| ES me LL AREA D De es PDICPRENURENNUE | sin démh nu Le TX NS AR ee =- w €. a. ve S Le d < D 2 Ntnneumanlt Trerrcii [TÉl CEE LE OT AU né Dent el D D La a Lo TO Qu Lu Saut æ quttrfi NE P/XE8 AN QE Qu Lo Lun il a 2] px PAT hfiuut il FE LPS - eut on ut ui | pu nf nlunttunntuur È \ Les , & LE $ QU | TO BEEN Lu à ul putin} lil db jf HISTOIRE ABRÊÉGÉE DES PLANTES USUELLES. IL AVIS. Paris , 1809. Cerre Éprrionw, utile aux //leves des Écoles da Médecine et de Botanique , aux /erboristes , etc. , et particulièrement nécessaire pour rapporter à la nomen-— clature de Linwwé lés Plantes médicinales citées en latin ou en francais dans les ouvrages des Médecins — Bota- nistes anciens et modernes, vient d’être enrichie des figures des Plantes , au nombre de 650, décrites ou indiquées par ChomEez, dessinées dans l’état de flo- raison, d’après nature, et soigneusement gravées au burin par des Artistes distingués ; avec des annota— tions, corrections et additions, à l'effet de compléter la connoïissance des Plantes usuelles, d’après les no— tions les plus récentes en Chimie, en Histoire naturelle eten Médecine, par M. J. Dusuisson, Membre de plu- sieurs Académies et Societés savantes. HISTOIRE ABREGEE DES PLANTES USUELLES, CONTENANT leurs différens noms /atins , français et vulgaires , leurs doses , leurs principales com- positions en Pharmacie, et la manière de s’en servir. Par PrerRr-JEAN-BApPrisre CHOMEL. SEPTIÈME ÉDITION. Augmentée de la Synonymie DE Linné, de la descrip- tion des caractères de ses Classes, Ordres , Genres et Espèces : avec l’indication du lieu natal des plan- tes , de la couleur de leurs fleurs et du temps de leur floraison ; de leur usage dans l’économie domestique et les arts, et de vingt-trois tableaux. Par J. B. N. MAILLARD. TOME SECOND. A PARIS, Chez L. DupRAT-DUVERGER , rue des Grands- Augustins, N°. 21. 18 04. DE HIS POTEL DES PLANTES USUÉLLES TR ‘OF SIE ME C L A SS°F PLANTES STOMACHIQUES ET VERMIFUGES. Lvsacs à donné le hom de Stomachiques à des plantes qui, pour la plupart, sont amères, et qui servent à faciliter la digestion des alimens que doit procurer lestomac, La raison, qui n’est venue en médecine qu'après l'expérience ; explique facilement pourquoi les amers conviennent principalement à l'estomac. La salive qui découle abondamment et presque sans interruption des glandes de la bouche , du palais et dela gorge, le suc gastrique qui se sépare dans lés glandes de l'estomac, dégénérent bien souvent , et perdent la qualité savonneuse qui leur est néces: saire, La bile qui, mêlée avec toutes les humeurs du sang, leur communique Faction, la ehaleur , er Ce Tome II. Page 5. ALTÉRANTES. 17e. SEC. ILIe. CL. PLANT. STO MACHIQUES ET VERMIFUGE TP Se % CLASSES ET ORDRES! (re DIV. PLANT. | EE _— ICO 8 CARACTÈRE DU GENRE DES PLANTES TRADUIT DU LATIN DE LINNÉ. Tres DE CETTE 3, CLASSE. PLANTES D'EUROPE. Artemisia absinthium.........sves Héccpisele un peu velu ou presque nu. Aigrette nulle. Calyee imbi ses a écailles sons ne procliées, Rayons du contour nul. . . . . . . …. RTS polygamie su perlue, Artemisia por , Tdem. Item. Idem. 9 Idem. Idem. Tiem. : Idem. Jde. édem, =] Réceptséle garni de paillettes. Aïgrette nülle. Calyceambriqué, hémisphérique. . . +: … - ES poiygauie égale. -|corolle à 4 divisions presqu'égales , dont une plus large, échancrée. Etamines droites , écartées.|Didynamie gymnospermie Idem. idem. idem, Idem idem. ileme Tanacetum balsamita Réceptaele nu. Lipmisige garnie d'un petit reborl. dE ie, DER REEEl Rayons de 4 : Ja corolle trifides. hope en « Fe pi RARE U polygamie si perllue, Achille ageratum Récepicle LE de puilleues. Su nulle, calyce ovale, Te Rayons flosculeux au L nombre de 4 environ: - idem. idem. Tanaeetum vulgare. . = nécopaste ni. Apellé gants d'un pot reboti, Gayee imbriqué hénisphérique. “Rayons de à la “éorolle "trifides, 2, ee Se à , Ge idem. dem. Ariemisia dracuneulus, (Plante exo- , ce) 2\Réetptele un peu vela où presque nu. Aïgrette Due eus Rs enr RE xap- prochées. Rayons ducontour nuls, , , . . CHËr Arte ARE n° - perfle. PLANTES ÉTRANGÈRES. Idem. Idem. Idem calyce hypocratériforme. Etamines dépassant le tube de la corolle. Baïcinfère, HE Se- F xnences RES : MIS D Pentandrie monogynie. COTE Calyce à 5 feuilles. tales en voûk, à 2 cornes. Nectaire à & feuilles régler. Etamines CNT PCT réunies au a MoUE chaque feuille porte 5 anthëres. , . , . . # + «= » «|Polyadelphie pen *[Nectire renflé, oblique, réfléchi. . …. » «+ «]Gynaudrie diandrie Corolle à ro pét tales. Culyce à 5 dents. Capsule Hécitde de poils üdes , à 2 ‘valves. + «+ «|Polyandrie monogyuie.” Fleur hermaphrodite Calyee À 5 dents. Corolle à 5 divisioñs. 5 étamines on plus, x pistil. gousse) somprimée. Fleur mâle : calyce à 5 dents. Corolle à 5 divisions. 5-50 étaiincs ou plus. .|polygamie monatie. Hixs orellans. .. PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES. Polrpodinms f - à heu rhabarbarum ( Cundilatun ). Tome II. Page 5. Îrrue- DIV. PLANT. ALTÉRANS ET VERMIFUGES. CLASSES NOMS ET ORDRES! DES PLANTES DE Linné. D'ELCETTE' 3. CLASSE, PLANTES D'EUROPE. Artemisia absinthium........,,.,.. .|Syngénésie polygamie su Artemisia pontica........, Hope AP PA 14 Artemisia maritima.,.,........... TT. Tlem, Artemisia abrotanum......,...,... Le: De gl ; : é 0e | em. idem. Santolina chamæ cyparissus....... Récepté , . .| Syngénésie poiyzamie Mentha sativa c égale. SUACEEEEEEEEEEEEEEEEEE orollé 4 ’ à Ê : Menthe Vinitis. 2688.05 ee e 00e ue Dir GE “UE Mentha gentilis....... ss cnessee Er 4 4 #4 idem. em. Tanacetum balsamita............. Récept{ayons de la cd , , .|Syngénésie polyzamie su | Achillea ageratum......... e ; Récepthuleux Se parflnd Tanacetum vulgare.......,......, Réel de til item. LL RE idem. idem. Artemisia dracunculus. ( P/ante exo- » #28 LÀ Réceptles, rap- proc. . |Syngénésie polygamie su- perflué. | PLANTES ÉTRANGÈRES. Artemisia santonicum,........: SE Coffen arahits...:. 1:00 es Calycesrme. Se- men! : ’ + + -+|Pentandrie monogynie. Calyce Etamines À réun , .. .|Polgadelphie pentagynie. Nectai|: 2" Gran diandrie. CorolK . . .|polyandrie monogynie. Fleur kil. gousse com] plus. .|Polgamie monœcie. Theobroma cacao........... AR Epidendrum vanilla........ ds < à Bixa otellana...,...-oscoveeureus Mimosa catechu................. PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES. Allium sativum. Allium scorodoprasum, Citrus aurantium. Citrus medica. Santalum album. Thymus vulgarise Salvia offcinalis. Hyssopus officinalis. Satureia hortensis. Laurus nobilis. Laurus cinnamomum." Caryophyllus aromaticus, Myristica oflicinalis. Gentiana lutea. Gentiana centaurinm. feucrium chamædris. Cinchona ofhcinalis. Polypodium filix mas. Rheum rhabarbarum (undulatum ). | DEL E S'POOMFRPE D ES PLANTES USUELLES. DR OL S'LE ME: C'L A S SE. PLANTES STOMACHIQUES ET VERMIFUGES. 054652 doiné le hom de Stomachiques à des plantes qui , pour la plupart, sont amères, et qui servent à faciliter la digestion des alimens que doit procurer l'estomac, La raison, qui n’est venue en médecine qu'après l'expérience , explique facilement pourquoi les amers conviennent principalement à l'estomac, La salive qui découle abondamment et presque sans interruption des glandes de la bouche, du palais et dela gorge, le suc gastrique qui se sépare dans lés glandes de l'estomac, dégénèrent bien souvent , et perdent [a qualité savonneuse qui leur est néces- saire. La bile qui, mêlée avec toutes les humeurs du sang , leur communique Faction, la ebaleur , À 3. 6 P'LYA°N: T'ES l’activité qui lui est propre, n’a pas toujours dans dans ses principes les propriétés qui lui ont mérité le nom de baume du corps : dans les enfans , noyée dans une lymphe trop gluante et trop insipide , ou tournant à l’aigre ; dans les vieillards , desséchée et presque coagulée , faute d’une humidité nécessaire , ou faute d’action de la part des vaisseaux secs et ra- cornis , elle exige les secours efficaces de l’art. C’est par les amers qu’on ranime les fibres de l'estomac, qu’on divise, qu'on atténue les liqueurs qui servent à la digestion, en humectant et en pénétrant les ali- mens ; c’est par les amers qu’on remplace la bile en défaut, et qu’on s’oppose à la putridité qui permet aux vers de s’engendrer. Mais puisque les amers ont tant de vertus , il faut en conclure qu’ils ont beau- coup d’action; s’ils ont beaucoup d'action , il ne faut ni les prodiguer , ni les donner mal à propos. S'ils ne rencontrent à combattre aucun vice dans l’esto- mac et dans les premieres voies, ils occasionnent une chaleur brülante, qui, passant bientôt dans le sang , l’allumera , échauflera [a poitrine , la gorge, les reins , occasionnera des hémorroïdes , des per- tes, des crachemens de sang, Ainsi tous ces éli- xirs, dont les noms se multiplient sans changer de base , et par conséquent de nature, l’élixir de pro- prieté, Pélixir de Stoughton , l’élixir de vie , l'éli- xir amer , le baume de vie, le baume du corps, etc, etc. etc. qui sont tous des teintures d’aloës, de myrrhe; tous ces remèdes, disons - le librement , causent autant de maladies réelles, qu’ils en guéris- sent d’imaginaires ou de factices. On veut manger, et manger par-delà le besoin : c’est un plaisir de plus ; on a des dégoûts, des pesanteurs ; la nature ne peut suffire à procurer la digestion de tout ce qu’on accumule dans l’estomac ; elle ne fournit point assez, ni assez LôL ses agens ordimaires : pre- nez , dit un prôneur à gages, prenez de l'élixir , et vous digérerez , vous n'aurez plus de mal. Un hon- + 8 “T. OM A °C '‘H"I Q'U'ENS, » 4 nête homme de médecin vous crie , faites diète, buvez de l’eau, mangez peu , laissez reposer votre estomac , attendez, ses forces reviendront. F’élixie se prend, etse prend tous les jours; et par ce per- fide élixir , on ne sait plus quand on deviendra ma- lade : le dégoût vous avertissait : la maladie vous at- tère sans avertir : il faut presque dans le même ins- tant multiplier des secours quelquefois contradic- toires. On saigne , on purge, on fait suer, on fait vomir : les urines ne passent pas , la tête se prend, la poitrine s’engorge , etc. etc. etc. Mais brisons sur cette morale; ce n’est point notre affaire. Les amers doivent être employés avec sobriété, c’est tout ce que nous voulions dire; et qui est sobre en a rare- went besoin , si ce n’est après une longue maladie, pour rétablir les forces perdues et rectifier les hu- meurs dégénérées. I! est bon de savoir qu’il est des cas où les acides conviennent mieux que les amers , même comme Stomachiques. Le sirop de vinaigre, le verjus , la Limonade , servent souvent à réveiller un. estomac engourdi , affaibli, ou relâché. Voilà encore un de ces cas trop ordinaires, où tout le monde croit être médecin. La limonade a-t-elle réussi à quelqu'un ? la limonade , vousdira-t-il, est bonne pour la bile; prenez-en , je m’en trouve à merveille : maïs la Jjimonade resserre , coagule ; votre bile ne coule pas , et vous l’arrètez. Prenez-en , nous ÿ consen- tons ; mais seulement lorsque les fibres annoncent le relâchement , et les liqueurs la dissolution. L. À ss1nrue » Aluyne. r. Æbsinthium vulgare majus I. B. tom. ïij. pag. 168. Absinthium Ponticum , seu Romanum Offici- narum , seu Dioscoridis , C. B. 138. Absinthium latifolium Dod. 32. ( Absinthe ordinaire , Alu y ue. } A 4 l . 8 : BANANE Artemisia absinthium. L. Armoise absinthe. Syn- génésie polyganie"superflue. Foliis compositis , multifidis ; floribus Sybglobosis, pendulis ; receptaculo villoso. Feuilles composées , multifides ; fleurs un peu globuleuses , pendantes ; réceptacle velu. Terreins arides de l’Europe %. Corolle d'un jaune pâle. Messidor ; juin. Nota. Tiges droites. 2. Absinthium Ponticum tenuifolium incanum , C. B. 138. Æbsinthium Ponticum vulgare , folio inferius albo, I. B. tom. ïj. pag- 175. Absinthiumn tenuifolium Dod. 24. Æbrotanum album sive fœmina Cord. in Diosc. Absinthium Galatium sardonium , Diosc. Lob. ic. 755. ( Petite Absinthe.) Artemisia pontica. L. Armoise pontique ou petite Absinthe. Foliis multipartitis , subtus tomentosis ; floribus subrotundis , nutantibus ; receptaculo nudo. Feuilles divisées jusqu’à la base , cotoneuses en dessous ; fleurs un peu arrondies , penchées ; ré- ceptacle nu. Terreins découverts et arides de l’intérieur de la Hongrie ; la Pannonie , la Thrace Z. Nota. Tiges droiles. Cette espèce est la vérilable Æbsinthe romaine. 3. Absinthium seriphium Gallicum C. B. 139. Absinthium seriphium tenuifolium marinum , Nar- bonense , I. B. tom. 5j. pag. 177. Absinthium ma- rinum quorumdam. Artemisia maritima. L. Armoise maritime. Foliis multipartitis , tomentosis ; racemis cernuis ; flosculis fœmineis térnis. Feuilles divisées jusqu’à la base , cotoneuses 3. grappes penchées ; trois fléeurons femelles. Europe septentrionale ; bords de la mer 7£, STOMACHIQUES, ( Nota. Réceptacle nu ; tige couchée avant la floraison. 4. Absinthium Judaïcum ( Artemisia Santoni- cum L. ), etc, Voyez ci-après PouDRE À vers: L’Absinthe vient naturellement dans un terrein sec; elle s’élève aisément dans nos jardins : toutes les espèces en sont amères et odorantes ; elles sont Stomacales , apéritives, hystériques , fébrifuges et vulnéraires détersives. Celles qu’on emploie le plus ordinairement sontles deux premières ; latroisième est commune sur le bord de la Méditerranée : dans la Provence et dans le Languedoc, on s’en sert assez familièrement. La quatrième espèce est étrangère ; nous en parlerons ci-après. Il y a peu de plante d’un usage plus familier, et dont les propriétés soient plus connues que celle-ci : on en fait plusieurs préparations très- utiles , et on l’emploie telle que la nature nous la présente. De quelque manière qu'on la prépare, elle conserve une amertume considérable, comme étant remplie de sel volatil , huileux et aromatique. Cette plante est propre à réveiller l’appétit, à rétablir le levain de l’estomac , et à fortifier cette partie : on l’emploie avec succès pour détruire les matières vermineuses , et corriger les aigreurs : elle emporte aussi les obstructions des viscères, débouche la rate et le foie, guérit la jaunisse, pousse le smois et les urines, et convient à la plu- part des maladies chroniques. Mathiole, Veslin- gius et Eraste assurent qu'ils ont vu guérir des hy- dropiques par le seul secours de l’Absinthe. Cette plante ou son extrait guérit souvent les fièvres inter- mittentes ; mais s’il ne suffit pas , il faut la mêler avec le quinquina (Cinchona Officinalis) : on donne cet extrait à un gros, ou le suc des feuilles à deux onces au commencement de l'accès , et on couvre bien les malades. On met aussi une petite poignée de ses feuilles dans un bouillon , surtout celles de la 10 P'LLA N/ FT EUS petite Absinthe (Artemisia pontica) , qui est moins amère ; ou bien on la donne en infusion dans l’eau commune , aVec un peu de sucre , comme le thé (Thea bohea); mais, à cause de son amertume, on emploie plus ordinairement les préparations suivan- tes , qui sont le vin d’Absinithe, le sirop , la con- serve, le sel, l'extrait , l'huile et l’eau distillée. Le vin d’Absinthe se fait en faisant fermenter Les feuilles et les sommités dans Le vin sortant de la cuve , qu’on garde ensuite pour le besoin ; ou bien on en met une poignée dans une chopine de vin, qu'on laisse infuser pendant vingt-quatre heures ; on en fait boire trois ou quatre onces le matin à jeun, pendant plusieurs jours de suite : les filles qui ont les päles-couleurs et les autres symptômes qui les accompagnent , comme le dégoût , les envies de vomir, les gonflemens d’estomac, etc. se trouvent soulagées par ce remède. La conserve , l’extrait et le sirop d’Absinthe s’ordonnent depuis demi-once jusqu’à une once, ou seuls, où pour lier des poudres et former les bols, pilules ou opiats apéritifs ; mésentériques , hystériques , ete. ; l’eau distiliée s’ordonne à quatre ou six onces. Quelques-uns estiment fort la téin- ture et la quintescence d’Absinthe : on emploie l’eau-de-vie ou l’esprit-de-vin pour ces prépara- tions ; ce qui leur donne plus d'activité ; aussi la dose en est-elle beaucoup moindre, car 6n n’en donne que quinze gouttes dans un verre de liqueur appropriée. hu Le sel fixe ou lixiviel d’Absinthe, se donne dée- puis quinze grains jusqu’à demi-gros dns les infu- sions purgatives , ou dans les bouillons apéritifs. L'huile d'olive dans laquelle on a faitiinfuser cette plante ; CSL bonne pour tuer les vers: on en frotte le ventre et le nombril des enfans, sur lequel on met du coton qui en est imbibé. L’Absinthe en poudre s'emploie dans les cataplasmes résolutifs : SLAO M ÀA"C HT QPUMENS. EX il est vulnéraire détersif, propre à résister à la pourriture ; il entre dans le vin aromatique si fa- miler dans la chirurgie. Willis recommande fort pour l’anasarque , le remède suivant. Faites calciner, jusqu’à blancheur, des cendres d'Absinthe ; passez-les par un tamis, et en mettez en digestion quatræ onces, dans deux livres de vin blanc, dans un vaisseau bien bouché, pendant trois heures ; passez la liqueur : la dose en est de six onces, où même huit, deux fois par jour. Ruland et Hulse prétendent que dans l’esqui- nancie le cataplasme fait avec les feuilles vertes, pilées et mêlées avec suffisante quantité de sain- doux , appliqué chaudement sur la partie souffrante, est un excellent remède. Thomas Bartholin assure que la décoction d’'Ab- sinthe faite dans l’eau de la mer , est un bon re- mède pour arrêter les progrès de gangrène, si on en fomente souvent la partie malade : on pourrais, dans les endroits éloignés de la mer , faire. fondre du sel marin ou du sel ammoniac dans l’eau com- mune , pour faire la décoction. Chesneau nous apprend que si on fait bouillir a racine de concombre sauvage ( Momordica elate- rium ) avec les feuilles d’Absinthe, le tout bien coupé , et mêlé dans deux parties d’eau et trois parties d'huile , on en tire un excellent remède pour guérir la migraine , si l’on fomente la partie malade avec l'huile, et que l’on y applique le marc par-dessus. Ce remède est tiré de Paul Egi- nete. Le sel fixe d’Absinthe est un bon reméëde pour arrêter le vomissement, si on en donne un scrupule imprégné de suc de citron ( Citrus me- dica ),. L’Absinthe est employée dans le dialacca imagr de Mésué, dans le diacurcuma da même autenr; dans la confection hamech , dans l'hière composé 12 P,L ANT ES de Nicolas d'Alexandrie , dans les pilules aggréga- tives de Mésué, dans celles que Nicolas de Salerne appelait pilules sine quibus esse nolo , dans les LE lules optiques de Mésué , dans le cérat stomachi- que , dans l’emplâtre de mélilot, dans le baume tranquille , et dans la poudre contre la rage, de Paulmier. . . L’Absinthe est aussi employée dans le sirop ca- chectique de Charas , et dans le sirop lientérique du même auteur : plusieurs font entrer cette plante dans l’eau vulnéraire, et on la met , en quelques endroits , dans la biére. 2. A Te URONE. 1. Abrotanum mas angustifolium majus , C. B. 136. Abrotanum vulgare I. B. tom. ïij. pag. 192. ÆAbrotanum mas Dod 21. ( AURONE MALE ). ÆAriemisia Abrotanum. %L. Armoise , Aurone mäle. Syngénésie polygamie superflue. Foliis ramosissimis , setaceis ; caule erecto , suf- fruticoso. Feuiles nombreuses sur les rameaux, très-fines ; tige droite , sous ligneuse. Syrie ; Galatie, Cappadoce, Italie, Montpel- lier , montagnes découvertes D. Nota. Cette plante est petite dans les lieux où elle croît naturellement ; cultivée , elle s'élève à hauteur d'homme. 2. Abrotanum fœæmina foliis teretibus , C. B. 136. Chamæ-cyparissus TX. B. tom. ïij. pag. 133. Santo- lina foliis teretibus Inst. 460. Suntolina vulgaris, aliis Crespolina , Cæsalp. 478. Polium Theoph. Diosc. et Arabum , vermiculato folio, Col. part. j. pag. 54. ( Pertr Cyrrës, GARDE-ROBE). Santolina chumæ cyparissus. EL. Santoline petit S'TYOLM À CG HT QUUE ss. 19 Cyprès , ou Aurone. femelle. Polygamie synge- nésie égale. Pedunculis unifloris ; foliis quadrifuriàm dentatis. Pédoncules uniflores ; feuilles divisées en quatre segmens , dentées. Europe méridionale D. Corolle couleur de soufre. Thermidor ; juillet. Nota. L’Armoise Aurone a une odeur aromalique ci- tronée , c'est pourquoi on la nomme vulgairement à Paris Citronelle. L’Aurone ( Artemisia abrotanum ) est employée comme l’absinthe ( Artemisia absinthium ) , et ses Vertus sont assez semblables ; mais comme l’absinthe est plus commune, on suit l’usage établi depuis long-tems , et on ne sesert de l’Aurone qu'au défaut de cette plante, La seconde espèce (Santolina cha- mæ cyparissus ) , appelée petit Cyprès, est aussi nommée Garde - robe , parce qu’on répand les feuilles et les fleurs de cette plante entre les linges et les habits , pour les préserver de la vermine, La décoction de l’Aurone, ou son huile par in- fusion , mêlée avec du miel, fait venirles cheveux, en en frottant la tête. Les cendres calcinées et mè- lées avec l'huile d’olive , au rapport d’Ettmuller , font le même effet. Cet auteur regarde cette plante comme un excel- lent carminatif. Quoique la plupart des auteurs regardent PAu- rone comme un substitut de l’absinthe , Galien et Simon Pauli prétendent, par leur expérience , le contraire. Ce dernier assure que la poudre des som- mités d’Aurone avec un peu de nitre , fait passer les urines arrêtées par le calcul dans les reins ; il regarde ce remede comme assuré dans cette maladie. Tragus prétend que la décoction de ces mêmes sommités , faite dans l’eau ou le vin , est très-utile aux asthmatiques, en facilitant l’expectoration des T4 B'LtAMN T:HBLS humeurs visqueuses qui farcissent les bronches du poumon dans ces malades; mais il faut y ajouter un peu de miel ou'de sucre, € 54 Bin : Menthe. 1. Mentha crispa verticillata , C.B. 226. Mentha crispa verticillata , folio rotundiore , L. B. tom. üij. part. ij. p. 215. Mentha prima Dod. 95. Mentha al- tera Cam. epit. 478. Cruciatàa Mentha Lob. ic. 507. Mentha sativa. L. Menthe cultivée. Didynamie gymnospermie. | Ré‘ Floribus verticillatis ; foliis ovatis, acutiusculis,, serratis ; staminibus corolld longioribus. Fleurs verticillées ; feuilles ovales, un peu ai- guës , dentées, en scie; étamines plus longues que la corolle. Europe méridionale 7£. 2. Menthu angusti{olia spicata C.B.227. Mentha tertia Dod. 95. Meniha /'omana Officinarum , site præstantior ; angustifolia ; Lob. ic. 507 Sisxmbrit aliera species Cord. ( Menthe à lance, Baume vert, Menthe au cerf, Menthe romaine ). : | Mentha viridis. L. Menthe verte. ) es Spicis oblongis ; foliis lanceolatis}, nudis., serru- tis , sessilibus ; Staminibus corolla longioribus. L Fleurs en épis oblongs ; feuilles: lancéolées , nues , dentées en scie, sessiles ; étamines plus lon- gues que la corolle. Allemagne , Angleterre , France %. Corolle rouge. Messidor , thermidor ; juin , juillet. Nota. Celle espèce ressemble à la Menthe sauvage (Mentha sylvestris L.); mais elle est glabre et plus pe- tile. dE" | 3. Mentha hortensis, verticillata. Ocimi odore, C. B. 227, Mentha verticillata , minor ; acua ; On ST OM A'CE À QUE 18. 15 crispa , odore Ocimi, I. B. tom.iij. part. ij. pag. 216. Mentha quarta , Dod. 95. ; Mentha gentilis. IL. Menthe élégante. Floribus verticillatis ; foliis ovatis , acutis, ser- ratis ; staminibus corrol& brevioribus. Fleurs verticillées; feuilles oyales , aiguës, den- tées en scie ; étamines plus courtes que la corolle. Europe méridionale 77. Corolle d’un bianc sale. Messidor , thermidor ; juin , juillet. Nota. Cette plante ressemble beaucoup à la Menthe sauvage , mais elle est moins velue ; elle a les tiges rouges; les étamines ne dépassent pas le tube de la corolle; les an- neaux ou verlicilles sont placés latéralement ; les décou- pures inférieures de la coroile sont aiguës , et les calyces parsemés de glandes résineuses. 4. Mentha hortensis corymbifera , C. B. 226. Men- tha Corymbifera , sive Costus hertensis, I. B. t.iij. pag. 144. Mentha Græca Cam. epit. 480. Balsamitæ major Dod. 295. Herba Sanctæ Mariæ Cæsalp. 483. Mentha saracenicu. Cord. Alisma Germanorum Trag. 163 Costus hortorum Gesn. Tanacetum hor- tense , foliis et odore Menthæ , Hort. Lugd. Bat. App. ( Coo ). T'anacetum balsamita. L. Tanaisie, Menthe, Coq; herbe au Coq, Coq des jardins ; grande Tanaisie, Syngénésie polygamie superflue. Foliis ovatis , integris , serratis. Feuilles ovales, entières , dentées en scie. Toscane , France méridionale %7. Corolle jaune, Fructidor ; août. Nota. ‘l'ige herbacée. Toutes les espèces de menthe , qu’on élève aisé- ment dans nos jardins , ont la même vertu ; mais on emploie plus ordinairement celles dont je viens de rapporter les noms , entre lesquelles on préfére le Coq( T'anacetum balsamita } à cause de son odeur. Les propriétés les plus connues de la Menth sont de rétablir les fonctions de l’estomac , de 16 PL, À N TES ciliter la digestion , d’arrêter le yomissement et le hoquet , de corriger les aigreurs et les rapports, de pousser les mois et les urines , de dissiper aussi les vents, et soulager la douleur de la colique. Quelques-uns prétendent qu’elle est astringente, et qu’elle arrête les fleurs blanches et les pertes de sang. Dans les obstructions des viscères , elle peut être utile , et quelques auteurs l’estiment hépa- tique. On l’emploie comme l’absinthe ( Ærremisia absinthium ) , et on en prépare l'extrait , la con- serve , l’eau distillée et l'huile par infusion : cette dernière préparation est d’un grand usage à Paris pour toutes sortes de plaies et de contusions, sous le nom d’huile de Baume. On le fait simple ou composé : le simple se fait en faisant infuser au soleil, dans de grosses bouteilles ou cruches , les feuilles de Baume ou ses sommités dans de bonne huile d'olive, et cela pendant un mois ou environ de l’été. A l'égard du composé , chacun le fait à sa . manière : voici celui qui réussit le mieux, Prenez dix livres d'huile d’olive , que vous met- trez dans un grand pot de grès , qui n’en soit rempli qu’ala moitié;mettez dedans Baume ( Menthasativa) et Coq ( Tanaceium balsamita) , sauge franche ( salvia officinalis ) , millepertuis ( Hypericum per- foratum ), tabac en feuilles vertes ( Nicotiana taba- cum), bugle ( Ajuga reptans ) , sanicle ( Sanicula Europæa ), bétoine ( Betonica officinalis ), camo- mille ( Ænthemis nobilis ) , armoise ) Artemisia vulgaris ) etroses de Provins ( Rosa gallica ) , decha- cun une poignée hachée et bien mondée des tiges et des côtes dures ; arrosez-les de bon vin rouge aupa- rayant de les mêler avec l'huile; puis y ajoutez un quarteron d’aristoloche ( Æristolochia rotunde ) concassée 3% laissez le vaisseau exposé au soleil, depuis la fin de juin jusque vers la mi-août , ( c, à d. depuis le 12 messidor jusqu’au 27 thermi- dor) » prenant soin de remuer tous les jours les berbes ; S T O M A C HI QUU E S. 17 herbes ; ensuite faites bouillir votre huile dans un chaudron pendant me heure, ou environ, jusqu’à ce qu’elle soit bien verte , elles herbes bien cuites, les remuant avec un bâton, de peur qu'elles ne brûlent; passez le tout par un gros lisge neuf , et pressez fortemeut pour ürer le suc des herbes; puis remettez votre huile dans un autre chaudron bien net ; ajoutez-y environ un poisson de bon vin rou- ge , deux gros de mastic (Pistacia lentiscus) et au- tant d'oliban (Juniperus thurifera) en poudre , et fai- tes bouillir le tout perdant demi-heure , remuant toujours ayec un bâton ; enfin , tirez votre huile, et la mettez dans des cruches pour le besoin. Le Baume macéré dans les doigts , et appliqué sur une coupure , y est fort bon. Tragus assure que les feuilles de Menthe, infusées dans du lait, l’em- êchent de se cailler. L’eau de Menthe est très- È LI L. ES dans les coliques d’estomac , dans la diff- culté de digérer, dans les palpitations de cœur: Hartmann la recommande fort, et avec raison, daus le vomissement : une cuillerée de, cette eau appaise les tranchées des enfans. Le Caiaplasme de Menthe , de rue ( Ruta graveolens), de camomille ( Anithemis nobilis ), et des semences de carvi ( Ca- run carvi) , résout le lait grumelé dans les ma- melles : on y ajoute avec succès les feuiles et la racine de jusquiame ( Hyoscyamus niger ). L'huile essentielle de Menthe est un bon stomachique, donnée à-huit ou dix gouttes dans deux ouces de son eau distillée. On mange en salade les jeuncs feuilles du Baume , surtout de la première espèce. La Menthe entre dans le sirop de mélisse sauvage, dans le sirop anti-scorbutique de Charas , dans Ja poudre diagalanga, et dans la poudre x)yloaloës du mème auteur. : Les sirops de Menthe major et minor Mes. sont fort utiles dans le crachement de sang. La quatrième espèce de Menthe, appelée le Coq, peut être subs- Tome IL B 15 P:L “APN T's tituée à la tanaisie ( Tanacetum vulgare), dont nous parlerons ci-après. Parkinson faisait boire aux en- fans qui avaient des vers , deux onces de vin où on avait fait infuser les feuilles et les graines de Coq : sa vertu balsamique lui a fait donner le nom de balsamita. Elle entre dans l’onguent martiatum de Nicolas d'Alexandrie. OBS. On emploie les feuilles de Menthe comme celles du thé. La Menthe poivrée ( WMentha piperita L.), dont les feuilles refroidissent la langue, sert à faire des pastilles. Cette dernière espèce est originawe de l’Angleterre. À. HS déortx DE MÉSUÉ - Ageratym foliis serratis C.B. 224. Ageratum ple- risque , Herba julia quibusdam XI. B. tom. äij. pag. 142. Bulsamita minor Dod. 295. Eupatorium Mesue , Trag. 515. Ptarmica lutea suaveolens Inst. 497. Méntha corymbifera minor , Cord. Ageratum sive Costus hortorum minor , Park. Achillea ageratum. L. Achillée eupatoire. Syn- génésie poly gamie superflue. Foliis lanceolatis , obtusis , acutè serratis. Feuilles lancéolées , obtuses , finement dentées en scie. France méridionale , Toscane %, Corolle jaune. Messidor , thermidor ; juin, juillet. On emploie cette plante comme l’espèce de men- the dont nous venons de parler, qu on appelle leCoq, ( Tanacetum balsamita ) et plusieurs auteurs lui en ontdonné le nom : les feuilles et Les fleurs s’ordon- nent en infusion eten décoction de la même ma- nière et pour les mêmes maladies. Mésué l'estime pour les maladies du foie , et pour emporter les obs- tructions des autres viscères ; c'est pour cette raison qu’il l’a appelée Eupatoire. L'huile d’olive dans la- quelle où a fait infuser cette plante, est bonne pour faire mourir les vers; on eu frotte le nombril S TO M À C.H k QU ESS. 19 des enfans avec un coton qui en est imbibé, et ou le laisse quelque tems sur cette pirte. L’Eupatoire de Mésué a donné le nom au sirop et aux trochisques d’Eupatoire du même auteur , il eutre aussi dans le dialacea mugna , et dans le dia- curcuma du même. Feruel le prescrit dans son ca- tholicon simple. 52 T'anareik Tunacetum vulgare luteum , C.B.132 Tanacetum vulgare ; flore luteo , I. B. tom. üj. pag. 3'. Yanra- cetum millefolii foliis , Lob. ic. 749. Artemisia te- nuifolia Fuchs. ÆAthanasia seu tanacetum Lugd. 9355. Ambrosia amara Cord. Ariemisia Diosc. Tab. iC.110. a Tanacetum vulgare. L. Tanasie commune. Foliis bipinnatis , incisis , serratis. Feuilles bipinnées , incisées , dentées en scie. Europe %. Corolle jaune. Thermidor ; juillet. Nota. Toutes les espèces de ce genre ont les feuilles découpées , les fleurons de la circonférence courts, les fleurs jaunes et disposées en corymbe. Li On trouve assez ordinairement la Tanaisie dans les lieux humides, dans les prés et au bord des bois, Oa prétend à Paris qu’elle tue ou chasse les puces et les punaises, mise autour du lit ou entre deux matelats. Les feuilles et es fleurs de cette plaute sont en usage; sa semence même , quoique fort différente de celle qu'on appelle poudreà vers, est beaucoup inférieure , et cependant employée comme celle; et j'ai trouvé des droguistes et des épiciers assez ignorans pour soutenir que cette se- mence était la véritable poudre à vers; cependant elle est différente , car elle n’a ni l’amertume, ni odeur aussi forte , et elle es! plus menue ; i: faut “prendre garde de ne s’y pas laisser tromper. Les B 2 20 P''EURN: T'ES feuilles et les fleurs de Tanaise s'emploient comme les plantes précédentes , en infusion , en décoction et en substance. Leur suc se donne à deux gros avec . Veau de plantaini dans les fièvres intermittentes ; et leur infusion dans le vin provoque les ordinaires, au rapport de Césalpin. étre la vertu de fortifier l'estomac, de tuer les vers et de corriger les rap- orts aigres de l'estomac, la Tanaisie est apéritive , É stérique et céphalique ; elle emporte les obstruc- tions , et nettoie les conduits de l’urine : elle est «üle dans l’hydropisie, dans la jaunisse , et dans les pâles-couleurs. Quelques-uns estiment la conserve de ses fleurs bonne pour les vertiges et pour l’épi- lepsie. Ses feuilles fraîches, pilées et appliquées sur le nombril , préviennent l'avortement. Un auteur moderne,. nommé Hercules de Saxe, se servait avec succes du suc de Tanaisie pour la gercure des mains. On en fait beaucoup de cas pour les dartres et pour la teigne. Pour le rhumatisme , il faut distiller les tendrons de Tanaisie avec l’eau- -de-vie ; lesprit qu’on eu tire est pénétrant, et l’on en “bassine les parties aflligées : ce mème esprit est bon pour les hydropiques ; et la décoction de toute la plante, méléeavec la lie de vinet fe jus d’hièble (Samn- bucus ebulus) , est excellent pour bassiner leurs jam- bes.On faitboire en même tems aux malades trois ou- quatre onces'du suc de Tanaise , ou bien plusieurs verrées de l’infusion faite en versant une pinte d’eau bouillante sur deux petites poignées de la plante , feuilles, fleurs et graines : cette boisson est utile dansiesfièvres malignes, et dans les maladies du bas- ventre. La Tanaise entre dans le baume tranquille. La Tanaisie est utile dans les foulures et entor- ses ; on en pile Jes feuilles , et on y mêle du beurre frais , puis on les applique en £ataplasme sur da partie alilr;Cc. À ST O MX ACUHLI QU ES. 21 6. Mao Dracunculus hortensis ÇC. B. 98. Dracunculus hor- tensis sive Farchon , E. B. ton. iij pag. 48. Draco Herba Dod. 709. Abotanum lin folio acriort et odorato, Inst. 459. Tragum vulgare Clus. Hise 399, AMemisia dracunculus. T, Ayrmoise estragon, Syngénésie polygamie superflue. oliis lanceolatis , glabris | integerrimis. Feuilles lanceolées , glabres , tres - entières. Sibérie , Tartarie 7. | Cette plante , qu’on élève dans les jardins po: tagers , est d’un usage plus familier dans la cuisine et pour les salades que dans la médecine : je m'en suis cependant bien trouvé dans la faiblesse d’esto- mac, les indigestions et les envies de vomir : je l'ai fait prendre comme le thé ( Thea boheu ) ;. une grosse pincée de ses feuilles en infusion dans un demi-setier d’eau , avec un peu de sucre. OBS. Cette plante exhale nne odeur agréable. Ses feuilles mâchées font couler la salive. Les Perses mêlent ses feuilles avec la pâle donfils font le pain. 7° Coxirs rte ; Brion , Mousse marine. Nota. La Coraline ou mousse de Corse est une subs- tance d'un rouge brun très-sale. Ses fibres ne sont-ni-ra: meuses , ni plerreuses ; elle est salée , douce au toucher, exhale une forte odeur de poisson. On la trouve dans la mer Atlantique, dans la Méditerranée , et particuliè- rement sur les rivages" de l’île de Corse. Les anciens botanistes considéraient cette mousse com me une plante pierreuse ; mais depuis Bernard de Jus- sieu ; on a reconnu que c’est un polype marin. On range; aujourd’hui ce polype dans la classe des Vermiculaires et l’ordre des Zoophites. ne \ On a cru devoir supprimer de cet ouvrage destiné au règne végétal, une substance qu appartient au genre animal. Tout ce qu'il importe de savoir, c'est que Cho- B3 99. PSL'AMN.T ENS mel attribue à la mousse de Corse une propriété vefmi- fuge. PLANTES ETRANGERES. 2 0. Pocres A Vers , Barbotinc , Santoline , Se- mencine, Sem-n-Contra. Absinthium santonicim Judaicum, C. B. 139. Lumbricum semen T. B. tom. üj. pag. 180. Semer.- zina , Semen Sanctum , Sementina Semen - contra Officinarum. Scheha Arabum ,Lugd. App. 36. Arieviisia santonicum. L. Armoisé santonique. syngénésie polygamie superllue. Foliis caulinis linearibus , pinnato - multifidis ; rainis indivisis ; spicis Secundis , reflexis. = Feuilles caulinaires linéaires , pinnées - multifi- des ; rameaux sans division ; épis penchés d’un seul côté, réfléchis. ” Tartarie, Perse 72, Cetie graine nous est apportée d'Alexandrie et de Perse , par la voie de Marseille : c’est la semence d’une espèce d’absiuthe (‘c. à. d. d’Armoise ) , se- lon l’opinion commune : elle est d’une amertume considérable , et d’une odeur forte et pénétrante ; on la donne en poudre et en bol depuis demi-scru- pule jusqu'a demi-dragme , et eu Ph pe à au double. Sa vertu spécifique est de faire mourir les vers ; elle a celle aussi de provoquer :les otdinaires , et de fortifier l’estomac. On la mêle avec succès dans les infusions purgatives ,quand on soupconne dans l'estomac des matières glaireuses qui empèchent l'effet des purgatifs à. 9- Cire , Cofe , ou Caféyer. Caffe vel Coffee Offlicin. Evonimo similis Ægyptiaca , fructu baccis Lauri similis , C. B. 498. Bon vel Ban arbor, I. B. tom. j. pag. 422. Coffee Jrutex ex cujus fructu fit potus, Raï Hist, 1694. S'TO.M:É EC Dr OMR 22 Bune ex qué Alexandria potio fit, Clus. in Garz. Cahue , Caona ; Bunchos Coffea arabica L. Café d'Arabie. Pentandrie monogynie. Floribus quinque fidis ; baccis dispermis. Fleurs à cinq divisions ; baies dispermes, Arabie heurense , Ethiopie b. Corolle tubulée, blanche. Notä. On connait une seconde espèce de café que Linné nomme Coffea occidentalis ; elle croù dans l'Amé- rique méridionale ; ses fleurs sout à quajré divisions ; et ses baies monospermes. Voyez Jacquin , mer. 67. 1. 47. Les feuilles de ces deux espèces sont persisiantes. à | Le café est un fruit ovale, qui renferme une où deux semences : conyexes d’un côté et plates de l'autre , avec une rainure ou sillon dans leur lon- gueur : elles n’ont ni odeur ni saveur sensible. L’ar- bre qui porte ce fruit croît dans l’Arabie heureuse. Son usage est familier à toutes les nations : on le fait rôtir , on le réduit en poudre , et on le fait bouillir ensuite dans de l’eau commune , comme tout le monde le sait ; on veïse la liqueur par inclinai- son , et on y ajoute du sucre à discrétion, Cette boisson se prépare dans des maisons particulières , plutôt pour la sensualilé et comme ume boisson délicieuse, que pour la nécessité et comme un re- mède. Ce n’est pas que le Café ne soit utile pour Ja santé , et n’ait de grandes vertus , entre autres celle de fortifier l’estomac, d'accélérer la digestion des alimens , d’appaiser les maux de tête et d’a- battre les vapeurs du vin : il rend la mémoire et l'imagination plus vives, et fortifie le cerveau; il provoque les ordinaires et pousse les urines ; enfin il purge par le ventre quelques personnes, Mais toutes ces propriétés n’ont lieu qu’autant qu’on prend le Café par reméde et avec modération ; car ceux qui en ont contracté une trop forte babitude B 4 24 TT À POINTES par un usage journalier, 1 n éprouvent plus ces effets : son usage, excessif est même perhicieux , surtout à ceux qui ont la poitrine délicate , et de la dis- position a la pulmonie : les personnes maigres , vives et qui dormant peu, doivent s’en abstenir ; cag il maigrit considérablement , il empêche de dormir , il épuise les forces , et rend’ impuissans ceux qui en prennent avec exces , Comine l'ont re- marqué Willis et quelques médecins. Une forte décoctioni des semences de Café , sans les avoir brülges, est fort apéritive et bonne pour les reins. -: On aitère le Café en ‘poudre avec la croûte de pain rôti , le seigle ( Secale cercale ) , l'orge ( Hor- deum vulgare ) , les fèves ( Phaseolus vulgaris) , et d’autres semences rôties ; mais il est aisé de lére. connaître à l’odéur et au goût ,car ces drogues ne sont pas une boisson aussi agréable que.le Café. OBS. Le, Café d'Arabie n’est connu en Europe que depuis 1500. On l’a nfturalisé avec beaucoup de,succès dans les îles de pere On préfere le Moka et celni de la Martiniqu à Le Café pMrut une huile em 1pyreumalique très-sH— mulante , âcre et amère , qui agite fe sang ; éloigne le‘som- meil, atlaque les nerfs et “dispose aux iiala dE Vaporeuses. On VAT qu'il aide à la digestion en suppléant aux fonc- tions de la bile. | I 0. (xocozar. Chocoläta Pis. Mant. Arcom. 196. Succolata qo- rumdam. ! *! Le Chocolat est une éspèce de pâte sèche, faite avec l’amande d’un fruit appelé caca , le sucre ; et un mélange d’aromates en poudre : ceux qu'on emi- ploie ordinairement sont la vanille ( Æpidendrum vanilla ), la canelle ( Laurus cinnamomum }et le girofle ( Caryophyllus aromaticus ) : quelques-uns S.T OM À € H F QU Ets: 25 substituent à la vanille , le muse , ambre gris , le poivre de la Jamaïque ( Myrtus pimenta } , le ro- cou (:Bixa orellana ), le gingembre ( Æmomum zingiber ), etc. ; d’autres ajoutent à la liqueur qu’on répare avec le Chocolat , quelques gouttes de Éré de Copahu ( Copaïfera officinalis } ou de baume blanc du Pérou ( yroxylon peruiferum ). Cacao Acostæ. Cacao sive Cacavate Park. Amyg- dalis:similis'Guatimalensis C. B. 442. Cacao Ame- rica ; Sive Avellana Mexicana ; 1. B. tom. j. pag. 291. Cacahualt vulgd Cacao , Pis. Mant. Arom. 198. Cacava , Quahuilt sive Arbor Cacavt cacavi- fera ; Hern. 79. et seq.( Cacao gros caraque ) Theobroma caeuo. TL. Cacaotier. Polyadelphie pentagynie. Foliis integerrimis. Feuilles très-entières. Amérique méridionale , les Antilles 5. Corolle tres-petite , couleur de chair pâle ‘avec des points rouges. Nota. Linné a réuni à ce genre le Guazuma de Plu- mier , dont les feuilles sont dentées en scie. C’est un arbre de quarante à cinquante pieds. Ses fleurs sont jaunes. I! croît à la Jamaique. Le Cacaolier cultivé s'élève à la hauteur de quatorze ou quinze pieds; celui qui est sauvage vient plus grand, fort gros , et pousse beaucoup de branches. Cet arbre croît na- turellement en Amérique, entre les deux lropiques. On en trouve des forêts entières aux environs de la rivière des Amazônes , surla côte de Caraoue et de Carthavène, à Saint-Domingue , à la Martinique, etc. etc. 11 fleurit et porte du fruit deux fois chaque année , comme pres- que tous les arbres de l'Amérique. Les récoltes les plus abondantes se font vers les soltices. Le Cacao qu’on apporte de Amérique , où il est appelé Cacavi , est l’amande. d’un fruit qui en ronferme jusqu’à vingt-cinq, entassées et arrangées 26 P'L'AUN T'ES à peu près comme les grains de grenade ( Punica granatum ). On prétend qu'il y a quatre sortes d’ar-- bres qui portent le Cacao , dont le premier et le second sont appelés cacahuaqnahuilt , le troisième œuchicahuaquahuilt , et le quatrième tlacacahua- quahuilt : c'est pour cela qu’on trouve chez les dro- guistes de quatre sortes de Cacao. On préfère pour le Chocolat les amandes du premier et du second , appelé le gros et le petit caraque , parce qu'ils vien- nent de la province de Nicaraga : le gros caraque est le plus estimé et le plus en usage ; le troisième et le q'iatrième sont appelés gros et petit Cacao des îles , parce qu’on les apporte des iles de l’Améri- que et de Saint-Domingue. Le gros Cacao des iles w’est bon qu’autant qu’il approche des qualités du gros caraque : le petit Cacao des îles ne vaut rien, Le Cacao est la base du Chocolat : on le prépare mieux à Paris que dans les Indes et en Espagne. M. Lémery , dans son traité des Drogues simples, et son fils, dans son traité des Alimens, nous en donnent la préparation, que je ne répéterai “point ici , étantassez connue de toutle monde. La coque de Cacao est bonne en infusion pour la toux et pour faciliter les urines. : . On tire du Cacao une huile figée ou beurre , qui est fort en usage maintenant intérieurement pour la toux couvulsive des asthmatiques, pour la dyssen- terie ou ténesme; intérieurement pour les gercures du nez et des lèvres , et pour les dartres. On en fait aussi des suppositoires très-utiles dans les hé- morroides internes. OBS. Le père Labat, nouveau Voyage aux iles fran- çcaises de l'Amérique, tom.6, p.12, rapporte qu'il n’y a qu'une seule espèce d'arbre qui porte le Cacao ; que Francois Ximenès et les écrivains qui Pont copié, se sont trompés en annonçant quatre espèces différentes, et que c'est une autre erreur de distinguer le Cacao en gros STOMACHIQUES. 27 et petit Caragae , comme l’a fait Pomet, dns son Dic- tionnaire des drogues. Les habitans de la Nouvelle Espagne, de Carthagène et de Camana , ont des Cacaotiers dont les amandes sont plus grasses que celles que l'on récolte à St--Domingue et aux Ântulles. Ils nomment ces amandes Caraques ; mais pour être plus grosses, elles ne sont pas meilleures que celles de nos iles. Tont l'avantage qu’elles ont sur ces dernières , est de se sécher moins promptement et de con- server leur huile plus long-tems. Vanilla ; Vuynellos OfGcin. Lobus aromaticus subfuscus terebinthi corniculis similis C. B. 404. Aracus Aromaticus seu flos niger , Mexicanis Tlilxochilt , Hern. 38: Pis. Mant. Arom, 200. ( Vanille) Epidendrum vanilla. TL. Vanille. Gynandrie Diandrie. Scandens ; foliis ovato- oblongis , nervosis , ses- silibus caulinis ; cirrhis spiralibus. Tige grimpante; feuilles ovales - oblongues , à nervures , sessiles ; vrilles tournées en spirale. Indes b. Corolle d’un jaune verdûtre , mêlé de blanc. 7 e Nota. Cette espèce s’entorlille autour des arbres qui l'avoisinent, et s'élève à la hauteur de dix-huit à vingt p'eds, Elle est parasite comme la Cuscute ( Cuscuta Eu- ropæa). Elle ne donne des fleurs qu'au bout de sept ou huit ans , et ne fleurit ensuite qu’une fois chaque année. La Vanille est la gousse d’une plante à peu près semblable à nos haricots ( Phaseolus vulgaris ) : lorsqu'elle est seche et mûre, les Mexicains et Les habitans de Guatimala et de Saint-Domingue , où cétte plante croît, la cuëeillent et la frottent avec de Phuile, de peur qu’elle ne se brise et ne se sèche trop ; ils en forment ensuite des paquets de 50, 100, 110, pour nous les envoyer. Les Vanilles qu’on trouve recousues et trop sèches »ne valent rien. 28 PL AIN T'ES ( Vorez Pothet , Histoire des Drogues ; pag. 208 Les Indiens appellent la plante #lrochilt , et la gousse mecaxochilt. Hernandès assure qu’elle est utile dans la suppression des mois’et des urines , qu’elle avance l’accouchement et poussé les vidan- ges. Elle réchauffe estomac , selon le même au- teur , le fortifie , facilite la digestion , et dissipe les vents : 11 assure aussi qu’elle fortifie le cerveau , et qu'elle résiste au venin. On trouve à Paris deux sortes de Vanille ; une plus petite qui vient du Pérou, et plus estimée pour son odeur; l’autre qui vient des îles de l'Améri- que , et d’une odeur moins aromatique et moins pénétrante : elle est plus longue et moins chère. | Orleana seu Orellana folliculis lupparceis, Hort: Lugd Bat. Vruxu Pis. 133. Achiolt seu Medicina tingendo apta , Hern. 74. Arbor Mexicana fruetu castaned coccifera., G B. 419. Mitélla Americana , maxima tinctorta, Inst, 342. Daburi Clus. Exot. 73. Bixa Oviedi ejusdem , 74. 82 ; I B:10m. j. part. ij. pag. 440. ( Rocou ). Bixaorellana. 1. Rocou, Polyandrie monogynie. Nota. Cette espèce est la seule du genre. C'est un arbre des Indes Occidentales. Il porte deux. fois l’année des fleurs d'un rouge couleur de chair. Son fruit est.uné cap= sule hérissée de poils ; elle renferme plusieurs graines eou- vertes d'une pellicule incarnate qui se détache diflici- lement. | Le Rocou est une pâte d’une odeur d'iris.( ris ger- manica) ou de violette (Y’iola odorata) qu'on nous apporte de Cayenne ,.où on la prépare le mieux ; on écrase la graine rouge qui se trouve dans le fruit de la plante que nous venons de nommer; on jette cette graine écrasée daus de l’eau chaude , qu’on remue jnsqu’à ce qu’elle se spit chargée de toute la teinture qu’elle peut prendre ; on la laisse re- poser ensuite, et on fait sécher le residu ou fécule ST M'A CH LUE S, 29 qui se précipite au fond , dont on forme de petits pains qui servent aux teintures. Le Rocou est en usage dans la médecine : Her- nandés assure qu’il est rafraîchissant et astringent, ‘que’la décoction de ce fruit appaise l’ardeur de la fèvre et modère la soif. On l’emploie avec succès dans les juleps rafraichissans , et pour arrêter le cours de ventre et la dyssenterie. Les Indiens mêlent le Rocou dans la composition du Chocolat, pour lui donner de la couleur : on ne s’en sert point en France pour cet usage. Le Chocolat fournit une boisson très-utile à ceux qui en prennent avec modération : il nourrit et for- tifie Festomac, il aide à la digestion , il adoucit les âcretés de la poitrine , et convient dans le rhume et dans la toux opiniâtre, Les vieillards et ceux qui sont d’un tempérament pituiteux , s’en accommo- dent mieux que ïes jeunes gens et que ceux qui sont d’un tempérament vif et bilieux, parce que cetie liqueur échauffe considérablement , et empèche de dormir. OBS. La pellicule incarnate qui couvre les semences du Rocou, macérée et cuite, compose une surte de pâle molle, douce au toucher, dont la couleur d'un rouge pon- ceau est plus viveen dedans qu'en dehors. C’est ainsi qu’on nous apporte la pâte de Rocou des Antilles. Mais celle que préparent les Caraibes, et dont ils se servent pour se ro- couer , c’est-à-dire, pour se peindre le visage et le corps, est plus fine et plus recherchée ; elle est d'un rouge pres- qu'aussi éclatant que celui du carnun , et d'an meilleur usage. Onsemploie le Rocou pour la peinture et la teinture. TT. Cacxou ; ou Terre du Japon. Terra Catechu, Terra Japonica Officinarum. Le Cachoa ést une sorte de ‘pâte dure, sèche, d’un roux noirâtre ; somménsé et résineuse , sem- 30 | PB AN TES blable à une pierre ; d’une saveur amère et austère au commencement ,amais qui laisse ensuite dans la bouche une impression douce et agréable. La na- ture de cette drogue n’est pas bien connue; l’opi- nion la plus vraisemblable est que le Cachou est un suc épaissi par la chaleur , composé des sucs d’a- reca , et de l’écorce verte d’un arbre épineux du Japon; appelé catechu : sa consistance et sa saveur ont plus de rapport à un suc épaissi qu’à uneterre, comme quelques-uns l’ont soutenu. L’areca est le fruit de l’arbre que les auteurs ont nommé diffé- remment. Voici ses synonymes. Palma cujus fructus sessilis Faufel dicitur , C. B. 510. Filfel et Fufel Avic. Faufel sive Areca Palmæ Joliis , Ï. B. tom. j. pag. 380. Arecifera nucleo ver- sicolori , nuci moschaiæ simili, Pluk. Avellana In- dicæ versicolor , Park. Nuci Indica affinis fructus Cæsalp. 83. Arecu sive Faufel Clus. Exot. 188. Pr- nang Bont. Panchmaraum Malab. Caunga Hort. Malab. Mimosa catechu. L. Acacie cachou. Polygamie monœæcie. Spinis stipularibus ; foliis bipinnatis , multijugis , glandulis partialium singulis ; spicis axillaribus , geminis sivé ternis , pedunculatis. Epines stipulaires; feuilles bipinnées , compo- sées d’un grand nombre de pinnules , entre chacune desquelles est une petite glande ; épis axillaires , pédonculés , rapprochés deux à deux ou trois à trois. Indes occidentales b. Corolle jaune. Nota. Etamines plus longues que la corolle# slyle penché. Plusieurs botanistes ont cru que le Cachou est produit par l’Areca catechul L espèce de la famille des palmiers ; mais jl paraît certain qu'il vient de l'Acacie qu’on vient de citer. Forez Wertmüller, Diss.de Catechu, p.21. STOMACHIQUES, 31 Paulus Ammanus , auteur moderne , soutient que le Cachou est l’exirait de la réglisse des Indes (ÆAbrus precatorius ), du calamus aromaticus (Ace- rus verus ) et du suc d'A reca ( 4reca cutechu), qui leur communique sa couleur rouge ; qu'il y en a de deux sortes : une qui est la plus pure , laquelle fond aisément dans la bouche : l’autre est plus dure et plus remplié de saleté : cette dernière n’est d'aucun usage. Le Cachou qu’on nous apporte des Indes occidentales a besoin de préparation; on le. mêle avec le sucre candi, après l'avoir mis en pou- dre , une once de sucre pour deux onces de Cachou ; on ajoute à ce mélange un grain d’ambre gris et au- tant de musc, pour les personnes qui ne sont pas sujettes aux vapeurs hystériques ; on incorpore cette poudre avec une quantité suflisante de muci- lage de gomme adragant ( 4stragalus tragacantha ), tiré dans de l’eau de fleurs d’or ange,etl’on en fait une masse qu’on forme ensuite en petits grains ou tro- chisques de figure différente , que l'on fait sécher. Le Cachou ainsi préparé se prend depuis douze grains jusqu'à demi-gros dans les indigestions et dans les flux lientériques , dans la faiblesse d’esto- mac et le relächement des fibres ; car c’est un bon astringent. Il est se aussi dans l’iflammation de la gorge, pour l’enrouement, et pour corriger la mauvaise haleine : les personnes sujettes aux rap- portsaigres,en prennentaprès le repas trois ou quatre petits grains : cet usage leur est utile , et convient aussi à ceux qui ont des vents et des crudités. L’u- sage le plus ordinaire du Cachou est dans les dé- voiemens invétérés , après de longues maladies; on en donne dix-huit grains dans une tasse d’eau, avec un peu de sucre, après le repas ,.gomme du café { Coffea urabica ). 32 PULL ANT ENS PLANTES STOMACHIQUES Qui sont rapportées dans d'autres elasses. L Ox peut mettre au nombre des plantes Stoma- chiques, et qui font mourir les vers , toutes celles qui sont amères et aromatiques ; ainsi , entre les À plantes cordiales et céphaliques, il y en a plusieurs qu’on emploie utilement pour fortifier l'estomac et faciliter la digestion , entre autres. L’Aiül (Allium sûtieumn) et la Rocambole ( Allium scorodoprasum |, ont la propriété de tuer Les vers, et de corriger les crudités et Les vents. Voyez ci- devant la classe des plantes Alexitéres. L’Orange ( Citrus aurantium ) et le Citron ( Citrus medica ) Léursé écorces, soit sèches:, soit confites, sont également utiles. dans les indigestions. Forez la même classe. | Les Santaux ( Santalum album ), sont aussi très: propres à détruire les aigreurs de l’estomac , et à absorber les acides qui forment les matières "glai- reuses propres à faire éclore les vers et altérer la digestion des alimens. Voyez ci- devant la mème classe de Alexitères. Entre les plantes céphaliques et aromatiques , ke Thym( Thysnus vulgaris ) , la Sauge ( Salwia eff- cinalis ), l Hyésope ( Hyssopus vfficinalis ), Sarriette ( Satureia hortensis ) , le Laurier ( éETi nobilis ) et quelques autres , ont aussi la vertu de détruire les matières vermineuses , et de rétablir le levain de l'estomac lorsqu'il est affoibli. Voyez ci-devant la classe des plantes Céphaliques. Les plantes Céphaliques étrangères nous fournis- sent des Stomachiques éprouvés : LA Canéile( Laurus cinnamomum),le Girofle{Caryophyllus aromaticus” et Ci * pr capeg bent: 14 o * #4 < ES ET : z SEE : = D CT FT 1 - x ES PAS F d F. # Ed (uen ÿ 4 ñ & 12 " Sc 12 D 2e gb 27 + als D EC rage PE 0e EX: Shot se - Es 2 . ; CRE” LE ga MR ee - Nat? { (0188 MEME ti: LTÉE Age todos SA ne =? CAE, AS RL DER, 411 42 I. DIV. PLANTES ALTERANTES. fe. SECTION. 1Vme, CLASSE. PLANTES HÉDKIMUGED: Pages.| D E S D NOMS PLANTES DE CETTE IVme. CLASSE. PLANTES D'EUROPE. Gentiana lutea...... Gentianu centaurium,.. Teucrium chamædris, .. Geum urbanum,....... Potentilla anserina..... Thlaspi bursa pastoris.. Scutellaria galericulata.. . . PLANTES ÉTRANGÈRES. Cinchona officinalis.......,.... PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES. Artemisia absinthium, Tanacetum vulgare. Cichorium intybus. Centaurea calcitrapa. Centaurea benedictu, Verbena officinalis. cupressuis semper virens, Authemis"nobilis. Apium graveolcns. Ranunculus bulbosus. Pastinaca sativa. Urtica urens. CHR ACETRE. DU: G ENRAE TRADUIT DU LATIN DE LINNÉ. CLASSES ET ORDRES DE LIN NÉ. Corolle monopétale. Capsule bivalve , uniloculaire. 2 réceptacles longitudinaux. . + . . . .|Pentandrie digynie Idem. JA Lèvre supérieure de la corolle (si elle existe ) à deux découpures réfléchies et renfermant les étonne ns Je: oc M 0. ET 2 + idem, idem. -|Didynamie grmnospermie. Calyce à ro divisions. 5 pétales, Semencés surmontées d'uu arille recourhée. , , : . . . .|Iceosandrie polygynie JoJ 4 Calyce à 10 divisions. 5 pétales. Semencesun peu arrondies, nues, attachées sur un petit récep- tacle non succulent. . + . .-. . , . Silicule échancrée , un peu en cœur, polysperme. Valves en carène, entourées RALDANE, se red où dt Me «fe . . . d’un rebord idem. idem. rs +|Tétradynamie siliculeuse. OPEN Û : x ’ : . . Calyce entièrement ouvert; se refermant après la floraison et couvert d’un opercule. + . . .|Didynamiegymnospermie. Corolle en entonnoir, garnie de laine à son sommet. Capsule infère, à 2 loges partagées par des cloisons parallèles. Semence imbriquée, + -|Pentandrie digynie. STOMACHIQUES. 33 et la Muscade ( Myristica officinalis ), sont d’un usage familier dans la cuisine pour assaisonner nos alimens , et en aider la digestion. ’oyez ci-devant la mêmé classe. La classe suivante , qui traite des plantes Fébri- fuges , dont la plupart sont amèéres , ous fournit d’excellens Stomachiques. La Gentiane ( Gentiana lutea ), la petite Centaurée ( Gentiana centaurium ); le Chamædrys ( T'eucriumn chamædrys ) , le Quin- quina ( Cinchona officinalis ), sont très - propres a corriger les aigreurs , et à absorber les acides vicieux. Voyez la classe suivante. La Fougère ( Polypodium filix mas ). Sa racine en décoction , ou son eau distillée » Passe pour un hon remède pour faire mourir les vers. Voyez ci- aprés la classe des plantes Hépatiques. La Rhubarbe ( Rheum rhabarbarum vel un- dulatum ) est un excellent Stomachique , et un trés- bon vermifuge. f’oyez ci-devantla classe des plantes Purgatives, ———————— QU ATIRI EME CLASSE. PLANTES FEBRIFUGES. Lx vom de Fébrifuge, que l’usage et l'expérience ont fait donner à quelques remèdes , pourrait faire croire qu’il y a des spécifiques en médecine ; ce- pendant on n’en peut reconnaître aucun qui mérite ce nom , si l’on excepte néanmoins le mercure ; en- core est-il certain que la méthode d'employer ce remède , est fort au-dessus du remède même , Sous quelque forme qn'il soit donné. Qui est - ce qui iguôre que la multitude de guérisseurs qui se mê- lent de traiter la maladie vénérienne ; ne sert bien Tome II. C 34 PLANTES souvent qu'à lamultiplier et à l’éterniser , bien plus par la mauvaise manœuvre du traitement et des prétendus secrets , que par la faute d'un remède trés-eflicace ? Le quinquina ( Cinchona offictnalis ) et les autres amers , ordinairement employés dans la cure des fièvres intermitientes , ne les guérissent pas par une vertu spécifique , puisque très-souvent ils les augmentent , les irritent , et les font dégénérer en fièvres continues où inflammatoires , parce qu'ils sont employés sans méthode ; sans connaissance ettrop précipitamment. Qu'on ne s'étonne donc plus si, lors de la découverte du quinquina , il s’é- leva tant de voix contre ceux qui cherchaient à en établir l’usage sans examen et saus restriction. Que les beaux-esprits apprennent une bonne fois à ne parler que de ce qu’ils savent; qu’ils s’épargnent de vaines déclamations contre la médecine et les médecins. Il n'appartient à parler d’un art qu'à ceux qui le possèdent, Quam quisque norit arte in hdc se exerceat. On sait maintenant que le quin- quina ne chasse la fièvre que lorsqu'elle est presque guérie , et que sa vertu tonique n’agit jamais avec plus d’efficacité, que lorsqu'il paraît qu’il n'y a plus rien à faire. Les fièvres intermittentes, dans le traitement desquelles on emploie les Fébrifu- ges, sont presque toujours occasionnées par la mau- vaise disposition et l’embarras des premières voies. Lorsqu'on a pu sans risque les évacuer, qu’on com- mence à s’apercevoir que par les saignées, les délayans , lesémétiques, les accès sont diminués ou affaiblis , que la rémission est plus longue;alors , pour prévenir de nouvelles rechutes , rectilier les humeurs , rétablir le ressort des fibres dérangées dans leur mouvement , l’usage des amers ou fébri- fuges doit être admis ; et entre tous les fébrifuges , le quinquina doit, sans contredit, avoir la préfé- rence, Il est cependant des cas, rares à la vérité, FEBRIFUGES. 35 et des répagnances particulières , qui n’admettent jamais le quinquina , et qui permettent les autres fébrifuges , tels que l’extrait de petite centaurée 3 de gentiane , de chamædrys, etc. etc. Quoiqu’en général il ne soit pas prudent , même dans les fièvres intermittentes , de brusquer l'usage des fébrifuges avant le sixieme ou septième accès à on rencontre des cas où leur violence , les symp- tômes dont ils sont accompagnés , les vomissemens $ les palpitations de cœur , les frissons convulsifs } exigent de se presser davantage; mais il faut , surces précautions délicates, s’en rapporter aux médecins expérimentés ; l’art qu’ils pratiquent est un art long , diflicile , compliqué , qui exige beaucoup de jugement , de prudence , de célérité , et en même tems de réflexion. Si quelquefois dans les fièvres continues on peut employer des fébrifuges , ce n’est qu’à la fin des fièvres , et plutôt pour rétablir l’es- tomac et le ressort des premières voies , Que pour chasser le prétendu levain de la fièvre, au- quel , si mal à propos , on croit que les fébrifuges conviennent comme spécifiques. Les fébrifuges , et surtout le quinquina , sont bien plus souvent employés dans des maladies où il n'y a point du tout de fièvre , que dans les fièvres mêmes. C'est ainsi qu'aujourd'hui nous voyons l’ipéca- cuanha ( Ÿ’iola ipecacuanka ) | presque abandonné dans la dysserntere, dont on le croyait spécifique , tandis qu'il est employé avec le plus grand succès dans un grand nombre d’autres maladies. ; De ÉSsxirire ( la grande ). Gentiana major lutea CB. 187. Gen'iana vulsa- ris major , Ellebori albi folio , [. B. tom. ii). pag. $20. Gentiana Dod. 342; Frag. 1745 Clus. Hist. 311, Gentiana lutea. L. Gentiane jaune. Pentandrie, Digynie. C 2 36 PL A NT UNS Corollis quinque fidis , rotatis , verticillatis ; Ca- lycibus spathaceis. | Corolles à cinq divisions , en roue, verticillées ; calyce en forme de spathe. Montagnes de Norvège , de Suisse, des Ape- nins , de l'Autriche , des Pyrénées , de Treute %. Corolle d’un jaune pâle, ; Nota. Coroile presque campaniforme. Cette plante ne se rencontre que dans les mon- tagnes , dans les lieux humides , et dans les prés des vallées. On emploie ordinairement sa racine , et quelquefois ses fleurs :comme elle est fort amère , on l’ordonne plutôt en poudre, en opiat, ou en bol, qu’en infusion ; sa dose alors est d’un gros au plus ; et en infusion , elle est d’une demi-once dans l'eau ou dans le vin : on y ajoute une dragme de cristal minéral On tire l’extraitde la racine par le moyen du vin blanc; la dose alors est depuis un gros jus- qu’à quatre. Cet extrait entre dans les pilules tar- tarées de Schroder , et dans la plupart des opiats fébrifuges composés. Avant la découverte du quin- quina ( Cinchona officinalis ) , on se servait com- munémeut de cette plante ; mais elle a perdu beaucoup de son crédit, depuis l’usage de cette drogue étrangère. Nos paysans des Alpes et des montagnes d'Auvergne s’en servent cependant dans leurs fièvres , et presque toujours avec succes. M. Tournefort prétend que l'eau distillée de toute la plante au buin-marie, guérit plutôt les fièvres que la racine : la dose en est d’un verre de quatre en quatre heures ; et dans l'intervalle on fait man- ger les malades, selon leur appétit, comme dans l'usage du quinquina. Palmarius recommande la Gentiane dans les fievres malignes épidémiques : sa lotion est vulnéraire et détersive. La Gentiane est aussi cordiale, hystérique et stomachique : on doune Le] FEBRIFUGES. 37 son infusion dans les pâles-couleurs , et pour for- tifier le cœur et l’estomac. Le vinaigre dans lequel on a fait infuser cette racine , est bon dans les maladies contagieuses : on le boit par cuillerées dans les Alpes Pa racine de Gentiaue est employée dans le vi- -paigre thériacal, dans la thériaque d’'Andromaque, la thériaque réformée de Charas, la thériaque dia tesseron , dans le mithridat , l’orviétan, la diascor- dium , l’opiat de Salomon, dans la poudre contre les vers , et dans le sirop de longue vie. On sait que la racine de Gentiane est propre pour dilater les ulcères sinueux, et qu’elle produit le mème effet que l'éponge préparée avec la cire. OBS. On peut substituer la Gentiane jaune au Quin- quina , pour la guérison des fièvres intermitlentes. 2. Pasrre CENTAURÉE. Centaürium minus C. B. 278 ; Dod. 336. Ceutau- rlumm minus flore purpureo , I. B. tom. iij. pag. 353. Centaurea Brunf. Gentiana hydropica Hofim. Al- torf, - Gentiana centaurium. T.. Gentiane , petite Cen- taurée, Pentandrie digynie. Corollis quinquefidis , infundibuliformibus ; caule dichotomo. Corolles à cinq divisions, infundibuliformes ; tige dichotome. Europe. Terreins découverts et voisins de la mer ©. Corolle pourpre. Thermidor ; juillet. Cette plante vient communément dans nos bois le long des avenues ; on emploie ses feuilles et ses fleurs , mais principalement les bouquets de fleurs , qu’on donne en infusion , en poudre , en extrait et en conserve, pour guérir les fievres intermittentes : la dose des fleurs en poudre est d’un gros , et en infusion d'une bonne pincée dans un verre de vin C 3 38 PLANTES. blanc. Palmarius ordonne comme un spécifique dans les maladies contagieuses, un gros des som- mités de petite Centaurée cueillie entre fleur et graine , infusé dans le vin ou l’eau de chardon-béni à six onces ; c'est un sudor fique modéré. Elle est aussi propre à emporter les obstructions des yis- cères , faire couler la bile par le ventre , guérir la Jaunisse , désopiler le foie, pousser les ordinaires, fortifier l’estomac , et faire mourir les vers. Outre ces propriétés, elle est encore vulnéraire , détersive et apéritive, eL on trouve quantité de ses fleurs mêlée dans le faltranc (on appelle ainsi le mélange de plusieurs herbes seches, qu'on nous envoie de Grenoble sous le nom de vulnéraires de Suisse). Comme cette plante est fort amère, quel- ques-uns l'appellent fiel de terre , ou fébrifuge par excellence. Quelque réputation que se soit acquise le quinquina ( Cinchona officinalis) dans la gué- rison des fièvres , il n’a pas détruit celle de la petite Centaurée , et on en mêle souvent une poignée avec une once de quinquina qu'on fait infuser dans une pinte de vin blanc perdant vingt-quatre heures, pour en faire prendre ensuite deux, trois , et même quatre prises par jour de quatre en quaire heures, et de la nourriture dans les intervalles. Cette pré- paration emporte souvent des fièvres que le quin- quina seul n'avait pu guérir. L'extrait et la conserve de petite Centaurée se donnent depuis deux gros jusqu’à demi-once dans les opiats fébrifuges , apéritifs , et mésantériques. Cette plante en poudre s’ordonne à un gros , liée avec le sirop d’absinthe en bol. On tire le sel fixe et lixiviel de la petite Centaurée , dont la dose est d’un scrupule ou environ. Cette plante entre dans la thériaque d'Andromaque, dans le vinaigre thé- riacal , le sirop d’armoise , l’eau vulnéraire , et dans plusieurs autres composiiions. FEBRIFUGES. 39 D. Grruaxprés , petit Chêne , Chéneutte. Chamædrys minor repens C. B. 248; Dod, 43. Chamædrys vulgo vera existimata T. B. tom. üj. p. 288. Trissago , Trixago , Quercula Calamandrina German. Chamædry s vulgaris sive à 1.Clus.Hist.351. Teucrium chamædrys. L. Germandrée Chenette. Didynamie gymnospermie. Foliis cuneiformi-owatis , incisis , €renatis , pe— tiolatis ; floribus subverticillatis , ternis ; caulibus procumbentibus , subpilosis. Feuilles cunéiformes-ovales , incisées, crénelées , pétiolées ; fleurs un peu verticillées, ternées ; tiges couchées , un peu velues. Allemagne ; Suisse , France %. Corolle rouge. Messidor, thermidor , , fructidor ; juin , juillet, août, Nota. Bractées dentées en scie ; lèvre plane , tnifide. Cette plante , qui vient en quantité dans tous les bois, est employée comme la 1 précédente : leurs propriétés sont à- -peu-pr ès les mêmes , et on les or- donne dans les mêmes maladies, entre autres dans celles du foie et de la rate, us la suppression des mois et des urines, dus les päles - couleurs et dans la ; jaunisse , dans les fiévres intermittentes les plus opiniâtres , dans le commencement de Fhy- dropisie , dans le scorbut même et dans la ‘goutte. La Germandrée réussit également , soit en poudre , en infusion , en décoction et en extrait , à la même dose que la petite centaurée ( Gentiana centaurium). J'ai vu des fiévres. qui avaient résisté au quinquina ( Cinchona officinalis ) , céder à la Germandrée et à la petite centaurée , mêlées ensemble , et prises en infusion dans le vin blanc. Vésale, asdtuÈé que Charles-Quint passant par Gênes, Les Médecins lui conseillèrent la décoction de la Cemanidiés comme * un grand remédepour la goutte. Cette décoction C 4 - 40 PLAN TES prise avec un peu de miel écnmé chaudement comme un bouillon , est un remède ponr la vieille toux ,. qui n'est pas à mépriser, surtout pour les personnes d’un tempérament froid et humide. La Germandrée entre dans les sirops hydra- gogue , apéritif et cachectique de Charas, dans l'huile de scorpion composée , dans l’onguent mar- tiatum , dans le mondicatif d’ache, dans la thé- riaque, dans l’hiera-diacclocynthidos, dans le sirop d’armoise de Rhasis, et dans le sirop de chamædrys de Bauderon. OBS. On se sert particulièrement de cette plante pour guérir les fèvres intermittentes. A+ Bzvorrs , Galiot, Récise, Herbz de Saint- Benoit, Gariot. Cary ophy llata vulgaris C. B. 321. Caryophyllata vulgaris , flore luteo parvo , X. TB. tom. ij. pag. 298. Vulgaris Caryophyllata Lob ic. 693 Benedicta Germ. Hern. Benedicta Brunf, Cariofilata vulgo Cæsalp. Geum urbanum X,. Benoite officinale. Icosandrie polygynie. Floribus erectis ; fructu globoso , villoso ; aristis uncinatis , nudis ; foliis lyratis. 4 Fleurs redressées ; fruit globuleux , velu; arilles courbées en hamecon , nues ; feuilles lyrées. Terreins ombragés d'Europe 7. Corolle jaune. Messidor , thermidor ; juin, juillet. Nota. Feuilles radicales lyrées ; stipules dentées. » Cette plante vient dans les bois humides ; sa ra- cine cueillie au printems sent le clou de girofle ; j'en ai donné la décoction d’une poignée dans demi- setier de vin au commencement du frisson des fiè- vres intermittentes ; la sueur survient plutôt et plus abondante , et la fièvre guérit plus promptement. FEBRIFUGES. Aï Ce remède est propre pour fortifier l'estomac , et . pour déboucher le foie, au rapport de Tragus. Cette racine est céphalique et cordiale ; elle arrête les fluxions et les catarrhes. Paracelse recommande son usage dans cette dernière maladie; il la mèle avec la racine d’Æcorus verus ( Acorus calamus vul- garis ) : ce qui a donné lieu à Harimann de propo- ser le vin catarrhal avec les mêmes racines; mais Lindanus ena retranché l’acorus, et y a substitué le sassafras ( Laurus sassafras ) et le romarin ( Ros- ‘marinus officinalis ). Ce vin se fait de la manière qui suit. Prenez deux onces de racine de Benoiïte , autant de sassafras concassé ou coupé par morceaux , demi- once de feuilles de romarin ; mettez - les dans un vaissean de terre assez grand pour contenir une pinte de bon vin rouge, que vous verserez dessus ; bouchez exactement le vaisseau, et le mettez au bain-marie pendant huit heures; le pot refroidi, passez la liqueur et la gardez dans une bouteille. Le malade en prendra deux cuillerées une heure avant le diner , cinq heures ap'ès autant, et lamème dose en se couchant. Simon Pauli a eru que l’on pourrait substituer la racine de la Benoite au contrayerva ( Dorstenia con- trayerva ). L'’extrait de cette racine estutile dans la diarrhée, dans la dyssenterie , dans le crachement de sang et dans les pertes des femmes. Pour la palpitation de cœur , je me suis bien trouvé d’ordonner l’infusion de cette racine sèche , concassée légèrement, faite dans un verre de vin blanc, à la dose d'un gros, jusqu'a ce que la teinture fut devenue rouge. Cette racine est aussi vulnéraire ; et la tisane faite avec toute Ja plante , est utile après les chutes ou les au- tres accidens dans lesquels il y a lieu de craindre qu'iln’y ait intérieurement du sang extravasé. Cetie 42 P LA N, T\E°S racine infusée dans le vin blanc, est un bon emmé- nasogue, . OBS. Ta Benoite oflicinale arrête les hémorragies inté- rieures. Ses racines rougissent l'eau et l'esprit de vin ; mises dans la bière, elles lui donnent une odeur agréable , sans la rendre malfaisante. Les bestiaux mangent cette plante. = O. A RGENTINE. Argentina Dod. 6co. Potentilla Math. C. B. 321. Potenilla seu Argentina TI. B.tom. ij. pag. 397- Pen- taphylloides Argenteum alatum , seu Potentilla , Inst. 208. /nserina Offic. F’olck Trag. 480. Penta- Phylloides Argentina dictum Raïi Hist. 617. Potentillu anserina. T.. Potentille ansérine. Ico- sandrie poligynie. Foliis pinnatis, serratis; caule repente. Feuilles ailées , dentées en scie; tige couchée. Pâturages de l'Europe Z. Corolle jaune. Messi- dor , thermidor, fructidor; juin, juillet, août. Nota. Cetle ptante est argentée dans les terreins ar- gilleux. Dans les prés humides et marécageux cette plante est très-commune , aussi-bien qu'aux bords des ri- vières: le dessous de ses feuilles, qui semble ar- genté, l’a fait nommer Argentine. Ses feuilles et ses semences sont les parties d’usage : le suc Ge toute la plante se donne avec succès depuis quatreonces jus- qu'a six, dans les fievres intermittentes; ou bien on fait bouillir une poignée des feuilles dans un bouil- Ion de veau , qu’on réitère deux fois par jour. Le sel d'Argentine passe, dans l’esprit de quelques au- teurs , pour un bon remède contre la fievre : M. Ray en fait mention, Cette plante est ordinairement em- ployée intérieurement dans les tisanes et dans, les bouiilons pour les cours de ventre, le flux de sang et les hémorragies. Lorsqu'on ajoute deux ou trois FEBRIFUGES. 43 écrevisses de rivière à chaque bouillon , c’est un excellent remède pour lesfleurs- blanches. Castor Durantes , Hartmaun et Borel de Castres, prétendent que l’Argentine portée dans les sou- liers-, étant immédiatementappliquée sous la plante des pieds , guérit la dyssenterie : ce reméde ne me paraît pas plus sûr que les épicarpes. On recoim- mande l'Argentine pour la jaunisse , pour le scor- but, et pour l’hydropisie. ._ La graime concassée et prise à la pesanteur d'un demi-gros dans quatre onces de son eau disullée, modère et arrête quelquefois les pertes de sang ; elle est bonne aussi pour les injections qu’on fait dans le vagin , et pour les ulcères fistuleux. L'Argentine adoucit l’inflammation des reins et de la vessie; elle tempère l'ardeur de Purine, et fournit aux dames une cau distillée qu'on estime beaucoup pour décrasser le visage, pour le bâle et pour les rougeurs. Cette eau est bonne pour la chassie , et pour les ulcères des yeux. OBS. Tes cochons mangent la Potentille anserine. Elle F4 , D a = peut être employée pour tapuer les cuirs ; ses racines ont le goût du panais ( Pas/inaca sativa L.) 6. Bourserrs , Bourse ou Mallette à Berger, Tabouret. Bursa Pastoris major folio sinuato C. B. 208 Bursa Pastoris I. B. tom. ;j. p. 936. Pastoria Bursa. Dod 103. Bursa Pastoris major, capsula cordaté , Joliis lacuniatis , Mor. Oxon Thlapsi fatuum Lursa Pastoris dictæwm , Raï: Hist. 858: Thilaspi bursa pastoris. L. Thlaspi bourse du berger. Tétradynamie siliculeuse. Siliculis obcordatis ; foliis radicalibus .pinna- tifidis, Silicules en cœur renversé ; feuilles radicales piunatifides. 44 PLANTES Terreins incultes de l'Europe ©. Corolle blan- che. Messidor , thermidor , fructidor; juin , juillet, août. Les vieilles murailles et les mazures sont cou- vertes de cette plante , qui se multiplie merveil- leusement. Elle passe pour.être fébrifuge , prise intérieurement comme l’argentine ( Potentilla an- sérina ) , et appliquée extérieurement sur le poignet en épicarpe , après l’avoir broyée , et imbibée de vinaigre de cette manière. ' Prenez toute la plante , feuilleset graine, la plus fraiche que vous pourrez trouver , pilez-la , et l’im- bibez d’une cuillerée de fort vinaigre , y ajoutant une boune pincée de sel; mettez-en sur les poignets lorsque le frisson commence, et couchez le malade chaudement ; laissez le remède vingt-quatre heures, et le réitérez si la fièvre revient. On fait des épi- carpes de plusieurs manières avec la Boursette , y ajoutant la racine de plantain rond ( Musa paru- disica ), un, peu de safran ( Crocus Sativus } , de camphre (Laurus camphora): ces sortes de remèdes ne sont pas des pius surs, mais aussi ne doit - on as les mépriser. Tous les auteurs conviennent que a Boursette est astringente et vulnéraire , propre dans toutes sortes d'hémorragies , même dans le cours de ventre et dans la dyssenterie : on en donne le suc à quatre onces ; on l’emploie dans les tisa- nes , dans les lavemens etdansles cataplasmes. Elle est d’un grand secours dans les pertes de sang des femmes , et dans les fluxions accompagnées d’in- flammation. Sa semence a la même vertu que celle de l’argentine , et se donne à la mème dose. Simon Pauli assure , après Taberna-Montanus , que l’usage de la Boursette guérit parfaitement la gonorrhée ; mais ce ne doit être qu'après qu'elle a bien coulé , et lorsqu’après avoir doucement pürgé le malade , le flux est blanc , et qu’il est à propos de l'arrêter. FEBRIFUGES. 49 Te | FARREA cærulea galericulata , vel Gra- tiolu cærulea , C. B. 246. Tertianaria, aliis Lysi- machia galericul:ta., 1 B.tom.j pag. 435. T'er- tianaria Tab. ic. 375. Cassida palusiris vulgatior , “flore cœruleo Inst. 182. Scutellaria galertculata. L,. Scutellaire toque or- dinaire., Didynamie gymnospermie. Foliis cordato - lanceolatis ; crenatis ; floribus axillaribus. Feuilles en cœur - lanceolées, crénelées ; fleurs axillaires. Europe , bords des eaux 77. Corolle d’un bleu- pourpre. Thermidor, fructidor ; juillet , août. Quoique cette plante ne soit pas d’un usage fa- milier , elle est si commune dans les prés humides et au bord des ruisseaux, que j'ai cru devoir la lacer dans cette classe , d'autant que M. Tourne- ort en fait mention sur le témoignage de Jean Bau- hin , qui assure que Turneruslui appritque sa vertu pour guérir les fièvres tierces , l’avait fait appeler dans les boutiques Téertiunaria. Camerarius dit que sa décoction est bonne dans l’esquinancie : comme elle est amère , et qu’elle sent l’ail { Æ{lium sativum }), elle pourrait bien être aussi vulnéraire détersive que fébrifuge. PLANTES ÉTRANGÈRES. ô. Quixourra. Cortex Peruvianus, Officin. Arbor Febrifuga Pe- ruviana , China Chinæ , Quinguina et Gannana- peride dicta Hispanis Palos de Culenturas , Raïi Hist. 796. Pulvis Jesuiticus et Cardinalis de Lugo - quorumdam. Febrifuga Peruviana Jonst. Cinchona officinalis. L, Quiuquina officinal, Peutandrie mouogynie. 45 PLANTES Panicul& brachiat&. Panicule disposée en bras de croix. Pérou D, Nota. Cet arbre s'élève à douze on quatorze pieds de hauteur. M. dela Condamine en a donné la description et la figure dans les Mémoïies de l'Académie des sciences. Le Quinquina est l’ecorce d'un arbre qui croit au Pérou , dans la province de Quito , sur des montagnes , près de la ville de Loxa. On en trouve chez les droguistes de différentes sortes : le meil- leur est sec , pesant, d’une substance serrée et com- pacie , en petites écorces fines et chazrinées , d’une couleur foncée et noirâtre en dehors , et d’un tanné pâle en dedans : sa saveur est amère , et a quelque chose de résineux. Le Quinquina qui est en grosses écorces épaisses, filandreux quand on le casse, d’une couleur rousse , ou semblable à celle de la canelle, n'est pas si bon , non plus que celui qui est mêlé d'éclats de l'arbre qui tiennent à l'écorce , qui est rempli de menu et d’ordures. Il y a des marchands d'assez mauvaise foi pour y mêler de l'écorce d’aune (Betula alnus), qu’il est aisé de re- connaitre , en ce qu’elle est plus unie et plus blan- châtre au dehors , et d’un rouge plus clair en de- dans, outre la saveur qui en est fort différente. Le Quinquina bien choisi est un des meilleurs remèdes dans les fièvres intermittentes et dans les continues qui ont des redoublemens réglés et pério- diques. Celles qui sont accompagnées de frissons cèdent plus facilement à la vertu de cette écorce. Le Quinquina ne réussit pas quelquefois, parce qu'il est mal choisi, ou parce que le malade w’est pas assez bien préparé par les remèdes généraux qui doivent précéder son usage; car il est bon de re- marquer qu'il y a deux causes assez générales des fièvres : la première, l'abondance des mauvais sucs crus et indigestes, dont les premières voies sont FEBRIFUGES. 47 remplies : la seconde , l'embarras et les obstructions qui se rencontrent dans les viscères. Dans le pre- mier cas, sion ne commence par les évacuans, se- lon les différentes indications , inutilement tentera- ‘ton le Quinquina; ou, s’il réussit, ce n’est que pour un tems, après lequel la fièvre revient plu. violente et plus dangereuse qu'auparavant. Dans la seconde circonstance , après l’usage de la saignée ct des purgatifs , il faut employer les apéritifset même y mêler quelques préparations de mars, pour frayer un passage au Quinquina ; autrement le malade est en danger de tomber dans l’enflure, l’hydropisie , la jaunisse ou quelqu’autre maladie pire que la fié- vre. Cela posé, parlons de l’usage du Quinquina. Il y a differentes mauières de faire prendre Île Quinquina ; en substance ou en infusion , en bol ou en tisane , en sirop ou en extrait, seul où mêlé avec d’autres drogues. Je m'étends un peu sur cette plante , parce que la fièvre étant une maladie des plus communes, le remède qui la guerit doit être un des plus connus et des plus en usage. On le donne en substance et en poudre subtile, depuis un ou deux gros , jusqu'à demi-once par jour, ordi- narement en quatre prises égales , de quatre en quatre heures , et de la nourriture dans les inter- valles , soupe , panade ou viande, si le malade à de l'appétit ; s'il n'en a point, c’est une preuve qu'il n’a pas été assez purgé ; et Le Quinquina ne réussira pas si bien , à moins qu'on ne Je mêle avec quelque purgatif , comme le diapran simple où composé, la confection hamech , l’hiera - picra , où quel- qu'autre sirop ou électuaire , avee lequel on lie la poudre de ARRUEE pour en faire un ou plu- sieurs bols : la dose doit être proportionnée au be- soin que le malade a d’ètre purgé, et continuée selon la prudence du médecin. Le Quinquina, avec parties égales de quelqu'un des purgatifs dont je viens de parler , pris deux ou trois fois pas jour , à 48 PLANTES la dose d’un gros chaque prit , m'a toujours assez bien réussi dans les fièvres les plus opiniâtres, comme celles d'automne et les fièvres quartes. Pa- ris est plein de charlatans qui vantent beaucoup leurs secrets particuliers pour la fièvre ; presque tous emploient le Quinquina, qu’ils déguisent dif- féremment, et auquel ils ajoutent , les uns l’aloës ( Aloe perfoliata ) où la rhubarbe { Rleum rhabar- barum ) ; les autres l’extrait de gentiane ( Gentiana Lutea ) , de petite centaurée { Gentiana centaurium ), de genièvre ( Juniperus communis ) ou de fumeterre ( Fumaria officinalis ) , avec les sels de ces plantes ou quelques autres , comme le sel de chardon-béni ( Centaurea benedicta) , d’absinthe ( Artemisia ab- sinihium ) ect. ; la plupart y mêlent différens amers ou prrgatifs ; tous ont l'adresse et le sécret de faire un grand mystere de leur remède , et de le vendre bien cher; moyens sûrs pour en imposer au peuple ignorant et facile à prévenir. Ceux qui ne peuvent avaler des bols, ni prendre le Quinquina en poudre et en substance, peuvent le prendre en infusion et en tisane, On emploie ordinairement le vin ou l’eau distillée des trois noix, celle de scorsonnère ( Scorzonera Hispanica), de chicorée (Chicorium indiviu) , ou telle autre selon les vues différentes ; on met dans uné pinte (ou deux livres de liqueur), une once de Quinquina eu poudre ; on le laisse infuser dans un lieu chaud, pendant dix ou douze heures au moins , en remuant le vaisseau de tems en tems ; on en donne ensuite au malade une prise de six onces ou environ , qui fait une prise raisonnable ; s’il peut avaler la poudre avec la liqueur , et la prendre toute brouillée ; son elet est plus prompt. On laisse quatre heures de distance , comme nous avons dit ci-dessus , entre chaque prise ; on donne de la nourriture propor- tionnée à l'appétit des malades : on leur fait prendre jusqu’à quatre et même cinq prises de cette infu- sion , FEBRIFUGES. 49 sion , lorsque les accès de la fièvre sont longs, et on eu diminue le nombre lorsque la fièvre se relâche. IL faut toujours continuer le Quinquina en infasion ou en substance , quelque tems après que la fièvre a manqué, et diminuerinsensiblement la dose et le nombre des prises. On méle avec succès cette écorce en poudre dans les infusions purgatives , à la mème dose que le séné ( Cassia senna ); ou avec la scammonée ( Convolvulus scummonia ), le mercure doux , ect. en opiat , avec cette précaution, qu'il faut toujours finir par le Quinquina , et non par la purgation ; c’est un fait d’expérience Les personnes qui ont la poitrine délicate , doi- vent s'abstenir du Quinquina ; ou, si l’on est obligé de leur en donner , il faut le faire en tisane simple- ment , et y ajouter ou les fleurs de coquelicot ( Pa- paver rhæus ) , avec la racine de scorsonère ( Scor- zonera Hispanica ), ou quelqu’autre plante béchi- que ou cordiale : on fait bouillir deux onces de Quinquina en poudre grossière dans trois pintes d’eau , avec une once de racine de scorsonère ou de bardane ; lorsque la tisane est réduite environ aux deux tiers, on y jette une poignée de fleurs de co- quelicot ou de pas-d’âne ( 7'ussilago farfara ) et un peu de réglisse ( Glyrcyrrhisa glabra) ; on retire le vaisseau du feu , auprès duquel on Le laisse infuser chaudement, sans bouillir davantage : on en donne la même dose et la mème quantité que de l’infusion ci-dessus, A l'égard des autres préparations de Quinquina, savoir , la teinture faite avec l’esprit-de-vin, Le si- rop , l'extrait et le sel, elles n’ont pasle même ef- fet que l'écorce employée telle que la nature nous la présente; et ces sortes de préparations raflinées sont plus propres’ à faire gagner les apothicaires , qu’à guérir les malades. Le Quinquina n’est pas seulement un excellent remède contre les fiévres ; c’est un bon stomachique et un absorbant très-pro- Tome II. D L 50 PLANTES pre à détruire les acides vicieux qui causent souvent tant de désordres dans les premières voies. Quel- ques praticiens le regardent commeun cordial pro- pre à rétablir la fluidité des liqueurs, OBS. Le Quinquina officinal croît à huit cents toises au- dessus du niveau de la mer, sur la montagne de Caja- numa , province de Quito au Pérou , à deux lieues au Sud de Loxa, ei sur celle de J'aën, distante de soixante lieues de cette dernière ville. Les Péruviens ont donné à cet arbre les noms de Corteza , Cascara de Loxa , Cascarilla , ou petite écorce. Les Jésuites sont les premiers qui ont apporté en France la poudre de Quiaquina , en 1650. On la nommait poudre des Jésuites, poudre du Cardinal, parce que les Jésuites de Lima et le Cardinal de Lugo ont contribué à en faire connaître les vertus. On l’a encore appelée poudre de la Comtesse , parce que l'écorce de cet arbre a guéri d’une fièvre tierce la comtesse de Chinchon , vice-raiue du Pé- rou, en 1638. Depuis , on a découvert plusieurs espèces de Quin- quiva , dont les PEAR sont analogues, à Santa — Fé, dans les Antilles, dans les îles de la mer du Sud, à la Guyanne , à Saint-Domingue. Les écorces de ces diverses espèces de Quinquina per dent de leur vertu lorsqu'elles sont gardées trop long- {ems, PLANTES FÉBRIFUGES Qui sont rapportées dans d'autres classes. Lu plupart des e amères et stomachiques sont très - utiles dans la fièvre; une poignée de feuilles d'absinthe ( Ariemisia absinthium ), infusée F EP R'I'FUIGE Ss. 5r dans demi-setier de vin blanc , pris immmédiate- ment avant le frisson |, m'a quelquefois réussi. Forez la classe des plantes Stomachiques. La Tanaisie ( T'anacetum vulgare ). Deux gros de suc de ses feuilles, bu avec l’eau de plantain, guérit les fièvres intermittentes, suivant le témoi- gnage de Césalpin. Voyez ci - devant la même classe. l Le suc des feuilles de Chicorée sauvage ( Chico- riuin intybus ), à la dose de cinq à six onces, pris avant l’accès de la fièvre, en modère la violence , et la guérit quelquefois , quand on le continue tous les jours pendant quelque tems. Voyez ci-devant la classe des plantes A péritives. Le Chardonétoilé ( Centaurea calcitrapa). Le suc des feuilles, depuis quatre onces jusqu’à six, ou bien demi-gros de ses feuilles séchées et mises eu poudre; et prises au commencement du frisson des fièvres" intermittentes ,; est un remède qui m’a réussi. Voyez ci-devant la classe des plantes A pé- ritives. Chardon-béni ( Centaurea benedicta ). Ses feuilles en décoction ou en tisane , ses semences en émulsion à demi-once , et son sel fixe à demi-gros, passent pour être fébrifuges. Voyez ci-deyant la classe des plantes Diaphorétiques. Verveine (J’erbena officinalis). L’extrait de cette plante à demi-once , ou Le suc de ses feuilles à quatre onces , guérit les fièvres intermittentes ; ce remède est en usage parmi les gens de la campagne. Voyez ci-devant la classe des plantes Ophthalmiques Cyprès ( Cupressus semper virens ). Son fruit, qu'on appelle noix de Cyprès , mis en poudre et infusé dansle vin blanc à la dose du quinquina (Cin- chona officinalis ) , a guéri des fièyres quartes fort opiniâtres. Forez ci-après la classe des plantes Vul- néraires, au chapitre des Astringentes. Camomille ( Ænthemis nobilis ), Ses fleurs et D 2 52 PL A NT-ES ‘“ ses feuilles sèches en poûdre, à un gros, ou en infusion dans le vin au double , prises à la ma- niére du quinquina, est un fébrifuge connu du tems de Discoride, ordonné par Riviere, et fa- milier aux Irlandais et aux Ecossais. Voyez ci- après la classe des plantes Carminatives. Ache ( Apium graveolens ). Un gros d’extrait des feuilles d'Ache , mêlé avec deux gros de quin- quina , estun fébrifuge assuré pour la fièvre quarte, et pour toutes celles où il y a des obstructions dans le bas-ventre. Voyez ci-devant la classe des plantes Apéritives. Renonceule ou Bassinet ( Ranunculus bulbosus ). Ses feuilles écrasées et arrosées de vinaigre , appli- quées sur les poignets en amulette , passent dans le peuple pour un fébrifuge assuré : je n’en ai jamais vu de bonseffets. F’oyez la classe des Vulnéraires au chapitre des Astringentes. La plupart des plantes purgatives et émétiques sont fébrifuges , en ce qu’elles emportent la priuci- pale cause des fièvres , comme je l’ai dit ci-dessus. La graine de Panais ( Pastinaca sativa ), est un fort bon fébrifuge , ainsi que la graine d’Ortie grièche ( Urtica urens ): on la fait infuser à la dose d’un gros pour un verre de vin. ——— CINQUIEME CLASSE: PLANTES HÉPATIQUES ET SPLÉNIQUES. @) x a donné le nom d’'Hépatiques et de Spléniques à plusieurs plantes qu’on à reconnues propres aux maladies du foie et de la rate : et cela à cause des noms hepar , splen , qui siguifient le foie et la rate. Tome II. Page 52. Loan 7% mm 0 Ho et n EE Le. DIV.PIANT. HÉPATIQUES ET né dire N; GENRE CLASSES. Pages.| DE S ET ORDRES DE LIN NÉ. DE LiINné. PLANT! 56. |Agrimonia eulu calyce, . Dodécandrie digynie. 58. |Æupatorium cons: Po allongé * fendu jusqu ‘au [ re + * + «| Syngénésie polygamie | égale. | 60. |Asplenium sgeuilies. . + + ++ *| Cryptogamie; fougères. 61. |Polypodium 2r le bord ds feuilles. ec foie idem. idem. 62. Polypodium idem. idem. 63. |Pteris aquilips feuilles, . . . . . . . . . idem. idem. 63. |Osmunda reg. . . idem. idem. 66. |Fumaria offias membraneux , portant “chacun trois *| Diadelphie hexandrie, 68. |Humulus lue : calgce monophylle , TR ai ou- , placée dans la feuille du calÿ ce. .| Diæcie pentandrie, 69. |Cannabis nelle : calyce monophylle, entier, lves , renfermée dans le calyce: ,. idem. idem. 72. |Arum maculja partie supérieure , RES des éta- itie inférieure. . , + + + + :| Gynandrie polyandrie. 74. |Arum dracu! idem. idem, 74. |Scandix cereléchancrés. Les fleurs du contour sont J fe se + + + + + + + + + -| Pentandrie digynie. 75. |Scandix odor idem. … idem. 76. |Marchantia plle monopétale. Anthères multiñdes. (Emme. +. + + + + + + + + | Cryptogamie, algues. Eu Llenemoneihel. ., … + .:. 0, Polyandrie polygynie. 77- | Asperula odouleuses. Tétrandrie monogynie. 79 |Centaurea c« infandibuliformes , plus dltongées TR + + + + «+ «| Syngénésie polygamie frus- tance. | + + *| Tétrandrie digynie. PLANTE j VOP TIGRE Enrdoges. …. JO. . 0... 81. |Cuscuta eurd Tétrandrie digynie. PLANTES D'AU 82. |Rumex acet 82. |Fragaria ves 82. |Spartium j 82. "|Tamarix ge 82. -|Fraxinus ex 83. |Artemisia ak ee, tm Tome II. Page 52, NOMS CARACTÈRE DU GENRE Pass. DES. P LANTES TRAD VIT DU—-E-A TI NS DER ErNNE DE CETTE D.CLASSE. — —— PLANTES D'EUROPE. Calyce à 5 dents, double. 5 pétales. 2 semences au fond di calyce, . .. . . RE .|Réceptacle nu. Aigrette plumeuse, Calyce imbriqué, oblong, Style allongé, fendu jusqu'au DULEU.) 07e 5 om ehe ie» 0 pue. 0 NO Agrimonia eupatoria £upatorium cannabinum Asplenium scolopeudrium......... Fructification disposée en lignes paralièles sur le bord des feuilles. , , . Tr. Front vulgare ..|Fructification en forme de points un peu arrondis , épars sur le bord des feuilles. Polypodium filix mas. Eee 2 : Idem. ; Pteris aquilina...... .[Fructification en lignes continues , placée sous le rebord dés feuilles... Osmunda régulis. -lEpi rameux. Frucbfication globuleuse. . . . . . : CE Re Fumaria oficinalis. -[Calyce à 2 feuilles. Corolle à 2 lèvres ouvertes. Deux filamens membriveux, portant chacun trois ADHÈTES TEE + 5e Se 6 à + ne + ie Fleur mâle : calyce à 5 feuilles; corolle nulle. Fleur femelle : calyce monophylle, entier, à ou- verturé oblique; corolle nulle. 2 styles. Semence unique, placée dans la fouille du calyce. Cannabis sativa.,....,...... *....