4 #)? Pat à # FRANS * à a) SC 4 pe + a 7 DRASS PAS era De TT DL RG PA DART LES CAE 2. 3 — “À SEPT PU LÈN (PATES CORNE A AQU ni! PARC D 13 CRT, ÿ se ss LS A TRAG té MATE HE \ 4 ou ER ENTER LPO } VE VER », 4 x e 25 es ; LR PT GES fn Z O fn œ [ral A Z [ea] = an ÿ Q O a (a) Z E 9 Fou RC. — Ke dr HISTOIRE MALACOLOGIQUE LAC TANGANIKA 50 HISTOIRE MALACOLOGIQUE M a! | LIVISIUE À Molluakes = + Te1 PRTRT - Anne Torre DU he #Hono! LILAS LAC TANGANIKA (AFRIQUE ÉQUATORIALE) PAR M. J.-R. BOURGUIGNAT SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE TOME PREMIER (E'xtrait des Annales des sciences naturelles de Paris) ZOOLOGIE, {. x. MAR O 6 1989 PARIS LIBRAiGc 2 G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, en face de l'École de Médecine 1890 RE | DU ALIR NN SE. .. - NPA var P'enr mA pe i4 e PARCS EE CM ds ? + 104: Droits de traduction et de reproduction réservés. Mo) AA ES j ’ ke Ü Lr af 0 FITNESS D à | | 1 1 . 1 SRE Re de Lors ne Dana te 2 TRS A UE RE UL L . \ OR L ( À ke RAR o PO PL TT Es 1 T4 . TC CAL” jf CE 0 Û \1 ATARI \ x, RU UT d Ce EN 27 & TPM PAT 10 let Los TU RER EN ee À: us LA D he os bec rs Pie 4 k LR b Es sr TB MT à : Li CR RAR | LL : EU TUR nn, > Ch ral é HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA (AFRIQUE ÉQUATORIALE) Les Animaux Mollusques, que Je vais faire connaître, pro- viennent tous du grand lac Tanganika. Ce lac, dont la superficie totale est évaluée à 39,000 kilo- mètres carrés, occupe, à une altitude de 830 mètres, entre les 27° et 29° de longitude est, et les 3 et 9° de latitude sud, une immense dépression s'étendant sur une longueur de plus de 600 kilomètres (1). Situé, à vol d'oiseau, à 1000 kilomètres (2) des côtes de l'océan Indien, ce lac appartient au bassin du Congo, par le Loukouga, vaste cours d’eau intermittent, qui le met en communication avec le Loualaba, ou Congo supérieur. (4) La largeur du lac varie de 50 à 90 kilomètres. (2) Par le chemin des caravanes, il y a un peu plus de 1,400 kilomètres. Voici le calcul par heure et par kilomètre des étapes entre Bagamoyo et Tabora. 1° De Bagamoyo à Mpouapoua..... ........... ga 2 371% 20 De Mpouapoua à l’'Ougogo (Tirikeza).......... 18 65 20 Eraversée de l'Pusaso.…....s.Lie sont bu vu 38 3/4 164 Lo De L'Oneceo ii abords. ut sont ob argus se 65 3/4 260 D’après les calculs du capitaine L. Joubert la dis- tance de Tabora à Oudjiji est de.............. 591 LYC ES 1.403% 2 BOURGUIGNAT. Je remets, au chapitre des considérations générales, de plus amples détails sur l'hydrologie et l'hydrographie de ce lac, ainsi que sur l'influence thalassoïque et le régime de ses eaux. Connu, il y a plusieurs siècles, par les Portugais, qui avaient élabli, sur ses côtes, plusieurs comptoirs, ce lac était tombé dans l'oubli, lorsque les célèbres voyageurs Burton, Speke, Livingstone, Stanley, Cameron, Giraud, dans ces derniers temps, vinrent l’explorer et, par leurs intéressants récits, le remettre en lumière. Depuis, ce lac a été visité par un grand nombre de voyageurs et de mis- sionnaires. La première mission fut une mission anglaise, celle d’Oudjiji; puis, une belge, celle de Karéma ; enfin, une série de missions françaises. Ce fut au commencement de 1878 que partit de la Maison-Mère, de l'Algérie, la première mission française. Elle était composée de 5 personnes (1); la seconde, de 12, avec 6 auxiliaires (2), suivit, en 1879, les traces de la pre- mière; la troisième, de 15 personnes (3), dont 7 pères el 8 auxiliaires (4), succéda, en 1881, aux deux précédentes. J'ai tenu à rappeler ces premières missions, parce que c'est grâce à elles, notamment à la troisième, à laquelle appartenait le capitaine Léopold Joubert, que je dois la connaissance d’un grand nombre d'Animaux Mollusques de Ce lac. 08 Je dois encore la connaissance de nombreuses Espèces à l'intrépide explorateur du lac Bangouélo, à M. Victor Giraud, (1) Les RR. PP. Pascal de Viviers, Déniaud de Nantes, Dromaux de Cam- brai, Delaunay d'Angers, et Augier de Belley. (2) Les RR. PP. Ganochau, Levesque, Moinet, Moncet, Soboul, Comba- rieu, Ruellan, Facy, Guyot. Les FF. Baumaistre, Blum, Malafosse, et les auxiliaires Van Ost, Loosweld, d'Hoop, Verhaert, Stewart, et Oswald. (3) Les RR. PP. Guillet, Hauttecœur, Ménard, Blanc, Faure, Randabel et Guyot. (#) Léopold Joubert, Vysser, de Groot, Hildebrant, Van Meel, Staës, Tail- ien et Boyer. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. d) qui, à son retour de sa périlleuse expédition, visita les bords du Tanganika. J'ai publié, en 1885, les résultats malacolo- giques de son voyage (1). Ce sont seulement les Mollusques fluviatiles Au lac que je fais connaître dans ce travail. Je renvoie, pour les {errestres de ses bords, à mon ouvrage sur les Mo/lusques de l'A frique équatoriale (2). Pour toules les Espèces fluviales déjà connues, je me suis contenté de donner simplement une description française, où Jai résumé les caractères les plus importants; pour les Espèces inédites, j'ai donné la diagnose en même temps que la description (3). J'ai adopté pour mes diagnoses la méthode linnéenne, en maintenant seulement au nominalif les phrases inci- dentes (4). Toutes les Espèces, sauf quelques Acéphales, ont été figurées dans les planches de mon Zconographie malacolo- gique des Animaur Mollusques du lac Tanganika (5), ouvrage iconographique spécialement destiné aux missionnaires de l'Afrique pour leur permettre, en un volume d’un faible poids, facilement transportable, la connaissance des Espèces du Tanganika. Ce sont ces mêmes planches qui trouvent ici (1) Sur 95 espèces, 75 nouvelles et 9 genres nouveaux. (Voir Notice prodro- mique sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. Victor Giraud dans la région méridionale du lac Tanganika, 1 vol. in-8, Paris, 1885.) (2) 1 vol. in-8, avec planches, Paris, mars 1889. (3) Je crois utile de faire remarquer, pour l'intelligence des noms cités, que dans les idiomes de cette partie de l'Afrique, les préfixes ou, wa, voua, m, précédant le radical, signifient : ou pays, wa ou voua la collection des habitants (wa ou voua-Houmba, la collection des peuplades Houmba), enfin, m, la présence d’un chef ou d’un dignitaire (comme dans Mpala, prononcez Emmepala). (4) Je crois devoir faire observer que, bien que le Tanganika soit situé à quelques degrés au-dessous de la ligne équatoriale, j'ai cru nécessaire de le considérer comme placé au sud par rapport à notre pays; en consé- quence, j'ai appliqué, à sa partie la plus voisine de l'équateur, le nom de septentrionale, et, à sa partie la plus éloignée, celle la plus rapprochée du pôle antarctique, le nom de méridionale, quoiqu’en réalité ces désignations soient contraires à la vérité géographique. (5) 1 vol. in-8, avec 35 planches, Paris, novembre 1888. 4 BOURGUIGNAT. naturellement leur place, puisqu'elles complètent les des- criptions pour la représentation des Espèces. Je dois avouer que si je n'ai pas fait reproduire tous les Acéphales, c’est qu'il m'aurait fallu plus du double de planches; j'ai dû reculer devant la dépense excessive occasionnée par un trop grand nombre de lithographies. Néanmoins, je dois dire que tous les Gastéropodes sont représentés et que, parmi Acéphales, aucun type de groupe n’a été omis, aucune forme importante n’a été oubliée. J'ai suivi, dans ce travail, les principes de la nouvelle École malacologique, École qui admet l’Æspèce qu’au litre de forme résultant de l'influence des milieux el du mode vital. J.-R. B. Secrétaire général de la Société malacologique de France. GASTEROPODA INOPERCULATA. PULMOBRANCHTATA. Les Mollusques pulmobranches du lac Tanganika appar- tiennent aux familles des Limnæidæ et des Planorbidæ. Jusqu'à présent, on n'a pas découvert des représentants de celle des Ancylidæ. Les Espèces de ces deux familles portent toutes le cachet de la faune centrale d'Afrique, et n’offrent aucunes particu- larités spéciales dues à leur mode de vie, toutes sont bien des Espèces du Centre africain, dont les différentes formes ont radié aussi bien sur le Sénégal, le Gabon, le Ben- guella, etc., et les autres contrées occidentales, que sur les régions orientales, le Zanguébar, le Comals, l’Éthiopie, elc., et la Basse-Égypte, par le grand cours du Nil. LIMNÆIDÆ. Deux genres seulement, ceux des Limnæa et des Physa. ont été constatés dans le lac. LIMNÆA (1). Les Limnées connues sont, au nombre de six, de quatre groupes différents : L. Joubert, du groupe des Stagna- Jiana ; les L. Laurenti et Alerandrina, de celui des Limo- (1) Bruguières (Lymnœæa), in : Encycl. meth. Vers, p. 459, 1791, 6 BOURGUIGNAT. siana ; les L. Lavigeriana et À fricana, de celui des Raffrayana ; enfin, la L. Debaizei (1), de celui des Acuminatiana. Le D Smith (in: Proceed. zool. Soc. Lond., p. 295, 1881) a signalé, dans le Tanganika, une Limnée qu’il assimile à la L. Natalensis du Cap (2). Je crois que, sous ce nom, ce mala- cologiste a confondu différentes formes limnéennes, telles que les L. Debaizei, Alexandrina et autres. Je suis d'autant plus porté à croire à d’étranges confusions de la part de ce savant, que ce docteur émet l'opinion que la L. orophila (3) du Benguella pourtant si distincte de la L. Natalensis, ne doit être qu'une forme similaire de cette dernière Espèce. Les auteurs de l’ancienne École ont fait, du reste, les plus grandes confusions au sujet de cette L. Natalensis, qu'ils ont cru reconnaître partout; mais qui, en définitive, est une forme spéciale au sud du continent. Je n'admets donc pas cette Espèce au nombre des Limnées tanganikiennes. J'ai donné, dans ma Malacologie de l'Abyssinie (4), un résumé exact de toutes les Limnées du continent africain, en exceptant, comme de juste, celle du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, qui sont des formes de la faune euro- péenne. Ces Limnées, réparties en 11 groupes, sont au nombre de 33, en y comprenant les Espèces nouvelles, dont je vais faire connaître les caractères et les deux L. Soleilleti et Gravieri, Au groupe des Auriculiana, décrites dans un de mes ouvrages plus récents (1885) sur les Wo/lusques terrestres el fluviatiles du Choa, recueillis par le célèbre voyageur Paul Soleillet. (1) J'avais autrefois (Malac. Abyss., p. 89, 1883) rangé cette Limnée dans le groupe européen des Bouchardiana; depuis j'ai reconnu que cette Espèce rentrait mieux, par l'ensemble de ses caractères, dans celui où je la place actuellement. (2) Krauss, Moll. sudafr., p. 85, pl. V, fig. 15, 1848. (3) Morelet, Mol. Welw. p. 87, pl. VII, fig. 4, 1868. (4) De la page 85 à 89. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 1 CA 1. Limnæa Jouberti. Limnæa Jouberti, Bourguignat, Iconogr. malac. lac Tanganika, pl. I, fig. 23, nov. 1888. Testa imperforata (perforatio omnino tecla), ovata, ad basin ampliata, solidula, nitida, albido-cornea, usque ad ultimum argute striatula, dein super ultimum obsolete sub- costulata ; — spira breviter acuminata {apex aculissimus) ; — anfractibus 4-5 convexis, celerrime crescentibus (quorum embryonales 2 minutissimi, tertius parvulus, penultimus am- phor et ultimus permaximus), sutura impressa separatis ; — ullimo permaximo, convexo, inferne ampliori, superne ad insertionem labri subito ac breviter deflexo; — apertura parum obliqua, ovata, inferne ampla; margine columellari relative robusto, contorto, superne leviter subcanaliculato ; margine exlerno regulariter antrorsum arcuato ; — peristo mate recto, subincrassalulo; marginibus callo junetis; — alt. 21 ; diam. 11 ; alt. ap. 13, lat. ap. 9-10 millim. Cette belle Espèce, remarquable par la dilatation, relati- vement exagérée, de la base du dernier tour, ne peut, à cause de ce signe particulier, être confondue avec aucunes autres du continent. La L, Jouberti, à laquelle le nom du capitaine Léopold Jou- bert est attribué, vit sur la côte occidentale, où on la ren- contre principalement autour de la presqu'île Oubouari. $ 2. Limnæa Laurenti. Limnæa Laurenti, Bourguignat, Malac. Abyss., p. 88 (sine desc.) 1883, et Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 21-29, 1888. Testa rimala (rima fere omnino tecta), oblonga, sat tumida, lenui, subpellucida, nitida, pallide corneo-albes- 8 BOURGUIGNAT., cente aut lactescente, subtiliter striatula; — spira relative producta,acuminata(apex acutissimus); — anfraclibus 5 con- vexis, celerrime crescentibus, sultura decurrente ac bene impressa separatis ; — ultimo maximo, amplo, 2/3 allitudinis leviter superante, bene convexo, nihilominus ad aperluram leviter subcompresso ; — apertura fere verticali, oblonga in directionem dextrorsus leviter obliquam, externe leviter compressiuscula, inferne rotundata ac subdilatata ; — mar- gine columellari subarcualo, super rimam reflexo ; margine externo regulariler antrorsum arcuato ; — peristomate recto el acuto; marginibus callo junctis; — alt. 25; diam. 13; alt. ap. 16, lat. ap. 8 1/2 millim. L'ouverture, sensiblement comprimée, comme aplatie du côté externe, prend, chez cetle Espèce, une légère direction oblique de gauche à droite, et le bord externe apertural offre, en avant, un cintre régulier. Cette Limnée, dédiée à feu notre ancien ami Laurent Dé- gousée, savant ingénieur, qui en a fait la découverte dans les cours d'eau de la Basse-Égypte, a été recueillie, dans le lac, près du Loukouga et près de l'embouchure du Mala- garazi. Limnæa Alexandrina. Limnæa alexandrina, Bourguignat, Malac. Abyss., p.92 et 195, fig. 95 et 96, 1883. Espèce renflée-ovalaire, pourvue d’une fente ombilicale presque entièrement recouverte. Test assez fragile subtrans- parent, corné, orné sur les ours supérieurs de très fines striations, qui deviennent, sur le dernier, de plus en plus fortes, et, qui finissent, vers l'ouverture, par prendre l’ap- parence de côtes lamelleuses. Spire peu élancée, même assez courte, acuminée el comme conique-tectiforme. Quatre à cinq tours, à croissance rapide, dont les supérieurs à peine renflés, sont presque plans, landis que les derniers sont convexes. Suture peu prononcée, sauf entre les deux tours HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 9 inférieurs. Dernier tour grand, bien développé, d'une forme oblongue-convexe, dépassant les deux tiers de la longueur et offrant supérieurement une direction descendante fort lente. Ouverture faiblement oblique, oblongue, entourée par un péristome droit et aigu. Bord externe descendant en avant d’une façon recto-rétrocédente. Bord columellaire pres- que droit, à peine Lors à sa parlie supérieure. Bords margi- naux réunis par une callosité délicale. Haut. 25; diam. 14; haut. de l’ouvert. 18 millim. Cette Limnée, de même taille et à peu près de même pro- porlion que la L. Laurenti, se distingue de celle-ci par son ouverture oblongue, verticale de face et non dirigée, comme celle de la L. Laurenti, dans un sens légèrement oblique de gauche à droite; par son bord externe, non régulièrement arqué en avant, mais descendant, au contraire, d’une facon reclo-rétrocédente, et de plus, ne présentant point à la région externo-médiane cel aplalissement, qui donne à l'ouverture de la L. Laurenti une apparence comprimée toute particu- lière; enfin, par son bord columellaire plus rectiligne et moins réfléchi. La L. alexandrina, découverte primitivement dans le Nil Bleu, puis dans différents cours d’eau de la Basse-Égypte, vil près de la plage de Kibanga. Su. Limnæa Lavigeriana. Limnæa Lavigeriana, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 18-19, 1888. Testa perforala (perforalio semitecta), oblonga, sat ven- trosa, lLenui, subpellucida, nitida, corneo-albescente, subti- liter strialula; — spira parum producla, acuminata (apex peraculus); — anfractibus 5 convexis, velociter crescentibus (embryonales 2 minutissimi), sutura impressa separalis; — ullimo maximo, 2/3 allitudinis æquante, ad inilium bene 10 BOURGUIGNAT. rotundato, ad peristoma compresso quasi complanato; — aperlura vix obliqua, irregulariter oblonga, ad marginem externum coarclala (margo super aperturam quasi reversus) et rectiuscula, inferne magis ampliala et subrotundala ; mar- gine columellari recto, reflexo, superne leviter subcontorto- simuoso ; margine externo in arcum prominentem antrorsum provecto; — peristomate reclo ac acuto; marginibus callo junctis ; — alt. 24; diam. 13; alt. ap. 16; lat. ap. 8 milim. Celle Limnée, caractérisée par une ouverture contractée par suile d’un aplatissement du bord externe, rappelle un peu, grâce à ce caractère qui lui donne un aspect tout parti- culier, la L. Benquellensis (1) du Benguella. Si, comme la L. Lavigeriana, la Benquellensis possède une ouverture presque aussi aplatie du côté externe, elle offre, en plus, des tours pour ainsi dire plans-tectiformes, non bombés-arron- dis, une ouverture oblique, à base rétrocédente, et un bord externe non aussi arqué en avant à l'endroit de l'aplatisse- ment. Cette belle Limnée, dédiée à son Éminence Mgr le Car- dinal de Lavigerie, se rencontre sur la côte occidentale, depuis Kibanga jusqu’au Loukouga. Vers le Loukouga, celte Espèce a une tendance à varier dans ses proportions; ainsi l’on {rouve, vers le déversoir du lac, des individus souvent un tiers plus petits, caractérisés par une spire plus courte el plus ventrue. Limnæa africana. Limnæa africana, Æuppell, in : Bourguignat, Malac. Abyss., p. 95 et 126, fig. 99, 1883. Espèce ventrue-ovalaire, pourvue d’une petite fente ombi- licale presque entièrement recouverte. Test assez fragile, sub- transparent, d’un corné pâle, finement striolé, sauf sur le dernier où les stries sont plus accentuées. Spire courte, briè- (4) Morelet, Moll. Welw., p. 86, pl. 6, fig. 4, 1868. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 11 vement conique-tectiforme. Quatre tours à croissance très rapide (dont les supérieurs très exigus), séparés par une suture peu profonde. Dernier tour très développé atteignant presque les trois quarts de la longueur, méplan, incliné à sa partie supérieure, et sensiblement bombé inférieurement. Ouverture faiblement oblique, oblongue, entourée d’un péris- tome droit et aigu. Bord externe peu arqué en avant. Bord columellaire légèrement tors, subcanaliculé supérieurement. Bords marginaux réunis par une callosité accentuée, s’éten- dant presque jusqu’à la base de la columelle. Haut. 21; diam. 11; haut. de l’ouvert. 15 millim. Le type de cette Limnée vit dans le lac Dembea, en Abys- sinie. Les échantillons du Tanganika, qui proviennent des environs de Kibanga et de Karéma, offrent seulement, comme signe différentiel, un dernier tour un tant soit peu plus convexe, et un peu moins méplan-incliné à sa partie supérieure. & 4. Limnæa Debaizei. Limnæa Debaizei, Bourguignat, Malac. Abyss., p. 89 (sine desc.), 1883, et Moll. nouv. Nyanza-Oukéréwé, in : Bull. Soc. malac. Fr. IV, (juillet 1887), p. 268, et Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 20 1888. 7 Cette espèce, qui rappelle en petit la L. acuminata (1) de l’Indoustan, est, de toutes les Limnées du lac, celle qui se rapproche le plus, par son aspect général, de la L. Nata- lensis (2) du Cap. Mais la L. Debaizei, moins globuleuse, est relativement plus oblongue et plus délicate dans toutes ses proportions; sa spire est plus courte; son dernier {our, notamment, est simplement convexe dans un sens allongé et non renflé-arrondi dans le sens de celui de la ZL. Natalen- (4) Lamarck, Anim. s. vert. VI (2° partie, 1822), p. 160 et 2e édit., VIII, p. #11, 1838 ; Kuster, Gatt. Limn. (2° édit., Chemnitz) p. 36, pl., VIL, fig. 18, 1862. (2) Krauss, Moll. sudafr., p. 85, pl. V, fig. 15, 1848. 12 BOURGUIGNAT. sis; enfin, son ouverture moins large est, par cela même, plus allongée. La L. Debaizei, à laquelle le nom de l'infortuné abbé De Baize est allribué, a été constalée çà et là sur tout le pour- tour du lac, à Oudjiji, à Kibanga, à Mpala, à Pambété, etc. Celte espèce vit également dans les eaux du Kyngani, près de Bagamoyo, ainsi que dans celles du Nyanza-Oukéréwé. PHYSA (1). J'ai donné, en 1856 (2), sous le titre de Aecensement des Physes du continent africain, un aperçu de toutes les Espèces de ce genre connues à cette époque; elles étaient au nombre de vingt-cinq, y comprises celles des contrées algériennes. Depuis, grâce aux nombreuses formes décrites par MM. More- let, Smith, moi et quelques autres auteurs, ce nombre a plus que doublé. La première Physe tanganikienne a été signalée par le D' Smith, en 1880 (3), puis en 1881 (4), mais sans nom el sans description. Ce malacologiste mentionne seulement la présence de ce genre dans le lac, d’après un échantillon res- semblant un peu, à son avis, à la PAysa Nyassana (5), mais en différant par une spire moins saillante, un nombre de tours moindre, et une fente ombilicale plus étroite. Je ne serai pas étonné que cet échantillon ne soit un individu peu adulte de la Physa Randabel. Physa Randabeli. Physa Randabeli, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 26- 27, 1888. Testa sinistrorsa, subgloboso-ovata, rimata, solidula, ) Draparnaud, Tabl. Mol, Fr., p. 31 et 52, 1801, et Hist. Moll. Fr., 1805. ) In : Amén. malac., I, p. 168 et suivantes. ) In : Proceed, zool. Soc. Lond. p. 352. ) Également dans les mêmes Proceedings, p. 295. ) Smith, Shells Nyassa, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1877, p. 717, pl. LXXV, fig. 16-17 (1 (2 (3 (4 (3 HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 13 subnitida, luteo-cornea, subtiliter striatula; — spira brevi, obtusa ; — anfractibus 4-4 1/2 contorto-rotundatis,sutura im- pressa separalis ; ultimo maximo, subirregulariler rotundato, circa suturam breviter subplanulalo, ad initium bene ac ad aperturam in medio minus exacle convexo, et inferne leviter lumidiuseulo ; — apertura vix obliqua, parum lunata, oblongo- ovala, intus leviter albescente; margine columellari relative robusto, albidulo, subarcuato et reflexo ; — peristomateacuto, intus subincrassalulo; marginibus callo subvalido albidoque junctis; — alt. 12; diam. 12; alt. ap. 9; lat. ap. 5 millim. Cette Physe ne peut être confondue ni avec les Physa Nyassana (1) et succinoides (2) du lac Nyassa, ni avec les Ph. Natalca (3), diaphana (4), tropica (5), cyrtonota (6) et Verreauxi (1) de Natal et du Cap, pas plus qu'avec aucune de celles qui vivent dans les régions d’'Angola, du Benguela, du Sénégal, etc., telles que la PA. crystallina'(8), Angolensis (9), Welwitschi (10), Senegalensis (11), Guerini(12), elc., comme l’on peut s’en convaincre par la comparaison des figures et par l'examen des caractères reconnus à chacune d'elles. Cette Physe, à laquelle j'attribue le nom du Rév. P. Ran- dabel, se rencontre dans les anses vaseuses de la presqu'île Oubouari. Parmi les nombreuses Physes du bassin du Nil, telles que (1) Smith, Shells Nyassa, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1877, p. 717, pl. LXXV, fig. 16-17. (2) Smith (loc. sup. cit.), p. 718, pl. LXXV, fig. 19-20. (3) Bourguignat, Malac. Abyss., p. 98, 1883 (Ph. Natalensis, Krauss, Moll. sudafr., p. 84, pl. V, fig. 10, 1848. (4) Krauss, Moll. sudafr., p. 84, pl. V, fig. 11, 1848. (5) Krauss (loc. sup. cit.), p. 84, pl. V. fig. 12, 1848. (6) Bourguignat, Ph. Afr., in: Amén. malac., 1, p. 177, 1856, pl. XXI, fig. 1-2. (7) Bourguignat (loc. sup. cit.), p. 176, 1856, pl. XXI, fig. 3-4. (8) Morelet, Moll. Welw, p. 89, pl. IX, fig. 1, 1868. (9) Morelet (loc. sup. cit.), p. 88, pl. IX, fig. 8. (10) Morelet (loc. sup. cit), p. 88, pl. IX, fig. 9. (44) Bourguignat, Ph. Afr., in : Amén. malac., 1, p. 177, 1856. (Le Bulin, Adanson, Voy. Sénégal, coq., p. 5, pl. I, fig. 1. 1757). (42) Mittre, Coq. nouv., in : Rev. zool., p. 68, 1841. 14 BOURGUIGNAT. les Schachkoi (1), sericina (2), Saulcyi (3), Brocchi (4), etc., je n’en vois également aucune présentant un ensemble de caractères similaires. Physa Coulboisi. Physa Coulboisi. Bourguignat, Iconogr. imalac. Tang., pl. I, fig. 24- 25, 1888. Testa sinistrorsa, sat parvula, stricte rimata, subtrian- gulari-ovata, tenui, subpellucida, nitida, corneo-subolivacea, argute striatula ; —spira brevissima, vix producta, aut potius supra fere quasi subplanata ; — anfractibus 4 celeriter cres- centibus, sutura profunda, quasi subcanaliculata, separatis ; ullimo maximo, superne circa suturam subplanalo ac tumi- dulo, e summo ad basin convexo-attenuato, nihilominus ad aperturam magis regulariler convexo; — apertura medio- criter obliqua, inferne leviter retrocedente, parum lunata, oblonga; margine columellari recto, leviter reflexo ; mar- gine externo [oblique inspecto] antrorsum leviter arcuato ac inferne retrocedente; — peristomate recto, acuto; — alt. 7-71/2; Diam. 5; alt. ap. 5; lat. ap. 3 millim. Cette Physe, remarquable par sa forme subtriangulaire, grâce au renflement supérieur du dernier lour, qui va en s’alténuant jusqu'à la base, ne peut être rapprochée que de la Ph. truncata (5) d'Égypte; néanmoins, cette Espèce se dis- tingue de la PA. Coulboisi par sa coloration moins foncée, par sa spire un peu plus élevée, par sa fente ombilicale plus ouverte, par son ouverture plus étroite, surtout inférieure- ment, et non rétrocédente. (1) Bourguignat, Malac. Abyss., p. 97, 1883. (Isidora, Schackoi, Jickeli, Moll. n. o. Afr., p. 197, pl. VIII, fig. 12, 1774). (2) Bourguignat (loc. sup. cit.), p. 98, 1883 (Isidora sericina Jickeli (loc. sup. cit.), p.194, pl. VII, fig. 44, 1874). (3) Bourguignat, Ph. Afr., in : Amén. malac., 1, p. 168, pl. XXI, fig. 14-16, Meet (loc. sup. cit.), p. 169, 1856. (Isidora Brocchii, Ehren- berg, Symb. phys. Moll., 1831). (5) Férussac, mss., in : Bourguignat, Ph. Afr.. in : Amén. malac. 1, p. 170, 1856, pl. XXI, fig. 5-7. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DC LAC TANGANIKA. 15 Cette Physe, dédiée au Rév. P. Coulbois, vit dans les pelites flaques d’eau, Le long de la côte occidentale. PLANORBIDÆ. Les Planorbidées sont représentées par sept Espèces ap- partenant aux genres Planorbis et Planorbula. PLANORBIS (1). Les Planorbes du lac sont au nombre de six: deux de la série du P/. Boissyi (2), quatre de celle du 2/7. Adowensis. SAME Planorbis sudanicus. Planorbis sudanicus, Martens, in : Malak. B1., 1870, p. 35, et 1874, p. À ; — Pfeiffer, Novit. conch. IV, p. 23, pl. CXIV, fig. 6-9, 1871; — Smith, in : Proced. zool. Soc. Lond., 1880, p. 294, et Bourqui- gnat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 13-15, 1888. Surface supérieure faiblement concave, sauf au centre, où la concavité, en devenant profonde, prend la forme d’une vérilable excavation ombilicale; surface inférieure à conca- vité régulière en entonnoir. Cinq tours à croissance lente et normale (enroulement inférieur plus serré, par suite de l’embrassement des tours), à contours arrondis, présentant néanmoins en dessous une légère atlénualion, caractère qui donne au dernier tour une apparence un peu plus renflée autour de la concavité ombilicale ; suture bien accusée en dessus, plus profonde en dessous ; ouverture médiocrement oblique, semi-arrondie. (1) Guettard, in : Mém. Acad. sc., Paris, 1756, p. 151. (2) Potiez et Michaud, Moll., Douai, 1, 1838, p. 208, pl. XXI, fig. 4-6 (mé- diocres), et Savigny, Desc. Égypte, Moll. pl. IL, fig. 26 (Plan. Alexandrinus, Roth [non Ehrenberg], Moll. spec., p. 2, pl IL, fig. 8, 1839). 16 BOURGUIGNAT. Cetle Espèce, à test corné, brillant, finement striolé de stries obliques, a été découverte dans les eaux du haut Nil Blanc; dans le lac, elle a été trouvée aux environs d’Oudjiji (Smith), sur la rive orientale, et de Kibanga, Kokongo, Mpala, etc., sur la côle occidentale. Ce Planorbe varie de taille. On en rencontre de petits indi- vidus semblables au type figuré (épaiss. 3 1/2, diam. 11 1/2 millim.), mais, soreemen il atteint dans le lac une laille plus forte (épaiss. 4 1/2, Hs 18 millim.). Le D Smith (in : Proceed. zool. ue Lond. 1880, p. 349) a con- signé la même observation. Planorbis Tanganikanus. Planorbis Tanganikanus, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 16-17, 1888. Testa supra concava (concavitas regularis, pervia, in cen- tro subilo profunda), subtus concavo-umbilicata (umbilicus minor, pervius, relative profundus), subtranslucida, nitida, cornea aut corneo-violacea, subtus pallidiore, plus minusve argute striatula (striæ obliquæ); — anfractibus 5 regulariter ac nihilominus sat velociler crescentibus, supra rotundatis, subtus atlenuatis ac cirea umbilicum subangulatis; sutura supra bene impressa, subtus profunda; ultimo relative maximo ; —apertura parum obliqua,semirotundata ac leviter ascendente; — peristomate recto et acuto; — crass. 5; diam. 18 millim. Chez cette Espèce, la croissance spirale, bien que nor- male, est plus rapide que celle du P/. sudanicus ; le dernier tour est plus développé ; la concavité supérieure plus régu- lièrement concave; l’excavation ombilicale inférieure moins étendue et, par cela même, relalivement plus profonde; la suture, un peu moins prononcée sur la surface en dessus, est sensiblement plus profonde sur celle en dessous, par suite de l’angulosité plus accentuée de la base du dernier tour; HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 17 celui-ci est, en outre, plus embrassant; enfin, l’ouverture es! sensiblement ascendante. Ce Planorbe vit près du Loukouga, ainsi que dans les anses vaseuses près de l'embouchure des petites rivières de de la rive occidentale telles que le Mkulungulu, le Louan- dazi et le Mahongolo. Parmi les nombreux Planorbes africains de la série du Planorbis Boissyi, tels que les P/. niloticus (1), arctes- pira (2), Peteli (3), subsalinarum (4), charopus (5), abyssi- nicus (6), elc., ete. (7), je n'en vois aucun qui puisse être confondu avec les P/. sudanicus et Tanganikanus. 2. CAN Planorbis adowensis. Planorbis Adowensis, Bourguignat, Moll. Égypte, Abyss., etc. p:’44; 1879, et Malac. Abyss., p. 101 et 128, 1883, et Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 1-4, 1888. Testa supra profunde pervieque umbilicata, infra æqualiter profunde excavala, tenui, obscure translucida, cornea, ar- gute striatula ; — anfractibus 4 celerrime crescentibus, supra rotundalis, sublus attenuatis, ac prope suturam angulatis el prominentibus; sutura (swpra) ex initio usque ad penultimi dimidiam lineari, dein profunda, (infra) fere ex initio usque ad aperturam regulariter profunda ; ultimo maximo, relative (1) Bourguignat, in : Innes, in : Bull. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 330; d'Egypte. s (2) Bourg., in : Innes (loc. sup. cit.), p. 330; d'Egypte. (3) Jickeli, Moll. n. o. Afr., p. 212, pl. VII, fig. 19, 1874 (PL. africanus et Alexandrinus de Parreyss, mss); d'Egypte. (4) Innes, in : Bull. Soc. malac. Fr., 4, 1884; p. 331; d'Égypte. (5) Bourg., in : Innes (loc. sup. cit.), p. 332; d'Égypte. (6) Jickeli. Moll. n. o. Afr., p. 215, pl. VII, fig. 21, 1874, et Bourg. malac. Abyss., p. 128, 1883. (7) Le PL. salinarum, et misellus (Morelet, Moll. Welw., p. 85, pl. V, fig. 4 et 5, 1868), du Benguella, n’appartiennent point à la série du PI. Bois- syi, mais sont deux Espèces distinctes de deux séries différentes. 9 pe 18 BOURGUIGNAT. amplo, tumido, superne rotundato, inferne altenualo ac an- gulato ; — apertura obliqua, parum lunala, transverse semi- subrotundata, superne exacte arcuala, inferne subangulosa ; — peristomate acuto ; marginibus remotis ; — crass. 4-4 1/2; diam. 9-10 millim. En dessus, le dernier tour forme presque toute la coquille, et l’avant-dernier, à partir de la circonvolution, s'enfonce presque brusquement dans la profondeur ombilicale, à tel point que l’on distingue difficilement les deux tours em- bryonnaires. En dessous, la dépression ombilicale (tout en élant aussi profonde qu’en dessus) paraît occuper un espace plus grand, par suite de l’arête anguleuse qui circonscrit la dépression, arêle qui se poursuit, en suivant la ligne suturale, jusqu’au fond de l’ombilic. L'ouverture, légèrement remontante et régulièrement cin- trée à sa partie supérieure, est faiblement anguleuse à sa partie inférieure. Le type vit dans les cours d’eau des environs d'Adowa, en Abyssinie. Dans le Tanganika, où cette même Espèce prend des proportions un tant soit peu plus fortes, elle se rencontre sur les plantes aquatiques, dans les anses vaseuses de presque toute la côte occidentale, depuis la presqu'ile Ou- bouari jusqu'au déversoir, le Loukouga. Planorbis Monceti, sp. nov. Testa supra non aliler quam infra profunde umbilicata (umbilicus superior e penultimi dimidia pervius, inferior minus patens, sat subito e quarla parte penultimi circonvo- lutionis pervius), obscure translucida, pallide cornea ac bene striatula; — anfractibus 41/2-5 velociter crescentibus ; sutura supra infraque ab initio usque ad penultimum æque lineari, dein profunda; ultimo magno, ad peripheriam ac inferne circa suturam obscure subanguloso, supra regula- riter ac valide descendente ; — apertura perobliqua, lunata. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 19 transverse regulariter hemispherica ; — peristomate acuto, intus profunde incrassato ; — crass. 4; diam. 10 millim. Chez cette Espèce, la surface supérieure du dernier tour, par suite de la forte descendance de celui-ci, est en contre- bas de celle de l'avant-dernier, c’est le seul Planorbe tanga- nikien de ce groupe qui présente ce caractère. Les tours, plus arrondis, accusent à peine des semblants d’angulosité ; l'ouverture est plus exactement circulaire que celle du 24. A dowensis, et la dépression ombilicale inférieure, moins large que celle du dessus, est encore un signe distinctif qui motive la séparation du P/. Monceti d'avec le P/. À dowensis. Ce Planorbe, dédié au Rév. P. Moncet, vit, en compagnie du précédent, dans les anses vaseuses et tranquilles de la côte occidentale. Planorbis Lavigerianus. Planorbis Lavigerianus, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 5-8, 1888. Testa supra regulariter lateque concavo-umbilicata (umbi- licus amplus, regulariter paulatim pervius), infra pervie excavata (umbilicus minor, profundus ac sat abrupte per- vius), obscure translucida, rubro-cinerea et argute striatula ; — anfractibus 4-5 regulariter crescentibus, tumidis, suban- gulatis (anguli : superior obsoletus ; medianus, vix notatus : inferior, pallidior, circa suluram bene distinctus); sutura supra infraque slricta ac parum profunde impressa ; — ultimo magno, ad insertionem recto, inferne usque ad angulum inferum attenualo ; — apertura obliqua, mediocriter lunala, superne ascendente ac bene arcuata, externe usque ad an- gulum decliviter rectiuscula; — peristomate recto ac acuto ; — crass. 5; diam. 9 millim. En dessus, la croissance spirale, bien que moins rapide que celle des P7. adowensis et Monceti, est, au contraire, ré- gulière ; de plus, la concavité ombilicale se creuse d’une 20 BOURGUIGNAT. façon normale à partir de l'angulosité supérieure du dernier tour; tandis qu’en dessous, la concavité, notablement plus petite, paraît plus profonde, par cela même qu’elle est moins développée. On remarque, chez ce Planorbe, trois angulosités : une supérieure peu prononcée, une médiane encore moins accen- tuée, enfin, une inférieure saillante, d’une teinte plus pâle et très marquée. Cette angulosité forme une forte saillie au- tour de la ligne suturale. L'ouverture très irrégulière, par suite de l’angulosité in- férieure, ressemble, à sa partie basale, à un V, tandis qu’à sa partie supérieure, elle forme un arc bien cintré, dont la courbure dépasse d’une façon très sensible la surface de l’avant-dernier tour. C’est l'inverse chez le P7. Monceti. Cette belle Espèce, à laquelle j'attribue le nom de Son Eminence le Cardinal Lavigerie, a été recueillie sur la côte sud de la presqu'île Oubouari, à quelque distance de la mis- sion de Kibanga. Planorbis Bridouxianus. Planorbis Bridouxianus, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 9-12, 1888. Testa parvula, supra profunde umbilicata (umbilicus sub- pervius), fra æqualiter umbilicata (umbilicus pervius, rela- tive profundior ac angustior), parum translucida, nitida, pallide cornea, inferne pallide lactescente, argutissime stria- {ula; — anfractibus 3-4 pervelociter crescentibus, inflato- rotundatis ac subangulatis (angulus superior obsoletus ; infe- rior, pallidior, bene notatus); sutura supra usque ad penultimi dimidiam lineari, dein profunda, subtus unifor- miter superficiali aut impressa ; — ultimo maximo, ad apertu- ram ampliori, rotundato ac superne inferneque subangulalo (angulus superior parum notatus, inferior prominens); — apertura obliqua, ampla, parum lunata, undique subrotun- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 21 dala ; peristomate peracuto, intus profunde albo-incrassato ; — crass. 4; diam. 7 millim, Ce petit Planorbe, remarquable par son accroissement rapide, par la taille relativement énorme de son dernier tour, qui prend vers l’ouverture une dilatation plus grande, pos- sède une ouverture presque ronde, chez laquelle l’angulosité de la base du dernier tour se fait à peine sentir. C’est de tous les Planorbes tanganikiens celui qui offre le plus fort encrassement péristomien. Chez cette Espèce, l’excavation ombilicale inférieure, cir- conscrite par l’angulosité, que je viens de signaler, est exces- sivement réduite, bien que profonde et en entonnoir. Celle de la surface supérieure, plus ouverte, mais bien moins que chez les {rois Planorbes précédents, n’est pas en entonnoir régulier, par suite de la direction du dernier tour, qui a l’air d'être légèrement descendant, caractère qui donne au con- tour de l’avant-dernier une certaine proéminence, qui rompt la régularité de l’entonnoir. Ce Planorbe, que je dédie au Rév. P. Bridoux, ancien su- périeur général des missionnaires d'Afrique, a été rencontré sur les plantes aquatiques à l'embouchure de la petite rivière de Mahongolo, près de Kibanga, au sud de la presqu'île Oubouart. Ces quatre Planorbes de la série du P/. adowensis sont bien distincts les uns des autres. Parmi les Planorbes africains, étrangers au Tanganika, appartenant à la même série, tels que les P/. Laurenti (1) et Savignyanus (2), d'Egypte; les PJ. Ruppelli (3) et Herbini (4), (1) Bourguignat, in : Innes, in : Bull. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 332. (2) Bourg., in : Innes (loc. sup. cit.), p. 333. (3) Dunker, in : Proceed. zool. Soc. Lond, 1848, p. 42 (non PI. Ruppelli de Kuster, 2° édit. Chemnitz, et Jickeli, Moll. n. 0. Afr., 4874, p. 211, pl. VII, fig. 17 (seulement), et Bourg. malac. Abyss., p. 100 et 127, 1883. (4) Bourg. malac. Abyss., p. 101 et 127, 1886 (PL. Ruppelli [altera pars, Jickeli, Moll. n. 0. Afr., 1874, pl. VIL, fig. 18 (seulement). 29 BOURGUIGNAT. d'Abyssinie; le P/. Pfeifferi (1), de Natal; le P/. Coretus (2), du Sénégal, etc, etc. (3), je n’en vois aucun, si l’on tient bien compte de leurs signes distinctifs, qui puisse être con- fondu avec ceux que je viens de décrire. PLANORBULA (4). Ce genre américain possède un grand nombre de repré- sentants en Afrique. Le D' Walter Innes, dans son Æecense- ment des Planorbes et des Valvées de l'Égypte (5), a donné liste de treize Espèces de la vallée du Nil. Il est plus que présumable que les grands lacs et les cours d’eau du centre de ce continent doivent recéler de nombreux Planorbules inconnus; en tout cas, une Espèce seulement a élé constatée jusqu’à présent dans le Tanganika. Les Planorbules sont ou édentules, ou intérieurement denticulées; dans ce cas, les denticulations, au nombre de 5, 6 ou 7, se composent de 2 à 3 plis pariétaux lamelli- formes, dont le médian, plus saillant, ressemble à une forte lamelle longitudinale, et de 3 à 4 plis palataux, également longitudinaux (situés vis-à-vis des pariétaux), dont le plus inférieur est toujours transversal. Ces denticulations sont donc toutes, à l'exception de la palatale la plus inférieure, dirigées dans le sens spiral. L'Espèce du lac est édentule. (1) Krauss, Moll. sudafr., p. 83, pl. V, fig. 7, 1848. (2) Adanson, Voy. Sénég., p. 7, 1761. (3) Le PI. Madagascariensis de Smith, Moll. Madag., in: Proceed. zool. Soc. Lond, 1882, p. 387, pl. XXII, fig. 20 et 22, est encore une Espèce du groupe du PI. Adowensis. (4) Haldeman, Monogr. of the Limn. North-Americ., p. 2, oct. 1840. (5) Bull. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 344. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. Ze Planorbula Tanganikana. Segmentina |[Planorbula|, alexandrina, var. Tanganyicensis, Smith, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 294, pl. XXXIV, fig. 30-30P. Ce Planorbule se distingue de la vraie P/. alerandrina (1) d'Égypte, par sa surface supérieure plus ombiliquée et par son dernier tour anguleux en dessous. Ce tour, en effet, offre trois angulosités, une supérieure, une inférieure, enfin une médiane très émoussée. Cette Espèce vit aux environs d’Oudjiji. (1) Bourguignat, 1877 (Planorbis alexandrinus, Ehrenberg, Symb. phys. Moll. 1831, et Martens, in : Malak. BL, p. 3, 1866 et Segmentina (pars) Alexandrina Jickeli, Moll. n. o. Afr., 1874, p. 221, fig. 25 (seulement). La figure 25 reproduisant une Espèce denticulée est la représentation de la Planorbula Jickelii. Bourg. Class. fam. genres Syst. europ., p. 36, 1877, et W. Innes, in : Bull. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 344. GASTEROPODA OPERCULATA. BRANCHIATA. PALUDINIDÆ. Les genres de celle famille, dont les Espèces ont été conslalées dans le lac, sont les sept suivants : Neothauma, Vivipara, Cleopatra, Bythinia, Bridouxia, Baizea et Spekia. Les genres Neothauma, Bridouxia, Baizea et Spekia parais- sent jusqu’à présent spéciaux au Tanganika; le genre Cleo- patra est particulier à tout le continent africain; les deux autres (Vivipara et Bythinia) sont répandus dans presque toutes les contrées du globe. NEOTHAUMA (1). Primitivement élabli en 1880 par M. Edg.-A. Smith, du British Muséum de Londres, pour une Espèce (le Tangani- anum) d'apparence paludiniforme, ce genre a été adopté par M. Grandidier (2), en 1885, qui en fit connaître deux nouvelles Espèces (les PBridouxianum et Servainianum), et par moi (3), la même année, qui augmenta encore ce genre des Neoth. Giraud et bicarinatum. Actuellement, les différentes formes spécifiques néothau- miennes qui me sont connues sont au nombre de huit. (4) Smith, in Proc. zool. Soc. Lond. p. 349, 1880. (2) Bull. Soc. malac. Fr. 11, p. 162. (3) Not. prodr. Moll. rec. Giraud dans la région mérid. du lac Tanganika, 9 page 25. QT HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 2 Les Néothaumes sont des coquilles ressemblant à des Vivipares, mais s’en distinguant par une ouverture irrégu- lière, caractérisée, à la base, par un épanouissement canali- forme, par un bord columellaire terminé inférieurement par un prolongement plus ou moins rostriforme, par un bord externe mince, toujours sinueux, par un péristome non continu, dont les bords marginaux, très écartés, sont réunis par une callosité. L’opercule (pl. IT, fig. 2), comme chez les Vivipares, esl mince, corné, orné de stries concentriques, avec un nucléus presque central, néanmoins plus porté du côté columellaire que du côlé externe. Les Néothaumes peuvent se répartir en deux séries : 1° En Espèces à test brillant, presque lisse ou finement strié, à perforation ombilicale très étroite, ou le plus sou- vent entièrement recouverte, el à croissance spirale régu- lièrement accélérée. Cette première série peut se-subdiviser en : A. Espèces à tours plus ou moins renflés le long de la suture et à angulosité plus ou moins obsolète sur le dernier tour (Espèces de grande taille). Neothauma Tanganikanum, —= Bridouxianum. B. Espèces à tours renflés le long de la suture, seulement sur le dernier (N. Giraudi), ou sur les deux derniers tours (N. Servai- nianum), et à carène médiane sur le dernier tour (Espèces de pelile taille). Neothauma Giraudi, _— Servainianum. C. Espèce à tours plans le long de la suture, avec deux fortes ca- rènes, une supérieure, une médiane. Neothauma bicarinatum. 2° En Espèces à test non brillant, à perforalion ombilicale ouverte (sauf chez le N. Vysseri), à croissance spirale lente jusqu’au dernier tour, qui est relativement énorme, très ventru et fortement strié. 26 BOURGUIGNAT. Neothauma Joubert, = euryomphalus, — Vysseri. SE Neothauma Tanganikanum. Neothauma Tanganikanum, Grandidier, in : Bull. Soc. malac. Fr., 11, 1885, p. 163, et Bourquignat, Moll. Giraud Tanganika, p.26, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IL, fig. 1, 1888. (Neothauma Tanga- nyicense [non Crosse|, Smith, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1880, p. 349 (pars), pl. XXXI, fig. 7 (1). Coquille relativement trapue, de forme conoïde, à base assez large, pourvue d’une étroite fente ombilicale très pro- fonde qui, quelquefois, fait défaut. Test épais, opaque, pe- sant, assez brillant, très délicatement sillonné de fines stries obliques, qui deviennent, sur le dernier tour, flexueuses et plus marquées; enfin recouvert d’un enduit épidermique brun-marron, plus clair sur les tours supérieurs, où ül manque ordinairement. Spire peu allongée, assez brièvement conoïde, et terminée par un sommet exigu, lisse et brillant. Sept tours s’accroissant régulièrement, d’une convexité presque méplane, néanmoins assez fortement gonflés (sauf les supérieurs) le long de la suture qui, par cela même, pa- rail très profonde. Dernier tour grand, atteignant à peine la moitié de la hauteur, irrégulièrement ventru, offrant un étroit renflement le long de la suture, et une angulosité (plus ou moins accentuée, suivant les échantillons) à la partie médiane, angulosité qui s’obsolète ordinairement vers l’ou- verture; enfin, pourvu souvent , autour de la fente ombili- cale, d’une seconde angulosité fort peu prononcée. Ouver- ture presque verticale, irrégulièrement ovalaire, d'un blanc (1) La figure 74 est la seule figure (sur les quatre données par Smith), qui doit être considérée comme représentant le type, puisque seule, elle donne la représentation de face du N. Tanganikanum. Les figures 75 et 7° donnent la vue d'échantillons jeunes, vus de dos et de profil. Quant à la figure 7, qui représente également un individu vu de dos, cette figure doit être rappor- tée au N. Bridouxianum. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 97 bleuacé très brillant à l’intérieur, et présentant, à la base du bord columellaire, un épanouissement subcanaliforme. Bord columellaire blanc, robuste, épais, comme réfléchi, descendant presque rectilignement, et se terminant d’une facon assez brusque, en donnant lieu à un angle rostriforme. Bord externe fortement sinué à sa partie médiane. Péris- tome mince du côté externe, à bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. Opercule corné, d’une teinte marron-rougeâtre. — Haut. 45; diam. 35; haut. de l’ouv. 22 millimètres. Espèce répandue çà et là sur tout Le pourtour du lac. Environs d'Oudjiji, sur la côte N.-E. ; plages près de Mpala, sur la rive S.-0., et de Pambété, à l’extrémilé sud. Dans sa notice, Observations critiques sur divers Molius- ques du centre de l'A frique (1), notre savant ami, M. Alfred Grandidier, a eu parfaitement raison : 1° de changer la désinence ense, que Smith avait attribuée au nom de ce Neothauma, en celle d’anum, attendu que la désinence ensis ou ense ne ‘peut s'appliquer qu'à un nom de ville ou de vil- lage ; 2° de montrer que le Neoth. Tanganyicense figuré par le D° Smith, n'était pas similaire à l'espèce, également figu- rée sous ce nom, par M. Crosse (in : Journ. conch., 1881, pl. IV, f. 1); enfin 3° d'appliquer à ce Néothaume de M. Crosse le nouveau nom de Pridourianum. Neothauma Bridouxianum. Neothauma Bridouxianum, Grandidier, in : Bull. Soc. malac. Fr. IT. 1885, p. 163, et Bourquignat, Moll. Giraud Tangan., p. 26, 1885, et Iconogr. malac, Tang., pl. IL, fig. 2-3, 1888. (Neothauma Tanga- nyicense [non Smith!] Crosse, in : Journ. conch., 1881, pl. IV, fig. 1-1°). Coquille de forme turbinée-allongée, subanguleuse au dernier tour et pourvue d’une fente ombilicale excessive- ment étroite presque toujours recouverte par l'expansion (1) In : Bull. Soc. malac. Fr., 11, 1885, p. 162. 28 BOURGUIGNAT. du bord columellaire et entourée d'une arête cervicale plus ou moins accentuée el toujours bien visible de face. Test épais, pesant, presque opaque, assez brillant, sillonné (sauf sur les tours supérieurs qui sont lisses) de stries d’accrois- sement d’abord délicates, puis devenant peu à peu plus fortes, obliques et flexueuses. Épiderme d'un marron-jau- nâtre orné de nombreuses zones spirales d'un ton plus foncé et de peu d'apparence. Spire élancée, longuement acuminée, un peu obluse au sommel et surmontée d’un tour embryonnaire fort petit. Huit tours s’accroissant avec régularité, faiblement convexes, néanmoins sensiblement gonflés le long de la suture (qui, par cela même, paraît pro- fonde), à partir du cinquième tour jusque vers l'ouverture, où ce renflement s’atténue. Dernier tour médiocrement dé- veloppé, n’alteignant pas la moitié de la hauteur, convexe- arrondi, caractérisé à sa parlie médiane par une angulosité qui s'évanouil généralement vers le bord externe, el, à sa base, par une autre angulosité, sorte d’arête cervicale qui circonscrit l'emplacement de la fente ombilicale. Ouverture légèrement oblique, à peine échancrée, subarrondie, épa- nouie inférieurement et obscurément subcanaliculée; enfin, intérieurement, d’une teinte blanche-plombée métallique. Bord columellaire court, rétrocédent, légèrement cintré, terminé soit par un petit prolongement rostriforme, soit par une dilatalion assez large. Bord externe bien sinué à sa partie moyenne. Péristome mince du côté exlerne, parais- sant presque continu, grâce à la forte callosité blanche qui réunit les bords marginaux. Opercule mince, transparent, d’une teinte marron-cuivré excessivement brillante. — Haut. 53-55; diam. 35-36; haut. de l’ouv. 27 millimètres. Ce Néothaume, dédié au Rév. Père Bridoux, a été re- cueilli sur les plages du Masanzé et de Kibanga, sur la côte occidentale, ainsi qu'aux environs de Pambété, à l'extrémité sud, et non loin de Karéma, sur la rive orientale. Cette Espèce (qui est le N. Tanganyicense de M. Crosse) diffère de la précédente (N. Tanganyicense de Smith) par HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 29 sa forme plus haute, moins large au dernier tour, par con- séquent moins brièvement conique et d’une apparence moins trapue, moins élancée; par sa croissance spirale un tant soit peu plus accélérée; par son dernier tour plus rond, moins écrasé, ceint d’une angulosité plus émoussée et offrant inférieurement, autour de la columelle, une arête cervicale plus saillante, visible de face; par son ouverlure subarron- die, moins largement patulescente à la base; par son bord columellaire moins puissant, légèrement cintré, et ne descendant pas rectilignement comme celui du N. Tanga- nyicense du D° Smith (chez l’'Espèce du malacologiste an- glais, le bord columellaire est si volumineux qu'il ne permet pas de voir l’angulosité cervicale, et ce bord s'étale inférieurement en une large dilatation qui donne à la base aperturale un aspect tout différent de celui du N. Tanga- nyicense de M. Crosse). L'établissement de ce Néothaume est donc parfaitement motivé. C'est avec raison que le judicieux savant, M. Alfred Grandidier, a distingué cette Espèce que M. Grosse avait confondue avec la forme type créée par Smith. IL est pro- bable que ce dernier avait commis aussi une semblable erreur, puisque l’on voit (1) que la figure 7 (Néothaume vu de dos), considérée par cet auteur comme une forme de son vrai Tanganyicense, doit être rapportée au N. Bridourianum. Neothauma Giraudi. Neothauma Giraudi, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 27, 1855, et Iconogr. malac. Tang., pl. IT, fig. 5-6, 1888. Coquille de petite taille, de forme conique, à large base peu convexe inférieurement, ornée sur le dernier tour d’une carène, qui s'accentue de plus en plus vers l'ouverture, au point de donner lieu à un sinus aigu et très profond à sa Jonction avec le bord externe, et pourvue, en outre, d'une (4) Voir la note de la page 26. 30 BOURGUIGNAT. perforation étroite, arrondie, assez profonde, entourée par une angulosité cervicale bien prononcée. Test mince, déli- cat, transparent, très brillant, lisse, comme poli, seulement très finement striolé sur le dernier tour. Épiderme d’une teinte pâle marron-blanchâtre, avec deux zones plus foncées, une élroile près de la suture, une plus large au-dessus de la carène. Spire conoïde légèrement obluse au sommet, avec un tour embryonnaire fort exigu. Six tours s’accroissant avec régularité, subarrondis, séparés par une suture pro- fonde. Dernier tour de taille médiocre, élégamment ceint d’une forte carène blanche, un peu émoussée à son origine, aiguë vers l'ouverture, et offrant, en outre, le long de la suture, un renflement peu prononcé, puis une surface dé- clive-subconvexe, presque tectiforme jusqu'à la carène; enfin, en dessous, une surface également tectiforme, et, autour de la perforation, une angulosité saillante. Ouverture assez oblique, peu échancrée, aussi haute que large, irré- gulièrement trianguliforme (un angle supérieur, en outre, sur le milieu du bord externe, à l'endroit de la carène, enfin, un dernier à la base, qui n’est pas dilatée), intérieu- rement d’une belle nuance nacrée, et présentant, à la base intérieure du bord columellaire, un sillon canaliforme qui ne donne lieu en dehors à aucun prolongement rostriforme. Bord columellaire délicat, court, rectiligne de gauche à droite. Bord externe profondément creusé, à sa partie moyenne, par un sinus aigu. Péristome simple, droit, peu épais. Bords marginaux réunis par une faible callosité (1). — Haut. 21; diam. 19; haut. de l’ouv. 11 millimètres. Cette belle Espèce, dédiée au voyageur V. Giraud, quien a fail la découverte sur une des plages de Pambélé, ne peut être comparée ni confondue avec les deux précédentes. (1) Opercule inconnu. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 31 Neothauma Servainianun. Neothauma Servainianum, Grandidier, in : Bull. Soc. Malac. Fr.. Il, 1885, p. 163, et Pourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 27, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IL, fig. 2-3, 1888. Coq. conique, fortement carénée au milieu du dernier tour, pourvue d’une fente ombilicale excessivement étroite, presque entièrement recouverte par l'expansion du bord co- lumellaire. Test médiocrement épais, assez {ransparent, brillant, lisse, comme poli sur les tours supérieurs, seule- ment très finement sillonné par des stries obliques et flexueuses sur les deux derniers tours, et orné, en dessous, de deux sillons légèrement crispés, qui entourent à une certaine distance l'axe columellaire. Coloration d'une nuance marron sur les deux derniers tours, passant, sur les supé- rieurs, à une teinte marron-blanchâtre ou un tant soit peu subviolacée. Spire conique, assez allongée pour sa taille, terminée par un sommet assez aigu, souvent concave au centre à l'origine du tour embryonnaire. Sept tours s’ac- croissant avec régularité; les cinq premirs convexes-arron- dis, les deux derniers subtectiformes et renflés le long de la suture, qui, par cela même, devient lrès profonde. Der- nier tour médiocrement développé, entouré, à sa partie moyenne, d'une forte carène, qui devient blanche par suite d'usure. Ouverture assez oblique, d’une forme subovale. quadrangulaire, intérieurement d’un blanc-violacé nacré et irisé, enfin, offrant à la base columellaire un prolonge- ment rostriforme très prononcé, sur lequel s’épanouit une dépression canaliforme assez sensible. Bord columellaire, rectiligne, brusquement terminé par le prolongement ros- triforme ci-dessus signalé. Bord externe fortement sinueux à l'endroit de la carène. Péristome simple, droit et mince. Bords marginaux réunis par une faible callosité. Opercule (inconnu). — Haut. 34; Diam. 26 ; Haut. de l’ouv. 19 milli- mères. 32 BOURGUIGNAT. Cette Espèce, à laquelle est attribué le nom du D° G. Ser- vain, le savant Président de la Société malacologique de France, possède un dernier tour rostré si dissemblable de celui du précédent (N. Giraudi), qu'il ne me paraît pas né- cessaire de faire ressortir les signes différentiels qui existent entre ces deux Espèces. Ce Néothaume est assez abondant sur les plages méridio- nales, notamment aux alentours de Pambété. Neothauma bicarinatum. Neothauma bicarinatum, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 98, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. II, fig. 1, 1888. Coq. de taille médiocre, de forme scalariforme-conoïde, avec un dernier tour largement développé et bicaréné, et pourvu, en dessous, d’une étroite fente ombilicale. Test assez délicat, subtransparent, brillant, lisse comme poli sur les tours supérieurs, finement sillonné, sur les deux derniers, de stries fines et flexueuses, qui deviennent assez fortes vers l'ouverture. Coloration d’une nuance cornée-olivâtre, avec deux bandes blanches, une sur la zone méplane qui entoure la suture, l’autre sur la carène inférieure. Spire élagée scalariforme-conique, à sommet légèrement obtus el peu proéminent. Six à sept tours, s’accroissant réguliè- rement (les quatre supérieurs arrondis, les autres méplans autour de la suture avec une forte carène). Dernier tour lar- gement développé dans le sens transverse, dépassant la moi- tié de la hauteur, fortement bicaréné (une carène supérieure très saillante, une autre médiane, saillante à l'origine, mais s'émoussant vers l'ouverture (1)), caractérisé en dessus, par une large zone plane, et, entre les carènes, par une surface presque droite, ou du moins fort peu convexe, enfin, en des- sous, par une surface faiblement renflée. Ouverture peu oblique, anguleuse-subovalaire, intérieurement d’un blane (4) Chez les jeunes échantillons, cette carène est aussi saillante à l’ouver- ture qu'à l’origine. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 33 nacré uniforme (l), et offrant, à la base du bord columellaire, un épanouissement rostriforme sur lequel on remarque une légère dépression canaliforme. Bord columellaire robuste, rectiligne, se terminant brusquement. Bord externe forte- ment sinueux à sa partie moyenne. Péristome mince, droit. Callosité délicate. Opercule (inconnu). — Haut. 42; Diam. 35 ; Haut. de l'ouv. 25 millimètres (2). Var. B. — Neothauma Pelseneeri, Bourg‘ (Paludina Tanganyicensis, Pelseneer, Mol, rec. par le cap. Storms. Dans la rég. du Tanganika, in : Bull. musée royal d’Hist. nat. Belg. IV. 1886, p. 105, fig. 1). Cette forme, que je rap- porte provisoirement au N. hicarinatum, sous le nom que je viens de lui attribuer, diffère du type par sa coquille moins large, paraissant plus élancée, par suite d’un moins grand développement du dernier tour dans le sens transverse, par sa carène médiane arrivant jusqu’au bord externe comme chez les jeunes individus, par son bord columellaire lerminé moins brusquement, par l'expansion rostriforme de la base de l’ouverture qui est bien moins prononcée. Le NV. bicarinatum se rencontre cà et là sur les rives occi- dentales du lac, depuis Pambété au sud, jusqu’à Kibanga, au midi de la presqu'île Oubouari. La variété N. Pelseneeri a été recueillie près le déversoir, le Loukouga. Les deux fortes carènes du dernier tour, non moins que la large zone plane qui entoure la suture des trois derniers tours, sont des caractères suffisants pour faire reconnaître ce Néothaume des Espèces précédentes. (1) Ce n’est que chez les individus jeunes qu'apparaissent par transpa- rence les deux zones blanches, que j'ai signalées dans ma diagnose de 1885, alors que je ne possédais que des jeunes de cette Espèce. (2) La diagnose primitive a été faite d'après un échantillon plus petit (haut. 24, diam. 20 millim.), le seul que je possédais alors, et qui n’était pas complètement adulte. 34 | BOURGUIGNAT. $, 2. Neothauma Jouberti. Neothauma Jouberti, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. II, fig. 4-5, 1888. Testa magna, perforata (perforalio rotundata sat pro- funda), ventroso-turbinata, inferne rostrata, solida, opaca, ponderosa, non nitente, uniformiter caslanea, et aliquando in ultimo zonulis angustis ac leviter saturatioribus numerose cincta, in supremis aut polita aut substriolata, in ultimis striala (striæ obliquæ et flexuosæ, ad aperluram rusticæ ac validæ); — Spira producta, conoidea, ad summun (apex exiguus) oblusiuscula ; — anfractibus 8 lente usque ad ul- timum crescentibus, convexis, sutura inter superiores pro- funda, inter ultimos canaliculata separatis; —- ultimo magno rotundalo, in medio vix subangulato (angulus sæpe vix in- conspicuus aut deficiens), superne circa suturam anguste subturgidulo, inferne in rostrum sat prolongatum atte- nuato et circa perforalionem valide angulato ac sulcis duo- bus impressis eleganter sulcato ; — aperlura parum obliqua, sat Ilunata, subrotundata, intus margaritaceo-albescente, ad basin in rostrum subcanaliforme diffusa ; margine co- lumellari robusto, crasso, camerato, inferne in breve ros- trum prolongalo; margine externo mediocriter sinuoso ; — peristomate ad marginem externum recto, simplice ; mar- ginibus callo valido albidoque junctis ; operculo (ignoto) ; — alt. 60 ; Diam. 46 ; alt. ap. 34 millim. Coq. de grande taille, de forme ventrue-turbinée, infé- rieurement rostrée, et pourvue d’une perforation ronde assez profonde. Test solide, opaque, pesant, assez terne, d'une coloralion marron, tantôt uniforme, tantôt offrant sur le dernier tour de nombreuses zonules étroites d’une teinte plus foncée. Tours supérieurs polis ou très finement striolés. Tours inférieurs sillonnés par des stries obliques et flexueuses qui deviennent, vers l'ouverture, plus fortes el HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 39 parfois fort grossières. Spire assez allongée, conoïde, som- met légèrement oblus, terminé par un tour embryonnaire petit. Huit tours s’accroissant lentement jusqu'au dernier, convexes, séparés par une suture d’abord profonde entre les supérieurs, puis devenant canaliculée entre les inférieurs. Dernier tour bien développé, arrondi, avec un soupeon d’angulosité à sa partie médiane, offrant supérieurement, le long de la suture, un renflement étroit, de peu d’impor- tance, el, inférieurement, autour de la perforation, une forte angulosité simulant une arête cervicale; enfin, autour de celte arête, à une certaine distance, les traces de deux sillons circulaires (1). Ouverture à peine oblique, assez échancrée, de forme arrondie, intérieurement d’une nacre blanche irisée, et présentant, à la base, un épanouissement subcanaliforme relativement considérable. Bord columel- laire robuste, épais, cintré, terminé par un prolongement rostriforme. Bord externe faiblement sinueux. Péristome simple, droit du côté externe. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. Opercule (inconnu). Ce beau Néothaume, dédiée à M. le cap. Joubert, se rencontre communément sur les plages voisines de Kibanga au sud de la presqu’ile Oubouar1. Neothauma euryomphalus. Neothauma euryomphalus, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang. pl. IL, fig. 7-8, 1888. Testa aperte perforata (pérforatio rotundala, perprofun- da, fere usque ad extremitatem axis conspicua), obesa, ventroso-tumida, superne in conum relative gracile, inferne in breve rostrum terminata ; solida, subopacula, non ni- tente, uniformiler castanea, in superioribus polita ac lævi- gata, in inferioribus oblique flexuoseque striata (striæ in ultimo valde rusticæ) ; — spira breviter conica (conus rela- (1) Quelquefois ces sillons n'existent pas. 30 BOURGUIGNAT. tive gracilis, comparalive ullimi anfractus amplitudini), ad summum acutiuscula ; — anfraclibus 7-8, lente usque ad ultimum crescentibus, rotundatis, sufura impressa, in ultimis canaliculata separalis ; ullimo magno, rotundato, ventroso, tumido, in medio inangulato, inferne circa perfo- rationem subangulato ; —- apertura subobliqua, parum lunata, ovato-rotundata in directionem leviter obliquam e dextra ad sinistram, intus albescente, inferne in rostrellum canaliferum expansa ; margine columellari valido, crasso, sat breve, subconcamerato, ad basin sal abrupte terminato; margine externo parum sinuoso; — peristomale ad mar- ginem externum recto ac acuto; marginibus callo valido junctis; — operculo (ignoto); — Alt. 53; Diam. 46; alt. ap. 27 millim. Coq. de forme trapue, au dernier tour ventru, renflé, relativement énorme comparalivement à la spire, terminée inférieurement par un prolongement rostriforme court et pourvue d’une perforation arrondie, très profonde et assez ouverte pour laisser voir presque jusqu’à l'extrémité de l'axe. Test solide, presque opaque, terne, d'une teinte mar- ron uniforme, poli el lisse sur les tours supérieurs et sillon- né, sur les inférieurs, par des stries obliques et flexueuses, qui deviennent, vers l'ouverture, très fortes et souvent très orossières. Spire brièvement acuminée en un cône qui paraît grêle comparativement à l'ampleur el à la ventrosité du dernier tour. Sept à huit tours, à croissance lente jusqu’au dernier, arrondis, séparés par une suture devenant canali- culée seulement entre les derniers. Dernier tour très déve- loppé, rond, ventru, renflé, sans trace d’angulosité mé- diane, seulement subanguleux autour de la perforation. Ouverture peu oblique, médiocrement échancrée, intérieu- rement blanchâtre, d’une forme ovale-arrondie dans une direction faiblement oblique de droite à gauche, et épanoute à sa base, sous l'apparence d’un petit prolongement canali- forme. Bord columellaire épais, robuste, assez court, peu cintré, assez brusquement terminé à la base. Bord externe HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 91 peu sinueux. Péristome droit et aigu du côté externe. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. Opercule (inconnu). Plages de la presqu'île Oubouari. Cette Espèce se distingue de la précédente (Le N. Joubert), par sa forme trapue, comme écrasée, par son dernier tour sans angulosité médiane, rond, ventru et relativement énorme, par sa spire brièvement conique et paraissant grêle à côté de l'amplitude et de la ventrosité du dernier tour, par sa croissance spirale encore plus lente que celle du Joubert, par son ouverture de forme différente, par son prolongement rostriforme plus court et non aussi pro- noncé, etc... enfin, par sa perforation bien ouverte, qui laisse apercevoir presque jusqu'au sommet de l'axe colu- mellaire. Neothauma Vysseri. Neothauma Vysseri, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. II, fig. 6, 1888. Testa vix rimata (rima fere omnino tecla), in medio ven- {rosa, ac non minus supra quam infra attenuala, solida, crassa, sat ponderosa, non nitente, uniformiler rubro-cas- {anea, in superioribus subliliter striolata, in ultimis bene striata (striæ ad aperturam sæpe ruslicæ); — spira breviter conica, ad summum subobtusiuscula ; — anfractibus 7 lente usque ad ultimum crescentibus, convexis, in ultimis superne circa suturam anguste turgidulis, sutura inter superiores pro- funda, inter inferiores canaliculata, separatis; ultimo ma- ximo, dimidiam allitudinis longe superante, ventroso-rotun- dato, in medio subangulato, superne circa suturam anguste turgidulo, inferne in rostrum sat prolongatum attenualo ; — apertura verlicali, sat lunala, irregulariter ovato-elongata, intus albescente, ad basin in rosfrum subcanaliferum ex- pansa; — margine columellari crasso, robusto, fere recto, inferne quasi abrupte truncato; margine externo sat valide sinu0s0 : — peristomate ad marginem externum recto ac 38 BOURGUIGNAT. acuto ; marginibus callo valido albidoque junelis; — alt. 42; diam. 35; alt. ap. 27 millim. Coq. très ventrue à sa partie moyenne, allant en s’alté- nuant d’une façon presque égale aussi bien en dessus qu’en dessous et pourvue d’une fente ombilicale presque nulle et entièrement recouverte. Test épais, solide, assez pesant, terne, d'une leinte uniforme rouge-marron, très finement striolé sur les tours supérieurs, plus fortement strié sur les inférieurs, notamment vers l'ouverture, où les stries devien- nent souvent grossières. Spire brièvement conique, un tant soit peu obtuse au sommet. Sept tours, à croissance lente jusqu'au dernier, convexes, faiblement et étroitement ren- flés chez les derniers, le long de la suture, et séparés par une suture profonde, entre les supérieurs, devenant, entre les in- férieurs, canaliculée. Dernier tour très grand, dépassant de beaucoup la moitié de la hauteur, ventru-arrondi, avec un sentiment d’angulosilé à sa parlie moyenne, offrant supé- rieurement, le long de la suture, un étroit renflement, et allant inférieurement en s’atténuant en un assez long pro- longement rostral, sans offrir d’angulosité autour de la fente ombilicale. Ouverture presque verlicale, assez échancrée, d’une forme irrégulière ovale-allongée, intérieurement blan- châtre et épanouie, à la base, sous l'apparence d’un prolon- gement légèrement canaliforme. Bord columellaire épais, robuste, presque droit et assez brusquement tronqué inférieu- rement; bord externe assez fortement sinué. Péristome droit et aigu du côté externe. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. Opercule (inconnu). Plage à l'embouchure du Louandazi (Ougoma), sur la rive occidentale. Ce Néothaume, auquel j'attribue le nom de M. Vysser, d'Amsterdam, zélé auxiliaire des Révérends Pères mission- naires, est très distinct des N. Joubert et euryomphalus par sa forme presque aussi conique en dessus qu’en dessous, par la brièvelé de sa spire, par le prolongement rostriforme du dernier lour, par son ouverture ovale-allongée, par l’am- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 39 pleur et la ventrosité de son dernier tour, et enfin, par son manque de perforation ombilicale. VIVIPARA (1). Les Vivipares sont {rès faiblement représentées en Afrique, les Espèces, connues jusqu'à présent de ce continent, sont les : Vivipara unicolor, Bourquignat, in : Amén. malac., [, 1856, p. 182, et Récens. Vivip. syst. europ., 1880, p. 33. — (Cyclos- toma unicolor. Olivier, Voy. emp. ott., III, 1804, p. 68, et Atlas (fasc. IT, 1804), pl. XXXI, fig. 9. — Paludina unicolor, Deshayes, in : Encycl. meth. Vers, IL, 1832, p. 698, et Lamarck, Anim. s. vert. (2° édit.), VIII, 1838, p. 513. Tout le bassin du Nil et du Sénégal. Il faut rapporter à cette Espèce la Paludina biangulata de Aüster (Gatt. Palud., p. %5, pl. V, fig. 11-12, 1852), caractérisée par des tours plus ou moins _bianguleux. Vivipara abyssinica, Jickeli, Moll. n. 0. Afr., 1874, p. 239, et Bourguignat, Malac. Abyss., p. 130, 1883. (Paludina Abyssi- nica, Martens, in : Malak. BI., 1866, p. 97, pl. IL, fig. 7, et 1867, p. 20.) — Abyssinie et lac Oukéréwé (Victoria-Nyanza). Vivipara æthiops, Frauenfeld, Verz. Namen Palud.. in: Verhandi. zool. Gesellsch. Wien, 1865, p. 669. (Paludina æthiops, Z. Reeve, Conch. icon., sp. 60). — Sénégal. Vivipara polita, Frauenfeld (loc. sup. cit.), 1865, p. 670. (Palu- dina polita, Frauenfeld, in : Verhandl. zool. Gesellsch. Wien, 1862, p. 1163; Dohrn, Moll. of Zambesi, in : Proceed. zool. Soc. London, 1865, p. 233). — Lac Nyassa. Vivipara heliciformis, Frauenfeld, Zool. miscell., IV, in : Verhandl. zool. Gesellsch. Wien, 1865, p. 532, pl. XXII. — Patrie incon- nue; du centre de l'Afrique, d'après Frauenfeld. Vivipara punctata, Frauenfeld (loc. sup. cit.), p. 532, pl. XXIT. — De la Haute-Guinée, d'après Morelet (Voy. Welw., 1868). Vivipara Jeffreysi [non Smith}, Frauenfeld (loc. sup. cit.), p. 532, pl. XXII. — Lac Nyassa. Vivipara Duponti, Æochebrune, Esp. Haut-Sénégal (Bull. Soc. philom., Paris), p. 3, 1881. — Haut-Sénégal. ; Vivipara capillata, Frauenfeld (loc. sup. cit.), p. 533, pl. XXIT; (1) Lamarck (Vivipare), Phil. zool., I, p. 320, 1809. 40 BOURGUIGNAT. — Grandidier, in : Bull. Soc. malac. Fr., IV, 1887, p. 190; — (pars), Smith, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1877, p. 717 pl. LXXIV, fig. 3, seulement, [la fig. 4 doit être rapportée à la Vivip. Smithil]. Lac Nyassa, Mozambique et Zanguebar. Vivipara Robertsoni, frauenfeld (loc. sup. cit.), p. 533, pl. XXI; — Smith, in : Proc.zool. Soc. Lond., 1877, p. 717, pl. LXXIV, fig. 56; — Grandidier, in : Bull. Soc. Malac. Fr., IV. 1887, p. 190. Lac Nyassa, Mozambique et Zanguebar. Vivipara Simonsi, Bourguignat, 1888. (Paludina Jeffreysi [non Frauenfeld, 1865|) de Smith, in : Proc. zool. Soc, Lond., 1871, pl. LXXIV, fig. 2, seulement. La vraie Viv. Jeffreysi de Frauenfeld (in : Verhandl. 001. Ges. Wien, 1865, pl. XXII), est une Espèce à spire courte, à tours supérieurs non étagés, à l'avant-dernier tour excessive- ment gros et ventru, à ombilic plus ouvert. Espèce qui ne res- semble point à la soi-disant Viv. Jeffreysi que Smith a fait représenter pl. LXXIV, fig. 2 (Proc. zool. Soc. Lond., 1877). Quant à la figure 1, donnée également sous le nom erroné de Jeffreysi, ce n’est ni la Jeffreysi de Frauenfeld, ni la Simonsi, Bourguignat [Jeffreysi [pars] de Smith}, c'est la Viv. Snuthr. Lac Nyassa. Vivipara Smithi, Bourguignat, 1888. Cette espèce que Smith a fait représenter sur la pl. LXXIV des Proc. zool. Soc. Lond., 1877, sous le nom erroné de Pal. Jeffreysi, fig. À et de Pal. capillata [non Frauenfeld|, fig. 4, est une Espèce de petite taille, trapue, écourtée, à très large ouverture sensiblement développée du côté externe. Cette forme n'a pas de rapport, soit avec les Viv. Jeffreysi et capillata de Frauenfeld, soit avec la Viv. Simonsi, citée ci-dessus, comme l’on peut s’en convaincre par l'examen attentif des figures. A ces Espèces, j'ai à faire connaître deux nouvelles Vivi- pares du Tanganika. Ces Vivipares, très caractérisées, se distinguent de toutes celles que je viens d'énumérer ; elles apparliennent à un groupe dont on n’a pas conslalé encore de représentants en Afrique, au groupe des Duboisiana du sud de l'Europe (1). (4) Voir Bourguignat, Recensement des Vivipares du système européen, Paris, in-8, 1880. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 41 Vivipara Brincatiana. Vivipara Brincaliana, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig.'1, 1888. Tesla rimata (rima obliqua ac semilecta), sat parvula, glo- bosa, crassula, opaca, nitente, obscure subcastaneo-olivacea cum zonulis duabus alerrimis et sat angustis, eleganter strialula (striæ tenues, sat notatæ, in ultimo prope apertu- ram leviter subirregulares), inferne circa rimam trisulcata (sulei sat prominentes); —spira brevi, ad sammum perobtusa ac semper truncala ; — anfractibus 4 tumidis, celeriter cres- centibus, sutura profunda separalis; ullimo relative magno, rotundato; — apertura leviter obliqua, ovata, intus albes- cente cum zonulis vix apparenltibus; — peristomate con- tinuo, acuto, inlus incrassalo, ad marginem columellarem validiore ac reflexo; operculo [ignoto]; — alt. 17 ; diam. 13; alt. ap. 10 ; lat, ap. 7 millim. Coquille de moyenne taille, opaque, relativement épaisse, brillante, d’une couleur foncée marron-oliveâtre, avec deux bandes noires, étroites, situées sur le milieu de la convexité des tours. Test orné de fines striatious, bien régulières, sauf vers l’ouverture, et offrant, en outre, vers la base, autour de la fente ombilicale, trois fortes côtes relativement proémi- nentes. Spire courte, très obtuse, toujours tronquée, laissant apercevoir très nettement, néanmoins, la {race du premier tour, qui fait défaut. Quatre tours ventrus, à croissance ra- pide bien que régulière, el séparés par une suture profonde. Dernier tour arrondi, dépassantla moitié de Ia hauteur. Ou- verture ovalaire, peu oblique, intérieurement blanchâtre, comme encrassée et, malgré tout, laissant faiblement pa- raître par transparence, les deux bandes externes. Péristome continu, grâce à une forte callosité, aigu, intérieurement épaissi et offrant sur le bord columellaire en encrassement plus fort et une surface légèrement réfléchie sur la fente ombilicale, à moitié recouverte. 42 BOURGUIGNAT. Cette Espèce, à laquelle j’attribue le nom du Rév. P. Brin- cat, vicaire général el procureur des missions d'Afrique, a été recueillie sur la côte orientale, non loin de l'embouchure du Malagarazi. Vivipara Bridouxiana. Vivipara Bridouxiana, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang, pl. IV, fig. 2, 1888. Tesla rimata (rima angusta et obliqua), oblongo-ventrosa, solida, opaca, mediocriter nitente, castanea cum Zzonulis duabus parum dislinctis (quarum una lala in penullimi me- dio, altera inferior et angusta), subtiliter striatula (striæ prope aperturam leviter validiores); — spira curta, perob- tusa, superne semper truncata; — anfraclibus 4 convexis, celeriter crescentibus, sutura profunda separalis ; ullimo ma- gno, bene convexo; — apertura subobliqua, oblonga, intus albo-incrassala; — peristomate conlinuo, subobtuso, intus incrassalo, ad marginem columellarem validiore; opereulo Hignoto|; — alt. 18; diam. 11; alt. ap. 10; lat. ap. 3 mitlim. Chez cette nouvelle Vivipare, d'une forme oblongue et bien moins ventrue que la précédente, la fente ombilicale, non recouverte par l'expansion du bord columellaire, n1 en- tourée par trois grosses côtes, comme chez la Viv. Brinca- tiana, est plus étroite et plus oblique; le test, moins brillant, est plus épais et plus solide; les striations sont plus délicates, et la coloralion, moins foncée, d’uneteinte marron uniforme. présente, au lieu de deux bandes noires étroites, deux z0- nules peu prononcées, dont une large sur le milieu de la convexité et une inférieure plus petite ; la spire, comme chez la Viv. Brincatiana, courte, très obluse, laisse voir à son sommet, toujours tronqué, les traces du premier tour em- bryonnaire, qui fait défaut ; les tours, au lieu d’être ventrus, presque cylindriques, sont simplement convexes, avec une croissance un peu plus accélérée et une suture un peu moins profonde; l’ouverlure, également peu oblique, d'une forme HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 43 plus allongée, plus encrassée intérieurement, est entourée d’un bord péristomal peu aigu, plutôt obtus et plus épais. Cette Vivipare, recueillie avec la précédente, est dédiée au Rév. P. Bridoux, ancien supérieur général des missionnaires d'Afrique. CLEOPATRA (1). Les Cleopalra sont des Espèces peu connues que la plu- part des écrivains malacologistes sur l'Afrique ont confon- dues soit avec les Paludina ou les Bythinia, soit avec les Paludomus (2) ou les Melania. IL s’est même trouvé un auteur ignorant, qui, dans la troisième édition du Manuel de conchyliologie de Woodward, manuel édité, ces années dernières, par un libraire de Paris, a créé pour ce genre le nouveau nom de Zangue- baria (3). Les Espèces de ce genre offrent une certaine apparence mélanienne; elles sont caractérisées par une ouverture pourvue à la base d’une dilatation rostriforme, ou, pour mieux dire, patulescente dans la plupart des cas; par un opercule, à sommet excentrique, extérieurement concave, sillonné de stries circulaires, et intérieureument convexe, avec une parlie centrale, terne, chagrinée, ou bien granu- leuse. Le pourtour seul est brillant et laisse voir les stries d’accroissement. Chez les Cleopatra, l'ouverture est toujours oblongue; le bord columellaire, fort encrassé et blanchâtre, et le péris- tome toujours tranchant sur le côté externe, sauf chez la CI. Jouberti. (1) Troschel, Gebiss der Schn., p. 100, 1857; Martens, Afr. binn-conch. in : Malak. Bl., 1866, p. 99, et Jickeli, Moll. n. o. Afr., 1876, p. 240. (2) Le genre Paludomus a été établi par Swainson (Treat. malac. 1840, p. 198, 199 et 340) pour des Mollusques spéciaux aux régions sud de l'Asie, caractérisés par une coquille paludinienne de forme globuleuse, ovoïde, à test très épais, et à spire nulle ou écrasée. (3) Fischer, Manuel Conch, [fasc. IT, 1881], p. 224. 44 BOURGUIGNAT. Les Espèces de ce genre sont toutes du continent afri- cain; cependant on en connaît une de Madagascar, décrite par M. Morelet (1), sous le nom de Melania amæna, et l’on a constaté en Syrie et dans le lac de Nicée, en Anatolie, la présence de la CZ. Bulimoïdes (2), Espèce essentiellement nilotique. J'ai donné, en 1879 (3), un Essai monographique de ce genre ; depuis, en septembre 1885, dans mon ouvrage sur les Mollusques du Choa (p. 29), ensuite, en décembre de la même année, dans un autre de mes travaux (4), j'ai énuméré toutes les Cleopatra qui m'étaient connues. Les Espèces de ce genre sont actuellement les suivantes : Cleopatra bulimoides, Jickel, Moll. n. 0. Afr., p. 240, 1874. (Paludina bulimoides, Olivier, Voy. emp. oltom., I, p. 39, et II, p.68, et Atlas, II, pl. XXXI, fig. 6, 1804). — Tout le bassin du Nil. Quelques auteurs ont signalé cette forme sur différents points de l'Afrique, entre autres de la région du Zambèse (5) et du pays d’Angola (6), mais il est présumable que ces soi- disant C{. bulimoides sont des formes distinctes de l'Espèce du Nil. Cleopatra Pirothi, Jichkeli, Conch. n. 0. Af., in : Jahrb. deutsch. malak. Gesells., 1881, p. 338. — Nubie et Hauë-Nil. Cleopatra Raymondi, Pourguignat, Moll. Égypte, Abyss., etc. p:223, 1879%— Égypte. Cleopatra Laurenti, Bourquignat (loc. sup. cit.), p. 24, 1879. — Egypte. Cleopatra Mareotica, Bourquignat (loc. sup. cit.), p. 25, 1879. — Egypte. Cleopatra Lhotellerii, Bourquignat (loc. sup. cil.), p. 25, 1879. — Egypte. Cleopatra Verreauxiana, Bourquignat (loc. sup cit), p. 26, (1) In : Journ. Conch., 1851, p. 192, pl. V, fig. 9. (2) La présence de cette Cleopatra dans des contrées si distantes de son centre de création ne peut être attribuée qu'à une acclimatation acciden- telle. (3) Bourguignat, Moll. de l'Égypte, de l'Abyssinie, de Zanzibar, etc.., p. 47. (4) Espèces nouvelles et genres nouveaux découverts par Les Rév. P. mis- sionnaires dans les grands lacs africains Oukéréwé et Tanganika. Paris, in-8, dec. 1885, p. 7. (5) Dohrn, in : Proceed. zool. Soc. Lond. 1865, p. 233. (6) Morelet, Moll. Welw, 1868, p. 96. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 45 1879, et (pars) Jickeli, Moll. n. o. Afr., p. 242, 1874. (Bythinia Verreauxiana, Bourquignat, in : Amén. malac., I, p. 181, pl. XX, fig. 25-27, 1856). — Égypte. Cleopatra cyclostomoides, Bourguignat, (loc. sup. cit.), p. 26, 1879. (Paludina cyclostomoides, Æäster, Gatt. Palud. (2° édit. Chemnitz), p.32, pl. VIL fig. 6-10, 1852, et Bythinia cyclosto- moides, Bourguignat, in : Amén. malac., I, p. 18%, 1856. — Égypte. Cleopatra Pauli, Bourquignat, Moll. Choa, p. 27, fig. 3, 1885. — Choa. Cleopatra Emini, Smith, Shells AIb. Nyanza, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1888, p. 54, fig. 2. — Albert-Nyanza. Cleopatra Soleilleti, Bourgquignat, Moll. Choa, p. 98, fig. 1, 1885. — Choa. Cleopatra percarinata, Bourquignat, Moll. Choa, p. 98, fig. 2, 18385. — Choa. Cleopatra Ajanensis, Bourquignat, Moll. Choa, p. 29, 1885. (Pa- ludomus Ajanensis, Morelet, Sér. conch., II, 1860, p. 110, pl. VI, fig. 10). — Comalis (de Ras-Afoun). Cleopatra Senegalensis, Bourquignat, Moll. nouv. Oukér. Tang., p. 8, 1885. (Paludina Senegalensis, Morelet, in : Journ. conch., 1859, p. 190). — Sénégal. Cleopatra Letourneuxi, Bourguignat. Moll. Égypte, Abyss., Zan- zibar, etc., p. 19, 1879. — Zanguebar. Cleopatra Kynganica, Bourquignat (loc. sup. eit.), p. 21, 1879. — Zanguebar. Cleopatra Cameroni, Bourguignat (loc. sup. cit.), p. 21, 1879, et Granddier, Moll. Ousagh., in : Bull, Soc. malac., IV, 1887, p. 191. — Zanguebar. Cleopatra africana, Bourquignat, Moll. Choa, p. 29, 1885. (Pa- ludomus africanus, Martens, Hildebr. conch., in : Monatsb. k. Ak. Wissensch. Berlin, 1878, p. 297, pl. IL, fig. 11-13). — Zan- guebar. Cleopatra exarata, Bourquignat, Moll. Choa, p. 29, 1885. (Pa- ludomus exaratus, Martens, Hildeb. Conch., in (loc. sup. cit.), p. 297, pl. Il, fig. 14-16, 1878. — Sur la planche où cette Espèce est figurée, son nom a été modifié en celui de Paludo- mus cinqulata). — Zanguebar. Cleopatra ferruginea, Bourquignat, Moll. Choa, p. 7, 1885. (Me- lania ferruginea, Lea, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1850, p. 182, et Martens, Moll. Deck., 1869, p. 153. — Paludomus ferrugineus, Smith, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1881, p. 291, pl. XXXIV, fig. 29. — Mozambique. AG BOURGUIGNAT. ‘Cleopatra Zanguebarica, Bourquignat, in sched., 1887. (Mela- nia Zanguebarensis (4), Petit, in : Journ. conch., IT, 1851, p. 263, pl. VIE fig. 4). — Zanguebar. Enfin, pour terminer cette longue liste, J'ai encore à mentionner : 1° Une Espèce du Haut-Sénégal, publiée sous le nom de Bellamya Bellanyi (2), Espèce que je rapporte au genre Cleopatra, puisque cette coquille, d’après l’auteur, est carac- térisée par une expansion canaliforme à la base aperturale. 2° La Cleopatra Guillemeti des environs de la mission du Nyanza-Oukéréwé, retrouvée dans le Tanganika, Espèce qui, avec la C/eop. Jouberti, dont je vais faire connaître les caractères, porte à 24 le nombre des Cleopatra connues. STE Cleopatra Guillemeti. Cleopatra Guillemei (3), Bourguignat, Esp. nouv. et g. nouv. Oukér. Tang., p. 6, 1885, et Cleopatra Guillemeti, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 4, 1888. Testa aperte perforata, ventroso-oblonga, parum pro- ducta, solidula, subopacula, nitente, Iævigala aut subtiliter striatula, ac modo cirea perforationem sulcis leviter promi- nentibus adornata, uniformiter caslanea, aut castaneo- nigrescente, inferne albescente, superne circa suturam luteo-rubello-filosa ac tandem zonulis 3 vel 4 atris circum- cincta; — spira breviter acuminata aut potius attenuala, ad summum oblusa el truncata; — anfractibus 5-6 convexis, regulariter ac sat celeriter crescentibus, sutura sat profunda (1) Smith (in : Proc. zool. Soc. Lond., 1881, p. 294), rapporte à tort cette Espèce à son Paludomus [melius Cleopatra] ferrugineus. (2) Jousseaume, Coq. Haut-Sénégal. (Extr. Bull. Soc. zool. Fr. XI, 1886), p.9,pl. XII, fig. 3. (3) C'est par suite d’une faute typographique que le T a été oublié dans la description primitive, description que je crois devoir donner à nouveau à cause de quelques modifications nécessitées par la connaissance d’un plus grand nombre d'échantillons. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 47 separatis; ultimo magno, dimidiam altitudinis leviler supe- rante, convexo sat inflato, inferne circa perforationem suban- gulato ; — apertura subobliqua, oblonga, inferne subangus- tata, inlus albescente cum zonulis apparentibus; — peristo- male conlinuo, recto, acuto, ad marginem columellarem crassulo ac rectiusculo, inferne patulescente; — operculo fignoto]; — alt. 14-19; diam. 10-12; alt. ap. 8-11; lat. ap. 6-7 millim. Coquille peu allongée, ventrue, oblongue, pourvue d’une perforation ombilicale netternent ouverte. Test assez solide, faiblement opaque, brillant, lisse ou finement strié et orné, autour de la perforation, de petites côtes en nombre varia- ble. Coloration tantôt d’une teinte marron uniforme, tantôt d’un marron foncé avec 3 à 4 zonules noires étroites, et offrant, le long de la suture une zone claire d’un blanc-rou- getre, enfin, vers la perforation une nuance plus ou moins blanchâtre. Spire atténuée, peu allongée, obtuse et tronquée au sommet. Cinq à six tours convexes, à croissance régulière bien qu’assez accélérée, el séparés par une sulure assez profonde. Dernier tour grand, dépassant un peu la moitié de la hauteur, convexe, assez renflé, et faiblement anguleux à sa parlie inférieure. Ouverlure peu oblique, de forme oblongue, légèrement étranglée à sa base, intérieurement blanchâtre et laissant apercevoir par transparence les zonu- les externes. Péristome continu, droit, aigu, inférieurement patulescent, épaissi et assez rectiligne sur le bord columel- laire. Opercule (inconnu). Primilivement constatée près de la mission du Nyanza Oukéréwé, puis dans le ruisseau de Sagati (Oukouéré) entre Bagamoyo et l'Ousaghara, cette Espèce a encore été trouvée dans le Tanganika, non loin de l'embouchure du Magalarazi. Les Ces du Tanganika, d'une taille plus forte que celle du type, sont Duc d’une coloration uniforme, et offrent, en outre, sur le dernier tour, une série de malléalion, que l’on ne remarque point sur les individus du Nyanza et He Sagati. 48 BOURGUIGNAT. Cette Cleopatra, dédiée au Rév. P. Guillemet, ne peul ètre rapprochée d'aucune des Espèces de ce genre. Su: Cleopatra Jouberti. Cleopatra Jouberti, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 3, 1888. Testa perforala (perforatio sat patens, subobliqua), inferne perventrosa, ad summum acuminala, solida, omnino opaca, nitente, uniformiter rubro-caslanea, ad suturam et circa perforationem pallidiore autsæpe fere albescente, bene striata; — spira producta, regulariter acuminata (apex acutus) ; — anfractibus 7 convexis, perlente usque ad ullimum cres- centibus, sulura profunda separalis; ullimo maximo, ven- troso-rotundato ;— apertura fere verticali, in direclionem le- viter e dextra ad sinistram oblonga, inlus albo-incrassata ; — peristomate continuo, crasso, quasi duplice, inferne vali- diore ac leviler expanso-retrocedente; operculo fignoto]; — alt. 21; diam. 14; alt. ap. 11; lat. ap. 8 millim. Coquille solide, presque entièrement opaque, brillante, bien striée, d’un marron-rougeâtre plus elair à la suture et à la base, pourvue d’une fente ombilicale assez ouverte el suboblique, et caractérisée par un dernier {our très ventru, fortement globuleux, surmonté par une série de tours supé- rieurs formant une spire assez haute, allant en s’acuminant d'une façon régulière. Sept tours convexes, à croissance très lente, séparés par une suture profonde. Ouverture presque verticale, oblongue dans un sens légèrement oblique de droite à gauche, entourée par un péristome continu, épais, paraissant comme double, par suite de l’épaississement in- térieur, et remarquable, à la base aperturale, par un bord plus épaissi, plus épanoui et comme renversé en arrière. A l’état jeune, on remarque, autour de la fente ombili- cale, une ou deux costulalions circulaires, qui disparaissent chez les échantillons adultes. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 49 Bords du lac, près l'embouchure du Malagarazi. Cette Espèce a encore été recueillie dans la petile rivière Kou- sougi, affluent du Malagarazi. Cette Cleopalra, dédiée à M. le capitaine Léopold Jou- bert, est si particulière dans sa forme et notamment par sa spire acuminée, à croissance spirale excessivement lente, ainsi que par son bord péristomal épais et bordé, qu’elle ne peut être rapprochée d'aucune des Espèces de ce genre. BYTHINIA (1). J'ai à signaler du Tanganika une des plus singulières Espèces de ce genre, une Espèce caractérisée par un système de côtes saillantes encerclant entièrement le test. Mais, avant de passer à la description de cette Bythinie, je crois utile, dans le but d'éclaircir la classification des nombreuses petiles Paludinidées africaines, établies par les auteurs, d’énumérer chacune d'elles. Cette énumération pourra servir de point de départ pour la connaissance ultérieure de tous ces petits Mollusques, d’une étude si difficile. Ainsi les Paludinidées africaines (2) suivantes appartien- nent : 1° Au genre Paludestrina. Hydrobia ciliata, Gould, in : Boston Proc. Soc., I, p. 196, 1841. — Liberia. Paludina Zwellendamensis, ÂArauss, in : Aüster, G. Palud. (2° édit. Chemnitz), p.53, pl. X, fig. 19-20, 1852. — Cap et Natal. Paludestrina mareotica, Bourquignat, Sp. nov. in sched., 1877. — Égypte. Paludestrina Lhotellerii, Bourguignat, Sp. nov. in sched., 1877. — Egypte. (1) Gray (Bithinia), Nat. arrang. Moll., in : Med. repos, XV. p. 239 (sans caractères), 1821 et Mac Gillivray, Moll. Aberd., p. 51, 1843. (2) Je ne comprends pas dans cette énumération les Espèces de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, parce que les Espèces de ces contrées font par- tie de la faune du système européen. 4 b0 BOURGUIGNAT. Paludestrina ægyptiaca (1), Bourguignat, Sp. nov. in sched., 1877. — Égypte. Hydrobia Caledonensis, Chaper, Esp. nouv. Afr. aust, et d'Abys- sinie (Bull. Soc. zool. Fr., X, 1885, p. 6). — Caledon, sur la route de Swellerdam (Afr. australe). Hydrobia tristis, Morelet, in : Journ. conch., 1889, p. 14, pl. I, fig. 4. — Natal. Hydrobia alabastrita, Morelet, in : Journ. conch., 1889, p. 15, pl. I, fig. 5. 2° Au genre Assiminea. Assiminea Ponsombyi, Bættger, in : Morelet, in : Journ. conch., 1859, p. 13, pl. Il, fig. 6. — Natal. Assiminea bifasciata, MVevill, in : Journ. asiat. Soc. Beng., XLIX, IT, 1880, p. 162, et Bœttger, in : Jahrb. malak., 1887, p. 161. — Natal. Assiminea Hessei, Bættger, in : Jahrb. malak., 1887, p. 180, pl, VI. fig. 7. — Embouchure du Congo (2). 3° Au genre Peringia. Hydrobia Ammonis, Martens, in : Trochels Arch., 1858, p.171, pl. V, f° 4, et in : Malak. BI. 1866, p. 16, et Jickeli, Moll. n. o. Afr., 1874, p. 248, pl. VII, f° 33. — Oasis du Siouah (anc. oasis d’Ammon). 4° Au genre Amnicola. Bythinia Stanleyi, Smith, in: Proc. zool. Soc. Lond., 1871, pl. LXXIV, fig. 21 (seulement), la figure 22 représente une forme toute différente qui est la suivante : Amnicola Nyassana, Bourquignat, in : Bull. Soc. malac. Fr., VI, 1889, p. 36. (Bythinia Stanleyi (altera pars), Smith, in : Proced. zool. Soc. Lond., 1877, pl. LXXIV, fig. 22). — Ces deux Amni- coles sont du lac Nyassa. d° Au genre Bythinella, Hydrobia Schweinfurthi, Martens, in : Malak. BI., 1873, II, p. 43, et Jickeli, Moll. n. o. Afr., 1874, p. 250, pl. VIL fig. 35. — Nil Blanc. (1) Non Paludina ægyptiaca de Muhlfeld, mss. nom à rapporter à la Cleo- patra Verreauxiana. (2) Quant aux Espèces Knysnaensis, ovata et fasciata de Krauss (Moll. su- dafr., 14848), qu Bœttger classe parmi les Assiminea. Je crois que ces espèces n’appartiennent pas à ce genre. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 51 Hydrobia erythræa, Martens, in : Troschel Arch., 1858, p. 186, pl. V, fig. 11, et Jickeli, Moll. n. o. Afr,, 1874, p. 249, pl. VII, fig. 34. — Isthme de Suez (Égypte). G° Au genre Digyreidum. Digyreidum sennaaricum, Letourneux, in : Bourquignat, Malac. Abyss., 1833, p. 130, et Moll. Choa, p. 31, 1885. (Paludina senaariense, Parreysi, in : Aüster, G. Palud. (2° édit. Chemnitz), p. 44, pl. IX, fig. 10-11; — Bythinia Senaariensis (1), Martens, in : Malak. BL, 1865, p. 204, et 1873, II, p. 73). — Égypte, Soudan, Abyssinie. 7° Au genre Bythinia. Paludina ovata, Ærauss, Moll. sud Afr., 1848, pl. 85, pl. V, fig. 16. — Natal. Paludina Knysnaënsis, ÂArauss (loc. sup. cit.), p. 86, pl. Y, fig. 17. — Natal. Paludina fasciata (2), Ærauss (loc. sup. cit.), 1848, p. 86, pl. V, fig. 18. — Natal. Bythinia africana, Frauenfeld, in : Verhandl. z0ol. Ges. Wien, 1862, p. 1155. — Haute-Guinée. Bythinia Goryi, Bourguignat, in : Ru malac., 1, 1856, p. 185. (Paludina decipiens (3), Férussac, in : Aüster, Gatt. Palud. (2° édit., Chemnitz), p. 35, pl. VII, 4 27-29, 1852; — Bythinia decipiens, th, Spicil. Moll. Orient, in : Malak. B1., 1855, p. 51; — Bythinia Kusteri, Frauenfeld, in : Verhandl. z0ol1. Ges. Wien 1862, p. 11514, et 1864, p. 597 et 619). — Égypte. Bythinia Alberti, Smith, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1888, p. 54. — Albert-Nyanza. Bythinia Walleri, Smith, in: Proc. zool. Soc. Lond., 1888, DA0D, fig. 3. — Albert-Nyanza. Bythinia subbadiella, Bourguignat, Malac. Choa, p. 30, 1885 (Bythinia badiella (non Parreyss), Bourguignat, Moll. Égypte, Abyss., etc., p. 27, 1879). — Abyssinie et Égypte. Bythinia Schweinfurthi (4), Letourneux, sp. nov., 1879. — Égypte. (1) Sous le nom de Bythinia senaariensis, Jickeli, Moll. n. o. Afr., 1874, p. 245, a confondu deux Espèces, dont l’une ne me parait pas être un di- gyreidum. (2) Non Paludina fasciata de Deshayes, 1838, qui est la Vivipara fasciata d'Europe. (3) Non Paludina decipiens, Millet, in : Mag. zool. pl. LXILL, fig. 2, 1842. (4) Non Hydrobia Schweinfurthi, Martens et Jickeli (Espèce de Bythinelle, mentionnée ci-dessus). (2x [ES BOURGUIGNAT. Bythinia Alexandrina, Bourguignat, sp. nov., 1877, et Moll. Égypte, Abyss., etc., p. 27 (sine desc.), 1879. — Égypte. Bythinia Lhotelleri, Bourguignat, 1877 et 1879 (loc. sup. cit.). = Égypte. Bythinia Calvertiana, Bourquignat, 1877 et 1879 (loc. sup. cit.). — Égypte. Bythinia Letourneuxi, Bourquignat, 1877 et 1879 (loc. sup. cit.). — Égypte. Bythinia pseudamnicola, Bourquignat, 1877 et 1879 (loc. sup. cit.). — Égypte (1). Telles sont les formes paludinidiennes connues du conti- nent africain; à ces formes, J'ai à ajouter la Bythinia multisulcata. Bythinia multisulcata, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. I, fig. 7-8, 1888. Testa aperte perforata, ventroso-acuminata, solidula, opacula, mediocriler nitente, corneo-castanea, subtiliter siriata, ac eleganter spiraliterque multisulcata (sulei fin ul- timo 8-9, in penultimo 3-4,etc.] prominentes ac robusti) ; — spira producta, regulariter acuminata [ad sammum fortuito truncata]; — anfractibus 6 prope suturam linearem usque ad sulcos declivi-tectiformibus, dein bene rotundatis, regula- riter ac sat celeriter crescentibus; — ultimo relative parum amplo, rotundato ; —apertura subobliqua, fere cylindrica ; — peristomate recto, obtusiusculo, ad marginem columellarem leviter validiore ac reflexiusculo; — marginibus callo bene distincto junctis; — operculo lignoto]; — alt. 10; diam. 5; alt. ap. 3 1/2; lal. ap. 3 millim. Coq. petite, ventrue-acuminée, et pourvue d’une perfo- ration bien ouverte, légèrement recouverte, néanmoins, par uue faible réflexion du bord columellaire. Test assez résis- tant, peu transparent, médiocrement brillant, d'une teinte (1) Je ne cite pas les Bythinia Boissieri et Hydrobia stagnalis de Jickeli, parce que ces Espèces me semblent mal déterminées. Quant à la Paludina Savignyi de Mérian (in : Bericht. nat. Ges. Basel, 1847, p. 91),. Cette forme égyptienne m'est inconnue. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 5 E: cornée-marron, très finement strié et orné, de la façon la plus élégante, d’une série de grosses côtes spirales, espacées par de profonds sillons. Ces côtes, au nombre de 8 à 9 sur le dernier tour, de 4 sur l’avant-dernier, ne sont plus que 3, puis de 2 sur les tours supérieurs. Spire assez allongée, régulièrement acuminée, à sommet tronqué (à l’état intact, il doit être aigu). 6 lours, à crois- sance régulière bien qu’assez accentuée, offrant à partir de la suture, qui est linéaire, jusqu'à la première côte supé- rieure, une surface plane, inclinée en forme de toit, puis, à partir de cette côte, une rotondilé régulière. Dernier tour peu ample, arrondi. Ouverture faiblement oblique, de forme cylindrique, à péristome droit, légèrement obtus, devenant, sur le côté columellaire, un peu plus fort et un tant soit peu réfléchi. Bords marginaux réunis par une callosité très prononcée. Celte Bythinie doit vivre sur les côtes de la presqu'île Oubouari. Je dis « doit vivre » parce que je l’ai trouvée dans l’intérieur obstrué d’un échantillon de Neothauma pro- venant de ce parage; c’est par hasard que je suis arrivé à la connaissance de cetle Espèce. Parmi les nombreuses Bythinies africaines, aucune ne peut être comparée à cette PB. multisulcata; je ne vois que quelques formes asiatiques et américaines qui, à défaut des autres caractères, possèdent une série de côtes spirales similaires de celles qui distinguent l'Espèce du Tanganika. BRIDOUXIA (1). Ce genre, auquel j'ai attribué, en 1885, le nom du Rév. P. Bridoux, alors supérieur général des Missionnaires d’Afri- que, peut êlre ainsi caractérisé : Coq. courte, trapue, à spire brièvement conique, à test épais, recouvert d’un épiderme fugace plus ou moins oli- (1) Bourguignat, Moll. terr. et fluv. rec. par M. V. Giraud dans la rég. mérid. du lac Tanganika, p. 29, 4885. D4 BOURGUIGNAT. vâtre (1). Sommet obtus, un tant soit peu mamelonné. Pas d'ombilic ni de fente ombilicale, mais, vers la base externe de la columelle, un pelit sillon filforme, circonscrit par une arêle el simulant une légère dépression. Ouverture plus ou moins, ou ordinairement, ovalaire, caractérisée supérieure- ment par un pelit sinus se poursuivant jusqu'au point de l'insertion du bord externe. Péristome {grâce à une puis- sante callosilé) continu, gros, épais, d’un blanc éclatant, très poli, excessivement encrassé sur le côté columellaire. Opercule inconnu. Jusqu'à présent ce genre est spécial au Tanganika. J'en connais qualre Espèces, rapportées, en 1884, par le célèbre voyageur Victor Giraud. Bridouxia Giraudi. Bridouxia Giraudi, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 30, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 5-7, 1888. Coq. globuleuse, un tant soit peu anguleuse, trapue, écourlée, à test solide, opaque, épais, finement strié, d’une coloration noire-olivâtre assez terne. Spire brièvement coni- que, à sommet obtus, offrant un tour embryonnaire diaphane el légèrement mamelonné. 5 tours plans, tectiformes, à croissance régulière jusqu'au dernier tour, séparés par une suture linéaire, devenant vers l’ouverture un peu plus pro- noncée. Dernier tour très développé, légèrement suban- guleux, notamment à son origine, faiblement descendant à l'insertion du bord externe el présentant, vers la base de la columelle, une petite arête limitant une faible dépression très allongée, filiforme, faisant fonction de fente ombilicale. Ouverture peu oblique, de forme ovale, intérieurement d'un blanc irisé éclatant, sur lequel se détachent vaguement deux bandes marron, et caractérisées supérieurement par un pelit sinus, creusé dans l'épaisseur du bord et montant (1) Sous l’épiderme, on remarque, lorsque le test est dénudé, deux ban- des marrons. Ces bandes sont inhérentes à la nature du test. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 20 jusqu’au point d'insertion. Bord externe sinueux à sa partie supérieure, ensuite faisant ventre en avant. Péristome con- linu, blanc, brillant, obtus, très épais, notamment à l’en- droit de la callosité et sur le bord columellaire, et offrant inférieurement un fort encrassement épanoui, patulescent et comme rétrocédent. Haut. 10-11 ; diam. 8 ; haut. de l’ouvert. 6 3/4 millim. _ Cette Espèce a été recueillie sur la plage de Kapampa, au sud-ouest du lac, par le voyageur V. Giraud, à qui elle est dédiée. Bridouxia Villeserriana. Bridouxia Villeserriana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 30, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 8-10, 1888. Coq. oblongue, globuleuse, opaque, assez épaisse, solide, peu brillante, finement striée, recouverte d’un épiderme d’un ton jaune-subolivâtre, et, lorsqu'il fait défaut, parais- sant blanche avec deux bandes rouge-marron, dont une supérieure le long de la suture, et l’autre un peu au dessous de la périphérie. Spire assez allongée, de forme conique, légèrement obtuse supérieurement, surmontée par un sommet transparent et mamelonné. 5 à 6 fours peu con- vexes, à croissance régulière, et séparés par une sulure assez prononcée. Dernier tour plus grand, convexe, néanmoins paraissant un tant soit peu anguleux, offrant, en outre, à l'insertion du bord supérieur, une légère inflexion, el infé- rieurement, tout près de la base de la columelle, une arête limilant une toute pelite dépression filiforme. Ouverture fai- blement oblique, ovale, pyriforme, intérieurement blanche avec deux bandes foncées à peine apparentes, et pourvue, à sa partie supérieure, du petit sinus caractéristique des Bri- douxies. Bord externe descendant rectilignement. Péristome continu, très épais, fortement encrassé sur le côté columel- laire, beaucoup moins sur le côté externe, et offrant, à la base, un encrassement patulescent. — Haut. 8-10 ; diam.7; haut. de l’ouvert. 6 millim. 56 BOURGUIGNAT. Celle Bridouxie se distingue de la précédente par sa forme moins trapue, moins ventrue, plus oblongue ; par son: test moins épais; par sa spire moins écourtée; par ses tours non plans, mais légèrement convexes ; par son der- nier tour moins subanguleux, offrant plutôt un soupçon d’angulosité peu perceptible ; par son ouverture moins exac- tement ovalaire; par un bord péristomal moins épais, n'offrant pas, à la base, un encrassement aussi patulescent ; enfin, nolamment, par son bord externe non sinueux, ni arqué, mais régulièrement recliligne dans une direction légèrement rétrocédente. Cetle espèce, dédiée à notre ami M. J.-A. Villeserre, a élé également receuillie sur la plage de Kapampa. Bridouxia costata. Bridouxia costata, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 31, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 11-13, 1888. Coq. de forme oblongue, assez écourtée, globuleuse, angu- leuse, à test solide, opaque, peu brillant, d’un jaune légè- rement verdâtre, laissant apparaître deux bandes marron (une supérieure, une inférieure), dans les endroits où l’épi- derme fait défaut; enfin, finement strié, et souvent orné sur le dernier tour, de pelits sillons longitudinaux. Spire peu allongée, brièvement conique, légèrement obtuse au sommel, qui est terminé par un lour embryonnaire exigu el transparent. Cinq tours à peine convexes, à croissance assez régulière, séparés par un suture nettement prononcée, et offrant, le long de la suture, un renflement anguleux sur lequel s’espacent, en série, des rudiments de côtes ou de renflements. Dernier tour grand, anguleux, à la partie médiane, présentant, au dessus de l’angulosité, une surface plane un tant soil peu convexe, et, en dessous, une surface relativement plus bombée ; enfin, offrant, à l'insertion du bord, une direction lentement descendante. Ouverture presque verlicale, oblongue, supérieurement rélrécie, angu- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 57 leuse et pourvue d’un très pelit sinus, inférieurement un tant soit peu amoindrie et intérieurement teintée d’une colo- ration. blanche avec deux bandes foncées peu apparentes. Bord externe un tant soit peu arqué en avant. Péristome continu, épais et robuste du côté columellaire, droit et peu encrassé du côté externe, enfin, à la base, présentant un en- crassement relalivement considérable, légèrement patules- cent et comme renversé en dehors. Haut. 9, diam. 6, haut. de l’ouv. 5 1/2 millim. Cette Espèce, qui ne peut être rapprochée par son aspect que de la Br. Giraudi, se distingue de celle-ci, par sa forme moins venirue, un peu moins anguleuse ; par son test plus mince ; par sa coloration; par son mode de striation ; par ses tours moins plans, offrant, le long de la suture, un ren- flement anguleux orné d'une série de nodosités à l’état rudi- menlaire ; par son ouverture verticale, de forme différente, entourée par un bord péristomal plus mince du côté externe ; par son bord externe non sinué, mais descendant rectili- gnement, en présentant seulement une très faible convexité. Avec les Espèces précédentes, sur la plage de Kapampa. Bridouxia Reymondi. Bridouxia Reymondi, Giraud, in litt. et in : Bourguignat, Moll. G:i- raud Tang., p. 32, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 14- 18, 18388. Coq. de faible taille, de forme ovale-conoïde, anguleuse, à test assez solide, relativement assez épais, peu brillant ; d’un jaune-olivâtre pâle, avec deux bandes marron, çà et là interrompues, apparaissant dans les endroits où le tissu épi- dermique manque. Surface très finement striolée, ou pour mieux dire presque lisse, présentant seulement sur le dernier tour quelques grosses ondulations obsolètes, transverses, irès épaisses, simulant des côles très émoussées. Spire brièvement conique, obtuse au sommet, avec un tour embryonnaire transparent et légèrement mamelonné. Cinq 58 BOURGUIGNAT. tours presque plans, tectiformes, à peine convexes, à crois- sance assez lente, offrant, le long de la suture, qui est rela- tivement assez accentuée, un faible renflement. Dernier tour grand, convexe, tout en étant anguleux, à la partie médiane, et caractérisé, à l'insertion du bord externe, par une petite descente courte et subite. Ouverture presque verticale, ova- laire, anguleuse au sommet et pourvue du petit sinus carac- téristique. Intérieur apertural d’une teinte blanche sans bandes apparentes. Bord externe descendant presque rectili- gnement. Péristome continu, encrassé et robuste sur le côté collumellaire, plus mince sur le côté externe; enfin, offrant, à la base, une légère éminence rostriforme et un encrassement patulescent. Haut. 7; diam. 5; Haut. de l’ouv. 4 1/3 millim. Cette Bridouxie se distingue des Br. Giraudi et costata, les deux seules Espèces avec lesquelles elle puisse être com- parée ; par sa taille moindre ; par sa forme plus trapue et plus écourtée: par son test presque lisse, orné seulement sur le dernier lour par quelques grosses ondulations iransverses bien espacées, ressemblant à des côtes très émoussées. par son bord externe recliligne ; par son périsiome pourvu inférieurement d'une petite éminence rostriforme, etc. Plage de Kapampa. Chez les deux dernières Bridouxies, la pelite dépression plane-filiforme, circonscrite par une arèête, dépression très sensible chez les deux premières Bridouxies, est si réduite qu'il est peu facile de distinguer l’arête, parce que celle-ci semble être, par suite de son extrême proximité du bord péristomal, comme un accessoire du contour. BAIZEA (1). Ce genre, dédié à l'abbé de Baiïze, décédé sur les bords du Tanganika, est une Paludinidée ressemblant exacte- (1) Rourguignat, Moll. terr. et fluv. V. Giraud, rég. mérid. du Tanga- nika, p. 33, 1885. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 09 ment, comme forme, aux Lithoglyphus de la série des Naticiana, série abondante dans les cours d’eau de la Car- niole et de la Croatie. Cette Paludinidée est même si sem- blable de forme, d'aspect et même de coloration, à quel- ques-unes des Espèces de ces pays, que l’on pourrait la confondre avec plusieurs d’entre elles, si ce n’était son ombilic. L'ombilic de cette Paludinidée n’est ni une perforation ni une fente, mais c’est, en miniature et en allongé, le mode d’excavalion des Spekia; on remarque, en effet, le long de l’axe columellaire, une surface allongée, légèrement concave, taillée en bisean et circonscrite du côté gauche par une légère arête anguliforme. Cette surface ombilicale commence à moitié de la colu- melle et se termine nettement un peu au dessus de l'extrémité columellaire. Elle ne ressemble pas à celle des Spekies, mais elle la rappelle. L’excavation des Spékies est l’exagération de la concavité poussée à ses dernières limites, puisque l’arête qui la circonscrit continue, sauf chez deux Espèces (1), le cercle commencé par le bord péristomal, au point que l'axe columellaire (représenté par un septum), situé au fond, et partageant la concavité presque toujours en deux parties égales, est dominé de tous côtés. Chez la Paizea, l'axe colu- mellaire, proéminent, continue, comme chez les Litho- glyvphus européens, le bord péristomal. Il y a donc disparilé complète, à ce point de vue important, entre la Baizea et les Spékies. Jusqu'à présent, je ne connais qu'une Espèce de ce genre, sur les caractères duquel il est inulile que je m'étende plus longuement, puisque ceux de l’Espèce unique sont ceux de cette coupe générique. (1) Les Spekia Duveyrieriana et Grandidieriana. 60 BOURGUIGNAT. Baizea Giraudi. Baizea Giraudi, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 34, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 17-19, 1888. Coq. de petite taille (haut. 5 ; diam, 5 ; haut. de l’ouv. 3 1/2 millim.), sans fente el sans perforation, de forme ovale-glo- buleuse, à test solide, peu transparent, lisse, très brillant, d’un noir-vineux, présentant, sur le dernier tour, une colo- ration opaline-jaunâtre, avec une bande, d’un ton vineux- poirâtre, s'étendant sur presque loute la surface de ce tour. Spire courte, très obluse, néanmoins acuminée au sommet, avec un {our embryonnaire aigu. Cinq tours convexes, à croissance accélérée, séparés par une suture assez bien mar- quée. Dernier tour ample, égalant les deux tiers de la hau- teur, arrondi-renflé dans une direction oblique de gauche à droite, offrant, à la partie supérieure, une forte descente se terminant par une brusque déflexion à l'insertion du bord externe ; enfin, présentant, à la partie inférieure, le long de la columelle, une concavité à peine creusée, de forme allongée, circonscrite par une petite arête anguleuse. Ouver- ture bien oblique, pyriforme, anguleuse supérieurement, largement ronde inférieurement, et ornée, à l’intérieur, d’une belle nacre blanchâtre bien irisée. Péristome continu, droit et légèrement épanoni du côté externe, plus épaissi à la base et fortement encrassé par une callosité blanche sur le côté columellaire. Plage de Kapampa (région du Maroungou). SPEKIA (1). Ce genre, dédié au cèlèbre voyageur Speke, a été établi par moi, en 1879, pour une Espèce (2) du Tanganika, classée à tort par Woodward dans le genre Lithogly phus. (1) Bourguignat, Moll. Égypte, Abyss., Zanz., etc..., p. 27, 1879. (2) Le Lithoglyphus zonatus. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. GI Coq. operculée (1), globuloïde, plus ou moins écourtée ou allongée, à test épais, pesant et paucispiral, d’une teinte terne avec une ou plusieurs bandes de couleur plus foncée, et sillonné par des stries {rès obliques d'avant en arrière ; enfin recouvert par un épiderme fugace, sur lequel on remar- que d’autres stries également obliques, mais en sens inverse, c'est-à-dire d'arrière en avant; stries qui, avec celles en dessous, forment des séries continues de losanges plus ou moins réguliers. Dernier lour caraclérisé, en dessous, par une large exca- vation ombilicale peu profonde, pourvue, au sommet du bord columellaire, d’une fente peu visible chez les jeunes indivi- dus, recouverte, chez les vieux, par un encrassement, qui descend parfois jusqu’à la base de l’ouverture. Excavation circonscrite par une arête anguleuse, prenant naissance soit au point d'insertion, soit plus ou moins au- dessous du bord externe, et allant se confondre, à la partie inférieure, avec le bord péristomal. Ouverture très oblique, avec un bord columellaire res- semblant au septum d’une Théodoxie (olim Néritine). L'excavation ombilicale qui, chez ce genre, est arrivée au maximum de développement, distingue complètement les Spékies des Lithoglyphies, avec lesquelles Woodward a voulu les assimiler. Chez les Lithoglyphies, en effet, il n’y a point d'ombilic; la columelle, au contraire, forte, calleuse et épaisse, recouvre toujours le simulacre de fente qui existe chez elles. Ces Mollusques sont, du reste, essentiellement européens et particuliers aux nombreux cours d’eau du bassin danubien. Le seul genre avec lequel les Spekies pourraient, à la rigueur, avoir des rapports, est le genre Lacunopsis du Cam- bodge, établi, par M. le professeur Deshayes (2), pour de très petites coquilles subnéritiformées très déprimées, à spire très courte, très obluse, à peine proéminente, tandis (1) Opercule jusqu'à présent inconnu. (2) Mém. Moll. Camb., in : Nouv. arch. Muséum, p. 147, 1875. 62 BOURGUIGNAT. que le dernier tour relativement énorme, convexe, déprimé, semble avoir élé coupé ou usé comme à plaisir pour produire du côté ombilical une large surface presque plane, circons- crite par une arêle anguleuse. Cette surface se termine au bord columellaire par un septum semblable ou plutôt com- parable à celui des Nérilines. Les caractères, néanmoins, qui distingueront les Spékies des Espèces de ce genre, sont non seulement l’excavation du dernier tour, qui, chez les formes tanganikiennes, est toujours concave avec un encrassement columellaire plus fort et un seplum obtus, mais c'est encore, notamment, le double mode de striation, donnant lieu à des dessins losan- giques qui recouvrent toule la surface. Je ne sache pas jusqu’à présent que l’on ait constaté ce double mode chez aucune des Espèces lacunopsidiennes. Parmi les Mollusques marins, les Spékies ressemblent beaucoup aux Littorines, et parmi celles-ci, notamment à la Liltorina littoralis de nos côtes océaniennes, qui, comme chez les Spékies, offre, pour ainsi dire, les mêmes contours, la même épaisseur de test, une excavation ombilicale un peu similaire, à la base du dernier tour, enfin, un double mode de striation ; seulement, chez les Littorines, les stries iransverses, ondulées, peu obliques, sont coupées par d’autres stries (simulant des côtes) non obliques, mais lon- oitudinales, c'est-à-dire dans le sens spiral. Les Spékies peuvent se classer en deux séries : 1° En Espèces à spire écourtée ; A. Sommet arrondi en forme de dôme, avec un tour embryonnaire émoussé, non proéminent, Spekia zonata, Spekia Duveyrieriana. B. Sommet surmonté d’un tour embryonnaire proéminent el aiqu, Spekia Grandidieriana, Spekia Cameroni. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 63 2° En espèces à spire assez allongée ; A. Sommet arrondi, à tour embryonnaire non proéminent, Spekia Giraudi, ou rentrant, Spekia Hamvana ; B. Sommet surmonté d'un tour embryonnaire proéminent et pointu, Spekia Reymondi. SE Spekia zonata. Spekia zonata, Bourquignat, Moll. Égypte, Abyss., Tang., p. 98, 1879, et Moll. Giraud Tang., p. 37, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 20-24, 1888. (Lithoglyphus zonatus, Woodward, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1859, p. 349, pl. XLVIT, fig. 3. — Lacunopsis [Spekia] zonata, Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 122, pl. IV, fig. 4 (sous le nom de Spekia zonata), et p. 287). Coq. orbiculaire, hémisphérique, épaisse, crétacée, rela- livement pesante, d’une teinte (chez le {ype) pâle olivâtre, avec deux bandes brunes, l’une supérieure, l’autre plus étroite, vers le tiers inférieur du dernier tour. Test (lorsqu'il est recouvert de son épiderme) offrant le double mode de strialions signalé ci-dessus. Spire peu élevée, écourtée, comme écrasée, en forme de dôme, à sommet très obtus, non proéminent. Trois à quatre tours, à croissance très rapide, séparés par une suture peu profonde, très descen- dante, à partir du tour antépénultième. Dernier tour très développé formant à lui seul presque toute la coquille, con- vexe avec une apparence méplane plus ou moins prononcée à la partie médiane et présentant en dessous, autour de l'excavation ombilicale, une arête anguleuse circulaire qui, supérieurement à partir du point d'insertion du bord externe, vient se confondre inférieurement avec le bord péristomal, en laissant, entre l’arête et le bord septo-columellaire, une 64 BOURGUIGNAT. surface d’une concavité régulière. Ouverture très oblique semi-ronde, assez rentrante, bien convexe du côté externe, presque recliligne du côté septo-columellaire, offrant, à l'in- térieur, par transparence, les deux bandes brunes externes, séparées par une zone blanchâtre. Callosité columellaire très épaisse supérieurement, recouvrant la petite fente ombilicale du sommet de l’excavalion. Hauteur et diam. 12-13 millim. Espèce abondante çà et là sur toute la côte occidentale depuis Pambété, au sud, jusqu'à lOuvira, au nord. On la rencontre également sur les côtes orientales, notamment aux environs d'Oudjijiet de Karéma ; mais les échantillons les plus beaux et les mieux caractérisés sont ceux de Mkulun- gula (Ougouma) et d’Itauha {Maroungou). La Sp. zonata varie beaucoup comme taille et comme coloration : les échantillons d’Itauha alteignent jusqu'à 16 millim., en hauteur et en diamètre, tandis que ceux de la plage de Kapampa (Maroungou) n’ont guère que 8 à 9 millim. La coloration est également variable; le test d’une teinte pâle olivâtre (chez le type), est souvent d’un corné-jaunâtre un peu feuille morte ou un peu rougeâtre, avec des bandes violacée ou d’un noir-bleuâtre, d’autres fois, les bandes ne font qu’une, d’autres fois encore, il n’y en a qu'une supé- ricure. Sans compter ces varialions peu importantes, mais mal- gré tout, qu’il est bon de signaler, je crois devoir mentionner trois variétés assez constantes : Var. B. Unisulcata. — Coq. de la taille du type, mais d’une coloration uniforme rougeûtre, caractérisée, en outre, par une petite côte saillante à la partie supérieure du der- nier tour, et par l’arête anguleuse de l’excavation ombilicale commençant en dessous du point d'insertion du bord externe. — Plage de Pambété. HISTOIRE" MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 65 Var. c. elongata. — Coq. moins écourlée, à spire un peu plus haute. — Plage de Mpala. Var. D. Tanganikana. — Coq. de pelite taille (H. et D. 8-9 mill.), à spire plus courte, au dernier tour plus rapide- ment développé et à ouverture un tant soit peu plus oblique. — Plage de Kapampa. Spekia Duveyrieriana. Spekia Duveyrieriana, Pourguignat, Moll. Giraud, Tang., p. 37, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 4-6, 1888. Coq. pelite, écourlée, très obliquement hémisphérique, convexe en dessus, concave en dessous. Test solide, peu transparent, brillant, finement sillonné par un double mode de striation (lorsque l’épiderme existe), et offrant une belle coloration blanche-opaline, avec deux bandes tantôt rou- geâtres, tantôt bleuâtres, dont une supérieure large et une inférieure étroite. Spire très courte, en forme de dôme, avec un petit tour embryonnaire noir, très lisse, non proéminent et même parfois rentrant. Trois tours, à croissance très accélérée, séparés par une suture peu profonde. Dernier tour très ample notamment vers l'ouverture, régulièrement descendant à l'insertion, présentant à la partie supérieure une légère angulosité, à la partie médiane une faible convexité un lant soit peu méplane, et à la partie infé- rieure une arête anguleuse circonscrivant une concavité d’une médiocre élendue. Ouverture très oblique, relative- ment grande, hémisphérique, arquée extérieurement, pres- que rectiligne dans une légère direction oblique de droite à gauche, et intérieurement laissant voir par transparence les deux bandes externes qui apparaissent sous une coloration marron. Péristome droit, aigu, néanmoins épaissi à l’inté- rieur, continu, à la base, avec l’arête anguleuse du dernier tour, et se terminant à la partie supérieure, à une assez grande distance du commencement de cette même arête. C4 J 66 BOURGUIGNAT. Callosité columellaire épaisse, ressemblant dans le haut à un calus de Natice et recouvrant la fente ombilicale. Haut. et diam. 10 millim. Cette Espèce, dédiée au savant géographe H. Duveyrier, a été recueillie sur la plage de Mpala (Maroungou), ainsi qu'aux environs de Kibanga au sud de la presqu’ile Oubouari. Cette Spékie se distingue de la précédente par sa taille plus faible; par son lest et son épiderme plus finement striolé; par sa spire encore plus courte; par sa callosité plus épatée, à la partie supérieure, et ne laissant apercevoir aucune {race de fente ombilicale ; par son ouverture septo- columellaire plus oblique ; par son excavation ombilicale moins profonde; par l’arête anguleuse de son dernier tour commençant notablement au-dessous du point d'insertion du bord externe; enfin, notamment par l'énorme amplitude relative qu'offre l’ensemble de l'ouverture et de la concavité ombilicale, par rapport au reste de la coquille. Spekia Grandidieriana. Spekia Grandidieriana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 40, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 7-9, 1888. Coq. petite, globuleuse, brièvement acuminée à sa partie supérieure et médiocrementexcavée vers la base. Test solide, peu transparent, d’un ton blanc sale avec deux bandes d’un noir-bleuâtre, enfin élégamment quadrillé, en forme losan- gique, par des stries obliques. Spire peu élevée, brièvement acuminée, terminée par un très petit sommet aigu et proé- minent. Cinq tours, dont les trois supérieurs fort exigus et les deux autres régulièrement arrondis, à croissance très rapide, et séparés les uns des autres par une suture peu profonde, offrant sur le dernier tour une lente direction descendante. Dernier tour excessivement développé, bien rond, pourvu en dessous, d’une petite excavalion peu pro- fonde, limitée par une arête d’une extrême ténuité. Ouver- ture oblique, hémisphérique, presque cylindrique à la partie HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 67 inférieure par suite de l’échancrure du bord septo-columel- laire. Péristome droit, tranchant, inférieurement sans solu- tion de continuité avec la petite arête filiforme du dernier tour, mais s’arrêlant, supérieurement, à une hauteur relati- vement grande de l’origine de cette arêle; bord septo-colu- mellaire très arqué, comme échancré. Callosité épaisse seu- lement supérieurement, épatée et recouvrant entièrement toute trace de fente. Haut. et diam. 8 1/2 millim. Côte sud-ouest du lac, sur les plages de la contrée du Maroungou. La spire plus élancée, bien que brièvement acuminée, à sommet pointu et proéminent; l’étroitesse et le peu de pro- fondeur de la concavité ombilicale ; la ténuilé de l’arête anguleuse qui circonscrit celte concavité; la rotondité bien régulière des tours; le peu d'épaisseur du bord péristomal externe, etc... non moins que le nombre plus considérable des tours, distingueront toujours suffisamment cette Espèce des deux précédentes. Spekia Cameroni. Spekia Cameroni, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 43- 15, 1888. Testa semiglobosa, supra breviter acuminata, infra exca- vata, solida, opacula, obscure albido-opalina cum zonulis duabus castaneis, eleganter striis (striæ in ultimo costas simulantes) lineolisque obliquis in seriebus contrariis valde decussala ; — spira breviter acuminala, ad summum acuta ac prominente, — anfractibus 4-5 (superiores exigui) velo- citer crescentibus, ac sutura impressula in ultimo descen- dente separatis; — ultimo maximo, amplo, rotundato, inferne biangulato (angulus superior subobsoletus prope insertionem labri apparens ; alter inferior carinam acutam simulans ac concavitatem amplectans), tandem subtus exca- vato (concavilas mediocris, regularis, sat profunda, callosi- late dimidiatim obstructa); — apertura perobliqua, remota, 68 BROURGUIGNAT. ovala, superne angulata, inferne ampla, intus albida cum zonulis apparentibus ; — peristomate recto, acuto, intus incrassato, infra cum Carina continuo, supra cum eadem carina non Continuo, sed superposilo; — margine columel- lari arcuato ; — callo crasso rimam umbilicalem (rima ni- hilominus sat aperta) ac dimidiam concavilalis semitegente ; — alt. et diam. æque 10-12 millim. Coq. semiglobuleuse, brièvement acuminée en dessus, excavée en dessous. Test solide, opaque, d’une coloration indécise blanche-opaline, avec deux bandes d’un ton marron et très élégamment silionné par de fortes stries obliques, ressemblant, sur le dernier tour, à de véritables côtes, que viennent décusser d’autres linéoles en séries inverses, égale- ment obliques, pour former des quadrillés sans nombre. Spire brièvement acuminée, quoique moins brièvement que chez l'Espèce précédente, très obtuse au sommet et sur- montée par un tour embryonnaire pelit et proéminent. Quatre ou cinq tours (les supérieurs aigus), à croissance rapide, et séparés par une suture peu profonde, offrant, au dernier tour, une forte direction descendante, un peu plus marquée vers le point d'insertion. Dernier tour très grand, ample, arrondi, présentant à sa partie inférieure, d'abord une angulosité obsolète, sensible notamment vers le point d'insertion, puis, un peu plus bas, après une faible zone méplane, une carène aiguë; enfin, en dessous, caractérisé par une excavalion profonde, régulière, relativement peu développée et à moitié obstruée par une callosité épaisse qui, néanmoins, laisse apercevoir une fente ombilicale assez ouverte. Ouverture très oblique, rentrante, ovalaire, angu- leuse au sommet, bien développée à la base, et inlérieure- ment blanchâtre avec deux bandes apparentes par trans- parence. Péristome droit, aigu, néanmoins encrassé à l'intérieur, inférieurement continu avec la carène et supé- rieurement s’arrêtant à une assez grande distance au-dessus du commencement de cette même carène. Bord septo-colu-- mellaire bien arqué. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 69 Plages de Mpala et de Zougoué (Maroungou). Cette Spékie diffère de la Sp. Grandidieriana, la seule Espèce avec laquelle elle peut être comparée, par ses stria- tions plus fortes, par sa spire plus haute, par son dernier tour, inférieurement anguleux, puis caréné et supérieurement plus descendant à l'insertion, par son excavation plus grande, plus profonde, par sa callosité plus épaisse ne recou- vrant pas entièrement la fente ombilicale, etc. 2 CA Spekia Giraudi. Spekia Giraudi, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 36, 1855, et Iconogr. malac. Tang., pl. IV, fig. 25-27, 1888. Coq. globuleuse-allongée, lrès obtusément arrondie en dessus, profondément excavée-concave en dessous, solide, opaque, peu brillante, d’une teinte opaline ou jaunâtre sale, avec deux bandes marron-rougeâtre dont une supérieure et une inférieure. Testsillonné par des strialionsobliques d'avant en arrière que viennent couper (lorsque l’épiderme existe) d’autres stries en sens inverse. Spire assez allongée, très obtuse el arrondie en dessus et possédant un sommet lisse, brillant, rouge-noirâtre et non proéminent. Quatre tours, à croissance très rapide, séparés par une suture superficielle entre les supérieurs, plus accentuée au dernier, en prenant une direction très descendante. Dernier tour très développé, notamment en hauteur, convexe à la partie supérieure avec un sentiment d’angulosité, subconvexe un peu méplan à la partie médiane ; enfin, offrant, en dessous, une arêtle angu- leuse très prononcée, circonscrivant une profonde concavité ombilicale d’une nuance marron. Ouverture oblique, ren- trante, hémisphérique, intérieurement d’une coloration opa- line avec deux bandes marron apparaissant par transpa- rence. Péristome épais, obtus, continu supérieurement et inférieurement avec l’arête anguleuse. Bord septo-columel- 70 BOURGUIGNAT. laire descendant presque rectilignement, dans une direction rétrocédente. Callosité présentant un fort encrassement supérieur recouvrant à moitié la fente ombilicale. Haut. 13-18; diam. 11-12 millim. Cette belle Spékie, dédiée au voyageur V. Giraud, caracté- risée par sa forme allongée, a été recueillie çà et là sur toute la côte occidentale de Mpala depuis Pambélé au sud jusqu'à Kibanga au nord. Les plus beaux échantillons pro- viennent de la plage de Mpala (Maroungou). Ceux de Ki- banga sont de pelile taille. Spekia Hamyana. Spekia Hamyana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 38, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. 5, fig. 1-3, 1888. Coq. allongée dans une direction faiblement oblique de gauche à droite, obtuse-arrondie en dessus, concave et rela- tivement profondément excavée en dessous. Test solide, opaque, d’une teinte opaline avec deux bandes rousses, une supérieure, une inférieure, et fortement sillonné par des stries obliques, décussées en losange par d’autres dirigées en sens contraire. Spire peu allongée, très obtuse, arrondie, terminée par un petit sommet noir non proéminent; mais au contraire rentrant. Trois tours et demi à quatre, à crois- sance très accélérée, séparés par une suture peu profonde, qui, sur le dernier tour, où elle est rapidement descendante et même brièvement et brusquement infléchie à l’insertion du bord, devient légèrement frangée. Dernier tour très développé en hauteur, notamment vers l'ouverture, légère- ment méplan le long de la suture avec un sentiment d’angu- losité, puis un tant soit peu comprimé à la parlie moyenne, enfin fortement caréné à la base et profondément excavé. Ouverture oblique, d’une forme hémisphérique un peu oblongue dans wne direction rétrocédente de qauche à droite, relativement étroite et offrant à l’intérieur une nacre blan- châtre ornée, par transparence, de deux bandes marron HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 71 indécises. Péristome droit, épais, obtus, continu supérieure- ment et inférieurement avec la carène du dernier tour, et donnant lieu, grâce à cette continuité, à un contour ovalaire dirigé dans un sens oblique de gauche à droite. Callosité ressemblant à un empâtement épais obstruant la fente ombi- licale et s'étendant sur la plus grande partie de l’excavation. Haut. 12: diam. 9-10 millim. Cette Spékie, caractérisée par sa forme allongée dans un sens oblique de gauche à droite, remarquable, en outre, par son sommet rentrant, par l’étroitesse de son ouverture, par l'épaisseur de sa callosité, etc.., a été recueillie sur la plage de Mpala. Elle est dédiée au savant anthropologiste le D E.-T. Hamv. Spekia Reymondi. Spekia Reymondi, Giraud, in : Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 39, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 10-12, 1888. Coq. de forme oblongue, arrondie-acuminée en dessus, profondément excavée en dessous. Test solide, opaque, obscurément blanchâtre ou jaunâtre avec deux bandes d’un bleu-brunâtre (une supérieure, une inférieure), qui souvent se confondent sur les tours supérieurs et élégamment sillonné par un double mode, en sens contraire, de fines stries obliques qui, en s’entrecroisant, donnent lieu à des losanges plus ou moins réguliers. Spire relativement assez allongée, obtuse-arrondie, néanmoins acuminée et terminée par un sommet {rès petit, proéminent et très aigu. Cinq tours, les supérieurs très exigus à croissance régulière, les inférieurs convexes, ventrus à croissance très accélérée. Suture pres- que superficielle, très descendante vers l'insertion du bord externe. Dernier tour très développé, ventru, arrondi, offrant inférieurement une profonde excavation régulière, entourée par une carène aiguë. Ouverture très oblique, de forme sub- oblongue-hémisphérique, assez anguleuse au sommet, assez ample vers la base, et intérieurement d’une nacre blanchâtre 12 BOURGUIGNAT. avec les deux bandes apparaissant par transparence. Péris- tome rectiligne, aigu, néanmoins épaissi à l’intérieur, con- üinu inférieurement avec l’arêle anguleuse et supérieure- ment tantôt presque continu, tantôt plus ou moins distant. Bord septo-columellaire légèrement arqué et sensiblement rélrocédent à la base. Callosité épaisse, s'étendant sur tout le bord septo-columellaire et recouvrant en parlie la fente ombilicale. Haut. 11-13; diam. 10-11 millim. Plages du Mpala et de Kibanga. Cette Espèce n’a de rapports de ressemblance qu'avec la Spekia Giraudi. Elle se distingue de cette Spékie par sa taille moindre, par ses tours plus régulièrement convexes, par sa spire plus acuminée, surmontée d'un sofnmet aigu, par une excavation moins profonde, circonscrite par un arête moins ‘saillante, par la forme de son ouverture, par son dernier tour moins ample, etc. Quant à la Spekia Hamyana, sa forme oblongue dans une direction oblique de qauche à droite, non moins que l’étror- Lesse de son ouverture et l’ensemble de tous ses autres carac- tères, la séparent tout à fait de la Sp. Reymondi. AMPULLARIDZÆ. AMPULLARIA (1). Les Ampullaires recueillies jusqu'à ce jour dans le lac sont Les deux suivantes : Ampullaria Bridouxi. Ampullaria Bridouxi, Bourqguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. V. fig. 22, 1888. Testa maxima, perforata (perforatio profunda, bene aperta), globoso-ventrosa, solida, crelacea, opaca, ponde- (1) Lamarck, Prodr., 1799, et Anim. s. vert., p. 93, 1801, et Phil. zool. p. 320, 1809. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 13 rosa, nitida, subtiliter in superioribus, grosse in ultimo striata, albido-carnea cum zonulis numerosis (20 vel 25) rubro-castaneis; — spira producta, nihilominus subbreviter conoidea, ad summum acula; — anfractibus 7 ventrosis. regulariter usque ad ultimum, dein pervelociter crescenti- bus, sutura primo inter superiores impressula, dein inter ultimos magis magisque impressa separalis; — ultimo per- maximo, inflato-rotundato, superne circa suluram leviter planulato; — apertura verticali, oblonga, intus carneo-au- rantiaca; — peristomale continuo, recto ac crasso et ob- tuso; margine columellari leviter arcuatulo; margine ex- terno antrorsum subarcualo; — alt. 106; diam. 86; alt. ap. 69; lat. ap. 47 millim. Coq. de très grande taille, de forme globuleuse, ventrue et pourvue d'une perforalion ombilicale profonde, bien ou- verte. Testsolide, crétacé, opaque, pesant, brillant, finement striolé et, pour ainsi dire, presque lisse sur les {ours supé- rieurs, très grossièrement strié, au contraire, sur le dernier tour, enfin, d’une coloration blanche couleur de chair avec de nombreuses (de 20 à 25) bandes étroites d’un ton rouge- marron. Spire élancée, tout en paraissant, par suite de ven- trosilé de la coquille, assez brièvement conoïde el terminée par un sommet aigu. Sept tours ventrus, à croissance régu- lière jusqu'au dernier, puis très rapide à partir de ces tours; enfin, séparés par une suture peu profonde vers le somme, mais devenant peu à peu de plus en plus prononcée. Der- nier tour relativement énorme, renflé, arrondi, offrant, le long de la suture, une zone méplane, non canaliculée. Ou- verture verticale, de forme oblongue, intérieurement d’une teinte de chair-orangée. Péristome continu, épais, obtus, droil, sans réflexion ni patulescence. Bord columellaire légèrement cintré; bord externe arqué en avant (1). Cette magnifique Ampullaire, à laquelle j'attribue le nom du R.-P. Bridoux, a été recueillie à l'embouchure du Mala- (4) Opercule inconnu. 14 BOURGUIGNAT. garazi, ainsi que vers le déversoir du lae, le Loukouga, au- dessous des îles Chakabala. Parmi les grandes Ampullaires d'Afrique, telles que les speciosa, Wernei, Charmesiana, Raymondi, cette Espèce ne peut être rapprochée que de la Æaymondi, dont elle se dis- tingue par sa taille plus forte, par son test plus épais, plus pesant, plus solide, d'une coloration différente, par sa forme plus globuleuse, relativement beaucoup plus large pour sa hauteur, par sa perforation ombilicale profonde et trois fois plus ouverte, par sa spire à sommet moins pointu et moins proéminent, par ses tours plus gros, plus ventrus, dont le dernier est méplan le long de la suture et non à déchvilé réqu- lière comme celui de la Raymondi, par son péristome, ni réfléchi au bord columellaire, ni patulescent à la base. Ampullaria ovata. Ampullaria ovata, Olivier, Voy. emp. ottom., Il, p. 39, et Atlas, pl. XXXLI fig. 1, 180%, et Philippi, Mon. Amp., 1851, p.49, pl. XIV, fig. 5, et Bourquignat, Moll. nouv. (3° décade, 1863), p. 79, pl. X, fig. 11, et Iconogr malac. Tang., pl. VI fig. 1, 1888. J'étais loin de croire à la présence de la véritable Amp. ovata dans le Tanganika, lorsque je reçus de ce lac des échantillons recueillis sur la plage de Kibanga et non loin du déversoir, le Loukouga, tout à fait identiques au type égyp- tien décrit et figuré par Olivier. Coq. de forme ovalaire-allongée, pourvue d’une petite fente ombilicale oblique, à moilié recouverte par l’expansion du bord columellaire. Test relativement mince, faiblement transparent, brillant, très finement strié, comme poli, et recouvert d'un enduit épidermique d'un jaune-olivätre plus ou moins foncé, laissant voir par transparence une série de petites bandes d’un ton plus accentué (1). Spire assezélancée, (1) Lorsque l'enduit épidermique manque, la surface parait d’un blanc- bleuâtre avec des bandes marron; enfin, lorsque le test a subi pendant quelque temps les intempéries de l'air, les bandes disparaissent et la co- quille tend à prendre une coloration orangée plus ou moins rougeàtre, pas- sant à une nuance blanchâtre le long de la suture. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 75 conoïde, à sommet aigu. Six tours régulièrement convexes, sans méplans le long de la suture, à croissance régulière bien que rapide, et séparés par une suture prononcée sans être profonde; dernier tour très grand, arrondi, allongé dans le sens de la hauteur. Ouverture presque verticale, peu échan- crée, de forme oblongue, ayant une tendance à se rétrécir à la base. Péristome droit, aigu, intérieurement peu épais, patulescent à la base aperlurale et réfléchi du côté columel- laire. Bords marginaux réunis par une faible callosité. Haut. 60 ; diam. 45 ; haut. ouv. 40; larg. ouv. 26 1/2 millim. Cette Espèce, remarquable par sa forme ovalaire - allongée, par ses tours à convexilé bien régulière, à ouverture oblon- gue, un tant soit peu rétrécie inférieurement, a été bien figurée dans l’atlas d'Olivier, ainsi que dans la Monographie des Ampullaires de Philipp (pl. XIV, fig. 5) et dans la troi- sième décade (pl. X, fig. 11) de mes Mollusques nouveaux. Je donne à nouveau sur une des planches (pl. VE, fig. 1), qui illustrent cet ouvrage, une représentation exacte de cette Espèce, que l’on a presque toujours confondue, sans raison, avec l’Amp. Kordofana, qui en est pourtant si distincte. L'Ampullaria Kordofana se distingue, en effet, de l'Amp. ovata par sa taille plus forte; par sa forme non ovale-allon- gée, mais trapue et ventrue, notamment à la partie supé- rieure du dernier tour ; par son test plus solide, plus épais, plus fortement strié; par sa fente ombilicale nettement ou- verle; par sa spire moins élancée, plus brièvement conoïde et plutôt comme écrasée; par son ouverture plus large sur- tout inférieurement ; par son dernier tour gonflé - arrondi, de plus très renflé - ventru supérieurement, etcomme méplan le long de la suture, qui se creuse de plus en plus en arrivant vers l'ouverture, jusqu’au point de devenir canaliculée. Celte Ampullaire est donc une forme bien spéciale que l’on ne doit pas confondre avec l’ovala. M. le D° Edg.-A. Smith, qui pratique la confusion des Ampullaires, a mentionné (1) du Tanganika une forme glo- (1) In : Proceed. zool. Soc. Lond. p. 348, 1880. 70 BOURGUIGNAT. buleuse, sous le nom évidemment erroné d'Amp. ovata. « The more globose form of this species (Kordofana), dit Smith, is the one received from M. Hore at Tanganika, the epidermis of all the specimens is of a peculiarly dark olive int. » Celle forme pourrait être soit la vraie ÆXordofana, soil plutôt une autre Ampullaire nouvelle. Comme je n'ai pas pu vérifier les échantillons du D' Smith, je ne signale ce fait qu’à tilre de simple renseignement. MELADONUS (1). Les deux Meladomus connus du Tanganika appartiennent à la série des Olivaceana (2), qui comprend les Mel. oliva- ceus, procerus, ambiquus, ellipticus, Pfeifferi, elatior, ovum, sinistrorsus, intortus, Guinaicus, affinis et Dequerryanus. Meladomus Jouberti. Meladomus Jouberti, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VI, fig. 6, 1888. Tesla anguste perforata, magna, ventrosa, sinistrorse valde contorta, solida, crassa, opaca, ponderosa, parum nilenle, atro-castanea, sœpe ad summum erosa, grosse striala, in ultimo obsolete costulala ; — spira breviter obtuse subcononoïdea (apex oblusus, depressus, quasi obtritus); — anfraclibus 5 convexis, regulariter ac nihilominus velociter crescentibus, sutura inter superiores fere lineari, inter ulti- mos profunda separatis ; — ultimo maximo, inflato-rotun- dato ; — apertura parum obliqua, sat lunata, subovata, su- perne angulata, intus rubescente; columella subrectiuscula ; — peristomate recto, acuto, nihilominus incrassato, ad marginem columellarem robusto, crasso ac reflexo; margi- (1) Swainson, Treat. mal. p. 340 (Lanistes, Denys de Montfort, syst. I, p. 122, 1810, non Lanistes Humphrey, Mus. Calonn. 1797). (2) Voir mes Mollusques de l'Afrique équatoriale (1 vol. in-8 av. pl. Pa- ris, Mars 1889. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. TA nibus callo albo validoque junctis ; — alt. et diam. æque 60; alt. ap. 40; lat. ap. 30 millim. Coq: de grande taille, ventrue, à spire sénestre fortement torse, et pourvue d’une perforation ombilicale étroite. Test solide, épais, opaque, pesant, peu brillant, d’un noir-marron, ordinairement corrodé sur les tours supérieurs, grossière- ment strié, et offrant, sur le dernier tour, des costulations émoussées, grosses, bien régulières, sauf vers l'ouverture, où elles sont moins fortes et moins régulières. Spire briève- ment subconoïde, à sommet obtus et arrondi. Cinq tours convexes, à croissance rapide el normale, séparés par une suture presque linéaire entre les supérieurs et profonde en- tre les deux derniers. Dernier tour très grand, renflé, ar- rondi, très ventru. Ouverture peu oblique, assez échancrée, subovale avec une partie supérieure anguleuse, et intérieure- ment d’une couleur rougeâtre. Columelle un peu recliligne. Péristome droit, aigu, néanmoins épais, devenant sur Le bord columellaire robuste, encrassé et assez réfléchi. Bords mar- ginaux réunis par une callosité blanche et robuste. Cette belle Espèce, à laquelle J'attribue le nom du capi- taine Joubert, se rencontre assez fréquemment sur les bords du lac à l'embouchure du Malagarazi. Parmi les Espèces de la série des Olivaceana, à laquelle il appartient, ce Meladome ne peut être rapproché des Helad. olivaceus, procerus, ellipticus, ambiquus, Pfeiffer, elatior, in- tortus, solidus et ovum, qui possèdent tous un test plus haut que large ; il ne peut être non plus, à cause de sa grande taille, de son test épais et pesant, de l’obtusité de sa spire, de la forme et du volume de ses tours supérieurs, être rapproché des Melad. sinistrorsus et Dequerryanus ; 1 n°v a guère que le Melad. affinis, tel qu'il a été représenté (Proc. zool., Soc. Lond., 1881, pl. XXXIV, fig. 23) par Smith, qui puisse lui être comparé ; mais cette Espèce se distingue du Melad. Jou- berti non seulement par son test plus mince, par son péris- tome moins robuste, notamment sur le bord columellaire, mais encore par la forme de son ouverture, qui parait ova- 78 BOURSGUIGNAT. laire dans un sens oblique de gauche à droite, par suite de sa columelle qui est nettement cintrée. Meladomus sinistrorsus. Meladomus sinistrorsus, Bourquignat, Moll. Égypte, Abyss., etc., p. 39, 1879 (Paludina sinistrorsa, Lea, in: Trans. amer. phil. Soc., VI, et Observ. g. Unio, Il, p. 90, pl. XXII, fig. 78; — Ampul- laria sinistrorsa, Philippi, Mon. Amp., p. 64, pl. XXI, f° 3, 1851). Coq. de taille moyenne (h. 34; d. 32; h. o. 24 mill.), ven- true-globuleuse, pourvue d’une perforation ouverte. Test solide, opaque, forlement strié, olivâtre. Spire brièvement conique, obluse, à sommet assez petit. Cinq tours convexes (les supérieurs relativement exigus) à croissance régulière Jus- qu'au dernier, séparés par une suture profonde; dernier tour très volumineux et fortement globuleux-arrondi. Ouver- ture faiblement oblique, échancrée, subovalaire dans un sens un peu incliné de gauche à droite, intérieurement d'une teinte rougeâlre. Columelle courte, cintrée. Péristome droit, aigu, à peine réfléchi du côté columellaire; callosité blan- châtre, peu épaisse. Ce Méladome, dont on ignorait la patrie, est un Mollusque fréquent dans un grand nombre de cours d’eau de lOusa- ghara et de l’'Ounyamouezi, ainsi que dans le Malagarazi, d’où il est entraîné par le courant dans le Tanganika. Le D' Smith a signalé (Proc. zool., Soc. Lond., 1881, p- 290) de ce lac, sous le nom générique de Lanistes, un très jeune Méladome à spire déprimée, n'ayant encore que trois lours el ressemblant, à son avis, à un commencement de Melad. solidus. Ce très jeune échantillon ne pourrait-il pas être qu'un Melad. sinistrorsus non adulte? LEROYA (1). Ce genre, élabli par M. Alfred Grandidier de l’Institut, en (4) Grandidier, in : Bull. Soc. malac. Fr. IV, 1887, p. 191. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 79 l'honneur du Rév. P. Leroy, des missions africaines, a pour type deux Espèces du Zanguébar, les Ler. Bourquignati et Charmetanti, dont l’une a été constatée dans le Tanganika (1). Les Leroyes sont de Ampullaridées d’un aspect /alassoïde, caraclérisées par une coquille sénestre (comme celle des He- ladomus) tout à fait imperforée, même dans le jeune âge (2), possédant : 1° un test épais, solide, pesant, sillonné ex creux par une série de sillons spiraux; 2° une ouverture entourée par un bord péristomal continu, volumineux, épais, d’un poli éclatant, patulescent, sauf sur la partie columellaire où il paraît plan, comme lacunoïde; 3° un opereule mince, trans- parent, petit, s’enfonçant profondément dans l’intérieur, concave extérieurement, convexe intérieurement, orné du côté externe de linéoles très ténues, concentriques autour d'un nucléus situé du côté dextre, un peu au-dessous de la ligne médiane, et du côté interne (pl. VI, fig. 5) de quelques linéoles plus accentuées, également concentriques autour d’une surface nucléolaire fortement ridée par des sillons crispés, sur lesquels on remarque d’autres rides rayonnantes du nucléus à la périphérie. Leroya Bourguignati. Leroya Bourguignati, Grandidier, in : Bull. Soc. malac. Fr., IV, 1887, p. 192, et Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VI, fig. 2-5, 1888. Coq. sénestre complètement imperforée, ventrue, épaisse, opaque, pesante, d’une teinte violette uniforme ou d’un jaune- paille marron avec trois bandes noires-violacées, dont une suturale et les deux autres médianes ou inférieures (quelque- fois, elles sont très nombreuses). Test finement strié et orné, en outre, d’une série de 30 à 40 sillons spiraux profondément creusés, et donnant à la surface un aspect tout particulier. (1) I convient de rapporter à ce genre le Lanistes ciliatus, Martens, Hil- debr. Conch., in : Monatsb. K. akad. Wiss. Berlin, 1878, p. 296, pl. I, fig. 8 et 10, de Zanzibar. (2) Sauf la Leroya (Lanistes) ciliata. 80 BOURGUIGNAT. Spire peu élancée, brièvement conoïde, terminée par un sommet lisse, très brillant, rouge, gros, obtus et comme mamelonné. Cinq à six tours convexes, légèrement méplans vers la suture, et à croissance rapide ; suture peu profonde ; dernier tour très grand, arrondi. Ouverture à peine oblique, de forme ovalaire, anguleuse au sommet, intérieurement très brillante. Péristome aigu, légèrement patulescent, intérieu- rement épais et fortement encrassé. Bord columellaire robuste, épais; bords marginaux réunis par une forte callo- sité très brillante. Opercule mince, transparent, rougeûtre, ressemblant à une membrane parcheminée. Haut. 22-23; diam. 19 ; haut, de l'ouv. 16; larg. 10 millimètres. Bords du lac, près l'embouchure du Malagarazi. HAUTTECŒURIDÆ (|) Les Hauttecœuridées se composent d'Espèces qui parais- sent, jusqu'à présent, spéciales au lac Tanganika. Elles sont réparties dans les trois genres suivants : Tanganikia, Cam- bieria et Hauttecœuria. TANGANIKIA (2). Les Espèces (3) de ce genre ressemblent à de petites Am- pullaires caractérisées par wn sillon ombilical allongé le long de l'axe columellaire, et limité par une arête, comme chez les Bridouxies et les Baizées. Ce sillon, très faiblement creusé, sort de la perforation, et s'étend presque jusqu'à la base colu- mellaire. C’est la réduction en très petit de l’énorme conca- vité des Spékies, et c'est l’analogue, en moins grand et en moins accentué, de la surface spékio-ombilicale des Baizées. (1) Bourguignat, Moll. Giraud, Tang., p, 41, 1885. (2) Crosse (sous le nom de Tanganyicia) in : Jonrn. conch.., 1881, p. 133, et Bourguignat (sous le nom de tanganikia) Moll. Giraud, Tang., p. #1, 1885. (3) La Tanganyicia Neritoides de Crosse (Lithoglyphus neriloides de Smith) n'appartient pas à ce genre, mais au genre Stanleya. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 81 L’opercule (pl. VI, fig. 7) ovale-pyriforme, subexcentrique, offre inférieurement une surface spirescente circonscrite vers la périphérie par une zone étroite de stries concentri- ques. Par ces deux modes de striation, cet opercule rappelle celui des ZLioplar (1) et des Digyreidum (2), genres de la famille des Paludinidées. Le nom de ce genre, primitivement établi en 1881 (3), sous celui antieuphonique de Tanganyicia, a été réformé par moi, en 1885 (4), sous le nom de Tanganikia. À cette époque, j'avais compris, dans celte coupe générique, une série d'Es- pèces ne possédant pas de traces de sillon ombilical, série que je sépare aujourd'hui des vraies Tanganikies, en lui appli- quant l’appellation de Cambieria, déjà proposée par moi (5) en 1885. Tanganikia Fagotiana. Tanganikia Fagotiana, PBourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 43, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 20-21, 1888. (Tanganyicia rufo- filosa, Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 125 et 287, pl. IV, fig. 5-5* [non Lithoglyphus rufo-filosus] de Smith, Espèce type du genre Cambieria). Coq. globuleuse assez ventrue, ampullariforme, pourvue d'une fente ombilicale étroite d’où sort une petite arête, limitant un sillon ombilical peu profond et d’une teinte plus claire. Test assez résistant, presque lisse, poli, d’un ton blan- châtre-opalin, avec quelques linéoles spirales filiformes, espacées, d’une nuance rousse, apparaissant à peine sous une pellicule épidermique d’une extrême ténuité, et d’une coloration jaune-olivâtre peu prononcée (cette pellicule, très fugace, manque le plus souvent). Spire peu élancée, briève- ment conoïde, terminée par un sommet bien luisant et plus ou (1) Troschel, Geb. Schneck. zur Begrundung natur. Classif. p. 100, 1855. (2) Letourneux, in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 224, 1882, et Bourgui- gnat, Hist. malac. Abyssinie, p. 130, 1883, et Letourneux, monogr. genre Digyreidum, in : Bull. Soc. malac. Fr., IV, 1887, p. 67. (3) Crosse, in : Journ. conch., p. 123. (4) Bourguignat, Moll. Giraud, Tang., p. #1. (5) Bourguignat, Moll. Giraud, Tang., p. #2. 82 BOURGUIGNAT. moins aigu. Cinq à cinq tours et demi convexes, à croissance lente jusqu’au dernier, et séparés par une suture très accu- sée, même presque profonde ; dernier tour très grand, ven- tru-arrondi. Ouverture très faiblement oblique, ovale-pyri - forme, anguleuse au sommet, légèrement patulescente à la base, intérieurement d’un opalin-lactescent jetant de vifs reflets irisés. Péristome droit, aigu, faiblement épaissi à l’in- térieur. Bord columellaire cintré, relativement épais et robuste; bord marginaux réunis par une forte callosité. Oper- cule mince, membraneux, d’une nuance foncée, extérieure- ment légèrement concave, offrant én/érieurement une surface nucléolaire spirescente et, vers la périphérie, quelques stries concentriques. — Haut. 12-13; diam. 10; haut. ouv. 9; larg. 5-6 millimètres. Bords du lac, aux environs d'Oudjiji, sur la côte nord- orientale de Mtowa, au-dessus du déversoir Loukouga, sur la rive occidentale, et de Pambété, à l'extrémité méridionale. Cette espèce diffère du ZLühoglyphus rufofilosus de Smith (1), avec lequel M. Crosse (2) l’a confondue, par sa forme moins globuleuse, par ses tours moins convexes et surtout moins renflés à leur partie supérieure, par son ouver- ture moins ample, moins large inférieurement, et moins convexe du côté externe, par son bord columellaire cintré et moins épais, par son opercule possédant un nucléus spires- cent tout à fait inférieur, tandis que celui du Lit. rufofi- losus de Smith est presque médian; enfin, par la présence, chez la Tang. Fagotiana, d'un sillon ombilical muni de son arêle, signe caractéristique qui fait totalement défaut chez l'Espèce de Smith. (1) Espèce type du genre Cambieria. (2) In : Journ. conch., 1881, p. 125. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 83 Tanganikia opalina. Tanganikia opalina, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 18-19, 1858. Testa angustissime ac subobtecte rimala, ovata, superne breviter conica, inferne subalttenuata, solidula, opacula, niti- dissima, polita, fere lævigata, in ullimo uniformiter opalina, in superioribus opalino-lutescente aut plus minusve griseo- rubescente ; — spira brevi, conica (apex acutus, prominens); — anfraclibus 6 convexis, lente usque ad ultimum crescenti- bus, sutura bene impressa separatis; — ullimo maximo, 2/3 altitudinis superante, convexo, nihilominus notabiliter superne tumido ac inferne atlenualo et prope columellam sulco umbilicali elongato-filiformi vix profundo, et angulo circumscriplo, nolato; — apertura vix obliqua, oblonga, superne angulata, ad basin angustata, intus opalino-micante : — peristomale recto, acuto; margine columellari relative crassiore ac robusliore, leviter reflexiusculo; margine externo antrorsum regulariler subareuato; marginibus callo junctis; — operculo (ignoto); — alt. 9.; diam. 7; alt. ap. 7; lat ap. 5 millim. Coq. de forme ovalaire, à spire courte et conique, allant en s’atténuant à la base, et offrant sa plus forte convexilé vers le sommet du dernier tour; enfin, pourvue d’une fente ombi- licale très étroite et à moitié recouverte. Test assez résistant, opaque, très brillant, poli, presque lisse, d'une coloration opaline sur le dernier tour, coloration passant sur les tours supérieurs en une teinte opaline jaunâtre, ou bien en un ton gris-rougeâtre plus ou moins accentué. Spire courte, coni- que, surmonté d’un sommet aigu et bien proéminent. Six tours convexes (les supérieurs exigus et à croissance lente jusqu'au dernier) séparés par une suture bien prononcée; dernier tour très grand, dépassant plus des deux tiers de la hauteur, convexe, présentant néanmoins, vers la partie supé- rieure, une rotondité plus forte, et finissant par s’atténuer 84 BOURGUIGNAT. vers la base, tout en restant convexe; enfin pourvu, le long du bord columellaire, d’un sillon ombilical allongé-filiforme à peine profond, circonserit par une légère arête s'étendant de la fente à la base de la columelle. Ouverture à peine oblique, de forme oblongue, anguleuse au sommet, rétrécie à sa partie inférieure, et d’une couleur opaline très brilllante à l’intérieur. Péristome droit aigu, à peine encrassé à l’inté- rieur. Bord columellaire court, relativement plus fort, plus robuste et faiblement réfléchi; bord externe offrant en avant une convexilé régulière; bords marginaux réunis par une callosité prononcée. Plage de Kibanga, au sud de la presqu’ile Oubouari. Cette Espèce, remarquable par sa forme ovalaire, atténuée à la partie inférieure, par sa spire irès courte, aiguë-co- noïde, composée de tours exigus, par son ouverture oblon- gue, rétrécie à la base, par son test sans linéoles foncées, par son dernier tour possédant sa plus forte convexité à la partie supérieure, etc... ne peut être confondue avec la pré- cédente, dont la forme et les signes dislinctifs sont tout différents. Tanganikia Giraudi. Tanganikia Giraudi, Bourquignat, Moll. Giraud, Tang., p. 44, 1885, et [Iconogr. malac. Tang., pl. V, fig. 16-17, 1888. Coquille de très petite taille (haut. 5; diam. 3 1/2; haut. de l’ouv. 3 mill.), ampullariforme, ayant sa plus forte convexité un tant soit peu au-dessous de la partie médiane du dernier tour, et pourvue d’une fente ombilicale excessi- ment rétrécie et obstruée par l’arêle du sillon ombilical. Test solide, opaque, très finement striolé, d’une teinte jaunacée, passant au rougeâtre vers le sommet. Spire très courte, d’une forme convexe-conique ou plutôt lectiforme, tout en paraissant néanmoins un peu obtuse, surmontée d’un sommet lisse, très brillant et un peu obtus. Cinq tours peu convexes, à croissance rapide, séparés par une suture peu accentuée. Dernier tour très grand, égalant les trois HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 59 quarts de la hauteur, renflé, convexe-arrondi, offrant, vers l'inserlion du bord supérieur, une courte direclion descen- dante (Chez les deux Espèces précédentes, la direction, au lieu d’être descendante, est, au contraire, légèrement ascen- dante), et présentant inférieurement, le long de la colu- melle, un sillon ombilical peu profond, cireonscrit par une arête relativement forte et faiblement émoussée. Ouverture assez oblique, ovale-arrondie, dilatée inférieurement, an- guleuse au sommet, bien convexe du côté externe, el d'une teinte brillante opaline à l’intérieur. Péristome continu (grâce à une puissante callosité), droit, émoussé, légèrement encrassé et épaissi en dedans et en dehors, très faiblement patulescent à la base et relativement très épais et très ro- buste sur le bord columellaire et sur la paroi aperturale, où se trouve la callosité. Bord externe descendant rectiligne- ment dans une direction légèrement rétrocédente. Opercule (inconnu). Cette petite Tanganikie, si différente des deux autres, à été recueillie sur la plage de Kapampa, à l’ouest du lac. Elle est dédiée au voyageur Victor Giraud. CAMBIERIA (1). Ce genre, dédié au capitaine Cambier, de Zanzibar, a été proposé par moi, en 1885, comme coupe générique ou sous- générique (2), pour une série de Tanganikies remarquables par un manque complet d’arête et de sillon ombilical. Les Espèces de ce genre ressemblent tout à fait à de pe- tites Ampullaires à test mince, brillant, poli, transparent, à coloration opaline, blanchâtre ou jaunâtre, toujours inler- rompue par quelques linéoles spirales rousses et filiformes. La spire est courte; le dernier tour énorme; le péristome (4) Bourguignat, Moll. Giraud, Tang., p. 42, 1885. (2) Cambieria. Subgenus novum aut genus distinctum ? (Bourg. Moll. Gi- raud, p. 42). 86 BOURGUIGNAT. mince el tranchant du côté externe; enfin la fente ombilicale est recouverte ou elle est d’une extrême ténuité. L’opercule (pl. VI, fig. 8) présente, vers la partie centrale, une surface nucléolaire spirescente, limitée, à la périphérie, par une étroite zone de stries concentriques. Cet opercule ne diffère guère de celui des Tanganikies (pl. VI, fig. 7) que par la position de la partie nucléolaire, qui est moins infé- rieure. Je ne connais de ce genre, jusqu’à présent particulier au Tanganika, que les Cambieria rufofilosa, Maunotriana, ovoidea et Jouberti; quant à la Tanganikia |Cambieria] qlo- bosa, de nombreux termes de comparaison, reçus dans ces temps derniers, m'ont amené à considérer cette forme comme une variélé de la Hauttecœuria minuta. Cambieria rufofilosa. Cambieria rufofilosa, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VI, fig. 8-10, 1888 (Tanganikia rufofilosa, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 42, 1885 (non Crosse), Lithoglyphus rufofilosus, Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist, [sér. V], VI, 1880, p. 426, et in : Pro- ceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 288, pl. XXXIIL, fig. 20 et 20). Coquille globuleuse-ventrue, pourvue d’une fente ombilicale étroite. Test peu épais, presque opaque, très finement striolé ou presque poli, d'une teinte blanchâtre, recouvert d'un en- duit épidermique d’une grande ténuité, sous lequel on aper- coit une série de pelites linéoles très étroites, souvent accouplées. Spire courte, très brièvement conique, à som- met aigu et petit. Cinq à six tours convexes, à croissance lente jusqu'au dernier et séparés par une sulure peu pro- fonde. Dernier tour relativement très grand, dépassant les deux tiers de la hauteur, renflé, très ventru, bien arrondi. Ouverture à peine oblique, pyriforme, anguleuse supérieu- rement, très ample inférieurement, blanchâtre à l’intérieur, entourée par un bord péristomal paraissant continu (grâce à une forte callosité), droit, mince du côté externe, très robuste du côté columellaire. Opercule d’un brun-noirâtre. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 87 —— Haut. 13-14; diam. 12-13; haut. de l’ouv. 9; larg. 7 mil- limètres. Environs d’Oudjiji et de Kigoma, sur la côte orientale. Cette Espèce, ainsi que je l'ai démontré, est tout à fait distincte de cette autre que M. Crosse a publiée sous le nom de T'anganyicia rufofilosa, Espèce type du genre Tan- ganikia. Cambieria Maunoiriana. Cambieria Maunoiriana, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VIT, fig. 11-12, 1888 (Tanganikia Maunoiriana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 44, 1885). Coquille de forme globuleuse dans un sens faiblement et obliquement suboblong de gauche à droite et pourvue d’une fente ombilicale tout à fait recouverte, chez les échantillons adultes (1). Test assez mince, très faiblement transparent, brillant, très finement siriolé, recouvert d’un enduit épi- dermique jaunâtre, sous lequel apparaissent plusieurs petites linéoles filiformes d’un ton marron. Spire très brièvement conique, à sommet exigu et pointu. Sept à huit tours con- vexes, à croissance lente jusqu’au dernier, et séparés par une suture simulant une étroite rainure assez profonde. Dernier tour très grand, égalant les trois quarts de la hau- teur, régulièrement arrondi. Ouverture presque verticale, de forme oblongue, non dilatée, plutôt rétrécie à la base, an- guleuse supérieurement et d’un ton jaunâtre légèrement mat à l'intérieur. Péristome simple, droit et aigu du côté ex- terne. Côté columellaire cintré, blanchâtre, relativement épais et réfléchi sur la fente ombilicale. Bord externe offrant une descente rectiligne rétrocédente. Bords margi- naux réunis par une callosité nacrée, blanchâtre et peu épaisse. Opercule (inconnu). — Haut. 10; diam. 8; haut. de l’ouvert. 7; larg. 4 1/2 millimètres. Cette Espèce, dédiée à M. Maunoir, secrétaire de la So- (1) Chez les jeunes la fente est bien visible. 88 BOURGUIGNAT. ciélé géographique, a été recueillie assez abondamment sur les plages de Mpala et de Pambété. Elle varie beaucoup comme taille. Cette Cambiérie se distingue de la précédente par sa taille moindre, par sa forme moins ventrue, mais globuleuse dans un sens légèrement oblique de gauche à droite, par son ouverture oblongue, non dilatée inférieurement, plutôt sensiblement rétrécie, par sa fente ombilicale tout à fait re- couverte, par son bord columellaire bien cintré, moins épais, par sa callosité plus mince, elc. Cambieria ovoidea. Cambieria ovoidea, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VI, fig. 13-14, 1888 (Tanganikia ovoidea, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 45, 1885). Coquille de pelite taille (haut. 7-8; diam. 6; haut. de l'ouv. 5 1/2; larg. 3 millim.), de forme ovoïde, presque aussi obtuse supérieurement qu'inférieurement, et pourvue d’une fente ombilicale réduite à un pelit trou ponctiforme très profond. Test mince, transparent, brillant, très fine- ment striolé, d'une teinte vitracée-blanchâtre, sillonné par quelques linéoles filiformes d’un ton jaunâtre. Spire relati- vement assez élancée, comparativement à celle des deux Cambieries précédentes, d’une forme obtuse subconique, à sommet convexe. Cinq tours médiocrement convexes, à croissance régulière jusqu’au dernier, et séparés par une suture bien prononcée. Dernier tour grand, convexe-oblong et n’atteignant pas les trois quarts de la hauteur. Ouverture oblique, sensiblement rétrocédente à la base, de forme oblongue-allongée, anguleuse à sa partie supérieure. et intérieurement d’une teinte blanche nacrée laissant aperce- voir par transparence les linéoles externes. Péristome mince, droit, un tant soit peu patulescent et plus robuste à la base. Bord columellaire un peu cintré, faiblement réfléchi, relati- vement assez épais. Bord externe légèrement arqué en avant. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 89 Callosité mince, plus épaisse vers l’inserlion du bord externe. Opercule (inconnu). Cette petite Espèce ovoïde est si distincte des deux précé- dentes, comme l'on peut s’en convaincre par la comparaison des figures, qu'il est inutile de signaler ses différences. Elle a été recueillie sur la plage de Kapampa, au sud-ouest du lac. Cambieria Jouberti. Cambieria Jouberti, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VI, fig. 15-16, 1888. Testa minula, angustissime rimata, ovato-subglobosa, subopacula aut subdiaphana, nitidissima, polita, opalino- lactescente cum zonulis spiralibus parum numerosis filifor- mibus ac subluteis; — spira breviler conica (apex acutus, diaphanus, bene prominens); — anfractibus 5 convexis, regulariter usque ad ultimum crescentibus, sutura impressa separatis, — ultimo maximo, 2/3 allitudinis superante, ad inilium exacte convexo, dein superne cirea suturam lurgi- dulo, tandem prope aperluram compressiuseulo; — apertura vix subobliqua, oblongo-pyriformi, superne angulata ac strangulata, ad marginem externum rectiuscula, intus albo- lactescente; — peristomale quasi continuo, recto, aculo, ad marginem columellarem leviter arcuatum et ad basin paulo retrocedentem validiore et leviter patulo-reflexiusculo ; margine externo antrorsum regulariter arcuato ; marginibus callo valido junctis; — operculo (ignoto); — alt. 7; diam. 5: alt. ap. 5; lat. 3 millim. Coq. de petite taille, ovale-subglobuleuse, pourvue d’une fente ombilicale très étroite. Test presque opaque ou bien faiblement transparent, très brillant, poli, d'un ton opalin- lactescent avec quelques linéoles filiformes d’une teinte jau- nâtre. Spire brièvement conique, néanmoins un tant soit peu obtuse, terminée par un sommet cristallin, aigu et bien proéminent. Cinq tours convexes, à croissance régulière jus- qu'aux dernier et séparés par une suture nettement ac- 90 BOURGUIGNAT. centuée ; dernier tour très grand, dépassant les deux tiers de la hauteur, d'abord régulièrement convexe à l’origine, puis offrant le long de la suture un léger renflement; enfin, présentant vers l’ouverlure un méplan sensible. Ouverture à peine oblique, oblongue, pyriforme, anguleuse et rélrécie à la partie supérieure, légèrement rectiligne du côté externe, par suite du méplan du dernier tour; enfin d’un blanc lac- lescent à l'intérieur. Péristome continu, droit, aigu, plus épais et faiblement réfléchi, patulescent du côté columel- laire, qui est légèrement cintré et un peu rétrocédent à la base. Bord externe régulièrement arqué en avant: bords marginaux réunis par une forte callosité. Opercule (inconnu). Plage de Kibanga, au sud de la presqu'île Oubouari. Cette Espèce, dédiée au cap. L. Joubert, ne peut être rapprochée, à cause de sa petite taille, que de la C. ovoidea. Elle diffère essentiellement de cette Cambiérie par sa forme générale, par celle de son ouverture, par sa spire plus co- noïde, etc., et notamment par son dernier lour renflé le long de la suture et aplati sur le côté externe de l'ouverture. HAUTTECOEURIA (1). Ce genre, auquel j'ai attribué, en 1885, le nom du Rév. P. missionnaire Haullecœur, se compose d'Espècesressemblant un peu par leurs formes et leur coloration aux Tanganikies et aux Cambiéries, mais différant essentiellement des formes de ces deux genres, par leur enveloppe lestacée toujours solide, épaisse, et néanmoins restant plus ou moins transpa- rente; par leur périslome {oujours continu, gros, obtus et encrassé; par leur dernier tour offrant en dessous une grosse angqulosité émoussée; el notamment par leur ouverlure munie de deux sinus canaliformes, un supérieur à l’inser- tion du labre, l’autre à la base. Ce dernier sinus toujours très prononcé, sauf chez l'A. minuta, où il est parfois, sur (1) Bourguignat, Moll., Giraud Tang. p. 46, 1885. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 91 certains échantillons, difficile à saisir à première vue, donne lieu, chez le plus grand nombre des Espèces, à un canal profond, mélanopsiforme, qui interrompt la régularité du bord péristomal. Toutes les Hauttecœuries sont d'une teinte opaline tirant sur un ton soit violacé, soit lactescent ou blanchâtre, soit encore jaunâtre, corné ou marron, avec des linéoles spi- rales plus foncées et plus ou moins nombreuses, suivant les Espèces. L’opercule, que je ne connais pas, doit, je pense, peu différer de celui des deux genres précédents. Les Hauttecœuries, qui jusqu’à présent ne me sont con- nues que du Tanganika, sont répandues sur toutes les rives du lac, où on les trouve en abondance sur les bancs de sable ou dans les détritus rejetés sur les plages. Les diverses formes de ce genre peuvent se répartir en deux séries, qui elles-mêmes peuvent se diviser et même se subdiviser en divers groupes. 1° Dernier tour toujours détaché au niveau de l'insertion du bord externe. A. Péristome non complètement détaché, mais touchant seulement par un point plus ou moins élendu la conveæité du tour. *. Cog. de forme oblonque, Hauttecœuria Hamyana, — Burtoni, — Moineti, nr macrostoma. **, Coq. de forme globuleuse, Hauttecœuria Giraudi, — Milne-Edwardsiana, —- Charmetanti. B. Péristome tout à fait détaché, ne touchant sur aucun point la convexilé du tour. *. Coq. de forme globuleuse, Hauttecœuria soluta, = Brincatiana **, Coq. de furme oblongue, Hauttecœuria singularis, — Jouberti. 92 BOURGUIGN AT. 2° Dernier tour jamais détaché au niveau de l'insertion du bord externe. A. Spire régulière plus ou moins brièvement acuminée. *. Cog. de forme globuleuse - arrondie. Hauttecœuria Duveyrieriana, —= Reymondi, — Maunoiriana, — Levesquiana, 27 Locardiana. *, Coq. de forme oblongue, Hauttecœuria Lavigeriara, — Servainiana, D Cameroni. B. Spire obluse - arrondie en forme de dôme, à sommet néanmoins aiqu. *, Coq. de forme globuleuse - arrondie. Hauttecœuria pusilla. **, Cog. de forme oblongue, Hauttecœuria eximia, — Cambieri, — Bridouxiana, = minulta. AN [= Hauttecœuria Hamyana. Hauttecœuria Hamyana, Pourquignat, Moll. Giraud. Tang., p. 48, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VII, fig. 6-7, 1888. Coq. de forme oblongue, solide, épaisse, néanmoins assez iransparente, brillante, très délicatement striolée, enfin pouvue d’une fente ombilicale profonde et relativement assez ouverte. Test d’une teinte cornée prenant sur le dernier tour, le long de la suture et près du bord columellaire, un ton opalin-lactescent, etoffrant sur la partie médiane, temtée en corné, une dizaine de petites linéoles spirales filiformes, d'une coloration foncée légèrement rougeâtre. Spire relati- vement élancée, de forme acuminée et surmontée par un HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 93 x sommet aigu et fort petit. Six tours convexes, à croissance régulière jusqu’au dernier, séparés par une suture accen- tuée, devenant au dernier tour de plus en plus profonde. Dernier tour grand, égalant les deux tiers de la hauteur, convexe-oblong, lentement descendant supérieurement, légè- rement détaché à l'insertion du bord externe, enfin, offrant inférieuremeut une arête anguleuse très émoussée, partant de la fente et se prolongeant, en s’accentuant un peu, jus- qu'au sinus de la base aperturale. Ouverture très faible- ment oblique, oblongue-pyriforme, intérieurement d’une coloration jaune-marron passant sur le bord péristomal en un tour jaune-opalin. Sinus supérieur étroit, canaliforme sur toute l'épaisseur du bord. Sinus inférieur large, don- nant lieu à une échancrure très visible, lorsque la coquille est vue en dessous. Bord exlerne faiblement et régulière- ment arqué en avant. Péristome continu, robuste, épais, obtus et patulescent sur tout son contour, mais principale- ment au sommet et à la base de l’ouverlure, enfin notable- ment encrassé sur tout le contour pariétal et columellaire. Haut. 14-15; diam. 10-11 ; haut. ouv. 9-10; larg. 6 millim. Cetle Hauttecœurie, dédiée au savant anthropologiste, le professeur Hamy, a été recueillie, à l'extrémité sud du lac, sur une plage, près de Pambété. Hauttecœuria Burtoni. Hauttecœuria Burtoni, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VIT, fig. 1-3, 1888. Testa angusle rimata (rima obliqua, quasi compresso- sirangulata), subventroso-oblonga, solida, crassa, leviter subtranslucida, pernitida, subtilissime striolata, fere lævi- gala ac quasi polita, uniformiter subolivaceo-luteola ac ad aperturam albescente et sine lineolis, sed in ullimo flam- mulis transversis albidulis ac parum numerosis passim or- nata, aut obscure corneo-lactescente cum lineolis (4-8) spi- ralibus fusco-filiformibus ac dislantibus; — spira sat pro- 94 BOURGUIGNAT. ducta, acuminala (apex minulus ac acutus);, — anfractibus 6 rotundalis, lente usque ad ultimum crescenlibus, sutura profunda separalis ; — ultimo relative parum amplo, 1/3 al- litudinis non æquante, convexo, superne breviter solulo ac ad insertionem subito valde descendente, inferne obscure angulato ; — apertura fere verticali, irregulariter pyriformi, superne angulata ac ad marginem columellarem et ad sinum inferum angulosa, intus luteo-lactescente; — peristomate continuo, robusto, crasso, obluso, inferne ad sinum sinuoso- relrocedente ; margine externo antrorsum valde arcualo ; — alt. 11; diam. 7 ; alt. ap. 7; lat. ap. 5 millim. Coq. de taille médiocre, de forme oblongue assez globu- leuse, solide, épaisse, faiblement transparente, très brillante, très délicatement striolée ou presque lisse, comme polie, pourvue d’une petite fente ombilicale oblique, étroite et comme étranglée par l'épaisseur du bord péritomal. Test lantôt d'une coloration jaune-subolivâtre, sans bandes, présentant seulement, sur le dernier tour, quelques flam- mules transverses lactescentes et, vers l'ouverture, une sur- face blanchâtre circumpéristomale, tantôt d’une teinte cornée-lactescente sur laquelle se délachent quelques linéo- les spirales filiformes brunâtres et assez distancées les unes des autres. Spire assez allongée, acuminée, terminée par un sommet aigu et exigu. Six tours arrondis, à croissance lente jusqu'au dernier, et séparés par une suture profonde. Dernier tour convexe, relativement peu développé, n’attei- gnant pas les deux tiers de la hauteur, brièvement détaché à l'insertion du labre, qui offre, en cet endroit, une descente forte et brusque, enfin, présentant, en dessous, une angulo- sité émoussée de la fente ombilicale au sinus inféro-apertu- ral. Ouverlure presque verticale, intérieurement d’un jaune- lactescent, irrégulièrement pyriforme, par suite de trois angulosilés, une supérieure, une collumellaire et une basale. Sinus supérieur profond, filiforme, se poursuivant même en dehors du bord péristomal jusqu'au point de jonction du dernier tour à l’avant-dernier. Sinus inférieur donnant lieu HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 95 à l’angulosité basale de l’ouverture, el formant un relrail sinueux très visible, lorsqu'on examine la coquille en des- sous. Péristome continu, robuste, épais, oblus et sinueux. rétrocédent à l'endroit du sinus inférieur. Bord externe for- tement arqué en avant. Cette Espèce, à laquelle j'attribue le nom du premier explorateur du Tanganika, le célèbre voyageur Burton, a a été découverte sur les plages voisines de Mpala ainsi que sur celles du Kibanga, sur la rive occidentale. L’Hauttecœuria Burtoni se distingne de la précédente par sa taille plus petite, par sa forme plus ventrue, moins allon- gée, par sa spire moins longuement acuminée, par sa fente ombilicale plus étroite, par son ouverture non régulièrement pyriforme, par son péristome plus épais, par son bord externe très arqué en avant (celui de l'A. Hamyana l’est à peine); enfin, par son dernier tour très descendant à l’inser- ion et très détaché de l’avant-dernier tour. Hauttecœuria Moineti. Hauttecœuria Moineli, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VII, fig. 4-5, 1888. Testa minula, sal aperte rimala, ventroso-oblonga, soli- dula, crassula, translucida, nilida, subtüiliter striatula, po- lita, pallide cornea, ad aperturam albescente ac in ultimo lineolis (2 vel 4) spiralibus castaneis cireumeincla; — spira mediocriter producta, breviter acuminala (apex leviter obtusiusculus); — anfractibus 5 convexis, regulariter usque ad ultimum crescentibus, sutura impressa, prope insertio- nem profunda, separatis; — ultimo relative majore, 2/3 altitudinis fere æquante, convexo, superne ad inserlionem soluto ac descendente, inferne gibbosulo ac obscure suban- gulato; — apertura verlicali, pyriformi, intus albescente, superne angulata ac sinulo nolata, ad basin canali minutis- simo obsoletoque ac parum dislinclo ornala; — peristo- mate continuo, relative robusto, crasso, obluso, super con- 96 BOURGUIGNAT. vexilatem parietalis validiore ac reflexo, ad basin patules- cente ; margine externo antrorsum primo superne arcuatulo, dein inferne recliusculo; — alt. 7; diam. 5; alt. ap. 5; lat. ap, 3 millim. Coq. de petite taille, ventrue, oblongue, pourvue d’une fente ombilicale oblique et bien visible. Test brillant, trans- parent, assez solide et épais, très délicatement striolé, comme poli, d’une nuance cornée pâle, passant à un ton blanchâtre vers l'ouverture, et orné en outre, sur le dernier tour, de deux à quatre pelites linéoles spirales d'une colo- ralion marron. Spire brièvement acuminée et médiocre- ment allongée, terminée par un sommet un peu obtus. Cinq tours convexes, à croissance régulière Jusqu'au dernier, et séparés par une sulure prononcée devenant très profonde vers l'insertion du bord apertural. Dernier lour convexe, relativement développé, atteignant presque les deux tiers de la hauteur, un peu détaché à sa partie supérieure et offrant une assez longue direction d@escendante à l'insertion du bord externe, enfin, présentant en dessus, une angulosité à peine sensible, se terminant par une gibbosité très émoussée. Ouverture verticale, pyriforme, anguleuse au som- met et intérieurement blanchâtre. Sinus supérieur étroit, très visible sur toute l'épaisseur du bord. Sinus inférieur réduit à un léger retrait très obsolète du bord basal et seulement perceptible en dessous. Péristome continu relalivement épais et obtus sur tout le parcours, mais principalement robuste et réfléchi à l'endroit de la callosité, enfin légèrement patu- lescent à la base aperturale. Bord externe d'abord faiblement arqué en avant à sa partie supérieure, puis descendant d’une façon presque rectiligne. Celte Espèce à laquelle j'attribue le nom du Rév. P. mis- sionnaire Moinet, se rencontre sur les rives de la presqu'île Oubouari, notamment vers la plage de Kibanga. Cette pelite Hauttecœurie se distingue des deux précé- dentes non seulement par sa faible taille, par son test rela- tivement moins épais, plus transparent, par sa coloration, HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 97 par son ouverture verticale de forme différente, mais encore par son bord péristomal offrant à l'endroit de la callosité une expansion que l’on ne remarque point chez les 7. Hamyana et Burloni, par son bord externe d’abord faiblement arqué en avant, puis recliligne inférieurement, par l’angulosité basale de son dernier tour terminée par une gibbosité etc. Hauttecœuria macrostoma Hauttecœuria macrostoma, Bourgquignat, Iconogr. malac. Tang. pl. VIL fig. 10-11, 1888. Testa aperte profundeque rimata, oblonga, solida, crassa, obscure subtranslucida, nitida, argute striatula, opalino- cornea, circa suturam ac inferne inter angulationem et marginem columellarem albescente, ac lineolis spiralibus filiformibus, numerosis el castaneis circumornata ; — spira parum producta, sat breviter acuminata (apex acutus); — anfractibus 6 convexis, regulariter usque ad ullimum cres- centibus, sulura impressa, ad insertionem profunda, sepa- ratis; — ullimo maximo, 2/3 altiludinis superante, convexo, superne ad insertionem soluto et irregulariter descendente, inferne obscure subangulato; — apertura leviter obliqua, oblonga, superne angulala ac sinulo profundo notata, in- ferne leviler angustala et subcanaliculata (canalis sinulum melanopsiformen retrocedentem formaas), intus in fauce fusco-luteo cum lineolis apparentibus; — peristomate conti- nuo, crasso, obluso, opalino-eburneo, inferne [in loco cana- lis] patulo ac retro reflexiusculo, ad marginem parietalem validiore et super convexilatem expanso; margine columel- lari cameralo; margine externo mediocriler antrorsum ar- cuato; — alt. 15-16; diam. 11-12; alt. ap. 11, lat. ap. 7 millim. Coq. de forme oblongue, solide, épaisse, peu transparente, brillante, finement striée, pourvue d’une fente ombilicale profonde et bien visible. Test d’une coloration opaline, cornée, passant le long de la suture et entre la ligne d’angu- 7 98 ROURGUIGNAT. losité et le bord columellaire à une teinte blanchâtre, et orné sur le milieu du dernier tour d’une série de linéoles spirales filiformes d'un ton marron. Spire peu allongée, assez briè- vement acuminée, à sommet aigu. Six tours convexes, à croissance régulière jusqu'au dernier, et séparés par une suture bien accentuée, s'approfondissant vers l'insertion du bord externe. Dernier tour convexe, très développé, dépas- sant les deux tiers de la hauteur, détaché à l'insertion et offrant supérieurement une direction irrégulièrement des- cendante, enfin, présentant inférieurement une angulosité très émoussée. Ouverture faiblement oblique, très ample, de forme oblongue, légèrement rétrécie supérieurement et inférieurement, offrant dans l'intérieur de la gorge une colo- ration jaune-opaline assez intense avec quelques linéoles qui apparaissent par transparence. Sinus supérieur profond, bien marqué sur toute l'épaisseur du bord. Sinus inférieur ressemblant à un large canal mélanopsidien rétrocédent el formant une échancrure dans le bord basal. Péristome con- tinu, épais, obtus, d’une teinte d’ivoire-opaline, réfléchi et patulescent à l'endroit du canal, plus épais sur le bord colu- mellaire, et sensiblement épanoui sur la convexilé du tour un peu au-dessous du point d'insertion. Bord columellaire cintré et offrant inférieurement comme une troncature par suite de l’'échancrure canaliforme de la base aperturale. Bord externe médiocrement arqué en avant. Cette belle Espèce, découverte sur une plage voisine de Pambété, au sud du lac, ne peut être, parmi les trois précé- dentes, rapprochée que de l'A. Hamyana. Elle se distingue facilement de celle-ci par sa forme plus régulièrement oblon- gue, par sa spire moins élancée, plus brièvement acuminée, par son ouverture plus ample, rétrécie inférieurement, par son bord columellaire bien cintré, par son expansion péristo- male sur la convexité du tour à l'endroit de la callosité; mais notamment, par son sinus inférieur tout à fait canali- forme et formant une forte échancrure à la base de l’ouver- ture. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 99 6, 2. Hauttecœuria Giraudi. Hauttecœuria Giraudi, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 49, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VII fig. 8-9, 1888. Cop. de forme globuleuse-arrondie, solide, épaisse, faible- ment transparente, brillante, finement striée et pourvue d'une fente ombilicale profonde et bien ouverte. Test tanlôt d’une coloration uniforme opaline-violacée pâle ou blanchâtre, tantôt d’une teinte cornée médiane avec deux zones blan- châtres (supérieure et inférieure), et orné, en outre, sur la convexité du dernier tour, d’unton plus ou moins foncé. Spire courte brièvement conique, à sommet aigu. Six tours con- vexes, à croissance assez lente jusqu'au dernier et séparés par une suture accentuée, devenant très profonde vers l’ou- verture. Dernier tour ventru-arrondi, très grand, égalant les trois quarts de la hauteur, très détaché supérieurement et offrant vers l'insertion une assez longue direction descen- dante; enfin, présentant inférieurement une angulosité plus ou moins émoussée suivant les échantillons. Ouverture fai- blement oblique, de forme oblongue, intérieurement d’une leinte opaline ou d’un ton roux irisé passant, vers le pourtour, en une nuance blanchâtre plus ou moins opaline ou lactes- cente. Sinus supérieur bien prononcé. Sinus inférieur res- semblant à une large échancrure, bien visible, lorsque la coquille est vue en dessous. Péristome continu, épais, obtus, très encrassé sur tout son pourtour et sensiblement patu- lescent, notamment à la partie supérieure et à la base de l'ouverture. Bord externe faiblement rétrocédent dans une direction presque recliligne. Haut. 16-17 ; diam. 13-14; haut. de l’ouv. 12-13; larg. de l’ouv. 9 millim. Cette Hauttecœurie, dédiée au célèbre voyageur Victor Giraud, paraît abondante sur les bords du lac depuis son déversoir, le Loukouga, jusqu'à son extrémité sud. Elle est surtout commune sur les plages des environs de Pambété. 100 BOURGUIGNAT. À Kibanga, au sud de la presqu'ile Oubouari, on en rencon- tre une variété minor d'une taille presque moitié moindre que le type. Cette Espèce, par sa forme ventrue-globuleuse, se distin- gue complètement des quatre précédentes, caractérisées par leur forme oblique. Hauttecœuria Milne Edwardsiana. Hauttecœuria Milne-Edwardsiana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 50, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VIL fig. 12-14, 1888. Coq. globuleuse-ventrue, presque aussilarge que haute, so- lide, épaisse, assez pesante, peu transparente, parfois presque opaque, brillante, finement striée, et pourvue d’une fente ombilicale ouverte. Test d’une coloration blanchâtre avec une large bande médiane opaline-cornée, sillonné, en outre, par de nombreuses petites linéoles spirales d’une teinte foncée. Spire très courte, néanmoins conique, à sommet lrès aigu. Six tours convexes, à croissance lente jusqu'au dernier, et séparés par une suture accentuée, s’approfondissant vers le point d'insertion. Dernier tour renflé-arrondi, très développé, formant à lui seul presque la totalité de la coquille, détaché vers le point d'insertion et offrant supérieurement une direc- tion tantôt lentement descendante, tantôt légèrement ascen- dante, ou bien d’autres fois presque recliligne; enfin, carac- térisé, en dessous, par une angulosité parfois assez prononcée, notamment vers l'échancrure canaliforme de la base de l'ouverture, où elle devient souvent subgibbeuse. Ouverture verticale, de forme ovalaire, anguleuse supérieurement et offrant, à l’intérieur, une éclatante teinte d’une nuance jaune ou violacée-opaline. Sinus inférieur ressemblant à une large canal formant échancrure. Péristome continu, fort, épais, oblus, subpatulescent sur Lout son contour et comme épa- noui, retrocédent à l'endroit du canal. Bord externe très fai- blement arqué. Haut. 14; diam. 13; haul. de l’ouv. 11; larg. 8 millim. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 101 Cette remarquable Espèce, dédiée à notre savant ami M. le prof. Alph. Milne-Edwards, membre de l’Institut, a été re- cueillie, avec la précédente, sur les plages des environs de Pambété. Cette Hauttecœurie se distingue de l'A. Giraudi, par sa forme plus découverte, plus globuleuse, par ses tours plus arrondis et plus ventrus, par sa spire surbaissée, bien plus courte, dont les tours supérieurs sontrelativement plus exigus et plus lentement croissants que ceux de la Giraudi, par son dernier tour plus développé, plus globuleux et pourvu d’une angulosité inférieure plus accentuée, par son ouverture moins oblongue, etc. Hauttecœuria Charmetanti. Hauttecœuria Charmetanti, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VIL, fig. 15-17, 1888. Testa anguste rimata, ventrosa, solida, crassa, subtranslu- cida, nilida, eleganter striata aut obsolete sublamellosa, uni- formiter castaneo-lutea, ad aperturam pallidiore et lineolis spiralibus fusco-filiformibus ac parum numerosis cireumeinc- ta; — spira curla, nihilominus conica, apice acuto termi- nata ; — anfraclibus 5-6 convexis, lente usque ad ullimum crescenlibus, sutura impressa, ad insertionem perprofunda separalis ; — ullimo maximo, fere Lotam amplitudinem testæ formante, convexo, superne valde soluto ac ad insertionem primo descendente, dein breviter ascendente, inferne obscure angulato ; — apertura subverticali, ovato-pyriformi, superne angulata ac sinulo profundo nolata, inferne subcanaliculata, intus opalino-lactescente, ad margines albo-livida ; — peris- tomate continuo, crasso, obtuso, inferne superneque patu- lescente; margine externo antrorsum valde arcuato; — alt. diam. 91/2; alt. ap. 9; lat. ap. 6 millim. Coq. ventrue, globuleuse, solide, épaisse, médiocrement transparente, brillante, pourvue d’une étroite fente ombi- licale. Test élégamment strié, ou bien orné de lamelles obso- 102 BOURGUIGNAT. lèles régulières et assez distancées, d’une coloration marron- jaunâtre, plus pâle vers l'ouverture, et entouré par de pelites linéoles spirales foncées et peu nombreuses. Spire courte, néanmoins conique, à sommet aigu. Cinq à six tours convexes, à croissance lente jusqu’au dernier, séparés par une suture accentuée, allant en se creusant de plus en plus vers l'insertion du bord. Dernier tour convexe, très dé- veloppé, formant à lui seul la presque totalité de la co- quille, très détaché supérieurement, et offrant à sa partie supérieure une direction d’abord descendante, puis briève- ment ascendante à l'insertion; enfin, présentant, en dessous, une angulosité émoussée. Ouverture presque verticale, ovale, pyriforme, anguleuse supérieurement, assez dilatée vers sa partie inférieure, intérieurement d’une teinte opaline-lac- tescente, devenant vers les bords d’un ton livide. Sinus su- périeur bien marqué, se faisant sentir sur toute l’arête jusqu'à la suture. Sinus inférieur ressemblant à une large échancrure émoussée. Péristome continu, épais, oblus, patu- lescent à sa partie supérieure et à la base. Bord externe très arqué en avant. Celle Espèce, dédiée au Rév. P. Charmelant, directeur de l'OEuvre des écoles d'Orient, se rencontre çà et là sur toutes les rives occidentales du lac, notamment à Pambété, Mpala et à Kibanga, où les échantillons sont bien lamellés. Cette Haultecœurie se distingue des deux précédentes, qui font partie du même groupe, par son test fortement strié et même lamellé, par sa coloration, par ses tours moins renflés, par sa spire encore plus surbaissée, par son der- nier tour plus détaché, par son bord externe offrant en avant une arquation des plus prononcées, etc. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 103 AI: D Hauttecœuria soluta. Hauttecœuria soluta, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 51, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VII, fig. 18-19, 1888. Coq. de forme globuleuse, renflée, solide, épaisse, opaque ou presque opaque, brillante, finement striolée et caracté- risée par une fente ombilicale très dilatée au dernier tour. Test uniformément blanchâtre ou opalin avec quelques fines linéoles spirales d’un lon foncé. Spire peu allongée, assez brièvement acuminée, à sommet pointu. Six tours con- vexes, à croissance régulière jusqu'au dernier et séparés par une suture accentuée allant en se creusant de plus en plus vers l'ouverture. Dernier tour arrondi, plus ou moins renflé, suivant les échantillons, égalant les deux tiers de Ja hauteur, tout à fait détaché de l’avant-dernier, offrant en dessus une direction faiblement descendante et une arête frangée, enfin, en dessous, une large angulosité devenant de plus en plus prononcée vers l’'échancrure canaliforme de la base de l'ouverture. Sur quelques échantillons, on remarque même sur l’angulosité une petite carène filiforme. Ouver- ture faiblement oblique, détachée, intérieurement d’une teinte cornée-opaline, remarquable par sa forme oblongue allongée, rétrécie à la base, comme rostrée, et offrant sur son contour plusieurs sinuosilés anguleuses, dont les deux plus importantes sont celles occasionnées par les deux sinus supérieur et inférieur. Sinus supérieur étroit et profond. Sinus inférieur ressemblant à un grand canal rostriforme formant échancrure. Péristome complètement libre, continu, épais, subpatulescent, et comme épanoui à la base sous la forme d'une expansion en forme de rostre. Bord externe faiblement arqué en avant et quelquefois légèrement si- nueux. Haut. 15-16; diam. 11-13; haut. de l’ouv. 10; larg. de l’ouv. 7 millim. 104 BOURGUIGNAT. Plages du sud, notamment aux environs de Pambété. Cette Espèce, grâce à son dernier tour complètement dé- taché et au contour sinueux de son ouverture, ne peut être confondue avec aucune des précédentes. Hauttecœuria Brincatiana. Hauttecœuria Brincatiana, PBourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VIL fig. 20-21, 1888. Testa mediocriter rimata, ventrosa, fere pariter alta quam. lata, solida, crassa, vix subtranslucida, nilidissima, polita aut vix argutissime striatula, sed ad aperturam sordide striata aut grosse costulata ; uniformiter luteo-castanea, in ultimo prope margines pallidiore, et lineolis spiralibus fili- formibus vix distinelis cincla; — spira parum produeta, obluse-subconoïdali, apice exiguo, parum prominente ter- minata ; — anfractibus 6 convexis, lente usque ad penul- timi dimidiam, dein velociter crescentibus, sutura impressa, in ullimo perprofunde canaliculata, separalis; — ultimo magno, 3/4 altitudinis superante, in directionem leviter oblongam convexo, soluto, superne e penullimo valde dis- juncto et ad insertionem leviter descendente, ac inferne bene angulato (angulus quasi carinalus); — apertura verti- cali, irregulariler oblonga ac simul triangulata (angulus unus superus, secundus columellaris, tertius inferus), superne sinulo profundo notata, inferne canaliculata, intus opalino- luteola ; peristomate solulo, continuo, crasso, obtuso, in- ferne patulescente ac relro sinuoso; margine externo an- trorsum valde arcuato ; — all. 10-11; diam. 9-10; all. ap. 8; lat. ap. 4 millim. Coq. ventrue, presque aussi haute que large, solide, épaisse, à peine transparente, très brillante, polie ou excessivement peu striolée, sauf vers l'ouverture où les striations deviennent grossières et ressemblent parfois à de grosses costulations, enfin pourvue d’une étroite fente ombi- licale. Test d’une coloration uniforme d’un jaune-marron, HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 105 plus pâle vers le péristome, et entouré de très peliles li- névles spirales à peine perceptibles. Spire peu allongée, d’une forme cbtuse-subconoïde, à sommel exigu et peu proéminent. Six tours convexes, à croissance lente jusqu’au milieu de l’avant-dernier, ensuite rapide, et séparés par une suture accentuée, devenant, sur le dernier tour, pro- fondément canaliculée. Dernier tour convexe dans un sens légèrement oblong, très développé, dépassant les trois quarts de la hauteur, détaché et fortement disjoint de l’a- vant-dernier à sa parlie supérieure, offrant, en outre, vers l'insertion, une faible direction descendante; enfin, présen- tant, en dessous, une forte angulosité, qui, chez quelques échantillons, devient comme carénée. Ouverture verticale, intérieurement d’une nuance opaline-jaunâtre, irréguliè- rement oblongue avec 3 sinuosités : une supérieure, une co- lumellaire et une troisième inférieure. Sinus supérieur pro- fond, très prononcé dans toute l'épaisseur du bord. Sinus inférieur ressemblant à un large canal formant une forte échancrure sur le bord apertural. Péristome détaché, con- tinu, épais, obtus, inférieurement patulescent et sinueux par suite de l’échancrure canaliforme. Bord externe très fortement arqué en avant. Cette Espèce, dédiée au Rév. P. Brincat, vicaire général et procureur de l’OEuvre des Missionnaires d'Afrique, parait abondante sur les plages environnantes de Kibanga, au sud de la presqu'ile Oubouari. L'H. Brincatiana se distingue de VAT. soluta, par sa taille plus faible par sa fente ombilicale élroile, non couverte au dernier lour, par sa spire moins allongée, subconoïde- obtuse, à sommet moins aigu, par ses tours non ventrus- arrondis, mais convexes dans un sens oblong, par son der- nier tour plus détaché à sa partie supérieure, par sa suture plus profondément canaliculée aux abords de l'insertion, par son angulosité inférieure plus prononcée, par son bord externe fortement arqué en avant, et notammment par la forme différente de son ouverture, seulement trisinuée et 106 BOURGUIGNAT. non prolongée à la base, comme celle de l’ÆZ. soluta, en un épanouissement rostré. S 4. Hauttecœuria singularis. Hauttecœuria singularis, Pourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 59, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VII, fig. 22-23, 1888. Coq. de forme oblongue, solide, épaisse, assez transpa- rente, {rès brillante, très finement striolée, presque lisse, sauf vers l’ouverture où elle est fortement et grossièrement striée, enfin, pourvue d’une fente ombilicale profonde et assez ouverte. Test d’une coloralion cornée, blanchâtre vers le sommet, et entouré par de nombreuses petites linéoles spirales d'un ton très foncé. Spire oblongue, relativement allongée, régulièrement acuminée, à sommet pointu. Six tours convexes à croissance lente jusqu'au dernier, et séparés par une suture médiocrement prononcée, devenant sur le dernier tour très profonde. Dernier tour convexe-oblong, bien développé, dépassant faiblement les deux liers de la hauteur, détaché et offrant supérieurement, avec une di- reclion descendante, une arête rugueuse, très disjointe de l'avant-dernier tour : enfin, présentant, en dessous, une angulosité accentuée, devenant gibbeuse près de l’échan- crure inféro-aperlurale. Ouverture à peine oblique, oblon- gue, légèrement rétrécie supérieurement et inférieurement et offrant intérieurement une coloration cornée-opaline. Sinus supérieur bien accentué. Sinus inférieur ressemblant à un large canal, à bords mal définis, donnant lieu à une médiocre échancrure. Péristome libre, continu, épais, obtus, légèrement patulescent, offrant à la base un épanouissement sur lequel on remarque une série de crispations tubercu- leuses très émoussées. Bord externe descendant d’une façon presque recliligne. Haut. 13; diam. 9; haut. de louv. 8; larg. de Pouv. 5 millim. Cette Espèce, remarquable par sa forme oblongue, carac- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 107 tère qui la distingue des deux précédentes du même groupe, a été recueillie dans les environs de Pambété. Hauttecœuria Jouberti. Hauttecœuria Jouberti, Bourgquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VIT. fig. 24-95, 1888. Testa anguste rimala, sat parvula, oblonga, solida, per- crassa, opacula, nitida, argute strialula, ad aperturam grosse striala, uniformiter corneo-castenea cum lineolis spiralibus filiformibus ac intentioribus; -— spira elongata, ad saummum breviter conoidea, apice exiguo terminata ; — anfractibus 6 convexicusculis, regulariter usque ad penultimi dimidiam, dein rapide crescentibus, sutura inter superiores fere lineari, inter inferiores impressula, ad insertionem pro- funda, separalis; — ultimo mediocriter majore, dimidiam altitudinis leviler superante, soluto, oblongo-convexo, in medio quasi compressiusculo, superne e penullimo disjuncto ac breviter rapideque descendente, inferne valide angulato (angulus carinatus) ; — apertura verticali, oblongo-elongata, superne inferneque angustala ac angulata, superne sinulo profundo notata, ad basin canaliculata ; — peristomate so- luto, continuo, percrasso, pervalido, obtuso, inferne ad ca- nalem patulo ac quasi retro effuso; margine externo recte descendente; -— alt. 10 ; diam. 6; alt. ap. 6; lat. ap. 3 millim. Coq. d'assez faible taille, de forme oblongue, solide, très épaisse, presque opaque, brillante, finement slriolée, sauf, vers l'ouverture, où elle est grossièrement striée, et pourvue d’une étroite fente ombilicale. Test d'une nuance uniforme cornée-marron, cerclé de petites linéoles filiformes d’un ton plus foncé. Spire assez allongée brièvement conoïde à sa parlie supérieure et terminée par un sommet fort pelit. Six tours médiocrement convexes, à croissance régulière jusqu'à la moitié de l’avant-dernier, puis ensuite rapide, séparés, en outre, par une suture presque linéaire entre les tours supé- rieurs, un peu plus prononcée entre les inférieurs, entin 108 BOURGUIGNAT. profonde vers l'insertion. Dernier tour détaché, convexe- oblong, un {ant soit peu comprimé à sa partie médiane, relativement peu développé, dépassant faiblement la moitié de la hauteur, très disjoint de l’avant-dernier au niveau de l'insertion, en offrant une direction fortement descen- dante et très courte; enfin, présentant, en dessous, une angulosilé puissante et carénée. Ouverture verticale, oblon- gue-allongée, peu large, rétrécie à ses extrémités, intérieu- rement d'une nuance opaline-cornée assez intense. Sinus inférieur ressemblant à un canal formant échancrure sur la base inféro-apertural. Péristome libre, continu, très robuste, très épais, obtus, patulescent à la base et comme épanoui en arrière. Bord externe, non arqué en avant, mais parfai- tement rectiligne. Cette Hauttecœurie, à laquelle j'attribue le nom du capi- taine L. Joubert, a été recueillie proche la mission de Ki- banga, au sud de la presqu'ile Oubouari. La petite taille de cette Espèce, sa spire allongée, briève- ment conique au sommet, son dernier tour convexe-oblong, tout en étant légèrement comprimé à la partie médiane, sa forte angulosité inférieure pourvue d’une arête carénante, sa fente ombilicale étroite, etc... Non moins que son ouverture rétrécie aux extrémités et entourée par un bord péristomal des plus robustes et des plus épais, etce., feront toujours facilement reconnaître cette Hauttecœurie de la précédente. Hauttecœuria Duveyrieriana. Hauttecœuria Duveyrieriana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 53, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VIIE, fig. 4-6, 1888. Coq. globuleuse, hémisphérique, écourtée, obèse, solide, épaisse, peu transparente, peu brillante, très finement striée et pourvue d’une fente ombilicale excessivement étroite. Test d'une nuance cornée uniforme passant au rouge-violacé sur HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 109 les tours supérieurs et rarement entouré de quelques li- néoles spirales d'un ton plus foncé. Spire écourtée, arrondie- -obtuse, néanmoins s’acuminant vers les tours supérieurs et terminée par un sommet pointu. Six tours faiblement convexes, à croissance lente jusqu'au dernier, et séparés par une suture assez accentuée. Dernier tour ventru-arrondi, très grand, dépassant les {rois quarts de la hauteur, offrant. supérieurement, à l'inserlion une déflexion descendante brusque et courte et, inférieurement, une angulosité très émoussée, peu sensible, sauf vers le bord péristomal. Ouver- ture légèrement oblique, de forme ovalaire, anguleuse à sa parlie supérieure et intérieuremeut d’un blanc irisé. Sinus supérieur bien prononcé. Sinus inférieur ressemblant à un large canal à bords indécis formant échancrure sur le bord inféro-apertural. Péristome non délaché, continu, d’un blanc d'ivoire, très épais, obtus, souvent double, chez les échan- üllons très adultes, faiblement patulescent, notamment à la région canaliforme, où 1l devient même comme légèrement épanoui. Hauteur 11; diam. 9; haut. de l’ouv. 8 1/2; larg. de l’ouv. 6 millim. Cette Espèce, dédiée au savant géographe M. Henri Du- veyrier, a élé découverte sur la plage de Pambété. Cette Hauttecœurie, par son bord péristomal non détaché. mais entièrement appliqué sur la convexité du tour, ne peut être confondue avec aucune de celles que je viens de faire connaître. Hauttecœuria Reymondi. Hauttecœuria Reymondi, Giraud, in : Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 54, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VII, fig. 1-3, 1888. Coq. ovale-globuleuse, solide, épaisse, assez transparente, très brillante, très finement striolée et pourvue d’une fente ombilicale bien ouverte, ressemblant à une perforation. Test d’une nuance cornée claire ou opaline-violacée, prenant le long de la suture, à la base du dernier tour et près de l’ou- 110 BOURGUIGNAT. verture, une coloration blanchâtre, enfin entouré par une série de petites linéoles filiformes d’un ton marron plus ou moins foncé. Spire conoïde, relativement assez allongée, bien que courte, et terminée par un sommet pointu très proéminent. Six tours convexes, à croissance régulière Jus- qu'au dernier, séparés par une sulure peu prononcée entre les supérieurs et devenant, sur les derniers, étroitement profonde. Dernier tour ventru-arrondi, très grand, égalant presque les trois quarts de la hauteur, offrantsupérieurement une direction, ou faiblement descendante, ou sinueuse, ou bien presque rectiligne, avec une petite déflexion brusque à l'insertion, enfin, caractérisé en dessous, par une angulo- silé très émoussée, un tant soit peu gibbeuse vers sa base. Ouverture légèrement oblique, ovalaire, anguleuse à sa partie supérieure el intérieurement d'une teinte cornée ou bien d’une nuance jaune-blanchâtre. Sinus supérieur pro- fond bien accentué. Sinus inférieur ressemblant à une large échancrure émoussée et peu profonde. Péristome non détaché, continu, robuste, épais, obtus, faiblement patu- lescent, sauf aux extrémités supérieure et inférieure. Bord exlerne légèrement rétrocédent en conservant une direction presque rectiligne. Haut. 13; diam. 11; haut. de l’ouv. 10; larg. de l’ouv. 7 millim. Cette Hauttecœurie, à laquelle M. V. Giraud a attribué le nom de son ami, M. Ferdinand Reymond, savant géologue, a été recueillie aux environs de Pambété et de Kibanga. Celte Espèce se distingue de la précédente par sa taille plus forte, par sa forme ovale-globuleuse, moins courte, moins trapue, par sa spire plus élancée et plus conique, par son test brillant plus transparent, par sa fente ombilicale bien ouverte, par ses tours moins gonflés, par son dernier tour plus brièvement et moins fortement défléchi à l'inser- tion, par son bord externe descendant d’une façon presque rectiligne, par son ouverture plus régulièrement ovalaire, entourée d’un bord péristomal moins gros. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. te Hauttecœuria Maunoiriana. Hauttecœuria Maunoiriana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 55, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VIIT, fig. 7-8, 1888. Coq. de forme ovale-globuleuse, solide, assez épaisse, fai- blement transparente, brillante, finiment striolée et pourvue d'une fente ombilicale oblique et assez ouverte. Test d’une coloration marron foncé, plus claire vers le bord péris- tomal et entouré par de petites linéoles spirales filiformes peu marquée. Spire courte, brièvement conique, à sommet aigu. Six tours convexes, légèrement renflés le long de la sulure, s’accroissant avec lenteur jusqu’au dernier tour et séparés par une suture bien accentuée, un tant soit peu creusée. Dernier tour globuleux-arrondi, malgré tout très faiblement comprimé un peu au-dessus de la partie médiane et un tant soit peu tuméfié le long de la ligne suturale, très développé, égalant presque les trois quarts de la hauteur, offrant supérieurement au point d'insertion une petite déflexion brusque et courte et présentant inférieurement une angulosité très émoussée et peu prononcée. Ouverture médiocrement oblique, pyriforme, trèsample inférieurement, allant en se rétrécissant régulièrement à sa partie supérieure, où elle est anguleuse et intérieurement d’une couleur irisée blanche-cornée. Sinus supérieur bien marqué. Sinus infé- rieur ressemblant à une large échancrure peu profonde. Péristome continu assez épais, notamment du côté columel- laire, médiocrement obtus, un peu patulescent principale- ment à la partie supérieure et à la base de l'ouverture. Bord externe faiblement et régulièrement arqué en avant. Haut. 13; diam. 11; haut. de l’ouv. 10 ; larg. de l’ouv. 6 millim. Cette Espèce, dédiée au secrétraire de la Société de géo- graphie, M. Maunoir, a été trouvée sur la plage de Pambété. Le mode de convexité de son dernier tour, comprimé un peu au-dessus de parte médiane et légèrement tuméfié le long de la ligne suturale; son bord péristomal bien moins 112 BOURGUIGNAT. épais et moins obtus que celui des À. Duveyrieriana et Reymondi, non moins que son ouverture pyriforme très ample inférieurement et allant en se rélrécissant d’une façon régulière jusqu'à l’angle supérieur, ce qui lui donne une apparence légèrement trigonale, sont des caractères suffi- sants pour distinguer celte Hauttecœurie des deux précé- dentes. Hauttecœuria Levesquiana. Hauttecœuria Levesquiana, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VILL, fig. 9-11, 1888. Testa angustissime rimala, ventroso-rolundala, solida, crassa, subopacula, nitidissima, polita aut vix argulissime striatula, nihilominus ad aperturam sat distincte striata, uniformiter corneo-castanea cum lineolis parum numerosis ac vix conspicuis; — spira curla, breviter conica, apice exiguo terminala; — anfractibus 5 convexiusculis, lente usque ad ullimum cerescentibus, sutura inter superiores impressula, in ullimo magis magisque impressiore et ad insertionem profunda separalis; — ultimo maximo, 3/4 alli- tudinis superante, rotundato, superne recto aul sinuoso, inferne vix angulato, ad basin apertura solum distincto; — apertura vix obliqua, ovato-oblonga in directionem subobli- quam e dextra ad sinistram, superne angulaia et sinulo pro- fundo notata, inferne obscure subcanaliculata, intus opalino- albescente aut livida; — peristomate continuo, crasso. obtuso, ad marginem columellarem validiore, inferne super- neque patulescente; margine externo antrorsum valde arcuato; — alt. 9-10; diam. 8; alt. ap. 8; lat. ap. 4 millim. Coq. de forme ventrue-arrondie, solide, épaisse, presque opaque, très brillante, polie ou irès finement striolée, sauf vers l'ouverture où les stries sont plus distinctes, enfin, pourvue d’une fente ombilicale oblique et très étroite. Test d’une nuance uniforme d’un corné-marron avec quelques linéoles spirales fort peu visibles. Spire courte, brièvement conique, àsommet exigu. Cinq tours médiocrement convexes, HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 115 à croissance lente jusqu'au dernier, séparés par une suiure, d’abord peu marquée entre les tours supérieurs, puis s’ac- centuant entre les autres de plus en plus et finissant par s’'approfondir vers l'insertion. Dernier tour arrondi, très grand, dépassant les trois quarts de la hauteur, offrant supérieurement une direction rectiligne ou sinueuse, et infé- rieurement une angulosité qui n'est guère accentuée que vers la base aperturale. Ouverture légèrement oblique, de forme ovale-oblongue dans une direction un tant soil peu oblique de droite à gauche, anguleuse à sa parlie supérieure et intérieurement d’une teinte opaline-blanchâtre ou d’un ton livide. Sinus supérieur profond. Sinus inférieur ressem- blant à une faible échancrure peu prononcée. Péristome continu, épais, obtus, plus robuste du côté columellaire, et supérieurement et inférieurement patulescent. Bord externe très fortement arqué en avant. Cette Espèce, dédiée au Rév. P. Levesque, procureur des Missions de l'Afrique équatoriale, a été recueillie sur une plage près de la mission de Kibanga. Cette Hauttecœurie se distingue de la 7. Duveyrieriana, la seule Espèce de ce groupe avec laquelle elle peut être con- fondue, par sa taille plus faible, par sa coloration différente, par son test très brillant, par son bord externe très arqué en avant, par son dernier tour offrant à l'insertion une direc- tion sinueuse ou rectiligne, et non cette brusque descente si accentuée qui caractérise l'A. Duveyrieriana, par son bord péristomal moins épais, surtout du côté columellaire; enfin notamment, par son ouverlure de forme différente, ovale- oblongue dans une direction faiblement oblique de droite à gauche, et de plus, plus étroite inférieurement que celle de l’'H. Duveyrieriana. Hauttecœuria Locardiana. Hauttecœuria Locardiana, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VILL fig. 12-14, 1888. Testa vix aut angustissime rimata, globulosa, crassula, sat 8 114 BOURGUIGNAT. translucida, nitida, subpolifa aut vix striatula, ad aperturam leviter magis striata, pallide opalino-cornea cum lineolis spiralibus filiformibus ac castaneis ; —spira parum producta, breviter acuminala, nihilominus ad summum obtusiuseula ; — anfractibus 5-6 convexis, regulariter usque ad ultimum crescentibus, sutura impressula separatis ; —ultimo magno, 3/4 altitudinis superante, rotundato, superne recto aut lente subdescendente, inferne obscure subangulato; — apertura fere verticali, ovala, sal ampla, superne angulala ac sinulo nolata, inferne obsolete subcanaliculala, intus subcorneo- opalina ; — peristomate continuo, ad margines columellarem et parietalem crassulo, ad marginem externum acuto, et inferne patulescente ; margine externo antrorsum regulariter arcuato; — alt. 10 ; diam. 8; alt. ap. 7 1/2; lat. ap.5 millim. Coq. de forme globuleuse, peu épaisse, assez transparente, brillante, polie ou à peine striolée, sauf vers l'ouverture où les stries sont plus fortes, enfin pourvue d’une fente ombili- cale si étroite, qu’elle semble nulle. Test d’un ton corné. opalin, entouré par quelques linéoles spirales filiformes d’une nuance marron. Spire peu élancée, brièvement acu- minée, tout en paraissant légèrement obtuse au sommet. Cinq à six tours convexes, à croissance régulière jusqu’au dernier, et séparés par une suture peu profonde. Dernier tour arrondi, bien développé, dépassant les trois quarts de la hauteur, offrant supérieurement vers l'insertion une direc- tion rectiligne ou longuement subdescendante et inférieure- ment une angulosité peu prononcée. Ouverture presque verticale, ovalaire, assez ample, anguleuse au sommet et intérieurement d’une nuance cornée-opaline, assez sem- blable à la coloration extérieure. Sinus supérieur bien accen- tué. Sinus inférieur ressemblant à une faible échancrure, sensible seulement lorsqu'on regarde la coquille par des- sous. Péristome continu, médiocrement épais, malgré tout assez encrassé à l’endroit columellaire et de la callosité, aigu du côté externe et patulescent à la base. Bord externe régulièrement arqué en avant. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 115 Ceite Espèce, à laquelle j'attribue Le nom du savant mala- cologiste, M. Arnould Locard, vice-président de la Société malacologique de France, a été découverte sur les rives de la presqu'ile Oubouari, non loin de Kibanga. Parmi les Hauttecœuries de ce groupe, celle qui, par l’en- semble de ses contours, a le plus de rapport avec elle est V'H. Reymondi, dont elle se rapproche, en effet, par la forme de sa spire. Mais si d’un côté, l'A. Locardiana est voisine de l'A. Reymondi par l'aspect de ses contours et de sa spire, d'un autre côté elle s’en distingue par sa taille moindre, par son test plus mince, plus transparent, par sa coloralion, par sa fente ombilicale presque nulle, par son bord péristomal bien moins épais du côté columellaire et aigu du côté externe, par son bord externe régulièrement arqué en avant (celui de l'A. Reymondi est rectilignement rétrocédent), par l’angulosité inférieure du dernier tour bien moins prononcée, par son ouverture plus large inférieure- tent, etc... $ 6. Hauttecœuria Lavigeriana. Hauttecœuria Lavigeriana, Lourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VII, fig. 26-27, 1888. Testa angusle profundeque rimata, oblonga, solida, crassa, subopacula, nitida, argute strialula, uniformiter corneo-opalina ac lineolis spiralibus filiformibus parum saluratis cincla; — spira relative elongata, regulariter conica, ad summum acuta; — anfractibus 6 convexis, lente usque ad ultimum crescentibus, sutura fere lineari, in ultimo leviter profunda, separatis; — ultimo maximo, 2/3 altilu- dinis leviter superante, convexo-oblongo, superne recto, inferne valide angulato ; — apertura fere verticali, oblonga, superne inferneque angustata, ad summum angulala ac sinulo profundo notata, ad basin bene canaliculata; — peristomate continuo, robusto, crasso, nihilominus ad mar- 116 BOURGUIGNAT. ginem externum graciliore, ad callosilatem validiore et crassiore ac super convexitatem late expanso, inferne ad canalem patulo; margine externo antrorsum parum arcua- tulo; — alt. 14; diam. 10; alt. ap. 10; lat. ap. 6 millim. Coq. de forme oblongue, solide, épaisse, peu transpa- rente, brillante, finement striolée, et pourvue d'une fente ombilicale étroite et profonde. Test d’une nuance uniforme cornée-opaline, entouré de linéoles spirales filiformes peu teintées. Spire relativement allongée, régulièrement conique à sommet aigu. Six tours convexes, s’accroissant avec len- teur jusqu'au dernier et séparés par une suture linéaire, devenant un peu profonde vers l'ouverture. Dernier tour convexe, oblong, bien développé, dépassant un peu les deux tiers de la hauteur, offrant supérieurement une direction recliligne et inférieurement une forte angulation. Ouverture presque verticale, oblongue, rétrécie à ses extrémités, supé- rieurement anguleuse, inférieurement canaliculée et inté- rieurement d’un ton opalin-blanchâtre. Sinus supérieur pro- fond. Sinus inférieur ressemblant à une échancrure canali- forme bien prononcée. Péristome continu, fort, épais, notamment sur le bord columellaire et à l'endroit de la callosité où il devient, en s'épanouissant sur la convexité du tour, plus épais et plus robuste, enfin, plus délicat sur le côlé externe et évasé à l'endroit de l’échancrure canaliforme. Bord externe légèremeut arqué en avant. Cette Espèce, remarquable par l'expansion de son bord péristomal à l'endroit de la callosité, provient des environs du Pambété, où elle a été trouvée sur une des plages méri- dinionales du lac. Elle est dédiée à S. É. le cardinal Lawi- gerie. Hauttecœuria Servainiana. Hauttecœuria Servainiana, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang. pl. VIIL, fig. 18-19, 1888. Testa vix rimata (in adultis rima omnino tecla ac nulla), ovato-oblonga, crassa, solida, subtranslucida, polita aut HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. dt fere lævigata, pallide corneo-albescente cum lineolis spira- libus filiformibus ac castaneis; — spira parum producta, breviter conoïdali, ad summum obtusiuscula ; — anfractibus 6 convexis, regulariter crescentibus, sutura impressula, in ultimo impressiore, separatis ; — ultimo magno, 3/4 altitu- dinis non æquante, suboblongo-convexo, superne recto, inferne vix angulato (angulatio ad basin aperturæ solum conspicua); — apertura leviter subobliqua, ovata, ad colu- mellam camerata, superne angulata ac sinulo bene distincto nofata, inferne obscure canaliculata, intus candida ; — peris- tomate continuo, crasso, robusto, obtuso, candido, ad colu- mellam et callositatem percrasso ac validissimo, inferne patulescente ; margine externo antrorsum leviter arcuato, ad basin retrocedente; — alt. 10 ; diam. 8; alt. ap. 7; lat. ap. 4 millim. Coq. ovale-oblongue, solide, épaisse, un peu transparente, polie ou presque lisse et pourvue d'une fente ombilicale complètement oblitérée chez les échantillons adultes, et seulement visible chez les jeunes. Test d’une teinte pâle cornée-blanchâtre avec de nombreuses petites linéoles spi- rales filiformes, d'un ton marron. Spire peu allongée, briè- vement conoïdale, un tant soit peu obtuse au sommet. Cinq {ours convexes, s'accroissant régulièrement, séparés par une suture peu accentuée, devenant, sur le dernier tour, plus prononcée. Dernier tour convexe-suboblong, grand, néanmoins n'atteignant pas les trois quarts de la hauteur, supérieurement rectiligne à l'insertion, inférieurement offrant une angulosité seulement sensible vers la base aper- turale. Ouverture faiblement oblique, de forme ovale, cin- trée à la columelle, anguleuse au sommet, obscurement cana- liculée à la base et d'un beau blanc d'ivoire à l’intérieur. Sinus supérieur profond. Sinus inférieur ressemblant à une large échancrure à bords émoussés, el à peine sensible. Péristome continu, d’un beau blanc, épais, obtus, néan- moins plus robuste et plus encrassé du côté columellaire et de la callosité, enfin patulescent à la base. Bord externe 118 BOURGUIGNAT. faiblement arqué en avant et inférieurement rélrocédent. Cette Espèce, dédiée au savant président de la Société malacologique de France, M. le D' Georges Servain, a été recueillie près de Kibanga et de l'embouchure du Louandazi, sur la côte occidentale du lac. Cette Hauttecœurie ne peut être confondue, comme l'on peut s’en convaincre par la comparaison des figures, ni avec la précédente, ni avec la suivante. Les trois Espèces de ce groupe sont des formes très distinctes. Hauttecœuria Cameroni. Hauttecœuria Cameroni, Bourquignat, Iconogr. malac.Tang., pl. VIT, fig. 15-17, 1888. Testa anguste rimata, parvula, oblonga, solida, crassula, subtranslucida, nitidissima, in superioribus striata, in ultimo eleganter lamellata, uniformiter luteo-castanea cum lineolis fusiformibus parum numerosis ac magis saturatis; — spira relative producta, breviler obtuseque subconoïidea; — anfractibus 5 convexis, circa suturam profundam tumidulis, usque ad ultimum regulariter crescentibus; — ultimo ma- jore, dimidiam allitudinis superante, convexo-oblongo, ad suturam tumidulo, ad insertionem subilo breviter deflexo, ad basin obscure vix subangulalo; — apertura leviter obli- qua, oblonga, superne angulata ac sinulo profundo notata, inferne obsolete canaliculata, intus corneo-opalina ; — peris- tomale continuo, robusto, crasso, obtuso, quasi duplicato, inferne superneque patulescente; margine exlerno antror- sum parum arcualulo; — alt. 8; diam. 5; alt. ap. 5; lat. ap. 3 millim. Coq. de faible taille, de forme oblongue, solide, assez épaisse, faiblement transparente, très brillante, striée sur les tours supérieurs, très élégamment lamellée sur le dernier, et pourvue d’une fente ombilicale étroite. Test d’une nuance uniforme jaune-marron avec quelques petites linéoles d'une coloration plus foncée. Spire relativement peu allongée, HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 119 d’une forme subconoïde courte et obtuse. Cinq tours con- vexes, légèrement renflés le long de la suture, qui est étroi- tement profonde, enfin s’accroissant jusqu'au dernier avec régularité. Dernier tour dépassant la moitié de la hauteur, d’une forme convexe, oblong, tout en étant faiblement renflé vers la suture, offrant supérieurement à l'insertion une petite déflexion courte et brusque, el inférieurement une angulosité émoussée peu prononcée. Ouverture légèrement oblique, oblongue, anguleuse à sa partie supérieure, un peu sinueuse du côté columellaire et intérieurement d’une nuance cornée- opaline. Sinus supérieur profond. Sinus inférieur ressem- blant à une large échancrure à bords émoussés. Péristome continu, robuste, épais, obtus, comme double. Bord ex- terne faiblement arqué en avant. Cette Haultecœurie, remarquable par ses stries lamellées, a été rencontrée sur une plage près de Kibanga. À: 72 Hauttecœuria pusilla. Hauttecœuria pusilla, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. VIN, fig. 32-34, 1888. Testa angustissime ac oblique rimata, minuta, globuli- formi, crassula, sat translucida, nitida, polita, vix striatula. corneo-opalina, cum lineolis spiralibus plus minusve satu- ratis; — spira depressa, rotundata, tholiformi, nihilominus apice acuto diaphanoque terminata; — anfractibus 4-5 con- vexiusculis, regulariter usque ad ultimum crescenlibus, sutura impressula separatis; — ultimo maximo, fere testæ totam amplitudinem formante, convexo-rotundato, superne recto, inferne obscure vix subangulato; — apertura obliqua subrotundato-ovala, intus albescente, superne angulata, sinulo parum impresso notata, inferne vix obsolele subcana- liculata; — margine columellari retrocedente; — peristo- male continuo, ad marginem columellarem crassulo, ad ex- 120 BOURGUIGNAT. ternum aculo ac intus incrassatulo, inferne patulescente; margine externo recle relrocedente; — alt. 5-6; diam. 5; alt. ap. 5; lat. ap. 3 millim. Coq. de très petite taille, de forme globuleuse, médiocre- ment épaisse, assez transparente, brillante, polie, à peine striolée, et pourvue d’une fente ombilicale oblique et très étroite. Test d’une coloration cornée-opaline, sur laquelle se détachent, en plus foncé, de nombreuses petites linéoles filiformes. Spire très déprimée, arrondie en forme de dôme, terminée néanmoins par un petit sommet aigu, diaphane et assez proéminent. Qualre à cinq tours médiocrement con- vexes, s’accroissant régulièrement jusqu'au dernier, et sé- parés par une sulure peu profonde. Dernier tour convexe- arrondi, excessivement développé, formant à lui seul presque la totalité de Ta coquille, offrant supérieurement une direc- tion rectiligne et inférieurement une angulosité fort peu prononcée. Ouverture oblique, ovale-arrondie, intérieure- ment blanchâtre. Sinus supérieur peu accentué. Sinus in- férieur semblable à une large échancrure à peine profonde et à bords indécis. Bord columellaire sensiblement rétro- cédent. Péristome continu, relalivement assez épais du côté columellaire, aigu et seulement légèrement encrassé à l'intérieur du côté externe, enfin patulescent à sa base. Bord externe rectihgnement rélrocédent. Cette Hauttecœurie, la plus petite Espèce du genre, vil aux environs de Mpala, sur la rive occidentale. Sur les plages voisines de Pambété, au sud du lac, on rencontre une variélé qui ne diffère du type que par une spire un peu moins obtuse-déprimée. $ 8. Hauttecœuria eximia. Hauttecœuria eximia, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 55, 1885, eticonogr. malac. Tang., pl. VIIL, fig. 20-22, 1888. Coq. ventrue de forme oblongue, épaisse, solide, opaque HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 121 ou fort peu transparente, brillante, finement striolée et pourvue d’une fente ombilicale profonde, ressemblant à une petite perforation. Test d'un corné foncé, plus pâle vers l’ouverture et entouré de pelites linéoles spirales plus tein-- tées. Spire relativement assez haute, de forme arrondie, néanmoins un tant soit peu subconoïde à sommet aigu. Six {ours convexes : les supérieurs exigus; l’avant-dernier rela- tivement assez développé, plus renflé, notamment près de la suture, qui est bien accentuée; le dernier très grand, dépas- sant les deux tiers de la hauteur, exactement convexe dans un sens oblong, offrant supérieurement, à l'insertion, une légère et courte déflexion, et inférieurement une forte angu- losité, ordinairement ornée d’un filet caréniforme. Ouver- ture faiblement oblique, très rétrocédente au bord columel- laire, d’une forme irrégulièrement oblongue par suite non seulement de l’angulosilé supérieure du sinus canali- forme inférieur, mais encore d’une sinuosité columellaire. Intérieur d'un blanc irisé. Sinus supérieur profond. Sinus inférieur semblable à une forte échancrure. Péristome con- tinu, épais, oblus, patulescent à la base et plus encrassé. Bord externe offrant en avant une arcuation régulière el peu prononcée. Haut. 11; diam. 8; haut. de l’ouv. 7 1/2; larg. de l’ouv. 4 millim. Cette belle espèce a été recueillie sur la plage de Mpala, ainsi que sur celle de Kibanga. Hauttecœuria Cambieri. Hauttecœuria Cambieri, Giraud, in: Bourquignat, Moll. Giraud Tang, p. 56, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. VIIL, fig. 23-25, 1888. Coq. de forme ovale-globuleuse, épaisse, solide, opaque ou faiblement transparente, brillante, finement striolée el pourvue d’une fente ombilicale oblique. Test d’une nuance cornée foncée avec de petites linéoles filiformes peu visibles. Spire obtuse, plus largement arrondie que celle de lEs- pèce précédente, et néanmoins terminée par un sommet 129 BOURGUIGNAT. aigu. Six fours convexes : les supérieurs petits; l’avant- dernier relativement grand, convexe-renflé surtout à la partie supérieure; le dernier égalant les deux tiers de la hauteur, fortement renflé-arrondi à son origine, puis deve- nant simplement convexe, avec une petite apparence de compression à sa partie moyenne, offrant, en outre, à l’in- sertion, une courte et faible direction descendante, enfin, en dessous, une angulosité, caractérisée par un tout petit filet carénant. Sulure assez accentuée, surtout au dernier tour. Ouverture à peine oblique, pyriforme, anguleuse au sommet, assez ample inférieurement, intérieurement blanchâtre. Sinus supérieur profond. Sinus inférieur semblable à une échancrure mal définie. Péristome continu, droit, intérieure- ment encrassé, surtout au bord columellaire et à la base, enfin légèrement palulescent en cet endroit. Bord externe presque recliligne, ou un tant soit peu arqué, et faiblement rétrocédent à la base. Haut. 9; diam. 7; haut. de l’ouv. 6: larg. de l’ouv. 3 millim. Cette Espèce, dédiée au capitaine Cambier de Zanzibar, a élé recueillie sur la plage de Mpala. Elle se distingue de la précédente par sa taille moindre, par sa spire plus obtuse, plus ronde, par sa forme plus globuleuse, moins oblongue, par son dernier tour plus renflé supérieurement et un tant soit peu comprimé à sa partie médiane, par sa fente ombili- cale oblique, par son ouverture plus ample inférieurement et bien arrondie, tandis que celle de l’eximia est sensible- ment sinueuse-canaliculée à la base. Hauttecœuria Bridouxiana. Hauttecœuria Bridouxiana, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang. pl. VIIT, fig. 26-28, 1888. Testa anguste ac oblique rimata, parvula, globoso-ovata, solidula, crassula, subopacula, nitente, subtiliter striatula, uniformiter cornea, ad aperturam albescente ac lineolis duabus filiformibus parum saturatis cincta ; — spira obesa, HISTOIRE" MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 125 obtusa, rotundata, nihilominus apice aculo et minutissimo terminata; — anfraclibus 5 convexis, lente usque ad penul- Uümum, dein rapidius usque ad ullimum crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo magno, 2/3 allitudinis superante, convexo-oblongo, mediane compresso, ad inser- lionem recto, ad basin obsolete angulato; — apertura fere verlicali, irregulariter pyriformi, inferne ampla, superne angustata ac ad parlem superam angulata et sinulo profundo notala, inferne obscure subcanaliculata ; — peristomate con- tinuo, incrassatulo, externe acuto, ad columellam et præser- lim ad callositatem crassiore; margine externo antrorsum regulariter arcualulo ; — alt. 7; diam. 5; alt. ap. 5; lal. ap. 3 millim. Coq. de petite taille, de forme ovale-globuleuse, comprimée sur le milieu du dernier tour, assez résistante, médiocrement épaisse, subtransparente, brillante, finement striolée, et pourvue d’une fente ombilicale oblique et étroite. Test d’une nuance cornée uniforme, devenant blanchâtre vers l’ouver- ture et entouré de deux linéoles filiformes d'un ton plus foncé. Spire obèse, obluse, en forme de dôme en dessus, et néanmoins surmonté par un très pelit sommet aigu. Cinq tours convexes, s’accroissant d’abord lentement jusqu’à l'avant-dernier, puis plus rapidement jusqu'au dernier, enfin, séparés par une suture prononcée. Dernier tour dépassant les deux tiers de la hauteur, con- vexe dans un sens oblong, avec une compression sensible à sa partie médiane, recliligne à l’inserlion, et offrant, à la base, une angulosité obsolète, accentuée seulement vers le bord apertural. Ouverture presque verticale, irrégulièrement pyriforme, ample et arrondie vers la base, rétrécie et angu- leuse au sommet, et intérieurement d’une teinte blanchâtre ; sinus supérieur profond et très marqué; sinus inférieur res- semblant à une très petite échancrure à peine sensible, et seulement perceptible en dessous. Péristome continu, peu encrassé, aigu du côlé externe, néanmoins plus épais sur le bord columellaire, et notamment à l'endroit de la callosité. 15 Le) 4 BOURGUIGNAT. Bord externe faiblement et régulièrement arqué en avant. Cette Espèce, dédiée au Rév. P. Bridoux, ancien supérieur général des Missionnaires d'Afrique, a été recueillie sur les plages de Kibanga et de Mpala. L'H. Bridouxiana, qui ne peut être rapprochée que de l'Hauttecœurie précédente, la Cambieri, se distingue néan- moins de celle-ci par sa taille moindre, par son test moins épais, par la partie supérieure de sa spire plus largement obtuse et arrondie, par son dernier tour, rectiligne à l’inser- tion, et plus fortement comprimé à sa partie médiane, par son bord externe plus sensiblement arqué en avant, par son bord péristomal plus délicat, par son ouverture de forme différente, etc. Hauttecœuria minuta. Hauttecœuria minuta, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 57, 1885, Iconogr. malac. Tang., pl. VIII, fig. 29-31, 1888. Coq. de petite taille, globuleuse dans un sens oblong, assez solide et épaisse, subtransparente, brillante, finement striolée et pourvue d’une petite fente ombilicale oblique. Test d'une nuance cendrée, ou d’un corné-jaunâtre, avec de nombreuses petites linéoles spirales d'un fon rougeâtre plus ou moins accentué. Spire très obtuse, tecliforme, arrondie, terminée néanmoins par un sommet aigu. Cinq tours : les supérieurs convexes s’accroissant très lentement; l’avant-dernier relati- vement développé, renflé et bien arrondi; le dernier convexe, très grand, dépassant les deux tiers de la hauteur, offrant supérieurement une direction faiblement descendante, très régulière, et inférieurement une angulosité à peine percep- tible. Ouverture très faiblement oblique, de forme ovalaire- oblongue, intérieurement blanchâtre. Sinus supérieur peu apparent ; sinus inférieur presque nul, et difficile à constater sur certains échantillons. Péristome continu, droit, aigu el faiblement encrassé en dedans du côté externe, inférieure- ment patulescent et plus épais, enfin présentant, sur le côlé HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 195 columellaire, un encrassement plus fort, et, à l'endroit de la callosité, un calus péristomal relativement puissant, offrant un épanouissement plus ou moins considérable sur la con- vexité du tour. Bord externe légèrement rélrocédent d’une façon rectiligne. Haut. 8: diam. 7; haut. de l’ouv. 6; larg. de l'ouv. 3 millim. Var. GLoBosA (Tanganikia globosa, Bourguignat, Mall. Giraud, Tang., p. 46, 1885). — Variété ne différant du type que par une forme un peu moins oblongue, plus globuleuse, et par l’échancrure de la base aperturale encore moins marquée. Le type a été recueilli à Mpala ainsi qu'à Kibanga; la variété sur la plage de Kapampa. Chez cette Espèce, les caractères Hauttecœuriens sont fort peu prononcés ; chez certains échantillons, notamment de la variété globosa, 11 est même souvent très difficile de se rendre compte de la présence du sinus inféro-aperlural. C’est cette difficulté de constatation qui fut cause qu'autrefois j'ai placé, parmi les Tanganikies, une forme que je considère actuelle- ment comme une variété d’une Hauttecœurie. LH. minuta est une coquille très distincte par sa forme, sa spire, son ouverture, etc. de toutes celles de son groupe, c'est-à-dire des À. eximia, Cambieri et Bridouxiana, ainsi que l’on peut le reconnaître facilement par la comparaison des figures exactes que je donne de chacune de ces Espèces. HYLACANTHIDÆ C'est sous le nom de Tiphobidæ que j'avais, en juil- let 1886 (1), désigné celte famille, à laquelle j'attribue actuel- lement la nouvelle appellalion d'Aylacanthidæ, que je juge plus appropriée au nom nouveau que doit pue dorénavant le genre type de cette famille, (4) In : Bull. Soc. malac. France, II, p. 143. 126 BOURGUIGNAT. HYLACANTHA. Établi primitivement sous le nom de Tiphobia par le D° Smith (1), ce genre avait été adopté sous ce vocable, quand notre savant ami Ancey (2), avec raison, métamor- phosa ce nom en celui d'Aylacantha (3), dans le but d'éviter la confusion du double emploi du mot Tiphobia chez les Mol- lusques et chez les Insectes; l’entomologiste Pascoë ayant créé, en 1869, un genre Tphobia pour un Coléopière de l'Australie. En conséquence, le nom de 7phobia doit donc être dorénavant remplacé par celui d'HYLAcANTHA. Les Hylacanthes se composent d'Espèces pyruliformes à test mince ou épais, opaque, ou plus ou moins transparent, sans tissu épidermique, et sillonné de stries transversales, obliques et flexueuses, coupées par d’autres slriations spi- rales. La perforation ombilicale est toujours recouverte par la callosité columellaire (4). La spire, plus ou moins écrasée ou allongée, est toujours scalariforme. Les tours, aplalis supérieurement le long de la suture, sont ornés d'une carène armée d’épines {ubuliformes, devenant de plus en plus puis- santes en arrivant vers l'ouverture; celle-ci, irrégulièrement pyriforme, lerminée inférieurement par un canal rostriforme plus ou moins prolongé, pourvue, en outre, d'un bord externe sinueux et très arqué en avant, est entourée par un péristome simple, aigu, parfois épais, dont les bords margi- naux, très distants, sont réunis par une callosilté. L’opercule (pl. IX, fig. 4), enfin, paucispiral au centre, concentrique à la circonférence, est trop petit pour clore complètement l’ou- verlure. La classification des Hylacanthes est très difficile. (1) In : Proced. zool. Soc. Lond., p. 348. (2) In : Naturaliste, 1886, p. 292, 1886. (3) De Ün, bois, et axx/0x, épine, d’où Hylacantha, c'est-à-dire coquille épineuse. (4) Chez les échantillons jeunes, la perforation, qui n’est pas recouverte, ressemble à un trou étroit, qui se poursuit jusqu'au sommet de l'axe. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 127 Comme forme, les Espèces de ce genre ont une apparence tout à fait {.alassoïide; elles rappellent certaines coquilles des genres Pyrula ou Ficula : l'Aylacantha longirostris, entre autres, par le prolongement de son rostre, imite, jusqu'à un certain point, le Murex brandaris de la Méditerranée; elles n'ont pas de rapports avec les Paludinidæ ou les Melanidæ, sauf pourtant, mais de très loin, avec une forme américaine pour laquelle on a établi le genre lo. L'opercule des Hylacanthes, relativement très petit, ne peut fermer herméliquement l'ouverture. Chez les Mollus- ques fluviatiles, on ne rencontre cetle particularité que chez cerlains genres mélaniens. Si, sous ce rapport, l’opercule a un cachet mélanien, sous un autre, il en a un bien différent : ainsi, son mode d'accroissement est d’abord, au centre, pau- cispiral, puis concentrique à la circonférence. Chez les Méla- niens, les opercules sont concentriques ; on ne remarque ce double mode que chez les Hauttecœuridæ et chez certains genres de Paludinidæ, comme chez les Digyreidum (1), les Lioplax (2), les Paludomus (3), etc. En somme, les Hylacanthes sont des Espèces thalassoïdes, qui ne peuvent êlre classées parmi aucune des familles que je viens de nommer ; elles constituent un type générique à part, type qu'il est convenable de ranger, tant que les caractères de l’animal ne seront pas connus dans une famille spéciale, ainsi que je viens de faire. Les Hylacanthes connus peuvent se répartir en deux groupes : 1° Espèces à test mince, plus ou moins transparent, à spi- nules tubuliformes allongées ; Hylacantha Horei, — longirostris, — Jouberti. (1) Letourneux, 14879, in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 224, 1882, et Bourquignat, Malac. Abyss., p. 130, 1883, et Letourneux, in : Bull. Soc. ma- lac. Fr., IV, 1887, p. 67. (2) Troschel, Geb. Schn. Classif., p. 100, 1855. (3) Swainson, Malac., p. 198, 1840. 128 BOURGUIGNAT. 2° Espèce à test épais, opaque et pesant, à spinules non allongées, mais courtes et triangulaires. Hylacantha Bourguignati. 74) de Hylacantha Horei. Hylacantha Horei, Ancey, in: Naturaliste, p. 292, 1886 et PBowr- quignat, Iconogr. malac. Tang., pl. IX, fig. 1-4, 1888. Tiphobhia Horei, Smith, in : Proced. zool. Soc. Lond., p. 348, pl. XXXI, fig. 6-6, 1880 et p. 293, pl. XXXIV, fig. 28, 1883, et Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 117 et 285, pl. IV, fig. 2-2? (mauvaises), et Bourquignat, Tiph. lac Tanganika, in : Bull. Soc. malac. France, IT, 1886, p. 143, pl. VE fig. 1-4. Coq. imperforée, brièvement subturbinée, pyruliforme, à test mince, transparent, terne, d’un blanc-grisâtre, parfois très faiblement rosacé, et élégamment sillonné de stries d’ac- croissement obliques et flexueuses, souvent très fortes, que viennent croiser d’autres stries spirales plus délicates. Spire courte, scalariforme, obtuse, surmontée, néanmoins, par un sommet proéminent, lisse et aigu. Six à sept lours à crois- sance régulière en dessus, plans supérieurement, et ornés d’une carène très anguleuse, sur laquelle se montre une série de spinules tubuliformes, d’abord courtes et espacées sur les ours supérieurs, puis devenant de plus en plus longues et acérées sur les derniers. Dernier tour très grand, dépassant les trois quarts de la hauteur, plan en dessus avec une carène aiguë, armée de longues spinules (1), dont {rois peu distantes l’une de l’autre vers l'ouverture, et offrant, en dessous de la carène, une surface convexe, peu ventrue, allant en s’atté- nuant à la base, sous la forme d’un rostre aigu, légèrement contourné, et dont l’extrémité, faiblement rétrocédente, regarde du côté droit. Ouverture verlicale, irrégulièrement allongée-piriforme, d’un blanc légèrement bleuâtre ou vio- (1) Les plus longues spinules atteignent 143 millim. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 129 lacé à l’intérieur, el terminée inférieurement par un long canal rostriforme., Bord columellaire faiblement tors, terminé en pointe. Bord externe très fortement sinueux en dessous de la carène, puis vigoureusement arqué en avant vers ses deux tiers inférieurs. Péristome simple à bords très écartés, réunis par une callosité brillante, qui recouvre tout le bord columellaire. Opercule (pl. IX, fig. 4) de forme subovale- allongée (de texture cornée, d’une nuance noirâtre) faible- ment concave exlérieurement, et offrant, sur cette surface, une série de lignes concentriques, sauf au centre, où l’on remarque un nucléus subcentral et paucispiral. — Haut. 44-46; diam. max., sans les spinules, 33; haut. de l’ouv., y compris le rostre, 34 millim. Bords du lac près D'Oudjiji et rives de la petite presqu'île de Katenga au N.-0. des îlots Kilira Chakabala, sur la côte occidentale. Hylacantha longirostris. Hylacantha longirostris, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. IX, fig. 8-10, 1888. (Tiphobia longirostris, Bourquignat, in : Bull. Soc. malac. Fr., II, p. 144, pl. VI, fig. 8-10, 1886). Coq. pyruliforme, relativement allongée, et caractérisée par un rostre inférieur fort allongé. Test mince, délicat, assez transparent, peu brillant, d’un blanc-jaunacé, se chan- geant, en dessous de la carène, en une nuance cendrée-rou- geâtre uniforme, enfin, très élégamment sillonné par de fines stries transverses, flexueuses que viennent couper d’au- tres stries spirales, fortement liratiforme, qui prennent même, vers l’ouverture, une apparence nodosiformique. Spire élagée, relativement allongée et bien acuminée, termi- née par un sommet lisse, très brillant et {rès aigu. Sept à huit tours, à croissance régulière, plus inclinés en dessus et ornés d’une forte carène aiguë, saillante (à saillie opaque), armée de quinze à seize spinules délicates, tubuliformes, acuminées, ascendantes, régulièrement espacées, commen- 9 130 BOURGUIGNAT. çant, d’abord, par être de simples petites saillies, puis deve- nant peu à peu plus fortes, plus allongées, et finissant, vers l'ouverture, par atteindre une longueur de 8 millimètres. Dernier tour très développé, atteignant presque les deux tiers de la hauteur, plan, tout en étant légèrement incliné en dessus, convexe en dessous de la carène, et allant en s'’at- lénuant en un long rostre acuminé, presque droit. Ouver- ture verticale, échancrée, irrégulièrement et étroitement pyriforme très allongée, terminée par un long canal rostri- forme. Bord columellaire délicat, peu Lors, allant en se ter- minant en pointe dans une direction subrectiligne, faible- ment courbée à gauche. Bord externe d’abord sinueux, puis offrant en avant une arquation régulière, mais moins forte que celle de l'Espèce précédente. Péristome mince, tranchant, à bords marginaux très distants, réunis par une faible callosité. Opercule (inconnu). — Haut. 32; diam. max., sans les spinules, 22; haut. de l'ouverture, y compris le prolongement rostral, 25 millim. Cette Espèce se distingue de la précédente, par sa taille moindre, par sa forme plus grêle, moins trapue, par son test plus fragile, plus transparent, par sa coloration diffé- rente, par ses stries transverses moins fortes que les spi- rales, qui sont franchement liratiformes (c’est l'inverse chez l'Hyl. Horei, par sa spire plus élancée, acuminée-pyrami- dale, par ses spinules ascendantes et plus régulièrement espacées, par son ouverture plus étroite, se prolongeant en un rostre plus délicat, plus allongé, dont l'extrémité est sen- siblement tournée à gauche et non rétrocédente et regar- dant à droite comme celle de l’Ayl. Horei; par son bord columellaire plus grèle, descendant presque rectilignement et ne possédant pas une arête comme celle qui caractérise celui de l’Ayl. Horei; enfin, par son bord externe moins fortement arqué en avant et dont l’arqualion est plus supé- rieure que celle de l’Ayl. Horer. Cette Hylacanthe semble abondante sur la plage de Kibanga, au sud de la presqu'ile Oubouari. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 131 Hylacantha Jouberti. Hylacantha Jouberti, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. IX, fig. 11-13, 1888 (Tiphobia Jouberti, in : Pourquignat, Bull. Soc. malac. Fr., III, p. 146, pl. VI, fig. 11-13, 1886). Coq. turbiniforme, faiblement rostrée inférieurement, à test délicat, mince, assez transparent, peu brillant, d’une teinte blanche lactescente en dessus, d’une nuance jaune pâle en dessous de la carène, et offrant, en dessus, une surface finement striolée, ou parfois presque lisse, et, inférieurement, des striés transverses flexueuses, plus fortes vers l’ouver- lure, que viennent couper d’autres stries spirales lirati- formes et régulièrement espacées. Spire étagée, relativement allongée, conoïde et terminée par un sommet exigu, proé- minent, lisse et très brillant. Sept tours à croissance régu- lière, plans en dessus et entourés d’une forte carène sail- Jante, blanche, liratiforme, sur laquelle s’élancent de vingt à vingt et une spinules tubuliformes, délicates, ascendantes, assez irrégulièrement espacées, ressemblant, d’abord, à de petites épines, puis devenant peu à peu plus fortes et plus allongées, sans, cependant, dépasser une longueur de 5 à 6 millimètres. Dernier tour très grand, dépassant les deux tiers de la hauteur, plan en dessus, convexe et même assez renflé en dessous de la carène et finissant par s’atlénuer en un rostre aigu et court. Ouverture verticale, échancrée, irrégulièrement pyriforme, supérieurement plane, bien con- vexe du côté externe, rectiligne du côté columellaire, puis se Lerminant inférieurement en un canal rostriforme très court et étroit. Bord columellaire grêle, droit et terminé en pointe. Bord externe, non sinueux, mais régulièrement arqué en avant, à partir de la carène. Péristome mince, tranchant, à bords marginaux très distants, réunis par une callosilé blanchâtre, bien épanouie au sommet du bord colu- mellaire, opercule (inconnu). — Haut. 28; diam. max., sans les spinules, 20; haut. de l’ouv., y compris le rostre. 18 millim. 132 BOURGUIGNAT. di Cette Espèce, dédiée à M. le cap. Léopold Joubert, se distingue de la précédente, la seule Espèce avec laquelle elle peut être confondue pour la délicatesse et la transparence de son test, par sa forme plus trapue, moins élancée, par sa coloration différente, par ses spinules moins longues, moins régulièrement espacées, par son ouverture plus large, plus convexe du côté externe et terminée par un pelit rostre très court, par sa columelle bien rectiligne, sans aucune nuance de torsion, par son bord externe, non sinueux supérieure- ment, offrant, en avant, une large arquation très pro- noncée. Cette Hylacanthe diffère encore de l'Æyl. longirostris par un mode dissemblable de striation. Chez l'Hyl. Jouberti, la surface plane supérieure est presque lisse ou très finement striolée, sans stries spirales, et la surface inférieure, en des- sous de la carène, est sillonnée de stries transverses, parfois fort saillantes vers l'ouverture, stries que viennent couper de fortes côtes spirales fort régulières et notablement espa- cées. Chez l’Hyl. longirostris, au contraire, la zone plane supérieure, ainsi que la surface en dessous de la carène, sont entièrement décussées par des stries transverses toutes égales en grossseur, que viennent interrompre, en passant par- dessus, des côtes spirales fort saillantes et bien moins espacées. Plage du Massanzé, au N.-0. de la presqu'île Oubouari. 2. CN Hylacantha Bourguignati. Hylacantha Bourguignati, Bourquignat, Iconogr. malac.Tang., pl. IX, fig. 5-7, 1888 (Tiphobia Bourguignati, Joubert, in : litt., in : Bowr- guignat, in : Bull. Soc. malac. Fr., IT, p. 148, pl. VI, fig. 5-7, 1886). Coq. pyruliforme, déprimée en dessus, à tes opaque, so- lide, relativement pesant, peu brillant, d’une teinte jaune- blanchâtre et très élégamment sillonné par des stries trans- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 133 verses, flexueuses, très fortes sur le dernier tour, stries que viennent couper d’autres stries spirales, plus délicates. Spire peu élevée, comme aplatie, néanmoins {rès brièvement élagée el de forme obtuse, enfin terminée par un sommel pelit, lisse et brillant. Cinq à six tours, à croissance régu- lière, plans en dessus et ornés d’une forte carène blanche, saillante, épaisse, sur laquelle se développent de seize à dix- sept protubérances épineuses, ressemblant, sur les tours supérieurs, à de pelites éminences, puis, peu à peu, à des éminences plus accentuées, enfin, finissant par devenir des dents triangulaires, spinuliformes, légèrement ascendantes et irrégulièrement espacées en approchant de l'ouverture. Dernier tour très développé, égalant presque les trois quarts de la hauteur, plan supérieurement, puis en dessous de la carène, ventru-convexe et allant en s’allénuant, inférieure- ment, en un prolongement rostral gros, court et contourné du côté gauche. Ouverture verticale, échancrée, irrégulière- ment pyriforme, terminée par un rostre largement canali- culé. Bord columellaire épais, robuste, contourné, et à extrémité regardant à gauche. Bord externe très fortement arqué en avant. Péristome droit, aigu, sauf à l'endroit de l'arquation du bord externe où il est notablement épais. Cal- losité forte et brillante. Opercule (inconnu). — Haul., 37; diam. max., sans les épines, 31; haut. de l’ouv., y comprise rostre, 30 millim. Celte belle Espèce, si distincte des Hylacanthes précé- dentes par sa spire écrasée, par son test épais et pesant, par son rostre contourné à gauche, par son bord externe épais et robuste, ne possédant point d’épines semblables à celles qui caractérisent les //yl. Horei, longirostris et Jouberti, mais des sortes d’éminences triangulaires ressemblant aux dents d'une scie circulaire. Cette Hylacanthe, type d'un groupe à part, a été re- cueillie dans l’anse de Kamangu, un peu au S.-0, des îlots Kilira Chakabala. 134 BOURGUIGNAT. LITTORINIDÆ. LIMNOTROCHUS (1). Ce genre a été établi par le D' Edgard Smith pour des Es- pèces thalassoïdes ressemblant tout à fait, pour la plupart, comme forme et comme mode d’ornementalion, aux Trochus Montaqui, formosus, eriquus, zizyphinus, ete., de nos côtes. Les Limnotrochus (c'est-à-dire Troques flumatiles) sont des coquilles trochiformes, carénées, plus où moins ouvertement ombiliquées, toujours tronquées au sommet (2), à lesl non épidermé, sillonné par des rayons spiraux liratiformes plus ou moins noduleux, pourvu d’une ouverture simple, intérieu- rement non rayée, à base rétrocédente très échancrée, en- tourée, en outre, par un bord péristomal obtus, plus ou moins épais, continu ou subcontinu, et fermée par un opercule corné paucispiré, analogue à celui des Littorinidées (3). Les Limnotrochus vivent sur les rochers et doivent avoir, dans le lac, le même mode vital que celui des Trochus de nos mers; malgré tout, jusqu’à présent ce n’est guère que sur les plages, où ils ont élé rejetés par les eaux, qu'on les a recueillis. Les Espèces de ce genre, au nombre de quatre, peuvent se repartir en deux séries : 1° En coq. largement trochiformes, à ouverture plus large que haute : Limnotrochus Kirki. 