LIBRARY OF 1885- 1©56 HISTOIRE DES INSECTES DIXIEME TRIBU. LES PIMÉLIENS. Les Coléoptères qui composent cette tribu reçurent au- trefo^j le nom de Mélasomes, pour indiquer qu'ils sont presque toujours de couleur noire. Il n'y a en »\ \\ petit nombre d'exceptions. Ces Pimélienso, . .' iques ressemblances avec lesin^-^^ies de la tribu précédeutt : loais ils présentent aussi de très-grandes différences : néanmoins il esta peu près évident que les Carabiens n'offrent pas d'af- linités plus manifestes qu'avec les Piméliens, si ce n'est avec les Dyticiens, auxquels ils se lient étroitement. Les Pi- méliens offrent un ensemble parfaitement homogène, mais ils ne fournissent que des caractères bien peu tran- chés pour les distinguer de quelques-unes des tribus sui- vantes, principalement desDiapériens et des Hélopiens ; et cependant il serait difficile de réunir dans la même tribu des insectes qui s'éloignent bea^'^^'o les uns des autres par plusieurs caractères assez •■ ^ H est à regret- ter que nous ne connais' -ons en- 4U. ^ ?u les mé- tamorphoses des espèce ces d'vcises tribus ; car il n'est pas douteux qu'on en recueillerait des renseigne- ments propres à fixer les entomologistes sur la valeur des caractères des Piméliens, Diapériens et Hélopiens. I^.s premiers, pour la plupart, se distinguent des suivants par leurs mâchoires munies d'un onglet. C'est une différence prononcée qui n'existe pas dans plusieurs cas. L'onglet T. II. 1 paraît remplacé par des épines roides. Il n'est pas rare, au reste, de voir disparaître les caractères qui paraissent les mieux tranchés : les Carabides et les Gicindélides nous en ont déjà fourni un exemple. Les Piméliens peuvent être encore reconnus à leur tète, qui n'est jamais rétrécie en arrière en forme de cou , à leurs antennes moniliformes ou un peu épaissies à l'extré- mité et insérées sous les prolongements latéraux de la tête, à leurs mandibules courtes à pointe bifide; enfin à leurs yeux oblougs et peu saillants, ainsi qu'à leurs tarses, dont ''avant-dernier article est entier. Lcb-^iméliens recherchent les endroits obscurs et évi- tent la lumière; ce qu'indique déjà leur couleur noire : on les trouve à terre , sous les pierres , dans les cavités des murailles ou du terrain. Leurs mouvements sont lents ; ils paraissent marcher avec quelque difficulté. Ils vivent de détritus ou de matières en décomposition ; plusieurs d'entreeux fréquentent les bouses. Ces insectes sont surtout abondants sur les bords de la mer, dans les terrains im- prégnés de sel ; les bords de la Méditerranée en fournis- sent la plus grande partie : on en retrouve encore sur di- vers autres points du globe , mais principalement au Chili , au Pérou , au Tucuman , dans ces régions désertes et sa- blonneuses. DES INSECTES. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PIMÉLIENS. Fam. I. PIMELIIDES. Palpes à dernier article plus ou moins épais , mais non séciiriforme. Corps privé d'ailes sous les élytres. Groupe 1. PIMÉLUTES. Écusson très-distinct. Lèvre supé- rieure sans écliancrure sensible. An- tennes ayant leur dernier article très- petit. Genre 1 . pimélia. Fabr. Jambes antérieures plus ou moins (Pachyscelis,etc. Solier.)élaTgies et inermes, quelquefois ci- liées. Antennes courtes à articles très- grenus, le dernier presque impercep- tible. Gre. 2. trachyderma. Za^r. Jambes longues, grêles, sans dilata- (Prionotheca, etc. Sol.) tion, mais très-hérissées. Antennes longues avec le dernier article pointu. Jambes antérieures très-peu élargies , longues et denticulées. Antennes grê- les, avec les trois derniers articles élargis et le dernier pointu. Jambes antérieures élargies et dente- lées extérieurement. Tarses petits. Antennes ayant leurs derniers articles un peu globuleux. Jambes antérieures simples, ciliées. Antennes grêles ; les deux derniers ar- ticles très-petits. Prosternum prolongé en forme de spatule sur le mésoster- num. Gre. 6. CRYPTOOHiLE. Latr. Jambes un peu élargies. Antennes ayant leurs neuvième et dixième articles très-gros , le dernier presque impei- ceptible. Gre. 3. DiÉsiA. Fisch. Gre. 4. PLATYOPE. Fisch. (Trigonoscelis. Sol.) Gre. 5. sTERisoDEs. Fisch. {Capnisia. Dej). Groupe 2c. ADESMIITES. Genre 1. éi'ipiiïs\. * Dcj. Gre. 2. PHYSOSTERNA. Sol. Gre. 3. MÉGACÉNIE. Sol. Gre. 4. adesmia. Fisch. Gre 5. PHYSOGASTER. Guer Groupes. PRAOCITES. Genre 1. pkaocis. Eschs. (Anthrasomus, etc. Sol. Gre. 3. CALYMMAPiioRE. Sol. Gre. 3. EURYGONE. Casl- Écusson caché. PaKes postérieures ordinairement très-longues. Tarses courts à articles élargis. Pattes postérieures à peine plus longues que les autres. Corselet très-court. Élytres orbiculaires. Tarses étroits. Pattes postérieures Irès-longues. Les cuisses très- épaisses. Corselet très-eourt et très-large. Pattes postérieures très-longues. Les cuisses peu épaisses. Corselet pres<(ue aussi long que large. Labre caché. Bord antérieur de la tête trilobé. Pattes postérieures très-longues ; les cuisses peu épaisses. Corselet médio- crement large. Labre très-apparent. Bord antérieur de la tête droit. An- tennes ayant leurs derniers articles courts et larges. Pattes postérieures assez longues et assez grêles. Corselet médiocrement large. Labre très-apparent. Antennes ayant leurs derniers articles assez al- longés et presque aussi grêles que les précédents. Écusson distinct. Lèvre supérieure trèséchancrée. Antennes ayant leur dernier article aussi grand que le pre- mier. Jambes antérieures élargies et créne- ) Jées extérieurement. Prosternum non .saillant. Corps bombé. Corselet à an- gles plus ou moins arrondis. Jambes antérieures élargies et créne- lées extérieurement. Prosteruum for- mant une mentonnière au-arent. La- bre échancré très-distinct. Mâchoires munies d'un onglet très-saillant. Men- ton large, recouvrant les mâchoires. Jambes antérieures mutiqiies exté- I rieurement. Labre étroit, plus long que large. Corps oblong. Jambes antérieures munies extérieu- rement d'une forte dent. Jambes antérieures mutiques extérieu- rement. Lahre beaucoup plus large que long. Corps très-large. Palpes maxillaires à dernier article sé- curiforme. Corps privé d'ailes sous les élytres. Menton assez étroit, laissant à décou- vert la base des mâchoires. Bord an- térieur de la tête droit. Corselet très- large formant un large rebord cou- vrant souvent la tête. Corselet arrondi antérieurement, re- couvrant totalement la tête. Corselet ayant ses angles antérieurs prolongés, de manière à entourer complètement la têle. Corselet échancré en avant, laissant la tête entièrement dégagée. Menton très-large, cachant la base des mâciioires. Pattes de moyenne longueur, avec les 10 eiSTOIBE Gie. 2. PÉLÉCYPKORE. Sol. Gie. 3. scoTiNE. Kirbij. lire. 4. MACULA. Herbsl. Gre. 5. dicérodères, SoUer. (Prosomenes* Dcj.) Gre. 6. zopiiÈRE. Gray. Gre 7. nosoderma. Solier. Gre. 8. iieteroscelis. Latr Groupes. BLAPSITE.V. jambes un peu aplaties. Antennes de la longueur du corselet' avec les der- niers articles aplatis, l'avant-dernier très-large. Pattes moyennes , avec le dernier ar- ticle des tarses plus long que les pré- cédents réunis. Antennes un peu élar- gies à l'extrémité. Palpes à dernier ar- ticle très-large. Pattes longues et grêles. Antennes à derniers articles globuleux. Lèvre infé- rieure étroite à la base, très-évasée au sommet. Pattes courtes et épaisses avec les jambes arrondies. Antennes plus cour- tes que le corselet , à articles globu- leux , les trois derniers formant une petite massue. Corselet rebordé. Pattes moyennes assez grêles. Anten- nes plus longues que la tête et le cor- selet réunis, grêles, avec les trois der- niers articles formant une massue globuleuse. Pattes très-épaisses avec les tarses très-cylindriques. Antennes très-épais- ses, plus courtes que la tête, avec les trois derniers articles larges et tron- qués. Corps long et convexe. Pattes moyennes avec les tarses ci- liés. Antennes une fois plus longues que la tête, avec les deux derniers ar- ticles presque confondus ensemble et formant une petite massue. Corps long, parallèle, plan. .Pattes fortes, les jambes bidentées ex- térieurement, finement crénelées en dedans. Menton étroit, laissant à découvert la DES INSECTES. 11 Genre t. gonope. Latr. Gre.2. pétkoeie, Brul. {Gnaptor. Dej.) Gre. 3. BLAPS. Fabr. Gre. 4. NYCTÉROPE. Klug. Gre. 5. ÉLÉODES. Eschs. Gre. 6, NYCTERiNus, Eschs. Gre. 7. misolampe. Latr. Gre. 8. héliofuge. Guer. Gre. 9. hégémona.. Cfl.v/?. {Eucamptus. Dej). Gre, 10. sphoerote. Latr. base des mâchoires. Bord anlérieur de la tête droit. Cuisses antérieures dentées. Jambes épineuses. Corps large. Jambes prolongées au delà de l'inser- tion des tarses. Corps très-massif. Cuisses canaliculées en dessus. Jam- bes simples. Antennes assez courtes, à dernier article globuleux. Corps acu- miné postérieurement. Pattes simples. Antennes ayant leurs derniers articles fortement élargis. Corselet très-étroit, acuminé posté- rieurement. Corselet cylindrique, très- long. Pattes simples ordinairement. Anten- nes à derniers articles globuleux. Corps étroit, allongé, un peu acuminé. Pattes simples. Anteinies à derniers articles très-longs. Corps oblong, ar- rondi à l'extrémité . Pattes simples, longues et grêles. An- tennes assez longues, un peu élargies vers l'extrémité; le dernier article oblong. Corps épais. Corselet presque sphérique. Pattes simples , grêles. Antennes assez fortement aplaties à partir du sixième article. Corselet convexe, un peu dé- primé sur les côtés et beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples. Antennes presque fili- formes, plus longues que la moitié du corps. Corselet presque carré. Élytres très-convexes. Pattes longues et grêles avec les jam- bes antérieures un peu arquées. An- Gre. 11. GIIALOÉODÈME * Blanch. 12 " HISTOIRE tonnes longues, peu élargies vei-s le bout. Corselet très-convexe, beaucoup plus étroit que les éiytres. Pattes simples, assez longues. Tarses à avant-dernier article très-prolongé en dedans. Antennes un peu épaissies vers le bout , à dernier article ovoïde. Corselet très-large , peu convexe, à an- gles saillants. Gre. 12. zopiiius. De ^rème.Pattes simples. Antennes un peu élar- gies vers l'extrémité, à articles coni- ques , le dernier arrondi. Corselet ar- rondi. Gre. 13. ACANTHOMÉRA. L«. et ^/-.Antennes ayant leurs premiers arti- cles longs et grêles , les suivants élar- gis brusquement. Gre. G. lipiLMviPE. Daim. Antennes ayant leurs trois premiers articles courts, les suivants très-clar- gis et aplatis. Gre. 7. cnodalon. Liitr. Antennes fortement élargies à partir (lu sixième article; le dernier le plus grand de tous Corps convexe. Corse- let dentelé latéralement. La famille des Trachyscélides est composée d'insec- tes à antennes très-courtes et à pattes élargies , propres à fouir le sable. Les Trachyscélides sont bien remarquables par leur aspect général, qui les ferait prendre au premier abord pour des Aphodies. Ils vivent sur les bords de la mer, et ils creusent dans le sable. On connaît seulementdeuxespècesdeTrachyscélis, qui, l'une et l'autre, se rencontrent sur nos côtes ( T. aphodloi- des, Lat., et rufus, Latr.) Les Anémies sont africaines (4. ^ranw/a/a, Cast.,du Sé- négal). Les PHALÉRiiDES SB composcut du seul genre Phaleria, dont les espèces , peu nombreuses , se rencontrent sur les bords de la mer. La Ph. des cadavres {P. cadaverina , Fabr.) est très-abondante sur les côtes de la Méditerranée, de la Manche et de l'Océan , où on la trouve par troupes sous les fucus rejetés par la raarée. DES INSECTES. 31 Les BOLiTOPHAGiDEs, comme l'indique leur nom, vivent en général dans des bolets. Les Orthocérites sont d'une taille très-exiguë et très- peu nombreux en espèces. Les orthocères ont des antennes ciliées , considérable- ment épaisses dans toute leur longiiem {Orthocerus muti- cnis, Fabr.). Les Sarrotrium en ont de très-renflées vers l'extrémité ; mais elles sont plus grêles chez les Coxèles et les Diodes- mes. Les BOLiTOPHAGiTES out pour représentant principal le genre Bolitophage. LeB. agaricole ( i/. agaricola^ Latr.), la seule espèce qu'on trouve en France, est longue de trois millimètres, brunâtre, avec le corselet crénelé la- téralement, les ély très ponctuées, les antennes et les pattes l'un brun rouge, Sa larve, observée par M. Bouché, est allongée, un peu courbée et amincie en arrière ; elle vit dans les bolets. Le genre Lilhopbile renferme peu d'espèces, toutes d'as- sez petite taille [L. connatus, Fab., d'Europe). Les DiAPÉniDEs constituent une petite famille de Co- léoptères ornés de couleurs vives et variées, souvent mé- talliques. Le genre Diaperis a pour type le Diapère du bolet ( D. boleti, Lin,) , long de six millimètres , très-convexe, d'un noir brillant, avec deux grandes taches jaunes sur chaque élytre. Sa larve est blanchâtre , assez épaisse et de consis- tance charnue. Les Cosmonotes sont américaines (l). Les Platydèmes sont tous exotiques (P./ascia^a, Fabr., etc.). (1) Voyez Blanchard, Voyage d"Orbigny., Ins., PI. H. 32 HISTOIRE Les Oplocéphales se font remarquei" par la présence de deux petites cornessur la tête des mâles (0. violacea^Fabr., etc.). Les Hémicères et Épilampes [Epilampus] sont exoti- ques, de couleurs brillantes. La plupart proviennent des Indes orientales, de Java, etc. Les Cnodalons appartiennent à l'Amérique méridionale, DOUZIÈME TRIBU. LES HÉLOPIENS. Les Hélopiens ont des antennes presque filiformes, peu ou point élargies vers l'extrémité ; ce qui permet de les dis- tinguer des Diapériens; comme chez ces derniers, leur tète est enfoncée dans le thorax jusqu'aux yeux. Leurs formes sont assez dissemblables, bien que les caractères zoolo- giques différent peu. Ces Coléoptères vivent pour la plu- part dans des champignons ou dans des bois décomposés. On rencontre plusieurs d'entre eux sous des écorces ainsi que leurs larves. Les Hélopiens ont en général des cou- leurs vives, mais souvent des couleurs métalliques très- éclatantes. A l'état d'insectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et volent aussi pendant l'ardeur du soleil. La plu- part des espèces sont exotiques ; nous n'avons qu'un très- petit nombre de représentants dans notre pays. On peut diviser cette. tribu en deux familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HÉLOPIENS. Fain. 1. HÉLOPiiDES. Crochets des tarses sini|)l('s. Genre 1. camauiv. Lcp. et Aulounes aussi longues que la lèlo et Serv. le corselet , ayant leurs six derniers articles coints et élargis, le dernier très-court. Corps naviculaire. DES IXSECTES. 33 Gre. 3. BLAPiDA. Pertij. Gre. 2. cAMPSiA. Lep. et .Serj». Antennes assez longues, ayant leurs six derniers articles en dents de scie , le dernier obtong. Corps navicnlaire. Élytres un peu pointues. Antennes assez courtes, élargies gra- duellement vers l'extrémité ; le dernier article le plus grand et arrondi. Corps elliptique allongé. Élytres terminées en pointe. Gre. 4. cymathotes. * Dej. Antennes un peu épaissies de la base à l'extrémité, à articles presque carrés, le dernier ovale. Élytres oblongues. Corselet convexe. Tête très-inclinée. Antennes assez longues, fortement élargies vers l'extrémité , le dernier article arrondi. Corps ovale. Élytres convexes, quelquefois gibbeuses. £)(7.Antennes longues, assez grêles, un peu épaissies vers l'extrémité, leurs articles presque cylindriques, le der- nier ovoïde. Corps ovale. Antennes grêles, ayant tous leurs ar- ticles coniques à partir du quatrième; le dernier oblong. Corps allongé. Antennes grêles, à peine plus lon- gues que la tête et le corselet réunis, avec leurs quatre derniers articles élar- gis. Corselet presque carré. Élytres très-étroites, longues, terminées en pointe aiguë. Antennes assez courtes, presque fili- formes, avec leurs quatre derniers ar- ticles un peu plus larges que les pré- cédents. Corps long. Élytres un peu dilatées latéralement. Gre. 10. STÉNCTRACiiÈLi Aa/r.Antennes plus longues que la moitié du corps, très-grêles, le 3'' article le Gre. 5. sPiffiNiscE. Kirbij. Gre. 6. POECILESTHÈTE. Gre. 7. stenochia. Kirbij. {Sœrangodes , Dej.) Gre. 8. acronote- Pertij. Gre. 9. CYPnoisoTE. Guér 34 HJSTOIKE plus long de tous; les autres allant en diminuant de longueur. Gre. 11. McpnoDEs. * Dej. Antennes assez longues, grêles, avec les huitième, neuvième et dixième ar- ticles plus longs et coniques, le der- nier le plus grand de tous. Corps oblong. Corselet plus étroit que les élytres. Gre. 12. L.ENA. Lalr. Antennes plus longues que la tête et le coi-selet réunis , à articles oblongs,- les neuvième et dixième plus élargis, le dernier le plus grand de tous. Corse- let presque carré, formant un étran- glement à sa jonction avec les élytres. Gre. 13. hélops. Lin. Antennes à peine renllées vers l'extré- mité, à articles un peu coniques, le dernier oblong. Corps oblong , un peu convexe. Corselet presque carré, aussi large que les élytres. Gre. 14. PSEUDBELOPS. C««(f/'. Antennes ayant leurs six derniers ar- ticles plus épais que les précédents , courts et grenus. Corps ovale, avec le corselet presque aussi large que les ély- tres. Gre. 15. pREUGENA. Cast. Antennes ayant la longueur des deux (Adelphus, Dej.) tiers du corps , grêles , à articles pres- que cylindriques , le dernier plus long et plus grêle que les précédents. Tête petite. Corselet étroit antérieurement. Gre. 16. A.MARYGME. Daliii. Antennes grossissant graduellement vers l'extrémité, le dernier article ar- rondi, plus long que le précédent. Corselet deux fois plus large que long. Élytres arrondies. Gre. 17. eupezus*. Dej. Antennes atteignant la longueur des deux tiers du corps, très grêles, pres- que filiformes, avec les derniers arti- cles à peine élargis ; le dernierpointu. DES INSECTES. 35 Gie. 18. AOF.LiuM. Kirby. Gre. 19. tropidoptère. ' Blanch. Corps gibbeux. Corselet une fois plus court que large. Antennes un peu plus longues que la tète et le corselet réunis, presque fili- formes, à articles cylindriques, avec le dernier obloug. Corselet cordiforme, échancré en avant. Élytres ovalaires. Antennes à peine épaissies vers l'ex- trémité, à articles un peu coniques, le dernier ovale. Corselet pourvu d'an- gles très-saillants. Élytres droites, en- veloppant complètement les parties latérales du corps. Gre. 20. coMADERA. Per/y. Antennes à articles cylindriiiues, avec le dernier en ovale poinlu. Corselet uni-denté latéralement. Corps allongé, plan. Antennes filiformes , très-peu épais- sies vers l'extrémité. Mâchoires ayant leur lobe interne très-développé. Corps plan. Corselet très-large et court. Antennes ayant leur troisième article très-long , les cinquième et septième beaucoup plus larges que les autres dans les mâles , les suivants petits , le dernier pointu. Palpes à dernier ar- ticle long, peu sécuriforme. Corps plat. Antennes presque monilifornies, à ar- ticles un peu globuleux, le dernier ovoïde. Tête très-enfoncée dans le cor- selet, celui ci court, très-large. Élytres convexes, très-larges, enveloppant le corps. Crochets des tarses dentelés. Genre J . listronvche. Z«/r.Antenncs filiformes , grossissant vers rexirémité, souvent très élargies. Gre. 21. ANOEDus.* Dp/. Gre. 22. pyrrocis. Cnst. (Anorops, Dej ) Gre. 23. NiLio. Fabr. Fam. 2. ciSTÉLinES. 36 HISTOIRE Gre. 2. ALLECi'L.x. Fabr. Antennes longues, giôles et filiformes. Tarses garnis en dessous de palettes membraneuses. Gre. 3. MvcETOcnvRES. Lrt^r. Antennes filiformes à articles coni- ques. Palpes à dernier article sécuri- forme. Tarses sans palettes. Gre. 4. cistela. Fabr. Antennes grêles un peu amincies à l'ex- trémité. Tarses sans palettes. Mandi- bules bifides. Genre. 5. omopitlus. Sol. Antennes un peu épaissies vers l'ex- trémité. Palpes à dernier article très- sécuriforme. Tarses sans palettes. Gre. 6. CTÉNioPE. Sol. Antennes filiformes, très-grêles. Tar- ses sans palettes. Mandibules simples. Gre. 7. mecisciiia. Sol. Antennes un peu épaissies vers l'ex- trémité. Palpes à dernier article à peine élargi. Tarses sans palettes. La famille des hélopiides est la plus nombreuse. LesCarmarias, Campsies, Blapidas, sont de beaux insec- tes de l'Amérique méridionale , dont la forme est plus ou moins uaviculaire. Les Cymathotes ont un corselet bombé et une têtetrès- inclinée, qui leur donnent un aspect particulier. Les Sphé- nisces rappellent la forme des Érotyles ; aussi bien que les Pœcilestbètes,Sténochies, Strongilies, Acronotes, ils habitent l'Amérique méridionale. On a découvert un seul Cj'phonote au Chili (C. droinedarius, Guér.). Le type du genre Stenotrachelus (S. œneus, Payk.) ha- bite la Suède et la Laponie. On connaît un seul Néphodes habitant le midi de l'Eu- rope (A^. villiger, Hoffm.). Le type du genre Lœna [L. pimelia) habite une grande partie de l'Europe. DES INSECTES. 3 7 Les Hélops constituent un genre nombreux , dont les espèces, en général européennes, sont de taille médiocre et de couleur bronzée ou bleuâtre. L'espèce la plus commune est l'Hélops caraboïde {Helops caraboides^ Lin.) Nous avons fait connaître la larve d'une espèce très-voisine {Helops lanipes, Fabr. ), qui n'est pas rare sous les mous- ses des arbres de même que sous les écorces : elle est jaunâ- tre, cylindrique, comme cel le du Ténébrion de la farine, mais son dernier anne^iu supporte deux petits crochets recourbés. Celle de l'Hélops bleu {H. cœrulens) , observée par M. Waterhouse , ressemble beaucoup à cette dernière. Un seul Pseudhélops' a été découvert à la Nouvelle-Zé- lande. Les Prœugènes sont répandus dans les régions les plus chaudes de l'Afrique [P. limbata, Fabr. etc.). Le type du genre Eupèze {E. longipes, Fabr.) habite la côte de Guinée. Les Amarygmes sont surtout répandus aux Indes orien- tales et les Adélies à la Nouvelle-Hollande (l), ainsi que les Tropidoptères, dont nous ne connaissons qu'une seule es- pèce (7". carinatus, Boisd.). Le genre Anœdus (2) est américain comme les Pyrro- cis [P. obliquatus^ Fabr.), comme les Goniadères (3). Les Nilions constituent un genre singulier comprenant plusieurs espèces américaines, qui ont l'aspect des Cocci- nelles [N. villosiis, Fabr.) , etc. Les ciSTÉLTDEs, quoiquc très- voisines des Hélopiides, s'en distinguent par un caractère très-facile à saisir. (1) Voy. yfeiiwooA, Arcana Enlomolog., pour plusieurs genres très- voisins des Adeliums. (2) Nous avons représenté une espèce (Voyage d'Orbigny, Insectes, PI. (3) Voy. Perty, Delect. Anirn. 38 HISTOIHB Les Listronychus sont tous américains et remarquables par leurs formes élégantes et leurs antennes souvent élar- gies et comprimées. Les A ilécules sont exotiques pour la plupart (^4. mono, Fab., se trouve en Allemagne). Les Mycétochares sont en général européennes. {M. barbata, Latr. ) Il en est de même des Omophius [0. lepturoïdes, Fabr., etc. ) et des Cistèles, dont le type du genre, la Cis- tèle soufrée {C.sulfurea, Lin.), entièrement d'une belle couleur jaune soufrée, est fort commune dans notre pays. On trouve leurs larves aux racines des arbres. TREIZIÈME TRIBU. LES CANTHARIDIENS. Cette tribu a une étendue plus considérable que les deux précédentes et présente aussi un plus grand nom- bre de types, qui offrent entre eux des différences assez prononcées. Leur genre de vie est aussi assez varié. Les Cantharidiens ont une tête qui ne s'enfonce pas dans le thorax, comme on l'observe dans les Piméliens, Diapériens et Hélopiens ;elle en est toujours plus ou moins détachée et forme ordinairement par son rétrécissement en arriére une sorte de cou. Les Cantharidiens ont généra- lement une consistance molle, principalement leurs ély très, qui sont très-flexibles. Ces Coléoptères fréquentent les fleurs, quelques-uns aussi se tiennent presque constam- ment sur les arbres ; ils sont pour la plupart très-vifs et très- agiles. On les répartit dans plusieurs familles, dont le tableau suivant présente les diverses divisions : DES INSECTES. 39 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CANTHARIDIENS. Fain. I. LAGRIIDES. Groupe 1. STATYRITES. Gre. 1. STATYRA. Latr. Gre. 2. isoTOMA. * Dej. Gre. 3. eutrapela*. Dej. Antennes moniliforraes ou légèrement dentelées. Corps droit. Corps long, grêle, à corselet très-cylin- drique. Antennes à dernier article plus long que les précédents. Tête enfon- cée dans le corselet. Antennes longues et Irès-gréles, pres- que filiformes, amincies vers l'ex- Irémité. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles un peu élargis, surtout vers l'extré- mité. Palpes à dernier article sécuri- forme. Antennes guère plus longues que la tète et le corselet réunis, à articles un peu élargis vers l'e-xlrémilé. Palpes à dernier article cylindrique. Groupe 2. LAGRIITES. Corps assez épais Antennes fortes. Gre. 1. LAGRiA. Fabr. Antennes un peu épaisses, à dernier article cylindrique terminé en pointe et plus ou moins épais. Gre. 2. PHYMATHODEs.* Z>e/.Antennes un peu épaissies graduelle- iementvers l'extrémité, à dernier ar- ticle épais. Corselet large , denté la- téralement. Gre. 3. phobelius *. Dej. Antennes à articles élargis à partir du septième; le dernier gros, ovoïde. Corselet plus large que long , à an- gles aigus. Gre. 4. odontope. Silbenn. Antennes larges , comprimées, à dei- nier article plus grand que les pré- cédents réunis et recourbé légèrement large, arrondi •40 HISTOIBE au bout. Corselet latéralement. Tète entièrement dégagée du thorax , portée sur un étranglement en forme de cou. Corselet mu tique. Corselet muni d'une corne dirigée en Blanch. (Monocenis /)cj.)avant. Fam. 2. PYROCHROiDES. Antennes flabellées, au moins dans les mâles. Corps droit. G«ire t. PYRocuROA. Geo//. Antennes ayant chaque article, à par- tir du troisième , prolongé en rameau. Antennes prolongées en filets très- longs. Antennes simples ou flabellées. Corps très-gibbenx, avec la tête fortement inclinée. Élytres ne couvrant pas l'ex- trémité de l'abdomen. Groupe 1 . RHIPIPHORITES. Antennes en éventail dans les mâles. Genre. 1. rhipiphore. Fabr. Antennes peclinées à partir du deuxiè- Gronpe 3. ANTHICITES. Genre i. antuicus. Fabr. Gre. 2. CERATODODERA. * Gre. 2. DENDRoïDEs. Latr. Fam. 3. mordellides. (MetœcttSjDe].) Gre. 2. emenama. Cast. Gre. 3. HYODiTEs. Lad: me article. Élytres en pointe, pres- que aussi longues que l'aklomen. Antennes peclinées à partir du troi- sième article. Élytres plus longues que l'abdomen. Antennes peclinées h partir du qua- trième article. Élytres trèsrudimen- taires, en forme d'écaillés. Gre. 4. pelecotoma. Fisch. Antennes pectinées à partir du troi- sième article. Élytres longues, pres- que parallèles. Gre. 5. pelecotoides. Casf. Antennes pectinées à partir du cin- quième article. Élytres longues, pa- rallèles, convexes. Antennes simples dans les deux sexes. Antennes pectinées. Avant-dernier ar- ticle des tarses entier. Groupe 2. MORDELLITES Genre 1. mordella. Lin. DES INSECTES. 41 Gre. 2. ANASi'iS. Geoff. Fani 4. iuélandryides. Genre 1. iuelandrya. Fabr ^ Gre. 2. scoTODES. Esch. Gre. 3. coNOPALPE. Gyll. Gie. 4. SERROPALPE. Pmjk. Gre. 5. hypdle. Payk. Gre. 6. DiRC0EA.;Fo6r. Gre. 7. HALLOMÈNE. Paijk. Gre. 8.0RCHES1A. La^r. Antennes simples. Avant-dernier arti- cle des tarses bilobé. Crochets des tarses simples. Palpes maxillaires très-grands , à dernier ar- ticle très-sécuriforme. . Antennes de onze articles, presque fili- formes, à dernier article ovalaire. Palpes à premiers articles coniques; le deuxième très-grand. Antennes de onze articles , épaissis- sant graduellement vers l'extrémité. Palpes à premiers articles grêles. Antennes longues, de dix articles, un peu en scie , les trois derniers cylindri- ques. Palpes très-longs, prolongés in- térieurement en forme de dent. Corps allongé. Antennes longues, filiformes, très-grê- les. Palpes très- grands ; les deuxième et troisième articles prolongés en de- dans, le dernier très-large. Corps long. Pattes très-grêles. Antennes moniliformes , de onze ar- ticles. Palpes ayant leurs trois derniers articles en massue ovale. Antennes de onze articles, coniques, grossissant peu vers l'extrémité. Pal- pes à premiers articles cylindriques. Pattes grêles. Tarses à avant-dernier article bilobé. Antennes presque filiformes, de douze articles. Palpes médiocres, à dernier article élargi , peu sécuriforme. Antennes de onze articles, terminées en massue. Palpes à dernier article très-sécuriforme. Pattes postérieures propres au saut. 42 Gre. 9. EUSTROi'iiE. lUig. • Gre. 10. scRAPTi.^. Latr. Fam. 5. OEDÉMÉRIDES. Gre. 1 . CALOPË. Fabr. Gre. 2. SPARÈDRE *. Dej. Gre. 3. KOTHUS Zieg. Gre. 4. dityle. Fisch. Gre. 5. >\cERDÈs. .S^ev. {As clera et Anogcodes, Dej.). Gre. 6. OEDEMERA. 0/(17. Fam. 6. HORIIDES. Genre I. horia. Fabr. Gre. 2. cissiTEs. /,«//'. antennes un peu élargies vers Fex- trémité , de onze arlidi s , le dernier un peu pointu. Palpes assez courts, médiocrement élargis à l'extrémiti'. Corselet large. Antennes filiformes , de onze articles , le dernier conique, un peu pointu. Pal- pes longs, à dernier article sécurit'orme. Antennes longues, filiformes. Corps long , étroit. Crochets des tarses sim- ples. Antennes en dents de scie, comprimées et presque aussi longues que le cor|)s. Antennes simples, à articles cjlindri- ques. Palpes à dernier article renllé. Antennes filiformes très-conrtes , ex- trêmement grêles. Corselet beaucoup lilus large que long, à bords relevés. Antennes filiformes A dernier article plus long que le précédent. Cuisses comprimées. Antennes longues et très-grêles, à der- nier article plus petit que le précé- dent. Cuisses postérieures grêles dans les deux sexes. Palpes à dernier arti- cle un peu sécurilorme. Antennes longues, très-grêles. Cuisses postérieures très renflées dans les mâ- les. Palpes à dernier article cylindri- que. Élytres très-rétrécies vers l'ex- trémité. Antennes longues, liliformes. Corps long et assez large. Crochets des tar- .ses dentelés. Tête aussi large que le corselet. Tête beaucoup jibis étroite que le cor- selet. DES INSECTES. 43 Fam. 7 CANTHARIDIDES. Groupe I.MÉLŒITES Genre 1. méloé. Fabr. Groupe 2. MYLABRITKS. Genre 1 . cérocome. Geoff. Gre- 2. MYLABKis. Fabr. Gre. 3. lyde. Latr. Croupe 3. CANTHARIDITES Genre 1. jEna.s. Latr. Gre. 2. CANTH\Ris. Geoff. Gre. 3. lytta. Fabr. . Gre. 4. zonitis. Fabr. Gre. 5. TETRAONïx Za/»-. Gre. 6. APALcs. Fabr. Crochets de tarses bifides. Palpes fi- liformes. Antennes nioniliformes. Corps dé- pourvu d'ailes sous les élytres. Antennes renflées vers l'extrémité. Corps pourvu d'ailes. Antennes de neuf articUs ; le deuxiè- me offrant dans les mâles une grande expansion foliacée. Antennes renllées en bouton à l'exilé- mité, de onze articles , les deux , trois ou quatre derniers quelquefois soudés ensemble. Antennes longues de on/.e articles, grossissant un peu vers l'extrémité. Antennes un peu grenues, sans renfle- ment sensible vers l'extrémité. Ma- choires sans appendices. Antennes très-courtes, en forme de fuseau. Antennes longues, un peu épaissies vers l'extrémité. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, amincies vers l'ex- trémité. Palpes maxillaires à dernier irticle plus gros que les précédents. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, grêles, filiformes. Palpes à dernier article cylindrique. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, fdiformes. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes aussi longues que le corps , à articles allongés et aplatis. Élytres un peu atténuées de la base à l'extrt- mité. 44 HISTOIRE Grc. 7. siT.VRis. Latr. Antennes filiformes. Élytres très-ré- trécies vers l'extrémité. Groupe 4. NÉMOGNATITES. Mâchoires prolongées en deux longs appendices filiformes. Genre I. nemognata. Latr. Antennes filiformes. Gre. 2. GNATHiuM. Kirby. Antennes renflées vers l'extrémité. La première famille des Cantharidiens est celle des LAGKIIDES. Ces insectes se rapprochent très-notablement des Hélo- piens, et se reconnaissent facilement à leur tête et à leur corselet , plus étroits que leurs élytres et plus ou moins cylindriques. Nous admettons trois groupes dans cette petite famille. Les STATYRiTEs coustitucnt le premier; ce sont des Co- léoptères de l'Amérique méridionale, parés de couleurs brillantes et souvent métalliques, dont l'aspect général rap- pelle beaucoup celui de quelques Dryptites , dans la tribu des Carabiens. Les Statyres ressemblent aux Agras , tant par leur forme allongée que par leurs couleurs ( 1 ), et les Isotomes plutôt aux Cténodactiles. Tous les Eutrapèles ont été trouvés au cap de Bonne- Espérance [E.vittaia, Fab.). Le second groupe, celui des lagriites, renferme legenre Lagria, dont les espèces sont dispersées par tout le globe. L'une d'elles est fort commune dans notre pays ; c'est la Lagrie velue ( Lagria hirla , Fabr. ) • Sa larve, observée par M. Westwood dans des haies d'aubépine, est d'une forme cylindrique , assez épaisse , et couverte de poils bruns. Toutes les Lagries fréquentent les fleurs ou se tiennent sur les plantes ; elles sont extrêmement agiles. (I) Nous en avons représenté une espèce (Voyage d'Orbigny, Iitsec- les, PI. 15.) DES INSECTES. 45 Les Phymatodes (P. scabra, Fabr.) et les Phobelius (1) sont américains. Le type du genre Odontopus provient du Sénégal [0. cupreus, Fabr.) Les ANTHiciTEs sout de très-petits insectes , dont les mouvements sont très-vifs ; ils ont un corselet assez con- vexe, un peu rétréci en arrière. Le genre Anthicus com- prend une assez longue série d'espèces dont le type est l'A. floral [A.floralis, Fabr.) On en a séparé génériquement les espèces dont le corse- let porte une corne en avant [Ceratoderamonoceros, etc.). Une seconde famille parmi les Cantharidiens, celle des pyROCHROiDEs , cst très-restreintc. Le genre Pyrochroa est facile à distinguer à des anten- nes très-pectinées dans les mâles, à un corps plan, des ély- tres très-larges et arrondies, etc. On en connaît peu d'espè- ces; elles sont généralement d'un rouge vif : telle est l'espèce de notre pays, le Pyrochroa rouge {P.rubens, Fabr.) ; ses premiers états ont été observés par MM. Ahrens , West- wood etsurtout par M. Léon Dufour. La larve est allongée, déprimée, d'une couleur brune fauve, brillante, presque glabre, avec la têteorbiculaire, munie de fortes mandibu- les et de petites antennes quadriarticulées. Le dernier anneau du corps est profondément divisé et forme deux fortes pointes. La nympbe est oblongue, d'un blanc jaunâtre, avec de petites épines disposées régulièrement; on les trouve sous les écorces d'arbres, principalement des chênes et des peu- pliers. Les Dendroïdes sont de l'Amérique du Nord. Les MOBDELLiDES coustitueut une famille particulière. La forme voûtée de leur corps leur donne un aspect très- singulier. En outre, leurs élytres étroites, acuminées et (I) Voy. Blanchard (Voy. D'Orbigny, Insectes). 46 HISTOIRE de consistance assez solide , contribuent encore à les dis- tinguer des familles voisines. Nous séparons les Mordellides en deux groupes. Les BHiPiPHORîTESjdont Ics autcnncs sont très-pectinées, for- ment le premier. Le genre Rhipiphore a pour type une espèce euro- péenne [R. paradoxus, Fab.). Le genre Éménadie est répandu dans toutes les parties du monde; le type {R.Jlabetlatus, Fabr.) se trouve dans la France méridionale. D'après plusieurs observations, il paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids de Guêpes, où se déve- loppent aussi leurs larves. M. Farines a observé la larve d'unea\x\rees'^èce{R.bhnaculatus),qui vivrait dans les ra- cines de V Eryngium campestre. M. Westwood regarde comme probable que cette larve fût parasite sur quelque autre larve vivant dans ces tiges de plantes. On trouve une espèce de Myodites dans le midi de la France [M. subdipterus, Fabr.) Les Pélécotomes n'ont encore été observés qu'en Russie. Les Pélécotoïdes sont tous Américains (1). Les MORDELUTES formcnt le second groupe de la fa- mille. Le genre Mordelle renferme une quantité d'espèces très-considérable; elles sont dispersées dans le monde entier et en général d'assez petite taille. Elles volent sur les fleurs et sautent facilement. La Mordelle petite {M. pusilla) est assez commune dans notre pays. Sa larve, observée par plusieurs naturalis- tes (2), est allongée, presque cylindrique, avec les pattes (1) Voy. Lap. de Castelnau, Hist. des Ins., t. 2. (2) Schilling , Beytrage zur Enlomolog. Vallot , A.cad. des Scienc. et belles Lettr. de Dijon. DES INSECTES. 47 très-courtes , le dernier anneau du corps plus petit que les autres et pointu. Elle vit dans les tiges de diverses plantes. On cite l'Armoise commune , le Marrube vulgaire, etc. Les Anaspis sont très-voisins des Mordelles : on en trouve plusieurs espèces assez communément en Europe ( A.frontalis, Fabr. etc. ). Les MÉLANDRYiDEs coustitueut une petite famille dont les espèces ne sont pas très -nombreuses. Le genre Melandrya se trouve en Europe et dans l'A- mérique du Nord. L'espèce la plus commune dans notre pays est la M. serrata, Fabr. Sa larve, observée par M. Léon Dufour, vit sous les écorces d'arbres. Le genre Scotodes habite la Russie méridionale. Les Conopalpes et les Serropalpes, insectes en général fort rares, se trouvent aussi sous des écorces; M. West- wood a découvert ainsi la larve d'un Serropalpe, qui est allongée, blanchâtre et un peu renflée dans le milieu. Les Hypulus se trouvent en Allemagne. Les Dircées sont plus nombreuses en espèces et répandues dans di- verses régions. On en trouve plusieurs en Europe ( D. variegata Fabr. ; discolor, Fabr.). Les Hallomènes en sont très-voisins. Les Orchesies se distinguent de tous les autres genres de cette famille par la conformation de leurs pattes posté- rieures. La larve du type ( Orchesia micans , Fabr. ) a été trouvée dans les bolets; elle est blanchâtre et de consis- tance charnue (1). Une seule espèce d'Eustrophus est européenne ( E. dermestoides , Fabr. ) (I) Fvy. Waterbouse, Entoniol. Ma^az., T. 2, p. 376. Le genre Scraptia a pour type la S. brune {S. fusca, Latr. ), petit insecte brunâtre que l'on trouve quelquefois dans nos environs. La cinquième famille des Cantharidiens est celle des ŒDÉMÉRiDES. Cb sontdcs Coléoptèrcs de forme étroite, à élytres flexibles ne couvrant pas toujours l'abdomen en entier. Les OEdémérides ont des antennes longues et grê- les; ce qui ne contribue pas peu à leur donner quelque ressemblance avec les Lepturides ; mais l'examen de leurs caractères ainsi que les larves prouvent qu'ils en sont très- éloignés. On ne connaît qu'une seule espèce de €alope [Calopus serraticomis ) , qui habite le nord de l'Europe. Il en est de même du genre Sparèdre. Les Notlius ne se rencontrent guère que vers la Hongrie. Les Nacerdès sont répandues dans presque toutes les régions du monde [N. notaia, cœrulescens, Fabr. etc.). Les OEdémères sont très-singuliers par leurs cuisses pos- térieures, qui sont extrêmement renflées chez les mâles, ce qui toutefois ne leur permet pas de sauter , leur corps étant trop long, trop linéaire [Œ. podagrariœ, cœrulea, Fabr.). Plusieurs espèces sont communes dans notre pays. Leurs larves vivent dans les bois pourris ; elles sont assez molles, de consistance charnue, avec la tête cornée et leur corps aminci vers l'extrémité postérieure. La famille des horiides s'éloigne de toutes les au- tres de la même tribu par les crochets des tarses, qui sont dentelés comme chez les Cistélides. Deux genres seulement se rattachent à cette famille; ils se trouvent en Amérique et aux Indes orientales; ils sont d'une assez grande taille. DES INSECTES. 49 Les cANTHABiDiDEs , pai' les crochets bifides de leurs tarses, se distinguent facilement des familles précédentes. Tous ces Coléoptères ont des propriétés vésicantes plus ou moins énergiques ; on peut les employer presque tous avec succès pour en faire des vésicatoires. On sait que lorsqu'ils sont avalés ils ont des effets très-excitants sur les organes de la génération. Plusieurs travaux ont été faits sur les propriétés épis- pasticfues ou vésicantes de ces insectes. Leurs méta- morphoses ne sont pas connues. On a obtenu d'œufs pondus par quelques femelles de petites larves un peu pédiculiformes, qui n'ont pas tardé à mourir faute de nourriture et faute aussi de se trouver dans une locaUté convenable à leur développement. Cer- tains entomologistes pensent qu'elles vivent dans la terre au pied des arbres, ce qui n'est pas le moins probable; d'autres pensent qu'elles vivent toutes parasites dans des nidsd'Hyménoptères, parce que quelques espèces des der- niers genres de la famille ont été observées dans des nids d'Apiens. Nous séparons les Cantharides en quatre groupes. Celui des MELœixEscomprend le seul genre Méloé, bien singulier par la structure des antennes , par l'absence d'ailes, aussi bien que par la petite dimension des élytres et le volume de l'abdomen. Les Méloés marchent lente- ment et comme avec peine, sur les plantes basses. Le Méloé proscarabée [Meloe proscarabœus, Lin.) , long de près d'un pouce, entièrement d'un brun foncé et ponctué, est très-commun dans notre pays au printemps. Ses œufs sont jaunes. Sa larve au sortir de l'œuf est blan- châtre, avec deux petits filets caudaux. 50 HISTOIBE Latreille regarde les Méioés comme étant probablement les Buprestes des anciens, regardés comme si nuisibles aux bestiaux. Les MYLABBiTES renferment trois genres essentiels. Celui de Cérocome esttrès-remarquable par des antennes noueuses chez les mâles. Leurs espèces , peu nombreuses, sont européennes et généralement decouleur bleuâtre. Les Mylabris forment un genre très-nombreux en espè- ces, qui toutes sont noires, avec des taches jaunesou rougeâ- tresou jaunes avec des taches noires. Les Mylabres sont répandus dans les parties chaudes de tout Tancien conti- nent. On ne les trouve point dans le nord de l'Europe , mais le midi en fournit plusieurs. Le Mylabre de la Chi- corée (TV. cichorii, Lin.), long de douze millimètres, noir,avectroisbandes transversales jaunes sur les élytres, est commun dans le midi de la France. On l'emploie avec succès en médecine. Nous réunissons aux Mylabris , comme divisions, des genres basés sur des espèces dont les derniers articles des antennes sont soudés ensemble. Le genre Lydus renferme quelques espèces qui sont employées pour les vécicatoires dans certaines parties de l'Europe (Z^. algiricus, trimaculatus , Fab., etc.). Le groupe des ca.ntharidites renferme plusieurs genres. Les^Enas en forment un très-limité; on les trouve dans le midi de l'Europe et en Barbarie {.£. ofer, Fabr.). Le genre Cantharis a pour type la Cantharide des bou- tiques ( Cantharis vesicatoria , Lin. ) ( pi. 9, fig. 11), in- secte long de quinze à dix-huit millimètres etentièrement d'un beau vert. Il vit sur les frênes et quelquefois sur les DES INSECTES. 51 lilas ; il exhale une odeur très-péuétrante. Dans la plus grande partie de l'Europe on en fait une très-grande consommation. Les Ly ttes sont très-nombreuses et toutes exotiques ; elles diffèrent très-peu de nos vraies cantharides. Les Tétraonix sont tous Américains. Les Zonites se rencontrent en général dans le midi de l'Europe, de même que les Apalus [A. bimaculatus, Fabr.). Les Sitaris , dont les élytres sont courtes et terminées en pointe, ressemblent à quelques égards aux OEdémères. On assure qu'ils n'ont pas de propriétés vesicantes. Leurs larves paraissent vivre dans les nids de certains Apiens du genre Antophore; les petites larves s'accrochent à ces Hyménoptères lorsqu'ils viennent sur les fleurs, et sont ainsi transportées dans leurs nids. La Sitaris humérale (S. humeralis, Fabr.) n'est pas très-rare en France. Les NÉMOGNATHiTES sout très-singulicrs , par les filets que supportent leurs mâchoires. Us sont presque tous exotiques ; un seul Némognatha [N. chrijsomelina) habite le midi de la France. QUATORZIÈME TRIBU. LES LAMPYRIENS. Les insectes de cette tribu se lient bien évidemment avec ceux de la tribu précédente ; et, sans le nombre d'articles des tarses, qui n'est pas le même, il y aurait vraiment bien peu de caractères pour les en distinguer. Les Lampy riens sont également de consistance molle , principalement leurs élytres ; ce qui leur a fait donner le nom de Malacodermes par Latreille. Leurs antennes sont filiformes ou en dents de scie, ou même en panaches. Leur prosternum n'offre aucun prolongement soit en avant, soit 52 HISTOIRE en arrière , comme cela a lieu chez les Élatériens. Ces Co- léoptères n'atteignent pas en général une taille considéra- ble; ils sont dispersés dans le monde entier; à l'état d'in- sectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et sontd'une agilité extrême. Leurs larves pour la plupart sont carnivores, et attaquent des vers ou d'autres insectes qu'elles trouvent dans la terre ou dans le bois. Nous admettons deux familles dans cette tribu : le ta- bleau suivant en présente les diverses divisions. Famille I. lampyuides. Palpes renflés vers l'extrémité. Man- dibules très-petites. Corps plan, de consistance peu solide. Groupe 1 . M.\LACHITES. Antennes filiformes ou en dents de scie. Corselet large, peu avancésurla tête. Corps pomvu de vésicules sur les parties latérales. Genre I. malachie. Fabr. Antennes à deuxième article très-pe- tit, le troisième beaucoup plus long. Gre. 2. LAIDS. Guér. Antennes à deuxième article beaucoup plus grand que le suivant. Gpe. 2. TÉLÉPHORITES. Antennes filiformes ou eu dents de scie. Corselet large , plus ou moins avancé sur la tête. Corjis dépourvu de vésicu- les. Palpes maxillaires très-courts. Genre 1. téléphore. Geoff. Antennes filiformes, de la longueur de ( Cantharis, Lin. ) la moitié du corps. Tête large. Palpes à dernier article sécuriforme. Gre 2. cauliognathe. HenU. Antennes filiformes, presque aussi lon- ( Callianthia *, Dej . ) gués que le corps. Tète un peu avancée, en forme de museau. Palpes à dernier article étroit, très-peu sécuriforme. Gre. 3. TYLOcÈRE. Daim. Antennes aussi longues que le corps, {Xa7îthes(a,De}.) à premier article ovoïde, très-gros; les troisderniers plus longs ef plus gros que les précédents. DES INSFXTES. 53 Gre. 4. silis. Latr. Antennes filiformes, aussi longues que le corps. Tête large. Corselet échancré latéralement , près des angles posté- rieurs. Gre. 5. MALTHiNE. Xa^r. Antennes très-grêles, à premier article un peu renflé vers le bout. Palpes à dernier article ovoïde. Élytres plus courtes que le corps. Gre. 6. ENTOCERA * Blanch. Antennes moins longues que le corps, à articles aplatis à partir du troisième; les deux derniers plus grêles que les précédents. Gre. 7.CAL0CHR0ME. Guér. Antennes plus longues que le corps, à articles aplatis , avec les quatre der- niers grêles. Gre. 8. iDuiA. Zap. de Cast. Antennes beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis , presque tiliformes, à articles un peu élargis vers le bout; le dernier long, faiblement échancré. Tête un peu en forme de museau. Gre. 9. prionocère. Perty. Gre. 10. CHALCHAs. * DeJ. Gpe 3. DRILIÏES. Genre I. drile. Oliv. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles larges et courts après le troisième et en dents de scie ; le dernier fortement échan- cré. Tête amincie antérieurement. Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis , épaisses , en dents de scie courtes. Jambes comprimées. Ély- tres très-larges, su rtout dans les mâles. Crochets des tarses bifides. Antennes en dents de scie. Corselet large, ne s'avançant pas sur la tête. Corps dépourvu de vésicules. Femel- les aptères. Antennes à dentelures longues, comme panachées. 54 HISTOIRE Gre. 2. MALACOC ASTER. BassL Antennes à dentelures courtes. {Ctenidion, L)ej.) Gpe. 4. LAMPYRITES. Antennes «liformes ou en dents de scie. Corselet en forme de bouclier, caciiaiit presque toujours la tète. Corps dépourvu de vésicules. Palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. Genre 1. luciola. Cast. Antennes filiformes. Corselet court, {Colopholia, Dej.) laissant à découvert la partie anté- lieure de la tête. Gre. 2. LAMPYUis. Fabr.{As- Antennes fdiformes , un peu atténuées " pisomaetPholinus, Cast. vers l'extrémité , avec leurs premiers Elltjchnïa*, Dej. ) Gre. 3. pnosPH.^Nt;. Cast. {Geopyris *, Dej.) Gre. 4. LUCiDOTA. Casl. ( Lyclinuris *, Dej.) Gre. 5. CALEDON. Cast. Gre. 6. DEUASPis. Blancli. {Hyas, Cast.) Gre. 7. cladopuohe ( E thr a, C'd&l.) Gray. Gre. 8. vESTA. Cusl. Gre. y. MEUALOPUrUM-ME. articles un peu aplatis. Corselet rebor- dé, s'avançant beaucoup au-dessus de la tête. Antennes courtes, à articles serrés. Corselet avancé sur la tête. Élytres beaucoup plus courtes que l'abdo- men. Antennes presque aussi longues que le coips, ayant cliaque article, à partir du troisième, prolongé en lamelle ou en dent plus ou moins longue. Antennes fusiformesde douze articles, dentées à partir du troisième. Antennes environ de la longueur de la moitié du corps, ayant cbaipie ar- ticle, à partir du troisième, prolongé en dent courte et large. Anteiuies ayant chaque article, à par- tirdu troisième, muni d'un long rameau très-grêle et contourné. Antennes assez longues , ayant des ra- meaux droits assez allongés , àparlirdu troisième article. Antennes munies, à partir du troisième DES INSECTES. Qray. Gre. 10. LAHPROCERA. Cast. Gre. 1 1 . PHENGODES. Hoffin Gre. 12. amydetes. Hoffm. Groupe 5. LYCITES. Gre. 1 . OMALisE. Geoff. Gre. 2. DicTïOPTERA. Latr. Gre. 3. calopteron. Cast. (Charactus, * Dej.) Gre. 4. LYCUs. Za^r. Fara. 2. CÉBRIONIDES. Groupe 1. SCIRTITES. Genre 1. scirtes. lllig. 55 article, de rameaux comprimés, aussi longs que la tige et s'appliquant tous les uns contre les autres. Antennes offrant à chaque article, à partir du troisième, un double rameau dans les mâles, un seul dans les femel- les. Antennes ayant, à partir du troisième article , un double rameau très-grêle , cilié et contourné. Antennes composées d'un grand nom- bre d'articles (une vingtaine) munis d'un long rameau barbu. Antennes filiformes ou comprimées et en dents de scie , très-rapprochées à leur base. Tête toujours découverte. Antennes filiformes. Corselet presque carré. Tête courte. Antennes comprimées , avec le pre- mier article renflé. Tête prolongée eu forme de museau. Antennes larges, comprimées, en dents de scie. Tête courte. Antennes en dents de scie. Tête pro- longée , en forme de museau . Palpes non renflés vers le bout. Man- dibules terminées en pointe simple. Corps plus ou moins convexe, de con- sistance assez solide. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes filiformes ou à peine dentées. Corps hémisphéri- que. Palpes labiaux à deuxième article très-grand et le dernier coniifue, beau- coup moins large. Cuisses postérieu- res Irès-renflécs. Antennes filiformes. 56 Gre. 2. EUBRiA. Ziegl. Gre. 3. ELODES. Latr. (Cyphon , PayK.) Gre. 4. nycteus. Lalr. Groupe 2. ATOFITES Genre 1. octoglossa. Guer. Gre. 2. ATOPA. Fabr. {Dascillus, Lat. Petalon, Perly.) Gre. 3. CLADOTOMA. Weslw. Gre. 4. oDONTONYX. Gi<^r Gre. 5. bkadïtoma. Guér. Gre. 6. ANcmiARSE. Guér Palpes labiaux à deuxièuie arlicle très-grand et le dernier plus petit. Cuisses postérieures simples. Antennes à articles aplatis et en dents de scie. Palpes labiaux à deuxième article trois fois plus long que le précédent, et terminé en pointe ; le dernier pe- tit , oblong , un peu élargi au bout. Cuisses simples. Antennes filiformes , peu ou point dentées. Palpes labiaux à deuxième article un peu élargi vers l'extrémité ; le dernier, plus épais, ovoïde. Hanches posté- rieures prolongées en lamelles. Lèvre inférieure terminée par plu sieurs prolongements lamelliformes. Antennes filiformes ou en dents de scie. Lèvre inférieure terminée par huit lobes allongés. Lèvre inlérieure terminée par quatre lobes. Tarses ayant les quatre pre- miers articles garnis en dessous de lamelles. Lèvre inférieure terminée par quatre lobce. Taises ayant le troisième arti- cle seul garni en dessous de deux la- melles. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses simples, à crochets den- telés. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses à deuxième et troisième articles garnis de lamelles en des- sous. Lèvre inférieure terminée par «piatre lobes. Tarses simples , à crochets non dentelés. DES INSECTES. 57 Gre. 7. CNE0CL0S8A. Gucr. Lèvre inférieure terminée par deux Groupe 3. RHIPICÉRITES. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes flabellées. Genre 1. PTiLODACTYLA. /;%. Antennes munies à l'extrémité de chaque article, à partir du troisième, d'un petit rameau grêle. Tarses à ar- ticles garnis en dessous d'une palette membraneuse. Gre. 2. SELASiA. Cast. Antennes à troisième article prolongé en dent, et les huit suivants en ra- meaux. Tarses sans lamelles en des- sous. Gre. 3. CALLiRHiPis. Latr. Antennes ayant dans les mâlos chaque article , à partir du troisième , pro- longé en une lamelle grêle , aplatie et aussi longue que la tige ; seulement en peigne dans les femelles. Tarses grêles sans palettes. Gre. 4. SANDALus. Knoch. Antennes munies à partir du troisiè- me article, dans les mâles, de rameaux aplatis et larges, plus longs que toute l'antenne ; seulement en peigne dans les femelles. Tarses ayant leurs quatre premiers articles munis en dessous de lamelles ovalaires. Gre. 5. CHAM^RHiPis. Latr. Antennes munies, à partir du troisième article, de rameaux longs, comprimés , élargis graduellement vers le bout et tous appliqués les uns contre les autres. Tarses ayant leurs 2", 3^ et 4* articles munis en dessous de deux très-petites palettes. Gre. 6. PTYOCÈRE. Thunb. Antennes munies de rameaux courts et très-épais à partir du troisième ar- ticle. Tarses ayantles quatre premiers articles munis en dessous chacun de deux lamelles ovalaires. 58 IIISTOIBE Gre. 7. RiiiPiCEKA. Latr. Antennes en éventail dans les mâles, très-peclinées dans les femelles, ayant toujours beaucoup plus de onze arti- cles. Tarses ayant leurs quatre pre- miers articles munis en dessous de la- melles ovalaires. Groupe 4. CÉBRIOMTES. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes simples ou légèrement dentées. Corps oblong. Genre 1. physodactyle. Fisch. Antennes courtes, un peu dentées en scie à partir du quatrième article. Cuisses postérieures renflées. Gre. 2. cebrio. Oliv. Antennes filiformes, presqueaussi lon- gues que le corps dans les mâles; courtes, moniliformes et terminées en massue dans les femelles. Gre. 3. BASODONTA. Westw. Antennesépaisses, comprimées, avec le premier article muni en dedans d'une dent recourbée, le deuxième petit , recourbé et élargi vers l'ex- trémité. La première famille de la tribu est celle des l.