|Fleur mâle : calyce à 5 divisions. Corolle nulle. Fleur femelle # s’ouvrant de côté. Corolle nulle. 2 styles. Noix à 2 valves, renfermée dans létcalyce TOC +... jSpathemmonophylle , en forme de cornet. Spadice nu dans sa partie supérieure ; portant des éta- mines dans sä partie moyenue , et des ges sa partie inférieure. +, , À , 4 +. | em. Corolle radiée. Semence terminée en forme d’alène. Pétales échancrés. Les fleurs du contour sont souvent méles”. =D 0m... Humulus lupulus..... se . calyce monophylle, entier; Arum draeunculus.. .. Scandix cerefolium Idem. Fleur mâle : calyce en plateau, couvert en dessous, Fleur femelle : calyce sessile, campaniforme , Calyce nul. 6-9 pétales. Semences nombreuses. CR ET CF en Corolle monopétale , infundibuliforme. 2 semences elobileudE, 2 TORRES ae Réceptacle soyeux. Aigrette simple. Corolles du contour infundibuliformes , plus allongées , irrégulières. « . Ars 0e 0e ee sy Corolle monopétale. Anthères multiñdes. polyspamé.s 1% CR Anemone hepatica. ‘ Asperula odorata Ceutaurea centaurium Cuseuta europæa |Calyce à 4 divisions, Corolle monoptiale. Capsule à 2 loges. PLANTES ÉTRANGÈRES. Cuseuta europæa epithymum., . . . Tdem. PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES. Rumex acetosa. Fragaria vesca sylvestris. partium junceum, Tamarix germanica, Fraxinus excelsior, Artemisia absinthium, J'anacetum vulgare, Achillea ageratum. Marrubium vulgare, Gentiana lutea. Gentiana centaurium. Teucrium chamædris. Verbena officinalis. CLASSES, ET ORDRES DE Linxné. —————__—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_— Dodécandrie digynie. Syngénésie polygamie égale. Gryvptogamie ; fougères. idem, idem. idem. idem. idem. idem. idem. idem. Diadelphie hexandrie, Diœecie pentandrie, Pentandrie digynie. nie. idem. idem. gente amie, algues. ; A Polyandrie polygynie. Tétrandrie monogynie. Syngénésie polygamie fris- tance. Tétrandrie digynie. Tétrandrie digynie. 2 EH EP À TI QUE 5, 53 Ces plantes sont donc ordinairement mises en usage dans les maladies de ces viscères , dont les anciens croyaient que la structure était Ta même ; mais ce n’est point exclusivement à toutes les autres plantes. Celles qui sont apéritives , stomachiques , amères , diaphorétiques , anti-scorbutiques , sont aussi très-indiquées dans les maladies qui intéres- sent le foie , la rate et les autres viscères du bas- ventre. Il est constant que la plus grande partie des ma+ ladies auxquelles est sujet le corps humain , pren- nent leur source dans le bas-ventre. La sécrétion de la bile , cette humeur si nécessaire à la santé , exige dé grandes préparations avant de pouvoirètre filtrée et séparée dans le foie. Le sang porté par un grand nombre d’artères , presque à la sortie du cœur , avant d'arriver au foie , a besoin de ralentir sa marche vive et précipitée , en faisant un trajet assez long dans le mésentère , la iste, le pancréas , les instestins , etc... parce qu'il est nécessaire qu’il ne circule pas avec trop de vivacité , afin que la bile , ce savon naturel , cette espèce d’huile , na- geant pour ainsi dire sur les autres liqueurs , soit davantage disposée à la sécrétion qui s’achève dans le foie. ere l’opinion de Rhevereroste, qui assurait qu’il y a une circulation particulière de la bile entre le foie et les parties qui sont attachées au mésentère ;, ne soit pas aussi-bien démontrée et aussi certaine qu’il l’imaginait , il existe cependant une véritable circulation de la bile, comme partie du sang et mêlée avec lui. Le mouvement progressif et le mouvement de fluidité de toutes les humeurs , sont surtout aidés par la bile. Elle facilite les diffé- rentes sécrétions : mêlée avec la sérosité , elle excite et colore les urines , en passant par les artères émulgentes : elle donne à la salive nne qualité sa- yonneuse qu’elle n'aurait pas suffisamment par elle- D 3 04 PLAN T'E's mème. Ceux qui sont bilieux ont les dents jaunes , la langue. se safrane facitement. La bile tombant et découlant dans l'estomac , mêlée avee la salive , s’en débarrasse lorsqu'elle est surabondante , pro- cure et réveille lé sentiment de la faim , oceasionne souvent , etaux moindres accidens , des envies de “vomir et même des vomissemens réels d'une vraie bile semblable à celle du foie , qui , n'ayant pu refluer dans l’estomac par le duodenum et le py- Jore , conséquemment n’y est venue que par la sa- live avec laquelle elle était mêlée. . Cette humeur balsamique et pleine de vigueur, mêlée avec le sang dans l’aorte descendante , est portée dans toute l'étendue du bas-ventre par'an grand nombre d’artères. Revenant ensuite par plu- sieurs veines , dont la réunion forme le trone de la veine-porte , qui, par rapport au foie , fait la fonc- tion d’artère , elle s’y sépare abondamment à l’aide de la structure de ce viscère. Une partie retourne par la veine-caye dans le cœur ; une autre partie est séparée par les vaisseaux hépatiques et cysti- ques et vient se dégorger par un canal particulier dans le duedonum : là, se mélant avec les alimens déjà préparés , broyés et atténués , elle sert à for- mer cette espèce d’émulsion qu’on nomme chyle. La partie la plus fluide de cette bile résiste à la ourriture , dont le chyle serait fort susceptible , lui donne plus de disposition à se mêler avec le sang, à le renouveler , et mérite par cette raison le nom de récrément. La partie la moins fluide , et qui est purement excrémentielle , suivant l’ex- pression des physiologistes , sert de clystère natu- rel; non-seuleinent elle teint les excrémens, mais elle excite et entretient le mouvement péristaltique des intestins , qui en faciiite la sortie. Par ce détail dans lequel nous venons d'entrer, et que nous abrégeons encore, on doit concevoir combien d'obstacles peuvent se rencontrer sur la Y HEPATIQUES. 55 route de l'humeur bilieuse , et par conséquent à combien de maux nous sommes exposés. Ce n’est pas que la nature ne soit dirigée de facon à surmon- ter ces obstacles par le concours de l'action des vaisseaux et du mouvement de progression et de fluidité des liqueurs qui circulent sans cesse ; mais l'intempérance trop ordinaire , la mauvaise qualité des alimens pris sans choix , la variété et l’incons- tance des saisons, les passions que nos prétendus philosophes eroient si mal à propos fort nécessaires à notre existence, à quelqu’excès qu’elles soient portées , la colère, la tristesse, la cupidité , d’in- dolence , la paresse , l’oisiveté, le sommeil trop long , mille autres causes occasionnent à chaque instant des: engorgemens , des embarras , des sus- peusions dans les viscères qui concourent à la sécré- tion delabile. Aussi rien n’est plus commun en mé- decine que de voir des tumeurs squirreuses &ans le mésentére , dans la rate, le foie, le pancréas , et une multitude d’autres glandes parsemées dans toute l'étendue du bas-ventre : c’est pourquoi il est nc- cessaire , comme nous l’avons déjà dit, d’allier avec les Hépatiques différens autres remèdes ; quelque- fois les Apéritifs et les Sudorifiques , parce qu’une obstruction levée, une humeur divisée et atténuée , les reins servent de voie de transport pour la cha- rier, et les pores de la peau ouverts l'absorbent abondarament. L'’ictère, par exemple, se guérit avec plus de sûreté par la voie des urines et de la transpiration , que par les purgatifs : ressource sou- vent dangereuse ; et dans cette maladie surtout, ce serait bien mal connaître et la nature de l’humeur en défaut , et les accidens funestes qui l’accompa- gnent , et la structure des viscères qui souffrent , si l’on ignorait que les délayans , les relächans , les apéritifs combinés avec les LÉ 2 légers , suf- fisent seuls pour la guérir. II faut , dans les maladies du foie et de la rate, D 4 56 PL A NTÆES allier avec les hépatiques, les amers et les stoma- chiques , parce qu’il peut arriver , et il arrive sou- vent , que la digestion faible et trainante une fois ranimée , les viscères relàchés et embarrassés re- prennent leurs fonctions et se fortifient. Enfin , dans le grand nombre de maladies chro- niques et rebelles que doit traiter un médecin laborieux etattentif , et que le vulgaire n’attribue- rait qu'au foie et à la rate, souvent un vice scor- butique se cache , se complique, et ne cède qu'a une certaine classe de remèdes volatils , âcres et stimulans , dont la double action , communiquée à propos aux liqueurs et aux fibres , rétablit le res- sort perdu des unes, et réveille le mouvement et la fluidité des autres. TI. ARS: Agrimonia seu Eupatorium T. B. tom. ij. p. 398. Eupatoriun veterun sive Agrimonia. GC. B. 321. ÆEupdtoriun Græcorum , Agrimonia Officinarum , Lob. ic. 692; Inst. 3o1. ÆEupatoriun vulgare Trag. 314. Agrimonia eupatoria. EL. Aigremoine eupatoire ou des boutiques. Dodécandrie digynie. Folits caulinis pinnatis , impart petiolato ; fruc- tibus hispidis. Feuilles caulinaires ailées , dont l’impaire est pé- tiolée ; fruits hérissés de pointes. Europe. Prés découverts et argilleux; bords des fossés et des bois 77. Corolle jaune. Messidor , thermidor ; juin , juillet. Cette plante est commune dans les bois et dans les prés ; son nom fait assez connaître sa vertu spé- cifique pour les maladies du foie ; aussi n’ordonne- t-on guëre de tisane ou de bouillon. dans ces ma- ladies , qu'elle n’y soit employée; elle est excel- lente dans les inflammations du foie et de la rate, H EP A TI QU ËS: 57 et lorsqu'il s’agit d’absorber un acide coagulant , et d’inciser une limphe épaissie qui est souvent la cause des maladies longues et chroniques , notre plante produit cet effet. Il n’est pas surprenant qu’elle soit quelquefois astringente et apéritive en même tems, parce que , resserrer les fibres des par- ties solides en augmentant leur ressort , et débou- cher la texture des viscères en rétablissant la flui- dité des humeurs , sont des effets différens , qui sont souvent produits par les mêmes causes:aussi la plante dont nous parlons est-elle utile dans le crachement de sang et dans la dyssenterie. Wedel conseille l’usage de l’'Aiïgremoine en dé- coction à ceux qui pissent le sang, et dans la go- norrhée. Rivière loue sa poudre dans les fontes du sang , où la sérosité s'échappe presqu’entièrement ar les urines. L’Aigremoine rétablit la chute dn Dieu et de la matrice. Un herboriste près de Noyon, que j'ai déjà cité, a employé sa décoc- tion , dans laquelle il avait ajouté l'écorce de til- leul ( Tiliu Europæa ); dans une violente colique qui menacait le ventre d’inflammation , il en faisait boire quelques verrées , et faisait appliquer le mare sur le ventre , le plus chaudement qu’on le pouvait souffrir. L’Aigremoine est aussi Vulnéraire , détersive et résolutive , lorsquelle est appliquée extérieurement en cataplasimne ; elle résout la tumeur des bourses et des autres parties où il y a inflammation Tragus assure qu’elle est excellente pour les luxations et les foulures ; pour cela on la fait bouillir avec du son de froment dans la lie de vin, et on l’applique sur la partie malade. L'usage de l’Aigremoine est de mettre une poi- gnée des feuilles sur chaque pinte de liqueur pour les tisanes , décoctions et apozèmes apéritifs et ra- fraichissans , ou dans un bouillon dégraissé. On peut aussi la prendre à la manière du thé ( Tea 58 P.L À N'°'T ESS bohea), cinq ou six feuilles sèches sur un demi- setier ou huit onces d’eau bouillante , avec un peu de sucre. J'ai dissipé des duretés assez sensibles dans le foie , à deux personnes , par cette boisson seule , prise deux mois de suite à jeun, secondée d’un emplâtre de ciguë appliqué extérieurement. Tout le monde sait que la décoction d’Aigremoine est le gargarisme le plus ordinaire pour les maux de gorge : nous en parlerons dans le chapitre des Détersives. L’Aiïgremoine entre dans la décoction apéritive , le sirop hydragogue , le sirop apéritif cachectique, dans le sirop martial apéritif cathartique de Cha- ras , dans les pilules polycrestes ou sggrégatives de Mésué , dans le baume polycreste de Bauderon, dans l’orguent mondificatif d’ache , dans le murtia- tum et dans l’eau vulnéraire. OBS. T'Aigremoine eupatoire, exhâle an printems une odeur aromatique. Les chevaux et les vaches négli- gent cette plante. 2. ras + EuPATOIRE D'AVICENNE. ÆEupatorium Cannabinum C. B. 320. Eupatorium adulterinum 1. B. tom. ïj. pag. 1065. Fulgare Hepa- torium Dod. 28. ÆEupatortun Avicennæ creditum , Aug. Gesn. Herba sancitæ Kunigundis Trag. 491. Canfabina aquatica , sive Eupatorium mas , Lob. ic. 528. ru , . … . . Æupatorium Cannabinum L. Eupatoire officinale. Syngénésie polygamie égale. Foliis digitatis. Feuilles digitees. Europe. Terreins aquatiques 7%. Corolle rouge. Thermidor , fructidor; juillet, août, Nota. Calyce renfermant cinq fleurs, Nous n’avons guère de plante plus commune le long des ruisseaux , dans Les bois et dans les prés ; HEPATIQUES: 5) la ressemblanée de ses feuilles avec celles du chan- vre ( Cannabis sativa), et la propriété qu’elle a d'emporter les obstructions du foie et des autres viscères, ont autorisé le sentiment de ceux qui la croient l'Kupatoire d'Avicenne. Sans entrer ici dans cette question, il nous suffit d'indiquer les bons effets que cette plante peut produire , et ce que l’ex- périence a le mieux confirme, Cette plante, de Paveu des meilleurs praticiens, esthépatique, apéritive , bystérique, béchique et valnéraire. Schroder l’es- time propre dans la cachexie , dans la toux , le ca- tarrhe , pour pousser les mois et les urines , et poux l'appliquer sur Les plaies. On Ia mêle avec la fume- terre (Fumariu officinalis) dans le petit-lait pour les maladies de la peau , et pour les pâles couleurs. Le suc de ses feuilles à deux onces, son extrait à un gros, et la tisane qu’on prépare avec ure poignée de ses * feuilles dans nne pinte d'eau bouillies légèrement, y ajoutant un peu de sucre ou demi-once de réglisse 6 Glrcirrhiza glabra ) pour en corriger l’amer- tume , sont des remèdes capables de lever les embarras des viscères qui succèdent aux longnes maladies , surtout aux fièvres intermittentes, ei qui font tomber les malades dans des bouflissures et des enflures qui les conduisent quelquefois à l’hydropi- sie : lors même qu’elle est confirmée , et aprés qu’on a fait la ponction aux malades, l’usage de cette plante prise comme le thé ( Thea bohea), où dans les bouillons, leur est utile : on bassine aussi avec suecès leurs jambes avec la décoction. J'en ai vu plusieurs fois l'expérience; j'ai même guéritrois personnes enflées considérablement ; par la seule tisane de cette plante. Les feuilles bouillies et ap- pliquées en cataplasme sur les tumeurs, partieuliè- rement celles des bourses, les dissipent aisément ; J'ai vu des hydrocèles guéries sans ponction, par l: seule application de eette kerbe. Gesner assure avoir éprouvé par lui-même que cette plante purge la 60 PLANTES pituite par haut et par bas assez abondamment, et plus sûrement que l’ellébore ( Helleborus niger ); il employait les fibres de sa racine en décoction dans le vin. J’en ai donné à des hydropiques jus- qu’à une once dans demi-setier de vin, sans avoir reconnu cet effet, d. Scororenre , Langue de Cerf. Lingua Cervina Officinarum C. B. 353. Phyllitis sive Lingua Cervina vulgi I. B. tom. ïij: pag. 756. Phylitis vulgaris Clus. Hist. 313. Scolopendrium Brunf. Scolopendria vulguris Trag. 549. Hemionitis Fuchs. Ruel. Asplenium scolopendrium TL. Scolopendre offci- pale. Cryptogamie, fougères. Frondibus simplicibus , cordato - lingulatis , inte- gerrimis ; slipitibus hirsutis. . Feuilles simples, en cœur et en forme de langue, très-entières; pédicèles velus. Europe } lieux ombragés , les bois , les ro- chers 7, Nota. Feuille ( frons ) simple. Cette plante se rencontre dans les puits entre les joints des pierres : ses feuilles sont estimées pro- pres pour les maladies du foie et de la rate ; on les emploie communément avec les capillaires en in- fusion dans l’eau bouillante , ou en tisane ; quel- ques-uns même les font sécher, et en prennent la poudre depuis un gros jusqu’à deux pour les obs- tructions du foie. Cette poudre est trés-utile , sui- vant M. Rai, dans la palpitation de cœur , dans les vapeurs hystériques , et dans les mouvemens con- vulsifs. On peut aussi préparer avec ses feuilles pilées et le sucre , une conserve propre aux mêmes usages. Schroder estime la Langue de Cerf pour le crachement de sang , pour les cours de ventre , et dans les maladies dont nous avons déjà parlé. Elle HEPATIQUES. Gr est vulnéraire détersive ; car , appliquée sur les ul- eères et sur les plaies , elle les nettoie , et les con- duit à cicatrice. Dans les maladies de poitrine et dans les duretés de la rate , cette plante produit de bons effets ; mais il faut en continuer quelque tems Pusage. . Un usage assidu de l’infusion de Scolopendre, soulage les personnes dont le foie est squirreux. 4. Porvronz. “ Polypodiun vulgare C. B. 359. Polypodium I. B. tom. iij. pag. 746. Polypodium majus Dod. 464. Po- lypodium , Filicula, Herba Radioli Apulei, Lob. ic. 814. D rond L. Polypode commun. Cry p- togamie , fougeres. Frondibus pinnatifidis , pinnis oblongis , subser- ratis . obtusis ; radice squamutä. Feuilles pinnatifides ; pinnules oblongues , un peu dentées en scie , obtuses ; racine écailleuse, Europe ; fente des rochers 7%. Nota. Lobes un peu rapprochés. On rencontre le Polypode sur les maëures et sur les vieilles murailles des villages ; mais on préfère celui qui se trouveau pied du chêne (Quercus robur): sa racine et ses feuilles sont d’un usage tres-familier; on donne ses feuilles en décoction et en infusion comme celles des capillaires , auxquelles on les subs- ütue, parce qu’elles sont plus communes ; mais elles n'ont pas tant de vertu. La racine est plus hé- patique qu’elle n’est purgative, quoiqu’on l’emploie souvent dans les infusions purgatives, comme nous Vavons dit ci-devant. Cette racine en poudre, de… puis un gros jusqu’à deux , ou en décoction à une once , est apéritive , et propre à déboucher les viscères,. 62 PLANTES C'est pour cela que M. Ray rapporte que sa ra- cine donnee en poudre , à un gros , avec un peu de crème de tartre etde casssa lignea( Laurus cassia), est un excellent remède contre les durétés de la rate, la jauvisse et pour l'hydropisie. Tragus et Turnerus estiment sa décoction faite avec le vin , et à laquelle on ajoute un peu de miel et de’ sucre, pour la fièvre quarte et l’afiection mélancolique ; ils la préfèrent , avec raison , à son eau distillée. Dedonée estime la décoction de Poly poge dans la goutte; elle est en usage le long du Rhn et de fa Moselle pour cette maladie. Pline assure que la farine de la racine sèche, est capable de consumer le polype du nez. Le Polypode est utile dans l’asth- me et dans Le scorbut , parce qu’il adoucit le sang et le rend plus fluide ; sa décoction ne devient laxa- ie , qu'après qu’elle a bouilli long - tems daus ’eau. Elle entre dans le cétholicum , dans le lénitif , dans la confection hamech , dans l'électuaire de psy llio , dans l’Aïera- diacolocinihidos , dans l’ex- irait panchimagogue d’Hartmann , et dans les pi- lules tartarées de Quercétan. OBS. Le Polypode commun est aujourd'hui rarement employé en médecine. On a reconnu que sa vertu purga- tive n'est pas assez active. LÉ J. Des 1. F'ilix non ramosa dentata C. B. 358. tom. iij. pag. 737. Filic vulgo mas dicta ; sive non ramosa , 1. B. tom. ii. pag. 737. Filix mas Dod. 462. Driop- teris Math. Lugd. 1227. ( Fougère mâle ). Polypodium filit mas. Y. Polypode fougère mâle. Cryptogamie , fougères. Frondibus bipinnatis ; pinnis obiusis , crenulatis ; stipüe paleaceo. | HE p'ANT MQ'UIENS: 63 * Feuilles bipinnées; pinnules obtuses , crénelées ; pédicèle garni de paillettes. Forêts de l'Europe œ. 2, Filix ramosa major , pinnulis obtusis non den- tatis C.B. 357. Filix major prior Trago, sive ramosa repens , I. B. tom. ii]. pag.#735. Filix fæmina Dod. 462. ( Fougére femelle ). Pteris aquilina. 1. Fougère femelle. Crypto- gamie , fougères. Frondibus suprà decompositis ; foliolis pinnatis ; pinnis lanceolatis : infimis pinnatifidis , superioribus mminoribus . Feuilles surcomposées ; folioles pinnées; pin- nules lancéoléés , celles du bas pinnatifides , celles du haut plus petites. Forêts de l’Europe ; plus commune dans Les ter- reins des bois abattus 7%. Nota. Cette plante est nommée aquilina , parce que sa tige coupée obliquement représente obscurément la forme de l'aigle impérial. 3. Filix ramosa non dentata florida C. B. 353. Filix palustris Dod 463. Filix floribus insignis I. B. tom. jij. pag. 736. Osmunda vulgaris et palustris Inst. 547. ( Fougère fleurie , ou Osmonde ). Osmunda regalis. L. Osmonde royale. Crypto- gamie, fougères. Frondibus bipinnatis , apice racemiferis. Feuilles bipinnées ; extrémité supérieure por- tant les grappes ou la fructification. Europe , Virginie: bords des rivières Z. Nota. Tinné appelle frons une tige en coloune aussi grosse à la base qu'au sommet, telle que celle des palmiers, des fougères en arbre de l'Amérique. Cette sorte de tige est formée de la base du pétiole ; on la considère comme for- mant le passage des rameaux aux feuilles. Linné a encore appelé frons l'ensemble des feuilles des fougères , des po- lÿpedes , etc. et la feuille elle-même. 64 PLANTES Le citoyen Rachard , dans son Dictionnaire de Pôta# nique , a rendu le mot #rons par féuillade. Rien n’est plus commun que la Fougere dans les bois et dans les garennes ; elle aime les terres sa- blonneuses. Toute la plante s'emploie , mais spé- cialement la racine : les feuilles peuvent se substi- tuer aux capillaires dans les maladies de poitrine, et on en peut faire un sirop. La racine s’ordonne en décoction avec succès dans les obstructions du bas- ventre, une once dans une pinte d’eau. F/eau distil- lée de la racine de Fougère mâle ( Poly podium fix mas) est estimée pour faire mourir les vers : c’estun remède trés-bon pour cette maladie ; un gros de la racine fait le mème effet ; elle pousse les urines et désopile le foie. Simon Pauli faisait prendre jusqu'a une demi-once de cette poudre dans de l’eau salée, a ceux qui avaient des vers. Le mucilage qu’on tire des racines fraîches pilées ,est excellent pour la brûlure. Seunert et Forestus recommandent la décoction de Fougère dans le gonflement de la rate. M. Rouyer , irès-habile chirurgien , s’est bien trouvé du cata- plasme fait avec cette racine pilée , appliqué sur la rate, Tout le monde sait que Le sel de Fougère sert à faire du verre: c’est un grand fondant. La troisième espèce de Fougère est appelée Fou- gère fleurie ( Osmunda regalis) , parce qu’elle porte ses graines en manière de bouquet au sommet des feuilles. Cette espèce est reconnue par les meilleurs auteurs pour être très-propre aux enfans noués : on en fait prendre la tisane et la décoction de la ra- cine , ou la racine’ des jeunes pousses; on en fait aussi avec la racine de la Fougère mâle , et même celle de la Langue de Cerf ( Æsplenium scolopen- drium ) et de Cétérac ( AÆsplenium ceterach ), sui- vant le rapport de M. Ray, lesquelles sont égale- ment utiles pour le rachitis. Les gens de la cam- pagne font coucher les enfans noués sur des pail- lasses HE P ATIQ U:E Ss. ‘65 lasses faites de feuilles de Fougère. Lobel assure que la racine de l’'Osmonde est utile dans les des- centes , pour la colique , et pour les maladies du foie. Dodonée estime le milieu de la racine ; qui est blanchâtre , comme trés-efficace dans les blessures $ pour les descentes , les chutes et les contusious, soit qu’on l’ordonne en décoction, ou broyée et in- fusée dans quelque liqueur. : On calcine la racine de Fougère, et on la donne à la dose d’un demi-gros , et d’un gros dans du vin blanc pour chasser les vers. Ce nest point une mé- thode à mépriser de brûler les plantes , et de les donner de cette façon. Le genet (Spartiumn jun- ceum ) se donne sous cette forme dans l’hydropisie. On peut encore composer une poudre purgatiye avec la gratiole (Gratiola officinalis), les feuilles de pè- cher (Æmygdulus persica), demicotiane ( Micotiane tabacum) et autres plantes purgatives , qui s’adou- ciraient par la calcination , et qu'on donneraient à la dose d’un gros ou un gros et demi en poudre. Quercétan , dans sa Pharmacopée rétablie ; nous a donné la description d’une eau pour la brlure , où 1l mêle demi-livre de l’eau distillée des feuilles de Fougére , avec autant de: flegme de vitriol et d’alun , dans lequel il fait macérer une poignée de feuilles de bouillon-blanc (Ferbascum thapsus Y, avec autant de lierre ( Hedera helix), et dix écre- visses de rivière , autant de grénouilleset de lima- cons rouges. T1 distille le tout; et en fait bassinér la partie brûlée. : Une poignée de racines de Fougère mâle (Poly- podiun, filix mas ) , ratissée et. concassée , infusée dans une pinte de vin ‘blanc pendant vingt-quatre heures , passée ensuite , fournit un excellent remède pour l’enflure qui menace d’hydropisie; on en fait prendre un verre le matin à jeun, et en même tems on fait user au malade d’une tisane faite avec la racine d’oseille ( Rumex acetosa ) et le chiendent Tome IT. E 66 PLANTES ( Triticum repens) , et sur chaque verre on met six gouttes d'esprit de sel dulcifié. OBS. L’odeur des fenilles des fougères préviennent contrelles ; on les suspecie , ainsi que les mousses et Les algues. C’est avec la racine de fougère mâle que Nouffer, mé- decin suisse, expulsait le ver solitaire, nommé enia. Sa veuve vendit son secret au Gouvernement français , qui le fit publier en 1775. Les cendres de fougère femelle sont employées en An- gleterre pour blanchir le linge, et tiennent lieu de savon. Les cendres des autres espèces peuvent produire cet effet. Les feuilles des fougères pourraient encore servir de litière aux bestiaux. n 6. Fouersanr , ou Fiel de Terre. Fumaria Officinarum et Diosc. G. B. 143. Fu- maria vulgaris X. B. tom. üij. p. 3901. Fumaria Dod, 59. Capnos, Fumariu Lob. ic. 757. Fumus terræ Brunf. Thal. Herba melancholifuga Cat. Altorf. Fumaria officinalis. L. Fumetcrre oflicinale. Dia- delphie hexandrie. Pericarpiis monospermis | racemosis ; caule dif- Juso. Péricarpes monospermes , disposés en grappes ; tige étalée. Champs cultivés de l'Europe 0. Corolle ronge. Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet, août. Cerre plante se trouve ordinairement dans les terres fumées , dans les jardins potagers , etc. d’où vient son nom. On l’emploie en décoction et en infusion ; on en tire le suc , et on en fait le sirop on simple ou composé ; on la fait aussi sécher , et on en donne la poudre : toutes ces préparations sont excellentes pour déboucher les obstructionsdes vis- <ères, pour ouvrir le ventre et faire ceuler la bile ; HEPATIQUES. 67 elles poussent aussi les urines , elles calment et adoucjssent cousidérablement les vapeurs mélanco- liques et l’aflection hypocondriaque. Dans la cachexie , la jaunisse et les maladies chroniques È la Fumeterre est d’un grand secours ; on donne son suc depuis deux onces jusqu’à six ; on la fait infuser ou bouillir un bouillon dans Peau , où dans le bouillon de veau, mais plus communément dans le petit lait , une poignée sur chopine re liqueur. Dans les maladies de la peau ‘cette plante passe Pour un bon remède; car elle est très-propre à pu- rifier le sang , et à détruire les principes vicieux qui l’altèrent. Son eau distillée est sudorifique , dé- tersive et vulnéraire. On fait un onguent du suc de Fumeterre , mêlé avec parties égales de suc de patience sauvage (Rumex acutus) et de celui d’aunée (/nula helenium) que l’on fait épaissir sur le feu avec du sain-doux. On fait aussi une conserve de Fumeterre pour les maladies de la peau. Le sirop de Fumeterre simple se donne depuis une once jusqu’à deux , dans une chopine de tisane apéritive , pour deux ou trois prises. Les myro- bolans ( Phyllantus emblica ), les tamarins ( Ta- marindus indica ) , la casse ( Cassia fistula ) et les autres drogues qui entrent dans le composé , le rendent plus purgatif que le sirop simple. Cette plante entre dans l’électuaire de psyllio | l’élec- tuaire de séné , la confection hamech , dans le sirop de chicorée composé , dans le sirop d'épithym de Mésué, dans sa triphera pérfica ; et elle a donné le nom aux pilules de Fumeterre d'Avicenne. 7. Eovszons. Lupulus mas et fæmina C- B. 298 ; 1. B. tom. ij pag. 161; Camer Epit. 934. Dod. 409. Lupulus sa- lictarius Ofic. Ger. Lupulus salictarius spontañeus , E 2 68 PLANTES et Vitis: septentrionalium Lob ic. 629. Convolvulus perennis heteroclitus , floribus herbaceis, capsulis foliaceis., strobult instar , Mor. + à Humulus lupulus. LT: Houblon à la bière. Diæcie péntandrie. sait Nota. Cette espèce , la senle du genre est 7%. Sa tige est grimpante ; ses feuilles sont pétiolées , dentées en scie et ordinairement divisées en trois ou cinq lobes. Ses fleurs mâles sont jaunes et les femelles d'un blanc sale. Elles pa- raissent en thermidor, juillet Cette plante croit en Eu rope, dans les terreins.cultivés, les haies , et au pied des montagnes. | Le Houblon vient dans les terres humides, et à l'ombre; on lemploie-dans la médecine et dans Les alimens ; sa racine s’ordonne dans les décoctions apéritives à la même dose quelesautres. Clusius rap- porte qu’elle est sudorifique , employée de cette maniere : prenez une livre deses racines , faites-les macérer pendant la nuit dans huit livres d’eau ; le lendemain faites-les bouillir jusqu’à la consomption du tiers; on y peut ajouter les racines de persil ( Apium petroselinum et de chiendent( Triticum repens ) huit onces de cette tisanne ; données le matin àjeun , fontsuer le malade ; on a soin de le ! couvrir raisonnablement. RS M. Boyle , dans son Traité de l’utilité de la Phi- M losophie naturelle , rapporte un remède: pour la: fièvre quotidienne, qu’on applique surles poignets : le voici : u Prenez sel commun et jeunes pousses de Hou-' blon de chacun deux poignées, raisins de Corinthe. ( 'itis vinifera apyrena ) quatre onces : broyez et pilez le tout ensemble , et en faites une masse que» vous appliquerez sur les poignets. On emploie plus communément les jeunes tiges] ou tendrons du Houblon, qu'ort fait infuser péh= dant la nuit sur les cendres chaudes dans le petit= Éd ne mire £ H EP À BUQUES. 69 lait , ou dans le vin blanc; où bien on les. fait ma- cérer dans un bouillon de veau comme la Fumeterre ( Fumaria officinakis ). Ce remede estutile pour purifier le sang., et pour dissiper lesdartres et les autres maladies de la peau. Le Houblon est très-utile dans les obstructions du foie et dé la rate , dans l’affection hypocondria- que, et dans les vapeurs mélancoliques ; on ajoute à chaque prise de six onces de son infusion , un ou deux gros de teinture de mars , deux fois par jour. On mêle cette plante avec Ia fumeterre pour en faire un sirop; elle est propre dans le scorbut. On mange les rejetons de Houblons , cuits de, même que les asperges. On sait que la bière dans laquelle cette plante n’a pas éié épargnée , est plus amère, pres apéritive , et se conserve plus long-tems que ’autre. Le Houblon a donné le nom au sirop de Lupulo ; ïl entre dans léysirop bisantin simple de Mésué, dans le sirop de’chicorée composé , dans la #ryphera persica de Mésué. OBS, On mêle leHoublon ayec la bière pour empêcher quelle ne s’aigrisse ; 1l la rend stomachique. Les bestiaux mangent ses jeunes pousses. On fabrique des cordesavec son écorce. Linné rapporte que le Houblon agité par un grand vent, “excile un bruit qui imite le tonnerre entendu de loin. 6. HEUTÉÉSES AS Cannabis sativa C. B. 320. Cannabis mas et foœ- mina TL. B. tom. ii. part. ij. pag. 447. Carinabis ma- jor Trag. 350. . 3. … Li L4 L LA Cannabis sutiva. L, Chanvre cultivé, Diæcie pen- tandrie. Fo ‘ ,, ANofa. Cette espèce, la seule du genre, a les feuilles di- | giiées, Ses fleursmäâles sont jaunes et les femellés d'un blanc E 3 70 PLANTES NE sale ; elles paraissent en messidor, thermidor; juin, juil- Jet. Cette plante est annuelle et originaire de Perse. Onla trouve dans l'Inde; elle est spontanéé dans toute l'Europe, où elle s'élève jusqu'à la hauteur de douze pieds dans les contrées méridionales; mais elle croît avec moins d’avan- tage dans le Nord. Elle exige une terre meuble , substan- cielle, forte et profonde. Elle vient mal dans les terreins argilleux , et dans ceax quisont trop froids. Tout le monde sait que les tiges du Chanvre, trempées un certain tems dans l’eau , fournissent ensuite la matière de la plupart de nos toiles. Mais Simon Pauli remarque, après Péna et Lobel , que l’eau dans laquelle cette plante a resté long-tems devient empoisonnée, et qu’il est important de prendre garde que cette eau ne se communique à | VU JS ES) VON, NT TE quelque ruisseau ou fontaine voisine. Les feuilles du Chanvre et sa graine , pilées et appliquées en cataplasme , sont fort résolutives ; on les emploie à la campagne pour les éerouelles et our les tumeurssquirreuses. Dioscoride assure que ÿ suc du Chenevis mûr ou encore vert, tiré par | expression, appaise les douleurs d'oreille causées M par quelque obstruction. | On prétend que la graine de Chenevis, euite dans “ le lait, appaise la toux. Sylvius Deleboé a guéri ù plusieurs malades de la jaunisse par la seule graine de Chenevis cuite dans: le lait de chèvre presque jusqu’à la faire crever ; il en donnait deux ou trois prises par jour ; de cinq à six onces. La semence du Chanvre, appelée Chenevis, fournit une huile par expression, qui n'est pas seulement bonne à Érûler , mais aussi propre pour les tumeurs et les squirres , au rapport des mêmes auteurs. | Cette huile mêlée avec un peu de cire fondue, 1 est un bon remède pour la brülure , dont elle ap-« paise Le douleur. La graine de Chenevis rend d'a- HEPATIQUES. TL bord les poules plus fécondes ; mais à la longue clles deviennent plus grasses, et ne pondent plus. L'usage le plus ordinaire de cette semence est d’en piler une once dans une pinte de tisane apé- ritive , qu'on donne par verrées en forme d’émul- sion aux personnes qui ont la jaunisse et des obs- tructions au foie sans fièvre : cette semence pousse aussi les mois et les urines , lorsqu’elle est infusée et pilée dans le vin blanc, Quelques-uns s’en ser- vent dans la gonorrhée et dans l’ardeur d’urine; ils la donnent alors en émulsion. Lorsqu'on fait cette liqueur laïteuse avec l’eau-rose et le Chenevis qu’on a dépouillé auparavant de son écorce , c’est un cosmétique excellent pour ôter les marques de la petite-vérole; il faut s’en bassiner le visage avec du coton qui en est imbibé. OBS. L'écorce du chanvre est employée à faire des cordes et de la toile; et avec la vieille toile , on fabri- que le papier dont nous nous servons pour l'écriture et l'impression. Les racines et les feuilles du chanvre sont vénéneuses. L’infusion des feuilles et le suc qu’on en tire par expres- sion, opt la propriété d’enivrer fortement et de jeter dans des déffres et des fureurs qui quelquefois sontterminés par la mort. C’est avec ces feuilles que les Asiatiques prépa- rent cette liqueur enivrante, au moyen de laquelle ils se procurent ces visions el ces exlases dont les voyageurs font mention. Voyez le dict. des jard. de Miller, tom. 2, p. 133. Le chenevis ou les semences de cette plante sont fari- neuses et nutrilives ; elles nourrissent les petits oiseaux et fournissent une sorte de pain avec lequel on engraisse les moutons , lorsqu'on leur en donne modérément. Les Po- lonais préparent avec le chenevis des gruaux dont ils font un usoge Journalier ; sans en être incommodés. . 72 PLANTES O- Pie 1. Arum maculatuin , maculis candidis vel nigris, C.B. 105. Arum I. B. tom. ij. pag. 783 ; Dod. 328. Gicherum , seu Gigarum vulgo , Cæsalp. 226. Arum maculatum. L. Pied-de-Veau tacheté , ou Gouet commun. Gynandrie polyandrie. Acaule ; foliis hastatis , integerrimis ; spadice cla- valo. Plante sans tige ; feuilles hastées, très-entières; spadix en forme de massue. Europe méridionale Z%. Corolle d’un blanc sale. Prairial ; mai. | Nota. Feuilles simples. 2.-Arum vulgare non maculatum , C. B. 195. Arum Tab. ic. 746. Aron, brunf. Ari primum genus Trag. 773. Nota. Variété dela précédente. Elle en diffère par ses feuilies qui ne sont point tachetées. Cette plante est très-commune dans les bois hu- mides et de haute futaie. Les racines de ces deux espèces s’emploient indifféremment; elles sont très- âcreset très-brülantes lorsqu'elles sont fraichement tirées de terre; mais sèches et mises eñ poudre, elles perdent cette âcreté : on en donne depuis un demi-gros jusqu’à un gros, avec un peu de sucre et de canelle ( Laurus cinnamomum ) en poudre, pour les pâles-couleurs ; dans la jaunisse ;, les em- barras du foie et des autres viscères : on la mêle dans les opiats mésentériques et apéritifs. Cette plante n’est pas seulement hépatique et hysté- rique , elle est aussi béchique et purgative. Cette racine dissout et fond la lymphe épaissie et glai- reuse , qui, dans l’asthme et dans la vieille toux , enduit ordinairement les yésicules du poumon; et H E P À TM LQ'UIE S 73 à s qui dans la cachexie , le scorbut , les fiévres Inter- mittentes , et les maladies longues et opiniätres , cor- rompt le levain des premières voies et farcitles vis- cères. Demi-once de racine de Pied-de-veau fraiche, pilée etpassée par le tamis, mêlée avec trois gros de menthe (Menthu sativa) et un peu dabsinthe ( 4r- temisia absinthium ) en poudre , etmalaxées ensem- ble avec suffisante quantité de miel et de suc de coings (Pyrus cydonia) mêlées en pareille quantite, font un opiat excellent pour purger les cachec- tiques : Antoine Constantin s’en servait avec suc- ces. Les feuilles de Pied-de-veau , pilées et appli- quées sur les ulcères des hommes et des chevaux , les nettoient en peu de tems; l’eau distillée est aussi détersive , et nettoie le visage. Le suc de sa racine, porté dans le nez avec une tente faite exprès, con- sume le polype du nez, selon Rivière : si ce suc est trop âcre , il faut y mêler la décoction ou l’eau de plantain (Plantago major) La fécule d’Arum , qui v’estautre chose que le résidu du sucde la racine pi- lée, soulage fort Les asthmatiques : on en donne deux gros en bol , liée avec un peu de miel. Cette fécule entre dans les pilules fébrifuges de Scheffer. OBS. Si l'on avait l’imprudence de porter à la bouche les racines fraîches de l'Arum, la langne éprouverait à l'instant une chaleur âcre , irritante et insupportable , que l'huile seule pourrait un peu calmer. 10. LJERPENTAIRE. . « Dracunculüs polyphyllus C. B. 195. Dracunculus major vulgaris I. B. tom. ij. pag. 780. Dracontiumn Dod. 320. Ærum poly phyllum , Dracunculus et Ser- Pentaria dictum, caule maculato , majus et elatius, Hort. Lugd. Bat. Erua de sancta Maria , sive Dra- cunculus major, Pis. 40. Anguina dracontia , et Serpentaria colubrina ; Job. ic. Goo. 74 PLANTES Arum dracunculus. EL. Pied-de-veau serpentaire , ou dragon commun. Gynandrie polyandrie. Foliis pedatis ; foliolis lanceolatis , integerrimis , æquantibus spatham spadice longiorem. Feuilles pédiaires ; folioles lancéolées , très-en- tières, égales à la spathe qui est plus longue que le spadix. Europe méridionale 77. Corolle d'un pourpre foncé. Messidor , thermidor ; juin, juillet. - Nota. Sa tige est tachetée comme le ventre d’un ser- pent, ce qui lui a fait donner le nom de Serpentaire. Ses feuilles sont composées. On emploie la racine et les feuilles de cette plante comme celles de la précédente ; elle est, comme elle , hépatique , aperitive, béchique , purgative , vulnéraire et détersive. On en tire aussi la fécule : Ja manière de s’en servir et la dose sont les mêmes. OBS. La Serpentaire exhaleune odeur de chair pourrie; les grosses mouches y déposent leurs œufs. TT. RS . 1. Chærophyllum sativum C. B. 152. Chærophyl- lon I. B. tom. üij. part. ij. pag. 795. Chærefolium Dod. 500 Cerefolium Math. Gingidium Fuchs. Scandix cerefolium. L. Cerfeuil cuitivé. Pentan- drie digynie. Seminibus nitidis , ovato-subulatis ; umbellis ses- silibus , luteralibus. Semences luisantes, ovales en forme d’alène ; ombelles sessiles , latérales. Champs de l’Europe méridionale o. Corolle blanche. Prairial ; mai. | 2. Cerefolium Hispanicum. Tab. ic. 93. Myrrhis unajor vel Cicutaria odorata, C. B. 160. Myrrhis magno semine , longo , sulcato , I. B: t. üij. part. ij- pag. 77. Cerefolium magnum sive Myrrhis Ger. { CERFEUIL MUSQUuÉ ou D'EspAGKE). HEPATIQUES, 75 Scandix odorata. L. Cerfeuil musqué , ou grand Myrrhis. Seminibus sulcatis , angulatis. Semences sillonnées , anguleuses. Montagnes d'Auvergne ; environs de Véronne et de Vicence o. Corolle blanche, Prairial; mai. Tout le monde sait que les feuilles de ces plantes sont d’un usage très-familier dans la cuisine et pour la fourniture des salades ; on en met aussi dans les bouillons et dans les décoctions apéritives propres à déboucher le foie et les reins, pour pousser les urines et le gravier, pour faciliter le mouvement des liqueurs , entretenir la circulation du sang et le purifier. Daus la jaunisse , les päles-couleurs et l’enflure; le jus de Cerfeuil pris à trois ou quatre onces ayec autant de bouillon dé veau, est un re- mède qui n’est pas à mépriser, La décoction de cette plante est très-utile extérieurement : on l’ap- plique sur le ventre en fomentation pour la colique; on en bassine les femmes acconchées , et les parties menacées d’érysipèle ou d'inflation : on peut en cela la régarder comme plante vulnéraire , déter- sive et apéritive. En effet , après les chutes et les coups violens, où il y a lieu de craindre quelque épanchement de sang , le Cerfeuil pris intéricure- ment , ou le marc de la plante appliqué sur les parties meurtries , dissout le sang eaillé. Camerarius donne le Cerfeuil passé par la poile avec le beurre , et appliqué sur le ventre: comme un grand remède pour appaiser les tranchées , et sbnon Pauli pour la rétention d'urine. M. Tourne- rt m'a dit avoir vu des gens rendre des quatre livres d'urine tout à la fois, paeMReffet d’un pareil cataplasme , auquel on avait a autant de bé- toine ( Betonica officinalis ) que de Cerfeuil. Cette p'ante aide la digestion , et soulage ceux qui sont ujets à la migraine et au vertige. Rivière assure avoir vu réussir dans l’anasarque 76 . PL A N T$E.s le suc tiré du Cerfeuil, à la dose de deux onces avec autant de vin , en prenant cette potion plu- sieurs matins de suite, J'ai vu réussir pour le mal des yeux , et sur les tumeurs des jambes , le cataplasme fait avec une poignée de Cerfeuil pilé , un jaune d’œuf frais ,un demti-poisson de lait, et suflisante quantité de mie de pain : il faut l’appliquer un peu chaud. Egales parties d'huile d’olive ‘et de jus de Cer- feuil , melés ensemble en consistance de liniment, appaisent la douleur des hémorroïdes. On en est en- core soulagé en receyant , le plus chaud qu’il est possible , la famée de la décoction de Cerfeuil dans du lait. On verse cette décoction dans un bassin sur lequel on s’asseoit. Le Cerfeuil musqué ( Scandir odorata ) n’apas seulement les vertus du commun ; ilest aussi bé- chique : jai éprouvé que fumé comme le tabac ( Ni- cotiana tabacum ) , il soulageait les asthmatiques. OBS. On prétend que les feuilles du Cerfeuil cultivé , infusées dans le vin, chassent la mélancolie de ceux qui ont bu de cette liqueur. De là vient que les anciens ont donné à celte plante le nom de Chærophyllum , c. à d. Jèuille réjouissante. ‘ Les racines et les semences du Cerfeuil musqué ont le goût et l'odeur des semences d’anis, Pimpinella anisum L. 12. FES 0x 1. Hepatica terrestris GerOfficin. Lichen sive He . patica vulgaris Park. Lichen sive Hepatica fontana {. B. tom. iij. part. 1j. pag. 258. Jecoraria seu He- ‘patica fontanaWMTrag 523. Lichen petrœus lati- folius , sive Heptiee fontana , C. B. 362. Fegatella Cæs. Go1. Marchantia pol; morpha. L. Hépatique de fon- taine , commune , à larges feuilles. Cryptogamie , algues. 4 EP 'ATEMT OURS. 77 Calyce communi decemfido _Calyce commun divisé en dix parties. Europe , lieux ombragés, humides bords des eaux ©. ? Nota. Miller nomme cette espèce Zichen pefreus. 2. Hepatica nobilis Trag. 510. Trifolium hepati- cum flore simplici et pleno C. B. 339. Trifolium hep. sive Trinitatis Herba flore cæruleo , X. B. tom. ij, pag. 380. Hepatica trifolia cœruleo flore Clus. Hist. 247. Hepalica aurea Brunf. Tab. ic. 527. Tri- nitas Math. ‘ Anemone hepatica. L. Anémone hépatique. Po- Îyandrie polyginie. Foliis trilobis , integerrimis. Feuilles à trois lobes , très - entiéres. Sol pierreux ‘des forêts de l’Europe Z%. Corolle bleue , blanche ou rouge. Ventose ,. germinal ; février ; mars. Nota. Les À némones sont dépourvues de calyce ; mais PAnémone hépatique en a un à trois feuilles, Cette espèce offre plusieurs variétés: La plante citée ici par Chomel est la double hépatique bleue. 3 Hepatica stellata Tab. ic. 816. Rubiis accedens Asperula quibusdam , sive Hepatica siellaris , I. B. tonr iij. pag. 718. Asperula sive Rubeola montana N odorata ;' C. B. 334. Æpparine latifolia Rumilior montana , Inst. 114. Stellaria Brunf. Matrisylva Trag. 496. jéaea 14 af Asperula odorata. I. Aspérule odorante , hépa- tique des bois, ou reine des bois. Tétrandrie mo- nogynie. Foliis octonis lanceolatis ; florum fasciculis pe- dunculatis. Feuilles lancéolées , verticillées huit par huit ; bouquets de fleurs pédonculés. Terreins ombrages des forêts de Suède , d’Alle- 78 PLANTES magne , de France %. Corolle blanche ; prairial ; mai. On donne le nom d’'Hépatique aux trois espèces que nous venons de nommer ; toutes trois sont de différens genres , mais de vertus assez semblables. La première ( Marchantia polymorpha ) est em- ployée plus communément dans les boutiques , en ce qu’elle entre dans J2 composition du sirop de chicorée , si utile dans les maladies du foie : on en met aussi une poignée dans les bouillons apéritifs et rafraïchissans. Gésalpin assure qu’elle guérit la jauuisse , soit en décoction , soit son eau distillée ; qu’il a ya mème des gens couverts de gale et d’ul- cères, en ètre délivrés après avoir usé pendant plu- sieurs jours d’une décoction de cette plante dans l’eau , ou dans le petit-lait ; mais il faut en faire tous les jours de nouvelle , et en prendre une pinte ou deux livres chaque jour: ce remède purge dou- cement Ja bile brülée. Schroder assure que cette espèce d'Hépatique arrête le sang des blessures. La seconde espèce d'Hépatique ( Ænemone hepa- tica ) est cultivée par les fleuristes pour la beauté de sa fleur, qui orne les jardins pendant l'hiver. Tragus assure que toute la plante bouillie dans le vin, ou son eau distillée , a la propriété de lever les obstructions du foie, des reins et de la vessie en fa- cilitant le cours des urines. Simon Pauli rapporte ‘que cette plante distillée avec l’eau de pluie, est un bon cosmétique, et que les dames s’en servent avec succès pour lenr teint et pour le hâle ; cette eau est bonne pour les taches de rousseur et les autres maladies de la peau. Le mème auteur pré- tend qu'elle est utile dans les descentes , appliquée en cataplasme ; et propre , en gargarisime , pour les iuflammations de la gorge. Enfin , la troisième espèce d'Hépatique( Æspe- rula odorata ), estordinairement employée en Alle- magne , comme propre aux maladies du foie. Elle HEPATIQUES. 79 entre aussi dans les décoctions pour la gale , et dans les potions vulnéraires , au rapport de Simon Pauli, I 3. sions CENTAURÉE. Centaurium majus folio in plures lacinias diviso ; C. B. 119. Centaurium maÿjus Juglandis folio , I. B. tom. jij. pag. 38. Centaurium magnum Dod. 334. Rhapontica quæ hodie Centaurea major , Trag. 138. Centarirea centaurium. L. Grande Centaurée.Syn- génésie polygamie frustranée. Calycibus inermibus ; squamnis ovatis ; foliis pin- natis ; foliolis decurrentibus , serratis. Calyces sans épines ; écailles ovales ; feuilles ailées ; folioles décurrentes , dentées en scie, Montagnes de Baldo dans le Véronnais , Mont- Gargan ou St-Ange dans la Pouille; Espagne, Tartarie #7. Corolle pourpre. Thermidor ; juillet, Cette plante vient dans les Alpes et dans les montagnes. Sa racine est en usage : elle est fort es- timée pour les obstructions du foie et des veines mésaraiques , et pour les maladies qui viennent en conséquence : elle passe pour astringente et vulné- raire , et on s’en sert avec succès dans le crache- ment de sang ; sa dose est d’une once en décoction , en tisane ou macérée dans le vin , ou en poudre; Quelques-uns la substituent à l’aunée ( /nula hele- aium ) et la croient bonne dans la toux opiniâtre et dans la difficulté de respirer. Son usage le plus or- divaire est d'entrer dans lacomposition de la poudre du Prince de la Mirandole , qui passe pour un grand remède pour la goutte et pour la sciatique. M. Tour- nefort nous en donne la recette dans son histoire des Plantes des environs de Paris ; la voici. Faites sécher et mettez en poudre subtiles égales parties de feuilles de chamaædris ( Teucrium chamæ- Cd dris ) de chamæpitis ( Teucrium chamæpitis ) N j 80 ‘TBLANTES de petite Centaurée ( Gentiana centaurium }) ; de racine de grande Centaurée!, : d’aristoloche ronde ( Æristolochia rotunda ) et de gentiane ( Gen- tiana lutea) ; mêlez ces poudres, et les gardez dans une boîte bien bouchée et dans ur lieu sec. On en fait. infuser pendant la nuit un gros dans un demi-verre de vin vieux , ou dans un bouillon dé- graissé ; prenez-le ainsi plutôt que la simple in- fusion , et cuntinuez pendant un an ce remède , en prenant une prise le matin ou le soir , tous les jours , puis de deux jours l’un , et au moins une fois la semaine lorsque la goutte vous laissera plus en repos. 14. Cuscurs , Goutte , ou Augure de Lion. Cuscutu major C. B. 219. Cassuta sive Cussuta , TI. B. tom. ii}. pag. 266, Androface vulgo Cuscuta , Trag. 810. Cassuta Dod. 554. Caffita quorumdam. Cuscuta europæa L. Custute d'Europe. Te- trandie digynie. Floribus sessilibus. Fleurs sessiles. Plante parasyte d'Europe o. Corolle blanche ou rougeâtre. Messidor , thermidor ; juin, juillet. Nota. La semence de la Cuscute germe en terre, où elle pousse d’abord plusieurs radicules. Elle croît , et ses tiges rougetres , rondes , articulées, sans feuilles , et fines comme des cheveux, s'entortillent autour de différens vé- gétaux, sans l’existence et le voisinage desquels cette plante ne pourrait vivre long -tems elle-même. Sa tige abandonne ensuite la terre et simplante par des mamelons membraneux sur une lige étrangère. Elle vità ses dépens ;, le plus souvent même, attirant trop de sucs nourriciers ; elle la fait périr et périt ensuite. Elle s’attache aux blés , : aux bruyères, aux lins, etc. mais jamais aux plantes lastescentes dont le suc est corrosif, \ Cette HEPATIQUE S. 81 Cette plante se trouve communément dans les prés , attachée sur les plantes voisines; elle se rencontre aussi dans les terres labourables sur les blés : elle se substitue à l’épithym ( Cuscuta eu- ropæa epithymum ) ; on l’emploie comme lui dans les infusions et les décoctions apéritives , hépati- ques et laxatives, depuis une pincée jusqu’à trois pour une prise de six ou huit onces de liqueur, Cette à pour purger la bile noire, mais c’est si faiblement , que j'ai cru la devoir ranger dans cette classe. PLANTE ÉTRANGÈRE. - I 9. Hovistr , ou Barbe de Moine. ÆEpithymum sive Cuscuta minor, C. B. 219. Cus- Cuia minor Inst. 652. Cassutha minor Dod. 55À. Cuscuta europæa epithy mum. L. Cuscute épithyme, Nota. Cette plante est © parasite. Ses fleurs sont ses= siles , divisées en cinq segmens , et enveloppées par des braciées. Elle paraît être une variété de la Cuscute d'En- rope , mais elle est plus petite. J'aurais pu ranger cette plante dans l’article pré- cédent , parce qu’elle se trouve en ce pays sur le thym ( Zhymus vulgaris ) qu'on cultive dans les jardins ; mais je l’ai séparée comine une plante qui nous est apportée du Levant et de Venise , et que nous employons préférablement à la cuscute de ce climat ( Cuscutu europæa ). Les vertus sont les mêmes ; et la plante ne diffère que par sa grandeur et sa grosseur : la dose est la même pour toutes les deux. L’une et l'autre ne sont pas seulement uules dans les maladies du foie ; elles poussent aussi les mois et les urines , elles soulagent les by » Tome IL, F 82 PLANTES dropiques , et sont propres pour les maladies dé la peau. Forestus préfère l’infusion dans le vin à sa décoction pour les vapeurs mélancoliques. OBS. Les liges de la Cuscute d'Europe et de PEpithyme ne sont pas purgatives. On prétend qu'elles acquièrent les qualités des plantes sur lesquelles elles se trouvent, comme le lin, le genêt, la garance, l'ortie, etc. qui les rendert humectantes , ou diurétiques, où astringentes. On extrait de l'Epithyme une teinture roussâtre, donton pe se sert pas communément. Woyez Chazelies , suppl. au dict. des Jard, tom. 1.p. 369. PLANTES HÉPATIQUES Qui sont rapportées dans d’autres classes. Dar déja marqué au commencement de cette classe , que la plupart des plantes apéritives et diu- rétiques étaient aussi hépatiques , et réciproque- : ment , les unes et les autres étant capables d’em-! porter les obstructions des viscères , surtout du foie , des reins, des glandes du mésentère et des” autres parties contenues dans le bas-ventre : ainsi on peut employer utilement dans les maladiesw du foie , les plantes apéritives, avec les mêmes précautions ; c’est-à-dire, lorsqu'il y a disposition inflammatoire , fièvre , tension douloureuse dans cette partie , et autres pareils symptômes , il faut se servir des plantes apéritives froides , telles ques sont les plantes chicoracées , l'oseille ( Aumeæ acetosa ), le fraisier (Fragaria vesca sylvestris) : lorsqu'on ne craint point l’inflammation, on peut mettre en usage les racines apéritives majeures et mineures , le genêt ( Spartium junceum ) , le tama-« rise ( Tamarix germanica), le frêne ( Fraxzinus HE P À T'INQ UE 83 excelsior ), etc. F’oyez ci-devant la classe des Apé- ritives. Entre les plantes amères et stomachiques, quel ques-unes ont la propriété de rétablir les fonctions du foie; entr’autres , l’Absinthe ( Artemisia absin- ihium ), la Tanaisie ( 7'anacetum vulgare ) , 1 Eu- patoire de Mésué (,Achillea ageratum). Voyez ci- devant la classe des Stomachiques. Le Marrube blanc ( Marrubium vulgare ) est atté- nuant et apéritif, et convient dans la jaunisse ; il faut le prendre en infusion comme du thé ( Thea bohea ) tous les matins. La Gentiane ( Gentiana lutea ), la petite Cen- taurée ( Gentiana centauriunm), et le Chamædris ( Teucrium chamædris ) sont aussi d’un grand se- cours pour les maladies du foie. Foyezei-devant la classe des plantes Fébrifuges. La Verveine ( /’erbena officinalis ). Son suc dé- puré à deux onces, ou la poudre de ses feuilles à un gros, ou un verre de viu dans lequel une poi- gnée de ses feuilles hachées aura infusé pendant la nuit, sont des remèdes utiles dans la jaunisse, les AÈS couleurs et l’hydropisie. Forez la classe des phthalmiques. La plupart des plantes anti - scorbutiques dont nous parlerons ci-après , sont propres à rétablir le mouvement des liqueurs , et par conséquent à dé- boucher les viscères, particulièrement le foie, en rendant la bile et la lymphe d’une consistance plus fluide , après avoir détruit les principes vicieux qui les épaississaient. Voyez ci-après la classe des plan- tes Anti-Scorbutiqués. + 84 PLANTES S LX:I E M E : CLASSE. PALAAUN TIE S : CA RAM I. NuA EVENE SE; L Es Carminatifs servent en général à diviser et dissoudre les matières crues , visqueuses et gluan- tes, dans lesquelles l'air se trouvant embarrassé , cause , en se raréfiant , des gonflemens et des dis- tensions douloureuses dans l’estomac et les intestins. En effet , les plantes Carminatives sont la plupart des semences chaudes , ou des drogues 2 0 d'huiles essentielles , abondantes en sel volaul, On peut mettre aussi au nombre des plantes Carmina- tives , les plantes Cordiales, les Diaphorétiques , quelques Céphaliques, les Amers , les Stomachi- ques, qui toutes sont capables d'accélérer la diges- Lion et de ranimer les fibres de l'estomac, pour le mettre en état de chasser les vents. L'air , ce fluide universel et invisible , si connu cependant par sa pesantenr et son ressort, ses ellets et ses propriétés , faisant plus ou moins corps avec les alimens suivant leur texture différente , se mêle à nos humeurs sans se décomposer; mais cepen- : dant , différent de l’état où il était lorsqu'il a été recu dans l’estomac avec les alimens. Ce n’est plus aujourd’hui une dispute. L'air ne pénètre la masse du sang ni par les pores de la peau, ni par le poumon , maïs par la seule déglu- tion. On peut assurer que dans les premiers in- testins il se fait une digestion , une séparation , un « choix d’air , comme il s’en fait un de la matière de la nutrition. La partie la plus travaillée passe par les veines lactées , avec le chyle dont elle aide le mouvement progressif ; l’autre reste dans les intes- was pour les tenir dans un état de gonflement , de. D Te LE RE IP MT MES Cine em D SU Ne TS RS SR SR ee voutd snutq “stunururo0 snpep#Ati y ‘nY29189 SOI “29404 2x, *BOIELE B2/J0N) *PAUES EU Tanrqure de CIS “BOIPOUL SNJI9 SISSVTOSTIULAVASNVOS{AXAHLUOddAVU SILNV'TIAd “60 “6ox *60ox «6or *“6or -6ox -6ox “unqueme snxyt)| ‘6or *SLUNuTuro 9 snodrutp QT wmagru 1adiq| ‘gor “svæqr soardeq| -gor ‘vorosur “Un INoIUNT umqiauw | por *œmnurs “suaçooam1$ mnidy| -gor qoxv vorçe8uy| *gor soued wnrdy| -gox ‘rt ‘pt LIRE nn Le eee ce PERTTANS Qué) El 4 ‘907 -p1 “?1 ae D pu OU DO CRETE: . + “huro op snjd op orquiou ne xmognosoy suofey “xne89 ubsaid sproq e ‘onk Mure 22Â10) ‘opqnu oyjoi8ry ‘soyorqed ap rureS apodospyr|--.........,,.. “syrqou srmoquy | ‘907 “ongrod ” ns. .orme8410d.-opsaupaug | +. +, e Pre een peer ee Uri *sonêre nod un 19 S9p10® ojenérem D LUE *onbrquer £ enbupqdempd cofteD “TU AIS V ‘NU opomdaopy|-.....,,..,. “ermomro exvouegg| “cor “aupueosp otydpepria | - - : . * * * “II 0048 juvquuo} ; x. 39 ‘nod quexanos ‘ 89 [vo SI enb Suo] snjd ourod + oumSort ‘o1p uo sopsseruex nod un sanaT| + +++ -srpenromo enjoprour umtpoyrrg, “pt pt PR NE Ho na . * * ‘Sajpinaz Ÿ r JuaAnos a19n[OAUT ‘args € AIPAO MIX... innoomr uosts *‘z01 ‘?2 "?? 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L'air que nous avons nommé récrément , doit subir encore d’autres altérations avant d'être perfectionné , ainsi que les humeurs avec lesquelles ik fait corps. Alors il soutient le poids de l’air extéricur , avec lequel il est en équilibre. Il anime les mouvemens de l’a- * nimal ; il les entretient , les facilite, les conserve. C’est à la grande agitation et à la raréfaction de l'air , que des fibres mises en convulsion doivent la force énorme qu’elles acquièrent. Que de biens à la fois, et que de force l’air communique! car, sans doute , c’est à cet air intérieur purifié et bien disposé, que nous devons l'avantage de pouvoir long-tems résister à tant de causes extérieures et si fréquentes de maladies. Mais plus les avantages que procure l’air sont grands dans l’état de santé , et lorsqu'il est sain lui-même , plus les incommo- dités qu’il est capable d’occasionner seront consi- dérables , dès qu’il cessera d’avoir toutes les con- ditions requises pour être salutaire. On ne sait que trop à ses dépens , combien l’air est susceptible de changement pernicieux. S'il est le véhicule de la salubrité et de la santé, il l’est aussi de la maladie. Chargé d’exhalaisons empestées , nuisibles , âcres, fétides , humides, chaudes , froides , etc. etc. etc. il portera dans le sang , il communiquera aux hn- meurs une partie de ses différentes impressions ; et lorsqu'il s'agira de le corriger , de changer sa na- ture , de le purifier ou de le renouveler, de Le faire sortir , quel travail, quelle difiiculté ! que d’adresse ne faudra-t-il pas employer? Ceci, dira-t-on, sent F3 26 P L À N TES fort la secte pneumatique , si ancienne et si oubliée. Et pourquoi en rejetterions-nousles dogmes ? Foutes les sectes ont quelque chose de bon : il faut les con- naître. Le comble de l’extravagance , c’est d’adop- ter un système avec trop de prédilection; c’est d’embrasser une secte exclusivement à toutes autres. Il est constant que dans le traitement des maladies, et surtout dans celui des maladies épidémiques , il ne faut pas perdre de vue l’action de cet air ren- fermé , et de ces flatuosités , de ces vents , qui jouent un si grand rôle, et si souvent au détriment du corps hnmain. Aussi Les plus grands médecins ont étudié cette matiere avec attention; et c’est à leurs Traités que nous renvoyons nos lecteurs , comme aux sources mêmes où ils doivent puiser. Nous ne voulons qu’étahlir fort en passant , quelques pré- ceptes généraux sur les vents , comme causes des maladies ; et sur les remèdes qu’ils exigent , aux- quels on a jugé à propos de donuer Le nom de Car- minatifs. L'usage n’est pas toujours un guide assuré; et ce n’est pas à tort qu’on s'élève contre lui, et contre les préjugés qu’il enfamge et qu'il nourrit, Dans le cas des Carminatifs surtout , il y a une réflexion qui se présente d’abord : c'est que tous les Carmi- natifs sont chauds, et cependant les vents ne vien- vent pas toujours de cause froide. Les alimens crus, verts, indigestes , des tempéramens froids , pitui- teux, faibles , et dont les fibres sont läches et dans la détente , exigent quelquefois l’usage des Carmi- natifs , de l'anis( Pimpinella anisum ) , des graines chaudes, du genièvre ( Juniperus communis ) , des élixirs cordiaux , amers, de l’eau de menthe ( Men- tha sativa ) , de l’eau de canelle ( Zaurus cinna- imomum ), du scuba, et autres remèdes accrédités en pareil cas: mais combien plus souvent les ma- Jades ne sont-ils pas tourmentés de vents, par la trop grande tension des fibres de l’estomac , par le CAR MIN AT IIVIE S 87 resserrement du pylore et des intestins , par l'ar- deur de la bile , par la chaleur intérieure qui, poussée à l’excès , occasionne dans l'air renfermé une raréfaction si considérable , que , pour peu que eet air contraint et resserré se trouye dans un in- testin bouché des deux côtés , on croirait que le ventre veut s'ouvrir ? On est forcé d’opposer une grande résistance pour contrebalancer l'action de l'air, qui va presque jusqu’à la force de l'explosion. Ce n’est que lorsque par des lavemens réitérés, par beaucoup d’eau tiède , de l'huile à dose modique, mais soutenue, des fomentations émollientes , des bains de vapeurs , des saignées réitérées , et même encore par l'application des ventouses sur le ventre, des infusions légèrement savonneuses , des plantes adoucissantes , relächantes, tempérantes , apéri- tives , on parvient enfin à détendre les fibres, à donner une issue à cet air emprisonné , d'autant plus pernicieux , qu’il est chargé d’exhalaisons du plus mauvais caractère ; vice qui lui vient de Ia putridité des humeurs , de la nature des alimens pris sans choix , sans bornes, sans réflexion, ou plutôt contre toute raison, et avec l’intempérance la plus effrenée. Il y a donc une contradiction manifeste de la part des causes qui occasionnent les vents ; et les indications qui se présentent dans le traitement, diffèrent aussi souvent enire elles. Il y a donc bien du danger à prendre au moindre mouvement de colique, de ces infusions carminatives de camomille ( Anthemis nobilis), d’anis ( Pimpinella anisum ), de coriandre ( Coriandrum saiivum ), de canelle (Laurus cinnamoium) ; de ces élexirs et de ces gouttes améres , dont on rencontre tant de pro- neurs zélés et imperturbables. Nous ne prétendons pas avoir tout dit sur les vents renfermés , comme causes de maladies : il . faudrait un traité exprès. Mais nous avons parlé F 4 88 PLANTES d’un air mêlé avec les humeurs, et parcourant avee elles toute l'économie animale. Cet air si utile à la marche des humeurs , sitôt qu’elles s’échauffent, s'enflamment , croupissent , contracte les mêmes vices que les humeurs; et c’est à tort que les ven- touses sont entièrement oubliées , tandis que dans plusieurs cas elles doivent être préférées à la sai- gnee. Jacques Houllier et Louis Duret , tous denx médecins de Ja Faculté de Paris , et les plus célebres de leur tems, appliquaient de larges ventouses sur la région ombilicale , dans les différentes espèces de coliques , soit venteuse , soit bilieuse. Ce n’est sans doute qu’à l’issue de l’air infecté , et renfermé dans le tissu de la peau et dans les vaisseaux lym- phatiques, qu’on doit le succès des vésicatoires em- ployes depuis vingt ans aussi fréquemment qu'ils l’étaient peu quelques années avant. Deux ou trois médecins étaient en possession de la haute pratique , et ne souffraient l’application des vésicatoires que dans le cas d’apoplexie séreuse et avec assoupisse- ment. Il a fallu des succès souvent réitérés, pour les forcer de nous les laisser appliquer dans les fièvres putrides , dans certaines petites véroles, dans des douleurs de goutte vagues , indéterminées, dans le reflux de la matière laiteuse , des dartres, et autres maladiesæruptives.… Si les vésicatoires rappellent avec tant d’eflica- cité , du centre à la circonférence , un air corrompu qui s’est chargé de miasmes ou d’exhalaisons de toute espèce , il ne faut pas cependant croire qu'ils conviennent dans tous les tems des maladies et dans tous les cas ; il faut préalablement que cet air soit disposé à suivre la route et la pente des hu- meurs préparées; il faut qu’il n’y ait ni trop ni trop peu de plénitude : ainsi les fibres trop tendues et en convulsion, la fièvre vive et forte, les humeurs dans un état d’inflammation ou de regorgement , et plusieurs autres accidens qu'il serait trop long de CERN IN A 'TI VEN 89 détailler ici , sont des raisons exclusives pour les vésicatoires , que maittenant on applique à tout propos et très-souvent mal à propos, et que nous avions toutes les peines du monde , il y a vingt- cinq ans , à faire adopter dans les cas les mieux indiqués. Quoique nous noussoyons proposés d'être courts, nous ne pouvons cependant terminer cet article sans dire un mot sur la Tympanite, cette collection ou épanchement de vents , si mal à propos appelée hydropisie de vents. La Tympanite est une maladie chronique des plus redoutables et des plus difficiles à guérir , sa cause étant toujours profonde , compliquée et or- ganique. Elle est le plus souvent la fin et la suite de quelque vbstruction mal-connue et mal traitée dans son principe. Un engorgement squirreux , traité avec des purgatifs vielens , avec des fondans multipliés , s’'échaufle , s’ulcère , suinte une sérosité ichoreuse , qui pourrit en croupissant; l’air mêlé avec toutes les liqueurs se raréfie par la chaleur , se désunit, s’extravase ; de-làa se produit cegonflement immense qui croit de jour eu jour, qu’on appelle Tympanite , et qui incommode plus le malade par son volume que par son poids. Il est bien plus facile de raisonner sur la cause et les symptômes de la Tympanite , que sur le trai- tement qu'elle exige. De la théorie que nous ve- nons d'établir , on concoit queles carminatifs chauds ne conviennent pas ; ils augmenteraient la chaleur sourde et les douleurs profondes dont se plaignent les malades. Il y a d’ailleurs avec la Tympanite une fièvre habituelle , une grande maigreur , une con- somption établie ; et plus le ventre augmente, plus les autres parties s’émacient et diminuent : les Car- minatifs chauds seront donc pernicieux, Les émol- liens et les relächans ne peuvent opérer aucun sou- lagement : que feraient - ils sur des fibres dont le . 90 P L'iAVN MPIMENS ressort estexcédé, et par conséquent perdu ? Les apéritifs.et les balsamiques ne conviendront pas da- vantage : la fièvre s'oppose aux derniers ; les autres seront infructueux. Les reins ne peuvent seuls se charger des humeurs en défaut , et ne donneront jamais d’issue aux vents, à l’airraréfé et renfermé, soit que cet air soitdans les intestins , soit qu'il soit hors des intestins , et contenu entre eux et Le pé- ritoine. Que faire ? Proposer , avec quelques au- teurs trop occupés à se copier les uns les autres , et qui n’ont vu ni médecins ni malades , de faire la ponction ? ce serait une absurdité , parce qu'il n’y a point de signe certain qui puisse décider précisé- ment si la Tympanite existe dans l’intestin ou hors de l’intestin , et que , dans l’un et l’autre cas , le choix du lieu où l’on pourrait faire la ponction est impossible à déterminer. Traiter lesquirre ou l’obs- truction ulcérée comme première cause de la Tym- pauite , ce serait sans doute le parti :e plus raison- nable ; sublat& causé, tollitur effectus. Mais quel remède employer ? Malgré les belles promesses du remédeanglais pour dissoudre lapierre dela vessie , on sait aujourd’hui que toute son action est énervée avant d’être arrivée à son but. Il en serait sans doute de même d’un remède assez actif pour pouvoir dé- terger , mondifer , cicatriser un ulcère interne et profond , d’un mauvais caractère. Cependant on propose en pareil cas, ainsi que dans le cancer , l’usage de La belladona ( Atropa belladona ) : Pro- babit exitus. Nous en parlerons lorsque nous trai- icrons des plantes Narcotiques ou Assoupissantes. Le Anis. Anisum Herbariis ,C. B. 159. Anisum veteribus , LB. tom. jij. part. ij. pag. 92. Anisum vulgare Clus. Hist. 202. Æpium , Anisunv dictum , Enst. 350, Pimpinella anisum. XL. Boucage auis ou anis commun. Pentandrie digynie. + NE Le Lo Ab EE de de née Gr C À RMIN.AT IV ES VA Foliis radicalibus trifidis , incisis. Feuilles radicales trifides , incisées. Egypte o. Spontanée à Malie , en Espagne, Cette plante fleurit en thermidor ou juillet. | Nota. Ombelle penchée avant la floraison. L'Anis est la premièré des quatre semences chaudes majeures , qui sont les seniences d’Anis, de carvi ( Carum carvi), de cumin ( Cuminum cyminum ) et de fenouil ( Ænæthum fæniculum ), Les quatre semences chaudes mineures sont celles d’ache ou de persil( Apium petroselinum), d’ammi ( Amumi majus ) de pannais sauvage ( Pastinaca syl- vestris ) et d’amome ( Sÿson amomum ), On se servait autrefois de l’'Anis ponr correctif du séné ( Cassia senna ) et on n'ordonnait guère d’infusion purga- tive sans cette semence : mais ON à reconnu par expérience , que les sels fixes sont encore plus ca- pables d’atténuer la résine des purgatifs que l’Anis, le semen-contra ( “riemisia santonicum ) , la co- riandre ( Coriandrum sativum ) , etc. Cependant cet ancien usage subsiste encore dans plusieursendroits, où on fait infuser une dragme de semence d’Anis avec deux dyagmes de séné , et dans les lavemens on en fait bouillir avec les autres herbes jusqu’à deux ou trois gros pour dissiper lesvents, pour appaiser la colique , et dans le cours de ventre. L’Anis est un stomachique assez utile, car il aide la digestion et empèche les crudités ; plusieurs en prennent après le repas , surtout celui qui est en dragée et couvert de sucre. Îl est bon pour les enfans sujets au cochemar et aux suffocations suivant Ettmuller. On tire l’huile d’Anis de deux manières, ou par expression, ou par distillation ; l’une et l’autre sont excellentes pour là colique venteuse , et pour faire cracher les asthmatiques ; on en met jusqu’à dix gouttes dans un verre de quelque liqueur convenable. L'Anis est employé dans plusieurs teintures ; ra- 02 PLANTES tafas , et autres sortes de liqueurs qu'on boit après le repas. Il entre aussi dans quelques alimens comme un assaisonnement qui en relève le goût. À l'égard de la pharmacie , on l’emploie dans Le sirop d’armoise , le sirop anti-asthmatique de Charas, la poudre diarrhodon, et dans la poudre réjouissante. OBS. Dans le nord de l’Europe , on paîtrit le pain avec les semences d’Anis. 2. Corus Coriandrum majus C. B. 158. Coriandrum Lob. ic. 705; I. B. tom. iij. part. ij. pag. 80. ; Coriandrum sativum.1,. Coriandre cultivée. Pen- tandrie digynie. : Fructibus globosis. Fruits globuleux. Evrope. Champs de l’ftalie © . Corolle blanche, Messidor , thermidor ; juin, juillet.” Nota. Cette espèce exhale une odeur de punaise lors- qu’elle est fraîche. La semence de cetle plante s'emploie comme la précédente dans la médecine et dans les alhimens : je ne répéterai point ce que j'ai dit , car on se sert de l’une et de l’autre indifléremment. # OBS. Daps le nord de l'Europe, on aromatise le pain avec les semences de Coriandre. Elles sont échauffantes ; leur infusion dans le vin peut rétablir les menstrues. D. Cr 1. Cuminum pratense, Carvi Offi inarum ,C. B. 158. Caros I. B. tom. ji}. part. ij. pag, 69. Carum Dod. 299. CarviCæs. 291. Careum Fucbs. Ger. Carum Carvi.T,. Carvi cultivé. Pentandrie digynie. Espèce unique du genre. Ses feuilles sont fine- ment découpées. Prés de l’Europe septentrionale g. Corolle blanche. Prairial , messidor ; mai, juin. Le Carvi se trouve dans les prés; on ne se sert ct de tt rate à dt Din à. » ten dm. CARMINATIVES. 93 guère que de sa semence ; c’est une des quatre se- mences chaudes qu'on emploie , comme les précé- dentes , duns la colique et dans les iudigestions : quelques-uns ordonnent aussi la racine dans les tisanes et dans les lavemens carminatifs. Pour guérir la colique venteuse , on prend un pain tout * chaud au sortir du four , on le saupoudre avec cette graine pilée , on l’arrose de bonne-eau-de-vie , et on l’applique sur le bas-ventre. L'huile essentielle de la semence de Carvi est fort âcre et fort pénétrante ; on en donne cinq à six gouttes dans deux onces d'huile d'amandes douces. On en met quelques gouttes dans de hgn esprit-de- vin, que l’on seringue dans l’oreille pour la sur- dité. Kœnig nous donne la composition d’une huile excellente pour letintement des oreilles : la voici. Prenez semences de Carvi et de Coriandre ( Co- riandrum sativum ) , de chacune deux gros : de Co- loquinthe (Cucumis colocynthis) un gros; faites-les bouillir dans l'huile de rue; après une forte décoc- tion, pressez-les , et ajoutez à ce mélange üne once d’eau de la reine de Hongrie; distillez-en quelques gouttes dans l’oreille lorsqu'elle sera froide, et la bouchez avec du coton. On peut en frotier le nom= bril dans la colique. On substitue la semence de Carvi à celle de cu- min , qu'on nous apporte de l’île de Malte, et qu’on emploie de même. Eu voici les noms. 2. Cuminum semine longiore C. B. 146. Cumi- num sive Cyminum sativum À. B. tom. üj. pag. 22. Fœniculum orientale , Cuminum dictum , Inst, 312. (Cumin ). Cumtnum cyminum. L. Cumin officinal. Pen- tandrie digynie. Nota. Nous n’avous qu'une espèce de ce genre; elle a les semences longues. Egypte , Ethiopie © , Corolle d’un bleu pâle. 64 PL 'AN'TSS OBS. On mange en salade les jeunes racines du Carvi cultivé. Ses semences sont aromatiques et augmentent le Jait. Dans le nord de PEurope, on les mêle avec Le pain et lean-de-vie de grains. 4 ‘A MMI. Ammi majus C. B. 159. Ammi vulgare majus las tioribus foliis, semine mninus odorato , E. B. «. ïij. part. ij. pag. 27. Amini cominune seu vulgare , Dod. 307. Ammioselénum Tab. ic. 01. Ammi majus. L. Ammi ofhcinal, Pentandrie di- gynie. - Foliis inferioribus pinnatis , lanceolatis , serratis ; superiortbus multifidis , linearibus. Feuilles du bas pinnées , lancéolées , dentées en scie ; celles du sommet multifides , linéaires. Europe méridionale , le Levant ©. Corolle blanche. Thermidor ; juillet. Nota. Semences rousses. Cette plante se trouve dans les prés ; sa semence est une des quatre semences chaudes mineures ; on l’emploie dans les infusions et dans les décoctions carminatives , de la même manière et à la même dosé que les autres. Outre la vertu carmimative de cette semence , elle est propre dans les maladies de l’estomac, ei quelques auteurs la recommandent contre la stérilité des femmes ; il faut alors en prendre un gros en poudre dans du lait ou du vin, de deux jours l’un , trois heures avant diner , et en prendre quatre où cinq jours de suite ; il ne faut pas que la femme couche avec son mari les jours qu’elle en usera : c'est ainsi que Mathiole et Frei- tagius s’en sont expliqués. Simon Pauli est de ce sentiment , et il ajoute que cette graine est bonne pour les fleurs-blanches ; mais alors il faut donner auparavant à la malade un layement fait ainsi : Pre- TER PF Fr CA OR°M I'NUATT I NOR CG / mez aristoloche longue ( Æristolochia longa) et ronde ( Aristolochia rotunda) , de chacune deux dragmes ; racines de gentiane ( Gentiana lutea) et de zédoaire ( Kaempferia rotunda ), de chacune un gros; licrre terrestre ( Glecoma hederacea ), etite centaurée ( Gentiana centauriurn ) et romarin Rosmarinus officinalis ), de chaque une poignée ; mélisse ( Afelissa officinalis ) et armoise ( Arthe- misia absinthium), de chacune demi-poignée; faites du tout une décoction dans suffisante quantité d’eau pour un lavement. Simon Pauli ordonne la poudre plus composée , et suivant cette recette : prenez feuilles de véro- nique ( J’eronica officinalis) sèches et semence d’'Ammi , de chacune demi-once ; petit cardamome ( Æmmormum grana paradisi ) et canelle ( Laurus cin- namomum ) , de chacune deux gros; sucre candi, environ trois gros ; mettez le tout en poudre fine, et en donnez un gros pour chaque prise. La semence d’Ammi est employée dans la thé- riaque , dans le sirop de hétoine composé, dans la poudre diacalaminthes , dans celle diacimini de Ni- colas d'Alexandrie , dans la dialacca magna de Mésué , dans l’aurea Alexandrina du même auteur, dans l’électuaire des baies de laurier de Rhasis, et dans l’emplâtre de mélilot. . Ana rx , où Anet, | ï Anethum hortense C. B. 147. Anethum I. B. 1. ii. part. ij. pag. 6.3 Dod. 298. ÆAncthum graveolens. L. Aneth à graines planes. Pentandrie digynie. Fructibus compressis. Graines comprimées. Champs cultivés de Portugal et d'Espagne ©. Corolle jaune. Thermidor ; juillet. Cette plante se sème aisément dans nos jardins ; v* 06 PLANTES elle est assez semblable par ses feuilles au fenouil (Anethum fœniculum), er leurs propriétés sont à peu près les mêmes. Les feuilles d’Anetsontrésolutives ; elles avancent la suppuration des tumeurs, appli- quées extérieurement. Leur eau distillée et sa se- mence augmentent le lait, appaisent le vomisse- ment et le hoquet. Heurnius propose , comme un remède immanquable pour cette dernière maladie, quatre gouttes d'huile exprimée de graine d’Aneth, mêlées avec demi-once d’huile d'amandes douces. L’Aneth a sa semence stomacale et anodine; on _ emploie ses sommités pour la colique en lavement; son huile essentielle corrige les aigreurs de l’esto- mac et rétablit l’appétit. On fait aussi l'huile d’A- neth par infusion , elle entre dans l’huile carmina- tive de Mynsicht, dans l'huile de mucilage , et dans celle de renard. La semence d’Aneth s'emploie de la même manière que les autres semences chaudes; elle est du nombre des quatre mineures. OBS. T’Aneth fournit une huile essentielle jaune, Elle est odorante , et se fige au froid. Les fexilles de cette plante cuites avec le poisson , lui donnent une odeur agréable. 6. Duavcrs. 1. Daucus creticus Officinarum , Daucus foliis Jœniculi tenuissimis , C. B. 150. Daucus semine hir- suto , Ï. B. tom. 1j. part. 1j. pag. 56, Myrihis annua semine striato villoso , incana , Mor. Umb. 67. Dau- cus creticus Tab. ic. 75. ( Daucus DE CAxDIE ). Athamenta Cretensis. L. Athamante de Crète. Pentandrie digynie. Foliolis linearibus , planis , hirsutis ; petalis bi- partitis, seminibus oblongis , hirsutis. Folioles linéaires , planes , velues; pétales en deux parties; semences oblongues, veines. Crete , Suisse 77. Corolle blanche. Messidor 3 juin, 2. Daucus CARMINATIVES. 07 2. Daucus vulgaris Clus. Hist, 108. Pastinaca te- nuifolia silvestris Disscoridis , vel Daucus OUffici- naruim , C. B. 151. Pastinaca silvestris , Staphyli- nus Græccrum , 1. Bt üij. part. 1j. pag. Go. (Cur- QUIS , CAROTTE SAUVAGE ) +6 carola. L. Carotte sauvage. Pentandrie digynie. Seminibus hispidis ; petiolis subtus nervosts. Semences velues ; pétioles marqués de nervures en dessous, Champs urides de l'Europe 4. Corolle blanche. Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet 1 août. Nota.-Racines ligneuses , petites , fades. T’ombelle de vient concave sur la fiu de la floraison. Dans la plupart des individus, on remarque au milieu de l’ombelle une fleur rouge el siérile. La semence du Daucus de Candie est plus esti- mée que celle de la seconde espèce; outre qu’elle est carminative , elle est aussi diurétique , et propre à pousser les mois et les urines; on l’emploie à la dose d’un gros comme les autres semences chaudes. Emmanuel Kænig nous donne la recette d’une poudre excellente pour la suffocation de matrice à dans laquelle entre la semence de cette plante : la voici. Prenez semence de Daucus demi-once , panais ( Pastinaca sativa ) deux gros ; d'ammi ( Amuni ma- jus) et de seseli ( Seseli tortuosum ), de chacune demi-gros ; de carvi ( Carum carvi) un gros et demi; racine et semence de pivoine ({ Pæonia officinalis ) un gros etdemi; de livêche( L'gusticum levisticum ) un gros; crâne Rumain préparé canelle { Zaurus cinnamomum), baies de laurier ( Laurus nobilis), zédoaire ( Kuempferia rotunda ) , de chacun Œuatre scrupules ; feuilles de bétoine ( Betonica officina- lis), racine de bistorte ( Polygonum bistorta) , de chacune un gros; succin blanc préparé |; demi- Tome II. G 55 P;:LSA NT :S dragme; faites du tout une poudre , dont la dose est d’une demi-dragme délayée dans l’eau de ma- tricaire. La carotte sauvage se trouve dans les prés et le long des chemins en abondance; on en mange & racine dans le printems , comme plusieurs autres c’est un aliment du petit pue Sa semence est une des quatre mineures; elle est carmiuative , apéri- tive , hystérique , stomacale et alexitère : aussi la gubstitne-t-on au Daucus de Candie. Tragus assure que les pieds de cette plante, qui ont la fleur rouge dans le centre de l’ombelle , sont excellens pour l’épilepsie. L’infusion de deux gros de cette semence dans le vin, ou dans quelque autre liqueur appropriée, est excellente pour les vapeurs : l’huile essentielle fait le même effet à huit ou dix gouttes. Ou emploie la semence de Daucus dans l’aurea “Alexandrina de Nicolas d’ Alexandrie; dans le sirop de calamintha de Mésué , dans la poudre diaprassü, dans le diacurcuma magna de Mésué, dans le phi- Lonium magnum , dans la thériaque , dans le mithri- dat, dans la triphera magna , dans l'électuaire des baies de laurier de Rhasis, et dans les pilules de huit drogues de Nicolas d'Alexandrie. 7. Paxars. 1. Pastinaca tenuifolia sativa , radice lute& vel | albé GC. B. 151. Daucus sativus, radice lute& vel” alba Inst. 307. Pastinaca sativa, sive Carota lutea vel alba I. B. tom. iij. part. ij. p.64. ( Carotte.) Daucus carota sativa L. Carotte cultivée. | , Nota. Variété du Daucus précédent. Ses racines sont grosses , fusiformes , succulentes, blanches ou rouges, jaunes ou couleur de safran. 9. Pastinaca sativa latifolia C. B. 155. Pasfinqeæ ns» 14 CARMINATIVES. 99 sativa latifolia, Germanica , luteo flore I. B. tom. jij. part. 1j. p. 150. Ælaphoboscum sativum Tab. ic. 76. ( Panais ou Pastenade. ) Pastinaca SativaX,. Panais cultivé. Pentandrie di- gynie. Foliis simpliciter pinnatis. Feuilles simplement ailées. Terreins cultivés de l’Europe Y. Corolle jaune. Messidor, thermidor ; juin, juillet. * Nota. Le Panais sauvage croît narurellement dans les terreins incultes et les pâturage de l'Europe méridionale. Ses racines sont sèches et plus petites que celles du Panais cultive. Toutes les espèces du genre Pastinaca ontles fleurs jaubes. Les racines de ces deux dernières espèces sont ordinairement employées dans la soupe , plutôt que dans les remèdes : à l’égard de la semence de la dernière, elle est carminative et diurétique, comme sont les semences de la plupart des plantes de cette classe, qui s’emploient de la mème manière età la même dose que l’Anis ( Pimpinella anisuim. ) Schroder recommande, dans la suppression des règles , la semence de Panais : on la fait bouillir lé- gèrement dans le vin , et on en prend un verre le inatin à jeun. OBS. Les racines de la Carotte cullivée ont la propriété de faire couler la bile. Elles fournissent un aliment sain et nourrissant; elles augmentent le lait des vaches. On en extrait un suc sucré qu’on n'a pu encore crystalliser. Les semences de Panais sont très-ntiles pour les fièvres intermitientes. Les racines de celte plante se donnent aux phtisiques. On en retire une huile essentielle odorante, Linné à remarqué que les ombellifères terrestres sont aromaliques et excitantes ; que les aquatiques sont véné- neuses , et.que leurs vertus résident dans les racines et les semences. a 100 PF AT INT ITS Q 1 O. Livècue , où Âche de Montagne. Ligusticum vulgare , an Libanotis fertilis Theo- phrasti, C. B. 157. Ligusticum vulgare foliis Apit T. B. tom. ïij. part. ij. pag. 122. Angelica montana perennis, Paludapii folio , Inst. 313. ZLevisticum vulgare Ger. Park. Hipposelinum Math. Lugd. 703. Smirnium Lac , Laserpitiun Germunicum |; Lob. ic. 703 Ligusticum Levisticum, XL. Livêche commune. Pentandrie digynie. Foliis multiplicibus ; foliolis superne incisis. Feuilles à plusieurs lobes ; folioles découpées vers l’extrémité. Monts Apenins, la Ligurie #7. Corolle jaune. Messidor , thermidor ; juin , juillet, Nota. Semences brunes. Ta racine de cette plante , ses feuilles et sa se- mence , ont à peu pres les mêmes vertus que l’Ache ordinaire ( Æpium graveolens ), dont nous avons parlé dans la classe des plantes Abpéritives, et on s’en sert de la même manière : sa semence est car- mipative , et peut être employée comme les autres, et à la même dose. Hoffmann prétend que l’Ache de montagne est alexitère et diaphorétique , et qu’elle approche des vertus de l’angélique ; ( Ænge- lica urchangelica ) et de l’impératcire ( /mperato- ria ostruthiumn ). Les feuilles de la Livèche , mangces en salade | ou cuites, poussent les ordinaires. OBS. Te genre Lisuslicum n’offre aucune plante véné- meuse. | La Livêche commane augmente le laitdesnourrices. Saw racine a l'odeur de celle du Mélilot ( Trifolium melilotus * officinalis TL.) On en retire une poudre qu’on croit propre à rétablir les mensirues. L C'A/R MEN ANTOPIVMUENS. ot 9: Rsnzr. 1. Seseli Massiliense fœniculi folio, quod Dios- coridis censetur, C B. 101. Fœniculum tortuosum L: B. tom. ii]. part. ij. pag. 16. Fœniculum petrœum, Tab. ic. 68. (Sesezr De MARSEILLE). Seseli tortuosum. L. Séséli toriueux. Pentandrie. digynie. Caule alto, rigido ; foliolis linearibus , fascicu- latis. | | Tige élevée , rude ; folioles linéaires , rappro- chées en paquets. Europe méridionale 77. Corolle jaune. Messidor ; juillet. … Nola. Tige rude , presque ligneuse , plus large que les feuilles. Deux folioles partielles opposées , le plus souvent quatre ; celles du milieu plus petites. 2. Ligusticum quod Seseli Officinarum , C. B. 162. Seseli sive Siler montanum vuigare, T1. B. tom. üj. part. ij. p. 168. Siler montanum Dod,. 310. ( SESELI COMMUN ). N Laserpitium siler: L. Laser officinal. Pentandrie. digynie. Foliis ovato-lanceolatis , integerrimis , petiolatrs. Feuilles ovales-lancéolées , très-entières , pétio- lées. Autriche , Suisse , France 7. ” Nola. Cette plante a la racine vivace et la tige annuelle. Elle fleurit en messidor ou juin. La semence de Séséli de Marseille est préférée à celle de la seconde espèce, qui est plus âcre et moins aromatique. Cette semence ne chasse pas seulement les vents , comme les précédentes , elle pousse aussi les ordinaires et les urines ;onl’emploiecomme l’anis (Pimpinella anisum) , et à la mème dose : cette se- mence est aussi stomacale et apéritive. Dioscoride G 3 107 PLANTES l'ordonne dansle vin pour aider la digestion et pour dissiper les tranchées : cet auteur recommande la ra- cine et la graine pour l’asthme, pour la passion hysté- rique me HT l’épilepsie ; elle facilite aussi, selon lui, l’accouchement , et pousse les règles. Les paysans de Marseille font infuser la graine de Séséli dans du vin pour rétablir le flux menstruel. Qnand on n’a point le Séséli de Marseille , on lui substitue le Séséli commun (Zaserpitium siler). La semence de Séséli est employée dans le sirop diacalaminthes de Mésué, dans la poudre diacala- minthes de Nicolas d'Alexandrie , dans la diaga- langa major , dans le diuhyssopum , diaprassium et le diacyminum de Mésué , dans l’aurea Alexun- drina , dans l’électuaire des baies de laurier , dans le diabotanum , dans le mithridat, dans la theria- LL , et dans plusieurs autres compositions cor- iales. TO. Srson , ou Amone. Sison quod Amonum Officinis nostris C. B. Sison sive Officinarum Amomum T. B. tom. ïij. part. ij. pag. 107. Sium aromaticum , Sison Officin. Inst. 308. Peiroselinum Macedonieum Fuchs. Ami par- vum Gesn. % Sison amomunk L. Sison amome. Pentandrie di- gynie. Foliis pinnatis ; umbellis erectis. Feuilles ailées ; ombeiles droites. Terreins humides de l'Angleterre ©. Corolle blanche, Thermidor , fructidor; juillet , août. Cette plante est bien différente de l’amome (4mo- mum cardamomum ) dont j'ai parlé ci-dessus; elle se trouve dans nos campagnes , et sa semence estune des quatre semences chaudes mineures ; on la subs- titue à celle de l’ammi ( Æinmi majus ), ou à celle du persil de Macédoine ( Bubon Macedonicum ),. Ne, CARMÉN A TI V'ESs: roà Toutes les semences dont nous venons de parler dans cetie classe ont à peu près les mêmes vertus, et abondent en huileessentielle et aromatique; ainsi on peut s’en servir assez indifféremment et de Ja même manière , soit en igfusion dans l’eau-de-vie ou dans quelqu’autre liqueur spiritueuse, soit distil- lées. On se sert de leur eau ou flegme, à quatre ou six onces , à laquelle on ajoute cinq ou six gouttes de leur huile essentielle, pour en augmenter la vertu. IT. Mziror, ou Mirlirot, Melilotus Officinarum Gerraniæ C.B. 331. Tri- folium odoratum | sive Melilotus vulgaris flore luteo JT. B. tom. ij. pag. 370. Lotus w#bana Math. Loti sive Trifolii species Cord. Melilotus Germanica Lob. ic. 43. * Trifolium melilotus officinalis L. Trèfle mélilot officinal. Leguminibus racemosis, nudis, dispermis , rugo- sis, acutis ; caule erecto. Légumes en grappes, nus, à deux semences , rides , aigus; tige droite. Champs cultivés de l’Europe © . '.Corolle jaune. Prairial; mai. Nota. Cette plante croît dans les prés et dans les blés. Müller rapporte qu'elle est lrès-commune dans le comté de Cambridge , en Angleterre , el que ses semences mêlées avec le pain, lui donnent un goût semblable à celui de l’emplâtre de Mélilot. Cette plante est très-commune dans les pres ; elle est non-seulement carmiuative , mais adougis- sante et émolliente , résolutive et apéritive ; ses fleurs s’emploient par préférence à ses feuiiles;on les mèêleavecles fleurs de camomille(4nthemis nobilis), une petite poignée de chacune , qu’on fait bouillir légèrement dans deux pintes d’eau : cette tisane est G 4 5 104 PLANTES propre à modérer les douleurs de la colique, à calmer les inflammations du bas ventre , et à soulager les ma- lades afligés de la rétention d’urine. Dans les lave- mens carminatifs, émolliensetadoucissans,rienn’est plus en usage que le Mélilot et la camomille dans l’eau commune , ou dans du bouillon de trippes , et on ajoute quelques gouttes d’huile d’anis à la décoc- ion passée On emploie aussi ces plantes dans les cata- phone résolitifs, danslesbains et demi-bains pour a colique néphrétique. Faites bouillir quelques poignées de Mélilot et de camomille (Ænthemis no- bilis) dans une quantité d’ean suffisante ; trempez dans cette décoction un morceau de drap , ou de fla- nelle de la largeur du bas-ventre, et après Pavoir ex- primé légèrement, appliquez-le le plus chaud que vous pourrez sur le ventre; renouvelez cette fomen- tation de deux heures en deux heures ,etcouvrez le ventrede linges chauds : ce remède m’a souvent réussi dans la colique venteuse , dans l'hydropisie tympauite , et dans la tension douloureuse du’bas- ventre : lorsqu'il est menacé d'isflammation , on peut y ajouter les herbes émollientes , dont nous parlerons ci-après. | Simon Pauli employait la fomentation suivante dans la pleurésie Prenez de sommités de Mélilot, de pariétaire (Parteteria officinalis) , deux poignées de chacune ; des feuilles de bétoine( Betonica offici- nalis ) une poignée ; de guimauve( Æliiæa offici- nalis ) uue poignée et demie ; des fleurs de camo- mille demi-poignée: faites bouillir Le tout dans une quantité d'eau suflisante , pour en faire de fréquen- tes fomentations sur le côté. Pour les tumeurs des hourses , on fait bouillir les oignons de ‘us( Zilium candidum }, les feuilles de ciguë( Contum maoulatum ) et de jusquiame ( Ar0s- cyamus niger ); on les passe par le tamis ; sur ure demi-livre de cette pulpe ou bouillie, on ajoute - une once de poudre üe fleurs de Mélilot , de camo- C AR°M J'NCA OT DV ERS 105 mille ( Anthemis nobilis) et de petite absinthe ( 4r- temisia pontica : si ce mélange est un peu trop s0- lide , on l’humecte avec un peu d'huile rosat ou d'huile de vers , ou quelques gouttes d'huile fétide de tartre: quelques-uns ajoutent les quatre farines résolutives. Ce cataplasme est propre pour les tu- meurs des autres parties. Le suc des fleurs de Mé- lilot, ou l'infusion de ces parties dans l’eau bouil-. lante , appaisent l’inflammation des yeux, surtout si , aprés l’avoir retiré du feu , on y ajoute un peu d’esprit-de vin camphré, et qu’on passe Le tout par uu linge pour en séparer le camphre inatile. * L'eau distillée des fleurs de Mélilot est d’une odeur assez agréable : Césalpin remarque qu’elle augmente celle des autres eaux aromatiques avec lesquelles on la mèle; c’est pour cela qu’on l’emploie dans l’eau de Cordoue. | Le Mélilot a donné le nom à l’emplâtre de Mé- lilot ; il entre dans quelques autres compositions, entre autres, dans l’emplâätre de cire, si estimé pour les contusions. € I 2. Camoxx rx. , 1. Chamæmelum vulgare, Leucanthemum Diosc. C. B. 135. Chamæmelum vulgare amarum 1. B. tom. 1j. pag. 116. Dod. 257. Anthemis Muth. Cord. Cha- mœlum Parthenii 3. species Brunf. Matricaria camomilla, L. Matricaire Camomille. Syngénésie polygamie supcrflue. | Receptaculis conicis ; radiis patentibus ; semini- bus nudis 3 Squamis calycinis margine æqualibus. Réceptacles coniques ; corelles du contour éten- dues ; semences nues; écailles du calyce égales en leurs bords. Champs cultivés d'Europe ©. Corolle blanche. | es » thermidor , fructidor ; juin , juillet, août, 106 PLANTES 2, Chamæimelum nobile flore multiplici , C. B. 135. Chamæmelum Romanum flore multiplici , Tab. ic. 19 Chamærnelum repens odoratissimum perenne , flore mudriplici , T. B. tom, jij. pag. 119. Anthemis nobilis, L. Camomille oflicinale. Syn- génésie polygamie superflue. Foliis pinnato - compositis , lineuribus , acutis , subvillosis. Feuilles composées et aîlées , linéaires , aigues , un peu velues. Pâturages découverts de l’Europe %. Corolle blanche, Messidor , thermidor , fructidor ; juin , juillet , août. Nota. Cette plante est la véritable Camomille romaine. 