2° En coq. trochiformes turriculées : A. Espèces à ouverture plus haute que large : Limnotrochus Thomsoni, — Giraudi. (1) Smith, in : Ann. and Mag. nat. Hist. n. s., 1880, VI, p. 425. (2) Le premier tour embryonnaire seul fait défaut. (3) C'est pour ce motif que je laisse ce genre duns la famille des Littori- nidées, bien que leurs coquilles aient tout à fait une apparence de Troque. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 195 B. Espèce à ouverture tout à fait sphérique, pas plus haute que large : Limnotrochus Cyclostoma. & 1. Limnotrochus Kirki. Limnotrochus Kirki, Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist. n. s, VI, 4880, p. 426, et in : Proced. zool. Soc. Lond., 1881, p. 286, pl. XXXIIT, fig. 18-18. Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 128 et 200, et Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 1-3, 1888. Coq. déprimée, trochoïde, à base très développée et briè- vement conique, de plus, fortement carénée (carène aiguë simple, suivant la suture jusqu’à l’ouverture, puis obtuse, formée de deux sillons spiraux noduleux accouplés, et parais- sant, par cela même, comme dédoublée), enfin pourvue, en dessous, d’un ombilic relativement élroit, très profond, presque à pic et laissant voir jusqu’à l'extrémité spirale. Test solide, épais, opaque, moyennement brillant, d’une teinte blanchâtre ou jaunacée uniforme, et très élégamment en- tourée par des sillons spiraux noduleux, saillants et lirati- tiformes, surtout vers la suture, autour de l’ombilic et prin- cipalement à la carène. Spire déprimée, brièvement conique, à sommet obtus. Cinq à six tours (les deux supérieurs lisses très brillants et tecliformes), d’abord plans-tectiformes, puis devenant peu à peu et de plus en plus concaves en approchant de l'ouverture. Croissance spirale régulière. Suture superfi- cielle, sauf vers l’ouverture, où elle est recouverte faiblement par le sillon carénal. Dernier tour déprimé, fortement ca- réné {1), concave-tectiforme en dessus, offrant, en dessous, une concavilé circulaire le long de la carène, puis une légère convexité autour de l’ombilic. Ouverture oblique, irréguliè- rement oblongue-allongée dans le sens {ransversal. Bord externe rétrocédent, rostriforme à sa partie moyenne, par (1) Carène décrite ci-dessus. 136 BOURGUIGNAT. suile du prolongement carénal. Bord basal profondément échancré. Péristome continu, obtus, plus épaissi au bord columellaire, à l'insertion, et à l'endroit de la carène (1). — Haut. 15, diam. 22 ; H. ouv. 6. larg, 11 millim. Cette Espèce, dédiée au D' John Kirk, a été recueillie sur les plages près d’Oudjiji et de Karéma. Limnotrochus Thomsoni. Limnotrochus Thomsoni, Smith, in : Ann. and mag. nat. n. s. VI, 1880, p. 435, et in : Proc. zool. Soc. Lond., 1881, p. 285, pl. XXXIII, fig. 17-17 (2); — Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 127 et 289; — Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 59, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 4-7, 1888. Coq. trochiforme-pyramidale, plus haute que large, caré- née, pourvue d’une perforation ombilicale étroite, très pro- fonde. Test assez solide et épais, d’un aspect lerne, d’une coloration blanchâlre avec une large bande supérieure d’une teinte améthistale, çà et là plus foncée, et devenant même parfois un peu pourprée. Surface ornée (sauf sur les tours supérieurs qui sont lisses et seulement carénés) de dix sillons spiraux noduleux (3), ainsi disposés : 1° une série supérieure de quatre sillons assez rapprochés, dont le supérieur et l’in- férieur plus gros et plus noduleux ; 2° un sillon robuste, isolé, périphérial, formant carène; 3° enfin, en dessous du dernier tour, un autre série de cinq, plus ou moins gros, et entourant l'ombilic. Spire conique, assez haute, surmontée d'un som- met un peu obtus (4). Six à sept tours tecliformes, à crois- sance régulière, séparés par une suture linéaire. Dernier tour dépassant un peu plus du tiers de la hauteur, caréné, tecti- ( (2) L'échantillon figuré par Smith n’est pas tout à fait adulte. (3) On remarque des échantillons où les sillons, sauf le carénal, sont presque lisses. 4) Le tour embryonnaire fait défaut. 1) Opercule inconnu. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 207 forme en dessus, faiblement convexe en dessous, etrectiligne à l'insertion; enfin, sillonné ainsi qu'il est dit ci-dessus. Ouverture oblique, subarrondie, un tant soit peu subqua- drangulaire, anguleuse supérieurement, d’une teinte pâle blanchâlre avec une partie de la bande améthystale, vue par transparence (1). Bord externe fortement arqué à sa partie moyenne, très rétrocédent à sa partie inférieure. Péristome mince et aigu du côlé externe, chez les jeunes individus, obtus, et relativement épaissi, chez les adultes, peu épais du côté columellaire et légèrement épanouis à la base. Opercule corné, brunâtre. — Haut. 17-18 ; diam. 15-16; H. ouv. 7 1/2- 8 1/2, larg. 7-8 millim. Bords du lac au sud d’Oudjiji; plage de Pambété, où celte Espèce paraît assez abondante. Limnotrochus Giraudi. Limnotrochus Giraudi, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 59, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 8-10, 1888. Coq. trochiforme-conique, d’une forme plus trapue, moins haute que la précédente, fortement carénée et pourvue d’une étroite perforation ombiticale très profonde. Test solide, bien qu’assez transparent, d’un aspect brillant, d'une teinte blanche-jaunacée, avec une large zone d’une nuance plus accentuée, passant çà et là à la coloralion violacée-bleuâtre. Surface très élégamment ornée, sauf chez les tours supérieurs, qui sont lisses et seulement pourvus d’un sillon aigu, faisant fonclion de carène : 1° d’une série de quatre sillons nodu- leux très rapprochés, dont les supérieur et inférieur plus robustes; 2° d’un fort sillon carénal, également noduleux, enfin 3°, en dessous du dernier tour, de sept à neuf sillons, non noduleux, circulaires autour de la perforalion. Spire brièvement conique, à sommet assez aigu, bien que le tour embryonnaire fasse défaut. Sept tours plans-lectiformes, à (1) Chez les individus très adultes, l'ouverture est encrassée d’une belle nacre blanche irisée. 138 BOURGUIGNAT. croissance régulière, séparés par une suture comme canalicu- lée, par suite de la proéminence des sillons circumsuturaux. Dernier tour n’atteignant par la moitié de la hauteur, caréné, supérieurement plan-tecliforme el subitement défléchi à l'inserlion, inférieurement convexe. Ouverture très oblique, de forme ovalaire, anguleuse au sommet, fortement rélrocé- dente à sa base, et intérieurement d’une belle nacre blanche opaline et irisée. Bord externe recto-rétrocédent sans si- nuosité. Péristome continu, lisse, épais, obtus, notamment du côté externe (1). — Haut. 17-21; diam. 12-14; H. ouv. 8-9, larg. 6-7 millim. Plage de Pambété. Cette belle Espèce, à laquelle le nom du voyageur V. Gi- raud est attribué, se distingue du Limnorrochus Thomson, par sa forme plus trapue, par sa spire moins haute, plus brièvement conique, par la brusque direclion descendante du dernier tour à l'insertion, par son ouverture plus obli- que, exactement ovale, non subquadrangulaire, pourvue d’un bord externe rétrocédent en droite ligne (2), et entourée par un péristome continu, épais, obtus, d’un brillant aussi resplendissant que celui de la nacre de l’intérieur apertural. Limnotrochus Cyclostoma. Limnotrochus cyclostoma, Zourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 60, 1885, et lconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 11-13, 1858. Coq. de forme pyramidale-conique relativement très élancée, carénée, pourvue d’une perforation ombilicale res- semblant à une fente oblique. Test assez épais, bien que subtransparent, brillant, d’une teinte améthistale, passant sur le dernier tour, à une nuance blanchâtre, subjaunacée vers l'ouverture. Surface ornée de sillons noduleux, ana- logues et disposés comme ceux de l'Espèce précédente. (4) Opercule inconnu. (2) Le bord externe du L. Thomsoni offre un contour arqué en avant vers ses deux tiers inférieurs, ce qui rend sinueux le contour basal. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 139 Spire haute, allongée, bien conique, aiguë au sommet, quoique le tour embryonnaire fasse défaut. Huit tours tec- tiformes, de même facture que ceux du L. Giraudi. Dernier tour égalant le tiers de la hauteur, caréné, ressemblant jus- qu'à 4 à 5 millimètres en avant de l'ouverture à celui de l’Espèce précédente, puis, à partir de ce point, devenant arrondi, simplement strié, très descendant à l'insertion et assez fortement détaché de l’avant-dernier tour. Ouverture oblique, délachée, exactement sphérique, quoique avec un léger sentiment d’angulosité au sommet, enfin, intérieure- ment, d’une belle nacre blanche opaline. Bord externe reclo- rétrocédent. Péristome détaché, continu, obtus et assez épais (1). — Haut. 19-24 ; diam. 13-14; haul. el larg. ouv. 7-8 millim. Plage de Pambété. Chez celte singulière Espèce, si distincte des précédentes, les sillons s'arrêtent presque brusquement à 4 à 5 millimè- tres en avant de l'ouverture, le tour, d’anguleux qu'il était, devient alors cylindrique, se rétrécit peu à peu et se détache de l’avant-dernier. Sur toule cette partie anté-aperturale, on ne remarque plus que de fines costulations transversales. Cette coquille, si remarquable par le détachement de son dernier tour, par son ouverture étranglée el cylindrique, est la plus allongée des Limnotrochus. SYRNOLOPSIDÆ. SYRNOLOPSIS (2). Coq. de forme allongée, cylindrique, subulée ou pyrami- dale. Test lisse, poli, brillant, épidermé. Sommet normal. Tours nombreux, serrés. Ouverture pourvue d’une ou de deux lamelles palatales plus ou moins immergées, et d’un (1) Opercule inconnu. (2) Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist. n. s., 1880, VI, p. 426. 140 BOURGUIGNAT. axe columellaire autour duquel se déroule, depuis le sommet, un pli lamelliforme qui vient s'épanouir sur le bord apertural. La classification de ce genre, dont on ne connait ni l’a- nimal ni l’opercule (en admettant qu'il en soit pourvu ?) est des plus difficiles. Me basant sur le mode de ses denticulations aperturales, je l'avais regardé comme terrestre et je l'avais classé, en 1885 (1), dans la grande famille des Helicidæ. Actuelle- ment, d'après quelques renseignements obtenus des Rév. Pères missionnaires, je crois qu'on peut le placer parmi les Pectinibranches, bien que je ne sois en aucune façon con- vaincu que les animaux de cette coupe générique soient pourvus d'un opercule ; je ne connais point, en effet, parmi les Pectinibranches d'eau douce d’Espèces munies d’une ouverture caractérisée, en même temps, par des lamelles palatales el par une columelle uniplissée. On est bien embarrassé en présence d'un pareil en- semble de caractères qui ne peuvent convenir pas plus à des Peclinibranches qu’à des Pulmobranches ; on est d’au- tant plus embarrassé que la faune malacologique de ce lac, faune si bizarre, si extraordinaire, ménage de telles sur- prises qu'on doit toujours se lenir sur ses gardes, et même en s’y tenant, on n’est jamais sûr de ne pas se tromper, c'est aussi la faute des explorateurs de ce lac qui, presque tous, se sont contentés de ramasser sur les plages les coquilles morles rejetées et abandonnées par les eaux, sans se sou- cier de les rechercher vivantes. On est alors, lorsqu'on passe à l'étude, en présence d'objets souvent fort détériorés ou incomplets, dont les bizarres caractères {halassoïdes, carac- lères propres aux formes tanganikiennes, déroutent toutes les classificalions. Ce genre est un exemple. Le D' Edgar Smith (2) croit que ce genre appartient à la grande famille des Rissoidæ. (4) Moll. Giraud Tang., p. 10 et 16. (2) In : Proc. zool. Soc. Lond., 1880, p. 288. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 141 Le D° Martens, de Berlin (1), le regarde comme fluviatile et le range dans la famille des Melanidæ. L'auteur d’un Manuel de conchyliologie, édité par le libraire Savy (2), le place parmi les Hydrobüdæ, famille de Mollusques fluviatiles établie aux dépens de celle des Palu- dinidæ. L'éditeur du Journal de conchyliologie (3) a l'air de la com- prendre dans celle de Paludinidæ. Le D Tansch (4) assimile ce genre au genre Fascinella de Stache (5), composé d’une unique Espèce fossile des terrains éocènes d’Albona (Illyrie). Espèce que le D' Sandberger regarde comme pouvant se rapprocher des Cylindrelles. Ainsi, ce genre Syrnolopsis a élé considéré comme un genre appartenant à des familles des Mollusques marins, terrestres ou d’eau douce. Moi-même, en 1885, je l'ai regardé comme terrestre bien qu’à présent je le place parmi les fluviatiles. Seule- ment, je le classe dans wne famille spéciale, parce qu'il m'est impossible de le comprendre dans aucune de celles que je viens de mentionner. Les Syrnolopsis actuellement connues peuvent se diviser : 1° en espèces à deux palatales: Syrnolopsis lacustris, de Smith, — Hamyana. ou 2° en Espèces à une palatale : Syrnolopsis Grandidieriana (lacustris, de Crosse), — Anceyana, — Giraudi, = minuta. ) 2) Fac. VIII, 1883, p. 724. 3) 1881, p. 118 et 287. 4) In : Sitzunsber. akad. Wiss. Wien, XC, I, p. 67. 5) In : Sandberger, conch. Vorwelt (4€ livr., 1871), p. 136. 149 BOURGUIGNAT. SA Syrnolopsis lacustris. Syrnolopsis lacustris (non Crosse), Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist. n. s. VI, 1880, p. 426, et in : Proced. zool. Soc. Lond., 1881, p. 288, pl. XXXIII, fig. 21-24V, et Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 14-17, 1858. Coq. allongée, subulée, un tant soit peu ventrue, im- perforée, lisse, polie, luisante, presque transparente, d'une coloration d’un jaune-corné clair avec une zone circumsu- turale d’une teinte moins foncée, presque blanche. Spire allongée, légèrement ventrue, terminée par un sommet (tour embryonnaire faisant défaut) assez aigu. Douze tours (les supérieurs assez convexes) un peu convexes, à crois- sance serrée, peu rapide, séparée par une sulure peu pro- noncée. Dernier tour convexe, arrondi vers l'ouverture, galant le quart de la hauteur. Ouverture verticale, ovalaire, arrondie du côté externe et pourvue à l’intérieur de deux lamelle palatales très immergées. Columelle uniplissée. Bord externe très arqué en avant. Péristome simple, aigu, dont les bords marginaux sont réunis par une callosité assez dé- veloppée (1). Haut. 12, diam. 3 1/2; haut. ouv. 4, larg. 3 millim. Plage au nord d’Oudjiji. Syrnolopsis Hamyana. Syrnolopsis Hamyana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 17, 1885, et [conogr. malac. Tang., pl. X, fig. 18-21, 1888. Coq. imperforée, allongée, cylindrique, atténuée supé- rieurement, assez fragile, presque transparente, très bril- lante, très délicatement striolée ou plutôt polie, d’une teinte uniforme d'un corné-jaunâtre. Spire très allongée, en allant (1) Opercule inconnu. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 143 en s’acuminant peu à peu et terminée par un sommet aigu, bien que le tour embryonnaire fasse défaut. Onze à douze {ours à peine convexes, à croissance serrée, séparés pour une suture bien accentuée. Dernier tour égalant ou dépassant à peine le quart de la hauteur, peu convexe, et offrant vers l'insertion, une lente direction descendante. Ouverture légè- rement oblique, oblongue, allongée, anguleuse au sommet et à la base, assez rectiligne du côté externe et du côté co- lumellaire, intérieurement blanche; enfin, pourvue de deux lamelles palatales, dont la supérieure relativement forte et l'inférieure filiforme, plus enfoncée et peu visible. Colu- melle rectiligne, uniplissée à sa partie supérieure. Bord exlerne très faiblement arqué. Péristome simple, un tant soit peu patulescent du côté externe, plus épaissi et comme réfléchi à la base. Bords marginaux réunis par une callosité blanchâtre assez largement réfléchie sur l'endroit ombilical. — Haut. 9 1/4, diam. 3; haut. ouv. 2 1/4 à 2 1/2, larg. 1 3/4 millim. Plage de Pambété. Celle Espèce, dédiée au savant anthropologiste, le D'Hamy, se distingue de la Syrn. lacustris de Smith (non Crosse), par sa forme moins ventrue, plus régulièrement cylindrique- acuminée; par son dernier tour à peine convexe, pres- que méplan à l'ouverture et non arrondi comme celui de la lacustris, enfin, légèrement descendant vers l'insertion; par son ouverture oblongue-allongée, anguleuse à la base et au sommet, rectiligne du côté externe et du côté columellaire ; par ses lamelles palatales de taille inégale; par sa colu- melle uniplissée plus haut, de plus, rectiligne et non arquée ni rejelée à gauche comme celle de la lacustris ; par son bord externe bien moins fortement arqué; par son péristome pa- tulescent, comme réfléchi à la base, et par sa callosité plus développée. 114 BOURGUIGNAT. 2. Syrnolopsis Grandidieriana. Syrnolopsis Grandidieriana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 18, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 22-24, 1888. (Syrnolopsis lacustris (non Smith) Crosse, in : Journ. conch., p. 419, pl. IV, fig. 6). Coq. imperforée, allongée-pyramidale, ‘assez fragile, sub- transparente, brillante, très finement striolée ou plutôt po- lie, d’une coloration jaunâtre pâle. Spire allongée, bien pyra- midale, à sommet aigu (le tour embryonnaire manque). Dix à onze tours à peine convexes, presque méplans-tectiformes, à croissance serrée, et séparés par une suture assez pro- noncée. Dernier tour égalant le quart de la hauteur, méplan, seulement convexe en dessous. Ouverture faiblement obli- que, oblongue, un peu étroite, anguleuse au sommet, inté- rieurement jaunâtre et ornée d’une lamelle palatale très enfoncée, peu proéminente, ressemblant à une bande tuber- culeuse émoussée. Columelle courte, fortement uniplissée à sa parlie supérieure. Bord externe arqué inférieurement. Péristome simple, presque aigu du côté externe, plus épais et légèrement patulescent à la base. Bords marginaux réunis par une mince callosité bien épanouie. — Haut.'8 1/2 — 9, diam. 3; haut. ouv. 2-2 1/4, larg. 1 1/2 mill. Plages de Karéma et de Pambété. Cette espèce, dédiée à notre ami, M. Alfred Grandidier, membre de l’Institut, est celle qui se trouve figurée dans le Journal de Conchyliologie (1881, pl. IV, f. 6-6*) comme la Syrnolopsis lacustris de Smith, bien qu'elle en soit très dis- tincte, ainsi que l’on peut s’en convaincre par l'examen com- paralif des figures. La Syrn. Grandidieriana (lacustris de M. Crosse) est régu- lièrement pyramidale, l’autre (la /acustris de Smith), s’acu- mine, tout en conservant une certaine ventrosilé à sa partie moyenne. Chez la Grandidieriana ouverture est étroite ; HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 145 chez la lacustris de Smith, elle est large et bien arrondie du côté externe. Chez l’une (la lacustris), les tours sont assez convexes ; chez l’autre (la Grandidieriana), ils sont méplans- tectiformes et moins nombreux; enfin, l’une a deux pala- tales, l’autre n’en a qu’une, etc. Syrnolopsis Anceyana. Syrnolopsis Anceyana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 20, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 25-27, 1888. Coq. imperforée, allongée, assez bien pyramidale, à test sensiblement solide, relativement épais, peu ou à peine trans- parent, brillant, presque poli et d'une coloration jaune-subo- liveâtre. Spire allongée, acuminée, à sommet aigu, bien que le tour embryonnaire soit absent. Dix tours presque mé- plans-tectiformes, à croissance serrée, séparés par une suture prononcée. Dernier tour égalant le quart de la hauteur, un peu convexe et légèrement atlénué inférieure- ment. Ouverture faiblement oblique, rétrécie, de forme oblongue-subtrigone, sensiblement anguleuse à la base, in- térieurement d’une teinte jaune pâle et ornée d’une robuste lamelle palatale qui vient s'épanouir sur le bord péristomal. Columelle forte, épaisse, rectiligne, pourvue, vers sa partie supérieure, d’une très grosse lamelle, très saillante, qui se contourne sur sa face extérieure. Bord externe faiblement arqué. Péristome épais, obtus, assez patulescent à la base. Bords marginaux réunis par une forte callosité (1). — Haut. 9, diam. 3; haut. ouv. 2 1/4, larg. 1 1/4 millim. Plage de Pambété. Cette Syrnolopside, à laquelle j'ai attribué le nom du malacologiste C.-F. Ancey, remarquable par sa puissante lamelle columellaire et par sa forte lamelle palatale, se dis- tingue encore de la précédente, par sa forme moins pyra- midale, par son dernier tour moins gros, alténué à la (1) Opercule inconnu. 10 146 ROURGUIGNAT. base, par son ouverlure plus étroite, anguleuse inférieure- ment, obstruée par ses lamelles et entourée par un bord péristomal épais et obtus. Syrnolopsis Giraudi. Syrnolopsis Giraudi, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 20, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 31-33, 1888. Coq. imperforée, de forme écourtée, oblongue, un tant soit peu ventrue, assez opaque, peu brillante, polie, d’une teinte olivâtre uniforme. Spire fusiforme, atténuée au sommet. Dix tours à peine convexes, à croissance serrée, séparés par une suture presque superficielle. Dernier tour convexe, égalant le tiers de sa hauteur. Ouverture oblique, étroite, oblon- gue-allongée dans une direction un tant soit peu oblique de droite à gauche, anguleuse au sommet, intérieurement jau- nâtre et ornée d’une très petite lamelle palatale très im- mergée et à peine visible. Columelle relativement forte, pourvue, à sapartie supérieure, d'un tout petit pli peu sail- lant. Bord externe à peine arqué. Péristome simple, fragile du côté externe, plus épaissi à la base et un peu patulescent sur tout son contour. Bords marginaux réunis par une faible callosité (1). — Haut. 7 1/2, diam. 3; haut. ouv. 2 3/4, larg. 1 3/4 millim. Plage de Pambété. Cette Espèce, qui, à première vue, ressemble à un Pupa variabilis de pelite laille, diffère de la précédente par sa forme écourtée, oblongue-subventrue et non pyramidale, par son ouverture de forme différente, par son bord péris- tomal aigu, non obtus, enfin notamment par ses lamelles columellaire et palatale excessivement petiles et exiguës, ce qui est l'inverse chez l’Anceyana. (1) Opercule inconnu. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 147 Syrnolopsis minuta. Syrnolopsis minuta, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 21, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. X, fig. 28-30, 18388. Coq. imperforée, de petite taille, de forme oblongue-fusi- forme relativement ventrue. Test assez solide, peu transpa- rent, médiocrement brillant, poli, d’une coloration olivâtre. Spire atténuée, à sommet assez aigu, bien que le tour em- bryonnaire fasse défaut. Neuf tours peu convexes, à crois- sance serrée, séparés par une suture assez accentuée. Der- nier tour convexe, n’atteignant pas le tiers de la hauteur, offrant à l'insertion une déflexion brusque. Ouverture obli- que, de forme oblongue intérieurement blanchâtre, et ornée d’une lamelle palatale, relativement robuste, se poursuivant presque jusqu’au bord externe. Columelle légèrement ar- quée, pourvue, à sa parlie supérieure d’un assez fort pli lamelliforme. Bord externe à peine arqué. Péristome comme continu, grâce à sa forte callosité, épais, assez obtus et légè- rement patulescent du côté externe et à sa base (1). — Haut. 5, diam. 2; haut. ouv. 1/3, larg. 1 millim. Cette Syrnolopside, la plus petite du genre, car elle n’est pas plus grosse qu’un Pupa granum, à été recueillie sur une plage près de Pambété. Elle diffère de la Giraudi, la seule Espèce avec laquelle elle puisse êlre comparée, par sa taille plus petite, par sa forme plus globuleuse, par la brusque déflexion de son dernier tour à l’insertion, par son ouverture moins étroite, par ses lamelles columellaire et palatale plus développées et plus visibles, par son bord péristomal ro- buste, obtus et comme continu. GIRAUDIDÆ. Les deux genres que j'ai compris, en 1885 (2), dans cette famille ont un aspect thalassoïde des plus prononcés; l’un ( ( 1) Opercule inconnu. 2) Moll. Giraud Tang., p. 61 et 64. 148 BOURGUIGNAT. est composé de petites Espèces, non épidermidées, d’un co- loris très brillant ; l’autre, d'Espèces de plus grande taille, d’un aspect terne, à test comme usé el possédant un opercule extérieurement lrès concave, à nucléus subcentral et à stries concentriques, et intérieurement très convexe, avec une partie centrale proéminente, chagrinée et un apex submédian sail- Jlant. Cet opercule, bien qu’assez analogue à celui des C/e0- patra, ne permet pas cependant, à cause du caracière du test, de placer les Espèces de ces deux genres dans la famille des Paludinidæ, de même qu'il ne permet pas de les mettre dans celle des Melanidæ, ni dans aucune autre famille de Mollusques d’eau douce, qui me sont connues. GIRAUDIA (1). Les Espèces de ce genre, dédiée à l’intrépide voyageur, M. Victor Giraud, sont de petites coquilles ressemblant par la forme à des Rissoa, par le brillant de leur coloris à des Phasianella, pour le développement méplan de leur axe columellaire à des Lacuna, par le bourrelet extérieur de leur bord péristomal à des Acme. En somme, les signes distinctifs des Giraudies, signes formés par une gracieuse réunion de caractères de diverses genres de familles différentes peuvent ainsi se résumer : Coq. ovalaire, à spire conoïde, à lest non épidermé, {rans- parent, brillant, d’un poli miroilant des plus éclatants. Dernier tour toujours ascendant à l'insertion. Ouverture ovalaire, anguleuse au sommet, sans trace de sinus. Colu- melle courte, large, robuste, augmentant en amplitude vers la base, tout en devenant sensiblement méplane. Péristome fortement encrassé, obtus, ressemblant à un gros bourrelet formant saillie en dehors, à l'instar de celui des Acme. Pas de fente, ni de perforation ombilicale (2) (4) Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 61, 1885. (2) Opercule inconnu, mais vraisemblablement analogue à celui des Rey- mondies. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 149 Giraudia præclara. Giraudia præclara, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 62, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 16-18, 1888. Coq. imperforée, de pelite taille, de forme ovalaire, acuminée supérieurement, très lisse, excessivement bril- lante, d’un poli miroilant et resplendissant, d’une coloration cornée-opaline et ornée, en outre, de trois zones : une supé- rieure filiforme cireumsuturale d’un blanc d'ivoire, une autre, en dessous de celle-ci, relativement large, d’une nuance marron-rougeàtre, ou bien d’un ton rouge-violacé, tirant parfois sur le blanc ; enfin, la dernière inférieure moins large, d’une teinte tantôt moins foncée, tantôt pas- sant au rouge-brique. Spire relativement assez allongée, conoïde, légèrement obluse au sommet. Six tours médio- crement convexes (sauf le dernier), à croissance régulière, séparés par une suture assez prononcée. Dernier tour très développé, ventru, arrondi, égalant ou même dépassant un peu la moitié de la hauteur et offrant supérieurement une direction ascendante très accentuée vers l'insertion. Ouver- ture faiblement oblique, ovale, subarrondie, anguleuse au sommet, intérieurement d’une nuance opaline avec des zones apparentes par transparence. Columelle courte, robuste, largement développée notamment à sa base où sa callosilé paraît comme méplane-comprimée. Bord externe rectiligne, faiblement rélrocédent. Péristome épais, obtus, patulescent et formant saillie extérieurement, sous la forme d’un gros bourrelet arrondi. Bords marginaux réunis par une forte callosité. — Haut. 4 1/2 à 5, diam. 2 1/4; haut. ouv. 2 1/2. larg. 2 millim. Cette belle Espèce a été recueillie sur une plage près de Mlilo. 150 BOURGUIGNAT. Giraudia Grandidieriana. Giraudia Grandidieriana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 63, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 19-21, 1888. Coq. de très pelite taille, imperforée, de forme ovalaire sensiblement ventrue au dernier tour, supérieurement co- noïde, très brillante, polie, très lisse ou, sous le foyer d'une très forte loupe, laissant apercevoir de très fines striations d’une extrême délicatesse. Test d’une coloration d’un marron- opalin foncé, agrémentée : 1° d’une bande filiforme circum- suturale d’un blanc-bleuâtre ; 2, au-dessous de celle-ci, d’une zone d'un fauve-noir, et 3° inférieurement, d’un autre zone plus étroite d’une nuance marron-rougeâtre. Spire parais- sant exiguë et disproportionnée, à côté de l’amplitude du dernier tour, assez brièvement conoïde, à sommet un peu obtus. Six tours médiocrement convexes (sauf le dernier), à croissance régulière, et séparés par une suture prononcée. Dernier tour très grand, égalant les deux tiers de la hauteur, convexe-ar#ondi, et offrant, vers l'insertion, une direction ascendante très accentuée. Ouverture bien oblique, ovalaire- piriforme, anguleuse au sommet, fortement arquée-arrondie du côté externe, et intérieurement d’une teinte opaline avec des zones apparentes. Columelle courte, robuste, bien développée, largement méplane à la base. Bord externe rectiligne, fortement rétrocédent. Péristome épais, obtus, patulescent à la base et plus épaissi; enfin, formant exté- rieurement un fort bourrelet arrondi à bords marginaux réunis par une callosité assez mince. — Haut. 3; diam. 2; haut. ouv. 2, largeur 1 1/4 millim. Cette Espèce, dédiée à M. Alfred Grandidier, membre de l'Institut, à été également recueillie sur une plage près de Mlilo. Elle se distingue de la précédente, par sa taille plus faible, par sa forme plus ventrue au niveau du dernier tour, par sa spire plus écourtée et en disproportion de grandeur avec l'amplitude du dernier tour, par son ouverture plus HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 151 oblique, par son bord externe plus rétrocédent, par son dernier tour plus ascendant vers l'insertion, etc. Giraudia Lavigeriana. Giraudia Lavigeriana, Bourqguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 22-24, 1888. Testa minula, imperforata, oblongo-subconoiïidea, ni- tida, polita, atro-castanea cum zonulis duabus, quarum una circumsuturalis angustaque pruinosa, altera pallide cornea ; — spira sat producta, obtuse acuminala; — an- fractibus 5 convexiusculis, regulariter crescentibus, su- tura impressa separatis ; — ultimo relative parum amplo, 1/3 altitudinis æquante, convexo, ad insertionem ascen- dente; — apertura fere verticali, piriformi, supcrne an- gulata, intus atro-castanea cum zona mediana minus sa- turata apparente; — columella robusla, crassa. inferne crassiore ac validiore; — margine externo leviter arcua- tulo; — peristomate crassulo, obluso, externe arculum simulante; — marginibus callo mediocri juuctis; — alt. 31, diam. 1 3/4; alt. ap. 1, lat. 3/4 millim. Coq. imperforée, de très petite taille, d’une forme oblongue-subconoïde, brillante, polie, d'un noir marron- foncé, avec deux bandes de teinte différente, l’une filiforme, circumsuturale, d’une nuance d'un bleuâtre pâle, l’autre périphériale plus large, d’un ton corné. Spire relativement assez allongée, acuminée, tout en restant assez obtuse au sommet. Cinq tours peu convexes, à croissance régulière, séparés par une suture prononcée. Dernier tour peu ample, égalant le tiers de la hauteur, assez convexe et offrant, vers l'insertion, une direction ascendante. Ouverture presque verlicale, piriforme, anguleuse au sommet, inlérieurement d’un marron-noir avec une zone médiane plus claire, vue par transparence. Columelle forte, épaisse, plus encrassée, plus robuste et plus développée à la base. Bord externe légè- rement arqué. Péristome obtus, assez épais, formant un 152 BOURGUIGNAT. léger bourrelet extérieur. Bords marginaux réunis par une callosité médiocre. Plage au pied de la colline de Misozi, à l'embouchure de la petite rivière de Mkulungulu (Ougoma). Cette Giraudie se distingue des deux précédentes par sa taille plus petite, plus fluette, plus oblongue, moins ventrue au dernier lour, par sa coloration différente, par son dernier tour comparativement bien moins développé, par son ouver- ture presque verticale, par son bord externe arqué, etc... REYMONDIA. Ce genre (1), dédié à M. Ferdinand Reymond, savant géo- logue du département de l'Isère, est un genre {halassoïde, dont les Espèces, qui ont un cachet tout particulier, ne peuvent être rapportées à aucuns genres marins ou d’eau douce. Le D° Smith, de Londres, qui a eu connaissance d’une Espèce, à laquelle il à donné le nom d'AHorei, tout en men- tionnant son embarras sur la classification de cette forme, l'a placée provisoirement dans le genre Melania, à litre d'Espèce aberrante; pour moi, celte Espèce, ainsi que celles dont je vais signaler les caractères, appartiennent à la famille des Giraudidæ. Coq. imperforée, ovalaire ou oblongue-conoïde, remar- quable par une coloration uniforme {sauf chez la pyranu- dalis) toujours d’un marron plus ou moins rouge, avec une zone plus elaire le long de la suture, et par un test, non épidermé, brillant, poli et ayant, bien qu'intact, une ap- parence d'usure prononcée. Dernier tour légèrement ascen- dant supérieurement, puis brusquement défléchi à l'insertion du labre, qui est toujours obus, épais et encrassé; enfin, présentant inférieurement, le long de l'axe collumellaire, et faisant corps avec lui, une dilatation recliligne, jouant le (1) Giraud, in : Bourg., Moll. Giraud Tang., p. 64, 1885. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 199 rôle d’arête cervicale. Ouverture plus ou moins ovalaire ou oblongue, anguleuse au sommet, avec un petil sinus sur la callosité de l'insertion. Péristome obtus, épais, toujours émoussé, comme usé, palulescent sur tout le contour externe et sans bourrelet extérieur. Opercule corné, très concave exlérieurement avec un nucléus subcentral, entouré de lignes concentriques peu mar- quées, et fortement convexe intérieurement, avec une partie rugueuse, chagrinée et un apex submédian saillant. Les Reymondies peuvent, d'après leur coloration, se di- viser en deux séries : 1° En Espèces d’une teinte rouge-brique uniforme. Reymondia Horei, = Giraudi, — Jouberti, — Monceti, — Bridouxiana. 2° En Espèce d’une nuance cornée-fauve uniforme. Reymondia pyramidalis. Toutes ces Espèces offrent une zone blanchâtre le long de la suture. 1. Reymondia Horei. Reymondia Horei, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 65, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 1-2, 1888. (Melania? Horei, Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist. (sér. V), VI, 1880, p. 427, et in : Proced. zool. Soc. Lond., 1881, p. 292, pl. XXXIV, fig. 27, et Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 115 et 283). Coq. imperforée, d’une forme ovale-conoïde, brillante, subtransparente, polie, bien que laissant apercevoir à la loupe de très fines striations. Coloration d’un marron-rouge brique plus ou moins accentué, avec une bande blanche étroite autour de la suture. Test, sans épiderme, paraissant 154 BOURGUIGNAT. comme usé et élimé, bien qu'il soit intact. Spire conoïde, à sommet noirâtre el légèrement obtus. Six tours à peine convexes (sauf le dernier), à croissance régulière, séparés par une suture superficielle. Dernier tour convexe, égalant la moitié de la hauteur, offrant supérieurement une direction ascendante, puis, à l'insertion, une brusque et courte déflexion, enfin un peu épaissi à sa base et présen- tant le long de la columelle une faible angulosité faisant fonction d’arêle cervicale. Ouverture peu oblique, ovalaire, anguleuse au sommet, sensiblement rectiligne à la base, intérieurement du même ton que la surface externe. Colu- melle blanchâtre, assez forte, peu arquée. Bord externe recliligne. Péristome faiblement obtus et légèrement sub- patulescent. Bords marginaux réunis par une assez forte callosité blanchâtre (1). Haut. 14-16; diam. 6-8; haul. ouv. 6-8, larg. 4 1/2 à 5 1/2 millim. Plages près de Karéma, de Mlilo, etc. Cette Espèce est dédiée au missionnaire protestant Edward Coode Hore, qui, le premier, en a fait la découverte. Reymondia Giraudi. Reymondia Giraudi, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 65, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 3-4, 1888. Coq. imperforée, de forme oblongue-allongée, acuminée supérieurement, à lest assez solide, sublransparent, très brillant, très lisse, ou bien très délicatement striolé, sous le foyer d’une forte loupe. Coloration d’un rouge-marron avec une bande circumsuturale blanche ou d'une teinte café au lait; enfin, vers le sommet, d’une nuance marron- noir foncée. Spire allongée, acuminée, malgré tout, un tant soit peu obluse au sommet. Huit {ours peu convexes et même comme méplans (sauf le dernier), à croissance lente et séparés par une suture superficielle. Dernier tour bien (1) Opercule inconnu. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIK\. 155 développé, égalant la moitié de la hauteur, oblong-convexe, offrant à sa partie supérieure une légère direction ascen- danie, puis, à l'insertion, une courte et brusque déflexion, enfin, à la base, le long de l’axe columellaire, une arête cervicale courte, obtuse et assez saillante. Ouverture faible- ment oblique, oblongue, médiocrement dilatée à sa partie inférieure, très anguleuse au sommet, d’un rouge-marron à l'intérieur et offrant, à la base de la columelle, une angu- losité obsolète présentant un sentiment de sillon canaliculé. Columelle rectiligne, encrassée en dedans par une callosité blanche. Bord externe rectiligne. Péristome assez épais, obtus, émoussé, plus épais à la base et vers le point d’in- serlion, enfin, légèrement patulescent du côté externe. Bords marginaux réunis par une médiocre callosité blanche, qui prend au sommet un plus fort épaississement (1). — Haut. 18-19, diam. 8; haut. ouv. 9-9/12, larg. 5 millim. Plage au nord de Mlilo; sur une autre plage voisine on rencontre une forme minor (haut. 12, diam. 5 1/2; haut. ouv. 6 millim.). Cette forme paraît abondante. Cette Espèce, dédiée au voyageur Victor Giraud, se dis- tingue de l’Horei par sa forme plus allongée, moins trapue, par sa spire plus longuement acuminée, par sa croissance spirale plus lente, par son dernier tour moins ventru, plus oblong, par son axe columellaire rectiligne, par son ouver- ture plus allongée, moins large, plus fortement aiguë au sommet, non rectiligne à la base et subanguleuse à l’extré- mité de la columelle. Reymondia Jouberti. Reymondia Jouberti, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 5-6, 1888. Testa imperforata, ventroso-ovata, superne conoidea, solida, subpellucida, nitida, lævigata, uniformiter rubro- (1) Opercule inconnu. 156 BOURGUIGNAT. castanea, ac circa suturam zona luteola cincla; — spira relative brevi, conoidea, ad summum sal aculiuscula ; — anfractibus 7 convexiusculis, lente crescentibus, sutura impressa separalis; — ultimo magno, convexo, dimidiam altitudinis superante, superne ascendente ac ad insertionem subito deflexo, inferne prope columellam angulato; — aper- tura vix obliqua, ampla, ovato-subrotundata, superne angu- lata ac sinulo signata, intus rubro-castanea; — columella albescente, leviter subarcuatula ; — margine externo recto; — peristomate crasso, obtuso, ad basin crassiore; margi- nibus callo mediocri junctis; operculo (ignoto); — alt. 12, diam. 8 ; alt. ap. 7, lat. 5 millim. Coq. imperforée, de forme ovalaire-ventrue, notamment au niveau du dernier tour, qui est relativement très déve- loppé comparativement à la spire. Test solide, un peu trans- parent, brillant, lisse, d’une coloration uniforme d’un rouge- marron, avec une zone circumsuturale jaunâtre, mal déli- mitée. Spire assez courte, conoïde, passablement aiguë au sommet. Huit tours assez convexes, à croissance lente, séparés par une suture bien prononcée. Dernier tour très grand, dépassant la moitié de la hauteur, arrondi vers l'ouverture, offrant, supérieurement, une direction ascen- dante et, à l'insertion, une brusque déflexion, et, inférieure- ment, le long de l'axe columellaire, une angulosité assez marquée. Ouverture à peine oblique, ovale -subarrondie, faiblement anguleuse au sommet, avec un petit sinus se prolongeant jusqu'en haut du point d'insertion, enfin, inté- rieurement de même couleur que la surface externe. Colu- melle assez robuste, faiblement arquée, d’une teinte blan- châtre. Bord externe rectiligne. Péristome épais, obtus. plus encrassé à la base, à bords marginaux réunis par une assez médiocre callosité. Plage près de l'embouchure de la petite rivière Mkulun- gulu. Cette Reymondie, dédiée au cap. L. Joubert, se distingue des deux précédentes par sa forme écourtée, plus ventrue. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 197 par sa spire plus brièvement conique, par le grand dévelop- pement de son dernier tour, par son ouverture subarrondie, relativement plus large que celle des Æorei et Giraudi. Reymondia Monceti. Reymondia Monceli, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 7-8, 1888. Testa imperforata, oblonga, superne obluse attenuata, solidula, sulpellucida, nitida, Iævigala, uniformiter rubro- castanea cum zona albida circumsuturali ; — spira attenuata, obtusa ; — anfractibus 6 vix convexiusculis, lente crescen- tibus, sutura impressula separatis ; — ultimo dimidiam alti- tudinis æquante, convexo, superne ascendente ac ad inser- tionem subito deflexo, inferne, prope columellam, obscure subangulato ; — aperlura fere verlicali, ovata, superne angu- lala, intus rubro-castanea ; — columella sat robusta, albes- cente, arcuatula; — margine externo recto; — peristo- mate crassulo, obtuso, expansiusculo; marginibus callo tenui junclis; — alt. 10-12, diam. 4-5; alt. ap. 5-6, lat. 3-4 millim. Coq. imperforée, de petite taille, de forme oblongue, obtusément atténuée, à test assez solide, subtransparent, lisse et brillant. Coloration uniforme d’un rouge-marron avec une bande blanche circumsuturale. Spire atténuée, obtuse, bien qu’un peu aiguë au sommet. Six tours médiocrement convexes (sauf le dernier), à croissance lente, séparés par une sulure assez prononcée. Dernier tour égalant la moitié de la hauteur, convexe, offrant, supérieurement, une direc- tion ascendante et, vers l'insertion, une brusque déflexion, enfin, inférieurement, le long de l’axe columellaire, une angulosité très émoussée, peu prononcée. Ouverture à peine oblique, de forme ovalaire, anguleuse au sommel avec un petit sinus à moitié comblé, et intérieurement de même teinte que la surface extérieure. Columelle assez robuste, blanchä- tre, faiblement arquée. Bord externe rectiligne. Péristome 158 BOURGUIGNAT. assez épais, oblus, légèrement épanoui. Bords marginaux réunis par une faible callosité. Plage à l'embouchure de la petite rivière de Mkulungulu et dans lesiîles Kilira Chakabala, au nord du déversoir du Loukouga. Cette Espèce, qui ne peut êlre rapprochée que de la précédente, la Jouberti, se distingue de celle-ci par sa taille plus petite, par sa forme régulièrement oblongue, bien moins ventrue, par son dernier tour moins convexe, moins grand, en proportion du reste de la spire, par son ouver- ture régulièrement ovale, non subarrondie et bien moins large, par sa spire obtusement atlénuée à croissance spirale moins lente, par son arête cervicale plus émoussée, à peine sensible, etc. Reymondia Bridouxiana. Reymondia Bridouxiana, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 14-15, 1888. Testa parvula, imperforata, ovata, sat ventrosa, superne obtuse altenuata, solidula, opacula, nilida, lævigata, saturate rubro-castanea, cum zona candida circumsuturali ; — spira breviter obtuseque attenuata ; — anfractibus 6 convexius- culis, regulariter crescentibus, sutura impressula separalis; ultimo magno, dimidiam altitudinis superante, convexo, superne ascendente el, ad insertionem, subito deflexo, inferne, prope columellam, crassiore ac obtuse angulato ; — apertura leviter subobliqua, ovata, superne, cum sinulo minulo, angulata, intus rubro-castanea; — columella alba, sat robusta, vix arcualula; — margine externo leviter arcuato ; — peristomate crassulo, obtuso, albescente, inferne crassiore ac expansiore; marginibus callo sat medioeri junctis; — alt. 8, diam. 6 ; alt. ap. 5, lat. 3 millim. Coq. de petite taille, imperforée, de forme ovalaire assez ventrue, atténuée d’une façon obtuse à la partie supérieure. Test assez solide, subopaque, brillant, lisse, d'un rouge- 2 HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 159 marron foncé, passant parfois au marron-fauve et orné d'une bande circumsuturale bien limitée d’un beau blanc. Spire courte et obtusement allénuée. Six tours médiocre- ment convexes, à croissance régulière, séparés par une suture assez prononcée. Dernier tour grand, dépassant la moitié de la hauteur, convexe, ascendant supérieurement el subitement défléchi à l'insertion, enfin offrant, inférieure- ment, vers l'axe columellaire, un test plus épaissi et obscu- rément anguleux. Ouverture fort peu oblique, ovalaire- anguleuse au sommet, avec un petit sinus, intérieurement de même coloration que la surface extérieure. Columelle blanche, assez robuste, peu arquée. Bord externe légère- ment convexe, non rectiligne. Péristome blanc, obtus, assez épais, notamment à la base, où il est sensiblement épanoui. Bords marginaux réunis par une callosité de taille médiocre. Plages aux environs de Kibanga. Cette Espèce, dédiée à Mgr Bridoux, diffère de la précé- dente, par sa taille plus petite, par sa forme obtuse plus ven- true, par sa spire moins régulièrement alténuée et plus ob- luse au sommet, par son dernier tour plus grand, dépassant la moilié de la hauteur, par son bord externe un peu ar- qué, par son ouverture plus ample, par sa coloralion plus foncée, etc. 62; Reymondia pyramidalis. Reymondia pyramidalis, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 9-13, 1888. Testa minuta, imperforata, elongato-pyramidali, solidula, subpellucida, nitida, Iævigata, fulvo-cornea cum zona albo- lactea circumsuturali ; — spira elongata, regulariter conico- pyramidali, ad summum acuta; — anfractibus 8 con- vexiusculis, lente crescentibus, sutura impressula separatis : — ullimo mediocri convexo, dimidiam altitudinis non attin- 160 BOURGUIGNAT. gente, superne ascendente et ad insertionem subito deflexo, inferne cerassiore ac minute subangulato ; — apertura leviter obliqua, piriformi, superne angulala ac sinulo signala, intus fulva; — columellarelative robusta, arcuatula ; margine exlerno recto; — peristomale quasi continuo, crasso, obtuso, pallidiore ; — operculo menbranaceo, corneo, externe concavo ac concentrice striatulo, interne convexo, adsperso-rugoso; — alt. 7-9, diam. 3-4; alt. ap. 2 1/2 — 3 1/2, lat. 1 1/2 — 2 1/4 millim. Coq. de très petite taille, imperforée, de forme élancée, allongée-pyramidale, à test assez solide, subtransparent, brillant, lisse, d’une teinte uniforme d’un corné-fauve avec une bande circumsuturale d’un blanc de lait bien net. Spire allongée, régulièrement conique-pyramidale, à sommet aigu. Huit tours peu convexes, à croissance lente, séparés par une suture assez prononcée. Dernier tour convexe, de taille médiocre, n’atteignant pas la moitié de la hauteur, présen- tant supérieurement une direction ascendante, puis, à l’in- sertion, une courte et brusque déflexion, enfin, inférieure- ment, près de l’axe columellaire, un test plus épais et une faible angulosité cervicale. Ouverture faiblement oblique, piriforme, anguleuse au sommet avec un petit sinus bien marqué, d’une teinte fauve à l’intérieur. Columelle assez robuste légèrement arqué. Bord externe rectiligne. Péris- tome d’une nuance plus pâle, épais, obtus et comme continu, grâce à une forte callosité. Opercule corné, transparent, concave extérieurement el concentriquement slriolé, con- vexe intérieurement et chargé de rugosités. Embouchure de la petite rivière de Mkulungulu et sur les plages avoisinantes (Ougomai). Cette petite Espèce est si caractérisée et si distincte des autres Reymondies, par sa forme allongée-pyramidale, ainsi que par sa coloration, qu'il est superflu d’insister sur ses caractères différentiels. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAG TANGANIKA. 161 MELANIDÆ. Les nombreuses Espèces de cette famille, à l’exceplion des Melania tuberculata et admirabilis, qui sont de vraies Melania, telles qu’elles ont été comprises par Lamarck, et d'une autre Espèce, signalée sous le nom de Tanganyi- censis (1), ont toutes un aspect fhalassoïde, aspect que l’on ne constate chez aucune Espèce étrangère et qui paraît bien spécial aux formes du Tanganika. A l’origine (1852), une seule Espèce, la nassa, avait élé considérée comme une ÆMelania, ou plutôt comme une Melanella par le D° Woodward (2), et par quelques aulres (4) HOREA TANGANIKANA, Bourgt., Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 28-29, 1888. MELANIA TANGANYICENSIS, Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist., s. V, 1880, VI, p. 127, etin : Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 291, pl. XXXIV, fig. 25 (figure ineæacte el ne concordant pas avec la diagnose). — Et Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 115 et 282. Coquille de petite taille (haut. 7 1/2, diam. 23/4, haut. ouv. 3 1/2 mil- lim.), de forme oblongue-fusiforme, acuminée, solide, brillante, d'une coloration d’un marron-noir avec une bande périphériale d’une nuance claire d’un brun-marron. Test lisse, offrant le long de la suture des vestiges de larges costulations émoussées. Spire acuminée, à sommet assez aigu. Six tours peu convexes, presque plans, un tant soit peu renflés le long de la suture. Dernier {our égalant la moitié de la hauteur, convexe-oblong, orné, à la base, d’un petit nombre de sillons. Ouverture oblongue, étroite, anguleuse au sommet et à la base. Columelle arquée, assez robuste, en pointe inférieurement. Opercule (inconnu). Cette Espèce, signalée par Le D' Edgar Smith, du lac Tanganika, sans in- dication précise de localité, d’après un échantillon unique, est une coquille incontestablement incomplète. Le bord externe de l'ouverture fait défaut. Suivant les caractères reconnus par le D' Edgar Smith, caractères qui ne sont pasindiqués sur la figure donnée par ce docteur, mais dont je rétablis Ja reproduction (voir pl. XI, fig. 28-29), d’après la diagnose, cette Espèce se rapprocherait de certaines variétés de la Melania polymorpha du lac Nyassa. J'avoue, pour ma part. qu'il m'est impossible de saisir le moindre rapport entre ce Mélanien et celui du lac Nyassa. Je crois plutôt que cette Espèce est une forme spéciale au Tanganika et qu’il est bon, comme je ne puis la ranger dans aucune des coupes génériques que je vais signaler, de la classer dans un genre à part, genre auquel j'’attribue le nom d'HorEa, en l'honneur du missionnaire Coode Hore. Je suis persuadé, lorsque la faune malacologique de ce lac sera mieux connue, que cette HOREA TANGANIKANA (Bourg., pl. XI, fig. 28-29) deviendra le type générique de toute une série de formes similaires. (2) In : Proceed. zool. Soc. Lond., 1859, p. 349. ANN. SC. NAT. ZOOL. Liu — ART N°4 162 RBOURGUIGNAT. auteurs, lorsque le D° Edgar Smith (1), en 1881, pour Îles Damoni et crassigranulata, élablit le nouveau genre, Para- melania, genre adoplé par moi (2) en 1885. Depuis divers auteurs, entre autres l'Américain C. A. White (3), et l'Allemand Tausch (4) ont prélendu que les Para- melania devaient être assimilées aux Pyrqulfera (Meek, 1872), d'Amérique, tandis qu’un auteur belge, M. Paul Pelseneer (5), émetltait l’opinion que la Damon, Espèce type du genre Paramelania, ne devait être qu'une Tiaropsis de Brot (6). Ces diverses opinions, compiètement erronées, ne sou- tiennent pas l'examen, ni White, ni Tausch, je le présume à leur louange, n’ont pas dû voir une seule Paramélanie tan- ganikienne pour avoir osé avancer un semblable avis. Quant à M. Paul Pelseneer, il s’est également trompé étrangement, lorsqu'il a cru pouvoir comparer la Damon du Tanganika aux Zaropsis et notamment à la Wänteri (7) de l’île Java. Cette Espèce, en effet, n’a aucun des caractères, ni au point de vue de la forme des contours, ni à celui du mode des coslulations, qui rappelle les Paramélanies du lac. En présence de ces divergences d'opinions, J'ai tenu à consulter la Monographie des Mélaniens de M. Brot, le seul ouvrage, bien que fort médiocre, que l’on ait un peu com- plet, avec celui de Lovell Reeve, sur les Espèces de cette famille. Après un examen sérieux, je dois avouer que je n’ai pu, dans cet ouvrage, découvrir, parmi loutes les formes décrites ou figurées, une seule (8) qui puisse être comparée à celles du Tanganika. (1) In : Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 559. (2) Notice prodromique sur les Moll. terr. et fluv. rec. par M. V. Giraud dans la région méridionale du Tanganika, p. 67. ) In : Proceed. of the United states nat. hist. mus., V, p.98. ) Ueber einige Conch. aus dem Tanganika See und Foss. verw., in : ungsber. AEUE Wiss. Wien., XC (1 Abth.), p. 60 ) Moll, Storms Tanganyika, in : Bull. Mus. roy. hist. nat. Belgique, IV, 1886, p. 108. (6) Melaniacéen (2e édit. de Chemnitz), 1874, p. 299. \7) Melania Winteri, Van der Busch, in : Philippi, Abbild., I, 1, fig. 102. (8 ) A l'exception d'une Espèce tanganikienne que cet auteur a fait figurer sous le nom erroné de nassa (p. 52, pl. VI, fig. 7). (3 (4 Sitz (6 HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 163 Les Mélanidées de ce lac sont des formes spéciales et par- liculières à cetle grande mer intérieure, formes que l’on ne peut, à moins de commettre des âneries, assimiler à aucune d'un autre pays. MELANIA (1). Comme l'on à créé, aux dépens du genre Melania, un grand nombre de coupes génériques, il est bon de rappeler les caractères de l'Espèce type pour laquelle le savant La- marck à établi son genre. Cette Espèce est la Melania aspe- rata des îles Philippines, caractérisée par un test allongé, lurriculé, acuminé, à tours nombreux sans spinules, seule- ment cerclés de sillons spiraux avec quelques indices de nodosités, et pourvu d’une ouverture entière', ovalaire, à columelle légèrement arquée et à bord externe aminci. Ces caractères conviennent bien aux deux Espèces décou- verles dans le Tanganika, les fuberculata et admirabilis. Melania tuberculata. Melania tuberculala, Bourguignat, Cat. rais. Moll. orient, p. 65, 1853, et Malac. Algérie, IT, 1864, p. 251, pl. XV, fig. 1-11, et Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 26-27, 1888 (Nerita tuberculata, Müller, Verm. hist., I[, 1774, p. 191, — Melania fasciolata, Lamarck, An. s. vert. VI (2° partie), 1882, p. 167). Coq. allongée, conique-turriculée, assez fragile, plus on moins transparente, d’une teinte fauve-cornée, quelquefois ornée de petites flammules (jaunes ou d’un brun-marrno) longitudinales et la plupart du temps interrompues. Test sillonné d’une manière délicate et élégante par une foule de stries spirales plus ou moins fortes et saillantes. Quelquefois les stries sont interrompues par d’autres transversales, ce qui donne au fest une apparence treillissée, ou, lorsque les stries sont fortes, un aspect tuberculeux. Spire aiguë, coni- (1) Lamarck, Prodr., 1799, et Anim. s. vert., p. 91, 1801, et in : Ann. Mus., V,p. 429, 1804, et Anim. s. vert., VI, 1822. 164 BOURGUIGNAT., que-lancéolée, à sommet petit et aigu. Dix à douze tours médiocrement convexes, à croissance lente, séparés par une suture bien marquée. Ouverture presque verticale, ellipti- que, anguleuse au sommet, presque ronde à la base. Colu- melle blanchâtre, légèrement dilatée et réfléchie inférieure- ment. Bord externe arqué en avant. Péristome simple, aigu. Opercule corné. — Haut. 30-33, diam. 9-10 ; Haut. ouv. 10, larg. 6 millim. Cette Mélanie est une des Espèces cosmopolites par excel- lence. On a constaté sa présence, depuis l’Indo-Chine et les iles de l’Archipel indien, dans toute l’Asie méridionale et occidentale; en Afrique, dans toute la région du nord et les oasis sahariennes, du Maroc à l'Égypte, enfin, dans les vastes contrées orientales de ce continent, depuis l'Égypte jusqu’au bassin du Zambèze. Dans le Tanganika, cette Espèce a été recueillie çà et là sur les plages, notamment entre l'embouchure du Malaga- razi el le cap Kabogo, et dans la baie de Karéma.. Les échan- lillons du lac sont bien semblables à ceux de l'Algérie pour la taille et le mode de costulation. Melania admirabilis. Melania admirabilis, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XI, fig. 25, 1888 (Melania [Sermyla] admirabilis, Smith, in : Ann. and Mag. nat. hist., sér. V, VI, 1880, p. 427, etin : Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 291, pl. XXXIV, fig. 24, et Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 114 et 281). Coq. allongée, turriculée, acumimée, à test solide, opaque, peu brillant, d’une teinte cornée (1) et orné de fortes côtes transversales saillantes, très espacées, obliquement sinueuses, devenant nodosiformes au sommet, par suite d’un sillon assez creusé qui règne en dessous de la suture, enfin carac- lérisé en dessous par quatre à six gros sillons liratiformes. Spire très allongée, acuminée, à sommet assez obtus. Huit (4) La teinte devient d'un blanc mat lorsque la coquille est détériorée. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 165 à neuf tours peu convexes, à croissance lente, séparés par une suture très profonde. Dernier tour égalant le tiers de la hauteur, convexe, malgré tout un tant soit peu subanguleux à l'endroit où commencent les sillons spiraux et où s’inter- rompent les côtes transverses. Ouverture à peine oblique, subovalaire, anguleuse au sommet, bien arrondie en bas. Columelle assez forte, arquée. Bord externe peu arqué. Pé- ristome mince, épaissi à la base et patulescent (1). — Haut. 50, diam. 18; haut. ouv. 15, larg. 11 millim. — Plage de Kibanga. Cette Mélanie, si distincte de la précédente par le mode de ses costulations, a été classée par le D° Edgar Smith dans le sous-genre Sermyla. Le type de ce sous-genre, la Welania onca (2) de l'Australie, est une forme dont les caractères ne peuvent cadrer avec ceux de l'admirabilis. BOURGUIGNATIA (3). Ce genre a été créé par M. Victor Giraud, l'intrépide voya- geur aux lacs Bangouélo et Moéro, pour des Mélanidées ca- ractérisées par une coquille imperforée, de forme bucei- noïde, à test épais, orné de sillons spiraux liratiformes munis de nodosités et de costulations transverses espacées, grosses, saillantes, couronnant une carène supérieure d’une série de tubérosités plus ou moins épineuses; par une spire élancée, acuminée, à tours étagés; par une ouverture entourée d’un péristome continu, très épais, robuste, crénelé sur le bord externe, enfin, présentant supérieurement wn sinus aboutis- sant au point d'insertion, et inférieurement une vaste dilata- tion rétrocédente formant un canal mélanopsidien, dilatation s'épanouissant au dehors et occupant toute l'épaisseur de la base columellaire qui paraît comme tronquée et comme rejetée en arrière (4). (1) Opercule inconnu. ) A. Adams et Angas, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1863. ) Giraud, in : Bull. Soc. malac. France, IT, 1885, p. 193. ) 4166 BOURGUIGNAT. Trois Espèces, qui paraissent particulières à la côte occi- dentale du lac, sont actuellement connues de ce magnifique genre. Bourguignatia Bridouxi. Bourguignatia Bridouxi, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIT, fig. 1-4, 1888. Testa imperforata, buccinoïdea, solida, opacula, mediocri- ter nitida, epidermide fugaci castaneo induta et, sine epi- dermide, uniformiter sordide albescente, eleganter costis (ransversis (modo in ultimo ad partem superiorem) promi- nentibus, nodosis, inter se dislantibus, in ultimo magis nodo- sis, notabiliter super carinam circumsuturalem et super eam spinulas obtusas simulantibus, ornata; tandem sulcis sp'ralibus numerosis liratiformibus valide circumeincta ; — spira acuminata, ad summum acuta, inter ultimos scalari- formi; — anfractibus 7-8 (superiores non carinati, exacte convexi) convexiusculis, superne circa suturam planulalis (zona plana quasi concava) et carinatis (carina tuberculis obtusis valde prominentibus, ad aperturam atlenuatis coro- nala), regulariter crescentibus, sutura profunda separatis; — ultimo magno, dimidiam altitudinis superante, supra plano (zona plana potius concava, sat lata), nodoso-carinato, infraconvexo, superne ad insertionem ascendente ; —apertura parum obliqua, oblonga, undique expansa, superne sinulo filiformi notata, inferne in canalem late melanopsidiformam ac retrocedentem valde effusa, intus splendide albo-subluteo- lo-margaritacea ; — columella brevi, arcuata, ad basin re- trocedente ac quasi {runcala ; — margine exlerno valde ar- cuato, superne sinuoso; — peristomale continuo, externe acuto, patulo, crenulato, intus incrassato, inferne crassiore ac magis effuso ; — operculo (ignoto); — alt. 40, diam. 25; alt. ap. 23, lat. 13 millim. Coq. de grande taille, imperforée, de forme buccinoïde, solide, presque tout à fait opaque, peu brillante, recouverte HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 167 d'un tissu épidermique fugace, d'un marron foncé uniforme et, lorsque le tissu épidermique fait défaut, paraissant d’une nuance d’un blanc sale. Test très élégamment sillonné : 1° par de très fortes côtes transversales saillantes très espa- cées, noduleuses, notamment sur le dernier tour, où elles sont seulement supérieures (1) et plus fortement noduleuses, surtout sur l’arête carénale, où les nodosités prennent par- fois l'apparence de tubercules obtus spinuliformes; enfin, 2 par de nombreux sillons spiraux liratiformes et très pro- noncés. Spire acuminée, à sommet aigu, élagée entre les tours inférieurs. Sept à huit tours, les supérieurs bien con- vexes, sans carène, les inférieurs moins bien convexes, of- frant, à leur partie supérieure, une zone cireumsuturale méplane ou plutôt légèrement concave et une carène cou- ronnée de tubercules spinuliformes. Croissance spirale ré- gulière, néanmoins assez lente. Sulure profonde. Dernier tour bien développé, dépassant la moitié de la hauteur, méplan-concave et caréné supérieurement, convexe infé- rieurement et offrant vers l'insertion une direction ascen- dante. Ouverture peu oblique, de forme oblongue-allongée, bien épanouie, évasée surtout du côté externe, pourvue au sommet d’un sinus filiforme et d’une partie anguleuse due à la saillie de la carène; enfin, caractérisée à la base par un large épanouissement rétrocédent faisant saillie en arrière et simulant un vaste canal mélanopsidien. Intérieur apertu- ral d’une belle nacre resplendissante, d’une teinte blanche jaunâtre. Columelle courte, arquée, rétrocédente et comme tronquée à la base. Bord exlerne sinueux, puis fortement arqué. Péristome continu, bien évasé, crénelé et assez aigu du côté externe bien que fortement épais à l'intérieur, enfin, plus vigoureusementencrassé et plus dilaté-épanout à la base. Cette belle Espèce, dédiée à Mgr Bridoux, à été recueillie non loin de Kibanga et près de l'embouchure de la petite rivière de Louandazi, au sud de la Mission de Kibanga. (1) Ces côtes s’évanouissent au tiers de la hauteur et, près de l'ouverture, elles finissent même par disparaitre. 