\mpy- BiDEs, que nous divisons en malachiites, téléphorites, LAMPYfilTES et LYCITES. Le groupe des malachiites renferme des insectes qui en général sont d'assez petite taille ; ils composent le genre Malachie, dont les espèces sont très-nombreuses. Ces Ma- lachies ont des pattes et des antennes longues et grêles, des couleurs vives , le plus souvent verdâtres, avec des taches rouges ou jaunes. Plusieurs sont très-communs sur les fleurs pendant toute la belle saison [M. bipustulatus ^ Fab. ; œneus, Fab. , etc.) ; ils sont extrêmement vifs et ils volent avec la plus grande facilité. Personne n'a en- core fait connaître leurs larves. Les Malachies se font encore remarquer par des ex pan- DES INSECTES. 59 sions membraneuses, rétractiles, qu'on observe sur les cô- tés du thorax et de l'abdomen. Dans l'état ordinaire, elles ne sont pas visibles; mais lorsqu'on vient à inquiéter l'in- secte, ou lorsqu'il se croit menacé de quelque danger, il fait sortir aussitôt ces appendices, qui sont de couleur rouge ; ils ont reçu le nom de cocardes. Le genre Laius est établi sur une seule espèce de la Nouvelle-Guinée [L. cyaneus, Guér.). Les TÉLÉPHORiTES Comprennent uu petit nombre degen- res, dont leprincipal est celui de Téléphore( 7e/e/7/«om.s), qui comprendune nombreuse série d'espèces, tant européennes qu'exotiques. Le type du genre est le Téléphore brun {T. fuscus, Lin.) (pi. 9, fig. 1 2', long de dix à douze mil- limètres, d'un noir grisâtre, avec le corselet roussâtre, ayant dans son milieu une grande tache noire. En outre, le devant de la tète est roussâtre ainsi que la base des anten- nes, des pattes et l'extrémité de l'abdomen. Cet insecte est des plus communs dans notre pays; sa larve a été observée par Degéer, par nous et quelques autres naturalistes : elle est entièrement d'un noir de velours, avec six pattes écail leuses bien développées ; elle vit dans la terre humide, sou- vent sous les pierres, chercbant des insectes et des vers pour sa nourriture. Nous avons fait connaître aussi la larve du Téléphore livide [T. livklus) , qui vit de la même manière ; sa couleur seulement est olivacée. M. Waterhouse a fait connaître les métamorphoses d'une troisième espèce ( T. rufus) . Les larves de Téléphore ont été parfois trouvées en quan- tité sur la neige pendant l'hiver. Diverses conjectures ont été faites pour expliquer leur présence dans de semblables conditions. 60 HISTOIRE Les genres Chauliognathe et Tylocère sont établis sur des espèces américaines. Le genre Silis a pour type le S. à cou épineux (S. spi- nicollis) , que l'on rencontre quelquefois aux environs de Paris. Les Malthins, qui sont aussi très- voisins des Téléphores, sontde plus petite taille et assez nombreux en Europe {Mal- thinusfasciatm, Oliv. S.guttatus^etc). Le genre Entocera est établi sur des espèces exotiques inédites. Le type du genre Calochrome est de la Nouvelle- Guinée [C. glaucopterus , Guér.). Les IdgiesetPrionocères habitent l'Afrique et les Indes orientales. Les Chalcas sont de Colombie. Le groupe des drilites est moins étendu que le pré- cédent. Les espèces du genre Drile sont fort singulières dans leurs habitudes. Le type est le Drile jaune [Drilus fla- vescens, Fab.); le mâle, long de sept à huit millimètres, noir , velu, avec les élytres d'un jaune sale , et la femelle longue d'au moins quinze millimètres , entièrement privée d'ailes et d'élytres , d'un brun jaunâtre , avec la base de chaque segment de couleur noire. Pendant longtemps le mâle seul fut connu , jusqu'à ce qu'un naturaliste de Ge- nève, M. Mieizinski, ait observé la larve de cette espèce qui dévore les Colimaçons [Hélix nemoralis). M. Miei- zinski n'en obtint que des femelles; et comme la différence qui existe entre le mâle et la femelle du Drile est énorme , il ne put songer à la rapporter à sa véritable espèce, et se crut même fondé à en former un genre particulier, qu'il désigna sous le nom de Cochleoctonus. Plus tard M. Desmarest ayant recueilli une quantité considérable de ces larves qui dévoraient l'animal des DKS INSECTES. Gf Hélix , il obtint en même temps des mâles et des femelles. 11 n'y eut bientôt plus de doute ; car on ne tarda pas à ob- server leur accouplement. M. Lucas a observé récemment en Algérie une nouvelle espèce, qu'il nomme mauritani- ens^ dont les sexes ne sont pas moins différents, et qui vit à l'état de larve aux dépens de l'animal des coquilles du genre Cyclostome. Le genre Malacogaster a pour type une espèce de Sicile, de Barbarie, etc. [M. Passerinii, Bassi). Les Lampyrites forment le groupe le plus étendu de cette famille. Des différences très-grandes existent encore entre les sexes de plusieurs autres Lampyrides ; les femelles sont complètement aptères, tandis que les mâles sont pourvus d'ailes et d'élytres bien développées. Les Lampyres sont connus de tout le monde, à cause de leur propriété lumi- neuse, et sont appelés dans notre pays Vers luisants, et dans les autres contrées d'un nom équivalent. Cette lu- mière phosphorescente est émise entre les anneaux de l'abdomen, principalement sur les côtés et à l'extrémité. On avait supposé que les femelles avaient cette propriété pour attirer les mâles ; mais on a observé que les mâles en étaient pourvus aussi bien que les larves et les nymphes. L'animal peut faire briller sa lumière ou la faire dispa- raître à volonté. Les Lampyres sont allongés et linéaires, Les larves ressemblent presque complètement aux femel- les. Celles-ci déposent leurs œufs dans la terre, ou dans de la mousse, ou sur quelque plante. Les larves comme les insectes parfaits vivent aux dé- pens d'autres insectes et de certains petits mollusques : ils se tiennent souvent au bord des chemins , sur les haies ou sur les plantes basses. 62 HISTOIRE Le type du genre est le Lampyre luisant ( Lampyris noctiluca, Lin.); le mâle est d'un jaune brunâtre, avec une tache noire sur le corselet; les élytres grisâtres , finement ponctuées, ayant trois côtes longitudinales. Lafemelleest brunâtre , avec chaque anneau bordé de jaune. Cette espèce est très-commune dans nos environs. On en connaît quelques autres espèces, qui sont aussi communes dans le midi de l'Europe. On a décrit un seulPhosphœne [Phosphœnus hemipte- rus^ Fabr. ), assez rare en France. On a formé plusieurs genres avec les Lampyrites exo- tiques; la plupart sont propres à l'Amérique méridionale. Les femelles sont ailées comme les mâles, et les deux sexes ont également des propriétés phosphorescentes. Nous ne connaissons rien, au reste, de particulier sur leurs habitu- des (1). Les Phengodes et Amydètes sont très-remarquables, par leurs antennes plumeuses. Les LYCiTEs ne sont jamais phosphorescents ; ils ont en général une tête plus ou moins prolongée en museau , et souvent leurs élytres sont élargies postérieurement; ils ont des couleurs vives en général , et ils recherchent par- ticulièrement les végétaux et les bois en décomposition. Le genre L?jcus proprement dit ne renferme que des espèces exotiques, propres à l'ancien continent. Les Caloptérons appartiennent tous au contraire au nouveau monde. Parmi les Dictyoptères il en est quelques espèces euro- péennes, dont la couleur générale est d'un rouge vif [D. aurora , Fab. ; minuta, Fab. ) (I) Vov. Lapoite de Caslelnau, Annales de la Société Enlomologique, t. II. DES INSECTES. B3 Le genre Omalise a pour type une espèce assez répan- due dans notre pays [suturalis, Fabr.). Les cÉBBiONiDEs constitueut la seconde famille des Larapyriens; nous la divisons aussi en quatre groupes, les SCIRTITES, les RHIPICÉRITES, ICS ATOPITES Ct leS CÉBRIONITES. Les premiers se composent de quelques genres peu nombreux eu espèces, toutes de taille assez exiguë, et de forme souvent déprimée et arrondie. Leurs habitudes et surtout leurs métamorphoses ne sont pas connues. On trouve les insectes parfaits sur diverses plantes. Les ATOPITES se font remarquer par les déchirures de leurs mâchoires et de leur lèvre inférieure. Leurs habitu- des sont encore ignorées. Nous avons donné les tableaux des divers genres de ce groupe d'après un travail récent de M. Guérin {Revue ZooL). Le genre Atopa a pour type une espèce que nous trou- vons en France; c'est l'/l. cervina, qui est entièrement d'un gris cendré, tirant plus ou moins sur le jaunâtre. Tous les autres Atopites sont exotiques. Les RHIPICÉRITES out dcs antennes pectinées ou fla- bellées, qui sont très-élégantes chez plusieurs d'entre eux. Les panaches sont surtout très développés chez les mâles. Ces Coléoptères sont tous exotiques , très-rares en général dans les collections et encore inconnus dans leurs habitu- des. Les Ptilodactyles se trouvent seulement en Amérique , les Saudalus au Brésil et dans l'Amérique du Nord , les Ptyocèresen Afrique. Les Callirhipis habitent l'Amérique et les Indes orientales. Les Rhipicères se trouvent aussi au Brésil et de plus aux Indes orientales et à la Nouvelle- Hollande. 64 HISTOIBE Le groupe des cébrionites établit un lien direct en- tre tous les autres Lampyriens et les Élatérieus : comme chez ces derniers, on observe un petit prolongement df leur prosternum, mais ici très peu sensible. Le genre Cebrio est composé d'un petit nombre d'es- pèces; les mâles et les femelles présentent de grandes dif- férences : les premiers ont de longues antennes et des élytres qui couvrent tout l'abdomen ; les secondes ont des antennes courtes et un abdomen très-volumineux, qui n'est pas entièrement caché par les élytres. Les femelles sont beaucoup plus rares que les mâles dans les collections , sans doute à cause de la difficulté de les obtenir : elles sortent rarement de la terre, dans laquelle elles se forment des trous. Au moment de l'accouplement, elles sortent en dehors de leur retraite l'extrémité de leur abdomen, et les mâles, qui sont à la recherche des femel- les, viennent bientôt s" accoupler. Ces insectes se trouvent dans le midi de la France et en Italie. [Cebrio gig as , Fabr. ; xanihomenis ,YdLh.) Le genre Physodactyle est établi sur une espèce de l'A- mérique du Nord. La seule espèce décrite du genre Basodonta [B. nigri- cornis) provient de Colombie. QUINZIÈME TRIBU. LES ÉLATÉRIENS. Cette tribu se compose d'insectes d'une texture non-seu- lement solide, mais souventtrès-dure : ils sont souvent d'as- sez grande taille, rarement très-petits. Ils se rattachent à trois types principaux, dont on forme autantde familles par- ticulières. Les Élatériens ont ordinairement leur proster- t»ES INSECTES. 6Ô num prolongé en avant, de manière à avancer sur la bou- che, ou prolongé en pointe postérieurement : leurs antennes sont en scie; c'est pourquoi ils faisaient partie dans la classification deLatreille de sa grande tribu des Serricor- nes. Les métamorphoses de plusieurs Élatériens nous sont connues ; mais comme leurs premiers états sont assez dif- férents, nous devons les exposer séparément à chaque fa- mille. Le tableau suivant offre les divei*ses coupes de cette tribu : TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉLATÉRIENS. Fam. 1. ÉLATÉBIDES. Prosternum prolongé en une pointe, s'engageant dans une cavité du mé- sosternum. Groupe I . TÉTRALOBITES. Tarses garnis en dessous de lamel- les membraneuses. uenre 1. tétralobe. Se/c. Antennes de onze articles, avec le second très- petit, tous les suivants prolongés en rameau. Tarses ayant leurs quatre premiers articles garnis en dessous de lamelles. Mésosternum sans prolongement. Gre. Z. EucA»u>TK. Chevr. Antennes en scie de onze articles, le deuxième très-petit. Tarses ayant leurs trois premiers articles garnis de lamelles. Mésosternum avancé en fourchette. Gre. 3. seuiote.' fi schs. Antennes en dents de peigne dans les {Perlcaliis,Sevy.) mâles, en scie dans les femelles, de douze articles, le deuxième très-petit, le dernier presque soudé avec le pré- cédent. Tarses ayant leurs trois pre- 6. 66 HISTOIRE luiers articles garnis de iamelies. Mé- sosternum avancé en fourcliette. Gre. 4. RÉHicRÉpiDiE. Ge//». Antennes en scie, de douze articles le deuxième très-petit. Tarses ayant, leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 6 dicrépidie. Zi'sc/is. Antennes en scie de onze articles , le [Dipropiis , Gerui.) deuxième très -petit. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 6. hétérope. Genn. Antennesde onze articles, les deuxième et troisième très-petits. Tarses anté- rieurs ayant leurs deuxième et troi- sième articles et les postérieurs seule- ment leur troisième garnis de lamelles. Gre. 7. atr4ctodes. Germ. Antennes de onze articles, les deuxième et troisième petits. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 8. htpodesis. Latr. Antennes en scie, de onze articles, les deuxième et troisième très-petits. Tar ses ayant leurs quatre premiers arti- cles garnis de îamelles. Gre. 9. MoisocKÉnDiE. £seAs. Antennes de douze articles, les {C'onoderus , Esc\\s.) . deuxième et troisième i)etits. Tarses ayant leur quatrième article garni de lamelles. Gre. 10. POMACHiuE. Eschs. AntemKS de onze articles. Tarses ayant leur troisième article seul garni de lamelles. (ire. 11. DiM\. Ziegl. Antennes de onze articles , un peu en scie. Tarses ayant leur (juatrième ar- ticle garni de lamelles. Gre. 12. SYNAPTE. Eschs. Antennes de onze articles , un peu en scie. Tarses ayant leur troisième arti- cle garni de lamelles. Crochets den- tés. Groupe 2 ÉLATÉRITIiS. Tarses sans lamelles en dessous. DES INSECTES. 67 Geiiret.cRvroRYCHCs Gerw. Antennes en dents de scie, de onze ( Melanotus , Eschs.) articles, avec les deuxième et troisième très-petits. Crochets des tarses den- tés. Gre.2.ACRYPNE. £'scAs.(^rfe-Antennes en dentsde scie, de douze locera, Ainaurus, Cast.)arlicles,' le deuxième seul très-petit; le dernier souvent difficile à distin- guer. Crochets des tarses simples. Pros- ternum ayantdeux profondes rainures. Antennes en dents de scie, seulement (le onze articles distincts ; les deuxième et troisième très petits. Crochets siin- ples. Prosternum ayant deux profon- des rainures. Antennes en dents de peigne ou en panache, de douze articles, ledeuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Antennes en dents de peigne, de onze articles, le deuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Antennes en panache assez long dans les mâles , de douze articles, avec le dernier très-long ; les deuxième et troisième globuleux, le troisième ayant un court rajneau. Escha. Anteimes en dents de scie, de douze articles, le deuxième très-petit, le troisième aussi long que le suivant , le dernier très-court. Gre.^.CH4LcoLÉPiDiE. £'sc/«. An tenues en dents de scie, de douze articles , le deuxième très-petit , le dernier très-court. Écusson presque en triangle renversé. Mésosternum avancé en fourchette , au-devant du prosternum. Gre. 9. campsosterne. Za^r.Antennes en dents de scie, de onze articles, le deuxième seul très-petit. Gre. 3. lacon. Casi. Gre. 4. iPHis. Cust. Gre. 5. CTEMCERA. Latr. Gre. 6. HÉMiRHiPE. Latr. Gre. 7. alals. (Calais, Cast.) 68 Gre. 10. PYROPItORF,. IU'kj. Genre 11. Lumts. Latr. { Stcafoderus, Esclis. ) Gre. 12. BÉLiopiioRE. Germ. Gre. 13. PACHYDERES, Guér. Kciisson conlifornie. Mésosternum avancé en fourchette au devant ilu prosternum. Antennes courtes, grêles, un peu (mi dents de scie, le deuxième très-court, le dernier très-petit. Corselet offrant de chaque côté des angles postérieurs, une plaque luminifère. .\ntennes fortement en dents de scie, dedouzearticles,lesdeuxième et troi- sième très-petits , le dernier pointu. Antennes en dents de scie dans leur milieu , avec leur deuxième article très-petit, cupuliforme. Antennes fortement en dents de scie , presqu'en peigne; le deuxième arti- cle très-petit, le dernier oblong, ayant un rétrécissement vers l'exlré- mité, comme un douzième article. Corselet voûté, une fois plus large que lesélytres,avecles angles postérieurs prolongés en longues pointe». Antennes en dents de scie , de onze articles , le deuxième petit, le troi- sième plus long que le suivant , le dernier oblong. Éiytres rétrécies de la base à l'extrémité. Antennes en dents de scie , de douze articles, le deuxième très petit, le troisième plus long que le suivant. Corselet court, gibbeux. Éiytres bom- bées. Gre. 1 6, cRKPiDOMicuE. ^r/c/^s. Antennes presque liliformes , à peine dentelées, de onze articles, le deuxiè me petit , le troisième plus long que le suivant. Tarses ayant leurs quatre piemiers articles élargis et cordifof- Gre. 14.T0MicÉPH.\LE. Latr {Megacnemnis, Eschs. ) Gre. 15. HEMiops. Eschs. DES INSECTES. 69 Gre. 17. corymbites. Latr. Antennes de onze articles, en dents de scie tiès-prolongées ; le deuxième très-petit, le troisième de la dimen- sion du suivant. Gre. 18.Di\c\NTHE. Latr (Prisfilophus, Latr.) Antennes très-peu dentées; le deuxiè- me article très-petit et le troisième presque aussi long que le quatrième ; le onzième paraissant présenter un douzième articlesoudé. Labre arrondi. Gre. 19. cardiorhine. Eschs. kntennes très-peu dentées, de onze ar- ticles ; le deuxième très-petit , le troi- sième aussi long que le quatrième. Labre échancré. Antennes à articles larges et en dents de scie à partir du quatrième ; le deuxième très-petit, le troisième pres- que aussi long que le quatrième et très- grêle. Antennes courtes, à articles larges et en dents de scie, à partir du qua- trième; les deuxième et troisième très-petits. Antennes faiblement dentées, de onze articles distincts, le deuxième très- petit, le troisième presque aussi long que le quatrième, le dernier oblong, paraissant offrir une division, comme un douzième article. Tarses simples. Antennes filiformes, le troisième ar- ticle aussi long que le quatrième ; le deuxième guère plus court. Corselet gibbeux. Écusson cordiforme. Antennes filiformes, à articles un peu globuleux ; le dernier très-pointu. Corps voûté. Antennes grêles, filiformes; leurs arti- cles à peine élargis au bout, le dernier ovoïde. Gre. 20. AMPEDUS. * Dej. Gre. 21. MÉLANOXANTHE * Eschs. Gre. 22. ELATER. Auct. (A thous , Limon lus, Escli.) Gre. 23. CALODÈRE. Steph { Cardiophore, Esch. ) Gre. 24. anelastes. Kirbij (Silenus, Latr. ) Gre. 23. agriotes. Eschs. {Drasterius, Esch,) 70 Gre. 26. CAMPYLn. Fisch. Fam. 2. EUCNEMIDES. Groupe 1. LJSSOMITES. Genre 1. lissome. Daim. Gre. 2. dbapetks. Eschs. Gpe. 1. THROSCIÏES. Genre 1. tiirosque. Latr. Gpe 3. CHELONARUTES. Antennes presque de la longueur de la moitié du corps , très-grêles , à ar- ticles à peine prolongés en dents; le deuxième très-petit, le troisième plus long que le quatrième. Prosternum peu engagé dans le n»é- sosternum. Tarses garnis en dessous de larges lamelles membraneuses. Prothorax plan , large, offrant en dessous des rai- nures latérales pour recevoir les an- tennes. Ces dernières en dents de scie.' Tête petite. Antennes fortement en dents de scie à partir du quatrième article. Corse- let élargi postérieurement. Antennes en dents de scie à partir du quatrième article, le trbisième très- petit. Corselet pres(iue carré, bombé. Tarses simples. Prolhorax pourvu de rainures. Antennes ayant leurs trois dernici s articles épais , formant une massue. Taises garnis de lamelles. Corselet SI mi circulaire , recouvrant entière- ment la tète ; celle-ci comi)létement engagée dans le prothorax. Antennes contiguës,inséréesau-dessous des yeux et logées dans un sillon entre l'inser- tion des pattes antérieures. Genre I cuelonaire lonarïum, Fabr.) Gi)e. 4. CÉROPHYTITES (CAe- Tarses simples. Prothorax sans rai- nures. Tête assez dégagée du corselet. Antennes flabeliées. Genre I. cerophtte. Latr. Antennes ayant chaque article |iro- DES INSFXTES. 71 longé en rameau à partir du troisième article; le dernier simple. Gre. 2. PHïLLOcÈRE. Latr. Antennes ayant chaque article pro- longé en rameau à partir du quatrième, et un peu en dents du côté opposé; le dernier double. Gpe. 5. GALBITES. Tarses garnis de lamelles. Prothorax pourvu de rainures. Tête très-grosse, emboîtée dans le corselet. Antennes dentées. Gre. I . GALBA. Escfis. Tarses ayant trois lamelles. Gre. 2. PTÉROTAKSE. Escks. Tarses ayant qu;>tre lamelles. pe. 6. EUCNÉVIITES. Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes simplesou dentées. Genre 1. galbodema. Cast. Antennes flabellées. Gre. 2. EucNEMis. Sch. Antennes fortement en dents de scie, à partir du quatrième article. Antennes filiformes, avec ciiaque arti- cle formant une petite dent à l'extré- mité ; le dernier allongé . Antennes filiformes, avec le dernier ar- ticle ovoïde, légèrement recourbé. Tarses simples. Prothorax sans rai- nures. Tête très grosse, liès-enfoncée dans le corselet. Genre 1 . MiCROKHACUS. £'scAs.Prosternum offrant une fossette de chaque côté. Gre. 2. EMATHiON. Cast. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, avec le troisième article le plus long de tous; le dernier tronqué obliquement. Gre. 3. CALYPTOCÈRE. Giiér. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, à articles parfaitement cylin- driques. Tarses élargis à avant-dernier article bilobé. Gre. 4 hïlochares. Latr. Prosternum sans fossettes. Antennes grêles, faiblement en dents de scie. Gre. 3. EtcALosoME. Cast. Gre. 4. fornax. Cast. Gpe. 7. MÉLASITES. 72 Gre. 5. XTLOBiE. Lafr. Gre. 6. NEMATODEs. Loir. Gre. 7. tiiabops. Cast. Gre. 8. mel\sis. Olio. Fam. 3. BUPRESTIDES. Groupe I . AGRILITES. Genre 1. acrile. Eschs. (Pseudagrilus, G. et P Gre. 2. AMORPHosoMA. Cast. {Euinerus, Chorœbus, G. et P.) Gre. 3. sTENOGASTEii. Cast. el Gory. Gre. 4. p/ecilonota. Eschs. Gre. 5. ZEMINA. Gory. HISTOIRE Prosternura sans fossettes. Antennes épaisses, à articles presque carrés , le dernier ovale. Prosterniim sans fossettes. Antennes presque filiformes; le premier article très-long, les derniers un peu élargis au bout , le onzième pointu. Prosternum sans fossettes. Anteniies ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième ; le pre- mier grand. Jambes grêles. Prosternum sans fossettes. Antennes- ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième. Jambes larges, comprimées. Prosternum n«llement engagé dans le mésosternum. Crochets des tarses dentés. Écusson vi- sible. Corps linéaire. Antennes un peu en dents de scie, à ) partir du quatrième article. Tarses simples , à articles cordiformes , l'a- vant-dernier très-élargi. Antennes fortement en dents de scie , à partir du quatrième article. Tarses garnis de lamelles en deâsous. Antennes très-courtes, à dents de scie, à partir du quatrième article. Tarses grêles, cylindriques, avec l'a vant-der- nier article muai d'une longue palette. Antennes guère plus longues que la tête, avec les quatre premiers articles cylindriques , et les suivants en pei- gne. Tarses à articles cordiformes. Antennes ayant leurs six derniers articles prolongés en dents. Tarses à articles larges et cordiformes. DES INSECTES. 73 Gpe. 2. TRACHYSITES. Genre 1. aphanisticus-Zw^j- Gre. 2. TRACiiYS. Fabr. {Elhon, etc. G. et P.) Gre. 3. euachys. Sol. Gpe. 3. ANTHAXITES. Genre 1 . sphenoptera. Sol. Gre. 2. AMHAxiA. Esclis. Gre. 3. cratomère. Sol. Gpe. 4. CHRYSOBOTHRl TES. Genre 1. belionota. Eschs. Gre. 3. colobogaster. Sol Gpe. 5.BUPRESTITES. Crochets sans dents. Antennes ayant leur deuxième article très-grand. ïéte échancrée. Antennes ayant leurs quatre der- niers articles en massue allongée. Corps linéaire. Antennes libres, ayant les cinq der- niers articles un peu prolongés en dents. Corps très-large. Antennes en dents à partir du troi- sième article et reçues dans des rai- nures du prosternum. Crochets des tarses bidentés. Écusson visible. Antennes ayant leurs articles faible- ment en dents de scie, à partir du quatrième article. Corps épais, bombé. Antennes à articles élargis , à peine dentées à partir du troisième article. Corps plan. Cuisses simples. Antennes très-comprimées et dentées à partir du troisième article. Cuisses postérieures très-renflées dans les mâles. Crochets simples. Écusson visible. Antennes ayant leur troisième article beaucoup plus long que le quatrième. Tarses à avant-dernier article prolon- gé en deux, lobes aigus. Bord posté- rieur du corselet droit. Gre 2. cnRYS0E0THRis.£'5c/««. Tarses à avant-dernier article pro- longé en deux lobes. Bord postérieur du corselet arrondi. Tai'sesà avant-dernier article arrondi. Crochets simples. Écusson visible. An- tennes à troisième article de la lon- gueur du suivant. 7 74 HISTOIRE Genre I. STicMODEHA. iV/i. Pioslérnum [ilan. Menton presque aussi long que large. Tarses à articles un peu cordiformes. Cre. 2. co.NOCîi.vTnA. Eschs. Prosternum muni d'un long tubercu- les. Menton grand. Tarses élargis. Gre. 3. buprestis. Li?i. Prosternum plan. I\îentoncourt,tiès- (Chrysodema, Gory, etc.) large. Tarses élargis. Gre. 4. cai-nodis. Eschs. Prosternum plan. Menton court. Tar- ses très longs, avec les quatre premiers articles prolongés de ciiaque côté, le dernier très-large et aplati. Gpe.G.CHRYSOCHROlTES.Crocliets simples. Écusson caché. Genre I. chuysocukoa. Sol. Corps long, un peu déprimé. Anten- nes fortement en dents de scie, à par- tir du troisième article. Gie 2. ACM.EODERA. Eschs. Corps convexe. Mésosternum non prolongé. Tarses grêles. Antennes un peu en dents de scie à partir du cin- quième article. Gre. 3. JULonis Eschs. Corps très-convexe. Mcsosternum non piolongé. Tarses dilatés. Gre. 4. STERNOCERA. Eschs. Corpstrès convexe. Mésosternum pro- longé en pointe. La famille des Élaterides a un caractère bien parli- culier, qui est d'avoir le prosternum prolongé en arrière en une pointe comprimée, pouvant pénétrer dans une fos- sette située à la base du mésosternum, entre la base des pattes intermédiaires. (PI. 9 , fig. 14.) L'animal fait en- trer à volonté cette pointe dans cette cavité du mésoster- num, et la fait ressortir au moyen d'un effort brusque qui détermine la projection du corps en l'air. C'est cette par- ticularité qui a valu aux Élaterides les noms de Taupins, Maréchah , etc. Ces Coléoptères ont des pattes assez courtes et un corps généralement allongé, conformation DES INSECTES. 75 qui permet difficilement à l'insecte de se redresser lors- qu'il tombe sur le dos. C'est donc au moyen de sauts qu'il parvient à se remettre sur ses pattes; et quelquefois il est obligé d'en exécuter plusieurs avant d'y réussir. Les Élatérides sont répandus dans le monde entier ; mais c'est surtout l'Amérique méridionale qui fournit les plus grandes et les plus belles espèces. Ils se tiennent sur les plantes , les fleurs , les herbes ; à l'approche du danger, ils contrefont le mort et se laissent choir. Leurs larves sont allongées, cylindriques et ressem- blent beaucoup à celles des Ténébrionides et desHélopii- des ; elles vivent de matières végétales, et se tiennent, soit sous les écorces des plantes, soit aux racines. Nous' admettons deux groupes dans cette famille : ce sont les TÉTRALOBITES Ct ICS ÉLATERITES. Les premiers sont les moins nombreux, et exotiques pour la plupart. Les Tétralobes sont les plus grands Élatérides connus ; ils atteignent une longueur de six à sept centimètres : on les rencontre aux Indes orientales et en Afrique. Les Sémiotes [Semiotus) sont tous américains, et of- frent des couleurs noires et jaunes très-vives. Les Monocrépidies, Dicrépidies, Hypodesis, etc., sont en général propres au même pays. Le genre Dima a pour type une espèce de Hongrie [D. elateroides , Ziegl.). Les Synaptes se trouvent en Europe. Le Synapte fili- forme {Synaptus filiformis, Fabr.) n'est pas très-rare dans nos environs. Les ÉLA.TÉRITES sout divisés cu un plus grand nombre de genres. Il y a peu d'années ils étaient encore désignés tous sous la simple dénomination générique d'Élatcr; mais 76 HISTOIBE depuis, plusieurs entomologistes ont établi des genres sans prendre en considération ceux qui étaient formés par d'au- tres à la même époque ou peu après ; en sorte que c'est un groupe qui jusqu'ici a été très-embrouillé sous le rapport de ses divisions. C'est ce qui est d'autant moins surprenant, que tous les Élatérides, conformés sur un plan très-analogue, offrent très-peu de caractères tranchés pour donner matière à nombre de coupes assez considérables. Les Cratonyches sont de moyenne dimension, dispersés dans le monde entier. Le C. obscur [Cratonychus obs- curus, Fabr. ), qu'on peut considérer comme le type du genre, se trouve en France , en Angleterre ; etc. Les Agrypnus et Laçons sont propres à l'ancien conti- nent. Les Pyrophores sont de grands Élatérites d'Amérique qui répandent une lueur phosphorescente. Ils offrent à la base de leur corselet deux petites taches lisses et brillantes , d'où brille la lumière pendant la nuit ; on l'observe encore entre les élytres, à l'extrémité du méso- thorax. Selon M. Lacordaire, qui a vu les Pyrophores à la Guyane et au Brésil, ils ne se montrent que vers le soir, et leur vol est rapide. Leur lumière est en effet assez vive, dit-il, pour permettre de lire dans l'obscurité la plus pro- fonde; mais pour cela il faut promener l'insecte de ligne eu ligne ; les indigènes les nomment Cucuyos ou Coyou- yow. Ou rapporte qu'un individu amené vivant à Paris, pro- bablement dans quelque morceau de bois, causa une grande frayeur aux habitants du faubourg Saint-Antoine , lors- qu'ils le virent voler le soir. La plus grande espèce est le P. flamme de nuit {Pyi-ophorits noctilucus, Lin.), qui est très-commun à la Guyane. Les Alaus ont une forme parallèle et présentent or- DES INSECTES. 77 dinairementdeux taches ocellées sur leur corselet ; ils sont exotiques, de même que les Hémirhipus: on en trouve une très-belle dans la Russie méridionale [A. Pareyssii, Stev.). Les Ipliis et Ctenicères sont de Madagascar ; les Camp • sosternes;, d'éclatants Élatérites des Indes orientales. Les Chalcolepidie s sont de grands insectes américains (C. striatus, Fabr.). Les Corymbites ont des antennes flabellées, très-élégan- tes : plusieurs espèces sont européennes. Le C. ensanglanté ( C. hœmatodes , Fabr.) , long de dix millimètres , noir, avec le corselet pubescent et les élytres d'un beau rouge, ayant deux petites côtes longitudinales et une fine ponctuation, se trouve quelquefois dans nos envi- rons. Les Diacanthes {Diacanthus) renferment un grand nombre d'espèces européennes [D. latus, Fa.hr.). (PI. 9, fig. 13.) Les Ludies (L. ferrugineus) Ampedus , etc., sont euro- péens ; les autres genres du groupe sont exotiques. Les Taupins ou Élaters proprement dits sont égale- ment communs dans notre pays. Les Agriotes ne le sont pas moins, et leurs larves occasionnent des dégâts très- eonsidérables ; elles dévorent les racines des céréales et des légumes. Nous avons trouvé bien fréquemment l'Agriote des moissons [Agriotes segetis., Gyll.) dont la larve cylindrique , d'une couleur jaune, lisse et brillante, avec six pattes écailleuses, est très commune aux racines des végétaux. Les EucNÉMiDEs coustituent une petite famille exac- tement intermédiaire entre les Élatérides et les Bupres- tides ; elle est beaucoup plus limitée ; en outre, ces insectes sont généralement assez rares. Cependant les Eucuéraides 7. 78 . HISTOIRE offrent des formes plus variées que les Elatérides; nous les séparons en plusieurs groupes. Les LissoMiTEs ressemblent encore beaucoup aux in- sectes de la famille précédente. On ne connaît pas leurs ha- bitudes ; on les trouve sur les feuilles. Les Lissomes sont tous américains. Le genre Drapètes renferme une seule espèce , qui est européenne (£>. equestris^ Fabr. ) : elle est noire, avec une bande rouge à la base des élytres. Les THROsciTES constitucut un petit groupe très-ano- mal ; il renferme le seul genre Throscus , dont nous trou- vons une espèce en France ; ses caractères peu nets l'ont fait placer tantôt parmi les Dermestiens, tantôt parmi les Élatériens ; il nous paraît mieux placé ici. On assure encore qu'il vit dans le chêne pendant ses premiers états. Le singulier groupe des chelonariites est fondé sur le genre Chelonaire, dont les espèces sont américaines. Les cÉROPHYTiTES renferment essentiellement le genre Cérophyte, dont la seule espèce connue [Cerophijtum ela- teroides) est répandue dans une grande partie de l'Europe Le genre Phyllocère n'a encore été trouvé qu'en Sicile et enDalmatie [Phyllocerus Jlavipennis, Latr.). Celui de Cnjptostoma, qui est assez rare, est particulier à l'Amérique [C. spinicornis, Fabr.). Le groupe des galbites se compose de quelques espè- ces en général américaines. Le groupe des eucnémites renferme peu de genres. Le type du genre Eucnemis ( E. capucinus, Fabr. ) se trouve sous les écorces; il est très-rare en France. Les Galbodèmes, Eùcalosomes, Fornax, sont exoti- ques. DES INSECTES. 79 Les MÉL4SITES forment le groupe le plus étendu de cette famille. Le genre Melasis renferme une seule espèce indigène [M. JîabeUicornis). Ses premiers états viennent d'être décrits par M. Guérin(l), Sa larve est très-allongée, blan- châtre et un peu aplatie , avec le premier anneau marqué en dessus et en dessous de dix taches brunes transversa- les et deux lignes longitudinales rejoignant les taches. Cette larve, ditM. Guérin,sembleétablir lepassageentrecellesdes Élatérides et des Buprestides. C'est là une observation in- téressante, parce qu'elle confirme un rapprochement entre des familles qui, selon nous, ne peuvent être séparées. La larve du Melasis vitdans le boisde bouleau, où elle se creuse des galeries. La nymphe est courte et massive. Le genre Tharops a pour type uneespèce européenne qui esttrès-rare dans notre pays {T. inelasoides, Lap.de Cast.). Les Nématodes se trouvent en Suède et en Allemagne. Le type du genre Xylobie ( Xylobius alni , Fabr. ) est rare en France. Les Hypocèles ont ététrouvés en Italie, eu Autriche, etc. Les Émathions sont américains, ainsi que les Microrha- gus et Calyptocères (2). La famille des buprestides renferme les plus spleu- dides insectes connus: on les a nommés les i?«cAar^5, pour donner une idée de l'éclat de leur enveloppe. On trouve chez eux les couleurs métalliques les plus étincelantes. Ces insectes ont pour la plupart un prothorax court et des élytres longues ; ce qui fait que chez la plupart d'en- treeux les ailes ne sont pas repliées sous les élytres, comme (i)Annal. de la Soc Entomolog. de France. (2) Voy. Guér. loc. cit. 80 HISTOIRE on l'observe dans tous les autres Coléoptères. Les Bupres- tides ont une démarche lourde; ils ont des ta.rses souvent élargis et garnis en dessous de brosses : ils volent néan- moins avec la plus grande facilité pendant l'ardeur du so- leil , et se jettent alors très-souvent sur les troncs d'ar- bres exposés au soleil , principalement dans notre pays sur ceux du bouleau, dont la couleur blanche les attire davantage. Les Buprestides sont nombreux en espèces : MM. La- porte de Casteinau et Gory en ont décrit et figuré douze à treize cents (1); mais c'est seulement dans les régions les plus chaudes du globe qu'ils sont abondants et où exis- tent les espèces de grande dimension, aux couleurs écla- tantes. En Europe, et surtout dans le Nord, on n'y rencon- tre que des espèces en général d'assez petite taille, et encore sont-elles assez rares. Les larves de ces Coléoptères vivent dans les troncs d'arbres : elles sont allongées , apodes, blanchâtres, de consistance charnue, avec le premier anneau du corps très- élargi: elles ressemblentbeaucoup à celles des Longicornes. On divise les Buprestides en plusieurs groupes. Les AGRiLiTES Ont pour genre principal les Agriles pro- prement dits [Agrilus) ; ils sont tous d'une taille assez minime, et passent leurs premiers états dans divers arbres selon les espèces. L'Agrile vert [A. virldis) est le type du genre ; c'est le plus commun en France. M. Aube a fait connaître sa larve, qui vit dans les branches du bouleau: elle est allongée, at- ténuée vers l'extrémité et terminée par deux petites pointes. Une espèce voisine [Agrilus i^ijri, Blancb.) (pi. 9, fig. (I) Histoire naturelle et Iconograpliique des Insectes Coléoptères. Bu- ()iestijes. DES INSECTES. 81 15, ) passe ses premiers états dans les branches du poirier. Sa lai've (pi. 9,fig. 16) ressemble complètement à celle l'A. vert, ainsi que la nymphe (pi. 9, fig. 17). M. Ratzeburg a fait connaître encore les métamorpho- ses de quelques autres espèces. Les Amorphosoraes sont très-répandus , et présentent souvent des bouquets de poils. Les Psecilonotes habitent l'Amérique , comme les Zemina. Les TRACHYSiTEs renferment le genre Âphanistique, qui est composé de très-petites espèces, bien remarquables par leur tête profondément échancrée : leurs habitudes sont inconnues; on les trouve sur diverses plantes. Le type est l'A. échancré [ Aphanisticus emo,rginatus , Lin.). Les genres Brachys et Trachys sont dispersés à la sur- face du globe. (Type, T. minuta, Fab.) Les ANTHAxiiTES formcut un troisième groupe parmi les Buprestides. Le genre principal, celui d'Anthaxia, se compose d'une nombreuse suite d'espèces européennes , de petite taille, de forme courte, un peu élargie, toutes pa- rées des plus belles couleurs. L'A. manchote [A. manca, Lin.) est la plus grande parmi les indigènes; elleest d'un rouge cuivreux, avec deux lignes brunes sur le corselet. Les antennes et les pattes sont de cette dernière nuance; on la trouve fréquemment sur les troncs d'orme; ses premiers états sont inconnus. Le genre Cratomère renferme une seule espèce du midi de la France. {A. crassicornis^ Fab. ) Les Sphénoptères sont surtout communs en Afrique. Les CHRYsoBOTHRiTES sc reconnaisscut facilement à la forme de leur corselet. LesChrysobothris sontpresque tous exotiques; quelques espèces seulement se trouvent en Europe [Ch. chrysostig- ma^ Fabr.) 82 HISTOIKE Les Bélionotes se trouvent en Afrique et aux Indes orientales, et les Colobogasters en Amérique. Les BUPBESTiTES coastltucnt le groupe le plus étendu de la famille. Les Stigmodères sont particuliers à la Nouvelle-Hol- lande, et les Conognathes, qui en sont très-voisins, habitent l'Amérique méridionale. Le genre Bupreste renferme une grande quantité d'espè- ces qu'on peut répartir dans plusieurs divisions regardées comme autant de genres par certains entomologistes. On en trouve en France plusieurs espèces appartenant à la division des Dicerca. Tel est, entre autres , le Dicerca bronzé (Z). œnea, Fabr. ) , qui se trouve dans les grandes forêts; sa larve, observée par M. Audouin, vit dans les troncs du hêtre ; elle est allongée, mince, avec le premier anneau du corps très-large. Le Bupreste gésint { Buprestis gigas^ Lin.) appartient à la division des Euchroma; il est des plus communs au Brésil et à la Guyane. Les Buprestes de la division des Chrysodèmes ont les couleurs les plus splendides ; ils habitent les Indes orien- tales et la Nouvelle-Hollande. Le groupe des chrysochroïtes renferme les plus beaux Buprestides connus. Les Chrysochroas sont propres aux Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande; ils ont une dimension assez considérable. Ceux de la division des Stéraspis sont d'Afrique et gé- néralement très-chagrinés. Les autres ont un corps très-épais. Les Sternocères et les Julodis se trouvent dans les régions chaudes et arides de l'ancien continent ; ils se tiennent en masses sur des buissons. Les Acmseodères se trouvent dans le midi de TEu- rope. UES INSECTES. 83 SEIZIÉxIlE TRIBU, LES CLÉRIENS. Les Clérlens ont des téguments plus solides que les Lampyriens, mais qui ne le sont pas autant à beaucoup près que ceux des Élatériens. Généralement leur corselet est plus étroit que les élytres et assez long. La plupart des espèces ont des couleurs vives et variées ; elles fréquentent les fleurs , où elles se trouvent pendant l'été ; plusieurs espèces y sont communes. Mais cette tribu est d'une très-médiocre étendue. Les Clériens ont des man- dibules fortes , et plusieurs d'entre eux sont évidemment carnassiers ; on les a remarqués souvent tenant entre leurs mandibules des insectes dont ils venaient de s'emparer. Il en est parmi eux dont les habitudes sont carnassières , mais d'autres sont phytophages. Au reste les mœurs de ces insectes sont extrêmement variées. Nous les divisons en plusieurs familles > dont voici les divisions. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CLÉRIENS. Fam. I.MÉLYRIDES. Palpes courts, peu saillants. Mandi- bules échancrées. Crochets des tarses unidentés. Groupe I. MÉLYRITES. Antennes épaisses, plus courtes que la tête et le corselet réunis. Genre 1. melvris. Fahr. Antennes à articles élargis insensible- ment à partir dn quatrième. Gre. 2. ZYGU. Latr. Antennes à articles élargis brusque- ment et en dents de scie à partir du quatrième. 84 HISTOIRE Groupe 2. DASYTITES. Antennes grêles , plus longues qtie la tête et le corselet réunis. Gre. 1. DASVTF.s Fabr. Antennes longues, grêles, presque fi- liformes. Gre. 2. pélkcopiïore. Lair- Antennes grêles, un peu renflées vers l'extrémité. Palpes maxillaires à der- nier article très-sécuriforme. Fani. 2. CLÉRIDES. Palpes grands; les labiaux ordinai- rement à dernier article très-sécuri- forme. Mandibules dentées. Crochets des tarses simples. Groupe 1. TILLITES. Tarses de cinq articles. Genre 1. cylu)re. Latr. (De- Antennes en dents de scie à partir du nops, Spin.) cinquième article. Mandibules lon- gues, croisées. Palpes labiaux cylin- driques. . Gre. 2. PRiocEUA. Kirby. Antennes presque fdiformes, légère- ment épaissies vers l'extrémité. Gre. 3. tillls. OUv. Antennes en dents de scie à partir du quatrième article. Mandibules cour- tes. Gre. 4. euryck\ne. Blanch. Antennes grêles, avec les trois derniers (£'«rywe^o;)Mm,Bl.olim.) articles formant une massue ovoïde. Tête très-large. Yeux proéminents. Gre. 5. CLAIRON. (Cîcrus, Antennes filiformes, avec leurs trois Fabr.) derniers articles très-élargis. Gre. 6. PTYCuoPTÈRE. A72<(3'. Antennes extrêmement épaisses et en dents de scie à partir du troisième ar- ticle, le dernier arrondi. Gre. 7. axin.v. Kirby. Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécuriforme. Gpe. 2. TRICIIODITES. Tarses seulement de quatre articles distincts. Gre. 1. ÉRYMANTUE. Kliiff. Antennes ayant leurs trois derniers articles élargis formant une massue. Cuisses renflées. Gre. 2. opiLO. Latr. Gre. 3. trichodes. Fabr. Gre. 4. énoplium. Latr. Gre. 5. necrobia. Latr. Fam. 3. lymexyloîiides. Gpe. 1. ATRACTOCÉRITES. Genre 1. atractocère. Pall. Gpe. 2. LYMEXYLONITES, Genre 1. lymexylon. Fahr. Gre. 2. HYLECOETE. Latr. Gpe. 3. CUPITES. Genre 1. cupes. Fabr. Fam. 4. ptinides. Genre 1. anobium. Fabr. Gre. 2. DORCATOMA. Herbst. Gre. 3, ptilin. Geoff. DES INSECTES. 8o Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécurifornie. Antennes grêles, avec les trois derniers articles larges formant une massue. Antennes ayant leurs huit premiers articles très- petits, les trois derniers plus grands que tous les précédents réunis. Antennes ayant leurs derniers articles élargis et écartés, formant une mas- sue. Palpes labiaux cylindriques. Palpes courts , terminés par un article assez grand. Tête entièrement dégagée du thorax. Élytres rudimentaires en forme d'é- cailles. Antennes fusiformes. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes maxillaires ayant dans les mâles leur dernier article terminé en plusieurs lobes élargis. Antennes fdiformes. Antennes un peu en dents de scie. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes courts et simples dans les deux sexes. Corselet presqu'en carré large. An- tennes cylindriques. Palpes courts, grêles. Tête enfoncée dans le thorax. Antennes presque filiformes avec leurs trois derniers articles grêles , presque aussi longs que les précédents réunis. Antennes ayant leurs trois derniers articles larges et dilates, beaucoup plus longs que le reste de l'antenne. Antennes ayant leur troisième article 86 HISTOIRE denté et tons les suivants prolongés en un long rameau. Gre. 4. xylétine. Latr. Antennes à articles presque égaux, en dents de scie à partir du troisième, avec le deuxième très-court. Gre. 5. ocHiNA. Zicgl. Antennes faiblement en dents de scie à partir du troisième article, le deuxième et le troisième égaux. Gre. 6. ptine. Lin. Antennes filiformes, presque aussi longues que le corselet. Corselet. étroit. Gie. 7. r.imnuM. Scop. Antennes filiformes aussi longues que le corps. Corselet court et large, uni avec les élj très. Celles-ci gibbeuses. La famille des Mélyrides est très-limitée; nous la di- visons en deux deux groupes, les mélyrites et les da- SYTITES. Les premiers sont presque tous exotiques , et leurs ha- bitudes nous sont inconnues. Les Mélyrissont d'Afrique et d'Orient. La seule espèce connue du genre Zygia ( Z. oblonga , Fabr. ) se trouve dans la France méridionale. Les DASYTiTES composcut essentiellement le genre Dasyte , qui est très-nombreux en espèces répandues dans presque toutes les régions du monde. M. Waterhouse a fait connaître la larve du D-asyte serricorne ( D. serricor- wes): elle est un peu allongée, pubescente, et un peu élargie vers l'extrémité , qui est munie de deux petites pointes ai- guës : elle est blanchâtre, avec des taches obscures; elle vit dans le poirier. Latreille regarde les larves de Dasytes comme carnas- sières. Les Pélécophores ont été découverts ù l'Ile de France. DES INSECTES. 87 La famille des clérides peut être divisée en deux groupes ; les tillites et les trichodites. Tous ceux-ci paraissent être carnassiers , surtout dans leur premier état. Peu de genres se rattachent au groupe des tillites. Le genre Tille [Tillus) renferme plusieurs espèces indi- gènes et un plus grand nombre d'exotiques : le type du genre , le T. à une bande ( T. unifasciaius), noir, avec la base des élytres rousse et une bande blanchâtre vers leur milieu , se trouve dans nos environs. Les Cylidres sont d'Afrique, à l'exception d'une seule espèce ( C. albofasciatus, Charp. ) qu'on trouve dans le midi de l'Europe. Les Priocères sont américains, de même que les Axines. Le genre Clairon [Clerus) est nombreux en espèces exotiques et indigènes. Plusieurs genres, formés à ses dé- pens par divers auteurs, sont regardés par M. Klug, et avec raison selon nous , comme de simples divisions (1). Le genre Clairon a pour type une espèce commune dans la plus grande partie de l'Europe, c'est le Clairon fourmi {Clerus formicarius , Fab.) ; roux, avec la tête , la partie antérieure du corselet, les pattes et les élytres , sauf leur base, de couleur noire. La larveobservée par M. Ratzeburg est d'une couleur brune foncée; elle vit aux dépens des larves de Curculioniens. Le genre Ptychoptère est fondé sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance. Les Eurycranes ( Eurycranium) sont du Chili (2). Le groupe des trichodites n'est pas plus étendu. Le genre Erymanthe est établi sur une espèce du cap de Bonne-Espérance. (1) ALhandlungen der Akademie des Wissenshaften, zu Berlin I840. (2) Voy. Blanchard. Voyage d'Orbigny. Genre Eurymetopum. Les Opilos sout dispersés dans des régions du globe très- éloignées. Le type du genre [0. mollis) se trouve en France, mais il n'y est pas commun. Ces insectes passent les pre- miers états de leur vie dans le bois; et il paraît probable qu'ils se nourrissent de larves lignivores. Les Trichodes sont répandus en Europe et en Orient. LeTrichode des aheiWes {Trie hode s apia?ius, Lin.) (pi. 9, fig. 18.), qui est blanchâtre, avec les élytres rouges, ayant deux bandes transversales et leur extrémité d'un noir bleuâtre, est le plus commun en France. Ce Clairien se" trouve sur les fleurs ; il dépose se^ œufs dans les nids d'Apiens et peut-être aussi de Yespiens ; les larves qui en naissent dévorent les vers contenus dans les cellules , et passent ainsi de l'un à l'autre jusqu'à ce qu'elles aient at- teint leur entier développement. Au moment de se méta- morphoser elles se filent un petit cocon dans lequel elles subissent leur transfoi^mation. Ces larves sont d'un rouge assez vif et munies de six petites pattes écailleuses. Les Énoplies sont presque tous exotiques ; une seule es- pèce {E. serraiicorne) est européenne. Les Nécrobies, dont les espèces de petite taille sont très- cosmopolites , vivent de matières animales, comme de peaux desséchées , d'os , etc. : on les rencontre sur les haies, ou courant dans les chemins, les maisons, etc. : leurs larves ressemblent assez à celles des Clairons et des Trichodes. Une espèce qui a acquis une grande cé- lébrité, à raison d'un incident fort curieux, est la Nécrobie à cou rouge {Necrobia rvjicollis, Fabr.); petit insecte d'un noir violacé , avec le corselet et la base des élytres de couleur roussâtre. Cette Nécrobie fut littéralement, à une certaine époque, le sauveur de Latreille , le plus célèbre entomologiste de DES IINSEGTES. 89 notresiècle. Pendant l'époque révolutionnaire, se trouvant en prison et condamné à la déportation , il ne dut de res- ter en Fi'ance qu'à son petit insecte qu'il envoya à M. Bory de Saint- Vincent, et qui, avec M. Dargelas,^ut parvenir à lui faire rendre sa liberté. Voici ce que dit La- treille lui-même dans sou Histoire naturelle des Insec- tes, « A l'époque de ces jours affreux que firent éclore en France et l'ambition de quelques hommes et le fa- natisme révolutionnaire, l'insecte que je viens de dé- crire se trouvait à Bordeaux sur les murs de la prison où j'étais détenu. Renfermé dans un bouchon do liège cacheté, et envoyé à M. Bory de Saint- Vincent , cet in- secte devint l'occasion de ma délivrance. « La larve de cette Nécrobie , représentée par M. West- wood, est plus allongée et plus atténuée antérieurement que les autres larves de Clérides. La famille des lymexylonides est bien restreinte, mais elle renferme des insectes très-curieux , qui diffè- rent considérablement de tous les autres Coléoptères, quoiqu'ils aient des affinités bien évidentes avec les Clérides : leur tête est- portée sur une sorte de cou; leur corps est long et linéaire et de consistance mé- diocrement solide. Les mâles ont des palpes qui sup- portent des appendices très-développés dont l'usage est inconnu. Nous séparons cette famille en trois groupes, les ATBACTOCÉBITES , LYMEXYLONITES, Ct CUPITES. P Le premier ne renferme que le genre Atractocère, dont nous ne connaissons que quelques espèces exotiques , bien remarquables par leurs antennes courtes et épaisses et leurs élytres très-rudimentaires. On rattache deux genres aux lymexylonites : ce sont lesLymexylons et les Hylécœtes. Les premiers ont pour type 90 HISTOIBE une espèce ( L. navale^ Lin. ) Irès-commune dans les fo- rêts de chênes du nord de l'Europe, mais fort rare en France. Elle est très-nuisible aux arbres , mais elle l'est da- vantage encore pour nos constructions navales ; car des bois employés dans de telles constructions, et qui recèlent dans leur intérieur des Lymexylons, sont bientôt complè- tement détériorés. La larve de cet insecte, décrite et figu- rée par M. Ratzeburg , est longue et grêle, avec le premier anneau du corps fortement dilaté, et le dernier prolongé en un lobe obtus. Le genre Hylécœte, très-voisin du précédent , vit dans ses premiers états dans les troncs des chênes ; la larve de l'H. Dermestoide ( //y/ecœ^MS dermestoides^ Lin.), décrite et figurée par plusieurs auteurs , ressemble beaucoup à celle du Lyraexylon navale, seulement le dernier anneau de son corps supporte une longue corne. Le groupe des cupites se compose du seul genre Cu- pès, dont nous ne connaissons que quelques espèces de l'Amérique du Nord et de Madagascar ; ce genre diffère beaucoup des autres Lymexylonides. La famille des ptinides est composée d'insectes de très-petite dimension, mais très-nuisibles aux bois em- ployés dans les constructions; ils sont la plupart d'une, couleur grisâtre ou brunâtre, et leurs larves, qui ressem- blent à de petits vers, vivent dans les bois morts. Ces Pti- nides ont en général d'assez longues antennes filiformes et une tête très-enfoncée dans le thorax ; ils contrefont le mort dès qu'on les inquiète, et se laissent choir en contrac- tant toutes leurs pattes : on les trouve très-fréquemment dans les maisons. Il n'est pas rare de voir des chambran- les de fenêtres, de portes, ou de vieilles chaises , ou do vieux meubles , présentant une foule de petits trous circu- DES INSECTES. 91 laires qui annoncent que des Ptinides y ont vécu et en sont sortis : car ces trous sont formés par l'insecte parfait, lorsqu'il quitte la retraite de sa larve et ensuite de sa nymphe. Quelques-uns attaquent aussi des collections de plantes et sont très-nuisibles dans les herbiers ; ils atta- quent également des livres, des biscuits de mer, etc. Les genres qui se rattachent à la famille des Ptinides De sont pas fort nombreux. Il faut mentionner en pre- raière ligne les Anobies ( Anobium ) , dont les espèces sont assez nombreuses; le type {A. pertinax), brunâtre, avec une pubescence plus grise, les antennes et les tarses plus pâles, et le corselet gibbeux, est très-commun dans nos maisons; sa larve, qui vit dans nos boiseries, finit par les détériorer complètement ; elles deviennent, selon l'ex- pression générale, vermoulues. Une autre espèce du même genre ( A. paniceum) attaque plus particulièrement les collections de plantes, les biscuits de mer, etc., Plusieurs Anobies, en frappant avec leurs mandibules sur les boiseries, font entendre un petit bruit répété, ayant pour but de s'avertir entre les sexes de leur présence mutuelle, ce qui a été regardé par le vulgaire comme un signe de mauvais augure; et de là le nom d'Horloges de la mort qui leur a été appliqué. Les Dorcatomes vivent de la même manière, ainsi que les Ptilins [Ptilinus pectinicornis , Lin.). Le type du genre Ochiiia (0. hederœ , Germ,) vit dans le lierre, au rapport de plusieurs observateurs. Les Ptines ont des habitudes entièrement analogues à celles des Anobies; leurs larves sont aussi très-semblables. Il existe souvent une différence très-grande entre les mâles et les femelles ; les premiers sont beaucoup plus 92 HISTOIKE élancés que les dernières. Le type du genre a reçu le nom de Ptine voleur {Ptinusfur, Lin.). Les Gibbiums sont de très-singuliers insectes; ils ressem- blent à une petite graine arrondie et luisante plus ou moins brunâtre ou rougeâtre. On rencontre ces insectes as- sez rarement, mais le plus ordinairement parmi de vieux papiers ou de vieux livres. M. Audouin avait obtenu, il y a quelques aimées, un vase antique découvert à Thèbes contenant une matière résineuse sémifluide, et une quantité innombrable de Gib"' biums [Gibbium scotias). On a supposé qu'ils avaient été attirés par la substance résineuse. Un voyageur anglais, M. Wilkinsen, a fait, au rapport de M. Westwood , une découverte semblable en Egypte. DIX-SEPTIÈME TRIBU. LES BOSTRICHIENS. Cette tribu , qui est d'une étendue très-restreinte, offre des caractères particuliers qui ne permettraient pas de la regarder comme dépendant d'une tribu plus importante. C'est avec les Ptinides que les Bostrichiens présentent les plus grandes affinités. Dans la forme des parties de la bouche, dans l'ensemble général du corps , aussi bien que dans les métamorphoses et le genre de vie, il existe de grandes ressemblances. Néanmoins, par la forme particu- lière des antennes et le nombre des articles des tarses, tes Bostrichiens se distinguent très-nettement des Cléricns en général , et des Ptinides en particulier. Les Bostrichiens se trouvent dans l'ancien et le nou- veau continent : nous les séparons en deux petites familles. DES INSECTES. 