3° Chamæmelum fætidum C. B. 135. Chamæme- lus fœtidum, sive Cotula fætida , I. B.tom. üj. p. 120 Cotula alba Dod 258. Buphtalmum minus Cord. Partheniun Fuchs. ( Maroute ). Ænthemis cotula. T,. Camomille fétide, * Receptaculis conicis ; puleis setaceis ; seminibus nudis. Réceptacles coniques : paillettes filiformes ; se- mences nues. Champs incultes de l’Europe ; l'Ukraine 0. Corolle blanche. Prairial , messidor; mai, jain. Nofa. Paillettes très-petites. La première espèce se trouve dans les terres sa- blonneuses et sèches ; la dernière espèce est très- commune dans les jardins et dans les terres fumées : on préfère les deux premières espèces pour les fo- mentations etles cataplasmes émolliens , résolutifs et adoucissans , de la même manièrefet conjointe- ment avecle mélilot ( Trifolium melilotus officinalis). L’infusion de leurs sommités dans l’eau chaude 2 soulage dans la clique uéphrétique et dans la ré- RON AU IN EL N'AuUl TeVTES 107 tention d'urine. La Camomille est utile dans la colique veuteuse , et dans les tranchées des accou- chées, prise en lavement ou en infusion. Simon Pauli loue le vin où ses fleurs ont infusé , pour la pleurésie ; il fauten même tems appliquer sur le côté du malade une vessie de cochon remplie de la décoction chaude de la plante , et la renouveler de tems en tems. Dans la goutte , la sciatique, les he- morrhoïdes et les maladies où il faut adoucir et résoudre , les fomentations et les cataplasmes faits avec la Camomille sont excellens, L'huile de Ca- momille , faite par l’infusion de la plante dans l'huile d'olive, a les mèmes vertus. Pour lesrhuma- tismes on y ajoute l'huile de millepertuis et l’esprit- de-yin campkre en petite dose ; pour en faire un liniment. La poudre des fleurs de Camomille est boune pour les fièvres intermittentes : c’est un re- mède ancien, et Dioscoride le recommande : Ri- viere et Baglivi confirment cette vertu fébrifuge, et ce dernier auteur assure en avoir guéri la fièvre quarte: Ce fébrifuge est assez familier aux Ecos- sais et aux Irlandais ; ainsi cette plante est carmi- native , apéritive, résolutive , adoucissante et fé- brifage. La décoction de la troisième espèce , appelée Ma- route (Anchemis cotula), en cataplasme et en fumiga- tion , est autant utile aux femmes affligées de vapeurs de matrice, que le castor, suivant le rapport de Tra- gus. Quelques-uns se servent avec succès de sonsuc, à deux ou trois onces, pour les écrouelles : ce remède est en usage en Angleterre ; à Paris, on l’em- ploie utilement pour les hémorroïdes, en fomenta- tion. On peut , dans un besoin, s’enservir'en la- Yement et en cataplasme , à la place des espèces pré- cédentes, Cette plante a donné le nom à l'huile et au sirop de Camomille; elle entre daus l'ongucnt maertiatu, | | | | | | | D . . : ! les indigestions , surtout aux personnes qui mangent 108 PLANTES dans l’emplâtre de meliloto de Mésné, dans l’em- plätre pour la matrice, et dans le cérat de cumin. ! PLANTES CARMINATIVES “ Qui sont rapportées dans d'autres classes. | EE les plantes apéritives , la semence d’ache" ( ZÆpium graveolens ), de persil ( Æpium petroseli-\ num ) et de fenouil (Anethum fœniculum) , sont car=h minatives | et du nombre des semences chaudes 1 on les fait infuser avec les autres dans l’eau-de-vie ; on les distille, et on en tire des eaux spirilueuses! appelées fenouillette, esprit d’ache, etc. Une once de ces liqueurs convient dans les crudités et dans trop et qui sont sujettes aux vents et aux rapports on les prend après le repas. Voyez ci - devant la classe des plantes Apéritives. La semence d’'Angélique (Ængelica archangelica) a la même vertu, et on s’en sert de mème que de celles dont nous venons de parler. Voyez la class des plantes Diaphorétiques. | L’eaa des trois noix, et la plupart des eaux cor diales, sont aussi très -utiles dans les coliques di vents. ’oyez la même classe. L’'infasion des -fleurs de Coquelicot ( Papave rhœæas ) m’a souvent réussi pour dissiper les flatuosi tés qui causent des gonflemens d'estomac. Forez ci devant la classe des plantes Béchiques. k Le Poivre blanc ( Piper nigrum ): Deux ou troik grains avalés après le repas, ont la même vertu Forez la classe des plantes Errhines. M Le Genièvre ( Juniperus communis ). Ses bai Time J'OEN SION PLANTES ALTÉRANTES. I* SECTION. VII. CLASSE. PL: N'T SCORBUTIQUES. . à F 7 NOMS CARACTÈRE DU GENRE CLASSES Pages. DES PLANTES ET ORDRES DE LINNÉ. TRADUIT DU LATIN DE LINNÉ. DE CETTE VIIt. CLASSE. PLANTES D'EUROPE. , Cochlearia officinalis. .. .... . .|Silicules échancrées, renflées, rudes, Valvules gibbeuses, obtuses. . . + + + + + -|Tétradynamie Sisymbrium nasturtium. . , . .. Silique dont les valvules , en s'ouyrant, restent un peu droites. Calyce ét corolle ouverts. . . id. siliqueuse, Lepidium sativum. . . . . . . . . .Silicules échancrées en cœur, polyspermes. Valvules en forme de carène et placées en sens'con- traires de la cloison. ... « . . . . . . . . .% . ENS id, siliculeuse, Tropæolum majus. . . . « . . .« - .|Calyce monophylle, terminé par un éperon. 5 pétales inégaux entr'eux. ia “baies sèches . . .|Octandrie monogynie, Tropæolum minus. . . . . .. - . . Idem. : éd. éd. Veronica bécabunga. . . . - . . . .| Limbe de la corolle à 4 divisions, dont l'inférieure plus étroite. Capsule à 2 loges. . … : Diandrie monogynie, Sium latifolium. sessesss e]Fruit un peu ovale; strié. Involucre à plusieurs feuilles, Pétales en cœur, . . , + . . Pentandric digynie. À Lysimachia nummularia. . . . . - .| Corolle en roue, Capsule globuleuse, terminée en pointe aigue, à ro valves. . . , .. éd. monogynie. Menyanthes trifoliata, . . . . . . .| Corolle velue. Stigmate bifide. Capsule uniloculaire. . . PAL ; MUPAUE A id, ia, Brassica eruca. . . . . . « « . . . «| Calyce droit, serré contre la corolle. Semence globuleuse. Une glande entre les étamines =: 5 nn courtes.et le pistil, une autre entrè les plus grandes et le calyce. . , : . - . «+ -|Tétradynamie siliqueuse, Sisymbrium tenuifolium. . . . : . .|Silique dont les valvules , en s’ouvrant, restent un peu droites. Calyce et coxolle ouverts, + id. ia. Lepidium latifolium, ., . . . . . .|Silicules échancrées en cœur, polyspermes. Valvules en forme de curène et placées en sens) con=| M $ traïre de la cloison. . . . . . . . je OT NN AS MELON APT EC NOR EEE id. siliculeuse, Lepidium iberis. !, . «. ...... Ter. \ id. id. Cochlearia armoracia. . . . . . .| Silicules échancrées , renflées , rudes. Valvules gibbeuses, obtuses. . . , . . . . . . Û id, ide Rumex aquaticus. : , » » « + « : « Calyce à 3 feuilles, 3 pétales rapprochés. Une semence triangulaire. . . . . . |Hesandrie trigynie. PLANTES ÉTRANGÈRES. Winterania canella. . . - « . . « Costus arabicus. . . . « « . . : + « Curcuma longas « 4. + « « Croton lacciferum. « « : « « + « + Calgce à 3 lobes. 6-12 pétales. Ovaires en massue. Style nul. Baïe en massue, Corolle renflée, à 2 lèvres, dont l'inférieure est à 3 lobes. Quatre étamines stériles et la cinquième fertile. + . à St, Fleur mâle : calyce cylindrique à 5 dentss cotolle à 5 pétales ; 5 lors étimines, Fleurs femelles : j° calyce polyphylle ; corolle nulle ;3 styles bitides ; capsule à 3 loges ; semence unique. Nu/a. Le) S Croton lacciferum à 3 semences, . | 49 IC NONSRPRONEE CPE SEE ROST SE RETUE -litonc Mo orudaplie. PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES, à Fa Abe IN Ne EEE Dodéeandrie monogynie, noue à + + + + + + «+ -|Monandrie monogynie. # id. 134. |Rumex acetosa. » 134. |Rumex acutus, 234: cpu graveolens. © | aphanus sativus. x35. |[Humulus lupulus. 135. |[Fumaria oflicinalis. { 235. Polypodium vulgare. AGIR fruticosus, LT 4} 235, Agrimonia eupatoris. à Polygonum persicaria, ; rs ACC y à 4 T Le Arum maculatum. Dnonis spinosa. Pinus abies. ( Pinus picea. IL. ) pinus picea. (Pénus abies, L, ) Sinapis nigra, Citrus medica. Im, DIVISION. PLANTES ALTÉRA Sisymbrium tenuifolium. . . . Lepidium latifolium, . , « , .. Lepidium ïiberis. !. .....,.. Cochleuria armoracia. , ... Rumex aquaticus. . . . . . . . . PLANTES ÉTRANGÈRES. Winterania canella. . . . « . . . Costus arabious. « ,7 2, {2 Curcuma longa. . . . , . « . . . Croton lacciferum. . . , .... SCORBUTIQUES. reg qe ee NTES. Je. SECTION. VII. CLASSE. PLANTES ANTI- . Silique dont les valvules , en s'ouvrant, restent un peu droites. Calyce ef COrOITE CUVE, "7 ee — ur — Silicules échancrées en cœur, polyspermes. Valvules en forme de curène et placées en sens traire de la cloison. . + . . , . Silicules échancrées , renflées , rudes. Valvules gibbeuses, obtuses. . , . . MON AC AV UC URAt D.10 VE ODA dem. Calyce à 3 feuilles. 3 pétales rapprochés. Une semence triangulaire, . . . , . Calyce à 3 lobes. 6-12 pétales. Ovaires en massue. Style nul. Baie en massue. + Corolle renflée, à 2 lèvres, dont l'inférieure est à 8 lobes. . . . Quatre étamines stériles et la cinquième fertile. * . con- Ki id. siliculeuse, id. id. Pn id. id, .|Hexandrie trigynie. Dodécandrie monogynie, -|Monandrie monogyuie. . id, TA Fleur mâle : calyce cylindrique à 5 dents; corolle à 5 pétales; 10-15 étamines. Fleurs femelles : calyce polyphylle ; corolle nulle ;'3 styles bitides ; capsule à 3 loges ; semence unique. Voza. Le Croton lacciferum à 3 semences. . De TR INT er se » PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES 134. |Rumex acetosa. 134. | Rumex acutus. 134. | Apium graveolens, 134. | Rhaphanus sativus. 135. |Humulus lupulus. 135. |Fumaria oflicinulis, 135. |Polypodium vulgare. | 135, | Agrimonia eupatoria. | 135. 135, 135. 135. 135. 195. 135. 136, a —————————_— Arum maculatum. nonis spinosa. Pinus abies. ( Pinus picea. binus picea. ( Pinus abies. Sinupis nigra. Ditrus medica. hubus fruticosus. ’olygonum persicaria, Et LL 2 -1Moncœcie monadelphie. ANTI-SCORB UI QUES. 109 ‘avalées comme le poivre ( Piper nigrum ), font à peu près le même effet. Voyez la classe des plantes | D horétiques. Les écorces d'Orange ( Citrus aurantium ) et &e Citron ( Citrus medica ) confites, sont utiles à ceux qui sont sujets aux vents et aux rapportsaigres, cau- sés par une mauvaise digestion. f’oyez la classe des plantes Alexitères. La plupart des plantes stomachiques et amères sont très — propres à guérir la colique venteuse et à dissiper les venis qui s’engendrent dans l’estomac _par le défaut de digestion ; entr'autres , l’absinthe ( Artemisia absin'hium ) , la menthe ( Mentha sati- va), le café (Coffea arabica) , le thé ( Thea bohea), le cachou ( Mimosa catechu), etc. Forez ci-devant la classe des plantes Stomachiques. Entre les plantes rafraichissantes , il y en a plu- sieurs qu’on emploie utilement dans la colique ven- teuse , lorsque l'irritation des intestins et leur tension excessive menacent-d’inflammation le bas- ventre : les émulsions avec les semences froides, les amandes ( Ænygdalus communis ) et les pignons blancs ( Pinus pinea ), l'huile d'amandes douces , le sirop de nénuphar , l’eau distillée de la même plante > et les lavemens rafraîchissans , peuvent être employés avec succès. Voyez la classe des plantes Rafraïchissantes. S EPST IE M E C'L'A SS'E. e PLANTES ANTI-SCORBUTIQUES. + O% comprend par le terme d’Anti - Scorbutique , -Lout ce qui est capable de guérir le Scorbat : on re- ‘marque encore Que la plupart des plantes qui mé- 110 UE LÉ NITYETS ritent ce nom , et qui sont appropriées à cette mala- die , abondent en sels âcres, soit fixes , soit vo- latils : l'herbe aux cuillers (Cochlearia officinalis ),' le cresson -( Sisymbrium nasturtium ), la roquette ( Sisymbrium tenuifolium ) , la passerage ( Lepidium. Latifolium ) , sont remplies de ces principes. Ces lantes sont tres - propres à diviser un sang trop épais et à rétablir sa fluidité naturelle, qui paraît être considérablement diminuée dans la mäladie dont il s’agit. C’est pour cette raison que les plantes apéritives et les hépatiques sont souvent très-utiles dans le Scorbut , parce qu’elles emportent les obs- tructions des viscères et rendent la circulation plus libre , en rétablissant le commerce des liqueurs. I1 y a cependant quelques précautions à prendre dans l'usage des alkalis volatils, dont l'excès pourrait attirer l’inflammation dans les ulcères scorbutiques ; etilest de la prudénce du médecin d'employer souvent les acides végétaux, pour modérer l’activité des alkalis trop vifs; dans ce cas , l’oseille et le citron sont merveilleux. 4 Les amers tempérés dans lesquels l'alkali fixe l'emporte sur le volatil, comme la racine et les feuilles du trèfle d'eau , la racine de patience sau- vage ( Rumex acutus ), et quelques autres plantes, sont aussi d’excellens Anti -Scorbutiques. On peut observer en général que le selammoniac semble être la base des autres principes qui dominent dans les plantes dont nous ailons parler dans cette classe. Le scorbut est une de ces maladies compliquées | dont le traitement exige la plus grande attention , jointe à l'expérience la plus consommée. Il faut ré-" = fléchir sur les causes qui varient à l’infini , sur l’âge,” le tempérament , la saison , l’épidémie régnante , Je régime de vie, le climat qu'habitent les scorbu- tiques. Dans les pays chauds ou en été, on ne doît pas traiter le scorbut comme on le traite dans les pays du Nord et dans les grands froids ; et c’est. La MAC Le SCO R BU Tul QU ES: TTr une observation singulière , et cependant constante, e le froid vif et piquant qui, pour l'ordinaire, ait cesser les maladies putrides et contigieuses , semble donner de nouvelles forces au scorbut, que la chaleur et le beau tems guérissent , soit que, par la transpiration cutanée , le sang se débarrasse plus efficacement , soit que l'air doux et raréfé d’eté ; les nourritures végetales, les plantes, les légumes frais et tempérans , renouvellent plus facilement le sang appauvri des scorbutiques Les gens riches et les personnes âgées qui ont vécu de beaucoup de viandes , Les enfans dont la bile et les humeurs noyées dans une lymphe sans principes , ne peu- yent fournir à l’accroissement nécessaire, les pau- vres , les prisonniers, les malades épuisés par de longmes maladies, par des hémorragies considéra- bles , des plaies anciennes ou négligées , fournissent autant de cas qui exigent un traitement différent, . C'est mal-ä-propos que, dañs les questions d’é- cole , on distingue le scorbut par coagulation et le scorbut par dissolution, puisque très-sonuvent ces deux accidens se trouvent dans le même sujet; dis- solution dans le sang, coagulation dans la bile et dans la lymphe ; et vice versé, dissolution dans la bile et dans la lymphe , et coagulation dans le sang, IL est donc presque impossible de donner des pré- ceptes généraux sur une maladie de la nature du scorbut. Il faut voir et traiter suivant l'indication la plus pressante. Ainsi un enfant scorbutique mat nourri , né de parens mal-sains, ou plus souvent encore , gorgé de trop bonne nourriture , mais ren fermé dans une chambre trop chaude et sans air , ne sera pas traité de la même manière qu’un vieil- lard calciué et desséché par un régime trop succu- lent ou trop spiritueux. Ainsi , un matelot épuisé de fatigue, à demi plein de biscuit ou de viandes âcres et salées, en se désaltérant sur terre avec du lait de beurre , des raÿes, des choux, des salades 112 P L AN TES et de la nourriture fraiche, se guérira bientôt. Ainsi un malheureux prisonnier que l’air empeste de son cachot suffoque , dont le sang est engourdi par la tristesse et la mélancolie, rendu à la lumiere et à la vie , se guérira presque à la seale chaleur du so- leil, avec la plus légère nourriture, Je ne veux point dépriser les remèdes ; j'en con- nais la valeur.Je sais tout ce que peut Le suc expri- mé des feuilles de cresson (Sisymbrium nasturtium) et de cochléaria ( Cochlearia officinalis ), la racine de raifort sauvage ( CochleaFia armoriaca ) , le trèfle d’eau ( Menyranihes trifoliata ) , et les autres remèdes consacrés au traitement des scorbutiques : mais je ne leur accorderai de vertu et d'action, qu’autant qu'ils seront employés à propos par des médecins intelligens et expérimentés. Pourquoi de nos jours avons-nous vu naître et périr un re- mede bien vanté pour le scorbut? (1) Assez ordinai- rement celui qui l’avait adopté, savait le conduire. Un vieux médecin , sollicité par ses élèves de leur laisser , avant de mourir , tous ses secrets, leur dit: Ayez ma méthode, et vous aurez tous mes secrets. # Eu effet, pour ne pas sortir de l’état de la question, « il est des cas où les anti-scorbutiques, et le vin qu'on en prépare, sont dangereux. L'alkali volatil 4 est meurtrier dans une dissolution totale et avec“ les hémorragies violentes, accident ordinaire au scorbut: les acides alors sont mieux indiqués. IH y a des cas où le lait est contraire aux dorsal il en est d’autres où je l’ai vu réussir d'une manière“ surprenante. La squine ( Smilax china ) est'un su= | dorifique ; et lorsqu'il y a concrétion de la Iymphe;," elle est , surtout aux enfans , plus salutaire que les vin anti-scorbutique. 11 faut donc de l’usage et de“ l'expérience , et ne pas se fier aux spécifiques ets aux secrets. nez | immense (x) Le remède de Démourer. j Nous ANTI-SCORBUTIQUES. 113 Nous ne pouvons encore nous dispenser de dire un mot sur la saignée dans le scorbut. On croit qu'elle y est dangereuse : il ÿ a des exceptions à cette maxime , vraie d’ailleurs. Il y a souvent dans les scorbutiques des engorgemens dans les viscères à de la fièvre , des embarras douloureux ; et l’on voit même à l'extérieur des places meurtries qui le prouvent. Ces embarras ;, ces engorgemens , ces dou- leurs vagues , bien souvent viennent faute d’avoir saigné assez tÔt et suffisamment. J’ai souvent été forcé de recourir à la saignée pour des scorbu- tiques , et je ne m'en suis pas repenti. Qu'on juge donc combien il faut d'a’tention et de prudence dans cette maladie chronique , et combien on doit redouter l’assujétissement des règles générales en médecine, n I. | 5 ER AUX CUILLERS. Cochlearia folio subrotundo C. B. 110. Cochéea- réa TB. tom. ji. p. 942 ; Dod. 894. Cochlearia major Batavica , subrotundo folio, Mor. Oxon. Britannica Gesn. - Cochlearia officinalis, L.Cochléaria officinal. Té- tradynamie siliculeuse. Foliis radicalibus subrotur@lis , caulinis oblongis, subsinuatts. Feuilles radicales un peu arrondies , les cauli- maires oblongues , un peu sinuées. Europe méridionale, Rivages de la mer 0. à. Corolle blanche. Cette plante , si efficace dans le scorbut , n’est as rare dans les Pyrenées près du Bigorre, dans 43 prés des vallées. Elle est très-commune en An- gleterre et en Hollande, sur le bord de la mer : on l'élève aisement dans nos jardins , où'elle se sème | d'elle-même. | On emploie toute la plante en infusion et en dé- | Tome IL, H | 4 | | | | 114 PLANTES coction; on en tire l’eau et l’esprit par la distilla- tion , et l’extrait par l’évaporation du résidu, Toutes ces préparations sont d’un usage très-utile et tres- familier , non-seulement dans Le scorbut, mais aussi dans l’hydropisie, et dans les obstractions du foie et des glandes du mésentère; on en met une poi- gnée dans un bouillon de veau; on en fait une ti- sane , ou plutôt une infusion légère dans l’eau bouil- lante, M. Ray remarque , avec raison, que les prin- cipes volatils en quoi consiste la principale vertu de cette plante, se dissipent aisément par la coction ; ainsi il préfère le sue exprimé de la plante ou son infusion : ce sucse peut donner à deux ou trois onces, ou son eau distillée. L'esprit qui se tire des feuilles fermentées avec un peu de levain, et arrosées d’eau e pluie, ou bien infusées peudant vingt-quatre heures dans le vin blanc, est beaucoup plus péné- trant; aussi n’en ordonne-t-on qu’un demi-gros au plus. L'eau de cochléaria distillée , et repassée deux ou trois fois sur de nouvelles feuilles, est excel- « lente dans les obstructions des viscères, ainsi que dans l’hydropisie : mais sa préparation la plus efti- cace se fait avec le miel fermenté dans l’eau : on ajoute à ce mélange toute la plante pilée gros- sièrement , et on tire ensuite, par la distillation , un esprit qu'on fait prendre dans le petit-lait, ou dans quelque liqueur appropriée , à la dose de w vingt ou trente gouites. Le suc de notre plante est fort résolutif; et ses feuilles pilées et arrosés d’eau-" de-vie , s'appliquent avec succès sur les contusions. « f Pour ce qui est de l’extrait, on le donne à deux gross il n’a pas, à beaucoup près , la vertu des au- tres préparations, Dans les gargarismes pour le scor-w but et la vérole , on nettoie les géncives des ma-« lades avec la décoction légère des feuilles de cette“ plante ; on y ajoute souvent le camphre ( Laurus® cinnhamomum) , ou l’eau-de-vie camphrée, ' ANTI-SCORBUTIQUES. HIS OBS. Les moutons mangent le Cochléaria offhicinal ; celte planté rend leur chair moiñs agréable, 2. Don, 1. ÎVasturtium aquaticum supinum C.'B. 104. Si- symbrium cardamine , sive Nasturtiumn aquaticum k B. tom. ij. pag. 882. Sisymbrium aquaticun Math. 487. Sion Cratevæ erucæfolium Lob. 1e. 209. (Cres- son d’eau ou de fontaine.) . Sisymbrium nasturtiumn XL. Cresson de fontaine Tétradynamie siliqueuse. Siliguis declinatis ; foliis pinnatis ; foliolis sub- £ordatis. | À , Siliques arquées ; feuilles ailécs ; folioles un peu en cœur. Æurope, Amérique septentrionale , le Levant, bords des fontaines 77. Corolle blanche. Messidor, thermidor, fructidor ; juin , juillet, août. Nota. Toutes les espèces de ce genre ont les feuilles ai dées ; le lobe qui termine les feuilles est denté. 2. Nasturtiun hortense vulgatum C. B. 103; Dod, 7313. MNasturtiun vulgare X, B. tom. ij. pag. 912. ( Cresson alénois. ) . Lepidium sativum L. Cresson alénois. Tétradyna- mie silicileuse. * Floribus tetradynaimis ; foliis oblongis , muli- Jidis. Fleurs tétradynames ; feuilles oblongues , très- déroupées. Europe , terreins cultivés 6. Corolle blanche. Messidor , thermidor ; juin , juillet. Rien n'e:t plus commun que Le Cresson d’eau le long des ruisseaux et au bord des mers ; on l’em- ploie comme la précédente ( Cochlearia officinulis) ; on en ordonne les mêmes préparations et la même | dose ; Jeux vertn étant à peu près semblable : la H 2 116 PLANTES premiére espèce est préférée en médecine; on mavge également l’une et l’autre en salade. Le Cresson est apéritif , diurétique , anti-scorbutique, stomacal et hystérique; on en met une grosse poi- gnée dans les bouillons apéritifs , auxquels on ajoute les écrevisses et les autres pen apéritives ou hépatiques : ces bouillons purifent le sang en le rendant plus fluide , et soulagent les hydropiques et les hypocondriaques. Forestus récommande l’usage du Cresson aux personnes disposées aux affections soporeuses. Sui- vant Sennert , on tire un esprit du Cresson d’eau , en le distillant au bain-marie, apres l'avoir pilé et laissé fermenter pendant huit jours avec un peu de levain; on en donne une ou deux cuillerées. Simon Pauli ,après Ambroise Paré , donne comme un spé- cifique pour la gale de la tête des enfans, les feuil- les de Cresson fricassées avec du sain-doux. Le Cresson bouilli dans du lait, est excellent pour les maladies de la poitrine. Le Cresson alénois rétablit aussi les règles , et pousse l’expectoration : les émulsions faites avec sa graine font pousser la petite vérole et sont sudorifi- ques : ces graines pilées et passées à la poile avec du beurre frais , guérissent les dartres et la teigne : elles entrent dans l’électuaire mnicleta de Nicolas d'Alexandrie , et dans les trochisques de capres de. Mésue. M. Tournefort avance que le suc de Cres- son flétrit les polypes du nez ,et les fait tomber, pourvu qu’on les laye souvent avec ce suc. OBS. Le Cresson de fontaine fortifie le poumon et em- pêche les alimens de se corrompre daus l'estomac. LATE ? 1. Cardamindum ampliori folio ct majore flore 5 1 Tnst. 430, Fiola Indica scandens , Nusturtit sapore’ SINCT TI - S C'O R B'U T F'Q'U:E'S: T7 mazxima odorata , Hort. Lugd. Bat. ( Grande Ca- pucine , Cresson des Indes. ) T'ropæolum majus L. Grande Cepucine. Octan- drie monogynie, Foliis subquinque lobis ; petalis obtusts. Feuilles presqu’à cinq lobes; pétales obtus. Pérou Z. eto . dans nos jardins. Corolle couleur d'orange foncé tirant sur le rouge. Messidor , ther- midor , fructidor ; juin, juillet, août. Nota. Cette espèce a été apportée en Europe, pour la . première fois , en 1684, et a été élevée dans le jardin du comie de Benerning , en Hollande. La fille de Linné observa la première qu'avant le cré- pur les fleurs de cette plante produisent une explosion lectrique, Cardamindum minus et vulgare Inst. 43. Nastur- tium Indicum majus C. B. 305. Nasturtium Indicum Jolio peltato , scandens I. B. 1om. ij. pag. 175. Vas- turtium Indicum Dod. 397. ( Petite Capucine, petis Cresson des Indes. ) Tropæolum minus L. Petite Capucine, ou Cres- son du Pérou. Foliis integris ; petalis acuminato-setaceis. . Feuilles entières ; pétales rétrécis au sommet et terminés par des soies. Pérou 72. et © . dans nos jardins. Nota. Cette plante a été apportée de Lima en Europe par Dodoens , en 1580. ” Quoique cette planse nous vienne originairement des Indes, elle s’est multipliée si aisément dans nos jardins par sa graine, que j'ai cru la devoir ranger après les espèces de Cresson, dont on lui a donné le nom, à cause de sa saveur et de ses vertus qui sont à peu près les mêmes. Elle est cependant d'un usage plus fauilier daus les alimens que dans les H 3 118 È L'ART ES remèdes ; ôf en confit au vinaigre lesjeunes boutons | de fleurscomme on faitles capres (Capparit spinosa), et on en sert en salade sur les tablesles plus délicates. * Ses feuilles et ses fleurs peuvent être données aux scorbutiques avec succés; eten Hollande on en fait » grand cas, particulièrement des feuilles confites aux « Indes, qu’on préfère à celles qu'on a élevées dans ! le pays. PT ere 4 Brcasunea. * ï Ê i. Becabunga major Officin. ,Anagallis aquaticu | Major, folio subrotundo C. B. 252. Anagallis aqua= tica ; folio fotundiore , major Æ. B. tom. ïij. p- 791. Berula seu Anagallis aquatica Tab. ic. 719. Fero= nica aguatica major , folio subrotundo Mor.Hist. Véronica becabunga L. Véronique bécabungai iandrie monogynie. Racemis lateralibus ; foliis ovatis , planiss caule * repente. Grappes latérales ; feuilles ovales, planes; tige couchée. | _ Europe, près des fontaines et des ruisseaux 7: Corolle bleue. Messidor, thermidor ; juin, juillet, 2. Becabunga minor Officin. Anagallis aquatica minor, folco subrotundo C. B. 252. Anagallis aqua- tica , flore cœruleo , folio rotundiore , minor }, B. tom. iij;s pag. 790. Anagallis aquutica minor 1. Tab. ic. 618. f’eronica aquatica minor ; folin subrotundo Enst. 145. Sion non odoratum 2. Anugallis aquatica, Trag. 187. Variété de l'espèce précédente. … On trouve ordinairement ces plantes mélées avec le Cresson d’eau ( Sisymbrium nasturtiumn ) ; on se sert indifféremment des deux especes, mais plus communément de la première, parce qu’elle es moins rare : leur usage est semblable à celui d Cresson d'eau , aussi-bien que la dose et la manièr de les préparer Lé suc de Bécabunga , depuisdeu | ANTI-SCORBUTIQUE S. 11ÿ onces jusqu’à quatre dans un verre de petit - lait , soulage les scorbutiques ; lorsqu'ils ont des taches sur le corps , ou quelques membres engourdis , on les expose au bain de vapeurs préparé avec cette lante. Forestus recommande fort le sirop fait avec suc de Bécabunga et celui de l’herbe aux cuillers ( Cochlearia officinalis). Il y a des gens qui, pour guérir les därtres et purifier le sang, font prendre pendant deux ou trois mois , régulièrement tous les malins , un gros ou demi-gros de conserve des feuilles de Bécabunga : sa décoction est apéritive et hystérique , poussant également les urines et les ordinaires. Cette plante est aussi vulnéraire et di- tersive. * Simon Pauli assure que le cataplasme fait avec cette plante appaise la douleur des hémorroïdes et les guerit. Sa decoction est bonne pour résoudre les tumeurs qui suryiennent aux jambes et aux pieds des scorbutiques. D. Psnrs , où Âche d’eau. Sium sive Apium palusire, foliis oblongis C. B. 154. Sion umbelliferum T. B. tom. ïij. pag. 172. Sin Dod. 589. Crescione vulgo Cæsalp. 300. Berula Of Jicin. quorumdam. Sium , sive Laver Dioscoridis , olusatri folio , sive Pastinaca aquatica Lob. ic. 208, Sium latifolium I. Berle à larges feuilles. Pen- tandrie digynie. Foliis pinhatis ; umbellis terminalibus. Feuilles ailées; ombelles terminales, Europe , bords des ruisseaux et des marais % Corolle blanche, Thermidor , fructidor ; juillet , août. Cette plante est très - commune au bord des fon taines et des étangs ; on l'emploie comme le Cres… son (Sisymébrium nasturtiun) et les plantes dont nous venons de parler : elle est très-utile dans le scors H 4 120 PL A NT PES) but , la rétention d’urine , la suppression des ordi- naires, les obstructions du bas-ventre , et les autres maladies chroniques dans lesquelles il fautrétablir le ressort des parties solides et la fluidité des liqueurs : on peut la substituer à l’ache ordinaire ( Æpium graveolens) dans les bouillons apéritifs. Son suc est Péférable à sa décoction. 6. EHsrse aux gcus, Nummulaire, Nummularia major lutea C. B. 309. Nummularia sire Centimorbia XL. B. tom. ïij. pag. 370. Nummula- ria Dod. 6oo. Zysimaehia humifusa , folio rotundio- re, flore luteo Inst 141. Hirundinaria minor Tab. ic. 874- L,ysimachia nummularia L. Lysimachie nummu- laire. Pentandrie monogynie. Folits subcordatis ; floribus solitariis ; caule re- pente. Feuilles un peu en cœur ; fleurs solitaires ; tige. couchée. Europe 7. Corolle jaune. Messidor , thermidor ; juin, juillet. On trouve ordinairement la Nummulaire dans les terres humides , dans les prés et dans les bois , au bord des ruisseaux : quelques auteurs en recom- mandent l'usage pour le scorbut. Camérarius la fait bouillir dans le lait, et Tragus dans le vin, en y joignant le miel ; il en estime la décoction bonne à ceux qui ont un ulcère au poumon Le même au- teur assure qu’elle est propre dans la dyssenterie , les pertes de sang et les fleurs - blanches : dans ces sortes de maladies , on en donne la décoction ou dans l’eau , ou dans le lait. La Nummulaire est fort astringente et vulnéraire. Elle guérit les hernies des enfans , prise inté- rieurement et appliquée exterieurement , suivant Ettmuller ei Schroder. ANTI-SCORBUTIQUES. 121 7° T'rerre D'EAU. Trifolium palustre C. B. 327; I. B. tom. ij. pag. 389; Dod. 580. Menyanthes palustre Xnst. 117. Tri- folium majus Tab. ic. 520. Trifolium aquaticum sive paludosum Offic. Park. Trifolium Fibrinum Germa- norum Raïi Hist. 1090. Isopyrum Gesn. Limonium pratense Trag. 705. Menyarthes trifoliatu L. Ményanthe trèfle d’eau. Pentandrie monogynie. Foliis ternatis. Feuilles ternées. Marais d'Europe 7. Corolle blanche. Prairial ; mai. Cette plante est très-commune autour des étangs où elle se multiplie considérablement"par ses raci- nes : elle passe en Allemagne pour un grand re- mède , non-seulement pour le scorbut , mais aussi pa toutes les maladies chroniques , l'hydropisie , a jaunisse , les obstructions du foie et des autres viscères. On en fat prendre la décoction des feuil- les ou de la racine en tisane : dans la goutte , elle : est fort utile, en donnant au malade un verre de quatre heures en quatre heures. M. Ray l'estime propre à guérir les fièvres intermittentes. Elle a tant d’autres vertus , qu’un auteur moderne en a fait imprimer à Francfort un Traité particulier , qu’on peut consulter. ” OBS. Le Trèfle d’eau entre, comme le Houblon (Humulus lupulus ) , dans la composition de la bière. Les chèvres et les moutons mangent ses feuilles. Ses racines perdent leur vertu lorsqu'elles sont desséchées. Ô. AFS des Jardins. à Eruca latifolia alba sativa Diosc: C. B. 08. Eruca major sativa annua > Jtore ulbo , striato I. B. 122 PLANTES tom. ij. pag. 850. Erwca sativa Dod. 708. Sinapis alierum genus Fuchs. Sinapi hortense Lugd. 646. Brassica eruca L. Chou roquette. Tétradynamie siliqueuse. Foliis lfratis ; caule hirsuto ; siliquis glabris. Feuilles lyrées ; tige velue ; siliques glabres. Suisse ©. Corolle blanche, ÆEruca tenuifolia perennis , flore luteo I. B. tom. 1j. pag. 861. Eruca silvestris vulgatior Park. Sinapè silvestre Lugd. 646. ( Roquette sauvage: ) Sisymbriun tenuifolium L. Roquette sauvage. Té- tradynamie siliqueuse. Foliis integerrimis , infunis tripinnatifidis , supre= muLS Integris. Feuilles très-entières , celles du bas trois fois ai- lées, celles du sommet entières. Italie, France, Suisse 77. Corolle jaune, Mes- sidor, thermidor , fructidor ; juin . juillet , août: | La premiére espèce s'élève aisément de graine” dans les jardins ; mais la seconde croit abondam= inent dans les terres incultes et arides , dans les vieux murs des terrasses , et dans les grands che= mins. On sème la Roquette comme le cresson alé- nois ( Lepidium sativum ); on la mange en salade de * même , surtout en Italie. La sauvage est d’une sa veur plus âcre que la précédente. La décoction de leurs feuilles est propre dans le scorbut; elle pousse les urines et les mois ; elle emporte les obstructions « des viscères et soulage les hy dropiques : sa semence“ estaussi d'usage, et entre dans quelques composi- tions de pharmacie, entr’autres , dans l’électuaire * de satyrio, et dans celui qu'on appelle electuariumk magnanimitatis. Cette graine est fort àcre, et se“ substitue à celle de la moutarde , soit pour les re méèdes qui font cracher , soit pour les assaisonne= | mens qui réveillent l'appétit : celte semence est ieilleure que Les feuilles pour les scorbutiques :# on en duune jusqu'à un gros , concassée et infuséén L | ANTI-SCORBUTIQUES. 193 qu'autre convenable. | Mathiole recommande la décoction de la Ro- quette pour la toux opiniâtre des enfans : la graine passe pour être propre à faire mourir les verse On tient que l’usage de cette plante garantit les vieil- lards des affections soporeuses , et qu’elle soulage dans la paralysie. ; Quelques auteurs font cas de cette plante en épi- carpe pour les fièvres intéermittentes: 9+ Passeraez. ,. 1 Lepidium latifolium C. B. 07. Lepidium Pauli I. B. tom. ij. pag. 940. Lepidiun Plinii Dod. 716. Piperitis sive Lepidium vulgare, Park. Raphanus silvestris Officinarum , Adv. Lob. #c. 308. ._ Lepidium latifolium. L. Passerage à larges feuilles, Tétradynamie siliculeuse. Foliis ovato-lanceolatis , integris , serratis. Feuilles ovales-lancéolées , entières , dentées en scie. CU Terres fortes de France et d'Angleterre 2. Co: rolle blanche. Thermidor , fructidor; juillet ,août. On trouve cette plante au bord des rivières et dans les prés humides ; on emploie sa racine et ses feuilles , mais particulièrement ces dernières , qui sont aussi âcres et aussi aromatiques que le poivre ( Piper nigrum) et la moutarde ( Sinapis nigra) : elles passent pour excellentes dans le scorbut en ti- sane et en décoction , comme les plantes dont nons venons de parler ; elles poussent les urines , em- portent les obstructions, et conviennent à ceux qui sont ailligés des vapeurs mélancoliques, qu’on appelle affections hypocondriaques. Les feuilles de Passerage , mises en poudre après les avoir fait sé- . cher à l'ombre ou au four , prises à la dose d’un demi-gros dans un verre de vin blane , soulagent dans un verre d’eau distillée de cochléaria , ou quel- 124 PLANTES les hydropiques ; il faut continuer ce remède pen- dant huit jours au moins , et le prendre le matin. L'eau commune où la Passerage a macéré , peut servir de boisson aux scorbutiques. L’onguent pré- paré avec les feuilles , est bon pour les tumeurs érysipélateuses. La racine est résolutive et adoucis- sante; on la pile avec le beurre , et on l’applique. sur les endroits où la goutte se fait sentir. Les feuilles broyées et appliquées en cataplasme , sou- lagent les douleurs de la sciatique. On peut distiller la Passerage avec le miel fer- menté, suivant la méthode de l’abbé Rousseau; elle donne alors une essence ou liqueur spiritueuse et inflammable , qui est excellente pour les vapeurs hystériques, et pour celles qui affligent les hommes ; et qu’on appelle hypocoudriaques : on en fait pren- dre une cuillerée ou pure , ou mêlée avec de l’eau où elle a macéré. La teinture de cette plante, tirée avec de l’esprit-de-vin , est trop forte; elle étourdit les malades. , 2. Lepidiun gramineo folio , sive Iberis, Inst. 216. Iberis lativre folio, C. B. 97. Iberis I. B.tom. ÿj. pag. 918; Dod. 714. Lepidium hortense Ang. Lepidium iberis. L. Petite Passerage. Tétradyna- mie siliculeuse. Floribus diandris , tetrapetalis ; foliis inferiori- bus lanceolatis , serratis, superioribus dinearibus , integerrimis. Fleurs à deux étamines , à quatre pétales ; feuilles inférieures lancéolées , dentées en scie , les supé- rieures linéaires , très-entiéres.. _ Bords des chemins d'Allemagne , de France, d'Italie , de Sicile ©. Corolle blanche. Messidor , thermidor ; juin, juillet. Cette seconde espèce de Passerage , qni se trouve sur le bord des grands chemins et dans les terres sèches , a les mêmes vertus que la première espèce: Dioscoride et Gallien l’ordounaient comme uu bon ANTI-SCORBUTIQUES. 125 remède pour la sciatique : Dodonée indique la ma- nière de s’en servir, qui est d’en faire cuire les ra- cines avec du vieux oing , et de les appliquer en cataplasme pendant quatre heures , et de graisser ensuite la partie malade avec de la laine imbue d’huile. Cette plante entre dans l’huile des trois espèces de poivre de Mésué. TO. Farrunr SAUVAGE. Raphanus rusticanus C. B. 96. Raphanus silves- tris , sive Armoracia multis , TL. B. tom.ij. pag. 831. Cochlearia folio cubitali Inst. 215. Raphanus rus- ticanus , cruss& radice , lapathi fôlio , Lob. ic. 320. Raphanus magna Dod. 678. Cochlearia armoracia LL. Cochléaria Raïforc sauvage. Tétradynamie siliculeuse. Foiiis radicalibus lanceolatis , crenalis ; caulinis incisis. Feuilles radicales lancéolées , crénelées , les cau- linaires découpées Fossés et bords des ruisseaux d'Europe #7. Co- rolle blanche. Messidor ; iuin. Nota. Feuilles très-crandes. Il croît aux environs de Paris une variété dont les feuilles sont plumées. Cette plante croit au bord des ruisseaux, des ri- vières , des étangs , et dans les prairies humides. Sa racine est la partie qu’on emploie ordinairement ; on la coupe par fouelles , et on la fait infuser , ou dans la decoction d’orge pendant douze heures sur les cendres chaudes , ou bien on la fait bouillir comme les autres racines pour en faire une tisane ; la dose est d’une once pour une pinte de liqueur : c’est un auti-scorbutique excellent , qui entre dans 126 P L AN TES la composition d’un remède que Simon Pauli re- commande fort dans cette maladie. Cette racine n’est pas seulement anti-scorbutique, ? elle est aussi stornacale et pectorale : on s’en sert communément eu Flandres ; on la ratisse , eton en mêle avec le benre que l’on met sur les tartines pour déjeüner. On fait boire aux phthisiques le lait où cette racine a bouilli : les hydropiques s’en trou- vent bien lorsqu’elle a infusé dans du vin blanc ; elle les purge quelquefois par haut et par bas , sur- tout lorsqu'on lapile , et qu’on en mêle le jus avec le vin où elle a infuse. D'ailleurs, le Raifort sau- vage a les mêmes vertus que celui qu’on cultive * dans les jardins potagers (Raphanus sativus), il ré- veille l'appétit ,-pousse les urines, et soulage les asthamatiques , en faisant cracher les matières vis- queuses arrêtées dans les bronches du poumon. TI. Pierce AQUATIQUE , Où Parelle de Marais, Lapathum aquaticum folio cubitali, C:B. 116. Lapathum maximum aquaticum , sive Hydrolapa- thum , I. B. tom. ij. pag. 986. Zapathum palustre Tab. ic. 437. Lapathum longifolium nigrum palus- trum , Sive Britannica antiquorum vera , vel Hyr- drolapathum nigrum Muntingii, Raïi Hist. 172. Rumex aquaticus. L. Oseille aquatique. Hexan- drie trigynie. Floribus hermaphroditis ; valvulis integerrimis , nudis ; foliis cordatis , acutrs. Fieurs hermaphrodites ; valvules très-entières , nues ; feuilles en cœur , aiguës. Bords des rivières et des marais de France %. : Corolle d'un blanc sale. Messidor , thermidor ; juin, ! juiller. Cette spot de Patience , qui n’est pas rare sur. les bords de nos rivières et de nos étangs , passe. pour excellente contre le scorbut, Muntingius , au- AUNATIL SC 10 (RBAU (T'W QUES, F2? teur célèbre , en a fait un Traité particulier , dans lequel il s'étend beaucoup sur ses vertus , et sur les difiérentes manières d'en préparer les racines , les feuilles et les fleurs, Je dirai seulement ici qu’outre les propriétés des autres espèces de Patience ( Ru- mex patientia et rumex aculus), dont nous avons arlé dans la classe des plantes Apéritives , la ra- cine de celle-ci est trés-utile dans les maladies longues et opiniâtres , dans les rhumatismes, la goutte sciatique , les maladies de la peau , dartres, érysipéles , rougeurs, gale, etc. Sa décoction en forme de tisane , ou son infusion comme celle de la racine de Raïifort sauvage ( Cochlearia armo- riaca), sont les préparations les plus simples : celle qui suit est en usage à Paris pour préserver de la goutte, _ On fait infuser sur les cendres chaudes pendant trois jours , dans six pintes de vin blanc, six onces de racine de Patience de marais , trois onces de celle de gentiane ( Gentiana lutea ), autant de ré. glisse (Glycyrrhiza glabra), de canelle ( Laurus cin- nainomnm ) et de macis ( Myristica officinalis ) , et deux onceés de safran ( Crocus sativus ); on bouche le pot , qu’on expose à une chaleur si modérée que e vin ne puisse bouillir ; on passe cette infusion par la chausse, on y ajoute demi-setier de bon es prit-de-vin, eton en boit pendant quinze jours deux ou trois onces par jour. Muntingius, dont ce remet a est tiré, joint aux drogues énoncées ci-dessus , trois jaunes d'œufs , trois onces de poivre noir ( Piper nigrum ), et une piute de vinaigre de sureau, PLANTES ÉTRANGEÉRES. Li 22 Clrre BLANCHE. a + Laurifolia Magellanica cortice acri, €. B: 461! Cortex Ifinteranus sive Cosius corticosus Oficir. 128 PLANTES Corler Winteranus acris , sive Canella alba, I. B. tom. j. pag. 460. An Ligné aromatici Monari cor- tex , Raïi Hist. 1801. Vinterania canella. L. Canelier sauvage. Dode- gandrie monogynie. Nota. Cette espèce est la seule du genre. C’est un arbre qui croît naturellement à Magadascar et à St.-Domingue, où on le nomme Fimpi. Il s'élève à la hauteur de vingt pieds. Sa corolle, à cinq pétales , est de couleur pourpre . violet. {1 produit la gomme alonchi. Le capitaine Guil- Jaume Winter a apporté le premier l'écorce de cet arbre du Magellan en Angleterre. Cette écorce nous est apportée de l'Amérique; l'arbre dont elle est tirée est assez commun dans les iles de Saint - Domingue et de Madagascar : on lui a donné le nom de celui qui l’a apportée le pre- uier en Angleterre : elle est beaucoup plus épaisse que celle de Canelle ( Zaurus cinnamomum ) ; d’une couleur cendrée et blanc sale , d’une odeur qui approche de celle de la muscade ( Myristica officinalis ) , et’ d’une saveur três-àcre et piquante, Quelques-uns la mettent en poudre , et la mélent avec les fines épices à la place de la muscade , mais assez mal à propos; d’autres la substituent au costus des Indes ( Cosius arabicus ), drogue très-rare, qui ! est peu connue , et qui est confondue dans les au- w teurs. L'usage ordinaire de notre écorce est pour le “ scorbut : on la donne en poudre depuis un scrapule « jusqu'a demi- dragme , et en infusion depuis un gros jusqu’à deux , dans cinq ou six oncesd'eau dis- uüllée de cochléaria. On s’en sert tres-communément en Angleterre. OBS. Ta Canelle blanche, nommée encore Canelle du Pérouet Canelle baätarde poivrée , estla seconde écorce du Canetier sauvage des Barbades. Elleesten grosrouleaux M épais, d’un blauc sale, d'une odeur artomalique et d’un goût qui tient de la Canelle ( Zaurus cinnamomum ) , dus girofle. OMR CE - S'C OR BU T EQ UIE:Ss, 179 Girofle ( Caryophyllus aromaticus ) et du Gingembre (-4momium zingiber ). Quelques - uns ont confondu la Canelle blanche avec l'écorce de Winter, qui provient du Winter aromatique ( Wintera aromatica \.. Polyandrie polygynie }, arbre de l'Amérique méridionale, dont les fleurs, à quatre pis- tils, sont portées sur des pédoncules agrégés ei terminant la tige. Di Cet arbre a été découvert par le même capitaine Guil= Jaume Winter dans un de ses voyages en 1578 avec Fran- çcois Drack. Linné fils l’a nommé Drymis Winteri, et Sloane l’a classé dans la famille des Periclymenum. L’écorce officinale de Winter que l’on préfère à la Ca- nelle blanche, mais qu'on emploie rarement aujourd'hui en France , est roulée , cendrée, roussâtre , d’un goût de poivre aromatique el d’une odeur pénétrante. Voyez Mur- ray ; Sys£. veget. Gott. 1797 , p. 543 ; de Chazelles, Suppl. au Dict. des Jard. tom. 2, p.714; et Valmont de Bo- _ mare. I 3. Vous INDIQUE ou ARABIQUE. 1. Costus Arabicus Dioscoridis, C. B. 36. Costus Arabicus Zinziberi similis, X. B. tom. ij. pag. 794. Cos'us Indicus Clus. Exot 502. Züinziberis effigie Costus Arabicus et Syriacus , Adv. Lob. 34. Tsia Kua | Hort Malab. tom. x). Costus arabicus. L. Costus d'Arabie. Monandrie monogynie. Nofa. On ne connaît que cette espèce. Elle est vivace, . A = * . . 2 et croîtau Malabar, en Arabie ct autres contrées de l’Inde, Elle à la racine charnue et noueuse ; les tiges herbacées, rondes ; les feuilles oblongues , unies ; la corglle mouopé- tale, blanche. Le tems de la floraison de cette plante est incertain dans notre climat; Îa fleur s’épanouit quelquefois en été , quel- quefois en hiver, et se fane le même jour . M. de Chazelles remarque, d’après Jacquin , que le Costus arabicus de Linné n’est ni celui des anciens , ni ce Tome II. I 130 PLANTES Jui d'aujourd'hui; que le véritable n’est point connu , et que les synonimes cités par Linné ne conviennent point au vrai Costus arabicus. Suivant Valmont de Bomarre, Costus est us nom que les anciens donnaient à différentes racines dont ils se ser- vaient pour faire des aromates et des parfums qu’ils brû- lient sur les autels comme l'encens, 2. Costus amarus Officinarum , seu Helenium et Comagenium Diosc.C. B. 37. Costus Helenii facie Officin.I. B. tom. ij pag. 751. ( Costus Amer ). Nota.Geltesynonymieindique, non pasun Cos/us, puis- ue l’on croit qu’il n’en existe qu’une seule espèce , mais la racine de P'Aunée ( Jnula helenium ), qui , lorsqu’elle est desséchée avec soin et long-tems gardée , a la même odeur que celle du Costus d Arabie. Voyez ce qui a été ‘ rapporté par Geoffroy dans les Mémoires de l'Académie des sciences , 1740, p. 98. 3. Costus dulcis Offic. Centaurio magno cognatus , I. B. tom. ij. pag. 751. ( Costus Doux ). Nota. Le Costus doux est la racine récente du Cosfus d'Arabie. Son odeur est très-suave. Les Perses et les Ara- . bes en font un grand commerce. Bauhinetla plupart des anciens auteurs distin- guent plusieurs espèces de Costus , entre autres les trois dont je viens d'indiquer les noms ; mais Clu- sius après Garcie Dujardin, Bontius et Acosta sou- tiennent , avec plus de vraisemblance , qu’il n’y a qu’une espèce de racine appelée Costus, laquelle , » de douce qu’elle est toute récente , devient plus amèreavec letems, qui altère aussi sa couleur blan- châtre , qui noircit lorqu’elle est vieille. Les diffé- rens endroits plus ou moins éloignés d'où on l’ap- « porte , ont aussi donné occasion à ses différens noms; « car elle vient dans la Syrie , dans l’Arabie et dans d’autres provinces de l’Asie; on en trouve dans les Yudes et à la Chine , près de Bengala et de Cam- be. 0 ART RES VE à ee 8 PRIE DR PIRE ET DURS fan *? és + PRES Ce MNT - 's C O R BU T'T1'Q VE 6. ar baya. IL n’est pas aisé de décider si le Costus dont nous nous servons , est celui que les anciens em- ployaient dans la thériaque ; mais il nous importe peu, puisque le nôtre étant bien choisi , a les qua- lités d’une drogue aromatique , âcre et odorante ; et qu'après son examen, elle fut jugée à Venise propre à ètre employée dans la thériaque qu’on fit en 1563 : on s’en est servi depuis pour Les mèmes usages que le Costus des anciens : et ceux qui n’en ont point de bien conditionné , lui substituent, avec raison, la racine de zédoaire ( Xaem/feria rotunda ) , dont nous avons parlé dans la classe des plantes Diaphorétiques. La figure de cette racine et ses qualités ont beaucoup de rapport avec celles du Costus doux , ainsi elle peut la rem- placer. Il y en a qui ne font point de facon d’em- ployer à sa place la racine d’aunée ( /nula hele- nium ) ou celle de grände centaurée ( Centaurea cen- taurium ) , mais la zédoaire est préférable. La racine de Costus se donne à demi-gros en substance et en poudre , et au double en infusion : elle est apéritive, stomachique , hépatique , anti-scorbutique , et pro- pre à emporter les obstructions; elle entre dans la thériaque , et dans plusieurs compositions cordiales et alexitères. I 4 Cuecwra , ou Souchet des Indes. Curcuma radice long#, Hort. Lugd. Bat. 200. Cypert genus ex Indi& Math. C. B. 37. Curcuma sive Terra merita Officin. radice croced , I. B. tom. 1j. pag. 746. Crocus Indicus , Arubicus, Curcuma Officinis nostris | Radix Curcuma dicta , Bont. Pison 117. Terra merita , Curcuma , Pharmaco- pæorum ; Lob. ic. 72. Manjella Kua , Hort. Malab. Curcuma Longa. L. Souchetdes Indes. Monandrie : monogynie, Foliis lanceolatis ; nervis lateralibus , numero- Sissimis. | | T2 | 192 PLANTES Feuilles lancéolées; nervures latérales , très- nombreuses. d Inde #7. Fleurs d’un rouge jaunâtre. Fructidor; août. Nota. Racines longues , d'un jaune foncé ; feuilles pé- PRE; D 3 J ? liolées, glauques. La figure de cette plante est bien gravée dans M. Hermans; sa racine est la partie d’usage: on l’ap- . porte des Indes , de Bengala et de Malabar : elle croit aussi dans l'ile de Saint-Laurent. Elle est assez semblable au gingembre ( Æmomum zingiber ) , dont elle ne diffère que par la couleur jaune , qui la fait appeler des Portugais Safran di Tierra. Cette plante abonde en sel volatil huileux ; c’est un an- ti-scorbutique éprouvé ; elle est aussi apéritive, propre à pousser les mois , les urines , et à débou- cher les viscères ; on l’emplofe avec succès dans la! jaunisse et dans l’hy dropisie : la‘dose est d’un demi- gros en poudre , et d’un gros en infusion. La couleur. jaune de cette drogue la rend utile aux teintures , et à d’autres sortes d'ouvrages. | cf T9. G OMME LAQUE. Lacca Officinarum. CNE 499. I. B. tom. j. part. | ij. p. 445 Clus. Exot. 158 ; Rai Hist. 1535. | Croton lacciferum. L. Croton laccifère. Monæciew monadelphie. | Foliis ovatis ,| tomentosis , serrulatis , petiolatis #0 calycibus tomentosts. Feuilles ovales , cotonneuses , dentées en scie péuiolées ; calyce cotonneux, Inde D. Nofa. Fleurs terminales; fruits velns. U à Cette drogueestuneespèce de résine a se trouve fortement attachée autour des petites branches de“ ANTI-SCORBUTIQUES. 133 certains arbres qui croissent dans les Indes orien- tales , principalement dans la province de Bengala et du Pégu. Cette résine est dure ,transparente , d’un rouge foncé , d’une superficie inégale et raboteuse , sans saveur sensible, qui s’enflamme aisément, et dont l'odeur estassez agréable, On trouvetrois sortes de Gomme Laque chez les droguistes ; la première et la plus naturelle est en bâtons ; lg seconde est plate ou en masse , parce qu’elle a été fondue et jetée sur le marbre, où elle prend cette figure en refroidissant ; la troisième enfin est en grains : elle est de moindre valeur, et comme le rebut de la pre- mière , dont on a tiré la plus pure pour la teinture rouge. Cette dernière sorte de Laque sert à faire la cire à cacheter les lettres. La Gomme Laque se dissout dans l’esprit-de-vin et dans l'huile de térébenthine ; c’est la base du ver- nis de la Chine , et de celui qu'on imite si bien en France, auquel on donne la couleur qu’on veut. Son ‘usage dans la médecine, et sa préparation la plus or- CT —_————_—— a dinaire ,est sa teinture tirée avec l’esprit-de-vin , qui est excellente pour nettoyer les gencives , et les préserver de la pourriture qui les menace dans le scorbut : on en mêle une once avec dix ou douze gouttes d'esprit de vitriol , dans cinq ou six onces d’eau de cochléaria ou de bécabunga Cette tein- ture se donne intérieurement jusqu’à une dragme dans cinq ou six onces d’eau de chicorée, ou dans quelque autre eau apéritive. On prépare aussi des trochisques auxquels la Gomme Laque a donné son nom : Mésué , qui en est l’auteur , y a employé plusieurs autres drogues ,la plupart apéritives ; leur dose est depuis une dragme jusqu’à une et demie. La poudre diulucca est à peu près la même prépa- ration ; on ordonne l’uneet l’autre avec succès dans les obstructions des visceres , dans la jaunisse , le scorbut , et dans quelques autres maladies longues et opiniâtres. L 3 134 (PLANTES OBS. Le croton lacciferum T.. produit des larmes de Lacque très-belles, meilleures et plus pures que celles de Siam et du Pégu , formées dans ces contrées par une es- èce de fourmis. Les habitans de Ceylan emploient cette Pelle Lacque à peindre leurs lances et leurs manches de couteau. Les feuilles de cet arbre infusées dans l’eau chau- de ou dans le lait, procurent nn purgatif violent. Cette remarque est de M. de Chazelles. PLANTES ANTI-SCORBUTIQUES Qui sont rapportées dans d’autres classes. Nos avons averti au commencement de cette classe, que la plupart des plantes apéritives et des hépatiques étaient propres à guérir le scorbut , et nous en avons dit la raison ; celles qu’on emploie ordinairement avec le plus de succès , sont : L'Oseille ( Rumezx acetosa ). Ses feuilles mèlées avec celles de cresson dans l’omelette , ou dans les autres alimens dont on nourrit les scorbutiques, leur : convient. Je l’ai souvent éprouvé; les racines ont la même vertu en décoction. La racine de Patience sauvage ( Rumerx acutus ) en tisane , Convient aussi dans cette maladie. Foyez ci-devant la classe des plantes Apéritives. L’Ache( Apium graveolens ). Le suc deses feuilles est propre à nettoyer les gencives des scorbuti- ques , comme celui de Poseille ( Rumex acetesa ) et de l’herbe aux cuillers ( Cochlearia officinalis }. Forez la même classe. Le Raifort ( Rhaphanus sativus ). Sa racinein- fusée dans le vin blanc , à la dose de cinq ou six, onces , ou deux onces de son suc , conviennent dans Û la même maladie. Foyez la même classe. $ #, no ART r-S Co R BU T'T'QU ES. 195 Le Houblon ( Humulus lupulus ). Ses jeunes bour- geons en décoction ou mangés en salade , sontutiles aux scorbutiques. #’oyez la classe des plantes Hé- patiques. La Fumeterre ( Fumarta officinalis ) infusée dans le petit lait, ou dans le bouillon de veau, la racine de polypode ( Polypodium vulgare ) en ti- sane , l’aigremoine ( Ægrimonia eupatoria ) em- ployée de la mème manière , sont ordonnées dans le scorbut avec succès. Voyez la classe des Hépa- tiques. Le Pied-de-veau ( Ærum maculatum ). Sa racine en poudre à demi-gros , en bol liée avec le sirop des cinq racines , et prise pendant quinze jours con- sécutifs à jeun , n’est pas un remède indifférent : j'en ai vu dans le scorbut de très-bons effets. 7oyez la même classe. L'Arrèête-bœuf ( Ononisspinosa ). Sa racine et ses feuilles en décoction sont utiles pour nettoyer les gencives des scorbutiques. Cette tisane convient aussi, prise intérieurement. Les jeunes rameaux du sapin ( Pinus abies )et du picéa ( Pinus picea ) en décoction , font le même eflet , et sont d’un usage familier en Augleterre. Foyez la classe des plantes Apéritives. La semence de Moutarde ( Sinapis nigra }en masticatoire , est bonne pour nettoyer la bouche des seorbutiques. Voyez la classe des plantes Errhines. Le citron ( Citrus medica ). Son jus convient dans le mème cas ; on peut même permettre aux ma- lades quelques verres de limonades pour appai- ser leur soif. Foyez la classe des plantes Alexitères. Entre les plantes vulnéraires détersives, quel- ques-unes sont utilement employéesen gargarisme , et pour nettoyer les ulcères de la bouche des scot-- butiques ; comme la décoction des feuilles et des fruits de la ronce ( Rubus fruticosus ), lorsqu'ils X 4 136 P; L: À. N:T-E2s8 sont encore verts : la décoction de la persicaire ( Polygonum persicaria ) est propre pour bassiner les ulcères des jambes ; l’herbe même appliquée en fomentation dissipe leur enflure. Voyez ci-apres la classe des Vulnéraires au chapitre des Détexsives. SECTION SECONDE. PLANTES ALTÉRANTES DU 2. ORDRE. Duxs 1a premiére Section de la seconde Partie de cet Abrégé , nous avons parlé des plantes Alté- rantes du premier ordre , ainsi distinguées , parce qu’elles sont propres à certaines maladies particu- lières , et destinées à quelques parties du corps préférablement aux autres. Cette seconde Section traitera des vertus des plantes dont l’usage est plus général , qui peuvent s'appliquer à toutes les parties du corps indifféremment, et qui par conséquent convieunent à plusieurs sortes de maladies : je les appelle plantes Altérantes du second ordre. Cette Section comprendra les plantes Vulnéraires , les Emollientes , les Résolutives , les Anodines et les Rafraichissantes, lesquelles formeront ainsi cinq classes. he PREMIERE C L A:SISUE., BH -AFNMTELR"S V'UL NE R' APR Se Lx nom et la qualité de Vulnéraire sont attribués à ua si grand nombre de plantes, dont les eflets sont Tome 11. Page 137- CHAP. L PLANTES VULNÉRAIRES ASTRINGENTES. ———_—_—_—_————————_——_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_———— ——_ _ ELLE Ée DIVISION. PLANTES ALTERANTES. II=.. SECTION. I-. CL. PLANTES VULNERALRES NOMS CARAGTÈRE DU GENRE CLASSES pags] DES PLANTES ET ORDRES TRADUIT DU L - DE CE Les CHariTrRE. ÉTINPDE LTNNE ps Lixxé. PLANTES D'EUBOFEZ. 140. | Ajngs raptans. Livre supérieure dela eorolle tsht-courte , dépassée par les étarmines. Ft - 143. |eraselle ralgasis Files des mines bifarqés 3 antbères placées au sommet à Tune des Hifureations. stgmar Lise bifide. - Idem. Idem. 144. |Sanieals europæs, + ]Ombelles eexées, ‘es pes en de. Fruit hécia de pointes. “pleurs du diar es avertis. +] rentas di 2 345. JAsaatis msjor. a partiels lancéolés ; uverts , égaux sex, along Rs ps Foie Bu rie digyaie. Idem. Idem: nee + + + + + + +]létrandrie monoggaie, .[rentandrie monogynie. l Le k loræss s division. Corolle lle. Sémêues unique. . Idem : Ldem Térit Mrs rorundi fol L]caiyce à 5 divisions. 5 pétaler Ceprole à 5 loges s'ouvrant per les angles. . . . . + + -|Déeandrie monog M Colle eonisurnés deux de tt divisions droitre. Semences nues. 149. |Pyrola seeunds, C Idem. Idem. " Fees A «| Aéceptacle nu. Calyeæïmbriqué, ovale. Aigretie siwmple, semile. . .|symgrnesie polygamie égale 151. |Achilles mille . -[Aéerptacle garmi de pileu, A d'Aipne nue Le eva, ET Rayons d de dupe prit fleur au nombre idem. polygamie superllu 153. |Polygoaun aviea! .|0csaûrie Wigyni 154. [Curyranihemus legeasiemun [néceptacle an. membraneuses, Asyngénésie polygamie ru perilue. 154. |Bellis perennii nn HÉrRes ecique. + vd se care ee &tà écaille eu Semences un ovales, + : : ; Idem. Idem. SL La aré officinale Fab ‘entrée de la coolle fermée =: Pentandrie monogynie. Sum telephiun, s k écailles RS placées à de l'ovaire Ta ë su + 4 « + « + « «|Décandrie pentagynies Baie masalée , triloculaire. | + + + « + - «|Hexaodrie monogyuie Calyce à 4 di orolle à 4 divisions et à lobe rédéchi. Etamines tris-longues. Capsule 2 loges, s'ouvrant transveralement. + : . nn eu + + « + + « «]Tétrandrie monogynie 1e. Idem. Idem. Idem. Jdem. Idem. Calyce à 3 feuilles, ressemblant aux 5 La de la Fous Etamines réunies ne 5 nectaires Lianés tués à la base, - . + «|Pentandrie monogynies -]Calyee à 3 fouilles, 3 pétales «7 mpproebé, Sa ‘semence nique ; à 3 ‘angles. . - « + -|Hexandrie trigynies sgmbriur #04) Isiliques dont Les aires en.’ alroiss Calyee er corolle ouvert mamie nu A LA En ir ot “Caiyee à 10 di $ pales Sénee Een Ga peu anis, aus, anche sur Li] bin ee" US récsptacle qui n'est pas mol. . . . «[Ieosandrie polygynie. 168. |Tormentilla ereeta. -|calyes à 8 divisions. 4 pétales. ‘Semences us peu arrondies, aus: athées eur un pets ré tacle E 169. |Polygonum istorta: Calyes nul Corolle A 3 divisions, wervaat de calyce. Semencé unique, anguleure. Tai 170, |Gemnium rotundifolium x style. 5 atigmates. Capsules à 5 coques, terminées en bee. . . + « « «[Monadelphie décandri 172: |Gersatara robertianum HS Idem. Idem. 132, |Geranium asnguineum Idem, Idem. 193, |Buplevrum rotundifoliuun Tavoluere de la "ner ombelle , ed is fecilla Ke roulés. Fruit un pu arrondi , comprimé, are . + ++ » ‘lrentandrie digynie. 174, [valantia erueiat… «Fleurs ere iealyce nül. Corolle à-4 + étamines. Style bifide. Semence unique. Fleur mâle : ealÿee nul. Corolle à 3-4 divisions. 3-4 étanines. Piül peu ap .[Polygamie monœe 174. |Urties diotes, ........... -. [Fleur rôle: cxlÿee à 4 feuilles. Corolle nulle. Nectaire central en forme de coup ele: Galyee brave. Corolle nulle. Semence uaique, Iusante, + + +: 195. |Ortios urens, Idem. 195, |Lamiu album Lèvre supérieure de la corolle entière et relevée en voûte ÿ lèvre inférieure À à lobes. Bords del D Re PA EE LE dre «males nds 1e) 1 se) 197, |Lamiu 196, JEquiserun Riaiile 180. |Vacsiniun myrillus.…. Idem. à 5 divisions, supère, 5 pétales. Fruit à eg p' use failles. à Lx ayant éhnean deux glandes AR GE sigle nul. Haicl Fleur mâle : ehton ovoïde ; éen: ment sous Les écailles. au sommet en forme de elo leur mâles eslyee souvent à 5 ra nulle. 8 tai 1 Calyce à > à failles, lacéré. “éarolle nulle. 3 D Noix ovaide, Calyee à Hi er Corolle nalle. Daie comprimée ét membräneue. . Per leur mâle } ealyce à 5 divisions, eampanule. Corolle nulle, 13 éamioss. Fleur femellè peu dyce à 4 dents. Corolle nulle. 3 styles D s semences, to ae à s re. pe, au CT mon ee ‘che +. see 4 Involuere souvent à tenant un noyau à 3 loges. Corolle à 6 divislons, Pétales alternes ; nano. du rt « icon 4 # - Calyce à 4 divisions. Cape laps araie de 4 pointes opposées aurondie , rempli d'une poule fariueuwe. +: es ps Er s de oblongs. Stigmates SEE à Baie en forme de Ÿ élargis au sommet. SE AE A © 2 PT OR SERRE CR me, DIVISION. PLANTES ALTÉRANTES S, Tome II. Page 137. d = + L | CHAP. I PLANTES Vi | | - [e NOMS | CAR A Cc!S | Pages] DES PLANTES LS | . | DE CE Îer. CHAPITRE. TRADE ; D 1 PLANTES D'EUROPE. 140. | Ajuga réplans......4......... .. Lèvre supérieure de la corolle rmie. 143. | Prunclla vulgaris................ Filets FR mec brume Rt à L Diftde.. 0 26 Lien 9e OP { 144 Sanicula EUTOPXA, ..............+]Ombelles serrées, un peu en té! | { 245. |'Astrantia mujor............ . |Involucres partiels lancéolés , 4 avoriont., :: EU ENS TEE | 146. | Alchimilla vulgaris............... Calyce à 8 divisions. Corolle mie. L47 A VIRE NT RU se chocs oo Jour om e Corolle contournée ; deux de segtie. | 247 I VEUER MRNOER ES Ce de. . a Le ge éme Lt VULNERAIRES ASTRINGENTIES. 159 Nota. Racines charnues , à tubercules blancs. On nomme ordinairement cette plante , Joubarbe des vignes. On la rencontre le plus souvent aux bords des bois et des vignes. On trouve cette plante dansles bois couverts; ses racines et ses feuilles sont en usage dansla médecine ; on s’en sert avec succès pour les coupures , comme de celle de la grande consoude (Symphitum officinale ): lorsqu’elles sont appliquées extérieurement sur les tumeurs , elles avancent la suppuration : on les ap- plique avec succès sur le panaris , appelé communé- ment mal d'aventure ; il faut auparavant les amortir sur la braise , et les écraser ensuite. On les emploie , pour les blessures, les herniés et les décoctions as- iringentes et rafraichissantes : elles entrent dans l’eau vulnéraire. Ses racines , qui ressemblent à des hémorroïdes , étant composées de petits tubercules, sont estimées pour cette maladie ; on les écrase et on les fait cuire dans du beurre frais et réduire em onguent, on l’applique dessus lés hémorroides lors- qu’elles sont enflammées , on en recoit plus de sou- lagement que de celui qu’on fait avec la joubarbe ( Semper vivum tectorum), dont nous parlerons ci- après dans la classe des plantes Rafraichissantes. 13. Scsav DE SALOMON. | Poly gonatum latifolium vulgare C.B. 303. Poly- gonatum , vulgo sigillum Salomonis , I. B. tom. iij. pag; 529. Polygonatunm Dod. 345, Fraxinella Cæ- salp. 224. Convallaria palygonatum. L. Sceau de Salomon. Hexandrie monogynie. Foliis alternis , amplexicaulibus ; caule uncipüli ; edunculis axillaribus , subunifloris. _ Feuilles falternes , amplexicaules ; tige à deux nb ; pédoncules axillaires, à une ou deux eurs. 160 PLANTES Terreins élevés , rochers de l’Europe Z. Corolle blanche. Prairial; mai. Nota. Tige arquée. On a nommé cette plante Sceau de Salomon, parce que ses racines articulées présentent sur leurs nœuds des em preintes quiimilent celles d’un cachet. RES FPT Tee Cette plante croît naturellement dans les bois , M où elle se multiplie par ses racines qui tracent. Ses M parties sont d’un usage très-familier pour les des- centes ; j'en ai souvent donné à des enfans avec suc-. cès : pour cela, on en faitinfuser une once coupée # par morceaux dans demi-setier de vin blanc pen- dant vingt-quatre heurés , qu’on fait boire ensuite en deux ou trois prises pour chaque jour ; il faut continuer pendant huit on quinze jours, et appli- quer sur l’hernie la même racine pilée, et un bandage par dessus : des personnes plus avancées M en âge s’en sont fort bien trouvées. Mathiole fait grand cas des la conserve des racines pour la mème maladie. Schroder assure que quatorze ou quinze fruits de notre plante provoquent le vomissement : on-dit qu'un gros de sa racine fait de même, ce- pendant je n’ai pas trouvé que ceux à qui j'ai faits rendre l’infusion dont je viens de parler , aient eus É moindre nausée. Cette plante étant astringente, eut être fort utile dans les fleurs blanches. Palmer, # après M. Herman, nous la donne pour un bon re-* mède contre la goutte , si l’on en fait boire l’infu- sion faite dans la bière. Saracine est excellente pour les échymoses et meurtrissures ; c’est pour cet eflets qu’elle entre dans l'emplâtre d’Adrianus à Myn-* sicht. Sennertet Etimuiler confirment cette vertu , soit qu’on en applique la racine pilée sur la parties meurtrie , soit cuite et en cataplasme. Quelques-s uns en font un avec deux parties de cette racine ets une de grande consoude , cuite dans peu d'eau , ets passée ensuite par Le tamis : il faut l'appliquer em PAT TE cataplasme P » VULNERAIRES ASTRINGENTES. 161 cataplasme un peu chaudement, C’est Ettmuller qui propose cette formule. La tisane avec la racine de Sceau de Salomon, est bonne pour la gravelle : son eau distillée dé- crasse le teint et l’embellit , au rapport de Césal- pin : la décoction de toute la plante guérit la gale ei les autres maladies de la peau. T4. Pire. 1. Plantago latifolia sinuata C. B. 1809. Plantago major folio glabro , non laciniato ut plurimum, L. B. tom. iij. pag. 502. Plantago major Dod. 107. Septinervia Offic. Kokeri, Plantago et Centinervia Cæsalp. 327. Plantago major L. Plantain commun. Tétrandrie monogy nie. Foliis ovatis , glabris ; scapo tereti ; spicé flos- culis imbricatis. Feuilles ovales , glabres; hampe ronde; épi composé de petites fleurs imbriquées. Chemins de l'Europe et du Japon %. Corolle d'un blanc sale. Messidor , thermidor , fructidor ; juin , juillet, août. … 2. Plantago latifolia incana C. B. 189 Plantago major , hirsuta, media à nonnullis cognothinata , I. B. tom. iij. pag. 504. Plantago media Dod. 109. Cynoglossum quorumdam , Lugd. 1261. Plantago media. T,. Plantain moyen. Foliis ovato - lanceolatis | pubescentibus ; spic& cylindricé ; scapo tereti. Feuilles ovales-lancéolées , couvertes de duvet; épi cylindrique ; hampe ronde. _ Püturages stériles ; terreins argilleux et décou- xerts de l'Europe 77. Corolle blanche. Messidor , |thermidor , fructidor ; juin , juillet , août. 3. Plantaso angustifolia mujor C. & 180. Plan- tago lanceolata I. B. tom. iij. pag. 505. Pluntaga Tome II. L —_————— 162 PLANTES | minor Dod. 107. Quinquenervia Offic. Lanceolu Cæsalp. 328. | Plantago lanceolata. TX. Plantain Jlancéolé ou à. cinq côtes. | Foliis lanceolatis ; spicä subovat& , nudä ; scapo angulato. Feuilles lancéolées 3 épi presqu’ovale , nu; hampe anguleuse. . Terreins stériles de l’Europe %. Corolle d'un blanc sale. Messidor , thermidor, fructidor ; juin ," juillet , août. Nota. Les trois espèces précédentes ont la bampe nue, { | Toutes les espèces de Plantains sont communes dans les prés, au bord des chemins , et dans les terres incultes. On emploie la première espèce de Plantain comme la plus commune; et à son défaut \ on se sert des deux autres dans la plupart des dée« coctions et des tisanes vulnéraires et astringentes Cette plante est d’un usage très-familier : on se sert des feuilles qu’on applique toutes fraiches sur les blessures et sur les contusions. On donne le suc de puis deux onces jusqu’à quatre au commencement des fièvres intermittentes; j'ai vu quelques malades qui en ont été guéris. On choisit pour cette mas ladie la seconde espèce , dont on prend cinq ow sixracines; on les pile , on Les fait infuser dans cinq onces d’eau , auxquelles on ajoute trente gouttes d'esprit de soufre pour trois prises, qu’on donné ETS avant le frisson ; il faut auparavant bierk purger le malade Tragus estime le Plantain pou les phthisiques. La tisane et son eau distillée son utiles dans la dyssenterie , dans le crachement dé sang , et dans les hémorragies , de quelque natur& qwelles soient. Pour les hémorroïdes , on pile le Plantain , on en fait un onguent avec le beurre frais4 qu’on fait fondre ensemble, on en frotte la parties souflrante avec le bout d’un poireau (Alim porta) ÿ A VULNERAIRES ASTRINGENTES. 162 ce reméde est très-salutaire. Sa semence à un gros, prise dans du lait, m'a souvent réussi pour les cours de ventre, ou misecn poudre etavalée dans du bouil- Jou : c'est un reméde familier aux gens de la cam tpa- gne. Dans les coliyres , on emploie communément l'eau distillée de Piantainavec l'eau-rose. pour appai- ser L'inflamamation des yenx. Camérariuis donnait Le suc detoute la plante avec Peau-rose et le sucre. Dans la gonorrhée , on ordonne l’eau de Plantain en in- Jection, Lorsqu’ 11 s’agit de l'arrêter : c'est une mé- thode pernicieuse. Simon Pauli se serva’t' utile- ment de l’extrait de Planiain stet de la décoction de salsepareille ( Siurlux Sarsa parilla ) pour g! uerir le issement de salig qui süurvenail après la L'or: srhée. Le cataplasme fait avec les'feuilles de Plantain etle Lichen ( Lichen prunastri) qui croît sur les pruniers , cuits ensemble dans le vin. passe pour un bon Rhède pour les hernies, étant appliqué sur la partie. Rivière assure qu'un demi-gros de semence de Plantain avalée dans nn œuf. est ca- pable de préve nir l'avortement, M Boyle propose our le vomissement et pour le crachement des sang, ‘A remêde suivant, qui me pareit bon. Prenez six onces de’racines de grande consoude (Sr-mphétumn offcinale ) raiche et ratissée, pilez- la dans un mor- tier avec un peu de sucre , e’ Faites-en une espèce d’électunire avec le suc d'’uue de zaine de poignées de feuilles de Plaintain. L Schwenfeld recommande la D me pa des feuilles de Plantain eu déroction pour la chute de Vanus. Pour les cuissons et uémangeaisons de cette partie, Ettmuller conseille la décoction des feuilles de cette plante, dans laquelle on fera fondre un ‘4 morceau d'alun : on peut lui subetituer son au distillée. On se sert aussi du Plautain avec suc- cés en faisant cette décoction dans l’eau de chaux, our dessécher les ulcères des jambes. Cette plante entre dans l eau vulnéraire , et dans L 2 164 PLANTES | Fa poudre contre la rage , de Paulmier. Dans 1es maux de gorge , le gargarisme de Plantain est ex-# ceilent. : | OBS.T a décoction filtrée du Plan/ago major L. dissipel les rougeurs des yeux, lorsqu'ils ne sont pas très - en flammés, | | nf 19. A MARANTHE. Amaranthus simplici panicul& C. B. 191. Ama= ranthus purpureus TL. B. tom. ij. pag. 968. Amaran= thus angus'ifolius , simplici spicatd panicula , Lob? ic, 251. Circæa Trag. 570. ; Celosia marguritaceu X,. Amaranthe pourpre Pentandrie monogynie. | Foliis ovatis ; stipulis falcatis ; pedunculis angu= datis ; spicis scariosis. Feuilles ovales; stipules en fer de faulx; peédon= cules anguleux ; épis scarieux. Amérique ©. Nota. Cette espèce ressemble beaucoup au Celosia ar genltea L., plante © de la Chine; mais le Celosia mars garilacea en diffère par ses feuilles qui sont presqu’ovales et par ses étamines pourpres. On élève aisément l’Amaranthe de graine dan les jardins , où on en cultive plusieurs espèces , cause de la beauté de leurs couleurs. La décoctiot de ses fleurs est utile dans le crachement de sang e dans les autres hémorragies ; sa semence se donn avec succès à un gros comme celle de plantai ( Pluntago major } , dans toutes sortes de cours den ventre; je l’ai souvent expérimenté. | Comme cette plante est très-astringente , il y aux rait du danger d'en faire prendre aux femmes et au filles dans le tems de leurs règles, dont elle po rait causer la suppression, VULNERAIRES ASTRINGENTES. 165 10. Pirreves rover , Sang-de-Dragon. Lapaihum folio acuto, rubente C. B. 115. Lapa- thum sanguineum , sive Sanguis Draconis Herba I. B. tom. ij pag. 088. ZLapatlum rubens Dod. 650. …_ Ruinezx sanguineus L. Oseille rouge. Hexaudrie trigynie. - Floribus hermaphroditis ; valvulis integerrimis ; unica graniferd ; foliis cordato-lanceolatis. Fieuxs hermaphrodites ; valvules très-entières ; une seule valvule renfermant la semence x feuilles en cœur lancéolces, | = Virginie . France, les prés %. Corolle d’un blane sale. Messidor , thermidor ; juin, juillet. Nofa. La valvul!e extérieure de la fleur est remarquable par le grain qu'elle renferme : il est assez gros, globuleux etrouge. L'autre valvule offreun grain plus petit. Cette plante se trouve si communément dans les jardins potagers , que j'ai cru la devoir placer ici , sa semence ayant à peu près la même vertu que eelle de l’amaranthe ( Celosia margarisacea ) : elle estun peu moins astringente qu’elle; sa dose est d’an demi-£ros et d'un gros au plus. La couleur rouge de - ses tiges et des pétioles de ses feuilles, lui a fait donner mal à propos le nom de Sang-de-Dragon , qui ne convient qu’à l'espèce de suc résineux ( Dra- €æna draco ) dont nous parlerons à la fin de cette classe. Quelques-uns prétendent que l'extrait de Zapa- hum Sanguineum mis dans le nez, rétablit l'odorat. - — 4 17. à ARR " Thalictrum Dodonei Lusd: +146. Nasturtium sil- westre tenuissimée divisum GC. B. 105. Seriphium Ger- Manicun ; sive Sophia quibusdam À. B. tom. ij. pag: AE À mé 886. Sophia Chirurgorum. Lob. ic. 738 ; Dod. Sisyune © L 3 . 4 166 PL A N' RES brivm annuvm , Absinthii minoris folio Inst. 226. Ac cipitrina Cæsalp. 861. Errsimum Sophia dictumk Raii Hist. 812. » Sisymbrium sophia EL Cresson thalitron. Tétra- dynamie siliqueuse, Petalis calyce minoribus ; foliis decomposito pin nas. x 12 Pétales plus couris que le calyce ; feuilles sur= composées, ailées. | Mâsures, murs et toits de l'Europe © Coroll jaune. Prairial, messidor ; mai, juin. Rien n’est plusconmmunsur les vieilles murailles dans Les terres sèches et le long des chemins, qu cette plante; sa semence est connue des herboriste sous le nom de Thalitron; on la donne a la dose d’u gros, ou dans du potage , ou dans du vin rosé, pou arrêter Les cours de ventre : c’est un remede fort fa milier aux pauvres, et Lous les auteurs convienuen de cette propriété : la décoction où litifusion d ioufe la plante dans l'eau a les mêmes vertus. L suc, la conserve. ou l'extrait des feuilles et de Seurs, sont propres pour le crachement de sang, le fleurs-blanches et les autres pertes des femmes Cé salpin avance que celte semence tue les vers : quel ques-uns la croient sudorifique; et en efïet, un gro infusé dans un verre de vin blanc, pousse le sueurs. Toute la plante ‘pilée et appliquée exté rieurement , guérit les blessures et nettoie les u cères. M. Ray, apres Robinson , assure qu'aux envi rons d’Yorck , on la donne aux néphxétiques avé succés : la dose de la semence est d’un gros. UINTE-FEUILLE. Quinquefolium majus repensC.B. 325. Pntaphrl lum , seu Quinquefolium vulgare repens . B: tom. ij pag. 307. Quirquefolium majus Dod. 116, VULNERAIRES ASTRINGENTES. 167 Potentilla reptans ZX. Potentille rampante. Ico- sandrie poligynie Foliis digitatis ; caule repente ; pedunculis uni- oris. Feuilles digitées; tige rampante; pédoncules uni- flor es. * Terreins argilleux et découverts d'Europe 7. Nota. Toutes les espèces de Potentille ont les graines nues. La Quinte-feuille se trouve abondamment dans les prés, au bord des eaux et dans les bois humi- des : sa racine est un des plus assurés remèdes pour les cours de ventre et pour la dyssenterie; elle m'a souvent réussi , Lors même que l° ipécacuanha (W'io- la ipecacuanha ) m’ayait manqué «: je la donne en tisane , une once sur trois chopines d’eau réduite à une pinte ou environ. Cette tisane” peut être utile- ment en ée dans le crachement de sang et dans le flux immodéré des hémorroïdes et des mois. f La Quinte-feuille passe pour fébrifuge : on assure qu’un gros de sa racine, en poudre, pris dans un verre d’eau avant l'accès, guérit les fièvres inter- mittentes : ce remède est ‘éprouvé ; ; on l’employait du tems d’'Hippocratc. J'ai vu des gens dignes de foi se servir du jus de la racine fraichement cueillie pour frotter les dar- tres , et s’en bien trouver. On prépare l’extrait des racines qui est utile dans toutes sortes d’hémorragies , à la dose de deux gros au plus. La décoction de Quinte- -Feuille fournit un gargarisme qui n’est.pas à mépriser pour les maux de gorge et pour les ulcères de la bouche. Il y à des auteurs qui prétendent que l’infusion des racines emporte la jaunisse , débouche le foie , et soulage les phthisiques et les goutteux, Cette racine entre dans là composition de la thé- L 4 168 PLANTES riaque , dans l’électuaire de Justin , de Nicolas d'Alexandrie , et dans Le rnartiatum. OBS. Ta Potentlle rampante sert de nourriture aux vaches, aux chèvres et aux moulons. Sa racine peut êlre employée pour tanner les cuirs. | L 9: | LEP PE Tormentilla silvestris C.B. 226. Tormentilla T. B. tom. ij. pag. 598. Consolida rubra Ger. Tab. ic, 124. Heptaphy lon Fuchs. Gesn. Pentaplhyllum , potius Heptaphyllum flore aureo tetrapetalo , Tormentilla dictum , Mor. Tormentilla erecta. XL. Torimentille droite. Ico- sandrie poligynie. Caule erectiusculo ; folis sessilibus. Tige presque droite : feuilles sessiles, Pâturâges secs de l’Europe Z. Corolle jaune: Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet, août, On trouve ordinairement cette plante dans les bois ; sa racine est “RpIerée comme la précédente ( Potentilla reptans), avec laquelle elle a beaucoup de rapport par les vertus , et par la figure de la plante, à la grandeur pres. On la dépouilie de ses fibres , et on la fait sécher pour la mettre en pou- dre, et pour s’en servir dans les compositions as tringentes et cordiales, depuis demi-gros jusqu’à un gros. On a voulu substituer à l’ ipécacuanha ( fiola ipecacuanha ) Ja poudre de Tormentille avec quel- 4 ques grains de tartre émétique , pour guérir la dys- # senterie ; mais ce remède n'a pas si bien réussi ; si ce n’est par rapport à certains flux de sang , qu'un purgatif ordinaire arrête apres l’usage des remèdes anodins et du laudanum. La racine de Tormentille entre dans la confection d'hyaeinthe : la décocuon de cette même racine , adoucie avec la conserve de roses ou un peu de sucre, à la dose d’une once D, Poe VULNERAIRES ASTRINGENTES. 169 quatre fois par jour, est un bon remède pour pré- venir l’avortement , au rapport de Rivière. OBS. On attribue à la Tormentille droite la propriété de guérir la phthysie. Savacine sert à tanner les cuirs ; elle leur donne uue teinte rouge. Ses feuilles sont mangées par les chèvres el les vaches ; les chevaux la négligent. 4 20. B ISTORTE. Bistorta major , radice minus intorté, C. B. 192. Bistorta rugosioribus foliis , [. B. tom. ïij. p. 538. Bistorta Dod. 333. Colubrina et Dracunculus ma- jor Brunf. Serpentaria fæmina et Colubrina Fuchs. Bulapathum seu Bistorta Frac. Polygonum bistorta. XL. Bistorte. Octandrie tri- gynie. Caule sémplicissimo, monostachio ; foliis ovatis , in petiolum decurrentibus. Tige très-simple ; portant un seul épi; feuilles ovales, décurrentes sur le pétiole. Montagnes de Suisse , d'Autriche , de France 7”. Corolle d’un rose pâle. Prairial, messidor , ther- midor; mai, juin , juillet. Cette plante ne se trouve que dans les prés hu mides des montagnes les plus élevées ; on l’élève aisément dans les jardins à l’ombre. Sa racine s’em- plôie comme celle &es précédentes, dans les tisanes et dans les décoctions astringentes, depuis demi- once jusqu'a une once pour une ou deux pintes d’eau , ou en substance et en poudre à la dose d’une dragme incorporée avec la conserve de roses. On s’en sert plus communément en poudre avec la Tor- mentille , dans les opiats et daus quelques confec- tions alexitères , entr'autres , dans l’orviétan. Dans les cours de ventre , les pertes de sang , le vomis- sement , la dyssenterie , les évacuations excessives d'urine, de sang menstruel , et toutes sortes d’hé- morragies , cette plante est d’un grand secours, 170 PLANTES M. Raï prétend qu'un demi - gros de racine de Bistorte en poudre , avec pareille quantité de suc- cin, pris dans un œuf pendant quelques jours , est un bon remède pour prévenir l'avortement. On se sert dans les Alpes, de la Bistorte comme d’un spé- cifique pour les fleurs-blanches. Tragus assure que sa poudre bue à la dose d’un gros , ou sa décoction dans le vin, pousse par les sueurs le veuin de la peste. Quelques-uns estiment la décoction ordinaire de la Bistorte dans l’eau, pour la petite-vérole , la rougeole et Les fièvres malignes ; on en bassine aussi avec succés les gencives des scorbutiques , dans les maux de dents et dans les maux de gorge. Outre l’orviétan et quelques compositions cordiales dans lesquelles entre la Bistorte, elle est aussi employée dans la confection narcotique de Mynsicht, et dans l’emplätre pour lg matrice , de Nicolas. O2S, A l'époque da printems, on peul faire une sorte de pain avec les racines de la Bistorte. 'eusles bestiaux , à l'exception des chèvres, mangent celle plante. 21. P | 2. EC DE GRuE , ou de Cicogne. 1. Geranium columbinum Ger.Tab. ic. 56. Geranium folio Malvæ rotundo C. B. 313 Geranium folio 10- tundo multüm serrato , sive columbinum , I. B. tom. jij. pag. 473. Pes columbinus Dod. 61. (Prep »£ Preïon ). , Geranium rotundifolium. L. Géraine à feuilles rondes. Monadelphie décandrie, Pedunculis bifloris ; petalis integris , obtusissimis, longitudine calycis ; caule prostrato;, foliis renifor- nibus. Pédoncules biflores ; pétales entiers , très-obtus, de la longueur du calyce; tige couchée ; feuilles en forme de rein. Terreins cultivés de l’Europe © . Corolle rouge. ul sr VULNERAIRES ASTRINGENTES. ITI Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet, A août. Nota. Calyce à divisions aigues ; plante un peu vis- y! 5 queuse. 2. Geran'um Robertianum. 1 , C. B. 319. Gera- nium Robertianum murale Y. B. tom. ïij. pag. 480. Geranium Robertianuim. Dod. 63. Gratia Dei, Geranium quibusdam , Trag. Siderit's 3. Gesn. col. Rupertiana vulgo Cæs. 559. Herba Rupertr , et Ge- lanian 0 Dibse Lugd. 1298. (Herse A RoBErr.) Geranium RObéni bnu L. Géraine, herbe à Robert. Pedunculis bifloris ; calycibus pilosis , decem an- gulutis. Pédoncules biflores ; calyces velus, à dix angles. Rochers de l'Europe opt és oHAES d'. Coroll rouge. Messidor ; juin. Nota. Vétales entiers ; plante d'une odeur fétide. 3. Geranium sanguineum maximo flore C. B. 318. Geranium sanguineum , sive Hæimatodos, radice crassé, I. B. tom. iij pag. 478. Sunguinaria radix et Geranium 3. Trag. 548. Geranium sanguinarium , Tab. ic. 774. Geranivm sanguineum. L. Géraine sanguin. Pedunculis ‘unifloris ; foliis quinque partitis tri- fidis , orbiculatrs. Pédontiles uniflores ; feuilles à cinq divisions trifides , arrondies. Prés de l'Europe Z7. Corolle rouge. Messidor , thermidor , fructidor ; Juin , juillet, août. Toutes les espèces de Bec de Grue ‘dont je viens de citer les noms, sont vulnéraires sastringentes ; on les emploie avec Suécés dans les détoctiéns pour les cours de ventre et pour la dyssenterie. La première espéce est trés-commune dans les prés et dans les jardins : la seconde vient ordinairement sur les ma- 179 PL'ANTES - zures et au pied des murailles ; la troisème enfn se trouve dans les bois. On ordonne dans les pertes de sang et les hémorragies, le suc de la dernière es- péce, feuilles et racines pilées , comme un spéci- fique ; c’est de-là qu’on lui a donné le nom de san- guinaria : les gens de la campagne s’en servent pour arrêter le sang dans leurs blessures. L'Henbe à Robert a les mêmes vertus, au rapportde Césalpin. Cette espèce est aussi résolutive que vulnéraire; et j'ai vu des personnes qui s’en sont servies dans les fluxions et les enflures , en l’appliquant en forme de cataplasme sur la partie soufirante , soit écrasée Où amortie sur une pelle chaude, soit bouillie lé= gèrement dans un peu de vin. On l’emploie utile- ment pour les maux de gorge , appliquée extérieu- rement , après l’avoir pilée avec de bon vinaigre. Fabricius Hildanus assure que la simple décoction de cette plante soulage les douleurs du caucer : Hoffmann confirme cette propriété. Une pareille décoction mise en fomentation sur la vessie, ou l'herbe bouillie en cataplasme , pousse les urines et soulage les hydropiques : le mème remède sou- lage la bouflissure des jambes. Le vin où les feuilles ont macéré pendantla nuit, aprèsles avoir éerasées., arrête les hemorragies. La première espèce est aussi utile dans les fistules externes : on applique l'herbe pilée où son suce sur la partie malade , et on fait prendre intérieurement la décoction de cette plante dans l’eau : c’est Clusius ui dit l’avoir expérimentée. Ettmuller prétend que l'Herbe à Robert , piiée et appliquée en cataplasme , est très-propre poux dissiper l’enflure des pieds et la bouffissure desautres parties du 8orps , et regarde cette plante comme un: ‘reméde assuré pour cette espèce d hydropisie. L'Herbe à Robert est employée .dans le baume. polycreste de Bauderon ,et peut être employée dans Le martiatum. YULNERAIRES ASTRINGENTES. 173 OBS. Les espèces qui composent le genre geranium sont très-nombreuses; elles n'offrent aucun poison ; elles sont en général causliques, astringentes , détersives ‘et utiles pour arièter les progrès de la gangrenne. 22» Pace Peurre. Perfoliata vulgatissima sive arvensis C. B. 277 Perfoliata simpliciter dicta annua , vulgaris, I. B. tom. jij. part, ij. pag. 198. Perfoliutæ Dod. 104. Buplevrum perfoliatum rotundi/olium , annuum , JInst. 310. Buplevrum rotund'folium L. Buaplèvre à feuilles rondes. Pentandrie disynie. Involucris universalibus nullis, foliis perfolia'is. Involucre universel nul ; feuilles perfoliées, Champs cultivés de l’Europe méridionale ©. Nota. Tige herbacée. La Perce-Feuille se trouve dans les terres sèches et dans les blés : la décoction de toute la plante, tou ses feuilles sèches et en poudre , se dônnent à ceux qui, par quelque chute ou contusion violente, pourraient avoir quelque vaisseau ouvert dans le corps , ceile plante étant, de l’aveu de tous les au- teurs , vulnéraire et astringente : on l’emploie avec succès pour les descentes , surtout celles des en- fans : ceux dont le nombril est plus élevé qu’il ne doit l'être, sont garantis de l'exomphale par le ca- taplasme qu’en fait avec la Perce-Feuille fraiche , pilée avec un peu de farine et de vin. Dodonée prétend que ce remède , appliqué sur les écrouclles , les résout. Schwenfeld , au rapport de Jean Bauhin, estime ce cataplasme pour les |_exosioses. 174 . PF IA A°N. TES 29. Crobere: Cruciata hirsuta C. B. 335. Gallium latifol'um , Cruciata quibusdam , flore luteo , I. B. tom. iij. pag- 717. Cruciata Dod. 3337. V'alantiu cruciata.E.. Croisette velue. Polygamie monœæcie. Floribus masculis quadrifidis ; pedunculis diphy Ulis. Fleurs mâles quadrifides ; pédoucules accompa- gnés de deux feuilles. Allemagne, Suisse , France 77. Corolle jaune. Messidor , thermidor , fructidor ; juin , juillet, août. Le Cette plante est si commune dans les prés et: dans les bois, que j'ai cru ne devoir pas l’omeutre : elle passe pour vulnéraire astringente ; et les gens de la campagne l’emploient avec succès pour les descentes des enfans , en appliquant dessus l'herbe pilée en cataplasme , et faisant boire sa décoction « “aux malades. La plupart des auteurs , entr'autres Dodonée , Camérarius et Thalius , conviennent de « cette propriété. Un auteur moderne assure qu'une fomentation % faite avec cette plante, et répétée souvent sur la région du foie , guérit le squirre de ce viscère. On | L ne risque rien de l’éprouver. OBS. Cette dernière propriété n’esl point encore re-M connue. ; i 24. Oxrrr. 1. Urtica urens maxima ,C DB. 232. Urtica vul-# garis major I. B. tom. ïij pag. 445. Urtica maÿjon sive silvestris ; asperior , Tab. ic. 534 Ürtica urens aliera Dod. 151 ( Ortie Commune ). $ Urtica dioica. L. Ortie dioique. Monæcie té trandrie. ù Foliis oppositis , cordatis ; racemis geminis. à) Feuilles opposées , en cœur; grappes géminéesÆ Ci Le VULNERAIRES ASTRINGENTES. 179 ” Térreins incultes de l’Europe %°. Corolle d’un blanc sale. Messidor , thermidor, fructidor ; juin, juillet , août. | Nota. Les étamines des orties sont irrilables, 2. Urtica urens minor C. B. 232. Urtica minor annua Ï. B. tom. ïij. pag. 446. Ürtica urens altera. Dod. 152. ( Ortie Griéche). Urticaurens. L. Ortie grièche. Foliis oppositis, ovalibus. Feuilles opposées , ovales. Terreins cultivés de l'Europe o. Corolle d’un blanc sale. Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet , août. 3. Uriica iners. sive Lamium 1. Dod.153. Lamium album non fœtens, Jolio oblongo , C. B. 231. Ga- leopsis sive Urtica iners , floribus Albi I. B. tom. dij. pag. 322. Lamium alboifi Tab. ic. 536. Lamium vulgare album sive archangelica flore albo ; Park. { Ortie Morte ou Ortie Blanche , Archangélique ). Lamium album. I. Lamier blanc. Didynamie gy mnospermie. Foliis cordatis , acuminatis , petiolaiis ; verti- œilis vi gentiflorts. Feuilles en cœur , terminées par une pointe , pétioléas , anneaux composés d'environ vingt fleurs. - Terreins cultivés d'Europe 77. Corolle blanche. Messidor , thermidor , fructidor ; juin , juillet, aout. Nota. Calyces à taches brunes. Toutes les espèces du genre Lamiurm ont les anthères rapprochées deux à deux. Ces espèces sont très-communes par tout. Les rar cines et les grappes de fleurs de la première espèce Psont apéritives, et on les emploie avec succès dans Mes tisanes et dans les apozèmes qu’on ordonne dans 176 7 A BOL: AN (TEUS Ja gravelle et dans la rétention d’urine :on èn fait aussi une conserve pour la même fin. Mais le suc de l'Or- tie commune (Urtica diorca), et de celle qu’on ap- pelle Ortie grièche (Ur'ica urens), estun des plus assurés remèdes pour le crachement de sang et pour leshémorragies; j’en ai ordonné pourla première ma- ladie à plusieurs personnes, et toujours avec succès : la dose est depuis deux onces jusqu’à quatre , ou seul un peu tiède, ou mêlé avec partie égale de bouil-* lon. On est depuis quelque tems à Paris dans l’u- sage de prendre les féuilles d’'Ortie infusées dans l’eau bouillante, à la manière du the (7'hea bohea ), pour purifier le sang , pour la goutte et le rhuma- tisme : cette infusion est bonne en gargarisme pour les maux de gorge. Les racines coufites au sucre” procurent l’expectoration dans la vieille toux, dans l'asthme , dans la pleurésie , surtout si on y appli que les feuilles en cataplasme sur le côté : on en fait: boire le suc pourles mêmes maladies. J'ai vu réussir le remède suivant dans la pleurésie. Prenez deux ou trois poignées d'Ortie grièche , la plus fraiche , pilez-les légèrement , et les faite bouillir avec un demi-quarteron d’huile d’olive et un verre de vin ; passez le tout , et faites-en pren: dre le jus au malade , que vous tiendrez bien co vert pour ménager la sueur : on peut appliqner 1 marc sur le côté , le plus chaud que vous pourrez le tems favorable pour appliquer ce remède , es aprés avoir fait deux ou trois saignées , et entre 1 deux et le troisième jour. M. Garidel a éprouvé plusieurs fois ce remëd avec succés : il rapporte que les pleurétiques aux quels. on faisait ce reméde, vidaient des urin comme teintes de sang, La tisane d’Ortie est bonne dans les fièvres ma lignes , la rougeole , et dans la petite-vérole. Les feuilles et les fleurs de l'espèce appelée Ortiæ morte ( Labium album ) sont très - utiles dans les pertes VULNERAIRES ASTRINGENTES. 