_ HISTOIRE NATURELLE. MATIÈRES GÉNÉRALES. TOME CINQUIÈME. HISTOIRE NATURELLE Par BUFFON, DEDIÉE AU CITOYEN LACEPEDE, MEMBRE DE L'INSTITUT NATIONAL. MATIERES GÉNÉRALES. | TOME CINQUIEME. vs LL. Re. ANhSONTAN Insfi1,,, 7% AA | ue, RICHMOND ” COLLECTION Mon Tac Nœtonal Musee / À LA LIBRAIRIE STÉRÉOTYPE DE P. DIDOT L’AINÉ, GALERIES DU LOUVRE, N° 3, ET Firmin DIDOT, RUE DE THIONVILLE, N° 110. AN VII. — 1700. B929. rÿi = 1 HISTOIRE NATURELLE SECOND MÉMOIRE. Suite des expériences sur le progrès de la chaleur dans Les différentes substances mi- nérales. Jar fait faire un grand nombre de globes, tous d’un pouce de diamètre, le plus précisé- ment qu'il à été possible, des matières sui- vantes , qui peuvent représenter ici à peu près le règne minéral. Or le plus pur, affiné parles soins de M. Tillet, de l'académie des sciences, qui a fait travailler ce globe à ma prière, onces, gros. graine psc dun ht bosses té 167,2 47e Mat, gén, Ve I AUS M. | MINÉRAUX. INTRODUCTION ; onces, gros. sa $ pèse . ... 5: 6: 28. Aroent le plus pur, travaillé À à de même; pèse - + … ... se TON Bismuth, pèse. +, 5: SR OS Cuivre rouge, pèse .. . . .. 2 7 56. Fer, pèse. .......... 2 5, ro. Etain, pèse... . , + ser eme es 4e Anumoine fondu, et qui avoit té de petites cavités à sa surface, DÉSE «en à a Die ei MR AE ANA: 7 inc, pêse. . +. «nee Ne LB UNE Ze “'Émeril, pèse À... 20) ROM Marbre blanc, pèse par les expériences précédentes (article VI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 84 à 43 = pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences étant :: 124 : 61, et :: 123 « 71 par les expériences précédentes (art. VI), on aura , en ajoutant ces temps, 247 à 152 pour le rapport encore plus précis de l'entier refroidissement du cuivre et de l’étain. 8”. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement de l'ar- gent, au point de pouvoir les tenir :; 37 2 18 MINÉRAUX. INTRODUCTION, : 34, et :: 114 © 97 pour leur entier refroi- dissement. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement de l’étain , au point de pouvoir les tenir 5: 37 : 21, et :: 114 : 61 pour leur entier refroidisse- ment. | 10°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement de l’étain , au pee de pouvoir les tenir :: 34 :21,et ©: 97 : 61 pour leur entier refroidis- sement. X IL AYANT mis dans le même four cinq bou- lets, placés de même, et séparés les uns des autres , leur refroidissement s est fait dans les proportions suivantes : Refroidis à Les tenir pendant unel Refroidis à La température. demi-seconde. minutes. minutes, Bvtumoire, en", "6 21 EM... Lu 25, Bismuth,en..... Te En: Le dont RUE Plomb, en...... 6. Ene ses See OR Zinc, en........ 10 :} En........... 30. Bmuerl;en...,,5 22 AU En... 0 On PARTIE EXPÉRIMENTALE. 19 AA ET: AYANT répété cette expérience avec un degré de chaleur plus fort, et auquel l’étain et le bismuth se sont fondus, les autres bou- lets se sont refroidis dans la progression sui- vante : Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes, ( minutes, RCE nl Eu: ht... iit 90 2 nee. 9 ENT En... 30 3 Zinc, en........ r4. 3: CRAN À F4 RS ue, NN En-:....:...1 bo KE Y. ON a placé dans le même four et de Ia même manière un autre boulet de bismuth, avec six autres boulets, qui se sont refroidis dans la progression suivante : Refroidis à les tenir peñdant une] Refroidis à la température, : demi-seconde. minutes. : minutes. Antimoine, en... 6. M, Lie ad 2208 Bismuth,en..... 6. | :1 : PNPRMIQN MEN; AUS RU SE, 2.2, 40 201 279 SL En... MNT So Zimé en... .... Less" Ve AR à PL MECS 7 +, PU PATES MES LT A RO A Éuieril, en... 13 Lars, 0 nf po MINÉRAUX. INTRODUCTION, 3. D. | | AYANT répété cette expérience avec les sept mêmes boulets, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : ; Refroidis à les tenir pendant une} Refroidis à la température. demi-seccnde. minutes. ; minutes. Antimoine,en... 6 &}] En....,..44.41a3. Biswutk, en....7 A En... JUS, Plomb, èn.-.3 7 Se OUR Qu OS J'20- Argent, en: 2. <: AL SIP HÉD:24 2 00 NEO Zinc, en, ...., se: 19. ST Be 104 AR ORURSE OF: En... AL 0 41. Émeril, en...... 15. Bus: PR. 7 Toutes ces expériences ont éte faites avec soin, et en présence de deux ou trois per- sonnes, qui ont jugé comme moi par le tact, et en serrant dans la main pendant une demi-seconde les différens boulets. Ainsi l'on doit en conclure : | 1°. Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l'or, au point de pouvoir les tenir 5: 28 : : 25, et :: 83 : 73 pour leur entier refroidisse- ment. : 2°. Que le temps du refroidissement de UE. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 2r V'émeril est à celui du refroidissement du zinc, au point de pouvoir les toucher :: 56 2: 48 =, et :: 171 : 144 pour leur entier re- froidissement. 3°. Que le temps du refroidissement de l'émeril est à celui du refroidissement de l'argent, au point de pouvoir les tenir :3 28 : : 21, et :: 83 : 62 pour leur entier re- froidissement. 4°. Que le temps du refroidissement de l'émeril est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir :: 56 : 52 +, et :: 171 : 123 pour leur entier refroidis- sement. 5°. Que le temps du refroidissement de l'émeril est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir :: 40 : 20 *, et :: 121 :- 80 pour leur entier refroidisse- ment. | 6°. Que le temps du refroidissement de J'émeril est à celui du refroidissement de l'antimoine, au point de pouvoir les tenir :: 6 : 26 =, et à la température °° 171 « 99: 7°. Que le temps du refroidissement de J'or est à celui du refroidissement du zinc, | % CA 22 MINÉRAUX. INTRODUCTION, au point de les tenir :! 95 ! 24, et :! 75 . © 7o pour leur entier refroidissement. | 8°. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement de l'argent, « au point de pouvoir les tenir ?! 25 ? 21 par les présentes expériences, et :: 37 : 34 par les expériences précédentes (art XI). Ainsi l'on aura, en ajoutant ces temps, 62 à 55 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par les présentes expériencesétant 5:73 : 62,et :: 114 © 97 par les expériences précédentes ( art. XI), on aura, en ajoutant ces temps, 187 à 159 pour le rapport plus précis de leur entier refroidissement. 9°. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir 5: 95 : 1b,et 2:75 : 57 pour leur entier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du fefroidissement du bis- muth, au point de pouvoir les tenir :: 25 à 13:,et:: 73 : 56 pour leur entier refroidis- sement. 11°. Que le temps du refroidissement de J'or est à celui du refroidissement de l’anti- \] PARTIE EXPÉRIMENTALE. 23 moine , au point de les tenir :: 25 : 12-, et ns. 79 + 46 pour leur entier refroidissement. 12°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’ar- gent, au point de pouvoir les tenir :° 924: 21, et :: 70 : 62 pour leur entier refroidisse- ment. | 15°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir :: 481: 324, et :: 144 : 125 pour leur entier refroidisse- ment. 14°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bis- muth , au point de pouvoir les tenir :! 34 = : 20 À, et :: r00 : 80 pour leur entier refroi- dissement. 15°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’anti- moine, au point de les tenir 5! 48+: 26; et à la température :: 144 : 00. 16°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du bismuth , au point de pouvoir les tenir :. 215 13;, et:: 62; 56 pour leur entier refroidissement, mA MINÉRAUX: INTRODUCTION, °. Que le tenir du refroidissement de r Se est à celui du refroidissement de l’an- timoine , au point de les tenir °° 921: 127, et :: 62 ; 46 pour leur entier refroidissement. | 8°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement du bis- muth, au point de les tenir :: 23 : 20 :,et 2: 84 : 80 pour leur entier refroidissement. 19°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’an- timoine, au point de les toucher :: 32 : 26 +, et à la température :° 123 : 99. 0°. Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l'antimoine, au point de pouvoir les tenir 2: 202: 19, et :: 80 : 71 pour leur entier refroidissement. Je dois observer qu’en général, dans toutes ces expériences, les premiers rapports sont bien plus justes que les derniers , parce qu'il est difficile de juger du refroidissement jus- qu’à la température actuelle, et que celte température étant variable , les résultats doivent varier aussi; au lieu que le point du premier refroidissement peut être saisi assez juste par la sensation que produit sur la mème PARTIE EXPÉRIMENTALE. 25 main la chaleur du boulet, lorsqu'on peut le tenir ou le toucher pendant une demi- seconde. X VI. Come il n’y avoit que deux expériences pour la comparaison de l'or avec l’émeril, le zinc, le plomb, le bismuth et l’antimoine ; que le bismuth s’étoit fondu en entier, et que le plomb et l’antimoine étoient fort endom- magés, je me suis servi d’autres boulets de bismuth, d’antimoine et de plomb, et j'ai _ fait une troisième expérience en mettant en- semble dans le même four bien chauffé ces deux boulets : ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant une} Refroidis à la température. demi-seconde, minutes. minutes, Antimoine, en... 7: Bnioiiss :02.. 127e0 Bismuth,en..... 6. PR A à node le 29e Plomb,en.....,. 9. MN EE 193: D en 12. ER unit e 37: DVD ER 7... 13 En A EE 2) 29 SF En.......... 48. D'où l’on doit conclure, ainsi que des 3 ? = 26 MINÉRAUX, INTRODUCTION, expériences XIV et XV, 1°. que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’or, au point de pouvoir les tenir :: 44 : 38, et au point de la tempé- xature °° 191: 115. 2°. Que le temps du refroidissement de l’é-, meril est à celui du refroidissement du zinc; au point de pouvoir les tenir, ?: 15 2 ? 12. Mais le rapport trouve par les experiences précédentes (article XV ) étant :: 56: 48<, on aura , en ajoutant ces temps, 71 + à 60 + < pour leur premier refroidissement ; et pour . le second, le rapport trouvé par l'expérience présente, étant :: 48 : 57, et par les expé- riences précédentes ( art. XV), 5! 171 : 144, ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 239 à 181 pour le rapport encore plus précis de. l'entier refroidissement de l’émerilet du zinc. 3°. Que le temps du refroidissement de J'émeril est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, ::15% : 9. Mais le rapport trouvé par les expé- riences précédentes (art. XV) étant :: 56: 32 :, ainsi on aura, en ajoutant ces temps à 71 Là 41 © pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement : et pour le second, PARTIE EXPÉRIMENTALE. 2» le rapport donné par l’expérience précédente ” etant :: 48 : 353, et par les expériences pré cédentes (art. XV) :: 171 : 123, on aura, eu ajoutant ces temps , 239 à 156 pour le rap- port encore plus précis de l'entier refroidis- sement de l’émeril et du plomb. 4°, Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du : bismuth, au point de pouvoir lestenir :!: 15+ 2: 8, et parlesexpériences précédentes(art. XV) 2: 40 : 20 =. Âinsi on aura, en ajoutant ces temps , 55 + à 28 = pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donne par l’expérience présente étant :: 48 : 99, et :: 121 : 80 par les expériences précédentes ( art. XV), on aura, en ajoutant ces temps, 169 à 109. pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du bismuth. 5°. Que le temps du refroidissement de l’'émeril est à celui du refroidissement de J'antimoine, au point de pouvoir les tenir, 22 15 £ : 7. Mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. XV ) étant : : 56 : 26 :, on aura, en ajoutant ces temps, 71 À à 33: pour Le rapport encore plus précis de 28 MINÉRAUX. INTRODUCTION, leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donnépar gén nca: pré- sente étant :: 48 : 27, et 5: 171 : 99 par les expériences précédentes (art. XV ), on aura, en ajoutant ces temps, 219 à 126 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidisse- a de l’émeril et de l’antimoine. °. Que le temps du refroidissement de Fe. est à celui du refroidissement du zinc, au point de pouvoir les tenir :: 38 : 36, et 21115 : 107 pour leur entier refroidissement. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement du plomb, au point de les toucher :: 38 : 24, et à la température :°; 11 : go. 8°. Que le temps du AE de l’or est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir 5: 38 : 21 :, et à la température :° 115 : 85. t 9°. Que le temps du refroidissement del’or est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les toucher :: 38 : 195, et à la température :: 115 : 69. 10°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :; 12% 9. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 29 Mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. XV ) étant 2: 4812 322, on aura, en ajoutant ces temps, che = à 41: pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rap- port donné par l’expérience présente étant 2: 37: 33, et par les expériences précédentes (art. XV) :: 144! 193, on aura, en ajou- tant ces temps, 181 à 156 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement. du zinc et du plomb. °. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bis— muth , au point de les toucher, :: 12 : 8 par la présente expérience. Mais le rapport trouvé par les éxpériences précédentes (ar-— ticle XV ) étant :: 34 : : 20: ; enajoutant ces temps, on aura 46 : à 28 - pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donne par l’ex- périence présente étant 52 37 : 29, et parles expériences précédentes (art. XV) :: 100 : 80 , on aura, en ajoutant ces temps, 137 à 109 pour le rapport encore plus précis de - l’entier refroidissement du zinc et du bis- muth. 3o MINÉRAUX. INTRODUCTION, 12°. Que le temps du refroidissement da zinc est à celui du refroidissement de l’anti- moine , pour pouvoir les tenir, :? 12: 7 par la présente expérience. Mais comme le rapport trouve par les expériences précédentes . (art. XV) est !! 48 1 : 262, on aura, en ajoutant ces temps, 60 + à 33 : pour le rap- port encore plus précis de leur premier re— froidissement ; et pour le second , le rapport donné par l'expérience présente étant :° 37 227, et :! 144 : 09 par les expériences pré- cédentes (art. XV), on aura, en ajoutant ces temps, 181 à 126 pour le rapport plus pre- cis de l’entier refroidissement du zinc et de l’antimoine. 13°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement du bis- muth , au point de pouvoir les tenir, :? 9: 8 par l'expérience presente, et :: 23 : 20 : par les expériences précédentes (art. XV). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 32 à 28 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement: et pour le second, le rap- port donné par la présente expérience étant 2: 33 ! 29, et :: 84 : 8ovpar les expériences précédentes (art. XV), on aura, en ajoutant PARTIE EXPÉRIMENTALE. 3x ces temps, 117 à 109 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et du bismuth. , 14°, Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’an- timoine , au point de les tenir, :: 9 : 7 par la présente expérience , et :: 32 < : 26 < par _ les expériences précédentes (art.XV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 41 + à 33 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rap- port donné par l'expérience présente étant 2:33: 27, et :: 123 : 99 par les expériences précédentes (art. XV), on aura, en ajou- tant ces temps, 156 à 126 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’antimoine. 15°. Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l'antimoine, au point de pouvoir les tenir, :: 8: 7 par l’expérience présente, et :! 20: : 19 par lesexpériences précédentes(art. XV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 28 =: à 26 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l'expérience présente étant 32 MINÉRAUX. INTRODUCTION, 25:39! : 27, et :: 80 ? 7a par les expériences précédentes (art. XV), on aura, en ajoutant ces temps, 109 à 98 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bis- muth et de l’antimoine. XVIL COMME il n’y avoit de même que deux expériences pour la comparaison de l'argent avec l’émeril, le zinc, le plomb, le bismuth et l’antimoine , j'en ai fait une troisième, en mettant dans le même four, qui s’étoit un peu refroidi, les six boulets ensemble; et, après les en avoir tirés tous en même temps, comme on l’a toujours fait, ils se sont refroi- dis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant une} Refroidis à la température. demni-seconde. minutes. nrnutes, Antimoime, en... 6. En. 4e. 00 Bisrmuth 9 en. ... Te En. ... 6e © + © © IE eo) = Plont.;en...6s 7 6 Aspents eu. ii, so lTE Ju alor TES En, ess aus Re | A EE Zinc, en... 45472 Emenril. en..:.., 15 Dm Nfm Nfm +1 L2 Ou doit conclure de cette expérience et de celles des articles XIV et XV : PARTIE EXPÉRIMENTALE. 33 1°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement du zinc, au point de les tenir, par l'expérience pre- sente 2 1522122, et :: 715: 60: parles expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 87 à 73 pour le rapport plus précis de leur premier refroidis- sement; et pour le second, le rapport donné par l'expérience présente étant :: 47 : 59, et par les expériences précédentes (art. XVI) 2: 239 : 181, on aura, en ajoutant ces temps, 286 à 220 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du Zinc. 2°, Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement de l’ar- gent, :: 44 : 32+ au point de les tenir, et 293150 : 98 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement de l’é- -meril est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir, :: 15 + : 8 < par l’ex- périence présente, et =: 715: 41: par les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 87 à 49 < pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport \ 34 MINÉRAUX. INTRODUCTION, donné par l’expérience présente étant !°: 47 = 54, et :: 259 : 156 par les expériences pré cédentes (art. XVI), on aura, en ajoutant ces temps, 286 à 190 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’é- meril et du plomb. 4°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement du bis- muth , au point de pouvoir les tenir, : 215 + : 7 par l'expérience présente, et :7? 555: 28 parles expériences précédentes (art. XVI}. Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 73 à 35 - pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement ; et pour le second, ‘le rapport donne par l'expérience présente étant 22 47 031,)et 25:169 ; rog par les expériences précédentes (art. XVI), en aura, en ajou- tant ces temps , 216_à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’emeril et du bismuth. | 5°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement de l’an- timoine , au point de les tenir, :: 15: Gpar l'expérience présente, et :! 715 : 33 2: par 2 les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 87 à 39; pour PARTIE EXPÉRIMENTALE. 35 le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par l'expérience présente étant !! 47 5 29, et par les expériences précédentes (ar- ticle XVI) :: 219 ‘126, on aura, en ajoutant ces temps, 266 à 155 pour le rapportencore plus précis de l’entier refroidissement de l’é- merilet de l’antimoine. 6°. Que Le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’ar- gent, au point de pouvoir les tenir 2? 36 z : 52, et :; 109 : 98 pour leur entier refroi= . dissement. ; 7°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :! 128: 84 par l'expérience présente, et :! 60 : 413 par les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 73 à 49 À pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement ; et pour le second, le. rapport donné par l'expérience présente étant 2: 59 : 33, et par les expériences précédentes (art. XVI) :: 181: 156, on aura , en ajou- tant ces temps, 220 à 189 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement. du zinc et du plomb. 36 MINÉRAUX. INTRODUCTION, 8. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bis- muth, au point de pouvoir les tenir, ?! 122 * 7 par la présente expérience , et :: 46= : 28 < par les expériences précédentes (ar- ticle XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59 à 35 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donné par l'expérience présente étant :! 39 : 31, et !! 137 ! 109 par les expériences précédentes (art. XVI), on aura, en ajoutant ces temps, 176 à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidissement du zinc et du bismuth. 9°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’anti- moine, au point de les tenir, :! 122: 6 par la présente expérience, et =: 60 +: 33 : par Les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps , 735 à 395 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port trouvé par l'expérience présente étant 2:39: 29,et :: 181 : 126 parles expériences précédentes (art. XVI), on aura, en ajoutant ces temps , 220 à 155 pour le rapport encore _ , PARTIE EXPÉRIMENTALE.. 37 plus préeis del’entier refroidissement du zinc et ds l'antimoine. hay °. Que le temps du ref ti be de Y he est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir :: 322 : 232, et :: 08 : 90 pour leur entier refroi- RARYRe | 11°. Que le temps du Fa ANR de l'argent est à celui du refroidissement du bis- muth, au point de les tenir !: 32: 20 :,et 2: 98 : 87 pour leurentier refr NE 2°, Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement de l'antimoine , au point de pouvoir les tenir :322:18+, et :! 98 : 75 pour leur entier refroidissement °, Que le temps du id émens du Va est à celui du refroidissement du bis- muth , au point de les tenir, :: 85:17 par la présente expérience, et : : 32 : 28: par les expériences précédentes (art. XVI). On aura, en ajoutant ces temps, 40 = À 35 >: pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement; et pour lesecond , le rapport don- né par l'expérience présente étant :: 34 : 31, et :2 117 : 109 par les expériences précé- Mat, gén, VW. TUE & 38 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | dentes (art: XVI ), on aura, en ajoutant ces temps, r41 à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb _ et du bismuth. 14°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l'an- timoine, au point de pouvoir les tenir, :: 83 2 6 par l'expérience présente, et pat les expé- . riences précédentes (art. XVI) :5 41£2 331. Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 49 à à 39 + pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant :: 34: 29, et :: 156: 1926 par les expé- riences précédentes (art. XVI), on aura, en ajoutant ces temps, 190 à 155 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement du plomb et de l'antimoine. 15°. Que Je temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’antimoine , au point de pouvoir les tenir ; :: 7 : 6 par la présente expérience , ét 2: 28 : : 26 par les expériences précédentes (article XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps , 35 + à 32 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et PARTIE EXPÉRIMENTALE. 39 pour le second , le rapport donné de la pré- sente expérience étant :: 31 : 29, et :: 109 : 98 par les expériences précédentes (ar- ticle XVI), on aura, en ajoutant ces temps, 140 à 127 pour le rapport encore plus précis de l'entier refroidissement du bismuth et de l'antimoine. X VIIL. ON a mis dans le même four un boulet de verre , un nouveau boulet d’étain , un de cuivre et un de fer, pour en faire une première comparaison, et ils se sont refroidis dans l’ordre suivant. Refroidis à Les tenir pendant une} Refroidis à la température. demi-seconde, minutes, minutes, Etam, €n....... 0. 2" PCR PAU re Verre, 54 1 FER PNR 8 . | | SNA Bi 22e Cuivre, 5. PPS ARE Léo En ... ....e 42. SES So e 16. En. ....… Tr Dos K LE: LA même expérience répétée , les boulets £e son£ refroidis dans l’ordre suivant : 4 MINÉRAUX. INTRODUCTION, « Refroidis à les tenir péndant unel Refroidis à la température, Lf demi-seconde. ! * À RU FLO A is minutes. Lt à minutes. Étain , en... 7 ht nes Verre, CT AS ca EN Ra si. is \Tes RTS ER UE pa 36. / ne. Fer, en... 1. | heat à | Par une troisième expérience, les boulets chauffés pendant un plus long temps, mais à une chaleur un peu moindre , se sont re- froidis dans l’ordre suivant: Refroidis à les tenir pendant uneÏ - Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. | minutes, tan: en... 0 40 ŒEn Pme WerrE à CD eus à. Eu ae ee detet CHER COTE ER Lies TO En:. 100.00. SRE DRAC ir tieue 17: En,.......,.. 46. RIRE Par une quatrième expérience répétée , les mêmes boulets chauffés à un feu plus ardent se sont refroidis dans l’ordre sui- vant: | PARTIE EXPÉRIMENTALE 4# Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. | minutes. Étain, en TN RS PEUR. 4 UE A abs MNerres en. 2. . 9. 1 DC EAN Les Cuivre, en. . ... RARE EU D OS APE 35. PR nue: -: TÉ. Na AQU Il résulte de ces expériences répétées qua- tre fois : 1°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du cuivre , au point delestenir, : : 62: 52 - parles présentes expériences, et :? 99 : 85 : par les expé- riences précédentes (article XI). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 161 à 138 poux le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant 2: 186 : 156, et par les expériences précé- dentes ( article XI ) :: 280 : 249 , on aura, en ajoutant ces temps , 466 à 405 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- dissement du fer et du cuivre. ) 2°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du verre, 4 ? . 'AFPTTIÈNS AY 32 MINÉRAUX. INTRODUCTION, F LS À QAR 1 à si hi M au point de les tenir 5: 62 : 542, et :: 186 \ : 97 pour leur entier refroidissement. 3°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’étain , au point de pouvoir lestenir, ?? 62: 32 + par les présentes expériences, et :! 69 + : 32 parles expériences précédentes (article XI). Ainsi on aura , enajoutant ces temps, 131<à 64: pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport donné par les expériences présentes étant 1: 186 : 92, et :: 274 : 154 par les expé- riences précédentes (article XI), on aura, en ajoutant ces temps , 460 à 226 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- dissement du fer et de l’étain. 4. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir :: 51-+ : 34-+, et 22157 : 97 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’é- tain , au point de pouvoir les tenir , :? 52: 2:52 : par les expériences présentes , et 2: 84: 43 : par les expériences précédentes ( article XI). Ainsi on aura , en ajoutant PARTIE EXPÉRIMENTALE. 43 ces temps , 156 : à 76 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donné par les expériences présentes étant :: 157 : 92, et par les expériences précédentes ( article XT) :: 247 : 152, onaura, en ajoutant ces temps, 304 à 224 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l'étain. | 6°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’e- tain , au point de les tenir :: 24 :: 32: , et 2: 07 : 92 pour leur entier refroidissement. X XII. OX a fait chauffer ensemble les boulets d'or , de verre, de porcelaine , de gypse et de grès ; ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : | Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde, minutes, | minutes, Gypse,en...:... 5. En. . .; .…... . I de Porcelaine, en... 8 <:| En...... ape ne Verre, 2 MES De En +. . 26. Ge en". ALP DA is ed 32e 44 MINERAUX. INTRODUCTION; | XX LCD CES LA même expérience répétée sur les mêmes boulets , ils se sont refroidis dans l'ordre sui- vant: Refroidis à les tenir pendant une: Refroidis à la température. demi-seconde. Î | minutes. minutes. Gypse , ER. « QE . 4e En....... eve 13. Porcelaine, ENS Te En... ..... 22e Verre, en ..... . 9 hs En. 0... 24e Grés.en........ 9 LS AA en : X X [I V. La mème expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Or, en.. Le ..... "he | Je D DJs Refroidis à les tenir pendant une\ Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes. Gypse,en......,:2 3e), Œn. sde nets Ut Porcelaine, en... 5 L Pen: ts 88 AS") NOR Verre; en. ..…..:° 8 34} eme | 6000 A D En. RER ES Or, en. Lg: 1 En..:........ 32 Il résulte de ces trois expériences : : *. Que le temps du refroidissement de PARTIE EXPÉRIMENTALE. 45 l'or est à celui-du refroidissement du grès, au point de les tenir :: 38: 28, et :: 118 * 90 pour leur entier refroidissement. 2°. Que le temps du refroidissement del or est à celui du refroidissement du verre , au point de les tenir :: 38: 27 , et :: 118 : 70 pour leur entier refroidissement. 3°. Que le temps du refroidissement del’or est à celui du reéfroidissément de la porce- laine , au point de les tenir :? 38 ? 91, et :: 118 : 66 pour leur entier refroidissement, 4°. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir :!: 38 : 12+, et 54 118 : 59 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir :: 28 ; : 27, et :! 90 2 70 pour leur entier refroidissement. 6°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de la porcelaine , au point de pouvoir les tenir :: 28+: 21,et :: 00 : 66 pour leur entier refroidissement. | | 7°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du gypse, 2 46 MINÉRAUX. INTRODUCTION, au point de les tenir :! 28 : : 12 +, et 2: 90 : 39 pour leur entier refroidissement. 8”. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement dela porce- laine , au point deles tenir : 27 : 21,et!: 70 : 66 pour leur entier refroidissement. 9°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir ?? 27: 122,et:: 70 : 59 pour leur entier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement de la porcelaine est à celui du refroidissement du gypse , au point de les tenir 25 21 : 12+, et :: 66 : 39 pour leur entier refroidisse- ment. X' X ON a fait chauffer de même les boulets d'argent , de marbre commun, de pierre dure , de marbre blanc et de pierre calcaire tendre d’Anières, près de Dijon. Refroidis à Les tenir pendantune; Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes. Pierre calc. tendre,en 8. PA ee 0 SR Pierre dure, en.. 10. E Le. RARE LE. 34 Marbre commun,en.. 11. En, 73008. Ie Marbre blanc, en 12. 1): PAP PES |: Arpent, EN... 19 5h En. 4:06. 40 PARTIE EXPÉRIMENTALE: 47 XXNVTIL LA même expérience répétée , les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Réefroidis à les tenir pendant une demi-seconde. minutes. Pierre calcaire tendre, EE RME TA: à Pierre calcaire dure, ED. dre esse. s. LEe Marbre commun, en 13. Marbre blanc, en t4. Argent, en...... 16. Refroidis à la température. minutes. ED: : ASS NA LEA 2e En.é 39e #4 37. En....: A Dia LA EDS Pois Hide 40. AUS N'LE La même expérience répétée , les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroïdis à les tenir pendant une demi-seconde. minutes. Pierre calcaire tendre, EDsooooesusees 9: Pierre calcaire dure, Eee. soso. 10 Marbre commun, en 12 Marbre blanc, en 13 Mirvent, en.25..: 16 NJx Nr Dir . Refroidis à da température. minutes, Dassin, 39: : En.) 118004: 48 _ MINÉRAUX. INTRODUCTION, I] résulte de ces trois experiences : 1°. Que le temps du refroidissement de Vargent est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de les tenir :! 454 239%, et :5 125 © 115 pour leur entier re- froidissement. | . Que le temps du refroidissement de ne est à celui du refroidissement du marbre commun, au point de les tenir TMS 38, )eE 125 : 113 pour leur entier refroidissement. 5°. Que 1 temps du seaidisethe de l'argent est à celui du refroidissement de la pierre dure , au point de les tenir :: 45 < 31 ,et :: 125 : 107 pour leur entier refroi- dissement. si 4, Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement de la pierre tendre , au point de les tenir !! 45 à : 96, et :? 125 : 78 pour leur entier ne eo dissement. . Que le temps du refroidissement du Pa blanc est à celui du refroidissement ji marbre commun , au point de les tenir : 39-: 36, et : 2.115 ©: 113 pour leur entier refroidissement. | bd | ES | d HA 7 _— PARTIE EXPÉRIMENTALE. 49 6°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement a la “ès dure , ‘au point de les tenir 89 2 32 >, et 55 245,5: 107 pour leur si reffoidissèment: à °. Que le temps du po dde cit du Je blanc est à celui du refroidissement + la pierre tendre , au point de les tenir : 39; « 26, et: 1:95 : 78 pour leur entier j refroidissement. °. Que le temps du refroidissement du FE commun est à celui du refroidisse- ment de la pierre dure , au point de les | tenir ‘: 56 : 312, et?! 115 ! 109 pour leur entier refroidissement. | 9°. Que le temps du refroidissement du marbre commun-est à celui du refroidisse- ment de la pierre tendre , au point de les temir :: 36: 26 , et..:.113 : 78 pour leur: entier refroidissement. 0°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de Ja “rats tendre , au point de les tenir HE - 90, et :: 107 : 78 pour leur entier re are c 5o MINÉRAUX. INTRODUCTION; | Rx WP | OK a mis dans le mème four bien heurté À 1 des boulets d’or, de marbre blanc , de mar- bre commun , de pierre dure et de pierre | tendre ; ils se sont refroidis dans l’ordre … suivant : | Refroidis à Les tenir pendant une} Refroidis à La température. 1) demi-seconde. minutes. minutes. Pierre calcairetendre, EDuok à une on 0501 0e “TMD ce CONS Marbre commun, én IE =: M suis MR 35... Pierre dure, en.. 1e À En........... 35. Marbre blanc, en r3. Bit. se US Or, en......s,.0068 SE Be URSS L A même expérience répétée à une moindre chaleur , les boulets se sont refroidis dans l'ordre suivant : ÆRefroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. 