HISTOIRE: 2 : NW

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| MOLLUSQUES ACÉPHALES

FRANCFORT

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MOLLUSQUES ACÉPHALES

FRANCFORT

HISTOIRE

MOLLUSQUES ACÉPHALES

DES ENVIRONS DE

FRANCFORT Division UM re : E den, "157

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M. LE GEORGES SERVAIN

POISSY EVER INMEREE DE S LEJAY & ce 16, rue des Dames, 16

AOUT 1882

NOV 5 1954 LIBRARNZ

350984

Nous étions depuis un assez long temps dans la ville de Francfort, une des plus agréables d'Allemagne, dans le but de nous perfectionner dans la connaissance de la langue allemande, lorsqu'un jour le désir nous prit de visiter l'institut Senckenberg.

Cet institut dont nous avions souvent entendu par- ler, centre de cours scientifiques, possède d’assez

vastes galeries d’histoire naturelle. Nous nous atten-

dions à y trouver la faune allemande largement re- présentée, et nous espérions voir se dérouler sous nos yeux des richesses scientifiques, comme nous n'en possédons pas dans notre pays. Mais, quelle décep- tion !

Nous nous rappelons encore avec peine, comme un mauvais souvenir, cette déception, lorsqu'en parcou- rant ces galeries, nous avons constaté non seulement une pauvreté insigne de sujets, un manque absolu de bonnes déterminations, mais encore un désordre des plus grands, des étiquettes décolléés, des noms aux trois quarts effacés, enfin, la plus triste série de mol- lusques que l'on puisse voir.

Francfort est pourtant le siège de la Société mala- cologique allemande ; c’est dans cette ville que se pu-

0 ee

blient les Nachrichisblatt et les Jahrbücher der Deuts- chen malakozoologischen gesellschaft, et tant d’autres ouvrages conchyliologiques qui sont répandus dans le monde savant, pour y porter les plus hautes con-

naissances, la quintessence pour ainsi dire, de la science malacologique.

Les espèces des environs de Francfort sont répar- ties dans ces galeries, en quinze genres, savoir :

GastéRopones. 3 Succinea, 1 Hyalinia, 18 He- lix, 2 Clausilia, 4 Pupa, 2 Ancylus, 9 Limnæa, 2 Physa, 7 Planorbis, 1 paludina et 2 Valvata.

AcÉPHALEs. 4 Cyclas, à Unio, 6 Anodonta et 1 Dreissena.

La plupart des espèces de ces genres sont des vul- garités. Si, au moins, ces vulgarités étaient bien nom- mées | Ainsi, sur les 6 Anodontes étiquetées interme- dia, anatina, cygnæa, cellensis, piscinalis, et piscinalis var, ponderosa, pas une seule n’est bien déterminée. Toutes portent de faux noms.

Il est difficile de se rendre compte du but d'une so- ciété, qui a la prétention de faire loi dans la science, et qui n’a pas compris que la première preuve qu’elle devait apporler des connaissances de ses membres était celle d’une bonne faune de son pays ou du moins des environs de la ville se tiennent ses séances. Avant de s’amuser à mettre en relief les productions lointaines, n’était-il pas plus logique pour elle de donner à leurs concitoyens et aux étran-

En

gers un spécimen du savoir de ses membres par l'exposition d’une faune complète et bien nommée,

A la vue d’une aussi déplorable série de mollus- ques, nous primes, nous étranger, la résolution de tenter l’œuvre qu’auraient faire les malacologistes

I 8 de la ville, et, sans perdre de temps, nous nous mimes à parcourir les environs immédiats de Francfort.

Le hasard, du reste, nous servait à souhait, Nous nous trouvions, en effet, à Francfort juste au commen:- cement du printemps (avril et mai 1882), au réveil de la nature ; nous avions la chance, de plus, d’arriver sur Ja fin des grandes eaux, au moment le Mein, en abaissant son niveau, laisse abandonnées, sur ses bords, des quantités de détritus et de coquilles de toutes sortes. Nous n'avons donc eu qu’à nous baisser et à recueillir.

La faune que nous présentons en ce moment est celle des Mollusques Acéphales de Francfort, faune qu: sera suivie un peu plus tard de celle des Gasté- ropodes. Toutes les espèces, que nous allons décrire ou signaler, ont été rencontrées dans les environs de la ville, soit dans les fossés et les ruisseaux, soit sur les rives de la jolie rivière du Mein.

G. SERVAIN.

Angers, juillet 4882,

MOLLUSCA LAMELLIBRANCHIATA

SPHÆRIDÆ

SPHÆRIUM

Les Sphéries que nous avons pu recueillir sur les rives du Mein, ou sur les bords des ruisseaux des environs de la ville, sont au nombre de six, deux du groupe du cor- neum, quatre de celui du révicola.

Nous n'avons pas été assez favorisé du sort pour ren- contrer les deux espèces suivantes :

SPHÆRIUM SANDBERGERI (Sphærium corneum, var. Sand- bergeri, Clessin, Cycl. in : 2°édit. Chemniiz, p. 89, pl. XII, f. 13-15, et, Deutsche exc. Moll. (4° fasc. 1877), p. 483, fig. 311).

SPHÆRIUM Dicrinit, C'lessin, Cycl. in : édit. Chemnitz, p- 96, pl. XIE, £. 18-20, et, Deutsche exc. Moll. (4° fas. 1877), p. 490, f. 317.

La première de ces espèces a été signalée dans le haut cours du Mein, la seconde, dans cette même rivière, aux alentours de Francfort,

tot

Sphærium moenanum.

Sphærium moenana, Æobelt, cat. binn. Conch., p. 166, 1881. (Sphærium corneum, var. Suites à Rossmäss- ler, f. 2,141).

Cette espèce paraît se distinguer du corneum par sa forme moins exactement ronde, par sa région antérieure un tant soit peu anguleuse à sa partie médiane, et, par sa région postérieure sensiblement plus développée en hauteur que l'antérieure.

Lessommets, chez cette Sphérie, legèrement inclinés en avant, sont globuleux et très saillants.

Sphærium corneum

Tellina cornea, Linnæus, Syst. nat. (éd. X, 1758), p. 678.

dar

Sphærium corneum, Scopoli, Intr. hist. nat., 398, 1777.

Ce n’est pas le type du corneum que nous avons trouvé, mais une forme un peu moins globuleuse, qui rentre bien dans la variété connue des auteurs sous l’appellation de rivalis.

Sphærium gallicum

Sphærium gallicum, Bourquignat, 1870.

Cette Sphérie, la plus grande espèce du groupe du rivi- cola, est remarquable par ses sommets inclinés en avant, et sensiblement plus rapprochés du côté antérieur que du

PAM

R

postérieur, ce qui donne à inéquilatérale,.

La région antérieure amoindrie en hauteur, et un tant soit peu rostrée, est moins développée que la postérieure, qui est ronde et plus dilatée dans le sens de la hauteur.

Les striations, chez cette espèce, saillantes, liratiformes, bien que paraissant comprimées, sont très régulièrement espacées. Elles deviennent excessivement fines et délicates sur les sommets, qui sont gros, obtus et assez proéminents.

cette coquille une apparence

Sphærium morini

Cette nouvelle espèce remarquable par sa forme relati- vement allongée comparativement à sa hauteur, par le peu de cenvexité de son bord inférieur, paraît assez abon- dante dans le Mein. Nous nous faisons un plaisir de la dé- dier à notre professeur de langue allemande, M. Auguste Morin, chez lequel nous avons demeuré, im trutz Fran-

furt, 38°,

ET POP DO ES OO PR 7e Monnaies. near FOREST 15 Épaiss. max. 6 des sommets, 40 1/4 du

rostre et du bord antérieur, enfin 8 de

l'angle postéro-dorsal 1 et de la base de

fAnerpendi 20300 NE PEU D Long. de la crête dorsale, des PR à

l'angle pastéro-dorsal..,.,.:.:..,..11 Hu Dist. de cet angle au rostre....,........ 4 1/2

1. Comme l'angle est nul chez cette Sphérie, nous avons considéré l'extrémité de la charnière comme le point d'emplacement de cet angle,

APR

Corde apico-rostrale. ................. 45 mill. Haut. de la perpendiculaire. ........... 45 Dist. de la perpend. au bord antérieur. 9 du même point dela perpend. au rostre. 41 1/2 enfin, de la base de la perpend. à l’an-

gle postéro-dorsal.................. 14 1/2

Nous ferons remarquer : Que la plus grande hauteur coïncide avec celle de la perpendiculaire ; que la région antérieure est de 1 mill.et demi moins longue que la pos- térieure, par conséquent que la coquille est légèrement inéquilatérale ; que la convexité maximum, à égale dis- tance des extrémités, est plus rapprochée des sommets que de la base ou de l'angle.

Bord supérieur régulièrement très convexe, subissant néanmoins, en avant des sommets, un sentiment d'in- flexion. Région antérieure arrondie, un peu moins haute et moins longue que la postérieure, qui est bien ronde. Bord inférieur médiocrement arqué.

Sommets lisses ou presque lisses, très obtus, gros, peu saillants, à crochets tournés en avant. Siries proéminen- tes, bien régulières, surtout très fortes vers les contours. Epiderme d’un corné-noirâtre tirant sur le jaunacé et s’éclaircissant vers les sommets. Intérieur d’une nacre blanche-bleuacée, sensiblement épaisse sur le contour pal- léal, Ligament jaunâtre, court, assez saillant.

Dents cardinales exiguës, très élevées en forme de V très évasé. Dents latérales géminées, les internes épaisses, dont l’antérieure conique, la postérieure lamelliformee.

= 10

Sphærium rivicola.

Gyclas rivicola, Leach, in : Lamarck, Anim. s. vert. V, 1818, p. 558.

Sphærium rivicola (pars.),Kobelt, iconogr. Rossm. VII band, 1880, fig. 2103 À seulement (excel. f. 2103 5). Non, rivicola de la plupart des auteurs qui ont confondu sous ce nom les diverses espèces de ce groupe.

Espèce peu abondante sur les bords du Mein.

Sphærium Bourguignati.

Sphærium Bourguignati, Lallemant et Servain Moll, env. de Jaulgonne (Aisne), p, 46, 1869.

Nous avons donné, dans le temps, Lallemant et nous, les caracttres de ce Sphærium.

C’est une belle espèce rivicoloïde alteignant parfois la taille du gallicum, et dépassant par conséquent celle du vrai rwvicola. Elle est remarquable par sa forme compri- mée, très peu renflée ; par sessommets écrasés, très obtus, non proéminents; par ses striations moins saillantes et plus délicates, etc.

Dans notre ouvrage publié, en 1869, en collzboration de M. Ch. Lallemant, nous avons aflirmé (p. 417) que cette Sphérie ne pouvait être rapprochée que du rivicola, et cependant, il s’est trouvé un auteur qui a eu le front de classer cette espéce dans le groupe des Calyculina de

|

Clessin, en compagnie des lacustre, Ryckholli et Terveria- num.

C'est incompréhensible! Nous ne pouvons admettre qu’un homme soit assez dénué de coup-d'œil, soit assez dépourvu de jugement pour confondre une rivicoloide avec une caliculoide. Il y a, en effet, de ces sortes d'erreurs qui sont impossibles, et qui ne peuvent s'expliquer que par l'ignorance la plus crosse, ou par un manque de bonne foi scientifique.

Nous savons que cel auteur a fait jusqu’à présent tout ce qu'il a pu pour dénaturer les espèces établies par notre savant ami Bourguignat, et qu’il a été même jusqu’à re- produire d’une façon inexscte les belles figures qui ornent les ouvrages de l’écrivain français, pour en tirer des con- clusions fausses et arbitraires.