177 pertes de sang et leurs blanches; büren fait bouillir uue poignée dans un bouillon de veau : ce remède m'a souvent réussi ; ou bien on donne cinq ou six onces de son suc de six heures en six heures, et on Porte sur le bas - ventre de la malade , un cata- asme fait avec le même suc et-un pen de farine Ée froment. Ettmuller ordonne pour la même ma- ladie , le cataplasme fait avec les feuilles d'Ortie piléeset fricassées dans la poile. L'huile d'olive dans Puoelle on à fail infuser au soleil les fleurs de cette plante , est un baume excellent pour es blessures des tendons : M: Dodart nous a assuré , dans une de nos assemblécs:, en avoir vu l'effet. -t Piusieurs médecins añciens et modernes se ser- vent des Orties pour attirer Îles esprits er le sans sur les parties desséchées et paralytiques , en les frappant avec un paquet d'Orties. Quelques -uns croient qu'elle est l’antidote de la ciguë ( Conium maculatum ), et de la jusquiame ( Hyoscyamus n'ger ). | ÊRT … Le cataplasme d’Ortie est émollient et resolutif ; il soulgge les goutteux, ct dissipe quelquefois les loupe les tumeurs froides , selon Le rapport de M Tournefort. « Un gros et demi de semence d’Ortie en poudre subtile , prise dans un verre de vin chaud , estun bon remède pour chasser les vents de l'estomac , au rapport de Clusius. La graine d’Ortie entre dans l’électuaire de Jus- tin, dans la poudre de l’électnaire lithontriptique de Nicolas d'Alexandrie , et dans le martiatum. Ou substitue quelquefois à l'Ortie morte la plante appelée ZLamium purpureurn Jætidum folio subro- tundo , sive Galeopsis Diosc. C. B. | Lamium purpureumn, L. Lamier pourpre. Didyna- mie gymnospermie. . … Foliis cordalis , obtusis , peticlatis. 11 Feuilles en cœur, obtuses ; Pétiolées. |" Tome II. M L. “nourrissent: On retire dés semences de ces plantes une Quoique sa racine soit plus connue comme propr 178 PLAN ESS Terreins cultivés d'Europe ©. Corolle parpu=, rine. Cette plante fleurit depuis le commencements du printems jusqu’au mois de vendémiaire ou sep“ tembre. 1 OBS. Tes poils des péritables orties ne piquent Dis) comme plusieurs se l'imaginent. Ils sont.creux et con= tiennent une liqueur corrosive qui, dès qu'on touche“ ja tige ou les feuilles, s’introduit dans les pores de, la peau, y occasiohne upe cuisson douloureuse. Lorqués la plante est déséchée , les poils , privés de suc , cessent de produire cet effet.’ , Les orties peuvent fournir des cordés et de la tite On peut manger les jeunés pousses, Les bestiaux s’en assez grande quantité d'huile. ; ‘ Il ne faut pas confondre le Lamier blanc et pourpre avec les orties; on a vu plus haut que ces végétaux sont rangés dans des classes et des genres différens. ë 2)e \ RE , Queue de Cheval. Equisetum palustre , longioribus setis, C. B. 15: Jquisetum majus , aquaticum , 1. B. tom gyj. pag 529. Hippuris Dioscoridis, Caudu Equina , 101 251. Hippuris minor Dod. 73. Polygonum fæœmin Fuchs. â Equisetum fluviatile. L. Prêle striée. Cryptoga mie , fougères. d Caule striato ; frondibus subsimplicibus. Tige striée ; feuilles ordinairement simples. Bords des lacs , des rivières 7. Cette plante croît naturellement dans les endroits humides, dans les fossés , et au bord des étangs pour polir les ouvrages de tabletterie et de marque“ terie, que dans la pharmacie ; elle ne laisse pas d’a= voir des usages très-utiles pour la santé. Fous les aus, teurs conviennent qu’elle est vulnéraire et astrins gerte : on ordonne sa décoction dans Le crachément L VULNERAIRES ASTRINGENTES. 179 de sang, dans le flux immodéré des hémorroïdes , des mois , et dans toutes sortes d'hémorragies, Un gros de la racine de cette plante en poudre , est utile dans le crachement de sang , au rapport de Taberna-Montanus, qui faisait prendre aux dyssen- tériques deux ou trois afces de suc de Prêle; Tragus l’ordonnait à ceux qui pissaient le sang , et à ceux qui avaient des descentes. Le suc est bon pour les ulcères et pour les plaies. Dioscoride prétend qu’elle pousse les urines. C. Hoffmann rapporte que dans des fièvres opiniâtres, même malignes., ils’est bien trouvé de sa décoc- tion. C. Bauhin conseille ce remède dans l’ulcère du poumon, pris soir et matin à la dose de deux ou trois onces, pourvu que la décoction soit un peu forte. Taberna-Montanus faisait mêler la poudre de Prèle dans la nourriture des pulmoniques. La prèle entré dans l’onguent de la comtesse de Varignana. OBS. On ne connaît guère la fructification des prêles. Les botanisles n'ont encore remarqué qu'un épi placé au sommet d'une sorte de hampe ou tige creuse qu'on nomme en français feuille , et eu laun frons. Cet épi renferme, des écailles sous lesquelles se trouvent des an- thères qui sont de petits filamens élargis par le bout en forme de cuiller et élastiques. 11 sort de ces anthères une joussière ( pollen } qui sautille dans la main, même au Rue d’un an si on la conseive. On peut lire ce qu'Haller a écrit sur ce sujet. Adanson a rapproché les prèles des ephedra ; leur port est à peu près semblable, mais leur frucufication est dif- férente. Pour savoir si Adanson ne s’est point Irompé , il faudrait avoir, a dif le cit. Desfontaines, une prêle d'Amé- rique que nous n’avons pas. * Les Romains se nourrissaient de l’eguiselum flusiatile. IL. Toutes les prêles, mais particulièrement l'equisetum hyemale. \. servent à polir les ouvrages de tabletterie , de Marquelterie el les vases de métal. M 2 # 120 DL 'L'N T'ETS 26. Ainèeres , Raisin de bois , Morets. V'itis Idæa foliis oblongis crenatis , fructu nigri- cante, C. B 450. Vitis idæa angulosa ; LB. tom. j. pag. 520. V'itis idæa , sive myrtillus 1. Tab ic. 1078. V'accinia nigra. Dod. 768.Bagolæ 1. genus , Cæ- salp. 210. Vaccinium myrtillus. L. Airelle lacet. Octandrie monogynie. Pedunculis unifloris ; foliis serratis , ovatis , de- ciduis ; Caule. angulato. | Pédoncules uniflores ; feuilles dentées en scie, ovales , caduques ; tige anguleuse. Forêts de l’Europe septentrionale D. On trouve cet arbrisseau communément dans les! bruyères , et dans les terres sablonneuses auprès des bois. Les fruits ou baies de cette plante sont en usage en médecine; on en tire le ‘suc qu’on fait épaissir en sirop épais comme du raisiné, en y ajoutaut un peu de sucre : cette composition s’ap- pelle rob , comme les autres de même mature , elle : est excellente pour les cours de ventre , et pour : modérer l’ardeur d’une bile enflammée. On fait. aussi sécher ses fruits , et on les donne en poudre depuis un gros jusqu’à deux, ou en décoction jus- « qu'a demi-once dans la dyssentérie. Simon Pauly croit qu'on pourrait substituer Le suc épaissi des morets , à celui du vrai myrte des anciens ( Myr- tus communis romana ), même à l’acacia ( Mimosaæ nilotica ), à cause de sa vertu astringente. [1 y en a qui appliquent sur le sein des accouchées une fo- Mmentation faite avec la graine de cet arbrisseau et le sel commun , pour empêcher que le lait n’y vienne. Il y a des cabaretiers qui rougissent les vins blancs avec ces fruits , et qui en augmentent la quantité" par le suc de ces baies : cette falsification n'est pas jnnue ; mais elle est moins dangereuse que bien d'aulres qui se pratiquent. Ù | YULNERAIRES ASTRINGENTES. 181! OBS. L'homme mange les baies du 7’accinium myrr tillus L. , et les chèvres seules se nourrissent de ses feuilles. Les baïes fournissent encore le bleu de Zakmus. 27: Mure. ri. Myritus latifolia Romana C. B. 468. Myrtus aliera Dod. Myrtus communis Romana. L. Myrte commun des anciens. Fcosandrie mono2yuie. Floribus solitariis ; involucro diphrtlo. Fleurs solitaires ; involucre composé de deux feuilles. Asie , Afrique. Europe méridionale, Espagne , Italie, Portugal D. Corolle blanche. Thermidor, fructidor ; juillet , août. Nota. Variéte du Myréus communis L. Baies ovales, d'un pourpre foncé. 2. Mortus minor vulgaris C. B. 469 ; Lob. ic t. ij. p.127 Myrtus tarentina I. B.tom.j. pag. 512; Clus. Hist. 67. ÿ » Myrtus communis tarentina.L,. Myrte de Tarente, ou à feuilles de buis. Nofa. Autre variété du ÂAfyrtus communis. L. Baies petites et rondes. | Les feuilles etles fruits on baies appelées Myr- tille , sont en usage intérieurement et extérieure- ment , et ont la propriété de resserrer, On emploie principalement le sirop fait avec le suc des fruits, qu'on ordonne depuis demi-once jasqu’à une once dans les juleps ou potions astringentes et rafraichis- santes. Dans les pertes de sang des femmés , le saignement de nez, et le flux excessif des hémor- roïdes , ce sirop est excellent , aussi-bien que dans le cours de ventre et dans la dyssenterie : on fait avec les feuilles de Myrte échauflées , des fomen- tations trés-utiles dans les foulures des nerfs et les luxations ; ou bicnon emploie leur décoction pour M 3 182 PLANTES les mêmes usages. Le suc des myrtilles épaissi en forme de rob, se donne à deux gros ou demi-once, dans les mêmes maladies que le sirop. La décoction ou l’eau distillée des feuilles et des fleurs de Myrte , est détersive , astringente, propre à fortifier les parties , et surtout les gencives ; elle convient ,en gargarisme, à tous les maux de gorge. Cette plante est d’un usage plus commun en Italie, en Espagne et en Provence , que dans ce pays-ci , parce qu'elle y est plus commune. Le vin dans“ lequel on fait bouillir les baies de Myrte, n'est pas à mépriser pour les rapports aigres, pour le ho- quet , pour le relâchement dela luette , et la chute: du fondement et de la matrice. On prépare une huile , par l’infusion des baies du Myrte dans l'huile, qu’on appelle cleum my rtillo- rum ; pour la distinguer de celle qu’on fait par Vinfusion des feuilles , qu’on appelle oleum myrti :4 lune et l’autre servent pour fortifier les membres :" on en faitune onctionsur l’estomac, dans les vomis-« semens et dans les cours de ventre. L'huile des baies est préférable à celle des feuilles. | Ces fruits ont donné le nom au sirop de Myrte composé de Mésué: ils entrent dans les trochisques de ramich du mème, et dans l’onguent styptique de Fernel. OBS. Le Myrte se multiplie de graine, de bonture, et de Marcotte. Il est susceptible de recevoir différentes formes en le taillant avec des ciseaux. Le froid lui est nui= sible; cependant il croît jusqu'en Bretagne. | | Les anciens ne se servaient pas seulement du Myrthe pour couronner les vainqueurs , ils employaient ses baies pour faire du vin. Ils retiraient de huile par la com- pression de ses semences. C’était encore un assaisonne= ment ordinaire avant la découverte du poivre ( Piper ni= grum ). Les feuilles sont utiles pour tanner les cuirs is tout le monde sait qu'elles exhalent une odeur suuve très=" acréable. . VULNERAIRES ASTRINGENTES 193 * 4x 26. Eéiciter , Balaustes. Punica quæ malum granatum fert , Cæsalp. 141. Malus punica sativa , C. B. 438, Malus punica , Y. B. tom. j. pag. 76. Malus granata sive punica , Tab. IC 1033. _ Punica granatum. L. Grenadier cultivé. Icosan- drie monogynie. Foliis lanceolatis ; caule arboreo. Feuilles lancéolées ; tige en arbre. Espagne , Italie, Mauritanie D. Corolle de cou- leur écarlate. Thermidor , fructidor ; juillet, août. Nota. Cet arbre croît naturellement dans une terre blanche, crayeuse. Il s'élève à la hauteur de 12 à 15 pieds. Ses baies sont sphériques , rougeâtres , aqueuses , séparées intérieurement par des cloisons qui varient. Ües graines sont pulpeuses et ses feuilles persistantes. On Île cultive pour l’ornement des jardins. Ses fleurs appelées Balaustes , l'écorce de son fruit appelé Malicorihn, son suc et ses pepins , soiri d'usage en médecine ; on les emploie avec succés dans le cours de ventre , la dyssenterie et Les pertes de sang. Les fleurs s’ordonnent par pincees en in- fusion; le malicoriun se met en poudre depuis une dragme jusqu’à deux, et en décoction jusqu'à deri- once, On prépare un sirop avec le suc de grenade , qui est excellent pour appaiser l’ardeur de la soif dans les fièvres continues ; sa dose est d’une one dans chopine d'eau : il adoucit la bile et les hr:- meurs âcres par son agréable acidité. Les pepins ou semences de la Grenade sont aussi astringers ; on s’en sert comme des fleurs pour arrêter Îles £o- norrhées : on les mêle quelquefois avec les semen- ces rafraichissantes dans les émulsions. On préfère pour les usages de la médecine , les Grenades aigres à celles qui sont douces. OBS. Les fruits du grenadier sont loniques et rafrii M 4 184 PLANTES chissans. On emploie les fleurs pour teindre Les draps; on nomme celte couleur Dzlausle. L'écorce teint en jaune les cuirs el les maroquins. 29- Evrise-Vixerre. Berberis dumetorum , C. B. 454. Berberis vulgo ,« quæ et Oxyacantha putata, X. B. tom. j. pag. 52. $pina acida , sive Oxyatantha, Dod. 750. Crespi- nus Math. Æmirbaris Avic. Berberis vulgaris. L. Epine - Vinette commune, Hexandrie monogynie. . Pedunculis racemosis. -Pédoncules en grappes. Bois de l’Europe; le Levant, mont Liban b.Co-1 rolle jaune. Prairial; mai. Nota. Baies rouges ; élamines irritables. L'écorce de la racine de cette plante , et princi< palement son fruit sont en usage. L'écorce est as- « tringente et détersive; on l’emploie dans les dé- coctions pour les cours de ventre et la dyssenterie. Le fruit est plus usuel ; on en met une poignée pour chaque pinte de tisane dans les mêmes maladies, et pour appaiser la trop grande fermentation des humeurs , surtout lorsqu'elle est causée par des matières bilieuses que ce fruit corrige par son aci- dité. On le prépare de plusieurs manières; on le confit au sucre , on en fait du sirop, de la gelée , du rob, et on emploie toutes ces différentes prépara-: tions dans les juleps rafraichissans et astrimgens. Le rob fait avec une forte décoction des fleurs d'E- pine-vinette , est fort bon pour de vieilles toux octasionnées par relächement des fibres et abon- dance de pituite froide et gluante. Dans l’ardeur d'urine et dans les inflammations internes, on fait dissoudre le nitre dans Le suc d'Epine-vinette pour de faire cristalliser. Simon Pauli enseigne la mwa- ani tattre À fé DS (NÉ C oNS SAN L © = - béta é g4 A L ÈS VULNERAIRES ASTRINGENTES. 195 ” nière de faire le sel essentiel, qu'ilappelle le tartre e Berberis , de cette manière : Prenez deux livres de suc d'Epine-vinette, deux oncesde suc-de limon (Citrus limon) ; faites évaporer doucement sur le feu ; passez ce mélange par une .chausse, etle mettezcristalliser à lacave. Ces cristaux sont fort rafraichissans, propres dans l’ardeur d’urine et dans les inflammations internes: la dose est d’un demi-gros ou d’un gros au plus. Tragus assure que le vin qu’on fait avec Le fruit de cet arbrisseau , ar- rète le cours de ventre , la dyssenterie et les pertes blanches des femmes. Dans les maux de gorge , on mêle dans les gargarismes un peu de suc ou de sirop d’Epine-vinette. - L’Epine-vinette a donné le nom au sirop de Ber- beris ,au sapa de Mésué , et aux trochisques de Berberis du même. On emploie son suc dans lesirop de corail pour en faire la dissolution; on le préfére aux autres dissolvans , quoiqu'il soit bien faible. Ce suc entre dans le sirop demyrte composé de Meésué, dans les trochisque de laque et dansle diaprun. OBS. Nous mangeons les baies de l'Epine-Vinette commune , et les bestiaux ses feuilles , mais les chevaux n’y touchent point. Cet arbrisseau sert à former des haies. On mélange quelquefois avec le vin , la liqueur acide que Von retire de ses baies, Sen écorce teint en jaune les cuirs et les laines. 30. Lasers 1. Malus cotonea major C. B.434. Cotonea Malus I. B. tom. j. pag. 27. Cydonia fructu longo læviori , Tust. 632. Crdonia grajora Raï Hist. 1458 ( Coi- gnassier femelle ). Pyrus cydonia. TL. Coignassier à pomme, fcosan- drie pentagynie. | Foliis integerrimis ; floribus solitarüis. Feuilles très-entières ; fleurs solitaires, . k . 0 €6 PLANTES Cet arbre croit sur les rivages pierreux du Da- nube. Corolle blanche. Floréal; avril. Nota. Calyce ouvert , denté en scie, de la longueur la corolle. 2. Malus cotonea minor C.B 434. Crdonia fructu breviore et rotundiore Inst.633.Cydonia minora Raï. Hist. 1453. (.Coignassier Mâle }). Variété de l'espèce précédente. Les fruits de ces deux espèces ne sont pas seule-. ment en usage dans les alimens, mais encore dans. la médecine. On ordonne dans les cours de ventre ; dans les indigestions et dans les faiblesses de l’es- tomac , la gelée de coing qu’on nomme Gotignue , le sirop ou les coings confits. Le bois de Coignassier est fort bon dansles dévoiemens invétérés. La gelée de coing s'appelle Myva cydoniorum ; on la donne depuis demi-once jusqu’à une once, et les autres! préparations à proportion. Les pepins ou semences de coing sont incrassans et adoucissans ; on en fait. un remède excellent pour les hémorroïdes , en les faisant bouillir dans le lait après les avoir dépouil- lés de leur écorce : on en remplit de petits sachets, de toile élimée qu’on applique chaudement sur les hémorroïdes, en les renouvelant de demi- heure en demi-heure : j'en ai vu de bons eflets.… Ces mêmes semences nous donnent encore um: mucilage qu’on tire avec l’eau - rose ou avec celle de solanum , et qai est trés-eflicace pour adoucir l’az crimonie des humeurs , pour la brûlure , l’inflanr- mation des yeux , les crevasses du mamelon , et pour la sécheresse de la langue dans la fievre ma- ligne. Etimuller nous apprend qu’on le rend plus ellicace ; si l’on se sert de l’eaugefrai de grenouil:e , et si l’on y mêle du suc d’écrevisse avec le cani-« phre (Laurus camphora) et le sel de saturne. Les feuilles du Coignassier ou Coignier , comme on l'appelle en certaines provinces , sont estimées par les paysans pour dessécher Les vieux ulcèresides: VULNERAIRES ASTRINGENTES. 187 jambes. Ils les appliquent après les avoir faittrem- per dans de l’eau ou du vin chaud. On donne pour arrêter le vomissement , uné once de suc de coings ,mêlée avec trois onces d’eau de menthe , en y ajou- tant un peu d’eau de canelle. Un praticien moderne, auquel on peut ajouter foi , a fait préparer un ex- trait de mars avec le suc de coings pour des vomis- semens opiniâtres dans une affection hypocondria- que , qui lui a fort bien réussi. OT. Ecraxrier sauvage, Rosier de Chien ou Chinorrhodon. Rosa silvestris vulgaris , flore odorato incarnato C: B. 483 Rosa silvestris alba cum ruboré , folio glabro , I. B. tom. ij. pag. 43. Rosa silvestris Tab. ic. 188. Cynosbatos Diosc. Plin. Adv. Rosa canina. L. Rose de Chien. Icosandrie po- ligynie. | Germinibus ovatis pedunculisque glabris ; caule petiolisque aculeatis. Ovaires ovales , glabres ainsi que les pédoncules; tige et pétioles chargés d’aiguillons. : Les : sou et les haies d'Europe b. Corolie d'un blanc rose. Messidor ; juin. Nota. Cette espèce a les feuilles petites et les tiges vertes, Les fruits de ce Rosier qui est si commun dans les haies , s'appellent Gratte-cu , et leur conserve Cynorrhodon. On s'en sert communé- ment dans les cours de ventre , pour modérer l’ar- deur de la bile , pour adoucir l'âcreté de l'urine , dans la dysurie et dans la strangurie : cette prépa- ration est aussi tres -utile dans le flux hépatique, daus les faiblesses d’estomac et les indigestions ; on en donne depuis deux gros jusqu’à demi once. Les semences séparées de La chair du fruit dont ou 158 PLANTES fait la conserve, sont plus apéritives ; elles convien- nent dans la gravelle , ou en émulsion à deux gros sur une chopine de liqueur appropriée , ou à un gros en poudre dans un verre % EU BL un É \ VULNERAIRES ASTRINCGENTES, 19 ques gouttes d'esprit de soufre. La poudre aroma- tique rosat est plus cordiale , stomachique et car- animative qu’elle n’est’ astringente , aussi-bien que celle de Roses nouvelles de Nicolas Alexandrin, l'une et l'autre étant remplies de drogues aroma- tiques. On se sert fort communément des Roses rouges dans les cataplasmes et dans les fomenta-. tions astringentes ; eiles sont propres à fortifier les parties nerveuses. foulées , à arrêter les pertes de sang , et à aflermir les ligamens de la matrice. Pour &ela on fait bouillir les Roses dans le gros vin, et on applique le marc chaudement sur le bas-ventre. Cette même fomentation et épithème appliquée sur la tête (après des coups et‘des chutes qui me- maçaient d’un abcès daus cette partie) m'a réussi pour le prévenir, et pour appaiser des migraines violentes. Les Roses rouges entrent dans la poudre diarrhodon , et dans quelques autres préparations de pharmacie, OBS. La couleur rouge de la rose de Provins, est due, selon l'opinion d’un médecin ‘de celte ville , à un principe martial, ; La Rose, qui passe pour la plus belle des fleurs , exhale üne odeur suave, extrêmement agréable. Cependant, il est dangereux de respirer celte odeur pendant la nuit. Il en est de même pour toutes les autres plantes, mais PIgS ellà- particulièrement pour les pavots , les noyers , les b -dores , les stramoines. Pendant le jour, les végétaux exhalent l'oxigène, qui est l'air pur, vital, respirable ; pendant la. nuit elles dégagent le carbonne , qui est un poison. On doit conclure de là, que si l’on s’endormait sur un lit de rose, on pourrait bien ne pas se réveiller. 99. D uma * 1. Rhus.folio ulmi , C. B. 414. Rlus sive Sumac I. B. tom. j. pag. 555. Rhus coriaria Dod. 779. Su- imach sive Rhus obsoniorium et cortariorum ; Park, | Run et Rhoën querumdam. à 4 Rius coriaria. L. Sumac des corroyeurs. Pentan- drie trigynie. | À Foliis pinnatis , obtusiuscule:serratiss, Re subius villosis. Feuilles ailées , un peu obtuses-dentées enscie, , ovales, velues en- Ldésspés. ‘à Europe méridionale, Syrie Palestine b. Fleurs disposées en panicules lâches aux extrémités des branches , corolle d'un blanc herbacé: Thermi- dor ; juillet. | A L&4 feuilles et les fruits de cet arbre sont d'usage en médecine ; leur décoction est tres-utile dans le cours de ventre et dans la dyssenterie , dans ji ertes de sang et le flux immodéré des: hémorroïdes,. Les fruits du Sumac sont rafraïchissans ; on en me macérer une grappe dans deux pintes d’eau froide: w’on fait boire ensuite par verrées dans toutes sortes d’hémorragies. Cette infusion est utile dan le scorbut , soit ‘quon la donne intérieurement, soit qu’on l'emploie à bassiner les gencives. Q met une poignée de feuilles dans une pinte d’ea mais demi-once de fruits est encore plus éfcace et on les préfère aux feuilles. Les fleurs servent or dinairement à apprêter les cuirs comme. fait le tan L'extrait de ces fruits ou grappes’ fait avec l’ea éémmune , et donné à deux gros ou demi-once , pre de vertu pour arwêter le flax de ventre, qu es autres préparations : je m'en suis servi aveë succés plusieurs fois, On substitue souvent à l’espece précédente le fruits du Sumac de l'Amérique , qu'on élève aisé ment dans nos jardins, et dont le fruit mürit pl promptement. _ 2. Rhus Virginianum. C. B. App. 417: Rhus trphinum. L. Sumac amaranthe. Pentan: drie trigynie. Foliis pinnatis , lancéolatis ; argutè-serratis , sub tus Comentosts. 162 P°E À N T4EIS ] Feuilles 2 ne À GP lus bts M É 1 mu = M9. 2 VULNERAIRES ASTRINGENTES. 193 Feuilles ailées, lancéolées, finement dentées en scie , cotonneuses en-dessous. Amérique septentrionale , Virginie D. OBS. On assaisonnait autrefois les mets avec les baies velues du Sumac des corroyeurs. Son écorce donne une teinture jaune et sert à tanner et le maroquin de Turquie. Foyez Miller. En Amérique, on tanne les cuirs avec le Sumac ama- -ranthe. | D4: Crrnis. | Cypressus met in fastigium convoluté , quæ fcœ- minæ Plinii, Inst. 587. Cupressus Dod. 856 ( Crx- PRÈS FEMELLE ). Cupressus semper virens.L. Cyprès toujours vert. Monœæcie monadelphie. Foliis imbricatis ; frondibus quadrangulis. Feuilles imbriquées , rameaux à quatre angles. Crète D. les cuirs U Nota. Toutes les espèces de Cyprès ont les feuilles ap- _platies et les écailles en bouclier. _ On n’emploie ordinairement en médecine que les fruits appelés Noix de Cyprès, et dans les Phar- macopées Vuclei vel Pilulæ Cupressi, Gabulæ, Galbuli. Ces Noix sont fort astringentes, mises en poudre à la dose d’an gros : elles sont aussi fébri- fuges , et on les donne infusées dans le vin blanc à la manière du quinquina ( Cinchona officinalis ), surtout pour les fièvres quartes ; je l’ai éprouvé. Houllier , fameux praticien , et après lui Ches- neau et Baricette , prétendent que les feuilles du Cyprès sont bonnes pour la guérison des écrouelles, des tumeurs œdémateuses et des hernies. On met en poudre ces feuilles, on les arrose du vin du pressoir ou d'autre, pour en faire üu cataplasme Le, Tome II. N 194 BP L A N'TE.S qu’on applique tous les jours sur la partie malade M “jusqu’à parfaite gnérison. > #è 4 A OBS. ie Cyprès, toujours vert, croît dans toutes sortes de terreins, mais 1l vient mieux dans les pays chands , où il produit beaucoup de térébenthine. On le cultive aveem avantage en Amérique ; al exhale une odeur trè s agréable. Dans les tes anciens , on l’exposait aux poitess des maisons des morts. Cet arbre est presqu’incorruptiblezs on se sert de son bois pour faire des coffres et des ar moires dans lesquels on garantit les laines de la piqûre des vers. Les noix ou graines de Cyprès que la maturité a fait tomber ; sont préférées à celles que l’on cueri'e sum l'arbre ; c’est en hyver que l'on obtient la meilleure récolte. | 99. Che: Quercus latifolia mas, quæ brevi pediculo est C. B. 419. Quercus vulgaris, brevibus pediculis I. B. tom, j. pag. 70. Quercus Blatyphillas ma Lugd. 2. PR Quercus robur. L. Chène rouvre, Monœæcie po lyandrie. Foliis deciduis, oblongis , supernèé latioribus,, si nubus acuiioribus ; angulis obtusis. j Feuilles caduques, oblongues, larges à la partie supérieure , angles rentrans aigus , angles saillané obtus. Forêts de l’Europe D. Corolle roussûtre. Prais rial ; mai. L’écorce et l’aubier , les feuilles, les fruits où glands , et Les galles ou tubercules qui se trouvent sous les feuilles, sont d'usage en medecine : toutes ces parties sont astringentes , el propres à arrètef le cours de ventre , les pertes de sang et les autres évacuations excessives. L'écorce , l’aubier et les feuilles en décoction , sont três-utiles dans ces sortes C;.B. 418. Avellana. Lugdunensis major , Cam. Hor. [ Avezie. ] - Moisetier ayelinier à fruit rond , variété de l’es- pèce précédente. Le coudrier estassez commun dans nos bois; mais. - l'espèce dont le fruit estrond , et qu’on app-lle Ave- line , vient de Provence et d'Italie : il y en a du côté de Lyon. Tout le monde sait que les noisettes et les avelines sont d’une saveur agréable , et se mangent avec les fruits dans les meilleures tables. Lesauteurs conviennent qu’elles sont nourrissantes et pectorales , étant assez remplies d'huile ; cepen- dant il en faut manger avec discrétion , car elles ne se digérent pas aisément. Les chatons ou fleurs du Noisetier son!astringens et propres dans les cours . de ventre : quelques-uns prétendent qu’ils poussent les urines aussi-bien que les fruits. * Un auteur anglais assure que le gui ( Frscum album ) qui se trouve sur les coudriers et sur les 202 P'E A NT" ES chatons de cet arbre, depuis un scrupule jusqu’à demi-dragme en poudre , est un remède éprouvé pour lépilepsie ; mais il faut auparavant purger le malade avecun vomitif , et le purger après ce re- mède avec un purgatif convenable. : Quercétan prend un gros de la poudre de la co- que du noyau , qui passe pour astringenite ; il la: méle avec autant de poudre de corail, qu'il délaie dans cinq ou six onces d’eau de chardon-béni , ou celle de coquelicot, pour faire boire à ceux qui sont attaqués de pleurésie; il prétend que c’est un remède très - utile pour ce mal. On croit que l’oleum heraclinum de Rulland , est celui qu'on tire par la distillation per descensum , du bois de Noisetier : c’est le sentiment de Schro- der , d’Ettmuller, et de quelques autres auteurs mo- dernes. Rulland nous donne cette huile pour un excellent reméde contre l’épilépsie et contre les vers : il calme aussi les douleurs des dents, étant ! fort anodin. On tire encore des Noisetteset des Avelines une huile par expression, comme on fait des amandes et de plusieurs autres semences : on prétend que cette huile est propre pour garnir les tempes de cheveux , et que les personnes chauves se trouvent bien de s’en frotter la tête ; elle est adoucissante , anodine et béchique , et utile dans les âcretés de la poitrine , lorsqu’elle est nouvelle , à la dose d’une demi-once : elle adoucit la peau en resserrant ses pores , et elle passe pour rendre le teint plus umi ; ellé entre dans la composition de quelque pom- Inade. OBS. L'huile de noisette sert aux peintres, parce qu’elle est dessicative; et aux parfumeurs , parce qu’elle retient le principe odorant. On retire du Noisetier un charbon utile M pour le dessein ; les vanniers et les tonneliers emploient son bois, CS | | VULNERAIRES ASTRINGENTES. 203 30. Onur , OU ormeau. Ulinus campestris et Theophrasti, C. B. 426. Ulmus T. B. tom. ij. pag. 139. Dod, 837. Ulinus vulgaris cum sammaris Sive seminibus suis , Park. Theat 1404. Ulinus vulgatissima , folio laio , sca- bro ; Germ. Emac. 1480. Ulmus campestris. L. Orme champêtre: Pen- tandrie digynie. Foliis duplicato-serratis, basi inæqwalibus. Feuilles prolongées sur un seul côté du pétiole , dentées en scie : dents alternativement grandes et petites. Europe D. Corolle d’un blanc sale. Germinal ; mars. Nota. Feuilles un peu rudes , avec des nervures. Cet arbre est assez commun dans les bois et dans les avenues. Ce n’est pas sans raison que Diosco- ride , Pline et Gallien conviennent que cet arbre est astringent ; carilest plein d’une humeur bal- .samique et gluante , qui le rend propre à réunir les plaies. La décoction de ses racines en est plus chargée que celle des autres parties de cet arbre ; c’est pour cela qu’elle convient à toutes sortes de pertes de sang , surtout à celui qui s'échappe des Vaisseaux du poumon et de la matrice. Cette hu- meur balsamique s’épanche dans des vessies qui se forment sur les feuilles d'Ormeau par la piqûre dés moucherons. {1 y en a dans les pays chauds qui sont plus grosses que le poing , semblable par leur figure à des truffes { Lycoperdon tuber ), et remplies de ce baume naturel , qu’on passe par un linge pour le nettoyer des pucerons. On a décou- Yert que c’eiait une Jjiqueur précieuse ; et Îles paysans d'Italie et de Provence s’en servent pour y faire infuser les sommités de millepertuis (Hype- ricum perforatuim); laliqueur devient rouge comme 204 PL À N T'ES avec de l'huile d'olive, et se conserve plusieurs années : la plus vieille passe pour la meilleure, Mathiole assure que cette liqueur , sans aucun mé- lange de millepertuis , guérit les descentes des enfans, si on leur en graisse les parties ; et Fallope convient qu’iln’a rien trouvé de plus souverain pour Ja réunion des chairs. Le cataplasme fait avec l'écorce de cetarbre cuite dans le vin , après l’avoir pilée et appliquée chau- dement sur la partie blessée, est un remède mer- veilleux pour l’anévrisme , au rapport de Poppius. Le bit “tt IL faut l'y laisser jusqu’à ce que le cataplasme de-# vienne sec. M. Ray assure que la décoction de l'écorce, faites jusqu’à ce qu’elle ait acquis la consistance de sirop, en y ajoutant le tiers d’eau-de-vie , est très- bonne pour calmer la douleur de la sciatique, si on en fait une fomentation chaude sur la partie malade. OES. Tous les bestiaux mangent les feuilles de l’orme champêtre. Cet arbre sert à faire des allées , des avenues, des charmilles. Son bois est propre au charronnage. 40. Chan 1. Castanea silvestris , quæ peculiariter Castanea , C. B. 419. Castanea Dod. 8 14. ‘Fagus castanea, TL. Chataigner. Monæcie pe- lyandrie. Foliis lanceolatis, acuminato -serratis , subtus: nudis. / Feuilles lancéolées , profondément dentées en scie , nues en dessous. Italie , montagnes de l’Europe méridionale. D. Corolle d’un blanc sale. Messidor ; juin. Nota. Feuilles un peu ondées sur les bords, non co- tonneuses en dessous. 2, Castanea sativa C. B. 418. Castanea I. B. tom. VULNERAIRES ASTRINGENTES 208 j. pag. 121. Custanæ majores Tugd. 31. ( Marro- nier ). Fagus Castanea sativa.L. Marronier cultivé. / Nota. Suivant Linné , c’est une variété de l'espèce pré- cédente. Cet arbre fleurit en messidor ou juin , sa corolle est d'un blanc sale. Les Châtaignes et les marrons engraissent et fournissent une assez bonne nourriture ; mais elles resserrent aussi ,et causent quelquefois des vents, IL y a des pays où on fait du pain avec la farine * de Chataigne , mais il est lourd et pesant sur l’es- tomac. Cette farine , malaxée avec le miel et les fleurs de soufre, fournit un électuaire propre à ceux qui crachent le sang et qui toussent beaucoup. La décoction de Châtaigne , ou leur écorce rôtie et mise en poudre , soulage ceux qui ont des cours de ventre : la petite peau qui est sous l’écorce , mise en poudre et prise à deux gros , arrête la dyssen- terie et les fleurs-blanches , particulièrement lors- qu’on y ajoute autant d’ivoire rapé. Une émulsion avec les Châtaignes , la semence de pavot ( Papaver somniferum) et l’eau d’orge, adoucitl’ardeur d’urine et dissipe les picotemens de la poitrine. Les Chà- taignes pilées avec du vinaigrefet de la farine d'orge, amollissent ia dureté des mamelles , et dissolvent le lait qui s’y est grumelé : étant pilées avec du sel et du miel , elles passent pour guérir la morsure des chiens enragés. N OBS, Le Châtaignier, selon Pline, est originaire de Sardaigne. IL croît avec avantage dans un terrein gras et sabloneux. Son bois est employé pour la charpente. Son fruit sert d’aliment aux habitans des campagnes dans le midi de la France. Le Vivarais et le Dauphiné produisent les meilleurs marrons. Îls sont connus à Paris sous le nom de mar- “rons de Lyon. Lioné a réuni le Châtaignier et le Marronier dans le 206 FL. A N)T ENS Se même genre, mais il conviendrait d’en former deux genres différens. 11 faudrait aussi faire un genre particulier du Fagus sylvatica. L. que l’on nomme .vulgairement hêtre , faux , fayard ou foyard. Cet arbre a, comme les espèces précédentes, la semence reufermée dans une capsule , mais son fruit est /rianzulaire. Un retire de ce fruit une huile qui sert à différens usages domestiques ; elle cevient un poison lorsqu'elle est éven'ée ; le meilleur moyen de la conserver saine , est de la renfermer dans des pots de! grès. 4. Nérrren. L Mespilus Germanica , folio laurino non serrato , sive Mespilus silvestris C. B. 453. Mespilus vulgaris I. B. tom. i. pag. 69. Mespilus Dod. 801. Mespilus germanica. XL. Néflier commun. Icosan- W drie pentagynie. | | Inermis ; filiis lanceolatis , subtus tomentosis ; 4 Jloribus sessilibus , soli'ariis. Branches sans épines ; feuilles lancéolées , coton- neuses en dessous ; fleurs sessiles , solitaires. | D Europe D. Corolle blanche. Prairial ; mai. Nota. Rameaux velus, feuilles ovales-lancéolées , celles du sommet dentées en scie, un peu velues ;. pétioles très- courts, creusés en goutlière ; caiyces placés an sommets des rameaux , couverts de poils un peu roides ; bractéess de la longueur de la corolle. L _ Les Neïleset leurs semences sont astringentes, et.par conséquent propres dans les cours.de ventre et dans la dyssenterie : on les confit au sucre , ou cn les laisse mürir sur la paille ; car elles nuisent à l'estomac lorsqu’eiles ne sont pas amollies, Schroderm prétend que les semences sont diurétiques et bonnes pour la gravelle. Pour cela on peut en faire infuscw un gros en poudre dans undemi-setier de vin blanc La tisane faite avec la décoction du bois de Néflicr coupé par morceaux et bouilli quelque tems , est utile dans le flux de ventre Jlientérique: | VULNERAIRES ASTRINGENTES. 207 Les Nèfles entrent dans le sirop de myrte com- pose de Mésué; et les feuilles de Néflier sont em- ployées dans longuent de la Comtesse , que Vari- gnana a proposé. 42. ESPACE Cornus hortensis mas. C.B. 447. Cornus saiiva seu domestica I. B. tom. j. pag. 210. Cornus Clnus. Hist. 12 ; Cam. Epit. 159 Cornus masculu. L. Cornouillermâle. Tétrandrie monngynie. Arbôrea ; uinbellis involucrum æquuantibus. Tige én arbre ; involucres dont les folioles sont d’une longeur égale à celle del'Ombelle. Autriche 6. Corolle jaune. Ventose ; février. Nota. Fruits rouges , un peu : acides. Cette espèce offre des. variétés à fruits blancs, } jaunes ou rouge foncé. Le Cornouiller est aussi commun dans les bois que les arbres dont nous venons de parler : les an- tiens ont cru son fruit propre à arrêter le cours de ventre : il appaise la soif par son agréable acidité, et convient dans l’ardeur de la fièvre. On prépare un électnaire avec la pulpe de ce fruit passée par un tamis ; il est propre pour réveiller l'appétit , «et dans Ja dyssenterie : la dose est depuis deux gros jus qu’à demi-once : on en fait aussi une marmelade ou une conserve en y ajoulant du sucre : la dose en est double, On emploie les Cornouilles sèches dans les tisanes rafraichissantes, Pour faire le vin des Cornouilles , il faut , sui- Vant Jean Baubin , mettre dix livres de ces fruits dans cent livres de bon vin rosé , mêlées avec douzè livres d’eau ferrée ; on laisse fermenter Le tout pen- dant quinze jours ; après on. ie soutire , et on le met fans des bouteilles pour s’en servir dans le dé- | ns 208 PLANTES voiement. Le suc des Cornouilles épaissi sans sucre, s'appelle rob de cornu ; il a les mêmes vertus que le vin; la dose est demi-once. OBS. Le Cornouiller sanguin ou femelle, est le Cor nus sanguinea L. Son fiyit est astringent comme celui du Cornouiller mâle. Les chêvres et les moutons mangent les feuilles de ces deux espèces. Leur bois s'em= ploie pour les ouvrages de vannerie. 49. Lis JAUNE DES PRÉS. Iris palustris lutea , sive Acorus adulierinus , La B. tom. ij. pag. 732. [ris palustris lutea Tab. ic. 6434 Acorus udulterinus C. B. 34. Iris pseudo-acorus. L. Tris des marais. Triandrié monogynie. ‘ Corollis imberbibus ; petalis interioribus stigmatés minoribus ; foliis ensiformibus. | Corolles sans barbe: pétales intérieurs plus court que le stigmate ; feuilles en lance d’épée. Bords des marais et des fossés de l'Europe 72 Corolle jaune. Messidor ; juin, | Nota. Ovaire à trois angles. Cette plante est si commune au bord des rivière et dans les lieux marécageux , que j’ai cru ne la dé voir pas pas oublier ici, d'autant que les anteurk conviennent qu’elle est astringente : sa racine ef la partie d'usage. Tragus dit que le vin dans lequi elle a bouilli , arrête toutes sortes de fluxions et d’hés morragies. Pour la toux violente , il faut en fai bouillir demi-once dans un bouillon dégraissé , 4 y ajouter sept ou huit écrevisses de rivière. . 44. M ACRES , Cornouelles, Châätaignes d’eau# Corniches , Echarbots , Trufle d’eau , etc. | Tribulus aquaticus C. B. 194 ; I. B: tom. üj. pag 775. Tribulus cquatilis Dod. 581 Tribuloïdes vub gare aguis irnuscens, Inst, 655, VULNERAIRES ASTRINGENTES. 200 Trapa natans. T.. Châtaigne d’eau. Tétrandrie monogynie. Petiolis foliorum nätantium ventricosis ; nucibus uadricornibus. Pétioles des feuilles flottantes creux et renflés ; noix à quatre pointes épineuses. | Etangs limoreux de l’Asie et de l’Europe méri- dionale © . Corolle blanche. Thermidor ; juillet. Nota. Feuilles caulinaires fverticillées et finement dé- coupées ; feuilles florales rhomboïdales, flottantes sur la surface de Peau; noix coriace, épineuse ; semence charnue. Cette plante , qui n’est pas rare dans les étangs de certaines provinces ,entr’autres dansle Bourbon- nais et la Bourgogne , n’a pas été inconnue aux an- ciens. Dioscorideet Théapheaste en ont parlé comme d’une plante rafraichissante , et propre à être ap- pliquée en cataplasme dans les inflammations. Do- donée ajoute que sa décoction avec le miel en gar- garisme , est très-propre à nettoyer les gencives ul- cérées ; cet auteur loue même son suc pour les ma- ladies des yeux. On à toujours regardé le fruit de cette plante comme une espèce de châtaigne ; et les anciens , aussi-bien que les modernes, s’en sont servis comme d’un aliment utile. Pline rapporte que les Thraces et ceux qui habitent les bords du Nil s’en nourrissent , et en font même du pain d’un goût assez agréable : cet auteur ajoute qu'ils en- graissent leurs chevaux avec les feuilles de cette plante. Ce sont ses fruits et non pas ses racines qui doivent être employés dans l’onguent d’Agrippa, qui est émollient et résolutif. On les prépare de différente manière pour les manger , soit qu’on les fasse cuire sous la cendre comme les marrons ( Fa- gus CaStanea saliva), soitdans l’eau bouillante : leur saveur me parait plus douceûtre ct plus fade que celle des châtaignes (Fagns custanea) : on en fait du pain et une espèce de bouillie dans le Limosin : ow Tome IT. O ” k. 210 P:L'.A: NITFLEUNS rend les amandes à moitié cuites dans l’eau, et dé- pouillées de leur écorce ; on les pile dans des mor tiers de bois, et, sans y ajouter ni laitni eau, on en: prépare un mets dont les enfans sont friands ; il y en a même qui les mangent crus , comme on fait les noisettes ( Corylus avellana ). w 49- Ni rész De Loup. Fungus rotundus orbicularis C. B. 374. Fungus* pulverulentus ; dictus Crepitus Lupi , 1. B. tom. j. pag. 848. Zycoperdon vulgare Inst. 563. } Lycoperdon bovista. I. Lycoperdon commun.» ryptogamie , champignons. Subrotundum , lacerato-dehiscens. 4 Substance un peu arrondie, s’ouvrant et se dé-* chirant au sommet. Champs stériles de l’Europe. | Nota. Ce champignon est fongueux, pulvérulent À enraciné sur la terre. Lorsqu'il est mur, il devient mou. C’est alors qu'il se déchire au sommet et qu’il lance une» poussière très-fine , subtile , noire, verte ou blanche. Cetie poussière est la semence qui reproduit l'espèce ;M elle est inflammable. Ta poudre qui se trouve dans la cavité de cette” espèce de champignon ,lorsqu’il vient à crever étant, sec , est un des plns efficaces astringens ; on la mêle avec le blanc d’œuf pour arrêter sur-le-champ toutes sortes d’hémorragies. + OBS. On peut faire de l'amadon avec la Vesse dem Loup, et s’en servir pour Cessécher les ulcères sanieux. M Jinné a réuni au genre Zrcoperdon deux espèces des truffe que l’on mange , mus dont il faut user en parce qu'elle sont indigestes. La première est le Zrco perdon tuber. Elle n'a mi racine, ni feuille, mi tige, et croît dans la terre, où elle pourrit et se reproduit. Les meilleures truffes viennent du Périgord. Les Provençanx les nomment Rabasses. Ta secoude est la truffe de cerf; dycoperdon cervinum L. Elle est plus petite que la pré= VULNERAIRES ASTRINGENTES, 91f æédente, croît en Bohême et en Silésie. Quand elle est fraîche , elle exhale une odeur de bouc. On desse des chiens et des cochons qu’on muselle , à fouiller la terre pour trouver ces espèces de trufles. VULNERAIRES ASTRING. ÉTRANGERES. 40. Bacs. | Comme l'effet le plus ordinaire du Paume en général est de réunir les plaies , d’arrèter les pertes de sang et les fleurs-blanches , et de cicatriser les ulcères , ce qui suppose la propriété de rétablir le ressort des fibres , j'ai cra devoir placer le Baume dans ce chapitre plutôt que dans celui des Vul- néraires Apéritifs , quoique cette liqueur précieuse Soit proprement une espèce de térébenthine , et u’elle ait la vertu de nettoyer lesreins, d’en chas- er le sable , et de pousser les urines On trouve ans les boutiques des droguistes et des apothi- vaires plusieurs sortes de Baumes, les uns naturels, les autres artificiels et composés : nous ne parl: rons ici que des naturels, qui se réduisent aux quatre spèces suivantes. 1. Balsamum Syriacum rutæ folio, C B 400. Balsamum verum 1. B. tom. j. pag. 208. Balsamum genuinumm antiquorum , Park. Balsamum lentisci folio AEgyptiacum , Bellon. obs. Balsamum Alpini pag, 48: Balsamum Judaïcum , Gileadense, & Mecha verum , et Opobalsamum seu oleum Balsaini , jive Balsameleon ; Officin ( Baume de Judée, Egypte ,-ou du Grand Caire ; Baume Blanc, ou rai Baume ). De Amyris opobalsamum. T.. Balsamier ou Baumier e la Mecque. Octandrie monogynie. Foliis pinnatis ; foliolis sessilibus. Feuilles pinnées ; folioles sessiles. Arabie D. Corolle pourpre, (ee 212 PLANTES Nota. Prosper Alpin a décrit cet arbrisseau ; ( Hist.\ rat. Egypt. li. 3. ch.15., et Plant. Egypt. ch. 14. pl. 14). I s'élève à la hauteur de cinq à six pieds. Ses branches contiennent une sève résineuse qui fournit le baume dem la Mecque, que les Arabes nomment Balessan. Son écorce est odorante , ses baies charnues , rouges , d’une saveur âcre et amère , renferment des semences jaunes. . Le baume de la Mecque, que l’on appelle encore baume de Galaad, Giléad, de Constantinople, elc. se retire, aussi de l'Amyris Gileadensis !., arbrisseau de l’Arabies heureuse. Ses branches répandent l’odeur de ce baume ;# ses fleurs sont pourpres , cdorantes , et en étoiles ; sonw fruit se nomme Carpobalsamum , et son jeune bois Xy20 balsamum. Celte espèce est le Balsamum verum lentisc 1% Jolio œægypliacum de Bellon , qu'Haller a classé dans le famille des Térébinthes et des Lentisques. Ces deux Amyris ne seraienl-ils pas la même espèce ?#, Voyez Car. Linn. Syst. veget. curante Murray , Gotte 1797 , p. 305. | ; 2. Balsamum Peruvianum Officin. Balsamum e# Peru , 1.B. tom. j. pag. 205. Cabureiba , sive Bal= samum Peruvianum , Pis. 119 Cabui Iba Marcg 137 Hoitzilotxül : su Ærbor Balsami Indici balsa= mifera 1. Hern. 51 ( Baume du Pérou ). ‘4 .Myroxylon peruiferum... ( Suppl. p. 233 ). My- roxylon ou Baumier du Pérou. Décandrie mono gyuie, Nota. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genres qui est nouveau. Voyez Car. Linn. Syst. veget. curanle Murray, Golt. 1797 , p. 423. | Le Baumier du Pérou est un bel arbre , originaire des! contrées les plus chaudés de l'Amérique méridionale, 8 a été découvert par Muris. Son écorce est lisse , épaisseÿ résineuse ; ses feuilles sont alternes , ailées par intervalle! etses folioles ge LA ie , pétiolées , ovales-lancéos lées. Le sommet des folioles est allongé , obtus , échans cré. Les fleurs naissent en grappes axillaires , droites , unis: latérales , pédonculées , et plus longues que les feuilles: , ie . 7 VULNERAIRES ASTRINGENTES. 213 Le pédoncule presque cylindrique et pubescent , est ap- puyé sur une bractée petite, ovale, droite, concave. £a corolle est blanche, ainsi que les élamines. Le calyce campanulé renferme une gousse verte, F’oyez le tome 2 du supplément au dict, des jard. pag. 142. 3. Balsamum Tolutanum foliis Ceratiæ similibus , quod candidum est, C. B. 401. Balsamum de Tolu Officin. Park. I. B. tom. j. pag. 196. Balsamumn Provinciæ Tolu Balsamifera iv. Hern. 53. ( Baume de Tolu d'Amérique , ou de Carthage ). Toluifera balsamum. L. Baumier de Telu. Dé- candrie monogynie. à l Nota. Ce Baumier est la seule espèce du genre To/uÿ- fera. C’est un arbre très-élevé. El croit à Carihagène, en Amérique. Ses feuilles sont ailées ; sa corolle a quatre pétales jaunes ; son fruit est une gousse. 4. Balsamum Brasiliense seu de Copahu ; vel de Cupaiva Officin. an Lalsamum Americanum C. B. 4o1. Balsamum certarum. quarumdam plantarum quas Copaïbas vocant , I. B. tom. j. pag. 3c6. Co- paiba Pis. 118. Arbor balsumifera Brasiliensis fructu monospermo , Raïi Hist. 1659. (Baume de Copahu ou de Brésil ) … Copaïfera officinalis. 4. Copaïer ou Baumier de Copahu. Décandrie monogynie, Nota. Le genre Copaïifera ne présente que celte es— pèce. C'est un arbre qui s'élève à la hauteur de 50 à 60 ieds. Ses feuilles sont ailées. Ses fleurs ont cinq pétales lancs. Son fruit est une gousse. Il croît dans la nouvelle Espagne , le Brésil etles Antilies. … Le baume d'Egypte ( Amyris opobalsamum ) est une précieuse résine liquide , transparente , d’un blanc jaunâtre, d’une saveur âcre et aroma- tique , et d’une odeur de citron ( Cürus medica ) : ilest fort cher et très-rare , parce que les arbris- 3 214 PLANTES seaux d’où il coule sont enfermés et gardés trés= exactement par l’ordre du Grand-Seigneur. On ne peut en avoir véritablement de pur que par la voie des ambassadeurs , et de ceux à qui ce. prince en fait présent , ou par le moyen des jauis- saires qui le gardent. Lebaume de Judée qu'ontrouve chez plusienrs droguistes , est souvent altéré par le mélange des autres baumes plus communs ; quel- quefois même , comme l’assure Pomet dans som Histoire des Drogues , ce n’est que le baume blanc du Pérou ( Myroxylon peruiferum ) , préparé avec l’esprit-de-vin bieu rectifié, ou ayec quelques huiles” distillées. Les petites branches, qu’on taille des arbrisseanx” d’où coulece baume , s’appellent bois de baume , en latin, xylobalsamum , et le fruit carpobalsamum , nous en avons parlé dans la classe des plantes Alexi- tères. La liqueur ou résine , appelée opobulsamum x guérit Les blessures internes et externes , nettoie ets cicatrise les ulcères , ariête les fleurs blanches , le crachement de sang et les hémorragies , elle for-" tifie l'estomac , Le cœur et le cerveau en ranimants le mouvement du sang et des esprits : la dose est de dix ou douze gouttes avec un peu de sucre en poudre , pour le prendre plus facilement en bol en veloppé de pain à chanter ; on en denne aux pul- moniques et dans le crachement de sang jusqu’à dix gouttes dans demi-setier de lait chaud. Ce baume” s’épaissit en vieillissant , et devient dur et d’un jaune doré. Le baume da Pérou ( Myroxylon peruiferum } vient des Indes occidentales ; il coule d’un arbre semblable au myrthe( Myrihus communis ) , au rapport de Pison ; cet arbre croît dans le Brésil et dans le Pérou, on en trouve aussi dans le Mexi= que et dans la Nouvelle-Espagne , suivant Hernan- dès , qui l'estime autant quele vrai baume de Syrie. ( Amyris opobalsumumn } Nous voyons en France VULNERAIRES ASTRINGENTES. ‘921$ trois espèces de baume du Pérou ; le plus commun est d’un rouge fonce et noirâtre , d’une odeur forte et agréable ; on l’appelle baume de lotion , parce qu’il se fait par la coction de l’écorce des branches et des feuilles de ces petits arbres dans l’eau com- mune , sur laquelle ( après une ébullition d’une certaine durée ) nage une graisse noirätre ou li- queur huileuse qui se sépare aisément ; c’est le baume noir du Pérou. La deuxieme espèce est appelée le baunmie sec, dur , ou en coque , lequel distille des branches coupées de ces arbrisseaux 5 on le recueille dans des cocos suspendus, qu’on expose ensuite au soleil , où il se durcit par l’éva- oration de l'humidité aqueuse qu’il contenait. Le Be dur est moins rougeätre que le précédent , et d’une odeur assez semblable. La troisième es- pèce est plus rare , et s'appelle baume blanc ; c’est celui qui coule par lincision qu'on fait à l'écorce du troncet des plus grosses branches; ilestliquide, odorant , et approche de Ta couleur et des vertus du véritable baume blanc de Judée ( Æmyris opo- balsamnm ). L'espèce dont on se sert le plus ordi- mairement est le baume noir, comme le plus com- mun ; il a les mêmes propriétés que le vrai baume { Ampyris opobalsamum), soit pour les blessures extérieures récentes : soit pour prendre intérieure- ment ; on le donne à la même dose et de la même manière. Les asthmatiques et ceux qui ont la poi- trine ou l'estomac affaibli par de longues maladies , sentent une nouvelle vigueur par l’usage de ce baume , en en prenant le matin quelques gouttes dans une liqueur convenable. On dissout le Baume dur dans l’esprit-de-vin ow dans quelque liqueur spirituense , et on l’emploie dans les élixirs stomachiques et alexitères, et dans plusieurs Baumes artificiels, entr'autres, dans ce- fui du commandeur de Berne. | Le Baume de Tolu ou de Carthagène ( Toluiferæ O 4 . 216 PLANTES balsamum ) vient de la Nouvelle - Espagne , de la province dont il porte le nom, entre Carthage et le Nom-de-Dieu : il coule de certains arbres toujours verts , dont les feuilles ressemblent à celles du ca- roubier ( Ceratonia siliqua ). Ce Baume est d’une consistance moyenne entre Ja liquide et la solide , d’une couleur dorée et rou- geâtre , d’une saveur douce et agréable , et d’une odeur qui approche de celle du citron ( Citrus me- dica ) : il ne cause point de nausées en l’avalant , comme font lesautres Baumes. Ses vertus sont sem- blables à celles du Baume blanc du Pérou ( Myro- æilon peruiferum ), avec lequel quelques auteurs le confondent. On en fait un sirop très-utile dans la phtisie et le crachenient de pus. J’en ai vu de fort bons effets. Le Baume de Copahu ( Copaïfera officinalis ) est üne résine coulante comme l’huile de térébenthine , d’un blanc jaunâtre , laquelle s’épaissit en vieillis- sant, et devient plus blanche : c’est pour cela qu'on en trouve de deux sortes, l’une plus claire que l’autre, Son odeur est assez forte , ei sa saveur àcre etamère. Cette résine coule d’un arbre dont le bois est rouge et si dur qu’on en fait des ouvrages de charpente trés - solides , au rapport de Pison, Ou, fait une incision profonde à son écorce, dans les mois de mai et juin, lorsque la lune est dans son pleiu, etil en découle une si grande -quantité de li- queur, que , dans l’espace de trois heures, on en recueille douze livres; on bouche cette blessure avec de la cire ou de la terre; on la découyre quiuzen jours après pour en tirerde nouvelle liqueur et ayecs 1 ù, 4 Ur LE f tt" at Lt - int À | , il à s | le r » A è usure. Ce Baume est présentement d’un usage trés familier ‘en France. Entre les vertus des autress Baumes qu’il possède éminemment, il a celle d'ar= rêter les cours de ventre, la dyssenterie , et les-pers tes rouges ou blanches des femmes On le prends dans un œuf frais, ou en bol, à la dose de quiuze LE a . VULNERAIRES ASTRINGENTES. 217 gouttes avec un peu de sucre, ou au double en la- vement. On en frotte la région de l'estomac et du nombril pour les indigestious et la colique. Sur la fin de la gonorrhée., il ést très-utile , aussi-bien que daus la rétention d'urine, la gravelle et les autres maladies de la vessie. Pison le conseille en injectiom apres l’avoir dissous dans l’huile rosat, l'eau de plantain et le sucre. J’ai vu des personnes Le vanter pour la surdité, en mettant dans l'oreille un côton imbibé de ce Baume. Plusieurs en mêlent cinq on six gouttes dans une tasse de chocolat, pour le reu- dre plus capable de fortifier l'estomac et les autres viscères, » OBS. Les Anglais font passer dans le commerce pour Je vrai baume de la Mecque , une térébenthine claire et ôdorante que produit le Pinus balsamea. L. Sapin de Virginie et du Canada, * Les Indiens font une pâte solide avec le baume du Pé- Fou , en y mêlant de la gomme ; et ils en composent des grains de chapelets noirs et odorans , qui nous sont appor- tés de leurs pays par les Espagnols et les Portugais. à . On fabrique des meubles et de beaux ouvrages de mar- queterte avec le bois du Copaïer , qui est dur , d'un ronge foncé , et parsemé de taches aussi vives que le vermilion. Ce bois est propre à la teinture. Le baume de copahu sert aux Juifs pour élancher le sang après la circoncision. AT. Tacananaca , où Gomme T'acamaque. Tacumahaca Office. Park. Arbor Populo similis re- sinosa altera C. B. 430 Tacamahaca Populo similis, fructu colore Pæoniæ I. B. tom. j. part. ij. pag. 346. Tecomahoica Hern. 55. Tacamahacu Claus. Exot. 298. Tacamahaca foliis crenatis ; lignum ad ephip- pia conficiendum aptum Pluk. Populus balsamifera L. Peuplier baumier. Diow- cie octandrie. d "+- 218 PLANTES Foliis ovatis , serratis, subtüs albidis ; stipal rTeESsINOSIS. k Feuilles ovales, dentées en scie, blanches en dessous, stipules résineuses. é Amerique septeutrionale , Isle de France D. Nota. Miller nomme cette espèce Populus tacama=s haca , et rapporle que ce peuplier a les feuilles nn peu en cœur, blanche en dessous , d'un vert foncé en dessus, el quil prod uit la gomme lacamaque. 1 Cette drogue est une sorte de gomme-résine rou- geàtre , semée de veines blanches et luisantes , d'une odeur qui n’est pas désagréable , et d’une sa- veur un peu amère : elle coule par incision et natu- rellement d’un arbre semblable au peuplier , qui croît dans les Indes occidentales , dans la Nouvelle Espagne, et dans l’ile de Madagascar Cette résine est astringente et vulnéraire; on l’emploie dans plusieurs emplâtres pour la réunion des chairs, et, pour avancer la cicatrice. Elle est d’un grand usages chez les Indiens pour les maladies de la matrice; om l'applique en emplâtre sur le nombril, pour les va- peurs hystériques , et pour la suflocation utérine © -. on en fait aussi recevoir la famée en la brülant sur les charbons ; elle fortifie l'estomac en l’appliquant dessus , au rapport de Clusius. Cet auteur ajonte læ troisième partie de styrax ( Styrax officinale) etun peu d’ambre ( Laurusgamplora ) , pour en former unemplâtre qui aide la digestion, réveille l'appétit, chasse les vents Cette gomme est fort résolutive,, ropre pour dissiper les tumeurs, pour appaiser» P douleurs de la goutte et du rhumatisme, appli=" quée sur la partie souffrante : elle soulage aussi dans: les fluxions de la tête et dans le mal de dents , lors- qu’elle est mise derrière les oreilles ou sur les eme à pes, même dans le creux de la dent gâtée , pour pré- scie le reste de la corruption. | La gomme Tacamahaca entre dans les emplâtres Li. Te VULNERAIRES ASTRINGENTES. 21 | “4 céphaliques et stomachiques pour la matrice et pour les loupes ; on l’emploie aussi dans la poudre cépha- lique odorante. 46. Goumr caraene , ou Carègne. | Caranna Monardi C. B. 503; Park. (lus. Exot, 298. Caranna Garciæ nomine data resina I. B. tom. j. part. ij. pag. 329. Tlahueliloca Quahuiel,, id est arbor insaniæ Caragna nuncupata Hern. 56. Nota. On ne connaît point l'espèce qui produit la Gomme caragne. Valmont de Bomare dit qu'elle entre dans la composition du faux vernis de la Chine. Cette gomme vient de la Nouvelle Espague et du Mexique ; sa couleur et son odeur approchent assez de celle du tacamahaca ( Populus balsamifera ) : elle est plus verdûtre et plus mollasse , car elle s’atta- che aux doigts comme un emplâtre à demi cuit. On l’emploie comme la précédente dont elle a les ver- tus , et mème dans un degré plus éminent , car elle résout plus promptement toutes sortes de tumeéurs : elle soulage en peu de tems la goutte , la migraine, le rhumatisme et Les autres flaxions. Cette gomme- “résine , bien pure et nouvelle, est assez rare, 49: Laoanu , On LABDANUM. Cistus ladanifera Cretica , flore purpureo Coxol. Inst. 19. Ladanum Creticum Alp. Exot. 88. Cistus ladanifera Cretica vera Park. Cistus creticus L. Ciste de Crète. Polyandrie mo- nogynie. Arborescens , ex stipulatus ; foliis spathulato- Ovatis , peliolatis, enerviis , scabris ; calycinis lanceolatis. Tige en arbre , sans stipules, feuilles spatulées- ovales, pétiolées, sans nervures , rudes ; feuilles calycinales lancéolées, 2? » el 220 P:LsAN;:T£PS: Crete, Syrie D. Corolle d’un rouge foncé. Mes. sidor , thermidor 3; juin, juillet. Le Ladanum est un suc gommeux et résineux qui découle des rameaux et des feuilles de l’espèce des ciste précédente , laqueile est commune ser les montagnes de l’île de Candie , entr’autres au pied du mont Ida. Cette drogue n’était pas inconnue aux" anciens; Dioscoride a parlé de la manière dont on la recueillait de son tems. | Entre les modernes, Bellon a plus particulière- ment décritcomment les moines grecs, appelés Ca= Tohiers , ramassent le Ladaïum pendant les chaleurs de l’été avec un travail très - pénible. Ils ont une espèce de rateau auquel sont attachées plusieurs courroies d’un cuir rude ; ils les passent légèrement» sur les cistes , dont ils enlèvent , par ce moyen, law liqueur onctueuse qui estrépanduesur leurs feuilles, qui s’attache à ces lanières ; ils l’en séparent ensuites avec des couteaux, et en forment des masses ou pains de différentes figures ; c’est ce qu’on appelle Ladanum en tortis. La partie la plus mollasse , et: qui a la consistance d’un baume épais , est gardée dans des feuilles ou des bouteilles , et se nomme” Ladanum liquide; il est moins noirâtre et moins rare que l’autre. ie Le Ladanum en tortis , pour être bon, doit êtres poirâtre et résineux, d’une odeur agréable quand on le brûle , facile à s’enflammer , friable , et qui s’amollit aisément dans les doigts; celui qui est rempli d’ordures et de poils est beaucoup inférieur: Les auteurs conviennent que les feuilles &e la plante qui fournit le Ladanum , sont astringentes. Cette gomme résineuse est très-utile dans [a dyssenterie ét dans les cours de ventre, prise en bol avec la gelée de coïing et le corail en poudre : la dose est depuis demi-gros jusqu’à un gros: Le Ladanum est un bon résolutif et digestif, appliqué extérieure-m ment; on en fait un emplâtre et des pilules propres VULNERAIRES ASTRINGENTES. 221 à fortifier l’estomac. [1 entre dans plusieurs com- positions astringentes , vulnéraires ét résolutives ; éntr’autres dans l’emplâtre fameux pour les descen- tes, que le roi a acheté du prieur de Cabrières our le donner au publie. En voici la composition. PrenezzLadanum , trois dragmes; mastic ( Pis- tucia léntisus ), demiconce; trois noix de cyprès ( Cupressus seniper viréns ) ; térébenthine de Ve: nise ( Pinus larix ) et cire ueuve , ‘de chacune une once; hypociste ( Cyténus hypocistis) et terre si- gillée, de chacune une dragme ; racine de grande consoude ( Sysmphitumofficinale ), demi-once : du tout faites un emplâtre selon l’art; on l'applique #ur la partie après la réduction. IL faut, pendant ce tems-là , que le malade prenne , pendant vingt jours , de l’esprit de sel bien rectifié à différentes doses, selon l’âge. Pour les enfans depuis six jus- qu à dixans, on en met quatre scrupules dass une livre de bon vin; on leur en donne deux onces par jour : depuis dix ans jusqu’à quatorze , on met deux gros d’esprit de sel sur la même quantité de vin : _ depuis quatorze jusqu’à vingt, on en met deux gros et demi; et aux personnes plus âgées , on met jus- ‘de cinq gros d'esprit de sel sur la même dose de On Vin, OBS. Le ladanum de Crète est préféré à celui qu’on nous apporte de Chio. Il ne se dissout que dans l’esprit- de-vin. 00. H>= OCISTE. Hypocistis Officin. C. B. 465. Hypocistis cretica, Jlore purpureo , Corol. Inst. 46. Cisius mas 1. cu Hypocistide Clus. Hist. 68. Limodori genus quod Hypocistis Dod. 191. Orobanche quæ Hypocistis di- citur Raïi Hist. 1228. Cytinus hypocistis L, Hypociste. Gynandrie Do- décandrie. + 222 PREUA NTI Nofa. Cette espèce est la seule du genre. File croît en Fspagne , en Portugal et dans le midi de la France. C est une plante parasite qui s'attache aux racines de quelques espèces de ciste. Ses l'ges ont cinq ou six pouces de hau= teur ; elles sont jaunâtres ou pourpres , succulentes , en tièrement couvertes de pelites feuilles ou écailles épaisses , terminées en pointe. Ses fleurs pourpres naissent au som- met des liges. L'Hypociste est un suc épaissi et réduit par la coction en consistance d’extrait ; on tire ce suc de la plante ci-dessus, qui est commune dans les pays chauds : on en trouve en Provence et en Languedoc, au pied de différentes espèces de ciste. L'Hypociste ! doit être d’un noir luisant , d’une bonne consis- S EU" ta tance , le moins brûlé, d’une saveur acide et as - « tringente ; son usage et ses effets sont les mêmes. que ceux du Ladanum ( Cistus creticus ) : c’est un astringent des plus efficaces , lequel se donne inté- rieurement pour arrêter toutes sortes d’évacuations excessives , et s'emploie extérieurement dans les épithèmes et emplàtres pour resserrer et fortifier les parties , pour arrèter le vomissement , appliqué sur l’estomac, pour les hernies , etc.; il est encore excellent pour arrêter les gonorrhées , après avoir fait précéder les purgations et les autres remèdes nécessaires , lorsqu'il est à propos de les arrêter. M. Garidel , dans son Histoire des Plantes des eu- virons d'Aix, nous donne deux formules d’une composition où cette drogue est employée , qui lui ont été communiquées par un habile chirurgien de la province, à qui M. Garnier , très-habile méde- cin de Lyon, avait donné ce remède; maisil y a “-plusiears précautions à prendre dans l’usage de ces formules , dans lesquelles on fait entrer les cantha= rides : ainsi je renvoie le lecteur au livre de M.Ga- ridel, pour y apprendre ce que cet habile et sage médecin dit là-dessus. L'Hypociste entre dans la composition de l’empiâtre décrit ci-dessus , dans la thériaque et dans le mithridate, se 4 | + a + VE 4 . De RS CR PL ACTE CU OT TT OU: PAT AURA Et À gd Es. VULNERAIRES ASTRINGENTES. 993 JI. À CACIA. Acacia folio scorpioides leguminosæ C. B. 392. Acacia vera I. B. tom. ij. pag. 429. Acacia sunt Akakia Alp. Æg. 15. Acacia Æpyptiaca Col. in Rech. 866. Acacia ÆEgyptiaca folis scorpicides deguminosæ , siliquis albis compressis , isthino in- terceptis , floribus luteis Hort. Lugd. Bat. Mizquül, seu Acacia Hern. 59. | Mimosa nilotica IL. Acacia du Nil. Polygamie monœæcie. Spinis stipularibus , patentibus ; foliis bipinnatis ; parttalibus extimis glanduld interstinctis ; spicis glo- bosis , pedunculatis. Epines stipulaires , écartées ; feuilles doublement ailées; folioles les plus éloignées séparées par une petite glande ; épis globuleux , pédonculés. Egypte , Arabie D. Corolle jaune. Vendémiaire, septembre. Nota. Epines géminées ou solitaires, On exprime les fruits de cet arbre avant qu’ils soient dans unc parfaite maturité, et on entire un suc qu’on fait épaissir en consistance d’extrait solide, qu’on appelle du nom de cet arbre. Ce suc nous est pporté du Levant, de l'Arabie , etsurtout de la Pa- Il estine , où ces arbres croissent en quantité prés du mont Sinai, comme le rapporte Prosper Alpin, qui assure que c'est le véritable Acacia que les an- ciens employaient dans la thériaque : c’est presque la seule composition où cette drogue soit présente- ment en usage , quoique cetauteur moderne dise des merveilles de ses vertus. L'Acacia , pour être bon, doit avoir une coneis- tance solide et facile à rompre , une couleur tannée moirâtre , et une saveur acerbe et austère Ce suc test excellent dans toutes les hémorragies , crache- mens de sang , pertes des femmes , cours de ventre | | | , : | | - 224 PLANTES et généralement toutes sortes d’évacuations exces=* sives : la dose est depuis demi-dragme jusqu’à une, en poudre ou en bol. Les Egyptiens emploient la décoction des feuilles et des fleurs comme celles” des fruits ; ils les donnent en lavement dans ces” maladies ; ils en font des fomeutations pour les descentes de la matrice et du fondement ; ils s’en” servent en gargarismes pour les ulcères de la gorge les fluxions des dents et des gencives. Ce remédeæ raffermit ces parties dans leurs alvéoles ; il appaise aussi l’inflammation des yeux , appliqué dessus Prosper Alpin en fait grand cas pour préserver les jointures des fluxions qui les menacent, particulièez rement de la goutte. C’est un puissant répercussi qui demande , comme les autres remédes de cetté#s nature , de grandes précautions avant d’être mis ent usage , étant d’une conséquence infinie, dans le trai tement de cette maladie,, de ne pas se servir de re= mèdes trop astringens et trop froids, car une tro ‘subite répercussion peut occasionner les suites fà cheuses d’une goutte remontée. f On substitue à l’Acacia d'Egypte qui est rare, les suc épaissi de nos prunelles,, dont j’ai parlé del vant, tom. 1.p. 66. et qu’on appelle Acacia nosiras\ (Prunus spinosa ). C’est de l’Acacia d'Egypte qué coule la gomme arabique. Il en sera fait mentio ci-après dans la classe des plantes Rafraichissantes et Epaississantes, “ x L * Y 92, SANG-DE-DRAGON. Draco arbor Clus. Hist. 1; C B. 505 ; I. B. tom® j. pag. 4025 Raïi Hist. 1598. Palma prunifera folii Yucæ , è qui Sanguis Draconis Officin. Commel® Hort. A mstel. Draccna draco L. Sang dragon officinal. Hexan=k drie monogynie. ‘# Nota. Celle espèce est la seule du genre. C'est un arbre très-élevé de Asie, des îles Canaries, du Cap-Vert. Séss ; feuilles 26 © « MVULNERAIRES ASTRINGENTES. 225 éuilles sont simples , entières, longues et en forme d'é- éc. Sa tige est égale dans toute sa hauteur. Ses fleurs érmaphrodites , ressemblent à celles de l'asperge. Cet bre vit très-longtems ; c'est le Palma draco de Miller. Le Sang - de - Dragon est une espèce de gomme- fésine qui coule par incision faite dans l’eté À un rbre de la hauteur dupin( Pinus sylvestris ), dont ès feuilles sont longues et semblables à cette es- >èce de palmier que Dodonée appelle Chamæriphes. Ce suc gommeux est d’un rouge de sang , d’où vient Son nom; celui qui est en larmes est fort rare ; on nous l'envoie des Indes (où cet arbre est commun) : il est ordinairement en petits morceaux de la lon- ueur et grosseur du doigt d’un enfant, enveloppés fans dés feuilles repliées et liées ensemble. On trouve dans les îles Canaries des arbres d’où coule un suc gommeux de la même couleur , et anquel on donne aussi le nom de Sang-de-Dragon ; mais il n’est pas si pur que le premier. On falsifie le Sang-de- Dragon qu'on nous apporté de Hollande en petits pains plats et rouges; ce sont différentes gornmes fondues , avec lesquelles on a mêlé de la poudre du Sang-de-Dragon des Indes , ou de la teinture du Bois de Brésil ( Cæsalpinia brasiliensis ), pour leur donner la couleur de sang. On les distingue aisément barce que les gommes de celui qui est falsifié se fondent en peu de tems et ne sont pas d’une couleur si foncée que le vrai Sang-de-Dragon , lequel a de la peine à se fondre dans les liqueurs aqueuses, et ne se dissout qu’auprès du feu auquel il s’enflamme. Le véritable Sandragon ; ou Sang-de-Dragon n’est dissoluble que dans l’esprit-de-vin. - On emploie communément le Sang-de-Dragon en poudre ; depuis un scrupule jusqu’à une dragme , dans toutes sortes d’hémorragies et de pertes de “ang , dans le crachement de sang., les cours de Ventre , la dyssenterie , et toutes sortes d'évacua-, ions excessives : c’est un astringerit et un absorbant Tome IT. P L 226 PLANTES À trés-utile , lorsqu’il est mêlé avec le corail et les yeux d’écrevisses , en parties égales , de huit à dix grains chaque prise. Ce mélange m’a souvent réassi pour modérer insensiblement des pertes de sar qu’il est souvent dangereux d’arrêter tout d’un couÿl dans les femmes qui y sont sujettes. Je me co tente d’en ordonner d’abord deux prises par jours! CS _ de dix grains chacune , composées des trois drosl gues susdites ensemble ; j'augmentie le nombre des prises avec mesure selon le besoin des malades“, et j'en donne quatre à six prises par jour lorsque les pertes vont jusqu'aux syncopes et aux défails lances. On les prend en poudre dans le bouillon, ou bien en bol liées ayec quelquesigouttes de sirop de myrte ou quelque autre. Lorsque la perte est arrètée ou modérée, on diminue le nombre des prises à proportion. OBS. Miller prétend que le vrai Sang-dragon des bot tiques , est différent de celui que produit l'espèce qui appelle Palma draco , qu'on croit être le Dracæna draco de Linné. Quoiqu'il en soit, le véritable Sang-dragon es une substance en larme rouge, qui avant d'être conden#A sée , est liquide ; ellé sort du tronc de l’arbre que l’on & incisé ; elle est résineuse , inflammable. Les peintres s'en servent pour obtenir une couleur rouge extrêmement vive. On peut faire des cordes avec les feuilles du Dracæ draco. L. VULNERAIRES ASTRINGENTESN pa Qui sont rapportées dans d'autres classes” Pivsteuns des plantes vulnéraires détersives sont astringentes , par la raison que j’expliquerai ch aprés, entr'autres les drogues et gummes-résinés étrangères. © La Rhubarbe ( Rheum rhabarbarum ) ét le Rha * VULNERAIRES: ASTRINGENTES. 227 pontic (Rheum rhaponticum). Leurs racines se don- nent avec succès dans les cours de ventre ‘et dans la dyssenterie. f’oyez ci-devant la classe des plantes Purgatives. à Kermès ( Quercus coccifera ). Les baies de -Kermés ou graine d’écarlate , le sirop qu’on en pré- pare , et la confection appelée alkermès, se don- nent avec succès dans les pertes de sang des femmes, Let à celles qui sont menacées par quelque accident “d’accoucher avant terme. Voyez la classe des plantes Alexitères. * Cachou ( Mimosa cathecu ). Cette drogue est excellente dans toutes les hémorragies ; on la mèle en poudre avec les autres astringens qu’on donne en bol ou en opiat , ou seule à demi - scrupule , sans mélange d’ambre gris ni d’autre aromate qui soit contraire à la perte de sang qu’on veut arrèter. Voyez ci-devant la classe des plantes Stomachiques. _ L’Argentine ( Pontentilla anserina }) et la Bourse à Berger ( T'klaspi bursa pastoris ). Leurs semences s’emploient avec succès dans le cours de ventre et dans les pertes de sang. Forez ci-devant la classe des plantes Fébrifuges. L’Argentine , regardée comme plante Vulnèraire-Astringente , est d autant . plus convenable dans les fleurs-blanches , que cette plante est stomachique et un peu amère. Entre les maladies des femmes, 1l n’y en a point qui de- “mande plus de prudence , plus d'attention et plus . d’habileté de la part des praticiens , que celle des fleurs-blanches , parce que cette maladie est très- “fréquente , qu'elle vient d’un grand nombre de “causes souvent différentes entr’elles , et toujours de conséquence ; enfin , parce qu’il est souvent dange- : . reux pour les femmes d'en être guéries. Bien sou- vent cette maladie vient d’un vice de l'estomac, des digestions longues , pénibles et laborieuses , d'erreurs dans le régime , des veilles , d’intem- pérance , etc. etc. P 2 228 FLANTES J'ai employé l'Argentine ( Potentilla anserina Ÿ avec succés lorsque les fleurs-blanches venaient dé crudités , de faiblesses , de suites de couches, Si les urines viennent plus troubles , moins crues , moin$ séreuses par l’usage de l’Argentine , c’est un bon signe , et il faut la continuer ; mais je ne prétendss pas qu’on regarde cette infusion comme spécifique dans cette maladie , si désagréable et si fastidieuse à tous égards , pour le médecin et pour la malade: Le cas que nous venons d'indiquer sert encore de reuve qu’il n’y a point de spécifique. En effet # e lait, les bains les émulsions , le petit laïk clarifié , les eaux douces , telles que sont celles de Cauteretz , de Bagnères , etc. ont souvent réussi en adoucissant l’äcreté du sang , et en le dé* barrassaut d’une saumure corrosive; mais il est des indications entiérernent contraires. Le quin: quina ( Cinchona officinalis ) , les eaux de Forgess un régime plus sec qu'humide , des frictions aveen une étamine un peu neuve , faites sur toute l’habis tude du corps , pour augmenter la transpiration , ui exercice continué , même au-delà de celui qu’on à coutume de conseiller aux personnes du sexe ; tou ces moyens , si opposés aux premiers dont nous avons parlé , conviennent dans la plupart des perte blanches : aussi les femmes sédentaires , oisives habitantes des grandes villes , perdues pär le luxe sont-elles plus sujettes à cette maladie opinitr que les femmes de la campagne ; ou celles qui mêneïit une vie plus occupée et plus réglée. On doit don conclure que les fleurs - blanches, sont difliciles guérir. La Nummulkaire( Zysimachia nummularia ) pass pour être Vulnéraire-Astringente ; on la donne € décoction et en infusion dans les cours de. vent Voyez ci-deyant la classe des plantes anti-Scor” butiques. - | Tome II. Page 229. Il, DIV. PLANT. ALTÉRANTES.TIe. SEC. re. CL. PLANT. VULNÉRAIRES. CHAP. II. PLANTES VULNÉRAIRES - DÉTERSIVES. CLASSES ET ORDRES NOMS | CARACTÈRE DU GENRE Paes| DES PLANTES : ; TRADUIT DU LATIN DE LINNE. DE CE 2 CHAPITRE: DE Linvxé, —_—_—_—__—_—. PLANTES D'EUROPE, 230. |Polygonum persicariñ re... Galgce nul. Corolle à 5 divisions, servant de calyce. Semence unique, anguleuse. ° Octandrie trigynie, 230. |Polygonum hydropiper........... Idem, Id, Id, 232* |Rubus fruticosus., ,,,%4.:........ | Galyce à 5 divisions. 5 pétales. Baie composée de grains succulens, eee Na e - |Icosandrié polygynies 233. |Ligustrum vulgare................ Corolle à4 divisions. Baie tétrasperme. . . PROS LAN PEU - [Diandrie monogynie., 234 Heliotropium europæum: -|Corolle hypocratériforme , à 5 divisions, à dette nas “gorge nues. 1, , - |Pentandrie mouogynie. 285. |Clematis vitalba.......... *|Calyce nul. 4 pétales, rarement 5 ou 6. Semence allongée en forme de queue. + . Polyandrie polygynie, 237» |Ranunculus bulbosus..:... * |Calyce à 5 feuilles. 5 pétales, ayant une écaille à la base des onglets. Semence nue. .… À Id. - Id. 237. | Anemone nemorosa....,. *|Calyce nul. 6-9 pétales. Semences nombreuses. . EE. Id. Id. 238. |Ranunculus repens......,,. *|Calyce à 5 feuilles. 5 pétales ayant une écaille à la base des onglets. ‘semence nue. : : « Ia. Id. 239. |Erysimumalliaria. ..,,..., 240. |Hederahelix,....., 242. |Salsolasoda,...,.., 242 |Salicornia fruticosa. 244" |Saponaria officinalis... 245, |Erysimum burbarea. .., 246. Lapsana communis. Silique en colonne tétraëdre. Calyce serré contre la corolle. . . . . . . . . . + |Tétradynamie a a -|5 pétales oblongs. Baie à 5 semences , enveloppées par lecalyce. . . +, + + -|Pentandrie mono *[Calyce à 5 feuilles, Corolle nulle. Capsulemonosperme. Semence contournée | en spirale. EE 14. épi *|Calyce ventru , entier. Pétales nuls. Semence unique, ’ Monandrie monogÿnie. *|Calyce d’une seule feuille ; nu. 5 pétales à onglets. Capsule oblongus ; ñ à une loge. + + «|Décandrie digynie: Silique en colonne tétraëde, Calyce serré contre la corolle. , . . . . , . ., . . Tétradynamie siliqueuie, “| Réceptacle nu. Calyce garni d’écailles creusées intérieurement, . . + + + |Syngénésie polygumiegale, 246. |Senecio jacobea. ..... * [Réceptacle nu. Aigrette simple, Calyce cylindrique, garni d’écailles tachetées au sommet. : Id, superiwe. 247: |Lonicera periclemenum, Corolle monopétale, irrégulière, Baie polysperme 3 à 2loges, infére. . . . . .|Pentandrie monogynit: 248. |Momordica balsamina..….,.......|pleur mâle :- calyceet corolle à55 divisions. 3 étamines. Fleur femelle : calyce et corolle À 5 divi Oph sions. Style. trifide.. Pomme s’ouvrant, et lunçant les semences avec élasticité. , . RTE RTE Ci CEE Nectaire creusé postérieurement en forme de; carène. . . ae STE 250. |Ophioglossum yulgatum E) + tes... |Epis articulés, disposés sur deux rangs : capsules s’ouvrant tsansversalement. se 251. |'Trifolum melilotus cærulea ,,,.,.. en $ ù .[Monœcie syngénisies .|Gynandrie, diandtie, ; Cryptogamie; fougères. Fleurs un peu en tête. Légume à peine plus long que le calyce, s’ouvrant peu, caduc. Diadelphie décandrie, ” PLANTES ÉTRANGÈRES, Amyris elemifera. .,., vs Hymænea courbaril,.,.,.,,..,.... Calyce à 4 dents. 4 pétales oblongs. Stigmate tétragone. Baie en forme de drupe. , . Octandrie monogÿnies Calyce à 5 divisions, 5 pétales FRE eux entreux. Style tortu. Lépume rempli d' sé pulpe AR farineuse. . + . . . : Décandrie mOn0pÿe. Eleur mêle : calyce commun à É feuilles. Corolle nulle 5 ‘étamines nombreuses. Fleur femelle : calyce globuleux ; à 4 feuilles. Corolle nulle. 2 styles. Plusieurs capsules (2 dans chaque al- et véole du réceptacle commun ) bivalves.et polyspermes. 4. ,. + « . . . . . . . .|Monœcie monaâelphit. Liquidambar styraciflua. .....,.... s PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES, Ajuga reptans, Sanicula europæa, Plantago major. Urtica dioïca. EE fluviatile. Artemisiu absinthiwn, Mentha sativa, Casta centaurium, - [Veronica chamædris, ‘Aristolochia rotunda, |Grocus sativus. ‘lAloë perfoliata. ES oficinarum. Laurus camphora, {Fraxinus rs Nicotiana tabacum. Salvia officinalis, Rosmarinus officinalis, Styrax officinale, Daphne laureola. Agrimonia Tome II. Page 229. : IIme, DIV. PLANT. ALTÉRANTES.1ITe. SEC. ANTES VULNÉRA Pages. ———— 230. 230. 232: 233. 234 235. 237. 237: 238. 239. 240. 242. 244. 244+ 245. 246. 246. 247 248. 249: 250. 251. 252. 254. SES SACS CARA(° DES PLANTES DRES TRADUIT! DE CE 2€. CHAPITRE. N N É. PLANTES D'EUROPE, Polygonum persicaria,.....,.....,|Calvce nul. Corolle à 5 divisiokn: Polygonum hydropiper.........., d 7e Id. Rubus MUNCON HR rerceue Calyce à 5 divisions. 5 pétales. gynie. Ligustrum vulgare................|] Corolle à 4 divisions, Baie tétrésvnie. Heliotropium europæum..........| Corolle hypocratériforme , à 5 mogynie. Clematis vitalba. .,.:.....,.....0: Calyce nul, 4 pétales > raremenyeynie. Ranunculus bulbosus.,......,...., Calyce à 5 feuilles. 5 pétales, a° Jd. Anemone nemorosa....,........1. Calyce nul. 6-9 pétales. Semi Z74. Ranunculus TEPENSe....-see.....- | Calyce à 5 feuilles. 5 pétales a Id. Erysimum alliaria. sesessrtess.... |Silique en colonne tétraëdre. C4 siliqueuse. Hedera helix, nus nssnnsssss|5 pétales oblongs. Baie à 5 seHMnogynie. Salsolasoda....,................. Calyce à 5 feuilles. Corolle null digynie. Salicornia fruticosa. tesertesess..]Calyce ventru , entier. Pétales mogynie. Saponaria oHiginphns die. fsvere Calyce d’une seule feuille , nie. Erysimum barbarea. sers... ]Silique en colonne tétraëde. C{ siliqueuse, Lapsana communis...............|Réceptacle nu. Calyce garni d'ygamie égale. Senecio jacobea Des - 2e SR su Réceptacle nu. Aigrette simple superflue. Lonicera periclemenum. . MR robe Corolle monopétale , irrégulièsnogynie. Momordica balsamina....,.,,...,..|pleur mäle : calyce et corolle à sions. Style trifide. Pomme sénésie. -]Nectaire creusé postérieuremenbndrie. *-+-|Epis articulés, disposés sur de\ fougères *+.-.|Fleurs un peu en tête. Légumkandrie, PLANTES ÉTRANGÈRES. ses... |Calyce à 4 dents. 4 pétales obloïogynie "AR AA ES one «8 Ex te à 5 vs 5 pétales farineuse. . + . . + nogynie. -.. [Fleur mâle : calyce commun à calyce globuleux , à 4 feuille véole du réceptacle commun ) sdelphie. Ophrys ovala................... Ophioglossum vulgatum..,,.., Trifolium melilotus cærulea , , Amyris elemifera..,...., Hymænea courbaril Liquidambar styraciflua. .,,.,,. PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES. Ajuga reptans. - |Sanicula europæa. . |[Plantago major. Urtica dioïca. |Equisetum fluviatile, | Artemisia absinthiwn. . | Mentha sativa. 1 . . Gentiana centaurium, . | Veronica chamædris, Aristolochia rotunda. Crocus sativus. Aloë perfoliata. Æuphorbia officinarum. Laurus camphora, Fraxinus excelsior. . iNicotiana tabacum. . |Salvia ofhcinalis, . |Rosmarinus offcinalis. Styrax offcinale, Daphne laureola. Agrimonia eupatoria. jArpleniun scolopendrium. VULNERAIRES ASTRINGENTES. 229 CHAPITRE SECOND. M pL ANTES VULNERAIRES DÉTERSIVES. 4 Ox% entend par remèdes Détersifs ceux qui sont * capables de nettoyer les plaies , c’est-à-dire de faire . tomber les chairs mauvaises et baveuses qui entre- - tiennent la pourriture , empèchent la réunion de la plaie et la formation de la cicatrice. La plupart des plantes qui produisent cet effet , abondent en sel - âcre et lixiviel , Qui, pénétrant et dissolvant ces chairs sanieuses qui corrompent le suc nourricier , les détache et les fait tomber par escarres ; alors cette lymphe douce et naturelle , fournie par le sang et destinée pour former une chair nouvelle, n’y trouvant plus d’obstacle ; les parties fibreuses et . solides reprennent insensiblement leur ressort , les » vaisseaux sanguins se réunissent, et la plaie par- vient à une heureuse cicatrice : c’est en cela que . les Vulnéraires Détersifs peuvent passer pour AÀs- - tringens , et qu'entre les Astringens il y ena de Détersifs. Comme je ne parle ici que des Plantes , et d’une manière abrégée , je ne m’étendrai point sur les dif- férentes espèces de Détersifs , Mondiçatifs, Escar- rotiques et Caustiques , qui ne different entr’eux que du plus ou moins , et entre lesquels les plus violens sont tirés des minéraux ; je ne traite ici que des végétaux qui sont plus doux dans leur action, _entre lesquels on en trouve cependant quelques-uns qui rongent assez puissamment les chairs pour les cautériser , et qui peuvent passer pour de véritables vésicatoires. Je commencerai par ceux-ci, et pas- serai ensuite aux plantes Détersives et simplement P 3 » / . 230 PL'A NT ES Vulnéraires, dont l’action est plus douce , et qu’on peut employer intérieurement et extérieurement. L. PR rx. { 1, Persicaria mis maculosa et non maculosa , C. B. 101. Persicaria mitis I. B. tom. ïij. pag: 779. Persicaria 11. Tab. ic’ 857. Pulicaria fœæœmina Brunf. Crateogonon. Lac Plurbago Plinii , aliis Britannica ejusdem. Polygonum persicaria. I. Persicaire. Octandrie trigynie. Floribus hexandris , digynis ; spicis ovato-oblon- gis ; foliis lanceolatis ; stipulis ciliatis. Fleurs à six étamines , à deux styles; épis ova- les-oblongs ; feuilles lancéolées ; stipales ciliées. Terreins cultivés de l’Europe oæ# Corolle rouge. thermidor; juillet. Nota. Feuilles cotonneuses en dessous. Celte espèce offre plusieurs variétés , entre autres une à fleur blanche. 2. Persicaria urens sive Hydropiper C. B. 107. Persicaria acris sive Hy dropiper EL. B. tom. ïij. pag. 780. Hydropiperi Dod. 607. Crateogonon Ang. Per- sicaria mascula Brunf. ( Curage , Poivre d’eau }).. Polygonum hydropiper. L. Poivre d’eau. Floribus hexandris , semi digynis ; foliis lanceo- latis ; stipulis submuticis. Fleurs à six étamines ; style bifide; feuilles lan-! céolées ; stipules presque sans poils. Terreins un peu humides de l’Europe © . Corolle“ d’un blanc sale. Fhermidor ; juillet. Nota. Celle plante est d’une saveur poivrée. Les espèces de Persicaires sont très - communes ans les prés et au bord des eaux. On emploie ces“ Plantes en décoction, ct elles sont utiles dans îes cours de ventre et dânsla dyssentierie , surtout lors- 4e À | Ce £ Le s En e VULNERAIRES DETERSIVES. 931I “qu’on soupconne quelque ulcère daus les intestins. “La Persicaire est très-détersive et astringente ; on “en fait boire utilement la tisane à ceux qui ont la “gale , et qui sont sujets à des maladies de la peau. La “seconde espèce ; appelée Poivre d’eau à cause de “sa saveur àcre, a les mêmes vertus que la premiére , “mais elle est plus détersive. Son eau distillée, à la “ose de deux ou trois onces , est fort bonne pour a gravelle et pour les glaires des urines. Pour la “dyssenterie et le ténesme , outre la décoction qu’on “donne en lavement , on fait prendre en mème tems “au malade uu gros de sa poudre mêlée avec du gros “win, cuit en sirop avec du sucre. Cette plante est un bon fondant et un apéritif propre pour l’hydro- “pisie , la jaunisse et les obstructions des viscères : pour cela on en met une poignée bouillir un bouil- _ dans une chopine d’eau de veau. Les: feuilles “de Persicaire, écrasées et appliquées sur les parties goutteuses , soulagent dans La douleur ; mais il ne faut pas qu'il y ait de l’inflammation. - l'Le poivre d’eau est d’un grand usage dans la chi- rurgie, pour dissiper les enflures et les tumeurs œdé- mateuses des jambes , des cuisses et des autres par- Ues : j'ai vu souvent de très-bons effets de sa décoc- tion dans ces sortes de maladies. On applique l’herbe bouillie un peu chaudement , ou des linges imbibés “de sa décoction. Tous les auteurs conviennent que le Curage pilé et appliqué sur les vieux ulcères, en mange les chairs baveuses , et en nettoie la pourri- ture et les vers. La Persicaire entre dans ie sirop d’armoise de Rhasis et dans l’eau vulnéraire. { . \ « . OBS. Le Polygonum persicaria X. fournit une tein- ture jaune, Les chèvres , les moutons , les chevaux man- gent celle plaute ; Les vaches la négligent. P 4 sÆ \ 232 PLANTES 2, Roc Rubus vulgaris , sive rubus fructu nigro , C. B. 5739. Riubus major fructu nigro, TI. B. tom.ij pag. 47- Rubus Dod. 742. Morus sive Rubus Ang. Rubus Baiis Adv. 446. Rubus Idæus Ger. ic | Rubus fruticosus. L. Ronce des haies. Icosandrie* poligynie. Foliis quinato-digitatis Lernatisque; caule petiolis ; que aculeatts. Feuilles digitées, les unes à cinq folioles , les autres à trois ; tiges et pétioles garnis d’aiguillons. M Haies et buissons de l’Europe , principalement dans les contrées qui avoisinent la mer b. Corolle, | blanche. Messidor ; juin. Nota. Tiges un peu anguleuses , très-longues : feuilles * “un peu v dfiÉs en dessous; fruit rouge avant la maturité ,# et noir lorsqu'il est mür. Tout 18onde sait que les Ronces sont com-" munes dans les haies et aux bords des chemins. Less jeunes branches ou pousses, les feuilles et les fruits de cette plante , sont d’un usage très-familier, inté-m rieurement et extérieurement. La décoction des, branches et des feuilles arrête le cours de venires et les fleurs-blanches , suivant Dioscoride ; elle net-" toie les ulcères des gencives et de la bouche 61 gargarisme , surtout lorsqu'on y ajoute quelques outtes d'esprit de vitriol. Le sirop des frujts de Rates est utile ,et on s'en sert avec succès pour les maux de gorge, sans vitriol. Les feuilles piléess et appliquées sur les dartres , sur les vieilles piaiess et sur les ulcères des jambes , Les guérissent en peu de tems; j'en ai vu des effets. Galien s'en servai . ainsi : il ‘employait la fleur et le fruit pour le cra=m chement de sang, et la racine pour la gravelles" M. Rai rappor te que Neéedham , médecin Auglais, M VWULNERAIRES DETERSIVES. 233 faisait graud cas du sirop des fruits de Ronce pour ) l'ardeur d'urine. On en fait un sirop qui est plus détersif et astrin- gent , lorsqu'on n'a pas attendu la parfaite maturité de ces fruits , et qu’on les a cueillis encore rouges. Le suc des mûres sauvages ( on appelle ainsi les fruits de Ronce )entre dans la composition du diamorum composé de Nicolas. Ces fruits , bien mars et bien noirs , sont rafraichissans , et appai- sent la soif ; on les peut substituer aux müres do- ; mestiques ( fruits du Framboisier Rubus Idœæus L ). | Les sommités des Ronces entrent dans L'onguent populeum. À OBS. Les chêvres et les moutons enr les feuilles de la Ronce des haies. 1 Troëxe. _ Ligustrum Germanicum C. B. 475. Ligustrum 15 » B. tom. j. pag. 528. Phyllrrea Dod. 775. Ligusirum vulgare .L. Troëne commun. Diandrie monogynie. | Foliis lanceolatis | acutis ; paniculæ PER » opposilis. - Feuilles lancéolées , aiguës ; pédicèles de la pa- nicule opposés. … Terreins pierreux a montagnes d'Europe D. "Corol'e blanche. Messidor ; juin. Nota. Baies noire:, …. Cette espèce offie deux variétés, l'une à feuilles ca- duques , l'autre à feuilles persislanies , lOujours vertes. Cette dernière croît en lLialie, c’est le Ligustrum Itali- cum de Miller. Le Troëne est commun dans les bois et dans les haies ; ses feuilles et ses fleurs sont en usage en mé- * decine. Leur suc et leur eau distillée sont utiles dans les maux de gorge en gargarisme ; ils desséchent les ulcères , adoucissent les inflammations des yeux, . 234 P'L'A NT ET" et guérissent la brülure. Quatre onces du suc de Troëne , ou la décoction des feuilles et des fleurs, prise par verrées , arrête le crachement de sang et les hémorragies. La décoction des feuilles sert aussi pour affermir les dents dans l’affection scorbutique. M. Garidel nous apprend qu’un ancien praticien se servait de l’écorce de sa racine pour arrêter la go- norrhée , après les remèdes convenables : il faut en prendre la décoction à la dose de deux verres Par jour à jeun, et l’autre quatre heures apres le diner. Velschius , médecin allemand , nous assure avoir vu pratiquer utilement pour les écrouelles et les vieux ulcères , une espèce de baume fait avec les fleurs de Troëne, exposées au soleil dans une bou- teille , et arrosées par intervalle d’un peu d'huile d'olive. OBS. Les bestiaux, excepté les chevaux , mangent les feuilles du troëne. Le bois de cet arbrisseau est employé par les {ourneurs et les vanniers. Ses baies fourmissent une leinture: noire , et diverses couleurs si l’on y ajoute des sels et des acides. À. | à Re AUX VERRUES. Heliotropium majus Dion.C. B. 253. Heliotropium majus flore albo , Y. B. tom. iij. pag 604. Héliotro- pium Dod, 70. Heliotropium Oflicinis. Ferrucaria scorpioides Adv. Lob. 300. Heliorropium Europæunr. L.Héliotrope d'Europe. Pentandrie monogynie. | \ Foliis ovatis , integerrimis , tomentosis , rugosis ÿ icis conjugatis. Feuilles ovales , très - entières , cotonneuses , ridées ; épis conjugués. _ Europe méridionale © . Corolle blanche, Ther. midor ; juillet. Cette plante est annuelle ; elle croit aisément | ÉYULNERAIRES DETERSIVES. 925 ans les terres sèches , an bord des chemins et des lés. Son suc est corrosif , et fait tomber les poireaux appelés verrues , d’où vient son nom : avant de lappliquer dessus , il faut avoir la précaution d’en gouper une partie, Ce suc est aussi très-utile pour es ulcères carcinomateux et lesambulans , pour les dartres vives et les vicilles plaies , cette plante tant très-détersive. Dioscoride prétend que la dé- oction d’une poignée dans de l'eau, purge assez bien la bile et la pituite : des auteurs modernes as- rent qu’elle pousse les urines et les ordinaires. infusion de ses feuilles fait mourir les vers , aù pport de quelques-uns : on dit aussi qu’étant ma- xée avec de l'huile de vers , elle fond les tumeurs es plus dures. J’ai vu des sens dignes de foi m’as- Surer que cette plante , écrasée et mise sous la Plante des pieds , arrêtait les pertes de sang. D. Fsror Aux Gueux, Viorne, Clématite. à Clematitis silvestris latifolia C. B. 300. Clema- Weis lalifolia dentuta I. B. tom, 1j. pag. 125. J’italba Dod. 404. Vis silvestris Trag. 818. fiorna Ger. Lo ic. 626, Atragene Theophrasti, Ang, Clus. ist, 122, | = Clematis vitalba. TX. Clématite herbe aux gueux. Polyandrie poligynie. à Foliis pinnatis ; foliolis cordatis , scandentibus. Feuilles ailées : folioles en cœur ; tiges grim- antes. Haies de l’Europe méridionale, Virginie , Ja- le] aique D. Corolle d’un blanc sale. Thermidor ; uiller. “Nota: Toutes les espèces de clématites ont les feuilles opposées. Les siyles de la fleur s’allongent après la fécon- dution. “La Viorne est commune dans les buissons et 236 PLANTES les haies. Tous les auteurs anciens ei, moder-k caustique ; lorsqu'elle est appliquée extérieurements sur les vieux ulcéres, ellé nettoie et fait tomber les chairs pourries. Dioscoride dit que ses feuilles pilées , appliquées sur la lépre ; la guérissent ; et que sa semence , broyée et prise ‘dans l hydromel purge la bile et la pituite. T'ragus ajoute que la ra cine , cuite dans l’eau et dans deux tasses de vin auquel on aura mêlé de l’eau salée , est purgative et propre pour l’hydropisie : je ne hasarderais pas 4 sur ces témoignages, de donner intérieurement une plante si âcre , quoique corrigée par le vin! et l’eau salée. T'abernaMontanus faisait un cätiplasme ave cette herbe pilée et mêlée avec de l’huile > pou faire venir à suppuration les tumeurs les plus opis re On tire , selon Mathiole et Camérarius pa la distillation de cette plante, une eau presque# aussi brülante que l’eau-de-vie. Les paysans de Provence se servent de cette plante seche pour guérir , par l’éternuement , 1 morve des chevaux, des mulets et des ânes. Ils el ent l” herbe sèche au fond d’un sac, dans lequel il renferment la tête de l'animal en AUBNANT le sas par dessus la tête; ce qui Le fait éternuer et lui pra cure un flux de morve considérable. | On appelle cette plante Herbe aux Gueux, par qu'on prétend qu’ils s'en frottent la peau pourss fermer de petits nlcères ou écorchures qu’ils mom trent avec de grandes plaintes pour exciter la coms passion des passans. Quand ces mendians ont fai leur récolte, ils n’ont pas de peine à guérir leur plaies ; en appliquant dessus des feuilles de bouillon-blanc ( f’erbascum thapsus ) , dont nou parlerons dans la classe des plantes Emollientes. à OBS. Les Clématites sont vénéneuses et corrosives: Cependant les bestiaux mangent les jeunes pousses de 1 VULNERAIRES DETERSIVES. 