1 * demi-seconde. minutes. minutes, Pierre calcaire tendre, ER L 20000 End En. sine 1128 OMS Pierre dure, en. ": 8. AD: 25 CURE 25. : il PARTIE EXPÉRIMENTALE. 5 Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes, Marbre commun, en 9 | En........... 26. Marbre blanc, en ro. BA 4120 2... 12. 27 Kio bien Ale, à | LM à L À même expérience répétée une troisième _ fois, les boulets chauffés à un feu plusardent, fils se sont refroidis dans l’ordre suivant : } : Rcfroidis à Les tenir pendant une, Refroidis à la température. € ; demi-seconde. minutes. minutes. Pierre tendre, en - 7. En, Lx Diodes Pierre dure 9 en . 8. En 0. ee. 24 Marbre commun, en 8 2 ŒÆEn........... 20. Marbre blanc, en 0. RS CO 0 À 12. : 2 PROS TRES LA Il résulte de ces trois expériences : 1°. Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du marbre blanc , au point de les tenir :: 395: 32, et :: 117 : 92 pour leur entier refroidisse- ment. 2. Quele temps du refroidissement de l’or est à celu: du refroidissement du marbre NN No AND NAS { con : : UE , ni Pal / {on 4 4 : / F2 MINÉRAUX. INTRODUCTION, commun , au pointde les tenir .. 39 à 2.992, et °° 117 : 07 Ve leur entier refroïdisse- 1 pod Arte °. Que le temps du Froid een pu & est à celui du refroidissement dela pierre dure , au point de les tenir : : 39% Fame, Bb C2 117 308 pour leur entier refroi- a | | °. Que le temps du refroidissement de l'or À est à celui du refroidissement de la pierre tendre , au point de les tenir :: 393: 292, et :: 117 : 68 pour leur entier refroïdisse- ven °. Que Le temps du refroidissement du D. blanc est à celui du refroidissement : \ du marbre commun, au point de les tenir Ta 1 32 : 29, et :: 92 : 87 pour leur entier refroi= À dissement. 6°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir :: 32 :27+, et :: 92 : 84 pour leur entier refroi- dissement. 7°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre tendre , au point de les tenir ” K PARTIE EXPÉRIMENTALE. 53 22 32: 22, et :: 92 : 68 pour leur entier re- _froidissement. 8°. Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidisse- ment de la pierre dure , au point de les tenir 2: 29 : 27 +, et :: 87: 84 pour leur entier refroidissement. 9°. Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidisse- ment de la pierre tendre , au point de les tenir :: 29 : 22, et :: 87 : 68 pour leur en- tier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir 5: 27: : 22, et :: 84 : 68 pour leur entier refroidissement. X X X L OX a mis dans le même four les boulets d'argent, de grès, de verre, de porcelaine et de gypse ; ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : 54 MINÉRAUX. INTRODUCTION Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis à la tempér. k demi-seconde. | | tx MS minutes. Gypse,en....... 3. Hi. AUS 4 Porcelaine, en... 6 +}, Em:.-.:4:24,08 Lives Verre, en. :3144 4e Et i 2 20 COS LS EN Lu «à du 0 7 De En; 044, vo 240 Argent, en.......12 5|l En: XXXII. #0 0 La même expérience répétée, et les bou- lets chauffés à une chaleur moindre, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant une| Refroidis à la température. demi-seconde. | minutes, minutes, Gypse, 2 0 PERTE 5 En: , HE Porcelaine, en... 77. En: 1744410 Verre, en....... Ô =. AS UNE 22e Grès, en... 4%: 9 = En... 4352 420 va Argent ,en...... 12: D, Ludedts e 34e ). de. à à À à 1 é à ÿ ! La même expérience répétée une troisième fois, les boulets se sont refroidis dans l’ordre: . suivant : { PARTIE EXPÉRIMENTALE, 53 Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis à la température, 7 demi-seconde. minutes. | minutes, Gypse; en... .... À 1 PR RE 12: Porcelaine, en... 6. 1 RSR As x 3 Mme cn. ns... GR CEE PPT 20 ne Eu... .…. 8. Mn ne 27e 1 e Argent, en...... 4 2 M POUPEE RS PA Il résulte de ces trois expériences : 1%. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir :: 36 : 26 :, et :: 103 : 80 pour leur entier refroidissement. 2°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir :: 36 : 25, et 2: 103 : 62 pour leur entier refroidissement. 3°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de les tenir :! 36 2 20, et :: 103 : 54 pour leur entier refroi- dissement. 4. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir :: 36 : 9, et :: 103 ; 39 pour leur entier refroidissement. 56 MINÉRAUX. INTRODUCTION: | 5°. Que le temps du refroidissement dé … grès est à celui du refroidissement du verre, (A au point de les tenir, :: 26 +: 25 par les expé- riences présentes, et :: 28 : 27 par les expé- riences précédentes (art. XXIV). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 à 52 pour le rapport encore plus précis de leur refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant 2: 80 : 62, et :: 90 : 70 par les expériences precédentes (art. XXIV ), on aura, en ajou- tant ces temps, 170 à 1352 pour le rapport en- core plus précis de l’entier refroidissement du grès et du verre. 6°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de la porcelaine , au point de pouvoir les tenir, 2: 26 + : 19 : par les présentes expériencés , et :: 28 = : 21 par les expériences précédentes (art. XXIV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 à 40 =: pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences étant 5: 80 : b4, :° 90 : 66 par les précédentes expériences {art. XXIV ), on aura, en ajoutant ces témps, 170 à 120 pour 34 EC - PARTIE EXPÉRIMENTALE. 59 Je rapport encore plus précis de l’entier re- _ froidissement du grès et de la porcelaine. 7°. Que le temps du refroidissement du _ grès est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir, ?: 26 5 : 9 par les expé- riences présentes, et 55:28 - : 12 > par les expériences précédentes (art. XXIV). Ainsi on aura, en ajoutant ces témps, 55 à 91 2 | pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rap- port donne par la présente expérience étant «= 80 : 39, et :: 90 : 59 par les expériences précédentes (art. XXIV }, on aura, en ajou- tant ces temps, 170 à 78 pour le rapport en- core plus précis de l’entier refroidissement du grès et du gypse. 8°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la porcelaine , au point de les tenir, :! 25 ? 19 par les présentes expériences, et :: 27 ! 21 par les expériences précédentes (art. XXIV). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 52 à 4o = pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant :3 625 51, et :: 70 : 66 par les expé- Er 5 MINÉRAUX. INTRODUCTION @ h riences précédentes (art. XXIV }, on aura à 1 en ajoutant ces temps , 132 à 117 pour le rap- Ÿ port encore plus précis de l’entier refroidis- 1 sement du verre et de la porcelaine. | . 9°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir, :: 274 9 par la présente expérience, et :: 27: 12 = par les expériences précédentes (art. XXIV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 52 à 21 : pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidis- sement; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 62 : 59, et :: 70 : 39 par les expériences précé— dentes (art. XXIV ), on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 78 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du pin et du gypse. °. Que le temps du refroidissement de la MAC F'Na est à celui du refroi men en du gypse, au point de les tenir, :° 195: 9 par. les présentes expériences, et :: 21 ; 12 > par les expériences précédentes ( article XXIV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 40 & à 21 - pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, nn «2 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 59 le rapport donné par l'expérience présente étant :! 54 : 39, et par les expériences pré- cédentes ( art. XXIV) :: 66 : 39, on aura, en ajoutant ces temps, 120 à 78 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la porcelaine et du gypse. X X X I V. OX a mis dans le même four les boulets d'or, de craie blanche, d’ocre et de glaise; ils se sont refroidis dans l’ordre suivant: Refroïdis à les tenir pendant uneÏ Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes. Craie, en....... 6. PEN L' FES CRM Oéieen 4 23 7. 2." LR TOMATE 16. Glaise,en....... 7 En 1077 204 Mein 20 ad En 400. 36. = À À Ÿ. La même expérience répétée avec les mêmes boulets et un boulet de plomb, leur refroidissement s’est fait dans l’ordre suivant: ÆRefroëdis à Les tenir pendant une Refroidis à la température, demi-seconde. minutes. minutes, Craie, ED... 4 En, lubiss HYERES 60 MINÉRAUX. INTRODUCTION, Refroïdis à les tenir pendant une] Refroidis à la stempérre demi-seconde. : minutes. ErE S'ÉIR Late 5. iase EH E 7.0 Plomb, en.. LP EL NS “minutes, J ONE» Me ps Sr ma 5' LT EIRE DE À HO, ee 18. Ji E . ER PU ENS LA résulte de ces deux expériences : . Que le temps du refroidissement de Yo: or est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir Les tenir, © 2 AUS : 7 par l'expérience présente, et :: 38 : 24 par les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces! temps, 47 £ à 31 pout le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rappel donné par l’expérience présente.étant : : 29 : 18,°et 2: 115 © 90 par les expériences précédentes (art. XVI), on aura, en ajoutant ces temps, 144 à 108 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or etdu plomb. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du re OMR de la glaise, au point de les tenir :: 215: 12+, et °° 65 (« se Sp9RF leur entier ele iis Sn Da | - 5°. Que le temps du refroidissement de ai est à celui du refroidissement dé J’ocre, : La 1 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 6r au point de les tenir ;! 212: 11:, et?! 65 > 29 pour leur entier refroidissement. 4°. Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir :{ 21 + : 10, et ©: 65 : 26 pour leur entier refroidissement. * 5°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de la glaise, au point de pouvoir les tenir 5 72 5°, et : : 18 : 15 pour leur entier refroidissement. 6°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir !: 7 : 5, et 2:18 : 15 pour leur entier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir :: 7 : 4, et :: 18 : 11 pour leur entier refroidissement. 8°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir :! 1224? 112,et :: 35 : 29 pour leur entier refroidissement. 9°. Que le temps du refroidissement de la _ glaise est à celui du refroidissement dela craie, au point de pouvoir les tenir :: 12 5: 10, et 3 : 26 pour leur entier refroidissement. 6 EU de FU 62 . MINÉRAUX. INTRODUCTION, 10°. Que le temps du refroidissement de | l’ocre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir :: 11+: 10, et :: 29 : 26 pour leur entier refroidissement. XX£ D. OX a mis dans le même four les boulets de fer, d'argent, de gypse, de pierre ponce et. de bois, mais à un degré de chaleur moindre, pour ne point faire brûler le bois; et ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : Æefroidis à Les tenir pendant une| Refroïdis à la température. demi-seconde. minutes. minutese Pierre ponce, en. 2. BE ee vtt A | Bois, ent, 2 Eu, is VUE Gypse. en:,...4 2 217 En ,.:6t-.0 34000 À rgent, en...... 10. Ets. , 53.407008 Net, en. is: Ed En, .4,04 48860) AXE VPL La même expérieuce répétée à une moivdre chaleur, les boulets se sont refroidis dans l'ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant une} Refroidis à la température. demi-seconde, minutes. minutes, 1 Pierreponce, en. 2 5} En, ,.,/4,000 mn PARTIE EXPÉRIMENTALE. 63 Refrcidis à Les tenir pendant une} Refroidis à la température. demi-seconde. minutes, minutes. Po ni, 2. PR AOL CA Gypee, en... CA DC TER ra de D: Argent, en...... Te En........... 24 Fer, en... : ve D el di. 4e. RS A si résulte de ces expériences : ?. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l'argent, au point de pouvoir les tenir, : ? 21 + : 17 par les présentes expériences, et :: 45 : : 34 par les expériences précédentes (art. XI}. Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 67 à 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour lé second, le rapport donné par les expériences présentes étant 2:71: 59,et :5 1358 : 97 par les expériences précédentes { art. XI), on aura, en ajoutant ces temps, 209 à 156 par le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l’argent. - 2°, Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du gypse , au point de pouvoir les tenir :: 21-+ : 5, et ,-71 ; 20 pour leur entier ia | 8e “ Rue AURA 64 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | 3°. Que le temps du refroidissement du | fer est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir :! 21 = ! + 4 :: 71: 11 pour leur entier refroidissement. 4. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement dela pierre ponce , au point de les tenir !! 21:12:34, et :: 71 : 9 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du gypse , au point de les tenir 7 17 : 5, et :: 59 : 30 pour leur entier refroidissement. 6°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du bois , au point de pouvoir les tenir :? 17: 4, et :: D9 : 11 pour leur entier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement de la pierre ne , au point de pouvoir les tenir::17: 3+,et:: 59 : 9 pour leurentier refroidissement. 8°. Que le-temps du refroidissement du gypse est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir :: 5 : 4 , et 2: 20 ; 11 pour leur entier refroidissement. () a d 9’. Que le temps du refroidissement du PARTIE EXPÉRIMENTALE. 65 gypse est à celui du refroidissement dela pierre ponce, au point de pouvoirlestenir 5: 5 : 3, et :! 20 ! a pour leur entier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement du bois est à celui du refroidissement de la pierre ponce, au point de les tenir 55 4 : 3-:, et :: 11 © 9 pour leur entier refroidissement. REX VETTE AYANT fait chauffer ensemble les boulets d'or, d'argent, de pierre tendre et de gypse, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes, Gypse,;en...... 7e mer: MCE Ci MCE ni Fe Pierre tendre, en 12. ARE RP AS ES 27e Argent, en...... 16. | VERSET 42 F2 CES PORTE 10° us bssé , 47: IL résulte de cette expérience : 1°. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement de l'argent, au point de pouvoir les tenir :: 18 © 16 par l'expérience présente , et :: 62 : 55 par les expériences précédentes (art. XV). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 98 à 71 pour Le rapport plus précis de leur premier refroi- 6 66 MINÉRAUX. INTRODUCTION, dissement ; et pour le second, le rapport done | ne par l'expérience présente étant :: 35: 42, et: : 187: 159 par les expériences précédentes (article XV ),on aura, enajoutant ces temps, 234 a 201 pour le rapport encore plus précis de l'entier refroidissement de l’or et de l’argent. .29, Que le temps du refroidissement de l'or esta celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : 5 18 : 12, et :: 39-:: 235 par les expériences précédentes (article XXX). Ainsionaura, en ajoutant ces temps, 57 : à 35 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le se-— cond, le rapport donné par l’experience pré- sente étant : : 47 : 27, et par les experiences précédentes (art. XXX) :: 117:68, onaura, enajoutant ces temps, 164 à 95 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de la pierre tendre. 30. Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir :? 18: 4 :, et :: 38: 12 + par les expériences précédentes (art. XXIV ). Ainsi onaura, en ajoutant ces temps, 56 à 17 pour le rapport plus precis de leur premier refroidissement; et pour Le second, le rapport A MEN AL ME MST te PART MTS PARTIE EXPÉRIMENTALE. 67 donné par la présente expérience étant !! 47 2 14, et :? 118? 59 par les expériences précé- dentes (art. XXIV }, on aura , en ajoutant ces temps, 165 à 53 pour le rapport encore plus précis de leur entier refroidissement. 4°. Que le temps du refroidissement de J'argent est à celui du refroidissement de Ja pierre tendre , au point de les tenir 2: 16 : 12 par la présente expérience , et :: 45 = : 26 par les expériences précédentes ( article XXVITL). Ainsi on aura , en ajou- ‘tant ces temps, 61 : à 38 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant :: 42 : 27, et 2: 125 : 78 par les expériences précédentes ( article XXVITL), on aura, en ajoutant ces temps , 167 à 105 pour le rapport encore plus precis de l’entier refroidissement de l’argent et de la pierre tendre. 5°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir, °° 16 « 4 = par la présente expérience, et 2:17 : 5 parlesexpériences précédentes(art. XXXVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 33 à VASE MON La PART CNT RO ES (OPEN Van. 242 , & 68 MINÉRAUX. INTRODUCTION, 9 + pour le rapport plus précis de leur pre mier refroidissement ; et pour le second, le rapportdonné par l'expérience présente étant 242$ 14 ets: 5o < soperiles expériences précédentes ( article XXXVI) , on aura , en ajoutant ces temps , 101 à 34 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement de l’argent et du gypse. | 6°. Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement au gypse, au point de les tenir :: 12 :4+,et ©: 72 ! 14 pour leur entier refroidissement. X X X I X. AYANT fait chauffer pendant vingt mi- nutes , c’est-à-dire, pendant un temps à peu près double de celui qu’on tenoit ordinaire- ment les boulets au feu, qui étoit communé- ment de dix minutes, les boulets de fer, de euivre , de verre , de plomb et d’étain, ils se sout refroidis dans l’ordre suivant : | TRE ne Refroidis à Les tenir pendant une} Refroidis à la température, : demi-seconde. minutes. minutes, r Etam, en....... 10. En. FREE 25. Plomb, D SAR PPNTT: Passe . 30e Vérre, en....... 12e ÿ nt. ONE ie KL AR PARTIE EXPÉRIMENTALE. 69 Refroidis à les tenir pendant une, Refroidis à la température. demi-seconde. minutes, | | minutes. 2 =: he 1 Cuivre a ER. is eue 16 2° En eee 44 LITE RAERERS 20! bn Rd à 30. _ IL résulte de cette expérience , qui a été faite avec la plus grande précaution : 1°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du cuivre, au point de pouvoir les tenir : 5-20 = : 16 + par la présente expérience , et :: 161 : 138 par les expériences précédentes ( article XXI ). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps , 181 = à 154 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donné par l'expérience présente ctant :: Bo : 44, et :: 466 : 405 par les expériences précédentes ( article XXI ), on aura , en ajoutant ces temps , 516 à 449 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du cuivre. 2°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du verre, au point de pouvoir les tenir :: 202! 12parl'ex- périence presente, et :: 62: 35 : par les expé- riences précédentes (art. XXI). Ainsionaura, A A DU DE A 7o MINÉRAUX. INTRODUCTION, enajoutant ces temps, 82 = à 46 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidis- sement; et pour Je second, le rapport donné par l'expérience présente étant !:: 5o : 35, et 2: 186 : 97 par les expériences précédentes (art. XXI), on aura, en ajoutant ces temps, 236 à 132 pourlerapport encore plus précis de V’entier refroidissement du fer et du verre. 3°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :? 20 + : 11par la présente expérience, et :: 53 + : 27 par les expériences précédentes (art. IV }). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 74 à 58 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rap- port donne par la présente expérience étant 25 5o : 30,et:: 142 : 94 < parles expériences précédentes ( art. IV ), on aura, en ajoutant ces temps , 192 à 124 + pour le rapport 2 encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du plomb. 4°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’etain, au point de pouvoir les tenir :: 20 = : 10, et:: 131: 64: par les expériences précédentes = [2 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 9e (art. XXI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 152 à 74 : pour le rapport plus précis | de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donné par l’experience présente étant :: 5o : 25, et :: 460 à 226 par les experiences précédentes ( art. XXI), on aura, en ajoutant ces temps, 510 à 252 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l’étain. 5°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir, :: 16: : 12 par la pré- sente expérience , et :: b2 + : 34 = par les experiences précédentes (art. XXI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 69 à 46 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donne par la presente expérience étant :: 44 5 35 , et :: 127 : 97 par les expériences précédentes (art. XXI) , onaura, en ajoutant ces temps, 201 à 152 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et du verre. 6°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir, :: 16+ : 11 par de ) | 7 MINÉRAUX. INTRODUCTION, Ja présente expérience, et :! 45 : 927 far ss expériences précédentes (art. V }. Ainsi on L: aura , en ajoutant ces temps, 61 £ à 38 pour 4 de rapport plus précis de leur premier refroi- » dissement ; et pour lé second, le rapport s donné par la présente expérience étant !! 44 « 2 30, et :! 125 : 94 i par les expériences ; ‘précédentes ( art. V ), on aura, en ajoutant ces temps, 169 à 124 + pour le rapport encore ! plus précis de l’entier refroidissement du | ces et du plomb. » 4 °. Que le temps du refroidissement du | cuivre est à celui du refroidissement de l’é- tain , au point de les tenir :: 16 < : 10 par l'expérience présente, et :: 136+ : 76 par les expériences précédentes (art. XXI). Ainsi, on aura, en ajoutant ces temps, 153 à 86 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport donné par la présente expérience étant : : 44 225, et :: 304 © 224 par les expériences précédentes ( art. XXI), on aura , en ajou- tant ces temps, 348 à 249 pour le rapport. encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’étain. 8°. Que Le temps du refroidissement du | | | PARTIE EXPÉRIMENTALE. #3 verre est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les teuir :! 1211, et :: 35 :; 30 pour leur entier refroidissement. 9°. Que le temps du, refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir, :: 12 : 10 par la pré- sente expérience, et :: 54 + : 32 = par les expériences précédentes (article XXT): Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 46. à 42 = pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rapport donné par l'expérience présente.étant :: 35 © 25, et : : 97: 92 par les expériences précédentes (art. XXI), on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 117 pour le rapport encore plus précis de l’entier: refroidissement Rae verre et de rs + °. Que le temps du refroidissement F3 A est à celui du refroidissement de l’é- tain, au point de les tenir, :: 11 : 10 par la présente expérience, et :: 2 + ; 21- par les expériences précédentes (article Vi. Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 56 + à 31 = pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par la présente expérience étant Mat, gén. V:. 7 54 MINÉR AUX: INTRODUCTION, : 30 : : 25, et 2! 79 à : 64 parles expériences À AR in (art, VU), ‘on aura, en ajou= tant ces temps; 109 £ à 89 pour le rapport : encore plus précis de l’entier refroidissement du a et si Lies (Es LM FAGOR X L. à ‘ f 1 EN EX AYAN r mis chabffer ensemble les boulets | de cuivre, de zinc, de bismuth,, d’étain et d antimoine; ils se sont-refroidis dans Nerire suivant : Refroidis à les tenir pendant une; Refroidis à la température. demi-secondes ? minutes. | minutes, Antimoine, en. .,* 8. En. .,9 + © 9 + ».e, © © 24e Bismuth, en. 8. En. ... se * CRCELZE ] . 23 Étain, en. CRE] 8 +. En. 0... e © 25. Zanc, EL 0e em à 0 12e Le OA nee 30. Cuivre, El... I 4. Eu........... 40. X:L.[I La même expériencé répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant une Refroidis à la température. demi-seconde. | minutes. minutes, Anumoine, en. .* 6. L En.rsiisiiss 23 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 95 Räfroidis à les tenir pendant une} Refroidis à la température. demi-seconde. A _ minutes, minutes. Bismuth, en... 8. Ris LUE we e «ie: de AT EE CO RE Hanc es... :. En ER di Lau 38. Cuivre,en....... 24.0 ait, 0 4e Il résulte de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du zinc, au point de les tenir :: 28 : 24, et :: 80 : 68 pour leur entier refroidissement. 2°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’é- tain, au point de les tenir, :: 28 ; 18 par les présentes expériences, et :: 153 : 86 par les expériences précédentes (art. XXXIX). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps , 181 à 104% pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rap- port donné par la présente expérience, étant :: 80 ; 47, et par les expérience précédentes (art. XXXIX ) :: 348 : 249, on aura, en ajoutant ces temps, 428 à 296 pour le rap- port plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’étain. # MINÉRAUX. INTRODUCTION, 9. Que le temps du refroidissement du ( cuivre est à celui du refroidissement de l'an- timoine, au point. de pouvoir les tenir :: 28 : 16, et s: 80 : 47 pour leur entier refroi= re er ve à d'é' ete. d'en die Le temps du radiée du cuivre est à celui du refroidissement du bis- muth, au point de les tenir :: 28 : 16, et ®..2 SAUT NET A TEE il 4 VU ' sal a 2: 80 : 47 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement, du zinc est à celui du refroidissement de l’étain . au point de les tenir :: 24 : 18, et :: 63 : 47 pour leur entier refroidissement. 6°. Que le temps du refroidissement du 14 ï 1 zinc est à celui du refroidissement de l'anti- moine, au point de les tenir, °° 24 : 16 par . 3 0e les présentes expériences, et :! 73 : 39 > par les expériences précédentes (art. XVIL). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 97 à 55 < pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant :: 68 : 47, et :: 220 : 155 par les ex- périences précédentes (art. XVIT), on aura » en ajoutant ces temps, 288 à 202 pour le ET, PARTIE EXPÉRIMENTALE. #77 rapport encore plus précis de l’entier refroi- dissement du zinc et de l’antimoine. n°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bis- muth , au point de pouvoir les tenir :: 24° 16, et :: 59 : 35 < par les expériences précé- dentes (art. XVII). Ainsi on aura, en ajou- tant ces temps , 83 à 51 5 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport donné par la présente expérience étant :: 68 : 47, et :: 176 : 140 par les expériences précédentes (art. XVII), on aura, en ajou- tant ces temps, 244 à 187 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du bismuth. 8°. Que le temps du refroidissement de l'étain est à celui du refroidissement de l’an- timoine, au point de les tenir :: 18 : 16, et :: 50 : 47 pour leur entier refroidisse- ment. 9". Que le temps du refroidissement de l'eétain est à celui du refroidissement du bis- muth , au point de les tenir :: 18 : 16, et ;: 50 ; 47 pour leur entier refroidisse- ment. 7 78 MINÉRAUX. INTRODUCTION, 10°. Que le temps du refroidissement du % bismuth est à celui du refroidissement de LÉ l’antimoine, au point de pouvoir les temir, (art. XVII). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 51 : à 48 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, Le rapport donné par l’ex- périence présente étant :: 47 : 47, et par les expériences précédentes (art. XVII) 140 : 127, on aura, en ajoutant ces temps, : 187 à 174 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de l’antimoine. X CH Lo AYANT fait chauffer ensemble les bou- lets d’or, d'argent, de fer, d’émeril et de pierre dure, ils se sont refroidis daris l’ordre suivant : , Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes, minutes, Pierre calcaire dure, EM... lEE pe Mois ts. 7.00 RE Argent, En...... 13 En de 4 24-6000 00e :: 16.5 16 par la présente expérience, et ££ 35 = : 32 par les expériences précédentes pi \ Le PARTIE EXPÉRIMENTALE. #9 Refroidis à Les tenir pendant uney Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. | minutes, RARE LS 8 Le 14. Po. LU Va On Érneril, en... x9 SAPIN. I 2,20 af. Ver jen... ..... 17. à 25 04 PAR a ce FOR LE Il résulte de cette expérience : 1°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’emeril , au point de pouvoir les tenir :: 17 ? 15 +, et :: 51 : 46 pour leur entier refroidissement. 2°, Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l'or, au point de pouvoir les tenir, ©: 17 : 14 par la présente expérience , et :: 45 +: 57 par les expériences précédentes (art. XI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 62+ à 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant :: 51 : 40, et :: 138 : 114 par les expériences pré- cédentes ( art. X[), on aura, en ajoutant ces temps , 189 à 154 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de For. 3°. Que Le temps du refroxdissement du fer 8o MINÉRAUX. INTRODUCTION, est à celui du refroidissement de Fargent, au * point de les tenir, :! 17 : 13 par la présente | expérience, et :: 67 : 51 par les expériences précédentes (art. XXXVIT). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 84 à 64 pour le rap- port plus précis de leur premier refroidisse— ment ; et pour le second, le rapport donné par la presente expérience étant :: 51 : 37, et :: 209 : 156 par les experiences préce— dentes (art. XXXVII), on aura, en ajoutant ces temps , 260 à 193 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l'argent. 4°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir, ? 17 : 11+, et 2: 51 © 52 pour leur entier refroidissement: : 5°. Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l'or , au point de pouvoir les tenir, 55 1b+ : 14 par la présente expérience, et :: 44:38 par les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59° à 52 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement; et pour le se- coud, Le rapport donné par la présente expé- > PARTIE EXPÉRIMENTALE. 8r rience étant :: 46 : 40, et :: 131 : 115 par les expériences précédentes (art. XVI), on aura, en ajoutant ces temps, 177 à 195 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidissement de l’émeril et de l'or. 6°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement de l’ar- gent, au point de pouvoir les tenir, 52 15 > ? 13 par la présente expérience, et :: 43 : 32- par les expériences précédentes ( art. XVII). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 58 = à 45 =: pour le rapport plus précis du premier refroidissement de l’émeril et de l'argent; et pour le second, le rapport donné par la pré- sente expérience étant :: 46 : 37,et :: 1263 98 par les expériences précédentes (art.X VIT), on aura , en ajoutant ces temps, 171 à 135 pour le rapport encore plus précis de sp entier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement de la pierre dure , au point de les tenir !:! 15: : 12, et :: 46 : 32 pour leur entier refroi- dissement. 8°. Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l'argent, 82 MINÉRAUX. INTRODUCTION, au point de les tenir,:!? 14 ! 13 par la pré- sente expérience , et ::.80 : 71 par les expé- p riences précédentes (art. XXXVIIL). Ainsi | on aura, enajoutant ces temps, 04 à 84pour … le rapport encore plus précis.de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par la présente expérience étant : 40°: 37, et : : 234: 201 par les expériences done (art. XXXVIIT), on aura, en ajoutant ces temps, 274-à 238 pour Le rapport encore plus précis de Fees ARR de l'or et de l'argent. 9°. Que le temps du refroidissement del’or est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir, :° 14 :.12 par la pré- sente expérience, et :: 39 : : 27 par les ex- périences précédentes (art. XXX). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55: à 39: pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par la pyrronta expérience étant ! : 40 2 52, et :! 117 : 86 par les expériences pré cédentes (art. XXX ), on aura, en ajoutant ces temps, 157 à 118 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l'or et de la pierre dure. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 83 20°. Que le temps du refroidissement de Pargent est à celui du refroidissement de la pierredure, au point dé pouvoirles tenir, . + 13 : 12 Lt la présente expérience , et :: 45 : 51 : par les expériences précédentes ( ar ticle XXVIL). Ainsi, enajoutant ces temps, on aura 58 + à 45 : pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second , Le rapport donné par l’ex- périence présente étant : : 57 : 52, et :: 12h : 107 par les expériences précédentes ( ar ticle XXVIIL), on aura; en ajoutant ces temps, 162 à 139 pouf le rapport encore plus précis de l’enitier refrpidissement de PAPE US et de la pierre dure. XL II L. AYANT fait Cha ffèr ensemble les boulets de plomb, de fer , de marbre blanc, de grès, de pierre tendre , 1ls se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refraidis à Les tenir pendant une} : Refroidis à la température. * demi-seconde. minutes, minutes. Pierre calcaire tendre, | [ee] É a EH 5 & Ô Li Plomb, en..,...: 8. die. 3 ag 84 MINÉRAUX. INTRODUCTION, . Refroidis à les tenir pendant une] Refroïdis à la mb À ii LE tas - di dl du. minutes. j DE ; Grès, Eos. Le À dr Ve LR RRUTE L'l Marbre blanc, en 10 D En 20. HG VEN: sors ra qe Lo Mi: bre 43° XL] V.. Hrhes ou LR D LA même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : À Refroidis à Les tenir pendant une}. Refroidis à la température. demi-seconde. LME A I : minutes. }, ::: minutes, Pidire calcaire tendre, Labs à De dire | En... 2% AU OART Te EU Plomb, en...... @ Re 28. Grèsehesicscns À El ER CU Marbre blanc, eu 10 <:| ‘En........... 30. Fete .zl. sis: r6: Eni:.li6l 1 148 Il-résulte de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du marbreblanc, 1 au point de les tenir 5° 31: 21, et :: 88:59 pour leur entier refroidissement. 