93 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES BOSTRICHIENS. Fam. 1. BOSTRICHIDES. Antennes (le dix articles. Tête enfon- cée dans le corselet. Groupe 1. CISITES. Jambes mutiques. Genre 1. cis. Antennes ayant leur premier article grand , les suivants très-grèles , et les trois derniers fort grands. Groupe 2. BOSTRICHITES. Jambes épineuses. Genre 1. BOSTRicHE. Geoff. Corps cylindrique. Antennes ayant {Apate, Fabr.) leurs derniers articles très-grands, aussi longs que le reste de l'antenne et en dents. Gre. 2. PSOA. Herbst. (Ile- Corps étroit. Antennes ayant leur ter ar thon, Guér.) trois derniers articles fort grands, ovoïdes , le dernier pointu. Fam. 2. LYCTITES. Antennes de onze articles. Genre 1. lycte. La Famille des bosteichides est subdivisée en deux groupes : les cisites et les bostrichites. Le premier renferme le seul genre Cis, dont les espèces, toutes de petite taille, assez semblables aux Anobies, quant à la forme , sont répandues dans toute l'Europe. Le Cis du Bolet [Cis Boleii, Fabr.) est le type du genre; il est brunâtre, avec les antennes et les pattes plus claires, et les élytres légèrement rugueuses. Sa larve , trouvée par M. Westwood dans les champignons qu) croissent sur les arbres , est molle , blanchâtre , avec la tête écailleuse , comme les mandibules et les pattes , et deux petits cro- chets à l'extrémité du corps. Le groupe des bostrichites renferme les genres Bos- triche (Bostrichus) ^ Psoa et Hétérartron. Le premier renferme une nombreuse suite d'espèces , qui toutes présentent des rugosités plus ou moins fortes sur le corselet et les élytres ; elles sont dispersées dans toutes les régions. Le type , le Bostriche capucin {B. ca- pucinus, Lin.), noir, avec les élytres rouges, est commun dans notre pays : sa larve , qui vit dans le bois^ est de consistance charnue, un peu recourbée comme les larves des Scarabéiens , et munie de très-petites pattes écail- leuses. Le genre Psoa renferme deux espèces du midi de l'Eu- rope (P. viennensis , Fab., etdubia, Rossi). LegenreHétérartron,que nous considérons comme une simple division des Psoas, est composé de quelques espè- ces du Chili. La Famille des lyctides comprend le seul genre Lycte, dont le type, le L, canaliculé [Ltjctus canaliculaius, Fabr.), est quelquefois très-commun; il est d'un gris brunâtre, avec un sillon profond sur le corselet : sa larve, qui est blan- châtre, de consistance charnue et un peu recourbée, vit dans le bois : elle a détérioré considérablement des bois employés pour la construction de la galerie de minéralo- gie au Jardin des Plantes. DIX-HUITIÈME TRIBU. LES CURCULIONIENS. Les Curcul ioniens se reconnaissent aisément entre tous les Coléoptères à leur tête prolongée en museau ou en trompe, à leur bouche toute rudimentaire , à leurs an- temies souvent coudées après le premier article. Ces insec- tes constituent une des familles les plus naturelles de tout l'ordre des Coléoptères , une de celles dont les limites ne sont sujettes à presque aucune atteinte. Les Curcu- lioniens out reçu le nom vulgaire de Charançons , et ce- DES INSECTES. 95 lui de Rhyncophores ou de Porte-becs, à raison de la con- formation particulière de leur tête. Ces Coléoptères vivent exclusivement de matières végé- tales; leurs larves, qui sont privées de pattes, de consis- tance charnue et plus épaisses antérieurement que vers l'extrémité, avec une tête très-petite , vivent dans Tinté- rieur des végétaux, soit des tiges, soit des troncs, soit des graines : elles sont quelquefois très-redoutables. Les Curculioniens, dont on connaît de cinq à six mille espèces, sont répandus dans toutes les régions du globe. Néanmoins tous ces insectes n'offrent entre eux, sous le rapiort de l'organisation, que des différences assez légères, qui ne sont pas comparables à ce qu'on observe chez les Scarabéiens et même les Carabiens. Ceci n'a pas empêché de former dans cette tribu des genres aussi multipliés que possible. M. Schœnherr, l'auteur d'une monographie de cette tribu, en a établi plusieurs centaines (1). Le tableau suivant présente les diverses coupes que nous avons cru devoir admettre parmi ces Curculioniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CURCULIONIENS. Famille V. bruchides. Antennes à premier article court, non coudées après ce premier article. Rostre court, large. Antennes de onze articles. Groupe l.BRUCHITES. Tarses à troisième article large, pro- fondément bilobé. Genre 1 . eruchus. Lin. Cuisses postérieures peu renflées, uni- dentées. Jambes droites, mutlques. Gre.2. PACHYMÈRE. Latr. Cuisses postérieures très-renflées, mul- (l) Voy. Schœnherr, Species Curculionidum. Gre. 3. spermophace. Schœnh. Gpe. 2. ANTHRIBITES. Genre 1. urodon. Schœnh ticles formant une massue. Antennes épaisses clans toute leur lon- lidentées. Jambes arquées. Antennes longues, un peu en scie. Cuisses sans renflement. Jambes pos- térieures terminées par deux épines mobiles. Tarses à troisième article très-petit , souvent peu distinct. Antennes courtes, ayant leurs trois derniers articles grands , un peu per- loliés. Gre. 2. ANTHRiBE. Geoff. Antennes assez longues, plus ou moins {Platyrhinus, Trop ider es, ^paisses, avec leurs trois derniers ar- Litocerus, etc., Sch.) Gre. 3. XYLINADES Luf. gueur, un peu moniliformes. Corps presque cylindrique. Antennes à premier article peu al- longé , non coudées après ce premier article. Rostre long, presque cylin- drique. Antennes de onze ou douze articles. Tarses de quatre articles. Rostre long. Antennes de douze articles, les quatre derniers formant une massue. Antennes de onze articles, les trois derniers perfolics, formant la massue. Rostre court, élargi à l'extrémité. Gre. 3. rhynchites. B erbs t. kutennes de onze articles , les trois derniers formant la massue. Rostre long , filiforme. Gre. 4. PTÉROCOLE. Sc/iccn/i. Antennes de onze articles, larges, à massue de trois articles, grande et comprimée. Gre. 5. DioDïRHYNCiiE. Gcr?».Antennes longues, de douze article; , le neuvième et les deux suivants lar ges et écartés, le dernier petit et pointu. Famille 2. attelabides. Groupe 1. ATTELABITES. Genre 1, apodère. Oliv. Gre. 2. ATTELABE. Fûbv. {Euscelus, Scb.) DES INSECTES 97 Gre. 6. AijLÈTES. Sch. Gre. 7. eurhine. Kirbrj. Gre. 8. APioN. Herbst. (Cybelus, Sch.) Gre. 9. RAMPHcs. Clam Gre. 10. TACHYGONE. Sch. Gre. 11. ITHYCER. Daim. Gre. 12. BÉLus. Sch. Antennes de onze articles, les der- niers formant une massue allongée, linéaire. Antennes presque moniliformes, avec les quatre derniers articles très-allon- gés , surtout le dernier. Antennes de onze articles, les trois derniers formant une massue ovale et pointue. Rostre droit, recourbé. Antennes courtes et grêles. Rostre li- néaire. Pattes postérieures propres au saut. Les cuisses très-renflées. Antennes très-courtes, les trois der- niers formant une massue ovalaire. Cuisses cylindriques, très-épineuses. Jambes comprimées, munies d'une dent. Tarses laineux. Antennes courtes , à articles coniques diminuant graduellement de longueur. Antennes grêles, peu renflées vers l'extrémité, à dernier article pointu. Élj très prolongées en forme de queue. Gre. 13. RHiNOTiA. Kïrbij. Antennes très-peu épaissies vers l'ex- {Homalocerus , Sch.) trémité, le dernier article oblong, plus long que les deux précédents réunis. Rostre cylindrique. Corps étroit li- néaire. Gre. 14. rhinomacer. Fabr. Antennes longues; les trois derniers articles épais, formant la massue. Rostre dilaté et arrondi à l'extrémité. Antennes courtes. Tarses hétéromères. Antennes filiformes. Groupe 2. MYCTÉRITES. Genre 1. myctère. Clairv Gre. 2. SALPiNGus. Gyll. Gre. 3. BmNOSiME. Latr. Antennes terminées par une massue de trois articles. Antennes terminées par une massue de cinq articles. Groupe 3. RHYSODITES. Genre 1. riiysodes. Latr Groupe 4. BRENTHITES. Gre. 1. ARRHENODES. StCT. Gre. 2. BRENTHE. Fabr. (Eutrachelus, etc., Sch Gre. 3. taphrodères. Sch. Gre. 4. calodrome. Guér. Gre. 5. ulocère. Schœnh Gpe. 5. CYLITES. Gre. 1. CYLAS. Latr. Gpe. 6. BRACHYCERITES Grfr. t. oxYRimscuE. .Sr/i. Tarses de cinq articles. Antennes cour- tes , moniliforraes. Antennes de onze articles. Rostre assez long. Corps ordinairement linéaire. Tarses de quatre articles. Antennes fortes à articles presque co- niques. Tête ordinairement courte et dilatée. Mandibules saillantes. Antennes longues et grêles. Tête point .) dilatée. Rostre souvent très-long. Antennes très-courtes, grossissant un peu vers l'extrémité. Pattes courtes, les cuisses renflées , les jambes com- primées. Antennes assez courtes, les trois der- niers articles formant un massue apla- tie. Rostre trè>>-court. Cuisses courtes, renflées à l'extrémité. Jambes posté- rieures aussi longues que tout le corps, unidentées extérieurement. Antennes courtes et épaisses, très-dila- tées à partir du troisième article , les derniers formant une petite massue. Antennes de dix articles, à massue épaisse. Tarses de quatre articles. Antennes moniliformes , les neuf pre- miers articles très-courts, le dernier très-grand, formant une massue allon- gée. Antennes de neuf articles. Rostre court et épais. Corps court, très-épais, dépourvu d'ailes sous les élytres. Tar- ses de quatre articles. Antennes assez courtes , ayant le pre- mier article grand , cupuliforme , les suivants coniques, les huitième et Cre. 2.EPisi)S. Billb. Gre. 3. ebachycère. Fabr. Gre. 4. microcère. Sch. Fana. 3. curculionides. Gpe. 1. CURCULIONITES. Gre. 1. RHIG13S. Daim. (Cyadinerus , Sch.) Gre. 2. cuRCULio. Lin., Lalr {Entimus, Germ.) Gre. 3. goniptère. Sch. Gre. 4. HippoRiiiNE. Billb. {Prypnus , Sch.) Gre. 5. epirhynche. Sch. Gpe. 2. PACHYRHYNCHI- TES. DES INSECTES. 99 neuvième formant la massue , le der- nier très-petit. Antennes courtes, presque cylindri- ques, les deux derniers articles for- mant une massuepetite. Tête allongée. Antennes arquées, les deux derniers articles formant une massue solide , obtuse à l'extrémité. Antennes à articles turbines après le premier article. Les quatre derniers formant une massue pointue. Rostre court, peu arqué. Antennes in- sérées vers l'extrémité du rostre à premier article long , coudées après ce premier article. Rostre courbe, guère plus long que la tête , épais , renflé à l'extrémité. Pattes longues. Les jambes antérieu- res souvent arquées, munies à l'extré- mité d'une forte dent. .Pattes fortes , assez longues , avec les cuisses renflées au milieu et les jambes droites inermes , seulement un peu di- latées à l'extrémité. Antennes à pre- mier article peu long. Pattes fortes, avec les jambes épais- ses , crénelées en dedans, terminées intérieurement par une petite dent. Pattes longues, à jambes antérieures un peu arquées, terminées intérieure- ment par une petite dent. Antennes assez courtes, le premier article for- mant le tiers de leur longueur. Pattes fortes, inermes. Antennes cour- tes, épaisses, à premiers articles un peu perfoliés. Rostre très-court à peine renflé à l'extrémité. 100 Gre. 1. cHERRus. Daim. Gre. 2. PKORiiixi's. Blanch. {Cartcrus, Sdi.) (Proslovms , Sch.) Gre. 3. ophryastes. Sch. Gre. 4. PACirïRHYNCHE. Germ. Gre. 5. APOCYRTE. Erichs. Gre. 6. PSALiDiE. llllg. Gre. 7. PÉRIMACHÈTE. ScA. Gre. 8. lituine. Elug. Gre. 9. uyssocarpe. Sch. Gre. 10, SYZYCOPS. Sch. Pattes antérieures pi us grandes que les autres. Antennes longues , grêles, à premier article formant presque la moitié de leur longueur. Pattes longues. Les jambes antérieures comprimées, arquées et dentelées en dedans. Antennes longues, à premier article en massue. Pattes assez longues , surtout les an- térieures. Tarses longs. Antennes courtes, assez épaisses, à massue oblongue. Pattes fortes , à cuisses renflées et à jambes courbes. Élytres voûtées, ar- rondies. Antennes courtes , à massue ovalaire. Pattes fortes , à cuisses renflées et à jambes un peu courbées, grêles, à mas- sue oblongue. Élytres voûtées: atté- nuées postérieurement. Pattes fortes , à cuisses renflées et h jambes dilatées à l'extrémité. Mandi- bules saillantes , arquées. Cuisses un peu renflées. Jambes ar- quées , dentelées en dedans. Mandi- bules saillantes , obtuses. Pattes épaisses. Antennes à articles décroissant de longueur vers l'extré- mité, les cinq derniers formant la massue. Cuisses antérieures très-renflées. Jam - bes dentelées en dedans. Antennes à premier article très-long. Cuisses renflées. Antennes grêles, à premier article en massue, les derniers formant une massue brusque. Yeux situés sur le sommet de la tête. DES INSECTES Gpe. 3. BRACHYDÉRITES 101 Gre. 1 . TiTïLAciTE. Germ, (Cneorhinus, Sch.) {Sciaphilus, etc.) Gre. 2. HERPiSTiQUE. Germ. Gre. 3. brachyderes. Sch. (Eusomus, Germ.) Gre. 4. naupacte. Sch. Gre. 5. lagostome. Sch. Gre. 6. CYPHE. Germ. (Hadropics, Oxyder ces, Tropirhinus , Scli. ) Gre. 7. jEtherinus. Sch. Gre. 8. EXJSTALES. Germ. Gre. 9. POLYCOME. Sch. Gre. 10. DiAPftEPES. Sch. {Eocophthalmus. Prepo- des, Sch.) Gre. 11. PTiLOPE. Sch. Rostre plus ou moins long , presque horizontal, de la longueur de la tête. Pattes grêles inermes.Antennes à arti- clés lenticulaires , la massue ovale. , Pattes longues, surtout les antérieures. Antennes à articles turbines avec la massue oblongue. Pattes très-longues, à cuisses un peu renflées. Antennes grêles, longues, à massue grêle. Pattes antérieures longues. Les jam- bes courbées. Antennes longues, grê- les , à massue allongée. Pattes fortes, à jambes munies d'un crochet et à tarses élargis. Antennes courtes, fortes. Pattes fortes, avec les jambes anté- rieures arquées. Antennes à premier article un peu renflé. Pattes fortes, avec les jambes arquées. Rostre dilaté à l'extrémité et profon- dément échancré. Mandibules laisant saillie sur les côtés du rostre. Pattes assez fortes, à jambes anté- rieures arquées et dentelées à l'ex- trémité et à tarses élargis. Pattes assez fortes, avec les jambes droites , presque cylindriques. Anten- nes grêles à premier article en mas- sue. Pattes fortes, à cuisses renflées, à jambes inermes, arquées vers l'extré- mité. Pattes longues , les jambes arquées , ciliées, les postérieures ordinairement unidentées près de la base dajis les mâles. Antennes grêles. 102 HISTOIflE Gre. 12. eurilia. Cusl. { Apolomiis , Sch. ) de. f3. CKAToi'E. Daim. Gre. 14. ciii.oROi'HANE. Daim. Gre. 15. HYPOMÈCES. Sc7j. Pattes moyeuues, avec les cuisses an- térieures un peu renllées et armées en dedans d'une forte épine. Pattes (ortes, avec les cuisses anté- rieures Irès-renllées et dentées. An- tennes longues et grêles. Pattes longues , à jambes antérieures courbes, terminées par un crochet. Pattes fortes, à cuisses renflées. Jam- bes cylindriques, presque droites, les antérieures dentelées vers l'extrémité. Gre. 16. AN.E.UÈRE. Sch. Pattes assez longues, à cuisses ini peu renflées au milieu, et à jambes cy- lindriques, munies d'une épine à l'ex- trémité. Gre. 17. TANYMÈQUE. Germ. Pattes très-longues, à cuisses très-ren- flées. Jambes cylindriques, muliques. Gre. 18. siTONA Germ. (>lr^i-Pattes simples , mutiques. Antennes pus, Scb.) grêles à premier article en massue. Rostre court, épais. Gre. 19. HADROMÈRR. Sch. Pattes antérieures beaucoup plus (Siderodactylus, Partde^e-grandes que les autres , à cuisses très- (icus , Sch. ) POLYDROSE. Sch. Gre. 21. ECGNATE. Sch. Gre. 22. metalxites. Sch. Gre. 23. entïus. Sch. renflées et à jambes arquées et sou- vent crénelées. Jambes presque droites, un peu com- primées, les postérieures un peu dilatées vers l'extrémité. Antennes grêles à premier article renflé. Pattes à jambes droites , un peu con- primées. Mandibules saillantes. An- tennes à premier article aussi long que le reste de l'antenne. Pattes à cuisses peu renflées. Jambes aniuées et un peu dilatées à l'extré- mité. Anteimes courtes et épaisses, à massue ovoide. Pattes médiocres, à cuisses renflées. DES INSECTES. 103 (Eudiusy Sch.) Gre. 24. proictes. Sch. Cie. 25. PLU'VTARSus. Sch Gre. 2G. promécops. Sch. Gpe.'i.CLÉONITES. Gre. 1. CLÉOMS. Sch. ( Pachycère, Sch., etc. ) Gre. 2. CHRYSOLOPE. Gei'm. Gre. 3. ATERPE. Sch. Gre. 4. GRONOPs. Sc7j. Gte. 5. HYPSONOTE. Gcrm. Gre. 6. LORDOPs. .St7?. {Eurylobus, Scli.) Antennes longues et grêles, à massue ovale. Pattes fortes, à cuisses renflées. Jam- bes antérieures arquées et dilatées à l'extrémité. Antennes courtes, à mas- sue épaisse. Pattes assez grêles, avec les jambes droites. Antennes grêles, à premier ar- ticle long , la massue allongée. Pattes fortes, à cuisses non renflées , à jambes antérieures munies d'une pointe à l'extrémité. Antennes cour- tes , épaisses, à massue forte. Rostre long et épais. Sillons anlennai- res placés sous les yeux. Pattes courtes, à cuisses antérieuresun peu renflées et mutiques, à tarses élar- gis. Antennes courtes, à massue ova- laire. Pattes longues , à cuisses renflées et munies d'une dent en dessous, et à jambes un peu dilatées à l'extrémité. Cuisses peu renflées. Jambes droites et cylindriques , un peu élargies et en pointe à l'extrémité. Antennes à mas- sue ovoïde. Jambes droites. Cuisses un peu ren- flées. Antennes courtes, épaisses, à pre- mier article renflé à l'extrémité , à massue épaisse, presque globuleuse. Cuisses renflées. Jambes cylindriques crénelées en dedans. Antennes longues, grêles, avec la massue trèspetite. Cuisses mutiques, peu renflées. Jam- bes presque droites, très-finement crénelées. Antennes grêles, à massue ovoide. 104 Gre7. listrodères Sch. Gre. 8. ALOPdE. Sch. Gre. 9. géo>ème. Sch. (Eupholus, Guér.) Gre. 10. LioPHLÉE. Ccrm. Gre. 11. BARYNOTE. Sch. Gre. 12. lophote. Sch. Gre. 13. MiNYOps. Sch. Gre. 14. STÉNOCORYNE. Sch. Gpe. 5. HYLOBIITES. Pattes longues, à jambes cylindriques, un peu crénelées. Antennes grêles, à articles turbines. Pattes assez fortes, à jambes cylindri- ques , un peu épaissies à l'extrémité , les antérieures sinueuses. Cuisses mutiques très-peu renflées. Jambes très-finement crénelées. An- tennes longues , plus ou moins grêles , ayant leur massue oblongue, à articles peu distincts. Pattes longues , à cuisses renflées et à jambes dilatées et tronquées à l'extré- mité. Antennes grêles. Pattes fortes , à jambes munies à l'ex- trémité d'un petit crochet. Antennes grêles à massue ovale. Pattes longues, à tarses élargis. An- tennes courtes, à massue un peu pointue. Pattes fortes, simples. Antennes cour- tes, épaisses. Écusson nul. Pattes fortes, à cuisses un peu renflées.. Jambes cylindriques, un peu denti- culées à l'extrémité. Antennes cour- Rostre long', courbé , presque cylin- drique. Gre. 1 , LÉPYRE. Germ. Pattes médiocres, mutiques. Antennes courtes à massue oblongue. Écusson triangulaire. Gre. 2.,TAN¥SPHYRE. Gemi. Pattes longues, à jambes cylindriques, munies d'une forte épine en dedans. Antennes assez grêles. Gre. 3. hylobie. Germ. Pattes longues. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes courtes, épaisses. DES INSECTES. 105 Gre. 4. cépure. Sch. Gre. 5. MOLYTES. Sch. (Trysibius, etc., Sch.) Gre. 6. piiYTONOME. Sch. {Plinthus, Germ.) Gre. 7. coniate. Germ. Groupe 6. BYRSOPSITES. Genre 1. hyRsors. Sch. Gre, 2. EUPAGES. Sch. Gre. 3. rhytirhine. Sch. Groupe 7. PHYLLOBIITES. Genre. 1 . cyanippée. Cast. (Spartecerus, Scli.) Gre. 2. MYLLOcÈRE. Sch. Gre. 3. macrocoryne. Sch. Gre. 4. phyllobie. ScA. Groupe 8. CYCLOMITES. Pattes à cuisses un peu renflées. Jam- bes »m peu arquées. Antennes cour- tes, épaisses, à massue peu sensible. Corselet large. Pattes longues, à jambes un peu comprimées. Antennes courtes , épais- Pattes grêles mutiques. Antennes assez grêles , avec le premier article en mas- sue. Pattes assez fortes, mutiques. Anten- nes moyennes , le premier article al- longé, atteignant les yeux. Rostre court, reçu dans une cavité pec- torale. Antennes courtes et grêles, à premier article n'atteignant pas les yeux. Antennes épaisses, à premier article dilaté et aplati. Antennes assez grêles, à premier arti- cle en massue, atteignant les yeux. Rostre court, presque horizontal. An- tennes à premier article arqué , plus long que la tête. Cuisses non renflées. Jambes droites, un peu crénelées. Cuisses en massue et dentées. Anten- nes longues , grêles , à premier article plus long que la tête. Cuisses renflées et dentelées. Antennes fortes, à premier article assez court. Cuisses renflées, offrant souvent une dent à l'extrémité. Antennes grêles. Rostre court, assez épais. Antennes à premier article droit , moins long que la tête. 106 HISrOIBE Gre. AMïCTtKE. Daim. Antennes à premier article renflé. Pattes courtes, à tarses étroits, cana- liculés en dessous. Gre. 2. ÉPisoME. Sch. Antenoes à premier article renflé. Cuisses renflées. Tarses à avant-der- nier article élargi. Gre. 3. n.vuRORniNE. Sch. Antennes à premier article long, droit. (P(ochuset Piezonolus, Scli.)Écussou nul. Gre. 4. trachyi'hi.ée. Germ.Antennes courtes, épaisses, à premier article très-gros. Écusson nul. Gre. 5. OMi.\s. Sch. Antennes longues et grêles, à premier article long, renflé à l'extrémité. Gre. 6. pÉRiTÈLE. Germ. Gre. 7 cosmorhine. Sch. Gre. 8. wiolicodes. Sch. Gre. 9. anome. Cast. Antennes longues, à premier article cylindrique. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article filiforme. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, arqué et renflé au bout. Antennes à premier article long, en {Aomus, Sciobiîis , Sch.) massue. Genre 10. cyclome. Sch. Antennes longues et grêles premier article conique. Tarses longs, étroits. Rostre court, épais, presque horizon- tal, lenflé à l'extrémité. Cuisses renflées. Jambes un peu com- primées, les antérieures crénelées el munies à l'extrémité d'une épine- Cuisses renflées et denticulées. Jam- bes antérieures denticulées, courbées et terminées par une forte pointe. Cuisses renflées et dentelées. Jambes comprimées , mutiques. Jambes antérieures prolongées en de- dans et vers le milieu en une pointe crochue. 5. ELïTRUKiJS. Boisd. Cuissesi>cu rcuflces. Jambcscrénelécs, Gpe. 9. OTIORHYiNCHITES. Gre 1 . OTioRHV.NQUE. Sch. (Tyloderes, Sch.) Gre. 2. UYPUANTE. Germ. Gre. 3. ÉLYTRODON. Sch. Gro. 4. PHYToscAPHE. Sch. DES INSECTES. 107 Fam 4. rhtxchoenides. Groupe 1. ÉRHIRHINITES. Genre 1 . lixcs, Fabr. Gre. 2. LARiNE. Sch. (Ileormis, Rhinocylhis . Sch.) Gre. 4. nerthopr. Sch. Gre. 5. HEiLiPE. Scfi. {Ceratopus, Sch, etc. Gre. 6. STÉREMNIE. Sch. Gre. 7. ORTHORiNE. Sch. Gre. 8. iphipus. Sch. Gre. 9. PARAMÉnops. Sch. Gre. 10. PI8S0DES. Germ. (Thamnophilus , Sch.) sans pointe. Elytres terminées en spa- tule. Antennes insérées vers le milieu du rostre, à premier article long, coudées après ce premier article. Rostre cylin- drique. Pattes antérieures rapprochées à leur naissance. Antennes courtes, grêles, avec les deux premiers articles coniques. Pattes grêles. Antennes courtes, avec les deu\ pre- miers articles longs et coniques. Cuisses renllées. Antennes épaisses, très-courtes. Cuis- ses renflées, les antérieures dentées. Jambes arquées et munies d'une forte pointe. Antennes médiocres, avec les deux premiers articles coniques. Cuisses dentelées. Jambes munies d'une forte pointe à l'extrémité. Cuisses renflées et dentelées. Jambes arquées à la base, élargies au milieu , et terminées par une forte pointe. Antennes grêles, à premier article long et linéaire. Pattes antérieures longues, avec les jambes comprimées. Antennes courtes. Jambes élargies à l'extrémité et munies d'une dent. Antennes courtes, un peu perfoliées après le premier article. Jambes mu- nies d'une petite épine à l'extrémité. Cuisses renflées , dentées. Antennes à articles élargis vers l'ex- trémité. Jambes munies à l'extrémité d'une forte dent. 108 GrC. II. PIIYTOPtlILE. Scfi. Gre. 12. érhirhine. Scfi. Gre. 13 pénestes. Sch. Gre. 14. HYDRONOME. Sch. Gre. 10. CNÉMiDOPHORE .ScA.Antennes à articles leiiliculaires. Jam- bes antérieures dilatées, compri- mées, dentelées en dedans, et termi- nées par une forte dent. Antennes à articles presque turbines. Cuisses postérieures plus longues que les autres. Antennes grêles, longues. Jambes mu- nies d'une petite épine à l'extrémité. Antennes assez grêles. Jambes anté- rieures courbées à l'extrémité. Antennes assez grêles , à premier ar- ticle épais. Jambes antérieures ar- quées, munies d'une forte dent à l'ex- trémité. Gre. 15 ANTHOBiE. Sch. Antennes à articles un peu perfoliés. [Ellesciis , Sch.) Jambes simples. Gre. 16. MiNYRE.Sc/j. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs, les suivants courts. Cuisses dentées. Gre. 17. ADELOiDÈs. .BZanc/i. Antennes à premier article arqué et (Adelus Scli.) , en massue. Cuisses renflées. Tête pro- longée en arrière. Gre. 18. BR\cnoNYx. Sch. Antennes courtes etgrêles, à premier article renflé. Pattes courtes, à jambe-s mutiques. Gre. 20, BRADYB\TE. Gcim- Antennes à premier article grand, , carré. Pattes courtes, à jambes on- guiculées à l'extrémité. Gre. 21. ANTHONOME. Germ. Antennes longues et grêles. Pattes (PnoHomenzw, etc., Sch.) longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentelées. Gre. 22. RAcnioDES. Soy. Antennes longues , ayant leurs deux premiers articles coniques, les autres turbines. Corselet prolongé en avant , sinueux latéralement. DES INSECTES. 109 Gre. 23. éuodiscus. Sch. Antennes longues et grêles, à massue (Ludovix, Cast.) ovalaire. Cuisses grêles à la base, ren- flées à l'extrémité et dentées. Gre. -24. otidocéphale. C/iey. Antennes allongées, moniliformes. Cuisses renflées au milieu, échan- crées à l'extrémité et épineuses. Jam- bes arquées. Gre. 25. ANTLiARHiNE. Scfi. Antennes à massue allongée de trois articles. Rostre très-long. Cuisses comprimées et dilatées au milieu. Gre. 26. BALANiNE. Gen7i. Antennes grêles, à massue de cinq ar- ticles. Cuisses renflées. Rostre très- long , filiforme. Jambes dentées. Gre. 27. loncophore. Chev. Antennes grêles, très-longues. Pattes très-longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentées. Gre. 28. amale. Sch. Antennes longues et grêles, à massue de six articles. Pattes simples. Gre. 29. tychie. Sch. Antennes courtes, avec le premier ar- (Sybines , Sch., etc.) ticle très-épais. Jambes comprimées. Rostre arqué, assez épais à la base. Gre. 30. CORYSSOMÈRE. Sch. Antennes grêles , à massue de quatre articles. Corselet échancré en avant , prolongé en arrière. Gre. 32. acalypte. Sch. Antennes grêles, avec le premier article long et asséï épais. Rostre linéaire. Gre. 33. SEDOMENiA Casi. Antennes ayant leurs deux premiers {Conorhinus , Sch.) articles longs, et la massue de quatre articles. Jambes faiblement dentées. Gre. 45. ANCHYLORHYNQUE. Antennes longues, à massue de cijiq Sch. articles. Pattes robustes, avec les cuis- ses très- renflées et munies d'une dent. Gre. 35. agallûpiste Sch. Antennes courtes, à massue de quatre articles. Cuisses dentelées et munies d'une épine plus forte que les autres. Gre, 36. PUVTOBiE. Sch. • Antennes courtes, grêles, à massue de cinq articles. Cuisses mutiques. T. H. 10 10 H Gre. 37. endée. Sch., Gre. 38. sternechds. Sch. Gre. 39. TYLOME. Sch. Gre. 40. RHiNARiA. Kirby. Gre. 4t. oxyops. Daim. Gre. 42. ORCHESTES. Jllig. Gre. 43. anchone. Sch. fire.48. fRACHODES. Schûp. Gre. 44. MyoRiiiisE. Sch. Gre. 45. ARTHROSTiiÈNE. Sch. Gre. 46. lyprus. Sch. Gre. 47. BAGOUS. Gorm. Antennes grôles, avec le premier arti- cle conique, épais, la massue ovale. Jambes comprimées. Antennes courtes, à massue acuminée, de quatre articles. Jambes un peu comprimées. Antennes grêles, avec les premiers articles longs et coniques. Jambes li- néaires et canaliculées. Ant-ennes grêles, à premier article très-court, en massue. Cuisses ren- " nées. Tarses dilatés. Jambes mutiques. Antennes longues, à premier article renflé. Jambes un peu comprimées , et crénelées. Sternum avancé. Antennes courtes, grêles, avec le premier article épais. Cuisses posté- rieures renflées et propres au saut. Antennes courtes, à premier article très-court, les suivants un peu perfo- liés ; la massue de trois articles. Pattes simples. Antennes courtes , avec les deux pre- miers articles coniques. Cuisses très- renflées. Jambes comprimées. Antennes ;^rêles, à premier article long, la massue ovale , de quatre articles. Cuisses renflées et dentelées. Antennes longues , à massue de qua- tre articles. Cuisses grêles. Jambes crénelées et dentées. Antennes courtes , avec les deux pre- miers articles longs , coniques. Cuisses renflées. Jambes bisinuées. Antennes courtes, grêles, avec les deux premiers articles longs, coniques. Jambes arquées et terminées par une pointe-. DES INSECTES. 111 Gre. 48. EUDÈKES. Sch. Antennes courtes. Cuisses renflées au milieu et dentées à l'extrémité. Jambes presque droites dentées au bout. Antennes très-grôles à massue de cinq articles. Rostre trè.s-long. Pattes grêles, très-longues , à tarses plumeux dans les mâles. Pattes antérieures écartées à leur base. Antennes de onze articles. Pattes longues et grêles. Cuisses dentées. Jambes postérieures munies d'une denl. Pattes robustes, surtout les antérieu- res. Cuisses renflées et dentées. Jam- bes un peu courbées. Cuisses renflées et dentées. Jambes un peu arquées, dentées au bout. Cuisses renflées. Jambes courtes, épaisses, ayant un crochet au delà du milieu. Cuisses en massue et dentelées. Jam bes comprimées, munies d'une pointe à l'extrémité. Germ. Cuisses renflées. Jambes comprimées et m unies extérieurement d'une pointe arquée. Cuisses un peu renflées. Jambes si- nueuses , munies d'une forte épine à l'extrémité. Cuisses canaliculées en dessous. Jam- bes tomprimées et munies d'une deut à l'extrémité et de quelques épines. Gre.9.c:AMPT0RHYWCHE.Iaeu courbées à l'ex- trémité. Antennes presque filiformes, avec le premier article épais. Corse- let épineux latéralement. Jambes muticpies. Gre. 2. TITAN. Serv. Mandibules épaisses, plus courtes que la tète, dentées en dedans Antennes pres'OTn.ECLS. Dup. Groupe 3. ÉBURIITES. Genre 1. ampiiidesme. Serv. T. II. que. Prostermim tuberculiforme. Mé- sosternum un peu déprimé. Antennes filiformes, avec les 8*, 9"^, 1 0' articles un peu en dents. Le dernier écliancré. Thorax rautique, très-large. . Antennes une fois plus longues que le corps, dans les mâles, à articles aplatis , un peu élargis vers le bout. Corselet très-tuberculé. Prosternum muni d'un tubercule. Antennes guère plus longues que le corps, souvent plus courtes, à arti- cles plats , à peine élargis au bout. Corselet plat, tubercule. Antennes plus longues que le corps , ayant chaque article, à partir du troi- sième, muni d'une épine aigué. Corselet convexe, très-tuberculé. Tête courte, glabre. Antennes plus longues que le corps , ayant chaque article, à partir du troi- sième , muni d'une épine. Corselet lar- ge,bidenté latéralement, tubercule en dessus. Tête longue, velue. .Antennes filiformes, très-longues, iner- mes, plus ou moins garnies de poils. Corselet tubercule. Corps déprimé. Antennes fdiformes très-longues. Cor- selet cylindrique, mutique. Élytres at- ténuées vers le bout, légèrement tron- quées. Antennes simples, sans dents. Palpes à dernier article point élargi. Mâchoi- res à lobes courts. Lèvre inférieure médiocrement échancréc. Mandibule.s généralement peu saillantes. Antennes presque filiformes. Corselet 1.3 146 HISTOIRE tubercule laléralement. Élytres ar- rondies. Cuisses mu tiques. Gre. ?.. l'RonoNTiv. Sen\ Antennes longues clans les mâles, à ar- ticles noueux à l'extrémité; plus cour- tes et aplaties dans les femelles , et un peu en dents de scie. Corselet presque cylindrique. Mandibules tressail- lantes. Gre. 3. PTEROPi.vTUs. /?H<7î7<5, Serv.) latéralement. Cuisses simples, les postérieures terminées par deux épi- nes. Élytres bi-épineuses à l'extrémité. Gre. 5. EURYMÈRE. Serv. Antennes très-longues. Corselet mu- tique, assez long, aplati. Pattes lon- gues , à cuisses élargies et très-com- primées. Élytres bi-épineuses à l'ex- trémité. Gre. i'>. uÉTEROPS.. lilanch. Antennes longues, fdiformes. Corse- let muni d'une petite dent latérale. Cuisses postériepr-es terminées par deux épines. Élytres tronquées, mu- tiques. Groupe 4. PIIORAC.^INTHI-Antennes ayant plusieurs de leurs ar- TES. ticles munis d'une épine (ordinaire- ment du troisième au septième). Palpes assez longs, à dernier article séciiri- formc. Gre. 1. oRioN. *Dej. Élytres larges , bi-épineuses à l'extré- mité. Corselet arrondi, ayant une très-petite pointe latérale. Cuisses cy- lindriques., assez longues. Genre 2. TnicuopuoRc. Serv. Élytres tronquées , à angles épineux , {Elnphidlon , Serv.) l'ép'ne externe la plus longue. Corse- DES INSECTES. J_17 let déprimé, niiilique. Cuisses ren- flées peu fortement. Gre. 3. si'UERioN. Sero. Élytres tronquées, ayant une seule épine médiocre. Corselet déprimé, mutique. Cuisses en massue globu- leuse. Gre. 4. MALLOSOMA. Serv. Élytres oblongues, nautiques, légè- rement tronquées. Corselet arrondi , mutique. Cuisses inermes, un peu renflées. Gre. j. MALLocERA. Serv. Élytres longues, uni-épineuses à l'ex- * trémilé. Cuisses longues, grêles, les postérieures terminées par une épine. Corselet étroit , mutique. Gre. 6. pnouAc.ANTUA. A'eitJm. Élytres épineuses. Corselet uni-tuber- culé latéralement. Cuisses inermes , peu ou point renflées. Groupe 5. XYSTROCÉRITES. Antennes rugueuses. Mâchoires ayant un seul lobe, très-grêle. Palpes à der- nier article peu élargi. Genre 1. xystrocera. Serv. Cuisses en massue. Jambes compri- mées et arquées. Groupée, MAL ACOPTÉRITES..\ntennes très-épaisses, rautiques. Mâchoires à lobes courts. Palpes assez longs , très-sécuriformes. Pattes très- comprimées. Genre 1. MALACOPTt;nE. Serv. Corselet arrondi, mutique. Groupe 7. CÉRAMDYCITES. Antennes filiformes, quelquefois épi- neuses. Mâchoires à lobes courts. Palpes à dernier article peu élargi. Lèvre inférieure trèsdivi^ée en deux lobes assez longs. Mandibules assez saillantes. Genre 1. pnoENicociiRE, Z,a très étroites , arrondies à l'extrémilc. Gre. 9. EU POU E. Se/' y. Antennes plus courtes que le corps, à troisième article très-long, les sui- vants plus larges, surtout dans les femelles. Cuisses en massue globu- leuse. Corselet convexe. Elytres ré- trécies vers l'extrémité. Gre. 10. coLOBE. Scrv. Antennes un peu en dents de scie à partir du troisième article. Corselet tubercule latéralement. Llytres très- courtes, triangulaires, ne couvrant que le tiers antéiieur des ailes. Gre. ILuEPiLESTiON. A'ewwi. Antennes grêles, filiformes. Corselet étroit, tubercule. Élytresrétrécies au- dessous des angles buméraux en ime lanière presque aussi longue que l'ab- domen. Pattes grôles. Gre- 12. CALLisPHYiiis. A'eit>/«. Antennes filiformes. Élytres moitié plus courtes que le corps, rélrccies en lanière au-dessous des angles bu- méraux. Pattes postérieures très- grandes , les cuisses épais.ses , garnies de poils ainsi que les jambes. Gre. 13. ameuos. * Z?/«hc/<. Antennes filiformes. Élytres moitié plus courtes que le corps , rétrécies en lanière au-dessous des angles bu méraux. Pattes postérieures très-pe tites, glabres. Tarses à premier arti cle très-court. Gre. 14. tomoptère. Serv. Antennes assez courtes , élargies gra duellement vers lextrémité à parlii du troisième article. Élytres extrènu^ ment courtes, tronquées carrément Pattes postérieures simples. Gre. 15. uoLORGHus. Fabr. Antennes plus ou ini)ins lorigucs. DES INSECTES. tât (Heliomaiies , Esthesis , Élytres extrêmement courtes , en for- Newm.) me d'écaillés. Tarses postérieurs a premier article aussi long que les sui- vants réunis. Cuisses quelquefois en massue. Gre. tô. NECïDALis. Lin. Antennes courtes, filiformes. Élytres ( Sêcnoplcrus, lllig. ) presque aussi longues que l'abdomen, rétrécies graduellement. Cuisses ren- flées , les postérieures longues. Gre. 17. ODOvrocERA. Serv. Antennes courtes, assez épaisses, eu (Acyphoderes, Serv.) dents de scie , à partir du cinquième article. Élytres guère moins longues que l'abdomen, linéaires dans leur moitié postérieure. Caisses en massue. Tête avancée. Gre. 18. ruixotragus. Serv. Antennes courtes, en dents de scie ( Oregosloma, Serv. ) à partir du cinquième article. Élytres déi)rimées, peu rétrécies postérieure- mentet tronquées à l'extrémité. Cuis- ses en massue. Tête en museau. Gre 19. TROPis. 7\'pî/»m. {.Egorhïnus , Dej.) Gre. 20. PEiLus. Sa Gre. 21 . coRE.viA. Serv. .\ntennes filiformes, aussi longues que le corps. Elytres parallèles, arron- dies à l'extrémité. Cuisses simples . Tète un peu avancée . Antennes courtes, presque filiformes, avec les neuvième et dixième articles en dents de scie. Élytres linéaires, mu- nies d'une petite épine à l'extrémité. Cuisses en massue. Antennes un peu renflées vers l'extré- mité. Tête un peu avancée. Pattes postérieures d'une longueur démesu- ice, d'une ténuité extrême, avec les cuisses en massue à l'extrémité, et les jambes garnies de poils vers l'extré- milc. 152 H Gpe. y. RHOPALOPHORI- TES Gre. I.RUOPALOPUORA. Sert; ( lÀstroptera, Serv . ) Gre. 2. ANOYLOCERA. Scrv. Gre. 3. cycnodère. Serv. Gre. 4. cosmisom\. .Scj'î ( Disaulax , Serv.) Gre. 5. ozoDEs. Serv. Gpe. 10. CALLIDIITES. Gre. 1. STENVGR\. Serv. Gre. 2. iBiDioN. Sers. Gre. 3. cartallcm. Serv. Gre.4.0BRii]M. Serv. Antennes simples. Mâclioires à lobes très-courts, Palpes à dernier article ovoïde. Cuisses en massue. .Antennes simples, filiformes, glabres. Corselet assez court , un peu rétréci antérieurement. Cuisses longues. Antennes à articles longs, surtout dans les mâles, et un peu en dents à l'ex- trémité. Corselet long, parfaitement cylindrique, moins large que la tête. Antennes longues, grêles , filiformes, avec les premiers articles velus en des- sous. Corselet très-long, très-étroit, cylindrique, un peu atténué en avant. Antennes filiformes, plus ou moins garnies de bouquets de poils. Corselet, assez long , un peu étranglé en avant. Antennes filiformes, ciliées en dessous. Corselet tubercule, rétréci en avant et en arrière- Cuisses courtes, renflées au milieu. Antennes simples, grêles. Mâchoires à lobes très-courts. Palpes également courts, à dernier article très-sécuri- forme. Antennes à articles un peu aplatis. Cuisses renflées. Corselet gibbeux, presqu'aussi large que les élytres. Antennes grêles, à articles très-cylin- driques. Cuisses renflées. Corselet étroit. Antennes courtes, filiformes , à pre- mier article très épais. Cuisses en massue. Corselet court, unituberculé latéialement. Antennes grêles , pubescentes , assez longues , à premier article peu épais. DES INSECTES. 153 Cuisses renflées brusquement eu mas- sue. Corselet étroit , unituberculé la- téralement. Gre. 5.GRACILU. Serv. Antennes filiformes , glabres. Cuisses très-épaisses, renflées presque dès leur base. Corps déprimé. Corselet cylin- drique. Gre. 6. CLYTUS. Fabr. Antennes filiformes, assez épaisses, de moitié plus courtes que le corps. Cuisses oblongues , peu renflées. Pat- tes postérieures beaucoup plus lon- gues que les autres . Corselet rond , convexe, mutique. Gre. 7. ERiPHE. Serv. Antennes courtes, assez épaisses, à articles un peu aplatis. Cuisses à peine renflées. Corselet globuleux, muni d'un petit tubercule latéral. Gre. 8. ACHRYSON. Serv. Antennes plus longues que le corps, filiformes. Cuisses un peu aplaties. Corselet cylindrique, mutique. Ély- tres uni-épineuses à l'extrémité. Gre. 9. STROMATiiJM. Serv. Antennes filiformes , plus longues que , le corps. Cuisses comprimées, Corse- let arrondi , mutique. Élylres arron- dies au bout. Gre. 10. ARHOPALE. Serv. Anteunesfiliformes, guère plus courtes que le corps dans les mâles. Cuisses sans renflement sensible. Corselet arrondi , mutique. Gre. 11. ASEMUM. Eschsch. Antennes courtes, assez épaisses. Cuisses très- peu renflées. Corselet mutique , plus large que long , un peu déprimé. Gre. 12. SAPHANE. Serv. Antennes assez longues, à articles faiblement en dents à l'extrémité. Corselet arrondi , muni d'une pointe latérale. Palpes très-grands. Gre. 13. cALLiDiE. Faôr. Antennes filiformes, assez courtes. 154 Gpe. 1. ACANTHOCINITES. Gre. 1. ACROCLNE. Illig. (Macropus, TImnb.) Gre. 2. or.EODEKA. Serv. • {Hijlolrupes, Seiv. Cuisses eu massue liès-forte. Corsr- Imrlhron, Dej ) let mutique, large et déprimé. l'"am. 5. L/VMHDES. Labre lar^e, bien développé. TéUî ver- ticale , aplatie en avant. l'alpes à der- nier article ovoïde, pointu. , Lèvre inférieure presque carrée , pro- fondément échaiicrée en avant. Mà- clioires à lobe interne très-petit, beau- coup plus court que l'externe. Pattes antérieures considérablement plus longues que les autres, surtout dans les mâles. Corselet reuni d'un tubercule latéral, porté sur un ma- melon mobile. Pattes antérieures guère plus longues que les autres. Corselet tubercule, ayant un tubercule latéral peu sail- lant. Gre. 3. AxisoPE. Scrv. Pattes postérieures considérablement plus longues que les autres , à cuisses renflées à l'extrémité. Corselet ayant une petite épine près des angles pos- térieurs. Gre. 4. poLYRHAPiiis. Serv. Pattes égales, à jambes un peu élargies à l'extrémité. Corselet tubercule, muni d'une longue pointe latérale. Élytres presque parallèles. Gre. 5. MECABASis. Serv. Pattes égales, simples. Corselet muni d'une longue pointe latérale relevée. Élytres épineuses à la base , atténuées vers l'extrémité. Gre. 6. DRYOCTENES. Scrv. Pattes égales , à cuisses eu massue , et à tarses antérieurs seuls très-larges et ciliés. Corselet niiidenté latérale- ment. Mandibules grandes, aplaties. Gre. 7. steirastoma. Scrv. Pattes égales, à cuisses un i)eu renllécs et à tarses élargis et ciliés. Corselet DES INSECTES. 155 bituberculé latéralement. Mandibules longues, étroites. Gre. 8. ac.vnthocinus. Z-a/r. Pattes égales, à cuisses renflées, à (Acanthoderus , Serv. ; jambes un peu élargies à l'extrémité Ijujocheirus, etc., Uej.) et à tarses souvent un peu ciliés. Cor- selet uni tubercule latéralement. Man- dibules petites, aplaties. Gre. 9. ASTYNOME. Cast. (JEdilis, Serv. £u Irypa nus, etc . , Dej . ) Gre. 10. LEioPE. Serv. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. Mandibules courtes, épaisses. Ta- rière des femelles saillante. Antennes très-longues. Pattes égales , à cuisses peu renflées. Corselet muni d'une petite épine laté- rale. Mandibules petites, aiguës. Ély- tres ovalaires , inernies. Gie. 11. COSMOTOMA. *Dej, Pattes égales, à cuisses un peu ren- flées. Antennes longues, velues, à premier article muni d'une touffe de poils. Gre. 12. EKOCENTRE. Ca^t. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Corselet muni d'une petite pointe près des angles postérieurs. Élytres paral- lèles, arrondies à l'extrémité. Anten- nes pubescentes. Gre. 13.POG0-NOCÈRE. Serv. Pattes égales, à cuisses peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. Élytres tronquées à l'extrémité et épi- neuses. Antennes pubescentes. Gre. 14. cLONiocÈKE. Cast. Pattes égales , pube.scentes, à cuisses non renflées. Corselet unituberculé latéralement. Élytres longues, paral- lèles, arrondies à l'extrémité, fasci- culées. Antennes ayant chacjue article, à partir du quatrième , muni d'un ra- meau. Gre. 15. DESMn'nor.\. Serv. Pattes égales, pubescentes, à cuisses 156 HISTOIRE non renllées. Corselet unituberculé latéralement. Élytres longues , paral- lèles, arrondies à l'extrémité, fasci- culées. Antennes filiformes, asseï courtes. Cre. 16. PUACELOCEUA, Ca4<. Pattes égales , à cuisses en massue. Corselet unidenté latéralement. Ély- tres parallèles , déprimées. Gre, 17. anisocère. Scrv. Pattes égales, à cuisses en massue. Corselet court, large, unidenté laté- ralement. Ély très arrondies, convexes, courtes. Gre. 18. OPTÏOHOCÈRE. Serv- Pattes égales, à cuisses en massue, et à jambes offrant des expansions ou des dents irrégulières. Corselet large, tubercule, unituberculé latéra- lement. Élytres courtes, larges, con- vexes , tuberculées. Groupe 2. MÉSOSITES. Lèvre inférieure en forme de lozange , pointue en avant, à peine ou nulle- ment écbancrée. Gre. 1. PL\TvsTERNus. *Dej. Pattes égales , à cuisses renflées. Cor- selet lar^e , ayant les côtés prolongés en une longue pointe. Antennes sim- ples, grêles, plus longues que la tète. Gre, 2. coptops. Serv. Pattes égales , à cuisses peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. Antennes peu longues, pubescentcs. Gre. 3. CROSSOTE. Serv. Pattes égales, à cuisses sans renfle- ment. Corselet unidenté latéralement près des angles postérieurs. Antennes garnies en dessous d'une frange de poils-. Gre. 4.STnEisus. L. deCasl. Pattes courtes, égales, épaisses. Cor- selet cylindrique, mutique. Antennes écartées, épaisses, pubesccntes. Ely- tres parallèles. Gre. 5. i.,\sioD.\CTVi,F,. *Dej. Pattes longues, égales, à cuisses rcn- DES INSECTES. 157 Gre. 6. ANCïLONOTE. L. de Cast. Gre. 7. MESOSA. Serv. Gre. 8. TRACHYsoME. Serv. (Hijpsmna, Serv.) Gre. 9. rhytiphora. Serv. Gre. tO.PENTHEA. L. de Cast. Gre. 1 1 . CERATiTES. Serv. Gre. 12. cEROPLESis. Serv. (Diastocera, Dej.) Gre. 13. PHYMASTERNA. L. dc Cast. flées , à tarses antérieurs larges et ciliés. Corselet ayant un fort tubercule latéral. Antennes très-longues, à premier article très-gros. Pattes antérieures beaucoup plus lon- gues que les autres, ayant leurs jambes courbées, crénelées et munies d'une épine, et leurs tarses larges et ciliés. Antennes très-longues. Corselet tu- bercule. Pattes égales. Corselet cylindrique, mutique. Antennes longues, grêles après leur premier article. Élytres ovalaires, arrondies. Pattes massives, les antérieures un peu plus longues que les autres. Antennes tiès-rapprochées à la base, à troisième article cambré. Corselet cylindrique. Pattes égales, simples. Corselet muti- que, cylindrique, plissé.' Antennes as- sez écartées, droites, pubescentes en dessous. Pattes égales, courtes, massives. Cor- selet court, large, faiblement bituber- culé latéralement. Antennes écartées , épaisses, plus courtes que le corps. Pattes assez longues, les antérieures surtout; les tarses larges et très-ciliés dans les mâles. Corselet unituberculé latéralement. Antennes écartées à la base , assez longues. Pattes assez longues, surtout les an- térieures; leurs tarses larges. Corselet unituberculé latéralement. Antennes longues , très-rapprochées à la base. Pattes égales, à cuisses un peu renflées. Corselet unituberculé latéralement. 14 158 HISTOIRE Antennes écartées , grôles et longues. Élytres attéiiuées postérieurement. Gpe. 3. STELLOGNATHITES. Lèvre inférieure trilobée; le lobe mé- dian tiès-long. Mâchoires à lobes très- grêles et très-longs. Labre profondé- ment écliancré. Gre. I.STELLOGNATUA L. ilc Palpes très-longs. Mandibules dilatées Cast. extérieurement dans les mâles. Pattes longues, surtout les antérieures. An- tennes très-longues. Groupe 4. LAMIITES. Lèvre inférieure évasée vers le haut et plus ou moins échancrée. Mâchoi- res à lobe interne large et presque aussi long que l'externe. Genre 1. zocraphe. Cast. Corselet très-court, large, unidenté. Antennes très-longues. Coips épais, atténué postérieurement. Sternum simple. Gre. 2. STEUNOTOMis. i'ercA. Corselet large, unidenté. Antennes {Slernodonla, Dej.,Cast.) très longues. Corps atténué postérieu- rement. Sternum avancé, eu forme (le palette. Grc. 3. TnAGocEPU\L.\. Crt-ç^Corselet large, unituberculé. Anten- nes plus courtes que le corps. Celui- ci long, parallèle. Sternum saillant. I.èvre inférieure tronquée. Gre. 4. callimation. *Dcj. Corselet unituberculé. Antennes assez longues. Corps parallèle. Mésoster- num très-saillant. Lèvre inférieure arrondie. Gre. ;"). celosteuna. * Dcj. Corselet muni d'une forte pointe la- (0/;/o/)//o;a., Hope.) téralc. Corps oblong. Mésosternmn tuberculiforme. Gre. 6. i'lectuodekv. * Dry.Corselet muni d'une forte pointe la- térale. Coiiîs oblong. Mésoslernum plan. Lèvre très évasée et ciliée. Gre. 7. batocera. Serv. Corsekt muni d'une forte pointe la- DES INSECTES. 159 Gre. 8. monocii\me. Serv. Grc. 9. i.EMOTEs. Serv. Gre. 10. PTvciionEs. Serv. Gre. 11. GNOMA. Fubr. Gre. 12. ptéroplie. Serv. Gre. 13. morime. Serv. Gre. 14. ACELASTV. Aeivin. Grc. 15. LAMiA. Falir. {Pachystola, Plinjnela, Dej Gre. IG. DORCADioN. Daim. Gre. 17. CALLOPTERYx. ISewm. {Dorcacephalum , Dej.) Gre 18. PURVssosiA. Cast. térale. Mésosternum plan. Lèvre in- férieure unidentée de chaque coté, étroite , non ciliée. Corselet unidenté latéralement. An- tennes très-longues. Mésosternum plan. Lèvre à lobes arrondis. Corps long. Corselet unidenté latéralement. An- tennes très-longues. Lèvre anguleuse de chaque côté. Mésosternum tuber- culilornie. Corselet mutique, cylindrique. Méso- sternum tuberciiliforme. Pattes anté- rieures très-longues. Corselet mutique, très-grêle, très- long. Mésosternum à peme saillant. Pattes antérieures très-longues. Corselet court , tuberculeux. Méso- sternum plan. Élytres acuminées. Corselet unidenté latéralement. An- tenues longues. Corps privé d'ailes sous les élytres. Cuisses longues, simples. Coi seict large, unituberculé. Antennes assez longues. Mésosternum tubercu- liforme. Corps court, large. Corselet large, unidenté. Antennes )couites, à troisième article long. Mé- sosternum plan. Corps épais. Corselet unituberculé latéralement. Antennes très courtes, à troisième ar- ticle court. Mésosternum plan. Corps ovale. Corselet unituberculé. Antennes courtes. Corps ovale, privé d'ailes. Cuisses en massue. Corselet unidenté latéralement. An- 160 HISTOIRE tennes delà longueur du corps. Corps privé d'ailes. Cuisses simples. Gre. 19. coMPSosoMA. Serv. Corselet très-large, unidenté. Anten- {Eusphœrium, Newni.) nés très-écartées, pubescentes. Mé- sosternum plan. Corps court et large. Gre. 20. PARMENA. Serv. Corselet presque cylindrique, laible- ment unituberculé latéralement. Mé- sosternum non saillant. Élytres con- vexes, ovales, soudées. Pattes cour- tes , simples. Gre. 21. CALLiA. Sert?. Corselet court, unituberculé latéra- lement. Mésosternura non saillant. Élytres oblongues, recouvrant des ai- les. Pattes courtes, simples. Anten- nes médiocres , ciliées. Gre. 23. soPHRONiCA. * Dej. Corps court, non tubercule. Mésos- ternum non saillant. Pattes courtes , égales. Antennes écartées , épaisses, plus courtes que le corps. Élytres oblongues, recouvrant des ailes. Gre. 23. ONCiDEUES. Sery. Corselet court, très-large, unidenté latéralement. Sternum large, plan. Antennes plus longues que le corps, tiès-écartées à la base. Cuisses peu renflées. Gre. 24. PROSOPOCERA. * De/.Corseletplissé, unidenté latéralement. Mésosternum tuberculiforme. An- tennes larges, à premier article épais. Tête cornue dans les mules. Groupe 5. PÉTROGNATIII- Lèvre inférieure terminée carrément TES. et rebordée. Palpes très-grands, à articles renllés. Mâchoires à lobe ex- terne très-épais. Gre 1. PETROGNATHA. Lcack. Tête plus large que le corselet. Ce- {Omacaniha , Serv.) lui-ci muni d'une longue épine laté- rale. Jambes sinueuses. Groupe 6. TÉTRAOPHTHAL- Lèvre inférieure petite, presque car- MITES, rée, non échancrée. Yeux divisés en DES INSECTES. 161 deux parties, formant ainsi quatre yeux. Genre 1. eustatmks. Newm. Antennes plus courtes que le corps, épaisses, ciliées. Corselet uniluber culé latéralement. Corps long, paral- lèle. Mésosternum un peu saillant. Gre. 2. TÉTRAOPUTHALME. *D(y.Antennes au moins aussi longues que le corps. Corselet mamelonné latérale- . meut. Corps court, ovalaire. Méso- sternum saillant. Gre. 3. TÉTR40PES. Daim. Antennes de la longueur du corps, épaisses. Corselet faiblement unilu- berculé. Corps oblong. Mésosternum nullement saillant. Gre. 4. tapeina. Lep. et Sery.Antennes longues, ciliées. Corselet (Eunjcephaius , Gray.) une fois plus large que long, arrondi latéralement. Corps déprimé. Ster- num plan. Cuisses renflées. Tête des mâles dilatée transversalement. Gpe. 7. SAPERDITES. Lèvre inférieurecourte, plus ou moins arrondie en avant. Corselet cylindri- que, mutique latéralement. Gre. !. HÉMiLOPHE. Serv. Pattes grêles, courtes, égales. Anteu- (Dadoychus, Chev. ; nés grêles, plus longues que le corps. Amph'jonycha, Dej.) Ély très parallèles. Gre. 2.GL.EA. Newm. Pattes égales , assez épaisses. Anten- (Sphenura, Serv. ; nés épaisses, pluscourtesqne le corps. Stibara, Hope) Élytres amincies postérieurement et tronquées à l'extrémité. Gre. 3, coLOBoiHEA. Lep. et Pattes longues, surtout les antérieures, Serv. à cuisses eu massue , à tarses anté- rieurs larges, ciliés. Antennes très- longues , à premier article très-grand . Élytres tronquées. Gre. 4. ptérïcopte. Serv. Pattes courtes, épaisses, égales. An- tennes plus courtes que le corps. Élytres un peu atténuées postérieure- H. 162 Gre. 5. \i>omécvne. Serv. ( Milolhris.CsiSl.) Gre. 6.GER4rfl\. Serv. Gre.7. OLÉNÉCAMPTE. Ckccr (Schœniocera , Dej.) Gre. 8. l'ACiiyi'EZA. Serv. Gre. 9. iiippopsis. Sei'C. (Amphioji, Reiclie.) Gre. 10. ACAPANTiJiA. Serv. Gre. 11. WLonmzA. Cast. Gre. 12. saperda. Fabr. ( Obercn , Anœtia, Vfiyiœ ment. Corselet ayant une petite pointe latérale. Pattes courtes, épaisses, égales. An- tennes peu longues. Corselet inerme. Élytres oblongiies , faiblement tron- quées à l'extrémité. Pattes grêles, très- longues dans les femelles, d'une longueur démesurée dans les mâles, surtout les antérieu- res , et ensuite les postérieures. An- tennes très-longues. Pattes assez longues, surtout les an- térieures , avec les cuisses courbées à la base, et les jambes antérieures contournées vers l'extrémité. Corse- let long, cylindrique, plissé transver- salement. Antennes très-longues. Pattes courtes, égales , à cuisses peu renflées. Corselet assez long, cylindri- que. Antennes longues, (rangées eu dessous. Élytres longues, arrondies au bout. Pattes égales , grêles , à jambesun peu sinueuses. Antennes grêles, très-lon- gues. Corselet étroit, cylindrique. Ëlytres atténuées vers l'extrémité et tronquées obliquement. Pattes simples , égales. Antennes lon- gues, à premier article épais. Élytres arrondies au bout. Pattes courtes, épaisses , égales. An» tonnes assez fortes, un peu plus courtes que le corps. Élytres longues parallè- les, arrondies à l'exlrémilé. Corselet cylindrique, à bords un peu sinueux. Pattes de médiocre longueur , à cuis- ■ ses oblongues, à jambes un peu dila- DKS INSECTES. 