937 Crematis vitalba L.' On fabrique un papier très fin avec les styles de cette plante. à Méroncure, Bassinet ,;-Grenouillère , Pied. e Corbin, ou Del de-Coï. » 1. Ranunculus pratensis , radice verticilli modo Ponnds C. B. 179. Ranunculus tuberosus major 1. B. tom. iij. pag. 418. Ranunculus bulbosus Lob. ic. 667. Ranunculus Flammula dictus Gesn. Crus galli Piaf Ranunculus bulbosus T,. Renoncule bulbeuse , ou Bassinet. Polyandrie polyginie. Calrcibus retroflexis ; pedunculis sulcatis ; caule erecto ; jfoliis compositis. | Calyces réfléchis , pédoncules sillonnés : tige droite; feuilles composées. Prés et pâturages de l'E ATORE 7. Corolle j jaune. ] floral ; avril. Nota. Les Renoncules sont faciles à reconnaître : elles ont cinq pétales jaunes , luisans , terminés par une écaille à la base des onglets. .Ranunculus phragmites purpureus vel. albus , 3 I. B. tom. iij. pag- 412. Anemone neinorosæ lore majore ex purpurd rubente , vel candido C. B. 176. Ranunculus silvarum Clus. Hist. 147. Sanicula inor quibusdam Brunf. » Anemone nemorosa L. Petite Anémone des bois. E | Fran polyginie. . Seminibus acutis ; filiolis incists ; caule unifloro. + Semences aigues: folioles incisées , tige uniflore. Terreins élevés, incultes , et bois del'E urope 7. orolle blanche, tachetée de rouge, Germinal , flo- al ; mars, avril. No'a. Ptbé les espèces d'Anémone ont une petite collerette à la base du pédoncule. 3. Ranunculus pratensis repens , hirsutus C. B. 79. Ranunculus repens flore luteo simpliciT. B. tom. 938 P L:A N TE:s. iij. pag. 419. Ranunculus hortensis 1 Dod. 425 Ram: dulcis , Bairachium saliutiferum Tab. ie 51. % Ranunculus repens L. Renoncule rampante.- Po lyandrie polÿgynie. À Calycibus patulis ; pedunculis sulcutis ; stolonibu repentibus ; foliis compositis. à Calyces ouverts; pédoncules sillonnés; tige pous sant des rejets rampans ; feuillés composées. Terreins cultivés de l’Europe %. Corolle jaune” Messidor, thermidor; juin , juillet. Nota. Cette plante pousse des rejels (Jouets ou s/6 Zones); c'est ce qui la distingue du Ranunculus acris L. Sans celte différence , on confondrait ces deux espèces Tes bois et les prés sont remplis de ces espèces de Renoncules , dont la plupart sont âcres , caustil ques et intérieurement pernicieuses; il n’y a qu la troisième espèce que je viens de nommer qui es innocente , et qu'on emploie utilement en fomén tation sur les hémorroïdés. Les autres peuvent se# vir pour faire des cautères et des vésicatoires ; mai cette pratique est dangereuse, parte qu’elle peu attirer la gangrène :il n’y a guère que les charlatar qui s’en servent et qui les appliquent sur les artict lations des parties où la goutte se fait sentir, ou su les corps des pieds, apres les avoir amollis dar l’eau chaude et coupés jusqu’au vif. à Ilest moins dangereux d’employer ces remède violens pour la teigne, les écrouelles , la gale € les vieux ulcères , dans lesquels ils sont fort utile j'ai vu de bons eflets de la seconde espèce appli quée sur la tête des enfans teigneux : les feuillesé les fleurs , écrasées sans autre préparation, se mel tent en cataplasme Sur la partie afiligée ,. qu’elle guérit en peu de tems : on les renouvelle der fois par jour. C'est la première espèce qu’on pile et qu’on m@ sur les poignets, avec du sel et du vinaigre , en épi VULNERAIRES DETERSIVES. 239 carpe pour la fièvre : ce remède n’est pas indiffé-, rent ; !l enlève quelquefois la pean , comme si le feu y avait passé , et il attire alors une fluxion érysi- pélateuse , plus douloureuse que la fièvre qu’on veut guérir. Ce remède est excellent pour rappeler la goutte aux pieds, lorsqu'elle devient vague et qu’elle menuce la poitrine; je m’en suis servi heureu- OPS. Les renoncules et les Anémones sont vénéneuses et corrosives. I a renoncule scélérate, Ranunculus scele- ratus L.est la plus dangereuse, Elle excite de violentes “ convulsions, et fait mourir l’homme , le chien , et d'autres animaux ; elle engraisse les moutons. Cette plante croit le long des ruisseaux ; on la rencontre sur les bords de ja rivière des Goblins , près Paris. T7 A LLIAIRE. Alliaria C B. 1103 Frag. 86; Math. 843 ; I. B. tom, ij. pag. 883. Âesperis Allium redolens Mor. Hist. 252. Alliaria Cxsalp. 350. Alliastrum Gesn. Alectorophos Plini. Aima maria Anguil. Erysimum alliaria L. V élar alliaire. Téiradyna- mie siliqueuse. Foliis cordatis. Feuilles en cœur. Terreins cultivés et ombragés , haies de l'Europe “". et quelquefois 77. Corolle blanche. Prairial ; mai. Cette plante se trouve dans les bois et au bord des avenues ; elle'sent l'ail ( 4//ium sativum ) lors- “qu’elle est broyée dars Les doigts ; c’est pour cela que quelques auteurs lui attribuent les mêmes ver- tus , et qu’on lui a donné son nom. Tragus assure qu’on peut'employer sa semence dans les mêmes ragoüts dans lesquels on se sertdemo utarde (Sinapis nigru) et de cresson (Sisymbrium nasturtiun), et con- Mient qu’elle est moins âcre et moins piquante. Cet auteur recommande , aussi-bien que Césalpin , la 240 PLANTES graine d’Alliaire pour les vapeurs hystériques , en” appliquant sur le bas-ventre un emplâtre ou cata=" vlasme fait avec cette semence pilée et Le vinaigre Césalpin et Fabricius Hildanus disent que la poudre des feuilles de cette plante guérit les ulcères carci= nomateux. Comme la plupart des auteurs s’accordent sur cétte vertu , j'ai rangé l’Alliaire dans ce chapi- tre , d'autant que je m'en suis servi plusieurs fois avec succès. Les feuilles, pilées ou kéoy 50 sim- plement , ont fait le mème effet. Ô. [ IERRE: Hedera arborea C. B. 305. Hedera communis ma= jor L. B. tom. ij. pag. 41. Hederæ corymbosa com munis Job.ic. 614. 1 Hederà helix I. Lierre commun. Pentandrie monogynie. Foliis ovu'is lobatisque. . Feuilles ovales et lobées. Cette plante ligneuse croit sur les arbres en dé composition, contre les vieux murs et dans les haies de l'Europe. Corolle d’un blanc sale. Vendée miaire, brumaire , frimaire ; septembre, octobre novembre, É 0 té ÎVota. Tige sarmenteuse , grimpante : feuilles du bas de la tige à quatre ou cinq lobes ; celles du haut, entières, et arrondies. é Les feuilles, les fruits ou baies , et la gomme dt Lierre, sont d’usage en ,medécine. Tout le mondé sait qu’on applique sur les cautères une feuille ‘di cette plaute, préférablement à celles de plantain ( Plantago major), de morelle ( Solanum nigrum ou de poirée ( Beta vulgaris rubra }, dont on se se en quelques endroits. Il y a même des personnes qui, àu lieu de pois, font tourner de petites boules de même grosseur ayec le bois de Lierre , dont ils” VULNERAIRES DETERSIVES. 241 “e servent pour mettre dans le cautère et entretenir “la suppuration. Les feuilles de Lierre , bouillies “dans le vin, s'appliquent avec succés sur les tlcères “et sur les plaies pour les nettoyer; elles sont pro- “pres aussi pour tuer les poux ; les lentes, et pour “la teiguc. Les baies de Lierre sont très-purgatives et imnème émétiques ,-mais leur usage intérieur est “dangereux. Simon Pauli , Hoffmann , et quelques autres auteurs, sont de ce sentiment, Les gens de la campagne en prennent cependant un ou deux g os pour les fiévres, et Spigelius l'estime pour la fiévre Lierce causée par une pituite trop abondante. Tl en faisait prendre un gros dans trois onces d’eau de “chardon béni , de soucy ou d’endive ,avec six grains de nitre et vrois grains de trochisques de camphre. Quelques auteurs modernes recommandent pour la douleur des dents, la décoction-de ces mêmes fruits écrasés et bouillis dans le vin ou dans le vinaigre : il faut la garder dans la bouche quelques momens , et la rejeter ensuite. La gomme est aussi estimée pour le même mal, eton en met un petit morceau dans le creux de l4 dent gûtée. Cette gomme , qui coule par incision ou naturellement du trone des eros Lierres dans les pay: chauds, en Italie, en Provence , etc. est d’un jaune rougeätre et tanné , d'une odeur forte et d’une saveur âcre et aromatique ; elle est dure, friable et transparente . il en vient des Indes par Marseille. Elle est vulnéraire , détersive , propre our dessécher les ulcères , pour faire tomber le poil , pour faire mourir la vermine et résoudre les tumeurs ; on l'emnloie dans quelques onguens , entr'autres dans celui d’al æa. Les anciens se servaient de la décoction des feuilles de Lierre dans le vin pour déterger les ulcères malins et pour la brülure. On prépare, pour ce dernier cas, un onguent qui est merveil- + Tome IT. Q 342 PLANTES Ieux , dans lequel ces mêmes feuilles sont em- ployées . voici sa description. Prenez des feuilles de Lierre , des sommités de sauge franche ! Salvia officinalis ) , ‘deux poignéesw de chacune ; de l'écorce moyenne de sureau ( Sam-\ bucus :nigra , ) une poignée ; de fiante de pigeon, demi-poignée : on coupe le tout , et on le fait frire avec du vieux beurre; on le passe ensuite toutl -chaud , en le pressant fortement ; on applique cet onguent froid sur l’ulcère que la brûlure a causé, et on le couvre avec du papier brouillard ou du papier gris. L Ü- Soure , Salicotte , la Marie. 1. Kali majus cochleato semine , C. B. 289. Cali vulgare TL. B.tom. iij. pag. 702. Soda , Kali magnum Sedi medit folio , semine éochleato , Lob. ic, 394% Kali Dod. 81. Salsolæ genus ‘in hortis , Isgarum vulzo , Cæsalp. 170. Anthyllis aliera salsa , Camers Salsola soda, EL. Soude ordinaire. Pentandries digynie. 1 Hcrbacea , decumbens ; foliis subulatis , spinosis ÿ" calycibns marginatis , axilluribus. À Plante herbacée , retombante; feuilles en alène épineuses ; calyces à bords saillants , axillairess Europe méridionale , bords de la mer 0©. . + Nota. Cette planté fleurit en messidor ; Juin. À 2. Kali geniculatum majus ;C B. 289. Salicorniæ geniculata semper virens, Inst. Corol. 51. Kalhs 111. Cam. Epit. 247. Salsolæ genus aliud, Cæsalps, 171. Anœæ Kali minus , sive Sedum minus arbores=s cens vermiculatum , L.B. tom. 1j. pag. 705. x Salicornia fruticosa. L. Salicorne ligneuse. Moss nandrie monogynie. Caule erecto , fruticoso. rR VULNERAIRES DETERSIVES. 943 Tige droite , ligneuse. Europe. Terrains voisins de la mer D. No/a. Cette plante fleurit en thermidor; juillet, On se sert indifféremment de ces deux espèces de plantes qui sout communes sur le bord de la mer. On les fait sécher et brûler) ensuite dans de grands trous faits dans la terre ; leurs cendres et le sel fixe uw’elles contiennent en quantité s’y calcinent , et smonr une espèce de pierre très - dure qu’on ap- elle Soude : on l’emploie pour faire le savon , la ne Le verre, et elle entre dansla composition “du sel de Saignette. La plupart des auteurs convien- ment que sa décoction est apéritive et diurétique s elle pousse les urines et les matières glaireuses qui s'amassent dans la vessie ; elle emporte les obstruc- tions du foie et des autres viscères : mais il en faut mser avec beaucoup de circonspection , et n’en pas donner aux femmes grosses, comme le remarque Simon Pauli , non plus qu’à ceux quiont des ardeurs urine , où une disposition inflammatoire dans la vessie. Le sel qui domine dans la Soude est si âcre , u’on doit plutôt le regarder comme un puissant Aétersif que comme apéritif; c'est pour cela que je Vai rangé dans ce chapitre, En effet la Soude est propre dans les vieux ulcères, la gale et les autres maladies de la peau ; on en fait même des pierres À Cautère assez corrosives. Comme ce sel fermente avec tous les acides , on a donné , par analogie , le mom d’alkali non-seulementaux sels fixes qu’on tire des plantes brülées, etaux sels volatils des animaux , mais encore aux matières terrenses et insipides , et généralement à tout ce qui est capable de stat avec les acides. 10. Savoxwrins , Sayonaire, Saponaire. Saponaria major levis C. B. 206, Saponaria vul- Q 2 244 PLANTES garis I. B. tom. iij. pag. 346. Saponariæ Dod. 179° Lychnis silvestris , qua Saponaria vulgo Ynst. 3364 S'apoparia officinalis. L. Saponaire officinale. Dé- candrie digynie. 4 * Calycibus cyrlindricis ; foliis ovato -lanceolatis. Calyces cylindriques; feuilles ovales-lancéolées. Milieu de l'Europe 7. Corolle rose. Thermidor ÿ | fructidor ; juillet , août. 1 On trouve dans les endroits humides des pres et. des bois , cette plante ‘assez communément: je l’a vais placée entre les plantes Errhines dans la pre "A mière édition dé ce Livre , parce que ses feuilles broyées et mises dans le nez , excitent ’éternue=. ment ; mais comme elle a cette propriété communés avec toutes lesplantes âcres, j'ai cru qu'il était plus# à propos de la ranger ici, sa vertu la plus éprouvée étant de guérir la gate et les dartres ; en bassinanth les parties souffrantes avec sa décoction. Tous les auteurs conviennent qu'elle est très-détersive , et qu’elle Ôte les taches des habits, comme fait le sa von ; c’est à cause de cela’qu’on l’a nommée savons» nière. # Borel a ob$ervé que sa semence en poudre est propre pour l'épilepsie. I] faut la faire prendre dansk quelque eau anti-épileptique , au poids d’un gr dans six onces d’eau, Sa racine est bonne, à cen que prétend Zapata , pour résoudre et ramollir less écrouelles. Séptalius et Schroder disent qu’elle est apéritive et résolutive ; qu’elle est bonne po adoucir les maux vénériens , pour ‘garantir 4 l'asthme et pour provoquer les ordinaires. On l’e ploie dans l'huile d’euphorbe dontil est fait menti dans la Pharmacopée de Londres. F2 OBS. On se sert de la saponaire oflicmale , comme du savon, pour détacher le linge , les draps, pour blanchir les dentelles et décreuser les soies. VULNERAIRES DETERSIVES. 249 IT. Flrase DE SAINTE-BARBE. Eruca lutea latifolia, sive Barbarea , C. B. 08. Barbarea , 1. B. tom ij. pag. 868. Barbarea Dod. “712. Sisymbriun Erucæ folio , glabrum , flore luteo, 5e 226. Erysimum barbarea. TL. Vélar à feuilles lyrées. » Tétradynamie siliqueuse. Foliis lyratis , extimo subrotundo. Feuilles lyrées , lobe terminal un peu arrondi. Europe Z7. Corolle jaune. Prairial, messidor ; mai, juin. . Cette plante se trouve dans les champs , et se multiplie aisément dans les jardins potagers ; sa sa- “veur etses qualités l’égalent à la roquette ( Sysim- brium tenuifolium ) ou au cresson ( Sysimbrium nas- turtium ) , suivant Dodonée : en effet , on s’en sert avec succès dans le scorbut et dans l’hydropisie Maissante , soit qu'on l’emploie dans les bouillons ei dans les tisanes , soit qu’on s’en serve en infusion à la manière du thé ( 7hea bohea). Sa semence passe pour être apéritive et propre à chasser le gra- vier des reins : sa dose est d’un gros , concassée et prise dans du vin blanc, ou quelque liqueur apé- ritive. J'aurais pu faire mention de cette plante dans la classe des plantes anti-Scorbutiques ; mais comme son usage le plus commun est par rapport aux plaies et aux vieux ulcères, j'ai cru la devoir “ranger ici. Nos paysans pilent toute la plante lé- “gèérement , la font macérer dans l’huile d'olive “pendant un mois de l'été, et s’en servent ensuite havec succès comme d’un baume excellent pour les _ blessures. 12. Ph dsiine | Lampasna Dod. 675; I. B. tom. ij. pag. 1028 Soncho affinis, Lampsana domestica , C. B. 124 Q 3 246 PL AN T'ES Chrysolachanum Plinii Ruel. Papilluris Herba quorumdam. Lapsana communis. L. Lampsane oflicinale. Syn- génésie polygamie égale. Calrcibus fructus angulatis ; pedunculis tenuibus , TAINLOSISSLILS. è Calyces anguleux pendant la maturation du fruit ;" pédoncules déliés , tres-rameux. | Terreins cultivés d'Europe ©. Corolle jaune Messidor , thermidor , fructidor; mai , juin, juillet Cette plante est si commune dans la campagne et dans Les jardins, que j'ai cru devoir la placer ici d’autant qu’elle est d’an usage très-utile pour net toyer les ulcères et les vieilles plaies, appliquée en fomentation , où son suc mêlé dans les onguens. Os a reconnu depuis peu qu’elle est très-bonne pour les« dartres farineuses : 1! faut laver souventavec son suc les parties qui en sont affligées. Cette plante, prise ins térieurement dans les décoctions et lavemens , es émolliente, etapproche des vertus du laitron(Sonchuss oleraceus lævis), dont nous parlerons dans la classe des plantes Rafraichissantes. IL y a des pays où om l’emploie utilement pour guérir Le bout des mamelles; quad il est écorché ou fenda , d’où vient le nom d Papillaris , que quelques auteurs lui ont donné. I . | 7 PO DE SAINT-JACQUES. | Jac°æa vulgaris laciniata C. B. 131. Jacobæ& vulgartS T, B. tom. ij. pag. 1059. Jacobæa Dod. 642% Flos $* Jacobi Trag. 287. Senecio major, sive Flo S. Jacobi, Math. Lugd. 575. Senecio Jacobæa. L Senecon Jacobée. Syngén sie polygamie superflue. Corollis radiantibus ; foliis pinnato-lyratis ; lacis* nits lacinulatis ; caule erecto. | Corolles radiées ; feuilles ailées-lyrées ; déco pures linéaires ; tige droite. & Pâturages humides et prés de l’Europe Z. Co-. # LT - VULNERAIRES DETERSIVES. 247 rolle jaune. Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet , août. Nota. Pédoncules disposés en corymbe. Cette espèce offre deux variétés, l’une à feuilles presque simples , et l’autre à feuilles sans division. Linné a réuni !le genre Jacobæa de Tournefort , au genre Senecio ; il conviendrait de les séparer. é Quoique cette plante né soit pas d’un usage bien familier, elle est cependant si commune dans :les rés, qu’elle ne doit pas être omise dans cette classe, a cause de sa propriété détersive et vulnéraire ; elle s'emploie utilement dans les maux de gorge en gar- garisme , suivant Dodonée. ‘On se sert, à Paris, de l’onguent fait avec le suc de Jacobée pour l'érysi- pèle. M. Tournefort croit qu’il conviendrait mieux de bassiner les parties affligées avec son infusion tièdes. Quelques auteurs la regardent comme une espèce de senecon , par rapport à sa figure et à ses vertus ; car on pourrait., dans un besoïn , la substi- tuer à cette plante (Senecio vulgaris.) pour les dé- coctions émollientes. _ Simon Paulidit que 14 tisane ou décoction de cette plante est bonne pour la dyssenterie; il en parle comme d’un remède expérimenté par un chirürgien d'armée. L'application de l’herbe chaude sur le ventre , calme aussi les tranchées qui accom- pagnent cette maladie : on peut la donner en lave- ment. ds ; CBS. La Jacobée cueillie avant sa floraison , four- nit une teinture verte. 14. Cnives-veurr LE. Caprifolium Germanicum Dod. 411. Periclyme- num non perfoliatum Germanicum C. B. 302. Peri- clymenon plurimis , sive Caprifoliunr non perfolia- tum , 1° B: tom. ij. pag. 104. Matrisylva Schrod. Lonicera periclemenum. %. Chèvyre - feuille des bois. Pentandrie monogyuie, a Q 4 248 PLANTES Capitulis ovatis , imbricatis , terminalibus; foliis omnibus distinctis. Têtes des fleurs ovales , imbriquées, terminales ; toutes les feuilles distitiètes: Les bois et les haies du milieu de l’ Europe LES Corolle d’un rose päle. Messidor; juin. Nota. Tige volubile. | Cette plante croit naturellement dans les bois ,“ et se cultive dans les jardins pour sa fleur ; la dé coction de ses feuilles est vulnéraire dtersiva ; propre pour les maux de gorge et pour. les plaies des jambes. Les feuilles pilées guérissent kes ma ladies de la peau, étant appliquées dessus. L’eau dis üllée des fleurs de Chèvre-feuille appaise l’inflam-= mation des yeux, et fortifie les femmes qui sont er travail : on leur en fait boire trois oncesmélées avec“ une once d’eau de fleurs d'orange Rondelet, dans ces occasions , ordonnait l’eau de chèvre-feuille avec I semence de lavande (Zavandüla spica). Schroder ets quelques autres regardent cette plante comme un, bon apéritif et un diur étiquée puissar it. ) Quelques médecins creient le sirop de Chèvre feuille un remède infaillible dans le hoquet : le vinaigre est beaucoup plus assuré, mais donné, avec ménagement. À OBS. On attribue les mêmes propriétés au Chèv res feuille des jardins, Zonicera caprifolium 1. dont les feuilles sont perfahiées. Les chèvres et les moutons mans gent les jeunes feuilles de ces deux espèces. ee [6 à T9. | RS DE MERVEILLE. Û Balsamina rotundifolia repens , Sive mas, [OP Ba 306. Balsamina cacumeraria X.B. 1. ij. pag. 251. Mol mordica vulgaris Inst. 103. Charantia Dod. 67ot Balsamina , sive Pomum mirabile, sive Hicrosoly mir tanum , Trag. 898. Rondes balsamina. L. Pomme de merveille. Monœoie syngénésie. | SE: “ VULNERAIRES DETERSIVES. 249 \ Pomis angulutis , tuberculatis ; foliis glabris , pa- tenti-palnatis. | Pommes anguleuses , tuberculées ; feuilles gla- bres , étendues-palmées. Inde 0. Nota. Te fruit devient rouge ou pourpre en mûrissant. La Pomme de Merveille s’élève sur la couche dans nos jardiné avec assez de peine , mais facile- ment en Espagne et dans les pays chauds : elle passe pour un si grand vulnéraire, qu’on l’a nommée Balsamina par excellence. Il est vrai que l'huile d’amandes douces dans laquelle son fruit mûr , dé- pouillé de ses semences , a infusé , est un baume incomparable ; cette infusion se fait au soleil ou au bain-marie : c’est un bon remède pour la piqüre des tendons ,etpour ôter l'inflammationdes plaies , pour les hémorroïdes , les gercures des mamelles, les angelures . la brülure , la descente de l'anus ; elle dessèche les ulcères , et, injectée dans la ma- trice , elle soulage considérablement les femmes qui ont des ulcères dans ceite partie. 10. Dovsre-Fevrr LE. Ophris bifolia C. B. 87. Pifolium maÿjus , seu Ophris major quibusdam , 1. B. tom. üj. pag. 533. Pseudo- Orchis bifoliun Dod. 242. Ophrys ovata. L. Ophrys ‘a double feuille Gynandrie diandrie. Bulbo fibroso ; caule bifolio ; foliis ovatrs ; nec- tarii labio bifide. Bulbe fibreux ; tige à deux feuilles ovales ; lèvre du nectaire bifide. Prés un peu humides de l’Europe Z. Corolle de la couleur de la plante. Prairial , messidor; mai, uin. On trouve cette plante dans les bois humides : 250 ; PE A NT ES elle n’est pas d’un usage bien commun; cependant les paysans l’estiment pour les vieilles plaies et les uleères. Ils font infuser toute la plante , racine et - feuilles dans l'huile d’olive , et s’en servent ensuite“ comme d’un baume : quelques-uns la pilent sans tant de façons , et l’appliquent dessus le mal. \| 17: Laxeur ps SERPENT, petite Serpentaire, Herbe sans couture. hs dir) Ophioglossum vulgatum C. B. 354. Ophioglossum E. B. tom. iij. pag. 708 ; Trag. 323. Ophioglossum sive Lingua serpentina , Park: Cæsalp. 600. Lingula Vulneraria Cord. Lancea Christi, velLuciola Gesn. Serpentaria 2 Brunf. Ophyoglossum vulgatum. X.. Ophioglosse à feuil- les ovales. Cryptogamie , fougères. Fronde ovato. Feuille ovale. Prés et bois de l'Europe 7. Dans les fonds humides des bois, cette plante” n’est pas rare ; tous les auteurs conviennent qu’elle est vulnéraire , soit prise intérieurement, soit appli-« quée extérieurement. La manière de s’en servir law plus commune , est de la faire infuser dans l’huile d'olive, et d’en faire une espèce de baume qui est trés-utile pour les plaies : Césalpin l’estime pour les ulcères ei pour les descentes des enfans. Do-« donée dit que Baptista Sardus prétendait guérir less descentes par l’usage de la poudre de cette herbe: M. Raine fait pas moins de cas de l’huile dont nous venons de parler, que de celle de millepertuis (Hype ricum perforatum). L'huile de petite Serpentaire ,# faite par Imfusion , est utile dans les maux de gorge“ les plus violens , en en graissant la partie , eten fai- sant avaler quelques cuillerées au malade : Boylew l'estime aussi beaucoup pour la brülure, « si PP, PEUT ER CR « + L \ VULNERAIRES DETERSIVES. 961r I 8. L'osren ODORANT , où faux Baume du Pérou. Lotus hortensis odorata C. B. 331. Lotus sativa odorata annua, flore cœruleo , 1.B. t. ij. pag. 368. Trifolium odoratum alterum , sive Lotus sativa, Dod. 571. Melilotus major odorata violacea , Mor. Oxon. Melilotus vera Tab. ic. 510. Lotus hortorum odorata Lob. ic. tom. ij. pag. 41. Trifolium melilotus cærulea. XL. Mélilot baumier. Diadelphie décandrie. Spicis oblongis ; leguminibus seininudis , mucro- nalis ; caule erecto. . Epis oblongs ; légumes à moitié nuds , pointus ; tige droite. Bohême, Lybie o. Corolle bleue. Messidor , thermidor ; juin , juillet. Nofa. Semences jaunes en forme de rein. Celle espèce a une odeur aromatique fort agréable. Cn la cultive dans les jardins. On a donné à cette plante le nom de Baume du Pérou , parce que l'huile d'olive dans laquelle on a fait infuser ses fleurs et ses feuilles, devient un Baume excellent pour les plaies , et pour nettoyer et cicatriser les vieux ulcères ; il -est propre aussi pour réunir les plaies récentes , pour les descentes des enfans , et pour appaiser l’inflammation des tu- meurs. Cette plante a les mêmes propriétés que le mélilot ordinaire ( Zrifolium melilotus officinalis }, elle est même plus adoucissante : son odeur est assez agréable : quelques-uns , au rappori de Do- donée , répandent cette herbe sèche sur les habits, pour les préserver de la vermine. J'ai éprouvé que son infusion dans L'eau bouillante soulage considé- rablement les pulmoniques , et modère la violence de la toux’ Je connais une personne qui s'est vantée d'en avoir guéri qui avaieut des ulcères dansles pou- mous , par l’usage de cette herbe. ' à 259 P'FA NT TES “1 On prétend que l'infusion de ses graines dans l’ean-de-vie guérit les asthmatiques , et que son huile est excellente pour les piqüres des tendons. " ‘PLANTES ÉTRANGERES. 19: our Ex£ur. x. Gumaini Elemi Officinarum , C. B. 504. Elemi Resina I. B. tom. j. pag. 535. Eten AE thiopicun , sive Olea ÆEthiopica Lacryma , Lugd. 152. : Nofa. On ne connaît point encore l'arbre d'où découle Ja vraie résine élémi ; on soupçonne que c’est une sorte d’olivier qui la produit en Ethiopie. RS A sr ES 2 CEE 2. Elemi Americanum Officin. Arbor Brasiliensis , De Elermi simile fundens ; foliis pinnatis 1108) culis verticillatis, fructu olivæ figuré et magnitudine, À | Raïi Hist. 1546. Jcicariba Brasiliensibus , Marcgr.\ 98. Gummi Icica sive Elemni, Pis. 122. Amyris elemifera L. Balsamier » élemifére ou! gommier blanc. Octandrie monogynie. | Foliis lérnatis quinato-pinnatisque s subtus to- _nentOSIS, ( Feuilles ternées , ailées , à plusieurs lobes , co-w ionneuses en-dessous. 1 Caroline , Brésil et différentes iles de LAmérig que D. Nota. La gomme qui découle de cet arbre pendant la nuit, est appelée Elémi bâtarde où d'Amérique ; elle est d'un jaune verdâtre. On trouve chez les droguistes deux sortes de“ gomme Elémi , la première est apportée d'Ethiopie en gros morceaux presque cylindriques; enveloppes . de feuilles. Cette résine est d’un blanc verdûtre , d’ane consistance un peu mollasse, d’une saveur peu désagréable, d’une odeur qui approche de celle du « fenouil (Anetbum fæniculumn) 3 elle s’enflamme aisé- … ment près du feu, et se dissout dans leshuiles comme. il sorti- rait par le vomissement ; et das le cas où le sang serait répandu dans les ‘intestins, il sortirait par le fondement; enfin, qu'il pourrait sortir même par a partie blessée , si elle était ouverte. Modo cruor exriravasatus et àd ventriculum delatus, vomitw ejicitur ; mod in intestina nempe effusus ; per alvum excernitur ; In0do per ipsaim parte , Si aperta sit, excluditur. x Cette vertu, quelque merveilleuse qu’elle soit ; n'est pas la seule; l’#rnica est encore très-salutaire S « . 276 PL A N T'ES dans un grand nombre d’autres maladies, dans la gravelle , la néphrétique , la douleur de côté opi- uiâtre. la goutte, la paralysie, l’hydropisie dans son principe , la cachexie, les fièvres quartes opi- ! niâtres, les épanchemens de sang qui ne cédent point aux remèdes ordinaires , les obstructions de la matrice, de la rate ét des autres viscères , et même dans l'asthme , étc. Nous ne faisons que copier littéralement le ehapitre 8 de la septième section de la Matiére Médicale de Cartheuser , page 468. Il est bon d’ajout:r que l’auteur recommande fort au malade, au cas que ses forces le lui permet- tent, de marcher dans sa chambre , et de ne pas rester au lit lorsqu’il a pris le remède à dose en- tière , parce que les douleurs qui ordinairement surviennent , sont moins vives en marchant qu’en restant couché. Toute la plante est d'usage , la racine , les feuil- Les et la fleur ; mais la fleur a plus d’activité et de principe résineux , ce sont les termes de Cartheuser. Une once de fleurs donne un gros et demi d’extrait résineux , et deux gros et un scrupule d'extrait gommieux ; tandis qu’égale quantité de feuilles ne fournit qu’un gros et douze grains d'extrait rési- neux , et deux gros et demi d'extrait gonimeux. L’herbe et les fleurs se donnent à la dose d’une ou deux pincées en infusion ou en décoction , mais préférablement en infusion dans l’eau bouillante. Sitôt que ce remède est pris , les malades sentent de grandes douleurs dans la partie malade , et sur- tout dans la région de l'estomac , avec une forte envie de vomir , des tranchées dans le ventre si” vives, que les malades qui ne sont pas avertis de cet elfet croient leur dernière heure venue : enfin, tout se calme par une grande évacuation d’urines, de sueurs, ou même un vomissement et une €éva- cuation par le bas. \ VULNERAIRES APRERITIVES. 277 € Voila à peu près ce que nous avons trouvé d’es- sentiel sur l’usage de l’Ærnica dans le Traité de Car- theuser. Nous croyons cependant qu’il faut rabattre beaucoup de cet éloge magnifique, et surtout de la dose du remède : puisqu'il abonde en principes ac- tifs, qu’il excite des vomissemens , des tranchées, une grande agitation dans toute la machine , on doit en user avec prudence et commencer par une dose plus légère. Une plante sèche, surtout use plante aromatique âcre et chaude, doit se donner à petite dose , comme à celle de dix ou douze grains d’a- bord , en augmentant peu à peu. Les Allemands en général dosent un peu trop les remèdes, et surtout les purgatifs. Il y a plusieurs de nos confrères qui actuellement mettent cette plante un usage; ils assu- rent qu'en Allemagne on en fait une panacéeuniver- selle | une selle à tous chevaux. On en donne dans les pertes de sang auxquelles les femmes sont sujet- tes, et véritablement la plupart de ces pertes vien- nent d’engorgement des viscères; la circulation est interceptée , suspendue , ralentie ; les vaisseaux deviennent variqueux , et alors à quoi aboutiraient les remèdes astringens ? à augmenter l’engorge- ment, le resserrement , et par conséquent à aug- menter l’hémorragie ou procurer un squirre, un dépôt, et bientôt un abcès, un ulcère, etc. 10. Cororroxr ; Colophane, Résine, Bray sec, Arcançon, Poix de Bourgogne. Celophonia Officinarum , C.B. 504. Pix aridu et græca quorumdam. On donne le nom de Colophone ou colophane, à cette matière résineuse qui reste au fond des yais- seaux apres la distillation de la térébenthine; elle est sèche , friable et luisante , plus dure , plus nette et moins noire que la poix noire. Quelques mar- chands l’appellent Arcancon, Bray sec. Son usage S 3 278 PTE ANT 'ES ordinaire est exterieur dans les emplâtres, ou en poudre fine répandue sur les plaies : elle est diges- tive , résolutive , vulnéraïire et détersive. On donne aussi le nom de Colophone à la térébenthine cuite en consistance assez solide pour en former des pi- lules, qu’on ordonne avec succès dans la gonorrhée, dans la rétention d'urine, dans les maladies des reins et de lt vessie, dans la toux, et dans les ul- - cères du poulmon et des autres viscères ; la dose est depuis une dragme jusqu’à deux. La résine est un nom générique qu’ou applique à plusieurs matières huileuses, qui coulent naturel- lement ou par incision des arbres résineux , tels que le pin (Pinus pinea) , le sapin ( Pinus abies), le térébinthe ( Pistachia tercbinthus ), etc. Celle qui est liquide s’appelle térébenthine , et on peut aussi donner ce nom aux baumes naturels. Celle quiest solide s’appelle poix-résine , lorsqu’elle est moins pure et moins nette, et qu'elle approche en couleur de la poix. On donne aussi ce nom à la premiére Colophone dont je viens de parler: À l'égard de la poix de Bourgogne, poix grasse et poix blanche , dont l’usage est familier dans les emplâtres, M. Ray, sur le rapport de Parkinson, avance que c’est la résine liquide qui coule du sapin mâle appelé Picea ( Pinus picea ), laquelle s’en durcit avec le temps, et devient friable et cassantem M. Lémervy., apres Ponmmet ; soutient que c’est le 2 P ? r= galipot fondu sur le feu, et mêlé avec la téreben-# thine grossière : on l'appelle poix de Bourgogne parce que la première a été préparée dans cette province; mais la meilleure nous est apportée de Strasbourg. | Cette poix entre dans la composition de plusieurs onguens; on en fait des emplâtres avec la cire; appelés Ciroines, dont les pauvres et les gens de la campagne se sergent communément, lorsqu'ils sen sont blessés en portant des fardeaux trop pesans , VULNERAIRES APERITIVES. 279 ou qu’ils ont fait quelque effort dans leur travail ; ils l'appliquent sur les vertebres des lombes, ou sur les autres parties souffrantes. La poix de Bour- gogne ( Pinus piceu) est résolutive, digestive, dé- tersive et ramollissante; il est dangere :x de l’aps pliquer sur une partie lorsqu'il y a disposition à érysipèle , car elle pourrait augmenter l’inflamma- tion. J'ai rangé ces drogues dans ce chapitre, parce “qu’elles sont de la nature de la térébenthine{ Pinus larix ) qui est très-apéritive, et destinées pour les blessures , par conséquent vulnéraires. OBS. On se sert de la poix de Bourgogne pour ealfater les vaisseaux. VULNERAIRES APERITIVES Qui sont rapportées dans d’autres classes. Lanmorse ( Ariemisia vulgaris ). Ses feuilles et ses sommités entrent dans la composition de l’eau vulnéraire ; elles sont apéritives en tisane et en décoction. f’oyez la classe des plantes Hystériques. La Verveine ( f’erbena officinalis') est aussi em- ployée dans cette eau. Cette plante est reconnue propre à déboucher les viscères , et pour les pâles- couleurs; le suc et l'huile où les sommités ont in- fusé , guérissent les blessures. Voyez la classe des plantes Ophthalmiques. _ La Tanaisie ( Tanacetum vulgare ) et la plupart des plantes amères, comme l’Absinthe ( _A4rtemisiæ absinthiun), la petite Centaurée ( Gentiana cen- taurium ), le Chamarras ( Teucriun scordium ) et * la Germandrée ( Z'eucrium chamædris ), sont vul- - néraires apéritives. /’oyez les classes des plantes Stomachiques , Fébrifuges , et celle des Diaphoré- tiques, S 4 280 PLANT E'S L'Aigremoine ( Agrimonia eupatoria ) et | Eupa- toire d'Avicenne ( Eupatorium cannabinum ) sont très-vulnéraires et apéritives. 7’oyez la classe des plantes Hépatiques. SE«C:ON°D'E CESAM PLANTES EMOLLIENETS. À OC) remarque assez souvent dans le cours des ma- ladies , une sécheresse et une tension dans les fibres de certaines parties, lesquelles sont eapables de produire des symptômes très-funestes, soit par l'interception et le séjour des humeurs qui s’épais-" sissent et qui interrompent la circulation du sang, soit ar la retenue de celles qui devraient être chassées bois du corps. Les remèdes qu’on emploie dans ces circonstances s'appellent émolliens , parce qu’ils ont la propriété d’amollir et de relàcher les fibres trop tendues, aussi-bien que d'adoucir l’âcreté des sucs qui, par leur irritation, entretiennent et occa-, Sionnent cette tension. Ainsi, dans les inflammations ou dispositions inflammatoires, internes ou externes, on se sert avec succès des plantes émollientes , comme dans la dyssenterie, Les coliques hilieuses ,w venteuses ou néphrétiques, dans les fievres ar dentes , la rétention d'urine , le gonflement dou= loureux du bas-ventre , etc. On donne des lavemens* | . 4 avec la décoction des herbes dont nous allons parler; L | on les applique en fomentation sur les parties souf=" frantes, et on en fait des cataplasmes très-utiles. 1. Mare 1. Malva vulgaris flore majore, folio sinuatoÿn I. B. tom, ij. pag. 949. Malva silvestris folio sis Tome 11, Page 280. Ixre! Ie. CLASSE. PLANTES ÉMOLLIENTES. DU GENRE CLASSES Page ET ORDRES IN DE LINNÉEÉ. M 28rtepsules en forme d’arilles , monospermes. . . Monadelphie polyandrie. Ta: 28 re Id. 28 rtapsules en forme d'arilles , monospermes. . . Id. Id. 28% capsules en forme d arilles, mouosperme. . Id, Id. 2Bdhapsules en forme d'arilles , monospermes. . . Id, 1d. 287:2» terminée postérie eurement par un éperon. SE . - -|Syngénésie monozamie, 28d-r2 darnines, Anthéts globuleusés x aillünéts bas. Corolle nulle. 2 styles. Ca pes ule à 2 coques, . . . . -|Ennéandrie diœcie. 2o1e ‘nulle. 4 étarnines. 1 style. 1 semence supère , orolle et étamines nulles. r style, uné semence - -[Polygamie monœcie, de, garni de folioles à la base. Écailles tachetées ent Le d'UeiNia tte, «lieux. 4 Syngéné sie polygamie su- perflue, | 298 me derein, renfermée dans la substance de la dns ee + + + + + + + + + | Pentandrie digynie. Ta. Id. 294 lille. 5 etamines. Style bifide. Semence unique , s. Corolle et étamines nulles, Style bifide. Se- - + -|Polygamie monœcie. 20$Ur ar femelle : calÿce à 4 ‘divisions. Corolle nulle, 29 294 alyce endurci. . . . . . . . . . . !|Diæcie pentandrie, 2ofence lenticulaire , supère. _. . .|Pentandrie digynie, 3oCorolle à lèvre inférieure plane ; età 3 lobes. se + .|Didynamie angionpermie, Al 3 enveloppé d'une membrane. Corolle difforme ! FA + + + + + + + -« .|Pentandrie digynie. | 30 1éedlaise à 2 Nate CRT RL EL TEL : Ia, Id, | 30! Ia. Ia. MA 3cigne longitudinale nectarifère. Capsule dont le: ; D NE ge, sn er SÉMexandrte monogynie. | 30) à 10 loges. Semence solitaire. . . . . . Pentandrie pentagynie. MAI 30e vers la terre. rs Ke: à 2 loges. . . . . Didynamie angiospermie: { 3rpermMes 5% + … « … + Diandrie monogynie. 4 ‘rée, Corolle py riforme , oblique ; entière, Fleur # à ceux de la fleur mâle. Stigmate quadrifide, | | cttéea. a den at eh orme Dec ten 16e) mel iœoie Gctandrie. F Id. Ta. tétrasperme, . . « . . +: . . « .|Tétrandrie tétragynie, LUVNIR LL, LÉ 14 ÆUJVUe He. DIVISION. PLANTES ALTÉRANTES. II-. SECTU-. CLASSE. PLANTES ÉMOLLIENTES. - : z EE : = SE NOMS CARACTÈRE DU GENRE CLASSES Migs| DES PLANTES | ET ORDRES DE LINNé. TRADUIT DU LATIN DE LINNÉ. | : { PS 182, |Malva sylvestris.....,.,4:..4..4 ++ |Galyce double , l'extérieur à 3 feuilles. Plusieurs capsules en forme d'arilles , monospermes. . munsfephie polyandrie. 2x, |Malya =otundifolia, Fe Idem TE grands Id 181, |Alcea rosea..,,. se ++ |Calyce double , l'extérieur à 6 divisions. Plusieurs cipsules en forme d arilles , monospermes. . |. Id. Ta. 283, |Althoæa officinalis, +: [Galyce double , l'extérieur à 9 divisions. Plusieurs capsules en forme d arilles , monosperme, on Id, 406, |Malyaalcen,.., Calÿce double , l'extérieur à 3 feuilles. Plusieurs -cipsules en forme d arilles > ION0SPermMes, LCA Id. MB. |Viola odorata, .., +. |Galyce à 5 feuille Corolle à 5 pétales, isrégulièæ , terminée postérieurement par un épexon. : Capsule supèré, à 3 valves, uniloculaire, - 4 + + + - + : + «+ + « . . . . .|Syngénésie monogamie, #69. [Mercurialis annu,. + semvsees ss. Fleur mâle : calyce à 3 divisions. Corolle nulle. g%#2 étamines. Anthères globuleuses, sillonécs cireulairement, Fleur femelle : calyce à 3 divisions. Corolle nulle, 2 styles. Capsule à 2 coques ; biloculaire, monosperme. . . : . . . +. + . «+ - + + + + + + - + «+ . - sn. |Parietaria officinalis. . . . . . « . [Fleur hermuphrodite : calyce à 4 divisions. Corolle nulle. 4 étamines. x style: x semence supère, allongée. Fleur femelle : calyce à 4 divisions, cürolle et étamines nulles. x style,-uné semence supère , allongée, men, ete os ice ER VE N- -R :|Réceptacle nu. Aïgrette simple. Calyce cylindrique, garni de folioles à la base. Ecuilles tachetées DT «PAM O Rs de eg de remis mue me ie 00 + MNT Ce DE CETTE ame, CLASSE. — PLANTES D'EUROPE, ; Ennéandrie diœcie: 298. [Senccio vulgaris, « . . , , « « « 2g4e | Beta vulgaris cicla, , . .#,,.. «{Calyce à 5 feuilles. Corolle nulle, Semence en forme derein', renfermée dans la substance de la base du oulyce. . . . . . . - - | 2 Idem: «| Eleur hermaphrodite : calyce à 5 feuilles. Corolle nulle. 5 etamines. Style bifide. Semence unique, Comprimée, Fleur femelle : calyce à deux feuillé. Corolle et étamines nulles, Style bifide. Ses FA mence unique, Comprimée. .". . + + + «+ + + + + + + + + + - - Spinacia oleracea. . . » .. : . . . .]Fleur mâle : calyce à 5 divisions. Corolle nulle. Fleur femelle : calÿce à 4 divisions. Corolle nulle, 4 styles. Semence unique, renfermée dans le calyce endurei. . . + . : . . + . - Culyce à 5 feuilles , pentagone. Corolle nulle, Senience lenticulaire , supère. Die ne ve «| Galyce à = feuilles, chaque feuille à 2 divisions. Corolle à lèvre inférieure plane, et à 3 lobes, « Cupsule à à loges. . , 4 +: + ee ee ee + + se en + «fit elliptique, échancré, comprimé, strié, énveloppé d'une membrane, Corolle ditforme échancrée , recourbée. Involucre cadue. . . 4. . . . . + + + + « «+. + - Gorolle en roue, limbe un peu inégal. Capsule uniloculaire à à valves. + . « « + . « Idem. Corolle à.6 divisions, campanulée, ayant une ligne longitudinale nectarifère. Capsule dont les valves sont réunies par des poils en réseau, , PT rame DAV Le. *]Galyce à 5 feuilles. 5 pétales. Capsule à 5 valves, À 10 loges. Sémence solitaire. , . . . Calyce à 5 feuilles, Nectaire de la corolle saillante vers la terre: “Capsule à 2 loges. Corolle à 4 divisions un peu ovales. Drupe mohospermes - + 2. Fleur mâle en châton, Calyce formé d'une lame lacérée, Corolle pyrifor ; - femelle ; châton, calÿce et corolle semblables & ceux de Ja fleur opulus alba. le nee Capsule à 2 loges. Semences nombreuses » his et de lex aquifolipm, 5.2" es] calgce à 4 dents, Corolle-en roue. Style nul. Buic PLANTES RAPPORTÉES DANS! D'AUTRES CLASSES. Trigonella fœnum reun rene — ….s 1 fagopyrum. Le a RS "ER: ER | Conium maculatum. : He nigrum, Yoscyamus niger, Atropa mandregors: L'e sativa, ortulaca ol! s Cichorium endivie, M7 |Nymphæn alba, © 7: lAnthemis nobilis. ee [Pittium melilotus officinalis. 295. |Beta vulgaris rubra, . . 496. |Auiplex hortensis, . .. à, « Vus onœæcie. Polygamis n Diwcie pentandrie. Pentandrie digynie. PTS IT bonus henricus, . . Muo. |Acanthus mollis, , ........ Heracleum sphondilium. , , , .. Penta 2 .|Pentanduie digynie, " Id, de ïi Vechaseura chap. sue : [Verbascum phlomoïdes. , : , . . . Lilium eundidum. . ..,..,., Linum usitatissimum sutivum. . . : ntihinum Jinur .… Uleueuropæn. . CPU À Pr Populusnigra, 47.054 sus à a + EM OLLIENITES. 281 nuato. C. B. 314. Malva silvestris major, Tab. ic. 768. Malva erratica 2, vel Malva equinu Brunf. Malva silvestris. L. Mauve sauvage. Monadelphie polyandrie. Caule erecto , herbaceo ; folits septem lobatis, acutis ; pedunculis petiolis que pilosis. Tige droite , herbacée ; feuilles à sept lobes , ai- guës , pédoncules et pétioles garnis de poils. Champs de l’Europe © .Corolle rouge. Messidor, thermidor , fructidor ; juin, juillet , août, 2. Malva vulgaris flore minore , Jfolio rotundo, LB. tom. jj. pag. 949. Malva silvestris folio sub rotundo , C. B. 314. Malva silvestris minor, Tab. ic. 769. Malwa silvestris repens pumila , Lob. ic. 651, Malvu rotundifolia. L. Mauve à feuilles rondes. Caule prostrato ; foliis cordaio-orbiculatis , abso- leié quingue lobis ; pedunculis fructiferis declinatis, Tige couchée ; feuilles en cœur-arrondies , à cinq bd peu marquées; pédoncules inclinés pen- dant là maturité du fruit. Europe. Terreins incultes, les chemins et rues spacieuses ©. Corolle blanche, mêlée de rose. Messidoe, thermidor, fructidor; juin, juillet. août. 3. Malva rosea sive hortensis, 1. B. tom. il. pag. 951. Malya rosea folio subrotundo., C. B. 351. Mualva arborea hortensis, Tab ic. 765. Hastula regia , Gesn. Hort. cui et Malva Romana, ( Rose d’Outremer , ou Trémière ). Alcea rosea. L. Passerose, Monadelphie po- lyandrie. Foliis sinuato-angulosis. Feuilles sinuées-anguleuses. Le Levant G'. Corolle rose , RERTpES , blanche , etc. Messidor , thermidor ; juin, juillet. Les deux premières espèces de Mauve sont très- communes dans les terres grasses et fumées ; on les emploie indifféremment , et on cultive la troisième ( Alcea ro$ea ) dans les jardins et dans Les ma | 282 PLANTES ) | sais; en hiver , on substitue les feuilles de celle-ci aux feuilles des deux premières , lorsqu'elles ne se trouyent pas commodément, On n’ordonne guère de décoction émolliente et adoucissantém sans [a Mauve ; sa racine , ses fleurs et ses semences sant également capables d'humecter , de lâcher le ventre , d’appaiser les douleurs , d’adoucir l’äcretéw des urines , et de prévenir l'inflammation des parties. Je n’ai point trouvé de meilleur remède pour soulager un vieillard affligé d’une ardeur d’urine ancienne et habituelle , que l’infusion des fleurs de Mauve à la manière du thé ( 7hea bohea ) prise tous les jours à la dose d’uue chopine le matin à jeun er deux prises. Ettmuller propose un onguent fait avec le beurre frais et la Mauve , auquel il ajoute un peu de cam- phre (Laurus camphora), pour en frotter la tête des enfans qui ont la teigne. M. Garidel , à l’occasion de ce remède, nous donne la‘description d’un plus sûr, et qu’il a expérimenté : la voici. Prenez de l’huile de noix demi-livre , du vieux beurre quatre onces , du soufre vif ou en pierre une once , racine de pyrèthre ( Antheñis Pryre- ihrum ) deux gros, poivre ( Piper nigrum.) trois gros , sel gemme demi-once ; le tout grossièrement pilé , faites-le bouillir pendant un quart - d’heure dans l’huile et le beurre fondu; passez le tout à" travers un linge ,et dans la colature faites dissoudre deux onces de suie la plus pure ; frottez-en la tête du malade de deux jours l’uu , et couvrez-la assez pour faire pénétrer l'onguent par la chaleur. Ce. remède est bien plus convenable que celui dont sem servent quelques Empiriques , dans lequel ils font | entrer le mercure et le vert-de-gris que cet habiles Médecin improuve fori, ayant vu deux ou rois, enfans périr dans les vingt-quatre heures, pra avoir souflert de violentes convulsious, pour leux avoir appliqué un remède aussi pernicieux, EMO LLIENTESS. 283 " Latroisième espèce de Mauve ( 4/cea rosea 4 - ce ) appelée Rose d'Outremer ou Passe-rose en quel- - provinces, est très-utile pour les gencives des scorbutiques ; c’est sur l'experience de M. Ga- briel que j'avance ce remède : voici la manière de de préparer. " . = Prenez de la poudre des feuilles de Passe-rose, demi-once; de l’alunen poudre demi-gros ; faites- en un liniment avec suflisante quantité de miel “osat , dont il faut ffotter tous les matins les gen- res OBS. Les anciens accommodaient les feuilles de plu- ieurs espèces de mauves , comme nous préparous aujour- “d’hui l'épinard, Les Indiens font cuire à l’eau les feunles de l’Ælcea rosea, L. et s’en nourrissent. W Les Malvacées n'offreut aucune plante vénéneuse ; MJeurs écorces peuvent être employées pour faire des cordes, “de la toile : on s’en est servi pour fabriquer le papier des assignals en 1793 et 1794. | Les vers à soie vivent sur la mauve à feuilles rondes. À 2. Guravve. » Alihæa Dioscoridis et Plinii C. B. 315 Althæwa sive Bismalva T. B. tom. ij. pag. 954. Alihæa Ibis- “cus Dod. 655. Althæa sive Malvaviscus Ang. » Alihœaofficinalis. L. Guimauve officinale. Mo- nadelphie polyandrie. Foliis simplicibus , tomentosis. Feuilles simples , cotonneuses. * Terreins un peu humides de Hollande , d’An- “gleterre , de France , de Sibérie Z7. Corolle blan- “che ou rose. Messidor , thermidor , fructidor; juin, “juillet , août. La guimauve se trouve dans les prés humides. “Foutes les parties de cette plante sont utiles en Mé- “decine ; mais on emploie plus ordinairement la ra- mince dans la plupart des tisanes adoucissantes et . 284 PLANTES pectorales ,avec cetie précaution de ne la mettre que sur la fin sans la laisser bouillir , de peur qu’elle ne rende la liqueur gluante et piieuse , ce qui arrive lorsqu'on la ratisse et qu’on la laisse trop long-tems dans l'eau bouillanie ; car lorsqu'on ne | la ratisse point , et qu’on la lave simplement pour - la nettoyer , on la peut faire bouillir sans craindre“ qu’elle rende la tisane plus épaisse : la dose est d’une once sur deux pintes d’eau , avec les autres“ plantes convenables à la maladie qu’on veut guérir, Dans la néphrétique et la rétention d’urine , om ajoute la racine de nénuphar ( Nymphæa alba ), la graine delin ( Linum usitatissimum sativum ) etc. $ dans chaque pinte de tisane on dissont un gros de cristal minéral , ou de salpêtre raffiné. Dans les maladies du poumon, la toux opiniâtre , les maux de gorge , les fièvres ardentes et les inflammationg des parties du bas-ventre , la tisane de Guimauyen est fort utile ; surtout lorsqu'elle est accompagnée de la saignée. On emploie les feuilles de cette plante dans les lavemens adoucissans et émolliens ,« dans les cataplasmes et fomentations ; on les ajoute souvent aux farines résolutives pour les appliquer sur les tumeurs, lorsqu'il y a une disposition in-m flammatoire. Les fleurs et les semences de Gui- mauve s’ordonnent de même ,et dans les mêmes maladies : leur dose est d’une dragme pour une livres d’eau. Le mucilage tiré de la racine et de la se mence avec l’eau-rose , est un grand adoucissanth pour les fentes et les crevasses des mamelles , si on y ajoute un peu de sucre. On peut s'en servir dans toutes les excoriations. Cette plante est d'un grand secours pour ramollir les tumeurs et les faire suppurer. 3 On prépare un sirop , une pâte , des tablettes ou« conserves, et un onguent avec la Guimauve. Len sirop se peut faire simplement avec l’infusion des, racines et des fleurs , et parties égales de sucre : ii 1 EMOLLIENTES. 285 cs qu'on prépare dans les boutiques est plus éomposé, car plusieurs plantes apéritives et bé- chiques entrent dans sa composition, qui le rendent également propre à pousser les urines et à faire cracher. C’est par cette raison que le sirop d'Alihæa F Charas est le meilleur ; car le Chiendent( 7ri- ficum repens ) , l'asperge (Æsparagus altitis offici- nalis et la pariétaire ( Parictaria officinalis ) qu'il émploie , aiguisent la Guimauve , et rendent ce Sirop plus apéritif. La dose est d’une once dans six onces d’eau distillée , ou dans un verre de tisane, Les tablettes de Guimauve sont aussi simples et Composées :les premières se font avec la moelle ôu pulpe des racines bouillies , et le sucre cuit dans Peau-rose. A l'égard des tablettes composées , cha- Cun les fait à sa manière, et il y a des gens qui font un secret de leur composition ; celle que M. Le- mery décrit dans sa Pharmacopée universelle , est des meilleures. La dose de ces tablettes est d'une demi-dragme ou d’une dragme au plus, qu’on laisse fondre dans sa bouche pour adoucir l’âcreté de ia toux , faciliter le crachement , et pour cuire les sé- rosités qui coulent dans la poitrine et qui picotent la gorge. Les tablettes composées sont préférables aux simples ; la Guimauve ayant besoin d'être animée par quelque autre drogue. C’est par cette Maison que l’onguent de Guimauve composé , dans lequel la térébenthiue ( Pinus larix ), le fenu grec ( Zrigonella Jœnum grœcum ) ,la scille ( Scilla Maritima ) et le galbanum ( Fubon Gulbanum ) sont employés , est plus résolutif et plus utile que celui qui est simple et sans gommes. Ou peut y ajouttr lVesprit-de-vin camphré,ou l'espritde selarmoniae, ie on le veutappliquer pour la sciatique ou le umatisme. L'usage de cet onguent est d’en frotter r Mes parties aflligées par le rhumatisme , par la scia- tique , et par quelque fluxion douloureuse. Cet on- ‘Suent est estimé pour lemal de côté qui agcompague 6: Te ST 260 PF LA N T Er8 les maladies de la poitrine: On le rend pius péné! tant et plus efficace , en y ajoutant l’esprit-de-vix camphré ; mais ce n’est que dans le rhumatisme où la sciatique , et lorqu’il n’y a ni fièvre ni inflam: mation à craindre. Quercetan a eu raison d ajoutei à la Guimauve les fleurs de soufre , la poudre diai: reos , dans le Iooch qu’il a décrit, pour le rendre plus utile aux asthmatiques , et plus capable de diviser cette lymphe épaissie qui enduit les vési: cules du poumon dé ces malades. On peut substituer avec succès aux deux plantes! dont je viens de parler, l'Alcée (Malva alcea) quil n’est différente de la Guimauve que par la décou- pure de ses feuilles; ses vertus d’ailleurs sont les mêmes, et des Auteurs célèbres la préfèrent, en ce qu’elle est moins gluante et plus résolutive. Alcea vulgaris mujor C. B. 316. Alcea Tab. ic: 713 I. B. tom. ij. 053. Malvæ agrestis genus Gesn: … Malva alcea. TL. Mauve alcée. Monadelphie po: lyandrie. Caule erecto ; foliis multipartitis ; scabriuseulist Tige droite; feuilles très-divisées , un peu rudes: Allemagne, Angleterre, France 77. Corolle! vose. Thermidor, fructidor; juillet, août. Les racines de Guimauve ont donné le nom au sirop , aux tablettes et à l’onguent de Guimauve ÿl clles entrent dans le martiatum , dans l’emplâtre de T'igo pro fracturis , dans celui de mucilage , et dans celui de mélilot de Mésué. Les graines sont em ployées dans Le sirop d’Ælthæa de Fernel , dans le: sirop d’hyssope de Mésué, dans celui de jujubes;, de prassio, de pavot composé, les trochisques de: Gordon , le looch sain, et le sirop anti-néprhéti= que de Charas. D] SD Vibrsens Violette. F'iola martia, purpurea, flore simplici odora, QC "Ages ÉMOLLIiENT.E S 287 BE. 199. P’iola martia purpurea. X. B. tom. ij. pag. 542. P'iola nigra seu pur purea Dod. 156. … l'iola odorata. I. Violette odorante. S yngénésie monogamie, … Acaulis ; foliis cordatis ; stolonibus reptantibus.. … Tige nulle; feuilles en cœur; rejets rampants. … Les haies, les buissons ctles bois de l’Europe 7%. “Corolle violette, quelquefois blanche, Germinal ÿ Horéal; mars, avril. - Tout le monde sait que la Violette est commune ‘dans les bois. On emploie ordinairement les feuil- des et les fleurs de cette plante. Les premières en- “rent dans la plupart des décoctions émollientes et laxatives, dans les lavemens ordinaires et dans les fomentations adoucissantes : les fleurs sont un peu murgatives, rafraichissantes et du nombre des qua- tre fleurs cordiales. Potérius assure qu’un gros de leur poudre purge bien. On prépare trois sortes de sirop avec ces fleurs; le simple dont la couleur est “très-belle, pourvu qu’on ne le fasse pas bouillir 3 “le composé qui est de l’invention de Mésué , dans lequel entrent les jujubes ( Rhamnus zizrphus ), les sébestes ( Cordia mixa ) et les semences de mauve ( Malva sylvestris ) et de coivg ( Pyrus cydonia de Ces deux sortes de sirops sont très-propres pour les maladies de poitrine , causées par des hu- meurs àcres et salées : ils sont incrassans et rafrai- chissans. Le troisième sirop de Violette est le pur- gatif , dans lequel on emploie les calices des fleurs et les semences de cette planie , qui sont plus pur- gatives que'les fleurs mondées. M. Lémery en à “donne la description dans sa Pharmacopée, et M. “Tournefort croit qu’on pourrait y ajouter les ra- “cines , parce que leur infusion à deux ou trois on- ces purge assez bien, surlout en Y ajoutant vingt iwrains de sel d’absinthe pour en tirer une forte tein- ture. … Ettmuller rapporte que Timæus préparait une . . 283 PLANTES excellente conserve laxative avec les fleurs de Vio- lette, en donnant à la manne (Fraxinus ornus)la con- sistance de conserve, apres l'avoir fondue dans leur suc : cette préparation est utile à ceux qui ont le ven- tre paresseux ; la dose est d’une demi-once ou envi- ron. On prépare aussi un ratafa propre pour ouvrir le venire; en voici la description. Dans six livres de suc de fleurs de Violette qui ne soient pas mondées de leur calice, délayez, sur un feu clair et doux, une livre et demie de manne; passez le tout par un linge, et y ajoutez une pinte d’esprit-de-vin : la dose est d’une ou deux cuillerées le matin et le soir, s’il est nécessaire , deux heures aprèsile repas. On se purge en Normandie avec la décoction d’un pied de Violette réduit à la valeur d’un bouillon. Les semences de Violette sont purgatives ; on s’en sert dans la colique néphrétique , dans la rétention d’u- rine ; et dans les autres maladies où il n’est permis de purger qu’en adoucissant : on en pile une once” L ou une once et demie dans un mortier, on les dé- laie peu à peu avec six onces d’eau de chiendent ou de véronique, on passe ensuite la liqueur , et on y ajoute un once de sirop violat. Les Violettes entrent dans le sirop de jujubes de. Mésué, dans le sirop de Violette solutif du mêmes Auteur, dans la poudre diamargariti frigidi, dans celle dianthos de Nicolas de Salerne , dans le re quies de Nicolas de Myrepse. La semence entrem dans le lénitif, dans le diaprun , dans l’électuaires de psyllio de Mésué , la confection hamech , et les“ . P < . A , ? 1 pilules optiques du mème , dans l’ongent populeum » et dans le martiatum. OBS. L’odeur de la Violette est très-agréable, mais alle devient pernicieuse lorsqu'elle est comprimée , ou qu’on la respire dans une chambre fermée. À On peut substituer la racine de Violette à celle d'Tpé eacuauha ( Viola Ipecacuanha L. ). La EMOLLIENTES. 289 MTa Pensée ( Viola tricolor L.) a les propriétés que Yon attribue à la violelte odorante. 4. Le , Foirole. 1. Mercurialis testiculata sive mas Diosc.et Pliniis C. B. 121. Mercurialis mas Dod. 658; T. B. tom. ij, pag. 977. Phyllon Arrhegonon Theoph. Cord. (Mer- curiale mâle ). … Mercurialis annua. T.. Mercuriale annuelle. Dicæ- cie ennéandrie. … Caule brachiato ; foliis glabris ; floribus spicatis. . Tige branchue ; feuilles glabres; fleurs en épis. - Terreins ombragés de l’Europe tempérée ©. Co- rolle d’un blane sa'e, Messidor , thermidor , fruc- tidor ; juin, juillet, août. . 2. Mercurialis spicata sive fœmina Diosc. et Pli- ni, C. B. 121. Mercurialis fœmina Dod. 658; I. B. tom. ij. pag. 077. Phrllin Thelygonon Theoph. Cord. ( Mercuriale femelle ). Variété de l'espèce précédente. L’une est à fleurs mâles et l’autre à fleurs femelles, … On emploie indifféremment ces deux espèces, qui se trouvent communément dans les jardins. Leur usage ordinaire est d’entrer dans les décoctions émollientes et laxatives , surtout dans les lave- mens qu’on ordonne aux femmes en couche et dans les suppressions des règles. On prépare un miel avec le suc des feuilles de Mercuriale , qu’on or- donne à deux onces dans les mêmes maladies. Ett- muller nous apprend qu’on peut faire des pessaires, pour la même fin , avec cette plante, surtout si on y ajoute la poudre de myrrhe , le safran ( Cro- cus sativus ), et les trochisques alhandal avec Le suc de Mercuriale. I1 y a des praticiens qui font pren- dre trois onces de suc de Mercuriale avec deux ou | trois gros de teinture de mars, aux filles dont les mois sont supprimés , et aux femmes qu’on croit Tome II. T mt". Ve Se iii M. moe + ml tnt M ———— | 200 PLAN T'ES P stériles. Nos anciens conviennent que cette plante est purgative. On en prépare un sirop simple et composé : le sirop simple s’ordonne à une ou deux, onces pour lâcher le ventre, pour pousser les uris nes et les vidanges. Celui qui est composé s'appelle sirop de longue vie ou de geuntiane , que l’on pré-* pare différemment ; les uns y ajoutent Le suc de la, racine de flambe ( fris germanica ) , et les autres n’y en mettent point. Quelques-uns retranchent du sirop" de longue vie la gentiane ( Gentiana luteu ), qui les rend, selon eux , trop âcre et trop piquant, et ilss y substituent le quinquina ( Cinchona officinalis ) : cependant, quand on emploie la racine de gentiane* en infusion dans le vin blanc, offne doit pas Crain= dre cet inconvénient. C’est pour cela que la com position de M. Tournefort me paraît la meilleure j'en ai fait préparer de cette maniére dont je me suis bien trouvé , pour tenir le ventre libre, pour purifier le sang, fottifier l’estomac et faciliter 14 digestion, pour dissiper certaines bouflissures qui menacent d’hydropisie , pour préserver de la scia=" tique et du rhumatisme : en voici la préparation. Prenez six livres de miel blanc, quatre livres de suc de Mercuriale, une livre de suc de bourra- che ( Borrago officinalis ) ; mèlez le tout dans une bassine sur le feu , et le passez par la chausse sang le faire bouillir ; ajoutez-y ensuite trois demi-se- tiers de vin blanc , dans lequel on aura fait infusee pendant vingt-quatre heures deux onces de racine" de gentiane coupée menu; mettez le mélange sur le feu, et remuez bien les sucs avec le vin et I@ gentiane ; passez ensuite sans faire bouillir, puis” faites cuire ce que vous aurez passé en consistancé de sirop , que vous garderez pour le besoin : la dose" est d’une ou deux cuillerées à jeun qu’on délaie“ dans un verre d’eau tiède , et on ne mange que! deux heures après, M. Garidel prétend que ce sirop ue convient pas à ceux qui sont d’un tempérament” HOMO LE dE N'TE'S, 291 sec, mélancoliqne, ni même aux bilieux, surtout dans les pays chauds , comme en Provence , Mais dans les pays septentrionaux : je crois qu'il leur peut être plus utile que nuisible. La Mercuriale entre dans le lénitif , dans Le catho- licon ; et dans quelques autres compositions. Quel- _ font bouillir une poignée de cette plante ans un bouillon de veau , qu'ils prennent à jeun pour lâcher le ventre. OBS. La Mercuriale annuelle servait d’alimént aux ‘anciens, Cependant ses feuilles sont purgatives et d'une saveur âcre ; froissées entre les doigts, elles exhalent use odeur un peu nauséabonde. 2. Punirrarnr. Parietaria Officinarum et Dioscoridis, C. B. 121. Parietaria 1. B. tom. ij. pag. 976; Dod. 102. Hel- œine , Urceolaris , Perdicium Cæsalp. 160. F'itriola Adv. Lob. 98. Parietaria officinalis. TL. Pariétaire oflicinale. Polygamie monæcie. Foliis lanceolato-ovatis , alternis. Feuilles Jancéolées-ovales , alternes. Europe tempérée; elle croît sur les murailles ct dans les terreins incultes Z2. Corolle d’un blanc . sale. Messidor , thermidor , fruetidor; juin, juillet, A _ août. Nota. Cette plante contient dn nitre ; ses étamines sont _irritables. La Pariétaire est très-commune le long des murs; eile est employée ordinairement dans les décoctions émollientes , et dans les demi-bains qu’on ordonne dans la néphretique. Elle est également apéritive , émolliente et résolutive. On l’appliquait, du temps de Dioscoride , sur les parties où la goutte:se fai- sait seutir; on en ordonnait le suc dans la vieille T 2 . 202 PL À N TES toux; on en préparait un gargarisme pour les maux de gorge , et on l’injectait dans l’oreille pour appai- ser la douleur de ces parties. Cet auteur assure qu’elle est propre pour arrêter les feux volages et les ulcères ambulans. Césalpin, Tragus , Dodonée et la plupart des auteurs, conviennent que la Pariétaire est ‘très-utile dans la suppression d'urine et dans la gravelle. On en fait prendre l’eau distillée à la dose de trois onces ,avec autant delis , ( Lilium cundidum ) une once d'huile d'amandes douces, et autant de sirop de limon pour la colique néphrétique; ce remède m'a souvent réussi. On applique la Pariétaire bouil- lie en cataplasme sur {a région de la vessie et sur le bas-ventre, pour dissiper les obstructions des vis- cères , et faciliter le cours des liqueurs. Quelques- uns y ajoutent du cresson ( Sysémbrium nasturtium ) et du vin; Hælideus préfère l’huile de scorpion à celle d’amandes douces que Dodonée y ajouutoit. Le cataplasme de la même plante fricassée avec Le sain- doux, appliqué sur le front, appaise la douleur de la migraine. | Le suc de Pariétaire entre dans l’opiat céphali- que, qu’on emploie avec succès dans les vertiges, l’épilepsie, et pour prévenir l’apoplexie des per- sonnes qui en ont eu des atiaques , et sont menacées d’y retomber. M. Gabriel nous en donne une des- cription exacte, comme en ayant eu l’expérience : la voici. Prenez de la poudre de semence de Cumin ( Cu-m minum cyminum), une livre; de suc de Parietairem dépuaré , et épaissi en consistance d'extrait, demi: livre; de la poudre des feuilles et fleurs sèches de marjolaine ( origanum majorana ), six onces; du miel de Narbonne ou du miel blanc du meilleur ,« ce qu’il en faut pour faire l’opiat : la dose est d’un gros pour les adultes, et pour les enfans à propor- tion. Il conseille d’y ajouter pour l’épilepsie, la fiente de paon avec la poudre de la racine de pi- EMOLLIENTES. 2)3 voine mâle ( Pæonia officinalis mascula), ou, àson défaut , dela femelle ( Pæouia officinalis fœinina ). Pour les inflammations du gosier , on fait frire dans du vieux beurre fondu cette plante hachée, et on l’applique chaude sur la gorge. _ La Pariétaire mise en poudre et mêlée aveclemiel, bpasse pour être béchique , et propre dans l’asthme et dans la phthisie. Tragus faisait faire pour les con- tusions un cataplasme avec laPariétaire fricassée dans la poële avec la farine de feves( Phuseolus vulgaris), les mauves( Malva $ylvestris er Malva rotundifolia}, le son , l’huile et le vin. Pour les descentes accom- - pagnées de douleur dans les bourses, Camerarius ordonnait qu’on l’apphiquät toute chaude sur ces parties , après l’avoir pilée avec du vinaigre, Le sirop fait avec le suc de cetie plante ‘et le miel blanc , soulage les hydropiques. On leur en fait prendre une once battue dans un verre d’eau de chiendent tous les matins. ‘ Les sommités dela Pariétaire entrent dans la composition du sirop de guimauve de Fernel. C. Sexrcor. Senecio minor vulgaris C: B. 131. Senecio vul- garis sive Erigeron 1. B. 1om. ij. pag: 10415 Lob. ic. 225, Ferbena fœmina Brunf. Senecio sive Her- bulum Trag. 285. :- Senecio vulgaris. L. Senecon. commun. Syngé- nésie polygamiesuperflue. Corollis nudis ; folits pinnato - sinuatis , am- plexicaulibus ; floribus sparsis. Corolles nues ; feuilles pinnées - sinuées , am- plexicaules ; fleurs éparses. Terres cultivées ei incultes de l'Europe 0 . Co- rolle jaune. Messidor , thermidor , fructidor; juin, juillet , août. _ Le Senecon est très - commun dans les jardins; "T'a e 294 PLANTES cette plante est émolliente , adoucissante et résolu- tive ; on l’emp'oie dans la décoction ordinaire des lavemens et dans les cataplasmes propres à avancer la suppuration des tumeurs. On fait bouillir le Se- | necon dans du lait pour l’appliquer sur les hémor-2 roïdes , sur les mamelles dans lesquelles le lait est” grumelé , et sur les parties afligées de la goutte ,“ ou bien on le fait frire «vec du beurre frais. M. Tournefort assure que deux onces de suc de Senc-" con font mourir les vers et appaisent la colique: M. Rai est de ce sentiment ; il rapporte que l’usage en est trés-familier en Angleterre pour les vers des chevaux. | Tragus n’approuve pas l’usage intérieur du Se- neçon; plusieurs assurent cependant que son suc mêlé avec de la bière , ou sa décoction avec le” miel et les raisins de Corinthe ( Pütis vinifera apyrena ), purge assez doucement par haut , et ques ce remède est utile dens la jaunisse, les intempé- ries du foie , Les fleurs - blanches, ét même dans le vomissement et le crachement de sang. On assure que l’eau distillée du Senecon fait passer les fleurs- blanches. OBS. Les vaches et les chèvres mangent le senecons commun ; les chevaux et les moutons le négligent. 7° Pornée , Bette. 1. Beta albu vel pallescens , quæ Cycla Offci- narum , C. B. 118. Beta candidu I. B. tom. ij, pag." 961 ; Dod. 620 ; Trag. 706. | Beta vulgaris cicla. JL. Bette blanche , racine de disette , bette-rave champêtre ,épinard de laChine, poirée. Pentandrie digynie. Caule erecto ; floribus ternis. Tige droite ; fleurs rassemblées trois à trois. Portugal , rives du Tage ;. Corolle d’un blane sale, Messidor ; jnin. | à | EMOLLIENTES. 208 “ Nota. Folioles du calyce non dentées à leur base; ra- eines à peu près de la grosseur du pouce. … Linné a considéré cette plante comme;une variélé.de Ja Beta vulgaris. Miller en a formé une,espèce disüncle, sous le nom de B214 horlensis. On. connait trois sortes de poirée, savoir : la poirée blanche, la poirée verle et la poirée de Suisse, >. Beta rubra radice Rape , C. B. 118. Beta ra- dice rubra crassd 1. B. tom. ij. pag. 961. Beta rubra Romana Dod, 620. Rapum rubrum sativum Fuchs ( Bette-Rave }). 2 A Beta vulgaris rubra. T.. Bette-raye ;'poirée rouge commune avec une racine de navet , épinard des Indes. | ee AS | Cuule eretto ; floribus congestts. Tige droite ; fleurs ramassées. Europe . Corolle d'un blanc sale, Messidor ; juin. ota. Cette plante, suivant Tinné , est une autre va- riélé dela Beta vulgaris. Ses racines sont d’un rouge fon- cé , ainsi que ses feuilles. On distingue plusieurs sortes ‘de Bette-Raves , savoir : la Bette-Rave rouge commune, la Bette-Rave rouge à racine de navet , la Bette-Rave rouge à feuilles vertes, et la Bette-Rave à racine jaune. On cultive la poirée dans les potagers. Tout le monde sait son usage dans la cuisine ,et qu’on en mêle les feuilles avec celles de l’oseille ( Rumex acetosa } dans le potage, pour adoucir l’acide de cette dernière. On se sert aussi de ses feuilles dans la Médecine; elles sont émollientes , adoucissantes , etlégèrement laxatives ; ainsi on les emploie dans les décoctions ordinaires, On les applique extérieurement sur la peau , lorsqu’elle a été enlevée par quelque vésica- toire ou remède caustique : on les met aussi sur les petites ulcères de la gale , elles entretiennent avec dohceur l’écoulement des humeurs qu’on veut faire sortir par les glandes dela peau. Ou fait T 4 . | 296 + KMAN AN FT HSM! | aspirer par le nez le suc de la poirée blanche pour détremper et pour dissoudre Îa pituite qui s’y. éstépaissie, et qui en bouche les conduits, ou bien on y introduit un morceau du pétiole de la feuille coupée ‘pour cet effet. Ces petioles sont appelés Cardes , lorsqu'ils sont parvenus à une certaine grandeur ; on les apprète dans la cuisine comme uns aliment utile etagréable. 0 Le suc de la racine passe pour un sternutatoire assez puisant ; quelques auteurs en font cas pour, la migraine , parce qu’en mettant cette racine piléem dans lenez il en..coule ‘une quantité considérables deséro ités, On fait avec la racine de poirée un sup=« positoire ; on la dépouille de son écorce , et on l'in= troduit dans le fondement pour ‘lâcher le ventre des enfans : elle est plus eflicace lorsqu'on la sau-w poudre de sel. | Lesracines de la Bette-rave cuites au four, four- nissent un mets forlusité. . 149 . OBS. Les anciens Romains ne faisaient aucun usage de la Belte-Rave.: Tes bestiaux mangent les feuilles. et! les racines de celte plante, et celles dé la poirée. Marc-1 graff a retiré de ces racines ; un sucre qui a la douceur du! sucre ordinaire. Voyez Opus chym. £, 1. p. 213. ‘4 ô. A srocne , Belle-Dame , Bonne-Dæme , Fol lette. | 1. Atriplex hortensis alba sive pallidè virens , C\ B. 119. Artiplex hortensis 1. B. tom. ij. pag 970. Atriplex sativa ulbu Lob,. ic. 253. Atriplex hortensis, L. Arroche eultivée. Polyga- . mie monœæcie. Caule erecto,, herbaceo ; foliis triangularibus: Tige droite , herbacée ; feuilles triangulaires. . Tartarie ©. Corolle d’un blanc sale, Messidor ; juin, 2. Atriplex hortensis rubra GC. B. 119. Atripleæ ! EMOLLILEMTES. 297 Sativa altera folio et flore purpure& , livens ; Lob. c.253. Atriplex hortensis rubra L. Varieté de l’espèce récédente. . On.éléve cette plante dans les potagers ; on subs- titue dans la cuisine aussi-bien que dans la Méde- cine , les feuilles de ces deux espèces aux feuilles de la poirée ( Beta vulgaris cicla ), soit pour Le po- tage , soit pour les décoctions émollientes , rafrai- chissantes et laxatives. _ Les auteurs conviennent que la semence d’Ar- roche purge par haut et par bas assez violemment ; ainsi son usage est à éviter. Elle entre dans la pou- “dre de guttete ;'que Bauderon recommande pour l’épilepsie des enfans : on dit aussi qu’elle est ‘utile à ceux qui sont noués. OBS. On prétend que l’Arroche cultivée est peu nu- tritive. En Hollande et en Angleterre , on confit.au vi- paigre les jeunes pousses de cette plante, et on les mange en salade. , 9: Eprvann. ZLapathum hortense , seu Spinacia seminespinoso , C. B. 114. Spinacia mas I. B. tom. ij. pag. 963. Spi- nacia vulgaris , capsulé seminis aculeaté, Ynst. 534. Olus Hispanicum , Spinacia vulgaris , Trag. 325. Spinacia oleracea, L. Epinard cultivé. Diæcie entandrie. . Fructibus sessilibus ; foliis sagittatis. … Fruitssessiles ; feuilles sagittées. Europe © . Corolle d’un blanc sale. Prairial ; mai. : où . Nota. Cette espèce offre deux variétés, l’une à femilles sagiliées , aiguës, et à semences hérissées de pointes; l’autre à feuilles ovales-oblongues et à semences lisses. On cultive cette plante dans les potagers comme les précédentes ; elle est d’un nsage plus familier . 298 FLANTES comme aliment que comme remède : elle est ces pendant très -utile dans les maladies où il faut amollir et lâcher le ventre , adoucir la toux et les ñcretes de la poitrine , au ‘rapport de Constantin. Tragus ajoute que le suc des Epinards et leur eau | distillée , appaisent la chaleur des entrailles , les ardeurs d’ un estomacirrité par une bile enflammée, et qu'il procure la génération du lait. On peut sen servir avec succés des Epinards dans les décoctionss et cataplasmes émolliens , et les substituer an% plantes EE en l lorsqu'on les a plus commodés" ment. OBS. Sous le règne d'Auguste , Re n'était pail d'usage comme aliment. La résine que contient cefte plante, vs FR en vert less excrémens. FE I O. B on-Henert. Lapathum unctuosum folio triangulo Cr id Bonus Henricus TL. B. tom. ij. pag. 965: Tota Bona Dod. 651. Chenopodium folio triangulo® Inst. 506: Rumex uncetuosus Trag. 319. Spinacia silvestris! Math. x : Chenopodium bonus henniais Nb: Atimiine Bon-. Heuri. Pentandrie digynie. Foliis triangulari-sagüttatis , BR ETES » “spicii composilis , aphyllis. : Feuilles triangulaires-sagittées , très - entières 3! épis composés , sans feuilles qui les accompagnentil Terreins incaltes de l’Europe 4. Corolle d’un blanc sale. Messidor , thermidor , fructidor ; juin# juillet , août. Nota. Petits épis alternes, sesciles ; fleurs ramassées en. têle et sessiles. Cette plante croit dans les lieux humides et dans” les terres grassés : on peut la substituer à l’épinard Fa 2 P P E M'OLLIE NT E,Ss. 299 (Spinacia oleracea ) , auquel elle ressemble par la figure extérieure et par les facultés’, étant égale- ment émolliente et laxative. Dodonée assure qu’on Vappliqne utilement sur les plaies nouvelles en ca- taplasme , après avoir coupé et écrasé les feuilles ; ce remède réunit la plaie, et la conduit à une prompte cicatrice : le même auteur ajoute que cette plante est propre à nettoyer les ulceres et les plaies où la vermine commence à s’engendrer , qu’elle a la propriété de la détruire ,ainsi on peut la regarder comme vulnéraire et détersive. Simon Pauli l'estime aussi résolutive et anodine ; il en recommande fort ke cataplasme pour la goutte, dont elle appaise merveilleusement les douleurs en appliquant toute la plante bouillie sur la partie af- fligée. Cet Auteur rapporte comme une espèce de miracle, la cure qu’il ft d’un Consul, tourmenté de la goutte au gros doigt du pied, sur lequel il fit appliquer le cataplasme suivant. | Prenez trois poignées des feuilles de Bon-Herri avant qu’il soit en fleur, fleurs sèches de surean ( Sambucus nigra };, et de camomiile ( Anthemis mobilis ), de chacune deux poignées ; hachez-les ensemble , et faites-les bouillir dans suffisante quan- tité d’eau de sureau , jusqu’à ce qu’elles soient en pourriture; ajoutez-y demi-once de gomme ca- ragne, demi-gros de camphre ( Laurus camplhora ), et faites-en un cataplasme. Le malade fut guéri par- faitement en trois jours. ? … OBS. On mange dans plusieurs contréesles fenilles de WAnserine Bon-Henri, ei on les prépare comme celles de l’Epinard ( Spinacia oleracea ). On fait cuire et on mange également ses jeunes pousses de même que celles de l’'Asperge ( Aparagus altitis officinalis ). nm Les chèvres sont les seuls animaux qui se nourrissent de l’Anseri -Henri ( e nserine Bon-flenri, co P L A N TES TT. À cantur ,; Où Branc-ursine. … Acanthus sativus vel mollis Virgilii, C. B.38 Carduus acanthus sive branca ursina, X, B. tom. ü pag. 75. Acanthus sativus , Dod. 719- | Æcanthus mollis. T.. Acanthe branc-ursine. Didy namie angiospermie. À Foliis sinuatis , inermibus. Feuilles sinuées , sans épines. Terreins incultes, humides; bois de l'Italie e de la Sicile 72. | L'Acanthe se trouve dans les boïs des montagnes 5# on emploie ordinairement ses feuilles en décoctiom comme celle de mauve ( Malva silvestris.) ; pour! les lavemens et les fomentations émollientes: Dios= coride recommande cette plante pour pousser less urines, et pour modérer les cours de ventre: o l’applique aussi utilement sur les parties brülées et sur les membres disloqués. Dodonée ajoute ques sa racine approche des vertus de celle de la grandes consoude ( Symphitum officinale ), et qu’on peut s’en servir également dans le crachement de sang dans la pulmonie, et dans les blessures internes} causées par quelque chute ou par des coups violens.s ] OBS. Les feuilles de cette Acanthe ont servi de mo= dèle à Callimaque, célèbre architecte , pour orner less chapitaux des colonnes de l'ordre Corinthien , dont il fut l'inventeur. On piésume qué celle plante est le Mo/7iss Acanthus de Virgile; mais tous les botanistes ne sonts pas d'accord à ce sujet. | - (à 12. Baincr ,; fausse Branc-ursine. 1 Sphondilium vulgare hirsutum , C. B. 157. Sphon= dilium quibusdam, sive Branca ursina Germanicu E. B. tom. üij. part. ij. pag. 160. Sphondilium Dods 307. Acanthus vulgaris sive Germanica Fuchs. 4 Heracleurn sphondylium. L. Pentandrie digyniem N', EÉMOLLIENTES6: 30 … Froliolis pinnatifidis | lœævibns ; Jloribus unifof- libus. AKolioles pinnatifides , lisses; fleurs uniformes. Nota. Feuilles allées; celles du haut palmées ; rayons le la fleur plus grands que dans les autres espèces du ême genre. - Cette plante n’est pas rare dans les prés humides; ün substitue ses feuilles à la précédente , et on l’em- loie de la même manière. Sa racine et ses semences bnt d’autres propriétés , suivant le rapport de Dios- oride et de Galien, qui leur attribuent les mêmes qualités qu’au panais { Pustinaca sativa ), et à quel- jJues autres plantes ombellifères ; savoir , d’être ncisives et apéritives , propres aux maladies du foie et à l’épilepsie , aux suflocations de matrice et aux haladies de cerveau. Il faut appliquer en fomen- tation la semence de cette plante, concassée , et mêlée avec l’huile d'olive en consistance de cata- plasme. Taberna-Montanus assure que la décoction des feuilles ou de la racine de la Berce est laxa- tive, et qu’elle soulage les personnes sujettes aux vapeurs. [a 19. Dovrrrow-sranc , Molène, Bonhomme. 1. l'érbascum mas , latifolium , luteum, C. B. 239. V’erbascum vulgare flore luteo magno, Jfolio mazximo , {. B. tom. ij. App. pag. 871. f’erbascum latius, Dod 143. f’erbascum mas et Candela Regia Lob. obs. 303. T'hapsus barbatus, Ger et offic. F'er- Bascum aut Phlomis vulgaris mas Diose. Lob. ic. 561. … Verbascum thapsus. TL, Molène , bouillon-blanc. Pentandrie monogynie. Foliis decurrentibus , utrinquè tomentosis. _ Feuilles décurrentes , cotonneuses des deux côtés. … Europe, terreins graveleux et stériles Z. Corolle jaune /Messidor, thermidor, fructidor ; juin, juillet, aout. » 2. Verbascum fœmina , flore lutco mugno, C. B. es 302 P L'APk T'ES | 239. Verbascum maximum meridionalium , odora= tum , luteum , Æ. B. tom. ïij. App. 871. Ferbas=. cum maximum album fœmina , flore subpallido ÿ >; Lob. ic. 561. Verbascum phlomoïdes. L. Molène phlomoïde. Foliis ovatis , utrinquè tomentosis , in ferioribus petiolatis. | Feuilles ovales , cotonneuses desdeux côtés celle du bas pétiolées. ; Italie . Corolle jaune. Messidor , thermidor s juin , juillet. Ces deux espèces sont communes dans la cam= pagne et au bord des grands chemins ; on emploi 5® indifféremment leurs feuilles , qui ne sont pas foits différentes. Leur usage est commun dans les décocM tions adoucissantes ; elles sont aussi vulnéraires astringentes , lorsqu” elles sont appliquées sur les plaies récentes aprés les avoir écrasées ou pilées ,. et mêlées avec un peu .d’huile d’olive en manière, d’onguent : je m'en suis servi heureüsement à la. campagne , à l'exemple des paysans. La Molène est aussi détersive et excellente pour la teigne : voici. comme il faut s’en servir. Pilez l'herbe et entirez le jus , faites-la tiédir , et en appliquez sur la tête” des compresses qui en soient imbibées , et par-" dessus un linge chaud : il faut raser la tête aupara=s vant. Mathiole faisait gargariser avec la décoction des feuilles et des fleurs dans les maux de gorge, ets l'ordonnait aussi pour la toux violente Dans 1a dyssenterie, le ténesme, la colique, les tension doùlourenses et inflammatoires dû bas-ventre , la décoction de Bouillon-blanc est très-utile, et d’um usage très-commun : on prend même cette plante intérieurement et en manière de tisane; mais alors" on emploie plutôt les fleurs > qu’ on jette par pincées* dans la tisane lorsqu'on est prêt à la tirer du feux Tragus emploie la racine de Bouillon-blane , bouillie en vin rosat , pour la colique. On la faitbouiliir dans” | EMOLLIENTES. 303 our arrêter les cours de ventre: et la dyssenterie, Es fleurs sont béchiques et pectorales , propres à adoucir les âcretés du sang et les démangeaisons de la peau , et pour les hémorroïdes internes et ex- ternes. Je me suis bien trouvé dans cette dernière maladie , de la décoction des feuilles de Bouillon- blanc et de guimauve ( Ælhæa officinalis ), dans le lait, soit en appliquant les herbes sur les hé- morroïdes , étant sur un bassin à demi plein de cette décoction, soit en recevant simplement la fr- mée assis sur une chaise percée , ce qui est plus commode. J'ai fait percer et supurer doucement des clous et de petits abcès qui étaient survenus autour du fondement de quelques personnes su- jettes aux hémorroïdes, par le secours de sem- blables fumigations , qui les ont préservées de la fistule dont elles etaient menacées. La semence de Bouillon-blanc , à la dose d’un plein dé à coudre, écrasée et prise dans l’eau de -chardon-béni , à là dose de quatre à cinq onces, asse pour un sudorifique assuré dans la pleurésie, ñ faut prendre le tems d’un commencement de sueur pour le rendre plus efficace. Plusieurs per- sonnes se sont servies avec succès , dans la fièvre quarte, de sa racine mise en poudre à la dose “de deux onces dans un verre de vin blanc, donnée avant l’accés dans le commencement du frisson. : On prépare le suc de Bouillon-blanc pour la “goutte , aussi-bien que pour l’inflammation des hé- morroides: On pile les feuilles et les fleurs , on les laisse pourrir dans des tinettes de bois bien cou- wertes et lutées avec du plâtre ; après trois mois de digestion, on en exprime le suc qu’on conserve dans des bouteilles bien bouchées. Tragus veut qu’on Vexpose au soleil, et d’autres demandent qu'on enterre dans du fumier. | \du lait pour le ténesme, et dans de l’eau de forge hic: 304 PLANTES Tragus et Mathiole disent que l’eau distillée des fleurs de Bouillon-blanc est très-bonne pour Ia brûlure , pour la goutte, pour l’érysipèle, et pour* les autres maladies de la peau. Ce dernier auteu# ordonnait , pour les hémorroïdes, ün cataplasmi fait avec des feuilles de cette plante et celles d poireau (Allium porrum ) , malaxées et pilées avec Ja mie de pain et quelques jaunes d'œufs. OBS. Eu jetant dans un vivier les semences du 7er baseum thapsus , L. on étourdit le poisson et on le fait ve* nir à la surface de l’eau. 14: Lis. Lilium album flore erecto et vulgare , C. B. 76 Liliun album vulgare , I. B. tom. 1j. pag. 687. Liz lium candidum , Dod. 197. Ambrosia sive Lilium album Nicandri, And. { Lilium candidum. L, Lis blanc. Héxandrie mo nogynie. » (0 Foliis sparsis; corrollis sampanulatis,intus glabriss Feuilles éparses ; corolles campanulées , glabres en-dedans, è Palestine , Syrie, Gades. %?. Corolle blanche Messidor ; juin. Nota. Cette espèce offre trois variétés, le lis blancs rayé de pourpre, le lis blanc à feuilles panachées!, et | lis blanc à fleurs doubles. Leurs bulbes résistent au fortes gelées. | J Le Lis s’elève aisément dans les jardins; ce une plante anodine , émolliente , résolutive , d tersive et rafraichissante. [l y a peu de cataplasmes émolliens et résolutifs dans lesquels on n’emploi la racine ou oignon de Lis cuit sous la cendre o dans l’eau , etécrasé avec les autres ‘herbes pour en former une moelle ou pulpe: Le Lis avance la suppuration des tumeurs , et en adoucit l’inflam mauon lorsqu'il est appliqué extérieurement, O LA f MOLLIENTES. 305 emploie les fleurs de cette plante aussi-bien que la acine ; on prépare avec l’une : ou avec l’autre une uile et une eau distillée. L'eau distillée qui se tire des fleurs appaise les maux de gorge , et convient ‘à toutes les inflammations intérieures ; on la donne par verrées dans la pleurésie , la néphrétique et dans FR d'urine. Camérarius prétend qu'elle est admirable pour les femmes en travail; mais Ma- thiole y ajoute le safran ( Crocus sativus ) et la casse ( Cassia fistula ). L'eau distillée de Lis s’or- donne , comme les autres , depuis quatre jusqu’à six onces dans les juleps et potions anodines, pour appaiser les tranchées des accouchées , et de ceux qui ont la colique ou la dyssenterie, L'eau de Lis passe pour un bon détersif et un grand adoucissant pour les élevures de la peau ; on y ajoute quelques gouttes d'huile de tartre , et même un peu de camphre ( Zaurus camphora ). Pour les tumeurs des testicules , on fait un cata- plasme avec les oignons de Lis , bouillis avec de la graisse de porc et de l'huiie de camomille ( Ænthe- mnis nobilis), quelques-uns y ajouteut de la mie de ain et du hait , et suppriment l’huile et la graisse. | L'huile de Lis est simple ou composée ; la pre- Mmière est plus en usage pour les maladies de la eau , pour les tumeurs , et pour les fluxions de la tête et des oreilles. L'huile qui est composée, de l'invention de Mésué , est remplie d’aromates ; elle est beaucoup moins en usage que l’autre , et est moins adoucissante. … Un oignon de Lis, bien malaxé avec l’huile de noix (Zuglans regia) après l’avoir fait cuire dans les cen- dres, est un remede éprouvé pour la brûlure. Gérar- dus rapporte qu'un chirurgien avait guéri plusieurs bydropiques, en lesnourrissantun mois ou six semai- nes avec du pain fait avec la farine d'orge (Æordeum Yulgare cæleste) et le suc de la racine de Lis, ” Tome II. V 306 PLANTES | OBS. Les végétaux de la famille des Liliacées , sont en général émolliens et employés en cataplasme. C’est dans cette famille que l'on a classé le genre Tu lipa , qui présente deux espèces , Tulipa srlvestris et Tu= lipa gesneriana , L. dont Chomel n’a-point fait Fa. Cette dernière , à qui l’on a donné le nom de Gesner médecin suisse, est originaire de Ja Cappadoce ; elle a été apportée en France en 1550. Les espèces ] Jaunes et rouge sont seules naturelles , les autres variétés sont factices c'est-à-dire , qu’elles FAT A l'effet de la culture et de Part La nature Sue peut créer des espèces , mais l’industrie de l'homme ne peut produire que des variétés. Les tulipe que l'on préfère pour l'ornement des parterres , sont celle dont le calyce est très-évasé. La tulipe sauvage est purgative et vomitive. Cependa en Italie, on mange les bulbes ou oignons de cetle plante cultivée. | Cn mange aussi en Sibérie les bulbes du Lis martaæ gon , (Zilium pomponium , L.)et en Europe, ceux d lusieurs espèces d'Ornithogales , entre autres ceux de P dame d'onze heures (Orrilhogalum umbellatum , L. Mais les autres liliacées dont l’odeur est vireuse , son où vénéneuses ou snspecles , telles quelles Jacinthes , lei Narcisses , les Fritillaires , les Anthérics , etc. 12. pa Linum sativum C. B. 214. Linum I. B. tom. . pag: 450. Linum sativum vulgare cœruleum Lob ic. 412. Linum usitatissimum sativum. L. Lin cultiv Pentandrie pentagynie. Caly cibus eupsulisque mucronatis ; petalis cren& tis ;foliis lanceolatis , alternis . caule subsolitaria; Calyces et capsules terminés par des poin aigues ; pétales crénelés : feuilles, lkncéolées , ternes ; tiges communément solitaires. | T'erres cultivées de l’Europe méridionale 0 . C >- rolle bleue. Mésedes , juin: EMOLLIENTES. 307 mince , d'environ deux pieds et demi de hauteur ; quatre à ciuq fleurs à cinq pétales au sommet de la lige ; cap- ‘sule ronde, à dix célules , s'ouvrant en cinq valves terminées par des pointes aigues ; semence unie > plate, brunâtre , terminée en pointe. La seule semence de-cette plante est d’usage ; on la fait bouillir dans l’eau pour les décoctions émol- Lientes et adoucissantes, qu’on ordonne dans les Cours de ventre , dans la dyssenterie , dans la co- —lique , etc. Dans la néphrétique et la rétention d’u- xine , l’eau de Lin est excellente, Pour cela on “jette dans une pinte d’eau bouillante demi - once de graine de Lin enveloppée dans un linge fin, et on lalaisse infuser simplement sans la faire bouillir, parce qu'elle ferait un mucilage et une liqueur gluante. La farine de cette semence est employée avec les autres dans les cataplasmes émolliens. Un des meilleurs remèdes que l’on puisse appliquer sur les hémorroïdes , est un cataplasme fait avec la fa- rine de seigle ( Secale cereale), mêlee sur le feu dans de l'huile de Lin , et y ajoutant, quand on l'en retire , un jaune d’œuf. L'huile de Lin qu'ontire par expression est ano- dine , émolliente , résolutive , et très-capable d’a- xancer la suppuration des tumeurs. Jean Bauhin Vordonnait pour amollir les muscles tuméfiés , et à en appaiser la douleur. Gesner, Platérus et Sennert , estiment l'huile de Lin fraiche dans là pleurésie ,la péripneumonie et la toux violente ; on la donne depuis une once jusqu’à deux : elle fait cra- cher , adoucit les douleurs de la poitrine et lâche le ventre ; on la fait prendre en lavement jusqu’à fix onces. Il y en a qui l’ordonnent dans la colique appelée miserere , par haut et par bas;.ils la mêlent avec autant d’huile de raves. Les Ephémérides d’Al- lemagne rapportent que l'huile de Lin, prise inté- Heurement, guérit les tunreurs du bas-ventre. - La graine de Lin entre dans le sirop de prassio V 2 308 PLANTES. de Mésué , dans le Zooch sanum et expertum du mème, dans l’onguent d’althæa de Nicolas d'A: jexandrie , dans le mondicatif de résine de Joubert ,« dans l’emplâtre diachylon magnum , et dans l’ems plètre de mucilage. OBS. On ordonne l'huile de lin pour guérir la coliques des peintres. Lorsque cetie huile est vieille , elle excite le vomissement ; elle est dessicative, c’est pourquoi les“ peintres l’emploient dans la préparation de leurs couleurs: | Un cataplasme de farine de graine de lin cuite dans l'eau de guimauve ( Al{hœa officinalis ), guérit les an« gelures; mais il faut avoir la précaution de rester au ht jusqu'à ce que les chairs soient entièrement reprises Cinq à six jours suffisent pour ce traitement. 4 Te pain fait avec la farine de graine de lin , engraisse les moutons. On prétend que cetle nourriture serait indigestes pour l’homme , et qu’elle le disposerait à Phydropisies T'écorce da lin fournit un fil très-fin , une toile plus beile que celle qui provient du chanvre; des dentelles et un papier d’une qualité supérieure, : . 10. Laivarre , où Lin sauvage, Linaria vulgaris lutea , flore majore , C. B. 212% Linaria lutea vulgaris TI. B. tom. ïij. pag. 456 Linaria prior Dod. 183. Osyris Math. Fuchs. Osyriss major Tab.ic. 826. , Aniirrhinum linaria, XL. Linaire. Didynamie an giospermie. j Foliis lanceolato - linearibus , confertis ; caule erecto ; Spicis lerminalibus , sessilibus ; Jloribus inmbricatis. Feuilles lanceolées-linéaires , serrées entr’elles tige droite ; épi terminal , sessile ; fleurs imbrisk quées- . ë " ë OX: Terreins incultes de l’Europe Z?. Corolle jaune: Thermidor , fructidor ; juillet , août. CE ) 3) | Nota. Gorge de la corolle safranée el velue. Celle ess pèce est la Linaria pulgaris de Miller, A = MO LOL ENT 309 Linné a réuni au genre Antirrhinum les Mufliers et les Linaires. Les Mufliers ont le tube de la corolle ter- miné inférieurement par une bosse, et les Linaires par un eperon. Il faudrait séparer les espèces de ce genre , et eu former deux particuliers , comme l'a fait Tournefort. Cette plante est très - commune dans les prés et dans les masures; elle est fort adoucissante et fort résolutive: on en prépare un onguent trés-utile dans les hémorroïdes qui se fait ainsi. On fait bouillir les feuilles dans l'huile où l’on a fait infuser des escargots ou des cloportes ; on passe l'huile par un linge : et l’on y ajoute un jaune d’œuf durci, et autant de cire neuve qu’il en faut pour lui donner la consistance d'onguent. D’autres font bouillir la Linaire dans du sain-doux jusqu’à ce qu'il soit d’un beau vert , et'y ajoutent un jaune d’œuf lors- qu’ils veulent s’en servir Il y en a qui remplissent des sachets de camomille ( Anthemis nobilis \ et de Linaires sèches; il Les font bouillir dans du lait , et les appliquent sur les hémorroïdes. Césalpin es- time cette plante pour le cancer et pour l’érisipéle, Tragüs pour les fistules ; et il ajoute que cette plante est apéritive , propre pour la jaunisse ; pour les Lobstructions du foie et La rétention d'urine : elle est utile aussi dans le plegmonet dans l’érysipèle , parce qu’elle amollit les fibres en même tems qu’elle pro- cure larésolution. Le suc de l’eau distillée de la Linaire est propre Re l’inflammation des yeux : un verre de cette eau, bue avec un gros d’écorce d’hièble(Szrmbucus ebulus) en poudre, fait vider les eaux des hy dropiques par les urines. Un cataplasme de Linaire passé par la poîle avec du sain-doux , appliqué sur le ventre menacé d’inflammation , soulage le malade : ce remède est aussi très-uile dans la gravelle et dans la difficulté d’uriner; de simples fomentations avec sa décoction, Sont aussi trés-propres pour la même maladie. OBS. La Linaire exhale une odeur forte ; macérée dans V'3 y . . 