Est-ce que par hasard ce même auteur, parce que nous avons dédié une Sphérie à ce malacologiste qu'il considère comme un ennemi, voudrait pour ce motif nous englober dans la même haine en dénaturant aussi, non pas nos figures, mais le sers de nos des- criptions ?

Notre savant ami, à ce que nous savons, a été si indigné de la façon dont la plupart des figures de ses ouvrages ont été copiées, qu'il s’est promis de ne plus donner de repré- sentation d’aucunes espèces d'Europe. Ce n’est donc pas comme l'a imprimé cet auteur allemand (Cat. Binnen- conch, p. vi de l'introduction), avec cette pointe de finesse qui sent la sottise et la suffisance, parce que notre ami ne peut plus reconnaître ces espèces, mais parce qu’il ne veut pas que les figures, qu'il pourrait donner, servent doré- navant d'armes contre lui par suite de mauvaise foi, ou de manque de coup-d’œil.

lo

Notre ami M. J.-R. Bourguignat, à qui nous avions communiqué nos rivicoles de Francfort a eu l’obligeance de nous adresser la petite note suivante sur les diverses espèces de ce groupe.

« Les sphéries de ce groupe, qui sont distinguées dans ma collection, sont au nombre de 9. Ces coquilles peu- vent se répartir en deux séries : En espèces à sommets très bombés-ventrus et à valves bien convexes (Loire, Letourneuxi, gallicum et Morini) ; 2 en espèces à sommets émoussés, non saillants, et à valves peu convexes (révicola, Bourguignati, Servaini. alpecanum et Bottgerianum).

« Voici, en attendant que je publie ces formes dans mes Matériaux pour servir à l'histoire des Mollusques acéphales du système européen, quelques mots sur chacune d'elles.

SPHÆRIUM LOIRÆ, Bourquiqnat. Cette espèce, figurée sous le nom de Cyclas cornea, dans Draparnaud (pl. X, f. 1-3), et que Lamarck avait rapportée avec un point de doute, au rivicola de la Tamise, est une espèce distincte, re- marquable par sa forme allongée. Chez celle-ci, la hau- teur est relativementen disproportion notable avec la longueur. Le bord inférieur est moins arqué, La con- vexité est plus prononcée, notamment sur la région ombonale. Les sommets sont plus volumineux et sensi- blement plus antérieurs.

Cette sphérie, à laquelle j’attribue le nom de Madame G. Servain, née Alix Loir-Mongazon, a été recueillie aux environs de Manchester (Angleterre).

SPHÆRIUM LETOURNEUXT, Éourguignat Très belle espèce du Danube, à Giurgewo, caractérisée par un test excessi - vement ventru-gonflé et très allongé par rapport à sa hauteur (long, 19, haut. 13 1/2, épaiss. 14 1/2 mill.).

Les sommets, très gonflés, sont médians, Le bord infé-

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rieur, par suite de l'allongement de la coquille dans le sens transversal, est peu arqué, il semble presque recti- ligne. Le test, lisse sur les sommets, très finement striolé sur la région ventrale, ne devient réellement strié que vers le contour, les stries paraissent fortes, obtuses et relati- vement assez espacées. On remarque, en outre, des radia- tions qui, des sommets, s’irradient vers le contour infé- rieur. Les dents latérales, très saillantes, sont volumi- neuses ; les cardinales, en forme de V renversé, sont fort exigués.

SPHÆRIUM GALLICUM, Bourguignat, 1870.— Cette espèce est abondante ‘dans tout le cours de la Seine, notamment au dessous de Paris. Je la connais encore de la Marne à Jaulgonne (Aisne), de la Moselle à Metz, de l’Escaut à Valenciennes, de la Loire à Nantes et à Angers, du canal de Nivernais à Baye, etc. Enfin des environs de Man- chester en Angleterre.

Il faut rapporter à cette sphérie la forme que j'ai fait fait représenter (pl. I, f. 8-10), en 1854 ,sous l’appellation de rivicola, dans ma Monographie des espèces françaises du genre Sphærium.

SrHÆRIuM MoRini, Servain. Cette nouvelle coquille, que vous venez de décrire, vit également dans la Moselle à Metz.

SPHÆRIUM RIVICOLA.— Ce Sphærium, tel qu’il a été établi sous le nom de Cyclas rivicola par Lamarck (Anim. s. vert. V, 4818, p. 558), est bien représenté dans l’Ency- clopédie méthodique (pl. 302, f. 5), et, dans les suites à Rossmässler (iconogr. 2103 À seulement). Cette espèce, d’après Lamarck et d’après Leach qui le premier l’a fait connaître au savant français, est une forme à contours presque exactement circulaires, cependant un peu plus

De | PME

longue que haute, relativement peu globuleuse (subglo- gosa, Lamarck, compressed, ZLeach), et à sommets non proéminents, obtus et émoussés (the umbones scarcely prominent, Leack).

Chez le rivicola type, les sommets sont presque médians et la coquille est à peine inéquilatérale. C’est de la Tamise, il est fort abondant, que provient le type décrit par Lamarck. On le trouve également aux environs de Man- chester. En France, je le connais de la Seine à Poissy ; de la Loire à Angers, de la Moselle à Metz ; je lai reçu du fleuve Oka, en Russie.

SPHÆRIUM BOURGUIGNATI. ZLallemant et Servain 1869. Sans compter la Marne à Jaulgonne (Aisne), cette espèce a encore été recueillie dans la Seine à Nogent-sur-Seine (Aube), et au-dessous de Paris, à Meudon, Port-Marly, le Pecq et Poissy. Elle vit également dans la Loire à Angers, dans le canal du Nivernais à Baye, etc.

SPHÆRIUM SERVAINI, Pourquignal. Splendide espèce aplatie, presque aussi haute que large (long. 18, haut. 15, ép. 8 mill.), d’une teinte opaline uniforme, remarquable par une saillie liratiforme s'étendant concentriquement sur le milieu de la convexité des valves. Cette saillie est à 9 mill. des sommets, et à 6 seulement du contour infé- rieur ; elle ressemble à une grande caliculation médiane.

Les sommets émoussés, aplatis comme écrasés, sont médians. Les valves très finement irradiées des sommets vers les contours, sont presque lisses sur la région ombo- nale, et très fortement sillonnées de stries liratiformes concentriques peu régulières ! entre la saillie médiano- caliculiforme et les contours.

1. Quelques-unes sont plus fortes que les autres.

Dents : antéro-latérale très haute, robuste, coniforme ; postéro-latérale lamelliforme; cardinales très élevées, tout enétant réduites à deux petites denticulations non en forme de V. Nacre intérieure d’un beau blanc bleuâtre.

La Seine à Poissy (Seine-et-Oise).

SPHÆRIUM ALPECANUM, Bourquignat. Coquille (long. 18 1/2, haut. 13, épaiss. 8 mill.), remarquable par sa forme aplatie, et par sa région postérieure relativement bien plus développée que l'antérieure, par conséquent ayant tout à fait un aspect pisidoïde. Sommets antérieurs (non recourbés) comprimés, non ventrus, d’une belle teinte rouge, enfin, très finement striolés. Valves, d’un vert opale avec une large bande jaune-brunâtre, sillonnées par des costulations concentriques saïillantes, très régulières, très serrées, ressemblant à celles du Pisidium amnicum.

Région postérieure une fois et demie plus longue que l’antérieure, offrant un sentiment de rostration. Ligament (situé sur le plus long côté) très allongé, avec une lunule filiforme s'étendant jusqu’à l'extrémité des lamelles laté- rales. Dents cardinales et latérales fort saillantes. La Seine au Pecq (Seine-et-Oise).

SPHÆRIUM BOETTGERIANUM, Bourguignat.

Cette Sphérie est la plus petite espèce de ce groupe (long. 15, haut. 12, ép. 7 1/2 mill.); elle est exactement ronde; ses sommets sont médians ; sa convexité, bien régulière, a son maximum au centre. Elle est surtout remarquable par ses fortes costulations obtuses, très espa- cées les unes des autres.

Cette espèce, à laquelle j'attribue le nom d'un des plus consciencieux malacologistes de l’Allemagne, M. le D Oskar Bœttger, a été recueillie en Pologne dans la Vistule près de Varsovie. »

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PISIDIUM

Nous n’avons pu trouver aux environs de Francfort que 4 espèces, bien qu'il doit en exister un plus grand nombre. Les 4 espèces ont été recueillies sur la vase des petits ruis- seaux. Nous n’avons pu rencontrer l'amnicum, qui est pourtant abondant en Allemagne.

Pisidium Henslowianum,

Tellina Henslowiana, Sheppard, in : Trans, Lina, soc. XIV, 1823, p. 149.

Pisidium Henslowianum, Jenyns, Mon. Cycl. in : Trans. Camb. IV, 1833, p. 308, pl. XXI, f. 64,

Echantillons bien caractérisés. Cette espèce paraît peu commune,

Pisidium fossarinum.

Pisidium fossarinum, Clessin, in : Westerlund, fauna Moll. Suec. p. 544, 1873, et, Clessin, exc. Moll, f. (4° fase. 18717) p. 912, f. 332 (excel. synom. et variet.)

Cette Pisidie, ainsi que la suivante, sont les deux plus abondantes.

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Pisidium ovalum.

Pisidium ovatum, Clessin, Cyel. in : édit. Chemnitz p- 22, pl. VII, f. 22-24, et, exc. Moll. f. (4° fase. 1877), p. 917, f. 334.

On rencontre celle espèce également sur les rives du Mein.

Pisidium Foreli.

Pisidium Foreli, Clessin, in : Bull. soc. Vaud, sc. nat.X'IT, p. 149, et, Cyel. in : édit. Chemnitz, p. 68, pl. VHI, f. 1.5, et, exc. Moll. f. (4° fasc. 1877), p. 534, fig. 340.

Cette forme, qui n’était connue que du lac deConstance, se retrouve bien typique aux alentours de Francfort; seulement elle y paraît fort rare, ou plutôt difficile à dé- couvrir à cause de sa petites:e. Elle rappelle au point de vue de l’ensemble de ses caractères, notre nitidum de France.

LiNIONIDÆ UNIO

Les Acéphales de ce genre sont excessivement abondants sur les bords du Mein. Leurs valves jonchent la vase des rives. Nous n'avons donc eu qu’à nous baisser pour re-

EME 2 cueillir des centaines d'échantillons. Ces échantillons appartiennent à 15 forme; bien caractérisées, de 6 grou- pes différents, savoir :

CRASSrANA. Unio crassus, Philipsson; alpecanus, PBourquignat ; Feliciani, id. Socardianus, id. BATAVIANA. matronicus, id. cyprinorum, Berthier. LIMOSIANA. limosus, Vilsson. GALLICIANA. Jourdheuili, Ray. ROSTRATIANA. rynchetinus, Letourneux: rostratus, Lamarck ; rostratellus, Bourquignat. TumIDIANA.

tumidus, Philipsson ; limicola, Mürch ;

Muelleri, Rossmässler; Heckingi, Colbeau.

Parmi ces espèces, celles qui sont les plus communes, sont les rostratus et surtout les tumidus.

Nous n'avons pu mettre la main sur les vrais Unio bata- vus et piclorum, signalés dans les collections de l'institut Senckenberg comme provenant du Mein à Francfort.

II

Unio crassus.

Unio crassus, Philipsson, nov. test. gen., p. 17, 1788.

