en % : CHRIETIEN SCHRUHR, a 4 0 BE f'‘ Univerrile de Wittenberg , Hasocre” Honorare de div chiots et de cave, Z 9° So. de l'hisl nal, de Ina et dela She, bolanıque de Ratislonne Membre de la be, PER FES de.Linnei Greg el de la oc. file plografhéque de gel 72, 7. HISTOIRE DES | CAREX OU LAICHES \ CONTENANT F LA DESCRIPTION ET LES FIGURES COLORIEES DE TOUTES LES ESPECES CONNUES \ ET’ - D'UN GRAND NOMBRE D'ESPÈCES NOUVELLES. PAR CHRÉTIEN SCHKUHR, co MECAN DE L'UNIY. DE WITTENBERG, Sr à ASSOCIE HON. DE LA SOCIET. ECONOM. DE SAXE ELECT. DE LA SOC. D’HIST. NAT. DE JENA ET DE LA SOC. DE BOT. DE RATISBONNE, MEMB. DE LA SOC. PART. DE LIN. À LEIPZIG, ET DE LA SOC. PHYTOGR. | Ra DE GÖTTINGEN. x ke TRADUITE Re 1 DE L’ALLEMAND ET AUGMENTEE Fa % PAR ur G. F. DELAVIGNE, DOCT. EN MED. 3 RE MEMB. HON. DE LA SOCIET. DE BOT. DE_RATISBONNE, CORR. DE CELLE sun, ei DE MIN. DE JENA, MEMB. ORD. DES SOC. PHISIQ. ET PHYTOGR, SEN ie Re DE GÖTTINGEN. u; Es um 95 . EST à. A -LETEP ZTG: CHEZ VOSS ET COMPAGNELE. Ne ne RE RC PME ÿ LIERARY F # Je ‘ +‘. . = Peau A gx ES JT À mi „Iris N, 5 ” GARDEN Ge. 2 Kur, arr per Fa ’ c ACT MALE RSR PREFACE DE L’AUTEUR. Ja promis au, public, dans la troisième partie de mon Manuel botanique, l'histoire des Caurx:ou Liicurs, Cari- ces, accompagnée de descriptions et .de figures. Quelque difficulté que.presentät, ce genre (de plantes, j'ai hasardé de le traiter, uniquement pour remplir. ma promesse. J'ai fait mon possible pour rendre mes descriptions claires, précises, et intelligibles; mes figures vraies, naturelles et expressives. J'ai täche de rapporter .à chaque espece ‚les synonymes des auteurs. J'ai comparé leurs observations avec les miennes et les ai adoptées toutes les fois qu’elles s’y sont rappor- tées, ou j'ai fait connoître en quoi elles s’en écartoient. Ne- anmoins il sera diflicile de s’assurer de quelle espèce tel ou tel auteur a pretendu parler; vu qu’on trouve dans leurs ou- vrages tant de citations fausses, ‚ou de synonymes -contra- dictoires . rapportés à la' même espèce. Je ne, parle point ici seulement des botanistes anciens, par exemple, du ” célèbre Linné, mais même des plus récens. Cependant, j'espère avoir répandu assez de, lumière sur ce genre, pour en rendre l’étude beaucoup plus facile qu'elle n’a été jusqu'ici.: Ceux qui le traiteront ‘après moi ıv Pre racer corrigeront, ou perfectionneront mon travail; car quoique jy aye donné tous mes soins, je sens qu'il reste encore beau- coup à faire. Quoi qu'il en soit, je dois le déclarer, j’ai fait tout mon possible pour qu'il fût parfait. J’ai mis à contris bution un grand nombre d’herbiers, qu'il me soit permis de le dire, autant pour acquitter en partie ma reconnoissance, que pour rendre justice au zele de plusieurs savans botanis- tes en qui j'ai trouvé toute la complaisance et la bonté que je pouvois désirer, Les uns m'ont envoyé leur collection entière de carex, les autres ont bien voulu me communi- quer des dessins exacts des espèces rares ou nouvelles, ce qui m'a donné la facilité de comparer, ou d'observer plu- sieurs espèces, pour l'acquisition desquelles j’aurois souvent en vain offert de grandes sommes. Il est vrai, parmi les nombreuses espèces qui me furent envoyées, j'en ai reçu un certain nombre sous de fausses dénominations, ou nullement déterminées. Quelque- fois on m'a adressé, sous différens noms, des individus appartenant à la même espèce, recueillis, sans doute, dans différentes saisons et offrant des différences frappantes, ou bien différentes espèces sous le même nom; de sorte que le botaniste, le plus exercé, et le plus familiarisé avec -ce genre, n’auroit pas été peu en peine pour déterminer à quel- les espèces ils appartenoient. 4 Mon intention n’est pas de reprendre l’histoire des earex en remontant aux premiers botanistes qui en ont parlé; ce travail est au- dessus de mes forces. Il règne, d’ailleurs, trop de confusion dans ce qu'ils ont écrit sur ce genre, pour qu’on puisse s’en promettre de grands avantages, ou méme du succès.’ Je me bornerai à parler de ceux qui ont commencé a les traiter avec plus d’ordre, et qui ont bien DE L'AUTEUR. Y caractérisé leurs espèces. Je séparerai celles dont ils n’ont fait que des variétés, ou qu'ils ont confondues, pour ne pas les avoir examinées avec assez d’attention; faute qu’on peut reprocher a la plupart, et dont même l’immortel Linne n’est pas toujours exempt. En effct, on trouve dans ses ouvrages les carex sylvatica, vesicaria et ampullacea desi- &nes comme varictés, les uns des autres: il en est de même des carex rıparia, paludosa et acuta dont plusieurs auteurs n'ont fait que des variétés, ce qui est d’autant moins excusable, qu’il suffisoit d’un coup d’oeil pour recon- noître leurs caractères spécifiques. Mais ce genre s’est beau- coup aecrü depuis, il s’accroit encore tous les jours; de sorte qu’on est obligé d’avoir recours à des caractères plus nombreux, et moins tranchans, que Linné parut négliger, ou qui échapperent a sa sagacité. (C’est pour cela que Goo- denough a établi des caractères spécifiques, pris de la forme, ou de la proportion de la gaine aux pédoncules, ou au chaume qu’elles enveloppent; de la réunion des fleurs mâles et des femelles sur le même épi, et de la structure même des écailles; par exemple encore, du style qui est tantôt bifide, tantôt tnifide. Le Nectaire ou Urceole, surtout, offre des caractères excellens, étant tantôt obtus, tantôt acumine, simple dans une espèce, bifide dans l’autre, ca- ractères échappés, jusqu’ alors, à la plupart des auteurs et dans la plupart des cas. À Quelques botanistes ont accorde une attention toute particulière a la racine, tantôt enfoncée verticalement en terre, tantôt rampante presqu’a sa superñcie, quelquefois rameuse, souvent fibreuse. Dans un genre aussi difficile il faut mettre à contribution toutes les parties de la plante, pour trouver des caractères suffisans et solides. . Cependant, VI PraxrAcEe je l'avoucrai, la racine m'a été d’un foible secours, du moins par rapport à un certain nombre, car comme j'ai reçu beau- coup d'espèces qui en etoient privées, et d'autres encore plus. mutilées et où il ne restoit que la partie superisure de la plante, je n’ai pu, aussi souvent que .je l'aurois de- sire, emprunter des caractères de cette partie, et j'ai, été souvent forcé d’avoir recours à d’autres pour trouver des caractères spéciliques, constans, et solides. Cependant, je ne doute pas qu’on ne parvienne, à l’aide d’üne loupe de 5 Be se à 4 lignes de foyer et des figures que -jai données, à « terminer, pour peu qu’on soit exercé et exact, toutes .les espèces dont je parle ici, pourvu qu’elles soient en fleur, ou du moins que les capsules soient formées. Ceci ne se- roit pas à la vérité aussi facile à des commençans; c’est pourquoi j'ai, pour leur en faciliter l'étude, peint un grand nombre d'espèces. dans leur entier, toutes les fois que cela m’a été possible, et souvent même un peu grossies, quand je J'ai jugé nécessaire. Quoique plusieurs de ces figures se trouvent déja éparses dans différens ouvrages, j'aime cepen- dant à croire qu’un ensemble de toutes les espèces connues, et découvertes jusqu’à ce jour, recucillies, observées, de- crites, dessinées et gravées par le même observateur, offrira un tout autre intérût. J'ai donc, pour faciliter létude des carex, pris des caractères de toutes les parties de ces plantes. On observe, par exemple, que les épis sont tantôt pédonculés, tantôt sessiles, que ces pédoncules sont plus ou moins longs, selon les diverses espèces, ou selon leur point d'insertion sur la même espèce, que les pédoncules qui sont enveloppés d’une gaine, quoique déjà d’une bonne longueur par eux- | mêmes, ne peuvent être dits longs qu’autant qu'ils excc- . = DE L'AUTEUR. vır dent de beaucoup la gaine méme, la partie qui en est re- couverte n'étant point comptee ici. On observe encore que les gaines sont en diverses proportions avec le pédoncule qu’eNes recouvrent, étant tantôt de méme longueur que lui, ou le pédoncule étant quelquefois d’un quart, d’une moitie et méme une fois plus long que sa gaine. Goodenough a cru trouver dans toutes ces proportions des caractères distinctifs suffisamment solides: il s’en est servi pour constituer plusieurs espèces. Ainsi dans celles désignées No. 27, 36, 37, 38, 65, 7o, et quelques autres encore, la gaine o, est de même longueur que le pédoncule; celui- ci au contraire est du quart, de la moitié et même du, double plus long dans les No. 46, 47, 48, 49, 50, 55, 56, et 57, longueur qui souvent n’a lieu qu’apres la fleuraison et vers le temps de la maturitc. La propriété qu'ont les épis de s’incliner, de pencher, ou méme de pendre, mérite aussi d’étre observée, surtout vers le temps où ils mürissent, car plusieurs qui sont alors inclinés, ou qui paroissent suspendus, étoient droits, ou pres- que droits lors de la fleuraison; tels sont ceux des espèces No. 47, 77, 78; et quelques autres. Le nombre des épis mâles est trop peu constant pour servir de caractère ; il en est presque de même de leur forme dans la plupart. Les bractées varient si souvent aussi dans leur longueur, qu’on s’exposeroit a bien des erreurs, si on vouloit admettre, comme caractere constant, leur pro- portion avec les épis. J’ai reçu, par exemple, une plante sous le nom de carex uliginosa qu’on voit No. 19. Sa bractée o, est singulièrement longue dans la fig. susdite, cette méme partie, au contraire, est si petite dans un autre individu de la méme espèce, représenté encore une fois VIII PRÉFACE No. 69, qu'un botaniste peu exercé le prendroit pour une autre. espèce. Dans les environs de Wittenberg, ‚cette espèce, | assez commune dans les marais, s'offre bien plus souvent avec une bractée très - courte qu'avec la longue qu'on lui voit dans la premiere figure. Au reste de célebres observateurs prétendent que le carex uliginosa de Linné et son Schoenus compressus sont la même plante. Qu'il me soit encore permis de remarquer que la bractée, dans quelques espèces, n’est point garnie de chaque côté de sa base d’une oreillette ou appendice w, comme on peut voir PLU, No: 7rtet Pl.»A a, No.:85+a, bh, ‘cc, d,.e, et:No.88: Le genre des Laiches ou Carex appartient tout entier à la famille des graminées, Toutes les espèces qu’il offre, autant que j'ai pu m'en assurer, sont vivaces. Leurs tiges, méme encore jeunes, ne présentent qu’un fourrage de medio- cre qualité et dont on n’a coutume de tirer parti que faute d’un meilleur. Beaucoup d'espèces, parvenues à un certain âge, sont tellement dures, rudes, äpres, ou tranchantes que les bestiaux les refusent même vertes, souvent elles leur sont nuisibles; de la les noms de Secce, Riepcras, Prarz- GRAS, BERSTEGRAS, Pressseuirr, que ces plantes ont reçus dans diflerens pays de l'Allemagne, noms qui expriment leurs qualités dangereuses, Mais si la plupart de ces plantes n’offrent qu’un mau- vais fourrage, les racines rampantes de plusieurs d’entr’ elles présentent de précieux avantages en médecine et en éco- nomie. Combien ne sont- elles pas utiles soit pour affermir ces terrains couverts d’un sable léger, dit communément sable volant, ou ces marais vaseux et impraticables qu’elles chan- sent, peu à peu, en sols fermes, solides et labourables ; soit pour fixér et consolider les bords des rivières ou des fleuves. DE L'AUTEUR. Kg N fleuves. A combien d’usages économiques n’emploit- on pas meme les tiges et les feuilles coupees dans certaines saisons ? Je me rappelle encore qu’une Académie proposa, il ya’ peu de temps, pour sujet d’un prix, d’assigner les proprié- tés ınedicales des racines des différentes espèces de carex. Mais il auroit fallu, auparavant, avoir observé exactement ces espèces, et avoir assigné à chacune d'elles, des caracte- res spécifiques, censtans et solides; puisque, comme je l'ai fait voir, il règne encore dans les auteurs une si grande con- fusion et une si étonnante inexactitude par rappoıt a ce genre, ce que prouvent les citations ou synonymes faux, rap- portes a un grand nombre d’especes, par exemple aux carex arenaria et hirta Linn. car on ne craint point de citer pour le premier la Flora Danica Tab. 425. et pour le second la même Flore Tab, 379, ce qui est absolument inexact. Peut-être a-t-on confondu le carex hirta avec Fare- naria parce qu'il a comme lui des racines rampantes, qu'il croit dans le sable comme lui, et qu’il a les mêmes proprie- tés médicales. Le vrai carex arenaria ne se trouve pas encore dans les 20 premiers cahiers de la Flore Danoise: on y trouve au contraire un grand nombre d’autres espèces sous de faux noms, représentées avec des pistils, inexactement divisés; ce qui prouve combien confusément ce genre a été traité jusqu” à ce jour. Si j'ai réussi à déterminer, plus ex- actement, chaque espèce en particulier, à rapporter à toutes des synonymes vrais; les propriétés utiles ou nuisibles de chacune d’elles pourront aussi être plus facilement connues et déterminées, et je me croirai alors récompensé de ma peine. Je n’entreprendrai pas de décider, si on ne pourroit point de ce genre, vu l’accroissement qu’il reçoit, tous les * * x Prérace jours, former encore un autre genre que celui de la Scle- ria. Je laisse ce soin à ceux qui le traiteront après moi, et je me contenterai de sous- diviser ses principales divi- sions selon lé nombre des stigmates, Les caractères generiques des Larcres ou Canex sont 1) d’avoir des fleurs mâles'a, séparées des fleurs femelles b, imbriquées sur le même, ou sur différens épis, c, d, e, ou même sur des individus differens; 2) au lieu de calice, des écailles oblongues, concaves, obtuses ou aiguës, et point de corolle. : La fleur mâle a, renferme 3 étamines dont les filets sont droits, assez longs, et surmontés d’antheres droites a 2 loges, aiguës et comme frangées à leurs extré- mités. La fleur femelle b, est composée d’une semblable écaille f, et d’une espèce d’enveloppe que Linné et d’autres botamistes ont nommée Nectaire, qui renferme l'ovaire surmonté de son pistil bi- ou trifide g, et qui se rétrécit a son sommet en un orifice h, tantôt tronqué, tantôt aigu, tantôt. simple, tantôt vaginant, le plus souvent bidenté, quelque fois mou, quelquefois rigide. Ge Nectaire ou Ur- ecole prend avec le temps, la forme d’une capsule i, qu’on voit coupée ou longitudinalement ou transversalement à la lettre k, et qui fomente et enveloppe la graine ou fruit |; Pune et l’autre empruntent leur forme du pistil, sont en de- hors ventrues, et planes ou trigones en dedans; de sorte qu'il est facile de dire, en voyant le fruit mür, si le pistil étoit bi- ou trifide,, ce qui est quelquefois d’un grand poids pour dé- terminer une espèce. Car quoique la graine, dans quelques unes des dernières espèces, semble s’arrondir, il est cepen- DE 'L’ÄUTEUR, xı dant toujours facile de distinguer les trois angles, dont l’ex- térieur est souvent plus bas et moins marque. Nul auteur, autant que je sache, n’a fait encore men- tion de cet accord constant de la graine avec le pistil ‘Quelques uns veulent avoir obseryé des nectaires trifides, et la plupart croient les graines trigones dans toutes les espè- ces. Les premiers ont vraisemblablement mal vu, et les sc- conds ont conclu du particulier au general. Pour moi je n'ai point encore trouyé de nectaire trifide, ou tridenté, pas même dans les espèces étrangères: je ne l’ai point non plus trouvé toujours bifide. Quant à ‚la graine je. Y’ai toujours trouvée triangulaire, quand Île pistil portoit trois stigmates, mais jamais quand il n’en portoit que deux, si ce n’est dans un seul cas, et qui fait exception aux caractères génériques. Goodenough regrette de n’avoir pu toujours, non plus que moi, se procurer la graine müre, cepeudant l'ovaire, de- ja un peu grossi et formé, donne une idée suffisante de sa forme. J'ai täche de fixer aussi l'attention de l'observateur sur quelques. autres parties qui offrent souvent des caractères constans et solides, par exemple, sur le chaume ou les feuilles, tantôt cylindriques, tantôt triquetres. J’ai assigné à ces parties, ainsi ‚qu’aux autres, une lettre alphabétique par- ticulière. Ainsi la lettre m, désigne dans, mes figures le chaume ou sa coupe transversale, n, celle de la feuille, Y’o, indique la gaine bractéale ou la bractée même, p,. un épi dont les graines sont en maturité ou du moins près de l’étre, et où toutes les autres parties de a, jusqu’à n, sont répré- sentées de grandeur naturelle, ou augmentées. D’autres lettres encore me servent à désigner des parties particulières, comme je l’expliquerai dans la suite et dans son lieu. . xıı PR£EFACE DE L'AUTEUR. Je crois inutile de rappeler que ce genre appartient à la Monoëcie triandrie de Linné, où mon manuel botani- que se trouve interrompu. Mais d’après un nouvel arrange- ment que j’exposerai, à la fin de cet ouvrage, plusieurs espèces changeront de place êt entreront dans un autre ordre que celui qui leur est assigné dans le système de Linné et chez d’autres auteurs. Je regrette de n’avoir pu ranger mes figures d’après ce nouvel ordre, ce qui m’a été impossible, n'ayant pu souvent me procurer des espèces qui viennent au commencement, qu'avec beaucoup de peine, et lorsque déja un grand nombre de planches étoient achevées, Si quelques amateurs possédoient des espèces qui, après un sévère examen, ne se trouvassent ni décrites ni peintes dans cet ouvrage, je les prierois, pour Favancement de la ‘science, de me les faire parvenir; peut - être serois - je assez heureux pour leur em donner ‘d'autres en echange qui leur seroient aussi agreables, ou je les leur renverrois intactes se- ‘Jon leur désir, après les avoir peintes et décrites, et en leur en témoignant toute ma reconnoissance. Je me ferai alors un devoir et un plaisir de les ajouter comme supplément à la suite de cet ouvrage et j’offrirai comme un témoignage de gratitude, a ceux qui m’auront rendu quelque service essen- tiel de ce genre, un exemplaire de mon traité des carex. PREFACE DU TRADUCTEUR. Ir est peu de genres de plantes qui offrent tant de difficultés dans la determination que celui des Carex ou Laiches. Les nombreuses especes qu’il comprend, l’analogie de ces espèces entre elles, les ca- ractères spécifiques pen saillans, souvent presqu” imperceptibles qui les séparent, la confusion qui règne dans les auteurs qui en ont traité, tout enfin contribuoit à en rendre l'étude extrêmement difli- cile, mon - seulement aux commengans, mais même à des boranistes exercés et instruits, sans qu'il restit presque de moyen de s’assurer, d’une manîère certaine, que telle espèce qui paroissoit nouvelle, n’eut pas déjà été décrite, ou qu’une autre déjà connue, fir précisément celle dont parloit tel on tel autenr. Si l’on ajoute à tous ces obs- tacles, que présentoit l'étude de ce genre, le grand nombre d’ouvra- ges dispendieux, écrits en toutes sortes de langues, épars dans dif- férentes bibliothèques, qu'il falloit rassembler et consulter, pour acnnérir une notion encore incertaine même des seules espèces indi- gènes; si l'on ajoute enfin les nombreuses espèces nouvelles qui vin- rent accroitre les dillicultés, on aura nne idée du besoin que sentoi- ent les botanistes d’un bon traité des Carex. Mais pour parvenir à mettrè au jour un tel ouvrage, il étoit indispensable de retravailler en entier ce genre intéressant, et pour le faire avec fruit, et d'une manière utile, it falloit réussir x démé- ler les especes dont chaque auteur avoit parle, chercher à concilier ces auteurs entre eux, rapporter à chacnne des espèces leurs vrais synonymes, distinguer exactement les espèces nonvelles d'avec celles qui étoient bien connues, les bien caractériser, distribner les unes et les autres en familles, et ex tribus bien distinctes; il falloit plis, Ser; XIV Pnérace il falloit en donner de bonnes figures et de bonnes descriptions, travail ingrat, difhcile sans doute, et d’un détail immense! On sent combien il devoit en coûter de recherches, d'observations et de peines pour parvenir à donner un traité complet et lumineux des Carex. Eh bien cet ouvrage si nécessaire, désiré depuis si long- temps, vient enfin de paroïtre. (C'est aux soius industrieux et éclai- rés, c’est au travail opiniätre de Mr. Schkuhr que nous le devons. Il n’a rien négligé pour répandre des lumières sur ce genre, rien épargné pour rendre son histoire. des Carex intéressante, et utile. Auteurs anciens et récens, tous, excepté quelques rins des François, ont été consultés, Les botanistes que les progrès de la science ont plus. touchés que des raisons personnelles, se sont empressés de ui communiquer leur herbier, des espèces rares ou nouvelles, ou du moins des dessins corrects. Il a comparé les espèces entre elles, et avec les figures, et avec les descriptions des auteurs, qu'il a täche de concilier; il a rapporté à chacune d'elles leurs vrais synonymes ; de sorte qu’il reste maintenant peu à faire pour donner à cet ouvra- ge toute la perfection dont il est susceptible, C’est à quoi Mr. Schkuhr s'applique encore tous les jours, il y parviendra par les nouvelles observations et les supplémens qu'il se propose de donner. La connoissance profonde qu'il a de ce genre de plantes, ses rela- tions avec les plus célèbres botanistes, sa sagacité à découvrir des caractères heureux, son habileté à les exprimer dans ses figures, tout en un mot nous fonde à espérer qu'il y mettra la dernière main. On pourroit seulement regretter que l’auteur ait dans les premieres planches, un peu trop. presse. ses figures, qu'il se soit contenté quel- quefois de ne peindre que la partie supérieure de la plante, qu'il n'ait pu faire suivre ses espèces dans l’ordre qu'il les a distribuées dans l'ouvrage, et qu'il n'ait pas interrompu la série des numéros qui lient ce genre avec les antres de son manuel, pour en faire un ouvrage indépendant et où l'indication de chaque figure soit moins embarrassée et moins, compliquée. Néanmoins son traité est un ouvrage précieux et dont tous les amateurs lui sauront gré. Mais l’utitilé de cet ouvrage seroit trop bornée, s'il restoit, pour, ainsi dire, confiné en Allemagne sans que les botanistes étran- gers pussent en faire usage. Ces considérations m'ont déterminé à le traduire en françois, langue généralement répandue, plus com- mune, sans doute, entre les sayans que l’allemande dans laquelle cet ouvrage est écrit, et même que la latine dans laquelle il semble-" roit qu'il dût étre traduit. Telles sont les raisons qui n'ont porté DU TRADUCTEUR. x XV à entreprendre cette she 2 il mé reste à dire continent je l'ai exécutée. Je m’etois imposé une tâche pénible avant de commencer ce travail, c’etoit de vérifier les nombreuses citations de l’auteur, dei faire un examen critique, d’imdiquer les auteurs qui ont donné de meilleures figures et de meilleures descriptions, de désigner enfin les _ divers lieux, où telle et telle espèce rare a été observée, des cir- sonstances imperieuses ne l'ont pas permis. Je m’etois proposé de soumettre également à une analy se cri- tique les descriptions et les figures de Da même, de mettre ces descriptions dans un ordre méthodique plus serré et plus concis; en du meins, poür.faciliter les fecherches, d'ajouter à chaque espè- ee, une description complette.en forme de tableau, outre celle de Fauteur; car combien de fois narrıive-t-il pas que pour déterminer une espèce, on n’a besoin que d’un caractère, ou d'un mot, qu’on cherche quelquefois long - temps dans üne description historique et qu’on trouve à l'instant dans une description méthodique! Com- bien de fois ne veut- on pas comparer entre elles, celles de plusieurs plantes pour connoitre les earaetères spécifiques et diffe- rentiels qui des séparent; or combien de facilités n’offrent pas pour ces comparaisons instructives des ce éscriptions méthodiques ou ana ltiques! Enfin je m'étois proposé d’ajonter ae observations partienliè- res à celles de l’auteur ; mais forcé de terminer cette traduction dans un temps hmité et court, à Ia veille d'entreprendre un voyage de long cours, je n'ai pu qu'exécuter à demi les améliorations ou augmentations projetéesz. p. ex. j'ai reporté aprés la description de la plante, l’indication du temps de sa flenraison, celle des sols ou “expositions où elle se plait, et celles des lieux où elle a été trouvée, indications que l’auteur a toujours fait précéder. J'ai donné des descriptions complettes et analytiques toutes les fois que celles de l'ouvrage m'ont paru insufisantes, ou j'ai ajouté a celles de l’autenx des caractères qu'il a négligés ou cru pouvoir né- gliger. Je me suis permis des remarques lorsqu'elles’ m'ont paru nécessaires et que le temps me l'a permis; mais toujours fidèle aux devoirs de traducieur, j'ai rendu le texte dans son intégrité, me permettant seulement quelquefois des transpositrons lorsqu'elles étoi- ent indispensables pour en éclaircir le sens; car malheureusement le style de l’auteur nest pas un modèle de clarté et de concision, plus d’une fois j'ai consulté en vain de savans botanistes allemands, sur A } XVI Par'rACE pu TRAPUCTEUR. le vrai sens de l’auteur. Tien d'étonnant donc si cette traduction se ressent à un certain point de son obscurité. Ceux d’ailleurs qui connoissent le génie de la langue allemande, ses tournures et ses idiotismes sentivont combien il est difhcile d'éviter que la traduction françoise d'un ouvrage allemand, ne porte encore quelques emprein- tes de germanismes; surtout lorsqu'elle est faite avec une certaine précipitation. Quant aux observations, ou additions que j'ai faites, on peut, je crois, compter sur leur exactitude, ayant eu sous les yeux pen- dant mon travail, plusieurs exemplaires ou échantiilons de chaque plante, les figures de l'auteur et les meilfeurs ouvrages. Je dois ici exprimer ma reconnoissance à Mr. le conseiller Schrader qui a bien voulu me communiquer quelques notes et qui au défaut de ma collection de carex qui se trouve encore à Erlang avec le reste de mon herbier, a bien voulu laisser la sienne à ma disposition, pendant tout le temps qu'a duré ce travail, et qui ou- tre cela m'a permis de décrire plusieurs espèces nouvelles qui se trou- vent dans sa collection et que j'insererai dans le Supplément qui doit paroitre sous peu. Je dois de semblables remercimens à Mr. le Docteur Schwägrichen qui mwa communiqué avec l’empressement d’un vrai et ancien ami toutes les espèces rares que j'ai désirées de lui. Trop éloigné du lieu de l'impression de cet ouvrage, je n'ai pu ‚en soigner la corzection; je me réserve de donner à la fin du Supplement, une table des Errata qui servira à corriger les fautes qui s’y sont glissées. J. SPICA 1994 4 I. SPICA UNICA SIMPLICI, STIGMATIBUS DUOBUS. Erı SOLITAIRE ET SIMPLE, DEUX STIGMATES. I. CAREX proïcA. Tab. À, Q. W. No. x. 2. LAICHE ou CAREX DIOiQUE. Ganzgetrenntes Riedgras. (>, spica simplici dioïca, capsulis striatis,’ margi- nibus hispidis, reflexis. C. épi simple dioique; capsules striées, (reflechies ), hispides - à leur_bordure. C. spica simplici dioica; capsularum margini- bus serrulatis. Goodenough. Transact. Linn. societ. 2. p- 139. C. spica simplici dioica. Linn. Syst. Veget. Fl. Dan. 369. Both. Tent. I. p. 592. Hoffm. Tl. germ. pag. 324. Host. Synops. pl. aust. p. 502. -Ehrh. Beytr. 4. p. 130. Liskhtf. T1. Schot. p. 541. Gunn. Tl. Norweg. p. 84. Retz. Prodr. Fl. Scand. p- 177. Plan. Exf. p. 358. Leyss. Hall. N. 936. Gmel. Tub. p. 279. Will. Hist. des Plant. du Dauph. - Schleicher. Plant. helv. No. 1350. Hall. excl. Synon. Esmarch. Schlesw. p. 74. Timm. Prodr. Tl. Megapol. p. 193. Huds. Tl. angl. 401. Fl. Suec. N. 835. All. Tl. Pedem. .n. 2290. Jacg. Enum. vind. p.166. Schrank. FL Bavar. p- 272 FZFilld. Memoir. p. 20. Scheuchz. p- 497. Tab. XI. Fig. g. 10. Moris. hist. HI. s. 8. tab. 12. fig. 22. (masc.) et fig. 56. (fem.) Mich. gen. t. 32. f. 1. g.. (masc. bona.) et fig. 2. (fem.) C. sexu diftinctus. Hall. Goett. p. 56. 1 I. SpıcA UNICA SIMPLICI, » Laracine est rampante er vivace. Les feuilles vers le temps de la flenraison sont, à peu piès, de la même grandeur que le chaume, sétacées, un peu triangulaires , arrondies à leur dos, planes intérieurement, et garnies à leur bordure de cils durs comme on peut le voir Tab, W. No. 2. à la lettre n. qui montre la partie supérieure de la feuille un peu grossie. Le chaume est droit de sa naissance à sa maturité, haut de 3 à 4 et même de 12 pouces, plus long que les feuilles, glabre, quelquefois fistuleux, plus ou moins triangulaire. On peut voir Tab. A. et W. la grandeur na- turelle de l’epi d, ses écailles sont ovales, obtusement acumindes, d’un brun - clair, membraneuses et blanchätres à leur bordure, or- nées d'un nerf dorsal verd. La lettre e, Tab. Q. présente l’epi fe- melle commençant à fleurir; on y observe une bractée ovale o, isolée et augmentée, terminée par une courte arête. Les écailles des fleurs femelles sont semblables à celles des fleurs de l’epi mâle, ce- pendant un pen plus brunes, J'ai peint l'épi femelle un peu après sa fleuraison. T. A. No. 1. e, et déjà en maturité avec ses capsules recourbées No. 2. ses écailles f sont tombées chassées par les cap- sules qui se recourbent comme celles du carex pulicaris. Dans sa parfaite maturité, la capsule i, se contracte à sa base, s’amincit et se recourbe à son extrémité; son orifice h, membraneux et blan- châtre, laisse, à peine, apercevoir qu'il soit bifide. On observe, quelquefois, 2 ou 5 fleurs femelles à la base de l'épi mâle, ce qui fut cause que je le reçus aussi, sous le nom de C. pulicaris, dont il se distingue par son chaume m, et ses feuilles n, triangu- laires, par la base obtuse de son nectaire b, ainsi que par sa cap- sule i. Goodenough dit que sa capsule est finement denticulée. Pour moi, j'ai observé, seulement, que la partie supérieure de la bordure est, quelquefois, garnie de cils courts et rigides; cependant ik ne faut point pour cela le confondre avec le C. capitata. .Ce carex.fleurit en Mai; il se plait dans les marais vaseux. On le trouve, également, dans le Sud et dans le Nord de l'Europe. Cette espèce, ainsi que plusieurs autres, se distingue si fort d'elle-même, dans ses différens âges, surtout par son épi femelle, que j'ai sonpgonne, avec quelques auteurs modernes, qu’elle renfer- moit deux plantes différentes; ce à quoi n'ont pas peu contribué les figures que j'ai citées. . Goodenough lui- même, qui avoit de- vant les yeux l’herbier de Linné, adopta ce sentiment, lorsque, près de terminer son traité, il reçut du Professeur Davall d’ Orbe, un exemplaire qui lui parut différent, et qui s’accordoit avec celui que Scheuchzer a représenté T. XI. fig. 9. 10. de son STIGMATIBUS DUOBUS. Ne Agrost. il pensoit, dis-je, que l'espèce peinte No. 2. de mon traité étoir différente de celle que présente mon No. 1. il croyoit y recon- moitre d’autres caractères. Je n’ai donc pas été éloigné de décrirè, particulièrement, et de nommer carex reflexa, celui qu'offre mon No. 2. Mais, après bien des examens et des-comparaisons entre plusieurs exemplaires, tous les caractères qui m'avoient paru d’a- bord distinctifs, se sont évanouis et je me suis décidé a les regarder comme une seule et même espèce dans differens degrés de maturité. * * * \ Je m'étonne que Mr. Schkuhr, observateur d'ailleurs si exact, se soit décidé à réunir et regarder, comme, individus de la mème cs- pèce, deux plantes qui offrent, comme on le verra par les descriptions que je vais en donner, des caractères de dissemblance marqués. Déja Mr. de Schreber, si cèlèbre par ses connoissances dans l'histoire natü- xelle, ct par ses ouvrages, m'avoit appris à distinguer le carex ré- flexa No. 2. de Schkuhr, du earex dioica de Linné, lorsque Mr. le Professeur Hoffmanıe et Mr. Schrader, si avantageusement connus par leurs écrits, me conärmerent dans cette opinion, et me mirent à portée, par la communication de leur collection de carex, ‘de m’assurer, mai- mème, de cette vérité que Mr. Smiht *), digne possesseur de l'herbiér de Linne, avoit sufisamment établie. £ Pour que les amateurs puissent en juger, je vais décrire ces deux earex séparément, et d'après la méthode que j'ai adoptée dans ma Flore germanique, qui est’celle que j'emploirai ici, dans tout cet ouvrage, pour faciliter les recherches. { 1. A. Carex vıoica. Linn. Tab. A. No. ts. CAREX OU LAICHE DIOÏQUE. Ganzgetrenntes Riedgras. C. spica simplici dioica; fructibus ovato- ventric sis nervosis erecto- patentibus angulis apice scabris. DELAV. - . C. épi simple dioïque; fruits ovoides- ventrus, nerveux, droits, plus ou moins ouverts, rudes et äpres vers l'extrémité de leurs angles. C. dioïca, spica simplici dioïca Lin. excluso syno- nymo Scheuchz. Smiht L. c. Roth. Tent. Flor, germ. 423. Mr. Smiht assure, dans le lieu que j'ai cité, que Linné avoit effacé de son exemplaire de son Spec. Plant. le synonyme de Scheuchzer qu'il y avoit rapporté d'abord, et croit que son carex dioica est different du suivant, "Port du carex recourbé, C. reflexa Schk. et du carex pulicaire, C. pulicaris Linn. Bac, rampante, fibreuse, d'un blanc- sale, vivace. Ti6. chaumes un ou plusieurs, simples, droits, hauts de 3 à 4 pouces vers la fleuraison et de 6 à 7 vers leur maturité, obtusement triangulaires, glabres, lisses, souvent fistuleux, terminés par un épi solitaire, mâle sur un individu, femelle sur um autre. + *) -Descript. of five new brit. carex. in Trans. Lin”. Seciet. VOLE V. e 4 1. SPICA UNICA SIMPLICI, Fruit. setacces, obtusement triangulaires, un peu canaliculéés, striées, glabres, vaginantes par leur base, à peine denticulces à leur bordure, mème vues à la loupe, longues de 2 à 4 pouces. Fr, disposées en chaton, ou épi droit, cylindrique-linéaire, un peu aigu, unisexuel, de 1 ligne de diametre pendant sa filcuraison. Er: mâle long d'environ 6 lig. garni à sa base de’e bractées vaginantes, ovales - lancéolées, brunes- roussätres; et composé d’Ecail- les imbriquées, ovales, nerveuses, d'un chatain clair; membraneuses et päles à leur bordure, obtuses à la base de l’epi, aiguës à son sommet. Eram. filets 3. capillaires, logés entre chaque écaïlle, mais un peu plus longs qu'elles. Anth. linéaires, droites, jaunes. Erı femelle long de 3 à 4 lig. quelquefois stérile au sommet, garni à sa base de bractées semblables à celle du mâle et composé d'é- cailles semblables aux siennes, mais un peu plus aiguës, et légèrement déchirées à leur bordure. Pıst. ovaire ove- oblong plan en dedans, ventru en dehors, aminci à sa bordure, acuminé au sommet, et surmonté d'un Style simple, portant 2 Stigmates Llancs, et velus. Cor. nulle, mais suppléée par un Nectaire ové-oblong, un peu comprimé et anguleux, contracté vers son sommet, terminé par un ori- fice bidenté. Perıc. nul, mais remplacé par le nectaire ou urcéole, qui en prend les fonctions, grossissant et persistant avec le fruit, sous la forme d'une capsule ovoide-acuminee, un peu comprimee et anguleuse d'un côté, mais ventrue de: l'autre, rude et äpre à l'extrémité de ses angles, droite mais ouverte, sans être recourbée, comme dans l'espèce suivante. Ga. ovoïde- arrondie légèrement anguleuse, brièvement pediculee, jaunätre, solitaire, terminée par une arète de la moitié de sa longueur. Cette plante fleurit A la fin de Mai: elle croit dans les marais tourbeux on vaseux. On la trouve principalement en Suède; mais elle a été, aussi récoltée dans divers pays de l'Allemagne. : 1.B. CAREx DAvALLIANA. Smimnt. Scuax. Tab. No. 2. Q. No. 2. W. No. 2. CSREX ou LAıcnhe de Davarı. Davallianisches Riedgras. €. spica simplici dioica; fructibus lanceolato-tri- quetris nervosis patenti-deflexis, angulis apice scabris. Smiht. Descr. car. in Trans. Societ. Linn. Vol. 5. 1 C. épi simple dioïque; fruits lancéolés- triquètres, nerveux ou- verts.et réfléchis; à angles rudes vers leur extrémité. | C. dioica Willd. car. berol. 16. 5 C. No. 1350. Hall. hifi. v. 2. 192. 3 Gramen cyperoides, spica simplici 'eassa. Scheuchz. Agrost. 497. ©, r1..f. 9. 10. synonymis omnino exclusis. Pont des carex dioïque et pulicaire, C. dioica, pulicaris Linn. i i ‘ Race. fibreuse, d'un blanc- sale, vivace, ul ne Tic. chaumes, nombreux, réunis en gazon, droits, simples, iquètres B plus ou. moins rudes et Äpres, hauts, pendant la fleuraison, de 5 A.7 pouces ;tet de-g.ä 22,5 vers le temps de la maturité; fewilles vers leur base, et terminés par un épi solitaire. STIGMATIBUS DUOBUS, 5 Frummv. sétacées- triquètres, un peu canaliculées en dedans, très- isiblement denticulees, rudes et äpres, nées: Le yet A: en à de à 5 pouces. Fr. disposées en chaton, et formant un épi simple, er pi un peu aigu, de 1 lig. de diamètre , unisexuel. : | Erı mäle long de 6 à g lig. garni à sa base de 2 M va- ginantes, ovales - lancéolées, longues de 2 à 5 lig. d'un chätain- roussä- tre, luisantes, membraneuses, un peu déchirées et Lure ni à leur sommet, presque semblables aux écailles. ; Cat. écailles imbriquees ovales, aiguës, d'un chätain- roux luisant, ornées d'un nerf dorsal de mème couleur, membraneuses et pä- les à leur bordure. a Era. filets 3 cisiltatiéel blancs, surpassant les écailles. Anth. droites, linéaires, jaunes. Erı femelle de la longueur de l'épi mâle, garni de bractées semblables , mais ornées d'ün nerf dorsal verd. _ Car. écailles imbriquces, ovales - spatulees aiguës, ornées d’un nerf dorsal verd, très- marqué ers se termine. en axète > denticulées- ciliées. Cor. nulle, mais suppléée par un nectaire ou urceole lan- céolé, “enflé, contracté vers son sommet bifide, rude, et denticule à ses angles. Pısr. ovaire lancéolé, ventru d'un côté, un peu anguleux, Aigtu, surmonté d'un Style, simple, termine par 2 stigm. courts, blancs, velus. vi 3 PErıc. nul, mais remplacé par le nectaire qui grossit avec le fruit, sous la forme d'une capsule lanceolee, ventrue en dehors, amincie et angulense à sa bordure, nerveuse, rousse, luisante, rude à la partie su- périeure de ses angles, d'abord droite, mais bientôt très - ouverte ct Te- courbée en bec de perroquet; de sorte ‘que l'épi, souvent stérile à son sommet, paroit squaTreux. GR. ovoide un pen anguleuse des deux eötes, jaunätre, un Kann pediculee, mucronee au sommet. Elle fleurit en Avril et en Mai, se plaît dans les marais vaseux de presque toute l'Europe, particulièrement en Suisse, et en Franconie oü elle est commune près d’Erlang. x É © On voit, par ces descriptions, que le Carex Davalliana de Smiht diffère du carex dioica de Linneé, qu'on pourroit nommer C. Lin- nei, puisqu'il n’est plus le seul qu'on puisse appeler dioïque: on voif, dis- je, qu'il diffère 1. par sa racine non fibreuse, mais rampante; 2. par ses chaumes,. non presque isolés, mais touflus ct en. gazon, non lisses, mais rudes et âpres, et presqu'une fois aussi hauts; 3. par ses feuilles, visiblement, dentieulees surtout vers leur partie supérieure; 4. par ses épis plus longs et squarreux dans leur maturité; 5. par leurs écailles, lancéolees, spatulées et mucronées ; 6. par ses capsules plus nombreu- ‘ses, non ovales et droites, mais lancéolées, très- ouvertes et recomrbées dans leur maturité. 7. par ses graines à large base, et leur longue arète. Mr. Srniht dit dans le lieu que j'ai cite de son ouvrage qu'il reçut ce carex de Mr. Davall d’Orbe, qui lui fit observer qu'il étoit differeut du carex dioica de Linné, et qu'il le nomma davalliana parce que Mr. .Davall est le premier qui lait distingué de celmi- ei. Il ajoute que Linné avoit dejà effacé dans son exemplaire du Spec. Plant le Synonyme ‘de Scheuchzer qu'il avoit rapporté à som carex dioica, Je crois avoir dit que Mr. de Schreber avoit reconnu IR EFTCUR, ter long: temps j — mais je reviens à ma traduction. : : j - 6 I. SPICA UNICA SIMPLICI, 2. CAREX CAPITATA. Linn. Tab. Y. Ne.:go.' CArex ou Larcne cArITEE. Kopffürmiges Ried- : TT AS. 382, ur C. spica simpliciandrogynasnbrotunda, superne mascula; capsulis imbricato- patulis glabris. 7, C. épi simple sous - globuleux, bisexuel, mâle à sa partie su- périeure; capsules imbriquées + ouvertes , glabres. C. spica simplici androgyna ovata, superne mas- cula; capsulis imbricato- patulis. Linne Syst. vegtuFL Dan. t. 372? Retz. Prodr. Tl. Scand. p. 177. C. épi simple, bisexuel, ovoide, mäle au sommet; capsules imbriquées- ouvertes. Linn. Porr du carex à feuilles de jonc €. jun ıcifolia, ou du scir- pe ovale, scirpus ovatus. Rac. fibreuse, longue, fasciculée, s’enfongant verticalement, d’un blanc - sale. Tic. chaumes, un on pinsiehra, droits, simples, sillonnes, un peu cylindriques vers leur base, comme on voit am, triangu- laires à leur partie supérieure, denticules et rudes aux angles, ter- nıines par un épi solitaire. Fevizt, (radicales "vaginantes, fasciculées quelquefois aussi longues que le chaume ou même plus) sétacées, aigument triangu- laires, canaliculées en dedaus, denticulées. à leurs angles, surtout vers leur extrémité n. | er Fr. chaton, on épi terminal c, bisexuel, globuleux (long de 3 lig. large de 2, pendant la fleuraison, mais de 3% à 4 vers sa ma- turité,) femellé dans toute sa partie globuleuse, mais toujours mâle à son sommet qui est terminé eh pointe, composé, dans toute sa longueur, d'écailles imbriquées qui renferment chacune une fleur. Car. écailles f, soit dans la fleur mâle a, soit dans la fleur femelle b, ovales, obtuses, tronquées à leur base, (rousses “lui- santes, strides, ornées d’un nerf dorsal verd- brun; mean Last or et d’un te pile à leur bordure, mais surtout au SAT assez. semblables. à celles. des espèces précédentes. , Cor. nulle; suppléée, dans les fleurs femelles, par le nectaire. Eram. filets 3 capillaires, de la longueur de leur écaille. Anth. linéaires, jaunes. | Pıst. ovaire ovoide, un peu comprimé et. anguleux à à se a STIGMATIBUS DUOBUS. 7 bordure, surmonté d’un style simple, terminé par 2 stigmates, velus ou plumenx. Nzcr. (ovoide, ventrn, en dessus pli; en dessous, aminci à sa bordure, anguleux, eflilé en bec, à peine bifide, venflé, glabre, luisant, passant en mürissant du verd au châtain,) vu grossi à la lettre h. | re . Peric. nul, (mais remplacé par le nectaire ou urcéole grossissant et persistant avec le fruit sous la forme d’une cap sule ovoide, amincie en angles à ses bordures, ventrue en dehors, atte- nuée en bec cout, à peine bifide, déhiscente par un orifice supé- . rieur h; d’abord imbriquée et droite; mais s'ouvrant en muürissant.) _ Cet intéressant carex fleurit, vraisemblablement, aussi en Mai et en Juin; sa patrie paroit être la Lapponie et la Norvège. C’est d'où provient l’exemplaire que j'ai peint et que je dois à la bonté de Mr. le Professeur Yahl. Il est vrai que Linné le donne comme une espèce croissant aussi en Angleterre; peut- être le ca- rex ‚vdont il parle, est- il, ainsi que celui que représente la fig. 56 de Morison et la fig. 2 de Micheli, un individu femelle des espè- tes précédentes, comme semblent l’assurer Lightf. et Good. Le pre- mier soupçonne même, avec fondement , que le C. capitata de la Fl. Dan. est un Scirpus. Sa figure n'offre ni feuilles, ni, flenrs mâles; mais une fleur femelle isolée, garnie a sa base de longs poils, et augmentée à la loupe, qui paroit plutôt appartenir à un Scir- pus qw à un carex. Quant à la figure que je donne ici, du C. capitata, elle est fidèle. Je l'ai gravée d’apres un exemplaire qui auroit été parfait, si la racine n’eut manqué. Souvent on trouve l’epi de la grosseur que je l'ai peint et cependant sans étamines: mais si on observe avec attention, on verra les écailles, qui les ont renfermées, former encore la pointe à son sommet. 3: CAREX PULICARIS.. Lin. Tab. A. No. 3, CarEx ou LAICHE PuLICAIRE. Flohartiges Ried- gras. C. spica simplici androgyna superne mascula; tapsulis divaricatis retroflexis, utrinque acumina- tis. Good.‘ } C. épi, simple, bisexuel, mâle à sa partie supérieure; capsu- les divariquées, recourbées en dehors, acuminées aux deux ex- trémités. 8 I. SricA UNICA SIMPLICT, ©. spica simplici androgyna superne mascula, capsulis divaricatis retroflexis. Linn. Syst..vegt. :CA- rex spica unica. Tl. lappon. N. 539. Tl. angl. 402. Lishtf. Tl. Scot. p. 545. Schrank Tl. Bay. n. 150. Both Tent. Tl. germ. I. p. 592. II. p. 424. Hoffm. FL, Deutschl. p. 525. Ehrh., Beytr. p- 110. Hoppe Taschenb. 1797. p. 84. Boehm. Fl. Lips. n. 673: Leyss. Fl. Hall. p. 252. Timm. Tl. Megapol. p..195. Scop. carn. n. 12147. Leers. Herborn n. 705. tab. 14. fig. 1, Gilibert. plantae Lithuan. p. 543. Baumgart. Tl. Lips. p. 69. Host. FI. aust. p- 502. Esmarch Schlesw.. p. 75. Allion. Fl, pedem. n. 2291. Hall helv. n. 1550, Vigo. Prim. Fl. Hol. n, 711. Retz. Fl. Scand, n. 1022. Pfeigel Fl. Pom. n. 588. VPilk. Fl. gtyph. n. 489. Carex psyllophora Linn. Suppl FL Dan. t. 166. JMoris. Hist. S, 8. t. 12. fig. 21, Plukn. tab. 54. fig. 10, * * * Pont du carex dioïque, du C. de Dayall. et du C. pauciflore; C. dioica L. davalliana. Smiht; pauciflora Lightf. Mac. fibreuse, dense, d'un j'aune roussätre, vivace. Tic. chaume très- souvent solitaire, hatüt de 4 à 6 pouces vers la fleuraison, mais de 8 à 10 vers la maturité, droit, nud, lisse, cylin- drigue, m. FEUILL. Carénées - sétacées, rudes, comprimees à leur extrémité, m'égalant point le chaume. e Fı. disposées en chaton, ou épi long de 4 à 6 lig. droit, termi- nal, simple, cylindrique, légèrement trigone, mäle à sa partie supérieure, femelle à sa partie inferieure, garni à sa base de quelques petites bractees. Caz. écailles des fleurs mâles, ovales- oblongues, obtuses; cel- les des fleurs femelles, ovales- aiguës, caduques, les unes et les autres xousses, ornées d'un nerf verd, membrancuses et päles à leur bordure. Gon. nulle, : remplacée par l’urceole qui tient ensuite lieu de capsule. Eram. filets 3 capillaires aussi grands que leur écaille, terminés par une Anth. linéaire jaune. Pisr. ovaire lancéolé, surmonté d'un style simple terminé par 9e stigmates, blancs, plumeux. i “ PeniC. nul, mais suppléée par l’urce&ole qui persiste et grossit sous la forme d'une capsule ovoide, anguleuse zenflee, rousse, terminée par un orifice bifide, d'abord droite, mais très-ouverte ct réfléchie dans sa maturité. Gr. Solitaire ab- ovee attenuée en pédicule à sa base et en arete assez longue au sommet, d'ailleurs roussätre ct un peu anguleuse. Cette espèce fleurit en Mai, croit en différens lieux de l’Eu- rope dans les marais vaseux on tourbeux, même dans des terres ar- gilleuses, humides, On la trouve aussi dans les environs de Wit- venberg (d'Erlang, de Leipsic, de Hannovre, de Breme etc.) : Os. STIGMATIBUS DUOBUS. 9 Ozs. l'ai représenté cette plante dans l'instant de sa fleuraison et dans celui de sa maturité, a peu près de grandeur naturelle.e. On tronvera sa description dans celle que j'ai donnée du carex dioica avec lequel elle a beaucoup de ressemblance. Haller, dans le lieu que j'ai cité, la confond avec lui (carex davallia); sa eita- tion doit être accordée à tous deux, ou ne l'être ni à l’un-ni à l’autre. La fig. 22. de Morison que Micheli rapporte à cette espèce, appartient à l'individu mâle du carex dioïca (davalliana); celle que donne Pluknet me paroit ‘douteuse & cause de la large base que la capsule offre. Pour ne point confondre cette espèce dans sa ma- turitd avec le C. dioica (davalliana) il suffira de faire atten- tion à la base acuminée ‚de la capsule, et à la coupe arrondie de son chaume m. 1l. SPICA UNICA SIMPLICI, STIGMATIBUS_TRIBUS. Ep SOLITAIRE ET SIMPLE, TROIS STIGMATES. 