310 - PLANTES du lait , elle tue les mouches qui viennent pomper cette M liqueur. Les bestiaux ne se nourrissent point de cette plante. : I 7° EE 1. Olea fructu maximo Inst. 569. Olivæ maximæ Hispanicæ C. B. 472. Oliva crassior , cirea Hispa- lim mascens , Clus. Hist. 25. Olivæ superbæ nucis\ ferè magnitudine | Cæsalp. 73 (Olives d'Espagne ). Olca europæa. L. Olivier d'Europe. Diandrie monogynie. Foliis lunceolatis. Feuilles lancéolées. Europe méridionale b. Corolle blanche. Nota. Le fruit est ovale, plus gros que celui des autresw Oliviers; c’est l'olive d’Espagne , elle est âcre ; et l’huile qu’on en retire est trop forte et peu estimée. Miller nomme cet arbre Olea Hispanica. Les olives mürissent en automne , leurs noyaux ont deux lobes. Dans toutes les espèces d'Olivier , les feuilles sont opposées et persistantes. | 2. Olea fructu oblongo minori Inst. 599. Olivæ ininores et Genuenses et ex Provincid C. B. 472. Oliva minor oblonga. Bot. Monsp. et Hort. Reg. Monsp. ( Olive Picholine. ) Nota. Suivant Linné , l'Olhvier picholhn est une variété de l’Olea Europæa. Miller en a formé une espèce parli- culière , qu'il a nommée Ofea Gallica. Ses feuilles sont Jlinéaires-lancéolées , incanes (blanches) en dessous. C'est notre olivier de Provence. Cet arbre s'élève à la hauteur de vingt ou trente pieds ; ses fleurs blanches sont disposées en petits paquets aux essailes des feuilles. Son fruit est long , et plus petit que celui de lOlivier d’'Es- à 5 : 2 pagne.. C’est le brou ou lenveloppe qui renferme l'huile. l’Olivier est originaire de l'Orient. On le cultivait en Egypte et à Athènes 1580 ans avant J. C. Il croissait au sommet de l'Olympe , et l’on s'en servait pour cou ronner les vainqueurs dans les jeux olympiques. Cet arbre usl le symbole de la paix, à 1 ÊÉMOLLHENTES. 311 Sous Tarquin-le-Superbe , roi de Rome , on ne con- Haissait point encore l'Olivier en Italie, en France, ea Espagne, en Afrique. On croit que les Phocéens l’ap- portèrent à Marseille avec la vigne. Le cit. Bernard , de Marseille, a composé en 1783, un excellent traité sur POlivier. ’ J’ai cru devoir placer dans cette classe l'arbre -qui fournit des fruits dont on tire, par expression, une huile qui est émolliente , résolutive , adoucis- sante , et d’un usege aussi commun dans la phar- macie , qu’elle est utile dans la cuisine , soit pour assaisonner les salades , soit pour apprèter le pois- son et quantité d’autres alimens. Les olives dont on tire la meilleure huile , et 1h plus douce par sa sa- veur et par son odeur , sont les Picholines qu’on cultive dans la Provence, l'Italie et lés pays chauds. Il faut que les olives soient dans leur parfaite maturité pour donner de l'huile , et qu’elles soient noires ; avant cela leur suc esttrop gluant, L'huile qui sort la première est appelée huile vierge; elle est préférable aux autres pour les alimens et pour les remèdes; elle adoucit les tran- chées de la colique , et les douleurs du ténesmne et de la dyssenterie, soit qu’on la donne par la bouche à une ou deux cuillerées , soit qu’on la mêle avec les décoctions émollientes en layement , vu dans de l’eau seule à la dose de deux ou trois onces. L'huile d'olive est bonne contre les vers : c’est en bouchant l’ouverture de leurs trachées dans leur peau, et fermant le passage à l'air, que ces animaux sont suffoqués , comme nous l’apprend l’illustre Malpighi. Elle est aussi très-propre pout arrêter le progrès des poisons corrosifs , comme sont l’arsenic , le sanmdarac , l'orpiment, etc. ; mais il faut en faire avaler une quantité suffisante, L'huile qu'on emploie si communément dans les emplâtres et dans les onguens, est la plus vieille , et par con- séquent la plus résolutive. V 4 312 PLAN! T) ES } Plusieurs personnes mangent , à jeun, des rôties" à l'huile pour avoir le ventre libre ; d’autres en ava- lent une ou deux cuillerées dans un verre d’eau tiede pour se faire vomir. On sait que l'huile et les vin , battus ensemble, font un baume propre pour la brûlure; c’est ce qu’on appelle baume de l'E= vangile ou du Samaritain, Le mure ou lie d’huile” d'olive, appelée Æmurca, est un bon remède pout le rhumatisme et pour la sciatique : pour la rendré plus pénétrante, on y ajoute un peu d’eau-de-vie ou d’esprit-de-vin. Schroder assure qu’en West- phalie on fait avaler une si forte dose d’huile d'olive avec de la bière à ceux qui ont été blessés, que la sueur que ce remède excite a l'odeur de l’huile que les malades ont pris. | L'huile omphacine , recommandée par les anciens pour les hémorragies, se tirait, selon eux, des Olives vertes. Quoiqu'il y ait des auteurs qui prétendent qu’elle était naturelle , il est certain que les Olives vertes ne fournissent qu’un suc visqueux et gluant, parce que leurs principes sulfureux ne sont déve- loppés que dans leur parfaite maturité; ainsi il pa-4 rait plus probable que cette huile omphacine etait artificielle , c’est-à-dire une infusion de drogues astringentes dans l'huile d'Olive ordinaire. Less Olives vertes sont astringentes ; on ne les mange ,* dans la Provence, que confites avec Le sel. Après les avoir fait infuser assez long-temps dans d’eau ;. qu’on a soin de changer de temps en temps, on les concasse ensuite ou on les découpe, et on les sau- poudre de sel pilé : quelques-uns les arroseñit des vinaigres d’autres y ajoutent du fenouil ( Ænethum Jæniculum ) ; c’est la plus commune manière de les préparer pour l’usage domestique. C’est une nour- riture des plus légères, qui n’est propre qu’à ex- citer l'appétit." | à Les paysanes de Provence se servent de l’ean des Olives appelées Auria, pour calmer les affections | 4 C ! \ s EMOLLIENTES. 313 hystériques , nommées maux de mère ; on la donne aussi aûx hommes sujets à l’affection hypocondria- que , à la dose d’un bon verre : on peut la donner aussi en layement. Les feuilles de l’'Olivier sont as- tringentes ; plusieurs s’en serveñt en gargarisme pour les inflammations du gosier, I 0. Page: TER. L 1. Populus nigra C. B. 439; Dod. 836. Porulus nisra sive Aigyros I. B. tom. j. pag. 155. ( Peuplier noir ). Populus nigra. L. Peuplier noir. Diæcie octan- drie. Foliis deltoïdibus , acuminatis , serratis. .- Feuilles deltoïdes ( c’est-à-dire en triangle équi- latéral), terminées en pointe, dentées en scie. Europe tempérée b. Corolle rougeûtre. Germi- pal, floréal; mars, avril. Nota. Feuilles lisses, roulées en dessus, sans glandes à la base : c'est ce qui le distingue du Peuplier tremble, Populus tremula ; FE. Le Peuplier noir ressemble assez au Peuplier d’Ttalie, Populus fasligiata | TL. mais celui-ci a ses rameaux rap- prochés du tronc, et forme une pyramide, Les Peupliers ont des pétioles plus ou moins longs , applatis, c'est pourquoi leurs feuilles sont agitées par de plus léger zéphir. Le Peuplier baumier, Populus bal- samifera, L. forme une exception. Ses pétioles sont ronds , et ses feuilles, par conséquent, moins agitées par les vents. 2. Populus alba majoribus-foliis G. B. 429. Po: pulus alba leuche TX. B. tom. j. pag. 161. Populus alba Dod. 835. ( Peuplier blanc ). _Populus ulba. L. Peuplier blanc. Foliis subrotundis , dentato-angulatis , subtus tomentosis. Feuilles un peu arrondies , à angles dentés et ai- gus , cotonneuses en dessous. L 314 PLANTES Terreins humides de l’Europe tempérée BH. Co rolle mâle d’un rouge foncé , corolle femelle cen- drée. Germinal, floréal; mars, avril. ! Nota. Au commencemeñt de la tige, les feuilles sont glabres ; au sommet elles sont cotonneuses , et quelque- fois des deux côtés. La culture leur fait perdre ce coton. Ces arbres sont assez communs dans les bois, Les boutons du Peuplier noir, qu’on cueille dans le prin tems, donnent le nom à l’onguent populeum, qui est fort adoucissant et fort en usage ; Tragus y ajoute 1 racine de couleuvrée (Bryonia alba) et les sommités de ronce (rubus fruticosus): on s’en sert avec succès dans l’inflammation des hémorroïdes, surtout en y ajoutant l’opium. La teinture des boutons du Peu- ya noir , tirée avec l’esprit-de-vin, est excel lente pour les vieux cours de ventre et pour les ul- cères intérieurs : la dose est d’un demi-gros ou d’un» £g'os, pris soir et matin dans une cuillerée de bouil- Ion chaud. Ces mèmes boutons, cueillis au mois de mai, et gardés à l’ombre jusqu’à ce qu’ils aient acquis une substance cotonneuse ou laineuse pour ainsi dire , fournissent un bon remède pour les hé- morragies; c’est Eustache Rhodius qui nous Pap-\ prend. Le Peuplier blanc n’est pas d’un usage si familier que le noir; cependant son écorce et ses feuilles ,, en décoction, passent pour émollientes et adoucis- sales, OBS. Les mottons, les chèvres et les chevaux mangent” les feuilles du Peuplier blanc. On pourrait faire des ar- noires et des caisses avec le bois de cet arbre. LA ù is > 1 Ge ET ovx. | } ; Aquifolium , sive Agrifolium vulso , XL. B. tom. j.* p. 114. Aquifolium Dod. 658. [lex aculeata , bac- cifera , folio finuato , C. B. 425. x L EMOLLIENTES. 315 … lex aquifolium. XL. Houx épineux ou commun. Tétrandrie tétragynie. … Foliis ovatis , acutis , spinosis. 1 Feuilles ovales , aigues, épineuses. Europe méridionale et tempérée. Japon , Vir- imite D. Corolle blanche. Messidor; juin. e Ÿ e ÿ ÎVota. Le Houx épineux s'élève en arbre lorsque le ] sol n’est pas trop humide , et que l'exposition lui con- vient. Sa forme est pyramidale. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ovales , aigues ; épineuses , lisses, luisantes , coriaces , persistantes. Le nombre des feuilles et des pi- quans varie suivant l’âge des individus. Quand Parbre vieillit, ses piquans se détruisent et souvent les feuilles restent entières. Ses baies sont rondes, rouges, lisses et pulpeuses. Elles servent de nourriture aux oiseaux pen- dant l'hiver. , Les racines , l’écorce et les baies de cet arbre sont utiles ; etla décoction des racines est fort émolliente et résolutive , au rapport de Mathiole. Dodonée as- sure que dix ou douze de ses baies ou fruits, avales, guérissent la colique ; et M. Ray dit qu’il a connu une dame qui , aprés avoir inutilement essayé plu- sieurs remèdes , fut enfin guérie en buvant du lait et de La bière dans lesquels on avait fait bouillir les pointes de feuilles de Houx. Tout le monde sait qu'on fait de la glu avec la seconde écorce de cet arbre , qu’on laisse pourrir dans l’eau pendant un “certain temps; on la pile ensuite, et on la lave our en faire de la glu. Le même auteur rapporte fi manière de la préparer en Angleterre; on peut le consulter , aussi-bien que Ruel, qui attribue beaucoup de propriétés à cette drogue , entre autres celle d’amolilir , de résoudre et de conduire ‘à suppuration les tumeurs, les parotides, et les dépôts d’humeurs qui doivent abcéder ; :l en or- “donne un cataplasme fait avec parties égales de ré- sine et de cire. J'ai connu un goutteux qui ne trou- 316 PLANTES vait pas de meilleur remède qu’un cataplasme de glu étendue sur des étoupes , pour calmer les dou- leurs de la goutte. * . OBS. Suivant Duhamel , on ordonne la décoctio des racines du Houx épineux pour calmer la (oux. Se baies sont purgalives, mais au nombre de huit à dix l'effet en est dangereux. On les croit vénéneuses pour l'homme. Les insectes n’altaquent jamais les feuilles du Houx. Cet arbre se pétrifie facilement. Le bois est bon pour la charpente et pour l’ébénisterie. Les jeunes tiges serven à faire des manches de fouets. On forme des haies avec le Houx épineux ; mais pou les rendre plus impénétrables au gibier, on en garnit le bas avec le groseiller à maquereaux ( Ribes grossu Zaria L. ). _ PLANTES ÉMOLLIENTES Qui sont rapportées dans d'autres clusses. L: plupart des plantes de la classe suivante sont émollientes, et réciproquement plusieurs plantes Emollientes sont Résolutives, entreautres les quatre farines qu’on emploie dans les cataplasmes émol- liens; les semences de Fénugrec ( Trigonella fænur græcum ) , et celles dont on fait du pain , comme la farine de Froment ( Zriticum hybernum), de blé Sarrazin ( Polygonum fugopyrum ); de blé de Tur= quie ( Zeu mays). Voyez ci-après la classe des’ plantes Résolutives. ( La Ciguë ( Conium maculatum ) amortie sur une pelle chaude ou dans une terrine, et appliquée sur les tumeurs , est émolliente et résolutive ; on l’em= ploie avec succès dans le gonflement de la rate. Poytz la classe des plantes Assoupissantes. { Tome IT. Page 317. | ; à Ife, DIV. PLANTES ALTÉRANTES. Ile. SECTION. IIIe. CLASSE. PLANTES RESOLUTIVR, CLASSES ET O RDRES DE LINNÉ NOMS DES PLANTES DECETTE 111°. CLASSE. CARACTERE DU GENRE TRADUIT DU LATIN DE LIN NÉ. PLANTES D'EUROPE. Hordeum hexastychon............ Calyces Jatéraux, bivalves , uniflores , réunis 3 à 3.:. . . . . « . . . . *[Triandrie digynie, Hordeum vulgaré celæste. . Tdem. Ta. Id, Secale cercale hybernum.. -|Calyces opposés, bivalves , à 2 fleurs, solitaires. . 4 . . , , « . * , . . . . Id. Id Miiticum bybernum.... *]Calÿyces bivalves, solitaires, souvent à 3 fleurs. Epi un pey obtus etaigu. . . Ia. Id. Polygonum fagopyrum...... *]Calyce nul. Corolle à 5 divisions , servant de ealyce. Semence unique , anguleuse, *|Octandrie trigynie, Zen mays,...........,.......... Fleur mâle en épis, au sommet des tiges. Calyce extérieur biflore, sans arrête, Calyce iniérieur sans arrête. Fleur femelle : calyce extérieur bivalve. Calyce intérieur bivalve, x style filiforme , pendant. Semences solitaires , adhérentes, à un réceptacle oblong. . . . . . . . +|Monœcie triandrie, Calyces bivalves, multiflores. Arrête dorsale, contournée. . . . . . . . . . . . . .|Triandrie digynie. Tder. * Ia. Id. *[Stigmate barbu. ( Style perpendiculaire et formant un angle droit avec l'ovaire). ZVota. La fève de marais, ( »/0ia faba) doit être séparée du genre vicia , parce qu'elle a une gousse coriace et Avena sativa.,susssssesseuhsenrs Avena sativa alba Vicia faba...... F DO RRMMOS AU LEE AE ATELIER ee, te ne à ee die es Diadelphie décandrie, Phascolus vulgaris. ........ ELLES Carêne roulée en spiral avec les étamines et le style. . . . ‘, + . . . . . . . . Id. Id. Ervum ervilia. …. *]Calyce à cinq divisions, égal en longueur à la corolle. , PR ÈRE: Ene le te TETE OT Ia. Id Vicia sativa nigra.. -[Stigmate barbu, (Style perpendiculaire et formant un angle droit avec l'ovaire). . … « « Diadelphie décandrie, Vicia sativa alba. Idem. id, id. Lupinus albus...........,., *]Calyce à » lèvres. 5 anthères oblongues , 5 autres un peu arrondies. Légume coriace. . . « . id. id. Trigonella fenum grœcum, .…. “| Etendurd et ailes presqu'égaux , ouverts, imitant une corolle à 3 pétalés, . : . . . . id. id. Ervum lens ..,,,..,....,.,.,..4. Calyce à 5 divisions, de la longueur de la corolle, STE se rennes id, id, Pisum sativum hortense,.....,...,|Deux divisions supérieures du calyce "plus courtes. Style triangulaire , velu, creusé inférieurement = 3 ” Le Rte med si eue ce co je joe cuis 0 2e ee 700 id, à, Scrophularia nodosa, *-|Calyce à 5 divisions. Corolle un peu globuleuse , renversée. Capsule à 2 loges. . . . . . . Didynamie angiospemie Scrophuluria aquatica . 2 Idem. > id. id Ranunculus ficaria,..., Circœæa lutetiana Cr ca Stachys sylyatica.,..,.,..,,,.,.. Calyce à 5 feuilles, 5 pétales ayant à leurs onglets une petite écaille. Semences nues. :|Polyandrie polygynie. -]Calyce supère, à 2 feuilles, Corolle à 2 pétales. Semence unique , à 2 loges. # + + + .]Diandrie monogynk *Lèvre supérieure dela corolle en voûte ; lèvre inférieure réfléchie sur les côtes; échancrure moyenne É . ' plus grande que les latérales. Etamines D d après l'émission du pollen, , . ; ns Cu . em. À id. LL Calyce un,peu cylindrique, imbriqué, sans aiguillons. . . . . « . , . « . . . . Syngénésie polygamie gl T x “e)Calyce ovale, imbriqué; écailles épineuses. Réceptacle!garni de Doll near et: id, ide amus communis....,.....,,.,,. [Fleur mâle: calyce à 6 divisions. Corolle nulle. Fleur femelle : calyce à 6 divisions. Corolle e nulle, Style partagé en 3: Baie infére , à 3 loges. 2 semences. +. « . , .|Diœcie hexandries * {Corolle campanulée , plissée. 2 stigmates. Capsule à 2 loges. Chaque loge à 2 seménces. .| Pentandrie monogynit Silique lancéolée, uniloculaire, monosperme, caduque , bivalve, Valvule en forme de na- 2% RE A RE mere eo ns an 22 D ent je à + “à. «NAN 346. 1Convolvulus arvensis. ...,.,,..... 847. |Isatis tincloria,.,.,,., ll PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES, 348. |Conium maculatun, 348, |Cicer arietinum. : 548. |Anthemis nobilis. 348, |Lrifolium melilotus officinalis, 348: |Carum carvi. Anethumn sa 348. Marrubiurs, vulgare. 348. |Polygonum persicaria, 349. |Calendula arvensis, 349% |Sambucus nigras 349. [Sambucus ebulus, 9. |Arctium la : 349° ass nigrum. 49. | Hyoscyamus niger, 349. | Bubon plltibrn. 349: |Pastinaca opopanux, YZ-ZZDDE—O————————————————— TE M AS MT A0 RATE LC DT CCE RSR EE EE PSE — Tome II. Page 317. NOMS PeslDES PLANTES DECETTE 111‘. CLASSE. PLANTES D'EUROPE. ‘a À 1 | | Ÿ Ife, DIV. PLANTES ALTÉRANTES. Ile. VES. | 319. |Hordeum bhexastychon............ Calyces latéraux , bivalves je. 319. |Hordeum vulgare celæste........., Id. 321. |Secale cercale hybernum.......... Calyces opposés, bivalves ,7d. 322. |lriticum bybernum.............. Calyces bivalves, solitaires|, 325. |Polygonum fagopyrum........ »+--|Calyce nul. Corolle à 5 divüe, 326. |Zea MAYS. ressens Fleur mâle en épis ; au som sans arrête. Fleur femelle $ pendant. Semences solitaitie, D27: | AvEnS enfin ina ess sales es Calyces bivalves, multiflorecc. 327. | Avena sativa alba........ pe Pate Td. 328. | Vicia faba.....,......... Jets 4° Stigmate barbu... ( Style perp de marais (»icia faba) | un appendice au lieu de adrie, 329. |Phascolus vulgaris. .......... +++-|Carêne roulée en spiral avéZa. 33x Ervum ervilia. … cle cr ses e Cote ete Calyce à cinq divisions , éd 337. |Vicia sativa nigra..........,..... Stigmate barbu, (Style pendrie. 33r. | Vicia /sativa alba... !...,..:..0.. id. 332. | Lupinus albus.....,..... és Calyce à lèvres. 5 anthère 4. 333. |Trigonella fœnum grœæcum........ Etendard et ailes presqu'éga àd. 335 On Ten ES ee is 2 Calyce à 5 divisions, de L ja, 336. |Pisum sativum hortense...........|Deux divisions supérieures € en carène: « =". % id. 337. |Scrophularia nodosa......,....... Calyce à 5 divisions. Corobspermie. /} 338. |5crophularia aquatica...,..,,..... id. Ha 340. |Ranunculus ficaria,.,.,.,..,,,,.. Calyce à 5 feuilles, 5 pétakynie. à 341. |Circœa lutetiana................. Calyce supère , à 2 feuillesiynie. 4 342. |Stachys sylyatica. .....,......,...|rèvre supérieure de la corolll . | plus grande que les latérnospermie:} 342. |Stachys palustris......,.......... fd. | 343. |Serratula arvensis,.....,....... -..]Calyce un peu cylindriqueamie égale) 344 |Caiduus eriophorus,....,,,... +... ]Calyce ovale, imbriqué; écd. | 345. | lamus communis.........,..,. +. [Fleur mâle : calyce à 6 divi ? 346. ;Convolvulus arvensis...,,,,,....,. 347. !Isatis tinctoria...., L PLANTES RAPPORTÉES DANS D'AUTRES CLASSES. 348. |Conium maculatum. 348. |Cicer arietinum. 348. | Anthemis nobilis. 348. | Trifolium melilotus oMicinalis, 348. |Carum carvi. 348. | Anethum graveolens, 348. |Crocus sativus, 348. | Ballota nigra. 348. | Marrubium vulgare. 348. |Polygonum persicaria, 349. |Calendula arvensis, 349: |Sambucus nigra: 349. |Sambucus ebulus. 349. | Arctium lappa. 349. |Solanum nigrum. 349. | Hyoscyamus niger. 349. |Bubon galbanum. 349. |Pastinaca opopanax. go nulle, Style partagé en äie. . Corolle campanulée, plissogynie. M] Silique lancéolée, unilocul LA celle. . . ,. , . . üliqueuse} EM O LL IE N'ES. Sr? “ Presque toutes les plantes Anodines ct Narcoii- ues ont la vertu de ramollir , étant appliquées ex- férieurement en caiaplasme, surtout la Morelle ( Solanum nigrum ), la Jusquiame ( Hroscyamus niger ), la Mandragore ( 4tropa mandragora ) ; etc. Torez ci-après la même classe. l * Entre les plantes rafraichissantes et Incrassantes, Ja plus grande partie ont la même propriété d'amol- dir les tumeurs, surtout celles où il y a disposition inflammatoire, pourvu qu’on les tempère et qu’on des mêle avec les émollientes et résolutives , autre- ‘ment on ferait une trop subite répercussion. Les semences froides s’ordonnent en émulsion, qu’on donne dans les tensions douloureuses des intestins , ‘dans les coliques, etc. Dans les lavemens émoiliens et laxatifs, on se sertavec succès de la Laitue ( Zac- ‘“tuca sativa), du Pourpier ( Portulaca oleracea } , ‘de l’Endive ( Cichorium indiviu ), du Nénuphar. ( Nymphæa alba ) Voyez ci-après la classe des plan- tes rafraichissantes. __ La Camomille ( Anthemis nobilis) et le Mélilot ( Trifolium melilotus officinalis) s’emploient utile- ment dans les décoctions et dans les cataplasmes émolliens:; on choisit surtout leurs fleurs, qu’on inêle en poudre. avec les autres ingrédiens. Yoyez la classe des plantes Carminatives. T4 \ PROBSIEME CLASSE. UE A'NATS RE SOL OU TE V 5.5 C: n’est pas souvent assez d’amollir et de relâcher les fibres trop tendues , et de rétablir leur souplesse pour les rendre plus propres à hâter le cours des ose lorsqu'il est ralenti; ces humeurs sont 318 PLANTES quelquefois parvenues à un tel point d’épaississe nent et de coagulation, qu’elles éludent l’impres: sion du ressort des parties solides, si on ne trouve] moyen de les résoudre, et de rétablir leur fluidit naturelle. Les remèdes qui produisent cet eff s'appellent Résolutifs , et s’appliquent ordinaire ment à l'extérieur, en cataplasme et en fomenta tion. On y joint les plantes Emollientes lorsqu'il ÿ a disposition inflammatoire , et quelquefois les Ra fraichissantes lorsqu'il faut resoudre insensiblemen et avec mesure. Si au contraire il faut diviser € dissoudre des matières dures et squirreuses, et le disposer à suppuration ou à resolution, on anim les farines résolutives avec les poudres de Camo mille ( Anthemis nobilis ), et de Mélilot ( Zrifo: lium melilotus officinalis ) ; on y ajoute les se= meuces de Cumin ( Cuminum cyiminum ) , d'Anet { Ænethum graveolens ), les sommités d’Absinth ( Artémisia absinthium ) et de quelques plantes aro matiques; on emploie même quelquefois les em plètres fondans , dans lesquels entrent les gommes ; etc. Ces remèdes sont d’un usage très-familier dans* la chirurgie. . Nous avons déjà dit ci-devant que plusieurs plantes Résolutives étaient Emollientes , parce ques ces plantes , en divisant le sang et les matières ex- trayasées-dans les porosités des chairs , ramollissents en même tems les fibres dont la tension extraordi- naire cause des douleurs insupportables. Nous commencerons cette Classe par les farines résolutives ordinaires ; nous parlerons ensuite des semences qu'on peut leur substituer , et nous fini -xons par les autres plantes Résolutives. v LOS 1. Hordeum polysticon hybernum, C. B. 22. Hor| deum polysticon XI. B. tom, ïj. pag. 329. Hordeumi 4 - 4 L 4 MEÉSOLDTIVES 319 jus , Tragi 638. Hordeum polysticon hybernum ajus , Tab. ic. 274. — Hordeum hexasticon, L, Orge quarrée,sucrion ou six rangs. Triandrie digynie. » Flosculis omnibus hermaphroditis , aristatis ; se- énibus sexfariäm œqualiter positis. Toutes les fleurs hermaphrodites, ponrvues d’ar- tes ; semences disposées également sur six rangs. Europe 0 . Fleurit en messidor ; juin. 2. Hordeum poly sticum vernum, C. B. 22. Hordeum texasticum pulchrum , L: B. tom. ïj. pag. 329. Hor- eum polysticum æstivum > Tab. ic. 275. Hordeum vulgare cæleste, L. Orge commune. Flosculis omnibus hermaphroditis , aristatis ; ordi- “nibus duobus erectioribus, « Touteslesfleurs hermaphrodites, pourvues d’arrè- Les; deux rangs de fleurs plus redressés que les autres. Ë Europe © . Messidor; juin. " Nota. Celle plante est-une variété de lHordeum vul- Pgure, L. | On emploie indifféremment les semences de ces deux espèces. Rien n’est plus commun que l'usage “de l’Orge dans les tisanes ordinaires. On en met “une poignée dans une pinte d’eau ,à laquelle on “fait d’abord jeter un houillon ; on la rejette ensuite “comme inutile et même nuisible, parce qu’elle est trop àcre. Cet orge, ainsi lavé , sert à la tisane ; on “le fait bouillir âvecdu chiendent ( Triticum repens ) et les autres racines dont on veut se servir. Il ne “faut pas attendre qu’il soit crevé pour retirer la “tisane du feu, mais qu’il soit seulement gonflé ; “alors la liqueur est rafraîchissante , nourrissante , * émolliente et légèrement apéritive : elle est aussi “un peu détersive , et sert à délayer les remèdes \qu’on ordonne pour les gargarismes dans les ma- Bus de la gorge. L'Orge mondé , c’est-à-dire dépouillé de son . « 90 B LAN TES écorce , est d'un usage très-ordinaire en médeciné on le fait bouillir comme le précédent , mais san y joindre d’autres drogues ; car il fournit seul un liqueur assez chargée, d’un blanc jaunätre , et d'un qualité plus nourrissante et plus adoucissante q la première. On met une cuillerée d’orge mond dans une pinte ou deux livres d’eau qu’on fai bouillir jusqu'a la diminution d’une sixième parties! et on a soin d'en séparer l’écume : on fait prendr une chopine ou environ de cette liqueur chaud comme un bouillon ordinaire , après y avoir dissou demi-once de sucre ; on y mèêie quelquefois partie égales de lait pour rendre ce bouillon plus nourris sant , et on a soin de l’écrémer à plusieurs reprises lorsqu'il est sur le feu , afin qu’il charge moins l es tomac , et n’y laisse pas tant de crasse. à Cette boisson , qui est une sorte de crème d’orges est utile aux personnes dont la poitrine est délicaté ou échauflée , dans Ja toux opiniätre ; dans les rhumes invétérés , et lorsqu'on a intention de tem pérer et de rafraichir les entrailles: on s’en sert aussi pour les émulsions rafraichissanies , en y dés layant les semences froides pilées , comme nous dirons ci-après dans la dernière classe. Tout le monde sait qu’on fait un pain assez nour= rissant avec l'orge , aussi-bien qu’une boisson très# agréable qu’on appelle bière. Le sucre d'orge ne mérite pas toujours ce nom; car ce n’est souven qu’un sucre fondu daus l’eau commune et très-cuit # puis jeté sur un marbre graissé d’huile d’amande douces , formé en bâtons tortilles. Pour être véri* tablement sucre d'orge , il faudrait qu’il fût fondu dans une décoction d'orge; mais les confiseurs n° font pas tant de façons. L'Orge entre dans le sirop d’hyssope de Mésué ! daws le sirop de jujubes du même , dans le Sirop AE chicorée composé , dans le lénitif, dans les trochis" ques de Gordon , etc. J'ä ren R E S'O L' UT L'VNE S. 321 … J'ai placé cette semence dans la classe des plantes résolutives plutôt que dans celle des rafraîchis- santes , parce que sa farine est unie des quatre qu’on “emploie dans les cataplasmes résolutifs. . OBS. Ta culture peut prolonger la durée des plantes annuelles ; Duhamel a vu un pied d'orge repousser des “iges après la moisson et donner des épis l'année sui- vaule. n La bière se fait avec l'orge; on y mêle du houblon CHumulus luputus XL.) et on la parfume avec la coriaudre, ( Coriandrum sativum T.. ) C'est encore avec l'orge que l'on fait l’'amidon et la poudre que l'on met sur les cheveux. | 2. St Secale hybernum vel majus C. B: 93. Secale'T, B. tom. 1j. pag. 416. Rogga sive Secale Dod. 490. Siligo Brunf. Farrago Ruel 416. Olyra GCord. Tipha ce- realis et Tipha Theoph. Porte. Secale_ cereale hybernum, L. Seigle d'hyver ultivé. Triandrie digynic. Glumarum ciliis scabris. Valves garnies de cils rudes. Terreins sabloneux de l'Europe méridionale et u Levant ©. Prairial ; mai. La farine de seigle est une de celles qu’on subs- tue aux quatre résolutives qu’on emploie ordinai- ement , ayant à peu près la même vertu que celle de l'orge ( Æordeum vulgare ), étant assez émol- liente et résolutive : le pain qu’on en prépare est Plus léger que celui de froment ( Trüicum hyrber- um et d'orge ,ilest même un peu laxatif, et onvieut aux personnes quicntle ventre paresseux; ceux qui sont sujets aux hémorroïdes , à la mi- aine et aux palpitations de cœur. Le cataplasme le farine de seigle avec le miel et un jaune d’œuf, it adoucssant , résolutif , ct avance la suppura- “Tome Il. x L | . 329 PLANTES tion : on l’applique ordinairement sur les mamelies , pour le lait grumelé. T1 y a des gens qui font rôtir le seigle comme on, fait lecafé( Coffea arabica ) et qui s’en servent den la même manière après l’avoir réduit en poudre :- cette boïsson les échaufle moins , mais elle n’a ni les qualités ni l'agrément du café. | OBS. Le pain de seigle est moins nourrissant que celui de froment. 2 On nomme blé méteil le seigle cultivé ou mêlé avees le fromeut : | 1 9. PB: ou FROMENT. % Triticum hybernum aristis carens C. B. 21. Tri ticure vulgare glumas triturando deponens. I. B. tom, ij. pag. 407 Siligo spica mutica Lob. ic. 25. ‘4 Triicum hybernum. L. Froment ou blé d’hyvers. Triandrie digynie. # Calycibus quadrifloris | ventricosis | lœvibus imbricatis , submuticis. Calyces renfermant quatre fleurs , renfiés , lissess imbriqués , à peine barbus. | . Messidor; juin. » : Nota. Cette plante offre une variété dont le calyce esfl barbu. On les cultive en Europe, ainsi que le T. æstis oum L.-o , et le T. turgidum L. . ñ On dit que le froment est originaire de Perse. Celtes opinion n’est fondée que sur ce qu'on croit que les Perses ont enseigné aux Grecs l’art de le cultiver, et ceux** ci aux autres peuples de l'Europe. Il est certain que l'on iguore la véritable patrie du froment , et que l’espècen qui l'a produit aulrelois, n'existe plus dans la nature! ou qu'elle est inconnue. Ÿ Le cit. de la Marck vient de publier tout récemmenf£ un excellent ouvrage intitulé : Recherches snr l'organist sation des corps vivans, dans lequel il tend à prouve#h que « la diversité des circonstances amène , pour les êiresh RESOLUT#FTIV:ES. 323 Wivanus, une diversité d'habitude, un mode différent k d'exister , et par suite des modifications dans leurs or ganes et dans les formes de leurs parties ; qu'insensi- blement tout corps. vivant quelconque doit varier dans à son organisation et dansses formes. » Parmi les exemples e ce savant auleur rapporle pour démontrer celte éton- Hante assertion , il cite Le froment, qu'il appelle Triticum Sativumn. « Le froment; dit-il, n'est-il pas un végétal amené par l'homme à l'élat où nous le voyons actuel- » lement ? Qu'on me dise maintenanl dans quel lieu son » semblable habite dans la nature.» Woyez les pages 42, 143, 145. Personne n’ignore l’usage ordinaire du blé, qui fournit une nourriture aussi utile qu’elle est agréa- ble ; il fournit aussi la farine et la mie de pain u’on en prépare , l'écorce de sa semence écrasée qu'on appelle son , en latin furfur , et l’amidon, ui sont employés tous les jours dans la médecine. La farine de froments’emploiecomme les autres ans les cataplasmes résolutifs ; la mie de pain est. plus émolliente et pius adoueissante ; elle donne le nom au eataplasme de mica panis qu'on fait sim- plement avec Le lait, la mie de pain et les jaunes d'œufs, et qu’on emploie pour appaiser la douleur æt l’inflammation des tumeurs. Pour rendre ce ca- taplasme plus résolutif,on y ajoute lesafrau (Crocus Sativus ) en poudre et l'huile rosat:ce remède est anodin et fort usité. - Leson n’est pas d’un usage moins familier; tout le monde saït que sa décoction dans l’eau com- fmune , fournit un lavement adoucissant , émollient etlégérement détersif : on l’ordonne ordinairement avec la graine de Jin ( Linum usitatissimum sativum ) dañs le cours de ventre et dans la dyssenterie. On fait aussi unetisane propre pour les rhumes inyétérés et la toux opiniätre , avec le son le plus net. Pour cela on en fait bouillir une cuillerée dans une pints d’eau qu'on fait écumer ; on le retire ensujle , €t À 2 où moins haut degré quand on opère sur le seigle , l’orge4 Là 324 KIASN À ES après l’avoir laissé reposer , on le verse par incli= naison , et on y fait fondre une once de sucre; om boit cette tisane un peu chaude. Le son est aussi ré” solutif qu'émollient ; on le fait bouillir dans a bière où dans l’urine , et on en fait des cataplasmes\ pour appaiscr les douleurs de la goutte ; et pour rés soudre les tumeurs des jointures : bouilli dans vinaigre, on l’a vu réussir pour le rhumatisme. L’amidon n’estautre chose, comme tout le monde sait , que la moelle ou la plus fine farine du fron ment, séparée , sans le secours de la meule, du som qui la couvrait , et cela par le moyen de l’eau com mune; on la fait sécher ensuite ; ét on la vend paf morceaux très — blancs pour plusieurs sages. Par rapport à la médecine ; l'amidon est pectoral , r& fraichissant et incrassant . arrête le crachement dé sang , adoncit l’âcreté de s2 sérosite: ainsi-c’est ave! raisou qu'on l’emploie dans la poudre diatragacantl froide , er dans plusiears autres compositions pec=\l torales et rafraichissantes. | Avee le froment, on fait de la bière comme aveé l'orge ( Hordeurn vulgare ) ; on en tire même uni eau-de-vie plus forte et plus capable d’enivrer qui celle du vin. O5. Le pain de froment dont la pâle n'a point fers meulé, esl iudigeste. Il en est de même de a bouilli@ que l’o0 donne aux enfans; il faut, pour qu’elle devienne upe nourrure salutaire, ou qne le grain ait d’abord fe meule , ou que la farine ait été rôlie au four. L'eau panée est une lisane que l’ov fail avec le pain roi elle est d'un grand usage. Fe froment fournit, par la distillation, de l’alkali vos lat, du phosphore , de huile empyreumatique. Le cifs Chaptal a retiré de l'extrait de farine de froment , di cristaux de sel acide. Ces effcts se reproduisent à un pl l'avoine et autres graminées. AOENS O'B'UTEVWE S, 325 4. Bi NOIR , Ou Sarrasin. . Erysimum T'hcophrasté Jolio Rhedera ceo . CB. 27. Lob. ic. 63. Fagotriticunr LB. tom. ij. pag. 003. Depren vulgare erectuin Inst 5113 Raï Hist. 2! Ocymum veterum Trag. 648. Ocymum cereale Cius Pan. Tab. ic. 176. ” Polrgonum fagopyrum. L. Sarrasin cultivé. Oc- tandrie trigynie. Foliis cordato + sagitlatis ; caule erectiusculo ner , seminum angulis æqualibus. Feuilles en cœur-sagitiées ; tige un peu re- dressée ; Sans alguillons ; angles des semences TETE entr'eux. Terres cultivées de l'Afrique et de l’Asie. Spon- lanée en France o. Corolle blanche. Fructidor : oùt. = Nota. Celte espèce diffère du sarrasin de Tartarie, en ce que celui-ci a des dents sur les angles de ses se mences. M. Le sarrasin de Tartarieest ©. Ses fleurs sont un peu plus en grappes. On le cultive au nord, et il ne gêle a$ ; mais il produit moins de semences que notre Lg sin callivé, Tout le monde sait que le sarrasin se cultive lans plusieurs endroits pour nourrir les gens de a campagne et les bestiaux. Sa semence cst noire et triangulaire , semblable à celle du hêtre ( Fagus Srlvatica ) , en latin fugus, d'où vient le nom }'a- oprrum. La farine cn est blanche ; on la inéle avec celle de seigle ( Secale cereale hy Er num pour la rendre plus nourrissante ; on peut substituer cette rine aux précédentes aus les cataplasmes réso- Jutifs et émolliens. Tragus assure que cette sorte de lé infusée dans le vin convient aux personnes bi- ieuses , dans la difficulté d’uriner et dans l’esflure Jean Bauhin prétend que la volaille engraisse promptement quand on la nourrit avec ce grain. > np: D] À 9 326 PLANTES EF de Bit pe TURQUIE. | _ Frumentum Indicum ; Mays dictun, C. B. 554 Triticum Indicum 1.B. tom. 1j. pag: 453. Maya granis aureis Inst. 531. Frumentum Turcicum Dod, 509, Milium Indicum maximum , Mays dictum , sew Frumentum Indicum , Park. Raïi Hist. 1249: À Zea mays. L. Maïs ou blé de Turquie. Monæeïe triandrie. : À … Nota. Celte espèce est la seule du genre, suivant Lino Elle a des feuilles simples, entières, très-larges , pen* dantes, engaînées, lerminées en pointes. Son chaume# s'élève à la hauteur de cinq à six pieds. Ses fleurs pa raissent au sommet en panicule; les fleurs mâles sont en épis lâches, penchées, et les femelles en épis presque cylindriques , droits. Ses semences sont un peu arromé dies ; anguleuses à leur base , un peu comprimées , d'umi je ne doré, Cette plante est le Zea Americana de Millera : | Ile est annuelle, et originaire de l'Amérique. “Ÿ Le Blé de Turquie se cultive en Asie , en Afriqué et dans quelques endroits de l'Amérique, pour la hourriture des peuples : le pain qu’on prépare ave! cette sorte de blé ne convient qu’à des estomac vigoureux et accoutumés à cet aliment ; sa farinél it être emiployée comme les précédentes et dans! e même cas. On s’en sert ici pour engraisser volaille. En Italie on en prépare des pâtes fort agréables et nourrissantes. . | * OBS. Le maïs croît avec avarilage dans le midi de France. Sa récoite est plus abondante que celle du fros iment ,1nais ses semences contiennent moins de. parlies! nuiritives. Lorsqu'elles sont verles , on les mange comme! celles du pois ( Pisum salivum , L.), On en retire une eat de-vie capable d'enivrer. On nourrit les bestiaux avé@ les feuilles et le chaume de cette plante. En torréfianh ges semences, on compose uñe boisson analogue à cellé du café ( Cofea Arabica L.). Il en est de mème des s@ + — LE RESOLUTIVES 327 Mmences de l’avoine ( Arena sativa L.), du seigle ( Secale cereale hybernum L.) et du soleil (Heliarthus annuus L). | 6. A VOINE. | Dr. Avena nigra C.B. 23; I. B. tom. ij. pag. 432: Avena silvestris , nigra , tenutorque , Cæsalp. \ Avena sativa: I. Avoine cultivée à semences noires. Triandrie digynie. Paniculata; calycibus dispermis; seminibus lævibus. . Epis paniculés; calyces renfermant deux se- mences lisses. __ Cette plante est originaire de l’isle d’Ivan Fer- nandez, vers le Chili ©. Messidor; juin. Nota. Celle espèce perd quelquefois ses bales par la culture. Il naît du dos de la bale, une arrête spirale qui sert d’hygromètre , et annonce aux habilans des cam-— pagnes les variations de l’atmosphère : lorsque le tems se dispose à la pluie, l’arrête se tourne d’un côté ,,et Jorsqu’il se dispose au beau , les fibres de l'arrêle se des- Sèchent et se contournent d’un autre côté. 2. Avena vulgare seu alba C. B. 23. 4vena albe I. B. tom. ij. pag. 432. Avena Dod. 51: Nofa. Avoine cultivée, à semences blanches. C’est une yariété de l’espèce précédente. Les variétés de l’4vena sa- tiva L.ne diffèrent entr'elles que par la couleur de leurs se- mences qui sont noires , blanches , brunes ou rouges. La semence d’Âvoine n’est pas seulement la nourriture des chevaux , elle est encore fort utile aux hommes; et les peuples du Nord, qui n’ont point de froment, ne laissent pas de s’en nourrir et d’em faire du pain qui n’est pas mauvais. En Europe même on l’emploie de cette manière dans les années de famine , et lorsque, les autres grains manquent, On se sert de l’avoine en médecine intérieurement et extérieurement; on lg dépouille de sa bale et X 4 3 — , . 328 PLANTE STE de son écorce dans un moulin fait exprès et on en: répare ce qu'on appelle gruau, dont on fait une bois pectorale , adoucissante , légèrement apéri-. tive , propre aux personnes échauffées .et maigriés\ par de longues maladies; elle appaise la toux et guérit l’enrouement : on la prépare comme l'orge” mondé , dont nous avons parlé ci-dessus, On faits aussi avec le gruau et Le lait une sorte de bouillie qui fournit un aliment trés-utile, et plus léger ques le riz ( Orisa sativa ) et que l'orge mondé ( HorA deum vulgare ). On fricasse l’avoine avecle vinaigre A | qu’on applique chaudement entre deux linges dans la pleurésie et dans la douleur de côte, Une légère décoction d’Avoine fait une excellente tisane , non seulement dans les picottemens de poitrine , mais aussi dans la pleurésie , et dans la colique quellen qu’elle soit. Pour le rkumatisme , un sachet d'a voine bouillie dans du gros vin , appliqué chaude ment sur la partie souffrante, la soulage considéra blement. La farine d'avoine s’emploie aussi dans les cata plasmes résolutifs et émolliens. OBS. Les bestiaux mangent l'avoine ; eile est pour eux | nourrissante , échauffante et tonique. : Les chaumes et les feuilles des graminées sont en gé gp He T 1 ‘ ‘umuésd oSeuva| ‘64e “opeurogo wunssoysouAn| *64g “eqe væydumAn| "64e “raues vomou| ‘64e *SI[EUIOtO snjoqrqou wnmoyag| *6Lg “stprqou simoquy| ‘64e “mnauyes vonuissaejisn wnurq| ‘64e “umprpuvo wnmyrp| ‘62e “uwiopo æjorA| ‘64€ “snsdegs umosequoA | ‘646 “soute væq}y| “61e “stusoa1{s var] “64€ *"SASSV'TD SAHLAV.A SNVG SAYHLHOddVH SALNV'Id PI PI 07277: DEEP EEEE EEE eusSuopour wmur[os| *{£g . Sel A ” sssoseorores te minsolaqui wunumioÇt *L£/e ‘ZINNITT aa *ISSV T9") ALLHO Ta “ÆNNIT 44 NILVT AG LIAGVHL SIUGUHO LH < B'SL-N Y 'Tid S 4 G l'sra SHSSVTO TUNTO ANG AUXHLOVUHVO SKON D RS tn, nt ii AN te en | - \ ‘SHLNVSSIdAOSSVY LH AR CHNTIONV PT CE un Un 2 ft Op con io Mi rev né en ON de de dé ge #1 + + *so8or © & ‘osnopnqof orvg ‘souusp soutumig “oyjuuvduv j0109|* --vuop vpq vdony Les PI Ko 2 L WIUWUIUp WMAUVIOS 74 PI ete lol PR PIN AT TEE 0. es +. ‘0307 ton 18 d JeSRERT nv soxod Frog ®E sa9oxod a € oçûs 9 NUOS s291198 rod un sagquy ‘anor uo 91/0109 |"" : “A ados “om umuv|os ‘SJUASOUOUT PI “s280t € & ‘osnamnqolf areg “saumsip sourmeiz “oppnuedumms 9/j010;) | * * -woSupurm vdoxyy ‘PI PI , pre A L'rAumpual 21H07 £ x % opmouoppd np #00 nos Un ans PUHOUNU 2[pon[0AuT |" *"""""* ee. -niduufo esaqiæ TI V1 ° + *n0o onbego op opuoss ‘sous ç g *xna[nq é “os mod” un RUE: “#20 Nr07 SEvJruoanoe, ‘omouopyd np. #90. 1029 un 209 GTS QTROUIOANT| LE V5 00e etes umo UMIUOT) oruf8tp onpunuoq 54 LC “rasid 07 32 004709 07 avd guuomos ‘ < RENTREE] araoucm ométs (usa lt or) re: na LeH2T40,1 8P 2efieoe 4 2p #91129 a onb sanad en pur amogenbe unupuv|foqd n ç CÉRLTELELLEELLE : reaitouonr oprpueñog| 2". 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" Le Datura stramonium L.', que l'on nomme vulgai- rement Pomme épineuse:, VEndormie , Sliamoine, à des périca pes épineux, droits, ovales; des fenilles ovales, glabres et divisées en angles irréguliers; des calyces longs , verts, à ciuq angles; des fleurs blanches, dont le tube long, renflé, sélargit vers le limibe qui a cinq angles lerminés par une longue pointe. Cette plante est © originaire’ de l'Amériqne’, et aujourdhui très-com- mue en Europe. Elle fleurit en thermidor , frucuüdor et vendémiaire ( juillet, août, septembre). Son fruit est rond , épinenx ; à qualre:loges , rempli de semences noires, en forme de rein. Iest propableique Chomel a eu l'intention &'indiquer plutôt les propriétés de la plante que £inué nomme Da- lura stramonium , spontanée en Europe, que cells. qne lei même auteur appelle Dafura metel, qui ne croît pas naturellement dans celte parlie du monde. Au sur- plus, ce serait une erreur légère, puisque ces plantes, également vénéneuses , ont dés vertus semblables. Linné a élabli comme principe, que les espèces du même genre, el les genres d'une même famille naturelie, ont beaucoup de ressembiance quant aux propriétés. Ce principe, qui n’est pas sans exceplious, est vrai, parti- culièrement pour les plantes du genre Datura. La Pomme épineuse est beaucoup plus dangereuse que la jusquiame ( Hroscramus niger) , la belladona ( Airopa belladona ) et la ciguë ( Conium macula- tu ) , Vorsqu’elle est prise intérieurement ; elle n'est utile qu’à l'extérieur etappliquée en cataplasnre comme les précédentes ; où en ongnent avec le suc de ses feuilles et le saindonx , surtout pour la brü- lure et pour les hémorroïdes. De ceite nranière elle est ddoucissante etrésolutive , anodine etémolliente: “on s’en sert utilement dans les-érysipèles ; la brû- Aa 4 » 4 376 * IP AN TES à À 4 lure , les inflammations, les ulcères carcinomateux ;. etc. On assure que le vinaigre où ses graines ont trempé pendant la nuit , est admirable pour les” dartres vives et les ulcères ambulans, ; OBS. Te Dalura stramonium L. exhale une odeur félide , nauséeuse et assoupissante. On se-souvient en=* core. qu'une nombreuse troupe de voleurs empqQison— naieut, les passans en leur présentant pour du tabac, les semences de la stramoine, qu’ils avaient rapées et ré- duites en poussière. ls SR Quand on est appelé à tems pour soigner ceux qui ont pus la siranoie intérieurement , on fait vomir, et l’on administre le vinaigre par la bouche et.en lavement. 0: Péir DORÉE, ou Pomme d'Amour. Solanum pomiferum fructu rotundo , striato molli } C.-B. 167. Mala aurea odoré fœtido , quibusdam Zycopersicon , I. B tom. üij. pag. 620. Aurea malaw -Dod. 458. Zycopersicon Galeni Ang. 2175 Inst. 150. Solanum lycopersicum. L. Morelle pomme d’a- mour. 59 Caule inerme , herbaceo ; foliis pinuatis , incisis : raceinis simplicibus. | À Tige sans épines , hérbacée ; feuillesailées, dé- coupees; grappes simples. r GR Terreins les plus chauds de l’ Amérique © . Co- rolle jaune, Fleur d'été et d'automne. Nota. Le fruit répand une odeur nauséeuse. Cette espèce est le Zycopersicon Galeni de Miller: Ta Pomme d'Amour ést à peu près de même qualité que la mandragore ( 4tropa mandragora ),, mais: d'unusage intérieur moins dangereux: car dans | queluues endroits del Europe, entr'autresen Italie , « on mange son fruit confit au vinaigre , au sel etau , poivre ( Piper nigrum ), c'est un assez mauvais ali-" ment. Je connais des personnes qui font infuser ce À s s'oUuPILIS S A NT E S 9977 fruit dans l'huile d’olives , dont ils se servent en: suite pour les contusions, les tumeurs, le rhuma- tisme et la sciatique : c’est un assez bon résolutif et anodin, Le suc de toute la plante s'emploie exlé- rieurement dans l’inflammation des yeux et des autres parties : On l’applique en fomentation ; on | s’en servir aussi en cataplasme comme des euilles de la Morelle ordinaire ( Solanum nigrum ). OBS. Toutes les espèces du genre SoZanum sont plus où moins vénéneuses et assoupissantes. La racine tubé- reuse , blanche ou rouge, de la pomme de terre, So/a- num tuberosum L., n'est point malfaisante ; mais il ne serait pas prudent de manger sa tige, ses feuilles et ses baies. ' La Pomme de terre originaire de la Virginie, con- trée de l'Amérique seplentrionale, a été apportée en Angleterre , sous le règne d’Elisabeth , par Walter Ra leigh. La tige de cette plante est herbacée , ses feuilles ailées et à piunules très-entières. Ses pédoncules sont lé- per fendus. Ses fleurs blanches paraissent en juil- et (thermidor}). Ælle est annuelle, el se reproduit par sès graines el par ses racines, 5 Le cit. Parmentier , dont les ouvrages sur l'agriculture ont mérité les suffrages de la nation francaise, a publié en 1789, un excellent traité sur la culture et les usages des Pommes de terre, qui servent aujourd’hui de nour- rilure aux habitans d’une grande partie de l'Europe. TO: M avsune. Solanum pomiferum fructu oblongo C. B. 167. Melongena veteribus 1. B. tom. iij. pag. 618. Mala insana Dod 458 Melongena fructu oblongo violuceo, Inst. 151. $ Solanum melongena. I. Morelle Mélongène, mayenne ou aubergine. Pentandrie monogynie. Cuule inermi , herbaceo ; foliis ovatis, lomento- sis ,integris ; calycibus aculeatis ; fructu pendulo. L . 375 PLANTES Tige sans épines , herbacée ; feuilles .ovales ; cotonneuses , entières ; calyces garnis d’aiguillons ; fruit pendant. red Asie ; Afrique, Amérique 0 .Corolle bleue; ! ‘ L L limbe jauuätre. Messidor , thermidor ; juin, juillet. Nota. Calvces profondément découpés en cinq parties aigues et converies d’aiguillons ; fruit ovale, de la grosseur et de la forme d’un œuf, d'une couleur pourpre d’un côté, etblanche de l'autre. Cette plante, que Miller nomme Melongena ovala, offre plusieurs variétés à fruits blancs , jaunes, et d'un rouge pâle. Les qualités de cette plante sont assez semblables à celles de la mandragore { Atropa mandragora ), el de a pomme d'amour ( Solanum lycopersicum ): Œuelques-uns mêmes lui donnent aussi ce dernier nom ; ainsi on peut employer ses feuilles et son fruit dans les cataplasmes añodins et résolutifs , dans les hémorroïdes , lecancer, les brûlures et les inflammations. Son usage intérieur n’est pas abso- lument pernicieux ; car en Ltalie on confit son fruit au vinaigre comme celui de la plante précédente, eton en mange en salade de même que le con- combre ( Cucumis sativus ),le vinaigre en est Île correctif. Bellon rapporte qu’en Egypte on le fait cuire sous la cendre où dans l’eau, ét qu’on le sert journellement sur les tab'es : tous les auteurs con- viennent que c'est un aliment aussi mauvais que les . Champignons ( Fungi). il excite des vents , des in- igesüions , et quelquefois des fièvres. « RON LE cu D RAFRAICHISSAMITES. 379 per Le PLANTES ASSOUPISS. ET ANODINES Qui sont rapportées dans d'autres classes. | rss les plantes émollientes , plusieurs sont anodines , en ce qu’elles calment et appaisent l'in- flammation : ainsi la mauve ( Malva silvestris ), la guimauve ( 4lihæa officinalis) , le bouillon blanc ( Ferbascum thapsus ), le violier ( 7’ivla odorata ), ‘lelis ( Zilium candidum ) et le lin ( Linum usttu- tissimum sativum ) , penvent être employées , avec les plantes précédentes , dans les cataplasmes -anodins. Les.fleurs de camomille ( Ænthemis nobilis ) et de mélilot ( Trifolium melilotus officinalis ) peuvent passer aussi pour anodines par lamêmeraison , et on -s’en sert dans Les mêmes maladies ,et de la même manière. Voyez ci-devant la classe des plantes Car- minatives. La plupart des plantes rafraichissantes dont je -traiterai dansla classe suivante, sont anodines et assoupissantes , en ce qu'elles modèrent le mouve- ment du sang lorsqu'il est trop précipité, et qu’elles tempèrent l’ardeur de la bile exaltée dans les fièvres ardentes. La laitue( Lactuca sativa), par exemple, le nénufar ( Nymphæa alba ) la langue-de-chien ( Cyrnoglossum officinale ) , l'herbe aux puces ( Plantago psylium), les semences froides majeures en émulsion , et quelques autres , procurent sou- vent un sommeil doux et tranquille On peut même avancer qu'ilest plus prudentde commencer par l’u- sage de ces plantes, lorsqu'on a besoin de faire dormir les malades , que de mettre d'abord en pra- à L 380 SPL AN ES tique lepavot( Papaver somniferum ) et de : qui demandent , comme nous l’avons dit ci-dessus tant de précautions. . CINQUIEME CLASSE. PLANTES RAFRAICHISSANTES E E PAISSISSAN T'ES. C}x comprend assez par le titre de cette classe qu'elle contient les plantes capables d’appaiser 1 mouvement précipité des humeurs ; ou deleur don ner plus de consistance , soit en émoussant les sel âcres qui agitent le sang et le tiennent en dissolu tion , soit en les enveloppant. De ce nombre sont toutes les plantes qui ; par des parties aqueuses e mucilagineuses , peuvent adoucir l’âcreté des hu meurs et modérer leur activite, telles que les s mences froides , celles de Psylium ( Planta Psyliun), le riz ( Oryza sativa ) , le millet( Pa nicum miliaceum ) , les feuilles de laïitue ( Zactuc sativa) , de joubarbe ( Semper vivum tectorum } les fleurs de nénufar ( Nymphæa alba ), de mauv ( Malva silvestris ), guimauve ( Althæa officinalis ), bouillon blanc( Y’erbascum thapsus ), les racine de nénufar | de guimauve, de grande consoud (Symphitum officinale ) ,\a gomme adragant ( Astra gulus tragacantha ) et arabique ( Mimosa nilotica } toutes ces drogues , dis-je , méritent le nom de rgè fraichissantes et d’épaississantes , et sont ordinair ment employées dans les fièvres ardentes , les in: flammations des viscères, lesrétentions d’urine , et Les acides modérés, tels que sont ceux des végé taux, Ont aussi la mème vertu, en ce qu'ils donuen Tome II. Page 360. BE, PLANTES RAFRAICHISSANTES CLASSES ET ORDRES GENRE DE LINNÉ. . DE LiIiNNé. is étamines. Fleur femelle : calyce le pomme , dont les graines sont ee + +. + + +. + «+ | Monœcie syngérésie. C Id. Id. is étamines. Fleur femelle : calyce pomme dont les graines sont ai- NE COUR EE RCA idem. idem. ois etamives. Fleur femelle : calyce pomme dont les graines sont en- idem. idem. is étamines. Fleur femelle : calyce | pomme dont les graines sont ai- CL RS CRI OR ET TEE NC idem idem. lraneux. Aigrette simple , portée iBzl + + + .« . . . . . «| Syngénésie polygamieégale. 387 idem. idem. ‘89 idem. idem. Mo Lis) Del ra fon #0 .je ‘ot, à idem. idem. ol . 3 idem. idem. s’ouvrant en travers, Où à trois ig2 2 Dodécandrie monogynie” grette souvent à cinq dents, très- ig2l + + + + + + « «+ + + | Syngénésie polygamie égale. 193] idem. idem. ig4permes. + + + + + + + | Dodécandrie dodécagynie. nectarifères , placées à la base du Act 85, ORAN RE EEE ORNE 42mectarifèrés, situées à la base de 427 421 427 421 421 421 421 421 427 42r. 421 _ 421! 421: 421: Décandrie pentagynie, pepe en nd Tome II. Fage 900. |jrse. DIV. PLANTES ALTÉRANTES. Ilw. SECT. Ve. CLASSE, PLANTES RAFRAICHISSANTES ET ÉPAISSISSANTES. . so CARACTÈRE DU GENRE CLASSES Bges.| DES PLANTES ET ORDRES TRADUIT DU LATIN DE LINNÉ. DE CETTE De CLASSE. DE Linné. 1 a —— PLANTES D'EUROPE. ù à : 383. |Cucuxbita citrullus...........2.. | Fleur mâle : calice à cinq dents , corolle à cinq divisions. Trois étamines. ÆEleur femelles calyec à cinq dents. Coroile à cinq divisions, bistil trifide. Une pomme; dont lé graines sont i entourées d'un rebord saillant . . + . + + + + # à + + 2": * |'onœcie syngéfésie, 392. | Cucurbia pepo. = . Idem. Ds .. Id. Id. 384. | Cucumissanivur. .. | Fleur mâle : calyce à cinq dents. Corolle à cinq divisions. Trois étumines. Fleur femelle ; calyce à cinq dents: Corolle à cinq divisious. Pistil trilide, Une/pomme dont lex graines sont ai- Bus et. -uUlongées. +. pete ee At EN R TS: idem. idem. 395. | Cucurbits lagenaria Fleur mile: calyce à cinq dents. Corolle à cinq divisions. Trois étamines, Fleur femelle: calyce à cinq dents. Corolle à cinq divisions, Pistil trifide. Une pomme dont les graines sont En tourées- d'un. rebord\ edillant. =" A2 dne" ca EU = idem. — idem: 3u6. | Cucuinis melo.......e....-... | Fleur mâle : valyce à cinq dents: Corolle à cing dtvisions. rois étamints, Fleurfemelle; calyce à cinq dents. Corolle à cinq divisions. Pisti wifide. Une pomme dont les graines sont ai « Buës üb allongées. - Re OR ET E N DE RECTUR 387 | Lactuca sativa longa vixidis..-.-. . | Réeptacle nu. Calgee imbriqué, cylindrique, à bord membineux, Aigretie wimpleh, portée sur -un pédicéle. 7. "etes cmt after de CS TR ET TE sie polygamio égale. 387. |Lactuea sativa.... Ë Term, de ré Ra 207. | Lactues seariola. Idem. ideme "idem 389. | Sonchus oleraceus Iæv Réceplacle nu. Calyce imbriqué, ventru. Aigrette poilue. 4 4. + © nn idem. 390. |'Sonchus oleraveus msper. Tdem. = dem. 3ÿo: | Portulaca oleraces. Corolle à ein pétales. Calyce bifide. capsule uniloculaire , JAouvrant en Mravert OU trois 3 : WaÎVes. 4e eee nee + + ee Se à D 4 *|'Dodéandrie monogynies 392. |Cichorium indivia scariola,....... Réceptacle légèrement garni de paillettes. Calyce caliculé, Aïgreité souventà cinq dents), tiè= à | peu poilue. 2. nan + eue ° . Msn ce Syngénésie polggamie égale. 392. | Cichorium fndivia crispa x Idem VrR Fa ve ver LC 393: | Sémper vivum tectoi Calyce à douxe divisions. Douxépétaless Douze capsules.polyspénmes. « » « Dodécandrie. dodécagynies 394. | Sedü album Calÿee à cinq divisions. Corolle à ci pétales. Cinq écailiesghectariféress placé u germe, Cinq capsules. 4 4 + . + . «40. ne © Décandrie peñtagynies 595. | Cotyledon wmbiliusyencristuleross. | Caly äivisions. Corolle monopétale, _cing caille pes tagiÈEEs x “ : Vovaire. Gimif capauless- à + à + à ee + Pts ee à | 305. | Cotyledon umbilieus veneris repens. dem 1 356. | Aline media Calyce à cinq feuilles. Cinq pétales égaux. Capsule uniloeulaire , à trois valves. 357. | Nymphæ alba. Calÿee à 4-5 feuilles. Corolle polypéiale. Baie tronquée, à plusieurs logess 899. |Lemua minor. Fleur mâle : cilyce monophylle. Corolle nulle. Fleur femelle ;calyce monophylles Un style. Capsule uniloculaire, . . + + «+ « 0. + OU UC 399. | Panicum miliaceum..... Calyec à troiswalves, dont une trés-pelite. , 1e + + 4e + à "DL ©: 0e. | Valeriana Jocusta olitoria Galyee nul. Corolle monopétale, rénilée à la base ,Leupères Semenceunique. à» : + « jor. |'Cumpauula rupuneulus... Corolle camganulée, dont le fond est fermé par des valvés qui portent lesétamines Stigraul sn trilide, cépsule infère , s'ouvrant par des pores latéraux, AE 40 .| Penfandrio monogynies 402. | Plantago psylium............... | Calyec-à quatre divisions. Gorolle à quatre divisions à Mixibe réfléchi. Etaminés très = longues. ù Capile à deux loges ; s'ouvrant transversalement, 4, a + + - + « . . |'Tétrandrio monogynie. 403. | Cynogtossum officinale. | Corolle infundibuliforme, dont ln gorge est femme par des étailles en forme de voûte, Semgnoes rss comprimées ; attachées au style seulemênt par leur côtéiglérieurs » »- : » ns » » Pentandiémonogynies 404 |prunus cerasus Culycé à cinq divisions, infèré. Cinq/pétales Noyau disdrupe à sutures peu saillantes. + | rcomndrie ra Ent 405. | Prunus cerasus julianl — Taëm. re … idem 406. | Aubus idæus., Calyce À cinq divisions. Cinq pétales, Baïe cowiposée de grains succuléens, quine contiennent qu'uné semence. -., ": 2 e,/e me) NS ER ER 407. | Ribes uva erispa.….............. | Cinqpétles, qui sont aïmi que les étamines, insérés sur Jelealyee, Siyle Hifi Baie in- fère ; polysperme, + . «+ «+ « « + + + © * D Vo nt M A A 407. | Ribes rubrum. È r d POLE Trans 2 er 409. | Hibes nigrum : > Ft te a ee : KA EE RE leur de ee à tre mille femelle: eslyce à quatre feuilles. | L a CN 10. | Morus alba Idem. ? . ee Fleur mâle disposée en ehâton écailleux. Corolle nulle, Une petite glande, rectarifère à la base des étaraines. Fleur femelle disposée en châton, écailleux. Corolle nulle, Style bifide. Capsule uniloculaire, à deux valves. Semences aigrettéés à à » «+ à + nn 413. | Pinus pinea............s..s..... Fleur mâle : calyce tétraphylle. Corolle nulle, Etamines nombreuses, Anthères nues: femelle : calycé en cône , à écailles à deux fleurs. Corolle nulle. Un pistil. Noix d'une aile membraneuse. . . . : CR nr Légumegibbeux ; à deux loges. + + + + + # + ns #t * * © À Astragalus tragacahtha....,...,... & PLANTES ÉTRANGÈRES. n AMicaoen HilaEE. » «m2» Fleur hermaphrodite : calyce à cinq dentr. Corolle à cinq divisions. x 5) 4 tt à Tendre légumineuse, Flu rolé + calice Oryra sativa..….,.... 2 = téelles, renfermant la semence, PLANTES RAPPORTÉES DASS D'AUTRES CLASSES. Malva sylrentris. Altbæa oficinalis. Viola odorata: Bbamons zizypbus. Vius vinifera. RAFRAICHSSANTES. 381 sang une consistance naturelle lorsqu'il est devenu op divisé et trop dissous : c’est pour cela que les rises ( Prunus cerasus), les groseilles ( Aibes uva rispa), les framboises ( Aubus idæus ), les fraises Fragaria vesca sylvestris ), l'épine-vinette ( Ler- eris vulgaris), la grenade ( Punica granatum ), le citron ( Citrus medica ) , les raisins ( Viiis vini- era ), les feuilles d’oseille ( Rumex ucetosa), de atience ( Rumezx patientia ) , d’alleluia ( Oxalis acetosella ), de pourpier ( Portulaca oleracea ), eic. on! aussi la propriété de rafraîchir, Et comme il arrive ii brabhite que la chaleur est excitée dans notre corps par les obstructions des vaisseaux capil- laires, causées par des acides vicieux et étrangers qui coagulent les humeurs et occasionnent leur séjour dans les parties ; où elles s’aigrissent et se corrompent , les Apéritifs et les Amers tempérés, comme sont les plantes chicoracées ( dont nous avons parlé au commencement de la classe des plantes Apéritives ), conviennent merveilleusement dans ces sortes d'occasions ; et c’ést pour cela que la plu- part des auteurs les mettent au nombre des plantes rafraichissantes. Il doit paraître singulier que des remèdes entié- remeunt opposes de principes , de vertus, de manière d'agir, produisent tres-souvent les mêmes effets. Les émulsions tempèrent le sang , ainsi que Îles acides ; la teinture minérale anodine d'Hofimann - la liqueur éthérée de Frobénius , calment souvent des personnes que l’opium (Papaver somniferum ) agite et met en fureur. La vertu des remèdes ; nous l'avons dit cent fois, dépend de la manière dontils sont employés ,-de l’habileté du médecin , de sa sa- gacité, de son expérience , de la connaissance qu'il a du tempérament du malade , aussi-bien que du re- mède qu’on donne souvent à contre-tems. - Les quatre semences froides majeures sont les se- mences de citrouille ( Cacurbita citrullus ) | de con- ’ 382 P'É À NITÉ S CU | combre ( Cucuinis sativus ) | de courge ( Cucurbit x lazenaria )et &e melon ( Cucurmis melo ); les Fe | mineures sont celles de laitue ( Lactuea sativa ), det pour pier r (Portulaca oleracea ) , de chicorée ( Cicho= run ÉNEY bus) et d’endive ( Cichoriun indivia ) : ainsi nous commenccrons celle classe par ces plantes. T. É:ovure 1. Anguria Citrulus dicta C: B. 3x2. Citrulus foli colocynilidis secto, semine nigro , quibusdam Ana guria , I. B tom. ij.pag. 235. Anguria ,! Cucumis citrulus Dod. 664. Cucuimer vel Cucumis Citrulu Fochs. Cucurbita citrullus. L. Courge citrouille ou pas téque.. Monæcie syngénésie. Foliis multipartilis. Feuilles à plusieurs divisions. !. La Pouille, la Calabre, ie Sicile 0. Corolle jaune. 2. Pepo oblongus C. B. 311; “LS ic. 641. Pepa major oblongus 1od. 665. Pepo oblongus vulgatissi-, mus Adv. Lob. 365. | Cucurbita pepo, X. Courge potiron. a Foliis lobatis ; pomis lævibus. | Feuilles fobees ; pommes ou fruits lisses. Cultivée en France. © . Corolle :jauné. pi L No!a. Cette espèce offre plusieurs variétés quant à la” forme et à la grosseur du fruit dont la chair est jaune ,h verte ; Mesehe ot rougeûtre. "4 Les.cucurbitacées ont les feuilles alternes ; leurs viilledi sont simples ; elles forment un angle aigu avec les + et partent de la partie latérale du pétiole. Les semences de ces deux espèces.s “emploient i in=. différemment dans les émulsions , et dans cette bois=| son rafraicinissante qu’on boit en été autant pour le. plaisir que pour la santé, qu’on appelle orgeatà cause * RAFRALCHISSANTES 283 de l’eau d'orge qui en est la base, dans laquelle on élaie les quatre semences froides pilées avec les mandes douces , au poids d’une once de ioutes en- mble pour une pinte d'eau d'orge. On ajoute à ce élange, après l'avoir passé, une quantité sufi- ante de sucre , et on l'aromatise avec un peu d'eau fleur d'orange. Plusieurs limonadiers épargnent es semences froides , et leur substituent du Jait pur rendre la liqueur plus blanche et plus épaisse. :0rsqu ‘on n’a pas le tems ni la commodité de faire ie des émulsions , on peut couper une carafie ’orgeat avec deux fois autant d’eau commune , et ober cette boisson aux personnes échau ee CT “dans les maladies causées par un sang trop bouillant, Quand on prescrit des émulsions , la dose des se- mences froides est ordinairement dire once de tou- mes’ensemble pour une pinte ou trois chopines d’eau, mesure de Paris : on y ajoute une douzaine d’aman- des douces ( Æny gdalus communis duleis) pelées ; et “aprés avoirpiléle tout,on le délaieavec de l’eau d'orge ou l'eau de riz , selon l'intention : on passe la liqueur avec expression , et on y fait fondre denx onces ‘de sucre ; ou bien , sur chaque livre de liqueur , on ‘met une née de sirop de nénufar, de viole'te, de guimauve ou de quelque autre , Srrant les FH rentes indications qu’on a de rafraîchir, d'ouvrir le entre, de pousser les urines , etc. _ Tout le monde sait que la chair de citrouille fournit un alimént fort utile, et qu'on la prépare différemment dans la cuisine. Le fruit de la seconde ‘espèce ( Cucurbita pepo ) est très-commun dans nos parait ou jardins potagers. “Les semences d'angurià et de cucwrbita entrent Mn les trochisques d’alkékenge de Mesué . avec celles de melon { Cüeumis melo ) que l’on met aussi dans le sirop deiujubes du même, et dans la poudre |: Kite rit Jrisidi, qi : Re! s .d 84 PLANTES: ' 9 2° Coxcomsre. ÿ 018 F Cucumis sativus vulgaris , maturo fructu sublutea à C. B. 310. Cucumis vulgaris viridis 1: B.10om.ij. pagh 245. Cucumis vulgaris Dod.' 662. -Citreolus vulgë Cæsalp. 199: | | Cucumnis sativus. L. Concombre cultivé. Monœciel syngénésie, ; Ti Foliorun angulis rectis ; pomis ovato-oblongis scabris. | Angles des feuilles droits ; pommes ovales-oblot gues , rudes, Europe o,. à On élève cette plante dans les potagers. La & -mence de son fruit est une des.quatre majeures €t des plus rafraichissantes ;: on FPemploie , comme li précédente ( Cucurbita citrullus), dans les émulsion et dans l’eau de poulet émulsionnée , qu’on ordonne assez utilement dans les fièvres ardentes , dans le entrailles échauflées , dans la difficulté d’uriner et dans la violente fermentation du sang et des humeurs: Ou prend un poulet entire deux âges ,on lui coupe les extrémités, on le vide et on l’écorche; onde. remplit ensuite d’une once des quatre semences frois des majeures : on y ajoute quelquefois une cuillerée. de riz ( Oryza sativa ) ou d’orge mondé ( Hordeun cereale), etune ou deux douzainesd'amandes (4m yg> dalus communis ), lorsqu'on veut le rendre plus ht mectant et plus nourrissant ; on fait ensuite bouill ce pouletdans quatre ou six livresd'eau., c'est-a-di . deux ou trois pintes, à la consomption du tiers: coule Le bouillon avec expression, eton en fait pret dre aux malades trois ou quatre verres pendant: journée , entre Les bouillons ordinaires. FI IL serait pourtant beaucoup mieux de faire l’eau de poulet tout simplement, et de la passer sur les semences pilées pour en tirer l’émulsion; car, em » les RAFRAICHISSANTES. 385 les faisant bouillir dans le corps du poulet, on en tire fort peu d’utilite. Le Concombre fournit à la cuisine un aliment fort usité pendant les chaleurs de lPété ; il ne cons ient guère aux estomacs délicats, à cause de sa froideur. ‘On le confit au vinaigre pour le mettre dans les sa- lades ; mais c’est un aliment d’une mauvaise et dif- ficile digestion. D. Cobace , où Calebasse. » Cucurbita longa folio molli, flore albo, I. B.tom. 3j. p. 214. Cucurbita oblonga , flore albo, folio molli, C. B. 313. Cucurbita longior. Dod: 669. Cucurbia lagenaria Ger. Cucurbita , sive Zuccha omnium maxima anguina , Adv. Lob. 316. : Cucurbita lagenaria.£L. Courge longue, callcbasse, gourde. Mon«œcie syngénésie. Foliis cordatis , denticulatis | tomentosis , basi subtus biglandulosis ; pomis lignosis. Féuiiles en cœur , dentelées , cotonneuses , ayant deux glandes en dessous de leur base ; pommes dont l'enveloppe est ligneuse. Terreins humides de l'Amérique et du Levant o . Corolle blanche , réfléchie sur ses bords. _ On emploie la semence et le fruit de la Courge de la même manière et aux mêmes usages que celui du concombre ( Cucumis sativus ) : ainsi je ne répé- terai point ce que je viens de rapporter à ce sujet. OBS. Tes Orientaux et les Américains mangent le jeune fruit de la Callebasse. Lorsqu'il est mûr, il varie en rosseur ; on en a vu de six pieds de longueur sur un’ ied et demi de diamètre. La tige qui porte ces gros fruits, s’étend à environ vingt pieds de distance. On les vide et on les dessèche pour contenir l’eau et les liqueurs d'usage ; ils servent de bouteilles aux Orientaux et aux Pélerins. Tome IL. Bb 3286 PL À'N/TVE 6 Melo vulgaris C. B. 310. Melones TI. B. tom. ij. pag: 242. Melo sive Melopepo vulgo , Cucumis Gu- lent, Dod. 665. Pepo Math. Fuchs. Cucumis melo. L. Melon commun. Monœcie syn- génésie. Foliorum angulis rotundatis; pomis torulosis. Angles des feuilles arrondis; pommes brodées en PC Asie ©. Cultivé en Europe. Nota. Cette plante est PRES du pays des Cal-# mouks. Le Melon offre plusieurs varistél , entre autres le Melon Cantaloup , qui nous est venu de l'Arménie , et qu'on cultive en fulie et en Hollande. RIG-Éas Les semences du Melon ont les mêmes facultés que les précédentes, et emploient de la même ma- niére; mais le fruit fournit un aliment agréable et aisé x digér er , quandon en mange ayec modération : car son excès est très-dangereux; il produit des vents et des coliques fâcheuses, suivies quelquefois, de dyssenteries et de cours de ventre difficiles à guérir. On voit aussi des fièvres quartes très-0pi- niâtres naître de l’usage immodéré du Melon ; d'ail- leurs les géns un peu avancés en âge, et ceux qui sont d’un La tea te pituiteux ou mélancolique , doivent s’en abstenir. Le Melon est trop connu pour m'étendre ici sur ses propriétés ;. et chacun, dans l'usage de ces sortes d’alimens , doit être son mé" decin , et se priver volontiers d’un plaisir qu’on paie bien chèrement , lorsqu'il est capable d’altérerw la santé. o . Larrve: 1. Lactuca Romana longa , dulcis, T. B. tom. ij… pag. 998. Lactuca folio obscurèus virente , semine RAFRAICHISSANTES. 387 migro, C. B. 123. Lactuca Dod: 644 ( Laitue Ro- maine ). Luctuca sativa longa viridis. L. Laitue romaine, ou Chicon vert. Nota. Celte plante es t une sous-variélé de l'espèce sui- vante. À jardin du Muséum de Paris, on la nomme ZLac- tuca saliva romana. 2. Lactuca sativa C. TB. 122. Lactuca sativa vul- garis non capitata , I. B. tom. ij. pag. 997. Lactuca Sativa folio Scariolæ Lob. ic. 241. Lactuca sativa. L. Laitue cultivée, ou commune. Syngénésie polygamie égale. Foliis rotundatis ; caule corymboso. Feuilles rondes; tige en corymbe. Europe . Corolle jaune. Messidor ; juin. Nota. Miller rapporte les noms de seize sous-variétés de Laitue cultivéé. On remarque dans les tableaux de culture et de naturalisation des végétaux étrangers du cit. Thouin , membre de l’Institut, que la laitue pom- mée ( Zacluca sativa capilata ) a trente sous-variétés , et que la laitue romaine ou chicon (Zactuca sativa longa) offre six sous-variétés , toutes cultivées en France, en Allemagne et en Angleterre. Ces variétés et sous-variéiés ont les mêmes propriélés. 3. Lactuca silvestris cost& spinos4 C. B 123. Lac- tuca silvestris seu Endivia multis dicta ; folio laci- niato , dorso spinoso , I. B. t. ij. pag. 1c03. Seris do- mestica Lob. ic. 234. Endiviu Officinarum quorum- dam. Scariolu et Serriola Cord. ( Laitue sauvage ). Lactuca scariola. L,. Laitue scariole, Foliis verticalibus carina aculeatä. Feuilles verticales chargées d’aiguillons sur leur arète postérieure. Europe méridionale © . Corolle jaune. Messidor ; juin. Nota. Feuilles radicales lyrées. Bb 2 » » : 388 PLANTES | | On donne encore le nom de ZLailue sauvage an Lac=) tuca satira capilata sylvestris , qui est une sous-variété… indiquée par le citoyen Thouin. À 19 Ces Laitues sesément dans nos jardins, étant d’un usage très-familier dans les alimens ; on les mange crues en salade , et cuites dans la soupe ou apprètées vec le beurre : cet aliment convient aux bilieux ,et# à ceux qui ont les entrailles échauffées. Les feuil# les de laitue fournissent à la pharmacie une eau dis üllée , qui sert ordinairement de base aux juleps rafraichissans et aux somnifères; sa semence , Œuim est une des mineures, s’ordonne à deux ou trois gros” en pareil cas. ” | La laitue s’emploie aussi intérieurement dans les bouillons et dans les layemens rafraïchissans , dans les fièvres ardentes , et dans les maladies qui me-« nacent les parties internes d’inflammation. | A l'égard de l'extérieur, on applique la laituem avec succés sur le front en bandeau , ou seule , ous fricassée avec Le vinaigre , le cerfeuil ( Scandix ce refolium ) et le pourpier ( Portuluca oleracea ) : ce frontal est utile dans la migraine. Dans ce cas, Si- mon Pauli estime l’eau de laitue dans laquelle, sur une livre , on aura fait fondre une once de sel de prunelle ou de nitre purifié, dont on imbibera un linge qu’on appliquera sur le front : cet auteur la préfère au suc de laïitue mêlé avec l’huile rosat. On: prétend que l’usage de cette plante augmente le lait des nourrices. La laitue sauvage ( Lactuca scariola) est plus amère que celle qu’on élève dans les pota-" gers; mais elle a presque les mêmes vertus. Toutes ces espèces de aitue entrent dans le sirop de chicorée; la première et la seconde sont em- ployées dans Le sirop de pavot composé de Mésué, dans son sirop de jujubes, dans le looch de pavot, dans le requies de Nicelas d'Alexandrie, et daus Le! vovuleurr de Nicolas e Salerne. À , RAFRAICHISSANTES. 389 … OBS. Toutes les espèces de laitues contiennent un suc Maiteux qui jaunit à l'airet s'aigrit promptement. … La laitue cultivée est légèrement assoupissante. Elle est de difficile digestion pour ceux qui ontl'estomac faible. “On l’ordonne pour dissiper l’engorgement du foie. On brapporte que l'Empereur Auguste, affecté d'une mala- “die hypocondriaque , dut sa guérison à l'usage de cette plante;et que Vaillant, célèbre botaniste, l'employa pour se guérir d'une fièvre tierce , occasiounée par des obs- tructions. Desbois de Rochefort, Mat. méd. tom. 2. pag. 224, dit que les feuillesde laitue conviennent aux tempéramensar- _dens, modèrentles ardeurs vénériennes portées trop loin. . C'était en effet l'opinion des plus anciens médecins. De là _ vient que les poëles, entr'autres Sapho , racontent qu'après Ta mort d’Adonis, Vénus plaça le corps de ce jeune homme dans un champ de laitue. Mais plusieurs prati- ciens modernes refusent à cette plante la vertu anti-aphro- disiaque. . N Le genre Zactuca renferme de sespèces quel’on suspecte d'être vénéneuses, entr'autresle Zactuca scariola L., mais lus particulièrement le Zactucz vi-osa L. Le suc laiteux Fe cette dernière plante , est très-amer et d’une odeur nau- séeuse , et son extrait produit les effets de Popium. | 6. Léon. 1. Sonchus lævis , laciniatus, latifolius , C. B. 124: Sonchus minus laciniosus , mitis sive minus spinosus , E. B. tom. ij. pag. 1014. Sonchus lævis Dod. 643. Lactuca leporina Apuler. Endivia silvestris Lon. 4n- dryula minor Lugd. Cice bita, Lactucella quorum- dam. ( Palais de Lièvre ). Sonchus oleraceus lævis.X,. Laitron commun, lisse. Syngénésie polygamie égale. Pedunculis tomentosis ; calycibus glabris. Pédoncules cotonneux; calyces glabres. Terreins cultivés d'Europe ©. Corolle jaune, Messidor , thermidor ; juin, juillet. Bb 35 . J 390 P: L AN /TL ENS Nota. Feuilles comprimées , amplexicaules. Tes pédon cules deviennent glabres à mesure que la floraison s’avance. Cette plante est une variéié du Sonchus oleraceus L. 2. Sonchus asper non laciniatus C. B. 123. Son chus minor laciniosus asperior , spinosior , I. B. tom. 1j. pag. 1014. JIntybus silvestris seu erratica , acutis Joliis , Trag. 270. Sonchus oleraceus asper. L. Laitron cultivé , épi= neux. : Nota. Autre variété du Sonchus oleraceus L. Toutes les espèces du genre Sonchus ont ordinairemen Je calyce renflé à la base , après que les fleurs sont passées , et leurs feuilles sont lisses et vertes; ce dernier caractère distingue ces plantes de celles du genre Hieracium , dont Ja plupart ont les feuilles velues. Cette plante vient d’elle-même dans les jardin et dans les terres grasses et fumées ; elle vient même en si grande abondance, qu’elle étouffe les autres“ herbes qu’on cultive. On l’arrache comme une herbe“ inutile; mais ceux qui nourrissent des vaches, des lapins et autres animaux domestiques , la recueil-" lent avec soin. Ses facultés sont à peu près less mêmes que celles de la laitue ( Lactuca sativu ); et on peut , sans rien hasarder , s’en servir dans les mêmes maladies. Le laitron est employé dans le sirop de chicorée. OBS. Le laitron commun contient un suc blanc , amer, résineux. On peut manger ses jeunes feuilles en salade ow culies. 7 EN Povnerer. Portulaca latifolia sive sativa C. B. 288. Portulacæ hortensis latifolia I. B. tom. ïij. pag. 678. Portulaca sativa Dod. 166. Portulaca oleracea. L. Pourpier cultivé. Dodé- candrie monogynie. | RAFRAICHISSANTES. 391 Foliis cuneiformibus ; floribus sessilibus, Feuilles cunéiformes ; fleurs sessiles. Europe , Inde, ile de l’Ascension, Améri- que ©. Corolle jaune, Messidor , thermidor; juin, juillet. Nota. La corolle s’ouvre entre onze heures et midi, Les feuilles de cette plante sont ordinairement employées dans les salades et dans le potage ; on en confit les tiges quand elles ont acquis une certaine grosseur , pour les conserver par le moyen du sel et du vinaigre. Le pourpier est une plante des plus ra- fraichissantes ; l’eau distillée , ou Le suc de ses feuil- les, se donne à deux, trois et quatre onces dans les fièvres ardentes , pour calmer l’impétuosité du sang et des esprits. Cette eau a une odeur qui lui est propre ; quoique la plante ne sente rien. On ap- plique sur le front le pourpier dans les violens maux de tête, employé comme nous l’avons dit ci-dessus. Dans les hémorragies et les pertes de sang des femmes , l’eau de pourpier est souvent un des plus assurés remèdes; je l’ai éprouvé plusieurs fois : la dose est de deux à quatre onces. Cette eau est bonne contre les vers ; j'en ai donné à des enfans avec succès : on peut leur faire avaler le suc, qui fait le mème effet à la même dose. Le pourpier est propre pour le scorbut et pour le cra- chement de saug. J’ai très-souvent vu réussir dans la dyssenterie bilieuse, un bouillon fait dans un pot de terre vernissé , luté , et dans lequel on met- tait, lit sur lit, une livre de vean coupé par tran- ches , et deux grandes poignées de pourpier mises - aussi par couches entre chaque tranche de veau; on y ajoutait une chopine d’eau commune pour deux etits bouillons : ce remède calme les entrailles ct RS de la bile. Dans les fièvres putrides épide- miques , dans la suette , dans Les fièvres vermineu- ses , dans Les fièvres pourprées , le pourpier , ajoute Bb 4 392 PLANTES dans les bouïllons ordinaires , est un trés-bon re= mède : son suc, mêlé avec le miel rosat, est bon pour graisser les hémorroïdes , dont il appaise la douleur et l’inflammation; ses feuilles | mâchées , appaisent la douleur des dents agacées pour avoir mangé des fruits verts. Ô. Me , Chicorée , ou Scariole. 1. Intyrbus sativa latifolia , sive Endivia vulga- ris, C.B.125. Intybum sativum latifolium E. B. tom. 1j. pag.'1011. ÆEndivia , Scariola Offic. Chicorium La- tifolium sive Endivia vulgaris , Inst. 470. Seris do- mestica Dioscoridis. Cichorium indiviu scuriola. I. Chicorée endive scarole. Syngénésie polygamie egale. Floribus solitariis pedunculatis ; foliis Integris ,. crenatis. Fleurs solitaires pédonculées; feuilles entières, crénelées. Bords des chemins et des fossés de l’Europe 0. Corolle bleue. Messidor , thermidor ; fructidor ; juin , juillet , août. Nota. Variété du Cichorium indivia L, 2. Intybus cripsu C.B. Vas Tab ic. 173. Endivia crispa Ger. Endivia Romana crispa Cam. Intrbum Sativum crispum I. B. tom. ij. pag. 1011. Chicoriun crispum {nst, 470. ( Chicorée frisée ). Cichorium indivia crispa. I, Chicorée frisée ou endive de Meaux. IVofa. Autre variété du Cichorium indivia L. C’est le Cichoriumn crispum de Miller. L'usage de l'Endive et de la Chicorée est aussi commun dans la cuisine que celui de la laitue ( Lac- tuca Sativa). Ces deux plantes s’emploient aussi de même dans les remèdes , étant également propres à tempérer le sang et la bile, particulièrement l’es- RE, RAFRAICHISSANTES. . 303 pèce de chicorée qu’on appelle blanche ( Cichorium indivia alba ) et qui ne devient telle que par la cul- ture ; car alors elle est d’une saveur plus douce et moins amère que celle qui est verte. Cette dernière à les mêmes vertus que la chicorée sauvage ( Cicho- rium intybus ) dout nous avons parlé dans la classe des plantes apéritives. On met ordinairement Îles feuilles de Chicorée dans les bouillons rafraichis- sans, et dans ceux qu’on fait au bain-marie, qui sont des remèdes apéritifs tempérés , trés-utiles dans les obstructions des viscères , et dans les maladies causées par une bile épaissie. La semence d’Endive est une des quatre mineures, et s’emploie comme les autres et à la même dose. Les feuilles de cette _ plante ont donné le nom au sirop de chicorée, dont re est commun. OBS. On mange la chicorée en salade ou cuite. Elle perd son amertume lorsqu'elle est éuolée. 9. J'ousanse. 1. Sedum maÿus vulgare C.B. 283. I. B. tom. ij. p.687. Sempervisum maïus alterum , sive Jovis barbu, Dod. 127. Aizoon Diosc. Umbilici V'eneris species altera Ang. Coty ledon aliera 1. Sedum vulgare Clus. Hist. G3. Semper vivum tectorum. L. Joubarbe des toits ou grande joubarbe. | Foliis ciliatis , propaginibus , patentibus. Feuilles ciliées, rassemblées , ouvertes. Toîts des vieux murs et collines de l'Europe 7. Corolle d’un rose pâle. Messidor, thermidor; juin, juillet, 2. Sedum minus teretifolium album C.B. 283. Se- dum minus , folio longiusculo tereti, flore candido , I. B. tom. iij. pag. 600. Fermicularis, Crassula minor Officinarum , et Illecebra major Lob. ic. 377. _ (Trique-Madame ). 6 | ; 304 PL AN TS ES ‘A Sedum album. L. Vermiculaire blanche, petite joubarbe, ou Orpin Trique-Madame. Décandrie pentagynie. Foliis oblongis , obtusis , teretiusculis , sessilibus » patentibus ; Cyma ramosd. &. Feuilles oblongues, obtuses , un peu rondes, ses= siles, ouvertes; cyme rameuse. 4 Rochers de l’Europe %. Corolle blanche, Mes- sidor , thermidor; juin, juillet, F Ces plantes croissent sur les vieux murs et sur les toits des chaumières. Les feuilles de la premièr espèce sont d’un usage très-familier dans l’inflammas tion des hémorroïdes ; on en fait un onguent avec 1 beurre frais, dans lequel on les faiteuire en certaine consistance. Cette plante est détersive astringente 5 quelquefois même elle est résolutive; souvent aussi elle est répercussive, et son usage demande quel= que circonspection, surtout pour la goutte ; car il est dangereux de l’appliquer dessus d’abord, et lorsque l’inflammation est considérable. Dans l’es-« quinancie , on fait, avec succès , gargariser le ma lade avec son eau distillée , et on applique sur la [ gorge des écrevisses de rivière pilées avec ses feuil-m les , ou bien en gargarisme avec les sucs d’écrevissesM et de Joubarbe pilés ensemble. Dans la descente de matrice et dans les ulcères profonds, ces sucs peu- vent être quelquefois employés en injection. On applique assez ordinairement les feuil'es des joubarbe aprés en avoir enlevé le parenchyme sur les cors des pieds et sur le nodus des goutteux.M AT. Tournefort ajoute que rien n’est meilleur pour” les chevaux fourbus , que de leur faire boire cho" pine du suc de cette plante. On en donne quatre» onces dans les fièvres intermittentes sans aucun froid marqué : ce remède conviént aux fièvres lentes , mêlé avec un bouillon aux écrevisses et aux tortues. Le suc de joubarbe , mêlé avec l'huile de noix et battu , est excellent pour la brülure et l'é= RAFRAICHISSANTES. 399 rysipèle ; mais il faut y ajouter une quatrième par. tie d’esprit-de-vin. Le suc seul adoucit, humecte , et guérit les fentes de la langue , causées par l’ar- deur de la fièvre maligne. Cette plante , pilée et appliquée en cataplasme au front , calme les délires qui accompagnent les fièvres ardentes. La Trique-Madame ( Sedum album ) se mange quelquefois en salade : on emploie l’une et l’autre espèce dans l’onguent populeum , et dans quelques autres compositionsadoucissantes etrafraichissantes. OBS. Les chèvres et les moulons mangent le sedum album L. lorsqu'il est jeune; les chevaux n'y touchent point. IO. |: RE DE VÉNUS. 1. Cotyledon major C.B. 285. Cotyledon vera, radice tuberos& , I. B. tom. ïij. pag. 683. Cotyledon , Urmbilicus Veneris , Clus. Hist. 63. Cotyledon umbilicus veneris tuberosa EE. Co- tylet, graud cotyledon, nombril de Vénus à racine tubéreuse. Décandrie pentagynie. Foliis cucullato-pel'atis | serrato - dentatis , al- ternis ; caule ramoso ; floribus erectis. Feuilles creusées en cuiller-peltées , dentées en scie , alternes ; tige rameuse; fleurs droites. Portugal , Espagne , Angleterre , Judée Z%. Co- rolle blanche. Messidor ; juin. 2. Cotyledon radice tuberosä longé repente , Mor. Cotyledon flore luteo , radice tuberost , longé re- pente , Ac. Reg. Paris. 73. Cotyledon umbilicus veneris repens. L. Cotylei à racine tubéreuse, longue et rampante, à fleur jaune. Nofa. Celle plante et la précédente sont deux vanétés du Cotyledon umbilicus veneris L. On les appelle Nombril de Vénus , à cause de la forme de leurs feuilles. On peut se servir de ces plantes comme de ia P P . 396 PLANTES précédente ; ; car elles ont les mêmes vertus et les mêmes usages, La première espèce ne s’élève pa aisément dans le jardins ; elle se plaît davantage dans les rochers et les lieux pierreux près des for. taines : maisla seconde espèce , qu’on peut lui subs- tituer , n’est pas dificile à conserver par la culture. CBS. Ces deux variétés sont aujourd’hui rarement em“ Fu en médecine. TT. Foncerixs , ou Mouron. bre media C. B. 250. Alsine vulgaris , sive Morsus Gallinæ , TX. B. tom. ïij. pag. 363. Alsine mrjor Dod. 20. Hippia minor Cord. Morsus Gal linæ 1. genus , Trag. 385: Alsine média, L. ”Morgeline ou mouron des oi- seaux. Pentandrie trigynie. Petalis bipartitis ; ofrie ovato-cordatis. Pétales fendus en “deux ; feuilles ovales - cordi- formes. Terreins cultivés d'Europe 0. Corolle blanche, Messidor , thermidor , fructidor ; juin, juillet, : août. c 1 : Noa. Quelques individus de cette espèce ont dix éla- mines. J'ai cru devoir ranger cette plante 458 le rang de celles qui rafraichissent , puisque la plupart des auteurs , apres Galien , lui attribuent cette qualité. Dioscoride l’ordonne en fomentation pour l’inflam- mation des yeux ; Tragus lui attribue les mêmes vertus qu’au pourpier ( Portulaca oleraceu ) : ainsi il n'est pas surprenant qu'étant mangée avec des œufs en omelette , elle arrête le crachement du. sang. La plupart des auteurs conviennent qu'elle nourrit et rétablit les forces de ceux qui sont épuisés par de longues maladies , et qui sonttombés … dans une espèce de phthisie ou de maigreur ex- ! OCACI PNR ee PS TDR. NIET RAFRAICHISSANTES. 307 trème. Emmanuel Kenig assure que cette plante est très - adoucissante et qu'on en donne avec succès aux enfans qui ont des tranchées et des douleurs capables de les faire tomber dans les convulsions : c’est par cet endroit qu’elle est utile à ceux qui tombent dans des mouvemens épi- lepuques. _ Le suc dépuré de Morgeline, à la dose d’une once dans un petit bouillon, la poudre de ses feuilles sé- chées à l’ombre à une dragme , ou la décoction d’une poignée dans une chopine d’eau, sont les doses ordi- maires. L'usageextérieur de cette plante estutile pour nettoyer les plaies et les ulcères. Kœnig assure qu'en mêlant de la cendre de hêtre ( Fagus sylvutica) dans sa décoction, on peut en laver les pieds et les mains des galeux avec succès Suivant Ettmuller, cette herbe , pilée et appliquée sur les mamelles , résout le sang coagule; et M. Tournefort nous ap- prend que Solenander se servait de sa poudre pour calmer la douleur des hémorroïdes, et en arrêter le flux immodéré Tout le monde sait qu’elle ré- tablit l’appétit des serins de Canarie , et qu’elle Les nourrit et les rafraichit. OBS. Les chevaux, les vaches , les moutons , se nour- rissent del’ 4/sine media L.. Les chèvres n’ytouchent point, Il ne faut pas confondre le mouron des oiseaux , à fleurs blanches , Alsine media L. avec le mouron des champs, à fleurs rouges , Ænagallis arvensis L. Ces deux lantes appartiennent bien à la même classe, suivant Loue , Mais non pas au même genre. Les serins de Canarie ne mangent pas l Aragallis arrensis L. Li . , 12. N évuran, Lis d’étang, Blanc deau, Volet. Nymphæa alba major C. B. 193. Nyrmphæa alba I. B. tom. iij. pag. 770 ; Dod. 585. Nenufar albun: Brunf. Nymphæa alba. L. Nénuphar ou Néunfar-blanc. Polygamie monog}yuie. Là 3,8 PLANTES Foliis cordatis , integris ; calyce quadrifido. Feuilles en cœur, entières ; calyce à tre feuilles | Eaux stagnantes de l’Europe et de l’Amériques %:. Corolle blanche. Thermidor , fructidor; juillet," août. t'a * Nota. Fleur aromatique. * Cette plante croit dans les étangs et au bord des rivières. Sa racine et sesfleurs sontles parties qu’on emploie ordinairement dans les maladies où il est nécessaire d’appaiser le mouvement violent du sang et des esprits ; ainsi, dans les fièvres ardentes, dans les insomnies , les inquiétudeset les agitations! d'esprit , dans l’ardeur et la rétention d’urine , dans l’inflammation des viscères , on se sert avec « succés de la tisane faite avec la racine de Nénufar : le mucilage dont elle abonde fait sa principale M vertu. Le sirop qu’on prépare avec ses fleurs , et qu’on ordonne à une once dans les juleps et les po— üons rafraichissantes , a les mêmes vertus; leur eau distillée sert ordinairement de base à ces ‘sortes de remèdes , depuistrois juqu’à six onces. On faitavec les calices et les étamines des fleurs ( qui n’entrent point dans l’infusion destinée à faire Le sirop ), un miel qu'on donne à deux onces dans les layemens adoucissans et émolliens. OBS. Les racines fraîches du Nénufar effacent les ta— ches de rousseur qui viennent sur la peau. Ces racines sèches peuvent servir à faire une sorte de pain et à la nourriture des bestiaux. On croit cette plante anti-aphrodisiaque. Linné lui con- teste cette propriété. Quoiqu'il en soit, l’expérience a | prouvé que l’usage habituel du Néuufar est toujours dan- gereux pour la santé. RAFRAICHISSANTES. 399 \ ll d. | FT p’Eauw ou de Marais. Lenticula palustris , vuiganis, C. B 362 Lens palustris Ï. B. tom. iij. pag. 784. Lens lacustris Dod. 587. Lemna minor. L. Lentille d’eau à petites feuilles. Monœæcie diandrie. Foliis sessilibus , utrinquè planiusculis ; radicibus solitarirs. Feuilles sessiles , un peu planes des deux côtés ; racines solitaires. Eaux stagnantes , petits ruisseaux de l'Europe ‘©. Corolle d’un blanc sale. Prairial ; mai. Cette plante est commune dans les marais et dans les fossés où l’eau séjourne; elle passe pour être fort rafraichissante et fort adoucissante. Quel- ques -uns la font appliquer en cataplasme pour appaiser la goutte et l’inflammation des par- ties ; mais il faut craindre la répercussion des humeurs. Le remède suivant est plus sûr pour calmer la douleur des hémorroïdes. On saupoudre deux poignées de lentilles de marais avec une deini- once de myrrhe; on met le tout dans un sac de toile , et on bassine les hémorroïdes avec l’eau qui distille par cesac. M. Ray cite comme un secret l'infusion de cette plante dans le vin blanc pour la jaunisse : il faut en donner six onces pendant neuf jours le matin à jeun. 4 2 T 4. Mirror , Mil. Milium semine luteo Q. B. 26 ; I. B. tom. ij. pag. 446; Dod. 506. Panicum miliaceum. X. Panic millet. Triandrie digynie. Paniculé laxd, flaccidä ; foliorum vaginis hiriis ; glumis wucronatis , nervosis. L, . 400 PL APN; ME 2 Panicule lâche , flasque ; gaines des feuilles hé* rissées ; bales à nervures et garnies d’aiguillons. Inde © cultivé en France, fleurit en thermido® ou juillet. Nota. Semences jaunes ou blanches. è À La semence de cette plante fournit un aliment très-utile dans certains pays : on la dépouille de som écorce , eton la fait cuire avec le lait comme 0 fait {e riz ( Oriza Sutiva ), dont elle a les vertus: Le mille est trés - adoucissant, rafraichissant et anodin ; il convient aux maladies de poitrine € dans la toux opiniâire ; il tempere le mouvement du sang, mais 1l resserre un peu le ventre , etcause quelquefois des vents. La farine de millet peut être employée dans les cataplasmes émolliens et réso= luufs : on en peut faire une bouillie, et mème dum pain comme avec les autres farines, qui ne laisse as de nourrir , quoiqu'il soit plus” pesant et moins facile à digérer que celui de froment ( Triticum Ly bernunr ). | OBS. Le millet est une bonne uourriture pour les serinsw de Canarie et la volaille, Les Tartares en reurent une = queur spirilueuse, AT = 19. M icus ; Blanchette , Poule-grasse , Salade, de Chanoine , Doucette. V’aleriana campestris , inodora , major ,C. B 1654 Lacustgherba prior I. B. tom. ïij. pag. 324. Y’ale- rianellaarvensis præcox ; humilis ,semine compresso Moris. Lactucæ agnina 1.'Tab. ïc. 167. V'aleriana locusta olitoria. XL, V'alériane mâche: / Triandrie monogynie. % Floribus triandris ; caule dichotomo. Fleurs à trois étamines ; tige dichotôme. | Europe méridionale ©. Corolle blanche amé- thistée. Messidor , thermidor ; juin , juillet. 4 JMota. \! RAFRAICHISSANTES. 401 No!/a. Cette plante est une des variétés de la Valeriana locusta I. La corolle de la Mâche est inodore : c’est ce qui la dis= tingue des autres valérianes dont la fleur exhale une odeur agréable. Mais son caractère le plus remarquable est d'a Voir des graines sans aigrettes. Toutes les valérianes ont les feuilles opposées. On trouve cette plante dans les terres grasses , et on la sème dans les jardins pour les salades qu’ou mange en carême ; elle est fort rafraichissante et un peu laxative. Simon Pauli l'estime pour appaiser l’ardeur de la fièvre et pour adoucir les douleurs de la néphrétique ; il l’emploie dans les bouillons de veau et de poulet pour ces sortes de maladies. Taberna Montanus confirme cette vertu. On s’en sert avec succés dans les rhumatismes; pour la _ goutte , le scorbut et l'affection hypocondriaque : en un mot, cette plante est adoucissante , et trés- capable de corriger l’âcreté des humeurs et la trop grande saumure du sang. 16. : 2 pH RU Rapunculus esculen’usC . B. 02. Rapunculus vul- garis campanulatis À. B. tom. jj, pag. 796. Rapun- culus Dod. 105. Carnpanula radice esculen'4 ; [lore cœruleo, Hort. Lugd. Bat. 107.4 Campanuia rapunculus. L. Campañule Raïponce! Pentandrie monogynie. ET oO Feliisundulatis , radicalibus lanceolato-ovalibus ; paniculä coarctaid. Ne .Feuillesondualées, les radicales lancéolées-ovales; panicule serrée. | A _ Suisse , Angleterre, France . Corolle bleue. Prairial , messidor ; mai, juin, : Nota. ,Grappe lerminale ; rameaux égaux enlr'eux , courts ; droits ; pédoncules le plus souvent ternés ; tige an- gulense , rude. Tome II. Ce cr | 402 PLAIN TES Cette plahté est si commune dans la campagne , et | onen fait un usage si ordinaire dans les salades du printemps ; que j'ai cru la devoir placer ici, d'autant que les auteurs conviennent que sa racine est rafraichissante, et .que Dodonée ajoute que la décoction en est utile dans le commencement des" inflammatiotis de la go'ge. re LÉ Tnbe ao | A LR ÉRBE AUX Puces. ‘# Psy liun majus eréctum C. B. 101 : I. B. tom. iii: pag. 513. Psyllium Dod. 115. Plantago caulifera , Psylliun dicta, Raïi pag. 881. Pulicaris herba Lügd. 1152. k | L ‘ CE Plantago psyliunt L. Plantain herbe aux puces. Tétrandrie morogynie. CO | Caülé ramoso , herbaceo ; Joliis subdentatis , re- curvatré ; Capitulis aphy Ulis. 6 | "Tige rameuse , hérbacée ; feuilles un peu den- téés', recourbéés; fléurs en tête portées sur un pé- doncule. L e L Nofa. Tige étalée, velue ; feuiiles inférieures oppo= sées, les supérieures fernées où quatèfniées , hnéaires , recourbéés ; un:-pêu :denfées , veines; visqueuses; pé— doucules plus-longs: que da feurile: Celle plante.est nommée psylliun ;' parce que Sès grai- nes ressemblent aux puces par léur couleur et leur gros seur ; elles sont petites.et luisantes. : La On trouve l'herbe aux puces däns lés térrés sablon- ncûses ét arides; on ne sé seit qué de sa sémence,. qui fournit un mucilage fort adoücissant ét propre pour dppaisér fés iiflammations:, lorsqu'il ést mêlé avec les autres herbes rafraichissantes dans ls Cam tapläsimes : 6ù Üonnece mucilage en livement dans ; la dyssenterie et danS lés'inflimimäations des reins M L'eau où la graine de psr{liun ‘à maééré péñdante lamuit , ou celle oùelle a jetéldeux’ow trois béuil= lous , est utile dans l’ardeur d'urine : sôn mutilagé RAFRAICHISSANTES. 