Les individus recueillis ressemblent, comme coloration, au batavus de notre pays. C’est vraisemblablement, ce qui a fait regarder cette espèce comme étant celle de Lamarck.

Unio alpecanus.

Unio alpecanus, Bourguignat 1881, et, Locard prod. malae. France, p. 285 et 355, 1882. |

Cet unio remarquable par son contour recourbé-descen- dant des sommets au rostre, et, par sa partie rostrale ter- minée en bec de corbin, parait peu commun sur les bords du Mein. Nous n’en avons trouvé que quelques individus

Unio Felieiani,

Unio Feliciani, Bourguignat, 1879, et, Locard, prodr. p.285 et 355, 1882.

Plus abondant que l'Unio précédent. Les échantillons, bien caractérisés, sont semblables à ceux de la Moselle à Metz, cette espèce a été découverte par M. Félicien de Saulcy.

Di

Unio Socardianus.

Unio Socardianus, Bourquignat, 1879, et, Locard, prodr., p. 285 et 355, 1882.

Echantillons peu nombreux, mais bien typiques.

Unio matronicus.

Unio matronicus, Bourguignat, 1880, et, Locard, prodr., p. 289 et 358, 1882.

Cette singulière et magnifique espèce qui n’était connue que de la Marne et de la Seine, en France, se troive bien caractérisée aux environs de Francfort. Elle y paraît mal heureusement fort rare.

Unio cyprinorum

Unio cyprinorum, Berthier, A881, et, Zocard, prodr p. 289 et 358, 1882.

Nous n'avons recueilli que deux échantillons de cette Mulette, échantillons qui nous laissent, du reste, aucun doute sur leur validité, attendu qu'ils sont bien sembla- bles aux types de la collection de notre ami Bourguignat, types provenant de M. Berthier.

Coquille de taille médiocre, à test très épais vers les sommets, qui sont très portés en avant. Valves excessive- ment renflées-ventrues dans toute la région ombonale. Partie antérieure presque nulle, légèrement anguleuse sur

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son contour inférieur. Chez les échantillons du Mein, cet angle est peu accentué.

Unio limosus.

Unio limosus, Vilsson, moll. Suec., p. 110, 1882, et, Ross- mässier, iconogr. IT, 1836, p. 24, fig. 199.

Beaux individus bien développés, et semblables au type de Suède. Assez commun.

Unio Jourdheuili.

Unio Jourdheuili, Ray, in : Locard, prodr., p. 298 et 364, 1882.

Échantillons bien caractérisés, seulement plus grands que ceux du type de Croncels à Troyes (type : long. 45, haut. 22, ép. 14. Echant. Francf. Long. 51, haut. 26, ép. 28 mill.).

Espèce remarquable par ses bords supérieur et inférieur recto-parallèles. Rostre très obtus, arrondi, presque mé- dian. Sommets fortement tuberculeux, renflés et saillants. Dent cardinale élevée, comprimée, triangulaire. Comme aspect, cette Mulette imite une forme parallèlogrammi- que peu allongée, arrondie à ses extrémités. Espèce rare.

Unio rynchetinus.

Unio rynchetinus, Letourneux, in litt., 1879.

Cette Mulette nouvelle, dont M. le conseiller Letour- neux s’est réservé la description, est nne forme abondante

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dans le Mein, et surtout dans le Danube. Elle a presque toujours été prise pour le pictorum, dont elle est bien dis- tincte.

Unio rostratus.

Unio rostrata, Zamarck, anim. s. vert. VI (première partie), p. 17, 1826.

Unio rostratus, Bourguignat, 1870, et, Locard, prodr., p. 297, 1882.

Espèce bien caractérisée et très commune sur les bords du Mein.

Unio rostratellus.

Unio rosiratellus, Bourguignat, 1881, et, Locard, prodr., p. 297 et365, 1882.

Cet Unio qui, à première vue, ressemble à un rostratus, est remarquable par sa taille ordinairement moindre, par sa hauteur plus forte, ce quilui donne une apparence moins longue. Chez cette espèce, le bord inférieur, à son extré- milé postéro-rostrale, n’est pas recto-remontant, comme celui du rostratus, mais simplement subarrondi; le rostre est plus effilé et plus inférieur ; les valves sont moins ven- trues ; les sommets moins convexes

Unio tumidus.

Unio tumidus, Philipsson, nov. gen., p. 17, 1788.

Espèce des plus abondantes sur les bords du Mein,

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l’on y trouve de superbes échantillons parfaitement typi- ques.

Unio limicola.

Unio limicola, Môrch. Unio tumidus, var. limicola, Clessin,exc. moll. f, (4° fasc.. 1871), p. 461, f. 300.

Belle espèce très haute en avant, à contour inférieur bien convexe, à sommets très ventrus, proéminents. Echantillons bien semblables au type de Mürch.

Unio Muellert.

Unio Muelleri, Rossmässler, iconogr. VII et VIII, 1858, p. #,f.541.

Cette Mulette, parfaitement représentée dans l'Iconogra- phie de Rossmässler, et dans les Excursions-mollusken de Clessin, se trouve bien caractérisée dans le Mein, seule- ment elle y paraît fort rare.

Unio Heckingi.

Unio tumidus, var, Heckingi, Colbeau, in: Soc. malac. Bel., II, 1868, p. 106, pl. IV, f. 1.

Unio Heckingi, Bourquignat, in : Locard, prodr., p. 299, 1882.

Magnifique coquille, bien caractérisée, et assez abon- dante dans le Mein,

ANODONTA

Nous comprenons facilement que certains auteurs, comme Clessin entre autres, devant la grande multiplicité des Anodontes, pour s'éviter la peine ou par manque de coup d'œil (bien que cet auteur ait passablement épluché les formes Pisidiennes) réunissent en une seule espèce toutes les Anodontes sous le nom banal de mutabilis. C’est une affaire de tempérament, sinon de méthode. Mais ee que nous romprenons difficilement, c'est qu’un auteur qui, d’après ses écrits, a une tendance marquée à la compré- hension des caractères différentiels, fasse des amalgames d'espèces, pareils à ceux qu'a faits le D’ Kobelt dans son dernier catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles de la faune européenne !.

Lorsqu'on examine avec attention les Anodontes men- tionnées dans ce catalogue {ce sont les seules espèces dont nous ayons à nous occuper en ce moment), on se demande si ce docteur a voulu se moquer de ses contemporains.

Il y a,en effet, dans ce catalogue, il signale55 espèces et 44 variétés d'Anodontes, un tel mélange de formes dis- semblables, que l’on reste indécis si on n’est pas en présence d’une œuvre d’ignorance, ou en présence d’une personne affligée d’un manque complet de coup-d'œil. On hésite réellement entre ces deux hypothèses, parce qu'il est dif- ficile de concevoir une fausseté de coup-d’œil portée à un si haut dégré.

1. Catalog. der im europäischen faunengebiet lebenden binnencon- kilien, À vol, in-8, 1881,

02

Ainsi, sous le nom d’Anodonta cygnæa, qui, d’après cet auteur, est représentée dans l’Iconographie de Rossmäss- ler sous les figures 67 et 342, figures qui ne peuvent ni l’une ni l’autre être rapportées à la vraie cygnæa de Lin- næus 1, le D' Kobelt énumère huit variétés : la cordata, de Rossmässler, les Æickær et interrogationis de Colbeau, la lingua d’Yoldi ?, les Lingbyana et Forschammeri de Môrch, l’intermedia de GC. Pfeiffer (non Lamarck), et l’opalina de Kuster.

Or, en laissant de côté les lingua et Lingbyana (formes douteuses et mal définies), il en reste six : les cordata, Kickæi, interrogationis, Forschammeri, intermedia et opa- lina.

La cordata est une grande espèce allongée (long. 198 mill.), érès sinuée inférieurement. qui n’a pas le moindre rapport avec les soi-disant cygnæa des figures 6; ct 342, représentant des bivalves caractérisées par un bord infé- rieur excessivement convexe. La cordata est une forme du groupe des Ventricosiana.

Ja Aickxi appartient à la série des Piscinaliana. C’est une Anodonte à sommets très ventrus, fort saillants et assez médians ; à région antérieure très développée, tandis que la postérieure est à peine une fois un quart plus longue. Chez cette espèce, l’arête dorsale, légèrement cin- trée, est très accentuée, et la crête fortement comprimée. Cette Aickxi ne ressemble donc nullement aux figures 67 et 382 citées par Kobelt,

L’anterrogationis n’est pas, elle! une Ventricosian?, ni une Piscinaliana, mais une Milletiana par suite de sa forme

1. La fig. 67 reyrésente l’Anod. eucypha et celle 342, l’Anod. pam- megala. La vraie cygnæa, au contraire, est celle figurée 280 2 Et non de Mürch, comme le dit Kobilt,

00

écourtée et presque ronde. Elle est donc entièrement dissemblable de la Æickxi, de la cordata, et de la cygnœæa.

La Forschammeri, forme allongée du groupe des Ven- tricosiana, est caractérisée par un développement exagéré de toute sa région antérieure, qui est énorme, en compa- raison de sa postérieure allant en diminuant régulière- ment pourse terminer par un rostre arrondi, relativement exigu. Cette espèce est par conséquent encore une Ano- donte qui ne possède aucuns traits de ressemblance avec celles que nous venons de mentionner.

Si nous prenons l’intermedia de CG. Pfeiffer, nous tom- bons alors dans une grande perplexité. Sous ce nom, en effet, C. Pfeifler a fait représenter deux espèces, l’une (pl. VI, f. 3) est une Depressiana ; l’autre (pl. V) une forme voisine de la fragillima de Clessin !,

A laquelle de ces deux formes, le D' Kobelt a-t-il voulu faire allusion ? est-ce à l’une ou à l’autre, ou à toutes les deux à la fois. Mystère!

Enfin, l’opalina de Kuster est une Piscinaliana très ventrue, ressemblant un peu à la Aickxi de Colbeau, mais en différant par sa forme plus allongée, relativement moins haute ; par ses sommets moins bombés, moins proémi- nents, plus antérieurs ; par sa crête dorsale moins sail- lante, moins comprimée; par son arête plus cin- trée, etc.

En somme, sous le nom fautif de cygnæa, le D' Kobelt a réuni (en exceplant les lingua et lingbyana) 6 espèces spéciales de 4 groupes différents, et, dont pas une seule ne peut être assimilée à la vraie cygnæa de Linnœus.

1. Incorrectement fragilissima.

830

Si nous passons maintenant à son espèce cellensis de Schrôter !, nous trouvons 12 Anodontes classées souscette appellation, savoir les fuscala, ponderosa, fragilissima (pro fragillima), ventricosa, cariosa, luxata, subluxata, Dupuyi, subponderosa, Rossmässleriana, beringiana et subcircularis. Nous ne ferons pas ressortir les disparités flagrantes des caracières qui existent entre toutes ces espèces, presque toutes de groupes différents, parce que nous n’en finirions point,

Nous ne citerons pas non plus sa piscinalis, dans la- quelle ce docteur a trouvé le moyen de ranger la ponderosa de C. Pfeiffer, la Nüsson: de Kuster, l’anatina de Linnœus, la Mürchiana de Clessin, la tenella de Held, l'inornata de Kuster, la macula et l'incrassata de Sheppard.

Cette réunion d’Anodontes est des plus antiscientifiques ; incontestablement le D' Kobelt ne connaît pas les espèces qu’il cite, il a tirer au sort chacun de ces noms.

