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P Ù RU CAT AEEN Lan pie Li # SU NESC CE ENV etre A aide n FE D A . DEEE ii ñ AA 4 a ones Nr t : M DC pi AE J : PA U / Ê ; Le Vase Ge LAS < À A 5 Ru au: MAD ne fes 4 DATE " à wi UE eum Li Mus of À, % 1869 THE LIBRARY & # © 2 HE 1 LATTES AU D 0) e Ê ls 14 AA DAV le ” se NE AT UE 0 LE p + 0 NILCS ] AR } Pr ALL L1 : LI (pe , ‘ ‘ 14 (44 À (1 } { De | (da | { x 1 j mA | a, WUx PA), 4 APR À ANR Mn NES BRAE 7h { À "HA AD ! nt | LA Lens APR NOR EL OP R OUTERRT: LE HISTOIRE NATURELLE DES CORALLIAIRES OU POLYPES PROPREMENT DITS. TOME SECOND. c . r È * » ME UNE LONS | Ta d , \ HISTOIRE NATURELLE DES CORALLIAIRES ou POLYPES PROPREMENT DITS PAR H. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L'INSTITUT, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris, Professeur-Administrateur au Muséum d'histoire naturelle. TOME SECOND. CLASSIFICATION ET DESCRIPTION DES ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS DE LA SECTION DES MADRÉPORAIRES APORES, par MM. J. Harme ET Mizxe Epwanps. PARIS À LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE:DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 12. 1857. } AE IUT ER RIT LULU LE INA TE AE QUI HAUTS ANA TANTALONTEN A \ | ‘ F | % , ù Kw k à Nr b che AT NN |tanos “ii ET une | À A SE RUN sua “1 NE PARLE ; AL nl 7 û HISTOIRE NATURELLE CORALLIAIRES POLYPES PROPREMENT DITS, TT S Ÿ6 2 ———— — TROISIÈME SOUS-ORDRE. LOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS (ZOANTHARIA SCLERODERMAT À) OU MADREÉPORAIRES. Les Madréporaires se reconnaissent facilement à la struc- ture étoilée de leur polypier, dans lequel on distingue toujours une chambre viscérale dont le pourtour est garni de cloisons verticales. Celles-ci sont en général constituées par des lames ; quelquefois cependant elles sont représentées seulement par des séries de poutrelles; elles sont toujours dirigées vers l'axe du corps, et lorsqu'elles sont suffisamment développées, elles constituent par leur assemblage une sorte d'étoile mulliradiée. Presque tout ce que nous avons dit dans la première partie de cet ouvrage sur la structure et la morphologie du polypier se rapporte à ce groupe des Coralliaires, et par conséquent nous ne nous y arrêterons pas ici. Rappelons seulement que le pu- lypier est toujours calcaire, que la consolidation de l’enveloppe générale du corps de chaque polype produit d’abord l’espèce de gaine à laquelle nous avons donné le nom de muraille, que Coralliaires. Tome 2 1* 4 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. les cloisons qui se dirigent de la face interne de celle-ci vers l'axe de la chambre viscérale occupent les loges sous-tentacu- laires, et que la portion terminale et ouverte nommée calice est en continuité organique avec le polype qui, en se contractant, sy relire plus ou moins complètement, comme dans une cellule ou un tube. D’autres expansions lameliaires peuvent naître aussi de la face externe de la muraille et semblent être une continuation des cloisons dont il vient d’être question : nous les appelons côtes; enfin l’axe de la chambre viscérale est ordi- nairement occupé par une sorte de colonne plus ou moins dense nommée columelle. Il est aussi à noter que le polypier propre à chaque individu peut rester isolé, mais que le plus souvent il est intimement uni à celui du polype dont il naît ou même à ceux de tous les individus qui l'entourent; il en résulte alors un polypier composé dont les polypiers élémentaires sont appe- lés polypiérites. La tribu des Madréporaires forme le groupe le plus impor tant de la classe des Coralliaires, et correspond à peu près au grand genre Madrepora de Linné (1), à la section des Polypiers lamellifères dans la classification de Lamarck (2) et à la famille des Zoanthaires pierreux de Blainville (3). Dans l’état actuel de la science, on ne peut classer ces Coralliaires que d'après les caractères fournis par le polypier, la structure de leurs polypes n'étant encore que très-imparfaitement connue; mais une étude attentive de leur dépouille solide permel d'y découvrir des différences considérables. Ces différences sont de deux sortes : les unes dépendent du mode de groupement des divers indivi- dus constitutifs du polypier composé, et par conséquent aussi de la position des bourgeons reproducteurs; les autres sont fournies par la structure de chacun de ces individus. M. Ehren- berg (#).el surtout M. Dana (5) s’attachent principalement aux (1) Systema naturæ. Edit, 12, t. I, p. 1272. (2) Hist. des animaux sans vertèbres, t. IL, p.209, 1816. (3) Manuel d’actinol. p. 331, 1834. (4) Corallenthiere des rothen Meeres, p. 30, 1834. (5) Exploring Expedition Zoophytes, p. 113, 1846. : ë SECTION DES MADRÉPORAIRES APORES. 5 premiers de ces caractères ; dans le système de classification déjà développé dans quelques-uns de nos précédents ou- vrages (1), nous avons cru devoir donner la préférence aux der- niers comme ayant une importance zoologique plus grande. “Le polypier des Madréporaires nous offre dans sa structure cinq modifications principales, dues en partie au nombre fon- damental dont l'appareil cloisonnaire présente les multiples, en partie au mode de division de la chambre viscérale, et enfin au mode de constitution de son tissu. De là la division de cette tribu en cinq sections reconnaissables aux caraclères sui- vanis : libre ou subdivisée/bien déve- { compacte. M. apores. transversalement par\loppé ; sclé- des traverses irrégu-{ renchyme | perforé. . M. PERFORÉS. lières; appareil cloi- sito pre RE sonnaire rudimentaire.. . . . M. TupuLés. ont la chambre rudimentaire et apparte- viscérale nant au type hexamné | M. TaBULÉS. est subdivisée en étages| ral. par des planchers ; ap- vs pareil cloisonnaire bien développé et ap- partenant au type de] M traméral. + RUGUEUX, SECTION DES MADRÉPORAIRES APORES. (MADREPORARIA APOROSA.) Les Coralliaires de cette section sont, de tous les Madrépo- raires, ceux dont le polypier est le plus parfait. On y trouve toujours réunis une muraille bien complète et un appareil cloisonnaire très-développé. Le sclérenchyme qui le compose s’accroit d’une manière continue et constitue des lames d’un tissu compacte dans lesquelles les points correspondant aux nodules élémentaires sont souvent plus saillants que le reste, (1) Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, pour 1848 et 1849.-—Müno- graph of the British fossil Corals, p, vin, 1850.— Polypiers fossiles des ter- rains palæozoïques, p. 15, 1851. & __ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, mais he sont presque jamais séparés entre eux par des espaces vides, même très-élroits. Le calice est nettement étoilé et dans le jeune âge ne présente que six rayons. Par les progrès du dé- veloppement, le nombre de ces rayons formés par le bord supé- rieur des cloisons se porte bientôt à 12, puis à 2%, ete.; mais le type hexaméral y demeure presque toujours reconnaissable par la prédominance des premières cloisons sur les cloisons d’une origine plus récente. Les loges intercloisonnaires sont tantôt ouvertes dans toute leur profondeur ; d’autres fois, plus ou moins complètement fermées d'espace en espace par des synap- ticules ou par des traverses. Ces dernières peuvent même les subdiviser en des séries de locules superposées, mais elles sont indépendantes les unes des autres et ne se réunissent jamais dans toute la largeur de la cavité viscérale de facon à consti- tuer des planchers discoïdes et à diviser l’ensemble de cette cayité en une série d’étages, comme cela a lieu dans les Ha- dréporares tabulés et rugueux. Le caractère stelliforme est plus prononcé dans les Coral- liaires de cette section que chez tous les autres. C’est à eux aussi que le nom de Polypiers lamellifères convient le mieux. Ils sont répandus en grand nombre dans les mers actuelles et se trouvent aussi très-abondamment à l’état fossile ; mais, à l'exception de quelques espèces dont les affinités sont même un peu douteuses, ils ne remontent pas jusqu à l’époque pa- lævzoïque. Ils se groupent naturellement en cinq familles principales : Turbinolidæ, Dasmidæ, Oculinidæ, Astradæ et Fungide ; mais quelques-uns d’entre eux ne peuvent entrer dans aucune de ces divisions et paraissenl Constituer un certain nombre de pelits groupes satellites ou de transition qui participent à la fois des caractères de deux ou plusieurs des formes principales que nous venons d'indiquer, sans pour cela posséder aucune particularité de structure suffisamment importante pour les ‘faire regarder comme les représentants. d’un type familique TURBINOLIDES. 7 spécial. Ces divisions n’ont donc pas la même valeur zoologique que les précédentes, mais elles ne sauraient être confondues avec elles. Le tableau suivant résume les raiiues les plus saillants de ces divers groupes. 4 Se L 1 L é . E 12 entièrement libres: indépendante TURBINOLIDES cloisons trigéminées. . . . . . Dasmines. MADRÉPORAI- RES APORES ayant 1. GES transver-| lamel- | térant | masse (STyLOPHORI= sale- À leuses; {pas mais hs em- NES. ment parû cavité | se sub- AA pàtante. des Hviscérale} divisant y seu- lement; un plateau (Ecaryopori- basilaire NES, foliacé. distinct formant pas de cœnen- chyme ; murailles imperfo- rées, | ASTRÉIDES. plus s’oblitérant de bas en haut. OCULINIDES. ou moins divisées | traverses \ne s’obli- une perforées } MÉRULINACÉES synapticules, au ele je, 62 V-51 ace PREMIER GROUPE PRINCIPAL. FAMILLE DES TURPBINOLIDES. (TURBINOLIDÆ.) # Ce groupe se compose presque entièrement de Coralliaires solilaires ; en général on n’aperçoit dans le polypier aucun in- dice de gemmiparité, et jamais il ne se-divise par fissiparité. Lorsqu'il y a production de bourgeons, les jeunes peuvent se détacher de bonne heure et devenir libres, comme cela a lieu dans le genre Blastotrochus, ou rester adhérents de facon à constituer avec leur parent un polypier composé, mode d’ac- 8 _ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. croissement dont nous n’avons d’ailleurs d'exemple que dans le genre Cœnocyathus. La muraille du polypier est complètement imperforée ; elle n’est jamais recouverte ni d’une périthèque ni d'une exothèque, mais présente quelquefois une couche épidermique ou épithé- cale lamelleuse. Les cloisons sont également constituées par des lames parfaites, et leur bord libre est entier. On y distingue souvent deux feuillets soudes l’un à l’autre, et leur surface est garnie de granulations plus ou moins saillantes ; mais ces pro- tubérances ne s'étendent jamais de façon à se rencontrer et à constituer des synapticules, ainsi que cela se voit chez les Fon- gides. Ces cloisons sont aussi toujours dépourvues d’endo- thèque, et il en résulte que les loges comprises entre elles et appartenant à la chambre viscérale restent ouvertes dans toute leur profondeur. Dans beaucoup d'espèces la columelle manque ou n'est sé- parée du bord interne des cloisons par aucune partie intermé- diaire ; mais dans d’autres il existe, entre cette portion centrale du polypier et l'appareil cloisonnaire, un système de lames étroites qui sont disposées tout autour de la columelle et se montrent au fond du calice sous la forme d’une couronne inté- rieure. Il est aussi à noter que ces lamelles, appelées palis, ont presque toujours chez les Turbinolides une existence indépen- dante de celle des cloisons, quoique placées dans le prolonge- ment du rayon formé par certaines de celles-ci. Ordinairement ‘il n’y en a pas qui correspondent aux cloisons du dernier cycle, el quand il n’en existe pas devant les cloisons de tous les autres cycles, c’est en face des plus anciennes qu’elles manquent d’a- bord. Ces différences dans la structure du polypier servent de base à la division des Turbinolides en deux sous-familles. TURBINOLIDES. 9 PREMIÈRE SOUS-FAMILLE, CARYOPHYLLIENS. (CARYOPHYLLINA:.) Ce groupe, caractérisé par la présence d'une ou plusieurs couronnes de palis, a été établi dans un de nos précédents ou- vrages sous le nom de Cyathininæ (1); mais des molifs que nous exposerons plus loin nous ayant portés à resliluer le nom de Caryophylhia au genre désigné dans celte première publi- cation sous le nom de Cyathina, nous avons dû, pour nous conformer aux règles de nomenclature généralement adoptées aujourd’hui, substituer le nom de Caryophyllinæ à celui pri- mitivement employé par nous. | Les principales modifications de structure qui se présentent dans le polypier des Caryophylliens et qui servent de base à leur classificatica, sont fournies par l'appareil palial et la struc- ture de la columelle. Dans l'immense majorité des cas, tous les individus sont isolés et ne paraissent pas pouvoir se reproduire par gemmation, ou du moins le polypier n'offre aucune trace de ce mode de reproduction; dans quelques cas cependant le polypier est composé, et l'agrégation des individus ainsi réu- nis est évidemment due à la gemmiparité ; les variations dans le nombre des couronnes de palis permettent la subdivision de . celte sous-famille en deux groupes secondaires ou agèles, sa- voir : les Caryophylliacées ou Caryophylliens monostéphanés, et les Trochocyathacées ou Caryophylliens polystéphanés. (Voyez le tableau ci-après.) (1) Monographie des Turbinolides: Annales des Sciences naturelles, 3° sé- rie, t. IX, p. 285, 1848. ÉRODERMÉS. » ZOANTHAIRES SCL 10 -SNHLVADONVId *SAHLVADOTAIS *SAHLVADOUTLAF . *SAHLVANIOLAAT *SAHLVADOGIAOUT, *SAHLVADOLTA( *SNHLVXDOD EE J, *SAHLVAIVUV : *SDHLVADOHDOUL *SAHLVADO'TDX") *SAHLVADODSI( *SAHLVADONO") *SOHLVXOXHOVUY *SAHLVANAHLV. “SNHLVAIOHINVIVY *SAHLVADON HO") + *"VITIAHIOAUV) I auyame aie or € Te axe. © soma **OULIOFTIAYS ee = * *aproïputtéo 79 9x1} on Jord£god ‘7 {soro fo sor snoy ste “opmorpusdde “JotdAt . -0d np 9seq I vtt tte: sam (ouaUpepe D Lot sed eq soorpuoddep onamodop. )-u37 sues-39 oaqnf, cato rom [S2T 2AEMOTSET -I0p np suos -I0[9 SAf JUUA -2p - juenburuu on L| TES NUL [91109 -1padqns no 9x) / + -0910f-5917 "O[918 SUIOUT no Sud 201d8fod np oseq ®] ‘onu *OITPINOTOSE} + + “onbou}td9 oun,p 9719Am0991 "OJRTTOUET "opfpuu +. + + -osnaprded 99m7ins re : AIURION EI onu 79 294979 * * "Syoi} “sosnourdo sopedroutid sud A4, Re 45, ii 1844, —! Graves, Topogr. géogn: de lOise;-p, 700, 4847, : L 68 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Sphenotrochus semigranosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann, 44 Sc. nat.; 3e sér., 1. IX, P. 245, 1848. Polypier à base large et très-comprimée, tronquée. Côtes moyennes, très-semblables à celles du Sphenotrochus crispus, mais avec des grains plus oblongs et ascendants; sur les parties latérales et inférieures, les côles ne sont plus distinctes; mais elles sont représentées par une large bordure de granulations papilliformes allongées, inégales et ser- rées. La columelle et les cloisons comme dans le Sphenotrochus cris- pus; cependant les cloisons sont plus minces. Eocène : Cuise La Motte. 5. SPHENOTROCHUS GRANULOSUS. Turbinolia granulosa, Defrance, Dict. des Sc. nat., 1. LVI, p. 94, 1898. Sphenotrochus granulosus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. IX, p. 246, pl. 7, fig. 2, 1848. Polypier un peu allongé, fortement comprimé, à base large. Côtes distinctes auprès du calice seulement , représentées partout ailleurs par des grains papilliformes, égaux, plats et subpolygonaux, très-serrés, qui couvrent également toute la surface extérieure. Les axes du calice situés sur le même plan. Cloisons épaisses en dehors. Eocène : Hauteville, $ AA. — Côtes lisses. 6. SPHENOTROCHUS? NANUS. Turbinolia nana, Lea, Contrib. to geology, p. 195, pl. 6, fig. 209, 1833. —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 75, 1838. Sphenotrochus ? nanus, Milne Edwards et J.Haime, Ann. des Sc. nat.,3e sér., t. IX, p. 246, 1848. Nous ne connaissons celte espèce que par la description et la figure qu’en a données M. Lea. Elle est très-petite, et ressemble beaucoup au $S. Milletanus. Eocène : Alabama. 7. SPHENOTROHUS INTERMEDIUS. Turbinolia intermedia, Munster, ap. Goldfuss, Petref. Germ., p. 108, pl. 37, fig. 19, 18%6. —— Ch. Morren, Descript. corail. foss, in Belgio repert., p. 52, 1828. TURBINOLIDES. 69 Turbinolia , Richard C. Taylor, Mag. of nat. Hist., t. II, p. 272, fig. 7, 1830. Figure grossière, Turbinolia intermedia, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. II, p. 361, 1856. : —— Galeoiti, Mém. cour. par l'Arad. de Bruxelles, t. XII, p. 188, 1837. —— Hagenow, Neues Jahrb. für Miner. und Geol. p. 291, 1839. —— Nyst, Coq. et pol. foss. des terr. tert. de la Belgique, p. 651, pl. 48, fig. 14, 1845. La figure ne montre pas de columelle. Turbinolia Milletiana, Searles Wood, Ann. and Mag. of nat. Hist., t. XUT, p. 12, 1844, (non Defrance). Sphenotrochus intermedius, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 245, 1848. — British fossil Corals, p. 2, pl. 1, fig. 1, 1850. Polypier très-comprimé inférieurement, tronqué à sa base. Côtes assez grosses, subégales, saillantes, parfaitement lisses ; les latérales et celles qui les avoisinent légèrement courbées inférieurement, et un peu plus. développées que les autres. Le grand axe du calice est sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe, surtout dans les jeunes. Columelle un peu épaisse, ordinairement bilobée. Cloisons un peu épaisses. Miocène : Crag rouge de Sutton et crag d'Anvers. 8. SPrHENOTROCHUS MILLETANUS. Turbinolia Milletiana, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. LVI, p. 93, 1828. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. 307, pl. 74, fig. 1, 1847. Sphenotrochus Milletianus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. 1X, p. 244, 1848. Cette espèce est extrêmement voisine du S. intermedius ; elle nous paraît n’en différer qu’en ce qu’elle est un peu plus élevée proportion- nellement à la largeur, et presque aussi épaisse à la base qu’au calice ; de plus, les côtes Sont moins saillantes latéralement, et sont plus sou- vent interrompues. Miocène : Thorigné (Anjou) ; Manthelan (Touraine). 9. SPnenorrocaus ROEMERI. Sphenotrochus Rœmeri, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 5, 1850. Cette espèce ressemble beaucoup au S. mixlus, maïs ses côtes sont toutes lisses, et les latérales plus grandes que les autres ; celles qui avoisinent ces dernières, légèrement arquées. Cloisons épaisses. Le ca- lice deux fois aussi long que large. Miocène ; Cassel; Hildesheim. 70 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 10. SpnenorrocHus Mac-ANDREWANUS. Turbinolia Milletiana, William Thompson, Ann. and Mag. of nat. Hist., t. XVIII, p. 394, 1846. | _—— Johnston, British Zoophytes, 2e édit., p. 56, pl. 55, fig. 1-3, 1846- | Figure à peine reconnaissable. Sphenotrochus Andrewianus, Milne Edwards et j. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, pl. 245, pl. 7, fig. 4, 1848. x Polypier en:cône.comprimé, allongé, à base étroite, Toutes les côtes parfaitement droites, lisses, subégales, un peu grosses.en haut, non saillantes. Les bords du calice sont sensiblement sur un même plan horizontal. Le bord interne des cloisons est fortement flexueux, et les grains des faces sont très-peu apparents. Habite les côtes de Cornwall et l'ile de Arran (Irlande). D'après une figure du polype, que M. Johnston a publiée, cet animal adhérerait aux corps étrangers par une base molle étalée; ses tenta- cules seraient courts, très-renflés et capités. Genre XX. SMILOTROCHUS. Smilotrochus, Milne. Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p. 29, 1851. Le polypier est simple, droit, cunéiforme, libve et sans trace d’adhérence. La columelle est nulle; les cloisons sont finement granulées, un peu débordantes et se touchent par leur bord interne., La muraille est nue et montre des côtes simples, dis- tinctes depuis leur base. Nous avons d’abord rangé l'espèce qui sert de type à ce genre parmi les Trochosmilies en raison de son extrême ressemblance avec quelques-uns des fossiles que nous avons appelés ainsi. Mais depuis, nous nous sommes convaincus qu'il n'existe pas ici la moindre trace d’endothèque, et qu'on, y, rencontre tous les caractères essentiels de la famille des Turbinolides. Nous avons dû, en conséquence, créer pour cette forme une division nou- velle. (D rs ., Les trois espèces qui viennent s’y placer appartiennent à la formation crétacée, TURBINOLIDES, | 1 1 $ À. — Cinq cycles complets. 4. SMILOTROCHUS TUBEROSUS. Turbinolia compressa ? Morris, Catal. of Brit. foss. Hu: A6: 1845, (non ta- marck). Trochosmilia? tuberosa, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 58, pl. 10, fig. 2, 1850. Smilotrochus tuberosus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. Le terr. pa- læ0z., etc,, p. 29, 1851. Polypier comprimé et présentant de chaque côté, près. de sa base, une grosse tubérosité. Côtes fines et droites, peu inégales, Calice elliptique et horizontal. Cloisons très-minces ; les secondaires presque égales aux primaires, d’où l'apparence de douze cycles, Groupe de la craie tufleau : Blackdown. $ AA, — Quatre cycles cloisonnaires au plus. 2, SMILOTROCHUS AUSTENI. (Planche D1, fig. 4) « Polypier régulièrement cunéiforme, très-comprimé inférieurement, un peu allongé. Calice elliptique ; les sommets du grand axe arrondis. Quarante-huit côtes subégales, droites, fines, granulées., Hauteur en- viron { centimètre. Groupe de la craie tuffeau : Farringdon. 3. SMiLorrocHUS HAGENOwI. Il se rapproche beaucoup de l’espèce précédente ; il en à différé < séu- | lement par ses côtes moins nombreuses et subflexueuses. Groupe de la craie blanche : Maestricht. Genre XXI. me me Turbinolia (pars), Lea, Contrib. to geol., p. 194, 1833. = Endopachys (pars), Lonsdale, Journ. of the Geût. Soc. of London, t. I, p. 214, 1845. Platytrochus, Milne Edwards et 3. Puns, Ann. des Sc. nal., 3e sér., t. IX, p. 246, 1848. Le polypier est rs droit, cunéiforme et ne présente | au- cune trace d’adhérence. La columelle est essentielle, fasciculée et terminée par une surface papilleuse, Les cloisons sont débor- #2 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. dantes, larges, très-peu inégales et fortement granulées latérale- ment. La muraille est nue, mais présente des çôtes de deux sortes : celles qui occupent le milieu de chaque face du poly- “pier s’élargissent à mesure qu’elles s'élèvent; celles qui sont situées sur les côtés sont, au contraire, plus fortes et beaucoup plus larges vers la base que près du calice; de sorte que les bords latéraux du polypier sont presque parallèles. On doit à M. Lea la connaissance des deux petits fossiles de l'Alabama qui composent cette division. Cet auteur les a décrits sous le nom de Turbinolia. Un peu plus tard, M. Lonsdale a placé lun d’eux dans son genre Endopachys, maïs nous leur avons reconnu des caractères particuliers qui ne permettent pas de Les confondre ni avec les Eupsammiens ni avec les autres Tur- binolides. Ces deux espèces ont trois cycles cloisonnaires complets, et le calice elliptique. 4. PLATYTROCHUS STOKESI. Turbinolia Stokesii, Lea, Contrib. to geology, p. 194, pl. 6, fig. 207, 1833. —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 56, 1838. Endopachys, Lonsdale, Journ. of the Geol. Soc. of London, t, I, p. 214, fig. 6, c, 1845. À Platytrochus Stokesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 247, pl. 7, fig. 7, 1848. Polypier très-comprimé à.la base, qui est large et fortement émar- ginée au milieu. Toute la surface extérieure couverte de granulations assez grosses, très-serrées. Côtes très-larges. Sillons intercostaux très- profonds; les plus rapprochés des bords latéraux suivant en bas une ligne courbe, dont la convexité regarde en dedans. Calice convexe dans les deux sens. Cloisons séparées des côtes au bord calicinal par une échancrure étroite et profonde, assez minces ; celles qui avoisinent les sommets du grand axe courbées vers le petit axe. Eocène : Alabama. 9, Pcaryrrocaus GOLDFUSSI. Turbinolia Goldfussii, Lea, Contrib. to geology, p. 195, pl. 6, fig. 208, 1833. —— Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 56, 1838. Platytrochus Goldfussii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 5° sér., t. IX, p. 248, pl. 7, fig. 9, 1848. Cette espèce est très-voisine de la précédente ; elle en diffère par TURBINOLIDES. 75 sa base plus large, moins comprimée, décrivant une ligne presque horizontale, et montrant dans son milieu une petite pointe conique, En outre, la convexité des sillons latéraux regarde en dehors. Eocène : Alabama. Genre XXII. CERATOTROCHUS. Turbinolia (pars), Michelotti, Spec. Zooph. dil., p.70, 1838. Ceratotrochus, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.,3e sèr., t. IX, p. 248, 1848. Le polypier est simple, subpédicellé et libre dans l'état adulte. La columelle est très-développée et fasciculée. Les cloisons sont larges et débordantes. La muraille est nue et présente des côtes distinctes depuis la base, dont les principales portent divers or- nements. Les fossiles qui présentent ces caractères ont été d’abord dé- crits par Goldfuss, M. Michelotti et M. Michelin, sous le nom de Turbinolia. ls ont tous leur base arquée. Ils appartiennent au terrain tertiaire. $ À. — Les principales côtes spinifères. Calice circulaire. Quatre cycles cloisonnaires. 4. CERATOTROCHUS MULTISPINOSUS. Turbinolia multispina, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p.71, pl. 2, fig. 9, 1838. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 42, pl. 9, fig. 5, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie septent., p. 298, pl. 1, fig. 25, 26, 1847. Ceratotrochus multispinosus, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 219, 1848. Polypier médiocrement élevé. Une épithèque partielle formant près du calice un bourrelet circulaire bien marqué. Côtes primaires et secondaires garnies de pointes fortes dirigées un peu en haut. Ces pointes, à peu près également écartées entre elles, au nombre de sept à dix par côte, sont en même temps disposées en séries circulaires sur des plans horizontaux; elles sont en général d'autant plus fortes que l'individu est plus jeune. Les côtes tertiaires présentent quelquefois aussi une ou deux épines semblables vers leur milieu. Le polypier, lorsqu'il prend un grand développement, ne présente pas de nouvelles . épines dans sa partie supérieure. Columelle formant un très-gros faisceau, dont les baguettes extérieures sont beaucoup plus grosses 74 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. que celles du centre. Dans une des moitiés des systèmes qui sont du côté de la petite courbure, les cloisons de troisième. ct de quatrième ordres ne Fr que fort tard , et elles manquent dans les in- . dividus de petite ou de moyenne taille. Cloisons rés paIsses en dehors, graduellement amincies en dedans. Miocène : Tortone. 2, CERATOTROCHUS MULTISERIALIS. Turbinolia multiserialis, Michelotti, Specim. Zooph. di, p. 70, pl. 2, fig. 7 1838. Bonne figure. —— Michelin, Zcon. Zooph., p. A, pl. 9, fig. 6, 1841. . —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie septent., p.29, 1847. Ceratotrochus multiserialis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 250, pl. 7, fig. 5, 1848, Polypier un peu plus gros et plus court que celui du C. mullispi- nosus, Côtes saillantes, formées par des tubercules. pointus ou denti- formes, très- rapprochés et;un peu dirigés en .haut., Dans. chaque système, il n’y a qu'une moitié qui soit complète ; l'autre moitié est constamment réduite à une tertiaire, moins développée que son homo- logue. Cloisons un peu anguleuses. Miocène : Tortone, $ AA. — Les principales côtes cristifères. Calice subellip- | tique. Six cycles cloisonnaæures. dé CERATOTROCHUS DUODECIMCOSTATUS. Caryophylloïde simple, conique, comprimé, cerclé, cannelé et à douze pans, Guettard, Mém. sur différ. part. des sc. et arts, t. II, p. 585, pl. 21, fig. 2, 4770. La figure 3 est peut-être le jeune. ; Turbinolia duodecimcostata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 52, pl. 45, fig. 6, 1826. Très-bonne figure. Turbinolia antiquata, cyathus et corniformis, Risso, Hist. nat. de Edge mérid., 1. V,. pl. 9, fig. 48, 49 et 55, 4826. Figures à peine reconnaissables. Ces trois prétendues espèces nous paraissent établies sur un échantillon d’Asti, sur un de Turin et sur un jeune. Er Turbinolia decemcostata, Blainville, Man. d'Actinologie, P. 349, 1834. Turbinolia duodecimcostata, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 563, 1856. —— Bronn, Lethæa geogn., 1. II, p. 896, pl. 56, fig, 5, 1858. —— Michelin, Icon. Zooph., p. 42, pl. 9, fis. 7, 1841, —— Michelolti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie septent., p, 29, 1847, TURBINOLIDES. 75 Ceratotrochus duodecimcostatus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 250, 1848. Polypier allongé, un peu comprimé. Douze côtes saillantes, formées par des séries de petites crêtes. Les espaces qui séparent ces côtes lé- gèrement concaves. Calice assez profond. Les tigelles columellaires ayant la forme de petits rubans tordus sur eux-mêmes. Les cloisons secondaires sont semblables aux primaires, ce qui pourrait faire croire à un nombre double de systèmes. Les cloisons les plus hautes après celles-ci sont cellés de sixième ordre. Les jeunes diffèrent des adultes en ce qu ‘ils sont plus comprimés et plus recourbés, avec une fosselte calicinale plus profonde. Pliocène : Asti; Torrita (Toscane). — Miocène : Turin ; Alberga. &. CERATOTROCHUS? EXARATUS. Turbinolia exarata, Michelin, Icon. Zooph., p. 267, pl. 61, fig. 3, 1846. Turbinolia (Ceratotrochus ?) exaratus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p.333, 1848. Ceratotrochus ? exaratus, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 30, 1851. —— J, Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér,, t, IV, p. 282, 1852. —— d’Archiac et J. Haime, Descr. des anim. foss. de l'Inde, p. 185, 1853. 2 Polypier légèrement comprimé et à peine courbé. 94 côtes princi- FAIËS en forme d’arêtes saillantes ; on en compte six petites subégales dans leurs intervalles. Eocène : La Palarka ; chaîne d'Hala (Sinde). Genre XXIIL DISCOTROCHUS. Discotrochus, Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc. nal., 3e sér., t, IX, p. 251, 1848. . Le polypier est simple, discoïde; libre et sans trace d’adhé- rence. Le calice est subplane et la columelle fasciculaire et pa- pilleuse à sa surface. Les cloisons débordent peu en dehors. La . muraille est horizontale, nue, et présente des côtes simples. Cette forme remarquable n’est représentée, jusqu’à présent, que par deux espèces tertiaires. Elles ont toutes deux quatre cy- cles cloisonnaires complets. 76 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 1. Discorrocaus ORBIGNYANUS. Discotrochus Orbignyanus, Milne Edwards et J. sans, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 252, pl. 7, fig. 6, 1848. Polypier concave en dessous. Côtes inégales, peu saillantes. Calice circulaire. Cloisons inégales, peu élevées, régulièrement convexes en haut, médiocrement minces, serrées: celles du quatrième cycle plus larges que les tertiaires. Les faces couvertes de grains très-gros. Eocène : Alabama. 2, Discorrocaus MicHELOTTIr. Espèce de tout point semblable à la précédente, si ce n’est que ses cloisons sont beaucoup plus égales entre elles. Miocène : Colline de Turin. \ Genre XXIV. DESMOPHYLLUM. Desmophyllum, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 75, 1834. Le polypier est simple et généralement fixé par une large base. La fossette calicinale est très-profonde et il n’existe pas de columelle. Les cloisons sont très-débordantes, larges et tran- chantes. Celles du dernier cycle se développent davantage en hauteur que celles du cycle précédent et se soudent extérieure- ment à leurs voisines des ordres supérieurs gont elles divergent un peu à mesure qu’elles se rapprochent du centre. La muraille est nue, lisse inférieurement et présente quelques petites crêtes dans le voisinage du calice. Ce genre a été établi par M. Ehrenberg pour une espèce voi- sine de la Madrepora dianthus d’Esper, et rapportée à tort à celle-ci. Il se compose maintenant de cinq Turbinoliens vivants et d’un fossile que M. Michelin a fait connaître sous le nom de Turbinolia taurinensis. $ À. — Cing cycles cloisonnaires complets. 1. DESMoPHYLLUM CRISTAGALLI. Desmophyllum dianthus, Ehrenberg, Coral. des roth, Meer., p. 75, 1854 (non Madrepora dianthus, Esper). TURBINOLIDES, 77 Desmophyllum cristagalli, Milne Edwards et J.Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 255, pl. 7, fig. 10, 1848. Polypier très-élevé, à base un peu contournée:-et un peu grêle, légè- rement comprimé près du calice. Dans le voisinage du calice, les côtes principales se montrent en arêtes vives ou en petites crêtes. Calice régulièrement elliptique. Très-profondément dans la fossette, on aper- coit quelques trabiculins très-petits, qui n’atteignent jäfmais les cloisons opposées. Cloisons primaires et secondaires égales, excessivement minces. Leurs faces glabres. Habite le cap Breton, près de Bayonne. 9, Desmoraycium Cuir. Desmophyllum Cumingi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc.nat., 5e sér., t. IX, p.254, pl. 7, fig. 11, 1848. Cette espèce diffère du D. cristagalli en ce qu'elle est beaucoup moins allongée, et fixée par une base plus large et à peine contournée. Les cloisons sont proportionnellement moins débordantes, et on distin- gue sur leurs faces des lignes de grains fins très-écartées, parallèles au bord supérieur ; la fossette calicinale est encore plus étroite. Habite la côte Pacifique de l'Amérique du Sud. 3. DESMOPHYLLUM CCSTATUM. Desmophyllum costatum, Milne Edwards et J.Haime, Ann. des Sc.nat.,3e sér., t. IX, p. 254, 1848. Polypier médiocrement élevé, très-légèrement comprime, fixé par une base large, à peine contournée. Côtes principales bien distinctes dans les deux tiers supérieurs, et saillant en petites crêtes qui sont plus fortes près du calice. Les cloisons secondaires ne deviennent qu'assez lard semblables aux primaires; leurs faces sont glabres; toutes sont très-minces. Habite la Méditerranée ; se trouve aussi fossile dans les dépôts plio- cènes de Messine et d’Asti. $ AA. — Six cycles cloisonnatres complets. 4, DESMOPHYLLUM DIANTHUS. Madrepora dianthus, Esper, Pflanz., t. I, Fortz, p. 85, Madr., pl. 69, 1797. Caryophyllia dianthus, Blainville, Dict. des Sc. nat. t, LX, p. 310, 1850, 78 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Desmophyllum dianthus, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. La terr. par læoz., etc., p. 31, 1851, Polypier à base médiocrement large et légèrement flexueuse, peu élevé. Les côtes des trois premiers cyéles crisuformes près du calice. Six cycles complets, et même quelques cloisons d’un 7e. Le calice est très-semblable celui du D. cristagalli. Son petit axe est situé sur un plan un peu inférieur à celui du grand. Habite le Japon. $ AAA. — Le quatrième cycle cloisonnaire incomplet. 5. DESMoPHYLLUM TAURINENSE. Turbinolia taurinensis, Michelin, Icon. Zooph., p.39, pl. 8, fig. 17, 181. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 356, 1848. Desmophyllum taurinense, Milne Edwards et J. Haime, Pol. es des terr. palæoz., etc., P. 51, 1851, Polypier un peu contourné, très-finement granulé à la surface. Côtes principales à peine distinctes. Cinq systèmes apparents, composés chacun de sept cloisons dérivées. Cloisons un peurétroites ; les princi- pales médiocrement débordantes. Miocène : Turin. $ AAAA. — Quaire cycles cloisonnaires complets. 6. Desmorayzium? SToKkesi. Desmophyllum Stokesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., : &IX, p. 255, pl. 7, fig. 12, 1848. — Pol. foss. des terr. palæoz.; etc., p. 81, 4851. Polypier court, fixé par une base aussi large que le sommet. Côtes distinctes seulement près du calice. Calice circulaire, à fossette ayant en profondeur presque loute la hauteur du polypier. Cloisons un-peu étroites, serrées, partout également minces : leurs faces montrent assez distinctement des stries granuleuses radiées. Les cloisons duù ‘dernier cycle ne se soudent à leurs voisines d’ordreg supérieurs qu’en certains points, mais elles en sont extrémement rap{pnenées ; leur divergence est très-faible. Habite Torquay. TURBINOLIDES. . 79 DEUXIÈME AGÈLE. FLABELLACÉES. (FLABELLACEÆ.) Muraille entièrement recouverte d’une épithèque pellicu- laire. Genre XXV. FLABELLUM. Fungia (pars) Lamarck, Hist. des Anim. s. vert. t. II, p. 255, 1816. Flabellum, Lesson, Illustr. de Zool. 1831. Monomyces (pars) Ehrenberg, Corall. des roth. Meer. p. TT, 1834. Phyllodes, Philippi ,Neues Jahrb. für Miner. und Geol. t. TX, p. 665, 1841. Euphyllia (pars) Dana, Exp. exp. Zooph. p. 158, 1846. Flabellum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. EX; p. 256, 1848. Le polypier est simple, droit, plus ou moins comprimé. Là fossette calicinale est étroite et profonde. La columelle est ré- duite à quelques trabiculins spiniformes qui tiennent au bord interne des cloisons. Celles - ci sont généralement très - nom- breuses ; elles appartiennent en réalité à six systèmes primitifs, mais forment beaucoup plus de systèmes apparents. Elles ne débordent pas la muraille et présentent sur leurs surfaces des séries radiées de grains bien marqués. La muraille présente souvent des crêtes ou des épines, mais jamais de prôlongements radiciformes. ; Les espèces les plus anciennemént connues de ce groupe ont été décrites par Lamarck sous le nom de Fungia, et par Goldfuss sous celui de Turbinolia. Lesson en a appelé une Flabellum, mais en établissant ce genre, il n’y a fait rentrer aucune des espèces publiées précédemment. M. Philippi a également séparé, sous le nom de Phyllodes, un coralliaire qui ne diffère par aucun caractère important du Flabellum de Lesson. Quant à M. Dana, il a confondu ces Turbinoliens avec ses Euphyllies qui appar- tiennent à la famille des Astréides. M. Michelin a, le premier, réuni un certain nombre de fossiles dans cette division généri- "nr a ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS. que qui est que re l'une des plus nombreuses de toute la classe. Les Flabelles se > partagent naturellement d’après l'état de la base du polypier en trois sous-genres bien distincts: 1° Flabella subpedicellata, 2° F. truncata, 3° F. fixa. Ils appartiennent à ras actuelle ou à la période ter- taire, et il est à remarquer qu’on ne rencontre de fossiles que dans le premier sous-genre. $ À. — Polypier subpédicellé et devenant libre à l’état adulte par cessation d’adhérence du pédicelle. — Fra- BELLA SUBPEDICELLATA . $ B.— Muraille à peu près lisse sur les deux faces, mais présentant de petites crêtes sur les côtes la- térales. $C. — Six cycles cloisonnaires. 1. FLABELLUM PAVONINUM. Flabellum pavoninum, Lesson, Illustr. de Zoologie, pl. 14, 1851. Euphyllia pavonina, Dana, Zoophytes, p.159, pl. 6, fig. 6, 1846. Flabellum pavoninum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 260, 1848. Polypier flabelliforme, comprimé principalement vers la base ; faces subconcaves; crêtes latérales peu prononcées, presque horizontales, l'angle obtus qu’elles forment étant presque égal à deux droits. Côtes très-peu distinctes. Calice fortement convexe d'un sommet du grand axe à l’autre , ces sommets anguleux ; la ligne courbe de son bord cir- conscrivant un segment de cercle plus grand qu’une demi-circonférence. Les cloisons du dernier cycle presque rudimentaires; celles des quatre premiers cycles sensiblement égales, d’où l'apparence de quarante-huïit systèmes composés chacun de trois cloisons dérivées. Les cloisons prin- cipales ont leur bord interne vertical fortement vermiculé. Habite Singapore et la Chine. 2. FLABELLUM DISTINCTUM. Flabellum distinctum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 262, 1818. Ce polypier a été confondu avec le F, pdvoninum; mais ses côtes TURBINOLIDES. St latérales, au lieu d’être presque horizontales, sont ascendantes, et leur angle n’est pas beaucoup plus grand qu’un droit. Le calice est plus comprimé, et son bord forme un arc plus petit qu'une demi-circonfé- rence. Les trois premiers cycles seulement sont égaux entre eux, et l'apparence est celle de vingt-quatre systèmes, composées chacun de sept cloisons dérivées. Habite le Japon. 3. ÉLABELLUM EXTENSUM, Flabellum extensum, Michelin, Icon. Zooph., p. 46, pl. 9, fig. 14, 184. Bonne figure. —— Nyst, Descr. des coq. et pol, foss. de la Belg., p. 633, pl. 48, fig. 16, 1843. —— Michelotti, Foss. des terr. muoc. de l'Italie septent., p. 32, 1847. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, IX, p. 261, 1848. Cette espèce, voisine du Flubellum pavoninum, en diffère parce que ses côtes latérales se rapprochent davantage de la direction horizontale, que chaque face forme un segment de cercle encore plus grand, et qu'enfin elle est beaucoup plus comprimée au calice. Nous n’avons pu examiner les cloisons et les systèmes, à cause de la roche qui empâte le calice. Miocène : Colline de Turin ; Villeneuve-lez-Avignon ; Anvers. 4. FLABELLUM INTERMEDIUM. à Turbinolia avicula, var. basi alata, stella latissima, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 58, 1858. Flabellum avicula (pars), Michelin, Icon. Zooph., pl. 9, fig. 44 c, 1841. Flabellum intermedium, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 262, 1848. - Polypier très-comprimé, à côtes latérales légèrement convexes, et garnies de fortes crêtes dans leur moitié inférieure. Côtes principales distinctes. Calice à bord seulement un peu convexe. Les sommets du grand axe arrondis et situés vers le tiers supérieur du polypier. Colu- melle tout-à-fait rudimentaire. Systèmes à moitiés impaires ; les cloisons du dernier cycle ne se montrant pas dans l’une des moitiés. Les pri- maires, les secondaires et les tertiaires égales, d’où l'apparence de vingt-quatre systèmes, les uns composés de sept cloisons dérivées, et les autres de trois. Miocene : Tortone. Coralliaires, Tome 2, 6 i + 82 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 5. FLasezzum BAsTERroTI. La Flabellum Basterotii, Milne Edwards.et J. Haime, Ann. des Sc. nat,, 3e sére, t. IX, p. 265, 1848. : Polypier très-comprimé ; les crêtes latérales formant un\angle nota- blement plus grand qu’un droit. Le bord du calice forme un arc plus grand qu’une demi-circonférence. Les sommets du grand axe angu- leux et situés au-dessous de la moitié de la hauteur. Trabiculins colu- mellaires gros et spiniformes. Les cloisons primaires et les secondaires égales, d’où l'apparence de douze systèmes. Miocène : Dax. $B (page 80). —— CC. — Cing cycles cloisonnaires complets. 6. FLABELLUM AVICULA. Caryophylloïde simple, conique, comprimé, cerclé, crénelé et à douze pans, , Guettard, Mém. sur diff. part. des sc. et arts, t, IX, p. 585, pl. 21, fig. 2, 4770. Turbinolia cuneata (pars), Goldfuss, Petref. Germ., pl. 37, fig. 17 a, 1898. Turbinolia avicula, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p.58, pl. 5, fig. 2, 1838. Flabellum avicula, Michelin, Icon. Zooph., p. 44, pl. 9, fig. 114, 1841, (Non la figure 11 c.) —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, IX, p. 263, 4848. Polypier comprimé, surtout inférieurement, à côtes latérales garnies de très-petites crêtes et formant un angle de 90 à 100°. Les côtes pri- maires et secondaires un peu saillantes. Les sommets du grand axe du calice légèrement anguleux, et situés très-peu au-dessous du petit axe. Quelquefois des rudiments d'un sixième cycle. Les cloisons des trois premiers cycles égales. Miocène : Turin; Tortone. On trouve à Alberga une variété dont les crêtes inférieures sont inclinées en bas. 7. FLABELLUM CUNEIFORME. : Flabellum cuneiforme, Lonsdale, Journ. of the geol. Society of London, t, I, p. 512, 1845. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 8e sér., t. IX, p. 266, 1848, Polypier très-comprimé inférieurement, à côtes latérales formant un TURBINOLIDES. 83 : angle d'environ 45°, garnies de petites crêtes dans leur tiers inférieur, mais simples dans le reste. Les côtes primaires et secondaires assez saillantes. Les sommets du grand axe un peu anguleux et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre sys-. tèmes de trois cloisons chaque. Eocène : Alabama. M. Lonsdale cite les localités suivantes : Entow, Kilmington, Cave-Hall, 8. FLABELLUM COSTATUM. Flabellum costatum, Bellardi x Michelin, con. Zooph., p. 271, pl. 64, fig. 10, 1846. —— }lilne Edwards et J, Haime, Ann. des Se. nat., 3e sér,, t, TX, p. 266, 1848. = J, Haime, Mém. de la Soc. géot. de France, 2e sér., t, IV, p. 282, 1852, Polypier se rapprochant par l'aspect du F. quicula, mais beaucoup plus allongé et plus comprimé. Les côtes latérales, qui n’ont que des crêtes rudimentaires suivant toute leur longueur, forment un angle de 45 à. 55°. Côtes primaires et secondaires saillantes et quelquefois un peu tuberculeuses. Les sommets du grand axe un peu anguleux et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Eocène : La Palarea. 9. FLABELLUM ACUTUM. Flubellum acutum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 39 sér., t. IX, p. 267, pl. 8, fig. 6, 1848. Polypier en cône comprimé, allongé et terminé par us pédicelle très- aigu ; à côtes latérales légèrement convexes, montrant près de la base de petits tubercules cristiformes, et formant un angle d'environ 69. Les sommets du grand axe faiblement arrondis, et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre systèmes composés chacun de trois cloisons dérivées. Cloisons épaisses, à faces couvertes de grains aigus et très-saillants. Fossile de. 10. FLABELLUM SICILIENSE. Flabellum siciliense, Milne Edwards et J, Haïme, Ann. des Sc. nat., 39 sér., 1. IX, p. 267, 1848. Polypier à côtes latérales garnies de petites crêtes rudimentaires. Les plis de l’épithèque assez fortement prononcés. Les sommets du grand 84 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. axe du calice subanguleux et sur un plan à peine inférieur. Cloisons très-minces. Pliocène : Palerme. 11. Fcasezzum Hour. Turbinolia cuneata, var., Goldfuss, Petref. Germ., p.108, pl. 37, fig. 17, 1896. Flabellum Hohei, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sèr., t. IX, p. 273, 1848. Polypier présentant sur chaque face cinq côtes principales assez grosses, mais médiocrement saillantes. Les côtes latérales ont des crêtes assez fortes. Les sommets du grand axe du calice légèrement en ogive. Les trabiculins columellaires peu abondants, mais très-gros. Douze systèmes apparents, composés chacun de sept cloisons. Les cloisons ont des granulations peu nombreuses, mais extrêmement aiguës, disposées en séries obliques irrégulières. Eocène : Castel Arquato. $ B (page 80).——< CCC.— Le cinquième cycle toujours incomplet quand àl existe. 412. FLagrzirum BELLARDII. Flabellum cuneatum (pars), Michelin, Zcon. p. 270, 1846. Flabellum Bellardii, J. Haime, Bull. de lu Soc. géol. de France, 2e sér.,t. VII, p.678, 1850.— Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 282, pl. 22, fig. 1, 1852. Polypier un peu allongé, droit, très-comprimé; les bords latéraux garnis de crêtes peu prononcées. Les sommets du grand axe du calice en forme d'ogive. Quatre cycles cloisonnaires complets ; un cinquième seulement dans deux des systèmes. En apparence, seize systèmes ter- naires. Eocène : La Palarea. 43. Fcagezzum Durrenoyi. Turbinolia Dufrenoyi, d'Archiac, Mém. de la-Soc. géol. de France, 2 sér., t. IL, p. 492, pl. 5, fig. 4, 5, 1846. Turbinolhia dentalina, Id., Ibid., p. 195, pl. 5, fig. 6. Est un jeune individu. Flabellum Dufrenoyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des SC. nat., 3° sér., t. IX, p. 269, 1848. Polypier un peu élevé et un peu étroit (surtout dans le jeune âge), à TURBINOLIDES. 85 côtes latérales garnies de crêtes peu prononcées et presque parallèles dans leur partie supérieure. Les axes du calice sont situés à peu près sur un même plan ; les sommets du grand axe anguleux. Six systèmes inégaux : dans ceux du milieu il n’y a pas de cloisons du cinquième cycle. En général, les primaires se distinguent par leur grande épaisseur. Eocène : Biaritz; Fabresan (Aude). 4%. FLABELLUM APPENDICULATUM. Turbinolia appendiculata, Alex. Brongniart. Sur les terr. calcaréo-trappéens du Vicentin, p. 85, pl. 6, fig. 17, 1825. Flabellum appendiculatum? Bronn, Lethœa geogn., 1. IX, p. 898, 1858. —— (pars), Michelin, Zcon. Zooph., p. 45, 18 ; mais non la figure 12 de la planche 9, qui est notre F. asperum. Flabellum appendiculatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 269, 1848. Polypier très-comprimé, étroit. Côtes latérales formant un angle à la base, mais s’élevant bientôt verticalement et parallèlement, munies de crêtes assez saillantes ; les autres côtes primaires très-peu saillantes. Les sommets du grand axe du calice arguleux, et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Cloisons plus minces et moins nom- breuses que dans le F. Dufrenoyi, dont, au reste, cette espèce est très- voisine. Eocène : Ronca ; val Sangonini (Vicentin). 15. FLABELLUM VAGINALE. Flabellum vaginale, Michelin, Icon. Zooph., p. 271, pl. 63, fig. 3, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 270, 1848. Polypier grêle, très-allongé et très-étroit, à extrémité très-atténuée et un peu contournée. Côtes latérales presque verticales et parallèles dans leur moitié supérieure, garnies de très-petites crêtes. Les axes du calice situés sur un même plan. Les sommets du grand axe sont légère- ment anguleux. Cloisons peu nombreuses, Eocène : Biaritz près Bayonne. 86 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: $ A (pägé 80). = $ BB. — Murailles présentant des crêtes sur les faces aussi bien que sur les côtés. $ D, — Cinq cycles cloisonnaires le, 16. FLarezrüm RoïssyANUM. Flabellum Roissyanum, Mile Edwards et J. A Ann. des Sc. nat., 3° sér., re IX, p. 268, pl. 8, fig. 1, 1848. Polypier cunéiforme. Côtes latérales faisant à peu près un angle droit, garñies de fortes crêtes; les autres primaires munies également dé crêtes saillantes dans leur partie supérieure. Les sommets du grand axe du calice très-anguleux, et sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre systèmes de trois cloisons déri- vées. Toutes les cloisons minces ; celles des deux derniers cycles exces- sivement minces. Les grains des faces petits, coniques et écartés entre eux. Miocène : Dax? 17. FLABELLOM CRISTATUM, Flabellum avicula, N yst, Coq. et pol. foss. des terr. tert. de la Belgique, ÿ: 689, pl. 48, fig. 15, 1845 (non Michelin). Flabellum cristatum, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 32, 1851. Cette espèce est fort voisine du F. Roëssyanum. Ses côtes latérales sont garnies de crêtes, et s’écartent suivant un angle égal à un droit ou un peu plus grand. Les autres côtes primaires forment des arêtes à bord droit et non lobé, extrêmement saillantes, surtout dans le voisinage du calice. Les secondaires sont aussi un peu saillantes près du bord cali- cinal; toutes les autres côtes sont planes et très-peu distinctes. Ce polypier est très-fortement comprimé à sa base. Columelle nulle ou tout-à-fait rudimentaire. Les cloisons des trois premiers cycles égales, fort minces dans leur milieu, très-épaisses à leur bord interne, qui est un peu dilaté et légèrement spinuleux. Miocène : Le Boldelberg. TURBINOLIDES, 87 S BB (page 86). —— DD. — Quatre gi cloison- naires seulement. 18. FLABELLUM TURGIDUM. Turbinolia turgida, Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie sept., p. 23, pl. 1, fig. 19, 1847. Polypier sensiblement droit, peu comprimé. 24 côtes saillantes dans les deux tiers supérieurs du polypier ; elles sont suberistiformes, alter- nativement inégales ; les espaces qui les séparent larges et concaves, surtout entre les 12 côtes principales ; ces concavités et ces crêtes sail- lantes sont, au reste, un peu irrégulières. Calice à sommets arrondis. Cloisons écartées, assez minces, inégales suivant les ordres ; cependant les secondaires diffèrent peu des primaires. Miocène : Colline de Turin. 49. FLABELLUM ASPERUM. Flabellum appendiculatum (pars), BHiqueln Icon. Zooph., p. 45, pl. 9, fig, 49, 13841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie sept., p. 31, pL 2, fig. 9, "4847. Flabellum asperum, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.. t. IX, p. 270, 1848. Cette espèce est très-semblable au F. appendiculatum ; mais elle est moins comprimée, et toutes ses côtes primaires sont garnies de crêtes spiniformes, et alternent avec des côtes simples assez marquées. Les axes du calice sont situés sur un même plan. Les sommets du grand axe sont arrondis. à Miocène : Tortone. SA (page 80). —— BBB. — Muraille lisse sur les deux faces, mais portant de fortes épines sur les côtes latérales. Nota. Les espèces qui présentent ce caractère ont le pédicelle assez gros, et restent longtemps fixées aux corps sous-marins. 20. FLABELLUM ACULEATUM. Flabellum aculeatum, Milne Edwards et J, Haime, Ann, des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 272, pl. 8, fig. 3, 1848. Polypier extrêmement comprimé, Côtes latérales faisant un angle de 88 ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS. 600 environ, légèrement convexes, munies chacune de deux très-fortes épines, dirigées en dehors et un peu en bas, situées l’une vers le tiers de la hauteur, l’autre vers les deux tiers. Les sommets du grand axe du calice très-aigus, et un peu au-dessous du plan du petit axe. Quatre cycles complets de cloisons. Des rudiments du cinquième cycle dans les systèmes latéraux. Six systèmes (le dessous du pédicelle montre parfaitement les six cloisons primaires), mais les cloisons des trois premiers cycles sont sensiblement égales, d’où l'apparence de vingt- quatre systèmes. Cloisons très-minces et très-délicates, à bord très- fortement vermiculé. Habite les Philippines. 21. FLABELLUM SPINOSUM. Flabellum spinosum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 271, pl. 8, fig. 4, 1848. Polypier très-comprimé, deltoïde, à côtes latérales formant un angle seulement un peu plus petit qu’un droit, et portant vers le milieu de la hauteur ou un peu plus bas un très-fort appendice spiniforme com- primé, et dirigé en bas et en dehors. Les sommets du grand axe du calice très-légèrement anguleux, n'arrivant qu'aux deux tiers de Ja hauteur. Cinq cycles de cloisons ; le dernier cycle rudimentaire; les cloisons des trois premiers cycles égales ; vingt-quatre systèmes appa- rents. Cloisons minces. Habite la Chine, 92, FLABELLUM DEBILE. Flabellum debile, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 270, pl. 8, fig. 2, 1848. Polypier comprimé, deltoïde, armé, non loin du calice, d’un fort appendice spiniforme de chaque côté. Les côtes latérales font entre elles un angle de 65°. Les sommets du grand axe du calice sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe, et légèrement anguleux. Columelle formée par de gros trabiculins sublamellaires. Cinq cycles de cloisons. Les cloisons des trois premiers cycles sensiblement égales, d'où vingt- quatre systèmes de trois cloisons en apparence. Cloisons excessivement minces et délicates, à bord légèrement flexueux. Habite les Philippines. N TURBINOLIDES. 89 23. FLABELLUM SUMATRENSE. Flabellum sumatrense, Milne Edwards et J. Haime, An». des Sc. nat., 3° sér., t, IX, p. 271, 1848, Polypier extrémement semblable au F. debile. Les appendices spi- niformes sont cependant plus forts; les côtes plus larges et plus mar- quées, et les latérales font un angle de 80°. Quatre cycles de cloisons ; : les cloisons du dernier cycle avortent quelquefois dans les systèmes latéraux ; les secondaires égales aux primaires, d'où l'apparence d'un nombre double de systèmes. Cloisons plus larges, plus écartées, et moins délicates que dans le F, debile, bien qu'encore très-minces. « Habite Sumatra. $ À (page 80).—— S BBBB.— Muraille entièrement lisse, et ne présentant mn crêtes, ni épines. $E. — Six cycles cloisonnaires complets. 24. FLABELLUM MAJUS. Flabellum majus, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des p nat., 3e sér., t. IX, p. 264, 1848. Polypier assez fortement comprimé, à côtes latérales formant un angle à peu près droit. Les sommets du grand axe du calice un peu anguleux, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Les cloisons primaires, secondaires et tertiaires égales, un peu épaisses. Miocène : Castel Roussillon, près Perpignan; Alberga. $ BBBB (page 89). —— SEE. — Cing cycles cloison- nares complets. 95, FLaBezLum THouarsi. Flabellum Thouarsii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. 1X, p. 265, pl. 8, fig. 5, 1848. Pol;pier en cône un peu comprimé, à pédicelle gros. Côtes très-peu distinctes. Les latérales légèrement convexes, formant un angle d’en- viron 700. Calice elliptique; les axes sont sensiblement sur un même plan horizontal. Columelle plus développée que dans la plupart des Flabelles, formée par de gros trabiculins spiniformes géminés et di- go ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. vergents. Les cloisons secondaires égales aux primaires, et, comme elles, à peine épaissies au bord interne. Toutes sont très-minces. Habite les Malouines. 26. FLABELLUM Woopr. Fungia semilumata, Wood, Ann. and tr of nat. Hist., t XII, p. % 1844, (non Lamarck). Flabellum Woodii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, IX, p. 267, 1848. — British fossit Corals, p. 6, pl. 1, fig. 2, 4850, Polypier en cône comprimé, à côtes latérales faisant un angle d’én- viron 60°. Les sommets du grand axe du calice sur un plan à péine in- férieur à celui du petit axe. En apparence, vingt-quatre systèmes de trois cloisons. Le bord interne et inférieur des cloisons un peu épaissi et un peu vermiculé ; les grains des faces coniques très-saillants. Miocène : Iken. 97. FLABELLUM SUBTURBINATUM: Flabellum subturbinatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p.268, 1848, Polypier en cône allongé, peu comprimé. Les deux axes du calice situés sur un même plan horizontal. En apparence, vingt-quatre sÿs- tèmes de trois cloisons. Cloisons larges, minces. Miocène : Plaisance, = 28. FLABELLUM CUNÉATUM. Turbinolia cuneata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 55, pl. 15, fig. 9, 4826. Non les variétés de la planche 37, qui sont deux espèces distinctes. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamärck, t. 11, p. 562, 4836. —— Michelotti, Spec. Zool. diluv., p. 66, 1838. Turbinolia clavus, Michelotti, Zbid., p. 63, pl. 2, fig. 2, 1858. Flabellum cuneatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, IX, p. 265, 1848. Polypier deltoïde et cunéiforme, à côtes latérales dont l'angle est environ de 60°. Les cloisons des trois premiers ordres sensiblement égales ; d’où l’apparence de vingt-quatre systèmes composés chacun de trois cloisons dérivées. Cloisons très-épaisses, surtout en dehors et et dedans. Eocène? Pyrénées (Goldfuss), « TURBINOLIDES. où 99, Fcarezzum Micueuinr, Flabeltum cuneatum, Michelin, Zcon. Zooph., p. 45, pl. 9, fig. 45, 1841, (non Goldfuss). Flabellum Michelinii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des SC. nat., 3e sér., t.IX, p. 265, 1848. Le Polypier en cône comprimé, à eûtes latérales légèrement convexes, formant un angle d'environ 50°. Calice elliptique sur un plan horizontal, médiocrement profond. Les axes sont entre eux comme 400 : 168. Cloi- sons primaires et secondaires égales, ce qui ferait croire à douze sys- tèmes. Cloisons minces, à faces couvertes de grains un peu espacés. Pliocène : Sienne; Saint-Martin-d’Aubigny. 30. FLABELLUM GALLAPAGENSE. Flabellum Gallapagense, Milne Edwards, ét J. Haime, Ann. des Sc. nat., 36 sér., t. IX, p. 264, pl. 4, fig. 3, 4848. . Polypier à côtes latérales légèrement convexes, formant un angle de 70°. Calice elliptique; les sommets du grand axe arrondis, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Les cloisons principales se rencontrent par leur bord interne qui est très épaissi, et couvert de grains très-saillants, qui sotit des rudimenñits de trabiculins ; mais il n’y a pas, à proprement parler, de columelle. Les cloisons primaires, se- - Condaires et, tertiaires , égales. Cloisons assez minces ; le bord interne des principales considérablement épaissi, | Miocène? Gallapagos. 31. FLABELLUM INORNATUM, Polypier plus élevé que large, médiocrement comprimé, légèrement arqué dans le sens du petit axe du calice ; celui-ci ovalaire, horizontal, Cloisons minces, couvertes de granulations en stries radiées très-pro- noncées. Miocène : Colline de Turin. 32. FLABELLUM SINENSE, Turbinolia sinensis, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 65, pl. 2, fig. 3, 1838. —— Michelin, Icon. Zooph., p.45, pl. 9, fig. 9, 1841. —— Michelotti, Foss. des terr. mioc. de l'Italie sept, p. 50, 4847. Flabellum sinense, Milne Édwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 272, 1848. Polypier en cône court, très-légèrement comprimé, très-pointu à 0 ZOANTHAIRES SCLÉRODÉRMÉS. la base. Calice elliptique. Les sommets du grand axe sur un plan un peu inférieur à celui du petit axe, arrondis. Ées cloisons primaires, secondaires et tertiaires, égales. Cloisons très-larges, minces; les grains des faces assez saillants. Miocène : Colline de Turin. La Turbinolide suivante appartient au sous-genre des Flabella sub- pedicellata ; mais elle n’est que très-imparfaitement connue, 33. FLAPELLUM LACINIATUM. Phyllodes laciniatum, A. Philippi, Neues Jahrbuch für Miner. und Geol., t. IX, p. 665, pl. 11, fig. B2, 1841. Flabeilum laciniatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 275, 1848. Le docteur Philippi de Berlin a établi le genre Phyllodes pour cette espèce fossile des terrains de la Calabre, qui est assurément un Flabel- lum. Voici les caractères qu’il donne : « Polyparium liberum? expla- natum cunealum et in allera extremilate lobatum. Pagina superior lamellis a basi truncata radiantibus, medianis erectis, lateralibus oblique incumbentibus instructa. » L’échantillon figuré est brisé. Le FLaseczum Rormerr, du même auteur (Beitræge zur Kenntniss der Tertiærversteinerungen des nordwestlichen Deutschlands, p. 34, pl. 1, fig. 2, 1843), est une espèce fossile du terrain tertiaire du nord de l'Allemagne, qui est trop imparfaitement décrite et figurée pour que nous puissions en indiquer les caractères. $ AA. — Polypier largement fixé dans le jeune âge, et deve- nant libre à l’état adulte par rupture du pédon- cule. — FLABELLA TRUNCATA. SF. — Six cycles cloisonnaires complets. 34. FLABELLUM COMPRESSUM. Fungia compressa, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IT, LU 35, 1816. — Tabl. encycl. des trois Règnes, t. IL, pl, 485, fig. 2, 1827. —— Leuckart, De Zooph. cor. et gen. Fungia, p. 50, 1841. Flabellum compressum, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 275, 1848. Polypier très-comprimé, à faces subplanes. Côtes latérales faisant un angle de 85°, montrant de chaque côté, près de la base, trois fortes épines très-rapprochées et dirigées en bas et en dehors. Toutes les L TURBINOLIDES,. 93 autres côtes indistinctes. Calice convexe d’un sommet à l’autre du grand axe ; ces sommets, très-faiblement anguleux, ne descendant pas tout-à-fait à la moitié de la hauteur. Les cloisons des quatre premiers cycles égales entre elles, d’où l'apparence de quarante-huit systèmes de trois cloisons. Cloisons très-minces, étroiles. Habite l'océan Indien, (suivant Lamarck). 35. FLABELLUM AFFINE. Flabellum affine, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sèr., t. IX, p. 274, pl. 8, fig. 10, 1848. Cette espèce est très-voisine du F, compressum. La plaie basilaire est beaucoup plus grande. Côtes latérales simples, un peu concaves, faisant un angle d'environ 650. Cloisons minces, étroites. Les grains des faces sont assez gros. Habite l’île de Sir Charles-Hardy (Australie). L’EvPnyLLiA spHENISCUS, Dana, Expl. exp. (Zooph.), p. 160, pl. 6, fig. 1, 1846; Flabellum spheniscus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 279, 1848, paraît se rapprocher extrêmement de cette espèce. Le polype est couleur de chair et d’un jaune-verdâtre ; la bouche est très-longue, et le disque transversale- ment rayé de rouge; les tentacules sont nombreux, atténués, dia- phanes, avec l’extrémité couleur de chair. . Ce Flabellum habite Singapore, à deux ou trois brasses de profon- deur. 36. FLapezLum Baïrpr. Flabellum Bairdi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 274, 1848. Cette espèce ressemble beaucoup au F. compressum ; elle en diffère principalement en ce que la plaie basilaire est très-grande, que l'angle des côtes latérales est de 400, et que le bord des cloisons, qui ne sont pas échancrées près de la muraille, est presque vertical dans sa partie interne, et vermiculé jusqu’en haut. Patrie inconnue. 37. FLABELLUM PROFUKDUM. (PL. D'1, fig. 5.) Flabellum profundum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. IX, p. 276, 1848. Polypier comprimé, à plaie basilaire grande, à côtes latérales mon- 94 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. trant, près de la base, des épines très-émoussées dans les adultes. Calice elliptique ; les sommets du grand axe à peu près aussi élevés que le petit axe. Fossette très-profonde. Trabiculins columellaires très-gros, subspiniformes; vingt-quatre systèmes apparents. Cloisons très-minces. Dans les jeunes, le dernier cyele de cloisons est plus ou moins incomplet. Il est à remarquer que les petits individus ont des épines basilaires beaucoup plus fortes que les grands. Habite la Chine. $ AA (page 92). —— $ FF. — Cing cycles cloisonnaires complets. 38. FLarezLum Cuminer. - Flabellum Cumingi, Milne Edwards et J. Haïime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. IX, p. 275, pl. 8, fig. 11, 1848. Polypier très-comprimé. Côtes latérales formant un angle de 400, munies chacune de deux fortes épines : l’une basilaire, l’autre située vers le milieu de la hauteur. Les sommets du grand axe très-légère- ment anguleux, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Cloisons des trois premiers cycles égales, d’où vingt-quatre systèmes apparents. Cloisons très-minces, très-étroites ; les principales à bord fortement flexueux inférieurement, à grains coniques, saillants, très- espacés. Habite les Philippines. 39. FLABELLUM ELONGATUM. Flabelluwm elongaitum, Milne Edwards et J, Haïime, An. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 275, pl. 8, fig. 7, 1848. Polypier très-comprimé, allongé, à plaie basilaire grande, à côtes latérales un peu concaves, faisant un angle de 30 à 350, et présentant une épine ou quelquefois deux de chaque côté, tout près de la base. Les sommets du petit axe du calice sont sur un plan à peine supérieur à celui du grand axe, et très-légèrement rentrants. Six systèmes réels, mais vingt-quatre en apparence. Dans les jeunes, la hauteur est pro- portionnellement moindre par rapport au calice. Habite les Philippines. 40. FLABELLUuM CRAssUM. Flabellum crassum, Mile Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 276, pl. 8, fig. 8, 1848. Polypier médiocrement comprimé, un peu trapu, à plaie basilaire TURBINOLIDES 9 très-petite, à côtes latérales un peu convexes et faisant un angle d’en- viron 55°. Une épine de chaque côté, rapprochée de la base. Calice elliptique très-profond ; les sommets du grand. axe arrondis et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Cloisons secondaires égales aux primaires, et les tertiaires n’en différant que par un développement un peu moindre. Les cloisons principales ont le bord interne très- épaissi, et rugueux dans sa partie inférieure. Habite les Philippines. 41. FLABELLUM CRENULATUM. Flabellum crenulatum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. IX, p. 277, 1848. Polypier fortement comprimé, à plaie basilaire grande, portant de chaque côté et tout près de la base un appendice comprimé, dirigé en bas et en dehors. Epithèque manquant en haut dans les intervalles des cloisons, d’où la forme de petites crénelures au bord supérieur de la muraille. Les sommets du grand axe du calice anguleux, et situés vers le milieu de la hauteur du polypier. En apparence vingt-quatre sys- tèmes. Les cloisons principales ayant leur bord interne coupé oblique- ment, épaissi et vermiculé. Les grains des faces saillants. Patrie inconnue. 42. FLABELLUM ELEGANS. Flabellum elegans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. IX, p. 277, 1848. Polypier cunéiforme, à plaie basilaire un peu petite; les côtes latérales garnies de crêtes bien prononcées, et faisant un angle d'environ 559. Les sommets du grand axe du calice très-aigus, et sur un plan seule- ment un peu inférieur. Les cloisons du dernier cycle très-petites ; en apparence vingt-quatre systèmes. Le bord interne des cloisons un peu vermiculé, et un peu épaissi à sa partie inférieure. Patrie inconnue. $ AA (page 92).——SFFF,—Le cinquième cycle cloison naire incomplet, 43. FLABELLUM CANDEANUM. Flabellum Candeanum, Milne Edwards et J. Haime, An. des Sc. nat., 3° sér.s t. IX, p. 278, pl. 8, fig. 15, 1848. Polypier médiocrement comprimé, à côtes latérales faisant un angle 96 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. d'environ 450, munies chacune de trois fortes épines dirigées en bas et en dehors, l’une près de la base, une autre vers le milieu de la hauteur ou un peu plus bas, et la troisième près du calice. Les sommets du grand axe du calice en ogive, et sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Fossette profonde. Cinq cycles de cloisons ; le dernier ne se montrant pas dans une des moitiés des systèmes moyens. Les cloi- sons secondaires égales aux primaires. Habite la Chine. " 44. FLABELLUM STOKESI., Flabellum Stokesii, Milne Edwards et J, Haiïme, Ann. des Sc. nat., 3e sér,, t. 1X, p. 278, pl 8, fig. 12, 1848, | Polypier extrêmement court, à plaie basilaire presque aussi grande que le calice, à côtes latérales formant un angle de 400 environ (si on les prolonge par la pensée), et munies inférieurement d’une épine très- longue. Calice très-profond. Les sommets du grand axe arrondis, et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Cinq cycles de cloi- sons ; les cloisons du dernier cycle rudimentaires, si ce n’est dans les systèmes latéraux. Les cloisons primaires, secondaires et tertiaires égales, à bord interne vermiculé, et un peu épaissi en bas. Habite les Philippines. 45. FLaBezLLuM OwEntr. Flabellum Owenii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.,t. IX, p. 279, pl. 8, fig. 9, 1848. Polypier excessivement court, à plaie basilaire presque égale au ca- lice, à côtes latérales garnies d’épines encore plus longues que dans . l'espèce précédente. Calice profond; les sommets du grand axe sur un plan très-peu inférieur à celui du petit axe. Cinq cycles de cloisons; le dernier cycle rudimentaire et incomplet. En apparence vingt-quatre systèmes. Cloisons excessivement minces. Habite les Philippines. S AAA. — Polypier restant toujours fixé par une large base. — FLABELLA FIxA. 46. FLABELLUM RUBRUM. Caryophyllia compressa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 550, 1850. Turbinolia rubra, Quoy et Gaimard, Voy. de l'Astrolabe, Zoophytes, p. 188, pl. 14, fig. 5-9, 1853. TURBINOLIDES, 07 Turbinolia Du Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. Ii, p. 360, 1856. —— Id., Grande édit. du Règne animal, Zoophytes, pl. 82, fig. 5. Euphyllia Hébrai Dana, Zooph., p. 161, 1846. Flabellum rubrum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 280, 1848. Polypier fortement comprimé. Côtes à peine distinctes sous les plis de l’épithèque. Calice profond, sur un plan oblique ; les sommets du petit axe un peu au-dessus du grand axe, et très-légèrement rentrants. Columelle formée par de gros trabiculins un peu irréguliers. Cinq cycles de cloisons; en apparence vingt-quatre systèmes, par suite de l'égalité des cloisons des trois premiers ordres. Cloisons très-minces, larges. Habite la Nouvelle-Zélande. MM. Quoy et Gaimard, qui ont observé cette espèce à l’état vivant, la décrivent ainsi : ir ut. Les parois extérieures sont à peine striées et de cou- leur rougeâtre. L'étoile est d’un jaune clair, avec six bandes rouges. L'animal est d’un rouge très-vif; sa bouche est ovalaire, grande, plissée, de couleur rosée, avec quelques taches blanchâtres, garnie dans son contour de plusieurs rangées d’assez longs tentacules déliés, blancs, diaphanes, et tuberculeux sur leur longueur. » Ce Zoophyte fut pris par vingt-cinq brasses de profondeur. » 47. FLABELLUM ANTHOPHYLLUM. Monomyces anthophyllum, Ebrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 71, 1834. Flabellum anthophyllum, Milng Edwards et J., Haimé, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p. 33, 1851, Polypier largement fixé, droit, comprimé, entouré d'une épithèque assez forte, à côtes indistinctes. Calice à axes très-peu inégaux, mé- diocrement profond. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Quatre cycles. Cloisons minces, à granulations fortes et inégales. Habite la Méditerranée. M. M'Andrew l’a obtenu par la drague, sur les côtes d'Espagne. - Genre XXVI. RHIZOTROCHUS. Rhezotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nal., 3e sér., t. IX, p. 281, 1848. Le polypier est simple, subpédicellé, et il adhère au moyen de prolongements eylindroïdes qui naissent de la surface de son Coralliaires, Tome 2. 7 98 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. épithèque et se dirigent en bas à la manitre de racines adven- tives. La columelle est tout-à-fait nulle ; les cloisons qui sont larges et non débordantes, rencontrent directement celles qui leur sont opposées par leur bord interne et inférieur. Nous avons établi ce genre, en 1848, pour une remarquable espèce des mers de l’Inde. RHIZOTROCHUS TYPUS. Rhizotrochus typus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 282, pl. 8, fig. 16, 1848. Polypier subturbiné, très-légèrement comprimé, finement pédicellé, à base courbe. Les racines naissent de gros plis circulaires de l’épi- thèque, à deux hauteurs différentes ; le premier cercle, qui est très- rapproché du pédicelle, se compose de six racines ; le second cercle est plus élevé, et formé de douze racines plus fortes et plus longues. Ces appendices cylindracés sont creux. Côtes à peine distinctes sous les plis de l’épithèque. Calice grand, ovalaire ; les axes sont dans un même plan; la fossette très-étroite et très-profonde. Cinq cycles de cloisons; six systèmes égaux ; les secondaires égales aux primaires. Cloisons larges ; les grains des faces très-petits et peu visibles. Les deux feuil- lets de ces cloisons sont un peu écartés en dehors, d’où un petit canal, dans leur intérieur, près de la muraille. Les grandes, dans le jeune, ont à leur bord interne quelques traces de trabiculins qui disparaissent dans l’adulte, où ce bord est très-épaissi, élargi et plane. Habite Singapore. Genre XXVII. PLACOTROCHUS. Placotrochus, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 282, 1848. Le polypier est simple, droit, comprimé. La columelle est lamellaire, à bord horizontal et crenelé. Les cloisons sont très- peu débordantes. Ce genre ne renferme encore que deux espèces vivantes dont le polypier devient libre par rupture de la base et conserve une large plaie basilaire, comme cela a lieu chez les Flabella truncata. Ce polypier est fortement comprimé, lisse sur ses deux faces, et la columelle est très-étendue et très-mince. TURBINOLIDES ; 09 4. Pcacorrocaus LÆvis. Placotrochus lœvis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 283, pl. 8, fig. 45, 1848. Poiÿpier un peu court, à plaie basilaire très-grande, à épithèque à peine plissée ; à côtes latérales, formant un angle de 40°, munies cha- cune d’une petite épine basilaire, et, de plus, de crêtes qui ne se mon- trent pas dans les jeunes. Calice subelliptique ; les sommets du grand axe en ogive, et sur un plan à peine inférieur à celui du petit axe. Fossette grande, profonde. Cinq cycles de cloisons ; les cloisons des trois prémiers cycles égales, d’où l'apparence de vingt-quatre systèmes ter- naires. Cloisons principales un peu débordantes, étroites, à bord épaissi et légèrement flexueux dans sa partie inférieure. | Habite les Philippines. 2, PLacorrocuus CANDEANUS. Placotrochus Candeanus, d'Orbigny ir Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. IX, p. 285, 1848. Polypier allongé, à côtes latérales presque parallèles, ou formant un angle extrêmement aigu, présentant des rudiments de crêtes dans leur moitié inférieure , et tout près de la plaie une petite épine comprimée. Calice régulièrement elliptique, à axes sensiblement sur un même plan. Fossette assez peu profonde. Columelle très-étendue. Quatre cycles de cloisons. Les cloisons secondaires égales aux primaires ; les tertiaires en diffèrent fort peu. Toutes sont minces, à bord plissé et à faces très- granulées. Habite les mers de la Chine. Genre XXVIII, BLASTOTROCHUS. Ÿ Dr 7 are Blastotrochus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. Maé, 3e sér., t. IX, p. 284, 1848. Le polypier est d’abord simple, puis il bourgeonne par les côtés; mais il ne tarde pas à redevenir simple par suite du déve- loppement des jeunes qui s’en détachent en rompant leur base. La columelle est pariétale et rudimentaire, Les cloisons ne sont pas débordantes. Ce coralliaire ne diffère des Flabella truncata que par sa multiplication gemmipare. 00 ZOANTHAIRES SCLERODERMÉS. _BLASTOTROCHUS NUTRIX. Blastotrochus nutrix, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., 1. 1X, p. 284, pl 8, fig. 14, 1848. Polypier cylindroïde, un peu comprimé, allongé, libre, à plaie basi- laire grande, près de laquelle est une épine de chaque côté. Epithèque presque lisse. Calice régulièrement elliptique, médiocrement profond ; ses deux axes sur un même plan horizontal. Columelle peu dévelop- pée, constituée seulement par quelques trabiculins un peu gros, qui partent du bord interne des cloisons principales. Quatre cycles de cloi- sons; les secondaires égales aux primaires (d’où l'apparence de douze systèmes), assez larges, assez minces, couvertes de grains peu nom- breux, très-saillants. Nous n’avons pas trouvé plus de trois générations de jeunes sur le même individu. Habite les Philippines. Nous ne savons à quel genre rapporter la TorsinoLrA (?) 8oREALIS, Fleming. — Fungia turbinata, Fleming, Mem. of the Werner nat. Hist. Soc., t. II, p. 259, 1814 (non Madrepora turbinata Linné). — Turbinolia borealis, Fleming, Hist. of Brit. anim., p. 509, 1898. — Johnston, Brit. Zooph., t. I, 2e édit., p. 195, fig. 42, 1847. — Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IX, p. 532, 1848. « Sa forme, dit Fleming, est celle d'un cône renversé , à base poin- » tue. L'étoile semble concave avec les lames entières. » Habite la Zélande. DEUXIÈME GROUPE PRINCIPAL, FAMILLE DES DASMIDES. (DASMIDÆ.) Pseudoturbinolidæ , Milne Edwards et J. Haime, Brit. foss. Co- rals, Intr. p. xix, 1850. Nous établissons cette division pour un coralliaire dont le polypier a les loges ouvertes dans toute leur hauteur, comme les Turbinolides, mais dont chaque cloison est représentée par un groupe de trois lames verticales libres latéralement ; ces PDASMIDES, of trois lames n’adhèrent entre elles que par leur bord extérieur où elles sont unies en une côte commune. Ce mode d’organi- sation ne se rencontre pas ailleurs, et il nous paraît assez im- portant pour nécessiter la formation d’une famille particulière. On ne connaît, jusqu'à présent, qu'un seul genre offrant ce caractère remarquable, et ce genre ne renferme lui-même qu'une seule espèce, Genre. DASMIA. Dasmia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nas; 3° sér.,t. IX, p. 328, 1848. Le polypier est simple, subturbiné, pédicellé. Sa muraille est nue et présente de larges côtes simples séparées par des sijlons profonds. Les lames cloisonnaires montrent toutes sur leurs deux faces des grains coniques très-saillants. Le fossile qui compose cette division a été décrit pour la pre- mière fois par M.J. De Carl Sowerby sous le nom de Desmophyl- lum; mais il existe une très-grande différence entre la disposi- tion de l'appareil cloisonnaire qu’on observe ici et celle qui ca- ractérise les Desmophylles. Nous avons d’abord placé la Dasmia (1) à la fin des Turbino- lides, en dehors des Turbinoliens et des Caryophylliens ; puis, 4 nous l'avons séparée complètement de cette famille, pour en faire le groupe aberrant des Pseudoturbinolidæ (2); mais une nouvelle appréciation de ses caractères nous engage à PER pour elle une famille particulière. L DasmiA SOWERBY1. Desmophyllum, 3. D. C. Sowerby, Trans. of the Geol. Soc. of London, t. V, p. 156, pl. 8, fig. 1, 1834. Dasmia Sowerbyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. IX, p. 329, pl. 7, fig. 8, 1848. — Brilish fossil Corals, p. %, pl. 4, fig. 4 4850. Polypier droit, à peine comprimé. Douze côtes se montrent dès la base, et ordinairement six autres plus petites apparaissent dans l’inter- (1) Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. IX, p. 328. 1848. (2) British fossil Corals, p. xix, 1850. 102 Lt ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. valle de celles-ci, de 2 en 2. Chacune de ces côtes présente une petite arête dans le voisinage du calice, * Eocène : Highgate, Clarendon Hill. TROISIÈME GROUPE PRINCIPAL, FAMILLE DES OCULINIDES. (OCULINIDEÆ.) # Oculinidæ, Milne Edwards et J. Haime, at rend. de l' Acad. des Sc., t. 29, p. 68, 1840. Dans toutes les espèces de cette division, le polypier est composé ef s'accroît par bourgeonnement latéral de façon à donner, en général, à l'ensemble une forme dendroïde ; il est essentiellement dermique et se fait remarquer par la compacité de son tissu, et par le grand développement des parties mu- rales ou cœnenchymateuses. Les chambres viscérales ne pré- sentent qu'un petit nombre de traverses ou de planchers incom- plets, mais elles tendent à se rétrécir inférieurement, ou même à se remplir de bas en haut, par suite de l'accroissement de la muraille et souvent aussi de la columelle. La muraille n’est jamais perforée ; elle se continue extérieurement avec un cœ- nenchyme compacte à la surface duquel l'appareil costal n’est représenté que par de simples stries ou seulement par de fines granulations. Ce tissu commun est complètement dermique ; il ne présente, par conséquent, ni traverses dans son intérieur, ni épithèque à sa surface. En général, il se développe beau- coup par les progrès de l’âge. Les cloisons sont constituées par des lames parfaites, c’est- a-dire non perforées ; elles sont bien développées, dépourvues de synapticules et ordinairement peu nombreuses. Oken-est le premier qui ait mis dans un genre à part les co- ralliaires de cette famille. Trois espèces composaient sa divi- sion : la Matrepora ramea qui est devenue une Dendrophyllie, OCULINIDES. 103 puis les Matrepora prolifera et oculata ou virginea qui appar- tiennent aux Oculinides, et sont pour nous les types de deux genres distincts. Le nom appliqué à ces coralliaires par Oken, ne saurait être conservé; car il n’est autre chose que l’altération du mot Madrepora employé d’abord dans un sens très-géné- ral par Linné et par Pallas, et auquel, dès 1801, Lamarck avait donné une significalion très-précise qui ne s'accorde nul- lement avec celle que propose Oken. Le zoologiste français a réuni plus tard, sous le nom d’Oculina, toutes les espèces con- nues de lui qui viennent se ranger ici. Schweigger a encoré étendu les limites du groupe ainsi constitué, car pour ce der- nier auteur, les Oculines de Lamarck forment une simple sec- tion d’un genre qu’il appelle Lithodendron, et qui comprend à la fois les Matrepora et les Mussa d'Oken. Tous les naturalistes qui sont venus depuis, ont simplement adopté le genre de La- marck qu’ils ont augmenté de quelques formes nouvelles ; seul, M. J. Edw. Gray en a séparé deux espèces sous le nom de Stylaster. Mais en étudiant avec soin la structure du polypier de tous ces Zoanthaires, nous y avons reconnu de nombreuses différences qui nous paraissent nécessiter la formation de plu- sieurs genres distincts. La plupart des Oculinides appartien- nent à l’époque actuelle. On en trouve cependant quelques- unes à l’état sossile dans les terrains tertiaire et secondaire ; mais, jusqu’à présent, cette famille ne remonte pas plus haut que l'étage de la grande oolite. Les coralliaires de ce groupe ne présentent dans leur struc- ture aucune modification bien importante, et ne nous semblent pas devoir êlre divisées en sous-familles naturelles, mais on peut les répartir en deux agèles d’après la disposition de l’ap- pareil septal. Chez les uns, les cloisoñs sont de grandeurs iné- gales, suivant leur âge relatif, et constituent plusieurs cycles faciles à distinguer ; chez les autres, au contraire, les cloisons sont sensiblement égales entre elles et se présentent tomme si elles appartenaient toutes à un même cycle. Le tableau ci-joint *FUOdOTIY “UTISVIAIS “VITAHOON *VITHHOLAAU’) “VITAHOXY *VITIHAUVI VITIHOTIVNA VITAHIHAR Y *YITIHONAO"T "VITHHOUO Y *VLTEHOULSY ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: *VIT4HO'TdI(T "VITAHOUATIS . vers genres de cette famille. “YITHHONAU L “VITHHNAG “YITHHOHLVA") 104 montre à quels caractères on peut aisément reconnaître les di- L . 0 L2 L LA L2 L L LL . L L 2 . . . L2 L1 L n L *asSIT Dodge Re pr AT {SASSIT SPA _*soqurod 5971394 sap no s9rrepnotspA S0[N919qn} S0P quequosgud eo syroano uorq} sooryeo sor 50100 SI : SOITU} «( CRIBIAPLL AR, ÉSQ-0CRS 9 188 2 0,8 2) T ni = . S999D4 ARE ayjonS ue] 97104 oûn,p JUAMAINONIJUI SQUUE| -UOUIPNE )_ 9 pol) S) . Per Ton ge UE PEN “OO 2 » és. 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I, p. 65, pl. 22, fig. 3, 1826. Sarcinula conoidea, Goldfuss, ibid. pl. 95, fig. 5. Siderastræa cavernosa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p.556, 1830. — Man., p. 371. Stylina astroides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér,, t. X, p. 291, 1849. Cryptocænia alveolata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 585, 1850. Stylina alveolata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 29, 1851. Polypier à surface subconvexe, à plateau commun recouvert d’une épithèque assez forte et plissée. Côtes très-développées, alternativement minces et plus épaisses. Calices peu serrés, peu saillants. Columelle sail- lante, forte et comprimée. Les cloisons primaires et secondaires sub- égales, assez minces, mais épaisses en dedans ; les tertiaires courbées vers les secondaires ; celles du 4° cycle très-peu développées, mais cor- respondant à des côtes qui le sont beaucoup plus. Diamètre des calices, 6 millim. Groupe oolitique moyen : Wurtemberg ; Norvillars (Doubs). $ A (page 235). —— $ BB. — Trois cycles cloisonnaires complets. $ C. — Cloisons inégales suivant les cycles. - 3. STYLINA TUMULARIS. Astrea tumularis, Michelin, Zcon., p. 417, pl. 27, fig. 3, 1843. Figure généra- lement bonne ; mais les calices sont trop saillants et trop écartés, ASTRÉIDES: 337 Stylina ? pumularis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Se. nal., 3e sér,, t. X, p. 291, 1849. Conocænia tumularis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 32, 1850. Polypier en masse convexe, quelquefois en forme de pain de sucre. Calices très-inégalement rapprochés: à bords un peu élevés. Columelle cylindrique ; quelquefois on voit un quatrième cycle rudimentaire, Cloi- sons minces, assez serrées. Les primaires sont épaissies au bord in- terne; le plus souvent ces cloisons paraissent très-épaisses, parce qu'elles sont recouvertes d’une couche de calcaire. Diamètre des ca- lices, 5 ou 6 millim. Groupe oolitique moyen : Is-sur-Thil (Côte-d'Or); Saint-Mihiel (Meuse) ; Champlitte. 4. STYLINA ECHINULATA. Héliolithe demi-sphérique, etc., Guettard, Mém. sur les sc. et les arts, t. TI, p. 500, pl. 46, fig. 4, 1770. Stylina echinulata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IL, p. 221, 1816; — 2e édit., p. 339. —— Schweigger, Beob. auf nat. Reis., pl. 7, fig. 63, 1819. Détestable fi- gure. —— Lamouroux, Expos. méfthod. des genres de pol., p. 64, 1821. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 708, 1824. Sarcinula microphthalma, Goldfuss, Petref., p. 75, pl. 2%, fig. 1, 1826. Stylina microphthalma, Blainville, Dict. des Se. nat., t. LX, p. 317, 1830 ; — Man. d’actin., p. 351. Stylina echinulata, Blainville, Dict., t. LX, p. 517, pl. 40, fig. 5, 1830; — Man., p. 551, pl. 62, fig. 5. Très-mauvaise figure. Stylina microphthalma, Milne Edwards, Ann. de la 2 édit. de Lamarck, t. Il, p. 539, 1856. Stylina echinulata, Milne Edwards, Atlas de la grande édit. du Règne anim. de Cuvier, Zoophytes, pl. 85, fig. 5. Stylina Gaulardi, Michelin, Icon. z00ph., p. 97, pl. 21, fig. 5, 1843, Stylina echinulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X,p. 289, 1849. Polypier en masse très-élevée, à surface convexe. Calices médiocre ment serrés, à bords un peu élevés. Columelle parfaitement cylindrique. Les cloisons primaires larges, minces, mais épaisses près de la colu- melle, à laquelle elles touchent ; les secondaires beaucoup moins déve- loppées, et les tertiaires presque rudimentaires. Ce polypier a quelque- fois plus de 2 décimètres de hauteur ; le diamètre des calices épasse très-peu 2 millimètres. Groupe oolitique moyen ; Haute-Saône ; Dun, — Par suite d'une 23& ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. erreur singulière, cette espèce est indiquée dans Lamarck comme ha- bitant l'Océan austral, d’où elle aurait été rapportée par Péron. | + 9. STyLINA DELUCI. Astrea Deluci, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 386, 1826. Astrea versatilis, Michelin, Icon. z00ph., p.108, pl. 24, fig. 9, 1843. Astrea rotularis,id., ibid., pl. 24, fig. 41, est un échantillon usé. Stylina Deluci, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. X, p. 2992, 1849. Polypier en masse convexe, subgibbeuse. Calices assez serrés. Côtes bien dévelappées, assez fines, peu inégales ; leurs soudures avec celles des individus voisins se faisant suivant des lignes polygonales bien mar- quées. Calices à bords peu saillants et assez minces. Columelle assez forte, cylindrique, ou très-légèrement comprimée. Cloisons minces, lé- gèrement épaisses en dehors; celles du dernier cycle presque rudi- mentaires. Diamètre des calices, 2 millim. ou un peu plus. Groupe oolitique moyen : Lifol; Saint-Mihiel ; le Mont-Salève. 