2°. r20R le temps du refroidimemen du fer point de Les tenir, :: 312 17 par la présente Les PARTIE EXPÉRIMENTALE. 85 expérience, et :: 55-+ : 32 par les expériences précédentes (art. IV ). Ainsi on aura, en ajou- tant ces temps , 84 2 à 49 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la pré- sente expérience étant 5: 88 : 57, et :: 142 : 102 & par les expériences précédentes (ar- ticleIV), on aura, en ajoutant ces temps, 230 à 159: pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du grès. 3°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :: 31 : 16 par les expériences présentes , et :: 74 : 38 par les expériences précédentes (art. XXXIX). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 105 à 54 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné parles expériences présentes étant :: 88 : 57, et :: 192 : 124 = par les ex- périences précédentes (art. XXXIX), on aura, en ajoutant ces temps, 280 à 181 :pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidissement du fer et du plomb, 4°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la pierre 8 86 MINÉRAUX. INTRODUCTION, tendre, au point de pouvoir les tenir !! #1 1 215 ,1et. 22 880 44 pont à leur entier refroi- 4 res rar is Lo Ba PÉTER °. Que le temps du ufr oiRisstin dits du LEA) blanc est à celui du refroidissement du grès, au point-de les tenir :: 21 : 17, et :: 59 : 57 pour miel entier refroidisse- FT «y °. Que le témps du ‘refroidissement du si blanc ést à celui du TERRES 10 a au point de les tenir :? 21 : 16, ét 54:55 © 57 pour leur entier ph our men. 7 Que le temps du Herroïd ie du marbre blanc est à célui du refroidissement de la pierre calcaire tendre, au point de les tenir, :: 21 : 13 4 par les présentes expé- riences, et :: 32 : 23 par les expériences pré- cédentes (art. XXX). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 55 à 56 = pour le-rapport plus précis de leur prés refroidissement; et pour le second , le rapport donné par les dE ape présentes étant :: 59 : 41, ét :: 92 : 68 par les expériences précédentes (art. XXX), on aura, en ajoutant ces temps, ‘151 à 159 pour le rapport encore plus précis PARTIE EXPÉRIMENTALE. 87 de l’entier refroidissement du marbre blanc et de la pierre calcaire tendre. + 8°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir, 2° 17 « 16 par les ex- périences présentes, et 5: 42- : 35 - par les expériences précédentes (art. VIIT). PE on aura , en ajoutant ces temps, 59+à651: pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donne par les présentes expériences étant :: 57: 57,et::130: 121 par les expériences précédentes (art. XXXV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 21 à 22 > pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rap- port donne par les expériences présentes étant :: 52: 32, et :: 26 : 29 par les expé- riences précédentes (art. XXXV ), on aura, en ajoutant ces temps, 58 à 61 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement de la craie et de l’ocre. | 9°. Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du-refroidissement du gypse, au point de les tenir :: 11 2 7,et :: 32 : 29 pour leur entier refroidissement. 92 MINÉRAUX. INTRODUCTION ; : à _ 10°. Que le temps du refroidissement de de Ÿ l’ocre est à celui du M au du gypse, au point de les tenir :5 11 : 7, et :: 32 : 29 pour leur entier mn 0 \ X L VIT. AYANT fait chauffer ensemble les boulets de zinc, d’étain, d’antimoine, de grès et de marbre blanc, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroiïdis à Les tenir pendant une} Refroidis à la température. La £ demi-seconde. - minutes, minutes, Antimoime, en .. 6. En, , «06 funds Étain,en........ 6 LT. 0.040 a is VA OPA : ‘ RS 4 6 à 4 De Marbre blanc, en 9 DES EL HT s 1e «pce Me RS | En::.3.,.06. 4200 XL VIII. LA même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis a les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. ' minutes. minutes, Antimoime, en... 5. Eniiinio. 24 Etain, en.....,, 6. En, av 25:.10 Gr Fa æ, PARTIE EXPÉRIMENTALE. 93 Refroidis à Les tenir pendant une Refroidis à læ température. demi-seconde. minutes. minutes, Grès, CERTES rés 7e 1 25: PRE RAM NA AaTEr 21e Marbre blanc, en &. | CR Eater 7 À LL ” JT a Zinc, en........ 9 Ze En........... 30e IL résulte de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de les tenir :: 21 : 17 +, et :: 65 : 53 pour leur entier refroidissement. 2°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir :: 21 : 15, et :: 65 ; 47 pour leur entier refroidissement. 3°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir, :: 21 : 12: par les pré- sentes expériences, et :: 24 : 18 par les expé- riences précédentes (art. XLI). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 45 à 30 : pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donne par les expériences présentes étant 2: 65 : 36, et par les expériences précédentes (art, XLI) :: 68 : 47, on aura, en ajoutant “ 64 MINÉRAUX. INTRODUCTIO M ces temps, 133 à 83 pour le rapport. encore. plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de l’étain. °. Que lé temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’anti- moine, au point de lès Lenir, 2: 21 5 11par les présentes expériences, et !? 73 ! 39 4 par les expériences précédentes (article XVH). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 94 à Bo = pour le rapport plus précis de leur pre mier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les Fr expériences : étant :: 65 : 29, et :: 220 : 155 par les expe- riences précédentes ( article XVIT), on aura, en ajoutant ces temps, 285 à 184 pourlerap | port encore plus précis de l’entier refroidis- sement du zinc et de l’antimoine. are Que le temps du refroidissement du marbre blanc.est à celui du refroidissement du grès, au point de pouvoir les tenir, 5517: : 15 par les présentes expériences, et :: 214% 17 par les expériences précédentes ( art. XLIV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 38 + à 32 pour le rapport plus précis de leur pre- muier refroidissement ; et pour le second, le zapport donné par les présentes expériences PARTIE EXPÉRIMENTALE. 95 étant :::53 : 47, et :! 59 : 57 par les expé- riences précédentes (art. XLIV }), on aura, en ajoutant ces temps, 112 à 104 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre blanc et du grès. 6°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir ?{ 175 512%, et :: 53 : 36 pour leur entier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir :? 17 + : 12,et:: 53 : 36 pour leur entier refroidis- sement. el! 8°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir, :: 15 212 = par les pré- sentes expériences, et ::50 ? 21 + par les expériences précédentes (art. VII). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 45 à 34 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 47 3 66, et :: 84 : 64 par les expériences précedentes (art. VIIT), on aura, en ajoutant ces temps, 151 à 100 pour le rapport encore 96 MINÉRAUX. INTRODUCTION , 4 plus précis de l’entier refroidissement du grès ; ( et de l’étain. (Fans 1 _9°. Que le:temps fs Frot tie du 1 grès est à celui du refroidissement de Vantis moine, au point de les tenir :? 15 : 11, et : :: 47 : 29 pour leur entier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement de l'étain est à celui du refroidissement de l'an- | timoine, au point de pouvoir les tenir, ! ! 12 À : 11 par les présentes expériences, et :: 18 : 16 par les expériences précédentes (art. XL). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 30 : à 27 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement; et pour le second , le rapport donné par les expériences présentes étant :: 36 : 29, et :: 47 : 47 par les expé- riences précédentes (art. XL), on aura, en ajoutant ces temps, 83 à 96 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’étain et de l'antimoine. X L I X. ON a fait chauffer ensemble les boulets de cuivre, d’émeril, de bismuth, de glaise et d’ocre; et ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : “PARTIE EXPÉRIMENTALE. 97 Réfroidis à les tenir pendant uneÏ Refroidis à la température. demi-seconde, minutes. minutes. Ocre, en...,.... 6. Ph nue. F0: Bismuth,en..... 7. PR L'ee La MER 7 DO. 2h Cuvre enr ra Me uente ne Us Émeril, en... ET SR Eu. diese. A L. LA même expérience répetée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroïdis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes, :- Ocre,en= 415." 5 £l En... 13. Bismuth,en..... ‘6. MANN mrilee, 10 Glaise,en....... 6. "A ANG AE Es se à à Cuivre, en...... to. Has JTE y +7 Émeril,en...... tt MP Mn. de. 0 30 Il résulte de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement de l'émeril est à celui du refroidissement du ee à au point de les tenir :: 27 : 25, :: 81 : 66 pour leur entier refroidisse- ment. 9 98 MINÉRAUX. INTRODUCTION, 2°. Que le temps du, refroidissement de l'émeril est à celui du refroidissement de la “td au point de les tenir Se,27 100 MR Ha: : 42 pour leur entier refroidissement. : . Que le temps du refroidissement de rs est à celui du refroidissement du bismuth, àu point de les tenir, 518 a. UE M par Les présentes expériences, et !! 71: 35E par les expériences précédentes (art. XVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 98 à 48 : pour le rapport encore plus precis de leur premier refroidissement; et pour le se- cond, le rapport donné ‘par les expériences présentes étant :: 81 ; 40, et par les expé- riences precédentes (art. XVII) :: 216 © 140: on aura, en ajoutant ces:temps,:297 à 180 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril.et du bismuth.: ? 4°. Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : © 27 ? 11 +, et 2: 81 : 31 pour leur entier refroidissement. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir :: 23 : 13, et : 66 : 42 pour leur entier refroidissement. : | PARTIE EXPÉRIMENTALE. . . 6°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du bis- muth, au point de pouvoir les tenir, :? 23 : 15 par les présentes expériences, et :! 28 : 16 par les experiences précedentes{art. XLI). Ainsionaura,.enajoutant ces temps, 51 à 29 pour le rapport plus precis de leur premier refroidissement ; et pour le second ; le rap- port donné parles présentes expériences étant :: 66 : 40, et :: Ro : 47 par les expériences précédentes (art. XLI), on aura, en ajoutaut ces temps, 146 à 87 pour le rapport encore plus precis de l’entier refroidissement du cuivre et du bismuth. 7°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l'ocre, au point de les tenir :: 33 : 11 :, et :: 66 : 31 pour leur entier refroidissement. 8°. Que le temps du refroidissement de la plaise est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir ; : 13 213, et :: 42 : 41 pour leur entier refroi- dissement. 9°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de 'ocre, au point de les tenir, :: 13: 11 + par UE A « ‘.}0 AUSFEN xoo MINÉRAUX. INTRODUCTION, les expériences présentes, et !! 26 : 22 4 par les expériences précédentes (article XLVI). Ainsi on aura, en'ajoutänt ces temps , 39 à 34 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- portdonné par les expériences présentes étant 2: 42: 31, et :: 69 : 61 par les éxpériences précédentes (art. XLVI),-:on aura, en ajou- tant ces temps, 111 à 92 pour le rapport en- core plus precis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre. | 10°. Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’ocre, pour pouvoir les tenir !! 15 ! 11 ©, et :: 42 : 51 pour leur entier refroidissement. L I. AYANT fait chauffer ensemble les boulets de fer, de zinc, de bismuth, de glaise et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre sui- van : Ah Refroidis à Les tenir pendant uney Refroidis à la température. demi-seconde. minutes, minutes, Craie, Cm 4 ALP ES : CUEA ét Fins g. Trac han EU 2 Bismuth, en..... 7e En.........…. 19e PARTIE EXPÉRIMENTALE. 10t Refroïdis à les tenir pendant une Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes, RO: En.........., 20. RE... 1). par is) D .... ro. ANT R. LIÉE La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. | minutes. minutes, Craie,en........ 7e RARE EUR PER 20. Bismuth , en +. +. ! 7 =. En 0e... ee 21: Glaise, en. ee 9: ! En. .. +. ee « © 24° Zinc, en........ 16. Enss. si sus 24 NRA IR 21 à 5 PR RARE 53. On peut conclure de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement du fer est à eelui du refroidissement du zinc, au point de les tenir :: 405: 31, et :: 98 : 59 pour leur entier refroidissement, 2°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du bismuth, 9 \ © xo2 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | au point de les tenir :! 4o+: 14, et :: 98 : pi pour leur entier ARE Me °. Que le temps du refroidissement du LÉ est à celui du refroidissement de la glaise, + au point de les tenir :: 4o0<%17,et :: 98 : 44 pour leur entier refroidissement. 4°. Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la sie au point de les tenir :: 40<:% 12 5,et :: 98: 38 pour leur entier PAR | 5°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bis muth, au point de les tenir, :: 31 ; 14= par les présentes expériences, et 52 34 + : 20 =- par les. expériences précedentes (art. XV). Ainsi on aura, en ajoutant.ces temps, 65 = à 35 pour le rapport plus précis de-leur pre- mier refroidissement; et pour le second, le rapport donne par les présentes expériences étant :: 59 < 40 , et :: : 100 ; 80 par les expe- riences précédentes (art. \XV), on aura, en ajoutant ces témps, 159 à 120 pour le rap- ! port encore plus précis de l’entier refroidis- sement du Zinc et du bismuth. .6?. Que le temps du refroidissement. du zino,est à celui du refroidissement de. la _ 2 & l PARTIE EXPÉRIMENTALE. 103 glaise, au point de les EDR SSL 17,800 59 : 44 pour leur entier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir :: 31 : 12+, et 2: 59 : 38 pour leur entier refroidissement. 8°. Que le temps du refroidissement du bismuth.est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir, :: 14 + : 17 par les présentes expériences, et :: 13 : 13 par les expériences précédentes (art. L). Ainsi Ee on aura, en ajoutant ces temps, 27 = à 30 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par les expériences présentes étant :: 40 : 44, et :: 41 : 42 par les ex- périences précédentes (art. L),:on aura, en ajoutant ces temps, 81 à 86 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de la glaise. 9°. Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir !: 14 2 : 13.7, et :: 40 : 58 pour leur entier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement de Ja glaise est à celui du refroidissement de la 104 MINÉRAUX. INTRODUCTION, craie, au point de les tenir, 517 5 33 5 À par les expériences présentes, et :! 926 : 91 | par les expériences précédentes (art. XLVI). -Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 43 à 34 : pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 44 : 38, et :: 69 : 58 par'les expé- riences précédentes (art. XLVI), on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 96 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement de la glaise et de la craie. : | LIIT AYANT fait chauffer ensemble les boulets d’émeril, de verre, de pierre calcaire dure et de bois, ils se sont refroidis dans l’ordre sui- vant : Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. | minutes. |! . minutes. Bois. .en..;4., 51: 2 | En. sue) 15. Verre, EN SR à 9 ., UN PR MO 20° Grès, entr RS It, Re à CR ere 34e nie hf Pierre calcare dure, Clones 0.0 © so es 12e Puis "ol 36: Émeril, en...... 15. [Epices es 47e) \ PARTIE EXPÉRIMENTALE. 105 L I V. La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant une] Refroïdis à la température. demi-seconde. minutes. | minutes, Bois, en...... a Les LS A OR AT Nerre, En. -.. 46 pont Au... 44e 2T. En ne 8. Pa io. At Peu en. 5) En......:.... 26. : Émeril, SSL. 14. PR LUE LE de Il résulte de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement de l'émeril est à celui du refroidissement dé la pierre dure, au point de les tenir, :! 29 : 20 À par les présentes expériences, et ?! 15 +5: 12 par les expériences précédentes (art. XLIT). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 44 à 32 - pour le rapport plus précis de leux premier refroidissement; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 89 : 62, et :: 46 : 32 par les expé- riences précédentes bare XLIT), on aura, en ajoutant ces temps, 135 à 94 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroi- An \ LU Fax ” CHAT { } FLNEIRAS VS 306 MINÉRAUX. INTRODUCTION, seen de l'émeril et de la pierre dure. 2°, Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du grès, au:point de les tenir’ :: 99? 19, "et 2 89 + 58 pour leur entier refroidissement. + 2 1 ! î 5°. Que le temps du refroidissement de . l’émeril est à celui du refroidissement du. verre, au point de les tenir?! 29 : 17, et :: 89 : 49 pour jeur entier refroidisse- se " °. Que le temps du ra UE VE Ve est à celui du DATANT " bois , au point de les tenir 52:29 : 41, et: + i 89 : 28 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir :: 20 + : 19,.et :: 62 : 58 pour leur entier refroidissement. 6°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du . verre, au point de les tenir 5? 20 +5 17, et :: 62: 49 pour leur entier nid eut. 7°. Que le temps du refroidissement de la: pierre dure est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir 5; 20 + £ 4-, et : 62.5 28 pour leur entier refroidissement. PARTIE EXPÉRIMENTALE. to7 8°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du verre K au point de les tenir, :: 19 : 17 par les pré- sentes expériences, et :: 55 : ba par les ex- périences précédentes (art. XXXII ). Ainsi on aura, en ajoutant ces, temps, 74 à 69 pour le rapport plus precis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rap- port donne par les présentes experiences étant : 58 : 49, et :: 170 : 152 par les expériences précédentes (art. XXXIIT), on aura , en ajou= tant ces temps, 228 à 181 pour le rapport encore plus precis de l’entier refroidissement du La et du verre. . Que le temps du refroidissement du LA est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir 5: 15 : 4+, et 2: 58 : 28 pour leur entier refroidissement. _ 10°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du bois, au point de les teuir :: 17 : 41, et :: 4 .. 2 9 ‘: 28 pour leur entier refroidissement. L V. NE fait chauffer ensemble les boulets d’or, d’étam , d’émeril, de gypse et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : to8 MINÉRAUX: INTRODUCTION, Refroidis à Les tenir pendant une Refroidis à la tenférarure. | 4 demi-seconde.' cet el LM nes de SUN minutes. | | minutes, À RSR R oo. à T5. re ei. li. 9 Ré co ip à: Étin, ÉD: 1 PR RS Jo. À à Or, en......... 16. ER cas nes As Emeril, en...... 20. Ed tenter a L V I. ‘Nim bjr L] à LA même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes. Gypse, en...... 4. Eu!2! 91.010 Grès, en..:..1.. 6 En LR Étain, en....... 10. Fi RE Or, en.........…. 15. Ent. Ur Re, Emeril, en...... 18. Er ii Si 8 On peut conclure de ces expériences : 1°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du FARRAPNERERe de l'or, au point de les tenir , :: 38 : 31 par/les expériences présentes, 14 : 59<: 52 par les expériences-précédentes (art: XLI). Ainsi on |, PARTIE EXPÉRIMENTALE. 109 aura , en ajoutant ces temps , 97 à à 85 pourle rapport plus précis de leur premier refroidis- sement; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 95 ! 81, et :: 166 : 155 par les expériences précé- dentes (art. LXII), on aura, en ajoutant ces temps, 261 à 256 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et de l'or. °. Que le temps du Frdididsem a) de l'émeril est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir :: 38 : 21 >, et :: 95 : 57 pour leur entier refroidisse- ment. : 3°. Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir :: 38 : 14, et 2: 95 : 39 pour leur entier refroidissement. 4°. Que le temps du refroidissement de l’é- meril est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir :: 38 ! 9,et;: 95 : 28 qe leur entier refroidissement. °. Que le temps du refroidissement de L'or est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir, :: 31 : 22 par les pré- sentes expériences, et «, 37 : 21 par les Mat, gér, V: 10 \ 110 MINÉRAUX. INTRODUCTION, expériences précédentes (art. XI). Ainsi on. aura, en ajoutant ces temps,:68 à 43 pour. le rapport plus précis de leur premier refroi-. dissement ; et pour le second, lé ES donné par les présentes expériences étant !: 821: : D7, et *: 114 : Giparles Abe \ précédentes (art. XI), on aura, en ajoutant. ces temps, 195 à 118 pour le rapport encore plus précis de l’entier TOROI SRE de l’or et de l’étain. 6°. Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir, :% 31 : 14 par les présentes expériences , et 55 21 + : 10 par. les expériences précédentes (art. XXXV }. Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 52 1 à 24 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :? 81 : 39, et :: 65 : 26 par les expé- riences précédentes (art. XXXV), on aura, en ajoutant ces temps, 146 à 65 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement de l’or et de la craie. 7°. Que le temps du refroidissement de l'or est à celui du refroidissement du gypse, au, PARTIE EXPÉRIMENTALE. rrr point de pouvoir les tenir, :: 31 : 9 par les présentes expériences, et :: 56 : 17 par les expériences précédentes (art. XXX VIII). Ainst on aura, en ajoutant ces temps, 87 à 26 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences étant :: 81 © 28, et !! 165 : 53 par les expériences précédentes (art. XXXVIII), on aura, en ajoutant ces temps, 246 à 81 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l'or et du gypse. 8°. Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir ?? 22 : 14, et !! 57 : 59 pour leur entier refroidissement. 9°. Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir :: 22 5 9, et :: 57 : 28 pour leur entier refroidissement. 10°. Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du refroidisseinent du gypse, au point de les tenir, :: 14 : 9 par les pré- sentes expériences, et :: 11 : 7 par les expé- .xiences précédentes (art. XLVT). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 25 à 16 pour 112 MINÉRAUX. INTRODUCTION, le rapport plus précis de leur premier refroi- «. dissement ; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences étant … =: 39: 28, et :: 32 : 29 par les expériences « précédentes (art. XLVI), on aura, en ajou- tant ces temps, 71 à 57 pour Le rapport encore 4 plus précis de l’entier refroidissement de la … craie et du gypse. \ L'VITI. | ) EURE RATS F6 PANNES AYANT fait chauffer ensemble les boulets de marbre blanc, de marbre commun, de glaise, d’ocre et de bois, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : | Refroidis à Les tenir pendant uneX Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. | minutes. Bois, en:.,..... 2.27 Eniieisne Ocres uses C6 EXAMEN, SRE Glaise, en... 9 el En... ART Marbre commun, en. 10 +. En.......... . 29. Marbre blanc, en r2. En... “ici sd 08 L'VEPE LA mème expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant: PARTIE EXPÉRIMENTALE. 113 Refroidis à Les tenir pendan: une\ Refroidis à la température. demi-seconde. minutes. minutes, | D ou... 3. Hi ven de oh Dre Ocre, en... ... Je : 21 NRA Mare ve 20. Glaise, en....... cs AE do 1: APS indus Ps 2 Marbre commun, en. 12.2.) En........... 2 Marbre blanc, en 13. nuit 4 36. On peut conclure de ces deux expériences : 1°. Que ie temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du marbre commun , au point de pouvoir les tenir, :: 25 : 22 par les présentes expé- riences , et :: 30 : : 36 par les expériences précédentes (art. XXVII). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps , 64 * à 58 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donne par les présentes expériences étant :: 70 : 61, et 22 115 : 113 par les expériences précédentes (art. XXVII),onaura,enajoutant cestemps, 185 à 174 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre blanc et du marbre commun. 2°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement 10 114 MINÉRAUX. INTRODUCTION, sn la glaise, au ir de pouvoir les tenir + 25 5 16, et :: 70 : 44 por leur entier refroidissement = °. Que le temps du PR Re du AR blanc est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir :: 25:13: et :: 70 : 39 pour leur entier refroidisse- en °. Que le temps du refroidissement du A blanc est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir :: 25: 5+, et :: 70 : 20 pour leur entier refroidisse- ment. | 5°. Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidisse- ment de la glaise, au point deles tenir :: 22 216,et :: 61 : 44 pour leur entier refroidis- sement. 6°. Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidisse- ment de l’ocre, au point de les tenir ?!°92 2:13, et :: 61 : 59 pour leur entier refroi- dissement. 7°. Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidisse- ment du bois, au point de les tenir :: 24 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 115 25+,et :: 61 : 20 pour leur entier refroi- dissement. | 8°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de J'ocre, au point de les tenir, :: 16:13: par les présentes expériences, et :! 12:11: par les expériences précédentes ( art. XXXV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 28 < à 25 pour le rapport plus précis de leur pre- inier refroidissement; et pour le second, le rapport donne par les présentes expériences étant :: 44 : 359, et :: 33 : 29 par les expé= riences précédentes (art. XXXV), on aura, en ajoutant ces temps, 77 à 68 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidisse- ment de la glaise et de l’ocre. 9°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir !! 16: 54, et :! 44 : 20 pour leur entier refroidissement. : 10°. Que le temps du refroidissement de l’ocre est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir 5° 13: 5°, et :+ 39 : 20 pour leur entier refroidissement. x16 MINÉRAUX. INTRODUCTION, LEZ Hoi « AVANT mis chauffer ensemble les boulets d'argent, de verre, de glaise, d’ocre et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre sui- vant : Refroidis à Les tenir pendant une demi-seconde. minutes. x Le Ca s ER... D UIre, EL anus s Glaise,en....... 6. Votre, en... Te à Arpetr en... 78 7 { x, Refroidis à la température. minutes. En. See. ces e 16. En. és e 9 .. 18. En, 7: 00m 22e LI 1 GS En Re à En es dre Je L X. La même expérience répétée, les boulets, chauffés plus long-temps , se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant une demi-seconde. minutes. Craic, en......4 7. Ocre: en... "6 Glaise,en....... 9 Verre',tu...11:V'E3 Argent,en.....+ 16 = bim CP 02 nf à L] Refroidis à la température. minutes, LL Pa 2e a 0 Se den PAS ANS ne | Le, PCT EN En.,.,..,.,.. Aa PARTIE EXPÉRIMENTALE. rr7 On peut conclure de ces deux expériences: 1°. Que le temps du refroidissement de l'ar- gent est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir, :: 29 : 22 par les pré- sentés expériences, et :: 36 : 25 par les ex- périences précedentes (art. XXXIIT). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 65 à 47 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 76: 67, et :: 103 : 62 par les expériences précédentes (art. XXXIII) , on aura, en ajou- tant ces temps, 179 à 129 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’argent et du verre. 2°. Que le temps du refroidissement de l'argent est à celui du refroidissement de la glaise, au point de pouvoir les tenir :! 29 :17:,et:: 76 : 51 pour leur entier refroi- dissement. 3°. Que le temps du refroidissement de l’ar- gent est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir :? 29 : 1425, et :! 76 : 43 pour leur entier refroidissement. 4°, Que le temps du refroidissement de l’ar- gent est à celui du refroidissement dela craie, PE ME (La F'arL 18 MINÉRAUX. INTRODUCTION, au point de pouvoir les tenir :: 29 : 125, et ::76:38 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la gslaise, au point de pouvoir les tenir, :: 22! 17: par les expériences présentes, et : : 164 :13- par les expériencesiprécédentes (ar- ticle XLVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps , 38 : à 31 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second , le rapport donne par les présentes expériences étant :: 67:51, et :: 46 : 36 par les expériences précédentes (art. XLVI), on. aura, en ajoutant ces temps, 115 à 87 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidissement du verre et de la glaise. 6°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir, ::22:142par: les présentes expériences, et 55 16+: 11 par les expériences précedentes(art. XLVI). Ainsi onaura,enajoutantces temps, 358-à 2b-pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences étant :: 67 : 45, et :: 46 : 32 par les expériences : PARTIE EXPÉRIMENTALE. r:9 précédentes (art. XLVI) , on aura, en ajou- tant ces temps, 113 à 75 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de l’ocre. : | 7°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la craie , au point de pouvoir les tenir, :! 22 : 12< par les présentes expériences, et ! : 16- : 11 par les expériences précédentes ( ar- ticle XLVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 38: à 23 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les pré- sentes expériences étant :: 67 : 38, et :: 46 : 32 par les expériences précédentes ( ar- ticle XLVI), onaura, enajoutant ces temps, 115 à 70 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de la craie. 8°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir, ::17-:14-par les pré- sentes expériences , et ;: 26 : 22 - par les ex- périences précédentes (art. XLVI). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 43 - à 357 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- 120 MINÉRAUX. INTRODUCTION , | dissement ; et pour le second, le nel L donné par Pepérin présente étant :: 51 2:43, et :: 69 : 63 par les expériences précé- dentes (art. XLVI), on aura, en ajoutant ces temps, 120 à 106 pour le rapport encore plus précis de l’eptier refroidissement de la glaise et del’ocre. “ 9°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissément de la craie , au point de pouvoir les tenir, :: 17+ : 12; par les présentes expériences , et :: 26 : 21 par les expériences précédentes (ar- ticle XLVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 43: à 33 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :£ 51: 38,et :: 69 : 58 par les expériences précédentes (art. XLVI), on aura , en ajoutant ces temps, 120 à 96 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- dissement de la glaise et de la craie. 10°. Que le temps du refroidissement de V'ocre est à celui du refroidissement de in craie, au point de pouvoir lestenir, ! :14 1: 124 par les présentes expériences, et :5 115 : 10 par les expériences précédentes (art. XXXV). Vs. VINS L + PARTIE EXPÉRIMENTALE. r2r Ainsionaura ;enajoutant ces temps, 26 à 22 À pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donne par les présentes expériences etant 2:43: 58, et :: 29 : 26 par les précédentes expériences (art. XX XV}, on aura, en ajou- tant ces temps, 72 à 64 pour le rapport en- core plus précis de l’entier refroidissement de l’ocre et de la craie. | L XI. AYANT mischauffer ensemble, à un grand degré de chaleur, les boulets de zinc, de bis- muth, de marbre blanc, de grès et de gypse, le bismuth s’est fondu tout-à-coup , etiln’est resté que les quatre autres, qui se sont re- froids dans l’ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant une! Refroidis à la température. demi-seconde. minutes, . minutes, Gypse,en....... IT. Le ARR TEE 28e Grès',en. …. .:... 16, ATP ANRAANET +142: Marbre blanc, en 19. PERMET RE … Bo. AMEN... .. 29 En..... #8 LOTS LXIL La mème expérience répétée avec les quatre il À Me At UNS AE à He L ; a22 MINÉRAUX. INTRODUCTION, boulets ci-dessus et un boulet de plombà un feu moins ardent, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : : Ua Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis à la température. de demi-seconde. ; minutes, minutes, Gypse jen. 2, 0 4 NN me OO tr Plomb, en.....:291 Ain et en euees Morts, en... vie ro En. 40e Marbre blanc, en 12 4] En........... 36. Lave, ent 6 EU En;:,,2 4 2000 On peut conclure de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissementduzinc est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de pouvoir, les tenir :: 38 : 31 -par les présentes expériences, et =? 21 5 17 = par les expériences précédentes (art. XLVIIT). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 5g à 49 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant :: 100 : 86, et :°: 65 : 53 par les expériences précédentes (art. XLVIIT), on aura, en ajoutant ces temps, 165 à 139 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidissement du zinc et du marbre blanc. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 123 2°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir, :: 38 : 26 par les pré- sentes expériences, et ?; 21 : 115 par les expériences précédentes (art. XLVIIT). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, bg à 141 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par les présentes expériencesétant :: 100 : 74, et :: 65 : 47 par les expériences précédentes (art. XLVIIL), on aura, en ajou- tant ces temps , 165 à 121 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du grès. 3°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :: 15 ; 9 - par la présente expérience, et :: 73 : 43 + par les expériences précédentes (art. XVIT). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 88 à 53 = pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rap- port donné par l’expérience présente étant :: 45 : 20, et :: 220 : 189 par les expériences précédentes (art. XVII), on aura, en ajou- tant ces temps, 263 à 209 pour le rapport 124 MINÉRAUX. INTRODUCTION ; encore plus précis de l’entier TU”, “r zinc et du plomb. | °. Que le temps du relroidisrehtte di zinc est à celui du refroidissement du gypse ; au point de les tenir :: 38 : 152, et :: 100 2 44 pour leur entier refroet 5°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir, :: 315: 26 par les présentes expériences, et !! 38: - +: 32 par les expériences précédentes (art. XLVIII X Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 70 à b8 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 86: 74, et :: 112 : 104 par les expé- riences précédentes (art XLVIIL), on aura, en ajoutant ces temps, 198 à 178 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- dissement du marbre blanc et du grès. 6°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir :: 125 : 94, et :: 36 : 20 peur leurentier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement PARTIE EXPÉRIMENTALE. 125 du gypse, au point de pouvoir les tenir HET 21b+, et :: 86 : 44 pour leur entier refroi- dissement. | . 8°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :? 10 : 9: par la présente expérience, et :! 59 : 51 + par les expériences précédentes (art. XLIV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 6g< à 6x pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second , le rap- port donne par les présentes expériences étant 5: 22: 20, et :: 187 : 178 par les expériences précédentes (art. XLIV), on aura, en ajou- tant ces temps, 219 à 198 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et du plomb. | 9°. Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir, :: 26 : 15 < par les présentes expériences , et :: 55 : 21: par les expériences précédentes ( art. XXXIIT ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 81 à 37 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par Les présentes expériences étant 11 mé MINÉRAUX. INTRODUCTION , ne : 74: 44,et :? 170 : 78 par les expériences 1 précédentes (art. XXXIIT), on aura, en ajou- tant ces temps, 244 à 122 pour le rapport encore plus précis de l’entier tpid ie ie du nus et du gypse. °. Que le temps du refroidisiement. du Ms est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir.les tenir 5: 9 + : 4, et :: 28 : 16 pour leur entier refroidisse- ment. | UXIIL OO AYANT fait chauffer ensemble les Louteté de cuivre, d'antimoine, de marbre commun, de pierre calcaire tendre et de craie , ils se sont refroidis dans l'ordre suivant: Refroidis à Les tenir pendant une\ * Refroidis à la température. demi-seconde. | minutes. minutes. Cr à DL OS - D R0..,4, 4000 En... 4e) RS En... anses "#8 En. 4x ac 00 re Cuivre, en,..... 16e BR, anse cd 40 Antimoine,en... 7 Pierre tendre, en 7 Marbre commun, en 11 Di Dire D LS bi L 1 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 12 T'AS lON La même expérience répétée , les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refreidis à les tenir pendant une] Refroidis à La température. demi-seconde. minutes. minutes, Craie en... .... AR Emattel 31e Te andnesens-sit 6: id: init sonne 2: - Pierre tendre, en. 8. Fa sie 4 ES 3 cato VR Marbre commun, en ro. Huiioi ss. 29e Émipiesen-).:.5..13 21. En... alain On peut conclure de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du mar- bre commun, au point de pouvoir les tenir, 11 29 £ : 21 + par les présentes expériences , et :: 45 : 35 - par les experiences précé- dentes (art. V ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps , 74 =: à 57 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les pré- . sentes expériences étant :: 87 : 60, et 5: 125 : 111 par les expériences précédentes (art. V ), on aura, en ajoutant ces temps, 212 à 171 pour le rapport encore plus précis de l’en- x2B MINÉRAUX. INTRODUCTION, tier refroidissement du cuivre et du marbre commun. HE NE | 2°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de la pierre tendre , au point de pouvoir les tenir 5: 29:12 >,et :: 87 : 49 pour leur entier z refroidissement. 3°. Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’an—/ timoine , au point de les tenir, ?! 29= 13 = par les présentes expériences , et :! 28 : 16 par les expériences précédentes ( art. XLI ). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 57 # à 29 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant :: 87 : 50, et :: 80 : 47 par les ex pé- riences précédentes ( art. XLI) , on aura, en ajoutant ces temps , 167 à 97 pour Le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’antimoine. 4°. Que Le tempsdu refroidissement du cui- vre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir !? 29 + ! 12, et :: 87 : 38 pour leur entier refroidissement. 5°. Que le temps du refroidissement du { RSR ms = 7 " ÉD = 5 PARTIE EXPÉRIMENTALEÉ. 129. marbre commun est à celui du refroidisse- ment de la Durs tendre , au point de pou- voir les tenir ,:: 21 : : 14 parles expériences présentes , et :! 29 : 23 par les expériences précédentes ( art. XXX ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 50 + à 37 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences étant :!: 60 : 49, et 2: 87 : 68 par les expériences précédentes {art. XXX) , on aura, en ajoutant ces temps, 147 à 137 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre com- a et de la pierre tendre. °. Que le temps du refroidissement dé ae commun est à celui du refroidisse- ment ÿ l’antimoine , au point de les tenir :: 215: 13:, et :: Go : 50 pour leur entier refroidissement. 7°. Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidisse- ment de la craie, au point de pouvoir les temir :: 21 =: : 12, et :: 6o : 38 pour leur entier refroidissement. | 8°. Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement 130 MINÉRAUX. INTRODUCTION de l’antimoine, au point de pouvoir les ten 2: 142 15 +, et :: 49 : 5o pour leur entier refroidissement. | de 9°. Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir 5:14: 12 ,et :: 49 : 38 pour leur entier re- froidissement;, Fa G 10°. Que le temps du refroidissement de l’antimoine est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les teuir 1:135+: 12, :: bo : 38 pour leur entier refroidissement. ge, CE. one nt ge "céleste aatt EE RS À OS D nd L X V. AvyanrT fait chauffer ensemble les boulets de plomb , d’étain , de verre , de pierre cal- caire dure , d'ocre et de glaise, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant uneY Refroidis à La température. demi-seconde. minutes, minutes. Ocre, en =. .... 5. En. 5. 16. Glaise, en ..... di . En. ....... . 20e 15 ÉTAPE AT À 2e Eni.:.44440e 23+ Etain, en....... 8 Plomb, en, ._... o R NE ni . L] . PARTIE EXPÉRIMENTALE. 13r Refroidis à Les tenir pendant une] Refroidis à la température. demi-seconde. minutes.|. minutes, k | ‘n; VAL: SÉPERESS 10. JE 1e NV QUE Ur 4 27e HAE Qure;.en.. ro 5} En.......,1., 20. Il résulte de cette expérience : 1°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir , :° 10 + : 10 par la présente expérience , et :? 920 À ? 17 par les expériences précédentes (article LIV ). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, 31 à 27 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour lesecond, le rapport donné par la présente expérience étant !!: 99 : 27, et:: 62 : 49 par les expériences pré- cédentes (article LIV ), on aura, en ajou- tant'ces temps , 91 à 76 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la pierre dure et du verre. 2°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir, :: 10 : 9-+par la présente expérience, et :: 12 : 11 par les expériences précédentes (art. XXXIX ). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps , 22 à 20- 132 MINÉRAUX. INTRODUCTION, pour le rapport plus précis de leur premier | _ refroidissement; et pour Le second, le rapport donné par l’expérience présente étant :! 27 : 23,et :: 55 : 50 par les expériences pré- » cédentes (art. XXXIX ) , on aura , en ajou- 4 tant ces temps, 62 à 53 pour lerapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et du plomb. 3°. Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir, 5: 10 : 8: par la présente expérience , et :: 46 : 42+ par les expériences précédentes ( art. XXXIX } Ainsi on aura , en ajoutant ces temps , 56 à 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second , le rap- port donne par les expériences présentes étant 2: 27 ? 21, et par les expériences précédentes (art. XXXIX ) :: 132 : 117, on aura, en ajoutant ces temps , 159 à 138 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement du verre et dé l’étain. . Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la glaise , au point de pouvoir les tenir, :? 16 = par la présente expérience, et :: 381: PARTIE EXPÉRIMENTALE. 133 31 par lès expériences précédentes (art. LX ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 48 = à. 38 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant !:!: 27 : 20, et :: 113 : 87 par les expé- riences précédentes ( art. LX), on aura , en ajoutant ces temps, 140 à 107 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de la glaise. 5°. Quele temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’ocre , au point de pouvoir les tenir, :: 10 : 5 par les présentes expériences , et :: 38 : : 2b-par les expériences précédentes ( art. LX). Ainsi on aura en ajoutant ces temps , 48 : à 30 : pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport donné par la présente expérience étant : : 27 2: 16 , et par les expériences précédentes (art. LX):: 113 : 75, on aura, en ajoutant ces temps , 140 à 91 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de l’ocre. 6°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement 12 k ke A OPEL AA EVE MINÉR AUX. INTRODUCTION, LT du PISE , au point de pouvoir les tenir. L <: 105 : 97, et :: 20 : 23 pour leur entier À UE 1 °. Que le temps du rod nn de Fi Pierre dure est à celui du refroidissement de l’étain , au point de les tenir :! 104 : 84, et :? 29 : 21 pour leur entier refroi= * dissement. ; 8°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de ‘la flaise, au point de les tenir :5 10+:7%, et :: 29 : 20 pour leur entier refroidisse- ment. 9°. Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de l’ocre , au point de les tenir £! 10 <: 5> et :: 29 : 16 pour leur entier refroidisse- ment. 10°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’e- tain , au point de les tenir, :: 94: 8kpar la presente expérience , et :: 36 =: 31 + par les expériences précédentes (art. XXXIX). Ainsi ou aura, enajoutant ces temps, 46 à 40 pour Je rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second , le rapport 4 * PARTIE EXPÉRIMENTALE. 135 donné par la presente expérience étant ?? 23 : 21 , et :! 109 : 89 par les expériences pré- cédentes (art. XXXIX), on aura, en ajoutant ces temps , 132 à 110 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’étain. 11°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de la glaise , au point de pouvoir les tenir , ?? 9 À : 7 = par la présente experience, et :: 7:65 par les expériences précédentes (art. XXXV). _ Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 16 = à 15 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour lesecond, le rapport donné par la présente expérience étant !! 23 : 20, et :: 18 : 15 par les expériences pré- cédentes (art. XXXV), on aura, en ajoutant ces temps , 41 à 55 pour le rapport encore plus precis de l’entier refroidissement du plomb et de la glaise. 12°. Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l'ocre, au point de pouvoir les tenir, :: 9+ : 5 par la présente expérience, et :: 7: 5 par les expériences précédentes ( article XXXV }. Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 164 x36 MINÉRAUX. INTRODUCTION, L à 10 pour le rapport plus précis de leur pre « mier refroidissement; et pour le second, le « rapport donné par la présente expérience étant :: 23 ! 16, et :: 18 : 13 par les expé- riences précédentes (art. XXXV), on aura, en ajoutant ces temps, 41 à 29 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidis- sement du plomb et de l’ocre. 13°. Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement de la | glaise, au point de les tenir 5! 8 +: 7 +, et 2: 21 : 20 pour leur entier refroidissement. 14°. Que le temps du refroidissement de l'étain est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir :: 8 +: D, et 2: 21 : 16 pour leur entier refroidissement. 15°. Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir, 55 75 : 5 par la présente expérience, et :: 43 5 : 37 par les expériences précédentes (article LX ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 51 à 42 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le sécond, le rap- : port donné par la présente expérience etant .ÿ: 20 5 16, et :5 120 5 104 par les expé- PARTIE EXPÉRIMENTALE. 137 riènces précédentes (art. LX), on aura, en ajoutant ces temps, 140 à 120 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre. FXN RE AYANT fait chauffer ensemble les boulets de zinc, d’antimoine, de pierre calcaire tendre, de craie et de gypse, ils se sont re- froidis dans l’ordre suivant : Refroidis à Les tenir pendant uneÏ Refroidis à la température. demi-seconde. | minutes. 1 . minutess Gypse; en 3 À) Enisi.s.ou., Craie, enit 12. 18. En: i sdaek 0259 16 Anumoine, en... 6. DA ARMOR REP EU RETESIC ARE Pierre tendre, en 7 À] En........... 23 I 7 Me: de de 14 Bars sé bé 20 CXVIT La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant : Refroidis à les tenir pendant une] Refroidis 3 la température. demi-seconde. minutes. minutes, Gypse,en....….. 9 > Et. I2+ : 12 138 MINÉRAUX. INTRODUCTION | Refroidis à Les tenir pendant unel Refroidis à la températures î demi-seconde. minutes. pi k pit minutes, Craie, en... A4 SR CRU Antimoine, en... 6. ‘1 \En}.:.04704000es Pierre tendre, en & | En, . AU 3 RUE FinC, en.) 1. La 23 ST AE AUS pr On peut conclure de ces deux expériences: c °. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir :: 28 : 152, et :: 57 : 44 pour leur entier refroidissement. | | | 2°, Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du réfroidissement de l’an- timoine , au point de pouvoir-les tenir, : ? 28 : 12 par les présentes expériences , et :°: 94% : 52 par les expériences précédentés { ar— ticle XLVIIT). Ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 122 à 64 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant :: 57 : 42, et :: 285 : 184 par les expériences précédentes (art. XL VIII), on aura, en ajoutant ces temps, 342 à 226 pour le rapport encore plus précis de l’entier R ; | PARTIE EXPÉRIMENTALE. 139 refroidissement du zinc et de l’antimoine. 3°. Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir, :: 28 : 9: par les présentes expériences, et 55 31: 12 > par les expériences précédentes (art. LIT). Ainsi on aura , en ajoutant ces temps, bg à 22 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- dissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant 2: 7.2: 803.eti22 59 ::38 par les expériences précédentes (art. LI, on aura, en ajoutant ces temps, 116 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et é la craie. à | °. Que le temps = eme du zinc est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir, :? 28 : 7 par les présentes expériences, et :? 38 : 15 À par les expériences précédentes (art. LXII). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 66 à 22< pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rap- port donné par les presentes expériences étant :: 57 : 23, et :: 100 : 44 par les expe- riences précédentes (art. LXIL), on aura, en. #40 MINÉRAUX. INTRODUCTION, ajoutant ces temps, 157 à 67 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement “ ne et du gypse. À . Que le temps du refroidissement de ON est à celui du refroidissement de la pierre calcaire tendré, au point de les tenir 52 12 + 15 :, et :: 42 ; 44 pour leur entier refroidissement. NAS Que le temps du refroidissement de l’antimoine est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir, 5: 12 : 9: par les présentes expériences, et : : 15 + : 12 par les expériences précédentes ( ar ticle LXIV ). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 25 + à 21 : pour le rapport:plus précis de leur premier refroidissement; et pour le second , le rapport donné par les présentes expériences etant 5: 42 : 30, et :: bo : 58 par les expériences précédentes (art. LXIV), on aura, en ajoutant ces temps; 92 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’antimoine et de la urale. | 7°. Que le temps du refroidissement dé l’antimoine est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir PARTIE EXPÉRIMENTALE. r4r +. 12: 7, et :: 42 : 25 pour leur entier re- froidissement. 8°. Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidisse- ment de la LE au point de pouvoir les tenir, :: 1) 5 : 9 + par les présentes expe- riences, et ::! 8 : 12 par les expériences pre- cédentes(art. LXIV ). Ainsi on aura, en ajou- tant ces temps, 29 + à 21 + pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : #4: 30, et:: 49 : 58 par les expériences précédentes ( ar- ticle LXIV ), on aura, en ajoutant ces temps, 93 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la pierre tendre et de la craie. 9°. Que le temps du refroidissement de la pierre calcaire tendre est à celui du re- froidissement du gypse, au point de les tenir, 310%: 7 par les présentes expériences, et 5: 12 : 4 = par les expériences précédentes (art. XXXVIIL). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 27 = à 11 : pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; e£ pour Le second, Le rapport donné par les expé- x42 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | riences présentes étant :: 44 : 23, et :! 927 2 14 par les expériences précédentes (ar ticle XXXVIIL), on aura, en ajoutant ces temps , 71 à 37 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la pierre tendre et du gypse. 10°. Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du refroidissement du gypse, au point de les Feu “+ 97 Bar les presentes expériences, et :: 25 + 16 par les experiences précédentes art. LVI). Ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 34 + à 23 pour le rapport plus précis de leur MN refroidissement ; et pour le second , le rap- port donne par les PA Eee experienceseétant 3::50 : 25, et :: 71 : 57 par les experiences précédentes (art. LVI), on aura, en ajoutant ces temps, 101 à 80 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la. craie et du gypse. JE borne ici cette suite d'expériences assez longues à faire et fort ennuyeuses à lire; j'ai cru devoir les donner telles que je les ai faites à plusieurs reprises dans l’espace de six ans : si je métois contenté d'en addi- u + 1 } Ë FA 1 { À, PARTIE EXPÉRIMENTALE. 143 tionner les resultats, j'aurois, à la vérité, fort abrégé ce mémoire, mais on n’auroit pas été en état de les répéter; et c'est cette considération qui m'a fait préférer de donner l'énumération et le détail des expériences mêmes , au lieu d’une table abrésée que j'aurois pu faire de leurs résultats accumulées. Je vais néanmoins donner, par forme de ré- capitulation, la table générale de ces rap- ports, tous comparés à 10000, afin que, d'un coup d'œil, on puisse en saisir les différences. Des rapports du refroidissement des différentes Fer, et... substances minérales. FER. | Entier Premier refroidissement. refroidissement, Émeril....... 10000 à 9I17—9020+ Cuivre.,..... 10000 à 8512—8702. D: AAUPNEN .... 10000 à 8160—8r48. BinGe, 4 aè vs 10000 à 7654—6020. ‘6804 Argent. li 10000 à 7619—"7423. Marbre blanc. 10000 à 6774—6704% Marbre com- HA. 6, 10000 à 6636—6746. AUree cp 10000 à 6617—6274e Grès... ...5.. 10000 à 5796—6926. Verre........ 10000 à 5b76—5805. Plomb. .... ,. 10000 à b143—6482. Étin, 1 . 10000 à 4898—4921e Pierre calcaire tendre ...,. 10000 à 41944659. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 145 Entier Premier refroidissement. refroidissement. Glaise.. :. «. 10000 à 4198—4490. Bismuth...... ‘0000 à 3580—408 r « | Craie.....,.. 10000 à 3086—3878. seen Gp di. 10000 à 2325—28r7 Bois 0, T0000 à 1860—r1549. Pierre ponce.. 10000 à 1627—r1268. ÉMERIL. Lure... ... 10000 à 8519—8r48- 10000 à G213—6560 , --. _ 10000 à 8390—76ÿ2. 7458 Agent... .. .° 10000 à 7778—"789bà Pierre calcaire : POSER _ 10000 à 7304—6963. 5* : ERRERRR 10000 à 6552—6517. Émeril et./ Verre. . ... ... 10000 à 5862—5506. Porn. -.:.: 10000 à 5718—6643. Étain......….. 10000 à 5658—6000. _=. 7 TERRES 10000 à br85—5r85. Bismuth..... . 10000 à 4949—6060. Antimoïne.... 10000 à 4540—5827. nil. 10000 à 425y—3827. 0 7 TOP 10000 à 3684—4105. LOC 10000 à 2368—2947. de 1e 10000 à 1552—3r46. Mat, gén. V: 43. z ee. <> STAE 146 MERE INTRODUCTION, C U IVR E. | Entier "ts refroidissement. refroidissement. On TU RAS 9136—9194. RE noce 0 + 10000 à 8571—09250.. ù (969 ASE UNE _ 10000 à 8395—"823. Marbre com- UE ani 10000 à 7638—8Gorg. PAT EN . 10000 à 7333—B160. Verre: : .. 10000 à 6667—6567. ere ct Plomb MENT 10000 à 6179—7367e | Etain... .... 10000 à 5746—6916. Pierre calcaire | tendre..:.. 1o000 à 5r68—5633. Glaise......,. roooo à 5652—6363. Bismuth...... 10000 à 5686—b5959. Antimoine.... roooo à 5r20—b808. À 1 EP . 10000 à 5ooo—4697. Ce ur, 10000 à 4068—4368. O K. e 1 + ARR 10000 À 0474—0304. 8422 Arpent..:..;:, 10000 à 8936—8686. Or ete + A Marbre blanc. 10000 à 8 101—7863. Marbre com- Mens o 44 « « 10000 à 7342—743D. PARTIE EXPÉRIMENTALE. r47 Or et... Zinc et... Premier refroidissement. Pierre calcaire dure... : . . 10000 LE RE E 10000 Nerres une 10000 Plomhi:iisis 10000 : Ni ENT: PAIE 10000 Pierre calcaire tendre...... 10000 ÉMIS Le 0 à 100c0 Bismuth...... 10000 Porcelaine. ... 10000 ÂAntimoine.... 10000 Oére.:i.::::: 10009 F2 OR 10000 Gypse........ 10000 ZINC. ÂArsent..,,... 10000 Entier refroidissement. à 7383— 7516. 7368—7627e 7103—5932e 65:6—500. 6324—6051. D ap GR pv à 6067—581T. à 5814—5o7r. à 5658—7043. à b526—5593. à 5b395—6348. à 5340—4462. à 4b71—4452. à 2989—3293. à 8904—89904 1001$ à 0305—8424- 7194 LÉ TCEMPEREE 10000 à 6949—7333. 5333 ADN: 10000 à 6051—"7947e 4940 LS MINÉRAUX. INTRODUCTION Entier Fa refroidissement. refroidissement. Etain. 4 t 10000 à 6777—6240. : 5666 à Pierre calcaire | à tendre ..... 10000 à 5536—"77t9. tn 4425 IG, 10000 à 5484—"7458. JA 4373. Zanc et...\ Bismuth..... 10000 à 5343—7547. Faut 4232 Antimoine.... 10000 à b246—6608. | » 4135 te save 10000 à 3729—65862. 2618 .  Corpet. eu 10000 à 3409—4268. 2298 ARGENT. Marbre blanc. 10000 à 8681—Y200- Marbre com- UNI 44600 10000 à 7912—9040. Pierre calcaire ’ Argent et.4 dure....... 10000 à 7436—8580. Grbs,: ... 4x 10000 à 7461—"7767. Marre. LS . 10000 à 7230—7212 Piomb:..:.,. 10000 à 7154—9104 Étain. .. 10000 à 6156—6289« if PARTIE EXPÉRIMENTALE. 149 Entier Premier refroidissement. refroidissement, ‘Pierre calcaire tendre ..... Clauses à Bismuih ..... Porcelaine. ... Pierre ponce.. 10000 à 6178—6287, 10000 à 6034—6710, 10000 à 6308—8877 10000 à bb5b6—b5242. 10000 à b6y2—"653. 10000 à booo—5656. 10000 à 4310—5000. _ 10000 à 2879—3366. 10000 à 2353—1864. 10000 à 205y—1525. MARBRE BLANC. Marbre blanc en 1 Marbre com- Pierre calcaire tendre... ... Glaise. à. ..:.. Antimoine.... 1 5" CARTER 10000 à 8992—940b. . 10000 à 6594—9130. 10000 à 8286—8990. . 10000 à 7604—5555. 10000 à 7143—6792. 10000 à 6792—7218. 10000 à 6400—6286. 10000 à 6286—6792. 10000 à 5400—bb59r. 10000 à 4920—5116. A 10000 à 2200—2857, 15 ÿ ÿ Î #5o MINÉRAUX. INTRODUCTION, MARBRE COMMUN. Marbre commun et Premier refroidissement. Pierre dure... 1c0o00 Grès sie 10000 Plomb. :::2: 10000 Etam... : :.:; ‘10000 Pierre tendre. roooo Glaïisei.. 0000 Antimoine.... roooo OP. LOUE 1 0000 Craie. 26.5 506 10000 Bois. (TOUR 10000 Entier refroidissement. à 9483—09655. à 8767—09273. à 7671—8590. à 7424—6666. à 7327—7959. à 7272—7213. à 6279—8333- à 6156—63)3. à b58r—6333. à 2500—3279. PIERRE CALCAIRE DURE. Pierre dure et... Css. JU 10000 Verres 10000 Plaib;,:1Ju8x 10000 Étain........ 10000 Glaise......… [0000 Ocrenir.. 10000 Bois.....,... 10000 à 9268—0355. à O710—83b2. à 8571—793r. à 80 ,5—793r. à Booo—80yf. à 6190—6897. à 4762—65b17. à 2195—4016. . PARTIE EXPÉRIMENTALE. Grès et... Verre et.. Plomb et. GRÈS.. Premier refroidissement. 10000 Étain.....,.. 10000 Pierre tendre. Porcelame.... 10000 Anumoine.... 10000 GYPSS> re 5... 10000 Mo... 0000 VERRE Plomb. ..:... 1C000 Du: I. b:: 10000 Si AT FPE 10000 Porcelaine.... 10000 3%: Me MN 16600 151 RP 10000 Gypse ee cÉ 10000 Poe. 10000 PLOMB LI ENT NME 0000 Pierre tendre. r0000 ab Entier refroidissement, à 9324—7989. à 8261—8950. à. 7667—7633. a 10000 à 7647—7193. à 7364—7059. à 7333—6170. à 4568—5000. à 2368—4828. à 9107—8679. à 7938—7643. à 7692—8863. à 6289—6b00, à 6104—610b. à 4160—6otr. à 8605—8333. à 6437—7192. CETTE 10000 à 7878—8536. \ 2% MINÉRAUX. INTRODUCTION, Premier refroidissement. Bismuth..... . 10000 Antimoine.... 10000 Plomb et..< Ocre......... T0000 Grue. si" 10000 Gypse. it 10000 ÉTAIN Gliise :1..:.: 10000 Bismuth..…. ... 10000 af Antimoine.... 10000 Etain et... Ces, Luis 10000 Craie, 1: 70700 10000 Gspse. +... 10000 PIERRE CALCAIRE . Anùtimoine.... 10000 Pierre | Draie .J 00 10000 tendre et... PE PEER 10000 G L AIS E. Bismuth ..... 10009 Qorte Ten 10000 Glaïse et. .£ Craie........ 10000 Ho ATP 10000 Ho UE 10000 ps x Entier refroidissement. à 8698—8750. à 8241—820t. 6060—"7073. byr4—6trr. 4736— 571 4e à à ce à 8823—09524. à 6688—9400. à 8710—9156._ à b682—7619. à 6364—6842. à 4090—4912: TENDR E. à 7742—09b45. à 7288—7912. à 4182—52rr. à BB7o—0419. à 8400—8b7r, à 7701—8000. à 5185—8055. à 3437—4545° PARTIE EXPÉRIMENTALE. 1:53 BISMUTH. | Entier : Premier refroidissement, refroidissement. Antimoine ... 10000 à 9349—y572. . Bismuth etd Ocre.......… 10000 à 8546—7380. Craie........ 10000 à 8620—9500. PORCELAINE. Porcelaine et gypse..... .. 10000 à 5308—6b00. ANTIMOINE. Rfinorhe 0) bu MHaubs 10000 à 8431—739T. Gypse....... 10000 à 5833—5476. O C RE | Grue. gs 10000 à 86b4—8689. Ocre et... Gypse....... 10000 à 6364—9062. hd 10000 à 4074—b128 CRAIE | Craie et gypse........... 10000 à 6667—"7920. GYPSE Lu ho 208 E 10000 à B8000—h5250. Gypse et. | pierre ponce:. 10000 à 7o00—4500. BOIS. Bois et pierre ponce...... 10000 à 8750—8182" 154 MINÉRAUX. INTRODUCTION, Quelque attention que j'aie donnée à mes expériences, quelque soin que j'aie pris pour en rendre les rapports plus exacts, j'avoue qu’il y a encore quelques imperfections dans cette table qui les contient tous; mais ces défauts sont légers et n’influent pas beaucoup sur les résultats généraux : par exemple, on s'appercevra aisément que le rapport du zinc au plomb étant de 10000 à 6051, celui du zinc à l’etain devroit être moindre de 6000, tandis qu’il se trouve dans la table de: 6777. Il en est de même de celui de l’ar- gent au bismuth,, qui devroit être moindre que 6308, et encore de celui du plomb à la glaise, qui devroit être de plus de 8000, et qui ne se trouve être dans la table que de 7878; mais cela provient de ce que les bou- lets de plomb et de bismuth n'out pas tou- jours été les mêmes : ils se sont fondus aussi bien que ceux d’étain et d’antimoine: ce qui n'a pu manquer de produire des variations, dont les plus grandes sont les trois que je viens de remarquer. Il ne m'a pas été pos- sible de faire mieux : les differens boulets de plomb, d’étain, de bismuthet d’antimoine, dont je me suis successivement servi, étoient PARTIE EXPÉRIMENTALE. 155 faits, à la vérité, sur le même calibre : mais la matière de chacun pouvoit être un peu différente , selon la quantité d’alliage du plomb et de l’étain; car je n’ai eu de l’étain pur que pour les deux premiers boulets : d'ailleurs il reste assez souvent une petite cavité dans ces boulets fondus, et ces petites causes sufhisent pour produire les petites différences qu'on pourra remarquer dans ma table. _ Il en est de même du rapport de l’étain à l’ocre, qui devroit être de plus de 6000, et qui ne se trouve dans la table que de 5882, parce que l’ocre étant une matière friable qui diminue par le frottement, j'ai été obligé de changer trois ou quatre fois les boulets d’ocre. J'avoue qu’en donnant à ces expériences le double du très-long temps que j'y ai employé, jaurois pu parvenir à un plus grand degré de précision ; mais je me flatte qu’il y en a suffisamment pour qu’on soit convaincu de la vérité des résultats que l’on peut en tirer. Il n'y a guère que les personnes accoutumées à faire des expériences qui sachent combien il est difficile de constater un seul fait de la nature par tous les moyens que l'art peut 156 MINÉRAUX. INTRODUCTION, nous fournir : il faut joindre la patience au 1 génie, et souvent cela ne suffit pas encore; M il faut quelquefois renoncer, malgré soi, au w degré de précision que l’on desireroit, parce « que cette précision en exigeroit une toute : aussi grande dans toutes les mains dont on se sert, et demanderoit en même temps une parfaite égalité dans toutes les matières que l’on emploie : aussi tout ce que l’on peut « faire en physique expérimentale ne peut pas « nous donner des résultats rigoureusement exacts, et ne peut aboutir qu'à des approxi- nations plus ou moins grandes; et quand l'ordre général de ces approximations ne se dément que par de légères variations, on doit être satisfait. Au reste, pour tirer de ces nombreuses: expériences tout le fruit que l’on doit en attendre, il faut diviser les matières qui em % #, font l’objet, en quatre classes ou genres diffé- rens : 1°. les métaux; 2°. les demi-métaux et" minéraux métalliques ; 3°. les substances vi- À trées et vitrescibles; 4°, les substances cal= caires et calcinables : comparer ensuite les tu |: matières de chaque genre entre elles, pour tâcher de reconnoître la cause ou les causes ‘PARTIE EXPÉRIMENTALE. 157 de l’ordre que suit le progrès de la chaleur dans chacune ; et enfin comparer les genres même entre eux, pour essayer d'en déduire | - quelques résultats généraux. LE L'ORDRE des six métaux, suivant leur densité, est, étain, fer, cuivre, argent, plomb, or; tandis que l’ordre dans lequel ces métaux reçoivent et perdent la chaleur, est, étain, plomb, argent, or, cuivre, fer, dans lequel il n’y a que l’etain qui conserve sa place. Le progrès et la durée de la chaleur dans les métaux ne suit donc pas l’ordre de leur densité, si ce n’est pour l’étain, qui, étant le moins dense de tous, est en même temps celui qui perd le plus tôt sa chaleur : mais l’ordre des cinq autres métaux nous dé- montre que c'est dans le rapport de leur fusibilité que tous reçoivent et perdent la chaleur; car le fer est plus difficile à fondre que le cuivre, le cuivre l’est plus que l’or, J'or plus que l'argent, l'argent plus que le plomb, et le plomb plus que l’étain : on doit donc en conclure que ce n’est qu'un 14 ve ; 2 158 MINÉRAUX. INTRODUCTION, hasard si la densité et la fusibilité de l'étain se trouvent ici réunies pour le an = au der- nier rang. | Cependant ce seroit trop s’avancer que de prétendre qu’on doit tout attribuer à la fusi- bilité, et rien du tout à la densité; la nature _ne se dépouille jamais d’une de ses propriétés en faveur d’uneautre, d’une manière absolue, c’est-à-dire, de façon que la première n’in- flue en rien sur la seconde : ainsi la densité peut bien entrer pour quelque chose dans le progrès de la chaleur; mais au moins nous pouvons prononceraffirmativement que, dans les six métaux, elle n’y fait que très-peu , au lieu que la fusibilité y fait presque le tout. Cette première vérité n'étoit connue ni des chimistes ni des physiciens : on n’auroit pas même imaginé que l'or, qui est plus de deux fois et demie plus dense que le fer, perd néanmoins sa chaleur un demi-tiers plus vite. Il en est de même du plomb, de l’ar- gent et du cuivre, qui tous sont plus denses À que le fer, et qui, comme l'or, s’échauffent et se refroidissent plus promptement; car, quoiqu'il ne soit question que du refroidis- sement dans ce second mémoire, les expé= PARTIE EXPÉRIMENTALE. 