163 c<â, Serv., Miils.) lées à l'extrémité. Antennes dépassant rarement la longueur du corps. Cor- selet arrondi latéralement. Fam. 6. IXPTURIBES. Labre grand. Tête rétrécie postérieu- rement à sa jonction avec le corselet. Antennes insérées en avant des yeux. Groupe 1. DESMOCÉRITES. Lèvre inférieure petite, entière, sans échancrure sensible. Palpes maxillai- res guère plus longs que les labiaux. Antennes à articles élargis vers le bout. Lèvre inférieure petite, entière, sans échancrure. Palpes maxillaires trois fois plus grands que les labiaux. Cor- selet unidenté latéralement. DiSTENiA. Lep. et Antennes très-grêles et longues, à pre- mier article épais. Palpes à dernier article triangulaire. Antennes três-grèles, très-longues, à premier article épais. Palpes à der- nier article ovoïde. COMETES. Lep. et Antennes un peu plus longues que le corps , très épaisses , à premier arti- cle très-renllé. Lèvre inférieure divisée en deux lobes. Palpes maxillaires courts et grêles. Corselet renflé et mamelonné latéra- lement. Genre 1. sténodère. Latr. Antennes à articles un peu épaissis vers l'extrémité. Corps étroit, linéaire. Lèvre inférieure entièrement divisée en deux lobes. Palpes très-longs, les maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux. Élytres de consistance molle ; plus courtes que le corps dans les femelles. Corselet mutiquc. Gpe. 5. LEPTURITES. Lèvre inférieure enlièremcnt divisée Genre 1. desmocère. Cast. Gpe. 2. COMËTITES. Genre 1. Serv. Gre. 2. PHF.L0C.\L0CERA. Blanch. Gre. 3. Serv. Gpe. 3. STÉNODÉRITE.S. Gpe. 4. VESPÉRITES. Genre 1 . vespercs. Serv. ' 164 HISTOIRE en deux lobes. Palpes maxillaires mé- diocres, plus grands que les labiaux. Antennes assez courtes. Genre 1. riiacium. Fabr. Corscletunidentélatéralemeut. Anten- (Rhammtsium, Serv.) nés épaisses, moitié plus courtes que le corps. Gre. 2. ToxoTE. Serv. Corselet uniluberculé latéralement. Palpes à dernier article triangulaire. Antennes assez grêles, aussi longues que le corps. Gre.3.MAST0D0DEKA*..B/anc. Corselet mamelonné. Palpes à der- nier article oblong. Gre. 4. p.vchyta. Serv. Corselet unituberculé latéralement. Tête avancée en museau. Gre. 5. LEPTVRX. Fabr. Corselet conique, mutique. Tête (Strangalia, Stenura, avancée en museau. Grammoptera, etc. , Serv. , Muls.) La famille des spondylides ne comprend que quelques genres; celui de Spoudylis est le seul européen. Le type du genre ( S. buprestoïdes , Fabr. ) se trouve dans le nord de l'Europe et dans les montagnes des parties mé- ridionales; sa larve attaque les pins. Le genre Cantharocnemis a été trouvé au Sénégal ; les Sypilus et Anoploderma dans la Bolivie. La famille des tricténotomides est établie sur le seul genre Trictenotoma, bien remarquable par ses tarses. On en connaît une seule espèce de l'île de Java ( T. Chil- drenii, Gray ). Les pRioNiDES constituent une famille très-étendue : on peut la diviser en plusieurs groupes. Les NOTOPnvsiTES comprennent le seul genre Noto- physis, trouvé dans l'île des Kanguroos. Le groupe des cvrtognathitcs renferme deux genres DES INSECTES. 165 principaux ; l'un , Cyrtognathus , recueilli en Perse ; l'autre Dorystheues, aux Indes orientales (l). Les PSALiDOGNATHiTES sont composés du seul genre Psalidognathe , dont trois espèces connues et de la plus grande beauté habitent la Colombie. Les PRioNiTEs constituent le groupe principal et le plus étendu de la famille. Le genre Macrodontie , dont le type [M. cervicornis , Lin. ) se trouve à la Guyane au pied des arbres, est re- marquable par le grand développement des mandibules. Les genres Titan et Gténoscelis sont également améri- cains et de couleur brune [Titanus giganteus, Lin.). Le genre Ergates a pour type une espèce (J^./aôer, Fab.) qui habite l'Allemagne et l'Europe méridionale. Les Ancistrotes sont américains. {A. hamaticollis, Serv.) LesÉnoplocères, dont la taille est considérable ( E. armil- latus, Lin.) , se trouvent aux Indes orientales comme les Acanlhophores, qu'on rencontre aussi en Afrique. Les Amallopodes et Mallodères sont particuliers au Chili; les Hoplidères, à l'île de Madagascar. Le genre Prione proprement dit a pour type une espèce de notre pays; c'est le P. chagriné [Prionus coriarius. Lin.), entièrement brun, avec les élytres fortement cha- grinées; sa larve, figurée par Rœsel, est blanchâtre et amincie graduellement vers l'extrémité. Avant de se mé- tamorphoser en nymphe, elle se forme une coque dans le bois même où elle a vécu. Les Polyoza sont du Brésil , de même que les Anaco- lus, remarquables pas leurs élytres courtes et de consis- (I) Foyez Dissosternus, Hope (Liiin. Trans.); Baladeva, Walerhouse (Trans. oj the Ent. Soc, t. 2); Guérin {Iconographie du Règne animal, texlej. 166 HISTOIRE tance assez molle. Le type du genre Chariea est de Cayenne (';. cyanea, Serv.). Les Polyarthrons ont été trouvés au Sénégal, et les Prio- noptères à Cordova. Le genre Tragosoraa est établi sur une seule espèce ( T. depsarium , Lin. ) habitant l'Allemagne, la Suède. Le genre Monodesmus n'a été rencontré que dans l'île de Cuba [M. callidioides , Chev.). Le type du genre ^Egosome [A. scabricorne , Lin. ) est commun en Bourgogne : sa larve détruit les tilleuls des promenades dans les environs de Dijon. Le genre Raphipode a été recueilli dans l'île de Bornéo. • Les Macrotomes et Aulacopes habitent les Indes orien- tales et la côte occidentale d'Afrique. Les Orthosomes, Anacanthes et Navosomes , sont amé- ricains, ainsi que les Mallodons, Sténodontes. Le genre Platygnathe est particulier à l'Ile-de-France, Les Hoploscelis et Colpodères sont d'Afrique. Les Callipogons sont remarquables par leur grande taille et les mandibules épaisses et laineuses des mâles. On en connaît deux espèces, Tune du Mexique, l'autre de Colombie {C. barhatum , Fabr. ; Lemoinei, Reiche). Les Pyrodes etSolénoptères, de même que les Méroscé- lises, sont tous américains et ont souvent des couleurs vives et éclatantes [Pyrodes speciosiis, Oliv.). La seule espèce connue du genre Chélodère, dont l'éclat des couleurs d'or, de feu, surpasse celui de pierreries, a été découvert au Chili [Ch. Childrenu, Gray). Les Allocères, Métopocœles, Pœcilosomes, etc., sont américains. Au contraire, les Tragocères sont particuliers à la Nou- velle-Hollande. (Type, T. bidentalus, Donov.) DES INSECTES. 1G7 Le genre Caloeome a des représentants au Paraguay et à la Colombie' (l). La famille des cérambycides est plus nombreuse en- core que celle des Prionides ; nous la subdivisons en dix groupes. Les DiSTicHOcÉRiTEs constitucnt le premier; il est composé du seul genre Distichocera, trouvé à la Nouvelle- Hollande ( D. maculicoUis , Kirby ). Les TRACHYDÉKiTES composcut uu SBCoud groupc. Ce sont des Coléoptères de couleurs vives et très-variées, propres exclusivement à l'Amérique méridionale. On les trouve, au rapport de MM. Lacordaire et d'Orbigny , sur les troncs d'arbres, où ils se tiennent fixés, les antennes ramenées sur le dos, ou bien encore autour des plaies d'arbres; lorsqu'on veut les saisir, ils s'envolent aussitôt ou se laissent choir. Le type du genre Trachydère ( T. suc- cinctus. Lin.) est très-commun ; il est brun, avec une bande transversale jaune sur les élytres ; ses nombreuses variétés ont été regardées comme autant d'espèces distinctes par quelques entomologistes ( 2) . , Tous les autres Trachydérites sont également propres à l'Amérique et répandus surtout au Brésil , à la Guyane , quelques-uns aussi en Colombie. Les Lissonotes, Galisses, se font remarquer par leur corselet parfaitem.ent lisse et leurs élytres également bien polies [Lissonotus Jlabel- licornis, corallinus , Dup., etc.). On connaît un seul Dorcacère, assez commun auBrésil, sur les feuilles et les troncs d'arbres [D. barbatus, Oliv. ). Les Lophonoccres ont des antennes plus ou moins gar- nies de poils ( L. barbicornis , Lin.). (I ) f'otj. Guùrin, Iconographie du Règne animal., elc; Buquet., Muga- ~iii de Zoologie, |.S'i2. (2) /'o(/. Dupont, Miignziii de Zoologie. 168 HISTOIRE Les Sphacnothœcus ont été recueillis au Mexique ((). Notre troisième groupe, celui des EBUui iTKs, estcomposé d'un petit nombre de genres. Les Amphidesraes habitent l'Afrique méridionale (yl. quadridens , Serv.), Tous les autres Eburiites appartiennent à l'Araénque méridionale. I^s Pteroplatus ont presque complètement la forme de certains Lycus (tribu des Lampyriens) (2). Les Eburies se font en général remarquer par des ta- ches saillantes sur leurs élytres; ces taches sont d'un blanc jaunâtre imitant l'ivoire [E.h-maculata.^L\{x.; Q-ynacu-. lata^ Fab., etc.). Il en est de même des Eurymères [E. eburioides , Serv.). Les espèces que l'on en a distinguées sous le nom de CJilorida en sont privées; elles sont généralement verdâ- tres , avec les élytres sillonnées [Ch. festiva , Lin. ). Le groupe desPHORACANTHixES est très-voisin du pré- cédent; toutefois, les caractères fournis pour les antennes et les palpes l'en distinguent nettement. Le genre Phoracantha est particulier à la Nouvelle- Hollande ( P. biguttata, Donov. ). Les autres Phoracanthites sont américains ; on connaît un nombre d'espèces peu considérable des genres Tricho- phora, Elaphidion, Spbœrion, etc. Les xvsTROCÉRiTEs out pour représentant principal le 2,'èï\rQ Xyslrocei-a, qui appartient aux régions intertropi- (1) Le genre Leptoccrn, La[r., parait devoir se placer ici. Ses palpes terminés par un article long et très-grêle le distinguent de tous les autres Cérambycides. Il faudra probablement en former un groupe particulier. (2) Voy. Buquet, .tiin. de la Soc. Enlom. de France, 1841. DKS INSECTRS. 169 cales de l'ancien continent {X.vittata, Fabr.; Senegalensis, Cast., du Sénégal) (l). Le groupe des mala.coptébites est fondé spécialement sur le genre Malacoptère, dont le type ( M. pavidus, Germ. ) se trouve dans T Amérique du Sud. Le groupe des cérambycites est assez considérable. Le genre Capricorne proprement dit ( Cerambyx)vç\\î&Tvc\Q plusieurs espèces de notre pays. Le Capricorne héros [Cemmbyx héros , Lin.) en est le type; c'est un insecte long de deux pouces environ, d'un brun foncé, avec les élytres plus rougeâtres, fortement chagrinées, surtout à leur base, et terminées à l'angle suturai par une épine. Ce beau Coléoptère se trouve d^ns la plus grande partie de l'Europe; sa larve vit dans les vieux chênes , dans lesquels elle perfore de longues galeries, d'une largeur en rapport avec son propre volume. Elle cause ainsi des dégâts con- sidérables dans certaines forêts. (Fig. 7, pi. If.) Cette larve, parfaitement représentée par M. Ratzeburg, est longue de trois à quatre pouces, d'un blanc jaunâtre, avec des plaques de rugosités sur chaque anneau, comme on l'observe chez la plupart des larves de Cérambyciens. Les Phœnicocères, bien singuliers par la conformation de leurs antennes; les Trachélies , les Criodions n'habitent que l'Amérique. Les Purpuricènes se trouvent en Europe, en Orient , en Afrique. Leur nom indique la couleur rouge des élytres de la plupart de ces insectes (P. Kœleri , Lin. ; Servillœi , Cast.). Les Eurycé[)ha!es se font remarquer pour le grand dé- veloppement de la tête chez les mâles ; le type se trouve [I) Le genre Œiiie, Newm. (Sclerocerits, Dej.), appartient très-proha- blement à ce groupe, ainsi que celui de Temnoph, Serv. 170 HISTOIRE aux Philippines ( E. maxillosus , Oliv. ). Le genre Rosalie n'a pour représentant qu'une seule espèce (/»'. alpina, Serv.), commune sur la plupart des hautes montagnes de l'Europe ; elle n'est pas rare en Suisse. Les Polyschisis, Orthosthomes, Compsocères sont amé- ricains. Le groupe des callichromites est le plus étendu de la famille des Cérambycides. Les Chrysoprasis sont des insectes élégants, et de petite taille, parés de couleurs métalliques vertes, dorées, violettes. Ils paraissent propres au nouveau monde. On les rencontre sur les feuilles , les troncs des arbres, etc. Le genre Sericogaster est établi sur un insecte du Cap de Bonne-Espérance. Nous avons formé le genre Euryarthrum sur un insecte nouveau de l'Ile de Siughapoore {E. alboc'mctum , Bl.) , entièrement noir, avec une étroite lignetransversale blan- che sur les élytres. Le type du genre Pachyteria(/'./a5cm^rt, Fabr.) pro- vient des Indes orientales. Les Callichromes constituent un genre considérable de lieaux et grands Coléoptères, dispersés dans des régions du globe très-éloignées. Nous trouvons en France le C. musqué {Callichroma moschata. Lin. ) , qui exhale une odeur d(! rose très-prononcée ; sa larve vit dans les saules. Les Cordylomères [C. spinicornh, Fabr. ), Litopes, En- pores, Proraèces, sont en général particuliers à l'Afrique, La seule espèce connue du genre Colobe habite l'île de Java (C. honipterus, Fahw). Les HephœstionsetCal- Usphyris ont été découverts au Chili. Le genre Anteros est fondé sur une espèce inédite de la Nouvelle-Hollande. DES INSECTES. 1 71 Le genre Molorque [Molorchus] a pour type un assez grand insecte de notre pays ( M. major , Lin. ), qui a beau- coup l'apparence d'un Hyménoptèt-e de la tribu des Ichneu- moniens, LesNécydalis ont pour type une espèce très-abondante dans nos environs pendant la belle saison; c'est la Nécyda- lis rousse [N. rufa, Lin.). Les Tomoptères, Ondontocères, Rhinotragues , sont propres à l'Amérique. Le genre Deilus a pour type un petit insecte de la France méridionale (Z). fuyax , Fabr. ). Les Coréraies ont été recueillies dans le nouveau monde (G. hirlipes, Oliv). Le groupe des rhopalophorites est très -restreint; il est composé de Coléoptères de médiocre taille, ayant des formes élégantes, des couleurs souvent vives, variées. Ils se font remarquer tous en général par leurs cuisses lon- gues et plus ou moins renflées en massue. Ces insectes, tous habitants de l'Amérique, se trouvent, au rapport de MM. Lacordaire et d'Orbigny, sur les feuilles et les troues d'arbres. Le genre Rhopalophora renferme un certain nombre d'espèces de formes très-gracieuses {R. sanguinicollis , Serv.; axiUaris , Klug). Les Ozodes ont leur corselet tuberculeux ( 0. nodicol- /«5,Serv. ). Le type du genre Cycnodère(C. temialus, Serv.) habite le Brésil. Les Ancylocères ont des représentants dans les deux Amériques [A. cardinalis^ Daim. ). Le genre Curius, Newm. [Plectromerus, Dej.) appar- tient probablement à ce groupe. Il se distingue des autres genres par ses cuisses dilatées et munies d'une épine. 172 HISTOIRE Les cALLiDiiTES oiit des représentants dans les diverses régions du monde. Les Stenygras et les Ibidions sont d'élégants insectes propres à l'Amérique. La seule espèce connue du genre Cartallum (C. rufi- colle, Fab. ) habite l'Europe méridionale et la Barbarie. Les Obries sont peu nombreux en espèces; nous en connaissons deux e\xxo'^ée.x\x\e% [0. cantharinum , Lin.; brunneum, Fabr.). Les C/y^?/5 constituent un genre très- nombreux en espèces, répandues dans les cinq parties du monde, mais surtout en grande quantité en Europe. On les trouve sur les fleurs, les feuilles ou les troncs d'arbres, dans l'intérieur desquels ont vécu leurs larves. Les plus communs dans notre pays sont les C. arictis, Lin. ; arcuatus , Lin. Les Eriphus, très-voisins des précédents , sont particu- liers au nouveau monde. Les Achrysons sont également américains. Les Stroma- tles (5. strcpen>i, Fabr.), les Arhopales [A. mixtus, Fab.) sont propres à l'ancien continent; de même que les Asè- mes(/l. striatum, Lin.)etSaphanes [S- spinosus,Yaihv.). Les Callidies forment un genre assez considérable; la plupart sont européens. Quelques-uns de ces insectes sont très-nuisibles aux arbres; leurs larves, vivant dans l'in- térieur des troncs, déterminent fréquemment la perte de ces arbres (l). Les CaUidiumvariabile, Lin., et sangui- ncum.. Lin., sont les plus abondants en France. Ce dernier en dessus est entièrement d'un rouge vermillon velouté , et en dessous d'un brun noirâtre, comme les pattes et les antennes (2). (1) f oy. Rat/.ehui'f; , Die Forst-litxecten. (2) Le genre 'rmesis/erniis, Latreille [IcIUhyosomus, Boisd.), a des rap- DES INSECTES. | 73 La famille des lami ides est aussi étendue que la précé- dente, et oITie des formes au moins aussi variées. Nous la séparons en plusieurs groupes. Le premier, celui des acanthociinites, est composé d'insectes en général de couleurs grisâtres ou brunâtres, abondants surtout dans l'Amérique méridionale. Les Acro- cines sont des plus remarquables, par la grande dimen- sion de leurs pattes antérieures chez les mâles ; le type du genre (.4. lonffimanus^ Lin.), nommé Arlequin de Cayenne, à cause de ses belles couleurs noires et rouges sur un fond gris, est d'une taille qui atteint au moins trois pouces. Ce Cérambyeien , assez abondant à Cayenne, se tient ordinairement sur le tronc des arbres ; sa démarche et son vol sont lourds. Les Oréodères, Megabasis, l'olyrhaphis, Dryoctènes , Steirastomes , Anisopes, Desmiphores, Onychocères, etc., habitent tous l'Amérique. Les Acanthocines, en général propres aux mêmes con- trées, ont pour type une espèce commune dans certaines parties de l'Europe {A. van'us, Fab. ). Le type du genre Astynome [A.œdilis, Lin.) (pi. 1 2, fig. 1) est extrêmement commun dans le nord de l'Europe; sa larve (pi. 12, fig. 2), représentée, ainsi que la nymphe (pi. 12, fig. 3), par M. Ratzeburg, vît dans l'intérieur des pins. Le type du genre Leiope se trouve dans nos environs [Leiopus nebulosus, Lin.). Les genres inédits Alcidion et Amniscus, Dej., se dis- tinguent peu des Leiopes. Ils sont américains. Le genre Cosmotomaest fondé sur un insecte de Cayenne. ports avec les Callidiiles ; mais ses palpes ont leur dernier article ovoidn comme dans les Lamiides. Il faudra probablement en former un j:;roupo particulier. 15. Les Exooentres et Pogonochères sont également euro- péens. Le type du genre Cloniocère (G. hisinjx, Fabr.) se trouve au Cap de Bonne-Espérance. Le grou[Xi des mésosites est encore composé d'une assez longue série de genres. Celui des Platysternes est établi sur une espèce de la Guyane [P. hebrœus, Fabr.). Les Crossotes et les Coptops sont propres à l'ancien continent, et surtout à l'Afrique australe ( Coptops œili- ficator, Fabr.). Les Sthenias sont répandus aux Indes orientales (S. yrisator, Fabr.). LesLasiodactyleset les Ancylonotes(/l. tribulm, Fab.) n'ont été trouvés qu'au Sénégal. Les Mésoses appartiennent à l'Europe; on les trouve sur les arbres dans les grandes forêts {M. curculionoides, ncbulosa, Fab.). Les ïrachysomes sont américains, et se font remarquer par la gibbosité de leurs angles huméraux. Les Rhytiphores, Penthées, sont particuliers à la Nou- velle-Hollande, et letypedesCératites(C.7«5^?iV/m,Serv.), au Sénégal. Les Ceroplesis sont de grands et beaux insectes d'Afri • que, en généralornés de couleurs vives [C. œsfuuns, 01.; (f'thiops, Fab., etc.). La seule espèce connue du genre Pbymasterma {P. lacteof/iUtata) provient de Madagascar. Le groupe des sTELLOG^ÂTlIITF.s est composé du seul genre Stellognatha, ne renfermant lui-même qu'une seule espèce de Madagascar [S. mcmdata. Oliv.). Le groupe des lvmittes est le plus considérable de la famille des Lamlidcs. DES INSECTES. 1 7ô T^s Zole par sus palpes énormes et bifurques, appartient probaijjement à ce 178 HISTOIRE Enfin , tes lepi rniTES constituent legroupelepluseteiîdii de l.a famille; la plupart sont européennes. Les Khanies so rencontrent sur les feuilles et les troncs d'arbres [H. mor- tlax, Fabr. ; salicis, Fab., etc.). Les Toxotes se trouvent en général dans les grandes fo- rêts (7'. meridianus, Fab.). Les Mastododères sont propres à l'Ile de Madagascar. Les Pachytes sont surtout abondantes dans le midi de l'Kurope. La P. à collier (P. collarn , Lin.) est la seule du genre qu'on rencontre quelquefois aux environs de Paris. I^s Leptures forment un genre très-nombreux en es. pèces, parmi lesquelles on observe de légères différences de formes (£. calcarata, Fab. ; virens. Lin. ; hastata, Fab. loinentosa, Fab.; prœusta, Fab., etc. (l). VINGT-QUATRIÈME TRIBU. LES CIIRYSOMÉLIENS. LesChrysoméliens forment encore une nombreuse tribu d'insectes phytophages. Ce sont des Coléoptères de taille moyenne, quelquefois même assez petite, parés des plus vives couleurs, ayant des formes en général assez ramas- sées. Les Chrysoméliens à l'état d'instHîtes parfaits fré- quentent les fleurs. Certaines espèces sont pendant l'été groupe; mais comme M. Buquet n'a pas décrit la lèvre inférieure de cet insecte , il est impossible d'avoir qiiLliiuc certitude à cet égard. (I) Voyez surtout pour la description des espèces de la tribu des Cé- rambyciens, Serville, Annales de la Société Entomolofjique de France, t. I el2;Caslelnau, Hisloire des Insectes, t. 2; Mulsant, Coléoptères de France, pour les espt?ces indigènes : Blanchard, Forage dans V Amérique méridionale de d'Orbigny, pour les espèces américaines; Newman, Fnlomolof/ical Marjazinc et T/m Entomolof/ist, ou se trouve une série de genres ((ue nous ne:connaissions pas assez pour les inscrire daus noire tableau; Westwood, Arcana EntunioUxjica, etc. DES INSECTES. 179 extremement communes sur toutes les plantes. Leurs larves sont pourvues de trois paires de pattes écailleuses qui leur permettent de marclier ou au moins de se crampon- ner sur les feuilles; car leur corps est parfois très-renflé et très-lourd. Les Chrysoméliens, pendant le premier état de la vie, rongent les'feuilles des arbres et leur nuisent parfois au plus haut degré. Les larves se transforment en nymphes sur les plantes mêmes où elles ont vécu ou dans les en- droits voisins, en se fixant par l'extrémité du corps. Les Chrysoméliens sont répandus dans toutes les régions du globe, et ils ont en Europe un très-grand nombre de re- pi-ésentants. Cette tribu offre de nombreuses subdivisions. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CHRYSOMÉLIENS. Fam. 1. CRIOCÉRIDES. Mâclioires à lobe externe large, guère plus long que l'interne. Groupe t. DO.NACIITES. Lèvre inférieure courte, presque car- rée. Antenuesgrèles, filiformes. Cuis- ses simples. Genre 1. donacia. Fabr. Tarses courts et larges. Jambes pres- que droites. Élytres mutiques. Gre: 2. H.EMONiA. Latr. Tarses très-grêles, à dernier article plus long que les précédents. Jambes si- nueuses. Elytres uniépineuses àl'ex- trémilé. Gpe. 2. SAGRITES. Lèvre inférieure presque carrée. An- tennes épaisses, un peu monilitbrmes à la base. Cuisses postérieures très- grandes , très-renflées. Genre 1 . s\gr\. Fab. Antennes très-épaisses, à premiersarti- clés globuleux. Mandibules larges, ai- gués, ayant une dent avant l'extrémité. 180 HISTOIRE Orc. 2. MF.cvvoniîiu. Itnpo. Antennes peu épaisses, à premiers arti- cles un peu coniques. MandiJHiles ob- tuses , sans (lent distincte. Lèvre inférieure profondément bilo- Ihje. Antennes à articles larges, aplaties, un peu en dents de scie à partir du qua- trième. Cuisses postérieures renllées; leurs jambes arquées. Antennes filiformes, longues, extrême- ment grêles. Cuisses postérieures très- renflées. Gre. 3. ousoD\CN\. Ln(r. Antennes à articles coniques. Cuisses |)ostérieures simples. Jambes droites. Gpe. 4. CRIOCÉRITES. Lèvreinférieure petite, courte, carrée. \iitennes assez épaisses, monilifor- ncs, un peu épaissies vers le bout. Genre 1. aijchenia. 'iTiunb. Antennes courtes, à articles un peu en dents de scie à partir du cinquième. Yeux arrondis. Corselet pourvu d'un tubercule latéral. Gpe. 3.MÉGAL0PITES. Genre I. mecvi.ope. F«^/'. Gre. 2. mec.xscelis. Uitr. Gre. 2. crioceris. Geoff. Antennes assez longues, à articles presque cylindrifpies. Yeux arrondis. Corselet rétréci aux deux extrémités. Gre. 3. pet\uristf.s. Lalr. Antennesfortemcntélargiesàpartirdu cinquième article. Yeux profondé- ment écliancrés. Gjie. 0 RHŒBITi:S. Lèvre inférieure assez large, un peu écbancrée en avant. Antennes presque filiformes. Genre 1. iiu.ebus. Fhch. Pattes postérieures très-longues; les cuisses peu renflées, les jambes droites. Gre. 2. CAKPOPMvr.E. Mac. /..Pattes presque égales, à cuisses ren- llées; les postérieures munies d'une pointe en dessous. Jambes arquées. Fam. 2. msPlDES, iMàclioires à lobe externe, long et DES INSECTES. Genre 1. alurne. Faôr. grêle. Corps oblong. Mandibules ter- minées en pointe. Antennes à premiers articles coni- ques, les suivants cylindriques, le dernier pointu. Cuisses renflées. Man- dibules larges, échancrées. Corselet large. Élytres ovales. Gre. 2. BOTRYONOPA. * Chcv. Antennes entièrement cylindriques. {Anisodera , Cliev.) Gre. 3. chalèpe. Thunb. {Scelœnopla , Chev,) Gre. 4. ODONTOTA.C/;ci;. (Metazycera, Uroplata, Cliev.) Gre. 5. Hjsp.v. Linné. Gre. 6. cœl^enomenodera. Blanch. Gre. 7. chelobasis. * Chev. Corselet presque carré , un peu atté- nué en avant. Élytres allongées, presque parallèles. Mandibules peu élargies. Cuisses non renflées. Antennes cylindriques, à dernier arti- cle pointu. Corselet court et large, à angles antérieurs saillants. Cuisses cylindriques. Jambes antérieures mu- nies d'une épine. Antennes épaisses, moniliforraes, grossissant un peu vers le bout , à premier article court. Corselet très- court, élargi postérieurement. Pattes simples, muliques. Élytres dépri- mées, sillonnées. Antennes épaisses , cylindriques, à ar- ticles un peu coniques; le premier grand, le deuxième très-petit. Corse- let et élytres hérissés de pointes. Pat- tes simples , mutiques. Antennes renflées en massue allongée , à premier article plus court que le deuxième. Corselet étroit, excavé, avancé sur la tête. Élytres parallèles , cannelées. Antennes un peu épaissies vers le bout, à premier article grand, prolongé en pointe sur le deuxième. Tête avan- cée en une corne frontale. Élytres oblougues. 16 182 HISTOIRE Gre 8. cepiialolkia. * Cfiev. Antennes épaisses, presque cylindri- ques, à premier article grand. Corse- let presque carré, très-lisse, un peu rebordé latéralement. Élytres lisses, presque parallèles. Fam. 3. cassidides. Mâchoires à lobe externe long et grêle. Corps orbiculaire. Mandibules courtes, en palettes dentées. Groupe 1 . IMATIDIITES. Corselet échancré, laissant la tête en- tièrement découverte. Antennes épaisses, renflées vers le bout, à premiers articles lenticulaires. Corselet large, rebordé. Élytres ova- Genre 1. calopepla. Hope. {Craspedonta , Chev.) Gre. 2. PRIOPTERA. Hope. (Basiprionota,* Chev.) Gre. 3. hoplionota. Hope. {Notosacant/in, * Chev.) Gre. 4. imatidiujt. Fabr. Gre. 5. porpuyraspis. Hope Hcmisphœrota, * Chev.) Grcnj-TA-uROMA. Hope. {Omocera, Chev.) Antennes assez épaisses, cylindri- ques, peu renflées vers le bout. Cor- selet large, très-échancré, à bords plans. Élytres larges, arrondies, ayant une bordure plane. Antennes grêles, avec leurs cinq der- niers articles formant une massue oblongue. Corselet très-élargi. Élytres larges , presque carrées , épineuses. Antennes longues, grêles, entière- ment filiformes. Corselet large. Ély- tres arrondies, à bords plans. Antennes assez courtes, renflées gra- duellement, du milieu à l'extrémité, en une massue oblongue. Corselet moins large que les élytres. Ces der- nières très-convexes , arrondies. Antennes longues, ayant les six pre- miers, articles assez courts et min- ces , les cinq derniers beaucoup plus épais et plus longs. Corselet large. Élytres munies aux angles huméraux d'une sorte de pointe obtuse carénée. DES INSECTES. t83 ope 2. CASSiDlTtS. Genre 1. oxynodera. Hope (Discomorpha, Chev.) Gre. 2. eugenysa. * Chev. {Calaspis, Hope.) Gre. 3. MESOMPHAMA. Hupe. (Cyrtonota, Chev.) Gre. 4. OMOi'LATA. Hope. (Selenis, Hope; Echoma, Omaspides, Chev.) Gre. 5. botanota. Hope. (Dort/nota, Chev.) Gre. 6. cvpHOPTERA. Hope. {Elytrogona, Chev.) Gre. 7. chelymorpha. * Chev. Corselet recouvrant entièrement la tête. Antennes très-cylindiiques, ayant leurs six premiers articles courts , les suivants beaucoup plus longs et plus cylindriques. Éiytres presque orbicu- laires. Antennes épaisses, très-cylindriques, ayant leurs troisième etquatrième ar- ticles plus longs que tous les suivants. Éiytres presque orbiculaires. Antennes épaissies graduellement vers le bout, le premier article cylindri- que, les six derniers un peu aplatis. Corselet large antérieurement. Éiy- tres presque orbiculaires ou un peu atténuées vers le bout. Antennes ayant les troisième et qua- trième articles longs et grêles ; les sui- vants aplatis et plus ou moins élargis. Corselet presque conique. Éiytres à angles huméraux ordinairement pro- longés. Antennes assez courtes , épaissies gra- duellement , presque fusiformes. Éiy- tres à angles huméraux larges, triangu- laires, emboîtant les côtés du corselet, et portant sur la ligne suturale une double pointe. Antennes presque cylùidriques, assez courtes, légèrement épai-ssies vers le bout. Corselet court , très-large. Éiy- tres très-gibbeuses, presque pilluli- formes , ayant une étroite bordure. Antennes ayant leurs troisième , qua- trième et cinquième articles longs et grêles, les suivants plus courts et plus 18t HISTOIRE Gre. 8. ischikosonyx. larges. Corselet fortement édiaucré eu avant. El j tre.s arrondies, très- voûtées. Chcv. Antennes à troisième et quatrième ar- ticles grêles ; les suivants élargis el un peu perfoliés. Corselet non éclian- cré. Élytres allongées, presque i)a- rallèles. Gre. 9. Asi>ibiMORHi\. //o/)e. Antennes comtes, ayant leurs six {Ucloyala, Coplocycla, Cli.)preraiers articles très-grèles, les sui- vants un peu plus épais. Corselet et élytres parfaitement orhiculaires. Gre. 10. ASTERi/.v. * Cficv. Antennes un peu renflées graduelle- ment vers le bout. Corselet non échancré. Élytres arrondies, très- convexes. Gre. 1 1. oHOTtr>.\. * Ckev. Antennes courtes, à articles très- cylitidriques , les derniers un peu plus épais que les premiers. Élytres à angles huraéraux avancés, emboî- tant le corselet. Gre. 12. CASSiDA. Lin. Antennes grêKiS, avec leurs cinq der- niers articles un peu épaissis. Corse- let très-arrondi. Élytres ovales. Fam. 4. CHRYSOMÉUDES. Mâchoires à lobe externe, très-gréle, palpiforme. Antennes très-écartées à leur point d'insertion. Palpes à avant- dernier article mince. Mandibules pointues. Groupe I. CLYTllRITES. Tète enfoncée dans le corselet jus- qu'aux yeux. Menton très-large. Lè- vre petite, engagée dans le menton. Antennes i)ectinées. Écusson triangu- laire. Genre I . iolïclada. * Chev. Anteiines à premier article épais , les deuxième et troisième petits , globu- leux; les suivants prolongés chacun en une longue dent. Tarses courts et larges. Mandibules petites. DES INSECTES. 185 Gre. 2. CLYTiiRA Laic/t. Antenneseiidentsdescie,couites,à|)ar- tirdu quatrième article; le deuxième globuleux, le troisième une fois pluy long. Pattes courtes , simples, les tar- ses à avant-dernier article peu prolon- gé. Mandibules courtes. Gre. 3. lacn^a. * Chev. Antennes à deuxième et troisième ar- {Macrolenes, Cyaniris, ticles petits, égaux; les suivants en Cliev.) dents de scie, courts, triangulaires. Jambes droites , plus longues que la cuisse. Tarses à avant-dernier article prolongé de chaque côté du dernier. Mandibules courtes. Gre. 4. anom^ea. * Chev. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles petits, égaux; les suivants en dents de scie assez fortes, surtout les premiers. Jambes antérieures longues , très-courbées dans les mâles. Mandi- bules fortes. Tête étroite. Gre. 5. coi'TOCEPUALA.*CAei>. Antennes à deuxième article plus ( Smaragdina, Chev. ) gros que le troisième ; les suivants en dents de scie triangulaires. Jambes antérieures longues, peu courbées, réte très-large, surtout dans les mâles. Leurs mandibules grandes , croisées. Gre. 6. LABiDOSTOMis. * C/iev. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles petits, globuleux, le quatrième triangulaire; tes suivants en dents de scie larges et aplaties, surtout dans les mâles. Pattes antérieures des mâles très-développées ; les cuisses renflées, les jambes courbes. Mandibules très- grandes, bifides. Gre. 7. MKGALOSTOMis. *Chev. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles égaux. Les suivants en dents de scie larges; le dernier échancré. Pat- tes simples. Tarses à avant-dernier article court. Tète très-grosse. Man- dibules très-grandes , dentées. 186 Gre. 8. BABiA. Chev. Gije. 2. CRYPTOCÉPHÀLl- ÏES. Genre 1 . cryptocéphale. Geoff. Gpe. 3. CHLAMYTES. Genre I. CHLA.MÏS. Knoch. Gpe. 4. EUMOLPITES. Genre 1 . lamprosoma. Xà'/ Gre. 2^^ HETEKASPis. * Chev. Gre. 3. çuryope. Datm. Gre. 4. coRYNODES. Hope. ( Platifcortimis , Chev. Antennes courtes à tieuxiènie et troi- sième articles égaux ; le quatrième et les suivants en deulsde scie cour- tes et larges. Pattes simples, assez courtes. Tête petite. Mandibules cour- tes, croisées. Tête enfoncée dans le corselet jus- qu'aux yeux. Antennes liliformes. Écusson triangulaire. Antennes grêles, filiformes, à articles un peu élargis à partir du sixième. Têteenfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux. Antennes courtes , en dents de scie. Écusson élargi postérieurement. Pattes courtes, épaisses. Antennes à premier article très-long. Tête peu dégagée du corselet. Men- ton très court. Lèvre inférieure assez longue , arrondie en avant. Antennes ayant leursderniers articles plus grands que les autres. . Antennes très-grêles, à troisième arti- cle plus long que le quatrième , ayant leurs cinq derniers articles un peu élargis. Corps globuleux. Antennes grêles, ayant leurs cinq der- niers articles plus larges que les pré- cédents. Élytres plus larges que le corselet, à épaules saillantes. Écusson presque carré, un peu pointu à l'extré- mité. Cuisses échancrées. Antennes à premier article épais et en dents de scie larges et courtes à partir du sixième. Élytres larges. Man- dibules longues, bifides à l'extrémité. Antennes à cinquième article triangu- laire, les suivants très-larges etapla- DES INSECTES. 187 tis. Élytres convexes, oblongues. Écusson arrondi au bout. Mandibules courtes. Gie. 5. EUMOLPE. Kugel. Antennes presque filiformes , très-peu (Adoxus , Kirby , etc.) épaissies vers le bout. Élytres plus larges que le corselet. Écusson arrondi au bout. Gre. 6. coLASPOSOME. L. de Antennes grêles, ayant leurs cinq der- Cast. ( Acis, Chev.; Typo- niers articles plus grands et plus lar- phorus , Cbev., etc.) ges que les précédents , presque cylin- driques. Corselet court. Élytres très- convexes, un peu plus larges. Cuisses un peu renflées. Gre. 7. colaspidema. L. de Antennes à premier article épais; les Cast. (Colnphus, Dej.) suivants grêles; le troisième le plus long de tous ; les cinq derniers plus grands que les précédents, en grains de chapelet. Corselet court et large. Élytres peu convexes. Gre. 8. vlevrwli^cs..* Chev. Antennes longues extrêmement grêles, ayant leurs articles un peu élargis vers le bout à partir du sixième , le dernier oblong. Corselet très-court. Elytres globuleuses. Gre. 9. colaspis. Fabr. Antennes longues, très-grêles , ayant ( Chalcophana , Chev.) leurs derniers articles à peine plus épais que les premiers ; le dernier long, pointu. Élytres ovales. Ope. 5. CHRYSOMÉLITES. Tête dégagée du corselet. Corps orbi- culaire. Lèvre inférieure assez longue. Antennes ayant leurs derniers articles presqu'aussi courts que les autres. Genre 1. helodes. Fabr. Antennes ayant leuts premiers arti- cles cylindriques; les cinq derniers courts et très-élargis. Corps oblong. Palpes terminés en pointe. Gre. 2, PH0ED0N Lafr. Antennes peu épaissies vers le bout. 188 HISTOIRE Gre. 3. lina. * Dej. {Malacosoma, Dillw.) Gre. 4. chrysomela. Linné. [Chrysocloa , Hope Orei- na, Calligrapha, etc.,) Chev.) Gre. 5. ENTOMoscELis. * Chev. (SpartophUa, Chev.; Gastroeides, Hope, etc.) Gre. 6. proseicela. * Chev. Gre. 7. ei.ytiiospiioera. * Chev Gre. 8. timakciia. Latr. Gre. 9. douyphora. Illig. Gre. 10. PAROi'Sis. Chev. Gre. 1 1 . PHYLLocHARis. Dahti. Corps ovoide. l'alpes terraiiit's en pointe. Antennes ayant leurs cinq derniers ar- ticles élargis. Élytres peu convexes, élargies postérieurement. Palpes ter- minés par un article large. Antennes très-peu épaissies vers l'ex- trémité, à articles un peu coniques. Corps très-convexe arrondi. Palpes terminés par un article large. Antennes ayant leurs premiers arti- cles coniques ; les cinq derniers globu- leux. Corps très-convexe, ovale. Pal- pes terminés par un article large. Antennes longues, très-filiformes ; les derniers articles plus longs que les premiers. Palpes terminés par un ar- ticle large. Anteiuies lililormes, assez épaisses, ayant leurs articles presque égaux. Élytres convexes, ovoïdes, plus larges que le corselet. Palpes terminés par un article large. Antennes moniliformes. Corps très- convexe, privé d'ailes sous les élytres. Tarses très-larges. Palpes à dernier article large. Antennes à articles un peu coniques, épaissies vers le bout. Mésoslernum prolongé eu une longue pointe. Corps très-convexe. Palpes à avant-dernier article plus grand que le dernier. Tar- ses à deuxième article petit. Anteimes filiformes trèsgréles. Corps orbiculaire , pourvu d'ailes. Palpes à dernier article sécuriforme. Antennes épaisses, à articles cylindri- DES INSECTES. 189 ques, avec les quatre premiers globu- leux. Mésosternum mutique. Palpes à avant-dernier article plus grand que le corps. Corps ovale. Gre. 12.PODONTIA. Dai»i. Antennes très-grôles, filiformes. Mé- sosternum prolongé en une pointe courte, reçue dans une échancrure du prosternum. Tarses à premier et troi- sième articles très-grands; le deuxiè- me très-petit. Fam. 5. GALÉRUCIDES. Mâchoires à lobe externe très-grêle, palpiforme. Antennes assez longues , très-rapprocliées à leur point d'inser- tion. Palpes à avant-dernier article très- grand. Groupe t . GALÉRUCITES. Cuisses postérieures sans renflement , impropres au saut. Genre 1. adorium. Fabr. Antennes à articles légèrement coni- ques, les troisième et quatrième égaux. Mandibules fortes, multiden- tées. Coips ovoïde. Gre. 2. C/Elomera * Chev. Antennes à troisième article très- long ; le quatrième moitié plus court ; les suivants très-courts, aplatis, assez larges; le dernier assez large. Corselet une fois plus large que long. Gre. 3.RAPHiDoi'ALPA. * C/iey. Antennes longues, cylindriques, lé- gèrement épaissies vers le bout , à troisième article plus court que le quatrième. Corselet large, à angles aigus. Gre. 4. adimonia. Laich. Antennes à articles globuleux, avec le troisième article un peu plus long que le quatrième. Corselet court, très- large, sinueux latéralement. Élytres élargies postérieurement. Gre. 5. agelastica. * Chev. Antennes grêles, à articles coniques, un peu en dents de scie ; le troisième 190 HISTOIRE plus court que le quatrième. Corse- let court , très-large , arrondi latéra- lement. Ély très ovales. Gre. 6. GALÉKUouE. (Gale- Antennes presque filiformes, à arti- rnca, Geoff.) clés très-peu épaissis vers le bout; les troisième et quatrième égaux. Cor- selet large. Élytres oblongues. Gre. 7. schematiza.* Chev. Antennes ayant leurs articles de trois à sept, larges, aplatis, les quatre der- niers moins larges ; le troisième plus long que le quatrième. Élytres un- peu élargies postérieurement. Gre. 8. cerophïta. * Chev. Antennes ayant leurs premiers arti- cle épais; les quatre suivants très-pe- tits, globuleux.'les sixième et septième très-grands , très-larges ; les derniers allongés, un peu en dents de scie. Corselet carré. Gre. 9. malacosoma. * Chev. Antennes longues, un peu eu dents de {Malacoptera, Hope.) scie , à articles coniques ; le troisième un peu plus court que les suivants; le dernier pointu , long. Corselet pres- que carré. Gre. 10. cëuotoma. * Chev. Antennes grêles, filiformes, à troi- sième article un peu plus long que le quatrième. Corselet un peu plus large que long. Élytres ovoïdes. Gre. 11. DiABROTiCA. * C/iey.Antennesgréles, presque filiformes, à troisième article presqii'aussi court que le deuxième; le quatrième plus long que le cinquième. Corselet carré. Élytres ovoïdes. Gre. 12.LUPÈRE. Geoff. Antennes grêles, filiformes, guère {Phyllobrotica , Chev.) moins longues que le corps; à troi- sième article un peu plus court que le quatrième. Corselet carré. Élytres peu larges, oblongues. UES INSECTES. 191 Cuisses postérieures très-renflées, propres au saut. Antennes un peu amincies à l'extré- mité, à articles un peu coniques ; les troisième et quatrième égaux. Cuisses postérieures très -larges. Leurs tarses courts, à dernier article renflé. Antennes très-légèrement en dents de scie , à troisième article à peine aussi long que le quatrième. Cuisses posté- rieures très-épaisses, ovoïdes; leurs tarses courts, à dernier article simple. Antennes grôles, longues, à articles un peu coniques ; le troisième un peu moins long que le quatrième. Cuisses postérieures oblongues, leurs tarses courts, à dernier article simple. . Antennes grêles, aussi longues que le corps ; le troisième article aussi petit que le deuxième. Cuisses postérieu- res'peu renflées ; leurs tarses à pre- mier article très-long. Antennes grêles , longues, à deuxième et troisième articles médiocrement courts, égaux; le quatrième beau- coup plus long. Cuisses postérieures très-renflées ; leurs tarses grêles , aussi longs que la jambe, à premier article très grand. Antennes grêles , à deuxième et troi- sième articles presque aussi longs que les suivants. Cuisses postérieures très- renflées; leurs tarses insérés sous un prolongement de la jambe, à pre- mier article long. La première famille est celle des criocéridés , que nous subdivisons en trois groupes. G|)e. 2. ALTICITES. Genre 1 . oedionychis. Latr (Ptena, Omopholta, Cacoscells, etc., Cliev.) Gre. ?.. DisoNYCHA. * Chev Gre. 3. altica. Linné. (Graptodera , Crepidodera, Chev.) Gre 4. phyllotreta. * C'/icy Gre. 5. LONGiTARSE. Lalr. Gre. 6. psylliodes. Latr. 192 HISTOIBE Le premier, celui des donaciites, est composé princi- palement du genre Donacia, dont toutes les espèces vivent au bord des eaux, sur les plantes aquatiques: elles ressem- blent beaucoup aux Lepturides par leur forme allongée et leurs antennes ; leurs larves vivent dans les tiges des plantes aquatiques, mais elles ne sont pas encore très-bien con- nues et n'ont jamais été représentées. On regarde comme le type du genre Donacia, la D. du nénuphar ( D. mjm- pheœ, Lin.) (pi. 12, fig. 4). Nous rattachons encore au groupe des Donaciites le genre Hemonia, dont on connaît seulement deux espèces. Les sAGRiTEs sont tous étrangers à l'Europe et incon- nus dans leurs habitudes. Les Sagras proprement dits ont en général des couleurs d'un éclat éblouissant; on les trouve aux Indes orientales et sur la côte occidentale d'Afrique. Les Mégalopes habitent l'Amérique (1); de même que les Megascelis , bien remarquables par leurs longues an- tennes. Les Orsodacnes ont pour typ£ une espèce assez com- mune dans notre pays [0. Cerasi, Fabr. ). Le groupe des cniocÉBirES renferme des insectes dont les larves offrent une particularité très-curieuse; elles sont molles, pourvues de six petites pattes écailleuses : leur ou- verture anale est très-relevée, en sorte que l'animal peut rejeter ses excréments sur son dos ; il s'en recouvre ainsi complètement : ce qui paraît avoir pour but de le protéger des rayons trop ardents du soleil : car il vit à découvert sur les plantes. Si l'on vient à faire tomber ces matières, la larve commence à manger avec une voracité inaccou- tumée pour se couvrir de nouveau de cet abri protec- (I) roy. Klug, Monofjmiih ; et Jarl)urclier,/Mr die Entomologie. DES INSECTES. 193 teur. Le type du genre , le Crioceris du lys ( Crioceris we/-. phalœnoides , Lin.). Les PANORPiDES constiiuent une petite famille assez singulière, à raison de la forme de la tête des espèces qui la composent , cette tête étant prolongée en une sorte de bec long et grêle. Les PANORPiTES forment un premier groupe dans cette famille. Deux genres seulement s'y rattachent, le premier, celui de Panorpa , a pour type une espèce très- commune dans toute l'Europe [P. coinimmis, Lin.). On trouve les Panorpes sur des plantes, sur les haies, sur les buissons ; elles sont très-agiles , et recherchent particulière- ment les endroits humides ; on ne connaît rien encore de bien précis sur leurs premiers états. Le genre Bittacus, quoique très-voisin des Panorpes, renferme des espèces dispersées dans des régions très- éloignées du globe ; elles ressemblent beaucoup par l'aspect général aux Tipules parmi les Diptères. 308 HISTOIRE Les BORÉiTEs, second groupe des Panorpides, sont re- présentés par le seul genre Boree [Borœm). Le type du genre [Borœiis hi/emalis) habite le nord de l'Europe, on en trouve quelquefois des quantités considérables d'indivi- dus sur la neige. Les Borées sont d'une taille très-exiguë. lliniÈ3IE TRIBU. LES RAPHIDIENS. Cette tribu renferme encore, comme la précédente, des types assez différents entre eux; seulement ils ont un nombre de représentants bien moins considérable. Quoi qu'il en soit, on trouve les Baphidiens dans toutes les par- ties du monde, mais toujours en assez médiocre quantité. Leurs larves sont infiniment plus allongées que celles des Myrméiéoniens; et leur genre de vie n'est pas du tout le même : elles vivent, soit sous les mousses humides, soit dans l'eau, selon les familles auxquelles elles appartien- nent. Nous admettons trois familles parmi les Baphidiens, dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS l)i: LA TRIBU DES RAPHIDIENS. Famille 1 . MANTISPIDES. Fat les antérieures ravisseases ; les • jambes très-renllées et armées d'épines; les tarses pouvant se replier sur la jambe et lormer une pince préhensile. Genre 1. mantispv. Illig. Fam. 2. BAPHIDUDES. Pattes antérieures simples. Tôletrès- f;ran(le,aplatie:Protlioraxc\lindri(iue, aussi long (pie rabdomen. Ce dernier DES INSECTES. 309 muni d'une tarière saillante chez les leraelles. Genre I. bapuidia. Lin. Fam. 3. SEMBLIDES. Pattes antérieures simples. Tête courte, convexe. Prothorax très- court. Abdomen sans tarière saillante. Groupe 1. CORYDALETES. Mandibules ordinairement plus lon- gues que la tète et le corselet réunis , étroites, légèrement arquées, plus courtes dans les femelles. Antennes longues, sétacées. Genre 1 . corydalis. Latr. Abdomen terminé chez les mâles par des appendices cornés. Gpe. 2. CHAULIODITES. Mandibules peu saillantes Antennes assez courtes, pectinées, au moins dans les mâles. Genre 1. chauliodes. Latr. Antennes à dents de peigne très-serrées. Gre. 2. DiLAR. Ramb. Antennes à dents de peigne écartées. Gpe. 3. SEMBLITES. Antennes sétacées , simples : Mandi- bules très-courtes , non saillantes. Genre 1. sembus. Fabr. {Sialis, Latr.) La première famille de la tribu des Raphidiens, celle des MANTispiDEs, uc Comprend que le genre Mantispa, dont les espèces, dispersées dans des régions du globe très- éloignées entre elles, sont toutefois peu nombreuses. Les Mantispes ont une tête large, avec des antennes courtes, un peu moniliformes ; un prothorax allongé et plus étroit que la tête, des ailes diaphanes à réseau assez lâche; des pattes antérieures ravisseuses, comme celles des Mantiens parmi les Orthoptères : ce qui nous montre ces Névroptè- res comme éminemment carnassiers. Leurs premiers états ne sont pas connus ; c'est par analogie qu'on a regardé une larve assez semblable à celle des Raphidies, mais plus large , comme appartenant à une Mantispa. La M. païenne (M.pagana, Fabr.), le type du genre, se trouve en France, principalement dans le midi (pi. 15 , fig. 8). La famille des baphidiides n'est pas plus étendue que la précédente. LesRaphidies ressemblent aux Mantis- pes par les ailes, par la longueur du prothorax, mais leur tête est plus grande , plus aplatie ; leurs pattes antérieures sont simples, et seulement propres à la marche, comme les autres; en outre, l'abdomen des femelles supporte une sorte de longue tarière, un peu recourbée. Les métamor- phoses des Raphidies ont été observées par plusieurs ento- mologistes, Latreille, MM. Percheron, Waterhouse, etc. Les larves vivent, sous les écorces d'arbres , de petits in- sectes. Ellessout allongées, avec la tète très-large, aplatie, munie de petites antennes, de trois articles. Leur premier anneau thoracique est écailleux et plus long que les sui- vants, les anneaux de leur abdomen sont très-pubescents. Elles agitent leur corps en tous sens, comme des serpents. Leurs nymphes ne sont pas enfermées dans des cocons comme celles des Myrméléoniens; elles ressemblent déjà beaucoup aux insectes parfaits , mais leurs ailes sont ap- pliquées contre les parties latérales du corps. Ces nymphes sont susceptibles de mouvements très-prononcés ; cepen- dant elles sont inactives, d'après les observations qui méri- tent le plus de confiance. Le type du genre est la Raphidia ophiopsùi. Lin., qu'on trouve en France , aux environs de Paris, mais assez rarement. Les SEMBLiDES forment une troisième famille parmi les Raphidiens; on les reconnaît facilement à leur thorax, large et plan. Leurs mâchoires offrent deux lobes d'une petitesse extrême; leurs antennes sont longues, filiformes et composées d'un grand nombre d'articles. DKS INSECTES. 3| \ On rencontre les Semblides dans les endroits maréca- geux, au bord des eaux. Nous les divisons en trois groupes, les corydalites, les CHAULiODiTES et les semblites. Le premier se compose du seul genre Coiydalis. Le type du genre, dont l'enver- geure des ailes est d'environ douze centimètres, habite la Pensylvanie, la Caroline; les mandibules dans le mAle sont beaucoup plus longues que la tête et le corselet réu- nis. On ne connaît pas les métamorphoses de cet insecte. Nous ne sommes pas plus avancés à cet égard pour les CHAULIODITES. Le genre Chauliodcs [Ch. pectinicornis) se trouve dans le même pays que les Corydalis (l). Le genre Dilar a été découvert en Andalousie par M. Rambur. (Voy. Faune de l'Andalousie.) Le groupe des semblites ne renferme que le genre Semblis, dont on a seulement décrit deux espèces euro- péennes; le type, le Semblis de la boue [S. lutaria, Lin.) (pi. 15, fig. 9), est très-commun dans notre pays. Les métamorphoses de ces Névroptères ont été bien ob- servées par M. Pictet. Leurs larves sont aquatiques ; elles ont une tête écail- leuse, pourvue d'yeux et d'antennes courtes, de quatre ar- ticles, dont le dernier sétiforme ; des mandibules arquées, munies d'une ou deux dents au côté interne. Leur abdo- men est pourvu d'organes respiratoires externes, consis- tant en filets articulés , disposés des deux côtés , au nom- bre de deux sur chaque anneau. Ces filets, qui représen- tent ceux que l'on observe chez les Ephémères, sont re- marquables par leurs articulations. Au moment de se métamorphoser en nymphes, ces lar- (I) Nous ne savons pas si les Nevromus de M. Rambur sont suffisam- ment distincts des Ciiauliodes; leurs antennes sont à peine pectinées. ves sortent de l'eau , s'en éloignent quelquefois beaucoup, et vont ordinairement subir leur transformation au pied des arbres, où elles se creusent dans la terre une cavité ovalaire pour s'y loger tant qu'elles demeurent sous la forme de nymphe. Chez cette dernière, toutes les parties du corps sont très-distinctes , et les anneaux de l'abdomen offrent chacun un cercle de poils roides. Lorsque l'insecte parfait sort de la nymphe, il laisse sa dépouille tout à fait intacte. 11 vit pendant quelques jours ; les femelles pondent leurs œufs en plaques sur les plantes aquatiques, les ro- seaux, ou les pierres. DEUXIÈME SECTION. LES TRICHOPTÈRKS. Nous avons exposé précédemment les motifs qui nous font regarder les Trichoptères comme une section dans l'ordre des Névroptères , et non pas comme un ordre dis- tinct, ainsi qu'ils ont été considérés par quelques natu- ralistes. Les Trichoptères forment im lien entre les autres Névroptères et les Lépidoptères; ils se rapprochent de ces derniers par les parties rudimentaires de leur bouche, et par leurs ailes sans réticulations et portant des poils im- plantés comme les petites écailles des ailes de Lépidoptè- res. Une seule tribu se rattache à cette section. 1VEUVIÈ3IE TRIBU. LES PHRYGANIENS. Ces Névroptères ont presque complètement l'aspect de certains Lépidoptères de la tribu des Phaléniens; ils ont DES INSECTES. 