Notre ami M. Bourguignat, dans letome I‘ de ses Maté- riaux pour servir à l’histoire des Mollusques Acéphales du système européen, a déjà démontré clairement que ioutes les Anodontes publiées dans les suites àl'Iconographie de Ros- smässler ÉTAIENT MAL NOMMÉFS.

Nous ajouterons de plus que les Anodontes du musée Senckenberg de Francfort, sont toutes aussi savamment déterminées que celles des suites à Rossmässler ou du ca- talogue du Dr Kobelt, dont nous venons de parler.

Nous avons recueilli sur les bords du Mein une quantité

considérable d’Anodontes, peut-être plus de 500 échantil- lons. Si nous ayons été aussi favorisé dans nos recherches,

4. Schrôüter n’a jamais publié d’espêce sous ce nom.

UT

nous le devons principalement, comme nous l'avons déjà dit, à ce que nous nous trouvions au commencement du printemps, vers la fin des grandes crues, à l’époque le Mein, en se retirant, laisse abandonnées sur ses rives des quantités de coquilles.

Les Anodontes, ainsi recueillies, sont au nombre de 26 espèces bien distinctes, appartenant à 14 groupes dif- férents.

Voici la liste et la classification de ces espèces :

VENTRICOSIANA . Anodonta macrostena, sp. nov.

GLYCIANA.

impura. Sp. nov. MACILENTIANA.

Maganica, sp. nov. i telmæca, id. PONDEROSIANA.

bythiæca, sp. nov.

Dupuyi, Ray et Drouët.

Manica, sp, nov. ROSSMASSLERIANA .

_inornata, Xuster.

Nilssoni, PLATTENICIANA,

Morini. sp. nov.

Ocnera, id, DEPRESSIANA.

complacita, sp. nov. JOURDHEUILIANA.

rynchota, sp. nov.

= 90

AREALIANA.

Anodonta codopsis, sp. nov. ABBREVIATIANA.

Rackelti, Bourguignat.

SPENGLERIANA. [Intermedia (pars), Lamarcr. Friedlanderiana, Bourgugnat. sedentaria, Wabille. tricassina, Pilot. PicARDIANA.

Cypholena, sp. nov.

Journei, Æay.

Maritzana, Bourquignat. PISCINALIANA .

Opalina, Auster.

scaphidella, Letourneux.

Frankfurti, sp. nov. MILLETIANA.

elachista. Bourguignat.

Anodonta macrostena,

Cette Anodonte du groupe des Ventricosiana, doit être rangée dans le voisinage de la Zivronica (Bourguignat, ma- tér. Moll. Acéph. syst. Europ. I, p. 133, 1881).

Cette espèce est remarquable par sa forme allongée, très bombée (41 mill.), et, très peu haute (55 mill.) pour sa longueur qui atteint 120 mill. Sa convexité bien régulière, un peu plus rapprochée du bord artérieur que du posté- rieur, est centrale entre les sommets, l’angle postéro-dor- sal et la base de la perpendiculaire. La longueur de sa crête dépasse le 7 mill. la distance de son angle au rostre,

=, =<

ce qui ne se voit que chez quelques Anodontes, notamment chez plusieurs du groupe des Cygnœana.

La macrostena est une espèce très allongée, très peu ventrue, peu haute, à bords supérieur et inférieur paral- lèles, à valves assez épaisses, pésantes, pourvues d’un en- trebâillement bien ouvert dans tout le contour qui s’éteni

des sommets à la moitié du bord inférieur.

Pons max. 6... MER 414200 Haut-emax se. RE DRE à 5 Epaiss. max. 35 des sommets, et de

la base de la perpend., 56 du rostre,

04 du bord antér., et, 36 de l’angle

DOS(ÉTO-dOrsal) ST A ANS UNE Long. de la crête, des sommets à l'angle

postéro-dorsal......... Fm aes e NT OOND Ce Dist. de cet angle au rostre............ 48 Corde: apico-rostrale................. 97 Hauteur dela perpende2.214% 400.0 99 Dist. de la perpend. au bord antér...... 22 du même point de cette perpend. AUNEOSITO ani eee et NIUE

enfin, de la base dela perpend. à l’an- slepostéro-dorsal 55 SOON

On remarque, d’après cette mensuration, que la hau- teur maximum (55 mill.) est la même que celle de la per- pendiculaire.

Bord supérieur rectiligne, légèrement incliné jusqu’à l'angle, puis redescendant sur le rostre sous un contour faiblement concave, Région antérieure arrondie, de taille

3

EVE

médiocre. Bord inférieur subrectiligne, également incliné et parallèle avec le supérieur. Région postérieure très longue, près de trois fois plus étendue que l’antérieure, allant insensiblement en diminuant de hauteur jusqu'à l'extrémité du ligament, puis ensuite s'atténuant en un rostre inférieur et arrondi.

Sominets assez antérieurs, ventrus, bien arrondis, assez proëminer ts et à peine ridés. Arête dorsale saillante, bien convexe.sans pour cela former saillie en dehors de la forte convexité des valves. Crête presque nulle.

Stries d’accroissement très émoussées, à peine feuil- letées vers les contours. Epiderme brillant, d’un marron olivâtre, passant postérieurement à une belle teinte verte radiée. Nacre intérieure bleuacée, bien irisée

Ligaments : antéro-interne médiocre ; postérieur très allongé, très volumineux et saillant. Lunule longue, exiguë et mal définie. Région cardinale de la charnière nulle. Région latérale assez épaisse.

Nous devons mentionner une variété curta de cette es- pèce, d’une longueur de 104 mill., et à bord supérieur assez arqué, que nous avons trouvé, quelquefois, sur les bords du Mein.

Anodonta impura.

Cette espèce, qui a été primitivement découverte dans la Lesum, près de Vegesak non loin de Brême, vit égale- ment dans le Mein.

DDR AR. 00e core romndeosecenooo:e CIS IT HAL: MAN die sunente ondes een de Épaiss. max. 23 des sommets, 38 du

rostre, 34 du bord antérieur, 25 de

De.

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l'angle nr et 21 de la base

dbperpende-........ des 21 mill: Long. de la TA a cas à FAR

DOSÉT OEM ES Aa dan are dream lire

Dist. de cet angle au rostre,........,.... 92 1/2 Corde apico-rostrale............. dosior = Haut. de la perpendiculaire... ... sise De

Dist. de la perpend. au bord antér...... 24 du même point de la perpend. au HOSDEB PA liens es ec elnecens see: Is enfin, A la base de la perpend. à ne gle postére-dersal.,.,.,,.,....,.,,., 48 Anodonte du groupe des Glyciana, de forme oblongue allongée, sensiblement ventrue, à région postérieure augmentant en hauteur jusqu’au niveau de l'extrémité du ligament, puis s’atténuant en un rostre obtus-arrondi assez relevé. Valves minces, faibiement bâillantes en avant, d’une teinte foncée cendrée-verdâtre, ordinaire- ment fortement encroûtée d’un limon ferrugino-calcaire. Bord supérieur légèrement arqué. Région antérieure médiocre, décurrente à la base. Bord inférieur convexe- descendant, puis fortement arqué-remontant à son extré- mité. Région postérieure deux fois plus longue que l’an- térieure, allant en augmentant en hauteur (par suite de la convexité du bord inférieur) jusqu’au niveau de l’extré- mité du ligament, puis s’atténuant en une partie rostrale dont le contour inférieur est très arqué-remontant, Sommets écrasés, non saillants, tout en étant ventrus. Crochets aigus, fortement ridés. Région de la charnière très mince, envahie en avant par le ligament antéro- interne. Ligament postérieur médiocre, à moitié symphy- noté. Lunule très allongée.

2 OR ve

Anodonta magsanica,

Cette espèce fait partie, par l’ensemble de ses carac- ières, du groupe des Macilentiana, groupe dont on ne connaissait des formes que des régions occidento-méri- dionales de l’Europe (sud de la France, Espagne, Portugal), et des contrées nord de l'Afrique qui dépendent du centre hispanique.

Parmi les formes de ce groupe, cette Anodonte ne peut être rapprochée que des espèces à bord inférieur non sinué comme les Castroi et Castropsis. Notre Maganica, en eltet, a le bord inférieur rectiligne.

Cet acéphale, qui semble assez rare sur les rives du Mein, remarquable par ses bords supérieur et inférieur recto-parallèles ; par sa plus grande hauteur coïncidant avec la perpendiculaire; par ses valves épaisses, assez pesan- tes, largement entrebâillées en avant; par le développe- ment de sa crête qui est plus longue que le contour de l’angle au rostre, etc... est une coquille allongée, con- servant la même hauteur sur une étendue de 61 mill., et terminée par un large rostre inférieur.

La convexité, chez la Maganica, à égale distance des extrémités antérieure et postérieure, relativement peu con- sidérable pour sa taille, est rapprochée du bord supérieur. La convexité de l’arête dorsale descend rapidement sur la crête, qui est fortement réduite et assez comprimée.

LONS AMAR RENE RE NES EEE ER RE ESS Enr Haut AMAR de RENE ARE SR RENE AE NNOORE Epaiss. max. 36 des sommets, 66 du

rostre et du bord antérieur, 38 de

pe

EC 7 ee

l'angle post.-dorsal, et 47 de la base

del berpend.)6 en: 42 mill. Long. de la crête, des sommets à l’angle postéro-dorsal.......... As eus 0e DO Dist. de cet angle au rostre........,.... Bi Corde apico-rostrale.. ne TON Haut de la ndedlerete ee ONU Dist. de la perpend. au nude antérieur. 4) du même point de la perpend. au USE rares em iesertiel 0e 89

enfin, de la base de la en à Fanele postérodlorsals. 2.53. .M U 09

Bord supérieur rectiligne jusqu'à l'endroit de la lunule, il subit une déflexion, puis à partir de l'angle, offrant un contour descendant ondulé, c’est-à-dire d’abord légè- rement concave, puis faiblement convexe. Région anté- rieure très haute, largement développée et bien ronde. Bord inférieur rectiligne, puis convexe-remontant à son extrémité, Région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l’antérieure, conservant la même hauteur jusqu’au niveau de l'extrémité du ligament, enfin s’atté- nuant, surtout supérieurement, en un rostre inférieur très obtus.

Sommets bien ridés (peu excoriés), ventrus, peu proé- minents. Arête dorsale accentuée par suite de la brusque descente de la convexité sur la crète, qui est peu déve- loppée et comprimée seulement vers l’angle.

Stries d’accroissement émoussées, plus ou moins sail- lantes, très feuilletées vers les contours, notamment à la région antérieure, le feuilletage paraît si épais qu'il ressemble à ce qu'on appelle Drap marin chez certaines

—J0

espèces marines. Epiderme brillant, d’une teinte sombre marron-olivâtre, passant au rougeâtre sur les sommets et au vert-noir sur l’arête dorsale. Nacre intérieur blanche peu irisée, très épaisse vers le contour antérieur, et même légèrement chagrinée.

Ligaments : antéro-interne très puissant, absorbant toute la cerdinale, qui devient nulle; postérieur très allongé, aux 3/4 symphynoté. Lunule grande, {triangulaire. Char- nière ondulée. Région latérale épaisse et large.

Anodonta telmoæca.

Cette nouvelle espèce, du groupe des Macilentiana, ne peut-être assimilée à aucune de ce groupe.

Bien que le maximum de la hauteur coïncide, comme chez la Maganica, avec la perpendiculaire, la Telmcæsca est très différente par tous ses autres caractères de l'espèce précédente.