6. STYLINA SOLIDA. Stylopora solida, M'Coy, Ann. of nat. Hist., 2% sér., t. IE, p. 399, 1848. Stylina Babeana, d'Orbigny, Prodr., t. I, p. 292, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., ete., p. 59, 1851. Stylina solida, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 105 et 128, pl. 22, fig. 3, 1851. Polypier en masse subsphéroïdale, à calices un peu espacés ef peu inégaux, ayant 3 millim. de diamètre. Columelle un peu grosse, légère- ment comprimée. Cloisons droites, assez minces, les primaires sont seu- lement un peu épaisses. Groupe oolitique inférieur : Environs de Metz; Morey (Haute-Saône); Dundry ; environs de Bath. 7. STYLINA LIMBATA. * Astrea limbata, Goldfuss, Petref. Germ., 1. E, p. 110, pl 8, fig. 7, et pL 38, fig. 7,1826. ! Branchastrea limbata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. EX, p. 547, 1830. Oculina limbata, Bronn, Ind. paléont., t. I, p. 835, 1848. Cryptocænia limbata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. I, p. 585, 1850. ASTRÉIDES. 239 Stylina limbata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 59, 1851. | Calices un peu inégaux et inégalement rapprochés, à bords élevés. Côtes serrées, fines, alternativement un peu inégales ; les principales sont les plus fines et les plus saillantes. Columelle cylindrique, pointue. Largeur des calices, un peu moins de 2 millimètres. Groupe oolitique moyen : Giengen. 8. STYLINA RADISENSIS. Cryptocænia radisensis, d’'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 55, 1850, Stylina radisensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc,, p. 61, 1851. Calices serrés, peu saillants, larges de 2 millimètres 122. Cloisons seu- lement un peu inégales. Groupe oolitique moyen : Ile de Ré. 9. STYLINA SERTIFERA. Pocillopora sertifera, Michelin, con. zooph., p. 228, pl. 54, fig. 13. Dendrocænia sertifera, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 522, 1850. Stylina? sertifera, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 60, 1851. Polypier élevé, à calices médiocrement serrés, saillants. On compte ordinairement douze cloisons principales, alternativement un peu iné- gales, un peu épaisses en dehors et en dedans ; un égal nombre de ru- dimentaires. Groupe oolitique inférieur : Langrune. 10. Sryzinxa? DurrEenoyi. Astrea tubulosa, Michelin, Icon. z00ph., p. 117, pl. 27, fig. 2, 1845 (non Gold- fuss). Adelocænia tubulosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 32, 1850, Stylina? Dufrenoyi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 60, 1851. A en juger par la figure de M. Michelin, les calices sont égaux, un peu saillants, larges de: 3 millimètres. Il paraît y avoir 24 cloisons. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel ; Châtel-Censoir. LI 246 ÉOANTHAIRES SOLÉHODERMÉS. S BB (page 236). —— $ CC. — Les Due secondai- res égales aux prümaires. 41. Sryzina MoREAUANA. Adelocænia Moreana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 35, 1850. Stylina? Moreaui, Milne Edwards et J, He, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc: D61: 1851. * Polypier gibbeux ; calices très-inégaux et très-inégalement saillants, -très-serrés, larges environ de 2 millim. 172. Les cloisons du 3° cycle rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Sampigny. 12. Sryzina? Coquanpt. Pseudocænia elegans, d'Orbigny, Prodr. de paleéont., t. IE, p. 34, 1850 (non Aplosastrea elegans, d'Orb., qui est aussi une Styline). Stylina? Coquandi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 61, 1851. Les calices sont très-peu saillants, larges d’un millimètre et demi ou un peu plus. 12 cloisons égales alternant avec 12 plus petites. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. M. d'Orbigny a rapporté à tort à la même espèce un exemplaire de Wagnon qui n’a que huit cloisons principales. $ À (page 235). —— $ BBB. — Deux cycles cloison- naires seulement. 13. STYLINA CONIFERA. Gemmastrea limbata? M’Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., % sér., t. XI, p. 419, 1848 (non Astrea limbata, Goldfuss). Stylina conifera, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 105, pl. 21, fig. 2, 1851. Polypier en masse élevée, fortement convexe et subgibbeuse. Poly piérites libres en haut dans une certaine étendue, où ils saillent en forme de cônes tronqués, quelquefois assez serrés. Côtes droites, presque la- mellaires, épaisses, alternativement inégales. Calices élevés, ordinaire- ment circulaires, quelquefois un peu comprimés. Columelle très-petite, 2 cycles cloisonnaires ; les cloisons primaires seules bien développées, ASTRÉIDES. 241. died épaisses; il n’y a pas de cloisons tertiaires correspondant aux côtes du 3° cycle. Groupe oolitique inférieur : environs de Bath. 1%. STYLINA? BACCIFORMIS. Astrea bacciformis, Michelin, Zcon., p. 2%5, pl. 54, fig. 11, 4845. Stylina? bacciformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e Sérs t. X, p. 292, 1849. Cryptocænia bacciformis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. L'échantillon que M. Michelin a figuré est hémisphérique, très-roulé et de très-petite taille. Les calices sont assez serrés ; les côles épaisses, mais médiocrement développées. Columelle cylindrique. Cloisons iné- gales, très-épaisses en dehors, graduellement amincies en dedans. Dia- mètre des calices, 1 millim. 172. Groupe oolitique moyen : Langrune (Calvados). 15. STYLINA MICROCOMA. Stylina microcoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p, 54, 1850. M. d'Orbigny a ainsi nommé une petite espèce dont les calices n’ont guère qu'un millimètre, et ne montrent que six cloisons bien dévelop- pées. Groupe oolitique moyen : Loix, île de Ré; Tonnerre et Châtel- Censoir. Nous regardons, comme appartenant à la même espèce, les Pseudocænia Bernardina, d'Orbigny, ibid., p. 34, de Landeyron ; et Stylina ruppellensis, ibid., p.34, de la Rochelle, 16. STYLINA HEXAPHYLLIA. Cryptocænia hexaphyllia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 35, 1850. Stylina? hexaphyllia, Milne Edwards æ dl: Haime, Pol. foss. des terr. pa- . læoz., etc., p. 60, 1851. Les calices ont 4 millimètres; les 6 grandes cloisons sont un peu épaisses. Cette espèce a été établie sur un moule provenant du coral-rag de la Rochelle. L’Astrea cavernosa, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 647, pl, 07, fig. 22 (non Goldfuss), ne diffère peut-être pas de ce moule. Coralliaires, Tome 2. 16 24% ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: 17. STYLINA GEMINATA. Astroite, Faujas Saint-Fonds, Hist. de la mont. Saint-Pierre de Maestricht, p. 195, pl. 36, fig. 4 et 5, 1799. Astrea geminata (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 69, pl. 25, fig. 8 à, à (cœter. excl.), 1826. ' Aplosastrea geminata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 277, 1850. Stylina geminata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 60, 1550. Cette espèce n’est connue que par des empreintes. Les calices sont très-serrés, peu inégaux, larges de deux millimètres. Douze cloisons bien développées et très-peu inégales alternativement. Groupe de la craie blanche : Maestricht. On la trouve aussi à Royan, d'après M. d'Orbigny. $ AA .— Les systèmes cloisonnaures inégaux ; deux d’entre eux présentent des cloisons d’un cycle qui manque dans les quatre autres, et des secondaires aussi dévelop- pées que les six primaires ; d'où l'apparence de huit systèmes égaux. $ D. — Trois cycles complets; des cloisons d'un qua- trième dans deux des systèmes. 18. Sryzexa LaApEcuer. Stylina Delabechii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 79, pl. 15, fig. 1, 1851. Astrea tubulosa? Quenstedt, Handb. der Petref., p. 647, pl. 57, fig. 19-21, 1852 (non Goldfuss ni Michelin). Polypier en masse convexe, rarement gibbeuse, quelquefois composé de couches superposées, à plateau commun recouvert d’une épithèque. Calices peu saillants, écartés et inégalement distants. Côtes subgranu- leuses, droites ou légèrement courbées inférieurement, peu saillantes et alternativement plus larges et plus étroites, celles-là correspondant aux cloisons du dernier cycle. Calices circulaires, un peu inégaux ; eo- lumelle peu saillante, un peu comprimée. 3 cycles complets et des cloi- sons d’un 4e dans deux des systèmes. Cloisons secondaires très-peu dé- yeloppées dans les 4 petits systèmes, mais égalant les primaires dans les ASTRÉIDES, 243 deux autres ; les 8 grandes cloisons sont droites et épaisses en dehors et en dedans ; celles du dernier cycle rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton; Belfort (Haut-Rhin ); Champlitte. $ AA (page 242). —— S DD. — Deux cycles claison- naires complets; des cloisons d’un troisième dans deux des systèmes. 19. STYLINA RAMOSA. Pseudocænia ramosa et digitata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 34, 1850. Stylina? ramosa et digitata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 61, 1851. Astrea limbata ? éoindle. Hardb. der Petref., p. 647, pl 57, fig. 18, 1852 (non Goldfuss). Polypier subdendroïde. Calices inégaux, un peu espacés, ordinaire- ment larges d'un peu plus de deux millimètres. 8 cloisons principales, subégales, alternant avec un égal nombre de cloisons rudimentaires. Diamètre des rameaux, 3 ou 4 centimètres. Groupe oolitique moyen :-Tonnerre; entre Raidersdorf et Oltingen (Haut-Rhin). 20. STYLINA CASTELLUM. Astrea castellum, Michelin, con. z00ph., p. 118, pl. 27, fig. 4, 1845. Adelocænia castellum, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 32, 1850. Stylina castellum, Milne ETES et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 59, 1854. Nous ne connaissons cette espèce que par la figure qu’en a donnée M. Michelin. Les calices sont serrés, inégaux, un peu saillants, larges de #4 à 5 millimètres. 16 cloisons alternativement inégales. Groupe oolitique moyen : Sampigny ; Goussaincourt ; Bay- Bel ; Ton- nerre. 21. SryLina Fauyasr, Astroite, Taujas Saint-Fond, Hist. nat. de la mani. Saint-Pierre de Maëstricht, p. 495, pl. 36, fig. 1 et 2, 1799, Astrea geminata (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t.T, P. 6, pl. 25, fig. d, f (cœter. excl.), 1896. Cette espèce ressemble extrêmement à la S. geminata, sinon qu’elle 244 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: a seulement 8 cloisons principales alternant avec 8 cloisons rudimen= taires. Groupe de la craie blanche : Maestricht. à $ AAA.— Les systèmes cloisonnaires inégaux; quatre d’entre eux présentant des cloisons d'un cycle qui manque dans les deux autres, et des secondaires aussi développées que les six primaires ; d’où l'appa- rence de dix systèmes égaux. $E.— Trois cycles complets; des cloisons d’un qua- trième dans quatre des systèmes. . 22, STYLINA TUBULIFERA. ” Coralloid body? J. Morton, Nat. Hist. of Northamptonshire, p. 184, pl. 2, fig. 10, 1712. Astrea tubulifera, Phillips, Ilustr. of the Geol. of York., 1, I, p. 126, pl. 5, : fig. 6, 1829 ; — 92e édit., p. 98 (exemplaire usé). Hydnophora Frieslebenii, Fischer, Oryct. de Moscou, pl. 53, fig. 2, 1837. Stylina tubulosa, Michelin, Icon. zooph., p. 97, pl. 21, fig. 6, 1845 (non Astrea tubulosa, Goldfuss). Astrea tubulosa et Agaricia lobata, Morris, Cat. of Brit. foss., p. 50 et 51, 1843. Dentipora glomerata, M'Coy, Ann. of nat. Hist., 2 sér.,t. II, p. 399, 1848. Stylina tubulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., 1. X, p. 289, 1849. Decacænia Michelini, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 53, 1850. Stylina tubulifera, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 59, 14851. — British fossil Corals, p. 76, pl. 14, fig. 5, 1851. Astrea decemradiata, Quensiedh Handb. der Petref., p. 648, pl. 57, fig. 50, 1832. Polypier en masse convexe et gibbeuse, à plateau inférieur recouvert d’une épithèque commune plissée concentriquement. Calices médiocre- ment serrés, en cônes assez saillants. Côtes égales, serrées, bien dis- tinctes, à gros grains, s’unissant directement à celles des polypiérites voisins, au fond des interyalles calicinaux. Columelle un peu grosse et un peu comprimée, libre dans une assez grande étendue. Cloisons un peu étroites, très-épaisses en dehors, amincies au milieu, et de nouveau épaissies au bord interne. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton (Wiltshiré); Malton (York- shire); Saint-Mihiel (Meuse). ASTRÉIDES, 245 93. STYLINA LOBATA. Explanaria lobata, Goldfuss, Petref. Germ., 1, I, p. 110, pl. 58, fig, 8, 1829. —— Bronn, Leth. geogn., p. 253, pl. 16, fig. 20, 1835 (figure copiée de Goldfuss). Stylina lobata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 586, 1850. Polypier peu élevé et légèrement convexe. Calices écartés, inégaux, en cônes saillants, larges environ de 4 à 5 millimètres. Côtes bien mar- quées, granulées, serrées, alternativement inégales. Les cloisons très- minces ; celles du dernier cycle rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. 1 9%. STYLINA MAGNIFICA. Decacænia magnifica, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p.33, 1850. Stylina ? magnifica, Mine Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 61, 1851. Polypier légèrement convexe. Calices inégaux, peu saillants, larges pour la plupart de 5 millimètres. Côtes subégales, assez fines. Cloisons droites et assez minces ; on compte quelquefois 8, mais plus souvent 10 systèmes apparents, qui seraient composés chacun de 3 cloisons déri- vées. | Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir ; Wagnon. _ $ AAA (page 244). —— Ç EE. — Deux cycles cloison- naires complets ; des cloisons d’un troisième dans quatre des systèmes. 25. STyLINA PLori. ” Astroites ? Robert Plot, Nat. Hist. of Oxfordshire, pl. 8, fig. 2, 4676. Stylina Ploti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 106, pl. 25, fig. 4, 1851. . Polypier en masse convexe et subgibbeuse. Calices assez serrés, iné- gaux, peu saillants et à large fossette. Columelle petite. Dix cloisons principales égales, minces, alternant avec de plus petites. Groupe oolitique inférieur : Comb Down, près de Bath; Rumigny , (Ardennes). 246 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. # ESPÈCES DOUTEUSES. 926. STYLINA? COALESCENS. Madrepota coalestens, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 25, pl. 8, fig. 6, 1826. Dentipora coaléscens, Blainville. Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 348, 1850, Madrepora coalescens, ibid., p. 3554 Oculina coalescens, Bronn, Ind. paleont., t. 1, p. 854, 1848, Stylina? coalescens, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 60, 1851. Cette espèce est remarquable par les rameaux grêles et coalescents qui composent son polypier. Calices un peu obliques, un peu saillants, un peu inégaux, larges de 2 millimèlres environ. Les cloisons sont minces. L’exemplaire du Musée de Bonn, qui a été figuré par Goldfuss, est très-altéré. c Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. 97. STYLINA? ARDUENNENSIS. Cryptocænia arduennensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 385, 1830. Stylina? arduennensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des tenr. pa- læoz., etc., p. 60, 1851. Cette espèce a été établie d’après un polypier très-altéré dont les ca- lices sont saillants et larges d’un peu plus de 2 millimètres. Groupe oolitique moyen : Neuvizi (Ardennes). Nota. Plusieurs des espèces suivantes ne nous sont pas connues ; presque toutes celles qu'a nommées M. d'Orbigny ont été établies sur des polypiers usés ou altérés. Nous croyons inutile de reproduire ici les courtes phrases dont elles sont accompagnées dans le Prodrome de pa- léontologie, parce qu’elles ne renferment que des renseignements ex- trémement vagues et à peu près inutiles. 98. Srycina? suLEvis, Milne Edwards et J. Haïime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p. 60. — Madrepora sublevis, Michelin, Icon.; pl. 25, fig. 5. Lobocænia sublevis, d'Orbigny, Prodr. de pal. t. 1; p. 40. Groupe oolitique moyen : Maxey-sur-Vaise, Sampigny, Wagnon; Châtel-Censoir, Tonnerre. 29. Sryzina? ORB1GNYANA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 60. ASTRÉIDES. 247 — Lobocænia corallina, d'Orbigny, 2. c., p: 40 (non Adelocænta ço- rallina, d'Orbigny, qui est aussi une Styline). ja Groupe oolitique moyen : Wagnon. | 30. Srvzina ? LevmerteaAnA; Milne Edwards et J. Haime, op: cit., p. 60.— Madrepora limbata, Leymerie, Slatist., de l'Aube, pl. 10, fig. 14, 1846 (non Astrea limbata, Goldfuss ?). — Dendrocænia co- rallina, d'Orbigny, L. c., p. 34 (non Lobocænia corallina ni Adelo- cænia corallina, d'Orbigny, qui sont aussi des Stylines). Groupe oolitique moyen : Aube. 31. Srvuixa ? Taurmani, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 60. — Astrea pentagonalis, Michelin, Icon., p. 107, pl. 24, fig. 6 (non Goldfuss). — Stylina arduennensis, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.34 (non Cryptocænia arduennensis, d'Orbigny, qui est aussi une Styline). Groupe oolitique moyen : Dun. 32. Srycixa? suszimBarTA, Milne Édwards et J. Haime, op. cit., p. 60. — Astrea limbata, Michelin, Icon. zooph., pl. 24, fig. 10 (non Gold- fuss). — Cryptocænia sublimbata, d'Orbigny, L. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Sampigny, Saint-Mihiel, Wagnon, Ton- nerre. | | 33. Srycina ? BauGrerr, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p. 60. — Cryptocænia Baugieri, d'Orbigny, L. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Beauvoir, près de Niort (Déux Sèvres). 34. STryLina? suBrEGuLARIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cûl., p.60.— Cryplocænia subregularis, d'Orbigny, L. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Saulce-aux-Bois (Ardennes) ; Montagne- de-Bel-Air; près Dijon ; Oyonnax, près Nantua; Tonnerre (Yonne). 35. Sryzinwa? osectiscus, Milne Edwards et J. Haiïme, op. cût., p. 61. — Madrepora obeliseus, Michelin, Icon., pl. 25, fig. 4 — Lobo- cœnia obeliscus, d'Orbigny, 2. c., p. 40. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, Maxey-sur-Vaise, Goussain- court, Dun, Clamecy. ÿ 36. SryzinA? corALLINA, Milne Edwards et J. Haime, op. cêt., p. 61. — Adelocænia corallina, d'Orbigny, L. c., p. 32. Groupe oolitique moyen : Augoulins. : 37. Sryuina ? Lantetori, Milné Edwards et J. Haime, op. cêt., p.61. — Adelocænia Lanceloti, d'Orbigny, £, c., p. 33. Groupe oolitique moyen ; Wagnon, 48 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 38. SryLiNA? sugornaTA, Milne Edwards.et J. Haime, op. ct., p.61, — Tremocænia subornata, d'Orbigny, 2. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : La Rochelle. 39. Srxuana ? PvLcmELLA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 61. 7 — Tremocænia pulchella, d'Orbigny, L. c., p. 33. Groupe oolitique moyen : Tonnerre, Wagnon. 40. SryziNA? surocronartA, Milne Edwards et J. Haïme, op. cit., p.61.— Pseüdocænia suboctonis, d'Orbigny, £. c., p. 34. Groupe oolitique moyen : Tonnerre, Rapt (Haute-Saône). 41. Sryzina? ocroxari4a, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 61. — Pseudocænia octonis, d'Orbigny, /. c., p. 34. Groupe oolitique moyen : La Rochelle, Vauligny, près de Tonnerre, île de Ré, Oyonnax, Châtel-Censoir. 42. SryLina? NANTUAGENSIS, d'Orbigny, /. c., p. 34. Groupe oolitique moyen : Landeyron (Ain). 43. STyLINA ? DEPRAVATA, d'Orbigny, L.c., p.34. — Astrea depra- vala, Michelin, Icon., pl. 24, fig. 5. Groupe oolitique moyen : Sampigny. 44. STYLINA? CARANTONENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., ‘ p.61. — Cryplocænia carantoniana, d'Orbigny, £. c., p. 182. Groupe de la craie tuffeau : Nancras, île d'Aix, île Madame. 45. SryzinA? FLeurrauaAnA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p.61.— Cryplocænia Fleuriausa, d'Orbigny, £. c., p. 182. Groupe de la craie tuffeau : Ile d'Aix, Le Mans. 46. SryznA? rRusrica, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Cryplocænia rustica, d'Orbigny, L. c., p. 182. Groupe de la craie tuffeau : Nancras. 47. Sryzixa? neocomiexsis, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Cryptocænia neocomiensis, d'Orbigny, Rev. et Mag. de zool., 1850, p. 175. Groupe néocomien : Saint-Dizier. 48. Sryzina? 1cAUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Cryplocænia icaunensis, d'Orbigny, ibid., p. 175. Groupe néocomien : Chenay, Fontenoy, Lignerolles. ASTRÉIDES. | 249 49. Sryurna? AnTiQüA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p.62. — Cryptocænia antiqua, d'Orbigny, ibid., p. 175. Groupe néocomien : Fontenoy, Chenay, Venay. 50, Srycina? excavarTA, Milne Edwards et J, Haime, op. cit, p. 62. — Cryplocænia excavata, d'Orbigny, ibid., p. 175. Groupe néocomien : Chenay. 51. Sryuna? nepruni, Milne Edwards et J. Haime, op. ht p. 62. — Aplosastrea Neptuni, d'Orbigny, bid., p. 176. Groupe néocomien : Saint-Dizier. 52. SryzinA? ELEGANS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 62. — Aplosastrea elegans, d'Orbigny, ibid., p.176. Groupe néocomien : Fyé, Fontenoy. 53. STYLINA? LUGDUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime,. op. cil., p. 62. — Octocænia lugdunensis, d'Orbigny, Prodr. 1.1, p. 222. Groupe du lias : Saint-Fortunat, près Lyon. 5%. STyLINA ? CORONATA. — Astrea coronala, Quenstedt, Handb. der , Petref., p.648, pl. 57, fig. 24, 1852. Coral-rag : Mézières, d'après Quenstedt. Genre XXVITI. HOLOCŒNIA. Holocænia, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, P- 99, 1851. Les polypiérites sont intimement unis entre eux par leurs côtes qui sont peu développées, ou directement par leurs mu- railles. Les rayons septo-costaux ont leur bord libre et supérieur presque horizontal, et ils se confondent extérieurement avec ceux des individus voisins, de manière à cacher les sommets ca- licinaux des murailles. La columelle est styliforme. Nous ne connaissons encore qu’une seule espèce de ce genre, qui représente parfaitement parmi les Eusmiliens le groupe nombreux des Thamnastrées ; dans ces dernièresles cloisons sont également confluentes, mais toujours crénelées, et la columelle est rudimentaire ou subpapilleuse. 250 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. HoLoôcoENIA MICRANTHA. Astrea micrantha; Ad. Rœmer, Verst. der Kreidegeb., p. 115, pl. 16, fig. 27, 1848. Thamnastrea micrantha, Milne Edwards et J., Haime, Ann. des Sc. nat. ,3° sér., t. XII, p. 458, 1850. Synastrea micräntha, d'Orbigny, Prodr. de paléont:, 1. IL, p. 178, 1850. , Polypier gibbeux. Calices à fossette très-peu profonde, mais distincte, Columelle arrondie, grosse et un peu saillante. Trois cycles cloison- naires, mais les cloisons tertiaires manquent dans deux des systèmes. Cloisons épaisses, serrées, peu flexueuses, très-granulées latéralement, inégales ; les secondaires différent peu des primaires. Largeur des ca- lices, 1 millimètre 172. Groupe néocomien : Département de l'Yonne; Berklinger. Genre XXVIIT. STYLOCŒNIA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IT, p.266, 1816. Stylophora (pars), Schweigger, Beob. auf Nat. Reis., tableau 6, 1819. Cellastrea (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. LX, p. 342, 1830. Stylocænia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Sc., t. XX VII, p. 469, 1848. Aplosastrea (pars), d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Le polypier est constitué par une lame épaisse, en général repliée sur elle-même et dont le plateau commun est recouvert d’une épithèque plissée. Les polypiérites sont directement unis entre eux par leurs murailles qui sont minces et prismatiques, et ils se multiplient par gemmation supérieure et marginale. Les calices sont polygonaux, à bords simples, et ils portent à leurs angles de petites colonnes cannelées très-saillantes. La columelle eststyliforme et libre dans une très-grande étendue. Les cloisons sont très-minces et peu nombreuses ; les traverses simples et un peu écartées. Nous avons établi ce groupe pour des espèces de petite taille que Lamarck avait désignées sous le nom général d’Astrées, et que Schweigger a confondues avec les Stylophores en raison de la forme de leur columelle. Depuis, M. d'Orbigny a placé le fossile qui sert de type à cette division dans deux genres diffé- ASTRÉIDES. | 251 rents, rapportant aux Stylocænies les figures de M. Michelin, et créant pour celle de Goldfuss le nouveau genre Aplosastrea qui renferme en outre une Styline (l4strea geminata, Goldfuss). Les Stylocænies qui se distinguent bien des autres formes de Stylinacées par la présence de colonnettes sur leurs bords calici- naux, n’ont été trouvées jusqu’à présent qu’à l’état fossile, et elles appartiennent pour la plupart à la formation éocène. S À, — Les systèmes inégaux; deux cycles cloisonnaires com- ; plets; des cloisons d’un troisième dans deux des systèmes seulement, où les secondaires égalent les primaires, d’où l’apparence de huit systèmes égaux. 14. SIYLOCOENIA EMARCIATA. Astroïte demi-cylindrique, eic., Guettard, Mém. sur les arts et les sc., t. IT, p. 480, pl. 51, fig. 40, 41, 42, 1770. Astrea emarciata, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t, IT, p. 266, 1816 ; — . 2e édit., p. 417. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 127, 1824. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 389, 1826. Astrea cylindrica, Defrance, ibid., p. 579. Est un exemplaire roulé. Astrea pulchella, Defrance, ibid., p. 582, Est un jeune exemplaire. Astrea stylophora, Goldfuss, Petref. Germ., p. 71, pl. 24, fig. 4, 1826. L’é- chantillon figuré est usé. Cellastrea emarciata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 542, 1850. — Man. d'actin., p. 5717, pl. 54, fig. 5. Elle est figurée sous le nom de Cellas- trée hérisson (Cellastrea hystrix). Astrea emarciata, Michelin, Icon. zo0ph., p. 154, pl. 44, üg. 6, 1844. Astrea cylindrica, Michelin, tbid., pl. 44, fig. 4. Astrea decorata, Michelin, ébid., p.161, pl. 44, fig, 8 Stylocænia emarciata, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t X, p. 295, pl. 7, fig. 2, 1849. — British fossil Corals, p. 50, pl. 5, fig. 1, 4850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 64, 1851 (où l’on a imprimé par erreur emaciata). Stylophora emarciata, Lonsdale in Dixen, Geol. and foss. of the form. of Sussex, p. 147, pl. 9, fig. 25, 1850. Stylocænia emarciata et Aplosastrea stylophora, d'Orbigny, Prodr. de pa- léont., t. IT, p. 405 et 404, 1850, Stylocænia emarciata, J, Haime, Mém, de la Soc. géol. de France, 28 série, t, IV, p. 285, 1852, 552 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Stylocænia emarciata , d'Archiac et J. Haime, arme foss. du groupe num- mulit. de l'Inde, p. 188, 1853. Polypier libre, ovalaire, subgibbeux, etrarement subrameux, formé par une lame assez épaisse, repliée sur elle-même, et ordinairement fermée de tous côtés, de façon que toute la surface extérieure est couverte de ca- : lices, et qu'il reste une cavité intérieure tapissée par une épithèque mince et striée circulairement. Calices très-peu profonds, à bords fortement granulés, épais dans les points où le bourgeonnement s’est fait avec peu d'activité, très-minces, au contraire, là où les individus, s’étant beau- coup multipliés, sont très-serrés les uns contre les autres (1). Les petites colonnes qu'ils portent sont cylindro-coniques, et présentent ordinaire- ment huit cannelures longitudinales bien marquées. Columelle grêle. Il y a apparemment huit systèmes; les calices très-jeunes montrent bien les six cloisons primaires. Les cloisons du dernier cycle sont toujours presque rudimentaires ; les grandes sont très-minces, écartées, à faces subglabres, et ne se soudent que fort bas à la columelle. Les traverses sont simples, distantes entre elles de 273 de millimètre environ, subcon- caves, et légèrement élevées sur la columelle. Grande diagonale des ca- lices, 2 millim. 172. Formation éocène : Environs de Paris; la Palarea ; Bracklesham-Bay ; Chaîne d'Hala (Sinde). 9, STYLOCOENIA LOBATO-ROTUNDATA. Astrea lobato-rotundata, Michelin, con. zooph., p. 62, pl. 13, fig. 2, 4842. Stylocænia lobato-rotundata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 295, 1849. Polypier divisé en gros lobes cylindroïdes dressés, et eux-mêmes gib- beux. Les tubercules muraux peu nombreux et petits; bords calicinaux minces et crénelés. Columelle grêle et cylindrique. Les cloisons princi- pales sont larges et légèrement épaissies à la muraille. Grande diagonale des calices, 2 millimètres. Formation miocène : Rivalba, près Turin; Vérone; Dégo. (1) Ce sont ces deux états différents des bords calicinaux qui ont fait croire à l’existence de deux espèces : l’une, à murailles très-minces, Pernarciata ; l’autre, dont les murailles sont épaisses, la decorata. Les échantillons auxquels on a donné le nom de cylindrica sont des polypiers à murailles épaisses et de plus roulés. On trouvera dans la collection du Muséum une série d’exemplaires qui montre tous les passages entre ces trois espèces nominales. ASTRÉIDES, 253 S AA. — Les six systèmes égaux. S B. — Trois cycles cloisonnaires complets. 3. STYLOCOENIA LAPEYROUSEANA. Astrea Lapeyrousiana, Michelin, Icon., p. 298, pl. 70, fig. 5, 1847, Stylocænia Lapeyrousiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. X, p. 295, 1849. Polypier pédonculé, à plateau inférieur recouvert d’une épithèque complète et fortement plissée, à surface supérieure plane vers son pour- tour, et s’élevant au milieu en un cône saillant. Bords calicinaux exces- sivement minces, portant des colonnes assez épaisses. Columelle très- saillante, cylindro-conique, et à peine comprimée. Cloisons peu serrées, inégales, extrêmement minces. Grande diagonale des calicès, # milli- mètres. . Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude). 4, STyLocoENIA Vicaryt. Stylocænia Vicaryi, 3. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. IV, p. 285, 1852. —— d’Archiac et J. Haime, Anim. foss. du groupe nummulit. de l'Inde, p. 189, pl, 12, fig. 4, 1853. Polypier épais, hémisphérique, à calices peu inégaux. Tubercules co- lumnaires un peu petits. Murailles assez minces, simples. Les cloisons du dernier cycle rudimentaires ; celles du deuxième encore petites ; les primaires arrivant seules jusqu’à la columelle qui est un peu forte et cylindrique. Diagonale des calices, 1 millimètre 172. Formation éocène : La Palarea ; Sinde. $ AA (page 253). —— $ BB. — Deux cycles cloisonnaires seulement. 5. STYLOCOENIA MONTICULARIA. Stylophora monticularia, Schweigger, Beob. auf Naturg, Reisén, pl. 6, fig. 62, 1819. Bonne figure. Astrea hystrix, Defrance, Dict. des Sc. nat., t, XLII, p. 385, 1896. Cellastrea hystrix, Blainville, Dict. des Sc. nat.,1, LX, p. 542, 1850. — Man., p. 371, 254 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea hystrix, Michelin, 2con., p. 160, pl. 45, fig. 1, 1845. Stylocænia monticularia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 5e sér., t. X, p. 294, 1849.—:British fossil Corals, p. 32, pl. 5, fig. 2, 4850. Stylophora monticularia, Lonsdale in F. Dixon, Geol, and foss. of the form. of Sussex, p. 142, pl. 1, fig. 6, 1850. Polypier allongé et subcylindrique quand il est jeune, et prenant plus tard la forme d’un ovale subgibbeux ; il présente, de même que la S. emarciata, des différences d'épaisseur dans les bords calicinaux ; mais ces bords sont striés, et non fortement granuleux. Les tubercules colum- naires sont proportionnellement plus gros, et offrent des côtes plus fortes et sublamellaires. Columelle légèrement comprimée. Les cloisons secon- daires assez bien développées. La grande diagonale des calices est de 1 millimètre 172. Formation éocène : Environs de Paris; Bracklesham-Bay. 6. STYLOCOENIA TAURINENSIS. “Porites complanata ? Michelotti, Spec. zooph. dil., p. 170, pl. 6, fig. 2, 1838. Astrea taurinensis, Michelin, Zcon., p. 62, pl. 15, fig. 3, 1842. Stylocœnia taurinensis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc.nat., 3° sér., t. X, p. 295, 1849. Polypier en masse gibbeuse, différant de la S. Zobato-rotundata en ce qu’elle n’a jamais de cloisons tertiaires dans aucun des six systèmes ; du reste, tout paraît semblable entre ces deux espèces, jusqu’à la gran- deur des calices. Les primaires sont seules bien développées, et se sou- dent très-haut à la columelle. Formation miocène : Rivalba. Le genre TripayzLocoeniA, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.T, 1849, lequel ne contient qu’une espèce, T. excavata, ne présenterait, suivant cet auteur, que 3 cloisons principales ; mais il a été établi sur des exemplaires très-allérés qui ne montrent pas ce caractère d’une manière nette et qui, peut-être, appartiennent à la Slylocænia emarciala. Genre XXIX. ASTROGŒNIA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 111, 1826. Astrocænia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sce., t. XXVIL, p. 469, 1848. Goniocænia, Enallocænia et Actinastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.7 et 10, 1849. Le polypier est composé d'individus prismatiques directement ASTRÉIDES. 255 soudés entre eux par leurs murailles comme chez les Stylocænies, et qui se multiplient de même par gemmation supérieure et marginale, cependant il constitue des masses astréiformes beau- coup plus compactes. Les calices sont polygonaux et ont leurs bords ordinairement simples, mais ils ne portent jamais de petites colonnes à leurs angles. La columelle est styliforme et faiblement saillante. Les murailles sont épaisses et simples. Les cloisons sont épaisses et peu nombreuses. Il n'existe pas de palis. Les espèces qui composent ce genre ont été décrites par Goldfuss, Defrance et M. Michelin sous le nom d’Astrea. Nous les avons groupées en deux petites sections : les Astrocænies ir- réqulières dont les calices sont plus ou moins inégaux, par suite de l’irrégularité avec laquelle s'opère le bourgeonnement, etles Astrocænies géométriques dont les calices sont toujours égaux et très-réguliers. M. d'Orbigny a élevé ces deux subdivisions au rang de genres et a appelé cette dernière Goniocænia, mais sans leur assigner de nouveaux caractères. Aucune particularité ne distingue les Actinastrées du même auteur. Quant à son Enallo- cœnia, ce n’est qu'une Astrocænie rameuse ; nous avons déjà montré plus haut qu'on ne peut attacher aucune valeur à cette légère modification de la surface du polypier dans les espèces astréiformes. M. Reuss, qui paraît avoir observé des exemplaires de plusieurs Astrocænies mieux conservés que ceux que nous avons examinés nous-mêmes, les a représentés avec des cloisons dentées. Il est donc possible que ce groupe ne soit pas ici à sa véritable place et qu'il appartienne réellement à la sous-famille des Astréens. Le genre Astrocœnia ne renferme que des espèces fossiles des terrains secondaire et tertiaire. 256 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. s $ À. — Calices inégaux ; la gemmation se faisant à la fois sur plusieurs points de la surface du polypier. (Astro- COENLE IRREGULARES. ) $ B. — Le troisième cycle cloisonnaire plus ou moins in- complet. $ C. — Huit cloisons principales (six primaires et deux secondaires) alternant avec huit autres plus petites. | 4. AsTrocoentA Konincki. Astrea formosa, Michelin, Zcon. z00ph., p. 500, pl. 71; fig, 5, 1847 (non Gold- fuss). Astrocænia Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 297, 1849. Astrocæœnia formosa, d’Orbigny, Prodr. de Pare, t. II, p. 205, 1850, Astrocænia magnifica, "Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 94, pl. 8, fig. 1-5, 1854. Polypier convexe et subgibbeux. Calices irréguliers, assez profonds, à bords simples et en arêtes. Columelle ayant la forme d’un tubercule arrondi très-peu saillant. Cloisons assez serrées, peu inégales. Grande diagonale des calices, 2 ou 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. 9, ASTROCOENIA RETICULATA. Astrea reticulata (pars), Goldfuss, Petref., p. 111, pl. 58, fig. 10 et c, 1826 (Cæt. excl.). Astrea octolamellosa, Michelin, Icon. zooph., p. 302, pl. 72, fig. 2, 1847. Astrocænia reticulata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 297, 1849. —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t, VII, p. 95, pl. 14, fig. 13, 1854. Cette espèce ne diffère de l'A. Konincki que par sa forme branchue et ses calices plus petits, dont Ja grande diagonale n’est jamais que de 2 millimètres au plus. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. ASTRÉIDES. ‘257 3. ASTROCOENIA RAMOSA. Astrea ramosa, Sowerby, Geol. trans., 2e sér., t. IIE, pl. 57, fig. 9, 1832. Astrea ramosa, Michelin, Zcon., p. 305, pl. 72, fig. 4, 1847. Astrocænia ramosa, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 298, 1849. Enallocænia ramosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, IT, p. 205, 1850. Astrocænia ramosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t VII, p. 96, pl. 8, fig. 10, et pl. 14, fig. 14, 1854. Cette espèce est branchue comme l’À. reticulata, mais ses rameaux sont plus grêles ; ses calices sont encore plus petits, et les murailles sont épaisses au sommet et couvertes de granulations très-serrées. Cloisons épaisses. Largeur des calices, 1 millimètre 172. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. M. d’Orbigny ajoute le Beausset et Figuières. 4, ASTROCOENIA TUBERCULATA. Astrocænia tuberculata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VII, p. 96, pl. 8, fig. 11 et 12, 1854. Cette Astrocænie est très-voisine de l'A. ramosa ; elle paraît pour- tant s’en distinguer par ses murailles plus minces et plus échinulées et surtout par ses cloisons moins épaisses. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 5. ASTROCOENIA ORBIGNYANA. Astrea formosissima, Michelin, Icon., p. 304, pl. 72, fig. 5, 1847. — Non Sowerby et non Michelin, Icon., pl. 6. Astrocœnia Orbignyana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 297, 1849. Astrocænia formosissima, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205, 1850. Polypier convexe, formé de couches superposées. Les bords des ca- lices ordinairement simples, larges et mousses. Fossettes calicinales très-peu profondes. Columelle enfoncée. Cloisons larges, serrées, peu inégales. Grande diagonale des calices, au plus 2 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau, 6. ASTROCOENIA ORNATA. Porites ornata, Michelotti, Specim. z00ph. dil., p. 172, pl. 6, fig. 3, 1838. Astrea ornata, Michelin, Icon., p. 65, pl. 15, fig. 4, 1842. Coralliaires, Tome 2, 17 258 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: Astrocœænia ornata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p. 298, 1849. Polypier subgibbeux. Bords des calices assez épais, très-granulés. Fossettes médiocrement profondes. Columelle grosse. Cloisons princi- pales épaisses en dehors. Grande diagonale des calices, 2 millimètres ou un peu plus. Formation miocène : Turin. $ B (page 256). —— $ CC. — Dix cloisons principales (six primaires et quatre secondaires). 7. ASTROCOENIA DECAPHYLLA. Astrea reticulata (pars), Goldfuss, Petref., p. 111, pl. 58, fig. 4 a et 4,1826. Astrea decaphylla, Michelin, Zcon., p. 502, pl. 72, fig. 1, 1847. Astrocœnia decaphylla, Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 298, 1849. Astrea reticulata, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 648, pl. 57, fig. 28, 1852. Mauvaise figure. Astrocænia decaphylla, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wissensch., t. VIL p. 94, pl. 8, fig. 4-6, 1854. Excellentes figures. Ce fossile ressemble beaucoup par sa forme générale à l'A. ramosa, et surtout à l'A. reticulata. Y ne se distingue de cette dernière que par le plus grand développement du troisième cycle qui se montre constam- ment dans quatre des systèmes, et ne manque que dans deux. Grande diagonale des calices, près de 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières ; Gosau. $B (page 256). —— $ CCC. — Ordinairement sx clor- sons principales seulement. 8. ASTROCOENIA CAILLAUDI. Astrea Caillaudii, Michelin, 1con., p. 275, pl. 65, fig. 5, 1846. Porites elegans (pars), Leymerie, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. I, p. 558, pl. 15, fig. 2, 1846. Astrocænia Caillaudi, Milne Edvvards ét 3. Haime, ir d’Archiac, Hist. des progr. de la géol., t. II, p. 228, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p.65, 1851. | Prionastrea Caillaudi, 4'Orbigny, Prodr.depaléont., t, 4, p. 355, 4851. ASTRÉIDES. 259 Astrocænia Caillaudi, JS. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e série, t. IV, p. 286, 1852. Polypier subconvexe. Calices un peu inégaux, peu profonds. 18 cloi- sons un peu inégales, un peu épaisses, serrées, subconfluentes. Une columelle peu saillante. Diagonale des calices, 3 millimètres. Formation éocène : Palarea (comté de Nice); Coustouge, dans les Corbières. $ À (page 256).—— $ BB. — Trois cycles cloisonnaires complets. 9. ASTROCOENIA PULCHELLA. Astrocænia pulchella, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 55, pl. 5, fig. 3, 1850. Polypier massif ou subcolamnaire, à plateau commun couvert d’une épithbèque complète. Polypiérites plus ou moins serrés, suivant l'âge du polypier et le degré d'activité de la gemmation. Les calices sont peu iné- ‘gaux, tantôt polygonaux avec les bords simples ou faiblement sillonnés, tantôt ils sont circulaires avec le bord mural distinct ; et séparés par un faux cœnenchyme qui montre des granulations costales arrondies. La fossette caliculaire est très-peu profonde ; la columelle cylindrique, ob- tuse et libre dans une certaine étendue. 3 cycles complets ; cloisons inégales, droites, peu saillantes, faiblement granulées, un peu épaisses en dehors. Largeur des calices, 2 millimètres environ. Formation éocène : Bracklesham-Bay. 10. ASTROCOENIA TUBEROSA. Stephanocænia tuberosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 522, 1850. Polypier en masse convexe, subgibbeuse.Calices inégaux, iarges pour la plupart de 2 millimètres. Columelle bien développée. Des cloisons d’un quatrième cycle dans une moitié de l’un des systèmes ; les primaires un peu épaisses. La columelle est bien distincte. Groupe oolitique inférieur : Luc. 260 ZOANTHAIRÉS SCLÉRODERMÉS. S AA. — Calices égaux ; la gemmation se faisant seulement à la circonférence du polypier. (Astnoconz GEOMETRICE. ) 41. ASTROCOENIA NUMISMA. Astrea numisma, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 590, 1896. Astrea geometrica, Deshayes, in Ladoucette, Hist. des Hautes-Alpes, pl. 13, fig. 11 et 12, 1834. | Astrea numisma, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. IX, p. 424, 1836. * Astrea numisma, Michelin, Jcon., p. 275, pl. 62, fig. 4, 1846. Astrocœnia numisma, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 299, 1849. Goniocænia numisma, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 7, 1849.— Prodr., t. II, p. 404. Astrocænia numisma, JS. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 série, 7 ©IV, p. 286, 1852. Polypier discoïde, très-mince, subpédicellé dans le jeune âge, mais devenant libre de bonne heure, à surface inférieure subplane et cou- verte d'une épithèque plissée concentriquement, à surface supérieure très- légèrement convexe et offrant dans l’ensemble des calices l’aspect d'un réseau à mailles polygonales très-régulières. En effet, tous les calices sont égaux, et ont la forme d'un hexagone régulier, Avec cette régula- rité de forme coïncide une semblable régularité dans la disposition, et chaque calice appartient à six séries recliignes différentes suivant qu'on le regarde par l’un ou l’autre de ses six côtés. Les bords calicinaux sont très-minces, et les fossettes peu profondes. Columelle cylindrique, grêle, saillante. Trois cycles ; le dernier cycle manquant dans deux des sys- tèmes. Dans les quatre autres, les secondaires diffèrent peu des pri- maires ; d’où l'apparence de dix systèmes simples, et en tout 20 cloisons qui sont minces, larges et serrées. Il est très-rare de trouver des exem- plaires de cette espèce ayant plus de 2 centimètres de diamètre pour une épaisseur de 4 millimètres. Les diagonales des calices sont de 1 mil- jimètre 172. Formation éocène : Environs de Gap; comté de Nice, ASTRÉIDES. | 261 ESPÈCES DOUTEUSES. 12. ASTROCOENIA? MICROCOMA, Prionastrea microcoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 386, 1850. Isastrea? microcoma, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pas læoz., etc., p. 104, 1851. Cette espèce a été établie sur un polypier très-altéré et subconvexe, dont les calices ont à peine 2 millimètres, Elle paraît devoir se rapporter au genre As{rocænia. Groupe oolitique moyen : Neuvizi. 13. AsrrocoenrA? Sancri-Minrezr, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. I, p. 35, 1850.— Astrea Sancti-Mihieli, Michelin, Icon. zooph., p. 109, pl. 25, fig. 1. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel; Mecrin; Sampigny. 1%. AsrroconrA? crAsso-RraAmosA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 65, 1851. — Astrea crasso-ramosa, Michelin, Icon. zooph., p. 109, pl. 95, fig. 2, 1843. — Enallocænia crasso-ramosa, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IE, p. 35, 1850. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel ; Maxey. 15. AsrrocoenraA? GoLcprusst, Milne Edwards et J. Haiïime, Pol. foss. des terr. paltoz., elc., p. 65, 1851.— Astrea geminata (pars), Gold- fuss, Petref. Germ., t:T, pl. 23, fig. 8, c et 2, 1826. — Actinastrea Goldfussi, d'Orbigoy, Prodr. de paléont., t. H, p.277, 1850. Groupe de la craie blanche : Maëstricht. 16. AsTROCOENIA? PENTAGONALIS, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 286, 1850. — Astrea pentagonalis, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 112, pl. 38, fig. 12, 1829. Groupe oolilique moyen : Wurtemberg. 17. AsrTrocoentA? CornueLana, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zoo!., 1850, p. 176. Groupe néocomien : Saint-Dizier (Haute-Marne); Venay, Chenay, Fontenoy, Saint-Sauveur (Yonne). 18. ASTROCOENIA ? CARANTONENSIS, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 182, 1850. Groupe de la craie tuffeau : Saint-Trojan, près Cognac (Charente). 363 ZOANTHAIRÉS SLÉRODERMÉS. 19. ASTROCOENIA? PUNCTATA. — Prionastrea punctala, d’Orbigny : Prodr. de paléont., t. IE, p.36, 1850. — Isastræa ? punctata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des ierr. palæoz., etc., p. 104, 1851. « vr 499); Note ih ŒuU Airis ei \ nd Cette espèce a été établie d après des exemplaires en très-mauvais état provenant de Wagnon et de Châtel-Censoir. Genre XXX. ACANTHOCŒNIA: Acanthocænia, d'Orbigny, Rev: et May. dé Zool:, P: 175, 1850. Le polypier est astréiforme et ressemble extrêmement aux Stylines tant par ses calices circüläirés et à bords libres que par la présence d’une columelle styliforme ; mais on remarque ici présentent les autres genres de cet agèle. Nous ne retrouvons ce nombre anomal que chez les espèces indiquées plus loin sous le nom de Péntacænia. Cette irrégularité est due vraisemblablement à l’atrophie de la sixième cloison primaire. On ne connaît encore qu’une seule Acanthocænie, ACANTHOCOENIA RATHIERI. Acanthocœnit Rüthieri, d'Orbighy, Rev. et Mag: de Zool., p: 173, 1880: « Belle espèce à calices saillants, à 3 cycles, » £. c. Groupe néocomien : Chenay (Yonne). Genre XXXI. COLUMNASTRÆA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. germ.; t. I, p. 111; 1826. Columastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.9, 1849... Columellastrea, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. XX, p. 205, 1850. Columnastrea, Milné Edwards et J. Haime, Pol. foss. dés lerr. palæoz.; etc., p. 67, 1851. Le polÿpier est astréiforme et les polypiérites qui le compo- sent sont unis entre eux au moyen de côtes bien développées. Les calices conservent leurs bords libres et sensiblement circu- laires. Les jeunes individus se montrent dans les intetvallés de ceux-ti, Les éloisonis sont débordantes et larges ; la coluimelle ASTRÉIDES. 263 est styliforme et peu développée. H existe des palis, mais quine fornent jamais qu'une seule couronne. M. d'Orbigny a établi ce genre en 1849 sous le nom de Colu- mastrea pour l’Astrea striata de Goldfuss. Il indiquait comme ca- ractère principal la présence d’une « columelle styliforme avec six palis de même grosseur. » L’année suivante il'a défini son genre Columellastrea : « une Columastrea dont la columelle est styliforme ; six palis autour, » comme si ces deux noms corres- pondaient à deux divisions particulières ; mais la même espèce servant de type à l’un et à l’autre genre et chacun d’eux étant seul mentionné dans chacun des deux ouvrages que nous avons cités à la page précédente, il n’est pas douteux qu’il s'agisse d’un seul et même fossile dont le nom a été légèrement modifié à la seconde fois. La forme Columnastræa, qui a d’abord été im- primée, sans doute par erreur, Columastrea, est plus ancienne, plus correcte et moins longue que l’autre ; c’est pourquoi nous lui avons donné la préférence. Des trois espèces que nous décrivons ci-après, deux appartien- nent à la formation crétacéé, et la troisième à la formation tertiaire supérieure. Elles se ressemblent beaucoup entre elles et elles ont toutes trois cycles cloisonnaires complets. $ À. — Polypier subsphérique ; calices parallèles à la sur- face. 4. CoLUMNASTRÆA STRIATÀ. Astrea striata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 141, pl. 58, fig. 11, 1826. —— Milne Edwards, Ann. de ln 2e édit. dé Lamarck, 1. 11, p. 409, 1836. Astrea variolaris, Michelin, Icon., p. 304, pl. 71, fig, 7, 1847. Astrea striata, id., ibid., p. 301, pl. 71, fig. 6. Nous paraît être un échantillon dont les cloisons sont en partie détruites. Columastrea striata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 184, 1850. Phyllocænià väriolaris et Columellastreà striata, d’Orbigny, Prodr. de pa- léont. 1. II, p. 204 et 206, 1850. Cotumnastræa Striata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., t VIL p. 68, pl. 14, fig. 1 et 2, 1854. Polypier très-convexe ou subsphérique, à plateau conimun strié lon- _ gitudinalement ; côtes formées de séries simples de grains, égales, assez 264 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. fines et assez serrées. Calices en forme de petits boutons, rapprochés, à fossetite peu profonde. Columelle peu saillante. On trouve quelquefois des rudiments d’un 4 cycle. Cloisons assez minces, peu inégales, à bord supérieur fortement arqué. Six palis étroits et épais. Diamètre des ca- lices, 2 millimètres ou 2 172. Groupe de la craie tuffeau : Corbières (Aude); Gosau (Saltzbourg). M. d'Orbigny cite encore Figuières (Bouches-du-Rhône) et le Beausset (Var °# $ AA. — Polypier lobé ou subrameux ; calices un peu obliques et tournés vers le haut. 9, COLUMNASTRÆA SIMILIS. Columastrea similis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p.184, 1850. Polypier en lobes comprimés. Calices assez saillants. Côtes serrées, un peu inégales, plus minces que dans la C. striata, dont cette espèce se rapproche extrêmement. Cloisons du troisième cycle peu développées. Diamètre des calices, près de 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Brignoles. 3. CoLuMNASTRÆA PREVOSTANA. Columastrea Prevostiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 184, 1850. Cette espèce se montre sous forme de branches ascendantes compri- mées. Les calices sont saillants. Les côtes en arêtes fortes, serrées et subégales. Cloisons très-serrées, inégales : les tertiaires assez bien dé- veloppées. Les palis sont petits et la columelie est très-réduite. Formation pliocène : Valle-Longa. Genre XXXII STEPHANOCŒNIA. Astrea (pars), Lamarck, His. nat.des anim. sans vert., t. II, p. 266, 1816. Stephanocænia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. dé Acad. des Sc., t. XX VIE, p. 469, 1848. Goniaræa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. XX, p. 334, 1850. Le polypier est astréiforme et composé de polypiérites directe- ASTRÉIDES. 565 ment unis entre eux par leurs murailles qui sont épaisses et compactes. La gemmation est latérale et marginale. Les calices sont en général polygonaux et à bords simples. La columelle est styliforme, faiblement saillante , mais toujours bien développée. Les cloisons sont très-peu débordantes, bien développées, granu- lées latéralement. Il existe des palis devant toutes les cloisons, excepté celles du dernier cycle. Les espèces de ce groupe, qui étaient des Astrées pour La- marck et Goldfuss, ont beaucoup d’affinité avec les Columnas- trées. Elles s’en distinguent pourtant par leurs côtes rudimen- taires ou nulles et par leurs palis plus nombreux. Nous avions rapporté à ce genre, en 1851, la Dactylocænie de M. d’Orbigny, qui est définie « une Stephanocænia dendroïde ; » mais nous nous sommes assurés depuis que le fossile auquel ce paléonto- logiste attribuait les caractères des Stéphanocæœnies, appartient en réalité au genre Thamnastræa. Quant aux Goniaræa du même auteur, c’est bien ici qu’elles doivent prendre place. Les Stéphanocænies, qui ont commencé à se montrer dans la formation jurassique, sont encore représentées dans les mers actuelles par plusieurs espèces. $ À. — Les six systèmes cloisonnaires égaux. $ B. — Trois cycles complets. 1. STEPHANOCOENIA INTERSEPTA, Madrepora intersepta, Esper, Pflanz., t. 1, Forts., p. 99, pl. 79, 1797. Figure grossière. Astrea intersepta, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 266, 4816; — 2e édit., p. 417. ; —— Lamouroux, Encycl. (Zooph.), p. 127, 1824. Cellastrea intersepta, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 342, 1830. — Man. d’actin., p. 511. Stephanocænia intersepta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, p. 500, pl. 7, fig. 1, 1849. Polypier légèrement convexe ou subgibbeux. Le bord supérieur de deux murailles contiguës est simple, ou présente seulement nn petit sillon très-étroit et superficiel. Calices polygonaux, à bords un peu épais, :66 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. à fossette très-peu profondé. Columelle cylindroïde, un peu aiguë à l’ex- trémité. Cloïsons serrées, épaisses en dehors. Des palis étroits et un peu épais devant les cloisons des deux premiers cycles; ceux des sécon- daires les plus larges. Dans des coupes du polypier, on voit que les mü- Tailles sont simples, tout-à-fait compactes ét extrémeniérit épaïsses ; les travèrses simples, très-peu inclinées, et distantes éntré eltés d’un tiéré de millimètre à peine. Grande diagonale des calicés, 2 ou 3 millimètres. Habile les mers d'Amérique et les mérs australés, suivant Lamarck: 2. STEPHANOCOENIA MICHELIN. Stephanocænia Michelinii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des $c. nat., 9° sér., t. X, p. 501, 1849. Polypier convexe et subgibbeux, composé de couches superposées, ressemblant extrêmement à l'espèce précédente, dont il diffère par des calices en général peu serrés, souvent subcirculaires, à bords libres ét séparés par des sillons bien marqués, par une columelle plus grosse ét par des cloisons beaucoup plus débordantes. Diamètre des ealicés, 2 mil: limètres 172. Patrie inconnue. 3. STÉPHANOCOENIA FORMOSISSIMA. Astréa formosissima, Sowerby, Geol. trans., 2 série, t. III, pl. 37, fig. 6, 1832. Porites aculeata, Michelotti, Specim., p. 468, pl. 6, fig. 4, 1838. Figure très- incomplète. Astrea reticulata, Michelin, 1con., p. 20 et 3504, pl. 5, fig. 1, 184. Non l’As- trea reticulata, Goldfuss, qui est une Astrocænie. Dans la figure de Michelin, les calices ne sont pas assez nettement polygonaux. Stephanocænia formosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 8° sér., t. X, p: 501; 1849. Stephanocænia formosissima, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p: 66, 1851. Cette espèce nous paraît extrêmement voisine de là S. éntersepta. Seulement la columelle est uñi peü plus grossé, légèrérent comprimée, et les sommets des murailles sont toujours simples et né présentent pas de sillons sur leurs arêtes. Grande diagonale des calices, 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux ; Gosau; Corbières. ASTRÉIDES. 367 4. STÉPHANOCOËNIA TROCHIFORMIS. Astrea trochiformis, Michelin, Icon. zooph., p: 118, pl. 27, fig. 6, 1843. Stéphanocænia trochiformis, d'Ofbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.35, 18504 Polypier fortement convexe, pédonculé. Calices peu inégaux, larges d’un millimètre 172. Le 3° cycle peu développé. Palis bien marqués. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. $ À (page 265). — S BB. — Deux cycles cloisonnaires seulement. 5. STEPHANOCOENIA HAIMEI. Stephanocænia Haimei, d'Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., t. III, p. 405, pi. 8, fig. 8, 1850. Polypier court, encroûtant, à surface subplane. Calices subpolÿgo- naux, très-peu profonds; dont les bords sont épais, intimement soudés, ordinairement simples, quelquefois séparés par un sillon très-étroit. Co- lumelle assez grosse, régulièrement cylindrique, peu saillante. Cloisons minces, faiblement épaissies en dehors ; il n’y a de palis que devant les primaires et_ils sont un peu épais et étroits. Diagonale des calices, -2 millimètres. Formation éocène : Biarritz, $ AA: — Les six systèmes cloisonnatres plus où moins iné- qaux. 6. STEPHANOCOENIA DESPORTESANA. Astrea Desportesiana, Michelin, Icon., p. 201, pl. 50, fig. 11, 1845. Figure incomplète. Stephanocænia Desportesiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 301, 1849. Polypier élevé, à surface légèrement convexe. Calices subcirculires, serrés, à bords distincts et séparés par de très-petits sillons, à foésettes très- -peu profondes. Columelle petile. Cloisons inégales, très-serrées, un peu épaisses en dehors. Palis subcylindriques, Didmètre des AE un peu moins de 2 millimètres. - Groupe de la craie tuffeau : Le Mans. 268 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 7 STEPHANOCOENIA FORMOSA. Astrea formosa, Goldfuss, Petref., p. 111, pl. 58, fig. 9, 1896. Stephanocænia formosa, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 66, 1851 (non Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, p. 501). —— Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der sen? t.'VIL;p.97, pl. 8, fig. 7-9, 1854, Polypier à surface convexe. Calices polygonaux, séparés par de très- faibles sillons, et peu profonds. Columelle petite. 16 cloisons épaisses et serrées, peu inégales ; en apparence 8 systèmes simples. Palis cylindri- ques, au nombre de 6 seulement. Largeur des calices, à peine 2 milli- mètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 8. STEPHANOCOENIA ELEGANS. Porites elegans, Leymerie, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., te E, pl. 15, fig. 1, 1856. Alveopora PA Michelin, con. zooph., p. 276, pl. 65, fig. 6, 1846. Stephanocænic elegans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, p, 318, 1849. Stephanocænia elegans et Goniaræa elegans, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 554, 1850. Cette espèce nous semble avoir tous les caractères essentiels des Sté- phanocænies, bien que nous n’ayions pas pu toujours constater avec cer- titude la présence des palis. Elle se présente ordinairement sous forme de masses lobées ou subrameuses. Les calices sont un peu obliques vers le haut, polygoraux, inégaux, peu profonds ; leurs bords sont simples, peu élevés et assez minces. La columelle est un peu grosse, un peu sail- lante, et très-légèrement comprimée. Dans quelques calices, on remar- que trois cycles complets, avec un quatrième rudimentaire; mais le plus souvent les cloisons du troisième cycle se développent très-peu dans deux des systèmes, et comme les secondaires ressemblent beau- coup aux primaires, bien qu’en général elles soient un peu plus petites, il en résulte alors l'apparence de huit systèmes égaux et composés cha- cun d’une cloison dérivée bien développée, et de deux autres rudimen- taires. Les cloisons sont assez minces et médiocrement serrées. Les palis sont probablement un peu étroits, et ce sont ceux qui sont placés en continuation des cloisons secondaires qui nous semblent le plus dé- veloppés. La grande diagonale des calices est ordinairement de 4 milli- mètres. Formation éocène : Couiza ; Coustouge; Fabresan (Aude). » ASTRÉIDES. 26 M. d'Orbigny, Prodr., t. II, p. 405, appelle Goniaræa alpina une « espèce à larges calices, en contact les uns avec les autres, » qui est de Faudon (Hautes-Alpes). 9, STEPHANOCOENIA DENDROIDEA. Polypier dendroïde, à rameaux arrondis. Individus prismatiques et soudés entre eux par une pelite épithèque dont la trace apparaît autour des calices en une ligne hexagonale ; les calices sont circulaires, mais à bords très-peu saillants. L’espace compris entre ces bords et le poly- gone épithécal est strié et faiblement granulé. Fossettes calicinales très-peu profondes. Columelle un peu saillante, légèrement comprimée. Palis très-petits. Dix cloisons principales et subégales (bien qu’alterna- tivement un peu plus plos grandes et petites), légèrement débordantes, un peu épaisses en dehors et minces en dedans. Un égal nombre de rudimentaires. Grande diagonale des polygunes épithécaux, 3 ou 4 mil- limètres ; diamètre des calices® ün peu moins de 2. Patrie inconnue. ESPÈCES DOUTEUSES. 10. STEPHANOCOENIA? BERNARDANA, - Stephanocænia Bernardina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 292, 1850. Le polypier qui a reçu ce nom est considérablement altéré ; les calices ont 3 millimètres de largeur ; il parait y avoir 3 cycles de cloisons. Groupe oolitique inférieur : Nantua (Ain); Langres, Morey (Haute- Saône). M. d'Orbigny rapporte à ce genre les fossiles suivants qu'il ne fait qu'indiquer dans le tome II de son Prodrome de paléontologie : STEPHANOCOENIA INTERMEDIA, P. 39. — Groupe oolitique moyen : La Rochelle, Tonnerre. STEPHANOCOENIA CONIACENSIS, P. 182. — Groupe de la craie tuffeau : Cognac (Charente). STEPHANOCOENIA GRANDIPORA, CARANTONENSIS, LITTORALIS, FLEU- RIAUANA (Fleuriausa), p. 182. — Groupe de la craie tuffeau : Ile d'Aix. GED IRREGULARIS, p. 205. — Groupe de la craie tuffeau ; oulage, 270 ZOANTHAIRES SOLÉRODERMÉS. STEPHANOCOENIA EXCAVATA, p. 205. — Groupe de Ja craie init : Uchaux. STEPHANOCOENIA ICAUNENSIS, p. 92. — Groupe néocomien : Fontenoy, La STEPHANOCOENIA FLORIDA, p.39, qui est de Wagnon, est un poly- pier tout-à-fait indéterminable. STEPHANOCOENIA SINEMURIENSIS, d'Orbigny, Prodr., t. I, p. 222. — Groupe du lias : Arcenay (Côte-d'Or). STEPHANOCOENIA SUBORNATA €t CoTTEAuUANA, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 176, 1850. — Groupe néocomien : Leugny. Genre XXXIIL PLACOCŒNIA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t.I, p.70, 1826. Placocænia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 7, 1849. D Ce genre paraît présenter dans son polypier tous les caractères essentiels des Stylines, si ce n’est que sa columelle n’est pas sty- liforme comme dans celles-ci, mais bien transverse et lamel- leuse. ; La seule espèce qui compose cette division est un fossile de Maestricht. PLACOCOENIA MACROPHTALMA. Astrea macrophtalma, Goldfuss, Petref. Germ., t. FE, p.70, pl. 24, fig. 2, 1826. Placocænia macrophtalma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 277, 4850. Ce fossile n’est connu que par une empreinte. Les calices sont un peu oblongs, larges de 8 millimètres ; il existe en apparence 10 systèmes ternaires : les cloisons sont minces, droites, inégales ; les côtes granu- lées, subégales, subflexueuses. La columelle est peu étendue, mince et paraît libre dans-une assez grande hauteur. Groupe de la craie blanche : Maestricht. Genre XXXIV. CYATHOPHORA. Astrea (pars), Defrance, Dict. des-Sc. nat., t. XLII, p. 380, 1826. Cyathophora, Michelin, Icon. zooph., p.104, 1843. Stylina (pars), Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sè- rie, t. X, p. 290, 1849. Le polypier des espèces de ce genre ressemble extrêmement ASTRÉIDES. 274 à celui des Stylines, mais il manque de columelle , et de plus les traverses endothécales se correspondent assez exactement dans les diverses loges interseptales, de manière à constituer des planchers plus ou moins imparfaits. Nous avions d’abord pensé que cette disposition qui rappelle ce qu’on observe chez les Madréporaires tabulés et chez les M. rugueux, pouvait n’être que le résultat d’altérations dues à la fos- silisation ; mais quoique tous nos doutes à cet égard ne soient pas encore complètement éclaircis, nous avons trouvé trop de constance dans ce caractère pour lui refuser une valeur réelle. Les Cyathophores appartiennent au terrain secondaire. $ À. — Quatre cycles cloisonnaires. 1. Crarmornora BourGuert. Champignon tubulaire, Bourguet, Traité des pétrif., pl. 4, fig. 26, 1742. Guettard, Mém. sur les sc. et les arts, t. AIT, pl. 45, fig. 4, 1770 (et peut-être aussi la fig. 2 de la pl. 46). Astrea Bourgueti, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 380, 1826. Astrea sphærica, id., ibid., p. 382. Est uñ exemplaire jeune et subsphérique. Cyathophora Richardi, Michelin, Zcon., p. 104, pl. 26, fig. 1, 1843. Stylina Bour queti (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., *. Se sér., t. X, p. 290, 1849. Stylina Bourgueti et Cyathophora Richardi, d’Orbigny, Prodr. de paléont., 1. I, p.34 et 40, 1850. Cyathophora Bourgueti, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 62, 1851. Polypier convexe. Calices peu saillants, serrés, mais restant toujours parfaitement circulaires. Côtes fines, serrées, subégales. Le 4° cycle est incomplet et manque toujours dans deux des systèmes. Cloisons minces, serrées, inégales. Diamètre des calices, 5 millimètres. Groupe oolitique moyen : Natheim (Wurtemberg) ; Agey, Is-sur-Thil (Côte-d'Or); Saint-Mihiel; Tonnerre; Nantua ; Oyonnax ; Champlitte. 2, CyATHoPHORA PRATTI. Æyathophora Pratti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 108, pl. 24, fig. 3 5, 1851. Polypier et provient probablement des Indes occidentales, » Genre XLVHE. CALAMOPHYLLIA. Fe rs # Calamites (pars), Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. II, p. 404, 1770. Eunomia, Lamouroux, Exp. méth. des genres de pol., p.83, 1821. Calamophyllia (pars), Blainyille, Ann. des Sc, nat., t. LX, p. 312, 1830. Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph,, p. 94, 1843, Eunomia (pars) et Calamophyllia (pars), Mine Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XI, p. 259 et 261, 1849. Dactylaræa, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 11, 1849. Calamophyllia, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 80, 1851. Le polypier est composé et fasciculé. Les polypiérites sont très- longs , dichotomes ; ils deviennent libres de bonne heure et ds une ‘grande étendue. Les murailles sont nues ou ne pré- ASTRÉIDES. 343 sentent qu’une épithèque rudimentaire ; elles sont garnies de côtes égales ou subégales, fines et granulées, et elles montrent d’espace en espace des collerettes plus ou moins développées. Les calices ont leurs bords irréguliers, et leur fossette centrale est peu profonde. La columelle est rudimentaire ou nulle. Les cloisons sont nombreuses, et les dents de leur bord supérieur sont très-peu inégales entre elles. Les traverses endothécales sont très-obliques et très-développées. Ce genre a été réellement créé par Guettard , maïs nous pen- sons qu'il y aurait inconvénient à reprendre l’ancien. nom de Calamites choisi par ce savant naturaliste, parce que ce nom sert aujourd’hui à désigner un groupe de végétaux fossiles. Blain- ville a adopté la division établie par Guettard sans en changer les limites et sans y ajouter l'indication d’aucun nouveau carac- tère; il a défini ces polypiers, qu'il nomme Calamophyllies, des espèces fasciculées , mais empâtées ; or cette pdte ou, comme le dit plus exactement Guettard, cette matière intermédiaire, n’est que la substance de la roche dans laquelle ces fossiles étaient enfouis. Le genre ÆEunomia de Lamouroux, qui ne renferme qu’une seule espèce, trouve ici sa place 7 ; mais ce nom a dû être rejeté, quoiqu'il soit bien antérieur à hs de Cala- mophyllia, parce qu'il avait déjà été employé en 1816 pour dé- signer un genre de Coléoptères. Lamouroux et Blainville n’ayant connu l’Eunomia que par des empreintes, se sont singulièrement mépris sur ses affinités en la plaçant avec les Favosites auprès des Tubipores. Lorsque nous avons publié notre Monographie des Astréides en 1849, nous n’avions observé nous-mêmes que de mauvais exemplaires de l’espèce de Lamouroux et nous avions cru qu’elle avait les polypiérites revêtus d’une épithèque complète; ce caractère nous avait servi à distinguer le genre Eunomia du genre Calamophyllia ; mais bientôt nous avons eu des matériaux plus complets à notre disposition et nous avons pu rectifier notre premier classement. Les résultats de la nouvelle étude à laquelle nous avons soumis ces diverses Astréides, ont été consignés en 185: dans l’Introduction de notre Monographie des polypiers fossiles des terrains palæozoïques. Le genre Parties ræa de M. d'Orbigny a été établi pour un petit polypier qui n'est qu'une jeune Calamophyllie mal conservée. de. Ÿv 344 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Les Calamophyllies ont beaucoup de rapport avec les Dasy- phyllies ; elles en diffèrent cependant par l'absence de columelle et l'égalité de leurs dents cloisonnaires. Toutes les espèces connues sont fossiles du terrain secondaire. $ À.— Les collerettes murales peu développées, et se termui- nant par un bord circulaire libre. $ B. — Cing cycles cloisonnaires. 4. CALAMOPHYLLIA STOKESI. | Calamophyïlia Stokesi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals p. 89, pl. 16, fig. 1, 4851. Polypiérites très-longs, subeylindriques ou subprismatiques, présen- tant des expansions annulaires murales bien distinctes et qui parais- sent être les bords inférieurs de lames invaginées ; ils se dichotomisent suivant un angle très-aigu ; les nouvelles branches se resserrent, en gé- néral immédiatement au-dessus du point où elles naissent. Côtes droites, subégales, très-fines et serrées, mais séparées par des sillons étroits et profonds ; elles sont formées de séries de granulations. Calices rarement circulaires et de forme plus ou moins irrégulière, peu profonds. Colu- melle rudimentaire ou nulle. Dans les grands calices, on compte environ 70 cloisons qui sont minces, larges, serrées et débordantes, régulière- ment crénelées sur leur bord et granulées latéralement, peu inégales, à l'exception de celles du dernier cycle qui sont fort petites. Traverses abondantes. Largeur des calices, environ 1 centimètre. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton. $ À (page 344). —— $ BB. — Quatre cycles cloison- nares.. 9. CALAMOPHYLLIA STRIATA. Calamite striée, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t, XI, p. 406, pl. 54, 1770. Fungite, Knorr et Walch, Rec. des mon. des Catastr., t. IT, p. 25, pl. G 1, fig. 1 et 3, 1779. Calamophyllia striata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, pl. 312, 1 — Man., p. 546, pl. 52, fig. 4. Figure mal copiée de Guettard. Calamophyllia flabellum, Blainville, Dict. des Sc. nat., t LX, p. 312, 1850. — Man., p. 547, à Ar ASTRÉIDES. 345 Lithodendron plicatum, Pusch, Polens pal., p. 6, pl. 41, fig. 6, 1851. Lithodendron flabellum, Michelin, Icon., p. 94, pl. 21, fig. 4, 1843. Lithodendron Moreausiacum, Leymerie, Statist. de l'Aube, pl. 40, fig. 45, 1846 (non Michelin). Calamophyllia striata et flabellum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des So, . mat., 5e sér., t. XI, p. 262, 1849. Calamophyllia striata et Eunomia flabella, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 51 et 52, 1850. Calamophyllia striata, Milne Edwards et J, Haime, Pol, foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 80, 1851. Polypiérites serrés, se dichôtomisant suivant un angle très-aigu, droits, subcylindriques ou un peu comprimés, et même subprismatiques, mon- trant, à des distances inégales, mais en général très-rapprochées, de pe- tites expansions en forme de collerettes, qui semblent terminer infé- rieurement des feuillets de la muraille emboîtés les uns dans les autres. Côtes subégales, fines, nombreuses et serrées, formées de séries sim- ples de grains distincts. Calices subcirculaires, subelliptiques ou subpo- lygonaux. Quatre cycles. Largeur des calices, de 8 à 10 millimètres. Les collerettes sont plus serrées et moins marquées que dans la C. Stokest. Groupe oolitique moyen : Verdun et Maxey-sur-Vaize (Meuse); Cle- ron, près Besancon; entre Sondersdorf et Rœdersdorf (Haut-Rhin). La Dactylaræa truncata, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IE, p. 37, est une jeune masse de Loix, île de Ré, qui paraît appartenir à Ja Ca- lamophyllia striata. 3. CALAMOPHYLLIA ABTICULOSA, - Caryophyllia articulosa, Defrance, Mss. Lithodendron pseudostylina (pars), Michelin, IZcon., 1 20, fig. 4, 1843. Calamophyllia articulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 265, 1849. On ne trouve ordinairement que le moule extérieur de ce fossile ; ce- pendant, nous avons pu voir sur un échantillon de la collection du Mu- séum, que les collerettes murales sont distantes entre elles de 12 mil- limètres ; que les côtes sont égales, très-fines et très-nombreuses ; qu'il y a ordinairement quatre cycles complets, et que les cloisons sont très- minces, très-serrées et subégales. Diamètre des polypiérites, au moins 15 millimètres. Groupe oolitique rnoyen : Verdun. 346 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À (page 344). —— BBB. — Trois cycles cloisonnaires. 4. CALAMOPHYELIA RADIATA. Tubipora, W.Smith, Sfr. ident. by org. foss., p. 50, Upper oo, fig. 4 et2, 1816, Eunomia radiata, Lamouroux, Expos. méth., p. 85, pl. 81, fig. 10 et 41, 4821. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 582, 1824. —— Bronn, Syst. der Urweltl., pl. 4, fig. 13, 1824. —— Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XLIE, p. 395, 1826. Tubipora or Eunomia, Phillips, Geol. of Yorksh., t. I, p. 147, 1829. Eunomia radiata, Holl, Handb. der Petref., p. 414, 1850, Favosites radiata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 367, 1850, — Man., p. 403. Eunomia radiata, Bronn, Leth. geogn., pl. 16, fig. 23, 1836-37; Eunomia radiata, Morris, Cat. of Brit. foss., p. 36, 1845. Eithodendron eunomia, Michelin, Icon. z00ph., p. 225, pl. 34, fig. 6, 1845. Eunomia radiata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 260, 1849. Calamophyllia Luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 324, 1850. Calamophyllia radiata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 81, 4851. — British fossil Corals, p. 111, pl. 22, fig. 1, 1851. Polypier en touffe subradiée. Polypiérites peu ramifiés, grêles, cylin- droïdes. Murailles présentant des renflements plus ou moins marqués et des collerettes qui s'unissent quelquefois incomplètement à celles des polypiérites voisins. Calices subcirculaires ou subovalaires. Seize à vingt cloisons, alternativement plus grandes et plus petites, légèrement épais- ses en dehors. Il paraît qu’on a vu des exemplaires hauts de près de deux décim. ; ceux que nous avons examinés n’avaient que 10 centim. de hauteur ; la largeur des calices est de 2 ou 3 millim. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen; Bath; Smith, John Phillips et M. Morris citent beaucoup d’autres localités anglaises ; M. Michelin cite Billy, près Chanceaux (Côte-d'Or). $ AA. — Collerettes murales très-développées et rencon- trant celles des polypiérites voisins. 5. CALAMOPHYLLIA PSEUDOSTYLINA. Lithodendron pseudostylina, Michelin, Icon., p. 96, pl. 19, fig. 9, 4843. Calamophyllia pseudostylina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat,s 3° sér., t. XI, p. 263, 1849. L Cette espèce se distingue par de fortes collerettes qui entourent les ASTRÉIDES. ; 347 murailles, et unissent entre eux les polypiérites. Les côtes sont égales, un peu plus larges que dans les autres espèces, et finement granulées. Les calices sont subovalaires, et ont 10 à 12 millimètres dans leur plus grande largeur. Les collerettes murales sont écartées entre elles de 8 à 10 millimètres. Groupe oolitique moyen : Dun (Meuse). 6. CALAMOPHYLLIA FENESTRATA. Calamophyllia fenestrata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.; t. VIL, p. 105, pl. b, fig. 20 et 21, 1854. Polypiérites cylindroïdes, larges de 6 millim., serrés et réunis par les expansions murales qui sont très-développées. Côtes un peu fortes et subégales. Columelle nulle. De 24 à 36 cloisons, droites, inégales; les primaires et les secondaires épaisses. Traverses abondantes." Groupe de la craie tuffeau : Zlambach (Alpes-Orientales). Nous rapporterons provisoirement au genre Calamophyllia les fossiles suivants que M. d’Orbigny a nommés sans les décrire : - CaramopayLiiA compressA, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 174, 1850. — Groupe néocomien : Leugny. CacamorayLiiA MarTINANA, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IE, p. 204, 1850. — Groupe de la craie tuffeau : Les Martigues. CALAMOPHYLLIA GRACILIS, ébid., p. 204. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. CALAMOPHYLLIA STRANGULATA, 2bid., p.31.— Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Landeyron, Saint-Puits. CALAMOPHYLLIA SUBGRACILIS, £bid., p. 32. — Groupe eu moyen : Angoulins, près la Rochelle. | | * CaramopnyzLrA? CoTTEAuANA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p.81. — Eunomia ne d'Orbigny, ébid., p. 32. — Groupe oolitique moyen. Genre XLIX. RHABDOPHYLLIA. Caryophyllia (pars), Phillips, Geol. of York., t.I, p.126, 1829. Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph., p.95, 1843. Calamophyllia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XI, p. 264, 1849, 343 J ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Rhabdophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa . læoz., etc., p- 83, 1851. Le polypier affecte la forme d’une. touffe dendroïde; les po- lypiérites sont longs et subcylindriques; leurs murailles sont nues et présentent dans toute leur étendue des côtes granuleuses distinctes. Les calices ont des contours un peu irréguliers. La co- lumelle est spongieuse, bien développée. Les cloisons sont assez fortes et les traverses endothécales peu abondantes. Les Rhabdophyllies se distinguent des Calamophyllies par l'absence de collerettes murales et par une columelle bien dé- veloppée. Les espèces de ce genre, qui pour la plupart ont été décrites sous les noms de Caryophyllies, de Lithodendrons et de Cala- mophyllies, sont toutes fossiles du terrain secondaire, $ A.— Des cloisons d’un quatrième cycle dans quelques- uns des systèmes. | = SB. — Polypicrites se bifurquant suivant un angle moindre qu'un droit, mais très-peu aigu. 1. RaaBpornyzziA Parcrpsi. Caryophyllia, 3. Phillips, IUustr. of the Geol. of York., t. TI, p. 126, 1829, Lithodendron Edwardsii, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t, IT, p. 419, 1848 (non Michelin). Rhabdophyllia Phillipsi, Milne Edwards et J. HE Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 83, 1851. — British fossil Corals, p. 87, pl. 45, fig. 3, 1851. Polypiérites longs, presque cylindriques, légèrement renflés à de courtes distances, devenant plüs larges et plus comprimés aux points où ils se dichotomisent ; les branches se bifurquent suivant un angle d’en- viron 50 degrés. Côtes très-distinctes, un peu larges, granuleuses, pres- que égales, serrées et fréquemment dichotomes. Les calices, quand ils sont jeunes, sont régulièrement circulaires. Columelle bien développée, formée de poutrelles ascendantes. 3 cycles complets et des rudiments d’un 4e dans deux des systèmes ; ce dernier cycle se complète dans les calices qui sont sur le point de se fissipariser. Cloisons peu serrées, médiocrement minces, un peu flexueuses et granulées latéralement; les cloisons secondaires et même tertiaires diffèrent peu des primaires. Les traverses paraissent être rudimentaires. Groupe oolitique moyen : Malton; Cunnor Hill. ASTRÉIDES, : te BA 9. RHABDOPHYLLIA SALSENSIS. Rhabdophyllia salsensis, J. Haime, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. XI, p. 208, pl. 9, fig. 5, 1854. Polypier dendroïde ; rameaux se bifurquant à des distances assez rapprochées et suivant un angle presque droit, un peu irréguliers, Cy- lindroïdes ou comprimés, formant quelquefois des lames étroites. Côtes médiocrement serrées, alternativement inégales, peu saillantes, et ne prenant que sur certains points seulement l'apparence de petites crêtes. Les grains qui les constituent sont bien distincts, mais peu saillants et peu serrés. Sur les branches moyennes, les côtes sont au nombre de 32; ces branches ont ordinairement 7 millim. de diamètre. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Aude). 3. RHABDoOPHYLLIA? GRACILIS. Lithodendron gracile, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 44, pl. 45, fig. 2, 1826. Caryophyllia gracilis, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. I, p. 557, 1856. Neuropora gracilis, Bronn, Ind. paleont., p. 209, 4849. Cladocora gracilis, id., ibid., p. 304. (An Chrysaora ?) Calamophyllia gracilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 264, 1849. Polypiérites .très-grêles, médiocrement serrés, cylindroïdes, larges environ d’un millim. 4/2, se bifurquant suivant un angle très-peu aigu, mais moindre qu'un droit. 32 côtes subégales très-distinctes. (D’après Goldfuss.) Fossile de Hercynie. Autant qu’on en pet juger par la figure qu’a donnée Goldfuss, cette espèce présente les caratères d’une Rhabdophyllie ; nous ignorons d’a- près quelles données M. Bronn l’a regardée comme un bryozoaire du genre Neuropora. $ À (page 348). —— $ BB. — Les polypirites se bi furquant suivant un angle très-aigu. 4, Ruarporayzira Epwanpst. Lithodendron Edwardsii, Michelin, con. z00ph., p. 96, pl. 21, fig. 2, 4845. ” Calamophyllia Edwardsii, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. naf., 9e sér., t XI, p. 264, 1849. 350 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Rhabdophyllia Edwardsi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pas læoz., etc., p. 83, 1851. Polypiérites presque cylindriques, larges de 8 à 10 millim., se bifur- quant suivant un angle fort aigu. Côtes nico veu fines, peu inégales, un peu saillantes. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun. 5. RHABpoPayLzLiA MoREAUANA. Lithodendron use Michelin, Icon. zooph., p. 95, pl. A, fig. 3, 1843. . Calamophyllia Moreausiaca, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 264, 1849. —— d Orbign fs Prodr. de paléont., t. IL, p. 51, 1850. Rhabdophyllia Morellana, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc,, p. 83, 1851, Polypiérites réguliers, presque cylindriques, un peu courbés, se bifur- quant suivant un angle fort aigu, larges de 5 millim. Siries costales fines, serrées, subégales. (D’après Michelin.) | Groupe oolitique moyen : Verdun. M. d'Orbigny ajoute Angoulins, près de la Rochelle. 6. RHABDOPHYLLIA UNDATA. Calamrcphyllia undata, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 31. 1850. Rhabdophyllia undata, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc, p. 85, 1851. — British fossil Coras, p. 88, 1851. Rameaux presque cylindriques, larges d’un centim. 1/2, dichotomes ou trichotomes. Ils présentent une succession d’étranglements assez également rapprochés et de bourrelets gros et peu saillants. Côtes droites, subégales, non saillantes, formées de séries simples de granula- tions. Bords des calices irréguliers. Cloisons minces et nombreuses, Groupe oolitique moyen : Wagnon. 7. RHA5DOPHYLLIA NODOSA, Eunomia nodosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 32, 4850, Rhabdophyllia nodosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 85,.1851, — British fossil Corals, p. 88, 1851. Espèce voisine de Ja R. undata, mais dont les bourrelels muraux sont moins réguliers et plus saillants, quoique arrondis, Côtes extrémement fines, alternativement inégales, distinctes surtout au milieu des bourre- lets, Diamètre des polypiérites, 1 centimètre. Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Eandeyron (Ain). S AA. — Pas de cloisons d’un quatrième cycle. 8. RuapgporgyzLiA? REUSsI. Cladocora manipulata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIE, p. 414, pl. 6, fig. 22 et25, 1854 (non Milne Edwards et J. Haïme). Rameaux cylindriques, presque droits, larges de 3 ou 4 millim., se bi- farquant suivant un angle d'environ 40 degrés. Côtes très-prononcées, droites, égales, saillantes, un peu crêpues. Trois cycles complets ; cloi- sons minces, inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 9. RHABDOPHYLLIA TENUICOSTA. Rhabdophyllia tenuicosta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 105, pl. 6, fig. 18-21, 1854. Rameaux subcylindriques, légèrement flexueux, larges environ de #4 ou 5 millim., dichotomes ou trichotomes, se bifurquant suivant un angle d'environ 70 degrés; côtes très-distinctes, alternativement très-inégales en saillie ; les principales sont formées de grains subspiniformes. 24 cloisons inégales ; columelle peu développée. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Saint-Wolffgang (Alpes-Orien- tales), 10. RHABDoPHYELZA? SÜBDICHOTOMA. Lithodendron subdichotomum, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. 55, pl. 2, fig. 5, 1841. Calamophyllia subdichotoma, Milie Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 264, 1849. Rhabdophyllia? subdichotoma, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p. 85, 1851. Les polypiérites ont 5 millim. de diamètre. Trois cycles. Cloisons minces et inégales. Il paraît y avoir peu d’endothèque. Formation triasique : Saint-Cassian. 352 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 11. RHABDOPHYLLIA FAXOENSIS. Caryophyllia faxoensis, Beck, in Lyell, Trans. of the geol. Soc. of London, 2e sér., t. V, 1re part., p. 249, fig. 4, 1837. Calamophyllia faxoensis, d'Orbigny, Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. VII, p. 133, 1850. | Cladocora faxoensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Rameaux médiocrement serrés, un peu inégaux et un peu irréguliers, Jarges de 4 à 5 millim., qui se bifurquent suivant un angle de 30 degrés. Côtes peu inégales ; on en compte de 18 à 20. Groupe de la craie blanche : Faxoë ; Vigny. Nous rapporterons encore au genre Rhabdophyllia deux espèces sim- plement indiquées par M. d'Orbigny : RaaspopuyLiiA? simeLex, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.83. — Calamophyllia simplex, d'Orbigny, Prodr. de pal., 1. IE, p. 32. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Landeyron, Poisat, Châtel-Censoir, Wagnon, Echaillon (Isère). RaaspopayLcia? Bernarnana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 83. — Calamophyllia Bernardina, d'Or- bigny, 2bid., p. 32. — Groupe oolitique moyen : Landeyron. Genre L. DACTYLOSMILIA, Dactylosmilia, d'Orbigny, Note sur des Pol. foss., p. 6, 1849. Le polypier est dendroïde et à branches dichotomes. La co- lumelle est spongieuse et bien développée et entourée de palis qui sont situés devant tous les cycles cloisonnaires, à l'exception du dernier. Les murailles sont nues et présentent des côtes gra- nuleuses distinctes sur toute la longueur des polypiérites. Ce genre diffère des Rhabdophyllies par la présence des palis; il appartient au groupe de la craie tuffeau. M. d’Orbigny, qui l'a établi, en a donné une caractéristique inexacte, ASTRÉIDES. 253 , 4, DACTyYLOSMILIA CARANTONENSIS. Dactylosmilia carantonensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 489, 1830. —— Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 96, 1851. : Polypiérites peu allongés, se bifurquant suivant un angle un peu aigu, larges environ d’un centimètre. Calices subelliptiques ; trois ou quatre cycles cloisonnaires; cloisons inégales, très-granulées latéralement ; les . principales un peu épaisses; les palis étroits. Groupe de la craie tuffeau : île d’Aix. 2. DAcryLosmiLrA CENOMANENSIS, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 182. — « Jolie espèce dont les cellules sont peu élevées, cylindri- ques. Le Mans. » Genre LI. APLOPHYLLIA, Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph., p.88, 1843. Calamophyllia (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, t. XI, p.264, 1849. Aplophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.8, 1849. v Le polypier est en touffe dendroïde. Les polypiérites sont al- longés et cylindriques. Les murailles sont nues et ont leur sur- face couverte de granulations fines ; elles ne montrent de côtes distinctes que dans le voisinage du calice. Les traverses sont peu abondantes. Il paraît n’y avoir qu'une columelle rudimentaire. Les Aplophyllies sont très-voisines des Rhabdophyllies dont elles se distinguent par leurs murailles incomplètement cos- tulées. Nous ne connaissons qu’imparfaitement les trois espèces qui composent ce genre et qui sont fossiles du terrain secondaire. 4. APLOPHYLLIA GUETTARDI, Calamophyllia? Guettardi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 264, 1849. Aplophyllia? Guettardi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- 1æ0%., etc., p. 85, 1851. Les polypiérites sont longs, un peu divergents, et ne se bifurquent Coralliaires, Tome 2. | 23 354 © ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. qu’à de grandes distances. Les côtes sont droites, serrées, granulées, al- ternativement plus fines et plus saillantes. Cloisons assez minces, peu serrées, de trois cycles ; les tertiaires bien développées et s’unissant aux secondaires tout près de la columelle qui paraît être rudimentaire. Diamètre des polypiérites, 3 ou 4 millimètres. Groupe oolitique moyen : environs de Nancy. 2, APLOPHYLLIA ORBIGNYI. Lithodendron dichotomum, Michelin, Icon. s0oph., p. 88, pl. 19, fig. 6, 1843 (non Goldfuss). Aplophyllia dichotoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 32, 1850. Aplophyllia d'Orbignyi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læos., elc., p. 83, 1891. Polypiérites cylindriques, larges de # millim., un peu arqués, se bi- furquant suivañt un angle très-aigu. Côtes un peu saillantes près du calice, alternativement inégäles. Calices circulaires. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun; M. d'Orbigny cite Wagnon et Du. 3. APLOPHYLLIA? CRASSA. Aplophyllia crassa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.; t. VIX, p. 105, pl. 11, fig. 7-9, 1854. Rameaux subcylindriques, ayänt plus d’un centim. de diamètre, se bifurquarit suivant un angle très-aigu, à surface presque lisse et où les, côles sont égales et représentées par des séries simples de grains très- fins et très-peu saillants. Murailles très épaisses. Columelle d’un tissu spongieux, lâche. De 48 à 50 cloisons très-minces, un peu flexueuses, alternativement inégales, granulées latéralement. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Weissénbach (Alpes orientales). Cette espèce appartient peut-être au genre Rhabdophyllia. Genre LIT. ‘THECOSMILIA. Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. X, p. 45, 1826. Caryophyllia ( pars), Fleming, Brit. anim., p. 509, 18928. Lobophyllia (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 321, 1830. Thecosmilia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XXVIL, p. 468, 1848. ASTRÉIDES, 355 Lasmosmilia et Amblophyllia, d'Orbigny, Nole sur des pe foss., p. 6 et 8, 1849. Le polypier est ordinairement cespiteux, mais Li quel- quefois submassif par suite de l'union plus ou moins complète d’un certain nombre de polypiérites éntre eux. Ceux-ci tendent en général à s’isoler rapidement et leur base ne se développe que très-peu avec l'âge. Les murailles sont entourées d’une forte épithèque plissée qui arrive presque jusqu'au bord des calices. Lés calices ont les bords irréguliers. La columelle est rudimen- taire ou nulle. Les cloisons sont fortes, un peu débordantes, régulièrement dentées et granulées latéralement. Eendethègue est bien développée. C’est éncore sous les noms de Caryophyllia, de Lüthodendron et de Lobophyllia, que les auteurs ont décrit la plupart des espèces de ce genre. Lorsque nous avons établi cette division en 1848, nous pensions qu’elle présentait des cloisons entières ; mais nous nous sommes assurés depuis, sur un grand nombre d’exem- plaires bien conservés, que le bord septal est au contraire denté en scie. M. d’Orbigny à nommé Lasmosmiliax des espèces qui offriraient, suivant lui, tous les caractères des Thécosinilies, si ce n’est qu’elles seraient dépourvues d’épithèque; nous avons pu nous conväincre que les fossiles pour lesquels ce groupe a été formé sont de véritables Thécosmilies dont la surface est très- uséé. Quant âuù genre ÆAmblophyllia du même auteur, il ne pré- sente aucune particularité assez importante pour qu’on puisse le conserver, et il trouve également ici sa place naturelle. Les Montlivaulties correspondent très-exactement aux Thé- cosmilies dans la section des Lithophylliacées simples, et il seraït même possible que nous eussions décrit sous le premier de ces noms quelques polypiers encore simples, mais qui étaient desti- nés par la suite à se fissipariser. Cependant nous n’avons jamais trouvé de grande ressemblance entre lés Montlivaulties et les Thécosmilies d’une même localité et nous avons remarqué d’ail- leurs que ces dernières tendent à former de très-bonne heure un polypier composé. Les Thécosmilies sont toutes fossiles du tertain secondaire, à l’exception d’une seule qui est du reste fort mal conhuë ët qui appartient à la forination tértiaire moyenne. 356 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À.— Le polypier cespiteux et les polypiérites tendant tous à s'isoler rapidement. 4. THecosMILIA TRICHOTOMA. Lithodendron trichotomum , Goldfuss, Petref. Germ., p. 45, pl 13, fig. 6, 1826. Figure inexacte, dans laquelle le tronc principal est trop gros et les polypiérites trop rapprochés. —— Rœmer, Die Verstein. des Nordd. Oolith., p. 19, pl. 1, fig. 9, 1835. Caryophyllia trichotoma, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 358, 1856. —— Bronn, Leth. geogn., t. I, p. 258, pl. 46, fig. 16, 1835-57. Cladocora trichotoma, Bronn, Ind. paleont., t. 1, p. 304, 1848. Thecosmilia trichotoma, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, p. 270, 1849, Po!ypier assez élevé,. en cyme di- ou trichotome. Polypiérites sub- cylindriques, s’isolant très-vite, entourés d’une épithèque très-épaisse qu’on trouve ordinairement en partie détruite, se groupant quelquefois par trois, comme dans l’échantillon figuré par Goldfuss, mais le plus souvent étant unis seulement 2 par 2, par suite de la fissiparité simple. Les calices arrivent tous à peu près à une même hauteur, ils tendent à se régulariser et sont subcirculaires ou subovalaires, à fossette peu pro- fonde. 4 ou 5 cycles. Cloisons débordantes, serrées, assez minces, peu inégales, à faces très-granulées. Largeur des calices, de 1 1/2 à 2 centim. Groupe oolitique moyen : Sondersdorf (Haut-Rhin); Natheim, dans le Wurtemberg; Goldfuss cite Giengen; monts Lindner, près de Hanovre. 2, THEcoOSMILIA SEMINUDA. Thecosmilia seminuda, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 585, 1850. Cette espèce n’est connue que par des échantillons mal conservés qui ressemblent beaucoup à la Z. tréchotoma, mais qui paraissent en différer par des cloisons plus minces et plus nombreuses. Groupe oolitique moyen : Trouville (Calvados); Neuvizi (Ardennes); Marsilli (Côte-d'Or). 3. THECOSMILIA RAMOSA. Thecosmilia ramosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 292, 1850. —— Mine Edwards et J. Haime, Pot. foss. des terr. palæoz., el, p. 77, 1851. . Polypiérites libres latéralement, Calices assez réguliers, un peu ASTRÉIDES 357 écartés, larges de 8 à 10 millim.; en général 4 cycles; quelques sys- tèmes cloisonnaires incomplets ; eloisons inégales suivant les ordres, droites, assez minces. Groupe oolitique inférieur : Langres, Saint-Georges (Haute-Saône), 4, THEcoSMILIA ANNULARIS. Madrepora, William Smith, Strata identif. by org. foss., p. 20, fig. 4,2 et 3, 1816. —— Parkinson, Org. remains, t. IL, pl. 5, fig. 5, 1820. Caryophyllia, Conybeare et W. Phillips, Geot. of Engl., p. 188, 1822. Caryaphyllia annularis, J. Fleming, Brit. anim., p. 509, 1828. Caryophyllia cylindrica, J. Phillips, {ustr. of the Geol. of Yorks., part. 1, p. 196, pl. 5, fig. 5, 1829 ; — 92e édit., p. 98. Caryophyllæa , R. C, Taylor, Mag. of nat. Hist.,t. TT, p. 271, fig. g, 1850, Figure grossière. | Caryophyllia cylindrica et annularis, S. Woodward, Syn. table of Brit. org. rem., p. 6, 1850. Lithodendron annulare, Keferstein, Naturg. des Erdkærp., t. II, p. 785, 1834. Caryophyllia annularis et Lithodendron trichotomum, Morris, Cat. of Brit, foss., p.32 et 40, 1845. Lobophyllia trichotoma, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2 sér., t. IT, p- 419, 1848. Thecosmilia cylindrica et trilobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. ” nat., 3° sér., t. X, p. 271 et 272, 1849. Thecosmilia annularis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 77, 1851, — British fossil, Corals, p. 84, pl. 15, fig. 1, et pl. 14, fig. 1, 1851. Polypier dendroïde, très-élevé; polypiérites subcylindriques ; lors- qu'un calice se divise, l’une des deux moiliés ainsi formées se déjette de côté et se développe peu, tandis que l’autre continue à croître et s’élève quelquefois beaucoup ; il en résulte que les calices sont situés à des hau- teurs très-différentes. L’épithèque se continue jusqu’aux bords du calice et présente des lignes transversales très-marquées. Calices circulaires ou subovalaires, à fossette médiocrement profonde. 5 cycles. Cloisons serrées, fortes, débordantes, inégales. La hauteur de ce polypier est quel- quefois de 30 centim.; la largeur des calices n’étant guère que de 2. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton, Wiltshire ; Malton ; Sling- sby, près York. Smith cite beaucoup d’autres localités anglaises. Nous croyons que c’est à cette espèce qu’il faut rapporter l’exemplaire d’Oyonnax désigné sous le nom d’Eunomia grandis, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IE, p. 32, 1850 ; Calumophyllia? grandis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 81, 1851. l | 356 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 5. THECOSMILIA LOBATA. Lobophyllia lobata, Blainville, Dict, des Sc. nat.; t. LX, p. 3213 4830, == Man. D. 356 me — MA Icon. zooph., p.291, pl. 67, fig. 3, 1846. Thecosmilia lobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér. Re t.X, p. 271, 1849. Lasmosmilia lobata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Polypier court; les polypiérites s’isolent räpidement par le haut et les calices tendent à devenir promptement cireulaires. Il y a 4 ou 5 cycles; les cloisons sont un peu inégales et médiocrement minces. Diamètre des calices, 18 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. C’est par erreur que cette espèce est indiquée, dans l’ouvrage de Blainville, comme provenant du calcaire oolitique de Ranville. 6. Tuecoswmrcia BuvicniERt. Calamite, etc.? Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. TIT, pl. 37, 17170. Lobophyllia Buvignieri, Michelin, Icon., p. 90, pl. 47, fig. 9, 1843. Eusmilia? Buvignieri, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sç. nat., 3° sér., t. X, p. 265, 1849, Thecosmilia Buvignieri et Aplosmilia Buvignieri, d'Orbigny, Prodr, de pa- léont., t. I, p. 51 et 38, 1850. Polypiérites s’écartant en se divisant, subcylindriques, présentant de distance en distance de légers renflements circulaires. L’épithèque étant enlevée dans notre exemplaire, on voit un grand nombre de côtes peu inégales, plus prononcées sur les bourrelets. Largeur des calices, près de 15 millimètres. ” Groupe oolilique moyen : Maxey-sur-Vaize (Meuse). 7. THECOSMILIA ? MULTICINCTA. Calamophyllia multicincta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der st 5 t. VII, p. 105, pl. 6, fig. 12 et 13, 1854. Cetle espèce n’est connue que par des fragments roulés où il nous semble reconnaître des traces d’épithèque plutôt que des restes d’ex- pansions murales. Les calices sont elliptiques, larges de 2 centim. en- viron. Il paraît y avoir 5 cycles dont le dernier est souvent incomplet ; les cloisons sont assez minces, serrées, droites et inégales, (D'après Reuss,) . Groupe de la craie tuffesu : Gosau. ASTRÉIDES: ; 359 S. THEcoSMILIA ? TURBINATA. Lobophyllia turbinata, Michelin, Icon. z0oph., p. 90, pl. 49, fig. 1, 1843. Thecosmilia turbinata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1I, p. 31, 1850. On ne connait cette espèce que par un exemplaire très-incomplet et dont la surface était très-usée. Calices bien séparés, subcirculaires, larges de 2 à 3 centim., se bifurquant suivant un angle presque égal à un droit. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Sampigny. 9, TaecoswizraA KoniINcxr. Thecosmilia Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,, * &°X, p. 272, 1849. Polypier court. Polypiérites ordinairement trilobés et trichotomes. Epithèque arrivant jusqu'au bord des calices. Les calices restés simples sont suboyalaires. On compte 5 cycles dans ces derniers. Cloisons très- serrées, peu inégales, Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc. $ AA. — Dolypiérites restant unis par petits groupes ou par séries. 10. THecoSMILIA GREGARIA. Montlivaltia gregaria, MCoy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2 sér.,t. ia p. 419, 1848. Thecosmilia gregaria, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corats, p. 135, pl. 28, fig. 1, 1851. Polypier peu élevé, lobé, formé d’un tronc commun d’où partent en divergeant un certain nombre de faisceaux de polypiérites recouverts d’une forte épithèque commune. Les calices qui sont libres latéralement sont circulaires et larges environ de 2 centim.; ceux qui sont réunis en groupe, plus ou moins polygonaux et à cloisons subconfluentes. On dis- tingue quelquefois dans les premiers, 4 cycles cloisonnaires complets, mais le plus sonvent les systèmes sont fort irréguliers. Cloisons débor- dantes, plus épaisses en dehors que près du centre du calice, peu iné- gales, en général droites et terminées par un bord réguliérement denté, Traverses abondanies, Groupe oollique inférieur : Dundry ; Leckhampton et Cheltenham, 360 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 11. Tuascosmizra? srxuosA. Euphyllia sinuosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, NII, p. 92, pl. 17, fig. 3, 1854, Cette espèce n’est connue que par un exemplaire usé qui montre 3 ca- lices unis en série, mais séparés par des étranglements très-prononcés ; les fossettes calicinales linéaires, sans traces de columelle; on compte eaviron 150 cloisons par calice ; elles sont fortes, peu inégales et réunies par des traverses endothécales très-développées. La largeur des calices est de 6 ou 7 centim. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 12. TarcosmizrA? DEFoRMIS. Thecosmilia deformis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t. VIL p. 105, pl. 5, fig. 10-19, 1854. On n’a observé encore que de petits exemplaires formés de 3 ou 4 polypiérites réunis en une série flexueuse et enveloppés d’une épi- thèque commune. Les centres calicinaux sont peu distincts. Les cloisons sont distantes entre elles d’un millimètre environ; elles sont assez fortes, alternativement inégales, à peu près droites. La série a près d’un déci- mètre de largeur. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AAA .— Polypiérites restant unis entre eux dans une grande étendue et constituant un polypier presque massif . 13. TuecosmirrA? REQUIENI. Lobophyllia Requienii, Michelin, Icon., p. 18, pl. 4, fig. 6, 1841. Bonne figure. Caryophyllia Requienii, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 574, 1847. Thecosmilia? Requienii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t: X, p. 272, 1849. Meandrastrea Requienii, d'Orbigny, Prodr. de paléont.; t. II, p. 208, 1850. Polypier peu élevé ; les polyniérites restant souvent unis en séries, mais cependant tendant à s’isoler un peu. Centres calicinaux toujours bien distincts. 6 cycles. Cloisons serrées, à faces couvertes de grains peu sail- lants mais très-rapprochés; les principales subêgales, assez épaisses dans leur milieu. Dans les points où la muraille est détruite, on voit que ASTRÉIDES. | 361 les traverses ne sont distantes entre elles que d'un demi-millimètre, Largeur des calices, un peu plus de 2 centimètres, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 44. TuHEcosMILIA SUBCYLINDRICA. Madrepora composita, ete., D. Bruckner, Merkwurdigkeiten der Landsch, Basel, Ve part., p.584, pl. 5, fig. F, 1750. Lobophyllia cylindrica, Michelin, Icon. z00ph., p. 90, pl. 20, fig. 2, 1843 (non Caryophyllia cylindrica, Phillips). Thecosmilia subcylindrica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 51, 1850. Polypiérites distinc{s par leurs calices, mais soudés entre eux dans une grande étendue. Epithèque assez mince. Calices larges de près de 3 centimètres, assez régulièrement circulaires. On compte une quarantaine de cloisons qui sont fortes, droites et peu inégales. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun. 145. TnecoSMILIA? DEPRESSA. Lobophyllia depressa, Michelin, Icon. zooph., p. 54, pl. 11, fig. 2, 1842. Thecosmilia depressa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 78, 1851. Polypiérites libres dans une petite étendue, de forme irrégulière, iné- gaux, larges de 4 à 5 centim. Fossette calicinale un peu allongée, peu profonde. Cloisons fortes, nombreuses, très-peu inégales, à peu près droites ; il paraît y en avoir de 80 à 90. L’épithèque est mince et arrive très-près du bord calicinal. (D’après Michelin.) Formation miocène : Turin. 16. TaecosmictA oBTuSsA. Amblophyllia obtusa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 285, 1850. Thecosmilia ? obtusa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 78, 1851, — British fossil Corals, p. 87, 1851. Polypier court. Calices restant quelquefois unis en courtes séries, larges de 4 ou 5 centim., à fossette peu profonde. On compte dans cha- cun d'eux une soixantaine de cloisons, qui en apparence se rapportent à 3 ou # cycles. Elles ont leur bord oblique, délicatement dentelé et leurs faces couvertes de stries radiées, très-serrées et saillantes. Groupe oolitique moyen : Villers (Calvados); Neuvizi (Ardennes). C'est près de cette espèce que viendra se placer l'Astrea confluens, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 649, pl. 57, fig. 27, 1852 (non Gold- fuss), que cet auteur indique comme provenant du Jura blanc de Sir- chingen, 362 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 17. Taecosmrcia ? Enwapsr. Gyrosmilia Edwardsi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 92, pl. 4, fig. 1-5, 4854. C’est une espèce submassive dont les calices sont atlonpés ou de forme irrégulière, très-rapprochés, quelquefois soudés par leurs bords, et ten- dent à se fissipariser en 2 ou 3 individus ; leur fossette est étroite et profonde. Les cloisons sont serrées, épaisses, alternativement inégales, subflexueuses ; on en compte 70 ou 80 dans les calices simples et qui se rapprochent plus ou moins de la forme circulaire. La largeur de ces derniers est de 2 ou 3 centim, (D’après 1 Reuss. ) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 18. THECOSMILTA gasocensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 77, 1851. — Lasmosmilia bajocina, d'Or- bigny, Prodr., t.1, p.291, 1850. — Groupe oolitique inférieur : Langres (Haute-Marne). 19. TuecosmiL1A? RUPELLENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 77.— Amblophyllia rupellensis, d'Orbigny, Prodr., t. IL, p. 30. — Groupe oolitique moyen : la Rochelle. 20. TuecosmiLiA coNFLUENS, d'Orbigny, 2bid., p.31.— Groupe ooli- tique moyen : Vauligny, près Tonnerre ; la Rochelle ; Echaillon. 91. TaecosmirrA? mæÆanDRA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p.77.— Lasmosmilia meandra, d'Orbigny, Prodr., p. 181.—Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 22. TaecosmLra? creTAcEA, Milne Edwards et J, Haime, op. cit, p.78. — Amblophyllia cretacea, d'Orbigny, Prodr., p. 182.— Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 23. Tarcosmicra? eRacit1s, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 78. — Lasmosmilia gracilis, d'Orbigny, Prodr., p. 203. — Groupe de la craie tuffeau : Figuières. M. d'Orbigny (Prodr., t. IT, p. 31) appelle Thecosmilia glomerata et crassa les Dandrophyla glomerata et dichotoma de Michelin (Icon., pl: 18, fig. 3 et 4), qui sont très-imparfaitement connues et qui gppar- lignnent à l'élage corallien du département de la Meuse. ASTRÉIDES, 363 Genre LIL. CLADOPHYLLIA. Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p.4%, 1826. Eunomia (pars) et Calamophyllia (pars), Milne Edwards et J. Haime; Ann. des Sc. nat., 3° série, t. XI, p.259 et 261, 1849. Cladophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des ierr. palæoz.; etc., p.81, 1851. Le polypier forme des touffes cespiteuses ; les polypiérites sont allongés, cylindroïdes et recouverts d’une épithèque com- plète bien développée. Les calices sont sensiblement circulaires et assez profonds. La columelle est rudimentaire ou nulle. L’en- dothèque est peu abondante. On voit que l’ensemble des caractères de ce genre ne le diffé- rencie pas des Thécosmilies d’une manière très-tranchée; il s’en distingue bien cependant par son épithèque complète, ses cali- ces profonds, ses traverses rares, et par ses cloisons peu nom- breuses et munies de dents très-faibles. Les Cladophyllies sont des espèces de petite taille dont les polypiérites sont cylindri- ques et toujours libres latéralement. Elles appartiennent aux formations triasique et jurassique. ” | $ À. — Plus de 2% cloisons (3 cycles cloisonnaires). 1. CLADOPHYLLIA ARTICULATA. Calamite à tuyaux noueux, Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. II, p. 485, pl. 35, fig. 4, 1770. Lithodendron articulatum, Michelin, Zcon., p. 94, pl. 21, fig. 1, 1843. Eunomia articulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 Sér.; | t. XI, p. 260, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 32, 1850. Cladophyllia articulata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 81, 1851, Polypiérites présentant des suites de nœuds saillants, séparés entre eux par des étranglements, Côtes égales, extrémement fines et nom breuses, Calices circulaires, larges de 6 millimètres, Groupe oolitique moyen : Besançon (Doubs); Dun et Verdun (Meuse) M; d'Orbigoy Er Wagaon cb Saint-Miblel, 364, ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 2. CrADoPayLLIA LÆVIS. Calamites à tuyaux lisses, Guettard, Mém. sur diff. pr des Sc.'et des Arts, tt IE, p. 486, pl. 55, fig. 2, 1770. Calamophyllia lævis, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 312, 1830. — , Man. p. 547. Lithodendron lœve, Michelin, Icon., p. 93, pl. 19, fig. 8, 1843. Cladocora lævis, Geinitz, Grundr. der Verst., p.570, 1847. Eunomia lœvis, Milne Edwards et J. RE Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 260, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 32, 1850. Cladophyllia lœvis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. _palæoz., etc., p. 82, 1851. Une épithèque très-épaisse et très-fortement plissée enveloppe les polypiérites dans toute leur étendue. Sous cette épithèque, les côtes sont égales, extrêmement fines et nombreuses. Calices subovalaires , ayant environ À centim. dans leur plus grande largeur. Groupe oolitique moyen : Maxey et Verdun. M. d'Orbigny ajoute Wagnon, Châtel-Censoir et Oyonnax. 3. CLADOPHYLLIA FUNICULUS, Lithodendron funiculus, Michelin, Icon. zooph., p. 93, pl. 19, fig. 7, 1843. Cladocora funiculus, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1846. Calamophyllia funiculus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 264, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont.; t. II, p. 31, 1850. Cladophyllia funiculus, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 82, 1851. Les polypiérites sont droits, larges d’un centim. environ ; ils se bifur- quent suivant un angle très-aigu. Leur surface est presque lisse et les bourrelets d’accroissement sont à peine indiqués. (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. M. d’Orbigny ajoute Wagnon, Oyonnax, Landeyron et Poisat, près Nantua. 4. (CLADOPHYLLIA? GRACILIS. Cyathophyllum gracile, Münster, Beitr. zur Petref., 4° pue p. 57, pl. 2, fig. 15, 1841. Eunomia gracilis, d'Orbigny, Prodr. de RE t. I, p. 207, 1850. Cladophyllia gracilis, Milne Edwvards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 82, 1851. Polypiérites courts, cylindroïdes, inégaux, larges d'environ 3 millim. ASTRÉIDES. 365 Calices circulaires, profonds. 34 cloisons très-minces, peu inégales, gra- nulées latéralement. (D'après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. 3. CLaporuyzziA? KLiPSTErnI. Cyathophyllum granulatum, Klipstein, Beitr. zur geol, Kentn., p.290, pl. 20, fig. 5, 1845 (non Münster). Acrosmilia granulata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850. Cladophyllia? Klipsteini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 82, 1851. Polypiérites peu élevés, très-serrés. Calices un peu déformés, larges environ de 8 millim., assez profonds. 78 cloisons, droites, très-minces, alternativement un peu inégales. (D’après Klipstein.) Formation triasique : Saint-Cassian. S AA.— Trois cycles cloisonnaires ordinairement complets. 6, CLanopnyLitA CONYBEAREI. Coralloid body? J. Morton, Nat. hist. of Northamptonshire, p. 185, pl. 2, fig. 11, 1712. Caryophyllia cespitosa, Conybeare et W. Phillips, Geo. of Engl. and Wales, p. 188, 1822 (non Lamarck). Coral like Caryophyllia cespitosa ; J. Phillips, ZUustr. of the Geol. of York- shire, t, I, p. 126, 1829. Lithodendron dichotomum, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2 sér., t. IT, p. M8, 1848 (non Goldfuss). Cladophyllia Conybearii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 91, pl. 16, fig. 2, 1851. Polypier irrégulièrement cespiteux ; les rameaux obliques, inégale- ment distants et se bifurquant suivant un angle très-ouvert ; ils sont cy- lindriques, égaux, successivement un peu renflés et resserrés. Les plis de l’épithèque sont perpendiculaires à l’axe des poiypiérites ; quand cette épithèque est usée, on distingue des côtes planes, un peu larges et égales. Calices sensiblement circulaires, larges de 3 ou 4 millim., à fossette étroite et profonde. Columelle nulle. Cloisons larges, minces, non débor- dantes, peu inégales, à bord régulièrement dentelé et granulées latéra- lement. Traverses nombreuses. Groupe oolitique moyen : Steeple Ashton. 366 3 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 13 CLADOPHYLLIA DBABEAUANA. Madrepora flexuosa, W. Smith, Str. ident. by org. foss., p. 30, Uppé volite, fig. >, 1816 (non Linné). Eunomia Babeana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 292, 1850. Calamophyllia prima, id., ibid. Est une variété plus petite que M. d’Orbigny indique au contraire comme plus grosse. Cladophyllia Babeana, Milne Edwaras et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 81, 1851. — British fossil Corals, p. 115, pl. 22, fig. 2, 1851. Polypiérites cylindriques, longs, inégalement serrés, présentant dé légers bourrelets d’accroissement et une épithèque assez forte, à plis régulièrement horizontaux. Calices circulaires, les plus grands devien- nent légèrement elliptiques. Dans ces derniers, ‘on observe trois cycles cloisonnaires complets. Les cloisons sont bien développées, minces, droites, un peu inégales suivant les cycles. Deux des primaires, opposées l'une à l’autre, sont plus développées et, séparant la chambre du polypié-- rite en deux moitiés égales, semblent indiquer la division par fissiparité : qui est sur le point de s’opérer. Le diamètre des individus varie de # à 5 millim., il est rarement de 6. Groupe oolitique inférieur : Bath; Marquises ; Langres (Haute- Marne); Rumigny (Ardennes); environs de Metz. 8. (CLADOPHYLLIA? CONFLUENS. Cyathophyllum confluens, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part,, p. 37, pl. 2, fig. 16, 1841. Eunomia confluens, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 207, 1850, Cladophyllia? confluens, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 82, 1851. Polypiérites très-sérrés, quelquefois soudés latéralement par leurs côtés. Calices circulaires, peu profonds, larges de 4 à 5 millim. Cloisons un peu épaisses, un peu courbées et irrégulières, (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. 9. CLADOPHYLLIA DBICHOTOMA. Lithodendron dichotomum, Goldfuss, Petref. Germ., p. 44, pl. 15, fig. 3, 1826: Caryophyllia dichotoma, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. F1 1830.— Man., p. 346. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. II, p. 553, 1836. La même description a été par erreur répétée à la page 357: Lithodendron dichotomum, Michelin, Icon., p. 95, pl. 19, fig. 6, 1846, ASTRÉIDES. i 3697. Cladocora dichotoma, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1841. Calamophyllia dichotoma, Milne Edwards et J. Häime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. XI, p. 263, 1849. Ft dichotoma, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 285,850. Cladophyllin dichotoma, Milne Edwards et 3. Häime, Pol. foss. des terr. pa- leoë., ete, P- 81, 1851. Polypiérites cylindriques, flexueux, se bifurquant de 2 centim. en 2 centim., et suivant des angles peu aigus. Côtes indistinctes dans tous les indiyidus que noùs avons bESELVES Diamètre des polypiérites, 4 millimètres. Groupe oolitique moyen : Giengen (Souabe). . L'Eunomia rugosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. XE, p.32, 1850 ; Calamophyllia? rugosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 81, 1851, ne diffère de cette espèce que par les plis un peu obliques de son épithèque. Elle est de Wagnon et de Saulce- aux-Bois. $ AAA. — Le troisième cycle cloisonnaire incomplet. 10. CLADOPHYLLIA SUBLÆVIS. Lithodendron sublæve, Münster, Beitr. zur Petref.; 4° part., p, 25, pl. 2, fig. 4 1841. Cyathophyllum gracile ? Münster, ibid., p. 31, pl. 2, fig. 15. Éunomia sublœvis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sèr., t. XI, p. 261, 1549. Cladophyllia sublævis, Milhe Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p. 82, 1851. Polypiérites courts, à peine larges de 3 millim, Une vingtaine de cloi- sons égales et peu serrées. Formation triasique : Saint-Cassian, $ AAAA. — Deux cycles cloisonnares seulement. 11. CLaAnoPHyLLrA? NANA. Lithodendron nanum, F, Adolph Rœmer, Verst. der norddeutsch. Ool., p. 19, pL. 1, fig. 5, 1856. Anthophyllum cohicurn, id., ibid., p. 20, pl. 4, fig. 2. — Verst. der nord- deutsch. Kr., p. 26, 71840. Paraît être un jeune 1ndevIqu qui n’à pas encore "bourgeonné; Amblocyathus conicus, d'Orbigny, Rev, et Mag, de Zool., ps 115, 1850, 368 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Eunomia nana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 385, 1850. Cladophyllia nana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 82, 1851. Nous ne connaissons cette espèce que par la figure très-incomplète qu’en a donnée M. Rœmer. Les polypiérites sont un peu inégaux, Cy- lindroïdes, larges de 4 à 5 millim. Il paraît y avoir 12 cloisons. (D’a- près Rœmer.) Groupe néocomien ? Roses monts Lindner. Il faut encore rapporter à ce genre : 12. CrapoPmyLiia Lumericazis. — Calamophyllia lumbricalis, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 31, 1850. — Les polypiérites ont 8 millim. de largeur ; l’épithèque est tres-développée et présente des plis bien séparés. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax (Ain). Genre LIV. HYMENOPHYLLIA. Hymenophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p.82, 1851. Le polypier est en touffe fasciculée ; les polypiérites sont libres latéralement gt entourés d’une épithèque complète ; cette épi- thèque est appliquée sur le bord extérieur des côtes et à une petite distance de la muraille dermique qui est bien distincte et même un peu épaisse. Les calices sont plus ou moins déformés. La columelle est rudimentaire ou nulle. Les traverses endothé- cales et exothécales sont très-nombreuses. La présence d’une double muraille distingue bien ce petit genre des précédents. On ne connaît encore qu’une espèce qui appartient au groupe de la craie tuffeau. HymenorayLLiiA HAuERI. Hymenophyilia Haueri, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pal., etc., p. 82, 1851. —— Reuss, Denkschr.der Wien. Akad. der Wissensch., t. VIX, p. 106, 1854. Calices de forme irrégulière, larges de 8 à 10 millim. Systèmes cloi- sonnaires inégaux, les uns composés de 3 cloisons dérivées, les autres de 7; cloisons granulées latéralement, bien développées ; les principales épaisses et terminées en dedans par un petit lobe paliforme, étroit et épais ; celles du dernier cycle très-minces. Groupe de la craie tuffeau ; Gosau, à ASTRÉIDES. | 369 3e secrion pu fer Acëce. LITHOPHYLLIACÉES MÉANDROIDES. Genre LV. SYMPHYLLIA. Meandrina (pars), Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol. (Zooph.), p.227, 1833. | | Mussa (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 187, 1846. Symphyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad, des Sc., t. XX VII, p.491, 1848. Gyrophyllia? d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.8, 1849. Le polypier est massif et peu élevé ; les polypiérites qui sont toujours distincts par leurs centres calicinaux sont aussi toujours unis en séries linéaires qui elles-mêmes se soudent entre elles par leurs côtés. Au reste on retrouve ici tous les caractères de structure des Mussa; ainsi la columelle est spongieuse, les cloi- sons sont hérissées de dents épineuses dont les plus fortes sont toujours les plus extérieures, et l'endothèque est très-développée. Les espèces de ce genre ont été regardées comme des Méan- drines par plusieurs auteurs, mais elles différent de celles-ci en ce que les individus y sont toujours bien distincts. M. Dana les a confondues avec les Mussa. Leur polypier présente en effet.de très-grands rapports ayec les coralliaires que nous avons décrits plus haut sous ce nom ; pourtant on trouve ici une forme géné- rale particulière et un degré de plus dans le rapprochement des individus dont nous avons cru devoir tenir compte. Il est pro- bable que le genre Gyrophyllia de M. d'Orbigny ne doit pas ètre distingué de celui-ci. Les caractères que nous a fournis le polypier des Symphyllies se retrouvent en partie dans deux des genres dont nous avons déjà fait l'histoire , les Lithophyllies et les Mussa; les seules différences qui séparent ces trois groupes sont justement celles qui nous ont servi à établir trois sections dans l’agèle des Li- thophylliacées, c’est-à-dire que dans le premier le polypier est simple, que dans le second il est composé et cespiteux, et que dans le troisième il est composé et massif ; mais on observe dans chacun d’eux la même composition et la-mème structure, Coralliaires, Tome 2. 24 + 370 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. . Les Symphyllies appartiennent à l’époque actuelle ; nous en rapprochons avec doute deux fossiles du terrain tertiaire. S À. — Les murailles des séries de polypiérites soudées qus- qu’au sommet, et ne montrant sur le faîte des col- lines que de fables sillons. $ B. — Les cloisons médiocrement serrées ; on en compte 9 ou 10 dans l’espace d’un centimètre. 4. SYMPHYLLIA SINUOSA. Meandrina sinuosa, Qtoy et Gaimard, Voy. de PAstr. (Zooph.), p. 227, pl. 18, fig. 4 et 5, 1853. Mussa nobilis, Dana, Zooph., p. 187, pl 8, fig. 10, 1846. Symphyllia sinuosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 8, fig. 7, ett. XI, p. 285, 1849. Polypier à surface supérieure subplane; les séries de polypiérites presque toujours simples et intimement unies entre elles, de sorte que le faite des collines ne présente qu’un sillon très-étroit ; les vallées sont peu profondes ; la columelle est très-réduite et formée par de pelits re- plis du bord interne des cloisons. Trois ou quatre cycles. Systèmes or- dinairement inégaux et un peu irréguliers. Cloisons un peu étroites, peu débordantes, alternativement plus épaisses et plus minces, à dents spini- formes très-serrées. Largeur des séries, 20 millim.; profondeur des vallées, de 12° à 14. « La couleur générale des polypes est brune ; mais, en les examinant avec soin, on voit qu'il n’y a que les bords qui sont ainsi, et que le fond des vallons est verdâtre, piqueté de la même teinte. Les bouches sont ovalaires, plissées et blanches ; les tentacules peu apparents, excessive- ment courts et verdâtres. Les lignes de démarcation des polypes qui parcourent les crêtes sont bleutres. » Quoy et Gaimard, loc. cüt. Habite le Hâvre Carteret de la Nouvelle-[rlande, 2. SYMPHYLLIA GRANDIS. (PI. D 4, fig. 1.) Symphyllia grandis, Mine Edwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 205, 1849. Polypier légèrement convexe, à plateau extérieur montrant une épi- thèque rudimentaire et des épines costales faibles. Séries de polypié- ASTRÉIDES: 371 rites toujours simples. Vallées longues, ramifiées, grandes et profondes. Collines simples, montrant seulement sur le faite un sillon très-étroit. Columelle représentée par quelques trabiculins lâches et un peu con- tournés. Il paraît y avoir quatre cycles. Cloisons nombreuses, débor- dantes, inégales, un peu étroites. Les principales légèrement épaisses, à dents grandes et un peu écartées ; les petites très-minces, et ayant des dents fines, très-serrées. Hauteur, 10 centim.; largeur des vallées, 3 ou #; leur profondeur près de 3. Habite Singapore. . $ A (page 370).—— $ BB. — Les cloisons très-serrées ; on en compte jusqu'à 16 dans l'espace d'un centi- MmÈtr Es 3. SYMPHYLLIA INDICA. Symphyllia indica, Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc, nat, 5° sér., t, XI, p. 256, 1849. Cette espèce est très-voisine de la S. Valenciennesi, mais ses murailles se soudent jusqu’en haut et ne sont séparées que par un sillon étroït et superficiel ; les vallées sont aussi plus profondes. Les cloisons sont + beaucoup plus serrées, les principales plus épaisses avec les dents moins fortes et moins aiguës, tandis que les dents des petites cloisons sont serrées et mousses. Les columelles sont très-peu développées. Habite Singapore. 4, SyYMPHYLLIAŸ? BISINUOSA. Meandrina cerebriformis, Michelotti, Specim. z00ph. dil., p, 154, 4838 (non Lamarck). Meandrina bisinuosa, Michelin, Zcon., p. 55, pl. 41, fig. 6, 1842. Symphyllia? bisinuosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., 1. XI, p, 257, 1849. Gyrophyllia cerebriformis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. TITI, p. 149, 1852. Les séries de polypiérites ont les bords supérieurs des murailles rap- ‘ prochés, mais toujours distincts. Les vallées sont médiocrement pro- fondes, et étranglées de distance en distance. I parait y avoir trois Cy= cles complets, avec quelques cloisons d’un quatrième, Cloisons un peu débordantes, très-serrées, épaisses en dehors; il y en a seize dans l'espace d'un centim. Largeur des vallées, 6 ou 7 millim. ; leur profon- deur, 2 Formation miocène : environs de Turin; Vérone; Dego, À 37 : ; ZOANTHALRES SCLÉRODERMÉS. + - $ AA, — Les murailles des séries de Haas complète- ment soudées et ne montrant même pas dè fai- bles sillons sur le faite des collines. D. SYMPHYLLIA AGARICIA. Symphyllia agaricia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° SÉT.s t. XI, p. 255, 1849. Polypier légèrement convexe, à plateau extérieur à peine costulé en haut ct subépineux, Toutes les séries de polypiérites intimement unies entre elles par la complète soudure des murailles, qui même présentent rarement à leur sommet un sillon très-étroit. Vallées calicinales pro- fondes, larges, très-sinueuses, contenant souvent deux calices de front. Columelle peu développée, formée par le bord aminci et replié des cloi- sons. Systèmes un peu irréguliers. Cloisons un peu étroites, un peu iné- gales et. peu débordantes ; les principales très-légèrement épaissies, à dents grandes et un peu écartées; les cloisons inférieures très-minces, à dents petites et serrées. On compte 9 ou 10 cloisons dans l'espace d'un centim. Hauteur du polypier, 7 cenlim.; largeur des séries, 3 ou 4; profondeur des valiées, près de 3. | Patrie inconnue. G. SYMPHYLLIA RADIANS. Meandrina radians, Valenciennes, Mss. Cat. du Mus. Symphyllia radians, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 255, 1849. Cette espèce ne diffère de la S. agaricia que par ses murailles moins élevées, ses séries de polypiérites toujours simples, et par les dents plus fortes de ses cloisons. On compte de 10 à 12 cloisons dans l'espace d’un centimètre. Hauteur, 6 centim.; largeur des séries, 20 millim.; er fondeur des vallées, 16 à 18. Patrie inconnue. 7. SymrayzirA? TIEDEMANNI. Séries calicinales assez profondes, ordinairement bistellées. Collines simples, en arêtes vives, interrompues. Trois cycles. Columelle rudi- mentaire. Cloisons serrées ; les primaires plus fortes que les autres, surtout en dedans. Largeur des vallées, 3 centim.; leur profondeur, 1, Formation éocène : Castel Gomberto, — CRT ASTRÉIDES, 373 S AAA. == Les séries de polypiérites RS par leurs par- tes inférieures, mas restant libres par leur bord supérieur ; la soudure se fait par les côtes et l'exothèque. 8. SymPnyLzLiA VALENCIENNESI, Symphyllia Valenciennesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., "8e sér., t. XI, p. 256, 1849. Vallées calicinales assez profondes, présentant souvent plusieurs ca- lices en travers. Columelies bien développées, à trabiculins lamelleux verticaux et contournés. Cloisons bien débordantes, inégales, peu ser- rées (7 ou 8 dans l’espace d’un cenlim.); les supérieures ayant des denis très-fortes, écartées et souvent creusées d’un petit canal ; les in- férieures, des dents pointues très-minces. Habite Singapore. ESPÈCES DOUTEUSES, 9. SyMPHYLLIA? GUADULPENSIS, Symphyllia guadulpensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 256, 1849. Nous ne connaissons qu’un exemplaire jeune de cette espèce. Il est - remarquable par les côtes de son plateau commun qui sont sublamel- laires et épineuses. Les columelies sont formées de trabiculins gréles, pointus et très-lâches. Il paraît y avoir # ou 5 cycles. Cloisons inégales, mais ayant toutes les dents spiniformes très-aiguës et très-serrécs. Habite la Guadeloupe. 10. SymPayLLiA? DIPSACEA. Mussa dipsacea, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 184, pl. 8, fig. 9, 1846. « Très-courte, turbinée, convexe, à disques courts, linéaires et pres- que simples. Polypier très-fort; calices larges de 1/2 à 2/3 de pouce (anglais) et longs de 2/3 à 2 pouces, souvent lobés ; cloisons épaisses, délicatement dentées, débordant d'une ligne, alternativement iné- gales. Collines quelquefois légèrement sillonnées, très-minces, solides. » Dana, L. c. Patrie inconnue, 374 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 11. Sympnycira? RECTA. | Mussa recta, Dana, Zooph., p. 186, pl. 8, fig. 11, 1846. « Massive, très-grande, à disques très-longs et souvent droits. Poly- pier à vallées larges d'un pouce; collines fortes, compactes, à peine celluleuses ; cloisons inégales. — Habite l’ile de Wake, dans l'océan Pacifique. » Dana, Z. c. Genre LVT. ISOPHYLLIA. Oulophyllia (pars), Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e série, {. XI, p. 269, 1849. Isophyllia, Milne Edwards et J, Haime, Pol, foss. des PA Fa etc.; p. 87, 1851. Le polypier est massif. Les polypiérites ont leurs centres dis- tincts et restent unis en séries ordinairement courtes qui sont soudées entre elles latéralement. Les cloisons sont nombreuses, fortement dentées et leurs dents sont subégales. La columelle est spongieuse et rudimentaire. L’endothèque est très-abondante et le plateau commun est recouvert d’une épithèque distincte. Ce genre a beaucoup de rapports avec les Symphyllies ; il s’en distingue bien cependant par légalité des dents cloïsonnaires. Nous ne connaissons encore que deux espèces qui toutes deux appartiennent à l’époque actuelle. 1. IsoPHyLLIA SPINOSA. Oulophyllia spinosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér.s t. XI, p. 269, 1849. Isophyllia spinosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 87, 1851. | Polypier fixé par un pédoncule gros et court, à plateau extérieur sub- épineux, entouré d’une épithèque peu développée, à bords sublobés. Columelle trabiculaire d’un tissu très-lâche. Cloisons serrées, un peu dé- bordantes, épaisses en dehors, à épines grêles, longues et légèrement ascendantes, à faces peu granulées, Largeur des vallées, 15 millim ; leur profondeur, 6. Patrie inconnue. ASTRÉIDES, 375 2, IsopHyLLiA AUSTRALIS, Caryophyllia australis, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, pl 8, fig. 2, et t. XI, p. 239, 1849. (Est un individu encore simple.) Isophyllia australis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 87, 1851. Polypier à surface convexe. Les séries composées de deux ou trois individus, rarement plus. Quelques calices même se circonscrivent. Les séries sont ordinairement intimement soudées par les murailles, mais quelquefois elles sont libres en haut dans une petite étendue ou seule- ment séparées par un sillon. Extérieurement, les muraillés présentent des côles épineuses assez serrées et presque égales; les épines sont un peu ascendantes, serrées, et percent une épithèque rudimentaire. Calices médiocrement profonds, à columelle représentée par les dents internes des cloisons. Systèmes un peu irréguliers. Quatre ou cinq cycles, mais le dernier est toujours incomplet. Cloisons peu inégales, serréés, assez fortes, peu débordantes, granulées, à dents spiniformes serrées ; quel- ques-unes sont un peu arquées. La largeur des calices est de 2 centim. à 2 4/2 pour une profondeur de 1. I y a 7 ou 8 cloisons dans l’espace d’un centim. Les traverses sont très-développées, fortement inclinées en bas et en dedans et un peu ramifiées. Dans une section horizon- tale, elles sont distantes de 1 millim. 1/2. Habite le port Lincoln (Australie) ; les mers de la Chine; enfin lady Valentia la rapportée dés îles Barbades. Genre LVII. MYCETOPHYLLIA, Meandrina (pars), Michelin, Icon. zooph., p.54, 1842. Mycetophyllia, Mine Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VII, p. 491, 1848. Le polypier est massif et fixé ; les séries de polypiérites qui le composent sont intimement soudées par des murailles très- minces. Le plateau commun est lobé, épineux, et ne présente qu'une épithèque rudimentaire. Les vallées calicinales sont peu profondes et les loges interseptales presque superficielles. La columelle est rudimentaire ou nulle; les centres calicinaux sont indiqués surtout par la direction des cloisons. Celles-ci sont peu nombreuses, peu débordantes, écartées, fortement dentées, et leurs dents sont peu inégales. Les traverses endothécales sont vésiculeuses et très-abondantes. 376. ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. . Ce genre se distingue des deux précédents par ses cloisons peu nombreuses et ses loges interseptales superficielles. On connaît des espèces vivantes et d’autres fossiles du terrain ter- tiaire et de la formation erétacée. Tantôt on trouve des calices. superficiels , et d’autres fois au contraire les vallées calicinales sont assez profondes; cette différence nous semble Lo ici deux sous-genres, $ A. — Calices superficiels (MYcETOPHYLLIÆ SUPERFICIALES). $S B. — Deux cycles cloisonnares seulement. 4. MyceropnyLzLcrA LAMARCKANA, Mycetophyllia Lamarckiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, pl. 8, fig. 6,et t. XI, p. 258, 1849. Polvpier assez élevé, à surface plane ; les individus extérieurs sont distincts, et montrent des épines ascendantes assez petites, mais très- nombreuses, et des traces d’une épithèque rudimentaire et de colle- rettes murales. Les séries de polypiérites très-peu distinctes en dessus, et séparées en certains points par un petit sillon très-peu marqué. On voit très-rarement des cloisons tertiaires dans certains systèmes. Cloisons écartées, minces, à faces très-finement granulées, à bord ho- rizontal et garni d’épines subégales. Loges tout-à-fait superficielles, dont le plancher est formé par des vésicules endothécales qui se voient bien en-dessus. Hauteur du polypier, 7 centim.; largeur des séries, 1 1/2. Patrie inconnue. 2, MycETOPHYLLIA ANTIQUA. Mycetophyllia antiqua, Reuss, Denkschr.der Wiener Akad. der Wiss., t, se p. 104, pl. 25, fig. 9, 1854. Polypier hémisphérique. Plateau commun présentant de petites côtes ‘ inégales qui paraissent avoir été garnies de pointes spiniformes. Calices superficiels, disposés en séries irrégulières et à peine indiquées sur cer- tains points de la surface du polypier. Les rayons septo-costaux tout-à-fait confluents, écartés entre eux, assez minces, au nombre de douze seule- ment, très-peu inégaux alternativement, à bord supérieur horizontal et muni de dents obtuses. Largeur des polypiérites, environ 2 centimètres. (D'après Reuss.) | Groupe de la craie tuffeau : Saint-Wolfgang (Alpes orientales). ASTRÉIDES, 377. :$ À (page 376). —— $ BB. — Trois cycles cloisonnaires, 3. MYcetoPHYLLIA STELLIFERA. Meandrina stellifera, Michelin, Zcon., p. 54, pl. 11, fig. 4, 1842. Mycetophyllia? stellifera, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 259, 1849. Cette espèce ne nous est connue que par un mauvais exemplaire de . forme oblongue, qui est fixé par un large pédoncule et a les bords libres et lobés. Les calices sont tout-à-fait superficiels et planes; les bords supé- rieurs des murailles tantôt simples, tantôt séparés par de petits sillons, Il y à environ vingt-quatre cloisons par calice; elles sont très-minces, souvent un peu courbées, et leurs dentelures paraissent fines et serrées. Largeur des calices, 2 centimètres. | Formation miocène : Rivalba, près Turin, $ AA .— Calices assez profonds (MxceToPHYLLILÆ PROFUNDE). 4, MyceropnycrraA DANAANA. (PL D 4, fig, 2) Mycetophyllia Daniana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 259, 1849. Polypier élevé, en masse convexe et subturbinée. Plateau extérieur couvert d’épines très-serrées et dirigées en haut, à bords lobés. Le faite des murailles simple ou à peine sillonné. Vallées très-sinueuses. 3 cycles et quelquefois des cloisons d'un quatrième. Cloisons minces, médiocre- ment serrées,. très-peu débordantes, peu inégales, à hord oblique et garni d’épines fines et pointues. Les vésicules qui occupent le milieu des loges plus grandes que celles qui sont vers les bords extérieur et in- terne. Patrie inconnue. Genre LVIII. ULOPHYLLIA. * Meandrina (pars), Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., t. I, p. 244, 1816. Oulophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compte. rend. de l’Acad. des Sc., t. XX VII, p. 492, 1848. Le polypier est massif. Les séries de polypiérites qui le com- 378 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. posent sont complètement soudées par leurs murailles ; il en ré- sulte des collines toujours simples et en forme d’arêtes minces. Le plateau commun n’est pas lobé et présente une épithèque plus ou moins complète. La columelle est spongieuse , mais en géné- ral peu développée. Les cloisons sont un peu débordantes, ser- rées, granulées latéralement ; leur bord est profondément divisé et montre des dents longues, aiguës et serrées, d'autant plus grandes qu’elles sont plus rapprochées de la columelle. L’endo- thèque est bien développée, maisles loges interseptales sont assez profondes. Les Ulophyllies se distinguent bien des trois genres précé- dents par le mode de dentelure de leurs cloisons. Le genre Da- syphyllia leur correspond assez exactement parmi les Zithophyl- liacées cespiteuses. | Nous avons institué cette division pour deux espèces vivantes, dont l’une est nouvelle et dont l’autre était une Méandrine pour Lamarck et une Mussa pour M. Dana; nous en rapprochons avec doute un fossile de la formation miocène et un autre du groupe oolitique moyen. $ À. — Les vallées calicinales aussi profondes qu’elles sont larges. 1. UzoPpnyLLiA crisPpA. Meandrina crispa, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IE, p. 247, 1816. — 2e édit., p. 388. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824, Mussa crispa, Dana, Zooph., p. 183, 1846. Oulophyllia crispa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 268, 1849. Polypier en masse convexe, à vallées flexueuses, à collines très- minces et quelquefois interrompues. Columelle formée de trabiculins grêles, ascendants et lâches. Cloisons très-peu débordantes, étroites en haut, alternativement plus petites et plus grandes. Largeur des séries, 45 millim. ; profondeur des vallées, à peu près autant. On compte 9 ou 10 cloisons dans l’espace d’un centimètre. Habite l’océan Indien, suivant Lamarck. # ASTRÉIDES. 379 9, ULoPHYLLIA STOKESANA. Oulophyllia Stokesiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.s 3e sér., 1. X, pl. 8, fig. 10, et t. XI, p. 269, 1849. Polypier peu élevé, à plateau extérieur recouvert d’une épithèque mince, mais presque complète. Collines très-minces et élevées. Colu- melle représentée par les poutrelles gréles et longues du bord des cloi- sons: celles-ci très-serrées, très-minces, très-étroites en haut, à peine débordantes, alternativement plus grandes et plus petites ; les dents in- férieures se bifurquant fréquemment, très-grêles et longues. Largeur des séries, 8 à 10 millim; profondeur des vallées, 10 à 12. Patrie inconnue. $ AA. — Les vallées calicinales plus larges que profondes, 3. ULoPHYLLIA? PROFUNDA. Meandrina labyrinthica? Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 150, 1838, Meandrina profunda, Michelin, Icon..z00ph., p. 54, pl. 11, fig. 5, 1842. Oulophyllia? profunda, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.s t. XI, p. 269, 1849. Polypier à surface supérieure subplane. Collines simples et en arêtes. Vallées sinueuses, rétrécies en certains points. Centres calicinaux à peine distincts. Cloisons inégales, très-minces et très-serrées; on en compte dix-huit on vingt dans l'étendue d’un centim. Largeur des val- lées, 16 millim. ; leur profondeur, 10. Formation miocène : Rivalba, près Turin; Dego. 4. UropnxLiraA? MONTANA. Meandrina montana, Michelin, Icon., p. 100, pl. 22, fig. 1, 1845. Oulophyllia ? montana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér.s t, XI, p. 269, 4849. Vallées très-sinueuses. Collines simples, un peu épaisses et fréquem- ment interrompues. Cloisons minces, alerpativement plus petites et plus fortes, serrées; il y en a quinze dans l’étendue d’un centim. Largeur ‘ des vallées, 40 à 15 millim. ; profondeur, 6 oa 7. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, 380 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 5. UrLoPpayrirA? MÆANDRINOIDES. Lobovhyllia mæandrinoides, Michelin, Icon. xooph., p. 95, pl. 19, fig. 3, 1843. Oulophyllia Michelini, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 39, 1850, Oulophyllia? meandrinoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. loss. des terr. palæoz., etc., p. 85, 1851. Le polypier est peu élevé; les séries de polypiérites restent libres à leur sommet, elles sont peu profondes et larges de 2 à 3 centim. ; les centres calicinaux sont rapprochés; les cloisons sont un peu fortes, al- ternativement inégales et il ne paraît pas y en avoir plus de 24. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Dun (Meuse.) Genre LIX. TRIDACOPHYLLIA. Pavona (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p. 372, 1801. Tridacophyllia, Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 327, 1830. Agaricia (pars) et Manicina (pars), Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p.103 et 105, 1834. Le polypier est composé de séries de polypiérites toujours com- plètement soudées par leurs murailles qui sont excessivement minces et élevées et plus ou moins interrompues. Le plateau commun montre des côtes bien distinctes, un peu saillantes, à bord subonduleux et irrégulièrement denticulé. Les vallées cali- cinales sont tortueuses, longues, larges et très-profondes ; les centres des individus sont bien distincts, quoique la columelle soit extrèmement réduite ou même nulle. Les cloisons sont à peine débordantes, extrèmement étroites dans leurs parties su- périeures, peu serrées, peu inégales et ont leur bord dentelé en scie. Les dents septales sont ascendantes, fines et diffèrent peu entre elles; cependant celles qui se rapprochent du centre des calices sont un peu plus fortes que les autres. Les traverses en- dothécales sont très-obliques, convexes , abondantes et forment ,de grandes vésicules ; mais les loges MP etes qu’elles rem- plissent à la base du Mi w’ont qu'une très-faible élévation. Ce genre a été établi par Blainville pour deux espèces que Lamarck avait confondues en une seule et qu'il plaçait dans son | ASTRÉIDES. tu” 38r genre Pavona ou Pavonia, à côté d’autres coralliaires qui en sont extrêmement différents. Les Tridacophyllies appartiennent toutes à l’époque actuelle. Elles sont fort voisines des Ulophyllies dont elles diffèrent toute- fois par leurs faibles dents cloisonnaires et surtout par la grande élévation et l'extrême minceur de leurs murailles. $ À.— Les vallées étant beaucoup plus profondes que larges. * 1. ‘TrIDACOPHYLLIA LACTUCA. Concha fungiformis, etc., Scba, Loc. rer. nat. Thes., t, III, p. 180, pl. 89, n° 10, 1758. Madrepora lactuca, Pallas, Elench. Zoodh, p. 289, 1766. —— per Esper, Pflanz., t, I, Suppl., p. 7, pl. 35 À, 1797. Copiée de cba. Pavona lactuca (pars), Lamarck, Syst. des anim. $. vert., p. 372, 1801. Pavonia lactuca (pars), Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, IF, p. 239, 1816. — 9e édit., p. 377. | —— Schweigger, Handb. der Nat., p. 414, 1820. ÿ Tridacophyllia lactuca (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 227, 1830. Agaricia elephantotus (jeune), Ehrenberg, Corall., p. 105, 1834. Tridacophyllia lactuca, Dana, Zooph., p. 195, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 273, 1849. Vallées formées de séries ordinairement simples. Murailles dressées, subplissées, rarement interrompues. Deux ou trois cycles cloisonnaires. Hauteur du polypier, 14 ou 15 centim.; largeur des séries, 2 ou 3 ; pro- fondeur des vallées, de 3 à 5. Habite les mers d'Amérique, suivant Pallas; la Nouvelle-Guinée. 2. ‘TRIDACOPBYLLIA MANICINA. Madrepora lactuca, Solander et Ellis, Hist, of zooph., p. 158, pl. 44, 1786. —— (pars), Esper, Pflanz., t: I, Suppl, p. 7, pl. 35 B, 1797. Pavona lactuca (pars), Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 372, 1801. Pavonia lactuca (pars), Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 259, 1816. — 2° édit., p. 577. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 55, pl. 4, 1521. —— Deslongchamps, Encycl., p. 604, 1824. —— Blainville, Dicé, des Sc, nat., t, XXXVIII, p, 167, 1825: 382 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS! Tridacophyllia lactuca (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 397, pl. 55, fig. 1, 1850.— Man. d'actin., pl. 61, fig. 1. Mauvaise figure, —— Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol., Zooph:, p. 221, pl. 48, fig. 4, 1833, Manicina lactuca, Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p. 103, 1854. Tridacophyllia lactuca, Milne Edwards, Atlas de la grande édition du Règne anim. de Cuvier, Zooph., pl. 84, fig. 1. Tridacophyllia manicina, Dana, Zooph., p. 196, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 274, 1849. | e Vallées très-sinueuses, présentant quelquefois plusieurs calices en tra- vers; il arrive aussi que des calices se montrent sur les côtés des mu- railles; celles-ci sont excessivement élevées, un peu plissées, souvent interrompues, en feuilles larges et hautes. Hauteur du polypier, 16 centim. ; profondeur des vallées, de 8 à 10; largeur dés vallées, 3 ou 4. « Les polypes ont la bouche ovalaire, un peu tuberculeuse, entourée d’une-belle couleur vert-pré. glacéz de jaune et de verdâtre d’une autre teinte que le dessin ne saurait rendre. À mesure que les polypes gagnent les sommités pour recouvrir totalement la surface des lamelles, ils pas- sent au brun-rouge; ils sont confluents et résistants, quoique d’une grande minceur. Nous n’y avons point remarqué de traces de tentacules, même avec des verres grossissants, » (Quoy et Gaimard, Loc. cüt.) Habite Vanikoro. 3. TRIDACOPHYLLIA LACINIATA. (PL. D 5, fig. 1.) Tridacophyllia laciniata, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 274, 1849. : L'aspect général de ce polypier est celui d’un bouquet de feuilles chi- _ coracées, étroites, élevées, irrégulièrement découpées et contournées. Vallées très-sinueuses, étroites. Murailles très-hautes, plissées, très-pro- fondément découpées et à des distances très-rapprochées, présentant fréquemment des calices sur leurs parois latérales. 2 ou 3 cycles de cloi- sons. Hauteur du polypier, 10 centim. ; largeur des séries à peine 2; profondeur des vallées, 5. Habite les mers de la Chine, , 'ASTRÉIDES, 383 $ AA. = Les vallées calicinales étant à peine sise profondes que larges. 4. TRIDACOPHYLLIA SYMPHYLLOIDES, Tridacophyllia symphylloides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p.275, 1849. ® Vallées en général peu sinueuses et simples. Murailles médiocrement élevées, faiblement plissées, rarement interrompues, un peu épaissies à la base par le développement de l'endothèque vésiculeuse qui ferme les loges intercloisonnaires. 3 ou 4 cycles. Systèmes inégaux. Columelle nulle; les centres calicinaux très-distincts. Hauteur du polypier, 10 centimètres; largeur des séries, de 2 à 2 1/2; profondeur des vallées, de 2 1/2 à 3. Habite les mers de la Chine. Genre LX. COLPOPHYLLIA. Manicina (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.102, 1834. Mussa (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p.185, 1846. Colpophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XX VII, p.492, 1848. Le polypier est massif, mais très-léger et très-fragile. Les séries de polypiérites sont soudées entre elles par les côtes; les mu- railles, quoique très-rapprochées deux à deux et suivant une di- rection parallèle, restent toujours distinctes par leurs bords su- périeurs qui sont très-minces. Le plateau commun montre de petites côtes lamellaires subégales et découpées en petites dents horizontales; l’épithèque n’est que faiblement indiquée ou man- que complètement, La columelle est rudimentaire ou nulle; pourtant les centres calicinaux sont bien distincts par suite de la direction arquée des cloisons latérales. Les cloisons sont exces- sivement minces, larges, seulement un peu débordantes, etstriées latéralement ; leur bord est finement denté et légèrement échancré vers son milieu. Les traverses sont très-abondantes, vésiculeuses et elles remplissent les loges jusqu’à une très-petite distance du bord supérieur des cloisons. Les Colpophyllies ont beaucoup d’affinité avec les Tridaco- Le , É DU x 384 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. phyllies ; mais elles en diffèrent par leurs collines à murailles doubles et peu élevées et par leurs cloisons très- larges. M. Ehren- berg a indiqué ce genre, mais il a laissé les espèces qui le com- posent avec les Manicines qui cependant sont pourvues d’une columelle très-développée et dont les centres calicinaux sont tout-à-fait indistincts. M. Dana les a confondues avec les Mussa chez lesquelles on remarque un polypier cespiteux et des cloisons fortement épineuses. Les quatre espèces connues appartiennent à l’époque actuelle. $ À. — Les séries calicinales longues. 4. COLPOPHYLLIA GYROSA. Fungus marinus, ete, Seha, Loo. rer. nat. Thes., t. LIT, p. 204, pl. 109, n° 40, 1758. Madrepora gyrosa, Ellis et Solander, Hist. of z00ph., BL o1, fig. 2, 1786. Echantillon usé. Madrepora natans? Esper, Pflanz., 1 3, p. 440, pl. 25, 1791. Très-mauvaise figure. Madrepora gyrosa, Esper, ibid., Suppl., p. 100, pl. 80, 1797. Copiée d'Ellis. Meandrina gyrosa, Lamarck. Hist. des anim. s. vert., t. 1T, p. 247, 1816; — 2e édit., p. 388. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 55, pl. 51, fig. 2, 1821. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824. Manicina fissa, Ehrenberg, Corall., p. 102, 1854 (Syn. excl.). Mussa gyrosa, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 186, 1846. Colpophyllia gyrosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 266, 1849. Polypier convexe, médiocrement élevé. Vallées très-contournées, assez profondes, longues, contenant ordinairement 6 calices ou même plus. Probablement 4 cycles, mais ies systèmes sont inégaux et irrégu- liers. Les cloisons sont couvertes de stries radiées non granuleuses qui se prolongent dans les diverses cellules comprises entre les traverses. Celles-ci sont un peu irrégulières, en forme d’arcades; elles sont hautes à peu près de 2 millim. et larges au moins de 3. Largeur des séries, 25 millim. ou un peu plus; profondeur des vallées, 12. Patrie inconnue. | ; ASTRÉIDES. 385 9. CoLProPHYLLIA FRAGILIS. Fungus marinus, ete., Seba, Thes., t. III, p. 204, pl. 109, fig. 9, 1758. , Manicina mæandrites , Ehrenberg, Corall., p. 102, 1854 (non Madrepora mæandrites, Esper). Mussa fragilis, Dana, Expl. exp. (Zooph.), p.185, 1846. Colpophyllia fragilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 267, 1849. Polypier mince, à plateau inférieur montrant des côtes formées par des pointes très-grêles, allongées et très-serrées, à vallées très-longues, contournées et peu profondes. Cloisons un peu écartées, alternativement un peu plus grandes et plus petites, se rapportant probablement à trois cycles. L’échancrure du milieu de ces cloisons est bien prononcée, Vésicules endothécales très-régulières, n'ayant pas plus de 2 millim. dans leur plus grande largeur. Largeur des séries, 2 centim. ; profon- deur des calices, 1. 3. COLPOPHYLLIA TENUIS. Coipophyllia tenuis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 267, 1849. Polypier fixé par un pédoncule gros et court, à plateau extérieur spi- nuleux et entouré d’une épithèque rudimentaire. Vallées flexueuses, assez profondes ; les bords muraux très-rapprochés. Columelle rudimentaire, mais pas tout-à-fait nulle. Cloisons alternativement grandes et petites, à stries granuleuses. Largeur des séries, 16 millimètres ; profondeur des calices, 12. Patrie inconnue. $ AÂ. — Les séries cahicinales courtes. 4. CosroPHYLLIA BREVISERIALIS. Colpophyllia breviserialis, Milne Edwards et J. Haime, Ann: des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 267, 1849. Cette espèce diffère de la €. gyrosa par ses séries très-courtes, for- mées seulement de deux ou trois polypiérites, et par ses cloisons plus nombreuses et dont l’échancrure est à peine marquée. Largeur des val- lées, 25 millim. ; leur profondeur, 7. Patrie inconnue. Coralliaires, Tome 2, HAE 25 386 ZOANTHAIRÉS SCLÉAODERMÉS. Genre LXI. SCAPOPHYLÉIA, Scapophyllia, Milne Edwards et J. ARE Compt. rend. de l Acad. des Sc., t, XXVIL, p. 492, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu très-dense. Les séries de polypiérites sont complètement soudées entre elles par leurs murailles. La columelle est tuberculeuse et presque compacte, et les centres calicinaux sont bien distincts. Les cloisons sont peu nombreuses et très-échinulées latéralement; leurs dents sont un peu irrégulières, mais les plus fortes sont les plus rap- prochées de la columelle. Les traverses sont simples et écartées. * Nous ne connaissons encore qu’une espèce de ce genre. SCAPOPHYLLIA CYLINDRICA. Scapophyllia cylindrica,; Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. X, pl. 8, fig. 8, et t. XI, p. 278, 1849, : Polypier cylindro-conique, dressé. Vallées très-flexueuses, peu pro- fondes. Murailles très-souvent interrompues, très-minces. Les calices tendant à se délimiter. Columelle formée par quelques tubercules hé- rissés de grains pointus. 3 cycles en général complets. Cloisons débor- dantes, à bord oblique, à faces très-échinulées ; les primaires et les se- condaires eéxtrémemenñt épaisses en dedans. Loges assez profondes; traverses simples, écartées entre elles d'environ l millim. 1/2. Hauteur du polypier, 25 centim. au moins ; largeur des calices, 5 millim. ; leur profondeur, 2 ou 3. Habite les mers de la Chine? Genre LXII. ASPIDISCUS. Cyclolites (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.369, 1801. Aspidiseus, Kœnig, Icon. foss. sect., p. 1, 1825. | Cyclophyllia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Se., t. XX VI, p. 492, 1848. Le polypier est massif, libre, et a le plateau inférieur recou- vert d’une épithèque complète à plis concentriques; les séries de polypiérites sont complètement soudées par leurs murailles et elles rayonnent du centre à la circonférence, en se bifurquant _{ e -—- * 6 L ASTRÉIDES. 387 d'une manière un peu irrégulière. Les calices qui terminent ces séries sont tous situés sur une même ligne circulaire ou ellipti- que ; leurs cloisons extérieures sont beaucoup plus développées que les autres et parallèles entre elles, et elles forment par leur réunion une large bordure lamelli-striée. La columelle est ru- dimentaire. Les centres calicinaux sont enfoncés et bien distincts. Lamarck s'était fait une idée très-fausse de l Aspidiscus en le plaçant parmi les Cyclolites. Blainville a bien reconnu que c’est un polypier composé et l’a regardé comme voisin des Hydno- phores (1). ASPIDISCUS CRISTATUS, Fungus fossilis rugosus, ete., Shaw, Voy. en Barb. (trad. franc), t. II, Ap- pendice, p. 128, fig. 17 et 18, 1738. Cyclolites cristata, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 369, 1801. —— Lamarck, Hist, des anim. s. vert., 1. II, p. 254, 1816; — 2° édit. p. 567. (1) Le manuscrit de Peyssonnel, qui date de 1744, contient sur ce corps dés notions très-justes pour la plupart, Ce naturaliste en fait la 4° espèce de son 4e genre et l’appelle la pierre à bouton ou la polymadrépore à bouton. « Parmi les curiosités que j’ai vues en Barbarie, dit-il, je dois rapporter ici les pétrifications que j’observai dans une vallée auprès des ruines de Suffetula, dans le royaume de Tunis, au midi de la ville du Caïrouan et au commence- ment du Belledalgerid ou Beled-el-Gerid, qui signifie pays des dattes, à cause de la grande quäntité de palmiers dont ce pays est rempli. Au delà on trouve le désert du Sahara qui règne depuis l'Océan au-dessous du royaume de Maroc jusqu'à la mer Rouge; je pense que ce vaste désert de sable, presque aussi grand que toute la Méditerrannéé, a été autrefois occupé par la mer. J’obser= vai donc à Suffetula une quantité infinie de petits corps pierreux ayant la forme et la grandeur approchante de ces gros boutons qu’on portait autrefois aux justaucorps ét aux manteaux. Sur le dessus de ces pierres à bouton il y a des élévations comme les côtes d’un melon. Ces corps sont durs et peu concaves par-dessous où il paraît y avoir eu un pédicule. On voit du côté concave des raies circulaires. Le dessus est arrondi et convexe; à la circonférence, il y a un cercle de l'épaisseur de deux lignes garni de raies perpendiculaires. Au-des- sus du cercle on trouve diverses élévations un peu longues que J'ai dit sembla- bles à des côtes de melon, garnies de même de raies perpendiculaires -aux élé- vations, Ces raies paraissent être de même nature que les cloisons des madré- pores; ce qui me fait conjecturer que ces corps pétrifiés ont été autrefois formés de la même manière que les madrépores; c’est pourquoi je les place ici. L’uni- formité de tous ces corps qui sont en une quantité infinie dans cette vallée, me fait juger que ce n’est point un jeu de la nature, mais une production régulière et une espèce de madrépore formée autrefois par des animaux qui vivaient lorsque là mer remplissait les vastes déserts de Sable que nous voyons aujouf+ d’hut secs et sans eau: » Peyssonnel; Mss., 2 partie, p, 51 et 52, 388 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cyclolites cristata, Lamarck, Tabl. encycl. des trois règnes, pl. 485, fig. 6 a et b, 1816. | —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XII, p. 287, 1818. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 255, 1824. Aspidiscus Shawi, Kœnig, Icon. foss., p. 1, pl. 1, fig. 6, 1825. Cyclolites cristala, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 301 et 502, 1850, — Man., p. 556. à Aspidiscus cristatus, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 277, 1819. — Coquand, Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. V, 4re part., p. 150, 1854. Polypier cyclolitoïde, circulaire ou subelliptique, à surface inférieure ordinairement un peu concave et ne présentant aucune trace d’adhé- rence, à surface supérieure convexe. Collines un peu épaisses, fortes, disposées radiairement, inégales et semblant s'être mullipliées par cycles, de même que des cloisons. Vallées peu profondes. Il paraît n’y avoir que 2 cycles de cloisons; celles-ci sont fines, serrées et subégales. Ce polypier ne prend jamais que peu de développement; il a en général # centim. de largeur poûr 2 de hauteur; les vallées sont larges de 4 millim. à peu près. Groupe de la craie tuffeau : Chettabah (province de Constantine). Genre LXIIT. MÆANDRINA. Meandrina (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.372, 1801. — Hist. des anim. sans vert., t. IT, p.244, 1816. Meandrina, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VIE, p.493, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu très-dense. Il est très-lar- gement fixé par sa base, et son plateau commun est revêtu d’une épithèque mince, mais complète. Les séries de polypiérites se soudent directement entre elles par leurs murailles qui sont compactes ; il résulte de cette union des collines simples et dont le faîte est en arëête. Les vallées sont longues et les calices qui les composent n’ont pas de centres distincts. La columelle est spon- gieuse; très-développée et partout d’unemanière à peu prés égale. Les cloisons sont serrées et parallèles, médiocrement granulées latéralement ; leur bord supérieur présente des dents serrées peu inégales, mais en général d’autant plus fortes qu'elles sont plus rapprochées de la columelle ; leur bord interne et inférieur est LS ASTRÉIDES. 389 épaissi et élargi en travers; les petites surfaces planes et perpen- diculaires ainsi formées, en rencontrant celles des cloisons voi- sines, ferment souvent Les loges au-devant de la columelle. Les Méandrines diffèrent de tous les genres précédents con- tenus dans cet agèle par la confusion complète des calices qui composent une série. Les espèces que Lamarck a confondues dans cette division étaient fort différentes entre elles et même il y placait les Pectinies, dont les cloisons sont entières ; mais comme il a indiqué en 1801 la dentelure du bord cloisonnaire parmiles caractères du genre Méandrine , nous nous croyons autorisés à restreindre ce mot au groupe qui a pour type la Mæandrina fi- lograna. Ces coralliaires sont tantôt vivants, tantôt fossiles des terrains tertiaire et secondaire. C’estvraisemblablement au genre Mæandrina que se rapporte la Meandrina sinuosa, Lesueur, Mém. du Mus., t. VI, p. 278, pl. 15, fig. 4, 1820. Voici la description que Lesueur a donnée des po- lypes : « Animaux gélatineux, contractiles, subactiniformes, réunis en séries dans les vallons ; une ouverture centrale plissée, en- tourée de 18 à 20 tentacules longs, annelés, sur deux rangs, roux pointillés de blanc (1). » (1) Le même auteur comprend dans cette espèce 4 variétés; qui toutes ha- bitent l’ile Saint-Thomas, ce sont : 3 M. viridis, ibid., p. 279, pl. 15, fig. 5. — « Animaux semblables aux précé- dents, s’exhaussant peu, à bouche ronde, fond des vallons d’un vert faible ; collines d’un roux léger sur les côtés et vertes au sommet; ces couleurs qui suivent les contours des vallons et des collines forment des bandes alternantes vertes et rousses. » M. appressa, ibid., p. 280, pl. 15, fig. 6. — « Vallons irréguliers, longs, étroits, serrés; mêmes couleurs et mêmes animaux que dans la précédente.» M. rubra, ibid., p. 280, pl. 15, fig. 7. — « Animaux disposés en séries comme dans les précédentes, munis également de tentacules moyens; membrane la- térale large, d’une couleur rousse dorée. Des plis nombreux entre les tentacu- les et l’ouverture centrale. Cette partie est d’une couleur rouge de terre de Sienne. » M. vineola, p. 280, pl. 15, fig. 8. — « Animaux munis de tentacules d’un bleu foncé à leur centre, diaphanes sur leurs eôtés, placés à l'extrémité des rayons tuberculés du disque; ouverture centrale ronde, plissée ; manteau ou membrane latérale très-grande, enveloppant les lamelles Jusqu'au sommet des collines, lors même que l’animal se tient au fond des vallons. Couleur lie de vin : les tentacules diaphanes à leur pourtour. » 300 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. — Le polypier formant une masse fortement és ou même lobe. 1. MæÆANDRINA FILOGRANA. Madrepora filograna, Esper, Pflanz., it. I, p. 159, pl. 22, 1791. Figure d’un échantillon usé. Meandrina filograna, Lamarck, Hist. des anim. s. vert. t. Il, p. 248, 4816 — 2e édit., p. 359. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 3717, 1893. —— Deslongchamps, Encycl., p. 509, 4824. Meandrina dædalea, Michelotti, Specim. Zooph., p. 155, pl. 5, fig. 5, 1838. Présenté à tort comme fossile. Meandrina foret Michelin, Zcon., p. 56, pl. 11, fig. 7, 1842. N'est pas ossile, —— Dana, Zooph., p. 262, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 280, 1849. Polypier en masse subplane, gibbeuse ou sublobée. Vallées extrême- ment flexueuses, médiocrement profondes, assez longues ; quelques ca- lices se circonscrivent. Collines un peu épaisses. Columelle formant des masses spongieuses en certains points, mais à des distances très-peu Voici ce que dit Peyssonnel sur les polypes de ce genre : « Lorsque je faisais mes observations sur les roches à chaux ou polymadré- pores de l’Amérique, j’observai en même temps la pierre ondée ou la madré- pore tracée et écrite. Elles contiennent dans leurs rugosités ou ondes une infinité de petites orties dont les pattes sont grisätres et le milieu ou le cœur qui se trouve dans l’enfoncement est blanchâtre. Je voyais ces pieds qui semblent sor- tir du milieu de chaque trace ou onde; je n’ai jamais pu distinguer si c’était un seul et même poisson qui occupait toutes les traces dans la même madrépore ou si c’est un amas infini de petites orties ; je penche pour ce dernier sentiment, mais leur jeu est toujours le même que celui des autres orties. Leur chair est mollasse, très-facile à fondre et à donner une mucosité transparente. Toutes ces pierres tirées de l’eau et conservées à l’ombre laissent sur Jeur surface une membrane charnue de couleur verdàtre et quelquefois noirâtre qui n’est autre chose que la chair de ces orties desséchée ; mais les mêmes madrépores macé- rées dans l’eau lui communiquent une odeur de poisson pourri, et il surnage après sur l’eau une huile ou graisse. » Elle croit de la même manière et aux mêmes lieux que la pierre étoilées elle est ronde et elle a quelquefois deux pieds de diamètre. Il faut qu’un homme soit bien fort pour porter lui seul une de ces grandes madrépores ondées. La surface est toute ondée et sillonnée comme par des caractères confondus. Toutes ces traces ou ondes sont garnies de cloisons ou lames semblables à celles de l'intérieur des autres madrépores. On ne peut distinguer si c’est le même ani- mal ou plusieurs répandus sur toute la surface, à cause de la bizarrerie de toutes ces traces ou étoiles qui la rend par là différente des autres polymadré- pores. » Peyssonnel, Mss., 2° part., p. 49, ASTRÉIDES. 391 écartées. Cloisons très-minces, très-serrées (on en compte 35 dans l’es- pace d’un centim.), alternativement bien développées et très-pelites, peu débordantes, étroites en haut, à bord très-finement denticulé, à faces montrant des stries très-peu saillantes. Largeur des vallées, 6 millim. ; leur profondeur, 3; au reste, cette espèce varie un peu dans la largeur des vallées et dans la forme générale qui est plus ou moins irrégulière, et c’est sans doute ce qui a porté M. Dana à admettre que la Meandrina filograna de Lamarck n’est pas la Madrepora filograna d'Esper, laquelle serait des mers d'Amérique. Habite les mers de l’Inde d’après Lamarck. 9, MÆANDRINA GRANDILOBATA, Meandrina grandilobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 281, 1849. Cette espèce diffère de la M. filograna en ce qu’elle est partagée en lobes cylindroïdes très-élevés et très-nettement séparés entre eux, qu’elle a des vallées moins profondes, une columelle plus dense, et des cloisons plus larges et plus fortement dentées. Les lobes du poly- pier ont 3 centim. de diamètre; les vallées sont larges de 5 millim., et profondes de 2. Il y à 30 cloisons grandes et petites dans l’espace d’un centimètre. Patrie inconnue. $ AA. — Le polypier formant une masse légèrement gib- beuse. 3. MZÆANDRINA SUPERFICIALIS. Meandrina superficialis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. 5e sér., t. XI, p. 283, 1849. Polypier en masse convexe et subgibbeuse, quelquefois subplane. Vallèes très-peu flexueuses, très-peu profondes, un peu courtes; quelques individus se circonscrivent. (Collines assez minces. Colu- melle formant de distance en distance de petites masses très-peu vo- lumineuses. Cloisons minces, assez serrées (dix-sept ou dix-huit dans l'étendue d’un centim.), très-peu débordantes;, alternativement grandes et très-petites; ces dernières manquent quelquefois. Plusieurs des grandes ont leur bord épaissi et étalé en une assez forte lame près de la columelle. Les dents sont fines, subégales et très-serrées, et les faces des cloisons sont fortement granulées. Traverses très-serrées, dislantes . de moins d'un demi-millimètre, très-obliques, et un peu bifurquées en dedans. Largeur des vallées, 5 millimètres ; leur profondeur, 4 ou 2, Patrie inconnue. 392 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. &, Mzæaxprina BELLARDIr. Meandrina labyrinthica? Michelotti, Specim. zooph. dil., p. 150, 1838 (non Linné). Meandrina phrygia, Michelin, Zcon., p. 55, pl. 11, fig. 5, 14842 (non Lamarck). Meandrina vetusta? Michelin, Zcon., p. 56, pl. 11, fig. 8. Un échantillon usé. Meandrina Bellardii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 283, 1849. Polypier en masse subplane ou légèrement gibbeuse. Vallées longues, assez sinueuses, médiocrement profondes, élargies en plusieurs points, où les calices paraissent tendre à se circonscrire. Cloisons un peu épais- ses, serrées (17 par centim.), alternativement plus petites et plus gran- des ; le bord interne de ces dernières un peu étalé. Les murailles, qui sont simples au sommet, paraissent distinctes l’une de l’autre à peu de distance de leur bord supérieur. Largeur des vallées, 6 millim. ; leur profondeur, 3. à Formation miocène : Rivalba, près Turin. 5. MZÆANDRINA PYRENAICA. Meandrina pyrenaica, Michelin, Icon. zooph., p. 294, pl. 69, fig. 2, 14847. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 284, 1849. Vallées assez longues, souvent droites, médiocrement profondes. Mu- railles simples, minces. Columelle peu développée, se séparant par pe- tites masses et dans certains points paraissant sublamellaire. Cloisons serrées (20 par centim.), toujours alternativement petites et grandes; les grandes très-épaisses, surtout au bord interne qui est un peu étalé; les petites très-minces. Largeur des vallées, à millimètres. Groupe de la craie tuffeau : les Corbières. $ AAA, — Le polypier formant une masse simplement con- vexe el sans gibbosités. 6. MÆANDRINA HETEROGYRA. Madrepora meandrites, var., Esper, Pflanz., t. 1, Forts., p. 101, pl. 87, 1797. Meandrina heterogyra, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 281, 1849. Polypier en masse convexe, oblongue. Vallées profondes, extrême- ment flexueuses en certains points, et dans d’autres presque droites et ASTRÉIDES. 303 parallèles. Colamelle très-développée. Cloisons médiocrement serrées (il y en a de 12 à 14 dans l'étendue d’un centim.), minces, très-peu dé- bordantes, à dents très-serrées et proportionnellement très-grandes et très-aiguës, à stries radiées très-saillantes sur les faces. Suivant les points où on les observe, ces cloisons sont toutes égales, ou bien elles paraissent appartenir à 2 ou 3 cycles peu différents. Largeur des val- lées, 6 millim. ; profondeur, 4 ou 5. Patrie inconnue, 7. MZÆANDRINA SINUOSISSIMA. Meandrina sinuosissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XI, p. 281, 1849. Polypier subsphéroïdal. Vallées longues, extrêmement sinueuses, médiocrement profondes. Coilines médiocrement épaisses, très-com- pactes, ayant leur faite en arêtes vives. Columelle formant de petites masses de distance en distance. Cloisons minces, serrées, à peine dé- bordantes, extrêmement étroites en haut, etdevenant graduellement plus larges vers le dedans des vallées ; elles sont alternativement un peu plus et un peu moins grandes, et celles qui sont situées devant les petites masses columellaires ont leur bord inférieur beaucoup plus élargi en travers que les autres cloisons. Le bord libre est denté en scie. Dans une coupe verticale, on voit que les murailles sont partout compactes et que les cloisons, qui sont constituées par des lames presque parfaites, s’anissent à la columelle au moyen de trabiculins régulièrement écartés. Les tra- verses sont très-minces, inclinées en bas, écartées entre elles de 2/3 de millim. seulement, ordinairement simples ; quelques-unes cependant se bifurquent en dedans. Largeur des vallées, près d’un centimètre. Cette espèce, que nous croyons provenir des mers de l'Amérique, est très-commune dans les collections. 8. MZÆANDRINA SERRATA, Meandrina serrata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 282, 1849. Vallées longues, extrémement flexueuses, assez profondes. Collines un peu épaisses. Columelle très-développée et présentant à des distances très- -rapprochées des petites masses un peu saillantes. Cloisons très- minces, serrées (il y en a 15 environ dans l’espace d’un centim.), alterna- tivement bien développées et très-petites, un peu débordantes, légère- ment arrondies sur le faite des murailles, très-régulièrement dentées en scie ; les dents sont très-aiguës, serrées et subégales, les plus inférieures seulement un peu plus longues ; chacune de ces dents termine une strie 394 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS granuleuse saillante très-visible sur chaque face latérale. Largeur des vallées, 7 millimètres ; profondeur, 5. Patrie inconnue. 9, MÆANDRINA CRASSA, Meandrina crassa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 282, 1849. Polypier oblong. Vallées médiocrement profondes, très-flexueuses sur les côtés, et presque droites sur le milieu du polypier. Collines épais- ses, simples en haut, si ce n’est sur les parties jeunes du polypier où les murailles sont séparées par un sillon superficiel. Colamelle très-déve- loppée, présentant une suite de rétrécissements et de renflements, par lesquels paraît être indiquée jusqu’à un certain point la position des individus. Cloisons minces, extrêmement scerrées , alternativement plus grandes et plus petites, dentées en scie; les dents sont très-aiguës, régulières et subégales. Les faces des cloisons montrent des grains coni- ques saillants. Largeur des vallées, 7 millimètres ; profondeur, 3 ou 4. Patrie inconnue. 10. Mzæaxprixa MicHeLINI. Meandrina Michelini, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VII, p. 109, pl. 15, fig. 8 et 9, 1854. *“ Polypier à vallées tantôt courtes et droites, tantôt très-longues et flexueuses, assez profondes, larges de 6 ou 7 millimètres. Collines an- guleuses. Columelle bien développée, d'un tissu spongieux lâche. Cloi- sons serrées (on en compte 15 ou 16 dans l’étendue d’un centimètre), toutes égales en largeur, alternativement minces et épaisses. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 11. MzÆaANDRINA SALISBURGENSIS. Meandrina tenella, Michelin, Zcon.'z00ph., p. 293, pl. 66, fig. 5, 1845 (non Goldfuss). Meandrina? saltzburgiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XI, p. 284, 1849. Mœandrina salisburgensis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 109, pl. 45, fig. 12 et 13, 1854. Polypier à vallées sinueuses, en général courtes et médiocrement pro- fondes. Columelle sublamellaire, un peu épaisse en certains points. Mu- ASTRÉIDES. te: 395 railles épaisses. Cloisons extrêmement serrées, alternativement très- épaisses et très-minces; mais en quelques endroits elles semblent appar- tenir à 3 ordres différents. Le bord des cloisons principales est épaissi, mais non étalé ; leurs faces montrent des grains extrêmement saillants et Hbspiniformés. Largeur des vallées, 2 ou 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting ; les Martigues ; bains de Rennes (Aude). M. d'Orbigny (Prodr., t. IL, p.208) ajoute Figuières et le Beausset. 12. MZæaANDRINA? RASTELLINA. Meandrina rastellina, Michelin, Icon. zooph., p. 99, pl. 48, fig. 7, 1845. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat., 3° sér., t. XI, p. 284, 1849. Myriophyllia rastellina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 38, 1850. Meandrina angustata, id., ibid., p, 59. Polypier à vallées longues, très-flexueuses, larges de 6 millim.; quel- ques calices paraissent tendre à s’individualiser. Murailles assez minces. Columelle médiocrement développée. Cloisôns épaisses, alternativement un peu plus minces, larges et souvent courbées devant la columelle. Il y en a {2 par centimètre. Groupe oolitique moyen : Lifol (Vosges); Saint-Mihiel; Châtel-Cen- soir ; Oyonnax. Cette espèce sert de type au genre Myriophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol..foss., p.8, 1849. Nous la laissons provisoirement parmi les Méandrines ; nous n’avous observé encore que de mauvais échantillons. ESPÈCES DOUTEUSES. 13. Mæzanprina? inrerrupTA, Dana, Expl, exp. Zooph., p.258, pl. 14, fig. 18, 1846. — « M. convexe et ondulée ; disques linéaires assez longs (tantôt très-courts, tantôt longs), souvent lobés, subgyreux ; gyres larges de 2 lignes à 2 lignes 3/4, un peu inégaux. Polypier sub- celluleux, solide ; collines solides, triangulaires ; le fond des vallées poreux ; une section transverse montre des murailles compactes, irré- " gulières, presque épaisses d’une ligne ; cloisons très-minces, alterna- üvement grandes et petites, serrées; les plus petites rudimentaires. — Habite les Indes occidentales. » Dana, L. ce. 14. Mæanprina? rRusrica, Dana, #bid., p.258, pl. 14, fig. 5. — « M. bémisphérique ; disques linéaires courts, gyreux ; gyres larges de 2 lignes 1/2 à 3 lignes. Polypier celluleux, solide; le fond des vallées subcellulaire ; dans une section transverse, on voit des murailles 396 / ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. épaisses de 3/4 de ligne ; cloisons assez fortes, égales, — Habite l’île de Wake, océan Pacifique. » Dana, L. c. 15. MæanpriNa? vaLinA, Dana, bid., p- 259, pl. 14, fig. 11. — pt subhémisphérique; gyres tortueux et lobés, larges de 3 à 4 lignes. Polypier subcelluleux, solide ; collines subcelluleuses au milieu, sub- aiguës, presque triangulaires, hautes de 1/4 de pouce el épaisses à leur base de 1/8; GBisbbs très-minces. — Patrie inconnue.» Dana, l. c. 16. MæanpriNa? Mammosa, Dana, ébid., p. 265, pl. 14, fig. 10. — « M. gibbeuse et fortement mamelonnée, étalée; disques linéaires, tortueux ; gyres larges d’un quart de pouce. Polypier à collines trian- . gulaires, subaiguës au sommet et presque nues ; murailles épaisses et compactes ; cloisons minces, subentières ; vallées profondes de 2 à 3 lignes. — Patrie inconnue. » Dana, L. c. 17. MæanDriNA ? TENELLA, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 63, pl. 21, fig. 4, 1826. — C'est un fossile de Giengen dont la surface est complè- tement usée. Les séries sont larges de 3 ou # millim. Murailles com- “pactes, épaisses. Cloisons alternativement inégales, peu serrées. La columelle est très-étroite. (D'après Goldfuss.) — Peut-être est-ce une Leptoria ? 18. Mæanprina? venusruza, Michelin, Icon. zooph., p. 224, pl. 54, fig. 7, 1845. — Polypier convexe, à vallées profondes, très-sinueuses, larges de 5 millim. environ. Collines un peu étroites ; cloisons médio- crement serrées, assez minces, presque égales. (D'après Michelin.) Groupe oolitique inférieur : Langrune (Calvados. Nous devons encore mentionner ici quelques espèces nommées par M. d'Orbigny, mais que ce savant n’a pas encore décrites, ce sont : Mœandrina elegans, d’'Orbigny, Prodr. de pal., t. XX, p- 38, 1850. — Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir ; Poisat, près Nantua. Mœandrina Bernardana, ibid., p.39. — Poisat et Landeyron, près Nantua. Mæandrina Renauxana, ibid, p.208.,— Groupe de la craie > tuffeau : ; Uchaux. Mæandrina oceani, ibid., p. 208. — Groupe de la craie tuffeau : Sou- lage. Mæandrina neocomiensis, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.179, 1850. — Groupe néocomien : Leugny ; Chenay; Venay; Fontenoy. Mæandrina Colteauana, ibid., p.179. — Groupe néocomien : Fon- tenoy, ASTRÉIDES. 