4. CAREX PAUCIFLORA. Tab. A. No. 4. CAREX ou LaAicHE PAUCIFLORE. Wenigblumich- tes Riedgras. Ce spica sim plicı androgyna, floribus femineis sıub- ternis remotiusculis patentibus; masculo sub- unico icrminali Lishtf. Tl, Scöt. 545. tab. 6. f. 2. Good. C. épi simple, bisexuel, fleurs femelles, sous- ternées, on- vertes, un, peu distantes; une ou deux fleurs mâles termina- les. one. C. leucoglochin, spica simplici androgyna su- perne mascula, capsulis reflexis, seminibus trique- tris. Lina. Suppl Ehrh. Beytr. I. p. 186. Hoffm. Tl. Dentschl. p. 525. Both. Tent. I. p. 592. IL. p. 425. C. leucoglochin, à épi simple, androgyn, mâle à sa partie supérieure; capsules réfléchies, graines wiquetres Linn. l. c. a * + Port. des carex dioique, de Davall, et du carcx pulicaire. Pac. fibreuse, flexucuse d'un jaune sale, vivace. Tic. chaumes, plusieurs de la mème racine; hauts de 5, 6à3 pouces, formant de petits gazons; droits, obtusément triangulaires, un peu sillonnés, ou striés, glabres, lisses, à peine denticulés à leurs an- “les, mème vus à la loupe; garnis de feuilles vaginantes dans plus de la moitié de leur longueur, ct termiués par un épi très- court. FruiLx. setacdes- carénmées, Vaginantes, strices, sensiblement den- ticulées à leur bordure, mais non à leur nerf dorsal, les caulinaires II. SPICA UNICA SIMPLICT, STIGMATIBUS TRIBUS, II LL radicales een inférieures tres- courtes, les Supérieures et les in es assez longues revètant la plus lant presque la tige fleurie; ga srande partie de la tige. Tr. disposées en chaton, où épi court, simple, composé A sa base de 3 à 4 Seurs femelles, alternes,, oblongues, aisnes, divariquecs- très- ouvertes, . plus ol moins inclinecs, et à son somimnct d'une seule fleur male droite et rarement de 9 à 3. * Gau. de la fleur mile formé d'une écaille vaginante, lancéalée, strice, membrancuse, d'un jaune - paillet, luisante, droite sa chute. Cor. nulle. Lrant. filets 3, capillaires, blancs. Anth. ollongues, jaunes, Car. de la fleur femelle formé d'une écaille laucéolée, concave, strice, membraneuse , d'un jaune paillet un peu chätain, luisaute „ droites jusqu à leur chute opérée vers le temps de leur maturite et souvent plutöt par l'inchinaison des eäpsules. jusqu'a Pisr. ovaire oblong - sous - triangulaire altenne en pédicule a sa base, surmontée d'un style simple, portant 3 stigm, blancs, velus. Con. nulle, mais supplece par leneetaire ou urcéole. Nect. oblong, attenué aux extrémités, un pen renfe, glabre, per: sistaut pour remplir la fonction.de capsule. PERie. nui, mais supplec par le nectzire qui prend en grossissant la forme d'une capsule obloñgue, acuminée, à peine bifide, droite et verdätre, mais bientôt divariquée, inclinée, et paillet un peu, roux, d’abord d'un jaune- Gr. oblonzue, triangulaire, pediculce, conservant le style qui lui forme une longue arète. Ce jali -carex. fleurit aussi en Mai ct en Juin. IL habite les marais vaseux ou tourbeux des montagnes. On le trouve en Laponie, en Suède ct em Allemagne dans le Duché de Cell, sur ie Harz, sur le Moose près de Salzbourg et en Bohème, mème en Angleterre, | Les exemplaires qui m'ont servi pour cette de seription, ont été recucil- lis par Æhrhart en Laponie et m'ont été communiquées par Mr. le Pro- fesseur Æfoffmuann. is different de ceux d'Allemagne par leur tige d'en- virom g pouces et par conséquont une fois plus longue, ct par leur épi garni de 4 fleurs, les exemplaires recoltes cu Allemagne ne m'en ayant offert que 2 cu 5. Mais il est temps de revenir 4 mon auteur qui donne pour toute description ce qui suit, } -" Je dois mes exemplaires à la-bonté de Mr. Stark de Iserwiese qui les a récoltés sur lés hautes montagnes de la Bohème, et à celle de quelques autres amis. ; Toute’ la plante est-peinte de grandeur naturelle, à l'exception de-quelques unes de ses parties que j'ai- cru devoir um pen grossir. Je n'ai pu encore voir la racine, et ne sais si elle est rampante. Le chaufme m, et la feuille n, n'off ent. qu'une coupe triangulaire. Les fleurs femelles, qui sont placées à la base de l'épi, sont au nombre \ A ge oo ze 4 | | de 2 à 53; et les fleurs mâles, qui en occupent le sommet, à celui fe} de 1 a 2, et wes- rarement de 5. N’ayaut point d’exemplaire où se trouvassent les pistils, lorsque je peignis cette plante, je ne pus les présenter; - seulement quelque tems après, j'eus pceasion d’ob- 12 II. SPICA UNICA SIMPLICT, Li server sur des exemplaires plus parfaits, qu'ils sont surmontés de 3 stigmates. Les auteurs ne parlent point du temps de la fleuraison qui est, pr obablement, le printemps, ainsi que pour la plupart des autres espèces. Peut-être cette ei croit - elle dans plusieurs lieux de l'Allemagne,’ et ne doit qu’ à sa petitesse d’avoir échappé aux recherches d’un grand nombre de Botanistes. 5. Carex spircATA. Tab, D. No. xs. CAREx ou Laïcue erıXe. Aehrenfürmiges Ried- gras. C. spica simplici oblonga androgynä, superne mascula, foliis planise PU C. épi simple, oblong, "bisexuel, mâle à sa partie supérieure; feuilles planes. C. leucoglochin, spica simplici androgyna, superne mascula; capsulis reflexis; seminibus triquetris. FF ohll: Suppl. Tl. Hall. i C. leucoglochin. Epi simple, androgyn, mâle au sommet; capsules réfléchies; fruit triquètre. Port. L’épi ressemble à celui du carex pulicaire, et les feuilles à celles du carex vernal. (C. pulicaris, vernalis.) Rac. rampante, rousse, semblable à celle du carex dioïque, vivace, Tic. chaume droit, aigument triangulaire, denticulé à ses angles, rude, mais moins que les feuilles, haut de 3 à 6 pouces, et plus dans sa maturité, mais plus court que les feuilles, à l'instant de sa fleuraison. Fr. en. en chaton, ou épi c, terminal, solitaire, simple, long de 5 à 6 hg. composé de fleurs mâles dans sa partie supérieure, et de fl. femelles inferieurement, garni, h sa base, de 2 Bractées semblables aux écailles, et ornées d’un nerf dorsal denticulé qui se prolonge, surtout dans linférieure, en une axrête assez longue. Car. soit dans les fleurs mâles, soit dans les femelles, con- sistant en écailles ovales f; un peu aiguës; striées, rousses, mais membraneuses et pâles à leur bordure, celles des A. mâles un peu plus étroites. Con. nulle, mais remplacée par le nectaire ou urc£ole. Etam. filets 3, capillaires, plus courts que leur écaiïlle. Antl. biloculaires, cylindriques, jaunes, dont une est représentée grossie à la lettre u, qui en indique les orifices. STIGMATIBUS TRIBUS. | 13 Nrer. ovoide triquètre, laneeole, renflé, vaginant ; bifide, ou simplement aigu à son extrémité. Pıst. ovaire ovoide - triangulaire surmonté d'un style très - court, portant 3% stigm. blancs, plumeux. Prrrc. nul, mais suppléé par le nectaire qui grossit et fo- mente la graine, sans la forme d’une capsule réfléchie. Gr. ovoide - triangulaire. Ceite espèce fleurit, probablement aussi," au printemps. Elle croit dans les prairies marécageuses des environs de Guttenberg, de ITalle sur la Sale, en face dû Tannenberg. Hedwig l'a aussi trouvée dans les environs de Leipsic. Os5s. Mr. FYohlleben est le premier qui a trouvé et décrit cette plante. Si je ne l’avois pas reçue de Mr. Kohl, J'aurais cru, d'après sa description, qu'il parloit de l'espèce précédente No. 4.; mais c'est une nouvelle plante qui se distingue de tous les autres carex, si ce n'est peut-être du C. rupestris All. No. 2292. N’ayant pu encore, malgre les peines que j'ai ‘prises pour cela, me procurer l’epi en maturité, je n’ai pu décrire les capsules ni indiquer leur direction. 6. CAREx BELLARrDI. All. Tab. D. No. 16. CARExX ou Laicxe de Berzarodı.. Bellardisches Riedgras. C. myosuroides, spica lineari hermaphrodita; Seidibns denudatis; foliis culmoque setaceis. Vil- lars. TL du Dauph. 2. p. 194. t. 6. C. myosuroi ae e, à épi linéaire, bisexuel, dont les fruits sont nuds; et a chaume et feuilles sétacés. ill. L c. 1 C. ‚spita unica androgyna strigosa, culmo te- reti, foliis capillaribus. Allion. No. 2293. tab. 92. fig. 2. Host. T}. aust. p. 502. €. hermaphrodita. Gmel. Syst. vegt. p. 139. Laichard Pl. Europ. p. 425. Port du cârex dioïque et du C: de Davall. Rac. fibreuse, dure, d’un brun - roussätre, vivace. Tic. chaumes hauts de 3, 6 à 10 pouces, droits, cylindri- ques, glabres, lisses, terminés par un épi simple. FEurzz. longues de 6 a 8 pouces, demi-cy lindriques sétacées, courbées, luisantes, dures, striées, denticulées à leur bordure, va- ginantes, persistantes, quoique desséchées, et servant même de gaine, 14 IL SrıcA UNICA SIMPLIGI, dit Fillars, aux jeunes feuilles da printemps suivant, avec kesquel- les elles forment des gazons tonus, semblables à ceux du Nardus striatas Ou de l’Avenaseiace,a. Tr. en chaton, ou épi terminal, simple, linéaire- cylindrique, long de 6 à 12 lignes, plus gu. moins ‚large de, 1, composé d’é- cailles imbriquées, communes, reufermant chacune nne fleur Ler- maphrodite. , Ces écailles sont imbriquées- alternes à Ja partie supé- sieure de l'épi, mais rares et isolées vers sa base, d’ailleurs ovales, concaves, d'un châtain-roux, membraneuses et blanches à leur bor- dure, tantôt obtuses, - tantôt aiguës, ovnées d’un nerf dorsal ver: dätre, , Cor. nulle, non remplacée par un nectaire dont,, par une exce;lion aux caracières génériques, la plante est absolument pri- vie, ımais bien par une seconde et une troisième écaille mem- braneuse. Era, filets 5, capillaires, plus courts que les écailles, por- tés su un cout pédicule qui a yne même base avec l'ovaire dont il s’écarte un peu, et qui est garni d’nne écaille, particulière qui en- velope les étamines. Anth. linéaires, jaunes, d'abord droites, mais ensuite inclinées et pendantes. | Pıst. ovaiwe oblong -triquètre, garni aussi, à sa base, comme les étamines d’une membrane écailleuse, ovale arrondie, qui est recouverte d’une autre extérieure, commune aux deux fleurs, et a tout le genre.. Style simple, court, portant ordinairement 5, et quelquefois 2 stigmates seulement. à 7 Peric. nul. Gr. ovoide- triangulaire, mucronde, absolument nue. hautes montagnes, on la trouve dans le Tyrol, le Steyermark -et autres lieux serublables. Mr. Hoppe l’à recueillie sur les Alpes de la Carinthie. Fillars Va trouvée dans le ci.- devant Dauphine, et: Al. lioni dans le Piemont. Elle fleurit, sans doute, aussi au printemps; relegude sur les Os. Je dois remarquer .d’aprts les observations que j'ai fai- tes sur plusieurs exemplaires desséchés, 1. que j'ai rarement trouvé les écailles aiguës; 2, que j'ai toujours vu dans chaque fleur une bractée écailleuse 0, envelopée d’une seconde p, qui envelope à son tour l'ovaire b, et les étamines a; et qui est ici détachée de son point d'insertion s. Outre ces envelopes, j'en ai reconnu -une troi- sième T, propre particulièrement aux étamines, et qui placée un peu plus haut et vers t, d’où elle a été détachée, paroit un peu séparée de l'ovaire. Ce qu'il ya de particulier, c'est que l’ovaire b, STIGMATIBUS TRIBUS. 15 plus Agé, er coupé transversalement 1, 1; n'offre, quoiqué privè de son écaille, qu'un fruit nud,* triangulaire, n'ayant point le nectaire propre à tout le genre carex. Lorsque je dessinai, ou gravai cette plante, je ne trouvai aux exemplaires que javois sous les yeux, que fort peu de fleurs, dont l’ovaire conservât encore le pistil, au- quel je ne vis que deux stigmates; mais dans des individus plus parfaits que je reçus ensuite, j'en comptai, le plus souvent, trois, ce que j'aurois dir conclure d’un fruit triangulaire; mais les décou- vertes ne se font que lentement. J'observerai encore que le synonyme d’Allioni que je cite ici, et où il dit que l’épi est bisexuel, powroit faire douter qu'on puisse la rapporter à cette espèce; aussi Fillars y avoit-il ajouté un signe de doute. Mais d’après les observations de Mr. Yilldenow qui a recu un exemplaire de ce carex d’Allioni même, et sous le même nom,. il ya lieu de croire que oe dernier ne l'avoit alors observé que superficiellement. s 7, CAREX UNCINATA. Linn. Tab..G. No. 30. CAREx ou Laicne erocnuve. Hakichtes Ried- gras. C. spica simplici androgyna lineari, superne mascula; aristis feminarum uncinatis, Lim. , Syst. vegt. Forster Prodr, n. 558- C. épi simple, bisexuel linéaire, mâle à sa partie supérieure ; portant des fruits garnis d'une arète crochue. C. spica simplici androgyna lineari, superne mascula, femineis aristatis; aïistis uncinatis. Swarz Fl. ind. occid. p. 84. Forst. Prodr. p. 65. Carex hamata, spica simplici androgyna lineari, superne mascnla; femineis aris tatis, aristis apice uncinatis levibus. Swarz Prodr. p. 18. Pornr à peu près des triglochines Triglochin palu- $gtris, et maritima. Pac. longue fibrense, Radicules filiformes. Tic. chanme droit, simple, triangulaire, lisse, glabre, haut de 1 à 2 pieds au plus, terminé par un long épi linéaire. Fruirr. de la longueur du chaume, linéaires, droites, rigi- des, striées, canaliculdes, denticulées à leur bordure, vaginantes. Tr. épi linéaire, long de 5 à 8 pouces, droit, garni à sa base d’une petite Bractée ovale, acuminée en une longue pointe; 16 I. Srıca UNICA SIMPLICI, STIGMATIBUS TRIBUS, composé vers son sommet de fleurs mâles ce, dont une a, est gros- sie; et inférieurement, dans la plus grande partie de sa longueur, de fleurs femelles d, qui souvent sont plus distantes l'une de l'autre quon ne le voit dans la figure. Car. écailles f, imbriquées, er en général plus aignes que je ne les ai représentées grossies , celle de la fleur femelle b, plus longue et plus aiguë que celle de la fleur mâle a, et paroissant en- veloper, par sa base, le nectaire b,: qu’on voit coupé à la lettre k: Cor. nulle, mais remplacée, en quelque sorte, par le nec- taire b; lancéolé - triangulaire, venflé, denticulé, cilié à ses angles. Eram. filets 5, capillaires, plus courts que leur écaille, A n- thèses jannes, linéaires. Prsr, ovaire ob-ové, triangulaire,- garni, à sa base, d’une arête trois fois aussi longue que lui ‘et crochue à son sommet, style couronné de 5 stigm.g, 3 Prrrc. nul, mais suppléé par le nectaire persistant, et dont V’orifice h, est obtus. | N Gr. ob- ovée- triangulaire coupée transversalement à 1, Je ne puis assurer, si cette espèce, si singulière en elle- même, fleurit, comme presque toutes les autres, au printemps ; ni si sa ra- cine est vivace, ou annuelle. Elle est indigène dans la partie me- sidionale de la Jamaïque, dans la nouvelle Zélande, mais on ne la trouve que sur les plus hautes montagnes,. dans les Lieux ombragés et couverts d'herbes, Je l'ai décrite et peinte d’après des exemplaires de la collection de Forster et d’autres, qu'ont bien voulu me communiquer quel- ques amis. IT. UT. SPICIS ANDROGYNIS APICE MASCULIS, STIGMA- TIBUS DUOBUS. Erıs BISEXUELS MALES AU SOMMET, DEUX STIGMATES. "8. CAREX- ARENARIA. Lınn. Tab. B. Dd. No. 6. CArEx ou LAıcHhE SABLINE. Sandriedgras. C. spica foliosa oblonga acutiuscula; spiculis plurimis; terminalibus masculis; inferioribus femi- neis; capsulis marginatis membranaceis. p C. épi feuillé, oblong, un peu aigu, composé de plusieurs épillets, dont les supérieurs sont mâles, et les inférieurs femelles; capsules ornées à leur bordure d’une membrane. C. spica foliosa oblonga acutiuscula; spiculis plurimis; terminalibus masculis; inferioribus femi- neis; culmo incurvo. ‘Good. C. spica composita, spiculis androgynis; infe- rioribus remotioribus foliolo longiori instructis, culmo triquetro. Linn. Syst. vest. Willd. Memoir. p. 21. Lishtf. p. 545. - Gunn. Tl. Norw. No. 921. Huds. Tl. Angl. T. EL. p- 404. Both. Tent. Tl. germ. I. p. 505. I. 425. Hoffm. FL germ. p- 525. Scopol. Fl. Carniol. No. 1167. Reyger. p. 313. VPVeberi Spie. Goett. p. 26. FFilld. Prodr. Berol. p- 26. Mattuschka Stirp. Siles. p. 246. Timm. Tl. Megap. p. 194. Scholl. Barb. pag. 207. ; à 3 18 Ill. Srıcıs ANDROGYNIS APiCE MASCULIS, Baume. Fl. Lips. p. 69. Lummitz. Fl. Poson. p. 415. Gmel. Tub. p- 279? Ehrh. Beytr. I. p. 110. Retz. Prodr. Scand. p. 178. FFigg. Prim. Tl. Hols. No. 712. FYulf. Fl. Boruss No. 359. Hall. hist. helv. No. 1363. Al. Tl. Pedem. No. 2299. Esmarch. Schlesw. Holst. p. 75. Vibure Sandgew. p. 8. t. 5. Mich. gen. pag. 67. No. 1.2. Tab. 55. fig. 5. 4. Lösel pruss. p. 116. t. 51. Plukn. Alm. 178. t. 54. fi 8. Carex Spadiceus Gilibert. Fl. Lith. p. 346. Carex (repens) Bellardi. App. Tl. Pedemont. in Usteri Ann. 6. pag. 78. | Porr du C. intermédiaire C. intermedia disticha Huds. à Rac. rampante, funiforme, stolonifere, longue de plusieurs pieds, rousse- brune en dehors. Radicules fibreuses s'étendant au loin dans le sable léger et faisant facilement reconnoitre la plante avant sa fleuraison par les lignes droites de rejettons qu’elle produit. Tic. chaumes distants, longs de 4 à 12 et même de 18 pouces, on plus, selon le terrain, d’ailleurs droits, triangulaires, striés, denticules et rudes à leurs angles, terminés par un épi com- posé, droit ou incliné, même pendaut, selon la grandeur de la plante, et le degré de maturité des capsules, Fsuizz. linéaires- carénées, striées, denticulées, et Apres à leur bordure, souvent plus longues que le chaume qu’elles envelo- pent par leur gaine; les inférieures, fort coustes, ne paroissant être que des écailles vaginantes, semblables à celles des racines, mais angmentant de longueur, à proportion qu'elles s'élèvent sur le chaume, et s’cloignent de la racine. Fr. épi de 1 à 2 pouces, ovale, imbriqué, ou lancéolé et li- che, droit, on incliné, composé d’'épillets, tantôt imbriqués, comme Tab. A. f. 6, tantôt distants, surtout à la base, comme Tab. Dd. fig. 6. d’ailleurs ovales, ou lancéolés, les supérieurs composés ordinairement de fleurs mâles, les inférieurs de fleurs absolument femelles, et les intermédiaires de flenrs mäles a leur pointe, et du reste de fleurs femelles; tous garnis, à leur base, d’une Bractée lancéolée, denticulee, attennée en une longue pointe, les Bractées inférieures une ou deux fois plus longues que leur épillet, les supérieures diminuant toujours de longueur, en avançant vers le sommet où elles ne sont plus que des écailles de la couleur et de la longueur des épillets mêmes. . Car. écailles f, ovales acuminées, d’un chätain - clair et Juisant, ornées d’un nerf dorsal verd- jaumätre qui se prolonge en STIGMATIBUS DUOBUS. 19 une pointe aiguË; au reste membraneuses et päles à leur bordure ; celles des fleurs mâles a, plus étroites et plus aiguës que celles des fleurs femelles b.: Cor. nulle, suppléée, en quelque sorte, dans les fleurs fe- melles par le nectaire ou urcéole destiné à servir de capsule. Eram. filets 5 capillaires aussi- longs que leurs écailles. Anth. linéaires, jaunes. Pisr. ovaire lancéolé, aminci en angle à ses bords. Styl. divisé en 2 stigm. velus. EcT. ové, renflé, comme aile, denticulé à ses angles, aussi long que les écailles. Perıc. nul, mais remplacé par le nectaire qui grossit avec la graine qu'il fomente, sous la forme d'une capsule ovoïde, ren- flée, striée, comprimée et amincie, à sa bordure, en une membrane denticulée; d’ailleurs bifide à son orifice, vue coupée transversale- ment à k. Gr. 1, solitaire, ovée-oblongue, anguleuse à sa bordure, pé- diculée, obtuse au sommet et surmontée du style desséché. Le. carex sablin fleurit en Mai. Il se plait dans le sable fin et léger sur le bord de la mer, ou des fleuves, tantôt sur des lieux élevés, tantôt dans des terrains bas, quelquefois même loin du sable, mais rarement. On le trouve dans plusieurs pays de l’Alle- mÂâgne , entre autres, près de Wittenberg sur l’Apollensberg, dans le chemin de Dobien sur les bords sablonneux de l’Eibe, (près de Dusseldorf, de Berlin, de Hannovre etc.) Cette plante n’atteint guères dans les lieux secs que 4 à 8 pouces, son épi alors est droit ou peu incliné même dans sa matu- rité, mais dans les lieux humides il a 1 à 2 pieds, et son épi, d'a- bord incliné, pend bientôt, et souvent jusqu’à terre. C’est pour- quoi j'ai mieux aimé prendre, d'après Micheli et Goodenoush, pour caractère non linflexion de la tige, mais les ailes des capsules. Ces ailes qui font leurs angles s’apergoivent déja au nectaire b, et dis- tinguent cette espèce de la suivante, à laquelle on avoit voulu, dernièrement, la réunir. + Jai cru devoir représenter cette plante sous ses différentes formes , pour empêcher d'en faire deux espèces, comme ont fait déja quelques auteurs. Voilà pourquoi j'en ai donné une seconde figure Tab. Dd, ainsi qu’à fait Micheli. En effet, son épi est tan- tôt ovale- dense, tantôt lâche et alongé, selon les variations que le sol et l’âge lui font subir. Ces variations sont cause que j'ai recu quelquefois cette espèce sous le nom de C. foetida. 26 III. Srıcıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, Je doute que le carex arenariä Linn. ait été conmu de plusieurs auteurs que je cite ici, puisque Ces auteurs citent la figure de la Flor. Dan. Tab. 425. Peut- être l'ont - ils fait d’après un ob- servateur pen exact, oe qui répand de la confusion. La fig. de cette flore paroit être celle du carex hirta Linn. avec un épi mâle, et ne rend pas plus que la description, qu'on y a jointe, le C. arena- xia dont cette flore ne parle nulle part. Les racines de ce carex sont connues en pharmacie sous le nom, de Salsepareille d'Allemagne. On leur attribue les mêmes pro- priétés, et On les prescrit dans les mêmes cas, comme purifiantes, . sudorifiques et diurétiques. 0. CAREX INTERMEDIA. Tab. B No. 7. CAREX INTERMEDIAIRE. Mittelmänniges Ried- gras. C. spica oblonga obtusa, spiculis 'plurimis; in- fimisterminalique femineis; intermediis masculis; culmé erecto. Good. ©: épi oblong, obtus, composé de plusienrs épillets dont le terminal et les inferieurs sönt femelles, et les intermediaires mäles; chaume droit. Carex (disticha) spica composita subdisticha; spi- eulis ovatis imbricatis androgynis, folio longiori instructis, culmo triquetro. Huds. Fl. angl. 547. Lightf. Tl. Scot. p. 546. Gmel. Syst. vegt. p. 140. Leyss. Tl. Hall. pag. »52. Host. Tl. austr. p. 504. Schreb. Spic. Tl. Lips. p. 65. Baumg. FL Lips. p. 70. 7#illd. Prodr. Berol. pag. 25. Lumnitz Fl. Poson. p- 415. Roth. Tent. I. p. 395. I: p. 426. Hoffm. Tl. germ. pag. 525. Hopp. Tascheub. 1797. p. 85. Schrad. Spic. Fl. germ. p. 51. “Hall: hist. helv. n. 1362. Carex (arenaria) Leers Herb. p. 198. Tab. 14. f. 2. I, I. Carex (spicata) Poll. pall. p. 562. Port du carex sablin et du carex ovale. €. Arenaria Ä -oyalis. | Pac. rampante, funiforme, articulée, garnie de Radicules fibreuses à ses noends. a Tic. chaume haut de 1 à 2 pieds, droit, triquètre, den- ticulé et rude à ses angles, nud dans toute sa partie supérieure, et terminé par un épi droit. STIGMATIBUS DUOBUS. 21 Feurr. linéaires, carénées, striées, longues de 6 à 15 pouces, larges de 1 à 2 lig. vaginantes, et rousses à lenr base. Fr. épi long d'environ 18 lig. d'abord droit, s’inclinant dans la maturité, composé de 10 à 20 épillets sessiles, ovales - lancéolés, | d’un jaune- roussâtre, luisant, et dont les inférieurs sont garnis de Bractees lancéolées, acuminées en pointe longue et aiguë, Epillets supérieurs et inférieurs femelles, les intermédiaires mâles. Car. consistant en écailles lancéolées dans les fleurs mâles, ovales et aiguës dans les femelles. - Cor. nulle, mais suppléée en quelque sorte par le nectaire ou urcéole destiné à faire fonction de capsule. Eram. filets 5 capillaires, aussi longs que les écailles, Anth. oblongues, presque linéaires, jaunes. Pıst. ovaire lancéolé, aminci en angles à sa bordure. Ss tyle court.,Stigm. 2 velus. NecrT. ovoide, amincie en angle à sa bordure, ventru en de- hors, renflé, strié, denticulé et rude à ses angles, bifide au sommet. Perıc. nul, mais remplacé par le nectaire qui persiste et gros- sit sous la fome de capsule. } . Gr, solitane ovée-ventrue, un peu amincie en angles des deux côtés. Cette espèce flenrit aussi en Mai. Elle est assez commune dans les marais, au bord des étangs. On la trouve presque par toute Y’Europe. Je l’ai trouvée en abondance dans les environs de WVit- tenberg. Ozs. l’Epillet terminal n’est pas tellement composé de fleurs femelles, qu'il n'ait pas quelquefois quelques fleurs mâles à sa pointe. | Ce Carex se distingue facilement du précédent avec lequel il a la plus grande ressemblance, par la disposition de ses épillets et par ses capsules non ailées. Il n'y a point de doute que le carex spicata de Pollich, ne soit la même plante; mais je ne puis pro-. noncer sur celui de Schrank qui a 3 stigmates. I arrive souvent que les épis sont, comme dans l’espece pré- cédente, courts et denses. J’observai des individus dans le Burger- aue a Leipsic, qui n’avoient que 4 à 6 épillets et qui se rappor- toient absolument au carex Sibirica de Gmelin. Un exemplaire que j'ai recu de Ehrhart semblable à l'extérieur à celui que j'ai peint, a cela de singulier, que ses fleurs femelles des épillets inférieurs por- 22 III. Spıcıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, tent à leur base, à côté du nectaire, un second pistil nud, ‘avec 2 stigmates mais point d’ovaire. On se sert dans quelques pays de la racine de ce carex, comme de celle du carex sablın. 10. CAREX vuLrına. Tab. C. No. 10. CAREX OU LAICHE vuLpın. Fuchsriedgras, C. spica supra-decomposita coarctato- ramosa obtusa, spiculis superne mas culis, capsulis diver- gentibus, culmo angulis acutissimis. Good. C. épi sur- composé, à ramifications denses, obtus; épillets supérieurs mâles; capsules divergentes, angles du chaume très- aigus. C. spica supra-decomposita inferne laxiore; spi- culis androgynis ovatis glomeratis, superne m asculis. Linn. Syst. vegt. Poll. pal. p. 564. Lightf. Fl. Scot. p. 547. Leyss. Tl. Hall. p. 235. Mattuschk. Tl. Sil. p. 247. Liebl. Fl. Fuld. p. 388. Scholl. Fl. Barb. p. 208. Both. Tent. I. p. 594. Il. p. 428- Murr. Prodr. p. 76. Thunb. Tl. jap. p. 57. Gunn. Fl. Norw. p. 101. Hoppe. Taschenb. 1797. p. 90. Gm. F1 Tub. p. 281. Hoffm. Fl. germ. p. 526. Baume. Tl. Lips. p. 70. Lumnitz Tl. Poson. p. 416. FFilld. Prodr, Berol, p. 26. _Cappel Helmst. p. 156. Timm. Tl. megap, p. 194. Jacg. Vind, p. 266, Schrank. T1. Bav. p. 277. Ehrh. Beytr. I. p. 1210. Esmarch. Schlesw. p. 76, FTigg. Tl. Hols. p. 68. Betz. Fl. Scand. p. 178. Host. F1 austr. p. 504. All. Tl. Pedem, n, 2304. Leers: Fl. Herb. -p. 199. t, 14. f.,5. Fl, Dan. t. 308, Carex palustris major, radicefibrosa, caule ex- quisite triangulari, spica brevihabitiori compacta. Aickel. 69, t. 55% f, 15. 124. Gramen cyperoides palustre majus. Park: 1266, Lob. ic. 19. Moris. III, p. 244. f. 8. t. 12. f 24, Hall, hist, helv. n. 1564. Scirpoides palustre maj. Monti Stixp. Prodr, p. 17, Tab, ic. fig, F.. Port, à peu près, des deux précédens, Fac, fibreuse, longue et vivace, Tic. chaume, un, ou plusieurs, rigides, droits, aigument triangulaires, souvent canaliculés, hauts de 12 à 18 pouces, pen- dant leur fleuraison, et preque du double, vers leur maturité, feuil- les inférieurement, très- rudes à leurs angles, Teuizr. larges de 2 à 5 lig. carénées, striées, très- äpres. et STIGMATIBUS DUOBUS. 23 rudes à leur bordure, et à leur angle dorsal, et surtout sur leurs longues gaines; mais très- glabres, et longues de 12 à 18 pouces. Fr. épic, solitaire, droit, long de 1, 15; à 2 pouces, sur- composé, ou dont les épillets, surtout inférieurs, sont somposés de 4; 5 à 6 sous- épillets qui rendent l’epi rameux et dense, quoiqu'il n’y porte pas plus de 5, 10, au plus 20 fleurs femelles; car les sous- épillets de la base, et du milieu de l’epi, sont tous mâles. On ob- serve, quelquefois, des individus dont l’épi, ainsi sur - compose, porte des épillets dont les ramifications sont aussi nombreuses, mais garnies d'autant de fleurs femelles que de fleurs mâles, et quelque- lois de plus encore; d’autres fois ces épis ressemblent en tout aux premiers, mais n’ont que des épillets simples, qui les feroient pren- dre pour l'espèce précédente, si leur epillet terminal m'étoit absolu- ment mâle; chacun de ces épillets est sessile et garni à sa base d’une bractée carénée- subulée, arrondie à sa base très- longue dans Fin- férieur. Ecailles, ovales aiguës. Capsules divergentes, ovales aiguës, rousses, denticulées, bifides. Le carex vulpin fleurit de Mai en Juin, croit dans les lieux bas, marécageux, dans les fossés. Il est commun autour de Wit- tenberg et dans beaucoup d’autres lieux de l’Allemagne. Ons. On peut, facilement, distinguer cette espèce de la pré- cédente, par sa bractée o, quelquefois assez courte, mais toujours arrondie à sa base, aiguë dans les deux espèces, mais lancéolée dans la précédente et souvent plus longue. Il est aussi douteux que tous les auteurs que je viens de citer, ayent eu, effectivement, de- vant les yeux le vrai carex vulpina, soit en le décrivant, soit en le peignant. Linnee cite Micheli Tab. 33. fig. 13. 14. et Goo- denough rapporte cette figure à son carex muricata. Je n’entrepren- drai point de décider, jusqu'à quel point toutes ces figures répon- dent & la plante même, ou à la figure que j'en donne. Il y en a encore d’autres qui sont, absolument, fausses, et qu'il seroit nui- sible d'indiquer comme appartenant à cette plante, telle est, par exemple, la citation de Scheuchzer p. 487. Tab. 12. f. 4. que Sco- poli cite comme variété de son carex vulpina. IS. CAREx pivisA.}, Tab. R. No. 61. CAREX ou Laiche pivisee. Getheiltes Ried- gras. C. spica ovatasnb-decomposita; folio erecto in- structa, spiculis sub- confertis, capsulis adpressis, - Tadice repenti. Good. Tab. 19. f. 2. Flora angl. p. 405. 24 II. Srıcıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, C. épi ovale, sous- decompose, ‘garni d'une feuille droite, épillets un peu serrés ; capsules apprimées; racine xampante. | Fac. rampante au loin, bien nourrie, vivace. Feuizrz. d'un verd- obscur, droites, carénées, rudes à leur bordure, et à leur angle dorsal, plus longues que le chaume, étroi- tes très - eflilées à leur extrémité. Chaume, grêle, droit, haut d’un pied et plus, terminé par un Epi, garni à sa base d'une Bractée, souvent très - longue, dé- liée, droite, aigument triquètre et un peu rude, quelquefois même très = cote, et obtusément triquètre. Epi composé et quelquefois recomposé à sa base, de manière qu'une petite ramihcation, s'il est permis de parler ainsi, part de la base de l’épi et se charge de plu- sieurs épillets ovales, pressés; chaque épillet principal est garni a sa base d’une Bractée rousse, oblongue, large inferieurement, mais prolongée en une pointe vers son sommet. Les épillets, en général, sont ovales, sous-contigns, droits, chargés à leur sommet de fleurs mâles, composés d’Ecailles rousses, ovales, très -aigués, plus longues que les capsules qui sont ovales, aiguës, concaves en dedans, convexes et ventrues en dehors, étroitement imbriquées et apprimées à la rafle, ne s’etalant point, et étant membraneuses A leur bordure et à leur sommet. Etamines comme dans les au- tres espèces. Style surmonté de 2 stigmates, plus longs que les filets, et d'autant plus longs que le dévelopement des anthères est plus tardif, é : Cette plante fleurit en Mai et Juin, et se plait dans les ma- rais voisins de la mer. La figure représente un chaume portant un épi qui commence à se déveloper, et un autre dont l’épi est entièrement formé. J'ai emprunté de Mr. Goodenough la description et la figure de. ce cavex , trouvé seulement encore en Angleterre, ainsi que celles de quelques autres. Je ne punis rien ajouter à ce qu'il en a dit, n'ayant pu encore me procurer cette plante, Quant à la figure, elle est copiée aussi fidèlement que possible, comme elle n'offre que peu de parties analysées et à peine grossies; il sera difficile de la distin- guer des autres. Mr. Good. observe qu’elle a quelque ressemblance avec le C. muricata: mais elle s'en distingue principalement par ses capsules apprimés. Sa racine est forte et rampante; ses feuilles délicates et droites, Le chaume grêle, et les épillets pressés, la bractée inconstante dans :sa longueur, La Tiore Danoise fait mention d'un carex divisa, 371. absolument different de celui-ci, et dont plusieurs auteurs parlent : peu STIGMATIBUS DYOBUS; 25 peu clairement. J'en disai quelques. choses en parlant du carex pilulifera. 12. Carex pıvuLsa. Tab. Dd. No. 89. CAREX ou LAICHE INTERROMPUE. Spica decomposita elongata basi sub-ramosa, spiculis inferioribus remotis; summis contiguis, capsulis sub- erectis. Godd. Epi décomposé, alongé, sous -rameux à sa base; Epillets dis- tants à la base de l'épi, contigus à son sommet; capsules presque droites. Carex canescens. Fr. Angl. 405. Carex nemorosa, fibrosa radice, caule exquisite triangulzri, spica longa divulsa seu interrupta, ca- pitulis solitariis, praeterquam ultimo. Mich. 60. eiiea, E20. Rac. vivace, fibreuse. Fevirıes d'un verd foncé, sous- an- guleuses, rudes à leur bordure et à leur angle dorsal, plus longues que les tiges. (CHAUME d’un à un pied et demi, grêle, foible, un pen incliné, triquètre, aign et rude a ses angles. Erı interrompu, alonge, sous- rameux à sa base bisexuel. Epillets inférieurs, aggrégés, distants, ovales, sessiles. garnis de Bractées sétacées hispides, les supérieurs contigus, fleurs miles terminales. Ecail- les membraneuses, blanchätres, ovales, plus longues que les capsu- les ornées d'un nerf dorsal verd qui se prelonge en pointe ; ne ap- s er es ovales, aigues, pages du côté interieur, convexes en de- hors, assez droites, bifides à leur orifice. On n'a encore trouvé cette espèce qu'en Italie et en Angleterre. Elle fleurit de Mai en Juin et croit daus les forêts humides. Goo- deneugh observe que la figure que Micheli a donnée de cette plante, et qui ‘consiste seulement en un épi en maturité, est absolument exacte; c’est pourquoi je me suis décidé à la copier. 13. CAREx murıcara. Tab. E. Dd. No. 22. CAREx Ou LaıcnE MuRIQUEE. Zackichtes Ried- gras. | Spica oblonga subdecomposita; spiculis distin- ctis; capsulis divergentibus ore fisso, radicefibrosa, Good. Linn. Syst. vegt. Murr. p. 887. | > 4 26 Ill. Sricıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, Epi oblong sous -decompose; Epillets séparés; Capsules diver- gentes, à orifice bifide; Racine fibreuse. 1. c. C. spiculis subovatis, sessilibus remotis andro- gynis, superne masculis, inferne femineis, capsulis acutis bicuspidatis. ZYilld. Prodr. Berol. p: 28. Roth Tent. 3. p. 594. HM. p. 450. Hoffm. Fl. germ. p. 527. Schrank Bav. pag. 279. Ehrh. Beytr. I. p. 110. Hoppe Taschenb. 1797. p. 95. Gmel. Tub. p. 281.? FPYigg. Prim, Fl. Hols. p. 68. Gilib. Lithuan. p. 545. Host. Tl. aust. p. 505. Scop. Tl. carn. n. 1168. Baume. Fl. Lips. p. 71. Metuschk. Tl. Siles. p. 247. Lumnitz. Tl. Poson. p- 417.. Leyss. Fl. Hall. p. 254. Scholl. Fl. Barb. p. 208. Liebl. Tl. Fuld. p. 589. Gunn. Tl. Norw. p. 810? All. Tl. Pedem. n. 2506. Hall. Hist. helv. n. 1565. Carexintermedia. Retz Fl. Scand. p. 178. Carex canescens. .Leers. p. 201. Tab. 14. f. %. Carex spicata. Fl. angl. 405% Lishtf. Tl. Scot. p. 548. Gramen cyperoides minus spicis minoribus mi- nusque compactis. Scheuchz. p. 488. Tab. 11. f. 5 Gra- men sylvaticum tenuifolium rigidiusculum. Moris. s. 8 Tab. 12. f 27. Mich. Gen. p. 69. t. 33. f. 14. Sa racine est fibreuse. Ses feuilles canaliculees - carénées, un peu rudes à leur bordure sont, à peu près, de la même gran- deur que le chaume fleuri. Ce chaume aigument triangulaire est un pen rude et courbé, haut à peine de 6 à 12 pouces pendant sa fleuraison ; il atteint souvent 2 à 3 pieds dans la suite. Son Epi est composé de 4, 6, 8 mais au plus de 10 épillets sessiles un peu distans, surtont les inférieurs, qui sont souvent eux-mêmes aussi composés. Les Bractées inférieures o, n'’égalent pas toujours Pépi en hauteur, mais elles le surpassent aussi quelquefois; ce qui m'a engagé à en donner une seconde figure à la Planche Dd. Cette plante ne ressembleroit pas mal au carex axillaris n. 62. si ses épillets inférieurs n’etoient point mâles. Les écailles f sont ova- les, brunes, membraneuses et pâles à leur bordure. Leur nerf dor- sal verd se prolonge en une pointe quelquefois assez longue, ces écailles sont, à l'instant de Ia fleuraison, de la même longueur que Purcéole. Mais la capsule, que j'ai représentée un peu grossie à la lettre i, parvenue une fois à sa maturité, est plus longue que son écaille, et se termine par deux pointes rigides. Le temps de sa fleuraison est de Mai en Juin. Elle se plait dans les prairies basses, Les bois et buissons humides. On la trouve STIGMATIBUS DUOBUS. 27 pres de Wittenberg dans l’Untervall, dans le Propstey et autres lieux semblables. S'il en faut croire les auteurs que j'ai cités, elle croit dans beaucoup de pays de l'Allemagne et hors de l'Allemagne. Je doute que tous ayent bien connu cette plante et l'ayent distinguée du ca- rex stellulata. Je suis même fondé à croire, d'après les figures que j'ai citées, et dont plusieurs paroissent fausses, qu'ils ont eu devant les yeux une troisième espèce différente de celle dont je viens de parler. On observera au bas de la planche un épi p; que j'ai peint, le croyant alors appartenir à une variété de cette espèce, mais que j'ai reconnu dans la suite pour être celui de l'espèce suivante No. 14. si toutefois c'est une espèce distincte. - 14. CAREX LoLIAcEA? Tab. Ee. No. or. CAREXx ou LAICHE LOLIACE. Lolchartiges Ried- gras. ©. spiculis subovatis sessilibus remotis andro- gynis; capsulis ovatis teretiusculis. Linn. Syst. vegt. FL Suec. 2. No. 840. | C. épi composé d’epillets sous- ovales, sessiles, écartés, au- drogyns, dont les capsules sont ovales- arrondies. L c. Schreb. Spic. Tl. Lips. p. 64. Schrank Tl. Bav. p. 280. Esmarch. Schlesw. p. 77. FTisg. Prim. Fl. Hols. p. 68. Retz. Prodr. Tl. Scand. p. 179. Gunn. Tl. Norw. n. 922. Baume. Tl. Lips. p. 71. Carex canescens. - Pollich. palat. n. 281.. Carexinemoros a. Lumnitz FL Poson. p. 418. La racine de ce carex est rampante, ses feuilles grami- nées sont molles et tendres. Sa tige lisse est nue dans sa partie supérieure; ses capsules sont ovales, obtuses, mutiques après la chute du style, et s’arrondissent en dessous. Il diffère du précé- dent avec lequel il a la plus grande ressemblance, en ce qu'il est une fois plus petit, que ses eapsules sont moins divariquées, moins obtuses et nullement aiguës à leurs bordures. Les capsules et la ‘graine brunissent nn peu par la maturité. Cette Laiche d'après ce que disent les auteurs que j'ai cités, et qui ont eu occasion de lobserver, fleurit en Mai et en Juin, et croit dans les lieux bas. 28 III. Spicis ANDROGYNIS APICE MASCULIS, Je me suis donné bien des peines pour obtenir de quelques anis de vrais et parfaits exemplaires de cette plante, les uns ne me repondirent point, les autres me dirent qu'ils ne la possedoient pas, ou m'assurerent que le carex loliacea étoit encore une plante douteuse. J’obtins enfin, de la collection de l’un d'eux, la plante dont je donne la figure, sous ce même nom avec une description qui s’y rapportoit parfaitement. Linne cite ici la figure qu’en a laissé Morison, ei qui a de la ressemblance avec la mienne. J’ob- serverai encore que la capsule i, n’est pas absolument sans aspérité à sa bordure, et qu’elle est un pen aiguë à son extrémité. Je doute que les auteurs que j'ai cités, ayent tous en devant les yeux la même plante. Mr. le Président de Schreber et Mr. le Docteur Panser dans son Edit. Houtt. du Syst. Pl. rapportent à la leur, Vespece que Micheli décrit t. 35, f. 10. que Good. cite pour son carex divulsa et qui est mon No. 89. Mais Good. ne parle pas du carex loliacea de Linne. Il paroit done vraisemblable qu'il est ici question de deux plantes. Ehrhart semble même parler d’une troisième dans son Beytr. vol. 3. p. 72. en attribuant à celle- ci des épilléts femelles à leur extrémité, et mâles vers leur base, ce'qu’on n’observe point dans les deux espèces dont il est question. Il ne m’est point permis, pour le moment, de decider ici d’une ma- niere positive. J'aime mieux laisser, à ceux qui auront occasion d'observer ces plantes, de déclarer si celle dont je viens de donuer la figure, est le vrai carex loliacea, ou seulement une variété du C. muricata. Une m'a été non plus possible de m’assurer si la racine est rampante. Pour les feuilles elles sont presque plus longues que le chaume, älinstant de sa fleuraison: mais ce chaume subit divers changemens étant, tantôt aigument, tantôt obinsement triangulaire, quelquefois même presque cylindrique, et s’elevant vers le temps de sa maturité à 1 piéd et plus encore. L'Epi paroit pâle, même blan- chätre, ses écaills n'ayant que leur nerf dorsal qui soit décidé- ment verd. | «+. 15. CAREX TENELLA. Tab. Pp. No. 104. : CAREX Où LAICHE DELICATE. Zartes Riedgras. - €. spiculis pautis minutissimis paueifloris ses- silibus remotis; inferiori bracteo aristat'o (instructo,) sqnamisovatis acutis membranaceis, capsulis ova- tis obtusis, apice integris, culmo gracili flexuoso. je) STIGMATIBUS DUOBUS. 29 €. chaume, grêle et flexuenx, portant un épi, garni seule- ment de quelques épillets très- petits, écartés, dont l’inferieur est pourvu d’une bractée aristée, et dont les écailles sont membranen- ses, ovales, aiguës; et les capsules ovales obtuses. La racine de cette espèce semble être rampante. Les feuil- les sont plus planes que canaliculées , mais fort molles et dehcates. Le chaume en est pareillement fort "délicat, grêle et triquetre, tellement qu'il se courbe sous le poids des capsules en maturité p, il est tantôt plus long, tantôt plus court que les feuilles. La figure que j'en donne, le présente dans sa grandeur naturelle. Les ‚epillets au nombre d’environ trois, sont très petits, au moment de la flenraison; chacun d’eux est composé de 3 à 4 fleurs dont la terminale est mâle. Comme les capsules de l’ex- emplaire que je décris étoient déjà müres, il me fut très - difficile d'observer les fleurs mâles, je comptai dans l’une denx etamines, et dans une autre je n'en pu trouver qu’une seule. C’est ce dont on pourra s'assurer si on retrouve cette plante. La bractée 0, qui est & la base de lépillet inférienr, diffère en longueur, mais elle est tou- jours sétacée et denticulée- ciliée. Les écailles f, m'ont parw blanches et membraneuses. Sa capsule i, n'est pas, proportion gardée, la plus petite de ce genre; sa forme est un ovale obtus un peu oblong; son orifice est aussi obtus très-entier et simple. La graine i, est semblable à la capsule, et la rempht parfaitement. Je tronvai cette espèce dans l’herbier d’un ami. Elle ne por- toit point de nom; le lieu où elle avoit été trouvée n’etoit point non plus indiqué. Cet ami ne se souvenoit pas même s'il l’avoit recueillie, ou reçue d'un autre ami. Je soupçonne qu’elle a été trou- vée en Saxe, dans un lieu humide, si on en juge d'après son ex- terieur. | 16. CAREx FoErıDa. Tab. Hh. No. 56 CAREx ou LAıIcHE FETIDE Stinkendes Ried- gras. ! €. spica conglomerata, eomposita, spiculis in- ferioribus, bracteis ovatis aristatis, subaequanti- bus; foliis planis. C. épi congloméré, composé d’epillets, dont les inférieurs égalent presque les bractées, qui sont ovales et aristées: feuilles | planes. | La 30 II Srıcıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, C. foetida spica fusca conglomerata. Hall. hist. n. Allion. Fl. Pedem. n. 2297. Fill. hist. des Pl. du Dauyb. Gramen asper parvum, latifolium, spica subro- tunda, ferruginea. Scheuchz. VI. p. 418. £. 18. Gramen alpinum enode spica par va, subrotunda, ferruginea. Scheuchz. agrostogr. p. 495. Tab. Prodr. IV. Carex foetida, spica composita pentagono- coni- ca, spiculis approximatis, capsulis semiconicis. Gmel. Syst. vegt. p. 140. Sa racine est assez grosse, fort rampante, dure, noire en dchors, et converte d’ecailles, d’nn brun sombre. Ses feuilles fasciculdes, droites, sont un peu rigides et dires, longues de 5 à 6 pouces et larges de 1 à 2 lignes; son chaume est triangulaire de la hauteur des feuilles, quelquefois un peu recourbe. L’epi, entie- rement brun-foncé, n'a que £ pouce de longueur et presqu'autant de largeux dans son milieu ; il est composé de plusieurs petits épil- lets Sa bractée aristée o7 et ses feuilles dont le chaume est recouvert dans sa plus grande partie, le distinguent , suffisamment, de l'espèce suivante. Ses ec ailles f, sont d’un brun noirätre, ou d’une belle couleur de rouille; elles se terminent en une pointe très- aiguë et sont ornées d'un nerf dorsal verd. L’urcéole est pareil- lement terminé par un orifice delié et bifide. Quant aux capsules, je ne puis en parler, n'ayant pu me les procurer; mais on pourra juger de leur forme par l'ovaire grossi 1, Ce joli carex croit sur les plus hautes montagnes de la Suisse et dans d’autres lieux semblables et se plait dans les terrains hu- mides, Il en fut de ce carex comme de beaucoup d’autres. Je le re- gus sous differens noms, tantôt il étoit nommé C. juncifolia tantôt C. imcurva. Mai. Villars lu attribue des fleurs bisexuel- les, ce que je n'ai point trouvé, Selon Haller, il a, soit verd, soit desséché, une mauvaise odeur qui l'a fait nommer carex fétide, et qui le distingue des autres espèces. Pour moi je ne lui ai trouvé au- cune odeur dans mes exemplaires desseches, et je doute qu'il en ait une mauvaise, quand il est encore verd, ‘a moins que ce ne soit l'effet du lieu, où il a erü, ce qui pourroit le faire varier, et in- duire en erreur ceux qui le recueillent. Ni Villars ni Scheuchzer ne font mention de cette oder désagréable, le dernier se contente d'observer que sa racine a un gout fade et un peu astringent. STIGMATIBUS DUOBUS. 31 17. CAREx cnorporHıza. Tab. G. li. No. Zr. CAREXx ou LAICHE CHORDORHIZE. Knopfgrasähn- liches Riedgras. C. spica composita; spiculis approximatis infe- rioribus bracteis ovatis acutis subaequantibus; cul- mosubramoso. C. à épi composé, et épillets serrés, dont l'inférieur est garni d'une bractée ovale aiguë presque aussi longue que lui; et a chau- me sous - rameux. C. spica composita; spiculis approximatis su- perne masculis, capsulis compressis, radice repente filiformi. Linn. Suppl. p. 414. Ehrh. phytoph. n. 77. Gmel. Syst. vegt. p. 139. Racine filiforme et rampante. Feuilles rigides, aiguës plus courtes que le chaume; souvent tellement courtes qu'elles ne paroissent plus que des écailles, tandis .que d’autres sont fasciculées sur les rameaux stériles. Chaume haut de 8 à 10 pouces parois- sant cylindrique. Epi inconstant dans sa grandeur, composé de 4, 6 à 8 épillets. Ecailles f, brunes ainsi que les bractées 0, piles à leur bordure, ornées d'un nerf dorsal verd, et ayant beau- coup de ressemblance avec celles de l'espèce suisante, la capsule i à peine bidentée à son orifice, d’ailleurs vaginante comme celles des No. 18 et 50 et autres semblables. Quant à sa structure et celle de la graine on peut consulter la figure. Selon Ehrhart cette espèce se trouve seulement en Suède, 18. CAREX JUNCIFOLIA. Tab. G. li. No. 32. CAREx Ou LAICHE A FEUILLES DE jonc. Binsen- blättrichtes Riedgras. C. spica composita, spiculis approximatis infe- rioribns bracteis ovatis subaequantibus, foliis convo- lutis carinatis, sub-juneiformibus, capsulis striatis. C. épi composé; épillets contigus et dont les inférieurs éga- lent presque leurs bractées ovales; feuilles carénées, roulées, ay- ant quelque ressemblance à celles des jones, capsules striées. Host. FI. Austriaca p. 503. exclus. synonym. Racrne fibreuse assez forte garni de Radicules très- minces et chevelues. Feuilles canaliculées un peu planes se roulant en >] 32 Ill. Sricıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, cylindre et ressemblant aïors à celles de plusieurs jones et paroissant autant de ohaume. e Tic ou chaume rigide, dur, triangulaire. Epi composé de plusieurs petits épillets dont les Ecailles f, sont tres- ana- logues aux Bractees o, Capsule i veinée au dos, ovoide et aiguë aux deux extrémiiés ainsi que la graine l, et ayant un ori- fice vaginant, obtus, à peine bidenté, d'ailleurs une fois plus pe- tite que celle de l'espèce suivante dont l’urcéole à une autre structure, mais déjà la même grandeur à l'instant de sa fleu- Talson. L'Autiche paroit être la patrie de ce carex. I] se plait sur les coteaux et dans les prairies sèches, c’est du moins le lieu où a été récolté l’exemplaire que j'ai peint, et plusieurs autres absolument semblables qu'ont bien voulu me communiquer quelques amis. Je doute qu'on puisse rapporter cette plante à celle que décrivent Hal- ler No. 1554. -Allioni No. 2206, la flore danoise n. 452, non plus qu'au carex incurva de Liehtf. ou à celui de Scheuchzer n. 492. t. 11, f. 7. Je ne crois pas non plus que ce soit la même espèce que celle qui suit et que repr ésente la fig. No.95. de mon ouvrage, comme le veulent quelques auteurs. Elle me paroit aussi diffe- rente de celle dont parlent Micheli p. 68. No. 6. de son. Nov. gen. plant. ou Gmelin fl. Siber. I. p. 145. tab. 50. f, 2. et enfin de l’es- pèce que décrit Gunner dans sa flor. Norw, No. 1017. J’avouerai même que ces auteurs se contredisent en partie. Quoi qu’il en soit si l'espèce dont je parle n’est pas effectivement celle qu'on dit eroi- tre sur les rochers des Alpes, ou si, ce qui me paroit à peine vraj- semblable, elle en est dégénérée à ce point, l'erreur est du côté des auteurs, qui ont rapporté à cette espèce, une toute autre plante que je décrirai ci- après, qui se trouve peinte No. 17, et dont le pistil porte 5 stigmates. Les observations que j'aurai tout à l’heure occa- sion de faire apprendrent ce qu'il faut penser des remarques que Mr. le Professeur Yahl a fait insérer t. I. p. 198. de l'ouvrage de Mr, Römer (neun. Magaz.) c’est ainsi qu'il s'exprime: »‚ Le Carex No. 1354. de Haller ne me paroît nullement diffe- „rer du Carex incurva de Lishtfoot, soit que j'en juge par les » exemplaires que j'ai récoltés moi-même sur le mont St. Gottard, „dans le même lieu ou Haller a récolté les siens; soit que je le : compare à ceux de sa collection. Il en est de même du C. jun- „eifolia d’Allioni, si je prononce d’après l'exemplaire que j'ai reçu de lui; ainsi que de l'espèce que présente la Flor. Dan. tab. 452: Ce carex et propre aux xochers, cependant ‚Oeder et 5 Lightfoot STIGMATIBUS DUOBUS. 