403 - . . on . . convient dans les hémorroïdes internes én décoc- tion ; il appaise aussi l’inflammation des yeux. Chèneau en fait grand cas; surtout si on le mêleavee celui de graine de coing ( Pyrus cry donia) tiré avec l'eau-rose ou l’eau de plantain : on y ajoute un peu de camphre (Läurus camphora) et de biane d'œuf battu. Un frontal avec la graine de psyllium , pilée et animée ave l’ean-rose, est propre pour les rhumes dé cerveau : on fait tirer le même mucilage par le ñez , après l’avoir délayé avec du suc de poirée et Pexu-rose. On emploie cette scmence comme celle de graine dé lin( ZinmM usitatissümum sativum ) 3 elle donne le nom à l’électuaire de psyllio, dans lequel elle sert plutôt pour adoucir lâereté des pur- gatifs qui fout la principale partie de cette compo- sition , qué pour en augmenter l'effet. I O. La NGUE-DE-Cnten. Cynoglossum mujusvulgare C. B. 257. Crnoglos- sum Ï. B. tom. 1ij. pag. 598. Crnoglossum Dod. 54. Cynoglossa major Brunf. Lycopsis Lac. Cynoglossum officinale. L. Cyÿnoglosse officinale. Pentandrie monogyuie. Staminibus corolla brevioribus ; foliis lato-lanceo- latis | 1omentosis, sessilibus. Etamines plus courtes que la corolle: feuilles étendues-lancéolées , cotonneuses , sessiles. Terreins incultes de l'Europe © . Corolle d'un bleu-rouge. Messidor; juin. Ceite plante est commune dans les bois ei au bord des chemins ; sa racine.et ses feuilles sont èn usage , comme rafraichissautes , émollientes , pec- torales, vulnéraires et astringentes. Dans la dys- senterie , Les cours de ventre, l’ardeur d’urine et la toux convulsive , la décoction , l'infusion et la ti- .$ané faite avec la racine , sont très-utiles : elles adouc'ssent les humeurs âcres , arrêtent Les pertes (©) c 2 » A4 PE AN TES de sang et toutes sortes d'hémorragies ; elles des- sèchent l6s ulcères intérieurs , et surtout ceux des prostates dans la gonorrhée virulente. On ajoute les feuilles dans les décoctions et dans les cataplas- mes émolliens et résolutifs. La racine delangue-de- chien a donné le nom aux pilules de cynoglosse , dont la vertu est d’adoucir le sang et de provoquer le sommeil; mais cette propriété est due à l’opium et à la semence de jusquiame ( Hyoscyamus niger ) qui entrent dans ces pilules : la dose ordinaire de ces pilules est de quatre à cinq grains , dans les- quelsil y a un grain ou enwron d’opium. Tragus recommande l’onguent fait avec le suc. de langue-de-chien, un peu de miel de térében- thine , pour les gercures et les tumeurs du fonde- ment. La décoction de ses racines et les racines mêmes, appliquées en cataplasme , guérissent les tumeurs scrophuleuses. Un herboriste de campagne s’est utilement servi de la racine , coupée par rouelles et appliquée sur le nombril dans le frisson de la fièvre tierce, OBS. Les feuilles de la Cynoglosse officinale répandent une odeur nauséeuse et parcolique Lei les racines une odeur fétide, Cette plaute est à présent peu usitée en mé- decine. 19. Cextsren. 1. Cerasus sativa , fructu rotundo, rubro et acido , Inst. 625. Cerasa sativa , rotunda , rubra et acidu , Tab. ic. 985. Prunus cerasus. JL. Cerisier à fruit rond , rouge et acide. Icosandrie monogynie. Umbellis subpedunculaiis ; foliis ovato-lanceo- latis , conduplicatis , glabris. Ombelles portées sur de courts pédoncules ; feuilles ovales-lanceolées, condoublées, glabres. his nn S Ÿ “ DNS NT LE CU ND OP, NS VOOR ER 7° RAFRAICHISSANTES 405 Champs et vergers de l’Europe b.Corolle blan- che. Foréal , prairial ; avril , mai. IVota. Celle plante est une des nombreuses variétés du Prunus cerasus L. 2. Cerasus fructu aquoso Tnst. 926, Cerasa carne tenerd et aquos4, C. B. 450. Cerasia aquea Tab, ic. 986 ( Guignier ). Prunus cerasus juliana. TL. Cerisier guignier. IVota. Autre variété du Prunus cerasus TV. Le cerisier se plaît dans une terre légère. I! est originaire de l'Asie mineure. Lucullus l’apporta en Italie, après la vicloire qu’il remporta sur Mithridate , roi de Pont, l’au de Rome 680. On regarde les fruits de ces arbres et de leurs différentes espèces , plutôt comme des alimens agréables que comme des remèdes utiles en méde- cine. Les cerises ont cependant des qualités qui les peuvent faire considérer comme des fruits très-ra- fraichissans , capables d’appaiser la soif , d’humec- ter ,de calmer le mouvement impétueux des li- queurs , d'adoucir par leur aciditéles humeurs àcres et bilieuses , et de pousser doucement les urines, Une poignée de feuilles de cerisier , bouillies dans du lait, est laxative. Le vin de cerises, que l’on fait en Provence et en Espagne , est fort agréable. Les noyaux et les amandes , concassés et infusés dans le vin blanc pendant la nuit . environ deux douzaines dans trois ou quatre onces de vin, sont trés-apéritifs , et j'ai vu des personnes sujettes à la néphrétique , s’en servir avec succès. On faitsécher lescerises , et on permetaux malades qui ont la bou- che sèche et la salive amère , d’enmâcher quelques- unes , et d'en rejeter ensuite le marc. Les cerises fraiches lächent le ventre; les sèches le resserrent. Cc3 406 PLANTES 1 20. H RAMBOISIER. À ‘1. Aubus Idœus spinosus GC. B. 479. Rubus Idœus spinosus , fructu rubro , TL. B. tom. ij. pag 29. Rubus | Jdœus Dod. 743. + Rubus idœus X,. Ronce framboisier à fruit rouge. Icosandrie polygynie. | Foliis qninato-pinnatis ternatisque ; caule aculet0 3 petiolis canaliculatis. ‘ Feuilles ailées , les unes à cinq folioles, les autres à trois;tige chargée d’aiguillons ; pétiolesm creuses en goutière. < Haies, buissons terreins pierreux de l’Europe 7%. Corolle blanche. Messidor ; juin. £ Nota. Tige sous ligneuse ; fruit lisse. 2. Rubus Idœus fructu albo C. B. 479. Rubus Tdœus spinosus , fructu albo , XL. B. tom. ij. pag. 59. Rubus Idœus albo fructu Clus. Hist. 117. Nota. Framboisier À fruit blanc. C'est une variété de Ja plante précédente. Ii existe encore une autre variété dont la lige est sans! aiouilions. Les fruits de ces deux sortes d'arbrisseanx ne dif- férent que par la couleur de leurs fruits; ils ont à peu prés les mêmes propriétés que les fraises ( Fragaria vesca silvestris ), si ce n’est que les framboises sont plus rafraichissantes : quelques- uns prétendent qu'elles sont anti - scorbutiques et apéritives. Les feuilles du framboisier sout déter-. sives et astringentes , et peuvent être substituées à celles de ronce ( Rubus fructicosus ) pour les gar- garismes qu’on emploie dans les maux de gorge et des gencives. L'infusion des fleurs dans l’eau d'orge. estutile pour les érysipéles etles inflammations des yeux : il faut la faire uiédir , et en bassiner souvent la partie. RAFRAICHISSANTES. 407 On fait avec le vinaigre, la groseille (Ærbes ru- brum) et la framboise , un sirop excellent en été pour calmer la soif, et utile dans les fiévres pu- trides , bilieuses et vermineuses. OBS. Les chèvres et les moutons mangent les feuilles du framboisier. 2T. Len. 1. Grossularia simplici acino , vel spinosa srl: vestris , C. B. 455. Uva crispa sive Grossularia E B. tom. j. part. ij. pag. 47. Uva crispa Dod, 748. Crispina vera Cord. Cæanothus spina Theoph. ({ Groseilier blanc Epineux ). Ribes uva crispa. L. vrai groseiller. Pentandrie monogynie. Ramis aculecatis ; baccis glabris ; pedicellis brac- ted monophylla. Rameaux chargés d’aiguillons ; baies glabres ; Pédicèles garnis de bractées d’une seule pièce. Les haies , les murailles de l'Europe septentrio- nale b. 2. Grossulariu muliiplici acino , sive non spinosa, hortensis rubra , sive Ribes Officin. C. B. 455. Ribes vulgaris , acidus , ruber , XL. B. tom.ij pag. 97 Ribesium fructu rubro Dod. 740. Ribes rubrnm. TL Groseiller rouge et à grappes. Inerme; racemis glabris , pendulis ; floribus pla- niusculis. Rameaux sans aiguillons ; grappes glabres , pen- dantes ; fleurs un peu planes. Les jardins de l’Europe. Les bois de la Suède septentrionale D. Corolle d’un blancsale. Floréal ; avril. | Nota. Te groseiller à grappes et à baies blanches, est upe variélé de celte espèce. Les fruits dela première espèce sont plus en usage Ce 4 408 PAL A INP+ Es dans les ragoûts de la cuisine que dans les remèdes: on les emploie alors lorsqu'ils sont encore verts, et dans les mêmes cas que l’on emploie le verjus ; leur acidité en fait toute la vertu : lorsqu'ils sont mürs et r4 beaucoup plus doux, ils humectent , rafraîchissent , et sont moins astringens que lorsqu'ils sont verts. Pour ce qui est des Groseilles en grappe, il y en a de rouges et de blanches ; mais les premières sont plus communes : quoiqu’on les mange dans la santé” comme un fruit délicieux, elles ne sont pas moins utiles dans la maladie. On prépare avec leur suc et le sucre , une gelée et un sirop qui sont très-propres pour modérer les ardeurs de la fièvre qui est causée par une biletrop exaltée. L’agréable aciditéde ce fruit appaise la soif des malades , et leur donne bonne bouche. La boisson faite avec le sirop de Groseilles, battu dans de l’eau , est d’un usage familieren été , et est aussi utile et agréable que la limonade , le citron (Citrus medica) et la Groseille ayant à peu prés les mêmes qualités. Pour fairele sirop de Groseilles , il faut laisser fermenter trois ou quatre jours le suc qu'onenaexprimé ; autrement il se mettrait en gelée. Le sapa ribesii de Mésué n’estautrechoseque la gelée de Groseilles. Dans les diarrhées et les coliques bilieuses , cette gelée et le sirop sont utiles : il faut s’en abstenir lorsque les malades sont aflligés de la toux. Le suc de Groseilles, mêlé avec égale quantité de suc de verjus ( F’itis vinifera ), de suc de citron et d'eau commune, est un des meilleurs garga- rismes pour les maux de gorge , de quelque na- iure qu’ils soient. Dans les maux de gorge gangré- neux des enfans, le sirop de Groseilles est l'acide qui m’a toujours le mieux réussi, parce que les Gro- seilles sont aussi cordiales que rafraichissantes. Le citron (Citrus medica) pinçait un peu trop la gorge delicate de ces infortunés. La Groseille ne resserre pas tant la bile , et ne coagule pas comme l'acide du cilron, RAFRAICHISSANTES, 409 … J'ai connu une dame malade qui était surprise de dyssenterie dès que les Groseilles lui manquaient , etnile sirop ni la gelée ne pouvaientaucunementrem- placer le fruit tel qu’il sortait de l’arbrisseau qui le produit. On ne fait pas assez de cas de ce qu’on voit tous les jours, Il faudrait que cela fût bien cher et qu'il vint de fort loin , pour qu’on le prisät ce qu’il Vaut, F D + 22. Cassis. » Grossularia non spinosa , fruclu nigro, majore. C. B 455. (Groseiller à fruit noir, ou Cassis). _ Ribes nigrum. L. Groseiller cassis. Pentandrie monogynie. _ {nerme ; racemis pilosis ; floribus oblongis. | Rameaux sans aiguillons ; grappes velues ; fleurs | oblongues. | Les jardins de l’Europe , et les bois de la Suède, de la Suisse et de la Pensylvanie b. Corolle pour- pre. Floréal; avril. __ La mode impérieuse sur le choix des médecins , ainsi que des remèdes , avait introduit depuis quel- que tems l’usage des feuilles, du suc, du sirop et du ratafia de Cassis ; il vient de retomber dans l’ou- bli, quoique plusieurs personnes aient cru que cette plante était une panacée universelle. Ses feuilles se prennent cependant comme du thé ( Thea bohea ), et sont chaudes , apéritives, stomachiques , propres à la migraine , aux mauvaises digestions , aux dé- | goûts, aux glaires des reins et de la vessie : le suc ronvient dans les maux de gorge, soit en boisson “vec du sucre et en forme de sirop, soit en garga- Misme. Enfin où en fait un fort bon rataña qui n’a bas les iuconvéniens des ratafias ordinaires , qui “chauïifent beaucoup et dont l'usage est si perni- rieax, mais qui, en facilitant la digestion , tempère s’ardeur de l’estomas: ce ratafia se fait de la maniere jui suit: . 410 PLANTES On prend une pinte de bonne eau-de-vie; on y met une demi-poignée de framboises (Rubus idæus)} pour en tirer la teinture; on y ajoute ensuite deux livres et demie de Cassis bien mûr qu’on a eu soin. d’égrainer : il faut aussi en couper exactement une : petite pointe noire restée apres la fleur , et qui, si; onla laissait, rendraitle ratafia désagréable. On met le tout dans une cruche de grès neuve et bien ver= nissée , et on le laisse infuser pendant deux ou trois mois à l'ombre. Aprés ce tems on retire la l'queur’ on la fait passer par la chausse; et sur chaque pinte on ajoute un quarteron et demi de bon sucre , quE aura été fondu auparavant dans de l’eau de rivier ou de fontaine. On conserve ce ratafa dans, de! bouteilles pour l’usage. î 23, Nes 1 1. Morus fructu nigro C. B. 459. Morus nigra Le B. tom. j. pag. 118. Morus Dod. 810. ( Muriers noir ). c \ | Morus nigra. L. Murier commun à fruit noirs Monæcie tétrandrie. Foliis cordatis , scabris. Feuilles en cœur, rudes. Contrées maritimes de l’Italie b, Corolle d'une blanc sale. Prairial; mai. Nota. Feuilles souvent à cinq lobes. | 2, Morus fructu albo C. B. 459. Morus alba I. PA tom. j. pag. 119. Morus candida Dod. 810. ( Murier« » blar,c ). | ; Morus alba. Y,. Murier blanc. à Foliis oblique cordatis , lævibus. | $ Feuilles en cœur obliques, lisses. Perse D. Corolle d’un blanc sale. Prairial; maïs On fait avec les mûres noires un sirop trés-utiles pour adoucir les àcretés de la gorge et de la pois RAFRAICHISSANTES. ATI trine; on en mêle une cuillerée dans un verre d’eau. On ordonne ce sirop sous le nom de diamorum., Pour le faire composé , on y ajoute du verjus ( ’üis vini- Le) , de la myrrhe et du safran ( Crocus sativus }. Cordus le faisait avec le suc de mures, le suc du fruit de ronces ( Rubus fruticosus ) , de framboises ( Rubus idœus ), de fraises ( Fragaria vesca sylves- tris ) et du miel. Ces fruits, dans leur maturité , appaisent la soif et rafraïchissent: avant leur ma- turité , ils sont detersifs et astringens, et on les em- ploie dans les gargarismes pour les ulcères de la as et de la gorge. Les mures blanches sont peu usitées , leur saveur étant fade et désagréable. Lé- corce et la racine du murier sont détersives et apéri- tives en décoction. L'écorce du murier, mise en | pete et prise en bol , liée avec le sirop d’absinthe la dose de demi-gros , est fort bonne contre le ver solitaire. OBS. Te Murier commun à fruit noir ou murier d'I- talie , a le bois rouge, dur ; on s'en sert pour Ja teinture et la menuiserie, Cet arbre est originaire de la Tartarie. Ll est cultivé en France. Ses feuilles nourrissent les vers à soie. Le murier blanc a des fruits blancs. TI a été apporté en France sous le règne de Charles IX. Il croît avec avantage dans nos provinces méridionales , où on le cui- tive pour la nourriture des vers à soie. Son bois est blanc ; on l’emploie pour les ouvrages de menuiserie, d'ébé- nisterie, pour le charroupage et la fabrication des ton- neaux. On fait des cordes et de la toile avec son écorce. 24. Savrx , où Saule. Salix vulgaris, alba, arborescens , C. B. 473. Salix maxima, fragilis, alba, hirsuta , E. B. tom. j. pag. 212. Salix Dioscoridis Lob. 136. Salix alba. T,, Saule blanc, Diccie diandrie, . 412 P'L'A "NE 509 | Foliis lanceolatis , acuminatis, serratis , utrinqu pubescentibus, serraturis infimtis glandulosis. Feuilles lancéolées , terminées en pointe aiguës. dentées en scie , duvetées des deux côtés , denture inférieures glanduleuses. Rs Bords des rivières et ruisseaux, et les haie pres des villes et villages d'Europe b. Corolle d’um jauve-soufre. Floréal; avril. | 2 L’écorce , les feuilles et la semence de cet arbre sont rafraichissantes et astringentes; on les emploi utilement dans la dyssenterie et dans le crachement de sang : on fait des demi-bains et des lave-pieds avec la décoction de ses feuilles, pour appaiser le transport des fièvres ardentes , pour les insomnies et pour les maladies qui sont causées par un sangs trop en mouvement. | 11 y a des auteurs qui conseillent dans la goutte des fomentations faites avec les feuilles er l'écorce de cet arbre , bouillies dans le vin; d’autres don nent la cendre de Saule ou le chardon en poudre depuis demi-scrupule jusqu’à demi-dragme. Dans une pinte de vin rouge , infusez deux petites poignées de la deuxième pelure d’ozier , et en pres nez neuf matins desuiie , deux doigts dans un verre 3 | c’est un remède expérimenté pour les pertes de sang. OBS. Le Saule blanc perd son duvet par la culture. II reprend très-facilement de bouture. Ses feuilles servent à ja nourrilure des bestiaux , et son écorce à tanner les euirs. Son bois est lendre; on en retire un charbon léger ee qu’on emploie pour faire des crayons et de la poudre à canon. le . 4 29. Pix, Pinus sativa CB. 491. Pinus ossiculis duris, Jfotiis longis ,E. B. tom. j. pag. 248. Pinus Dod. 859. Pinus sativa sive domestica Ger. ({ Pin culuvé }. RAFRAICHISSANTES. 413 n Pinus pinea. TX, Pin à pignons cultivé. Monæcie monadelphie. Foliïs geminis : primordialibus solitaris , ciliatis. . Feuilles géminées ; les premières sont solitaires et ciliées. L Italie, Espagne , France méridionale B. Fleur couleur de soufre, Prairial, messidor ; Mai , juin, IL y a plusieurs espèces de Pin , dont la plupart fournissent une résine par l’incision qu’on fait à leur écorce. Cette résine s'appelle térébenthine lorsqu’elle est claire et liquide , et galipot ou en- cens commun lorsqu'elle est dure et jaunûtre : nous en avons déjà parlé ci-dessus. Je n’ai placé le Pin cultivé daus cette classe , que pour son fruit appelé pomme de pin , qui contient sous ses écailles de ‘petites coques osseuses remplies d’une amande lon- gue et cylindrique , qui est d'un usage très - fami- lier en médecine , surtout en Provence , en Lan- guedoc et dans les pays chauds ,où cet arbre est commun, On appelle ces coques strobili pinei ,nuces pineæ , cocculi , en français, pignons. II faut bien prendre garde , en les ordônnant, de les confondre avec les pignons d'Inde { Croton tiglium ), qai sont des purgatifs très-violens: ceux-ci sont au contraire très-adoucissans , humec- tans, rafraichissans , propres à calmer la toux vio- lente et les douleurs de la néphrétique ; on les emploie dans les émulsions avec les semences froides | depuis demi-once jusqu’à une once. L'huile qu’on en tire par expression , a les mêmes vertus que l’huile d'amandes douces. Les pignons sont utiles dans le crachement de sang , la phthisie , le desséchement , et la maigreur appelée tabes ; ils tempèrent et corrigent la saumure des urines , détergent l'ulcère des reins, et réparent. le lait des nourrices. L'eau distillée des pommes de pin est astrin- à 414 PL A NTESS gente suivant Schroder, qui la donne comme ur bon remède pour arrêter la descente de la matricen Holimann soutient que les sommités ou jeunes tiges du pin sauvage ( Pinus silvestris ) sont fort propres pour le scorbut, surtout si on en donne l# décoct on ou l'infusiou dans la bière, ou quelque aütre liqueur convenable. 4 Une pomme de pin infusée dans de l’eau tiède pendant vingt-quatre heures , est fort bonne pou laver les parties atfligées d’érysipèle , et en appais l'inflamimalion. OBS. Chomel n’a point fait mention du Pin sauvagt ( Pinus sylvestris L.), dont les feuilles sunt géininées il produit le goudron , qui sert à calfater les vaisseaux Les Dalécarliens font uné sorte de pain avec son écorcé Regnard rapporte que les habitans d’une contrée de le Laponie mangent les sommités du Pin sauvage mêlé avec des arrêtes de poisson séchées et pulvérisées , qu'ils n’ont pas d’autre nourriture péndaut leur hiver qui dure dix mois, c’est-à-dire, pendant tout le tems ju'ils sont privés de la lumière du soleil. 3 Cet arbre croit sur les montagues des pays froids ; eb dass le nord de l'Europe. Son bois est employé pour Ia construcliôn des bâlimens ruraux el pour faire descanots; mais il est de peu dé durée, si Pon n’a passoin de leconpers lorsque sa séve est descendante. Un s’eh sert ëncore danss les campagnes pour le chauffage ;:1l brâle rapidement et crépile ; il ie produit point dé ceñdres. Es) p 20. Goumes ADRAGANT, Barbe-Renard. Tragacanthum., Dragacanthum | Gummi Tra# gacuntha. r 4 Cetie gomme coule , par incision, de larracine d’un petit arbrisseau épineux qui eroît au bord de la mer près de Marseille, plus communément € Candie , en Syrie et dans l'Orient. Voici ses synos nymes. À Tragacantha GC. B. 388. Tragacentha Massin RAFRAICAISSANTES. ATS liensis I. B. tom. j. pag. 407. Tragacantha sive Hirci + Dod. 751. Poterium Tab. ic. 533. Astragalus tragacariha. T,. Astragale gommier dragant. Diadelphie décandrie. Cüudice arborescente ; petiolis spinescenttbus. » Tige arborescente ; pétioles spinescents. Environs de Marseille, côte de Narbonne , île de PArchipel , l’Etna , l'Olympe, la Suisse , île de Sainte-Lucie b. | Noa. Suivant le cit. dela Marck, la gomme adragant est produite par un arbrisseau qu’il nomme As/ragalus crelicus , le même que Tournelort a observé en Candie. Voyez dans l'Encyclopédie méthodique, le dict. de Bota- mique , n°. 62; et le voyage au Levant , par Tournefort, tom. 1. pag. 55. Le cit. la Billardière a découvert sur le mont Liban nne autre espèce, qu'il appelle Æstragalus gummifera, dont on retire aussi la gomme adragant. Voyez le Jour- nal de Physique 17090 , pag. 46. La gomme adrugant ést plus où moins pure, et én gros morceaux noirâtres Où en petits gfumeaux toruillés ét blancs , selon qu'ellé est mêlée avec la terté sur laquelle elle tombe, où qu’elle en est sé- parce. La manière oréinaire de s’én servir est de Ja fairé fondre dans l’éau commune , dans l’eau- *ose , ou quelque autre, pour en former un muci- lage qui sert à incorporer la plupart des poudres qu’on met en masse , ou pour en former des trochis- ques, dés pilules, des tablettes, ou d’autres pré- parations de cette mature. Cette gomme est rafrai- chissante , incrassante , adoucissante , béchique , et : trés-propré à calmer le mouvement impétueux des humeurs , et à adoucir leur âcreté : on l’emploié aussi ei poudré; et elle a donné le nom àla poudré diatragacant , qui est froide où chaude, selon les différens ingrédiens qu’on joint avec elle. Cellé qu’on dppelle froide est d’un usage irès-utile pour » 416 P, LAN, Ti ES la toux opiniâtre , pour les âcretés de la poitrine | pour les personnes d’untempérament vifet bilieux ,« dont elle tempère la vivacité : sa dose est d’un demi- | gros dans un bouillon rafraichissant. Les semences“ froides et celle de pavot blanc ( Papaver somnife=« rum ), la réglisse ( Clycyrrhisa glabra ) et l'ami don , qui entrent dans cette poudre, lui commumi-=« quent leurs propriétés. j Les gommes purement insipides , telles que le gommes adragant et arabique ( Mimosa nilotica }, forment un mucilage dont on ne connaît pas assez l'efficacité dans la pratique , où souvent il serait trés-nécessaire de l’employer. Les toux âcres e convulsives qui viennent de l’acrimonie de la lympbhe , les aigreurs de l’estomac , les vomisse menus chroniques ; les maladies de la peau , re belles à la plupart des remèdes , telles que les dartres , la gale, etc., le ténesme des intestins et de la vessie , les ardeurs d’urine , les accidens qui surviennent aprés l'usage inconsidéré des liqueurs fortes , des élixirs amers, des poisons , tels que le vert-de-gris , l’eau-forte , etc. ; Je marasme et la maigreur, qui viennent d’appauvrissement du sang et de la lyruphe ; voilà de quoi fournir une multi- tude d'indications pour employer les mucilages ra. fraichissans et incrassans , que fournissent les re- mèdes tirés de la gomme adragant , des semences froides , des pignons ( Pinus pinea ) de la graine de Jin ( Linum usitatissimum sativum ), des fari- neux , du riz( Oryza sativa ), ae la semoule , du vermicelli, du salep ( Orchis mascula ) , du ma caroni et de toutes les autres petites pâtes quin viennent de l'Italie et des pays chauds , où la trop” grande trauspiration dépouille le sang, et où ces nourritures légères et mucilagineuses deviennent aussi nécessaires que dans les maladies dont nous venons de parler , d’autant mieux que ce sont des remèdes et des alimens tout à la fois. La poudre d, 4 diatragacant RAFRAICHISSANTES. A17 “diatragacant froide est par conséquent un fort bon reméde. \ La poudre diatragacant chaude est au contraire ! composée de canelle( Zeuras cinnamon ur ).d'hys- sope( //rssopus officinalis jet de gingembre ( Amo= mium zingiber ), corrigés avec les amandes (Æn:7g-" dulus communis ), les pignons , la semence de lié et La réglisse ( Glycvrrhisa glabra); ce qui la rend ropre à faciliter la digestion , et à dissoudre la il épaissie dans les br iihes du poumon des asthmatiques , qu elle fait cracher plus facilement : sa dose est la même que celle de l’autre. OS. Tournelort rapporte que la gomme adragant sort du tronc de larbrisseau qui la produit, sous À forme “de filament. Selon la Billardière , l'humidité des nuages el les rosées de la nuit provoquent l'écoulement de celte gomme. PLANTES ETRANGÉRES. 27. Gouwe ARABIQUE Gumimi Arcbicum C. B. 498. Gumini Thebaïcum , Babylonicum ; Acanthinum ; Sarracenicum quo- rumdam. ). Mimosa nilotica. L. Acacia du Nil ou d'Egypte. Polygamie Monwcie. Spinis stipularibus patentibus ; foliis bipinnatis : partialibus extimis glandul& interstinctis ; spicis globosis, pedunculatis. Epines stipulaires ouvertes ; feuilles deux fois ailées : : celles du haut séparées par une glande ; épis globuleux., pédonculés. Ægypte , Arabie D. ous avons parlé dans la classe des plantes vul- néraires astringentes de l'arbre d’ou coule la gomme arabique ( Mimosa niloucu ), et ces noms Tome IT, DU PME =Z » 128 PLANTES | différens ne lui ont ‘été donnés que par rapport à quelques autres arbres et aux difiérens lieux d’où on la tire : on l’appelle aussi gomme turique , gonime vermiculée et gomme d'Angleterre, suivant: les différentes figures qu’elle prend en sortant des T'arbre, où qu’on lui donne avant de la débiter. Celle» qui : coule dans un temps pluvieux et humide , et, qui s’amasse en morceaux , lesquels , joints en semble dans les vaisseaux qui l'apportent a Mar- seille, forment des masses qui pèsent plus de cent, livres , celte sorte s ‘appelle gomme turique ou turis ; Les teinturiersen soies’en servent. La gomme arabiqne vermiculée est ainsi nommée, parce qu’elles a pris la fgure d’un ver en sortant de l'arbre. Enfnl Ja gomme d'Angleterre n’est autre chose que la gomme d'Arabie ou du Sénégal la plus blanche , fond ue dans un pct d’eau, ét réduite en une pâte à laquelle on donne la consistance de la colle de Flandres. La véritable gomme arabique est en larmes blan- ches et quelquefois jaunâtres, claires , transparentes sèches, sans saveur ni odeur sensible ; elle est rare hs; Europe, depuis qu’on y en appor te une autre de Ja Guinée, du Brésil , du Sénégal (Mimosa senegal), à laquelle on donne le-même nom » etquia les mêmes vertus et la même figure , à la blancheur prés. d Toutes ces gommes , aussi-bien quecelles qui cou- lent de nos pruniers s( Prunus domestica damascena, etc.), cerisiers (Prunus cerasus), amandiers (Amy di dalus communis) etautres arbres fr uiliers, ont à peu près les mêmes usages dans la médecine et dans les arts : on lesemploie comme la gomme adragant (_4s- tragalus tragacantha ) et dans les mêmes remèdes. Ta; gomme arabique entre dans la thériaque des an- viens ,et dans la poudre diatragacant froide dont nous avons parlé ci-dessus. La gomme arabique en poudre, à la dose d’un RAFRAICHISSANTES« AT9 gros , prise dans un verre d’eau de graine de lin, est très utile dans la suppression d’urine. OBS: On retire du Mimosa Senegal TL une gomme blanche , qui se veud dans le commerce pour a gomme arabique ; elle est plus estimée que celle qui nous vient En d'Egypie. Fe R : Cet arbre, que le cit. de la Marck nomme Mänosa Se- negalensis , est le Gommier blanc ou Véick du Sénégal , 2 FT a, © We et de l'Arabie heureuse. 11 croît à la hanteur de vingt pieds. Son écorce est blanche ou cendrée, I a des feuilles deux fois ailées avec cinq paires de pinuules; à la nais- qI Ï ; sance de chaque feuille , sortent trois épines coniques, moirâtres , luisantes ; celle du milieu est plus crochue que les autres. Ses fleurs sont blanches, en épis soyeux et pen- dants , et ses gousses sont longues et velues. 28. R. Oriza Jtalica C.:B, 24 3; I. B. tom. ij. pag. 451, Hordeum Gulaticum Columellæ Ruel. 421. Oryzasativa. Li Riz cultivé. Hexandrie digynie, Nota. Nous n'avons qu’une espèce de ce genre. [l est facile de la distinguer de toutes les autres graminées , lors- qu'elle est en fleur,parce qu’elle est la seule à six étamines. Le Riz s'élève à la hauteur de trois à quatre pieds. Ses races sout vchevelues , ses tiges cannelées , avec des nœuds d'espace en espace. Ses feuilles sont arundina- cées , oblongues, charnues; ses fleurs en panicules, et de couleur purpurine , paraissent en été. | Cette plante croît dans l’eau. Cn la cultive dans les ma- xais de l'Inde, de la Chine, du Japon , de la Perse, de l'Ethiopie , de l'Egypte , de l'Amérique et de la Carolire. Ælle vient aussi en Espagne , dans le Piémont et la Sicile, Ælle est annuelle. La semence de Riz est d’un usage si com- mun dans les alimens , que tout le monde en con- nait les propriétés et la manière de la préparer. À l’égard de ses usages en médecine , c’est une nour- Da a .. 420 PLANTES riture très-utile aux personnes épuisées par des hé morragies , aux femmes qui ont souffert des pertes excessives , aux pulmoniques et aux étiques. Nous avons peu d’alimens plus capables d’adoucir l’âcreté du sang , de l’épaissir et de le temperer. On en fait bouillir une cuillerée dans une pinte d’eau pendant un quart d'heure; on la coule ensuite, et on y ajoute très-peu de sucre pour Ja boisson des malades. Cette semence sert quelquefois de base aux émulsions , Ja place de l’eau d’orge ; on en met üne poignée dans les bouillons humectans et rafraichissans ; où en fait une gelée ou une crême , une bouillie , du pain , et quantité d’autres préparations qui regardent autant le régime de vie des malades, que les remèdes qui conviennent dans les maladies longues. Fe Riz s’éleve aisément dans les lieux humides de l'Orient; et en quelques endroits de l’Europe, entre autres en Italie et en Espagne. OBS. Les Européens. font usage du Riz depuis très- longs-tems. On dit qu’il était la seule nourriture des,pre= miers habitans de Rome. On le digère facilement; il nourrit plus que le froment. ARTS EAU On fait avec la paille de Riz des chapeaux qui servent dé arure aux Dames: Haller' rapporte que Poivre a découvert dans la Co chinchine,uñe espèce de Riz qui ne demande pas d'eau et qui croît sur les hauteurs.” Peut-être ‘est-ce la même espèce quétious connaissons: On sait que notre Riz vien aussi sur de hautes montagnes hurnectées par des nuages et situées dans des climats 'chaüds : l'humidité combinée avec la lumière et une forfe-clialeur; sont‘les agens né= cessaires à l’existence et au développement de cette plantes On a remarqué quet‘les habitans des plaines où l’on cultive le Riz, sonl souvent attaqués de’fièvres conta= gieuses. | \ RAFRAPCHISSANTES. 421 PLANTES RAFRAICHISSANTES Qui sont rapportces dans d’autres classes. Ox emploie dans les cataplasmes rafraîchissans et-propres dans les inflammations , la plupart des plantes émollientes , entre autres la Mauve ( Halva sylvestris ), Guimauve ( Alihæa officinalis ), Vio- lier ( F'iola odorota etc.) , ou bien la mie de pain et le lait avec le jaune d'œuf. Dans les tisanes rafraichissantes et propres à épaissir un sang trop dissous, on ordonne la plupart des plantes Béchiques, comme les Jujubes ( Rhzm- nus zizyphus ) , les Raisins ( Witis vinifera ), les Amandes ( Amy gdalus comtmunis ), les Figues ( Fi- cus carica ), les fleurs de Coquelicot ( Papaver rhœæas . etc.). 3 Plusieurs plantes Vulnéraires-Astringentes sont aussi rafraîchissantes, comme la racime de grande Consoude (Symphitum officinale),\e Plantain (Plan- tago major ), la Grenade ( Punica granatum \e l’E- pine-Vinette ( Berberis vulgaris). Voyez la classe de ces plantes. Entre les plantes Narcotiques , la semence et la tête de Pavot ( Papaver somniferum) , evles feuilles de Morelle (Solanum nigrum),sontaussi des plantes Rafraïchissantes, foyez cette classe, La plupart des plantes Apéritives tempérées , et celles que nous avons appelées Chicoracées, sont rafraichissantes , et s ordonnent avec succès dans les _ tisanes capables de rafraichir ie sang, en modérant le monvement précipité des humeurs ; lOseille (Rumezx acetosa). la Patience ( Rumex patientia ), ] a Chicorée sauvage ( Cichorium intybus ) le Frai- ROC Le { 422 PLANTES sier (Fragariu vesca sylvestris) , sont de cette nature. Enfin , nous avons entre les plantes Cordiales et Alexitères, des acides Lempérés , très-utiles dans les fièvres ardentes, pour appaiser la soif des ma lades , pour les rafraichir, et calmer L2 mouvement trop précipité du sang; tels sont l’Alléluia ( Oxalis acetosella), la Groseille ( Rtbes rubrum ) ,: la Frais ( Fragaria vesca sr lvestris) À le Citron et le Limon. On met une poignée des feuilles de l’Alléluia dans les bouillons, qu’on laisse amortir sur le feu assez de temps pour en tirer une Jégère teinture. Voyez la classe des plantes Alexitères. À À l'égard du Citron ( Citrus inedica ) du Limonh ( Citrus limon ) , et des autres acides tirés des fruits rouges , tout le monde sait leur utilité pendant ]esm chaleurs de l’été. Quoiqu’on en use plus volontiers en santé, par agrément et sensualité , que dans law malaüie et pour le besoin , on s’en sert cependant” avec succès dans les fièvres aigues , lorsque les ma- lades ont la langue sèche et noire , et principale-« ment dans les pays chauds. ’oyez la mème classe des plantes Alexitères. ET Ne RrA:, B'ErE DES PLANTES USUELLES, | | Suivant La nomenclature de LiNNÉ. Nota. Les plantes marquées d’un astérique , croissent naturellement aux environs de Paris. À. cs precatorius , tom. IT, page 37. Acanthus mollis, IT, 300. A chillea ageratum , II, 18. * Achillea millefolium, Il, RÛE. “A chillea ptarmica, I, 214. À conitum anthora, L, 388. Aconitum commarum , I, 389. À conitum lycoctonum, I, 389. Aconitum nepellus , I, 388. Acorus calamus verus , Ï, " 261. Acorus calamus vulgaris , Eee. Adiantum capillus vene- ris! IL, .150. Adiantum pedatum, I, 190. *Æsculus hippocastanum, I, 256. “Æthusa cynapium , I, 364. thusa meum, I , 247. ÂAgaricus laricius , I, 88. “A grimonia eupatoria, If, “Ajuga repians , II, 140. Alcea rosea , IL, 281. Alchimilla vulgaris , IE 146. Allium cepa, I. 306. Alkum porrum , I, 307. Allium sativum,1, 382: Allium scorodoprasum, I, 382. Allium victorialis , I, 384 D d 4 2 424 T1 raz Aloë perfoliata vera, I, 112. *Alsine media , IT, ‘306. *Althæa oMcinalis, IL, 283. *Ammi majus, IL, 94. AE cord 5 I , 406. Amomum grana paradisi ; I , 408. A nn zingiber, I, 218. 7 Amy y PARTS communis armure Me 170 * Amvedalus communis dulcis, T, 178. * Amygdalus persiéa ; I, 68. Amyriselemifera, IT, 252. is gileadensis ; I, 212 Amyris opobalsamum, I, 4193, 414: Il, 211. Se ue occidentale-, : LAURE À nagallis arvensis , E, ho Anastatica hierochuntia , I: 406. * Anchusa officinalis , I, 168. Andropezon schæœnanthuüs, E, 423. Anemone hepatica,II,77. * Anemone nemorosa , II, 237. * Anemone pulsatilla CR 29: * Ancthum fœniculum , Ï, 2 * Ancthum graveolens , > L, 95, TAŸÎLE Aloë perfoliata succotrina , Angelica archangelica , I Fe 37. É * Angelica sylvestris » TS 61. * A nthemis cotula, IE, 106 * Ahthemis mixta, Ï, 2214 *Anthemisnobilis , If, 106. Anthemis pyrethrum., l'A 227. Anthemis tinctoria , IT, 272. *Antrrhinum linaria , IL, 306. *Antirrkinum spurium , TEA 264. “Apium graveolens, I. 288.4 *Apium “petroselimum >; I 291. * * Aquilegia vulgaris , I, 315. \ Âquillariamalaccensis(La- # mack);EF, 484. * Arctium Hs 15318: * Aristotochia clematitis , Lr206 Aristolochia Tonga , I ,230. AUASEES robe dat LE , 2430. A tolochia serpentaria , J:478. Arnica montana , IL, 275. Arvica scorMoides ‘radice # dulcr, I, 390. Artemisia abrotanum, II, 12. : * Artemisia absinthium , IT, 8. * Artemisia dracunculus , IT, 27. | Artemisia maritima, 11,6, LINÈ emisia pontica , II , \rtemisia santonicum , II, Do: 22. temisia vulgaris , I, 1233. “Arum maculatum , II, 72. Asarum europæum , I, à 92. : HAlepias vincetoxicum , 387. ; R altilis oMcina- | lis, 1, 293. Asparagus sarmentosus, I, 293. Eeruls odorata , II, 77. Asplenium adiantum ni- grum ,Ï , 140. Asplenium ceterach , T , 153. Asplenium ruta muraria, I, 152. * Asplenium drium , 1}, 60. Asplenium trithomanes 1, 150. Astragalus tragacantha, IT, 419. Astrantia major, IT, 145. Atbamenta cretensis, IL, 96: DAnplez hortensis , I, scolopen— * Atriples hortensis rubra', LE 572. Atropa - belladona , IT, 372. ÉENNE. | 425 Atropa mandragora ; IE, 368. * Avena sativa , IT , 327. Avicennia germinans , X, 414. _ B. * Pallota nigra , I, 253. *Bellis perennis , IT, 194. * Berberis vulgaris , F2 164. Beta vulgaris cicla, I, ac “Beta vulgaris rubra , II, 2 SL * Betonica officinalis, I, 434. * Betula alba , I , 337. Bixa orellana , IH, 28. * Boletas ignarius , IL , 197. * Borrago officinalis , I, 168. Brassica eruca , I, * Brassica napus " 6e. * Brassica oleracea Capi= : « tata, I , 163. * Brassica oleracea rubra , I ,-162. | Brassica oleracea sabeïlica, I, 164. + Bises rapa , L, 166. Bromelia ananas , F 201. “Bryonia alba , I, 75. Bubon galbanum NES 266. | Bubon macedonicum as A 292, 4 Puplevrum rotundifo- hum, IE#78:7= - * Buxus semper virens ar- 426 borescens , E , 366. C. Cæsalpinia brasiliensis, IT, 229, * Caléendula arvensis, I, Z4A. * Calendula officinalis, I, 2 Cambogia gutta , Ï, 142. * Campanula rapunculus IT , 401. Camphorosma monspelia- ca, Ï , 314. Rubis 69. Capparis spinosa , I, 2 en per 117 0. Capsicum annuum , I, 22 *Lrduus eriophoïus , IT, sativa , IL >; * Carduus marianus , I, a SAONE Carlina acaulis , 1, 386. * Carthamus lanatus , I, ROUE Carthamus tinctorius , I, * Carum carvi, IT, 92. Caryophvllus aromaticus, T5, 478 Cassia fistula , I, 104. Cassia senna , I, 106. Celosia margantacea, IT, 164. : Centaurea benedicta , I, F 347- y! Centaurea calcitrapa, I, 303. TABLE . Centaurea centaurium , Ïl 79: * Centaurca Cyanus, h | 497 h Ceratonia siliqua ; IL 216. * Cheiranthus de à 246. ÿ Chelidonium glaucium E ; 317: vd Ghchdess majus 4 491: Chenopodium ambrosioï des, I, 234. *Chenopodinm bonus He ricus , II ; 298. Chenopodium botrys , 23 ak d Ron vulvaria 261. re ol maritimum , Ï, #15 * Chrysanthemum leuca themum , IL, 154. * Cicer arietinum , I, 306.1 * Cichorium Emi aiba } 1j, 393. AC: chee 6 indivia crispa IT , 392. | * Cichorium indivis scarios la , IT, 392. ÉCebe intybus , | 14 2 278. Cicuta virosa , II, ne Cinchona offeinalis , 49. * Circæa Lutetiana , 341. Cissampelos pareira. , Gstus creticus, Îl,219. us aurantium , I, 397- trus limon , 1, 396. itrus medica , 1, 399. \Clematis v italba » li, 235. * Cochlearia armoracia , AT, 125. Cochiearia ofMicinalis , IL, “A Coflea arabica , II, 23. Coix lacryma Job, I, 324. Colutea arborescens, I, 106. * Conium maculatum, II, 304. ‘ * Convallaria maialis , 436. * Convallaria polÿgona- tum , IL, 150. È Doviynlus arvensis Ar, 346. Fa jalapa , I, 125. Convolvulus mechoacana , Hé x27. Convolvulus scammonia , 5: E22. * Convolvulus sepium, T, T, 102. Convolvulus soldarella , -(soldanella nov. gen.), 97 Cons olvulus turpethum , B./x20. Copaifera oflicinalis , IT, 213, Cordia mixa, I, 190. /Cordia sebestena, L , 464. * Coriandrum setivum , 1], 92. * Cornus mascula , IT, 207. LINNÉENNE. 427 * Cornus sanguinca , IE, = 206. * Corylus avellana , I, 2017. | Costus arabicus , IT, 129. Costus indicus, IL , 120. Coty ledon umbilicus vene— nis repens , IE, 395. Cotyledon en vene= ris tuberosa , ZT , 395. Gosse sativus oficinalis, , 254. | aie benzoë , É; 199. 329. Croton lacciferum , IE, 192. Croton tiglium , F, 130. Cucumis colocynthis , T, 136. Cucumis melo , IT. 386. Cucumis sativus. II, 384 Cucurbita citrullus, IL, 302. Cucurbita lagenaria , 335. Cucurbita pepo, IX, 382. Cuminum cyminum.il, 93. Cupressus semper virens ; IT, 19: a Curcuma longa , IX, 137. *Cuscuta europæa, IE, 80. Cuscuta core a ‘epithy= mum , Ji,06 * Cyclamen Le te ; L, 94.; : Cynera dracunculus ; E, 32 . LR I, Cyvara scolymus, Cynanchi um Lmonspelia cum, Ï, 129. us oglossum officinale , Iï , 408. \ \ Fe * Cyperus longus , I, 250. Cyperus rotundus , T'sho Cytinns hypocistis, I, 22e) D. Daphne laureola , I, 100. «Paphne enidium > D IOI. * Daphne mezéreum , Ï, TOO, Datura metel , IT, 374. Datura PR II 073; * Dancus carota ; IL, 97. * Daucus carota De IT ; 98. 2 Morte consolida 2 499- : Delphinium Sphicnie 4 k5.214: De caryophyllus , I, 393. Dianthus caryophyllus al- tilis major, I, 302. Dictamnus albus , I, 385. * Digitalis pts LS 474. * Dipsacus Feb utai nl bot. Doronicum pardalianches , 1, 360. Dorstenia contr ayerva TI, 416. Dracæna draco, IH, 22 * Drosera rotundi folias T, 176. E. 2 * Echium vulgare , I, 170. Epidendrum v ani Ma, IL, 27. TAÎLE EF aus castanea PPTA BN'ET . “Equisetum fluviatile , IL, 170. # * Erica vulgaris T; Poo. 4 | * Ervum FRE Il, 331. * Ervum lens; 33 + * Eryngium campestre ; Le. 302. ; * Erysimum alliaria, IT ;, 239. | * Erysimum barbarea , IL 245. ÿ. *Erysimum officinale , Ï 176. | “Eupatorium cannabinum IE, 58. . no cyparissias, 13 5 *Euphorbia,lathyris, I, 852 Euphadi Re ie 13 225. "RER palustris , 1, L * Euphorbia segetalis , I . * Euphrasia officinalis ,I, De oi * Fagus castanea , IT , 204. Éd * Fagus sylvatica IL, 206, D2h. h Ferula assa — fœtida , I /# 268. Feruja ferulago , I, 267.4 Fic us carica , Ê, 160. | *Filago germanie a, T'; 1622 *Fragaria vesca sylvestris à LL “286. * Fraxinus excelsior , I, 330. “À | | ue | LINNÉENNE. 429 Fraxinus ous , L, 100. *Heliotropium europæum , $Fumaria officinalis , IL, IE, 384. 66: * *Helleborus fœtidus, I, 96. G. *“ Helleborus byemalis ,E, 5 - * Galega officinalis, I, 403. ie niger , J , 05. Galium aparine , 1,522. Helleborus viridis, I , 95. À Galium mollugo , 1,445. *Heracleum sphondyliunr, À Galinum verum , 1,445. * II, 300. Garcinia mangostana, 1, * Herniaria glabra, I, 324. BA 142. * Hieracium pilosella , IX, Gentiana centaurium, IT, 150. | 97- *Hordeum hexasticon ,IT, Gentiana lutea , IL, 35. 319. *Geranium robertianum , *Hordeum vulgare cœleste, IL, 171. Log: * Geraniumrotundifolium, * Humulus Jupulus, IX, LE, 170. | 8. * Geranium sanguineum , Hymænea courbarii, [M , A LE: Tr. 254. | ..Geum urbanum , IL, 40. * Hyoscyamus alba , IT, * Glecoma hederacea, I, 360! 173. * Hyosgamus niger, IE, Glycirrhisa glabra , I, 156. 360. *. Gnaphalhum dioicunm * Hypericum perforatwun,, _ mas, Î 161. Ii , 266. Gossipiüm herbaceum, I, * Hyssopus officinalis , I, . 199. 465, * Gratiola officinalis, I, L or. dc Ÿ- Guaïacum ofMicinale jamaï- *Tlex aquifolinm A ET e À cense , L, 370. Imperatoria ostrathium, I, Guilandina moringa , I, SP ARNCN . 838, Indigofera anil. (Lamarck,) H. I, ro2. * Inula helenium , I, 171, Hmatoxilum campechia- Iris florentina , 1, 73. num , Î , 412. Iris fœtidissima , I, 252. * Hedera helix, IT, 240. * Iris germanica , I, 72. Helianthus anouus, IL , * Iris pseudo-acorus , IT, | 927. , 208. 420 Iris tuberosa , T, 126. *Isatis tinctoria , IL , 347. J, Jatropha curcas, I, 139. * Juglans resia, I , 367. ‘* Juniperus communis , I, 356. Juniperus sabina, T, 243. Juniperus thurifera , L, 375. K. Kaempferia longa , I, 374. Kaempferia rotunda , £, 374. é L: * Lactuca sativa , IE, 387. *Lactuca sativa longa viri- dis , IT, 387. Lactuca scariola , IT , 385. *Lactuca virosa , IT, 389. * Lamium album , II, K7S: * Lamium purpureum , Il, 177. Var * Lapsana communis , IT, 246. *Laserpitium latifolium, I, 130. Laserpitium siler, IT, ro. Eaurus camphora , £, 271. Laurns cassra , T', 422, EATUERS Laurus cinnemomum, I, 479. Laurus indica , J, 472, . TABLE "+ # e us D - ea « * 2 À , Laurus sassairas , L, 371. Laurus nobilis, T, 472. Lavandula spica, I, 462.1 Lavandula stæchas, I, 464 * Lemna minor, I}, 309 *Leontodon taraxacuin , 280. | * Leonurus cardiaca , I AU TS oh Lepidium iberis, II, 124 *Lepidium latifolium, 123. * Lepidium sativum , If, 115. Tichen islandicas , I, 15 “Lichen prunastri, , 163 Lichen pulmonaria , 1 154. LA Ligustioum levisticum , IT 100. *Ligustram vulgare, IX, 2391 | Lilium candidum, IE, 304. Lilium pomponium ; {1 , 300. * Linum catharticum, I ,* 84. : * Linum usitatissimum sa- tivum ,' IL, 306. Liquidambar styraciflua ,* 11, 255. * Lithospermum officinale , M Tue Lithospermum purpureo=" cœruleum , Z, 32. “4 Lobelia syphylitiea y T, BYE: _ * Lonicera periclemenum;* IF, 247, Lupinus albus , IL, 332. Lycoperdon bovista , IX , t 198, 210. Lycoperdon cervinum , IT, 210. Lycoperdon tuber, II, 210. ÉLysimachia nummularia, 1, 120. M. Fr Malva alcea, IT, 286. * Malva retundifolia, I, 2681. À Malva sylvestris , IL , M, 201. Maranta Galanga , I , 466. Marchantia polymorpha , FE LE, 76. * Marrubium vulgare , I, 252. * Matricaria camomilla, IT, ro. * Matricaria parthenium, DUT, 296. * Melissa calamintha , I, AI. | * Melissa nepeta , I, 451. *Melissaofficinalis , I, 237. *Melittis' melissophyllum , 1275: * Mentha arvensis, I, 454. * Mentha aquatica, I, 256. * Mentha gentilis, I, 15. Mentha piperitis, I, 18. LINNÉENNE. 431 * Mentha viridis, IT, 14 * Menyanthes trifoliata, IL, T2, * Mercurialis annua , Il !, 280, * Mespilus germanica, IT, 26/27 Mimosa catechu , IE , 30. Mimosa nilotica, IL, 223, 417. Mimosa senegal , IT, 418, AN Mirabilis jalapa, I, 124. Momordica balsamina, IH, 240. Momordica elaterium, 1, o. F rue alba, IT, 410. * Morus nigra , IL, 4ro. Musa paradisiaca , IL , 44. Myristica officinalis,ï, 480. Myroxylon peruiferum, If, 212. Myrtas carophyllata , X., A2. Myrtus communis romasa, IL, 185 Myrtus communis tarenti- na, IL, 1ôr. Myrtus pimenta, I, 4xr. N° Nardus indica , I, 410. *'Nepeta cataria , I, 257. Nerium oleander, I, 217. *Mentha pulegium, 1,452. } Nicotiana rustica, IL, 206. Mentha rotundilolia , L, 290. (+ Mentha sativa , IL , 14. Mentha sylvestris , I, 14. Nicotiana tabacum , I , 206. r Nicotiana tabacum an gustifolia , I , 206. “ 432 * Nigella arvensis, I 310. * Nymphæa alba , I, 397. - ss s . Ocymum basilicum , I , 449: Ocymum minimum, I, 449: he crocata , 41007. à #Œnanthe fistulosa , IT, 367. Olea europæa , [", 310. * Ononis spinosa , Î , 298. * Ophrys ovata, IT, 249. * Ophyoglossum vul sata, ELS 250. * Orchis mascula , 1° 401. “Orchis militaris, L, 402. Origanum dictammans Er, HV Origenum majorana, I, , 47 Origanum vulgare , I, VO. Origanum vulgare bumile, L: 470. Oruithogalumumbellatum, IT, 306. Oryza sativa , IT, 410. * Osmunda regalis , 1 0 Ets, #Oéalis Es ne » 1» 394. P. Pæonia officinalis mascula, 1, 430. MÉouic icinalis fœminea, I 439. TABLE FETE decandra , — Panicum dactylon, 301. Panicum miliaceum, 399- * Papaver rhæas , I, 1 Papaver ler À 334 2e * Parieiaria officinalis, 291. - Paris quadrifolia , I 400. Pastinaca opopanax ,.. 270. | Pastinaca sativa, IT Peñœa sarcocolla , I. 50 * Peucedanum officinal I à FRA: Peucédanum silaus, 312. * Phaseolus vulgaris, 329. * Phcllandr: um aquaticuni IT, 353. Phœnix dactylifera,T, 19 Phyllantus emblica , 1 IAE | . * Physalis alkekengi 01 207. | TI ; 4 * 79, Pimpinella anisum, IT, 90: * Pimpivella saxifraga m jor +1,00, * Pinus abies, I, 334. Pinus balsamea , Mr 217 Pinus larix , L, 110. | * Pinus picea, IL, 278%! 334. d 278 À Pinus pinea , 419 | LINNÉENNE. Pinus sylvestris , Il, 414. Piper cubeba, I , 410. Piper longum , Î , 222. Piper nigrum ,.1, 222. Pistacia lentiscus, I, 219. Pistacia terebinthus , I , D 337: Pistacia vera, I, 192. Pisum sativum hortense , II 336. * Plantago lanceolata, IT; D 162. * Plantago major, IL, 167, Plantago media, LL , 161. * Plantago psylium, IL, 402. Polygala senega , I, 195. *Polxgonum aviculare , IE, 193. : Polygonum bistorta, IT, 16 à FRS fagopyrum , MID... 325. à Polygonum hydropiper , IT, 230. # Polygonum IT, 230. « * Polypodium filix mas., LL. ÔS EE y Polypodium rhæticum , I 190. pod vulgare ft ; I persicaria , *Polytricum commune , I, 365. * Populus alba , IL, 313. opulus balsamifera , IT , 217, 319. .* Populus fastigiata ; IE, 319. 333 * Populas nigra, IT, 313. *Populus tremula, IT, 313: * Portulaca oleracea , IL, 390. *“Potentilla anserina, IT, 42. * Potentilla reptans , IL, 167. * Poterium sanguisorba , D de; * Primula veris oMicinalis , I, 442. *Prunella vulgaris, IE, 143, Prunus armeniaca, I , 469, * Prunus avium , I, 446. * Prunus cerasus, IT, 404. * Prunus cerasus juliana , IL, 40. * Prunus domestica damas- cena , I , 64. * Prunus spinosa , I, 66. * Pteris aquilina , IT, 63. * Pulmonaria angustifolia, I ,.154; * Pulmonaria oficinalis , I, 154. Punica granatum , IT, 183. * Pyrola rotundifolia, IL, 149. Pyrola secunda ; IT , 140. * Pyrus cydonia , II, 165, * Pyrus malus, I, 168. Q. Quassia simarouba , I, 134. Quercus coccifera, I, 307. Quercus insectoria ( Oli- vier), Il, 195. * Quercus robur , IT ; 194. Quercus suber ; II , 200. e 384 ni: D * Ranunculus bulbosus, I, * Ranunculus FrATe 18 7 340. * Ranunculus st JVEL ; 238: * Ranunculus sceleratus , II , 230. * Raphanus sativus , LU à \* 405. * Rhamnus catharticus , 1. Be. *Rhamnus frangula , I, Rianns zizyphus,T, 189. Rheum rhabarbarum, I, HarTr6: Rheum rhaponticum , T, T0. Rheum undulatum, I , 116. Rhus coriaria, IL , 192. Rhus toxicodendrum , FE, 39% Rhus typhinum , IT,, 192. * Raibes grossularia Jo HET, 3106. * Ribes nigruni, s Le ; 400. *Ribes rubrum, Il, 407. *Ribes uva crispa; II ,407. Ricinus communis , L, 138. 6 *Rosa arvensis , T, Fo. * Rosa caninà , IT , 187. Rosa eglanteria, IT , 180. Rosa gallica, I 69, II, 190. Rosa moschata, L., 1,71. 2 TABLE * Rosa rubiginosa , IT, 169: Rosmiarinus officinal s , 12 4! *Rubia tinctorum , I , 300! Rubus arcticus , 11 ; ” 26 h * Rubus früticosus sue à - à 232. * Rubus idæus IF," 230 ss 406. | * Rumex acetosa , F , 281, * Rumex acutus, 1, 2844 Rumex alpinus » L, 119 | * Rumex, aquaticus , TI@ 126. Rumex patientia I, , 264: * Rumex sanguineus , 114 165. Rumex scutatus, I, 282., * Ruscus aculeatus, #s 296 *Ruta graveoleus, FE 239. \ S. n Saccharum officinarum , L, - 196. Salicornia Frotieeses 13 x Galix a alba , Me AIT. Salix vitellina , 1, 373. Salsola soda , IT, 242. Salvia offcinaliel, 1 459. Salvia officinalis tent til L , 460. * Salvia sclarea , L , 494. * Sämbucus cbulus ; 1,81. * Sambucus nigra, I, 78. * Sanicula Sp IT s Dpt Shea albd En 424: Santolina chamæ cyparis-+ sus, II, 12, Le * Sa onariæoflicinalis ; IL P ; 11, Satureia capitata, I, 455. Satureïa Dttensis I , 466. Satureia thymbra ; I , 466. * Saxifraga granulata, 1, 310. * Scabiosa arvensis 2 1158 353. * Scabiosa succisa hirsuta , T , 354 Scandix cerefolium, IE, 74. Standix odorata , IL , 75. Scilla maritima , Î, 420. * Scorzonera hispanica , S ird ae _* Scorzonera. purpurea , I, +351. * Scro hularia aquatica , IT, * Scrophularia nodosa , IT, 337. à = areel galericulata , EU, * Sec se is hybernum, PE 3210 * Sedim album , II, 304. * Sedum telephium VAL, 158. * Semper vivum tectorum , IT , 395. Senecio jacobæa , II, 246. Senecio vulgaris, II, 203. Serratula arvensis, IT, 343 . Serratula pratensis, IT, 344. Seseli tortuosüm SE ot. Silene saxifraga , EKMSLE. LINNÉENNE. 335 © Sinapi nigra , Ï, 212, * Sison amomum , “1 102. Fr, F Sisy mbrium irio , 1, 176. * Sisy mbrium nastuiies ; HS drS: + Sisy mbrium sophia, IT, 166. * Sisymbrium tenuifolium, ÉE.520 Sium latifolium , II, TIO. Sium sisarum, I, 329. Smilax china, I, 373. Smilax sarsaparilla, T,373; * Smyrnium olusatrurn!, I, 200. * Solanum dulcamara , II 370. Solanum lycopersicum, IE, 376. Solanum melongena. ; IX, 377. * Solanum nigrum IT , 369. Solanum : DaÉnpis es 5e T, 408. RTE tuberosum , II, 377. Solidago angustifolia(Mil ler) , , 11, 36% * Solidago virgaaurea, IT, 205. * Sonchus oleraceus asper , 1I, 390. * Sonchus oleraceus lævis ÿ II , 380. ; Sérbus domestica, IT, 199- Spartium junceum, T , 326. 5 Spartium scoparium GE , 326. Ee 2 336 * Spinacia oleracea, IT , 2097. * Spiræa filipendula , E, EUX * Spiræa ulmaria , 1 350. * Stachys palustris, IT, 42. * Stachys sylvatica, IT, 342. Styrax officimale, I, 465. * Symphitum officinale , IE, 156. F: .Tamarindus indica , I, 109. Tamarix gallica, I, 333, Tamarix germanica , IL, 333. * Tamus communis, IT, 345. Tanacetum balsamita , IT, 15, *Tanacetum vulgare, IT, 19. *Teucrinm chamædrys ; IT , 59 * Teucrum chamæpytis , GET 269. Teucrium iva , IE, 260. Teucrium marum, 1 , 460. Teucrium polium, I, 447. Teucrinm polium album , I, 448. *Teucrium scordium , I, 356: *Teucrium scorodonia, I, 357. Thapsia fœtida, I 130. Thea bohea, 340. . t TABLE d Theobroma cacao, II, 2%, * Thlaspi arvense ,I, 405. * Thlaspsi bursa pastoris , IT, 43. ‘H *Thlaspi campestre , X, Ë 405. LS *Thymus serpyllum majus, I , 456. E. Thymus vulgaris, I, 454. * Tilia europæa, I 437. Toluifera balsamum, H, 213. * Tormentilla erecta, IL , 168. | * Tragopogon pratense, I ," 352 * Trapa natans, IE, 200. Tremella auricula , I, 80. « *Tnfolium melilotus , of-" ficinalis , IL , r03. Trifolium melilotus cæru- lea ,IT, 251. ‘SR * Trifolium pratense , I, 502. D *'Trigonella fœnum græ- cum, Il, 333. Triticum æstivum , I , 322. * Triticum hybernum , IT, 322, *Triticum repens,J, 301. Triticum turgidum, 11,322." Tropæolum majus , IL , 117. - Tropæolum minus , IL , 117. ; Tulipa gesneriana , IT, 306. Tulipa sylvestris, IT, 306. * Tussilago farfara, I, 157. * Tussilago petasites, I, 364. LINNÉENNE. J U . * Ulmus campestris , II, 203. | * Urtica dioïca, II, 174. * Urtica urens, IL, 175. b'e * Vaccinium mvyrtilus , IX, 180. F * Valantia cruciata, IL, 174. k Valeriana celtica , I, 419. * Valeriana locusta olitoria, IT , 400. * Valeriana officinalis , I, 246. Valerianaphu, I , 246. Veratrum album , I , 98. Veratum migrum, Ï, 98. * Verbascum phlomoiïdes , FL; Jos. * Verbascum thapsus, II , 301. * Verbena officinalis, I, * Veronica becabunga , II, 116. * Veronica chamædris, EI, 261. 337 * Veronica ofMicinalis , IT, 260. * Veronica prostrata, IT, 263. * Veronica teucrimm , IT, 260. PNicitabas EI , 326 * Viciasativa MIT , 331. * Vicia sativa nigra, IT, SEE * Vinca major, LI, 147. * Vinca minor, LI , 147. Viola ipecacuanha, I, 130. * Viola odorata , II ,.267. * Viola tricolor, IL, 280. * Viscum album, [ , 440. Vitex agnus-castus ,[, 259. * Vitis vinifera , L, 183. Vitis vinifera apyrena ,T, 183 W. Wintera aromatica, IE, 129. VWinterania canella, IL, 128. X. * Xanthium strumarium , F; 320. Z. Zea mays, II , 326. Fin de la Table des noms des plantes usuelles , suivant la nomenclature de Linné, DES"; N°0 FRANCAIS: VULGAIRES DES PLANTES USUELLES, Rapuortés à la nomenclature de LINNÉA SI ST ST I I A. Dar ae , Artemisia absinthium, Linné , tome IT, page 7 et 8. Acacia, Mimosa nilotica , L. IL, 223. Achanthe , Acanthus mollis, L. If, 300. Ache, Æpium graveolens , L. I, 286. D'eau , Sium latifolium., Yi. IX , 119. | De Montagne , Ligusticum levisticum , L. I, 160. M Acrus, Acorus calamus vulgaris , Li. EL, 262. Idem. Maranta galanga, XL. 1, 486. Apgaric, Agaricus larieius , L. T,88. De chêne, Boletus ignarius, L. IT, 197. Agnus-Castus, Vitex agnus-castus , Li. 1, 259- Agripaume, Leonurus cardiaca,, L. I, 404. Aigremoine, Agrimonia eupatoria , L. 1 , 56. Ail, Allium sativum, Li. L, 381, 382. Aüirelle, Vaccinium myrtillus-, L. II, 160. Alcée, Malva alcea , L. II , 286. | Alkékenge , Physalis alkekengi, L. I, 287. Alléluia, Oxalis acetosella, L. I, 394. | ÂAlliaire , Erysimum alliaria , XL. II, 230. Aloès commun ou véritable, 4lvé per/bliata vera , L. Ms frs. 4 … TABLE DES NOMS FRANÇAIS, etc.” 339 Aloès succotrin , Æloë perfoliata succotrina, XL. I, IR 112. | Aloès caballin , 4loë perfoliata, L.T, 113. ) Aluyne , Artemisia absinthium , L. IE, 7. | Amandier , Amy gdalus communis , Li. I, 178. | Amaranthe , Celosia margaritacea, L. 11, 164. : Ammi, Ammi majus , L. IL, 94. Amome , Amomum cardamomum , XL. I, 406. Idem. Myrthus caryoplhillata, Li. T, 412. Idem. Sison amomum , L. IL, 102. Idem. Solanum pseudo-capsicum , Li. I, 408. Ahacarde , Avicennia germinans , L. I, 414. Idem. Ænacardium occidentale ; L. L. 415. Ananas, Bromelia ananas, L. I, 200. Ancholie, Aquilegia vulgaris , L. 1, 315. Anémone hépatique , Anemone hepatica , L. IT, 77. Aneth ou Anet, Ænethum graveolens, Li: IL, 95. Angélique , Angelica archangelica , L. I, 360 , 361. Sauvage , Angelica sylvestris, L. LE, 361. Anis, Pimpinella anisum , Li. IL, 90. Anthora , Aconitum anthora , Li. 1, 388. Arcançon , Pinus picea , L. IL, 277, 278. Argentine , Potentilla anserina, Li. IE, 42. . Auistoloche longne , Arisiolochia longa , L.T, 230. Ronde, Æristolochia rotunda , LT, 230. Armoise, Ariemisia vulgaris, Li. , XL, 232 , 233. Arnica, Arnica montana , Li. , IL, 275. Arrète-bœuf, Ononis spinosa ; Li. . I ; 297. Axroche, Atriplex hortensis, L., IX, 296. puante, Chenopodium vulvaria, L.., I, 260, 261. Aïtichaut , Cynara scolrmus , Li. , 1’, 328. sauvage, Carduus marianus ; L., 1, 349. Asperge , Asparagus.aliilis officinalis , L., 1. , 203. Aspérule odorante, 4sperula odorata ; L., IL, 77. Aspic, Lavandulaspica , L.,,1, 462. . Er d’outremer , Vardus indica, Li. XL, 419 Assa-fœtida, Ferula assa-fœtida, X., I, 268. Aubergine , Solanum melongena, L., IL , 377. Aubifoin , Céntaurea cyanus , L., 1, 497. Aveline , Corylus avellana , Li. , IX , 207. , Augure de lion , Cuscula europæa , Li , TI, 804 Ee 4 \ 34e TABLE Aulne noir, Rhamnus frangula , XL. TX, 83. Aunée , Inula helenium , L. X, 171. Avoine, 4vena sativa, L., IL , 327. ù Aurone mâle , Ærtemisia abrotanum , X., IL, 12. femelle, Santolina chamæ cyparissus, L., IT, 12, 13. Autruche , /mperatoria ostruthium , L. , I , 363. B. Bacile , Crüthimum maritimum , X., 1 , 313. è Baguenaudier en arbre , ou faux Sené, Coluiea arbores- cens , L.,1, 106. Ÿ Balaustes , Punica granatum , L. , IL , 183. Balsamier élémifère, Amyris elemifera , Le, EX , 252. Barbe de bouc, Tragopogon pratense , Li. ,T , 352. de moine , Cuscula europæa epithymum, L: IX, 67. de renard, Astragalus tragacantha ; XL, IE 414, 415. Barbotine , Artemisa santonicum ; L., HE, 22. Barbeau ou Barbiau , Centaura cyanus , L. , L, 497. Bardane, Arctium lappa , Li. ; I, 318. Basilic, Ocyrmum basilicum, XL. , XL, 449. Bassinet , Ranunculus bulbosus, L. , IL, 237. Baume , Mentha sativa , L. , IX, 14. l aquatique , entha aquatica, L., X, 255. blanc, ÆAmyris opobalsamum , EL. , LE , 211. d'Amérique , Z'oluifera balsamum , EL. , IE ; 213. de Carthage , Z'oluifera balsamium , Li. , IL, 213. de Copahu, Copaïfera officinalis, L., 11, 213. d'Egypte , Æmyris opobalsamum , L., IE, 211. de Judée , Amyris opobalsamum , Li. , IL, 211. de Tolu , Z'oluifera balsamum , L., XX, 213. de la Mecque , Æmyris opobalsamum, XL. TK , 217. du Brésil, Copaifera officinalis, L., 11, 213. du grand Caire, Æmyris opobalsamum , Li. , IT, ATLE. du Pérou, Myroxylon peruiferum , XL. , 1, 2r2. (faux) du Pérou, Zrifolium meliloius eœrulea, du. IE ,:25X Bdellium , IL , 256. PR OP TT À lue CU IE DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 34r Bécabunga , Feroriica becabunga , L. I , 118. Bec-de-gruie ou de cicogne , Génatiihn rotundifolium , EL.) H > 170. Id. , Geranium robertianum , Yi. , IX, 171. Bella-dona, Æiropa belladona ; XL. ,1E ; 372. Ballé-dame ou Bonne-dame , Atriplex hortensis, TL. , Il , 296. Bolle-desnuit Mirabilis jalapa, V., 1, 124: Benjoin , Croton benzoë 1, 193. français ; Imperatoria ostruthiäum “Lo ES 968: Benoite , Geum urbanum , L. I, Berce , Leracleum sphond) lium , L. : Cu ; 300. Perle , Sium latifolium » L; IF Hrrge Bétoine , Betonica officinalis, X., 1, 434. Bétoine d’eau , Sérophulari ia aquatiea, Li. , IL, 338. Bette-blanche , ou Ecetlte-rar e champêtre , Beta vulsaris cicla, L.,U, 294. rave , bia vulgaris rubra , L. à IT; 295: Bigarade, Citrus aurantium, L., T, 307. Bistorte , Pol) ‘gonum bistorta , L. #IE; 160. Blanc d'éxu, N ‘ymphæa alba , X., TE, 397. Blanchette, Faleriana locusta OLoE ia ,; L. , Il, 400. Blavéole , Céntaureti cyanus , L.,E. 497. Blé, Zriticum hyrbernum, XL. , 1, 322 Noir où Sarrasin, Polygonum fagoprrum ; L., FTs.d25. de Turquie, Zea mays', L., IT, 326. Bleuet , Centaurva cy'anus , ES H » 497- Pois d’ A loës ï Aquillarie imalaccensis, Lamarck? I, 454. de baume ; Æmyris opobtäis tal ST pee de Brésil , Cæsalpinia brasiliensis , L:, IT , 225 de Canoe Laurus sassafras ? BWE> 37x de crabe ou de crave : ...:,1 , 470. gentil, Daphne mezcreum, Li. , L, 100. néphrétique, Guilandina moringa , L. 1, 339. saint, Guaiacun officinale jàmaicense , 1,1, 7o. Eon henri, Chenopodiun bonus henricus , Li. , I, 206. | Bou-homme , verbascum thapsus , L. IT, 307. 342 TABLE Bonne dame, Atriplex horthensis , L., IE, 206. Ÿ Botrys , Chenopodiumbotryrs, L.,1, 233. 234. cé Boucage, Pimpinella saxifraga major , L.,1,311. Bouglose , Anchusa officinalis , LL, 168. bouille blant Verbascum thapsus., Li Li, 307. Bouleau , Bétula alba, L.,1I, 331. Bourg-épine , Bhannus catharticus L. 16% Bourgène , Rhamnus frangula , L. I, 63. Bourrache ou bourroche, Borrago officinalis, L. I, 167. 1 Bourse à PER T'hlaspi bursa pastoris , # IT , 43. Boursette, 7 hlaspi bursa pastoris , L. I , 43. Branc-ursine , Zcanthus mollis , Li. IE, 300: ( Fausse ) Heracleum sphondylium:, L. IT, 300. Bray-sec , Pinus picea, L. IL, 277, 278. Brione , Bryonia alba, L. I, 74. Brunelle ou brunette, Prunella vuloaris , 4 IL 143, Bruyère , £rica vulgaris L.I, 500. Bugle , Ajuga reptans , Li. IL, 140. Buglose ou bouglose , Hnchusa officinalis, L. T , 1658. Bugrande ou bugrane des champs , Ononis spinosa ; Xe Ï, 297. Buis ps boûis , Buxus semper virens. arborescens ; L. I, 366. Piquant, Ruscus aculeatus , L. I, 206. C. Cabaret, Asarum europæum , L. I, 92. Cacao, Thor o cacao , L. IT, 25. Cache , Mimosa cathecu , ET IT, 29, 30. Café, caléyer , Coffea arabica , Fi ET > 22; Caille-lait, Galium verum , L. l, 444 , 445. Calament , Melissa PRET L. 1,451. Crlenb-Mon , Acorus verus , L. I. 261. Calebasse, Cucurbia lagenaria , L. 11, 365. Caméléon blanc, Carlina acaulis, L. 1, 386. + À Camomille matricaire , Matricaria camomilla , L. Il, 105, pere ou rornaine, Ænthemis nobilis, L. I, JO | " DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 343 Camomille fétide ou maroute, Anthemis cotula , Li. IX 106. amphre , Laurus camphora , L. 1, 271. Camphrée , camphorosma monspeliaca, 1. TI, 314. Canelle , Laurus cinnamomum , Li. I, 475. ICanelle blanche, /'interania canella, Li. IT, 127, 128. giroflée , I, 479. Capelet. I, 470. Capillaire blanc, Polypodium rhæticum, LT, 151. Commun ou noir, Asplenium adiantum nigrum , L.I, 149. De Canada , Ædiantum pedatum , Li. T, 150. De Montpellier, Ædiantum capillus veneris, ET, 190. Caprier , Capparis spinosa, L. I, 290. Capucine ( grande ) 7ropæolum majus , TL. IT, 116, 117. (Petite) 7ropæolum minus , L. TE, 117. Caraque, T'heobroma cacao , L. II, 25. Cardamome , Æmiomum grana paradisi , L. T, 408. Carde , Beta vulgaris rubra , L. IL , 295 , 296. Cardon d’Espagne , Cynara cardunculus , Li. T, 320. Carline, Carlina acaulis, L. 1, 386. Carotte, Daucus carota sativa , L. IX, 05. Sauvage, Daucus carota, Li. LE, 97. ‘Carthame ou Cartame , Cartiiamus tinctorius, ET, 62. Carvi, Carum carvi, XL. 1L , 02. Casse, Cassia fistula, L.1,103,104 Casse-Lunette , Centaurea cyranus, L. XI, 47. Cassis, Ribes nigrum , L. Ii , 409. Catapuce, Euphorbia Llathyris, Li. I, 85. Céleri, Apium graveolens , TL. 1, 288. Centaurée (grande) Centaurea centaurium ; L. TU, 79. (Petite ) Geniiana centaurium, L. IL, 37. Cercifi, Scorzonera purpurea, L. T, 351. Cerfeuil, Scandix cerefolium, L. IL, 74. Cerisier à fruit rond , rouge et acide, Prunus cerasus , L. IT , 404. Guiguier, Prunus cerasus juliana , L. IX, 405. Sauvage, Prunus avium , L. I, 446. Cétérac, Asplenium ceterach, L. TX , 153, 34 TABLE Chamarras, T'eucrium scordium , L. I. 355 , 356. Chanvre , cannabis sativa , L. IL, 69. à Chardon à cent têtes, Eryngium campestre, L. 1,302, À foulon, Dipsacus fullonum , Li. E, 505%. Aux ânes, Serratula arvensis , L. LE, 343. Bémi , Centaurea benedicta , L. 1, 347. Etoilé, Centaurea calciürapa, L. 1 , 303. Hémorroïdal , Serratula arvensis , L. IL, 343. Marie, Carduus marianus, L. E, 349. Roland , Eryngium campestre, L. 1, 302. Chardonnerette , Carlina acaulis , Li. 1, 386. Chataighe d'eau, Trapa natans , L. 11, 208, 209. Chataisnier, Fagus castanea, Xs. IL, 204. Chausse-trape , Centaurea calcitrapa , L. T1, 303- Chélidoine , Chelidormium majus, L. E, 490 , 491. {Petite ) Ranunculus ficaria , L. IL, 340. Chêne, Quercus robur, L. IL, 194. | Chenette ou petit chêne, T'eucriur chamædrys, L. 11, 39. ” Dee: , Sium sisarum , L. E , 329. à té de Vénus, Adiantum eapillus veneris ; E: I, 450. Chèvre-feuille , Lonicera periclemenum , L. 1K, 247: Chicorée endive ou scariole , Cichorium indivia sca= riola , L. IE, 392. L Frisée ou endive de Meaux, Cichorium indivia* crispa , L. II, 392. | Sauvage , Cichorium intybus, L. 1, 278. | Chiendernt , Maur repens , L. I, 301. Chinorrhodon ‘ou cynorrhodon , Rosa canina , Li. I ,« 187. : Chirouis, Daucus carota, L. II, 97. Chocolat, T'heobroma cacao , L. IT, 24, 25. | Chou marin , Convolvulus soldanella , TL. X , 77. Navet, Brassica napus , L. I, 165. | | Pommé-blanc, Brassica oleracea capitata, L. TX," 163. . 24 Rave, Brassica rapa, Li. TX, 166. Rouge, Brassica oleracea rubra , L-T, 162. Ciguë , Conium maculatum , L. IE, 363 , 364. Aquatique, Phellandrium ayuaticum., L. IE, 363. DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 345 Ciguë des jardins ou petite ciguë , Æthusa cynapium , L. IT, 364. Citron, Citrus medica , XL. 1, 395. L'itronelle , Melissa officinalis s 7. Is237. Citrouille, Cucurbia citrullus , Xi. Il , 302. = Clématite . clematis vitalba , &: TS 235. _ Clou de girofle, Caryoph) lus aromäticus , Li. 1, 478. Cofé oxt café, Coffea arabica ; Li. IL, 22, 23: Coignassier, "Pyrus crdonia, Li. 1L, 165. Colle-chair , Penæa ‘sécoc LL, I. ra 502, Colophone ou colophane , Pinus picea: L. II, 277, = 27 Coloquinte, Cucumis colocynthis, L. I, 136. Concombre cultivé , Cucumis sativus, 1. IT, 384- Sauvage, Momordica elaterium , L. 1, Bo. Consoude (grande) symplhitum officinale IL. IT, 156. _ (Petite), Ajuga reptans, XL. IE, 140. Contrayerva, Dorsieniæcoritra yerva, L. I, 416. Coq, T'anacetum balsamita, 4. I, 15. Coquelicot, Papaver has’, L. I, 159. Coquelourde , 4nemone pulsailla + Enter Coquerelle , Physalis alkekengi , L.T, 287. Corail de jardin , Capsicum annuum , Li. 1, 224. Coriandre , Coriandrum sativum , L. II, 92, Cormier, Sbrbus domestica, L. I, 199. nous ou cornouelles, Yrapa natans ; L. IT, 208, 20 Coroviller Cornus mes, XL. LU, 207. Costus indique ou arabique , Costus arabicus , Le IT, 12 Cotoi: Gossypium herbaceum ; Vi. I, 192. Cotylet ou grand cotyledon L Coty ledon umbilicus me néris tuber osa, L. IT, Coudrier , Cory lus PRE L. IT , 207. Couleuvrée, Byronia alba, L. I, 74. d'Amérique ; Convoluulus mechoacanna , L. I, 12 f Courge, Cucurbita pe ET. 38. Courge citrouille, É ill ; LIT S 081: Cresson alénois , Lepidium sativum ; L. U, 115. Di fontaine. , Sisymbrium nasturtium , L. IL, 115. » | 345 TABLE Criste-marine, Chrithmum maritimum ; L. I, 313. Croisette, Walantia cruciata , L. IL, 174. Cubèbes, Piper cubeba, L. I, 410. ss Cumin , Cuminum cyminum , L. IE, 93. y Curage, Polygonum hydropiper ; Li 1E, 230. H Curcuma, Curcuma longa , L. IL, 131. A Cuscute, Cuscuta europæa , L. IE , 80. x Cynoglosse, cynoglossum officinale , L. IT, 403. 4 Cyprès, Cupressus Semper virens ; L. LE, 195. à ” (Petit) ou Aurone femelle , Santolina chamæ=" cyparissus , L: I], 12, 13. | D. " Damas noir, Prunus domestica damascena, L. I, 64. Datte, Phœnix dactylifera, LE, 191. | Daucus de Crète ou de Candie, Æihamanta cretensis , L. II, 96. L Dent de Lion, Leontodon taraxacum , L. I, 280. Dictame blanc, Dictamnus albus, L. 1, 354, 385. De Crète, origanum dictamnus ; L. 1 473. Digitale , Digitalis purpurea , L. L , 473. ; Diptam, Diclamnus albus , L. 1, 384, 385. ; Doigtier, Digitalis purpurea, Li. 1, 473. Dompte-venin , Asclepias vincetoæicum , Li. T , 387. Doronic , Doronicum pardalianches , L. I. 389. D’Allemagne , t#rnica montana , L. H, 275. Double feuille, Ophrys ovata, L. Hi, 249. Doucette, Faleriana locusta olitoria , L: LE, 400. } ; E. Echarbots , Trapa natans , L. IL , 208 , 209. Eclaire, Chelidonium majus , Li. 1, 490, 491. Ecorce de girofle , I ; 479. De Winter , //’intera aromatica , Li. I, 129. Eglantier, Rosa canina, L. IL, 187. Ellébore blanc, J’eratrum album, L. T, 98. Fétide, Helleborus fætidus , Li: XL, 96. | Noir, Æelleborus niger, L.T, 095. | Veit, fclleborus viridis , L. L, 95. DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 347 Encens mâle , Juniperus thurifera , L. 1, 275. Endive , Cichorium indivia scariola, L. I , 392. Endormie , Datura stramonium , L. IL, 375. Enule-campane, /nula heleniunr , L. 1, 171. Epiaire des marais ou ortie morte, Stachys palustris ; L. IL. 342. Epicia, Pinus picea. Li. ( Pinus abies. )1, 334. Epinard cultivé , Spinacia oleracea, L. IT, 297. De la Ghine , Beta vulgaris eicla, XL. IX, 294. Des Indes , Beta vulgaris rubra , L. IT ; 295. Epine-Vinette, Berberis vulgaris , L. IL, 164. Epithym, Cuscuta europæa epithymum , Li. 11, 81. Epurge , Euphorbia lathyris, L. I, 85. Ers , Ervum ervilia, XL. I, 331. Espatule , ris fœdiissima, Li. T, 251, 252. Esquine , Smilax china , L. I, 373. Estragon , Artemisia dracunculus , Li. IT , 21. Esule, £uphorbia cyparissias , L. I, 84. Euphraise , Euphrasia.officinalis ; L. 1, 492. Eupatoire d’Avicenne, £upatorium cannabinum, L. TI,58. De Mésué, Zchillea ageratum, Vi. IL , 16. Euphorbe , Euphorbia officianrum, Li. 1, 225. Fau, fayard , foyard , hêtre, Fagus sylvatica , L. TT, 206. | LUE | | F, Faux séné, Colatea arborescens, L. T, 106. Felougne, Chelidonium majus , L. T 490 , 40€. Fenouil , Ænethum fœniculum , TT, 294. Là De porc, Peucedanum officinale, L. T, r77. Marin , Crithimum marüimum , L. 1, 313. Fénu grec , rigonella fœnum græcum , Li. U , 333. Férule à feuilles ailées , Ferula ferulago , L. 1 , 267. Fève , Phaseolus vulgaris |; LIT, 320. De marais. Ficia faba , 1:31, 328. Epaisse | Seélum telephium ; Li. IT, 158. Féverole , Phaseolus vulgaris, L4 IE, 320. Feuille d'Inde ; Laurus cassi®, ET , 422. Fiél de terre y Fumaria officinalis, L. IE , 66. Figuier ; Ficus carica , L. F, 180. Filipendule , Spiræa filirendula ; L. TX, 320 , 321. 348 TAËLE f | Flambe, Iris germanica , L. 1 , 72. ; - Fie rue de coucow, Primula pe pere car NU PR à 442. | Foirolle , Mercuriulis annua , Li. À4, ‘289: Follette, Ætripylex hortensis., LEE ;,296. Fongère-mäle, Polypodium fui: c mas ; Li 1L,.62. TE emelle , Pièris aquilina, L. 11, 63. Fragon, Auscus aculeatus , LIT, 296. | Fraisier, Fragaria vesca syloestris: ; Lx: E,:286: Framboisier, Aubus idæus, L. 11, 233, 406. Fraxinelle, Victamnus albus ; 4. 1, 384 399 , Frélon , Auscuÿ aculeatus , L. I , 296. Frêne, l'raxinus excelsior , L. I ; 390, Froment, Zriticum h5-bernum., 1,:11, 322. Fruit de baume, Æmyris opobalsamums; Li EL. 414. Fumeterre , Fumaria of ficinalis , Li. 11,66. G. Gaïac, Guaïacum of icinale jamaïcense , TR ï, 370. Galanga , Haranta galanga, L. 1,485, 486. Galbanum , Bubon galbanum , L. de 266: Galega , Galega officinalis , ds 403. Galiot ; Geum urbanum , L. IX, 40. Gand de Notre-Dame, Digitalis purpurea , L.T, 473. Gands de N otre-Dame, Aquilegia vulgaris’, L. I, 315. Garance , Rubia tinctorum , L. 1, 300. Gar derobe, Santolina chamæ-c yparissus; L:IE, 22: Gariot, Gien urbanum ; L. IT, 40. Garo de malaca , À quillaria relancé ; LaAMaRcK ? ue Fee gnidium , L. I, ro. m3 vert ou à balai, Spartium scoparjum ; L.T, 2 D'Espagne , Spartium j junceum L. I, 326. Genièvre, Juniperus communis , L. I, 358. Gentiane : ; (grande) Gentiana luteary "A 11, 35. | Germandrée, T'eucrium chamædrys, L. IL, 39. D'eau , Teucrèuns scofdium s Es 1, 355, 306. Gingembre, Æmomum zingiber , L. I, ‘218. Girard roussin , /sarum Sr ù “pe I, 92. Giroile, Car) opli y us aromaticus , L.T, 478. \ G laïeul, DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 449 Girofle rond, Myrtus pimenta , XL. 1, 411. à Giroflier jaune ou violer, Cheiranthus cheiri, L. I, 246, _Glaïeul, /ris germanica , L. EL, 72. Puant, {ris fœtidissima , L. I, 251, 252. Glouteron , A#rctium lappa, Li. l, 318. Gomme adragant, 4stragalus tragacantha, TL. IT, 414. Ammoniac, Bubon ammoniacum, L.? 1, 263. Animé , Hymænea courbaril , L. IX, 254. Arabique , Mimosa nilotica, L. I, 417. Caragne ou carègne, L. IT, 219. Copal, Liquidambar styraciflua , L. ? IT, 255. Elémi , Amyris elemifera , L. II, 252. Gutte , Cambogia guitta , Li. T, 142. Laqne, Croton lacciferum , L. IL, 132, De Séraphin, L. I. 260. Tacamaque , Populus balsamifera , Li. IL, 217. Gommier blanc , ÆAmris elemifera, Li. TL. 252. Gonrde , Cucurbita lagenaria, L. 385. Goutte de lion , Cuscuta europæa , L. IT, 80. Graine de baume , Amyris opobalsamum , LL. I, 414. D'écarlate , Quercus coccifera , L. I, 397. De Girofle, M rtus imenta, LE, 411. De Paradis, Æmomum grana paradisi, L. I, 408. De Pérroquet, Carthamus tinctorius, L. I, 63. æ Gains de Tilh, Croton tiglium , Li. T, 130. Grande consoude, Srmphitum officinale , L. IT, 156. Paquette , Chrysanthemum leucanthemum . L. IT, 154. Édoitd , Sedum telephium , Li. IT, 156. Grateron, Galium ‘aparine, L. 1 , 322. Gratiole , Gratiola officinalis, TX. I , or. Grémil , Lüthospermum officinale , L. I, 322. Grenadier , Punica granatum , L. Î1, 193. Grenouillère , Ranunculus bulbosus, L. IT, 237. Groseiller, Ribes uva crispa , L. II , 407. Rouge , Ribes rubrum , Li. IT, 407. Noir ou cassis, Ribes nigrum, L. IL, 409. Guède , Zsaiis tinctoria , L. II, 347. | Gui de chêne , V’iscum album , L. I, 440. Guignier , Prunus cerasus Juliana , D. Il, 405. Guimauve, 4lihæa officinalis, XL. IT, se” ; 450 TABÆËE H. Hannebanne, Æyoscyamus niger, L. II, 350. Haricot commun , Phaseolus vulgaris , Li. IL , 320. Herbe à coton, Filago germanica , L. TL, 161, 162, à éternuer , Achillea ptarmica , Li. L, 214. à l'ait, Luphorbia cyparissias , L.I , 84. à la reine , Vicotiana tabacum , L. I , 205. à pauvre homme, Gratiola officinalis , L. I, 91, à Robert, Geraninm Robertianum , Li. IT, 171. au charpentier, Æchillea millefolium, L. IL, 157. au chat , Vepeta caiaria, Li. 1, 257. - au vent, Æ{nemone pulsatilla , L. I, 215. aux cuillers, Cochlearia officinalis , L. IX, 113. aux écus, Lysimachia nummularia, L. II, 120. aux gfeux, Clematis vitalba , L. TI, 235. aux hémorroïdes, Ranunculus ficaria, U. IL , 340. aux perles, Lithospermum officinale , Li. I , 322. aux poux, Delphinium staphisagria , L.T, 213. aux puces, Plantago psylium, L. II, 402. aux teigneux, Tusssilago petasies , L. I , 364. aux verrues , Heliotropitim Europæum , L. I, 234. aux vipères, Æchium vulgare , L. I, 170. de Sainte-Barbe, £rysimum barbarea , L. Î1, 243. de Saiut-Benoit, Geum urbanum , L. IX, 40. de Saint-Etienne, Circæa Lutetiana , L. IL, 341. de Saint-Jacques , Senecio Jacobæa , Li. II, 246. . de Saint-Jean, Glecoma hederacea , L. 1, 173. de Saint-Pierre , Crithmum maritimum , L. 1, 313, du siége, Scrophularia aquatica , Li. IT, 338. du Turc, Herniaria glabra , Li. IT, 324. sans couture, Ophioglossum vulgatum , Li. TI, 250. Hépathique de fontaine, Marchantia polymorpha , L: Il ,76. : Idem. Anemone hepatica, XL. IX , 77. fd. des bois, 4sperula odorata , Li. IT, 77. Hermodacte , ris inberosa , L. TI, 127, 128. Herniole , Herniaria glabra , Li. T, 324. Hètre , faux ou fayard, Fagus sylvatica, L. IE, 206, Hièble, Sambucus ebulus, L. I, 81. Lu DES NOMS FRANCÇAIS-VULGAIRES. 451 Houblon , Humulus lupulus , TL. II, 67, 68. Housson , Ruscus aculeatus, L. I, 296. Houx, lex aquifolium , L. IT, 314, 315. Frélon, ou petit houx , Ruscus aculeatus , L.I, 296. Hypociste , Cytinus hypocistis, L. IT, 221. Hyssope, /7yssopus officinalis , L. I, 465. I. Lt Impératoire , /mperatoria ostruthium , Li. I , 363. Tpécacuanha , Viola ipecacuanha, Li. TL, 130. Inis , /ris germanica, L. 1, 72. de Florence , Fris Florentina, LI, 73. jaune des prés, {ris pseudo-acorus , L. IT, 208, J. Jacobée, Senecio Jacobæa, L. IL , 246. Jalap , Convoloulus jalapa , L.T, 124. (Faux), Mirabilis jalapa, L. 1, 124. Jonc odorant, Ændropogon schænanthus , Li. T, 423. Joubarbe des toits où grande joubarbe , Semper vivum tecitorum , L. IL, 395. des vignes, sedum telephium, Li. TI , 158. Jujubier , Rhamnus zizyphus , Li. L , 180. Jusquiame, Hyoscyamus niger, I. IL, 359. K. Kermès , Quercus coccifera, Li. I, 391. L. Labdanum ou Ladanumr, Cistus creticus , L. TI, 219. Laitron, Sonchus oleraceus lævis , L. II, 389. . Laitue romaine, Lactuca sativa longa viridis ? (Lac- tuca sativa Romana), L. IL, 386, 887. Laitue cultivée ou commune , Lactuca svtiva, Ti. IT, 307€. | Sauvage , Lactuca scüriola, L. IT , 367, La Marie, Salsola soda , L. II, 242, 7 2 LA . 452 FAA'BL'E Lampsane , Lapsana communis ; Li TT, 245, 246. Langue de cerf, Asplenium scolopendrium ; L. I. 60. de chien , Cynoglossum officinale , L. IT , 403. de serpent , Oplioglossum vulgatum ; LIT , 250. Larmes de Job , Coix lacryma Jobi; L. 1 ; 324. Lavande, Lavandula spica, L. T, 462, Lauréole , Daphne laureola, L. I, 99, 100. Laurier, Laurus nobilis, L. I, 472. Laurier rose, Verium oleander , L. I, 2x7. Lentille , £rvum Lens, L. Il, 335.” d’eau ou de marais, Lemna minor, Li. IL , 399. Lentisque, Pistacia lentiscus , Li. I, 210. Liége , Quercus suber, L. IT, 200. Lierre , Hedera helix, L. IT, 240. - terrestre, Glecoma hederacea , Li. IT, 173. Limon , Cürus limon , L. 1, 395. Ein, Linum usitatissimum sativum , Li. IT, 306, sauvage, Linum catharticum , L:1 , 83 Idem.. Antirrhinum linaria, TL. IL , 306. Linaire, AÆnthirrinum linaria, X;. IL , 306. Lis , Lilium candidum, L..II, 304. d'étang, Nymphæa alba, L. il, 397. Lazeron, (grand ): Convolvulus sepium , L:T,+102. 12 ou petit Lizeron , Convolvulus arvensis , L. IT, 46. Livêche , Lipustieum levisticum, XL. XI , 100. | us odorant , Zrifolium melilotus cœrulea , L. IT, 291. Lupin , Lupinus albus , L. IL, 332. Lysimachia , Scutellaria galericulata, L. IE , 45. M. Maceron, ou gros persil de Macédoine, Smyrnium olu= satrum , L. I, 290. Mäche , f’aleriana locusta olüoria , L. IT, 400. Macis , Myristica officinalis, L. 1, 480. Macres, 'rapainatans , L. IL , 208 , 209. Maïs ou blé de Turquie, Zea mays, L. II, 326. Malabâtre, Baurus cassia , L. 1, 422. Mallette à berger ; Thlaspi bursa pastoris, L, IX, 43. DES NOMS FRANÇAIS-VULGAIRES. 453 Fhdragore à fruit rond , Ætropa mandragora, L. I, 68. | _ femelle, Ætropa mandragora fæminea,, Li. I], 368. Maniguette , ÂAmomnm grana paradisi, L. I , 408. Manne, Æraxinus ornus, Li. 1, 100. Marguerite, CArysanthemum leucanthemum , LI, 154. Marie, (la) Salsola soda, L. IT, 242. Marjolaine, Origanum majorana, Li. I, 467. Maroute, Anthemis cotula , L. IL, 106. Maronnier, Fagus castanea sativa , L. IT, 205. _ d'Inde, Æsculus hippocastanum , L. 1,215, 216. Marrube, ÂMarrubium vulgare , Li. L , 252. Marum, T'eucrium marum, L. I, 468 , 469. Mastic, Pistacia lentiscus , Li. T, 210. Matricaire , Matricaria parthenium, L. T , 235. Mauve alcée, Malva alcea, Li. II, 286. sauvage; AM/alva sylvestris, L. II, 261. à feuilles rondes, Malva rotundifolia , Li. IT, 281. Mayenne, Solanum melongena, L. II, 377. Méchoacan, Convolvulus mechoacanna, L.I, 126. ! Méièze , Pinus Larix, L. 1,110. Mélilot , Zrifolium melilotus officinalis, L. IT, 103. Mélisse, Melissa officinalis , L. I, 237. Bâtarde ou des bois, Melittis melissophyllum , XL. D 272. Melon commun, Cucumis melo , L. II , 366. Menthe cultivée , Mentha sativa , Li. IT, 14. à feuilles rondes, A/entha rotundifolia, L. 1,250. aquatique, /entha aquatica, Li E, 258... des champs ou Pouliot-thym, Meniha arvensis, L. I, 454. élégante , Mentha gentilis, Li. T, 15. cog, ou grande Tanaisie, Z'anacetum balsamila , TL. IL , Zoe Mercuriale, Mercurialis annua , L. IL, 2809. Mérisier , Prunus avium , L. 1, 446. Méum , Æihusa meum , L. I, 247. Meurte , Myrtus communis, L. 11, 181. e Mil, Panicum miliaceum , Li. IT, 390. Mille-feuille, Æchillea millefolium , L. IT, 157. Müllepertuis, Hypericum perforatum , L. EE 266. " F n LA 454 TABLE Millet, Panicum miliaceum., L. II > 309. Mirlirot , Zrifolium melilotus officinalis | L. IT , 103. Molêne, Ferbascum thapsus , Li. IL, 3071. : Morelle, Solanum nigrum , Li. 11 , 360. douce-amère , Solanum dulcamara ; Ti: T, 370. Morgeline, 4lsine media , L. II , 396. | + Morets, V’accinium myrtillus , L. IT, 180. Mors du diable, Seabiosa succisa hirsuta , L.T, 354. Mouron des champs, Ænagallis arvensis , L. I, 443. Mouron des oiseaux, ou Morgeline , Ælsine media , L, Il, 396. Moutarde , Sinapis nigra, L.T , 212. Muguet , Convallaria maïalis, L. TX, 436. petit, Galium mollugo, L. TL, 445. Murier noir , Worus nigra , Li. Ii , 410. blanc, /orus alba , Li. IT , 450. Muscade!, Myristica officinalis , L. T, 480. Muscat de Provence , Wius vinifera, L. T, 183. Myrobolans, Phyllanthus emblica , L. T, 127, Myrrhe. (1) 1, 265. My , Myrte ou Myrtile, Myrtus communis , LL IT, ‘IOI. de nn à , Myrius communis Tarentina , L, II, IOI: 1: Nard, Zarandula spica, TL. I , 462. Sauvage , Asarum europœum , L. I, 92. Navet , Brassica napus, Li. TL, 165. Neflier, Mespilus germanica . Li. IT , 206. Nénufar, Nymphæa alba, L. II, 307. Nerprun ou Noirprun, Rhamnus catharticus,Li.T, 67. Nicotiane, Nicotiana tabacum , L. 1, 205. Nielle, Nigella arvensis , L. 1 , 316. Nigelle, Nigella arvensis, L. 1, 316. RENNES PIED CN ART ET (1) La mvyrrhe découle-t-elle de l’A4myris kafal, Forsk? Voyez le dict. de Valmont de Bomare , tom. Il, p. 113. ; et le «ict. de Botanique de Lamarck , qui fait partie de l'Encyclopédie métho- e dique, DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 455 _ Noisetier, Corylus avellana , Li. IT , 207. Nombril de Vénus, Cotyledon umbilicus veneris, Li. IE, 399. Noyer, Juglans regia, L. I , 367. Nummulaire, Lysimachia nummularia , Li. II, 120. O. Œil-de-bœuf , CArysanthemum leucanthemum , TL. TT, 154. hs Anthemis linctoria, Li. IL, 272, Œillet, Dianthus caryophy lus altilis major, L. I. 392, Œüllette où Pavot, Papavcr somniférum , Li. IL, 354. Oignon. Æ/lium eœpa, 1. I , 305 , 306. Oliban , Juniverus thurifera, Li. TL. , 375. Olive d’Espagne , O/ea europæa , L. IT, 310. : Picholines , Olea europæa , L. II, 310. Opopanax , Pastinaca opopanax , L. 1, 270. Orange , Citrus aurantium , Li. X, 307. Oreille d'âne, Symphitum officinale , Li. IL, 156. d'homme ou oreillette , Asarum europœum , LA , 27102. de souris, Hieracium pilosella , TX: TE, 149, 150. Orge , Hordeum vulgare cœleste , Li. IL , 319. a ou sucrion , Hordeum hexasticon, Li. II, 19. Origan , Origanum vulgare , Li. X, 469, Orme ou ormeau. U/mus campestris, Li. IL , 203. Orobe , Ervum ervilis, L. LI, 330, 331. Orpin , Sedum telephium , Li. IL, 158. Ortie , Urtica divica, L. IL, 174. grièche , Urtica urens , Li. IL, 175. morte ou blanche . ZLamium album , Li. IF, 175. morte ou épiaire dés marais, Sfachys palustri : IT , 342: ; puanie ou ortie morte des bois , Slachys sylvatica, LL. IT ; ‘342. Orvale , Salvia sclarea, L. I, 494. Oseille , Rumex acetosa , Xi. T , 261. : Osmonde , Osnonda regalis, Li LE, 068, LA 456 TABLE ‘P. Pain à coucou, Oxalis acelosella , L. I , 394. de pourceau , Cyclamen europœum , 1. I. 94. Palais de lièvre, Sorchus oleraceus lævis , L. II, 389. Palme de christ, Ricinus communis , L. 1, 138. Panais ou Pastenade , Pas/inaca sativa , Li. II » 98. Panicaut, Eryngium campestre , L.1, 3o2. Paquerette vivace , Bellis perennis, L. IL, 154. Paquette,, Chrysanthemum leucanthemum , L. IT ,.154. Pareyra-brava , Cissampelos pareira , L. I, 3939. Pareille , Rumnex patientia, L. 1 284. de marais, Rumex aquaticus , Li. IT , 126. Pariétaire » Parielaria officinalis , A. IT, 297. Pas d ane, Tussilago farfara , LL, 157. Passe-pierre, Crithmum marilimum , L. L, 313. rose , Alcea rosea , LL. II , 281. Passerage , Lepidium latifolium , X.. IL, 123. petite, Zepidium iberis, L, IL , 124. Pastel, Zsatis tinctoria, Li. IL, 347. | Pastenade . Paslinaca sativa, Ti. IX, 08. : Pastèque , Cucurbila citrullus , Li. IL, 382. Patience, Rumex patientia, Li. 1, 204. aquatique , Rumex aquaticus , Li. IL, 126. rouge , Rurnex sanguineus , Li. IE; 165. Pavame , Zaurus sassafras , Li. 1, 371. Pavot, Paparer somniférum , Li. IL, 354. Cornu, Chelidonium glaucium , Li. L ,.317. rouge , Papaver rhæas, Li. 1, 159, Pêcher, 4mygdalus persica , L. 1 . 66. Perce-feuille , Buplevrum rotundifolium , Li. IL , 173. Perce-mousse , Po/ythricum commune , L. TL, 365. mee-pierre , Saxifraga granulata, XL. I , 370. le , Centaurea cyanus, L, I, 497. ersicaire ; Polyrgonum persicaria, 1.11, 230. Persil, ÆApium petroselinum, 1. I , 291. de bouc , Pimpinella saxifraga major, L.T , 317. de macédoine , Bubon macedonicum, L. L , 292. {gros persil de macédoine }, Sryrnium olusatrum , L,-1 , 290. DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 457 Pervenche ( petite) , V’inca minor, L. II , 146, 147. (gr ande) V’inca major, L. ik 147. Pésette cultivée, Cicer asietinum , es I , 308. Pétasite , Tussilago pelasiles , x Er) 364. Petit chène , Teucriumn chameædris , t IT , 39. cyprès, Santolina chamæ-cyparyssus mi IT, 12, 19. Damas noir , Prunus domeslica damascena , Va Ga. a: Ruscus aculeatus , Li. IT , 206. Sureau , Samdäucus ebulus , L. L. 81. Petite centaurée , Gentiana PANNE LEE 37. consoude , Æjuga reptans, Li. IT, 140. serpentaire , Ophioglossum vulgatum, L. IT , 250, Pétrole, Erica vulgaris, L. I, 500. Pétron on Pétrot , Juniperus SE A ; IL.,.356. Petun ou Pétun , Wicotiana tabacum , Li. I , 205. Peuplier noir, Populus nigra , Li. II, 313. blanc , Populus sp KIT, 313. Phytolacca , Phytolacca Dee “rl-LE à 373. Picea , Pinus picea , L.( Pinus abies ) I , 334. Pied d'Alexandre , Anthemis mixta, L. it AT. d’alovette, Delbhiniute coñsolida ss I » 499. de chat, Gnaphalium dioïcum mas, Li. L, 101. de coq ou de corbin, Ranunculus bulbosus, L. IE, 237. de griffon , Helleborusfætidus , A. I, 96. de fon , Alchimilla vulgaris , 1 IL, 146. de pigeon , Geranium roturdi folium ke Tao; de veau , {run maculatum , Li. IL, 72. Pignons , Pinus pinea , Li. IL, 413. d'Inde , Croton tiglium , 7. I, 139 , I, 413. Idem.Ricinus communis , L. 1. 130. de Barbarie , Jafropha curcas, in I, 139. Piloselle , Hieracium pilosella , L. IL , 149 , 150. Pimprenelle ou Pimpinelle, Polerium sanguisorba , A. PE, 272. Piment : Capsicun annuum , L. 1, 224. Idem. Pen ers botrys, L.ls 233 , 234. Pin , Pinus pinea, Li. II , 412, 41 Pirole , Pyrola orUnaoa > L. IL, 149. | Pissenlit ; Leontodon taraxacum ; L. 1 , 280. . 458 TABLE Pistaches, Pistacia vera, L. I , 192. Pistachier lentisque ; Pistacia lentiscus , L. IT, 219. Pivome , Pæonia officinalis , L. I, 438. Plantain , Plantago major , L. IL, 167. Poireau , Allium porrum , TL. I , 307. mans rouge commune , Beta vulgaris rubra , L. IT, 2955 : Fan ou racine de disette, Beta vulgaris cicla , L. IL, 294. Bas Pisum sativum hortense , Li. IT , 336. chiche , Cicer arietinum , L. 1 , 308. Poivre blanc ou noir, Piper nigrum , L. I, 222. long , Piper longum , L. 1, 222. à queue , Piper cubeba , L.T, 410. d’eau , Polygonum hydropiper , L. IL , 230. d'Inde ou de Guinée , Capsicum annuum , I. T, 224. È de la Jamaïque , Myrtus pimenta, L.T, 411. de Thévet, #yrtus caryophyllata , L.T, 412. du Brésil, Capsicum annuum , Li. 1, 224. Poix de Bourgogne , Pinus picea , L. IL, 277 , 278. résine , Pinus pinea , L. II, 276. Polium, T'eucrium polium , L. XL, 447. Polygala de Virgine , Polygala senega , Li. 1, 195. Polypode , Polypodium vulgare , Li. I, 61. Polytric, Asplenium trichomanes , Li. 1 , 151. Pomme de merveille , MWMomordica balsamina , L. IT, 240. dorée où d'amour, Solanum lycopersicum , L. IL, 376. épineuse , Datura metel , L. IX, 374. Idem. Dalura stramonium , L. IL, 375: Pomme de terre , Solanum tuberosum , Li, IL , 377. Pommier , Pyrus malus , L. E, 188. Potiron , Cucurbita pepo , L. IL, 382. Poudre à vers , Æriemisia santonicum , L. IE, 22. Poule grasse, Faleriana locusta olitoria , L. IT. 400. Pouliot, Hentha piglegium , L. 1, 452. Pouliot-thym ou Menthe des champs , Mentha arven- sis, Li TL: 484. Pourpier cultivé , Portulaca oleracea , EL. II, 390. + atouts DES NOMS FRANCÇAIS-VULGAIRES. 459 Prêle, Æquisetum fluviatile, L. IL , 178. Primevère ou Primerole , Primula veris officinalis , L. IL, 442. + 157 Prunellier, Prunus spinosa , Li. I, 66. Prunier, Prunus domestica damascena , L. 1, 64, 65. Sauvage , Prunus spinosa , L. I, 66. Pulmonaire Officinale , pulmonaria officinalis , L.T, 194. de chêne, Lichen pulmonaria, L. T, 154. Pulsatille , Anemone pulsatilla , L. 1,215. + Pirèthre , Anthemis pyrethrum , L.1 , 227. Sauvage , Anthemis mixta , L. I, 221. Q. Quinquina , Cinchona officinalis , L. IT, 45. Quinte-feuille . Potentilla reptans , Li. IL, 166. 167. Queue de cheval , Æquisetum fluviatile , Ti. IL, 178. de pourceau . Pencedanum officinale ; Li. TE, 177. R. Racine de disette , Beta vulgaris cicla , XL. I , 294. du Brésil, Fiola fpecacuanha, Li. TE, 130. Racine de femme battue, T'amnus communis , Li. IE, 345. | Salivaire , Anthemis pyrethrum , Li. T, 221. Vierge , Z'amnus communis, Li. TL, 345. Réveille-matin, Æuphorbia Cyparissias , Li. L., 04. Raicin , Ricinus communis , 1.1 , 138. Rièble , Galium aparine , Li. 1, 322. Riz, Orisa sativa, Li. IL, 419. Rocambole , Allium scorodoprasum , L. TL, 382. Rocou , Bixa orellana , Li. IL, 28. Romarin , Aosmarinus officinalis , Li. Ï, 457. Ronce , Aubus fruticosus , TL. IL, 232. Rondelle , Æsarum europæum , L. TX, 92. Rondotte , Glecoma hederacea, Li. 1, 173. Roquette des:jardins ou chou roquette , Sisymbrium tenuifolium , XL. IT, 121, 122. sauvage, Sisymbriun tenujfolium , L. IT, 122. 460 TA BLE Rose de Damas , Rosa moschata , Li. I, 71. ‘de Jéricho , Anastatica hierochuntia, L.I , 405. de Provins , Rosa gallica ; L. IL . 190. d'Outremère ou Trémière , Alcea rosea . L. Il, 281. *- muscate , Rosa moschata, L. I, 171. pâle, Rosa gallica, L. À , 69. Roscau odorant , Acorus verus , L. 1, 261. Rosée du soleil, Drosera rotnndifolia, L. I, 178. Rosier sauvage ou de chien, Rosa canina , Li. IE, 187. Roucou ou Rocou, Bixa orellana, L. IL, 28. : Rue, Ruta graveolens , L. I, 239. de Chèvre , Galega officinalis, L. I. 403. Ruta muraria, Asplenium ruta muraria , L. I, 152. S. Sabine , sabinier, Juniperus sabina , L. I ,e243. Safran , Crocus sativus officinalis , L. I , 254. bâtard ou d'Allemagne , Carthamus tinctorius ; L. 1564 , Safranum, Carthamus tinctorius , Li. T , 63. Sagapenum , I, 269. Salade de chanoine , V’aleriana locusta olitoria , L. I, 400. Salsifis commun , Scorzonera purpurea , L. I , 351. d'Espagne, Scorzonera Hispanica, L. 1, 351. Salep ou salop, Orchis mascula, L. I, 401 > 493. Salicotte, Salsola soda, L. ÏE , 242. Salsepareille , Smilax sarsaparilla, L. I. 372. Sangdragon ou Sang de dragon , Rumex sanguineus , L. à À HAE Idem. Dracæna draco , L. IL. 224. Sanicle , Sanicula europæa , XL. IE, 144. Santal , Santalum album , Li. T, 424. Santoline, Artemisia santonicum , Li. IT , 22. Sapin , Pinus abies, L. (Pinus picea) , TL, 334. Sapouaire ou sayonaire , Saponaria, officinalis , LI, 243. Sarcepareille, Smilax sarsaparilla, L. I, 372. Sarcocolle , Penæa sarcocolla , L. I , 502, tn MMM Eye bre DES NOMS FRANCAIS-VULGAIRES. 467 Sarrasin , Polygonum fagopyrum , L. IT , 325. des Oiseaux , Polygonum aviculare ; LIL, 153. Sarriette , Satureia hortensis , L. I , 466. Sassafras, Laurus sassafras , L. 1; 371. Satyrion , Orchis mascula, L. I. 401. Sauge , Sal a officinalis , L. 1, 459. Sabinier, Juniperus sabina , L. I, 243. Saule ou saulx, Salix alba , Li. IL , 417. Savonnière , Saponaria officinalis ; L. IT, 243. Saxifrage , Saxifraga granulata , Li. X, 310. Scabieuse , Scabiosa arvensis, L. T, 352 , 353. tronquée, Scabiosa succisa hirsuta , L. IT , 354. Scammonée . Convolvulus scammonia, Li. I, 1271, 122. de Montpellier, Cynanchum Monspeliacum ; L. F,:129: Scariole , Cichorium indivia scariola , L. IT , 392. Sceau de Notre-Dame, Z'amnus communis, L. TI, 345. de Salomon ; Convallaria polygonatum , LIT, 159. Schænante , Androgopogon schænanthus , L. I, 423. Scille , Scilla maritima , L. I , 420. Scolopendre , Asplenium scolopendrium , Li. IT , 60, Scordium, Z'eucrium scordium , L. I, 355, 356. Scorsonère, Scorzonera hispanica , D. I, 351. Scrophulaire , (grande ) Serophularia nodosa , L. IT, 337. (Petite ) ; Ranunculus ficaria , L. IT, 340. : Aquatique, Scrophularia aquatica , L. II, 335. Sébestes, Cordia mixa , L. 1, 190. ® Seigle , Secale cereale hybernum, L. IT , 321. Semencine , Artemisia santonicum , L. 1I, 22. Semen-contra, Arlemisia santonicum , L. II, 22. Senagruel , Satureïa virginiana , L. I, 418. Séné, Cassia senna, IL. I. 106. Seneçon , Senecio vulgaris , L. IT , 293. Jacobée , Senecio Jacobæa, L. IT, 246. Sénegré, Zrigonella fœnum græcum , L. IL, 333. Sénéla , Polygala senega, L. I, 195. Sénevé ; Sinapis nigra, L:T , 212. Serpentaire , Ærum dracunculus , TL. IT, 73 , 74. de Virginie, Aristolochia serpentaria, Li. I , 418. (Petite), Ophioglossum vulgatum ; Li. II, 250. 