397 Genre LXIV. MANICINA. Mœandra (pars), Oken, Lehrb. der Nalurg., t. I, p. 70, 1815. Mæandrina (pars), Lamarck, Hést. des anim. sans vert., t. If, p. 247, 1816. Manicina (pars), Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p.101, 1834. Municina, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’Acad. des = Se., t. XXVII, p.493, 1848. Le polypier affecte dans le jeune âge une forme subturbinée, puis il s'accroît au moyen des plissements successifs d’une série de polypiérites d’abord unique et finit par former ‘une masse con- vexe, libre à la base ou seulement pédicellée. Le plateau infé- rieur est garni de côtes fines et dentées et recouvert en partie d’une épithèque qui se détache facilement. Les calices n’ont pas de centres distincts et forment des vallées longues, larges et pro- fondes ; les collines sont sumples ou légèrement sillonnées. La columelle est spongieuse, essentielle et plus développée encore que dans les Méandrines. Les cloisons sont serrées, minces, forte- ment granulées latéralement ; les principales présentent à leur partie interne un lobe paliforme très-marqué, et toutes ont leur bord libre divisé en dents fines, régulières, serrées, qui sont un peu plus grandes près de la columelle que vers le sommet des collines. | M. Ebrenbers, qui a établi le genre Manicine, ÿ comprenait, avec les espèces dont nous venons d’indiquer les caractères les plus importants, des Plérogyres, les Trachyphyllies, Les Colpo- phyllies et les Tridacophyllies. Ce groupe, tel que nous l'avons limité, ne contient que des espèces vivantes. s $ À. — Cloisons médiocrement serrées (on en compte de 11 à 1% dans l'étendue d'un centimètre). 4. MANICINA AREOLATA, Fungus saxeus Nili minor, Ch. de l'Ecluse, Exôt., p. 195, 1605. Fungus lapideus in Nilo natus, J. Bauhin et H. Cherler, Hist. plant, univers., t. IL, p. 815, 1651, 398 ZOANTHATRES SCLÉRODENMÉS; Fungus lapideus Clusii, Chabræus, Icon. stirp. et sciagr., p.578, 46717. Fungus lapideus major undulatus, Hans Sloane, Voy. {o Madera and Jamaict, t. I, pl. 18, fig. 5, 1707. Fungi marini, oblongi, etc., Seba, Loc. rer. nat. thes., t. III, p. 208, pl. 442, _ nos 23-27, 1758. Madrepora areolata, Linné, Syst. nat., ed. 10, p. 795, 1760. —— Pallas, Elench. Zooph., p. 295, 1766. —— Ellis et Solander, Zooph., p. 161, pl. 47, fig. 5, 1786. Madrepora areola, Esper, Pflanz., t. 1, p. 84, pl. 5, 1791. Exemplaires très- jeunes. Madrepora mæandrites, Esper, Pflanz., t.I, p. 76, pl. 5, 1791. Un exemplaire très-développé. Meandra areola et mæandrites, Oken, Lehrb. der Naturg., t.1, p. 70, 1815. Meandrina areolata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. I, p. 247, 1816. — 2e édit., p. 588. —— Lesueur, Mém. du Mus., t. VI, p. 283, pl. 16, fig. 11, 1820. Meandrina pectinata (pars), Schweigger, Handb. der Naturg., p. 420, 1820. Meandrina areolata, Lamouroux, Exp. méthod., p. 55, pl. 47, fig. 5, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 376, 1823. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p.508, 1824. ; Manicina manica et præœrupta, Ehrenberg, Corall., p.105, 1854. Manicina areolata, Leuckart, De Zooph. corall. et speciatim de genere Fuüngia, pl. 5, fig. 5 et 4, 1841. Manicina areolata et mæandrites, Dana, Zooph., p.191 et 195, pl. 9, fig. 3, 1846. Manicina areolata , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 286, 1849, — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.91, 1851. Polypier pédonculé et subturbiné quand il est jeune, devenant libre . et subhémisphérique par les progrès de l’âge. Les murailles d’une série de polypiérites ordinairement très-intimement soudées avec celles de la série contiguë, mais conservant leur bord supérieur distinct. Vallées larges, très-longues, assez profondes, communiquant toutes entre elles. Columelle bien développée, partout égale. Cloisons débordantes, très- minces, très-serrées (on en compte environ 15 dans l’espace d’un centi- mètre), paraissant appartenir à 3 cycles: à lobe interne, large et arrondi, ordinairement un peu épaissi près de la columelle. Les dents sont fines, subégales, déliées, assez longues, très-serrées, quelquefois bifurquées et terminent des stries latérales dont les grains sont un peu rares mais très-saillants. Une coupe longitudinale montre des traverses vésiculeuses très-inclinées en bas et en dedans; ces vésicules sont inégales, les unes ayant un millimètre, d’autres 2 dans leur plus grande étendue. Lesueur, . c., décrit les polypes de la manière suivante : « Animaux gélatineux, à disque uni, sans tentacules ni tubercules, ir- régulièrement disposés; ouverture entière, munie dé 45 à 20 piis inté- ASTRÉIDES, 309 tieurs.. Quand Îles animaux se développent, ils s'élèvent comme une légère boursoufflure un peu au-delà du sommet des lamelles, que l'animal recouvre et dérobe aux yeux... Leurs couleurs sont variables : les uns étaient violets, d’autres roses; on en voyait aussi d'un jaune pâle et de verts. Ces couleurs sont différemment mélangées, ce qui tient sans doute à l’âge. Si le défaut de tentacules est suffisant pour distinguer les animaux de la M. aréolée des Méandrines qui la précèdent, on pourra donc en faire un genre séparé des Méandrines, auquel on donnerait le - nom d'Aréolaire, Areolata, ou en faire des Méandrines non tenta- culées. » Habite les Antilles. 2, MANICINA STRIGILIS. Meandrina strigilis, Lamarck, mss. Manicina strigilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. IL, p. 288, 1849. Nous ne connaissons cette espèce que par un échantillon en mauvais état provenant de la collection de Lamarck, et qui nous paraît diffé- rer de la M. areolata par sa surface supérieure à peine convexe, ses vallées peu sinueuses et très-ramifiées, sa columelle médiocrement déve- loppée et d’un tissu assez lâche, et par des cloisons beaucoup plus minces, . moins serrées (41 par centim.) et peu granulées. Largeur des vallées, 43 millimètres ; leur profondeur, 6 ou 7. Patrie inconnue. 3. MANICINA CRISPATA. Manicina crispata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat.,3° sér.,t. XI, p. 287, 1849. Epithèque arrivant à la moitié de la hauteur du polypier. Collines simples, vallées profondes. Columelle bien développée, très-finement spongieuse ét formée de trabiculins lamellaires excessivement délicats. Cloisons assez serrées (15 par centimètre), paraissant appartenir à 2 ou 3 cycles, très-peu débordantes, minces et très-legèrément épaissies en dehors, un pèu fénéstrées près du bord qui est très-régulièrement pectiné. Les lobes paliformes sont peu marqués, mais couverts de grains beaucoup plus saillants que ceux des cloisons. Leur bord interne-est mai et très-divisé. Largeur des vallées, 16 millimètres ; leur profon- eur, 12. Patrie inconnue, oo ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 4. ManiciNA BLAINVILLEr. Polypier élevé, convexe et subconique, à gyres très-longs et un peu flexueux. Epithèque complète. Vallées très-peu profondes ; collines simples, à angle mousse. Columelle bien développée, formée de petites masses oblongues et inégales. 14 cloisons par centim.; elles ont un bord oblique assez régulièrement denté et portent un lobule à dents fortes; elles sont minces, serrées, étroites en haut, subégales et se continuent fréquemment à travers les collines murales; les lobules sont plus forts et plus épais de 2 en 2 ; largeur des vallées 8 à 10 millimètres ; leur pro- fondeur, 3. Patrie inconnue. AÂ. — Cloisons très-serrées (on en compte de 17 à 20 p dans l'étendue d'un centimètre). 5. MaxiciNXA VALENCIENNESI. Manicina Valenciennesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XI, p. 287, 1849. Polypier hémisphérique, différant de la M. areolata par des vallées moins profondes, une columelle moins développée et plus ‘dense, un cerlain nombre de lobes paliformes beaucoup plus épais situés de dis- tance en distance, et des cloisons beaucoup plus serrées (il y en a 20 dans l'étendue d’un centimètre), dont les faces sont beaucoup plus - fortement granulées. Largeur des vallées, 15 millimètres; leur profon- deur, 7. Patrie inconnue. 6. MaxniciNA misprpA. Fucus marinus, ete. Seba, Thes., t. III, p. 206, pl. 141, fig. 7, 4758. Champignon corallin ? Knorr, Del. nat., t. I, p. 17, pl. A 5, fig. 2, 1766. Manicina hispida, Ehrenberg, Corall., p. 103, 1834. Manicina prœærupta , Dana, Expl. exp. Zooph., p.193, 1846 (non rie Manicina sebacana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér,, t. II, p. 287, 1849. Manicina hispida, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., ete., p. 91, 1851. Polypier subhémisphérique, libre. Il diffère de la M. areolata par des collines ordinairement simples, élevées et souvent interrompues, par ASTRÉIDES. d lo n des vallées peu sinueuses, larges et profondes, et par une columelle en- core plus développée. Il y a euviron {7 cloisons dans la longueur d’un centimètre. Habite les Indes occidentales? ESPÈCES DOUTEUSES. 7. ManictNA DILATATA, Dana, Expl. exp. Zooph., p.194, 1846. — Ellis et Solander, Zooph., pl. #7, fig. #4. — Ce coralliaire paraît dif- férer de la M. areolata, par ses vallées plus larges et plus profondes. 8. ManicrNa? Daxar. — Manicina hispida, Dana, ibid., p. 193 (non Ehrenberg). — « M. très-courte, turbinée et hémisphérique ; gyres sinueux, larges de 2/3 à 3/4 de pouce. Polypier à collines larges de 1/3 à 1/4 de pouce, partout tronquées et concaves ; vallées profondes de 4/2 pouce ; cloisons brusquement inclinées, dilatées à la base ; mu- railles perpendiculaires. — Habite les Indes occidentales, » Dana, £. c, Genre LXV. DIPLORIA. Meandrina (pars), Lamarck, Hist. des Anim. sans vert., t. IE, p, 244, 1816. Platygyra (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.100, 1834. Diploria, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Se., t. XX VII, p.493, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu dense, largement fixé. Les séries de polypiérites s'unissent par les côtes qui acquièrent un grand développement et entre lesquelles s'étend une exothèque abondante. Les murailles sont épaisses ; elles ne se soudent jamais directement avec celles des séries contiguës et ont leurs bords supérieurs toujours libres et plus ou moins écartés ; il résulte de cette disposition que la surface du polypier présente des vallées longues séparées entre elles par des sortes d’ambulacres larges et concaves. Les centres calicinaux sont tout-à-fait indistincts et les vallées très-sinueuses et très-profondes ; la columelle est spon- sieuse, essentielle et bien développée. Les cloisons sont assez fortes et débordantes; leurs dents serrées, peu inégales, mais les plus grandes avoisinent la muraille. Les Diplories se distinguent bien des Méandrines par leurs ambulacres intermuraux etle mode de division du bord de leurs Coralliaires, Tome 2, 26 4o2 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cloisons. On ne connaît encore que des espèces vivantes ou fos- siles du groupe de la craie tuffeau. $ À.— Cloisons médiocrement serrées (on en compte de 14 à 16 dans l'étendue d'un centimètre). $ B. — Ambulacres intermuraux peu profonds. 4. DiPpLORIA CEREBRIFORMIS. Moœæandrites costis latis, Gualtieri, Index testarum, pl: 10 in verso, 1744, Lapis corallinus, etc., Seba, Thes., t. III, p. 206, pl. 112, n° 6, 1758. Madrepora labyrinthiformis (pars), Linné, Syst. nat., éd. 10, p. 794, 1760. Madrepora mœandrites, var. y, Pallas, Elench. Zooph., p. 295, 1766. Meandrina cerebriformis, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 246, 1816 ; — 2e édit., p. 386. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 376, 1823. —— Deslongchamps, Eneycl., Zooph., p. 508, 1824. Platygyra cerebriformis, var. «, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 100, 1834. Meandrina cerebriformis, Dana, Zooph., p. 265, pl. 14, fig. 2, 1846. Diploria cerebriformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 289, 1849. Polypier subsphéroïdal. Vallées extrêmement sinueuses, rarement droites dans une certaine étendue. Les ambulacres assez larges et un peu inégaux, montrant dans leur milieu un sillon peu profond où vien- nent s’unir les côtes des deux murailles voisines. Ces côtes sont serrées, toutes égales, minces, et ont leur bord supérieur très-finement crénelé. Columeile bien développée, offrant de distance en distance de petits ‘ renflements plus denses. Toutes ies cloisons égales, peu débordantes, serrées (15 par centim.), très-minces, très-étroites en haut, plus larges près de la columelle, à bord finement denticulé, élargi inférieurement en une petite lame perpendiculaire à la lame cloisonnaire. Largeur des vallées, 5 ou 6 millim.; leur profondeur au moins autant ; les ambula- cres ordinairement un peu plus larges que les vallées. Habite les mers d'Amérique. M. Dana l'indique des Bermudes. Cette espèce est commune et connue vulgairement sous le nom de * Cerveau de Neptune. ASTRÉIDES. 403 2, DipLORIA CRASSIOR. Diploria crassior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3° sér,, t. X, pL 8, fig. 9, et t. XI, p. 289, 1849. Polypier hémisphérique. Vallées très-sinueuses. Ambulacres assez larges et peu profonds, au milieu desquels viennent se rencontrer les côtes qui sont serrées, égales, et dont le bord oblique présente des dents régulières, rapprochées et assez fortes. Columelle sublamellaire, les tra- biculins qui la forment étant presque tous placés dans un même plan vertical; son bord supérieur est irrégulièrement déchiqueté. Cloisons serrées (14 par centim.), presque toutes égales, un peu étroites, un peu épaisses en dehors, débordantes, à bord fortement denté, presque ver- tical ou légèrement concave en dedans. Des stries radiées bien accusées sur les faces des cloisons. Dans une coupe horizontale on voit les mu- railles très-épaisses et compactes, séparées seulement par une ligne de méats intercostaux; dans une coupe verticale la structure parait plus cellulaire ; les traverses exothécales sont subconvexes, mais presque ho- rizontales, un peu épaisses, un peu divisées, distantes entre elles de 2/3 de millimètre. Les traverses endothécales sont très inclinées en bas et en dedans, où elles se dédoublent assez fréquemment, très-minces, et distantes de près d’un millimètre. Largeur des vallées, 5 millimètres; leur profondeur au moins autant; la largeur des ambulacres varie de 3 à 6. Habite les mers de la Chine. $ À (page 4092). ——6 BB. — Ambulacres intermuraux très-profonds. Le] 3. Drpcorra STokesi. (PL D 4, fig. 3.) Madrepora labyrinthiformis ? Knorr, Del. nat. sel., t. I, p. 18, pl. A 4, fig. 1 1766. . Platygyra cerebriformis, var. 8, Ehrenberg, Corall., p. 100, 1834. Diploria Stokesii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 290, 1849. Polypier convexe. Ambulacres très-profonds et d’une largeur très- inégale, suivant les points où on les observe. Côtes serrées, fines, égales, à bord presque vertical et très- -régulièrement denté. Vallées assez profondes. Columelle bien développée, spongieuse, mais très-dense et montrant de distance en distance des renflements un peu saillants, 404 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cloisons presque partout égales, serrées (16 par centim.), peu débor-- dantes, arrondies ‘en haut où elles sont étroites, minces, légèrement épaissies en dehors, sublobées près de la columelle, où le bord est étalé en pelites lames qui ferment les loges en dedans. Les dents calicinales terminent des stries très-marquées sur les faces des cloisons. Largeur des vallées, 6 millim.; leur profondeur, 5; largeur des ambulacres, de 5 à 7. Patrie inconnue. $ AA. — Cloisons très-serrées (on en compte de 18 à 2 dans l'étendue d’un centimètre). 4. DrpLoRIA SPINULOSA, Diploria spinulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 290, 1849. Polypier hémisphérique. Ambulacres un peu étroits, superficiels. Les côtes qui viennent s'y unir à celles de la série voisine sont très-peu obliques et profondément divisées ; les dents en sont serrées, longues et subépineuses. Columelle partout également développée et assez dense. Cloisons très-serrées (25 par centimètre), assez épaisses en dehors, très- minces en dedans, bien débordantes, alternativement très-fortes et très- petites, arrondies en baut, larges, à bord concave en dedans; les dents en sont aiguës, serrées et subspiniformes. Tout-à-fait inférieurement, le bord des grandes cloisons est étalé en une pelite lame au-devant de la columelle. On voit sur les faces des stries radiées trèes-fortes. Largeur des vallées 6 millim ; leur profondeur, 5 ; largeur des ambulacres variant de 4 à 6. Habite les mers de la Chine. 5. DiPLORIA CRASSI-LAMELLOSA. Diploria crasso-lamellosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 294, 1849. —— Reuss, Denkschr.der Wiener Akad. der Wiss.,t, VI, p. 109, pl 15, fig. 40 et 11, 1854. Polypier à surface convexe. Vallées très-sinueuses, un peu étroites, mais partout d'égale largeur. Ambulacres très-grands, de largeurs très- inégales, mais occupant un espace au moins double de celui des vallées. Murailles médiocrement épaisses, bien distinctes. Columelle partout éga- lement développée. Cloisons très-inégales, alternativement petites et grandes ; les grandes sont très-épaisses, surtout à la muraille, et ont leur ASTRÉIDES. 4o5 bord interne subbifurqué. Côtes fortes, unies par une exothèque très- développée. Largeur des vallées, 3 millim, On compte environ 18 cloi- sons dans la longueur d’un centimètre. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 6. DiPpLORIA TRUNCATA., . Lapis corallinus globosus, etc., Seba. Thes., t. III, p. 206, pl. 1192, fig. 4, 1758. Meandrina truncata, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 264, pl. 14, fig. 3, 1846. « Hémisphérique; disques linéaires, longs et tortueux ; gyres larges de 4 à 5 lignes. Polypier subcelluleux, dense; ambulacres tronqués au sommet, compactes, épais de 1/8 de pouce; vallées un peu plus larges, à fond linéaire. » Dana, Z, c. Patrie inconnue. 7. Drecorra Nepruni, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IX, p. 208, 1859. — C’est, suivant M. d'Orbigny, une «espèce dont les cloisons sont iné- gales en largeur, à vallées profondes » ; nous ferons remarquer que ces deux caractères se retrouvent chez toutes les Diplories. Groupe de la craie tuffeau : Soulage. Genre LXVI. LEPTORIA, Meandrina (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. II, p. 244, 1816. Platygyra (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.100, 1834. Leptoria, Milne Edwards et J, Haime, Compt, rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VII, p. 493, 1848. Le polypier est massif et d’un tissu celluleux, très-largement fixé. Le plateau inférieur est revêtu d’une épithèque mince, mais complète. Les séries de polypiérites se soudent directe- ment entre elles par leurs murailles, et les collines ainsi formées sont toujours simples. Les centres calicinaux sont complète- ment indistincts et les vallées fort longues. La columelle est la- mellaire et terminée en haut par un bord un peu saillant et régulièrement lobé. Les cloisons sont faiblement débordantes et s'unissent à la columelle par l'intermédiaire de trabiculins 406 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. marginaux ; les dents qu’on voit sur leur bord sont petites et un peu irrégulières, cependant les plusfortes avoisinent la columelle. Les traverses endothécales sont ordinairement simples. Les Leptories diffèrent des Méandrines par leur columelle la- mellaire ; les espèces connues sont vivantes ou fossiles du groupe de la craie tuffeau. $ À. — Cloisons très-minces. $ B. — Polypier épars ; les séries de polypiérites irré- gulièrement disposées. L $ C. — Cloisons médiocrement serrées. 14. LEPTORIA PHRYGIA. Mœandrites, etc., Gualtieri, Znd. test., pl. 97, in verso, 1742. Madrepora phrygia, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 162, pl. 48, fig. 2, Meandrina phrygia, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 248, 1816 ; — 2e édit., p. 589. —— Lamarck, Tabl. des trois règnes, pl. 485, fig. 2, 1816. Copiée d’Ellis. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 56, pl. 48, fig. 2, 1821. -—— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 577, 1823. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 509, 1824. Platygyra phrygia, Ebrenberg, Corall., p. 100, 1834. Meandrina phrygia, Dana, Zooph., p. 260, pl. 14, fig. 8, 1846. Leptoria phrygia, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XI, p. 292, 1849. Polypier convexe, quelquefois subgibbeux. Collines peu élevées, ex- trémement minces. Vallées très-longues, très-sinueuses en certains points, droites ailleurs. Columelle extrémement mince. Cloisons un peu débordantes, an peu larges en haut, à bord interne échancré, très- minces, très-peu écartées (15 par centim., et un égal nombre de cloi- sons rudimentaires alternant avec elles). La columelle est une lame par- jaite ; les trabiculins qui s’y soudent sont simples, horizontaux, réguliè- rement écartés, assez longs. Traverses simples, légèrement convexes, très-peu inclinées, distantes entre elles d’un millim. Largeur des vallées, 8 millim. ; leur profondeur 1 1/2. Habite la mer des Grandes-Indes et l’océan Pacifique suivant La- marck, M, Dana en à vu un exemplaire de Ceylan, ASTRÉIDES. 407 2, LePtorrA TENUIS. Meandrina cerebriformis, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astr. (Zooph.), pl. 48, fig. 2 et 3, 1833 (non Lamarck). Meandrina tenuis, Dana, Zooph., p. 262, pl. 12, fig. 7, 1846. —— Milne Edwards, Grande édit. du Règne anim. de Cuvier, Zooph., pl. 84 ter, fig. 2. Leptoria tenuis, Milne Edwards et J. Häime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, pl. 8, fig. 11,ett. XI, p. 292, 1849. Cette espèce ne diffère de la L. Rate que par des murailles plus épaisses, des cloisons moins rapprochées (8 par centimètre, avec un égal nombre de cloisons très:petites alternant avec elles), et une columelle un peu plus épaisse. Une coupe verticale montre de fines cellules dans le tissu des murailles ; la lame columellaire est manifestement double. Les vallées sont larges de 4 millimètres. « Les bouches des polypes, disent M. Quoy et Gaimard, sont très-rap- prochées, lisses dans leur contour, rondes ou ovalaires, un peu proé- minentes, d’un bleu ardoisé, tandis que la partie charnue qui remonte sur les reliefs forme des lamelles tuberculaires d’un brun foncé de chocolat. C’est à la ligne de séparation de ces deux couleurs que sont placés, sur deux rangées et dans le fond des vallons, des tentacules assez courts, coniques et légèrement rougeûtres. » Habite l’île Tonga (Amis). M. Dana cite encore les îles Fidji. M. Louis Rousseau a rapporté des Seychelles un polypier qui ne paraît pas diffé- rer de cette espèce. 3. LEPTORIA GRACILIS. Meandrina gracilis, Dana, Zooph., p. 261, pl 14, fig. 6, 1846. | Leptoria gracilis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. "3e sér., t. XI, p. 295, 1849. Les cloisons, suivant M. Dana, sont beaucoup plus serrées que dans la L. phrygia, moins déchirées et égales ; les murailles sont beaucoup plus minces et plus solides que dans la L. {enuis, et en outre les cloisons sont serrées et les gyres moins étroits. Habite les îles Fidji, suivant Dana. Lo8 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ B (page 406). ——< CC. — Cloisons très-serrées. 4. LEPTORIA DELICATULA. Leptoria delicatula, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 110, pl. 45, fig. 5-7, 1854. Polypier à surface convexe ou subplane. Vallées généralement droi- tes, longues, suivant presque toutes une même direction, larges de 2 à 3 millim. Collines peu élevées, trèsminces. Columelle continue, à bord entier. Cloisons alternativement minces et épaisses, droites; on en compte 80 dans l'étendue de 25 millimètres, (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 5. -LeprorrA Konrnexi. Meandrina Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 284, 1849. Leptoria Konincki, Reuss, Denkschr. der Wiener nr der Wiss., t. VII, p. 110, pl. 45, fe. 1-4, 1854. Polypier convexe. Collines très-épaisses ; vallées étroites, très-longues et très-flexueuses, très-peu profondes. Columelle formée par une suite de petits lobes un peu épais. Cloisons alternativement un peu épaisses et un peu plus minces, très-serrées (36 par centimètre), à bord interne un peu dilaté. Largeur des vallées, 2 millimètres ou un peu plus. Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting (Alpes orientales). 6. LEPTORIA ANTIQUA. Meandrina antiqua, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XXIX, p. 377, 1893. Leptoria antiqua, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 2953, 1849. Vallées peu sinueuses. Columelle constituée par une lame presque parfaite. Cloisons très-minces, très-serrées (à peu près 24 dans la lon- gueur d’un centim.), alternativement petites et grandes. Les grandes cloisons ont un bord interne étalé qui, rencontrant celui des cloisons voisines, ferme les loges en dedans; elles s’unissent en outre à la colu- melle par de petits trabicalins lamellaires très-minces et irréguliers. Les faces des cloisons sont très-fortement granulées. Les traverses sont très-serrées. Largeur des vallées, 5 millimètres. Gisement inconnu. ASTRÉIDES, 409 $ À (page 406). —— BB. — Polypier mince; les séries de ‘ polypiérites tendant à se chsposer radiairement. 7. LEPTORIA PATELLARIS. Leptoria patellaris, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VI, p. 410, pl. 14, fig. 9-12, 1854. Polypier mince, subdiscoïde, fixé seulement par son centre; plateau commun nu, marqué de stries costales fines et de sillons rayonnés. Sur- face supérieure légèrement concave, montrant des vallées rayonnantes assez droites, larges environ de 2 millim. et qui se bifurquent à mesure qu'elles se rapprochent de la circonférence. Columelle mince, continue, à bord subentier. Cloisons parfaitement confluentes d’une vallée à l'au- tre, peu inégales, serrées, allernativement un peu plus minces et plus épaisses. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Piesting (Alpes orientales.) M. Reuss pense que cette espèce devra peut-être former un genre nouveau qu'il appelerait alors Cycloria. 8. LEPTORIA RADIATA. Meandrina radiata, Michelin, Icon. zooph., p. 294, pl. 68, fig. 3, 1847. Polypier mince et sublamellaire. Séries disposées radiairement au- tour d’un point central ou d’une manière un peu irrégulière. Collines médiocrement larges, peu élevées. Columelle formée d’une succession de petits lobes subégaux. Cloisons excessivement minces et serrées (au nombre de 40 environ dans l'espace d’un centim.), alternativement iné- gales. Largeur des vallées, 3 ou # millimeétres. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes. La Meandrina linearis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 39, 1850, qui, d’après cet auteur, serait de Wagnon, nous paraît étre un échantillon de cette espèce avec une fausse indication de localité. $ AA. — Cloisons très-épaisses. 9. LEPTORIA PACHYPHYLLA. Leptoria pachyphylla, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 295, 1849. | Cette espèce ne nous est connue que par un échantillon entièrement 410 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. brisé; nous avons pu y reconnaître cependant plusieurs caractères remar- quables. Les murailles sont un peu épaisses et presque compactes ; les vallées larges d’un centim. et peu sinueuses; la columelle mince ; les cloisons presque partout égales, extrêmement épaisses, surtout en de- hors, très-serrées, et formées de deux lames qui se séparent aisément. Plusieurs d’entre elles sont très-larges et se recourbent en dedans. Elles se soudent toutes à la columelle par un bord dentelé. Les traverses sont faiblement inclinées, écartées entre elles de près de 2 millimètres, et un peu ramifiées en dedans où elles se soudent également à la colu- melle. Patrie inconnue. Genre LXVII. STELLORIA. Stelloria, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.9, 1849. Le polypier est massif ; les séries de polypiérites sont directe- ment soudéesaar leurs murailles. Les collines sont simples ; elles commencent et se terminent à des points centraux étoilés dont elles forment les rayons. Les centres calicinaux sont presque complètement indistincts. La columelle est rudimentaire ou nulle. Ce genre, quenous ne connaissons encore que d’une manière imparfaite, est remarquable par la disposition radiaire de ses séries. Lorsque le polypier est encore peu développé, les collines sont courtes et ressemblent à des cloisons garnies latéralement de synapticules ; il a été pris dans cet état pour un polypier simple et décrit par M. Michelin sous le nom d’Anthophyllum, et par M. d'Orbigny sous celui de Cœlosmilia. Les Stellories paraissent être propres au groupe de la craie tuffeau. 1. STELLORIA SULCATA. Anthophyllum sulcatum, Michelin, Icon, zooph., p. 197, pl 50, fig. 5, 1845. Jeune exemplaire. Cœlosmilia sulcata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, IX, p. 181, 1850. Jeune exemplaire. Stelloria elegans, d'Orbigny, ibid., p. 183. Exemplaire bien développé. Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr, palæoz., etc., p. 94, 1851, Polypier à surface subplane, Vallées larges environ de 4 millimètre 1/2, ASTRÉIDES. AE Collines minces, peu élevées. Cloisons fortes, serrées, très-peu iné gales. Groupe de la craie tuffeau : le Mans; ile d’Aix. 9. STELLORIA? RUSTICA. Stelloria rustica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 185, 1850. « Espèce à profondes cellules, garnies de très-grosses cloisons irrégu« lières. » d’Orbigny, /. c. Groupe de la craie tuffeau : île d'Aix. 8: STELLORIA ? AGARICITES. . Mœandrina agaricites, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 109, pl. 18, fig. 2, 1826. —— Milne Edwards, Annot. de la 2e édit, de Lamarck, t. 11, p. 390, 1836. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 285, 1849. Latomæandra agaricites, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 108, pl. 11, fig. 4 et 5, 1854. Le polypier est peu épais. Les séries de polypiérites plus ou moins longues et un peu irrégulièrement disposées, larges de 2 où 3 millim. Les murailles sont peu«prononcées. Les cloisons très-serrées, très-minces, finement denticulées, subégales en certains points, un peu inégales dans d’autres, souvent un peu arquées dans leur partie interne. Les centres calicinaux sont presque entièrement indistincts. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting (Alpes orientales). Nous sommes très-incertains sur la place qu’il convient d’assigner à ce fossile, Genre LXVIIT. CŒLORIA. Maæandra (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. 1, p. 70, 1815. Meandrina, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. TE, p. 244, 1816. Platygyra, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 99, 1834. Cœloria et Astroria, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’' Acad. des Sc., t. XX VII, p. 493, 1848. Cœloria, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 92, 1851. Le polypier est massif et d’un tissu le très-largement fixé par sa base, Le plateau commun est revètu d’une épithèque 412 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. mince, mais complète. Les séries de polypiérites se soudent di- rectement entre elles par les murailles quisont celluleuses, et il en-résulte des collines toujours simples. Les vallées sont plus ou moins longues. Les centres calicinaux sont tout-à-fait indistincts. La columelle est pariétale et réduite à des trabiculins qui tien- nent toujours au bord des cloisons. Celles-ci sont minces et gra- nulées latéralement; les dents de leur bord croissent en gran- . deur de la muraille au fond des vallées; ce bord n’est ni lobé ni élargi en palette dans sa portion interne. Les Cœlories se distinguent du genre précédent par la dispo- sition irrégulière de leurs séries et leur columelle pariétale. Nous en avions d’abord séparé, souë le nom d’Astrories, les espèces à vallées très-courtes ; mais nous avons jugé depuis que ce carac- tère n'avait pas une valeur générique, et il nous servira seule- ment à établir ici deux petites sections ou sous-genres. Le coralliaire que Ch.-A.. Lesueur (Journal of the Acad. of Sc. of Philad., t. I, p. 180, pl. 8, fig. 11, 1817) a nommé Meandrina . labyrinthica appartient vraisemblablement à ce groupe, quoiqu'il ne soit pas possible de le déterminer spécifiquement. Les polypes ont des bouches distinctes présentant six plis, et il paraît y avoir pour chaque individu 18 ou 20 tentacules grêles, longs et peu inégaux (1). Les Cœlories appartiennent toutes à l’époque actuelle. $ À. — Les séries calicinales longues. (CoELoRIE MÆAN- DROIDES.) $ B. — Collines minces, au moins près de leur som- met. 1. CoELORIA LABYRINTHIFORMIS. Madrepora labyrinthiformis (pars), Linné, Syst. nat. édit, 10, p. 194, 1758. Madrepora mæandrites (pars), Pallas, Elench. Zooph., p. 297, 1766. Madrepora labyrinthica, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p.160, pl. 46, fig. 3 et 4, 4786. (1) On voit autour de la bouche, dit Lesueur, des cercles rouges et jaunes mélangés de vert ; les tentacules sont rouges et tachetés de blanc et le reste du disque est d’un brun-rougeâtre, Cette espèce habite l’Ile St Thomas. ASTRÉIDES. | 413 Madrepora mæandrites (pars)? Esper, Pflanz., t. T, p. 76, pl. 4 À, 1791. Mœandra labyrinthiformis, Oken, Lehrb. der Naturg., t, I, p. 70, 1815. Meandrina labyrinthica, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 246, 1816; — 2 édit., p. 386. —— Lamouroux, Exp. méth., p.54, pl. 46, fig. 5 et 4, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. XXIX, p. 576, 1825. Nous ne savons à quelle espèce rapporter le polypier figuré sous ce nom dans Patlas, pl. 56, fig. 4. —— Deslongchamps, Encycl., p. 507, 1824. —— Bronn, Syst. der Urweltl., pl. 5, fig. 5, 1824. —— Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 99, 1834. Meandrina labyrinthica, Dana, Zooph., p. 256, pl. 14, fig. 4, 1846, Cœloria labyrinthica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 294, 1849. Polvpier hémisphérique. Vallées très-longues, sinueuses, profondes. Murailles minces en haut, épaisses inférieurement. Columelle formée de trabiculins spiniformes assez gros, mais rarement ramifiés. Cloisons peu débordantes, étroites, minces, assez serrées, montrant latéralement de courtes stries granuleuses près du bord, qui est régulièrement denté; les dents aiguës et médiocrement serrées. Les cloisons semblent apparte- nir à deux ordres, dont le second manquerait souvent ; on en compte de 12 à 14 dans l’espace d’un centimètre. Les traverses sont horizontales et distantes entre elles d’un peu plus d’un millimètre. Largeur des vallées, “près de 10 millimètres; leur profondeur, 8. . Habite la mer Rouge. M. Dana l'indique aussi des Bermudes. 9, CoELORIA SUBDENTATA, Cœloria subdentata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 296, 1849. Polypier hémisphérique. Vallées flexueuses, longues, communiquant entre elles, assez profondes. Murailles minces, montrant des trous en certains points, à bord supérieur irrégulièrement crénelé. Columelle for- mée par d'assez gros trabiculins subrameux. Cloisons alternativement petites et grandes, écartées (11 par centim.), très-étroites en haut, à peine débordantes. Leur bord interne est irrégulièrement denté dans sa moitié inférieure, puis coupé verticalement, un peu élargi et subentier dans sa moitié inférieure, puis il présenté quelques dents plus fortes à la columelle. Largeur des vallées, 8 millimètres; profondeur, 7. Habite la mer Rouge. 44 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 3 (CoELzontA FORSKÆLANA, Platygyra labyrinthica, var. pachychila, Ehrenberg, Coral, p. 99, 1834. Coœloria Forskaliana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 296, 1849, Cœloria Forskalana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p: 93, 4851. Polypier oblong, convexe. Vallées longues, tantôt sinueuses, tantôt parfaitement droites. Murailles très-minces en haut, épaisses inférieure- ment. Columelle réduite à quelques trabiculins lamelleux qui se placent dans la direction des vallées. Cloisons égales, assez serrées (12 par cen- tim.), un peu débordantes, minces, étroites en haut, à bord très-faible- ment arqué, finement denté et à dents subégales. Dans une coupe hori- zontale on voit des lignes minces et simples qui indiquent la réunion des murailles, et de chaque côté de ces lignes une autre ligne extrême- ment fine qui est la section des traverses subverticales et convexes en haut et en dedans, auxquelles est due l'épaisseur des collines. Sur ces traverses fortement arquées viennent s'appliquer par leur bord extérieur d’autres traverses endothécales horizontales qui s'étendent en dedans jusqu’au bord interne des cloisons et qui sont simples et écartées de plus d’un millimètre. Dans la coupe transversale la columelle paraît nulle. Largeur des vallées, 7 ou 8 millimètres; leur profondeur, #. Habite la mer Rouge. &. CorcoriaA BoTraï. Platygyra labyrinthica, var. leptochila, Ehrenberg, Corall., p. 99, 1834. Cœloria Bottæ, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 295, 1849. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.95, 1851. Polypier hémisphérique. Murailles excessivement minces, assez éle- vées. Vallées un peu étroites, profondes, très-sinueuses, communiquant entre elles. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Cloisons peu débordan- tes, très-étroites, comme coupées verticalement en dedans, peu serrées (13 par centim.), paraissant appartenir à deux ordres peu inégaux, à bord finement et irrégulièrement déchiqueté. Les loges sont peu profon- des, et toute la largeur des vallées paraît être remplie par une endo- thèque vésiculeuse. Largeur des vallées, 5 à 6 millimètres ; leur profon- deur autant. Habite la mer Rouge. ASTRÉIDES, . 415 $ À (page 412). —— $ BB. — Collines très-épaisses. 5. CoELorrA LATICOLLIS. (PI. D 4, fig. 4.) Cœloria laticollis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 295, 1849. Polypier en masse convexe, légèrement conique. Vallées médiocre- ment profondes, peu sinueuses, souvent un peu courtes. Collines très- larges, d’un tissu entièrement vésiculeux. Columelle assez développée, les trabiculins du bord des cloisons se divisant un peu. Loges larges. Cloisons bien débordantes, très-écartées (9 seulement par centimètre), paraissant appartenir à deux ordres dont le dernier manquerait souvent, à faces peu granulées et montrant de petites stries près du bord, légè- rement épaisses ; les dents fines, assez serrées, celles qui s’approchent du fond des vallées les plus grandes et les plus écartées. Largeur des col- lines, 4 ou 5 millimètres; des vallées, 7 ou 8 ; leur profondeur # ou 5. Patrie inconnue. 6. COoELORIA LAMELLINA. Platygyra lamellina, Ebrenberg, Corall., p, 99, 1834.i Cœloria Ehrenbergiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 296, 1849. \ Cœloria lamellina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Polypier hémisphérique, à épithèque commune fortement plissée. Vallées en général très-longues, très-sinueuses, peu profondes; rare- ment quelques calices tendent à se circonscrire. Collines très-larges, moins cependant que dans la C. laticollis, entièrement vésiculeuses. Columelle formée par des trabiculins un peu ramifiés. Cloisons assez larges, peu déhordantes, minces, subégales, serrées (12 par centim.), à bord présentant des dentelures très-déliées, allongées, subégales et très- serrées. Les traverses murales sont un peu épaisses et subverticales; les autres plus minces, horizontales et écartées d'environ un millimètre. Largeur des vallées, 6 ou 7 millimètres ; leur profondeur, 4 ou 5; épais- seur des murailles, 3 ou 4. Habite la mer Rouge. . 416 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. _ SAA.— Les séries calicinales courtes. (CoœLorrx AsrRÆomEs.) $C. — Murailles très-minces. 7. (COELORIA DÆDALEA, ; Madrepora dædalea, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 165, pl. 46, fig. 4 et 2, 1786. © —— Esper, Pflanz., Suppl., p. 63, pl. 57, fig. 1, 1797. pat Mœandra dædalea, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 70, 1815. Meandrina dædalea, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 462, 1816; — 2e édit., p. 387. | —— Lamarck, Exp. méth., p. 55, pl. 46, fig. 1 ct 2, 1821. —— Blainville, Dicf. des Sc. nat., t. XXIX, p. 576, 1895. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 508, 1824. —— Dana, Zooph., p. 254, pl. 14, fig. 12, 1846. Astroria dædalea, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 297, 1849. Cœloria dæüalea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 93, 1851. Polypier subhémisphérique. Murailles à bord supérieur crénelé, minces, celluleuses, montrant des trous en certains points. Vallées si- nueuses, courtes, profondes. Columelle réduite à quelques gros trabi- culins spiniformes. Cloisons un peu débordantes, très-écartées, alterna- tivement grandes et très-pelites ; mais ces dernières manquent souvent. Les faces des cloisons finement granulées ; les dents fortes, aiguës, très- peu serrées. Largeur des vallées, 7 millimètres ; profondeur, 5. Habite les mers des Indes orientales, suivant Lamarck, et les îles Fidji, suivant Dana. "8. (CoELORIA SINENSIS. Astroria sinensis, Milne Edwards etJ. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XI, p. 298, 1849. Polypier élevé, convexe. Vallées extrémement courtes : on en voit peu. qui aient plus de 2 centim. de longueur, et un grand nombre de ca- lices se circonscrivent. Murailles extrêmement minces, montrant souvent de grands trous vers le haut. Columelle très-peu développée, réduite à des trabiculins peu ramifiés. 2 ou 3 cycles seulement. Cloisons à peine débordantes, extrêmement minces, très-élroites, alternativement peutes et plus grandes, peu serrées (13 ou 14 par centim.), à bord finement denté. Dans une coupe verticale, on voit que le bord des cloisons est très-profondément découpé, et que les traverses murales et endothécales ASTRÉIDES, 419 sont subvésiculeuses et très-abondantes. Largeur des vallées, 5 millim.; leur profondeur, autant. Habite les mers de la Chine. 9. CoELORIA STRICTA. Astroria stricta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 299, 1849. Polypier en masse convexe. Vallées profondes, extrêmement courtes: les plus longues n’ont que 25 millim. Un très-grand nombre de calices sont nettement circonscrits. Collines excessivement minces. Columelle réduite à quelques trabiculins lamellaires. Cloisons très-minces, très- serrées (de 16 à 19 par centim.), un peu débordantes, étroites en haut, présentant des dents rapprochées, gréles et subégales; dans quelques points seulement on en voit de très-petites intercalées. Largeur des val- lées 5 millim. ; leur profondeur autant. Habite le détroit de Malacca. 10. CoLorrA ASTRÆIFORMIS. ai oria astreiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 299, 1849. Polypier hémisphérique. Murailles très-minces et montrant souvent des trous inégaux. Calices polygonaux, profonds, formant très-rarement de courtes séries. Columelle tout-à-fait rudimentaire, et représentée : seulement par quelques petites épines du bord interne des cloisons. 3 cycles : les cloisons du dernier cycle le plus souvent impaires. Cloisons très-minces , écartées (10 par centimètre), débordantes, comme tron- quées en haut ; la partie interne du bord libre déchiquetée, de manière à présenter des dents très-faibles, très-grêles, peu pointues et irrégu- lières. Largeur des calices, 6 millimètres ; leur profondeur, autant. Habite la mer Rouge. $ AA (page 416).—— $ CC.— Murailles un peu épaisses. 11. Coerorra Espertr. Madrepora dædalea (pars), Esper, Pflanz., t. 1, Forts, p. 63, pl. 57, fig. 2, 4797: Astroria Esperi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t XI, p. 298, 1849. Polypier convexe. Un grand nombre de calices se circonscrivent ; les Coralliaires, Tome 2. 27 418 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. plus grandes vallées sont longues d’environ 3 centim. Murailles vésicu- leuses, un peu épaisses. Columelle peu développée, formée par les tra- biculins un peu ramifiés du bord des cloisons. Dans les calices circonscrits on voit ordinairement deux cycles complets avec une tertiaire impaire dans chaque système. Cloisons bien débordantes, médiocrement serrées (12 par centimètre), un peu épaisses à la muraille, assez minces en dedans, étroites; leur bord interne est presque vertical et profondément divisé; les dents sont un peu écartées, gréles, subégales, émoussées à la pointe; les plus inférieures se dirigent alternativement à droite et à gauche. Les faces des cloisons sont glabres. Largeur des vallées, 5 ou 6 millimètres; : leur profondeur, 5. Habite la mer Rouge. ESPÈCES DOUTEUSES. 12. CorLortA sponGiosa. — Meandrina spongiosa, Dana, Expl. exp., Zooph., p.255, pl. 14, fig. 17, 1846. — « M. sphérique ou hémisphé- : rique ; disques quelquefois tout-à-fait simples, mais habituellement linéaires et subgyreux. Gyres larges de 3 à 4 lignes et rarement longs de 2 pouces. Polypier léger, celluleux; collines triangulaires ; vallées profondes ; murailles minces, mais aussi souvent renflées ; cloisons un peu écartées, subaiguës au sommet, subégales, très-minces, finement denticulées. — Habite les Indes occidentales? » Dana, £. c. Il est probable que cette espèce ne diffère pas de la Meandrina dæ- dalea, Lesueur, Mém. du Mus., t. VE, p. 281, pl. 16, fig. 9, 1820, ainsi que l'a pensé M. Dana. Les polypes ont de 18 à 24 rayons légèrement tuberculés, servant de base à de gros tentacules courts ; leur couleur est d’un beau roux varié de vert et de brun. 13. CoLortA str1GOsA. — Meandrina strigosa, Dana, Zooph., p. 257, pl. 14, fig. 4, 1846. — « Hémisphérique ; disques linéaires, très- longs ; gyres réguliers, larges de 2 lignes 1/2; polypier celluleux, un peu léger ; le fond des vallées poreux; dans une section transverse, on voit des murailles filiformes, à peine épaisses de 1/3 de ligne ; cloi- sons égales, très-minces, nombreuses. — Habite les Indes occiden- täles? » Dana, Z. c. Genre LXIX. HYDNOPHORA. Hydnophora, Fischer de Waldheim, Descr. du Museum Demidoff, t. III, p. 295 (selon Fischer). — Notice sur les foss. du gouvemn. de Moscou, p.9, 1810. ASTRÉIDES. | 419 Monticularia, Lamarck, Hist. des anim. sans vert,, t. Il, p.248, 1816. Le polypier est plus ou moins massif et largement fixé, Les sé- ries de polypiérites sont intimement unies par leurs murailles. Les collines sont simples, fortes, compactes, en forme d’arêtes, très- souvent et assez régulièrement interrompues, de facon à présen- ter l'aspect de monticules séparés à la fois par des vallées longitu- dinales et par des vallées transyerses. Les centres calicinaux sont indistincts; la columelle est nulle. Les cloisons sont à peine débor- dantes, minces, en général peu serrées, étroites en haut, denti- culées, et elles paraissent n’appartenir ordinairement qu'à deux cycles ou même à un seul ; elles rencontrent celles qui leur sont opposées par leur bord interne, lequel est un peu élargi et bifur- qué. Leurs dents sont d’autant plus fortes qu’elles sont plus in- ternes. Les loges interseptales sont assez profondes; les traverses simples, peu serrées et presque droites. Fischer a établi ce genre pour la première fois dans un ou- vrage que nous n'avons pu nous procurer et dont nous ne con- naissons pas même la date exacte ; mais nous nous sommes as- surés qu’il a caractérisé plus tard dans une brochure publiée en 1810. Or c’est seulement en 1812, que Lamarck a indiqué la même division dans l'Extrail du cours sous le nom de Monticuline qu'il a légèrement modifié depuis, et ce n’est qu’en 1816 que le naturaliste français eu à donné la description. C’est pourquoi nous avons dû reprendre le nom d’Hydnophore, quoique celui de Monticulaire ait été plus généralement employé. Fischer et Lamarck pensaient que les monticules que présente la surface du polypier de ces coralliaires étaient les parties cor- respondantes aux calices des Astrées, qui se trouvaient là excep- tionnellement en saillie, au lieu d’être concaves, comme c’est le cas ordinaire. Cependant Pallas avait très-bien reconnu, dès 1776, que ce sont au contraire les espaces compris entre les mon- ticules qui correspondent aux étoiles des Astréens ordinaires, et en réalité les Hydnophores ne diffèrent guère des Cœlories que par leurs collines ou murailles très-fréquemment interrompues. La plupart des espèces de ce groupe sont vivantes; on en “trouve aussi, dans le terrain tertiaire et dans la formation cré- tacée, quelques-unes que M. Michelin et M. Reuss ont fait con- 420 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. naître. Quant à toutes ces prétendues Hydnophores fossiles dé- crites par Fischer sous les noms de H. Cuvieri, Molli, Knorrit, Guettardi, Bourgueti, etc., ce sont des moules indéterminables appartenant aux genres voisins des Astrées. Les espèces qui composent le genre Hydnophora offrent deux formes principales que déjà Fischer avait signalées :les unes ont un polypier mince et foliacé, les autres un polypier épais et mas- sif. Cette différence nous servira à établir ici deux subdivisions, les Hydnophores foliacées et les Hydnophores massives ; cependant on ne doit attacher qu’une très-faible importance à ce caractère, qui n’est pas toujours nettement tranché, car parmi les dernières ous en trouvons quelques-unes qui sont très-épaisses dans leur milieu, mais dont les bords libres restent encore très-minces. $ À.— Le polypier mince et fohiacé (HxDNOPHOREÆ FOLIACEEÆ.) 1. HypnoPpHoRA ExESA. Madrepora exesa, Pallas, Elench. Zooph., p. 290, 1766. —— Esper, Pflans., t.1, p. 163, pl. 51, fig. 1 et 2, 1791. Non la figure 3, | qui paraît être un moule d’Astrée. Hydnophora Pallasii, Fischer, Notice sur les foss. de Moscou, p. 10, 1810. Monticularia meandrina, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 251, 1816; — 2e édit., p. 294. Monticularia exesa, Schweigger, Handb. der Naturg., p. 420, 1820. Monticularia meandrina, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXII, p. 499, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 556, 1824. Hydnophora exesa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 500, 1849. Polypier fixé par son milieu, s'étendant par ses bords en une lame mince, à surface supérieure convexe. Les monticules très-minces, tantôt subconiques, tantôt assez allongés dans le sens des séries. Les cloisons alternativement petites et grandes. Ce polypier, sur les bords, n’est épais que de quelques millim., mais s’épaissit un peu vers le milieu. La ‘ largeur des vallées est de 5 millim.; leur profondeur, de 3. — Ce poly- pier pourrait bien n'être que l’état jeune de l’H. Demidoff. Habite l’océan Indien, d’après Pallas. ASTRÉIDES. 42x da HypxOPHORA Demorri. Hydnophora Demidovii, Fischer, Mus. Demidoff, t. XII, p. 295, pl. 4 (Teste Fischer). — Not. sur des foss. de Moscou, p. 9, 1818. Monticularia folium, Lamarck, Hist. des anim. s. Dr >t. IL, p. 250, 1816; — 2e édit., p. 392. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 556, 1824. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., Atlus, pl. 56, fig. 1, 1850.— Man. d’act., pl. 57, fig. 1, 1854. Hydnophora Demidovii, duré Oryct. du gouvern. de Moscou, p. 156, pl. 32, 1831. Merulina folium, Dana, Zooph., p. 274, 1846. Hydnophora Demidovii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 301, 1849. Polypier fixé par son milieu, s'étendant en forme de lame très-mince dont les bords sont libres et relevés. Surface inférieure garnie de côtes radiées, fines, subonduleuses et finement denticulées, recouvertes d'une épithèque rudimentaire. Surface supérieure plus ou moins élevée dans | son milieu où elle montre des saillies diversiformes, gibbeuses, coniques ou columnaires. Les monticules ressemblent beaucoup à ceux de l’H. lo- bata ; ils sont seulement un peu plus élevés. Les cloisons ont aussi leur bord inférieur un peu plus épaissi et à dents plus fortes. Largeur des vallées longitudinales, # ou 5 millimètres ; leur profondeur, 3 ou 4. Habite la mer des Grandes-Indes, d’après Lamarck. $ AA.— Le polypier tout-à-fait massif (HypNoPHoRE CRASSÆ.) $ B. — Le polypier plus ou moins lobé. 3. HypNOPHORA LOBATA. Monticularia lobata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t, II, p. 250, 1816; — 26 édit., p. 392. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 56, 1821. —— Blainville, Dict. des Sc. nat.,t, XXXII, p. 498, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., Zooph., p. 556, 1824. —— Dana, Zooph., p.268, 1846. Hydnophora lobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 302, 1849. Polypier en masse lobée ; les lobes gros et arrondis. Moniticules très- minces en haut, peu élevés, un peu allongés dans la direction des séries. Cloisons très-minces, non débordantes. Loges très-profondes. Traverses 422 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. écartées entre elles d’un peu plüs d’un millimètre, presque horizontales, ordinairement simples, quelquefois bifurquées en dedans. Largeur des välléés lonigitüdinales,; 4 oti 5 millim:; leur profondeur, 3: Häbite la mer Rouge, et se trouve à l'état fossilé dahs les dépôts re- cents de l'Egypte. 4. HypnoPHora POLYGONATA. Monticularia polygonata, Lamarck, Hist. des anim. s.vert., t. ] I, p. 250, 1816; — 2e édit., p. 395. —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXII, p. 498, 1824. —— Deslongchamps, Encycl:, PAS … pe 556, 1824. —— Dana, Zooph., p. 269, 1846. Hydnophora PT Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e Sér., t. XI, p. 505, 1849. Polypier.en masse subdendroïde, résultant de l’union d’un grand nom- bre de lobes élevés, grêles et subprismatiques, mais en général très- irréguliers, dressés, un peu contournés et diversement soudés à leurs points de rencontre. Les monticules terminaux un peu plus allongés dans le sens des vallées longitudinales que dans l'H. Demidoffi ; du reste, les dimensions de ces vallées sont les mêmes, et ces deux espèces sont ex- trémerhent voisines ; nous doutons même si le présent polypier, dont nous ne connaissons que deux morceaux, ne serait pas un état plus avancé de l’'H. Demidoffi. Patrie inconnue. Blainville (Man. d’Actin., p. 363) cite une Monticulària polygonalis, de Haan (Japon), qui est probablement différente de l'espèce de La- marck, mais qu’il ne décrit pas. Elle n’ést pas nommée dähs la collec- tion du Musée de Leyde. 5. HypNoPHORA CONICO-LOBATA. Hydnophora conico-lobata, Milne Edwards et 3; Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.,t. XI, p: 505, 1849. Polypier lobé ; les lobes gros; coniques et divergénts, tandis que dans l’H. lobata ils sont parallèles et arrondis en haut. Lés moïititules sont aussi plus élevés et plus gros, et lés loges très-remplies. Travérses con- vexes en haut, plus obliques, plus rapprochées et plus souvent bifur- quées que dans les autres Hydnophores. Les vallées longitudinales ont 5 où 6 millimètres de largeur, et sont profondes de 4 environ: Patrie inconntie. ASTRÉIDES. | 423 6. HypnoPHORA GYRoSA. Hydnophora gyrosa, Mime Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., % $ér., t. XI, p. 303, 1849. Polypier épais, convexe, sublobé, à bords extérieurs libres, minces et un peu relevés. Plateau inférieur présentant des côtes semblables à celles de l 'H. Demidoff. Les murailles forment des collines allongées et beaucoup moins souvent interrompues que dans toutes les autres espèces de ce genre; on en voit même qui sont longues de 2 ou 3 centim. Ces murailles sont extrêmement minces et sinueuses. Cloisons un peu ser- rées, très-minces, paraissant toutes de même ordre. Traverses horizon - tales, simples, distantes au moins d’un millimètre. Largeur des vallées, 3 millimètres; leur profondeur, autant. Habite la mer Rouge. 7. HypxopnorA EHRENBERGI. (PL. D5, fig. 2.) Hydnophora Ehrenbergii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e Sér.,t. XI, p. 304, 1849. Polypier en masse profondément lobée et subdendroïde, très-voisin par l'aspect de FH. polygonata ; mais les monticules sont plus allongés dans lé sens des vallées longitudinales et en forme d’arêtes ascendantes. Ces vallées sont larges de 5 à 8 millim. et profondes de 3 ou 4. Les cloisons minces, assez serrées et paraissant se rapporter à à 2 ou 3 cycles. Les loges sont peu profondes. Habite la mer Rouge. $ AA (page 421).—— & BB. — Le Polypier simplement convexe. 8. HypnoPHorA MIcROCONA. muisaoht exesa, Ellis et Solander, Zooph., p.161, pl. 49, fig. 3, 1786 (non Pallas). Mauvaise figure. Monticularia microconos, Lamarck, Hist. des anim. $. vert. t. II, p.251, 1816 + 2e édit. D. 393, —— Lamouroux, Exp. méth., p.56, pl. 49, fig. 3, 14821. é —— Bronn, Syst. der Urwelil., pl. 5, fig. 10, 1824, —— Blainville, Dict. des Sc. nat., t. XXXII, p. 499, 1824. —— Deslongchamps, Encycl., p. 556, 1824. 424 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Monticularia exesa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, Ps 328, 1830, = Man., p. 365. Monticularia microcona, Dana, Zooph., p. 268, 1846. Hydnophora microconos, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 502, 1849. Polypier encroûtant, légèrement convexe. Les monticules ayant la forme de petits cônes comprimés, subégaux, serrés, peu élevés et ja- mais allongés dans la direction des vallées longitudinales. Ils sont hauts à peine de 2 millim., et la distance de l’un d’eux à son voisin parallèle, distance qui mesure la largeur des vallées longitudinales, est de 2 mil- limètres 1/2. Habite l'océan des Grandes-Indes ; les îles Fidji, suivant Dana. « 9. HypwoPHORA MÆANDRINOIDES. Monticularia Guettardi, Michelotti, Specim., p. 45, pl, 5, fig. 6, 1838. Rap- portée à tort au moule ainsi nommé par Fischer, Monticularia meandrinoides, Michelin, Icon., p. 57, pl. 11, fig. 9, 1842. Hydnophora meandrinoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 304, 1849. Polypier peu élevé, à bords libres, minces. Les monticules très-inéga- lement saillants, minces en haut, un peu allongés dans la direction des vallées. Cloisons nombreuses, assez minces, serrées (16 par millimètre), alternativement petites et plus grandes, courbées en dedans. Largeur des vallées, de 10 à 15 millim.; leur profondeur, # ou 5. C’est l'Hyd- nophore qui présente les plus grandes dimensions parmi les espèces connues. Formation miocène : Turin. 10. Hypworxora Bronx. Hydnophora Bronni, J. Haime, in d'Archiac, Hist. des progr. de la Géol., t. IIT, p. 229, 1850 (sans description). —— J, Haime, Mém. de la Soc. géol., 2 sér., t, IV, p. 287, 1852, Polypier épais, à surface sensiblement convexe. Collines peu élevées, en général un peu allongées, ordinairement simples, mais quelquefois surmontées d'un sillon longitudinal. Vallées sinueuses, peu profondes, dont la largeur varie dans le même exemplaire de 6 à {0 millim. Cloisons épaisses, un peu irrégulières, inégales de 2 en 2 et de 4 en #; on n’en compte pas plus d'une douzaine dans l'étendue d’un centimètre. Formation éocène : Castel-Gomberto ; la Palarea, ASTRÉIDES. | 42à 41. HypnopHorA STYRIACA. Monticularia styriana, Michelin, Icon., p. 295, pl. 68, fig. 2, 1847. Hydnophora styriana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 504, 1849. Hydnophora styriaca, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t. VII, p. 111, 1854. Polypier massif, résultant de la superposition de couches convexes, minces sur les bords et médiocrement épaisses au milieu. Monticules très-petits, très-serrés, toujours coniques, un peu inégaux. Cloisons peu nombreuses, un peu courbées inférieurement, très-épaisses sur les échan- tillons que nous avons observés ; mais nous nous sommes assurés, Sur quelques parties mieux conservées, que cet épaississement n’est qu’ap- parent et est dû à la fossilisation. Largeur des vallées longitudinales, 2 ou 3 millim., hauteur des monticules, 1 1/2. Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting (Alpes orientales). 12. HypnoPHoRA MULTILAMELLOSA. Hydnophora multilamellosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 111, pl. 14; fig: 5 et 6, 1854. Polypier largement fixé, subsphérique. Les collines en cônes un peu allongés et un peu inégaux, assez élevés. Ces cônes présentent de 15 à 26 cloisons dentées qui sont subégales et plus minces que dans l'A. sty- riaca. La largeur des vallées est d'environ 5 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 13. HypnoPHoRA RIGIDA, Merulina rigida, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 276, pl. 17, fig. 1, 1846. « Très-rameuse; rameaux prolifères et quelquefois coalescents, épais de 3 à 6 lignes, couverts de petits cônes contigus ; ramuscules atténués, souvent courbés ; polypes semblables à ceux des Monticulaires. Polypier présentant de petits cônes lamelli-radiés, qui sont inégaux et à peine comprimés, lâches et atténués au sommet des ramuscules ; cloisons gra- nuleuses. — Habite les îles Fidji. » Dana, £. c. 14. HypxopxorA ATAcIANA, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IF, p. 207, 1850. — « Espèce dont les cellules sont la moitié moindres de celles de l’I, styriaca. » Elle est de Soulage, dans la craie tuffeau, 426 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. DEUXIÈME AGÈLE (AGÈLE DE TRANSITION ENTRE LES LITHOPHYLLIACÉES ET LES Astréacées). FAVIACÉES. (FAVIACEÆ.) Nous réunissons dans ce groupe les Astréens qui, comme les Lithophylliacées, se mulliplient par fissiparité successive, mâis dont les polypiérites s’individualisent rapidement et se groupent sans ordre pour constituer un polypier massif semblable à celui des Astréacées. Par ce mode dé groupement, les Faviacées res- semblent tellement aux Héliastrées et aux genres voisins, que dans beaucoup de cas of pourrait être tenté de les confondre ; mais où n’y observe jamais la reproduction par bourgeonne- ment qui caractérise ces derniers. Les cinq genres dont se com- pose cet agèle se reconnaîlront aux caractères suivants : non [ Par les côtes et l’exothèque. . : . « .. Favia. FAVIACÉES PRHRERE directe- { compac- (spongieuse ; des palis. GONIASTRÆA. ment par} tes; co- 2 les poly- à ayant les fair leurs 4 lumellé fnulle; pas de agé + SEPTASTRÆA. uhis murailles cloisons qui sont | vésiculeuses.. . . . . . « s « . APHRASTRÆA. confluentes. . . . . . . . . 5 « à à « à à 3 « . à : . NÆANDRASTRÆA Genre LXX. FAVIA. Astrea (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p. 371, 1801. — Hist. des anim. sans vert., t. IX, p.257, 1816. Favia (pars), Oken, Lehrb. der Natürg.; 1.1, p. 67, 1815. ET Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.93, 1834. Fissicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 220, 1846. Parastrea, Milue Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Se:, 1. XXVIE, p. 495, 1848. Ovalastreæ, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 10, 1849. Ellipsocænia et Thalamocæntia? d'Orbigny, Rev. et Mag. de Züol., p. 175 et 176, 1850. Le polypier sé composé de polypiérites unis entré eux par des côtes plus ou moins développées et une exothèque celluleuse. ASTRÉIDES. 427 Les calices conservant dés borüs libres, soit subcirculaires, soit oVälaires. La colümelle est spongieuse. Les cloisons sont débor- dantes; leurs dents internes sont les plus grandes et souvent même simulent des palis. L’endothèque est bien développée. Lorsqu’en 1801 Lamarck établit le genre Astrea, il Le partagea en 2 sections : la première comprenantles espèces à étoiles sépa- rées et ayant pour type la Madrepora rotulosa d’'Ellis; la seconde comprenant les espèces a étoiles contiguës, parexemplela Madre- pora galaxea dEllis. De ces deux sections, Oken fit 2 genres; il laissa le nom d’Astrea à la derniére, et nomma l’autre Favia. Le genre Favia renfermait donc tous les coralliaires astréiformés à bords calicinaux distincts, les uns se multipliant par gemma- tion, les autres par fissipärité. Mais M: Ehrenberg restreignit à ceux-ci la dénomination choisie par Oken, et classa lés premiers parmi les Explanaires de Lamarck, dont ils soht très-différents. Nous restituons aujourd’ hui le norh de Favia aux espèces qui présentent les caractères indiqués ci-dessus et que nous avions appelées Parastrées en 1848, époque à laquelle nous ne con- naissions pas encore le travail d’Oken. | M. d'Otbigny a séparé dé ce groupe l'Astreà cäryophylloïdés de Goldfuss, parce ‘qué, suivant lui, ce fossile aurait unie colu- melle styliforme; mais nous nous sommes assurés que cé Ca- räctère n’existe pas dans l'échantillon figuré qui se trouve dans le Musée de Bonn, ét il n’a pas noû plus été indiqué par Goldfuss. Quant aux genres E lipsocænta ét Thalamiocænia, nous croyons qu'ils ne diffèrent pas des Favies, mais nous ne les connaissons que très-imparfaitement. | Les premières espèces de cette division se sont montrées dans la formation jurassique; il en existe également dans la forma- tion crétacée et le térraiñ tertiaire; rhäis la plüupärt appartien- nent à l’époque actuelle. Quelques différences dans le degré de compacité du polypier, dans le développement de l’épithèque et dans la saillie des dents internes des cloisons, nous ont permis d’établir ici trois sous- genres assez distincts. 428 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. — Polypier celluleux, à plateau inférieur revétu d'une épihèque complète ; les dents paliformes peu pro- noncées. (FAVLÆ PROPRIE.) $ B. — La profondeur des fossettes calicinales faisant à peu près la moitié du grand diamètre des ca- lices. 4. KAviA DENTICULATA. Astroites globosa? Gualtieri, Index testarum, pl. 10, in verso, 1744. Madrepora denticulata, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 166, pl. 49, fig. 2, 1786. —— Gmelin, Linn. Syst. nat., édit. 13, p. 2769, 1788. Astrea denticulata, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. IT, p. 263, 1816 ; — 2e édit., p. 413. . —— Lamouroux, Exp. méth., p. 59, pl. 49, fig. 2, 1821. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 130, 1824. Dipsastrea denticulata, Blainville, Dict., t. LX, p. 338, 1850.— Man., p. 375. Favia denticulata et versipora (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 95, 18534. Astræa (fissicella) denticulata? Dana, Zooph., p. 254, pl. 42, fig. 6, 1846. Parastrea denticulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XII, p.167, 1850. Polypier convexe. Calices à bords arrondis, sinueux ou de forme un peu irrégulière, très-rapprochés, mais toujours distincts et très-minces. Columelle réduite à quelques trabiculins qui tiennent au bord des cloi- sons et qui forment un tissu très-peu abondant et très-lâche. 3 cycles complets, un 4e cycle se montre dans trois des systèmes seulement. Cloisons subégales, un peu débordantes, très-minces, étroites en haut, à faces subglabres. Les dents sont fines, assez serrées ; il y en a ordinai- rement une non loin de la columelle, qui est plus forte et un peu dressée. Dans une coupe verticale, les murailles sont très-minces, mais bien dis- tinctes, et entre elles s'étendent des traverses exothécales simples, sub- horizontales, à peine convexes, et distantes entre elles de { millimètre “environ. Le bord interne des cloisons montre dans toute sa longueur quelques trabiculins ascendants. Grande diagonale des calices, de 10 à 15 millimètres; leur profondeur, 6 ou 7. Habite la mer Rouge. ASTRÉIDES. 429 : 9, FAVIA AFFINIS. Porastrea affinis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.., t. XIT, p. 167, 1850. « Cette espèce est très-voisiné de la F. denticulala, dont elle diffère par des calices moins rapprochés et plus régulièrement arrondis. Les côtes sont excessivement minces, unies presque jusqu'en haut par des traverses lamelleuses. La columelle est plus développée que dans la F. denticulata. Les cloisons sont encore plus minces, assez débordantes, et ont une dent paliforme plus marquée. Ce polypier est très-celluleux et très-léger. Dans une coupe horizontale, les murailles, quoique très- minces, sont bien distinctes. Les traverses exothécales sont un peu in- clinées en dehors, distantes environ de { millimètre, très-peu divisées ; les traverses endothécales sont au contraire très-inclinées et subvésicu- leuses. Grande largeur des calices, 12 millimètres ; leur profondeur, 6. Habite le détroit de Malacca. 3. Favia Rousseau. Parastrea Rousseaui, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 168, 1850. Polypier convexe. Calices à bords très-peu élevés, mais toujours bien séparés par des sillons peu profonds, assez serrés, subcireulaires ou plus souvent elliptiques, mais rarement déformés. Côtes alternative- ment grandes et petites, ces dernières ne correspondant pas à des cloi- sons ; les autres subégales, assez bien développées, à bord dentelé. Co- lumelle très-dense. # cycles; le dernier incomplet ou rudimentaire. Cloisons médiocrement serrées, assez minces, débordantes, arron- dies en haut où elles sont un peu étroites, à faces striées et subgranu- lées, à dents serrées et subégales. Les cloisons principales diffèrent peu entre elles, et portent toutes en dedans un lobe paliforme dressé, assez large et anguleux. Grande largeur des calices, environ 1 centimètre; leur profondeur, 5 millimètres. . Habite les Seychelles. 4, FAvVIA ROTULOSA. Lapis astroitis, Hans Sloane, Voy. to Madera and Jamaica, t, 1, pl. 21, fig. 4, 4707. Madrepora rotulosa, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 166, pl. 55, 1786. —— Gmelin, L. Syst. nat., édit. 13, p. 3770, 1788. Astrea rotulosa, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 371, 1801. — Hist, des anim, s, vert, t, IX, p, 259, 1816, — 2e édit,, p. 405. 430 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea rotulosa, Lamouroux, Ep. méth., p. 58, pl 55, 1821. — Encycl.; Zooph., p. 129, 1824. Favia rotulosa, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1834. ” Orbicella rotulosa, Dana, Zooph., p. 210, 1846. Parastrea rotulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat 9e sér., t. XII, p. 170, 1850. Polypier en masse convexe. Calices subcirculaires, rapprochés. Co- lumelle peu développée, formée par des trabiculins grêles. Trois cycles, et quelquefois quelques cloisons d’un quatrième. Les primaires et les se- condaires peu différentes entre elles, étroites, très-débordantes, épaisses en dehors, à bord extrémement déchiqueté ; la partie interne est munie d’une dent styliforme dressée. Diamètre des calices, 8 millimètres ; leur profondeur, 5 ; les cloisons débordent de 2. Habiteles mers d'Amérique, suivant Lamarck. 5. Favra OKent. Madrepora radiata, Esper, Pflanz.,t, I, Forts., p. 74, pl. 61, 1797 (non Ellis . et Solander). Favia radiata, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. Favia uva, Elrenberg, Corall., p.94, 1834 (non Madrepora uva, Esper), Astrea (fissicella) speciosa ? Dana, Zooph., p. 220, pl. 40, fig. 11, 1846. Parastrea radiata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sèr., t. XII, p. 169. Polypier élevé, à surface convexe. Calices bien séparés, subcirculaires, elliptiques, ou légèrement déformés, à bords toujours libres et un peu élevés, séparés par des sillons profonds. Côtes peu serrées, subégales, très-minces, à dents grêles et très-serrées. Columelle peu développée et d’un tissu très-lâche. Ordinairement 3 cycles complets; mais souvent dans certains systèmes il manque une cloison tertiaire, ou bien il se montre quelques cloisons d’un 4° cycle. Cloisons très-minces en dedans, très-légèrement épaissies en dehors, étroites en haut, un peu débordan- tes. Les dents sont assez serrées et ascendantes; les cloisons des deux premiers ordres montrent près de la columelle une dent anguleuse dres- sée et assez forte, mais qui ne simule pas un palis. Grande largeur des calices, 12 millimètres ; leur profondeur, 6. Dans une coupe verticale, les murailles sont minces, mais en général bien marquées. Les traverses exothécales presque toujours simples, minces, un peu inclinées en de- hors, très-légèrement convexes, distantes de près de 2 millimètres. Les traverses endothécales un peu plus inclinées en dedans, à peine con- vexes, très-rarement divisées, et distantes entre elles de 1 millim. 1/2. Habite les Seychelles, la mer Rouge, et se trouve aussi à l’état fossile dans les dépôts récents de l'Egypte. ASTRÉIDES, | 431 6. Favyia BowerBanxi. Parastrea Bowerbanki, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier subplane. Calices oblongs, serrés, mais ordinairement sépa- rés par un sillon. De 24 à 98 cloisons peu serrées, débordantes, étroites, alternativement un peu inégales, un peu épaisses dans leur moitié in- terne, à dents très-petites et irrégulières. Columelle formée par de gros trabiculins qui tiennent au bord interne des cloisons. Largeur des calices, 8 ou 10 millimètres. Traverses endothécales ramifiées. Habite l'Australie. 7. FaviaA BERTHOLLETI. Parastrea Bertholleti, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. p Polypier convexe. Calices très-serrés, oblongs, à bords ordinairement simples ou seulement séparés par un faible sillon. Columelle très-ré- duite. De 24 à 30 cloisons débordantes, un peu inégales, peu serrées, irès-minces en dedans, à dents assez longues; les principales sont épaisses près de la muraille. Ïl n’y a pas de lobes paliformes distincts. Largeur des calices de 8 à 40 millimètres. Habite la mer Rouge. SA (page 428).—— $ BB.— La profondeur des fossettes cahiinales dépassant la moitié du grand diamètre des calices. 8. FaviaA Amicorum. Astrea ananas, Quoy et Gaimard, Voy. de l'Astrol. (Zooph.), p. 207, pl. 16, fig. 6 et 7, 1853 (non Lamarck). Parastrea amicorum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl 9, fig. 9, et t. XII, p. 171, 1848. Polypier encroûtant, en masse convexe. Calices bien distincts, oblongs ou,de forme un peu mrégalière, rarement subcireulaires, assez serrés. Côtes minces, peu développées, peu serrées, subégales, inclinées, à bord finement denticulé. Fossettes calicinales très- profondes. Columélle ru- dimentaire. Cloisons débordantes, peu serrées, assez minces, étroites en haut, un peu inégales, à faces striées, à bord irrégulièrement dentelé. & cycles; le dernier incomplet. Grande étendue des calices de 10 à 45 millimètres ; leur profondeur, près de 10. A32 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. « Les animaux sont d’un jaune-verdâtre dans leur contour et brunä- tres au milieu. La bouche est ovalaire et de couleur rouge-brun. Les tentacules ne sont autre chose que de petits tubercules arrondis qu’on ne peut bien voir qu’à la loupe. » (Quoy et Gaimard, /2c. cül.) Habite Tongatabou, une des îles des Amis. La prétendue variété figurée pl. 16, fig. 8, par MM. Quoy et Gaimard, est probablement une autre espèce. « Ses polypes, disent-ils, sont plus arrondis, d’un jaune serin sur les bords, plus clair au centre, où l’on voit un petit cercle d’un brun-violacé, » 9. Favra UrvILLEANA. Parastrea Urvilliana, Milne Edwards et J. Haine, Ann. des Sc. nat., 59 sér., t. XII, p. 169, 1850. Polypier convexe. Calices de forme un peu irrégulière, à bords très- rapprochés, mais ordinairement bien distincts. Columelle assez dense, médiocrement développée. Systèmes très-inégaux : dans les uns, on voit trois ordres de cloisons seulement; dans d’autres 4; dans d’autres 5 ou même 6. Ces cloisons sont un peu inégales, peu débordantes, serrées, étroites en haut, légèrement épaisses en dehors, très-minces en dedans. Les dents sont fines, aiguës, serrées, ascendantes ; les dents paliformes visibles seulement sur les cloisons principales, et toujours très peu dis- tinctes. Grande largeur des calices, de 8 à 10 millimètres ; leur profon- deur, 7. Le tissu du polypier est assez dense. En quelques points, les espaces intermuraux deviennent compactes; mais le plus souvent ils présentent des traverses exothécales très rapprochées (il y en a 3 dans l'espace de 2 millimètres), simples et presque horizontales, un peu épaisses; les traverses endothécales distantes au moins de 1 millimètre, très-peu inclinées, très-minces, simples ou à peine divisées. D’après une note manuscrite de M. Quoy, les animaux sont d'un jaune-verdâtre et à tentacules nombreux. Habite le port Dorey. 10. FaAviA DOREYENS:IS. Parastrea Doreyensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIL, p. 168, 1850. Polypier convexe. Calices serrés, mais toujours bien séparés, à bords inégalement élevés et régulièrement circulaires. Côtes minces, écartées, subégales, médiocrement développées, à bord subvertical et denticulé. Columelle d’un tissu lâche, assez bien développée. Ordinairement 3 cy- cles complets, et de plus dans quelques systèmes, on voit des cloisons de ASTRÉIDES. 433: quatrième ordre souvent impaires, et qui se recourbent vers les tertiai- res. Cloisons subégales, très-minces, légèrement épaissies à la muraille, peu serrées, un peu débordantes, étroites en haut, finement denticulées, à dents gréles et un peu serrées. Les cloisons principales présentent or- dinairement près de la columelle un petit lobe mince peu marqué. Le tissu du polypier est très-peu dense. Dans une coupe verticale, les mu- railles sont bien distinctes et peu épaisses, la columelle est également bien développée dans toute sa longueur. Les cloisons sont des lames continues el sans perforalions, à peine granulées. Toutes les traverses sont simples et légèrement convexes; celles de l'exothèque sont sub- horizontales et distantes au moins de 1 millimètre; celles de l'endo- thèque légèrement inclinées en dedans, et distantes de près de 2 mi!lim. Diamètre des calices, de 8 à 10 millim. ; leur profondeur, 6. D’après une note manuscrite de M. Quoy, les animaux sont d’un brun- blanchâtre et à tentacules nombreux. Habite le port Dorey. 11. Favia Jacourxort. Parastrea Jacquinoti, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum, Polypier convexe. Calices médiocrement serrés, subcirculaires ou un peu oblongs, larges de 15 à 20 millim. Les espaces intercalicinaux rem- plis par de fortes cellules exothècales qui cachent les côtes en partie. Columelle rudimentaire. Une trentaine de cloisons débordantes, un peu inégales, épaisses dans leur moitié externe, à bord interne divisé en dents irrégulières et sans lobe paliforme. Patrie inconnue. 12. Favia GEorrovyt. Parastrea Geoffroyi, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier subsphérique. Calices très-profonds, serrés, mais à bords presque Loujours distincts ou au moins séparés par un sillon. Columelle très-peu développée. 3 cycles complets et quelquefois des rudiments de cloisons de quatrième cycle. Cloisons très-minces, débordantes, étroites, peu inégales, à dents fines et pointues, sans lobe paliforme, Largeur des calices, de 8 à 10 millimètres. Habite la mer Rouge, Coralliaires. Tome 2. 28 434 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS: 13. Favia DEFORMATA. Parastrea deformata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 168, 1850. : Polypier subsphéroïdal. Calices subpolygonaux, très-rapprochés, à bords à peine distincts ou séparés par un très-pelit sillon. Columelle très- réduite. # cycles : le dernier souvent incomplet. Cloisons débordantes, un peu serrées, très-étroites en haut, légèrement épaissies à la muraille, très-minces en dedans. Les dents du bord sont aiguës, serrées et aug- mentent en grandeur de haut en bas, où l’on ne voit pas de lobe pali- forme. Les principales cloisons sont subégales. Grande largeur des ca- lices, 45 millim. ; leur profondeur, 8. Patrie inconnue. $ AA. — Polypier celluleux ; le plateau inférieur ne présen- tant qu'une épithèque rudimentaire ou au moins incomplète ; les dents paliformes très-prononcées. (FAVIE LOBIGERE.) $ C. — Le iroisième cycle cloisonnaire plus ou moins incomplet. 14. FaviA LOBATA. (PI. D 8, fig.5.) Parastrea lobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 171, 1850. Polypier divisé en lobes columniformes très-saillants, subarrondis, or- dinairement élargis au sommet. Plateau inférieur à bords très-légère- ment lobés. Calices peu rapprochés, à bords peu élevés et presque tou- jours régulièrement circulaires. Coiumelle peu développée. Cloisons peu serrées, débordantes, épaisses à la muraille, à bord supérieur très-fine- ment dentelé; les primaires présentent en dedans une dent dressée qui simüle un palis. Hauteur du polypier, 40 centim.; diamètre des calices, 2 millim. ; leur profondeur, au moins 1. Dans une coupe horizontale, on voit des murailles bien distinctes, mais peu épaisses et des côles bien développées. Dans une coupe verticale, les cloisons ont leur bord déchi- queté dans une petite étendue; les traverses sont simples, horizontales, distantes entre elles de 2/3 de millimètre. Mabite la mer Rouge et se trouve à l’état fossile dans les dépôts ré- cents de l'Egypte et du mont #inai. ASTRÉIDES. 435 15. FaviaA Homsroni. Parastræa Hombronii, Louis Rousseau, Voy. au pôle Sud de Dumont-d’ Urville, Zool., t. V, p. 122, Zooph.. pl. 28, fig. 3, 1854. Polypier en masse gibbeuse et sublobée. Calices généralement cir- culaires, inégalement rapprochés, et ayant quelquefois leurs bords sou- dés et subpolygonaux. Murailles très-minces. Columelle assez distincte. 2 cycles cloisonnaires complets ; le 3e cycle n'étant représenté que par une cloison dans la plupart des systèmes. Cloisons minces, débordantes, médiocrement serrées, peu inégales. Les primaires sont munies en de- dans d’un lobe paliforme bien prononcé. Diamètre des calices, 4 ou 5 millimètres. Habite l'Océanie? S AA (page 434).—— $ CC.— Trois cycles cloisonnaires complets ; le quatrième plus ow moins incomplet. 16. Favia ANANAS. Favia ananas ? Oken, Lehrb. der Nat., 1. I, p. 67, 1815. Astrea ananas, Lamarck, Hist. des anim. s. vert. t. II, p. 260, 1816.— 9 édit. p. 406. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 197, 1824. —— Dana, Zooph., p. 222, 1846. Parastrea ananas, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., ze SÉre, t. XII, p. 172, 1850. Polypier convexe. Calices serrés, à bords élevés, surtout d’un côté, subcirculaires, ovalaires ou subtriangulaires. Côtes peu saillantes, très- fines, alternativement plus fortes et plus pelites, à bord très. finement dentelé et presque vertical. Columelle très-développée. 3 cycles com- plets, et dans certains systèmes on voit, en outre, des cloisons d'un 4° cycle. Cloisons légèrement débordantes, un peu épaisses à la muraille, très-minces en dedans, un peu arrondies en haut, striées latéralement. Les primaires et les secondaires très-peu différentes, portant en dedans des lobes paliformes bien marqués et assez élevés. Largeur des calices, de 6 à 8 millim.; leur profondeur, 3. Le tissu qui unit ds murailles tend à devenir compacte dans la partie inférieure dû polypier. Les traverses endothécales sont peu divisées, distantes de 2/3 de millim. environ et légèrement inclinées en bas et en dedans. Habite les mers d'Amérique, suivant Lamarck. La Madrepora ananas, Ellis et Solander, Zooph., pl, 47, fig, 6, 436 ZOANTHAIRES SCLÉROPERMÉS. est vraisemblablement cette même espèce, mais la figure nous paraît trop incomplète pour qu’on puisse l’affirmer. , L’Astrea ananas, Lesueur, Mem. du Mus. t. VL p. 285, pl. 16, fig. 12, 1820, ne diffère probablement pas non plus de cette espèce. Voici la description du polype : « Animal gélatineux sans tentacules; ouverture centrale petite, ronde; disque charou, s’élevant en cône évasé. Il se compose de rayons plis- sés qui se prolongent et s'élendent en une membrane gélalineuse, dé- coupée autant de fois qu'il y a de lames à l'étoile, et remplissant tous les intervalles sans couvrir le sommet des lamelles, lesquelles parais- sent entre les découpures et se reconnaissent à leur blanchcur qui contraste avec la couleur d'un beau rouge mélé de violet. Habite la Guadeloupe. » 17. Favra CLouer. Parüstrea Clouei, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. Polypier subsphérique. Calices médiocrement profonds, subcirculai- res ou oblongs, à bords Constamment libres et médiocrement serrés. Côtes minces, bien distinctes, subégales, écartées. Coiumelle très-peu développée. Cloisons débordantes, très-minces, écartées, inégales, fine- ment dentées, à faces cannelées latéralement. Lobes paliformes très- prononcés, larges et anguleux, ordinairement au nombre de 11. Lar- geur des calices, 4 centimètre environ. Il a aussi une variété plus grande. Habite les Seychelles. 18. Favia AmPzIo. Astrea ananas, Var. stellis amplioribus, Lamarck, Hist. des anim. s. vert. t. II, p. 260, 1816. Parastrea amplior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 172, 1850. Polypier convexe. Calices médiocrement serrés, subcirculaires ou subovalaires. Côtes assez fortes, subgranuleuses, crénelées, à bord presque vertical. Columelle bien développée. 4 cycles : les cloisons du dernier cycle manquent dans 2 ou 3 des systèmes. Cloisons subégales, une peu débordantes, assez serrées, minces et très-légèrement épaissies à la muraille, à faces striées. Les cloisons principales portent des lobes paliformes bien marqués. Largeur des calices, de 10 à 15 millimètres; leur profondeur, de # à 5. Dans une coupe verticale, les murailles sont très-minces et bien distinctes ; les traverses exothécales divisées, ser- rées et obliques en dehors; les traverses endothécales un peu moins ser- ASTRÉIDES. 437 rées (distantes environ de 1 millim.), également divisées et obliques mais en sens contraire. Patrie inconnue. SAAA. — Le polypier très-compacte et pesant ; le plateau in- férieur revêtu d’une épihèque complète; les dents paliformes peu prononcées. (FAVLÆ PoNDEROSE. ) $ D, — De vingt-quatre à trente cloisons. 19. FavrA SAvIGNy1I. Astrea dipsacea, Audouin, in Savigny, Descr. de l'Egypte, pl. 5, fig. 3, 1809 (non Lamarck). Parastræa Savignyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 175, 1850. Polypier subsphéroïdal, Calices elliptiques ou un peu déformés, très- rarement subcirculaires, ne faisant pas saillie à la surface du polypier, à fossettes un peu étroites et médiocrement profondes. Côies assez fortes, peu serrées, subégales, à bord denté et presque horizontal. Columelle assez dense, peu développée. De 24 à 30 cloisons, un peu irrégulière- ment inégales, débordantes, très-épaisses dans leur moitié extérieure, à bord fortement échinulé, à faces très-granulées. Les calices sont larges de 12 à 15 millimètres et profonds de # ou 5. | Habite la mer Rouge. 90. FAvrA? IRREGULARIS. Placocænia irregularis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 100, pl. 9, fig. 9, 1854. Ce fossile n’est connu que par la figure d’une section horizontale. Les polypiérites sont comprimés et paraissent se multiplier par fissiparité. Le tissu muro-costal qui les unit est très-compacte et ne laisse apercevoir que de très-pelits meats. On compte en général 24 cloisons, alternative- ment très-épaisses et minces. La columelle est bien développée ; elle pa- rail être subcompacte et sublamellaire. Le grand axe des calices devait être environ d’un centimètre 1/2. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau ; Gosau. 43 8 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 91. KAVIA ASPERA. Parastrea aspera, Valenciennes, Mss., Catal. du Muséum. © Polypier cotivéxé. Calices peu profonds, serrés et déformés, à bords ordinairersent distincts où séparés par un sillon. Columelle peu dévelop- pée, d’un tissu lâché. De 24 à 30 cloisons, peu inégales, épaisses surtout à la muraille, à dents fortes et subépineuses, sans lobe paliforme. Lar- geur des calices de 8 à 12 millimètres. Murailles épaisses et com- pactes. Habite la mer Rouge. 22, FAvrA? NANTUACENSIS. Parastrea? Nañtuacensis, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat.; 3e sér., t. XII, p. 174, 1850. ’ | - Polypier en masse légèrement convexe. Calices très-serrés, mais à bords distincts et un peu saillants, subelliptiques ou plus on moins dé- formés, rarement circulaires. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Cloi- sons minces, extrêmement serrées, au nombre d'une trentaine environ, Celles des derniers cycles se courbent vers leurs voisines des ordres su- périeurs. Grande largeur des calices, de 6 à 8 millimètres. Groupe oolitique moyen : Nantua. $ AAA (page 437). —— $ DD. — De trente à quarante cloisons. 93. Favia? Micaerini. Astrea meandrites, Michelin, Icon. z0oph., p. 105, pl. 24, fig. 2, 1845 (non _ Goldfuss). e Parastrea meandrites, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 35, 1850. Parastrea? Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 116, 1851. Polypier subplane. Calices inégaux, un peu irréguliers, larges envi- ron d'un centim., à bords bien séparés et médiocrement serrès. De 30 à 40 cloisons sensiblement droites, un peu fortes, un peu inégales. (D’a- près Michelin.) Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel; Oyonnax; Landeyron ; Dun; Sampigny. ASTRÉIDES, 439 94, FAVvIA STRICTA. Parastrea Stricta, Milne Edwards et J. Haïme, British fossil Corals, p. 59, pl. 10, fig. 3, 1850. Polypier à surface convexe. Calices oblongs ou irrégulièrement poly gonaux, rarement circulaires, très-peu saillants, mais à bords loujours distincts. Côtes fines, serrées, presque égales, presque horizontales, droites ou légèrement courbées. Fossette calicinale très-peu profonde. Columelle médiocrement développée, subpapilleuse, d'un tissu dense. Cloisons minces, larges, serrées, assez inégales, au nombre de 40 envi- ron ; leur dent interne paraît être plus Stan que les autres. Murailles fniniées, mais bien développées. Largeur des calices, de 4 à 7 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Blackdown. $ AAA (page 437).—— DDD.—Les quatres cycles cloi: sonnaires ordinairement complets (48 cloisons). 25. FAviA FRAGUM. Madrepora fragum, Esper, Pflanz., t.1, Forts., p. 79, pl. 64, 1797. Favia fragum, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. Favia uva (pars), Ehrenberg, Corall., p.94, 1854 (non Madrepora uva, E$per). Parastrea fragum, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 5° sér., t. XII, p. 175, 1850. Polypier hémisphérique, ordinairement libre. Calices inégalement serrés, à bords très-peu élevés, oblongs. Côtes nombreuses, serrées, un peu inégales, dentelées, à bord à peine incliné. Columelle très-peu dé- veloppée. En .général # cycles. Cloisons très-serrées, très-peu débor- dantes, un peu épaisses, à bord fortement échinulé : les principales montrent ordinairement en dedans une dent plus forte, Grande étendue des calices, de 5 à 7 millim. ; leur profondeur, 2. Dans une coupe ver- ticale le cœnenchyme est presque entièrement compacte. Les traverses endothécales sont distantes entre elles de 1/2 millim. , très-peu inclinées, un peu divisées. Habite Haïti. 