33 » Lightfoot l'ont trouvé sur le rivage. Je me rappelle de l'avoir >» observé aussi dans de semblables lieux près de Waranger - Fiorden „dans le Ostfinnmarc. A peine peut-on distinguer les individus » qu'on trouve sur les rochers de ceux qu’on récolte sur les rivages ; »les premiers ne diffèrent de ceux-ci, que par leurs feuilles et leur „chaume un peu plus délicats et grêles. Ce carex a le port du » Carex aremaria jusqu'a un certain point. S'il croit dans le sable, „sa racine est rampante et longue ce qu'on retrouve à peine, s'il » s’est semé sur les rochers des lieux marécageux. On ne peut, d’a- „pres Lightfoot, adopter comme caractère spécifique la propriété » qu'a son chaume de se courber, puisqu'on le trouve plus souvent » droit que courbé. Je ne serois pas non plus éloigné de regarder „le carex n. 1353. de Haller comme une variété du C. incurva de 5 Lightfoot. << Je pense comme Mr. Kahl que les carex n. 1353. et 1354. de Haller appartiennent à une seule et même espèce, mais ils n’appar- tennent certainement ni a mon carex juncifolia dont je parle ici, ni au suivant, mais bien A mon C. curvula No. 17. ce que prouvent ses trois stigmates et sa graine triquètre. J'ai peint mon carex juncifolia,dans sa grandeur naturelle comme on pourra en juger en comparant la figure avec un individu de la même espèce, 19. CAREx INCURVA. Tab. Hh. No. 93. LaıcHE ou CAREX INCOURBE. Eingebogenes Riedgras. C. spica conglomerata composita; spicula ‘infe- riori, bractea ovata aristata, (instructa;) foliis cari- natissubconvolutis; culmo saepe incurvo; capsulis non striatis.' C. Epi congloméré et composé; Epillets inférieurs pourvus d'une bractée ovale et aristée: Feuilles carénées un peu roulées en cylindre. Chaume souvent incliné ou courbé; Capsules lisses. C. incurva, spica conica, spiculis plurimis conge- stis sessilibus composita, ınvolucro nullo; culmo in- eurvo. Lishtf. Fl. Scot. p. 344.‘ Tab. 24 Good. et Fl. Dan. Tab. 432. 2 | €. juncifolia. AM. Tlor. Ped. Tab. 92. f. 4. exclus. synonym. Je dois cette espèce à la bonté de Mr. le Professeur Vahl. C'est probablement celle qu'il a recueillie en Norwege sur le boïd de la mer et dont il a été parlé dans la description précédente. Je Vai reçue sans racine, et telle que je l'ai représentée, IL me paroit r 9 * 34 Il. Srıcıs ANDROGYNES APICE MASCULIS, certain que c’est l'espèce que la Flor. Dan. offre Pl.’ 452. espèce que Good. prend pour le C. incurva ‘de Lishtf. mais qu'il a sans doute légèrement observé. k Le Professeur Yahl croit aussi, avec probabilité, qu’on pour- roit la rapporter au C. juncifolia d'Alioni; mais s'il en étoit ainsi, il faudroit en exclure les synonymes, qui à mon avis, et comme je l'ai observé plus haut, ne peuvent lui appartenir. Je vegrette de n'avoir pu me procurer un épi en maturité; néanmoins ou distinguera facilement l’epi encore: verd 1, de celui de l'espèce précédente, à sa forme ovoïde- arrondie, ce en quoi il se rapporte parfaitement à. la fig. de la Fl. dan. que j'ai citée. Sa capsule i, est lisse et une fois aussi grande que celle dn €. jun- oifolia. Son chanme est naturellement incliné, mais non courbé en cercle comme l'a représenté Lightfoot. On le voit d’ailleurs presque droit dans la fig. qu’en donne la Flore danoise. Au reste comme Lightfoot parle d’une plante dont l'épi est privé d’involucre (probablement de bractees) je doute encore si c’est la même espèce que celle qu'on récolte en Norwège sur le rivage. 20. CAREx LOBATA. Tab. D. Ii. No. x8. LAICHE ou CAREX Lo8E”. Rostbraunes Riedgras. €. lobata, spica composita; spicis ternis; capsu- lis ventricosis mucronatis. Gmel. Syst. vegt. pag. 140. Schrad. Spicil. Fl. germ. p: 51. Hall. hist. 1556. Will. hist. des PI, de Dauph. C, lobe, à épi composé, épillets ternés, et capsules ventrues ét mugronées. C. tripartita. Allioni Tl. Pedem. n. 2208. Tab. 92. f. 5. Cyperoides alpinum, tenuifolium, spica brevi, ferugines. Scheuchz. p. 493. Tab. 11. f. 8. .Rac. rampante stolonifere, recouverte, ainsi que la base des rejettons, d’ecailles vaginantes membraneuses. Caaumss hauts de 6, 8 à 12 pouces, grêles, triangulaires ob- tusement. Fruizr. longues de 5 à 6 pouces et plus encore, de presque 3 ligne ou un peu plus de diamètre; cylindriques ramassées en faisceau autour du chaume, rigides, mais moins que celles du ca- rex foetida, alternes et vaginantes. .Eer long de 4, 5 à 6 lig. de presqu’autant de diamètre, com- posé de % à 4 ou plus encore d’epillets dont les 2 ou 3 inférieurs STIGMAFIBUS DUOBUS, 35 paroissent ternés on quaternes, et dont l'intermédiaire placé un peu plus haut, est sonvent accompagné de plusienrs épillets très - petits. Bractées o, plus on moins aristées placées sous les épillets inté- riews. Beailles f, d'un roux- châtain, ainsi que les bractées, et ornées d’un, nerf dorsal verdâtre, d’ailleurs aussi longues presque que les capsules h, dont l'orifice membraneux, obtus, vaginant est à peine bifide, ainsi qu'on le voit Pl. D. Je dois obseryer que les deux petits épis e, composés de 3 à 4 épillets ne laissoient aperceyoir aucune trace de fleurs mâles. Ceux qui les observeront dans leur lieu natal pomront s'assurer si ceci est propre à tous Jes individus de l'espèce ou seulemént aux épis tar- difs et peu vigoureux, Haller paroit douter que la sÿnonyme de Schöwchzer se rap- porte à cette plante; mais comme la description qteu donne ce der- nier y convient en tout je ue puis partager son’ doute. Tl m'est toujours arrivé de recevoir cette espèce sous le nom de carex jun- „eifolia; peut-être ceux qui s'occupent de collection de plantes Al- piues l'ont - ils distribuée sous ce nom. Selon Scheuchzer la racine de ce carex a un gout agréable nn peu astringent approchant beaucoup de celui de la racine du scir- pus escnlentus. 21. CAREX RIVULARIS. Tab. Ce. No. 87. LAIcHE ou CAREX des RuUISSEAuUx. Bach-Riedgras. C. spieis evatis sessilibus remotis, bracteis ov a- tis+ lanceolatis aristatis, capsulis ovatis. FPilld. in Litt. eum figura. €. Epillers ovales, sessiles, distans; bractées ovales : surtt lées, aristées; capsules ovales. Racine sous- rameuse, dure, roussâtre en dehors. Radicu- Les fibreuses. CHaume haut de 1 à 2 pieds, triangulaire rigide, droit, mais légèrement incliné lors de la maturité des épis. Fevir- Les linéaires - sétacées - canalicnldes, vaginantes inférieurement enve- lopant le chaume à la hauteur de 2 à 3 pouces. Les inférieures à peine de 3 pouces, les supérieures de 6 ou plus. Err composé d'environ 5 épillets distans de 2 à 2 lignes les uns des autres ou un peu plus à la partie 'inferieure de l'épi où les épillets sont garnis d'une bractée lancéolée, rousse, plus longue et plus mücronée que dans les supérieurs où elle se trouve ovale. Ecailles d’un châtain roux, membraneuses et pâles à leur bordure, ornées d’un 36 III. Srıcıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, nerf verd dorsal, celles de fleurs mâles lancéolées aiguës mucro- nées. Capsule d'un châtain clair; ovoide ventrue en dehors, amin- cie à sa bordure en angles denticulés, terminée par un orifice bidenté. Sa patrie est la Hongrie où elle se plait à croître sur le bord des! ruisseaux, 22. CAREX TERETIUSCULA, Tab. D. T. No. 19, 69. LAıcHE jou CAREX SOUS- CYLINDRIQUE. Rundlich- tes Riedgras. - C. spica supra-decomposita, coarctato-ramosa acutiuscula, spiculis glomeratis, capsulis patentibus, culmoteretiusculo. Good. C. Epi surcomposé, ramifié d’une manière pressée, un peu aigu; épillets contigus et serrés; capsules ouvertes; :chaume sous- cylin- drique. Lo C. diandra. Schrank. Fl. bav. pag. 281. Hopp. Taschenb. 1797. p. 98. Hoffm. Fl. germ. p. 327. Scheuchz. agr. 501? Hall. hist. 1368. ß. Poll. £. C. paniculata. n. 882. Leers. Tl. herb. n. 713. Racine fibreuse, vivace. FewvizLes d'un verd tendre, droites, un peu rigides, vaginantes et engainant même la tige dans la moi- tie de sa longueur, membraneuses et ridées transversalement dans leur partie vaginante, du reste canaliculées, mais carendes vers leur extrémité, rudes à leur bordure et a leur angle dorsal; d’ailleurs plus longues qne le chaume encore fleuri, surtout celles qui sont supé- zieures. CHAUME droit, aigument triangulaire , rude, mais orné en- tre ses angles de canelures qui l’arrondissent un pen en cylindre, d’ailleurs rude et légèrement denticulé, haut de.8 à 10 pouces à l'instant dé sa fleuraison, mais parvenant à 15 et 18 vers le temps de la maturité. Erı androgyn, terminal, ovale- oblong, (quelque- fois laneeole,) un peu aigu, sur- composé. Epillets ramifés ou composés de sous-épillets, . garnis à leur base de bractées ovales ou lancéolées, couleur de rouille, aiguës, membraneuses et päles à leur bordure, quelquefois plus courtes, et souvent aussi plus longues que les épillets qui sont, ainsi que les sous- épillets qui les composent, ovales, aigus, sessiles d’un châtain luisant. Fleurs, les mâles sont nombreuses et occupent la partie supérieure, les femelles au nombre d'environ 6 occupent l’inférieure. Ecail- les ovales, aiguës, rousses, membraneuses et pâles à leur bordure. CArsuLes ovoides aiguës, planes en dedans convexes et ventrues en dehors, amincies et denticulées à leur bordure anguleuse, plus :STIGMATIBUS DUOBUS. 37 longues de 3 que lenrs'denses écailles; lorsqu'elles sont maires. EraA- mınes 3 filets. Anthères linéaires et jaunes. 2 stigmates. Goodenough. Cette espèce fleurit de Mai en Juin. Elle croit dans les ma- rais vasenx et tourbeux arrosés par des ruisseaux ou des sources. Je l'ai trouvée près de Wittenberg dans différens lieux. (Elle est commune dans les environs d’Erlang et beaucoup d’autres lieux de FAllemagne. ) | | Je ne doute point que la plante connue sous le nonr de Var. Caricis paniculatae, ou C. diandra ne soit le vrai C: te- retiuscula de Good. comme on pent s'en assurer par ce qu'en dit Usteri p: 124. du 12 cahier de ses Annales. D'ailleurs la longue description qu’en donne Goodenough et qui se trouve ici traduite ne me laisse ni rien à désirer, ni rien à ajouter. J’aurois même copié la figure qu’il en donne si quelques parties, par exemple, les feuilles ne m'en avoient paru trop larges’, le chaume trop fort, si les épis soit florifères, soit fructifères ne m’avoient semblé ni si grands, nisi étalés, et enfin si je n’avois moi-même possédé la plante parfaite, vivante et dans un état qui me permettoit, d'en peindre divers épis et les diverses parties ainsi qu’on peut le voir. Il me paroit encore nécéssaire d'observer que les auteurs pre- ment différentes plantes pour le carex diamdra probäblement par- ee qu'ils n’ont point trouvé depuis quelque temps la vraie espèce avec deux stigmates. Ainsi l’un a pour C. diandra le C, para- doxa qui suit, l'autre la variété du carex paniculata No.20.f.c.un troisième le C: teretiuscula dont il est ici question.Cette espèce dont je m'occupe maintenant, et que je viens de décrire, éprouve quelques variations dans ses parties. Je trouvai dans différens in- dividus les bractées o, d’une grandeur singulière, ce qui fit; sans doute, que je le reçus aussi sous le nom de €: uliginosa. Ces longues bractées me mettoient dans Fembarras, aucun auteur n’en faisoit mention, et je ne sayois à quelle espèce le rapporter jusqu’à ee qu’enfin je reçus un grand nombre d'exemplaires de cette même plante parmi lesquelles j'en observai plusieurs qui avoient des bractées: de la même longueur, ainsi j'en trouver de 2, de 4 et de 6 hgnes ‘et, même de x et de 2 pouces, comme je trouvai des épis longs: de: 6 lignes et d’antres de 2 pouces. Il m'arriva souvent ‚aussi d'observer des fleurs hermaphrodites dans presque tous leg épis. On ne sera snrement‘ pas fäch& de voir iei représentée Ja Rafle rameuset, dépouillée de ses fleurs ; mais avee ses bractées. Les sous- épillets sont rangés alternativement sur ses ramifications 38 II. Spıcıs ANDROGYNIS: APICE MASCULIS, comme les &pilleis le sont sur sa partie principale: chacun des epillets est pourvu d'une bractée qu'on voit grossie à! la lettre ı, et qui est um peu plus large que les écailles f. Quant aux fleurs, leux nombre est inconstant: om compte ordinairement 2, 3; 4 5 ou 6 fleurs mäles à la pointe des épillets et autant de femelles imbri- quées vers leur base. Entre ces fleurs se trouve une fleur bisexuelle r, pourvue de deux écailles dont Vexterieure f, est semblable aux autres; mais dont l’intérieure q, est souvent dentée et ornée de 2 nerfs dorsaux verds. Les organes sexuels sont comme ceux des autres espèces. L’orifice de l’urcéolé h, ou capsule i est légèrement bifide. Au reste cette plante se distingue facilement des deux précé- dentes, par son chaume arrondi à sa base m, ainsi que par ses feuil- les demi- cylindriques dont nne partie n, se voit grossie, ainsi qu'une prise et coupée de la base du chaume et indiquée par x. Souvent ce chaume est plus «triquètre que cylindrique vers son somimet. 23. CAREx raranoxa. Tab, E. No. 21: LAICHE ou CAREX BIzarn. Wunderliches Ried- gras. C. spica supra- decomposita laxo-ramosa conge- stiuscula, ramisiuferioribus remotiusculis, squamis oblongo-ovatis. | C. épi surcomposé, ramifié lächement, surtout vers sa base; ramifications denses et bien fournies; écailles ovales - oblongues. C. parodoxa, spica supradeco mposita coarctatay capsulis acuminatis, ore indivisis. IWilld. Memoir. p. 32 Tab af ia; | C. paniculata Ehrh. ak m, 69. C. diandra, Schrank. Fl. Bav. p. 281? Scheuchz. agr. p. 501. Racrne fibreuse, longue, fasciculee, Feurzres longues de 6 à 12 pouces (ou plus) rigides, planes- canaliculées larges presque de 2 lignes rudes et denticulées à leur bordure. CHAume haut de 8 à 12 pouces pendant la fleuraison, mais de 15 à 18 vers sa ma» turité, droit on légèrement penché, obtusement sci ces ‚ à peine rude, revêtu de fériés ou de membranes vaginantes à la hauteur de 3 à 4 pouces. Erı assez semblable à celui du carex panicu- lata, composé d’épillets ramifés, bien fournis, apprimes, un peu distans les uns des autres vers sa base, et en général moins pressés et moins gros, mais«plus longs que dans celui- ci, d'ailleurs déliés "STIGMATIBUS DUOBUS, 39 aigus et presque cylindrique pendant la fleuraison. Fleurs mâles tantôt plus, tantôt moins nombreuses que les femelles dans cha- que épillet. Ecailles f, ovales- oblongues, brunes- rousses, or- nées d’un nerf dorsal verd, d'abord roulées à demi l’une dans l’au- tre par leur base, mais ouvertes et étendues lors de la maturité, se distingnant de celles de l’espèce suivante et de la précédente par leur eonleur uniforme, même de leur bordure, nom blanche comme dans celles- ci. Urcéoleb, ovoide-lancéolé ventru en dehors, eilie et âpre à ses angles, un peu bifide à son orifice et plus sensi- blement encore lorsqu'il paroit sous la forme de capsule. Brac- tées inconstantes dans leur longeur, quelquefois à peine de 2 lig. et d’autres fois de 2 à 2 pouces, ordinairement ovales ou lancéolées sétacées et comme mucronnées. Ce nouveau carex fleurit en Mai. Il se plait à croître dans les fossés vaseux près des sources. Il a été observé près de Ber- lin, de Halle, de Hannovre; il habite vraisemblablement plusieurs autres parties de l’Allemagne encore. (On l’a trouvé en Suisse et je Vai récolté près d’Erlang en Franconie.) Ozs. Ce carex ainsi que le précédent se distinguent eneore dır suivant en ce que leurs capsules n’ont ni leur extrémité superieure, ni leur bordure blanches membraneuses et transparentes. Ceux qui se sont procuré la collection de graminées d'Ehrhar£ deeideront si par erreur il a pris cette espèce, que j'ai reçu de lui sous le nom de carex panieulata, pour le vrai C. panicu- lata, ou bien s'il a regardé l’un et l’autre comme la même plante, | Il me paroit encore non décidé à laquelle ou de l'espèce pré- cédente ou de celle-ci om peut rapporter la plante dont parle Scheuchzer p. 501. Si l’on en juge d’après la longueur de 1 à 2 pouces qu'il attribue aux épis, elle appartient à la première; si l’on s'en tient à la longueur de Æ à 2 pouce des rameaux inférieurs, il est certain qu'il a parlé de la dernière, à moins que celle qu'il décrit ne soit une troisième espèce encore inconnue. Le carex diandra de Mr. Roth n’est qu'une variété de la suivante; je l’ai peinte Pl. D. No. 20. son épi est quelquefois simple ou presque sans ramifica- tions. Quant au Carex diandra de Schrank la forme triangulaire de son chaume et celle de son épi me fait aussi douter que ce soit mon carex parodexa. go III. Sricıs ANDROGYNIS APICE MASCULIS, 24. CAREX PANICULATA. Tab. D. No, 20. Larcme où CAREX PpANIcuLx. Rispenförmiges Riedgras. C. spica supradecomposita paniculato-ramosa, ramis alternis remotiusculis, capsulis patentibus supra dimidio marginatis membranaceis, C. -épi surcomposé, ramifié en panicule; rameaux alternes et un peu distans; capsules ouvertes, . garnies vers leur sommet d’une membrane marginale. s € C. spica supradecomposita paniculato- ramosa, acuta, ramis alternis remotiusculis, capsulis paten- tibus, culmo triquetro. Good. Villd. in Mem. p. 23. €. racemo composito, spiculis androgynis. Linn. Syst. vegt. FPilld. Prodr. Ben. p. 27. Poll. Palar. n. 882. Leers herb. p. 201. t. 14.8 4. (exclusa var.) Schrank TJ. Bay; pag. 282? Murr. Prodr. Gött. p. 76. Eiwert. Fl..Margg. Bar. pag. 2v. Host. Fl. aust. p. 505. Jacg. Vind. p. 167. Hoppe Tasch. 1797. p- 99. Boehm. ‘FI. Lips. 671. Reyger. Wildw. Fl. um Danzig etc. 314. Timm. Procr, Megap. p. 195. Hoffm. Tl. germ. pag. 527. Roth Tent. I. p. 596. IT. 456. Retz. Prodr. Scand. p. 179. Baume. FL Lips. p. 346. Ehrh. Beitr. hannov.,I. p. 120. Liebl. Tl. Fuld. pag. 5389. W'ohlleb. Supp. Fl. Hall. 59. All. Tl. Pedem. n. 2302. Gouan. Obs. Botan. p. 71. Hall. hist. n. 1568. Scheuchz. agr. p. 499. tab. ©. Tl. Dan. 1116. Carex radice repente. Mich. Gen, pP. 68. tab. 55. 19. : Moris. s. 8. +. 19: f' 03? Racine rampante, fibreuse, articulée, assez forte, d’un brun- noir, vivace, multicaule. Tevırıes longues d'environ ı pied, larges de 2 à 5 Lignes, carénées, strides, roides, denticulées et âpres à leur bordure, droi- tes et plus hautes que le chaume en fleur. CHaumes plusieurs, droits aigument triangulaires, âpres et denticulés à leurs angles, s’elevant quelquefois jusqu'a deux pieds, feuillés vers leur base, an peu hispides. Fr. Epi, d’abord rameux, ensuite paniculé, ou composé de rameaux alternes, plus ou moins longs et distans, charges d’é- pillets châtain- päles, sessiles, dont les. supérieurs sont femelles et les inférieurs anûles. Bractdes carénées lancéolées - sétacées, souvent très- étroites et uniquement sétacées, ce qui a lieu, ordinai- rement, pour les épillets. : Car. STIGMATIBUS DUOBUS. 47 Car. Ecailles ovales- aignës, rousses, tres- membraneu- ses, blanches et luisantes à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal denticulé, qui se prolonge en une courte arête. Cars. nulle, mais remplacée par le nectaire, ou urcéole ovoi- de - acuminé, veutiu, orné vers son extrémité d'une petite mem- brane, en forme d’aile blanche et denticulée. La Laiche paniculée fleurit en Mai et Juin. Elle se plait dans les marais vaseux, surtout des montagnes. On la trouve dans la plus grande partie de l'Allemagne et même de l'Europe. | Oss. L'Epi est si susceptible de variation dans cette plante, que quelques anteurs en avoient voulu faire deux espèces. Tantôt il est absolument paniculé, tantôt il paroït, à peine, composé et rameux, tant ses yamißcations sont peu apparentes; c’est au sol qu'il doit ces changemens. Il est presque simple, s’il a crû dans des lieux stériles, quoique marécageux, comme ici à Wittenberg, sur le chemin qui conduit à Dobien; il est paniculé, au contraire, et grand, s'il a été recueilli dans des marais fertiles et abondans en sources. Je lai représenté dans ses différens états, Planche D. où l'on aura occasion de le voir dans toute sa stmplicité, à la let- tre ©. J'ai choisi pour cela un des plus petits exemplaires que j'ai pu trouver en fleur, lequel ne diffère en rien des autres plus grands, que par la délicatesse de ses parties. Cette espèce de distingue des deux précédentes, principale- ment, par le châtain- pâle et la large bordure membraneuse et blauche de ses écailles; par son chaume très- aigument triquètre, et encore plus pas les deux ailes membraneuses et blanches qui bor- dent la moitie supérieure des capsules i. J'ai reçu parmi des exemplaires du carex diandra, encore une autre variété du C. paniculata; son épi étoit plus gros et. pouryu d'une bractée semblable à celle désignée par o, PL Dd. No. 22. La bractée est donc aussi très- sujette à varier. Ev SPICIS ANDROGYNIS, APICE MASCULIS; STIG- MATIBUS TRIBUS. ee ANDROGYNS, MALES A LEUR SOMMET; TROIS STIGMATES. 25. CAREX curvurLa. Tab, D. Hh No. 17. LAICHE OU CAREX COURBE. Gekrümmtes Ried- gras. C. spica sub-composita, bracteis ovatis seu obcorda- tis aristatis, culmo tereti, foliisque duris, curvulis. C. épi sous- composé; bractées ovales, on obcordées aristées ; ehaume cylindrique, courbé ainsi qne les feuilles qni sont dures. C. culmo fotliisque duris, curvulis, spica unica, glumis aristatis. Hall. Hist. 1355. et C. spica unica, sub- rotunda, glumis ovatis, brevissinre aristatis. 1354. All. Fl. Pedem. n. 2295. t. 92. f. 3. Wäll. hist. des Pl. du Dauph. Carex spica tripartita, culmum terminante, sub- rotunda, squamis basicordatis, cum mucrone. Grmel. FL Sib. L p. 145. n. 56. t. 50. f. 2. Carex alpina minima juncifolia, caule rotundo- triquetro, spicain summitate caulis atrofusca, squa- mis amplioribus, plerumque bifidis, et limbo mem- branaceo cinctis. Mich. gen. p. 68. n. 6. Scheuchz. Agrost. p. 492. t. 11. f. 7. Racine fibreuse, fasciculée, multicaule. IV. SprciS ANDROGYNIS, APICE MASC. STIGM. TRIB. A2 AR CaaAume haut de 2, 4.& 8 pouces, cylindrique dans la plus grande partie de sa longueur, obtusement et légèrement triangulaire vers son sommet, Cour bé en cercle, ou demi-cercle. leur. presgu’ aussi longues que le chaume, fasciculées et recourbees comme lui, dures, canaliculées, très-étroites, souvent roulées, cylindriques et semblables à celles des joncs, ou au chaume même. Fr. épi long de 4 à 6 le. d’un châtain-roux, garni à sa basa de 1 a2 bractées ovales, ou obcordées, aristées; cet épi est tantôt simple, tantôt composé d'Epillets mâles, comme lui, au sommet, et femelles à leur base. Car. écailles d'un châtain- roux, membraneuses et päles a leur bordure. Celle de la fleur mâle est ovale, lancéolée; et celle de ia fleur femelle, ovale- obtuse; toutes deux garnies d’un nerf dorsal verd qui se prolonge en pointe. - Pr. nul, mais remplacé par l’urcéole qui persiste et gran- dit sous la forme d’ une capsule oblongue, un peu açuminée et bi- fide vers son orifice, Gr. ovoide - trigone acuminée. Sa fleux ne paroit qu'à la fin de Juin, ou mème plus tard eu- core. On ne trouve cette plante que sur les Alpes de la Suisse, ou de l'Italie. Mr. le D. Hoppe l'a récoltée sur les hautes montagnes de la Carinthie. Cette espèce varie beaucoup en grandeur, ainsi que son épi, qui est tantôt simple, comme on le voit Pr. D. où le défaut de place m'a même force de peindre la plante droite; tantôt il est composé, à sa base, de quelques petits épillets femelles inférieure- ment, ainsi qu'on peut le voir Pl. Hh. où la plante est représen- tée dans son état naturel. ; | Mr. Will. lui attribue des fleurs hermaphrodites que je n'ai point trouvées; peut- être a-t-il pris une autre espèce pour celle-ci, Les synonymes que j'ai rapportés à cette plante se trouvent déjà mentionnés au carex juncifolia. 26. CAREX BINA. Tab. G. No. 33. LAICHE Où CAREX GEMIME. Zweyährigtes Ried- gras. C. spicis binis ovatis, bracteis lanceolatis-ari- statis, squamis oblongo- ovatis, 44 IV. Sricrs ANDROGYNIS, APICE MASCULIS; C. épis ovales, gémimés; bractées lancéolées- aristées; écailles ovales - oblongues. Ce carex me paroit différer de tous ceux que jai points, ou décrits jusqu'ici. Je le trouvai dans une collection de plantes de ce genre qui me fut envoyée après la mort de Mr. le Profess. Schmidt, la racine et les feuilles manguoient, il portoit le nom de Carex lobata Will. dont il est absolument différent: je le regarde comme une nouvelle espèce, mais je ne sais s’il a été trouvé en Bohème, ui quelle est sa patrie, Cet exemplaire offre un chaume aigument miangalaire et porte, au sommet; deux épis ovales, presque contigus ; mais déjà défleuris, et dont les capsules sont formées et assez grosses. Cha- cun de ces épis porte des fleurs mäles au sommet, et des fleurs fe- melles à sa partie inférieure. L’un et l'autre sont garnis d’une bractée lancéolée, mucronde, dont l'inférieure o, ici grossie, est de la longueur de Fépi, et dont la supérieure est plus courte et plus étroite. Les écailles des fleurs mâles a, sont moins obtuses que cel- les des fleurs femelles-b, toutes deux ainsi que les bractées sont d’un brun de café même à leur bordure qui est à peine moins fon- ede; elles sont un peu plus courtes que les capsules. Ces capsnles i, de la même couleur que les écailles sont terminées par une pointe ou sommité jaunätre, dont l'orifice est x peine bifide; la graine }, qu'elles renferment ec qui succède au style trifide g, est obovée- triangulaire. : | Jaurois pris ce carex pour le bilobata d’Allioni, si cha ei n’avoit une tige cylindrique, et si on ne lui attribuoit un épi supé- rieur composé. Il est vraisemblable que le carex bina a été ré- colté aussi sur les Alpes, puisque Mr. Schmidt Va regardé comme le lobaBa.. 27. CAREX IuDIicA. Tab, Bb. No. 86. LAICHE OU CAREX ORIENTAL. Ostindisches Ried- gras. €. spieis androgynis cylindricis paniculatis pinnatis; floseulis aliqwor infiminis femineïs. Linn. Syst. vegt. ©. epis, androgyns, eylindriques, paniculés, ailés, pourvus de quelques fleurs femelles vers leur base. | D'après la description qu’en donne Lift: son chaume est STIGMATIBUS TRIBUS. 45 presque triangulaire, droit même an sommer, et hant de 1 X pieds. Ses feuilles caulinaires sont graminées, rudes à leur bordure, un peu distantes, et souvent plus hautes que le chaume. Sa panicule est composée de plusieurs grappes alternes, droites, rigides, pédon- culées, sur lesquelles plusieurs épillets cylindriques, filiformes, pres- que sessiles, sont rangés comme en deux séries; ces épillets sont garnis, de tous côtés, d’écailles imbriquées et subulées, et portent, à leur base, 2 ou 3 fleurs femelles. La capsule est ovée- triangu- Hire et aiguë. / Je me contenterai d’ajouter à cette description, les observa- tions suivantes. Les fleurs de la partie supérieure des épillets se développent les premières; l’Ecaille f des fleurs mâles se distingne de celle de la fleur femelle b, en cela que eelle- ci, en quelque sorte perfolice, se eomporte eomme gaine à sa base à l'égard des autres, ainsi qu'à l'égard de l’urcéole s. Eet nrcéole est bifide a son orifice h, et contient, outre l’ovaire t, surmonté de ses trois stigmates g, encore une autre partie x, tout - x- fait extraordinaire, qui ressemble à une foliole lanceolde, eiliée, ou frangée à sa bor- dure, et terminée par un appendice en massue. La capsule i, cou- pée, ainsi que sa graine, transversalement à k, L, sont ovées-trian- gulaires. Le chaume, outre la partie que j’ar peinte a encore 10: pouces de longueur jusqu’r sa racine; cette partie inférieure est re- vêtue de 4 feuilles, alternes, vaginantes, semblables à celles qui re- vêtent sa partie supérieure. Quant aux écailles, elles sont d’un brun- xoussûtre, er portent un nerf dorsal verd. ee Wi SPICIS ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; STIG- MATIBUS DUOBUS, Epis ANDROGYNS FEMELLES A LEUR SOMMET; DEUX STIGMATES, 28. CAREX cYPEROIDES. Tab. A. No.5, CAREx ou LAickhe cYPERoiDE. Cyperartiges Riedgras, C. spica composita capitata; spiculis densissimis; involucro longo. C. Epi composé d’epillets très - denses, réunis et pressés en une tête, garnie à sa base d’un long involucre + bractéal, C. capitulo terminali subrotundo, floribus sim- plicissimis subulatis, involucro longo. Linn. Syst. vegt. Suppl. p. 413. C. bohemica, spica globosa conglomerata andro- gyna, capsulis subulatis, involucro triphyllo. Schreb, Gram. T. II. p, 52. t. 28. ££ 3. Mich. Gen. p.70. t.33. f.19. Cype- rus minor capitulis inflexis. Buxb. Cent. 4. p. 54. t. 61. ie Scirpus spica multipartita, seminibus caudatis. Gmel. Sib. I. p. 81 Usteri bot. mag. B. IL. St. 5. p. 55. Hoppe Taschenb. 1794. p. 157. ’ : Porr tout particulier, ou approchant de celui d’un souchet. Rac. fibreuse, blanche, multicaule. _ V. SpIcIs ANDROGYNIS APICE FEM,. STIGM. DUOB. 47 : Tree chaumes longs} de 8 à 12 pouces, droits, triquètres, lisses et glabres, feuillés, formant de petits gazons touffus. Fevizr. 3 on 4 graminées, distantes, plus carénées et triquè- tres que planes, vaginantes, à peine âpres, d’un verd pâle et gai, éffilées en une pointe très- longue et très- déliée, mollés, lon- gues de 3-6 à 9 pouces, les supérieures surpassant souvent kt tige. Fr. plusieurs chatons, ou épillets oblongs, presque ses- siles , pressés en une tete c, ovoïde- arrondie nn peu penchée, gar- nie à sa base de 3 ou 4 bractées semblables aux feuilles, un pen ovales et vaginantes à leur base, et dontl’inferieure, qui est la plus grande, est presque de la longueur des feuilles, et les sw- périeures d’autant plus courtes qu’elles sont plus supérieures. Epillets composés de 10 à 15 sous-epillets, ou fleurs imbri- quées et pressées pour former la tete principale, et garnies chacune d'une autre petite bractée. Les fleurs du sommet des épillets sont femelles et celles de sa base mâles. a, indique une de ces der- mieres et b, une des premières encore conservées sur une rafle ma- jeure m, mais grossies, ainsi que toutes les parties analisdes repré- sentées ici. . Car. Ecailles lancéoléés, étroites, d’un verd pâle, blan- châtre et luisant, acuminées, on mucronées, celles des fleurs mâles, quelquefois, incisées d'un côté, celles des fl. femelles entières: Urceore i, lancéolé, un peu anguleux, frange et bifide à son orifice, renfermant un ovaire ové- arrondi; pédieulé, por- tant un style surmonté de 2 stigmates g. Per. nul, mais suppléé par l’urcéole i, qui prend la forme d’une capsule lancéokée, renflée, bifide, coupée ici, longi- tudinalement, pour laisser voir la graine qui est représentée eou- pée transversalement à }. Ce carex tout- à- fait singulier feurit en Juin et quelquefois plutôt, quand il provient d’une racine de l’année précédente; mais sa fleur ne se développe qu’en automne, quand il provient de graine. Souvent il arrive qu'on le trouve ici sur les bords de l'Elbe sei- lement en fleur dans cette dermière saison. ll ne paroit pas durer long-temps dans les lieux où il est in- diqué, et où il croit, quoique sa raeine soit vivace, et que sa graine vienne à maturité. Le célèbre Micheli le découvrit en 17x2. près de Prague; ensuite Baxbaum à Astracan; Mr. Heise pres de Dresde; Mr. le Président de Schreber près d’Erlang; Mr. Hoppe le rencontra dans les mêmes lieux, au bord des étangs près du village de Weis- 48 V. Srıcıs ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; sendosf; Mr. Hedwig près de Leipsic; et moi je l'ai trouvé près de Wittenberg, sur les bords de V’Elbe, il y a 10 ans, mais depuis je -ne l'ai vu que quelquefois, tellement qu'on n'en trouve plus maintenant la moindre trace. (Ce carex a en effet cela de particulier qu'on le trouve raxe- ment, deux amnées de suite, dans le mème lieu; mais voici ce que j'ai observé pendant mon séjour à Erlang. Je lai trouvé tous Les ans, ga et la, en très-petite quantite , mais toujours en abondance dans quelques étangs, lorsqu'on les laissoit à sec l'été, ce qui axti- voit tons les trois ans. Mr. Frischmann a fait les môûmes observa- tions, et, étoit, ainsi que moi, toujours sür de le revoir, lorsqu'on laisseroit ces étangs à sec.) 29. :Carex ovazts. Tab. B No. sg. Laıcme ou CaArEx ovALE. Eyrundes Riedgras. C. spiculis sub-senis ovalibus approximatis al- ternis, squamis lanceolatis, capsulam aequantibus, caps ulis marginatis membranaceis. Goodenough. C. épi composé d'environ six épillets ovales, altermes, rap- prochés ; écailles lancéolées, égalant les capsules qui se distinguent par leur bordure membraneuse. Caxex leporiua. Fl. angl. p. ps Ti. scot. p. 547. Both. Tent. I. p- 595- H. p. 427. PR Fl. germ. p. 326 Gmel. Tub. p- 280. Leers Tl. herborn. p. 199. F.. 14. f. 6. Lumn. Fl. Poson. p- 416. Scholl. Tl. Barlı. p. 207. Timm. FL Megap. p. 194. Liebl. Pl. Tuld. p.588 Mattuschk. Tl. siles. p. 247. Baume. FL Lips. p.70. FYilld. Prodr. Berol. p. 26. Boehm. FL Lips. n. 667. Jarg. enum, vind. p. 166. Leyss. Il Hall. p. 255. Ehrh. Beyträge I. p. 110. Hoppe Tachenb. 1797. p. 88. Esmarch. Schlesw. p. 76. HWige. Prim, Tl. Yols. p. 68. Retz. Prodr. Scand. p, 178? „Poll. Palat. n. 874. Schrank. Tl. Bav. 277. AU. Tl. Pedem. n. 2505. Host. Fl. Aust. p. 503. Hall. Mist. Helv. n. 1561. Scheuchz. agr. p. 456. & 10, f. 15, Gunn. TL Nouv. n. 815? :Moris. $. 8 ©. 12. £ 29 Carex mollis Gillibert. Lithuan. p. 546. Port du carex ivtermédiane. Car, intermedia. Pac. fibrense, vivace. | Cuaum. droits, hauts de 6 à 8 pouces pendant la fleuraison, mais de 1 à 14 pieds vers la maturite, feuilles inférieuxement, cy- lindriques, striés, un peu applanis d’un côté, mais triangulaires et uuds supérieurement, rudes et denticulés à leurs angles, TEVILL. ÖTIGMATIBUS DUOBUS. 49 Frvszr. longues de 6 à 8 pouces, étroites, carénées, denticıt- Fées et mudes à leur bordure, vaginantes inferieurement. Erı long de 12 à 15 ig. composé d'environ 6 Epillets ovales, sessiles, alternes, rapprochés, verds- chätains, pendant la fleuraison, mais chätains- Joux, et arrondis lors de la maturité, garnis chacun à leur. base d’une braetee ovale- lancéolée, de la couleur des épillets, un peu plus courte qu'eux; de sorte cependant que l'inférieuxe qui est la plus lougue et la plus mucronée, est sou- vent plus longue que l'épi même. Tous ces épihets portent des fleurs femelles vers. leur sommet, et des mäles à leur partie infé- rieure, par conséquent en sens contraire de ce qu'a observé Leers, comme l'a remarqué aussi Goodenousk. Æcarrres ovales - lancéelées - acuminées, d'un châtain- pâle, membraneuses et blanches à leur bordure, cal werd. Caps. h, lencéolée, acuminde, membraneuse et denticnlde à sa bordure, ou à ses angles comme dans le carex brizoides, bifide à son orifice, ainsi que l'urcéole i, caractère qui a échap- pe a Goodenoush. ornées d’un nerf dor- (Gr. ovée- aırondie, aristee, à peine anguleuse. Le carex ovale fleurit en Mai et Juin. Ilse plait dans les prairies , et n'est point rare en Europe. | On segarda, pendant iongs temps, ce carex comme le C. le- porina de Linné. Mais Mr. Goodenough qui l'a compare au ca- sex nomme lcporina de lherbier de oe célèbre botaniste, nous a appris que c’etoit deux plantes foxt däfferentes,“ le €. leporina Linn. étant une plante beaucoup plus petite et qui ne porte que trois épillets. Sans doute Mr. Goodenough nous en parlera d’une manière plus circonstanciée, quand il traitera des carex étrangers à l'Angleterre. 30. CAREX ScHrEBERt. Tab. B. No. 9. LAICHE ou caAREx de ScHREBER. Schreberisches Riedgras. €. spica composita nudiuscula, spiculis conti- guis ovatis, capsulis margine membranaceo carenti- bus, squamis lanceolatis aequantibus. C. Epi composé, presque nud; Epillets contisus, ovales; capsules privées d’une bordure membraneuse, de la longueur des éczilles qui sont lancéolées, "7 50 V. Srıcıis ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; C. spica nudiuscula obtusa, spieulis plurimis ovatis basi masculis, apice femineis, eulmo erecto. Hilld. in Memoir. p. 22. Schrank. Tl. Bav. p. 278. Carex precox, spica composita disticha nudius- cula; spiculis contiguis audrogynisteretibus rectis, culmo supernenudo. Schreb. Spicil. FL Lips. p. 63. Leyss. Fl. Hall. p. 255. cum. var, Timm. Fl. Megap. p. 194. Baume. Tl. Lips. p. 71. Roth. Tent. I. p. 594: U. p. 428. Schell. Suppl. Tl. Barb. p. 532. FYilld. Prodr. Berol. p. 26. Host. Tl. aust. p. 505. Lumn. Fl. Poson. p. 415. . Hopp. Tasch. 1797. p. 89. Hoffm. Fl. germ. p. 526. ; Port du carex ovale, mais plus petit et plus délicat. Fac. rampante, articulée, filiforme, garnie de radicules fibreuses à ses. articulations. | ; Cnaumes hauts de 3 à 4 pouces pendant la fleuraison, mais de 6, 8 et même de 12 dans un âge avancé, d’ailleurs droits ou légèrement courbés, cylindriques - triangulaires, glabres, lisses, nuds dans leur plus grande longueur, feuillés seulement à leur base. Feurzz. de la longueur à peu près de la tige fleurie, lineai- res subulées, très - étroites, vaginantes, un peu äpres. à leur bordure. Erı long de 6, 9 à 12 lignes, d’un chätain - roussätre, eom- posé de 53 à Gépillets, d'abord cylindriques, aigus aux deux extrémités, mais ovoides lorsqu'ils approchent de la maturité; ce qui fait ressembler cette plante à la précédente; et qui l'en a fait regarder comme une variété. Bractées lancéolées, vaginantes, aristées. Car. Ecailles ovales, acuminées, brunes- rousses même à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd qui se termine en une pointe courte. NEcTAIRE, ou URcEoZLE ovoide, renflé, un peu acuminé, bi- fide, tant soit peu, à son orifice, légèrement cilié à ses a:*zles, contenant un ovaire oblong, surmonté d’un style assez long, qui porte 2 stigmates. : Prric. nul, mais remplacé par l’urcéole qui persiste et gros- sit sous la forme d’une cap sule ovoide - acuminée renflée, un peu denticulée à sa bordure, mais absolument privée de la mem- brane blanche marginale de la précédente, et terminée par un orifice bifide. Gr. ovée, pédiculée, aristée, Cette espèce fleurit en Mai et en Juin. Elle se plait dans STIGMATIBUS DUOBUS, SE les prairies sèches, aux bords des bois, au pied des haies, et dans les lieux un peu sablonneux. Elle n’est point rare près de Witten- berg.‘ (Elle croit aussi près de Leipsic, d’Erlang, et de Wurz- bourg.) ” Le carex de Schreber a beaucoup d’analogie avec le précédent, mais c’est une espèce absolument différente, et qui s’en distingue par le lieu où elle croît, par ses feuilles étroites, par son chaume grêle, par ses écailles totalement et également colorées, par ses cap- sules non marginées etc. Souvent la capsule est légèrement ciliée des deux côtés vers son sommet, et son orifice plus profondément dentée qu'on ne le voit dans la figure. La plante No. 1567. de Haller, que quelques personnes ci- tent comme appartenant à celle- ci, powrroit fort bien appartenir à une espèce qui m'est encore inconnue, 31. CAREX micROSTACHIA. Tab. C. No. 11. LAICHE ou CAREX A PETITS EPis. Spitzährichtes ? Riedgras. | C. spicis ternis subquaternis approximatis ob- longis; terminali maxima. , n C. Epi composé de trois, ou quatre épillets rapprochés, ob- P P q 5 P longs, et dont le terminal est le plus grand. D Carex microstachia Spicae androgynae, approxi- matae, oblongae, inferne masculae, superne femi- neae, intermediae minimae, pauciflorae; termina- lis maxima, longitudine fere omnium lateralium. Capsulae parvae, adpressae, squamis tectae Ehrh. Beyträge IH. p. 72. n. 52. Gram, n. 9. Gmel. Syst. vegt. p. 140. Porr du carex brizoide. (Car. brizoides Linz.) Rac. filiforme, fibrense, assez longue, brumätre. Cuaumes de 8 à 10 pouces, droit, gréle, ‘délicat, triquètre, glabre et lisse, feuillé ; usqu’a la moitié de sa hauteur. FEurrr. linéaires, canaliculées vers leur base, carénées vers leur sommet, lisses, longnes de 4 à g pouces, larges de 1 ligne au plus, souvent beaucoup moins, .pourvues de longues gaines lis- ses et glabres. Er long de 6 à 9 lignes, d’un jaune- souffré, päle, com- posé de 3 à 4 épillets cylindriques, aigus, femelles à leur som- met, mâles vers leur base, les 2 ou 5 inférieurs sessiles, longs de 2 à 5 lig. le supérieur terminal, et une fois plus long, 52 V. SpıiciS ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; Car. composé, dans l’une et lautre fleur, d’ane écaille ovale-lancéolée, un peu acuminée. H fleurit probablement au printemps. Sa patrie est Ia Suède: ce fut dans une prairie nommée Grönmalla, non loin d’Upsal, qu Ehrhart le découvrit. Cet auteux observe qu'it n’y étoit pas com- mun. Je crois qu'il est sujet à varier, car ayant deux exemplaires de cette plaute, j'observai quelques differences entre eux. Le premier, peint No. 11. dans son entier, offroit trois épillets c,. pe- tits et absolument mâles, garnis à leur base d’une bractée ovale o; ornée d’un nerf doxsak verd, ces épillets étoient blanchätres, et em tout semblables aux écailles f, des fleurs mäles; seulement, un pen plus larges à leur base. Le second exemplaire étoit à peu près de même grandeur que le premier, mais son épi étoit composé de quatre épillets aliernes et rapprochés,. dont le terminal étoit pareil- lement le plus grand. Ces épillets étoient presque tous femelles; excepté. cependant le supérieur et plus. grand,. qui portoit, ı vers sa partie moyenne, quelques fleurs mâles. L’orifice de son urcéole étoit bifide, et son ‘pistil terminé par 2 stigmates. Quant aux feuilles, elles m'ont paru dans cet exemplaire, un peu plus courtes. que le chaume. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec la suivante, cependant on l'en distingue d’abord à son épi composé- de peu d’epillets droits, très - rapprochés ;, à son: grand épillet terminal, et à son urcéole à large base, quitest privé d’une membrane marginale, telle qu'on observe dans l'espèce suivante. 32, CAREX BRIZOIDES. Tab. C. U, No. ız LarcæE où CAREx BRIZO1DE. Zittergrasartiges Riedgras. €. spica composital subdisticha muda; spiculi s eblorgis cortigwis patulis curvatis, eulmo nudo. C. Epi composé, sous - distique, nud; Epillets oblongs, eon- tigus, ouverts, recourbes; Chaume mund. C. spicacomposita disticha nuda; spicnmlisandro- gynis oblongis contiguis, culmo nudo, ÆLinn. Syst. vegt. Hoffm. FL germ. pag. 526. Roth. Tent. I. pag. 394. M. pag. 450. Schrank. FL Bav. p.279. Host. Tl, Austs, p.505. Lumnitz. Fl. Poson. p. 417. Gillibert. Lithnan. p- 544- Böhm. Fl. Lips. n. 675. Hoppe Tasch. 1797. p. ga. PWVigg-. Prim. Fl. Hols. p. 68. Gmelin. Tub, p. 282? Esmarch. p. 77. Scop. FL cam. n. 1170. Liebl, STIGMATIBUS DUOBUS. >3 Fl. Fuld. p. 592 Baume. Tl. Lipe'p. 71. Léyss. Fl. Hall. pag. 254. All. Tl. Pedem; n.. 2505. Hall: hist. n. 1558. Carex fibrata radice, angustifolia, caule exqui- site triangulari. Mich. Gen. p- 70. Tab. 33. f. 17. Scholl. Suppl. Barb. p. 552. Murr. prodr. Götting. etc. 75. Sehreb. Spic. Fl.. Lips. p. 65. Sa Racine ne paroit pas ramper; il s'en élève des fewil- Les étroites, à peine larges de 1 à 2 lg. mais longues aiñsi que le chanme, de 1 à 2, on même de 3 pieds, selon le plus, on moins d'humidité dw sol et son. exposition plus où nioins ombragée. Souvent ces feuilles se recourbent et pendent, ce qui a lieu quand elles sont longues et foibles; ceci arrive aussi au chaume poux les mêmes raisons, surtout lorsque les capsules commencent à mir. Co chaume est à peine haut de r pied, an moment de la fleuraison „ couvert d’ceailles vers sa base qui de développent, peu à peu, à proportion quelles s’éloignent des racines, et forment en- fin de vraies feuilles, d’autant plus longues qu’elles sont plus supé- rieures; de mraniere cependant que les intermédiaires sont les plus larges, et que toutes sont vaginantes. On compte ordinairemant sur l’épi 4,6, 8 à ro épillets oblongs, souvent recourbés, plus on moins distiques. (Chacun: de ces &pillets est pourvu, à sa base, d’une bractée oblongue, aristée. E’inférieure 6, se dis tingue quelquefois par som sommet échancré, et par sa longueur, étant tantöt plus courte, tantôt plus longne, que son épillet. Sa capsule à, ressemble. beaucoup à celle du €. ovalis par la membrane qu’elle a des deux côtés. Quant & sa graine, elle ne mürit qu'à la fin de l'automne. 1 Ce joli earex fleurit en Mai et en Juinz il se plait surtout dans: des sols humides, ombragés er couverts d'herbes, par exemple dans les bois, parmi les buissons -et autres lieux semblables, On le tonve à Wittenberg aw sud dwSpeckbach (et: dans beauconp d’au- tres endroits de FAllemagne, entr’ autres près d’Erlang, où il est assez commun). 33: CAREX CURTA. Tab. C. No. 12. Larcie ou CarEx courr. Kurzährichtes Ried-. # gras: ©. spiculis subsenis ovatis remotiusculis nudis, squamis owatis acutiusculis, capsula brevioxibus. Goodenough. FFilld: in Mem. y. 25. | 54 V. SPICIS ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; C. Epi composé d’enyiron six épillets ovales, un peu distans et nuds, écailles ovales un peu aiguës, plus courtes que les capsules, Gramen cyperoides spicis curtis divulsis, Loesel Pruss. p. 117. | Carex elongata. Leers. Fl. Herborm. p. 200. t. 14. f. 7? Carex brizoides. Huds. Tl. angl. p. 406. Carex cinerea. JVithering. Brit. pag. 1055. Poll. palat. No. ‚880. Carex tenella. Ehrh. gram. n. 98. Hoffm. Tl. germanica: pag. 518. | Carex eanescens.. Liehtf. Tl. Scot. pag. 550. Hoffm. FL germ. p. 527. Both. Tent. I. p. 595. Il. p. 455. Villd. Prodr, Perol. p. 27. Schrank. FL Bav. p. 280. Hoppe Tasch. 1797..p. 95: Gillib. Lich. p. 545. Gmel. Tub. p. 282. Matth. Tl. Siles. p. 248. Ehrh. Beytr: Hannov, I. p. 110. Leyss. FL Hall. p. 254. :Murr, Prods.. Goett. p.76 Retz. Prodr. F1 Scand, pag. 17, Gum, El. Nozv, n. 726. Hall. Bist, helv. n. 1560. Fl. Dan. 285. Sa Racine est à peu près rampante; äil en sort des feuil- les longues de 1 pied même loxs de la fleuraison, et larges envi+ ron de 1 ligne, molles, plus planes que canaliculées. Le chau- me est aigument triangulaire et surpasse les feuilles en hauteur, lors- qu'il avance en âge. Son épi long de 1 à 2 pouces, est com- pesé de 4, 5, 6, à 7 épillets un peu distans, alternes, presque sessiles, oblongs lorsqu'ils sont en fleur, mais ovales lors de la ma» turité, comme on les voit à la lettre p- Les bractées, et sum tout l'inférieure qui est la plus longue, égalent à peine les. épillets en longueur, mais quelquefois aussi elles les surpassent de beaucoup, et atteignent 1 à 2 pouces, Les écailles f, sont ovales, un peu aiguës , présqu’ entièrement blanchätres, et ont un nerf dorsal verdi L'’urcéole h, et la capsule i qui en provient, et qui est ovale, sont attenués en une pointe, ou orifice à peine bifide. Pour la capsule, elle ressemble beaucoup, pour la forme et la grosseur, à celle du cärex heleonates Pl, Ii No. 97. Il fleusit en Mai. Quelques auteurs disent qu'il croit dans les terrains secs, couverts de gazon, an pied des haies, et aux bords des champs cultivés; pour moi je ne lai encore observé que dans des lieux humides, marécageux, ombrages, et auciauälh aussi mélé parmi le gazon, On le touve a Wittenberg dans les fos- ses de la ville, et en plusieurs autres endroits des environs. (U n'est point rare près d’Erlang, et paroit y choisir les lieux aérés STIGMATIBUS DUOBUS. / 55 et humides de la forêt, dont le sol est sablonneux et peu couvert d'herbes.) Göodenough et quelques autres botanistes prennent le C. elongata de Leers pour notre carex curta, auquel sa descrip- tion et la figure que ce auteur en donne, se rapporteroient parfaite- ment, si son épi n’etoit ni si grand, ni si pourvu d’epillets. Il ne m'a point encore été possible de trouver d’exemplaires qui portas- sent 8, encore moins 9 épillets; peut-être Leers parle- t- il d’une autre plante, et comme quelques uns le croient, du C. elongata Linn. Le carex canescenst. 2@6. de la FI. Dan. paroit se rap- porter aussi à notre C. curta, surtout par ses bractées; assez lon- gues dont j'ai parlé, et par ses 4 épillets; mais il s'en écarte comme me l’observe dans ses lettres Mr. le Professeur Yahl, d'apres le des- sein original, par ses trois stigmates; de sorte qu’on pourroit se trou- ver embarrassé pour savoir à quelle espèce rapporter la figure sus- dite. Je suis également incertain, si les plantes No. 880. et 881. de Pollich appartiennent au C. curta, quoiqu'il cite pour le der- nier la fig. de la Pl. 52. de Lösel, à laquelle sa description ne ré- pond pas. ® Plusieurs auteurs ont regardé jusqu'à present le C. curta comme le C. canescens de Linné, parce qu’il rapporte à sa plante la fig. de la Pl. 52. de Lösel. Selon Goodenough, ces deux espèces ont beaucoup d’analogie, mais elles ne peuvent cependant souffrir une comparaison un peu rigoureuse. La première est plus petite dans toutes ses parties, ses écailles sont tendres, délicates, et d’un gris - argenté: la dernière, au contraire, ou €. caneseens Linn. a des écailles dures, brunes, un peu blanches à leur bordure; ce qui fair que Goodenoush en vante principalement la fig. coloriée. Il me paroit vraisemblable que le carex canescens Lin. n’a point encore été trouvé dans la partie méridionale de l’Europe, 34. CAREx STELLATA. Tab. C. No. 14. LAIcHE ou CarEx EroıLe. Sternfürmiges Ried- gras. C. spiculis subternisremotis, capsulis divergen- tibus acutis, ‘ore integro. Good. FYilld. in Memo. pag. 27. €. Epi d'environ trois épillets distans; capsules divergentes, aiguës, et dont l’orifice est entier. i 56 .V. Srıcis ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; Carex echinata, spiculis subovatis sessilibus remo- tis androgynis, inferne masculis, superne femineis, capsulis simpliciter mucronatis. Hoffin. Tl, germ. Ehrh. gram. 68. Hioth. Tent. 1. p..5095. IL. p. 451. Murr. Prodr. Goett. p- 76. Gmel. Syst. vegt. p. 140. Host. Tl. austr. p. 505. ‚Hopp. Tasch. ‘1797. p. 93. . 