159 riences du mémoire qui précède celui-ci démontrent, à n'en pouvoir douter, qu'il en est de l'entrée de la chaleur dans les corps comme de sa sortie, et que ceux qui la re- çoivent le plus vîte sont en même temps ceux qui la perdent plus tôt. Si l’on réfléchit sur les principes réels dé la densité et sur la cause de la fusibilité, on sentira que la densité dépend absolument de la quantité de matière que la nature place dans uu espace donné; que plus elle peut y en faire entrer, plus il y a de densité, et que l'or est, à cet égard, la substance qui de toutes contient le plus de matière relative- ment à son volume. C’est pour cette raison que l’on avoit cru jusqu'ici qu’il falloit plus de temps pour échauffer ou refroidir l’or que les autres métaux. Il est en effet assez na- turel de penser que, contenant sous le même volume le double ou le triple de matière, il faudroit le double ou le triple du temps pour la pénétrer de chaleur ; et cela seroit vrai si, dans toutes les substances, les parties consti- tuantes étoient de la même figure, et en con- séquence toutes arrangées de même. Mais, dans les unes comme dans les plus denses, r6o MINERAUX. INTRODUCTION, les molécules de la matière sont probable- ment de figure assez régulière pour ne pas laisser entre elles de très-srands espaces vides; dans d’autres moins denses, leurs figures plus irrégulières laissent des vides plus nombreux et plus grands; et dans les plus légères, les molécules étant en petit nombre, et pro bablement de figure très-irrégulière, il'se trouve mille et mille fois plus de vide que de plein : car on peut démontrer, par d'au- tres expériences, que le volume de la subs- tance même la plus dense contient encore beaucoup plus d'espace vide que-de matière pleine. | Or la principale cause de la fusibilité est la facilité que les particules de la chaleur trouvent à séparer les unes des autres ces molécules de la matière pleine : que la somme des vides en soit plus ou moins grande, ce qui fait la densité ou la légéreté, cela est indiffé- rent à la séparation des molécules qui cons- tituent le plein , et la plus ou moins grande fusibilité dépend en entier de la force de cohé- rence qui tient unies ces parties massives et s'oppose plus ou moins à leur séparation. La dilatation du volume total est le premier PARTIE EXPÉRIMENTALE. 16r. degre de l’action de la chaleur ; et, dans les differens metaux , elle se fait dans le même ordre que la fasion de la masse, qui s'opère par un plus grand degré de chaleur ou de feu. L’etain , qui de tous se fond Le plus prompte- ment , est aussi celui qui se dilate le plus vite; et Le fer, qui est de tousle plus difficile à fondre , est de même celui dont la dilata= tion est la plus lente. D'après ces notions générales, qui parois- sent claires, précises, et fondées sur des expé- riences que rien ne peut démentir , on seroit porté à croire que la ductilité doit suivre l'ordre de la fusibilité , parce que la plus ou moins grande ductilité semble dépendre de la plus ou moins grande adhésion des parties dans chaque métal ; cependant cet ordre de la ductilité des métaux paroit avoir autant de rapport à l’ordre de la densité qu’à celui de leur fusibilité. Je dirois volontiers qu’il est en raison composée des deux autres, mais ce n’est que par estime et par une présomp— tion: qui n’est peut-être pas assez fondée ; car il n'eët pas aussi facile de déterminer au juste les différens degrés de la fusibilité que ceux de la densité; et comme la ductilité - 14 J Lu 162 MINÉRAUX. INTRODUCTION, L participe des deux, et qu'elle varie suivant À | les circonstances, nous n’avons pas encore acquislesconnoissances nécessairespour pro | noncer affirmativement sur ce sujet, qui est d'une assez grande importance pour mériter des recherches particulières. Le même meétäl traite à froid ou à chaud donne des résultats tout différens : la malléabilité est le premier indice de la ductilité; mais ellene nous donne néanmoins qu'unenotion assez imparfaite du point auquel la ductilite peut s'étendre. Le plomb, Le plus souple , le plus malléable des métaux , ne peut se tirer à la filière en fils aussi fins que l'or, ou même que le fer, qui, de tous, est le moins malléable. D'ailleurs il faut aider la ductilité des métaux par l'ad- dition du feu, sans quoi ils s’écrouissent eË deviennent cassans ; le fer même , quoique le plus robuste de tous, s’écrouit comme les autres. Ainsi la ductilité d’un métal etleten- due de continuité qu’il peut supporter, dépens dent non seulement de sa densité et de sa fusibilité , mais encore de la manière dont on le traite, de la percussion plus lente ou plus prompte, et de l’addition de chaleur ou de feu qu’on lui donne à propos. + PARTIE EXPERIMENTALE. 163 FL MAINTENANT si nous comparons les substances qu’on appelle demi-métaux et miné. raux métalliques qui manquent de ductilite, nous verrons que l’ordre de leur densité est, émeril ,.zinc, antimoine , bismuth , et que celui dans lequel ils reçoivent et perdent la chaleur est, antimoine, bismuth, zinc, éme ril ; ce qui ne suit en aucune façon l’ordre de leur densité, mais plutôt celui de leur fusibilité. L’émeril, qui est un minéral ferru- gineux , quoiqu’une fois moins dense que le bismuth, conserve la chaleur une fois plus Jong-temps; lezinc, plus légerquel’antimoine etlebismuth, conserveaussi la chaleur beau- coup plus long-temps ; l’antimoine et le bis- muth la reçoivent et la gardent à peu près éga- lement. Il en est donc des demi-métaux et des minéraux métalliques comme des métaux : le rapport dans lequel ils reçoiventetperdent la chaleur , est à peu près le même que celui de leur fusibilité, et ne tient que très-peu ou point du tout à celui de leur densité. Mais en joignant ensemble les six métaux ss 4 n 4 ; 2 \ t | * ! “ Ma + Le ; LA tes ; 1 164 MINÉRAUX. INTRODUCTION , à et les quatre demi- métaux ou minéraux métalliques que j'ai soumis à l'épreuve, on verra que l’ordre des densités de ces dix nue { tances minérales, est, Émeril , Zinc, antimoine , étain , fer, cuis : vre, bismuth, argent, plomb, or; Et que l’ordre dans lequel ces snbsttnces | s’échauflent et se refroidissent, est, Antimoine , bismuth , étain, plomb, argent , ZinC , Or, Cuivre, émeril , fer: Dans lequel il y a deux choses qui ne pa- roissent pas bien d'accord avec l’ordre de la fusibilite : 1°. L'antimoine, qui devroit s’échauffer et se refroidir plus lentement que le plomb, puisqu'on a vu parles expériences de Newton, citees dans le Mémoire précédent, que l’anti- moine demande pour se fondre, dix degrés de la même chaleur , dont il n’en faut que huit pour fondre le plomb ; au lieu que, par mes expériences, il se trouve que l’antimoine s’échauffe et se refroidit plus vite que le. plomb. Mais on observera que Newton s’est servi de régule d’antimoine , et que je n’ai employé dans mes expériences que de l’anti- moine fondu : or le régule d’antimoine ou PARTIE EXPÉRIMENTALE. 165 l'antimoine naturel est bien plus difficile à fondre que l’antimoine qui a déja subi une première fusion ; ainsi cela ne fait point une exception à la règle. Au reste , j'ignore quel rapport il y auroit entre l’antimoine naturel ou régule d'antimoine et les autres matières que j'ai fait chauffer et refroidir ; maisje pré- sume , d'après l’expérience de Newton, qu'il s’échaufferoit et se refroidiroit plus lentement que le plomb. 2°. L'on prétend que le zinc se fond bien plus aisément que l'argent : par conséquent il devroit se trouver avant l’argent dans l’or- dre indiqué par mes expériences , si cet ordre étoit, dans tous les cas, relatif à celui de la fusibilité; et j'avoue que ce demi-métal sem— ble, au premier coup d’æil, faire une excep- tion à cette loi que suivent tous les autres : mais il faut observer, 1°. que la différence donnée par mes expériences entre le zinc et l’argeut est fort petite ; 2°. que le petit globe d'argent dont je me suis servi , étoit de l’ar- gent le plus pur , sans la moindre partie de cuivre ni d'autre alliage, et l'argent pur doit se fondre plus aisément et s’échauffer plus vile que l'argent mêlé de cuivre; : \ f L FEV ALT Lai 166 MINÉRAUX. INTRODUCTION, 5°. quoique le petit globe de zinc m'’ait été donné par un de nos habiles chimistes *, cé n'est peut-être pas du zinc absolument pur et sans mélange de cuivre, ou de quelqueautre matière encore moins fusible. Comme ce soupçon m'étoit resté après toutes mes expé- riences faites , j'ai remis le globe de zinc à M. Rouelle, qui me l’avoit donné, en le priant de s'assurer s’il ne contenoit pas du fer ou du cuivre, ou quelqueautre matièrequis’op- poseroit à la fusibilité. Les épreuves en ayant été faites , M. Rouelle a trouvé dans ce zinc une quantité assez considérable de fer , ou safran de mars : j'ai donc eu la satisfaction de voir que non seulement mon soupçon étoit bien fondé, mais encore que mes expériences ont été faites avec assez de précision pour faire reconnoitre un mélange dont il n’étoit pas aisé de se douter. Aïnsi le zinc suit aussi exactement que les autres métaux et demi- métaux dans le progrès de la chaleur l’ordre de Ja fusibilité, et ne fait point une exception à la règle. On peut donc dire, en général , * M. Rouelle, démonstrateur de chimie aux écoles du Jardin du roi. dis F PARTIE EXPÉRIMENTALE. 167 que le progrès de la chaleur dans les métaux, demi-metaux et minéraux métalliques , est en même raison, ou du moins en raison très- voisine de celle de leur fusibilité *. | EE LEs matières vitrescibles et vitrées que j'ai mises à l'épreuve, étant rangées suivant l’ordre de leur densité, sont : Pierre ponce , porcelaine, ocre, glaise, verre, crystal de roche et grès ; car je dois observer que quoique le cryslal ne soit porte dans la table des poids de chaque matière que * Le globe de zinc sur lequel ont été faites toutes les expériences s'étant trouvé mêlé d’une portion de fer , j’ai été obligé de substituer dans la table gé- nérale, aux premiers rapports, de nouveaux rap- ports que j'ai placés sous les autres : par exemple, le rapport du fer au zinc de ro000 à 7654 n’est pas le vrai rapport , et c’est celui de 10000 à 6804 écrit au-dessous qu’il faut adopter. Il en est de même de toutes les autres corrections que j’ar faites d’un neuvième sur chaque nombre, parce que j'ai reconnu que la portion de fer con'enue dans ce zinc avoit diminué au moins d’un neuvième le progrès de la chaleur. dan A eur 168 MINÉRAUX. INTRODUCTION, pour six gros vingt-deux grains, il doit être supposé plus pesant d'environ un gros, parce qu'il étoit sensiblement trop petit : et c’est par cette raison que je l'ai exclu de la table générale des rapports, ayant rejeté toutes les expériences que j'ai faites avec ce globe trop petit. Néanmoins lé résultat géné- ral s'accorde assez avec les autres pour que je puisse le présenter. Voici donc l’ordre dans lequel ces différentes substances se sont refroi- dies, pierre ponce , ocre, porcelaine, plaise, verre, crystal et grès, qui, comme l’on voit, est le même que celui de la densité ; car l’ocre ne se trouve ici avant la porce- laine que parce qu’étant une matière friable, il s’est diminué par le frottement qu'il a subi dans les expériences ; et d’ailleurs sa densité diffère si peu de la porcelaine, qu’on peut les regarder comme égales. Ainsi la loi du progrès de la chaleur dans les matières vitrescibles et vitrées est relative à l’ordre de leur densité, et n’a que peu ou point de rapport avec leur fusibilité, par la raison qu'il faut, pour fondre toutes ces subs- tances, un degré presque éoal du feu le plus violent, et que les degrés particuliers de leur PARTIE EXPÉRIMENTALE. r69 différente fusibilité sont si près les uns des autres, qu’on ne peut pas en faire un ordre composé de termes distincts. Ainsi leur fusi— bilite presque égale ne faisant qu'un terme, qui est l’extrême de cet ordre de fusibilité, on ne doit pas être étonné de ce que le pro- grès de la chaleur suit ici l’ordre de la den- sité, et que ces différentes substances, qui toutes sont également difficiles à fondre , s’é- chauffent et se refroidissent plus lentement et plus vite, à proportion de la quantité de matière qu’elles contiennent. On pourra m'objecter que le verre se fond plus aisément que la glaise, la porcelaine, l’ocre et la pierre ponce, qui néanmoins s’é- chauffent et se refroidissent en moins de temps que le verre; mais l’objection tombera lors qu’on réfléchira qu'il faut, pour fondre le verre, un feu très-violent, dont le degré est si éloigné des degrés de chaleur que reçoit le verre dans nos expériences sur le refroidisse- ment, qu’il ne peut influer sur ceux-ci. D’ail- leurs, en pulvérisant la glaise, la porcelaine, J'ocre et la pierre ponce, et leur donnant des fondans analogues, comme l’on en donne au sable pour le convertir en verre , 1l est plus 19 } à ju À \ pe ro MINÉRAUX. INTRODUCTION, que probable qu’on feroit fondre toutes ces f matières au même degré de feu, et que par: \ conséquent on doit regarder comme égale ou presque égale leur résistance à la fusion; et c'est par cette raison que la Loi du progrès de la chaleur dans ces matières se trouve pro— portionnelle à l’ordre de leur densité. I V. LEs matières calcaires , rangées suivant l’ordre de leur densité, sont:, Craie, pierre tendre, pierre dure, marbre commun, marbre blanc. L'ordre dans lequel elles s’échauffent et se refroidissent, est, craie, pierre tendre, pierre dure, marbre commun et marbre blanc, qui, comme l’on voit, est le même que celui de leur densité. La fusibilité n’y entre pour rien , parce qu’il faut d’abord un très-grand degré de feu pour les calciner, et que quoi- que la calcination en divise les parties, on ne doit en regarder l’effet que comme un pre- mier degré de fusion, et non pas comme une fusion complète; toute la puissance des meil- leurs miroirs ardens -sufht à peine pour Ç ) L “PARTIE EXPÉRIMENTALE. 19r l'opérer. J'ai fondu et réduit en une espèce de verre quelques unes de ces matières calcaires au foyer d'un de mes miroirs, et je me suis convaincu que ces matières peuvent, comme toutes les autres, se réduire ultérieurement en verre , sans y employer aucun fondant , et seulement par la force d’un feu bien supé- rieur à celui de nos fourneaux. Par conse- quent , le termecommundeleur fusibilité est encore plus éloigné et plus extrême que celui des matières vitrées ; et c’est par cette raison qu'elles suivent aussi plus exactement, dans le progrès de la chaleur, l’ordre de la den- site. Le gypse blanc, qu’on appelle impropre- ment albâtre , est une matière qui se calcine, comme tous les autres plâtres, à un degré de feu plus médiocre que celui qui est nécessaire pour la calcination des matières calcaires : aussi ne suit-1l pas l’ordre de la densité dans le progrès de la chaleur qu'il reçoit ou qu’il perd; car, quoique beaucoup plus dense que la craie, et un peu plus dense que la pierre calcaire blanche, il s’échauffe et se refroi- dit néanmoins bien plus promptement que l'une et l’autre de ces matières. Ceci nous nu x72 MINÉRAUX. INTRODUCTION. | démontre que la calcination et la fusion, plus ou moins faciles , produisent le même effet relativement au progrès de la chaleur. Les matières gypseuses ne demandent pas, pour se calciner, autant de feu que les ma- tières calcaires; et c’est par cette raison que, quoique plus denses, elles s’échauffent et se refroidissent plus vite. | Ainsi on peut assurer en général que /e progrès de la chaleur, dans toutes les subs- tances minérales, est toujours à très - peu près en raison de leur plus ou moins grande facilité à se calciner ou à se fondre; mais que quand leur calcination ou leur fusion sont également difficiles, et qu’elles exigent un degré de chaleur extréme, alors le prise de la chaleur se fait suivant l’ordre de leur densité. Au reste, j'ai déposé au Cabinet du roi les globes d'or, d'argent, et de toutes les autres substances métalliques et minérales qui ont servi aux expériences précédentes, afin de les rendre plus authentiques, en mettant ? à portée de les vérifier, ceux qui voudroient douter de la vérité de leurs resultats, et de la conséquence générale que je viens d’en tirer. peu | TROISIÈME MÉMOIRE. ) Ed Observations sur la nature de la platine. O« vient de voir que de toutes les subs- tances minérales que j'ai mises à l'épreuve, ce ne sont pas les plus denses, mais les moins fusibles, auxquelles il faut le plus de temps pour recevoir et perdre la chaleur : le fer et l'émeril, qui sont les matières métalliques les plus difficiles à fondre , sont en même temps celles qui s’échauffent et se refroi- dissent le plus lentement. Il u’y a dans la nature que la platine qui pourroit ètre encore moins accessible à la chaleur, et qui la con- - serveroit plus long-temps que le fer. Ce mi- néral, dont on ne parle que depuis peu, paroit être encore plus difficile à fondre; le feu des meilleurs fourneaux n’est pas assez violent : pour produire ceteffet, ni même pourenagglu- tiner les petits grains, qui sont tous anguleux, émoussés, durs, et assez semblables, pour la forme, à de la grosse limaille de fer, mais d'une couleur un peu jaunâtre : et quoiqu'on 15 A1 10 20, CRT EPP ENNAUEUEN ARR EEE . \ ce | 174 MINÉRAUX. INTRODUCTION, puisse les faire couler sans addition de fon À dans, et les réduire en masse au foyer d’ un À bon miroir brûlant, la platine semble exiger plus de chaleur que la mine et la limaille de fer, que nous faisons aisément fondre à nos fourneaux de forge. D'ailleurs la densitéde la platine étant beaucoup plus grande que celle du fer, les deux qualités de densité et de non-fusibilité se réunissent ici pour rendre cette matiere la moins actessible de toutes au progrès de la chaleur. Je présume donc que la platine seroit à la tête de ma table, ef avant le fer, si je l’avois mise en expérience; mais il ne m'a pas été possible de m'en pro- curer un globe d’un pouce de diamètre : on ne la trouve qu'en grains !; et celle qui est en masse n’est pas pure, parce qu’on y à mêlé, pour la fondre, d’autres matières qui en ont altéré la nature. Un de mes amis?, 1 Un homme digne de foi m'a néanmoins assuré qu’on trouve quelquefois de la platine en masse, et qu'il en avoit vu un morceau de vingt livres pesant qui w’avoit point été fondu , mais tiré de la mune même. | 2 M. le comte de la Billardrie d’Angiviller é de J'académie des sciences, intendant en survivance du Jardin et du Cäbinet du roi. | PARTIE EXPERIMENTALE, 1:75 homme de beaucoup d'esprit, qui a la bonté de partager souvent mes vues, ma mis à portée d'examiner cette substance métallique encore rare, et qu'on ne connoît pas assez. Les chimistes qui ont travaillé sur la pla- tine, l'ont regardée comme un métal nou— veau, parfait, propre, particulier et diffe- rent de tous les autres métaux : ils ont assuré que sa pesanteur spécifique étoit à très-peu près égale à celle de l’or; que néanmoins ce huitième métal différoit d’ailleurs essentiel lement de l’or, n'en ayant ni la ductilité ni la fusibulité. J'avoue que je suis dans une opinion différente, et mème toute opposée. Une matière qui n’a ni ductilité ni fusibilité, ne doit pas être mise au nombre des métaux, dont les propriétés essentielles et communes sont d’être fusibles et ductiles. Et la platine, d’après l'examen que j'en ai pu faire, ne.me paroit pas être un nouveau métal différent de tous les autres, mais un mélange, un alliage de fer et d’or formé par la nature, dans lequel la quantité d’or semble dominer sur Ja quantité de fer; et voici les faits sur lesquels je erois pouvoir fonder cette opinion. De huit onces trente-cinq grains de platine 1 0: 176 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | que m'a fournis M. d'Angiviller, et que j'ai présentés à une forte pierre d’aimant, ik ne m'est resté qu'une once un gros vingt neuf grains ; tout le reste a été enlevé par J'aimant, à deux gros près, qui ont été ré- duits en poudre qui s’estattachée aux feuilles de papier, et qui les a profondément noir- cies, comme je le dirai tout-à-l’heure. @ela fait donc à très-peu près six septièmes ‘du total qui ont été attires par l’aimant; ce qui est une quantité si considérable , relative- ment au tout, qu'il est impossible de se re- fuser à croire que le fer ne soit contenu dans la substance intime de la platine, et qu'il n’y soit même en assez grande quantité. Il y a plus : c’est que si je ne m’étois pas lassé de ces expériences, quiont duré plusieurs jours, j'aurois encore tiré par l’aimant une grande partie du restant de mes huit onces de pla- tine ; car l’aimant en attiroit encore quelques grains un à un, et quelquefois deux quand on a cessé de le présenter. IL y a donc beau- coup de fer dans la platine; et il n'y est pas simplement mêlé comme matière étrangère, mais intimement uni, et faisant partie de sa substance : ou, si l’on veut Le nier, 1l faudra PARTIE EXPÉRIMENTALE. 197 supposer qu’il existe dans la nature une se- conde matière qui, comme le fer, est atti- rable par l’aimant; mais cette supposition gratuite tombera par les autres Faits que je vais rapporter. : Toute la platine que j’ai eu occasion d’exa- miner , m'a paru mélangée de deux matières différentes : l’une noire, et trèsattirable par V'aimant; l’autre en plus gros grains, d'un blanc livide un peu jaunûtre, et beaucoup moins magnétique que la première. Entre ces deux matières, qui sont les deux extrèmes de cette espèce de mélange, se trouvent toutes les nuances intermédiaires, soit pour le ma- snetisme , soit pour la couleur et la srosseur des grains. Les plus magnétiques, qui sont en même temps les plus noirs et les plus petits, se réduisent aisément en poudre par uu frottement assez léger, et laissent sur le papier blanc la même couleur que le plomb frotté. Sept feuilles de papier dont on s’est servi successivement pour exposer la platine - à l’action de l’aimant, ont été noircies sur toute l'étendue qu’occupoit la platine, les dernières feuilles moins que les premières à : mesure qu elle.se trioit, et que Les grains qui : 178 MINÉRAUX. INTRODUCTION, À restoient étoient moins noirs et moins ma+ ' gnétiques. Les plus gros grains, qui sont les . plus colorés etles moins magnétiques, au lieu . de se réduire en poussière comme les petits grains noirs, sont au contraire très-durs et. résistent à toute trituration: néanmoins 1ls sont susceptibles d'extension dans un mortier d’agate*, sous Les coups réitérés d’un pilon de même matière, et j'en ai applati et étendu plusieurs grains au double et au triple de l'étendue de leur surface : cette partie de la platine a donc un certain degré de malléa. bilité et de ductilité, tandis que la partie noire ne paroit être ni malléable ni ductile. Les grains intermédiaires participent des qualites des deux extrêmes, ils sont aigres et durs; ils se cassent ou s'étendent plus dif: ficilement sous les coups du pilon , et donnent un peu de poudre noire, mais moins noire que la première. Ayant recueilli cette poudre noire et les grains les plus magnétiques que l’aimant avoit attirés les premiers, j'ai reconnu que * Je n’ai pas voulu les étendre sur le tas d’ acier, dans Ja crainte ” leur communiquer plus de mas gnétisme qu ils n’en ont naturellement, ! PARTIE EXPÉRIMENTALE. 179 le tout etoit du vrai fer, mais dans un état différent du fer ordinaire. Celui-ci, réduit en poudre et en limaille, se charge de lhumi- dité et se rouille aisément : à mesure que Ja rouille le gagne, il devient moins magné- tique, et finit absolument par perdre cette qualité magnétique lorsqu'il est entièrement et intimement rouillé ; au lieu que cette poudre de fer, ou, si l’on veut, ce sablon ferrugineux qui se trouve dans la platine, est au contraire inaccessible à la rouille, quelque long temps qu'il soit expose à l’hu- midité : il est aussi plus infusible et beau- coup moins dissoluble que le fer ordinaire; mais ce n'en est pas moins du fer, qui ne m'a paru différer du fer connu que par une plus grande pureté. Ce sablon est en effet du fer absolument dépouillé de toutes les parties combustibles , salines et terreuses, qui se trouvént dans le fer ordinaire, et même dans l'acier : il paroit enduit et recouvert d’un vernis vitreux qui le défend de toute altéra- tion. Et ce qu’il ÿ a de très-remarquable , . c'est que ce sablon de fer pur n'appartient pas exclusivement, à beaucoup près, à la mine de platine; j'en ai trouvé, quoique toujours # AU OUR RE VITAE 4 ñ AR 4 18e MINÉRAUX. INTRODUCTION, en petite quantité, dans plusieurs endroits 1 où l’on a fouillé les mines de fer qui se con É somment à mes forges. Cofime je suis dans l'usage de soumettre à plusieurs épreuves toutes les mines que je fais exploiter, avant de me déterminer à les faire travailler en : grand pour l'usage de mes fourneaux , je fus assez surpris de voir que, dans quelques unes. de ces mines, qui toutes sont en grains, e£ dont aucune n’est attirable par'l’aimant , il se trouvoit néanmoins des particules de fer un peu arrondies et luisantes comme de la limaille de fer, et tout-à-fait semblables au sablon ferrugineux de la platine; elles sont tout aussi magnétiques, tout aussi peu fu- sibles , tout aussi difficilement dissolubles. Tel fut le résultat de la comparaison que je fis du sablon de la platine, et de ce sablon trouvé dans deux de mes mines de fer, à trois pieds de profondeur, dans des terrains où l’eau penètre assez facilement :. j’avois peine à concevoir d'où pouvoient provenir ces particules de fer; comment elles avoient pu se défendre de la rouille depuis des siècles qu’elles sont exposées à l'humidité de la terre; enfin comment ce fer très-magnétique pou- A hé : \ k - PARTIE EXPÉRIMENTALE. 18e voit avoir été produit dans des veines de nines qui ne le sont point du tout. J'ai ap pelé l'expérience à mon secours, etje me suis assez éclairé sur tous ces points pour être sa— tisfait. Je savois , par un grand nombre d’ob- servations, qu'aucune de nos mines de fer en grains n’est attirable par l’aimant : j’étois bien persuadé, comme je le suis encore, que toutes les mines de fer, qui sont magné- tiques, n'ont acquis cette propriété que par l’action du feu ; que les mines du Nord, qui sont assez magnétiques pour qu’on les cher _#che avec la boussole, doivent leur origine à l'élément du feu, tandis que toutes nos mines en grains, qui ne sont point du tout magné- tiques, n’ont jamais subi l’action du feu, et n’ont été formées que par le moyen ou l’inter- mède de l’eau. Je pensai donc que ce sablom ferrugineux et magnétique que je trouvois en petite quantité dans mes mines de fer, devoit son origine au feu; et ayant examiné le local, je me confirmai dans cette idee. Le terrain où se trouve ce sablon magnétique est en bois, de temps immémorial; on ÿ a fait très-anciennement et on y fait tous les jours des fourneaux de charbon : 1l est aussi Mat, gén, V: | 14 X 'ÉAUS | OT XP PMETRES dd 4 _:82 MINÉRAUX. INTRODUCTION, plus que probable qu’il y a eu dans ces bois des incendies considérables. Le charbon et le bois brülé, sur-tout en grande quantité, pro- duisent du mächefer, et ce mâchefer ren. Ferme la partie la plus fixe du fer que con- tiennent les végétaux : c'est ce fer fixe qui forme le sablon dont il est question , lorsque le mâchefer se décompose par l’action de l'air, du soleil et des pluies; car alors ces particules de fer pur, qui ne sont point sujettes à la rouille ni à aucune autre espèce d’altération , se laissent entrainer par l’eau, et pénètrent dans la terre avec ellé à quelques pieds de profondeur. On pourra vérifier ce que j’avance ici, en faisant broyer du mâchefer bien brülé; on y trouvera toujours une petite quantité de ce fer pur, qui, ayant résisté à l’action du feu , résiste également à celle des dissolvans, et ne donne point de prise à la rouille *. * J'ai recounu, dans le Cabinet d'histoire natu= relle, des sablons ferrugineux de même espèce que celui de mes mines, qui m'ont été envoyés de dif- férens endroits, et qui sont également magnétiques, On en trouve à Quimper en Bretagne, en Dane- . marck, en Sibérie, à Saint-Domingue ; et les ayant tous comparés, J'ai vu que le sablon ferrugineux dé PARTIE EXPÉRIMENTALE. :83 M'étant satisfait sur ce point, et après avoir comparé le sablon tiré de mes mines de fer et du mâchefer avec celui de la platine assez pour ne pouvoir douter de leur identité, je ne fus pas long-temps à penser, vu la pesan- teur spécifique de la platite, que si ce sablon de fer pur, provenant de la composition du maächefer, au lieu d’être dans une mine de fer, se trouvoit dans le voisinage d'une mine d’or, il auroit, en s’unissant à ce dernier métal, formé un alliage qui seroit absolu-— ment de la même nature que la platine. On Quimper étoit celui qui ressembloit le plus au mien, et qu'il n’en différoit que par un peu plus de pe- santeur spécifique. Celui de Saint-Domingue est plus léger, celui de Danemarck est moins pur et plus mélangé de terre, et celui de Sibérie est en masse et en morceaux gros comme le pouce, solides, pesans, et que l’aimant soulève à peu près comme si c’étoit une masse de fer pur. On peut donc pré- sumer que ces sablons magnétiques provenant du môchefer se trouvent aussi communément que le mächefer même , mais seulement en bien plus petite quantité, Il est rare qu’on en trouve des amas un peu considérables, et c’est par cette raison qu’ils ont échappé, pour la plupart, aux recherches des mi aéralogistes, 284 MINÉRAUX. INTRODUCTION, sait que l’or et le fer ont un grand degré d'affinité; on sait que la plupart des mines de fer contiennent une petite quantité d'or; on sait donner à l’or la teinture, la couleur et même l’aigre du fer, en les faisant fondre . ensemble : on emploie cet or couleur de fer sur différens bijoux d’or, pour en varier les couleurs; et cet or mêlé de fer est plus ou moins gris, et plus ou moins aigre, suivant la quantité de fer qui entre dans le mélange. J'en ai vu d’une teinte absolument semblable à la couleur de la platine. Ayant demande à un orfévre quelle étoit la proportion de l'or et du fer dans ce mélange , qui étoit de la couleur de la platine, il me dit que l’or de vingt-quatre karats n’étoit plus qu’à dix-huit: karats, et qu'il y entroit un quart de fer. On verra que c’est à peu près la proportion qui se trouve dans la platine naturelle, si l’on en juge par la pesanteur spécifique. Cet or mêlé de fer est plus dur, plus aigre et spéci- fiquement moins pesant que l’or pur. Toutes ces convenances , toutes ces qualités com-— munes avec la platine, m'ont persuadé que ce prétendu métal n'est, dans le vrai, qu'un alliage d’or et de fer, et non pas une substance | Su PARTIE EXPÉRIMENTALE. 185 particulière , un métal nouveau, parfait, et different de tous les autres métaux, comme les chimistes l’ont avancé. On peut d’ailleurs se rappeler que l’alliage aigrit tous les métaux, et que quand il y a pénétration, c’est-à-dire, augmentation dans Ja pesanteur spécifique, l’ailiage en est d’au- tant plus aigre que la pénétration est plus : _ grande, et le mélange devenu plus intime, comme on le reconnoit dans l’alliage appelé métal des cloches, quoiqu'il soit composé de deux métaux très-ductiles. Or rien n’est plus aigre ni plus pesant que la platine : cela seul auroit dû faire soupçonner que ce n’est qu'un alliage fait par la nature, un mélange de fer et d’or, qui doit sa pesanteur spéci- fique en partie à ce dernier métal, et peut- être aussi en grande partie à la pénétration des deux matières dont il est composé. Néanmoins cette pesanteur spécifique de la. platine n’est pas aussi grande que nos chi- mistes l’ont publie. Comme cette matière, traitée seule et sans addition de fondans, est très-difficile à réduire en masse, qu’on n’en. peut obtenir au feu du miroir brûlant que de . très-petites masses, et que les expériences : 16 Le 86 MINÉRAUX. INTRODUCTION, _hydrostatiques faites sur de petits volumes sont si défectueuses , qu’on n’en peut rien conclure, il me paroît qu’on s’est trompé sur l'estimation de la pesanteur spécifique de ce minéral. J'ai mis de la poudre d’or dans un petit tuyau de plume, que j'ai pesé très-exactement : j'ai mis dans le même tuyau un égal volume de platine; il pesoit prés d’un a Pe de moins : mais cette pou- dre d’or étoit beaucoup trop fine en compa= raison de la platine. M. Tillet, qui joint à une connoissance approfondie des métaux le talent rare de faire des expériences avec la plus grande précision, a bien voulu répéter, à ma prière, celle de la pesanteur spécifique de la platine comparée à l’or pur. Pour cela, il s’est servi, comme moi, d’un tuyau de plume, et il a fait couper à la cisaille de l’or à vingt- quatre karats, réduit autant qu’il eétoit pos- sible à la grosseur des grains de la platine, etil a trouvé, par huit expériences, que la pesan- teur de la platine différoit de celle de l’or pur d'un quinzième à très-peu près; mais nous avons observé tous deux que les grains d’or coupés à la cisaille avoient les angles beau- coup plus vifs que la platine. Celle-ci, vue à PARTIE EXPÉRIMENTALE. r187 la loupe, est à peu près de la forme des galets xoulés par l’eau ; tous les angles sont émous- sés , elle est même douce au toucher, au lieu que les grains de cet or coupés à la cisaille avoient des angles vifs et des pointes tran- chantes , en sorte qu’ils ne pouvoient pas s’ajuster ni s’entasser les uns sur les autres aussi aisément que ceux de la platine; tandis qu’au contraire la poudre d’or dont je me suis servi, étoit de l'or ag paillettes, telles que les arpailleurs les trouvent dans le sable des rivières. Ces paillettes s’ajustent beau- coup mieux les unes contre les autres. J'ai trouvé environ un dixième de différence entre le poids spécifique'de ces paillettes et celui de la platine : néanmoins ces paillettes ne sont pas ordinairement d’or pur, il s’en faut souvent plus de deux ou trois karats; ce qui en doit diminuer en même rapport la pesanteur spécifique. Ainsi, tout bien consi- déré et comparé, nous avons cru qu’on pou- voit maintenir le résultat de mes expériences, et assurer que la platine en grains, et telle que la nature la produit, est au moins d’un onzième ou d'un douzième moins pesante que l'or. Il y a toute apparence que cette ae ETAPE { 188 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | erreur de fait sur la densité de la platine # vient de ce qu'on ne l’aura pas pesée dans son état de nature, mais seulement après : l'avoir réduite en masse; et comme cette fu- sion ne peut se faire que par l’addition d’au- tres matières et à un feu très-violent, ce n’est plus de la platine pure, mais un composé dans lequel sont entrées des matières fon- dantes, et duquel le feu a enlevé les parties les plus légères. - Se Ainsi la platine, au lieu d’être d’une den- sité égale ou presque égale à celle de l’or pur, comme l'ont avancé les auteurs qui en ont écrit, n'est que d’une densité moyenne entre celle de l’or et celle du fer, etseulement plus voisine de celle de ce preinier métal quedecelle du dernier. Supposant donc que le pied cube d’or pèsetreizecent vingt-six livres, etceluidu fer pur cinq cent quatre-vingts livres, celui de la platine en grains se trouvera peser environ onze cent quatre-vingt-quatorze livres ; ce qui supposeroit plus des trois quarts d’or sur un quart de fer dans cet alliage, s’iln’y a pas de pé- ù nétration:maiscommeon en tiresixseptièmes . à l’aimant, on pourroit croire que le fer y . est en quautité de plus d'un quart, d'autant PARTIE EXPÉRIMENTALE. 