313 en général des couleurs grisâtres, assez sombres; des an- tennes longues, filiformes, souvent beaucoup plus longues que le corps. Les tarses présentent toujours cinq articles , dont le dernier muni de deux crochets. Les parties de la bouche sont impropres à la mastication, aussi bien qu'à la succion. Les Phryganiens, comme certains Lépidoptè- res, ne prennent aucune nourriture à leur état d'insecte parfait. Les mandibules sont totalement rudimentaires; les mâchoires sont également très-petites, et supportent des palpes ordinairement de quatre articles dans les mâles, et de cinq dans les femelles. Les Phryganiens paraissent répandus dans presque toutes les régions du globe; mais c'est principalement en Europe qu'ils ont été recueillis en grande quantité. Ces insectes se trouvent dans les endroits marécageux, au bord des eaux. Ils volent le soir en grande quantité pendant les beaux jours d'été. Leurs larves sont aquatiques ; elles ont une tête écailleuse, les trois premiers anneaux de leur corps également coria- ces, les autres extrêmement mous , le dernier constamment muni de deux crochets. Les parties latérales des anneaux de l'abdomen sont garnies de sacs respiratoires, dont la forme et la disposition varient suivant les genres et les espèces. Ces larves , ayant la plus grande partie dé leur corps d'une consistance très-molle, seraient facilement dévorées par les insectes carnassiers si elles ne savaient se proté- ger. Mais el les se construisent des étuis ou fourreaux soyeux, recouverts de corps étrangers , tels que des fragments de bois, de petites pierres, de petits coquillages, etc., ou même de grains de sable. Chaque espèce emploie pres- que toujours les mêmes matériaux , à moins qu'elle ne s'en trouve privée et De soit obligée d'avoir recours à d'autres. Ces larves en général traînent leur fourreau en mar- chant; mais il en est quelques-unes qui se construisent seulement des abris immobiles. Les nymphes sont immobiles; elles subissent leur trans- formation dans le fourreau formé par les larves; leur tête supporte deux crochets à sa partie antérieure; elles sont munies d'appendices respiratoires comme les larves, et sur les anneaux de l'abdometi , excepté le premier et le dernier, elles présentent deux petits espaces garnis de pointes recourbées. Au moment de l'éclosion, leur peau se fend longitudinalement sur le dos, et l'insecte parfait, après s'être un peu raffermi , prend sou essor. Les œufs des Phryganiens sonttoujours enveloppés dans des boules d'une espèce de gelée transparente, qui s'accro- chent aux pierres, aux plantes aquatiques jusqu'à ce que les petites larves en sortent. La forme des fourreaux de larves varie beaucoup selon les divers matériaux dont ils sont construits. Lorsqu'ils sont dépouillés de corps étrangers, ils sont toujours ré- guliers et cylindriques chez toutes les espèces; les brins d'herbes, les morceaux de bois, les pierres et les co- quillages seuls, disposés et entrelacés de différentes ma- nières, donnent à ces étuis les formes les plus irréguliéres et les plus variées. Les Phryganiens, quoique très- nombreux en espèces, se ressemblent cependant beaucoup; ce qui n'a pas empêché, dans ces derniers temps, les entomologistes d'en forme une quantité de genres très -considérable. Nous avons re- laté tous ceux qui nous paraissent avoir des caractères assez faciles à saisir, quoique peu importants en général ; nous leur rattachons les autres comme de simples divisions. DES INSECTES 3(5 Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHRYGANIENS. Groupe 1. PHRYGANÉITES. Palpes presque glabres, beaucoup plus longs (jueles labiaux, et de quatre articles dans les mâles. Ailes pour- vues de nervures transversales. Genre 1. phrygvne. Liti. Jambes intermédiaires et postérieures (Oligotricha , Ramb) pourvues de deux paires d'éperons. Gre. 2. LiMNÉPHiLE. Leach. Jambes intermédiaires pourvues d'un (Monocentra, Ramb.) seul éperon, vers le milieu. Ope. 2. SÉRICOSTOMI- Palpes maxillaires dilatés dans les TES. mâlesjde deux à trois articles. Ailes sans nervures transversales; les postérieu- res pliées. Antennes sétacees. Genre 1. TRICHOSTOMA. Pict. Jambes intermédiaires et postérieu- res ayant deux paires d'éperons. An- tennes à premier article très-grand , cylindrique. . Gre. 1. SERicosTOMA. Latr. Jambes intermédiaires et postérieures ayant deux paires d'éperons. Anten- nes à premier article court, globu- leux. Gpe. 3. HYDROPSYCHITES. Palpes maxillaires simples dans les deux sexes. Ailes sans nervures trans- versales. Antennes sétacees. Genre I.RHYACOPHILA. Pic^ Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier arti'île des palpes ovoïde. Gre. 2. TiNODES. Leach. Jambes antérieures ayant deux épe- (Anticyra, etc., Curt.) rons. Dernier article des palpes ovoïde. Gre. 3. PHiLOPOTAME. Leach. Jambes antérieures ayant deux épe- rons. Dernier article des palpes fili- forme, très-long. 316 Gre. 4. hydroi*syciie. Pict. Gpe. 4. MYSTACIDITES. Leach. Genre 1. mystacidv. Latr. (Setodes, Ranib.) Gre. 2. odontocère. Leach. Gpe. 5. CHIMARRITES. Gre. 1. CHiMARR\. Leach. Gpe. 6. HYDROPTILITES. Genre 1 . narycia. Steph. Gre. 2. AGRAYLEA. Curl. Gre. 3. hydroptila. jDa/w. Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier article des palpes fili- forme , long. Palpes maxillaires très longs et poi- lus,(le cinq articles dans les deux sexes. Ailes pourvues de nervures transver- nales. Antennes sétacées. Jambes postérieures ayant deux épe- rons. Jambes postérieures ayant quatre épe- rons. Palpes maxillaires glabres , de cinq ar ticles. Ailes postérieures non pliées Antennes sélacées. Jambes antérieures sans éperons. Palpes maxillaires liérissés , de cinq articles. Antennes filiformes ou pec- tinées. Ailes postérieures non pliées. Antennes pectinées. Antennes simples. Jambes intermé- diaires ayant un seul éperon. Antennes simples. Jambes intermé- diaires ayant deux éperons. Les entomologistes anglais (i) ont formé plusieurs grou- pes dans cette tribu; nous en avons admis six. Le premier, celui des phryganéites, renferme les plus grandes espèces de la tribu. Le type du genre Phrygane est la P. grande [Phrij- ganea grandis]^ qui se trouve assez communément dans nos environs. Les sÉRicosTOMiTEs out Qïi général un vol lourd. Leurs larves n'ont ordinairement de corné que la tète et le pro- (DMM. Stephens, Weslwood, Curliji. DES INSECTES. 317 thorax ; les deux autres anneaux sont mous comme ceux de l'abdomen. Les principaux genres de ce groupe sont ceux de Se- rioostotna et de Trichostoma (t). Le groupe des hydbopsychites est noraI>reux en es- pèces. Le genre Rhyacophile en renferme une très-grande quantité, et toutes se ressemblent, au point qu'il est très- difficile de les distinguer entre elles. Les Hydropsychées s'en éloignent peu [H. atomaria, Pictet). Les MYSTAciDiTEs renferment essentiellement le genre Mystacide, dont les espèces sont communes, pour la plu- part, au bord des eaux. Leurs larves se construisent des fourreaux minces et allongés ; leurs filets respiratoires sont courts et disposés par bouquets. Les cHiMArxRiTES foraient le groupe le plus restreint de cette tribu. 11 est basé sur le genre Chiinarra. LesHYDUoPTiLiTEs soutdc pctits Phryganiens à corps grêle et à ailes étroites. Les larves se forment des étuis aplatis , et ont un ab- domen volumineux par rapport à leur tête et à leur tho- rax ; elles ne présentent pas d'organes respiratoires ex- ternes (2). ( I) Rambur a établi le genre Poyonostoma, Uasystoma sur des espèces qui différeraient des autres Séricostomites par le nombre d'éperons. {2} Foy., pour cette tribu , Pictet , Recherches pour servir à l'Hist. et a rjaat. des Phn/ganides; 1834 , Genève. Curtis, Londoii and Ediiib. Pk'd. Mag., 1834; Burmeister, Handhuch der Entomologie, t. 2; Rambur, Imectes Névroptères, Suites à BuJJon, 1842. 318 HISTOIRE SIXIÈME ORDRE. LKS LÉPIDOPTÈRES. Cet ordre renferme les plus beaux insectes; on Jes con- naît généralement sous le nom de Papillons. Leurs quatre ailes, recouvertes tant en dessus qu'en dessous de petites écailles colorées très-serrées et très-petites , semblables a une flne poussière qui s'enlève au moindre contact, ont des nuances variées souvent très-vives, très-brillantes, quelquefois métalliques. La bouche des Lépidoptères consiste en une trompe en- roulée pendant le repos, et formée principalement par la lèvre inférieure, qui est très-développée. Les mâchoires se retrouvent de chaque côté sous la forme de filets très -dé- liés, supportant un palpe extrêmement petit Les palpes labiaux sont ordinairement assez développés, plus ou moins cylindriques et relevés. Les mandibules existent aussi, mais à l'état tout-a-fait rudimentaire et rejetées sur les côtés. La lèvre supérieure -est également presque imper- ceptible. Les antennes sont composées toujours d'un assez grand nombre d'articles, etontordinairement une longueur assez considérable. Le thorax estovalaire et les paraptè- res qui existent à la base des ailes antérieures et qu'on nomme aussi ptérygodes ou épaulettes, sont très-grands. Le prothorax supporte aussi deux petits appendices ana- logues. Les écailles qui recouvrent les ailes des Lépidoptères sont de formes très-variables; les unes sont allongées et les autres, au contraire, courtes et larges, terminées par des dentelures en nombre plus ou moins considérable. C'est seulement au microscope quon peut nettement distinguer leur forme. DES INSECTES. 319 Les Lépidoptères ont tous des métamorphoses complè- tes. Leurs larves sont connues sous le nom de chenilles; elles vivent presque toutes de matières végétales; beau- coup d'entre elles affectionnent plus particulièrement une espèce de plante, ou seulement les plantes d'un même genre ou d'un même groupe. Quelques-unes cependant , qu'on nomme polyphages, vivent sur des plantes très-va- riées. Les chenilles sont toutes pourvues, aux trois premiers anneaux de leur corps, de six petites pattes écailleuses, qu'on retrouve dans beaucoup de larves, et qui représen- tent les pattes des insectes parfaits; mais elles sont mu- nies en outre de quatre à dix pattes situées aux anneaux postérieurs, que l'on désigne, à raison de leur forme ou de leur consistance, par les mots de pattes membraneuses ou de pattes en couronne. Les nymphes des Lépidoptères, plusconnues sous la dé- nomination de chrysalides, sont nues, suspendues par l'extrémité du corps ou entourées par un fil au milieu même du corps ; ou bien elles sont enfermées dans un co- con soyeux, ou même enfoncées dans la terre. Les Lépidoptères ne vivent que du suc qu'ils pompent dans le nectaire des fleurs. Chez beaucoup d'entre eux cependant la trompe esttrès- rudimentaire et n'est d'aucun usage : ceux-ci ne prennent aucune nourriture; ils arrivent à l'état d'insecte parfait seulement pour se reproduire. Parmi les Lépidoptères, il en est qui ne volent que pen- dant la plus grande ardeur du soleil , d'autres au contraire qui se tiennent cachés jusqu'à la nuit, et ne se montrent qu'au crépuscule du soir et du matin, quelquefois pendant le jour dans les temps couverts. 320 HISTOIRE Les femelles déposent leurs œufs sur les plantes qui doivent servir de nourriture à leurs chenilles; les œufs sont aglutinés et déposés par plaques. Chez certaines espèces ils sont recouverts d'une matière laineuse. A peine sont-elles écloses , toutes les petites chenilles se séparent, et vont chacune sur des tiges ou des feuilles dif- férentes ; quelques espèces seulement vivent réunies, et marchent en corps, toutes ensemble, ce qui les a Jait nom- mer chenilles processionnaires. Les Lépidoptères sont répandus dans toutes les régions du globe ; mais c'est surtout dans les pays chauds et hu- mides qu'on en trouve davantage; c'est aussi dans ces régions qu'habitent les plus belles espèces de Papillons de jour. L'Amérique méridionale fournit les plus belles espèces, avec les îles de la Sonde, les Moluques, etc. L'Europe, jusqu'à présent, surtout l'Europe tempérée, a fourni la plus grande partie des espèces connues parmi les Lépidoptères nocturnes, ceux de notre section des Chalinoptères. A leur état de larves, plusieurs de ces insectes sont fort nuisibles : certains arbres sont quelquefois entièrement dé- pouillés de leurs feuilles en très-peu de temps; la récolte se trouve ainsi perdue pour des arbres fruitiers. On sait qu'il existe une loi qui oblige les cultivateurs à faire l'échenillage dans leur propriété ; mais cette loi est mal exécutée, et d'ailleurs il serait nécessaire qu'elle fixât les époques d'une manière conforme à la nécessité, et indiquât les circonstances les plus convenables pour exécuter ce genre de travail. M. Ratzeburg. a publié des observations intéressantes sur les espèces les plus nuisibles aux arbres forestiers. Un grand nombre de naturalistes se sont occupés de DES INSECTES. 321 l'ordre des Lépidoptères; et comme ces insectes sont des plus remarquables par leur beauté, ils ont donné matière à une foule d'ouvrages iconographiques. Les Chenilles aussi ont été l'objet de divers travaux(t) ; car les larves des Lépidoptères sont mieux connues que celles des autres ordres ; et cela parce que, leur nourriture étant toute végétale, il est plus facile de les élever en cap- tivité, ensuite parce qu'elles sont très-recherchées par de nombreux Lépidoptérophiles , qui les élèvent pour en ob- tenir des papillons, qui, n'aj'ant pas volé, ont toute leur fraîcheur. La difficulté de trouver des caractères tranchés pour les genres de Lépidoptères a engagé certains entomologistes à classer les insectes de cet ordre d'après leurs iarves , au lieu de se servir seulement des métamorphoses et des ca- ractères des chenilles comme moyen propre à marquer la valeur des différences et des ressemblances qui existent entre les insectes parfaits. Les Lépidoptères furent d'abord partagés en trois gran- des coupes , désignées par les noms de Diurnes , de Crépus* culaires et de Nocturnes. Ces dénominations , fausses à quelques égards, sont maintenant rejetées par la plupart des naturalistes. Dans ces derniers temps, M. Boisduvcil proposa de diviser tout l'ordre seulement en deux sections , sous les noms de Ropalocères et d'Hétérocères. Ces deux dénominations n'exprimant pas une différence réelle, et n'étant pas en rapport avec les noms de sections des autres ordres , nous les avons désignés sous les noms d'Achali- noptères et de Chaliuoptères. L'ordre des Lépidoptères est divisé ainsi qu'il suit. . { I ) Voyez rouvrage des Chenilles d'Habner ; celui de MM. Boisduval , Rambur et Graslin ; celui de M. Duponchel; etc. 322 HISTOIRK TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES LÉPIDOPTÈRES EN TRIBUS. K're SECTION. ACHALINOPTÈRES. Ailes dépourvues de freiii pour les maiutenir. Antennes toujours renflées eu massue vers l'extrémité. f PAPIL10X1E>S. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, ne dépas- sant pas les yeux , entièrement garnis d'écaillés. Antennes terminées par une massue allonf^ée. Jambes mutiques. NYMPHALIENS. Pattes antérieures rudimentaires , impropres à la marche. Pali)es longs, entièrement garnis d'écaillés. Antennes terminées par une massue allongée. Jambes mutiques. ÉRYCINIENS. Pattes antérieures souvent rudimentaires , quelquefois propres à la marche. Palpes ayant leur dernier article nu , presque dénué d'écail- lés. Antennes terminées par une massue ovale. Jambes mutiques. UESPÉBIEXS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts , à dernier article très-petit. Antennes ordinairement terminées après la massue par un crochet en forme de hameçon. Jambes postérieures munies de deux paiies d'épines, une dans leur milieu et l'autre à l'extrémité. CYDIMOMENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes à dernier article étroit et nu. Antennes d'abord filiformes, s'épaississant ensuite et amincies en forme de soie à l'extrémité. Jambes mutiques. 2^ SECTION. CIIALINOPTÈRES. Ailes presque toujours munies d'un frein pour les retenir dans une position horizontale. Antennes renflées en massue fusiforme , plus souvent sétacées, quelquefois pectinées dans les mâles. CASTNIEXS. Antemies simples, plus ou moins épaissies vers le milieu ou l'cxtic- inité. Trompe trèa-distincte. Palpes très- saillants, à articles Irèe-dis- tincls. DKS INSECTLS. 323 SKSIENS. Antennes en fuseau allongé , et terminées par un petit faisceau de soies ou d'écaillés. Jambes postérieures munies de fortes pointes à leur extrémité. ZYGÉNIEIVS Antennes épaisses, renflées vers l'extrémité, souvent très-fortement, sans faisceau d'écaillés. Jambes postérieures n'offrant que de très- petites pointes à l'extrémité. SPHINGIEAS. Antennes prismatiques, terminées par une très -petite pointe, dentelées en dessous dans les mâles , en manière de râpe. Palpes larges et obtus. Corps extrêmement épais. Abdomen conique. BOMBYCIEiVS. Antennes sétacées , et le plus ordinairement très- fortement pecti- nées dans les mftles. Palpes fort courts, dépassant peu ou point le bord du chaperon. Trompe rudimentaire. Corps robuste. JVOCTUÉLIEXS. Antennes sétacées , simples ou légèrement pectinées. Palpes dépas- sant un peu le bord du chaperon. Trompe moyenne , très-distincte Corps robuste. URANIENS. Antennes sétacées, recourbées eu dehors, nullement pectinées. Palpes épais , contigus , assez courts , avec le second article presque nu. Corps médiocre. Ailes très-grandes. PHALÉXIEKS. Antennes sétacées, smiplesou pectinées. Palpes très-petii s , pres- que cylindriques. Trompe très-rudimentaire, souvent membraneuse. Corps grêle. PYRALIENS. Antennes sétacées, simples, quelquefois crénelées dans les mâles. Palpes saillants. Trompe assez longue. Corps grêle. Abboraen cylin- dro-conique. PREMIERE SECTION* LES ACHALINOPTÈRES. La dénomination que nous avons appliquée à ce que les anciens auteurs appellent les Lépidoptères Diume| ou 324 HisroiBB les Papillons de Jour indique un caractère négatif, il est vrai, mais qui est en opposition avec un caractère qui existe constamment, à très-peu d'exceptions prés, dans les Lépidoptères composant la seconde section. Le mot d'Achalinoptères indique qu'ils sont privés d'un crin ou soie roide à la partie inférieure des secondes ai- les, passant dans un anneau des premières ailes, pour les maintenir dans la même position. Les Achaliuoptères ont toujours une trompe assez développée , des antennes plus ou moins renllées en massue vers le bout, des ailes très- grandes par rapport à la dimension du corps. Leurs chenilles en général ne se foi-ment pas de coque soyeuse pour se métamorphoser en nymphe; les unes se passent un fil au travers du corps pour s'attacher contre des murailles, des feuilles ou des tiges; d'autres se sus- pendent par l'extrémité postérieure. Les chrysalides des Lépidoptères de cette section ont souvent des couleurs vi- ves, quelquefois métalliques ; elles présentent aussi des éminences ou des parties anguleuses plus ou moins nom- breuses. PREMIÈRE TRIRU. LES PAPILIONIENS. Cette tribu l'enferme de grandes et belles espèces, dont les couleurs, très-variées, sont parfois très-vives. Les Papi- lioniens ont leurs pattes antérieures propres à la marche, aussi bien que les intermédiaires et les postérieures. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, et leurs chrysalides sont attachées en travers du corps par un ou plusieurs fds qui les fixent soit contre des murailles, soit contre des feuilles ou des tiges. Comme chez la plupart des Lépidop- tères de la section des Achaliuoptères, l'insecte [arfait DES INSECTES. 325 éclot peu de temps après la métamorphose de îa chenille en nymphe. On sépare généralement cette tribu en deux familles, qui ne devraient peut-être être élevées qu'au rang de groupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PAPILIONIENS. ramille I . PAPILIOMIDES. Ailes postérieures ayant leur bord ab- dominal replié, ne formant pas de gouttière pour recevoir l'abdomen. Genre 1. oumthoptera. Boisd. Antennes fort longues, à massue al- longée. Ailes très-grandes, les posté- rieures dentelées. Abdomen long , presque cylindrique, ayant deux val- ves ovales dans les mâles. Gre. 2. PAPILLON. Antennes assez longues, à massue ar- (Papilio, Lin.) quée. Ailes postérieures non plissées, dentelées ou prolongées eu forme de queue. Palpes courts. Gre. 3. LEPTOciRcus. SwaJHS Antennes assez longues , à massue ar- quée. Ailes postérieures plissées lon- gitudinalement et terminées insensi- blement en une queue très-longue. Gre. 4. thaïs. Fabr. Antennes assez courtes, à massue ar- quée. Ailes dentelées. Palpes droits, très-laineux , dépassant la tête. Gre. 5. DORiTis. Fabr. Antennes assez courtes, à massue arquée et allongée. Ailes arrondies. Palpes ne dépassant pas la tète. Gre. 6. EVRYCvs,. Boisd. Antennes longues, à massue droite, ovoïde. Ailes postérieures un peu den- telées. Palpes courts. Gre. 7. parnassien. Latr. Antennes courtes, à massue droite, ovoide. Ailes arrondies. Palpes dépas- 326 Fam. 1. PnaUDES, Genre 1 . euteupe. Boïsd. Gre. 2. LEPTALis. Boisd. Gre. 3. pieris. Schrank. Gre. 4. idmais. Boisd. Gre. 5. LECCOPiiASu. Steph. Gre. 6. PONTiA. Fabr. Gre. 7.N4THAL1S. Boisd. Gre. 8. terias. Swains. Gre. 9. THESTiAS. Boisd. Gre. 10. RHODOCERA. Boisd sant la tôte, et couverts de longs poils. Ailes postérieures ayant leur bord abdominal aplati, et formant une gout- tière pour recevoir l'abdomen. Antennes assez longues, à massue oblongue, comprimée. Palpes liérissés, à dernier article très-grêle. Ailes larges. Antennes longues, à massue grêle, allongée. Palpes très-courts, pointus. Ailes étroites, lancéolées. Antennes assez longues, à massue comprimée, un peu conique. Palpes assez longs, un peu écartés, très-héris- sés, à dernier article fort grêle. Aile? arrondies. Antennes à massue comprimée. Pal- pes presque contigus et courts. Antennes à massue comprimée. Pal- pes assez longs. Ailes étroites , oblon- gues. Abdomen très-long, et très- grêle. Antennes en massue fusiforme. Palpes assez longs. Ailes arrondies. Abdomen médiocrement allongé. Antennes courtes, à massue ovalaire , aplatie. Palpes longs et écartés. Antennes grêles, à massue conicoova- laire, un peu comprimée. Palpes courts, garnis de poils écailleu.v; le dernier article très-court, presque nu. Antennes terminées par une massue presque conique et comprimée. Pal- pes un peu relevés et contigus. Antennes assez courtes, arquées et en massue allongée. Ailes antérieures formant à leur extrémité un angle plus ou moins aigu. DES INSECTES. 327 Gre. 1 1 . coLi\3. Fabr. Antennes assez courtes, grossissant de- puis leur milieu , formant une massue allongée. Ailes arrondies. Gre. 12. iPHiAS. Boisd. Antennes très-longues, renflées in- sensiblement en massue et tronquées à l'extrémité. La famille des papilionides est assez étendue; elle comprend le genre Papillon proprement dit [Papilio)^ dont les espèces connues s'élèvent déjà à plus de deux cent cinquante. Tous les insectes de ce genre ont une grande taille; le prolongement qui existe ordinairement à leurs ailes postérieures les a fait nommer les Porte-queues. Linné les appelle les Chevaliers. Leurs chenilles sup- portent sur le premier anneau du corps deux tentacules rétractiles. La nourriture de ces chenilles varie beaucoup, suivant les espèces. On trouve assez communément dans notre pays deux espèces bien connues, le Papillon Machaon, jaune avec des taches noires et sur ses ailes postérieures une rangée de ta- ches ocellées bleuâtres; sa chenille, verte avec des taches jaunes, mange surtout les feuilles de la carotte : et le Pa- pilio podalirius , appelé vulgairement le Flambé, d'un jaune très-pâle, avec les ailes traversées par des bandes noires, les postérieures ayant des queues très-longues. Les Ornithoptères ont une taille supérieure à celle des Papillons; leurs ailes postérieures ne sont pas prolongées en forme de queue : ils habitent seulement les îles des archipels indiens et australasiens {0, priamus. Lin.). Les deux espèces connues du genre Leptocircus pro- viennent de Java [L. curius , Swains). Les Eurycus se trouvent à la Nouvelle- Hollande. Les 328 HISTOIRE Tliais^ remarquables par leurs ailes délicates, ont des ai- les agréablement colorées de rouge et de noir sur un fond d'un blanc jaunâtre; on les trouve dans le midi de l'Eu- rope ( T. Hijpsipyle^ Fab.; Medesicasle , God.). Le genre Doritis (Z). Apollina , Oehs. ) , qui en est très- voisin, se trouve en Orient. Les Parnassiens sont propres aux montagnes; on trouve communément dans les Alpes, l'Apollon {Parnassius Apollo, Lin.); sa chenille est épaisse, d'un noir velouté, avec des points oranges et des mamelons bleuâtres. La famille des piérides se lie étroitement avec la précédente par les Parnassiens. Les Euterpes et les Lep- talis sont des Piérides américaines dont les ailes allongées et les couleurs les font ressembler étonnamment aux Héli- conies. Les Piérides constituent un genre nombreux; plusieurs espèces sont très-communes dans notre pays. La grande Piéride du chou (Pieris brassicœ, Lin.), dont les ailes sont blanches avec une bordure noire, et en outre trois ta- ches dans les femelles, cause de grands dégâts à l'état de chenille. Celle-ci , très-poilue, jaunâtre , avec trois bandes noires, se trouve par masses sur les choux. Les Ichneu- moniens et Chalcidiens en détruisent heureusement une très-grande quantité. Tout le monde connaît l'Aurore {Pieris cardamines, Lin.) (pi. 16, fig. l), dont les ailes antérieures offrent chez le mâle une grande tache aurore , et dont les ailes postérieures dans les deux sexes sont par- semées de taches vertes. Quelques autres espèces ne sont pas moins communes. Les Idmais sont de petits Lépidoptères jaunâtres habitants de l'Arabie. Le« Leucophasies, également d'assez petite taille, ont des DES INSFXTES. 329 ailes blanches d'une délicatesse extrême; on trouve com- munément dans les bois la L. de la moutarde {Leucopha- sia sinapis, Lin.). Les Ponties, qui en sont très- voisines, se trouvent en Afrique et aux Indes orientales. Les Therias , les Natlialis, les Thestias sont tous exoti- ques et decouleur jaunâtre. Les Rhodocères se font remarquer entre tous par la forme de leurs ailes. Le Citron [Rhodocera rhamni, Lin.), le mâle d'un jaune citron, la femelle d'on blanc jaune verdâtre , est commun dans une grande partie de l'Europe; sa chenille, qui vit sur le nerprun, est verdâtre et atténuée aux deux extrémités. Le genre Colins est nombreux en espèces; on eu trouve plusieurs dans notre pays : le Soufre [Colias hyale, Lin.) , le Souci ( Colias edusa^XAu.). Les Coliasde la divi- sion des Callidryas sont tous exotiques. Les Iphias ont été trouves en Chine et aux Indes orientales. DEUXIÈME TRIBU. LES NYMPHALIENS. Cette tribu est beaucoup plus étendue que la précé- dente, et offre en même temps un nombre de types plus considérable. Les espèces exotiques sont extrêmement nombreuses, tandis que les indigènes le sont peu. Les Nymphaliens ont leurs pattes antérieures rudi- mentaires , complètement impropres à la marche. Leurs chenilles, en se transformant en chrysalide, ne s'attachent pas au moyen d'un lieu transversal , comme les Papilio- niens ; elles se fixent seulement par l'extrémité postérieure, et la chrysalide demeure ainsi suspendue, la tête en bas. 28. 330 HISTOIRE Les chrysalides où nymphes des Nymphaliens ont sou- vent des taches métalliques qui ressemblent complètement à de petites plaques d'argent ou d'or. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NYMPHALIENS. Famille 1. DANAIDES. . Groupe 1. PÉRIDROMITES. Genre 1. peridromia; Boisd Gpe. 2. DANAITES. Genre 1. eupl.ea. Fabr. Gre. 2. DANAiDE. Lin. Gre. 3. idea. Fabr. Gpe. 3. HÉLICONIITES. Genre 1. héliconie. Latr. . Gie. 2. NERiAS. Boisd. Ailes à cellule discoidale ouverte. Tarses à crochets bifides. Crochets de tarses bifides. Palpes re- dressés. Crochets des tarses simples. Palpes peu redressés. Ailes larges. Antennes plus longues que la moitié du corps, à massue effilée. Bord interne des ailes antérieures empiétant plus ou moins sur les postérieures. Antennes de moitié moins longues que le corps, à massue ovalaire. Bord interne des ailes antérieures droit. Crochets des taises longs , à peine re- courbés. Antennes guère moins longues que le corps, à massue très-effilée. Crochets des tarses courts et recourbés. Crochets des tarses simples ou bifi- des. Palpes redressés. Ailes oblongues. Abdomen long et grêle. Antennes presque aussi longues que le corps , à massue grôle. Palpes dé- passant la tête, redressés, à dernier article conique. Antennes un peu moins longues qne le corps, ayant une massue un peu at- ténuée à l'extrémité. Palpes courts, presque droits, à dernier article assez long. DES INSECTES. GrC. 3. HAMADRYAS. Bo'lSCl. 331 Gre. 4. ACRiEA. Fabr. Fam. 2 • NYMPHALIDES. Groupe 1. ARGYNNITES. Genre 1. mélitea. Fabr. Gre. 2. ARGYNNE. Fabr. Ore. 3. AGRAULis. Boisd. Gre. 4. cethosia. Fabr. Gre. 5. CLOTHiLDA. Blanch. Gre. 6. VANESSA. Fabr. Gre. 7. CALUTUEA. * Boisd. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue effilée. Palpes peu redressés, à dernier article long. Antennes plus courtes que le corps, ayant une massue forte. Palpes asses renflés, ayant leur deuxième article très grand, comme vésiculeux, le dernier très-petit. Ailes à cellule discoïdale ouverte. Tarses à crochets ordinairement sim- ples. Palpes assez écartés et redressés. Ailes postérieures ayant leur cellule discoï- dale ouverte. Antennes grêles , presqu'aussi longues que le corps, brusquement renflées en une massue courte. Palpes peu épais. Antennes grêles, à massue courte, élargie, très-aplatie. Palpes un peu renflés. Ailes larges. Antennes grêles, à massue courte, élargie. Palpes assez renflés. Ailes longues, étroites, coupées oblique- ment à l'extrémité. Antennes à massue longue , grêle , non comprimée. Palpes très-écartés et amincis vers le bout. Antennes à massue arrondie et com- primée. Palpes très-redressés , à der- nier article long et grêle. Antennes à massue assez allongée, aplatie et tronquée obliquement. Pal- pes contigus, à dernier article pointu. Ailes dentelées. Antennes grêles, à massue très-large et comprimée. Ailes larges, les ante- 33i Gpe. 2. BIBLITES. Genre 1 . mel\mtis. Fabr. Gre. 1. EUKYTÈLi;. Boisd. Gre. 3. iiYPANis. Boisd. Gre. 4. biblis. Fabr. Gpe. 3 LYBITHÉITES. Genre 1. lvbithea. La(r. Gpe. 4. NYMPHALITES. Genre 1. cvrestis. Boisd. rieures coupées carrément au bout; les postérieures arrondies. Palpes longs, assez écartés, avec le der- nier article infléchi. Ailes ayant leur cellule discoïdale fermée par une très- petite nervure ; les antérieures ayant une nervure costale dilatée et vési- culeuse. Palpes à deuxième article aplati, re- levé ; le dernier long , pointu , droit , formant un coude avec le précédent. Ailes dentelées. Palpes très-longs et pointus. Anten- nes assez fortes, peu arquées. Ailes postérieures très-dentelées. Palpes grêles. Antennes grêles et ar- quées. Ailes arrondies. Palpes ayant leur deuxième article droit et fort long, le dernier très-petit, incliné. Antennes à massue très-pe- tite, courbée en dedans. Ailes oblon- gues, légèrement dentelées. Palpes très-longs , contigus dans toute leur longueur, et en forme de bec. Ailes anguleuses, les postérieures à cellule discoïdale ouverte. Palpes quatre fois aussi longs que la tète. Antennes fusiformes. Palpes contigus, plus ou moins re- dressés. Ailes postérieures à cellule discoïdale presque toujours ouverte, leur bord abdominal formant une gout- tière très-prononcée. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue allongée, fusifor- me. Palpes grêles, dépassant la tête DES INSECTES. 333 Gre. 2. mkgalura. Gre. Gre. 4. phïllophasis. Blanch. Gre. 5. I'Aphia.* Boisd. de plus (le la moitié de leur longueur, fortement coudés. Blanch. Antennes assez longues, à massue al- longée. Palpes contigus, dépassant peu la tête, assez épais et faiblement coudés. viCTORiNA. Blanch. Antennes à massue forte, peu allongée. Palpes un peu écartés, tiès- faiblement coudés. Ailes dentelées, dont l'une un peu prolongée. Antennes épaisses, avec leur massue forte. Palpes dépassant la tête de la moitié de leur longueur; le deuxième article très-long, le dernier très-petit , pointu. Ailes larges, sans dentelures. Antennes longues, àmassueoblongue. Palpes grands, élargis, contigus, à dernier article conique. Ailes posté- rieurs prolongées. Gre. 6. ROHALEosoMA. Blanch. kxiiaime;?, presque aussi longues que le corps, renflées insensiblement en une longue massue. Palpes courts et épais, dépassant à peine la tête. Corps très-gros. Antennes à massue allongée. Palpes assez longs, redressés, écartés, à der- nier article obtus. Ailes très larges, sans dentelures. Antennes longues, à massue allongée. Palpes contigus, épais, ne dépassant pas le bord du chaperon. Gre. 9. catagramma. Boisd. Antennes presqu'aussi longues que le corps , à massue large et comprimée. Palpes écartés, dépassant la tête. Ailes arrondies. Gre. 10. NEPTis. Fabr. Antennes à massue grêle. Ailes oblon- gues. Palpes très-écartés , redressés. Gre. GODARTiA. Lucas. Gre. 8. aterica. Boisd. 334 Gre. 1 1 . MMENiTis. Fabr. Cre. 12. ni\DEM\. Boisd. Gre. 13. nïmphale. Lalr. (Prepona, Helerochroa, etc., Boisd.; Apalura.) Gre. 14. char.vves. Boisd. Gre. 15. aganistiios. Boisd. Gpe. 5. BRASSOLITES. Genre l. brassolis Fabr. Gpe. C. MORPHITES. Genre l. pavonia. Latr. Gre. 2. MORi'iio. Fabr. Gre. 3. AUATiitisrA. Pabr. HISTOIRE Antennes longues, à massue longue, fusiforme. Palpes très-écartés, re- dressés, dépassant un peu la tête. Antennes renflées en massue un peu brusquement. Palpes longs , peu re- dressés. Antennes renflées graduellement en massue fusiforme. Palpes peu écartés, redressés, rapprochés à l'extrémité; à deuxième article linéaire et com- primé. Ailes arrondies. Antennes épaisses, en massue allongée. Palpes assez rapprochés , épais , cin- trés. Ailes antérieures dentelées, avec des dentelures en forme de queue. Antennes presqu'aussi longues que le corps, lenflées en massue oblonguô- Palpes très-grands, formant comme une sorte de bec. Thorax très-gros. Abdomen petit proportionnellement. Palpes contigus, redressés , très-com- primés. Ailes grandes, larges et épais- ses, les postérieures à cellule discoï- dale fermée, et à gouttière au bord abdominal. Corps très-épais. Palpes contigus , redressés. Antennes grêles. Ailes très-grandes, à cellule discoidale ouverte. Corps grêle. Antennes légèrement renflées vers l'extrémité. Palpes dépassant très- notablement la tète. Antennes trèsgrôles, à peine renflées vers le bout. Palpes courts , dépassant peu la tête. Antennes très-longues, peu renflées et terminées en pointe. Palpes à peine redressés, grêles et comprimés. DES INSECTES. 835 Gre. 4. hyades. Boisd. Antennes à massue fiisiforme. Palpes très-redressés, à dernier article court et obtus. Ailes arrondies. Gre. 5 THAUMANTis. Boisd. Antennes à massue fusiforme. Palpes grands, comprimés, terminés en pointe aigué. Ailes à bord terminal droit. Gpe. 7. SATYRITES. Palpes contigus, redressés. Antennes grêles. Ailes grandes , les antérieure . ayant souvent des nervures dilatées et comme vésiculeuses. Genre 1. h.etera. Fabi\ Antennes presque filiformes, à peine renflées vers le bout. Palpes redressés et pointus. Gre. 2. ARGE. Esp. Antennes longues, à massue presque fusiforme. Ailes antérieures à première nervure seule vésiculeuse. Gre. 3. erebia. Daim. Antennes à massue ovale. Palpes longs, très-hérissés. Ailes à première nervure seule vésiculeuse. Gre. 4. chionobas. Boisd. Antennes assez courtes, à massue al- longée. Palpes grêles , presque droits. Gre. 5. SATYRE. Za^r. Antennes grêles, à massue mince, comprimée. Palpes très-redressés, dé- passant la tête de la moitié de leur longueur. Ailes antérieures ayant deux ou trois nervures vésiculeuses. Les DANAÏDES forment une des plus belles familles de tout l'ordre des Lépidoptères; mais elles sont toutes exoti- tiques , il n'en existe aucun représentant dans notre pays. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, ayant des pointes ou des éminences charnues. Nous séparons les Danaïdes en trois groupes, les péridromites, les da- NAÏTES, et les HÉLICONITES. Au premier de ces groupes on ne rattache que le genre Peridromia, dont les cinq ou six espèces connues habitent 336 HISTOIRE rAmérique méridionale. Le groupe des danaïtes renferme le genre Danaide , dont une espèce habite l'Orient et même, assure-t-on, le royaume de Naples [Danais chnjslppus , Lin., et var., Alcippus)-^ sa chenille est jaunâtre, avec quatre tubercules charnus en avant, deux en arrière; sa chrysalide est d'un jaune pâle, avec quelques points dorés. Les Euplœas ont ordinairement des couleurs obscures; on les trouve surtout aux Indes orientales et dans quelques parties de l'Afrique. Les Ideas ont une taille très-considérable; leurs ailes, très-grandes, délicates et blanchâtres, sont tachetées de noir; on les trouve aux Indes orientales et dans l'Afrique australe. LesHÉLicoNiiTES soiitaméricains, pour la plupart; leurs chenilles sont très-épineuses , quelques-unes sont très-ve- lues. Le genre Héliconie [Heliconius] renferme une quantité considérable de belles espèces, aux couleurs vives et va- riées, qui se trouvent dans l'Amérique méridionale. Les Nerias, qui semblent se rapprocher de nos Mélitées, sont également américains. Le genre Hamadryas [H. Zoilus, Fab.) n'a été trouvé qu'à la Nouvelle-Hollande. Les Acrées {Acrœa) , ayant souvent des ailes transpa- rentes et comme gaufrées , avec des taches ou des parties colorées, se trouvent surtout en Afrique, et quelques-unes aux Indes orientales. La chenille d'une espèce de ces dernières régions (i4cro?a violœ) est couverte d'épines ciliées (l;. La famille des nymphalides est l'une des plus belles (I; roy. Boisduval, Faune de l'Ile dé Madagascar , Nouvelles Aimai, du Muséum. DES INSECTES. 337 de tout l'ordre des Lépidoptères ; elle est en même temps l'une des plus nombreuses et des plus difficiles à classer génériquement. Nous répartissons toutes les espèces com- posant cette famille en sept groupes. Le premier est celui des argynnites, dans lequel vien- nent se ranger les Argynnites proprement dites, appelées vulgairement les Nacrés : en effet ces papillons offrent presque tous à la surface inférieure de leurs ailes des taches imitant complètement l'argent. Nous trouvons en France plusieurs Argynnes connues aussi pour la plupart sous des noms vulgaires : telles sont le Collier argenté {Argynnis Euphrosijne , Lin.); le petit Collier argenté {A. Silène, Fab. ); le petit Nacré [A. Lathoîiia, Lin.) (pi. 16, fig. 4 et 5); le grand Nacré [A. Aglaia, Lin.); le Tabac d'Espagne [A. Paphia, Lin., etc.). Les Agraulis , toutes américaines, diffèrent très-peu des vraies Argynnes [A. Vanillœ, Lin.). Les Mélitées, qui en sont encore très-voisines, ont égale- ment en dessus leurs ailes jaunes, ornées de dessins noirs , mais en dessous elles sont privées de taches d'argent. Le type est le Damier [Melitea athalia, Esp. ), très- commun dans notre pays. Les chenilles de tous ces Lépidoptères sont toutes gar- nies d'épines rameuses dans toute leur longueur. Les Vanesses constituent un genre très-nombreux; leurs chenilles sont épineuses, et vivent en société sur certains arbres ; plusieurs espèces vivent exclusivement sur les or- ties. Tout le monde connaît le Paon de Jour ( Vanessa, lo , Lin.) (pi. 16, fig. 6), dont les ailes, ornées d'une belle tache oculaire, en font un des plus beaux papillons con- nus : sa chenille (pi. 16, fig. 7) est noire et pointillée de 338 HISTOIRE blanc; sa chrysalide (pi. 16, fig. 8) est dorée; le Vulcain (F. Atalanta, Lin.), dont les ailes noires sont traversées par une bande d'un rouge éclatant: sa chenille, brunâtre, avec une raie latérale et des épines jaunes, est fort com- mune sur les orties vers la fin de l'été. La Belle Dame ( V. cardui, Lin.), le Morio (F. Antiopa, Lin.), la grande Tortue {V. pohjchloros , Lin.), la petite Tortue ( F. urticœ ,\Àu\ la Carte géographique (F. pror- sa, Lin.), appartiennent aussi à ce genre. Les genres Cethosia (C. Penthesilea, Cram.), Clothilda [C. briarea, God.), Callithea [C. Saphi/ra, God.), sont exotiques. Les BiBLiTES forment un groupe très-limité et com- posé entièrement d'espèces exotiques. Le groupe des libythéites est composé du seul genre Libythea, dont le type se trouve dans la France mé- ridionale, la Libythée du micocoulier {L. celtis, Fabr.), dont les ailes antérieures, anguleuses, sont brunes, avec cinq taches fauves; sa chenille, d'un vert jaunâtre, poin- tillée de blanc, vit sur le micocoulier. Les NYMPHAUTEs constitucut le groupe le plus étendu de la famille ; mais il a néanmoins bien peu de représen- tants en Europe. Les chenilles de ces Lépidoptères sont en général cylindriques , épineuses sur la tète, ou couver- tes d'éminences charnues ; quelquefois elles sont épineu- ses dans toute leur longueur. Les Cyrestis sont propres à l'Asie, à l'Afrique; les Mé- galures et les Victoriues( F. stenclcs , Lin.) habitent au contraire l'Amérique; les Phyllophasis, Paphias, Roma- léosomes , Atericas sont propres aux contrées équatoriales du globe. Le genre Godarlia est fondé sur une espèce de l'île de 1>ES INSECTES. 339 Madagascar (G. madayascariensia , hncas^Ann. de la Soc. EntomoL). Les Catagrammes sont de jolis petits Lépidoptères amé- ricains , dont les secondes ailes offrent en dessous deux ta- ches imitant plus ou moins le chiffre 80 ou 88. Les Neptis ont des ailes noirâtres, tachetées de blanc ou de jaune. Le Neptis lucilla habite l'Europe méridio- nale. Les Llmenitis en sont très-voisins. On trouve commu- nément en Europe le petit Sylvain [Limenitis Sibylla, Lin.), dont la chenille, d'un vert tendre et garnie d'épines charnues et rameuses, vit sur le chèvrefeuille des bois (Lonicera penclymenum) . Le grand Sylvain [L. popiili, Lin.) se trouve dans les grandes forêts. Les Diadèmes, très-voisins des précédents, sont tous exo- tiques [D. bolina, Lin.). Le genre Nymphaiis compte deux espèces européennes, le Mars et ses variétés, le petit .Vrt/'.f changeant et le 'petit Mars orangé [M. Ilia, Fabr.), dont les ailes brunes, tachetées de blanc ou de jaune, ont un retlet violet très- vif dans le mâle; et le grand Mars ou le Mars chan- geant [M. Iris, Lin.), qui est plus rare que le précédent. Le type du genre Charaxes habite l'Europe méridio- nale. Le Charaxes Jasius est un des plus beaux Lépidop- tères d'Europe; sa chenille, lisse et verte comme celles des INymphalis, avec sa tête pourvue de quatre cornes à extrémité rougeàtre, vit sur l' arbousier [arbidus îinedo). Les Aganisthos sont de l'Amérique méridionale. {A. Orion, Fabr.) Les BRASsoLiTEs sout représentés par le genre Brasso- 340 HISTOIRF. lis, composé lui-même seulement de quelques espèces exotiques [B. sophorœ,\An.). Le groupe des morphites renferme les plus grands et les plus éclatants papillons de jour. Le genre Morpho compte plusieurs espèces américai- nes de la plus grande beauté. Le Morpho menelaus, dont les ailes sont entièrement d'un beau blanc d'azm* métallique, est commun à la Guyane. Le Morphos Laertes, du Brésil, a ses ailes d'un blanc mé- tallique légèrement bleuâtre. LesPavonies, également américaines, ont des couleurs variées ( P. cassiœ, Lin. ). Les autres genres de ce groupe habitent les Indes orientales, les îles de la Sonde, les Moluques. Les SATYBiTES sout très-nombreux en espèces et dis- persés dans toutes les régions du monde. Leurs chenilles sont atténuées à l'extrémité, comme pisciformes , avec leur tête arrondie, souvent échancrée; elles vivent sur des plantes basses; beaucoup d'entre elles vivent sur des gra- minées. Les chrysalides sont cylindriques, peu anguleu- ses. Les espèces du genre Hetera sont toutes exotiques. Les Argés, remarquables par leurs ailes blanches or- nées de dessins noirs, habitent l'Europe; nous trouvons communément le Demi-deuil [Arge Galathea, Lin.). Les Erebias, nommés aussi les Satyres nègres, à cause de leur sombre couleur brune ou noirâtre, relevée seule- ment par quelques taches noires ou rougeâtres, habitent les montagnes. Plusieurs espèces sont communes dans les Alpes et les Pyrénées. Les Chionobas, dont les ailes fauves sont chargées de DES INSECTES. 34 | nébulosités, se trouvent surtout dans le nord de l'Europe. Le type du genre [C. Aello, Esp.) n'est pas rare dans les hautes montagnes de la Savoie et du Tyrol. Les Satyres proprement dits sont nombreux dans notre pays ; plusieurs sont extrêmement communs. En général, ces Lépidoptères, dont le vol est saccadé et assez lent, se tiennent à la lisière des bois ou dans les clairières. Tels sont entre autres l'Agreste {Satyrus Semele), le Myrtil [S. Janira,'Lm.),V Amaryllis [S. Tithonus^Un.), le Némusier ou V Ariane {S. Mœra, Lin.), le Satyre {S. Megœra, Lin.), le Tircis (S. Mgeria , Lin.), la Baccanlhe [S. Dejanira, Lin.) (pi. 16,fig. 9), le Tristan [S. Hyperanthus, Lin.), le Procris (S. Pamphilus, Lin.), hCéphale [S.Arcanius , Lin.), etc. TROISlÈaiE TRIBU. LES ÉRYCLNIENS. Ces Lépidoptères sont d'une assez petite taille; il en est un petit nombre parmi eux atteignant même une moyenne dimension. On trouve dans cette tribu les plus petits papillons de jour; néanmoins ils ne sont pas moins bien partagés que les grandes espèces sous le rapport de l'élégance des formes et de la variété des couleurs. Chez la plupart des Éryciniens l'extrémité des ailes postérieu- res est prolongée en une sorte de queue plus ou moins longue, comme nous l'avons déjà remarqué dans les espè- ces du genre Papilio. Les chenilles des Lépidoptères de cette tribu sont len- tes, et se déplacent peu sur les végétaux qui les nourris- sent. En général , elles sont élargies et munies de pattes extrêmement courtes. La plupart des espèces ressemblent beaucoup par l'aplatissement de leur corps et surtout par leur forme générale à nos Cloportes {Oniscus)^ d'où leur vient la dénomination de chenilles onisciformes, qu'on leur applique dans les ouvrages d'Entomologie. Elles se transforment en chrysalides sous les tiges ou sous les feuilles, en s'attachant par l'extrémité du corps et par un lien transversal. Le Tableau suivant présente les diverses divisions de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉRYCLMENS. Groupe I LYCÉ.N1TES. (lenre (. l\coen\. Fabr. Gie. 2. TiiECLA. Fabr. Gie. 3. AKiioi'ALA. Boisd. Gre. 4. ANOPS. Boisd. Gre. â. LOXURA. Boisd. Palpes dépassant plus ou moins la tête. Ailes à cellule discoïdale fermée par une'petitc nervure; le bord abdo- minal grand , embrassant l'abdomen Antennes en massue ovalaire. Palpes avancés , à dernier article long, très- grôle. Ailes arrondies. Antennes en massue forte et oblon- gue. Palpes à dernier article médio- crement épais. Ailes postérieures or- dinairement prolongées en une petite queue. Antennes renflées légèrement depuis leur milieu jus(pi'à l'extrémité. Pal- pes à deuxième article court. Antennes épaisses dans toute leur longueur, k peine plus renflées vers l'extrémité. Palpes assez longs , com- primés, à dernier article obtus. Antennes renflées graduellement et vers l'extrémité. Palpes trois fois plus longs que la tête , à dernier arti- cle très-grand et pointu. DES INSECTES. 343 Antennes trèsgrèles, eu petite massue à l'extrémité. Palpes une lois plus longs que la tête ; avec le dernier article moins grand que le précédent. Ailes postérieures ayant deux prolonge- ments caudiformes. Antennes en massue fusiforme. Pal- pes courts. Dépassant peu la tête. Ailes un peu dentelées. Antennes grêles , en massue ovalaire à l'extrémité. Palpes une fois aussi longs que la tête , à dernier article très-grêle et pointu. Ailes arrondies. Palpes généralement très-petits. An- tennes longues. Ailes à cellule discoï- dale tantôt fermée, tantôt ouverte. Pattes antérieures rudimentaires dans les mâles, propres à la marche dans. les femelles. Antennes de la longueur du corps, à massue allongée. Palpes plus courts que la tête. Ailes antérieures longues, les postérieures baucoup plus courtes. Antennes brusquement renflées en massue. Palpes très-courts, très-ci- liés, à dernier article fort petit. Ailes arrondies. Antennes très-longues, très-grêles, renflées vers l'extrémité en une petili; massue fusiforme. Palpes très-courts, à dernier article petit et pointu. Antennes longues, grêles, en petite massue fusiforme. Palpes dépassant le bord du chaperon, à dernier article très-grêle, long et pointu. Ailes ar- rondies. Gre. 5 . DESMOzoNA. Boisd. Antennes très-grêles, très-peu ren- Gre. 0. MYiiiNA. FaOr. Grc 7. ZEUYTUis. Bolsd. Gre. 8. l'OLYOMMATE. Lalr Gi>c. -2. ERYCmiTES. Genre 1. lymnas. Boisd. Gre. 2. HAMEARis. Hubn. (Nemeobius, Steph.) Gre. 3. iMMULA. Boisd. Gre. 4. nymphidie. Boisd. 3 M Gre. 6. EMESis. Boisd. (Diophthalma, Bd.) Gre. 7. helicopis. Fabi\ Gre. 8. EUMEMA. Blanch. Gre. 9. ERY«NE. Latr. liées vers l'extrémité. Palpes dépas- sant la tête. Ailes oblongiies. Antennes assez courtes, en petite massue à l'extrémité. Palpes très- petits, beaucoup moins longs que la tête. Antennes à articles dilatés à l'extré- mité; ceux de la massue plus larges et plus aplatis. Palpes très-courts. Antennes épaisses, en massue fusifor- me. Palpes assez longs. Ailes arrondies. Antennes en massue amincie à l'ex- trémité. Palpes une fois plus longs que la tète , presque glabres, à dernier ar- ticle court et obtus. Ailes postérieures prolongées en une longue queue. Corps épais. La tribu des Eryciniens est divisée en deux groupes; les LvcÉNiTES et les ekycinites. Les premiers seuls ont un grand nombre de représentants européens. Le genre Lyeœna renferme une longue série d'espèces ; elles ont ordinairement, en dessuS;, les ailes d'un bleu clair plus ou moins vif; quelques femelles les ont d'une couleur brune, assez foncée; mais dans les deux sexes, il existe toujours à la face inférieure des ailes de nom- breuses taches ocellées. Nous regardons comme type de ce genre l'espèce la plus commune dans notre pays, \e Lyeœna Alexis, Fabr. {l'Argus bleu, Geoff. ), petit papillon avec les ailes d'uu beau bleu dans le mâle et d'un brun foncé dans la femelle avec leur partie inférieure grisâtre, orné de nombreuses taches noires et d'une bande marginale de taches fauves , et la frange entièrement blanche. Pendant toute la belle saison ce Lyeœna vole dans les champs de luzerne , sa DES INSECTES. 345 chenille vivant de cette plante etde quelques autres légu- mineuses. Le genre Thecla renferme également un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on en compte une dizaine d'Européennes. Ces Lépidoptères sont ordinairement brunâtres en des- sus, avec les ailes postérieures terminées par une petite queue. Leurs chenilles vivent particulièrement sur les ar- bres. Nous citerons, entre autres, le Thecla du chêne ( Th. quercus. Lin.), le Th. du bouleau [T. betulœ , Lin.) la plus grande espèce européenne; le Th. delaronce(r. rubi, Lin.), dont les ailes sont entièrement vertes en dessous. Le T. \V. blanc ( T. W. album) dont la chenille vit sur les ormes. M. Horsfield a observé une espèce indienne ( T. isocrates, Fabr. ) dont les chenilles vivent en petites sociétés dans l'intérieur d'un fruit. Les genres Arhopalus (A.apidanus, Fahv.),Amps{A.phœdrus,Fsihv. ], Myrina [M.jafra, God.) sont indiens. Les Loxures et Zerythis appartiennent au contraire à l'Afrique. Les Polyommates, dont nous connaissons une douzaine d'espèces européennes, ont en général le fond des ailes d'une couleur d'or rougeâtre. L'Argus bronzé de Geoffr. [P. phlœas , Lin.) et le Polyommate de la verge d'or ( P. virgaureœ , Lin. ), etc. Le groupe des érycinites n'a qu'un seul représentant enEurope, c'estle genre Haméaris, dont la seulcespèce con- nue estl'H. Lucine [H. lucina, Lin.), dont les ailes fauves, entrecoupées de taches jaunes, disposées en séries trans- versales , lui donnent l'aspect des Mélitées. Ou trouve ce Lépidoptère dans les forêts de notre pays. Toutes les autres Erycinites habitent l'Amérique méri- 346 HISTOIRE dionale, y compris le Mexique. Leurs chenilles sont pu- bescentcs et souvent plus allongées que celles des Lycé- nites. Les Hélicopis ont les ailes postérieures munies de lon- gues queues et ornées en dessous de taches argentées. Le typedu genre, l'H. Cupidon ( H. Cupido, God.), habite la Guyanne; sa chrysalide est abritée dans une feuille roulée. Les Erycines proprement dites ont des ailes ornées de bandes transversales (£". liçarsis, Fabr. ). QUATRIÈME TRIBU. LES IIESI'ÉRIKNS. Les Hespériens s'éloignent beaucoup des tribus précé- dentes, et se rapprochent déjà très-manifestement de-; Lépidoptères de notre seconde section. Ces insectes ont un corps épais, assez lourd, avec des ailes médiocrement dé- veloppées; ce qui rend leur vol lent, saccadé, comme par sauts. Les Hespériens ont leurs six pattes robustes, bien développées dans les deux sexes, et les jambes mu- nies de deux paires d'épines. Les chenilles de ces Lépi- doptères sont cylindriques, amincies aux deux extrémités, avec la tète très-grosse. Elles sont toujours dépourvues d'épines. Quant le moment de leur transformation en nymphe est arrivé, elles plient quelque feuille, et se for- ment une coque soyeuse très-mince, dans laquelle s'ef- fectue leur métamorphose. Les chrysalides sont allongées et un peu cylindroïdes. Cette tribu est assez nombreuse en espèces; et cepen- dant elle offre peu de types, car les divers genres établis dans ces dernières années aux dépens du genre Hesperia sont peu caractérisés. DES INSECTES. Le tableau suivant présente leurs caractères. 347 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HESPÉRIENS. li-me 1. EUDAMus. Boisd. Gre. 2. PAMPHiLA. Fabr. Steropes, Roisd.) Gre. 3. hespérie. Lin. Gre. 4. syricthus. Boisd. Gre. 5. THYMELE. Fabr. (Thanaos, Boisd.) Antennes en massue ovalaire, allon- gée, formant un coude avec la tige de l'antemie. Palpes épais, hérissés, à dernier article très-petit, pointu. Antennes à massue ovalaire , sans cro- cliet. Palpes à dernier article assez long et grêle. Antennes à massue ovalaire, ayant ordinairement un petit crochet à l'extrémité. Palpes très-hérissés de poils roides; à dernier article très- petit, pointu. Antennes en massue forte, oblon- gue, obtuse, un peu arquée. Palpes à dernier article plus long que dans le genre Hespérie. Antennes assez grêles, à massue al- longée et arquée en dehors. Les faibles modifications existant entre les divers gen- res de cette tribu ne permettent pas de les rattacher à plusieurs groupes. Les Eudamus sont les Hespériens de la plus grande taille; on en connaît un nombre considérable d'espèces toutes exotiques et surtout très-répandues dans le nou- veau monde. Les autres renferment tous plusieurs espèces indigènes. Le type du genre, Pamphila {P. aracinthus. Lin.), désigné vulgairement sous le nom de Miroir., habite les grandes forêts de notre pays. ^^ HISTOIRE Les Hespéries proprement dites ont pour la plupart les ailes jaunâtres. L'Hespérie Sylvain {H. Sylvanns, Fabr. ) a les ailes d'un jaune fauve, avec plusieurs taches jaunes pâles, une isolée et les autres en séries transversales. Cet insecte est commun dans toute l'Europe. Le type du genre Syrichte(S. malvœ , Hubn.) est commun dans toute l'Eu- rope, vit sur les mauves dans son premier état; pour se transformer en chrysalide, cette chenille réunit des feuilles en une sorte de paquet ovalaire, au milieu duquel elle subit sa transformatien. Les Tanaos sont très-voisins des précédents ; le type est le Tanaos tages, Lin., très-commun dans toute l'Europe. CINQUIÈME TRIBU. LES CYDIMOiMENS. Les insectes de cette tribu, par la forme de leurs ailes et par leur grand développement, ressemblent aux Papilio- nides ; mais leurs antennes grêles, plus grêles que chez les Hespériens, les rapprochent de ces derniers, et établissent entre eux et les tribus suivantes un lien direct. Les che- nilles des Cydimoniens sont épaisses et atténuées aux deux extrémités ; dles ressemblent considérablement à celles des Hespériens, et, comme celles-ci, elles se filent entre les feuilles une coque à réseau lâche. Ces Lépidoptères ont un petit nombre de représentants , propres à l'Amérique méridionale et aux archipels du grand Océan pacifique. Pendant longtemps on les confondit, sous la dénomination d'Uranies, avec des insectes tres-sembla- bles sous le rapport de l'aspect général, mais très-différents sous celui des caractères ; c'est seulement depuis quelques années que la distinction a été bien établie. DES INSECTES. 