Ainsi la Telmæca, outre une taille moindre, un rostre exigu et même assez pointu, une convexité plus forte, des sommets plus ‘renflés et proéminents, etc... est caracté- risée par des bords supérieur et inférieur non recto- parallèles, mais arqués ; par une crète dorsale moins lon- gue que la distance de l’angle pôstéro-dorsal au rostre (c’est l'inverse chez la Maganica) ; par des valves moins épaisses, non entrebâillées en avant (comme chez la Maga- nica), mais très faiblement en arrière entre l’angle et le rostre ; par une lunule subquadrangulaire, allongée et non trigonale; enfin, par un mode de convexité différent. Chez li Maganica, la convexité se trouve répartie notamment vers les sommets ét sur la région de l’arête dorsalé, et se montre sur toutes les régions antérieure et inférieure sous

LL

l'apparence d’une convexité-déclive peu prononcée, comme comprimée. Chez la Telmæca, au contraire, la convexité plus régulière, est également répartie sur la surface des valves; de plus, elle est plus antérieure que celle de la Maganica, qui se trouve juste à égale distance des extré-

mités antérieure et postérieure.

Epaiss. max. 30 des sommets, 69 du rostre, 60 du bord antér.; 35 de l’angle postéro-dorsal; 46 de la base de la PEFDÉNOi)s Destin oies eee se

Long. de la crête, des sommets à l’angle.

Dist. de cet añgle au rostre............

Corde dpico-rostrale, . :4%4., 4.52...

Haut. de la perpendiculaire, ...........

Dist. de la perpend. au bord antér......

du même point de la perpend. au TOUS D anses sister einen enfin, de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal...............

Bord supérieur légèrement arqué, puis descendant rapi - dement d’une façon presque reetiligne sur le rostre. Région antérieure bien ronde, malgré tout proportionnel- lement moins haute et moins développée que celle de la Maganica. Bord inférieur faiblement convexe dans toute son étendue. Région postérieure relativement un peu plus longue que celle de l’Anodonte précédente, s’atténuant à partir du niveau de l’angle,surtout supérieurement, en un

rostre inférieur, relativement aigu.

127 mill.

ON ee

Sommets ventrus, gonflés, proéminents,| peu exco- riés, et délicatement ridés. Arête dorsale saillante, descen- dant rapidement sur une crête notablement comprimée vers l’angle postéro-dorsal, et un peu plus développée que celle de la maganica.

Stries d’acroissement plus ou moins émoussées et sail- lantes, légèrement feuilletées vers les contours. Epiderme brillant, d’un brun-marron noirâtre presque uniforme, néanmoins plus clair vers les sommets. Nacre intérieure d’une teinte blanche-bleuacée peu irisée.

Ligaments : auléro-interne lamelleux, robuste : posté- rieur allongé, saillant, noir et puissant. Lunule quadran- gulaire, Charnière faiblement ondulée.

Anodonta Bythiœca

Espèce, du groupe des Ponderosiana , remarquable par sa forme allongée , à rostre très prononcé assez aigu et à bords supérieur et inférieur recto-parallèles; par ses valves sans entrebâillements, des plus épaisses et relativement plus pésantes que toutes celles de ce groupe; par sa crête ligamento-dorsale très longue, dépassant en longueur la distance de l’angle au rostre; par sa convexité plus forte pour sa taille, régulière et bien répartie, sauf entre l’arête dorsale et la crête, elle descend rapide- ment; par sa charnière robuste, dont la région latérale, par suite d’un sillon médian s'étendant dans toute sa longueur,paraît comme bilamellé aussi bien sur l'une que sur l’autre valve.

Long max nee ecrire reed One HAL AMAR Eee Re Dee eme ce INR OONRS

ER AE

Epaiss. max. 30 des sommets, 65 du rostre, 52 du bord antérieur, 38 de l’angle postéro-dorsal et 36 1/2 de la base de la perpend.)............... 40 mill.

4

Long. de la crête, des sommets à l’an-

DE aa ee lee cote ae doi o1 Dist. de cet angle au rostre..........,. 49 Corde apico-rostrale 2... 140192 Haut. de la perpendiculaire ...... 00 500

Dist. de la perpend. au bord antér.... 35 du même point de la perpend. au HMÉNOPE RO COARCE DOUCE OO UC ES enfin, de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal. TA

Bord supérieur rectiligne jusqu’à l’angle, puis à partir de cet angle, descendant à picen formant un concavité, et se convexant ensuite avant d'arriver au rostre. Région antérieure développée, exactement hemisphérique. Bord inférieur rectiligne, puis ascendant à son extrémité. Région postérieure près de 2 fois 1/2 plus longue que l'antérieure, augmentant insensiblement jusqu’à 35 mill. en arrière de la perpendiculaire, enfin 's’atténuant, sur- tout supérieurement, en un rostre assez prolongé, inférieur regardant horizontalement, assez aigu et sensiblement sub- troncatulé à sa base.

Somimnets non excoriés, très finement ridés, convexe- ventrus sans être en saillie. Arête dorsale prononcée, bien convexe, offrant supérieurement une descente rapide sur la crête-dorsale, qui est passablement compri- mée, surtout vers l'angle.

Stries d’acroissement çà et émoussées ou saillantes,

—, LD

fort peu feuilletées vers les contours. Epiderme brillant, d’un marron très foncé, avec des zonules concentriques, noirâtres, et, passant vers les sommets à une teinte rou- geâtre. Nacre intérieure blanche, peu irisée, très épaisse, rugueuse vers les contours.

Ligaments : antéro-interne volumineux, absorbant toute la cardinale ; postérieur très allongé, saillant, robuste, et symphynoté dans l’état de jeunesse. Charnière faiblement ondulée, très puissante. Régionlatérale comme bilamellée, par suite d’un sillon s’étendant dans toute la longueur de sa partie médiane.

Anodonta Dupuy1

Anodorta Dupuyi, Ray et Drouët; desc: nouv. Anod. In: Rev. zool., p. 32; pl. 1 et 2, 1849, et, Bourguignat, matér. Moll. Acéph, syst. europ. 1, 1881, p. 202.

Nous avons recueilli quelques échantillons bien carac- térisés sur les bords du Mein.

Anodonta Manica

La Manica, voisine par l’ensemble de sa forme et de ses signes distinctifs de notre Anodonta Gueretini 1, appar- tient également au groupe des Ponderosiana.

Elle $e distingue de la Gueretini: par sa taille plus forte ; par ses valves plus épaisses, plus pesantes, dont la convexité Se trouve surtout répartie vers les sommets et

1. Servain, in : Bourguignal, mat. moll. âcéph. Sÿst. eürop. I p. 203, 1881,

mTr.tt

sur la région de l’arête dorsale ; par ses stries plus fortes plus saillantes et très feuilletées ; par sa forme plus allon- gée, moins exactement ovoide, mais offrant au contraire une partie rostrale inférieure subtroncatulée et sensible- ment prononcée ; par son bord inférieur peu arqué presque rectiligne ; par un entrebâillement très ouvert en avant; par sa charnière très ondulée ; par ses ligaments infiniment plus puissants, etc.

DONS: MM iris sut s os rene at 113 mill. Haute MM ananas se vie e see dde 51 Epaiss. max. 23 des sommets, 58 du

rostre, 52 du bord antér., 29 de l’an-

gle post.-dorsal, 38 de la base de la

perpéndi):ssssssosussoss ssessass A1 Long. de la crête, des sommets à l’an- glé postéro-dorsal sus. 40 Dist. de cet angle au rOSIr6.. 5:56. 47 Corde apico-rostrale ......,....:,.... 85 Haut. de la perpendiculaire. . .... ‘ss 6 = Dist. de la perpend. au bord antér.... 34 du même poiñt de la pefpend: au TOSÉÉB- Rss Set das Side 14 enfin de la base de la perpend. À Parngle postéro-dorsal:.:......... 65

Bord supérieur bien arqué-convexe dans toute son étendue. Région antérieure arrondie. Bord inférieur, d’abord convexe, puis à partir la perpendiculaire prés- que rectiligne plutôt un tant soit peu arqué. Région postérieure allongée dans une direction légèrement des- cendante, près de deux fois un quart plus longue que l’an-

4

térieure, allant en augmentant faiblement en hauteur jusqu'à 30 mill. de la perpendiculaire, puis s'atténuant ensuite en une partie rostrale inférieure et un tant soit peu subtroncatulée.

Sommets gros, renflés, très obtus, malgré tout un tant soit peu en saillie, excoriés et laissant voir sous l'épiderme enlevé des vestiges de rides et de tubercules.Arête dorsale très convexe, néanmoins ne donnant pas lieu à une con- vexité insolite. Crête nulle, non comprimée.

Stries d’accroissement fortes, saillantes, un peu gros- sières, très feuilletées vers les contours. Epiderme bril- lant, d’un marron noir uniforme. Nacre intérieure épaisse, d'un blanc peu irisé.

Ligaments : antéro-interne énorme, très développé, ab- sorbant toute la cardinale; postérieur robuste et très sail- lant. Lunule triangulaire. Charnière très ondulée. Région latérale très épaisse.

Anodonta inornata

Anodonta inornata, Kuster, anod. (2° édit. Chemnitz) ; p. 42, pl. INT, f. 6, 1852, et, Bourguignat, matér. Moll. Acéph. syst. europ, 1, 1881, p. 208.

Espèce commune dans le Mein. Les échantillons sont bien caractérisés.

Anodonta Nilssoni.

Anodonta Nilssoni, Kuster, Anod. (2e édit. de Chemnitz), p. 04, pl. XIIT, f. 4, 1852, et. Bourguignat, matér. Moll. Acéph. syst. europ. p., 209, 1881.

Anodonte très abondante dans le Mein. Les échantillons

A yes

sont bien développés et un peu plus granis que le type figuré par Kuster.

Anodonta Morini.

Cette espèce, dédiée à notre professeur de langue alle- mande M. Auguste Morin, est une Anodonte qui appar- tient au groupe des Platteniciana.

Les Platteniciana n'étaient connues que du grand lac Balaton, en Hongrie, Ce groupe d'espèces hongroises, que nous avions cru spéciales à ce lac, a donc des représen- tants dans l’Allemagne du nord, et, vraisemblablement dans d’autres pays, d'autant plus que nous venons d'ap- prendre que l’on vient d'en découvrir une en Portugal.

La Horini est une belle espèce subovale-arrondie, très haute (78 mill.) pour sa longueur {124 mill.), ressemblant un peu pour la taille et pour les contours à l’eucypha de notre ami J.-R. Bourguignat, représentée par Rossmäss'er Iconogr. f. 67) sous le nom erroné de cygnæa.

Parmi les Platteniciana, l'espèce qui se rapproche le plus de notre nouvelle espèce, comme aspect général, est notre petite Anod. Hydatina f.

La Morini remarquable par sa crête dorsale écourtée et comprimée (caractère commun à toutes les Platteniciana), par suite de la descente brusque de la convexité sur la ré- gion de la crête, possède des valves épaisses, pesantes, of- frant un tout petit bâillement au-dessous de l’angle pustéro- dorsal, Lâillement qui ne se poursuit même pas jusqu’au rostre. L’impression palléale, très distante du contour in- férieur, comme chez toutes les espèces de ce groupe, parait assez nettement frangée.