18) plus qu’en s’obstinant à cette expérience , - je suis persuadée qu’on viendroit à bout d'en- lever, avec un fort aimant, toute la platine jusqu’au dernier grain. Néanmoins on n’en doit pas conclure que le fer y soit contenu en si grande quantité ; car lorsqu'on le mêle par la fonte avec l'or, la masse qui résulte de cet alliage est attirable par l’aimant, quoi- que le fer n’y soit qu’en petite quantité. J'ai vu entre les mains de M. Baumé un bouton de cet alliage pesant soixante-six grains, dans lequel il n’étoit entré que six grains, c'est-à- dire, un onzième de fer ; et ce bouton se laissoit enlever aisément par un bon aimant. Dés lors la platine pourroit bien ne contenir qu’un onzième de fer sur dix onzièmes d'or, et donner néanmoins tous les mêmes phéno- mènes, c'est-à-dire, être attirée en entier par l’aimant; et cela s’accorderoit parfaitement avec la pesanteur spécifique, qui est d’un dixième ou d’un douzième moindre que celle de l'or. | | Mais ce qui me fait présumer que la pla- tine contient plus d’un-onzième de fer sur dix onzièmes d’or, c’est que l’alliage qui zésulte de cette proportion, est encore cou- Ur A A APTE Ed Le 1 go MINÉRAUX. INTRODUCTION, | leur d’or et beaucoup plus jaune que ne l’est … la platine la plus colorée, et qu’il faut un quart de fer sur trois quarts d'or pour que … l'alliage ait précisément la couleur natu= relle de la platine. Je suis donc très-porté à croire qu'il pourroit bien y avoir cette quantité d’un quart de fer dans la platine. Nous nous sommes assurés , M. Tillet et moi, par plusieurs expériences, que le sa- blon de ce fer pur que contient la platine, est plus pesant que la limaille de fer ordi- uaire. Ainsi cette cause ajoutée à l'effet de Ja pénétration, suffit pour rendre raison de cette grande quantité de fer contenue sous le petit volume indiqué par la pesanteur spéci- fique de la platine. | Au reste, 1l est très-possible que je me trompe dans quelques unes des conséquences que j'ai cru devoir tirer de mes observations sur cette substance métallique : je n'ai pas été à portée d’en faire un examen aussi appro- fondi que je l’aurois voulu ; ce que j'en dis n'est que ce que j'ai vu , et pourra peut-être Mn faire voir mieux, ù ; PARTIE EXPÉRIMENTALE. ro PREMIÈRE ADDITION. ComMeE j'étois sur le point de livrer ces feuilles à l'impression , le hasard fit que je parlai de mes idées sur la platine à M. le comte de Milly , qui a beaucoup de connois- sances en physique et en chimie : ilme répon- dit qu'il pensoit à peu près comme moi sur _ la nature de ce minéral. Je lui donnai le Mémoire ci-dessus pour l’examiner , et deux jours après 11 eut la bonté de m'envoyer les observations suivantes , que je crois aussi bonnes que les miennes , et qu'il m'a pas de publier ensemble. « J'ai pese exactement trente-six grains de « platine ; je l’ai étendue sur une feuille de _« papier blanc , pour pouvoir mieux l'ob- _ « server avec une bonne loupe: j'y ai apperçu « ou j ai cru y appercevoir très-distinctement « trois substances différentes ; la première «avoit le brillant métallique , elle étoit la . «plus abondante ; la seconde, vitriforme, « tirant sur le noir , ressemble assez à une « matière métallique ferrugineuse qui auroit _ «subi un degré de feu considérable, telle « que des scories de fer , appelées vulgaire- 192 MINÉRAUX. INTRODUCTION, ment méchefer ; la troisième ,moins abon= À dante que les deux premières , est du sable de toutes couleurs, où cependant le jaune, +. € Le] « cc. « L< PN € La) L< Le) € ms Le La) € La Le Lea) € La) Le Le) L< Le) € Le) Le "ms a « \ couleur de topaze, domine. Chaque grain de è sable , considéré à part, offre à la vue: des crystaux réguliers de différentes couleurs ; « j'en ai remarque de crystallisés en aiguilles: hexagones , se terminant en pyramides comine le crystal de roche, et il m'a sem- blé que ce sable n’étoit qu’un derritus de : crystaux de roche ou de quartz de: diffé- rentes couleurs. À « Je formai le projet de séparer , le plus exactement possible , ces différentes subs- tances par le moyen de l’aimant,etde mettre à part la partie la plus attirable à l’aimant, d'avec celle qui l’etoit moins, et enfin de. celle qui ne l’étoit pas du tout ; ensuite d'examiner chaque substance en particulier et de les soumettre à différentes épreuves chimiques et mécaniques. « Je mis à part les parties de la platine. qui furent attirées avec vivacité à la dis- tance de deux ou trois lignes , c’est-à-dire, sans le contact de l’aimant, et je me servis, pour cette expérience, d’un bonaimant faca \ . PARTIE EXPÉRIMENTALE. 193 «tice de M. l'abbé... ; ensuite je touchait __@avec ce même aimaut le métal, et j'en - «'enlevai tout ce qui voulut céder à l'effort «magnétique, que je mis à part : je pesai « ce qui étoit resté et qui n’étoit presque plus _« atturable ; cette matière non attirable , et « que je nommerai n° #4, pesoit vingt-trois « grains ; n° 1%, qui étoit le plus sensible à _« l'aimant , pesoit quatre grains; n° 2 pesoit « de même quatre grains, et n° 3 cinq grains. «N° 1er, examiné à la loupe , n’offroit «à la vue qu'un mélange de parties métal- « liques , d'un blanc sale tirant sur le oris, . « applaties et arrondies en forme de galets et « de sable noir vitriforme, ressemblant à du « mâchefer pilé, dans lequel on apperçoit des « parties très-rouillées , enfin telles que les - «scories de fer en présentent lorsqu'elles ont 7 Æ : SPER T- « été exposées à l'humidité. « N° 2 présentoit à peu près la même « chose , à l'exception que les parties métal- LC 4 à À : L à . «liques dominoient , et qu'il n’y en avoit « que très-peu de rouillées. « N° 3 etoit la même chose : mais les « parties métalliques étoient plus volumi- « neuses ; elles ressembloient à du métal 17 _ « « « « « « À [44 le diviser en grenailles : elles sont applaties; elles affectent toutes sortes de figures, mais arrondies sur les bords à la manière des galets qui ont été roulés et polis par les eaux. LINE « N° 4, qui n’avoit point été enlevé par l’aimant , mais dont quelques parties don- noient encore des marques de sensibilité au magnétisme, lorsqu'on passoit l’aimant sous le papier où elles étoient étendues, étoit un mélange de sable, departies métal- liques et de vrai mâchefer friable sous les doigts , qui noircissoit à la manière du mâchefer ordinaire. Le sable sembloit être composé de petits crystaux de topaze , de cornaline et de crystal de roche; j’en écrasai quelques crystaux sur un tas d'acier , et la poudre qui en résulta étoit comme du ver- nis réduit en poudre. Je fis la même chose au mâchefer : il s’écrasa avec la plus grande « facilité, et il m'offrit une poudre noire fer- « rugineuse, qui noircissoit le papier comme « le mâchefer ordinaire. € « Les parties métalliques de ce dernier (n° 4 } me parurent plus ductiles sous le { MENT 194 MINÉRAUX. INTRODUCTION, . fondu , et qui a été jeté dans l’eau pour LÉ AS Re D er. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 195 «a marteau que celles du n° 1%, ce qui me « fit croire qu’elles contenoient moins de fer « que les premières ; d’où il s'ensuit que la « platine pourroit fort bien n'être qu'un mé- « lange de fer et d’er fait par la nature, ou « peut-être de la main des hommes, comme « je le dirai par la suite. « Jetâcheraid'examiner, par touslesmoyens «qui me seront possibles, la nature de la « platine, si je peux en avoir à ma disposi- « tion en sufhisante quantité ; en attendant, « voici les expériences que j'ai faites. « Pour m’assurer de la présence du fer « dans la platine par des moyens chimiques, «je pris les deux extrêmes , c’est-à-dire ; « n° 1%, qui éloit très-atiirable à l’aimant , «et n° #4, qui ne l’étoit pas ; je les arrosai « avec l’esprit de nitre un peu fumant : j’ob- « servai avec la loupe ce qui en résulieroit ; «mais je n'y apperçus aucun mouvement « d'effervescence. J’yajoutaidel'eau distillée, «et il ne se fit encore aucun mouvement : « mais les parties métalliques se décapèrent, «et elles prirent un nouveau brillant sem- « blable à celui de l'argent. J'ai laissé ce « mélange tranquille pendant cinq ou six r96 MINÉRAUX. INTRODUCTION , « minutes ; et ayant encore ajouté de l'eau, À LT le / ET : « j'y laissai tomber quelques gouttes de la » 0 f 1 : À _ « liqueur alcaline saturée de la matière colo= « rante du bleu de Prusse , et sur-le-champ «le n° 17 me donna un très-beau bleu de « Prusse. «Le n° & ayant été traité de même, et « quoiqu'ilse fût refusé à l’action de l’aimant « et à celle de l'esprit denitre, me donna, de « mème que le n° 1°, du très-beau bleu de « Prusse. &IÏl y a deux choses fort singulières à « remarquer dans ces expériences. 1°. Îl passe. «pour constant parmi les chimistes qui « ont traité de la platine, que l’eau-forte ou « l'esprit de nitre n’a aucune action sur elle; « cependant, comme on vient de le voir, il « s’en dissout assez , quoique sans efferves- « cence, pour donner du bleu de Prusse lors- « qu'on y ajoute de la liqueur alcaline phlo- « gistiquée et saturée de la matièrecolorante, « qui, comme on sait, précipite le fer en bleu « de Prusse. | « 2°. La platine, qui n’est pas sensible à « laimant , n’en contient pas moins de fer, u puisque l'esprit de nitre en dissout assez, * PARTIE EXPÉRIMENTALE. 197 « sans occasionner d’effervescence, pour for « mer du bleu de Prusse. «D'où ils’ensuit que cette nee que les « chimistes modernes, peut-être trop avides « du merveilleux et de vouloir donner du «nouveau, regardent comme un huitième « métal , pourroit bien n’être, comme je l’ai «dit, qu'un mélange d’or et de fer, -« Il reste sans doute bien des expériences à « faire pour pouvoir déterminer comment ce : « mélange a pu avoir lieu, si c’est l'ouvrage = « de la nature, et comment ; ou si c’est le - « produit de quelque volcan, ou simplement : « le produit des travaux que les Espagnols « ont faits danslenouveau mondepour retirer « l'or des mines du Pérou : je ferai mention, « par la suite, de mes conjectures là-dessus. « Si l’on frotte de la platine naturelle sur « un linge blanc, elle le noircit comme pour- « roit le faire le mâchefer ordinaire ; ce qui « m'a fait soupçonner que ce sont les parties « de fer réduites en mâchefer qui se trou- : « vent dans la platine, qui donnent cette cou- : « leur , et qui ne sont dans cet état que poux « avoir éprouvé l’action d’un feu. violent. « D'ailleurs , ayant examiné une seconde 7 ARTE À NT RATES 47 { DA AE r9B MINÉRAUX. INTRODUCTION, « fois de la platine avec ma loupe, j'y apper- « çus différens globules de mercure coulant; « ce qui me fit imaginer que la platine pour- « roit bien être un produit de la main des « hommes, et voici comment. | « La platine , à ce qu’on m'a dit , Se tire des mines les plus anciennes du Pérou, que les Espagnols ont exploitées après la con- « quête du nouveau monde. Dans ces temps « reculés , on ne connoissoit guère que deux manières d'extraire l’or des sables qui le contenoient : 1°. par l’amaloame du mer- cure ; 2°. par le départ à sec : on trituroit le sable aurifère avec du mercure; etlorsqu’on jugeoit qu'il s’étoit chargé de la plus grande partie de l’or , on rejetoit le sable qu'on nommoit crasse, comme inutile et de nulle valeur. « Le départ à sec se faisoit avec aussi peu d'intelligence. Pour y vaquer , on com- « mençoit par minéraliser les métaux auri- fères par le moyen du soufre, qui n’a point « d'action sur l'or, dont la pesanteur spéci- fique est plus grande que celle des autres « métaux ; mais pour faciliter sa précipita- «tion, on ajoute du fer en limaille qui s’em- Le) € Ca € Len La) L< ” € La] « "= Le La) L ” « La) L< ms « ”" L ” € " € Les 1 À PARTIE EXPÉRIMENTALE. 199 « pare du soufre surabondant, méthode qu’on «suit encore aujourd'hui. La force du feu _« vitrifie une partie du fer, l’autre secombine « avec une petite portion d’or et même d’ar- « gent qui le mêle avec les scories , d’où on ne peut le retirer que par plusieurs fontes, «et sans être bien instruit des intermèdes conuvenables que les docimasistes emploient. « La chimie, qui s’est perfectionnée de nos « jours, donne, à la vérité, les moyens deretirer « cet or et cet argent en plus grande partie : « mais dans le temps où les Espagnols exploi- S) « toient les mines du Pérou , ils ignoroient « sans doute l’art de traiter les mines avec le « plus grand profit ; et d’ailleurs ils avoient « de si grandes richesses à leur disposition , « qu’ils négligeoient vraisemblablement les « moyens qui leur auroient coûté de la peine, « des soins et du temps. Ainsi il ya apparence « qu'ilsse contentoient d’une première fonte, « et jetoient les scories comme inutiles , ainsi « que le sable qui avoit passé par le mercure ; « peut-être même ne faisoient-ils qu'un tas « de ces deux mélanges , qu’ils regardoient « comme de nulle valeur. « Ces scories contenoient encore de l'or, . ” L è M 4 h L 4, Wig ( ” h 5 qe EL LA ERA AA ' RACE HA AE 200 MINÉRAUX. INTRODUCTION, « beaucoup de fer sous différens états, etcela « en des proportions différentes qui nous sont : ÿ «inconnues , mais qui sont telles peut-être « qu'elles peuvent avoir donne l’existenceà la : « platine. Les globules de mercure que j'ai « observés, et les paillettes d’or que j'ai vues « distinctement, à l’aide d’une bonne loupe, : « dans la platine que j'ai eue entreles mains, «m'ont fait naître les idées que je viens « d’écriresur l’origine dece métal; mais jene « les donne que comme des conjectures hasar- « dées : il faudroit, pour en acquérir quelque : « certitude , savoir au juste où sont situées «les mines de la platine , si elles ont été « exploitées anciennement, si on la tire d'un « terrain neuf , ou si ce ne sont que des de- : « combres , à quelle profondeur on la trouve, «et enfiu si la main des hommes y est expri- «imeée ou non. Tout cela pourroit aider à . « vérifier ou à détruire les conjectures que « j'ai avancées *. » | * M. le baron de Sickingen, ministre de l’électeur Palaun, a dit à M. de Milly avoir actuellement : entre les mains deux mémoires qui Jui ont été remis par M. Kellner, chimiste et métallurgiste, altaché PARTIE EXPÉRIMENT ALE. 20€ : REMARQUES. CE s observations de M. le comte de Milly confirment les miennes dans presque tous les points. La nature est une, et se présente toujours la même à ceux qui la savent ob- server : ainsi l’on ne doit pas être surpris que , sans aucune communication , M. de Milly ait vu les mêmes choses que moi, et qu'il en ait tiré la mème conséquence, que : la platine n’est point un nouveau métal dif- férent de tous les autres métaux, mais un mélange de fer et d’or. Pour concilier encore de plus près ses observationsavec les miennes, et pour éclaircir en même temps les doutes qui restent en grand nombre sur l’origiñe et sur la formation de la platine, j'ai cru de- voir ajouter les remarques suivantes. 1°. M. le comte de Milly distingue dans Ja platine trois espèces de matières; savoir, deux métalliques, et la troisième non métal- lique, de substance et de forme quartzeuse à M. le prince de Birckenfeld, à Manheim, qui offre à la cour Phys de rendre à peu près - autant d’or pesant qu’on lui livrera de platine. ù IN 10 SANTE Ho a ’ Ÿ au : Ki 1 hu Là 202 MINÉRAUX. INTRODUCTION, ou crystalline. Il a observé, comme moi, que des deux matières métalliques, l’une est « très-attirable par l’aimant , et que l’autre l’est très-peu ou point du tout. J'ai fait men: tion de ces deux matières comme lui: mais jé n’ai pas parlé de la troisième, qui n’est pas métallique, parce qu’il n’y en avoit pas ou très-peu dans la platine sur laquelle j ai fait mes observations. Il y a apparence. que la platine dont s’est servi M. de Milly étoit moins pure que la mienne, que j'ai observée avec soin, et dans laquelle je n'ai vu que quelques petits globules transparens. comme du verre blanc fondu , qui étoient unis à des particules de platine ou de sablon ferrugineux, et qui se laissoient enlever en= semble par l’aimant. Ces globules transpa- rens etoient en très-petit nombre; et dans huit ouces de platine que j'ai bien reyardée et fait regarder à d’autres avec une loupe très-forte, on n’a point apperçu de crystaux réguliers. Il m'a paru au contraire que toutes les particules transparentes étoient 9#lobu- leuses comme du verre fondu , et toutes attachées à des parties métalliques, comme le laitier s'attache au fer lorsqu'on le fond, PARTIE EXPÉRIMENTALE. 203 Néanmoins, comme je ne doutois point du tout de la vérité de l'observation de M. de Milly, qui avoit vu dans sa platine des par- ticules quaftzeuses et crystallines de forme régulière et en grand nombre, j'ai cru ne devoir pas me borner à l'examen de la seule platine dont jar parle ci-devant : j en ai trouve au Cabinet du roi, que jai exami- née avec M. Daubenton, de l'academie des sciences, et qui nous a paru à tous deux bien moins pure que la première; et nous y avons en effet remarqué un grand nombre: de petits crystaux prismaltiques et transpa- rens, les uns couleur de rubis-balais, d’autres couleur de topaze, et d’autres enfin parfaite- ment blancs. Ainsi M. le comte de Milly ne s'étoit point trompé dans son observation; mais ceci prouve seulement qu'il y a des miues de platine bien plus pures les unes que les autres, et que dans celles qui le sont le plus, 1l ne se trouve point de ces corps étrangers. M. Daubenton a aussi remarqué. quelques grains applatis par-dessous et ren- flés par-dessus, comme seroit une goutte de métal fondu qui se seroit refroidie sur un plan. J'ai vu très-distinctement un de ces { * LE PR « 204 MINÉRAUX. INTRODUCTION, grains hémisphériques, et cela pourroitiin# diquer que la platine est une matière qui a été fondue par le feu : mais il est bien sin- gulier que, dans cette matière fondue par Je feu, on trouve de petits crystaux, des topazes et des rubis; et je ne sais si l’on ne: doit pas soupçonner de la fraude de la part de ceux qui ont fourni cette platine, et qui, pour en augmenter la quantité ,-auront pu Ja mèler avec ces sables crystallins ; car, je le répète, je n'ai point trouvé de ces:cerys— taux dans plus d’une demi-livre de platine que m'a donnée M. le comte d'Angiviller.- 2°, J'ai trouvé, comme M. de Milly, des paillettes d’or dans la platine ; elles sont ai- sées à reconnoitre par leur couleur , et parce qu’elles ne sont point du tout magnétiques: mais j'avoue que je n'ai pas apperçu les glo- bules de mercure qu’a vus M. de Milly. Je ne veux pas pour cela nier leur existence; seu- lement il me semble que les paillettes d’or se trouvant avec ces globules de mercure dans la même matière, elles seroient bientôtamal: gamées , et ne conserveroient pas la couleur jaune de l'or que j'ai remarquée dans toutes les paillettes d'or que j'ai pu trouver dans ie =" { os PARTIE EXPÉRIMENTALE. 205 une demi - livre de platine *. D'ailleurs les globules transparens dont je viens de parler, ressemblent beaucoup à des globules de mer- cure vif et brillant, en sorte qu’au premier coup d’æil il est aisé de s’y tromper. 3°. Il y avoit beaucoup moins de parties ternes et rouillées dans ma première pla- tine que dans celle de M. de Milly; et cen’est pas proprement de la rouille qui couvre la surface de ces particules ferrugineuses, mais une substance noire, produite par le feu , et tout-à-fait semblable à celle qui couvre la surface du fer brûlé : mais ma seconde pla- tine , c’est-à-dire, celleque j'ai prise au Cabi- met du roi, avoit encore de commun avec celle de M. le comte de Milly, d'êtremélangee de quelques parties ferrugineuses , qui, sous le marteau, se réduisoient en poussière jaune et avoient tous les caractères de la rouille. Ainsi cette platine du Cabinet du roi et celle de M. de Milly se ressemblant à tous égards, * J'ai trouvé depuis dans d’autre platine des pail- * Jettes d’or qui n'étoient pas jaunes, mais brunes et même noires comme le sablon ferrugineux de la platine , qui probablement leur avoit donné ceute: couleur noirûtre, 1$ 206 MINÉRAUX. INTRODUCTION, il est vraisemblable qu’elles sont venues du: même endroit et par la même voie; je soup- conne même que toutes deux ont été sophisti- quées et mélangées de près de moitié avec des matières étrangères , crystallines et ferrugi- neuses rouillées , qui ne se trouvent pas pas la platine naturelle: 4. La production du bleu de Prusse par la platine me paroit prouver évidemment la présence du fer dans la partie même de ce minéral qui est la moinsattirable à l’aimant, et confirmer en même temps ce que j'ai avancé du mélange intime du fer dans sa substance: Le décapement de la platine par l'esprit de mitre prouveque;, quoiqu'il n’y ait point d’effervescence sensible, cet acide ne laisse pas d'agir sur la platine d'une manière évidente, et que les auteurs qui ont assure le. coutraire ont suivi leur routine ordinaire, qui consiste à regarder comme nulle toute action qui ne produit pas l’effervescence. Ces deux expériences de M. de Milly me paroissent très-importautes; elles seroient même déci- sives sielies reussissoient toujours également. 5°. Il nous manque en effet beaucoup de conunoissances qui seroient nécessaires pour 4 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 207 pouvoir prononcer affirmativement sur l’ori- ginede la platine. Nous ne savons rien del’his- toire naturelle de ce minéral , et nous ne pou- vons trop exhorter ceux qui sont à portée de l’examiner sur les lieux , de nous faire part de leurs observations. En attendant, nous sommes forcés de nous borner à des conjec- tures , dont quelques unes me paroissent seu- lement plus vraisemblables que les autres. Par exemple, je ne crois pas que la platine soit l'ouvrage des hommes; les Mexicains et les Péruviens savoient fondre et travailler l'or avant l’arrivée des Espagnols, et ils ne connoissoient pas le fer, qu'il auroit méan- moins fallu employer, dans le départ à sec, en grande quantité.Les Espagnols eux-mêmes n'ont point établi de fourneaux à fondre les mines de fer en cette contrée, dans les pre- miers temps qu’ils l'ont habitée. Il y a donc toute apparence qu'ils ne se sont pas servis de limaille de fer pour le départ de l’or, du moins dans les commencemens de leurs tra- vaux, qui d'ailleurs ne remontent pas à deux siècles et demi, temps beaucoup trop court pour une production aussi abondante que celle de la platine, qu'on ne laisse pas de 208 MINÉRAUX. INTRODUCTION, trouver en assez grande quantité ‘et dans plu À sieurs endroits. | D'ailleurs, lorsqu'on mêle de l’or avec du fer, en les faisant fondre ensemble, on peut toujours, par les voies chimiques, les séparer et retirer l’or en entier ; au lieu que jusqu'à présent les chimistes n’ont pu faire cette se paration dans la platine, ni déterminer la quantité d’or contenue dans ce minéral. Cela semble prouver que l’or y est uni d’une ma- nière plus ‘intime que dans l’alliage ordi- naire, et que le fer y est aussi, comme je l'ai dit, dans un état différent de celui du fer commun. La platine ne me paroît donc pas être l'ouvrage de l’homme, mais le pro- duit de la nature, et je suis très-porté à croire qu'elle doit sa première origine au feu des vol- cans. Le fer brûlé, autant qu’il est possible, intimement uni avec l'or par la sublimation ou par la fusion , peut avoir produit ce mi- néral, qui d’abord ayant été forme par l’ac- tion du feu le plus violent, aura ensuite éprouvé les impressions de l’eau et les frotte- mens réitérés qui lui ont donné la forme qu'ils donnent à tous les autres corps, c’est- à-dire, celle des galets et des angles émoussés, s' _ PARTIE EXPÉRIMENTALE. 209 Mais il se pourroit aussi que l’eau seule eût produit la platine ; car, en supposant l'or et le fer tous deux divisés autant qu'ils peu- vent l'être par la voie humide, leurs mole- cules, en se réunissant, auront pu former les grains qui la composent, et qui, depuis les . plus pesans jusqu'aux pluslégers, contiennent tous de l'or et du fer. La proposition du chi- miste qui offre de rendre à peu près autant d’or qu’on lui fournira de platine, sembleroit indiquer qu’il n’y a en effet qu'un onzième de fer sur dix onzièmes d’or dans ce minéral, ou peut-être encore moins : mais l’à peu prés de ce chimiste est probablement d’un cin- quième ou d'un quart ; et ce seroit toujours beaucoup si sa promesse pouvoit se réaliser à un quart près. > SECONDE ADDITION. M'ÉTANT trouvé à Dijon cet été 1773, l'académie des sciences et belles-lettres de cette ville, dont j’ail’honneur d’être membre, me parut desirer d'entendre la lecture de mes observations sur la platine. Je m'y prêtai d'autant plus volontiers , que, sur une ma- tière‘aussi neuye, on ne peut trop s’infor- 18 210 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | mer ni consulter assez, et que j'avois lie d'espérer de tirer quelques lumières d’uné compagnie qui rassemble beaucoup de per- sonnes instruites en tous genres. M. dé Mor- veau , avocat général au parlement de Bour- gogne, aussi savant physicien que grand ju- risconsulte, prit la résolution de travailler sur la platine. Je lui donnai une portion de celle que j’avois attirée par l’aimant, et une autre portion de celle qui avoit paru insen- sible au magnétisme, en le priant d'exposer ce minéral singulier au plus grand feu qu'il lui seroit possible de faire; et, quelque temps après , il m'a remis les expériences suivantes, qu'il a trouvé bon de joindre ici avec les miennes. Expériences faites par M. de Morveau en septembre 1773. « M. le comte de Buffon, dans un voyage « qu’il a fait à Dijon cet été 1773, m'’ayant « fait remarquer, dans un demi-gros de pla- « tine que M. Baumé m'avoit remis en 1768, « des grains en forme dé boutons, d’autres « plus plats, et quelques uns noirs et écail= ROM LU AE NEN D AS Vu PARTIE EXPÉRIMENTALE. zre __« leux , et ayant séparé avec l’aimant ceux « qui étoient attirables de ceux qui ne don- « noient aucun signe sensible de magnétisme, « j'ai essayé de former le bleu de Prusse avec « les uns et les autres. J'ai versé de l’acide « nitreux fumant sur les parties non atti- « rables, qui pesoient deux grainset demi. Six « heures après, j'ai étendu l’acide par de l’eau « distillée, et j'y ai versé de la liqueur alca- « line, saturée de matière colorante : iln’y a « pas eu un atome de bleu; la platine avoit « seulement un coup d’æil plus brillant. J'ai « pareillement versé de l'acide fumant sur «les 33 grains : de platine restante , dont « partie etoit attirable : la liqueur étendue « après le même intervalle de temps, le même «alcali prussien en a précipité une fecule « bleue, qui couvroit le fond d’un vase assez « large. La platine, aprés cette opération, « étoit bien décapée comme la première. Je « l'ai lavée et séchée, et j'ai vérifié qu’elle « n’ayoit perdu qu’un quart de grain, ou —-. « L’ayant examinée en cet état, j y ai apper- «çu un grain d'un beau jauné, qui s'est « trouvé une paillette d'or. « M. de Fourcy avoit nouvellement publié 512 MINÉRAUX. INTRODUCTION, « que la dissolution d’or étoit aussi précipitée « en bleu par l’alcali prussien, et avoit con- - « signé ce fait dans une table d’affinités. Je : « fus tenté de répéter cette expérience; je « versai en conséquence de la liqueur alcaline « phlogistiquée dans de la dissolution d’or de « départ : mais la couleur dé cette dissolution « ne changea pas ; ce qui me fait soupçonner « que la dissolution d’or employée par M. de « Fourcy pouvoit bien n'être pas aussi pure. « Et, dans le même temps, M. le comte de « Buffon m'ayant donné une assez grande « quantité d'autre platine pour en faire quel- « ques essais, j'ai entrepris de la séparer de «tous les corps étrangers par une bonne ‘« fonte. Voici la manière dont j'ai procédé, : «et les résultats que j'ai eus. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. «AY ANT mis un gros de platine dans une « petite coupelle, sous la moufle du four- «meau, donné par M. Macquer dans les « Mémoires de l'académie des sciences , année «1758, j'ai soutenu le feu pendant deux « heures; la moufle s’est affaissée, Les sup- « ports ayoient coulé : cependant la platime ® PARTIE EXPÉRIMENTALE. 213 « s’est trouvée seulement agglutinée ; elle te— « noit à la coupelle, et y avoit laissé des taches «couleur de rouille. La platine etoit alors « terne, mème un peu noire, et n'avoit pris «qu'un quart de grain d'augmentation de « poids, quantité bien foible en comparaison «de celle que d’autres chimistes ont obser- « vée ; ce qui me surprit d'autant plus, que « ce gros de platine , ainsi que toute ceile que _ « j ai employée auxautres expériences, avoit «ëté enlevé successivement par l’aimanet, «et faisoit portion des six septièmes de « 8 onces dont M. de Buffon a parlé dans le « Memoire ci-dessus. » DEUXIÈME EXPÉRIENCE. «UN demi-gros de la mème platine, exposé « au même feu dans une coupelle, s’est aussi . «agglutine; elle étoit adherente à lacoupelle, « sur laquelle elle avoit laissé des taches de « couleur de rouille. L'augmentation de poids | as est trouvée à peu prés dans la même pro « portion, et la surface aussi noire.» TROISIÈME EXPÉRIENCE. «J'AI remis ce même demi-gros dans une A Ta Ÿ Le inst 214 MINÉRAUX. INTRODUCTION, SUR «nouvelle:coupelle ; mais au lieu de moufle, « jai renversé sur le support un creuset de « plomb noir de Passaw. J’avois eu l’atten- «tion de n’employer pour support que des «têts d'argille pure très-refractaire; par ce «moyen ,:je:pouvois augmenter la violence « du feu et prolonger sa durée, sans craindre «de voir couler les vaisseaux , ni obstruer «largille par les scories. Cet appareil ainsi « place dans le fourneau, j'y ai entretenu, « pendant quatre heures, un feu de la der- « nière violence. Lorsque tout a été refroidi, « j'ai trouvé le creuset bien conservé, soudé «au support. Ayant brisé cette soudure vi- « treuse, j'ai reconnu que rien n'avoit péné- « tré dans l’intérieur du creuset , qui parois- «soit seulement plus luisaut qu’il n’étoit «auparavant. La coupelle avoit conservé sa « forme et sa position ; elle étoit um peu fen- « dillée, mais pas:aséez pour se laisser péné- «trer : aussi le bouton de platinein’y étoit-iË « pas adhérent ; ce bouton n’étoit encore « qu'agglutiné, mais d’une manière bien plus «serrée que la première fois : les grains « étoient moins saillans ; la couleur en étoit « plus claire, le brillant plus métallique ; et PARTIE EXPÉRIMENTALE. 