26, FavriA GERVILLET. Parastrea Gervilhi, Mine Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 175, 1850. Cette espèce, quine nous est connue que par un échantillon mal con- 44o | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. servé, nous paraît extrêmement voisine de la P. fragum, dont elle dif- fère par des cloisons plus minces mais aussi serrées, par des côtes sub- égales et par des calices dont la grande largeur est de 7 à 10 millimètres. Elle est indiquée dans la collection du Muséum de Paris comme fase sile de Golleville (Manche). 27. FAvIA CARYOPHYLLOIDES. Astrea caryophylloides, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 66, pl. 22, fig. 7, 1826. Parastrea caryophylloides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 174, 1850. Ovalastrea caryophylloides, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 386, 1850. Astrea caryophylloides, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 648, pl. 57, fig. 23, 1852. Polypier en masse arrondie. Calices rapprochés, à hords minces, bien séparés et bien distincts, fréquemment fissipares. Côtes minces, serrées, peu inégales. Columelle bien développée et à surface papilleuse. 4 cycles. Systèmes plus ou moins irréguliers. Cloisons un peu inégales, outes minces et serrées. Largeur des calices, de 6 à 8 millimètres. Groupe oolitique moyen : Giengen. $ AAA (page 437). —— DDDD. — Cent cloisons en- viron, 28, FaviA? ABBREVIATA. Mussa abbreviata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 104, pl. 4, fig. 4-6, 1854. Polypier fixé par une large base, peu élevé. Côtes assez fines, égales, fortement granulées. Calices très-inégaux, larges de 1 à 2 centim., de forme irrégulière, un peu saillants, restant quelquefois unis en courtes séries de 2 ou 3 individus. Columelle spongieuse, bien développée. Dans les calices simples, on compte une centaine de cloisons très-minces, peu inégales, un peu courbes, fortement granulées sur leurs faces. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ASTRÉIDES. | 44x ESPÈCES DOUTEUSES, 29, FAvIA? GRATISSIMA. Sarcinula gratissima, Michelin, Icon. zooph., p. 64, pl. 15, fig. 7, 1842. Parastrea? gratissima, Milne Favrdrs et J. Haine, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XII, p. 174, 1850. L’échantillon que nous avons observé est en très-mauvais état, et les cloisons sont entièrement détruites. Les calices sont un peu déformés, séparés seulement par d’étroits sillons. On compte 38 cloisons très- minces. Formation miocène : la Superga, près Turin. 30. FavrA? cyrosa. Astrea gyrosa, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 68, pl. 23, fig. 5, 1829. . Synastrea gyrosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 277, 1850. Parastrea? gyrosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des teyr. palæoz., etc., p. 116, 1851. C'est avec beaucoup de doute que nous placons celte espèce parmi les Parastrées. Les calices sont un peu inégaux, souvent oblongs, serrés, larges de 2 à 3 millim. De 42 à 14 cloisons un peu fortes et peu iné- gales. (D'après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht. 31. Favra? PANDANUS.— As{ræa pandanus, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 222, pl. 11, fig. 2, 1846. — « Subsphérique, d’un brun foncé; polypes larges de 1/2 pouce. Polypier tout-à-fait cellulaire, avec des polypiérites arrondis, subangulaires, continus, subégaux. Calices presque circulaires, souvent oblongs, larges de 3 à 4 lignes, peu pro- fonds, avec une couronne interne peu prononcée; cloisons égales, finement dentelées en dedans et en dehors; dans une coupe trans- verse, les murailles sont séparées par une double série de cellules ; étoiles multiradiées. — Habite les iles Fidji. » Dana, L. c. 92. FaviA? PUTrEOLINA. — Astræa puleolina, Dana, ibid., p. 223, pl. 11, fig. 3.— « Hémisphérique ; polypes larges de 1/2 pouce. Po- lypier très-celluleux ; polypiérites subpolygonaux, un peu saillants ; espaces intercalicinaux épais de 2 lignes 1/2 et sillonnés ; calices plas profonds que larges, presque perpendiculaires à la surface, à cou- ronne interne rudimentaire: cloisons égales, finement dentelées. — Habite les Indes orientales. » Dana, Z, c. ha ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 33. FAVIA? PALLIDA. — Astrœæa pallida, Dana, ibid., p.224, pl.10, fig. 13. — « Hémisphérique ; polypes larges de 6 à 8 lignes ; disque d'un gris bleuâtre pâle; tentacules blanchâtres, les internes bursi- formes. Polypier très-cellulaire; polypiérites conico-cylindriques, élevés de 1 ligne à 1 1/2; contigus, à côtes écartces et finement den- ticulées ; calices larges de 5 à 6 lignes, peu profonds, ayant près du centre une couronne de dents; cloisons minces, étroites au sommet et un peu inégalement débordantes, à peine dentées ; dans une section transverse, les murailles sont séparées par une ou deux séries de grandes cellules ; étoiles offrant un petit nombre de rayons, — Habite les îles Fidji. » Dana, lc. 34. FAvrA? FLExuoSA. — As{rœa flexuosa, Dana, ibid., p. 227, pl. 11, fig. 6.— « Convexe et flexueuse; polypes larges de 6 à 8 lignes ; disques d’un rouge-brunâtre ; tentacules pâles, jaunes au sommet. Polypier solide et subcellulaire ; polypiérites souvent contournés ; calices larges de 4 à 7 lignes, profonds, sans couronne interue; à bords épais, ondulés, arrondis, à peine tronqués; cloisons égales, serrées, assez fortes, dentelées ; dans une section transverse, on voit des étoiles multiradiées avec les loges divisées ; murailles solides, avec un très- -petit nombre de cellules. — Habite # iles Fidji. » Dana, 4. c. 39. FAVIA? CYCLASTRA. — Astræa cyclastra, Dana, ibid., p. 251. — « Convexe et flexueuse; polypes larges de 3 à.5 lignes; polypier cellulaire; calices circulaires, à bords un peu saillants et séparès par un sillon ; dans une section transverse, les étoiles sont multiradiées (24 à 30) ; rayons minces, les loges peu divisées ; murailles séparées par 1 ou 2 séries de cellules. » Dana, Z. c. 36. Favia? Fraëizis. — Astræa fragilis, Dana, #bid., p. 230, pl. 12, fig. 2. — « Subsphérique ; polypes larges de # à 5 lignes ; polypier très-celluleux ; calices circulaires ou oblongs, profonds, à couronne interne courte, à bords arrondis ; espaces intercaliculaires légèrement Sillonnés, larges d’une ligne ; cloisons égales, finement et nettement dentelées, très-minces ; dans une section transverse, les étoiles sont multiradiées, avec les loges peu divisées ; murailles minces, ordinai- rement séparées par une seule série de cellules. » Dana, L. c. 37. FAviaA? Danar. — Astræa porcala, Dana, ibid., p. 226, pl. 11, fig. 5 (non Madrepora porcata, Esper). — « Convexe, subsphérique ; d’un brun noisette foncé. Polypier celluleux, assez solide ; calices larges de 3 à 4 lignes, assez profonds, à couronne interne courte ; espaces intercaliculaires presque plats, faiblement sillonnés, larges de 4 à 2 lignes; cloisons égales, épaisses, dentelées et à dents très- fines au sommet ; dans une section transverse, les étoiles sont multi- radiées avec les loges divisées ; murailles séparées par des cellules petites et éparses. — Habite Tonga-Tabou. » Dana, L. c. | ASTRÉIDES, 443 38. Favra? rzrcosa. — Astræa filicosa, Dana, tbid., p. 232, pl. 12, fig. 4. — « Polypier très-celluleux, mais assez solide ; calices très- . profonds, larges de 5 à 8 lignes, subcirculaires, perpendiculaires à à la ” Surface ; espaces intercaliculäires et cloisons étroits ; dans une coupé transverse, les étoiles sont multiradiées, les cloisons fortes, les loges divisées ; murailles séparées par une série de cellules oblongues, — Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, L. c. 39. Favra? Esrérr. — Madrepora favosa, Esper, Pflanz., p. 34, pl. #4,1797 (non pl. 45 A et non Ellis). — Favia favosa seu favites, Oken, Lehrb. der Naturg., t. X, p.68, 1815. — Les calices sont peu serrés, déformés, larges de 10 à 15 millimètres. On compte une tren- taine de cloisons bien développées et un égal nombre de rudimentaires qui correspondent à des côtes bien développées. (D'après Esper.) 40. Favia? comPLanATA, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 93, 1834. — « Semipedalis, effusa, pulvinata, spinulosa, stellis magnis, 4 1/2” latis subrotundis, planis, interstitiis angustis, depressis, passim obsoletis. Animal brunneum, forma et colore proxime ad Astrœam dipsaceam (Acanthastræa) accedit. » — Habite la mer Rouge. A1. Favia? Ampiqua. — Astrea ambigua, Eichwald, Zool. spec., t. I, p. 183, pl. 2, fig. 6, 1829. Fossile des environs de Vilna, 42. Favra? recuLaris. — Ellipsocænia regularis, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 175, 1850. — Parastrea? irregularis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss, des terr. palæoz. etc., p. 116, 1851. Groupe néocomien : Fontenoy. 43. Favia? iNæQuaLis. — Ellipsocœænia inæqualis, d'Orbigny, L. c., p. 175. — Parastrea? inæqualis, rs Edwards et J. Haime, op. cil., p. 116. Groupe néocomien : Fontenoy. 44. Favra? oRNATA. — Thalamocænia ornata, d'Orbigny, L. c., p. 176. — Parastrea? ornata, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 116. Groupe néocomien : Fontenoy. 444 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. in Len Genre LXXI. GONIASTRÆA. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IX, p. 257, 1816. Fissicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 220, 1846. Goniastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’Acad. des Sc., t. XX VII, p. 495, 1849. Le polypier forme une masse convexe et lobée, d’un tissu dense ; le plateau commun est recouvert d’une épithèque mince et complète. Les polypiérites sont prismatiques et intimement soudés dans toute leur longueur par leurs murailles qui sont toujours simples et en général épaisses et compactes. Les calices sont polygonaux, assez profonds et montrent au milieu une co- lumelle spongieuse ; entre celle-ci et les cloisons on trouve des palis bien distincts, denticulés, qui sont situés devant tous les cycles, sauf le dernier. Les cloisons sont un peu débordañtes et assez régulièrement denticulées. Les traverses endothécales sont nombreuses, mais simples ou peu divisées. Les Goniastrées appartiennent à l’époque actuelle, à lexcep- tion d’une espèce fossile propre à la formation crétacée et dont les affinités sont fort douteuses. Nous croyons devoir aussi rapporter à ce genre l’Astrea dicho- toma de Lesueur, Journ. of the Acad. of sc. of Philad. t. I, p. 180, pl.8,fig. 12, 1817,bien que nous ne puissions pas la déterminer comme espèce ; le disque est élevé au-dessus des calices et l’on compte par individu 12 tentacules qui sont médiocrement longs et subconiques (1). $ À. — Trois cycles cloisonnaires seulement. 1. GONIASTRÆA SOLIDA. Madrepora solida, var. 8, Forskæl, Descr. anim. in Itin. orient., p. 131, 1775, Dipsastrea solida, Blainville, Dict., t. LX, p. 558, 1830. — Man., p. 573. Goniastrea solida, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. X, pl. 9, fig. 7, ett. XII, p. 160, 1850. Polypier convexe. Calices hexagonaux, peu profonds. Columelle peu (1) Dans cette espèce les polypes sont rougeâtres avec les tentacules blancs, et la bouche est petite et ovale. ASTRÉIDES. 445 développée. 3 cycles, le dernier souvent incomplet. Cloisons très-min- ces, assez serrées, à peine débordantes, à faces fortement granulées, à bord très-finement et très-régulièrement denticulé : elles sont peu iné- gales. Palisbien distincts, situés devant es primaires et aussi devant les secondaires dans les systèmes où le troisième cycle est complet, minces, mais uo peu plus épais que le bord interne des cloisons, assez larges et élevés, à bord arrondi et denticulé. Une coupe verticale montre des murailles très-épaisses (elles ont souvent 2 millim. d'épaisseur); les tra- verses sont simples ou peu ramifiées, sensiblement horizontales, et dis- tantes environ de 2/3 de millim. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millim. ; leur profondeur, 2. Habite Ja mer Rouge; les îles Seychelles. Ce polypier est remarquable par sa grande densité. Forskæl nous ap- prend qu’on s’en sert pour la construction des édifices, et que la ville de Djeddah ou Djidda tout entière est bâlie avec ces lithophytes. La Madrepora pentagona, Esper, Pflanz., Suppl., p. 23, pl. 39: Favia pentagona, Oken, Lehrb. der Nat. t.1, p. 68; Astrea pentagona, Eichwald, Zool. spec., t, 1, p. 184; Dana, Zooph., p. 241, est une espèce des Indes orientales qui paraît très-voisine de la G. solida. 2, (GOoNTASTRÆA RUDIS. (PI. D 5, fig. 5.) Goniastreæ rudis, Milne Edwards et J. Haïime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 161, 1850. Polypier convexe et subgibbeux. Calices subpolygonaux ou de forme un peu irrégulière, profonds, à bords épais. Columelle très-peu appa- rente. 3 cycles, dont le dernier est plus ou moins incomplet; les cloisons tertiaires sont ordinairement impaires, et se recourbent un peu vers les secondaires. Cloisons très-peu débordantes, assez larges, très-épaisses, à bord finement et irrégulièrement déchiqueté et crépu, à faces cou- vertes de fortes aspérités. Palis extrêmement étroits, subcylindriques, éle- . vés. Dans une coupe verticale, les murailles sont épaisses et presque en- tièrement compactes; les palis distincts du bord des cloïsons dans une grande étendue; les traverses serrées et subvésiculeuses, Grande dia- gonale des calices, 6 millimètres ; leur profondeur, 5. Patrie inconnue, 446 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA, — Quelques cloisons d'un quatrième cycle. 3. (GONIASTRÆA RETIFORMIS. " Astrea retiformis, Lamarek, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 265, 1816. — 2e édit., p. 415. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 128, 1824. Astrea spongia, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 96, 1854. Goniastrea retiformis, Milne Edwards jt Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sé, t. XII, p. 461, 1850. Polypier légèrement convexe. Calices penta- ou hexagonaux, profonds, * à bords très-minces et horizontaux, Columelle très-peu apparente. Cloi- sons à peine débordantes, assez serrées, étroites, très-minces; les ter- tiaires peu développées dans la plupart des systèmes, et dahs un ou - deux de ceux-ci on voit des cloisons d’un 4e cycle. Palis bien distincts, un peu étroits et anguleux. Une coupe horizontale faite loin des calices montre des murailles simples assez épaisses; dans une coupe longitu- dinale, les traverses sont simples, un peu épaisses, horizontales, distan- tes de près de { millim. Celles qui s’approchent le plus du calice sont encore à 3 millim. du sommet de la columelle. Grande diagonale des calices, 3 milim. environ ; leur profondeur, presque autant. Habite les îles Seychelles ; la mer Rouge. 4. GonrasrræÆa Bourxoni. Goniastrea Bournonii, Milne Edvwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 162, 1850. Cette espèce est voisine de la G. reliformis. Elle en diffère par la forme hémisphérique du polypier, par la minceur des murailles, par des cloisons très-étroites et point du tout débordantes, par des palis très- développés en hauteur et en largeur, et enfin par des calices plus grands et moins profonds, dont la grande diagonale est de # millim., et la pro- . fondéur de 2. Dans une coupe verticale, la columelle n’est représentée que par quelques trabiculins gréles et lamelleux qui se séparent du bord des pas. Les traverses sont simples, presque OREUMAUES, un peu con- vexes et écartées entre elles de près de { miklim. 1/2; les plus élevées sont à 2 miilim. environ du sommet des palis. Les murailles sont par- tout minces et compactes. Patrie inconnue, ASTRÉIDES. 447 é 5. GONIASTRÆA PLANULATA, Goniastrea planulata, Milne Edwards et 3, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér. t, XII, p. 162, 1850. Polypier mince, à plateau inférieur revêtu d’une forte épithèque, à surface supérieure subplane ou concave. Calices en général très-allon- gés, peu profonds. Columelle peu développée. Cloisons appartenant à 3 ou 4 cycles : elles sont bien développées et égales, et elles alternent avec d’autres tout-à-fait rudimentaires ; elles sont un peu débordanteg, assez serrées, un peu étroites. Les dents sont serrées, assez longues, bifides à leur extrémité, subégales. Palis presque aussi larges et plus épais que les cloisons, très-saillants, bien séparés, inégaux, à bord di- visé. Grande diagonale des calices, de 7 à 8 millimètres; ceux qui s’al- longent en se fissiparisant ont jusqu’à 15 millimètres ; leur profondeur est de 2 ou 3. Patrie inconnue. 6. GoniAsTRÆA Quoyt. Goniastrea Quoyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 162, 1850. Polypier convexe. Calices subpolygonaux, assez profonds. Columelle formée de petits trabiculins dressés. Trois cycles ordinairement com- plets, et, en outre, dans certains systèmes, on voit quelquefois des cloi- sons d’un quatrième cycle. Cloisons minces, peu débordantes, à faces très-granulées, un peu étroites, médiocrement serrées, peu inégales, à bord finement dentelé. Palis très-peu séparés des cloisons, sensible- ment égaux, larges, mais surtout élevés, à peine plus épais que les cloi- sons, dentelés. Dans une section verticale, les murailles sont compactes, épaisses; les traverses simples, horizontales, écartées entre elles d’un peu moins de { millimètre. Grande diagonale des calices, de 8 à 10 mil- limètres; leur profondeur, au moins 5. Habite Tongatabou. $ AAA. — Quatre eycles cloisonnatres complets. 7. GONIASTRÆA GRAYI, Goniastrea Grayi, Milne Edwardset J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 465, 1850. Polypier convexe. Calices assez régulièrement penta-ou hexagonaux, très-profonds, à bords minces. Columelle assez bien développée, spoñ- 448 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. gieuse. 4 cycles complets. Cloisons peu débordantés, étroites minces, serrées, à faces finement striées, à bord interne presque vertical, très- finement et très-régulièrement denticulé. Les primaires et les secon- daires égales ; les tertiaires en différant très-peu ; celles du quatrième cycle plus petites, se recourbant vers les tertiaires. Palis bien marqués, arrondis en haut et à bord denticulé. Grande diagonale des calices, 1 centimètre ; leur profondeur presque autant. Habite l’Australasie. ESPÈCES DOUTEUSES. 8. (GONIASTRÆA? SEDGWICKANA. Astrea formosissima, Michelin, Icon. zooph., p. 24, pl. 6, fig. 4, 1841 (non Sowerby). Goniastrea formosissima, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 205, 1850. Goniastrea? Sedgwickana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. FF680 des terr. palæoz., etc., p. 114, 1851. Polypier convexe. Calices un peu inégaux, un peu allongés, très: rapprochés et subpolygonaux, à bords séparés par un léger sillon. Co- lumelle peu développée. Il paraît y avoir 3 cycles clois onnaires ; cloi- sons assez minces, un peu inégales. Diagonale des calices 4 ou 5 millim. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 9, GonrasrrÆaA ? ExXIMIA. — Astræa eximia, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 242, pl. 13, fig. 4.— « Convexe. Polypier celluleux, solide ; calices régulièrement polygonaux, larges environ de 2 lignes, un peu pro- fonds, à couronne interne; murailles larges environ d’une demi- ligne, abruptes, aiguës ; cloisons très-étroites, subentières, non dé- bordantes; dans une section transverse, les murailles sont à peine larges d'une demi-ligne, compactes; les étoiles multiradiées avec des loges simples et profondes. — Habite l'océan Pacifique. » Dana, Pope 10. GOoNIASTRÆA? PARVISTELLA, — Astræa parvislella, Dana, ibid., p. 24%, pl. 13, fig. 6. — « Convexe. Polypier celluleux ; calices angu- leux, larges d’une ligne, rarement oblongs, peu profonds, avec une couronne interne; murailles à peine épaisses d’une demi-ligne; cloisons petites, égales ; dans une section transverse, les étoiles n'ont que peu de rayons avec les loges simples; murailles presque compactes, à peine épaisses d’un tiers de ligne; tissu au-dessous des calices for- tement celluleux. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. 11, GonIASTRÆA? FAVULUS, — As(ræa favulus, Dana, ibid. p. 245, pl. ASTRÉIDES, 44g | 48: fig. 7. = « Convexe. Polypier subcelluleux: calices larges d’une ligne, anguleux, quelquefois longs de 3 ligpes, assez profonds, à cou- ronne interne peu prononcée; murailles à peine épaisses d’une ligne, gothiques ou arrondies, abruptes, entières ; cloisons presque égales, subentières ; dans une section transverse, les étoiles n’ont que peu de rayons avec les loges simples ; murailles à peine épaisses d’une ligne, presque compactes, accidentellement séparées par de petites cellules; issu au-dessous des calices très-finement celluleux. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. 12. GoxrasrræaA? ceRIum. — Astræa cerium, Dana, tbid., p. 245, pl. 13, fig. 8. — «Polypier subcelluleux, solide ; calices anguleux, larges d'une ligne et demie ; murailles très-étroites ; dans une section trans- verse, les étoiles ont peu de rayons (environ {2 grands) avec des loges simples et ouvertes ; murailles compactes, à peu près épaisses d'une demi-ligne ; dans une section verticale les loges sont égales, larges d'une demi-ligne, et les murailles linéaires et compactes. —« Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, Z. c. 13. GonrasTRÆA? sINUOSA. — Astrœæa sinuosa, Dana, ibid., p. 243, pl. 13, fig. 5. — « Convexe. Polypier subcelluleux ; calices subangu- leux, à peine larges de 2 lignes, quelquefois lobés et flexueux et longs de 6 lignes, assez profonds, à couronne interne. Murailles arrondies au sommet, épaisses d’une ligne à une ligne et demie, abruptes, en- tières ; cloisons égales, subentières ; dans une section transverse, les étoiles ont peu de rayons et les cellules simples ; murailles épaisses d'une demi-ligne et presque compactes. — Habite les îles Fidji. » Dana, Z. c. Genre LXXII SEPTASTRÆA, Asirea (pars), Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIÏ, p. 381, 1826. Septastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Le polypier est en masse convexe ou subdendroïde; les ca- lices sont polygonaux et leurs bords sont soudés à ceux des ca- lices voisins et montrent ordinairement une ligne de séparation extrêmement fine. Les cloisons sont larges et les traverses bien développées. Il n'existe ni-columelle, ni palis. Ce dernier caractère distingue bien cette division du genre précédent. Les Septastrées sont fossiles du terrain tertiaire. Les quatre espèces connues ont trois cycles cloisonnaires com- plets. | Coralliaires, Tome 2, 29 450 .__ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. — Polypier formant une masse dendroïde. P ' . 1. SEPTASTRÆA RAMOSA. Astrearamosa, Defrance; Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 581, 1826. Septastrea subramosa, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.9, 1849. Septastrea ramosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 164, 1850. Murailles minces, incomplètement soudées et simplement juxtaposées. Les cloisons secondaires égales aux primaires, minces, très-légèrement épaissies à la muraille et à leur bord interne. Les tertiaires sont rudi- mentaires. Traverses horizontales distantes de près de 2 millimètres. Grande diagonale des calices, 5 millimètres. Formation miocène : Dax. 2, SEPTASTRÆA FonBEsi. Septastrea Forbesi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des SC. nat., 5° sér., t. XII, p. 164, 1850. Calices peu profonds, en général peu inégaux, et dont les bords sont toujours séparés par des sillons superficiels. Rarement quelques cloisons d’an quatrième cycle. Cloisons très-inégales, peu débordantes, un peu épaisses en dehors, excessivement minces dans le reste de leur étendue, à faces subglabres. Les tertiaires très-peu développées; les primaires plus larges que les secondaires, et légèrement épaissies à leur bord in- terne. Grande diagonale des calices, 4 ou 5 millim.; traverses hori- zontales situées à peu près à des hauteurs correspondantes, distantes de 2 millimètres 1/2. Formation miocène : Maryland. $ AA. — Polypier formant une masse à surface convexe ou subplane. | 3. SEPTASTRÆA GEOMETRICA. Fungites, Pennant, Philos. Trans.,t. XLIX, p. 514, fig. 5, 1707. Sarcinula geometrica, Michelotti, Specim., p. 115, pl. 4, fig. 2, 1838. Astrea multilateralis, Michelin, Zcon., p. 51 et 311, pl. 12, fig. 2, 4842. Nommée par erreur polygonalis, à la page 51. Septastrea multilateralis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér.,t. XII, p. 164, 1850. Murailles médiocrement épaisses. Columelle rudimentaire. Le troi- ASTRÉIDES. 45: sième cycle peu développé. Cloisons peu serrées, les primaires plus longues que les secondaires, larges, minces, mais présentant à leur bord interne un léger épaississement. Traverses distantes de { millimètre, inclinées et un peu divisées. Grande diagonale des calices, 8 millimètres. Formation miocène : environs de Dax; Turin; Fosse (Maine-et-Loire). &,. SEPTASTRÆA ? HIRTILAMELLATA. Astrea hirtolamellata, Michelin, Icon., p. 162, pl, 44, fig, 5, 1844. —— Graves, Topogr. de l'Oise, p. 702, 1847. Septastrea ? hirtolamellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIE, p. 465, 1850, Calices assez profonds. Murailles très-minces. Les cloisons primaires et secondaires très peu inégales ; les tertiaires bien développées, se sou- dant aux secondaires très-près du centre. Les cloisons sont peu serrées, très-légèrement flexueuses, très-minces ; elles présentent sur leurs faces des séries courbes, probablement parallèles au bord supérieur et assez écartées entre elles, de granulations spiniformes extrêmement saillantes etgréles. Grande diagonale des calices, 7 ou 8 millimètres. Formation éocène : Parnes et Grignon. Genre LXXIII. APHRASTRÆA, Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert, t, IT, p. 257, 1816. Dipsastrea (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 338, 1830. Aphrastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad, des Sc., t. XX VIH, p. 495, 1848. Le polypier est d’un tissu celluleux et très-léger; le plateau commun est reyêtu d’une épithèque complète. Les calices ont des bords simples, polygonaux ; les murailles sont extrêmement épaisses et tout entières vésiculeuses. La columelle est spon- gieuse et il existe des palis ou des lobules paliformes devant tous les cycles, saufle dernier; les cloisons sont un peu débordantes et finement dentelées. L’endothèque est vésiculeuse et très-déve- loppée. Ce genre ne comprend encore qu’une seule espèce qui est vi- vante, et qui se distingue bien des Goniastrées par ses murailles yésiculeuses, | ART * ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. APHRASTRÆA DÉFORMIS. Àstrea deformis, Lamarck, Hist. des anim, s. vert., t. II, p. 264, 1816; — 9e édit., p. 414, —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 129, 1824. Dipsastrea deformis, Blainville, Dict., t. LX, p. 558, 1830. — Mon, ; P. 273. Aphrastrea deformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., o° sér., t. X, pl. 9, fig. 41, ett. XII, p. 165, 1848. Polypier légèrement convexe. Calices subpolygonaux, de forme un peu irrégulière. Murailles entièrement formées par un tissu épithélique vésiculeux qui se confond avec l’endothèque. Columelle médiocrement développée, d’un tissu lâche. Ordinairement # cycles, dont 3 bien dé- veloppés et le quatrième rudimentaire. Cloisons très-minces, inêgales, serrées, à bord faiblement arqué en dedans et régulièrement dentelé, à faces montrant des stries granuleuses radiées. Palis très-étroits, spini- formes, bien distincts, denticulés : les plus grands sont devant les pri- maires. Grande diagonale des calices, de 8 à 10 millim.; épaisseur des murailles, 3 ou 4 ; profondeur des fossettes, #, Habite l'océan Endien, suivant Lamarck. L'Astrea deformis, Dana, Zooph., p. 235, pl. 12, fig. 7, nous paraît appartenir à notre genre Cæloria, Genre LXXIV. MÆANDRASTRÆA, Astrea (pars) et Meandrina (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 18 et 27, 1841. Meandrastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.10, 1849. Heterophyllia, d'Orbigny, tbid., p. 8 (non M'Coy). Meandrastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 107, 1851. Le polypier présente des polypiérites intimement unis entre eux par leurs côtes ou leurs murailles et dont les calices ne sont pas nettement délimités par suite de la confluence de leurs rayons septo-costaux; ils forment de courtes vallées sériales; mais leurs centres sont toujours bien distincts et montrent ordi- nairement de petites columelles lamellaires. Toutes les espèces connues jusqu’à ce Jour appartiennent au groupe de la craie tuffeau, ! ASTRÉIDES, 453 14. MZÆANDRASTRÆA ARAUSIACA. Meandrina arausiaca, Michelin, Icon., p. 27, pl. 6, fig. 8, 14841. Les séries de calices sont trop longues et trop bien marquées dans cette figure. Synastrea? arausiaca, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t XII, p. 152, 1850. | Meandrastrea arausiaca, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Polypier à surface supérieure subconvexe. La multiplication étant très-active, les calices forment de petites séries. On compte par calice une trentaine de cloisons qui sont très-minces, très-serrées et alternalive- ment un peu inégales. Largeur des calices, de 6 à8 millimètres, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux ; Corbières. 2, MÆANDRASTRÆA PSEUDOMÆANDRINA. Astrea pseudomeandrina, Michelin, Icon., p. 18, pl. 4, fig. 7, 184. Synastrea? pseudomeandrina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. XII, p. 152, 1850, Meandrastrea pseudomeandrina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208,. 1850. Polypier peu élevé, entouré au dehors d’une épithèque complète, à surface supérieure subplane. Calices de forme oblongue. Plusieurs d’en- tre eux ont une petite columelle sublamellaire. Cloisons peu inégales, serrées, au nombre de trente-huit environ, un peu épaisses. Les calices ont 15 millimètres dans leur plus grande étendue. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 3 MZÆANDRASTRÆA? MACROREINA. Meandrina macroreina, Michelin, Icon. zooph., p. 292, pl. 67, fig. 4, 1846. Symphyllia? macroreina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 257, 1849. Heterophyllia macroreina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, 11, p. 208, 1850. Meandrastrea? macroreina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 108, 1851. Polypier en masse convexe. Vallées médiocrement profondes. Collines larges, épaisses, montrant sur leur milieu un sillon superficiel. Centres calicinaux assez distincts ; quelques-uns se montrent sur les parois laté- rales des collines. Cloisons paraissant n’appartenir qu’à deux ordres peu inégaux ; elles sont très-serrées et très-épaisses. Ce dernier caractère est peut-être dù à la fossilisation. Largeur des vallées, 2 centim. ; leur profondeur, 1. Groupe de la craie tuffeau : Corbières, 454 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. . ESPÈCES DOUTEUSES. 4, MAÆANDRASTRÆA? CIRGULARIS. Agaricia cireularis, Michelin, Icon. zooph., p.295, pl. 68, fig. 3, 1847. Meandrastrea circularis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. ÏI, p. 208, 4850. Polypier subplane. Calices se disposant en lignes concentriques, et ceux qui $e rapprochent de la circonférence se confondant en vallées peu interrompues; cloisons très-serrées, nombreuses, très-peu inégales ct très-mincés. Columellé rudimentaire. Largeur des vallées, 1 centim. environ. (D’après Michelin.) Groupe de la craie tuffeau : Corbières. Nous devons encore citer deux espècés nommées par M. d’Orbigny : 5. MÆANDRASTRÆA CRASSISEPTA, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 208. Groupe de la craie tuffeau : Soulage; Figuières. G. MÆANDRASTRÆA RETICULATA , #bid., p. 208. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. TROISIÈME AGÈLE (AcÈLE pminciPa). ASTRÉACÉES. (ASTRÆACEÆ). Ce groupe comprend un grand nombre d’Astréens qui se distinguent bien de tous les autres par leur polypier massif, dont les polypiérites, intimement unis par leurs côtes ou par leurs murailles, se multiplient essentiellement par gemmation. Les individus ainsi produits sont en général, dès leur origine même, complètement distincts de leurs parents; mais il ar- rive quelquefois, et pour ainsi dire exceptionnellement, que le bourgeonnement ait lieu sur les calices mêmes et plus ou moins près de la fossetle centrale, et qu'il se produise alors une sorte de disposition sériale qui rappelle ce que nous avons vu dans plusieurs Lithophylliacées. Dans cel agèle viennent se placer la plupart des espèces que Lamarek et les auteurs qui l'ont suivi ont désignées sous le nom d’Astrées; elles forment vingt genres, dont le tableau ci-joint indique les caractères les plus frappanis. | 4 ASTRÉIDES, 455 VYULSVHAVONI(T YPUISYNNVEL “VYVISVUITE “VEUISVSAYTI “YUNVPHILVT “VYWISVSI “YANISVLAT *"VEMIS VNOIT “VANLSVAUVE "VYUISY "VEMISVHINVOIY “VEILSVNXHE “VYWISYNTTOS “VEMISVIATT “VEUISVISTIS “VPUISVIN] “VAULSVHAAN) “VYWISYSNINO!) "VITTAHdAHOVUGY "VFUISVITAH “pnuoo quorvd we,p rnoque SOMbINUIOUO SArI)S V9 S9S0ÏsTp-S001r29 Sor {8007 }xmes09-0Jd0s suoÂrz ser enbaqyopue f teste *-aardâçod np 097$ ET R 2IPIO SES sgsodstp sono so ‘sjmoo Jourequomurpnr | ‘ saoyop uo SJUN ON : Simofnoy ee os ere € er 91940" 0" v- ee "tt tesnorrded eroumpoo ej Ésopoeluroo }somrreanux SOI * aoddoçoa9p uotq JUE]9 49 [RJUOZLIOY SUIOUT 10 sud * ‘OT UMT00 op sed ‘saquu no sorrequonmrpr \ *SaNSUOT SULOU NO SNA SOLELTQS SAYITEA SOP JUEULIO} SA0ITEI SOL ! SO rerretesese ss * Sotns SOJA op sed jueumopou go sgmmmgop uorq | 209 SOTESOQNS RE . LA +. L1 L2 L . LL 200 9 S L . LL e A LL . “anpu979 TRAIT SJuap SOT unumroN near 0] eproummoo ep |‘srogop wo 9700} SUPP S99PNOS JUIN SoppreMUr SO {NU J9 GOT ‘ à , *.. A SOTJIEA SINAL SUPP S9PNOS JUIUTOITE} ace Eine 4.19 * S991TE9 SOP 21/009| SJUALTON -redur soppremu sy ‘oubaq}td oun,p jioano9ax Ja aomuo } 210} SUEP ' #D Fe ot» ae D tete: *sogrnueas outod g 79 Sogquotquep quawoqe; ) suostogo saf {amour Laits We Lo . ; Re Lenaedes suepayoedinoo jo à - ne ne vb CE "++ + *S09qumeiS JUoUOIO}-SQI} 19 Sogquop quomorgmmsor ) Jouros ne osnoggrded / SUIÈ JUNE p ee Le Prtttrte tte t "SO S0p o1ju99 np oSepueAEp juousiope,s sapo nb sopueis snçd jueyne;p vrttreeereees ee tt sg0edso mmemu sapnoraqn sors op ampnos ef ap oyms ed som sapnardétod so trees eee eee tes ee -onbeioxe y ad mowenbrom oùbsord |S2HAUNOSoaeuourpnr vtt te see + “jUOMOIMOTIUI JON PAUOP Ja amorrodus uorod es suep xomuoqus Ft tt “ommop o7 puopaogid mb soreuuosroyo sata Lo soç snoy queaop soddoroagp uotq rte tt: *sond9r0 jo SOJQUULAS JUITURIO} SUOSTOTI & 79 SJILOD-$97} SUOSIOTI SOP Fit tt tt tt * *OUMFUL QTNOU ANT 907 SUCP SAITETO MON | sp Re ‘ur pq eT | y -ugrdépod ST AT à Soyrreamu “sogddoroa9p nod-sar soppremursog fau no orrequoumpuir oo À sous sa . outed vs soparque appeumuoo ÿ °° "tt * “xo1dAtod np oomorgquoorro re RI a £sqou mo | °7207 SUP sogddoyoa % juomepedround jueddopeagp os sounol | sayuardr | ‘soyrepred sun F- 9 I Sarre PEUPLE op ur Sol “onpueyo epuexs oun suep queque saqe| 04 sep [ anbsond | ÉE re As “dotdAtod np o9ejans e7 op squrod se smoy | { epddoçoa À sourey op | sud -U9wUTpaI : MS JUAUNOTIFTPUT Juerquour os sounoli À -9puorqg | soouxoy ? SOL ‘aUpU9}9 0}1jod aun suEp ne ue saiqu prog Inay queie SO91TR9 SIDATP SOP | SuOÂI so ‘oçeu LS uqns no OTEUTOTTRO -RIJUI UOTE pol puerdrquu 9$ 79 Xn9 2T}U9 STUN S9709 SOT * QTEUTAITEO o 456 : ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Genre LXXV. HELIASTRÆA, Favia (pars), Oken, Lehrb, der Naturg., t. 1, p. 67, 1815. Astrea (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t- II, p.257, 1816. Tubastrée (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX,' p. 334, 1830. Ezxplanaria (pars), Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p.82, 1834. Orbicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p.206, 1846. Astrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVI, p.494, 1848. Le plateau forme une masse ordinairement convexe et arron- die dont le plateau inférieur est recouvert d’une épithèque mince mais complète. Les nouveaux individus produits par bourgeonnement se montrent dans les différents espaces inter- calicinaux. Les bords des calices sont libres et simulent des bourrelets circulaires ordinairement assez élevés. La fossette ca- licinale est toujours peu profonde; la columelle spongieuse et en général bien développée, à surface plane. Les côtes sont très- développées, en lames ordinairement fenestrées, unies par une exothèque abondante. Les cloisons sont débordantes et consti- tuées par des lames larges et bien continues; elles présentent près de la columelle leurs plus grandes dents calicinales, les- quelles quelquefois ressemblent à de petits lobes paliformes. Les traverses endothécales sont abondantes. Nous avions jusqu'ici appelé Astrées les espèces qui compo- sent ce genre, parce que c’est ici que viennent se placer les coral- liaires auxquels Pallas a donné le nom de Madrepora astroîtes. Mais comme Lamarck n’a cité aucun d’eux dans son Système des animaux sans vertèbres où se trouve pour la première fois établi le genre Astrea et que Oken a réservé cette dénomination pour des Astréensdifférents de ceux-ci, nous devons, pour obéir à la règle de priorité, reporter à d’autres espèces le nom choisi par La- marck et désigner autrement le groupe qui nous occupe en ce moment. Nous proposons de l'appeler Heliastræa. Les Héliastrées, qui pour Oken étaient des Favies, forment la plus grande partie de la première section des Astrées de La- marck dans l'Histoire des animaux sans vertèbres. Blainville avait appelé la plupart d’entre elles Tubastrées, mais sans les séparer . ASTRÉIDES, 457 complètementdesautres Astrées de Lamarck, et M. Ehrenberg les a confondues avec les Explanaires, qui en diffèrent à beaucoup d’égards. Enfin cettedivision, telle que nous l'avons caractérisée, correspond en grande partie au sous-genre Orbicella de M. Dana. Elle comprend un grand nombre d'espèces vivantes (1) dont nous rapprochons plusieurs fossiles des terrains tertiaire et se- condaire, | $ À. — Quatre cycles cloisonnaires complets. $ B. — Les polypiérites libres en haut dans une assez grande étendue. 1, HerrastTnæa FoRsKÆLANA, (PL D 5, fig. 3.) Madrepora astroites, Forskæl, Descr, an. in it. orient., p. 133, 1775 (non Pallas). | | Astrea Forskaliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 100, 1850. Polypier fortement convexe. Côtes rapprochées, fortes, subégales, montrant des dents serrées et bien développées qui elles-mêmes se sub- {1) C’est aux espèces de ce genre et probablement à la Heliastræa caver- nosa que se rapporte le récit suivant que nous trouvons dans le manuscrit de Peyssonnel, 2e part., p. 43. « En 1728, dit-il, pendant les grandes marées du mois de mars, étant en qualité de médecin botaniste entretenu dans l’ile Gua- deloupe, l’une des Antilles françaises, je me rendis au quartier dit la Gouiave au vent de l’ile. M. Molard, capitaine de ce quartier, chez qui j'étais logé, eut la bonté de me donner son canot équipé de ses nègres pour me conduire sur les récifs où l’on pêche la roche à chaux; c’est ainsi que dans les iles on appelle toutes les espèces de Madrépores qui y viennent en très-grande quan- tité et que l’on fait calciner pour servir de chaux à bâtir. » Observant du haut du canot où j'étais, je voyais la plupart de ces Madré- pores couvertes d’un velouté comme un gazon, et ayant moi-même plongé dans la mer pour observer de près ce gazon, je ne trouvai rien. Je ne voyais que les cloisons qui paraissent lorsque ces corps sont hors de la mer; mais étant arrivé à des endroits où il n’y avait pas plus d’un à deux pieds d’eau, et ayant observé attentivement, je vis que ce qui formait ce velouté était les pieds des poissons éparpillés ou de petits mamelons semblables à ceux des orties qui remuaient et qui s’épanouissaient. Dès que je les touchais, les pieds se recoquillaient et le velouté disparaissait. Chaque étoile ou trou contenait une petite ortie semblable à celles que j'avais observées dans les Madrépores 458 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. divisent. Dans chaque sillon intercostal on distingué une côte rudimen: täire plus ou moins visible. Calices circulaires ou subcirculäires, à bords - épais et légèrement rentrants, à fossette un peu profonde, Columelle peu développée. Cloisons inégales, serrées, épaisses à la muraille, très- minces en dedans, un peu débordantes, arrondies en haut. Les primai- res ont leur bord faiblement dentelé, mais elles portent en dedans une dent plus forte. Les cloisons du quatrième cycle se recourhent vers les tertiaires, très-près de la muraille. Uné coupe transversale montre des murailles compactes et très-épaisses, des côtes bien développées et épaisses, une endothèque qui semble disposée de manière à former des cornets spiraux. Dans une coupe verticale, on voit que les côtes sont constituées par des poutrelles ascendantes très-longues. L’exothèque est très-abondante et sabvésiculaire; les cellules ont moins de 1 millim. de hauteur. Les cloisons sont formées par des lames très-criblées et unies par des traverses plus serrées encore que celle de l’exothèque et un peu inclinées en dedans, où elles sont bifurquées. Largeur des ca- lices, 7 ou 8 millimètres, rarement plus; profondeur de la fossette, 3 ou 4. Habite la mer Rouge et se trouve aussi fossile dans les dépôts récents de l'Egypte, 2, HELIASTRÆA GIGAS. Astrea gigas, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 99, 1850. Polypier fortement convexe. Calices peu serrés, parfaitement circu- laires et très-peu profonds. Columelle très-considérable. Les cloisons du dernier cycle s’unissant aux tertiaires, non loin de la columelle. Toutes les cloisons sont un peu épaisses en dehors et excessivement minces dans le reste. Une coupe longitudinale montre des murailles ex- trêmement épaisses et compactes ; des côtes très-développées et consti- tuées par des lames épaisses qui ne présentent que quelques trous dans leurs parties extérieures. Les grandes loges intercostales sont remplies par une exothèque très-serrée dont les cellules n’ont en hauteur que 2/3 de millim. Le tissu de la columelle est aréolaire et les trabiculins qui le forment se dirigent en haut et en dedans ; les traverses sont distan- Les au moins de 4 millim., ordinairement simples et quelquefois un peu aux côtes de Provence et de Barbarie. Ayant arraché ces espèces de roches qui sont fortement adhérentes aux rochers, je les trouvai enduites de la même mucosité transparente et gluante ; les ayant remises dans l’eau, je vis exacte- ment leur structuré et le jeu de ces orties. Enfin mes observations furent les mêmes que celles que j'avais faites en Europe et en Afrique à l'égard des autres Madrépores. Les poissons de celles-ci sont grisätres dans quelques-unes ; il paraît qué lé cœur 6ù centre de l’ortie est jaunâtre ; je brisai ces Madrépores ét vis én dedäns dés tuyaux remplis d’une matière colorée. » ASTRÉIDES. 459 ramifées. Diamètre des calices, 10 millim. ; diamètre des polypiérites vers le milieu de leur hauteur, 15; les murailles n’ont pas moins de 3 ou # millimètres d’épaisseur. Patrie inconnue. 3. HELTASTRÆA? COROLLARIS. Astræa corollaris, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.; & VII, p.115, pl. 9, fig. 7 et 8, 1854. Polypier subsphérique, à plateau commun dépourvu d’épithèque. Côtes égales, un peu larges, bien marquées. Calices en général écartés, inégaux, larges de 5 ou 6 millim.., saillants, circulaires. Columelle spon- gieuse, très-développée. Cloisons très-droites, assez minces, inégales ; les secondaires diffèrent cependant très-peu des primaires. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ À (page 457). —— $ BB, — Les polymérites libres en haut dans une très-fœble étendue. 4. HELIASTRÆA HELIOPORA. A$trea heliopora, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t 1I, p. 265, 4816: =— 2e édit, p. 45. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 128, 1824. —— Dana, Zooph., p. 250, 1846. —— Mine Edwards, Grande édit. du Règne anim. (Zooph.}, pl. 84 ter, fig. 1, 1848. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 5e sèr., t. XII, p. 9, 4850. Polypier en masse subplane. Calices rapprochés entre eux, mais à bords toujours parfaitement circulaires, Côtes très-épaisses alternant avec de très-minces, garnies de dents serrées. Fossette calicinale peu profonde. Columelle bien développée, dense, formée par des trabicu- Jins lamelleux assez minces et un peu peñchés les uns sür les autres. 4 cycles ordinairement complets; mais les cloisous du dernier cycle sont rudimentairés et correspondent aux côtes minces. Les terliaires. en général bien développées et tendant à s'unir aux secondaires très- près du point où celles-ci touchetit à la columelle ; elles ressemblent beaucoup äux secondaires, qui elles-mêmes ne diffèrent des primaires que par un peu moins de hauteur et d'épaisseur. Ces cloisons des trois premiers ordres sont bien débordantes, épaisses en dehors et amincies 460 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. vers Ja columelle, anguleuses en haut; elles présentent quelques dents fortes, inégales, dont l’une, vers le milieu du bord interne, est plus marquée et redressée ; les faces sont très-faiblement granulées. Les murailles sont minces et peu distinctes ; les traverses exothécales exces- sivement minces, horizontales, distantes entre elles de plus de 4 mil- limètre et demi. Les traverses endothécales également minces, très-peu inciinées en bas et en dedans, simples ou très-peu ramifiées, distantes à peine de { millimètre, légèrement convexes en haut, les supérieures s’arrétant à 5 millimètres du fond de la fossette calicinale. La colu- melle est également bien développée dans toute la hauteur du polypié- rite. Diamètre des calices, 7 millimètres. Habite les mers australes, suivant Lamarck. 5. HELIASTRÆA LAPEROUSEANA. Astrea Laperousiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.y t. XII, p. 101, 1850. Polypier encroûtant, convexe. Calices circulaires, à fossette médiocre- ment profonde. Côtes nombreuses, très-serrées, un peu inégales, à bord oblique et crénelé. Columelle bien développée, assez dense. Cloisons très-serrées, un peu débordantes, très-légèrement épaissies; à la mu- raille, très-minces en dedans, à bords montrant de petites dents dont les inférieures sont presque égales aux primaires; ordinairement, dans chaque système, l’une des tertiaires est moins développée que l'autre. Celles du dernier cycle rudimentaires. Le tissu général de ce polypier est dense. Diamètre des calices, 7 millimètres. Habite Vanikoro. Le Muséum de Paris possède un exemplaire qui provient du voyage de Peron et Lesueur, et MM. Quoy et Gaimard en ont rapporté un autre qui encroûte une des ancres du navire de l’infortuné Lapérouse. 6. HELIASTRÆA CONFERTA. Explanaria argus, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 83, 1854 (non As- trea argus, Lamarck). Astrea conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 102, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 97, 1851. Polypier subconvexe, très-dense. Calices très-rapprochés, mais à bords distincts, circulaires ou légèrement déformés. Côtes subégales, très-serrées, médiocrement épaisses, séparées par des sillons bien mar- qués, à bord légèrement incliné et garni de dents serrées. Fossettes ca- licinales très-peu profondes. Columelle extrémement développée, à sur- face finement papilleuse, Les cloisons du dernier cycle courbées vers ASTRÉIDES, . 46t les tertiaires. Celles des trois premiers subégales, un peu débordantes, un peu épaisses à la muraille, arrondies en haut, à bord concave en dedans, à dents fines très-serrées et peu inégales. PR des calices 8 millimètres. \ Patrie inconnue, 7. HELIASTRÆA CRIBRARIA. Astrea varians, Michelin, Icon., p. 25, pl. 5, fig. 8, 1841 (non Roemer). Astrea cribraria, id., ibid., p. 21, pl. 5, fig. 4. C’est un échantillon dont les cloisons sont brisées, Astrea perforata, id., ibid., p. 505, pl. 72, fig. 5, 1847. Un autre exemplaire dont les cloisons sont tout-à-fait détruites. Astrea grandis, id., ibid., p. 24, pl. 6, fig. 5, 1841. Astrea ? varians, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XIT, p. 112, 1850. Phyllocænia cribraria, varians et grandis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 206, 1850. Astrea? cribraria, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 98, 1851. Polypier assez élevé, à surface supérieure subplane ou légèrement convexe. Polypiérites peu serrés ; quelques-uns des plus extérieurs res- tant quelquefois isolés. Côtes extrêmement développées, serrées, assez minces, subégales, crénelées, un peu flexueuses aux points de rencontre, Calices écartés, subcirculaires, ou très-légèrement elliptiques. Columelle très-peu développée. 4 cycles ordinairement complets ; mais quelquefois les cloisons du dernier cycle manquent dans quelques-uns des sys- tèmes. Cloisons inégales, minces, serrées, un peu débordantes; les principales très-légèrement épaissies en dehors. Diamètre des calices, de 8 à 10 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux ; Corbières; Martigues ; le Mans. $ AA, — Le quatrième cycle cloisonnaire plus ou moins | incomplet. $C. — Le diamètre des calices étant au moins d'un centimètre. 8. HEciAsTRÆA GuErTARD I. Héliolithe à étoiles, Guettard, Mém, sur les Sc. et les Arts, t, III, p. 506; pl, 48, fig. 2, 5 et 4, 1770, 462 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea Guettardi, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 379, 1896, Montastrea Guettardi, Blainville, Dict., t. LX, p. 339, 1830. — Man., p. 314. Astrea argus? Michelotti, Specim., p. 131, 1858 (non Lamarck). | Astrea Guettardi, Michelin, Zcon., p. 58, pl. 12, fig. 3, 1842. Astrea Guettardi et Astrea nobilis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 107, 1850. Astrea Guettardi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 97, 1851. Polypier à surface supérieure subplane ou légèrement convexe. Les calices peu serrés, à bords larges, peu élevés et circulaires. Les lignes d'union des individus sont assez nettement accusées en dessus par des sillons polygonaux. Côtes fortes, très-serrées, alternativement très- épaisses et minces. Fossettes calicinales très-peu profondes. Columelle bien développée, subpapilleuse. 4 cycles; le dernier manquant dans quelques systèmes ou y étant incomplet. Cloisons très-serrées, inégales, débordantes, un peu arrondies en haut, à faces finement granulées. Celles des 3 premiers cycles extrêmement épaisses en dehors, amin- cies en dedans, où elles présentent une dent un peu plus forte que les autres dents du bord. Les cloisons du 4 cycle se recourbent vers les tertiaires. Dans une coupe verticale, les murailles sont peu distinctes ; elles paraissent être, dans beaucoup d'échantillons de Turin, entière- ment compactes, et directement soudées entre elles ; mais cette appa- rence n’est due qu’à un remplissage accidentel ; et dans les exemplaires de Dax, on distingue très-bien entre les murailles des différents polypié- rites des côtes fortes, subégales, et unies par des traverses exothécales à peine ramifiées, et légèrement inclinées en dehors, et les traverses en- dothécales très-peu inclinées, légèrement concaves, rarement ramifiées, et distantes entre elles de moins de { millimètre. Diamètre des calices, 1 centimètre ou un peu plus. Formation miocène : environs de Bordeaux; Turin; Dego; entre Bostanéson et Selefké (Taurus). 9, HerrAsteÆA ROCHETTEANA. Astrea Rochettina, Michelin, icon. zooph., p. 48, pl. 12, fig. 2, 1842. Astrea Burdigalensis, Milne Edwards et J. Haime, Au. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 408, 1850. Calices serrés, mais ayant les bords toujours bien séparés et circu- laires. Côtes un peu épaisses, serrées, et peu inégales. Columelle bien développée, assez dense. Trois cycles complets, et des cloisons de qua- trième cycle dans un ou deux des systèmes. Cloisons serrées, inégales, toutes minces en dedans et très-épaissies en dehors. Dans une coupe verticale, la columelle est bien développée dans toute sa longueur, et ASTRÉIDES. 463 formée de trabiculins tordus et ascendants ; les murailles sont à peine indiquées ; les cloisons sont des lames presque parfaites et très-granu- lées. Les traverses exothécales ordinairement simples, convexes, épaisses et distantes de près de 2 millimètres ; les traverses endothécales très- minces, subramifiées, un peu irrégulières, un peu inclinées en bas, en général à peine distantes de 1 millimètre. Diamètre des calices, de 15 à 20 millimètres. Formation miocène : Bordeaux; Turin. 10. HeLrasrræA FRANCQOANA. Calices grands, réguliers, peu élevés, très-écartés. Le 4° cycle man- que dans un des systèmes, et l’on compte en tout 40 cloisons fortes et régulièrement denticulées ; celles des deux premiers cycles sont égales. Les calices ont à peu près un centimètre de diamètre. Groupe de la craie blanche : Maestricht. S AA (page 461). —— $ CC. — Le diamètre des calices étant de 8 mullimétres environ. 11, HEcrASTRÆA LIFOLENSIS. Héliolithe irrégulier, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. IT, p. 509, pl. 51, fig. 2, 1770. Astrea Lifoliana, Michelin, Icon., p. 406, pl. 24, fig. 4, 1845. Astrea Lifoliana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t, XII, p. 113, 1850. Parastrea Lifoliana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 11, p. 55, 1850. Astrea lifoliensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 98, 1851. Ce polypier ressemble beaucoup par l’aspect général à la H. Guet- tardi, mais il s’en distingue tout de suite par le peu de différence d’é- paisseur entre les diverses côtes. Il y a au moins deux des systèmes qui sont dépourvus des cloisons de 4e cycle. Les cloisons sont assez iné- gales. Diamètre des calices, de 8 à 10 millimètres. Groupe oolitique moyen : Lifol. 12. HELIASTRÆA CAVERNOSA. Madrepora cavernosa, Esper, Pflanz., Suppl., p. 48, pl. 37, 1797. Bonne f- gure. Favia cavernosa seu astroites, Oken, Lehrb. der Naturg., t. I, p. 68, 1815. 464 ZOANTHAIRES SCLÉKODERMÉS. Astrea argus, Lamarck, Hist. des anim. s. vert. t. II, p. 259, 1816. — de édit., * p.404, Astrea cavernosa, Schweïigger, Handb. der Naturg., p. 419, 1820. Astrea argus, Lamouroux, Encycl., p. 131, 1824. Astrea argus, Eichwald, Zool. spec., t. I, p.185, 1829. Tubustrea cavernosa, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 334, 1830 ; — Man., p. 568. Orbicella argus, Dana, Zooph., p. 75, fig. 24, et p. 217, 1846. Astrea cavernosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.,, t. X, pl. 9, fig. 1,et t. XII, p. 97, 1850. Polypier convexe. Epithèque commune fortement plissée. Calices or- dinairement assez éloignés entre eux, s'élevant sous forme de petits cônes largement tronqués. Côtes très-développées, très-serrées, alter- pativement très-fortes et très-petites, à bord libre fortement denté et très-oblique. Calices parfaitement circulaires, à fossette grande et très- peu profonde. Columelle considérable, formée par des trabiculins assez minces, contournés et. penchés les uns sur les autres. Les cloisons du 4° cycle manquent ordinairement dans deux des systèmes. Les cloisons secondaires et tertiaires diffèrent peu des primaires et s'étendent comme elles jusqu'à la columelle ; celles da dernier cycle sont quelquefois rudi- mentaires, et, lorsqu'elles sont assez développées, elles se recourbent vers les terliaires et s’y soudent dans leur milieu. Les cloisons princi- pales débordantes, un peu épaisses en dehors et s’amincissant vers le centre, à bord subanguleux en haut et irrégulièrement denté ; les dents internes sont beaucoup plus fortes que les autres, surtout celle qui touche à la columelle et qui est un peu redressée. Les grains des faces des cloisons sont petits, peu saillants, et forment près du bord quelques petites séries radiées peu visibles. Dans une coupe verticale, on voit que les côtes, qui sont très-développées, sont unies entre elles suivant toute leur longueur ; elles se touchent par un hord dentelé sans se souder in- timement. Les lignées de nodules ou poutrelles qui les composent-et qui sont très-obliquement ascendantes, se séparent plus ou moins entre elles et donnent lieu à des lames fenestrées. Les murailles sont com- pactes et très-épaisses. L’exothèque est vésiculeuse et très-abondante ; les grandes cellules ont près de { millimètre de hauteur et les petites un demi-millimètre ; elles ont à peu près le double de largeur. Les tra- verses endothécales sont presque horizontales, simples ou à peine ra- mifiées en dedans, écartées seulement d’un demi-millimètre ; les plus élevées s'arrêtent environ à 3 millimètres du fond de la fossette calici- nale. La columelle est bien développée suivant toute la longueur des polypiérites, mais elle l’est surtout dans leur partie supérieure, Habite les mers d'Amérique, ASTRÉIDES. 465 43. HertasrrÆa LamanrcxAna. 5 Astrea Lamarckiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 99, 1850, Calices circulaires, assez écartés. Côtes très-grandes. Columelle assez bien développée, d’un tissu aréolaire et un peu lâche. Les cloisons du 4° cycle manquent dans deux systèmes et sont peu développées dans les autres ; mais les côtes qui leur correspondent sont les plus épaisses dé toutes. Cloisons très-serrées, les principales épaisses en dehors, très- minces en dedans. Les murailles sont compactes et épaisses de 2 milli- mètres ; les côtes sont unies entre elles par une exothèque très-serrée ; les traverses endothécales distantes de près de 4 millimètre, un peu inclinées et bifurquées en dedans. Patrie inconnue, $ AA (page 461). — $ CCC. — Le diamètre des ca- lices étant de 6 à T millimètres. 14. Hertasrræa DEFRANCEI. Sarcinula acropora et Sarcinula plana? Michelotti, Spec. z0oph. dil., p. 406 et 107, pl. 4, fig. 4 et 5, 1858, (non Madrepora acropora , Linné). Astrea interstincta? id., ibid., p. 127, pl. 5, fig. 3. Astrea argus, Michelin, Icon., p. 59, pl. 12, fig. 6, 1842 (non Lamarck). Astrea Defranci, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér,, t. XII, p. 106, 1830. Astrea acropora, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. TE, p. 147, 1852. Polypier à surface subplane. Calices inégalement rapprochés, à bords un peu élevés, circulaires ou légèrement déformés. Côtes serrées, peu inégales, mais alternativement un peu plus fortes, très-fortement in- clinées et très-échinulées. Columelle d’un tissu lâche et médiocrement développée. Le 4° cycle manque ordinairement dans une des moitiés de certains systèmes. Cloisons serrées, minces ; les principales subégales, - à peine épaissies à la muraille, à faces montrant des grains coniques et saillants. Murailles toujours bien distinctes. Côtes bien développées, pou- trellaires dans leurs parties extérieures, unies par une exothèque très- abondante et subvésiculaire. Les cloisons montrent des trous nombreux et irréguliers dans leur moitié interne, où elles tendent à se diviser en poutrelles ascendantes. Traverses endothécales un peu irrégulières, un peu inclinées, distantes entre elles de moins de 1 millimètre, quelquefois divisées en dedans, mais jamais vésiculaires, Coralliaires, Tome 2, 30 66 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Formation miocène : environs de Bordeaux ; Turin; Dego. M. Pierre Tchihatcheff l’a aussi trouvée dans le Taurus , entre Bostaneson et Se- lefké. Nous avons observé quelques variations dans la grandeur des calices, mais qui ne correspondent à aucune autre particularité dans la structure du polypier. 15. HELIASTRÆA VESICULoSA. Astrea vesiculosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XII, p. 107, 1850. Cette espèce, qui ne nous est connue que par des morceaux brisés, semble être voisine de la H. Defrancei, mais elle en diffère par des mu- railles indistinctes, et par son endothèque, qui est vésiculeuse comme l’exothèque. Formation miocène : environs de Dax. $ AA (page 461). —— & CCCC. — Le diamètre des ca- lices étant de 3 à 6 mullimètres. 16. HELIASTRÆA sozipior. Astrea solidior, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. , de sér., t. XII, p. 102, 1850. Polypier convexe, élevé. Polypiérites très-serrés. Côtes un peu iné- gales, serrées, fortement dentées, très-peu inclinées. Calices circulaires ou légèrement déformés, profonds, à bords très-peu saillants. Columelle assez bien développée. Quatre cycles, dont le dernier manque. ordinai- rement dans une des moitiés de quelques systèmes. Cloisons serrées, inégales, un peu débordantes, étroites, épaissies à la muraille, minces en dedans, où le bord, presque vertical et dentelé, présente ordinaire- ment une petite saillie auprès de la columelle. Dans des sections verti- - cales, on voit des murailles en général distinctes, et des lames costales à peine fenestrées, unies par des traverses exothécales simples, hori- zontales, et distantes de 2/3 de millimètre ; mais le faux cœnenchyme ainsi constitué est très-dense, et devient compacte en certains points, surtout dans la partie inférieure du polypier. Les cloisons ont leur bord assez profondément et un peu irrégulièrement divisé; les traverses en- dothécales sont au moins aussi serrées que les exothécales, mais incli- nées et ordinairement ramifiées en dedans. Diamètre des calices, à ou 6 millimètres. Habite l'i l'île de Tongatabou. ASTRÉIDES. 467 17. HertastTræa Simonvyi, Astræa Simonyi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akaë, der Wiss., t, VII p. 115, pl. 15, fig. 15 et 16, 1854. Polypier à surface légèrement convexe. Côtes subégales, serrées. Calices un peu saillants, très-serrés, subcirculaires ou légèrement dé formés, très-inégaux, larges de # à 6 millimètres. Columelle papil- leuse, bien développée. De 36 à 48 cloisons, régulièrement dentelées, assez minces, droites, alternativement inégales ; les 6 primaires sont un peu plus développées que les autres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 18. HEeLtAsTRÆA? vEsPARIA. E Astrea vesparia, Michelin, Icon. zooph., p. 22, pl. 5, fig. 5, 1841, Mauvaise figure, —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér,, t. XII, p.111, 1850. Prionastrea vesparia, d’Orbigny, Prodr. de es: t, II, p. 204, 4850. Polypier convexe. Côtes subégales, assez serrées, à peine flexueuses aux points où elles rencontrent celles des polypiérites voisins. Calices peu serrés, peu saillants, subcirculaires, ou légèrement elliptiques. Co- lumelle assez bien développée. Les cloisons du 4° cycle ne se montrent que dans une des moitiés de chaque système. Cloisons minces, serrées, inégales. Diamètre des calices, 3 ou 4 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. $ AA (page 461).—— $ CCCCC.— Le diamètre des ca- lices étant de 2 à 3 millimètres. "19. HerrastRÆA ELLisAna. Astrea Ellisiana, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 382, 1896. Sarcinula astroites, Goldfuss, Petref. Germ., t. Li p. 74, pl. 24, fig. 12, 1896. Sarcinula auleticon, id., ibid., p. 74, pl. 35, fig. 2. Tubastrea astroites, Blainville, Dict., t. LX p. 334, 1830. — Man., p. 369. Astrea astroîtes, Milne Edwards, pi#se de la 2e édit. de Lamarck, t, II, p. 411, 1856. Sarcinula mirifica, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 141, pl 4, fig, 1, 4858, Sarcinula musicalis et organon, id. ibid, p. 60 et 144, pl 3, fig, 7, Sarcinula concordis? id,, ébid., p, 111, pl, 5, fig. 8, 463 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Astrea astroites, Michelin, Zcon., p. 60, pl. 12, fig. 2, 1842. Stylina thyrsiformis, id., ibid., p. 30, pl. 40, fig. 6, 1842. Astrea Ellisiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., m 1. XII, p. 109, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 97, 1851, Polypier formant des masses oblongues et libres. Polypiérites diver- gents, allongés et serrés. Calices rapprochés, un peu inégaux, circu- laires ou légèrement déformés. Côtes bien développées, très-minces et serrées, alternativement plus petites et plus fortes. Columelle peu déve- loppée. Dans presque tous les systèmes, on voit des cloisons d’un 4° cycle ordinairement impaires. Cloisons très-minces, très-serrées, iné- gales, larges. Dans une coupe horizontale, les murailles sont partout indépendantes, et les côles bien développées. Traverses exothécales ex- cessivement à sér., t. XII, p. 119, 1850. Polypier convexe. Epithèque rudimentaire ou nulle. Calices très- serrés sur le milieu du polypier, très-écartés vers les bords, circulaires ou un peu déformés. Côtes fines, très-peu saillantes, et se prolongeant très-peu sur les espaces intercalicinaux. Columelle médiocrement déve- loppée, papilleuse. Des cloisons d’un 4e cycle impaires; les tertiaires inégales dans chaque système. Cloisons minces, à peine débordantes, 492 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. serrées, à bord finement denticulé, à faces striées et granulées : les primaires, les secondaires et les grandes tertiaires subégales; les autres cloisons beaucoup plus petites. Palis larges, souvent lobés, un peu plus épais que les cloisons : ceux des primaires et des secondaires subégaux ; ceux des grandes tertiaires beaucoup plus petits : il n’y en a pas devant les petites tertiaires. Murailles minces, bien distinctes. Traverses pres- que toujours simples, subhorizontales, et distantes entre elles de près de 1 millimètre, Diamètre des calices, 4 ou 5 millimètres. Patrie inconnue. $ AA. — Trois cycles cloisonnaires seulement. 4. PLESIASTRÆA PERONI. ë (PL. D 7, fig. 3.) Polypier gibbeux, Calices très-inégaux, larges de 3 à 5 millimètres, en général rapprochés et très-inégalement saillants, à bords bien distincts et ordinairement circulaires. Côtes peu marquées et subégales. Colu- melle petite. 3 cycles complets ; il cest rare de trouver une ou deux cloisons d'un 4° cycle. Cloisons fortes, faiblement denticulées, un peu débordantes, très-inégales selon les cycles auxquels elles appar- Liennent, A: Habite l’Australie. 5. PLesrastTRæÆa DesMouLinsr. Plesiastrea Desmoulinsi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz.,.etc., p. 100, 1851. Polypier à surface subplane. Calices peu inégaux, subcirculaires ou légèrement, déformés, à bords libres, mais peu saillants. Espaces inter- calicinaux présentant des côtes très-peu saillantes et finement granulées. Columelle papilleuse, au fond d'une fosselte peu profonde. 3 cycles complets. Cloisons serrées, épaisses en dehors, peu débordantes, arron- dies en haut, peu dentées, peu inégales, fortement granulées. Palis étroits et épais ; ceux des cloisons secondaires plus gros que ceux des primaires. Ils sont distincts des cloisons dans une assez grande étendue. Diamètre des calices, 3 ou 4 millimètres. Une section verticale montre des traverses un peu ramifiées et un peu obliques en bas. L’exothèque paraît Lendre à devenir compacte. Formation miocène : Saucats. = ASTRÉIDES. 493 ESPÈCES DOUTEUSES. “ 6. PLestASTRæÆA? curTA. — À. Orbicella curta, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 209, pl. 10, fig. 3, 1846. — « Convexe; polypes un peu saillants, larges de 3 à 4 lignes, avec 48 cloisons internes. Polypier très-finement cellulaire ; polypiérites courts, ronds, à stries exté- rieures égales, serrées et finement denticuiées; calices circulaires, larges de 2 lignes 1/2, assez profonds, à couronne intérieure ; cloisons presque également débordantes, denticulées. Dans une section trans- verse, on voit des éloiles multiradiées et à peine subdivisées en cellules ; espaces intermuraux ordinairement finement cellulaires, avec les cellules linéaires ou triangulaires. — Habite les îles Fidji. » Dana. 7. PLESIASTRÆA ? CORONATA. — À. Orbicella coronata, Dana, Zooph., p. 211, pl. 10, fig. 4, 1846. — « Convexe, subsphérique ; polypes un peu proëminents, larges de 2 lignes 1/2 à 3 lignes, avec 36 cloisons internes. Polypier subcelluleux ; polypiérites très-courts, cylindriques, avec les cloisons nombreuses, inégales et inégalement débordantes ; calices larges de 2 lignes, circulaires, peu profonds, à couronne in- terne formée de 10 ou 12 papilles. Dans une section transverse, les espaces intermuraux presque solides, souvent avec de petites cellules qui sont quelquefois nombreuses ; étoiles multiradiées, à loges sim- piles. — Habite Tahiti, les îles Fidji et l’île de Wake, océan Paci- fique. » Dana. | 8. PLesiasTRÆA ? STELLIGERA.— À. Orbicella stelligera, Dana, Zooph., p. 216, pl. 10, fig. 9. — « Convexe et subgibbeux; polypes larges d’une ligne 1/2 ; 18 lamelles internes. Polypier subcellulaire ; calices petits, larges de 3/4 de ligne, régulièrement circulaires, quelquefois oblongs, peu profonds, avec une pelite couronne interne ; espaces in- tercalicinaux concaves ; cloisons légèrement débordantes, abruptes en dedans; dans une section transverse, les espaces intermuraux sont presque solides; les étoiles pauciradiées, dont 6 ou 8 grandes. — Habite les îles Fidji. » Dana. Genre LXXXI. LEPTASTRÆA, Leptastrea, Mine Edwards et 3. Haime, Compt. rend. de l'Acad, des Sc., t. XXVLE, p.494, 1848. Le polypier est très-dense et le tissu muro-costal tout-à-fait compacte, Les calices ont leurs bords distincts, quoique en gé- 404 ZOANTHAIRES SCLÉRODERNÉS. néral très-rapprochés, et sont peu profonds. Les côtes sont à peine marquées et la surface des espaces intercalicinaux est presque lisse ou finement granulée. La columelle est papilleuse. Les cloisons sont minces, serrées, débordantes, finement granulées, ét ont leur bord subentier dans sa portion supérieure et déli- catement dentelé inférieurement. L’endothèque est peu déve- loppée. Ce genre, qui, à certains égards, se rapproche de la famille des Oculinides, se distingue bien des autres Astréacées par ses cloisons subentières près de leur sommet, Il ne comprend en- core que deux espèces qui sont vivantes. Quoique la multiplication s'opère ici essentiellement par gemmation extra-caliculaire, on observe cependant d'assez fréquents exemples de fissiparité. 1. LePrasrrÆA RorIssyANA. Leptastrea Roissyana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 9, fig. 6, et t. XI, p. 120, 1850. Poly pier encroütant et dont la forme est déterminée par celle des corps qu il recouvre. Polypiérites ordinairement fres-courts. Calices presque toujours très-rapprochés, circulaires ou plus ou moins déformés. Colu- melle assez bien développée. 3 cycles cloisonnaires complets ; en outre, on voit, dans une des moitiés de certains systèmes, la cloisou Lertiaire se développer davantage et.des cloisons d’un 4e cycle apparaitre. Cloisons inégales, très-minces, débordantes, très-granulées, à: bord subentier,en baut, finement denticulé près de la columélle. Loges. profondes ;.tra- verses simples , presque. horizontales, distantes entre elles d’an milli- mètre. Diamètre des calices, de 5 à 6 millimètres. - Patrie inconnue. 2, LEPTASTRÆA EHRENBERGANA. (PI. D 7, fig. 4.) Leptastrea Ehrenbergiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIL, p.120, 1850. Polypier en masse convexe et différant de la Z. Roïssyana par $es calices partout.très-serrés et-ordinairement déformés; par sa columelle papilleuse beaucoup.plus développée ; par ses cloisons plus nombreuses (les 4 cycles sont ôrdinairement complets), et dont le bord supérieur Ê 143493 LA Te ASTRÉIDES. 495 M°ce r hihi 52 e «+ OU 1 o +7 À v RPRS D 2e SEE Ah KA, 0 70 19 à *. ANT n'est subentier que dans une très-petite étendue, et présente en dedans es dentelures bien prononcées. Largeur des calices, 3 à6 millimètres. Habite la mer Rouge. Genre LXXXIL. SOLENASTRÆA. Astrea (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 312, 18#7. Solenastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XX VII, p. 494, 1848. Le polypier forme une masse ordinairement convexe, cellu: leuse et légère; les polypiérites sont longs ét unis entre eux par l’exothèque qui est bien développée, et non par les côtes qui ne sont jamais assez larges pour rencontrer celles des indi- vidus voisins et restent plus où moins rudimentaires. Les ca- lices ont leurs bord£ libres et circulaires ; la columelle est spon- gieuse, mais en général très-peu développée. Lés cloisons sont très-minces et constituées par des lames bien développées; leur bord est dentelé et les dents les plus inférieures sont les plus prononcées. Les traverses endothécales sont simples, nom- breuses et serrées. La geñmation ést extracalicinale. Les Solénastrées rappellent un peu la structure des Galaxées, mais ici la séparation entre les murailles et le tissu épithélique extérieur est beaucoup moins marquée. Les espèces de ce genre appartiennent à l’époque actuelle ou à l’époque tertiaire. $ À. — Trois cycles cloisonnaires complets. $ B. — Columelle rudiméntaire. 1. SoLenAsTRÆA HEMPRICHANA. Solenastrea Hemprichiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. XIL, pe 121, 1850. Polypier convexe, à peine subgibbeux. Polypiérites rapprochés, à côles très-peu saillantes près du calice. Les cellules de l’exothèque grosses et distinctes extérieurement dans les intervalles des calices ; ceux-ci à bords un peu élevés, profonds. 3 cycles ordinairement com- plets, mais le dernier est très-peu développé. Cloisons un peu débor- dantes, très-minces, finement denticulées, Les primaires seules arrivent 496 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. jusqu’au centre. Dans une section verticale, on voit des murailles assez épaisses, des côles poutrellaires et peu développées, une exothèque dont les plus grandes cellules ont près de { millimètre de largeur. Le bord interne des cloisons est assez profondément divisé en lanières as- cendantes. Les traverses endothécales simples, un peu inclinées en de- dans, distantes de 1/3 de millimètre. Diamètre des calices, à peine 2 millimètres ; profondeur de la fossette, autant. Habite la mer Rouge. 2, SOLENASTRÆA GIBBOSA. Solenastrea gibbosa, Milne Edwards et 3, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 122, 1850. Polypier présentant à sa surface une grande quantité de mamelons. Calices un peu saillants, médiocrement serrés, peu profonds. Côtes assez développées en haut; les poutrelles qui les forment sortent de l’exothèque sous forme de pointes excessivement fines. Cloisons bien débordantes, inégales ; les primaires légèrement épaissies à la muraille. Les dents calicinales un peu irrégulières ; il y en a une plus forte près de la columelle. Une coupe verticale montre des poutrelles très-grêles et écartées qui constituent les côtes. Les vésicules exothécales sont très- petiles ; les murailles assez épaisses. Les traverses endothécales sim- ples, peu inclinées, distantes de 1/3 de millimètre. Diamètre des ca- lices, 2 millimètres. Habite la mer Rouge et est fossile des dépôts récents de l'Egypte. 3. SOLENASTRÆA VERHELSTI. Solenastrea Verhelsti, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 101, 1851. Polypier très-délicat et très-fragile, à surface plane. Calices tres- rapprochés, circulaires. Murailles très-mminces. Cloisons très-inégales; les tertiaires rudimentaires ; toutes très-minces et à faces latérales pré- sentant des grains subépineux. Diamètre des calices, 2 millimètres. Une section verticale montre des côtes rudimentaires, des traverses exothé- cales à peu près horizontales et distantes d’un millimètre ; des traverses endothécales, distantes de 2/3 de millimètre, un peu obliques et sub- convexes, rarement ramifiées en dedans. Formation éocène : fort Saint-Pierre, à Gand. |, ER z h97 $ A (page 495). —— $ BB. — Columelle bien marquée, 4, SOLENASTRÆA |. CPR Solenastrea Bournonii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3e sér., t. XII, p. 121, 1850. Cette Astréacée est très-voisine de la $. Hemprichana; elle en diffère par des côtes moins développées encore, une exothèque plus abon- dante, des murailles plus minces, des çalices un peu plus grands et moins profonds, une columelle plus marquée et des cloisons tertiaires plus développées. Diamètre des calices, de 2 millimètres à 2 1/2. Habite les Antilles. C'est peut-être auprès de cette espèce qu’il faut placer la Madrepora pleiades, Ellis et Solander, Zooph., p.165, pl. 53, fig. 7 et 8 (1786). 5. SOLENASTRÆA FoRSKÆLANA. Solenastrea Forskæliana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. 12, p. 123, 1850. Polypier convexe et gibbeux. Calices peu serrés, très-peu saillants, médiocrement profonds. Sur leurs bords, on aperçoit de petites côtes écar- tées, et dans leurs intervalles une exothèque percée de petites pointes extrêmement fines qui sont la terminaison des poutrelles costales. Cloi- sons très-légèrement épaissies en dehors, peu serrées, à faces gra- nulées, à bord très-finement denticulé. Les secondaires diffèrent peu des primaires. Diamètre des calices, 2 millimètres. Habite la mer Rouge. 6. SOLENASTRÆA SARCINULA. (PL D 6, fig. 2.) Solenastrea sarcinula, Mine Edwards et J. Haime, Asin. des Sc. nat. 3e sér,, U XII, p. 122, 1850. Polypier convexe. Polypiérites un peu saillants, en forme de cônes tronqués. Côtes serrées, alternativement inégales, régulièrement dentées et échinulées. Calices circulaires et peu profonds. Columelle bien déve= loppée. Gioisons inégales, un peu débordantes, légèrement épaissies à la muraille. Diamètre des calices, 2 ou 3 millimètres. L’exothèque est tra- versée par des poutrelles costales filiformes ; les murailles sont très- épaisses. Habite l’océan Indien ? Coralliaires, Tome 2. 32 498 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, 7. SOLENASTRÆA BoWERBANKI. Solenastrea Bowerbankii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 122, 1850. Polypiérites très-élevés et serrés. Côtes fines et très-peu développées. Calices rapprochés, mais toujours circulaires, à bords minces. Cloisons très-minces, médiocrement serrées ; les primaires et les secondaires subégales ; les tertiaires tout-à-fait rudimentaires. Une coupe verticale montre des traverses exothécales convexes et formant des cellules de 1 millimètre de hauteur ; dés murailles minces, mais bien distinctes. La columelle est formée depuis la base par des trabiculins ascendants et al- longés. Les traverses endothécales sont simples, aussi serrées que les exothécales, un peu inclinées en dedans. Diamètre des calices, 2 milli- mètres. Habite Singapore. 8. SOLENASTRÆA TURONENSIS. Astrea Turonensis, Michelin, Icon. z0oph., p. 312, pl. 7, fig. 1 et 2, 1847. Solenastrea Turonensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XII, p. 125, 4850, Polypiérites très-longs, serrés. Calices à bords libres et circulaires, peu élevés. 3 cycles ordinairement complets. Cloisons serrées. Diamètre des calices, 2 millimétres. Il arrive assez fréquemment que les espaces intercalicinaux soient remplis de calcaire par suite de la fossilisation ; alors, le faux cœnenchyme paraît compacte et les calices plus ou moins polygonaux. Nous avons vu des échantillons qui n’offrent que partielle- ment ces altérations, et, dans ceux qui se sont mieux conservés, une section verticale montre des traverses exothécales presque horizontales et distantes de moins de 1 millimètre; les cloisons sont des lames bien développées, finement granulées ; les traverses endothécales très-légère- ment convexes, très-faiblement inclinées et distantes d’un peu plus d’un millimètre. Formation miocène : Touraine ; Turin. L’Astræa composila Reuss, Naturwiss. Abhandl. v. Haidinger, t. XX, p. 24, pl. 4, fig, 6, 1848, qui est de Sausal, en Styrie, paraît appartenir à celle espèce. ASTRÉIDES, 499 AA. — Un quatrième cycle cloisonnaire incomplet. 9. SOLENASTRÆA TENUILAMELLOSA. Solenastrea tenuilamellosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des -Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 125, 1850. - Polypier convexe. Calices serrés, parfaitement circulaires, à bords très-minces et peu élevés. Les côtes très-peu marquées en haut. 3 cy-: cles cloisonnaires complets et, dans les grands calices, on trouve des cloisons d’un 4e cycle dans plusieurs systèmes. Cloisons bien déve- loppées, serrées, peu inégales, excessivement minces, à faces striées et très-granulées. Dans une section verticale, on voit leur bord interne di- visé dans une assez grande étendue. Les traverses exothécales forment des vésicules larges de près de 1 millimètre. Les traverses endothécales sont simples, horizontales, distantes de 1 millimètre 1/2. Largeur des calices, de 3 à 4 millimètres. Gisement inconnu. Genre LXXXIITL. PHYMASTRÆA. Phymastrea, Milne Edwards et J. Haine, Compt. rend. del Acad. des Sc., t. XX VIE, p.494, 1848. Le polypier forme une masse plane ou convexe. Les polypié- rites sont prismatiques et entourés d’une épithèque mince et complète sous laquelle on ne distingue pas de traces de côtes. Quoique très-rapprochés les uns des autres, ils ne se soudent pas directement par la surface de leurs murailles, mais s’unis- sent seulement au moyen de grosses verrues qui se montrent de distance en distance et qui laissent entre elles de grands espaces vides. Malgré l’indépendance que conservent les bords calici- naux, la gemmation, au lieu d’être extra-calicinale comme dans toutes les Astréacées précédentes, est ici caliculaire etsub- marginale, Les calices sont subpolygonaux. La columelle est spongieuse et bien développée. Les cloisons sont larges, un peu débordantes et fortement dentées; elles montrent leurs dents les plus longues près de la columelle. Les deux seules espèces connues qui présentent dans l'union de leurs polypiérites la particularité remarquable que nous ve- .Bod ZOANTHAIRÉS SCLÉRODERMÉS. nons d'indiquer appartiennent. à l’époque actuelle; mais nous ignorons encore quelle est leur patrie. $ À. — Cahces très-peu profonds. 4. PaymasrræÆA VALENCIENNESI, Phymastrea PANIER Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° Sér., t X, pl. 9, fig. 5, et t. XII, p. 124, 1850. Polypier encroûtant, subplane. Calices penta- ou hexagonaux séparés par des sillons bien marqués, où l’on distingue des trous profonds par lesquels les espaces compris entre les murailles communiquent avec le dehors. Columelle très-développée, d’un tissu dense et à surface subpapilleuse. # cycles complets, mais le dernier cycle est rudimentaire daos la plupart des systèmes. Cloisons serrées, subégales, un peu dé- bordantes, un peu épaisses ; les faces montrent des grains inégaux, nom- breux, mais peu saillants ; les dents sont peu nombreuses et très-fortes, surtout la plus interne, qui est ordinairement bifurquée et dressée. Dans les cloisons brisées, on voit de petits canaux compris entre les deux feuillets septaux. Dans des sections verticales, on distingue l'épithèque très-mince qui recouvre entièrement les murailles. Chaque pan des po- lypiérites prismatiques présente ordinairement deux séries verticales de gros tubercules verruqueux, d’un tissu presque entièrement compacte, arrondis et allongés transversalement, qui se soudent fortement à la muraille d’un polypiérite voisin ; les verrues d’une série alternent avec celles de l’autre série, et elles sont toutes recouvertes par l’épithèque. Les murailles sont épaisses. Les cloisons sont larges et ne présentent quelques trous que près du bord libre. La columelle est formée de trabiculins ascendants très-longs et très-serrés. Traverses un peu ir- régulières, très-rapprochées entre elles, mais inégalement, très-peu inclinées, un peu ramifiées. Grande diagonale des calices , de 8 à 10 millimètres. Patrie inconnue. $ AA, — Calices profonds. 2. PHYMASTÉÆA PROFUNDIOR. Phymastrea profundior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér., t. XII, p. 125, 1850. Polypier encroûtant, en masse convexe. Calices polygonaux : dans les sillons profonds qui les séparent, on aperçoit les verrues qui unissent ASTRÉIDES. Sot les murailles et qui sont un peu gréles. Columelle médiocrerment déve- loppée. En général, trois cycles; mais certains systèmes n’ont qu’une tertiaire, et d’autres ont quelquefois, en outre, une-cloison de quatrième ordre. Cloisons peu serrées, un peu débordantes, étroites en haut, un peu épaisses à la muraille, minces en dedans, àbord inégalement divisé; il y a ordinairement près de la columelle une dent un peu plus forte que les autres. Les cloisons secondaires sont presque égales aux primaires. Grande diagonale des calices, 8 millimètres. Patrie inconnue. Genre LXXXIV. ACANTHASTRÆA. Astrea (pars), Ehrenberg, Corail. des roth. Meer., p.97, 183%. Acanthastrea, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’ Acad. des Sc., t. XX VIH, p.495, 1848. Le polypier forme une masse subplane ou convexe dont le. plateau inférieur est recouvert d’une épithèque complète. Les polypiérites se soudent entre eux par leurs murailles qui sont subcelluleuses et se multiplient par gemmation marginale ou submarginale. Les calices sont subpolygonaux; leurs bords sont larges et épineux; ils restent simples ou ne montrent que des sillons superficiels et irréguliers. La columelle est pariétale et quelquefois rudimentaire. Les cloisons sont débordantes, fortes et divisées en dents spiniformes qui hérissent toute la surface du polypier. Les plus grandes de ces dents sont les plus exté- rieures, disposition qui ne se présente dans aucun autre genre , de l’agéle des Astréacées. L'endothèque est très-développée. Les Acanthastrées rappellent le genre Mussa par la structure de leurs polypiérites; mais elles en diffèrent par leur mode de _ multiplication et de groupement, Toutes les espèces connues sont vivantes. | 503 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. — La diagonale des calices ne dépassant pas 2 cent: mètres. 4. ACANTHASTRÆA HIRSUTA. (PI. D 5, fig. 4.) Astrea dipsacea (pars), Ehrenberg, Corall., p. 97, 1834. Acanthastrea hirsuta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.s t. XIL, p. 445, 1850. « Animal flavo-fuscum aut cinerascens, ore æruginoso, margine disci papilloso, papillis corporis turgore imminutis » Ehrenberg. Polypier élevé, convexe ou subgibbeux. Calices subpolygonaux, mé- diocrement profonds ; murailles épaisses, simples ou montrant de lé- gers sillons, garnies d’épines très-fortes. Columelle représentée par des trabiculins très-grêles qui tiennent au bord des cloisons et qui souvent ne sont ni assez longS, ni assez abondants pour couvrir le milieu de la fossette, laquelle est fermée par une endothèque vésiculeuse. On compte ordinairement 28 cloisons subégales, débordantes, extrêmement épaisses et serrées en dehors, très minces en dedans. Leurs dents sont spini- formes, très-longues, serrées, ascendantes. Dans une coupe verticale, on voit que la moitié interne des lames cloisonnaires est formée par des poutrelles longues et ascendantes. Les traverses murales sont très- épaisses et très-fortement arquées de chaque côté, distantes de 1 milli- mètre 1/2: les traverses endothécales vésiculeuses, très-minces, très-in- clinées. La grande diagonale des calices est d’environ 15 millimètres, et leur profondeur de8. Habite les Seychelles, la mer Rouge ét est aussi fossile des dépôts récents de l'Egypte. \ Cette espèce se distingue principalement de l’À. grandis par ses cloi- sons plus épaisses et plus épineuses. 9, ACANTHASTRÆA SPINOSA. Astrea dipsacea, var., Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astrol., Zooph., p. 210, pl. 17, fig. 1-2, 1833. Acanthastrea spinosa, Milne Edwards et J. Haime, Comptes rend., t. XXVII, p. 495, 1848. — Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 145, 1850. Les petits échantillons de cette espèce qui ont été rapportés par MM. Quoy et Gaimard et qui font partie de la collection du Muséum sont peu élevés, ont la surface subplane et les calices un peu plus petits et moins profonds que l'espèce précédente. Cependant nous ne les en aurions ASTRÉIDES: bo3 peut-être pas séparés spécifiquement si la description des animaux qu'ont donnée les naturalistes de l’Astrolabe n’était très-différente de celle que M. Ehrenberg a également faite sur le vivant pourl’A. hirsuta. « Les lamelles, disent MM. Quoy et Gaimard, ont leurs bords tellement épi- neux que toute la surface du polype est hérissée de pointes aiguës que les animaux qui les recouvrent sur le vivant adoucissent un peu, mais pe font pas disparaître. Les polypes sont grisâtres sur le bord du man- teau, et d’un beau vert au milieu avec des rayons de la même couleur, croisés par des cercles concentriques, ce qui donne, à cette partie un aspect réticulé. La bouche et les tentacules sont également verts, » Habite Tongatabou. 3. ACANTHASTRÆA BREVIS. Acanthastrea brevis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sèr,; t. XIL, p. 146, 1830. Polypier très-court, à surface subplane ou très-légèrement convexe. Calices à bords simples, ua peu épais, fortement épineux, à fossette arrondie et profonde; ils sont inégaux : les grands ont 2 centimètres dé largeur. Columelle spongieuse assez bien développée, mais toujours pa- riétale. 