7Yohli. Spicil. FL Hall. p. 39. Carex muricata. Huds. Tl. angl. 406. Liehtf. Tl. Scot. p: 549: ietz. Fl. Scand. p. 178. Leers. Herborn. p, 200. t. 14. f. 8. Poll. palat. n. 877. ,, Fl. Dan. t 284. Carex Leersii. FYilld. Prodr. Berol. p. 28. ZLumnitz. XL Poson. p. 418. JWoris. Iist. IIL.s. 8. t. 12. f. 26. Scheuchz. gram. 485: t. 11. f. 3. „Mich. gen.,68..n. 5. tab. 53:1f. 0. Sa Racine, que quelques auteurs disent être fibreuse, am’ paru rampante. Elle produit des gazons droits, touffus, assez éten- aus. Ses feuilles sont étroites et canaliculées, longues, dans am sol favorable, de 6 à 8 pouces, égalant en hauteur le chaume fleuri. Ce chaume est tautôt triangulaire et tantôt demi- cylindrique; il parvient avec l’âge souvent à la hauteur de 1 pied er plus encore. Son épi porte 2, 5; 4 à 5 épillets un pen distans, cependant plus ordinairement 4 que 5. Quelquefois l’épillet supérieur est com- posé uniquement de fleurs mäles, ce qui donne à la plante un air un peu étranger. La bractée inférieure est tantôt de la longueur de l'épillet, ‚et tantôt séracée et deux ou ‚treis fois plus longue. Les écailles sent ovales, blanchätres à leur bordure et à leur pointe, ct plus courtes que les capsules. Les auteurs attribuent à la cap” sule i, et à l'urcéole b, un orifice aigu et non denté, ce gu'ou trouve dans beaucoup d'espèces, mais ce que je n'ai pu, en aucune manière, vérifier dans celle-ci, les dents, il est vrai, sont moins apparentes que dans la figure grossie que je donne, néan- moins, elles sont visibles. Le carex étoilé fleurit de Mai en Juin. Il se plait dans le voisinage des sources, dans les marais, tantôt à l'ombre, tantôt dans des lieux très- aérés. On le trouve près de Wittenberg (d’Exlang) et dans plusieurs pays de l'Allemagne. 35. CAREX REMOTA. Tab. E. No. 23. LAICHE OU CAREx EcARTE. Entferntes Ried- ‘gras C. spiculis axillaribus solitariis remotis sub- sessilibus, foliolis longissimis, capsulis apice indi- visis, Good. FVilld, in Memoir. p. 26. C. Epillets STIGMATIBUS DUOBUS, 5? C. Epillets axillaires, solitaires, écartés, presque sessiles ; feuilles très- longues; capsules à orifice entier. Carex remota, spicis ovatis subsessilibus remotis androgynis, bräcteis éulmum aequantibus. Linn. Syst. vegt. Poll. Palat. p. 567. /WVilld. Prodr. Berol. p. 28. Roth. Tent. I. p. 595. II. p. 453. Hoffm. Fl. germ. p. 527. Leers Herb. p. 200. t. 15. f. 1. Lumnitz Fl. Posou. p. 418. Lishtf. Fl. Scot. p. 5409. Al. Tl. Pedem. n. 2307. Gouan. obs. bot. p. 75. Fl. Dan. t. 370. Schreb. Spicil. Fl. Lips. pag. 64. Timm. Prodr. Megap. pag. 195. FYigg. Prim. Fl. Holst. p. 68. Jacg. Enum. vind. p. 167. Scholl. Tl. Barb. p.208. Retz. Prodr. Tl. Scand. p. 179. Host. Fl. ausır. p- 505. Liebl. FL Fuld. p. 389. Baumg. Tl. Lips. p. 71. FYeber. Spieil. FL Goett. p. 25. Esmarch, Schlesw. et Holst. p. 77. FFohll. Spicil, Fl. Hall. p. 59. Scop. carniol. ed. 2. n. 1165. Mattuschk. Fl. Siles. p. 248. Elwert. Fl. Marg. Bareuth. p. 20. Doerv. Pass. pag. 11. Carex axillaris. Schrank. Fl. Bavarr. p. 275. Hoppe Tasch. 1797. P- 96. “Hall. Hist. 1557. Moris. Mist. s. 8. t. 12. f, 17. Pluk. t. 34. £ 5. Mich. Gen. t. 55. £ 16. Scheuchz. gram. p. 483. De sa Racine fibreuse sort une touffe de Feuilles étroi- tes, molles, decombantes, ou recourbées, plus longues que les ti- ges fleuries. Ses chaumes obtusément triangulaires atteignent, dans un sol favorable, et avec l’âge, la longueur de 1 à 2 pieds. Ils por- tent daus la plus grande partie de leur longueur, de petits Epil- lets oblongs, d'autant plus écartés les uns des autxes, qu'ils sont plus voisins de la racine. Chacun de ces épillets est garni d’une lon- gue feuille bractéale, d'autant plus longue quelle est plus près de la base, tellement que les inférieures atteignent et dépassent même le sommet de la tige, et que les supérieures ne sont plus enfin que des bractées éceilleuses. Le nombre des épillets n'est pas toujours le même. Les Ecailles f, sont presque blanches et portent un nerf dorsal verd; elles accompagnent les capsules i, bifides, ainsi que celles de la plante précédente, à leur orifice, mais si indistinctement, à la yue simple, qu'il n'est pas étonnant que Mr. Good. les ait crues entières. Cet orifice est sujet à varier dans quelques espèces, ce qui a lieu surtout, quand la pointe de la capsule est molle, ou mal formée, comme je l'indiquerai ailleurs. Cette espèce fleurit en Mai et en Juin, elle est commune dans les bois humides, sur les bords des ruisseaux ombragés, et même dans les prés. 58 V. Srıcıs ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; 36. CAREXAXTLLARIS, ‘Tab. R. No. 62. | LAICHE OU CAREX AXILLAIRE. Achsel-Ried- gras. C. spiculis axillaribus, subternatis remotis ses- silibus; foliolis lengis, capsulis apice divisis: Good. Tab. 19: Élu. ©. Epillets axillaires, distans, séssilés, sous- ternes; feuilles bractcales, longues; capsules à orifice bifide. Good. PE. Egù fx. XAGINE vivace et fibreuse. TEwirrés, radicales, étroites, comprimées, âpres et rudes dans toute leur bordure, mais seule- ment jusqu’& la moitié à leur angle dorsal; Bractées, solitaires sous chaque épillet, l’inférieure surpassant le chanme, Les su- périeures d'autant plus courtes qu’elles sont plus près dit som- met; toutes âpres ä leur bordure et à leur angle dorsal. CHAUMS, droit, rigide, délié, aigument triquètre, rude et âpre surtout au- dessous de la bractée inférieure, long de 1 à 2 et même de 3 pieds. . Erı androgyn, interrompu ; composé d’épillets écartés, solitai- res, qui sont composés à leur tour, surtout les inférieurs, de 3, 4 À 5 sons- épiltets pressés Treuns, les inférieures -nâles. Ecaitles ovales aiguës , roussätres, membranenses, oïnées d’un nerf dorsal verd. Carswrrs de la. grandeur des écailles, ovales, aiguës, plantes d’un côté, convexes de l’autre, denticulées à leurs angles vers lenr sommet, et bifides à leur orifice. Eramines semblables à celles des autres espèces. Pistiz surmonté de 2 stig- mates. (traduit du latin de Goodenough.) Cette espèce est absolument nouvelle et n’a encore été récoltée qu'en Angleterré. Linné,; ı la vérité, à décrit ur éarex sons le nom de C. axillaris, mais qu'on rapporte # l’espècé précédente, il ne s’ac- corde en ‘effet ni avec la figure, ni avec la description que donne Goodenough de son C. axillaris: figure et description que j'ai empruntéés des! Transäct. et qu'on retrotivera ici dans toute leur intégrité, Je mé eontenterai d'observer, d'après la remarque de Good. même, que le graveur a oublié de représenter la pins infe- rieure et plus grande bräctée, qui devroit se trouver sous V’epillet c. Je mai pas cru devoir la swrppléer, mais on pourra consnlter sa des- cription, qni vient de précéder. Mr. Good. laisse entrevoir, À la fin de son traité, qu'il lni reste encore qnelqnes doutes par rapport à cette plante. Il les fonde sur ce qu'il a observé, que les épillets STIGMATIBUS DUOBUS. | 59 sont plus isolés sur les individus qui ont crü dans un sol sec et sté- rile. Ji s’ensuivroit presque, ainsi que des observations que j'ai faites eur d'autres plantes encore imparfaitement déterminées, que l’exemplaire de Good. n’etoit que le carex muricata douteux, où j'ai observé de longues bractées, et qu’on voit PL Dd. No. 22? b. ce que je serai plus à portée de décider par la suite. 37. CArex Gracırıs. Tab. E. No. 24. LAıcnEe ou CAREx Grezre. Schmächtiges Ried- gras. C. spiculis minutis subrotundis paucis sessili- bus remotis, squamis ovatis membranaceis, capsulis ovatis acutis, apice integris;culmo gracili erecto. C. Epi composé d'un petit nombre d’epillets délicats, arron- dis, sessiles, et écartés; Ecailles ovales, membraneuses; capsules ovales, aiguës, à orifice, ou sommet entier; Chaume grêle et droit. Carex gracilis. Ehrh. gram. 78. Heffm. F1. germ. p. 325. Les feuiiles de ce carex sont molles, plus planes que caré- nées, larges de Z à 1 ligne, et longues de 5 à 8 pouces. Son chaume est triangulaire, gréle et à peu près de £ de ligne de diamètre droit, haut de 8 à 12 pouces, un peu feuillé vers sa base. Son épi porte 2,:5,, 4 et; quelquefois même, 5 épillets arron- dis, petits, écartés les uns des autres de 6 à 12 lignes, garnis de braciées à leur base, et dont la plus inférieure o, qu'on voit ici grossie, est terminée par une arete,, aussi longue que son épillet, et souvent plus longue encore. Les Ecailles f, ‘blanches et mem- braneuses, sont ornées d’un nerf dorsal verd. L’exemplaire qui m'a servi pour cette figure, et dont la plupart des capsules étoient mü- res, m'a offert, à sa pointe, une fleur mâle, mais les filets avoient déjà perdu leur anthère. J'ai eu, dans la suite, occasion d'observer que les capsuies xecouvroient les fleurs mâles et que, par, conséquent, celles- ci occupent toujours la base de J’épillet. Quant aux capsu- les, à peine s’appergoit - on qu'elles sont denticulées à leur ex- t'émité. Le temps de la fleuraison de ce carex, ainsi que le sol qu'il. préfère, me sont inconnus; c'est une des espèces de la collection des graminées d’Ehrhart, il dit l'avoir récoltée en Suède. _*# * 2 * D'après les observations de Mr. Swartz communiquées À Mr, Schrader, il paroit certain que le -carcx gracilis d'Ekrhart et dont 60 V. Srıcıs ANDROGYNIS, APICE BEMINEIS; Mr. Schkuhr donne ici la description et la figure, est Le vrai carcx lo- liacea de Linne. Les exemplaires que j'ai sous les yeux, se rapportent parfaitement avec la description de cet auteur célèbre. Il n'est donc point étonnant que Mr. Schkuhr aït eu tant de peine à se décider à admettre pour carex loliacea une variété, sans doute et comme il le dit lui- mème dans sa description, du Carex muricata. C'est ce dont Mr. Schrader lui-meme est persuade, et que Mr. Schkuhr se propose de rectifier dans son supplément. Je pourrois ajouter que la racine de cette plaute est fibreuse, son chaume rude à ses angles, que ses feuilles sont äpres, cilieess, ou finement denticulées vucs à la loupe, que sa capsule cst ovoide, striee, plus longne que son ecaille, obtuse et à peine bifide à son orifice, mème yue à la loupe. 38. CAREX STRAMINEA. Tab. G No. 34. LAIcHE ou CAREX PaizzET. Strohfarbiges Ried- gra S. ’ C. spiculis ovatis distantibus, capsulis obova- tis acuminatis, marginehispidis /Yilld. in Litter, C. épillets ovales et distans; capsules ob- ovales, acuminées, hispides à leur bordure, Cette espèce croit dans l’Amérique septentrionale, d’où Mr. le Professeur #V/illdenow l'a reçue. La plante étoit privée de sa racine et de ses feuilles, son chaume m'a parn triangulaire, peut- être n’est- il pas plus haut qu'on ne le voit dans la figure que j'en donne, laquelle pourra ce- pendant servir à la distinguer de toutes les espèces précédentes. 39. CAREX ELONGATA. Tab. E.. No. 25. -LAıcHhE ou CAREX. ALONGE. Verlängertes’Ried- gras. C. spiculis oblongis sessilibus remotis, capsulis acntis. Linn. Syst. veget. C. épillets oblongs, sessiles, distans; capsules ovoides, et aiguës. Carex elongata. Poll. pal. n. 879. Schrank. Fl. Bav. 290. Leers herb. p- 200. t.: 14. f. 7. Hoffm. Fl. germ. p. 527. Both. Tent. I. p. 395. II. p. 454 Willd. Prodr. Berol. pag. 27. Gmel. Tub. p. 281. Lumm. Fl. Poson. p. 419. Matt. Fl. Siles p. 248. Leyss. Fl. Hall. pag. 254. Ehrh. Beytr. Hann. I. pag. 110. Retz. Prodr. Fl. Scand. p. 179. Gunn. Fl. Norw. n. 715. All. Tl. Ped. n. 2308. Scholl. Fl. Barb. n. 752. Böhm. Fl. Lips. n. 676. Murr. Prodr. Goett. p. 76. Timm. Tl. Megap. p. 195. Baumg. Fl. Lips. p- 72. Hall. hist. n. 1559. Scheuchz. gram. p. 487. t. 11. & 4. STIGMATIBUS DUOBUS. 6r Carex multiculmis. Ehrh. gram.n. 88. Hoffm. Fl. germ. pag. 528- Sa racine est rampante et produit des gazons assez touffus. Ses feuilles longues de 6 à 12 pouces ont à peine 11 ligne en lar- geur. Ses chaumes, nuds dans leur partie supérieure, sont droits, de la hauteur à peu près des feuilles, revétus à leur base d’écail- les vaginantes, brunes, et un peu plus hautes, par les feuilles mêmes aussi vaginantes. L’Epi est alongé et composé de 6 & 12 et même de 14 épillets oblongs, distans et sessiles. Les écailles sont ovales aignës, d'abord verdätres, membraneuses et roussâtres à leur bordure. Elles prennent en mürissant une couleur brune-rousse, ou blanchätre, quelqnefois on les trouve obtuses, mais toujours plus courtes que les capsules. _La capsule 1, est ovale, attenuée, ‚et légèrement denticulé à son sommet. I m'est souvent arrivé de trouver Fépillet terminal absolument mâle. Mai et Juin sont les mois où il a coutume de fleurir. Il se plait dans les marais vaseux, au bord des fossés aquatiques et des ruisseaux, le plus souvent à l'ombre. On le trouve à Wittenberg dans plusieurs endroits. (TE est assez commun dans les environs d'Erlang et dans plusieurs Hienx de l'Allemagne. } H° m'est arrivé de receyoir ce carex sous le nom de carex pinnata Moench. Eorsqu’on voit des auteurs rapporter, A cette espèce et à d’au- tres, avec aussi peu de raison, les synonymes du carex cane- scens de Pollich, ou celle qui appartient au carex de Morisson S. get 12. f. 8. on ne s'étonne point que de jeunes botanistes ad- mettent des erreurs frappantes. Cette fig. de Morisson représente le carex ampulacea de Goodenough. 40. CArEx NoRvEGIcA. Tab. S. No. 66. ‚. LAICHE ou CAREx de NorveGEe. Norwegisches Riedgras. C. spiculis sub- quaternis ovalibus approxima- tis alternis, bracteis ovatis aristatis, squamis capsu- lisque ovatis obtusis, C. Epi composé d'environ quatre épillets ovales, rapprochés, alternes, pourvus à leur base de bractées ovales et aristées; écailles et capsules ovales, obtuses. Carex norvegica. Milld. in Lift, | Carex leporina. Fl, Dan, t. 294? Oeder. 62 V. Spıicıs ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; Cette plante croit sur les montagnes de la Norvège, dans les lieux marécageux: c’est là où Mr. le Professeur Yahl a récolté l'in dividu que j'ai peint. La plante est représentée dans sa grandeur naturelle, mais sans la racine, qui manquoit % l’exemplaire qui me fut envoyé. Son chanme est triangulaire. La capsule ovale, obtuse est entière à son orificeh. La bractée inférieure o, que j'ai cru devoir grossir, est aristée. Pour les écailles, elles sont aussi bien que les bractées, d'un fond brun- roux, et pour- vues d’un nerf dorsal verd. Elle fleurit vraisemblablement en Juin. A] 47. CAREX LACHENALI.. (Tab. V... No. 79. LAıcHE ou CAREx de LacmEenAr. Lächenalsches Riedgras. C. spiculis teruis oralibus approximatis ralter- vis, bracteis ovatis axistatis,, capsulis, oyatisı, xor stratis, C. Epillets ternés, ovales, rapprochés, alternes ; Bractées oya« les, aristées; Capsules ovoides, efllees en bec. J'ai reçu cette espèce sous le nom de C. lachenalii, sans qu'on m'ait indiqué ni sa patrie, mi la qualité du sol où elle se plait. On la verra ici peinte dans sa grandeur naturelle, Au pre- mier coup d'oeil, je l'ai prise pour le C, noryegica; mais après les avoir comparées attentivement, j'ai été couvaincu que c’étoit une espèce différente. Ses épillets sont plus nombreux. Ses écailles et surtout ses cap sules acuminées en bec l’en distin- guent nécessairement, La bractée o, ainsi que les écailles sont d’un châtain tirant plus sur le rouge, et ont une bordure blanchätre. L’orifice h, et i, de la capsule est coupé de biais, et forme un peu la gaine. "Mr. ‘Goodenough qui est à porté de consulter I’herbier de Linné, pourra décider si ce .ne seroit point là le carex leporina de cet auteur. J'ai, d'autant plus lieu de le regarder comme tel, que Mr. Good. nous dépeint dans son traité des carex anglois, le C. leporin a Linn. comme une plante beaucoup plus petite que le C. ovalis, il ajoute que son épi ne porte que trois épillets, STIGMATIBUS DUOBUS. 63 43. CAREX HELEONASTES. Tab. Ii. No. 97. LAıcHe ou CAREX HELEONASTE. Sumpf-Ried- gras. €. heleonastes. Spica composita, spiculis ovatis approximätis, capsulis imbricatis lateralibus inte- gerrimis. Linz. Suppl. Ehrh. phytoph. n. 28. Gmel, Syst. vegt. pag. 159. €. épi composé; épillets ovales, rapprochés; capsules imbri- quées , très - entières a leur bordure, * * * PoRT. du carex court (C. curta). Mac. fibreuse, longue, molle, d'un blanc - sale. CuauM. haut de 9 à 12 pouces dans l'âge parfait, droit, triquetre, an peu äpre a ses angles, nud dans sw partie supérieure, reyetu decail- les vaginautes à sa base, et plus haut, de feuilles. FEuriz. longues de 4, 6 à 8 pouces, limeaires- carénées, acumi- nées, denticulees et rudes à leur bordure, vaginantes à leur base, d'ail- leurs assez étroites. | Fr. Epi long de 6 à 9 lig. compöse d'environ 3 épilkets ovales, rapprochés; garnis à leur base d'une bractée ovale, mucronée, sur- tout celle qui est inférieure. Pr Gar. Eeailkes ovales, d'un ehätain- päle- uisant, tirant plus sur le rouge- brun vers leur extremite. ETam. semblables à celles des autres éspèces. Fıst. ovaire oye un pew acuminé. Style simple portant 2 Stigmates blancs plumenx, URCEOLE OU NECTAIRE OVoïde acuminé, devenant tné espèce de capsule aussi ovée- acumince, plane d'un côté, ventrue et convexe de l'autre, légèrement triquètre, renflee, d'un chätain fort pâle, lisse, mème, à ses angles, à peine bifidé à son orifice. GR. un peu! ob- ovoide, aristée bfunatfe. D. Ee carex Seurit vrzisemblablement en Junr. Sa pätrie est Ia Suède à ce que dit Ehrhart. C’est de ce pays que provient l’exenr plaire que j'ar peint et que je dois à la bonté de Mr. Schrader. I a quelque analogie avec le €. curta, ï s’em rapproche surtout par ses courts épillets, par ses écaïlles et ses capsules un pen olvertes. Ses écailles f, sont seulement un pen plus brunes, et tant soit pen éclaircies à leur bordure, et‘ses capsules 1, en diffèrent en rien non plus qne leur orifice h, à peine bifide, ainsi qu’on le verra dans plusieurs autres espèces encose, ? H ne n'est pas ericore arrivé de trouver de ‚capsules ferdues latéralement, mais leurs angles sont tantôt denticulés très- finement, tantôt comme cilies- denticules, et souvent seulement amineis et tranchans. mir VI, SPICIS -ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; STIG- MATIEUS TRIBUS. Ep1s ANDROGYNS, FEMELLES AU SOMMET; TROIS STIGMATES. 43. CAREX MAGELLANICA. Tab. N. No. zı. LAIcHE où CArEex de MAGELLAN. Magellanisches Riedgras. Li spicis tribus quaternisve pedunculatis terminali- bus nutantibus, capsulis ovatis obtusis, apiceinte- gris. ZYilld. in Liu, C. trois ou quatre épillets terminaux inclines; capsules ova- les, obtuses, à orifice entier. Carex magellanica; spicis oblongis androgynis lon- ge pedunculatis, capsulis compressis lenticularibus, Lamarck. encyclop. 3. p. 585. n. 25. . * * * PoRT du carex noirâtre C, atrata et mème du jonc champêtre juncus campestris Linn. x Rac. sous- rameuge ou composée de grosses radicules fibrenses. CHaum. de! % à 6 pouces, droit, feuille, couvert a sa base de gran- des écailles membraneuses vaginantes- lancéolées, TevILL. $raminces, canaliculees, glabres, pus vers leur som- met, longues de 3 à 6 pouces, larges de 2 lig. d'autant plus courtes et ecailleuses, qu'elles sont plus inferieures, ; Fr. Epi + -VI. Srıcıs ANDROG., APICE FEMIN.; STIGM. TRiB. 65 Fr. Epi fasciculé on composé de 3 A 4 &pillets bruns- noirt- tres oblongs, obtus, pédonculés, longs de 6 lignes, iuclinés; pédon- cules capillaires, présqu'une fois aussi longs que leurs epillets et sou- vent plus encore. Epillets androsyus femelles à leur sommet. Ecail- les brunes, ovales, acuminées, orüvces d'un nerf dorsal verdätre qui se prolonge un ‚peu en arète. Éranr. comme dans les autres espèces. Prsr. ovaire-oblans. Style assez long ,-simple, surmonté de 5 -stigmates plumeux. Per. nul, mais suppléé par l'urcéeole qui prend la forme d'une capsule :obovoide- comprimée, plus longne que los écailles, garnie à sa bordure de petites glandes qui la font paroïre denticulée. Cette espèce croit au .détroit de Magellan où .elle a été trouvée par ‚Cormmerson. J'ai représenté cette plante dans sa grandeur naturelle, et j'en ai grossi quelgues parties. Son port est à peu près celui du Ca- zex.atrata n, 77. mais elle s'en distingue par ses épillets entière- ment androgyns, et par l’osiice ‘h, de son urcéole qui n’est pas denté. Ses écailles f, sont brunes - foncées et portent un nerf .dor- ‘sal verdätre. L’ovaire i ne permet pas, lorsqu'il est encore jeune, de juger de la structure de la graine. TL'urcéole db, est garni à sa bordure des deux côtés de glandules, ou cicatrices glanduleuses qui le fait paroitre denticulé. 44. CAREx artrarta, Tab. X. No. 77. LAICHE ou CAREX NOIRATRE. Schwarzes Ried- gras. «C. spicis terminalibus pedunculatis; florenti- bus erectis, fructiferis pendulis, capsulis ovatis acu- tiusculis, apice bidentatis. C. epillets terminaux pedonculés, droits pendant la fleuraison, pendans lorsqu'ils sont .en fruits; capsules ovales un pen aiguës, à oxifice bidenté. C. atrata; vaginis sub-nullis, spicis omnibus an- drogynis terminalibus pedunculatis, fructiferis pen- dulis, capsulis ovatis.acutiusculis. Good. | Carex atrata; spicis androgynis terminalibus pe- dunculatie, florentibus erectis, fructiferis pendulis: Linn. Syst. veget. Lightf. Tl. Scot. p. 555. Jacg. Enum. p. 167. Host. Tl. austr. p. 507. Hoffm. Tl. germ. p. 550. Roth. Tent. I. p- 589. IT. p- 447. Scop. carn. n. 1155? -Gunn. Tl. norv. n. 451. Gouan. Observ. botan. p. 75? : All. Tl. Pedemonf. n. 2509. Carex nigra var. n. 2510. Fahl in Röm, neuen Magaz. I. p.' 207. Hetz. 3 a Le 66 VI Srıcıs ANDROGYNIS, APICE FEMINEIS; Prodr. Tl. Scand. p. 180. Fl. Dan. t. 158. Scheuchz. p. 481. t. 12. f. 2. 2. Hall. hist. n. 1360. excl. var. f. mea No. 82? * * * Ponr du carex du Magcllan C. magellanica et du jonc velu, juncus pilosus. Tıac. assez grosse, rameuse, poussant de son collet des radicu- les fbreuses, filiformes, telles qu'on les voit dans la figure. CHAUM. un, ou plusieurs, hauts de 6, 9 à 12 pouces, droits, triquètres , striés, Apres à leurs angles, fowillés seulement à leur base. dal TEvILL. radicales, graminées ou linéaires - canaliculées, aigués, tres- vaginantes infericuréement, alternes, de la longueur à peu près de la tige fleurie, larges de 2 lig. environ, A peine sensiblement äpres à leur bordure. „FL. épi composé de 3 à 6 epillets ovales, noirätres, longs d'environ 6 lignes, portés sur des pédoncules de 2, 4, 6 à 8 lig. aux- quels vient se réunir quelquefois un second épi, moins riche en epillets, souvent mème simple, mais porté sur un pédoncule long de 2, 4 à $ pouces; garni à sa base d'une feuille bractéale vaginante qui sur- passe l'épi principale mème. Bractees linéaires subukes moins longues que les épillets, rudes aleur bordures. Epillets le supérieur, où ter- minal souvent totalement mäle, les inférieurs ordinairement femelles au sommet, et du reste mâles, mais quelquefois c'est le sens inverse, comme je l'observe sur des exemplaires vigoureux provenant de l'Ecosse. Ces epillets sont droits pendant la fleuraison, et s'inclinent peu à peu, et pendent enfin dans la maturité. Car. Ecailles ovales - lancéolées d’un brun- pourpre- noirätre, URCEOLE, OU NECTAIRE ob- ové-triangulaire, un peu oblong, de- venant en mürissant une espèce de capsule ob-ovéc-triangulaire, renflee, brune- roussâtre, denticulée- ciliée à ses angles, terminée par un ori- fice on bec court ei bifide, prenant une couleur brune vers leur par- faite maturité. Gr. solitaire, ob- ovée aristée, triquètre, brunätre. Cette plante fleurit sans doute à la fin de Juin, habite Ies plus hautes montagnes de la Suisse, de l'Allemagne, de la Norvège er de l'Ecosse. Je reviens à l'auteur. % Cette espèce croit ordinairement sur les Alpes, et d’autres montagnes de l’Enrope. Je l'ai reçue de la Silésie où elle avoit été récoltée sur le Riesenberg, et même de la Suisse. Quelques auteurs paroissent l'avoir confondue avec d’autres espèces, par ex- emple Scopali, Gouan, Haller et Scheuchzer. (Ces deux derniers surtout l’ont peu distinguée et peut- être même réunie avec ma fig. n: 82. À Sa racine est Abreuse, noirätre ou brune. Ses feuilles larges de 2 à 3 lignes, sont à peu près de la hauteur de chaume fleuri. Son chaume est triangulaire, revêtu inférieurement de feuilles vaginantes, ou seulement de gaines. Ses épillets au nom- bre de 3, 4, ou de 5 termin£nt le chaume; ils sont femelles à leur sommet, et de la mâles jdsqu’à leux base. Ils ont des pédoncules -STIGMATIBUS TRIBUS, 67 et des bractées d’autant plus longs qu'ils sont plus inferieurss. On trouve souvent un épillet isolé porté sur un long pedoncule garni d'une bractée, plus ou moins longue, semblable a une feuille et sur- passant quelquefois l’épi en hauteur. Cet épillet a une insertion très - basse, d’ailleurs il ne diffère des autres, qu’en ce qu’il est ordi- nairement totalement femelle; ce qui fait que cette espèce est, en quelque soite, une de celles dont les épillets sont unisexuels, ce qu'on observe aussi par rapport au plus bas des épillets supérieurs. Le carex noirätre a cela de particulier, que les parties de la fructification sont fort sujettes à varier chez lui. Scheuchzer l'a sur- pris avec des fleurs hermaphrodites.. Mr. Govodenoush ne lui a trouvé quelquefois que 2 etamines. Pour moi je lui ai compté sou- vent seulement 2 stigmates, et j'en ai observé d'autres fois 4. Ces écarts à la vérité n'ont lieu que dans les fleurs mâles et femelles qui sont limitrophes les unes des autres; de manière qu’on trouve tan- tôt une fleur bisexuelle pourvue comme la fleur q, d’un Urcrore surmonté de 3 STIGMATES et accompagné de 3 ETAMINES, ‘tantôt ayant comme la fleur r, un urcéole s, surmonté de 2 stigmates et à côté de ces parties un Pısrır t, dépourvu d’ovaire et d'urcéole, terminé par un stigmate, et accompagné de 2 étamines et quelque- fois &une troisième très- courte, cachée au fond de l’écaille. Ce sont là les principales variations, auxquelles ces fleurs limitrophes sont exposées. À l'exception de celles-ci, les autres fleurs sont pour- vues, les miles de leurs 3 étamines, et les femelles de leurs 5 stig- mates. L’urc&ole b éprouve pareillement quelques variations particulières, souvent il se rétrécit vers son sommet et se termine en un long orifice h. Il se change ensuite en une capsule i, éga- lement étroite, et eflilée vers son sommet, et absolument brune. Les écailles brunes - noires, ornées de leur nerf dorsal verd, don- nent un aspect noirâtre aux épillets, avant que les filets n’aient montré leur anthère jaune, ou que les capsules, vertes dans leur jeunesse, ne percent entre les écailles. On observe encore que les épillets qui n’ont que de courts pédoncules, ne pendent pas dans leur maturité, mais c’est la partie supérieure de l’epi qui s'incline si elle est longue et foible. On ne peut point regarder comme variété cette plante la figure t. 403. de la Flor. Dan. que Gouan cite et qui est mon No. 94: sans s’exposer à des erreurs. v1. SPICIS SEXU DISTINCTIS, STIGMATIBUS: DUOBUS. x E,rıs UNISEXUELS, DEUX STIGMATES. 43: CAREx sAxATICIS. Tab. J. TE No: 40: LAICHE ou Carex des RocaErs. Felsen.- Ried- gras: ©. spicis subtribus ovatis sessilibus alterniss infi- mo subpetiolato mascula oblonga, squamis ovatis ob- tusis, capsülis ovatis, apice integris. C. environ trois épillets ovales, sessiles,. alternes. dont l’infé-- rieur est sous - pétiolé; épillet mâle oblong; écailles ovales: obtuses; capsules ovales, à orifice entier. Carex saxatilis; spicis tribus ovatis sessilibus alter- nis, mascula oblonga. Lirnn. Syst. vegt. Matt. F]. Siles.- p. 250. Both. Tent..I. p. 598 IL p. 445 Hoffm. Fl. germ.. pag. 330.- C. spicis tribus ad apicem sessilibus,. femineis ovatisatris. Fl. Lapp. n. 557. Gmel. Tubing. p. 285. Scop.. Carn..2. n, 1154 Gmel, Sib. I. p. 134. n. 71. Fl. dan. t. 150. On rapporte encore à cette espèce divers autres synouymes: qui ne me paroissent pas lui appartenir. Port du carex rigide Carex rigida Good. Rac. sons-ramense stolonifere ou composée de radicules fibreu- ses, bien nourzies, assez longues, et d'un blanc- sale. VII. Spıcıs SEXU DISTINCTIS, STIGM. DUOB. 69 CHAUMm. droit, ou un peu courbé;. long de 2, 4, 6 et même de 8 pouces, triangulaire, denticule, et. tranchant à. ses angles, ter- mind par 3 à 5 épillets, bien feuillé à sa base. Fruirz. presqwaussi longues que le chaume lors de'sa fleu- raison, larges de 14 à 2 lig. et plus encore, graminées - carénées — aignës, un peu dures, finement denticulées et. tranchantes à leur bordure, et à leur angle dorsal, vaginantes et desséchées à leur base: Fr. Epillets, 3 à 5 insérés à quelques lignes de distance les uns des autres: le supérieur d,. long de 6 à-9 lignes, large de 12 2 quefois pourvu aussi de fleurs femelles à sa base. Les inférieurs à 2,. ordinairement composé uniquement de fleurs mâles ;- quel- c, au nombre de 2,. 3 à 4 selon: la. force de la plante, ovales - ob- longs , femelles; plus: petits que le terminal, et ainsi ordonnés, que le plus. inférieur est le plus grand et le. plus pédonculé, et que le plus supérieur est le plus petit et le plus sessile.. Bractée o, l- néaire- sétacée,. longue de 4 à 8. lignes sous. le plus bas des epil- lets;. mais très- petite ou nulle sous les autres. Ecailles ovales, brunes- noirâtres, ornées. d'un nerf dorsal verdâtre, assez. semblables: dans l’une et l’autre fleur. URCEoLE ou NECTAIRE b, ovoide à peine anguleux, deve-- nant en: mürissant une espèce de capsule i, de même forme ou: ün peu plus large, plus renflée, atténuée en un court pédicule à sa base, et au sommet en un orifice obtus h, d’ailleurs roussätre,- mais brune- foncée vers son extrémité supérieure. Un de mes amis me témoigna, dans une de ses lettres, quelque doute au sujet de cette espèce de carex, il. la prenoit pour le C.'xigida de Good: qui est mon No. 71. En effet elle se rapporte beaucoup à la des- cription et à la figure que cet auteur en donne; mais je puis d’au- tant moins: être de son avis, qu'il ne m'est pas. possible de trouver; entre dix exemplaires de différentes grandeurs, un seul individu qui ait de si gros, et de si grands épillets, et des feuilles et des bractées aussi larges, aussi roides, aussi recourbées, que dans le carex ri gida. C’est aussi sur quoi Good. fonde ses différences spécifiques ; il ne fait aucune mention des capsules noirätres, dont: parie Linn. et que je retrouve dans chaque exemplaire. Cette espèce croit sur les Alpes et sur d’autres grandes mon- tagnes de l'Europe. Je l'ai reçue du Groenland, de la Norvège, et de la Montagne du géant en Silésie. Elle diffère partout en gran- deur et par le nombre des épillets femelles,. 70 VIL Srıcıs SEXU DISTINCTIS, 46. CAREX MUCRONATA. Tab. K. No. 24. LAICHE Ou CAREX MUcRoNE. Steifgespitztes Riedgras. C. spicis sessilibus approximatis brevissimis, mascula paulisper longiori, squamis lanceolatis, mu- cronatis, culmo tereti. AI, Fl. Pedem. n. 2318. Hall. hist. helv. n. 1374. C, épi composé d’epillets sessiles, rapprochés, très- courts; épillet mâle un peu plus long; écailles lancéolées, mucronées; chaume cylindrique. Cyperoides alpinum saxatile capillaceo folio, caule rotundi-triquetro, spica seminalinigricante, plerumque unica, capsulis oblongis turbimatis, tri- lateris, subhirsutis in apicem tenuissimum non nihil bifidum'terminatis. Mich. gen. p. 64. n. 69. t. 52. f. 5. Carex juncifolia. Gmel. Syst. vegt. p. 142. n. 49» Carex gracilis. Honkeny Synos. n. 279. Carex setacea. Frölich in Litt. P # * * PonT, I ressemble par ses feuilles au carex à feuille de jonc, et par son ghaume ct ses épillets au carex des montagnes. à Tac, fibreuse, miuce, d'un brun - roussätre. Crau. filiforme, cylindrique, un peu anguleux, dur, lisse, droit, haut de 2 à 4 pouces lors de sa fleuraison, parvenant ensuite à la hau- teur de 6, g à 10, termine par quelques épillets; feuillé seulement à sa base. 3 FEUILL. sétacées, semi- cylindriques, longues de 3, 6 à 8 pouces, lisses, quelquefois un peu recourbées, formant de petits gazons. Tr. épi terminal, composé d'un épillet mäle supérieur, lan- céolé, noir- brunäâtre, long de 4 à 6 lignes, et de 1 à 2 épillets fe- melles, contigus, ou très- rapproches, sessiles, longs à peine de 5, lignes, Ovales, bruns- noirtäres dans leur maturité, et dont l'inféricur est garni d'une bractee ovale, de la longueur à peu près de l'épillet, membraneuse et brume A ses côtés, pourvue de plusieurs nerfs dorsaux verds qui se prolongent en une pointe assez longue et denticulée. CAL. écailles ovales; celles des fleurs mâles brunes - rousses, ornees d'un nerf verd, membranétises, blanches, transparentes à leur bordure et à leur sommet qui pareit obtus et scaricux. Celles des fleurs femelles, brunes - rousses, mème à leur bordure, ornées d'un nerf dor- sal verd, qui se termine en une pointe courte qui les fait paroître un peu mucronees. i Urceole ou Nectaire ovoide- oblong devenant une capsule de mème forme, rousse, plane d'un côté, ventrue de l'autre, obtuse à la base), eflilee en bec mince, mol et bifide à son orifice, amiucie et ciliee à ses bordures latérales et anguleuses. STIGMATIBUS DUOBUS. „ı " GR. ovee- oblongue aristée brune- roussätre, plane d'un Côté, et ventrue de l'autre. M'étant permis des changemens aus cette description, je crois de- voir ajouter celle de l'auteur. . Sa racine paroit n'être que fibreuse. Les feuilles for- ment de petits gazons; elles sont fort étroites, demi- cylindriques, et canaliculees, un peu recourbées d’un côté, longues de 2, 5, 6 et même de 8 pouces. On en voit la coupe à la lettre n. Le chau- me est sétacé, dur, et un peu rond comme on le voit am, pres- que plus court que les feuilles à l'instant de sa fleuraison, mais près d’une fois plus long lors de sa maturité. La figure indique la forme et la grosseur de l’épillet mâle d, et de l’épillet fe- melle c. J'ai observé ordinairement un à deux de ces derniers qui sont pourvus d’une bractée ovale, aiguë terminée par une arète sétacée plus ou moins longue. Les écailles f sont brunes, bordées de blanc, oblongues, aiguës, ornées d’un nerf dorsal verd. La capsule, coupée transversalement 4 ki est plane imtérieu- rement, et_arrondie en dehors, elle est terminée par une pointe ou un orifice assez long, mol et bifide comme on le voit à l’ur- céole h. On ne trouve cette espèce que sur les Alpes et les plus hautes montagnes. Je l’ai reçue du Schneealpen en Allgau. J'en ai d’autres exemplaires qui ont été récoltées sur les montagnes oou- vertes de rochers du Zillerthal et de Saalfelden; lieux où l’a récoltée Mr. Flörke dans l'instant de sa fleuraison. J'ai retrouvé la même plante dans les herbiers de quelques amis; mais sous le nom de carex globularis. 47. CAREX RIGIDA. Tab. U. No. 7x. LAICHE Où CAREX RIGIDE. Steifes Riedgras. C. digyna, vaginis nnllis, spieis oblongis sub- sessilibus, foliis Br; rigidis. Good. €. pistil portant deux stigmates; gaines nulles; épillets sous- sessiles; feuilles roides un peu recourbees. Cyperoides germanicum, foliis brevibus rigi- dis acutis, caule rotundo-triquetro, spicis parvis, summis obtuse mucronatis, capsulis oblongis turbi- natis, inangustum et longiusculum apicem, atiemna- tis. Tab. 52. f 4. inter Rottembergam et Salisburgum. Mense Julio. Mich. gen. p. 6r. RAc. bien nourrie, épaisse, fort rampante, vivace. 72 VII Srrcis SEXU DISTINCTIS, (1 Teuirx. vigides, d’un verd--obseur, un peu glauques,,. rudes à leur bordure et à leur angle doxsal, un peu plus courtes que le chaume. Cuaum. droit, souvent reconib&e, haut d'environ 4% porıces, triquetre, ‚tres- aigu, et âpre à.ses angles, se distinguant des chau- mes des autres espèces qui-sont de sa hauteur, ‘par sa grossenx et sa rigidité, portant vers son somunet un (rarement deux‘) épillet «mä- le, et, deux ou trois cpillets feineiles, rapprochés. Epi mâle ter- minal, oblong, um peu aigu, long d'environ 3 de pouce, imbriqué d’écailles noires, .ovales, -très- obtuses, membraneuses à leur bordure, .ornées d’un nerf dorsal verd et court. Æpillets femel- les voisins des épillets mâles, (excepté l’inférieur qui est un peu écarté,) oblangs, un peu aigus sessiles (l'inférieur est souvent pédon- culé) aussi longs que le mâle, imbriques d’une manière dense, pour- vus quelquefois à leur sommet, surtout ‚les supérieurs, ‚de quelques fleufs mâles, garnis ou imbriqués d’écailles noires, ovales, très- obtuses, semblables à celles des fleurs mäles, une fois plus courtes que les capsules, garıns de feuilles bractéales, sessiles, qui ont de chaque cüte de lenr base une oreillette. L’inférieure de ces bractées est recourbee et plus longue que son épi. Les supérieures sont droites, auriculées, mais plus courtes que leur épillet. Ur- céole ou capsule ovale, un peu courbe. Filets des étamines comme dans les autres espèces. Style surmonté de deux stigma- tes un peu épais, blancs et velus. Ozs. Fleurs inférieures souvent écartées, capsules à osifice en- tier. ‘Oreillettes des bractées, arrondies et assez grandes. Traduit du texte latin de Good. } y Cette espèce fleurit, selon ce qu’ assure Goodenough, en Avril et Mai. Elle croit sur les plus hautes montagnes de l'Ecosse et de l'Angleterre; mais selon Micheli elle ne fleurit en Allemagne sur de semblables montagnes qu’en Juillet. Je ne déciderai point si ces deux Auteurs ont observé la même plante, quoique ‚Good. rapporte le synonyme de ce dermier à son carex rigida. . J'ai adopté la description que donne Good. de con carex et je me suis borné à en copier la figure. 48. CAREX STIGMATIBUS DUOBUS. , 73 48. CAREX cESPITOSA. Tab. Aa. Bb. No. 85. à. e. LAICHE ou CAREx GAZONNE. Rasen-Riedgras. C. digyna, vaginisnullis, spicis sub-sessilibus sub-cylindricis obtusis, foliis erectis molliusculis, Goodenough. ı C. pistil, surmonté de deux stigmates; gaines nulles; épillets presque sessiles,‘ sous- cylindriques, obtus; feuilles droites, et un peu molles. Good. L c. Carex .cespitosa; spicis erectis cylindricis ternis subsessilibus, mascula terminali, culmo triquetro. Linn. Syst. vegt. Matt. Fl. Siles. p. 252. Timm. Tl. Megap. pag. 297. JVigg. Prim. Fl. Hols. p. 69. Retz. FL Sand. p. ı81. Host. Fl. austr. p. 510. Ehrh. Beytr. I. p. 112. Liebl. Fl. Fuld. Scholl. Fi. Barb. p. 209. Esmarch. Schlesw. p. go. .ZYilld. Memoir. Be- vol. p. 35. Roth. Tent. I. p. 399. IL p. 452. Hoffm. Fl. germ. p- 532 : .Leyss. TL Hall. p. 236. AL. El. Pedem. n. 2527. Gunn. F1. norw. m. 582. Rac. tres- rampante, vivace. ’ Fevırr. un peu molles, d'un verd gai tirant sur le glauque, droites, ‚sgalant le .chaume, zudes à leur bordure .et à leur angle dorsal vers leur sommet. Cuaum. droit, haut de 4 à 12 pouces et plus, un peu foible, triquètre, aigu et âpre à ses angles, portant plusieurs épis dont un mâle (rarement deux) et trois femelles. Epi mâle, droit, terminal, oblong, triquètre, long de % à 12 lignes, imbriqué d’scailles ova- les, obtuses. Epillets femelles au nombre de deux à trois, sons-cylindriques, ebtus, sous - sessiles, de manière que l'inférieur est un peu pédonculé et que les deux supérieurs sont sessiles; mais tous composés de six séries (rarement de huit) de fleurs dont les écailles imbriquées et pressées sont ovales, un peu aiguës (et quel- quefois obtuses,) noires, ornées d’un nerf dorsal verd, plus'cour- tes que les capsules müres. Chacun de ces épis femelles est garni d'une feuille bractéale, droite, non vaginante, tantôt courte et n’atteignant point le sommet; souvent l'egalant ou le surpassant, d’ailleurs ornée des deux côtés de sa base d'une oreillette arrondie et noire. Capsules ovales, an peu comprimées et obtuses, glabres terminées par un orifice entier, pessistantes. Goodenough. Ce carex est fort commun dans les marais tourbeux et vaseux, soit que ces lieux soient en pleine campagne, ou qu'ils soient om- 10 74 VII Sricis SEXU DISTINCTIS, bragés et clos par des bois. II fleurit de Mai en Juin. On le trouve près de Wittenberg et dans beaucoup de lieux de l'Europe. Je ne puis assurer que toutes les citations que j'ai réunies plus haut se rapportent absolnment et indubitablement au carex ces- pitosa, quoique les auteurs aient eux - mêmes cité la phrase et le nom spécifique de Linné. I en est encore beaucoup d’autres dont je m’ai point parlé, parce qu'elles n’offrent que des contradictions, tel- les sont par exemple, Gm, Tab. Schrank. Fl. Bav. Hall. hist. helv. 2585 1384. :: Schenchz. 425..t.. so, f£ zu: Moris 8. va 24. etc. Ikest vraï, les variations auxquelles cetie espèce et sujette. par l'influence du sol, peuvent bien avoir donné lieu à ces erreurs, dans un temps, surtont, où l’on faisoit pen d'attention au nombre des stigmates , et à la forme de la graine. Les) Mr. Goodemoush donne comme l'on vient de voir des caraetè- res assez tranchans qu'il tâche d'exprimer dans la figure. J’ai em- prunté sa deseription, mais non sa figure, dont les épis me parois- sent trop forts; aimant mieux copier la nature, d’autant plus que je ne doute pas que le carex cespitosa qui croît ici, ne soit la même plante que celle que cet anteur a recueillie en Angleterre. J'ai peint plusieurs exemplaires de ce carex, pour pouvoir mieux faire connoitre les diverses dimensions, le nombre et la gros- seux des épillets, soit mäles,. soit femelles. Mr. Good. ayant env ployé les petites oreillettes , qui se trouvent à la base des fenilles bractéäles, à distinguer son carex cespitosa de son carex stricta et du cearex acuta Linn. j'ai cru devoir, à leur sujet, faire les observations swivantes. 1) Les oveillettes w, qui se trouvent des denx eôtés de la base des bractées, : varient suivant le sol, ou Fexposition; par ex- emple, elles sont assez longnes dans la fig. 85. c, d, plus courtes et différentes, dans la fig. 95. a, b, e. 2) Les écailles f, éprouvent les mêmes variations, tantôt el- les sont plus, tantôt elles sont moins obtuses; quelquefois on les trouve absolument aiguës à Pepi femelle, b, comme on peut voir par exemple à la fig. 85. ©, mais quelquefois, elles sont aussi ob- tuses que celles de l’épr mâle. Leur longueur n’est pas plus cons- tante; tantOt elles suxpassent la capsule, tantôt elles ne l’ega- lent pas. 5) La figure que présente le n. 85. e, offre une variété singu- lière, c'est un individu portant plusieurs épillets femelles, qui sont mâles vers leur sommet, le n. 85. d, en offre nn second exem- ple, mais plus en petit. On observera les mêmes écarts dans l’orifice STIGMATIBUS 'DUOBUS, . 73. - de l'urcéole h, qui est très- entier, et souvent même garni de soies. Il en est de même de la capsule i qui, plus on moins ovale, est, comme les écailles, snjette à divers changemens. J'ai été porté à regarder, comme espèce particulière, une va- riet? que J'ai trouvée dans une prairie basse, mais non vaseuse, près de Leipsic. Les individus étoient hauts de 1 pied, et portoient un épillet mâle, et un autre femelle, du moïns en partie; le No. 85. b. en offre un exemple.. Je les regarderai comme variété, à moins que des observations ulterieuses ne me les fassent reconuoitre poux appartenir à une nouvelle èspèce. : Le No. go. de la PI. Dd, présente un exemplaire d’un carex dont j'ai reçu trois individus en fleur parmi des exemplaires d'une autre espèce; je le nomme carex polyandra pour le moment, le soupçonnant ; m'être qu'une variété du carex cespitosa, ce dont je n’ai encore pu m’assurer. La plante est peinte ici daus toute sa graudeur ‚ portant 5 ou 4 épillets mâles, dont l'inférieur se dis- tingne par une, où deux fleurs femelles qu “il porte à sa base. Sa bractée o, est privée de gaine et d’oreillettes. Ses écailles et sa fleur femelle le rapportent au No. 85. a. Les observations que je me propose de faire sur des individus en fleur et en maturité, m’ap- prendront s'il appartient à une des deux espèces suivantes, ou si c’em est vraiment une nouvelle. 49. CAREX STRICTA. Tab. V. No. 73. LAicHEe ou CAREX STRICT. Steifes Riedgras. C. digyna, vaginis nullis, spicis subsessilibus cy- lindricis acutis, masculis sub- duobus, foliis ere- ctis strictis. Good. C. Style surmonté de deux stigmates; bractées non vaginan- tes; épillets sous-sessiles, cylindriques, aigus, dont deux sont mä- les; feuilles roides. Gramen cyperoides palustre, spica pendula. Loss, p- 116 t. 50. Carex cespitosa Fl. angl 412. Lishtf. Scot. pag. 561. var. ß. RE . Rac. rampante, vivace. Feurcz, droites, rigides, un peu rer âpres et rudes à leur bordure et à leur angle dorsal. Cnaum. haut de ı pied et plus, droit, triquètre, âpre à ses angles portant oxdinairement deux épillets mâles et trois épillets fe- 76 VII. Sricıs SEXU DISTINCTIS, melles, tous droits, sous- cylindriques, aigus. Epillets mâles triquètres, longs de 2 à 2 pouces, composés d’écailles oblon- gues, un pen aiguës, noirätres, ornées d’un nerf dorsal verd. Epis femelles ordinairement au nombre de trois, dont l’inférieur est un peu pédonculé, et les autres sessiles; tous trois longs d'environ x à 2 pouces terminés par des fleurs mâles, ce qui les fait paroître aigus; d’ailleurs composés d’écaïlles oblongues, plus courtes que les- capsules, qi sont imbriquées sur six rangs. Baractdes fohocées, privées de gaînes à leur base; sessiles, droites; celle de l’epi inférieur n'égalant communément point le chaume, mais le sur- passant quelquefois , pourvue dans sa jeunesse, des deux côtés de sa base, de petites ‘oreëllettes oblongues, qui croissent vite, mais qui s’evanouissent bientôt; celles des autres épillets plus cour- tes, également aurienlees, Eapsules ovales- comprimées , aiguës, glabres, entières à leur orifice. Etamines comme dans les au- trés espèces. Style surmonté de deux stigmates un peu épais, blancs, velus. Ozs. Les fenilles radicales qui embrassent la tige ont cela de singulier, que leur gaine forme le réseau en se déchirant, ou lors- qu’on les écarte les nnes des autres. Les capsules sont fort caduques ‘dans cette espèce. Goodenougkh. Cette nouvelle espèce, dit Goodenough, a été confondue jusqu’à présent, autant par Linne que par les autres Botanistes, avec le ca- rex cespitosa, ou dw moins elle en a: été regardée comme une variété. Elle croit dans la vase des marais. J’ai souvent trouvé une plante qui se rapportoit parfaitement à celle- ci par son port, k forme et le nombre de ses épis, et par son extérieur; je l'ai pris pour le carex stricta de Gocd. ce nest pent- être qu'une des variétés de mon Carex cespitosa. J'ai cherché en vain dans une infmité d’ exemplaires, le réseau dont parle cet autenix, ce qui me fait croire que son vrai carex stricta ne se trouve point dans les environs de Wittenberg. Au reste je regarde la plante qne j'ai observée ici, et dont je viens de parler, comme une variété du carex acuta de Linné, quelque droits et rigides que soient ses épis dans certains terrains. Si je n'ai point vu de résean dans la plante des environs de Wittenberg, jen ai observé un mes- marqué et trés- distinct, en forme -de gaine, dans le carex paludosa de Good. ce dont il ne fait nulle mention. ‘ ;: Faï dit plus haut qu'à l'exception du réseau, je trouvois une parfaite analogie ‘entre le carex stricta de Good. et la plante STIGMATIBUS DUOBUS. 77 d'ici que j'ai sonpconnée lai appartenir. Mais je dois observer, que ses épis femelles re sont pas aussi gros que les a la plante de cet _ auteur, du moins dans la figure qu'il eu donne; figure qu'on retrou- vera dans mon ouvrage, ainsi que sa ‚ description (qui est ici traduite de son texte Jatin.) 50. Carex AcuTA. Tab. Ee. Ff. No. 92.'a. b. LAıcHE ou CaAREx Aıcv. Spitziges Riedgras. “€. spicis filiformibus; femineis inflorescenti- bas suberectis, fructiferis nutantibus; capsulis ova- tis acutiusculis, apice indiviso. C. épis filiformes, dont les femelles sont droits pendant la fleuraison et inclines, dans la maturite; capsules ovales, aiguës, ter- minees par un orifice entier. Earex aeuta, digyÿna, spicis filiformibus, femi- neisinflorescentibus nutantibus, a erectis, capsulis acutiusculis, apice indiviso Good. Willd.in Me- moir. p. 58. Carex acuta, nigra Linz. Lightf. Tl. Scot. p. 565. a. Leers herborn.- T. 16. £. 1. Willd. Prodr. p- 58- Poll. Palat. p: 893. as Both. Tent. I. p. 4eı1. U. p. 459. Matt. Fl. Siles. p. 252. Lum- nitz. Fl. Poson. p. 424- _ Esmarch. Schlesw. p- 81. Liebl. Fl. Fuld. p- 390. Retz. Prodr. Fl. Scand. p. 181. Miss. Prim: Fl. Hols. p: 69. Mürr. Prodr. p.76. Baume. Fl. Lips. 76. Böhm. Tl.Lips.n. 664, Carex gracilis. Curt. Tl. Lond. Hoppe Taschenb. 1707. pr ı2r.. Host. Fl: austr. p.-5r1. Hoffm. Fk-germ: p.333. Carex mutabilis. FFilld. Prodr.. Berol. p. 37. Tab. IE IH, Bg. 6. 7. D’apıt ès cette figure er cette description je n’ose, décider si cette dernière appartient au Carex acuta ou au carex pen- dula, malgre les nomhrensen variétés que jai peintes ou ob- servées. * # # * . Port des carex des marais, et des rives. C. paludosa, ri- ran . Rac. rampante ; épaisse, vivace. FEniLz.