168 BOURGUIGNAT. Bourguignatia Jouberti. Bourguignatia Jouberti, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 5-7, 1888. Tesla imperforata, buccinoïdea, solidula, opacula, parum nitida, uniformiter castanea (sine epidermide, subluteolo- albescente) et eleganter costis transversis et suleis spiralibus liratiformibus decussata, ac super intersectiones nodis pro- minentibus, notabiliter super carinam circumsuturalem, undique ornata ; — spira acuminata, paululum scalariformi, ad summum acuta ; — anfractibus 8-9 convexis, in ullimis superne carinatis (carina mediocris, nodis coronala) el circa suturam zona plano-tectiformi cinctis ; — ullimo magno, di- midiam altitudinis leviter superante, convexo, prope inser- tionem recto; — apertura fere verticali, ovata, superne angulata ac sinulo notata, inferne retro expansa ac leviter subcanaliculala, externe bene effusa, intus albo-margari- lacea; — columella valida, leviter arcuata ; — margine ex- terno mediocriter arcualo ; — peristomate continuo, acuto, intus incrassalo, externe et inferne crenulato ac patulo- effuso ; — operculo (ignoto). — Alt. 40, diam. 21; alt. ap. 21, lat. 12-13 millim. Coq. imperforée, de forme bucecinoïde, assez solide, mé- diocrement opaque et brillante, d'une coloration uniforme marron ou, lorsque l'épiderme manque, d’une nuance mate d'un ton blanchâtre un tant soit peu jaunacée. Test très élégamment et très fortement décussé par des côtes trans- verses et des sillons spiraux liraliformes pourvus, à leurs intersections, de nodosités émoussées, bien que saillantes, mais qui sont plus fortes et plus grosses sur l’arête carénale supérieure. Spire acuminée, un peu scalariforme, à sommet bien aigu. Huit à neuf tours convexes offrant, chez les der- niers, une Carène supérieure peu saillante, couverte de fortes nodosités et, autour de la suture, une zone étroite méplane, inclinée. Croissance spirale assez lente. Dernier tour grand, HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 169 dépassant faiblement la moitié de la hauteur, convexe el rectiligne à l'insertion. Ouverture presque verticale, de forme ovalaire bien dilatée, notablement épanouie du côté externe, anguleuse au sommet avec un petit sinus, enfin, légèrement canaliculée et épanouie en arrière à la base. Intérieur d’une nacre blanche irisée. Columelle forte, légèremeni courbe. Bord externe faiblement arqué. Péristome continu, aigu, épaissi intérieurement, crénelé et largement épanoui à la base et du côté externe. Cette Espèce, à laquelle j'attribue le nom du capitaine L. Joubert, qui en a fait la découverte sur une plage voisine de la Mission de Kibanga, se distingue de la précédente par son lest moins épais, par sa zone circumsuturale moins large, non concave, mais inclinée, par sa carène moins saillante et armée de nodosités moins fortes, par ses côles transverses bien moins développées et moins proéminentes, par son der- nier tour rectiligne à l'insertion, par son bord externe moins arqué, par son ouverture ovalaire plus large, plus épanouie, dilatée du côté externe et moins rétrocédente à la base. Bourguignatia imperialis. Bourguignatia imperialis, Giraud, Desc. nouv. g., in : Bull. Soc. ma- lac. fr., 1885, p. 193, pl. VIL fig. 5-7, et Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 67, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 8-10, 1888. Coquille imperforée, buccinoïde, solide, presque opaque, assez pesante, brillante, recouverte d’un tissu épidermique d'un ton marron, ou, lorsqu'il fait défaut, paraissant blanche avec des bandes d’un jaune-orangé sur le dos des sillons spiraux. Test finement strié, orné de fortes côtes transverses saillantes, très espacées, s’évanouissant sur le dernier tour, un peu au dessous de l’arête carénale supérieure et formant, sur cette arête, une série de nodosités ressemblant à des spinules, souvent fort élevées, enfin, entouré par de forts sillons spiraux liratiformes plus ou moins noduleux. Spire 170 BOURGUIGNAT. acuminée, étagée, à sommet aigu. Neuf tours anguleux offrant {sauf chez les supérieurs, qui sont presque convexes) une zone circumsuturale tectiforme, limitée par une arête armée de nodosités spinuliformes, et séparés par une suture presque superficielle. Dernier tour bien développé, dépas- sant faiblement la moitié de la hauteur, anguleux, plan-tec- liforme supérieurement, convexe inférieurement. Ouverture presque verticale, de forme ovale-oblongue, intérieurement d'une belle nacre irisée blanchâtre passant, sur le bord pé- ritomal, à une nuance opaline-jaunâtre, pourvue, au sommet, d'un petit sinus bien accentué, et, à la base, d’un large canal mélanopsidien un peu rejeté en arrière. Columelle robuste, épaisse, comme tronquée inférieurement, où elle est légèrement dilatée et faiblement rétrocédente. Bord externe presque rectiligne, seulement un peu sinueux à l'endroit de la carène. Péristome continu, épais, très obtus, brillant, crénelé du côté externe et seulement épanoui à la base (1). Haut. 32-34, diam. 20-21; haut. ouv. 17-19, larg. 12-13 millim. Cette belle Espèce, si distincte des deux précédentes, par son test plus solide, par sa zone supérieure nettement tecli- forme, par son arêle anguleuse différente, par son bord externe presque rectiligne, par son péristome très épais el très obtus, ele., a été recueillie sur une plage près Mpala. RANDABELIA. Celte nouvelle coupe générique, dédiée au Rév. P. Ran- dabel, missionnaire au Tanganika, se compose d’'Espèces ventrues à leur partie médiane, presque également atténuée en pointe à leurs extrémités supérieure et inférieure, et caractérisées, en outre, par une ouverlure piriforme, à bord externe mince crénelé,i pourvue supérieurement d’un fort encrassement sur lequel on remarque deux petits sinus, et (1) Opercule inconnu. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 171 d’une columelle rectiligne, terminée en pointe, présentant, à sa partie moyenne, un tubercule se poursuivant jusqu’à sa base sous l'apparence d’une arête émoussée, délimitant nettement l'axe et donnant à la partie inférieure de l’ouver- ture un semblant canaliforme. Les Espèces de ce genre sont, de plus, imperforées, el offrent un test fortement sillonné de côtes spirales et de costulations transverses, seulement supérieures. Ces costu- lations sont de moyenne grosseur. L'opercule est inconnu. Les Randabélies, actuellement connues, sont les sui- vantes : Randabelia catoxia. Randabelia caloxia, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 1-2, 1888. Testa imperforata, nihilominus in loco umbilicali leviter concaviuscula, in medio ventrosa, superne inferneque atte- nuata ac quasi obesa-fusiformi, solida, crassa, mediocriter nitente, uniformiter subcarneolo-albicante cum zonulis fuscis numerosis anguslis et interruplis, ac, præter hæc ad ullimi partem inferiorem zonis duabus latis (quarum una ad basin) fusco-violaceis circumecincta; tandem elegantissime coslis transversis nodulosis (noduli colore pallidiore dis- tincti), productis, ad partem inferiorem attenuatis, et sulcis spiralibus, præcipue inferne valideque liratis, ornata; — spira breviter conica, ad summum subobtusa {apex sæpe truncalus); — anfraclibus 6 convexis, superne in ultimis cirea suturam angusle planatis (hæc zona plana leviter striata ac nodis in serie valide productis eleganter circumscripta) ; — ultimo 2/3 allitudinis fere æquante, superne ventroso, inferne attenuato; — apertura leviter obliqua, oblonga ad basin angustata ac quasi subcanaliformi, superne obscure sinulis duobus signata, quorum unus ad insertionem, alter ad angulum superiorem respondens, intus candida cum zonis apparentibus; — peristomate recto, externe subcrenu- 172 BOURGUIGNAT. lato, ad basin crasso, patulo ac quasi retrocedente; — colu- mella recta, crassa, robusta, in medio tuberculosa; margine externo leviter convexiusculo; marginibus callo crasso candidoque junctis; — alt. 32, diam. 22; alt. ap. 22, lal. 12 millim. Coquille épaisse, solide, peu brillante, imperforée, tout en présentant, néanmoins, dans l’endroit ombilical une légère concavité allongée le long de l’axe columellaire. Coloration d’un ton blanc subcarnéolé, tirant parfois sur le jaune, offrant, de plus, de nombreuses zonules étroites, brunes-rougeâtres, régulièrement interrompues par les no- dosités des côtes, et présentant, en outre, sur la partie inférieure du dernier tour deux larges zones d’un fauve-vio- lacé, dont l’une tout à fait à la base. Test orné de fortes côtes transverses, s’atténuant vers la base du dernier tour, chargées de nodosités saillantes d’un ton plus pâle, et sillonné, en outre, par de nombreuses côtes spirales qui deviennent, vers la région ombilicale, continues avec une apparence plus forte et plus saillante. Spire brièvement co- nique, à sommet légèrement obtus, souvent tronqué. Six tours convexes, à croissance régulière, caractérisés le long de la suture. à partir de l’antépénultième, par une étroite zone plane finement striolée et bordée par une carène sur laquelle se succèdent régulièrement de grosses nodosilés formant couronne. Dernier tour égalant presque les deux tiers de la hauteur, ventru supérieurement, fortement atté- nué inférieurement. Ouverture faiblement oblique, oblongue, rélrécie à la base avec une apparence d’une large canalicu- lation obsolète, offrant supérieurement deux sinus, corres- pondant l’un à l’angle de l’insertion, l’autre à la carène, enfin, présentant un intérieur nacré sur lequel se détachent, par transparence, les zones externes. Péristome droit, crénelé du côté externe, fortement encrassé à la base, épanoui el comme rétrocédent. Columelle rectiligne, robuste, épaisse, tuberculeuse à sa partie moyenne et terminée en pointe. Bord externe très faiblement convexe. Bords margi- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. NE naux réunis par une forte callosité nacrée plus épaisse su- périeurement. Cette Randabélie a été recueillie sur une plage au nord de Mlilo. Randabelia Hamyana. Randabelia Hamyana, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 3-4, 1888. (Paramelania Hamyana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 71, 1885). Coquille allongée-fusiforme, ventrue à sa partie moyenne, presque aussi acuminée supérieurement qu'inférieurement, solide, opaque, peu brillante, sans perforation à l'endroit ombilical. Coloration uniforme d’un marron-jaune avec des zones dans le même ton, mais d'une nuance plus foncée, sur les sillons spiraux les plus volumineux. Test orné de costu- lations peu prononcées, faiblement noduleuses, s’atténuant vers la partie moyenne du dernier tour, et sillonné, en outre, par de nombreux (44-48) sillons spiraux noduleux s’alternant les uns des autres d’un grand et d’un petit. Spire relativement allongée, acuminée, à sommet aigu. Sepl tours convexes, à croissance régulière, caractérisés, le long de la suture, à partir de l’antépénultième, d’une pelite zone plane d’abord inclinée, puis plate, ornée sur sa surface médiane d'une série continue de petites nodosités, et circonscrite par un angle carénal couronné d'une suite de nodosités plus volu- mineuses. Dernier tour dépassant faiblement la moitié de la hauteur, convexe, seulement atténué à la base. Ouverture peu oblique, oblongue-allongée, rétrécie inférieurement, comme rostrée, avec une apparence canaliculée, pourvue, en outre, supérieurement de deux petits sinus aboutissant, l'un au point d'insertion, l’autre à l’angle carénal de la zone plane qui longe la suture. Intérieur d’un blanc nacré. Pé- ristome droit, aigu, légèrement épaissi à l’intérieur et fai- blement épanout inférieurement. Columelle rectiligne, robuste, légèrement tuberculeux et terminé en pointe. Bord externe descendant obliquement presque en ligne verticale. 174 BOURGUIGNAT. Bords marginaux réunis par une callosité blanche assez mince, sauf vers l'insertion supérieure. Haut. 22-30, diam. 13-15 ; haut. ouv. 13-16, larg. 6-7 millim. Cette Espèce, dédiée à notre ami, le savant anthropolo- giste Hamy, a été rencontrée aux environs de Pambété, sur les plages méridionales du lac. Sa forme allongée, plus régulièrement fusiforme, son lesl plus délicat, sa spire plus longue, son ouverture inférieure- ment rostriforme et mieux canaliculée, etc., non moins que sa coloralion et son mode différent de costulations, distin- guent tout à fait cette Espèce de la précédente. JOUBERTIA. Les diverses formes spécifiques, que je comprends sous ce nouveau terme générique, auquel j'ai attribué le nom du cap. Léopold Joubert, sont des Espèces allongées, sans trace de perforation, à test vigoureusement costulé et sillonné, caractérisé par un axe columellaire, non ltuberculeux, ter- miné en une pointe portée en dehors et muni d’une arêle qui, en délimitant la base de l'axe, donne à la partie infé- rieure de l'ouverture une apparence étroitement canali- culée. Les Jouberties, dont l’opercule est inconnu, n’ont été jusqu'à présent découvertes que sur les plages sud ou sud- occidentales du lac. Joubertia Baizeana. Joubertia Baizeana, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 5-7, 1888 (Paramelania Baïizeana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 74, 1885). Coquille imperforée, oblongue-fusiforme, à test assez mince, presque opaque, peu brillant, d'une teinte uniforme jaune-blanchâtre, et très élégamment orné de fortes costula- tions transverses noduleuses s’arrêtant brusquement sur le HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 179 milieu du dernier tour, où elles sont remplacées par huit sillons spiraux. Spire allongée, acuminée, à sommet très pointu: Sept tours faiblement convexes, à croissance régu- lière, bien qu’assez rapide, présentant, le long de la suture, une étroite zone plane, relalivement assez accidentée par de très faibles nodosités el circonscrite par une arête carénante sur laquelle se succède une série de nodosités. Dernier tour égalant presque ou parfois dépassant un peu la moitié de la hauteur, régulièrement convexe, néanmoins assez atténué à la base. Ouverture presque verticale, oblongue ou oblongue- ovalaire, supérieurement anguleuse sans sinus, inférieure- ment légèrement rétrécie et subcanaliculée, enfin, d’une belle nacre blanche à l’intérieur. Péristome droit, aigu, faiblement 'crénelé sur le côté externe et un tant soit peu patulescent à la base. Columelle arquée, se terminant en une pointe dont l'extrémité est portée en dehors. Bord ex- terne convexe, avec une sinuosilé supérieure. Bords margi- naux réunis par une faible callosité. Haut. 13, diam. 7; haut. ouv. 6 1/4, larg. 4 millim. Cette Espèce, dédiée à l’infortuné abbé de Baïze, provient de la plage de Kapampa. Joubertia spinulosa. Joubertia spinulosa, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XHI, fig. 8-10, 1888 (Paramelania spinulosa, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 7, 1885). Coq. imperforée, oblongue-fusiforme, assez épaisse et opaque, peu brillante, d’une coloration grise-jaunacée uni- forme lirant un peu sur la teinte ocracée et sur laquelle se détachent en blanc les pointes spinuleuses des nodosités. Test très élégamment sillonné de très fortes costulations transverses, que viennent couper d’autres costulations spi- rales, et orné, en outre, à chaque rencontre des costulations,. de grosses nodosités saillantes ressemblant à des spinules. Spire allongée, acuminée, à sommet lisse, très petit et fort 176 BOURGUIGNAT. pointu. Sept tours convexes, à croissance régulière, séparés par une suture bien marquée. Dernier tour égalant la moitié de la hauteur, régulièrement convexe, seulement alténué inférieuremeni. Ouverture faiblement oblique, de forme irrégulièrement oblongue, bien convexe du côté externe, anguleuse supérieurement, rétrécie inférieurement et offrant une légère expansion rostriforme, lout en présentant, à la base de la columelle, une faible dépression canaliforme. Intérieur d’une belle nacre blanche. Péristome droit, aigu, bien frangé du côté externe, légèrement patulescent à la base. Columelle courte, faiblement arquée, comme tronquée inférieurement el terminée en une pointe portée en dehors. Bord externe faiblement sinueux supérieurement, non rétro- cédent inférieurement et plutôt porté en avant. Bords marginaux réunis par une assez forte callosité blanche. Haut. 25; diam. 8; haut. ouv. 7 1/2; larg. 3 millim. Cette belle Joubertie, remarquable par son test armé de nodosités spinuleuses, a élé trouvée sur une plage près de Milo. Cette Espèce se distingue de la Joub. Baizeana, non seule- ment par son mode de coslulations, qui est tout différent, mais encore par sa forme plus ventrue, par son dernier tour plus volumineux, par son bord péristomal externe très frangé, par sa columelle plus robuste, par le contour de son bord externe, ainsi que par la forme de son ouverture lou à fait dissemblable. Joubertia Stanleyana. Joubertia Stanleyana, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIII, fig. 11-12, 1888 (Paramelania Slanleyana, Bourquignat, Moll. Gi- raud Tang., p. 75, 1885). Coq. imperforée, fusiforme-allongée, solide, opaque, bril- lante, d'une coloration jaunâfre avec de petites laches marron seulement sur l'épaisseur des sillons spiraux. Test trèe élégamment décussé par de fortes costulations HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. Pi transverses, légèrement ondulées, et par des séries de sillons spiraux devenant de plus en plus accentués vers la base du dernier tour, et donnant lieu, à leur point de rencontre, à de fortes nodosilés qui rendent la surface comme râpeuse. Spire allongée-acuminée, caractérisée par une exiguiïté notable des deux ou trois premiers tours et par un sommet excessivement petit, transparent et très pointu. Sept tours moyennement convexes, à croissance régulière, présentant, le long de la suture, qui est profonde, une très étroite zone plane ou bien faiblement tectiforme. Dernier tour d’une taille relativement médiocre, de forme oblong-convexe et n’attei- gnant pas la moitié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, oblongue, anguleuse supérieurement, subcanaliculée infé- rieurement et comme épanouie-dilatée. Intérieur d’une belle nacre blanche. Péristome droit, aigu, un peu frangé vers la base et assez patulescent. Columelle robuste, épaisse, rectiligne, terminée en pointe. Bord externe faiblement sinué et légèrement rétrocédent à la base. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. Haut. 17-21; diam. 8-10; haut. ouv. 8-10; larg. 5 millim. Cette Espèce, à laquelle j'ai attribué le nom du célèbre explorateur Stanley, se rencontre sur les plages voisines de Mlilo et de Pambété. Cette Joubertie se distingue facilement des deux autres par sa forme plus allongée, par son dernier tour plus petit, puisqu'il n'atteint pas la moilié de la hauteur, par son ouver- ture plus large inférieurement, par son mode différent de costulations, mais principalement par le développement de sa spire, qui est tout autre que celui des Joub. Baizeana et spinulosa. Chez la Joub. Stanleyana, en effet, les tours, au lieu d'aller en diminuant graduellement et régulièrement, deviennent, versle sommet, presque si subitement amoindris, qu'ils paraissent tout à fait disproportionnés en taille et en grosseur. 12 178 BOURGUIGNAT. LA VIGERIA. Ce genre, que je me fais un plaisir de dedier à Son Émi- nence, le cardinal Lavigerie, comprend les plus belles Méla- nidées du lac. Ces Mélanidées, remarquables par la beauté et l’élégance de leurs costulations, possèdent un testépais, solide, une spire scalariforme, à partir du tour antépenullième, par suite d’une zone méplane régnant le long de la suture, zone circonscrite par une arête carénante sur laquelle se développe une série de nodosités. L'ouverture, de forme ou subarrondie ou plus ou moins ovalaire, entourée par un fort bourrelet péristo- mal frangé sur Le côté externe, offre, à sa partie supérieure, comme chez les Randabélies, les traces de deux sinus cor- respondant l’une au point d'insertion, l’autre à l'angle de l'arête carénante. L'axe columellaire, toujours robuste, forte- ment encrassé el {uberculeux, descend jusqu’à la base de l'ouverture, avec laquelle il se confond, sans donner lieu à aucune apparence de canal, sous la forme d’un large épa- nouissement plus ou moins patulescent, suivant les Espèces. Les bords marginaux sont toujours réunis par une forte callosité ; enfin, à l'endroit ombilical, on remarque, à défaul de perforation, une légère dépression allongée, plus ou moins prononcée, selon les Espèces, circonscrile par un sillon plus volumineux ou plus saillant faisant l'office d’arête cer- vicale. Les Lavigeries, bien que leur opercule soit jusqu'à présent inconnu, sont des formes très caractérisées, qu'il est impos- sible de confondre avec aucune des autres genres. Les Lavigeries, connues, peuvent se répartir en deux séries : 1° En espèces à grosses côtes espacées; Lavigeria diademata, Fes coronata. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 179 2° En Espèces à petites côtes, peu distantes les unes des autres : A. Spire obtuse. Lavigeria grandis. B. Spire plus ou moins brièvement conique. Lavigeria callista, — Jouberti, — perexemia, = combsa. C. Spire allongée. Lavigeria Ruellaniana. SUR Lavigeria diademata. Lavigeria diademata, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 15-17, 1888. Testa imperforata, nihilominus in loco umbilicali con- caviuscula (concavitas plus minusve notala secundum speci- mina, sulco producto delimilala), uniformiler subopalino- albicante cum lineolis (5 vel 6) castaneis et angustis, ac eleganter costis transversis, crassis, inter se distantibus et super carinam produelis, dentiformibus ac diadema simu- lantibus, ornala, et, præler hæc, undique suleis spiralibus ad ultimi partem inferiorem validioribus nodulosisque or- nata, circumeincta; —spira curla, gradata, ad summum ob- Lusa (apex semper truncalus) ; — anfractibus (sine apice) 5, superne carinalis (carina luberculoso-dentibus validissime armala et zonam suturalem planatam limitans); — ultimo maximo, fere 3/4 allitudinis æquante, ventroso, ad inser- tionem soluto; — apertura vix obliqua, ovala, superne soluta ac angulata et sinulis duobus notata, externe bene convexa, inferne effusa, intus candida; — peristomate recto, crasso, ad basin præcipue crenulato; columella crassa, valida, in medio tuberculosa, inferne dilatata ac effusa; margine 180 BOURGUIGNAT. externo suboblique recto-descendente; marginibus callo valido crassoque junctis; — alt. 35, diam. 28; alt. ap. 26, lat. 14 millim. Coq. ventrue de forme obèse-obluse, solide, épaisse, pe- sante, présentant à la place de la perforation, qui fait défaut, une pelile concavité limitée par un sillon saillant, simulant une arêle cervicale. Coloration d’une nuance uniforme subo- paline-blanchâtre, agrémentée de cinq à six linéoles étroites d'une teinte marron. Test très élégamment orné par de très grosses costulations, relalivement très espacées, formant saillies dentiformes sur l’arête carénante supérieure, et allant en s’atrophiant vers la partie moyenne du dernier tour; enfin, vigoureusement sillonné par de nombreux sil- lons spiraux, plus accentués et nettement noduleux vers la base du dernier tour. Spire écourtée, étagée, à sommet obtus (le premier tour est toujours tronqué). Cinq tours (sans l'embryonnaire) convexes, offrant supérieurement une arête carénante couverte de grosses nodosités, et entourant une zone circumsuturale plane ou parfois profonde. Dernier tour très grand, atteignant presque les trois quarts de la hauteur, ventru, fortement détaché au point d'insertion. Ouverture à peine oblique, ovalaire, supérieurement détachée, angu- leuse et pourvue de deux petits sinus, extérieurement con- vexe, inférieurement épanouie, et intérieurement d’une belle nacre blanche. Péristome droit, épais, crénelé notamment vers la base. Columelle robuste, tuberculeuse à sa partie moyenne, et bien dilatée, enfin épanouie à sa partie infé- rieure. Bord externe descendant subobliquement en ligne recliligne. Bords marginaux réunis par une callosité épaisse. Bords de la côte occidentale à Bono et près de l'embou- chure du Mkulungulu et du Louandazi, dans l'Ougoma. Lavigeria coronata. Lavigeria coronata, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XII, fig. 13-14, 1888. Testa imperforata, in loco umbilicali modo leviter conca- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 181 viuscula (concavitas elongala, sulco obtuso delimitala), sclida, crassa, oblongo-ventrosa, quasi bucciniformi, subluteolo-al- bescente, in supremis inter coslas violacea ac in ultimo zonu- lis (3-4) caslaneis anguslisque zonata, et coslis transversis ac sulcis spiralibus eodem modo quemadmodum in specie pre- cedente sculplis et distributis eleganter ornata; — spira producto-gradala, ad summum acuta; — anfractibus 6 su- perne Carinalis ac pariter quam in specie precedente zonato- planalis et carinatis; — ultimo majore, dimidiam altitudi- nis superante, convexo, superne valde solulo, ad insertionem descendente; — apertura parum obliqua, ovata, ad basin ampliori, superne soluta, ad carinam angulala et sinulis duo- bus obsolete signata, externe bene convexa, intus candida ; — peristomale recto, subaculo, intus incrassato, externe in- ferneque crenulato; — columella ad basin valide tubercu- losa ; — margine externo oblique recte leviter retrocedente; marginibus callo valido candidoque junctis; — alt. 36, diam. 23; alt. ap. 20, lat. 15 millim. Coq. oblongue-ventrue, d'apparence bucciniforme, so- lide, épaisse, imperforée, pourvue seulement à l'endroit ombilical d'une petite dépression allongée, limitée par un sillon obtus. Coloration d'un jaune-blanchâtre, tirant un peu sur le gris, offrant, sur les tours supérieurs, entre les côtes, une leinte violacée, et, sur le dernier tour, trois à quatre zonules étroites d’un ton marron. Test orné de fortes côtes transverses nodiformes et de nombreux sillons spiraux à peu de chose près semblables à ceux de l'Espèce précédente. Spire étagée et relativement allongée, aiguë au sommel. Six tours carénés et pourvus d’une zone cireumsuturale méplane comme chez l'Espèce précédente. Dernier tour assez déve- loppé, dépassant un peu la moitié de la hauteur, convexe, fortement détaché à sa partie supérieure et offrant, vers l’in- sertion, une direction descendante. Ouverture peu oblique, de forme ovalaire avec une dilatation sensible vers la base du bord externe, supérieurement détachée, anguleuse à l’en- droit de l’arête carénale el pourvue de deux sinus, extérieu- 182 BOURGUIGNAT. rement bien convexe, et intérieurement d’une belle nacre blanche. Péristome droit, assez aigu malgré l’encrassement interne, et fortement erénelé vers la base externe et infé- rieure. Columelle fortement tuberculeuse inférieurement et peu épanouie. Bord externe faiblement rétrocédent en droite ligne. Bords marginaux réunis par une forle callosité blanche. Avec la précédente, sur la côle occidentale près des em- bouchures du Louandazi et du Mkulungulu. Cette belle Lavigerie, très dissemblable de la diademata, s'en distingue, en effet, par son lest bucciniforme, plus allongé, moins obèse et moins large, par sa spire plus haute, à sommet aigu, par son dernier tour moins gros n'égalant pas les trois quarts, mais dépassant seulement un peu la moitié de la hauteur, et offrant, à sa partie supérieure, une direction descendante et une surface plus détachée de l'avant-dernier, par son ouverture plus régulièrement ova- laire, plus dilatée inférieurement, et entourée par un bord externe plus crénelé, par une columelle moins robuste, plus fortement tuberculeuse et moins épanouie à la base, etc. $ 22 Lavigeria grandis. Lavigeria grandis, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 4, 1888. (Melania (Melanella) [pars], Smith, in : Proced. z0ol. Soc. Lond., 1881, pl. XXXIV, fig. 26* seulement (1); — Melania (Para- melania) nassa, var. B. grandis, Crosse, in: Journ. conch., 1881, p. 285; — Paramelania grandis, Bourgquignat, Moll. Giraud Tang., p. 69, 1885). Coq. solide, épaisse, d'une forme ventrue-obèse, offrant à la place ombilicale un faible méplat un tant soit peu con- cave. Coloration d’une nuance blanchâtre-subcarnéolée-gri- (1) La figure 26 représente la Paramelania nassu, et la figure 26? l'Edyaria paucicostata. En somme, sous le nom de nassa, Smith à fait représenter : 40 la vraie nassa (fig. 26); 2° la Lavigeria grandis (fig. 26%); et 3° l’Edgaria paucicostata (fig. 26P). HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 183 sâtre, avec quelques linéoles supérieures rougeâtres inter- rompues et trois zones inférieures de même teinte, plus larges. Test très élégamment orné de côtes transverses su- périeures, noduleuses, assez rapprochées, s’évanouissant vers la partie moyenne du dernier tour, et fortement sil- lonné, en sens contraire, par des sillons spiraux, également noduleux et plus accentués vers la base. Spire courte, obèse- convexe, à sommet oblus. Cinq à six tours convexes, pré- sentant supérieurement (sauf chez les premières) une petite zone méplane, limitée par une arête carénante ornée de nodosités. Dernier tour grand, ventru, égalant presque les deux tiers de la hauteur. Ouverture peu oblique, ovalaire et comme un tant soit peu subquadrangulaire, par suite de la direction un peu rectiligne du bord externe, supérieurement sillonnée par deux petits sinus, inférieurement légèrement crénelée et épanouie, enfin, intérieurement, d'une teinte blanchâtre sur laquelle on remarque les zones externes qui se montrent par transparence. Péristome droit, intérieure- ment épaissi. Columelle rectiligne, tuberculeuse à la base et légèrement épanouie. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. — Haut. 29-30, diam. 22-24; haut. ouv. 17-18, larg. 11-12 millim. Cette Espèce, qu'il est impossible de confondre avec les deux précédentes, grâce à son mode différent de costula- lions transverses, se rencontre sur les côtes nord-orientales ..…. Kisouka, dans l'Ousighe (1). Lavigeria callista. Lavigeria callista, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 2, 1888. Testa imperforata, in loco umbilicali modo leviter conca- viuscula {concavitas candida', polita, sulco valido circum- (1) C'est par erreur que j'avais signalé cette Espèce sur la plage de Mlilo (Moll. Giraud Tang., p. 69). 184 BOURGUIGNAT. scripta), bucciniformi, ventroso-elongata, solida, crassa, sat ponderosa, nilida, pallide griseo-rubicunda cum lineolis (14-15) anguslis rubro-castaneis ac regulariter inlerruptis; tandem pereleganter costis transversis nodulosis, ad ultimi periphæriam evanescentibus et sulcis spiralibus produclis, validis nodulosisque ornala; — spira elongalo-acuminala, (apex aculus); — anfractibus 7 convexis, regulariter cres- centibus, superne in ultimis plano-zonalis et carinalis (ca- rina nodoso-armala); — ullimo sat majore, 2/3 altitudinis fere atlingente, convexo, ad basin circa locum umbilicalem valide angulato; — apertura sat obliqua, subovala, superne sinulis duobus notata, externe bene convexa, ad basin patu- lescente, intus lactescente cum zonis apparentibus ; — peris- tomale recto, obluso, intus incrassalo, nihilominus undique patulo, crenulalo; — columella inferne tuberculosa; mar- gine externo recle retrocedente; marginibus callo valido ac lactescente junctis ; — all. 33, diam. 21; alt. ap. 20, lat. 14 millim. Coq. ventrue-allongée, d'apparence bucciniforme, solide, épaisse, assez pesante, brillante, imperforée, offrant seu- lement à l'endroit ombilical un espace faiblement concave, blanchâtre, poli, limilé par un très fort sillon, ressemblant à une arête cervicale. Coloration d’une nuance grisätre pâle un peu rougeûtre, agrémentée de quatorze à quinze linéoles étroites d’un rouge-marron, interrompues réguliè- rement à l'endroit des nodosités. Test très élégamment orné de costulations transverses noduleuses, s’effaçant à la partie moyenne du dernier tour et sillonné, en oulre, par de fortes striations spirales saillantes et noduleuses. Spire acuminée, relativement allongée, à sommet aigu. Sept tours convexes, à croissance régulière, caractérisés supérieurement (sauf les premiers) par une zone méplane circumsuturale, cir- conscrite par une arêle carénante, ornée de nodosités. Dernier tour assez grand, atteignant presque les deux tiers de la hauteur, convexe, présentant inférieurement une forte carène cervicale circumumbilicale. Ouverture assez oblique, HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 185 subovalaire, offrant supérieurement deux petits sinus, exté- rieurement un contour régulièrement convexe, inférieu- rement une base palulescente et intérieurement une nacre lactescente avec les zones externes apparentes. Péristome droit, crénelé, oblus, intérieurement encrassé et, malgré tout, évasé sur tout son contour. Columelle tuberculeuse à la base. Bord externe rétrocédent rectilignement. Bords marginaux réunis par une robuste callosité lactescente. Bords du lac à Bono et à l'embouchure du Mkulungulu, dans l'Ougoma. La spire acuminée de celte belle Lavigerie, non moins que le contour bien convexe du bord externe de son ouver- ture, ainsi que la carène cervicale de la base de son dernier tour, sans parler de ses autres signes caractéristiques, suf- fisent pour distinguer cette Espèce de la précédente, remar- quable par sa spire écourtée, obluse, par son dernier tour sans saillie cervicale, par son ouverture subquadrangu- laire, etc. Lavigeria Jouberti. Lavigeria Jouberti, Bowrquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 4, 1888. Testa imperforata, in loco umbilicali elongato-conca- viuscula (concavitas angusta, linguiformis, polila, lactes- cens, sulco delimitata), bucciniformi, solida, crassa, pon- derosa, pallide griseo-subopalino-violacea, cum zonulis spiralibus numerosis rubro-castaneis, ac sæpissime passim interruplis, tandem eleganter coslis {ransversis nodulosis, parum inter se distantibus, mediocriter productis, in ultimo prope aperturam validioribus, et sulcis spiralibus nodulosis circumcincta ; — spira sat breviter conica, ad apicem acuta; — anfractibus 6 convexis, superne anguste plano-zonatis et carinatis (carina nodosa); — ultimo magno, 2/3 allitudinis fere æquante, convexo; — apertura parum obliqua, ovata, superne sinulis duobus signata, externe convexa, intus can- 186 BOURGUIGNAT. dido-lactescente cum zonulis apparentibus; — peristomate valide crenulato, recto, obtuso, intus incrassato, nihilo- minus patulescente ; — columella inferne obsolete tuber- culosa ; — margine externo recle retrocedente ; margi- nibus callo valido candidoque junctis ; — alt. 32, diam. 22 ; all. ap. 20; lat. 12-13 millim. Coq. ventrue, bucciniforme, solide, épaisse, pesante, im- perforée et pourvue à l'endroit ombilical, à la place d’une perforation, d’une très petite concavilé linguiforme, polie, d'un blanc lactescent, et limitée par le dernier des sillons spiraux inférieurs formant saillie et se poursuivant, en dessous, à la base de l’ouverture. Coloration d’une nuance pâle grise-subopaline tirant sur le violet, avec de nombreuses linéoles d’un rouge-marron, la plupart du temps inter- rompues par la saillie des nodosités. Test présentant de nombreuses costulalions transverses médiocrement nodu- leuses, peu saillantes, peu distantes les unes des autres, s'é- vanouissant sur la partie moyenne du dernier tour, et offrant, en outre, une série de fortes sillons spiraux noduleux sail- lants, entre chacun desquels, on en remarque un fort petit, tout à fait filiforme. Spire assez brièvement conique, aiguë au sommet. Six tours convexes, offrant supérieurement une étroite zone méplane circumsuturale,. ceinte par une arête carénale armée de nodosilés. Dernier tour convexe, déve- loppé, égalant presque les deux tiers de la hauteur. Ouver- ture faiblement oblique, ovale supérieurement, caractérisée par deux petits sinus très prononcés, extérieurement con- vexes, intérieurement d’une nacre blanche-lactescente avec les zones externes apparentes. Péristome forlement crénelé, droit, oblus, intérieurement encrassé et néanmoins légè- rement patulescent. Columelle offrant à sa partie inférieure une éminence tuberculeuse très émoussée. Bord externe faiblement rétrocédent en ligne droite. Bords marginaux réunis par une forte callosité blanche. Sur une longue plage de cailloux roulés au nord de Mlilo. Cette Lavigerie, dédiée au cap. L. Joubert, diffère de la HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 187 Law. callista, la seule Espèce avec laquelle elle peut être confondue par sa forme moins allongée, un peu plus trapue, par sæspire plus brièvement acuminée, par son dernier tour relativement plus développé et pourvu à sa base d’une arête cervicale moins saillante, par sa surface ombilicale plus exiguë, allongée, linguiforme, par la tubérosité plus émoussée de sa columelle, et notamment par ses côtes transverses moins saillantes, moins espacées et moilié moins grosses que celles de la Lao. callista. Lavigeria pereximia. Lavigeria pereximia, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 3, 1888. Testa imperforata, nihilominus in loco umbilicali pro- funde concaviuscula (concavitas relative profunda, sat ampla, polita, candida, sulco delimitala), obeso-ventrosa, solida, crassa, ponderosa pallide griseo-violacea, super zonam cir- cumsuturalem dilutiore, ac lineolis numerosis anguslis, rubro-violaceis aut fere nigro-castaneis ornala; landem, costis transversis obsoletis, vix nodulosis, inferne in ultimo evanescentibus, et suleis spiralibus productis, quasi liratis circumeincla: — spira curta, conoidea, leviter obtusa, nihi- lominus ad apicem acuta; — anfractibus 6 convexis, superne plano-zonalis ac carinalis (carina lirata, non aut vix nodu- losa); — ullimo magno, 2/3 altitudinis æquante, ventroso; — apertura parum obliqua, hemispherica, externe bene convexa, superne sinulis duobus nolata, intus lactescente cum zonulis apparentibus ; — peristomate valide crenulato, recto, crasso, obluso, nihilominus leviter patulescente præ- sertim ad basin ; — columella recta, inferne sat acute tuber- culosa; — margine externo recte relrocedente ; marginibus callo crasso, robusto ac candido junclis ; — alt. 30, diam. 29; alt. ap. 19, lat. 14 millim. Coq. obèse-ventrue, solide, épaisse, pésante, imperforée et offrant à l'endroit ombilical une concavité relativement 188 BOURGUIGNAT. profonde, bien développée, polie, blanchâtre, limitée par un sillon nettement saillant. Coloration d’une nuance pâle grise- violacte, plus claire sur la zone circumsuturale, agrémentée, sur toute la surface, de nombreuses linéoles élroites d’un rouge-violacé ou parfois d’une leinte presque noire-rarron. Test orné de costulations transverses obsolètes, à peine no- duleuses, s’'évanouissant sur la partie moyenne du dernier tour, et entouré par de très forts sillons spiraux continus, non noduleux. Spire écourtée, brièvement conoïde, légère- ment obluse, tout en paraissant aiguë au sommet. Six tours convexes, caractérisés supérieurement par une étroite zone méplane cireumsuturale, ceinte par une arèêle carénale bor- dée d’un fort sillon presque lisse ou à peine noduleux. Der- nier tour ventru, bien développé, égalant les deux tiers de la hauteur. Ouverture faiblement oblique, hémisphérique, exlérieurement bien arrondie, supérieurement sillonnée par deux petits sinus bien marqués et intérieurement encrassée par une nacre lactescente sur laquelle apparaissent par trans- parence les zones externes. Péristome fortement crénelé, droit, épais, oblus, néanmoins légèrement patulescent sur tout son contour, mais plus vers la base. Columelle droite, ornée inférieurement d'une éminence tuberculeuse assez aiguë. Bord externe rectilignement rélrocédent. Bords mar- ginaux réunis par une forte callosité épaisse et blanchâtre. Bords du lac, près de l'embouchure du Mkulungulu. Celle Espèce se distingue aisément des autres formes de son groupe par son {est ventru, par sa spire écourlée, tout en restant aiguë au sommet, par son ouverture hémisphéri- que, bien arrondie du côté externe, par sa concavité ombi- licale plus profonde et peu développée, par ses costulations transverses presque nulles, comparativement à celles des autres Lavigeries, par son arêle carénale sans nodosités. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 189 Lavigeria combsa. Lavigeria combsa, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 7, 1888. Testa imperforala, in loco umbilicali leviter concaviuseula (concavitas mediocris, polita, lactescens, sulco delimitata), bucciniformi, solida, percrassa, pallide griseo-opalina, ad basin lutescente et zonis tribus latis violaceis (quarum una superior, altera mediana, terlia inferior) ac zonulis magis saturalis, angustis, nodositatibus in colore candido splendide resplendentibus interruplis, ornata; tandem coslis {rans- versis albo-nodosis, ad ultimi partem medianam subevanes- centibus et sulcis spiralibus productis nodulosisque circum- cinela ; — spira mediocriler producta, subobluse acuminata ; — anfractibus 6 convexis, superne anguste plano-zonalis ac carinalis (carina in serie nodo-armata); — ullimo ventroso, 2/3 altitudinis æquante ; — apertura parum obliqua, subro- tundata, superne sinulis duobus signata, externe bene con- vexa, inferne leviter patula, intus griseo-albescente cum zonis apparentibus; — peristomate robusto, crassinimo, obtuso, quasi continuo, externe crenulato, inferne patulo ; — colu- mella recta, curta, tuberculosa; — margine externo recte mediocriter retrocedente; marginibus callo percrasso junc- us; — alt. 25, diam. 16; all, ap. 1, lat. 12 millim. Coq. bucciniforme, solide, très épaisse, imperforée, offrant seulement à l'endroit ombilical une petite concavité peu profonde, polie, lactescente, limitée par un sillon. Colora- tion d’une nuance pâle grise-opaline passant au jaune vers la base, ornée, de plus, de trois zones violacées assez larges, dont une supérieure, une médiane et une dernière inférieure, et agrémentée, en outre, par de pelites zonules plus foncées interrompues par des nodosités, dont la blancheur resplen- dissante donne à la surface un aspect charmant. Test élé- gamment orné de moyennes costulations {ransverses nodu- leuses el sillonné, encore, par des sillons spiraux, également 190 BOURGUIGNAT. noduleux. Spire médiocrement allongée, d’une forme subob- tuse tout en allant en s’acuminant. Six tours convexes, entourés (sauf chez les supérieurs) d’une étroite zone cir- cumsuturale, ceinte par une arête carénale, armée de petites nodosités bien régulières. Dernier tour ventru, égalant les deux tiers de la hauteur. Ouverture faiblement oblique, presque ronde, offrant supérieurement deux petits sinus, extérieurement un bord bien convexe, inférieurement une légère patulescence el intérieurement une nacre grise-blan- châtre sur laquelle apparaissent par transparence les zones externes. Péristome volumineux, oblus, très épais comme continu, crénelé du côté externe et assez évasé à la base. Columelle courte, rectiligne, tuberculeuse. Bord externe fai- blement rétrocédent en droite ligne. Bords marginaux réunis par une Callosité très épaisse. Plage caillouteuse près de Mlilo. Cette Espèce, à peu près de même forme que les Lav. callista, perexemia et Jouberti, se distingue, néanmoins, de ces Mélanidées, les seules avec lesquelles elle puisse être comparée, par sa laille plus faible, par son test plus épais, plus résistant, par son bord péristomal très volumineux, par son ouverture presque ronde, ainsi que par ses costulations et ses sillons plus réguliers plus finement sculptés, couverts de nodosités toutes aussi fortes les unes que les autres, qui, en se délachant en blanc sur le fond plus foncé de la surface, donnent à cette coquille la plus belle apparence. Lavigeria Ruellaniana. Lavigeriana Ruellaniana, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV 5 5 8,1 , fig. 5-6, 1838. Testa imperforata, in loco umbilicali minulissime conca- viuscula (concavitas exigua, filiformis, sulco minulo delimi- tata), buliminiforni, elongato-oblonga, solida, mediocriter crassa ac in ultimo leviter subopaeula, nitida, pallide sub- carneolo-albescente aut subviolacea cum lineolis numerosis HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 191 rubris angustisque, ac costis transversis nodulosis et sulcis spiralibus eleganter decussata ; — spira elongata, acuminata ; — anfractibus 6-7 convexis, regulariler crescentibus, su- perne anguslissime plano-zonalis et carinatis (carina medio- cris, nodulosa) ; — ullimo oblongo-convexo, dimidiam alti- tudinis æquante; — aperlura parum obliqua, oblonga, superne Inferneque atlenuata, in medio ampliori, ad partem superam sinulis duobus signata ac ad carinam angulata, intus albo-cærulescente cum zonis apparentibus; — peristomate externe crenulato, recto, parum crasso, inferne superneque leviler crassiore; — columella recta, inferne tuberculosa (tuberculum ad basin quasi abrupte truncatum) ; — margine externo subrecte retrocedente; marginibus callo junctis ; — alt. 29, diam. 15 ; alt. ap. 15, lat. 10 millim. Coq. allongée-oblongue, de la forme d'un Buliminus, so- lide, bien que médiocrement épaisse et un tant soit peu transparente au dernier tour, pourvue à l'endroit ombilical d'une très pelite concavité filiforme, peu prononcée, limitée par un sillon. Coloralion brillante d’un pâle subcarnéolé- blanchâlre ou subviolacé, ornée de nombreuses linéoles étroites d'un rouge foncé. Test élégamment décussé par des côtes transverses et des sillons spiraux, noduleux à leur point de jonction. Spire allongée, acuminée. Six et à sept ours convexes, à croissance régulière, présentant au-dessus une très élroile zone méplane circumsuturale, entourée par une pelite arête carénale noduleuse. Dernier tour oblong- convexe, égalant la moitié de la hauteur. Ouverture faible- blement oblique, de forme oblongue, atténuée à ses extré- mités supérieure et inférieure et plus ample à sa partie moyenne, caractérisée supérieurement par deux petits sinus el par une parlie anguleuse à l'endroit de la carène, et offrant à l’intérieur une nacre d’un blanc tirant sur le bleu, sur laquelle apparaissent les zones externes. Péristome droit, peu épais, sauf vers le haut et vers le bas et nettement cré- nelé sur le côté externe. Columelle rectiligne, avec une éminence tuberculeuse à la base, qui paraît comme tron- 192 BOURGUIGNAT. quée. Bord externe rétrocédent presque en ligne droite. Bords marginaux réunis par une callosité d’une médiocre épaisseur. Plages près Mlilo et Kapampa. La forme oblongue de cette Lavigerie, son test moins épais, plus brillant, sa spire allongée, son dernier tour n'é- galant que la moilié de Ia hauteur (chez toutes les autres Espèces, il dépasse cette mesure), son ouverlure atténuée à ses extrémités, la délicatesse relative de son bord péristo- mal, son axe columellaire remarquable par une éminence tubereuleuse tronquée à la base, etc..…., sont autant de si- gnes distinctifs qui serviront à séparer cette Espèce de celles qui précèdent. EDGARIA. Cettenouvelle coupe générique, à laquelle s’applique le prénom (Edgar) du D° Smith, de Londres, auteur de bons travaux malacologiques sur l'Afrique, se compose d'Espèces remarquables par leurs costulalions grosses, très distantes les unes des autres, par le bord externe de l'ouverture, tou- jours très mince et frangé, par la base aperlurale épanouie et dont l'épanouissement simule parfois un renfoncement canaliforme par suite de la grande projection en avant du bord externe, comme par exemple chez l'Edgaria callo- pleuros. Les Edgaries, dont l’opercule est jusqu'à présent inconnu, peuvent se répartir : 1° En Espèces de forme globuleuse. Edgaria paucicostata, — callopleuros. 2° En Espèces de forme allongée : A. Spire oblongue. Edgaria Monceli. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 193 B. Spire conique. Edgaria littoralis. $ 1 Edgaria paucicostata. Edgaria paucicostata, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 8-9, 1888. — (Melania nassa (pars), Smith, in : Proceed. z0ol. Soc. Lond., 1881, pl. XXXIV, fig. 26° seulement (1); — Melania (Paramelania) nassa, var. E. paucicostata, Crosse, in : Journ.conch., 1881, p. 285; — Paramelania paucicostata, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 69, 1885). Coq. imperforée, d’une forme ovale-globuleuse, solide, presque opaque, assez lerne, d’une teinte uniforme grisälre, blanchâtre ou brunâtre, voire même parfois jaunacée, avec de petites linéoles plus foncées ou marron sur les sillons spiraux. Test élégamment orné de fortes côtes transverses, noduleuses, grosses, saillantes, très distantes les unes des autres, souvent un tant soit peu obliques de droite à gauche et s’'évanouissant à moitié du dernier tour; enfin, très for- tement sillonné, nolamment vers la base, par de robustes sillons spiraux variqueux. Spire brièvement conoïde, à tours supérieurs lisses et à sommet aigu. Six {ours con- vexes, à croissance régulière, présentant, sur les derniers, une très étroite zone circumsuturale inclinée, ceinte par une très faible arête carénale, ornée de fortes nodosités à l'endroit où commencent les grosses costulalions. Dernier tour ventru, dépassant faiblement la moilié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, oblongue, étranglée à son som- met el à sa base, pourvue à l'intérieur d’une belle nacre. Péristome droit, mince et frangé du côté externe. Columelle subrectiligne, légèrement épanouie à la base. Bords margi- (4) La figure donnée par Smith est un peu inexacte. L'échantillon repré- senté a la base du bord externe un peu tronquée, par suite d'usure ou par suite d’un accident. ANN. SC. NAT. ZOOL. X. 19: == ART, N° À. 194 BOURGUIGNAT. naux réunis par une médiocre callosité. — Haut. 18-20, diam. 11-12 ; haut. ouv. 9-10, larg. 6-7 millim. Çà et là sur presque lout le contour du lac. Le type se rencontre à Oudjiji et à Kibanga. Dans cette dernière loca- lité, l'on trouve des individus de forte taille (H. 20, diam. 10 mill.), dont la base de l'ouverture est un peu moins ré- trécie que dans le type représenté par Smith. Edgaria callopleuros. Edgaria callopleuros, Bouwrquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 10-11, 1888. — (Paramelania callopleuros, Bourquignat, Mol]. Giraud Tang., p. 69, 1885). Coq. imperforée, ventrue, solide, opaque, peu brillante, d'un brun-jaunacé pâle avec quelques taches plus foncées sur le sommet des sillons spiraux. Test orné de grosses côtes transverses, nettement obliques dans un sens de droite à gauche, saillantes, faiblement noduleuses, plus distantes les unes des autres que celles de la paucicostata et se terminant assez brusquement à la partie moyenne du dernier tour; enfin sillonné, en outre, par des sillons spiraux plus forts, plus écartés vers la base où ils deviennent légèrement variqueux. Spire brièvement conoïde, à sommet lisse et aigu. Sept lours convexes, à croissance lente et régulière jusqu’au dernier, et présentant, seulement sur ce dernier, le long de la suture, qui est profonde, une étroite zone sub- méplane. Dernier tour développé, renflé-ventru, dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture verticale, obliquement oblongue, peu large, très épanouie à la base, comme lar- gement canaliculée. Intérieur d’une belle nacre blanche. Pé- ristome droit, aigu et bien patulescent. Columelle robuste, encrassée, courte, presque droite, légèrement réfléchie sur l'endroit ombilical. Bord externe fortement sinué supérieu- rement, puis très arqué en avant à sa partie moyenne. Bords marginaux réunis par une forle callosité blanche. — Haut. 18-19, diam. 11-12; haut. ouv. 12, larg. 5 millim. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 195 Plages aux environs de Pambété. Cette Espèce se distingue de la précédente par son test plus globuleux, plus opaque; par ses costulations trans- verses, nellement obliques, plus distantes; par son ouver- ture plus oblongue, moins large à sa partie moyenne, large- ment épanouie à la base, et présentant, par suite de la forte projection en avant de son bord externe, un large sillon ca- naliforme. Chez cette Edgarie, le bord externe est, en outre, bien plus profondément sinué à sa partie supérieure que celui de l’Edgaria paucicostata. Ur © Edgaria Monceti. Edgaria Monceti, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 12-13, 1888. Testa imperforata, oblongo-elongata, crassula, non ni- tente, uniformiter griseo-albescente cum zonula infera sat lata ac magis saturata, el, costis transversis subvaricosis, productis (prœsertim ad suturam), inter se distantibus, ad ultimi basin modo evanescentibus, et, sulcis spiralibus nu- merosis eleganter ornala; — spira sat elongala, oblongo- acuminala, ad summum peracuta; — anfraclibus 7 convexis, lente crescentibus, sutura profunda separatis ; —ultimo con- vexo-oblongo, dimidiam altitudinis superante, circa sutu- ram non zonalo; — apertura fere verticali, oblonga, ad basin angustata ac effusa, intus candida ; — peristomate recto, acuto, quasi cultrato, fimbriato, inferne crassulo ac patulo: — columella recta, incrassata; — margine externo recte descendente; marginibus tenui callo junclis. — Alt. 20, diam. 9 ; alt. ap. 11. lat. 5 millim. Coq. imperforée, oblongue-allongée, assez épaisse, d’une teinte terne d’un gris-blanchâtre avec une zone inférieure large et plus foncée. Test orné de costulations transverses subvariqueuses, saillantes surtout vers la suture, distantes 196 BOURGUIGNAT. les unes des autres el se prolongeant jusqu'à la base où elles finissent par disparaître; enfin, sillonné par de nombreux sillons spiraux. Spire assez allongée, de forme oblongue- acuminée, à sommet très aigu. Sept tours convexes, à crois- sance lente, séparés par une profonde suture. Dernier tour convexe-oblong, dépassant la moitié de la hauteur, sans zone méplane le long de la suture. Ouverlure presque ver- ticale, oblongue, rétrécie inférieurement et bien épanouie. Intérieur d’une nacre blanche. Péristome droit, aigu, pres- que coupant, frangé, assez épais à la base où il devient patu- lescent. Columelle rectiligne, assez fortement épaisse. Bord externe descendant rectilignement. Bords marginaux réunis par une faible callosité. Environs de Kibanga, sur les bords du lac. La forme allongée de sa spire et de son ouverture, ainsi que la direction rectiligne de son bord externe, suffisent pour distinguer cette Espèce, dédiée au Rév. P. Moncet, des deux Edgaries globuleuses qui précèdent. Edgaria littoralis. Edgaria littoralis, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 14-16, 1888. Testa parvula, imperforata, oblongo-elongata, superne conica, ad ullimi peripheriam subangulata, inferne convexo- attenuata, solidula, opacula, sat nitente, fusca cum nodis ac sulcis vel atris vel castaneis; eleganter costis transversis pro- ductis subnodosis, inter se distantibus, ad ultimi peripheriam abrupte truncatis, et sulcis spiralibus decussatis, ornata, tandem inferne spiraliter pervalide lirata ; —spira producta, conica, ad summum acula ; — anfractibus 6 tectiformibus, lente crescentibus, superne apud ullimos zona nodulosa circumsulurali einctis; — ultimo dimidiam altitudinis æquante aut leviter superante, in medio subangulato, superne subtectiformi, inferne subconvexo-attenuato, ad insertionem leviter descendente; — apertura vix obliqua, HISTOIRE MALACOLOGIOUE DU LAC TANGANIKA. 197 oblongo-subquadrangulala, superne inferneque angulata, externe subangulosa, intus albescente ad peristoma fulves- cente; — peristomale recto, acuto, subfimbriato, inferne patulo; — columella sat crassa, suboblique rectiuscula ; margine externo leviler arcuatulo ; marginibus callo medio- cri junctis, — alt. 12, diam. 7; alt. ap. 6-6 1/2, lat. 4 millim. Coq. de petite taille, imperforée, assez résistante, opa- que et brillante, de forme oblongue-allongée, supérieure- ment conique, inférieurement convexe, atténuée et suban- guleuse à la partie moyenne du dernier tour. Coloration brunâtre uniforme avec des taches noires ou marron sur le sommet des sillons et des nodosités. Test orné de coslu- lations transverses, subnoduleuses, très espacées, brusque- ment tronquées au milieu du dernier tour, que viennent décusser d’autres pelites costulations spirales ; enfin vigou- reusement sillonné, en dessous, par de fortes côtes spirales. Spire élancée, conique, à sommet aigu. Six tours tecli- formes, s’accroissant lentement et entourés, chez les deux inférieurs, par une étroite zone noduleuse circumsuturale. Dernier tour égalant ou dépassant à peine la moitié de la hauteur, subanguleux à la partie moyenne, subtectiforme supérieurement, subconvexe-atténué inférieurement et fai- blement descendant vers le point d'insertion. Ouverture à peine oblique, de forme oblongue-subquadrangulaire, angu- leuse au sommet et à la base, et plus faiblement anguleuse du côté externe. Intérieur d’une nacre blanchâtre passant, vers le contour externe, à une nuance fauve. Péristome droit, aigu, peu frangé, légèrement patulescent à la partie inférieure. Columelle assez encrassée, subobliquement rec- liligne. Bord externe très faiblement arqué. Bords margi- naux réunis par une médiocre callosité. Plages aux environs de Pambélé. La petite laille de cette Espèce, son mode de costulations el de lirations, son dernier tour subanguleux, son ouverture subquadrangulaire, etc..., non moins que sa spire conique, 198 BOURGUIGNAT. et ses Lours tectiformes distinguent nettement cette Edgarie des précédentes. PARAMELANIA (1). Ce genre a été établi pour deux Espèces langanikiennes, les Damoni et crassigranulata, caractérisées, d'après Smith, par un test épais, solide, imperforé, d’une forme ovale- conoïde, à surface fortement décussée par des costulations el des sillons et recouverte par un mince tissu épidermi- que, par une ouverture ovale, légèrement palulescente à la base, avec un dernier tour dépassant l'extrémité de l'axe columellaire et se prolongeant, en dessous du bord, par un péristome paraissant continu par suile d’une forte callosité servant de trait d'union aux bords marginaux; enfin, par un opercule relativement petit pour l'amplitude aperturale et ressemblant à celui des Hylacantha (olim Tiphobia), c’est- à-dire de forme oblongue, paucispiral au centre, avec des stries concentriques vers le pourtour. Quelques-uns des caractères reconnus par Smith à ces deux Espèces : la Damoni el la crassigranulata, comme, par exemple, le prolongement inférieur du dernier tour à la base de l'axe columellaire, ne se retrouvent pas chez le plus grand nombre des Espèces, qui offrent, en outre, une varia- bilité considérable dans la forme des contours du test et de l'ouverture. Néanmoins, on applique actuellement ce nom de Paramelania (en exceptant celles des coupes géné- riques qui précèdent) à toutes les Mélanidées tanganikiennes dont le test élégamment sillonné de costulations transverses el spirales, presque toujours noduleuses ou variqueuses, rappelle celui des Mollusques marins connus sous le nom générique de Nassa. Les Paramélanies, qui me sont connues en ce moment, grâce aux recherches des voyageurs el des Rév. PP. mis- (1) Smith, in : Proceed. zool. Soc. Lond., p. 559, 1881. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 199 sionnaires, s'élèvent au nombre de 35, que l’on peut répartir dans les huit groupes suivants : 1° Groupe de la Damoni. Paramelania Damoni, Smith, 1881, 2° Groupe de la crassigranulata (1). Paramelania crassigranulata, Smith, 1881, = infralirata, spec. nov., — egregia, Giraud, 1885, — obtusa, spec. nov., — Duveyrieriana, Giraud, 1885, — Ledoulxiana, Giraud, 1885, — formosa, spec. nov. 3° (Groupe de la Cameroniana (2). Paramelania Cameroniana, Bourquignat, 1885. — singularis, spec. nov., — Bourguignati, Giraud, 1885, - Reymondi, Giraud, 1885, — timida, spec. nov. 4 Groupe de la Milne-Edwardsiana. Paramelania Milne-Edwardsiana, ÆBourquignat, 1885, — Lessepsiana, Giraud, 1885, — palustris, spec. nov. 5° Groupe de la Grandidieriana. Paramelania Grandidieriana, Bourquignat, 1885, — nassatella, sp. nov., — lacunosa, sp. nov. (1) Dans ce groupe, les quatre premières ont le test globuleux-oblong avec une spire brièvement conoïde, tandis que les trois dernières possèdent un test nettement globuleux avec une spire (sauf la Par. formosa) obtuse. (2) Toutes les Espèces de ce groupe sont ornées de deux bandes violacées (une supérieure, une inférieure) apparaissant, par transparence, dans l’in- térieur de l'ouverture. 200 BOURGUIGNAT. 6° Groupe de la nassa. Paramelania Randabeli, sp. nov. -— nassa, [melanella| Woodward,1859, — Smithi, Sp. nov. == venusta, Spec. nov. —— Mabilliana, spec. nov. 7° Groupe de la Livingstoniana. Paramelania Livingsloniana, Giraud, 1885, — nassatiformis, spec. nov. = Limnæa, spec. nov., — pulchella, spec. nov. 8° Groupe de la Locardiana. Paramelania elongata, spec. nov. — Giraudi, Bourgquignat, 1885. — Locardiana, Pourguignat, 1885. — crassilabris, Bourguignat, 1885. — bythiniformis, spec. nov. = Servainiana, Bourguignat, 1885. —— arenarum, SpeC. nov. S 1: Paramelania Damoni. Paramelania Damoni, Smith, in : Proceed. zool. Soc. Lond., p. 559, fig. 1, 1881, et Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 17, 1888. — Melania (Paramelania) Damoni, Cr'osse, in : Journ. conch., 1881, p. 285. Cette Espèce, pour laquelle le D' Smith a créé le genre Paramelania, est si distincte de toutes celles que l’on classe actuellement dans cette coupe générique, que plusieurs auteurs se sont demandés si l’on ne devait pas distraire cette forme de ce genre pour la placer dans une autre. Pour les uns, cette Mélanidée serait une Traropsis, pour les autres une Bourguignatia; je crois que les caractères de cette Damon ne cadrent point avec ceux de ces deux genres. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 201 Les Tiaropsis se composent de Mélanidées océano-polyné- siennes, caractérisées par une spire très allongée, par des tours armés, à leur partie supérieure, de nodosités épineu- ses très saillantes, par une ouverture étroite, nettement oblique de droite à gauche, par une columelle très courte et très arquée. Les deux Tiaropsis typessont les Melania orientalis de la Nouvelle-Calédonie (1) el Winteri de Java (2). Les signes distinctifs de ces deux Espèces, qui n’ont, du reste, ni le port ni l'aspect de la Damoni, ne conviennent en aucune façon avec ceux de celte dernière Espèce, comme l'on peut s’en convaincre facilement en se reportant aux descriptions el aux figures qu’en ont données Adams, Brot et Philippi. Si la Damoni a un certain air de ressemblance, au point de vue de l’ensemble des contours, avec des Espèces, c’est plutôt avec les Bourguignaties. Néanmoins, cette Espèce ne peul être considérée comme une forme de ce genre, puis- qu'au lieu de posséder un axe columellaire descendant au dela de la base du dernier tour en s’épanouissant et en se rejetant en arrière, el une ouverture supérieurement bisinuée et inférieure- ment épanouie en une vaste dilatation rétrocédente, simulant un canal mélanopsidien, elle est caractérisée, au contraire, par un dernier tour descendant plus bas que l'axe columellaire, qui reste, par ce fait, enveloppé par le prolongement du test, par une ouverture ni bisinuée supérieurement, n1 rétrocé- dente canaliculée, ni, enfin, épanouie inférieurement. Ce manque de signes, essentiellement caractéristiques, séparera donc définitivement cette Damoni des Bourguigna- lies, et je crois que l’on fera bien de la considérer comme une vraie Paramélanie, puisque c’est pour elle que ce genre a été établi, sauf à distribuer, dans des groupes séparés, ainsi que je viens de le faire, toutes les autres formes. Coq. de grande taille, bucciniforme, imperforée, solide, (1) A. Adams, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1853, p. 99. (2) Van der Busch, in : Philippi, abbildungen Conch. (Melania), p. 1 (1842), pl. 1, fig 1-2. 