1. Voir notre histoire malacologique du lac Balaton, 1881.

LAS INA, ie Re LE 124 mill. Haut a RARE EN AR AT 78 Epaiss. max. 31 des sommets, à 65 du

rostre, 63 du bord antér., à 36 de

l'angle postéro-dorsal, à 49 de la base

de la Un A ÉCEn TRE RE

Long, de la crête, des sommets à pets POSTÉTO AAA. Le te ecec cine 4T Dist. de cet angle ay rostre............. 04 Corde apico-rostrale........... RES DIT ee Haut. de la perpendiculaire............. 18 Dist. de la perpend. au bord antér...... 41 1/2

du même point de la perpend. au TOSTTE , cc. ARE dr Es MSC 71 1/2

enfin, de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal............... 19

La plus grande hauteur coïncide, chez cette espèce, avec la perpendieulaire, d’où il résulte, qu’à partir de cette ligne la région postérieure va toujours en s’atténuant. La con- vexité maximum, très rapprochée des sommets et de l’an- gle postéro-dorsal, est plus distante du rostre que du bord antérieur. |

Bord supérieur faiblement convexe avec une légère dé- pression à l’extrémité du ligament, et offrant, à partir de l'angle postéro-dorsal, nettement accusé, un contour descendant légèrement concave. Région antérieure très haute, largement développée, exactement ronde. Bord in- férieur bien convexe dans toute son étendue. Région posté- rieure écourtée, peu allongée, un peu plus d’une fois et demie plus longue que l’antérieure et moins haute que celle-ci, enfin allant en s’atténuant en un assez petit rostre

EVE

arrondi, sensiblement inférieur, bien que regardant hori- zontalement. Le grand développement en hauteur de la région antérieure fait que cette Anodonte paraît être tout en avant.

Sommets peu excoriés, finement ridés, ventrus-globu- leux et relativement très distants du bord antérieur. Arête dorsale très prononcée dans toute son étendue, des som- mets au rostre, par suite de la descente subite de la con- vexité sur la région de la crête, d’où il résulte que cette arête a une prédominance marquée sur la crête dorsale qui paraît, par cela même, en contre-bas. Crête exiguë, comprimée.

Stries d’accroissement plus ou moins émoussées ou sail- lantes, faiblement feuilletées vers les contours, Epiderme très brillant, d’un jaune-marron avec des radiations vertes passant au noir sur la région postérieure. Nacre intérieure blanche, irisée, très épaisse versle contour inférieur, même légèrement rugueuse.

Ligament : anféro-interne volumineux, absorbant toute la région cardinale, qui devient nulle; postérieur court, saillant, au 8/4 symphynoté. Lunule allongée-quadran- gulaire.

Anodonta ocnera.

L'ocnera, qui appartient également au groupe des Plat- teniciana, est remarquable par sa forme comprimée, ova- laire-arrondie. Chez cette espèce, la plus grande hauteur se trouve à 27 mill. en arrière de la perpendiculaire; sa région antérieure, plus petite, est décurrente à la base ; son rostre est plus obtus; ses sommets, moins ventrus, sont

Ne LA

même comme un peu écrasés; son arête dorsale est moins saillante par suite d’une descente moins rapide üe la con- vexité sur la région de la crête dorsale, qui paraît plus exiguë ; son ligament postérieur est plus long; enfin, ses valves plus épaisses, offrent deux entrebâillements étroits : un antéro-inférieur et un autre entre l’angle et le rostre.

Hong max: -°".0e OA 3 TS 00 3 008 2 d 142%miile HAUIEUT MAX EC PSE PE re c-c cr rer 68 Epaiss. max. 34 des sommets, 54 du rostre ; 56 dubord ant., 33 de l’angle postéro-dorsal, 42 de la base de Ja

DéPpEndi Een ce PENc- eee et 36 Long. de la crête, des sommets à l'angle poStéro-dopsal ROC T ePRe ER LRCEET CE 46 Dist. de cet angle au rostre........… 4072 Corde apico-rostrale,.......... RTE 86 1/2 Haut. de la perpendiculaire. ........... 67 Dist. de la perpend. au bord antér...... 37 du même point de la perpend. au POSLOE EPP REEEE PÉE ceci 74 enfin, de la base de la perpend. à J’anslepostéro-dorsal 2.210.000. 73

Nous ferons remarquerque chez celte espèce, la longueur de la crête égale presque 2 mill. 1/2 de différence) celle de l’angle au rostre, tandis que chez la Morini, cette diffé- rence est de 7 mill., d’où il résulte que chez notre nou- velle espèce, la partie rostrale est plus courte que chez la précédente. Nous ferons encore observer que la convexité maximum, à l'inverse de celle de la Morini, est plus rap- prochée du rostre que du bord antérieur.

A1

Bord supérieur lésèrement arqué jusqu’à l’angle, puis descendant sur le rostre en un contour d’abord rectiligne, puis convexe. Région antérieure arrondie, décurrente à la base. Bord inférieur convexe-arrondi. Région postérieure proportionellement un peu plus allongée que celle de la Morini par rapport à l’antérieure, et, en différant encoreen ce sens qu'elle augmente. légèrement en hauteur jusqu’à 27 mill. en arrière de la perpendiculaire, pour s’atténuer ensuite en un rostre plus obtus, bien arrondi et sensible- ment plus inférieur.

Sommets peuexcoriés, très délicatement ridés, arrondis, peu ventrus, et moins distants du bord antérieur, que ceux de {a Morini. Arête dorsale bien marquée, mais moins saillante, offrant une descente assez régulière bien que relativement rapide sur la crête qui est moins développée, et comprimée seulement qu’à l'endroit de l'angle.

Stries d’accroissement çà et fortes ou émoussées, feuilletées, notamment vers les contours antérieur et pos: térieur. Epiderme brillant, d’une teinte jaunacée-marron, avec quelques radiations brunes postérieures, et passant vers les sommets à un ton plus clair rougeâtre. Nacre blanche irisée, légèrement chagrinée sur les vieux échan- tillons.

Ligaments : antéro-interne très puissant, occupant toute l'épaisseur de la cardinale; postérieur allongé, peu saillant et sensiblement symphynoté. Charnière ondulée. Région latérale épaisse. Lunule courte, subtriangulaire.

Anodonta complacita.

Cette nouvelle forme, de la sériedes Depressiana, nepeut

être assimilée à aucune de ce groupe. C'est une Anodonte k

LE 4e

comprimée, remarquable par une fausse ressemblance avec certaines espèces du groupe des Piscinaliana. Cette ressemblance est due à la grande convexité de sa partie inféro-postérieure, dont le contour en remontant par une courbe largement arrond'e, donne au rostre une appa- rence ascendante, bien qu'en réalité, il ne le soit pas. L'arête dorsale, du reste, est rectiligne et non cintrée.

Les sommets très antérieurs sont écrasés et comme apla- tis; la crête est fortement comprimée; les valves sont min- ces, bien que la nacre soit fort épaisse sur tout le contour palléal, et offrent dans toute l'étendue antérieure un en- trebâillement bien ouvert.

LORS AMAR RE e ere sc se Se une NL ON HAUSSE nee done MR ee AO ds Epaiss. max. 26 des sommets, à 46 du rostre, à 37 du bord antérieur, à 28 de l'angle postéro-dorsal, à 26 de la base dela perpend:). 5. 0E "ee ceNeni0— Long. de la crête, des sommets à l’angle DOSlÉrD dorsale cn Tecra. Di Dist. de cet angle au rostre........,... 36 Corde apico-rostrale. nes... 108 Haut. de la perpendiculaire.........., 44 Distance de la perpendiculaire au bord DATENT LE eee rer en du même point de cette eRnbane au POSITE 4 ee sua ne ee nues otre a tree ae ee nt DT enfin, de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal ........,..... D1

Bord supérieur rectiligne, puis à partir de l'angle, con- cave jusqu’au rostre. Région antérieure médiocre, arron-

ee

die et décurrente à la base. Bord inférieur très convexe- décurrent, puis vers son extrémité remontant par une large courbe jusqu’au sommet durostre.Région postérieure

_oblongue, près de trois fois plus longue que l’antérieure, augmentant sensiblement, par suite d’un développement accentué à la partie inférieure, jusqu’à 27 mill. en arrière de la perpendiculaire, pour de s’atténuer en rostre pro- noncé, médian, presque aigu, semblant remontant par suite du contour ascendant du bord inférieur.

Sommets très antérieurs, écrasés, fortement ridés. Arête dorsale peu accentuée, seulement perceptible par des radiations plus foncées. Crête comprimée.

Stries délicates, légèrement feuiletées vers les contours. Epiderme brillant d’un ton marron-jaunacé, tirant sur le rougeâtre vers les sommets et sur le noir vers les contours. Nacre intérieure blanche,irisée,épaisse à l’endroit de l’em- preinte palléale.

Ligaments : antéro-interne fort, notamment en avant; postérieur allongé, saillant, symphynoté. Lunule énorme, ovalaire.Charnière avec un petit sentiment tuberculiforme au commencement de la région latérale, qui est robuste et un tant soit peu sublamellé.

Anodonta rynchota.

Cette Anodonte nouvelle,du groupe des Jourdheuiliana, ne peut être rapprochée que de la serbica, dont elle ditfère notamment par sa taille plus grande; par son test plus épais, plus pesant ; par ses sommets plus ventrus, moins antérieurs; par sa partie rostrale plus allongée, mieux rostrée ; par ses valves non entrebâillées en arrière, mais en avant dans tout le contour antérieur.

912

Pont: MAR en Eee nee OT 2 MAIIIE HAUT MAR EEE ENReRE Ds cer D Didi Épaiss. max. 28 des sommets, à 63 du

rostre, à 50 du bord ie à 31

de l’angle postéro-dors., et à 39 de la

base ce la ie SO EME Long. de la crête, des sommets à Vase

POSIÉFO OS ALES ECC EE SERIE Dist de cet angle au-roSire;. 06 -. DIe— Corde apico-rostrale..5..1. 0000... 86 172 Haut. de la perpendiculaire........... (60 Dist. de la perpend. au bord antérieur.. 36 1/2 dumême pointdela perpend.aurostre 76 enfin, de la base de la perpend. à

l'angle postéro dorsal...........7.., (66

Bord supérieur faiblement arqué, puis descendant sur le rostre à partir de l’angle sous l'apparence d’un contour concave. Région antérieure régulièrement hémisphérique. Bord inférieur médiocrement convexe dans toute son étendue.Région postérieure allongée, un peu plus de deux fois plus longue que l’antérieure (elle est près de trois fois chez la serbica), augmentant insensiblement jusqu'à 22 mill, en arrière de la perpendiculaire, puis allant en s’at- ténuant avec rapidité en un rostre prolongé, relativement assez aigu, bien qu’arrondi, un tant soit peu inférieur et regardant bien dans le sens de la ligne horizontale.

Sommets ventrus, non proéminents, excoriés et bien ridés. Arête dorsale accentuée, sans nuire à la convexité, ornée de deux radiations plus foncées, Crête très courte, presque nulle, néanmoins comprimée.

Stries d'accroissement assez grossières, feuilletées et

53

comme imbriquées vers les contours. Epiderme brillant d’un fauve marron uniforme tirant sur le noir. Nacre in- térieure d’un blanc lactescent irisé, très épaisse vers les contours antéro-iuférieurs, et sensiblement rugueuse.

Ligaments : antéro-interne très puissant, absorbant toute la cardinale, et se poursuivant à plus de 20 mill. en arrière des crochets, sur la région latérale qu'il absorbe également; postérieur court, saillant, très volumineux. Lunule longue et développée. Charnière ondulée.

Anodonta codopsis.

Très petite espèce ovalaire «dans une direction descen- dante de ganche à droite, à partir des sommets, ressem- blant assez comme forme et comme contour à la codiella, mais d’une taille plus grande (53 mill. la codiella n'a que 31), caractérisée, en outre par des valves relativement moins ventrues, très faiblement entrebâillées en avant, et, par sa région antérieure beaucoup plus développée.