… graminées, étroites, un peu carénées, droites, denticulées et rudes à leur bordure, Iongnes de 1 à 2 pieds, souvent presqu’ aussi Jongues que la time Sienrie, et inclinées à leur sommet, la feuille trop longue ne pouvant se soutenir droite. CHavm. haut de 1, 2 à 3 pieds, droit, aigumene triangulaire, denticule, et rude à ses angles, variant beaucoup dans sa hauteur, et sa grossettr, : dans la composition et le nombre de ses épis, ‘et mème dans 1 +8 VII Spicıs SEXU pisTINCTIS, son port; tellement qu'il n'est quelquefois que de la hauteur d'un pied et ne porte que ı ou 2 épis mâles, et autant de femelles, et que d'autres fois il est haut de 2 à 3 pieds et porte 3 à 4 cpillets de chaque sexe, et cela selon Ja qualité plus ou moins favorable du terrain où il se (rouve. Err mâle 1 à 4, ordinairement 3, souvent 2, dreiis, cylindri- ques, acuminés, dont l'an terminal et les autres latéraux, sessiles, al- ternes, plus ou moins rapprochés, quelquefois un peu pédoncules et disitans de 6 à 12 lignes, composés d'écailies imbriquees, obovales- ob- longues, aiguës dans un individu, obtuses dans un autre, brunes -noirà- tres, ornees d'un nerf dorsal assez large et verd. Erı femelle, 1 à 4, ordinairement 2 ou 3, pédonculés, longs, cylindriques, un peu anguleux, acuminés, souvent males à leur estrémité, droits pendant leur fleuraison, si leur pédoncule est court, inclinés et recourbes s'il est long, comme lors de leur ınaturite; composés d'écail- les lauccolees tantôt aiguës, tantôt acuminées, brunes- moirätres, ornées d'un nerf dorsal yerd. ‘ BRACTEES, ceiles des Cpillets mâles sétacées, plus courtes que leur cpillet. Celles des epillets femelles longues de 6, 12 à 15 pouces, sur passant la hauteur du chaume, non vaginantes mais garnies d'orcillettes obtuses des deux (ôtés de leur base, ressemblant aux feuilles, diminuant graduellement de longueur; de manière que celle de l'épillet femelle supé- ricure est la plus petite et la plus étroite. UzcroLr oblong, aminci à ses extrémités, devenant avec l'âge une capsule ovoïde- globuleusc, un peu plane d'un côté, attenuce en un orifice court ct obtus. | Gr. ovoide- globuleuse attenuéc en pointe Aux deux extrémités. La description de l'auteur tant confondue et melece parmi une infinité d'observations importantes, j'ai cru devoir l'isoler, mais comme j'y ai ajoute, autant d'après les figures de l'auteur, que d'après les nombreux exemplaires que j'ai eus sous les yeux, beaucoup de caractères dont il ne parle pas, je vais traduire littéralement sa propre description. Cette plante Deurit en Mai et cn Juin. Elle est commune en Europe. La racine de ce carex est rampante. Le sol où il croit, le fait varier étonnamment, selon qu'il est plus ou moins long- temps. innondé, que l’eau qui le couvre est plus ou moins pure; de sorte qu'un observateur peu exercé pomroit prendre les varietes de cette plante ou les figures que j'en donne poux différentes espèces, un botaniste instruit pouvant être également conduit à regarder des variétés d’une autre espèce conıme appartenant à celle - ci, faute d'a- voir observé, avec assez d'attention, ses parties les plus délicates. Le carex aigu aime les marais, les lieux vaseux et aërés des bois, ceux où se plaisent les saules et les osiers, mais il leur préfère les bords des fossés, des ruisseaux et des étangs. On le trouve sou- vent pele- mêle avec le carex cespitosa, dont il se distingue, d'abord, par son verd-gai et non glauque, comme dans ce der- nier, et, par son post plus robuste et plus haut. Je n'ai épargné vi soins, ni recherches, pour trouver un caractère constant et bien STIGMATIBUS DUOBUS. 79 marqué, qui separät à jamais ces deux espèces; mais je dois V’a- vouer ç'a été en vain. Ses feuilles sont étroites, un peu carénées, droites, rudes à leur bordure, un pen plus courtes que le chaume, néanmoins quelquefois si longues qu'elles penchent et s’inclinent à leur sommet. Le chaume est, suivant le sol, haut de 1, 2 à 3 pieds; sa grosseur, la forme, le nombre et la composition de ses épis éprouvent les mêmes changemens, ainsi que leur Bractée; comme om le voit dans mes figures. On compte selon la force de la plante 1, 2, 3 à 4 épis, pédonculés, et inclinés lorsqu'ils sont muürs, dans les individus robustes, telle que Pl, Tf. r. On remar- que cette tendance à s’incliner dans les épillets femelles un peu longs; mais elle est frappante lorsque les capsules sont près de la maturité. Mr. Goodenough, au contraire, observe que les épis sont inclinés pendant leur flenraison et droits ensuite, ce que je n’ai ja- mais vu, du moins dans les environs de Wittenberg, ni par rapport à cette plante ni par rapport aux autres espèces. Les oreillettes w, qu'on voit à la base des bractées par exemple Pl. Ee, t, sont aussi sujettes à varier; elles sont quelquefois aussi petites et aussi arrondies que dans le earex cespitosa. Les épillets femelles sont souvent mäles à leur sommet, ce qui me feroit presque regar- der la variété No. 85. e, du earex cespitosa comme apparte- nant au carex acuta, malgré ses petites oreillettes arrondies w, si les écaïlles des fleurs femelles n’etoient si obtuses; ceci a la vérité ne s'accorde point avec ce qne j'ai observé dans ce dernier, dont les écailles femelles sont aignës comme on pent le voir dans la fig. 92. b. où je les ai réprésentées dans leurs diverses formes, tantôt ega- lant la capsule en lougueur, tantôt nn peu plus longues, ou un peu plus conrtes qu’elles. C'est ce que n’a point examiné, attenti- vement, Mr. Goodenough qui dit en général, que les écailles sont de la même longueur que les capsules. Pour les écailles des flenrs males a, elles sont plus on moins obtuses. La capsule i, diffère peu de celle du carex eespitosa; elle se colore dans cer- tains individus beauconp plutôt que dans d’autres, et souvent même avant l'instant de leur maturité. C’est aux bords des étangs, et des fnisseaux, qu'on trouve cette plante dans toute sa force et sa beauté; a plupart de ses épis sont alors pédonculés, er inclinés. Celles qu'on observe, an contraire, loin de ces lieux, ou dans des marais sujets # sécher, sont petites ct portent des épis plus sessiles et plus droits. Quelques exemplaires de cette plante que j'ai reçus de Mr. Kohl et qui ont été recwerllis dans les environs de Halle, ne s’accor- dent point, tout-A-fait, avec ceux que je viens de décrire. Leur so VII. SPrIcIS SEXU DISTINCTIS, chaume:esthaut de 2 pieds, et porte 1°a2 épillets miles, ‚er 1, 2 à 5 femelles. J'en ai peint un Pl. Ee, y. qui me paroit diffe- rer peu du carex globularis de la IL Dan. t 443. Je pow- rois en quelque sorte y rapporter mon No..85. d, si ses écailles er ses capsules n’etoient si obtuses. On ‘observe de semblables écarts dans les carex paludosa et riparia. 51, CAREx HıspıDa.Tab. S. No. :64. Laıche ou CarEex mispine. Steifborstiges Ried- gras. | €. bracteis sub- vaginatis; spicis partim simpli- cibus, partim duplicibus, capsulis marginatis his- pidis. C. bractées sous- vaginantes; épis en partie solitaires, et en Partie géminés, capsules ornées de cils durs à leur bordure. Carex hispida. F/Yilld. in Litt. ‚La Barbarie .est la patrie de ce çarex. Si l’on en juge d'après la figure, le chaume de l’exemplaire qui a servi d’orginal, pou- voit avoir 3 pieds de hauteur avec ses épis. Sa partie supérieure est peinte divisée en deux et dans son entier, à l'exception de PA pillet inférieur qui n'a pu y trouver sa place. Cet é pill.et inférieur qui manque et qui se trouve placé, .9 ponces plus bas, sur l'indivi- du, est totalement femelle; il est loug de 23 pouces et son pedon- cule de 14. Sa bractée gni ressemble à celles qui se trouvent sous les autres Epillets a 2 pieds .de longueur, sa base est vaginante dans la longueur du pédoncnle et pourvue, comme ‚celles qui sont représentées ici, d’une bordure épaisse et-brune qui determine le contour de son incision. Les gain es des 5 épis femelles c, sont très- courtes; et les épis femelles eux - mêmes sont mâles dans leur partie supérienre. On voit plusieurs épis, réunis par. paires; mais dont l’un d, est entièrement pourvu de fleurs mâles. Des ob- servations ultérieures apprendront si l’on trouve constamment dans cette plante, les épis ainsi binés. Cet individu porte 6 épis mä- les et 4 femelles, dont 3 sont mäles à leur partie supérieure. Les écailles des fleurs mäles a, sont presque ovales- anguleuses, d'un fond brun-roux, blanchätres à leur bordure et ornées d'un nerf dorsal verd. Les écailles des fleurs femelles sont ova- les, mucrondes et de la même couleur que les premières. Sa cap- sule, encore non mire, est armée à sa bordure de cils fermes, et se STIGMATIBUS DUOBUS. | gr se termine en un orifice délié, rigide et bidenté h. La graine I, aussi non müre, donne une idée de ce qu'elle est dans la ma- tuyité, RAP ORE SX ESC AM TE. Ce." Nos LAICHE OU CABEX MARRON. Schwarzbraunes Riedgras. C. spicis ovatis,inferiorisub-pedunculata, cap- sulis ovatis mucronatis, mucrone bifido, culmo te- retiusculo. C. épis ovales et dont l'inférieur est sous - pédonculé, capsules ovales et dont l’orifice aigu est bifide; chaume un peu cylindrique. Carex globularis; variat altitudine; spicis femineis solitariis vel geminis, inferiori tunc pedunculo se- miunguiculari, superioxi, sessili bractea brevissima fusca suffuita. Rarius specimina legi spicis sub-ro- tundis, stylis geminis, foliis planiusculis; vix ta- men me judice diversa. Vahl, in Röm. neuen Magaz. I. pag: 211, * * + Port du carex brunätre. (Carex pulla.) Mac. fibreuse, en partie rampante et stolonifere, d'un .blanc- säle. 16. chaume haut de 6 pouces pendant la fleuraison, s’elevant à 5 ou 10 euyiron jusqu'à sa maturitc, droit, presque cylindrique infe- Ticurement, mais triangulaire et rude à ses angles vers son sommet. , FEuicz. de la hauteur dit chaume en fleur, étroites, âpres à leur bordure, eflilés et aiguës, vaginantes à leur base, un peu canaliculees vers leur pointe. 5 FL. composée de 1 épi mäle terminal, et de 1 à 2 épis femelles, un peu distans. 4 Erı MALE, long de 6 à g lig. lanceole, d'un roux obscur. Erıs FEMELLES, solitaires, ou gemines], ovales - lancéolés pendant la fleuraison, ovales- arrondis dans leur maturité, et de la couleur du mäle; l’inferieur aussi long que le mälc, un peu pédonculé, garni d'une bractée linéaire - subulée, longue d'environ 1 pouce, ornée, des deux côtés de sa base, d'une petite oreillette arrondic rousse; le supé- rieur, sessile, plus petit que l'inférieur, garni d'une bractée Ecailleuse, lancéolée- subulée, rousse, longue de 2 à 4 lig. où l'on aperçoit à peine des oreillettes. Ecailles, soit des fleurs mâles, soit des fleurs femelles ,. ovales lancéolées, d'un brun roux- obscur, transparentes et bianches à leur sommet, ornées d'un nerf dorsal verd peu apparent. Ovaire ovoide, style portant 2 stigmates. ÜURCEöÖLE ou Nectaire ovoide, devenant une CAPSULE de mème forme, renflée, mucronee, d'un noir- roussätre, pale à sa base, texminée par un orilice bifide. GRAINE OYce, aristée. 11 . 82 VIL. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, Ce carex diffère du carex pulla qui suit et avec lequel il a la plus grande analogie, 1) par sa racine plus Abrense que rampante; 2) par ses feuilles moins graudes ct moins canaliculées; 3) par son épi mäle moins grand et non obtus; 4) pas ses épis femelles plus ovales meins ar- rondis et dont l'inferieur est plus long que son pédoncule loin d'être une fois plus court, comme dans le C. pulla; 5) par ses ecailles ova- les - lancéolées, aussi- longues que leur capsule et non ovales et plus courtes; 6) par sa capsule plus mucronée, plus bifide à son orifice et blanche a sa base; 7) par sa couleur moins obscure. t Cette espèce fleurit vraisemblablement en Juin ct Juillet, puisque les montagnes de la Norvège et de la Lapponie la voient naitre.,. Je dois ce carex a Mr. le Professeur Yahl qui me l’a envoyé avec le carex globularis. Sans doute la Norvège et la Lappo- nie sont leur patrie commune. Le premier n'est pas une variété du second; mais bien une espèce distincte et nouvelle, qui a beau- coup de xessemblance avec celle qui suit, mais qui s'en distingue cependant, comme je vais le faire voir, . en pen de mots, pourvu toutefois que la plante suivante ne soit point sujette à des variations marquées, qui m’induisent en erreurs. 1) Mr. Good. dit que la sui- vante a un chaume aigument triangulaire, ce qui convient un peu à eelle- ci pour sa partie superieure,, mais non pour la partie infe- rieure qui. est presque cylindrique; 2) il observe que l’epi infe- rieur est ordinairement plus court que son pedoncule, ce qui est précisément le contraire dans le carex fusca, J'ai même un-ex- emplaire sous les yeux où les deux épis femelles sont sessiles et dont l'épi mâle a un pédoncule une fois aussi court que celui de l’exem- plaire que j'ai peint et qu'on voit désigné par d. Ilest vrai que cette partie qui varie dans plusieurs autres espèces, peut aussi varier ans celle- c1. n scription plu étaillée m aroit superflue, d 11 Une descriptio lus détaillée me t superfl puisqu'elle se rapporteroit entièrement à celle de la plante suivante, excepté que la capsule brune- noirätre et non müre du C. fusca indiquée par i, est blanchätre à sa base, ce que Mr. Good. n'a point remarqué, 53. CAREX PULLA. Tab. R. No. 63. Larcue ou CaArEx BRuUn. Schwärzlichtes Ried- gras. : €. Digyna, vaginis nullis, spicis ovatis, infe- riori pedunculata; capsulis ovatis mucronatis; mu- crone bifurco. Goodenough. u C. Style portant deux stigmates; bractées non vaginantes; épis ovales, et dont l'inférienur est pédonculé; capsules ovales, mucro- nées fourchues à leur orifice. Good. < STIGMATIBUS DUOBUS. | 83 , … RAc. épaisse et rampante. | FEuizL. assez droites, graminées, étroites, âpres à leur box-, dure et à leur angle dorsal, communément plus courtes que le chaume, le surpassant quelquefois. CHAUME- presque droit, haut d'environ g pouces, portant un épi mâle, et deux femelles, un peu écartés. à y? | Erı mAze long de 6 lig. terminal, oblong, fauve, composé d’Ecailles ovales- oblongues, un peu aiguës, ornées d’un nerf dorsal peu sensible. Erıs FEMELLES ordinairement 2. le supérieur sessile, sous- globuleux, garni d'une bractde' simple, membraneuse, noire, ovale, aiguë, ornée d'un nerf dorsal verd; l’imférieur, sous- ovale, porté sur un pedoncule, délié et plus long que lui, garni à sa base ‘d'une bractée semblable à une feuille, n'atteignant point le sommet, à peine vaginante, ornée d’oreillettes très - petites et ar- rondies. Ecailles semblables à celles de l'épi mâle, mais noirà- tres, un peu plus courtes que les capsules qui sont glabres, ova- les, légèrement renflées et comprimées, obtusement mucronées, noires, et terminées -par un orifice fourchu. Traduit de Good. Ozs. Ce carex varie assez souvent, quelquefois il ne porte que deux épis dont l’un mâle et l'autre femelle; mais quand il a deux épis mâles, il arrive que l'épi supérieur est quelquefois bisexuel, Goodenough. | On trouve ce carex sur les montagnes de l'Ecosse. La cou- leur de la figure est vraisemblablement trop pâle. Elle est empruntée de celle de Good. laquelle n'est point coloriée. 54 CAREx GEMINATA. Tab. W. Pp. No. 75. LaïicxE ou CAREX GEMINE. Gepaartes Ried- gras. C. spitis pedunculatis geminatis, fructiferis pendulis; capsulis ovatisapice integris. C. Epis pédonculés, geminds, pendans dans leur maturité; capsules ovales à orifice entier. Les feuilles caulinaires, inférieures sont alternes et servent de gaine les unes aux autres, à la hauteur de 3 à 4 pouces; leur lon- gueur est environ de 2 pieds, et leur largeur de 2 à 3 lignes; el- les ont beaucoup d’änalogie avec les feuilles bractéales. Le chanme est triquètre, de la hauteur à peu près des plus longues feuilles. Les fig. 75. Pl. W. et Pp. n’en présentent que la partie supérieure. 84 VIL Sricıs SEXU DISTINCTIS, SriGm. DUOR,. La propriété d’avoir les épis géminés paroit être un attribut de cette espèce, puisque denx exemplaires, que j'ai sous les yeux, en jouissent également. S'il arrivoit qu'on en trouyät une variété avec des épis solitaires, elle se distingueroit facilement des autres espèces de cette division, par la structure particulière de ses parties. La bractée inférieure 0, est pourvue d’une gaine qui n’a en longueur que le 1 du pedoncule qu’elle enveloppe. La gaine des braetees superienres est beaucoup plus courte et ne peut lui être comparée. Les écaïlles sont brunes, cependant un peu pâles, ou blanchätres à leur bordure. La capsule est de la même couleur et se termine par un orifice obtus. On pourra se faire une idée de sa forme, quand elle est müre ainsi que de celle de sa graine l, en consultant les figures que j'en ai données Pl. Pp. Les exemplaires qui m'ont servi pour peindre cette espèce pro- viennent de Flherbier de Forster, et m'ont été communiqués par Mr. le Professeur Sprengel; comme ils ont vraisemblablement un grand âge, il est probable que leur couleur naturelle est beaucoup altérée. Je n'ai reçu d'abord qu’un exemplaire, privé des ses épillets mâles, que j'ai peint Pl. W. ayant reçu, dans la suite, un exem- plaire complet, j'ai cru devoir donner une seconde figure Pl. Pp. Cette plante me parvint sous le nom de carex ternaria, mais ne irouvant rien en elle qui ait quelque rapport avec ce nom, je me suis cru fondé à douter que ce soit la plante que Forster indique comme l'ayant récoltée dans la Nouvelle- Zeland et dont ik parle n. 549. de son Prodr. c’est pourquoi je Fai nommée de nonyean, sans parler de sa patrie. VII. SPICIS SEXU DISTINETIS, MASCULA UNICA, FEMINEIS SESSILIBUS, SEU BREVE PEDUNCU- LATIS, VAGINIS BRACTEATIS BREVIBUS, VAGI- NA VEL NULEA; STIGMATIBUS TRIBUS, Erıs UNISEXUELS, DONT LE MALE EST SOLI- TAIRE, ET LES FEMELLES SESSILES OU POR- TES SUR UN COURT PEDONCUEE; GAINE BRAC- TEALE, OU COURTE, OU NULLE; TROIS SFIG- MATES. NB. Ea gaine bractéale se mesure dans les espèces que com- prend cette division, d’après la partie du pédoncule qu'elle enve- loppe. 55. CAREX OEeDverı Tab. F. No. 26. CAREx d'OEDER. Carex Oederi; Ehrh. Gramina. n. 70. C: Oederi; spicislateralibus confertis, subpedun- culatis, ovato-subrotundis, androgynis; terminali masculalineari; capsulis acumine recto termimatis. Both. Tent. IL. p. 438. Schrad. Spicil. Fl. germ. p. 52. €. d’Oeder; épis latéraux, rapprochés, sous- pédonculés, ova- les - sous- globuleux, androgyns; épi terminal mâle, linéaire; cap- sules terminées par un orifice, ou bec droit, 86 VII Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. C. Oederi; spicis subquaternissessilibus; capsu- lis globosis acutis. Hoffm. Tl. germ. p. 328. FFohli. Supplem. Tl. Hall. p. 40. Hopp. Taschenb. 1797. p. 101. C. Oederi; spicis confertis subsessilibus subrotun- dis, mascula lineari; capsulis globosis rectis acumi- natis. /Yilld. in Memoir. p. 28. t. 1, f, 2 * + * Port du carex jaunätre (C. flava) dont il n'est sans doute qu' une variété plus petite, comme l'observe très- bien Mr. Schkur. Rac. fibreuse, dense, jaunätre en dchors, multicaule. Cuaumes hauts de 2, 3'à 4 pouces et mème du double dans un terrain favorable, et où l'herbe est haute et bien nourric, formaut de petits gazons denses; chacun des chaumes est droit ou un pen divergent, et incliné, triquètre, strié, à peiue rude à ses angles, feuille dans sa par- tie inferieure, JEUILL. graminées, carenees, rigides, striees, äpres à leur bor- dure, de la longueur présque des chaumes, vaginantes A leur base. Fr. consistant en 1 épi mäle et en 2, 3 ou 4 épis femelles. Epi mäle terminal, droit, lanceole - cylindrique, un peu trigone, d'une cou- deur jaunatre fauve, long de 4 à 6. ct mème de 9 lig. Epis femelles inférieurs, alterues, rapprochés, ovoides- globuleux, souvent mäles au. sommet, les supérieurs sessiles, garnis de bractées linéaires tubu: lées longues de 1 à 2 pouces, l'inféricur plus grand, quelquefois fort distant, porté sair un pédoncule de 2 à 4 lig. garni à sa base d'une bractée une fois aussi longue et aussi large que celles des autres épis, un peu vaginantc, souvent, inclinée horizontalement et méme plus encore. J Car. des fleurs mâles consistant en écailles imbriquées, ova- les- oblonges, roussätres, ornees d'un nerf dorsal verd, stric. Eram. comme dans les autres espèces. Car. des fleurs femelles, formés aussi d’Ecailles imbri- quées, ovales un peu aiguës, du reste semblables à celles des fleurs males. | ‘ 3 = L Prsr. ovaire ovoide- triquètre- oblong, acumineé. Style court. Stigmates 3 blancs, plumeux. - . URCEOLE, ou Nectaire ovoide - triquètre - oblong, devenant avec l'âge une capsule ovoile, triquètre un peu renflée, ventrue d'un côté, attenuée en um bec droit, bifide à son orifice. GR. 0b-ovéc:triquètre, acumince subitement aux deux extremi- tés, mais surtout à la supéricure.- - » : Cette plante fleurit de Mai en Juin et même plus tard encore. Elle se plait dans les marais tourbeux et presque stériles. Sans doute elle est plus généralement répandue en Europe qu'on ne l'a cru. On la trouve en abondance dans les environs de Wittenberg, (en Franconie pres .d’Erlang et dans le pays d’Hannovre). Quelques auteurs disent avoir vu quelquefois des fleurs mâles à la pointe des épis femelles, ce que je n'ai pas encore eu occasion d'observer, non plus que des fleurs femelles dont le pitil ne portät STIGMATIBUS TRIBUS. 87 que 2 stigmates. Je douterois présque que ma plante soit le vrai carex oederi de Ehrhart, si je ne l’avois regue sous ce nom de lui-même. Quant au C. oederi de Retz. et au C. divisa de la Tl. Dan. ce sont des plantes absolument differentes que Mr. le Pro- fesseur Wahl regarde avec raison, même comme deux espèces dis- tinctes, ce qui est en effet, si celle de la Fl. Dan. a effectivement 2 stigmates, comme on le voit dans la figure. Le Carex oederi dont parle Retz pag. 179. de son Prodr. Scand, est le carex pilulifera de Good. ou C. decumbens de Ehrhart. que j'ai peint Pl. J. n. 30. il est, ainsi que le C. di- visa de la Fl. Dan. que j'espère me procurér un jour, tout-à-fait diïférent du carex oederi de Ehrh. mais quoique cette plante soit généralement regardée et détérminée comme espèce particulière je trouve ses caractères spécifiques si variables, selon les divers sols, que je ne puis m'empêcher de la regarder comme une pure variété du carex flava. Pour men assurer, j'en rassemblai 100 exen - plaires, je les arrangeai par ordre de grandeur en mettant le plus pe- sit à la tête, et à la fin le plus gros, et le plus haut le carex flava, mais il me fut impossible de trouver nne limite entre ces deux prétendues espèces, elles rentroient et se confondoient l’une dans l’autre, sans qu'il fut possible, d'après l'opinion où j’etois en- core, qu’elles formoient deux espèces, de voir où l’une s’arrétoit et où commengoit l’autre; de sorte que les caractères qui m’avoient décidé à les peindre séparément Pl. F. n. 26. et PI. H. n. 56. s'é- tant évanonis, je me vis forcé de reconnoitre que les differences qu’elles offroient ne provenoient que du sol, plus ou moins fertile, ou plus ou moins arrosé, ayant d’ailleurs remarqué que cette plante dévenoit le carex flava à mesure qu’elle s’approchoit d’un bon terrain, et que ce même carcx flava devenoit d'autant plus petit et d'autant plus carex oederi, qu'il s'en éloignoit. Au reste ceux qui voudront continuer de les regarder comme deux espèces seront toujours libres de le faire. 4 56. CAREx PRAEcOox. Tab. F. No. 27. LaıcHhE Où CAREx Hatir. Frühzeitiges Ried- | | gras. €. vaginis brevibus, subaequantibus; spicis sub- approximatis, oblongo-ovatis; capsulis ovatis pu- bescentibus, apicé integris. 88. VII. Srıcıs SEXY DISTINCTIS, MASC. UN. ctc, C. Gaines bractéales courtes, égalant presque le pédonenle; épis un peu contigus, ovoides - oblongs; capsules ovales, pubescen- tes, a orifice entier. Carex praecox; vaginis brevibus subaequantibus, spicis approximatis, mascula sub-clavata, femineis ovatis, capsulis subrotundis pubescentibus. Good. Jacq. Fl. austr. t. 446. Schrank. Tl. Bavar. p. 285. - FYilld. in Me- moir. p. 30. All. Tl. Ped. n. 2337. Carex montana; Lightf. Fl. Scot. pag. 551. Tl angl. 407. Host. F1 austr. p. 506. Leyss. TL Hall. p. 255.; Poll. pal. n. 885. Timm. FL Megapol. p. 196. Gunn. Fl. Norv. n. 708.; Retz. Tl. Scand. p. 180. Scop. carn. n. 1154. Carex filiformis; Both. Tent. L p. 597. II. p. 443. Filld. Prodr. Berol. p- 52 Hoppe Taschenb. 1797. p. 110. - Baumg. Fl. Lips. pag. 75. Matt. Tl. Siles. p. 249. Scholl. Tl. Barb. pag. 209. Hoffm. Tl. germ. p. 529. Leers. Fl. Herborn. p. 204. 1. 16. £ 5. Carex stolonifera. Ehrh. gram. 60. .Hoffm. TL germ. p. 528. Je n'ose citex plus de synonymes craignant déjà d’en avoir, cité de douteux, de ce genre seroient ceux de Haller et de Scheuch- zer, car ayant fait venir les plantes que ces auteurs rapportent à cette espèce, des lieux mêmes où elles sont dites croitre, j'ai reçu, ayec le carex praecox des espèces absolument différentes, entre antres mon carex verna No. 46. sous le nom de carex ver na de Fillars et l'espèce n. 1381: de Haller. Sa Racine est rampayte, et produit des xejettons u, qui réunis a la tige forment le gazon. Ses Feuilles, plus courtes que les chaumes, sont cependant longues de 2, 4 à 6 pouces et même plus, larges d'environ 1 à 2 lignes, un pen rigides, souvent recour- bées, carénées, coriaces, ordinairement desséchées à leur sommet, Le chaume feuillé seulement a sa base est haut de 4 à 8 pouces, quelquefois il s'élève à 12 et même à 15. Il est plus demi-cylin- drique que triquètre. Des exemplaires que je reçus des environs de Halle, avoient des feuilles de a pied de longueur, des chaumes de 12 pieds et dont cependant les épis se rapportoient, pour le nombre et la grandeur, A ceux que j'ai peints. Quant à la stracture et à l’arrangement des épis, on pourra s’en faire une idée en consultant les figures que j'en donne, excepté qu'il faudra se représenter l'épi mâle en massue, forme que lui donnent les étamines pendant leur épanouissement. Les épis femelles e, sont rarement solitaires, on les voit bien plus souvent réunis et alternes au nombre de 2 à 3 même de 4, sous le mûle. L’inferieur est ordinairement porté sur -STIGMATIBUS TRIBUS. 89 sur un court pedonenle revêtu d’une gaine aussi courte o;. la bractée étroite qui prolonge la gaine est tantôt plus courte, tan töt égale à son épi, et quelquefois plus longue, ce qui a lieu quand il se trouve 3 ou 4 épis femelles. ' Les écaillesf, tirent sur le brun, celles des fleurs mâles a, sont plus ou moins obtuses, et cel- les des fleurs femelles b, trds- aiguës, où un peu mucronées. L’ur- céolgfterminé par un orifice obtus h, devient une capsule i, ovoide- triquètre, obtusement acuminée à ses deux extrémités, pu- bescente. La graine glabre a la même forme que la capsule: l’une et l’autre sont quelquefois plus grandes qu'on ne les voit dans la figure, mais elles ne sont jamais plus rondes. Ce carex fleurit en Mars et en Avail, avant le carex Schre- beri; il croit dans divers pays de l'Europe, il se plait dans les lieux montueux, sur les coteaux, . dans les bruyères, même dans les plaines, les prairies, parmi les buissons, il préfère cependant les lieux sablonneux et secs et varie suivant le sol. On le trouve a- Wittenberg dans plusieurs endroits (et en Francomie près d’Er- lang ). 2 57. CAREX TOMENTOSA. Tab. F. No. 28. Larcue où CAREX TOMENTEUX. Filziges Ried- gras. C. spicis femineis subpedunculatis, capsulis sub- globosis tomentosis. Linn. Syst. veget. Schreb.. Spicil. FL Lips.-p. 65. Hoffin. Tl. germ. p. 329. Roth. Tent. I. pag. 397. IL. p. 442. Hoppe Taschenb. 1797. pag. 108. Stigma non bifidum! Baumg. Fl. Lips. p. 75. Leyss. Fl. Hall. p. 255. Leers. Fl. Herb. p. 203: Tab. 15. £ 7... Host. Tl, austr. 506. Je ne fais point mention de quelques autres synonymes que les autenrs rapportent à cette espèce, par exemple de ceux de Scheuchz. gram. 425. et de plusieurs autres aussi contracdictoires parce qu’elles me paroissent douteuses, Yun disant que les capsules sont presque rondes et l’autre qu’elles sont aiguës aux deux ex- trémités. in Carex sphaerocarpa. Ehrh. gram. n. 89. - La Racine de ce carex pousse des rejettons courts dont les feuilles forment un gazon fin. Son chaume est triquètre, droit, haut de 6 à 12 pouces et plus, selon que le lieu où il croit est plus, ou moins aëré, ou ombragé. La figure donne une idée de la forme et de l’arrangement des épis. Le nombre des épis femel- 12 go VII. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, les, est quelquefois, de 1. ordinairement de 2. et rarement de 5. Les écailles de l’épi mâle a, sont ovales plus ou moins ob- tuses, elles varient vers le sommet. Celles des fleurs femelles b, sont souvent aussi larges que longues, et termindes en une pointe aiguë comme on voit No. 1. Elles sont plus sujettes à varier que celles des fleurs mäles; ainsi qu’on le remarque No. 2. où elles sont une fois plus longues. L’urcéole est terminé par un orifice court et bidenté h, et se change en une capsule i, sous- globu- leuse, obtusement triangulaire, tomenteuse, qu’on voit coupée trans- versalement à k, ainsi que la graine qui est triangulaire al J'ai quelquefois remarqué s'élever de sa base une écaille linéaire velue au sommet qu'on peut voir à x. Le coton qui recouvre la capsule empêche souvent d’apercevoir l’orifice et ses 2 dents. Cette espèce est facile à distinguer des autres avec lesquelles elle a de l’analogie, par sa capsule presque globuleuse. Quant à la plante n. 1375. de Haller et celle de Scheuchzer dont j'ai fait mention, elles n’appar- tiennent point à cette espèce. Le carex tomenteux fleurit en Avril et en Mai; il croit dans les prairies humides et les buissons. On le trouve en differens lieux des environs de Wittenberg (ainsi qu'en Franconie près d’Er- lang, dans la Principauté de Nassau; en Autriche, dans la Carniole, le Palatinat, la Saxe, près de Leipsic, de Ratisbonne etc.) 58. CAREX MONTANA, Tab. F. No. 20. COLLIVA.wel, x LAICHE ou CAREx des MONTAGNES. Berg-Ried: gras. C. spicis femineis sessilibus subsolitariis ova- tis masculae approximatis, squamis oblongo-obtu- sis, culmo nudo, capsulis ovatis utrinque acutis pu- bescentibus. 4 C. épis femelles, sessiles, sous- solitaires, ovales, rapprochés du mâle; écailles oblongues, obtuses ; chaume nud; capsules ovoi- des, pubescentes, aiguës aux deux extrémités. » Carex montana, spicis femineis sessilibus, sub -so- litariis ovatis masculae approximatis, culmo nudo, capsulis pubescentibus. Linn. Spl. Pl. p. 1585. Houtt. PA. Syst. 12. p. 685. Schreb. Spicil. Tl. Lips. p. 65. Hoppe Taschenb. 1707. pag. 205. Sturm Deutschl. Tl. Hall. Hist. 1572. Scheuchz. gram. p. 419. t. 10. fi 8. 9. Schrank. Tl. Bavar. p. 288? nulla STIGMATIBUS TRIBUS. | O1 ratione habita descriptionis ad naturam Panzeri in Houtt. Pl. Syst. Carex globularis; spica feminea solitaria sessili sub mascula, capsulis cuneiformi- ovatis, pubescenti- bus, culmo subnudo filiformi. FPilld. in Memoir. Tab, II. fig. 1. Carex ericetorum. Lumnitz. Fl. Poson. p. 420 ? La Racine est fibreuse et dense, elle produit de petits ga- zons droits. : Ses Teuilles sont fort étroites, larges d'une ligne ou d’un peu plus, d’un verd- jaunätre, molles, . un peu carénées, longues de 6 à 12 lignes, ordinairement un peu plus courtes que le chaume, quelquefois de même longueur. Le chaume est droit, grêle, incliné sous le poids des capsules lors de la maturité. L’epi mâle d, est presque cylindrique, souvent assez aigu. Les épis femelles au nombre de ı à 2 sont placés à sa base toujours très- rapprochés l’un de l’autre, ils portent peu de fleurs et sont ovales. Les écailles des fleurs mâles a, ou f, sont oblongues, plus ou moins obtuses, leur couleur ainsi que celle des fleurs femelles g; et de la Bractée o, est brune, elles sont ornées d’un nerf dorsal verd; la bractée o, et les écailles femelles g, sont souvent obtuses, échancrées à .leur sommet, et mucronées par le prolongement du nerf dorsal. A peine s’apergoit- on que l’orifice de l’urcéole h, soit bidenté. La capsule i, est velue, triquètre; on la voit cou- pée transversalement à k, ainsi que sa graine al, l’une est l’autre sont attenuées en pointe à leurs extrémités. Cette espèce fleurit en Avril et Mai; elle se plait dans les bois montueux, mais dans un terrain frais et de bonne qualité. Quelques auteurs doutent que ce soit le vrai carex mon- tana de Linne. On ne peut rien conclure par rapport à cette espèce, ainsi que par rapport à plusieurs autres, des synonymes de Haller, de Scheuchzer, d’Allioni et de Micheli, parce qu'elle ne se trouve point clairement determinée dans leurs ouvrages, et que leurs citations ne s'accordent point. Je crois que c'est le carex conglobata d’All. ou son carex montana. D'après le cata- logue de Mr. Sshleicher c'est l'espèce n. 1572 de Haller, et par con- sequent le carex conglobata d'Al, 2514 que j'ai reçu aussi sous le nom de c. glomerata. * * * (NB. Les épis, soit mäles, soit femelles, me paroissent d'un brun trop clair dans la figure de l'Auteur, leur couleur ordinaire est un brun- noir luisant, encore bien plus obscur dans les individus qui ont été 92 VIIL Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MAsc. UN. etc. exposés au Soleil. J'ai observé cette plante en Franconie dans beancoup de lieux montagneux et surtout A Muggendorf; et jamais je n'ai wu les épis aussi pales, mème dans les individus qui croissoient à l'ombre), 59. CAREX GynoBasıs. Tab. G. No. 35. LAICHE OU CAREX GYNOoBASE. Grundweibliches Riedgras. €. spicis femineis paucifloris sessilibus mastu- lae approximatis, inferiori radicali longopeduncu- lata; capsulis pyriformibus apiceintegris. C. épis femelles, pauciflores, sessiles, contigus a l’epi mâle ; épi inférieur porté sur un long pédoncule qui part de la racine; capsules pyriformes, à orifice erftier. Carex gynobasis; spicis paucifloris,in feriori ex pe- dunculo radicali fluitante; squamis fuscis margine argenteo cinctis. Fillars. Carex alpestris. All. Fl. Pedem. n. 2329. Hall. Hist. n. 1585. Carex rhizantha. Gmel. Syst. vegt. pag. 144. cum synonymo Hall, n. 1385. à Mr. Willars soupçonne le No. 1386. appartenir au C. gyno- basis, mais s’il en étoit ainsi, il s’ensuivroit que le c. gynoba- sis de Gmelin et son carex rhizantha seroient la même plante, ce dont je doute beaucoup *). Carex Halleriana, spica feminea, mari approximata, altera solitaria radicali. Asso. Synops. Aragon. pag. 153. Ren Racine fibreuse, assez forte. Fevirıes longues de 4 à 8 et même de 12 pouces, larges de 1 ligne, ou un peu plus, dures, ri- gides, naissant en petites touffes. CHAUME, triangulaire, plus long que les feuilles qui enveloppent sa base, mais plus court que les fenilfes qui n’ont point de tige, terminé par un épi mâle porté sur un pédoncule court, à la base duquel on compte 1 à 2 & pil- lets femelles, très- petits, sessiles, pauciflores ; ou pourvu infé- rieurement, au défaut de ces petits épis, de quelques fleurs femel- les c, qui font que l’epi mâle devient alors androgyn. Outre ces épis, on voit sortir du centre des feuilles un ou L'gr dp pédoncules dclies, longs de 2 à 4 pouces, qui percent leur gaine et portent un *)-J'ai été force de laisset trois lignes non traduites parce que l'auteur, quelquefois obscur, devient ici inintelligible, mème pour les bota- nistés allemands. STIGMATIBUS TRIBUS. ‘. 98 petit épi femelle e, où c, pauciflore, souvent mâie à son sommet; ‘Bractées o, des épis, ou fleurs femelles, courtes -obtuses et pro- longées par une arête aiguë, ou seulement ovales-lancéolées ; Ecail- les f, oblongues, brunes - rousses, blanchâtres à leur bordure, or- nées d’un nerf dorsal verd- pâle, celles des fleurs mâles a, obtuses, celles des fleurs femelles b, aiguës; Urcéole ovoide, oblong- triangulaire, à orifice h,' vaginant, obtus, non bifide, comme le dit Haller, non plus que la capsule i, qui est pyriforme - triquetre, plus ou moins rude vers son sommet, mais quelquefois lisse et striée. Il fleurit sans doute en Juin et Juillet. On le trouve sur les Alpes et les plus hautes montagnes de l'Europe, principalement sur, $ celles de l'Autriche et de la Suisse. 60. CaREx FLAVA. Tab. F. H. No. 26. 36. LAıcHE ou CarEex Jaunarre Gelblichtes Ried- gras. C. vaginis brevibus subacquantibus foliolo di- varicato, spica mascula lineari, femineis subrotun- dis, capsulis rostrato- aeuminatis. Goodenough. pag. 375. n. 24. C. gaines bractéales, courtes, égalant presque les pédoncnles, continuées en feuille divariquée; épi mâle linéaire, épis femelles ar- rondis; capsules eflilées en bec aigu. Good. Carex flava; spicis confertis subsessilibus subro- tundis, Mid so] à lineari, capsulis acutis recurvis. Linn. Syst. vegt. Lightf. Fl. Scot. p. 551. Schrank. Fl. Bav. pag. 283. Poll. Palat. n. 983. Leers. Herb. pag. 202. Tab. XV. f. 6. Roth. Tent. I. p. 596. II. p. 457. Jacg. Vind. p. 167. Gmel. Tub. p. 282. Hoffin. F1. germ. p. 328. Böhm. Fl. Lips. n.668.. Baume. Tl.Lips. p- 72. Murr. Prodr. Gött. p.76. Tinm. Fl. Megapol. p.105. Leyss. FL Hall. p. 254. Retz. Prodr. Scand. p. 170. Scop. Carn. n. 1161. Matt. Fl. Siles. p. 249. ÆWilld. Prodr. Berol. p. 29. Wigg. Prim. Fl. Holsat. n. 720. Ehrh. Beytr. Hannov. I. p. 110. Gilibert. Pl. Li- thuan. p. 547. ‘Hoppe Taschenb. 1797. p- 102. Esmarch, Schlesw. p- 78. Lummitz. Tl. Poson. p. 419, All. Fl. Pedem. n. 2343. Hall, hist, n. 1580. Scheuchz, p. 426. Racine fibreuse, longue, presque rampante. Fruirzes droites, longues d'environ 6 à 7 pouces, larges de 1 à 2 lignes au plus, m’egalant point le chaume, du moins ordinai- 94 VIII Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. rement. CHAUME haut de 5, 4, 8, 12 et même de 16 pouces, ter- mine par un épi mâle d, à-la base duquel on compte 1, 2, 3 à 4 épis femelles c, d'autant plus écartés, qu'ils sont plus nom- breux, et dont les inférieurs sont portés sur un pédoncule plus long, enveloppé à sa base d’une gaine de la même longueur. Les bractées o, d’abord droites, divergent et s’inclinant à proportion de leur maturité, et selon qu’elles sont plus inférieures. Les épis femelles sont quelquefois contigus au mâle, ou du moins très- peu éloignés, comme on peut voir dans la figure. Les écailles f, sont rousses- brunätres, blanchätres à leur bordure, ornées d’un serf dorsal verd; celles des fleurs mâles à, sont un peu plus obtu- ses, que celles des fleurs femelles, qui sont quelquefois échancrées à leur sommet, et terminées par une arête. L’orifice de l’urcéole h, est bidenté aussi bien que la capsule i, qui est terminée en un bec plus où moins long, tantôt droit, tantôt un peu incliné. Cette capsule est sonvent obtuse à sa base. Ce carex fleurit en Mai et en Juin. Il est commun en Europe dans les prairies et dans les bois marecageux. Il varie beaucoup en hauteur, et en force selon la qualité du terrain. On le trouve ici dans un terrain humide, couvert de mousse et stérile, de la grandeur du Carex Oederi n. 26.; mais si on s’ayance dans le fond de la prairie et vers le bois, où le sol beaucoup meilleur, est couvert d’une belle herbe, on s'aperçoit à mesure qu'on avance qu'il augmente de grandeur et on reconnoit enfin le carex flava. J'ai cru pendant quelque temps trouver. des caractères différenciels dans la bractée inférieure x, et à la pointe des écailles des fleurs femelles, de même que dans la longueur du bec de la capsule; mais bientôt tous ces caractères me parurent si douteux, que je ne pus me décider à séparer ces deux plantes. 61. CARExX Extensa. Tab. V. No, 72. Æx.74. LAıcHE ou CarEx à longues bractées. C. vaginis brevissimis aequantibus folio sub- reflexo, spicis confertis, femineis subrotundis, cap- sulis ovatis acutis. Good. C. Gaines bractéales très- courtes, égales en longueur au pé- doncule, sous-réfléchies à leur partie supérieure; épis rapprochés ; épis femelles sous- globuleux; capsules ovales et aiguës, Carex flava, var. 8. Huds. FL angl. p. 407. STIGMATIBUS -TRIBUS. 95 Racine vivace. Tleurrres. Les radicales un peu étroites, plus courtes que le chaume, rudes à leur bordure et à leur angle dorsal vers leur sommet; les caulinaires égalant, surpassant même quelquefois le chaume: les unes et les autres vaginantes à leur base. CHaume droit, obtusement triquètre, glabre, haut d’en- viron 1 pied, terminé par 1, et rarement par 2 épis mâles, au- dessous duquel sont 2 ou 5 épis femelles. Err mare linéaire, long d'environ 6 lignes, (s’il s’en trouve deux, l’inférieur est cinq fois plus court) composé d'écailles oblongues, un peu obtuses, rousses, ornées d’un nerf dorsal verd. Erıs FEMELLES placés à la base de l’epi mâle plus ou moins rapprochés, ovales, un peu aigus, portés sur un court pédoncule; les supérieurs un peu coniques, l’inferieur un peu plus écarté et plus ovale; tous composés d’écailles ovales, rousses, une fois plus courtes que les capsules, ornées d'un nerf dorsal épais qui se prolonge en une courte arête. Bractées. Celle de l’epi, (ou des épis supérieufs,) tantôt ovale, plus courte que son épi, tantôt beaucoup plus longue: celle de l’epi inférieur très- longue, ouverte, surpassant de beaucoup le chaume, réfléchie dans la maturité. CAPsurEe, ovoide, aiguë, sous - trigone, glabre, ouverte, nerveuse, attenuée en un bec très- court et bi- dente. Eramines 3, semblables à celles des antres espèces. STYLE surmonté de trois SricmaATes. Good. Cette espèce fleurit probablement anssi en Mai. Elle croît en Angleterre dans les marais. Elle a été découverte par Mr. Good. qui en a fait une espèce nouvelle, quoiqu'elle eût été regardée par d'autres botanistes, comme une variété de l'espèce précédente. J'ai emprunté sa figure, : ainsi que sa description. : Mr. Good. distingue cette espèce principalement à ses feuilles étroites, à som chaume efhle et gréle, à ses écailles femelles obtuses un peu mucronées, à ses capsules ovoides, aiguës, un peu plus longues que leur écaille. On voit à la lettre B. une de ces capsu- les f, surmontée de ses 3% stigmates g. On remarque que son ori- fice h. est cout, et finement bidenté. 62. CAREx repara. Tab. H. No. 37. ORNITHOPADA. Will. ; LAICHE où CAREX PEDIFORME. Fuchsfürmiges Riedgras. C. vaginis brevibus membranaceis subaequanti- bus aphyllis; spieisfemineis-sub- ornithopiformibus rectis, mascula sub- breviori, culmo compresso. Fr, R a SES K ès [4 96 VIII Sricıs, SEXY. DISTINCTIS, MASC. UN, etc. C. Gaines bractéales menmibraneuses -aphylles, " égalant presque les pedoncules en longueur; épis femelles, disposés en pieds d'oiseau épi mâle un peu plus court; chaume comprimé. ' s C. pedata, spicis femineis sessilibus oblongis; im » ferioriaxillari, foliis subfilifor mibus. L. Syst. veg.? Gramen caryophylleum angustissimis foliis, spicis sessilibus brevibus erectis non compactis. ‚Moris. Hist. 3 p. 243. n. 12? Retz. Prodr. Fl. Scand. m 1037. . Schrank. Tl. Bav. p. 284. Hoppe Taschenb: 1797. p. 104 All. Tl. Pedem. n. 2520. : Murr. Prodr. Goett: p. 76. Hoffm. Tl. germ. p. 328. Caïex spicis femineis raris, marem aequantibus. Haller Hist. 1575. Gramen caryophyllatum nemorosum, spica multiplici C: Bauhin pin 4.. cheat. 47. Prodr. pag. 9. n. 22. Scheuchz. gram. p.450. Mich. Gen. p. 65. n. 78. tab. 52. f,.14. »Gramen parvum sylvaticum, paniculis forma pedum avinumid, B. hist. 2. p. 499. Racine fibreuse, dense multicaule, d’un brun-ronx obscur. Feurrres graminées, linéaires, un pen carénées, attenuées, presque subitement en pointe, pres à leur bordure et à leur angle dorsal, ou plutôt armées de courts cils, durs et aigus, dirigés dans la moitié de la feuille vers son sommet, et dans l’autre moitié vers sa base ; ces feuilles sont longues de 5, 4, 5 et même quelquefois de 6 pouces, assez larges pour leur en c'est-à-dire, larges _d'en- viron’1E à 2 lilas formant de petits gazons isolés. Cuaumes hauts de 2, 4 à 6 pouces, cylindriques, d'abord droits, wecourbes dans leur maturité, et alors plus longs que les feuilles, terminés par 5 ou 4 épillets linéaires, courts, rapprochés et formant le pied d'oiseau. Erı mALE, solitaire, terminal, garni à sa base d'une bractée vaginante, fauve, courte, qui lui est. commune avec l’épi femelle supérieur qui l'avoisine. Erıs FEMELLES ordinairement 5 en comp- tant celui qui accompagne P’epi mâle, peu distans, parallèles entr’- eux, portant 5 à 6 fleurs alternes et non contigues, garnis aussi à leur base d’une bractée vaginante, membraneuse, rousse- fauve, lui- sante souvent mucronée dans l’épi inférieur qui est porté sur un pé- doncule de la longueur de sa gaine, qui dans cette espèce, ne se prolonge jamais en feuille comme l'a prétendu Linneé. Les 2 épil- lets inférieurs ont chacun une bractée qui leur est propre, comme je m'en suis assuré sur plus de 100 individns, et non commune à tous deux comme l’a voulu un auteur récent. Les 2. épillets femelles supérieurs surpassent bientôt l’epiller mâle qui semble s’evanouir. ECAILLES x STIGMATIBUS TRIBUS, 7 où Ecarrres f, obovales - oblongues, d'un châtain luisant, mem- braneuses et pâles à leur bordure supérieure, ornées d’un nerf dor- sal verd qui se termine quelquefois en une pointe très- courte, cel- les des fleurs femelles plus obtuses, ou plus larges que celles des fleurs mâles. : Urceoze oblong, obtus et non bifide à son orifice h, deve- nant en grandissant une Capsule pyriforme - triquètre, pubescente, terminée par un orifice egalement court obtus et entier, attenuée et amincie à sa base. Ce joli carex fleurit en Avril et en Mai; il se plait dans les bois montueux, sur les montagnes meme, entre autres sur les Alpes, d'où je l’ai reçu: il se rapporte parfaitement à la description qu’en ont laissée Haller, C. Bauhin, Scheuchzer, WMicheli et à celle de Hoppe, mais les descriptions de Linné et de Morison ne lui con- viennent point entièrement. Cette plante varieroit- elle à ce point? ou auroit- on réuni deux espèces? c'est ce qui me paroit le plus vraisemblable d’après plusieurs exemplaires et d’après ces deux der- niers auteurs. Selon Linné, ses feuilles ont un pied, de longueur, elles sont étroites et rigides, son chaume est épais, solide, arrondi d’un côté, un peu plus long que les feuilles. Un peu au-dessous de l’épi mâle, sont deux épillets femelles sessiles et alternes, dont l’in- ferieur est garni d’une bractée foliacée qui égale le chaume. S'il eu faut croire quelques auteurs, le carex pedata est aussi indigene_ en Angleterre. Si cela est, il est étonnant que Mr. Goodenough n’en parle point dans son traité des carex anglois. 63. CAREX DIGITATA, Tab. .H: :No..38. LAICHE ou Carex vıcırE,. Fingerförmiges Ried- gras. C. vaginismembranaceis dimidiatis aphyllis; spi- cis linearibus erectis, mascula breviori; capsulis_ distantibus. » C, Gaines bracteales membraneuses, aphylles, une fois plus courtes que les épis qui sont linéaires et droits; épi mâle plus court que les épis femelles; capsules distantes. C. digitata; bracteis membranaceis subaphyllis va- ginantibus dimidiatis, spicis linearibus erectis, mas- cula breviori, capsulis distantibus. Good. JWilld. in Memoir, p, 29. | 13 s # 098 VII. Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, C. digitata; spicis linearibus erectis, mascula bre- viore inferioreque, bracteis aphyllis, capsulis di- stantibus. Linn. Syst. veget. Gunn. Fl. Norveg. n. 1049. All. Fl. Pedem. n. 2321. ‘Leers Fl. Herborn. p. 202. t. 16. f. 4. Poll. Palat. n. 884. FWilld. Prodr. Berol. p. 30. Both. Tent. I. p. 396. IT. pag. 440. Baumg. Fl. Lips. pag. 72. Boehm. Fl. Lips. n. 670. Schrank. Fl. Bav. p. 284. ‘Hoppe Taschenb. 1797. p. 105. Murr, Prodr. Gött. p. 76. Timm. Fl. Megap. p. 195. Host. Fl, austr. p. 506. Leyss. Fl. Hall. p. 254 Retz. Prodr. Fl. Scand. pag. 180. Scopal. Can. n. 1149. PFigg. Prim. FL Hols. p. 68. Lumn. Fl. Poson. p. 420. Beig. wildw. Pl. p. 514. Ehrh. Beytr. Hann. I. p. 110. Loes. Prus. n. 3501. t. 27. Scheuchz. pag. 448. t. 10. f. 14. Hall. Hist. n. 1376. Cyperoides montanum, nemor. caul. triquetro- compresso, spicis ferrugineis etc. Micheli Gen.pl. p.65.t. 32. f. 9. Gram en caryophyllatum montanum, spica varia. C. B. Pin. 4. Prodr. p. 9. n. 25. Moris. III. p. 243. tab. ı2. f. 15. Racıne fibreuse, longue, brune, rousse, multicaule. Fevirıes graminées, longues de 4, 6, 8 à 12 pouces, larges de 1 à 2 lignes et quelquefois plus, denticulées et rudes à leur bor- dure et à leur angle dorsal, revêtues à leur base d’ecailles vaginan- tes brunes. Cuaumes nuds en grande partie, cylindriques- comprimés, non feuillés à leur base, mais enveloppés de quelques gaines brunes membraneuses; à peine aussi hauts que les feuilles pendant leur fleu- raison; les surpassant bientôt et atteignant 10, 12 à 15 pouces. Fr. composé de 1 épi mâle, et de 1, 2, à 3 (même de 4) épis femelles. .Err mâle linéaire, long d'environ 6 lignes, sous- terminal, garni à sa base d’une bractée vaginante écailleuse, brune-rousse, mémbraneuse et blanche à son sommet, obtuse ou attenuée subite- ment en une pointe courte. Erıs femelles linéaires, plus longs que le mâle, pourvus de 5, 6 à 7 fleurs alternes; le supérieur égalant d'abord, et surpas- sant bientôt l’epi mâle en longueur, porté sur un pédoncule une fois plus long que sa gaine qu'il partage avec lui; les inférieurs distans de 4, 8, ou de 12 lignes, à proportion de leur nombre et de la force de la plante, d'ailleurs semblables au supérieur, mais por- tés sur des pédoncules d’autant plus longs, qu'ils sont plus infé- rieurs. Ces épis sont garnis d’une gaine environ une fois plus courte que leur pédoncule, du reste vaginante, écailleuse, d’un STIGMATIBUS TRIBUS. 