215 «ce qu’il y eut de plus remarquable, c’est «qu'il s’étoit élancé de sa surface pendant « l'opération , et probablement dans les pre- « miers iustans du refroidissement, trois jets «de verre, dont l’un, plus élevé , parfai- « tement sphérique, étoit porté sur un pédi- « cule d’une ligue de hauteur, de la même « matière transparente et vitreuse. Ce pédi- « cule avoit à peine un sixième de ligne, tan- « dis que le globule avoit une ligne de dia- « mètre, d’une couleur uniforme, avec une « légère teinte de rouge, qui ne déroboit rien « à sa transparence. Des deux autres jets de «verre, le plus petitavoit un pédicule comme « le plus gros, et le moyen n’avoit point de « pédicule , et étoit seulement attaché à la « platine par sa surface extérieure. » QUATRIÈME EXPÉRIENCE. « J’AT essayé de coupeller la platine, et « pour cela j'ai mis dans une coupelle un « gros des mêmes grains enlevés par lai= « mant , avec deux gros de plomb. Après «avoir donné un très-grand feu pendant « deux heures, j'ai trouvé dans la coupelle «un Ldubin adhérent, couvert ps sr « jaunâtre et un peu spongieuse, du poids de « 3 gros 12 grains ; Ce qui annonçoit que la. _«platine-avoit retenu 1 jrs 12 grains de « plomb. « J'ai remis ce.bouton din une autre cou- \ « pelle au même fourneau, observant de le , « retourner; il n’a perdu que 12 grains dans w «un feu de deux heures : sa couleur et sa « forme avoient très-peu change. Sata Je lui ai appliqué ensuite le vent du L « soufflet, après l'avoir placé dans une nou- « velle coupelle couverte d’un creuset de Pas- … «saw, dans la partie inférieure d’un four- « neau de fusion dont j'avois ôté la grille : le « bouton a pris alors un coup d'œil plus mé- « tallique , toujours un peu terne; et ceite | « fois il a perdu 18 grains. « Le même bouton ayant été remis dans le « fourneau de M. Macquer, \toujours placé « dans une coupelle couverte d’un creuset de « Passaw , je soutins le feu pendant trois «heures, après lesquelles je fus obligé de * «l'arrêter, parce que les briques qui ser— « voient de support avoient entièrement cou- « lé. Le bouton étoit devenu de plus en plus PARTIE EXPÉRIMENTALE. ôr7 &« métallique : il adhéroit pourtant à la cou— « pelle; il avoit perdu cette fois 54 grains. Je « le jetai dans l’âcide nitreux fumant, pour «essayer de le décaper : il y eut un peu d’ef- « fervescence lorsque j’ajoutai de l’eau dis- « tillée; le bouton y perdit effectivement «2 grains, et j'y remarquai quelques petits « trous, comme ceux que laisse le départ. « 11 ne restoit plus que 22 grains de plomb « alliés à la platine, à en juger par l’excédant « dè son poids. Je commençai à espérer de « vitrifier cette dernière portion de plomb; «et pour cela, je mis ce bouton dans une « coupelle neuve : je disposai le tout comme « dans la troisième expérience; je me servis « du même fourneau, en observant de déga- « ger continuellement la grille, d'entretenir «au devant, dans le courant d'air qu’il atti- «roit, une évaporation continuelle par le «moyen d'une capsule que je remplissois « d’eau de temps en temps, et de laisser un « moment la chape entr'ouverte lorsqu'on « venoit de remplir le fourneau de charbon. « Ces précautions augmentèrent tellement « l'activité du feu, qu’il falloit recharger de « dix minutes en dix minutes. Je le soutins Mat, gén, V: | 19 218 MINÉRAUX. INTRODUCTION , | «au même degré pendant Tr heures ,e f « je Lan refroidir. AMIS « Je reconnus le lendemain que le creuset - « de plomb noir avoit résisté, que les sup- À « ports n’étoient que faïencés par les cendres. 4 « Je trouvai dans la coupelle un bouton bien « « rassemblé, nullement adhérent, d’une cou- * «leur continue et uniforme, approchant … « plus de la couleur de l’étain que de tout « autre métal, seulement un peu raboteux ; « en un mot, pesant un gros très-juste, rier « de plus, rien de moins. | | « Tout annonçoit donc que cette platine « avoit éprouvé une fusion parfaite, qu’elle « étoit parfaitement pure ; car, pour suppo- « ser qu’elle tenoit encore du plomb, il fau- « droit supposer aussi que ce minéral avoit « justement perdu de sa propre substance « autant qu’il avoit retenu de matière étran- «gère; et une telle précision ne peut être « l'effet d’un pur hasard. «Je devois passer quelques jours avec « M. le comte de Buffon, dont la societéa, « si je puis le dire, le même charme que son « style, dont la conversation est aussi pleine « que ses livres; je me fis un plaisir de lui \ PARTIE EXPÉRIMENTALE. 2r9 « porter les produits de ces essais, et je remis « à les examiner ultérieurement avec lui. « 1°. Nous avons observé que le gros de pla- « tine agglutinée de la première expérience « n’étoit pas attiré en bloc par l’aimant ; que « cependant le barreau magnétique avoit une « action marquée sur les grains que l'on en « détachoit. « 2°. Le demi-gros de la troisième expe- « rience n'étoit non seulement pas attirable «en masse, mais les grains que l’on en séparoit ne donnoient plus eux - mêmes aucun signe de magnétisme. « 3°. Le bouton de a quatrième expérience «étoit aussi absolument insensible à l’ap- « proche de l’aimant, ce dont nous nous « assurämes en mettant le bouton en équi- « libre dans une balance très-sensible, et lui « présentant un très-fort aimant jusqu’au « contact, sans que son approche.ait le moin- « drement dérangé l’equilibre. « 4°, La pesanteur spécifique de ce bouton « fut déterminée par une bonne balance hy- À À « drostatique, et, pour plus de sûreté, com- « parée à l'or de monnoie et au globe d’or « tres-pur employé par M. de Buffon à ses -220 MINÉRAUX. INTRODUCTION, « belles expériences sur le progrès de la cha- « leur; leur densité se trouva avoir les rap- « ports suivans avec l’eau dans laquelle il ils « furent plongés : À « Le globe d’or. . +. 0e. « e. ee. 19 _ LC L'or de monnolie. PU Lors . ee 17] =. | gi. « Le bouton de platine.... 14% «5°. Ce bouton fut porté sur un tas d'acier : « pour essayer sa ductilité. Il soutint fort « bien quelques coups de marteau ; sa sur- } «face devint plane, et même un peu polie. « dans les endroits frappés : mais il se fendit « bientôt après, et il s’en détacha une por- «tion, faisant à peu près le sixième de la « totalité ; la fracture présenta plusieurs ca » « vités , dont quelques unes, d'environ une « ligne de diamètre, avoient la blancheur «et le brillant de l'argent; on remarquoit « dans d’autres de petites pointes élancées, « comme les crystallisations dans les géodes. « Le sommet de l’une de ces pointes, vu à la | « loupe, étoit un globule absolument sem- « blable , pour la forme, à celui de la troi- « sième expérience, et aussi de matière vi- « treuse transparente ,autant queson extrême : PARTIE EXPÉRIMENTALE. 22r « petitesse permettoit d'en juger. Au reste, « toutes les parties du bouton étoient com- « pactes , bien liées, et le grain plus fin, « plus serré, que celui du meilleuracier après “« la plus forte trempe, auquel il ressembloit « d’ailleurs par la couleur. « 6°. Quelques portions de ce bouton ainsi « réduites en parcelles à coups de marteau « sur le tas d'acier, nous leur avons présenté « l’aimant, etaucune n’a été attirée: mais les «ayant encore pulverisées dans un mortier « d'agate, nousavons remarqué que le barreau « magnétique en enlevoit quelques unes des « plus petites toutes les fois qu'on le posoit « immediatement dessus. «Cette nouvelle apparition du magnétisme « étoit d'autant plus surprenante , que les « grains détachés de la masse agglutinée de la « deuxième expérience nous avoient paru « avoir perdu eux-mêmes toute sensibilité à « l'approche et au contact de l’aimant. Nous « reprimes en conséquence quelques uns de « ces grains; ils furent de même réduits en « poussière dans le mortier d’agate, et nous « vimes bientôt les parties les plus petites « s’attachersensiblement au barreauaimanté, 19 / ÿ DNA Nagx Le LEUR PA æ A 22 MINÉRAUX. INTRODUCTION, « 1l n’est pas possible d'attribuer cet’ effet at n. « poli de la surface du barreau, ni à aucune Le «autre cause étrangère au magnétisme : un « morceau de fer aussi poli, appliqué de la « même manière sur les parties de cette pla- « tine, n’en a jamais pu enlever une seule. « Par le récit exact de ces experiences et « des observations auxquelles elles ontdonné « lieu , on peut juger de la difficulté de dé- « terminer la nature de la platine. Il est « bien certain que celle-ci contenoit quelques « parties vitrifiables , et vitrifiables même « sans addition à un grand feu ; il est bien « sûr que toute platine contient du fer et des « parties attirables : mais si l’alcali prussien « ne donnoit jamais du bleu qu'avec les grains « que l'aimant a enlevés, il semble qu'on en À pourroit conclure que ceux qui lui résistent « absolument sont de la platine pure, qui «n’a par elle-même aucune vertu magné- «tique, et que le fer n’en fait pas partie « essentielle. On devoit espérer qu’une fusion « aussi avancée , une coupellation aussi par- « faite, décideroientau moins cette question ; « tout annonçoit qu’en effet ces opérations « l’avoient dépouillée de toute vertu magne- — PARTIE EXPÉRIMENTALE. 223 « tique en la séparant de tous corps étran- « gers : mais la dernière observation prouve, « d'une manière invincible, que cette pro- « priété magnétique n'y étoit réellement « qu'affoiblie , et peut-être masquée ou en- « sevelie , puisqu'elle a reparu lorsqu'on l’a « broyée. » | REMARQUES. DE ces expériences de M. de Morveau, et des observations que nous avons ensuite faites ensemble, il résulte: 1°. Qu'on peut espérer de fondre la platine sans addition dans nos meilleurs fourneaux, eu lui appliquant le feu plusieurs fois de suite , parce que les meilleurs creusets ne pourroient résister à l’action d’un feu aussi violent pendant tout le temps qu’exigeroit l'opération complète. | 2°, Qu'en la fondant avec le plomb, et la coupellant successivement et à plusieurs re- prises, on vient à bout de vitrifier tout le plomb, et que cette opération pourroit à la fin la purger d’une partie des matières étran— gères qu'elle contient. 3°. Qu'en la fondant sans addition, Sa 224 MINÉRAUX. INTRODUCTION, païoît se purger elle-même en partie des ma: tières vitrescibles qu’elle renferme, puisqu'il s’élance à sa surface de petits jets de verre qui forment des masses assez considérables, et quon en peut séparer aisément après le refroidissement. + 4°. Qu'en faisant l’expérience du bleu de Prusse avec les grains de platine qui pa- roissent les plus insensibles à l’aimant, on n’est pas toujours sûr d'obtenir de ce bleu, comme cela ne manque jamais d'arriver avec les grains qui ont plus ou moins de sensibi- lité au magnétisme ; mais comme M. de Morveau a fait cette expérience sur une très- petite quantité de platine, il se propose de la répéter. 5°. IL paroït que ni la fusion "1 la coupel- lation ne peuvent détruire, dans la platine, tout le fer dont elle est intimement pénétrée : les boutons fondus ou coupellés paroissent, à la vérité, également insensibles à l’action de l’aimant; mais les ayant brisés dans un mortier d’agate et sur un tas d'acier, nous y avons retrouvé des parties magnétiques d'autant plus abondantes que la platine étoit réduite en poudre plus fine. Le premier PARTIE EXPÉRIMENTALE. 225 bouton , dont les grains ne s’étoient qu'’agglu- tinés, rendit, étant broyé, beaucoup plus de parties magnétiques que le second et le troi- sième, dont les grains avoient subi une plus forte fusion ; mais néanmoins tous deux, étant broyés, fournirent des parties magné- tiques , en sorle qu'on ne peut pas douter qu'il n’y ait encore du fer dans la platine après qu'elle a subi les plus violens efforts du feu et l’action dévorante du plomb dans la coupelle. Ceci semble achever de démontrer que ce minéral est réellement un melange intime d’or et de fer, que jusqu’à présent l'art n’a pu séparer, 6°. Je fis encore, avec M. de Morveau, une autre observation sur cette platine fondue et ensuite broyée; c’est qu’elle reprend, en se brisant, précisément la mème forme des galets arrondis et applatis qu’elle avoit avant d’être fondue. Tous les grains de cette platine fondue et brisée sout semblables à ceux de la platine naturelle, tant pour la forme que pour la variété de grandeur, et ils ne pa- roissent en différer que parce qu’il n’y a que les plus petits qui se laissent enlever à l’ai- mant, et en quantité d'autant moindre que 226 MINÉRAUX. INTRODUCTION. de la platine a subi plus de feu. Cela paroîtprou= L ver aussi que, quoique le feu ait été assez fort non seulement pour brûler et vitrifier, mais même pour chasser au dehors une par- tie du fer avec les autres matières vitrescibles qu’elle contient, la fusion néanmoins n’est pas, aussi complète que celle des autres mé- taux parfaits, ane Var la brisant, les grains reprennent la même figure qu ils avoient avant la fonte. QUATRIÈME MÉMOIRE. Expériences sur la ténacité et sur la décom- position du fer. Os a vu, dans le premier Mémoire, que le fer perd de sa pesanteur à chaque fois qu’on le chauffe à un feu violent, et que des boulets chauffés trois fois jusqu’au blanc ont perdu la douzième partie de leur poids. On seroit d'abord porté à croire que cette perte ne doit être attribuée qu’à la diminution du volume du boulet, par les scories qui se détachent de la surface et tombent en petites écailles; mais si l’on fait attention que les petits boulets, dont par conséquent la sur- face est plus grande, relativementau volume, que celle des gros, perdent moins, et que : les gros boulets perdent proportionnellement plus que les petits, on sentira bien que la perte totale de poids ne doit pas ètre sim- plement attribuée à la chûte des écailles qui se détachent de la surface, mais encore à une 228 MINÉRAUX. INTRODUCTION, altération intérieure de toutes les parties de la masse, que le feu violent diminue et rend d'autant plus légère qu'il est appliqué plus souvent et plus long-temps *. Et en effet, si l’on recueille à chaque fois les écailles qui se détachent de la surface des boulets, on trouvera que sur un boulet de 5 pouces, qui, par exemple, aura perdu 8 onces par une première chaude, il n’y aura pas une once de ces écailles détachées, et que ; tout le reste de la perie de poids ne peut être attribué qu’à cette altération intérieure de la x substance du fer, qui perd de sa densité à ' : ÿ chaque fois qu’on le chauffe ; en sorte que si l’on réitéroit souvent cette même opération, on réduiroit le fer à n’être plus qu’une ma- tière friable et légère, dont on ne pourroit faire aucun usage : car j'ai remarqué que les * Une expérience familière, et qui semble prou- ver que le fer perd de sa masse à mesure qu’on le chauffe, même à un feu très-médiocre , c’est que les” fers à friser , lorsqu'on les à souvent trempés dans Peau pour les relroïdir, ne conservent pas le même degré de chaleur au bout d’un temps. Il s’en élève aussi des écailles lorsqu'on les a souvent chauffés et . trewpés ; ces écailles sont du véritable fer. “PARTIE EXPÉRIMENTALE. 229 boulets non seulement avoient perdu de leur poids ,c'est-à-dire, deleur densité, mais qu’en mème temps ils avoient aussi beaucoup perdu de leur solidité, c'est-à-dire, de cette qualité dont depend la cohérence des parties ; car j’ai vu, en les faisant frapper, qu’on pouvoit les casser d'autant plus aisément qu'ils avoient été chautfes plus souvent et plus long-temps. C’est sans doute parce que l’on ignoroit jusqu’à quel point va cette altération du fer, ou plutôt parce qu'on ne s’en doutoit point du tout, que l’on imagina, 1l y a quelques années, dans notre artillerie, de chauffer les boulets dont il étoit question de diminuer le volume *. On m'a assuré que le calibre des canons nouvellement fondus étant plus étroit que celui des anciens canons , il a fallu di- minuer les boulets; que, pour ÿ parvenir, on a fait rougir ces boulets à blanc, afin de les ratisser ensuite plus aisément en les fai- sant tourner. On m'a ajouté que souvent on est obligé de les faire chauffer cinq , six, et même huit et neuf fois, pour les réduire * M. le marquis de Vallière ne s’occupoit point alors des travaux de l'artillerie. | 20 230 MINÉRAUX. INTRODUCTION, à autant qu’il est nécessaire. Or il est évident, par mes expériences , que cette pratique | mauvaise: car un boulet chauffé à blanc neuf fois doit perdre au moins le quart de son poids, et peut-être les trois quarts de sa soli- dité. Devenu cassant et friable , il ne peut servir pour faire brèche, puisqu'il se brise contre les murs; et, devenu léger, il a aussi, pour les pièces de campagne, le grand désa- vantage de ne pouvoir aller aussi loin re les autres. En général, si l’on veut conserver au fer sa solidité etson nerf, c’est-à-dire, sa masse et sa force, il ne faut l’exposer au feu ni plus souvent ni plus long-temps qu’il n’est néces- saire ; il sufhira, pour la plupart des usages , de le faire rougir sans pousser le feu jusqu’au blanc : ce dernier degré de chaleur ne manque jamais de le détériorer; et, dans Les ouvrages où il importe de lui conserver tout son nerf, comme dans les bandes que l’on forge pour les canons de fusil, il faudroit, s’il étoit pos- sible, ne les chauffer qu’une fois pour les battre , plier et souder par une seule opéra- tion; car, quand le fer a acquis sous le mar- teau toute la force dont il est susceptible , Le \ PARTIE EXPÉRIMENTALE. 23r feu ne fait plus que la diminuer. C'est aux artistes à voir jusqu'à quel point ce métal doit être malléé pour acquérir tout son nerf; et cela ne seroit pas impossible à déterminer par des expériences. J'en ai fait quelques unes que je vais rapporter ici. I. UNE boucle de fer de 18 lignes + de gros- seur, c'est-à-dire, 348 lignes quarrées pour chaque montant de #er, ce qui fait pour le tout 696 lignes quarrées de fer, a cassé sous le poids de 28 milliers qui tiroit perpendi- culairement. Cette boucle de fer avoit envi- ron 10 pouces de largeur sur 13 pouces de hauteur, et elle étoit, à très-peu prés, de la même grosseur par-tout. Cette boucle a cassé presque au milieu des branches perpendicu- laires , et non pas dans les angles. Si l’on vouloit conclure du grand au petit sur la force du fer par cette expérience, il se trouveroit que chaque ligne quarrée de fer tirée perpendiculairement ne pourroit por- * &er qu'environ 40 livres. 232 MINÉRAUX. INTRODUCTION; IL hu CEPENDANT, ayant mis à l'épreuve um fil de fer d’une ligne un peu forte de dia= 1 mètre, ce morceau de fil dé fer a porté, avant de $e rompre, 482 livres; et un pareil mor- ceau de fil de fer n’a rompu que sous la charge de 495 livres : en sorte qu’il est à pré- sumer qu'une verge quarrée d’une ligne de ce même fer auroit porte encore davantage, puisqu'elle auroit contenu quatre segmens aux quatre coins du quarré inscrit au cercle, de plus que le fil de fer rond, d'une ligne de diamètre. Or cette disproportion dans la force du fer en gros et du fer en petit, est énorme. Le gros fer que j'avois employé venoit de la bits d'Aisy sous Rougemont; il étoit sans sert et à gros grain , et j'ignore de quelle forge étoit mon fil de fer : mais la différence de la qualité du fer, quelque grande qu’on voulüt la supposer , ne peut pas faire celle. qui se trouve ici dans leur résistance, qui, comme l’on voit, est douze fois moindredans le gros fer que dans le petit. Rss. PARTIE EXPÉRIMENTALE. 233 D re | J'ar fait rompre une autre boucle de fer de 18 lignes + de grosseur, du même fer de la forge d’Aisy ; elle ne supporta de même que 28450 livres , et rompit encore presque dans le milieu des deux montans. LV: J’avors fait faire en même temps une boucle du même fer que j'avois fait reforger pour le partager en deux, en sorte qu'il se trouva réduit à une barre de 9 lignes sur 18; l'ayant mise à l'épreuve, ellesupporta , avant de rompre, la charge de 17300 livres, tandis qu'elle n’auroit dù porter tout au plus que 14 milliers , si elle n’eüt pas été forgée une seconde fois. V. \ UxXE autre boucle de fer de 16 lignes À de grosseur , ce qui fait pour chaque montant à peu près 280 lignes quarrées, c’est-à-dire, 560 , a porté 24600 livres, au lieu qu'elle n’auroit dù porter que 22400 livres , si je ne l’eusse pas fait forger une seconde fois. 20 234 MINÉRAUX. INTRODUCTION, d'ate Ux cadre de fer de la même qualité, c’est- à-dire, sans nerf et à gros grain , et venant de la même forge d’Aisy , que j’avois fait éta- blir pour empècher l’écartement des murs du haut fourneau de mes forges , et qui avoit 26 pieds d’un côté sur 22 pieds de l’autre, ayant cassé par l'effort de la chaleur du four- neau dans les deux points milieux des deux plus longs côtés, j'ai vu que je pouvois com- parer ce cadre aux boucles des expériences précédentes , parce qu’il étoif du même fer et qu’il a cassé de la même maïfière. Or ce fer avoit 21 lignes de gros, ce qui fait 441 lignes quarrées; et ayant rompu comme les boucles aux deux côtés opposés, cela fait 882 lignes quarrées qui se sont séparées par l’effort dela chaleur : et comme nous avons trouvé, par les expériences précédentes , que 696 lignes quarrées du même fer ont cassé sous le poids de 28 milliers, on doit en conclure que 882 lignes de ce même fer n’auroient rompu que sous un poids de 35480 livres, et que par conséquent l'effort de la chaleur devoit être estimé comme un poids de 3548olivres. Ayant ES E L'Eu l} Ds M . PARTIE EXPÉRIMENTALE. 235 _ fait fabriquer pour contenir le mur intérieur de mon fourneau, dans le fondage qui se fit après la rupture de ce cadre, un cercle de 26 pieds : de circonférence , avec du fer ner- veux provenant de la fonte et de la fabrique de mes forges, cela m'a donné le moyen de comparer la ténacité du bon fer avec celle du fer commun. Ce cercle de 26 pieds + de circonférence étoit de deux pièces retenues et jointes ensemble par deux clavettes de fer passées dans des anneaux forgés au bout des deux bandes de fer ; la largeur de ces bandes étoit de 30 lignes sur 5 d'épaisseur : cela fait 150 lignes quarrées, qu'on ne doit pas dou- bler , parce que si ce cercle eût rompu, ce h'auroit été qu'en un seul endroit, et non pas en deux endroits opposés comme les boucles ou le grand cadre quarré. Mais l’ex- périence me démontra que pendant un fon- dage de quatre mois, où la chaleur étoit mème plus grande que dans le fondage précé- dent , ces 150 ligues de bon fer résistèrent à son effort qui étoit de 35480 livres ; d’où l'on doit conclure , avec certitude entière, que le bon fer, c’est-à-dire , le fer qui est presque tout nerf , est au moins cinq fois fU URI 236 MINÉRAUX. INTRODUCTION, aussi tenace que le fer sans-nerf et à gros w grain. | + A Q x , eat) 4 Que l’on juge par-là de l’avantage quon trouveroit à n’employer que du bonfer ner— veux dans les bâtimens et dans la construc- tion des vaisseaux : il en faudroit les trois. quarts moins, et l’on auroit encore un quart de solidité de plus. Par desemblablesexpériences, eten faisant malléer une fois, deux fois, trois fois, des. verses de fer de différentes grosseurs , on pourroit s'assurer du zz2aximum de la force du fer, combiner d’une manière certaine la légéreté des armes avecleur solidité, mérager la matière dans les autres ouvrages, sans craindre la rupture ; en un mot, travailler . ce métal sur des principes uniformes et cons- tans. Ces expériences sont le seul moyen de perfectionner l’art de la manipulation du fer : l'État en tireroit de très-srands avan-— tages , car il ne faut pas croire que la qua- lité du fer dépende de celle de la mine; que, par exemple, le fer d'Angleterre, ou d’'Alle- magne, ou de Suède, soit meilleur que celui . de France; que le fer de Berri soit plus doux que celui de Bourgogne : la nature des mines ‘PARTIE EXPÉRIMENTALE. 237 my fait rien, c’est la manière de les traiter qui fait tout ; et ce que je puis assurer pour Vavoir vu par moi-même, c’est qu’en mal- _Jleant beaucoup et chauffant peu, on donne au fer plus de force , et qu'on approche de ce maximum dont je ne puis que recommander la recherche , et auquel on peut arriver par les expériences que je viens d'indiquer. Dans les boulets que j'ai soumis plusieurs fois à l’épreuve du plus grand feu, j'ai vu que le fer perd de son poids et de sa force d'autaut plus qu’on le chauffe plus souvent et plus long-temps ; sa substance se décom— pose , sa qualité s’altère, et enfin il dégénère en une espèce de mâchefer ou de matière poreuse , légère, qui se réduit en une sorte de chaux par la violence et la longue appli- cation du feu : le machefer commun est d’une autre espèce ; et quoique vulsairement on croie que le mâchefer ne provient et même ne peut provenir que du fer, j'ai la preuve du contraire. Le mâchefer est, à la vérité, une matière produite par le feu; mais pour le former , il n’est pas nécessaire d'employer du . fer ni aucun autre métal : avec du bois et du charbon brülé et poussé à un feu violent, 238 MINÉRAUX. INTRODUCTION | on obtiendra du mâchefer en assez grande. J quantité; et si l’on prétend que ce mâchefer ne vient que du fer. contenu dans le bois ( parce que tous les végétaux en contiennent plus ou moins), je demande pourquoi l’on : ne peut pas en tirer du fer même une plus grande quantité qu’on n’en tire du bois, dont . la substance est si différente de celle du fer. Dès que ce fait me fut connu par l'expérience, il me fournit l'intelligence d’un autre fait qui m'avoit paru inexplicable jusqu'alors. On trouve dans les terres élevées, et sur-tout dans des forêts où il n’y a ni rivières ni ruis- seaux , et où par conséquent il n'y a jamais eu de forges, non plus qu'aucun indice de volcan ou de feux souterrains ; on trouve, dis-je , souvent de gros blocs de mâchefer que deux hommes auroient peine à enlever : jen ai vu pour la première fois en 1745, à Montigny-l'Encoupe , dans les forèts de M. de Trudaine ; j'en ai fait chercher et trouvé depuis dans nos bois de Bourgogne, qui sont encore plus éloignés de l’eau que ceux de Montigny; on en a trouvé en plu- sieurs endroits : les petits morceaux m'ont | 2 paru proveuir de quelques fourneaux de . LV PARTIE EXPÉRIMENTALE. 239 charbon qu'on aura laissé brüler; mais les gros ne peuvent venir que d'un incendie dans la forêt , lorsqu'elle, étoit en pleine venue, et que les arbresy étoient assez grands et assez voisins pour produire un feu très- violent et très-long-temps noutri. Le mâchefer qu'on peut resarder comme un résidu de la combustion du bois, contient du fer ; et l’on verra dans un autre Mémoire les expériences que j'ai faites pour recon- noître par ce résidu la quantité de fer qui ventre dans la composition des végétaux. Et cette terre morte ou cette chaux dans laquelle le fer se réduit par la trop longue action du feu , ne m'a pas paru contenir plus de fer que le mächefer du bois ; ce qui semble prouver que le fer est, comme le bois , une matière combustible , que le feu peut également dé- vorer en l’appliquant seulement plus violem- ment et plus long-temps. Pline dit, avec grande raison : Ferrum accensum igni, nisi duretur ictibus, corrumpitur. On en sera per- suade si l’on observe dans une forge la pre- mière loupe que l’on tire de la gueuse : cette loupe est un morceau de fer fondu pour la seconde fois , et qui n’a pas encore été forgé, 249 MINÉRAUX. INTRODUCTION, c'est-à-dire, consolide par le marteau ; lors qu’ on le tire de la chaufferie, où il vient dé | 4 subir le feu le plus violent , il est rougi à. blanc; il jette non seulement des étincelles ardentes, mais il brûle réellement d’une flamme très-vive qui consommeroit une pari tie de sa substance si on tardoit trop de temps à porter cette loupe sous le marteau; ce fer seroit , pour ainsi dire , détruit avant que d’être formé, il subiroit l'effet complet de la combustion, sile coup du marteau, en rap- prochant ses parties trop divisées par le feu, ne commençoit à lui faire prendre le premier degré de sa ténacité. On le tire dans cet état et encore tout rouge de dessous le marteau, et on le reporte au foyer de l’affinerie, où il se pénètre d’un nouveau feu ; lorsqu'il est blanc, on le transporte de même et le plus promptement possible au marteau , sous le- quel il se consolide, et s'étend beaucoup plus que la premiére fois ; enfin on remet encore 4 (à pi à à ) \ 0) # à D. \ L RÉ cette pièce au feu et on la rapporte au mar= teau , sous lequel on l’achève en entier. C’est ainsi qu'on travaille tous les fers communs; on ne leur donne que deux ou tout au plus trois volées de marteau : aussi n'ont-ils pas PARTIE EXPÉRIMENTALE. 2gr à beaucoup près la ténacité qu'ils pourroient acquérir , si on les travailloit moins préci- pitamment. La force du marteau non seule- ment comprime les parties du fer trop divi- sées par le feu, mais en les rapprochant elle chasse les matières étrangères et le purihe en le consolidant. Le déchet du fer en gueuse est ordinairement d'un tiers, dont la plus grande partie se brûle , et le reste coule en fusion et forme ce qu'on appelle /es crasses du fer: ces crasses sont plus pesantes que le mâchefer du bois, et contiennent encore une assez grande quantité de fer, qui est, à la vérité, très-impur et très-aigre , mais dont on peut néanmoins tirer parti, en mélant ces crasses broyées et en petite quantité avec la mine que l’on jette au fourneau. J'ai l'expérience qu'en mélant un sixième de ces crasses ayec cinq sikièmes de mine épurée par mes cri- bles, la fonte ne change pas sensiblement de qualité ; mais si l’on en met davantage , elle devient plus cassante, sans néanmoins changer de couleur n1 de grain. Mais si les mines sont moins épurées , ces crasses gâtent absolu- ment la fonte, parce qu’étant déja très-aigre et très-cassante par elle-même, elle ledevient 21 un NU pl 242 MINÉRAUX. INTRODUCTION, encore plus par cette addition de mauvaise | N malière , en sorte que cette pratique , qui peut devenir utile entre les mains d’un habile maître de l’art, produira dans d’autres mains de si mauvais effets , qu’on ne pourra se ser— vir ni des fers ni des fontes qui en proies ; dront. Il y a néanmoins des moyens, je ne dis pas de changer , mais de corriger un peu la | mauvaise qualité de la fonte , et d’adoucir à la chaufferie l’aigreur du fer qui en pro- vient. Le premier de ces moyens est de dimi- nuer la force du vent, soit en changeant l’inclinaison de la tuyère , soit en ralentis- sant le mouvement des soufflets ; car plus on presse le feu, plus le fer devient aigre. Le second moyen, et qui est encore plus efficace, c’est de jeter sur la loupe de fer qui se sé- pare de la gueuse, une certaine quantité de gravier calcaire, ou même de chaux toute faite : cette chaux sert de fondant aux par- ties vitrifiables que le fer aigre contient en trop grande quantité, et le purge de ses im- puretés. Mais ce sont de petites ressources auxquelles il ne faut pas se mettre dans le cas d’avoir recours ; ce qui n’arriveroit jamais PARTIE EXPERIMENTALE. 243 si l'on suivoit les procédés que j'ai donnés pour faire de bonnes fontes *. Lorsqu'on fait travailler les affineurs à leur compte et qu'on les paye au millier , ils font, comme les fondeurs, le plus de fer qu'ils peuvent dans leur semaine; ils construisent le foyer de leur chaufferie de la manière la plus avantageuse pour eux ; ils pressent le feu , trouvent que les soufflets ne donnent jamais assez de vent; ils travaillent moins la loupe, et font ordinairement en deux chaudes ce qui en exigeroit au moins trois. On ne sera donc jamais sûr d’avoir du fer d'une bonne et même qualité qu'en payant les ouvriers au mois, et en faisant casser à la fin de chaque semaine queiques barres du fer qu’ils livrent, pour reconnoitre s’ils ne se sont pas ou trop pressés ou néglisés. Le fer en bandes plates est toujours plus nerveux que le fer en barreaux: s’il se trouve deux tiers de nerf sur un tiers de grain dans les bandes, on ne trouvera dans les barreaux, quoique faits de même étoffe, qu'environ un * On trouvera ces procédés dans mes Mémoires sur la fusion des mines de fer. 244 MINÉRAUX. INTRODUCTION, tiers de nerf sur deux tiers de grain; ce qui 2 prouve bien clairement que la plus oumoins grande force du fer vient de la différente ap- À plication du marteau. S’il frappe plus cons- tamment, plus fréquemment sur un même plan, comme celui des bandes plates, ilen rapproche et en réunit mieux les parties que s’il frappe presque alternativement sur deux plans différens pour faire les barreaux quar- rés; aussi est-il plus difhcile de bien souder du barreau que de la bande : et lorsqu'on veut faire du fer de #irerie, qui doit être en bar- reaux de treize lignes, et d’un fer très-ner- veux et assez ductile pour être converti en fil de fer, il faut le travailler plus lentement à l'affinerie, ue le tirer du feu que quand il est presque fondant, et le faire suer sous le marteau le mieux qu’il est possible, afin de lui donner tout le nerf dont il est susceptible sous cette forme quarrée, qui est la plus in- grate, mais qui paroît nécessaire ici, parce qu'il faut ensuite tirer de ces barreaux , qu’on coupe environ à quatre pieds, une verge de dix-huit ou vingt pieds par le moyen du martinet , sous lequel on l’alonge après l'a- voir échauflée; c’est ce qu’on appelle de la PARTIE EXPÉRIMENTALE. 245 verge crénelée : elle est quarrée comme le barreau dont elle provient , et porte sur les quatre faces des enfoncemens successifs, qui sont les empreintes profondes de chaque coup de martinet ou petit marteau sous lequel on la travaille. Ce fer doit être de la plus grande ductilité pour passer jusqu’à la plus petite filière ; et en même temps il ne faut pas qu'il soit trop doux, mais assez ferme pour ne pas donner trop de déchet. Ce point est assez difficile à saisir : aussi n’y a-t-il en France que deux ou trois forges dont on puisse tirer ces fers pour les fileries. | La bonne fonte est, à la vérité, la base de tout bon fer; mais il arrive souvent que, par de mauvaises pratiques , on gâte ce bon fer. Une de ces mauvaises pratiques, la plus généralement répandue, et qui détruit leplus le nerf et la ténacité du fer, c'est l’usage où sont Les ouvriers de presque toutes les forges, de tremper dans l’eau la première portion de la pièce qu’ils viennent de travailler, afin de pouvoir la manier et la reprendre plus promptement. J'ai vu avec quelque surprise la prodigieuse différence qu’occasionne cette trempe, sur-tout en hiver et lorsque l’eau 21 246 MINÉRAUX, INTRODUCTION, est froide ; non seulement elle rend cassant « le meilleur fer, mais même elle en change le grain et en détruit le nerf, au point qu'on n'imagineroit pas que c’est le même fer, si l’on n’en étoit pas convaincu par ses yeux en faisant casser l’autre bout du même bar- reau , qui, n'ayant point été trempé, con— serve son nerf et son grain ordinaire. Cette trempe, en été, fait beaucoup moins de mal, mais en fait toujours un peu; et si l’on veut avoir du fer toujours de la même bonne qua- lité, il faut absolument proscrire cet usage, ne jamais tremper le fer chaud dans l’eau, et attendre , pour le manier, qu’il se refroidisse à l'air. Il faut que la fonte soit bien bonne pour produire du fer aussi nerveux, aussi tenace, que celui qu’on peut tirer des vieilles ferrailles refondues, non pas en les jetant au fourneau de fusion , mais en les mettant au feu de l’af- finerie. Tous les ans on achète pour mes forges une assez grande quantité de ces vieilles fer— … railles, dont, avec un peu de soin, l’on fait d’excellent fer. Mais il y a du choix dans ces ferrailles ; ceiles qui proviennent desrognures de la tôle ou des morceaux cassés du fil de PARTIE EXPÉRIMENTALE. 