ÉONS MAR SR NA one de eerseiate ctafaete HOME EAU MAXI SN ea: NL RE Épaiss. max. 17 des re 26 1/2

rostre, à 27 du bord antérieur, à 20 de

l'angle Rae et 14 de la base de

Éénerpendiculatrer en ere 19 Longueur de la crête Fer es , des

sonmets à l'angle postéro-dorsal ..... 921 1/2 Distance de cet angle au rostre.......... 98 Corde apico-rostrale...2,,,:.....0 0. 4%

Haut. de la perpendiculaire........ CT LC.

54

Dist. de cette perpend. au bord antér.... 19 mill. du même point de cette perpend. au

POBIFE ire en Nestor ed I is enfin, de la base de la perpend. à

l'angle postéro-dorsal...........,.:,. 34

Bord supérieur arqué, puis descendant en ligne droite à partir de l'angle jusqu’au rostre. Région antérieure arrondie, décurrente à la base. Bord inférieur convexe- descendant, puis remontant-arrondi à son extrémité. Région postérieure ovalaire, inclinée-descendante de gauche à droite, un peu plus d’une fois et demie plus lon- gue que l’antérieure, augmentant insensiblement jusqu’à 42 mill. en arrière de la perpendiculaire, puis s’atténuant, surtout supérieurement, en un rostre obtus, inférieur et regardant en bas.

Sommets obtus, comme comprimés, non saillants, très élégamment ridés. Arèête dorsale confondue dans la convexilé, Crête nulle à angle postéro-dorsal tout à fait obtus.

Stries un peu ellipsoïdes, régulières, bien accentuées. Épiderme brillant, d’un cendré-jaunâtre, passant au rou- geâtre vers les sommets et au brun foncé postérieurement. Nacre intérieure irisée, blanche.

Ligamenits : antéro-interne filiforme ; postérieur court et saillant. Lunule allongée. Charnière ondulée. Région car- dinale avee une arête lamelliforme prononcée. Région latérale très épaisse.

Anodonta Racketti.

Mytilus cygnœus, var. Malon et Rackett, desc. Brit. in : Linn, trans. VII, 1807, pl. IT, f. 3, et (trad. Chenu, vol. des trans. soc. Linn. Londres, pl. XVI, f. 8, 1845).

Anodon ponderosa, var. Th. Brown, illust, and freshw. Conch. gr. Brit, and. Irland, pl. XV, f. 1 (seulement), 1845.

Anodonta Racketti, Bourguignat, matér. Moll. Acéph. syst. europ. 4, p. 291, 1881.

Cetle Anoaonte, que notre savant ami a eu mille fois raison de distinguer sous l'appellation de Racketti, est une des plus singulières que nous connaïissions. Elle est caractérisée par des sommets recourbés, regardant tout à fait en avant ; puis à partir des sommets, par un contour supéro-postérieur descendant en dos d’âne sur le rostre, en une courbe presque parfaite; enfin, en avant, par une large vulve (vulve du ligament antéro-interne) en forme de losange.

Le ligament postérieur est fort court; les valves com- primées, sont assez épaisses et sans baillements bien sen- sibles. La convexité peu accentuée se trouve reportée pres- que entièrement en avant vers les sommets, et, à partir de ce point, celte convexité s’atténue vers les contours posté- rieur et inférieur d’une manière presque tectiforme.

Le type de cette singulière espèce a été trouvé en Ecosse près d'Edimbourg. M. P. Fagot a rencontré cette même Anodonte dans le canal du Midi, près de Villefranche” Lauraguais. Le Mein, sur les bords duquel nous avons recueilli la Zackelti, est la troisième localité connue de cette espèce.

0

Anodonta intermedia

Anodonta intermedia, var. A (excl. var. B), Lamarck, Anim. s. vert. VI, 1°° partie, 4817, p. 86. Et, Bour- guignat, mat. Moll. Acéph. europ. 1, 1881, p. 311 (non A. intermedia de tous les autres auteurs).

Les échantillons, que nous avons trouvés très abon- damment sur les rives du Mein, sont bien caractérisés.

Anodonta Friedlanderiana.

Anodonta Friedlanderiana, Bourquignat, mss.

Cette espèce, à laquelle notre ami M. J. R. Bourguignat a attribué le nom du grand libraire d'ouvrages scienti- fiques, M. R. Friedlander de Berlin, est une Anodonte voisine de l’intermedia, dont elle est, pour ainsi dire, une miniature.

La Friedlanderiana est une Bivaive de petite taille, d'une

forme ovalaire, présentant un sentiment subtétragonal, bien que tous ses angles soient émoussés. Les valves assez épaisses, d’une teinte uniforme marron: foncé, sont entre- bâillées très largement en avant, et à peine en arrière, entre l’angle et le rostre. _ Chez cette espèce, la crète dorsale est aussi longue que le contour de l’angle au rostre. Sa convexité est médiocre, fort régulière, et son maximum est à égale distance des extrémités antérieure et postérieure.

=, D

ÉGAL dre lise dt + gate 0 OS IMIIR UE el EL eee danse co soc e a UNS Épaiss.max.(à 181/2 des sommets, à 32 du rostre et du bord antér., à 20 de l’angle postéro-dorsal, et 26 de la base de la DER) des es season 2 MU ee Long. de la crête, des sommets à l’angle DOSIér dorsal AIRES ARLES Dist. de cet angle au rostre.........,.,., 21 Gorde apico-rostrale. !,....:.42...122,: 499 = Haut. de la perpendiculaire............. 39 Dist. de la perpend. au bord antér....... 922 du même point de cette perpend, au

l'angle postéro-dorsal...........,..., 43

Bord supérieur faiblement arqué, puis descendant à partir de l’angle sous une forme un tant suit peu con- vexe, avec un sentiment de concavité à la partie moyenne. Région antérieure bien ronde. Bord inférieur régulière- ment arqué dans toute son étendue. Région postérieure près de deux fois plus longue que l’antérieure, augmen- tant insensiblement en hauteur jusqu’à 17 mill. en arrière de la perpendiculaire, ensuite diminuant et s’atté- nuant en une partie rostrale médiane excessivement obtuse.

Sommets assez ventrus, peu proéminents, délicatement ridés. Arête dorsale confondue dans la convexité, offrant néanmoins à sa partie supérieure un sillon obsolète qui la limite avec la région de la crête, qui est très exiguë et faiblement comprimée.

= 8

Stries d’accroissement régulières, délicates, non feuil- letées vers les contours.Epiderme brillant, d’un beau noir- marron uniforme un peu plus clair sur les sommets.Nacre intérieure d’un blanc irisé. :

Ligaments : antéro-interne absorbant toute la région car- dinale, qui devient nulle; postérieur médiocre, allongé. Lunule très longue et étroite. Région latérale de la char- nière assez robuste, comme bilamellée.

Anodonta sedentaria.

Anodonta sedentaria, Mabille, in : Bourquignat, mat. Moll. Acépbh. syst. europ., 1, 1881, p. 316.

Nous avons recueilli quelques échantillons parfaitement caractérisés de cette espèce.

Anodonia tricassina.

Anodonta tricassina, Paillot, in: Bourguignat, mat. Moll, Acéph. syst. europ., 1, 1881, p. 323.

Cette petite espèce se rencontre également bien typique sur les bords du Mein, elle paraît un peu plus abon- dante que la précédente.

Anodonta cypholena.

Anodonte du groupe des Picardiana, voisine jusqu'à un certain point de la Picardi, mais beaucoup plus bom- bée, plus allongée, proportionnellement moins haute, à valves plus épaisses, pesantes, caractérisées par un énorme

h/59r

entrebâillement s'étendant depuis le sommet du contour antérieur jusqu'à la partie moyenne du bord inférieur. Chez la Picardi, il n'existe qu'un petit bâillement entre l'angle et le rostre.

La cypholena d’une forme ovoide, est remarquable pour sa convexité (35 mill.) très grande par rapport à ses peu de hauteur (51 1/2 mill.) et de longueur (88 mill.). Cette convexité est plus rapprochée du bord antérieur que du postérieur. La région de l’arête dovsale très renflée- venirue, descend très rapidement sur la crête d’une facon convexe. Chez la Picardi, la descente de l’arête se fait en pente douce, dans un sentiment un peu rectiligne.

ROSE ARE Ge tes Nas due aie 88 mill. Haut Max... A P e S ; LE 1 1ÿ-

rostre, 42 du bord antér., 25 de l'angle postéro-dorsal, 30 de la base de la per-

NET CPC AE Dante De See Ne 3 Long. de la crête, des sommets à l'angle DATE IRSC SOMENARE SE EEE LE 37 nistide cet angle au rostre....,..,....:. 40 Corde Apicn=rüsirale .. 2.4.4. de 70 Haut. de la perpendiculaire... ..2...0.... 47 1/2 Dist. de la perpend. au bord antér......, 97 du même point de la perpendic. au FOSTER dos das dans ele sat Se de (SE, enfin, de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal.............. …. DD

Bord supérieur arqué dans toute son étendue, seule- ment offrant un arc descendant plus accentué, à partir de l'angle qui est très obtus et peu apparent. Région anté-

Neon

rieure arrondie, faiblement décurrente. Bord inférieur régulièrement convexe. Région postérieure deforme oblon- gue, pas tout à fait deux fois et demie plus longue que l’antérieure, augmentant faiblement en hauteur jusqu’à 17 mill. en arrière de la perpendiculaire et s’atténuant en- suite en une partie rostrale obtuse et au trois-quarts inférieure.

Sommets bien ventrus, très bombés, sans être proémi- nents, excoriés, et laissant voir, malgré l’excoriation, les vestiges de nombreuses rides ondulées. Arête dorsale très renflée dans toute son étendue, offrant une convexité des- cendant sur la crêle d’une façon arquée-arrondie. Crête nulle, un tant soit peu comprimée à l’angle postéro-dor-al.

Stries d’accroissement émoussées, non feuilletées vers les contours. Epiderme brillant, d'un ton olivâtre uniforme tirant sur le noir. Nacre blanche irisée, orangte sous les sommets, et relativement épaisse à l'impression palléale.

Ligaments : antéro-interne très volumineux, absorbant toute la cardinale, se prolongeant fort loin en arrière des crochets, il vient se terminer sous la forme d’une lon- gue et large lunule se prolongeant en creux sur le milieu de la région latérale, qui est assez épais:e; postérieur al- longé, médiocre, à moitié symphynoté. Lunule petite, triangulaire. Charnière ondulée.

Anodonta Journei.

Anodonta Journei, Ray, in : Bourguigna', matér. Moll. Acéph. syst. europ., 1, 1881, p. 327.

Cette Anodonte n’est pas rare sur les bords du Mein. Les individus sont bien caractérisés ; ils ne diffèrent pas

PR TU

0!

du type français. Notre ami M. Bourguignat l’a reçue der- nièrement de plusieurs fleuves du nord de l’Allemagne, notamment du Weser.

Anodonta Mari(zana.

Anodonta Maritzana, Bourguignat, matér. Moll. Acéph. syst.europ.. 1, 1881, p. 332.

Nous étions loin de nous douter, lorsque nous avons recueilli cette espèce, que c'était la Maritzana, qui vit en Rumélie. Nous avons vérifié avec la plus grande attention nos échantillons sur les types de la collection de notre ami J. R. Bourguignat, et nous devons avouer qu'il n'existe aucune différence sensible entre les individus de ces con- trées si distantes l’une de l’autre.