99 brun - roux, luisant et foncé. Ecailles f, obovales, comme tron- quées. à leur -base, ‚ obtuses et presque denticulées, ou frangées à! leur sommet, d’un châtain luisant, ornées d’un nerf dorsal verd, qui souvent excède et fait la pointe, membraneuses et blanches à leur bordure, surtout à leur sommet, celles des fleurs femelles un peu plus larges. Urceoze b, oblong obtus et entier à son orifice, devenant en mürissant une capsule i, pyriforme-triquètre, pubescente, d’un chà- tain clair, amincie ou attenuée insensiblement à sa base, mais plus subitement à son sommet, qui:se termine par un bec, ou ori- fice court, obtus et entier. GRAINE pyriforme - triquètre, roussätre. Cette espèce et la précédente ont beaucoup de ressemblance, Le carex digité fleurit en Avril et Mai; il se plait dans les bois montueux, il est assez commun en Europe et beaucoup plus que le précédent, ; * * * Il est facile de distinguer le carex digité, du carex pediforme, au premier coup d'oeil, mais lorsqu'on compare leurs diverses parties, on ne trouve presque plus de différence: mèmes feuilles, mèmes bractées, mèmes épis, écailles, et capsules. Leur analogie est des plus grandes. Ils dif- ferent, seulement, en grandeur et dans le port. Le carex pediforme est une ou deux‘ fois plus petit; ct porte ses epis presque réunis au som- met. Le carex digite, au contraire, souvent beaucoup plus grand dans toutes ses parties, a ses épis femelles plus dispersés sur la tige, naissant souvent vers son milieu et plus. bas encore quand la plante est forte et vigoureuse.' Ses epillets inférieurs ont des pedoncules de 6 à 12 lignes, dont la bractee vaginante recouvre exactement la moitié. Ce sont là les seuls caractères differentiels qui les séparent. Si la culture pouvoit les faire évanouir, il n'y auroit plus de doute que l’un ne fût une variété de l'autre. J'ai semé, il y a quelques années, le carex pedata, Quoique j'eusse recueilli moi-mème la graine, au moment où les capsules tomboient, elle ne leva point. Je n'ai pu, pour cette fois, m'assurer s'il ne seroit point possible d'obtenir par la culture, des individus qui se rapprochassent, peu à peu, du carex digitata. 64. CAREX PILULIFERA. Tab. I. No. 39. LAICHE ou CAREX PILULIFERE, Pillenförmiges Riedgras. C. vaginis nullis, spica mascula sub-lineari, fe- mineis subrotundis sessilibus confertis, culmo de- bili. Goodenough. à: C. Gaine bractéale nulle, épi mâle sous-linéaire; épis femelles sous - globuleux sessiles réunis; chaume grêle et foible. 100 VII. SpiciS SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. Carex pilulifera; spicis quaternis confertis, mascula lineari brevissima, femineis sessilibus, squamis ova- to-lanceolatis, capsula acuta pubescenti longioribus, culmo debili. FYilld. in Memoir. t. I. f. 2. Carex pilulifera; spicis terminalibus confertis sub- rotundis, mascula oblonga Linn. Syst. veget. Huds. Fl. Scot. 554. Tl. Angl. 408. Host. Fl. austr. p. 507? Hoppe Taschenb. 1797: pag. 109. PWVigg. Prim. Fl. Hols. pag. 68. Aetz. Prodr. Tl. Scand. p. 180. Gunn. Fl. Norv. n. 585. Willd. Fl. Berol. p. 51. Leyss. Fl. Hall. p. 235? Both. Tent. I. p. 598. II. p. 445. Hoffm. Fl. germ. p. 350. Gouan. Obs. bot. p. 75. All. Tl. Pedem. n. 2315. Pluk. am 178. t. 92 in. AR III. p. 245. n. 16. t. 12. f. 16. Fl. Dan. t. 1048. Quelques auteurs rapportent encore à cette espèce celle de Pl. 571. de la Fl. Dan. qui n'est, certainement, pas la même plante. Peut- être serai- je bientôt a porte de l'examiner plus exactement, vu qu’elle croît à quelques lieuos de Wittenberg , dans le chemin de Leipsic, à la Flore de laquelle elle appartient. Carex decumbens. Ehrh. Gram. n. 70. - Hoffm. Fl. germ. pag. 329. Bacınze fibreuse, mince, roussätre, multicaule. Fruirres graminées, longues de 5 à 6 pouces, larges de 1 a 2 lignes, un peu carénées, äpres à leur bordure; rousses et vagi- nantes à leur base, formant un gazon. CHaumes aigument triangulaires, longs de 5 à 6 lignes pen- dant la floraison, et de 8 à 12 lors de leur maturité; d’abord droits, ou un peu inclinés, mais recourbés et décombans lorsque les capsules sont formées. FL. composée d’un épi mâle terminal, droit sous - linéaire long de 4 à 6 lignes, et de 3 à 4 épillets femelles sous globuleux, dont les 2 supérieurs sont contigus au mâle, et les autres distans de quelques lignes. ; Erı mâle brun, composé d’écailles lancéolées, aiguës, brunes- rousses, ornées d’un nerf dorsal verd, membraneuses et blanches à leur bordure. Erıs femelles arrondis - ovoides, longs de 2 à 3 lignes ou plus, composés d’ecailles ovales, un peu mucronées, convexes en dehors, brunes - rousses, ornées d’un nerf verd, membraneuses et blanches à leur bordure. Bractees linéaires- sétacées, privées de gaine, âpres à leur bordure. Celle de l’épi inférieur longue de 3: STIGMATIBUS TRIBUS. IOI 6 à 12 lignes, celle des épillets supérieurs graduellement plus courte on nulle. r Urceoze ovale- triquètre, pubescent, attenué aux deux ex- | trémités, coupé obliquement à son orifice h, et à peine bidente, de- venant une capsule, sous- globuleuse- triquètre, un peu pyri- forme, velue, terminée par un bec ou orifice court. GRAINE f, ovoide- arrondie obtusement triquètre. Il fleurit en Avril et en Mai, croit dans les terrains secs, sa- blonneux, à l’entrée des forets, ou des bois aëérés. On le trouve dans plusieurs pays de l’Europe, entre autres près de Wittenberg, (de Breme, de Ratisbonne, de Berlin et d’Erlang où il est assez commun. ) d | : 65. CAREX GLOMERATA.Tab. I. No. ar. LAıcHhE ou CAREX GLOMERULE. Zusammengezo- genes Riedgras. C. spica mascula oblonga, femineis sub-binis ovatis confertis sessilibus, capsulis sub - globosis glabris conglomeratis. C. épi mâle oblong; épis femelles sous - gemines, ovales, con- tigus; capsules sous - globuleuses, glabres, glomérulées. Carex glomerata. Roth. Tent. I. p. 597. No. 25. Esmarch, Schlesw. p. 78. Carex supina. FYilld. Carex tenella. Frölich. Carex globularis. Leyss. Fl. Hall. p. 255, Roth. Tent, IT. pag. 442. Scholl. Fl. Barb. pag. 208. Yigg. Prim, Fl. Hols.? Gnel. Tub. p. 282? # + * RACINE sous-rameuse, garnie de Radicules fibreuses, fort courtes et fines; d'un blanc - sale, multicaule. FEvVILLEs formant un petit gazon, graminées, longues de 5 à 6 pouces, à peine larges de $ ou de 1 lig. äpres à leur bordure, droites, sétacées vers leur sommet, vaginantes à leur base. CHAUMES droits, triquètres, um peu plus longs que les feuilles, à peine àpres à leurs angles. ç FL. consistant en 1 épi mâle, terminal, et en 1, plüs souvent en 2 épis femelles sessiles, insérés un peu au-dessons de sa base, i Err mäle linéaire, long de 3 à 4 lignes, droit pendant la fleu- raison, souvent incliné après; compose d'écailles imbriquées, ob -ova- les - oblongues, obtusement aiguës, d’un chätain- foux, ornées d'ün nerf dorsal verd, membraneuses et: blanchätres à leur bordure. 102 VIII Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. Erıs femelles, oxdinairement 2, petits, sous- globuleux presque contigus, composés d'écailles, ovales, un peu aiguës, du reste sem- blables à celles de l’epi mâle. Le supérieur de ces épillets placé à la base du mäle, pauciflore; L’inferieur une on deux fois plus gros, placé à 2 ou 3 lignes plus bas, garni à sa base d'une courte bractée ovale, aristée, roussätre. ETAMINEs comme dans les autres espèces. Fıstın. ovaire ovoide- triquètre surmonté d'un style qui porte 3 stigmates. URCEOLE ovoide- triquètre, attenué, subitement, en un bec droit à orifice bidenté, devenant une capsule renflée, rousse, lisse, aussi ovoide - triquètre et terminée par un orifice bidente. GRAINE, Ovée-triquètre, un peu pyriforme, mucronée, roussätre, Comme ce carex est assez rare, j'ai crû devoir en donner une description plus détaillee -que celle de l'auteur. Pour que du moins l'on n'y perde rien j'ajoutcrai la sienne. Cette espèce fleurit en Avril et Mai; elle se plait dans les lieux secs et bien exposés, principalement sur les coteaux. Sa racine paroit être un peu rampante. Ses feuilles sont étroites, longues de 3 à 6 pouces, et larges de 3 à 1 ligne. Son chaume est triangulaire, grêle, un peu plus haut que les feuilles ; il est terminé par 2 ou 3 épis dont le terminal est mâle, et l’au- tre, ou les autres s’il y en a2, sont écartés de 3 à 6 lignes du mâle, ou un peu plus encore. L’inferieur est garni à sa base d’une bractée 2 à 3 fois plus longue que lui, et quelquefois de la même longueur. Ces épis sont composés d’Ecailles f, d'un brun-som- bre, un peu membraneuses et blanches à leur bordure, ‘obtusement aiguës. L'urcéole est terminé par un orifice bidenté, et se change en une Capsule lisse et presque globuleuse i. J'ai reçu le carex mucronata No. 44, deux fois, sous le nom de C. globularis. Le premier est facile à reconnoitre, et a distinguer du second, a ses feuilles, à son chaume, à sa capsule et à ses stigmates, sur lesquels il suflit de jeter un coup d’oeil, . 66: CAREXx cıLıara. Tab. L. No: 42; LAIcCHE ou CAREx Cizre. Gefranztes Ried- gras. C. spicis tribus, mascula terminali, femineis ob- longis sessilibus, squamis apice subrotundis cilia- tis, crenatis, capsula clavata pubescenti brevioribus, FW illd, in Memoir, tab. II. £. 2. STIGMATIBUS TRIBUS. 103 C. trois épis, dont un mäle terminal, et deux femelles ob- longs, sessiles; écailles arrondies, ciliées, et crénelées à leur som- met; capsules en massue, couvertes d’un velu court. Carex ericetorum, spica mascula terminali, obverse ovata, obtusa, femineis sessilibus, ovatis pubescen- tibus. Pollich. Palat, p. 580. Hoppe Taschenb. 1797. pag. 107. Hoffm. Fl. germ. pag. 529. Schrank. Fl. Bavar. pag. 287. Mönch, Method. Pl. Marb. p. 5322. Roth. Tent. II. p. 442. Scheuchz. gram. Pe 421. t. 10. f. 10. Carex approximata. AI. FL Pedem. n. 2313. Hall. Hist. n. 1571. Carex montana. Leers herborn. p. 203. t. 16. f. 6. Schleich, Catal. Pl. helv. D’apres Hoppe (Taschenbuch) elle est aussi connue sous les noms de Carex vernalis. Schreb. Carex colina. Ehrh. Racınz fibreuse, un peu rampante, courte, brune. Feviıes en gazon, longues de 3 à 6 pouces, larges de ı à 2 lig. graminées, carénées. CHAUME droit, obtusement triangulairé, haut pendant la fleuraison, de 4 à 6 pouces, atteignant jusqu'à sa maturité la hau- teur de 6 à 8 et même de 12, alors un peu incliné ou recourbe, nud en grande partie, enveloppé seulement à sa base de quelques gai- nes x, terminées par une courte feuille. Fr. composée de 2, 5 à 4 épis, dont le supérieur est mâle, souvent en massue comme on voit à 9, et dont alors les fleurs sont ordinairement niellées et stériles. Les épis inférieurs un peu plus courts sont femelles. Le plus inférieur est garni d'une bractée brune - rousse, arrondie à sa base, courte et se prolongeant en une pointe linéaire, sétacée, verte, vue grossie a0. Ecailles des fleurs mâles, f, a, un peu plus longues er plus étroites que cel- les des fleurs femelles; les unes et les autres d’un brun- obscur, même noirâtre, blanches, arrondies, et finement frangées ou ciliées à leur sommet. Urcéole ovoide- triquètre, pourpré et à peine bidenté à son orifice, souvent même obtus et un peu incisé d'un côté, se changeant en une capsule i, pyriforme, ainsi que sa graine l, couverte de poils courts et mols, terminée par un orifice très- court et obtus. Les écailles sont toujours ovales, non arron- dies, excepté a leur sommet, comme le prétendent quelques auteurs. Je n’ai jamais non plus observé que l’orifice de l’urcéole fur tridenté, ainsi que l’a dit Leers. 104 VII. Srıicıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. Cette espèce fleurir aussi en Avril et en Mai; elle se plait dans les terrains sablonneux, principalement dans les forêts de sa- pins, dans les bruyères. On la trouve près de Wittenberg, (d’Er- lang en Tranconie et dans plusieurs autres pays.) 67. CAREX CLANDESTINA. Tab. K. No. 33. LAICHE ou CAREX cLANDESTIN. Heimliches Riedgras. C. bracteis membranaceis sub-aphyliis vaginanti- bus, spicis femineis remotis, vaginam vix éxsupe- xantibus. Goodenough. C. bractées membraneuses, sous- aphylles, vaginantes; épis femelles écartés, surpassant à peine la gaine. Carex humilis. Leys. FL Hall. p, 235. Schreb. Spicil. p. 65. Host. Fl. austr. p. 507. Hoffm. Fl. germ, p. 331. Roth. Tent. I. p. 400. II. p. 455. Hoppe Taschenb. 1790. p. 58. 1797. p. 100. Baume. Tl. Lips. p. 75. Schrank. Tl. Bavar. p. 282. Carex prostrata, All. Tl. Pedem. n. 2312, Hall. Hist. 1370. Cyperoides montanum humile, angustifolium, cul- mo veluti folioso, spicis obsesso. Scheuchz. gram. pag. 497. t. 10. f. 1. Capsulis oblongis, gibbis, trilateris. ‚Mich. gen. p. 63, n. 65. t. 52, f. 8. LI * * PORT à peu près du carex courbe carex curvula. BacınE composée de longues radicules, fibreuses, assez grosses, dures, brunes et tortucuses. FEuILLES graminées, linéaires- sétacées dures et rigides, recour- bees dans la vieillesse, vaginantes, membraneuses et rousses à leur base, de là carénées en partie, armées à leur bordure de petites dents blanches spinuliformes, longues de 3, 6 à 9 pouces, larges de 3 ligne, formant um gazon dense et decombant. ' CHAUMEs hauts, pendant la fleuraison, de ı, 2 à 3 pouces au plus, surpassant peu cette hauteur en mürissant, droits, un peu triquètres, Te- vêtus à leur base d'une enveloppe épaisse de feuilles desséchees, et gar- nis un peu plus haut et cela presque dans toute leur longueur, de brac- tées membraneuses, vaginantes, blanches à leur bordure, d'un brun- pourpre à leur sommet, de chacune desquelles sort le sommet d'un pe- tit épi femelie. Ces chaumes s'inclinent dans l'âge avec les feuilles. FL. composée d'un épillet mâle terminal et de 3 à 4 épillets fe- melles, alternes, distans, | sortant à peine, comme je l'ai dejà observé, des bractées vaginantes qui revèrent les chaumes, et cachent les misteres de la fecondation, | Eri STIGMATIBUS TRIBUS, 105 Erı mâle long d'environ 6 lignes, lancéolé, un peu aigu, com- posé d’ecailles ovales - oblongues, obtuses, d'un fond brun - roux lisant, membraneuses er blanches à leur bordure, ornées d'un nerf dor- sal pile. Bractee vaginante, obtuse, rousse, blanche et membraneuse à sa bordure. Etamines comme dans les autres espèces. Trıs femelles, composés de 3 ou 4 fleurs dont les écailles sont ovales mucronées, un peu vaginantes à leur base, du reste sembla- bles à celles des fleurs mäles. Pıst. ovaire oye- wiquetre, surmonté d'un style assez long qui porte 3 stigmates. URCEOLE oyoide- triquetre, un peu velu, se changeant en une capsule ovoide- triquetre, renflée, assez pyriforme ou attenuée à sa base, velue, @-srifice très- court ct tres- obtus. GRAINE ovoide, triquètre, un peu pyriforme, attenuée aux deux extrémités. : Cette plante est assez rare. Je n'ai encore eu occasion de l'obser- ver que sur les rochers et les lieux méontueus de Muggendorf. Elle a été trouvée aussi pres de Leipsic, de Salzbourg, de Ratisbonne et dans quelques autres endroits. Elle mériteroit d'ètre nommée carex prae- cox, cat c'est celle de ce genre que j'ai toujours trouvée la première em fleur ; ainsi qu'on va le voir dans l'auteur, dont j'ajoute la description. Le carex clandestin croît sur ies montagnes, sur les rochers, et autres lieux secs semblables. On le trouve en fleur dès le mois de Mars et le mois d'Avril. Sa Racine fibreuse pousse des feuilles assez étroites, longues de 3, 6 à 9 pouces qui d’abord droites, s’inclinent ainsi que le chaume avec l’âge ou vers le temps de la maturité. Le chaume fleuri est haut de 1, 2 à 5 pouces au plus; il porte 3 à 4 épis femelles distans pauciflores, cachés par les feuilles et encore plus par leurs bractees, ce qui a engagé Mr. Goodenough à donner a cette espece le nom de carex clandestina. Le chaume s’eleve peu après sa fleuraison, a peine atteind- il le tiers, ou la moitie de la longueur des feuilles. Les bractées vaginantes ont beaucoup d’analogie avec les écailles f, elles sont d’un fond brun roux, blan- châtres membraneuses et luisantes à leur bordure, et souvent mu- cronées. Pendant la fleuraison les épillets femelles ne laissent voir que les stigmates, mais bientôt après ils paroissent portés sur des pédoncules aussi longs que les bractées. L’urcéole est terminé par un orifice h, obtus et devient une capsule i, pyriforme un peu velue. 106 VIII. Spicis SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, 68. CAREx rFILIFOrRMIS, Tab. K. No. 45. LaïcHE ou CAREX FILIFORME. Fadenförmiges Riedgras. ©, spicis masculis oblongis subgeminis, femi- neis sub- duobus remotis, ovatis, capsulis apice bi- fidis, sublanuginosis, bracteis longis. C. épis. mâles sous- géminés, oblongs; épis femelles souvent au nombre de deux, distans, ovales; capsules à orifice bifide un peu lanugineuses ; bractées longues. C. filiformis ; spicis maseulis geminis, femineis ge- minis distantibus ovatis, capsulis bifidis, lama splen- dida tectis, bracteis longissimis. Fr lld. in Mem. p. 57. Carex filiformis; vaginis brevibus subaequañtibus, spicis maseulis sub- duabus linearibus, femineis ova- tis remotis, capsulis hirtis. Good. pag. 172. tab. 20. f. 5. Linn. Syst. vegt. Carex splendida. /Yilld. Prodr. Berol. p. 35. t. 2. f. 3. Both. Teat. T.-p. 308. IL ÿp. 446. Carex lasiocarpa. Ehrh. gram. 19. Hoffm. Tl. germ. p. 329. Carex birta.', FL Dan:t. 370? Carex tomentosa. Liohtf. Tl. Scot. 553. RACINE rampante, garnie de longues radicules fibreuses, uni- caule et vivace. Feuirzes longues de.1 à 5 pieds, rigides, étroites, canaliculées, ou demi-cylindriques, droites, aiguës, âpres à leur bordure, vagi- nantes, les inférieures membraneuses, rousses, ne formant que des gaines qui s’efhilent en reseau à leur bordure. Cuaume de la hauteur des plus longues feuilles, sous - cylin- dique, un peu triquetxe surtout vers son sommet, très- âpre à ses angles, strié, d’un beau verd- foncé, ‘terminé par 1» plus souvent par 2, et quelquefois par 5 épis mâles au- dessous desquels se tron- vent 1 ou 2 épis femelles distans autant l’un de l’autre, que des mâles, c'est-à-dire, de 1 à 2 pouces. Erıs mâles, 1, 2, rarement 5 terminaux, linéaires - cylindri- ques où un peu triquètres, d’un roux- brun, le supérieur long de 11 à 2 pouces, l’inférieur on les inférieurs s’il y en a 5, une fois plus courts, garnis à leur base d’une bractée membra- neuse, rousse- brune, ovale, vaginante, ornée d’un nerf verd qui se termine souvent en une pointe Ces épis sont composés d’é- STIGMATIBUS TRIBUS. ‚Vıo2 cailles lancéolées, brunes- rousses, légèrement ciliées à leur som- met, ornées d’un nerf doxsal veïd, Erıs femelles, 1 ou2, distans, droits, cylindriques; le supérieur long de 6 à 9 lignes, large de 21 à 5, sessile, garni d’une bractée linéaire- subulée très- âpre, ornée d’oreillettes rous- ses- brunes, . longue de 1, 2 à 3 pouces; l’inférieur long de 9, 12 à 18 lig. sous- pédonculé, garni d’une bractée linéaire canali- culée, ornée d’oreillettes, une ou deux fois plus longue que l’autre épi, égalant ou surpassant la hauteur du chaume. Ces deux Epis femelles sont quelquefois mâles à leur sommet. Leurs écailles sont oblongues, presque lancéolées, mucronées, d’un roux - brun et ornées d'un nerf dorsal verd qui se prolonge en arête. Eramınes comme dans les autres espèces. PıstıL; ovaire ovoide- tiquètrxe; style surmonté de 3 stigmates. Urceore oblong, velu, terminé par un orifice h, biäde, très- aigu, devenant en müzissant une capsule ovoide, rousse, renflée, sous- lanugineuse, qui se termine en un orifice également bifide et aigu. GRAINE ovoide- triquètre, roussätre, attenuée en pédicule 2 sa base, et surmontée d’une 2rête flexueuse *). | Le carex filiferme fleurit en Avril et en Mai; il croit ordi- nairement dans les étangs vaseux et les marais très- aquatiques. On le trouve dans divers pays de l'Allemagne (entre autres en France- nie près d’Erlang). Je ne puis m’assurer si la figure de la PL 379. de la Fl. Dan. appartient à cette espèce ou au carex hirta. Elle se rap- proche du premier par ses longues feuilles étroites, et s’en éloigne par les écailles peintes isolément à côté, et qui sont terminées par une longue arête. Peut- étre a t- il paru indifférent au peintre de donner aux écailles une arête plus ou moins longue, et aux fleurs deux ou trois stigmates. Observation qu'a déja faite Roth. *) Cette description est, ainsi que la plupart des autres, une tra- duction de celle de l'auteur mise dans un autre ordre et conside- rablement augmentée, d'après ‚des exemplaires viyans, et ses figures. 108 VIII. Spıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC, UN. etc. 69. CArEx FIRMA. Tab. O. Y, No. 54. Larcrre ou CArREX ROoIDE. Steifes Riedgras. ©. foliis brevibus lineari-lanceolatis, firmis; spica mascula saepe refracta; eapsjulis oblongis apice vaginantibus. C. feuilles courtes, Jindaires- lancéolées, roides; épi mâle souvent incliné; capsules oblongues à orifice en gaine. Carex firma; culmo foliisque firmis ereetis, spi- eis femineis longe petiolatis; erectis; squamis retu- sis mucronatis. Host. Fl. austr. p. 509. Carex refracta; spicis femineis geminatis, sub-pe- dunculatis, ovatis, erectis; mascula terminali, ob- longa, refracta; culmo triquetro, nudo. Roth. Tent. IX, pag- 451- Carex spadicen. Gmel. Syst. vegt. p. 144. Carex rigida. Schrank. Fl. Bav. p. 290. Carex pauciflora. Usteri. Carex strigosa. All. n. 2351. Hall. 1388? Je ne doute point que Scheuchzer, Haller et Allioni n’aient observé et décrit cette espèce; néanmoins ce n’est qu’en exprimant mon incertitude que je cite ces deux derniers auteurs. RBAcıse fibreuse, rousse. Feuirres rigides, fermes, un peu recourbées, graminées, aiguës, longues de 1 à 3 pouces, larges de x à 2 lignes, carénées, formant un petit gazon qu’on prendroit pour celui d’un oeiller. | CHaume solitaire, haut de 3, 6 à 8 pouces, aigument trian- gulaire, lisse même a ses angles, revêtu à sa base de quelques gai- nes, du reste nud, droit ou un peu flexueux, terminé par un épi mâle, À la base duquel se trouve ordinairemeet un epi femelle, tous deux écartés de 6,° 12 à 15 lignes d’un autre épi aussi femelle, à la base duquel le pédoncule des deux épis supérieurs semble se briser. Souvent ces trois épis sont très- rapprochés, quelquefois également distans, de manière que le pédoncule de l’épi mâle se brise vers la bractée du prémier épi femelle, comme on le voit dans la figure. Erı mâle, ovale- lancéolé, long de 3 à 4 lignes, composé d’ecailles imbriquées, ovales, brunes - rousses, membraneuses et blanchâtres à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd. _ STIGMATIBUS TRIBUS. 109 Erıs femelles, :, plus souvent 2, longs de 2 à 4 lignes, le supérieur sessile, garni d’une bractée écailleuse, ovale, aiguë, vaginante rousse, plus courte que son épillet, ornée d’un nerf dor- sal verd. L’inferieur plus grand, plus ou moins pédonculé, garni aussi d’une bractée vaginante, mais plus effilée et de la longueur à peu près du pédoncule comme on le voit à la lettre x. Ces deux épillets sont composés d’ecailles semblables à celles de l’é- pillet mâle, cependant un peu plus aiguës. Urceoze ovoide- oblong-triquètre, tantôt glabre à ses angles, tantôt légèrement cilié, attenné en un orifice en gaine, devenant avec läge une Capsule aussi ovoide- oblongue- triquètre, égale- ment ciliée à ses angles, coupée de biais et ciliée à son orifice ainsi que l’urcéole. GRAINE ovoide- oblongue-triquetre, "roussätre, On voit quel- quefois s'élever à la base du chaume, ainsi que dans le carex gy- nobasis, un long pédoncule gréle, portant un épi femelle. On pourra se faire une idée des variations de cette plante dans ses épis ou leur pédoncule en consultant les Pl. O. Y. Cette espèce fleurit en Juillet; elle se plait sur les montagnes. Mr. Hoppe l’a trouvée en abondance sur les Alpes de Salzbourg. Mr. Host sur celles de l’Autriche, et Mr. Both l'indique comme crois- sant aussi dans les prairies sèches et sablonneuses de l’Oldenbourg, 70. CAREX POLYGAMA. Tab. X:Gg. No. 76. LAICHE Où CcARÉX POLYGAME. Vielweibiges Riedgras. C. spica androgyna terminali, inferne maseulay femineis ovatis sessilibus remotis erectis; capsulis obovatis glabris, apice integris. C. épi terminal, androgÿn, mâle inférieurement; épis femel- les ovales, sessiles, distans, droits; eapsules obovoides, glabres, à orifice entier. Cuaume haut de 10 à 15 pouces, d’abord droit, incliné vers le temps de la maturité, aigument triangulaire, âpre et tran- chant à ses angles, revêtu jusqu'a 2 ou 4 pouces au-dessus de sa base, de feuilles vaginantes, terminé au sommet par 3 à 5 épis dont le terminal est audrogyn. : Feurzxes graminées, presque planes, de la Iongueur à peu près de la tige fleurie, rudes à leur bordure, les caulinaires ııo VIIL Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. egalant souvent le chaume en hauteur; les unes, et les autres lar- ges d'environ 2 lignes, Erı terminal, androgyn, femelle à sa partie supérieure, mâle à ga partie inférieure, quelquefoisfem elle seulement au milieu, long de ga 10 lignes, large, pendant sa fleuraison, de 2 à 5; com- posé d’écailles imbriquées brunes - rousses - obscures, päles à leur bordure, ovales lancéolées dans les fleurs mâles, ovales un peu oblongunes dans les femelles, d’ailleurs ornées d’un nerf dorsal verd qui se termine en arête aiguë. Erıs latéraux, femelles, un peu pédonculés plus courts que le terminal, et d'autant plus courts qu'ils sont plus supérieurs; tan- töt rapprochés, tantôt distans de 3, même de 2 pouces, l’infé- rieur porté sur un pedoneule de 3 à 6 lignes; tous composés d’écailles semblables à celles de l'épi terminal, et garnis à leur base d'une bractée semblable à une feuille, pourvue d'une gaine 0, plus courte que le pédoncule, et quelquefois de la même lon- gueur. La bractée de l’épi inférieur est la plus longue; elle varie en longueur, ainsi que les autres; elle égale et surpasse même la hauteur de l’épi terminal. ? - Unceoze obové-triquètre, devenant une capsule de la même forme, renflée, terminée par un orifice cöurt, à peine bidenté. GRAINE obovée - triquetre, mucronée, roussätre. J'ai reçu cette plante de Barby et de Halle. Elle avoit été trouvée dans les bruyères des environs. Quelque temps après Mr. le Professeur Yahl me l'a envoyée comme espèce nouvelle qu'il avoit trouvée en Zeland dans des lieux marécageux. Il est donc vrai- semblable qu'elle croit dans plusieurs pays de l'Europe où elle aura été prise pour une autre espèce, ou décrite sous un nom qui m'est encore inconnu, 2 J'ai déjà observé que l’épi terminal porte quelquefois des fleurs mâles au sommet et à sa base et des femelles au milieu comme on voit Pl. X. mais à peine un exemplaire entre dix offxe-t-1l cer écart. 71. CAREX GLOBULARIS. Tab. Gg. No.o3. LAICHE ou CAREX A CAPSULES GLOBULEUSES. Ku- gelkapselichtes Riedgras. C. spica mascula et feminea oblongis, distanti- bus, feminea brevi pedunculata bractea brevior; cap- sulis sub- globosis glabris, STIGMATIBUS TRIBUS, TITI €. épi mâle et épi femelle, oblongs et distanss épi femelle un peu pédonculé et plus court que sa bractée; Capsules glabres et sous - globulenses. Carex globularis; spica mascula lineari, feminea sub- solitaria oblonga sessili, distante, bractea brevio- re, capsulis glabris. Yahl.in Röm. neuem Magaz. p. 210. ECarex globularis; spica mascula oblonga, feminea sessili ovata, folio florali breviori approximata, Lian. Syst. veget. Carex spica mascula a feminea in ala folioli re- mota. FI. Lappon. p. 556. Le chaume est haut de 9 à 12 pouces, un peu triangulaire vers son sommet, revêtu à sa base de quelques feuilles étroites, canaliculées, larges de x & 2 lignes, longues de 6 à 9 pouces, se roulant en cylindre et paroissant alors sétacées. On compte rare- ment plus de r épimâle et de x épi femelle, cependant j'ai tronvé 2 des premiers sur un exemplaire qu'on peut voir æ d;d, Mr. Vahl a observé aussi quelquefois 2 épis femelles. Je soupçonne que cela peut venir de ce que l’épi mâle inférieur se sera déterminé pour Vetat d’epi femelle, parce qu'il s’est trouvé inséré bien bas. L’epi femelle c, est porté sur un pédoncule d'environ 6 lignes garni à sa base d’une bractée; souvent une fois plus longue, un peu vaginante a sa base. Les écailles sont ovales, brunes - rous- ses, blanchätres à leur bordure. La capsule, peinte ici un peu avant sa maturité, est sous - globuleuse - triquètre, glabre, terminée par un or ifice court, et bifide b. Comme Mr. le Professeur Fahl a eu occasion d’observer un bien plus grand nombre d’individus de cette plante que moi, et de remarquer leurs variations diverses, je joins ici sa description. AACINE Vivace. CHAUMES, un, ou plusieurs hauts de 9 à 12 pouces droits, un peu rigides, sans, noeuds, triquètres entre les épis, cylindriques au - dessous, glabres , striés ,; tres-'delies, revêtus inferieurement de gaincs desséchées, garnis à leur base de rejettons décombans. FEVILLES; naissant toutes de la racine ow vers la base du chaw- me, droites, ouvertes, Vaginantes, un peu plus courtes que le chau- me, subulées, étroites, canaliculées, rudes à leur dos, eflldes, ‘ai- guës, ronsses à leur sommet. Erı mâle terminal, droit, solitaire, linéaire, Epaissi vers son sommet, long de 1 pouce, composé d’écailles linéaires, ob- tuses, rousses, carénées, blanchâtres à leur bordure. Bractée 112 VIII. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. nulle, mais remplacée par une écaille bractéale, souvent accompa- gnée d’une seconde qui se trouve au milieu du pédoncule. Erı femelle ordinairement solitaire, rarement géminé, dis- tant de # pouce de l'épi mäle, sessile, ou un peu pédonculé, ob- long, ayant 6 à 12 lignes de longueur, la grosseur d'une plume de cygne, imbriqué sur 6 rangs. Bractée subulée très- ouverte, une fois plus longue que son épi, souvent rousse à sa bordure, à sa base et à sa pointe. Ecailles calicmales ovales, aiguës, égalant les capsules, rousses, blanchätres vers leur sommet, ornées d’un nerf dorsal verd. Urczeorz oblong, paillet, noirätre dans sa maturite, renfle et mucroné. Stigmates 3. Wahl. (Traduit du latin). Ce carex croit dans le Nordland. On le trouve aussi sur les rochers en Norvège et en Lapponie. On pourra s’apercevoir que les figures que j'ai données de ce carex ne rapportent pas dans tou- tes leurs parties avec la description du Professeur Yahl. Cela ne vient sans doute que des variations que cette plante éprouve. J'ai peint la variété dont il est question PI. Cc. No. 88. et je l'ai décrite au N. 52. sous le nom de C. fusca. Je ne doute point que le carex globularis Pl. 443. de la Fl. Dan. n’appartienne à l'espèce No. 92. a, fig. y. Pl. Ee. de mon ouvrage. 72. Carex Vanzir. Tab. Gg. No. 94. LAICHE ou Carex de Vanr. Vahlisches Ried- gras. C. spicis ovatis, terminali androgyna, inferne mascula; femineis approximatis; capsulis subglo- bosis pubescentibus. C. epis ovales, le terminal androgyn, mâle vers sa base; épis femelles rapprochés; capsules sous- globuleuses, pubescentes. Fl. Dan. t. 403. exclus. synonym. Mr. le Professeur Oeder recueillit cette espèce sur les mon- tagnes de la Norvège. Ce fut dans le même lieu que Mr. Yahl ré- colta l’exemplaire que je décris, comme je dois encore à sa bonté plusieurs espèces rares, et que d’ailleurs il est vraisemblable que les synonymes rapportés par la Fl. Dan. à cette plante, ne lui appar- tiennent pas. J'ai cru pouvoir exprimer ma reconnoissance à ce célèbre Professeur en la nominant de son nom, Cette STIGMATIBUS TRIBUS, 113 Cette plante a une Racine fibreuse, jaunätre, qui pousse des Feuilles graminées , peu nombreuses, assez courtes, larges d'environ 2 lignes, âpres a leur bordure comme dans la plupart des espion de cé genre. Le Chaume est garni à sa base de quelques gaines rousses et desséchées, et révêtu jusque vers son milieu de feuilles vaginäntes, presque aussi hautes que les épis et quelquefois plus hautes encore. L’Epiterminal est en grande partie femelle à son sommet c. Les deux Epis femelles sont unisexuels dans toute leur longueur. Les écailles f, a, des fleurs mäles sont presque lancéolées, et celles des fleurs femelles f, b, courtes, ova- les et une fois plus larges que celles des fleurs mâles. Les unes, et les autres sont d’un brun- nowätre, ‘pâles à leur bordure et ornées d'un nerf dorsal verd. La Capsule b, peinte ici un peu avant sa maturité, et coupée transversalement à k, est ovoide - triquè- tre, un peu globuleuse, renflée, et terminée par un orifice court et bifide h. Je n’ai pu m'assurer de la forme que la capsule de cette espece et de la précédente prennent dans leur parfaite maturité. Cette plante se trouve ici peinte dans sa grandeur naturelle, La figure qu'en donne la FL Dan. en diffère peu, excepté que le chaume de celle - ci est plus haut, que les épillets sont plus grands, plus rapprochés, et. qu’on y compte un épillet femelle de plus, un peu distant, et garni à sa base d’une bractée étroite, ainsi que l’é- pillet inférieur de ma figure. Selon la FL Dan. le chaume est triquètre et une fois plus long que la plus longue feuille cau- linaire. 73. CAREX FOLLICULATA. Tab. N. No. 52. LAıche ou CAREx FoLLıcuLe. Bälglein-Ried- gras, C. spicis terminalibus pedunculatis, mascula fe mineaque, capsulis subulatis longitudine spicae. Linn. Syst. vegt. C. deux épis, dont l’un mâle, et l’autre femelle terminaux, et pedoncules; capsules subulées, et de la longueur de l’épi. Gramen cyperoides marianum, tamarisci belga- rum, pericarpiis ad intervallum calami glomeratis, Pluck. Mant. p. 96. t. 419 f. ı. Selon Linne cette plante croit dans l'Amérique septentrionale, d'où Mr. le Professeur FYilldenow a sea l’exemplaire qui m’a servi pour cette figure. + 15 ı14 VII. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. Son Chaume est triangulaire, droit, haut d'environ 2 pieds, revêtu de feuilles assez étroites. Son épi terminal est mâle, cylindrique et pédonculé; à la base de son pédoncule, et du sein des feuilles caulinaires supérieures sort un épi femelle aussi pé- donculé, consistant en 7 à 8 Capsules ovoïdes- triquètres- subu- lées, droites, aussi longues que l’epi même, renfermant une graine. Linne. Ozs. Les feuilles, comme on voit dans la figure, sont assez Jarges en comparaison de celles de beaucoup d'espèces. L’epi fe- melle est porté sur un pédoncule assez court, et est composé que de 5 capsules; il y auroit donc lieu de croire que leur nombre est inconstaut. Si la figure de Pluckner appartient à cette espèce, comme il me le semble, le nombre des épis femelles seroit aussi inconstaut, puisque sa plante offre deux de ces épis un peu dis- tans, où l’on ne trouve aucune trace de fleurs mâles. Ne seroit- il pas possible que les fleurs mäles de lépi intermédiaire disparus- sent lorsque les capsules grandissent ? Ou faudroit - il admettre que cette plante se trouve quelquefois pourvue d’un épi mäle, et de deux femelles? C’est ce que des observations sur un grand nombre d'in- dividus peuvent seules démontrer. IX. SPICIS SEXU DISTINCTIS, MASCULA UNICA; FEMINEIS SUB- LONGO PEDUNCULATIS, VAGI- NIS BREVIORIBUS; STIGMATIBUS TRIBUS. pis UNISEXUELS, LE MALE SOLITAIRE, LES FEMELLES PORTES SUR UN PEDONCULE ASSEZ LONG, PLUS COURTS QUE LEUR GAÎNE; TROIS STIGMATES. Os. Je dois avertir que les caractères sur lesquels cette division et la précédente sont établies, ne sont pas tellement constans, qu’on ne trouve quelquefois des exceptions. 74. CAREx VERNA. Tab. L. No. 46. LarcuxEe ou CAREX PRINTANIER Frühlings-Ri d- t gras. C. spicis femineis, ovatis, remotis, infima pe- dunculata; capsulis ovatis glabris apice obtusis sub- vaginantibus. C. épis femelles, ovales, distans; l'inférieur pédonculé; cap- sules ovoides, glabres, obtuses, sous- vaginantes à leur orifice. Je reçus cette espèce, d’abord sous le nom de carex verna, une autrefois sous celui de carex vernalis, et quelque temps après, sous celui de carex praecox: peut-être pourroit- on lui rapporter les synonymes suivans. i 116 IX. Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, Carex filiformis, var. y. Leers. Herborn. p. 204. Scheuchz. pag. 428. Carex obesa. All. Tl. Pedem,. No. 2750. Haller Hist. n. 1387- LACINE rampante, garnie de radicules fibreuses. leuizzes longues de 5 à 9 pouces, larges de ı à 2 lignes, droites, presque planes, plus molles que rigides, âpres à leur bor- dure, d'autant plus longues, qu’elles sont plus inférieures. Cuaumes hauts de 6, 8 à 12 pouces et quelquefois encore plus, revêtus à la hauteur de 2 à 3, de 4, 6 à 8 feuilles, d’ail- leurs greles, triquetres, terminés par 1 épi mâle et ordinairement par 2, rarement par % épis femelles, dont le supérieur est tantôt contigu au mâle, tantôt distant de 2 à 4 lig. et l'inférieur assez écarté. Erı mâle d, long de 4 à 6 lignes, cylindrique, aigu, un peu lancéolé, garni d’une petite bractée écailleuse, et composé d’écailles imbriquées, ovales- oblongues, d'un chätain- clair, mem- braneuses et blanches à leur sommet, et à leur bordure. Erıs femelles plus ou moins distans, ovoides, longs d’en- viron 2 lignes; le supérieur sessile, garni d’une bractée ovale, écailleuse, roussätre, l’inférieur, plus ou moins pédonculé, distant de 4 à 6 lignes du supérieur, garni d'une bractée vaginante, membraneuse, roussätre, terminée par une arête. Le pédoncule est plus ou moins revêtu par la gaine o, de la bractée. Ces épis sont composés d’écailles ovales, presqu’unefois plus courtes que celles des fleurs mâles, d’un châtain- clair, membraneuses et pâles à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd. S'il se trouve un troisième épi femelle, il est d’autant plus pédonculé, qu'il est plus écarté de l’epi mâle, et la gaine de sa bractée en est d’autant plus longue. UncEroze ovoide- triquetre- oblong, terminé par un orifice, coupé de biais, se changeant en une capsule ovoide- triquètre, renflée, à l’orifice de laquelle on aperçoit encore plus distincte- ment la forme d’une gaine. GRAÏNE ovée- triangulaire, roussätre, attenuée en pointe vers son sommet. j On trouve cette espèce en Suisse d’où j'ai reçu l’exemplaire qu'on voit parmi mes figures. Je dois observer que c’est par dis- waction que je n’ai peint que deux étamines aux épis mâles et à la fleur de ce genre qui est grossie. Scheuchzer a fait la même faute dans plusieurs espèces, auxquelles il donne aussi indiféremment : STIGMATIBUS TRIBUS, 117 2 ou 3 stigmates. Je n'ai jamais trouvé dans une espèce moins de 5 étamines et n'ai point observé dans la même plante des fleurs qui ayent 2 stigmates et d’autres 5 comme on le voit dans l'ouvrage de Scheuchzer, mais toujours le même nombre dans toutes les fleurs ; d’où il suit que cet auteur a peu fait attention à ces parties, quoi- qu'il ait d’ailleurs porté un oeil attentif sur toutes les autres. 75. CAREX SPADICEA. Tab. L. No. 47. a b, LaircHe ou CAREx Brun. Kastanienbraunes Riedgras. C. vaginis subdimidiatis, spicis femineis, sıu- prema subsessili; capsulis oblongis mucronatis, api- ce bifidis,squamis subdimidiato longioribus. C. gaines bractéales, couvrant environ la moitié de leur pé- doncule, épi femelle supérieur sous- sessile; capsules oblongues, mucronées , bifides a leur orifice, presqu’une fois aussi longues que leur écaille. Carex frigida. All. Fl. Pedem. n. 2544 Haller Hist, n. 15917. Carex sempervirens. Jill. Hist. des Pl. de Dauph. La racine paroît être rampante. Ses feuilles sont longues de six à huit pouces, larges d'environ 2 lignes, assez planes. Les inférieures sont toujours plus courtes que les supérieures, qui n’at- teignent cependant point la hauteur des épis. Lechaume est haut de 6 à 12 pouces, droit et terminé par 4 ou 5 épis, plus où moins distans l’un de l’autre, portés sur un pédoncule plus ou moins long. L'épi mâle est terminal, cylindrique, aigu, long à peu près de 6 à 7 lignes et composé d’ecailles ovales, un peu oblongues, brunes, membraneuses et pâles à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd. Les épis femelles au nombre de 5 ou 4 sont aussi cylindriques, et longs d’environ 8 à 9 lignes; leur pédoncule est d'autant plus long qu'il est plus imférieur, Ces pédoncules sont garnis à leur base d’une bractée qui en couvre presque la moitié, et qui excède un pen à som ouverture. Les écailles sont sem- blables à celles des fleurs mâles, seulement un peu plus étroites. La capsule est ovoide- triquètre, très- oblongue, un peu ciliée à ses angles. Elle est terminée par un orifice bidenté très- aigu. J'ai trouvé cette espèce dans plusieurs collections, tantôt sous le nom de carex frigida, tantôt sous celui de carex ferru- ts 118 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, ginea et sous d'autres noms encore, erreurs auxquelles les variétés de cette plante ont sans doute donné lieu. J'ai observé que les écailles f, étoient quelquefois un péu bi- fides à leur sommet, et d'autrefois absolument lisses, Leur cou- leur est plus ou moins brune. L/orifice bifide de l'urcéole h, est un peu cilié vers sa pointe, mais quelquefois aussi très- glabre. Je Vai peint PL Ce. No. 47. c. à la lettre t. On observera qu'il est d’un brun noir à sa partie supérieure, blanchätre à sa partie infé- rieure et verd à sa bordure. La capsule i, est terminée également par un orifice bifide er roide, ce qui le distingue du carex fer- ruginea. J'ai regardé d'abord la plante suivante comme une variété de celle-ci Ceux qui seront à portée de l’observer dans son lieu na- tal, pourront, mieux que moi, décider si c’est véritablement une espèce différente. Le Carex brun croit en Suisse sur les Alpes. Mr. Flörke en récolta des individus plus foncés en couleur, sur les mon- tagnes des environs de Salzbourg. 76. CAREX FULIGINOSA. Tab. Ce. No. 47. c. LAıcHhE ou CAREx ENFUME. Rufsfarbiges Ried- gras. C. vaginis subdimidiatis, spicis androgynis, basi mascnlis, femineis interdum sublongo-pedun- culatis, capsulis oblongis mucronatis, apice bifidis, squamis longi oribus. C. gaines bractéales, une fois plus courtes que leur pédon- cule; épis les uns anlrogyns, mâles à leur base, les autres femelles portés sur un pédoncule assez long; capsules oblongues, mucronées, bifides, plus longues que leur ecaille. J'ai reçu cette espèce, si toutefois ce n'est pas une variété de la précédente, de Mr. Flörke qui l’a récoltée sur les Alpes; elle ap- prochoit de sa maturité. On la verra peinte ici dans toute sa gran- deur, mais non dans celle qu’elle a, quand elle est parvenue à sa plus grande crie. Ses feuilles sont plus larges que celles de Ja précédente; elles revêtent le chaume à une plus grande hauteur en décroissant graduellement, à mesure qu'elles sont plus supérieures; tous les épis sont femelles, excepté que le terminal et le troisième en ordre sont mâles à leur partie inférieure. Leurs écailles f, sont couleur de suie, un peu blanches à leur bordure, et ornées d’un nerf dorsal STIGMATIBUS TRIBUS. IrIg verd. L’urc&ole f, parvenu à un certain âge, prend également une couleur de fumée à sa partie supérieure, tandis que sa base prend un fond blanchätre; il est une fois plus Iong que son Ecail- le f. Sans doute la capsule que je ne suis pas encore parvenu à voir, dans l’état de maturité, est encore plus longue. L’orifice h, bifide est blanc à son incision, comme on le voit à r, où il est grossi encore plus. Voici ce que j'ai observé sur le seul exemplaire que je pos- sède, peut - être est-ce la même plante que Scopoli nomme Ca- rex atrata 77: CAREX FÉRRUGINEA. Tab. M. No. 48. LAıcHE ou CAREx coULEUR de RoUILLE. Rostfar- biges Riedgras. C. vaginis dimidiatis, spica mascula oblonga, femineis subternis linearibus laxis; capsulis sub- distantibus oblongis, _apice membranaceis, saepe bifidis. i €. gaines bractéales, une fois plus courtes que leur pedon- eule; épi mâle oblong; épis femelles, ordinairement au nombre de trois, Hnéaires, läches; capsules un peu distantes, oblongues, mem- braneuses a leur extrémité, et souvent bifides. Carex ferrnginea. Scopol. Fl. Carn. m. 1159. All. Fl. Pe- dem. n. 2533. Host. Fl. Austr. p. 509. Carex frigida. Will. Hist. des Pl. de Dauph. Carex sempervirens. Schleich. Pl. Helv. Carex alpina. Schrank. Hopp. Kerb. Pl. rar. alpin. Cyperoides angustifelium alpinum spica spadicea tenniore. Carex n. 1390. Stirp. Helv. non diversus n. 1589. Hall. App. Agrost. p. 52. Scheuchz. agr. p. 415. Tab. 10. f. 6. RACIRE un peu Tampante, jaune- sale, multicaule, garnie de longnes radicules fibreuses. Frurrtes longues de 1, 3, 4 à 8 pouces; larges de 1 ligne ou un peu plus, graminées, droites, foibles, planes, äpres à leur bordure. Les radicales peu nombreuses, souvent desséchées. Les caulinaires plus vaginantes, et d'autant plus longues, qu’el- les sont plus supérieures, | CHaumes greles, foibles, obtusement triangulaires , revetus de feuilles dont les superieures deviennent bractéales, terminés par un épi mäle, au-dessous duquel se trouvent environ trois épis 120. IX. Sricıs SEXU DISTINCTIS) MASC. UN. etc. femelles, assez distans, portés sur de longs pédoncules grêles, in- clinés souvent dès la fleuraison et pendans lors de la maturité, Erı mâle, lancéolé- cylindrique, quelquefois seulement lı- néaire, long de 6, 9 à 12 lignes, composé d'écailles imbriquées, couleur de rouille, lancéolées, membraneuses et blanchätres à leur bordure. Erıs femelles, environ 5 linéaires, aussi longs, (du moins les inférieurs,) que le mâle, distans de 6 à 15 lg. Pedoncules grêles, longs de 6, 12 à 18 lig. quelquefois plus encore, diminuant graduellement de longueur, ainsi que les feuilles bractéales, a me- sure qu'ils deviennent plus supérieurs. Bractées linéaires, subu- lées, égalant, surpassant même souvent leur épi, vaginantes à leur base, et revétant presque la moitié de leur pédoncule. Ecailles semblables à celles des fleurs mäles, mais plus ovales vers leur base, et plus attenuées vers leur sommet, quelquefois un peu mu- cronées. ‘ " UrceorLE ovoide- triquètre- oblong, un peu courbé vers son extrémité bidentée, se changeant avec l’âge en une capsule de même forme renfiée, brune- rousse, un peu plus longue que son écaille, légèrement ciliée à ses angles latéraux, attenuée et courbée vers son orifice qui est tantôt membraneux, blanchätre, et coupé de biais, tantôt très- sensiblement bifide. Ces capsules sont ainsi que leurs écailles lîchement imbriquees. GRAINE ovée - triquètre - oblongue, pédiculée, mucronée, droite, roussätre. 1 Ce carex fleurit en Juin, il se plait sur les Alpes de la Suisse, du es de la Carniole, sur celles des environs de Salzbourg etc. 28. CAREx pILosA. Tab, M. No. 49. LAICHE OU CAREX A FEUILLES CILIEES. Haarich- tes Riedgras. C. vaginis dimidiatis; spicis femineis gracili- bus sub-binis;. capsulis distantibus glabris ovatis apice membranaceis bifidis, squamis longioribus, foliis margine pilosis. C. gaines bractéales, une fois plus courtes que leur pédon- cule, épis femelles au nombre de 2 à 5, gréles; capsules ovoides, glabres, distantes, membraneuses, et bifides à leur orifice, Carex STIGMATIBUS TRIBUS, 121 1 Carex pilosa. Scop. Fl. Carn. n. 1162. All. Fl. Pedem. n. 2525. Hall. Hist. 1579. Host. Fl. Austr. p. 509. Hoppe Pl. rar. alp. Lumnitz. Fl, Poson. p. 422? Scheuchz. Agr. 412. Carex nemorensis; spica mascula obtusa, femi- neis erectis tenuissimis laxis, glumis alternis remo- tis. Gmel. Syst. vegt. p. 143. 2 * * PACINE rampante, stolonifere, jaunätre en dehors. FEUILLES graminées, planes, vaginantes, ciliees ou ornées de poils blancs et lanugineux à leur bordure, et à leur angle dorsal, longues, les exterieures de 4 à 6 pouces, les intérieures ou caulinai- res de 6, 8 à 12, toutes larges d'environ 3 lignes.’ CHaunre haut d'environ 1 pied, droit, un peu grèle, obtusément triangulaire, garni à sa base d’ecailles vaginantes, membraneuses, roussä- tres, termine au sommet par un épi mâle, au-dessous duquel se trou- vent 2 ou 3 épis femelles pedoncules, läches, distans de 1, 2 à 3 pou- ces et d'autant plus écartés qu'ils sont plus inférieurs. Erı mäle, droit, terminal, linéaire- lancéolé, composé d'écailles lancéolées - oblongues, obtuses d'un brun pourpre foncé, un peu päles et membraneuses à leur bordure, ornées d'un nerf dorsal verdätre, Erıs femelles de la longueur à peu pres de l'épi mäle, com- posés de fleurs alternes, läches, distantes, surtout à leur partie infe- rieure. Pédoncules droits, velus à leurs angles; longs, l'infé- rieur de 2 à 3 pouces, les supérieurs de 1 à 2, tous garnis de bractees de la mème longueur, vaginantes, ciliées, revetant la moitié du pédoncule. Ecailles ovales, un peu oblongues, aiguës, plus lar- ges que celies des fleurs mäles, un peu moins colorées presqu'aussi lon- gues que les capsules, ornées d'un nerf dorsal qui se termine un peu en pointe. URCEOLE ovoide- triquètre, un peu courbe vers son sommet, se changeant avec l'âge en une capsule de mème forme, un peu renflée, brunätre, stricte, un peu velue quelquefois à ses angles, attemuee en un orifice brun - rouge, un peu bidenté. GRAINE ovoide- triquètre-arrondie, attenuee en pointe aux deux extrémités, d'un jaune roussätre. Cette plante fleurit en Avril; elle se plait près des forêts monta- gneuses, dans les lieux marécageux. Elle habite les Alpes et d'autres montagnes semblables: Monsieur Persoor l'a récoltée à quelques lieues de Gottingue, vers les premières montagnes du Harz. M'étant permis de donner une description plus détaillée que celle de l’auteur, je crois devoir ajouter la sienne. La racine est rampante, Les feuilles sont longues de 6, 8 à 12 pouces, larges de 2 à 3 lignes, ornées à leur bordure de poils mols Le chaume est haut d'environ 1 pied, sa base est garnie de quelques écailles, et plus haut il est revêtue de quelques feuilles courtes, vaginantes; il est terminé par 2, 5 à 4 épis por- tés sur d'assez longs pédoncules. L’'épi terminal est mâle et plus grand pendant sa fleuraison, que les épis femelles. Ceux-ci 16 124 IX, Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. coupé de biais. Comme il est privé de dents, il se distingue faci- lement du carex sylvatica dont la capsule est plus ovale et bi- dentée. Je crois devoir ajouter la description de Mr. Goodenough; qui est plus détaillée que la mienne. Racine fibreuse, vivace Feuilles d'un verd gai, larges, rudes à leur bordure et à leur angle dorsal, Chaume droit, haut de 2 pieds et plus, aigument triangulaire , glabre, plus long que les feuilles, terminé par un épi mâle et environ 7 épis femelles. Epi mâle linéaire, cylindrique, droit, long d’environ 2 pouces, composé d’écailles ovales - oblongues, aiguës, d’un verd- pâle, mem- braneuses“'et blanchâtres à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd, assez large. Epis femelles filiformes, cylindriques, dis- tans, d’abord droits, ensuite pendans à proportion de leur maturité, pédonculés, portant des fleurs lächement imbriquées, dont quelques unes des supérieures se trouvent quelquefois mâles. Ecailles sem- blables à celles des fleurs mâles Pédoncule de la longueur en- viron de la gaine bractéale qui se termine en une feuille assez lon- gue. Capsules oblongues, triquètres, aiguës, presqu’une fois aussi longues que leur écaille, atténuées en un orifice entier. Goodenough. Ce carex fleurit en Avril et en Mai. Il croît en Angleterre dans les bois et au pied des haies. Ehrhart l’a récolté dans le pays d’Hannovre. C’est lui qui le premier l’a fait connoitre en Alle- magne, où il est sans doute plus commun qu'on ne l’a ru IE l'ai reçu des environs de Pyrmont. Cette espèce a beaucoup d’ana- logie avec le carex sylvatica que j'ai peint PL LL No. 101; mais il.s’en distingue dans plusieurs de ses parties. La figure de Goodenough porte 1 épi mâle et 5 épis femelles, dont l’inférieur se distingue par un pedoncule presqu’une fois aussi long que s* gaine bractéale. Il sembleroit donc que le nombre des épis femelles est fort inconstant. 81. CAREx ALBA. Tab. O. No. 553. LAICHE ou CAREX BLANCHATRE. Weifses Ried- gras, C. vaginis membranaceis plusquam dimidiatis brevioribus subaphyllis, spicis femineis linearibus laxis paucifloris; capsulis obtuso-ovatis mucronatis, apice membranaceis, subvaginantibusintegris. STIGMATIBUS TRIBUS. 125 © -C. gaines bractéales presqu’aphylles, et pius d'une fois plus PA que leur pédoncule; épis femelles lâches, linéaires, pauci- flores$ capsules ovales - obtuses mucronées, membraneuses à leur sommet, coupées en gaine et entières à leur orifice. C. alba; culmo tereti, nudo; spicis pedunculatis, erectis, albidis; feminea supramarem elata; capsu- lis levibus: Scop. Fl. Carn. n. 1148. All. Fl. Pedem. n. 2322. Hoffm. Fl. germ. p. 552. Lumnitz Fl. Poson. p. 421. Hänke in Jacq. collect. tom. 2. p.81. Host. Fl. Austr. p. 510. Carex nemorosa. Schrank. KI. Bay. p. 291. Carex argentea. Gmel. Syst. veget. p. 143. Carex spicis femineis raris, petiolatis, teretibus, acutis, marem aequantibus. Hall. Hist. n. 1377. Gmel. Fl. Sibir. I. p. 137. n. 75. Gramen sylvaticum, angustifolium spica alba. C. BP. Prödr. 11. n°21. | Scheuchz. agr. 410. t. 10. f. 4. 5 Gramen cyperoides exiguum, seminibus bullatis. Pluk. p. 128. t..91. f. 2. a Carex spicis femineis pedunculatis laxis, mascu- lina erecta, fulcris pediculorum aphyllis, spathae- formibus. Linn. Hort. cliff. p. 439. Cyperoides foliis tenuissimis, caule subtriquetro spicis exiguis, albicantibus, pedunculis longis insi- dentibus, capsulis turbinatis, rotundo- triquetris, lutescentibus, in apicem tenuissimum, una praecipue parte apertum, coarctatis. Mich. Gen. p. 65. n. 79. RAGINE autant yampante que fibreuse, produisant un gazon fin, dense, haut de 4 à 8 pouces. Feuizres longues de 4, 6 à 8 pouces, larges de 4, ou au plus de 1 ligne, linéaires- sétacées, un peu rudes à leur bordure, droites, vaginantes à leur 5 partie inférieure, moins haut que la tige. CuAaumes hauts de 9 à 12 pouces, droits, triquètres, à peine rudes, revêtus jusqu'à 2 ou 3 pouces au-dessus de la racine de quel- ques feuilles vaginantes, tefminés par 3 ou 4 épis linéaires d’un lanc- luisant, un pen souffre, dont ı mâle pédonculé, partageant la même gaine bracteale avec l'épi femelle supérieur ; qui souvent le surpasse en hauteur après la fleuraison. Er: mâle, long d'environ 6 lignes, large à peu près de z un peu aigu, composé d’ecailles f, assez larges, ovales, obtuses, 126 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASc. Um. etc, membraneuses, blanches- jaunätres, luisantes, à peine plus courtes que leur capsule. Erıs femelles 2 ou 5, linéaires, longs de 4 à 5 lignes, lar- ges de 3, un peu aigu$, ressemblant beaucoup à l’épi mâle, insérés à 4, 8 à 12 lignes les uns des autres, pédonculés, garnis de gaines bractéales, composés d’écailles semblables à celles des fleurs mâles. Pedoncules filiformes, longs, l’inferieur de 8, 42 a 16 li- gnes, les supérieurs graduellement ‘plus courts; tous revétus à leur base, d’une bractée membraneuse, blanchätre, presqu’aphylile, renflée, du tiers à peu près de leur longueur. Pıst. ovaire, oblong, composé de deux eorps ovoïdes posés l’un sur l’autre, et dont le supérieur dessèche et tombe avec le style. Cet ovaire est souvent accompagné a sa base d’une petite écaille r; il est recouvert de son Urcéole, au fond duquel, j'ai trouvé quelquefois, et cela à la base de l'ovaire, une ou deux éta- mines stériles, d’autres fois deux styles portant des stigmates qui sembloient composés de petites perles enfilées, Ordinairement l’o- vaire est surmonté d’un style cout, chargé de 5, et quelquefois seulement de 2 stigmates longs et plumeux. UrRcEOLE ovoide- triquètre, oblong, coupé de biais à son orifice h, se changeant en mürissant en une capsule renflée, ovoide, un pen triquètre, jaunätre, entière, mais coupée de biais à son orifice, bien plus sensiblement que l’urcéole, et renfermant une graine ovee- triquèfre, noire. : Ce carex fleurit d'Avril en Juin; il se plait dans les bois et forêts des pays montagneux. Mr. Flörke et Hoppe l'ont récolté sur les montagnes de Salzbourg, et d’autres botauistes en Suisse. 82. CAREx carıLLarıs. Tab, O. No. 56. LAICHE ou CAREX CAPILLAIRE. Haarförmiges Riedgras. C. vaginis dimidiatis, spicis femineis oblongis laxis, pedunculis capillaribus, capsulis utrinque acuminatis, apice integris subvaginantibus, C. gaines bracteales une fois plus courtes que leur pédoncule; épis femelles, oblongs, läches; pédoncules capillaires; capsules acu- minées aux deux extrémités, entières et coupées un peu de biais à leur orifice, STIGMATIEUS TRIBUS. 127 C. vaginis dimidi»tis, spicis femineis oblongis laxis; fructiferis pedunculis capillaribus; capsulis acuminatis. Good. C. spicis pendulis; mascula erecta, femineis oblon- gis distichis, capsulisnudisacuminatis. Linn. Syst. vegt. Lishtf. Fl. Scot. p.557. Scop. Carn.' 2. n. 1152. t. 59. Fl. Dan. t. 168. _Hoffm. Fl. germ. p. 350. Roth. Tent. I. p. 390. U. p. 449. Host. Fl. austr. p. 508. Matt. Fl. Sil. p. 250. Retz. Prodr. p. 180. Wigg. Prim. Fl. Hols. pag. 68. Gmel. Tub. pag. 285. Gunn. Fl. norv. n. 796. Hoppe Bot. Taschenb. 1800. p. 168. All. Tl. Pe- dem. n. 2339. C. spicis ex apice pendulis; masculina et femi- neis albts. Fl. Lappon. n. 326. C. spicis femineis raris, pendulis; capsulis ova- to-conicis mucronatis. Hall. Helv. n. 1594. Cyperoides alpinum, spicis seminiferis pendulis, binis in summo caule. Ses. veron. 5. p. 85. tab. 5. f. 1. * * * FacıneEe fibreuse, roussätre, multicaule, produisant un petit gazon d'un verd gai. Feuizres longues de 1, 2 à 3 pouces, larges au plus de 1 ligne, graminées, aiguës, droites, ou un peu recourbées, rudes à leur bordure, vaginantes à leur base et de la plaues jusqu'à leur sommet. CHavME haut d'environ 2 à 3 pouces lors de la fleuraison, et du double vers sa maturité; droit, presque cylindrique, accompagné souvent de 1, 2 à 3 autres chaumes très- courts; strié, non rude, termine par 1 épi mâle et 2 ou 3 épis femelles, sous-pédoncules. -- . Erı mäle long d'environ 2 à 3 lignes, linéaire- lancéolé, pauci- flore, pedoncule, composé d'écailles ovales- obtuses, roussâtres, pales à leur bordure, ornées d'un nerf verd. Erıs femelles de la longueur de l'épi mäle, le surpassant en hauteur après la fleuraison, pédonculés, composés d'écailles tantôt ovales un peit arrondies, tantôt ovaies-oblongues, peu aiguës, du reste semblables à celles des fleurs mäles. 2 de ces épis accompagnent assez souvent lepi mäle, et partagent avec lui une gaine bractéale qui re- couvre à peine le tiers de-leur pédoncule, tandis qu'un autre épi inséré 6 à 12 lignes plus bas, jouit seul, d'une bractee foliacée, dont la gaine recouvre aussi le tiers du pédoncule. URCEOLE ovoide- triquetre, se changeant en mürissant en une capsule de mème forme, mais plus renflée et plus ventrue, roussätre, luisante, attenuce vers son sommet en un bec court, tantöt droit, tan- tôt courbé, coupé de biais à son crifice. GRAINE oboyee - triquètre, roussätre, atténuée aux deux ex- trémites. Ce joli carex fleurit en Juin; il habite les Alpes et autres mon- tagnes de cette hauteur; il a été trouvé en Carinthie par Mr. le Dr. 128 IX. Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. Schwägrichen, et sıwe les montagnes de Salzbourg par Mr. le D. Hoppe. J'ai cru devoir en donner une description particulière, celle de l'auteur, que je vais ajouter, m'ayant paru insuffisante pour les jeunes boranistes, Ce petit carex croit sur les principales montagnes de l’Europe, il s'y plait surtout dans les paturages et les prairies seches. Sa ra- cine est fibreuse. Ses feuilles étroites sont longues de 2 à 3 pouces, et égalent en hauteur le chaume fleuri. Ce chaume par- vient bientôt à 4 ou 6 pouces. Les bractées o, sont 2 ou 3 fois plus courtes que les pédoncules des épis femelles qui surpas- sent après la fleuraison l’épi mâle en hauteur, et s’inclinent lors de leur maturité. Les écailles f, sont inconstantes dans leur forme, ainsi qu'on le voit dans la figure. Dorifice de l'urcéo- le i, se termine en gaine. à Os. On trouve souvent cette plante qui parvenue à sa ma- tuwrité, est à peine la moitié aussi haute que celle que j'ai peinte. 83. CAREx BRACHYSTACHYS. Tab. P. No: 58. LarcHeE ou CAREX A EPIS courts. Kurzährigtes Riedgras. C. spicis brevibus linearibus longe peduncula- tis, subpendulis, femineis laxis; capsulis utrinque mucronatis, apice sub-bifidis; foliis convolutis se- taceis. C. épis linéaires, courts, portés sur de longs pédoncules, in- clinés et presque pendans; capsules atténuées en pointe aux deux extrémités, un peu bifides à leur orifice; feuilles sétacées et comme roulées en cylindres. C. brachystachys. Schrank Tl. Bav. p. 294. Hoppe Ta- schenb. 1800. p. 54. Scheuchz. Agrost. p. 416. tab. 10. f. 7. C. strigosa. All. Tl. Pedem. n. 2551. Hall. Hist. n. 1588. * * * - Racine fibreuse, filiforme, assez longue et dure, roussätre, vi- vace et multicaule. . FevILLEs longues de 3 à 6 pouces, larges de 3 ou de ı ligne, linéaires- carenees ou canaliculées, se roulant en demi- cylindre et pa- roissant alors setacces. r r CıraumzEs hauts de 4 à g pouces lors de la fleuraison, et de 6 à 10 et plus vers leur maturité, droits, ou un peu inclinés, sous-cylin- driques, glabres et lisses, terminés par un épi mäle, au-dessous duquel on compte 2 ou 5 épis femelles à 3, 6 mème 12 et 15 lignes de dis- tance les uns des autres L'inférieur est porté sur un pedoncule de | STIGMATIBUS TRIBUS. 129 de 6, 12 à 18 lignes, revetu à sa base d'une gaine bractéale 3 ou 4 fois plus courte, et terminée en feuille; les supérieurs plus petits, ont des pedoncules plus courts et dont les gaines recouvrent environ le tiers. Err mâle long de 5 à 6 lignes, lancéolé- linéaire, composé d'é- cailles oblongues, obtuses et denticulées, d'abord blanchätres, mais rousses dans la suite, un peu päles à leur bordure, ornées d'un nerf dorsal verd, qui le prolonge en une pointe courte. Erıs femelles de la longueur de l'épi mäle, inclinés ou pen- dans lors de leur maturité, le supérieur peu distant du mile, par- tageant la mème gaine ou bractée, très- petit, lorsqu'il s’en trouve = de son sexe; tous composés de fleurs läches, dont les écailles ne diffe- rent de Celles des fleurs mäles, que parce qu'elles sont moins longues, moins obtuses et plus mucronees. URCEOLE oblong- triquetre, atténué insensiblement en pointe à ses extrémites, devenant en mürissant une capsule de mème forme, mais plus ventrue et renflée, presqu'une fois aussi longue que son écaille, et terminée en un orifice delie un peu bifide. GRAINE, Ovée- triquètre, un peu oblongue, aiguë aux deux ex- trémités, rousse d'abord, noirätre lorsqu'elle est müre. x Cette plante fleurit en Juin. Elle se plait sur les Alpes et les plus hautes montagnes de l'Europe. Mr. Schwägrichen a recueilli sur celles du Tyrol les exemplaires qui m'ont servi pour cette description, à laquelle j'ajoute celle de l'auteur. - Ce carex se distingue des autres espèces, par ses feuilles roulées en cylindre, sétacées, longues de 5 à 8 pouces et plus en- core, par ses capsules presqu'une fois aussi longnes que ses écailles. Son chaume, à peu près filiforme, est tantôt plus long, tantôt plus court que les feuilles, il atteint souvent ı pied, et porte 1 épi mâle et 2 ou 3 épis femelles dont le supé-. rieur est moins pédonculé qu'on ne le, voit dans la figure, si ces épis sont au nombre de 3. Les gaines des bractées revêtent rare- ment plus du tiers de leur pédoncule, souvent même elles n’en re- couvrent que le quart. Les écailles f, ne sont pas toujours éga- lement aiguës, cependant elles le sont plus que je ne les ai repré- sentées dans la figure; celles des fleurs mâles diffèrent peu de celles des fleurs, femelles. La capsule i, est peu bidentée à son orifice. On trouve ce carex en Suisse, près de Salzbourg et dans quelques autres pays; il en habite les montagnes. Mr. de IV ulfen l'a récolté sur les Alpes en Carinthie, et Mr. Flögge à Saalfeld près de Salzbourg dans des chemins creux. Je lai vu dans quelques col- lections sous le nom de carex alpina, et l'ai recu de la Haute- Hongrie sous celui de carex agastachys, et souvent confondu avec d'autres espèces. . 17 130 IX. Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. 84. CAREX MIcHELII. Tab. P, Vv. No. 50. LAIcHE ou CAREx de micmEzr. Michelisches Ried- gras. C. vaginis subaequantibus, spicis ovato-oblon- gis remotis erectis, capsulis ovatis inflatis rostratis, apice acuto-bifidis. C. gaines bractéales, égalant, presque, le pédoncule en lon- gueur ; épis ovales- oblongs, distans et droits; capsules ovales, fren- flées, terminées en bec aigu et bifide. C. Michelii; spica mascula obovata, femineis sub- pedunculatis alternis; glumis aristatis, culmo se- nescente prostrato. Host. Fl. austr. p. 507. Carex rostata Schott. Spicis subpedunculatis ova- tis, capsulis striatissovatis mucronatis, squamis aequantibus, bractea vaginatis. Hoppe Pi. rar. alpin. Cyperoides sylvarum, angustifolium, caule trila- tera, spicis parvis, capsulis rarins dispositis obesis, in angwstum eollum vix ab una parte, ab altera vero. magis bifidum coarctatis. Mich. gen. p. 56. t. 32. f. 5. * * L RACINE rampante, stolonifère, garnie de radicules fbreuses, rous- gätres. FEUILLEsS graminées, longues de 4 à 6 pouces, droites vaginan- tes, linéaires un peu lanceolées, äpres à leur bordure, larges d'environ 13 à 2 lignes. CHAUME haut pendant sa fleuraison de 6 à 9 pouces et d'environ un pied vers le temps de sa maturité, presque cylindrique, strié, glabre et lisse, terminé par un épi mâle, au-dessous duquel se trouvent 2 ou 5 épis femelles, distans de 1 à 2 pouces et mème plus encore. Er: mäle, ovale -oblong, un peu lanceole, long de 6 à gli gnes, composé d’ecailles ovales - lancéolées, un peu aiguës, denticu- lées vers leur sommet, d'un jaune- roussâtre fort pâle. Erıs femelles ovales- oblongs, distans, portés sur des pedon- cules de 4 à 6 lignes, presqu'entièrement recouverts et cachés par les gaines bractéales qui se prolongent en feuille de presque 1 pouce. Ces épis sont composés de fleurs dont les écailles imbriquees sont ovales lancéolées, un peu acuminées, d'un verd- jaunätre, ornees d'un nerf dor- sal verd, strié, assez large, qui se prolonge en pointe. URCEOLE ovoïde-triquètre, oblong, atténué aux deux extremi- tés, se changeant avec läge, en une capsule obovée-triquètre, un peu pyriforme, également atténuée A ses extrémités, tres- renflee et ventrue vers sa partie superieure, rousse-fauve, terminee en un bec bidente et tres- aigu à son orifice. \ GRAINE oOvée- triquètre, sous- globuleuse, acuminée à ses ex- trémités, : STIGMATIBUS TRIBUS. 131 Cette description est d'après un exemplaire de l'herbier de Mr. Schrader, où il y avoit eflectivement 3 épis femelles. J'ajoute celle de l'auteur. i Sa racine est rampante. Son chaume, un peu décombant à sa base, est haut d'environ 1-pied, et surpasse ordinairement les feuilles. Il porte 2 ou 3 épis, dont le supérieur est toujours mâle. On compte 3 épis femelles dans la figure de Mich., ce que je n’ai encore observé dans aucun individu. Cependant je ne doute point que cet anteur n'ait peint cette plante d’après le vrai carex bra- chystachys; seulement il pourroit se faire, qu’il eût eu en même temps devant les yeux le C. depaupertata de Good. qui porte 3 épis femelles et dont les capsules sont terminées par un orifice mem- braneux coupe de biais, et que le regardant comme la même plante, il en eût emprunté quelques parties. C'est vraisemblablement aussi ce qui porta Mr. Good. à rapporter à son carex depaupertata la figure de Micheli, le carex de cet auteur ne lui étant point en- core connu alors Cette citation m'a induit également en erreur, lorsque j'ai décrit le carex triflora de Wild. ne sachant lequel étoit le vrai C. depaupertata de Goodenough, jusqu'à ce qu’enfin Mr. Good. lui-même m'’etit envoyé un exemplaire de cette plante, dans lequel j'ai reconnu mon carex triflora, Je prie donc, de subs- tituer à ce nom triflora, vu que le nombre des fleurs est incons- tant, celui de depaupertata; car j'ai trouvé dans l’exemplaire peint une quatrième fleur, imparfaite à la vérité, mais j'en ai compté 5 parfaites, ou plutôt leurs capsules dans chaque épi fe- melle de l'individu qui m'a été envoyé. J'ai cru par conséquent de- voir peindre de nouveau une de ces capsules. On en remarquera une grossie, et une dans sa grandeur naturelle. Pl. Vv. No. 50. Le carex triflora, comme on voit, est une espèce propre à la flore angloise; il croit dans les bois des environs de Londres. On le trouve dans la Fl. Lond. sous le nom de carex ventrico- sa. Il n'y a point lieu de douter qu'il ne soit différent du carex Michelii, dont les écailles f, sont si sujettes à varier, qu'il n’est point rare de les trouver mucronées, ainsi qu’on peut le voir PI. Vv. No. 59. où j'en ai représenté une unie encore à l’urcéole, au- quel on peut remarquer un orifice h, roide, aigu et bifide. Le carex Michelii croit en Italie, en Autriche, en Mo- ravie et en Panonie. Il se plait dans les forêts montagneuses et dans les prairies sèches des montagnes. On le trouve en fleur à la fin de Mai. Mr. Hedwig l'a reçu sous le nom de carex ampul- 132 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. lacea de Mr. de Fulfen qui l'avoit récolté dans les forêts mon- tagneuses des environs de Vienne. 85. CAREx PENDULA. Tab. Q. No. 60, LAICHE ou CAREX PENDANT. Hängendes Ried- gras. C.'vaginis inferioribus, longis subdimidiatis, superioribus subaequantibus; spicis cylindricis lon- gissimis pendulis; capsulis ovato-oblongis puncta- tis, apice membranaceo- subintegris. @. des pedoncules; les superieures en revétant presque la totalité ; épis gaines bractéales inférieures, longues, revétant la moitié tıes-longs, cylindriques, pendans; capsules ovales - oblongues, ponc- tuées, terminées par un orifice membraneux presqu’entier. C. pendula; vaginis subaequantibus, spicis cylin- dricis longissimis pendulis, capsulis confertissimis ovatis, acutis. Good. C. spicis subsessilibus pendulis, mascula recta, femineis cylindricis longissimis, capsulis subrotun- disacuminatis. Huds. Fl. angl. ed. 2. p. 411. Curt. Tl. lon- din. Lightf. Tl. Scot. p. 564. Hoffm. Fl. germ. Hopp. Pl. var. alp. Taschenb. 1800. p. 138. 232. Host. Tl. austr. p. 511. Schrank Fl. Bav. p. 302. C. maxima, culmo triquetro; spicis longissimis; femineis pendulis, audrogynis; capsulis confertis acutis. Scop. Carn. 2. n. 1166. All. Fl. Ped. n. 2541. Lummitz. Fl. Poson. p. 423. C. agastachys. Linn. Suppl. Ehrh. Phytoph. n. 10. C. spicis femineis pendulis longissimis, capsu- lis mucronatis ovatis. Hall. Hist. n. 1396. Cyperoides spica pendula, longiore et angustiore. Tourn. inst. p. 529. Scheuchz. agr.”445. Micheli nov. gen. p. 59. Moris. IH..p. 242. 4. $. 8. tab. 12. f. 4. Barr. icon. 45. Carex mutabilis. 7Filld. Fl. Berol. pag. 37. tab. II. £. 6. Il n’y a point de doute que cette figure ne se rapporte au carex pendula; si toutefois la plante que l’on a voulu peindre, a réel- lement des styles surmontés de 3 stigmates. C. spicis sexu distinctis; masculis pluribu s, fe- mineis pedunculatis, remotis, pendulis, longissi- STIGMATIBUS TRIBUS. 133 mis; capsulis numerosissimis, approximatis, laxis, acuminatis. Ehrh. Beytr. I. p. 187. III. p. 71. D'après cette dernière definition, on voit que cette espèce va- rie dans le nombre de ses épis mâles. Je n’ai point encore eu oc- casion de l’observer dans son lieu natal; mais d’après les auteurs, elle semble atteindre une grande hauteur et ne porter que 1 seul épi mâle. Je n’en ai jamais trouvé plus de 1 dans les nombreux exemplaires que j'ai reçus, excepté dans l’un des deux individus que j'ai obtenus d’Ehrhart où j'ai observé un second épi mâle, une fois plus petit que le premier. Je n’ai non plus jamais vu qu’un seul épi de ce sexe, qui portät des fleurs femelles dans toute sa partie supérieure, variations qui proviennent, sans doute, du sol, * * * RAcınE fibreuse, dense, multicaule, vivace. FEuizzes longues de 1 à 2 pieds, larges de 4 à 8 lignes, et quel- quefois plus encore, vaginantes, un peu carenees, denticulees finement, âpres à leur bordure et à leur angle dorsal; les caulinaires plus va- ginantes, plus courtes que les radicales, et d'autant plus courtes qu'elles sont plus inférieures, toutes rigides, et d'un verd foncé. - Crrauntes hauts de 2, 4‘et mème quelquefois de 5 pieds, droits, triangulaires, un peu rudes à leurs angles, feuillés dans toute leur lon- gucur, portant 1, très-rarement, 2 épis males, ct 4 à 6 épis femelles, pedoncules, d'autant plus distans qu'ils sont plus inférieurs, d'abord iu- clinés, mais bientôt recourbés et pendans. Eri mâle, terminal, sous- cylindrique, long de 2 à 3 pouces, quelquefois femelle dans sa partie supérieure, toux, composé de fleurs dont les écailles, densement imbriquées, sont lineaires- lanceolees et aigues vers leur sommet, rousses, päles vers leur base, ornées d'un nerf dorsal verd, qui se prolonge en une courte arète. Erıs femelles sous-cylindriques, longs de 2, 4 à 6 pouces; le supérieur souvent mäle vers son sommet, une ou deux fois plus court que linferieur, porté sur un pédoncule entièrement cache par la gaine de la bractee qui se termine en pointe subulé; les épis infé- rieurs graduellement plus longs, ainsi que leurs pedoncules et leurs bractées, de manière que les 2 plus Las ont des bractées semblables aux feuilles cauliuaires, et dont la gaine ne cache que la moitié du pedon- cule. Tous ces épis femelles sont composés de fleurs densement im- briquées, dont les écailles ovales, mucronées, quelquefois échancrées en coeur, sont brunes- rousses, surtout à leur bordure, et ornees d'un nerf dorsal verd, qui se termine en une arète denticulee. URCEOLE ovoide- triquètre se changeant en lune capsule de même forme”un peu renflee, roussätre, atténuée en un orifice mem- braneux, indistinetement bidenté. GRAINE ovce- triquètre, à peine pédiculée, mais mucronde, rous- sâtre. ( Traducteur). ; Sa racine est fibreuse. Ses feuilles sont larges, rigides, rudes, d'un verd foncé en dessus, et d'un verd glauque en des- sous, plus courtes que le chaume qui est haut de 2 à G pieds, et Sy + 136 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, Le carex fauve est vraisemblablement moins rare en Alle- magne, qu'on ne l'a cru jusqu'à présent. Il paroit qu'on l’a con- fondu avec’lecarex distans; ce qui est arrivé, je pense, à Mr. Hoppe, qui lui attribue pag. 240. de son Taschenb. pour l’année 1800. des épis trop longs. J'ai reçu aussi cette plante du Danne- mark et de Gothland. Elle a été envoyée de l'Amérique et de Neu- sonland à Mr. Goodenough *), 87. CAREx vıstans. Tab. Yy. No. 68. LarcHE ou CAREx Espace. Entferntes Ricd- «gras. C. vaginis inferioribussubdimidiatis, superio- ribus subaequantibus; spicis oblongis remotissimis, x capsulis ovatis acutis. Good. IYilld. in Memoir Berol. C. gaines bractéales inférieures ne revêtant que la moitié de leur pedoncule, les supérieures les couvrant tout-à-fait; épis oblongs et écartés les uns des autres; capsules ovoides, aiguës. Goodenough. Filld.). c. C. spicis remotissimis subsessilibus, bractea va- ginali," capsulis angulatis mucronatis. Linn. Syst. ve- "get. Lishtf. Tl. scot. p. 561. Poll, palat. p. 589. Roth. Tent. I. p- 400. IT. p. 454. Gmel. Tub. p. 284. Lumnitz. Fl. Poson. pag. 424. . Host. Fl. Austr. p. 510. Ehrh. Beyır. L.. p.. 222... Hof. „germ. p. 732. „Schrank. Fl. Bay. p. 292. ‚Leyss. T1. Hall. p. 256. Schreb. Spic. Fl, Lips. p. 67, Baume. Tl. Lips. pag. 75 Wild. Prodr. Berol. p. 38. Scholl. Fl. Barb. p. 209. Gilib. Pl. Lithuan. p- 547. Reich. Tl. Francof. a. M. n. 677. Mwr.‘Prodr. Gütt. p- 76. Jacq. vind. p. 168. Plan Erf. p.241. Timm. Prodr. Fl. Megapol. n, 689.- Scop. FL Carn, 2. n. 1150, All. Fl. Pedem. n. 2326. Tl. Gothlandia. C. spicis brevissime petiolatis, dissitis. Hall. 1582. Cyperoides spicis parvis, longe distantibus. Tour. Inst. R. H. 550. Scheuchz. p. 451. Moris. Hist. 3. p. 245. s. $- tab. 12: f..18. u Sa me ep *) J'ai également observé dans cette espèce le prolongement en languette que Mr. Schkuhr donne comme caractère de la suivante. (Note du Traducteur), STIGMATIBUS TRIBUS. 137 Sa Racine est fbreuse. Ses Feuilles, souvent de la lon- gueur du chaume fleuri, surpassent rarement celle de 6 pouces. Le chaume est haut, tantôt de # pied, tantôt de 1, et même de 2 pieds quelquefois. Les épis femelles sont ordinairement plus longs que dans l'espèce précédente, et leurs écailles plus aiguës et moins, ou nullement blanches à leur bordure. Cette plante n’at- teint qu'une médiocre hauteur dans les marais tourbeux des envi- rons de Wittenberg. Les individus que j'ai eu occasion de recevoir, étoient beaucoup plus grands, mais ceux de Gothland étoient au contraire encore plus petits, ainsi que ceux qu'on m’envoya de la Suède, comme nouvelle espèce et que j'ai peints particulièrement PI. Yy, quoique j'en eusse reçu d’autres plus grands de ces mêmes pays, et sans leurs vrais noms. Quant à ces petits exemplaires, je n'ai pu trouver d’autres différences, entre eux et des exemplaires quatre fois aussi grands, si ce n’est que ccux-la avoient des capsules i, moins rudes à leurs angles. J'ai déjà fait mention, dans la des- cription précédente, des prolongemens en languettes qu'on observe dans la présente, au sommet des gaines, et_qu’on trouve désignés dans la figure par x. Le nombre des épis est inconstant. On ne trouve quelquefois que ı épi mâle, et 1 épi femelle. D'autres fois et surtout dans des exemplaires bien nourris, on compte 2 épis du premier sexe, et souvent 3 du second. J'ai tâché d'exprimer ces variations dans les différentes figures que j'ai données de cette plante. Je remarquerai encore que les épis femelles sont toujours plus distans dans cette espèce, que dans la précédente, ce qui est encore plus frappant, quand il s’en trouve trois sur le même chaume. Il est peu de prairies humides en Europe où l’on ne trouve, en Mai ou en Juin, ce carex en fleur; mais il se présente sous di- verses grandeurs, ainsi que je l’ai déjà observé, et exprimé ‚Pl. T. et PL Yy. 88. CAREx LATIFOLIA. Tab. U. No. 7o. PLANTAGINEA . WILL. , LAïrcHE ou CAREX A LARGES FEUILLES. Breit- blätterichtes Riedgras. C. vaginis subaequantibus, spicis erectis remo- tis, capsulis utrinque acutis, apice subrecurvis in- tegris, foliis trinervis ensiformibus. 16 138 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. C. gaines bractéales, égalant presque en longueur les pédon- cules; épis écartés et droits; capsules acuminées aux deux extrémi- tés, entières et recourbées à leur orifice, feuilles trinervées, en- siformes. C. latifolia. Gärtner. C. latifölia; spicis pedunculatis erectis; mascula terminali, cylindrica; glumis imbricatis; femineis tribus; quatuor remotis vaginis obductis; floribus alternis; culmo acute triquetro, erecto; foliis ensi- formibus. Mönch. J'ajoute la description qu’en donne cet Auteur, Racine vivace, fibreuse, non rampante. CHAumes hauts de 1 pied, lisses et glabres: Feuirres glabres. Erı mâle nud, solitaire, un peu trigone. Ecailles ovales, aiguës, lisses, glabres, couleur de rouille, ornées d'un nerf dorsal verd. Etamines 3. Erı femelles, cylindriques, pédonculés, apprimés. Gaines bractéales plus longues que les épis; Ecailles des fleurs fe- melles ovales, aiguës, couleur de rouille, membraneuses a leur bor- dure. Stigmates 2. Capsule triquetre et lisse. Mönch. Meth. Plant. Marb. (Traduit du latin). J'ai reçu cette plante de Gürtner, qui l’obtint de graine qui lui fut envoyée, -sans qu’on lui indiquât sa patrie. Comme le che- valier Thunberg l'a reçue aussi de la Virginie, c'est sans doute de la qu'elle provient originairement. A J'ai observé, sur deux exemplaires, un épi mâle, et deux épis femelles, comme on le voit dans la figure. Je regrette seule- ment de n’avoir plus trouvé de stigmates. D'après les observations que jai faites sur un grand nombre d'espèces, j'ai conclu de la forme triquètre de la capsule i, k, et de la graine aussi triquètre ], que le style portoit 5 stigmates et non 2, ainsi que le dit Mönch; on ce seroit une exception dont je n’ai point encore trouvé d’ex- emples. Je ne parlerai point des variations auxquelles cette plante est exposée, ni du temps où elle fleurit, non plus que du lieu où elle se plait, tout ceci m'étant inconnu. On voit d’après cette descrip- tion que le nombre des épis femelles est inconstant, STIGMATIBUS TRIBUS, 139 89. CArex LimosA. Tab. X. No. 78. LAICHE ou CAREX BourBEux. Schlamm- Ried- 2 gras. C. vaginis brevissimis sub» nullis; spicis femi- neis ovato-oblongis sublongo- pedunculatis pendu- lis, capsulis ovatis apiceintegris. C. gaines bractéales, très - courtes et presque nulles; épis fe- melles ovales- oblongs, portés sur des pédoncules assez longs et pendans; capsules ovoïdes à orifice entier. Carex (limosa) vaginis abbreviatissimis sub- nul- lis, spicis femineis ovatis pendulis, capsulis ovatis compressis, radice repente. Good. Carex (limosa) spicis ternis, femineis,- ovatis dis- tinctis pendulis, radice repente. /Yilld. Memoir. Berol. Carex limosa; spicis ovatispendulis; mascula lon- giore erectiore, radice repente. Linn. Syst. veg. Poll. pal. n. 888. Gmel. Tub. p. 283. Schrank Fl. Bav. p. 301. Hoffm. Fl. germ. p. 550. Roth. Tent. I. p. 598. II. p. 448. Scop. carn. 2. n° 1156? Lightf. Tl. Scot. p. 556. Leyss. Fl. Hall. pag. 236. Host. Fl. austr. pag. 508. Retz. Prod. Scand. n. 1045. excl. FL Dan. 444. All. Fl. Pedem. n. 2555. Gunn, Fl. norv. n. 714. Baumgart. Fl. Lips. p. 74? an flacca? Schreb. Mönch. Method. pl. Marb. p. 524. Timm, Prodr. Megapol. p. 196. FVisg. Pıim, FL Hols. p. 68. Plan. Erford. p. 240. Tl. Da n. tab. 646. ß) ©. limosa; var. pauciflora. RAcınE rampante. CHAumes hauts de 4 à 8 pouces, filifor- mes- triquètres, glabres, revetus à leur base des gaines desséchées des anciennes feuilles. Feurrres planes, äpres à leur bordure, plus courtes que le chaume, excepté la feuille caulinaire supérieure. Erı mâle droit, terminal, long de 7 à 9 lignes, d’un roux- pâle. Ecailles oblongues, très- obtuses, rétrécies à leur base. Erıs fe- melles ou solitaires, où géminés, pédonculés, droits avant la fleu- : raison, ensuite pendans, linéaires, longs de 4 à 5 lignes; Pédon- cules capillaires, aussi longs que leur épi; Bractée de l’épi-in- férieur, subulée, un peu pr courte que l’épi même, celle de l’epi supérieur , ou nulle, ou très- courte. FLEURS ordinairement 8 quelquefois seulement 4, écailles oblongues, mucronées, noirä- tres, de la longueur des capsules. Urcéole oblong, mucroné, aigu aux deux extrémités, convexe en dehors applani en dedans, d’un r40- IX. Spicis SEXU DISTINCTIS, MASC, UN. etc, verd- pâle. Stigmates 5. Fahl. Observ. Norv. in Röm. Magaz. p. 206. (Traduit dulatin). Carex elegans. ZYilld. Prodr. Berol. n. 104. Tab. 1. f. 4. Ehrh. Beytr. G. p. 30. Carex spicis femineis pendulis, capsulis ovatis compressis. Hall. hist. n. 1592. Scheuchz. agr. pag. 443. t. 10. fig. 13. Ce carex fleurit en Mai, et en Juin. Il croît dans les marais et les lieux bourbeux des montagnes de l’Europe, principalement sur les Alpes, et les montagnes de la Norvège. Le sol et l’exposi- tion le font varier beaucoup en force et en hauteur, ainsi que dans le nombre de ses épis, comme on peut en juger par les figures que jen donne. Sa Racine est rampante. Ses Feuilles droites et étroites, ont 2, 4, 6 et même 8 pouces de longueur, quelquefois plus en- core; elles se distinguent par leur verd- grisätre. Le Chaume, un peu plus haut que les feuilles, porte ordinairement 1, rarement 2 épis mâles, et 1 plus souvent 2, et quelquefois 3 épis femel- les; ces épis éprouvent aussi des variations dans leur longueur et dans le nombre de leurs fleurs, ainsi que l'a observe le Professeur Vahl. Les écailles f, sont communément plus longues que les capsules, plus ou moins brunes-rousses et plus ou moins aiguës. J'ai peiut à part Pl. Aaa. les petites variétés que Mr. Vahl a récol- tées en Norvège, ainsi que celles que j'ai reçues du Riesenberg en Silésie. On remarquera que les écailles des fleurs mâles sont, dans un des exemplaires que j'ai reçus de Norvège, plus obtuses qu'aux autres, et telles que les décrit le Professeur Vahl; mais on observe cette variation dans beaucoup d’autres espèces. J'ai souvent vu des écarts bien plus frappans, par exemple, j'ai rencontré quelquefois une plante haute de 1 pied que j’avois vu haute de 6 dans un au- tre sol. Mais quant au carex limosa, il pourroit bien se faire que quelques auteurs l’aient confondu avec le carex flacca. 90. CAREX ATRO-FUScA. Tab. Y. No. 82. LAICHE ou CAREX ROUX-NOIRATRE. Schwarzbrau- nes Riedgras. C. vaginis brevibus subdimidiatis, spicis ova- tis fructiferis pendulis; squamis ovatis, capsulis STIGMATIBUS TRIBUS, 141 subdimidio brevioribus: capsulis ovatis acuminatis, apice sub-bifidis. C. gaines bractéales courtes, recouvrant environ la moitie du pédoncule; épis ovales, pendans vers le temps de leur maturité; écailles ovales, presqu’une fois plus courtes que les capsules; capsu- les ovoides, acuminées, un peu bifides à leur orifice. Carex limosa; spica mascula una, femineaebinae, demum pendulae; capsulae fuscae, acuminatae, bifi- dae; angulis supra medium denticulato-scabris. Scop, Tl. carn. No. 1156. Descrirt. spica mascula linea 5% longa, cui proxi- ma feminea prima, brevior altera subjecta, unciali intervallo remota et mascula longior. Squamae fus- co-nigrae, acuminatae; Capsulae squamis concolo- res; marginibus flavescentibus; angulis supra me- dium scabris; apice bifidae; quibus a Carice atrata abunde differt. Scopoli. Cette plante est sans doute une espèce nouvelle. Je l'ai peinte dans sa grandeur naturelle, mais sans ses feuilles radicales dont elle étoit privée. Son chaume m, est obtusément triangulaire. On jugera de la disposition et de la grandeur des épis par la figure. Les écailles f, ainsi que les capsules i sont d’un brun- noirä- tre à l'exception de la capsule qui est a sa base et à sa bordure d’un jaune pâle. J'ai oublié d'exprimer dans la figure les aspérités qu’elle a vers sa pointe. Cette espèce est sujette à varier ainsi que la plu- part des autres. Ozs. Les auteurs qui rapportent au carex limosa Linn. le carex atro-fusca, n’ont probablement pas lu la description de Scop. J'ai trouvé cette plante que Scop. a récoltée sur les Alpes, dans la collection du D. König d’Island. Il est donc vraisemblable qu’elle est indigène dans cette île, ainsi que les carex pauciflo- ra, Capitata, et glareosa de Thunb. 9I. CAREX AETHIoPIcA. Tab. Z. No. 83. Larcae ou CAREX d'AETHIOPIE. Aethiopisches Riedgras. C. vaginis superioribus subaequantibus infima longa subdimidiata; spicis sublaxis remotis; squa- mis aristatis, capsulis disjunctis acuminatis, apice bifidis. 142 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc, C. gaines bractéales supérieures couvrant presque leur pédon- cule, linferieure longue et n’en revétant que la moitié; épis läches et distans; écailles aristées; capsules acuminées, non contiguës, bifi- des à leux orifice. Carex chinensis; spicis erectis, mascula terminali femineis pedunculatis quaternis, capsulis acumi- natis. as Drscrıre. Gramen spithameum. Folia, culmis longiora, margine scabra. Culmi triquetri, glabxz Spicae femineae omnino Pseudo-cyperi, sederectae, remotae, solitariae tenuioreset- sub singula, invo- lucrum tenue, vix spicae longitudinem attingens. Retz. Obs. Bot. IU. p. 42? Je ne hasarderai point de decider, si le.carex dont on vient de live la description, est la plante que j'ai peinte. Le Professeur Retz le reçut de la Chine et l’envoya il y a quelques années pour en prendre le dessin, à Mr. le President de Schreber. C’est à ces cé- lebres botanistes que je laisse cette question à décider. La figure que ‘je donne de ce carex est faite d’après un ex- emplaire que le Professeur Thunberg avoit reçu de l'ile Bourbon. La plante étoit privée de sa zacine; néanmoins son chaume avoit encore plus de 5 pieds de longueur. Je n’en ai représenté que la partie supérieure. L’autre partie, à peu près de la même longueur, portoit une feuille dont la gaine avoit 25 pouces, du reste sembla- ble à celle qu'on voit sur la figure. Peut-être cette gaine renfer- me-t - elle ordinairement 1 quatrième épi femelle, mais qui ne se trouvoit point dans cet exemplaire. Il paroit donc que ces épis sont fort écartés les uns des autres. Son chaume est aiguement triangu- laire. Je doute d’après sa grandeur que ce soit le vrai carex chi- nensis, 92. CAREX PpALLESCENS. Tab. Kk. No. 00. LAsıcHhE ou CAREx rare. Blasses Riedgras, C. vaginisabbreviatissimwis, spicis femineis sub- cylindricis, fructiferis pendulis, squamis masculis ciliatis, capsulis oblongis obtusis, apice integris. Good. C. gaines bractéales très- courtes; épis femelles sous - cylin- driques, pendans lors de leur matiuité; écailles des fleurs mâles ci- liées; capsules oblongues , obtuses, entières à leur orifice, Good. STIGMATIBUS TRIBUS. 143 C. spicis pendulis; mascula erecta, femineis ovatisimbricatis, capsulis confertis obtusis. Lin. Syst. veg. C. spieis tribus petiolatis erectis remotis, mascula et femininis. Fl. Lapp. n. 527. Gmel. Sib. 1. p. 139. n. 78. Lightf. Fl. Scot. p- 558. .Scop. Fl. Carn. n. 1155. Poll. pal. p. 889. Leyss. Fl. Hall. p. 256. FWilld. Prodr. Berol. p. 55. Memoir. p. 36. Hoffm. Fl. germ. p. 531. Schreb. spic. Fl. Lips. p. 66. Both Tent. I. p. 399- I. p. 449. Scholl. Suppl. FL Bab. n. 1082. Gmel. Tub. p. 283. Aetz. Fl. Scand. p. 181. et Limosa 8. pallida. pag. 180. Gunn. Fl. Norv. n. 925. Timm. prodr. FL Megap. p. 196. Matt. Fl. Siles. p. 251. ]Murr. Prodr. Goett. p. 76. Liebl. Fl. Fuld. pag. 391. Leers. FL. Herb. pag. 206. tab. 15. f. 4. All. Fl. Pedem. n. 2556. Host. Tl. austr. p. 509. Gilib. Pl. Lugd. p. 549? Hall. hist. n. 1393. Fl. Dan. t. 1050. Tab. 442. 444? C. spicis adproximatis femineis ovatis fructife- ris pendulis: mascula cylindrica erecta; foliis flora- libus vaginantibus basi transverse undulato-plica- tis. Moench. Method. Plant. Marburg. Gramen cyperoides polystachion flavicans, spicis brevibus prope summitatem caulis. Mich. noy. gen. t. 32. f. 13. Scheuchz. p. 450. Pluck. t. 34. s. 5 Carex ferruginea. Roth. Tent. I. pag. 400. II. pag. 455. Hoffm. Fl. germ. p. 552. Scheuchz. gram. p. 412? Schrank rapporte le Synonyme de Scheuchz. que je viens de citer pour le C. pallescens, je le crois appartenir plutôt au ca- rex pilosa. Je pense aussi que la fig. 16. p. 8. t. 12. de Morison appar- tient au €. pilulifera Linn. quoiqu’ Ehrhart dise dans son Beytr. 4. p. 54. n. 03. que Mr. de Schreber la rapporte au C. pallescens Linn. et Gouan au C. filiforme. La Racine de ce Carex est fibreuse. Son Chaume est haut de 8 à 10 pouces pendant sa fleuraison, et d'environ 1 pied lors de sa maturité; souvent même de 13; il est revêtu de quelques feuil- les vers sa base. Les Feuilles sont graminées, d’un verd- pale, un peu velues en dessous, surtout à leur gaine, plus courtes que le chaume et larges de 1 a 2 lignes. Les figures donneront une idée de la forme et de la disposition des épis soit en fleur ; soit en fruit. Ces épis conservent, même dans leur parfaite mäturité, une cou- leur verte, qui pâlit peu a peu et tire enfin sur le jaunûtre. Les écailles des fleurs mâles sont un peu plus colorées que celles des 144 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC, UN. etc. fleurs femelles, :cependant päles à leur bordure, elles sont ornées d’un nerf dorsal verd et légèrement velues. La capsule i, prend dans son dernier degré de maturité une teinte brunätre. On compte ordinairement dans cette plante 1 ou 2 épis mâles, et 2 ou 3 épis femelles, quelquefois on n'en trouve qu’un seul de. chaque sexe. Je dois observer que les épis sont plus courts et plus arron- dis que je ne les ai représentés, et qu'ils sont à peu près de la gran- deur de ceux du Carex pilulifera. Les gaines des bractées varient beaucoup, tantôt elles sont à peine sensibles, tantôt elles ont 4 pouce de longueur, tandis que le pédoncule en a quelquefois 2. Le carex pâle fleurit dès le commencement a8 Mai et con- Unne souvent jusqu'en Juin. Il est commun en Europe dans les fo- reis marécageuses,. dont le sol est sablonneux. Il se plait aussi dans les prairies, et parmi les saules. On le trouve assez commune- ment pres de Wittenberg avec le carex flava (et dans beaucoup d'autres lieux, notamment près d’Erlang en Franconie). 03. CAREx PANICEA. Tab. LI. No. roo. LaïcHE où CArEx ranscEe”. Hirse-Riedgras. C. vagina infima subdimidiata, superiora subae- quantia; spicis erectisremotis; squamis capsulisque ovatis subacutiusculis subdistantibus, capsulis api- ce integris. C. gaine bractéale inférieure une fois plus courte que le pédon- cule, la supérieure égalant le sien; épis droits et.distans; écailles ovales un peu aiguës, et non rapprochées ; capsules ovoides, un peu aiguës et distantes; orifice entier. C. vagina infima subdimidiata, superioribus subaequantibus; spicis erectis remotis, capsulis inflatisobtusiusculis subdistantibus. Good. C. spieis pedunculatis erectisremotis, femineis linearı bus; capsulis obtusiusculis inflatis. Linn. Syst. veget. C. spicis remotis sessilibus, capsulis globosis. rl. "Lapp- Gmel. Sib. I. p. 136? Leers. Fl. herb. n. 722. t. 15. f. 5. Poll. palat. n. 890. Host. FL austr. p. 109. Matt. Fl. Siles. p.251. Both. Tent. I. p. 399. II. 450. Hoffm. Fl. germ. pag. 331. Lishtf. Fl. Scot. p. 558. Gmel. Tub. p. 284. /Yilld. Prodr. Berol. p- 36. Memoir. p. 36. Mönch. Meth. pl. p. 524 Leyss. Fl. Hal. p- 256. Timm. Prodr. megap. p. 196. Schreb, Spicil. pag. 66. Baume. FL STIGMATIBUS TRIBUS. 145 Fl. Lips. p. 74 Scholl. Suppl. Fl. Barb. p. 352. Fl. Dan. t. 261. All. Fl. Pedem. n. 2358. Gunn. Fl. norv. n. 325. Retz Fl. Scand. pag. 181. Cyperoides foliis caryophyllis, spicis erariori- bus ettumidioribus vesicis compositis. Mich. gen. 61. c. 32. f. 12. Pluk. alm. 178. t. 91. f 7. Carex spica mascula unica pluribusque, femininis petiolatis erectis, capsulis raris, maximis, ovato- triquetris bidentatis. Hall. helv. n. 1405? Schrank. Fl. bav. p. 296? an carex flacca? Sa Racine est rampante. Ses Feuilles sont courtes et d’un verd glauque. Le Chaume plus haut que les feuilles s'élève à 6 ou 12 pouces; il porte 1, très- rarement 2 épis mâles, et 1, 2 ou % épis femelles. L'épi femelle supérieur est souvent mâle à son sommet, ce qui a lieu surtout quand il s’en trouve 3. Sou- vent il m'est arrivé d'observer, sur un chaume de 6 pouces, un seul épi mâle, et quelquefois un épi femelle mâle à son sommet, et porté sur un pédoncule de 53 a 6 pouces, naissant de la base du chaume. Ceci se rencontre principalement dans les individus gu ont crü dans un lien sec. Good. attribue à cette plante 3 épis fe- melles et Schrank jusqu'a 4, ce que je n'ai observé ni dans les ex- emplaires que j'ai récoltés, ni dans ceux que j'ai reçus. La brac- tee o, et le pedoncule varient dans leur longueur. Les Capsu- les sont ovoides, mais non bidentees comme le dit Haller. On se persuadera par de frequentes et exactes observations combien les ca- ractères que fournit la capsule sont importans. Les écailles sont ovales, plus ou moins aiguës, TOUSSES- brunes, membraneuses et blanches à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd; celles des fleurs mâles se distinguent par leur couleur un peu plus foncée. Ce carex fleurit d'Avril en Juin; il est commun dans la plu- part des marais et lieux aquatiques de l'Europe. Parmi les synonymes que j'ai rapportés, il en est quelques uns qui ne me paroissent pas tout-à-fait appartenir à cette espèce, quoique leurs auteurs citent Linné. Leur description tantôt ne con- vient point à la plante, tantôt ne s'accorde point avec les autres synonymes. Tous les auteurs, par exemple, citent le No. 1405. de Haller dont la description, soit qu'elle ne soit pas exacte, Wsoit qu'elle se rapporte à une autre plante, ne peut convenir à celle-ci. Goodenough, observe avec raison, que le carex panicea a dans sa jeunesse beaucoup de {ressemblance avec le carex flac- ca, cependant on l’en distinguera facilement à ses gaines bractéales 29 146 IX. Srıcıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. renflées, à ses fleurs écartées, ainsi qu'à ses écailles, qui dans ce dernier sont plus aiguës et mucronées, ce qu'on ne trouve point dans le carex panicea. 94. CAREx syLvarıca. Tab. LI, No. ıor. LaïcHEe ou CAREx des Bois. Wald-Riedgras. C. vaginis longis plusquam dimidio brevioribus, spicis filiformibus laxis pendulis remotis pedun-. culo brevioribus; capsulis ovatis acuminatis ro- stratis, apice tenuibus bidentatis. C. gaines bractéales longues, ne revétant cependant point la moitié de leur pedoncule; épis filiformes, lâches, écartés, pendans, plus courts que leur pédoncule; capsules ovoides, acuminées, ou atténuées en un bec mince et bifide à son orifice. C. vaginis abbreviatis, spicis filiformibus laxis pendulis, capsulis ovatis aristato- rostratis. Good. C. spicis pendulis, mascula erecta, femineis fili- formibus pedunculo brevioribus, capsulis acutis di- stantibus. Huds. Fl. angl. p. 355. Lightf. Fl. Scot. pag. 562. Betz. Obs. bot. 2. p. 27. F1. Dan. t. 404. Schreb. Spicil. Tl. Lips. p- 62. Hoffm. Fl. germ. p. 352. Roth Tent. I. p. 400. IL. p. 457: FYıilld. Prodr. Berol. p. 40. Host. FI. austr. p. 508. Baumg. Fl. Lips. p. 76. Schrank Fl. bav. p. 294. Retz Prodr. Scand. p. 181. Leyss. Tl. Hall. p. 257. Weber Spicil. FL Götting. p. 26. Hoppe Taschenb. 1790. p. 150. Ehrh. Beytr. I. p. 111. 4. p. 54. Mönch. Meth. pl. Marb. p. 325. FYigg. Primit. Fl. Hols. p. 69. Carex drimeja; spicis sexu distinctis; mascula unica, femineis pedunculatis, remotis, pendulis, fi- liformibus; capsulis remotis, apice bifidis. Linn. Suppl. 414. Ehrh. Beytr. 