34^ TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CYDIMONIENS. Genre 1. cïdimon. Daim. Palpes dépassant un peu la tête, assez grêles, comprimés, avec le dernier article cylindrique , de la largeur du précédent. Ailes postérieures très-den- telées et prolongées en une longue queue. Gre. 2. NïCTALÉMON. Daim. Palpes longs, dépassant beaucoup la tête , à dernier article très-long , grêle et comprimé. Ailes postérieures n'ayant qu'un prolongement très- court. Cette tribu n'est actuellement composée que de deux genres: l'un (Cydfmon),propreà l'Amérique méridionale, ayantpour type le Cydimon leilus {Papilio leilm. Lin.), de la Guyane ; et l'autre, dont nous connaissons une seule es- pèce habitant les Moluques , les îles de la Sonde, etc. {N. orontes, Lin. ). DEUXIÈ3IE SECTION. LES CHALINOPTÈRES. SIXIÈME TRIBU. LES CASTNIENS. La tribu des Castniens forme un passage direct entre les tribus précédentes et les suivantes. La forme des antennes, la coupe générale des ailes, participent à la fois, en effet, etdesHespériens etCydimoniens d'une part, et des Sésiens et Sphingiens d'autre part; seulement les habitudes et les métamorphoses de ces Lépidoptères, tous exotiques, étant presque complètement ignorées, il est impossible d'apprécier toutes leurs affinités. 350 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIO\S DE LA TRIHU DES CASTNIENS. Groupe 1. AGARISTJTES. Genre 1. cocytia. Boisd. Gre. 2. acarista. Leach. Gre. 3. coroms. La(r. Gpe. 2. CASTNITES. Genre 1. castnia. Fabr. Gre. 2. hecatesia. Bo'isd. Gre. 3. ^GOCERA. Lalr. Antennes renflées au delà de leur par- tie moyenne et terminées en pointe. Corps très-épais. Antennes terminées en pointe recourbée en deliors. Palpes grands , à deuxième article relevé con- tre la tète , le dernier long, cylindrique. Corps peu épais. Antennes légèrement renflées et recourbées à l'extrémité. Palpes longs, aplatis, avec le dernier article grêle. Ailes arrondies. Corps peu épais. Antennes droites. Ai- les postérieures pourvues d'un petit prolongement caudiforme. Antennes fortement renflées vers l'extrémité et terminées par un petit crocliet. Antennes renflées en une grosse mas- sue, et terminées par un petit cro» chet soyeux. Palpes ne dépassant pas le bord du chaperon. Antennes hérissées , en massue fusi- forme très épaisse. Palpes très-velus, ne dépassant pas le bord du chaperon. Ailes antérieures un peu bombées, et comme voûtées près de leur bord an- térieur. Antennes fusiformes. Palpes ayant leur second article garni d'un faisceau de poils, avancé en forme de bec. Les AGADTSTiTES Ont pouf genre principal les Agaris- tes , dont le nombre d'espèces connues est assez considé- rable. Ce sont des Lépidoptères de taille moyenne, géué- DES INSECTES. 351 ralement noirâtres, avec des taches rouges, jaunes, etc., sur leurs ailes. Ils habitent principalement les Indes orienta- les et rOcéanie; on en trouve aussi quelques-uns dans le sud de l'Afrique. La chenille d'une Agariste de la Nou- velle-Hollande [A. Glycinœ)^ observéepar Lewis, est très- velue; son cocon est allongé et attaché aux tiges comnie ceux de nos Zygènes. Le genre Cocytia {C. Durvillei, Bd.) est établi sur une belle espèce découverte à la côte de Guinée. Le type du genre Coronis habite le Brésil [C. Leachii, God.). Les CASTNiTEs uc sout guère plus nombreux que les précédents. Les Castnies sont de grands et beaux Lépidoptères qu'on rencontre seulement dans les régions intertropicales du globe. Le type du genre Hecatesia ( H. fenestrata, Boisd. ) se trouve à la Nouvelle-Hollande. Le type du genre TEgocère [^. Venuiia, Cram.) n'est pas rare dans l'île de Madagascar. SEPTIÈ3IE TRIBU. LES SÉSIENS. Les Sésiens sont de singuliers Lépidoptères, à abdomen allongé, souvent terminé par une brosse depoils, au moins dans les mâles ; à ailes étroites, plus ou moins transpa- rentes et dépourvues d'écaillés. Leur ressemblance avec certains Hyménoptères est très-grande ; ce qui a valu à un grand nombre d'espèces des noms qui rappellent cette ressemblance, comme ceux de Vespijormis, Crabronifor- niis , Apiformis, etc. Les Sésiens ont des antennes épaisses et souvent cré- 352 HISTOTBE nelées; ils volent pendant la plus grande ardeur du so- leil, autour des troncs d'arbres, se posant rarennent sur les fleurs. Leurs chenilles vivent dans l'intérieur des arbres; elles ont la forme de vers mous, cj'iindriques et décolo- rés, comme toutes les larves vivant dans l'obscurité. Di- vers arbres sont attaqués par ces Lépidoptères, selon leurs espèces, et souvent ils sont très-endommagés. Les larves des Sésiens se construisent une coque dans l'intérieur des tiges mêmes, formée de parcelles et de détritus de bois; elles subissent alors dans ce cocon leur transformation en nymphe. Cette dernière est munie sur chaque anneau de l'abdomen d'une rangée de petites épines recourbées, qui l'aident à sortir de son cocon , et même en partie de la tige, au moment de l'éclosion du Papillon. Cette tribu est très-peu considérable , et les espèces européennes sont encore presque les seules connues. Par leurs métamorphoses et leurs habitudes, les Sésiens ont des rapports avec les Hépialides ; mais l'ensemble de leurs caractères ne permet pas de les rapprocher de cette famille. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TP.inU DES SÉSIENS. Famille. 1 CiiiMÉRIDES. Antennes comtes, im peu pectinées dans les mâles. Ailes courtes, non transparentes. Tête sans ocelles dis- tincts. Genre 1. ciinifatE. Ochs. Fam. 2. SÉSIIDES. Antennes fusifornies. Ailes plus on moins transparentes. Tôte pourvne de deux ocelles distincts. Jambes posté- rieures munies de très- tories épines. DES INSECTES. 353 Genre 1. rn\n\s. Illitj. Ailes courtes , dentelées. Abdomen co- nique. Gre.2.sÉsiE.Lasp.(.^geria. Ailes longues, étroites. Abdomen Fabr.; TrochiUum, Scop.) cylindro-conique. La famille des chimékides est composée du seul genre Chimère, dont le type habite l'Europe méridionale; c'est la Ch. appendiculée [Chimœra appendiculata, Esp.). La famille des sésiides renferme le genre Sésie , dont nous connaissons une nombreuse série d'espèces euro- péennes. Le type et la plus grande espèce est la Sésie api- forme [Sesia apiformis, Lin.), qui pendant ses premiers états vit dans les tiges des peupliers. M. Ratzeburg a bien représenté cet insecte dans ses divers états (1). Le genre Thyris ne renferme actuellement que deux espèces, dont la plus commune dans l'Europe méridionale est la Thyris fenestrina, Fabr. Leurs mœurs sont ana- logues à celles des Sésies. HUITIÈME TRIBU. LES ZYGÉiNIENS. Ceux-ci forment encore une tribu très-limitée sous le rapport de la quantité de types qu'ils renferment, mais assez nombreuse cependant en espèces. Les Zygéniens, répandus dans la plupart des régions du globe, ressem- blent à plusieurs égards aux Sésiens, dont toutefois ils sont fort différents par l'ensemble de leurs caractères aussi bien que par leur genre de vie. A l'état d'insecte parfait, les Zygéniens, dont le corps est assez lourd et les ailes un peu étroites , en général ornées de couleurs brillantes , ont un vol pesant et peu prolongé. Le plus ordinairement (I) Die Forst-Inseclen, t. 2. 3}4 HISTOIRE on trouve ces Lépidoptères posés sur les plantes basses, pendant la plus grande chaleur du jour. Leurs larves sont épaisses, comntie boursouflées, très- generaleraent de couleur jaunâtre, avec des taches noires. Elles sont plus ou moins pubescentes, très-lentes dans ieins mouvements. Elles vivent surtout sur des plantes basses, telles que certaines légumineuses. Pour se méta- morphoser en nymphe , elles se forment un cocon allongé , fixé à la tige même de la plante où elles ont vécu. Ce cocon, aminci aux deux extrémités, est lisse, comme vernissé et jaunâtre ou blanchâtre. La Chrysalide est oblongue. Wous séparons en deux groupes cette petite tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ZYGÉNIENS. Croupe 1. PROCRITES. Antennes bipecti nées dans les mâles, simplement pectinées on ciliées dans les femelles. Genre 1. glaucoi'is. Fflftr. Antennes à double rang de dents al- longées. Ailes étroites , allongées. Gr. 2. PROCiiiDE. Fabr. Antennes renflées en massue, pectinées dans les mâles, simplement dentéS Gre. 3. zycène. Fabr. Antennes fortes, renflées en une mas- sue très-épaisse et arquée. Corps cylin- drique. Le groupe des peocrites compte peu d'indigènes. Le genre Glaucopis est composé d'un grand nombre d'espèces qui habitent les régions équatoriales. Le genre Procris renferme seulement quelques espèces européennes, dont le type, le Procris de lastatice {Pro- cris statices, Lin.), d'un beau vert brillant, avec les ailes postérieures d'un gris cendré, est commun dans notre pays. Le Procride de la vigne ( P. vitis.)^ entièrement noirâtre, est parfois très-nuisible dans les vignobles, à son état de chenille (1). Le genre Heterogynis est fondé sur des espèces décou- vertes récemment dans le midi de l'Espagne, dont les fe- melles demeurent privées d'ailes, et très-semblables à leurs chenilles (2). Le groupe des zygénites a pour genre principal celui de Zygena , dont on connaît une longue série d'espèces ; la plus commune dans notre pays , le type du genre, la Zygène de la filipendule (Z. filipendulœ, Lin.) (pi. 17 , (îg. 1), est très-abondante pendant tout l'été. Ses ailes anté- rieures, d'un bleu d'acier, sont ornées de six taches d'un beau rouge carminé; ses ailes postérieures sont de cette dernière nuance, avec une bordure d'un bleu noirâtre. La chenille est d'un jaune verdâtre, et marquée de quatre rangées de taches noires; elle vit sur des légumi- neuses. Les Syntomis , particulièrement répandus en Afrique, ont un seul représentant européen [S. phegea, Lin,); il ' Voyez .\udouin , Histoire des Insectes de la Fignc. '' Voyez Rambur, Faune de V Andalousie. 356 HISTOIRE n'est pas rare dans la France méridionale. Le genre Psy- chotoe est établi sur une espèce du Bengale {P. Duvauce- lii, Boisd.). NEUVIÈME TRIBU. LES SPHLXGIExNS. Les Sphingiens sont les Lépidoptères les plus robustes ; leur corps est d'une épaisseur considérable; leurs ailes, assez étroites, sont parcourues par de fortes nervures, et leur partie membraneuse est plus épaisse que chez les au- tres insectes de cet ordre. Aussi ont-ils un vol puissant et rapide ; souvent ils planent au-dessus des fleurs ; leur trompe, extrêmement longue chez beaucoup d'entre eux , leur permet de puiser dans le nectaire des fleurs sans se poser. Les antennes de ces Lépidoptères sont des plus re- marquables, par leur forme prismatique oufusiforme, et par leur épaisseur; elles sont en général terminées par un petit filet, quelquefois garni de soies. Les chenilles des Sphingiens sont très-massives, ayant ordinairement une tête plus ou moins conique, et l'a- vant-dernier anneau de leur corps muni d'une corne cau- dale. Lorsqu'on les touche elles redressent la partie an- rieure de leur corps d'une manière menaçante ; cette attitude, rappelant un peu celle du sphinx de la fable , leur a valu cette dénomination. Elles se métamorphosent dans la terre. Les chrysalides sont oblongues; dans quelques espèces où la trompe est fort longue, elle est déjà très- distincte et en partie détachée du corps. Quelques-unes cependant se forment avec des feuilles un cocon à la surface de la terre, au pied des arbres. Les Sphingiens constituent une tribu des plus naturel- DES INSECTES. 357 les ; elle est parfaitement limitée, et les divers genres qui la composent n'offrent entre eux que de faibles modifications. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SPHINGIENS. Gre. 1 . MACROGLossE. Scop. Antennes très-renflées, en massue. Ab- domen large, ayant une brosse de poils terminale. Trompe longue. Gre. 2. pterogon. Bolsd. Antennes en massues prismatiques. Trompe presque aussi longue que le corps. Ailes dentelées. Gre. .3. THYREus. Swahis. Antennes longues , très-peu renflées au milieu , et terminées en pointe re- courbée. Ailes dentelées- Gre. 4. deilephila. Ochs. Antennes prismatiques. Trompe de la longueur de la moitié du corps. Abdomen conique. Gre. 5. sphinx. Lin. Antennes prismatiques , finement den- telées en dessous. Trompe plus lon- gue que le corps. Abdomen cylindro- conique. Gre. 6. ACHERONTiA. Ochs. Antennes presque d'égale épaisseur dans toute leur longueur, et terminées par une petit crochet. Trompe épaisse, fort courte. Abdomen large, un peu déprimé. Gre. 7. brachyglossa. Botsd. Antennes grêles, longues. Trompe très- courte. Abdomen grand, cylindrique. Ailes larges , sinueuses. Gre. 8. SMÉRINTHE. Ochs. Antennes flexueuses, amincies au bout, crénelées en dessous dans les mâles. Trompe complètement rudimentaire. Ailes dentelées. Les Macroglosses ont une trompe plus longue que leur corps, qu'ils déroulent à volonté. On les voit voler au printemps et l'été pendant la plus grande chaleur du jour. Le type du genre, le M. du caille-lait {M. stellatarum , Lin.), est très-commun dans tout l'Europe. Quelques au- tres espèces ont des ailes transparentes, comme les Sé- siens et un corps velu comme des bourdons : de là les iiomsde M. boinbycijormis, YQhwJuciformis^ Fabr.; etc. Le genre Pterogon a pour type une jolie espèce à ailes antérieures vertes {P. œnotJierœ, Fabr.), très-rare aux environs de Paris, mais plus commune dans le midi de la France. Sa chenille vit sur des épilobes. La seule espèce connue du genre Thyreus (7". Abbotii, Swains) habite la Pensylvanie, la Géorgie d'Améri- que, etc. LesDeiléphiles sont les plus beaux Sphingiens. Le Sphinx du laurier-rose (Z). wen/, Lin.) , dont lachenillc vit sur le laurier-rose, est une magnifique espèce, dont les ailes antérieures, agréablement nuancées de vert et de rose, avec un point noir à la base et des raies d'un blanc rose, ont de neuf à dix centimètres d'envergure. Les ailes pos- térieures, noirâtres dans leur partie basilaire, sont vertes à l'extrémité, avec une ligne blanche de séparation très- sinueuse. Le Sphinx de la vigne [D. elpenor, Lin.), eu grande par- tie rose, avec les ailes antérieures d'un vert jaunâtre, tra- versées par trois bandes roses, appartient également au genre Deilephila; la chenille vit sur des épilobes aussi bien que sur la vigne. Le Sphinx du tithymale {D. euphorbiœ. Lin.) est le plus commun dans notre pays. Sa chenille, de couleur noire, ornée d'une multitude de petites taches jauues , DES INSECTES. 30 !> blanches , rouges, vit sur des euphorbes et des tithy maies. Le genre Sphinx proprement dit renferme un petit nombre d'espèces. Nous trouvons communément dans notre pays le Sphinx du troène {S. Ugustri, Lin.), dont la chenille, d'un vert tendre, ornée débandes latérales d'un violacé tendre, est réellement magnifique; elle est assez commune sur les troènes et les lilas, vers le milieu de l'été. Le Sphinx à cornes de bœuf {S. convolvuli, Lin.) vit à l'état de chenille sur des liserons. Le type du genre Achérontie est le célèbre Sphinx à tète de mort [A. Atropos, Lin.), dont le corselet présente deux gros points noirs sur une même ligne, et au-dessous deux petites raies transversales ayant dans leur ensemble quelque ressemblance avec une tête de mort. Les ailes antérieures de ce Lépidoptère , d'un brun noirâtre nuancé de ferrugineux, avec deux bandes grisâtres , ont environ dix centimètres d'envergeure. Ce papillon a seul entre tous les Lépidoptères la faculté de produire un son aigu dont les zoologistes n'ont pu découvrir encore le siège. Dans les campagnes, où par fois ce Sphinx à tète de mort s'est montré en assez grande quantité, à cause de son cri, qui a paru sinistre , et l'espèce de tête de mort figurée sur sou dos, il a été l'objet d'une vive frayeur. Dans certaines localités, des gens superstitieux l'ont regardé comme un présage de mort. Le genre Brachyglossa est fondé sur un Lépidoptère de la Nouvelle-Hollande [B. triangularis , Donov.). On connaît quatre espèces européennes du genre Smé- rinthe, dont trois assez communes dans notre pays; leurs chenilles, dont la peau est chagrinée et la tête complète- ment triangulaire, vivent sur les arbres. 360 HISTOIRE Le Smérinthe du tilleul (.S. tiliœ. Lin.), dont les ailes sont jaunâtres, marquées de vert, est très-commun; sa chenille se trouve principalement sur les ormes. Le Smérinthe ocellé (S. oce//«/a, Lin.), connu sous le nom vulgaire de Sphinx demi-Paon, vit dans son pre- mier état sur des saules. La chenille du Smérinthe du peuplier (S. populi , Un.) se trouve surtout sur les peupliers. DIXIÈME TRIBU. LES BOMBYCIENS. Cette tribu renferme les plus grands Lépidoptères. Les parties rudimentaires de la bouche de ces insectes consti- tuent un de leurs principaux caractères. Ils ne prennent aucune nourriture à leur état d'insecte parfait. Les quel- ques jours qu'ils ont à vivre sont consacrés à l'accouple- ment et à la ponte des œufs. Les Bombyciens volent ra- rement pendant le jour; c'est plutôt le matin et le soir qu'on les aperçoit, et encore sont-ce en général les mâles, car les femelles se déplacent peu,, et restent ordinairement sur les arbres ou cachées dans les buissons. Chez les Bombyciens les mâles ont généralement les antennes en panache, tandis qu'elles sont faiblement pectinées che2 les femelles. Ces Lépidoptères offrent un singulier exem- ple du grand développement du sens olfactif : les mâles de plusieurs espèces sont attirés vers leurs femelles à des distances très considérables; ainsi, de ces dernières , ren- fermées dans des boîtes placées sur une fenêtre dans l'in- térieur de Paris, ne manquent pas d'attirer en quelques heures une foule de mâles. L'organe de la vue les dirige si peu, qu'ils vont se précipiter de tous côtés dans le voisi- DES INSECTES. 30} liage de la femelle. Le sens olfactif paraît seul les guider. C'est là un fait inexplicable pour nous; car il est positif que ces mâles viennent de distances énormes. Les Bombyciens sont dispersés dans presque toutes les régions du monde ; l'Amérique, etsurtout le sud et le centre de l'Asie, fournissent les espèces les plus remarquables de cette tribu. Les chenilles sont souvent très-belles, et la plupart d'entre elles forment des cocons de soie que l'on utilise dans divers pays , et d'autres qui certainement se- raient susceptibles d'être employés avec avantage. La tribu qui nous occupe en ce moment est l'une des plus considérables de tout l'ordre des Lépidoptères; elle peut être divisée en plusieurs familles, dont le tableau sui- vant offre les caractères ainsi que ceux des groupes et des genres qui s'y rattachent. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES IJOMBYCÎENS. Famille 1. BOMBYCIDES. Tromperufiimentaire,souventimper- ceptible. Palpes très-courts. Groupe 1. ENDROMITES. Antennes dentées ou pectinées dans les mâles. Ailes étendues, marquées d'une tache discoïdale. Genre 1. séricmre. (Sert- Antennes fortement peclinées dans caria , Latr.) lesmâles. Ailes antérieures un peu Cal- quées. Gre. 2. ENDROMis. Ochs. Antennes terminées en pointe obtuse, pectiné< s ; les dentelures très-petites. Ailes larges , arrondies, Gre. 3. aglia. Ochs. Antennes courtes , très fortement pec- linées. Ailes arrondies, offrant un.; tache ocellée. Gpe. 2. ATTACITES. Antennes des mâles fortement pecli- nées. Ailes étendues, très firandcs. 302 Genre l. attacus. Lin. (Sahirnia, Schr.) Gpe. 3. lîOMBYCITKS. Genre 1. mécalosome. (Megasoma, Boisd.) Gre. 2. BOROCERA. Boisd. Ore. ■?. LASiocAMPA. Schr. {Gastropacha, Oclis. Odonestis, Germ ;etc.) Gre. 4. dombyx. /Jn. Gpe. 4. LIPARITES. Ochs. Gre. 2. i.iparis. Oc/*s. {Ps lura, Porthesia, etc., Stepli. Gpe. 5. ARCTIITES. Genre 1. .vucTix. Schrank. (Chelonia, Latr.; Eyprcpia, Oclis. ; etc. Gre. 2. TRiciiosoMi:. Romb Antennes très-pectinées dans les mâ- les , très-peu dans les femelles. Ailes médiocres. Abdomen très-épais dans les femelles. Antennes fortement pectinées à la base, ensuite à rameaux courts. Pal- pes peu avancés. Ailes sinueuses. Antennes pectinées également dans toute leur longueur, à rameaux très- petits. Palpes courts. Ailes coupées obliquement a l'extrémité. Antennes également pectinées dans toute leur longueur. Palpes avancés, comme en forme de bec. Antennes très- fortement pectinées dans les mâles. Palpes courts. Ailes larges, non dentelées. Corps épais, court. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Ailes un peu inflécbies. Abdo- men grêle dans les mâles , épais dans les femelles. Antennes très-fortement pectinées dans les mâles , les rameaux ayant presque la moitié de la longueur. j-Antennes assez longues, iHîctinées, à ) rameaux assez courts. Antennes pectinées dans les mâles, très- faiblement ou seulement ciliées dans les femelles. Ailes déflécbies. Corps épais. Antennes pectinées dans les mâles, sé- tacées, ciliées dans les femelles. Palpes saillants. Trompe très-rudimentaire. Antennes pectinées. Trompe très-dis- DES IISSECTES. 3{>3 Gre. 3. calopter a *. Blanch Gre. 4. hazis. Doisd. Gre. 5. LEPTosoME. Boiad. Gre. 6. CALLiMORPiiE. Latr. Gpe. 6. LITHOSIITES. Genre 1. euchelia. Boisd. (Dejopeia, Steph.) Gre. 2. EMYDiA. Boisd. Gre. 3. lithosie. Latr. {Gnophria, etc., Steph.) Gre. 4. NACLiA. Boisd. Gre. 5. Ni'DARiA. Steph. Gre. 6. BARBicoRNis. Latr. Fani. 2. PSYCHIDES. tincte. Ailes rudimentaires cliez les femelles. .Antennes pectinées dans les niàles, ciliéesdans les femelles. Palpes grands, très-larges, à dernier article court, tronqué. Ailes larges. Antennes longues, pectinées, à ra- meaux très courts. Palpes saillants, assez longs, grêles. Antennes longues , grêles, pectinées, a rameaux très-courts. Ailes grandes. Corps assez grêle. Antennes longues, grêles , à peine ci- liées dans les (Jeux sexes. Ailes gran- des. Corps assez grêle et allongé. Ailes enveloppant le corps pendant le repos ; les postérieures plissées. Corps grêle et allongé. Antennes simples, sétacées dans les deux sexes. Ailes larges. Antennes fortement pectinées dans les mâles, ciliéesdans les femelles. Ailes étroites. Antennes sétacées, très-grêles. Ailes longues et étroites, surtout les anté- rieures. Antennes sétacées , longues. Ailes an- térieures étroites, lancéolées- Les pos- térieures très-courtes. Antennes longues , légèrement ciliées dans les mâles. Ailes larges, arron- dies. Corps très-grêle. Antennes sétacées et plumeuses. .\iles antérieures assez longues, les posté- rieures terminées par une queue en forme de spatule, .antennes pectinées ou |ilumeuses. 3G4 HISTOIRE Genre I. psyché. Schrank Gre. 2. OECÉTiQtJE. Gulld. Fam. 3. PLATYPTERYCl- DES. Groupe 1 . PLATYI'ÏÉRYCl TES. Genre I. platypteryx. Lasp. Gre. 2. ciux. Leach. Gpe. 2. LIMACOOITES. Genre 1. limacodes. Latr. Fam. 4. HÉPIALIDES. Genre 1. hépiale. Fab. Gre. 2. stygiv. /)/«/>. Gre. 3. zEuzÈKE. £a HISTOIBE se séparent seulement au printemps, quand les feuilles commencent à pousser. C'est principalement pour cette espèce que la loi sur ïécheniUaye a été établie ; il est facile , au reste, de détruire ses nids pendant l'hiver. Plusieurs autres espèces du même genre, telles que l'Ap- parentde Geoffroy [L. salicis. Lin.), le Zigzag du même auteur [L. dispar, Lin.), sont malheureusement fort ré- pandues. Le Zigzag à ventre rouge [L. monacha. Lin.) l'est aussi beaucoup dans certaines localités (1). Le groupe des arctiites est eu général composé d'es- pèces parées de belles couleurs vives et variées. Les Arc- tiites volent en plein jour, par l'ardeur du soleil. Les Arcties proprement dites sont très-connues sous le nom à' Écailles. Leurs chenilles sont hérissées de poils, et se contournent en boule comme des hérissons, lorsqu'on les inquiète. L'Ecaillé marte [Arct. caja, Lin.) est la plus commune du genre. Nous avons représenté (pi. 17, fig. 6 ) une espèce nouvelle de Port-Natal [Caloptera formosa , Blanch.). Les Trichosomes se font remarquer par les ailes des fe- melles, courtes et comme avortées {T. parasitum, Esp.; corsicum ; bœticum , Ramb .) Les Callimorphes, plus élégantes que les Arcties, sont or- nées de couleurs non moins vives. La Callimorpha liera, très-commune dans notre pays, a ses ailes antérieures d'un vert foncé, avec des lignes d'un blanc jaunâtre, et ses ailes postérieures d'un beau rouge, avec trois taches noires. Les Leptosomes et Hazis sont tous exotiques. Les LiTHOsiiTEs sout, cu général, d'une taille assez pe- tite, avec des ailes d'une texture fort délicate. (I) Voy. Ratzcburf?, Vie Forst-Imcclcn , t. 2, 1840. DES INSECTES. 37 7 Le type du genre Euchelia [E.jacobeœ, Lio.), appelé le Cannin, est fort commun. Sa chenille vit sur le séne- çon [seneciojacobea). Les Émydies, les Lithosies, les Na- clies et Nudaries ont beaucoup de représentants en Europe. Les ps\'CH[TEs constituent un groupe très-limité. Ces Lépidoptères sont remarquables par les habitudes de leurs larves : ces chenilles, au sortir de l'œuf, se construisent un fourreau avec de petits morceaux de feuilles ou des frag- ments de bois. Elles le traînent constamment avec elles; elles subissent leur métamorphose dans son intérieur, après en avoir fermé l'entrée. Les femelles sont privées d'ailes et presque vermifor- mes ; elles vivent et s'accouplent sans quitter leur fourreau Les Psychées proprement dites sont de très- petite taille. La Psychée du gramen [Psyché graminella, Hubn.) est la plus grande espèce de notre pays et aussi la plus commune (pi. 17, fig. 7)» Les Œcétiques sont de l'Amérique méridionale. Le groupe des platyptéricites est encore plus restreint que le précédent. Ceijx-ci ont un corps grêle, avec des ailes assez grandes, qui semblent les rapprocher des Pha- léniens , tandis que sous certains rapports ils ressemblent aux Bombyciens. Leurs chenilles forment leur cocon dans une feuille roulée. Le groupe des limacodites est représenté par le seul genre Limacodes. Les chenilles de ces Lépidoptères vivent aux racines des plantes; elles n'ont pas de pattes distinc- tes , et ressemblent à des limaces. Les HÉPiALiTES terminent la famille des Bombycides. Les chenilles de ceux-ci demeurent cachées, soit dans les racines, soit dans les troncs d'arbres. Les Hépiales ont des chenilles allongées, vivant dans 32. 8 78 HISTOIRE les racines. On connaît un certain nombre d'espèces de ce genre, dont le type est l'Hépiale du houblon [Hepia- lus hurnuli, Lin.). Le genre Stygia ne renferme qu'une seule espèce, de la France méridionale (5. australis, Latr.). LegenreZeuzera, dont les espèces sont dispersées dans des régions du monde très-éloignées les unes des autres, a pour type une espèce appelée vulgairement la Coquette [Zeuzera œsculi , Lin.), dont les ailes, blanches, sont ornées d'une multitude de gros points , d'un bleu noirâtre. Le type du genre Cossus [C. ligniperda, Lin.), dont les ailes, grisâtres, sont plus ou moinsnébuleuses, est assez commun sur divers points de l'Europe ; sa chenille (pi. 17, fig. 8), d'un rouge sanguin en dessus , et jaunâtre en des- sous, vit dans l'intérieurdes troncs d'ormes, de chênes, de saules et de peupliers. Les longues galeries qu'elle creuse entraînent souvent la perte de ces arbres. La seconde famille de la tribu des Bombyciens, celle des NOTODONTiDEs, est très-peu considérable; on la divise vn deux groupes : les notodontites et les pvgébites. Les premiers sont les plus nombreux. Les Dicranures ont des chenilles glabres , pourvues sur leur dernier segment de deux tentacules rétractiles, qui ont valu au type du genre (/). vinula. Lin.) la dénomina^ tion vulgaire de Queue fourchue. Les Notodontes ont leurs ailes antérieures ordinairement pourvues à leur bord pos- térieur d'un petit prolongement. Leurs chenilles sont gla-. bres, souvent munies de quelques nodosités. Les autres genres de ce groupe sont représentes par un très-petit nombre d'espèces. Les pyoERiTEs ne renferment que trois genres princi- paux. DES INSECTES. 379 Le genre Diloba a pour type une espèce {D. cœruleo- cephala. Lin.) commune sur l'aubépine. Les Pygères et Clostères ont des chenilles velues, vivant sur différents arbres. ONZIÈME TRIBU. LES NOCTUÉLIENS. Ceux-ci forment bien certainement la tribu la plus con- sidérable de tout l'ordre des Lépidoptères ; et ce qu'il y a de plus fâcheux ici pour les classiflcateurs et les descrip- teurs, c'est de trouver des différences si légères pour li- miter les genres, qu'on ne les trouve pas toujoui-s com- posés des mêmes espèces, dans les divers ouvrages qui se sont succédés sur cette matière depuis peu d'années. Les caractères propres à répartir tous ces Lépidoptères ont réellement si peu de valeur, que leurs limites sont souvent peu tranchées. Les chenilles des Noctuéliens sont généralement glabres ou peu velues, plus ou moins cylindriques et allongées, ordinairement munies de dix pattes membraneuses. Elles vivent pour la plupart sur des plantes basses. Les unes pour se transformer en chrysalides sefUent une coque soyeuse sur les tiges de la plante qui leur a servi de nour- riture, ou dans quelque endroit voisin; d'autres, et c'est le plus grand nombre, s'enfoncent en terre , pour s'y mé- tamorphoser. Les papillons, en général de taille médiocre, de couleurs sombres, volant peu ou rarement pendant le jour, n'ont été recherchés avec soin qu'en Europe, ou de nombreux amateurs élèvent journellement des chenil- les pour en obtenir ces Lépidoptères. Mais dans les autres parties du monde l'on eu a si peu récolté , que nous man- ^^^ HISTOIRE qiions presque totalement de données sur des types re- présentes dans des collections par quelques individus sou- vent mutilés. Le tableau suivant offre l'exposé des coupes les mieux établies de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NOCTUÉLIENS. Famille 1. NOCTUIDES. Palpes courts, dépassant peu le chape- ron. Groupe 1. CYMATOPHORI- Antennes des mâles épaisses. Trompe TES. courte. Abdomen sans crête. Genre 1. cymatophore. Tr. Antennes crénelées en dessous. Palpes (Teihca, Ochs.; Bombycla, à dernier article long, cylindrique. Steph.) Gpe. 2. ACRONYCTITES. Antennes sétacées dans les deux sexes. Trompe assez longue. Tliorax saiLS crête. Genre 1. acuonycta. Ochs. Antennes grêles dans les deux sexes. (Apatela, Hubn.) Abdomen lisse. (ire. 2. niPHTiiEKA. Ochs. Antennes épaisses et crénelées dans les mâles. Abdomen muni de poils re- levés eu crête. Gre. 3. buyopiiila. Treitsch. Anlexmes grêles dans les deux sexes. Abdomen muni de poils relevés en crête. Gpe. 3. AMPHIPYRITES. Antennes sétacées dans les deux sexes. Trompe assez longue. Thorax plan. Palpes écartés, redressés. Genre 1. spniNTEROPS.^o;5(?. Antennes longues. Palpes dépassant le front. Tiiorav plan. Ailes très-larges , ayant les taches ordinaires bien mar- quées. Gre. 2. A.Mpmpïi',\. Oc/is. Antennes longues. Palpes dépassant DES INSECTES. 381 (Pyrophila, Stepli.) Gie. 3. scoTOPaiLE. Hiibn. Gre. 4. mormo. Ochs. {Mania, Tr.) Gre. 5. RcsiNA. Steph. Gpe. 4. NOCTUITES. Genre 1 . segetia. Steph. Gre. 2. CERiGO. Steph. Gre. 3. TRiPH^NA. Treit. Gre. 4. opigena. Boisd. Gre. 5. noctuelle. {Noctua Lin.; Agrotis, Ochs.; Cher sotis, Spelotis, etc., Boisd. Gre. 6. HÉLIOPHOBE. Boisd. Gpe. 5. HADÉNITES. le front. Thorax relevé en crête sur les côtés. Ailes ayant les taches ordi- naires peu marquées. Antennes longues. Palpes ne dépassant pas le Iront. Thorax lisse. Ailes sans les taches ordinaires. Antennes longues. Palpes dépassant à peine le front. Thorax lisse. Ailes antérieures sans les taches ordinaires. Antennes pectinées dans les mâles et ciliées dans les femelles. Palpes dé- passant le front. Antennes sétacées. Palpes peu redres- sés. Thorax plan. Ailes antérieures étroites. Antennes dentelées dans les mâles, ci- liées dans les femelles. Palpes écartés , n'atteignant pas le front. Antennes dentelées dans les mâles, simples dans les femelles. Palpes dé- passant le front, à dernier article court, cylindrique. Antennes simples. Palpes dépassant à peine le front. Antennes à peine ciliées dans les mâ- les. Palpes à dernier article garni de longs poils. Thorax ayant deux petites crêtes. , Antennes ciliées ou pectinées dans les - mâles. Palpes dépassant hien peu le ) front et hérissés de longs poils. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Palpes dépassant peu le cha- peron. Antennes sétacées. Thorax ordinaire- ment pourvu d'une crête, ainsi que l'abdomen. 382 Genre 1 . lupérine. Boisd. Gre 2. APAMEA. Treitsch. Gre. 3. brithya. Hubn. Gre. 4. hadena. Treitsch. Gre. 5. phlocophora. Tr. Gre. 6. EURHiPiA. Boisd. Gre. 7. miselia. T/-. (Valeria, Steph.) Gre. 8. agriopis. Boisd. Gie. 9. POLIA. Tr. Gre. 10. jASPiDiA. Boisd. Gre. 1 1 . PLAcoDÈs. Boisd. Gre. 12. ERioPE. Tr. Gre. 13. thyatyra. Ochs. Gpe. 6. ORTHOSITES. Genre 1. .mythimna. Tr. Antenne-s rarement ciliées. Palpes dé- passant le front. Thorax lisse. Antennes simples. Palpes courts. Tho- rax pourvu d'une crête. Antennes courtes, simples. Palpes courts et grêles. Thorax très-velu. Antennes peu pectinées. Palpes attei- gnant le front. Antennes longues, un peu dentelées dans les mâles. Palpes à dernier arti- cle très-petit. Antennes longues. Palpes dépassant le front , à dernier article long et sçrèle. Antenries épaisses dans les mâles. Pal- pes à dernier article assez long. Thorax pourvu d'une double crête. Antennes légèrement crénelées. Palpes â dernier article long. Antennes légèrement crénelées. Palpes dépassant le chaperon , à dernier ar- ticle nu , très-court. Antennes un peu crénelées. Palpes fort épais, à dernier article tuberculi« forme. Thorax laineux. Antennes simples. Palpes très-courts , à dernier article grêle , im -peu inflé- chi. Antennes simples. Palpes dépassant le front , à dernier article obtus , as- sez long. Antennes crénelées dans les mâles. Palpes très- velus, à dernier article presque nu , assez long. Antennes sétacées. Thorax lisse. Pal- pes à dernier article très-court. Pattes postérieures pourvues dans les mâles de poils longs et serrés. DES INSECTES. 3<3 Gre. 2. LEUCANiA. Ochs. Gre. 3. nonagrie. Ochs. Gre. 4. simvra. Tr. Gre. 5. caradrixa. Ochs. Gre. 6. ÉPiSEMA. Ochs. Gre. 7. orthosia. Ochs. Gre. 8. TRACHEA. Ochs. Gre. 9. cosmia. Oc^s. Gre. 10. MEsocoNA. Boisd. Gre. il.GOKTYNA. Ochs. Gre. 12. xAiVTHiE. Ocfui. Gre. 13. HOPORHiNA. /îoi.çrf. Gre. 14. cerastis. Oc^i. Gpe. 7. XYLINITES. Palpes velus , à dernier article très-pe • fit. Pattes glabres. Antennes simples. Palpes dépassant le front. Antennes épaisses, crénelées dans les mâles. Abdomen long. Palpes grêles, dépassant le front. Antennes courtes, dentelées dans les mâles. Ailes lancéolées. Palpes larges , à dernier article pres- que imperceptible. Antennes simples ou à peine ciliées. Abdomen court. Palpes dépassant peu le front. Anten- nes fortement pectinées dans les mâ- les. Thorax laineux. Palpes dépassant un peu le front. An- tennes pectinées dans'les mâles. Tho- rax seulement velu. Palpes velus, très-courts. Antennes longues et grêles. Ailes allongées. Palpes dépassant beaucoup le front. Antennes légèrement crénelées. Ailes larges. Palpes courts et écartés. Antennes longues, simples. Ailes larges. Palpes grêles. Antennes courtes, sim- ples. Thorax très-légèrement en crête, en avant. Palpes épaissis, dépassant peu le front. Antennes longues, peu pecti- nées. Thorax lisse. Palpes larges, aplatis, contigus, for- mant une sorte de museau. Antennes longues. Palpes courts, hérissés de poils fort longs. Antennes peu crénelées. Antennes sétacées. Ailes allongées. Tiiorax pourvu d'une crête. Palpes à dernier article très petit. 381 iienre 1. xyli.na. Tr. Gre. 2. cnARiCLEA. Kirby. Gie. 3. CUCULLIA. Ocfis. Gre. 8. CALPITES. Genre 1. calpe. Tr. Gpe, 9. PLUSIITES. Genre 1. aerostola. Ochs. Gre. 2. ciiRYSOPTERA. Latr. Gre. 3. pi.usia. Ochs. Gre. 4. ANARTA. Ochs. Gre. 5. nÉLioTis. Ochs. Gpe. 10. ACOMTITES. Genre 1. aconiia. Ochs. Gpe. 11. EUCLIDITES. Genre 1. euclidia. Ochs. Thorax caréné , pourvu d'un crête, ïlïorax carénéantérieurement, pourvu d'un bouquet de poils postérieure- ment. Thorax ayant en avant une sorte de capuchon cachant une partie de la tête. Antennes sétacées , crénelées dans les mâles. Thorax capuciionné. Palpes épais , avancés en forme de bec. Ailes larges; les antérieures sindées extérieurement et pourvues d'un petit appendice au bord interne. Antennes sétacées. Thorax relevé en crête. Palpes dépassant beaucoup le Iront, à dernier article long et grêle. Antennes simples. Palpes très-longs, à dernier article ar- qué et cilié. Antennes épaisses dans les mâles. Palpes dépassant à peine le chaperon, à dernier article grêle, très-petit. An- tennes gièles. Palpes très courts, hérissés de poils, à dernier article fort court. Antennes grêles. Palpes très-hérissés , à dernier article à peine distinct. Antennes simples. Antennes simples, sétacées. Thorax écailleux. Palpes courts, écailleux. Antennes grêles , sétacées. Palpes as- sez petits. Ailes un peu en toit. Palpes courts, à dernier article nu, très-grêle. Antennes assez longues , simples , très-grêles. DES INSECTES. 38é Gre. 2. BREPH08. Ochs. Gre. 3. ANTHOPHiLA. Oclis. Gre. 4. agrophila. Boisd. Gre. 5. ERASTp.iA. OcJis. Gpe. 12. CAÏOC ALITES. Genre 1. catephia. Ochs. Gre. 2. LiciiEMÉE. {Catocala Ochs.) Gre. 3. oPHiusA. Ochs. Fam. 2. ERÉBroES. Groupe 1. OPHIDÉRITES. ■ Genre 1. opiiidèues. Boisd. Gre. 2. PHVLLODES. Boisd. Gpe. 2. AGANAITKS. Genre 1. acanais. Boisd. Gpe. 3. ERÊBITES. Genre 1. erèbe. Lair. Gre. 2. CYLICRAMMA. Boisd. Gre. 3. anthemoisia. Blanch (Polydesma, Boisa.) Pal(>€S très-courts, extrêmement ve lus. Antennesunpeuj)ectinéesdansles mâles. Ailes ayant (les écailles relevées. Palpes comi)rimés, dépassant le front, peu hérissés. Antennes assez longues. Palpes courts, très-liérissés. Anten- nes courtes. Palpes très-j^réies, dépassant le front, à deuxième article long, le dernier court. Abdomen relevé en crête. Antennes sétacées. Ailes grandes , eu toit. Palpes très-redressés, à dernier arti- cle long, presque glabre. Tliorax ayant une crête dorsale. , Palpes redressés, à dernier article court et obtus. Thorax sans crête. Palpes contigus, longs et grêles, à dernier article allongé. Thorax sans crête. Palpes dépassant beaucoup le chape- ron , à dernier article très-long, com- primé, un peu dilaté au bout. Antennes épaisses. Ailes larges. Palpes à deuxiènie article épais, droit. Palpes à deuxième article très-large, aplati, sécu ri forme. Antennes grêles. Ailes oblongues. Antennes grêles. Ailes larges. Palpes à dernier article très-long et comprimé. Ailes légèrement feston- nées. Palpes à dernier article en pointe aci- cuiaire. Ailes presque sans dentelurei*. . Palpes à dernier article cylindrique, très-grèle. Ailes dentelées, •j.j 386 HISTOIRE Nous adoptons dans cette tribu deux familles : la pre- mière, celle des Noctuides, comprend une assez grande quantité de groupes. Le premier, celui des cymatophorites, est basé sur le genre Cymatophora, comprenant un certain nombre d'es- pèces indigènes et quelques autres de l'Amérique du Nord. Le type de ce genre est fort commun dans nos bois, au commencement du printemps ( C . flavicornis , Lin. ). Les ACRONYCTiTES sout représentés par quelques gen- res. Le genre Acronycta est assez nombreux. Le type ( A. psi^ Lin.), dont les ailes sont grisâtres, avec plu- sieurs petites lignes noires dont deux forment deux <]> , est très-commun dans une grande partie de l'Europe. Sa che- nille se trouve en grande abondance sur les ormes; elle offre un tubercule , et est ornée de deux bandes jaunes et de taches latérales rouges. Le type du genre Diphtera ( D. Orion , Esp. ) est assez rare dans notre pays; sa chenille vit sur les chênes. Les Bryophiles sont de petits Lépidoptères , remarqua- bles par le genre de vie de leurs chenilles : elles se nour- rissent, les unes des lichens des arbres , les autres des li- chens des pierres. Ces chenilles sont la plupart assez for- tementtuberculées( B. perla, Fabr. ; glandifera, Hubn..). Les AMrHYRiTEs peuvent compter, au moins quelques- uns, parmi les INoetuéliens de la plus grande taille. Les genres composant ce groupe n'offrent rien de particulier dans leurs habitudes; leurs chenilles s'enfoncent en terre pour s'y métamorphoser. Les KOCTuiTEs constituent un groupe plus étendu que les précédents. Les Triphènes se font remarquer par l'aspect particu- lier qui est commun aux espèces de ce genre. Leurs ailes DES INSECTES. 38 7 autérieures sont d'une teinte grise, ou brunâtre uniforme, et leur ailes postérieures jaunes, avec des bandes noires. Deux espèces ( T. orbona, Fabr.; pronuba, Lin.) sont très- communes dans nos environs ; leurs chenilles vivent sur des crucifères. Les Noctuelles proprement dites ( Noctua ) constituent un genre nombreux en espèces, mais très-subdivisé par plusieurs auteurs; nous en considérons comme le type la N. Point d'exclamation (TV. exclamationis , Lin. ) , très- commune dans une grande partie de l'Europe. Les HADÉiNiTES ont un grand nombre de représentants dans notre pays. Les Lupérines, à leur état de chenilles, vivent à la racine des plantes, souvent assez profondément enfoncées dans la terre, où elles subissent leur métamorphose. ( Type., L.poltjodon, Lin. ) Le genre Hadena renferme une longue série d'espèces ; le type, l'H. du chou ( H. brassicœ, Lin. ), appelé vulgairement ÏOmicroti nébuleux, et la Brassi- caire, est fort commun. Sa chenille vit sur les choux, aux- quels elle nuit parfois considérablement; elle est d'un vert foncé, ou brunâtre, avec des lignes ou des marbrures noires. Les Polies offrent pour la plupart sur leurs ailes anté- rieures des dessins très-marqués. La Polie à bordure jaune ( P. Jlavicincta , Fab. ) est commune dans notre pays. Les autres genres de ce groupe renferment peu d'es- pèces. Les OBTHOsiTES n'offrcnt guère plus de particularités que les groupes précédents. Les Leucanies se reconnaissent aisément à leurs ailes veinées longitudinalement. La Leucanie pâle ( L. pallenSy 388 HISTOIRE Lia. ) vit à l'état de chenille sur des oseilles ( rumex acetosa. ) Les Nonagries, très-voisines des précédentes, vivent dans leurs premiers étatsdaus les tiges des graminées et des cypéracées qui croissent dans les endroits marécageux; on nomme le type du genre la N. de la massette [N. typhœ, Hubu. ), parce que sa cheville vit dans dans les tiges de cette plante ( typha latifolia ) . Les Orthosies sont assez nombreuses ; leurs chenilles, glabres et allongées, vivent sur diverses plantes, et se méta- morphosent dans la terre. LesGortyues, Xanthies, Hoporhines sont remarquables par le fond de leurs ailes antérieures, qui est d'un jaune plus ou moins vif chez presque toutes les espèces. LesxYLiNiTEs sont de jolies Noctuélides. Les Xylines se reconnaissent dès leur premier abord à leurs ailes veinées imitant certains bois; leurs chenilles, de forme allongée et souvent parées de taches'de couleurs vives, se nourrissent de diverses plantes. Le type du genre Chariclée ( C. delphinii, Lin. ), dont les ailes antérieures sont d'un rose violacé, vit à l'état de chenille sur le pied d'alouette des jardins ( Delphinhim Ajacis ). Les Cu-v'ullies ont des ailes lancéolées et veinées longitu- dinalement. Leurs chenilles sont glabres, quelquefois polies et ornées de couleurs vives et variées ; elles dévorent les feuilles des bouillons blancs, des scrophulaires , etc. Le groupe des calpites est basé sur le genre Calpe, dont on connaît une seule espèce européenne, de la France méridionale; il en existe quelques-unes de l'Amérique du Nord. Les PLusiiTES sont en général distingués des autres DES li\SECT£S. 3S9 INoctuéliens par des ailes sablées d'or ou garnies de ta- ches dorées ou argentées. Le type du genre Abrostola [A. iriplasia , Fabr. ) vit à l'état de chenille sur la grande ortie. Les Chrysoptè- i-es et les Plusies sont de la plus grande beauté, au moins quelques espèces; une Plusie très-commune dans notre pays est grisâtre , avec une tache argentée au milieu des ailes antérieures figurant un y ( Plusia gamma, Lin.). LesHÉLiOTHiTES ressemblent beaucoup aux précédents, seulement ils sont de plus petite taille et privés de taches métalliques. LES ACONTiTBS renferment essentiellement !e genre Acontia , dont les ailes en général sont variées de noir et de blanc (.4. luctuosa, Hubn. ; solaris^ Hubn. ). Ces pe- tits Lépidoptères volent quelquefois en grande abondance dans les champs de luzerne. Les EucLiDiTES sout de petits Lépidoptères ayant comme les Phalènes, des ailes frêles. Ils établissent un pas- sage entre ces dernières et les Noctuéliens ; leurs chenilles n'ont que six pattes membraneuses , et marchent en dé- crivant des courbes comme les serpents. Les Euclidies vivent, dans leur premier état, sur des légumineuses [E. mi. Lin., etc.). Les Anthophiles et Erastries sont de très-petite taille. L'Erastrie soufrée [Erastria sulphurea, Lin.) vole fré- quemment dans les champs de luzerne. Les CAT0CA.LITES sont la plupart d'une grande taille; ils volent fréquemment pendant le jour. Le genre Catocala, désigné vvUgairement sous le nom de Lichenée, renferme plusieurs espèces fort belles; leurs ailes postérieures sont bleues, rouges ou jaunes, avec des bandes noires ; leurs ailes antérieures sont toujours gii- 3'JO HISTOIBE ses, nébuleuses et plus ou moins variées. La Liclienée bleue se trouve quelquefois aux environs de Paris ( Ca- tocala fraxmi , Lin.). La Liehenée du saule [C. nupta. Lin.) est la plus commune; ses ailes postérieures sont rou<,'es. Sa chenille vit sur le saule et le peuplier; comme !a plupart des chenilles de ce genre, elle est grise, et se trouve appliquée sur les troncs. Les Ophiuses sont sou ventgrisâtres(O.^Mnam,Fb. etc.). La laraille des érebides est très-restreinte. Le groupe des oPHiDÉRiTEs uc Comprend que deux genres. Les Ophidères et Phyllodères sont de beaux Lépidop- tères exotiques ( 0, imperator, Boisd. ). Les AGANAÏTES soul représentés par le genre Aganais, dont toutes les espèces sont exotiques. Le type {A. borbo- nica^ Boisd.) est commun dans l'île de Madagascar et dans les îles Mascareignes. Les ÉRÉBiTES sont tous exotiques, quelques-uns ont une taille considérable. Le type du genre Erèbe ( E. strix. Lin.), dont les ailes, grises, traversées de lignes noires, ontdeviogt-quatre à vingt cinq centimètres d'envergure, habite la Guyane, DOUZIÈME TRIBU. LES URAMENS. Nous avons peu de choses à dire sur celte tribu; elle est composée actuellement d'un seul genre, le genre Ura- nie, dont nous ne connaissons assez parfaitement que le type du genre : c'est un Lépidoptère propre à l'île de Ma- dagascar, qui surpasse en éclat tous les insectes du même ordre. L'Uranie riphée {Urania riphœus, Cram.) a les ailes noires; les antérieures offrent une multitude de pe- DES INSECTES. 3!)1 tites lignes d'un vert doré, et près de la côte une large bande bifide, se prolongeant, ainsi qu'une bande termi- nale verte, sur les secondes ailes; celles-ci présentant plu- sieurs dentelures, dont une plus grande en forme de queue, toutes bordées de cils blancs. Les bandes vertes se per- dent dans un espace d'un pourpre doré, relevé encore par quatre ou cinq taches noires. 1-es Uranies ressemblent beaucoup à certains Papilio^ niens , et d'une manière beaucoup plus frappante encore avec les Cydimoniens, dont elles ont complètement l'as- pect général. Leur bouche et leurs antennes ont surtout une autre configuration. Dans leurs premiers états, ces insectes diffèrent aussi de ces derniers , et leurs métamorphoses les en éloignent en- core. Les Uranies, sous ce point de vue, se rapprochent beaucoup des Phaléniens , avec lesquels elles ont encore d'autres traits de ressemblance. La chenille de l'Uranie riphée est épineuse et munie de deux tentacules rétractiles sur le premier anneau ; elle vit sur le manguier [Mangifera mclica)-^ elle se trans- forme en chrysalide en s'attachant par l'extrémité posté- rieure. TREIZIEME TRIBU. LES PHALÉNIENS. Ceux-ci se distinguent, dès le premier abord, des Noc- tuéliens, avec lesquels ils ont de grands rapports par leur corps- grêle avec des ailes larges et d'une consistance or- dinairement très-délicate. Leurs ailes sont horizontales pendant le repos, très-rarement redressées. Leur trompe est membraneuse et rudimentaire. Les antennes, chez les 392 HISTOIRE mâles au moins, sont généralement pectinées ou crénelées. Les chenilles de ces Lépidoptères ont une démaiehe singulière; leur corps est long, mince, cylindrique, pourvu seulement de quatre ou six pattes membraneuses. Quand elles veulent avancer, fixant d'abord les pattes écailleuses , elles rapprochent ensuite les pattes posté- rieures, en formant de leur corps une sorte de boucle; elles détachent alors les pattes antérieures pour les porter en avant, et rapprochent de nouveau les postérieures. Cette singulière manœuvre a valu à ces chenilles les noms de Géomètres etd'Arpenteuses; et en effet elles paraissent en quelques sorte arpenter le sol sur lequel elles marchent. Pendant le repos , ces chenilles demeurent ordinaire- ment fixées par leurs pattes postérieures : leur corps entier se trouve ainsi suspendu , dirigé en ligne droite, et complètement immobile. Pendant des heures entières on les voit ainsi, comme des morceaux de bois, dont leur cou- leur et les inégalités de leur peau leur donnent tout à fait l'aspect. Les muscles, chez ces larves, pour les mainte- nir dans une telle position durant si longtemps ont une puissance qu'on ne retrouve pas chez d'autres animaux. Les Phaléniens sont nombreux en espèces : on en a décrit une quantité d'européens fort considérable ; mais jus- qu'ici les espèces exotiques n'ont pas été récoltées ou l'ont été si peu , que nous n'avons encore aucune idée arrêtée sur les représentants de cette tribu, tant en Amérique qu'en Afrique et en Asie. Les faibles caractères existant entre tous les genres de Phaléniens ne nous permettent pas de les répartir en plu- sieurs groupes. DES INSECTES. ,"93 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHALÉxNIENS. Genre 1. ukapteryx. Kïrhy. Antennespectinées. Palpes très-courts, à dernier article pointu. Ailes angu- leuses, les secondes prolongées en une petite queue. Gre. 2. MÉTKOCAMPE. Za^r. Antennes pectinées. Palpes grêles, très-courts. Ailes dentelées. Corps mince. Gre. 3. ENNOMOS. Tr. Antennes pectinées ; simples dans les femelles. Palpes dépassant le bord de la tète. Ailes dentelées. Corps assez épais. Gre, 4. himera. Dup. Antennes plumeuses dans les mâles. Palpes plus courts que la tête. Trompe assez longue. Ailes légèrement dente- lées. Gre. 5. CROcALis. Treitsch. Gre. 6. scoDONiA. Bolsd. Gre. 7. aventia. Dup. Gie. 8. MACARiA. Curt. {Philobia, Dup.) Gre. 9. PHILOBIA. Dup. {Godonella, Boisd.) Antennes pectinées. Palpes dépassant la tête, à dernier article très-grêle. Trompe presque nulle. Ailes légère- ment dentelées. Antennes longues , peu pectinées. Pal- pes très-courts. Ailes minces, sans échanciures. Thorax velu. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tête. Trompe as- sez longue. Ailes antérieures fortement échancrées. Antennes pectinées. Palpes ne dépas- sant pas la tête. Trompe assez longue. Ailes antérieures anguleuses; les postérieures échancrées. Antennes simples dans les mâles. Palpes courts. Ailes antérieures sans écliancrure. 304 Gre. 10. iiALiA. Dup. Gre. 1 1 . RUMiA. Dxip. Gre. 12. GÉOMÈTRE. Zin. ( Hipparchus , Leach.) Gre. 13. cléogène. Dup. Gre. 13. aspilatès. Tr. (Pcllonia, Dup.) Gre. 14. compsopteka. 5/aHc/i {Ligia, Dup.) Gre. 15. NUMERiA. Dup. (Ploseria, Boistl.) Gre. 16. FiDOMA. Tr. Gre. 17. ifiBERNiA. Latr. Gre. 18. NYSSiA. Dup. Gre. 19. PHALÈNE. Lin. (Amphidasis, Tr.) Gre. 20. BOARMiA. Tr. Antennes pcctinées. Palpes plus courts que la lête. Trompe saillante. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes courts, dé- passant à peine la tôte. Ailes posté- rieures formant un angle obtus dans le milieu de leur bord. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tète, à dernier article long , grêle et nu. Ailes gran- des, légèrement dentelées. Antennes pectinées. Palpes courts, très-velus. Trompe assez longue. Ailes arrondies. Antennes pectinées. Palpes aigus, dépassant la tête. Ailes arrondies. , Antennes ptumenses dans les mâles. Palpes courts. Tête capiiclionnée. Ai- les arrondies , les antérieures étroites. Antennes simples. Palpes très-courts. Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées, presque pliimeu- ses dans les mâles. Palpes grêles, très-courts. Trompe courte. Ailes larges, arrondies. Antennes peu pectinées. Palpes ex trêmement petits. Trompe très-rudi- mentaire. Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées. Tête peu enfon- cée dans le thorax. Palpes courts, très- velus. Ailes étroites , presque nulles chez les femelles. Antennes pectinées. Tête très-enfon- cée dans le thorax. Ailes étroites. Corps très-épais. Antennes pectinées. Palpes dépassant à peine la tête. Ailes très-larges, lé- DKS INSECTES. 3î).- Gre. 21. ELOPHOs. Boisd. Gre. 22. ooFiros. Tr. Gre. 23. BOLÉTOBiE. Boisd. Gre. 24. eubolia. Dup. {Phasiane, Dup.) Gre. 25. ANAiTis. Dup. Gre. 2fi. LARENTiA. Tr. {Eupithecia , Curt.) Gre. 27. lobophora. Curt. (Amathia, Dup.) Gre. 28. CHEsiAs. Tr. (Sthanelia, Boisd.) Gre. 29. ciDVKiA. Tr. Gre. 30. MÉLANIPPE Dup. ( Venilia , Dup.) Gre. 31. MELANTiiiA. Tr. Gre. 32 ZERÈNE. Tr. gèrement festonnées. Corps assez grêle. Antennes pectinées. Palpes (ort courts Ailes larges, sans dentelures. Corps grêle. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes obtus, très-courts. Ailes lar- ges, légèrement dentelées. Cor(is grêle. Antennes pectinées. Palpes longs et grêles. Trompe assez longue. Ailes ar- rondies. Antennes pectinées. Palpft longs, peu velus , en pointe. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes assez lar- ges. Chaperon très-avancé. Ailes assez larges. Antennes simples. Palpes très-longs , grêles. Chaperon nullement avancé. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes courts. Ai- les postérieures ayant à leur base deux petits appendices, comme des ailerons. Antennes simples. Palpes assez longs. Ailes antérieures lancéolées ; les pos- térieures en ovale allongé. Antennes simples. Palpes peu longs , en pointe aciculaire. Ailes larges, ar- rondies. Antennes simples. Palpes courts, at- teignant à peine le bord du chaperon. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes assez longs, à deuxième article très-hérissé. Ailes arrondies. Antennes simples , très-légèrement 396 Gre. 33. r.ABEUA. Tr. Gre, 34. ephyra. Dup. Gre. 35. AciDALiA. Tr. (Doslfhea, Dup.; Strenia.) Gre. 36. siONA. Dup. Gre. 37. minoa. Tr. Gre. 38. oDEziA. Boisd. (Tanagra, Dup.) Gre. 39. psoDos. Tr. Gre. 40. pygmoena. Boisd. {Psodos, Ir.) ciliées. Palpes Irès-courls, à dernier article presque glabre, pointu. Aile.i grandes, arrondies. Antennes pectinces dans les mâles. Palpes courts. Ailes arrondies, très- minces. Thorax grêle, écailieux. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes courts , inclinés. Ailes un peu Antennes ciliées. Palpes courts. Ailes arrondies. Thorax très- mince. Antennes simples, assez fortes. Palpes dépassant le bord de la tête , à dernier article très-aigu. Ailes très-grandes. Antennes simples. Palpes dépassant à peine le chaperon. Ailes larges. Corps très-petit. Antennes courtes, simples. Palpes courts, peu hérissés. Ailes antérieu- res ayant leur sommet arrondi. Antennes conrles, simples. Palpes dé- passant le chaperon , hérissés de poils fort longs et serrés. Trompe longue. Ailes arrondies. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant peu le chaperon, hérissés de poils fort longs. Ailes ar- rondies. Nous avons peu de particularités à mentionuer sur les divers genres composant la tribu des Phaléniens. Les Urapteryx se font remarquer par la forme de leurs ailes ; la plupart sont exotiques, le type seul est européen [U. sambucaria , Lin.). Sa chenille, ridée et tuberculée, vit sur le sureau; elle se transforme dans une coque revêtue DES INSECTES. 897 rie feuilles, qu'elle suspend aux branches par de longs fils. Les Métrocanipes ont leurs ailes de couleur verdâtre [M. margaritaria ^ Lin.)- Les Ennoraos, qui ont des ailes dentelées , ont leurs che- nilles couvertes de nodosités; elles se métamorphosent dans un léger tissu de soie , entre les feuilles ou à la sur- face de la terre. On connaît un grand nombre d'espèces indigènes [E. alniaria, prunaria , Lin.). Les Himères, Crocallis, Scodiones. etc., ont peu de re- présentants. Le genre Géomètre renferme plusieurs espèces, dont les ailes sont d'un vert- pomme tendre. Le Géomètre papillon [G. papilionaria , Lin.) est un des plus grands Phalé- niens; sa chenille, verte et gibbeuse, vit sur plusieurs ar- bres de haute futaie. Les Aspilates sont fort nombreuses; la plupart offrent sur leurs ailes des bandes rougeâtres ou brunâtres {A.piir- puraria, Lin., etc.). Le type du genre Compsoptera ( C.jourdanaria^ Tr. ), dont les ailes antérieures , grises , sont ornées de taches noires ou argentées, habite la France méridionale. Les Fidonies ont des antennes d'une extrême élégance, au moins les mâles; leurs espèces sont nombreuses [F. plumistaria , Esp.; atomaria, Lin., etc.). Les espèces pour lesquelles nous avons retenu la déno- mination générique de Phalènes ont un corps assez épais; leurs ailes sont ordinairement grisâtres et nébuleuses. Les chenilles de ces Phalènes sont cylindriques, tuberculeu- ses, avec la tête échancrée; elles se métamorphosent en terre. Le type est la Phalène du bouleau [Phalœna betu- laria, Lin.). î^QS histoire LesBoarmies, qui en sonttrès- voisines, ont un corps plus grêle et des ailes plus grandes. On trouve communément dans nos environs le type du genre Anaitis (4. plagiaria. Lin.), appelé par Geoffroy la Rayure à trois lignes. Les Larenties sont fort nombreuses (Z. dubitaria, Lin.). . Les Loboplîores sont remarquables par les appendices que présentent leurs ailes postérieures; on connaît seule- ment quatre h cinq espèces de ce genre [L. hexaptera- ria , Hubn.). On connaît un grand nombre de Cidaries; elles ont en général une couleur grisâtre, avec une large bande médio- cre sur les ailes. ( G. sagittaria, badiaria, Dup. ) LesMélanippes ont pour la plupart des couleurs vives. On trouve communément dans notre pays la Mélanippe tachetée [M. macularia^ Lin.), appelée la Panthère par Geoffroy ; ses ailes sont d'un beau jaune, avec une grande quantité de taches noires. Le type du genre Xérène (X glossularia , Lin. ), très- commun dans notre pays, est une des plus jolies espèces de Phaléniens: ses ailes sont blanches, tachetées de noir; les antérieures, légèrement teintées de fauve, ont deux bandes de cette couleur. La chenille de cette Xérène vit sur les groseilliers. Les Acidalies sont abondantes en Europe; nous leur rat- tachons le genre Strenia, dont le type [Ph. chlathrata, Lin.), nommé par Geoffroy , les Barreaux, vole en abon- dance dans les champs de hizerne, durant tout l'été; c'est un petit papillon dont les ailes , d'un jaune pâle, sont par- semées d'atomes bruns et ornées de quatre raies de la même couleur sur les antérieures et de trois sur les pos- térieures. Ces raies sont entrecoupées par les nervures, éga- lement brunes, de manière à former une sorte de grillage. DES INSECTES. 3D9 QUATORZIÈME TUIBU. LES PYRALIENS. C'est dans cette tribu que nous trouvons les plus pe- tits Lépidoptères , ces petits papillons qui si fréquemment voltigent le soir autour des lumières. On en connaît déjà un nombre immense d'espèces, récoltées sur plusieurs points de l'Europe par de zélés Lépidoptérophiles ; et quand on pense, d'après ce que renferment nos collections, à la quantité d'espèces devant exister dans le monde entier, l'en- tomologiste est effrayé devant cette abondance de petits Lépidoptères, si difficiles à classer génériquement et diffi- ciles aussi à distinguer spécifiquement ( 1 ). Les chenilles des Pyraliens, comme celles de la plupart deslNoctuéliens, sont pourvues de dix pattes membraneu- ses. En général, elles sont très-vives; et quand on les in- quiète, elles marchent aussi bien en arrière qu'en avant. Des types assez tranchés existant dans cette tribu et correspondant à autant de familles , nous ne pouvons en traiter à l'histoire généralede la tribu ; c'est dans l'histoire de chaque coupe particulière qu'on trouvera mentionnées les diverses particularités de mœurs et d'organisation. Le tableau suivant offre l'exposé des diverses coupes appar- tenant à la tribu des Phaléniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PYRALIENS. Famille 1. BOTYDES. Antennes simples ou crénelées dans les mâles. Trompe assez longue. Pal- (I) Foy. Treitschfce, SchmcUerliiiye von Europa ; Stepheos, BriCish Entomolofiy ; Duponcliel, Lépidoptères d'Europe; Fischer von Rœs- lerslam, elc. 400 IHSTOIBE Groupe 1. HKRCYNITES. Genre 1. hercyna. Tr. Gre. 2. NOLA. Leach. Gre. 3. eudore.4.. Curt. Gpe. 2. CLÉODOBIITES. Genre I. cléodobie. Stcph. Gpe. 3. AGLOSSITES. Genre 1. aglossa. La(r. Gpe. 4. HERMINITES. Genre I. madopa. Steph. Gre. 2. HYP.ENA. Schr. Gre. 3. hermine. Latr. Gpe. 4.B0TYTES. Genre 1. cvN.EDA. Hubn. (Odonlla, Dup.) Gre. 2. scoi'fLA. Schr. pes ilépassant toujours le bord n\. Tr. Gre. 10. RiMNOsiA. Tr. {ChauUodus , Tr, ) Gre. l'2.ALUCiTE. Fabr. Gre. 13. PALPULA. Tr Gre. 14. MACROCiiiLA. Dup. Gre. 15. HARPiPTERvx. Tr. Gre. 16. LAMPRos. Ti Gre, 17. UT A. Tr. (Anacampsis , Curt.) Gre. 18. ACOMPSiA. Dup. Gro. 19. BUTAus. Tr. renflés au milieu. Ailes antérieures falquées. Palpes longs, ayant les deux premiers articles garnis de longs poils; le dernier nu , très-grêle. Antennes simples. Ai- les étroites , peu falquées. Palpes fort longs , épais , divergents , à dernier article redressé, grêle. Ailes lancéolées. Palpes trois fois aussi longs que lat^te, à dernier article relevé en pointe ai- guë. Ailes lancéolées. Palpes très-longs, à dernier article pointu. Ailes antérieures longues , terminées en faucille ; les postérieures cultrifornies. Palpes -redressés, falqués, à premier article velu, comprimé, le dernier subulé. Ailes oblongues , à angle api- cal aigu. Palpes très-redressés, à dernier article nu , subulé. Ailes étroites , prolongées en pointe. Palpes grêles, à dernier article plus long que les deux autres réunis. Ailes antérieures larges. Palpes grêles, redressés, à dernier article subulé. Ailes antérieures étroi- 406 HISTOIRE tes , en pointe ; les postérieures très- étroi.es. Ore. 20. phycas. Tr. Palpes redressés. Antennes des nià. les garnies d'écaillés de la base au milieu , et nues dans le reste de leur longueur. Ailes très-étroites. Gre. 21. CHELARiA. /^awor^/i. Palpes très-grands; les premier et deuxième articles garnis d'un faisceau de poils ; le dernier très-long , garni d'écaillés au milieu. Gre. 22. ADF.LA. Latr. Palpes grêles, cylindriques, ne dé- passant pas la tête. Antennes d'une longueur énorme, terminées par un fil imperceptible chez la plupart des mâles. Gre. 23. GNAPHALODOCERA. Palpes redressés, à dernier article très- Blanch. {Dasyccra, Stepli.) long. Antennes garnies d'écaillés. Gre, 2i. ENicosTOMA. Steph. Palpes redressés, très-longs , k derniet article droit, filiforme. Antennes ci liées dans les mâles. Gre. 25. iNCURVAKiA. Steph. Pai\pes presque droits , assez courts. Antennes pectinées dans les mâles. Gre. 26. iiERMiONA. Blanch. Palpes très-redressés au-dessus delà {Slenoptera , Dup.) tête. Antennes simples, épaissies à la base. Ailes étroites , allongées. Gre. 27. ^chmia. Tr. Palpes courts, falqués, velus dans toute leur longueur. Antennes grê- les, simples. Ailes antérieures termi- nées en lobe arrondi. Gre. 28. ^copiioRA. Lalr. Palpes inclinés, courts, peu garnis d'écaillés , à dernier article arqué. An- tennes simples. Ailes allongées. Gre. 29. ELAQiiSTA. Tr. Palpes trèsrcourts, à peine distincts. Antennes épaissies à la base. Ailes li- néaires. Gre. 30. ornix. 7'/-. Palpes courts. Antennes à pi emier ar- ticle trèsdilaté, garni d'un bouquet de longs poils. DES INSECTES. 407 Gre. 31. GRACiLLARiA. //fltt). Palpes grands, redressés au-dessns de la tête. Antennes simples. Gpe. 2. PTÉROPHORITES. Ailes divisées longitudinaiement, en manière de branches frangées, imitant des plumes. Genre 1. ptérophore. faôr. Ailes antérieures divisées en deux bran- ches , pattes très-longues. Gre. 2. ORNÉODES. Latr. Ailes antérieures divisées en trois brandies. Pattes médiocres. Notre tribu des Pyraliens est séparée en cinq fa- milles. La première, celle des botydes, est l'une des moins nombreuses. Nous la divisons cependant en plusieurs groupes. Les HEBCYNiTES n'offrcut rien de très-particulier. Les chenilles des Noias se forment une coque papyra- cée , de forme naviculaire , pour se transformer en chry- salide ( N. palliolalis , Hubn .). Les CLÉODOBiiTES sout composés du seul genre Cleo- dobie, dont les métamorphoses sont peu connues ( C. an- gustalis, Hubn.). Les AGLOSsiTES sout représentés par le genre Agiosse , qui a pour type l'Aglosse de la graisse ( A. pinguinalis , Fabr» ). Leurs chenilles, pourvues de seize pattes, sont luisantes et d'apparence cornée ; elles vivent de matières animales, principalement delà graisse; elles se méta- morphosent dans un léger tissu de soie mêlée de corps étrangers. Les HERMiNiTES sont remarquables par leurs larges ailes. Leurs chenilles sont tuberculées et pourvues de huit ou dix pattes membraneuses; elles vivent sur les arbres. Les BOTVTEs constituent le groupe le plus étendu de cette famille. 408 HISTOIBE Le genre Botys, très-nombreux en espèces indigènes ou exotiques, a pour type le Botys de l'ortie {Bolijs iirfica- Hs, Lin.), dont les ailes sont d'un blanc nacré, avec deux rangées de taches noires^ Sa chenille vit sur les orties; elle roule les feuilles , et les retient au moyen d'un tissu soyeux. Elle marche en avant et en arrière avec une grande vivacité. LesHydrocampes, très-voisines des précédents, sont re- marquables par leur genre de vie durant leurs premiers états. Leurs chenilles vivent et se métamorphosent dans l'eau, se nourrissant du parenchyme des plantes aquati- ques { Hydroccanpe potamoç/alis, Lin.). (PL ^8, fig. 5. ) Le type du genre Asopie ( A. farinalis, Lin.) est très-commun ; ou suppose que sa chenille vit de farine. Les chenilles de Pyraustes et d'Ennychies se métamor- phosent dans la mousse. La famille des Pybalides renferme une longue série de genres que nous n'avons pu répartir en plusieurs groupes, faute de caractères précis. Ces Lépidoptères ont reçu souvent le nomdeTordeuses, à cause de l'habitude dé la plupart de leurs chenilles, qui roulent les feuilles en cornet par s"abriter; quelques-unes cependant les réunissent en paquet. Les Halias se font remarquer par leurs ailes vertes. Le genre Sericoris a pour type une espèce ( S. gem- manna) dont les ailes, d'un fauve ferrugineux, sont tra- versées par des lignes d'un blanc argenté. Sa chenille est très nuisible dans les plantations et dans les forêts de pins, dont elle dévore les jeunes pousses (1). Le type du genre Carpocapsa {€. pomonana, Lin.) (1) J'oy. Ral/.clnir?, dtc Forsl-Inscch-n , t. 1. DES INSECTES. 409 est trc5-Duisible aux fruits, sa chenille vivant dans l'ia- térieur des poires et des pommes. Les Tortrix, Tordeuses proprement dites, sont fort nombreuses en espèces ; leurs chenilles roulent les feuilles encornet, et s'y métamorphosent sans former de coque. Nous avons conservé le nom de Pyrale pour la Pyrale de la vigne [Pijralis vitana, Bosc), dont les ailes anté- rieures sont d'un jaune doré, avec des bandes brunes. Cette espèce, souvent très-abondante dans les vignobles, est très-redoutable à sou état de chenille : au moyen de fils, elle réunit en paquets les feuilles et les grappes, et anéantit bientôt des récoltes entières. Les œufs, pondus par plaques à la surface des feuilles pendant le mois d'août, sont faciles à découvrir et à détruire. On peut ainsi pré- server les vignes pour toute une année, en faisant ce travail avec soin (1). Les Argyroptères et les Argyrolépies ont des ailes ornées de taches argentées. Le genre Nanthilde estétabll suruneespècedela Géorgie américaine, la N. d'Ernestine {N. ErneUinana, Blanch.). La Famille des crambides diffère peu de la précé- dente; on les reconnaît au premier abord, à leurs ailes plus étroites. Les Scirpophages et les Chilos vivent dans les tiges des joncées, dans les lieux aquatiques, durant leurs premiers états. Les Crambus sont très-nombreux en espèces ; leurs che- nilles , verruqueuses , vivent et se métamorphosent sous la mousse. Les chenilles des Galleries vivent et se métamorpho- sent dans l'intérieur des ruches d'Abeilles et des nids de (1) Foy. Audouin, liisl. des Inscctfs nuUibles à la Figne, particu- Ucremcnt de la Pyrale ; i8i2. 410 HISTOIRE Hourdons; elles enlacent les gâteaux de leurs fils , et font bientôt périr les larves qui y sont contenues. La famille des iponomeutides est très-restreinte. Les Iponomeutes sonttrès-reconnaissables, à leurs ailes blanches, ponctuées de noir. L'Yponomeute du fusain ( Yponomeute evonymella , Lin.) (pi. 18, fig. 6) est très- commune; ses chenilles vivent sur les fusains, en sociétés, en enlacent les feuilles et les tiges de leur tissu soyeux (pi. 18, fig. 7). ^'yponomeute padella dévaste de la même manière les poiriers et les pommiers. LesTiNÉiDEs constituent une famille très-considérable, composée des plus petits Lépidoptères connus. Nous la séparons en deux groupes : le premier, celui des TiNÉiTES , comprend la plupart des genres. Les chenilles d'Euplocames vivent dans les champi- gnons et les bois pourris. Plusieurs espèces de Teignes proprement dites [Tinea ) sont très-nuisibles aux pelleteries et aux étoffes de laine. La Teigne du drap {T. tapezella, Lin.) a ses ailes antérieures brunes vers la base et blanchâtres vers le bout; sa chenille ronge toutes les étoffes de laine qui ne sont pas fréquemment remuées : elle se forme un fourreau de parcelles de laine, et présente souvent des vêtements de diverses couleurs. La Teigne des pelleteries [T. pellionella , Lin.) se com- porte de la même manière à l'égard des pelleteries. Les chenilles d'Adèles se revêtent de fragments de feuilles disposés par étages, ce qui les a fait nommer par Réaumur Teignes à falbalas. Les PTÉROPHOEiTES sout bicu remarquables, par leurs ailes divisées par branches barbues comme des plumes. DES INSECTES. 411 SEPTIÈME ORDRE. LES HÉMIPTÈRES. Chez les insectes coraposant cet ordre, on trouve une bouche formée de pièces soudées entre elles et consti- tuant un suçoir; il y a quelque analogie avec ce que l'on observe chez les Lépidoptères , mais aussi il y a des diffé- rences très-considérables. Les mandibules, au lieu d'être rejetées sur les côtés, ont ici la forme de soies grêles, et viennent avec les mâchoi- res, également en forme de filet , constituer un suçoir, sorte de tube dans lequel pénètrent les sucs propres à nourrir ces Hémiptères. La lèvre inférieure sert de gaîne à ce suçoir, et la lèvre supérieure le recouvre en dessus. Les ailes antérieures des Hémiptères, souvent désignées encore sous le nom d'élytres, sont toujours d'une certaine consistance, ou membraneuses dans toute leur étendue , ou coriaces dans leur moitié antérieure et membraneuses dans le reste de leur étendue. Les ailes sont toujours plus ou moins membraneuses et d'une texture assez solide. Les Hémiptères, parmi lesquels on compte tous les in- sectes connus sous le nom vulgaire de Punaises, ont des métamorphoses incomplètes ; au sortir de l'œuf, ils ressem- blent complètement aux adultes, seulement ils sont pri- vés d'ailes. Hs n'en acquièrent des rudiments qu'après plusieurs mues ; ils sont considérés alors comme nym- phes ; elles sont développées après un dernier changement de peau. C'est exactement le même mode de développe- ment que chez les Orthoptères. Les Hémiptères vivent en général du suc des végétaux ; cependant il en est un assez grand nombre parmi eux qui sucent d'autres insectes, et même le sang de l'homme et des animaux. Ces insectes sont assez bien connus au point de vue spécifique ; ils ont été l'objet de travaux très-considérables. Il est à regretter que dans ces derniers temps on ait formé un nombre de genres énorme basé sur des modifications tout au plus propres à distinguer les espèces ; genres qui certainement seront re- jetés par tous les zoologistes sérieux (1). TABLKAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES HÉMIPTÈRES EN DEUX SECTIONS. ET HUIT TRIBUS. 1"> SECTION. IIO.MOPTÈKES. Bec naissant de la partie inférieure de la lôte. Pioliiorax plus court que les deux autres segments du tlioiax. Élytres ordinairement transparentes dans toute leur étendue. COCClNlE.\S. Tarses d'un seul article. Antennes filiformes. APUIDIENS. Tarses de deux articles. Antennes filiformes, composées de cinq ar- ticles ■^ FITLGORIEXS. ' Tarses de trois articles. Antennes très-petites, de trois articles. Ab- domen privé d'appareil pour le chant. CICADIENS. Tarses de trois articles. Antennes très-petites, de trois articles, terminées par une soie grêle. Abdomen des mâles offrant en dessous deux pla(iues recouvrant des organes de chant; ces plaques rudimen- laires chez, les femelles. 2'^ SECTION. UÉTEKOPTÈRES. Bec naissant du front. Prothorax plus grand que les deux autres (I) yotj., pour la partie descriptive de cet ordre, Burmeister, Haiul- hiioh der Entomologie, t. 2; Blanchard , Histoire des Insectes, t. 3, 1840; Halin, Tf'anzciiarlifjen Inxcctan; Amyot et Serville, Insectes Hémiptè- res; Suites à Biiffon , I^'l3. etc. DES INSECTES. 413 SPgmeiils ilu lliorax, Elytres coriaces dans leur moitié antérieure et transparentes clans le reste de leur étendue: INÉPIENS. Écusson petit. Antennes très-courtes , cachées dans les cavités au- dessous des yeux. RÉDUVIENS. Écusson petit. Antennes longues, grêles, toujours libres. Tête rétré- cie à son insertion. LYGÉEÎJS. Écusson petit. Antennes longues, assez épaisses, toujours libres. Tête non rétrécie. SCUTELLÉRIENS. Écusson très-granvl, recouvrant les élytres en partie ou en totalité. Antennes longues , toujours libres. PREMIÈRE SECTIOIV. LES HOMOPTÈRES. PREMIÈRE TRIBU. LES COCCINIENS. Cette tribu est composée d'insectes fort anomaux , jus- qu'ici fort mal connus. Les femelles au moins sont tou- jours privées d'ailes , globuleuses , et fixées sur certaines plantes, leur bec enfoncé dans le tissu végétai d'où elles tirent les sucs propres à les nourrir. Ces femelles pondent leurs œufs sans se déplacer; après la ponte, elles périssent promptement , et leur corps , desséché , sert à protéger leurs œufs et ensuite leurs jeunes larves pen- dant quelque temps. Ces insectes ont la faculté de sé- créter, en plus ou moins grande abondance , une matière laineuse ou cotonneuse, blanche, qui les recouvre plus ou moins. Les mâles dans cette tribu sont encore très-peu connus; on a regardé comme tels des individus un peu plus petits et moins gonflés que les femelles, mais du reste très-semblables. Cependant, presque tous les auteurs depuis Linné ont regardé comme des mâles de Coccinieus de très-petits insectes privés de bec et n'ayant que deux ailes : quelques genres établis dans cette tribu ont été caractérisés d'a- près ces prétendus mâles ; mais, dans ces dernières an- nées, des observations faites par M. Costa tendent à établir que ce sont de petits Diptères parasites sur les Co- chenilles, et dont les larves vivent dans le corps de ces dernières, et finissent par les faire périr. En présence de faits encore si peu constatés , nous nous abstiendrons d'adopter ces quelques genres établis dans cette tribu; nous nous bornerons au genre Cochenille pro- prement dit [Coccus). Tout le monde connaît la Cochenille; on sait qu'on en obtient une belle couleur rouge cramoisi , employée pour la peinture et pour les teintures. On connaît plusieurs espèces de ce genre. La Cochenille fine (Coccms cacti, Lin.) est désignée aussi sous le nom de Cochenille (ï Honduras. Elle est originaire du Mexique, dont elle fait une des principales richesses, C'est un insecte globuleux comme un pois , terminé en ar- rière par deux petits filets, très-courts. Pour nourrir cet insecte on cultive des champs immense de nopals ( Opun- lia coccinillifera) ^ et les nègres en font la récolte à des époques fixées. Cet insecte sécrète une matière cotonneuse, mais peu abondante; il paraît seulement comme poudre. Pendant longtemps la Cochenille fiue fut élevée seule- ment au Mexique ; peu à peu on étendit su culture dans DES INSECTES. 4 | ;S d'autres parties de l'Amérique, ensuite dans le raidi de l'Europe, puis aux îles Canaries et en Algérie. La Cochenille sylvestre ( Coccus sylvestris, Bianch. ), très-voisine de la précédente, se recouvre d'une matière cotonneuse très-abondante. La couleur qu'elle fournit est moins belle que celle de la Cochenille fine. La Cochenille de Pologne ( Coccus polonicus. Lin. ), ré- pandue dans une grande partie du nord de l'Europe, consti- tuaitpour laPologne une industrie considérable avant l'in- troduction de la Cochenille fine en Europe. On en a fait le type d'un nouveau genre, nommé Porphyrophora; elle vit sur les racines du scleranthus perennis. On a établi avec la Cochenille du chêne vert ( Coccus ilicis) et quelques autres le genre Lecanium. Cet insecte, d'une couleur violacée, servait autrefois pour les teintures en cramoisi (1). DEUXIÈME TRIBU. LES APHlDIEiNS. Ces Hémiptères constituent un petite tribu dont les genres sont peu nombreux. Les Aphidiens sont de très- petits insectes, souvent fort nuisibles aux végétaux. Les différences d'habitudes existant entre les familles de cette tribu nous obligent de renvoyer l'histoire de ces diver- ses familles à chacune d'elles séparément. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES APHIDIENS. Famille 1 . ALEYRODIDES. Élytres et ailes de consistance opa- que; les iiremières offrant une seule nervure. (I) roy., pour riiistoire des Cochenilles, notre arUcle Cochenille, UicUonnaire universel d'Histoire Naturelle, t. 4. 416 HISTOIRE Genre I. ai.eyrodf.s. Lut. Fam. 2. APHIDIIDES. Élytres et ailes diaphanes, parcourues par plusieurs nervures. Pattes sim- ples. Antennes de cinq à sept articles Genre I. puceuon. {Aphïs, Lin.) Antennes de sept articles. Abxlomen ayant à l'extrémité deux petits tubes sécréteurs. Gre. 2. RHizoBius. Burm. Antennes de six articles. Abdomen dépourvu de tubes. Gre. 3. ciiermes. lÀn. Antennes de cinq articles. Abdomen dépourvu de tubes. Fam. 3. PSYIilDES. Élytres et ailes diaphanes, parcou- rues par plusieurs nervures. Pattes propres au saut. Antennes de dix arti- cles. Genre 1 psylu\. Geoff. Gre. 2. MViA. Latr. Antennes filiformes, plus longues que le corps, avec les deux premiers arti- cles plus courts et plus épais que les autres. Antennes beaucoup plus courtes que le corps, à premier article Irès-gros, le second fort grand , les suivants lar- ges et courts. La famille des aleyrodtdes est composée du seul genre Alcyrodc& ,^Ç)\\\ ou connaît une seule espèce. C'est un in- secte fort singulier par ses métamorphoses , et qui peut-être même n'appartient pas à l'ordre des Hémiptères. Les deux sexes sont pourvus d'ailes. Les larves, très-différentes des insectes parfaits, vivent sur diverses plantes, principale- ment sur la grande éclaire [cJielidomum tnajus). Les nymphes sont immobiles et abritées par la dépouille des larves. L'Aleyrode de la grande éclaire (^4. chclidonn) est jaunâtre ou rosé et couvert d'une matière cotonneuse. Réaumur, auquel nous devons des observations intéres- DES INSECTES. 417 santés sur cet insecte, a calculé qu'une seule femelle, don- nant douze générations dans le cours d'une année, était la souche de 200,000 individus. La famille des aphides a pour représentant princi- pal le genre Puceron ( Aphis). Tout le monde connaît ces pucerons qui vivent en sociétés nombreuses sur la plupart des végétaux : ils se tiennent à la partie inférieure des tiges, pour être protégés de la pluie; suçant la sève des plantes , ils finissent par amener fréquemment des excrois- sances considérables très-nuisibles à ces végétaux. Les Pucerons ont de nombreux ennemis, tels que les Coccinelles, les larves d'Hémérobes, de Syrphes, qui en font leur nourriture. Nous avons dit aussi comment ils étaient recherchés par les fourmis. L'immense fécondité de ces Hémiptères balance très-suffisamment cette destruc- tion perpétuelle. Les Pucerons offrent une particularité très-remarquable dans leur mode de génération : ces insectes, ovipares à une certaine.époque, sont vivipares pendant une grande partie de l'année. D'après les observations de Bonnet, confir- mées par d'autres naturalistes , ces insectes ont chaque année onze générations : la première naît au printemps , d'œufs pondus par la dernière génération de l'année pré- cédente, et provenant de femelles fécondées par les mâles. Cette première génération ne donne que des femelles, produisant alors sans accouplement préalable des petits vivants, tous femelles, durant dix générations succes- sives ; à la onzième et dernière seulement paraissent des mâles pour féconder les femelles, qui cette fois pondent des œufs dont l'éclosiou n'a lieu qu'au printemps suivant. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses ; beaucoup d'entre elles sont encore inédites. 4 J 8 HISTOIBE Le Puceron du rosier {A. rosœ. Lin. ) est très-com- mun sur cet arbrisseau. Le Puceron lanigère cause des dégâts immenses aux pommiers; et cet insecte est d'autant plus difficile à dé- truire qu'il est recouvert d'une matière cotonneuse le pro- tégeant de la pluie. Les Rhizobius et les Ghermes diffèrent peu des Puce- rons. Les PSYLLiDES, souvent désignés sous la dénomination ù&faux Pucerons, ont la faculté de sauter. Ils sont en général couverts d'une matière cotonneuse ; ils sucent la sève des arbres et de diverses plantes. Le genre Psylle renferme un certain nombre d'es- pèces : Le Psylle du buis [Psylla buxi, Lin.), observé par Réaumur; Le Psylle de l'aune ( Psylla alni. Lin. ); Le Psylle de l'ortie ( P. vrticœ, Lin.) ; etc. On a décrit une seule espèce du genre Livia, la Livie des joncs ( L. Juncurum , Latr. ) , vivant et déposant ses œufs dans les fleurs des joncs , où elles occasionnent sou- vent des excroissances par l'absorbtion de la sève. TROISIÈME TRIBU. "^ LES FULGORIENS. Ces Hémiptères nous offrent peu de particularités re- marquables. Ils vivent sur les végétaux , dont ils sucent la sève ; mais ils n'y demeurent pas fixés comme les Cocci- niens, ou même comme les Aphidiens. On les rencontre voltigeant ou marchant sur les plantes..Les Fulgoriens sont répandus dans toutes les parties du monde, et ils sont DES INSECTES. 410 abondants surtout dans les régions les plus chaudes du globe. Plusieurs d'entre eux sont d'une grande taille ; beau- coup sont de moyenne dimension; il en existe peu de fort petits. Ces insectes ont en général des couleurs vives et va- riées. Nous séparons cette tribu en trois familles , dont suit l'exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES FULGORIENS. Famille i: CERCOPIDES. Antennes de trois articles, insérées en avant des yeux. Ocelles au nombre de deux. Étusson toujours à décou- _ vert. /- ® O Genre 1. typhlocyba. Germ. Tête inclinée, arrondie en avant. Ocel- les nuls on non distincts. Jambes pos- térieures longues , épineuses. ^ Gre. 2. EURYMELA. Hoffm. Tête très-large, inclinée, tronquée. Ocelles petits, situés sur les côtés de la tête. Jambes postérieures munies d'une ou deux épines. ^ Gre. 3. jEthalion. Za^r. Tête large , inclinée, tronquée. Ocelles à {Schizia , Lap.) situés sur les côtés de la tête. Jambes mutiques. O Gre. 4. jassus. Fabr. Tête large , courte , arrondie en avant. ^ (Bythoscopus, Germ. ; Ocelles peu distincts placés dans une V Macropsis, Lin.; fossette en avant des yeux. Jambes ^ Pediops is , Burm.) épaisses, garnies d'épines aiguës. C? Gre. 5. sÉi.ÉNOcÉPQALE. Germ. Tête large, courte, en forme de crois- sant , vue en dessus. Ocelles situés en avant des yeux. *-^Gre. 6. coELiDiA. Geryn Tête courte, étroite, uni carénée. Ocel- les placés dans des fossettes en avant des yeux. i 4 20 HISTOIRE c^ Gre. 7. acocéphalk. Germ. Tête aplatie, allongée, un peu trian- gulaire, tricarénée. Ocelles placés dans une fossette , en avant des yeux. ' ^Gre. 8. EUPELix. Germ. Tête large, ayant une avance clypéi- forme. Ocelles situés au bord anté- rieur (le la tête. Jambes postérieures /. munies d'une double rangée d'épines. Gre. 9. PAROPiA. Germ. Tête ayant ses bords tranchants ; le front ayant un enfoncement. Ocelles V écartés, placés en avant des yeux. Gre. 10. GYPONA. Germ. Tête large, aplatie, un peu avancée. Ocelles rapprochés sur le vertex. Jambes postérieures munies d'une Les Membracides se font remarquer par leur corselet comprimé , très-élevé, foliacé. Ces Hémiptères, tous amé- ricains, sont généralement noirs, tachetés de jaune et de rouge (pi. -19, lig. h>)\M.foliata^ Fabr.). ^ Les FLLGOBiDEs peuvcut être divisés eu plusieurs grou- pes. ^ Celui des xetticométiiites renferme le seul genre 0 ïettigometra , dont on connaît seulement quelques es- pèces européennes. ' Les issiTEs sont peu nombreux. Ils se font remarquer par des élytres larges , comme voûtées. L'etype du geuVe Issus (A coleoptratus , Fabr. ) n'est pas rare dans notre pays. \/ 0 Les Eurybrachis sont exotiques (£. ^owe/i^o5a, Fabr.). O Les DEEBiTES, cu général fort rares, sont de petite taille et toutes étrangères à l'Europe. Les DELPHAciTES, également de petite dimension, ont DES INSECTES. 4^7 des représeutauts eu Europe. Ils vivent dans les endroits humides, principalement sur des joncées. (^ Les cixiiTEs ne sont pas non plus très-abondants. Les espèces, assez petites, du genre Gixie ont été re- cueillies surtout en Europe'C. ner^osa, Lin. , etc. Le type du genre Pseudophaifa , P. europœa, Lin. , en- tièrement d'un vert tendre , habite la France méridionale. Les FULGOiUTES sont tous exotiques et les plus grands de la famille. • - , - Les Ricanies, et surtout les Fiâtes {'F. phalœnodes, Fabr. ), ont des ailes larges , qui les font ressembler à des Papilljç)us. Les Phœnax et les Lystra sécrètent, par la partie posté- rieure de leur corps , une matière blanche cireuse , qu'on emploie aux Indes orientales et en Chine, mêlée avec de l'huile, au lieu et place de la véritable cire. L^sPulgores proprement dits ont la tête prolongée en un renflement vésiculeux très-considérable. Le Fulgore porte- lanterne {-F. laternaria. Lin. ), le type du genre, n'est pas rare à la Guyane. Quelques voyageurs assurent que ce prolongement vésiculeux de la tête est le siège d'une lu- mière phosphorescente très- vive ; mais d'autres nient le fait. QUATRIÈME TRIBU. LES CICADIENS. L'histoire de cette tribu est l'histoire d'un seul genre, car nous regardons seulement comme des coupes division- naires, une série de genres établis récemment aux dépens du grand genre Cigale {Cicada) (l). (I). Foy. Amyot et Seryille, Insectes Hémiptères. Il faut peul-élre en excepter le genre Hemidijclia , et quelques autres, que nous w conuuissoDS pas suffisamiuent. 428 HISTOIBE Ces Hémiptères, très-semblables aux Fulgoriens d'après reiisemble de leurs caractères, en diffèrent bien notable- ment par la présence d'un appareil de stridulation très- compliqué. Cet appareil, situé à la base de l'abdomen, existe seulement chez les mâles; il consiste en deux cavités, recouvertes chacune par une plaque cartilagineuse en forme de volet. A l'intérieur, ces deux loges, séparées par une cloison écailleuse de forme triangulaire, offrent en avant une membrane plissée, et au-dessous une membrane mince et transparente connue sous le nom de miroir. On distingue encore de chaque côté une membrane plissée, qu'on appelle la Ujmbale. Les muscles, se contractant et se dilatant avec force et rapidité, frappent sur les tymba- les et produisent des sons pénétrants. Le chant des Cigales , regardé comme mélodieux par les poètes grecs, n'est en réalité qu'une stridulation rau- que, monotone, insupportable. Elles se tiennent sur des arbrisseaux exposés à la plus grande ardeur du soleil; on les rencontre seulement dans les parties chaudes du globe; on les trouve dans le midi de l'Europe, mais ja- mais au nord. Les femelles ont une tarière composée de trois pièces écailleuses, qui leur sert à entamer les tiges de bois mort pour y déposer leurs œufs. Les jeunes larves qui en nais- sent quittent bientôt cette première demeure, et vont se réfugier au pied des arbres, où elles croissent et se méta- morphosent en nymphes (pi. 19, fig. 2). L'insecte parfait abandonne la dépouille de la nymphe , qui est assez solide pour conserver sa forme après que l'insecte s'est, échappé. Les Cigales, très-nombreuses en espèces, ont souvent de belles couleurs; beaucoup d'entre elle^cependant ont les ailes diaphanes ; tel est entre autres leHypc du genre , la DES INSECTES. 429 Cigale plébéienne [Cicada plebeia , Scop. ) (pi. 19, fig. i), commune dans le midi de la France. DEUXIÈME SECTION LES HÉÏEROPTÈRES. CINQUIÈME TRIBU. LES NÉPIENS. Cette tribu est composée d'insectes aquatiques^ habi- tant les mares , les étangs ; tous carnassiers , ayant en général des pattes antérieures conformées de manière a saisir une proie. Les Népiens s'emparent d'autres insectes, dont ils sucent toutes les parties liquides. Ces Hémiptères sont obligés de venir fréquemment à la surface de l'eau pour prendre de nouvelles provisions d'air. Quelques-uns ont l'extrémité du corps munie de deux longs appendices servant à conduire l'air à des stig- mates placés à l'extrémité de l'abdomen. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NÉPIENS. Famille l.NOTONEGTIDES. Tête très-grosse. Pattes antérieures courtes, simples; les postérieures grandes, aplaties en forme de rames. Groupe 1 . NOTONECTITES. Tarses antérieurs de deux articles dis- tincts. Genre 1. notonecta. Lin. Élytres ayant leur partie postérieure {Anisops, Spin.) membraneuse. Pattes postérieures très longues, leurs tarses sans crochets. Gre. 2. PLOA. Htcph. Elytres entièrement coriaces. Pattes postérieures médiocrement longues ; leurs tarses munis de deux crochets. 430 HISTOIRE Gpe. 2. CORIXITKS. (ieiire 1. conivA. Geoff. Fam. 2. NÉPU>ES. Groupe 1 . NÉPITES. Genre 1. kanatra. Fubr. ( Cercotmetus, km. et Serv. Gre. 2. Nti>E. Linné. Gpe. 2. NAUCORITES. Genre 1. BELOSTOMA. /,«#?•. [Zaitha, Am.et Serv. ) Gre. 2. DiPLONYCHE. Lalr. (Sphœrodema, Lap. de Cast. ) Gre. 2. naucoris Gco/fr. Fam. 3. GALGULIDES. Genre I . mokoinyx. Lap. de Cast. Gre. 2. CALCULE. Latr. Tarses antérieurs d'un seul article. Tête médiocre. Pattes antérieures ra- visseuses, conformées en pince, au moyen de la jambe et du tarse , se repliant sur la cuisse. Pattes posté- rieures très-grêles. Antennes de trois articles. Tarses antérieurs sans crochet. Han- ches longues et grêles. Corps linéaire. Tarses antérieurs munis d'un crochet. Hanches courtes, épaisses. Corps as- sez large, aplati. Antennes de (juatre articles. Tarses antérieurs n'ayant qu'un seiif crochet. Corps large, obtus, eu avant. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crociiets. Corps acuminéen avant. Tarses antérieurs d'uu seul article, sans crochets. Cuisses très-épaisses; jambes courbes. Corps ovalaire. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminé eu avant. Tète médiocre, présentant deux ocel- les. Pattes antérieures ravisseuses; les postérieures assez courtes. Tarses pourvus d'un seul crochet. Yeux médiocrement saillants. Cuis- ses très épaisses. Tarses pourvus de deux crochets. Yeux très-saillants. Cuisses peu épais- ses. La famille des notonectides est très-restreinte ; ce- pendant, on peut la diviser en deux groupes : DES INSECTES. 4SI Celui des notonectites est représenté surtout par le genre Notonecte. Ces insectes ont un corps épais, avec la tête très-inclinée. Leur nom leur vient d'une habitude qui leur est particulière, de nager sur le dos. On les a nommés aussi Punaises à avirons, à cause de leurs lon- gues pattes postérieures, conformées en rames [Not. glauca, Lin.). Le type du genre Ploa n'est pas rare au printemps ( P. mimitisidma, Lin. ). Le groupe de cobixites est établi sur le genre Corixe , dont les espèces , peu nombreuses, marchent dans la vase ou grimpent après les plantes aquatiques, à l'aide de leurs pattes postérieures ; elles nagent rapidement et par se- cousses. La famille des népides est divisée en deux groupes, les NÉPITES et les NAUCORITES. Le premier renferme les plus grands Hémiptères; ce sont les Bélostomes, insectes aplatis, de forme naviculaire, tous exotiques. Les Nèpes et les Ranatres , dont les pattes sont grêles , ne peuvent guère nager; aussi elles marchent le plus sou- vent dans la vase, au fond des mares, et s'accrochent après les plantes aquatiques , pour venir respirer à la sur- face. La Ranatre linéaire (/?. linearis. Lin.) et la Nèpe cendrée [N. cinerea. Lin. ) sont communes en Europe. Les Naucoris ont un corps large et aplati , qui leur per- met de nager {N. clmicoides , Lin.). La famille des galgulides comprend deux genres dont les espèces sont américaines. 432 HISTOIRE SIXIÈME TRIBU. LES RÉDUVIE.NS. Cette tribu est fort nombreuse, et nous y rattachons, comme familles, plusieure types assez tranchés. Les Réduviens sont carnassiers, à peu d'exceptions près; ils vivent en général de rapines ; cependant quelques-uns d'entre eux sont phytophages. Ces insectes ont un bec acéré, souvent très-long ; leurs antennes aussi sont assez longues. Ou rencontre les Réduviens dans toutes les parties du monde, mais plus particulièrement dans les pays chauds. Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES RÉDUVIENS. Famille 1. SALDIDES. Tête n'offrant pas d'étranglement en forme de cou. Yeux gros, très-proé- minents. Genre 1. salda. Fabr. Bec long, presque droit. Ocelles {Sciodoptems, Am. etServ.) nuls. Pattes antérieures grêles, iner- mes; les postérieures ayant quelques épines. Gre. 2. LEPTOPE. Z«iAr\. Lalr. Antennes plus longues que la tête, grêles, à premier article très-long, ter- miné en bouton. Écusson petit, Gre. 2.MAcuocÉi'nALii.,S"«'t'i/. Antennes courtes, à articles globuleux; le dernier seul ovalaire. Écusson Irès- grand. La famille des saldides est très-limitée; elle est com- posée de petits insectes, habitants des rivages. Ils se rap- prochent des Rédiiviides sous beaucoup de rapports, mais en même temps ils offrent des traits d'analogie avec la tribu précédente. Comme les Galgulides, ils ont des yeux gros , très-saillants ; les pattes longues et fort grêles : aussi courent-ils avec rapidité. LesSaldes vivent au bord des eaux douces ou salées [S. sallatoria, Lin.). Les Leptopes n'habitent que les rivages exposés à l'ar- deur du soleil, principalement sur ceux qui sont couverts de cailloux {I.. liUora.lis, lanosus , L. Duf.}. DES INSECTES, 437 La famille des uvdbométrides est composée d'insce - tes qui, tous aquatiques , ne s'enfoncent presque jamais dans l'eau. Ils marchent et courent à la surface de l'eau avec une extrême vivacité. Tout leur corps et leurs tar- ses sont garnis de poils très-serrés, qui leur permettent de glisser sur l'eau sans se mouiller. Les vÉLiiTESSont fort peu nombreux. Le genre Velia renferme deux espèces européennes ( V. rivuloi-um^ Fab.; currens^ Fab.). Le genre Microvelia a pour type une petite espèce eu- ropéenne ( M. pygmœa, Duf. ). Les GEREiTEs sont plus abondants. On rencontre très- communément pendant toute la belle saison les Gerris courant à la surface de l'eau des mares, des étangs, des bassins. A leur état de larve, leur corps, outre l'absence des ailes , est plus court que chez les insectes parfaits {G. paiudiwi, Fab.; lacustris, Lin.). Les Halobates , très- voisins des précédents , mais con- nus seulement à l'état aptère, ont été trouvés dans les mers équatoriales. Le groupe des hydrométrites renferme le seul genre Hydromètre, dont la seule espèce connue, H. stagnoriwi, Lin. , n'est pas rare dans notre pays. C'est un insecte extrêmement mince, ayant des pattes d'une excessive té- nuité; il court sur les eaux, et souvent s'accroche aux plantes aquatiques. La famille des béduviides est composée d'insectes es- sentiellement terrestres. Les ÉMÉsiTEs ont le corps extrêmement grêle. Les Emèses,avec leurs pattes allongées, se traînent avec peine, comme sur des échâsses. 37, 438 HISTOIRE Les Ploières vivent dans les habitations, cachtes dans la poussière [P. vagabunda, Lin., etc.). Les zÉLiTES, dont toutes les pattes sont conformées pour la course, sont fort agiles. Ces Hémiptères sont sur- tout abondants dans les pays chauds ; toutefois , nous trouvons en Europe plusieurs Zélus (Z. cruentiis, annu- latus, œgyptim, Fab., etc.). Les KÉDUviiTEs constituent une groupe plus étendu. Le genre Réduve a pour type une espèce commune en France, le Réduve masqué [R. personatus. Lin.) . Cet hémi- ptère, long de 18 à 20 millimètres, est entièrement d'un brun noirâtre; il vit dans les habitations, et s'attaque prin- cipalement à la punaise des lits. Quand il est à l'état de larve; il se couvre de poussière pour mieux sans doute se cacher à ses ennemis et tromper ses victimes. La piqûre de cet insecte est fort douloureuse. Le type du genre Pirates, P. stridulus^ Fabr., commun en Europe, se tient ordinairement sur les plantes, pour y chercher sa proie. 11 en est de même des Prostemma (P. guttula , Fabr.) , des Nabis (IN. subaptera etvagans^ Fab. ). Les autres genres de ce groupe sont exotiques. Le coNORHiNiTES sout cu général exotiques ; on trouve cependant quelques Sténopodes dans le midi de l'Eu- rope. Les HOLOPTiLiTES u'out été rencontrés qu'à la Nou- velle Hollande et au cap de Bonne Espérance. La famille des aradïdes est composée d'insectes car- nassiers et d'insectes phytophages. Le premier groupe , celui des cimicites, renferme le genre Punaise, ayant pour type la Punaise des lits [Cime.x lectuluria , Lin.). On sait que cet insecte suce le sang de DES INSECTES. 4 3 ) l'homme pendant la nuit; car le jour il se cache dans les boiseries ou sous les tentures. La femelle pond ses œufs dans les angles et les fissures des murailles ; ceux-ci sont blanchâtres, oblongs, un peu courbés à l'une de leurs extrémités et terminés par un petit couvercle ceint d'un petit bourrelet. Les petites larves sont d'abord d'un blanc sale; mais bientôt elles se colorent en rougeâtre, quand elles ont pris de la nourriture. Il paraît que c'est au commencement du seizième siè- cle que ces Hémiptères devinrent abondants en Europe. Quelques auteurs ont prétendu qu'ils avaient été impor- tés d'Amérique; mais les anciens paraissent les avoir bien connus. Le groupe des ABAoïTEsest composé d'insectes de forme aplatie, vivant sous les écorces, où ils recherchent d'au- tres insectes. Le TiNGiDiTEs, au contraire, vivent sur les végétaux ; les espèces du genre Tingis ont en général les expansions du corselet réticulées comme lesélj'tres. Les PHYMATiTEs vivcnt d'insectes, qu'ils poursuivent sur les végétaux. Quelques Phymates habitent l'Europe [P. crassipes, moiistrosa , Fab. ). Les Macrocéphales sont américains {M. cimicoides , Swed.). SEPTIÈME TRIBU. LES LYGÉENS Les Lygéens constituent une nombreuse tribu , com- posée d'insectes tous essentiellement phytophages. Ces insectes ont un bec plus court que les Réduviens ; toutes leurs pattes sont simples et propres à la course. Les Ly- 440 HISTOIRE géens sout aboiîdauts eu Europe ; c'est même la tiibu de l'ordre des Hémiptères qui a le plus de réprésentautsdaDS cette partie du monde. iNous la divisons en trois familles, dont suit l'exposé. TAIJLKAIT DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LYCÉENS. FaniUle 1. COREIDES. Groupe 1. AMS05CÉLITES. Genre 1. Mtuopvciivs. Lap. Gre. 2. STÉNOcÉiniALE. Lutr . Gre. 3. ACToKE. Bill m. Gre, 4. hyi-sélonoik. Huhn. Gre. 5. copiiJS. Tftunb. Gre. G. alyue. FdO'v. jGre. 7. LKi'iotOKisE. Luir. Crc. 8. NEMATOPE. Lulf. Antennes insérées à la partie ante- lieure de la lête, snr la même ligne que les yeux. Taises ayant deux ap- pendices entre leurs crochets Antennes à osté- rieures tiès-longues; les cuisses ren- flées, gariiies d'épines ainsi que les janibcs. DES INSECTES. 441 Gie. 9. PARYPiiEs. Bunn. Tète Irès-coiirle. Pattes grêles, simples. Gre 10. ANisoscEUS. Lufr. Tète un peu avancée. Pattes longues; les cuisses postérieures ordinaire- ment aplaties et épineuses, et les jam- bes foliacées. Gre. 11. PACUYLis.Ze/j.eiSe/i^. Tète courte. Pattes postérieures à cuisses renflées et épineuses, et à jam- bes compiimées. Antennes à troisiènae article dilaté eu feuillet. Gre. 12. uicris. Leach. Tête courte. Pattes postérieuresàcuis- ses renflées et épineuses. Antennes simples, à dernier article renflé. Gpe. 2. COREITES. Antennes à dernier article plus court et plus gios que le précédent. Genre 1. spartocère. Burm. Tète courte. Antennes assez épaisses, à dernier article fusiforme. Corselet ayant ses angles prolongés en lobes. Gre. 2. coreocouis. Hiihn. Tête courte. Antennes grêles, à der- nier article fusiforme. Gre. 3. Corée. Fabr. Tète courte. Antennes à premier ar- ticle long ; le dernier ovalaire. Gre. i. psEVDoviiLÉE. Burm. Tète ayant une pointe latérale. An- tennes à premier article épineux ; le dernier court, en massue. Gre. 5. jiERocoRis. Perlij. Tète courte. Antennes à dernier arti- cle en forme de fuseau allongé. Gre. 6. coRizE. Fall. Tête un peu avancée. Antennes cour- tes, à dernier aiticle en massue. Gre. 7. LYCÉOMORPHE. .Bto«cA. Tète courte. Antennes grêles, à der- nier article pointu. Gre. 8. myrmus. Hahn. Tête large, peu avancée. Anten.'ies courtes, velues, sans coude, à dernier article en massue. Gre. 9. NÉiDEs. Latr. Tête avancée entre les antennes. Cel- les-ci grêles, allongées, formant un coude après le deuxième article, qui est renflé au bout. 442 Groupe l.ASTEMMITES. Genre 1 . l arc us. Hahn. Gre. tî.-ASTEMMA. Lep. et Serv. Gpe. 2. LYGÉITES. Genre 1. iycée. Fab'^. Gre. 2. CYMUS Hahn. Gre. 4. apiiane. Lap. Gre. 5. ANTirocoRis. Fall. Fam. 2. I.YGEIDES Antennes insérées aiidessousdes yeux, à dernier article fusiforme. Tarsea sans appendices entre les crochets. Ocelles nuls. Tôte courte. Corselet plan. Tête avancée. Corselet rebordé latéra- lement. Ocelles très-distincts. Antennes à articles courts. Pattes éga- les. Antennes à dernier article renflé en bouton. Élytrespresque transparentes. Gre. 3. hetebogaster. ScAiZZ.Antennes courtes. Tète aussi large ((ue le corselet. Antennes à premier article court; les suivants égaux. Tête étroite. Corselet carré. Antennes à premier article court. Tète avancée. Corselet conique. Gre. 6. OPHTiiALMicus. Hahn. Antennes grêles, à dernier article ren- de. Tète très-large. Yeux gros. Gpe. 3. MYGDOCHITES. Tête étranglée en arrière. Genre I. hyodocuus. Zrt/r. Fam. 3. MiniDES. Antennesinséréesau-dessousdesyeux, à dernier article très- grêle. Tête prolongée en pointe. Antennes longues. Tête courte, arrondie. Antennes grê- les. Tête courte. Antennes à piemier et surtout à deuxième article très-larges, comprimés Tête large. Antennes grêles. Cuisses postérieures renflées. Gre. 5. EURYCÉPHALE. Lap. Tôte large. Antennes très'-grêles. Cuis- ses postérieures renflées. Élytres sans partie membraneuse. Genre 1. miris. Fabr. Gre. 2. pnYTOcoRis. Fall. Gre. 3. HETEROTOMA. Lutr . Gre. 4. stkoncylocoris Blanch. DES INSECTES. 44 3 Les coRÉiDES constituent une famille très étendue. Les ANisoscÉLTTEs renferment de beaux insectes. Les Sténocéphales ont pour type un insecte très-com- mun dans nos bois , sur les plantes , les arbrisseaux , St. nugax^ Fabr. Les Meropachys , Hypsélonotes , Copius sont améri- cains, de même que les Paryphes et les Anisoscelis, sou- vent parés de belles couleurs. Quelques Alydes habitent l'Europe méridionale (1. Ge- ranii, Fab. ). Les autres Anisoscélites sont exotiques. Le groupe des coréites a plus de représentants dans notre pays. Le genre Corée renferme une grande quantité d'espèces européennes. Le Corée bordé ( C. marginatus , Lin. ) est très-commun sur les plantes ; ses œufs sont d'une couleur dorée. Les Corées de la division des Phyllomorphes sont re- marquables par des dilations membraneuses, foliacées de leur corselet et de leur abdomen (1). On trouve fréquemment sur la jusquiame le type du genre Corize, C. hiosctjami., Lin. La famille des lvgétdes est encore très-nombreuse en espèces. Le groupe des astemmites est peu étendu ; presque tous ces Hémiptères sont exotiques. Le type du genre As- temma, A. optera, Lin., est des plus communs dans toute l'Europe; il court fréquemment à terre. Le groupe des lygéites est plus considérable ; on con- naît un grand nombre de Lygées , répandus dans toutes les parties du monde. La couleur rouge , relevée par des (1) Foyez Guérin, Revue Zool.; Westwood, Arcana Entomol. 444 HTSTOIEB taches noires, domine chez la plupart des espèces. Les Ly- gées vivent par réunions sur des plantes ; ils sont parfois en si grande quantité, qu'ils forment une masse rouge {L. militaris ,Fsih.\ equestris, Lin. , etc.). Les Cymes, Anthocores, sont de petits insectes fréquen- tant les fleurs ; on les trouve souvent aussi sous les écor- ces; de même que les Aphancs, dont les couleurs sont obscures. Les petits Opthalamicus ont des couleurs brillantes. Les MiEiDEs se rencontrent dans les lieux humides , sur les plantes qui les nourrissent. Ils sont très-agiles, tous de petite taille ; sont ornés de couleurs vives et va- riées. Ils sont très-nombreux en espèces; nous ne con- naissons presque que les européennes. HUlTIÈxlIE TRIBU. LES SCUTELLÉRIENS. Ceux-ci ont des mœurs analogues aux précédents; comme eux, ils vivent sur les végétaux, souvent en réu- nions nombreuses d'individus. Les Scutellériens ont un corps large, des pattes courtes , un écussou énorme cou- vrant toujours une grande partie du corps et souvent même la totalité. Ces Hémiptères peuvent compter parmi les plus beaux insectes de l'ordre auquel ils appartiennent : plu- sieurs d'entre eux sont ornés de magnifiques couleurs. Les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles, souvent par plaques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SCUTELLÉRIENS. Groupe l. PENTATOMITES. Écusson triangulaire, ne couvrant pas tout le corps. Pattes inennes. DES INSECTES. 445 Genre 1. mégymène. Gurr. Gre. 2. oncomeris. Lap. Gre. 3. tessékatome. Lap. Gre. 4. aspongope. Za/j. Gre. 5. kOKPOrmTE. Guér. Gre. 6. EDESSA. Fabr. Gre. T.pHYLLOCEPiiALE. Lap Gre. 8. halis. Fabr. Gre. 9. DijjrDOR. Lap. Gre. 10. AuvEuus. ,S/j/n. Gre. 1 1 . ACANTHosoME. Latr. Gre. 12.PENTAT0ME. Latr. Gre. 13.DRYPT0CÉPHALE. Lap Tête presque carrée, échancréc. An- tennes de quatre articles; les trois derniers ayant une expansion li- néaire. Tète petite. Antennes simples, épais- ses, surtout le troisième article. Ab- domen ayant une pointe à sa base. Tête petite. Antennes épaisses. Abdo- men rautique. Sternum avancé en pointe. Tête petite. Antennes à premier arti- cle long. Thorax et abdomen m iitiques. Tête avancée. Antennes de quatre articles ; le premier long. Sternum et abdomen mutiques. Tête petite, triangulaire. Antennes de cinq articles. Abdomen ayant des épines latérales. , Tête grosse , bifide. Antennes courtes, épaisses. Tête avancée en forme de museau. Antennes longues, de cinq articles. Abdomen mu tique. Tête en museau ; court. Antennes de quatre articles. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles , le premier assez court. Tarses de trois articles. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles ; le premier long. Tarses de deux articles. Abdomen muni d'une pointe. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles. Abdomen mulique. Tête bilide, dilatée latéralement. An- tennes de cinq articles; le premier très-court. ^46 Gre. 14. sciocoRis. Fall- Gre. 15. stiultre. Za/). Gre. 16. ^LiA. Fabr. Gpe. 2. CYDNITES. Genre 1. ctdjjus. Fabr. Gre. 2. céphaloctée. L. Du/. Gre. 3. scaptocoris. Perly. Gpe, 3. SCUTELLÉRITES. Genre 1. pachycoris. Burm. Gre. 2. TETïRA. Fabr. Gre. 3. sPH.EROCORis. Bxirm Gre. 4. scutellère. Latr. Gre. 5. ADGOcoRis. Burm. Gre. 6. PELTOPiiORA. Burm. Gre. 7. cyptocoris. Burm. Gre. 8 . podops. /^a^r. ( Oxijnotus , Lap. ) HISTOIRE Tôte très-large. Antennes de cinq ar- ticles; le premier très-court. Tète presque carrée. Antennes de cinq articles ; le premier court ; les autres Irès-grôles. Rostre très-épais. Tète avancée en museau, arquée. An- tennes de cinq articles, grossissant vers le bout. Écusson triangulaire, ne couvrant pas tout le corps . Pattes garnies d'épines. Jambes grêles. Tarses assez forts. Jambes très-épaisses ; les tarses d'une ténuité extrême. Yeux nuls. Corps bombé. Jambes très -épaisses ; les antérieures crochues. Tarses nuls. Écusson très-grand, recouvrant tout le corps. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles presque égaux. Corps ovalaire. Antennes à deuxième article beau- coup plus long que le troisième. Corps oblong. Antennes courtes, à deuxième article plus court que le troisième. Tête large. Antennes longues, de quatre articles; le deuxième très-petit, le troisième long. Tête étroite. Antennes longues , seulement de trois articles. Antennes de cinq articles , le deuxiè- me très-grand. Antennes grêles, à deuxième article plus court qtie le troisième. Tête courte, inclinée. Antennes courtes, à deuxième et troi- sième article égaux; le dernier renflé, yeux pédicules. DES INSECTES. 417 Gre. 9. odontoscei.is. Lap. Antennes courtes , insérées à la partie inférieure de la tête; le troisième ar- ticle beaucoup plus court que le deuxième. Corps presque orbiculaire. Jambes épineuses. Gre. 10. CANOPE. Fabr. Antennes fort courtes, de quatre arti- cles. Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. Gre. ll.tHYRÉocoRis.S/îra?icA-. Antennes fort courtes, de cinq arti- cles. Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. Gre. 12. CHL:EN0R0Ris. 5is. Ocelles en ligne droite. Antennes plus longues que le cori\s. Ocelles en triangle. DES INSECTES. 457 Gre. 3. mycetopiulv. iMeig Gre. 4. leia. !\Ieig. Gre. 5. scioPHiLA. Hoffin. Gre. 6. GNORiêTA. Hoffm. Gre. 7. AsiNDiiLUM. Latr. Gre. 8. céroplate. Bosc. Gre 9. platycua. Meig. Gre. 10. PACiiTPALPE. Macq. Gre. 1 1. SïNAPHA. 3/ei9'. Gre. 12. MYCETOBiA. Meig. Gre. IS.MACRONEVRA.Macy. Gre. 14. sçiARA. Frtôr. Gre. 15. CAMPYLOMYZA. Wied. Gpe. 4. CÉCIDOMYITES. Genre 1. lestremia. A/acy. Antennes courtes. Ocelles seulement au nombre de deux. Pattes garnies de deux rangées d'épines. Antennes courtes. Ocelle médian beaucoup plus petit que les autres. Antennes courtes, velues, un peu comprimées. Ocelles écartés , le mé- dian plus petit que les autres. Antennes courtes. Tête prolongée en une sorte de rostre une fois plus long qu'elle-même. Antennes un peu comprimées, à ar- ticles peu distincts. Tête un peu avan- cée. Antennes comprimées, en forme de fuseau. Ocelles presque en ligne droite. Antennes comprimées. Corps grêle, déprimé , étranglé à la base. Antennes grêles. Palpes de trois ar- ticles; le premier très-épais, les deux derniers très-grêles. Anteimes assez courtes, filiformes. Ocelles presque en ligne droite. Antennes courtes, filiformes. Yeux écbancrés . Jambes renflées. Antennes courtes, filiformes. Yeux écbancrés. Jambes minces, terminées par de longues épines. Antennes filiformes. Yeux réniformes, très-rapprochés. Antennes seulement de quatorze arti- cles. Ailes velues. Antennes garnies de poils verticillés. Tête sphérique. Trompe peu saillante. Antennes de quinze articles, globu- leux et verticillés dans les mâles, cylindriques dans les femelles. 458 Gre. ANARETE. Hal. Gie. 3. ZYGONEVRA. Me'Kj. Gre. 4. cecidomyia. Latr. HISTOIRE Antennes courtes, de neuf articles. Yeux écliancrés. Antennes verticillées, de quatorze articles. Ailes à cellule marginale di- visée par une nervure transversale. Antennes longues, de vingt-quatre ar- ticles dans les mâles , et de quatorze dans les femelles. Ailes frangées, ayant trois nervures longitudinales. Gre. 5. LASIOPTERA. Latr. Antennes longues. Ailes ayant deux (Lasioplenjx, Stepli.; Dio- nervures longitudinales. Palpes épais. myza, Meig. ) Gre. 6. PSYCHODA, Latr. Antennes verticillées, de quatorze à (Saccopteryx, Sycorax, quinze articles. Ailes larges, frangées. etc., Halid.) Gpe. 5. BIBIONITES. Genre 1. rhypuus. Latr. {A)iisops, Meig.) Gre. 2- GLOCHiNA. Meig. Gre. 3. simclie. Latr. Gre. 4. PENTHETRiA. Mcig. Gre. 5. PLEciA. Hoffm. Gre. 6. DiLOPHE. Meig. Gre. 7. BiEio. Geqff. ayant de nombreuses nervures longi- tudinales. Antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis. Yeux contigus dans les mâles. Antennes de quatorze articles, globu- leux, à partir du troisième. Antennes de quatre articles. Palpes de cinq articles , dont le troisième di- laté. Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes de quatre articles , le der- nier grêle. Antennes perfoliées , de onze articles. Palpes de quatre articles. Antennes perfoliées, de onze articles Tête très-petite. Palpes de cinq articles. Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes de cinq articles, dont le troisième dilaté. Jambes antérieures terminées par une couronne de huit pointes. Antennes perfoliées, de neuf articles. DES INSECTES. 459 Palpes de cinq articles. Yeux occu- pant presque toute la tôte dans les mâles. Gre. 8. aspites. Hoffm. Antennes de huit articles, dont le der- nier en massue ovoïde. Gre. 9. scATiioPSE. Geoff. Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes très-petits, paraissant n'a- voir qu'un seul article. La famille des culicides a pour type le genre Cousin ( Culex , Lia.). Ces insectes sont bien connus de tout le monde, lis sont extrêmement avides du sang de l'homme, et le poursuivent jusque dans ses habitations ; ils percent la peau de leur suçoir, qui est extrêmement délié et garni à l'extrémité de dentelures; en même temps, ils laissent échapper un liquide qui fait gonfler la partie atteinte et détermine ces vives douleurs si tourmentantes pendant l'été. Les espèces de Cousins ne sont pas fort nombreuses : le type du genre, celui qui, dans notre pays, s'attache à l'homme avec tant de ténacité, est le Cousin piquant ( Culex pipiens. Lin.), (pi. 20. fig. 1.) On trouve en Amérique plusieurs espèces du même genre, appartenant en général à la division des Mégarhi- nes ; on les désigne sous- les noms de Moustigues et de Maragouins. Tous les voyageurs parlent des souffrances que font endurer ces Diptères, surtout dans les premiers temps qu'on habite le pays. Pendant sou sommeil on s'en préserve au moyen de gazes connues sous le nom de mous- tiquaires. Le Cousin de notre pays a été bien observé dans ses ha- bitudes , depuis fort longtemps. Les femelles déposent leurs œufs à la surface de l'eau , tous auprès les uns des autres , 460 HISTOIRE de manière à en former une petite masse flottante. Les petites larves éclosent promptement; aussi eelles-ci four- millent-elles dans les eaux stagnantes durant toute la belle saison. On les voit souvent venir à la surface pour respi- rer; leur thorax est à cet effet muni de sortes d'aigrettes. Leur tète est arrondie et pourvue de petites antennes. Ces larves ont une grande agilité : dès qu'on agite l'eau, elles fuient de tous côtés, en faisant de nombreux soubre- sauts. Chez les nymphes, on distingue des rudiments d'ai- les appliqués sur les parties latérales du corps. Celles-ci sont actives comme les larves ; quand le moment de l'é- closion de l'insecte parfait approche , elles se tiennent à la surface de l'eau ; leur peau ne tarde pas à se dessécher et à se rompre longitudinalement. C'est alors un moment critique pour le Cousin : car cette dépouille va lui servir de nacelle jusqu'à ce que ses ailes aient pris assez de consis- tance pour lui permettre de prendre son essor ; si un coup de vent vient à le faire chavirer, ses ailes se mouillant, il . s'en retire rarement. (Voy. Réaumur, Hist. des Insectes.) Les Anophèles et les ^Edes, très- voisins des vrais Cou- sins, sont peu nombreux en espèces. La famille des tipulides est beaucoup plus considé- rable que la précédente ; aussi pouvons-nous la diviser en plusieurs groupes. Tous ces insectes sucent seulement des fluides végétaux , ils n'attaquent jamais ni l'homme ni les animaux. Les CHiRONOMiTES ressemblent considérablement aux Culicides, par l'aspect général; on les reconnaît aisément à leurs antennes toutes plumeuses. Les Corèthres sont assez abondants (C cuJicifonnis, Oegéer). Les Chironomes ont pour type le Ch. plumeux '( Ch.pht- DES INSECTES. 461 mosus. Lin.), dont les larves, observées par Réaumur, sont d'un rouge de sang. Les Tanypes se rapprochent des précédents ; les femel- les, d'après l'observation de Fries, déposent leurs œufs sur les plantes aquatiques. Les Cératopogons sont fort différents dans leurs pre- miers états; leurs larves, observées par MM. Guérin , Bou- ché, etc., sont épaissies antérieurement, avec la tête rétrac- tile. Les TiPULiTES sont fort nombreuses. Leur corps est très- mince, et leurs pattes d'une longueur et d'une ténuité ex- trêmes. Elles vivent dans les endroits marécageux , dépo- sant leurs œufs dans la terre, au moyen de leur tarière acérée. Les larves vivent sur les racines de certaines plan- tes, et souvent sont ainsi fort nuisibles. Le type du genre Tipule, la T. du chou ( T. oleracea. Lin.) (pi. 20, fig. 2.) est des plus communs. Les Cténophores . bien remarquables par leurs antennes pectinées, ont souvent des couleurs très-variées. La plupart des Limnobies vivent, dans leurs premiers états, dans des champignons. La seule espèce connue du genre Chionea ( C. am- noides, Daim.,) trouvée fréquemment en Suède, sur la neige pendant l'hiver, est remarquable par l'absence d'ailes. Les MYCÉTOPHiLiTES vivent en général dans les cham- pignons, durant leurs premiers états ; quelques-unes y vi- vent en société, et se forment un léger tissu soyeux pour se métamorphoser en nymphes. Les CECVDOMYITES sont des Tipulides en général de fort petite taille, vivant, à leur état de larve, comme les Cynipsiens,dansdes excroissances qu'elles détcrminentsur certaines plantes ; les unes pondent leurs œufs sur des tiges, d'autres dans des fleurs ou sur des feuilles. Le genre PsjThoda est composé de très- petites espèces , garnies de poils fins, et ressemblant à de très-petites Pha- lènes; elles se trouvent fréquemment dans les maisons. Leurs larves paraissent vivre en général dans les bouses. Les BiBiONiTEs, pendant leur état de larves, viventdans Ja terre, où elles se creusent des galeries, (pi. 20.fig. 3.) DEUXIÈME SECTION. LES BRACHOCÈRES. Cette section est beaucoup plus nombreuse que la pré- cédente, et renferme plusieurs types tranchés. DEUXIÈME TRIBU. LES ASILIENS. Cette tribu renferme des insectes d'assez grande taille, fort agiles dans leurs mouvements, produisant pendant le vol un fort bourdonnement. On les rencoirtre souvent dans les endroits exposés à la plus grande ardeur du soleil. Ils sont en général très-rapaces , et se jettent sur d'autres in- sectes pour s'en nourrir avec une voracité extrême. Leurs larves, pour la plupart, au moins, viventdans la terre, aux racines des plantes; elles sont apodes, allongées et dépri- mées, avec une tête écailleuse. Elles se transforment en nymphes sans s'envelopper; elles sont ordinairement garnies d'épines. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ASILIKNS. I'\»mille 1 . MYDASIDES. Coips robuslo , ailonj^c. Trompe avec DES INSECTES. 463 Genre I. cépiialocèri:. Lalr. Gre. 2. MYDAS. Fabr. Faiii. Groripe 1. ASILITES. Genre 1. ceraturgus. Wied. Gre. 2. DiocTRiE. Fabr. Gre j RUOPALOGASTER. Mcica Gre. 4. LAPiiKiA. Fabr. Gre. 5. ^^a\ocv.Y.\.^Blanch (Xiphoccra, Macq) (ire. 6. DASYPOGON. Fabr. (iMcroslalum, IMacq.; Lcpfarthrus , Stepli.) Gre. 7. DoucrioDES. Macq. Gre. 8. MM,i.()pi(()u\. Macq. les lèvres terminales tiiangulaires. Ailes ayant toutes leurs cellules fer- mées. Trompe longue et avancée en forme de si])lion. Trompe courte , terminée par deux grandes lèvres comprimées. Corps élancé. Trompe courte, diri- gée en avant. Ailes ayant une cellule marginale fermée. Trompe courte. Ailes pourvues de cinq cellules postérieures. Antennes plus longues que la tête, avec les deux premiers articles cylin- driques ; le troisième en massue , sur- monté d'un style épais, bi-annelé. Antennes insérées sur un pédoncule commun; leur style terminal court, de deux articles. Antennes de la longueur dn thorax. Jambes postérieures terminées par une forte pointe. Abdomen grêle , ter- miné en massue. Antennes à troisième article fusifor- me , sans style distinct. Jambes cour- bes, iuermes. Antennes longues, à troisième article très-long , en lame étroite et compri- mée , sans style distinct. Antennes ayant leurs deux premiers articles courts et le troisième long, muni d'un style de deux articles. Antennes ayant leur troisième article long, garni de petites soies roides en dessus. Corps linéaire , très-long. Antennes ayant leurs deux premiers ailicies courts et le dernier long, tu- JG4 HÎSTOTRE Gre. 9. ASILE. Linné. (Trupanea, Erax,elc., Macq.) Gre. 10. OMMATius. Wieclem Gre. 11. CONYPE. La/r. (Leptogaster, Meig.) Ope. î.HYBOTHES. Genre 1. iivbos. Mcig. Gre. 2.0CYDK0MVIA. Hoffm. Gre. 3. leptoppza . Meig. Gre. 4. oedalf.a. Meig. Gre. 5. opetia. Meig Gpe. 3. EMPITES. Genre uempis. Linné. biilé , muni d'un slylc d'un seul arti- cle. Corps très-gros. Antennes à premier article assez long, ainsi que le troisième; celui-ci tubuié, terminé par un style de deux articles. , Antennes ayant leur troisième article ovalaire, terminé par un style, garni en dessous de longues barbes; Antennes à troisième article ovale, terminé par un style court, pubescent. Corps long , très-grêle. Trompe courte, horizontale. Ailes ayant une seule cellule marginale, et trois ou quatre postérieures. Thorax élevé. Tète petite , sphérique. Antennes à dernier article court, ter- ■ miné par une longue soie. Cuisses postérieures renflées et épineuses. Antennes à dernier article court, avec le style inséré avant l'extrémité. Cuisses simples. Antennes à troisième article court, terminé par le style. Cuisses simples. Antennes à troisième article grand, l'usiforme , terminé par un style court, bi-articulé. Cuisses un peu renflées. Antennes à troisième article long , un peu fusiforme , terminé par une lon- gue soie. Cuisses simples. Trompe perpendiculaire. Thorax élevé. Tête arrondie , presque globu- leuse. Antennes à troisième article conique , comprimé, terminé par un style court, bi-articulé. Pattes postérieures longues , grêles. Ailes ayant deux cel- lules marginales. DES INSKCTES. 465 Gre. 2.PACiiYHERiN\. Macq. Antennes terminées par un slyte bi-ar. ticulé. Pattes postérieures courtes, avec les cuisses renflées. Ailes ayant deux cellules maiyinales. Gre. 3. RAMPnoMYiA. Hoffm. Antennes terminées par un btyle {Enicopteryx , Stepli.) bi-articulé. Ailes ayant une seule cel- lule marginale. Gre. 4. hilara. Meig, Antennes à troisième article subulé , terminé par un style grêle à premier article long. Gre. 5 BRACHYSTOMA. Mc'ig . Antennes à troisième article grêle, terminé par une longue soie arquée. . Gre. 6. CLOMA. Meig. Antennes à deuxième et troisième ar- ticlesformant ensemble une massue sphériqiie, terminée par un long style. Gre. 7. MiCROPHORE. iVac(7. Antennes à troisième article long, conique, comprimé, terminé par un style court. Gre. 8. HEMERODROMYiA.Z?o//'w. Antennes n'ayant que deux articles distincts, dont le dernier ovalairc, ter- . miné par un style. Cuisses renflées , épineuses. Gre. 9. TACHYDROMYiA. .Veij/. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Cuisses très renflées, muti- ques. Gre. 10. PLATïPALPE. Macq. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Cuisses intermédiaires plus renflées que les autres et denticulées. Gre. II. xiPHiDiocERA. Macq. Antennes à troisième article très-long, cylindrique, terminé par un style très- court. Cuisses postérieures renflées. Gre. 12. DRAPETis. Meiij. Antennes à troisième article lenticu- laire , terminé par un long style. Cuis- ses à peine renflées. Gre. 13. ARDOPTERA. Mui'q. Antennes n'ayant que deux articles distincts, avec un style long. Pattes grêles. Corps grêle. Ailes ayant qua- tre cellules postérieures. 466 Hi Gre. l4.EL\piiuof'EZA. Macq. Gre. i5. cyrtoma. Meig. Fam. 3. CYRTaJES. Genre 1. panops. Lamk. Gre. 2. mesophysv. Mac^. Gre. 3.CYRTE. Wkdem. Gre. 4. miilopota. \Yie(lem. Gre. 5. ASTOJiEi.r.A. £. /9»/'. Gre. 6. iienops. IU'kj. (Ofjcodes, Latr. ; Oneodes, Blancli.) re. 7. ACUOCERA. Mei(j. Fam. 4. ANTHRACIDES koiipel. BOMBYLIÏES. Genre I.rombyi.m:. Linné. Antennes n'ayant que deux articles distinrt.s. Aile.s ayant trois cellules postérieures. Corps grêle. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Ailes sans cellule discoidale, ayant une seule marginale. Tele fort petite. Antennes à premier article extrêmement court. Yeux oc- cupant pres(|ue toute la tête. Abdo- men fort épais, vcsiculeux. Antennes insérée? près de la bouche, eest commun dans notre pays ( V. Oombylans , Lin.). DES INSECTES. 479 Les Eristalis et Hélophiles vivent à l'état de larves dans les eaux stagnantes, quelquefois croupies; leur corps est terminé par une longue qtielie ou tube respi- ratoire, qu'elles peuvent allonger considérablement et te- nir ainsi l'extrémité à la surface de l'eau. Cette particu- larité les a fait nommer larves à queue de rat. La larve du type du genre Merodon ( M., clavipes ) a été observée dévorant les bulbes des narcisses. Les SYRPHiTES sont composés d'une assez longue série de genres; celui de Syrphe en est le principal. Ce sont des diptères allongés, ornés de taches et de bandes jaunes. Leurs larves sont très-carnassières , et dévorent les Puce- rons, les chenilles, et probablement d'autres Insectes. (S. balteatus , Lin.; Pyrastri, Lin., etc.) CINQUIÈME TRIBU. LES DOLICHOPODIENS. LesDolichopodiens sont de petits Diptères, qu'on trouve souvent par myriades sur les végétaux. Ils déposent leurs œufs dans la terre , et en général leurs larves y vivent et y subissent leurs transformations. La plupart de ces insectes ont des couleurs brillantes, souvent métalliques. Par la forme de leur coi-ps, ils res- semblent un peu aux Asilides; mais tous leurs caractères les en éloignent manifestement. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DOLICHOPODIENS. Groupe ! . DOLICHOPODlTES.Trompé saillante ; les palpes membra- neux recouvrant sa base. Genre f . ortiiochili;. Latr. Antennes à troisième article Iriansu- 480 HISTOIBE laire , avec un style long , pubescent. Trompe plus longue que la tète. Antennes à troisième article triangu- laire, avec un style dorsal, long, pu- bescent. Trompe très-courte. Antennes à troisième article oblong , comprimé, avec un style très-long, presque terminal , de deux articles. Antennes à troisième article ovalaire, avec un long style bi-articulé. Antennes à troisième article arrondi , avec le style inséré près de l'extré- mité. Antennes à troisième article subulé , très-long , surmonté d'im style court , bi-articulé. Antennes à troisième article assez court, pointu, surmonté d'un long style velu au bout. Antennes à troisième article assez court , avec le style inséré près de son extrémité. Antennes fort courtes, à troisième ar- ticle petit, ovalaire, terminé par un style très-long. Antennes à troisième article rond, globuleux , terminé par un long styie velu au bout. Gre. 11. DiAPHORE. Meig. Antennesinsérées à la partie inférieure de la tête , à troisième article rond , surmonté d'un long style velu. Gre. 12.MACH/EKUJM. Halid. Antennes à troisième article très-long, écliancré en dessous, avec un style court , bi-articulé. Gpe. 2. LEPTITES. Trompe saillante, terminée par deux grandes lèvres. Gre. 2. DOLicnoPE. Lalr. Gre. 3. sybistroma. Meig. Gre. 4. MÉnETÈRE. Meig. Gre. 5. psilope. Meig. Gre. 6. RHAPmuM. Meig. Gre. 7. porphyrops. Meig. Gre. 8. arcyra. Macq. Gre. 9. hydrophore. Fall. Gre. 10. cnRYSOTE. Meig. DES INSRCTES. 481 Genre 1 . leptis. Fabr. Gre.2. ps.VMMORYCTER. Blanch (Vermileo, Macq.) Gre. 3. chrysopile. Macq. Gre. 4, atherix. Meig. Gre. 5. clinocera. Meig. Gpe. 3. THÉRÉVITES. Gre. 1. THÉRÈVE. Latr. Gre. 2. RUPPELLi.v. Wied. Gre. 3. chiromyza. Wied. Antennes à deuxième article conique ; le troisième court, terminé par le style. Tète déprimée. Thorax tubercule. Antennes à deuxième article conique ; le troisième court. Tête presque hé- misphérique. Thorax tubercule. Antennes à troisième article court. Thorax sans tubercule. Antennes à troisième article ovalaire , avec le style inséré à sa partie supé- rieure. Antennes à premier et à deuxième ar- ticle globuleux; le troisième court, avec le style incliné. Trompe retirée dans la cavité buccale. Antennes ayant le style terminal. Antennes à premier article long, cy- lindrique; le troisième court, renflé avec un style bi-articulé. Ailes ayant cinq cellules postérieures. Antennes longues, à troisième article snbulé , avec un style tri-articulé. Antennes à troisième court, renflé, avec un style bi articulé. Ailes ayant quatre cellules postérieures. Le groupe des dolichopodites n'offre rien de très- particulier; on a observé seulement diverses larves de Dolichopus , toujours trouvées dans la terre. Ce genre est assez nombreux en espèces. Les LEPTiTES sont très-voisins des précédents. Les femelles des Leptis déposent leurs œufs dans la terre ou dans la mousse. Le type du genre Psammorycter (p. Vermileo, Fab.), à son état de larve, présente des mœurs analogues à cel- les du Fourmilion. 41 482 HISTOIRE Cette larve, de forme allongée, atténuée antérieure- ment, avec la tête munie de deux crochets, creuse dans le sable des trous en entonnoir pour prendre au piège des insectes qu'elle suce aussitôt (1). Les THÉRÉviTES SB rencoutreut souvent par troupes innombrables. Les larves de ces petits insectes , molles et apodes , plus ou moins allongées, avec la tète souvent mu- nie de deux crochets , vivent dans la terre , dans les bois pourris, et elles ont été observées par MM. Bouché, Mei- gen, etc. SIXIÈME TRIBU. LES MUSCIENS. Cette tribu est la plus immense de tout l'ordre des Dip- tères. On en connaît déjà une vingtaine de mille espèces eu- ropéennes ; d'après cela, on peut j uger combien ces insectes, souvent très-petits et difficiles à récolter, doivent être nombreux dans l'univers entier. On les rattache à quatre familles très- tranchées , dont suit l'exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES MUSCIENS. Famille t. PLATYPÉZIDES. Trompe non saillante. Antennes pelt- tes. Groupe 1. SCÉINOPINITES. Antennes sans style. Genre t. scénopine. Latr. Antennes à dernier article subulé. Gpe. 2. PIPUNCULITES. Antennes terminées par un style. Tête très-grosse. Genre 1. pipi'NCule. Latr. Antennes à deuxième article court; (I) Voy. DeRéer, Mémoires, t. 6. DES INSECTES. 483 le troisième ovalaire. ^les ayant trois cellules postérieures. Antennes à deuxième article assez long. Ailes ayant deux cellules posté- rieures. Gpe. 3. LONCHOPTÉRITES. Antennes terminées par un style. Tête médiocre. Ailes lancéolées. Genre I.LONCUOPTERA. Meig. Antennes à troisième article arrondi, comprimé, avec le style tri-articulé. Gpe. 4. PLAT YPÉZITES. Antennes terminées par un style tri-ar- ticulé. Tête large. Genre 1. i'latypeza. Meig. Antennes à troisième article ovalaire. Tarses élargis, à articles égaux. Antennes à troisième article pointu. Tarses élargis , à premier article aussi long que les autres réunis. Antennes à troisième article ovalaire. Tarses simples. Trompe toujours saillante, coudée à la base. Tête trèS' grosse. Antennes à deuxième article plus long que le troisième; le style terminal. Gre. 2. ATELENEVRA. Macq. {Chalarus, Walk.) Gre. 2. CALLOMYiA. Meig. Gre. 3. OPETIA. Meig. Fam. 2. CONOPSIDES. Groupe 1. CONOPSITES. Genre 1. conops. Linné. Gpe. 2. MYOPITES. Antennes à deuxième article plus court que le troisième ; le style dorsal. Antennes à troisième article ovalaire, avec un style court. Gre. 2. STïLOGASTER. Macg. Antennesàtroisième article très-large, un peu sécuriforme. Tarière longue dans les femelles. Antennes à troisième article ovalaire , avec un long style. Trompe nulle ou très-rudimentaire. Antennes courtes et grêles, à dernier article globuleux, avec le style dorsal. Corps épais. Genre 1. myopa. Fabr. Gre. 3. zodion. Latr. Fam. 3. (ESTRIDES. 484 HISTOIRE Genre I . curterèbre. Clark. Antennes à troisième article ovalairc ; le style plumeux. Gre. 2. HïPODERME. Clark. Antennes à troisième article trans- versal , très-court ; le style plumeux. Gre. 3. oedemagena. Clark. Antennes à troisième article globu- leux ; le style plumeux. Gre. 4.CEPHENEMYIA. Xfl^r. Antennes à troisième article com- primé. Gre. ô.cEPHALEMYiA. Clurk. Antennes à troisième article; le style nu, presqtie terminal. Gre. 6. coLAx. Macq. Antennes ayant un Ion? style. Ailes à quatre cellules postérieures. Gre. 7. oestre Linné. Antennes tuberculiformes, surmon- tées d'un long style, grêle, nu. Fam. 4. MCSCIDES. Trompe très-distincte , membraneuse et bilobée. Antennes terminées par un article en pelote, avec un style dorsal. Groupe 1. TACHINITES. Antennes pourvues d'un style tri-arti- culé. Abdomen garni de soies latéra- les. Genre 1. EcniNOMYiA. Z)2(OPHORA.;t/ac'(/. Antennes à troisième article globu- leux. Front glabre. Ailes non ciliées. Gre. 3. coNiCERA. Meig. Antennes à troisième article long, conique. La famille des platypézides a peu d'étendue. Ces petits insectes établissent un passage entre les Dolichopo- diens et les autres Musciens. Leurs larves vivent dans les champignons et les bois pourris. LescoNOPSiDEs, remarquables parleur grosse tête et leur abdomen cylindrique, vivent, dans leurs premiers états , aux dépens des Bourdons et autres Aplens. Les coNOPSiTES subissent leurs métamorphoses dans l'abdomen de certains Bourdons. Les MvopiTEs ont des habitudes analogues. 496 HISTOIBE Les MyoTpes { M . ferruginea) volent souvent dans les endroits sablonneux , et semblent rechercher les nids d'A- piens. Tous ces Conopsides , à l'état d'insectes parfaits , fré- quentent les fleurs. Les œsTRiDEs constituent une petite famille bien in- téressante , sous le rapport de leur genre de vie. Ces Dip- tères, très-reconnaissables à leur corps gros et velu, avec de très-petites antennes, voltigent souvent autour des animaux ruminants et des chevaux ; ils déposent leurs œufs, les uns sur le poitrail de ces animaux, qui, venant à se lécher, les avalent, et les larves, venant à éclore, se fixent aux parois de leur estomac. D'autres OEstrides dépo- sent leurs œufs sur différentes parties du corps , lorsque leurs larves doivent vivre sous la peau de ces Mammifères. On assure encore que quelques-unes pénètrent dans le cerveau. Les Curtérèbres sont tous d'Amérique. ( C. Buccata , Fab.) Les Hypodermes, dans leur premier état , vivent sous la peau des bœufs {H. bovis , Clark. ) Le type du genre TEdémagène, à l'état de larve, vit sous la peau des Rennes en Laponie ( JE. tarandi, Lin. ) ; de même que lesCéphénémyes. La larve de la Céphalémye des brebis {C. ovis. Lin.) dépose ses œufs dans le nez des moutons. Le type du genre Œstre ( Œstrus equi. Lin. ) se trouve fréquemment , à l'état de larve , dans l'estomac des che- vaux. Cette larve est ovalaire et garnie d'épines. Elle se dessèche lors de sa transformation en nymphe , et sa peau lui sert de coque. (PI. 20, fig. 12 et 13.) La famille des muscides renferme une quantité im- DES INSECTES. 4D7 mense d'espèces, très-généralement d'une taille fort mi- nime. Ou les a classées dans des genres nombreux, que nous répartissons actuellement dans vingt-trois groupes, qui paraissent être assez naturels. C'est dans cette famille que les naturalistes placent les mouches véritables, la mou- che de nos maisons. Le genre de vie n'est pas le même pour tous ces Diptères , il paraît être au contraire assez varié ; mais trop peu de faits sur leurs métamorphoses sont encore connus, pour qu'on puisse les appliquera la classification. La plupart des muscides décrites sont européennes. Le groupe des tachinites est composé d'assez grosses mouches , généralement hérissées de soies roides. Pendant leur état de larve, elles vivent dans le corps de certaines chenilles et s'y transforment en nymphes. C'est ainsi qu'on a nommé les espèces les plus répandues du genre Tachina, T. larvarum, Lin.; hombijcivora , Macq. M. L. Dufour a obtenu une Tachina d'une larve vivant dans le corps d'une Cassida viridis. Les Némorées, Myobies, etc., ont des habitudes ana- logues. Les Échinomyies [E.fera^ grossa. Lin., etc. ) sont les plus grosses Muscides, hérissées de poils roides. Les ocYPTÉRiTEs offrcut peu de faits particuliers. Le type du genre Ocyptera ( 0. bicolor, Oliv. ) a été ob- servé vivant dans son premier état aux dépens d'un Hé- miptère , le Pentatoma grisea. Les GVMNOsoMiTEs sout pcu nombrcux. Le type du genre Gymnosoma ( G. roiundata, Lin. ) ( pi. 20,. fig. 1 4 ) est une jolie espèce , commune dans toute l'Europe. Nous n'avons rien de bien particulier à mentionner sur les PHAsiiTES et les dexiites. 498 HISTOIHE Les MusciTEs sont plus nombreux. Le genre Mouche proprement dit [illusca) a pour type la mouche domes- tique {M. domestica , Lin.), si désagréable dans nos appartements pendant toute la belle saison. (PI. 20, «g. 16.) Le type du genre Sarcophage (S. carnaria, Lin. ) est nommé vulgairement Mouche de la Viande. On sait que ce Diptère a l'instinct de rechercher la viande pour y déposer ses œufs, d'où sortent des larves ayant la forme de vers mous, apodes, blanchâtres. Les Lucilies (Z. Cœsar, Lin., pi. 20, fig. 15 ) ont les mêmes habitudes. Les ANTOMYziTEs sont de petits Diptères dont les lar- ves en général vivent dans les fientes. M. Bouché a fait connaître les premiers états de beaucoup de ces insectes. U Anthomyia pluvialis , Lin., d'un gris de perle ponctué de noir, est très-commune dans toute l'Europe. Les TÉTANOCÉRITES, LOXOCÉRITES , CORDYLURITES SOUt de petits Diptères dont les habitudes ne sont pas encore pai-faiteraent connues. Les scATOPHAGiTES à Icur état de larve, et même à leur état d'insecte parfait fréquentent , les matières ex- crémentitielles. Le Scatophage du fumier {Scatophaga stercoraria. Lin.,) (pi. 20, fig. 17 ) est des plus communs dans toute l'Europe. Parmi les ortalidites et les téphridites, on en compte beaucoup qui sont nuisibles aux végétaux. La larve de l'Ortalis du cerisier [Orlalis cerasi. Lin.), observée par Réaumur, vit de la pulpe des cerises. Le Da- cus de l'olivier ( D. oleœ, Fabr. ) occasionne souvent des dégâts considérables aux oliviers dans le midi de l'Europe. Les Téphritis sont de jolis Diptères dont les ailes trans- DES INSECTES. 4\)\) parentes sont ornées de bandes ou de taches brunes ou noirâtres. ( T. lychnidis , Fabr. ) On place près de ceux-ci un genre : Ceratitis de Mac- Leay (1). Les sEPsiTEs ont un nombre de représentants peu con- sidérable. Le type du genre Sepsis, observé par M. Bouché pen- dant ses premiers états, vit par myriades dans les excré- ments humains (S. ctjnipsea. Lin.). Les Diopsis sont de singuliers insectes, bien remar- quables parleurs yeux pédoncules; tous sont exotiques. ( Voyez Westwood, Transact. oj the Linnean Soc. of Lo/idon.) Varmi les micbopézites, ulidites, wotiphi- LixEs, PI0PHILITES, ctc, tous dc la plus petite taille, il en est un grand nombre qui vivent dans leurs premiers états, soit dans des champignons en décomposition, soit dans d'autres matières plus ou moins décomposées, soit dans l'eau (2). Le type du genre Piophila, le P. du fromage ( P. casei , Lin.), vit dans le fromage. Les osciNiTES déposent généralement leurs œufs suc des plantes herbacées, et leurs larves sont souvent fort nuisibles à ces végétaux. Les Chlorops constituent un genre nombreux , dont les espèces en général sont jaunâtres avec des bandes ou des taches noires. Une espèce de Chlorops est très-nuisible aux céréales [Ch. Cereris, Meig. ; Ch, lineata, Fabr.) (3). (1) Voy. Guér., Rev. Cuv., 1843 p. 197. (2) Voy. L. Dufour, Mém. sur plusieurs larves fongivores appartenant à des Diptères , Ann des Se. nat., deuxième série,l. XII. (3) Voy. Guérin , Mém. de la Soc. roy. et cent. d'Agricult., is-^a. 500 HISTOIRE . Une espèce très-commune du genre Oscinis ( 0. Frit. , Fall. ) est fort nuisible aux grains d'orge. Les PHOEiTEs sont très-peu nombreux. SEPTIÈME TRIBU. LES ORNITHOMYIENS. Ce sont de singuliers insectes, s'éloignant beaucoup de tous les autres Diptères par l'ensemble de leur organi- sation. Leur bouche, ayant entièrement la forme d'un su- çoir, paraît se rapprocher notablement de celle des Ano- plures. Leurs antennes deviennent complètement rudimen- taires. Leurs pattes sont robustes et armées de crochets dentés, qui permettent à ces insectes de se cramponner so- lidement aux animaux sur lesquels ils vivent. Car les Or- nithomyiens sont des êtres parasites sur des mammifères ou des oiseaux. Chez ces Liptères les ailes s'oblitèrent pi us ou moins , et l'on ne retrouve même plus les ba- lanciers. Mais ce qu'il y a de plus singulier, c'est le développe- ment de ces insectes. Les Ornithomyiens ne pondent pas d'œufs ; ils produisent des nymphes , d'où bientôt sortent les insectes parfaits. Ce qui leur a fait donner par Latreille le nom de pupipares. Les femelles ont une sorte de matrice, consistant en une grande poche musculo-membraneuse, et des ovaires remplis d'une pulpe blanche. Là se forment les jeunes, qui atteignent une grosseur considérable, donnant ainsi à l'abdomen de la mère une dimension énorme. Les larves éclosent , grossissent et se transforment en nym- phe dans cette espèce de matrice propre aux femelles des Ornithomyiens. Les nymphes sont expulsées sous la forme d'un œuf mou, blanchâtre ; leur peau ne tarde pas à DES INSECTES. 501 se durcir et à former une coque solide , d'où sort ensuite un insecte parfait. C'est à Réaumur, à Degéer, et ensuite à M. Léon Dufour (1), qu'on doit les observations les plus intéressantes sur ces curieux Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ORNITHOMYIENS. Groupe 1. ORNITHOMYITES. Antennes tuberculiformes. Ailes ru- dimentaires ou nulles. Tarses à pre- miers articles courts. Le dernier long. Les crochets à deux ou trois pointes. Ailes obtuses , croisées sur le corps. Ailes obtuses. Antennes à style api- cal nu. Tarses à crochets bilobés. Ailes obtuses. Antennes glabres. Tar. ses à crochets bidentés. Ailes obtuses. Antennes ciliées. Tar- ses à crocliets bidentés. Ailes obtuses. Antennes velues. Tar- ses à crochets tridcntés. Ailes courtes, triangulaires. Antennes velues. Tarses à crochets tridenlés. Gre. 7. stenopteryx. Leach. Ailes très-étroites, arquées et poin- tues. Tête portant des ocelles. Gre. 8. LEPTOT^NA. Nitzch. Ailes très-rudiraentaires. Gre. 9. MÉLOPHAGE. Latv. Ailes nulles. Gpe. 2. NYCTÉRIBIITES. Antennes nullement distinctes. Ailes nulles. Tarses grêles, à premier ar- ticle long et arqué , les autres très- courts ; les crochets simples, Gre 1. NïCTERiBiA. Latr. (l) Léon Dufour, Ann. des Se. nul. , première série, t. X, p. 243 ; t. XI) p. I ; troisième série, t. lU. Genre 1. strebla. Wied. Gre. 2. HippoBOSCA. Lin . Gre. 3. ORNiTHOBiA. Meig. Gre. 4. OLFERSIA. Wied. Gre. 5. ORNiTHOMYiA. Latr. Gre. 6. OXYPTERUM. Kirby. (Anapera, Meig. ) 502 HISTOIEE Les oBNiTHOMYiTEs coustitueiit le groupe le plus considérable. Le type du genre Strebla, propre à l'Amérique méri- dionale, vit sur une chauve-souris {S. vespertilionis , Wied.). Le type du genre Hippobosque ( H. equi, Fabr . ) , la Mou- che araignée de Réaumur, vit sur les chevaux. LesOrnithobies, Olfersies, Ornithomyies , Oxyptère^, Stenopteryx , vivent sur les oiseaux. Le Slenopicrijx hinmdinis j Leach, se trouve sur les hirondelles. On trouve sur les cerfs , les daims , etc. , le type du genre Leptotsena (Z. cervi , Lin.), et les Mélophages sur les moutons { M.ovinus, Lin.). Le groupe des wycTÉJiiDiiTES comprend le seul genre Nycteribia dont le type , se rencontre sur des chauves- souris ( N. vespertilionis j Lin. ). DKS INSECTES. 503 ONZIÈME ORDRE. LES ANOPLURES. Ces insectes sont bien connus; ce sont ceux que le vulgaire désigne en général sous la dénomination de Poux; ils sont tous parasites, les uns sur l'homme et les mammifères, et les autres sur les oiseaux. Ces Ano- plures pondent des œufs généralement très-gros, compa- rativement à leur petite taille. Il en naît des insectes en- tièrement semblables, à la taille près , à leur mère. On ne trouve plus de trace des ailes chez ces insectes , où il n'existe aucune transition marquée entre l'état de larve et celui d'insecte parfait. Les antennes sont très- courtes. La multiplication chez ces êtres est vraiment prodi- gieuse, ce qui explique pourquoi les individus malpro- pres en sont quelquefois si cruellement infestés. On a dé- crit et représenté beaucoup de ces animaux (1). Nous les rapportons à deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. LES PÉDICULIENS. Ceux-ci vivent seulement sur l'homme et les mammi- fères; leur bouche constitue un suçoir propre k sucer et à pénétrer l'épiderme, (I) Voyez, pour la partie descriptive particulièrement, Nitzsch, Germ. Mag., t. III ; Burmeister, Handb. der EntomùL, t. H ; Denny, Anophiror. Britanniœ Monog. ; Gervais, Insect. aptères, t. III, Suites à Buffon; etc. 504 HISTOTBE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PÉDICULIENS. Famille i. PHTIRIIDES. Pattes antérieures et intermédiairts propres à la marclie ; les postérieures conformées pour s'accrocher. Genre 1. phtirius. Leach. Fam. 2. PÉDICULIDES. Toutes les pattes conformées pour s'accrocher. Genre 1. POU (PediCM^Mi, Lin.) Abdomen large, plat, de sept seg- ments. Gre. 2. noEMATOPiNE. Leach. Abdomen large , déprimé, de huit ou neuf segments. La famille des phtibiides comprend un seul genre, dont nous connaissons une seule espèce se trouvant sous les aisselles et autour des parties génitales chez l'iiomme ( P. inguinalis , Leach. ). La seconde famille les pédiculides coraprei :d deux genres. Le genre Pou proprement dit [Pediculus) ; 'û com- prend plusieurs espèces, dont deux se trouvent sur l'homme, l'un le Pou de \a.lè,\.Q{Pediculus capitis, Lin. ), le second, le Pou du corps {P. vestimenti , Leach). Les Hsematopines vivent sur des mammifères ; tels sont : Le Pou du chien [H. piliferus, Deuny), l'H. du cochon {H. suis, Leach). DEUXIÈME TRIBU. LES PHILOPTÉRIENS. Ceux-ci se trouvent sur les oiseaux, et quelquefois aussi sur des mammifères. Leur bouche est munie de mandibules très-distinctes. DES INSECTES. 5o5 On en connaît un très-grand nombre, qu'on range dans deux familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHILOPTÉRIENS. Famille 1, PHILOPTÉRIDES. Antennes filiformes. Palpes maxil- laires non distincts. Gre, 1. PHiLOPTÈRE. Nitzsch. Antennes de cinq articles. Tarses munis de deux crochets. Gre. 2.TRicH0DECTEyVJ^2SC^. Antennes de trois articles. Tarses mu- nis d'un seul crochet. Fam, 2. LIOTHÉIDES. Antennes renflées en massue. Palpes maxillaires distincts. Genre. 1 . liotheum, Nitzsch. Tarses munis de deux crochets. Gre. 2. gyrope: Nitzsch. Tarses munis d'un seul crochet. La famille des philoptérides comprend deux genres, qu'on divise quelquefois en plusieurs sous-genres. Ils portent en général les noms des animaux sur les- quels ils vivent. Le Philoptère de la pintade (P. numidœ, Denny). Le Trichodecte du cheval [T. equi, Denny) . Il en est de même pour les liotheides. âOG HISTOIRE DOUZIÈ3IE ORDRE. LES THYSANURES. Les Thysanures, sont comme les précédents, des insec- tes de taille très-miuirae , n'ayant pas de métamorphoses marquées par des différences extérieures. Ce sont des in- sectes vivant dans des endroits humides, au bord des eaux, sous des écorces d'arbres , dans des mousses , dans du fumier, etc. Leur abdomen est terminé par des filets ou par un or- gane bifide propre au saut. Dans ces derniers temps ces Thysanures ont été l'objet de nombreux travaux auxquels nous renvoyons, l'espace ne nous permettant pas de donner ici en détail l'histoire de ces petits insectes. Nous avons considéré comme de sim- ples divisions plusieurs genres formés parmi les Poduriens. On admet dans cet ordre deux tribus, dont suivent les caractères (1) : DIVISION DE L'ORDRE DES THYSANURES EN DEUX TRIBUS. PODITBIENS. Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Y'eux composés nuls. Parties de la bouche très-rudimenlaires. Palpes très-courts, sétigères. (I) Voyez, pour la classification et la partie descriptive, Templeton, Transact. of Eniom. Society, 1. 1 ; Burmeister, Handb. der Entomolofjie, t. II ; Nicolet, Recherches pour servir à l'hisi. nat. des PodureUes; Bour- let, Mémoire sur les PodureUes, Mém. de la Soc. roy. et cent. d'Agr. du dép. du Nord; Lucas, Observations sur les travaux qui depuis La- treille ont été publiés sur l'ordre des Thysanures , knn. delà Soc. Ent. deFr., I8i3;Gervais, Insectes aptères, t. III, Suites à Buffon;et.c. DES INSECTES. 507 LKPIS1IIBNS. Antennes sétacées, multiaiticulées. Palpes longs, très-développés. PREMIÈRE TRIBU. LKS PODURIENS. Tous ces insectes ont la faculté de sauter à l'aide de l'ap- pendice de leur abdomen. Les genres essentiels sont ca- •-actérisés dans le tableau suivant : TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PODURIENS. Groupe 1. PODURITES. Antennes à articles égaux. Genre 1. upura. Burm. Antennes de quatre articles. Appen- dice saltatoire nul ou très-rudimen- taire. Gre. 2. PODURE. Lin. Antennes de quatre articles. Appen- (Achorutes, Templ.) dice saltatoire très-développé. Gre. 3. orchesella. Templ. Antennes de six articles. Gpe. 2. SMYNTHURITES. Antennes à articles terminaux très- petits. Genre 1 smynthure. Latr. La tribu des Poduriens peut être divisée en deux grou- pes. Les PODUBiTES et les smynthurites, représentés l'un et l'autre par le genre principal dont ils tirent leurs noms. Le type du genre Podura [P.villosa] est très-commun dans notre pays. Le type du genre Smynthure [S. viridis) n'est pas rare non plus. 508 HISTOIRE DES INSECTES. DEUXIÈME TRIBU. LES LÉPISMIENS. Ceux-ci, d'une taille un peu plus considérable, ont l'ab- domen terminé par des filets. Genre 1. machilis. la^r. Abdomen terminépar cinq filets. Yeux grands , coiitigus. Gre. 2. LÉPiSMA. Lin. Abdomen terminé par trois filets. Yenx petits , écartés. Le type du genre Lépisme est commun dans notre pays, dans les maisons, où on l'appelle le petit poisson d'argent [L. saccharina. Lin.). Les Machilis vivent dans les endroits humides. {M.pohjpoda, Lin.; marifima, Leach, etc. ) FIN DE L HISTOIRE DES INSECTES. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS LEDEUXIÈME VOLUME. Dixième tribu. — Les Plméliens i Tableau des divisions de la tribu des Piméliens 3 Onzième tribu. — Les Diapériens 28 Tableau des divisions de la tribu des Diapériens ib. Douzième tribu. — Les Hélopiens 32 Tableau des divisions de la tribu des Mélopiens ib. Treizième tribu. — Les Cantharidiens ns Tableau des divisions de la tribu des Caulharidiens 39 Quatorzième tribu. — Les Lanipy riens 51 Tableau des divisions de la tribu des Lampyriens 52 Quinzième tribu- — Les Élatériens 64 Tableau des divisions de la tribu des Élatériens C5 Seizième tribu. — Les Clériens 83 Tableau des divisions de la tribu des Clériens ib. Dix-septième tribu. — Les Bostrichiens 92 Tableau des divisions de la tribu des Bostrichiens 03 Dix-huitième tribu. — Les Curculioniens 94 Tableau des divisions de la tribu des Curculioniens 95 Dix-neuvième tribu. — Les Scolytiens 1-26 Tableau des divisions de la tribu des Scolytiens 128 Vingtième tribu. — Les Paussiens i3l Tableau des divisions de la tribu des Paussiens 132 Vingt et unième tribu. — Les Cucujiens 133 Tableau des divisions de la tribu des Cucujiens ib. Vingt-deuxième tribu. — Les Hypocéphaliens. . 135 Vingt-troisième tribu. — Les Cérambyciens I3(i Tableau des divisions de la tribu des Cérambyciens I37 Vingt-quatrième triJiu. — Les Chrysoméliens 178 Tableau des divisions de la tribu des Chrysoméliens 179 Vingt-cinquième tribu. — Les Coccinelliens 20l Tableau des divisions de la tribu des Coccinelliens 202 Troisième ordre. — Les Orthoptères 204 Tableau de la division des Orthoptères en sept tribus 207 Première section. — Les Euplexoptères 209 Première tribu. — Les Forliculiens ib- Deuxième section. — Les Dermaptères 212 Deuxième tribu. — Les Blatliens • 213 43. 510 TABLE DES MATIERES. Pages. Tableau des divisions de Ia tribu desBlaltiens 217 Troisième tribu. — Les Mantiens 221 Tableau des divisions de la Iribu des Mautiens 224 Quatrième tribu. — Les Phasmiens 228 Tableau des divisions de la tribu des Phasmiens 230 Cinquième tribu. — Les Locustiens 234 Tableau des divisions de la tribu des Locustiens 23C Sixième tribu. — Les Grylliens 244 Tableau des divisions de la tribu des Grylliens 245 Septième tribu. — Les Acridiens 257 Tableau des divisions de la tribu des Acridiens 264 Quatrième ordre. — Les Thysanoptères 27» Tableau des divisions delà tribu des Thripsiens 272 Cinquième ordre. — Les Névroptères 274 Tableau des divisions de l'ordre des Névroptères en huit tribus. . 275 Première section. — Les Hyaloptères. ... « ib. Première triba. — Les Termiens 276 Deuxième tribu. — Les Embiens 283 Troisième tribu. — Les Psociens 284 Tableau des divisions de la tribu des Psociens 285 Quatrième tribu. — Les Perliens 287 Tableau des divisions de la tribu des Perliens 289 Cinquième tribu. — Les Éphémériens 291 Sixième tribu. — Les Libelluliens 295 Tableau des divisions de la tribu des Libelluliens 298 Septième tribu. — Les Myrméléoniens 301 Tableau des divisions de la tribu des Myrméléoniens 302 Huitième tribu. — Les Raphidiens 308 Tableau de ta tribu des Rapliidiens ib. Deuxième section. — Les Trichoptères 312 Neuvième tribu. — Les Phryganiens ib. Tableau des divisions de la tribu des Phryganiens 315 Sixième ordre. — Les Lépidoptères 318 Tableau des divisions de l'ordre des Lépidoptères en tribus. ... 322 Première section. — Achalinoptères 323 Première li'ibu. — Les Papilioniens 324 Tableau des divisions de la tribu des Papilioniens 325 Deuxième tribu. — Les Nymphaliens 329 Tableau des divisions de la tribu des Nymphaliens 330 Troisième tribu. — Les Éryciniens 341 Tableau de la tribu des Êryciniens 342 Quatrième tribu. — Les Hespériens 346 Tableau des divisions de la tribu des Hespériens 34? TABLE DES MATIÈBES. 511 Pages. Cinquième tribu. - Les Cydimoniens 348 Tableau des divisions de la tribu des Cydimoniens 349 Deuxième section. - Les Chalinoptères ib. Sixième tribu. — Les Castnieus ib. Tableau des divisions de la tribu des Castniens 350 Septième tribu. — Les Sésiens 351 Tableau des divisions de la tribu des Sésiens 352 Huitième tribu. — Les Zygéniens 353 Tableau delà tribu des Zygéniens 354 Neuvième tribu. — Les Sphingiens 356 Tableau des divisions de la tribu des Sphingiens 257 Dixième tribu. — Les Bombyeiens 360 Tableau des divisions de la tribu des Bombyeiens 361 Onzième tribu. — Les Noctuéliens 379 Tableau des divisions de la tribu des Noctuéliens 389 Douzième tribu. — Les Uraniens 390 Treizième tribu. - Les Phaléniens 391 Quatorzième tribu. Les Pyraliens 299 Tableau des divisions de la tribu des Pyraliens ib. Septième ordre. — Les Hémiptères 4ii Tableau des divisions de l'ordre des Hémiptères en deux sec- tions et huit tribus 412 Première section. — Les Homoptères 413 Première tribu. — Les Cocciniens ib. Deuxième tribu. — Les Aphidiens 4I5 Tableau des divisions de la tribu des Aphidiens ib. Troisième tribu. — Les Fulgoriens 418 Tableau des divisions de la tribu des Fulgoriens 419 Quatrième tribu. — Les Cicadiens 427 Deuxième section. — Les Hétéroplères 429 Cinquième tribu. — Les Népiens ib. Sixième tribu. — Les Réduviens 432 Tableau des divisions de la tribu des Réduviens ib. Septième tribu. — Les Zygéens 439 Tableau des divisions de la tribu des Zygéens 440 Huitième tribu. — Les Scutellériens 444 Tableau des divisions de la tribu des Scutellériens ib. Huitième ordre. — Les Aphaniplères 449 Neuvième ordre. — Les Slrepsiptères 450 Tableau des divisions de l'ordre des Slrepsiptères 451 Dixième ordre. — Les Diptères ; 452 Tableau des divisions de l'ordre des Diptères en sections et en tribus. 453 Première section. — Les Némocères : . . . ib. 512 TABLE DES MATIÈRES. Première tribu. — Les Tipuliens 453 Tableau des divisioas de la tribu des Tipuliens 454 Deuxième section. — Les Brachocères 462 Deuxième tribu. — Les Asiliens ib. Tableau des divisions de la tribu des Asiliens ib. Troisième tribu. — Les Tabanieas 470 Tableau des divisions de la tribu des Tabaniens ib. Quatrième tribu. — Les Syrphiens. 475 Tableau de la division de la tribu des Syrphiens ib. Cinquième tribu. — LesDolichopodiens 479 Tableau des divisions de la tribu des Dolichopodiens ib. Sixième tribu. — Les Musciens 482 Tableau de la tribu des Musciens ib. Sixième tribu. — Les Ornitliomyiens 500 Tableau des divisions de la tribu des Ornilhomyiens 501 Onzième ordre. — Les Anoplures 5o3 Première tribu. — Les Pédiculiens ib. Tableau des divisions de la tribu des Pédiculiens 504 Deuxième tribu. — Les Philoptériens ib. Tableau des divisions de la tribu des Philoptériens 505 Douzième ordre. — LesThysanures 50(> Division de l'ordre des Thysanures en deux tribus ib. Première tribu. — Les Poduriens 507 Tableau des divisions de la tribu des Poduriens ib. Deuxième tribu. — Les Lépismiens 503 FIN DE LA TABLE. EXPLICATION DES PLANCHES. Planche ¥". Figure 1. — Abeille commune (mâle), Jpis mellifica, Lin.; de grandeur naturelle. 2. — Abeille commune (femelle). 3. — Abeille commune (neutre ou ouvrière). 4. — Ruche coupée d'un côté, pour montrer la disposition des gâteaux dans son intérieur. 5. — Une portion de gâteau montrant des cellules appartenant aux larves des mâles , à celles des femelles et des ouvrières : a sont celles des mâles , b celle d'une femelle , et c celles des ouvrières. 6. — La patte postérieure grossie d'une Abeille mâle : — a la cuisse, — 6 la jambe, — c le premier article du tarse. 7. — La patte postérieure d'une Abeille ouvrière : — a la cuisse, — 6 la jambe, — c le premier article du tarse. Planche II. Figure 1. — Anthophore pariétine, Anthophora parie- tina , Latr. ; mâle , de grandeur naturelle. 2. — Sa femelle. 3. — Chalicodome des murs , CAa/icorfo»2a mwm- ria, Fabr. ; de grandeur naturelle. 4. — Le nid d'une Chaiicodome des murs, sur un fragment de mur , tel qu'il se présente à l'extérieur. 6t4 niSTOiBE 5. — Le même uid, détaché d'un mur et montrant sou intérieur. 6. — Poiiste française, Polistes gallica, Fabr. ; de grandeur naturelle. 7. — Son nid flxé à une tige de genêt. 8. — Chartergus brésilien, C/mr^e/'g'ws6ra5ï7iensw, Blanch. ; de grandeur naturelle. PL.iNCHE. III. Figure 1. — Guêpe bousse , lespa rufa, Lin; de gran- deur naturelle. 2. — Son nid. 3. — Guêpe COMMUNE, f'espavidgaris, Lin.; de grandeur naturelle. 4. — Sa nymphe vue en dessus. 5. — La même vue en dessous. 6. — Masabis yespifobme , Masaris vespi/or- mis, Fabr.; de grandeur naturelle. 7. — EuMiîNE ÉTBANGLÉE, Eumenes coarctata, Fabr. ; de grandeur naturelle. 8. — Odynèbe DELA BONCE, Odynerus rubicola, Dufour; de grandeur naturelle. 9. — Sa larve un peu grossie. 10. — Sa nymphe un peu grossie. 11.— Tige de ronce fendue pour montrer ses loges. 12. — Tige de sureau fendue, montrant les loges des larves de YOdynerus cognatus, Duf. Planche IV. Figure 1. — Cbabro a gbosse tête, Crabro cepha- /otes, Fabr. ; de grandeur naturelle. 2. — Philanthe apivore, Philanthus triangu- lum , Fabr. DES INSECTES. GIS 3. -- Bembex a bec, Bembex rostrata , Lin.; de grandeur naturelle. 4. — PÉLOPÉE HÉMiPTÈRE, Pelopœus hemipte- rus ; de grandeur naturelle. 5. — Son nid, sur lequel on remarque les trous de sortie des insectes parfaits. 6. — ScoLiE DES JARDINS, ScoUa hortoTum , Fabr. ; femelle de grandeur naturelle. 7. — Le cocon renfermant sa nymphe. 8. — MuTiLLE EUROPÉENNE , iV/«<^«7/aeMropœa , Fabr.; mâle de grandeur naturelle. 9. — Sa femelle. Planche V. Figure 1 . — Fourmi noir-cendré mâle, Formica fusca, Fabr.; grossie. 1"— Sa grandeur naturelle. 2. — Fourmi noir-cendré ouvrière, grossie. 2» — Sa grandeur naturelle. 3. — Fourmi noir-cendré femelle, peu grossie. 4. — Une nymphe de cette espèce vue de profil. 4» — Sa grandeur naturelle. 5. — La coque qui la contient. S'» — Sa grandeur naturelle. 6. — OEcoDOME CEPHALOTE, OEcodoma cepha- lotes, Latr. ; ouvrière de grandeur natu- relle. 7. — Chrysis dorée, Chrijsis ignita, Lin. 7^ — Sa grandeur naturelle. 8. — Leucospis géant, Leucospis gigas , fe- melle ; de grandeur naturelle. 8" - Son abdomen vu de profil , pour montrer la tarière recourbée en dessus. 516 HISTOIBE 9. — Chalcis PETITE, Chalcisminuta ,Tdhr. g" — Sa grandeur naturelle. 10. — PiMPLA MANIFESTATEUR, Pimpla moni- festator. Lin.; femelle de grandeur na- turelle. 11. — La même faisant pénétrer sa tarière dans une tige pour déposer un œuf. 12. — ÉvANiE APPENDiGASTRE, Evatiia appen- digaster, Fabr. 12=* — Le thorax et l'abdomen vus de profil. Planche VL Figure 1. — Cynips des baies de chêne, Cynipsquer- cus baccharum , Lin. 1*— Sa grandeur naturelle. 2. — Les galles du chêne, dans lesquelles vivent ses larves. 3. — La noix de galle commune entière. 4. — La même ouverte. 5. — LOPHYHE DU PIN, Lophyrus pini, Fabr.; fe- melle de grandeur naturelle. 6. — CiMBEX JAUNE, Cimbex lutea , Y ahr. 7. — NÉMATE SEPTENTRIONAL, iVema^e/rmeco/eow/o?'?/u'- cariitm, Lin.; de grandeur naturelle. a- 522 HISTOIRE 3. — Sa larve. 4. — Sa nymphe. 5. — Sa coque. 6. — L'entonnoir de la larve. 7. — NÉMOPTÈBE coA , Nemoptera coa, Scop. 8. — Mantispe païenne, Mantispa pagana, :Fabr. 9. — Semblisde LABOUE,5em6/is/Mtona, Lin. Planche XVL Figure 1. — Piéride aurore, Pieris cardaynines , Lin. 2. — Sa chenille. 3. — Sa chrysalide. 4. — Argynne petit nacré, Argynnis Latho- nia , Lin. 5. — Le même. 6. — Vanesse PAON de JOUR, Fanesstt lo , Lin. 7. — Sa chenille. 8. — Sa chrysalide. 9. — Satyrebacganthe, 5ae/a?iM'a, Lin. Planche XVIL Figure I. — Zyg^na de la filipendule, Zigxna fili- peiidi/lx, Lin. 2. — SÉRiCAiRE DU MURIER, tS'ericar/a?«or/, Lin. 3. — Sa chenille, le versa soie. 4. — Son cocon. 5. — Chenille de VOrgyia antiqua, Lin. 6. — Caloptère ÉLÉGANTE, Ca/o/j/ero/ormoia, Blanch. 7. — Psyché du gramen, Psyché graminella Hubn. 8. — Chenille du Cossus perce-bois , Cossus ligni- perda , Liu. des insectes. 523 Planche XVIII. Figure 1. — Bombyx processionnaire, Bombyx pro- cessionea, Lin. 2. — Un nid de ses chenilles. 3. — Nyssiehérissée, iVy5sm/jJsp«f/ar/a, Fabr.; mâle. 4. — Sa femelle. 5. — Hydrocampe du potamogeton, Hydro- campe potamogalis. Lin. G. — Yponomeute du fusain, Yponomeute evo7ujmella, Lin. 7. — Le nid de ses chenilles et chrysalides. 8. — Une chrysalide isolée sortie de son cocon. 9. — Ptérophore pentadactyle, Pterophorus pentadactylus, Lin. Planche XIX. Figure^ 1 . — Cigale plébéienne , Cicada plebeia , Se. ô 2. — Sa nymphe. ® 3. — BocYDiE globulaire, 5oc?/rfmw<7/o6z