3 cycles complets avec quelques cloisons de quatrième ordre dans certains systèmes. Cloisons débordantes, serrées, extrêmement épaisses en dehors, très-minces en dedans, à faces subglabres ; les ter- tiaires tendent à se recourber vers les secondaires. Leurs dents très- fortes et subspiniformes. Dans une coupe verticale, les traverses murales sont très-épaisses, ordinairement simples, arquées en haut, distantés énviron de { millimètre. Les cloisons sont trabiculaires dans leur moi- tié interne. Les traverses endothécales très-obliques, ramifiées et subvé- siculaires ; les plus élevées sont à & millimètres de la surface dé la co- lumelle. Patrie inconnue. $ AA. — La diagonale des calices atteignant jusqu'à 3 cen- tumètres. ,. ACANTHASTRÆA BowERBANKI, (PL. D 6, fig. 1.) . Polypier convexe. Calices polygonaux, inégaux, mais ordinairement larges de 3 centimètres au moins, presque aussi profonds que larges; à bords ordinairement simples et minces. Columelle très- -peu développée. Cloisons minces, débordantes, au nombre de 50 ou 60 environ; ; celles 5o4 :: ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. des premiers cycles sont peu inégales et un peu irrégulières, souvent un peu courbes en dedans, Habite l'Australie, 5. ACANTHASTRÆA GRANDIS. Astrea dipsacea (pars), Ehrenberg, Corall., p. 97, 1834. Acanthastrea grandis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 446, 1850. Cette espèce diffère de l'A. brevis par son polypier en masse convexe très-élevée. Les calices sont le plus souvent séparés par de petits sillons très-profonds et fermés par l’endothèque. Les épines du bord interne des cloisons n'arrivent pas tout-à-fait jusqu’au centre des polypiérites pour simuler une columelle, et l'endothèque se voit à nu dans le fond du calice. Les cloisons sont nombreuses (de trente-six à quarante-huit), serrées, presque toutes égales, assez minces. Leur bord est très-profon- dément divisé en épines assez serrées, très-longues et un peu gréles. La grande diagonale des calices varie de 25 à 30 millimètres ; leur pro- fondeur, de 15 à 20. Habite la mer Rouge. ESPÈCES DOUTEUSES. 6. AcANTHASTRÆA? DiPSACEA. — Astræa dipsacea, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IE, p. 262, 1816.— 2e édit,. p. 411. — « A. conglomerala ; stellis magnis, inæqualibus, angulatis; margine lato echinato; parietibus multilamellosis ; lamellis serrato-dentalis. » Habite l'océan des Grandes-Indes. L'exemplaire qui a servi de type à cette description de Lamarck manque au Muséum, et nous ne savons pas si cette espèce appartient au genre Acanthastrée ou au genre Prionastrée. 7. ACANTHASTRÆA? ECHINATA. — As{ræa echinulata, — Dana, Expl. exp. Zooph. p. 229, pl. 12, fig. 1, 1846. — « A. convexe, brune-noi- râtre, à surface papilleuse ; polypes larges de 6 à 8 lignes, à disques presque noirs. Polypier cellulaire, fortement hérissé à sa surface ; calices peu profonds, presque circulaires ou oblongs, larges de 5 li- gnes, sans couronne interne distincte ; murailles arrondies, non sil- lonnées ; cloisons égales avec 3 ou 4 petites dents en dedans de la fos- sette calicinale et 3 ou # épines sur la muraille longues d’une ligne ou 1 ligne 1/2; dans une seclion transversale on voit des étoiles multi- LL ASTRÉIDES. Soi radiées dont les loges sont décomposées; les murailles à cellules oblongues et souvent unisériées. — Habite les îles Fidji. » Dana. S. ACANTHASTRÆA? PATULA, — Astræa palula, Dana, ibid., p. 209, pl. 10, fig. 14, 1846. — « A. très-grande, hémisphérique, couleur d'om- bre foncée; polypes larges de 6 à 8 lignes, avec des rayons d’un gris « pâle sur le disque. Polypier celluleux ; calices polÿgonaux, à stries extérieures égales, très-peu profonds, sans couronne interne ; cloisons épaisses, à dents épineuses. Dans une coupe transverse, on voit des étoiles multiradiées dont les rayons sont épais et presque contigus, et qui sont séparées par un petit nombre d’étroites cellules. — Ha- bite les îles Fidji.» Dana. Genre LXXXV. ASTRÆA, Astrea (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.371, 1801. — Oken, Lehrb. der Naturg., t.1, p.75, 1815. Siderastrea (pars), Blainville, Déct. des Sc. nat., t. LX, p. 335, 1830, Siderina, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 218, 1846. Siderastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l’ Acad, des Sc., t. XXVILI, p.495, 1848. Le polypier est encroûtant et forme une masse convexe d’un tissu très-dense. La gemmation est submarginale. Les polypié- rites sont directement soudés entre eux par leurs murailles qui sont minces et quelquefois même très-peu distinctes. Les calices sont subpolygonaux et assez profonds. La columelle estspapil- leuse au sommet et en général peu développée; mais elle tend à devenir compacte. Les cloisons sont bien développées, très- serrées, minces, régulièrement denticulées et leurs dents inter- nes sont un peu plus grandes que les extérieures. Leurs faces latérales sont couvertes de grains très-gros qui souvent rencon- trent ceux des faces voisines et sy soudent de manière à former des synapticules incomplètes. L’endothèque est rudimentaire. Nous avons déjà rappelé (page 456) que lorsque Lamarck a établi en 18071 le genre Astrea, il Va séparé en deux sections, Tune ayant pour type la Madrepora rotulosa d’Ellis et l’autre la Madrepora galaxea du même auteur; le nom d’Astrea a été ré- servé ensuite par Oken à cette dernière section, sans doute parce que l'espèce appelée par Ellis Madrepora galaxea était la Madre- 506 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS pora astroites de Linné (1), et conséquemment nous devons ap-- pliquer cette dénomination au genre qui renferme ce dernier coralliaire. Dans nos précédentes publications, nous avions, à l'exemple de Blainville, nommé cette division Siderastrea. Les Astrées proprement dites sont des Ge ET soit vivantes, soit fossiles du terrain tertiaire. Nous ne savons à quelle espèce de ce genre doit se rapporter VAstrea galaxea, Lesueur, Mém. du Mus. t. VI, p. 285, pl. 16, fig. 13. Voici la description que cet auteur donne du polype: « Animal gélatineux, à disque. rayonnant et à ouverture centrale ob- longue; de légers tubercules ou plis aux bifurcations de l’expansion membraneuse qui remplit les espaces entre les lames du polypier… L'animal que j'ai observé vivant, élève son disque en cône, lequel se trouve tronqué par l’ouverture centrale, quand les animaux sont déève- loppés et que le bord de leur menton ou de l'expansion membraneuse se rencontre... Sa couleur est d’un rouge mêlé de violet... On compte de 25 à 30 rayons aux étoiles. — Habite la Guadeloupe. » $ À. — Le quatrième cycle cloisonnaire plus où moins in- complet. $ B. — Le bourgeonnement se faisant loin des centres calicinaux. 1. ASTRÆA RADIANS. Astroites, etc., Seba, Thes., t. LIL, p. 208, pl. 112, fig. 12 et 17, 1758. Madrepore en boule, Knorr, Del. nat., t. 1, p. 27, pl. A 40, fig. 4, 1766. Madrepora radians, Pallas, Elench. Zooph., p. 322, 1766. Madrepora astroites, Linné, Syst. nat., édit, XII, p. 1276, 1767. Madrepora galaxea, Ellis et Solander, “Hist. of Zooph., p. 168, pl. 47, fig. 7, 1786. —— Gmelin, Linn. Syst. nat., éd. 13, p. 3765, 1788. Astrea galaxea, Lamarck, Syst. des anim. s. vert., p. 371, 1801. Astrea radians s. astroites, Oken, Lehrb. der Naturg., t, I, p. 66, 1815. Astrea galaxea, Lamarck, Hist. des anim. s. vert., t. II, p. 267, 1816. — 2e édit., P. 418. (4) Pallas avait, avant Linné, donné le nom de Madrepora astroites auxes- pèces qui forment notre genre Heliastræa , et il appelait Madrepora radians le zoophyte que Linné norama Madrepora ’astroites: ASTRÉIDES. Ant 507 Astrea punctifera, Lamarck, ibid.; t. IT, p. 260, 1816, — 2e édit., p. 407. —— Lamouroux, Exp. méth., p. 60, pl. 49, fig. 1, 1821. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 126, 1824. Siderastrea galaxea et Astreopora punctifera, Blainville, Dict. des SC, nat., t. LX, p. 535 et 349, 1830, — Man. d'act., p. 310 et 383, Astrea astroites, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1834. Siderina galaxea, Dana, Zooph., p. 218, pl. 10, fig. 12, 1846 (mais non la fig, 49a?). Siderastrea galaxea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér,, t, XII, p. 159, 1850. Polypier souvent fixé sur la Voluta turbinellus de Linné, ou bien tout-à-fait sphérique et libre. Le bourgeonnement se faisant vers les points d'union de plusieurs calices. Calices subpolygonaux, à bords pa- raissant épais par suite de la grande densité de l'appareil cloisonnaire, et bien que les murailles ne soient indiquées que par des lignes très- fines. Columelle formée par un ou deux tubercules compactes très-peu visibles, plus distincts dans les jeunes individus. 3 cycles complets, et, en général, un nombre variablé de cloisons d’un quatrième cycle qui sont impaires dans plusieurs systèmes. Loges excessivement étroites. Cloisons extrêmement serrées, larges, à bord très- -régulièrement crénelé, peu inégales, les primaires et les secondaires sont cependant un peu plus grandes. Les dents sont très-serrées, obtuses et subégales. Les cloisons du dernier cycle se soudent par leur bord interne à celles du cycle pré- cédent. Lorsque les cloisons sont brisées par le haut, on distingue les grains très-forts qui les unissent, et les espaces compris entre ces grains ressemblent à de petits trous : c’est un exemplaire en cet état que La- marck a considéré comme une espèce particulière sous le nom d’Astrea punclifera. Dans une coupe verticale, la columelle est compacte et forte; les cloisons sont des lames parfaites, couvertes de séries radiées de grains très-forts; les traverses sont rudimentaires, horizontales, simples et di- stantes inférieurement de 1/2 millimètre. Cette espèce forme quelque- fois de très-grandes masses. La grande diagonale des calices est de 3 ou 4 millimètres ; leur profondeur, de 2 ou un peu plus. Habite les mers de l'Inde. 2, ASTRÆA PULCHELLA. Siderastrea pulchella, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat:, 5° SÉTs t. X, pl. 9, fig. 8, 1848, et t. XII, p. 140, 1850, Polypier encroûtant : notre échantillon est fixé sur un Murex. Cette espèce est très-voisine de l'A, radians, dont elle ne diffère que par ses calices plus. évasés et moins profonds, et sa columelle papilieuse assez bien développée. Grande diagonale des calices, 3 ou 4 millimètres, Patrie inconnue, 508 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS ; 3. SHPREL SAVIGNYANA. Astrea galaxea, Audouin, in Pdeuy. Descr. de l'Egypte, Pol., p. 57, ve: Ds fig, 1, 1824. Siderastrea Savignyana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., S° sér., t. XII, p. 140, 1850. Cette espèce est encore très-voisine de l’A. radians. Elle en diffèreen ce que ses cloisons sont moins arrondies en haut et ont un bord à peine arqué incliné de dehors en dedans; il en résulte que les murailles, qui sont cependant rudimentaires, montrent ici des lignes en arêtes, tandis que les bords des calices sont tout-à-fait mousses, et subplanes dans l’A. radians. Les cloisons sont aussi un peu plus minces et plus fortement crénelées; enfin les jeunes calices se circonscrivent moins vite. La grande diagonale des calices varie de 3 à 5 millimètres. Habite la mer Rouge et est fossile des dépôts récents de l'Egypte. 4. ASTRÆA ITALICA. Astrea italica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 582, 1826. C’est par erreur que Defrance a indiqué cette espèce comme provenant d’Italie. Astrea Bertrandiana, Michelin, Icon. zooph., p. 310, pl. 74, fig. 5, 1847. Siderastrea italica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 142, 1850. Murailles très-minces, mais toujours distinctes. Columelle compacte. 3 cycles complets, avec des cloisonsimpaires d’un quatrième cycle. Cloi- sons très-minces et très-serrées, légèrement épaissies en dehors. Les tertiaires se soudent aux secondaires. Les faces des cloisons sont très- fortement granulées et les grains se disposent principalement en séries parallèles au bord, supérieur. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millimètres. Formation miocène : Manthelan. 5. ASTRÆA PARISIENSIS. Astrea crenulata, Michelin, Zcon., p. 155, pl. 44, fig. 1, 1844 (non Goldfuss). —— (Graves, Topogr. de l'Oise, p. 702, 1847. Siderastrea parisiensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 143, 1850. Polypier en masse convexe. Il diffère de l'A. crenulala, avec laquelle on l’a confondu, par des cloisons moins fortement granulées et moins nombreuses. Il n’y a que 3 cycles complets et ordinairement des cloi- sons d’un quatrième cycle dans un système ou au plus dans deux: Les ASTRÉIDES. _5og murailles sont aussi plus minces. Grande diagonale des calices, de 4 à > millimètres. Formation éocène : environs de Paris. $ À (page 506). —— $ BB. — Le bourgeonnement se faisant très-près des centres cahcinaux. 6. ÂASTRÆA SENEGALENSIS. Siderastrea senégalensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 140, 1850. Polypier convexe ; la gemmation se faisant très-près de la columelle et les nouveaux calices ne se circonscrivant que lentement. Murailles tout-à-fait rudimentaires. Columelle en général assez bien développée, subspongieuse. 4 cycles, mais ordinairement le quatrième est incomplet. Grande diagonale des calices, de 4 à 5 millimètres. Cette espèce se dis- tingue bien par les courtes séries que forment les calices en bourgeon- nant. Habite la côte du Sénégal, pres de l'embouchure de la Gambie. $ AA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 7. ASTRÆA SIDEREA. (P1. D 7, fig. 2). Madrepora siderea, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 168, pl. 49, fig, 2, 1786. —— Gmelin, Linn. Syst. nat., édit. 13, p. 3765, 1788. Astrea siderea, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p. 267, 1816; — 2e édit., p. 417. —— Lamouroux, Exp. méthod., p. 60, 1821. —— Id., Encycl., Zooph., p. 126, 1824. Siderastræa siderea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 335, 1830, — Man. d’act., p. 310, 1834. Astrea trichophylla, Ehrenberg, Corall., p. 95, 1834. Pavonia siderea, Dana, Zooph., p. 331, 1846. Siderastrea siderea, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sét.s t. XII, p. 141, 1830. Polypier légèrement convexe et subgibbeux. Calices polygonaux, à bords légèrement convexes et en forme d’arêtes, se terminant en haut par une ligne excessivement étroite qui est une indication de la mu- 510 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. raille, à fossette très-évasée et assez profonde. Columelle très-peu déve- loppée, réduite à deux ou trois petites papilles. Cloisons non débordantes, larges, extrêmement serrées, peu inégales et donnant à la surface du ca- lice un aspect chatoyant. Leur bord est à peine arqué, très-finement crénelé, et descend .obliquement jusqu’au centre ; les dents inférieures sont un peu plus marquées. Les cloisons du dernier cycle s'unissent à celles du cycle précédent, non loin de la columelle. Grande diagonale des calices, de # à à millimètres ; leur profondeur, 2. Habite les Antilles. L’Astraea sidera, Lesueur, Mém. du Mus. t. VI, p.286, pl. 16, fig. 14, paraît bien se rapporter à cette espèce. Lesueur donne des polypes la description suivante : « Animal gélatineux, disque très-petit, ouver- ture centrale ovale ; deux rangs de tentacules courts, d’une couleur blanchâtre violette, pointillés de blanc au sommet, leur base étant d’un violet plus foncé. Le corps du polype est un peu proéminent.…- Habite la Guadeloupe. 8. ASTRÆA GLOBOSA. Siderastrea globosa, Blainville, in Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5 sér., t. XII, p. 141, 1850. Les échantillons sur lesquels cette espèce a été établie sont encore très-jeunes : ils sont hémisphériques. Calices polygonaux, à murailles extrêmement minces, mais représentées par de petites lignes polygo- nales distinctes, à fossette superficielle. Columelle formée d’un ou de deux petits tubercules. Cloisons très-peu saillantes, peu inégales. Grande diagonale des calices, de # à 5 millimètres. Patrie inconnue. Ye 9. ASTRÆA CRENULATA. Astroïte globulaire? Guettard, Mém., t. III, p. 472, pl. 98, fig. 1, 1770. Astrea crenulata, Goldfuss, Petref. Germ., p. 74, pl. 24, fig. 6, 1826. Siderastrea crenulata, Blainville, Dict., t. LX, p. 356, 1830. — Man. p. 371. Astrea crenulatu, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. KE, p. 421, 1856. —— Reuss, Naturwiss. Abhandl. v. Haidinger, t. II, p. 24, pL 4, fig. 1, 1848. Siderastrea crenulata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér., t, X, pl. 9, fig. 10, 1848, ett. XII, p. 142, 1850, Polypier encroûtant et peu élevé, à surface légèrement convexe ou subgibbeuse, Murailles indiquées par de petites lignes étroites. Calices ASTRÉIDES: 51 à fossette infundibuliforme, d’une profondeur très-variable. Columelle formée de pelites papilles qui ne se distinguent pas aisément des dents des cloisons. 4 cycles ordinairement complets. Cloisons peu inégales, assez minces, très-régulièrement crénelées, et présentant des dents arrondies et très=serrées, à faces très-granulées. Dans une coupe ver- ticale, les murailles sont encore minces, mais bien distinctes et com- pactes ; les grains des faces sont les uns épars, les autres disposés en stries radiées très-nettement accusées. La columelle tend à devenir compacte dans sa partie inférieure; les traverses sont excessivement minces et irrégulières. Grande diagonale des calices, de 5 à 6 milli- mètres. Formation miocène : Saucats ; duché de Plaisance (suivant Goldfuss). M. Reuss la mentionne en Bohême et en Hongrie. L’Astrœa Frœhlichiana, Reuss, Naturwiss. Abhandl. v. Haidinger, t. LL, p. 22, pl. 4, fig. 2, est un fossile de la Basse-Autriche qui nous pa- raît très-voisin de cette espèce. 10. ASTRÆA FUNESTA, Astrea funesta, Brongniart, Sur les terr. calcar. trapp. du Vicentin, p. 84, pl. 5, fig. 16, 1893. Astrea intersepta? Michelotti, Specim., p.130, pl. 5, fig. 4, 1858, Très-mau- vaise figure, Astrea funesta, Michelin, Icon., p. 62, pl. 15, fig. 1, 1842. Mauvaise figure. Siderastrea funesta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 143, 1850. —— d’Archiac et J, Haime, Anim. foss. de l'Inde, p. 192, 1853. Polypier légèrement convexe. Calices polygonaux, séparés par de petites murailles simples, droites et bien marquées, à fossette médio- crement profonde. Columelle rudimentaire. En général, 48 cloisons minces, très-serrées et peu inégales. Grande diagonale des calices, 5 millimètres ; leur profondeur, 1 ou 2. Formation éocène : val de Ronca; Sinde. $ AAA. — Trois cycles cloisonnaires seulement. 11. ASTRÆA ExPANSA. . Polypier légèrement convexe. Calices bien circonscrits, inégaux, Séparés par des lignes polygonales très-fines, à fossette petite et médio- crement profonde. Columelle très-petite. Cloisons peu inégales, légè- rement épaisses, régulièrement denticulées, très-serrées et très-gra- LL à Dr2 ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS. nulées, convexes en haut, d’où il résulte que les bords caliGnaux ont la forme de faibles bourrelets. Largeur des calices, 3ou 4 millimètres. Patrie inconnue. Genre LXXXVI. BARYASTRÆA. Baryastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VII, p. 495, 1848. Le polypier est d’un tissu excessivement dense et compacte ; il s’accroît par gemmation submarginale. Les polypiérites sont très-intimement soudés entre eux par leurs murailles. Les calices sont très-serrés, polygonaux et à peine séparés par des sillons superficiels. La columelle est subpapilleuse au sommet où elle est peu développée, mais elle tend à devenir très-compacte inférieu- rement et à remplir les chambres viscérales. Les cloisons sont très-épaisses, très-serrées, peu ou point granulées latéralement et à peine denticulées dans leur moitié extérieure. L’ endothèque est peu développée. Cette division, qui ne contient encore qu’une seule espèce, représente, parmi les Astréacées à calices polygonaux, le genre Leptastræa. BARYASTRÆA SOLIDA. (PI. D 8, fig. 2) Baryastrea solida, Milne Edwards et 3. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 144, 4850. Polypier convexe et subgibbeux. Calices séparés par des sillons su- perficiels très-étroits, à fossette très-peu profonde. Columelle très-peu développée au sommet, subpapilleuse. 3 cycles complets, Cloisons très- serrées, très-épaisses, peu ou point débordantes, larges, à bord légère- ment arqué en dedars et montrant de fines dentelures, principalement près de la columelle. Les primaires et les secondaires ont même en de- dans une dent un peu obtuse et peu distincte. Les primaires beaucoup plus grandes que toutes les autres; les tertiaires légèrement courbées vers les secondaires. Une coupe verticale montre des murailles excessi- vement épaisses et entièrement compactes; il se fait en outre un grang développement de tissu compacte suivant l’axe columellaire, et comme les cloisons sont extrêmement serrées et épaisses, c'est à peine si, dans les parties inférieures du polypier, les loges offrent de petits méats. Tra- ASTRÉIDÉES. 513 verses très-minces, simples, un peu inclinées. Grande diagonale des calices, 3 millimètres ou un peu plus. Patrie inconnue. Genre LXXXVII PRIONASTRÆA, Astrea (pars), Lamarck, Hüst. des anim. sans vert., t. IT, p. 257, 1816. — Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 96, 1834. Fissicella (pars), Dana, Expl. exp. Zooph., p. 220, 1846. Prionastrea (pars), Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XX VIE, p. 495, 1848. Prionastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 102, 1851. Le polypier forme une masse convexe ou gibbeuse dont le pla- teau commun est recouvert d’une épithèque mince et complète. La gemmation est calicinale et submarginale : les polypiérites sont serrés, prismatiques, et leurs murailles, intimement soudées en haut, restent ordinairement distinctes inférieurement. Les calices sont polygonaux et profonds, avec des bords simples et en arêtes. La columelle est spongieuse, mais plus ou moins dé- veloppée. Les cloisons sont minces, étroites en haut, serrées, finement granulées et fortement dentées en scie. Leurs dents les plus longues sont situées près de la columelle. L’endothèque est bien développée. M. Dana a placé les espèces de ce genre dans son sous-genre Fissicella, où la multiplication s'opère par division des individus. Il arrive quelquefois en effet que la gemmation ait lieu très-près du centre des calices et qu’il soit alors difficile de la distin- guer des cas ordinaires de fissiparité ; mais le plus souvent il est aisé de reconnaître les bourgeons calicinaux à la surface supé- rieure et extérieure de leurs parents. La division que nous avons nommée Prionastræa en 1848 avait alors des limites plus larges que celles que nous lui don- nons ici, et nous y comprenions d’abord les Isastrées et la Mé- tastrée, auxquelles nous avons reconnu depuis des caractères particuliers. Tel que nous venons de le caractériser, ce genre comprend encore de nombreuses espèces qui toutes appartien- : nent à l’époque actuelle ou à celle des dépôts tertiaires. Coralliaires. Toma 2. 33 5i4 -_ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. — Columelle bien développée. $ B. — Calices profonds. $ C. — Le polypier étant gibbeux ou lobe. 1. PRIONASTRÆA ABDITA. Madrepora favites (pars)? Pallas, Elench. Zooph., p. 519, 1766. Madrepora abdita, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 162, pl. 50, fig, 2, 1786. BY Madrepora favosa, Esper, Pflanz., Forts., p. 54, pl. 45 A, fig. 2, 1797 (copiée d’'Ellis). Astrea abdita, Lamarck, Hist. des anim. s. vert, t. II, p. 265, 1816 ; — 2e édit., p. 415. _—— Lamouroux, Exp. méth., p. 59, pl. 50, fig. 2, 1824. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 128, 1824. Dipsastrea abdita, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 358, 1850. — Man. F P. 513. Astrea abdita, Ehrenberg, Corall., p. 97, 1834. Astræa (fissicella) abdita, Dana, Zooph., p. 247, 1846; Prionastrea abdita, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° bér., t. XII, p. 128, 1850. Polypier en masse lobée, les lobes étant ascendants et anguleux. Ca- lices hexagonaux, profonds, ordinairement plus élevés par le côté qui donne naissance à des jeunes; à bords en arêtes très-saillantes, relevées à leurs extrémités et concaves dans leur milieu. Columelle assez bien dé- veloppée ; les trabiculins pariétaux qui la composent un peu penchés les uns sur les autres, 4 cycles ; le dernier cycle plus ou moins incomplet. Systèmes difficiles à déterminer à cause du peu de différence des cloi- sons des trois premiers cycles et de l'inégalité des deux tertiaires dans un même système : ordinairement, dans l’une des moitiés de chaque système seulement, il se développe des cloisons de quatrième cycle, et la tertiaire comprise entre elles se recourbe vers la secondaire pour s’y “unir auprès de la columelle, tandis que l’autre tertiaire reste assez petite. Cloisons minces, extrêmement étroites en haut, à peine débordantes, couvertes de grains fins et très-peu saillants; les dents sont fortes et dirigées en haut et en dedans. Une coupe montre des murailles peu épaisses, et séparées, à quelque distance des calices, par un peu de tissu cellulaire lâche. Les traverses endothécales un peu ramifiées, horizon- tales ou legerement obliques en bas et en dedans, un peu convexes en baut, distantes entre elles de 1 millimètre et demi. Grande diagonale des calices, environ 45 millimètres ; leur profondeur, 8. Habite probablement les mers des grandes Indes, suivant Lamarck. ASTRÉIDES. 515 9, PRIONASTRÆA PROFUNDICELÉA. (PL D 8, fig. 4.) Prionastrea profundicella, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Se. nat., Sc sér., t. XII, p. 151, 1850. | Polypier en masse convexe, subgibbeuse. Calices polygonaux, très- profonds, à bords excessivement minces et légèrement concaves. Colu- inelle assez bien développée, d’un tissu lâche. 3 cycles. Les tertiaires sont plus développées dans deux des systèmes où l'on voit souvent appa- raître des cloisons d’un quatrième cycle. Cloisons médiocrement serrées, très-minces, peu débordantes, un peu étroites, à peine granulées. Les dents un peu faibles et ascendantes. Grande diagonale des calices, 8 ou 9 millimètres ; leur profondeur, 6. Patrie inconnue. SB. (page 514).—— $ CC: — La surface du polypier étant simplement convexe. Le 3. PRIONASTRÆA CRASSIOR. Prionastrea classior, Milne Edvvards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° ér., t, XI, p. 451, 4850. | Polypier en masse convexe. Calices profonds, à bords un peu épais et horizontaux. Columelle bien développée, assez dense. 3 cycles com- plets, avec un quatrième plus ou moins incomplet. Cloisons minces, peu inégales, à peine granulées, les murailles sont très-étroites en haut. Les dents sont serrées, peu inégales et émoussées. Les murailles sont très- épaisses, compactes et soudées entre elles dans une grande étendue; c’est à peine si tout-à-fait vers la base du polypier on voit quelques méats entre deux murailles contiguës. Traverses un peu flexueuses, simples ou peu ramifiées, très-peu inclinées en dedans, distantes de 2/3 de milli- inètre. Diagonale des calices, 4 centimètre ou un peu plus. Patrie inconnue. 4. PRIONASTRÆA MAGNIFICA. Favastrea magnifica, Blainvillé, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 540, 1830. — Man. d’act., p. 374, pl. 54, fig. 3, 1854. Astrea pentagona ? Ehrenberg, Corall., p.96, 1834. Astræa (fissicella) magnifica, Dana, Zooph., p. 251, pl. 12, fig. 5, 1846, 516 . ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Prionastrea magnifica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XL, p. 129, 1850. Polypier convexe. Calices polygonaux, très-profonds, à murailles ex- trémement minces et droites. Columelle bien développée. On compte en général 34 cloisons principales, extrémement étroites en haut, subégales, très-minces, à peine débordantes, finement dentelees, qui présentent inférieurement un lobule peu marqué et qui alternent avec un égal nombre de cloisons rudimentaires. La gemmalion a lieu très-près du sommet des murailles. Les traverses sont écartées entre elles d'un mil- limètre 1/2. Diagonale des calices, 1 centimètre ; leur profondeur, autant. Habite Batavia. C'est probablement à une espèce très-voisine de celle-ci qu’il faut rapporter la figure 3 de la planche 47 d'Ellis et Solander, qui n'a pas recu de nom de ces auteurs et que Blainville appelle Cellastrea in- ceria. 5. PRIONASTRÆA MAGNISTELLATA. Prionastrea magnostellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. XII, p. 129, 1850. Polypier en masse convexe. Calices grands, très-inégaux, profonds, polygonaux, à bords très-minces et horizontaux. Columelle bien dêve- loppée, d'un tissu assez dense. Cloisons nombreuses, serrées, subégales, étroites en haut, un peu débordantes, légèrement épaissies à la muraille, très-minces en dedans, à faces montrant des stries radiées, mais à peine granulées. Les deuts calicinales sont fortes, aiguës, serrées. Toutes les cloisons ont entre elles la plus grande ressemblance. On en compte or- dinairement 48, ce qui indiquerait # cycles. Quelques-unes se recour- bent en dedans vers leurs voisines. Dans une coupe verticale, les mu- railles, qui sont intimement soudées en baut, sont séparées inférieure- ment par une série de cellutes. La columelle est également développée dans toute la longueur des polypiérites. Les traverses endothécales sont assez obliques en bas, rarement ramifiées, et distantes entre elles d'en- viron 1 millimètre 1/2. Grande diagonale des calices, de 20 à 25 milli- mètres ; leur profondeur, 12. Patrie inconnue. C’est peut-être à celte même espèce que se rapporte l'Aséroiles ir- regularis, Seba, Thes., t. LL, p. 207, pl, 112, no 8. ASTRÉIDES, 517 6. PRIONASTRÆA SEYCHELLENSIS. Astrea deformis, Ehrenberg, Corall., p. 96, 1834 (non Lamarck) ; Prionastrea seychellensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 132, 1850. Polypier en masse convexe. Calices polygonaux, quelquefois un peu irréguliers, profonds. Murailles minces. Le bourgeonnement se faisant ordinairement très-près de la columelle, qui est bien développée. On voit en général des cloisons de 4 cycles ; mais le quatrième et même le troisième cycle Sont plus ou moins incomplets. Cloisons serrées, peu inégales, un peu débordantes, extrêmement minces, peu ou point gra- nulées, très-étroiles en haut; les dents faibles, peu pointues et assez serrées. Les dernières loges paraissent profondes. Grande diagonale des calices, 10 ou 12 millimètres ; leur profondeur, 6 ou 7. Habite les Seychelles et la mer Rouge. $ À (page 514). —— $ BB. — Calices peu profonds. 7. PRIONASTRÆA TESSERIFERA. Astrea tesserifera, Ehrenberg, Corall., p. 97, 1854. —— ? Dana, Expl. exp. Zooph., p. 248, pl. 13, fig. 9, 4846. Prionastrea Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 132, 1850. Prionastrea tesserifera, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., elc., p. 102, 1851. Polypier ayant la forme générale de la P. abdita. Le bord supérieur des murailles ne formant pas d'arêtestrès-vives, bien qu’en général assez minces, légèrement courbe dans les caelices terminaux. Fossettes cali- cinales peu profondes. Columelle très-développée, enfoncée, subpapil- leuse. De 30 à 40 cloisons serrées, minces, subégales, peu débordantes, étroites en haut, dont les dents sont très-serrées, gréles et longues. Dia- gonale des calices, 1 centimètre 1/2. Habite la mer Rouge. 8. PRIONASTRÆA HALICORA. Astrea halicora, Hemprich et Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 97, 1834. Prionastrea Rousseaui, Milne Edwards et J, Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XL, p. 151, 1850, 518 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Prionastrea halicora, Milne na à et J. Haime, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p. 102, 1851. Polypier convexe, subgibbeux. Calices peu profonds. Murailles sim- ples presque partout, mais restant doubles vers les bords du polypier. olumelle assez bien développée. Cloisons peu inègales, excessivement minces, très-légèrement épaissies en dehors ; leurs dents très-grêles, très-serrées, les inférieures plus grandes et formant un lobe peu marqué. 28 cloisons bien développées alternant avec un égal nombre de rudi- mentaires. Diagonale des calices, 1 centimètre ou 1 centimètre 1/2. Habite les Seychelles et la mer Rouge. 9. PRIONASTRÆA OBTUSATA. Astrea obtusata, Lamarck, Mss. Prionastrea obtusata, Milne Edwards et J. Haïime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. XII, p. 430, 1850. Polypier convexe. Calices subpolygonaux, médiocrement profonds. Murailles très-épaisses, compactes. Columelle médiocrement développée, formée de trabiculins penchés les uns sur les autres. En général 4 cycles, mais les cloisons du dernier cycle impaires. Cloisons serrées, minces, à peine débordantes, extrêmement étroites ; leurs dents fortes, épineuses, assez serrées, peu inégales, légèrement ascendantes, Grande diagonale des calices, de 10 à 15 millimètres; leur profondeur, 5. Habite Tongatabou. 10. PRIONASTRÆA SULFUREA. Astrea abdita, Quoy et Gaimard, Voy. de lAstrol., Zooph., pe 205, pl. 16, fig. 4-5, 1835 (non Lamarck). Astrea sulfurea, Valenciennes, Mss. Cat. du Mus. Paris. Prionastrea sulfurea, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., { XII, p. 430, 1850. Polypier très-légèrement convexe. Calices peu profonds. Murailles simples, mais un peu larges. Columelle bien développée. Cloisons très- minces, serrées, un peu débordantes ; toutes celles qui n’appartiennent pas au dernier cycle subégales. Il y a probablement 4 cycles, car on compte, en général, 48 cloisons. Leurs faces montrent de fortes stries radiées ; leur bord est concave dans son milieu ; les dents sont serrées : les inférieures plus grandes et rapprochées, de manière à former près de la côlumelle une sorte de lobe pen marqué. Dans des coupes verti- cales et horizontales, on voit des murailles très-minces et bien distinctes; les côtes s’unissent directement par leur bord: les loges intercostales sont remplies de traverses légèrement convexes, peu ramifiées, di- ASTRÉIDES. 519 stantes environ d’un millimètre ; les traverses intercloisonnaires très-in- clinées en dedans et subvésiculaires. Grande diagonale des calices, de 15 à 20 millimètres ; leur profondeur, 5. « Les animaux, disent MM. Quoy et Gaimard, sont confluents, un peu quadrilatères, à bords épais, d'un jaune de Naples foncé. Ce qu'ils ont de remarquable et que nous n'avons pas encore rencontré dans les autres espèces de vraies Astrées, c’est d’avoir de longs tentacules apla- tis, lancéolés, un peu bosselés, d’un jaune de soufre clair. » Habite Vanikoro. La Favia complanata, Ehrenberg, Corall., p. 93, qui est de la mer Rouge, paraît se rapprocher beaucoup de la P. sulfurea, mais elle n’est représentée dans. le Musée de Berlin que par un échantillon mal con- servé. 11. PrioNASTRÆA Quovyz. Prionastrea Quoyi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 430, 1850. Polypier convexe, très-semblable à celui de la P. sulfurea : les calices sont plus petitset moins profonds; les murailles un peu moins larges; les cloisons du dernier cycle rudimentaires; les dents cloisonnaires un peu émoussées. Grande diagonale des calices, 4 centimètre. D’après une note manuscrite de M. Quoy qui accompagne l’exem- plaire du Muséum, les polypes sont d’un béau vert-jaunâtre au centre et bruns sur les contours. Habite la Nouvelle-Irlande. . 12. PRIONASTRÆA ARANEA. Astrea aranea, Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XLII, p. 583, 4826. Favastrea aranea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 340, 1830, — Man, p. 375. Astrea deformis, Michelotti, Spec. Zooph. dil., p. 133, 4836 (non Lamarck). Prionastrea? aranea, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850. Calices polygonaux. Murailles compactes, assez épaisses. Une coupe horizontale présente l'aspect d’une toile d’araiznée dont les cloisons si-. mulent les fils rayonnés et les trayerses les fils concentriques. Ces tra» verses semblent avoir une disposition spirale; elles sont très-nom- breuses, et l’on en compte quelquefois 7 ou 8 par chaque loge. La co- lumelle est assez bien développée, On compte ordinairement 38 cloisons 520 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. très-minces et subégales. Les traverses sont très-inégales, tres-incli: nées et vésiculeuses. Grande diagonale des calices, 1 centimètre 1/2, Formation miocène : environs de Bordeaux; colline de Turin. $ AA. — Columelle rudimentaire. 13. PRIONASTRÆA AUSTRALENSIS. Polypier convexe. La gemmation se faisant très-près des centres ca- licinaux. Calices profonds, oblongs, et formant quelquefois de courtes séries. Columelle très-lâche, peu développée. ‘Murailles extrêmement minces à leur sommet. De 36 à 38 cloisons bien développées, débor- dantes, extrêmement minces, un peu étroites, peu inégales, assez pro- fondément divisées et munies en dedans d’une dent obtuse. Diagonale des calices simples, 4 centimètre environ. Habite l'Australie. 14. PRIONASTRÆA FAVOSA. Mûdrepora favosa, Ellis et Solander, Hist. of Zooph., p. 167, pl. 50, fig. 4, 1786. —— Esper, Pflanz., Forts., p. 54, pl. 45 A, fig. 1, 1797. Astrea dipsacea, Lamouroux, Exp. méth., p. 59, pl. 50, fig. 1, 1821. Dipsastrea favosa, Blainville, Dict. des Sc.nat.,t. LX, p. 338, 1830. — Man. d’act., p.373. Prionastreu favosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 152, 1850. | Polypier hémisphérique, à plateau commun recouvert d'une épithèque complète. Calices très- grands, profonds. Murailies simples et excessive- ment minces en haut. Les longues dents du bord inférieur des cloisons représentantvers le centre une columelle rudimentaire. Cloisons serrées, subégales, un peu débordantes, très-légèrement épaissies à la muraille et très-minces en dedans; les dents sont fortes, aiguës, serrées, subspi- niformes et augmentent en grandeur à mesure qu’elles deviennent plus internes. On compte ordinairement 48 cloisons, ce qui indique 4 cycles. : Dans une coupe verticale, les murailles sont très-peu développées et vé- siculeuses : la partie interne des cloisons au-dessus de la fossette est trabiculaire ; les traverses sont très -obliques et subvésiculeuses, et for- mer.t des cellules très-irrégulières. La grande diagonale des calices ap- proche ordinairement de 3 centimètres, leur profondeur étant de 15 millimètres. Patrie inconnue. ASTRÉIDES, 51 L'Astrœæa (fissicella) dipsacea, Dana, Zooph., p. 225, pl. 11, fig. 4, est une espèce différente et qui paraît se rapporter plutôt à notre genre Acanthastræa, 45. PrionastTrÆA Hempricur. Astrea Hempñchii, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 96, 1834. Prionastrea Hemprichi, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. pa- | læoz., etc., p. 102, 1851. | . Calices polygonaux, inégaux, peu profonds. Columelle peu dévelop- pée el trabiculaire. De 32 à 34 cloisons alternativement inégales, minces, à bord oblique et finement denticulé, si ce n’est vers la columelle où les dents sont assez développées et simulent même des lobes paliformes. Largeur des calices, de 10 à 15 millimètres : profondeur, de 4 à 5. Les animaux sont de couleur brune, suivant Ehrenberg. Habite la mer Rouge. 16. PRIONASTRÆA MELICERUM. Astrea melicerum, Ehrenberg, Corall., p. 96, 1834. Prionastrea gibbosissima, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. XII, p. 133, 1850. Prionastrea melicerum, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 102, 1851. Polypier gihbeux ou mamelonné. Gemmation s’effectuant très-loin de la columelle. Calices assez profonds, à bords minces. 3 cycles cloison- naires; le 3e plus ou moins incomplet. Cloisons peu serrées, inégales, minces, très-étroites en haut, très-finement dentelées. La dent la plus interne des primaires est dressée et beaucoup plus forte que les autres, mais cependant ne simule que très-imparfaitement un pali. Diagonale des calices, de 6 à 8 millimètres. | Patrie inconnue. 17. PRIONASTRÆA IRREGULARIS. Astroîte circulaire, etc., Guettard, Mém. sur les Sc. et les Arts, t. III, p.504, pl. 48, fig. 4, 4770. Astrea irregularis, Defrance, Dict. des Sc. nat.,t. XLII, p. 581, 1896. Cellastrea irregularis, Blainville, Dict. des Sc. nat, t. LX, p. 342, 1830; — 2e édil., p. 577. : Astrea irregularis, Michelin, Icon. z00ph., p. 61, pl. 12, fig. 9, 1842. 522 ZOANTHAIRES SGLÉRODERMÉS. 4 Prionastrea ? irregularis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér., t. XII, p. 153, 1850, Polypier à surface subplane. Calices très-inégaux ; plusieurs d’entre eux sont très-allongés et forment de courtes séries. La gemmation se fait très-près des centres calicinaux. Columelle rudimentaire. En géné- ral # cycles cloisonnaires complets. Cloisons inégales, très-minces. Dans . une Coupe verticale, on voit que les cloisons sont des lames parfaites et fortement granulées. Les murailles sont presque partout simples « et assez minces. Les traverses endothécales très-inclinées, très- rapprochées et formant de petites vésicules, principalement dans le voisinage des mu- railles. Diagonale des grands calices, { centimètre environ. Formation miocène : Dax ; Turin. ESPÈCES DOUTEUSES. 18. PRIONASTRÆA ? DIVERSIFORMIS. Astrea reticularis? Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 130, 1836 (non La- marck). Astrea diversiformis, Michelin, Zeon. zooph., p. 59, pl. 42, fig. 5, 1842. Prionastrea? diversiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér,, t. XII, p. 134, 1850. Nous sommes très-incertains sur les affinités de cette espèce que nous connaissons seulement par des exemplaires mal conservés. Les calices sont très-serrés, allongés et an peu déformés, Il y a, en général, 3 cycles complets avec quelques cloisons d’un quatrième. Columelle assez bien développée, formée de trabiculins spiniformes un peu tordus. Cloisons inégales, assez peu serrées ; les principales très-épaisses en dehors, mais peut-être celte épaisseur a-t-elle été un peu augmentée par la fossili- sation. Dans une coupe longitudinale, les murailles ne sont représen- tées que par le bord presque vertical de traverses exothécales très- épaisses, en général simples et très-fortement convexes. Les lames cloi- sonnaires sont très-granulées ; elles montrent des trous irréguliers non loin de la columelle, où elles se divisent en très-grosses poutrelles as- cendantes. Les traverses endothécales sont minces, inclinées en dedans, ramifiées, un peu convexes en certains points, distantes environ de 1 millimètre 1/2. La grande largeur des cälices est de 2 ou 3 centimè- tres. Formation miocène : environs de Bordeaux ; Turin. 19. rein TENELLA.— Astræa tenella, Dana, Expl.exp. Zooph., p. 231, pl. 13, fig. 1.—«Hémisphérique; polypes larges de 9 à 5 lignes; ASTRÉIDES, 593 polypier très-celluleux; calices polygonaux, souvent oblongs; dans une seclion transverse, les étoiles ont de 15 à 16 rayons très-minces, avec de grandes cellules radiées autour du centre poreux et au bord 1 ou 2 séries d’autres petites cellules ; murailles très-minces et AKformes. — Habite l'ile de Wake, océan Pacifique. » Dana, /. c. 20. PRIONASTRÆA ? FAVISTELLA— Astræa favislella, Dana, tbid., p.2M, pl. 13, fig. 3 (non la fig. 2, qui paraît être une Goniastrée). — « Sub- » hémisphérique : polypier celluleux, assez léger; calices régulière- ment anguleux, un peu profonds, ordinairement larges de 3 ou 4 lignes, avec une couronne interne; murailles presque épaisses d’une ligne, entières, gothiques, subaiguës ; cloisons subentières, égales ; dans une section transverse, les étoiles ont peu de rayons avec les loges simples ; murailles ayant moins d’une demi-ligne et présentant dans leur milieu une série de petites cellules, — Habite les îles Fidji.» Dana, Z. c. 91. PrioNASTRÆA®? Fusco-viripis. — Asfræa fusco-viridis, Quoy et Gaimard, Voy. de lAstrol., Zool., t. IV, pl. 17, fig. 8 et 9.— Dana, Zooph., p. 228, pl. 11, fig. 7. — « Convexe ; polypes larges de 5 à 7 li- gnes, à disques d’un vert clair, quelquefois en partie bruns. Polypier so- lide et subcelluleux; calices ordinairement oblongs, larges de 4 à 6 lignes, assez profonds, à couronne interne tout-à-fait indistincte ; murailles arrondies, simples; cloisons égales, serrées, denticulées; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées avec les loges divisées; murailles presque compactes. — Habite Tongatabou (Quoy et Gai- mard) et les îles Fidji. » Dana, Z. c. 92, PrIONASTRÆA? VIRENS. — Astræa virens, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 298, pl. 11, fig. 8. — « Convexe, à surface tout entière d'un vert brillant; polypes larges d’un demi-pouce. Polypier celluleux et peu solide ; calices assez profonds, polygonaux, souvent oblongs, larges de :- 4 à 6 lignes, à couronne interne à peine distincte; murailles arrondies, simples ; cloisons égales, serrées, spinosi-denticulées au sommet; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées avec les loges très-divisées ; murailles épaisses d’une demi-ligne, an milieu des- quelles il n’y a que quelques petites cellules. — Habite les îles Fidji.» Dana, Z. c. 23. PrionAsTRÆA? RIGIDA. — Astræa rigida, Dana, ibid, p. 237, pl. 12, fig. 8. — « Subsphérique ; polypes larges de 6 à 10 lignes. Po- lypier solide; calices polygonaux, larges de 5 lignes, quelquefois longs de 8 à 10, souvent lobés, sans couronne interne; murailles minces, simples et nues au sommet; cloisons dentées, très-inégales, peu serrées ; dans une coupe transverse, les murailles sont solides ou très-peu celluleuses, larges d’une ligne, les étoiles pauci-radiées, les h24 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. loges grandes et peu divisées, — Habite les Indes orientales.» Dana, LE Re 24. PrionAsTRÆA? AGassizr. — Astræa relicularis, Dana, ibid., p. 237, pl. 12, fig. 9 (non Lamarck). — « Subsphérique. Polypier à calices polygonaux, souvent oblongs et subflexueux, profonds, radiés au centre ; murailles presque nues, lisses au sommet. — Habite les . Indes occidentales? » Dana, . c. 25. PrionasrrÆA? variA. — As(rœa varia, Dana, ibid., p. 236, pl. 12, fig. 13 —: « Subsphérique; polypes ordinairement larges de 3 lignes, à disques quelquefois distomes ou tristomes. Polypier très- celluleux. Calices polygonaux, assez profonds; murailles et cloisons triangulaires et presque aiguës au sommet ; cloisons minces, inégales et inégalement saillantes, finement dentelées; murailles à peine . épaisses d'une demi-ligne.— Habite les Indes occidentales. » Dana, /. c. 26. PRIONASTRÆA ? PETROSA. — Astræa petrosa, Dana, ibid., p. 238, pi. 12, fig. 12 (synon. exclusis?) — « Convexe. Polypier subcellu- leux, solide; dans une coupe transverse, les étoiles sont arrondies, or- dinairement oblongues, larges d’une ligne 1/2 à 3 et longues d’une ligne 1/2 à 5 lignes, mulliradiées ; rayons très-minces ; loges simples ; murailles épaisses d’une ligne et compactes. » Dana, L. c. Nous ne savons si cette espèce n’est pas une Parastrée ou une Favie, ou même une Dichocænie? 27. PRIONASTRÆA? PURPUREA. — Astræa purpurea, Dana, ibid., p. 239, pl. 12, fig. 10. — « Hémisphérique; polypes larges d’un demi- pouce ; à disques d'un vert brillant, à tentacules nombreux et pour- prés. Polypier solide, subcelluleux; calices polygonaux, un peu profonds, larges de 4 à 5 lignes, sans couronne interne; murailles triangulaires, finement sillonnées ; cloisons serrées, égales, finement dentelées, presque entières au sommet et peu débordantes; dans une coupe transverse, les étoiles sont presque circulaires, multira- diées, à loges simples et très-étroites; murailles solides à cellules rares et très-petites. — Habite les îles Fidji. » Dana, . c. Cette espèce pourrait bien étre une Favie? 98. PRIONASTRÆA ? PULCHRA. — Astræa pulchra, Dana, tbid., p. 240, pl. 12, fig. 11. — « Convexe, couleur d'ombre, le sommet des mu- railles pâle, les tentacules bruns. Polypier solide; calices polygonaux, inégaux, ordinairement larges de 3 ou 4 lignes, peu profonds, sans cou- ronne interne; murailles triangulaires, simples ; cloisons égales, serrées, minces, presque entières, mais peu débordantes; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées, avec des loges sim- ples ; murailles compactes; dans une coupe verticale, les vésicules sont très-pelites. — Habite les iles Fidji. » Dana, . c. ASTREIDES. 525 29. PRrIONASTRÆA ? ROBUSTA. — Astræa robusta, Dana, ibid., p. 248, pl. 13, fig. 10. — « En masse lobée et polyédrique, comme dans la P. tesseïifera. Polypier solide et peu cellulaire; calices larges de # à 6 lignes, polygonaux, peu profonds, à couronne interne courte; mu- railles triangulaires; cloisons étroites, spinosi-denticulées ; dans une coupe transverse, les étoiles sont multiradiées et les rayons très ser- rés, avec de petites loges ; murailles presque compactes. — Habite les iles Fidji. » Dana, /. c. Genre LXXXVIIIL METASTRÆA. Le polypier est astréiforme ; son plateau commun est nu et lobé comme celui des Mycétophyllies. La reproduction s’opère de la même manière que chez les Prionastrées; les calices sont de mème polygonaux. Les murailles sont compactes et simples dans toute leur longueur. Les dents cloisonnaires. sont d’autant plus grandes qu’elles approchent davantage de la co- lumelle. Celle-ci est spongieuse. Ce genre, que nous n'avions fait qu'indiquer en 1850 (1), est très-voisin des Prionastrées, mais il s’en distingue par l’absence d’épithèque et par la simplicité des murailles dans toute leur étendue. Nous ne connaissons encore qu’une espèce, et elle appartient à l’époque actuelle. METASTRÆA ÆGYPTORUM. (PL, D 9, fig. 4.) Prionastrea? œgyptiaca, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 137, 1850. Polypier hémisphérique, libre. Calices irréguliers, à bords minces. On compte en général 24 cloisons par calice ou un peu plus. Elles sont très-minces, légèrement épaisses à la muraille, serrées, peu inégales. Columelle médiocrement développée. Dans une coupe verticale, les cloisons sont peu ou point granulées, et les traverses forment de petites vésicules. La nonne diagonale des calices varie de 10 à 15 millimè- tres. Fosssile des dépôts récents de l'Egypte. (1) Monographie des Astréides, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. XIL, p. 137, 1850, L À 526 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Genre LXXXIX. ISASTRÆA. Astrea (pars) et Agaricia (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t, I, p. 69, 1826. Prionastrea (pars), Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XX VIE, p. 495, 1848. — Ann. des Sc. nat., 8° sèr., t. XIE, p. 127, 1850. . Prionastrea, Meandrophyllia et Mere d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 9, 1849. Isastrea, Mine Edwards et J. Haime, Pol. pe des terr.palæoz., etc., p. 102, 1851. Le polypiér forme une masse convexe, ou gibbeuse ou sub- dendroïde. Le plateau commun est recouvert d’une épithèque mince, et montre, lorsque celle-ci est enlevée, des côtes disposées par faisceaux radiés. Les polypiérites se multiplient par gem- mation calicinale et submarpginale ; ils sont prismatiques et inti- mement soudés entre eux par leurs murailles qui sont simples dans toute leur étendue. Les calices ont leurs bords polygonaux simples et en arêtes. La columelle est rudimentaire ou nulle. Les cloisons sont minces, serrées, finement granulées, et leur bord libre présente de petites dents serrées et égales. Les tra- verses sont assez bien développées. Ce genre, que nous avions d’abord confondu avec les Prio- nastrées, s’en distingue par le mode de division du bord septal. Toutes les espèces sont fossiles du terrain secondaire. Les coralliaires nommés par M. d'Orbigny Méandrophyllie et Dendrastrées ont tous les caractères essentiels que nous venons d'indiquer. Cet auteur les a séparés des autres Isastrées en raison de leur forme subdendroïde; nous avons déjà eu souvent l’occasion dé montrer que cette particularité est tout- à-fait sans importance. Quoiqu'il y ait en général une assez grande variation dans le nombre des cloisons et l'étendue de la diagonale des calices des divers individus, Rous pensons cependant que les moyens les plus faciles pour arriver à la détermination des espèces nous sont encore fournis par ces caractères. Nous devons toutefois prévenir qu’ils ne sont pas absolus, et nous ne les employons ici que faute de meilleurs, ASTRÉIDES. | 527 $ À. — De 40 à 48 cloisons dans les grands calices. $ B. — Calicés inégaux ; leur diagonale étant en g6- néral d’un centimètre. 1. ISASTRÆA EXPLANATA. Madrepora composita, etc., D. Bruckner, Merkwürdigk. der Landsch. Basel, part. XV, p. 1910, pl. 16, fig. 2, 1756. Madrepora, W. Smith. Sfr. ident. by org. foss. p. 20 ; coral-rag, fig. 4, 1816. Astrea approaching to À. favosa, W. D. Conybeare et W. Phillips, Geo. of Engl. and Wales, p. 188, 1822. Compound madrepora, G. Young et Bird, Geoi. surv. of York, pl. 4, fig. 2, 1328. Astrea favosioides, Phillips, {ust. of the Geol. of York, t. I, p. 126, pl. 5, fig. 7, 1829. Astrea explanata, Goldfuss, Petref. Germ., t. X, p. 112, pl. 58, fig. 14, 1829. Siderastrea explanata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p.357, 1850. — Man., p. 37. Astrea explanata, Milne Edwards, 2 édit. de Lamarck, 1. II, p. 420, 1856. —— Bronn, Leth. geogn., 1. I, p. 299, 1837. Astrea helianthoides, M'Coy, Ann. of nat. Hist. 2e sér., t. II, p. 408, 1848. Prionastrea explanata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 136, 1850. Isastrea explanata, ÿid., Pol. foss. des terr. palæoz., ete., p. 105,851. — British fossil Corals, p. 94, pl. 17, fig. 1, 1851. Cette espèce est subplane ou légèrement convexe en dessus et pré- sente imférieurement une épithèque complète. Elle est remarquable par ses cloisons presque cannelées latéralement. Il y a, en général, 4 cycles, mais le dernier est plus ou moins incomplet : le nombre des cloi- sons varie de 28 à 44. Calices inégaux ; les grands ont environ 4 centi- mètre. Groupe oolitique moyen : Heïidenheim; Stenay (Ardennes); Lifol (Vosges) ; Steeple Ashton, Malton et Hackness ; Smith cite encore beau- coup d’autres localités anglaises. 9, IsasTRæÆa BERNARDAKA. Prionastrea Bernardina, d'Orbigny, Prodr. de nt t. I, p. 295, 1850. Prionastrea magna, id., ibid., p. 322. Isastrea Bernardana, Mine Edwards et J, Häime, Pol. oss. des terr. palæoz. etc., p. 105, 1851. Isastrea? magna, iid., ibid., p. 104, 528 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Isastrea Bernardana, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. par l'Acad. de Belg., t. XXV, p. 267, pl. 38, fig. 10, 1854. Polypier en général peu élevé et à surface subplane. Calices fort inégaux et de forme un peu irrégulière, souvent fort allongés, peu pro- fonds, lorsque les cloisons ne sont pas brisées, et présentant au fond - une toute petite fossette. De 34 à 48 cloisons, en général fortes et bien développées, un peu inégales, plusieurs d’entre elles un peu arquées, rarement confluentes d'un calice à l’autre, à bord oblique très-réguliè- rement denté. Les dents sont petites, égales et serrées et terminent des stries granuleuses qu’on observe sur les faces des cloisons. Ces stries sont beaucoup moins prononcées que dans l'I. explanata avec laquelle cette espèce a les plus grands rapports et dont il est très-difficile de la distinguer lorsqu'on n’examine que des exemplaires usés. La diagonale des calices varie beaucoup dans les divers individus d’une même masse et dans ceux des différentes colonies ; le plus ordinairement elle est d'un centimètre, mais quelquefois elle atteint 15 millimètres. Groupe oolitique inférieur : environs de Metz ; Montmédy; Marquises; Neuville-ès-This (Ardennes); la Miotte, près de Belfort (Haut-Rhin). M. d'Orbigny cile encore les environs de Salins (Jura), Nantua et Sous- Roche-de-Brion (Ain), Perroguey, Langres, Dampierre et St-Ciergnes (Haute-Marne), Morey (Haute-Saône). | 3. IsasrræÆA REUSSANA. Ulaphyllia crispa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 106, pl. 11, fig. 6, 1854 (non Milne Edwards et J. Haime). Polypier légèrement convexe. Calices déformés, très-inégaux, larges de 7 à 12 millimètres, un peu profonds, formant de courtes séries de 2 ou rarement 3 individus. Il existe # cycles cloisonnaires complets dans les grands calices, mais on remarque souvent quelques inégalités dans la composition des systèmes. Les cloisons sont très-minces, médiocre- ment serrées et peu inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. S À (page 527). —— $ BB. — Calices larges en dat de 5 à 7 nullimètres. 4. ISASTRÆA OBLONGA. Coralloidea columnaria, etc., Parkinson, Org. rem., t. II, p. 60, pl. 6, fig. 12 et 13, 1808. Silicified coral, Conybeare et W. Phillips, Qutl. of the Geol. of Engl. arà Wales, p. 176, 1822, ASTRÉIDES, 529 Lithostrotion oblongum, Fleming, Brit. anim., p. 508, 1898. Madrepora silicified, E. Bennett, Cat. of the org. rem. of the County of Wilts, p. 7, 1851. Astrea tisburiensis, Fitton, On the strata bel, the Chalk, Geol. Trans., 2e sér.., t. IV, p. 547, 1845. | * Lithostrotion oblongum et Astrea tisburiensis, Morris, Cat. of Brit. foss, p. 51 et 40, 1845. Isastrea oblonga, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. palæoz., _etc., p. 105,851. — British fossil Corals, p. 75, pl. 12, fig. 1, 1851. Polypier en masse élevée. Polypiérites pentagonaux ou hexagonaux, unis par des murailles simples et épaisses. 4 cycles complets, le 4* étant rudimentaire dans 4 des systèmes. Cloisons presque droites, un peu épaisses, fortement granulées latéralement, très-inégales. Traverses bien développées, arquées, un peu inclinées, ordinairement bifurquées. Largeur des calices, environ 5 ou 6 millimètres. Groupe oolitique supérieur (Portland beds) : Tisbury (Wiltshire). 5. IsasrrÆA MünstERANA. (PL D 6, fig. 3.) Prionastrea Münsterana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. 3e sér.,t. XII, p. 136, 1850. Isastrea Miünsterana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 105, 1851. : Polypier convexe ; calices oblongs, peu profonds, à bords très-minces et saillants. Columelle rudimentaire; en général 4 cycles complets ; cloi… sons bien développées, très-serrées, minces; les principales un peu épaisses dans leurs 2/3 internes. Diagonale des calices de 5 à 8 milli- mètres. La gemmation se fait très-loin du centre des calices. Groupe oolitique moyen : département de l'Orne. 6. ISASTRÆA ANGULOSA. | Astroite, Faujas-Saint-Fond, Hist. nat. de la mont. St-Pierre, p. 211, pl. 4, fig. 4, 1799. Astrea angulosa, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p.69, pl. 23, fig. 7, 1826. Stephanocænia angulosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 277, 1850. Calices un peu inégaux, larges de 6 ou 7 millimètres. Columelle bien développée. Une quarantaine de cloisons, inégales alternativement où de # en #. Les empreintes et les moules que nous avons examinés ne nous ont montré aucune trace des palis qui sont indiqués dans la figure de Goldfuss. Groupe de la craie blanche : Maestricht. Coralliuires. Tome 2, 34 53a ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 7. IsASTRÆA PoLYGONALIS. Astrea polygonalis, Michelin, Icon., p. 44, pl. 5, fig. 1, 1840. Prionastrea polygonalis, d'Orbigny, Proûr. de Paléont. strat., t. £, p. 478, 1850. Prionasitag® polygonalis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., Se sér., t. XII, p. 137, 1850. Isastrea Po boNaS, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pal., ete, p. 103, 1851. À « Le seul exemplaire connu forme un assemblage de prismes verticaux, qui sont les moules intérieurs des polypiérites. Sur chacun d'eux, on compte en général 48 stries qui indiquent 4 cycles de cloisons. La , grande diagonale des polygones-calicinaux est de 6 ou 7 millimètres. Groupe du muschelkalk : localité inconnue. 8. IsASTRÆA LoNSDALEI. Isastreà Lonsdalii, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 139, 1851. Nous avons donné ce nom à un fossile tres-alléré dont les calices sont peu inégaux, larges de 6 à 7 millimètres; les cloisons sont minces, droites et forment 4 cycles dont le dernier est plus ou moins incomplet; les secondaires diffèrent peu des primaires. Groupe oolitique inférieur : Lansdown près Bath. 9. IsAsTRÆA HoERNESI. Prionastrea Hœrnesi, Reuss, Denkschr.der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 115, pl. 15, fig. 7 et 8, 1854. Polypier à surface convexe. Calices très-inégaux, les grands larges de 8 millimètres. Columelle assez bien développée. # cyclés ordinaire- ment complets ; lorsque le dernier est incomplet, ce sont les cloisons de 5e ordre qui manquent. Cloisons assez minces, inégales suivant les ordres, droites ou un peu courbes, granulées latéralement. Murailles simples et épaisses; traverses abondantes. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ASTRÉIDES. 531 $ À (page 527).—— BBB. — Calices larges Seuleinent de 3 à 4 müllunètres. 10. Isasræa? Henocquer. Thammastrea ? Henocquei, Milne Edwards et J. Haime, Pol. fo$s. des terr. palæoz., etc:, p. 111; 1851. Nous avions d'abord pris lé polypier d'après lequel nous avons décrit cette espèce pour un fossile usé &u genre Thamnastræa, ihaïs l'examen de nouveaux exémplaires nous porte à croire que c’est vraimeht une Isastrée. La surface est convexe ; les murailles polygonales et simples; la columelle très-réduite. On compte par chaque calice 44 cloisons bien développées, alternativement un peu inégales en étendue, mais toutes fort minces et très-serrées. Etage du lias inférieur : Hettange. $ À (päge 527). —— BÉBB.— Calices larges au moins de 3 centimètres. 11: ISASTRÆA ? LATISTELLATA, Pardstfea grähdiflora; Reuss, Dehkschr. der Wiener Akad. def Wisé., t. VII, p. 120, pl. 16, fig. 10, 1854 (non Prionastrea grandiflora;, d'Orbigny?). Polypier en masse légèrement convexe, Câlices uh pêu inégaux, Su- perficiels, très-grands. Murailles rudimentaires. Columelle très-peu dé- veloppée, papilleuse. 48 cloisoris ou même plus, larges, relativement min- ces, peu inégales, régulièrement dentées. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau: $ À (page DD). — S BBBBB. — Calices larges d'un centimètre et demi à 2 cehtimètres. 12. Isasrræa ConyBraret. Jsastrea Conÿbearii, Milne Edwvards et J. Haïme, British fossil Corals, p. 113; pl. 22, fig. 4, 4851. Polypier à surface presque plane. Calices subégaux, subtétragonaux, à bords simples ou séparés par un sillon très-faible: Cloisoris épaisses, en général droites, alternativement grandes et rudimentaires. 3 cycles 532 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. complets et les cloisons d’un 4° dans 4 des systèmes. Diagonale des ca- lices, près de 2 centimètres. . Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath. 13. IsasTrÆa GoLDFUSSANA. Astrea helianthoides (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, pl. 22, fig. 4 b (cæt. excl.), 1826. Prionastrea Goldfussiana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 386, 1850. Isastreu Goldfussana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 105, 1851, Polypier à surface plane. Calices un peu inégaux, larges environ de 45 millimètres. De 40 à 50 cloisons très-minces, peu inégales, presque confluentes en dehors. (D'après Goldfuss.) Groupe oolilique moyen : Wurtemberg. 14. ISsASTRÆA cRrASSA. Agaricia crassa, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 45, pl. 19, fig. 13, 1826. Confusastrea crassa, d’'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 386, 1850. Isastrea? crassa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 105, 1851. Polypier sublamellaire mais un peu épais ; plateau commun à bourre- lets concentriques, à stries coslales disposées en faisceaux radiés. Cali- ces inégaux, larges de 12 à 18 millimètres, à bords épais; environ 48 cloisons peu inégales. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Randen. $ AA. — De 72 à 96 cloisons dans les grands cahices. 15. ISsASTRÆA TENUISTRIATA, Astrea tenuistriata, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t. II, p. 400, 1848. Isastrea tenuistriata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 158, pl. 50, fig. 1, 1851. Polypier à surface subplane ; Calices peu inégaux, et peu profonds. Murailles rudimentaires. Environ 72 cloisons, minces, serrées, droites qu légèrement courbées, inégales de 4 en # ou de 2 en 2. Traverses très-abondantes. Diagonale des calices, près d’un centimètre 1/2. Groupe oolitique inférieur : Crickley, près Cheltenham; Dundry; les Genivaux près Metz. | ASTRÉIDES. 533 16. Isasrræa Haininernri. Latomæandra angulosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 407, pl. 11, fig. 3, 1854 (non Astrea angulosa, Goldfuss). Polypier subplane. Calices allongés, inégaux, (leur grande diagonale variant de 4 centimètre à 2 1/2), assez profonds, à bords simples et mé- diocrement minces. 5 cycles cloisonnaires, ordinairement complets : cloisons très-minces, très-serrées, assez droites et peu inêgales. (D'a- près Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Piesting (Alpes orientales). $ AAA. — De 50 à 60 cloisons bien développées dans les grands calices. $ C.— Calices inégaux ; leur diagonale variant de 9 à 10 millimètres. 17. ISASTRÆA SERIALIS. Isastrea serialis, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 116, pl. 24, fig. 2, 1851. Polypier à surface plane ou convexe. Calices très-inégaux, un peu profonds, en général allongés, bourgeonnant près du bord et formant quelquefois de courtes séries de 3 individus. Murailles minces et peu saillantes. Systèmes cloisonnaires très-irréguliers; dansles grands calices on compte jusqu'à 50 cloisons bien développées qui sont minces, irès- inégales, souvent un peu courbées ; les petites s’unissent à leurs voisi- nes par leur bord interne ; il existe un égäl nombre de cloisons rudi- mentaires. Diagonale des grands calices, 7 ou 8 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath. 18. Isasrræa Korcarini. Polypier subgibbeux. Calices oblongs, irréguliers, très-inégaux, larges de 5 à 10 millimètres, séparés par des murailles minces et un peu saillantes ; columelle rudimentaire. De 50 à 60 cloisons, très-minces et très-serrées, un peu courbées, assez inégales ; celles du dernier Ye très-petites. Groupe oolitique moyen : entre Rædersdorf et Oltingen (Haut- Rhin). 534 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. t£à ARTE | et MORCHELLA. fa Latomæandra morchella, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., “te VII, p: 107, pl. 21; fig. 9 et 10, 1854. Polypier convexe. Calices inégaux, larges de 6à 10 millimètres, à murailles un peu épaisses et quelquefois séparées par un étroit sillon ; : le bourgeonnement ; a lieu très-près du centre. De 50 à 60 cloisons, ser: rées, souvent un peu courbées, médiocrement mincés, peu inégales. (D’après Reuss.) Groupe de la craie soffoau : Gosau. SAAA (page 533). —— SCC. — Calices inégaux ; leur _ diagonale étant de 3 à 5 mallimètres. 20. IsASTRÆA PROFUNDA. Tsastræa profunda, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss.,t. VII, p- 116, pl. 9, fig. 5 et 6, 1854. Polypier à surface convexe ; calices inégaux, souvent un peu allongés, assez ponee à bords minces. Columelle assez bien développée. Cloi- éons droites, alternativement très-inégales, granulées latéralement, fort minces, nombreuses. M. Reuss dit qu’il y en a de 40 à 48; mais la figure en montre une soixantaine. (D'après Reuss.) 0 Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $ AAA (page 533). —— $ CCC. — Les grands calices larges de 2 centimètres 172. 21. ISASTRÆA LAMELLOSISSIMA. Astrea lamellosissima, Michelin, Zcon. zooph., p. 25, pl. 6, fig. 6, 1841. Prionastrea? lamellosissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.., t. XII, p. 135, 4850. Isastrea lamellosissima, Mine Edwards et 3. Haime, Pol. sus. des terr. fe læoz., etc, p. 103, 1851. Polypier subconvexe. Calices allongés. Murailles extrêmement min- ces. Cloisons larges, minces, serrées, peu inégalés ; on en compte { une soixantaine environ dans chacun des calices. _ Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. ASTRÉIDES. 535 $ AAA (page 533). —— $ CCCC. — Les grands calices larges d’un centimètre 172. 99, ISsASTRÆA GREENOUGHI. Astroîtes stellis maximis, D. Bruckner, Merkwiürdigk. der Landsch. né part. XV, p. 4909, pl. 16, fig. 9, 1756. Isastrea pe Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 96, pl. 17, fig. 2, 1851. Espèce très-voisine de l'I. explanata, dont elle diffère surtout par ses calices plus grands et ses cloisons plus minces et moins dentées. Celles-ci forment 4 cycles complets et un 5° incomplet; on en compte souvent jusqu à 56; elles sont minces, légèrement flexueuses, médiocre- ment serrées ; les primaires et les secondaires égales ; les tertiaires en- core grandes; les autres petites. Traverses très-abondantes. Groupe oolitique moyen : Botley Hill; chemin couvert à Belfort (Haut-Rhin). $ AAAA. — De 20 à 26 cloisons bien développées. $ D. — Calices larges de 3 ou 4 mullimütres. 23. IsASTRÆA GUETTARDANA. Astrea formosissima, Michelin, Zcon. zooph., p. 25, pl. 6, fig. 24, 1341 (on Sowerby). Prionastrea ? Guettardiana, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., “3e sér., & XII, p. 137, 1850. tréderel) Guettardana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa læoz., etc., p. 105; 1851. Polypier convexe, subgibbeux. Calices médiocrement profonds. Co- Jumelle peu dévelopée. 3 cycles chisonnaires ; le dernier incomplet dans quelques systèmes. Cloisons minces, peu inégales. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 24. IsASTRÆA RICHARDSONTI. Isastrea Richardsoni, Milne Edwards et J: Haime, British fossil crels, p. 138, pl. 29, fis. 1, 1851. Polypier à te plane ou subgibbeuse. Calices très-inégaux, peu profonds, à bords simples. Columelle nulle. Cloisons assez minces, sou- yent un peu courbécs, inégales et formant 3 cycles; quelquefois 1e 89 536 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, cycle manque dans un ou deux des systèmes, ou bien on voit des cloi- sons d'un 4e cycle. En général, les 6 primaires sont plus grandes que les autres et épaisses près de leur bord interne ; souvent la secondaire d'un ou deux des systèmes est aussi développée que les primaires. Groupe oolitique inférieur : Dundry. 25. ISASTRÆA DISSIMILIS. Astrea dissimilis, Michelin, Icon. z0oph., p. 226, pl. 54, fig. 12, 1845. Dendrastrea dissimilis et Langrunensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, I, p. 322, 1850. Isastrea? dissimilis et Langrunensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 105, 1851. Polypier lobé ou subdendroïde. Calices un peu inégaux. De 20 à 24 cloisons assez minces, alternativement inégales. Groupe oolitique inférieur : Luc, Langrune (Calvados). $ AAAA (page 535). —— $ DD. — Calices larges de T à 8 millimètres. 926. ISASTRÆA MONETA. Prionastrea moneta, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.322, 1850. Isastræa? moneta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæosz., etc., p. 104, 1851. Polypier fixé seulement sur une petite coquille, circulaire, à plateau commun horizontal, à surface supérieure légèrement convexe. Calices en général hexagonaux, assez réguliers, un peu inégaux. Murailles bien développées. Fossellte calicinale peu profonde. Systèmes en général égaux. 3 cycles complets, un 4° rudimentfaire. Cloisons assez fortes, droites, un peu débordantes, inégales suivant les ordres auxquels elles appartiennent. Le diamètre de no$ exemplaires n’est que de quelques centimètres. Groupe oolitique inférieur : Marquises près de Boulogne-sur-Mer ; Rumigny (Ardennes). $ AAAA (page 535).—— DDD.— Calices larges pour la plupart de 5 millimètres. . 27. ISASTRÆA EXPLANULATA. Astrea explanulata, M’ Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t, II, p. 400, 1848 ASTRÉIDES. 537 Isastrea explanulata, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 115, pl. 24, fig. 3, 1851. Polypier à surface presque plate. Calices peu profonds et peu iné- gaux. Les murailles sont rudimentaires; mais les polypiérites restent distincts. Columelle rudimentaire. Cloisons minces, serrées, droites ou légèrement courbées, striées latéralement, finement et régulièrement dentées, très-inégales entre elles : en général 3 cycles complets avec les rudiments d’un 4e. Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath; Dundry. $ AAAA (page 535). —— $ DDDD. — Calices larges à peu près d’un denu-mullimètre. 28. IsASTRÆA? VENUSTA. Astreà venusta, Münster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. 38, pl. 2, fig. 17, 1841. Prionastrea venusta, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 207, 1850. Isastrea ? venusta, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 104, 1851. C'est un petit polypier comprimé dont les cloisons sont au nombre de 24 et subégales. (D’après Münster.) Formation triasique : St.-Cassian. $ AAAAA, — Une trentaine de cloisons dans les grands ca- lices, tantôt un peu moins, tantôt un peu plus. $ E. — Calices larges de 12 à 15 millimètres. 29. ISASTRÆA ORNATA. Prionastrea ornata, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t, X, p. 293, 1850. Isastrea ornata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.105, 1851. 3 cycles cloisonnaires complets, avec des cloisons d’un 4° dans quel- ques systèmes. Cloisons épaisses, surtout en dehors ; les secondaires presque égales aux primaires; les tertiaires plus minces et plus étroites. Groupe oolitique inférieur : Langres ; Morey. 538 _ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, S AAAAA (page 537). : —— _$ EE. — Calices Haras. de 6 à 9 millimètres. 30. ISASTRÆA CONDEANA. Isastrea Condeana, Chapuis et Devwvalque, Mém. cour. de l'Acad. de Belg. 7 t XXV, P. 267, pl. 38, fig. 8, 1834. Polypier en masse convexe. Calices un peu inégaux, peu profonds, à bords bien marqués, simples ou surmontés d'un petit sillon. Columelle petite mais distincte. On compte en général une trentaine de cloisons par calice ; elles sont alternativement grandes et très-petites, droites, un peu débordantes, médiocrement minces. La grande diagonale des calices est de 6 à 8 millimétres. Etage du lias inférieur : Arlon; Hettange. 31. ISASTRÆA? MOSENSIS. Agaricia rotata, Michelin, Icon. zooph., p. 109, pl. 22, fig. 6, 1843 (aon Gold- fuss). Confusastrea Mosensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IT, p. 56, 1830. Isastrea? Mosensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des ter. palæoz., etc., p. 105, 1851. Polypier assez mince, à surface plane. Calices peu inégaux, régulière ment polygonaux, très-peu profonds, dont la grande diagonale est d’un peu moins d'un centimètre. Il y a une trentaine de cloisons très-minces, un peu flexueuses, un peu inégales ; on reconnaît ordinairement les 6 primaires; leurs faces latéralés sont plissées. Les loges interseptales superficielles. Groupe oolitique moyen : Eix (Meuse); Lifol (Vosges). Cette espèce est très-voisine de l’I. helianthoïdes , mais elle paraît s'en distinguer par sa forme générale, ses cloisons plus minces, ses loges et ses calices moins profonds. 92. ISASTRÆA HELIANTHOIDES. Madrepora superficie, etc. D. Bruckner, Merkwërdig. der Landsch. Basel, part. VII, p. 810, pl. 7, fig. d, 1732. Astrea helianthoides, Goldfuss, Petref. Germ., p. 65, pl. 22, fig. 4 a, 1826. Astrea oculata, Goldfuss, ibid. p. 65, pl. 22, fig. 2. Cette figure et la précédente sont mauvaises. Favastrea helianthoïdes, Blainville, Dict, des Sc, nat., t, LX, p. 541, 1850, Man, p, 575. ” ASTRÉIDES, 539 Astrea helianthoides, Rœmer, Die Verstein. des norddeutschen Ool., » p. 22, pl. 4, fig. 4, 1855. Astrea helianthoides, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Bart, t. II, p. 422, 1836. —— Bronn, Leth. geogn., t. 1, p. %54, pl. 16, fig. 21, 1835-37. —— Michelin, Zcon., p. 105, pl. 24, fig. 3, 1845. Prionastrea helianthoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. XII, p. 135, 1850. raie) oculata? d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, I, p. 386, 1850. Prionastrea Rathieri, id., ibid, t. II, p. 35. Astrea helianthoides, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 649, pl. 57, fig. %, 1852. Polypier épais, à surface plane ou légèrement convexe. Calices, en gé- néral, peu inégaux et assez réguliers, peu profonds, à bords peu marqués et montrant des murailles minces; une toute petite fossette au milieu du calice. Columelle tout à fait rudimentaire. Systèmes assez irréguliers ; le plus souvent on compte dans chaque calice 28 cloisons qui sont iné- gales, assez minces, un peu flexueuses, à bord régulièrement crénelé, et qui présentent sur leurs faces latérales des stries granuleuses, ra- diées, très-prononcées. La grande diagonale des calices est de 8 ou 9 millimètres. Groupe oolitique moyen : Giengen; Natheim:; Lindenberg (Hanovre); Stenay, Lifol (Vosges); Tournus (Saône-et-Loire); Dun; Ecommoy (RrLe) Tonnerre; environs de Nantua (Ain); Rædersdorf (Haut- hin). | 33. IsasrræÆA ORBIGNYI. Tsastrea Orbignyi, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. par l’'Acad. de Belg., t. XXV, p. 266, pl. 58, fig. 7, 1854. Polypier à surface convexe. Calices inégaux, larges de # à 8 milli- mètres, assez profonds, Bords muraux droits, tranchants, très-minces. De 20 à 38 cloisons droites, très-minces, inégales. Groupe du lias : Jamoigne. $ AAAAA (page 537). —— $ EEE. — Calices larges de 3 à à mullimètres. 34. ISASTRÆA LIMITATA. Astroites, etc., R. Plot, Nat. Hist. of Oxfordshire, p.88, pl. A1, fig. 6, et peut= être aussi fig. 7, 1676. La première figure est très-bonne. Madrepora, J. Walcott, Desç”, and #14 of Poire found near Baïh, p. 47 Àg 65, 1778. 540 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS,. Astrea élatss Lamouroux, in Michelin, Icon. zooph., p. 229, pl. 54, fig. 40, 1845. —— M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., de sér., t. II, p. 418, 1848. Prionastrea limitata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér.s t. XII, p. 137, 1850. Prionastrea limitata, alimena et Luciensis, SCOFDIERY Prodr. de paléont., 1. I, p. 322, 1850. Isastrea limétata, I? alimena et Luciensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. -foss. des terr. palæoz., etc., p. 103 et 104, 1851. Isastrea limitata, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 114, pl. 95, fig. 2, et pl. 24, fig. 4 et 5, 1851. Isastræa limitata, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. par l'Acad. de Belg., t. XXV, p. 268, pl. 38, fig. 9, 1854. Polypier légèrement convexe ou subgibbeux. Calices très-inégaux, séparés entre eux par des lignes murales extrêmement fines. Columelle tout à fait rudimentaire. De 20 à 32 cloisons, serrées, assez minces, droites ou légèrement courbées. Diagonale des calices variant de 3 à 5 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Luc, Ranville, Langrune; environs de Bath; Marquises ; Rumigny (Ardennes) ; Haraucourt près de Sédan. 35. ISASTRÆA DICTYOPHORA. Isastræa dictyophora, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 115, 1854. « Polypier large d’un décimètre 1/2, assez épais, à surface supérieure très-peu convexe, couvert d'un réseau de calices très serrés, polygo- naux, larges de # à 5 millimètres, quelquefois très-irréguliers. Ils sont assez profonds et séparés par des muruilles minces et crénelées. De 24 à 36 cloisons minces, inégales, dentées; entre 2 grandes, il y en a ordi- nairement 3 plus minces. Columelle très-pen développée, rétiforme.» ” (Reuss, Z. c.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ESPÈCES DOUTEUSES. 36. ISASTRÆA? LOTHARINGA. Meandrina Lotharinga, Michelin, Icon. zooph., p. 100, pl. 22, fig. 2, 4843. Meandrophyllia Lotharinga, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 39, 14850. Isastrea? Lotharinga, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz.., etc., p. 103, 1851. Polypier en lobes cylindroïdes; vallées longues, très contournées, ASTRÉIDES. 541 larges de 3 à 4 millimètres. Collines un peu saillantes, arrondies. La figure de M. Michelin a été faite d’après un exemplaire très-altéré. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel (Meuse); Nantua (Ain). 37. ISASTRÆA? TENERA. Astrea tenera, Sowerby, in Segdwick et Murchison, Trans. of the geo. Soc, of London, 2° sér., t. Il, p. 417, pl. 57, fig. 8, 1855. Polypier à surface légèrement convexe. Calices très-inégaux, allon- gés, larges de 5 à 7 millimètres. Cloisons fortes, étroites, peu serrées,. (D'après Sowerby.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 38. IsastrÆaA? MicuELint. Montastrea Michelini, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 359, 1830 (sans desçription). Isastrea Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 103, 1851. Cette espèce a été établie sur des exemplaires très-altérés dont l'axe des polypiérites était plus saillant que leur partie périphérique. La dia- gonale des calices était de 8 à 10 millimètres, et il paraissait y avoir une trentaine de cloisons bien développées. Gisement inconnu. 39. IsastræA? BLannixAa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.104, 1851. — Prionastrea Blandina, d’Orbi- gny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 35, 1850. — Groupe oolitique moyen : Poisat ; Oyonnax ; Echaillon, près de Grenoble; Saint-Mihiel. X0. Isasrræa? Noe, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 10%. — Prionastrea Noë, d’Orbigny, Prodr., p. 35. — Groupe oolitique moyen : Trouville (Calvados); Oyonnax; Landeyron (Ain); Tonnerre. , 41. ISsasTRÆA? CABANETANA, Milne Edwards et J. Haïme, L. c., p. 10%. — Prionastrea Cabaneliana, &'Orbigny, L. c., p. 35. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax ; Angoulins ; Tonnerre. 49, IsasTrÆA? GRANDIFLORA, Milne Edwards et J. Haime, [.c., p. 104. — Prionastrea grandiflora, d'Orbigny, £, c., p. 20. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 43. IsasrræA? inrunpieczum, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 104, — Prionastrea infundibulum, d'Orbigny, Revue et Mag. de 542 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Zool., p.117, 1850. — Prionastrea subinfundibulum, d'Orbigny, Prodr., t. IL, p.93 et 427, 1850. — Groupe néocomien : Chenay. M. d'Orbigny a d’abord indiqué sous le même nom une autre espèce qui vient de Soulage (Prodr. p.205), et a appelé bientôt, pour celte raison, subinfundibulum la précédente ; mais celle-ci avait èté nommée antérieurement dans le Mag. de Zool., et doit conserver conséquem- ment la dénomination d’infundibulum. | 44. IsasrrÆA ? L1GERIENSIS, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.104. — Prionastrea Ligeriensis, d'Orbigny, Prodr., t. I, p. 277. — Groupe de la craie blanche : Saint-Chris- tophe (Indre-et-Loire). 45. IsasrræA? Tomeeckxana, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. © 404.— Prionastrea Tombeckiana, d'Orbigny, Revue et Mag. de Zool., p.176, 1850. — Groupe néocomien : Saint-Dizier. 46. IsasTrÆA? GRACILIS, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. 104. — Prionastrea gracilis, d'Orbigny, Revue et Mag. de Zool., p. 176, 1850. — Groupe néocomien : Fontenoy. #7. IsasrræA? 1cAUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p. 104. — Prionastrea icaunensis, d'Orbigny, L. c., p. 176. — Groupe néo- comien : Chenay. 48. IsasrRæa? murAgiLis, Milne Edwards et J. Haime, Z. c., p.104, — Prionastrea mutlabilis, d'Orbigny, 1. c., p. 177. — Groupe néo- comien : Cheuay. 49. IsasTræÆA? suprAcreTACEA, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 105. — Prionastrea supracretacea, d'Orbigny, Bull. de la Soc. Géol. de France, t. VIL, p. 133, 1850.— Groupe de la craie blanche : Falaise. On doit encore rapporter au genre Isastræa les échantillons spécifi- quement indéterminables auxquels M. d'Orbigny a donné les noms suivants : Confusastrea excavala, d'Orbigny, Prodr., t. Il, p.36. — Groupe oolitique moyen : Wagnon. Prionastrea grandis, d'Orbigny, Prodr., t. IX, p. 35, 1850. — Isas- trea? grandis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 104, 1851. — Groupe oolitique moyen : la Rochelle; île de Ré ; environs de Nantua. Prionastrea striata, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p.35, 1850. — Isastrea? striala, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., ete., p. 10%, 1851, — Groupe oolitique moyen : Ecommoy (Sarthe). ASTRÉIDES. | 04 Prionastrea angustata, d'Orbigny, Prodr., t. II, p. 35, 1850. — Isastrea? angustata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., elc., p. 104, 1851. — Groupe oolitique moyen : Saulce- aux-Bois ; Tonnerre. Prionastrea corallina, d'Orbigny, Prodr., t. IE, p.35, 1850. — Isas- trea? corallina, Milne Edwards et J. + dt Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 104, 1851. — Groupe oolitique moyen : Nantua; Saulce-aux-Bois (Ardennes). Prionastrea dubia, d'Orbigny, tbid., p. 35. — Isastrea? dubia, Milne Edwards et J. Haime, #bid., p.104. — Groupe oolitique moyen : Wagnon. Genre XC. LATIMÆANDRA. Astrea (pars), Meandrina (pars) et Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p.45 et 109, 1826. Latomeandra, d'Orbigny, in Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 série, t. XI, p. 270, 1849. Latomeandra, Axophyllia, Microphyllia et Comophyllia, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p. 8 et 9, 1849. | Oulophyllia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1.1, p.387, 1850 (non Milne Edwards et J. Haime). Latomeandra, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz:, etc., p.85, 1851. Le polypier est massif ou subdendroïde, suivant que les poly- piérites sont plus ou moins intimement soudés par leurs mu- railles. La multiplication se fait par gemmation calicinale et submarginale ; mais les calices ne se circonscrivent pas tous et restent unis en petites séries, tout en conservant leurs centres très-distincts. Les murailles sont toujours nues et montrent des côtes fines, granuleuses et très-peu saillantes. La columelle est rudimentaire. Les cloisons sont nombreuses, minces, serrées, granulées latéralement, et leur bord calicinal présente des dents : fines et subégales. Il n’ÿ à que très-peu d’endothèque. Ce groupe est très-voisin des Isastrées: il s’en distingue par l'absence d’épithèque et la tendance de ses polypiérites à former des séries plus ou moins longues. La forme du polypier est assez variable, et Goldfuss, guidé par l’aspéct général de la masse, a placé une seule des espèces dans ses genres Astrée, Méandrine et 544 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Lithodendron. C’est en se basant également sur ces différences de forme et trompé par diverses apparences que M. d’Orbigny a créé pour les espèces de cette division cinq genres différents : Latomeandra, Axophyllia, Enrephylle, Comophyllia et Oulo- phyllia. Tous les coralliaires que nous réunissons ici sous le nom com- mun de Latiméandres se trouvent à l’état fossile ; ils sont surtout abondants dans le terrain secondaire; on en connait aussi quel- ques-uns du terrain tertiaire. $ À. — La largeur des cahces étant environ d’un centi- mètre. 4. LATIMÆANDRA PLICATA. Lithodendron plicatum, Goldfuss, Petref. Germ., p. 45, pl. 15, fig. 5, 1826. Meandrina astroides et Astrea confluens, ibid., pl. 21, fig. 3, et pl. 22, fig. 5, Caryophyllia plicata, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 312, 1830, — Man., p. 346. Dipsastrea confluens, id., Dict., p. 339. — Man., p. 373. Caryophyllia plicata, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. I, p. 358, 1856. Astrea confluens, id., ibid., p. 422. Cladocora plicata, Geinitz, Lei, der Verst., p. 570, 1847. Astrea Goldfussana, Bronn, Ind. paleont., t. 1, p. 126, 1848. Polyastrea confluens, Bronn, ibid., p. 1025, 1849. Latomeandra plicata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 271, 1849. Prionastrea confluens, ïid., ibid., t. XII, p. 135, 1850. Eunomia plicata, Oulophyllia astroides et confluens, d'Orbigny, Prodr. de pa- léont., t.I, p. 385 et 387, 1850. Latomeandra plicata, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 85, 1851. Polypier de forme RENE dendroïde, méandroïde ou astréiforme. Polypiérites médiocrement élevés, à côtes très-nombreuses et extrême- ment fines, subégales. Cloisons minces et nombreuses. Hauteur du po- lypier, de 6 à 8 centimètres ; largeur des calices, de 10 à 12 millimètres. Groupe oolitique nt : Heidenheim; Natheim; Giengen; Wagnon (Ardennes). La Lalomæandra ramosa, d'Orbigny, Prodr., t. II, p. 40, 1850, ne nous parait pas différer de cette espèce. Elle est de Loix, île de Ré. ASTRÉIDES. 545 9, LATIMÆANDRA SOEMMERINGI. Meandrina Sœmmeringii, Goldfuss, Petref. Germ., p.109, pl. 38, fig. 1, 1826 (non Agaricia Sœæmmeringii, Michelin, qui est indiquée comme identique à cette espèce, mais qui est une Oroseris). Agaricia Sœmmeringii, Geinitz, Grundr. der Verst., p.578, 1847. Latomeandra Sæœmmeringii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat, 3e sér., t. XI, p. 272, 1849. Microphyllia Sæœmmeringii, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 387, 1850. Agaricia Sæœmmeringii, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 651, pl. 58, fig. 5, 1852. : Polypier massif, à surface supérieure subplane. Séries un peu courtes; - collines toujours simples. Calices bien distincts et peu profonds. Cola- melle rudimentaire. Cloisons très-minces et très-serrées, très-peu iné- gales. On en compte une soixantaine par calice; les petites se courbent vers leurs voisines d'ordre supérieur. Largeur des calices, 10 millimè- tres ; leur profondeur, 3. Groupe oolitique moyen : Natheim. 3. LATIMÆANDRA FLEMINGI. Latomeandra Flemingi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 156, pl. 27, fig. 9, 1851. Polypier massif, assez élevé, à surface supérieure plane ou convexe. Calices profonds, tantôt complètement circonscrits, tantôt formant de petites séries; les jeunes naïssent loin du centre de leur parent. Cloi- sons très-minces, serrées, délicatement crénelées sur leur bord, droites ou légèrement courbées, alternativement inégales. On en compte envi- ron 60 dans les grands calices; elles deviennent presque parallèles en- tre elles dans les calices en séries, mais les centres de ceux-ci restent toujours distincts. Groupe oolitique inférieur : Cheltenham. À, LATIMÆANDRA ASPERRIMA. Latomæandra asperrima, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 108, pl. 18, fig. 5 et.4, 1854. Cette espèce, qui ne nous est connue que par les figures de M. Reuss, a beaucoup de rapport avec les L. ataciana et concentrica. Elle pré- sente de même des vallées profondes et très-irrégulières ; mais les cen- tres calicinaux sont beaucoup plus distincts; et les cloisons, qui sont sen- siblement égales, sont un peu épaisses et fortement dentelées. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting (Alpes orientales). Coralliaires. Tome 2. 39 “546 LOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ AA. — Les calices étant larges de 2 où 3 centimètres. 5. Larimæannra BERTRANDI. Latomeandra Bertrandi, J. Haime, in d’Archiac, Hist. des progr. dela Géol., t. I,.p. 229, 1850. Latimæandra Bertrandi, J. Haime, Mém. de la Soc. géo. de France, 2e sérs +, IV, -p. 287, 1852. Polypier massif. Côtes fines, alternativement un peu saillantes. Séries calicinales très-courtes, rarement complètement soudées entre ‘elles. Cloisons très-nombreuses, serrées, fines, peu inégales; une douzaine d’entre elles seulement sont plus fortes et plus épaisses, surtout près du centre des calices. Ceux-ci médiocrement profonds. Trayerses abon- dantes. Formation éocène : Castel-Gomberto; Nice. Le Cyathophyllum petiolatum, Fischer de Waldheim, Bull. de la Soc. imper. des natur. de Moscou, année 1848, p. 247, pl. 5, est une Lati- méandre qui, par sa forme et sa grandeur, paraît très-voisine de la L. Bertrandi. Il proviendrait, d'après cet auteur, d'une argile à pro- duclus lobatus à Serigoffsky, près de Karova, dans le gouvernement de Kalouga. $S AAA. — Les calices étant*ordinairement larges de 15 mullimètres. 