2. p. 37. Willd. Memoir. Berol. p. 35. Tab. 3. Timm. Fl. Megap. p- 197. Carex patula Scop. cam. n. 1160. Poll. palat. No. 896. All. Fl. Pedem. n. 2540. Hall. Hist. n. 1595. Moris. 5. pag. 245. n, 9 5.8. t. 12. f. 9. Scheuchz. gram. p. 418. Carex capillaris Leers. p. 205. t. 15. f. 2. * ki * RAcınE fibreuse, roussätre, multicaule, vivace, Tevivnues longues de 4 à g pouces, larges de 2 à 3 lignes, gra- minées, d'un verd- pâle, carénées surtout vers leur base, âpres à leur bordure: les caulinaires plus courtes et plus planes. STIGMATIBUS TRIBUS. 147 Cuavmes hauts de ıX& à 2 pieds, droits, triquètres, feuillés, âpres a leurs angles vers leur sommet, portant 1 épi mâle, terminal, cylindri- que un peu triangulaire, et 4 ou 5 épis femelles, grèles, distans, "dont les inférieurs sont portes sur des pedoucules très - longs, filiformes- tri- quètres, garnis à leur base de bractées qui en revetent la moitie, et se prolongent ensuite en feuille qui égale les épis en hauteur. Ep: mäle long de 14 à 2 pouces, droit, composé d'écailles ovales - oblongues aiguës, blanchätres, luisantes, un peu colorées à leur bordure, ornées d'un nerf dorsal verd, brunes dans leur maturité. Erıs femelles, cylindriques, longs de 2 pouces et plus, compo- ses d'écailles ovales-sétacées, päles, du reste semblables à celles des fleurs mâles, mais plus brunes lorsqu'elles sont müres, URCEOLE ovoide- triquètre un peu oblong, atténué aux deux ex- trémités, se changeant en une capsule de mème forme, un peu renflée, rousse seulement dans sa parfaite maturité, atténuée en un long bec bi- fide à son orifice et assez aigu. GRAINE obovée- triquètre, rousse. (Traducteur). La racine ‘de cette plante est fibreuse. Ses feuilles d’un verd- pâle sont plus courtes que le chaume, et larges de 2 à 3 li- gnes. Son chaume est haut de 2 pieds et même plus; il porte 1 et quelquefois 2 épis mâles, et 3, 4, 5, même 6 épis femelles selon Goodenough. Je dois avouer que je n’en ai jamais trouvé plus de 5, soit dans les individus que j'ai récoltés dans les environs de Wittenberg, soit dans ceux que j'ai reçus de différens pays, même de la Suède, Cette espèce n’est pas la seule qui devienne riche en épis sur le sol Anglois. Ses épis femelles sont droits, ainsi que le mâles, pendant la fleuraison; mais ils s’imclinent bientôt après et toujours plus à mesure qu'ils muürissent et finissent enfin par paroitre suspendus à leur long pédoncule, filiforme, plus longs encore que je ne les ai représentés. Les écailles sont d’un jaune- pâle, blanchätres à leur bordure, ornées d’un nerf dorsal verd. Les capsules conservent presque jusqu'a leur parfaite maturité leur couleur verte qui se change enfin en un brun foncé. Elles sont at- ténuées ainsi que l'observent les auteurs en une longue pointe bifide à son orifice. Goodenough dit dans son ouvrage des carex anglois que l’ori- fice de la capsule est entier dans cette espece, si ce n’est par une faute d’impression, du moins, qu'on lit ore indiviso au lieu de ore diviso, il s’ensuivroit que ses observations seroient peu ex- actes, ou que la plante qu'il décrit ne seroit point le carex syl- vatica. Cette plante fleurit de Mai en Juin. Elle est commune en Europe dans les bois humides. Je l’ai reçue même de la Suède, où Ehrhart ne l'a point indiquée, 348 IX. Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. 05. CAREX PSEUDO- CYPERUS. Tab. Mm, No. 102, LAICHE OU CAREx FAUX- SOUCHET. Cypergrasar- tiges Riedgras. C. vaginis nullis, spicis femineis cylindricis pe- dunculatis laxis fructiferis pendulis, squamis subli- nearibus-aristatis, capsulis oblongis longo- rostra- tis retroversis, apice subfurcatis. C. gaines bractéales nulles; épis femelles cylindriques, lâches, pédonculés, ‘inclinés et comme suspendus lors de leur maturité; écailles linéaires - aristées; capsules oblongues atténuées en un long bec un peu recourbé et presque fourchu à son orifice, C. vaginis sub-nullis, spicis femineis cylindri- cis pedunculatis pendulis, capsulisrostrato-rostra- tis subdivaricatis. Good. Fl. Dan. t. 1117. C. spicis quaternis, pedunculis geminatis Linn, Syst. vegt. Lightf. Tl. Scot. p. 559. Heyger. p. 315. Poll. pa- lat. n. 891. Leyss. Tl. Hall. pag. 256. Scholl. Fl. Barb. pag. 209. Hoffm. Fl. germ. p. 551. Roth Tent. I. p. 399. II. p. 451. Timm. Prodr. Fl. Megap. p. 197. FYilld. Prodr. Berol. p. 34. Host. Fl. austr. p. 510. Lumnitz Fl. Poson. p. 422. Baume. Tl. Lips. pag. 74. Böhm. FL Lips. n. 663. Yigg. Prim. Tl. Hols. p. 69. Matt. Tl. Siles. p. 251. Retz. Fl. Prodr. Scand. p. 181. Cyperus sive Pseudocyperus $pica brevi pendula. Park. p- 1266. cum fig. C. spicis femininis pendulis, asperis capsulis longe rostratis retroversis. Hall. hist. n. 1597. All. Fl, Pedem. n. 2542. Scheuchz. gram. p. 440. Lab. icon. 76. ' Moris. IH. pepe. 8 u i2.765. Carex reversa; Culmi tripedales, foliosi. Folia la- tissima ad octo lineas. Spicae femininae pendulae, ad- spersae, plerumque geminatae; capsulis longe rostra- tis, retroversis; spica mascula biuncialis, teres; glu- mis longissime acuminatis, quasi aristatis. Gilib. Pl. Lithuan. p. 549. ! Je n’ai pas eu occasion d’observer la racine de cette plante. Scheuchzer et Pollich la disent rampante et Goodenough fibreuse, ce qu'il importe peu d'indiquer comme caractère, puisque cette espèce se tronve presque partout, et que les auteurs anciens mêmes nous en ont laissé de bonnes descriptions et des figures assez exactes. Elle se distingue si facilement des autres qu’il est presqu’ impos- STIGMATIBUS TRIBUS. 149 sible de la confondre, nonobstant même quelques synonymes dou- teux cités au hasard par quelques botanistes peu scrupuleux dans leurs observations ou dans leurs citations. É Ses Feuilles sont d'un verd-pâle, souvent plus longues que le chaume, larges de 3 à 6 lignes et même plus, rudes à leur bordure et à leur angle dorsal. Le Chaume atteint lahauteur de 1 à 3 pieds; sa base est revêtue de feuilles qui ainsi que les Bractées surpassent les épis; il est termine par 4, 5 ou 6 épis plus ou moins rapprochés. Le supérieur de ces épis est müäle et les autres femelles; ceux- ci sont portés sur de longs pédoncules et pa- roissent suspendus vers le temps de leur maturité. On rencontre quelquefois une variété de cette plante, dont les épis très - rappro- ches paroissent sessiles. J’en donne également la figure. Aeyger en a déjà fait mention. Les épis dans l’une et dans l’autre sont longs de 1 à 5 pouces. J’ai souvent observé, que les mâles étoient femelles vers leur sommet, ou que changeant de sexe, ils ne portoient que quelques fleurs mâles vers leur pointe. Je n’ai jamais vu, non plus que Roth, les épis femelles naître par paires, ainsi que l'ont dit Linne et d’autres botanistes, ou que Goodenough a quelquefois ob- serve. Quelque rapprochés qu'ils soient, j'ai toujours distingué une bractée propre à chaque pédoncule, excepté la supérieure, qui est ordinairement commune à l’cpi mâle, et an plus voisin des épis femelles. Celui-la ne jouit pas plus d’une bractée particulière que ceux des autres espèces. Les bractées sont absolument privées de gaines, excepté peut-être la plus inférieure qui en a quelquefois une fort courte. Le carex faux- souchet fleurit en Avril et en Mai. Il se trouve zux bords des rivières, des ruisseaux, des étangs, et des fossés agnatiques, dans la plus grande partié de l'Europe. Ozs. Si Mr. Goodenough a senti l'importance d'indiquer ex- actement le nombre des stigmates dans chaque espèce, et l’a exé- cute dans son traité des carex anglois, il n'en est pas de même de la Fl. Dan, dont les descriptions, d’aillenrs précises et excellentes, péchent en ce qu’elles négligent ce soin. La figure que donne cette Flore, n'offre des pistils surmontés que de 2 stigmates. On observe la même inexactitude dans le carex flava t. 1047: et dans le prétendn carex Oeder:i, ce dont j'ai oublié de parler en traitant de ces espèces. J'ai reçu ces deux carex que la Tl. Dan. repré- sente naissant de la même racine, et auxquels elle n’accorde que 2 stigmates, je les ai reçus, dis je, de Mr. Thunberg provenant de 150. IX. Sricıs SEXU DISTINCTIS, MASC. UN. etc. l'ile de Gothland, mais avec des pistils surmontes de 3 stigmates, ainsi que ceux qui croissent en Allemagne. 96. Carex JaronzcA. Tab. Ww. No. ııo. LAıcHE ou CAREx du Jaron. Japanisches Ried- gras. C. spicis erectis pedunculatis, femineis ovatis, mascula terminali lineari, capsulis oblongis acumi. natis. C. épis droits, pédonculés, épis femelles, ovales, le mâle li- néaire et terminal; capsules oblongues et acuminées. Je n’ai point encore vu cette plante, mais seulement sa figure peinte que Mr. Thunberg a bien voulu me communiquer ainsi que quelques autres encore. Le dessin pouvoit avoir 9 à 10 pouces de longueur. Je me contenterai de donner la description de cet auteur. Carex japonica spicis monotcis pedunculatis ere- ctis; femineis pedunculatis ovatis; mascula termi- nali lineari. Linn. Syst. vegt. Crescit in insula Nipon, Floret Junio. Thunb. Fl. Jap. p- 38- Sa Racine est fibreuse. Son Chaume est haut de 8 à 10 pouces, feuillé, triangulaire, droit, grêle, glabre. Ses Feuilles sont alternes, vaginantes, glabres, droites, les supérieures surpas- sent le chaume, et les inférieures ne l’atteignent pas. Les épis sont unisexuels. Les femelles au nombre de 2 à 3 sont pédon- culés, droits et ovales, garnis d’une bractée à leur base. L’epi mâle terminal et linéaire est plus long que les femelles. Ce carex a beaucoup de ressemblance avec le carex limosa, mais il en diffère par ses épis droits et par ses écailles aiguës et vertes. Thunberg. 07. CAREX PATULA. Tab. Bbb. No. 116. LAıcHhE ou CAREX ETALE. Ausgebreitetes Ried- gras. C. vaginis Zlongis, spicis cylindricis, femineis remotis fructiferis patulis; squamis oblongis arista- tis, capsulis ovato acnminatis apice furcatis. C. gaines bractéales revetant les deux tiers de leur pedon- cule, épis cylindriques, les femelies distans, étalés dans leur ma- STIGMATIBUS TRIBUS. I5E turité; écailles oblongues et aristées; capsules ovoides, acuminées fourchues à leur orifice. Ë Carex patula. Link. J'ai reçu cette espèce nouvelle du Professeur Link qui l'a ré- coltée en Portugal, ainsi que plusieurs autres aussi nouvelles, qu’il me communiqua également. Je n’ai vu ni la racine, ni la partie inférieure du chaume, qui autant que j'en puis juger, pouvoit avoir 1 à 2 pieds de hauteur. Sa partie supérieure que j'ai peinte étoit garnie de 1 épi mâle, et de 3 épis femelles pourvues de bractées qui surpassoient le chaume. Comme il s’en trouvoit un exemplaire en fleur, et un au- tre avec des fruits, je n'ai représenté du premier que l’épi inférieur t, femelle et commençant à fleurir porté sur un pédoncule, long de 43 pouces, et garni d'une bractée dont la gaine o, étoit pres- que de la même longueur. Sans doute ce pédoncule s’alonge encore après la fleuraison. J'ai représenté, divisé en deux parties, le se- cond exemplaire. Les deux individus portoient chacun 1 épi mâle, et 3 épis femelles, ces derniers avoient des pédoncu- les assez longs qui étoient revêtus jusqu'aux % de leur longueur, de gaines o, probablement sujettes à quelques variations. Les épis femelles, parvenus en maturité, s’inclinent et pendent ainsi que ceux du carex flacca. Ils ont beaucoup d’analogie avec ceux du carex paludosa et plus encore avec ceux du carex ripa- via dont ils se distinguent bientôt, par leurs longues gaines, ainsi que par leurs écailles et par leurs capsules. Je ne deciderai point si ce carex est différent du carex he- lodes de Link dont il est parlé Part. 2. p. 309. du Journal de bo- tanique de Schrader et à qui on attribue 1 à 5 épis mâles, et 3 à 4 épis femelles, n'ayant point encore vu cette espèce. Les écailles f, des fleurs femelles b, sont, lors de la fleuraison, plus longues que l'urcéole, qui les égale bientôt en longueur comme on le voit à g La capsule i müre les surpasse enfin. Cette cap- sule est atténuée à son sommet en un long bec fourchu et frangé à son orifice membraneux, ce qu'on n'observe ni dans le carex riparia ni dans le carex paludosa. x. SPICIS SEXU DISTINCTIS, MASCULIS DUOBUS VEL PLURIBUS, RARO UNICA; STIGMATIBUS TRIBUS. Kris UNISEXUELS, DEUX OU PLUISIEURS EPIS MALES, RAREMENT EN SEUL; TROIS STIG- MATES. Os. J'ai éprouvé les mêmes difficultés pour établir cette division que pour la précédente. Comme j'ai averti alors, qu'il ne falloit pas compter toujours ne trouver qu'un seul épi mâle, de même je dois avertir ici, qu'il ne faut pas s'attendre à en trouver toujours plusieurs. ‘Telle espèce qui porte ordinairement 2, 4 ou 5 épis de ce genre, n’en porte souvent qu'un seul dans certains sols, avec 2 ou 3 épis femelles. La division établie sur un plus grand nombre d’epis mâles, que d’epis femelles, est si peu sûre, qu’il m'est arrivé souvent de re- cevoir, même de personnes instruites, comme espèces nouvelles’, les espèces les plus communes, 08. CAREX FLAccA. Tab. O. P. No. 57. a, b. Tab. Zz. No. 113? LAICHE ou CAREX FLASQUE. Schlaffes Riedgras. C. vaginis brevissimis vel nullis; spicis cylin- dricis, femineis laxis fructiferispendulis; capsulis obtuso-ovatis, apice integris. C. gaines r X. Spicıs SEXU DIST. MASC. DUOB. VEL PLUR.ST.TR. 153 C. gaines bractéales très - courtes, ou nulles; épis cylindriques, les femelles läches, pendans vers leur maturité; capsules ovoides ob- tuses à orifice entier. | €arex flacca; spicis masculis pluribuserectis, fe- mineis pendulis, capsulis ovatis obtusis bractea bre- vioribus. Schreb. Spicil. Fl. Lips. append. p. 150. ad pag. 62. Carex pendula n. 669. Boehm. n. 669. Baumg. pag. 75. 221. Host. Fl. Austr. p. 511. Hoffm. Fl. germ. p. 555. Timm. Prodr, FL Meg. p. 198. Moench. Method. pl. Marb. p. 326. Carex glauca; Scop. Fl. carn. n. 1157. Poll. pal. n. 894. Leyss. Fl. Hall. p. 238. ZYilld. prodr. Berol. p. 39. Roth. Tent. I. p. 401. II. p. 465. Lumn. Tl. poson. p. 425? Matt. Fl. Siles. Pag- 254- ; Carex recurva; vaginis abbreviatis, spicis femineis sub-cylindricis pendulis, capsulis rotundato- ova- tis, radice repente. Good. Fl. Dan. 1051. Moris. s. 8. t. 12. fig. 14. Hall. hist. 1403. Scheuchz. gram. p. 467? Carex recwva; spicis masculis pluribus erectis, fe- mineis cylindricis pendulis, capsulis subrotundo- ovatis. ZVilld. in Memoir, Berol. p. 38. Carex aspera; spicis subquaternis, inferioribus p* dunculatis remotiusculis, squamis lanceolatis, cap- sula globosa pubescenti aequalibus, stigmatibus tribus. ZYilld. in Mem, Berol. p. 55. T. II. £ 1. Prodr, Berol, 7339,01, 5,2: Carex limosa. Leers. herborn. v. ß. tab. 15. & 3. Carex trachycarpos; spicae masculae 2—5terminales elongatae, squamis lanceolatis obtusis; femineae 2— 5 axillares pedicellatae, erectae, squamis brevibus, ovalibus, acutis. Perigynia sub-triquetra, aciebus denticulatis acumine brevi simplici. Link in Schrad, Journ. bot. II. p. 310? Carex cespitosa. Lightf. Fl. Scot. p. 560? RACINE rampante, rousse, unicaule, vivace. Feurzzes longues de 4, 8 à 12 pouces, larges de 12 à 2 li- gnes, même plus, un peu canaliculées, rudes et tranchantes à leur bordure, glauques, droites. CHaume haut de 10 à 15 pouces, obtusement triangulaire, incliné vers son milieu et courbé un peu en arc, glauque, feuillé inferieurement, terminé par 1, 2, 3 et même par 4 épis mâles, et par 1, 2 à 5 épis femelles; de sorte cependant qu’il est rare de ne ® 20 154 X. SPICIS SEXU DISTINCT., MASC. DUOB. VEL PLUR. trouver que 1 épi mâle on 1 seul épi femelle. Dans le premier cas, les épis femelles supérieurs se trouvent souvent mâles à leur sommet, et dans le second les épis mâles inférieurs sont femelles à leur base. Erıs mâles longs de 8, 12 à 16 lignes droits, cylindriques bruns- foncés, plus ou moins pédonculés, garnis à la base de lenr pédoncule d’une petite bractée brune ovale écailleuse, souvent mutique. Ces épis sont somposés de fleurs dont les écailles den- sement imbriquées sont oblongues, obtuses, souvent arrondies, bru- nes- sombres, légèrement bordées de blanc, ornées d’un nerf dorsal pourpre- verd. Erıs femelles, longs de 1 à 2 pouces, quelquefois plus en- core, cylindriques, portés sur des pédoncules'de 1, 2 à 3 pouces, plus où moins inclinés et pendans à proportion de leur force, lon- gueur et degré dé maturité Bractdes peu ou point vaginantes, brunes- rousses à l'ouverture de la gaine, continuées en feuilles sou- vent plus longues que les épis Ecailles ovales- aiguës, souvent lancéolées, presque toujours mucronées, denses à la partie supe- rieure de l’epi, lâches à sa base; d'ailleurs imbriquées d’un brun- obscur, un peu pourpre, ornées d’un nerf dorsal purpurin qui se termine en arête. Urcrorze obové- triquetre, atténné aux denx extrémités, se changeant en une capsule de même forme plus renflée, rousse, un peu tomenteuse, souvent à peine velue, atténuée en’ pédicule à sa base, terminée au sommet par un orifice tres- cout, obtus et entier. À GRAINE solitaire, pyriforme - triquètre, mucronée, rousse. Cette espèce fleurit en Mai et Juin. Elle se plait dans les prés humides, dans les lieux pleins de sources; c’est une des plus com- munes, on la trouve presque par toute l'Europe. Sa capsule est quelquefois si sensiblement velue que Monsr. FTilld. la nomma C. aspera. En général cette plante est si sujette à varier que plusieurs l'ont confondue avec le C. limosa, et avec d’autres espèces. S'il faut en croire Goodenough, elle l’a été même par Lightfoot avec le C. cespitosa, ce qui ne*seroit point arrivé si l’on avoit fait attention aux parties de la fructification. J'ai reçu, parmi d’autres espèces non déterminées, récoltées en. Portugal, la plante peinte Pl. Zz. No. 113. C’est encore à la bonté de Mr. le Professeur Link que je la dois; peut - être est-ce son C. trachycarpos, mais que je ne crois pas différent du C. flacca. STIGMATIBUS TRIBUS, 155 Cet exemplaire porte 4 épis mâles, et 2 épis femelles, dont les supérieurs sont mâles à leur sommet. Je n'ai point encoré trouvé un si grand nombre d’epis mäles dans les individus nés en Alle- magne, ou en Suède. Les écailles de ceux- ci ne sont point non plus si aiguës. J'ai souvent observé à l'extrémité supérieure de la gaine x, du carex flacca allemand, un petit prolongement que j'ai tiché d'exprimer sur une petite partie de ce même carex alle- mand Pl. Zz. x, y. Quaut au C. trachycarpos, Mr. Link seul peut nous apprendre si c’est une plante différente de celle dont je viens de parler et qu’il a également récoltée en Portugal. Je remarquerai encore, que c'est avec aussi peu de raison que la Fl Dan. peint cette espèce avec deux stigmates, ainsi qu'elle a fait pour le C. pseudo-cyperus; lune et l’autre en ont cons- tamment trois sur chaque pistil. Le C. flacca varie quelquefois au point de pouvoir être près pour le C. paludosa; mais il est toujours facile de distinguer celui - ci aux écailles aristées de ses fleurs mâles, 09. CAREX FASCICULATA. Tab. Zz. No. #14. LAIcHE ou CAREx FascıcuLeE. Büschelförmiges Riedgras. C. spicis longis cylindricis erectis, femineis fasciculatis, partim subsessilibus, vaginis nullis, capsulis rostratis, apice bifidis patentibus. C. épis longs, cylindriques et droits; les épis femelles fasci- culés, en partie presque sessiles; gaines bractéales nulles; capsules atténuées en bec bifide et ouvert à son orifice, C. fasciculata. Link. Fl. Lusitan. Cette plante est encore une de celles que le Professeur Link a recueillies en Portugal. Je n’en ai vu ni la racine ni les feuilles ra- dicales. Son chaume haut de 2 pieds et plus, est triangulaire, et garni vers sa base de feuilles carénées, âpres et tranchantes, pres- que de la même longueur, larges de 5 à 4 lignes. Je n’en ai re- présenté que la partie épiée qne sa longueur m'a forcé de peindre divisée en deux. La supérieure porte 4 épis mâles et l’inférieure 5 épis femelles, dont 4 sont mâles à leur sommet. La brac- tee du 5. ou inférieur surpasse en hauteur l’&pi terminal même. Les écailles des fleurs mâles sont ovales, obtusement aiguës, d’un brun - rouge, blanchätres à leur bordure; celles des flenxs femelles sont lancéolées, päles, blanchätres, colorées seulement à leur sommet : 156 X.Spıcıs SEXU DISTINCT., MASC. DUOB, VEL PLUR. d'un brun-roux. Cet exemplaire avoit été récolté au commence- ment de sa fleuraison, de manière que les écailles cachent encore les organes sexuels; je n’ai donc pu juger de la forme de la capsule que d’après celle de Povaire, sans doute elle est atténuée en bec à son sommet. Il me paroit douteux que les épis femelles soient toujours fasciculées, du moins si j'en juge par d’autres espèces qui le sont encore plus quelquefois, telles, par exemple, que celles qu’on voit Pl. Kk. et Vv. Au reste cette plante offre encore plusieurs caractères spécifiques qui ne permettent pas de la confondre. 100, CAREX RECURVA. Tab. Z. Nn. No. 84. LAICHE ou CAREX RECOURBE. Zurückgekrümmtes Riedgras. €. spicis femineis cylindricis, ad basin mascu- lis, fructiferis, pedunculis longissimis, pendulis; vaginis duplo veltriplo brevioribus; squamislan- ceolatis aristatis; capsulis acuminatis apice bifidis, recurvis. C. épis femelles, cylindriques, mâles à leur base, portés sur des pédoncules qui deviennent très-longs et auxquels ils sont sus- pendus lors de leur maturité; gaines bractéales, deux ou trois fois plus courtes, que les pédoncules qu’elles revétent; écailles lancéo- lées, aristées; capsules acuminées, bifides et recourbees à leur sommet, Carex hamata. Forster. Prodr. Fl. ins. austr. p. 92. p. 548. La racine et les feuilles radicales de cette plante me sont in- connnes. Son chaume paroit passer 2 pieds en hauteur; on en voit la partie supérieure Pl. Z. coupée en deux autres, on compte 2 épis mâles d, et 4 épis femelles c. Les gaines x, on o, sont assez longues et cependant bien plus courtes que les pédon- cules des épis mürs comme on peut voir Pl. Nn. Les gaines bractéales se prolongent en feuilles qui surpassent les épis mâles en hauteur. Les épis femelles des trois exemplaires que j’ai regus, étoient mâles à leur base, même ceux dont les capsules étoient mu- res. Les écailles, de l’une ou l’autre fleur, sont lancéolées, bru- nes- rousses, aristées, pâles à leur bordure, et ornées d’un nerf dor- sal verd. Les capsules parvenues en maturité son recourbées en crochet. | Cette espèce a été récoltée dans la Nouvelle- Zelande par Forster, Elle porte dans sa collection le nom de Carex hamata. STIGMATIBUS TRIBUS, 157 Je Tai reçue de Mr. le :Professeur Sprengel qui a bien voulu me permettre de la peindre et de la décrire. Je ne lui ai point laissé le nom de hamata pour éviter la confusion, ayant appris de Mr. Thunberg que Mr. Swarz venoit de donner ce nom à un carex qu’il avoit cru appartenir à son carex uncinata, mais quil en a trouvé différent. J'ai recu la plante peinte Pl. Z. sous le nom de carex hamata et celle que pré- sente la Pl. Nn. sous celui de carex debilis. Convaincu, par mes observations, que c’etoit une seule et même espèce, dont l’une n’etoit encore qu’en fleur, et l’autre déjà chargée de capsules müres, je les ai réunies. ICI. CAREX PALUDOSA. Tab. Oo. Vv. No. 102. Laicne ou CaArREx des MARAIS. Sumpf- Riedgras. -C. spicis oblongis sub- cylindricis; vaginis nul- Hs; mascularum squamis oblongis obtusis, superio- ribus saepe acutis; feminearum Ianceolatis, saepe aristatis; capsulis oblongo-ovatis, apice brevissime bidentatis. ©. épis oblongs sous- eylindriqnes; gaines bractéales nulles ; écailles des épis mâles oblongues, obtuses, les supérieures aiguës ; celles des épis femelles lancéolées, souvent aristées; capsnles ovales- oblongues, terminées par un orifice court et un peu bidenté. Carex paludosa; spicis oblongis, sub-obtusis; mas- cularum squamis obtusis; feminearum lanceolatis; eapsulisovatorlanceolatis apice sub- dentatis. Good. 5 C. spicis masculis pluribus, fenrineis cylindri- cisereetis, squamis laceratis, capsula bidentata an- gustioribus. /Yilld. Mem. Berol. p. 58. Carex acuta Curt. FL Lond. Host. Fl. Austr. p. 512? Hoffm. Tl. germ. p. 333. Carex acutiformis. Ehrh. Gram. 30. Carex spadicea. Aoth. Tent. IF. p. 461. Racıne rampante produisant de longs rejettons. Frvirıes longues de 1 à % pieds et quelquefois plus encore, larges de 3 à 6 lignes, carénées, d’un verd glauque en dessous, et d’un verd foncé en dessus, âpres à leur bordure. Crraume haut de 1, 2 à 4, et même de 5 pieds dans un sol favorable; de la longueur à peu près des feuilles pendant sa fleu- raison, droit, aigument triangulaire, tranchant même à ses angles ; 138 X. Spicıs SEXU DISTINCT., MASC. DUOB, VEL PLUR. garni de feuilles pourvues de longues gaines membraneuses à leur bordure, et qui laissent un réseau en se détachant ou lorsqu'on les sépare. Erıs 1,2, 3, 4 à 5 mäles terminaux, et 1, 2, 5 à 4f- melles inférieurs. Epis mâles presque contigus, sessiles, lancéo- lés-oblongs, un peu trigones ; longs, le supérieur, de 1, 2 à 2x pouces, les inférieurs de 6, 9 à 12, presque toujours inégaux, quelquefois garnis, surtout les plus inférieur, d'une petite bractée subulée. Ecailles, tantôt ovales, tantôt oblongues et obtuses, quelquefois lancéolées, aiguës même mucronées, mais presque, tou= jours brunes - noirâtres, ornées d'une légère bordure blanche, et pourvue d’un nerf dorsal qui se prolonge souvent en pointe. Epis femelles ordinairement sessiles, droits, alternes, presque cylin- driques, plus petits et plus minces que les épis mäles lors de la fleuraison, mais bientôt plus longs et plus gros, souvent sessiles, quelquefois pédonculés, garnis à leur base de longnes bractées vaginantes, dont l'inferieure est prolongée au delà des épis mâles. Ces épis sont composés de fleurs pressées dont les écailles sont tantôt lancéolées - linéaires, tantôt lancéolées- sétacées. Leur cou- leur brune- obscure fait paroitre les épis noirätres pendant la fleu- raison, leur dos est orné d’un nerf verd qui ordinairement se pro- longe en arête denticulée assez longue. Uaceore oblong- triquètre, renfermant un ovaire de même forme, mais plus ovoïde et surmonté d’un style qui poñte trois Stigmates. Cet Urcéole se change en croissant en une Capsule renflée, ovoide- triquètre, striée, qui passe du verd au brun- cen- dré- grisätre, ainsi que les épis; elle est terminée par un bec court bifide à son orifice. GRAINE ovée-triquètre, un peu globuleuse, aiguë aux deux extrémités, de la couleur des capsules. Ce carex fleurit en Mai et en Juin. Il croit presque dans toute l’Europe. Les bords des étangs , des fossés, des ruisseaux, des fleuves, même les marais vaseux sont les lieux où l’on est presque toujours sur de le trouver. On pourra remarquer Pl. Vv. à la lettre r, le réseau qui compose les bords membraneux des gaines. Goodenough en a wouvé un semblable dans le carex stricta, mais il ne l'a point vu dans celui- ci. Cette espece varie beaucoup dans la grandeur de son chaume, et dans le nombre de ses épis, qui sont tantôt sessiles, tantôt pé- donculés, et quelquefois même pendans, comme on le voit Pl. Oo. ; STIGMATIBUS TRIBUS. 159 Les diverses figures que j'en donne présentent les extremes qu’on pourroit prendre pour espèces différentes. La première planche offre les plus petites variétés, et la seconde la plus grande qui pouvoit avoir 5 pieds de hauteur, où les épis femelles sont composés, ainsi que dans quelques autres espèces. On distinguera facilement le carex paludosa du carex acuta qui croît dans les mêmes lieux, qui atteint la même hau- teur, et qui a beaucoup d’analogie avec lui, on le distinguera, dis- je, à ses écailles femelles, très- aiguës, et souvent mucronees, à ses trois stigmates, et à sa capsule bifide. On le distinguera aussi du earex riparia qui suit, aux écailles obtuses de ses fleurs mâles surtout inférieures, puisque celles du sommet des épis sont un peu aiguës, et à l’orifice court et légèrement bidenté de ses capsules, qui le fait reconnoitre déjà dans l’urcéole, le carex riparia ayant au contraire un orifice plus long et dont les dents sont aussi plus longues. J'ai souvent trouvé ici le earex paludosa dans les fossés de la ville où il abonde, extrémement petit et gréle; son chaume ne portoit qu'un seul épi, femelle dans sa partie moyenne ce, et mâle à sex extrémités d, t. On ne peut le reconnoitre dans eet état qu'a ses écailles, ses urcéoles et à ses capsules. 102. CAREX rırarıA. Tab. Qq. Rr. No. 105. LAıcne ou CaAREx des RIVES. Ufer-Riedgras. C. spicis masculis oblongis, femineis sub-cylin- dricis, vaginis nullis, sqnamis lanceolatisaristatis, eapsulis oblongis, apiee furcato-bidentatis. C. épis mäles, oblongs, les femelles sous - cylindriques ; gaines bractéales nulles; écailles lancéolées aristées; capsules oblongues, à orifice bidenté - fourchu. C. riparia; spicis oblongis acutis, mascularum squamis lanceolatis, feminearum aristato-acumina- tis, capsulis ovato-lanceolatis, apice furcato-den- tatis. Good. €. riparia; spicis masculis pluribustriquetris nr gricantibus acutis, squamis aristato- acuminatis, cap- sulis subinflatis bicornibus. Cart. Fl. Lond. Fl. Dan. Tab. 1118. Hoffmann Fl, germ, pag. 53. Mönch. Meth, pl. pag: 325- 160 X. Sricıs SEXU DISTINCT., MASC. DUOB. VEL PLUR. C. crassa Ehrh. Beyträge 4. p. 43. gram. 50. Willd. Prodr. Berol. pag. 457. Host. FL austr. pag. 512. Roth, Tent. II. pag. 462. C. rufa. Schrank. Fl. Bav. p. 305. C. bifurca. Mönch. Method. pl. p. 326? C. striata. Gilib. Pl. Lithuan. cum Lugd. p. 550. C. vesicaria. Hoffm. Fl. germ. pag. 355. Leers. tab. ı6. fig. 2. 1. Cyperoides aquaticum, maximum, etc. Mich. gen. p- 57. n. 10. 11. Tab. 52. f. 6, 7. Scheuchz. gram. p. 458. Moris. Il» Ss}, 00 8 2. 1 0, Carex acuta. ‚All. Fl. Pedem. n. 2547. Hall. Hist. n. 1404. Lishtf. FL Scot. p. 565. % * * MACINE rampante, articulée, vivace, rousse en dehors, FEurLres, longues de 2 à 5 pieds, quelquefois plus encore, larges de 4, 6 à 8 lignes, graminées, carenees, applanies vers ieur partie supe- rieure; glabres, striees, glauques, äpres et tranchantes à leur bordure et à leur angle dersal, attenuees en pointe, aigné, triquetre et dessechee. CHAUME haut de 3 à 5 pieds, et souvent de 6, aigument triquetre, rude à ses angles, droit, ferme et rigide, d'un verd pâle, sous- cylin- drique et feuillé à sa base, garni de quelques feuilles caulinaires, vagi- nantes, et prolongées au delà des épis mâles, triqguètres et aiguës à leur gaine. Erıs 2, 3 à 4 mâles, terminaux, rapproches, souvent contigus, quelquefois alternes, et distans de 6 à g lignes, lanceoles - oblongs, un peu aigus, bruns-roux luisaus tres- foncés en couleur; longs, le su- perieur de 14 à 2 pouces; les inférieurs inégaux environ un tiers plus courts, tous sessiles et garnis à leur base d'une bractee ovale, ou cordiforme, sétacée, mernbraneuse, courte dans les supérieurs, plus longue dans les inférieurs. Ecailles lancéolées- étroites, aiguës, aris- tees, brunes-rousses - foncées et luisantes, orudes d'un nerf de mème couleur qui se prolonge en arète. Lpis femelles 2, 3 ou 4, cylindriques tantôt de la longueur des épis mâles, tantöt une fois plus longs, plus déliés pendant la fleurai- son, mais une fois plus gros vers la maturité des capsules. Les supé- rieurs peu distans, sessiles ou presque sessiles, garnis de bractees vaginantes, pourvuces d’oreillettes arrondies , et ensuite se prolongeant en une feuille plus longue que lepi. Les inferieurs un peu plus dis- tans, plus grands, plus pedoncules, et garnis de bractées semblables à celles des épis supérieurs, mais beaucoup plus longues, surpassant mème les épis mâles. Ecailles rousses, un pen brunes - vertes, les in- férieures ovales - acuminées; :les supérieures lancéolées acuminees, toutes ornées d'un nerf dorsal qui se prolonge en arète, Pisr. ovaire ovoide- triquètre, un peu globuleux, surmonté d'un Style qui porte 5 Stigmates velus. URCEOLE oyoide- oblong, atténué insensiblement en un orifice bi- fide, se changeant en mürissant en une capsule ovoide, un peu renflée, et triquètre; striée rousse- cendrée, atténuce légèrement en bec bifide- fourchu à son orifice, GRAINE STIGMATIBUS TRIBUS. 161 GRAINE Ovée- triquètre, atténuée subitement en pedicule à sa base, et en pointe à son sommet. On reconnoit cette plante d'assez loin, à la couleur rousse- enfu- mée de ses épis femelles, J'ajoute ce qu'en dit l'auteur. 7 Sa Racine est rampante. Son Chaume hant de 11 à 6 pieds est revêtu inférieurement de longues feuilles, carénées glau- ques, comme celles de l'espèce précédente. Ces feuilles semblent s’ap- planir et vouloir courber leur bordure en dehors; celles de la tige sont moins longues que les radicales. La bractée inférieure se pro- longe au delà des épis mâles. Cette espèce varie beaucoup en grandeur, et dans le nombre de ses épis, dont les mâles sont sessiles et terminaux, et les fe- melles tantôt sessiles, tantôt pédonculés plus ou moins, comme on peut le voir dans les figures. J'ai reçu de deux botanistes ins- truits, comme nouvelles espèces, les petits exemplaires qu’on dis- tingue parmi elles. Leur chaume ne portoit qu'un épi mâle et quel- ques épis femelles. C’est dans cet état que j'ai trouvé la même plante près de Halle sur la Säle, dans des marais bourbeux. Sa tige n’avoit guères plus de 1 à 2 pieds, elle ne portoit que 2 ou 5 épis, le plus souvent sessiles. Dans les environs de Wittenberg au contraire, cette plante s'élève à 5 ou 6 pieds, produit des feuilles longues de 2 à 3, larges de 1 pouce, et forme des massifs semblables à ceux de ’Arundo phragmites. Sur une plante de cette force, les épis femelles sont ordinairement plus pédonculés et plus pendans que sur des individus peu nowrris, surtout lorsque les capsules commencent à muürir. J’ai fait pour cette plante ce que j'ai fait pour la précédente, c’est-a-dire que j'ai choisi pour les figu- res, un des plus grands, et un des plus petits exemplaires. Les épis mâles sont absolument triquetres avant la fleuraison. Leurs écailles £ sont, ainsi que celles des épis femelles, brunes- rousses, garnies d’un nerf dorsal verd; celles de ces derniers sont ordinairement plus päles, et verdätres au milieu. J'ai dit en parlant de l'espèce précédente, en quoi celle- ci en differoit. Les caractères qui l’en distinguent sont si frappans, que Goodenough pense qu’il n’est pas possible de confondre cette espèce avec une autre quelconque. Le carex des rives fleurit en Avril et en Mai. Il se plait aux bords des rivières, des ruisseaux, des étangs et des fossés, dans les marais vaseux etc. On le trouve dans la plus grande partie de l'Europe. 162 X. SPicIS SEXU DISTINCT., MASC, DUOB. VEL PLUR. 103. CAREX VESICARIA. Tab. Ss. No. 106. LAICHE OU CAREX VESICULEUX. Blasen- Ried- gras. C. spieis masculis cylindricis, femineisoblongis pedunculatis, fructiferis patentibus; s quamis acu- tis, capsulisinflatis oblongis, apice subfurcato-bi- fidis; culmo triquetro acuto. C. épis mâles, cylindriques, épis femelles, oblongs, pedoncu- les, pendans lors de leur maturité; écailles aiguës; capsules renflées et oblongues, bifides- fourchnes à leur orifice; chaume aigument triangulaire, €. vesicaria; spicis masculis linearibus, femineis patentibus, capsulis inflatis oblongis rostrato- acu- minatis patentibus. Goodenough. Moris. HI. pag. 242. fig. 8. ta10: fie. 6. €. vesicaria5 spicis masculis pluribus, femineis peduneulatis, capsulis inflatis ovatis acuminatis biaristatis, culmo triquetro acuto. YWilld. Mem. Berol. p. 59: Host. Fl. austr. p. 512. | €. vesicaria; spicis masculis pluribus, femineis pedunculatis, capsulisinflatis acuminatis. Linn. Syst. Et Beetle FL Lapp:.n, 332 FIN Din. 5 Fl. pedem. n. 2545? Poll. pal. n. 895 ß. Roth. Tent. I. p. 401 ß. Zunn. Fl. Poson. p. 427 ß. Gmel. Sib. T. p. 145. n. 84 ß. Matt. Siles. p: 255. Scop. Fl. carn. p. 1164. Retz. Fl. Scand. pag. 181. Scholl. FI. Bav. pag. 209. Leyss. Fl. Hall. pag. 257 ß. Böhm. Fl. Lips. n. 662. Baumg. Fl. Lips. p. 77. /Villd. Prodr. Berol. pag. 40 ß: Leers. Fl. Herb. pag. 207. Tab. 16. f. 2. IH. Ehrh. gram. n. 60. Schrank. Fl. Bav. p. 309. Carex inflata. Hads. Fl. angl. p. 354. Lightf. Tl. Scot. p- 567. Hoffm. Tl. germ. p. 355. Roth. Tent. IT. p. 466. Carex torfacea. Gmel. Syst. veget. p. 145. Hall. Inst. n. 1409 Scheuchz. p. 470. * * * Port du carex ampullacea. RACINE rampante, articulce, multicaule, vivace. CHaumes de 1 à 2 pieds, droits, aigument triquètres glabres, âpres et un peu tranchans à leur gaine, feuillés inférieurement. FeviLLes longues de 6, 9 à 15 pouces, Cgalant mème quelquefois les chaumes en hauteur, larges de 2, 4 à 6 lignes, carénées, âpres et STIGMATIBUS TRIBUS, 163 tranchantes à leur bordure et à leur angle dorsals les camlinaires surpassant spuyent les épis Gaines striées, un peu hispides, jau- nuätres. Eprıs miles, 2 à 3, xapprochés, altexnes, sessiles, cylindriques- linéaires, longs de 15 à 20 Lignes, larges de 14. Ecailles lancéolees- algucs, jaunes-rousses, päles à leur bordure, ornées d'un nerf dorsal court. Bractées subulces, souvent plus longues dans l'épi inferieur, que l'épi mème. Erıs femelles, 2 à 5 distans, pédonculés, alternes, droits, cy- lindriques, longs de 1 à 2 pouces, larges dans leur maturité de 3 à 4 lignes. Le superieur sessile, garni d'uve bractée non vaginante. L'inférieur porté sur un pedoncule long de 3, 6 à 13 ligues et plus encore quelquefois, garni à sa base d'une bractée souvent très- vaginante et qui surpasse les épis mäles en hauteur, Ecailles sembla- bles à celles des fleurs mâles, ınais plus acuminées, et plus courtes que les capsules. EramixEs comme dans les autres espèoes. Pıst. ovaire obove-triquctre, surmonté d'un Style qui porte 3 Stigmates plumeux. URCEOLE ovoide-.oblong, bißde, un peu triquètre, se changeant en grandissant en une Capsule de mème forme, très - renflée striée, roussätre, attenuce en un long bec bilde - fourchu à son orifice. GRAINE Obôvéc- triquetre, presque globuleuse, rousse, atténuée lentement en pédicule a sa base et subitement en arète à son sommet, (Traducteur.) Sa Racine est rampante. Son chaume haut de 2 à 3 pieds est revêtu à sa base de feuilles carénées, rudes et tranchantes, dont les supérieures, quoique les plus longues, atteignent rarement le sommet. La bractée de l'épi inférieur femelle se prolonge au dela des épis mâles; elle est souvent pourvue d’une gaine assez longue qu'on ne trouve point dans celles des épis femelles supé- rieurs. Le supérieur de ceux- ci est sessile, et linferieur au contraire porté sur un pédoncule plus ou moins long. Les épis, soit mâles, soit femelles, sont inconstans dans leur nombre et dans leur longueur, comme on le voit dans les figures que j'en donne. Les épis femelles paroissent quelquefois ovales dans leur maturité; quand il s’en trouve 3, le plus bas pend souvent à un assez long pédoncule. Les écailles de l’une et l’autre fleur sont lancéolées, brunes- rousses, ornées d’un nerf verd, blanchätres à leur bordure, surtout après la fleuraison. Les Capsules verdätres, lorsqu'elles commencent à mürir, deviennent brunätres dans leur parfaite maturité. Ce carex fleurit en Avril et en Mai. On le trouve dans les marais vaseux, an bord des étangs et des fossés. Il habite presque tous les pays de l'Europe. Il a beaucoup de ressemblance par ses épis et ses écailles avec l'espèce suivante, dont il se distingue par son chaume aigument 164 X. Spicıs SEXU DISTINCT., MASC. DUOB. VEL PLUR. triangulaire, et par ses feuilles inférieures aigument carénées et tranchantes à leur base, planes vers leur sommet, et d’ailleurs d’un verd päle-jaunätre. Ses capsules müres sont très- renflées, atténuées insensiblement en pointe, moins ouvertes que dans l'espèce qui suit, où elles s'ouvrent presque à angles droits. 104. CAREX AMPULLACEA. Tab. Tt. No.''ro7. LAICHE Où CAREX LAGENIFERE. Flaschen-Ried- gras. C. spicis cylindricis, femineis crassioribus pe- dunculatis fructiferis patentibus; capsulis inflatis subglobosis ampullaceiformibus rostratis, apice patente bifidis; culmo feretriquetro. C. épis cylindriques; épis femelles pédonculés, plus nourris et plus gros que les mâles, ouverts dans leur maturité; capsules ren- flées, sous- globulenses, formant la bouteille, atténuées en un bec mince, ouvert, bifide; chaume un peu triquètre. Carex ampullacea; spicis filiformibus; masculiste- nuioribus; femineis teretibus erectis, capsulis infla- tis globosis aristato-rostratis divaricatis. Good. Mo- ris. IT. p.242. 80 8. u 12. f. 8. Carex ampullacea; spicis masculis pluribus, femi- neis pedunculatis, capsulis inflatis globosis acumi- natis bifidis divergentibus, culmo obsolete trique- tro. FTYilld. Mem. Berol. p. 39. C. obtusangula. Ehrh. gram. 50. Hoffm. Fl. germ. pag. 554: Host. Tl. austr. p. 512. C. bifurca Schrank. Fl. Bav. p. 504. C. rostrata. FMWiether. p. 1050. C. vesicaria. Liehtf. Fl. Scot. p. 566. Roth. Tent. I. p. 401. II. pag. 464. Leers. Fl. Herb. p. 207. t. 16. f. 2. n. II. Poll. Fl. pal. n. 895. Sa Racine est rampante. Son chaume tres - obtusement triangulaire, est haut de 1 à 2 pieds, revêtu dans sa partie infé- rienre, de feuilles canaliculées, glauques en dessus, foncées en des- sous, un peu étroites, assez longues, et dont les supérieures surpas- sent les épis en hauteur. Ces épis, soit mâles, soit femelles, sont inconstans en nombre et en longueur. On compte 2 à 4 des pre- miers, dont quelques uns sont souvent femelles, ou à leur base ou à leur sommet. Les femelles au nombre de 2 à 3 sont quelque- STIGMATIBUS TRIBUS. BR fois sessiles, mais bien plus souvent pedoncules. Leur pédoncule est long de 1, 2 à 4 pouces, même plus, tellement que l'épi infé- rieur paroit suspendu dans plusieurs individus, ce qu'a tres- bien remarqué Leers, mais ce dont ni Goodenough qui cite la figure de cet auteur, ni les autres ne font nulle mention. Les écailles ont beaucoup de ressemblance avec celles "de l'espèce précédente. Pour les capsules elles sont plus ovales, même un peu globuleuses et at- ténuées moins insensiblement en un bec, plus mince, termine en fourche aiguë. Ces capsules sont ouveites presqu’a angles droits. Ces divers caracteres, ainsi que cenx que fournissent le chaume et les feuilles, distinguent suffisamment cette espèce de toutes les autres. Ce carex fleurit en Avril et en Mai; il se plait dans les ma- rais, les étangs, et les fossés vaseux. On le trouve dans beaucoup de pays en Europe. Il est un grand nombre d’auteurs qui ont observé et décrit cette plante et que je n'ai point cités, ou parce qu'ils ne l'ont pas décrite exactement, ou bien parce qu'ils lui ont rapporté des Syno- nymes, ou des citations fausses et contradictoires, et des figures qui ne lui appartenoient pas. 105. CAREX HIRTA, Tab. Uu. No. 108. Larcae ou CAREXx vEeLu. Borstiges Riedgras. C. spicis omnibus oblongis, femineis remotis laxis erectis pedunculatis, vaginantibus, squamis ob- longis aristatis, capsulis hirtis oblongo-ovatis acu- minatis, apice furcato- bifidis. C. tous les épis oblongs; les femelles distans, droits, läches; pedoncules, vaginés; écailles oblongues et aristées; capsules velues, ovoïdes, oblongues, acuminées, terminées par un orifice bifide- fourchu. Carex hirta; pilosa, spicis omnibus oblongis; fe- mineis remotis vaginantibus; vaginis hine lanato- villosis, capsulis hirtis.. Goodenoush. Carex hirta; spicis masculis pluribus, femineis re- motis, capsulis hirtis bifurcatis, vaginis villosis. FYilld. Mem. Berol. p. 39. Carex hirta; spicis remotis, masculis plaribus, fe- mineis subpedunculatis erectis, capsulis hirtis. Linn. Syst. veget. Tl. Lapp. n. 335. FL Suec. 858. Poll. pal. n. 897. Leyss. Ti. Hall. pag. 257. Gmel. Tub. pag. 286. Matt. F1. Siles. 166 X. Sricıs SEXU DISTINCT., MASC. DUOB. VELPLUR, p.255. Schreb. Spice. Fl. Lips. p. 66. Baume. Fl. Lips. pag. 77. JV'illd. Prodr. Berol. p. 41 Lumn. Tl. Poson. p. 428. Schränk. FL Pav. p. 506. Hoffm. Tl. germ. p. 534. Both. Tent. I. p. 401. Host. Fl. austr. pag: 512. Ehrh. Beytr. I. Tl. Hanov. pag. 111. Mönch. Method. Pl. p. 526. Scholl. Fl. Barb. p. 209. Reyg. Danz. p- 316. Liebl. Tl. Fuld. p. 589. Timm. Fl. Megap. p. 198.. FVisg. Prim. EL p. 69. Retz. Prodr. Scand. p. 181. Gilib. pl. Lith. cum Lugd. pag. 550. All. Fl. pedem. n. 2546. Gouan. ill. obs, bot. p- 76. Gunn. Tl. Norv. n. 740. Leers. FL herborn. pag. 208. Tab. 16. f. 3. Moris, IU.:p. 243. s. 8 t. 12. f. 10. Tl. Dan. T..425. Plant. jun. Tab. 379. Spica feminea fructifera. Hall. Hist 1405. Scheachz. gram. p. 47&- Sa Racine est rampante, et un pen plus forte que celle du carex sablin. Son Chaume atteint rarement plus de 1 pied, sa hauteur ordinaire est de 9 pouces, sa base est revêtue de quelques feuilles plus courtes que le chaume. Un peu au-dessus des feuil- les caulinaires, se présente la premiere feuille bractéale, dont la gaine enveloppe le pedoncule du premier épi femelle. Les autres se suivent à la distance de 2 à 4 pouces, et sont cependant d’autant moins distans et pédonculés qu’ils sont plus supérieurs. La bractée inférieure qui est la plus longue, est presqu’ aussi haute que les épis mâles qui au nombre de 1, 2 à 3 terminent la tige. Les bractées supérieures sont, ainsi que leur gaine o, leur péden- cule et les épis, graduellement plus courts vers le sommet; de sorte que l’épi femelle supérieur est presque sessile. Feuil- les, gaines, écailles des fleurs mäles, urcéoles et capsules sont en grande partie velus. Les écailles des fleurs mâles sont ordinaire- ment un peu obtusement aiguës, et sont moins aristées que les écailles des fleurs femelles. La capsule i, parvenue à sa maturité, est une fois aussi longue que son éçaille f, La lettre A. désigne la plante en fleur, et la lettre p. la même en fruit, J'ai reçu, des montagnes de la Saxe, une variété de cette plante, aussi singulière que celle du carex paludosa, que j'ai peinte et décrite. Il y en avoit deux exemplaires absolument sem- blables, dont j'ai peint lun à la figure B. Je ne sais dans quel sol il a pu croître. Sa partie supérieure qui en est ici séparée portoit 4 épis mâles d, et l’autre 3 épis femelles c, composés d’autres petits épis à leur base. Feuilles, gaines, et écailles, toutes ces parties étoient glabres. Quoiqu’à cela pres, la plante ressemblät en tout au carex hirta, la privation des poils qui font son caractere STIGMATIBUS TRIBUS. 167 spécifique chez tous les auteurs, m’auroit déterminé à la regarder eomme une espèce nouvelle, si Goodenough n’eut parlé, à la fin de son traité des carex, d’une variété semblable, dont à la vérité les épis étoient simples, mais qui étoit absolument glabre, et s’il n’a- voit en même temps témoigné le désir qu'on supprimät de sa des- cription ces mots vaginis hine lanato-villosis. €e carex fleurit en Mai et en Juin. C’est l'espèce la plus commune en Europe; il se plaît dans les prairies , les marais, aux bords des ruisseaux, des fossés, des étangs et des rivières, surtout dans un sol sablonneux. Remarque, J'ai observé au commencement de ce traité que tous les auteurs et même Goodenough se trompent en rapportant ‘à cette espèce la fig. t. 379 de la Fl. Dan. et non celle t. 425. qui lui ressemble si parfaitement. Ceci ne peut arriver que faute de bien eonnoitre la plante, ou bien la figure dont je parle. Celle qu’on lui rapporte t. 379 ne représente point d’autres plantes que le earex filiformis; et les épis chargés de capsules müres qu'on voit séparé- ment appartiennent au carex hirta, à cela près que les arêtes des écailles sont beaucoup plus longues que je ne les ai encore vues ‘dans cette espèce. J'ai averti, à la fin de ma préface, que les figures de beau- coup d'espèces ne se suivent pas selon l’ordre des descriptions, parce que je n’ai reçu les exemplaires qu'après en avoir peint d’autres qu'ils devoient précéder. Ceci aura nécessairement encore lieu, ayant reçu depuis de nouvelles espèces, et comptant encore sux d’autres qui se rapporteront à telle, ou à telle division. Je traiterat de ceux-ei dans un supplément particulier que j’ajouterai à la fin de mon Manuel botanique, après la 23. classe. J’y joindrai, en même temps, des observations, et des remarques sur les epsèces précédentes, fu en } i + de sn eh NE na 4 "1 Lee à ne (4 4 À; 2 PO a en © Ba ES PHONE TN EUR A EU ; AUTRE Bi ’ +3 = A, 9.7... peyElophora.... > 19 wahltmnber?. PA > . Feuncogbochin.... V4 x 6 2 ? & À e A Sn | or à € s,.S e M : Lo] RQ VS ANA ÿ Der lee an Cd CL. pas eif a » a r. & w 9-40, eroides Cu T4 1” # [7 Pr a interne EN € CE n © o + a va m D ÈX D ES ol Be eg ER ni { 38 N ‘ ri 3 Sa CE ds PN EN ) S JM or VON pe à N et x - | TE Pre A PPT LG a + À. Pa | a x NN i Man $ 28 ourlache. vulpım a, fo, HA PULL OLO 0e Fa / 7 m N rc à mn = Ir Im INS . DE VE DU NN ON m + @. NN << > * u qe er. er Se; PARA à V INN MO.15. |AM0.16. 10.47 + 1 : VA > PE ISIS. b,Arıtala je. 14. pytenatca : ane , > lenetiuvculn, /2 36: C /8, Cl. Colara /e.34. € C ", yantcıula)a . 40. RAN N Vs SR PACRAPR" uud) ÿ \ - 4 — x 3 ES é + © To > << + à \ . «I ns nd xà Said. Eva 2 RR. £ or 3... sfinophylla .: olesfa ch ER #: 60. x [43 Im. 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