202? BOURGUIGNAT. opaque, d’une teinte uniforme brune-olivâtre, et ornée de quelques rares costulations transverses, saillantes, faiblement noduleuses, très écartées, s’évanouissant à la partie moyenne du dernier tour et nettement décussée par de petites stria- tions spirales qui deviennent de plus en plus fortes vers la base du tour. Spire assez allongée, étagée-acuminée, à som- met aigu. Dix tours convexes, à croissance régulière, supé- rieurement scalariformes et présentant, Le long de la suture, une zone méplane inclinée (et non concave, comme l'enseigne Smith) plus délicatement striée, ceinte d’une arêle carénale armée de nodosités à l'endroit des costulations. Dernier tour dépassant légèrement la moitié de la hauteur, atténué infé- rieurement et présentant une arêle cervicale encerclant, en la contournant, la base de l'axe columellaire. Ouverture relativement étroite, de forme ovale-oblongue dans un sens faiblement oblique de droite à gauche, intérieurement blan- châtre. Péristome continu, épais, obtus, à bords marginaux réunis par une callosité épaisse. Opercule noir, ne fermant l'ouverture qu'à une certaine distance du péristome. — Haut. 35, diam. 23; Haut. ouv. 19, larg. 12 millim. Cette Espèce, qui ne m'est connue que par la description et la figure qu’en à donné le D' Smith, figure dont je donne une exacte représentation, a été rencontrée sur la côte nord-orienlale du lac. $ 2 Paramelania crassigranulata. Paramelania crassigranulata, Smith, in: Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 560, fig. 2, et Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XIV, fig. 18, 1888. — Melania (Paramelania) crassigranulata, Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 284). Coq. globuleuse, assez écourtée, atténuée à ses extrémi- tés, solide, épaisse, d’une teinte uniforme grise-jaunacée, pâle, blanchâtre sur les nodosités, imperforée et pourvue, à l'endroit ombilical, d’un sillon saillant simulant une arête HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 203 cervicale et entourant la base de l’axe columellaire. Test élégamment orné de grosses costulations transverses, très noduleuses, s'arrêlant brusquement à la partie moyenne du dernier tour et bien décussées par de petites côtes spirales ; enfin, dans la partie inférieure du dernier tour, vigoureuse- ment sillonné par de fortes côtes spirales, de plus en plus fortes vers la base. Spire brièvement conoïde à sommet aigu. Sept à huit tours convexes, à croissance lente el régulière, offrant, le long de la suture, une zone subméplane. étroite, ceinte d’une arête carénale noduleuse. Dernier tour ventru, s'atténuant vers la base, égalant la moitié de la hauteur. Ouverture oblongue-allongée dans une direction légèrement oblique de droite à gauche, entourée par un bord péristomal droit, obtus, médiocrement épais. Bords marginaux réunis par une assez forte callosité. — Haut. 23-24, diam. 13-14; Haut. ouv. 13, larg. 6 millim. Sur la côte orientale du lac. Paramelania infralirata. Paramelania infralirata, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 4-5, 1888. Testa imperforata, suboblongo-globosa, solida, opaca, nilida, uniformiter subochracea, aut supra subviolacea, infra luteola cum nodulis albescentibus, et superne costis trans- versis robustis, productis, nodulosis, in ultimi medio abrupte interruptis, ac inferne sulcis spiralibus liratiformibus ele- ganter pervalide ornata; — spira breviter subconoïdea, ad summum acuta; — anfractibus 6 (supremi vix convexius- euli, ultimi convexiores) superne zonula circumsuturali an- gustissima, pallidiore, subplanata aut tectiformi, ac carima robuste nodosa insignitis; — ultimo dimidiam altitudinis æquante, convexo; — apertura verticali, ovata, superne subangulata, intus helveolata; — peristomate (in junioribus ad marginem externum recto, acutiusculo, inferne patulo, in adulfissimo) continuo, crasso, obtuso; — columella 20% BOURGUIGNAT. crassa, subrectiuscula, (in adultis) percrassa, arcuatula; — margine externo recte descendente; marginibus callo ro- busto junctis; — alt. 18, diam. 10; alt. ap. 9, lat. 6 millim. Coq. suboblongue-globuleuse, imperforée, solide, épaisse, brillante, d’une teinte uniforme ocracée pâle ou supérieure- ment subviolacée, inférieurement jaunacée, avec des nodosités blanchâtres. Test orné de fortes côtes transverses noduleuses saillantes, brusquement interrompues à la partie moyenne du dernier tour et très vigoureusement sillonné, dans la partie inférieure, par de gros plis spiraux saillants et assez distants les uns des autres. Spire brièvement subconoïde, àsommel aigu. Six tours, dont les supérieurs à peine convexes et les inférieurs plus bombés et offrant le long de la suture une très étroite zonule d’un ton pâle, méplane ou tectiforme, entourée par une arête carénale couverte de fortes nodosi- tés. Dernier tour convexe, égalant la moitié de la hauteur. Ouverture verticale, ovale, faiblement anguleuse au sommet, et intérieurement d’une teinte plus ou moins foncée tirant sur une nuance café au lait. Péristome (chez les jeunes) droit, assez aigu sur le bord externe, patulescent à la base (chez les vieux individus) très épais, oblus et continu. Columelle robuste, assez rectiligne, devenant chez les vieux échantil- lons, très encrassée el un peu arquée. Bord externe recli- ligne. Bords marginaux réunis par une forte callosité. Plages près de Mlilo. Celle Espèce se distingue de la pré suéabite par sa taille moitié moindre, par sa zone circeumsuturale relativement plus étroite, par la base de son dernier tour sans arête cervi- cale et ne dépassant pas la partie inférieure de l’axe columel- laire, par son ouverture verticale, bien ovale, faiblement anguleuse au sommet el non rétrécie-oblongue dans une direction légèrement oblique de droite à gauche, comme celle de la crassigranulata. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 205 Paramelania egregia. Paramelania egregia, Giraud, in : Bourquignat, Moll. Giraud Tang, p.81, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 1-3, 1888. Coq. imperforée, de forme ovale-globuleuse, assez épaisse, bien que subopaque, peu brillante, d’une teinte uniforme d’un blanc diaphane, avec quelques zonules marron inter- rompues, visibles seulement entre les costulations. Test vigoureusement décussé par de grosses côtes transverses (moins prononcées à la base) et spirales (plus accentuées à la partie inférieure) saïllantes, fortement noduliformes à chaque intersection. Spire relativement assez allongée, très brièvement conoïde, terminée par deux tours lisses, à sommet obtus. Six tours convexes, à croissance régulière, séparés par une suture devenant de plus en plus prononcée en appro- chant de l'ouverture. Dernier tour grand, convexe, dépas- sant la moitié de la hauteur. Ouverture verticale, ovalaire, avec une partie anguleuse supérieure et intérieurement blan- che, avec de petites linéoles foncées, vues par transparence. Bord externe d’abord très faiblement sinué vers l'insertion, puis descendant rectilignement. Péristome continu, obtus, épais, fortement encrassé à la base et sur le côté columel- laire. — Haut. 12-13, diam. 7-9; Haut. ouv. 8, larg. 5 millim. Plage de Kapampa. Cette Paramélanie se distingue de l’infrahrata par sa taille moindre; par le mode différent de ses costulations (chez l'infralirata, les côles transverses s'arrêtent brusquement à la région moyenne; chez l’egregia, elles se font sentir, bien qu'avec alténuation, jusqu’à la base ; de plus, chez celle-ci, les transverses sont moins volumineuses et les spirales plus noduliformes) ; par ses tours plus régulièrement convexes (chez l’infralirata, les tours offrent le long de la suture une très étroite zone méplane ou tectiforme, limitée par une arête carénale noduleuse; chez celle-ci, cette zone est si étroite 206 BOURGUIGNAT. qu'elle est, pour ainsidire, négligeable) ; par un dernier tour dépassant la moitié de la hauteur (chez l'in/ralirata, le tour égale la hauteur); par son ouverture plus anguleuse supé- rieurement et un peu plus ample inférieurement; par un bord externe, d’abord sinué vers l'insertion, puis rectiligne. Paramelania obtusa. Paramelania obtusa, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 6-8, 1888. Tesla imperforala, ovata, globosa, solida, crassa, parum nitida, albescente cum maculis caslaneis, inter coslas in se- riebus dispositis, apparentibus, et, costis transversis obtusis, validis, varicosis, ad suturam pernodulosis, inter se sat dis- tantibus, et sulcis spiralibus, æqualiter varicosis, prœsertim ad basin productioribus, eleganter decussata; — spira obesa, subconoidea, ad summum perobtusa ; — anfractibus 5 (su- premi lævigati, cœteri costato-decussati, ac cirea suturam zonula perangusla declivique nolali), convexis, regulariter crescentibus ; — ullimo magno, dimidiam altitudinis satsu- perante, convexo, ad basin turgidulo, superne ad insertionem subito ac breviter deflexo, inferne prope columellamlævigalo (spatium leve, virguliforme) ac subangulato (angulus obsole- tus cervicalem carinam simulans); — apertura fere vertical, ovato-piriformi, ad summum angulata, intus albida cum zonulis vix apparentibus; — margine dextro fere reclo; — peristomale continuo, obluso, crasso, ad basin columellæ patulo ac quasi retrocedente; — alt. 12, diam. 7; alt. ap. 7, lat. 5 millim. Coq. imperforée, globuleuse, de forme ovale, solide, épaisse, peu brillante, blanchâtre et ornée de plusieurs séries de petites taches marrons apparaissant entre les côtes. Test très vigoureusement décussé par de fortes côtes transverses et spirales noduleuses et régulièrement espacées. Spire obèse, subconoïde. Sommet très oblus. Cinq tours con- vexes, à croissance régulière, bien que rapide; les supérieurs HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 207 lisses ; les autres fortement costulés en damier et offrant le long de la suture une zone étroite inclinée, limitée par une série de nodulations plus accentuées. Dernier tour grand, dépassant la moitié de la hauteur, convexe, légèrement gon- flé à la base, pourvu, à l'insertion, d’une déclivité courte et brusque, enfin, offrant, le long de la columelle, un petit es- pace lisse en forme de languette allongée, limitée par une légère arête simulant une angulosité cervicale. Ouverture presque verticale, ovale-piriforme, anguleuse supérieure- ment, intérieurement blanche, avec quelques bandes à peine apparentes. Bord externe presque rectiligne. Péristome con- linu, obtus, épais, épanoui à la base de la columelle et comme rétrocédent. Plage de Kapampa. Cette espèce diffère de l'egregia par sa forme plus ventrue, plus obèse ; par sa spire plus obtuse au sommet; par la brus- que direction descendante de son dernier tour à l'insertion ; par sa petite arête cervicale le long de la columelle ; par son bord péristomal épanoui à la base et comme rélrocédent, caractère que l’on ne remarque ni chez l’egregia, ni chez les autres Espèces du groupe; par ses côtes transverses plus émoussées, plus espacées, etc. Paramelania Duveyrieriana. Paramelania Duveyrieriana, Giraud, in : Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 79, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 12-13, 1888. Coq. imperforée, ventrue, globuleuse, courte, solide, opa- que, brillante, d’une teinte opaline un tant soit peu améthis- tale passant au violet au sommet et au jaune à la base du dernier tour. Test fortement sillonné par de grosses côtes transverses noduleuses s’arrêtant brusquement à la partie moyenne, sauf celles avoisinant l'ouverture qui descendent jusqu'à la base, en devenant plus délicates et moins saillan- tes; enfin, très élégamment orné par de forts sillons spiraux 208 BOURGUIGNAT. que viennent décusser les côtes transverses. Spire courte, brièvement acuminée, tout en restant obtuse. Sommet petit. Six tours (les deux supérieurs lisses) anguleusement convexes, à croissance régulière, offrant, le long de la suture, qui est profonde, une très étroite zone méplane, circonscrite par les nodosités supérieures des côtes transverses. Dernier tour grand, égalant la moitié de la hauteur, ou, le plus souvent, la dépassant, convexe et pourvu d’une minime déflexion à l'insertion. Ouverlure presque verticale, d’une forme ovale légèrement oblongue, intérieurement d’une teinte foncée brunâtre. Bord externe recliligne. Péristome droit, blanc, peu épais du côlé externe, plus forlement épaissi du côté co- lumellaire et à la base, où il paraît faiblement épanoui. Bords marginaux réunis par une callosité. Haut. 18, diam. 12 ; haut. ouv. 9-10, larg. 7 millim. Plage de Mlilo. Aux environs de Pambeté, on rencontre une forme plus pelite (haut. 11, diam. 7 millim.), qui ne diffère du type que par un test plus délicat, d’une teinte brune uniforme. Cette Espèce, remarquable par sa forme écourtée, ventrue- globuleuse, par sa spire écrasée, par ses tours convexes-sub- anguleux, ne peut être confondue avec aucune autre de ce groupe. Paramelania Ledoulxiana. Paramelania Ledoulxiana, Giraud, in : Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 80, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 14-15, 1888. Coq. imperforée, globuleuse, assez épaisse, presque opa- que, brillante, d'une teinte uniforme blanche-violacée ou légèrement jaunâtre avec de nombreuses petites taches fon- cées, disposées en séries entre l'intervalle des costulations. Test très élégamment et très fortement décussé par des côtes transverses et spirales, noduleuses à leur intersection. Spire assez courte, obtusement atténuée, à sommet petit. Six tours HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 209 convexes, à croissance régulière bien que rapide, séparés par une suture profonde el offrant, le long de cette suture, une très étroite zone méplane. Dernier tour grand, égalant ou même ordinairement dépassant la moitié de la hauteur, ar- rondi, légèrement détaché à l'insertion, et offrant une faible déflexion, enfin présentant, le long de la columelle, une pelile angulosité cervicale. Ouverture presque verticale, ovale- piriforme, anguleuse au sommet, relativement bien dilatée à la base, intérieurement d’un blanc-nacré avec quelques bandes plus foncées, vues par transparence. Bord externe rectiligne. Péristome continu, robuste, épais, oblus et un {ant soit peu patulescent à la base. Haut. 14, diam. 9-10 ; haut. ouv. 7-8, larg. 6 millim. Cette Espèce, dédiée à M. Ledoulx, ancien consul de France à Zanzibar, se rencontre assez communément sur la plage de Kapampa. Cette Paramélanie est la plus globuleuse et la plus écour- tée des formes du groupe ; c’est la seule, en oulre, qui offre un dernier tour détaché à l'insertion. Paramelania formosa. Paramelania formosa, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 9-11, 1888. Tesla imperforata, minuta, globosa, parum solida, sub- translucida, nitida, luteolo-albescente, ac eleganter coslis transversis validis nodulosisque, in ultimis medio inlerruplis, et sulcis spiralibus, æqualiler nodulosis, inferne continuis ac produclioribus ornala; — spira acuminala, ad summum gracili et acutissima; — anfractibus 6 (supremi exigui et lævigali) convexis, regulariter ac nihilominus sat rapide crescentibus, sutura profunda separatis et in duobus ultimis circa suturam zonula angusta declivique notatis ; — ultimo dimidiam altitudinis æquante, convexo; — apertura verti- cali, ovala, superne angulata, intus candida; — margine externo leviter arcualo: — peristomale ad marginem exter- ANN. SC. NAT, ZOOL. X, 44. — ART N° 4. 210 BOURGUIGNAT. num acuto, crenulato, ad columellam incrassato ac patules- cente; — marginibus callo junctis; — alt. 10, diam. 6 ; alt. ap. 5, lat. 3 millim. — Coq. imperforée, de petite taille, de forme globuleuse, peu épaisse, brillante, assez transparente, d'une teinte jaune- blanchâtre. Test très élégamment orné de côtes transverses robustes, noduliformes, interrompues à la partie moyenne, et de sillons spiraux, également noduleux, plus forts et con- ünus à la partie inférieure du dernier tour. Spire acuminée composée de tours supérieurs relativement grêles, et ter- minée par un sommet très aigu. Six tours convexes (les supérieurs exigus et lisses), à croissance régulière bien que rapide, séparés par une suture profonde entourée, chez les deux derniers tours, par une étroite zone inclinée. Dernier tour convexe, égalant la moitié de la hauteur. Ouverture ver- ticale, ovale, anguleuse supérieurement et intérieurement blanche. Bord externe faiblement arqué. Péristome mince aigu et crénelé du côté externe, encrassé, relativement ro- buste et assez patulescent du côté columellaire. Bords mar- ginaux réunis par une médiocre callosité. Plage de Kapampa. Sa spire acuminée, terminée par des tours grêles el un sommet très aigu; son bord péristomal mince, crénelé du côlé externe, non moins que sa petite taille et la délicatesse de son Lest subtransparent la feront reconnaitre facilement des autres Espèces de son groupe. $ 3. Paramelania Cameroniana. Paramelania Cameroniana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 80, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 22-23, 1888. Coq. globuleuse, épaisse, pesante, opaque, peu brillante, d’une teinte jaune-blanchâtre, avec deux bandes violacées (une supérieure, l’autre un peu au-dessous de la partie HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 2 di moyenne) el pourvue à l'endroit ombilical d’un semblant de fente. Test entièrement (sauf sur les trois tours supérieurs qui sont lisses) sillonné par de grosses côtes transverses émoussées et de forts sillons spiraux, offrant, à leur inter- seclion, de robustes nodosités arrondies à sommet obtus et obsolète. Spire brièvement conique à sommet exigu. Six tours convexes, bien que paraissant, du sommet jusqu’au milieu du dernier tour, un tant soit peu tectiformes. Crois- sance régulière, assez lente. Suture superficielle entre les tours supérieurs, puis devenant de plus en plus accentuée el finissant par devenir profonde en approchant de l’ouverture. Dernier tour ventru, dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture presque verticale, ovalaire, intérieurement blanche avec les deux bandes violacées vues par transpa- rence. Bord externe rectiligne. Péristome continu, robuste, épais, oblus, d’une teinte blanche. Haut. 16-17 ; diam. 10-11 : haut. ouv. 9; larg. 7 millim. Celte espèce, dédiée au voyageur Cameron, a été recueillie sur la plage de Mlilo et sur celle de Kapampa. Paramelania singularis. Paramelania singularis, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 16-17, 1888. Testa inperforata, nihilominus prope columellam concawvi- {ate vix profunda ac angulo circumscripta, signata, oblongo- globosa, superne tectiformi-acuminala, inferne turgida cum apertura ad dexteram notabiliter producta, solida, crassa. opaca, mediocriter nitida, pallide luteola cum zonis duabus violaceis, quarum una prope suturam, altera inferior ad peripheriam ; ac costis transversis validis et sulcis spiralibus, ad intersectiones nodulosis, eleganter decussata ; — spira conica, tectiformi, ad summum lævigata et acuta ; — anfrac- tibus 6 leviter convexiusculis, regulariter crescentibus, sutura lineari, ad ullimum magis magisque prœsertim ad insertionem profunda, separatis ; — ultimo magno, dimi- 24% BOURGUIGNAT. diam allitudinis superante, globoso, convexo, ad dexteram imprimis producto, superne e penultimo quasi soluto, inferne gibboso ac prope columellam concavitate umbilicali, elongata et fere planulata, angulo cervicali circumseripla, insignito : — aperlura fere verlicali, irregulariter oblonga, superne, vix subangulata, intus candida cum zonulis apparentibus ; — margine externo fere recto aut vix arcualulo ; — peristomate continuo, robusto, crasso, obtuso, ad columellam et super penullimi ventrem pervalido et valde incrassato, ad basin leviter effuso; — alt. 15; diam. 10; alt. ap. 9; lat. 6 millim. Coq. oblongue-globuleuse, supérieurement acuminée. lectiforme, inférieurement globuleuse avec une ouverture très portée du côté droit et comme en dehors de l’axe, enfin, imperforée, quoique pourvue, le long de la columelle, d’une concavilé ombilicale à peine accusée. Concavité circonscrite par une angulosité cervicale. Coloration d’une teinte pâle avec deux bandes violacées, une supérieure le long de la suture, l’autre inférieure un peu au-dessous de la partie médiane du dernier tour. Test solide, épais, opaque, peu brillant, très élégamment décussé par de fortes côles transverses et des sillons spiraux noduleux à leur intersection. Spire conique, sensiblement tectiforme, aigu et lisse au sommet. Six tours peu convexes, à croissance régulière, séparés par une suture superficielle, devenant sur le dernier tour de plus en plus profonde surtout vers l'endroit de l'insertion. Dernier tour très porlé du côté droit, dépassant la moilié de la hauteur, convexe, ventru, paraissant à l'insertion comme détaché de l'avant-dernier tour et offrant inférieurement une partie gibbeuse le long de l’arête cervicale qui entoure l’espace allongé presque méplan faisant fonction de concavité ombi- licale. Ouverture presque verticale, d’une forme oblongue irrégulière, à peine anguleuse à sa partie supérieure, inlé- rieurement blanche avec les deux bandes vues par transpa- rence. Bord externe presque rectiligne ou à peine arqué. Péristome conlinu, robuste, épais, obtus, présentant à l’en- droit columellaire et à celui de la callosité un épaississement HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 219 plus considérable, plus large et offrant inférieurement un très faible épanouissement. Plage de Kapampa. Par sa spire conique-tectiforme, par son ouverlure portée du côté droit et comme en dehors de l’axe, par son dernier tour fortement saillant à l’inserlion et comme délaché de l'avant-dernier, par sa surface ombilicale très faiblement concave, circonscrite par une angulosité, ete, cette Espèce se distingue complètement de la précédente. Paramelania Bourguignati. Paramelania Bourguignati, Giraud, in : Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 73, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 18-19, 1888. Coq. de taille moindre, acuminée-tectiforme supérieure- ment, atténuée inférieurement, un tant soit peu anguleuse à sa partie moyenne, imperforée et offrant néanmoins, à l'endroit ombilical, un espace méplan, lisse, circonscrit par par une arêle cervicale. Coloration jaunacée avec deux bandes d'un brun-rougeatre tirant un peu sur le vio- lacé, dont l’une le long de la suture, l’autre un peu au- dessous de la partie périphériale. Test solide, assez épais, brillant, orné (sauf chez les deux tours supérieurs), par de fortes côtes transverses et spirales, pourvues à leur inter- section, qui à lieu à angle droit, d’une assez grosse nodosilé à tête émoussée. Spire tectiforme-acuminée, à sommet très aigu. Six à sept lours peu convexes à croissance régulière, séparés pour une suture superficielle, devenant profonde en approchant de l'ouverture. Dernier tour convexe, un tant soit peu subanguleux, atténué à la base, dépassant la moitié de la hauteur, et offrant inférieurement, le long de l'axe, une surface ombilicale méplane, entourée par une arêle cer- vicale, dont la base dépasse celle du bord inférieur apertural. Ouverture faiblement oblique, de forme oblongue, anguleuse à sa parüe supérieure, et intérieurement d’un blanc nacré 214 BOURGUIGNAT. avec deux bandes, vues par transparence. Bord externe presque rectiligne. Péristome continu, droit et peu épais du côté externe, mais plus épaissi du côté columellaire et à la base où iloffre un léger épanouissement. Haut, 14; diam. 8- 9 ; haut. ouv. 8; larg. 5 millim. Plage de Kapampa. Cette Espèce diffère de la précédente par sa taille un peu moindre, par sa forme moins globuleuse, par sa spire plus conique-tectiforme, par son dernier tour faiblement angu- leux à sa partie moyenne, non saillant ni détaché de l'avant- dernier tour à sa partie supérieure, par son ouverture anguleuse supérieurement, d’une forme oblongue diffé- rente et moins portée du côté droit, par son méplat ombilical plus développé, entouré d’une arête cervicale plus aiguë et descendant un peu plus bas que la base aperturale, Paramelania Reymondi. Paramelania Reymondi, Giraud, in : Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 72, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 20-21, 1888. Coq. imperforée, de petite taille, écourtée, supérieure- ment tectiforme, anguleuse à sa partie médiane, atténuée à la base, solide, épaisse, opaque, peu brillante, d’une teinte jaunâtre avec deux bandes brunes un tant soit peu violacées, une supérieure et l’autre un peu au-dessous de la partie moyenne. Test élégamment sillonné (sauf les trois tours supérieurs, qui sont lisses) par de fortes côtes transverses, interrompues (sauf vers l’ouverture) à la partie moyenne, et par des sillons spiraux, d’un ton foncé, continus sur la région inférieure, offrant à leur intersection des nodosités d’une nuance plus pâle. Spire courte, conique, tectiforme, à sommet très aigu. Six tours à peine convexes, à croissance peu rapide, séparés par une suture superficielle, sauf au dernier tour où elle est bien prononcée. Dernier tour très grand, égalant les deux tiers de la hauteur, de forme con- vexe avec une angulosité sensible à la partie médiane et HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 215 s’atténuant à la base. Ouverture verticale, d’une forme ovale- oblongue, anguleuse en bas et en haut et légèrement rétro- cédente inférieurement. [Intérieur d'un blanc-nacré avec deux bandes d'une teinte marron. Bord externe rectiligne, seulement faiblement rétrocédent à la base. Péristome con- tinu, très robuste, très épaissi du côté columellaire et à l'endroit de la callosité, plus mince du côté externe. Haut. 10-11, diam. 7 ; haut. ouv. 7; larg. 4 millim. Celte Paramélanie, dédiée au savant géologue Ferdinand Reymond, a été recueillie sur la plage de Kapampa. Chez cette Espèce, sa pelite taille, sa forme écourtée, sen- siblement anguleuse à sa partie moyenne, sa spire briève- ment conique et bien tectiforme, son ouverture anguleuse en haut et en bas, son dernier tour nettement atténué infé- rieurement, atteignant les deux tiers de la hauteur, etc., la feront toujours distinguer des autres de son groupe. Paramelania timida. Paramelania timida, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 24-25, 1888. Testa imperforata sat parvula, superne conica, inferne leviter attenuata, solidula, opacula, subnitente, lutescente cum zonis duabus violaceis, quarum una superior, altera inferior ; ac costis transversis nodulosis, ad peripheriam abruple inlerruptis et sulcis spiralibus eleganter ornata ; — anfractibus 6 convexis, regulariter crescentibus, sutura impressa separatis ; — ultimo convexo, dimidiam altitudinis leviler superante, superne ad insertionem breviter descen- dente; — apertura fere verlicali, oblonga, superne angu- lata, intus albescente cum zonulis apparentibus; — margine externo arcuatulo; — peristomate ad marginem externum lenui, recto, ad columellam valido, crasso, ad basin leviter effuso; — marginibus callo junelis; — alt. 13, ; diam. 7; alt. ap. 7, lat. 4 1/2 millim. Coq. imperforée, de taille médiocre, conique supérieure- 216 BOURGUIGNAT. ment, faiblement alténuée inférieurement, d'une coloration jaunâtre avec deux bandes violacées, l’une supérieure, l'autre inférieure, Test peu épais, moyennement résistant, peu bril- lant, orné de côtes transverses, faiblement noduleuses, brus- quement interrompues à la partie médiane, et sillonné par de petits sillons spiraux peu noduleux. Spire conique, à som- mel aigu. Six tours convexes, à croissance régulière, séparés par une suture prononcée. Dernier tour convexe, dépassant un peu la moitié de la hauteur, et offrant, à l'insertion, une direclion descendante peu prolongée. Ouverlure presque verlicale, de forme oblongue, supérieurement anguleuse, inférieurement un peu rétrécie, intérieurement blanche avec les deux bandes apparentes. Bord externe légèrement arqué. Péristome mince et droil du cèlé externe, robuste, épais du côté collumellaire, et un tant soit peu épanoui à la base. Bords marginaux réunis par une callosité. Plage de Kigouma, au nord d’Oudji}i. C'est la plus délicale des Espèces de ce groupe et celle où les côtes transverses s’interrompent brusquement à la parlie moyenne, Celle Paramélanie se distingue, en outre, par son dernier tour descendant à l'insertion, par la ténuilé du bord péristomal du eôlé externe et par son péristome non continu. 4. CA Paramelania Milne-Edwardsiana. Paramelania Milne-Edwardsiana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 77, 1885, et Iconogr. malac. Tang., p. XV, fig. 30, 1888. Coq. imperforte, d'une forme ovalaire-ventrue assez allongée, ou parfois nettement oblongue-allongée, épaisse, solide, assez pesante, très brillante, d'une coloration jau- nacée pâle uniforme avec une zone méplane circumsuturale d’un beau blanc, ou d’une teinte opaline, passant au jaune- serin à la base, agrémentée, en plus, sur chacun des sillons spiraux (qui sont interrompus par les grosses côles fransver- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. PA #4 sales), d'autant de linéoles d’un marron foncé. Test magni- fiquement orné (à l’exceplion des deux lours supérieurs lisses) de très grosses côtes transverses très saillantes, no- duleuses, se prolongeant, chez les adultes, jusqu'au bas, ou s'interrompant, chez les jeunes, à la partie moyenne, et sillonné, en outre, par de nombreux sillons spiraux nodu- leux, continus sur la région inférieure du dernier tour. Spire relativement prolongée, s’acuminant d'une façon un peu obtuse el terminée par un sommet aigu, souvent tron- qué. Sept tours faiblement convexes, à croissance régulière, paraissant comme scalariformes par suite du développe- ment, le long de la suture, d'une zone méplane d’un beau blanc, et circonscrite par une arête sur laquelle se dévelop- pent les nodosités supérieures des côtes transverses. Dernier tour convexe, égalant ou le plus souvent n’atteignant pas la moitié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, de forme ovale, sans angulosilé supérieure, d’un beau blanc avec le fond de la gorge d’une teinte marron-jaunacée ou violacée. Bord externe presque rectiligne, néanmoins faiblement rétro- cédent à la base. Péristome continu, d'un bel émail blanc, épais, obtus, plus robuste et plus épaissi du côté columellaire, et offrant, sur le côté externe, les traces de quelques créne- lures. Haut. 26-30, diam. 15-17; haut. ouv. 14-15; larg. 18 millim. Cette Espèce, une des plus grandes et des plus belles Para- mélanies du lac, a élé recueillie sur la plage de Mlilo. Elle est dédiée à notre ami M. le professeur Alphonse Milne- Edwards, membre de l’Institut. Cette Paramélanie offre quelques variations dans sa taille et dans le développement de sa spire, variations qui ne mo- difient que fort peu ses caractères essentiels; cependant Je crois devoir signaler une forme très voisine du type, re- cueillie également sur la plage de Mlilo, forme que j'ai con- sidérée, en 1885 (Moll. Giraud Tang., p. 78) comme une variélé. Cette variété, que je n’ose encore actuellement élever au rang spécifique, parce que je n’en connais qu'un échan- 218 BOURGUIGNAT. tillon, est remarquable non seulement par sa pelile taille (haut. 16; diam. 9; H. ouv. 8, larg. 5 mill.) et par les nodo- sités plus fortes de ses côles transversales, mais encore par une coloration brune-violacée uniforme (1) assez foncée, sur laquelle se détachent en teinte opaline des nodosités qui res- plendissent comme des perles. Si jamais l’on vient à décou- vrir de nombreux échantillons indiquant la constance de celle forme, je propose, dans cette prévision, le nom de Paramelania Alphonsi. Paramelania Lessepsiana. Paramelania Lessepsiana, Giraud, in : Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 78, 1885, et Iconogr. malac. Tang, pl. XV, fig. 28-29, 1888. Coq. imperforée, de forme ventrue-oblongue, solide, médiocrement épaisse, d’une coloration uniforme (sauf vers la suture, qui est entourée d'une zone blanche) d’un brun- rougeâlre mat sur laquelle se détache, en très brillant, sur chaque sillon spiral, au nombre d’une quinzaine, une linéole d’un ton marron {rès foncé. Test {rès richement orné de fortes côtes transverses, irès noduleuses, surtout vers le haut, où la rangée supérieure simule des spinules, et élé- gamment sillonné par une quinzaine de côtes spirales, de plus en plus saillantes vers la base. Spire assez allongée, acuminée, subscalariforme, à sommet lisse et aigu. Sept à huit tours médiocrement convexes, à croissance régulière, comme étagés par suite d’une zone méplane circumsuturale d’une teinte blanche, limitée par une arête couronnée par les nodosités supérieures des côtes transversales, nodo- sités si fortes qu’elles prennent l'apparence de spinules. Dernier tour convexe, égalant la moitié de la hauteur. Ou- vérlure verticale, oblongue-allongée, peu développée en largeur et sensiblement étroite en haut et en bas. Intérieur {) Sauf la base qui reste jaune. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 219 d'une leinte brune légèrement violacée avec des linéoles ap- parentes à bord externe rectiligne. Péristome continu, cré- nelé et relativement peu épais du côté externe, plus robuste et plus fortement épaissi du côté columellaire, enfin, épanoui à la base. — Haut. 23-24, diam. 13-14; Haut. Ouv. 11-12, larg. 8 millim. Cette Paramélanie, à laquelle le nom de M. Ferdinand de Lesseps est attribué, a été recueillie, avec la précédente, sur la plage de Mlilo. Cette belle Espèce, caractérisée par ses grosses côtes transversales, qui, à leur partie supérieure, deviennent pres- que spinuleuses, par son ouverture étroite, par ses tours étagés, est surlout remarquable par sa coloration. Cetle coquille est entièrement, sauf sur la zone blanche cireumsu- turale, d'une nuance brune-rougeâtre d’un ton mat, sur laquelle se détachent en marron foncé resplendissant, comme vernissé, les séries des sillons spiraux. Or, lorsqu'on examine de haut en bas et dans un certain sens oblique, la nuance mate de la surface, on la voit se colorer de tons miroitants d’un opale azuré, comme ceux que l’on remarque chez les Papillons des genres nymphaliques. Paramelania palustris. Paramelania palustris, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 31-32, 1888. Testa imperforata, nihilominus prope columellam spatio umbilicali angustissime linguiformi insignita, globosa, su- pra acuminata, solida, opaca, uniformiter fusco-rubella et, super sulcos spirales, zonulis castaneis nilidissimis ac su- perne, circa suturam, zona alba, ornata; tandem, coslis transversis validis, superne præcipue productis, inferne ob- soletis, et, sulcis spiralibus, super intersectiones nodulosis, eleganter decussata ; — spira sat producla, nihilominus sat breviter acuminata, leviter subscalariformi, ab summum acuta et lævigata ; — anfractibus 6 convexiusculis, leviter 290 BOURGUIGNAT. gradatis, superne, circa suluram, zona complanata, angulo valde nodoso {nodi fere acuti ac relative prominentes) cir- cumscriplo, notalis, regulariter crescentibus; — ultimo ventroso, dimidiam altitudinis æquante, inferne, prope colu- mellam, spalio umbilicali plano alboque, peranguslo ac elongalo (spatium sub peristomate descendens), insignito ; — apertura leviter obliqua, oblonga, inferne subeffusa, ad mar- ginem candida, in fauce violacea cum zonulis apparenti- bus ; — margine externo reclo ; — peristomate continuo, candido, obtuso, ad columellam robuste incrassato et in- ferne subeffuso ; — alt. 18-22, diam. 10-12 ; alt. ap. 9-10, lat. 6-7 millim. Coq. globuleuse, assez brièvement acuminée, solide, opa- que, imperforée et néanmoins offrant le long de la colu- melle un petit espace linguiforme allongé, faisant fonction de méplat ombilical. Coloration d'un brun-rougeâtre mat uniforme, agrémentée sur chacun des sillons spiraux d’une zonule très brillante d’une teinte marron et offrant supé- rieurement une bande blanche circumsulurale. Test très élégamment décussé par de fortes côtes transverses, très accentuées supérieurement, obsolètes inférieurement, et par des sillons spiraux, noduleux aux endroits des intersec- tions. Spire assez allongée, néanmoins assez brièvement acuminée et terminée par un sommet lisse et aigu. Six tours peu convexes, à croissance régulière, faiblement élagés, par suite d’une zone méplane étroite cireumsuturale, circons- crite par une arête armée des nodosités supérieures des côtes transverses. Dernier tour ventru, égalant Ia moitié de la hauteur et offrant le long de l’axe columellaire une petite languette plane, bien blanche, faisant fonction de méplat ombilical, et descendant un peu plus bas que le contour du bord péristomal. Ouverture légèrement oblique, oblongue, faiblement rétrécie en haut et en bas, un peu épanouie in- férieurement, entourée par un bord bien blanc et teintée, dans l'intérieur de la gorge, d'une coloration violacée sur laquelle se montre, par transparence, un grand nombre HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. PA de petites bandes plus foncées. Bord externe rectiligne. Pé- ristome continu, blanc, obtus, fortement encrassé du côté columellaire et légèrement patulescent à la base. Plage de Mlilo. Cette Espèce, qui ne peut être rapprochée que de la Les- sepsiana, se distingue de celte Paramélanie: par sa taille moindre, par ses côtes transversales moins espacées, plus proéminentes, par sa spire plus brièvement acuminée, par ses tours moins largement élagés, par suite de l’étroitesse de sa zone circumsuturale, par son ouverture non verticale, mais légèrement oblique, par son dernier tour plus ventru et offrant, à sa base, le long de la columelle, un méplat om- bilical linguiforme s’allongeant un peu au-dessous du con- tour du bord péristomal. $ 9. Paramelania Grandidieriana. Paramelania Grandidieriana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 70, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 1-2, 1888. Cop. imperforée, d'une forme ovale-allongée acuminée supérieurement, légèrement atténuée inférieurement, solide, opaque, peu brillante, d’une coloration jaunâtre un tant soit peu olivâtre, brune vers le sommet, et présentant sur le der- nier {our deux bandes, l’une supérieure étroite, presque à peine perceptible, l’autre plus foncée, d’une teinte verdâtre, assez large et un peu au-dessous de la partie moyenne. Tes! hérissé de très fortes nodosités s’élevant aux intersections des côtes transverses et des sillons spiraux, qui sont très rapprochés, ce qui rend la surface rude au toucher. Spire assez brièvement conique, à sommet pelit, lisse et aigu. Sept lours assez convexes, à croissance régulière el peu rapide, séparés par une suture prononcée, autour de laquelle règne, à parlir de l’avant-dernier tour, une étroite zone circumsuturale blanche et inclinée-méplane. Dernier tour relativement développé, dépassant la moitié de la hauteur, 229 BOURGUIGNAT. convexe, sensiblement atténué à la base. Ouverture légè- rement oblique, allongée, anguleuse el rétrécie en haut et en bas, avec un intérieur dans lequel se dessinent par trans- parence, en teinte marron, les deux bandes extérieures. Bord externe rectiligne. Péristome continu, mince, aigu et frangé du côté externe, très robuste et fortement épais du côté columellaire et sensiblement patulescent à la base. Haut. 16, diam. 10 ; haut. ouv. 10, larg. 5 millim. Cette Espèce, remarquable par sa surface hérissée de nodosités serrées, relativement {très saillantes, a été recueillie sur une plage près de Pambété. Paramelania nassatella. Paramelania nassatella, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 3-4, 1888. Testa imperforata, oblonga, solida, opacula, sat nitida, uniformiler albo-lutescente, circa suturam añguste candida et zonula supera obscure subviolacea, sæpe vix perspicua, ornata, ac costis transversis pervalidis et sulcis spiralibus super intersecliones robuste nodulosis, undique decussala ; — spira sat elongata, obluse altenuata, ad saummum acula el lœvigata ; — anfractibus 6 convexiusculis, regulariter cres- centibus, ad suturam impressam, in duobus ullimis, zona augusta plano-declivi insignitis ; — ullimo convexo, dimi- diam altitudinis leviter superante ; — apertura vix obliqua, oblonga, superne angulata, intus candida cum zonula supera obscure castanea apparente ; — margine exlerno arcualulo, inferne leviter retrocedente ; — peristomate continuo, ad marginem externum sat tenui, crenulato, ad columellam robusto, crasso et ad basin effuso ; —- alt. 16, diam. 9; alt. ap. 9, lat. 6 millim. Coq. imperforée, de forme oblongue, solide, peu opaque, assez brillante, d’une coloration uniforme d’un blanc-jau- nâtre pâle offrant, le long de la suture, une zone étroite bien blanche et un peu au-dessous de cette zone une bande éga- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 225 lement étroite, d’une teinte violacée, parfois presque effacée. Test très vigoureusement décussé par de très fortes côtes transverses que viennent couper des sillons spiraux, pourvus, à leurs intersections, de grosses nodosités rondes et sail- lantes. Spire assez longue, obtuse et terminée par un sommet lisse et aigu. Six tours médiocrement convexes, à croissance régulière, caractérisés, sur les deux derniers, par une étroite zone circumsuturale tectiforme. Dernier tour convexe, éga- lant presque ou dépassant très faiblement la moitié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, oblongue, anguleuse supérieurement, intérieurement blanchâtre avec une bande d’une nuance marron apparente à la partie supérieure. Bord externe un peu arqué et légèrement rétrocédent à la base. Péristome continu, assez mince et frangé du côté externe, robuste, épais du côté columellaire et assez sensiblement épanoui à la base. Bords du lac près de Kirando, au sud de Karéma. Cette Paramélanie diffère de la Grandidieriana par sa forme moins ventrue, plus régulièrement oblongue, à colo- ration différente, par ses côtes lransverses et ses sillons spi- raux un peu plus distancés, par conséquent, par ses nodosi- tés un tant soit peu plus espacées, par sa spire oblusément atténuée (celle de la Grandidieriana est nettement conique), par son dernier tour moins développé, non atténué à la base, comme celui de la Grandidieriana, égalant ou dépassant très faiblement la moitié de la hauteur, par son ouverture oblon- gue, non rélrécie inférieurement, par son bord externe arqué et faiblement rétrocédent à la base, par son péristome plus mince du côté externe, présentant du côté de l’axe colu- mellaire qui est arqué et plus court (celui de la Grandidie- riana est rectiligne et plus allongé) une patulescence plus accentuée et surtout épanouie en arrière. 294 BOURGUIGNAT. Paramelania lacunosa. Paramelania lacunosa, Pourquignat, Iconog. malac. Tang., pl. XVI, fig. 5-6, 1888. Testa imperforata, ventroso-oblonga, solida, opaca, nitida, pallide luteola, cirea suturam candida, in sulcis spiralibus castanea, et zonulis duabus pallide castaneis (quarum una superior, altera inferior unica aut duplex) decorata, el ele- ganter coslis transversis validis dislantibus, valide nodulo- sis, ad peripheriam interruptis, ac suleis spiralibus æqualiter nodulosis, ornata; — spira relative producla, obtuse glo- boso-attenuata, ad saummum acuta el lævigata ; — anfracli- bus 6 convexis, regulariter crescentibus, in duobus ultimis, circa suturam impressam zonula tectiformi candidaque no- {atis; — ultimo mediocri, convexo, dimidiam altitudinis non æquante; — aperlura leviler obliqua, ovata, superne angu- lata, intus candida cum zonulis apparentibus ; — margine externo recto, leviter retrocedente ; — peristomate conlinuo, candido, ad marginem externum parum incrassato, fimbriato, ad columellam crasso, ad basin subeffuso. — AÏt.16, diam. 8; alt. ap. 7 1/2, lat. 6 millim. Coq. imperforée, d’une forme oblongue assez ventrue, so- lide, opaque, brillante, d’une coloration jaunacée pâle, blan- châtre le long de la suture et agrémentée, en oulre, de pe- liles linéoles marron sur les sillons spiraux et de deux bandes de même nuance, mais en teinte moins foncée, une supé- rieure, l’autre inférieure, souvent double. Test très élégam- ment orné de fortes côles transverses noduleuses relative- ment très espacées les unes des autres, interrompues à la parlie moyenne, el de sillons spiraux également noduleux, plus prononcés à la partie inférieure qu'à la partie supérieure du dernier tour. Spire assez allongée, obtusément globuleuse, atténuée, à sommet lisse et aigu. Six tours convexes, à crois- sance régulière, offrant sur les deux derniers une étroile zone cireumsuturale blanche et lecliforme. Dernier tour HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 295 convexe, de taille médiocre, n'atleignant pas la moitié de la hauteur. Ouverture faiblement oblique, ovalaire, supérieure- ment anguleuse, inférieurement bien arrondie, et intérieu- rement blanche ‘avec les bandes apparentes. Bord externe rectiligne, tout en étant un peu rétrocédent. Péristome con- linu, blanc, faiblement épais et frangé du côté externe, plus fortement épais ét robuste du côté columellaire, enfin, légè- rement épanoui à la base. Plage de Kapampa. La lacunosa, qui ne peut être comparée qu'à la nassatella, se distingue de celle-ci par sa forme plus globuleuse, par sa coloration différente, par ses côtes transverses plus distantes les unes des autres et interrompues à la partie moyenne, par ses sillons spiraux également plus écartés, par ses nodo- sités moins fortes el moins pressées que chez la nassatella et la Grandidieriana, par son ouverture ovale, plus arrondie inférieurement; enfin notamment, par son dernier tour plus petit, n’égalant pas la moitié de la hauteur. S 6. Paramelania Randabeli. Paramelania Randabeli, Zourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 21-22, 1888. Testa imperforata, nihilominus prope columellam spatio umbilicale anguste plano-elongatissimo ac sub basi aperlu- rali convoluto insignila, globosa, bulimiformi, solida, opaca parum nitida, uniformiler griseo-violacea, ac lineolis nume- rosis castaneis super sulcos spirales interruptisque elegan- ter ornata; tandem coslis transversis validis pernodosis (nodi pallidiores), ad peripheriam interruptis, ac sulcis spi- ralibus, æqualiter nodulosis, præsertim inferne productis, adornata; — spira conoidea, in ultimis leviter scalariformi, ad summum acuta et lævigata; — anfractibus 7 convexis, regulariter crescentibus, ac in duobus ultimis zona circum- ANN. SC. NAT. ZOOL. X, 15. — ART. N° 1 296 BOURGUIGNAT. suturali angusla, complanataque, angulo nodis coronato cireumscCripla, notatis; — ultimo convexo, dimidiam altitu- dinis æquante, inferne prope spatium umbilicale angulalo (angulus usque ad sinum descendens); — apertura parum obliqua, ovata, intus albo-opalina ; — margine externo recto ; — peristomate continuo, robusto, percrasso, undique late effuso ac crenulato. — Alt. 22, diam. 12; alt. ap. 11, lat. 7 millim. Coq. globuleuse, bulimiforme, solide, opaque, peu bril- lante, d’une teinte grise-violacée, avec de nombreuses li- néoles marron interrompues, ne se montrant que sur la saillie des sillons spiraux; enfin, caractérisée, à l'endroit ombilical, qui est imperforé, par un méplat étroit très al- longé, qui contourne la base de l'ouverture. Test frès élé- gamment orné de fortes côtes transverses, interrompues à la partie moyenne, très noduleuses, et de sillons spiraux, éga- lement noduleux, plus prononcés à la partie inférieure que sur la région supérieure. Spire conoïde, faiblement scala- riforme sur les derniers tours, lisse el aiguë à son sommet. Sept tours convexes, à croissance régulière, offrant sur les deux derniers une étroite zone circumsuturale limitée par une arête armée de nodosités. Dernier tour convexe, éga- lant la moilié de la hauteur, pourvu, le long du méplat om- bilical, d’une arête cervicale descendant jusqu'au-dessous du bord péristomal. Ouverture peu oblique, ovale, intérieu- rement d’une teinte blanche-opaline. Bord externe rectiligne. Péristome continu, robuste, très épaissi, surtout du côté ex- terne où il est largement épanoui et crénelé. Cette belle Espèce, remarquable par l'épaisseur relative- ment considérable, l’évasement et les crénelures de son bord périslomal, a été recueillie sur les bords du lac non loin de l'embouchure du Louandazi (Ougoma). Elle est dédiée au Rév. P. Randabel. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA, 224 Paramelania nassa. Paramelania nassa, Bourquignat, Moll. Giraud. Tang., p. 67 (1), 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 7-8, 188$. — (Melania [Me- lanella] nassa, Woodward, in : Proc. zool. Soc. Lond., 1859, p. 349, pl. XLVIL, fig. 4). Cette Espèce, depuis Woodward, est restée une forme in- connue. Smith (Proc. zoo. Soc., Lond., 1880, p. 348), en signa- lant, sous le nom de »assa, une coquille très allongée, a dù prendre pour type une Paramélanie du groupe des £longata. En 1881, ce même auteur (Proc. zoo. Soc., Lond., 1881, pl. XXXIV, f. 26), a donné sous le vocable de Nassa, la re- présentation de trois espèces : 1° figure 26, Paramelana nassatiformis (Bourg. (2); 26 À, Lavigeria grandis (Bourg. (3) et 26 B, Edgaria paucicostata (Bourg. (4). M. Crosse (Journ. conch. 1881, pl. IV, f. 3), sous l’appel- lation de Melania nassa, a fait figurer également la nassati- {ormis. Brot {(Mélan., 1874, pl. VI, f. 7), toujours sous le même nom, a fail représenter une forme plus ventrue, à ouverture plus arrondie, que je crois devoir rapporter à la Paramela- nia venusta (5). En somme, on a publié sous ce nom, ou même on a ré- pandu dans les collections des formes tout à fait distinctes du type de Woodward. Ainsi, J'ai vu au Muséum d'histoire naturelle de Paris, sous le nom de Massa, lrois individus envoyés par Sowerby, de Londres, qui étaient : l’un, une Param. Livingstoniana (6), les deux autres des Param. limnæa (7). Dans une autre (1) Synonymie indiquée seulement pour le nom. — Il convient d’exclure, sauf celle de Woodward, toutes les autres indications d'auteur . 5 Voir p. 182, et ph XIV, fis..4. 4) Voir p. 193, et pl. XIV, fig. 8-9. 5) ) Voir p. 233, et pl. XVII, fig. 1-2. (7) Voir p. 235,et pl. XVII, fig. 7-8. 298 RBOURGUIGNAT. grande colleclion de Paris, j'ai reconnu la Param. Milne- Edwardsiana (1), qui est pourtant si différente. En résumé, il résulte de ces constatations que les malaco- logistes n'ont jamais examiné avec attention la nombreuse série si intéressante des Paramélanies, ni étudié avec soin les signes dislinctifs de l’Espèce représentée par Woodward, puisqu'ils ont décrit, figuré ou envoyé, sous le nom de Nassa, la première Paramélanie venue. Je donne (pl. XVI, f. 7-8) une représentation exacte de la Nassa type. On remarquera que, chez cette Espèce, la spire est plus pelite que la moitié de la hauteur (spura apertura bre- viore, dit Woodward), que l'ouverture est de forme irrégu- lièrement oblongue, par suite de la faible échancrure occa- sionnée par la ventrosité de l’avant-dernier tour (caractère qui rend l'ouverture /emter lunata), de la direction rectiligne du bord columellaire et de la légère compression du bord externe, ce qui la rend moins convexe de ce côté. On remar- quera encore qu'il existe une éfroile zone cireumsuturale sur les deux derniers tours, zone qui donne à la spire, qui est assez brièvement acuminée, une faible apparence scalari- forme, et aux lours un aspect peu convexe (anfrachibus pla- nulalis, dit Woodward). J'ajouterai de plus que les nodosités sont relativement satllantes, lout en restant pelites et délicates; que les côtes transverses et spirales sont peu écartées, enfin que le bord péristomal est bien crénelé du côté externe. Le type de la Massa se rencontre sur les plages méridio- nales, nolamment aux environs de Pambété. Paramelania Smithi. Paramelania Smithi, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 11-12, 1888. Testa impertorata aut leviter semirimata, ventroso-bulimi - (4) Voir p. 216, pl. XV, fig. 30. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 229 formi, crassa, opaca, parum nilida, uniformiler griseo- rubella, et costis transversis validis, inter se distantibus, ad peripheriam obseure gradatim interruptis, et sulcis spirali- bus super costas superiores varicosis, inferne continuis pos- simque varicosis, ad imum modo liratis, ornata; — spira conoidea, ad summum acuta et Iævigata; — anfractibus 6-7 convexis, regulariter crescentibus, sutura impressa sepa- ralis; — ultimo ventroso, dimidiam allitudinis æquante, ad insertionem subito breviterque deflexo, et ad aperturam prope columellam tenuato; — apertura verlicali, irregula- riter oblonga, superne inferneque angustata, ad columellam recta, externe convexa, intus albo-margaritacea; — margine exlerno sinuose arcuatalo; — peristomate continuo, ad marginem externum crassulato et, causa attenuationis, aculo, nihilominus intus robusliore ac crassiore, ad columellam valido, crasso, inferne subeffuso. — Alt. 21, diam. 11; alt. ap. 10, lat. 7 millim. Coq. imperforée ou pourvue d’une petite fente ombilicale à moitié oblitérée. Test ventru, bulimiforme, épais, opaque, peu brillant, d’une teinte uniforme grise-rougeâtre, ornée de fortes côtes transverses, distantes les unes des autres, s'effaçant insensiblement vers la partie moyenne, et sillonnée par d’autres côtes spirales variqueuses à l'intersection des côtes transverses, continues et ressemblant, à la base du dernier tour, à des sillons ininterrompus. Spire conoïde, lisse el aiguë au sommet. Six à sept Lours convexes, à croissance régulière, séparés par une suture prononcée. Dernier tour ventru, égalant la moitié de la hauteur, offrant, à l’inser- tion, une courte et brusque déflexion et, le long du bord externe apertural, un amincissement notable encerclant le péristome. Ouverture verticale, irrégulièrement oblongue, rétrécie supérieurement et inférieurement, rectiligne du côté columellaire, convexe du côté externe et intérieurement garnie d’une belle nacre blanche. Bord externe faiblement sinueux et légèrement arqué. Péristome continu, frangé du côté externe et aigu par suite de l’amincissement cireuma- 230 BOURGUIGNAT. pertural du test qui conserve à l’intérieur une épaisseur el un enerassement notables, enfin, robuste et épais du côté columellaire et légèrement épanoui à la base. Plage de Mlilo et le long de la côte de l'Itouha. Cette Paramélanie, dédié à M. Edgard Smith, de Londres, se distingue facilement de la nassa par sa forme plus ven- true, par sa coloration différente, par ses grosses côles trans- verses relativement très distantes les unes des autres, par ses varices, ou nodosités moins saillantes, moins pressées et moins perlées, si je puis m’exprimer ainsi. Chez la Smthi, les nodosités sont atténuées, allongées dans le sens spiral; chez la nassa, elles sont rondes, bien saillantes et comme perlées. Elle se distingue encore par son dernier tour moins baul, brusquement défléchi à l’insertion, notablement aminci le long du bord externe, par son ouverture de forme différente, ainsi que par son péristome et par son bord externe, qui, au lieu d’être rectiligne, est sinué et légèrement arqué. Paramelania venusta. Paramelania venusta, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 13-14, 1888. — (Melania nassa [non Woodward], rot, Melan., p. >2, pl. VI, fig. 7, 1874). Testa imperforata, globoso-ventrosa, solida, opaca, sub- nitida, uniformiler fusco-albescente cum sulcis spiralibus super epidermidem in colore pallidiore se resolventibus, et eleganter costis transversis anguslis, productis, vitlalis, inter se relative valde distantibus, ad peripheriam evanescentibus, ac suleis spiralibus continuis, inferne varicosis, ornata; — spira ventrosa, breviter conoïda, ad saummum acula et lævi- gala; — anfractibus 5-6 convexis, regulariter crescentibus, superne in ultimis, circa suturam impressam, angusle sub- planulatis et angulo nodositatibus robuslis et valide productis armalo, delimitatis; — ultimo ventroso, dimidiam allitu- dinis superante; — apertura verticali, subovata, intus albes- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 9231 cente ; — margine externo recto aut leviter six subsinuoso ; — peristomale continuo, valido, undique crasso, obtuso, nihilominus ad basin et ad columellam crassiore, tandem ad marginem externum crenulato; — alt. 19, diam. 12; alt. ap. 11, lat. 8 millim. | Coq. imperforée, globuleuse-ventrue, solide, opaque, peu brillante, d’une teinte uniforme brune-blanchâtre sur laquelle se détachent, en ton plus clair, les sillons spiraux. Test élégamment orné de côtes transverses étroites, élevées, cor- delées à l'endroit de la rencontre des sillons spiraux, relati- vement très écarlées les unes des autres et disparaissant sur la région moyenne; enfin, décussé par de forts sillons spi- raux continus et surtout noduleux vers la base du dernier tour. Spire ventrue, brièvement conoïde, lisse et aiguë au sommet. Cinq à six tours convexes, à croissance régulière, offrant, sur les deux derniers, le long de la suture, un étroit méplat, entouré par une arête anguleuse armée de nodosilés fortes et proéminentes. Dernier tour ventru, dépassant la moitié de la hauteur. Ouverture verticale, d’un ovale un peu irrégulier, intérieurement blanchâtre. Bord externe recti- ligne ou un tant soit peu sinué. Péristome continu, robuste, épais, obtus dans tout son contour, néanmoins paraissant plus épaissi à la base et sur le côté columellaire, enfin crénelé du côté externe. Plages méridionales, notamment près de Pambété. Je rapporte à cette Paramélanie, l’'Espèce publiée, sous le nom erroné de Melania nassa, dans les Mélanidées de Brot, parce que celte venusta est la seule qui puisse êlre rapprochée de cette nassa (non Woodward) siincomplètement décrite et si inexactement figurée par l’auleur genevois. On distinguera la venusta de la Paramélanie précédente à sa forme plus écourtée, plus ventrue, à sa coloration et à son mode différent de costulations, à sa spire plus briève- ment conique, à son dernier tour dépassant la moitié de la hauteur, non défléchi à l'insertion, ni aminci au bord péris- tomal, à son ouverture subovalaire plus large, arrondie et 232 BOURGUIGNAT. non rétrécie à la base, à son péristome robuste, épais et obtus sur tout son contour. Paramelania Mabilliana. Paramelania Mabilliana, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 17-18, 1888. Tesla imperforata, eurta, omnino globosa, perventrosa, solida, opaca, nitida, fulva cum lineolis interruptis, fulvo- castaneis inter sulcos spirales, et eleganter costis transversis (costæ angustæ, productæ, viltalæ, superne nodosæ, inferne ad peripheriam evanescentes) et suleis spiralibus (sulei superne in costis vittali, inferne continui ac nodulosi) de- cussata; — spira brevi, conica, ad summum acula el lævi- gala ; — anfractibus 6 convexis, lente crescentibus, in ultimis, circa suturam, anguste subplano-zonatis ; — ultimo ventroso ac tumidissimo, cylindrico, dimidiam altitudinis superante ; — aperlura verticali, fere sphærica, intus albo-margarila- cea; — margine externo sinuose arcuatulo; — peristomate continuo, crasso, undique patulescente, ad marginem exter- num crenulato ; — all. 17, diam. 13-14; alt. ap. 10-11, lal. 8-8 1/2 millim. Coq. imperforée, écourtée, très ventrue, tout à fait globu- leuse, solide, opaque, brillante, d'une teinte roussâtre, agré- mentée de nombreuses linéoles d’une nuance fauve marron, interrompues par les costulations. Test élégamment orné de côtes transverses, étroites, saillantes, cordelées à l’intersec- tion des sillons, noduleuses supérieurement le long du mé- plat circumsutural et disparaissant à la région moyenne; enfin, sillonné par de fortes stries spirales liraliformes, seu- lement continues et noduleuses vers la base du dernier tour. Spire courte, conique, lisse el aiguë au sommet, Six tours convexes à croissance lente, présentant sur les deux derniers, le long de la suture, une étroite zone presque méplane. Der- nier tour ventru, très renflé, tout à fail rond et dépassant la moitié de la hauteur, Ouverture verticale, presque sphé- HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. D rique, pourvue d’une nacre blanche à l’intérieur. Bord externe légèrement sinueux-arqué. Péristome continu, épais, épanoui sur {out son contour et crénelé du côté externe. Celte belle Espèce, si remarquable par sa forme globu- leuse très ventrue, par son dernier tour cylindrique, par sa grande ouverture sphérique, entourée par un bord péris- tomal patulescent, etc., a été recueillie sur la plage de Pam- bété, C’est la plus globuleuse de toutes les Paramélanies, Fe CA Paramelania Livingstoniana. Paramelania Livingstoniana, Giraud, in : Bourqguignat, Moll. Giraud Tang., p. 85, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 1-2, 1888. Coq. imperforée, assez mince, un peu transparente, faible- ment brillante, d’une forme oblongue-acuminée, malgré tout, assez ventrue à sa partie moyenne et offrant une colo- ration tantôt d’une nnance uniforme opaline-olivâtre, tantôt d’une teinte jaunacée avec de petites taches foncées ali- gnées sur les sillons spiraux. Test élégamment orné de côtes transverses assez délicates, noduleuses, interrompues à la parlie moyenne et sillonné, en outre, par des strialions spi- rales liratiformes continues à la partie inférieure du tour. Spire conique, à sommet lisse, transparent et fort aigu. Huit tours peu convexes, à croissance régulière, présentant, le long de la suture, une très étroite zone méplane, qui ne s'accuse que sur les tours inférieurs. Dernier tour convexe, atteignant presque la moitié de la hauleur. Ouverture faible- ment oblique, d'une forme ovale-suboblongue, un tant soil peu rélrécie inférieurement, anguleuse supérieurement et d'une teinte blanche un peu opaline à l’intérieur. Bord externe d’abord légèrement sinueux, puis faiblement arqué vers le bas. Péristome continu, grâce à une assez forte callo- sité, aigu, un peu crénelé et faiblement épaissi à l’intérieur 234 BOURGUIGNAT, du côté externe, plus épaissi, plus robuste du côté columel- laire et comme épanoui à la base. — Haut. 16-18; diam. 8-9; haut. ouv. 7-8; larg. 5 millim. Plages de Pambété, de Kapampa et de Kibanga. Paramelania nassatiformis. Paramelania nassatiformis, Pourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVIL, fig. 5-6, 1888. — (Melania [Melanella] nassa (non Wood- ward)\, Smith, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p- 292, pl. XXXIV, fig. 26 (seulement), et Crosse, in : Journ. conch., 1881, p. 443, pl. IV, fig. 3-8). Testa imperforata, ventroso-oblonga, solidula, opacula, nitida, ochraceo-albescente cum maculis castaneis super sulcos spirales ac inferne prœsertim saturatioribus, tandem eleganter coslis transversis validis el suleis spiralibus super intersectiones nodulosis, decussala; — spira acuminata, nihilominus sat tumida ac leviter obtusiuscula, ad summum, acuta et lævigata; — anfractibus 6-7 sat convexiuseulis, regulariter crescentibus, sutura bene impressa separatis et inter ultimos, circa suluram, zonula pallidiore anguslissima el planulala, insignitis; — ultimo convexo, dimidiam altitu- dinis fere attingente; — apertura fere vertical, subrotun- dato-ovata, superne angulata, intus albida aut leviter obscure zonulata; — margine externo subsinuose arcuatulo ; — pe- ristomate continuo, ad marginem externum recto, sat aculo, fimbriato, intus incrassatulo, ad columellam crassiore ; — alt. 15-18; diam. 8-10; alt. ap. 7-9; lat. 5-6 millim. Coq. imperforée, de forme oblongue assez ventrue, peu opaque, médiocrement solide, brillante, d’une teinte ocracée- blanchâtre avec des taches marron sur les sillons spiraux, principalement sur ceux de la partie inférieure du dernier tour. Test élégamment décussé par de fortes côtes transverses et des sillons spiraux, noduleux à leurs intersections. Spire acuminée, tout en étant assez renflée et un tant soit peu obtuse, enfin terminée par un sommet lisse el aigu. Six HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 235 à sept tours assez convexes, à croissance régulière, séparés par une suture bien accentuée, et offrant supérieurement, chez les derniers, une très étroite zone méplane circum- suturale. Dernier tour convexe, même assez arrondi, attei- gnant presque la moitié de la hauteur. Ouverture presque verticale, d’une forme ovalaire-subarrondie, anguleuse supé- rieurement et d’une teinte blanche uniforme, ou ornée de linéoles à l’intérieur. Bord externe un tant soit peu sinué et arqué. Péristome continu, épais et robuste du côté columel- laire, rectiligne, fimbrié, aigu, seulement légèrement épaissi à l'intérieur du côté externe. Plages de Kapampa, de Karéma et d'Oudjiji. C’est à cette Espèce qu’il faut rapporter la Paramélanie figurée, sous le nom de nassa, par M. Edgar Smith (Proc. zool. Soc. Lond., 1881, pl. XXXIV, f. 26). La vraie nassa de Woodward est très différente de celle-ci, ainsi que je lai fait observer page 227 et comme l’on peut s'en convaincre par la comparaison des figures que je donne de ces deux Espèces sur les planches XVI (f. 7-8) et XVII (f. 5-6). Cette Paramelania nassatiformis diffère de la précédente par sa faille plus forte, par sa forme plus ventrue, par ses côtes transverses moins grosses, moins écartées et non brusquement interrompues à la partie moyenne, par sa spire non conique, mais acuminée, tout en conservant une certaine ventrosité, par son ouverture plus large, presque arrondie, sauf à la partie supérieure, par son dernier tour plus globu- leux, n’offrant pas, à la partie moyenne, ce sentiment d’an- gulosité que l’on remarque chez la Livingstoniana. Paramelania limnæa. Paramelania limnæa, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 7-8, 1888. Testa imperforata, oblonga, crassula, opacula, nitida, uniformiter lutescente cum maculis castaneis punctiformibus passim super sulcos spirales, el superne circa suturam zona 236 BOURGUIGNAT. albido-angusta cireumcincta, ac eleganter costis transversis et sulcis spiralibus, ad intersectiones nodulosis, decussata. — spira oblongo-acuminata, ad summum acuta et lævigata; anfractibus 7 (superiores 2 vel 3 lævigati) parum convexius- culis, regulariter crescentibus et superne, circa suturam, inter ultimos zona anguste albo-planata notatis; — ultimo oblongo-convexo, dimidiam altitudinis æquante; — apertura leviter subobliqua, oblonga, superne angulata, intus albes- cente; — margine externo fere recto aut vix arcuatulo; — peristomate ad marginem externum recto, acuto, fimbriato, ad ‘columellam sat crasso et robusto; marginibus callo sal valido junctis; — alt. 16; diam. 8; alt. ap. 8; lat. 5 millim. Coq. imperforée, de forme oblongue peu ventrue, d’une coloration jaunâtre avec un grand nombre de petites taches marron ponctiformes, espacées çà et là sur les sillons spi- raux et ornée d’une bande blanche, étroite, le long de Ja suture. Test peu épais, un peu transparent, brillant, élégam- ment sillonné par des côtes transverses et des sillons spiraux bien saillants, peu distants les uns des aulres et offrant, à leurs intersections, des nodosités bien accentuées. Spire d'une forme oblongue allant en s’acuminant, tout en conser- vant un certain sentiment de ventrosité. Sommet lisse et aigu. Sept tours (les deux ou trois supérieurs lisses) peu convexes, à croissance régulière et présentant, à la partie supérieure des deux derniers, une étroite zone méplane circumsuturale. Dernier tour convexe-oblong, égalant la moitié de la hauteur. Ouverture à peine oblique, de forme oblongue, anguleuse supérieurement, blanchâtre à l'intérieur. Bord externe presque rectiligne ou bien un tant soit peu arqué. Péristome droit, aigu et fimbrié du côté externe, épais et robuste du côté columellaire, Bords marginaux réunis par une assez forte callosité. Plages de Pambété et de Karéma. Cette Espèce, remarquable par sa forme régulièrement oblongue, à spire acuminée, se distingue nettement de la nassatiformis par sa faille moindre, par son test moins HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. Do ventru, moins globuleux, par ses tours moins convexes, par son ouverture oblongue, plus anguleuse supérieurement, moins large et non arrondie inférieurement, etc..., enfin, par ses costulations transverses el spirales plus serrées. Paramelania pulchella. Paramelania pulchella, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 86, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVIL, fig, 9-10, 1888. Coq. imperforée, de petite taille, de forme allongée-fusi- forme, tout en étant un tant soit peu subglobuleuse, d’une coloration jaunâtre, avec quelques taches marron à la partie inférieure du dernier tour. Test délicat, fragile, transparent, brillant, élégamment sillonné par des costulations transverses el spirales assez serrées, pourvues, à leurs intersections, de petites nodosités émoussées. Spire allongée, acuminée, à sommet lisse, transparent et très pointu. Sept tours médio- crement convexes, à croissance régulière et assez lente, séparés par uue suture profonde, et présentant supérieure- ment une très étroite zone circumsuturale tectiforme. Dernier tour de forme oblong-convexe, égalant ou atteignant presque la moitié de la hauteur. Ouverture presque verticale, oblongue, anguleuse supérieurement, ornée, à l’intérieur, d’une belle nacre transparente irisée. Bord externe à peine sinué dans le haut et arqué vers le bas, parfois presque rectiligne. Péristome sunple, aigu, fimbrié du côté externe, assez ro- buste et épais du côté columellaire et sensiblement patu- lescent à la base. Bords marginaux réunis par une callosité médiocre. — Haut. 11-12; diam. 5-6 1/2; haut. ouv. 5 à 6: larg. 4 millim. Plage de Kapampa. Cette Paramélanie, la plus petite du groupe, se distingue de toutes les précédentes, par son {est fragile, délicat, transparent, par sa forme oblongue-allongée, légèrement fusiforme, par son ouverture très oblongue, peu développée en largeur et par la délicatesse de son bord péristomal. 