La Marilzana habite dans le Mein, et, il est probable qu'elle doit exister également dans différents cours d’eau de l'Allemagne.

Anodonta opalina.

Anodonta opalina, Kuster, Anod. (2° édit. de Chemnitz), p. 60, pl. XVI, f. 1-2, 1859, et, Bourquignat, matér. Moll. Acéph. syst. europ., 1, 1881, p. 339.

Nous n'avons pu trouver que des jeunes échantillons de cette belle espèce. Malgré leur état de jeunesse, nos échan- tillons, de l'avis denotreami J. R. Bourguignat, appartien- nent bien à l'opalina.

siporE

Anodonta scaphideila.

Anodonta scaphidella, Letourneux, in : Bourguiynat, mat. Moll. Acéph. syst. europ., 1, 1881, p. 843.

Voilà encore une espèce qui n’étaitconnue que de Croa- tie, et que nous avons recueillie bien typique sur les bords du Mein.

Anodonta Frankfarti.

Cette Anodonte, du groupe des Piscinaliana, est très voisine de la Ramburi, dont elle paraît, par l’ensemble de sa forme, n'être qu'une miniature.

C’est une espèce de petite taille, ovalaire-ovoïde, relative- ment très renflée, très haute pour sa grandeur, et pourvue d’une arête dorsale ayant une tendance à être un tant soit peu concave-ascendante.

La convexité, chez cette espèce, à égale distance des extrémités antérieure et postérieure, est très régulière. La crête dorsale est presque aussi longue que le contour de l’an- gleaurostre; larégion antérieureest très décurrente à la base; les valves minces, presque lisses, d'uneteinte cornée-marron uniforme, offrent deux entrebâillements : un trèsouverts’é- tendant sur toute l'étendue des contours antérieur et infé- rieur ; l’autre médiocre, entre l’angle et le rostre (chez la Ramburi, il n’y a qu'un seul entrebâillement postérieur).

Long: mas.2 een coboubl orge ne Mél Haut-max cos Mit et du, reute MACES Epaiss. max. 21 1/2 des sommets, 37 du

rostre et du bord antér., 23 de l’angle

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posléro-dorsal, à 26 1/2 de la base de la DORA, DRE cinasseressesses CON

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Long. de la crête, des sommets à l'angle

POSE dorsal. 42.0... smotat ol Dist. de cet angle-au rostre.........,.,. 82 1/2 Corde apico-rostrale......... ee ia DR es

Haut. de la perpendiculaire.....,.....,. 42 Dist. de la perpend. au bord antér...,... 26 du même point de la perpend. au HOSITE NUS Un ee craie ces enfin, de la base de la perpend. à l’an- gle postéro-dorsal................... 48

. Bord supérieur rectiligne, légèrement incliné, puis descendant rapidement sur le rostre en droite ligne. Ré- gion antérieure arrondie, très décurrente à la base. Bord inférieur convexe-descendant jusqu’à 19 millim. en arrière de la perpendiculaire, puis remontant d’une façon rectili- gne sur le rostre. Région postérieure oblongue, pas tout à fait deux fois aussi étendue que l’antérieure, augmentant jusqu’à 19 mill. en arrière de la perpendiculaire, et allant ensuite en s’atténuant en un rostre écourté subinférieur et subtroncatulé.

Sommets non excoriés, finement ridés, ventruset à peine proéminents. Crochets très aigus. Arête dorsale un tantsoit peu cintrée, confondue dans la convexité. Crête peu dé- veloppée, comprimée.

Stries d’accroissement presque nulles sur la convexité, délicates vers les contours et très faiblement feuilletées en avant et en arrière. Epiderme brillant, d’un ton marron- corné uniforme, un peu éclairciet d’une nuance rougeàtre sur les sommets. Nacre intérieure d'un blanc irisé.

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Ligaments: antéro-interne filiforme ; postérieur médiocre, symphynoté. Tunule très longue. Impression palléale pro- fondément creusée.

Anodonta elachista.

Anodonta elachista, Bourguignat, in : moll. nouv. (6° déc. 1866), p. 197, pl. XXXI, fig. 12-14, et, Matér. Moll. Acéph. syst. europ.. 1, 1881, p. 363.

Cette Anodonte que l’on n'avait jusqu'ici rencontrée que dans le canal de Bouc à Arles, dans le midi de la France, habite également les environs de Francfort. Les quelques échantillons (cette espèce parait rare) que nous avons re- cueillis sont bien semblables aux types que notre ami J. R. Bourguignat, avec son obligeance habituelle, a bien voulu nous laisser étudier.

DREISSENSIDÆ

DREISSENSIA Dreissensia fluviatilis. Mytilus (polymorphus) fluviatilis, Pallas, voy. Russ. Append, p. 211, 1771.

Dreissena polymorpha, Van Beneden, in : Bull. acad. Brux. 1, 1834, p. 105.

Sete

65

Dreissena fluviatilis, Bourguignat, in : amén. malac, 1, (1856), p. 161.

Nos échantillons du Mein sont bien identiques à ceux du Volga, ainsi que nous nous en sommes assurés, par la comparaison que nous avons fait de nos échantillons avec les types volgiens de la collection de notre savant ami.

Voilà donc 52 Acéphales de 5 genres différents, sur les- quels 14 nouveaux, que nous avons recueillis en quelques jours, dans les environs de Francfort, et cela, en allant simplement ramasser sur les rives du Mein ou sur les bords des petits ruisseaux les coquilles déposées par les eaux.

On voit par combien doit être riche la faune alle- mande, si peu ou plutôt si mal étudiée par M. Kobelt, puisqu’en aussi peu de temps, et sans avoir pris la peine de faire exécuter aucun dragage, nous avons pu faire d’aussi nombreuses découvertes.

TABLE

DES NOMS ET DES APPELLATIONS SYNONYMIQUES

Anodonte DYthittal SOFVAIN 22e ere dt occotiee Mie 5 COUDPSIS MIT Re eee eee certe er LEE COMPIACITA MIT ST Eee ere eee 5 CYDUOIENR SU romeo esse ence Dupuyi, Ray et DrONét: 2.68 Me nee elachista, Bourgmignat..,....-4-.-.0..0- met 3000 HranKEUTU, SPFVAID nec eue declbee ne le seul cie Friedlanderiana, Bourguignat ..................,.. . D AMDUTA; SETVAINS season 0 ee esse este Hinornata,: KUIEN. LE decinenee see ee a PC CTE intermedia, TaAMmareK. 01 2... esse eee NT OUTNEI AA Vsiee s ses uses same eee eee ES Je MACTOSIENA; SELVAIN see es: de Rep _ maganica, 0 RE PR . manica, TO D OO ere ë maritzana, Bourguignat ...... ET Re M douée MOrIDIISETVAIN escrocs El Te HI NIISSONT KUSIEr. Ceres... cer ee ir OCNETAS SOFVAIN ste os eloroeis eee sise ee CES = opalina, Kusters 5... utile ame ECC = ponderosa, var Th: BrOWI. ei cee -— Racketti, BourPuIenat eee de TETE _— HYNCHOtAS SOTVAIN Re sucres 2e ee CET CURE scaphidella ALetour Next ne CE ee = sedentaria, MabiHe, 2e ee A2 ARE telmoæca,"Ser vaine see. one see dre CN Te tricassina, Pillot...... A D EE 19e Cyclas-rivicola, Leach,,..........5....,5.. 00 Dreissena fluviatilis, Bourguignat............ 4... .... polymorpha, van Beneden.,..,..... ACER

Dreissensia fluviatilis, Locard

duela se s eds Qu ale dote see An Ie

40 53 49 58 &2 64 62 56 34 44 96 60 32 36 42 61 45 44 47 61 55 ÿ1 62 58 38 53 13 65 64 6%

(Do

Mytilus cygnœus, var. Maton et Rackett.............. 0 00e (polymorphus) fluviatilis, Pallas................... Pisidium Foreli, Clessin............... dadodgsosan rues ne fossarinum, Clessin.......,.....,.... Re de == 2Henslowianum, Jenvns. 5226 dessertes OvVatum;:"CIeSSIn , ae ce SN RE EE ET Sphœrium alpecanum, Bourguignat.........................., Boettgerianum, Bourguignat........... ............ : Bourguignati, Lallemant et Servain........ PCA a doc CHCOTNEUM} SCOPOIIe see er eee PET _ Dickinis Olessin ec e-ssepeer--cueee dre He, gallicum, Bourguignat.........,.. bic aéaovas So0bsunc _ Letourneuxi, Bourguignat......... LaCie ss aie ee Loire, MBOUTEUIPHAL= >. eee cases Es encens nec _ moenana, KODElE Snecma lement MOENANUM, SETVAIN .. soso svsoee SE nie Ce Morini, LE CRAN AR AL RS ARE Le —NriviCOla, BOUrpUIgNAT. +... Reed reel ao = uspandperpert, 1CIESSIN 265.5, APE STE RAS PSeryain, Bourpuignal.-i........ hr ere de ooc Hellinattornea LINDŒUS- see eee eee ele ce PNEU CE 2 HU HENSIOWIANA, SREPDATA ee Me CE ST MC CERE Eriotalpecanus BOUTOmICnAte ee ee e 0e crassus, Philipsson........ ..... cyprinorum, Berthier 12%". 2007. Joe eente NH RPEliCIAM ABOUTEUIENAL D eee Heckingi, 1 PRE RSC RENE ARTS ES MAS LUE Le TOUTES RAY, 22e cle los dorer et Le UNE _ Hmicola MOrPCR:: ete I RAT CORAN HIMOSUS ANIISSON Se ue AR Mae Ent LI ENS MATONICUS BOUFPUIENAL ES _— Muelleri,\Rossmassierst2 "tr LP ie Etes _— rostrataMLAMArCK SE ELEC RE NN ESA CNRS rostratelius, Bourseuisnat., .----....... 0 rostratus Le RE D Et OR CA CD D D —obrynchetinus, L'etOUrNEUX SL us . SOCATAIANnUus. BOUTEUIZNAL.--.-. --.---..e tumidus, Philipsson. ....:.........".. FLAN HAE, PEINE id. Livar-Heckingi, \Colbeau.. 56e 0-0 ete _ id var 1lIMICOIL A CIeSSINs EC ERP RE

Imprimerie de Poissy S. Lejay et Cie,

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DU MÊME AUTEUR

Malacologie d'Ems et de la vallée de la Lahn. Paris, 4869. In-80.

Gatalogue des mollusques terrestres et fluviatiles observés aux environs de Jaulgonne (Aisne), (en collaboration avec M. Ch. Lallemant). Paris, 4869. In-8°.

Coquilles marines recueillies sur la côte de Granville. Paris, 14870. In-80.

Catalogue des coquilles maritimes recueillies à l'ile d'Yeu. Angers, 4880. In-80.

Etude sur les mollusques recueillis en Espagne et en Por- tugal. Saint-Germain, 4880. In-#0.

Histoire malacologique du lac Balaton, en Hongrie. Poissy, 1884. In-80.

Annales de malacologie, sous la direction de M. le Dr G. Ser- vain. -- Première année, 4870, 3 fasc in-8° avec pl. n. et color. (Ce recueil de Mémoires malacologiques, interrompu par suite de circonstances imprévues, sera continué incessam- ment).

La

POUR PARAITRE PROCHAINEMENT

Excursions malacolcgiques en Bosnie, aux environs de Serajewo et aux sources de la Bosna. 1 vol. In 80.

4933 Imprimerie de Poissy $S. Lejay et Cie,