462 TABLE Serpolet, Thymus serpillum majus ; L. I , 456. Séséli de Marseille , Seseli tortuosum , L. IL , rot. commun, Laserpitium siler , Li. TI, xot. Simarouba , Quassia simarouba , L. 1, 134. Sison , Sison amomum , L. II , 102. | Soldanelle ,, Convoluulus soldanella , L. ( Soldanella , nouv. genre ) ; L. 77. Sorbier , Sorbus domestica, L. IL, 199. Souchet long, Cyperus longus, LT, 250. rond , Cyperus rotundus , L. I, 250. des Indes , Curcuma longa , Vi. IE , 131. Soucy , Calendula officinalis, L. 1 , 244. des vignes ou sauvage , Calendula arvensis, 1.1, 244. ot , Salsola soda , L. II, 242. Spic , Lavandula spica, L. 1, 462. Spic-nard ou Suicanard , Vardus indica. L.T , 418. Idem, Valeriana celtica , L. I, 419. ‘Squille, Scilla maritima , L. I, 420. Squine, Smilax china, L. 1, 375.® Staphisaigre , Delphinium staphisagria , U. I, 213. Stæchas , Lavandula stæchas , L. I , 464. Storax , Styrax officinale , L. LT , 463. Stramonium , Datura stramonium , L. II, 375. Idem. Datura metel, L. II , 374. | Sucre , Saccharum officinarum , L. , 198. Samac , Rhus Coriaria , L. IL, 101. Sureau , Sambucus nigra , Li. I, E. Surelle, Rumex acetosa , L. I , 281. Le Tabac , Micotiana tabacum , TL. TI , 205. - Tabouret , T'Alaspi bursa pastoris , L. IT, 43. Tacamahaca . Populus balsamifera , Li. IL, 217. Tamarins , Z'amarindus indica , L. I, 105 Tamarisc, 7'amarix germanica, TL. 1, 333. Tanaisie commune , Z'anacetum vulgare , L. IT, 19. ( grande ) , T'anacetum balsamita , L. IE, 15. Taraspic , 7'’hlaspi campestre , L. I , 404, 405. T'érébinte , Pistacia terebinthus, L. 1, 336 , 337. DES NOMS FRANCAIS-VUELGAIRES. 463 Terre du Japon ; 4reca catechu , L. IT, 29, 30. d Terrette , Glecoma hederacea , Li. 1, 173. Thalictron ou Thalitron , Sysimbrium sophia, L. IT, 165 # 166. Thapsie où faux Turbith , Laserpitium latifolium , Y. 1,129, 130. Thé, Z'heaboeha , L. I, 340. ) d'Europe , Feronica officinalis , L. IX, 260. Thiaspi , T’hlaspi campestre , TL. I , 404 , 405. Thym , Thymus vulgaris , L. I, 454. Thymélée , Daphne gnidium , L. I, 107. Tiliau ou Tilleul , Z'ilia europæa , L. I , 437. Tithymale, Euphorbia cyparissias, L. 1, 64. Tormentille, 7'ormentilla erecta, TL. IT, 168. Tortelle, Erysimum officinale , XI, 175. Toute bonne , Salvia sclarea, L. I, 494. Toute épice , Migella arvensis , L. I , 316. Traînasse , Polygonum aviculare , L. U, 153. Trèfle , Trifolium pratense, Li. I, 507 , 502. d'eau ; Menyanthes trifoliata , XL. IL, 1271. Trique-madame , Sedum album , L. IL, 393. Troêne , Ligustrum vulgare , L. IL , 233. Truffe , Lrcoperdontuber , Li. IX, 210. d'eau , 7'rapa natans , L. II, 208 , 200. Turbith , Convolvulus turpethum , L.I , 128. Turquette, Herniaria glabra , Li. X , 324. Tussilage , Zussilago farfara , L. I, 157. V. Valériane , Valeriana officinalis , L.T, 248. Idem, Valeriana phu, Li. I, 248. | Mâche , Valeriana locusta olitoria , L. IL , 400. * Vanille, Epidendrum vanilla, L. 11, 27. Vélar, Ærysimum officinale, L.1, 175. Velvotte, Antirrhinum spurium , L. IL, 263. Verge d’or, Solidago virga aurea, L. I , 265. Vermiculaire blanche ou petite Joubarbe , Sedum al. bum , L. IL , 394. Véronique , Feronica officinalis , L. IL, 260. 464 TABLE * Véronique Chamédrite ou Chénette, Ÿ’eronica chamæ- dris, L. Il, 26x. Femelle ,; Antirrhinum spurium , L. II, 263. des prés ou à feuilles de Germandrée : V'éron&a teucrium, L. IL, 260. Verveine, f’erbena officinalis, L.I, 495. Vesce , Viciasatya LE TRS SE amère , Ervum ervilia , L. IL , 331: Fève, Vicia faba , ALT; 328. Vesse de loup , Lycoperdon Louise » T4 LE, 210. Vigne cultivée. Witis vinifera, L.1, 183. batarde , Cissampelos pareira , Li. I, 339. blanche , Bryonia alba , L.I , 74. vierge ou morelle grimpante, Solanum dicarert * L IT , 370. Vinette, Rumex acetosa , L. I, 261. Violette ou violier , Pole Sdorate STALRS 286. Violier jaune , Cheiranthus cheiri, L, 1, 246. Viorne . Cleridiis vialba , Li. IT, 235. Vipérine , Echium vulgare , L. ol ns Idem. ÆAristolochia serpentaria , A: ; 418. Volet, Nymphæa alba, L. IL, 397. Y, Yvette, Teucrium chamæpitis ER TES 109 Zédoaire , K aempferia rotunda et longa , L.I , 374. Z. Zérumbeth , Amomum zerumbeth , TL, I , 374. Fin de la Table des noms Français-Vulgaires, TABLE * 2 PA DERE BAR SANS O MTS LATINS ET ÉTRANGERS, Que les anciens Botanistes ont donné aux plantes usuelles avant LiNNé. A. A oarsemen vide Seuna. Abies , tome I , page 334. Abrotanum ,I1,8,12, 21. Absinthium , IL1,7,6,9; 22. Acacia, IL, 223. Acacia Germanica, I, 166. Acaïba , Acaju , Acanthium, v. Carduus be- nedictus. Acanthus, IT, 300. Accipitrina , v. Thalic- trum. Acetabulum , +. phium. Acetosa , I, 281 ,.282. Acetosella , I, 394. Achillea, v. Millefolium. Achiolt, IT, 28. É v. Anacardium. Tele- z Âconitum urens , 1,213 salutif. I, 368 , 400. pardalianches , v. Do- ronicum. Acorus, Il, 262 , 485; IT, 206. Acostæ , v. Ricinus. Air, v. Sambucus. Âcutella , v. Anonis. Adianthnm ; 1, 149,150; 1h TS. . Æluropus, v. Gnaphalium, Agallocum , I, pi ii Agaricus, I, 88. Agaricus quercinus, AL ; 197. AE > XL, DE A Aglaophoris , v. Pæonia. : Agnus-castus , L, 259. Agresta , I, 183. Agrifolium , IL , 314. G£g. 2 é66 TABLE DES ANCIENS NOMS. Agrimonia , IE, 56. Agrioriganum , Î , 469. Agyrtarurh ; v. Angelica. Aigyros , v. Populus. Ajuga , v. Chamæpytis. Aizoon , v. Sedum. Akakia, v. Acacia. Alberas , v. Staphisagria. Alcea , IL, 266. Alchimilla, IL, 146. Alkectorophos, v. Alliäria. Alisma ykv. Mentha , Pri- . mula veris. Aikekengi, I, 287. Alleluia , L , 394. Alliaria, Allastrum. h IX, 239. Allioprasum , v. Allium. Allium, I, 301 , 382, 364. Alnus, I, 83. AGE; L2 119; T13. Aline, 1,84; If, 396. Althæa ; TL, 583. Althatut,v. A nimonñiacum, Althit, v. Assa-fœtida. Alypun, I, 85. Amara ‘dulcis , IT , 369. Matitaria.- -7 «#09 Afäranthus ; IT, 764. Amaruso , v. Chiconütmn. Afibegt, v. Mirobalani. Ambrost ; v. Liliuin, Pi- rola, Tanäcetum. Amibutüà , T, 339.7 - Amirbaris, v. Berberis, Ammi, ÎT,094, 102. Ammioselinam , IE,194.° Amméôniacum , I; 263. Amomum:, Î, 406 ; 412; LU, ré. | | Amomum Plinii , L, 406. Amydalis similis , v. Ca- Cao. Amydalns, I, 178. Anacampseros, IL, 158. Anacardium, 1,414, 419. Anagallis, £,443; IL, 116. Ananas , I, 200. Anchusa , v. Echium, Li- . thospermum. Androsace , v. Cuscuta. Androsæmum , IL, 266. Andryala , v. Sonchus. Anemone,1,215;1I, 237: Ahethum ; LT 3 95. Angelica, I, 312, 360, 361, M TL 100% | Anguina, v. Dracunculus. Anguria , II, 362, Anime, 7 Animum, $ HF, 254. Anisum , IL, 90. Anisum Afncèänum , #. Galbapiin:e Atjüden,, v: Assa-fœtida, Anonis , I, 296. - Anseriva , v. Afréeritina. Amaracus V. Majurana , Anthémis, v. Delphinium, -Chämæmelum. ; - Anthora , I, 386. AnthrHis’, v. Chämæpitis , | Kah. Anihiochenüim , +. Scam- monia. - Antophylli, I, 476: Apbhata , Ÿ. Dens Teonis. Abpiastrum, v. Melissa. - Apium, L, 180, 288, 201, 2923 IT;.90, 110. Apollimaris, v. Hyoscia= AUS, LATINS ET ÉTRANGERS. Apparñne ; L, 3225 IT , 77. Aquifolium , IT, 314. Aquilegia , ANR, F1, 315. Aralda , v. Digitalis. Aracus , II , 27. Arangiüs , v. Aurantitim. Arbor Atcaju , TL, 415. Arbor baccifera Brasilien- sis, v. Cubebæ. Arbor Bisnagarica, v. Gu- beb#. Arbor canellifera , v. Cin- namomum. Arbor Mexicana , IL, 28. ‘Arbor febrifuga , IL , 45. Arbor siliquosa ex virgi- nianà , ÎL, 254. Archangelica ; 1, 361. v. . Urtica. Arcium , T, 3r8. Areca , II, 3o. Aristolochia , T , 230. Argentilla , v. Ulmaria. Argentina, IT , 42. -Armoracia , v. Raphanus. Axnabi , v. Zedoaria. . Arnica , AT, 275. Aron. v. Arum. “Arterntsia , L, 232, 233, | 390% ; 19 Arthanitha, v. Cyclamen. Arthetica, v. Bugula.. Artistica, v. Primula=ve- TIS. Arum , IT, 72, 73. Arüundo saccharifera , TL, 198. syriaca , TL, 267. litospermos , I, 324. Asarum, I, 92. = 467 Asclepias ; T4 387. | Ascyrum, IT , 266. Asparagus, À, 293. Asperula , IT, 77. Asplenium , I, 153. Assafætida , T, 268. Aster ,v. Enula-caimpana, Buphtalmum. Astrantia , v. Tmiperatoria, Sanicula. Asuar, v. Myrebalant. Athanasia, v. "Tanacetum. Atragence , v. Clemiatitis. Atriplex:,:T,-234, 260, IT , 206. Attractylis, T:, 347, 349. Arvéllama’, ET, 30 , 2or. Avellana Mexicana ; LE, 25. Avena, IT, 327. “Aurantia ma- {12307 » 298- lus, Aurantium!:, Aurea mala , v. Lycoper- sicon. Auricula gnwris 4: v. Gna- phalium, Pilosella, Ve- rohica. Austriacum,, v. Dorom- cuin. Azañar, v. Myrobalani. B. Bagolæ, v. Vitis Tdæa. Balabar, v. Anacardituim. Balam pulh, v. Tamarin- dus. Ballote, v. Marrubium. Balsamina , T1 , 246. re 2 n L2 + 468 TABLE DES ANCIENS NOMS Balsamum Copaiba , IT, 2#92 Peruvianum, IT, 212, Syriacum , IL, 211. T'olutanum . IL, 213. Balsamita, v. Ageratum , Mentha , Nepeta. Baptisecula, v. Cyanus. Barba capræ , L, 350. Barba Jovis, I il: 393. Barbarea , AT , 245. Barbula tes , v. Trago- pogon. Bardana , I, 318. Basilica , L, 449. Baticula , v. Crithmum. * Batrachium,v.Ranunculus. Bdellium, IL, 256. Becabunga , IL, 116. Bechium 1, 157. Bedeguar, v. Rosa sylves- dis, Belladona , IT, 372. Belleou , Beliereu1, Beilileg , Bellis, IL, 154. Belhum , IL, 154. Bélohito:, v. Ipecacuanha. Belzoinum, ; I, 195. V. Myrobalan ï. Belzuinum , Benedicta , v. Caryophyl- lata. Benevi, Benevinum , Ben Judæum, I, 195. Benzoïm , Berberis, IL , 184. Berula, IT, 118 > ITO, Beta, Il > 294 , 205. Beta ‘sylvestris, v. Pyola. Betonica, I, 392, 43 s IE, 260 , 388. pie Botila: TI, 33r: Bexuquillo v. MAT ha. Bezoardica radix, I, 416. Bifolium , IL, 249. Bismalva, IT, 203 Bistorta , II, 169. Bixa , IL, 26. Bolé. Y. Myrrha. Dolchbhe v. Bdellinm. Bombax, I, 193. Bon vel Di v. Caffe, Bona , v. Fab: Bongo pala , v. Nux mos-. chata. Bonus Henricus, IT , 298. Borrago , 1, 167. Boirys , LE, 233 , 234. Béutus © Vi Paicale Damas. Branca lupina, V. Cardiaca. Branca ursina, II, 300. Brassica , 1, 162, PS. Brassica mariub He? Britannica, v. Cochlearia , Lapathum ; Persicaria. Brunella ; IL, 145. Bruscus , I, 296. A CRE > Lo TNTRATLE 57 Puccinum , v. Consolida resalis. Buburi » V- Styrax, Bug de 1,167, 168, 170. Bugula , > 140: Ton t v. Bistorta, Buna,, v. Cafe. Pünisss T ,:169. Buphtaimam » Il, 106, 104 , 272. LATINS ET ÉTRANGERS. 469 Buplevrum , II, 173. Burbula hirci, v. Tragopo- | gon. : Bursa Pastoris , II, 43. Butua, I, 330. Buxus, I , 3606. C. Cabureiba , IT, 212. Cacao , 334, II, 25. Cacahualt , v. Cacao. Cacava quahuilt , idem. Cacavate , idem. Cadepgi, v. Malabathrum. Gadrus , v. malus medica. Caffe , IT , 22. CafMita, v. Cuscuta. Cagosanga,v.fpecacuanha. Cahue , v. Cafle. Cajous , v. Anacardium. Calafar , v. Caryophyllus. Calamandrina , v. Chamæ- drys. Calamintha, T, 173, 257, 258 , 451, 453. Calamus aromat., I , 267 : 262. Saccharinus, I , 190. Calcifraga , I , 313. Caléitrapa , I, 303. Calendnla , I , 244. Cali . v. Kali. Callionimus , convallarium. Caltha, I, 244. Campanula, I , 473; IT EU AR Camphora , I, 271, 272. Camphorata ; I , 314. Cancamum , v. Anime, v. Lilum Candela regia , v. Verbas- cum. Canella, I, 475, 480; IT, 128. Cannabina , v. rium. Eannabis, IT, 69. Canna mellæa , 1 , 198. Cantabrica , v. Caryophyl- lus. Caona , v. Caffe. Caphur , Caphura , Capillus Veneris , L, 150, Capnos, v. Fumaria. Capparis, Ï, 200. Caprago , v. Galega. Caprifolium , IT, 247, Capsicum , I , 224. Caraguata , v. Aloë. Caranna , IT , 210. Cardamindum , II , 116, TI. Cardamomum , E , 408; 409. Cardiaca , I , 404, - Cardones, I, 329. Cardipatium, v. Carlina. Carduus , I, 328; II, 300, 342, 343. Carduus , v. scolymus. Carduus benedictus , I, 347- ° ericephalus, IF, 343. fullonum, I , or. bæmorroïdalis , II, 343 \ marianus, Î , 340. stellatus , I , 303. xeranthemos , I, 386, Careum , v. Carvi. Eupato— È v. Camphora. 40 TABLE DES ANCIENS NOMS 4 A Caricæ , v. Ficus. Carlina , I , 366. Caros, v. Carvi. Carota, IL , 06. Carotides, v. Daety hu, Carpesium, V. VeMenR- Carpesium Galeni, v. Cu- bebæ. Carpobalsamum , L , 414; DE, 212214; Cho v. Attractylis. Cathaumel, 63. Carua , v. Casella. Cri: Carum , }IT, 7 duel. v. Caryophyllus. Caryophyllata , IL, 40. Caryophyllea , E, 302. Caryophyllus TA "Br, 392; 393, 411, 412, 470. Caryotæ , v. Dactyh. Cinnamomum, Casia , v.< Lavendula. Rosmarinus. Cassia, I , 103. Cassia lignea , I, 475. cary ophylleta , 1,480. Cassida, v. Lysimachia. Cassuta , v. Cuscuta. Céssuthas V. Epihyrasen. Castanea, I, 215, 204. Castrangula , v. Scropha- laria. Catapucia, E, 85, 138. Caitaria, L , 257. Cauda equima , IT, 176. Caunga , v. Arecn. Ceanothos , v. Carduus. Ceanothus spina , v. Gros- sularia, Cedrus , v. Citreum, Celeri, I, 288. h Celophonia , IT , 277. : Centaurea , I, 37. di Centaurium à IT, 79. minus, Il, Centimorbia , v. ns laria. Centinervia , vw. Plantago. Centinodia, IT, 153. Centoroïdes , v. Gratiola. M Centro , v. Ruscusy Centumnodia,, v. Polygo= num. Cepa, I , 305. ‘ Cerasiale à y. Bryonia. Cerasus , IE, 404 , 405. M Cerasus sylvestris k ‘É 446. 0 5 Ceratitis , v. Papaver corni- culatum, Cerdamomum,v. Garda mum. Cerefolium , EI ; 74 rue è 1, 67. Ceterac , 153. # Chaa, v. Fe È Chærophylhum ET , Fé Chamæacte, v. Ebulus. : Chad ee v. Bugula. # Chamæcissus , v. hiedera terrestris. Chamæclema, v. Hedera | terrestris. Chamæcyparissus, v. A bros tarum. 2 Chamæcytinus, v. Lilium convallium. | Chamædapbrie, v. Laureo= = la , Pervinca. | Chamædrys, E, 399, 396 , 57 4095 LA; dg 2003 Let ES LATINS ET ÉTRANGERS. 471 Chamælea , 1, 100, 101. Chamæleon., v. Carlina. Chamæleuce, v. Tussilago. Chamæmelum, I , 386; ME, 10b4.106., 272. Chamæpeuce , y. Campho- - rata. Chamæpytis , IT, 260. Chamæriphes , II, 225. Charantia, v. Balsamina. Chelopa, v. Jalapa. Chelidonia , IT , 340. Chelidonium, I , 490, 491. Chieyri , v. Leucoium. Chenopodium , v. Atri- pes ; Botrys , Bonus enricus. Chermes , I, 391. Chilli , v. Capsicum, Zin- ziber. China radix, I, 373. China chinæ , IL , 45. Chocolata, IT, 24. Chrysanthemum , v. Bup- thalmum , Caltha. Chrysobalanos , v. moschata. Chrysolachanum,v. Lamp- sana. Cicer, I, 308, 309; IT, 30 , 336. Cicerbita , v. Sonchus. Cichorium, L, 278 ; II, 392. Cicuta, IL, 363 , 364. Cicutaria, IT, 74, 363, 364. Cidromela , I, 395. Cinara , 1 , 328, 329. Cinna , I, 373. Cinnamomum , I, 475, 480, Nux Circæa , v. Amaranthus,, Dulcamara , Solanum,, Solanifolia. Circium, I, 168 ; IT, 343. Cission , | v. Ascle- Cissophyllon, } pias. Cistus, IT , 219, 221. Citrago , v. Melissa. Citreolus , v. Gucumis. Citreum , I, 395. Citrius arbor, y. Auran- tium. Citrulus , I, 382. Clematis daphnoïdes, IT, Ia passionalis, I , 416. Clematitis | v, Aristolo- chia. 1e Clematitis, IT , 235. Cleome, v. Erysimum. Climepum, v. Scrophula- ria , Stachys, Cnicus , v. Cafuus bene- dictus , Carthamus.: Coancypelli,v. Contrayerva. Coatli, v. Lignum nephri- ticum. Coccum infectorium, Coc= eus baphica, v. Kermes. Cochlearia , IE, 113, 125, Cocculi, v. Pinus, Piper. Coffee, IT, 22. Colchicum , I, 127, 128. Colocynthis, I, 136. Colophonia, 11,277, 278. Colubrina , v. Bistorta. Columbaris, v. Verbena. Colutea , I, 106. Comacum, v. Nux moss chata. Comagenium , v. Costus, Gy 4 472 TABLE DES ANCIENS NOMS Conder, v. Thus. Conna, v. Cassia fistula. Consolida major, II, 156. media, Il, 140, 154. Éninbr IT , 145, 194. regalis , I, 409. rubra , IL, 168. Contrayerva, I, 416, ; 418. Ce Americanus , Né 125, 27: Indicus, ; I, 128. major, ÎL, 102. meritimus, L , 77. minor, II, 346. perennis, IT, 68. Syriacus , I, 121. Copal , IL, 255, Copallifeme , v. Anime. Copall quahuilt , IL ;255. Corcorus , v. Anagallis. Géxindrum II, 92. Cornus, II, 207. Gomha terræ , v. Hedera terrestris. Coroncola, v. chata. Cortex caryophyllatus, I, 480. Peruvianus , IT, 45. Winteranus, IL, 127, 126. Corylus SLI ; 20% Rosa mos- Costus , v. Mentha, Age- ratum. Cotonea malus, IT, 185, 186. Cotyledon vera ; II , 395, altera , II, ‘303. €ostus Mrabicues If, 129; 130. hortensis, IT, 15, Costus corticosus, IT, 127. Cottus , I, 193. Cotula alba, TI , 106. lutea , IT, 272. Crassula , # Sédisi, Theïl lephium: Crateogonon , v. Pericattl | Crepitus ! iupr, IT , 210. Crespinus , v. Bérberis. Crespolina , v. Santolina. ! Cressione , v. Apium pa-m lustre. Crispina, v. Grossularia. Crispula, v. Matricaria. Crithmnm , I , 313. Crocus , I, ‘2543 EL, 137. Éruciats sylvestris, 1,63, IT, 174: Crus galli , IT , 237. Cube $ Ï, 410. Cucumer vel Cucumis, I, 89; II , 382, 366. | Gücuriéé Y. Colocynthis. Cucumis asininus, [, 80. citrulus, IT, 382. sativus , II , 384. Cücurbita, IT, 385 ; v. Co- locynthis. Cummum , IL, 92, 93. Cuniacum , v. Guaïacum. Cunila Libahns v. Origaz num. sativa, v. Satureïa.. Cupressus , IT, 193. Curcas, v. RAT 2 Curcuma, IL, 137. Cuscuta , II, 80,81. Cyanus, I , 497. Cycla , ts 294. Cyclamen 9% Cydonia mala, 11,485, 186. L LATINS ET ÉTRANGERS. 473 Cymioum, II , 93. ; Cynoglossum , Îl MAUL, : 403. Cynosbatos , v. Rosa syl- vestris, h Cynosorchis ; v. Orchis. Cyperus, I, 250, 416. Cypressus , H , 195. Cytisogenista , I, 326. D. Daburi , IX , 28. Dachel, v. Palma. Dactyli,I, 1o1. Daphnoïdes , v. Laureola. Daucus , I,247 , 292 ; IT, 96 s 97» 98. Delphinium , 1,213, 490. Dens caballinus , v. Hyos- ciamus. Dens leonis, I, 280, II, 190. Derelside, v. Tamarindus. Diapensia, v. Sanicula. Dictamnus ,T, 384, 471. Digitalis, I, 01, 473. Dipsacus , I, 501. Dodetantheon , v. Primula veris. Dolichos , v. Phaseolus. Doronicum , I , 389 , 390; IE, 275. Draco arbor , II, 224. Draco herba , IL , 2o. Draco sylvestris, v. Ptar- mica. Dracontium, IT, 73. Dracunculus hortensis, IT, 21. Dracunculus , LE, 73, 169. Dracunculus, v. Ptarmica. Dragacanthum , IL, 414. Draxena radix, I ,416. Drosomeli , v. Manna. Dryopteris, [, 149, 191; LES OR Dulcamara , 11,369. : Duleis radix , v. Glycir- rhisa. E. Ebulus , I , 8r. Echium , I, 170. Elachi , v. Gardamomum. Elæagnon , v. Vitex. Elaphoboscum, v. Pasti- naca. Elaterium . I, 89. Eaærsdehciw . V. Abies.* Elatine, I, 173; IT, 263. Elemi , IL, 252. Elenion , L, 171. Eleolesinum , I ; 288. Elettari, v. Amomum. Elichrysum , L , 161. Embelgi , v. Myrobalanr. Empetrum , v. Herniaria et Crithmum . Endivia, IL, 387, 389, 302. Enula campana , E, 171. Ephemerum , v. Iailium convallium. Epipactis, v. Herniaria. Epithymum , II , 8r. Fquisetum , II , 178. Era ,[, 500. Erigeron , v. Senecio. Eruca , I ,175 ; II, r2r, 122, 245, 474 TABLE DES ANG@GIENS NOMS Erva de S. Maria, v. Dra- cunculus. Ervum , IL, 330, 33r. Eryngium, L., 302. Erysimum, 1, 175, 176; IT, 166, 325. Erythrodanum, v. Rubia. Escorzonera | v. Scorzo- nera. Esula, I, 85. Bufragia , v. Euphrasia. Evonymo affinis , I, 340. Eupatorium, LI ,16, 56, 58. Euphorbium , E. 225. © Enphrasia, I , 492. F, Faba , II, 328, 33r. Faba crassa, v. T'elephium, Malacana, v. Anacar- dium. Purgatrix , v. Ricinus. Fabaria, il , 156. Faba suilla, v. Hyoscia- mus. M me ES agotriticum , ÆFarfara , v. Tussilago. Farrago, v. Secale. Favagello , v. Chelidonia. Faufel, v. Terra catechu. Febrifuga, IL , 45. Fegatella, v. Hepatica. Ferraria, v. Scrophularia. Ferula galbanifera ,L, 266, 267. Ferulæ lacryma , I, 263. Ferulago, 1, 368. Ficaria , v. Scrophularia, Chelidonia , Ficus , I, 160. Filago, I, 162. f: Filicula, I, 149,151,1525 IL, 61. | Filipendula, I, 320 , 321. M Filius ante patrem, v. Tus- silago. | Filix, II, 62, 63. Fistici, v. Pistacia. )-:4 Flammula, v. Ranunculus. « Flos regius,v. Delphinium. Flos Sancti Jacobi, IL. 246. 3 Fœniculum , 1, 294, 313, « IT, 93 , rot. : Fœniculum porcinum, v. Peucedanum. Fœnum græcum , L, 403; IL 2 ï Folium indum , E, 422. Fragaria , Fragula, 1, 266. Fragum , Frangula , Z, 83. | Fraximella , L, 384; KE, 159. Fraxinus, I, 1086, 109, | 330. Frumentum , v. Triticum, Mays. ; Fuga dæmonum, v. Hype- ricum. Fumaria, | Fumus terræ à Il, 66. , Fungus, IL, 196, 197, 198, À 210, G. Gabulæ, IT, 193. Galanga, I, 250,485,466, ! Galbanum , L, 266, | « LATINS ET ÉTRANGERS. 475 Galcga , I, 403. aleopsis , v. Lamium, Scrophularia , Stachys , _ Urtica. Gallitricum, v. Horminum. Gallium, I 444, 445 ; IE, 174. Gannanaperide , II, 45. Gelapo , v. Jalapa. Gelbenec, v. Gratiola. Genestilla, I, 326. Genista, I , 326. Gentiana , II, 35, 37. Geranium , IE, 170, 171. Gerontopogon , v. Trago- pogon. Ghitta gemaù , I, 142. Gicherum , PSE pv. Arum. o 2 Gingidium , v. Cerefolium. Gladiolus cœruleus , 1,72. fœtidus , I, 251. Glastum , Il, 347. Glaucium , I, 317. Glycipicros, v. Dulcamara. Glyçirhisa , TL, 156. Gnaphalium, I, 161. Gossipium, I, 193. Gramen caninum , I, 3or. dactylon, 1, 301,423. cyperoïdes, I, 410. Grana paradisi , I, 406. Granum tinctorium , v. Kermes. Gratia Dei , v. Geranium, Gratiola. Gratiola, I, 91 ; IE, 45. Grossularia, Il, 407, 409. Guaiacum , I, 570. Gummi Arabicum , Il, 4174 Gurmi de Gemu , [, 142. guita, 1,142. Peruanum , X, 142. Sarracenic. ? v. Âra- Thebaïcum,f bicum. Tragacantha, IT , 414. Gutta cambodia, I, 142. gamba, £, 142. gomandra, À, 142. Gypsophytou, v.Saxifraga. H. Hæmatodos , v. Geranium. Halibacum , v. Alkekengr. Harankaka, v. Zedoaria. Hastula resta , v. Malva. Hedera arborea , IE, 240. terrestris , Ï, 173. Hederalis, v. Asclepias. Hedypnois, v. Dens leonis. Helbane, v. Cardamomum. Helemium, I, 171 ; El, 130. Heliotropium , IL, 234. Helleborus niger, 1, 95, ILE albus , I, 08. Helxine , v. Convolvulus , Parietaria. Hemionitis, IF , 60. Hemorroidum herba , v. Chelidonia. Hepatica , IE, 76 , 77 Hepatorium, IE, 58. Heptaphyllon, II , 168. Herba benedicta, IE, 40. cephalalsica , I, 495. divi stephani, IT, 341. felis, L,.257. hæmorroïdum.iT, 340, Japonis, v, The, 476 TABLE DES ANCIENS NOMS Herba Julia, v. Agcratum. S. Kunigundis, LE, 58. Laurentiana , v. Bu- gula. S. Mariæ , v. Mentha. melancholifuga , IE, 66. paralysis , I 442. Päris, I, 130 , 400. Pediculanis, I , 213. proserpinaca, v. Poly- gonum. radioli , v. Polypo- dium. rena , v. Imperatoria. Ruperti, v. Geranium. Sacra , v. Melissa , Verbascum. Sancta, v. Nico— S. Crucis, } tiana. Sardoa, v. Pulsatilla. stella , v. Alchimilla. trinitatis , IL , 77. tunica, v. Caryophyl- lus. Turca , v. Herniaria. venti, v. Pulsatilla. Herbulum , v. Senecio. Hermodactylus, I, 127. Herniaria , I , 324. Hesperis , II , 239. Hieracium, I , 278; II,150. Hierobotane, v. Erysimum, Verbena, Veronica. Hierosolymitanum, 11,248. Hippia , v. Alsine. Fippochæris , v. Cicho- ° rium. Hippolapathum, E, r 19,284. Hippophæsium, v. Calci- trapa. Hipposelinum , I, 290, IX, 100. Hippuris , IL, 178. Hircispina , v. Tragancan= tha , Hirundinaria, I, 387, 401 x - Mrs. Hispidula , v. Gnaphalium, Hodueg, v. Galanga. Hoitzilotxilt, IL, 212. Hordeum, IL. 318, 319. Hordeum galaticum , v Oryza. Horminum , I, 494. * 4 Hydrolapathum, II, 126: Hydropiper , Il, 230. Hyosciamus . I, 206.; II, 359, 360. Hypericum , IL, 266. Hypocastanum , I, 215. Hyÿpochæris , v. Chico= rium. Hypocistis, IT, 221. Hyppophæstum, v. Calci- trapa. Hypposelinum , v. Smyr- nium. Hyssopus, I, 457, 465, 466. I. Tberis , IT, 124. Tbiscus, v. Althæa. Icicariba, v. Elemi. Ilex, T, 301; TL; 314: Illecebra , IL, 393. , Imperatoria , 1, 360, 36r, 363 Intyhus .T, 278 ; T, 390: 392 L 92. Ipecacuanha , I, 130. LATINS ET ÉTRANGERS. 477 Jringus, v. Eryngium. Trio, v. Erysimum. , Lo 126 ,:736210.,20z; IT, 206. Isatis , IT, 347. Isgarum , v. Kali. Jsopyrum , v. Aquilegia, Menyanthes palustre. TIva moschata, v. Chameæ- pytis. Jvapecanga, v. Zarsapa- rilla. JIxine , v. Carlina. J. Jacobæa , II. 246. : Jalapa , I. 124, 125. Jansibant , v. Nux Mos- chata. Jecoraria , IL. 76. Jesminum , v. Jalapa. Jetaiba, v. Anime. Jetitucu, v. Mechoacan. Juapecanga , v. Salsaparil- a. Juglans , E 367. Jujubæ ; I. 189. Juncus odoratus, I. 423. Juniperus , I. 358. Jutay , v. Tamarindus. K: Kali, IT. 242. Kapa mava , v. Anacar- dium. Kermes, I. 391. ® Kerva , v. Ricinus, Er » L. 246. Kaki, v. Ricinu, Kinakina , IL. 45. Kua, v. Zedoaria, Costus, Curcuma. Kurondis , v. Canella. Kurandu , v. Laurus. L. Labrum Veneris, v. Dip- sacus, Lacca ,-Il. 132. Lacryma Christi, * Jobi } nee Lactuca , IT. 386,387, 380. Lactuca ustularia, v. Tus- silago. Lactucella , v. Sonchus. Lacusta , v. Valeriana, Lada , v. Piper. Ladanum , IL. 210. Lagopus, } v. Gnapha- Lagopiron, lium. Lamium album , IL. 175. fœtidum, IL. 342. montanum , ÎI. 273. purpureum , IL. 177. Lampatam , v. China ra- dix. Lampsana , II, 245. Lancea Christi, v. Ophio- glossum. Lanceola , v. Plantago. Lapathum , 1. 116, 119, 281 ,202 , 284 ; IL ,126, 165 , 297; 208. Lappa, L 316, 320. Lappago, v..Apparine. Lanx , L. 110. Laserpitium, I. 130 , 268, 361 , IL. 100. Lathyris , I. 85, 478 TABLE DÉS ANCIENS NOMS Lavaudou , v. Galanga, Tavandula , I. 462. Laver , IL. 119. Tanreola , TL. 09 , 100. Laurifolia, IL. 127. Laurus , I. 472 , 479. Laurus rosea , L 217. zeylanicus , [' 475. Lens , IL. 335 , 899. Lenticula , idem. Lentiscus , I. 2r0. Leontopodium , v. Alchi- milla. Lepidium, TE. 123, 124. Leucantha , L. 340. Leucanthermum , IL 154. Léucoïum , L. 246. Leucopiper ; E 222. Levisticum , ÎE. 100. Libanotis , 1.-130, 457; IL. 100. Lichen , L 154 ; IL. 76. Tignum Aloes, v. Agal- lochum. balsami, v. Xylobal- sanitrm. molucense , v. Ricin. nephriticum , L 336. odoratum , v. Santal. : pavanüm , v. Sassa- fras. Sanctum, v. Guaïac. . Q12 S. Cruciss y. VisGum. Tigusticum , IE 700 , ro. Ligustrum, Il. 233. Lilum , IL 304. Lilium convallinm, TL. 436. Limnesium ; v. Gratiola. -Limoderum:, v. Hypocis- ts. - Timon , I. 396. . Lovañ”, v: Tuciola , v.Ophioglossim. « Limonium , v. Menyan- thes , Pyrola. Linaria , (1. 263 , 308. Lingibel , v. Zinziber. Lingua cervina , 11. 60. serpéntina , 1. 250. Lingula, v. Ophroglossurh, Linum ; IL. 64 ; IL. 306. Liquiritia, 1, 156. Lithospermum ;, I 322, 323 , 324. | Lobus aromaticus ; v. Va= nilla. "3 Lobus ex Wingandecaou , IT. 254. Locusta herba , IL. 400. Lotus ; ÎLE: roé3 ; 257. Thus. Lujula , I. 263 , 394. | Lumbricüm semen, v. Ab- « sinthrum. 5 Lupinus , Il. 332. Lüpuius , TE. 67. 2 5 Lychnis ; I. 312, 497 ; IL. 244. + Pie" Lycoperdon , TT. 210. Lycopersicon , TE. 376. Lÿcopsis, v. Bglossiim , : Cynoglosshum,Cardaca, Echitm. de de Lycopus, v. Cardiaca. Lysimachia , IL. 45, 120. LE! M. Macerone ;'T. 290. Macis, v. Nux mosChata. Macropiper À. 222. Madeleon , v. Bdclkum: LATINS ET ÉTRANGERS. 479 Waderampulli , V. Tama- rindus. Magistrantia , v. Imperato- ria. Majorana , I. 467 , 460. Majulla Kua , v. Curcuma. Mala aurea, v. Lycopersi- con. : cotonea , II. 165. insana ,v. Mélongena. prasomilia , 1/7 Malabathrun , à 422. Malacocissos , v. Chelido- nia, Hederaterrestris, I, 173. “Malaëreum , v. Manna. Malaguetta , SR 408. Malkfhram , v. Bdellium. Maidacon sen Maldelcon " v. Bdellium. Malicorium, v. Punica. Malva , TI. 280 , 287. Maharons V. Aïthia. Malus, I. 188: | Malusourantia, I, 3 397 ; 398. granata MTS TO limonia , L 306. medica ; pérsica , 32 a punica, IT, 18 Mallaguetta , v. 55700 mum. Mandragsora , IT. 368, 372. Mañgarantia RS 2 PAGE MEN Matna au og de À Marathrum, v. Fœniculum. Marrubiastrum , I. 253. Marrabium , I. 252,253, 404. Marum . LAS Mastiche > TL 219. Matricaria , I. 235. Matrisalvia , v. Sclarea. Matrisiva, v.Caprifohum, Hepatica. Mays , II. 326. Mecaptäli , v. Salsaparilla. Mechoacana, I, 125, 127. Médeeidier ; v. Ulmarta. Mella Ægyptiaca,v.Cassia. Mel aëreum , v. Manna. cannæ , v. Saccharum. arundinaceum , idem. Melanopiper; I. 222. Melanihium , v. Nigella. Melax , v. T'hus, Melilétes EL ‘109, 255 Melissa ; I, 297 , IL. 273: Melkissophyllum ; IT. 273. Mellegetta ;: v. (7 pois mum, Mellicalämus , v. Saccha- rum. Melo ,-H. 386. Melongena , IL. 377 Melopepo ,v. Melo. Mensiracost ; v. Manna. Mentba, 1. 257 ,250,1250, 451 ,452.,-453 , IL. 14, 19,10; Mentha Sarracenica : vw. Ptarmica , et Mentha. Méñthéstrumn ” I, 259. Meñyanthes , ÎL fer. Mercurialis , TL. 289. Merula , v. Rhamnus. Mezereon ; L 400. Mespilus, 11. 206. Meum , I. "247. Mexacuchit:, Ve Piper. Militaris, v. Millefolinm. Milium,1. 322,11. 326,399. 430 TABLE DES ANCIENS NOMS Millefolium , If. 151. Millegrana , v. Herniaria. Millemorbia , v. Scrophu- laria. Minæa , v. Anim. Mirabilis Peruana , v. Ja- lapa. Mitella, IT. 26. Mixa, v. Sebestena. Mizquilt , v. Acacia. Mizquixochicpalli, v. Ani- me. Mochus , v. Orobus. Molanga , v. Piper, Mollugo , v. Gailium. - Molon , I, 320. Momordica , Il, 248. Morio mas , I. 401. Morsus diaboli, v. Succisa. gallinæ , IL. 396. Morus , IL 232, 410. Moschocaryon ; v. Nux moschata. Munduy guacu, v. Ricinus. Muscus , [. 154 , 365. Myrica ; v. Tamariscus. Myrobalant , E 120, 121. Mÿrrha , 1.265, IT , 254. Myrrhis , IT. 74, 96: Myrtacanta , v. Ruscus. Myrtillus , v. Vitis idæa. Myrtus , I. 411, II. 1ôr. Myrtus sylvestris , L. 296. N. Nambu , v, Ricinus. Napellus , I. 388. Napus, I. 165. Nardus , v. Lavendula, Veleriana, Nardus Indica , v. Spica=. nardus. celtica, I, 419. rustica , V. Asarum. Nascaphtum , v. Styrax. Nasturtium, IL. 115, 117, 165. Nenuphar , IL. 397. Nepeta., L.257, 451,453. Nerfrim , v. Rosa mos- * chata. Nerion , I. 217. Nicotiana , I. 206. Nigella , I 316. Nuces pineæ, IT. 413. Nucista , v. Nux mos- chata. Nuclei cupressi , IT. 193. Nummularia, IL. 120. Nux bandensis , v. Nux moschata. græca, v. Amygdalus. juglans , L 367. methel , v. Stramo- nium. moschata , myristica , I. 460. unguentaria , pistacia , I. 192. N ymphæa , IL. 397. O. Ocularia , v. Euphrasia. Oculüs bovis , v. Bellis Ocymastrum , v. Circæa, Scrophularia. | Ocymum, I. 448, 449, N à RE Œnanthe, I. 321. Œpata, v. Anacardium. Olea, | “ LATINS ET ÉTRANGERS. 4x Oleca , II. 252 , 310. Oleauder , 1, 217. Olibanum , I. 375. Olus , v. Spinacia. Olusatrum , 1. 290. Olyra , v. Secale. Omphalocarpon, v. Appa- rine. Ononis, I. 298. Onitis, v. Origanum. Ophioglossum , IT. 250. Ophioscordon , I. 382, Ophris , IT. 240. Ophthalmica. v. Euphrasia. Opium , v. Papaver. Opobalsamum,[,211,2r4. Opocalpasum , v. Myrrha. Opopanax , I. 270. Orchis , I. 407 , 402. Orcoselinum , E. 266, 297. - Origanum, 1, 469; 470, 471. Ornithogalum , v, Scilla. Ornus , v. Fraxinus. :Orobanche , v. Hypocistis. Orobus , IL. 330 , 337. Orvala , T, 494. Oryza , LL 470. Osmunda , Il. 68. Ostrutium, v. Imperatoria. Osyris, v. Linaria. Oxalis , I. 281 , 282. Oxyacantha , IL. 184. Oxylapathum , 1.287, 164, Oxymirsine , v. Bruscus. Oxys , I. 394. Oxytriphillon, I. 394. 3 Pæonia , I. 438, 439. Tome II. \ Pala , v. Nux moschata. Palea de Mecha , v. Schæo= nantos, Palma ; I. 191, 30 , 254, Palma Christi, I. 138. Palmula , v. Dactyli, Ta- marindus. Palo d’agula, v. Xyloalocs, Palos decalenturas,v.Kina, Paludapium, I, 268. Panax , I. 171 , 270. Panchamarum, v. Areca, Pancratium , v. Sciila. Pañis cuculi , IL: 394, porcinus, Î. 04. Pannonica ,v. Pulinonaria, Papaver, II. 354, 355. corniculatnm , [.317, 49. erraticum , Î. 159. heracleum , I. 497. spumeum , v, Gratiol, Papillaris herba , v, Lamp- sana. Paralysis, v. Primula veris, Pareyra-brava , I. 339. Parietaria, II. 291. Paronichia , I. 152. Parthenium , v. Chamæ- melum , Matricaria. Passulæ Corinthia- cæ , D: 103. Damascenæ , : Pastinaca , IL, 97. 98, 119, Pastoria bursa , IE. 43. Pavame , v. Sassafras. Pavana , v. Ricinus. Pentaphylloïdes , v. Ar- gentina. Pentaphyllum,IT. 166,168, Pepo , II. 382; 386. ; Hh Perdicium, v. Parietaria. Perebetenuc , v. Nicotia- Da. Perloliata , IL. 173. Perforata, v. Hypericum. Periclymenum; v. Capri- folium Ipecacuanha. Periploca ; v. Scammonia. Teristerona , v. Chamæ- _ pytis. Persica , I. 68. Persicaria , Il. 230. Personata , I. 318 , 364. Pervinca , IL. 146, 147. Pes cati, I. 161. leonis , IL. 146. columbinus , v. Gera- nium. Petasites , I. 364. Petroselinum, EL 2% , 207, 292. Petum , v. Nicotiana. Peucedanum , I. 177. Phænicobalani,v. Dactyli. Phaseolus', LI. 328, 329. Phellandrium , v. Cicuta- rIa. Phellos , v. Suber. Philantropon, v, Apparine. Phlomis, v. Verhascum. Phœnicobalani, v, Dactyli, Fhu , v. Valeriana. Phyllyrea , I. 457311, 233. Phyllitis , IL. 60. Phyllon, v. Mercurialis. Phytolacca , II. 373. Picea , v. Abies. Picris, v. Cichorium. Pilosella,L.16r; If,1409,150. Pimenta , à } v. Piper. Pimpilin , Pisum , , #2 TABLÉ DES ANCIENS NÔMS Pimpivella, IL 311; II, 27r. Pinang, v. Areca. Pindaba, v. Cubebæ. Pinus , 11. 412. v. Ricinus. Piper , I. 222. Piper indioum , I. 224. montanum , v. Lau- reola. odoratum , L 411. Tavasci , L 412. Piperitis , v. Lepidium. Piseolus , } IL. 336. Pistacia , I. 192. Pistolochia , L. 418. Pituitaria , I. 213. Pityusa, v. Tithymalus. Pix , 11, 277: Plantago, II. 161 , 402. Platiphyilos , v. Tilia. Plumbago , v. Persicaria. Pocyelt, v. Nicotiana. Polemonium , v. Dictam- nus. ; Polium, I. 447, 448 ; LI, 12. Polycnemon , I. 453. RARE virginiana, v. Se neka. -— ÿ Polygonatum , IL. 159. Pole dates Se “age IT. 153, 178. Polypodium , IL. 61.— Polstricum , I. 151 , 365. Pomum mirabile , IL. 248. Pomumspinosum , II, 374. Populus , IL. 313. Porrum , I. 307. Portulaca , IL. 390. Potentilla, I, 350 , II 42. Poterium , IL. 415. Prassium , I. 252, LATINS ÉT ETRANGERS. 483 Priapeia , v. Nicotiana. Primula veris , 1. 442 ; I. 1544 Prunella , v. Bugula. Pranus , L 64. sebestena , I. 190. sylvestris, L. 66. Pseudo-capsicum, v. Amo- mum. Pseudo-costus , v. Opo- panax. Pseudo-nardus , I. 462. Pseudo-Orchis bifolium , IT, 249. Psyllium , IT. 402. Ptarmica, I. 214;LL 18,275. Pulegium, I, 451,452, 454. Pulicaria , v. Persiçaria. Pulicaris herba . IT. 402. Pulmonaria , L, 154. Pulsatilla ; L. 215, Pulvis cardinalis, IL. 45. jesuiticus , IL. 45. Punica . II. 183. Pyrethrum , I. 214, 221. Pyrola , 11. 140. Q. Quauhayobuarh, v. Cassia. Quebolia , v. Myrobalani. Quercula , v. Chamædrys. Quercus , IE. 194. Queublei , v. Myrobalani. Quinquefolium , IL 166. Quinquenervia;v.Plantago. Quinquina , IE. 45. Quiya , v. Piper indicum. R. Racemus indicus, v AÂmo- mum. Radicula sativa , I. 305, Radix Spiritüs sancti , I, 361. Radix ursina , v. Meum. Ranunculus, II. 237,238, 340, Rapa, L 165, 166. Raphanus , I, 305. Raphanus sylvestris, IE. LS M PT Rapum , I 165 ; IT. 295. Rapumterræ, v. Cyclamen. Rapunculus , IL. 407. Rassach ,} v. Ammonia- Raxach, } cum. Regina prati , 1. 350. Remora aratri, à v. Ano- Resta bovis, Dis. Rha, I. 116, 110. Rhabarbarum, I. 116, 119. Rhæas, L. 159. Rhamous, [I 67, inermis , I. 83. Rhapontica , v. Centau- rium majus. Rhaponticum , L. 119. Rheum , JL. 116. Rhododaphne , I. 217. Rhus à Ré: Yi. 19I , 192. Ribes , IL. 407. Ricinoïdes , Aie ÿL. 138 , 139. Rima maria , v, Alliaria. Rogga , v. Secale. Rorella, v. Ros solis. Rorida , I 178. Ros cœlestis, v, Manna. marinus , Î. 457, solis, I, 178. Rosa damascena , I. 7r. Rosa de Jericho , I. 405, HR 2 . 484 TABLE DES ANCIENS NOMS Rosa moschata , I. 71. pallida , EL. 60. rubra , LI. 190. sylvestris , IL: 187. Rubeola , IL. 77. Rubia , I. 300. Rubus , IL 232. Rubus idæus, II, 232, 406, Rumex acetosus , E. 281, hortensis , I. 284. ,uoctuosus , IL. 298. Rupertiana , v. Geranium. Ruscus ; L. 206. Ruta , I. 230. capraria, Ï. 403. muraria , L. 152. Rutila , v. Jujubæ. S. Sabanpute , v. Piper. Sabina , I. 245. Saccharum, I. 108. Saccolaa , y v. Cardamo- Sacoule , } mum. Sagapenum , I. 269 , 270. Salicastrum , v. Solanum. Salicornia, IT. 242: Saliunca , v. Nardus. Salix , Il. 417. amerina , I. 259. Salsaparilla , I. 372. Salsola, IE. 242. Salvia, IL. 459 , 460. Salvia agrestis, L.:357. vitæ, L. 152. Sambucus , I. 78, 31. Sampsucus, v. Majorana. Sana sancta, v. Nicotiana. Sanguinalis,v. Polygonum. - _ Sanguinaria,v. Polygonum. Sanguinaria radix, v. Ge- ranium. Sanguisorba , IT , 27r. Sanguis draconis, IT, 165. Sanicula , IT, 144, 145, 237. | Santalum, I, 424, 425. Santolina., EE, 12. Sapinius , T , 334. Saponaria, IL, 243, 244. Sarçaparilla ; v. Salsapa- rilla. Sarcocolla , I , 5o2. Sassafras , I, 37r. Saiureia, 1, 466. Savina, v. Sabina, Saxifraga , I, 152, 287, 310 ; 811, 3127030 Scabiosa | l', 352, 353, 394. : Scammonia , I , 121, 123, Scar:ola, IT, 387, 392. Scarlatum , v. Kermes. Schænantos, I, 423. . Schadida Cal, v. Euphor- bium. : dr : Scheha, v. Absinthium. Scilla , I, 420: Sclarea , I, 2 SAR L;,.153 ;: Scolopendrium, k II, 60. Scolymus , I, 326 , 329. Scorditis, L, 357. Scordium, 1,355,356, 357. : Scorodonia , v. Scordium. Scorodoprasum , I, 382. Scorzonera , I, 351. Scrophularia major , IL, 337 , 338. minor , IL, 340. tertia, IL, 156. LATINS ÊT ÉTRANGERS. 485 Sébestena , I, 190. Secale, IE, 32r. Sedum, 1, 310; IL , 242, 393. Selago , v. Camphorata. Selinum , I, 268, 291. Semen contra ; Semen sanctum , > IL, 22. Sementina , Sempervivum , IL , 393. Senecio, IL, 246. Seneka, I, 195. Senna, I, 106. Septinervia, v. Plantago. Serapinum, v. Sagapenum. Seriphium , v. Thalictrum. Seris ; L, 276 ;. IL , 307, 392. / Serpentaria , I, 418; II, 73 3 109, 290. Serpillum , I , 457. Serriola , IT , 387. Seseli,I,r30, 312; II, 1or. Sideritis, v. Geranium, Horminüm , Pimpinella, Stachis. Sigitlum B. Mariæ, If, 345. Salomonis, IE, 159. Siler, £, 312: 11, 501. Siligo , v. Secale, Triti- cum. Siliqua Arabica , v. Ta- marindus. Silvatina , v. Bugula. Simarouba , Ï , 134. Sinapi, L,212 ; IL, 122. Sinapi sylvestre , IL, 122. ® Sion, IL, 115 , 118, 119. Sisarum, I, 329. Son, CR, 102.0. © Sium , Il, 102, 219. Sissiteris, v. Pimpinella. Sisymbrium , I, 258 ; IX, 112.,.165 , 145. Smilax, I, 102,372, 373 5 IL, 329, 346. Smyrnion , v. Imperatoria. Smyrnium, 1,290,360,363. Smyrnium Lac, v. Ligus-. .ucum. Soda , IT, 242. Solanifolia, IT , 341. Solanum capsicum, F, 224 indicum , IL, 373: maniäcum , IL, 372. officinarum seu hor- tense , IL, 360. Mexicanum , 1,124. pomiferum , 1,374, 376 , 377- quadrifolium , L, 400. racemosum indicum ;, v. Phytolacca. scandens , LE , 360. vesicarium , v. Alkes kengr. Soldanella , I , 77. Solidago , v. Bellis, Virga aurea. Solsirora , v. Ros solis. Sonchus , IL , 369 , 390. Sophia, II, 165. Sorbus ,I1, 199. . à Spadida cali, v. Euphor= bium. Spartium , I , 326. Spatula fœtida, I, 251. Spergala , I , 64. Sphacelus, v. Salvia, Scors dium. | ” Sphondilium , IE, 300. Spica , I, 462, 404. _Kb3 486 TABLE DES ANCIENS NOMS Spicanardus, I, 418. Spina acida , v. Berberis. alba , I , 349. arabica , v. Carlina. cervina , I , 67. hirci, v. Tragacantha. infectoria , L, 67. Spinacia , II, 297, 296. Spinatella , v. Calcitrapa. Sponsa solis , v. Ros solis. Squilla , I , 420. Stachys , IT, 342. Stacte , v. Myrrha. Stæchas , I, 464. Staphilinus , v. Pastinaca. Staphisagria , I, 213, Stellaria , v, Alchimilla , Hepatica. Stercus diaboli , v. Assa- fœtida. Stramonium , IT, 374. Stratiotes , v. Millefolium. Strobili pinei , IL, 413. Strumaria , Ï, 320. Strumea , v. Chelidonia. Struthinm, v. Imperatoria. Styrax , I, 483. Suber , II , 200. Succisa , I, 354. Succolata, IT , 24. Succus laxativus , v. Gum- mi gutta. Sumach , IT, 107. Sylhbum, I, 349. Symphitum maculosum,1, 154. magnum , IT , 156. medium, IL, 140. minimum , Il, 154. petræum , I, 311; LI, 143. Li Tabacum , v. Nicosana. Tabaxir , v. Saccharum. Tacamabaca , IL ; 217. Tacomaree , I , 198. T'acuacue,v.Mechoacanna. Tamalapaira , v. Mala- batrum. Tamar , UT Tamarindus , È Éd T'mariscus , Tamarix , I, 333: Tamarum , v, Bryonia. Tarmnus, IL, 345. Tanacetum album, IL. 214. hortense , II , 15. vulgare, IT, rg. Taraxacon , v. Dens leonis. Tarchon, v: Dracunculus. Tarum , v. Xyloaloes. T'egname, v. Sfyrax. Telephium , IE, 156. Terebinthus , I, 336. À Le Rae 2 2: k v. Manna. erniabin , Æ cr ES É } IT, 20, Japonica , Terra merita, v. Curcuma. Tertia , v. Aloe. Tertianaria,v. Lysimachia. Testiculus morionis , v. Orchis. T'eucrium , IE , 260 . 261. Thalictrum , II , 165. Thapsia , I, 130, 300. T'hapsus barbatus, II ,3or. Thea , I, 340. Thlaspi , 1 , 404 , 405 ; IL , 43. 70 Thus, L, 375, 483. LATINS Thymbra , I, 466. Thymelæa , 1, 99, 100, 101 , v. Laurcola. Thymus, I, 454, 455, 56. Tilia , I, 437. Tipha cerealis , v. Secale. Tithymalus, I, 225. Tlacahuaquahuilt , v. Ca- cao. Tlacuacue, v. Mechoacan. Tlahueliloca Quahuiel, IT, 210. Tlaquilin , v. Jalapa. Tlatiancuaye , v. Piper. Tlilxochilt ; v. Vanilla. Tordylium , v. Meum. Tormentilla , IT , 168. Torna bona , v. Nicotiana. Tota bone , IL , 208. Tragacantha , II, 414,415. Tragopogon, 1,351, 352. Tragoselinum , L , 311. Tragum , v. Dracunculus. Tribuloïdes ,. Tribuleé }IT, 208. Trichomanes , I, 151. Trifoltum acetosum , I, 394. “aquaticum , IT, 127. odoratum , [E, 251. hcpaticum , IX, 77. pratense , I , 507. fragiferum , I, 286. * Triticum , IT , 322. Triticum indicum, v. Mays. Trissago , v. Chamædrys. Trixago , v. Scordium , Chamædrys. Trungibin , v. Manna. Tsia , v. Thea, Costus. T ETRANGERS. 487 Tunica, v. Caryophyllus. Turbith , 1 Turpethum, } nd Tussilago , 1, 157 , 364. UT. Ulmaria ; Z , 350. Ulmu ; IL, 203: Umbilicus Veneris , IT, 393 ; 395. Ungula asinina , Y v. Tus- © caballina, } silago. Urceolaris, y. Parietaria. Urtica magna fælidissima , IE , 342. iners, À major, {r 174, 173. minor, Uva crispa, v. Grossularia, muscatela , I , 183. versa , v, Herba Pâris. Uvalighuru , v. Zedoaria. No Vaccinia, Il, 160. Valeriania campestris , IT, 400. celtica , v. Nardus. hortensis, } FN sylvestris, ER Valerianeila . TI , 400. Valichurn , L, 374. Vanilla , À tr à Vaynellos, PT Veratrum album , I, 08. nigrum , ÎL , 99, 96 ; I], 145. Verbascum , II, 307, 302. Verbasculum ; E , 442; II, 264. Hh 4 ASSTABLE DESAINC.NOMSLAT. ETETRAN. Vasbena, L, 175, 495; II, 293. Vermicularis , LE , 393. Veronica aquatica , IT, 116. fœmina , II, 264. mas ; EL » 260 2 261. Verrucaria , IL , 234. Vesicaria , Î , 287. Vicis, LL 335: Victorialis , v. Allium. Vidimaram , v. Sebestena. Vinca pervinca , IL, 147. Vincetoxicum , Le 387. (Viola , I, 246, 302 ; À PA 116 , 204, 287. i£ Viola peruviana , I , 124. Viorna, v. Clematitis. Viperaria , [ , 351. Viperiua , 1, 418. Vuga aurea , ÎT, 265. regla , ve Disitalis Viscum ; Î } 440. Vitalba , v. Clematitis. Vitex, I, 250. Witis, Li ; 183, alba , L.,75. idæa,, IT, 180. pigra , v. Bryonia. sy Tvactnie TRS AS, 370. Vitriola , v. Parietaria. Volubilis NÉ > IO2. Vrucus LE 25, Vulnéraria , II, 250. Vauivari , L, 260. W. | Wa vulpina Waversa , î } 1, 400. Xanthium , Ï, 320. Xapa muva , v. Anacar- dium. Xocoxochilt , v. Amo- mum. Xuchicaluaquahuilt , v. Cacao. X yloaloes , F, 44 X7y lobalsamum , IT , 212, 214. Xylon , I, 195. Xyris, L:292. Y; Yva arthritica moschata, Z: PSE Zarca vel Sarsaparilla , I, 372. Zaduaria , Zadura , Zedoaria , Zeimber , Zerumbeth, Zibedæ , v. Vilis. Zinziber , 1,218. Zinziber sy Le estre , v. Ze- doaria. Zaiziphus , v. Jujubæ. Zuccha , v. Cucurbita. Plaid v. Saccharum. I, 374. Fin de la Table des anciens aoms latins et étrangers. ‘VI, pa PET. + y d As sad : | . T'AËURB LE DES MALADIES Dans lé traitement desquelles on emploie des remèdes tirés des Plantes. SI SP I A OS A. Ac dans la poitrine , tome I, page 162, 444. Abcès de l'oreille, LE, 81. Abcès dn foie , 1, 355. Abcès des parties internes, 1,353, 405, Accouchement laborieux , 1,244, 463, 474. Accouchement, (pour l’a- vancer) IE, 28. Accouchement , (pour le faciliter) I, 309, 499 ; IT, 102, 248, 305. Accouchement prématuré, L,,392; IL. 227. Acides vicieux, (pour les absorber) IT , 33. Acretés de la gorge , I, 188, 199. Acreté des humeurs,IT,407. Acrimonie des humeurs, (pour l’adoucir) II, 166. Affections catharreuses , E, 150. Affections hypocondria- ques, 1,:252,253,417, 444 , 46411, 67,69 , 123,919.v. Hypocondrie. Affections hystériques , I, 422 ; II , 312. -Aflections mélancoliques , v. mélancolie. Affections pulmoniques , L,,1:50: Affections soporeuses , TE, 96,99; 146, 209 , 221, 463 , 467 , 487 ; LL ; 116. Aficctions soporeuses des vieillards , IL, 123. Affections soporeuses el léthargiques, EL, 212. Agacement des dents, II, 392. Agacementdes nerfs, 1,432. Agitation du sang, (pour Ta modérer ) I, 394. Aigreurs d'estomac, [,114x IT, 9; 16, 32, 35, 96 , 109, 182, 416. Amputations du bras, de la. cuisse, etc. IL, 197 , 198, 490 Amygdales , (inflamma- tion des ) I, 467. Anasarque où Bouffissure œdémateuse, I, 340, 421; EEE. 7% Anévrisme , IL , 204. Anus,(chüûte de l) I, 163. Anus, (cuissons de l) II, 163. Anus (démangeaisons de |’) Le 163; Apbhthes ,I , 395 v. ulcères de la bouche, Apoplexie, 1, 09, 146, A7 1209, 207: BIS, 225 , 238, 342, 364, 409 ; 411, 447: 497; 460,404, 479, 487; IT, 2 292. Appétit (pour le rétablir) I, 184 , 245. Age , (pour le réveil- HR 22248, 19; 382 ; IL, 9, 96, 126, 199 ; 207, 218. Ardeur d'estomac, I, 184, Ardeur d'urine, I, 191, v. urine: Ardeur desentrailles, (pour la tempérer } [ , 286; IE, 928 , 391. Ardeurs vénériennes, IL, 369. Arrière-fait d’un enfant _ mort, (pour le vider)I. 306. Assounpissement , I, 342, -460; IT , 262. Asthme ,1,75, 148, 156, 198 ; 164, 166 172 ; ‘173, 174 177 179 1ÔT, TAPLE 198, 202, 203, 204, 209 ; 210:, (28, 232 , 239, 247 , 246, 249, 252,253,295,262,204, 270 ,; 506) 248, d07, 311, 915, 9321 342, 356, 359, 364, 365, 370 ; 376 ; 369 ; 387) 416 , 421, 422 ; 490 , 453, 455; 459, 461, 463, 464, 465, 466, 470: 477 > 4845 IL 13, 26, 02, 79607809, 102: nn 176% 210: 244, 252,202 , 276 280 , 293 , 346. Asthme humide, I, 89, 99137, 192. Asthme humoral, E, 132, 421. _Avortemeut, ( pour le pré venir) ÎL , 220, 392, 479 ; 483 ; 497 ; IT , 20, 152, 163, 109, 170. B. Bas-ventre , (maladies du) I ,-342 , 438, 4773 47, 356. Bas-ventre , ( pour calmer les inflammations du } II, 104, 264. Bas-ventre (tension dou- loureuse du) IT, 104, 02. Bégayement, I, 442 ; 463. Bile, (pour la faire couler) J', 114, 119,187) 220% 123, 145, 187,282, 266; 11,38, 66 ,78,81,83, 09, 145,180, 1893, 184, DES-MALADIES. 187,235, 236, 208, 325, 371, 368 , J9I , 392, 393, 405, 408, 416. .Bile exaitée, (pour en tem- érer l’ardeur ) I, 396. pile exaltée dans les fièvres ardentes , (pour en tem- pérer l’ardeur) IX, 379. Bile noire , I , 237. Blessures, I, 292, 435, 458, 503 ; IE, 6b, 78, 143, 159, 102, 166, 172 , 199, 214, 215, 245, 267,268, 279 , 338, 343. Blessures de la tête, 1,435 ; DE 200 Blessures des tendons , I, 4615 IT, 177 , 342. v. Piqüres des tendons. Blessures empoisonnées, I, Blessures internes , II, 300. Boncbe, (pour la néloyer) I ,.316. Bouche , (pour la tenir . fraiche) I, 410. Bouche sèche des malades, IT , 405. Bouffissure, I, 64, 184, 303, 460 ; IL , 59, 172, 290 , 349. Boullissure des jambes, EE, 172, 348. Bouffissnre æœdémateuse,T . 940. v. Anasarque. Bouflissure universelle, I, 308. À Bourdonnemens d’orcille 2 I , 93. Boutons , II, 370. Eoutons du visage , IX ,339 491 Brülure, I, 70,80, 174, 307 , 319, 309, 35, 438 ; II, 64, 65, 70, 186,234, 241, 242,240, 250, 300, 304, 305,312, 342 , 379 ; 378, 394. Bubons , 1. 407, v. Peste. Bubons vénériens, I, 267. C. Cachexie, I, 67, 172, 185, 260; IT, 59,67, 75, 276. Calcul, I , 68, 266 , 310, v. gravier , gravelle. Cancer, I, 177, 289, 319, 307; 304; IL, 172, 197, 262, 264, 309, 344, 370 , 373, 378. Cancer du nez, II, 344 Cardiaigie des enfans,!,404. Carie des os , (pour l’arr- ter) I, 371, 479; IT, 258. Carnosités, I, 298. Catarrhe, I, 88, 174, 191; 207 ; 342, 347 ; 426 ; Il, 3100 Cerveau, ( maladies du) ä, 237 , 270, 342, 403, 4IT ; 439 > A4I, 447, 440, 451, 460, 461, 402, 464, 486 , 437. Cerveau, ( pour le déchar- ger)I, 435, 436,450. Cerveau , (pour le forti- fier ) I, 409, 410, 465, 466, 468, 477, 482, 484, 4B5 ; IT , 23,28 , 214. Chairs,(mortification des) > IL , 259. 492 ser) IL, 258. Chairs, (pour les raffer- mir) I, 460. Chairs pourries , ( pour les nétoyer et les fairé tom- ber ) IT, 236, 258, 259. Chairs des blessures, (pour les réunir) 1, 503; IT, 204, 210. Chaleur des entrailles, IT, 298. Chaleur naturelle , (pour la réveiller) L , 202. Chancres aux gencives , à la langue, IE, 263. Chancres de la bouche, IT, 140 , 263. Charbon , I, 245 , 289, 354, 401 , v. Peste. Chassie des yeux, I, 453, 504; IT, 43. Cheveux , ( pour les faire venir) II, 13, 202: Chüte des cheveux, E, 220. Chüte du fondement , v. Fondement, Chûte ou descente de ma- trice, v. matrice. Chûtes ; I, 174, 300 ; IT, 65 75%, 147, 149 , 199, 173,279, J00. : Chütes sur la tête, IT, 197. Circulation dusang, (pour la hâter) I , 257. Circulation du sang ralen- tiè, LT, 160: Clous , IL, 143, v. Furon- cles. Cochemart , I, 439; I, 91, ‘ . TABLE Chairs, (pour les cautéri- Cœur ( pour le fortifier } , : I, 409,411, 413; 477, 492 , 485 SHOT: 2143 Colique,I, 64, 140,172, 170., IOL%, 10% 2942 238 ,.240 , 251 , 265, 267 , 275 ; 295, 296, 383 , 409, 413, 461 # 468 , 473 , 477; 493 > boo ; IT, 16 65,75, 91, 93, 96, 104, 199, 200 , 217, 263 , 273, 294 , 392, 305 ; 9307 , 4311, 319% 317, 328 , 334, 346. Colique appelée mniserere , ; 307. Colique bilieuse , IT, 408. Colique d'estomac, I, 398. IT, 344. Coliques des peintres , fondeurs , plombiers broyeurs de couleurs, vernisseurs , L , 137 ; Il, 306. _Colique dite de Poitou, I, 172. Colique humorale , I , 240. Colique néphrétique , L, 280 , 287, 2606 ; 207; 298 , 304, 900, 3095 315 , 929, D Te 340, 344, 949, 990 ÿ 303, 397, IL, 104,106, 166 , 262 , 266 , 276, / 284), 206 ; 201, 292, 305 , 807, 342, 090) » 4OI , 409 , 413. Coliques occasionnées par le vert-de-uris, L, 137. Coliques sourdes ,[, 355. 1 175 97.501 DES MALADIES. Coliques venteuses, I, 159, DT 209:: 206, 203 , 209 919 » 917 >: 902; 364 , 368 , 369, 382, *s 396 , 455, 459, 482 ; IL; 91 ; 93, 104, 107, 108, 109 , 3 Conduits de l’urine (pour les nétoyer) , II, 20. Consomption ( maladie du poumon ) ; Ï , 492. v. Maigreur. Contagion , I, 240, 247, 417 , 424 5 IT, 37, 8 , v. Peste. Contre-coups , IL, 275. Contre-poison , L , 246. Contre-poison de la noix vomique ; L, 401. Contusions, 1, 162, 292, 458 , 465, 491 ; IL, 16, Roue Id ; TAL 202 170 1299. :207e; 269 , 203, 345, 346, F7 25.277. Convulsions, I, 247, 249, 463, 473, 479, 48 , II , 60 , 397. OR Convulsions des enfans , IE, 397. Coqueluche , I, 132,134, 1927, SOL. Cors des pieds, I, 384,1IT, Cosmétique , L, 195. Coups sur la tête, IT , 197. Coups violens , IL , 75, 300. | Coupures, IT, 17, 191, 190 , 159. Cours de ventre, dévoie- 493 ment , diarrhée , I , 66, 69, 70.» 70, 177-2219; 120,195, 104 , 191, 193 , 220 , 265, 270 y 205 , 436 , 448, 482; II, 29 ; 42,44, 00,91,152, 15381104 :#106 107, 109 ; 171, 180, IBT, EB2i 10858204: 105,, 206,,:107%6 "490, 192, 194, F99 , 200, 201, 209 200$ 207.216, 220, 229% 220), 007, DD TN 202 07 - 204 2. 100bNOQR. 307 , 923 » «320 » 992» J84 403. Cours de ventre bilieux,T, 184 ; IT, 150. Cours de ventre ( vieux }, II, 314. Crachement ( pour le faci- liter) , L, 193, 203, 204. 210 HT 2008. 22704 rÊ Crachement de sang, I, 69.7, 6 MIDTS 108, I0L 210280 109: 2021 2014 220: 2001 AIO, 319 , 330 , 461, 507, Ils dcr, 971540073798 140 , 143, 140 , 156, L07 , 1OBY- HOM CHE OS 164 , 166; 167, 176, 176 "1701 194 (205 , 214, 216 226422 : 232 ; 334,202 71208 , 294, 300, 324 , 357, 360, 391, 396 , 412, 413. Crachement purulent , I, F27 s Ik, 295,316: Crètes du fondemenz , ( peur calmer la douleur des }I , 401. Crudités de l'estomac, I, pro J62: ES 3x "33, OI ; 108. D. Dartres , L, 67, 97, 184, 284, 320 , 927, 359, 367 , 397: 491, 0011, 20,25,69, 116,119, N27 ; 467 ; 232, 295, 244, 264, 333, 370, 416. Dartres farineuses, IT, 246. Dartres vives, IT, 340, 376. Défaillances , I, 299 ; 392, 458, 479. v. Appétit. Dégoûts, perte de l'appé- tit, IT, 409. v. Appétit. Délire, 1, 394 ; LH , 395. Démangeaison de la peau , I , 164 ; IL, 303 , 370. Démangeaison des yeux, I , 497. Dents agacces pour avoir rmansé des fruits verts, IL , 392. Dents cariées , I, 456. Dents , (maux de], 85, 208 , 215 , 226, 325, 366 , 458 , 461, 470, 478, 479 ; 11, 152, 170, O2) 210 24, LA; 241 , 253, 360. Denis , (pour en faciliter Fa sortie ) L : 374 , 498. 494 TABLE Dépôts d'humeur qui doi- | vent abcéder , IE, 315. Dépôts intérieurs, IL, 143. Descentes on Hernies , E, 152" 825 2E, 65,78, 150, 153, 156 , 160, « 173, 179 , 22I , 250. | Descentes accompagnées de douleurs -dans les . bourses, IL, 203. Descentes des enfans , I, 326; IE, 146 , 173, 174° 204 , 250, 251, 346. Desséchement , II, 413. Dévoiemens ,L, 132, 133; II ,207, v. Cours de veu- tre. Dévoiement des enfans, Po ue à Dévoiemens dissentéri- : ques ,1, 134, 135. Dévoiemens invétérés , IT, 31 , 106. Dévoiement, (poar le sus- perdre sans danger), F7 f« | Descente de l'anus, 11,249, 4 Dévoiemens séreux , I, 199. Diarrhée , L, 703 IL,47r, 408 , v. Cours de ventre , Dévoiement. Difficulté de respirer, I, 99 ; 148 : 178, 194; 204, 235, 399, Difficulté d’urimer , v. Uri- nes et rétention d’urine. Digestion ( leuteurs de la } IL , 366. Digestions ; ( manvaises } 1, 409 DES MALADIES. Digestion, ( pour l’accéié- rer} IL, 23, 28, 29, 92, 33. Digestion, ( pour la facili- 1Pr) L, 115.117, 132, 201, 207., 205 , (222, : 224 , 960 , 396 , 398, dir. 4:75 IL,,16, 17, 75 ; 91, 102 , 218 , 200, 409.7 Dislocations ,IL , 157,253. Douleur de côté ,I, 417, 497 ; IL, 276, 328. Douleurs de dents. v.Dents. Douleurs des jointures , v. Jointures. Douleurs d’oreilles , v. Oreilles. Douleurs de rate, v. Rate. Douleurs de reins , 1, 181. Douleurs de tête , 1, 450; IL , 143 , v. Migraine. Douleurs internes, LT, 253. Dureté des mammelles, v. Mammelles. Dureté du foie, de la rate, v. Foie et Rate. Dyssenterie , 1, 66, 79, GS lra0.; 720), 100, LOIS 4 dB... TÔT , 162 , 170 ,.179, 180, 194 , 193, 209 , 235, 265 ; 280,321, 367, 368 , 417, 482, 483 ; IT, 26, 29 , 41, 43, 44, 57 , 120 ; 140 ; 149, ON E00 102 L'X07 , 168 , 169 , 171, 179, 180 , 181, 183 , 184, 185, 168 , 192, 194, 195 , 209,206, 207,216, 495 220: 225, 2274"280t, 231,247 : 265,300, 272, 302, 303 ,: 805, 307 ; 311, 323, 334, 956 , 402 ; 403, 412, v. Flux de sang. Dyssenterie avec dissolu- tion putride , £, 136. Dyssenterie avec viscosité, L', 136. Dyssenterie billeuse, IT, 391. Dysurie , IT, 187. E. Ebullition de sang, I, 285. Echauboulures , II , 305 Echauffement, II, 328,383. Echymoses, IL , 157, 160. Ecoulement de couleur sus- pecte, I, 355. Ecoulement des humeurs qu'on veut faire sortir par les glandes de la peau , (pour l’entrete- nir) II, 295. Ecrouelles , Scrophules , Humeurs froides, I, 245, 252, 264, 320, 321,459; IH, 70,107, 473 ; 188 > 193, 234 230, 244, 264, 333, 339, 341, 349. Egaremens d'esprit qui viennent sans fièvre et sans aucune autre cause manifeste , IL, 268. Elevures de la peau, IE, 305. Embarras des viscères , IT, 59, v. obstructions. Embarras du mésentère ,T, 132, v. obstructions. 496 Embellissement de la peau, IL 4 x Æmbonpoint des personnes trop grasses, ( pour le diminuer) E, 160. ÆEnchifrenement , L, 317, 468, 470 Enfant mort, (pour le chasser de la matrice, Z, 231, 232, 243, 207,185. ÆEnfansnouveaux-nés,i,180. Ænflure , I ,75, 1273925, 326 ; H,59LI 7252724 325 ÆEnflure desgencives, 1,298. ÆEnflure des jambes, 1, 79 ; II , 136 , 348. ÆEnflure des jambes des con- valescens , I, 360. Enflure des pieds, IL, 172, Enflure des plaies , I, 458, 460. Enflure du ventre des en- fans , I, 235. Enflures , ( pour les dissi- per ) IL, 231. Enflure qui menace d'hy- dropisie , II , 65. Engelures, I, 167, 182, 213, 266 ; II, 249, 308, 363. Engorgemens à la matrice, 1, 555 Engorgemens du foie, I, 184, 283 ; IL, 289, v. obstructions du foie. Engorgemens des viscères » ‘ I, 187, 422, v. obstruc- tions des viscères. Engourdissement , I, 187, 247 » 479. Engourdissement des mem- + ATLAYBILÉE bres qui menace de pa- ralysie, EL, 435. Enrouement, I, 163, 176, 181,1 3268., 343 ; 397. Entorses , IL, 20. Entrailles échauflées, IT, 384 ; 308. Entrailles , ( pour les cal mer ) II, 331. Entrailles, ( pour les tem— et) et rafraichir} II, BOT RES Envies d’aller à la garde- robe , 1, 438. Envies de vomir, II, 2r, Epilepsie, I, 75 , 69, 96; 99, 169, 171,238; 241, 242,240, 270,321, 3473 303, 364, 306, 356, 390, 401, 403, 404; 421, 430. 438 , 439 , : 441, 442, 443, 444, 445 ; 440 , 447, 400, 462 , 468., 474,487, 488 , 495 ; II . 20,98, 102, 152, 108, 202, 244, 247 ; 292 ; 307, 337 , 397, v. mal cadnc. Epilepsie des enfans , I, 437 ; IT, 297. Epuisement après de lon- gues maladies , IT , 396. Epuisement causé par des hémorragies ; LE , 420. Epuisement occasionné par les femmes , I ; 360, 437. Erysipèle . Feu volage , I; 79; 184; 2685 , 457; 11,75, 127, 304, 309, 370, 375, 395, 406, 414. PORT NE DE 7) 88,453; IL , 31,4 Esprit, DES MALADIES. Esprit, (inquiétudes et agi- tations d') 11, 398. Esprit, (‘pour le rendre plus libre) I, 342. Esprits, (pour calmer l’im- pétuosité des ) IT, 391, 398 Esprits, (pour ranimer les) T , 396 , 398 , 409, 413, 417; 450, 477, 482, 465 , 466, 487 ; IT, 214. Esquinancie, 1 ,81,111, 159, 162, 316; II , 11, 45; 263, 362, 394. Esquinancie , ( fausse ) IT, 361. Esquinancie qui menace de suffocation , IL, 148. Estomac , (faiblesse d’)T, 256 , 263, 392, 461, 4735 NIET ST, 100, 187. Estomac , (gonflement d’) II , 108. Estomac ; ( maladies d ) I, 326 , 375 , Aux , 413, 417, 434 , 461, 473, 477, 479, 482, 486 ; IL, 17, 94, 108, 166 , 191, 298 , 366. Estomac. (pour le fortifier et rétablir ses fonctions) TJ, 201,223, 4225 247, 285 | 357,359, 382, 419, 425, 456, 463, 464, 467 ; 477; 479, 492 ; 11, 5, 16 , 20, 22, 29, 28, 20, 32; 37, 96, 40 , 49, 199 ; 214, 215,217, 218,221, 290. Estomac, (pour tempérer Tome Il. 497 l’ardeur de l) IT , 4009. Eternnement , (pour l’ex- citer)I, 207, 215, 216, 217, 227, 226, 435, 436 , 437 ; IT , 244, 296. Etisie, 1, 158; II , 420. Etoulffement , 1, 432. Etourdissement , Ï, 228, 247, 342, 411,435 ,446 , 458 , 466, 487 ; IL, 262. Evacuations excessives d’u- rine , de sang menstruel, etc. { pour les modérer } 11,222", 224 295, Evanouissement,Faiblesse, v. syncopes, défaillances. Excoriations, II, 284. Exomphale , (pour la ré- soudre) IT, 145 , 173. Exostoses , IT , 173. Expectoration , (pour la procurer ) L, 150, 196, 209 , 383. Expectoration , ( pour la Édité dans les mala- dies de poitrine , I, 353. Extinction de voix, IL, 163, 181 , 256, 308. F. Faculté génératrice , (pour l’augmenter ) I, 403. Faiblesse d'estomac , v. Estomac. Faim, (pour la supporter) Ls 208. | Femmes accouchées, (pour les bassiner , IT, 75. Femmes qui sont en tra- vail, ( RER les fortifier ) IT , 246. Ti 498 Fentes,crevasses, rhagades: v. Gerçures , Mamelles. Fentes de la langue , cau- sées par lardeur de la fièvre maligne, IL, 395. Fer chaud , IL, 366. Fermentation du sang, (pour la modérer) 1, 202, 396. Feu volage, 1,285; IT, 292 ; 37C , v. Erysipèle. Fibres, (relèchemeut des) At 02 Fibres trop tendues, (pour les relâcher) IT , 370. Fièvres, I, 86, 87, 92, 09: 117 ; 146, 149, 297; 248 ,; 260, 1280 , 30%, 300 ; 367 5:9394 ;, 999 ;, 399, 417, 439, 471, 496 ; II, 29, 36, 38;, 99 ; 44, 48, 90, 91,92, 170 ; 199, 207 » 239 ; _ 241, 401, 408. Fièvres aigues , IL, 422. Fièvres ardentes, I , 104, 394, 396; IL, 284, 384, 388 , 391,398, 412, 422. Fièvres avecredoublement, II , 46. Fièvres bilienses, IF, 407. Fièvres contagieuses , ÎI , 420. Fièvres continues, I, 150, 276.) 282, TE, 46,183. Fièvres d'antomne, II, 48. Fièvre hectique , v. con- somption. Fièvres intermittentes, I, 83; 138, 150, 226, 232, 278, 260 , 289, 295, . TABLE 304 , 347 > -382 , 496 ; 11,9, 20, 97 ; 99 ; 40, 42 ; 46, 51, 99 , 107, I2L + 129, 1107: 336 , 394. Fièvres lentes, IT, 144,394. Fièvres lentes et habi- tuelles, I, 287. Fièvres malignes , I, 245, 268 279,3202 02099 ; 310/, 392, 4085/1856, 362. 365 ,.368, 379, 388 , 393, 294, 396 , . 398 , 403,425, 427 ; IL, | 20, 30, 170 , 176, 179; 166 , 262, 330 , 395. | Fièvres malignes pestilen- tielles, I, 251. Fièvres malighes pourprées. I, 578. Fièvres pourprées, I, 362 ; IT, 391. Fièvres putrides, I, 186; LE, 46%, Fièvres putrides épidémi- ques, II, 397. Fièvres quartes, I:, 96, 138 , 319 ,- 347 ; 348 , 350, 371:,4413 11648, 51, 52, 62,107 ; 193, 276, 303. Fièvres quotidiennes , IT, Fièx res tierces, [ 357, 459 ; IT, 45, 50,:196,/24r , 243, 389 , 404. | Fièvres vermineuses , IT, 391 ; 407. Fistule, IT, 303, 309. Fistule carcinomatense ,T, 164. DES. M'A L A D I ES. Fistules externes, IT, 172. Flatuosités qui causent des gonflemens d’estomac , IT , 108. Fleurs blanches , I, 70, 321, 372 ; 453, 496 ; 460 , 494, 502 ; IT, 16, 43 , 94, 120 , 140, 146, 148, 191, 160, 166, 170, 177 4 109, 4209, SIT, 214, 216 , 227, 228 , 232, 263 , 294. Flux de sang, IL, 42, 136, 168 , v. Dyssenterie. Flux deventre,[,117;11, 192. Flux hépatique, II, 1687. Flux immodérés, v. hé- morroïides, mois, mens- trues , ordinaires , règles. Flux lientérique, IT, 37, 206 , 336, v. Lienterie et cours de ventre. Flux séreux , I, 136. Fluxions , I, 207 ; IT, 41, 44, 172, 206,219, 265. Fluxions catarrheuses , I, 74, 228 , 457. Fluxions de la bouche , I, 185. Fluxions de la gorge , I, 167,181. : Fluxions de la luette,I, 181. Fluxions de tête, I, 69, 88, 436, 450 ; IL , 218 , 305. Fluxions de poitrine ,I, 159; 160, 183, 191, 196 ,-278 , 370. Fluxions de poitrine,(faus- ses ) I 197. 499 Fluxions des dents et des gencives , IL+ 224. Fluxions des jointures , IT , 224. Fluxions des oreilles , IT, 305. Fluxions des yeux, I, 97, 493 ; II , 340. Fluxions du cerveau , I, 7o. Fœtus mort, (pour le faire . sortir) L, 471, v. Enfant mort. Folie, I, 175. Foie, (altération du), 206. Foie, (duretés du ) I, 2993 at ) 1; 2995 , D6. Foie , (embarras du) IT, 72. Foie, (inflammation du } IT , 56. Foie ,.( intempéries du) IT, 294. Foie, ( maladies du ) IF, 18 OLIVES 70): 81 , 82, 83; v. Obstruc- tions du foie. Foie , ( pour le déboucher ou désopiler) 11, 9, 38, 61 164,901, 0934167 , 333. Fondement, (chûte du ) IT, 57 , 182, 224. Fontes du sang, où la sé- rosité s'échappe presque entièrement par les uri- nes , IL, 57. 1 Forces, ( pour les rétablir }) IT, 596. Foulures , II, 20, 57, 181. Ii 2 500 Fractures, IL, 157. Frayeur des hypocondria- ques; Ï , 437. Furoncles, clous, IT , 143. Furoncles malins, I, 185. G. Gale Gratelle .I,83, 97 » . 172,231, 250, 204,295 , 369, 374, 389, 491 ; 11,:70: 79; 127 ; 61 , | a3r He ,:1243 ,1244 , 262, 333 ,: 338, 399, : 397, 416. Gale de la tête des enfans, LES 186: Gale sèche des enfans , I, Gangrène , ( pour arrêter ses progrès) I, 19 , 269, 273, 371 , 458,476, 500 ; ID, 11,173, 25725 , 25 Gaugrène, ( pour s’en ga- rantir) L, 482, 464. Gencives, (pour les né- toyer et les raffermir)L,. 220 , 289, 298 , 316, 371 , 444, 498; IT, 114, 133. ss )#E90};1144 , 170 , 182, 192, 209, “+ ; 232: 263, 283 : 406. Gerçures, IT , 404. Gerçures des lèvres, IE, 26. Gerçure des mains, II, 20. Gerçures du fondement ou . rhagades, (pour les raf- fermir) I, 501. Gerçures du nez, IL, 26. ont RES TABLE ) Glaires, 1,209: IL, 22, 32, Glaires den sp 13 | 340. | 1 Glaires des bronches du poumon, I, 256. à Glaues 48 SU 02e | , vessie, IT , 409. Glaires des urines , II, “ 231. . Glaires qui embarrassent les conduits de l'urine, I, “ 304 , 305, Glaires qui s’amassent dans les sinus delatète,et font M les rhumes du cerveauet l’énchifrenement , (pour les résoudre } I, 317. : Glandes engorgées , 1 132. M Glandes du cou,],141. : Glandes du meésentère , . (duretés des ) I, 299. Glandes , (pour les dégor- ger ) IL, 140. Gonflement de la rate , If, 64, 316. Gonorrhée, [,136,153, 260 , :336:, 2370 ; STE ; 372, 373, 397 ; IL, 44, 57,71, 163, 183,217, 222 ,, 234» 244, 276. Gonorrhée virulente , IE, 404. Gorge, (aäcretés de la} II, 410. © Gorge , ( inflammation de la ) IL, 31, 144, 402. Gorge, (maux de)I,221, ” 298, 497 ; IL, 58,78, 140 , 164, 167, 170, 172, 176, 182, 169, 193, 292, 233; 247, DES MALADIES. 248, 250, 284, 292 302, 305 ; 319, 362 , 406 , 408 , 400. Gorge , (maux de gorge gangréneux des cufans) 1,274; II, 406. GE SC aff ations du) IT, 293, 313. Gourme , (pour la faire sortir ) L, 374. Goutte , I, 67, 68 , 75, 76 , 79; 8, BI ; Bo, 128, 13, 163, 174 » 498 ; 213, 236, 254, 1279 318» 910% 327 » 359, 370, o, 371, 373 389; 435, 441, 48. 444 ; 446 ; 488 , CES TE 39, 62, 79, 107, 121 ; 124, Ep 155, 157,160, 107’, 170 177, o18, 219 ; 224, 231, 239 , 264, 267; 270, 271, 276, 207 ; 294, 209 : 303, 304, 319 ; 334, 339 : 345 , 316 361, 394, 399; 401, 412. Goutie sciatique ; I, 76, 89 ; 93: 127, 128, (137, 172 1001, 13;, 264, PTE 377, 417, 435 , 459 3 11,79, 107, 124, 125, 127, 204, 268, 270, 285, 286, 200 D12, 334, 356 , 362; 377. Gratelle ; v. Gale. Gravelle, I, 187 » 164, 276., 2860, 207, 202, 297 , 302, 913, 320, Sort 321, 322, 329, 392% 341, 344, 34 , 388; ME, . 150 , 100, 1762, 188 200 , ‘217 ,20L; 232 , 262 ,: 266, 274, 309. Ga ter, (pour le pousser} 1, 251,305. 082::lL, Tdi. Gravier des reins , (pour le chasser, IL , 245. H. Hâle, IT, 43, 78;v. Rous- seurs du: visage , Taches dé rousseurs , Taches du visage , et Vi: age. Haleine , (mauvaise) E, 220, 4115 IE, 31. ° * Haleile., (pour la parfu— mer } L: 220, 390. Hémorragies, 1, 155, 438; IT, 4, 44, 140 144, 146, 157 » «1092/2602 , 164, 169, 172, 176, 170: 102, 197 ; 200, 208 ; 210, 214, 223, 2255 227 RE TI Ae TD 265, 271, 312; 344, 391 ; 404, 420. Hémorragies intérieures “ STI, "42. Hémbrroidés: I, 82, 182, + 254, 208, 307, 401; TL, 76: 107, 119, 148, II, 156 : 159, ‘162; 167, 181 , 186, 102, 249 ; 204; 394, 4: 307, 309, (32 { 334 388 , 909 , dr. : gt 356 , 502 370 , 373, 375, 378, ee ) 394 ; 397 ) 399 , 03. émorroïdes externes et enflammées , II, 366. Hémorroïdes internes , L, .231 ; IL , 26, 266. Hernies, 1, 325 ; IL, 159, 160 , 163, 193; 222; v. Descentes. Hernies des enfans, IT, 120, 390. Hoquet, (pour l'arrêter ) II, 16,96, 182, 248. Humeurs äcres , IL, 183, 403 , 405. | Humeurs ( fermentation des) IL, 154. Humeursfroides,1,384,458; II , 266 , v. Ecrouelles. Humeurs , ( pour modérer leur mouvement préci- pité) II, 421. Humeurs séreuses, Ï , 149. Humeurs squirreuses de la rate et du mésentère , F, Pr ul , (violente fer- mentation des) IL , 364. Hydrocèle, IT, 59. Hydropisie , I, 67, 72, 73,74 79 ; 70:79 01; 82, 64 ; 86 , 92, 93, 94, 100% ‘10N ; 120 , 107 140 , 172, IGI, 198, 210, 226, 287. ; 290; 297 ; 306 ; 314, 329,, 294; F947"; 000 3; HD: 357, 399, 364 , 368, 373, 379; 963; 387, / 5 195 - _ TABLE 300. AT , 422), 447, 444 ; 492 ; IL,9,20,7 39 ; 43 ,:594160 , 62; 65,81,83, 114, 116, 121, 122412280120, 132, 148; 150 ,.156 ; 1725 291,0 29008 7245 , 262 , 263, 264, 266, 270 , 276, 290 , 203, 305 , 309 , 330, 371. Hydropisie ascite ,I, 143, 44. Hydropisie anasarque , I, 64 , 474" RES Hydropisie de poitrine , I, 421. Hydropisietympanite, IT, 104. Hypochema, 1 , 465. Hypocondrie, IL, 178, 187, 417, 437, 444, 4645 IL, 67, 69, 110 , 123, 124, 187 , 267 , 389, 401. ge Ictère, v. Jaunisse. Imagination ( pour la ren- dre plus vive ) IE, 25. Inappétenee , E, 132. Incontinence d'urine , II, E92. Indigestions , I, 71 ,:172, 212 , ‘210 0 800 , 256, 263.205 ,. 362, 368, 394, 409 ; AI , 470 , 479 ; IL, 21 ; 3x, 32 , 93, 108, 186 , 187, 190 , 217. Indivestions, ( fausses), I, 134. D 1. S M A Inflammation, 1,79, 235, 280 ; II ,75, 209, 348, 349 ; 370, 36, 378 » 379 ; 402 , 421. Inflammation de la gorge, I , 164. v. Gorge. Inflammation de la rate, PES bb: Ù Inflammation de la vessie, Es tulamamaion des amyg- dales ; 46 He Res des prosta- tes, E. 329. Bar - IL, 43, 402. Inflanmation des viscères, JT, 395. Inflammation des yeux, I, 189, 246, 400, 465, 494; 495, 498 ; 499 ; #hoo . SOr , 502, 503 , 504: II, 105, 153, 163: 186, 224, 233 | 248 , .: 309 , 377, 306, 403, 406. Inflammation du ba:-ven- tre, I, 105.v.Bas-ventre. ou du foie, II, des reins , Le . Inflammation du gosier , : E,5892. MA hatious internes , II . 104; 185: Injections dans le vagin, IL, 45. Insomnie , I1,2733;1I, 367, 398, 412. Irnitations , I, 432. A Jaunisse , Ictère, LL. 1-63. L'ADITES. 86 , 69, 93, 190, ÉG7, L172, 104 : 24904, 290 . 270 297, 298, d00 , 300 . 385%. 326 , (350/; 356, 357, 358 , 492; 496 , 498 ; IE, 95-20; 365039 ; 448.62:,:674 70, 71,72, 79 ; 78 091, 1250292 1183 190;:4 107, L2dsur262\ 270, 294, 309; 347 » 309. Jaunisse , ( vieille ) IT, 371 Jointures , (maladies des) 1,481, 488 Jointures, (pour les forti- fier) I, 458. L. Lait, (génération du) Il» 296. Lait grumelé dans les ma- melles ,; (pour le ré- soudre }. Il, t7 , 205, 294, 9322 Lait , (pour l'augmenter ) II, 96,99, 100, 419. Lait, (pour le faire passer aux femmes qui ne peu veni nourrir leurs enfans) T , ;209 292 ; ET, 160 , 361. 5o3 156 , 187 ; 287 » 303 ; Lait, (pour le faire venir aux nourrices ) Ï , 29 369 ; 909 , 496 : tu, ‘ 145, 308. Langue noire et sèche, I LL “ 304. Lancueurs d'estomac , I, 134. 5o4 Lentes, IT, 241. Lèpre,, L/\169": HT , 296, 26 Lédite »E:99 , 28 , 225 , 236 479. Leucophlegmatie, ou bouf- fissure universelle,I, 368, Levains des premières voies, (pour les réta- bbr) I, 434. Jienterie , 1, 117, 477: v. Cours de ventre, Dévoie- ment, Flux lientérique. ot de » 76, 244, 264, 62, 395; II , 177, 270, 266. 9 77 > 219 Luette relâchée , I, 223, 467 ; IT , 162. Luxations, EL, 319; IT, 57x01. Lymphe épaissie , (pour linciser } IL , 57. Lymphe épaissie dans les bronches du poumon, I, 465’, IT, 345. Lymphe épaissie dans les vésicules du poumon, I, 150; IT, 286. Lymphe épaissie et glai- reuse , IL, 72. Lymphe (pour la rendre plus fluide ) IT , 83, M. Maigreur appelée Tabes » TL , 413. : Maigreur causée par l’ap- pauvrissement du sang et de la lymphe, II, 416. Maigrenr extrême , IL, 396. Maigreur occasionnée par TAB À Re: 3 de longues maladies, II, : | 320. Mal caduc, 1, 239. 408 , u v. Epilepsie. Mal d'aventure, v. Fanaris. M Mal de côté qui accom- pagne les maladies de la poitrine , II , 285. Mal de dents, v. Dents. Mal des yeux , v. Yeux. Maladies chroniques, I, 75 ,172, 209 , 9195 LI, 9; 67 , 121 , 366: Maladies contagieuses, T , 245, 384 ; 380, 424. v. Maladies de la peau, Peste, Contagion. Maladies de la lymphe ; I, 114. v. Lymphe. | Maladies de la peau, E, 79, 97: 172, 187 3220 254 , 265 ., 327, 19535 09, 3565: IL;;50: 674 , 78, 82 , re 161, HE 243 , 248, 264, 304, 309 , 416. Maladies de la rate, I , 69, 327. Maladies de la vessie, I, 104, 197; IT , 266,278, Maladies de l'estomac , v. Estomac. ‘ À Maladies de poitrme ,I, 65,147, 150,152,155, 198 , 101, 163, 166, 169,173, 174 ; 170; 181; 184, 188, Ig0, 191, 192 , 199 , 202 953 ; IE, 204 ; 207 +824. . Maladies des en!ans encore pleins de glaires, I, 374 DES M A Maladies des jointures, IL, 442, v. Jointures. Maladies des reins, I, 104, 190, 197, 999 ; II , 276. - Maladies du bas-ventre, v. Bas-venire. Maladies du cerveau, T, 386,424, 4345 II, 301. Maladies dufoie , I, 89, 149, 278, 209 , 927; 399 ; 404; IT, 273, Sox. . Maladies du mésentère, T,89,327 Maladies du poumon, T, 195, 100 ; 190, I9I; 193 , 203 , 204, 295. Maladies longues et opi- niatres , IT, 127. Maladies nerveuses, I, 442. Maladies où 1l faut adou- cr et résoudre , II, 107. Maladies vénériennes , I, 251, 319; 397 ; I1,244, . vw. Vérole et Gonorrhée, -Mamelles, ( bout des ma- melles écorché ou fendu, pour le guérir), II, 246. Mamelles, ( dureté des) IT, 205, 334% 366, 373. Mamelles, (duretés carci- nomateuses des) II, 366. Mamelles , ( fentes , cre- . vasses, gercures des) IT, 186 , 249 , 284. Mamelles , (sang coagulé des ) IT, 397. Mamelles tuméfices par lépaississement du lait, II, 372. Manie , I, 96, 99, 239, 400; 443; IT, 267, 268. L ADIES. 505 Marasme , 1, 189.3 I, 416. Marques de la petite vé= role, (pour les ôter) IT, 71. Matière laiteuse mêlée avec la Iymphe, (pour la di viser ) IT, 140. Matières purulentes qui coulent après la taille, ER: ES Matières visqueuses. arré- tées dans les bronches du poumon (pour les faire cracher) IL, 126. : Matières visqueuses qui altèrent et corrompent le chyle, I, 341. Matrice |, (chûte ou des- cente de )IL,57,182, 224, 394, 414. Matrice, (maladies de) TI, 150, 265 , 451 ,; 473, 486; IT, 218 , 219, 249. Matrice, (pour affermir les ligamens de la) IL, 191. Matrice , (pour la purger après l'accouchement } Lars Matrice, (relâchement de) I, 458, Matrice , (suffocation de } I, 233, 495; 11, 97,301. Mauvais air, (pour lechas- ser) I, 360 , 382, 404. Mauvais air, ( pour s’en préserver) I, 428. Mauvais levains des pre- mières voies , ( pour les détruire } I , 341. Maux de mères ou Affec- 505 tions hystériques , IT, 313 ‘Maux de tête, I, 205; IT, 391 ;, v. Migraine. Mélancolie , 1,114, 239, IT , 62, 76. 268. Mérdbres disloqués Pr, 300. Membres perelus, I, 378. Membres, (pour CM fovti- fier , IL » 102. Méifioiré ; (pour la forti- fier ) L'; 450. Mémoire , ( pour la rendre plus vive) II, 23. Tous (pour la à ; 942. ME JT, 401 ; IT, 160, 345. Migraine CN CA à E A de 2 207 , 216, 228, 236, 307; 342, 347, 442, 445, 446 , 497 458 , Fa 497 ; IT, 75 ,15 292, 206 : 327; ed Met Mois, v. ordinaires. Morfondement , 11 , 335. Morsures du scorpion , 1 ge 390. MéiÉ des animaux en- ragés "IEC 66 100 , 205. Morsure de la v ipère et au tres bêtes venimeuses, I, 171, 388,417 ; 44411, 143. Morsure du serpent à son nettes ct de la vipère, 4, 418. PA 403 , IT , 388 , 191; 210,262, . | TABLE Mouvemens convulsifs, I, 172,249 , 440,449, IT, 6o , 267. v. Convuilsions. Mouverhess convulsils des . enfans , I, 447. Mouvement du sang ra- lenti dans les viscères , (pour le procurer) 1, 282. Mouvemens irréguliers des nerfs, I, à 49. | : Muscles tuméfiés » 11,307. N. Nausées, I. 207. Néphrétique , v. Colique néphrétique. Nerfs dentaires (pour les cautériser } Ï, 370. Nerfs foulés, 1T 191. Nerfs, (maladies des) E, 463, 473, 497. Nerfs , (pour les fortifier ) I, 263, 442, 458, 460, 465, 468, 482 , 454 IT , 140. Nerfs , (pour les fortifier après la dislocation) IT, de PE Nerfs, (tremblemens dès ) II 2 207. Noueure des enfans, I, 153, 468 ; LE, 64, 297. O. Obstructions , [,74, 75, 86 , 86, ‘905 92; trés 197 ; 199 ; 172 , 207 231, 2 237, 245, 246, 262, 265 ,\ 276% :294 ; 297, 9300, 302 : 9x4", 915; 320 | 329 ; 344, DES MALADIES. 359; 395 , 413, 424, 426 , 448 , 466; II,9, 16, 18 , 20 38, 59 , 66, D LINE, 122 190.5 MIO, 130, 201, 243, 263, 266, 267, 270 ;,276 , 292 , 333, 389, 393. 3: Obstructions de la matrice, 11:,976:. Obsiructions de la rate , I, 152,180, 330 ; II, 276. PRET de la vessie, A, 76. Obstructions des glandes du - mésentère ; IT ,114, 262. Obstructions des parties du bas-ventre , L , 150. Obstructions des reins, I, 350 , 444 ; IT , 76. Obstructions -des veines mésaraïques , ZI , 70. Obstructions des. viscères du bas-ventre , [ , 300 ; II , 64, 120. Obstructions du foie,1I, IE C100 à1 240 5 id0 ; 350 , 426, 444.1, 59, 60 , 69 , ARE» 79» IA QMEZT, QTAT ,, DA, 2C2, 300. Obstructions du mésen- tère , I, 150, 180 , 210. Obstructions du Pancréas, LE, 262. Odorat , (pour le rétablir) ARR rG): Ophtalmie sèche, I, 493. Oppilations du foie , de la rate , et des autres vis- cères , I , 333. 507 Ordinaires , mois , règles , menstrues ; (pour les pousser et les rétablir } MUO0 MAT) ,-172 , 170: 231, 294; 230 ; 297 238 , 239» 243 ; 24: 247 ; 249; 291 ; 255, 260. 262, 263, 2605, 267,278, -280,» 309, SIT; « 20 0% 399 » 404 ; 413, 419 ; 440 ; 442; 451, - 454; 100 , IOI, 102, 116; 119. 122, 192, 140; 235 , 244, 333; 349. Ordinaires , (pour en arrè= ter Le flux immodéré } #, 161; IL, 147, 167; 169, 179 ; 396. à Ordinaires , (suppression des) IL, 150, 256, 264, 270 56270 à STE 209$ 461 , 470: IT, 28, 39, 99 , 120 , 216, 289. Creilles , (bruissement d’) I ,307. Oreilles ( douleurs d') I, 180 430 3 El,,,70 , 292; 360. Os , (carie des} L, 266. P. Pailles ou ordures intro- 508 dfites sous les paupières, I , 495. Päles-couleurs , 1, 132, ETS ND 18 SSL, TESÉ Bars Fagor 2545 978, 207 > 4020 LOT 7 409 ; 492 , 496; II, 10, 20, 37; 30, 99:72:75 , 83, Palpitation de cœur, I, 169 , 239, 392 ; 404, 426, 11; 17° 4t 60, 321. Panaris, I, 400; IL, 150. Pancréas , (duretés du ) I, es Paralysie , I; 75, 132, ‘,Ni207s Mon. 212 723, 247 $ 263 y 270 ; 299, 342 , 359 ; 377; 409; AIT , 436 , 498 , 442, 443, 447, 492, 400, 463 ; 464 , 473, 479; 207% ADS EL ST, 155, 177,207; 276. Paralysie de la langue , I, 364, 442 , 497. "Paralysie froide, I, 378. Parotides , II, 315, 335. Paroxisme du haut mal, FE, 455: Parties de la génération, (pour les fortifier) I, 402. Parties desséchées et para- lytiques , ( pour attirer sur elles Les esprits et le saug ) IT , 177. Parties meurtries , II , 75. Parties nerveuses et mus- culeuses affaiblies ou gonflées » E; 40% TABLE Passion hystérique , I, 240, 242; 249; 293, 260, 261 , 266 ; IL, 102. Passion ilhiaque , I, 413. Peau, (pour l’adoucir) IT, 202. d Peau, (ponr la décrasser et l’'embellir) EL, 286, 501; HT 28% Péripneumonie , I, 179; Il, 307: | Pertes blanches des femmes, 1° 190: 1040" DMOTAr, 43 , 44, 185,189 , 22%, 420. Pertes de sang , (pour les arrêter ) L, 135, 159, 162; IL, 16, 120, 140; 143 144, 140, 193, 157 , 100, ‘169, 172; 177,5) 101 S'O0D NON. 190 , 191 , 192, 104 ;, 203; 217) 280 RE, 227 ,4835 , 257 , Ua, 277 ; 391, 403, 421 ,420. Perte de sang qui s'échappe des vaisseaux du pon- mon et de la matrice, TE ; 20% Pesanteur de tête. IT, 292. Peste, I, 80 , 186, 20), 245 , 291, 9307, 365, 303 , 366, 399, 403, 417, 444, 4925 ÎT, 170, v. Charbon. Petite vérole , v. Vérole (petite ). | Phlegmon , (pour le dissi- per ) IL. 195 , 309. Phrénésie, I, 283 ; 443,17, 199. DES MALADIES. Bhthisie, EL, 156, 158, 1744299 , 200 » J19 ; 342 , 350 , 444; IL, 99, MO AI, 190 / 102; 17 20u09, 216 ,:297, 263 ; 334 , 396 , 413, v. Pulmonie et uicère du poumon. Picottemens de: poitrine ; Il3205, 326. Pierre, I, 309, 318, 332, 309. Piqüûres des animaux veni- meux , 1, 362. Piqüres des tendons, I, 179 > IT , 157, 249, 252, 253. Pissement de sang ; I, 452; IL, 57, 163, 179, 195. Patuite ,. I , 69,90, 115 ; 229,147 ,1740.1-204 , 209,212 3 297 ; IL; 20, Do :,;104.:295 ,,:236 , 241 , 296. Plaes,I, 497, 5033 IT, 16,59 ,61., 41,143, 1A9' 019 > E99), (100 , 179 ; 197 204, ZIT , 2104 22-1200. :24T , 245 , 246, 249 , 250, 208-209, 1297 5.299 ; 200; 270.5:32009- 2302 » 362 , 397. Plaies de la tête , I, 155. Plaies des jambes , II, 248. Plaies des tendons, IE, 267. Plaies , (pour les nétoyer) 27" : Plaies , ( pour les réunir) I : 474: 50g Plaies récentes, IT , 257. Plaies vieilles, I, 210, 318, Pleurésie, 1, 66, 157, 160. 162, 165, 169, 196, 198 , 203 , 204, 270, 201; 308 , 919, 322, 347, 348 s 300: 305 , ‘376 ; 378 ; 441,497 5 IT, 104, 107. 148,0 295 , 176 202, 303, 9305, 307, 328 , 342, 357. Pleurésie , (fausse) I, 197, 199; II , 268. Pleuréÿe-péripneumonie : L'; 770. Pleurésie sèche et inflam- matoire , À 197. Poil, ( pour le faire tom- ber) IT, 241. Poireaux ou verrues, I, 299. Poisons narcotiques, I, I, 187. Poisons corrosifs , tels que l’arsenic , le sandarac , l’orpiment , le vert-de- gris, l’eau forte , etc. IT, BTE ; 416. Poitrine, (âcretés de la} IT, 29, 202 , 298; 410, 16. Poitrine délicate ou échauf- fée , II , 320. Poitrine , (maux de) I, 289 , 342 , 465, II , 61, 64, 116, 201, 957, 400 , 403. Ê Poitrine, (pour adoucir les douleurs de} ET , 307. Poitrme, (pour la fortifier) TL, 200 s LL 225: “510 Polype du nez, IT,62,73, 116. Poumon , ( maladies du ) IT, 264. Poumon, (pour le forti- fier) IT, 116. Poux ou vermine: I, 96, 304, 463; IL, 241. Prépuce , (inflammation au ) II , 371. Prostates , (inflammation des ) E, 323. Puces , (pour les chasser) IL, 19. Pulmomie , L, 152, 163, 1720177 10-2059 ; 256 , 308 , 342; 11, 148, 179, 214, 251, 300, o. Punaises , ( pour les chas- ser) IT, 19. Pus , (crachement de)]I, 23b, ù Pus rendu par le fonde- ment, 1, 251. Rachitis , II, 64, voyez Noueure des enfans. R. Rage, I, 350, 435 ; II, 166. Rapports aigres , L. 172, 42 , 470 ; II, 16,20, 9%, 100, F00, 102,1N. Aigreurs. Rarélaction des Esprits, I, 445. Rate, (douleurs et mala- dies de la) I, 496; IX, 30. Rate, ( duretés de la} I, 260, 299 ; IT, 67, 62. T_A BÆL E . Rate , ( gonflement de la}: II ,64, 366 Rate , ( inflammation de la) IX, 56. Rate, ( obstructions de la) II , 69. Rate, (pour la déboucher} FF,'# “ | Règles, mois, menstrues , v. Ordinaires. Reins , (maux de)I, 264,: 305 , 340, 494 3 IT, 24. Rés , (pour les débou- cher) IT, 75. Relächement des fibres de l'estomac , I, 220. Respiration , (difficulté de ! la XE, 262% 790; 7. Difficulté de respirer. Rétention d'urine, I , 89, 287, 335, 339»; 340, 341 , 363, 461, 499 ,4 4993 IT, 75 , 104, 107, L 120, 176, 217 ;" 262 , 4 274';.2785 23 4 | 202;;:307; ; 909,7 929 à 308 Fa 9 | Ah I ;:67:,82, 89 , 100); 127 > 128, 4 197, 164, 174, 185, 197 , 194, 2072 213; 247, 274 1200-0927 ; «307.5 JT NOTE; 378 ; 417; 435, 442, 458, 463, 473; TT , 20, 107 ; 127 . MITOSF AIS 4 219 , 267, 268, 270, 285 , 286, 290, 312, 324 , 926 ; 296, 350 , 362 . 377 , 401. DES MALADIES. Rhumatisme des reins, À, 307. Rhumatisme gouteux , T, 92, 198. Rhume , L, 156, 157, Moa66 "370, ‘101, 182, IOI ; 199; 204); HE, 294 190. Rhume À éyénn AE tu 457, 468, 470 ; IT, 403. Rhume opiniâtre et invé- téré, I , 253, 453, 457; IT ,,320$ 325. Rougeole , EL, 295, 331, 353, 356 , 4045 IT, 170, 176, 336. Rougeurs, IL, 43, 127. Rougeurs du visage , I, 189; IT, 339. Rousseurs du visage , IT, 330, v. Häle. S. Sable de la vessie, (pour le pousser) I, 298, 310, 3109820: :; IT 267 ; 345. Sable .des reins, (pour le chasser ) I , 81 ; II, 330. Saisnement de nez, I, 266, 503; LL, 148, 150, 181, 343. Saignement de nez fré- quent , L , 394. Salive , ( pour l’exprimer ) I, 20, 220, 364. Salive amère, IX, 405. Sang , (àcreté du sang, pour 5rr Padoucir) IT, 303, 404, 420. 5 $ Sang caillé, I, 174: IT, AD NTAT, 190, 207$ #70: Sang , ( circulation du ) E, 403, 468, 482, 487. Sang , ( dépouillement du sang par la trop grande transpiration) [T, 416. Sang , ( épanchement de ) ETY-270 840 Sang , ( épanchement de sang entre la cornée ct l'iris) L , 465. Sang extravasé , IT , 41. Sang exiravasé et épan- ché intérieurement, IT, 275. Sang extravasé et reporté dans l’estomac et les in- testins , II , 275. Sang extravasé par quelque chûte, T , 174, 495. Sang , (pour Calmer son mouvement lorsqu'il est trop précipité ) IL , 379, 384, 391 ; 9392, 390 ;, 400 , 412, 422. Sang , (pour en ranimer le mouvement) IL, 396, 398, 409, 413, 429; 477 , 465 ; IL , 214. Sang , ( pour entretenir sa fluidité ) L, 342, 466 ; IF, 11€ Sang , (pour le purifier , 1, 149 , 291 , 303, 320, 420, 4575 IT, 67 , 69, 7531101109, 170, 271; 299, Sti Sang, (pour le purifier par l'insensibletranspiration) I, 358. Sang, ( pour le rafraïchir) IL ; 421. Sang , (pour l’étancher) IT, 143; 172, 2170 Sang (pour rétablir le mou- vement des humeurs qui composent le } L, 450. Sang trop dissous (pour lPadoucir et lépaissir ) EL, 09.428. 3 Sarcocèle, I , 298. Sciatique , v. Goute scia- tique. Scrophules , v. Ecrouelles, tumeurs scrophuleuses. Scorbut , I, 67,83, 152, 109 , 11085422, 0; 239 31 LAT.5 :203 , 289, 203, 289; 2098, 315, 316, 335, 24), 303, 309, 460,44 ; II, 39,43, 62 , 693 119 ; 114, 118, TII19, 120, IZ2I, 122, 129, 12450129. 320, 1004, "TO, AS 160 44, 170 ; 192 , 29344 F:245,:258, 259 , 12603, 305 , 391, AOI » 414. Scrotum , (engorgement inflammatoire du ) IT, 3067. Semence, { pour l’augmen- ter) I, 402. Sérosités, [,77,78, 82, 84, 90, 103, 111, 125, Y27 » 12095 141,14, 146, 205, 207, 226, . TS 1 TABLE à 327 ; :2207, 1900 080 ; 450 , 470 ; IL, 371. Sérosités qui coulent dans la poitrine et qui pico- tent la gorge , II, 285. Sifflemens d'oreilles , E, 180. Soil , (ardeur de la soif dans les fièvres conti dues ) IT, 183. Soif excessive desmalades, (pour l’appaiser) I, 394; IT, 408, 422. Soif, (pour l’appaiser) T, 188 , 282 ; II , 29, 405, AI. Sommeil , ( pour le procu- rer). I] , 160, 208 ; II, 361, 362, 379 , 404. Spasme , I , 400. Spasme hystérique , 267. Squirres du foie, de la rate, du pancréäs, I, 253: IT, 7o , 14, #74 ; 965; ‘366 , 369. Stérilité des femmes , IT, 94 ; 290. Strangurie , IE , 187. Suette , IT, 391. Sueur, ( pour l’exciter)I, Fo, 3753; 876 ,:3824 387; 393,403, 417; 441 , 457 ; IT ; 68, 166, 262,271, 371. Suffocations , IL , 9r. Suffocation utérine, I, 268; IT, 216. Suffusion des yeux , I, 444. l Superpurgations , I , 156. Suppression I, A \ DES MALADIES ou des règles , v. rdinaires. Suppression d’urines , I, 150, 167, v. Urines. Suppuration , ( pour l’avan- cer) IT, 321. Surdité, I , 180,331, 347, 436 ; IT, 03, 217. Syncopes , 1, 392, 398, 479. T. Taches blanches de la cor- née , I, 354. Taches de rousseurs, IT, 78, 262, 398. Taches du visage , I, 69; ET , 330 , v. Hâle. Taies, (pour les guérir) TI, 491 , 498. Taille latérale , IT, 197. Teigne, I, 210 , 254, 250, 3845 IL, 20, 116, 455 , 238 , 241 , 282, 302. Teint, (pour le blanchir) IT , 76. 2 Teint , (pour le décrasser et l’'embellir }) IT , 161. Teint, (pour le rendre plus uni) IT , 202. Tenia, versolitaire , IE, Tendons , (pour les forti- fier), I, 484. Ténesme , I, 438 ; IT, 26, 231, 302, 303, 311 , 356. Ténesme des intestins et de la vessie , TI , 416. Tensions douloureuses des intestins, IL, 317. 513 Tensions douloureuses du bas-ventre , v. Bas-ventre, Tête, (coups à la) I, 227. Tête , (maux de)I, 221, 227 , 417511, 23, v. Mi- graine. Tête , (pour la rendre plus Libre et plus capable de soutenir l'application et l'étude , IT, 262. Tintement d'oreille , X , 307 ; IT, 93. Tiraillemens , I, 432. Torticolis , L , 470. - Toux, TI, 74,148, 150, I 2 160 , 177 » 183, 194 ; 97, 198 , r66 , 167, 70 190 188 , nes à 199, 202 , 209 , 233. 258, 280 , 281 , 286 , 295, 306, 464; IE, 40,59, 70, 190 , 205, 208, 2hT, 278, 284, 265, 298, 302, 907 ,; 316, 420 ; 337 , 397 ; 413, 416. Toux convulsive , I, 1483 II , 263 , 403, 416. Toux convulsive des asth= matiques, IL, 26. Toux convulsive des en- fans, 1 453. Toux opinitre, I, 365, 493, 457, 464, 465, 470 ; 477 ; 484; IT, 29, 79, 320 , 323,356 , 400, 416. Toux opiniâtre des enfans, IT , 123. Toux invétérée , IT, 334, Kk 199 ; 174 ; II , 193 , 204, 514 T «A Toux sèche, I, 158, 169 ; 11,262. Toux , ( vieille ) IT , 176, 184, 291, Tranchées dans la colique , LT SL, SEE: Tranchées des femmes en couches , 1, 160 , 224, 292, 399 ; IL, 107 , 305. Tranchées des enfans,Æ, 167, 444, 499; I, 17, Tear éhées et douleurs des intestins, ( pour les ap- paiser) [, 359 , 502; 11,74: 10% Transpiration , (pour l’ex- citer ) JL, 315, 419. Tremblement de membres, Z, 435, 464 , 468 , 502; LL3270.1 Tremblement des mains; ESA Tumeurs, I, 210, 245, 289 , 299 ; IL, 70, 105, 199 %:199 , 109% 2I6 ; 235 290,241 281, 257 , 264 , 294, 304, 600 , 907, M0, 0, 317; 3295 920 » Hi 347, 9348, 349, 372, 377. Tumeurs aux genoux , I, 319. Tumeurs cancéreuses, IT, VY7A: Tumeurs de larate, I, 316; €IT, 366. Tumeurs des articles, (pour < E dissiper } 1, 309, 1, 9, . BLE Tumeurs des bourses, £ . 460 ; IT , 57, 104. Tumeurs des jambes, IL, Tumeurs des jointures , I, 461 ; Il, 324, 340. Tumeurs des mamelles, I, 177 , 3885LL, 330, 335, 372 ,dTd: Tumeurs des testicules , I, 300; IL, 305, 330, 333. Tumeurs du bas-ventre , IX , 307. Tumeurs du foie , L , 253 3 II , 366. Tumeurs du fondement , ., IT, 404. Tumeurs du mésentère, IT, 366. Tumeurs érysipélateuses , IT, 124. Tumeurs inflammatoires , T', 105,, 290918, 105. Tumeurs menacées d’in- flammation, I , 103. Tumeurs œdémateuses des jambes ; des cuisses et des autres parties, I, 452; II, 193, 25. Tumeurs, (pour les ra- mollir)I, 460, 496; IE, 96. Tumeurs qui surviennent aux jambes et aux pieds des scorbutiques , IE, I19. Tumeurs scrophuleuses , I, 76, 91,95, 252, 297, 346, 474; IÏ, 155, 177, 264, 338, 242, 909, 404. DES MALADIES. Aumeursiquirrenses, L'02 213 ,264, 267 ; II, 70 À 69. Tympanite , IL, 89, 104. U. Ulcères, I, 210,231, 245, 304, 350, 388, 474, 491 3 : à 46 61,78, 141, 189 ; 166 , 179, 195 ; 209, SIP; 440 29)", 239 234 A 7, 2 36 , 238 ; 2417, 242, 243 , 245 , 246, 2409, 250 ; 291, 2P: 200, 290, 264, 333: 0, J02 ; 307. ‘Ulcères ambulans, IL, 263, 202 , 376. Uléères carcinomateux, JE, 157, 235, 240; 338 373 ; 370, Ulcères chancreux , I, 346. Ulcères dans les Mtestins * ET, 29% | 334 Vice dans les reins ou dans la vessie, LI, 303; IT ; 269. Ulcères de la bonche,T, 305 ; IT, 140, 144, 167, 232 258 ; AIT. Ulcères de la gale, IT, 205. Ulcéres de la gorge, 144 » 1866 , 224 , IT, 259 , Ulières de la matrice, IT, 249. Dies de la peau, I, 165. Ulcères de la poitrine 2% 174. e S15 Ulcères de la vessie, I, Sat , EL", 200. Ulcèrés de la verge, (pour les dessécher ) qe 244:5 260. Ulcères des aimygdales, La 496. Ulcères des gencives des scorbutiques ;, X, 316, IT, 232. Ulcères des glandes des paupières, L, 491. Ulcères des jambes, F, 206, IL, 136, 16, 186, 232, 262. Uicères des jambes hydropiques, I, 159. Ulcères des prostates , IF, 404. = Ulcères des reins , [ , 174, des 413. Ulcères des viscères , II, 278. Ulcères des yeux, I, 492; JE ASSURE, Ulcères du fondement , II, 341. Ulcères du | poumon, I, 178, 303,209 ; LI, 120, 179; 251,262, 278, Ÿ. Phthi- sie. Ulcères et plaies où la y CT mine commence à s’en— endrer, IT. Ulcères Ale, IE, 43. Ulcères internes, I, 174, 3 AT 353, 439 18.190, 151, 914, 404. Ulcères interries , accom- pagnés de fièvre lente, ME Kk 2 +16 Ulcères intérieurs, (pour les dessécher ) I, 260. Ulcères malins, IL, 157, 241. Ulcères, (pour les nétoyer) J,1735 1,73 Ulcères profonds , IT, 394. Ulcères rongeans ; I, 164. Ülcères sanieux , de 210. Ulcères scorbutiques 1: 316 ; IL, 135, 170. Üléères sinueux ; (pour les dilater) IL , 37. Ulcères vénériens de la gorge , I, 355. ‘Ulcères SÉndrieus des gen cives, I, 355. Uicères y éroliques SR y Ulcères vieux, I , 21 Ulcères vomiques du pou- mon, [I , 151. Urines, I , 93 , 172, 176, 201, 231 s 20715, BO0! 0 SAT NOBT 20%. 288% 289 , 297 ; 208 , 300 , 303, 307; 919, J19: 927 JA0 >. AIO > DO : 333, 338: 339:, 344 » 345 , 6, 307. A0 à Ur à 000 HE: 382, 385, 393, 396, 307 ; 404, 413, 419, 424, 430 ; 448, 451, 456 , 457 , 406 , 470, 494 ; 499; IT, LE 16, 39, 64, 71, 75. ru Fra 97 ; IOI ;, PE9 , 122. 1290 19 1924 192, 109: 172% 779 »; 164 ; 165 ; 167 , 201, 209, 220, 233; . T ABLE 235 , 243, 266, 267, * 268 : «2711 SR (202 : 285 , 290, 309, 333, 345 , 383, 382: 396 ; 405, 413. rines âcres des femmes , IT, 372 Dritiés , (axdeurs d')T; 174, 2600 , do? , 398, 438 3 IL, 43,71) 371, 402, 403, 416. Urines arrêtées par le cal- cul dans les reims, ( pour les faire passer ) IT , 13. Urines , (pour en moférer l'évacuation } II, 169. Urine , ( rétention d’} Fr 246, 251 , 323, 929 326. Urines sanglantes, IT, 143. Urnines., (suppression d’') II , 39, 410. Urines froublés el épaisses, I, 316.° "2 Vapeurs, 1,71, 75, 90, 213; 296 »; 230» 249; 258, 342, 394, 990, 385 , 308, 435 , 442, 440, 459 , 462, 487 ; 491; IT, 98 ; or. Vapours de matrice, II, 107. Vapeurs du vin ; ( pour les abatre ) IT , 23 Vapeurs hy pocondriaques, 199: 212, 264, 458 ; IT, 207 Vapeurs hystériques » +; DES MALADIES. DR 010 , 212, 292, 2391;:240, 252, 258, 204, 2607, 273, 306, 451 , 458 , 477; I, 60, 124 , 216 ; 240. Vapeurs mélancoliques , 11,67, 69 82, 123. Venin , I, 420; IL, 28. Venin des serpens , [ ,217. Ventre des enfans, (pour le lâcher ) IT , 206. Ventre, (inflammation du) IT, 300. Ventre, (maladies du) IT, |: RAR Ventre paresseux, IT, 321. Ventre , ( pour le relâcher et l’amollir) I, 1855; II, 2862, 290 ;- 20I ; 2090 » HT OL2 1. 00 ; 405. Ventre, (pour le resser- rer ) IT, 199. Ventricule , ( inflamma- tion du ) II 37r. Nents . : 1. :04", 178 , 210, 2234 27; 2003 2D9, 296, 359; 360, 394 ; 409 , 413, 417, 421 , 461 , 465, 468, 470 ; 477 ; 482 ; IE,:56, 28, 91, 92; OI » 101, 108 , 109, 216 ; 253. Vents de l'estomac; II, 177. Ver solitaire, I, 124 , 142 ; IT, 66, 411. Vers, L;69,76 , 90, 92. DS 1i4, 117 142, 17%, 174 169, 199, 296, 239, 89 ;, 235? 289 , 90%", B17. 265 , 279 ; d01; 309 ; 329»; 390, 369 ; 375 ; 9302 385 ; 366:, 397» 399 ; 403, 404, 459, 461, 463, 485 ; AL, 9, Jo, 18, Sr, 225 924,33, 34» 64, 65, 123, 166, 202, 235, 267; 268, 273; 294 311, 3333; 940» k ve des enfans, I, 69, 70, 'TI7 + 24D » 9705 306 ; 302, 304» 999 » II, 10,18, 391. Vers qui sont dans les oreilles , I, 245. Vermine , (pour la dé- truire) T , 214. v. Poux et Teigne. Vérole, I, 319, 331 , 366, 308 : 89707) 971 . 9723 373, 380; Il, 114, 157, 244, 258. Vérole , (petite) I, 182, Sd 845 205, 200 29%; 209 ;/\AI0 + Dh 399». 393, :490 » -I02; 365 , 3686 , 378, 303, 966 , 386 , 404, 427 ; II, 116, 170 , 176, 336, 347. é I, 245 ,491 ;: IT, 235. Vertiges, L, 75, 137 299 ; 9347 » 390, AII, 436 , 438 , 442, 497, 458, 460, 403, 464 468 , 4793 IT, 20 BJ, ARE | 518 TABLE DES Vessie , (glaires de la } LE 24 à. Vessie 5 Cdi de la) 17008, IL:2r7 Vidanses s (pour en procu- rer l'évacuation aux ac— couchées) L, 178 , 234, 243 ; 245, 267 A 5 TE 369 ; 440 , 459 , 471; II, 26, 290, v. Ordi- paires. Visage, ( pour le décras- ; ser ) IT, 43,793, 9333. Viscères ( embartas des) I, 302, 493 ; IL , 72. Vpéres ù ( inflarhation des ) IL, 398. Viscères, (nuls débou- cher) I, 174, 246, 260; Fr D! 262 , 27 Viscères , (pour fier) IL , 217. Vivacité, ( pour la tempé- rer ) II , 414. Voix, (extinction de) I, 269. Vomiques du poumon , I, xs FA Vomissement, ( pour l’ar- rêter) I, 156, 220, 263, ta forti- . MALADIES. 269, 392, 397, 426, 479 » 46s j'y T0 27, 96, 169, 182, 187, 190, 199 , 222, 294. Vomissements (pour l’ex- citer ) IT, 312. Vos chroniques , IL , 416. Vomissement de sang, IF, 153, 163. Vue, (pour L éclaircir) ke 8o, 241 , 205 , 493, 493, 494; 497 »: 498 ; 409, 500 , 501, 502, 909, 504 ; II, 334. Vue, (pour la Mortifier) L, 459: ; Yeux , ( démangeaisons des) I, 491. Yéuxs if "maladies des)I, 70, 299, 297 , 499 5 IL, 76, 209. Yeux, (rougeur des) I, ce 501 ; 902; va À taies ? (pose emporter les es) 1,304,491; ae FIN, A RE D Fautes essentielles à corriger , Tome II. Page 30. 36. ligne 35. Catechul , z1SE7 : Catechu. 6. Treute , LISEZ : Trente. 16. cr 16. II. 2. LA 15. J0. Ceutaurium , LISEZ : Centaurium, Casssa , LISEZ : Cassia. Androface, LISEZ : Androsace. Ærmoriaca , LISEZ : Armoracia. Capparit , LISEZ : Capparis. Dodécand ie , L1sEz : Dodécandrie, Facturis , LISEZ : Fracturis. Alchimille vulgaire , AIsOUTEZz : Té- trandrie monog ynie. . Leurs , LISEZ : Fleurs. . SUPPRIMEZ : Laurus eamphora, . ICIS, LISEZ : Spicis. . Alhœa , LISEZ : Althæa. . Lampasna ; L1SEz : Lampsana, . Rape , LISEZ : Rapæa. . Cice bita , Lisez : Cicerbia, 4. Lauras , LISEZ : Laurus. Fautes à corriger dans les Tableaux. Tome I. page 147. Polygale , rise7 : Polygala. Tome I. page 379. Hierochuntica , z1sEz : Hierochun- lia. Tome I. page 379. Pfantes , LISEZ : Plantes. Tome IT. page 317. Phascolus , LISEZ : Phaseolus. Tome IL. page 3061. Nymphæ, Lisez : Nymphæa, ‘£, 448 L'AUe 3 a dé 1e. *- LR ren) ségunt CN Ps, du FAX ce & A7 WW 3 AE +. 2 PP Re us # $ y ‘ \ TE Lee 4 F er n -. ” a" Là 22 LL { * 108 VAE Te 1 é si + . 6 é : % ù CPE MA EEE FE r # + : 44 "1 e7 Es. + | d 80 DREUS ONMHDA RÉ CÉR RS t 4 £ 4 Ë + e n. ; d 107 [A node Xe pa - RE “ L'OTAES ANNE + 2 var . LP % £ Li Lt F PE À r + iris Le RE Fe £ en 2 PANE: à ® ay x} Der COUPURES ; à EEK La" p LS TA SMINOEUS AAZ 1 , À à pe 7 # Des MR ET 7 û : } EE } ,, Fr, ter ai « To È CCE ” É TL TC + A4 Æk.1 PRE DRE . 44 AN (T4 #17 + GUY, . y NY CO TA ASERCER ça RTS . » * GR SARA CRI re. 7 L 2 : PR RRT EI ORRS z: ps F 3% vu CMOS ASIE NN ‘ } : … LE * , + 4 Le . . } A … , ” N 2 À Va Hi N 5 st 14: “ ” 1, m2 L { Nu FER # . dr An « . ? ” = . p ñh ip" 4 À v * ag s pris , 741 v ai * . ' ee) ‘ ; be . | . * L] « ‘ TRACE : j , L > - * ab ages ” à tr . i rt u 4 L r OPA ÉTPf 1e LC * “ Li 7 "A : ñ " air. ® ÿ ? D » 22 + . let d TA * d FT ne "2 F d +