238 BOURGUIGNAT. $ 8. Paramelania elongata. Paramelania elongata, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 9-10, 1888. Testa imperforata, elongata, crassa, solida, opaca, nilida, uniformiter lutescente et maculis castaneis pernumerosis, in lineolis interruptis super sulcos spirales dispositis, ornata, ac eleganter costis transversis et sulcis spiralibus super inter- sectiones nodulosis, decussata; — spira elongata, sat obtuse acuminala, ad summum acuta et lævigata; — anfractibus 7 convexiuseulis, regulariter ac nihilominus sat rapide cres- centibus, in ultimis superne circa suturam impressam zona angusta planulataque, angulo nodositalibus armato delimi- tata, nolatis; — ullimo rotundato, 1/3 altitudinis vix œquante, superne ad insertionem breviter subitoque deflexo ; — apertura fere verticali, rotundata, intus candida; — mar- gine externo vix sinuose arcuatulo ; — peristomate continuo, candido, undique robusto, crasso, obtuso, ad marginem externum subcrenulato et prope insertionem quasi soluto; — alt. 25, diam. 10; alt. ap. 8, lat. 6 millim. Coq. imperforée, allongée, de forme cylindrique, allant en s'atténuant d’une façon un peu obtuse. Test épais, solide, opa- que, brillant, d’une teinte jaunâtre uniforme, avec de très nombreuses taches marron disposées en séries sur les sil- lons spiraux; enfin, élégamment décussé par de fortes côtes transverses et spirales noduleuses à leurs intersections. Spire allongée, assez obtusément acuminée, lisse et aiguë au som- met. Sept tours médiocrement convexes, à croissance régu- lière bien qu’assez accélérée, offrant sur les derniers, autour de la suture, une étroite zone méplane entourée par une arête anguleuse armée de nodosités. Dernier tour arrondi, égalant à peine le tiers de la hauteur, et offrant supérieure- ment, à l'insertion, une déflexion courte et brusque. Ouver- {ure presque verlicale, arrondie, intérieurement blanche. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 239 Bord externe un tant soit peu sinué el arqué. Péristome con- tinu, blanc, robuste, épais et obtus dans tout son contour, faiblement crénelé du côté externe et comme détaché à l’en- droit de l'insertion. Cette Espèce, la plus allongée de toutes les Paramélanies, a élé trouvée sur une plage voisine de Mlilo et aux environs de Pambété. Paramelania Giraudi. Paramelania Giraudi, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 82, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 19-20, 1888. Coq. imperforée, oblongue-allongée, solide, opaque, bril- lante, d’une teinte jaune-paille uniforme, avec des taches marron se détachant sur lessillons spiraux. Test très élégam- ment décussé par des côtes transverses et spirales assez ser- rées, offrant, à leur intersection, desnodosités très saillantes, aiguës, qui donnent à la surface, par leur multiplicité, lap- parence d’une râpe. Spire allongée, régulièrement acuminée, à sommet lisse et aigu. Sept à huit tours peu convexes {les supérieurs lisses, transparents, souvent tronqués), à crois- sance régulière, paraissant, chez les inférieurs, un peu élagés, par suite d’une étroite zone circumsuturale, subméplane, d'une nuance plus claire, circonscrite par une arêle angu- leuse armée de nodosités. Dernier tour convexe d’une taille médiocre, n’atteignant pas, ou parfois, mais très rarement, égalant presque la moitié de la hauteur. Ouverture faible- ment oblique, de forme oblongue, pourvue à l’intérieur d’une belle nacre blanche. Bord externe rectilignement rétrocé- dent. Péristome comme continu (bords marginaux réunis par une forte callosité), droit, médiocrement épais et crénelé du coté externe, très épaissi sur le côté columellaire et à la base, où 1l présente une patulescence sensible. — Haut. 21-22, diam. 10; haut. ouv. 10, larg. 6 millim. Cette belle Paramélanie, dédiée au voyageur Victor Giraud, qui en a fait la découverte sur la plage de Mlilo, se distingue 240 BOURGUIGNAT. de la précédente par sa forme moins allongée, plus ventrue inférieurement, par sa spire régulièrement acuminée, par son dernier tour moins rond, plus développé en hauteur, par son ouverture oblongue, un peu rétrécie en haut et en bas, par son bord péristomal peu épais du côté externe, épanoui à la base et, en somme, sauf sur l’endroit columellaire, moins robuste et moins oblus dans toutes ses parties. Cette Espèce diffère encore de la précédente par ses nodo- silés élevées, acérées, qui donnent à la surface l'apparence d'une râpe. Chez l'elongata, les nodosités, bien qu'aussi nom- breuses, sont plus petites, moins hautes, à sommet émoussé. Paramelania Locardiana. Paramelania Locardiana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 82, 1882, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig, 23-24, 1888. Coq. imperforée, d'une forme oblongue assez ventrue au dernier tour, solide, opaque, peu brillante, d’une teinte marron-jaunâtre claire, ou d’un jaune-opalin uniforme, ou bien orné de taches plus foncées sur les sillons spiraux. Test élégamment décussé par de fortes côtes transverses bien sail- lantes, interrompues, sauf vers l'ouverture, à la périphérie, côtes que viennent couper des sillons spiraux offrant, à leur intersection, des nodosités obtuses et saillantes. Spire allongée, régulièrement acuminée, à sommet aigu. Sept à huit tours peu convexes (les deux supérieurs lisses), à crois- sance régulière, un tant soit peu étagés chez les deux infé- rieurs, par suite d’une étroile zone circumsuturale méplane ou tectiforme. Dernier tour convexe, assez développé, malgré tout n'égalant pas la moitié de la hauteur. Ouverture oblique, de forme oblongue, faiblement anguleuse supérieurement, el légèrement rétrécie inférieurement, enfin d’une teinte blan- châtre ou jaunacée intérieurement. Côté externe rectiligne et rétrocédent. Péristome continu, épais du côté columellaire, palulescent à la base, droit, assez mince, bien qu'encrassé sensiblement à l'intérieur, el crénelé du côté externe. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 241 Haut. 20-22, diam. 10; haut. ouv. 10, larg. 6 millimètres. Plages de Pambété, de Mlilo et de Kapampa. Cetle Espèce, à laquelle est attribué le nom du savant Vice-Président de la Société malacologique de France, M. Arnould Locard, diffère de la Giraudi par sa forme un peu plus ventrue, par son test assez terne, par son mode dif- férent de costulalions (chez celte Espèce, en effet, les côtes et les sillons sont plus gros, plus espacés, plus obtus, et les nodosités plus émoussées, tout en restant saillantes), par son ouverture plus oblique, un peu moins convexe du côté externe, et entourée d’un bord péristomal plus robuste. Paramelania crassilabris. Paramelania crassilabris, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 84, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 15-16, 1888. Coq. imperforée de {aille assez petite, d'une torme sub- ventrue-oblongue, tout en élant allongée, peu brillante, d’une teinte uniforme pâle jaunacée sans taches, ou bien obscuré- ment maculée. Test solide, épais, opaque, fortement décussé par de grosses côles transverses et de robustes sillons spi- raux, à l'intersection desquels s'élèvent de grosses nodosités obtuses, comme émoussées. Spire allongée, acuminée, à sommet lisse, aigu et transparent. Huit tours faiblement convexes, à croissance assez lente, pourvus sur les deux der- niers, le long de la suture, d’une étroite zone tectiforme cir- conscrite par une arête noduleuse. Dernier tour arrondi, de taille exiguë, n'atteignant pas la moitié de la hauteur, ct offrant supérieurement une lente et faible direction descen - dante. Ouverture légèrement oblique, ovale, anguleuse supé- rieurement, bien ronde inférieurement. et d’une belle nacre blanche à l'intérieur. Bord externe rectiligne ou faiblement arqué. Péristome continu, comme détaché à l'endroit de l'insertion, très robuste, très épais, fortement obtus, un peu crénelé du côté externe et légèrement épanoui à la base. — Haut. 16-19, diam. 9; haut. ouv. 8, larg. 5-6 millim. ANN. SC. NAT. ZOO. X AO VART, NA. 249 RBOURGUIGNAT. Plages de Mlilo et de Pambété. Son ouverlure exactement ovale, anguleuse seulement à sa partie supérieure, entourée par un péristome continu d'un épaississement remarquable, son dernier tour arrondi, sensiblement détaché à l'insertion, non moins que sa taille plus faible’, sa forme générale et son mode de costulations différent, feront distinguer facilement cette Espèce des Para- melania Giraudi et Locardiana; elle est, de plus, très dis- lincte de l’elongata par sa taille plus petite, par son test plus ventru et bien moins allongé, ainsi que par son ouverture, son périslome, sa spire et ses costulations. Paramelania bythiniformis. Paramelania bythiniformis, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XV, fig. 26-27, 1888. Testa imperforala, bythiniformi, solida, crassa, opaca, subnitida, uniformiter luteo-castanea el coslis transversis oblusis, mediocriler varicosis ac sulcis spiralibus inferne productioribus ornata ; — spira sal ventrosa, acuminata, ad summum acuta el lævigata; — anfraclibus 6 convexis, regu- lariler crescentibus, sutura inter superiores lineari, inter medianos impressa, tandem in ultimo per profunda separatis; — ultimo rotundalo, dimidiam altitudinis non æquante; — apertura subobliqua, sphærica, intus fusco-castanea; — margine externo leviter arcuatulo; — peristomate conlinuo, crasso, robusto et undique obtuso; — alt. 15, diam. 9; alt. ap. 7, lat. 41 2 millim. Coq. imperforée, bythiniforme, notablement ventrue à l'avant-dernier tour, solide, épaisse, opaque, peu brillante et d'une leinte uniforme marron tirant sur le jaune. Test sillonné par des côles transverses émoussées, médiocrement noduleuses et par des stries spirales liratiformes vers la base. Spire renflée à l’avant-dernier tour, allant en s’acu- minant avec régularité et terminée par un sommet lisse et aigu. Six tours convexes, à croissance régulière, séparés HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 9243 par une suture d'abord superficielle entre les supérieurs, puis devenant de plus en plus accentuée, enfin fortement creusée en arrivant près de l'ouverture. Dernier tour arrondi, n'atteignant pas la moitié de la hauteur. Ouverture lége- rement oblique, de forme sphérique, d’une teinte marron- brunâtre à l’intérieur. Bord externe faiblement arqué. Pé- ristome continu, robuste, épais et obtus sur tout son contour. Bords du lac, près du déversoir, le Loukouga. Cette Espèce, si distincte des précédentes, est le portrait, au point de vue de la forme, des Bythinies espagnoles de la série des Pythinia Carvalhoi et lusitanica (Castro). Chez cette Espèce, la suture est si profonde entre les deux derniers tours, que la convexilé de l’avant-dernier forme ventre au-dessus de l'endroit de l'insertion. Paramelania Servainiana. Paramelania Servainiana, Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 83, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 11-12, 1888. Coq. imperforée, solide, opaque, assez brillante, de forme oblongue-allongée tout en étant conique et sensiblement ventrue inférieurement, d’une coloration jaunâtre uniforme, avec de nombreuses taches rouge-marron disposées en séries interrompues sur les sillons spiraux. Test fortement sillonné par des côtes transverses noduleuses, assez distantes les unes des autres, interrompues (sauf vers l'ouverture) à la partie moyenne, par des striations spirales liratiformes continues à la partie inférieure du dernier tour. Spire allongée-conique, à sommet lisse, transparent et aigu. Sept lours assez convexes, à croissance lente et régulière, séparés par une suture profonde, autour de laquelle règne entre les derniers une très étroile zone presque méplane d'un ton plus clair. Dernier tour convexe, n’alteignant pas la moilié de la hauteur, offrant supérieurement une direction descen- dante et, à l'insertion, une brusque déflexion. Ouverture à 24% BOURGUIGNAT. peine oblique, sensiblement portée à droile, d’une forme ovale, arrondie inférieurement, anguleuse supérieurement et présentant, à l'intérieur, une teinte irisée opaline-jaunâtre. Bord exlerne sinué à sa parlie supérieure, notablement arqué à sa parlie inférieure. Péristome pour ainsi dire con- {inu, mince, aigu, fimbrié du côté externe, robuste, épais du côté columellaire et épanoui à sa base. — Haut. 15, diam. 7-8; haut. ouv. 6, larg. 5 millim. Plage de Pambété. | Cette Paramélanie, à laquelle est attribué le nom du D° G. Servain, Président de la Société malacologique de France, se dislingue par sa spire conique, par son dernier tour plus ventru relativement aux autres, par son ouverture très portée du côté droit, non moins que par son mode diffé- rent de costulations. Paramelania arenarum. Paramelania arenarum, Bowrquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVI, fig. 3-4, 1888. Testa parvula, imperforata, bulimiformi, inferne sat ven- lrosa, superne conica, solidula, subopacula, nilidula, opa- liua, ad basin luteola et inter costas transversas fusco-cas- tanea, tandem costis transversis robustis, obtusis, obsolete varicosis, ad peripheriam inlerruptis, ac modo ad parlem inferiorem sulcis spiralibus continuis, ornata; — spira co: nica, ad summum acula ; — aàfractibus 6-7 (superiores 3 læ- vigali) convexiuseulis, regulariter crescentibus, sutura inter ultimos sat profunda separatis: — ultimo rotundato, dimi- diam altitudinis æquante, superne ad insertionem descen- dente; — apertura fere verticali, subrolundalo-ovata, su- perne angulala, intus prope margines opalina, dein profunde fusca ; — margine externo recto; — peristomate continuo, crassulo et obtusiusculo ; — alt. 3-10, diam. 5-6; alt. ap. 4-5, lat. 3-4 millim. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 245 Coq. de petite taille, imperforée, bulimiforme, assez ventrue au niveau du dernier tour, conique à sa parlie su- périeure, d’une coloration peu brillante, d’une nuance opa- line tirant sur le jaune à la base et passant, dans l'intervalle des costulations transversales, à une teinte foncée d’un ton brun-marron. Test médiocrement résistant, un peu transpa- rent, orné de côles transverses robustes, obluses, inler- rompues à la partie moyenne etgarnies de varices émoussées, enfin sillonné, à la partie inférieure du dernier tour, par de fortes stries spirales continues et liratiformes. Spire co- nique, à sommet aigu. Six à sept tours (les trois supé- rieurs lisses) peu convexes, à croissance régulière, séparés par une suture assez profonde entre les tours inférieurs. Dernier tour arrondi, égalant la moilié de la hauteur et offrant, à l'insertion, une direction descendante. Ouverture presque verticale, de forme ovalaire un peu arrondie, angu- leuse supérieurement et présentant, à l’intérieur, une colo- ration opaline, passant au brun dans l'inlérieur de la gorge. Bord externe rectiligne. Péristome continu, assez épais et médiocrement oblus. Cette Espèce, qui a été recueillie sur les plages de Ki- banga et de Kapampa, est la plus petite des Paramélanies ; elle est remarquable par ses grosses côtes transverses, obluses, variqueuses, non coupées par les sillons spiraux, qui ne se font remarquer que sur la partie inférieure des tours, NERITIDÆ. Les Néritidées tanganikiennes, que j'avais, en 1885, clas- sées sous un nom générique unique, celui de Stanleya, doivent être divisées en Stanleya et en Coulboisia. BOURGUIGNAT. Le) pa =? STANLEYA (1). Ce genre, dédié au célèbre voyageur Stanley, a été établi, par moi, pour le Lithoglyphus neruoides de Smith, carac- lérisé par un test globuleux, poli, transparent, sillonné par de nombreuses linéoles spirales, se dessinant 67 creux sur la surface, par un axe collumellaire sans trace de fente ou de perforation ombilicale, mais recouvert par un large dépôt calleux d’un blanc d'émail de porcelaine, dépôt qui se pro- longe jusqu’à l'inserlion du bord externe, où 1l acquiert une notable épaisseur. Ce mode d’encrassement columellaire, qui est parlüiculier aux Néritidées, distingue complètement ce genre de ceux des Hauttecœuridées et des Paludinidées, tandis que, d'un autre côté, sa spire, ses linéoles creusées sont autant de signes distinctifs qui le sépare des Néritidées du genre Theodoxia (Nerilina). On ne connait jusqu'à présent qu’une Espèce de Stanleye, les deux autres Espèces que j'avais comprises sous ce nom en 1885 sont des Coulboisies. Stanleya neritoides. Stanleya neritoides, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 87, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 13-15, 1888. — (Lithoglyphus neritoides, Smith, in : Ann. and Magaz. nat. hist. (sér. V), vol. VI, 1880, p. 426, et in : Proc. zool. Soc. Lond., 1881, p. 287, pl. XXXIIT, fig. 19, — Tanganyicia? neritoides, Crosse, in: Journ. conch., 1881, p- 126 et 288. Coq. imperforée, de petile taille, de forme globuleuse, d'une coloration subolivâätre et, lorsque le mince tissu épi- dermique fait défaul, d’une teinte blanche hyaline, nuancée de pourpre sur les tours supérieurs et offrant sur le dernier de nombreux linéoles spirales filiformes d’un ton marron, se dessinant ex creux sur la surface. Test assez mince, trans- (1) Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 86, 1885. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 241 parent, d’un poli d'ivoire très brillant, surtout lorsque l'épi- derme manque. Spire courte, très obtuse, à sommet exigu. Quatre tours convexes à croissance rapide ; le dernier très grand, arrondi et ventru. Ouverture faiblement oblique, piri- forme, anguleuse au sommet, laissant voir, à l’intérieur, les linéoles extérieures. Bord externe arqué. Péristome mince, aigu du côté externe. Bord columellaire recouvert par une large callosité néritiforme très brillant, s'étendant jusqu’au sommet aperlural. — Haut. 6-7, diam. 5; haut. ouv. 5, larg. 3 millim. Cette Espèce, dont l’opercule est inconnu, à été recueillie sur les plages entre Oudjiji et l'embouchure du Mala- garazi. COULBOISIA. Cette nouvelle coupe générique, à laquelle j'attribue le nom du Rév. Père missionnaire Coulbois, se compose de très pelites Espèces, d’une forme oblongue-conoïde, à test d'un poli d’émail très brillant, sur lequel se dessinent de très fines stries spirales un tant soil peu creusées, et carac- térisées, en outre, par une ouverture piriforme, entourée par un bord péristomal continu, offrant, du côté columel- laire, une callosité néritiforme non bombée d’un blanc d'ivoire, callosité plus épatée vers la base el vers le haut qu'à la partie médiane de la convexilé du tour. On remarque, de plus, le long de l’axe columellaire, une lrès pelile surface allongée d’un brillant éclatant, taillée en biseau et circonscrite du côté gauche par une très faible arête anguliforme. Cette surface rappelle, en pelit, celle de la Baizea Giraudi (1). Coulboisia Giraudi. Coulboisia Giraudi, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, (4) Voir page 59. 248 ROURGUIGNAT. fig. 16-17, 1888. — (Stanleya Giraudi, Bourquignat, Mall. Giraud Tang., p.88, 1885). Coq. de forme ovale-oblongue, assez globuleuse inférieu- rement et conoïde supérieurement, imperforée, néanmoins laissant voir, le long de la columelle, une étroite surface pseudo-ombilicale très allongée, taillée en biseau et limitée par une pelite arête anguliforme. Test assez transparent, excessivement brillant, d’un poli d'émail, avec de nom- breuses slriations spirales, un peu creusées, visibles seule- ment à la loupe. Coloralion d’une teinte fauve-cornée, d’une nuance plus pâle sur la partie médiane du dernier tour, d'un ton plus foncé vers le sommet, et présentant à la par- lie supérieure du tour un filet blanc cireumsutural. Spire acuminée-conoïde avec un sommet un peu obtus. Cinq tours peu convexes, à croissance lente et régulière jusqu'au der- nier el séparés par une suture bien accentuée. Dernier tour grand, dépassant la moilié de la hauteur, convexe, assez ventru et offrant supérieurement une légère direclion ascendante vers l'insertion. Ouverture faiblement oblique, pyrilorme, anguleuse au sommet, d’une belle nacre blan- châtre à l'intérieur. Bord externe recliligne. Péristome continu, d'un blanc d'ivoire, épais, obtus, mais plus forte- ment encrassé du côté columellaire où s'étend Ia callosité néritiforme qui monte jusqu'à l'insertion supérieure, où elle devient plus épaisse. — Haut, 5, diam. 4; haut. ouv. 3, larg. 2 millim. Plage de Mlilo, où cette Espèce paraît abondante. Coulboisia Smithiana. Coulboiïsia Smithiana, Bourguignat, Iconogr. malae. Tang., pl. XVI, fig. 18-19, 1888. — (Stanleya Smithiana, Pourguignat, Mol. Giraud Tang., p. 88, 1885). Coq. de forme oblongue-fusiforme, conoïde supérieure- ment et légèrement atténuée inférieurement, enfin, moins HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 249 clobuleuse que l’Espèce précédente, également. imperforée, mais laissant voir, en plus réduit, une très pelite surface pseudo*ombilicale, limitée par une arêle à peine sensible même à la loupe. Test plus transparent, très brillant, d’un poli d'émail, avec des petites striations, analogues à celles de la Giraudi, mais plus serrées et plus nombreuses. Colo- ration d’une nuance cornée uniforme, avec un pelit filet blanc cireumsutural. Spire un peu plus allongée, également conoïde, à sommel faiblement obtus. Six tours peu con- vexes, à croissance règuliere, séparés par une sulure super- ficielle. Dernier tour égalant la moitié de la hauteur, convexe, rectiligne à l'insertion, faiblement atténué à la base. Ouver- ture peu oblique, de forme oblongue, anguleuse au sommet, moins largement développée à la base que celle de la Giraudi, enfin, d’une teinte cornée-opaline à l’intérieur. Bord externe rectiligne. Péristome continu, mince et tran- chant du côté externe, un peu épanoui inférieurement, et recouvert, du côté collumellaire, par une forte callosilé néritiforme, d'un blanc d'ivoire, montant jusqu’à l'insertion, où elle devient transparente et incolore. — Haut. 5, diam. 2 1/2; haul. ouv. 2 1/2, larg. 1 1/2 millim. Cette Coulboisie, dédiée au D' Smith de Londres, si dis- lincte de la précédente, a été également recueillie sur la plage de Mlilo. NATICIDÆ. Les Espèces que je classe dans cette famille, bien qu’elles soient fluviales, ont un cachet tout à fait marin. Ce sont de irès pelites coquilles Maticoïdes ressemblant par leur forme et leur callosité 4ombée à des Natica de la série générique des Ruma. C’est pour cette raison, dans le dessein de rappeler ce degré de ressemblance, que je leur ai appli- qué le nom de Rumella. 250 BOURGUIGNAT. RUMELLA (1). Test globuleux ou ovalaire dans une direction oblique de gauche à droite (2), à surface d'un brillant et d’un poli achevé. Spire courte, à tours peu nombreux. Dernier tour très développé, pourvu d’une large dépression ombilicale, limitée à gauche, comme chez les Natices, par une arêtle anguleuse et toujours recouverle par un gros calus épais, bombé, s'étendant de l'insertion à la base columellaire (3). Ouverture ovalaire ou oblongue aux contours interne et externe simples et non denticulés. — Opercule inconnu. Rumella globosa. Rumella globosa, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 20-22, 1888. Testa imperforata (perforatio callo naticæformi robusto, superne gibboso, omnino tecta), ventroso-globosa, solidula, sat pellucida, nitidissima, perpolita, pallide opalino-lutes- cente aut albescente cum zona supera lata saturatiore el eleganter zonulis filiformibus helveolis circumcincta; tan- dem, super callum umbilicalem colore subcastaneo tincta; — spira brevi, perobluso-rotundata ; — anfractibus 3-4 con- vexis, alone crescentibus, ne impressa separalis ; — ultimo rotundato, globoso, maximo, fere totam altitudinem efficiente ; — aperlura verticali, lunata, hemisphærica, ad summum angulata et intus pallide albescenti aut lutes- cente; — margine exlerno regulariter arcuato ; — peris- tomate externe recto, acuto; marginibus callo naticæformi super convexitalem anfractus late expanso junctis ; — all. 6, diam. 5 1/2; alt. ap. 5, lat. 3 1/2 millim. Coq. assez solide et transparente, très brillante, d'un poli parfait, d'une forme tout à fait globuleuse, enfin, imperforée (1) Bourguignat, Moll. Giraud Tang., p. 89, 1885. (2) Sauf chez la globosa. (3) L Isée a dépression ombilicale n’est visible que lorsque la callosité a été brisée accidentellement. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 251 par suite d’une forte callosité naticiforme, notablement bombée à sa partie supérieure, qui recouvre entièrement l'endroit ombilical. Test d’une coloration opaline-jaunâtre ou blanchâtre, offrant supérieurement une large bande d’une nuance plus foncée et présentant, en outre, sans compter une tache presque marron sur le calus ombilical, de sept à dix linéoles spirales filiformes d'un ton brun-rougeûtre. Spire très courte, très obtuse, de forme arrondie. Trois à quatre tours convexes, à croissance rapide, séparés par une suture prononcée. Dernier tour globuleux, bien rond, très développé et formant presque à lui seul toute la coquille. Ouverture verticale, échancrée, d’une forme presque hémi- sphérique, anguleuse supérieurement et offrant, à l'intérieur, une coloration blanche ou jaunacée. Bord externe fortement et régulièrement arqué. Péristome mince et aigu du côté externe. Bords marginaux réunis par une puissante callosité naliciforme. Plages de Mpala, de Kapampa et de Kibanga. Rumella callifera. Rumella callifera, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVIT, fig. 23-25, 1888. Testa parvula, imperforata (spalium umbilicale callo superne perincrassato, quasi tuberculifero, omnino tectum), globoso-ovata in directionem leviter obliquam e sinistra ad dextram, solidula ac sat translucida, nitidissima, polita, uniformiter pallideque subolivaceo-lutescente (in specimi- nibus adultis opaco-albida), et zonulis filiformibus castaneis, parum numerosis, circumcincta; — spira brevi, perobtuso- rotundata, nihilominus ad summum acula; — anfractibus 4-5 convexis (superiores exigui), celeriter crescentibus, sutura impressa separatis ; — ultimo ovato-globoso, peram- pliato, dimidiam altitudinis valde superante, superne rapide descendente ; — apertura leviter obliqua, lunata, piriformi, superne angulata, intus margarilaceo-opalina ; — margine 9592 BOURGUIGNAT. externo ad imum arcuato; — peristomale ad marginem externum acuto et recto ; — marginibus callo robusto, su- perne perincrassalo tuberculiferoque, inferne quasi planato junetis; — alt. 4, diam. 3; alt. ap. 3, lat. 2 millim. Coq. petite, d'une forme ovalaire-globuleuse, dans une direction faiblement oblique de gauche à droite et recou- verte, à l'endroit ombilical, par une robuste callosité très épaisse comme tuberculeuse à sa partie supérieure. Test assez résistant et assez transparent, poli, très brillant, d'une teinte uniforme d'un jaune pâle subolivâtre, devenant d'un blanc mat chez les échantillons morts, et entouré par de pe- lites zones filiformes peu nombreuses d'un fon marron. Spire courte, très obtuse-arrondie, néanmoins aiguë au sommet (sommet non visible de face). Quatre à cinq tours (les supérieurs exigus) convexes, à croissance rapide et sé- parés par une suture accentuée. Dernier tour ovale-globuleux, très développé, dépassant de beaucoup la moitié de la hau- teur et offrant supérieurement une direction descendante bien prononcée. Ouverture faiblement oblique, échancrée, piriforme, anguleuse à sa partie supérieure et d’une belle teinte opaline-nacrée à l’intérieur. Bord externe offrant une convexité qui se fail sentir vers les deux tiers inférieurs. Péristome droit et aigu du côté externe. Bords marginaux réunis par une forte callosité tuberculeuse vers le sommet el comme méplane inférieurement. Plage de Kibanga, au sud de la presqu'île Oubouari. Cetle Espèce, moins globuleuse et d’une forme ovalaire renflée dans une direction un tant soit peu oblique, se dis- tingue encore de la précédente par sa taille plus petite, par le sommet de sa spire plus aiguë, par son tour plus rapide- ment descendant à l'insertion, par son ouverture moins ronde; enfin, nolamment, par sa callosité recouvrant enliè- rement la dépression ombilicale et offrant à sa partie supé- rieure un encrassement ressemblant à une éminence tuber- culeuse. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 253 Rumella Milne-Edwardsiana. Rumella,Milne-Edwardsiana, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p.91, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 26-28, 1888. Coq. de pelile taille, de forme oblongue-ventrue, sensible- ment renflée vers sa partie supérieure, offrant à l'endroit ombilical, qui est presque entièrement recouvert, une forte callosité épaisse, d’une teinte de topaze bruülée, et circons- crile par une arête assez bien définie. Test assez solide, transparent, poli, très brillant, d’une nuance uniforme ver- dâtre, avec quelques zonules filiformes d’une coloration plus foncée. Spire relativement assez élevée, bien que courte, très brièvement acuminée et surmontée par un très pelit sommet formant pointe. Cinq tours convexes, à croissance rapide, séparés par une suture assez prononcée. Dernier tour très développé, égalant les trois quarts de la hauteur, d’une forme oblongue-convexe dans une direction non oblique mais presque verlicale et présentant vers la base une petite arête cervicale limitant la vaste dépression ombilicale, qui est comblée par la callosilé naticiforme, mentionnée ci-des- sus. Ouverture légèrement oblique, oblongue-piriforme, an- guleuse en haut, intérieurement blanchâtre. Bord externe régulièrement arqué. Péristome droit, aigu du côté externe, un tant soit peu épaissi à la base. Bords marginaux réunis par la forle callosité ci-dessus décrite. — Haut. 5, diam. 3 1/2; haul. ouv. 3 1/4, larg. 2 1/4 millim. Cette Rumelle, si distincte des deux précédentes, par sa forme plus oblongue, par sa spire moins courte, par sa co- loralion, par la forme de son ouverture, a élé recueillie sur la plage de Kapampa. Rumella Giraudi. Rumella Giraudi, Bourquignat, Moll. Giraud Tang., p. 90, 1885, et Iconogr. malac. Tang., pl. XVIL, fig. 35-37, 1888. Coq. ovalaire-oblongue dans une direction légèrement 254 BOURGUIGNAT. oblique de gauche à droite, offrant à l'endroit ombilical une vaste dépression, limitée par une arête cervicale, et presque complètement comblée et recouverte par une forle callosité, d'une teinte topaze brûlée, s'étendant entre les bords margi- naux el imitant un calus naticiforme. Test assez solide, trans- parent, très poli, très brillant, d’une coloration Jjaune-verdàätre supérieurement et inférieurement, avec une large bande mé- diane d'un ton vert glauque ou vert épinard d’une nuance pâle; enfin, entouré d’une douzaine de délicates zonules filiformes, dont une des supérieurs plus large d'une teinte un tant soit peu orangée-verdâlre. Spire courte, arrondie en forme de dôme, à sommet obtus, plan el non proéminent. Quatre tours, à croissance lente jusqu'aux derniers, séparés par une suture d'abord superficielle entre les supérieurs, puis bien prononcée entre les deux inférieurs. Dernier tour très grand, bien développé, dépassant les trois quarts de la hauteur, offrant supérieurement une direclion descendante accentuée et inférieurement l'arête cervicale, qui limite la dépression ombilicale. Ouverture suboblique, de forme oblongue, anguleuse au sommet, d’une nuance blanchâtre à l'intérieur. Bord externe d’abord sinué vers le haut, puis régulièrement arqué. Péristome droit, aigu du côté externe, un peu épaissi et légèrement obtus vers la base. Bords mar- ginaux réunis par la forte callosité naliciforme ci-dessus dé- crite. — Haut. 7, diam. 6; haut. ouv. 5 /12, larg. 4 millim. Le type a été recueilli sur la plage Mpala. On en trouve une variété d’une taille un peu plus pelite sur les plages près de Kibanga. Cette Espèce, dédiée au célèbre voyageur Victor Giraud, remarquable par sa belle coloration, diffère des précédentes par sa taille plus forte, par sa forme plus oblongue, par son ouverture moins ovalaire, par son bord externe sinué vers le haut, arqué seulement vers le bas, par l’arêle cervicale de son dernier toux très prononcée; enfin, par son sommet, non aigu, mais lout à fait plan. HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 255 Rumella Jouberti. Rumella Jouberti, Bourguignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 29-31, 1888. Testa imperforata (spatium umbilicale callo valido natici- formi, superne perincrassalo, fere omnino tectum et exlerne angulo cervicali delimitatum), irregulariter oblonga, superne altenuata, in medio relative ventrosa, inferne in directionem leviter obliquam e sinislra ad dextram versa, solidula, sub- pellucida, polita, nitidissima, opalina, circa suturam ac prope angulum umbilicalem opaco-candida, et zona supera fusca, sat lala, ac zonulis filiformibus castaneis plus minusve numerosis circumcincta ; — spira relalive sal pro- ducta, leviter attenuata, nihilominus superne rotundalo- peroblusa; — anfractibus 4 convexis (superiores 2 exigui, saturate fusco-violacei), rapide crescenlibus, sulura linecari, ad ullimum impressa, separalis ; — ullimo maximo, dimi- diam allitudinis valde superante, convexo, mihilominus in medio leviter convexiore, superne ad insertionem velociler descendente, inferne circa spatium umbilicale angulalo ;: — aperlura verticali, oblongo-elongata, superne perangu- lala, intus opalina ; — margine externo regulariter arcuato; — peristomate externe recto et acuto ; — marginibus callo robusto naticiformi junelis; — alt. 5-6, diam. 3 1/4-4; all. ap. 4 1/2-5, lat. 2 1/2-3 millim. Coq. d’une forme oblongue peu régulière, atténuée supé- rieurement, relalivement ventrue à sa parlie moyenne et offrant, vers le bas, une direction légèrement oblique de gauche à droite; enfin, pourvue d’une large dépression ombilicale circonscrite par une pelite arêle cervicale el presque entièrement recouverte par un robuste calus nati- ciforme notablement épaissi à sa partie supérieure. Test assez solide, subtransparent, poli, très brillant, d’une colo- ration opaline au milieu, d’une teinte blanche opaque autour de la suture et le long de l’arête cervicale, orné en outre d’une bande supérieure assez large, d’un lon brun foncé, et 256 BOURGUIGNAT. enfin, de petites zones filiformes plus ou moins nombreuses, d'une nuance marron. Spire relalivement assez allongée, allant en s’atténuant légèrement, tout en restant arrondie et obtuse au sommet. Quatre tours convexes (les deux supé- rieurs exigus, d'une coloration foncée brune-violacée), à croissance rapide, séparés par une suture superficielle, prononcée seulement vers le tour inférieur. Dernier (our très grand, dépassant de beaucoup la moitié de la hauteur, de forme convexe, tout en paraissant un peu plus convexe vers Ja partie moyenne, offrant supérieurement vers linser- tion une direction descendante rapide, et, inférieurement, une angulosité, limitant la dépression ombilicale. Ouverture verticale, oblongue-allongée, très étroitement anguleuse au sommet, intérieurement d’une teinte opaline. Bord externe régulièrement arqué. Péristome droit et aigu du côté externe. Bords marginaux réunis par une robuste callosité natici- forme. Cette Espèce, recueillie sur les plages du sud de la pres- qu'île Oubouari par M. le cap. Léopold Joubert, à qui elle est dédiée, se distingue de toutes les précédentes non seule- ment par son ouverture plus oblongue, plus longuement et plus étroitement anguleuse au sommet, mais encore par sa forme oblongue-allongée, dont la partie inférieure a une propension marquée à se porter du côté droit, propension qui donne à la coquille une apparence plus ventrue du côté gauche. Rumella Lavigeriana. Rumella Lavigeriana, Bourquignat, Iconogr. malac. Tang., pl. XVII, fig. 32-34, 1888. Testa imperforata (spatium umbilicale callo valido, quasi apud Naticas simili, usque ad quartam partem tectum), superne oblonga, inferne globulosa in directionem obli- quam e sinistra ad dextram, solidula, pellucida, polita, nitidissima, opalina cum zona supera fusca sal lata, lineola HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC TANGANIKA. 21 allera cœrulea alte deliminata, el zonulis filiformibus casta- neis sat distantibus eleganter cincta; — spira sat producta, primo leviter attenuata, dein convexo-obtusa ; — anfracti- bus 5 convexis (superiores exigui, violacei), rapide crescen- tibus, sutura impressula separatis; — ultimo maximo, 2/3 altitudinis æquante, superne compresso ac ad inser- lionem velociter descendente, inferne prope aperturam rotundato tumidoque et ad dextram notabiliter verso, tan- dem circa umbilicum minute angulato; — apertura verti- cali, piriformi, inferne rotundata, superne anguste angulala (angulus prolongatus), intus opalina ; — margine externo parum acuto; — marginibus callo naticiformi, superne valide incrassato, in medio ad sinistram lunato junctis; — alt. 6, diam. 4 ; alt. ap. 4, lat. 3 millim. Coq. d’une forme oblongue, légèrement atténuée vers la partie supérieure, ventrue à sa partie inférieure et offrant une direction assez oblique de gauche à droite, ce qui donne à la base de cette Espèce une apparence sensiblement déviée du côté dextre. Dépression ombilicale aux trois quarts recou- verte par une forte callosité naticiforme. Test assez solide, transparent, poli, très brillant, d’une coloration opaline, ornée d’une bande supérieure brune assez large, cerclée dans le haut par une autre bande plus étroite d’une teinte bleue et offrant, en outre, plusieurs petites zones filiformes d’une nuance marron, assez espacées les unes des autres. Spire relativement assez allongée, d’abord légèrement atté- nuée, puis terminée en haut par une convexité obluse. Cinq tours convexes (les supérieurs exigus, d’un ton violacé foncé), à croissance rapide, séparés par une suture peu prononcée. Dernier tour bien développé, égalant les deux tiers de la hauteur, très rapidement descendant à l'insertion, un peu comprimé supérieurement, arrondi inférieurement et sensi- blement déjeté, en dehors de l'axe, du côté droit. Ouverture verticale, piriforme, bien ronde à la base, très étroitement et très longuement anguleuse au sommet d’une teinte opaline à l’intérieur. Bord externe faiblement arqué, à péristome 17 258 BOURGUIGNAT. droit, aigu du côté externe. Bords marginaux réunis par une callosité très épaisse supérieurement et échancrée vers sa parlie moyenne, du côté gauche, comme chez les Natices. Cette belle Rumelle, à laquelle j'attribue le nom de son Éminence le cardinal Lavigerie, a été recueillie sur une plage voisine de la Mission de Kibanga. Elle se distingue de la Rumella Jouberti par sa coloration, par sa spire plus al- longée, par son sommet moins arrondi, par son dernier tour sensiblement comprimé vers le point d'insertion, par son ouverture non oblongue, mais piriforme, bien arrondie à la base, et présentant, au sommet, une angulosité plus étroite et plus prolongée ; mais surtout, par sa forme plus oblon- gue, et par sa partie inférieure plus oblique de gauche à droite et plus portée du côté dextre. FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE (4). (1) A la suite des AcÉPHALÉS de la seconde partie, je donnerai un sup- plément de toutes les formes publiées par les auteurs depuis mon « Ico- nographie malacologique (1888) des Animaux Mollusques fluviatiles du lac Tanganika ». TABLE ALPHABÉTIQUE DES LA LA FA NOMS GENERIQUES, SPECIFIQUES ET SYNONYMIQUES npollarins Lamerck 1799 4 2 4 . : | ti. dial ds chats 0 72 — BaHoRSROUrEMIENAt. : 0. 2 ee lil 20 72 — CAEN de eee AU ue RSS Ent 74 — AU ÉORS D MEMDRE 1: 2e 243, ii ei Lo cnz a 78 Desuined Difdseiata.. Nevis à 2 4. ur . à . + . .. 0: 50 — HÉREPP DO Rent NS A NS AN te 50 — OS OEM eu tale de Vs cs 50 Amnicola Nyassana Bourpuignalt. + : «+ 4. 5, 4 à 4 sis + « - 50 Baizea (nov. genus, 1885), Bourguignat. : . 4... . . . . . . . . 58 — Giraudi, CR RS ST A CR MES Eee UE 60 Bellamvya Bellamyr, Jousseaume.. .: . %. : : 4. . .. . + … + à 46 bourguignatia (nov. genus, 1885), Giraud. . . . . .... : . : . . . 165 — EnidouxBoureuiendts "à 4 a 00e 2) 2 ge 20 0 166 — peau GirAUd. Le 20 AC eu A ee ne 169 — Joubesl" Bourewignats "2 00. 4 sn su 168 Bridoumia inoveenus; 1085) 4. 4: . 2.4. 4 4. 200 53 — costata, MLD EE 0 à Bat 20 ARRET 56 _ Giraudi, CON PERRET ET TENUE MT — Re MON GTAUd + , à04 4 403 cu Hi nue 0 57 —— Vilesertans, Bourguignat.: 2: à: 4" sf 420. 5 PH GE RO REN UR ie 21. + ee 20 à 49 ee aimcande Éranenield. 20... ue à: in een ete 51 — DORE SR A/S ie dun Jet NS 51 nn a leXANdRANHONEEUIENAt". + 4/2) 1e, it à 52 — badiella, CUT CONS MP RE EN Pr ASE Ne Es 51 — Calvertiana, LE ET LEE RER AT SR DENT ES 52 — CIO OMS ES Mo) 2 Sn MN dei 45 — COMMON ARODEEN e AU ane a eue ave lle Le où ee PRPSUE 260 BOURGUIGNAT. Bythinia Goryi, Bourguignat. . . . . . . . Kusteri, Frauenfeld. . . . à Letourneuxi, Bourguignat. . . . . . Lhotellerii, (15 Huile ONE SRNETEER EE multisulcata, id. NE UT pseudamnicola, id. s Schweinfurthi, Letourneux. . . . . Sennaariensis, Martens. Stanleyi, Smith eu 04 0 subbadiella, Bourguignat. . . . Verreauxiana, DS D NA NET Walleri, SRI ECRIRE Cambieria (nov. genus, 1888), Bourguignat. — Jouberti, id. — Maunoiriana, id. — ovoidea, id. REA — rufofilosa, id, 2e ARE Cleopatra, Troschel, 1857. . . . NE E — Africana, Bourguignat. . . . . . . — Ajanensis, UNS Le ENASRERE — bulhmordés Jickelie SERRE — Cameroni, Bourguignat. . . . . . . cyclostomoides, id. Emi St ee TE exarata, Bourguignat. . . . . . . . ferruginea, id. Abe En PONS Guillemeti, id. Jouberti, id. LUE Ve MR AG Kinpanicas "(TONER EN RCE Laurenti, id. LS RU Le Letourneuxl, 44. "MEME RARE Lhotellerii, 4. Marcos SU OU ORNE RON Pauli, id. percarinatd, 24 CU 70 Pirotbt, Jickél MERS Raymondi, Bourguignat. . . . . . Senegalensis, id. Me ete à Soleilleti, id. Verreauxiana, LR NE OE Zanguebarica, id. RAA M Me 9e Coulboisia (nov. genus, 1888), id. Giraudi, id. $ Smithiana, id. D AS Cyclostoma unicolor, Olivier. . . . . . . . . EUR sn ie Ale pe 45 RE rer SE FINE te etc 44 ue Vos CRC .. 4 TABLE ALPHABÉTIQUE. Digyreidum Sennaaricum, Letourneux Edgaria (nov. genus, 1888), Bourguignat — id. id. id. id. callopleuros, littoralis, Monceti, paucicostata, id. id. id. id. Giraudia (nov. genus, 1885), Grandidieriana, Lavigeriana, præclara, Hauttecœuria (nov. genus, 1885), Bou Bridouxiana, Brincatiana, Burtoni, Cambieri, Cameroni, Charmetanti, Duveyrieriana, eximia, Giraudi, Hamyana, Jouberti, Lavigeriana, Levesquiana, Locardiana, macrostoma, Maunoiriana, Milne-Edwardsiana, minuta, Moineti, pusilla, Reymondi, Giraud — singularis, id. — soluta, id. Horea (nov. genus, 1888), id. — tanganikana, id. Hylacantha (nov. genus, 1885), Ancey Bourguignati, Bourguignat Horei, Ancey Jouberti, Bourguignat longirostris, id. Hydrobia alabastrita, Morelet a Servainiana, Bourguignat m'a es Mes CRETE SP ROLL OCT Det enr it AUS Ji CAC à don D COR EC CE Poe ae ele let Lei lee. à d.L\etl ol le en te detre at rte, le a ets eh lanta state a l'elh ui el en ll ae el el Pit lt ore ete stfrel cer retiett el let el. rguignat id. id. id. id. id. id. id. id. se D ec ete; TeMell en er (js D ONE TN LS CRE TURC c'e el et on ei nee ST Trait Je |) Melle) ete ce ee et as où Joe Peine, Je. a CDR AN NC CT OT CT ee Mot elfe TE Se Pie lettre er le rule Lu Le CCC NON MONET Deer Die CON Sent CD (ee Meter telle CRCO NC TER ARE NPECVIRE MRC CAR CRÉOLE OS MD DR RÉ telle tAt Loto le Metal ete on to nn 1oic (sir ee ere eine Lo elle he tee ailes Pete te so aie eo ite Lolo ut el +1 tai er e sue) De Me (Voter ta ele Fertte ie) relie te tomes ie io ele lie Lie à via tel COS ET TIR TOR UTUITR eu llertre 262 BOURGUIGNAT. Hydrobia Ammonis, Marlens. - © 6260 00 CORNE EME 50 — ECaledonensis, (Cbaper..: Eu SERRE 50 — cihata, GOUId. + à CNE as ÉCRIRE OR 49 — eryihrea, Martens. 00 CEE EEE TIEN 51 — Schweinfurihl, 20, 4 en LC CON CNP EIRE 50 — tristis, Morelet. . LEE CRE ER 50 Joubertia (nov. genus, 1888), Bourguignat. . . . . . . . . . . . . 174 — Baizeana, id. ee, me RE 174 — spinulosa, A RENE Te nr RENE 17 — Stanleyana. il. NS RE ME NE 176 Lacunopsis -Zzpnata, ICFDSSe, "2 EN RE ES ES OS 63 Lavigeria (nov. genus, 1888), Bourguignat. . . . . . . . . . . . . 178 — callista, Re LT er ere RER CEE 183 — combsa, PAR 2 SLT EUR NUE M SEEN 189 — coronata, ALLO US M VOOR RENTE PR 180 — diademata, CR RL 7 M ce à 0 179 — grandis, LES RALENTIR 182 — Jouberti; AS, QU ut PS EN RE ARE A ET E 185 — pereximia, SN SNS SM M ER TE 1 187 — Ruellaniana, D ET Re CHORALE 190 Leroya (nov.ssenus, 1887); AGrandidier NV CUT. 78 — Bourguignati, USERS ET Se PE CAC LE 79 Limnæa Lymnæea), Bruguières, AT)1- MEN ON RENE HE ù =. VAtricana, ARUppell uen Tr OMAN RERO . OU — Alexandrina, Bourguienat.0t... EN IEre Ae te 8 — Debaizei, A. LÉ RERS DL DE TS EE LEE CAIN CIRE 11 — Jouberti, 0 SEP RS Nr ed PP a | à 7 — Laurenti, (10 OO ET EE SE RE UP ANT RE y — Lavigeriana, Un A OR Rte er LORS à EVE 9 — Natalensis/ Smith ne Le ETC à RE RS 6 Limmotrochus (nov. senus, 1880) SmItD Ee o . LLECUE 134 — Cyelostoma, Bourguienat en à . . on Cr 138 — Giraudi, CRT OT PET Ne HE c 137 — Kirk She, CR RE Lucio ie CRE 135 — ThoOMSODL UE EE PRO PR VE TES) à à 136 Lithoglyphus zondtus,/ Woodward ee RER LU, à RU 63 — neritoides SMIC ER, LS dis CESSE 246 — FUIOBIOSUS, AU CE CCI Le ce SERRES 1780 Meladomus, Swainson, 1840, L 0 Caen. ARE 76 — Joubert, Bourguienat he RP RICE CRE 76 — SiniSirorsus, 44, 1, CU Choe(l. Maddie 18 Melania Lanmrarck 1799: 200 OS MERE AN. (NORME 163 = “admirabilis, Bourguignat. 2, . CAN AURA 164 TABLE ALPHABÉTIQUE. Melania (Sermyla) admirabilis, Smith. . . . . . Damoni, Grosse. . . . . d';. PIRE £rassigranuiEntR td 0.00 2: : à 10e tasciolata, Lamarck "5. … «cat ferrugines NEA 5 à 4 fe SEADAIS, SONDE 2 0, +405 ie HOPGL ME RER 5 à T2 ete (Melanella) nassa, Woodward. . . . . . id. STAR 5 à 2 à UM DANS BTOb een pile ee AIAEMR 122 nassat (pans), Site" 1206 AILQUINE nassd, Var. EF. CTOSBE. à ./ 5 4 à : 2: ON, naAssd, VAT. grandis, CrOSSPs à à .: + Tanganyicensis, Smith. . . . . . . . . tuberculata, Bourguignat. . . . . . . . Zanguebarensis, Petits. . : : 2. … , Neothauma (nov. genus, 1880), Smith. . . . . . Nerita bicarinatum, Bourguignat. . . . . . Bridouxianum, Grandidier. . . . . . euryomphalus, Bourguignat. . . . . Giraudi, DPI he Jouberti, id. Pelseneeri, id. PRES Servainianum, Grandidier. . . . . . Tanganvyicense, Smith. : : . ... à . id. PÉCEÉTEORC Re RSRSE Tanganikanum, Grandidier. . . . . Nysseri, Bourguignat. . : : + . tuberculata, Müller. . . . . . . LA Paludestrina Lhotellerii, Bourguignat. . . . . . — Mareotica, id. su FR ENE Paludina Abyssinica, Martens. . . . . . . . . . Ægyptiaca, Bourguignat. . . . . . . . IBEMOBANHEENE SL. LL: ni Buhmoides; Olivier. . +... 02 : . . Cyclostomoides, Kuster. . . . . . . . deciMieRS El eTUSsSae ts . . à 100 4 » . ÉasCiA te ASS ER ls on. JefrEve se SE nn. 14 Knysmaensis)-Krauss. . . : . 14 . . . ovata, (1: ÉIONET OREN PP palita; FPranenteld ee" : .,. ; Ji. Sencralensis Morélefs +. sion Sennaarienset PArTEySS 0e: 2 à ape «à «0e CNET iles ee v''e CRT EN RL lee a d'en € ae", eh + SPORTS T'en ent ee l'es en ele) ue hrs One 19) ele et rave 6.) 46 Tee Sa Hein ee) este ee jet n} Tele a)" ss. 21, 4 Sa et le Su sites nat fe The lt 4e “7 + e hist efiihaelf este CCE CAC ON Pic COR Ce ICT CT MOT LOTO RROT Pen & 2 0404 20 LE 1} CMD RAC NC CNP ONE LE 26% BOURGUIGNAT. Paludina/siistrorsa, Lea: "2". 2 LCR MAIRE ONE 78 _— Tanganyicensis, Pelseneer. . . . . . so MIT CRE DATERE 33 — ,(unicolor, Deshayes: 20400 2 PME 39 — Zwellendamensis, Krauss 220. 1.0 AVENUE ROME 49 Paludomus Africanus, Martens. . . . . T5 LUEUR ES — Ayanensis, Morelet #0" état NT 45 — cineulata,. Martens. 20 JS ER «lat 848 — exaratus, id. ; rhone cast LEA METANE 45 — ferrugineus, Smith :.%2 20 INR COUR CC RENE 45 Paramelania(noveenus,1881);Smith "nn HEC 198 — Alphonsi, Bourgwgenat. 2 "ler eue LEA L UC — arenarum, ds le EN SNS QE APR 244 — Baizeana, #4: ‘0, . oteety MS APCE 174 — Bourguienati, Giraud. 2 M MA SEEN ALTET IE — Bythiniformis, Boureuignat."-fttewoc tt eue . 242 — callopleuros, (0 RS EN OT CS seras VAE — Cameroniana, id. Res à 210 — crassigranulata, Smith. . . . . . . A Le 202 — crassilabris, Bourguignat. . . . . a cdi EM AVES 241 = Damoni, Smith. . . ns te eve nee NE PTE 200 — Duveyriériana, ‘Giraud: #27... en U Te ARE 207 = egregia (LINE OST SR PE MC nes LUE — elongala, ABourouitnat tn, Le MMS 6 ci — formosa, 0 RE SR PR ER ad ee l'E , 209 — Giraudi, id. be CAC PH SRE sa D IE — Grandidieriana, td. ke De RS APE TO , OPA — grandis, en dE: Ve et UT RE : 182 — Hamyana, DT Ve nn MERE STRNRS DES ; ; 173 — IDITAITA LA, à A, ces 0 CR AN Hi der 110208 — lacunosa, id. SN Pas die en ENST AR RUES 224 — Ledoulxiana (Giraud acte CRUE UE ORNE . 208 — Lessepsiant UE FR Ie. » + ee IN AE — lronæs Bourguienats RERO, Ge NS Eee 235 — Livingstoniana Granit 2, 000. 0. RNCS 233 _ Eocardiana - Bourbuienal” A7 1008 EEE 240 —— Mabilliana, id. Je SRE LATE MR — Milne-Edwardsiana, id. RE RM D nt — nassa FDL AIS PER RUN IPS 227, 231 — nassatella, AS Pet of Aer Ed ec: 222 — nassatiformis, TIQUE L'ART, ANR 234 — obtusa, id. Ne où 2 SERIE NA AEEE 206 — palustris, AUS MCE # LAS A ET — paucicostata, id. AL APRIL. ER 78 OISE — Randabeli, mel AV, à SCENE 225 == Réymondi; (Giraud 22e PEL EN PRE ENRNS ae En — Servainians, BONES EEE MEME 243 — singularis, id, PONS ERREUR 211 TABLE ALPHABÉTIQUE. Paramelaniàa Smithi, Bourguignat. . . — spinulosa, id. — Stanleyana, id. — timida, id. — venusta, id. Musa sis EME Ele Ébysa; DraparnaudAsoi Mer dat — Angolensis, Morelet. . . : — Brocchii, Bourguignat, . . . .. Deus — Coulboïisi, id. DC a SA TS — crystallina, Morelet. . . — Cyrtonota, Bourguignat. . + diaphand FErauss ii. 210 hr. OO TIDIREMT TEE LT à — Natalica, Bourguignat. . 0 Nyassans; Son) 2 JU — Randabeli, Bourguignat. — Saulcyi, id. — Schackoi, id. — Senegalensis, id. MT VA — seriCina, id. — succinoides, Smith. . — Open KTAUSS./ 57. à à . = FUEL, FÉTUSSAC ES, 2 415 — Verreauxi, Bourguignat. . . . . — Welwitschi, Morelet. . . . Plan orbis, Guettard, 1756. . . . ; Abyssinicus, Jickeli. . . . . — Adowensis, Bourguignat. . . — arctespira, id. . COPECT et RC 2 LT FAC EC — Brrdéemnus 0. 24... ls 2 25 2. — charopus, id. : — coretus, Adanson. . . . — Herbini, Bourguignat. . _ Laurenti, id. ; — ESNIBErUNS, a, | Se a nec — Monceti, id. — Niloticus, id. ne — Pætelu, Hckell. : . . . — Pfeifferi, Krauss. . — Ruppelli, Dunker. . — Savignyanus, Bourguignat. . — subsalinarum, Innes. . . — Sudanicus, Martens. . . — Tanganikanus,Bourguignat. Planorbula, Haldeman, 1840. . . = _ @ e — Alexandrina, Bourguignat, . . . — Tanganikana, id. 52 >, de 4 a) (etre l ete Ta us +: CORP CL CS EC LE BC ETC CET SO MC 266 BOURGUIGNAT. Randabelia (nov. genus, 1888), Bourguignat. . — catoxia, id. DE — Hamyana, id. Le Reymondia (nov. genus, 1885), Giraud. . . . . — Bridouxiana, Bourguignat. . . . . — Giraudi, PE OR Se ue -— Horei, ADN RESE -— Jouberti, AUS ET 5 EURE — Monceti, CS Re — pyramidalis, DT ON TEA er Rumella (nov. genus, 1888), Bourguignat. . . — callifera, id. ee — Giraudi, id. Es à: — globosa, id. 1 Te — Jouberti, id. ME — Lavigeriana, id. CHERE — Milne-Edwardsiana, id. RTE Segmentina Alexandrina, var. Tanganyicensis, Spekia (nov. genus, 1879), Bourguignat. . . . — Cameroni, id. Sie — Duveyrieriana, id. Fri — Giraudi, id. DURE NE — Grandidieriana, id. EU — Hamyana, id. Mrs —. : Reymondi, Giraud. ....,.. , 9.2. —"Wonata, BoOUrSUTENAL 0: 20.2. 2... CN Stanleya (nov. genus, 1885), Bourguignat. . . — Giraudi, id. + e neritoides, id. — Smithiana, id. Syrnolopsis (nov. genus, 1880), Smith. . . . — Anceyana, Bourguignat. . . . . . — Giraudi, SU ONE EE — Grandidieriana, 14.0. ".. 0..." — Hamyana, CORRE ER À — lacustris; Smiih. 65-000: + — id. ÉTOsSe- MARNE N- ce. — minuta, Bourguignat. . . « . . . Tanganikia (nov. genus, 1885), Bourguignat. . — Fagotiana, id. EE — Giraudi, id. AXE — globosa, id. nu — Maunoiriana, id. put — opalina, id. — ovoidea, id. Èe SNIEN TNT ENNENREURT 23 TABLE ALPHABÉTIQUE. 267 Tanganikia rufofilosa, Bourguignat. . . . . . . . . . . . . . .. 86 AD ADN LENS NS A à … dc a Du des ds 80 — DÉPLOIE OST 2,4 OMR NUE, à 2 à à 4 246 TiphôBia, Smith, 1880. . : . . . . OR CE OP MCN TE 126 = Bourdin JOUREnES". MM NE 132 — HOT SRE EE RPC TE Un . 128 — +. Nouberte POS ieat 0e, SU NE: 131 ee 2 CON EDS ES ENT RE TN AE AU Ar . 129 Vimpare,- Lane ent > ne CRE Eee SE 5 090 — Abyssmicn JICReN Se ARR IR RER et TT Re 1:39 — ÆthiopswErauenteld. .#: +... 0 à: RP A NP EU ne — Bridoudana; Bourgüignats. .:. à es Ju. . 42 — Brincatiana, AR a TA de Le Le) AC PT PAR Re 41 — Cana Prauénield 2 9 Gien RER 39 — Dupont, Rochebrune: : . 22. : + RS Ce 39 NU Jeureyssi, Frauenfeld: / 4251. 2, 0e 39, 40 — polita, C0 58 RTE UE SR Ve TT ME LOU — punctata, (RPM ERTT E E NT OEE Tte RER OT |. — Robertsoni, id. Se a re en EU + sd CR AD = Simon, Bourguignat. : à: : . . . . . ER RL — Smithi, id. CRE Te OR RE EE RE ARR fe LCA — unicolor, CE + CR NU EN EL RE En Fanguebanca (mal. gen.), Fischer. : . + : . . . . . : . . . . 43 Conpeiz, — Imprimerie GRétr, int A [U k D [4 A 57 à 1 LR OL RARE A NEATU Malac.lac Tanganika. PT til À.de Vaux -Bidon, del. Imp.Edouard Bry, Paris. 1-4. Planorbis adowensis, B-8. PI. Lavigerianus, 9-12 PI. Bridouxianus, 13-15. PI. sudanicus, 16-17. P1. tanganikanus. 18-19. Limnæa Lavigeriana, 20. BDebairei 21-22 LE Taurent, 23. L.Jouberti, 24-25. Physa Coulboisi, 26-27. PhRandabel. > n l L rt { * Malac. lac Tanganika. AÀ.de Vaux-Bidon del. Imp Becque TP Papis. 1. Neothauma tanganikanum. 3.4 Neoth Bridouxianum. b 2.0percule du NeothBridouxianums.6. Neoth.Giraudi. 70 Nec. euryomphalus. _ cond RE DR DST nt A D er LR » È | AR M A ee : L RUE AU ! de Vaux-Bidon del. Imp Becquet fr. Paris. 1.Néothauma bicarinatum £.5.Naoth Jouberti. 2. Neoth Servainianum. 6.Neoth. Vysseri. 2.Neoth. Servanianumyar 7.6. Byihinia multisuleata. ait FN HT 1: PUNAT Là) 1e N ; L 1 \ | re M a î " Malac.lacTanganika. il À. de Vaux-Bidon del. Imp. Edouard Bry, Paris. 1. Vivipara Brincatana, 2. Viv. Bridouxiana, 3. Cleopatra Jouberti, &, Cleop. Guillemeti, 5-7 Bridouxia Giraudi, 8-10. Br. Villeserriana, 11-13. Br. costata, 14-16. Br. Reymondi, 17-19. Baizea Giraudi, 20-24. Spekia zonata, 25-27. Sp. Giraudi. Hamyana, 4-6. Sp. Duvevrieriana, 7-9. Sp. Grandidieriana. J l j / im 1012. Sp.Reymondi, 13-15. Sp.Cameroni, 16-17 langanikia Giraudi, 18-19. Opalina, 20-21. Tang. Fagotiana, 22. Ampu llaria Bridouxi. 7 TN PTE 1» DE | LR L | \\hR Malac.lac langanika eat IR À. de Vaux-Bidon del. Imp Edouard Bry, Paris, 1. Ampullaria ovata, 2-5. Leroya Bourquignati, 6. Meladomus Jouberti, 7 Tanqganikia Fagotiana (operculed), 8-10. Cambieria rufo- filosa, 11-12. Camb. Maunoiriana, 13-14 Camb. ovoidea, 15-16. Camb. Joubert: ; | Ve PE @ in : Malac. lac Tanganika. ta 1 AÀ.de Vaux-Bidon del. Imp. Edouard Bry, Paris. 1-3. Hauttecouria Burtoni, 4-5, H. Moineti C7. Meniane 0 EN Ciraudr, 10-11. H: macrostoma, 12-14. H. Milne-Edwardsiana, 15-17 H,. Charmetanti, IE Sete 202 Bancatiana 22-28 4 sinqularis, 24-25, À. Jouberti, 26-27 H. Lavigeriana. Mélarc lac Tang anika. PR À, deVaux- Bidon del. Imp.Edouard Bry, Paris 1-3. Hauttecoœuria Reymondi, 4-6. H. Duveyrieriana, 1-8. H. Maunoiriana, 9-11. H. Levesquiana, 12-14 H. Locardiana, 15-17. H. Cameroni, 18-19. H. Servainiana, AURA Exius, 4240-20 M Cemhien, 40548506 Érideusiand, 20-011E0minutas 92:84 H:pusilla: À.de Vaux-Bidon, del. Imp. Edouard Bry, Paris. LÆ. Hylacantha Horei, 5-7 Hyl. Bourguignati; 8-10. Hyl. longirostris; 11-13, Hyl. Jouberti. Da CE be 4 QUES PER AAA Lt Es dus GES NES x L Es = x “il A0 nee HF IN Pal f hi JA L l ( | : LOT nl Le | ta HtUTIPE SAEATRTE ain Male Tang amie al AÀ.de Vaux-Bidon, del. Imp.Edouard Bry, Paris. 13 Mimnotrochus Kirki, 4-7 L'Thomsoni, 6-10.L. Giraudi, 11-13. L.Cyclostoma, 14-17 Syrnolopsis lacustris, 18-21. 5. Hamyana, 22-24 $. Grandi- dieriana, 25-27. $. Anceyana, 28-30. 5 minuta, 91-33. S. Giraudi. nt 4 js L Male lc Tanganika. PL al De] [S») 9 K] À. de Vaux-Bidon, del. Imp.Edouard Bry, Paris. SRE nonteMtorei Se 4 À Crendi 52678 Jouberti, 7-6. R. Monceti, 9-18. R pyramidalis, 14-15. R. Bridouxiana, 16-18. Giraudia præclara, 19-21. G. Grandidieriana, 22-24 G. Lavigeriana, 25. Melania admirabilis, 26-27 Mel. tuberculata, 28-29. Horea tan ganikana. CO TR AVIS TOO NN TT 11 L LA un L a | LA Male Tanqanika il À.dc Vaux-Bidon, del. Imp. Edouard Bry, Paris. 1-4. Bourquignatia Bridouxi, 5-7. Bourg. Jouberti, 8-10. Bourg. imperialis. Mälac.lac. Tanganika. ©) À \E CAN LEE À, de Vaux-Bidon, Es imp. E dquard Bry, Paris. j-2, Randabelia catoxia,; 3-4, Rand Hamyana; 5-6, Joubertia Baizeana; 8-10, Joub spinulosa; 11-12, Joub. Stanleyana; 13-14, Lavigeria coronata; 15-17 Lav. diademata. Malac. lac. Tanganika. PI SCI A.de Vaux-Bidon, del. | Imp Edouard Bry, Paris. 1, Lavigeria grandis; 2, Lav. callista; 8, Lav. perexemia; #, Lav. Jouberti; 5-6, Lav Ruellaniana; 7, Lav. combsa; 8-9, Edgaria paucicostata; 10-11, Edq. callopleuros; 12-18, Edg. Monceti; 14-16, Edg. littoralis, 17 Paramelania, Damoni, 18, Par. crassigranulata. Malac.lac Tanganika. A.de Vaux-Bidon, del. Imp.Edouard Bry, Paris. 1-3. Paramelama egreqia, 4-5. Par. infralirata. 6-8. Par. obtusa, 9-11. Par formosa, 12-13. Par. Duveyrieriana, 14-15. Par. Ledoulxiana, 16-17. Par. singularis, 18-19. Par. Bour- quignati, 20 - 21. Par. Reymondi, 22-23. Par. Cameroniana, 24-20. Par. timida, 26-27 Par. Bythiniformis, 28-29. Par. Lessepsiana, 30. Par. Milne-Edwardsiana, 81-32. Par. Palustris. Malac.lac Tanganika. Fil 0 O7 A.de Vaux-Bidon, del Imp.E douard Bry, Paris 1-2. Paramelania Grandidieriana, 8-4. Par nassatella, 9-6. Par. lacunosa, 7-8 Par. nassa, 9-10. Par. elongata, 11-12. Par. Smithi, 18-14. Par. venusta,; 15-16. Par. crassilabris, 17-18. Par Mabilliana, 19-20. Par. Giraudi, 21-22. Par. Randabeli. 23-24. Par. Locardiana. Mailere lac. Tanganika. (ee QUAI À. de Vaux-Bidon, del. Imp. Edouard Bry, Paris. 1-2. Paramelania Livinsgtoniana, 3-4. Par. arenarum, 5-6. Par. nassatiformis 1-6. Par. limnœa, 9-10. Par. pulchella. 11-12, Par. Servainiana, 13-15. Stanleya. neritoides, 16-17. Coulboisia Giraudi, 18-19. Coulb.Smitmiana, 20-22 Rumella. globosa, 23-25. Rum_callifera, 26-28. Rum. Milne-Edwardsiana, 29-31. Rum. Jouberti, 32-34. Rum. Lavigeriana, 35-37. Rum. Giraudt. ne QUI