6. LATIMÆANDRA? COBRUGATA. Meandrina corrugata, Michelin, Zcon., p. 98, pl. 18, fig. 5, 4843. Latomeandra corrugata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 271, 1849. Oulophyllia corrugata et Microphyllia corrugata, d'Orbigny, Prodr., t, I, p. 39 et 40, 1850, Polypier massif, pédonculé, à bord subcirculaire libre-et lobé, à sur- face supérieure convexe. Calices bien distincts, peu profonds. Golumelle papilleuse, peu développée. Cloisons minces, extrémement nombreuses (on en compte de 70 à 80 par calice), très-serrées, denticulées ; les pe- tites s'unissant par leur bord interne à leurs voisines plus grandes. Pro- fondeur des calices, 3 millimètres. Groupe oolitique moyen : Saint-Mibiel (Meuse); département des Deux-Sèvres. ASTRÉIDES, 547, 7. Larimæanpra MicurLorrn. Latimæandra Michelottii, J. Haime, Mémn. de la Soc. géol. de France, 2e sér., L IV, p. 287, 1852. Polypier massif, à séries quelquefois libres, plus souvent soudées et même très-intimement, de facon que les collines sont simples ou à peine Sillonnées ; elles sont très-peu élevées et les vallées très-peu profondes. Centres calicinaux très-distincts. Columelle nulle. Une quarantaine de cloisons, tantôt plus, tantôt moins, très-peu élevées, très-serrées, assez _ minces, alternativement un peu inégales en saillie et en épaisseur, fré- quemment courbées et confluentes avec celles des séries calicinales voi- sines. Formation éocène : Castel-Gomberto. 8. Laritæanpra GaASraLDr. Latimæandra Gastaldii, J. Haime, Mém. de la Soc. géol. de France, 2 sér., _ 1 IV, p. 287, 1852. Polypier massif, subturbiné. Bourrelets d’accroissement très-pronon- cés sur les individus extérieurs. Côtes bien distinctes, alternativement un peu inégales. Séries calicinales intimement soudées. Collines en aré- tes minces et saillantes, un peu intérrompues. Vallées assez profondes. Centres calicinaux peu distincts. Cloisons nombreuses, serrées, très- fines, en général droites, alternativement inégales. Largeur des vallées, de 12 à 15 millimètres ; leur profondeur, 5 ou 6. Formation éocène : Castel-Gomberto. $ AAAA. — Les calices étant larges de 4 à 8 mullimètres. 9. LariImæÆaANDRA? MÆANDRINOÏDES. Astrea meandrinoides, Reuss, Verst. der Bæhm. Kreidef., p. 61, pl. 43, fig. 2, 1846. Oulophyllia Reussiana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Latomeandra? meandrinoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p, 86, 1851. Le polypier est massif et convexe. Les vallées calicinales sont géné- ralement courtes, un peu profondes et larges de 5 à 7e millimètres. Hl parait y avoir une columelle rudimentaire. Les collines sont minces. De 40 à 50 cloisons assez minces et peu inégales, souvent un peu arquées. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Koriczan. 548 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 10. LATIMÆANDRA MÆANDRA. Oulophyllia meandra, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 293, 1850. Latomeandra meandra, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 86, 1851. Polypier massif. Les séries de polypiérites soudées latéralement par leurs murailles, très-courtes, larges de 5 ou 6 millimètres et profondes de 3; collines toujours simples. Dans les grands calices on compte une trentaine de cloisons très-minces et très-serrées. Groupe oolitique inférieur : Voncourt (Haute-Saône). 11. LATIM2ÆANDRA BRACHYGYRA. Latomæandra brachygyra, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss. t. VII, p. 108, pl. 15, fig. 11 et 12, 1854. Polypier en masse dendroïde ou simplement gibbeuse. Séries calici- pales courtes, flexueuses, larges de # à 6 millimètres, assez profondes, à centres bien distincts. Cloisons médiocrement minces, peu inégales, à crénelures profondes, les unes droites, les autres courbées, en gêéné- ral au nombre de 24 par calice. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 142. LarimæanprA? RaAuLini. Meandrina Raulini, Michelin, JZcon., p.99, pl. 18, fig. 8, 1843. Latomæandra? Raulini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 271, 1849. Microphyllia Raulini, d'Orbignÿ, Prodr. de paléont., t. II, p. 40, 1830. Polypier en masse convexe. Vallées courtes, sinueuses. Cloisons très- serrées, minces, inégales; environ une soixantaine par calice, et près de quarante dans l’espace d’un centimètre. Largeur des vallées, de 5 à 7 millimètres. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel; Andeyron, près Nantua; Salins. 13. LATIMÆANDRA? LAMELLI-DENTATA. Meandrina lamelo-dentata, Michelin, Zcon. #0oph., p. 99, pi. 18, fig. 9, 1843. Oulophyllia lamello-dentata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 39, 1850. Nous ne connaissons ce polypier que par la figure fort obscure qu’en a donnée M. Michelin, Elle montre des séries assez courtes, larges de 8 ASTRÉIDES. 549 millimètres, toutes complètement soudées entre elles. C'est peut-être une variété de la L. Raulini ? Groupe oolitique moyen : Sampigny (Meuse) ; Pointe-du-Ché. 14. LATIMÆANDRA? ATACIANA. Meandrina ataciana, Michelin, Zcon., p. 295, pl. 69, fig. 1, 1847. Latomeandra ataciana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naf., 5° sér., t. X4, p. 271, 1849. Oulophylia ataciana et Bherophyli ataciana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 208, 1850. Latomæandra tenuisepta, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIT, p. 107, pl. 11, fig. 1 et 2, 1854. Polypier massif, à surface supérieure très-légèrement convexe. Les séries longues, un peu irrégulières, mais suivant à peu près {outes une même direction. Collines assez élevées, toujours simples et en arêtes épaisses, assez fréquemment bifurquées. Les centres calicinaux dis- tincts, enfoncés. Columelle très-peu développée. Cloisons minces, toutes égales, très-serrées : on en compte 25 dans l'espace d’un centimètre. Largeur des vallées, 6 ou 7 millimètres; leur profondeur, presque autant. Groupe de la craie tuffeau : Bains de Rennes (Corbières); Wolene (Alpes orientales). 145. LATIMÆANDRA CONCENTRICA. ” Latomæandra concentrica, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL p. 107, pl. 17, fig. 1, 1854, Cette espèce est très-voisine de la L. ataciana, et même nous doutons qu’elle en soit distincte. Les vallées sont cependant un peu plus larges, disposées presque concentriquement, et les cloisons sont un fs moins minces. Groupe de la craie tuffeau : Piesting (Alpes orientales). 16. LarTimæÆanprA Davipsonr. Latomeandra Davidsoni, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 137, pl. 27, fig. 10, 1851. Polypier, massif et fortement convexe. Bords muraux simpies et peu élevés. Vallées calicinales peu profondes, courtes et ne contenant qu'un petit nombre de centres distincts. Beaucoup de calices sont entière- ment circonscrits. Cloisons assez serrées, un peu épaisses en dehors, 550 __ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. irrégulièrement inégales, en général courbes, finement crénelées sur leur bord. Largeur des vallées, 4 ou 5 millimètres, Groupe oolitique inférieur : Cheltenham. 17. LarmmæzanprA? Bronx. Meandrina Bronnii, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 292, pl. 20, fig. 8 1843. Oulophyllia Bronnii, d'Orbigny, Prodr. de paléont., 1. I, p. 208, 1850. Latomeandra? Bronnii, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc. p. 87, 1851. Le polypier est massif et convexe. Les vallées calicinales en général assez longues, flexueuses, larges de 4 à 5 millimètres. Il paraît y avoir de 16 à 20 cloisons subégales dans chaque calice. (D’après Klipstein.) Formation triasique : Saint-Cassian. S AAAAA, — Les calices étant larges seulement de 3 milli- | mètres. 18. Larimæanpra? KLIPSTEINI. Meandrina labyrinthica, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 292, pl. 20, fig. 9, 4843 (non Lamarck). Oulophyllia labyrinthica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 208, 1850. Latomeandra? Klipsteini, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 87, 14851. Le polypier est massif et convexe. Les vallées calicinales en général assez longues ; les collines minces. Il paraît y avoir de 12 à 14 cloisons dans les “calicés simples, et celles-ci sont un peu épaisses. (D’après Klipstein.) Formation triasique : Saint-Cassian. ESPÈCES DOUTEUSES. 19. LaTIMÆANDRA? NANTUACENSIS, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des térr. palæoz., etc., p.86, 1851. — Arophyllia Nantua- censis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. EE, p. 39, 1850. Cette espèce, que nous avons vue dans la collection de M. d'Orbigny, nous à paru très-voisine de la L. Sæœmmeringt; mais l'échantillon est très- altéré et présente, au centre des calices, de petits amas de matière ASTRÉIDES. 55% étrangère qui simulent des columelles styliformes. — Groupe oolitique moyen : Landeyron;-Poisat, près Nantua. 20. LarimæanprA? MerrAnt, Milne Edwards et J. Haïme, Z. c., p.86. — Comophyllia elegans, d’Orbigny, 2. c., p. 39 (non Oulophyllia elegans, d'Orbigny, Prodr., t. f, qui est aussi une Latiméandre). À — Groupe oolitique moyen : Poisat, près Nantua. 91. LarimæanprA? ELEGANS, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 86. — Oulophyllia elegans, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p, 293. — Groupe oolitique inférieur : Bourg (Haute-Marne). 922. EarimæanprA? macroporA, Milne Edwards et J. Haime, Z c., p.86. — Oulophyllia macropora, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p.39. — Groupe oolitique moyen : Saint-Puits. 23. LaTimæanprA? corALLINA, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 86. — Oulophyllia corallina, d'Orbigny, L.c. p.39. — Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel; Saulce-aux-Bois. 94. LarTimæAnDrA? ExCAVATA, Milne Edwards et J, Haime, L. c., p.86. — Oulophyllia excavata, d'Orbigny, 4. c., p. 39. — Groupe oolitique moyen : Wagnon. 25. LarimæanprA? pissuncrA, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 86. — Oulophyllia disjuncta, d'Orbigny, . c., p. 39, — QU .oolilique moyen ; Vauligny (Yonne). 26. Larmmæanxpra? Correauanxa, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 86. — Comophyllia Cottaldina, d'Orbigny, Z. c., p. 40, — Groupe oolitique moyen : localité inconnue. © 97. LATIMÆANDRA? TURBINATA, Milne Edwards et J. Haïme, £.c., p. 86. — Oulophyllia turbinata, d'Orbigny, £. c., p. 208. — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 28. Larimæanpra? Marrinana, Milne Edwards et J. Haime, L. c., p. 86. — Oulophyllia Martinianaæ, d'Orbigny, L. c., p. 208. — Groupe _ de la craie tuffeau : Figuières. 29. LarTiImæanDRA? ALPINA, d'Orbigny, L.c., p: 404. — « Espèce voisine de l’espèce de l’étage corallien (L. plicata), mais à ramules plus étroits, plus déprimés » ; d'Orbigny. — Formation éocène : Fau- don (Hautes-Alpes). 552 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Genre XCI, CLAUSASTRÆA. Clausastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.9, 1849. Le polypier est massif, à surface plane ou convexe. Les calices sont superficiels; ils montrent au centre une toute petite fossette dans laquelle on ne distingue pas de trace de columelle. La gemmation est submarginale. Les murailles sont rudimentaires ou nulles; les cloisons confluentes ou subconfluentes extérieure- nent. Les loges sont fermées jusqu’en haut par des traverses bien développées, qui se disposent souvent de manière à former des planchers imparfaits. Les trois espèces que nous connaissons appartiennent à lé- poque jurassique. 1. CLAUSASTRÆA TESSELLATA. Clausastrea tessellata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 293, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.107, 1851. Calices larges de 16 à 18 millimètres ; 2# cloisons très-minces, sub- égales, écartées ; traverses horizontales, légèrement flexueuses et con- vexes en certains points, formant des cellules hautes d’un millimètre 1/2. Groupe oolitique inférieur : Langres. 2. CLAUSASTRÆA PARYA. Polypier à surface légèrement convexe. Polypiérites égaux, larges environ de 6 millimètres, à fossette calicinale bien marquée. Columelle rudimentaire ou nulle. De 26 à 30 cloisons, toutes très-minces, droites dans leur partie interne, inégales en étendue suivant les cycles, un peu écartées entre elles, Les loges fermées par des traverses distantes seu- lement d’un demi-millimètre environ. Groupe oolitique moyen : chemin couvert à Belfort (Haut-Rhin). 3. CLAUSASTRÆA? CONSOBRINA. Synastrea consobrina, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 295, 1850. Clausastrea ? consobrina, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 107, 1851. Calices larges de 8 à 10 millimètres, 34 cloisons très-minces, droites, ASTRÉIDES, | 553 ün peu inégales, légèrement confluentes en dehors ; traverses distantes entre elles d’un demi-millimètre. Groupe oolitique inférieur : Langres. Genre XCII, PLERASTRÆA, Astrea, Michelin, Icon. zooph., p.161, 1845. Clausastrea, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 159, 1850 (non d'Orbigny). Plerastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., elc., p. 107, 1851. Le polypier est massif, il s'accroît par gemmation submargi- nale et présente à sa surface des calices superficiels, ainsi que cela a lieu dans le genre précédent ; mais ici il existe des mu- railles simples bien développées et une columelle papilleuse. Les cloisons sont subconfluentes et les traverses abondantes. Cette petite division, que nous avions d’abord confondue aveé les Clausastrées, s’en distingue comme on voit par deux carac- tères bien tranchés. Des trois espèces qui s’y rapportent, l’une est fossile dela formation jurassique, une autre de la formation ter- tiaire inférieure, et la troisième des dépôts récents de l'Egypte. 1. PLERASTRÆA SAVIGNYI. Clausastrea Savignyi, Milne Edwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, pl. 9, fig. 42 (1), et t. XII, p. 159, 1850. Plerastrea Savignyi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 107, 1851. | Polypier turbiné, entouré extérieurement d’une épithèque très-forte, et présentant de gros bourrelets circulaires très-rapprochés ; surface supérieure subplane. Calices légèrement concaves. Columelle papil- leuse représentée par des pointes du bord interne des cloisons. En gé- néral, 24 cloisons subégales, assez minces, peu serrées, se continüant d'un calice dans un autre et saillant un peu sous forme d’angle obtus au point qui correspond à la muraille, à bord montrant de petites épines égales et médiocrement serrées. Loges tout à fait superficielles et fer- mées par des traverses convexes très-visibles en haut. Les murailles, dont on ne voit pas de traces à la surface du polypier, sont bien dis- (1) Dans l'explication des figures, elle porte le nom de Synastrea Savignyi. 554 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. tinctes dans une coupe verticale, simples et assez minces ; les cloisons ne sont divisées que tout près de leur bord interne, où elles présentent quelques trabiculins spiniformes, courts et ascendants ; elles sont peu ou point granulées. Les traverses sont un peu inclinées, en général simples, un peu convexes, minces et distantes de 1 millimètre 1/2 en- viron. La largeur d’un calice est à peu près 15 millimètres. Fossile des dépôts récents des bords de la mer Rouge. 2. PLERASTRÆA PRATTI. Clausastrea Pratti, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 117, pl. 29, fig. 5, 1851. Polypier à surface un peu convexe. Calices grands, un peu inégaux et non séparés par des murailles distinctes. Columelle spongieuse, bien développée. Cloisons confluentes ; quelques-unes d’entre elles épaissies et fortement courbées à leur point d'union avec celles des individus voisins. On eu compte une trentaine par calice ; elles sont assez minces, inégales, serrées, striées latéralement, les petites s'unissant à leurs voi- sines. Les loges sont fermées par des traverses nombreuses et bien dé- veloppées. Le plateau commun est couvert de stries costales épaisses et granulées et ne paraîl pas avoir eu d' épithèque. Diamètre des calices, environ 12 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Comb Down près Bath. 3. PLERASTRÆA TESSELLATA. Astrea tessellata, Michelin, Icon. zooph., p. 161, pl. 45, fig. 2, 1845. Clausastrea? tessellata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 459, 1850 (non d'Orbigny). Plerastrea tessellata, Mine Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. Liens ë - etc., p. 407, 1851. Poilypier mince, à surface subplane. Calices larges de 4 ou 5 millimè- tres. Columelle papilleuse, petite. On compte ordinairement 24 cloisons assez minces, inégales, à grains latéraux spiniformes, géniculées exté- rieurement. (D'après Michelin.) Eanatio éocène ; Aumont (Oise). L'Astrea rosacea, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, F 66, pl. 22, fig. 6 1826, paraît encore appartenir à ce genre. ASTRÉIDES. | 555 Genré XCIL. THAMNASTRÆA. Thamnasteria, Lesauvage, Mém. de la Soc. d’Hist. nat. de Paris, t. qi | p.243, 1823. * Agaricia (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p.43, 1826. Astrea (pars), Goldfuss, ibid., t. I, p.66, 1826. Siderastrea (pars), Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 336, 1830. Thamnastrea, Lesauvage, Ann. des Sc. nat., re sér., t. XXVI, p. 328, 1832. Thamnastrea et Synastrea, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XX VE, p. 195, 1848. Dactylocænia, Centrastrea et Polyphyllastrea, d'Orbigny, Note sur des pol. foss., p.7, 9 et 10, 1849. Thamnastrea, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 108, 1851. LelpoWpier, est en général, convexe ou subplan, quelquefois gibbeux ou même dendroïde. La gemmation est submarginale. Les polypiérites sont intimement soudés entre eux soit par des côtes peu développées ou par leurs murailles qui sont peu pronon- cées. Les calices sont superficiels, bien distincts par le centre, mais confondus vers leur circonférence. La columelle est papilleuse et en général peu développée. Les rayons septo-costaux sont confluents et se continuent sans interruption d’un individu à uñ autre, en débordant et en cachant les murailles. Le bord li- bre de ces rayons est sensiblement horizontal et présente des dents serrées et peu inégales; toutefois celles qui se rapprochent le plus de la columelle paraissent un peu plus fortes que les au- tres. Les faces latérales des cloisons sont fortement granulées au point que souvent leurs grains se soudent à ceux de la cloi- son voisine ; mais les traverses lamellaires sont rudimentaires. Lesauvage a établi ce genre pour quelques espèces dendroïdes; mais les auteurs qui l'ont suivi, Lamouroux, Defrance, Goldfuss et Blainville, n’ont pas adopté cette division basée sur un carac- tère tiré de la forme générale. Nous-mêmes nous ne Pavions d’a- bord admise qu'avec doute, d’après une autre considération, en nommant Synastrées un certain nombre de coralliaires astréi- formes et à cloisons confluentes que Goldfuss appelait Astrées, Agaricies ou même Pavonies, et que Blainville confondait avec 556 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. d’autres Astréens sous le nom de Sidérastrées. Mais nous nous sommes assurés depuis qu’il n’existe aucune différence généri- que entre les espèces dendroïdes nommées Thamnastrées par Lesauvage et les espèces simplement convexes ou subgibbeuses que nous appellions Synastrées. Nous avons dû en conséquence étendre la première dénomination à celles-ci aussi bien qu'aux premières. Ce groupe doit comprendre en même temps les gen- res Dactylocænia, Centrastrea et Pol yphyllastrea de M. d'Orbigny qui ne reposent que sur des apparences résultant du mauvais état de conservation de certains exemplaires. Les Thamnastrées sont fort nombreuses ; elles sont propres jusqu’à présent à la période secondaire. Elles abondent surtout dans la formation jurassique. La plupart des espèces ont entre elles de très-grands rapports et il est difficile de les caractériser d’une manière nette. . Ce genre se distingue bien des Plerastrées et des Clatisgstrées par l’état rudimentaire de ses traverses endothécales. Il repré- sente dans la sous-famille des Astréens le genre Holocænia qui, en raison de ses cloisons entières, trouve sa place parmi les Eus- miliens. $ À. — Ordinairement 24 cloisons. $B. — Surface du polypier plane ou simplement con- vete. $ C. — Les individus étant larges de 8 à 10 milh- mètres. 1. THAMNASTRÆA AGARICITES. Astrea agaricites, Goldfuss, Petref., t. I, p. 66, pl. 22, fig. 9, 1826. Siderastrea agaricites, Blainville, Dict., t. LX, p. 336, 1830. — Man., p. 370. Astrea agaricites, Milne Edwards, Annot. de la 2 édit. de Lamarck, t. I, p. 418, 1856. Astrea composita, Michelin, Zcon., p. 299, pl. 70, fig. 6, 1847. Synastrea agaricites, Milne Edwards et.J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 148, 1850$ Thamnastrea agaricites, Milne Edwards et J. SALE f Pol. foss, des terr. pq- læoz., etc., p. 109, 1851. ASTRÉIDES. 55 Dimorphastrea glomerata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIE, p.116, pl. 19, fig. 12, 1854 (jeune exemplaire). Polypier en masse convexe. Columelle bien développée. Cloisons au nombre de 24 au plus, serrées, un peu épaisses, légèrement flexueuses, crénelées, un peu inégales en étendue, mais non en épaisseur. Groupe de la craie tuffeau : Gosau et Nussbach (Saltzbourg), et aussi, suivant Michelin, Figuières (Bouches-du-Rhône). M. d'Orbigny, Prodr. t. IE, p. 206, ajoute Uchaux et Bains de Rennes. L’Astrea agariciles, F. Ad. Roemer ( Verst. des nordd. Ool., p. 22, pl. {, fig. ?), est une grande Thamnastrée multiradiée de Lindner Berges, qui est très-mal figurée, mais qui évidemment appartient à une autre espèce. $B (page 556). —— CC. — Les individus étant larges de 6 à 8 millimètres. 2, THAMNASTRÆA LAMELLISTRIATA, Astrea lamellostriata, Michelin, Icon., p. 18, pl. 4, fig. 8, 1841. Synastrea lamellostriata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 152, 1850. Thamnastrea ? lamellostriata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 111, 1851. Polypier médiocrement élevé, entouré d’une épithèque. Calices à peine plus allongés dans un sens que dans l’autre. Columelle rudimen- taire ou nulle. Cloisons médiocrement serrées, un peu épaissies en dehors, alternativement petites et grandes, au nombre de 24, Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 3, THAMNASTRÆA LENNist. - Astrea Lennisii, F. Ad. Roemer, Verst. des norddeutschen Kreid., p. 113, pl. 16, fig. 26, 1840. Synastrea Lennisii (pars), Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nas 3e sér., t, XII, p. 150, 1850. Thamnastrea Lennisii, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 109, 1551. Polypier en forme de beignet. Calices à fossette assez bien marquée, mais très-peu profonde. Un, deux ou trois tubercules columellaires très-petits. Cloisons subégales, serrées, toutes fortement géniculées, très-dentelées, médiocrement épaisses, au nombre de 20 à 26. Groupe néocomien ; département de l'Yonne; Berklinger, 6558 / ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. SB (page 556).—— $ CCC. — Les individus étant larges de 6à7 millimètres. 4. TaamnastræA Desorr. Astrea Lamourouxi (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 295, pl. 54, fig. 9, 1845. Synastrea Lamourouxi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér.s t. XII, p. 154, 1850. Thamnastrea Lamourouxi, Milne Edwards ct J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 111, 1851 (non Lesauvage). Polypier turbiné, à surface convexe. On compte 3 cycles complets, et quelquefois, dans un ou deux des systèmes, on remarque des cloisons d’un 4e cycle. Les cloisons sont inégales ; les principales épaisses. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen. $ B (page 556). —— & COCC. — Les individus étant larges de 5 à 6 nullimètres. 5. THAMNASTRÆA CONICA. Astrea conica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 587, 1896. Astrea coniformis, Michelin, /con., p.119, pl. 98, fig. 4, 1844. Dans l’échan- tillon figuré, les cloisons sont brisées et mettent à nu les murailles. Il y a au centre des calices de pelites concrétions calcaires qui simulent des columelles styliformes. Synastrea conica, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 149, 1850. Thamnastrea conica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 109, 1851. Polypier fixé par un pédoncule très-gros, élevé et nu, à surface supé- rieure en forme de cône, à pointe mousse. Columelle médiocrement développée, mais distincte. 24 cloisons peu inégales, minces, assez ser- rées. Hauteur du poiypier, 5centimètres. Groupe de la craie tuffeau : Saint-Paul-Trois-Châäteaux (Vauclusé). 6. THAMNASTRÆA CRENULATA. Synastrea crenulata, d'Orbigny, Prodr.., t. I, p. 292, 1850. Synastrea Babeana et Agaricia elegantula, ibid., p. 293, 1850. Thamnastrea crenulata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier en lame assez mince, Calices souvent disposés en lignes ASTRÉIDES. 559 arquées concentriques et plus serrés sur la direction de ces lignes qu'ils ne le sont dans le sens opposé. 22 ou 24 cloisons serrées, mé- _diocrement minces et toutes à peu près également, finement crénelées, tout-à-fait confluentes. dans la direction du rayon du polypier, un peu géniculées dans l’aatre sens. Les tertiaires ont une moindre étendue que les secondaires et les primaires. Fossette calicinale petite ; colu- melle rudimentaire. Groupe oolitique inférieur : Saint-Quentin près Metz; Langres. La Synastrea Babeana, d'Orb., est un exemplaire usé; lAgaricia elegantula, 1d., une variété à calices plus écartés. 7. THAMNASTRÆA METTENSIS. Thamnastrea Mettensis, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 14, pl. 30, fig. 3, 1851. Polypier présentant la forme générale de la T. Terquemi, et une co- lumelle également rudimentaire, mais en différant en ce que pour une même largeur les calices présentent un nombre presque double de cloi- sons de (16 à 2%) qui sont beaucoup plus minces, alternativement un peu inégales et moins géniculées. Les tertiaires s'unissent en dedans aux secondaires. | Groupe oolitique inférieur : Saint-Quentin près Metz ; Cheltenham. Il y a des variétés de forme plus élevée et plus irrégulière. 8. THAMNASTRÆA SUPERPOSITA. Astrea superposita, Michelin, Zcon., p. 200, pl. 51, fig. 4, 1845. Synastrea superposita, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 151, 4850. Thämnastrea superposita, Milhé Édwards ét J. Haïîme, Pol. foss. des terr.pa- læoz., etc., p. 110, 1851. L'échantillon de M. Michelin est très-jeune ; äl est entouré d’une épithèque très-fortement plissée, et formé de deux couches, dont l’une tend à recouvrir l’autre. On ne distingue pas de columelle. Cloisons assez fortes, inégales. Il y a ordinairement 3 cycles avec des rudiments d’un quatrième dans un ou deux des systèmes. Groupe de la craie tuffeau : le Mans, 560 ZOANTHAIRES eCiérobenités. SB (page 556). —— $ CCCCC. — Les individus étant larges de 4 à 5 milimüres. 9. THAMNASTRÆA DECIPIENS. Astrea agaricites, Michelin, Jcon., p. 499, pl. 50, fig. 12, 1845. Astrea decipiens, Michelin, ibid., p. 200, pl. 50, fig. 13. Est un échantillon dont les cloisons sont brisées. Synastrea decipiens, Milne Edvwvards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIT, p. 149, 1850. Centrastrea cenomana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.Il, p. 183, 1850. Thamnastrea decipiens, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa-* læos., etc., p. 109, 1851. Thamnastræa confusa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 119, pl. 19, fig. 7 et 8, 1854 (jeune exemplaire). ) Polypier fixé par un pédoncule large et court, subcirculaire, et à sur- face supérieure légèrement convexe. Fosseltes calicinales superficielles Columelle distincte, subpapilleuse. 3 cycles ; ordinairement le 3° cycle manque dans un ou deux des systèmes. Cloisons un peu épaisses, sur- tout en dehors, très-serrées, régulièrement crénelées, très-flexueuses, peu inégales ; les tertiaires se soudent ordinairement aux secondaires par leur bord interne. Groupe de la craie tuffeau : le Mans ; l’ile Madame ; Gosau. $ B (page 556). —— & CCCCCC. — Les polymérites étant larges de 2 à 3 maullimètres. 19. pt que 8 LoryAnA. Agaricia lobata, Michelin, Icon. z00ph., p. 116, pl. 27, fig. 5, 1845 (non Gold- fuss). Synastrea lobata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 155, 1850. Centrastrea Moreana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., . II, p.37, 1850 (non Synastrea Moreana, d'Orb., qui est aussi une Thamnastrée). Thamnastrea Lorryana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. , Polypier en masse peu épaisse, à surface subplane ou subconcave, et offrant en quelques points de légères gibbosités. Calices petits, super- ficiels, montrant vers leur milieu un très-petit tubercule columellaire. Ordinairement 3 cycles complets. Cloisons paraissant très-faiblement dentées, inégales, très-serrées, un peu épaisses, légèrement flexueuses, ASTRÉIDES, 661! Celles qui sont dans la direction du rayon du polypier plus développées que celles qui sont dans le sens opposé, et moins Dh di Largeur des calices, de 2 à 3 millimètres. Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel, Michelin cite encore Harnon- ville; Sampigny, Verdun, Vignol (Meuse). 11. THaAMNASTRÆA DEFRANCEANA, Astrea Defranciana, Michelin, Zcon., p. 9, pl. 2, fig. 4,840. Figure incomplète, Synastrea Defranciana , Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 153, 1850. | — LOrbieny. Prodr. de paléont., t. I, p. 292, 1850. Thamnastrea Defranciana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss, des ter”, palæoz., etc., p. 110, 1851, — British fossil Corals, p. 139, pl. 29, fig. 3 et 4, 1551. Polypier mince, discoïde ou turbiné, à surface inférieure libre dans une assez grande étendue et revêtue d’une épithèque commune très- fortement plissée. La surface supérieure plane, concave ou convexe. Ca- lices superficiels. Columelle rudimentaire ou nulle. 3 cycles, quelquefois le dernier est incomplet et d’autres fois l’on voit des rudiments d’un 4 cycle dans quelques-uns des systèmes. Cloisons extrémement serrées, très-légèrement flexueuses, alternativement un peu épaisses et plus minces, à bord divisé en crénelures très-serrées et égales. Ces cloisons ont presque toutes la direction des rayons qui s’étendraient du centre du polypier à sa circonférence. Largeur des polypiérites, 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Moutiers ; Bayeux, Croizille (Calvados); Dandry. 12. THAMNASTRÆA? GRACILIS, AU Astrea gracilis, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 112, pl 58, fig. 13, 1833, Centrastrea gracilis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t, I, p. 387, 1850. Thamnastrea? gracilis, Milne Edwards et J, ds Pol, foss. des terr, pa-= læoz., etc., p. 115, 1551. Polypier à surface subplane. Calices el de 2 ou 3 millimètres. La columelle paraît être substyliforme. De 90 à à 24 cloisons alternative- ment inégales. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Wurtemberg, 43. Taamnasriræa REQUIENI. Astrea Requienii, Michelin, {con., p. 309, pl. 71, fig. 8, 14847. Synastrea Reuienii, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat, à sér.s t. XII, p. 151, 1850, Coralliaires. Tome 2, 36 563 SOANTHAIRES SCLÉRODÉRMÉS. Thamnastrea Requieni, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. paz læoz., etc:, p. 110, 1851. e L’exemplaire figuré par M. Michelin est un peu usé et montre les murailles qui sont très-minces. La surface supérieure est subplane. Une petite columelle. 3 cycles complets. Cloisons toutes assez minces, un peu inégales, droites ou à peine flexueuscs. LA des calices, de 2 à 3 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 14. THAMNASTRÆA TENUISSIMA. Synastrea tenuissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t: XIL, p. 151, 1850. Thamnastrea tenuissima, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 110, 1851. Polypier peu élevé, subcirculaire ou oblong, à surface supérieure lé- gèrement convexe. Calices petits, à fossette un peu concave. Columelle formée pat 2 ou 3 très-petits tubercuales. 3 cycles, et rarement de petites cloisons d’un 4°. Cloisons assez minces, serrées, se soudant par leur bord interne, peu inégales, crénelées, très flexueuses en dehors. Lar- geur des calicées, 2 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc (Belgique). $ B (page 556). —— GSCCCCCCC. — Les polypic- rites n'ayant pas plus de 2 millimètres de largeur. 45. THAMNASTRÆA LANGRUNENSIS. Synastrea Langrunensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont.; t. I, p. 525, 1850. Thamnastrea? Langrunensis, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 115, 1851. Polypier en masse convexe. Calices larges de 2 millimètres, à fos- selte bien marquée. 3 cycles complets. Cloisons serrées, égales en épaisseur, flexueuses et irrégulières. Groupe oolitique inférieur : Luc, Langrune. 16. Taaunasrræa M'Covr. Thamnastrea MCoyi, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 141, pL 29, fig. 2, 1851. Nous ne connaissons cette espèce que par un échantillon convexe, ASTRÉIDES, 563 dont la surfdce usée montre des murailles polygoriales. Les calices sont inégaux, larges à peine de 2 millimètres. La colüméllé paraît 4$$ez bien développée. Les cloisons, au nombre de 20 à 24, &ont alternativement inégalés, un peu fléxueüses et épaissies extérieurement. Groupe oolitique inférieur : Comb Down. 17. TRHAMNASTRÆA VELAMENTOSA. Astrea velamentosa, Goldfuss, Petref. Germ., t.I, p. 68, pl. 95, fig. 4, 1896. Synastrea velamentosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IE, p. 277, 1850. Thamnastrea velamentosa, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 113, 1851: Polypier à surface subplane. Galices également espacés. Cloisons minces, au nombre de 20 à 30, peu inégales. Columellé lärge, spon- gieuse. Diamètre des polypiérites, 4 millimètre 1/2. Groupe de la craie blanche : Maestricht. SA (page 556). =—— S BB, — Polypier arborescent. ! 18. THAMNASTRÆA DENDROIDEA. Astrea dendroidea, Lamouroux, Exp. méth., p.85, pl. 78, fig. 6, 1821, Très- mauvaise figure. Thamnasteria Lamourouxii,; Lesauv age, Mém. de la Soc. d'Hist, nat. de Paris, t. T, p. 243, pl. 14, 1893. Astrea dendroidea, Lamouroux, Encyct., Zooph., p: 126, 1824. —— Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 388, 4896. Thamnastrea dendroidea, Blainville, Dict., t. LX, p. 537, 1830, == Man., p. 572. Thammasteria gigantea, Holl, Handb. der Petref., p.404, 1830. Thamnastrea gigantea, Lesauväge, Ann. des Sc. nat., t, XX VI, p. 329, 1832. —— Mile Edwards, Annot. de la 2% édit. de Lamarck, 1. 1, p. 495, 1856. —— Bronn, Leth. geogn., t. X, p.256, pl. 16, fig. 22, 1855-37. Thamnastrea Lamourouxii (pars), Michelin, Zcon., p. 409, pl. 25, fig. 3, 1845. Astrea gigañtea, Bronn, Ind. paleont., p. 126, 1848. Thamnastrea dendroidea et affinis, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat.; 3° sér., t. XII, p. 157 et 158, 1850, Thämnastrea dendroidea et Dactylastre& ts AR d’Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 36 et 57, 1850. Polypier formé d’un faisceau de branches dressées et subcylindriques, subrameuses, serrées, épaisses, en général de 2 ou 3 centimètres. Co- Jumelle rudimentaire, Calices petits et superficiels, 3 cycles; mais le 564 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. dernier manque quelquefois dans deux systèmes. Cloisons serrées, un peu épaisses, fortement dentées, très-inégales suivant les ordres, se continuant sans interruption d’un calice dans l’autre, légèrement flexueu- ses. Les tertiaires tendent à se courber vers les secondaires. Largeur des calices, 2 ou 3 millimètres. Groupe oolitique moyen : environs de Caen ; Saint-Mihiel et Verdun (Meuse). M. d'Orbigny ajoute Trouville. 19. TramnasTRÆa LyEzrt. Siderastrea Lamourouxi, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sèr., t. IT, p. 419, 1848 (non Thamnastrea Lamourouxi, Lesauvage). Thamnastrea Lyelli, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 18, pl. 21, fig. 4, 1851. Polypier à lobes ou rameaux de grosseur très- “inégale. Calices très- inégalement rapprochés et quelquefois disposés en rangées transverses, tout-à-fail superficiels. Columelle petite, représentée par une ou deux papilles rondes. Les cloisons forment 3 cycles, souvent complets ; mais quelquefois celles du dernier cycle manquent dans 1 ou? des systèmes; elles sont minces, bien denticulées, assez serrées, peu débordantes et un peu inégales alternativement; la plupart deviennent flexueuses vers la circonférence des polypiérites ; les secondaires diffèrent pet des pri- maires, les tertiaires sont beaucoup plus petites. Il paraît y avoir des Jobules paliformes. Largeur des polypiérites, 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Stonesfeld; Minchinhampton. Les cloisons de cette espèce sont plus minces que dans la T. den- droidea. 90. THAMNASTRÆA WALTONI, Thamnastrea Waltoni, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 120, pl. 25, fig. 4, 1851. Polypier arborescent. Calices serrés, un peu inégaux. Quand la sur- face est usée, les murailles paraissent subpolygonales. De 20 à 24 cloi- sons, alternativement un peu inégales en étendue, mais presque toutes de même épaisseur, minces vers le centre des calices, en général for- tement courbées et très-épaisses à leur point d'union avec celles des polypiérites voisins. Columelle tuberculeuse. Largeur des polypiérites, 4 millimètre 1/2. Groupe oolitique inférieur : Bath. ASTRÉIDES. 565 91. THAMNASTRÆA DIGITATA. \, Astrea digitata, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 586, 1826, Thamnastrea digitata, Lesauvage, Ann. des Sc. nat., 1re sér., t, XXVI, p. 330, 1832. —— Michelin, Icon. zooph., p. 227, pl. 54, fig. 15, 4845. Dactylocænia digitata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. X, p. 322, 1850. Stephanocænia digitata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- —— læoz., etc., p. 66, 1851. Les seuls exemplaires connus sont usés. Il existe régulièrement 3 cycles cloisonnaires complets. Les cloisons sont assez minces, peu flexueuses. Une papille columellaire bien marquée. Groupe oolitique inférieur : environs de Caen. $ AA. — De 26 à 30 rayons septo-costaux. $ D. — Surface du polypier plane ou simplement convexe, SE. — La largeur des polypiérites dépassant 5 millimètres. 22, THAMNASTRÆA PLANA. Polyphyllastrea plana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 57, 1850. Thamnastrea? plana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 111, 1851. Polypier en masse subplane. Calices superficiels, larges d’un centi- mètre environ. Columelle rudimentaire. Une trentaine de cloisons très- serrées, tout-à-fait confluentes, alternativement un peu inégales et très- régulièrement dentelées. Groupe oolitique moyen : Poisat près Nantua. 93. THAMNASTRÆA DISCOIDES,. Astrea Lamourouxii (pars), Michelin, Zcon., p. 225, 1845. Synastrea discoides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850. Thamnastrea discoides, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 111, 1851. $ Le polypier est subdiscoïde, et sa surface inférieure, qui est. libre, 566 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. est revêtue d’une épithèque plissée concentriquement. Les fossettes ca- licinales sont un peu excavées. Columelles tout-à-fait rudimentaires. 3 cycles complets, avec des cloisons impaires d’un 4e cycle dans la plupart des systèmes. Cloisons légèrement flexueuses, médiocrement serréés, inégales, mais toules très-minces. Largeur des calices, 7 à 8 milli- mètres. Groupe oolitique inférieur : Croizille. 24. THAMNASTRÆA ARDUENNENSIS. Synastrea Arduennensis, d'Orbieny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 586, 1850. Thamnastrea? arduennensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 113, 1851. Cette espèce forme une masse convexe. Les calices sent presque su- perficiels, larges de 9 millimètres. On compte de 28 à 30 cloisons, qui sont subégales, très-régulièrement denticulées, serrées et minces, très- confluentes et suivent presque toutes une direction perpendiculaire au bord du polypier. Groupe oolitique moyen : Neuvizi. $ D (page 565). —— $ EE.— La largeur des polypiérites étant moindre que 5 millimètres. 25. TuAMNASTRÆA TEXTILIS. Astrea textilis, Goldfuss, Pétref. Germ., t. 1, p. 68, pl. 23, fig. 3, 1826. Synastrea textilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Se. nat., 3° sér., t. XII, p. 156, 1850. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont.,t. II, p. 278, 1850. Thamnastrea textilis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p.114, 1851. Polypier à surface subplane, circulaire. Polypiérites larges environ de 4 millimètres. Columelle bien développée. 26 ou 28 cloisons, peu iné- gales, flexueuses extérieurement. (D’après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht. 926. THAMNASTRÆA EXIGUA. Thamnastrea.exiqua, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t, VII, p- 119, pl. 48, fig. 5 et 6, 1854, Polypier à surface convexe. Centres calicinaus bien marqués, assez ASTRÉIDESe 567 régulièrement espacés. Columelle rudimentaire. De 24 à 28 (c'est probablement par erreur qu'on lit dans le texte de 24 à 54) rayons septo-costaux , peu inégaux, un peu épais, très-serrés, très-flexueux. Diamètre des polypiérites, 3 ou 4 millimètres. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 97. THAMNASTRÆA? TEISSIERANA. Astrea Teissieriana, Michelin, Fcon. z0oph., p. 300, pl. 71, fig. 4, 4847. Synastrea? Teissierana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. naf., 3e sér., t. XII, p. 156, 1850. | Thamnastrea ? Teissierana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.112, 1851. | Polypier mince, à surface subplane. Calices presque superficiels, larges environ de 3 millimètres. Columelle tout-à-fait rudimentaire. De 926 à 30 cloisons minces, serrées, peu inégales, subgéniculées ou sub- flexueuses. (D’après Michelin.) Groupe de la craie tuffeau : les Martigues. 98. THAMNASTRÆA SCITA. Thamnastrea scita, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 119, pl. 25, fig. 4, 1851, Polypier à surface subplane, composé de couches superposées ; cali- ces petits, à peu près également espacés, peu profonds. Columelle ru- dimentaire. Cloisons minces, serrées, alternativement un peu inégales, les unes droites, les autres très-flexueuses et fortement géniculées. On en compte de 26 à 30 par calice. Diamètre des polypiérites près de 2 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Hampton-Cliffs. $ AA (page 565). —— SDD. — Polypier dendroïde ou lobé. 29, THAMNASTRÆA CADOMENSIS. Astrea Cadomensis, Michelin, Icon. z0oph., p. 226, pl. 54, fig. 4, 1845. Thamnastrea? Cadomensis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 158, 1850. Synastrea Cadomensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 322, 1850. Thamnastrea cadomensis, Morris, Catal. of Brit. foss., 2e édit., p. 67, 1854. Polypier dendroïde, à branches de 8 millimètres de diamètre. El paraît 568 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, y avoir une petite columelle tuberculeuse. Les cloisons sont serrées au nombre de 24 au moins (ordinairement 28), minces, un peu flexueuses, lobées en dedans et elles contractent entre elles des adhérences par leur * bord interne. La largeur des calices est de 2,ou 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Langrune (Calvados). 30. THAMNASTRÆA MEDIA. Astrea media, JS. de C. Sowerby, Geol. Trans, 2° sér., t. III, pl. 27, fig. 5 . 4832, Synastrea media, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XII, p. 150, 1850. Thamnastrea media, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des tére. PAR Nas etc., p. 109, 1851. Thamnastrea exaltata, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 118, pl. 19, fig. 5 et 6, 1854. Thamnastræa agaricites, Reuss, ibid, p. 418, pl. 19, fig. 4 et2 (non Milne Edwards et J. Haime). Thamnastrea media, Reuss, ibid., p. 419, pl. 19, fig. 5 et 4. Polypier en masse polymorphe, irrégulière, quelquefois profondé- ment lobée. Calices à fossettes distinctes. Une petite columelle papil- leuse. 3 cycles complets et un 4° plus ou moins incomplet. Cloisons serrées, flexueuses, toutes à peu près également minces; les tertiaires se soudent ordinairement aux secondaires par leur bord interne. Lar- geur des calices, de 6 à 10 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Picsting ; Saint- Wolfgang (Alpes orientales). $ AAA. — De 30 à 40 rayons septo-costaux. SF.— Les polypicrites étant larges au moins d'un centimètre. 31. THAMNASTRÆA GENEVENSIS. Astrea Genevensis, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 387, 1826. Astrea cristata, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p.66, pl. 22, fig. 8, 4826-55. Siderastrea cristata, Blainville, Dict., t. LX, p. 556, 1850. — Man., p. 571. Astrea cristata, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. I, p. 418, 1856. —— Michelin, Zcon., p.107, pl. 24, fig. 7, 1845. —— Geinitz, Grundr. der Verst., pl, 25 a, fig. 9, 1846, Copiée de Gold- fuss, ASTRÉIDES. 569 Synastrea genevensis, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des So, nat., 3° sér., t. XII, p. 154, 1850. Synastrea cristata, d'Orbigny, Prodr. de paléont. t. I, p. 586, ett. IT, Pe 36, 4850. Thamnastrea genevensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. pa“ læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier circulaire, à surface supérieure convexe. Une quarantaine de cloisons alternativement un peu différentes dans leur épaisseur, très- serrées, un peu épaisses surtout vers leurs points de rencontre, où elles sont, en général, géniculées, à faces irrégulièrement mais fortement granulées. Largeur des calices, environ 1 centimètre. Dans des coupes polies, nous n'avons pas vu de traces de murailles. Groupe oolitique moyen : mont Salève (suivant Defrance), Giengen et Heïdenheim (suivant Goldfuss). 32, THAMNASTRÆA? GOLDEUSSI, Astrea Goldfussi et Montlivaltia Zieteni, Klipstein, Beitr. zur geol. Kentn., p. 289 et 293, pl. 20, fig. 1 et 10, 1845. Synastrea Zieteni et Centrastrea Goldfussii, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 208, 1850. Thumnastrea? Goldfussi, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss: des terr. palæoz., etc., p. 113, 1851. Polypier à surface convexe. Calices larges au moins d’un centimètre, excavés au centre. Columelle bien développée. On compte ordinaire- - ment 32 cloisons un peu fortes, alternativement un peu inégales, fai- blement arquées en dehors. (D'après Klipstein.) Formation triasique : Saint Cassian. 33. THAMNASTRÆA CISTELA, Polypite, Guettard, Mém. sur la minér. du Dauphiné, pl, 1, fig. 1,9, 4et 5, 4779. Astrea cistela, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p. 388, 1896. Thamnastrea laganum et scyphoidea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 357, 1850. — Man., p. 372. Astrea laganum, Michelin, Icon, p. 19, pl. 4, fig. 9, 1841. Astrea agariciles, id., tbid., p. 49, pl, 4, fig. 10. Astrea micraxona, id., ibid. , p. 20, pl. 4, fig. 11,841, et p. 200, pl. 50, fig. 40, 1845. Les cloisons ne sont pas assez nombreuses dans cette dernière figure et le grossissement est três-inexact. Synastrea cistela, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc, nat., 5e sér., t, XII, p. 149, 1850, . 50 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, Centrastrea Micheliniana et Synastrea cistela, d'Orbigny, Prodr. de paléont.; t. II, p. 183 et 206, 1850. Thamnastrea cistela, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz. +. etc., p. 109, 1851. Polypier un peu court, tapissé inférieurement d'une épithèque com- plète, en forme de beignet lorsqu'il n’a pas encore atteint un grand développement. Columelle médiocrement développée , mais distincte. Cloisons minces, très-serrées, très-peu flexueuses. On en compte ordi- nairement 38. Largeur des calices, de 7 à 10 ou même 12 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux (Vaucluse) ; le Mans (Sarthe). M. d'Orbigny ajoute Fouras, l'île Madame (Charente-Inférieure), Soulage et le Beausset. 34, THAMNASTRÆA ACUTIDENS. Thamnastrea acutidens, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p, 120, pl. 21, fig. 11 et 12, 1854. Polypier subcirculaire, à surface légèrement convexe; à centres calicinaux distincts et peu profonds, disposés sans ordre. Columelle rudimentaire. De 30 à 40 cloisons médiocrement minces, serrées, peu inégales, à dents fortes et aiguës ; un petit nombre d’entre. elles sont très-flexueuses. Largeur des polypiérites, 10 ou 12 millimètres. (D’après Reuss.) Groupe de la craie-tuffeau : Gosau. 35. THAMNASTRÆA ASTRÆOIDES. Latomæandra astræoides, Reuss, Denkschr. der Wiener ane der Wiss., t. VII, p. 106, pl.21, fig. 7 et 8, 1854. Polypier à surface convexe. Calices inégaux, subpolygonaux, un peu profonds, larges de 8 à 12 millimètres. Columelle papilleuse, peu dé- veloppée. 4 cycles cloisonnaires, le dernier souvent incomplet ; les sys- tèmes un peu irréguliers. Cloisons très-serrées, médiocrement minces, très-peu courbes à peu mégales. (D’éprès Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Wolfgang ; Weiïssenbach (Alpes orientales). Cette espèce a été établie sur un exemplaire usé qui ne diffère pent- être pas de la Thamnastræa acutidens. ASTRÉIDES, 57t 96. THAMNASTRÆA GEOMETRICA. Astrea geometrica, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 67, pl. 22, fig. 11, 1826. Synastrea ? geometrica, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 156, 1850. ——. d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 278, 1850. Thamnastrea geometrica, Milne Edwards et J. Haïme, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 114, 1851. Polypier à surface convexe. Calices excavés au milieu, larges de 15 millimètres environ. De 36 à 40 cloisons assez fortes, peu inégales. (D’a- près Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht. L'Hydnophora Cuvieri, Fischer, Oryctogr. de Moscou, pl. 34, fig. 2, ne diffère probablement pas de cette espèce. 37. THAMNASTRÆA FIRMASANA. Astrea Firmasiana, Michelin, Zcon., p. 295, pl. 68, fig. 4, 1847. Synastrea Firmasiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 148, 1850. Thamnastrea Firmasana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa læoz., etc., p. 109, 1851. Polypier fixé par un gros pédoncule, assez élevé, subturbiné, à épi- thèque commune rudimentaire, à surface supérieure convexe. Calices inégaux, montrant des fossettes bien marquées, mais {rès peu pro- fondes. Colamelle rudimentaire. Une quarantaine de cloisons en géné- ral peu flexueuses, serrées, subégales, très-épaisses en dehors et un peu amincies en dedans, à faces striées. Largeur des calices, de 45 à 20 mil- limètres. Groupe de la craie tuffeau : Soulage, dans les Corbières. 38. THAMNASTRÆA COMPOSITA. Cyathophyllum compositum, Sowerby, Trans. of the geol. Soc. of London, 2° Sér., t. LIL, pl. 37, fig. 5, 1832. Synastrea composita, Milne Edwards et J. Haïme, Ann. des Sc. nat., 3° sér., 1. XII, p. 448, 1850. Thamnastrea composita, Mine Edwards et J. Haime, Po/, foss. des terr. 46 læoz., etc., p. 109, 1854. — Reuss, Denkschr. der Wiener Akad., der Wiss., t, VIL, p, 47, p}, 20, fig, 1-4, 1854, 579 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Dimorphastræa fungiformis, Reuss, ibid., p. 117, pl. 24, fig. 4-6 (jeune exemplaire) . Polypier plus ou moins élevé, circulaire, à surface supérieure subcon- vexe. Plateau commun strié de côtes alternativement inégales et mon- trant une épithèque rudimentaire. Calices très-inégaux, présentant de faibles bourrelets autour des fossettes qui sont bien marquées. De 30 à 40 cloisons égales, serrées, épaisses, crénelées et granulées. Diamètre des calices, de 10 à 15 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau. M. d’Orbigny, Prodr. t. II, p.206, cite encore le Beausset et M. Reuss Saint-Wolfgang (Alpes orientales). 39. THAMNASTRÆA AMBIGUA. _Meandrina ambigua, Michelin, Zcon., p.198, pl. 51, fig. 4, 1845, Astrea ambigua, Geinitz, Grundriss der Verst., p. 577, 1846. Synastrea ambigua, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 151, 1850. Prionastrea ambigqua, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 182, 1850. Thamnastrea ambigqua, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr, pa- læoz., etc., p.110, 1851. Polypier élevé, fixé par une très-large base, subturbiné ou subcylin- drique, entouré extérieurement d'une épithèque complète, à surface supérieure plane dans le jeune âge et devenant convexe plus tard. La mulliplication paraît s’opérer avec beaucoup de lenteur. Calices oblongs. Quand les calices sont usés, on voit des murailles très-fortes. Columelle rudimentaire. Une quarantaine de cloisons, qui sont minces, très-serrées, peu flexueuses et se soudent entre elles par leur bord in- terne. Les grands caïlices ont près de 15 millimètres dans leur plus grande étendue, tandis que ceux des exemplaires très-jeunes n’en ont que 5 environ, Groupe de la craie tuffeau : le Mans. | 40. THAMNASTRÆA? BOLETIFORMIS. Agaricia boletiformis, Goldfuss, Petref. Germ., t.1, p. 45, pl. 12, fig. 12, 1826. Astrea agaricites, Rœmer, Verst. des nordd. Oolith., p. 22, pl. 4, fig. 1, 1836. Agaricia agaricites, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.I,'p. 587, 1850, Synastrea boletiformis, Milne Edwards et J. Häime, Ann. des Sc, nat., 3° sér., t. XII, p.156, 1830. Thammastrea boletiformis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 111, 1851. Polypier convexe, formé de couches minces superposées; calices ASTRÉIDÉS. 573 larges de 12 à 15 millimètres, un peu excavés. Environ 36 cloisons peu inégales, serrées, peu flexueuses. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Kussbach, Cette espèce pourrait bien appartenir au genre Mécrosolena. 41. THAMNASTRÆA ROTATA. Agaricia rotata, Goldfuss, Petref. Germ., t.1, p. 42, pl. 12, fig. 10, 1826. Astrea rotata, Bronn, Ind. paléont., t, 1, p. 129, 1848. Synastrea rotata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 386, 1850. —— Milne Edwards et J. Haime, Anu. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 156, 1850. Thamnastrea rotata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.111, 1851. —— Morris, Catal. of the Brist. foss,, 2 édit,, p. 67, 1854. Polypier subdiscoïde, peu élevé, fixé seulement par le milieu. Sur- face supérieure subplane ou légèrement convexe. Calices larges de 12 à 15 millimètres. Il paraît y avoir de 30 à 40 cloisons peu inégales. (D'après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Randen ; Malton, $ AAA (page 568). ——<$ FF, — La largeur des. polypié- ritesélant moindre qu'un centimètre. 42, THAMNASTRÆA ARACHNOIDES. Madrepora arachnoides, Parkinson, Org. rem. St I, p. 54, pl. 6, fig. 4 et 6, et pl. 7, fig. 11, 1808. Astrea æpproaching to A. annularis, Conybeare et W. Phillips, Geo. of Engl., p.188, 1822. Astrea microconos, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 65, pl. A, fig. G, 1896. Astrea arachnoides et Explanaria flexuosa, Fleming, British animals, p.510, 1828. — - J, Phillips, Iustr. of the Geol. of Yorks., 1.1, p. 126, 1829. Astrea, R. C. Taylor, Mag. of nat. hist., t. ITI, p. 271, fig. à, 1830. Figure “grossiére, Ezxplanaria flexuosa et Astrea arachnoides, S, Woodward, Syn. tabl, of Brit, org. rem., p. 6, 1830. Explanaria fleæuosa, Morris, Caf. of Brit. foss., p. 31 et 36, 1843. Siderastrea agariciaformis, M'Coy, Ann. of nat. hist., 2e sér., t, IV, p. 401, Synastrea arachnoides, Milne Edwards et ï. Haime, Ann, des Sc, nat., 3e sèr., t. AU, p. 154, 1850, 554 ZOANTHAIRES SOLÉRODERMÉS. Centrastrea microconos, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.1, p.387, et t. ff, p. 57, 1850. Thamnastrea arachnoides et microconos, Milne Edwards et. Haime, Pol. Us: des terr. palæoz., etc., p. 111, 1851. Thamnastrea Die) Milne Edwards et J. Haime, D: foss. Corals, p. 97, pl. 18, fig. 1, 1851. Agaricia foliacea, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 651, pl. 58, fig. 7 et 8, 1852. Astrea microconos, Quenstedt, ibid., p. 649, pl. 58, fig. 3 et 4. Polypier circulaire où oblong, en général peu élevé, souvent formé de différentes couches superposées, à surface subplane où légèrement convexe et à bord extérieur faiblement lobé. Plateau commun nu et montrant des côtes fines, droites, égales, très-serrées, dont on compte environ 28 dans l’espace de À centimètre. Calices peu serrés, inégaux, saillant légèrement sous forme de bourrelets circulaires, à fossette pe- tite et peu profonde. Columelle réduite à quelques tubercules très- petits. Ordinairement 4 cycles, mais dont le dernier manque dans deux des systèmes. Cloisons peu inégales, serrées, assez minces. Les dents du bord libre sont égales, très-serrées et ont à peu près la forme de - grains. Les cloisons se continuent d’un calice dans un autre et, dans ce Fes elles sont un peu flexueuses et légèrement épaissies vers les points les plus éloignés des columelles. Celles des 3 premiers ordres sont presque également étendues ; celles du dernier cycle le sont moins et touchent les tertiaires par leur bord interne. Largeur des calices, 6 ou 7 millimètres, " Groupe oolilique moyen : Malton; Upware, près Cambridge ; Steeple Asthon (Wiltshire) ; Biberbacb, près Erlangen; Trouville. 23. ‘'THAMNASTRÆA FLEXUOSA. Astrea flexuosa, Goldfuss, Petref. Germ., 1. I, p. 67, pl, 22, fig. 10, 1846: Synastrea ? fleæuosa, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., .- t& XII, p. 156, 1850. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t.II, p. 278, 1850. Thamnastrea flexuosa, Milne Edwards et J. DRE Pol. foss. des terr. pa- _læoz., etc., p. 114, 1851. Polypier à surface subplane. Calices généralement écartés, mais d’une manière très-inégale. Columelle bien développée. Polypiérites larges environ de 6 à 8 millimètres. Environ 36 cloisons subégales, très- flexueuses en dehors et géniculées. (D'après Goldfuss.) Groupe de la craie blanche : Maestricht, ASTRÉLDES, 545 44. THAMNASTRÆA CONFERTA. Synastrea conferta, Milue Edwards et J. Haime. Ann. des Sc. nat., 5e sér., t. XII, p. 190, 1850. Thamnastrea conferta, Mine Edwards et J. paie, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 109, 4851. Polypier fortement pédonculé, entouré d'une épithèque complète fine- ment plissée, à surface supérieure légèrement convexe. Fosseites ca- licinales à peine indiquées. 1 ou 2 très-petits tubercules columellaires. De 30 à 38 cloisons très-minces, très-serrées, flexueuses, .alternative- ment un péu plus minces et un peu plus épaisses. Largeur des calices, ÿ millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc, près Quiévrain (Bel. gique). 45. TaaunasTrÆa Dumonri. Thamnastrea Dumonti, Chapuis et Dewalque, Mém. cour. par l Acad. de Belg., 1. XXV, p. 270, pl. 38, fig. 11, 1854. Polypier à surface subplane; calices rapprochés, inégaux, profonds, disposés sans ordre. Columelle bien marquée. De 28 à 34 cloisons peu inégales, un peu PPT Diamètre des polypiérites, de 2 à à 3 millinè- tres. Groupe oolitique inférieur : Longwy. $S AAAA. — 48 rayons septo-costaux. 46. THAMNASTRÆA? CORBARICA. Astréa media, Michelin, /con. z00ph.,p.298, pl. 70, fig. 4, 1847 (non Sowerby). Synastrea corbarica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 206, 1830. Thamnastrea? corbarica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz.; etc., p. 113, 1851. Polypier subturbiné, sans épithèque, à surface subplane. Calices ex- cavés, un peu irréguliers, larges de 42 à 15 millimètres. Environ 48 cloisons minces, serrées, alternativement un peu inégales. La columelle . papilleuse, assez développée. (D'après Michelin.) Groupe de la craie tuffeau : Soulage ; Bains de Rennes, 576 __ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. 47. THAMNASTRÆA GENIVALLENSIS. Polypier peu épais, à surface subplane ou subgibbeuse. Individus assez serrés, présentant des calices qui ont un peu la forme de bourre- lets et qui sont un peu excavés au milieu. Columelle peu développée. 4 cycles complets. Cloisons assez fortes, très-serrées, un peu inégales suivant les ordres en largeur et alternativement en épaisseur, très-peu _confluentes. Diamètre des calices, de 2 millimètres 1/2 à 3 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Genivaux et Saint-Quentin, près Metz. $ AAAAA. — De 50 à 60 rayons septo-costaux. 48. THAMNASTRÆA? PROCERA. Thamnastræa procera, Reuss, Denkschr. der Wien. Akad. der Wiss.,t. VII, p. 120, pl. 5, fig. 1 et 2, 1854, __ Celle espèce a été établie d’après un polypier très-usé, à surface convexe ou subcolumnaire. Les calices sont un peu inégaux. La colu- melle paraît être rudimentaire. La figure 2 montre des cloisons égales, minces, serrées, peu courbées, à dents écartées, et qui seraient au nom- bre de 50 à 60 par calice, tandis que dans le texte M. Reuss n’en in- dique que 24 ou 30. La largeur des individus est de 7 ou 8 millimètres. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Saint- Wolfgang. 49. THAMNASTRÆA MULTIRADIATA. Thamnastrea muitiradiata, Reuss, Denkschr. der Wien. Akad. der Wiss., t. VIL p. 418, pl. 7, fig. 1, 1854. Polypier court, à surface subplane. Calices très-grands, à fossettes bien marquées et inégalement espacées ; columelle papiileuse, médio- crement développée. On compte une soixantaine de rayons septo-cos- taux, fort minces, régulièrement crénelés, peu flexueux, un peu inégaux entre eux, mais d'une manière irrégulière. Diamètre des polypiérites de 2 à 3 centimètres. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. 50. THAMNASTRÆA FUNGIFORMIS. Thamnastrea fungiformis, Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corais, p. 141, pl 50, fig. 4, 1851. Polypier fungiforme, pédonculé et terminé par une surface convexe. e ASTRÉIDES, 557 Caïices un peu mégaux, les plus grands un peu saillants. Environ 50 cloisons, alternativement un peu inégales, minces, serrées et irréguliè- rement denticulées. Diamètre des polypiérites, 6 où 7 millimètres. Groupe oolilique inférieur : Charlcomb ; Marquises; La Miotte, près de Belfort (Haut-Rhin). 51. THAMNASTRÆA FALLAX, Agaricia fallax, Thurmann, Mss. Polypier à surface légèrement convexe. Calices inégaux, serrés, sub- polygonaux, larges de 10 à 15 millimètres. Columelle subdistincte, en- foncée. Une soixantaine de cloisons minces et serrées, peu inégales, un peu flexueuses. Groupe oolitique moyen : entre Rædersdorf et Oltingen (Haut-Rhin). $S AAAAAA. — De 16 à 20 rayons septo-costaux. $ G. — La surface du polypier étant plus où moins gibbeuse. 52. THAMNASTRÆA CONCINNA. Astrea concinna, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 64, pl. 22, fig. da, 1896. Astrea micraston, 3. Phillips, ZU. of the Geol. of Yorks., t. 1, p. 126, 1829. Astrea concinna, Holl, Handb. der Petref., p. 402, 1830. Astrea varians, E. À. Rœmer, Verst. des nordd. Oolith., p. 23, pl. 4, fig. 10 et 11, 1856. Agaricia lobata, Morris, Cat. of Brit. foss., p.356, 1843. Astrea varians, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. hist., 2% série. t. {1, p. MS, 1848. Synastrea concinna, Milne Edwards ct J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p.155, 1850. Tremocænia varians et Slephanocænia concinna, d'Orbigny, Prodr., t. 1, p.386, 1850. Thamnastrea concinna, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz,, etc., p. 111, 18514. — British fossil Corals, p. 100, pl. 17, fig. 3, 1851. Astrea gracilis, Quenstedt, Handb. der Petref., p. 650, pl. 58, fig. 6, 1852. Polypier de forme variable, souvent subgibbeux. Calices inégalement serrés, présentant ordinairement une faible saillie circulaire autour de la fossette centrale. 1 ou 2 petits tubercules columellaires. 3 cycles, ais le dernier manque dans deux ou quatre des systèmes. Cloisons Coralliaires. Tome 2. 31 578. ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. alternativement plus fortes et plus minces, à bord denté, un peu géni- culées en dehors. Largeur des calices, 2 millimètres, Le plateau com- mun est entouré d’une épithèque compiète. Groupe oolitique moyen : Upware ; Steeple-Asthon ; Malton ; Gien- gen et Natheim; Slenay (Ardennes) ; entre Winkel et Largue (Haut- Rhin). C’est encore probablement à cette espèce qu'il faut rapporter l’exem- plaire usé appelé par M. d'Orbigny Synastræa collinaria, Prodr. de paléont., t. 11, p. 36, et que nous avons indiqué sous le nom de Tham— nastræa? Agassizi, Pol. foss. des terr. palæoz., p. 112. Nous en dirons autant de la Synastræa interrupta, d'Orbigny, ibid., p.37; Isastræa? interrupta, Milne Edwards et J. Haime, 2bëd.. p. 112. Le premier échantillon est de Saint-Puits (Yonne) ; le second de Poi- sat, près Nantua. 53. THAMNASTRÆA MAMM9ISA. Thamnastrea mammosa, Milne Edwards et J, Haime, British fossil Corals, p. 119, pl. 25, fig. 3, 1851. Polypier pyriforme, à surface mamelonnée et composé de couches sup erposées. Calices inégalement distants et souvent disposés d’une manière radiée vers le sommet’ des protubérances, à fossette bien mar- quée, mais peu profonde. Columelle petite, tuberculeuse. De 16 à 18 cloisons, un peu inégales et assez minces, les unes droites, les autres courbées en dehors. Diamètre des poiypiérites, un peu plus d’un milli- mètre. Groupe oolitique inférieur : Sapperton (Gloucestershire). $ AAAAAA (page 571). —— $SGG.— La surface du polypier étant subplane ou SEINE con- vexe. 54. THAMNASTRÆA? MOREAUANA. Pavonia tuberosa, Michelin, Icon. zooph., p.101, pl. 22, fig. 5, 1843 (non Goldfuss). Synastrea Moreana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 56, 1850. Thamnastrea? Morellana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 115, 1851. Polypier hémisphérique. Calices larges de 5 à 6 millimètres, tendant à se disposer suivant des lignes arquées, Les fosseltes calicinales bien ASTRÉIDES! 579 marquées. De 16 à 18 cloisons subégales, ni D la plupart d’entre elles parallèles, (D’après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Verdun (Meuse). 55. THAMNASTRÆA HatEnr, Dimôrphastr@c Haueri, Reuss, Denkséhr. der Wièn, Akad. der Wisé.; 4 VII, p: 116, pl. 19, fig. 11, 1854. Polypier peu élevé, subcirculaire, à surface subplane. Centres cali- cinaux à peu près également espacés et se disposant en cercles indis- tincts près du bord du polypier. Columelle tuberculeuse. Cloisons fortes, sensiblement égales, écartées, flexueuses et géniculées, au nombre de 16 à 18 par calice (la figure n’en montre que 12 ou 14). Diamètre des polypiérites, 6 ou 7 millimètres. (D’après Reuss.) . Groupe de la craie tuffeau : Gosau; Piesting (Alpes orientales). $ AAAAAAA. — De 19 à 16 rayons septo-costaux. SH. — Le polypier formant une masse à surface plane, convexe où légèrement gibbeuse. 56. THAMNASTRÆ BELGICA, Synastrea Lehnisii (pars), Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. hat, 3e sér., t. XII, p. 450, 1850 (non Astrea Lennisii, Rœmer), Thamnastrea belgica, Milne Edwards et 3; Haime, Pol. fosé, des terr. palæôs., etc,, p.109, 1851, Ce fossile est extrêmement voisin de la T. Lennisi, il en diffère en ce que ses cloisons sont plus grosses et au nombre de 12 à 16 séule- ment. Groupe de la craie tuffeau : Montignies-sur-Roc. 57. THAMNASTRÆA TERQUENTI. Thamnastrea ge à Milne Edwards et J. Haime, British fossil Corals, p. 140, PL 50, fig. 2, 1851. Polypier ordinairement arrondi, assez mince, en général fixé par son milieu, à plateau inférieur recouvert d’une épithèque plisséé concen- triquement et forte, à surface plane oa légèrement convexe, présentant quelquefois des étages obliques. Calices assez rapprochés, tont-à-fait superficiels. Columelle très-peu développée, En général 42, 14 ou 16 580 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. cloisons peu inégales, un peu épaisses, serrées, un peu irrégulièrement confluentes, fréquemment géniculées, assez fortement granulées laté- ralement. Largeur des individus, de #4 à 5 millimètres. Groupe oolitique inférieur : Saint-Quentin, près Metz; la Miotte, près Belfort (Haut-Rhin); Cheltenham. Il y a une variété agariciforme qui présente des élages minces, placés obliquement. C'est probablement à cette espèce qu’appartient l’Astræa zolleria, Quenstedt, Handb. der Petref., p.650, pl. 58, fig. 9, 1852, qui pro- vient du J ura brun de Hohenzollern. 58. THAMNASTRÆA? HEMISPHERICA. Pavonia hemispherica, Michelin, Icon. s0oph., p. 101, pl. 22, fig. 4, 1843. Synastrea hemispherica, d’Orbigny, Prodr. de paléont., 1. IE, p. 36, 1850. Thamnastrea ? hemispherica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz,, etc., p. 113, 1851. Polypier fortement convexe et subgibbeux, formé de couches super- posées. Calices superficiels, larges environ de 2 millimètres. De 12 à 14 cloisons, minces, peu inégales, ramifiées et flexueuses en dehors. (D'après Michelin.) Groupe oolitique moyen : Meuse ; Pointe-du-Ché, près la Rochelle. 59. THAMNASTRÆA ARANEOLA. Astrea araneola, Michelin, Icon. z00ph., p. 107, pl. 24, fig. 8, 4843. Centrastrea araneola, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 37, 1850. Thamnastrea? araneola, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 113, 1851. Polypier convexe. Calices larges environ de 3 millimètres. De 12 à 14 cloisons peu inégales, fortement arquées en dehors. (D’après Mi- chelin.) , Groupe oolitique moyen : Sant-Mibïel. 60. TnamnasrræÆA NEPTuNI, Synastrea Neptuni, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 323, 1850. Thamnastrea ? Neptuni, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p.113, 1851. Polypier en masse convexe. Calices superficiels, larges de 2 milli- mètres. 16 cloisons minces, subégales et suivant presque toutes une di- reclion commune. Groupe oolitique inférieur : Luc. ASTRÉIDES, 581 & AAAAAAA (page 579). —— S HH. — Le polypier formant une lame mince et recourbée en dedans. 61. THAMNASTRÆA? LOBATA, Agaricia lobata, Goldfuss, Petref. Germ., t. I, p. 42, pl. 12, fig. 11, 1826. Astrea agaricia, Bronn, Ind. paléont., t. I, p. 132, 1848. Prionastrea lobata, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 293, 1850. Thamnastrea? lobata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 110, 1851. Polypier très-mince. Calices subégaux, larges de 3 millimètres. De 12 à 14 cloisons alternativement inégales, presque droites. (D’après Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Wurtemberg. $ AAAAAAA (page 579) —— $ HHH. — Le polypier formant une masse dendroïde. 62. THAMNASTRÆA RAMOSA, Agaricia ramosa, Munster, Beitr. zur Petref., 4e part., p. 32, pl. 2, fig. 2, 1841, Synastrea ramosa, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 208, 1850. Thamnastrea? ramosa, Milne Edwards et J, Haime, Pol, foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 113, 1851. Polypier rameux. Calices superficiels, très-petits. 12 cloisons peu inégales, très-flexueuses. (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. ESPÈCES DOUTEUSES. 63. THamnasrræa? ERrmanr. Stylina striata, Erman, Zeitsch. der Deutsch. geol. CRaeksebr, t. VI, p. 601, pl. 25, fig. 6, 1854 (non Michelin). Polypier trochoïde. Le plateau commun présente des côtes bien marquées un peu inégales, intérrompues par des lignes d’accroissement assez régulièrement espacées. La surface supérieure concave. Calices larges environ d'un millimètre, Une seule papille columellaire, 19 cloi- 58a ZOANTHAÏRES SCLÉRODERMÉS) sons alternativement inégales et confluentes de deux en deux. (D'après Erman). Groupe de la craie tuffeau : Santander (Espagne). 64. THAmNASTRÆA? SIMoNELANA, Milne Edwards et J. Haime, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p.110, 1851. — Synastrea Simonel- liana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p.293, 1850. C’est un polypier tout-à-fait indéterminable ; les calices sont larges de 2 millimètres 1/2 à 3. — Groupe oolitique inférieur : Langres. 65. THAMNASTRÆA coNcENTRICA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 111, 1851. — Astrea concentrica, Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLIT, p.386.— Siderastrea con- centrica, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 336, 1830, — Sy- nastrea concentrica, Milne Edwards et J. ue Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XIE, p.156, 1850. C'est un fossile de Rethel (Suisse) et de Gray (Haute- Saône). 66. TaamnasTræA? surENSIS, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæcz., etc., p. 112, 1851. — Synastrea Jurensis, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 293, 1850. — Groupe cols inférieur : Salins (Jura); Langres. 67. TaamnasrrÆA? puLcHeLLA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 112, 1851. — Synastrea pulchella, d'Or- bigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 36, 1850. — Groupe oolitique moyen : Pointe-du-Ché, près la Rochelle. 68. TaHamnAsTRÆA? PINNATA, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.112. — Synastrea pinnata, d'Orbigny, Prodr., t. T1, p. 182. — Groupe de la craie tuffeau : île Madame (Charente-Inférieure). : , 69. TaamnasrræA? mMAGNA, Milne Edwards et J. Haïime, op. cit., P. 112. — Synastrea magna, d'Orbigny, Prodr.,t. II, p.183. — Groupe de la craie tuffeau : le Mans. 70. THaAmNAsTRÆA? su8ExcAvATA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 112. — Synastrea subexcavata, d'Orbigny, L. c., p.206. — Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 71. TaamnastræA? RenauxawA, Milne Edwards et J. Haime, op. cût., p.112. — Synastrea Renauxiana, d'Orbigny, 2. c., p.206. — Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. 72, THamnasTræA? ATAxENSIS, Milne Edwards et 3, Haime, op. cét., ps 142, — Synastrea atamensts, d'Orbigny, & 6: pr BOT: = Groupe dé la crois Luffeeu : Souiage. ASTRÉIDES. 583 73. TaamwasrnæA9 Toucasaxa, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 112. — Polyphyllastrea Toucasana, d'Orbigny, 1. c., p. 207. — Groupe de la craie tuffeau : le Beausset; Figuières. 74. THAMNASTRÆA? PROVINCIALIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p. 112. — Polyphyllastrea provincialis, d’Orbigny, £, c., p. 207. — Groupe de la craie tuffeau : le Beausset; Figuières. 75. TaamnasTræA? RADIATA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 112. — Centrastrea radiata, d'Orbigny, L. c., p. 207, — Groupe de la craie tuffeau : Soulage. 76. TaamnasrræA? rreEGuLARIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cêt., p. 112. — Centrastreu irregularts, TONER C., p. 207.— Groupe de craie tuffeau : Uchaux. 77. TaamnasrræA? micropayLcLA, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p. 112. — Centrastrea microphylla, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p.177, 1850. — Groupe néocomien : Venay; Saint-Dizier. 78. TaamnAsTRÆA ? ExXCAVATA, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des lerr. palæoz., etc., p. 112. — Centrastrea excavata, d'Orbigny, l. c., p. 177. — Groupe néocomien : Saint-Dizier (Haute-Marne); Leugny, Fontenoy, Saint-Sauveur, Chenay (Yonne). 79. THamMNAsTRÆA? coLLiNARIA, Milne Edwards et J. Haime, op. cût., p. 112. — Centrastrea collinaria, d'Orbigny, L. c., -p. 177.— Groupe néocomien : Chenay, Fontenoy, Leugny, Venay. 80. THAMNASTRÆA? TompeckxAnA, Milne Edwards et J. Haime, op. cil., p.113. — Synastrea Tombeckiana, d'Orbigny, £, c., p. 178. — “Groupe néocomien : Saint-Dizier. 81. THAMNASTRÆA ? UNDULATA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p: 113. — Synastrea ondulata, d'Orbigny, Z, c., p.178. — Groupe néocomien : Fontenoy. d 82. THAMNASTRÆA? NEOCOMIENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 113: — Synastrea Neocomiensis, d'Orbigny, L. c., p. 178.— Groupe néocomien : Fontenoy, Leugny, Chenay, Lignerolles. 83. THAMNASTRÆA? BELLULA, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p.113. — Synastrea bellula, d'Orbigny, 2. c., p. 178.— Groupe néo- comien : Fontenoy. 84. THaAmNASTRÆA? 1CAUNENSIS, Milne Edwards et J. Haime, op. cit., p. 113.— Synastrea Icaunensis, d'Orbigny, . c., p. 178. — Groupe néocomien : Fontenoy. BB, Trañmantiéa? raonbescens, Mine Edwards ot 3, Haime) op, 584 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, cit., p. 113. — Synastren frondescens, d'Orbigny, L. €. p. 178, «a Groupe néocomien : Fontenoy, Saint-Sauveur, Les Saints (Yonne). 86. TaamnasrRæA? mæanpra, Milne Edwards et J. Haime, op. cüt., p. 113. — Synastrea meandra, d'Orbigny, L. c., p. 178. — Groupe néocomien : Leugny, Fontenoy, Chenay. 87. TaamnasrRæA? convexa, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, P- 113. — Polyphyllastrea convexæa , d'Orbigny, L. c., p. 179. — Groupe néocomien : Fontenoy, Chenay. 88. TæamnasrræA? Beaumonri, Milne Edwards et J. Haime, op. cit, p. 113. — Polyphyllastrea Icaunensis, d'Orbigny, Z. c., p.179 (non Synastrea Icaunensis, d'Orbigny, qui appartient au même genre). Les espèces suivantes ont été établies, par M. d'Orbigny, d’après des exemplaires trop mal conservés pour qu’on puisse les déterminer comme espèces, mais qui appartiennent au genre Thamnastræa : Synastrea luciensis, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 1, p. 322, 1850. — Thamnastræa? luciensis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. desterr.palæoz., etc, p.113, 1851.— Groupe oolitique inférieur : Luc. Cryptocænia decupla, d'Orbigny, Prodr., t. IN, p.33, 1850. — Sty- lina? decupla, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- ldæoz., etc., p. 61, 1851, est une Thamnastrée altérée dont les calices ont 3 ou 4 millimètres. — Groupe oolitique moyen : île de Ré. Stephanocænia plana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. 11, p. 35, 1850. — Groupe oolitique moyen : Châtel-Censoir (Yonne). Synastrea complanata, d'Orbigny, Prodr., t. IL, p.36, 1850. — Tham- nastrea? complanata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.112, 1851, dont les calices ont # millimètres et présentent 24 cloisons. — Groupe oolitique moyen : Saint-Mihiel. Synastrea excavata, d'Orbigny, Prodr. t. I, p.36, 1850. — Tham- nastræa? Thurmant, Milne Edwards et J. Haiïme, Pol, foss. des terr. palæoz., etc., p. 112, 1851. — Groupe oolitique moyen : Estré, près la Rochelle. Synastrea confusa, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.36. — Thamnastrea ? confusa, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 112, 1851. — Groupe oolitique moyen : Poisat, près Nantua. Synastrea oceani, d'Orbigny, Prodr., t. I, p.36. — Thamnastrea? oceani, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 112. — Groupe oolitique moyen : Oyonnax, Poisat (Ain); Ecommoy (Sarthe); Saulce-aux-Bois. | Microsolena irregularis, d'Orbigny, Prodr., t, I, p, 37, — Groupe oolitique moyen : Oyonnax, près Nantua, ASTRÉIDES. À 585 Genre XCIV. DIMORPHASTRÆA. Astrea (pars), Goldfuss, Petref. Germ., t.1, p.68, 1826. Agaricia (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 199, 1845. Dimorphastrea, d'Orbigny, Rev. et Mag. de Zool., p. 177, 1850. Morphastrea, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IE, p. 183, 1850. Dimorphastrea, Milne Edwards et 3. Haime, Pol. foss. des lerr. pa- læoz., etc., p. 108, 1851. Le polypier forme une masse astréiforme, dont le plateau commun est nu. Le calice central est plus grand que les autres ; ceux-ci se disposent en cercles concentriques très-écartés entre eux. Les murailles sont indistinctes ; les rayons septo-costaux serrés et tout à fait confluents. La columelle est papilleuse et peu développée. Ce genre est très-voisin des Thamnastrées dont il se distingue surtout par la longueur de ses rayons septo-costaux et la dispo- sition des calices autour d’un parent central. Toutes les espèces connues appartiennent à la formation crétacée. Nous avons réuni dans une même division les Morphastrées et les Dimorphastrées de M. d’Orbigny, car les espèces désignées sous le premier de ces noms ne présentent réellement pas le ca- ractère qui a servi à les séparer de celles-ci. 1. Dimonpuastræa Lupovicana. Agaricia Ludovicina, Michelin, Icon, p. 199, pl. 51, fig. 2, 1845, Synastrea? Ludovicina, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 153, 1850. Mrnleutrhaé Ludoviciana, d'Orbigny, Prbdr, de paléont., 1, II, p. 283, 1850. Dimorphastrea Ludovicana, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 108, 1851. Polypier fixé par un pédoncule extrêmement épais et extrêmement large, très finement strié en dehors ; surface supérieure plane, rayonnée da centre à la circonférence. C'est sur ces rayons partant d’un calice central que se trouvent çà et là quelques petites fossettes calicinales dans lesquelles on compte 12 ou 18 cloisons presque parallèles, égales, minces, serrées et légèrement flexueuses. Columelle rudimentaire,. Groupe de la craie tuffeau : le Mans, 586 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS 2. DIMORPHASTRÆA FSCHAROIDES, Astrea escharoïdes, Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 68, pl.23, fig. 2,1896. Morphastrea escharoides, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 277; 1850. Dimorphastrea escharoides, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 108, 1851, Polypier à surface subplane et circulaire. Calices inégalement écartés, peu inégaux, en forme de boutons saillants. Rayons septo-costaux fins, subégaux, très-peu flexueux, presque tous dirigés dans le même sens. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Diamètre des boutons calicinaux, 5 millimètres. Groupe de la craie blanche : Maestricht. -3. DImMorRPHASTRÆA ? SULCOSA. Dimorphastrea sulcosa, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 117, pl. 17, fig. 2. Polypier à surface convexe. Calices inégaux, plus rapprochés dans le sens des séries que dans le sens opposé, à fosselle large et assez pro- fonde. Rayons septo-costaux un peu épais, serrés, suivant presque tous une direction perpendiculaire aux séries, sensiblement égaux en épaisseur. Ils sont au nombre de 32 à 36 (la figure n’en montre que 24 au plus). Largeur des polypiérites, hi le sens des séries, 6 ou 7 mil- limètres. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. ” M. d'Orbigny rapporte encore au genre Démorphastræa d’autres es- pèces qu’il n’a fait qu'indiquer. Elles appartiennent au groupe néoco- mien du département de l'Yonne. Voici leurs noms : Dimorphastræa glandiflora, d'Orbigny, Revue et Mag.de Zool., p.177, 1850. Dimorphastræa crassisepta, ibid., p. 171. Dirmorphastræa alternata, ibid., p. 177. fs Dimorphastræa bellula, ibid., p. 178. Dimorphastræa excavata, ibid., p. 178. ASTRÉIDES. 587 | L] * P. “ QUATRIÈME AGÈLE (AGÈLE SATELLITE DES ASTRÉACÉES). CLADOCORACÉES. (CLADOCORACEÆ) Les Astréens dont se compose cette division se mulliplient de la même manière que les Astréacées, mais s’en distinguent en ce que le bourgeonnement y est latéral et que les polypié- rites, restant plus ou moins libres latéralement, constitaent soit des louffes cespiteuses, soit des expansions ramifiéés ou subfoliacées, mais ne donnent jamais lieu à un polypier massif. | Cet agèle correspond, parmi les Astréens, aux Stylinacées indépendantes qui ne forment qu’un sous-agèle de la sous- famille des Eusmiliens. Nous l’avons distingué, en 1849, dans notre monographie des Astréides, sous le nom d’Astréens dendroïdes (Astræinæ dendroides). Nous trouvons ici trois genres seulement. On les reconnaitra aux caractères suivants : ayant /médiocrement épaisse, libre dans toute l’é- des palis | tendue des polypiérites et montrant une situés épithèque rudimentaire. . . . . , . . . (CLADOCORA. devant tous ‘ les cycles, |très-épaisse, surtout dans sa partie infé- le dernier f rieure où elle se soude plus ou moins à excepté; celle des polypiérites voisins ; pas de la muraille\ trace d’épithèque.. . . .... .... « PLEUROCORA. CLADOCO - RACÉES n'ayant pas de palis. . . . . : .. Bai TES 27e © GONI0cORA. Genre XCV. CLADOCORA. Caryophyllia (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. IX, p. 228, 1816. | Anthophyllum (pars), Schweigger, Handb, der Naturg., p. 417, 1820. Lithodendron (pars), Goldfuss, Petref, Germ., t, I, p. 107, 1831. Cladocore (pars), Ehrenberg et Hemptich, Coral, des roth, Mvers, ps 65, 1594; | 588 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cladocora, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat, » 38 Séles t. XI, p. 305, 1849. Le polypier forme un buisson ou une gerbe ramifiée. Les polypiérites sont cylindriques, très-allongés, dressés et libres latéralement. Ils présentent une épithèque incomplète qui sou- vent donne lieu à des sortes de collerettes horizontales s’'éten- dant d’un individu à un autre. Les calices sont sensiblement circulaires et peu profonds. La columelle est papilleuse. Les six systèmes cloisonnaires sont ordinairement inégaux; les cloi- sons un peu débordantes, subégales, arrondies au sommet, gra- nulées latéralement et finement dentelées sur leur bord. Il existe des palis bien développés devant tous les cycles de cloi- sons qui précèdent le dernier, La muraille est compacte, mé- diocrement épaisse et garnie de côtes simples, granulées ou fi- nement échinulées et sensiblement droites dans toute leur longueur. En 1820, Lesueur a observé les polypes de l’une des espèces de ce genre, la C. arbuscula. Voici la description qu’il en donne : « Animal discoïde, actiniforme, à bords garnis de 30 à 32 tentacules coniqués, aussi longs que le diamètre de l'étoile du polypier. Ils sont roux et verts, avec une tache blanche à leur extrémité. Tous sont couverts de petits tubercules ou sucoirs analogues à ceux des Actinies. Quand l’animal se développe, il sort de sa cavité astroïde, et élève son disque en cône tronqué, terminé par une ouverture ronde sans lèvres renversées. Il tient ses tentacules étendus, les uns dirigés obliquement et en bas, tandis que les autres ou l’autre moitié sont dirigés vers le haut. On y voit également des lamelles gélatineuses qui embrassent celles de l'étoile du polypier (1). » (1) Nous sommes persuadés que la Caryophyllia solitaria, Lesueur, Mém. du mus. t. VE, p.273, pl. 15, fig. 1, n’est qu'un individu de cette espèce qui n’a pas encore bourgeonné. Lesueur le décrit ainsi qu’il suit : —« Animal actiniforme, pourvu de 22 tentacules entourant un disque au centre duquel est une ouver- ture linéaire ; disque s’élevant en cône : ouverture centrale munie de lèvres qui se renversent quand elle est projetée. L'animal de cette Caryophyllie est com- posé de 22 tentacules courts, obtus , d’une couleur diaphane et parsemés de petites taches d’un blanc mat. 11 de ces tentacules sont dirigés en haut et les 11 autres obliquement. Ceux tournés en haut sont terminés à leur sommet par une tache annulaire rousse, avec une tache blanche au centre et au bout du tentacule, L'ouverture linéaire centrale est marquée de chaque côté par 3 li- ASTRÉIDES. 589 L'un de nous (r) a étudié récemment à Mahon l'espèce com- mune de la Méditerranée, la C. c2spilosa. Elle se présente en touffes serrées, à surface plus ou moins convexe. Dans l’état d’extension, les polypes se touchent ordinai- rement par leurs tentacules, et lorsqu’on regarde la colonie par le haut, on ne voit pas d’intervalles entre les individus qui la composent. Le disque tentaculifère ne s'élève pas à plus de 2 ou 3 millimètres au-dessus du bord calicinal des polypiérites, et la continuation latérale et inférieure de ce disque descend seule- ment de un ou 2 millimètres au-dessous de ce bord ; en coupant un polypiérite suivant son axe, il est aisé de se convaincre que la substance molle ne se prolonge pas beaucoup plus profondé- ment dans l’intérieur de la chambre viscérale, en sorte que dans un individu adulte qui est toujours long de plusieurs centimètres, la partie vivante qui le termine n’a pas plus de 5 ou 6 millimé- tres de longueur totale. Cette partie vivante est d’ailleurs limitée inférieurement par la dernière série horizontale de traverses la- mellaires qui ferment complètemert les loges intercloisonnares. Tout le reste du polypier paraît tout-à-fait mort et il est ordi- nairement recouvert de petites serpules et de nullipores. Lorsque les tentacules sont bien étalés, le diamètre du cercle qui passerait par leurs extrémités est à peu près une fois et demie plus grand que celui du calice. Le bord de ce dernier reste or- dinairement visible en raison de la transparence des tissus qui le recouvrent. Le disque tentaculifère est alors sensiblement hori- zontal ; cependant autour du centre on distingue une zône légè- rement concave et la bouche saille sous forme de cône tronqué à section un peu oblongue. On compte sur le bourrelet buccal de 16 à 18 plis internes peu prononcés (pl. À 4, fig. 14). Les tentacules sont en même nombre que les cloisons dont ils enveloppent le sommet et il y en a toujours de 32 à 36. Ils sont sensiblement égaux en grosseur et en longueur. Leur longueur est à peu près égale à celle du diamètre du polypiérite. Ils ont la forme de navettes; ils présentent un renflement allongé, un peu au-dessus de leur insertion et deviennent graduellement fort gnes noirètres qui viennent de l’intérieur etse terminent au bord de cette ouver= ture. L'animal est d’une couleur rousse diaphane ; il rentre en entier dans le fond de l'étoile. — Habite les plages de la Guadeloupe. » (1) M, Jules Haime, 590 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. grêles jusqu’à leur extrémité libre qui est terminée par un petit bouton (pl. À 4, fig. 1 a). Ces tentacules diffèrent, suivant leurs ordres, par la position de leur renflement qui est d'autant plus près dé la bouche qu’ils appartiennent à un ordre plus élevé, et par l'insertion de leur bord externe qui est d'autant plus rap- prochée du bord du disque qu’ils dépendent d’ordres plus in- férieurs. Les rapports de ces divers ordres de tentacules sont surtout rendus manifestes par une demi-contraction de l'animal et les différences s'étendent alors aisément jusqu'aux quatrième et cinquième ordres. Le polype se contracte à tous les degrés. On peut cependant noter chez lui plusieurs mouvements bien caractérisés. Une lé- gère agitation dans l’eau ou le contact de quelque petit corps suffit pour amener le raccourcissement de quelques-uns des ten- tacules et même de tous, sans que pour cela le disque change en rien de position ni de forme. Lorsque la cause troublante agit plus fortement et surtout d’une manière continue, ce raecour- cissement des tentacules se prononce davantage, en même temps que le disque se rétrécit et que la partie protractile du polype s’allonge au-dessus du sommet calicinal de son polypié- rite. Dans une eau continuellement agitée ou qui commencé à altérer, cet aspect est très-habituel ; si lon remue lanimal lui- même ou si on l’excite en le touchant, il rentre son disque dans la fossette calicinale et l’on ne voit plus sur les bords que de pêtits mamelons correspondant aux tentacules. Enfin une se- cousse violente ou une excitation prolongée déterminent une rétraction si complète que les mamelons tentaculaires disparais- sent entièrement et que les cloisons se montrent avec leur cou leur blanche. Le calice est devenu tel qu'on l’observe à l’état séc; Si ce n’est qu'on distingue toujours une légère nuance brune au-dessus des loges. Dans ce dernier cas, l’eau qui distend ordi- naïrement les tissus de l’animal a été graduellement expulsée et les parties molles dès lors très-réduites se sont retirées pres- que entièrement dans les loges interseptales et dans les espaces columellaires. Le disque et les tentacules sont d’un brun clair. En outre on distingue, surtout au soleil, une nuance vive d’un vert brillant à la partie interne des tentacules. Cette dernière coloration paraît due à certaines incidences de lumière, car souvent elle disparait ASTRÉIDES. 591. d'une manière complète. IL faut cependant rémarqüer que les tentacules primaires et secondaires, ainsi que ceux des tenta- cules tertiaires qui sont flanqués de tentacules de 4° cycle sont les seuls qui montrent cette nuance verte dans leur région in- terne ; et cette circonstance, jointe à une très-légère saillie de la partie inférieure de cette région qui se prononce surtout à la suite d’une faible contraction, coïncide avec la présence des palis situés au-dessous et en dedans de ces tentacules. Lorsque la bouche s’entrouvre, comme cela arrive souvent dans un état de demi-contraction, on voit à nu les papilles colu- mellaires. L’estomac est extrêmement court et se trouve à peu près réduit à un bourrelet qui se confond avec le bord buccal. Les tentacules n’ont pas la surface lisse comme cela se voit chez les Actinies. Ils sont couverts d’une multitude de petites plaques ou verrues d’un blanc transparent assez égales entre elles et larges environ d’un dixième de millimètre (pl. A 4, fig. 1 b). Le bouton terminal montre au centre un canal très-étroit qui fait communiquer la cavité tentaculaire avec l'extérieur. Les trois tuniques qui composent ces tentacules ont les mêmes ca- ractères généraux que chez les Actiniens ; mais on ne distingue plus ici les quatre strates de la tunique tégumentaire. Cette pre- mière enveloppe est complètement transparente. Elle ést essen- tiellement constituée par des nématocystes de trois grandeurs différentes, mais dont ceux de grandeur moyenne sont surtout abondants, et en outre par des cellules très-simples, oblongues, pyriformes ou un peu irrégulières, de grandeur variable, et par de petits globules arrondis et transparents, qui forment la cou- che la plus interne des téguments. On ne trouve pas dans lé: paisseur de la tunique externe de globules chromatophores aux- quels on puisse attribuer la coloration du polype. Les verrues blanchâtres qui saillent à la surface sont dues à des amas dé grandes vésicules transparentes et allongées (pl. A 4, fig. r c). Les nématocystes qui constituent l'élément le plus important de la peau des tentacules sont eylindroïdes et assez grèles, ctl’une de leurs extrémités est un peu plus atténuée que l’autre (pl. À 4, fig. 1 h,i). Leur longueur est de 3,100 ou 3/100 et demi de milli- mètre, et leur épaisseur d’un demi-centième tout au plus. Ils ren- ferment un fil régulièrement enroulé en spirale et qui, près du gros bout, se termine par une partie droite centrale, Le fil, lors: 592 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. qu'il est déroulé, peut avoir 2 dixièmes de millimètre. Les né- matocystes sont perpendiculaires à la surface du tentacule et leur gros bout est toujours le plus extérieur ; c’est par cette extré- mité que sort le fil intérieur. Le bouton terminal des tentacules est presque entièrement composé de ces capsules filifères (pl. À 4, fig. 1 d); on y en ren- contre pourtant aussi quelques autres de deuxsortes particulières, les unes, un peu plus grandes et beaucoup plus grosses que les précédentes, les autres, au contraire, plus courtes et beaucoup plus grèles. Les premières sont ellipsoïdales, à peine atténuées à l’une de leurs extrémités, longues de 4100 etlarges d’un centième et demi de millimètre (pl. A 4, fig.r e,f,g); elles contiennent un fil enroulé en spirale lâche, qui, lorsqu'il est déroulé, peut avoir en longueur 3 dixièmes de millimètre. Ce fl, qui sort toujours par le petit bout de la capsule, a tout au plus en diamètre un mil- lième de millimètre. Les nématocystes de la 3° sorte ne parais- sent pas avoir d’enveloppe propre; ils sont cylindroïdes, un peu atténués aux deux bouts et très-grèles; leur longueur est de 2/100 à 2100 et demi de millimètre (pl. A 4, fig. 1 7, 4). Ils sont formés d’un filament extrêmement délié à tours de spire très- rapprochés et qui se déroule à la manière des fils de bretelle. Cette structure de la peau se retrouve partout la même à la surface du polype. Lesnématocystes de deuxième grandeur sont de beaucoup les plus abondants dans toutes les parties ; les au- tres ne s’y rencontrent qu'exceptionnellement. On trouve cepen- dant un certain nombre de nématocystes de première grandeur dans le bourrelet stomaco-buccal. Les cils vibratiles sont très- visibles sur ce point et sur le pourtour du disque, quoique ex- trêmement ténus. Sur le reste du polype, ils sont rares et peu éner- giques, et on ne peut les apercevoir qu'à l’aide de très-forts gros- sissements. Ils deviennent beaucoup moins distincts sur les tentacules et sont nuls sur le bouton qui termine ces derniers. La tunique moyenne ou musculaire est formée d’une couche de fibres transverses et d’une couche de fibres verticales, qui toutes sont extrêmement grèles et peu serrées. De chaque côté de la base des tentacules on observe des muscles obliques croisés qui sont fort minces. Enfin la tunique interne est constituée par une couche de zellules transparentes adhérant assez bien entre elles et qui n’ont LA ASTRÉIDES. 503 environ que deux millièmes de millimètre de largeur, et par une couche de globules chromatophores, sphériques ou légère- ment ovales, dont le diamètre est à peu près d’un centième de millimètre (pl. À 4, fig. r c). C’est assurément à ces globules de la troisième tunique qu’est due la coloration générale du polype; ils sont en effet remplis de grains irréguliers d’un brun vif. Ils sont secrétés eux-mêmes dans des vésicules transparentes (pl. À 4, fig. 1 m), et ils présen- tent la plus grande analogie de forme, de couleur et de structure avec les globules qui flottent librement dans les cavités ten- taculaires des jeunes Anémonies. Il est probable que dans le jeune äge ils ont joué ici un rôle semblable. Vers le sommet des tentacules, ces globules chromatophores se disposent par petits groupes irréguliers (pl. À 4, fig. 3 b); mais ailleurs ils deviennent - plus nombreux et se confondent plus ou moins (pl. À 4, fig. x L). La tunique interne tapisse les loges intercloisonnaires où sa présence est surtout rendue évidente par les globules colorants qu’elle renferme ; elle s'arrête inférieurement aux dernières tra- verses sclérenchymateuses. Les replis mésentéroïdes que forme cette tunique montrent aussi quelques globules épars. Ils por- tent sur leur bord des boyaux pelotonnés très-simples qui flot- tent dans les grandes loges le long des petites cloisons et qui souvent se montrent à la surface de la columelle lorsque la bouche est entr'ouverte et que le polype est un peu contracté. Ces boyaux sont attachés au plancher du disque au moyen de muscles assez forts (pl. À 4, fig. 1 /). Ils sont presque entièrement composés de nématocystes de première grandeur, et leur surface est garnie de cils vibratiles très-forts. Ils sont fréquemmentagités de mouvements péristaltiques très-prononcés. Le genre Cladocore a été établi par Ehrenberg pour des espèces antérjeurement décrites sous les noms de Caryophyllia, Antho- phyllum et Liüthodendron; maïs cet auteur y comprenait à tort VAstroides calycularis, qui est une Madréporide. La plupart des Cladocores appartiennent à l’époque actuelle, et elles vivent principalement dans les mers tempérées; on en : connaît quelques-unes à l’état fossile dans le terrain tertiaire et même dans la formation crétacée, Coralliaires. Tome 2. H1ig$ ve 594 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. AVR - — b; quatrième cycle cloisonnatre étant toujours in= complet. SB. — Les cloisons du quatrième cycle manquant dans chaque moitié des systèmes et quel- quefois complètement dans un ou deux sys tèmes; d’où le nombre de 32 à 36 cloisons: 1. CrapocoRa cEesPrrosA. Corüllii affinis madrepora, 3. Bauhin et Cherler, Hist. plant. univ, t. I, p. 807, 1651. 1 Olaus Worm, Museum Wormianum, fig. de la p. 255, 1655, Madrepor a o millepora, Imperato, Hist. nat. de la mer, p. 698, 1672. Coralliis affims madrepora, D. Chabræus, Scirp. icon. et sciagr. p. 574, 1677. 2 Acropora cespitosa, Gualtieri, Index testarum, pl. 61, in verso, et pl. 106, fig. G, 1744. Mauvaise figure, Madrepora simile alla Millepora, Giuseppe Ginanni, Opere postume, t. I, p. 8, pl. 5, fig. 6, 4757. Madrepora fleæœuosa, Pallas, Elench. Zooph., p. 515, 1766. Rapportée à tort à _.la Madrepcra flexuosa, Linné, 10e édit., Sp. 32. Madrepora cespitosa, Linné, Syst. nat., édit. 19, p. 1278, 1767. —— Maratli, De plant. zooph. et lithoph., p. 50, 1776. Madrépora flexuosa, Solander et Ellis, Hist. of Zooph., p. 151, pl. 31, fig. 5et6, 1786. Madrepora fascicularis, Esper, Pflanz., t. I, p. 157, pl. 29,791. Très-mau= . Yaise figure. Madrepora fascicularis, Giuseppe Olivi, Zoologia adriatica, p. 218, 1792. —— $S. A. Renier, Prospect. della Cl. dei Vormi, p. xiii, 1804. Caryophyilia fascicularis, Renier, Tav. per serv. alla Conosc. e Classif. degli anim. pl. #, 1807 (teste Meneghini). Madrepora cæspitosa, var. 6, Bertoloni, Spec. Zoophyt. port. Lun., p.71,1810. Caryophyllia cespitosa, Laimarck, Hist. des anim. s. vert.,t. Il, p. 228, 1816; — 2e édit., p. 552. _—— Blainville, Dict. des Sc. ñnat.,t. VII, p. 193, 1817. Anthophyllum cespitosum, ER Handb. der Naturg., p. 417, 1820. Caryophyllia cespitosa, Lamouroux, Exp. méth., p. 49, pl. 51, fig. 5 et 6, 1824 —— Lamouroux, Enc. méth., Zoüph., p. 171, 1824. —— isso, Hist. nat. de l'Eur. meér., t. V,p. 355, 1826, Caryophylliu costulata, Renier, Elem. di Zoolog., 3e part., 1er fasc., pl. 11, 1828 (teste Meneghini). F ASTRÉIDES. 595 Caryophyllia ramea, Delle Chiaje, Mem. sulla stor. e not. an. s, vert. del regno di Nap., t. IV, pl. 65, fig. 5, 1829 (non Lamarck). Cladocora lœvigata, Ebrénbere, Corall., p. 86, 1834, Caryophyllia ramea, Delle Chiaje, Descriz. e not. degli animal invertebr. della Sic. cit., t. IV, p. 135, pl. 77, fig. 5 et 6, 4844. Caryophyllia yon: Dana, Zooph., p.379, 1846. Caryophyllia costulatu , Renier, Osserv. post. di Zool. Adriat. >) Pe AL ne, fig. 1-6, 1847 (avec une figure des polypes). Cladocora cespitosa, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér t. XI, p. 506, 1849. Polypier en touffe très-serrée, Polypiérites longs, ascendants, flexueux, ne bourgeonnant qu’à de grandes distances et une fois seulement à une même hauteur. Une épithèque pelliculeuse éxtrémement mince, sous laquelle on distingue bien des côtes assez fines, subégales, en arêtes, denticulées, peu saillantes. Calices sübcirculaires, souvent un peu dé- formés, à fosselte assez grande et peu profonde. Columelle médiocre- ment développée, à surface plane. Cloisons minces, mais un peu épais- sies en dehors, un peu débordantes, très-peu inégales ; les tertiaires légèrement courbées vers les secondaires, celles qui appartiennent à la moilié incomplète des systèmes n’ont pas de palis au-devant d'elles. Palis larges, arrondis en haut et denticulés, d'autant plus développés qu’ils dépendent d’un cycle plus jeune. Traverses simples, souvent in= complèles, espacées, obliques en bas et en dedans. Hauteur des poly- piérites, 20 centimètres ou même plus; diamètre des calices, 4 milli- mètres ; profondeur de la fossetlte, 2. Habite la Méditerranée. 2, (CLADOCORA ARBUSCULA. Lt Um arbuscula, Lesueur, Mém. du Muséum, t. V1, p. 975, pl. 5, fig. 2, 1820. Caryophyllia solitaria, Lesueur, #bid., p. 273, pl. 45, fig. 1. Nous paraît être la même espèce très-jeune et n'ayant pas encore bourgeonné. —— Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 171, 1824. Cladocora cœspitosa, var. 6, et CI. candelabrum, Ehrenberg, Coral. des roth. Meer., p. 86 et 87, 1834, Caryophyllia arbusculu, Milne Edwards, Annot. de la 2e édit. de Lamarck, t. Il, p. 254, 1856. —— Dana, Zooph., p. 281, fig. 24 (dans le texte), 1846. Cladocora arbuscula, Milne Edwards et J, Haïime, Ann. des Sc. nat., 3° sér. t. XI, p. 507, 1849. Cette espèce ressemble beaucoup à la C, cespitosa ; mais les polypié- rites sont plus courts, et souvent portent deux et trois bourgeons à une méme hauteur, Côtes en arêtes un peu saillantes et échinulées, les pri= 596 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. maires et les secondaires plus fortes que les autres. Calices circulaires, à fossette grande et un peu profonde. Cloisons un peu étroites, subégales, minces. Palis peu développés, denticulés. Diamètre des polypiérites, 3 mil- limètres ; profondeur des calices, au moins 2. Habite l’île Saint-Thomas. 3. (CLADOCORA PULCHELLA. Cladocora pulchetla, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XI, p. 308, 1849. Murailles très-finement granulées et à peine costulées. Calices circu- laires, profonds. Columelle bien développée. Cloisons un peu inégales, un peu débordantes, étroites, à faces couvertes de grains très-saillants et disposés en séries verticales. Palis étroits, assez élevés. Diamètre des calices, près de 5 millimètres ; leur profondeur, 4. Habite Saint-Vincent (Indes occidentales). &. CLapocorA? HUMILiIs. Lithodendron humile, Michelin, Icon., p. 27, pl. 6, fig. 9, 1844. Cladocora humilis, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1846. —— Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 308, 1849. —— d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. II, p. 204, 1850. Polypier en buisson. Polypiérites s’unissant entre eux par des sortes de collerettes murales très-développées. Côtes toutes égales, bien dis- tinctes, assez saillantes et séparées par des sillons profonds. Diamètre du calice, 5 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux. M. d'Orbigny cite aussi la mon- tagne des Cornes, Figuières et Martigues. 5. CLADOCORA? CONFERTA. Caryophyllia conferta, Dana, Zooph., p. 380, 1846. Cladocora? conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., 1. XI, p. 308, 1849. « C. courte, cespiteuse, subconvexe, à tiges flexueuses, très-serrées, épaisses de près de 2 lignes. Polypiérites délicatement striés. Environ 38 cloisons subégales, alternativement un peu plus grandes, un peu dé- bordantes. » (Dana, Loc. cit.) ASTRÉIDES. | 597 $ À (page 594). ——S BB. — Les cloisons du quatrième cycle ne manquant que dans la moitié de 4 des sys- tèmes. 6. CLaAnocoRA PREVOSTANA. (PI. D 4, fig. 5.) Caryophyllia cæspitosa, Bronn, Leth. geogn., 1. I, p. 895, pl. 56, fig. 6, 1838. (non Lamarck). Cladocora Prevostiana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat. 3° sér.,t. XI, p. 309, 1849. Polypiérites montrant 40 côtes finement granulées, assez grosses, peu inégales. 4 cycles de cloisons ; dans deux des systèmes, les cloisons du 4 cycle sont paires; dans les quatre autres, elles sont impaires. Diamè- tre des calices, 6 millimètres. Formation pliocène : Sicile ; Castel Arquato. $ À (page 594). —— $ BBB. — Les cloisons du qua- trième cycle étant en nombre variable. 7. CLADOCORA MULTICAULIS, Lithodendron multicaule, Michelin, Zcon., p. 315, pl. 75, fig. 4, 1847. Cladocora multicaulis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 309, 1849. Polypier en touffe très-peu élevée. Polypiérites beurgeonnant à des distances assez rapprochées. Une épithèque bien développée en cer- tains points, s'étendant quelquefois entre les individus voisins. Côtes. planes, très-peu marquées, larges, subégales, très-finement granulées. Columelle très-développée. 3 cycles complets et un 4e plus ou moins incomplet. Cloisons assez minces, peu serrées, à faces couvertes de grains extrêmement saillants. Les tertiaires se soudent aux secondaires, et celles du dernier cycle aux tertiaires. Haateur du polypier, 25 ou 30 millimètres ; diamètre des calices, 5. Formation miocène : Manthelan. 8. CLApocoRA GRANULOSA. Caryophyllia clavigera, Bronn, Zeitschrift für Miner. von Leonhard, t, XXI, 2e part., p. 544, 1827 (sans description), 598 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Lithodendron granulosum, Goldfuss, Petref. Germ.,t. I, p. 107, pl. 37, fig. 12, 1853. Caryophyllia reptans, Michelotti, Specim. Zooph. dil., p. 85, pl. 3, fig. 4, 41838. TT #4 Lithodendron granulosum, Michelin, Icon., p. 49, pl. 10, fig. 3, 1842. Cladocora granulosa, Geinitz, Grundr. der Verst., p. 570, 1846. — Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XI, p. 309, 1849. Polypiérites cylindriques, très-semblables à ceux de la C. cespitosa. 28 ou 32 côtes, serrées, un peu grosses, finement granulées. 2 ou 4 des systèmes ont des cloisons de 4° cycle impaires ; les autres en sont tota- lement dépourvus. Diamètre des calices, 4 millimètres. Formation pliocène : val d'Arno ; Castel Arquato. $ AA. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 9. (CLADOCORA STELLARIA. Cladocora fleæuosa, Ehrenberg, Corall., p. 86, 1834 (non Madrepora flexuosa, Linné). Cladocora cæspitosa, var. a, ibid., p. 86 (non Caryophyllia cæspitosa, La- marck). Cladocora stellaria, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. X, pl. 7, fig. 9,ett. XI, p. 507, 1849. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc, p. 95, 1851. Polypier en buisson. Polypiérites médiocrement allongés, très-flexueux, portant de nombreux bourgeons recourbés à la base. Une épithèque se montrant sous forme de pelites collerettes qui se succèdent de distance en distance. Côtes finement granulées, égales, bien distinctes, mais très- peu saillantes, au nombre de 48. Calices circulaires ou un peu déformés, à fossetle peu profonde. Columelle très-développée. Cloisons minces et très-serrées. Les tertiaires se courbent vers les secondaires, et les palis qui les continuent et qui sont bien développés se soudent entre eux, de manière à former six chevrons très-visibles. Diamètre des calices, $ millimètres; leur profondeur, 2. Habite la Méditerranée. 10. CLanocora? Srmonvyr. Cladocora Simonyi, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 112, pl. 12, fig. 5-7, 1854. Polypiérites longs, ayant ii 6 à 8 millimètres de diamètre; collerettes murales très-prononcées en certains points. Côtes bien marquées, ser- ASTRÉIDES. 599 reés, créneltes, alternativement inégales. Calices subcirculaires ; co- Jumelle d’un tissu spongieux très lâche. 4 cycles cloisonnaires complets, Cloisons inégales, très-granulées latéralement, un peu flexueuses ; les primaires et les secondaires un peu fortes, les autres très-minces. En- dothèque abondante. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. Nous ne savons pas si cette espèce est réellement une Cladocore ou bien une Calamophyllie, $SAAA. — Trois cycles cloisonnaïres ordinairement complets; très-rarement quelques cloisons d’un qua- drième. 11. CLApocoRA DEBILIS. Cladocora debilis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des se; nat, 3° sér., t XI, p. 508, 1849. Polypiérites grêles, naissant souvent par paires à la même hauteur et suivant un angle ouvert. Côtes assez saillantes. Calices circulaires, peu profonds. 3 cycles complets. Cloisons un peu débordantes, à bord arrondi et très-finement denticulé, à faces latérales couvertes de grains assez saillants. Diamètre des calices, un peu plus de 2 millimètres ; leur profondeur, 1. Habite Madère. 12. CLADocorA? TENUIS. Cladocora tenuis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIL, p. 119, pl. 6, fig. 24 et 25, 1854. Le petit rameau que M. Reuss a figuré est cylindroïde et a 2 milli- mètres de diamètre environ. Les côtes sont égales, très- peu saillantes, formées de séries simples de grains peu distincts. De 24 à 28 cloisons, alternativement inégales; palis très-petits. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Saint- Wolfgang (Alpes orientales). Nous ne savons si celte espèce appartient au genre Cladocora ou au genre Pleurocora. 13. CLADOCORA MANIPULATA. ; Lithodendron manipulatum , Michelin, Icon. zooph., p. 50, pl 10, fig. 4, 1842. 600 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Cladocora manipulata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 95, 1851. Polypiérites larges de 4 ou 5 millimètres, extrêmement serrés, un peu flexueux. Il parait y avoir 24 côtes. (D'après Michelin.) Formation miocène : environs de Turin, 1%. CLanocora Micaecorru. Caryophyllia cespitosa, Michelotti, Spec. zooph. dil., p. 83, 1838 (non La- marck). Lithodendron flezuosum, Michelin, Icon. zooph., p. 49, pl. 10, fig. 2, 1842 (non Madrepora flexzuosa, Ellis). Cladocora Michelottii, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr.palæoz., etc., p. 95, 1851. , Cladocora? cæspitosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. ILL, p. 190, 1852. Polypiérites courts, larges environ de 5 millimètres, bourgeonnant suivant un angle seulement un peu plus petit qu'un droit. H paraît y avoir une vingtaine de cloisons peu inégales. (D’après Michelin.) Formation miocène : Tortone. $ AAAA. — Deux cycles cloisonnaires seulement. 15. CLADOCORA INTRICATA. Lithodendron intricatum, Michelin, Icon. zooph., p. 50, pl. 10, fig. 5, 1842. Cladocora intricata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 95, 1851. Polypiérites grêles, larges de 3 millimètres, bourgeonnant suivant un angle fort aigu. Il paraît n’y avoir qu'une douzaine de cloisons d iné- gales. (D’après Michelin.) Formation miocène : Turin. Nous devons citer ici une petite espèce fossile de la formation mio- cène aux environs de Vienne et en Moravie, dont les côtes principales sont saillantes et subcristiformes. Elle est figurée sous le nom de Cla- docora cæspilosa Reuss, Nalurwiss. Abhandl. v. Haidinger, t. IE. p. 20, pl. 3, fig. 6 et 8, 1848, mais elle est probablement distincte de toutes les Cladocores que nous venons de décrire. ASTRÉIDES. 6oi Genre XCVI. PLEUROCORA. Lithodendron (pars), Michelin, Icon. zooph., p. 304, 1847. Pleurocora, Milne Edwards et J, Haime, Compt. rend. de l’ Acad, des Sc., t. XXVIL, p. 494, 1848. Le polypier est subdendroïde, quelquefois subfoliacé. Les polypiérites sont cylindriques, courts, unis par leurs parties in- férieures et libres par leurs sommets dans une étendue variable; les calices circulaires et peu profonds. La columelle est papil- leuse et il existe des palis devant les cloisons de tous les cycles qui précèdent le dernier. Les cloisons sont à peine débordantes, subésales, minces, serrées, à faces fortement granulées, à bord finement dentelé. On n’observe pas de traces d’épithèque. La muraille est compacte, extrèmement épaisse et montre des côtes bien distinctes sur toute la longueur du polypier, simples, serrées, subégales, séparées par des sillons assez profonds, droites près du calice et plus ou moins vermiculées dans le reste de leur longueur. Ce genre se distingue des Cladocores par la forme générale de son polypier et surtout par la grande épaisseur et la nudité complète de ses murailles. Toutes les espèces connues appartiennent à l’époque de la for- mation crétacée et peut-être mème au groupe de la craie tuffeau; car nous ne sommes pas fixés sur la position de l’assise d’Obourg, près Mons, $ A. — Quatre cycles cloisonnaires complets. E 1. Preurocora GEmMmaAnxs. Lithodendron gemmans, Michelin, Icon. 200ph., p. 305, pl. 72, fig. 6, 1847. Pleurocora gemmans, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p.510, 1849. Polypiérites bourgeonnant latéralement, se courbant et se relevant sur la même face à la manière des Turbinaires ; ils sont très-courts et restent unis entre eux par la base. Toute la surface extérieure est fine- ment striée ; les côtes sont égales, très-fines, serrées, partout bien dis- Hucles et formées par des séries simples de petits grains, Elles sont 602 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS« constamment au nombre de 48. Calices circulaires, peu profonds. Colu- melle bien développée. Cloisons minces, serrées, peu débordantes. Les échantillons que nous avons observés n’ont pas plus de 2 centimètres de longueur ;le diamètre des calices est de 2 millimètres 1/2. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 2. PLEUROCORA RAMULOSA. Lithodendron ramulosum, Michelin, Icon., p. 304, pl. 72, fig. 8, 4847. Pleurocora ramulosa, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° Sér. t. XI, p.311, 1849. Cette espèce a été établie d’après un polypier qui, au lieu d'avoir ses calices tournés sur une seule face et les polypiérites libres seulement au sommet, comme dans la P.gemmans, est dressé et subdendroïde. Ce n’est peut-être qu’un échantillon de la même espèce dans un état de dé- veloppement plus avancé. Groupe de la craie tuffeau : Corbières. 3. PLEUROCORA EXPLANATA. Pleurocora explanata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér. . t. X, pl. 7, fig. 10, et 1. XI, p. 311, 1849. Polypier ayant la forme d’un arbre en espalier. Les polypiérites unis par leurs parties inférieures et se courbant tous dans une même direc- tion, de manière à présenter tous leurs calices sur une même face, où ils font à peine saillie. Toute la surface extérieure est encore couverte de côtes égales, fines, serrées, formées par des séries simples degrains peu serrés, à peine vermiculés. Calices circulaires, à fosselte peu pro- fonde. Columelle bien développée. On compte 52 cloisons ; il y a proba- blement # cycles complets avec quelques cloisons d’un 5e. Cloisons très- minces et serrées. Palis larges? Epaisseur du polypier, environ 7 millimètres ; diamètre des calices, #; leur profondeur, 1 1/2. Formation crétacée : Obourg, près Mons. %# &. Preurocora Reussr. Pleurocora Haueri, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t VIH, p. 112, pl. 6, fig. 26 et 27, 1854 (non Milne Edwards et 3. Haime). Polypier largement fixé, presque massif; les polypiérites n'étant li- bres que dans une petite étendue. Côtes bien marquées, serrées, peu iné- gales, fortement granulées. Calices subcirculaires, larges de 7 ou 8 mil- - limètres. Columelle papilleuse, très-développée; palis se distinguant ASTRÉIDES. 603 difficilement de la columelle. #4 cycles cloisonnaires complets et quelque- fois on trouve quelques cloisons d'un 5° cycle. Cloisons droites, étroites, très-serrées, assez minces, un peu inégales. (D'après Reuss.) Groupe de la craie luffeau : Gosau. $ AA. — Le quatrième cycle cloisonnaire toujours plus ou moins incomplet. 5. Preurocora Have. Pleurocora Haueri, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 312, 1849. Pleurocora rudis, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VII, p. 115, pl. 41, fig. 13-15, 1854. Polypier subdendroïde. Côtes égales, grosses, présentant latéralement de petits grains épineux, droites près des calices, flexueuses dans le reste de leur longueur. 32 cloisons épaisses en dehors et graduellement amincies. en dedans. Palis minces et étroits. Diamètre des calices, 6 ou 7 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting (Alpes orientales). 6. PreurocoraA KoniNcki. Pleurocora Koninckii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des SC. nat., 3° sér., t. XI, p. 312, 1849. Polypier présentant un gros tronc commun assez élevé, couyert ex- térieurement de côtes subvermiculées et fines, et portant dans sa partie supérieure plusieurs polypiérites libres dans une petite étendue. Calices circulaires. 42 cloisons. Il ya probablement 3 cycles complets, avec les cloisons d’un quatrième, paires dans deux systèmes seulement et im- paires dans les autres. Hauteur du polypier, 20 millimètres; diamètre des calices, 3 1/2. Formation crétacée : Obourg, près Mons. 7. PLEUROCORA ALTERNANS. Pleurocora alternans, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XI, p. 312, 1849. Polypiérites naissant l’un de l'autre alternativement à droite et à gau- che et paraissant ne bourgeonner chacun qu'une fois. Côtes fines, égales, très-vermicellées, si ce n’est près des calices, où elles sont droites. 604 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. On ne distingue pas les grains qui les composent. Calices circulaires faisant un peu saillie extérieurement, très-peu profonds. Cloisons à peine débordantes, au nombre de 36. Il y a probablement 3 cycles com- plets avec les cloisons d’un 4° impaires dans chaque système. Diamètre descalices, 3 millimètres. Formation crétacée : Obourg, près Mons. 8. PLEUROCORA? PAILLETTEANA. Pleurocora Pailletteana, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t, II, p. 204, 1850. « Jolie espèce rameuse ; à cellules petites. » d'Orbigny. Groupe de la craie luffeau : Source Salée (Aude). Genre XCVII. GONIOCORA. Lithodendron (pars), Zenker, Nova acta Cur. nat., t. X VIT, 1re partie, p. 387, 1835. Dendrophyllia (pars), M'Coy, Ann. and mag. of nat. hist.,t. I, p. 403; 1848. Goniocora, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p.96, 1851. Le polypier est dendroïde. Les polypiérites sont cylindriques et forment avec leur parent un angle variable suivant les espè- ces. Les calices sont circulaires et la columelle paraît être rudi- mentaire. Il n’y a pas de palis. La muraille est nue et présente des côtes granulées, droites et bien distinctes sur toute la surface des polypiérites. L'absence de palis distingue bien ce petit genre des deux pré- cédents. Les espèces connues appartiennent soit à la formation jurassique, soit à la formation triasique. 1. GoxiocoRA SGcIALIS. Lithodendron sociale, F. Ad. Rœmer, Verst. der nordd. Ool., Suppl., pl. 17, fig. 25, 1839 (non pl. 1, fig. 5). Dendrophyllia plicata, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. Hist., 2e sér., t, Il, p. 405, 1848. Goniocora socialis, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 96, 1851. — British fossil Corals, p. 99, pl. 15, fig. 2, 1851. Branches principales dressées, donnant naissance, suivant un angle ASTRÉIDES. 605 d'environ 509, à des rameaux latéraux obliques, quelquefois opposés et ordinairement très rapprochés. Les polypiérites sont régulièrement cylindriques et les jeunes ont presque le même diamètre que leurs pa- rents. Côtes serrées, étroites, délicatement granulées, parfaitement droites, distinctes sur toute la longueur des individus, alternativement un peu inégales. Calices parfaitement circulaires, larges de 3 millimètres ou un peu plus. Columelle rudimentaire ou nulle. 3 cycles complets; cloisons droites, un peu épaisses, très-inégales ; il n’y a pas de cloisons correspondant au 4° cycle costal. Groupe oolitique moyen : Steeple-Ashton ; Speckenbrinke et Knebel (Hanovre). 2. GONIOCORA? STELLARIÆFORMIS, Lithodendron stellariæforme, Zenker, Nova acta Acad. nat. curios., t. XVII, 4re part., p. 387, pl. 98, fig. 4, 1835. Cladophyllia stellariæformis, Milne Edwards et 3. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 82, 1851. Polypier fasciculé. Polypiérites eylindroïdes, inégaux, bourgeonnant suivant un angle d'environ 500. Côtes très-peu inégales ; jl paraîl y en avoir 24. Calices circulaires, larges de 3 à 5 millimètres. 12 cloisons ; les 6 primaires s'unissent au centre par leur bord interne et sont un peu épaisses ; les secondaires sont au contraire fort étroites. (D'après Zenker.) Groupe du lias : de Speckenbrinke à Dniester, près Hannover. Zenker a décrit dans le même mémoire, p. 390, pl. 18, fig. 2, un fos- sile du Hâvre qu'il nomme Syringiles imbricatus et qui ne nous paraît pas appartenir à la classe des Coralliaires, 3. GONIOCORA? VERTICILLATA, Lithodendron verticillatum, Braun, in Münster, Beitr. zur Petref., 4e part. p. 55, pl. 11, fig. 22, 1841. Goniocora verticillata, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., etc., p. 96, 1851. L'exemplaire figuré est un petit rameau cylindro-turbiné, large seule- ment de 2 ou 3 millimètres, délicatement strié suivant sa longueur et qui porte plusieurs jeunes disposés en verticille, (D’après Münster.) Formation triasique : Saint-Cassian. d 606 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. CINQUIÈME AGÈLE (AGÈLE ABERRANT). ASTRANGIACÉES. (ASTRANGIACEÆ.) Les Astrangiacées se multiplient par gemmation comme les Astréacées et les Cladocoracées ; mais leurs bourgeons naissent sur des stolons ou des expansions basilaires rampantes et le polypier reste toujours très-court. L’endothèque est peu abon- dante. Dans notre monographie des Astréides (Annales des Sciences naturelles, 3° sér, t. XIT, 1850), cet agèle formait la seclion des Astréens rampants (Astræinæ reptantes). I est composé de huit genres reconnaissables aux caractères suivants : entourée [ Principales à bord supérieur subentier. . . Cyuicra. 6 real Éd toutes den-/assez profonds; les cloisons peu 4 nl re tées sur serrées et à dents longues.. . CRYPTANGIA. les 2} leur bord cloisons libre ; presque superficiels ; ; les cloi- les calices À sons serrées et à dents petites. RHIZANGIA. ASTRANT toutes dentées sur leur bord. . ASTRANGIA. GIACÉES pas de faux| rs AE ; a ayant la cœnen principales à (rudimentaire. PayLLANGta chyme; ) bord supérieur muraille nueet \les cloisons! subentiers très -dé miss la columelle pée.. . . . ULANGIA. costulée ; é L | un faux cœnen-(Cireulaires et horizontaux. CLADANGTA. chyme à la base des polypiéri- tes ; les calices fortement inclinés et à bord semi-circulaire sail- ts 20 NAME * PLEUROCOENIA Genre XCVIIT CYLICIA. Dendrophyllia (pars), Quoy et Gaimard, Voy. de l'Astrol., Zooph., p. 97, 1833. Culicia, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 376, 1846. Angia, Milse Edwards et J. Haime, ae rend. de l'Acad. dés St., t. XXVIL, p.496, 1848. Cylicia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. his: des terr. palæoz., etc., p. 116, 1851. Le polypier est étalé à la surface des corps sous-marins; il est ASTRÉIDES: Go7 composé de polypiérites tout-à-fait indépendants entre eux et simplement rapprochés. Ceux-ci ont été produits par bourgeon- nement sur une expansion de la base des polypes qui ne se dur- cit pas; ils sont très-largement fixés, extrémement courts, sub- cylindriques, un peu obliques et entourés d’une épithèque complète. Les calices sont subcirculaires, excavés et profonds; les cloisons minces, médiocrement serrées, non débordantés; les principales ont leur bord supérieur subentier ; Tes autres sont profondément dentées. La columelle est ded net” et bien dé- veloppée. ’ Les espèces connues sont de petite taille. Elles appartiennent toutes à l’époque actuelle. $ À. — Trois cycles cloisonnaires. 1. CyzicrA RUPBEOLA. Dendrophyllia rubeola, Quoy et Gaimard, Voy. de l’Astr., Zooph., p. 97, pl. 15, fig. 12-15, 1853. —— Dana, Zooph., p. 389, 1846. Augia rubeola, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. Xs pl. 7, fig. 6, ett. XII, p. 176, 1848. Cylicia rubeola, Milne Edwards et J. Haime, Pot. foss. des terr. palæoz., etc.s p. 119, 1851. - Polypiérites extrêmement courts, un peu penchés, entourés d’une épithèque qui saille en baut en un bord mince et entier. Calices circu= laires ou subcirculaires, à fosselte très-grande et très-profonde. Colu- melle très-developpée ; les papilles columellaires se confondant avec les dentelures du bord des cloïsons ou formées par elles: les plus extérieu- res sont les plus élevées. 3 cycles de cloisons ; le dernier cycle manqué dans 2 systèmes, d'où l'apparence de 5 systèmes ternaires seulement. Cloisons très-minces, médiocrement serrées; les primaires un peu larges en haut, à bord supérieur subentier, profondément entaillées dans leur moilié inférieure ; les tertiaires à bord oblique et partout profondément denté, se courbant vers les secondaires auxquelles elles se soudent près de la columelle. Hauteur des polypiérites, à millimètres; diamètre des calices, 4 ; leur profondeur, #. « Les polypes, qui sont d’un rougeâtre clair, disent MM. Quoy.et Gai- mard, s'élèvent en bourrelets au-dessus des étoiles. Leur disque est assez largement rayonné et marqué d’un cercle vert fort étroit. Plus en dedans 608 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. sont de petites tentacules gréles du centre desquelles sort une longue | bouche en cône renversé, découpée dans son contour.» Habite la rivière Tamise, à la Nouvelle-Zélande. 9, CyLicrA TENELLA. Culicia tenella, Dana, Zooph., p. 377, pl. 28, fig. 6, 1846. Angia excavata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 177, 1850. Cylicia tenella, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 119, 1851. Polypiérites très-courts ; calices excavés et assez profonds ; columelle très-peu développée. 3 cycles cloisonnaires complets. Cloisons subégaies, peu serrées, très-débordées par l’épithèque, à bord interne concave et finement denticulé; les tertiaires se courbant un peu vers les secondaires près du centre. Diamètre des calices, 4 millimètres ; leur profondeur, au moins 2. Habite la Nouvelle-Hollande, suivant M. Dana. Les échantillons du Musée britannique sont indiqués comme provenant du cap de Bonne- Espérance. $ AA. — Un quatrième cycle cloisonnaire plus ou moins développé. 3. Cvzicra VERREAUXI. Angia Verreauxrii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 177, 1850, Cylicia Verreauxi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 119, 1851. Cette espèce ne difière de la C. rubeola que par ses fossettes calici- pales moins profondes et par ses 3 cycles Corps augmentés des ru- diments d’un 4e. Hauteur des polypiérites, 3 ou # millimètres ; diamètre des calices, autant ; profondeur des fossettes, 2. Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Cyzicra Smirui. Angia Smithii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 177, 1850. Cylicia Smithi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 419, 1851. Polypiérites très-courts, révétus d’une épithèque mince et finement ASTRÉIDES. \ 609 : = granulée. Columelle très-développée, à papilles fines. 4 cycles com- plets; les cloisons du dernier cycle très-petites. Cloisons extrêmement minces, assez serrées, débordées par l’épithèque ; les tertiaires tendant à s'unir aux secondaires. Diamètre des calices, 5 millimètres ; leur pro- fondeur, 1. Habite la Nouvelle-Zélande, ESPÈCES DOUTEUSES, 5. Cycicra STELLATA, Dana, Expl. exp. Zooph. p. 377, pl. 28, fig. 5, 1846. — « CG. très-simple, cylindrique, presque haute de 3 lignes et large de 1 1/2, d'une couleur d’ocre pâle, à tentacules nombreux et subégaux. Polypier ayant le bord mince et entier ; calices assez pro- fonds; cloisons au nombre de 2#, dont 6 plus larges que les autres et entières en haut, ayant la disposition et l'apparence d’une étoile avec 3 cloisons plus petites intermédiaires, délicatement découpées. — Habite Singapore. » Dana, L. c. | 6. Cyricia? rruxcara, Dana, 2bid., p. 378, pl. 98, fig. 7. — « C. très-simple, presque cylindrique où subturbinée, haute et large d’une ligne 1/4. Polypier ayant sa surface supérieure plane ; calice superfi- ciel, mais rempli de cloisons délicatement déchirées, au nombre de 24, alternativement grandes et petites. — Habite les îles Fidji. » Dana, L. c. Cette espèce n’est peut-être que le jeune âge d’une Cladocore. Genre XCIX. CRYPTANGIA. Cladocora (pars), Lonsdale, än S, Wood, Ann, of. nat, hist., t. XIIL, p. 12, 1844. Lithodendron (pars), Michelin, Icon. #ooph., p.313, 1847. Cryptangia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l' Acad. des Sc., t. XXVIE, p.496, 1818. Dans ce genre, comme dansles Cylicies, on trouve des polypes sociaux bourgeonnant probablement par stolons qui ne se dur- cissent pas. Les polypiérites sont tout-à-fait libres entre eux, allongés, cylindro-turbinés et entourés d’une épithèque complète. Les calices sont circulaires ou subcirculaires et ont une fossette bien marquée. La columelle est papilleuse et bien développée. Lescloisons sont minces, médiocrement serrées et toutes dentées. Les Cryptangies se distinguent du genre précédent par la Coralliaires, Tome 2, 39 610 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. forme des polypiérites et surtout par leurs cloisons qui sont toutes dentées sur leur bord: Les deux espèces connues appar- tiennent à la formation miocène. Elles sont remarquables en ce - que leurs polypiérites sont toujours engagés dans des masses de Cellepores. 4. CryPraANGIA Woopi. Cladocora cariosa, Lonsdale, ir S. Wood, Ann. of nat. Hist., t. XIII, p. 12, 1844 (non Madrepora cariosa, Goldfuss). Cryptangia Woodii, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc.; t. XXVII, p. 496, 1848. — British fossil Corals, p. 8, pl 1, fig. 4, 1850. — Ann. des Sc. nat., 3° sér., t, XII, p. 178, 1850, Cryptangia cariosa, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. IL, p. 150, 1852. Polypiérites immergés dans des masses de Cellepores à la surface desquelles ils sont à peu près perpendiculaires. Fossette calicinale grande ekpeu profonde. Cloisons peu inégales, très-mincés el légèrement cour- bées dans leur portion interne, fortement dentées, variant en nombre de 16 à 20. Diamètre des calices, 3 ou 4 millimètres. Formation miocène : Ramsholt; Sutton. 2. CRYPTANGIA PARASITA. Pore en mie de pain, Guettard, Mém., t. NII, p. 442, pl. A7, fig. 6, 1770. Lithodendron parasitum, Michelin, Icon., p. 315, pl. #5, fig. 3, 1847. Cryptangia parasitaÿ Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s t. XII, p. 178, 1850. Polypiérites comme dans la C. Woodi, mais plus grêles et plus al- longés. Epithèque mince. 3 cycles de cloisons; les tertiaires restent . rudimentairés dans 4 des systèmes; dans les deux où elles se déve- loppent, les secondaires deviennent égales aux primaires, d’où l’appa- rence de 8 systèmes. Dans une coupe verticale, on voit quegles cloisons ont leur bord interne divisé en poutrelles et leurs faces granulées. Les traverses sont écartées d'environ 3 millimètres. Diamètre des calices, 2 millimètres ou 2 1/2. Formation miocène : Manthelan (Touraine). La Cryptangia inémnetia, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. Il, p. 150,852, aurait, d’après cet auteur, des calices plus grands que la C. parasi ta. Nous sommes portés à croire que ce n’est pourtant qu’une variété de cette espèce ; elle est aussi de Manthelan. ASTRÉIDES. © Grx Genre C. RHIZANGIA. Astrea (pars), Deshayes, in Edoncette. Hist. des Hautes-Alpes, p. 365, 1834. Anthophyllum (pars), Michelin, Tcon. zo0ph., p. 272, 1846. Rhizangia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l Acad. des Sc., t. XX VII, p. 496, 1848. Les polypiérites sont rapprochés et souvent unis entre eux par des stolons sur lesquels les polypes bourgeonnent et qui se dur- cissent plus ou moins. Ils sont courts, subeylindriques, très-large- ment fixés et entourés d’une épithèque complète que les cloisons débordent à peine. Les calices sont circulaires et presque super- ficiels. La columellé est papilleuse et les papilles qui la compo+ sent se confondent avec les dents internes des cloisons. Les cloisons sont à peine débordantes, très-larges, minces, granulées latéralement, subégales, très-serrées, finement et régulièrement dentées sur leur bord. | Lés Rhizangies se distinguent des Cryptangies par leurs cali- ces superficiels et leurs cloisons serréës et à dents très-petités. Les espèces connués sont fossilés etappartiennent aux terrains tertiaire et secondaire. $ À. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 1. RHIZANGIA BREVISSIMA, Astrea brevissima, Deshayes, in Ladoucette, Hist, des Hautes-Alpes, p. 565, pl. 13, fig. 13, 1834. —— Michelin, Zcon., p. 274, pl. 65, fig. 8, 1846. Rhizangia brevissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. X, pl. 7, fig. 7 et 8, et t. XII, p. 179, 1848. —— J. Haime, ir Hébert et Renevier, Foss. du terr. nummulit. sup. des env, de Gap, etc., p. 70, 1854, Polypiérites très-courts, quelquefois libres entre eux ; mais dans cer- tains exémplaires On voit très -bien des stolons calcaires qui les ünissent par la base. Ces stolons sont striés longitudinalement. Calices à fossette très-superficielle. Columelle peu développée. 4 cycles complets ; quel- quefois, en outre, des cloisons d’un cinquième cycle se montrent dans la moitié d’un des systèmes. Cloisons assez minces, à faces fortement = 6r2 ZOANTHAIRÉS SCLÉRODERMÉS. granulées ; celles du dernier cycle un peu courbées vers celles du cycle précédent. Hauteur des polypiérites, 3 millimètres ; diamètre des ca- Jices, 6... Formation éocène : Faudon et Saint-Bonnet (Hautes-Alpes). — Fr: mation miocène : Gaas. Cette espèce est presque toujours fixée sur des individus de la Natica anguslala, Grateloup. ; 2. RaizancrA Martini. Rhisangia Martini, Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XIL, p. 180,4850. Y Polypiérites assez élevés, à épithèque épaisse et plissée. Columelle peu développée. # cycles complets. Cloisons médiocrement minces et.très- serrées. Hauteur des polypiérites, 15 millimètres ; diamètre des calices, de 6 à 7. Formation miocène : Carry, près les Martigues. 3. RaizanGiA MicHezint. Rhizangia Michelini, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VI, p. 120, pl. 7, fig. 7 et 8, 1854. Polypier très-peu élevé; les stolons très-développés et formant un ré- seau à mailles irrégulières; leur surface montre la prolongation des stries costales qui sont un peu larges, subégales et crénelées. Calices un peu inégaux, larges environ de 4 millimètres, circulaires, peu profonds. Columelle papilleuse, bien dévelonpée. 48 cloisons très-minces, serrées, finement dentées, alternativement inégales ; les petites se soudent aux grandes par leur bord interne. (D’après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau. $S AA. — Cinq cycles cloisonnaires complets. &. RuizanciaA BRrAUKI. Anthophylium Braunü, Michelin, Zcon. zooph., p. 272, pl. 63, fig. 9, 1846. Cette fi£ure représente un polypiérite isolé. Rhizangia Braunii, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 5° sér., t. XII, p. 180, 1850. Rhizangia Brauni, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 118, 1851. 4 Polypiérites très-courts, à épithèque très-mince. Calices à fossette ASTRÉIDES. | 613 petite et très- pl profonde. Columelle très-réduite. 5,cycles complets. Cloisons minces et très-serrées. Hauteur des AT 4 millimètres; diamètre des calices, 7. Formation éocène : Couiza (Corbières). 5. RaizancrA SEpewicki. Rhizangia Sedgwicki, Reuss, Denkschr. der Wiener Akad. der Wiss., t. VIT, p. 121, pl. 7, fig. 9-11, 1854. Les stolons sont peu développés et les polypiérites restent souvent isolés; ceux-ci sont très-courts ; leur calice est circulaire, superficiel, large environ d’un centimètre ; la columelle papilleuse, bien développée. Plus de 100 cloisons très-minces et serrées, peu inégales; les pelites s'unissent à leurs voisines par leur bord interne. (D'après Reuss.) Groupe de la craie tuffeau : Gosau ; Piesting. Genre CI. ASTRANGIA. Astrea? (pars), Conrad, Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philad., t. VIII, 2e partie, p. 189, 1842. Astrangia, Milne Edwards et J. Haime , Compt. rend. de l'Acad. des Se., t. XX VII, p. 496, 1848. Le bourgeonnement a lieu dans ce genre autour de la base des parents qui s'étale et se durcit. Les polypiérites sont très- courts, unis entre eux par des expansions basilaires très-minces et dont la surface est granulée. La muraille est nue et montre des côtes larges, finement granulées et bien marquées dans le voisinage du calice. Celui-ci est circulaire ou un peu déformé et présente une fossette grande et profonde. La columelle est papil- leuse ; les papilles qui la composent se confondent avec les dents internes des cloisons et sont de même hérissées de grains sail- lants. Les cloisons sont minces, peu serrées, débordantes, sub- égales; toutes ont leur bord denté et leurs faces granulées; les tertiaires se courbent vers les secondaires et s'y unissent. Les traverses sont ordinairement simples et écartées. Les Astrangies diffèrent des trois genres précédents par leur muraille nue. Nous en avons décrit trois espèces qui sont Vi- - vantes. Nous en rapprochons avec doute quelques fossilés du . terrain tertiaire qui ne sont encore que très-imparfaitement connus, 614 | ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. $ À. Les polypiérites restant assez écartés. 1. ASTRANGIA Dana. Astrangia Danæ, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér.,t. XII, p. 180, 1850. Polypiérites très- courts, unis entre eux par une expansion très- mince et faiblement striée. Côtes très-larges, alternativement un peu plus fortes et plus petites, distinctes dès la base, à peine plus saillantes près du calice. Calices circulaires, à fossette grande et médiocrement profonde. Columelle très-développée, à papilles crépues et granulées. 3 cycles complets; quelquefois, dans une des moitiés d’un système , on voit des cloisons d’un 4e cycle. Cloisons un peu débordantes, à bord fortement arqué en haut, à faces couvertes de grains pointus et très- saillants, ayant leurs dents les plus fortes près de la columelle. Hauteur des polypiérites, 3 ou # millimètres ; diamètre des calices, 4 ou 5; profondeur des fossettes, 2. Patrie inconnue. 2, ASsTRANGIA MICHELINI. Astrangia Michelini, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t'K, pl. 7, fig. 4, ett, XII, p. 185, 1848. Cette espèce est très-voisine de l’A. Danaï. Elle en diffère par des calices plus profonds, une columelle très-réduite, des cloisons plus étroites en haut, à faces moins granulées et à dents beaucoup plus fortes près du centre. Hauteur des polypiérites, 3 ou 4 millimètres ; diamètre des calices, 4. Patrie inconnue. $ AA. — Les polypiérites étant très-serrés les uns contre les autres. 3. ASTRANGIA ASTRÆIFORMIS. Astrangia astreiformis, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc, nat., 3 sér., t. XII, p. 181, 1850. Polypiérites très-rapprochés et soudés entre eux par les points où ils se rencontrent. Muraille à peine costulée et seulement près du calice. Calices circulaires quand ils sont libres, subpolygonaux dans les RE da polypier où ils sont serrés, à fosselte grande, profonde et infundibuli- ASTRÉIDES. | 615 forme. Columelle peu développée. 3 cycles; souvent des cloisons d’un quatrième cycle se montrent dans une des moitiés des systèmes. Cloi- sons peu débordantes, très-étroites en haut, à bord oblique et réguliè- rement denté en scie; les dents inférieures à peine plus fortes que les autres. Les grains des faces latérales sont très- -peu saillants. Heuteur, 3 ou 4 millimètres ; diamètre des calices, 4, Habite les côtes des Etats-Unis. #” ESPÈCES DOUTEUSES. Nous sommes tentés de rapporter au genre Astrangia les trois espèces . suivantes qui appartiennent à la formation miocène du nord de Amé- e” rique. Elles ne sont que très-imparfaitement connues. 4. ASTRANGIA? MARYLANDICA. — Astrea marylandica, T. A. Conrad, Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philad., t. NII, 2e partie, page 189, 1842; — Astrea hirtolamellata, Lonsdale, Quat. journ. of the geol. soc. of Lond., t. I, p. 499 et 500, fig. a, 1845. — Polypier peu élevé, encroûtant, ordinairement fixé sur le Pecten Madisoni ; poly- piérites prismatiques, complètement soudés par leurs murailles ; ca- lices polygonaux, larges environ de 5 millimètres. 12 cloisons fortes, alternativement courtes et larges. — Formation miocène : James Ri- ver, Virginia, suivant Conrad ; M. Lonsdale cite Williamsburg. 5. AsTRANGIA? BELLA.— Astrea bella, Conrad, L. c. p. 189; — Colum- naria sex-radiata, Lonsdale, 2. c. p.497, fig. a et b. — Polypier un peu élevé, à surface convexe; polypiérites prismatiques, complète- ment soudés par leurs muraillés, larges environ de 5 millimètres. 3 cycles cloisonnaires complets; cloisons inégales suivant les cycles, minces, fortement échinulées sur leurs faces latérales ; lés tertiaires se soudent aux secondaires vers le milieu de la longueur de celles-ci. — Formation miocène : Newbern, suivant Cohtad: Lonsdale cite Evergreen, James Hiver Petersburg ? 6. ASTRANGIA AMERICANA, d'Orbigny, Prodr. de pal., t. IX, p. 149, 1852. — « Belle espèce à cellules groupées de diverses manières. Etats-Unis, île de Wight. » d'Orb. Genre CII. PHYLLANGIA. Phyllangia, Milne Edwards et J . Haime, Compt. rer Acad. des Sc., t. XX VIL, p. 497, 1848. ” Le bourgeonnement à lieu sur une expansion de la base des 616 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS, polypes qui reste en général fort courte. Les polypiérites sont courts, très-rapprochés et ont une muraille nue, granulée et costulée. Les calices sont subcirculaires et profonds; les cloisons débordantes, granulées, faiblement denticulées; les principales ont leur bord supérieur subentier. La columelle est rudimen- taire Les Phyllangies se distinguent des Astrangies, qui sont égale- ment dépourvues d’épithèque, par l'intégrité du bord de leurs grandes cloisons. | Nous ne connaissons encore que deux espèces, dont l’une est vivante et l’autre fossile de la formation miocène. $ A. — Quatre cycles cloisonnaires. 1. PnyLLANGIA AMERICANA, (PL D 4, fig. 6.) Phyllangia americana, Milne Edwards et J, Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XIL, p. 182, 1850, Polypiérites très-rapprochés et très-inégaux, à muraille finement granulée et costulée. Côtes très-peu distinctes à la base, droites, fines, serrées, inégales et an peu saillantes dans leur partie supérieure. Calices subcirculaires ou subovalaires, à fossette grande et très-profonde. Colu- melle représentée seulement par de petits lobules irréguliers et denticu- lés qui se séparent du bord interne des cloisons. 4 cycles : très-souvent dans quelques systèmes, les cloisons du quatrième cycle ne se dévelop- pent pas. Cloisons inégales suivant les ordres, débordantes, à bord for- tement arqué en haut; les primaires et les secondaires un peu épaisses en dehors, graduellement amincies en dedans, à bord entier; les autres cloisons plus minces, à bord très-finement denticulé; celles de quatrième ordre plus développées que les tertiaires vers lesquelles elles se cour- bent ; celles de cinquième ordre presque rudimentaires. Les faces des cloisons sont couvertes de grains assez gros et très-serrés. Traverses simples, légèrement convexes, très-peu nombreuses. Hauteur des poly- piérites, de 40 à 15 millimètres ; largeur des calices, { centimètre. Habite la Martinique, ASTRÉIDES, | A à $ AA, — Trors cycles cloïsonnaires. 9, PHYLLANGIA CONFERTA, Phyllangia conferta, Milne Edwards et J. Haime, Ann, des Sc, nat., 5e sér., t. XII, p. 182, 1850. | Polypier Labittionme Polypiérites serrés, mais à peine déformés et ne se soudant que très-rarement par les côtés. Côtes un peu grosses et un peu saillantes près du calice. Calices circulaires, médiocrement profonds. Columelle peu développée, subpapilleuse. Cloisons peu débor- dantes, étroites en haut, minces, un peu épaissies en dehors, à faces montrant des grains peu nombreux, mais très-saillants : les primaires à bord entier, arqué en haut et en dedans; les tertiaires finement dentelées, courbées vers les secondaires. Diamètre des calices, 3 milli- mètres. Formation miocène : Touraine, Genre CIIL ULANGIA. Ar Oufangia, Milne Edwards et J. Haime, Compt. rés de l'Acad. des Se., t. XX VIT, p. 497, 1848. Nous ne connaissons l'espèce qui a servi de type à cette petite division que par un seul polypiérite dont les affinités avec les genres précédents sont si évidentes que nous sommes convain- cus que la multiplication se fait ici de la même manière. La mu- raille est nue et costulée; le calice subcirculaire. La surface columellaire occupe une grande étendue: et est finement papil- leuse. Les cloisons sont très-serrées, très-débordantes et très- granulées ; les principales ont leur bord supérieur subentier. On voit que par l’ensemble de ses caractères ce coralliaire ressemble extrêmement aux Phyllangies ; mais il s’en distingue par le grand développement de sa columelle, ULANGIA STOKESANA. Oulangia Stokesiana, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des SC. nat, 3° sér., t. X, pl. 7, fig. 4, et t, XII, p. 183, 1848. Le polypiérite est extrêmement court et sa base est plus large que le calice. Côles droites, serrées, assez fines, subgranuleuses, subégales, 618 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. un peu prononcées dans le voisinage du calice. Celui-ci subcirculaire, peu profond. Columelle très étendue, finement papilleuse, les papilles dépendent du bord interne des cloisons. 5 cycles complets ; cloisons très-inégales suivant les ordres, très-minces et très-serrées. Les pri- maires et les secondaires très-débordantes, subentières dans leur por- tion externe et élevée, crénelées ( dans leur moitié interne et horizon- tale. Toutes les autres on leur bord entièrement denté en scie et mon- trent sur leurs faces des grains saillants et peu nombreux. Hauteur, de 6 à 7 millimètres ; largeur du calice, 15. Habite les Philippines. Genre CIN. CLADANGIA. Astrea (pars), Defrance, Dict. des Sc. nat., t. XLII, p. 380, 1826. Cladangia, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 119, 1851. Astrelia (pars), d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. XIE, p. 146, 1852. Les polypiérites naissent sur une expansion commune et s’u- nissent entre eux, à mesure qu'ils s'élèvent, par des expansions murales qui s'étendent sans interruption à diverses hauteurs entre les divers individus. Il en résulté un faux cœnenchyme feuilleté. L'appareil costal est très-peu développé. La columelle est papilleuse. Les cloisons sont très-granulées et Jeur bord est lobé. Peut-être existe-t-il des palis ? Nous avons formé cette division pour quelques fossiles de la formation miocène, qui, à quelques égards, se rapprochent des Oculinides et surtout du genre Astrohelia, mais qui se multi- plient à la manière des Astrangies et montrent beaucoup d’af- finité avec ces dernières. 1. CLADANGIA CRASSI-RAMOSA. | 1» ? | : : : Oculina crasso-ramosa, Michelin, Icon. zooph., p. 312, pl. 74, fig. 8, 1847. Astrelia crasso-ramosa, d’Orbigny, Prodr. de paléont., t. TI, p. 146, 1852. Polypier subrameux; un cænenchyme presque entièrement compacte. Calices inégaux, à bords minces, peu élevés, larges de 5 millimètres. Côtes peu prononcées, larges, subégales. 3 cycles complets; des cloisons d'un quatrième dans une des moitiès de 4 des Systèmes. Cloisons minces, fortement dentées; les dents internes donnant liéu à une fausse’ colu- melle papilleuse, Formalion miocène : Manthelan; Sain{e-Maure, _ ASTRÉIDES: | 619 M. d'Orbigny, 1. c. p. 146, appelle Astrelia luronensis une espèce de Manthelan qui a, ai, « les calices bien plus petits que chez l'espèce précédente. » 2. CLADANGIA SEMISPHERICA. Astrea semispherica, Defrance, Dict. des Sc. nat., 1. XLII, p. 380, 1826. —— Michelin, Icon. z00ph., p. 310, pl. 74, fie. 6, 1847. | Cladangia semispherica, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 119, 1851. Astrelia semispherica, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. III, p. 146, 1852. Polypier convexe. Calices inégaux, un peu saillants, assez serrés, circu- laires ; les plus grands larges de 7 ou 8 millimètres. Quelques-uns se mul- tiplient par fissiparité. Columelle concave, papilleuse, très-développée. En général 24 cloisons peu inégales, fort minces, très-granulées latéra- lement et finement dentelées, alternant avec un égal nombre de cloisons rudimentaires. Les intervalles intercalicinaux presque entièrement lisses. | Formation miocène : Manthelan. 3. CLADANGIA? PERFORATA. Astrea perforata, Michelin, Icon. z00ph., p. 503, pl. 74, fig. 5, 1847. Cladangia ? perforata, Milne Edwards et J, Haime, Pol. foss. des terr. pa= læoz., ete., p. 119, 1851. Polypier convexe. Calices très-inégaux, serrés, assez saillants, à fos- sette profonde. Les plus grands ont 6 ou 7 millimètres de diamètre. Les murailles sont finement costulées. Cloisons très-minces, assez inégales. Les systèmes sont un peu irréguliers. Il existe en général 4 cycles ; les cloisons du dernier cycle sont fort petites. On observe quelanss 4 exem- ples de fissiparité. Formation miocène : Sainte-Maure, Manthelan. Genre CV. PLEUROCŒNIA. Pleurocænia, d’Orbigny, Note sur des pol. foss., p.7, 1849. Latusastrea? id., ibid., p. 10%% ; Le polypier est étalé et mince, et résulte d’un bourgeonnement sur une base commune qui s’est durcie. Les polypiérites sont très-peu élevés, tous fortement inclinés d’un même côté au point que le bord des calices est presque semi-circulaire et en forme de lèvre saillante, 620 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. La position couchée des polypiérites donne à ce genre un aspect très-particulier. M. d’Orbigny l'a établi pour un fossile qui malheureusement est en très-mauvais état. D’après ce savant paléontologiste les murailles en seraient lisses, tandis qu’elles sont costulées dans l'espèce qu'il appelle Latusastrea;nous croyons que cette absence de côtes n’est pas réelle dans le premier de ces coralliaires, mais que cette apparence est produite par la silicification du ee du fossile observé. 1. PreurocoENiA PROVINCIALIS. Pleurocænia provincialis, d’Orbigny, Prodr. de paléont., 1. II, p. 209, 4850. —— Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. palæoz., elc., p. 119, 1851. M. d'Orbigny désigne ce coralliaire par la phrase suivante : « Belle espèce dont les cellules sont en demi-lunes, obliques. » Nous avons vu ce fossile dans la collection de M. d'Orbigny. Il est tellement altéré qu’on n’y distingue ni côtes, ni cloisons. La largeur de ses calices dépasse un peu 2 millimètres. Groupe de la craie tuffeau : Uchaux (Vauduse}. È + 9. PLEUROCOENIA ALVEOLARIS. Explanaria alveolaris, Goldfuss, Petref. Germ., 1. I, p. 110, pl. 38, fig. 6, 1831. Latusastrea alveolaris, d'Orbigny, Prodr. de paléont., t. I, p. 587, 4850. Pleurocænia? alveolaris, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 119, 1851. Explanaria alveolaris, Vapeur 54 Handb. der Petref., p. 652, pl. 58, fig, 13, 1852. Calices inégaux, larges de 3 millimètres. Les côtes sont fines, subé- gales ; il paraît y en avoir une douzaine du côté convexe du calice. (D’a- près Goldfuss.) Groupe oolitique moyen : Naltheim. . L 2 ÉCHINOPORIENS, G2t GROUPE SATELLITE DÉS ASTRÉIDES. SOUS-FAMILLE DES ÉCHINOPORIENS. (ECHINOPORINÆ.) A Pseudastreide , Milne Edwards et J. Haime, Compt. rend. de l'Acad. des Sc., t. XXVIE, p. 497, 1848. Les Echinoporiens ont beaucoup d’affinité avec la familte des Astréides; mais ils s'en distinguent par la forme foliacée de leur polypier. La multiplication se fait au moyen d’un bour- geonnement subbasilaire, et donne lieu à un polypier lamel- laire dont les individus sont bien circonscrits, mais unis par un tissu commun à surface échinulée. Un seul genre appartient à celte division et il ne renferme que des espèces de l’époque actuelle, Genre UNIQUE. ECHINOPORA. Echinopora et Explanaria (pars), Lamarck, Hist. des anim. sans vert, t. IL, p. 252 et 256, 1816. Agaricia (pars), Schweigger, Handb. der Naturg., p. 415, 1820. Echinastrea et Tridacophyllig (pars), Blainville, Dict. des Sc. nal., t. LX, p. 327 et 343, 1830. Explanaria (pars), et Slephanocora (pars), Ehrenberg, Corail, des roth. Meer., p. 76 et 82, 1834. Echinopora, Dana, Expl. exp. Zooph., p. 278, 1846. Le polypier est très-mince, adhérant par son milieu et étendu ‘ latéralement en lames foliacées, ordinairement lobées. Le pla- teau commun est costulé radiairement et ne présente qu’une épithèque rudimentaire. Les polypiérites sont très-courts, héris- sés de pointes et unis entre eux par un cœnenchyme échinulé, bien développé. Les bords des calices ont la forme de bourrelets circulaires plus ou moins saillants. Les cloisons ont leur bord très-lacinié ; les dents les plus fortes sont situées près de la colu- melle et ies dernières simulent fréquemment des palis. L’endo- thèque est peu développée ; la columelle spongieuse, 622 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Les deux espèces que M. Ehrenberg a observées à l’état vivant (£. Hemprichi et Ehrenbergi) auraient, d’après ce naturaliste, des polypes dépourvus de tentacules. ; Lamarck ne plaçait dans ce genre qu'une seule espèce, dans les calices de laquelle il avait cru reconnaître une structure tout- à-fait anormale, et il a complètement méconnu les affinités qui la lient à plusieurs de ses Explanaires. Blainville à, le premiér, réuni ces coralliaires sous le nom d’Echinastrées, mais en côn- fondant avec les Tridacophyllies une espèce qui ne diffère pas génériquement de lÆchinopora rosularia de Lamarck. M. Dana a très-bien tracé les limites naturelles de cette division. $ À. — Quatre cycles cloisonnaires complets. 14. EcxiNopoRA GEMMACEA. (PL. D 9, fig. 2.) Ezxplanaria gemmacea, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. II, p. 256, 1816. — 2e édit., p. 399. —— Lamouroux, Encycl., Zooph.. p. 385, 1824. Echinastrea gemmacea, Blainville, Dict. des Sc. nat., t, LX, p. 388, 1830.— Man. d'act., p.378. Echinopora gemmacea, Milne Edwards et J. Haïime, Ann. des Sc. nat., 3° sér.s . t. XII, p. 186, 1850. Polypier en lame convexe, diversemeht gibbeuse. Les stries radiées, qui se continuent avec les côtes, fines, serrées, alternativement plus pe- tites et plus saillantes, montrant des dents spiniformes assez serrées et dentelées elles-mêmes; les côtes près du calice sont alternativement minces et très-épaisses. Calices circulaires, peu serrés, médiotremént saillants, à fossette très-peu profonde. Columelle très-développée, d’un tissu assez dense et très-délicatement spongieux. Cloisons très-iné- gales, bien débordantes, très-serrées, en général un peu épaisses en dehors, mais très-minces en dedans. Celles du dernier cycle se soûdant à celles du cycle précédent vers le milieu de ces dernières. Les princi- pales cloisons présentent en dedans de faux palis très-minces et déliés. Diamètre des calices, 3 millimètres. Cette espèce se multiplie fréquem- ment par fissiparité. Habite l'Océan indien. ÉCITINOPORIENS. 633 $ AA. — Trois cycles cloisonnaïres complets ; un quatrième Dlus ou moins incomplet. 9, Écxinoroa Hemrkicui. Explanaria Hemprichii, Ehrenberg, Corall., p. 82, 1834. Echinépora Rousséaui, Milne Edwards et J, aime, Ann. dés Sc. nat. , 3e sér.., t. XII, p. 188, 1850. x Echinopora Hemprichi, Milne Edwards et J. Haime, Pol. foss. des terr. pa- læoz., etc., p. 120, 1851. Polypier én lame diversement gibbeuse. Cette espèce diffère de VE. Ehrenbergt (voy. plus bas) par sa columelle plus développée, ses 3 cycles complets, avec des cloisons d’un 4e, ses cloisons extrémement débordantes, fortement et irrégulièrement échinulées. Calices en géné- ral serrés et médiocrement saillants, larges de 8 millimètres. Habite les Seychelles et la mer Rouge. 3. EcuinororA HEzrt. Echinoporé Helli, Louis Rousseau, Voy. au pôle Sud de Dumont-d’Urville ; Zool., t. V, p. 120, Zooph., pl. 27, fig. 3, 1854. Polypier gibbeux, en lame assez épaisse. Rayons costaux peu prolon- gès, formés d’épines gréles et crépues, médiocrement serrées. Calices circulaires ou légèrement déformés, inégalement saillants. Columelle bien développée, formée d’an tissu spongieux lâche. 3 cycles cloïson- naires complets et un 4e rudimentaire. Cloisons inégales, très-débor- dantes, très-déchiquetées. Celles du premier cycle sont fort épaisses en dehors, mais inégalement ; elles sont munies à leur partie interne d’un lobe paliforme bièn prononcé; les secondaires sont beaucoup plus minces, elles ont aussi un pelit lobe interne, mais qui est beaucoup moins marqué. Largeur des calices, 7 ou 8 millimètres. Habite les îles Seychelles. $ AAA. — 2 cycles cloisonnaires complets ; un troisième plus ou moins incomplet ou rudimentaire, $ B. — Le polypier étant toujours mince. 4. EcninoPpoRA ROSULARYA. Madrepora lamellosa ? Esper, Pflanz., t, I, Forts., p. 65, pl. 58, 1797. Echinopora rosularia, Lamarck, Hist, des anim, sans vert., t. II, p. 255, 1316, — 2e édit., P. 997 | uw 624 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. : Echinopora rosularia, Lamouroux, Exp. méth., p. 57, 1821. —— JId., Encycl., Zooph., p. 297, 1824. © Echinastrea rosularia, Blainville, Dict. des Sc. nat, t. LX, p. 544, pl. 3, fig. 2, 1850. — Man. d’actin., p. 378, pl. 56, fig. 2. Echinopora rosularia, Dana, Exp. exp. Zooph., p.279, 1846. —— Milne Edwards, Aflas de la grande édit. du Règne anim. de Cuvier ; Zooph., pl. 85 ter. —— Mine Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3 sér., t. XII, p. 185, 1850. Polypier composé de lames foliacées ascendantes, à bord libre arrondi et sublobé, et qui forment par leur ensemble ane sorte de corbeille dé- coupée, vers le centre de laquelle regardent toutes les surfaces stelli- fères, tandis que les faces qui présentent la muraille commune et qui sont assez finement striées, bien qu’un peu rudes au toucher, sont con- stamment tournées en dehors. La surface stellifère montre des stries épineuses, radiées du centre à la circonférence, qui se confondent avec les côtes des polypiérites placées dans celte direction ; les pointes dont elles sont hérissées sont serrées, en général peu inégales, pointues et souvent elles-mêmes échinulées, assez fines. Polypiérites toujours ex- trémement courts, en général peu serrés. Calices un peu saillants, régu- lièrement circulaires, à fossette très-peu profonde. Columelle rudimen- taire. 2 cycles complets, avec un troisième rudimentaire. Cloisons iné- gales, très-débordantes, un peu serrées, épaisses en dehors, à bord profondément divisé en quelques épines, dont la plus intérieure est plus forte et mieux détachée. Ce pokypier peut avoir plusieurs mètres d’éten- due, d’après ce que nous a dit M. Louis Rousseau. Les polypes, suivant ce naturaliste, sont d’un jaune roux clair. Diamètre des calices, 3 milli- mèlres. Nous n’avons pas pu trouver de différence entre les échantillons pro- venant de la terre de Van-Diémen et ceux des îles Seychelles. L'Echinopora undulata, Dana, Zooph., p. 208, pl. 17, fig. 3, qui est indiquée comme provenant des Indes orientales, et l’Echinopora re- flexa, id., ibid., p. 280, pl. 17, fig. 2, qui provient des .îles Fidji, ne nous paraissent aucunement différer de l'Echinopora rosularia. 5. EcHINOPORA HIRSUTISSIMA. Explanaria gemmacea, var. stellis comosis, Lamarck, His. des anim. sans vert. t. Il, p. 256, 1816. — 2e édit., p. 599. Echinopora hirsutissima, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 187, 1890. Polypier étendu en forme de lame convexe, subgibbeuse et irrégu- lière, l'olypiérites courts, très-serrés, ayant la forme de gros boutons æ ECHINOPORIENS. G25 très-fortement hérissés. Côtes très-épaisses, subégales, serrées, séparées par des sillons profonds, dans le milieu desquels on aperçoit quelque- fois de petites côtes rudimentaires : les côtes sont, en général, formées par une double série d’épines très-rugueuses et irrégulières. Calices circulaires, à fossette médiocrement profonde. Columelle bien déve- loppée, subpapilleuse. 3 cycles, dont le dernier est incomplet ou rudi- mentaire. Cloisons très-débordantes, extrêmement épaisses en dehors, inégales, à bord très-diversement et profondément divisé; les dents les plus intérieures élant minces, très-aiguës, très-gréles, et simulant des palis très-étroits. Diamètre des calices, de 6 à 7 millimètres, leur profon- deur, 3. Habite l’océan Indien. . L'Echinopora horrida, Dana, Zooph., p. 282, pl. 16, fig. 4, pourrait bien n'être qu’une variété dendroïde de cette espèce. Elle est des îles Fidji. 6. Ecmimnorora EuRrENBERGI. Stephanocora Hemprichii, Ehrenberg, Corall., p. 76, 1834 (non Explanaria Hemprichii, Ehrenberg, qui appartient aussi à ce genre). Echinopora Ehrenbergi, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 187, 1850. — Pol. foss. des terr. palæoz., etc., p. 120, 1851. Polypier diversiforme, lamellaire, ou encroûtant et gibbeux, quel- quefois dendroïde, souvent plus épais que dans les autres espèces. Po- lypiérites en général serrés. Calices circulaires, saillants, médiocrement profonds. Columelle peu développée. 3 cycles, le dernier ordinairement incomplet ; cloisons inégales, épaisses en dehors, minces en dedans où elles présentent une dent grêle et dressée. Diamètre des calices, de 5 à 6 miltäimètres. Le cœænenchyme très-vésiculaire; traverses endothécales très-inclinées, un peu ramifiées, peu abondantes. Cloisons assez pro- fondément divisées à leur bord interne en poutrelles ascendantes. Habite l'ile Bourbon, les Seychelles, la mer Rouge, et se trouve aussi à l’état fossile dans les dépôts récents de l'Egypte. ve Ecuinopora ASPERA. Madrepora aspera, Ellis et Solander, Zooph., p. 156, pl. 59, 1786. Explanaria aspera, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t. If, p, 256, 1816. — 2e édit., p. 399. Agaricia aspera, Schweigger, Handb. der Nat., p 415, 1820. Explanaria aspera, Lamouroux, Exp. méth., p. 57, pl. 39, 1821. —— Id. Encycl., Zooph., p. 385, 1824. Coralliaires. Tome 2, 10 626 ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Tridacophyllia aspera, Blainville, Dict. des Sc. nat., t. LX, p. 327, 1830. — Man.; p.362. Echinopora aspera, Dana, Zooph., p. 281, 1846. nus we Ft et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 188, 1850. Polypier en forme de lame extrêmement mince et convexe, à surface inférieure montrant une épithèque rudimentaire, et d'assez grosses côtes ou cannelures radiées, à peu près lissés, subégales, mais de longueurs très-différentes. Toute la surface supérieure est excessivement rude au toucher, et armée d’épines et de dents très-fortes. Côtes très-serrées, se continuant directement d'un individu à un autre, très-inégales ; les prin- cipales extrêmement épaisses, armées d'épines peu nombreuses, mais très-robustes, très-piquantes, souvent ramifiées et irrégulières. Calices circulaires, plus ou moins saillants .Columelle réduite à quelques trabicu- lins lâches. 2 ou 3 cycles. Cloisons peu inégales, très-débordantes, très- serrées, granulées, extrêmement épaisses dans leur moitié extérieure, à bord divisé en haut en 3 ou 4 épines très-grosses el montrant en de- dans quelques petites dents. Polypier épais dans ‘son milieu de 3 ou 4 centimètres, extrêmement mince sur les bords ; diamètre des calices, de 10 à 15 millimètres ; les cloisons débordent de 5 à 6. Habite les Indes orientales. $ AAA (page 623). —— S BB. — Le polypier étant un | peu épais. 8. ÆEcarnoporA SOLIDIOR. Echinopora solidior, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t. XII, p. 189, 1850. Polypier étendu en une lame un peu épaisse, à surface supérieure ordinairement subplane ou subgibbeuse. Calices circulaires, assez serrés, non saillants ; les intervalles présentant des papilles médiocrement fortes, non spiniformes. Fossette calicinale peu profonde. Columelle peu dé- veloppée, formée par quelques pelites pointes lâches et irrégulières. 2 cycles bien développés et un troisième rudimentaire. Cloisons iné- gales, bien débordantes, épaissies en dehors, médiocrement serrées : les primaires ayant près de la columelle des dents styliformes très-sail- lantes. Diamètre des calices, de 4 à 5 millimètres ; leur profondeur, i ou 2. Une coupe verticale montre que le cœnenchyrne est entière- ment compacte. Habite la mer Rouge. MÉRULINACÉES. 627 9, EcuiNopora ASTRÆOIDES. Echinopora astroides, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t. XII, p. 189, 1850. Ce polypier ne nous est connu que par un échantillon en mauvais élat qui forme une lame médiocrement mince. Côtes peu inégales, grosses, serrées. Calices très-peu saillants, circulaires, à fossettes peu profondes. Columelle tout-à-fait rudimentaire. Deux cycles complets et : des cloisons tertiaires dans deux syslèmes seulement. Cloisons débor- dantes, très-épaisses. Diamètre des calices, de 6 à 8 millimètres. Se trouve à l’état fossile sur les bords de la mer Rouge. M. Dana nomme Echinopora ringens (Zooph., p. 279) l'Explanaria réngens, Lamarck (t. If, p. 256); — Lamouroux, Encycl., Zooph., p.386. — Echinastrea ringens, Blainville (Man., p. 378), qui est très- imparfaitement décrite par Lamarck, et qui semble, en effet, être une Echinopore. s GROUPE DE TRANSITION ENTRE LES ASTRÉIDES ET LES FONGIDES. AGÈLE Des MÉRULINACÉES. ({MERULINACEÆ ). Pseudofungidæ, Milne Edwards et4J. Haime, Comptes-rend. de l’'Acad. des Sc., t. XXIX, p. 72, 1840. Les Mérulinacées ont un polypier composé et foliacé dont le plateau commun est perforé, comme l’est celui des Fongiens, mais elles ne présentent pas de synapticules comme ces der- niers, et leurs loges interseptales sont divisées par des traverses Jamellaires semblables à celle qu’on observe dans le grand groupe des Astréides. Par le premier caractère, elles différent de toutes les As- tréides, par le second de toutes les Fongides; mais elles ont des rapports manifestes avec l’une et l’autre de ces familles, et leur place naturelle est entre les deux, mais en dehors de chacune d'elles. 628 __ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. Ce petit groupe intermédiaire n'est encore représenté que par un seul genre, qui ne renferme que des espèces de l’époque actuelle. | Genre UNIQUE. MERULINA. Agaricia (pars), Lamarck, Syst. des anim. sans ver£., p. 373, 1801. Mycedium (pars), Oken, Lehrb. der Naturg., t. 1, p.69, 1815. Merulina, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 10#, 1834. Le polypier est fixé, foliacé et composé de lames découpées et subdendroïdes. Il s'accroît par gemmation calicinale et sub- marginale ; les calices conservent un centre distinct, mais se disposent en séries linéaires que séparent des collines murales simples. La columelle est spongieuse ou tuberculeuse et tou- jours peu développée. Les cloisuus uut leur bord denté et leurs faces granulées. Le plateau commun est échinulé et dépourvu d'épithèque ; il montre des perforations d'espace en espace. Les traverses sont simples et peu nombreuses. L'espèce qui a servi de type à ce genre était une Agaricie pour Lamarck. Schweigger, tout en la décrivant sous ce nom, a re- marqué qu’elle était intermédiaire entre les Méandrines et les Agaricies ; il serait plus juste de dire entre les Hydnophores et les Podabacies. M. Dana maintient cette division dans sa famille des Astréides, 1. MERULINA AMPLIATA. Madrepora ampliata, Solander et Ellis, Zooph., p.157, pl. 41, fig. 1 et 2, 1786. _——— Esper, Pflanz., t. I, Forts., p. 96, Madr., pl. 77, 1797. Agaricia ampliata, Lamarck, Syst. des anim. sans vert., p.573, 1801. Mycedium amwpliatum, Oken, Lehrb. der Zool., t. I, p. 69, 1815. Agaricia ampliata, Lamarck, Hist. des anim. sans vert., t, IL, p. 245, 1816. — 2e édit., p. 381. —— Schweïigger, Handb. der Naturg., p. 415, 1820. Agaricia flabellina, Lamouroux, Exp. méth., p.54, pl. 11, fig. 1 et 2, 1821. Agaricia ampliata, Lamouroux, Encycl., Zooph., p. 13, 1824. Agaricia ampliata et Pavonia ampliata, Blainville, Dict. des Sc. nat.,t. EX, p. 326 et 331, 1850. — Man., p. 3561 et 565, Merulina ampliata, Ehrenberg, Corall. des roth. Meer., p. 104, 1834. —— Dana, Zooph., p. 272, pl. 15, fig. 2, 1846. MÉRULINACÉES. 62g Merulina ampliata, Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3° sér., t XV, p. 443, 1851. Polypier largement fixé, s'étendant en lames minces bosselées, des- quelles s'élèvent des crêtes ou des colonnes irrégulières souvent den- droïdes; le plateau commun présentant des bosselures et des canne- lures longitudinales bien prononcées, marqué de côtes distinctes échinulées, et montrant des perforations allongées disposées en séries. Les calices ont les centres en général bien distincts, et sont réunis en séries qui se ramifient et sont sensiblement perpendiculaires au bord; ces séries sont intimement soudées entre elles, et les collines qui ré- sultent de cette union sont simples, mousses, peu saillantes. Quelques calices se circonscrivent accidentellement ; les fossettes calicinales sont peu profondes, et l’on y distingue fréquemment un rudiment de colu- melle papilleuse ou tuberculeuse. En général, 24 cloisons, alternative- ment inégales en élendue, mais non en saillie ni en épaisseur, débor- dantes, minces, convexes, peu serrées, granulées latéralement ; les principales un peu épaissies en dedans ; les dents du bord sont assez ré- gulières et échinulées. La largeur des vallées est de 5 à 6 millimètres. Lorsqu'on brise les collines, on reconnait qu'elles sont d’un tissu compacte et assez épaisses, et l’on observe quelques traverses bien dé- veloppées. Habite les mers des Indes. 2, MEruULINA RAMOSA. (PL. D 8, fig. 4.) Merulina ramosa, Ehrenberg, in Milne Edwards et J. Haime, Ann. des Sc. nat., 3e sér., t, XV, p. 144, 1851. Polypier en lames assez minces, étroites, dressées, séparées par des découpures profondes, un peu contournées ; les vallées calicinales se bi- furquant à mesure qu’elles s'élèvent, peu profondes, séparées par des collines minces, irrégulièrement crénelées ; les centres calicinaux peu distincts. Une douzaine de cloisons alternativement inégales, arquées, minces en haut, épaissies en dedans, déchiquetées sur leur bord libre, un peu débordantes. Largeur des vallées, de 4 à 5 millimètres; leur pro- fondeur, 1 ou 2. Habite la Nouvelle-Hollande. M. Dana, Expl. exp. Zooph., 1846, décrit de la manière suivante les cinq espèces nouvelles qui ne nous sont pas connues : MenuLinA REGALIS, p.273, pl. 15, fig. 1.— « Largement étalée, unifa- ciale, diversement lobée et plissée et formant une touffe hémisphc- Coralliaires. Tome 2. 40° 63e _ ZOANTHAIRES SCLÉRODERMÉS. rique largement ouverte ; feuilles larges de 3 à 6 pouces, de couleur d'ombre, avec les disques verdâtres et les tentacules petits formant une série le log du bord du disque; polypier à collines étroites, presque hautes d’une ligne; cloisons peu serrées. — Habite les îles Fidji. » . Meruuna spEec1054, p. 273, pl. 16, fig. 1. — « Mince, étalée, unifa- ciale ; feuilles agrégées et à plis serrés, larges de 1 à 3 pouces, très- crépues, souvent crénelées et lobées. Polypier ayant les collines hautes d’une demi-ligne, quelquefois obsolètes. Cloisons petites et ser- rées. — Ilabite lesiles Fidji. » MeruuinA crispA, p.274. — « Très-mince, étalée ; feuilles crépues et partout coalescentes, petites, un peu déchirées; les internes bifa- ciales ; polypier ayant les collines et les cloisons lâches, inégales et très-rudes. — Habite la mer Sooloo, Indes orientales. ». MeruLinA? scaBRicuLA, p. 275, p. 16, fig. 2. — « Rameuse; rameaux un peu divergents, souvent coalescents, épais d’un tiers de pouce, couleur d'ombre jaunâtre, verdâtre ; tentacules petits. Polypier à ra- meaux subprismatiques et faiblement comprimés, tronqués au som- met. Cloisons serrées et ne devenant pas plus lâches au sommet, trans- verses, égales, dentées en scie; collines courtes, obliques, obtuses. — Habite les iles Fidji. » Meruuina ? Laxa, p.276, pl. 16, fig. 3. — « Rameuse ; rameaux diver- gents, souvent coalescents, prismatiques, souvent ailés et comprimés, épais d’une ligne 1/2 à 3 lignes, quelquefois larges d’un demi-pouce et subpalmés ; collines petites, aiguës, quelquefois allongées et co- niques ; cloisons lâches, surtout au sommet, très-obliques et ascen- dantes. — Habite la mer Sooloo. » FIN DU TOME DEUXIÈME. Tr BAR-SUR-SEINE. — 1MP. SAILLARD. TABLE DES MATIÈRES DU TOME DEUXIÈME. Sous-ORDRE LES ZOANTHAI- Pages. RES SCLÉRODERMÉS, .. 1 SECTION DES APORES. . . .. Hi) FAMILLE DES Turbinolides. . 7 Sous-famiile des CARYOPHYL- 0 dla dry 9 Agèle des Caryophylliacées. 11 Genre Caryophyllia.. . . . . 11 — Cœnocyathus.. . ... 19 — Acanthocyathus. 21 — Bathycyathus.. . . . . 22 — Discocyathus. . . ds PE — Cyclocyathus.. . . .. 25 — Conocyathus. , . . . +, 220 Agèle des Trococyathacées.. 26 Genre Trochocyathus. . . .. 26 — Stylocyathus. . . ,.. 47 — Thecocyathus.. .... 47 — Leptocyathus.. . . .. 90 — Heterocyathus. . . .. o1 — Paracyathus. . . ... 52 — Deltocyathus.. . . .. 96 — Tropidocyathus.. . . . 57 — Placocyathus. . . .. . 58 Sous-famille des TURBINOLIENS. 59 Agèle des Turbinoliacées.. . 60 Genre Turbinolia, . . . . .. 60 — Sphenotrochus. . . .. 65 — Smilotrochus.. . . .. 70 — Platytrochus. . .. ,. 71 — Ceratotrochus, 444 — Discotrochus. . ..,.. ‘75 — Desmophyllum.. .,. 76 Coralliaires. Tome 2. Agèle des Flabellacées. . : . Genre Flabellum. Placotrochus. . . . .. Blastotrochus.. . . . . FaMiLLE DES Dasmides., . . Genre Dasmia. . . . .:, .« FAMILLE DES Oculinides. , . Agèle des Oculinacées. . .. Genre Qeulina, 12 Le Trymohelia.. . . . .. Cyathohelia., . ., .. Astrohelia. , . .. .. - Sclerohelia. . . . . Synhelin 0.54 0: ‘ Acrohelia. . . . , ..: Lophohelia. . . .,.. Amphihelia.. . .... Diplobelia. . . ‘1 Enallohelia. . . . . .. Fahelié..: 41301 . Baryhelia. . , ..... Agèle des Stylastréacées... Genre Axohelia. . . . .. .. — Cryptohelia. .... .. Endohelia, . ..... — Stylaster. , . . . . 2. — Allopora. . . .. . .. Seus-famille des STYLOPHO- Genre Stylophora. . ..... — Madracis. . . .. 5 Atdéis DU SNrT FAMILLE DES Astréides. . . . 41 632 Pages. Sous-famille des Eusmiciens. 144 Agèle des Trochosmiliacées. 146 Genre Cylicosmilia. . . . .. 147 — Placosmilia. . . . . .. 148 — Trochosmilia. . . . . . 151 — Diploctenium.. . . .. 166 — Parasmilia. . . .. . . 171 — Cœlosmilia.. . . ... 175 — Lophesmilia. . . ... 179 — Peplosmilia.. . . . .. 181 — Axosmilia. . ..... 182 Agèle des Euphylliacées.. . 183 Genre Eusmilia. .”. . .... 186 — Aplosmilia. . . . . .. 189 — Euphyllia.. . ..... 191 — Barysmilia. . . . .. «+ 197 — Dichocænia. . .... 199 — Dendrogyra. ..... 201 — Gyrosmilia. . . . ... 203 ME FOHOBTTA. 0 - . > 204 ent POCHE 7. 5. à 206 — Pachygyra. . ..... 211 — Rhipidogyra. . .. . . 214 — Phytogyra. . ..... 217 Agèle des Sfylinacées.. 217 Section des HS indé- pendantes... . . .. , - 20 Genre Dendrosmilia. . . . .. 220 — Stylosmilia. . : . .. . 220 — Placophyllia. . . ... 222 Section des Stylinacées em- LL NERO er 223 Genre Galaxea. . ... ... 223 Section des Stylinacées agglo- se RTS où Late el 232 Genre Stylina. . . ...... 232 — Holocænia. . . . . .. 249 — Stylocænia. . . .. .. 250 — Astrocænia.. . .... 254 — Acanthocœænia. . , . . 9262 — Columnastræa. . . .. 262 — Stephanocænia. . . 264 — Placocænia. . . . . . . ‘70 — Cyathophora. . . ... 270 — Phyllocænia. . .... 272 — Convexastræa. . . . . 277 — Elasmocænia. . .4. . . 279 — Aplocænia. . ... ee | — Pentacænia.. . .... 281 — Heterocænia. . .... 282 TABLE DES MATIÈRES Pages. Sous-famille des AsTRÉENS. . 286 Agèle des Lithophylliacées. . 287 Section des Lithophyiliacées simples: ,2 12125008 290 Genre Lithophyllia. . . . .. 290 — Circophyllia. . . . .. 293 — Leptophyllia. . . . .. 294 - — Montlivaultia.. . . .. 296 Section des Lithophylliacées cespiteuses: "0: NER 328 Genre Mussa. ”. : ..:1.708 328 — Dasyphylilia.. .,. . .. 339 — Trachyphyllia. . . . . 340 — Calamophyllia. . . .. 342 — Rhabdophyllia. . . .. 347 — Dactylosmilia.. . . .. 392 — Aplophyllia.. « . . .. 353 — Thecosmilia, . . . . . s94 — Cladophyllia. . . . .. 363 — Hymenophyllia.. 368 Section des Libye méandroïdes. . . . . ... * 369 Genre Symphyllia.. . . . .. 369 — JOPEVIE.T , 374 — Mycetophyllia. . . .. 375 — Ulophyllia. . . . . .. 377 — Tridacophyllia. . . . . 380 — Colpophyllia. . . . .. 383 — Scapophyllia.. . . .. 386 — Aspidiscus. . , . . .. 386 — Maæandrina. . . . ... 388 — Manicina. . ...... 397 — Diploria .....,.. 401 — Leptoria. . ...... 405 — Stelloria. . . . . . .. 410 — Cœloria.. .....,.. 411 — Hydnophora. . . . .. 418 Agèle des Faviacées. . . .. 426 Genre’ Favia. : OS 426 — Goniasiræa.. . . . .. 444 — Séptastræa. . . . . .. 449 — Aphrastræa.. . . . .. 451 — Meandrastræa. . . . . 452 Agèle des Astréacées. . . . . 454 Genre Heliastræa.. . . , . .. 456 — Brachyphyllia. . . . . 479 — Confusastræa.. . . ., 481 — Cyphastræa. ..... 484 — ‘Ulistræa. ". . .". . 488 — Plesiastræa. . . . . .. 489 Genre Leptastræa. — Solenastræa. Baryastræa. Prionastræa, Metastræa. Isastræa. Clausastræa. Plerastræa. Genre Cladocora. Phymastræa. Acanthastræa. DU TOME DEUXIÈME. MS 5, © «0 Latimæandra.. . . .. ._. Thamnastræa. . . .. Dimorphastræa. . . . . Agèle des Cladocoracées. . . Pages. 493 495 499 633 Pages. Genre Pleurocora. . . . . .. 601 — Goniocora.. . . .... 604 Agèle des Astrangiacées.. . 606 Genre Cylicias - . . .:. 606 — Cryptangia. . . . . .. 609 — Rhizangia. ...... 611 —. Astrangia. .,.... 613 — Phyllangia. . .. . .. 615 — Vlan PénR neE 617 — Cladangia. . . . . . . (618 — Pleurocænia. . . . .. 619 Sous - famille des Ecxinoro- RE Le EE 621 Genre Echinopora. . . . .. 621 Agèle des Mérulinacées.. . . 627 628 Genre Merulina. . . . . . .. FIN. DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME DEUXIÈME. BAR-SUR-SEINE. — IMP. DE SAILLARD. LT : # EE” Pre VE } ; à | pr © * 17 Æ | dé 3 es LE F Ê TS) ane + à à ; À #5 , ACER SP , V d'hnriihs VE Peu Garnpis. 4 È AL 4 1; M * u,® Nez | : rs * 3 ” Drm: LM * » R 4) giir r A \ sn DE ATP Lee LA co PORT d 3 CAE N . d a L LE ae Fa « 1 NAT Te h..'… ' « 1 + LU LE sx vif , haie é ; y 4 wi | AT u > L car PL TL | : vu PAL" L'è 9 ee $ 7 * ve P nes nÀ 's fees - e : / , ; e K Mars Lva - 3 * RP R, eandirau ed auuat, Àf A4 nt “ÉREPDONE DE ” AUSELUAU AMOT VA ‘ - =: L à # TT | x L id ° É De Fe a ’ x j Pays Se ï L' à p 2% ; Xe En à ns À r. 2" ‘ Diabev sms ya " . Pin sl PERT à s 4 a AE. : L LE : i É ET PA. à Lime AL v— Æ. ‘ ; PAT LES ' - y fa RE PT ROME 1 RU M ANR x “3% LA Rage à L S a # è 4 » SES Lie 21 DE , : — E "7 ARRET RMS AE VER. “ . «st À 1 , c É r : it. À #9 AA d'en + é Ÿ ? . » Ein DE 1° L Verre LS LT eo LS Lee #0 DURE DT | RES " pers “4 | à J Midne Edwmirds,1H. Histoire nat 2 857 59 | 86:02 | J Bi Co EE EDS 1223 T RESISRATION Prog à. Le. 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