247 fer , qu’on appelle des 7iblous, sont les meil- leures de toutes , parce qu’elles sont d’un fer plus pur que les autres ; on les achète aussi quelque chose de plus : mais en général ces vieux fers, quoique de qualité médiocre, en produisent de très-bons lorsqu'on saitles trai- ter. Il ne faut jamais-les mêler avec la fonte; si même il s’en trouve quelques morceaux parmi les ferrailles , il faut les séparer : il faut aussi mettre une certaine quantité de crasses dans le foyer , et le feu doit être moins poussé, moins violent, que pour le travail du fer en gueuse , sans quoi l’on brüleroit une grande partie de sa ferraille, qui, quand elle est bien traitée et de bonne qualité , ne donne qu'un cinquième de déchet, et consomme moins de charbon que le fer de la gueuse. Les crasses qui sortent de ces vieux fers sont en bien moindre quantité, et ne conservent pas, à beaucoup près , autant de partieules de fer que les autres. Avec des riblous qu’on ren- voie des fileries que fournissent mes forges, et des rognures de tôle cisaillées que je fais fabriquer , j'ai souvent fait du fer qui étoit tout nerf, et dont le déchet n’étoit presque que d’un sixième, tandis que le déchet du … 248 MINÉRAUX. INTRODUCTION, fer en gueunse est communément du double, c'est-à-dire, d'un tiers, et souvent de plus du tiers si l’on veut obtenir du fer d'excellente qualité. M. de Montbheillard, lieutenant-colonel au ” régiment royal d'artillerie , ayantété chargé, pendant plusieurs années, de l'inspection des manufactures d’armes à Charleville, Mau- beugeet Saint-Étienne , a bien voulu me com- muniquer un Memoire qu'il a présente au ministre, et dans lequel il traite de cette fa- ! brication du fer avec de vieilles ferrailles. II dit, avec grande raison, «que les ferrailles « qui ont beaucoup de surface, et celles qui « proviennent des vieux fers et clous de che- « vaux , ou fragmens de petits cylindres, ow « quarrés tors, ou des anneaux et boucles, « toutes pièces qui supposent que le fer qu’on « a employé pour les fabriquer étoit souple, « liant, et susceptible d’être plié, étendu ou « tordu , doivent être préférées et recherchées « pour la fabrication des canons de fusil».On trouve , dans ce même Memoire de M. de Montbeillard , d'excellentes reflexions sur les moyens de perfectionner les armes à feu, et d'en assurer la résistance par le choix du PARTIE EXPÉRIMENTALE. 249, bon fer et par la manière de le traiter ; l’au— teur rapporte une très-bonne expérience*, qui prouve clairement que les vieilles fer railles et même les écailles ou exfoliations qui se détachent de la surface du fer , et que bien des sens prennent pour des scories, se * Qu’on prenne une barre de fer, large de deux à trois pouces , épaisse de deux à trois lignes 5 qu’on la chauffe au rouge, et qu’avec la panne du marteau on y née dans sa longueur une canuelure ou ca- vité;s qu'on la plie sur elle-même pour la doubler et corroyer, l’on remplira ensuite la cannelure des écailles ou pailles en question ; on lui donnera une chaude douce d’abord en rabattant les bords , pour empêcher qu'elles ne s’échappent, et on battra la barre comme on le pratique pour corroyer le fer, avant de la chauffer au blanc; on la chauffera ensuite blanche et fondante, et la pièce soudera à merveille ; on Ja cassera à froid , et l’on n’y verra rien qui an- nonce que la soudure n'ait pas été complète et par- faite, et que toutes les parties du fer ne se soient pas pénétrées réciproquement sans laisser aucun espace vide. J’ai fait cette expérience aisée à répé- ter, qui doit rassurer sur les pailles, soit qu'elles soient plates ou qu'elles aient la forme d’aiguilles, puisqu'elles ne sont autre chose que du fer, comme Ja barre avec laquelle on les incorpore , où elles ne forment plus qu'une même masse avec elle, 250 MINERAUX. INTRODUCTION, soudent ensemble de la manière la plus iu- time , et que par conséquent le fer qui em provient est d'aussi bonne et peut - être de. meilleure qualité qu'’aucun-autre. Mais en même temps il conviendra avec moi , et il observe même dans la suite de son Mé- moire, que cet excellent fer ne doit pas être employé seul, par la raison même qu’il es’ trop parfait. Et en effet, un fer qui, sor- tant de la forge, a toute sa perfection , n’est excellent que pour être employé tel qu'ilest, ou pour des ouvrages qui ne demandent que des chaudes douces ; car toute chaude vive, toute chaleur à blanc , le dénature : j'en ai fait des épreuves plus que réitérées sur des morceaux de toute grosseur. Le petit fer se dénature un peu moins que le gros ; mais. tous deux perdent la plus grande partie de leur nerf dés la première chaude à blanc : une seconde chaude pareille change et achève. de détruire le nerf; elle altère même la qua- lité du grain, qui, de fin qu’il étoit, devient. srossier et brillant comme celui du fer le plus commun : une troisième chaude rend ces grains encore plus gros, et laisse déj: voir. eutre leurs interstices des parties noires de PARTIE EXPÉRIMENTALE. o6r matière brülee. Enfin, en continuant de lui tonnet des chaudes , on arrive au dernier degré de sa décomposition, et on le réduit en une terre morte , qui ne paroit plus con- tenir de substance métallique, et donton ne peut faire aucun usage: car cette terre morte n'a pas, comme la plupart des autres chaux métalliques , la propriété de se revivifier par l'application des matières combustibles; elle ._ ne contient guère plus de fer que le mâche- fer commun tire du charbon des végétaux, au lieu que les chaux des autres métaux se reviviñent presque en entier, ou du moins, en très-grande partie ; et cela achève de dé- montrer que le fer est une matière presque entièrement combustible. Ce fer que l’on tire, tant de cette terre ou chaux de fer, que du mäâchefer provenant du charbon, m'a paru d’une singulière qua-4 lité; il est très-magnétique et très-infusible. J'ai trouvé du petit sable noir aussi magné- tique , aussi indissoluble, et presque infu- sible, dans quelques unes des mines que j’ai fait exploiter. Ce sablon ferrugineux et ma-. _ gnétique se trouve mêlé avec les grains de mine quine lesontpoint du tout, et provient 255 MINÉRAUX. INTRODUCTION , certainement d’une cause toute autre. Le feu | a produit ce sablon magnétique, et l’eau, « les grains de mine: et lorsque par hasard ils se trouvent mélangés, c'est que le hasard a fait qu'on a brûlé de grands amas de bois ou qu’on à fait des fourneaux de charbon sur le terrain qui renferme les mines, et que ce sablon ferrugineux, qui n’est que le détri- inent du mâchefer que l'eau ne peut ni rouil- lér ni dissoudre, a pénétré, par la filtration : des eaux, auprès des lits de mine en grains, qui souvent ne sont qu'à deux ou trois pieds de profondeur. On a vu, dans le Mémoire. précédent, que ce sablon ferrugineux qui provient du mächefer des végétaux, ou, si l’on veut, du fer brûlé autant qu'ilpeut l'être, paroit être le même, à tous égards, que celui qui se trouve dans la platine, é Le fer le plus parfait est celui qui n’a pres- que point de grain , et qui est entièrement d’un nerf de gris cendré. Le fer à nerf noir est encore très-bon , et peut-être est-il prefé— rable au prémier pour tous les usages où il. faut chauffer plus d’une fois ce métal avant de l’employer. Le fer de la troisième qualité, | et qui est moitié nerf et moitié grain, estle Re d Ve PARTIE EXPÉRIMENTALE. 9253 . fer par excellence pour le commerce, parce qu'on peut le chauffer deux ou trois fois sans le dénaturer. Le fer sans nerf, mais à grain fin , sert aussi pour beaucoup d’usages ; mais les fers sans nerf et à gros grain devroient être proscrits, et font le plus grand tort dans la société, parce que malheureusement ils y sont cent fois plus communs que les autres. Il ne faut qu'un coup d'œil à un homme exercé pour connoître la bonne ou la mau- vaise qualité du fer; mais les gens qui le font employer , soit dans leurs bâtimens, soit à leurs équipages , ne s’y connoissent ou n’y regardent pas, et payent souvent comme très-bon , du fer que le fardeau fait rompre ou que la rouille détruit en peu de temps. Autant les chaudes vives et poussées jus- qu’au blanc détériorent le fer, autant les chaudes douces où l’on ne le rousit que gi q couleur de cerise, semblent l'améliorer. C’est par cette raison que les fers destinés à passer à la fenderie ou à la batterie ne demandent pas à être fabriqués avec autant de soin que ceux qu'on appelle fers marchands, qui doivent avoir toute leur qualité. Le fer de tirerie fait une classe à part. Îl ne peut être Mat, gér. V.: 22 254 MINÉRAUX. INTRODUCTION, SUCRE trop pur: s’il contéroif des. parties hétéro | gènes , 1l deviendroit très-cassant aux der- nières filières. Or il n’y a d'autre moyen de . le rendre pur que de le faire bien suer en le À chauffant la première fois jusqu’au blanc, et |] le martelant avec autant de force que de pré: | caution , et ensuite en le faisant encore chauf- { fer à blanc, afin d'achever de le dépurer sous. 4 le martinet en l’alongeant pour en faire de 4 la verge crénelée. Mais les fers destinés à être ; refendus pour en faire de la verge ordinaire, des fers applatis , des languettes pour la tôle, tous les fers, en un mot, qu’on doit passer sous les cylindres, n’exigent pas le même degré de perfection, parce qu'ils s’'améliorent au four de la fenderie, où l’on n’emploie que du bois, et dans lequel tous ces fers ne prennent une chaleur que du second degré, d’un rouge couleur de feu, qui est suffisant pour les : _amollir, et leur permet de s’applatir et de s'étendre sous les cylindres , et de se fendre ensuite sous les taillans. Néanmoins, si l’on veut avoir de la verge bien douce, comme celle qui est nécessaire pour les clous à ma- _réchal; si l’on veut des fers applatis qui aient beaucoup de nerf, comme doivent être ceux PARTIE EXPÉRIMENTALE. 255 qu'on emploie pour les roues, et particu- lièrement les bandages qu'on fait d’une seule pièce, dans lesquels il faut au moins un tiers de nerf; les fers qu’on livre à la fenderie doivent être de bonne qualité, c’est-à-dire, avoir au moins un tiers de nerf: car j'ai observé que le feu doux du four et la forte compression des cylindres rendent, à la vérite, le grain du fer un peu plus fin, et donnent . même du nerf à celui qui n’avoit que du grain très-fin, mais ils ne convertissent ja- mais en nerf le gros grain des fers communs; en sorte qu'avec du mauvais fer à gros grain on pourra faire de la verge et des fers appla- tis dont le grain sera moins gros, mais qui seront toujours trop cassaus pour être em-— ployés aux usages dont je viens de parler. Il en est de même de la tôle : on ne peut pas employer de trop bonne étoffe pour la faire, et il est bien fàcheux qu'on fasse tout _ le contraire ; car presque toutes nos tôles en. France se font avec du fer commun : elles se * rompeut en les pliant , et se brülent ou pour-- rissent en peu de temps, tandis que de la tôle faite, comme celle de Suède on d’An- gleterre, avec du bon fer bien nerveux, se 256 MINÉRAUX. INTRODUCTION , tordra cent fois sans rompre, et durera péut- LA être vingt fois plus que les autres. On'en fait « à mes forges de toute grandeur et de toute « épaisseur; on en emploie à Paris pour les casseroles et autres pièces de cuisine, qu'on étame, et qu on a raison de préférer aux cas- seroles de cuivre. On a fait avec cette même tôle grand nombre de poêles, de chéneaux , de tuyaux; et j'ai, depuis quatre ans, l’ex- périence mille fois réitérée, qu’elle peut du-. NE À dù À > > = a rer, comme je viens de le dire, soit au feu, « soit à l’air, beaucoup plus que les tôles com- . munes : mais comme elle est un peu plus. chère, le débit en est moindre, et l’on n’en . demande que pour de certains usages particu- liers, auxquels les autres tôles ne pourroient . être employées. Lorsqu'on est au fait, comme » jy suis, du commerce des fers, on diroit, qu'en France on a fait un pacte général dene … se servir que de ce qu’il y a de plus mauvais. en ce genre. Avec du fer nerveux on pourra toujours faire d'excellente tôle , en faisant passer le, fer des languettes sous les cylindres de la fenderie. Ceux qui applatissent ces languettes sous le martinet, après les avoir fait chauffer PARTIE EXPÉRIMENTALE. 257 au charbon , sont dans un très-mauvais usage: le feu de charbon, poussé par les souf- cette pratique; qui néanmoins est la plus flets, gâte le fer de ces languettes; celui du four de la fenderie ne fait que le perfection- ner. D’ailleurs il en coûte plus de moitié moins pour faire les languettes au cylindre que pour les faire au martinet; ici l'intérêt s'accorde avec la théorie de l’art :il n'ya donc que l'ignorance qui puisse entretenir générale; car il y a peut-être sur toutes les tôles qui se fabriquent en France, plus des trois quarts dont les languettes ont été faites au martinet. Cela ne peut pas être autre- ment, me dira-t-on; toutes les batteries n’ont pas à côté d'elles une fenderie et des cylindres montés. Je l'avoue, et c'est ce dont je me plains; on a tort de permettre ces petits éta- blissemens particuliers quine subsistent qu’en achetant dans les grosses forges les fers au meilleur marché, c’est-à-dire, tous les plus _ médiocres, pour les fabriquer ensuite en tôle et en petits fers de la plus mauvaise qualité. Un autre objet fort important sont les fers de charrue : on ne sauroit croire combien la mauvaise qualité du fex dont on les fabrique 22 inhumainement des fers qui cassentaumoin- « 258 MINÉRAUX. INTRODUCTION, fait de tort aux laboureurs; on leur livre ŒnU % 7 | 1 » dre effort, et qu’ils sont forcés de renouve- -_ ler presque aussi souvent que leurs cultures: on leur fait payer bien cher du mauvais acier dont on arme la pointe de ces fers en— core plus mauvais , et le tout est perdu pour eux au bout d’un an, et souvent,en moins de temps, tandis qu’en employant pour ces fers de charrue, comme pour la tôle, le fer le meilleur et le plus nerveux , on pourroit les garantir pour un usage de vingt ans, et même se dispenser d'en aciérer la pointe; car j'ai fait faire plusieurs centaines de | ces fers de charrue , dont j'ai fait essayer quelques uns sans acier ,'et 1ls se sont trou- vés d’une etoffe assez ferme pour résister au labour. J'ai fait la mème expérience sur un grand nombre de pioches : c’est la mauvaise qualité de nos. fers qui a établi chez les tail- landiers l’usage général de mettre de l'acier à ces instrumens de campagne , qui n'en auroient pas besoin s'ils étoient de bon fer. fabriqué avec des languettes passées sous les cylindres. J'avoue qu’il y a de certains usages pour . PARTIE EXPÉRIMENTALE. 259 lesquels on pourroit fabriquer du fer aigre, mais encore ne faut-il pas qu il soit à trop gros grain ni trop cassant : les clous pour les petites lattes à tuile, les broquettes et autres petits clous, plient lorsqu'ils sont faits d’un fer trop doux; mais à l’exception de ce seul emploi , quon ne remplira toujours que trop, je ne vois pas qu'on doive se servir de fer aigre. Et si, dans une bonne manu- facture , on en veut faire une certaine quan- tité, rien n’est plus aisé; il ne faut qu'aug- menter d’une mesure où d'une mesure et demie de mine au fourneau, et mettre à part les gueuses qui en proviendront ; la fonte en sera moins bonne et plus blanche. On les fera forger à part, en ne donnant que deux chaudes à chaque bande , et l’on aura du fer aigre qui se fendra plus aisément que l’autre, et qui donnera de la verge cassante. Le meilleur fer,c'est-à-dire, celui quia le plus de nerf, et par conséquent le plus de ténacité , peut éprouver cent et deux cents coups de masse sans se rompre; et comme ! faut néanmoins le casser pour tous kes usages de la fenderie et de la batterie, et que cela demanderoit beaucoup de temps, même en _26o MINÉRAUX. INTRODUCTION, | ei s’aidant du ciseau d'acier ; il vaut mieux A faire couper sous le marteau de la forge les barres encore chaudes à moitié de leur épais- seur : cela n'empêche pas le marteleur de les achever , et épargne beaucoup de temps au fendeur et au platineur. Tout le fer que j'ai fait casser à froid et à grands coups de masse, s’échauffe d'autant plus qu’il est plus forte- ment et plus souvent frappé; non seulement il s’échauffe au point de brûler très-vivement , mais il s’aimante comme s’il eût été frotté sur un très-bon aimant. M’étant assuré de la constance de cet effet par plusieurs observa- tions successives, je voulus voir si, sans percussion , je pourrois de même produire dans le fer la vertu magnétique. Je fis prendre pour cela une verge de trois lignes de gros- seur de mon fer le plus liant, et que je con- noissois pour être très-difficile à rompre; et J'ayant fait plier et replier, par les mains d'un homme fort , sept ou huit fois de suite sans pouvoir la rompre, je trouvai le fer très-chaud au point où on l’avoit plié , etil avoit en même temps toute la vertu d'un. barreau bien aimanté. J'aurai occasion dans la suite de revenir à ce phénomène, qui tient # À A * PARTIE EXPÉRIMENTALE. 26r de très-près à la theorie du magnétisme et de l'électricité, et que je ne rapporte ici que pour démontrer que plus une matière est tenace, c’est-à-dire, plus il faut d'efforts pour la diviser, plus elle est près de produire de la chaleur et tous les autres effets qui en peuvent dépendre, et prouver en mêmetemps. que la simple pression , produisant le frot- tement des parties intérieures , équivaut à l'effet de la plus violente percussion. On soude tous les jours le fer avec lui- même ou sur lui-même : mais il faut la plus grande précaution pour qu'il ne se trouve pas un peu plus foible aux endroits des sou- dures ; car, pour réunir et souder les deux bouts d’une barre, on les chauffe jusqu’au blanc le plus vif : le fer, dans cet état, est. tout prêt à fondre; il n’y arrive pas sans perdre toute sa ténacité, et par conséquent tout son nerf. Il ne peut donc en reprendre, dans toute cette partie qu’on soude, que par la percussion des marteaux , dont deux ou trois ouvriers font succéder les coups le plus vite qu’il leur est possible ; mais cette percussion est très-foible et mèmelente, en comparaison de celle du marteau de la forge, ou même de 262 MINÉRAUX. INTRODUCTION, celle du martinet. Aèrie l’endroitsoudé, quel- … ‘È que bonne que soit l’étoffe, n’aura que peu de 1 nerf, et souvent point du tout, si l’on n’a pas bien saisi l'instant où les deux morceaux sont | également chauds, et si le mouvement dx À ) marteau n'a pas été assez prompt et assez fort pour les bien réunir. Aussi, quand on a des pièces importantes à souder, on fera bien dele faire sous les martinets les plus prompts. La soudure, dans les canons des armes à feu, est une des choses les plus importantes. M. de Montbeillard, dans le Mémoire que j'ai cite ci-dessus, donne de très-bonnes vues sur ce£ objet, et même des expériences décisives. Je OS: CR crois avec lui que, comme il faut chauffer à blanc nombre de fois la bande ou z2aqguefte pour souder le canon dans toute sa longueur ÿ" il ne faut pas employer du fer qui seroit au dernier degré de sa perfection, parce qu’il ne pourroit que se détériorer par ces fréquentes chaudes vives; qu’il faut, au contraire, choi- sir le fer qui, n’étant pas encore aussi épuré qu'il peut l'être, gagnera plutôt de la qualité qu'il n’en perdra par ces nouvelles chaudes. Mais cet article seul demanderoit un grand travail , fait et dirigé par un homme aussi PARTIE EXPÉRIMENTALE. 263 éclairé que M. de Montbeillard; et l’objet en est d’une si grande importance pour la vie des hommes et pour la gloire de l’État, qu'il merite la plus grande attention. Le fer se décompose par l’humidité comme par le feu ; il attire l’humide de l’air, s’en pénètre et se rouille , c’est-à-dire, se conver- tit en une espèce de terre sans liaison, sans cohérence : cette conversion se fait en assez peu de temps dans les fers qui sont de mau- vaise qualité ou mal fabriqués ; ceux dont l'étoffe est bonne, et dont les surfaces sont + bien lisses ou polies , se défendent plus long- temps: mais tous sont sujets à cette espèce de mal , qui , de la superficie , gagne assez promp- tement l'intérieur, et détruit avec le temps le corps entier du fer. Dans l’eau il se con- serve beaucoup mieux qu'à l'air; et quoi- qu’on s’'apperçoive de son altération par la couleur noire qu'il y prend après un long séjour , il n’est point denaturé : 1l peut être forgé ; au lieu que celui qui a été exposé à l'air pendant quelques siècles, et que les ou- - yriers appellent du jer luné, parce qu'ils s'imasinent que la lune le mange, ne peut - ni se forger ni servir à rien, à moins qu'on 264 ve INTRODUCTION, 1 ne le revivifie comme les rouilles etlessafrans } de mars, ce qui coûte communément plus +] que le fer ne vaut. C'est en ceci que consiste 4 la différence des deux décompositions du fer. à Dans celle qui se fait par le feu , la plus. grande partie du fer se brûle et s’exhale en | vapeurs comme les autres matières combus- : tibles ; il ne reste qu’un mâchefer qui con- tient, comme celui du bois, une petite quan- » tité de matière trés-attirable par l’aimant, qui est bien du vrai fer, ais qui m'a paru d’une nature singulière, et semblable, comme | je lai dit , au sablon ferrugineux qui se trouve en si grande quantité dans la platine. La dé-. composition par l'humidité ne diminue pas, à beaucoup près, autant que la combustion, la masse du fer ; mais elle en altère toutes les parties au point de leur faire perdre leur vertu magnétique, leur cohérence et leur couleur métallique. C’est de cette rouille ou terre de fer que sont en grande partie com posées les mines en grains: l’eau, après avoit atténué ces particules de rouille et les avoir. réduites en molécules sensibles, les charie et… les dépose par filtration dans le sein de la terre, où elles se réunissent en grains par une à 7 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 265 sorte de crystallisation qui se fait, comme toutes les autres, par l'attraction mutuelle des molécules analogues ; et comme cette rouille de fer étoit privée de la vertu magné- tique, il n’est pas étonnant que les mines en grains qui en proviennent en soient également dépourvues. Ceci me paroît démontrer d’une manière assez claire, que le magnétisme suppose l’action précédente du feu; que c’est une qualité particulière que le feu donne au fer, et que l'humidité de l'air lui enlève en le décomposant. Si l’on met dans un vase une grande quan- tité de limaille de fer pure, qui n’a pas en- core pris de rouille, et si on la couvre d’eau, on verra, en la laissant sécher, que cette limaille se réunit par ce seul interméde, au point de faire une masse de fer assez solide pour qu'on ne puisse la casser qu’à coups de masse. Ce n'est donc pàs précisément l’eau qui décompose le fer et qui produit la rouille, mais plutôt les sels et les vapeurs sulfureuses de l'air; car on sait que le fer se dissout très-aisément par les acides et par le soufre. En présentant une verge de fer bien rouge à une bille de soufre, le fer coule 23 j62 h Nan PA è 266 MINÉRAUX. INTRODUCTION. dansl’instant,et,enlerecevant dans l’eau, on. obtient des grenailles qui ne sont plus du fer, ni même de la fonte; car j’aiéprouvé qu’on ne pouvoit pas les réunir au feu pour les forger: c'est une matière qu’on ne peut comparer qu’à la pyrite martiale, dans laquelle le fer paroît être également décompose parlesoufre; : et je crois que c'est par cette raison que l’on trouve presque par-tout à la surface de la terre , et sous les premiers lits de ses couches : extérieures , une assez grande quantité de ces pyrites, dout le grain ressemble à celui du mauvais fer, mais qui n’en contiennent w'une très-petite quantité, mêlée avec beau- q , coup d’acide vitriolique et plus ou moins de | soufre. CINQUIÈME MÉMOIRE. Expériences sur les effets de la chaleur obscure. 1 | Pour reconnoître les effets de la chaleur obscure, c’est-à-dire , de la chaleur privée de lumière, de flamme et du feu libre, autant qu'il est possible, j'ai fait quelques expé- riences en grand, dont les résultats m'ont paru très-intéressans. | PREMIÈRÉ EXPÉRIENCE. Ona commencé, sur la fin d’août1772, à mettre des braises ardentes dans le creuset du grand fourneau, qui sert à fondre la mine de fer pour la couler en gueuses; ces braises, ont acheve de sécher les mortiers, qui étoient faits de glaise mêlée par égale portion avec du sable vitrescible. Le fourneau avoit vingt- trois pieds de hauteur. On a jeté par le gueu- lard (c’est ainsi qu’on appelle l'ouverture supérieure du fourneau) les charbons ardens | à À £ Ë 268 MINERAUX. INTRODUCTION, ‘ que l’on tiroit des petits fourneaux d’expée : riences ; on a mis successivement une assez grande quantité de ces braises pour remplir le bas du fourneau jusqu’à la cuve(c’est ainsi qu’on appelle l'endroit de la plus grande ca- pacité du fourneau); ce qui, dans celui-ci, montoit à sept pieds deux pouces de hauteur perpendiculaire depuis le fond du creuset. Par ce moyen, on a commencé de donner au fourneau une chaleur modérée qui ne s’est pas fait sentir dans la partie la plus élevée. Le 10septembre on a vidé toutes ces braises réduites en cendres par l’ouverture du creu- set; et lorsqu'il a été bien nettoyé, on y a mis quelques charbons ardens, et d’autres charbons par-dessus , jusqu’à la quantité de six cents livres pesant : ensuite on a laissé prendre le feu ; et le lendemain, 11 septem- bre, on a achevé de remplir le fourneau avec quatre mille huit cents livres de charbon. Ainsi il coutient en tout cinq mille quatre cents livres de charbon, qui y ont été portées en cent trente-cinq corbeilles, de quarante livres chacune, tare faite. | On a laissé pendant ce temps l'entrée du creuset ouverte, et celle de la tuyère bien 4 PARTIE EXPERIMENTALE. 269 bouchée, pour empêcher le feu de se com- —, muniquer aux soufflets. La première impres- sion de la grande chaleur, produite par le long séjour des braises ardentes et par cette première combustion du charbon, s'est mar- quée par une petite fente qui s’est faite dans la pierre du fond à l'entrée du creuset, et par une autre fente qui s’est faite üans la pierre de la tympe. Le charbon néanmoins, quoique fort allumé dans le bas, ne l’étoit encore qu'à une trêés-petite hauteur, et le fourneau ne donnoit au gueulard qu’assez peu de fumée , ce même jour 11 septembre, à six heures du soir; car cette ouverture su- périeure n’étoit pas bouchée, non plus que l'ouverture du creuset. | À neuf heures du soir du même jour, la flamme a percé jusqu’au-dessus du fourneau ; et comme elle est devenue très-vive en peu de temps, on a bouché l’ouverture du creu set à dix heures du soir. La flamme, quoi- que fort ralentie par cette suppression du courant de l’air, s’est soutenue pendant la muit et le jour suivant ; en sorte que le len- demain 13 septembre, vers les quatre heures du soir, le charbon avoit baissé d'un peu ane A Le 270 MINÉRAUX. INTRODUCTION, plus de quatre pieds. On a rempli ce vide, à cette même heure , avec onze corbeilles de charbon, pesant ensemble quatre cent qua- rante livres. Ainsi le fourneau a été chargé en tout de cinq mille huit cent quarante livres de charbon. pair il Eusuite on a bouché l’ouverture supérieure du fourneau avec un large couvercle de forte tôle, garni tout autour avec du mortier de glaise et sable mêlé de poudre de charbon, et chargé d'un pied d’épaisseur de cette poudre de charbon mouillée. Pendantque l’on bouchoit , on a remarqué que la flamme ne Jaissoit pas de retentir assez fortement dans l’intérieur du fourueau : mais en moins d'une minute la flamme a cesse de retentir, et l'on n’entendoit plus aucun bruit ni murmure, en sorte qu'on auroit pu penser que l'air n'ayant point d'accès dans la cavité du four- neau , le feu y étoit entièrement étouffé. On a-laissé le fourneau ainsi bouché par tout , tant au-dessus qu'au-dessous, depuis le 13 septembre jusqu'au 28 du même mois, c’est-à-dire, pendant quinze jours. J'ai remar- qué pendant ce temps que, quoiqu'il n'y eût point de flamme dans Le fourneau , ni mème PARTIE EXPERIMENTALE. 27% de feu lumineux , la chaleur ne laissoit pas d'augmenter et de se communiquer autour de la cavité du fourneau. Le 28 septembre , à dix heures du matin, on a débouché l'ouverture supérieure du fourneau avec précaution , dans la crainte d'ètre suffoqué par la vapeur du charbon. J'ai remarqué, avant de l'ouvrir, que la chaleur avoit gagné jusqu'à quatre pieds et demi dans l'épaisseur du massif qui forme la tour du fourneau. Cette chaleur n’étoit pas fort grande aux environs de la bre (c'est ainsi qu'on appelle la partie supérieure du fourneau , qui s’élève au-dessus de son terre- plein ) : mais à mesure qu’on approchoit de Ja cavité, les pierres étoient deja si fort échauf- fées , qu’il n’étoit pas possible de les toucher un instant ; les mortiers, dans les joints des pierres, étoient en partie brüles, et il parois- soit que la chaleur étoit beaucoup plus grande encore dans le bas du fourneau; car les pierres du dessus de la tympe et de la tuyère étoient excessivement chaudes dans toute leur épais- seur jusqu à quatre ou cinq pieds. _ Au moment qu’on a débouché le gueulard du fourneau, il en est sorti une vapeur suf- 1" 1 LPS, CR: TM LE È ! Hh TE, À A lee U % de ? * 3, y? { À { A Î % 272 MINÉRAUX. INTRODUCTION, focante dont il a fallu s’éloigner, et qui n°4 pas laissé de faire mal à la tête à la plupart des assistans. Lorsque cette vapeur a été dis- sipée, on a mesuré de combien le charbon enfermé et privé d'air courant pendant quinze jours, avoit diminué, et l’on a trouvé qu'il avoit baissé de quatorze pieds cinq pouces de hauteur; en sorte que le fourneau étoit vide dans toute sa partie supérieure jusqu’auprès de la cuve. Ensuite j'ai observé la surface de ce char- bon, et j'y ai vu une petite flamme qui venoit de naïtre; il eétoit absolument uoir et sans flamme auparavant. En moins d'une heure cette petite flamme bleuâtre est deve- nue rouge dans le centre, et s’élevoit alors d'environ deux pieds au-dessus du charbon. Une heure après avoir débouche le gueu- lard, j'ai fait déboucher l'entrée du creuset. La première chose qui s'est présentée à cette ouverture, n’a pas été du feu, comme on auroit pu le présumer, mais des scories pro- venant du charbon, et qui ressembloient à du mâchefer léger. Ce mâchefer étoit en assez : grande quantité, et remplissoit tout l’inté- rieur du creuset, depuis la tympe à la rus= PARTIE EXPÉRIMENTALE. 273 ne ; et ce qu’il y a de singulier , c’est que, quoiqu'il ne se fût formé que par une grande chaleur, il avoit intercepté cette même cha- leur au-dessus du creuset, en sorte que les parties de ce mâchefer qui étoient au fond h'étoient, pour ainsi dire, que tièdes; néan- moins elles s’étoient dttachées au fond et aux parois du creuset, et elles en avoient réduit. en chaux quelques portions jusqu’à plus de trois ou quatre pouces de profondeur. J'ai fait tirer ce mâchefer et l’ai fait mettre à part pour l’examiner ; on a aussi tiré la chaux du creuset et des environs, qui étoit en assez grande quantité. Cette calcination ; qui s'est faite par ce feu sans flamme, m’a paru provenir en partie de l’action de ces scories du charbon. J’ai penséque ce feu sourd et sans flamme étoit trop sec; et je crois que si j'avois mêlé quelque portion de laitier ou de terre vitrescible avec le charbon, cette terre auroit servi d'aliment à la chaleur, et auroit rendu des matières fondantes qui au- roient préservé de la calcination la surface _de l’ouvrage du fourneau. Quoi qu'il en soit, il résulte de cette ex- périence que la chaleur seule, c’est-à-dire, _ PA 1 l 4 De TU ot 0 : à} PR PEN { « 274 MINÉRAUX. INTRODUCTION, la chaleur obscure , renfermée, et privée. d'air autant qu’il est possible, produit néan- moins, avec de temps, des effets semblables à ceux du feu le plus actif et le plus lumi- neux. On sait qu'il doit être violent pour calciner la pierre. Ici c’étoit de toutes les pierres calcaires la moîns calcinable, c’est-à- dire, la plus résistante au feu, que j'avois choisie pour faire construire l’ouvrage et la cheminée de mon fourneau : toute cette pierre d'ailleurs avoit été taillée et posée avec soin ; les plus petits quartiers avoient un pied d'épaisseur, un pied et demi de largeur, sur trois et quatre pieds de longueur; et dans ce. gros volume, la pierre est encore bien plus difficile à calciner que quand elle est réduite en moellons. Cependant cette seule chaleur a non seulement calciné ces pierres à près d’un demi-pied de profondeur dans ia partie la plus étroite et la plus froide du fourneau, mais encore a brûlé en même temps les mor- tiers faits de glaise et de sable sans les faire fondre; ce que j'aurois mieux aimé, parce qu'alors les joints de la bâtisse du fourneau se seroient conservés pleins, au lieu que la chaleur, ayant suivi la route de ces joints, à PARTIE EXPÉRIMENTALE. 25 éncore calciné les pierres sur toutes les faces des joints. Mais, pour faire mieux entendre les effets de cette chaleur obscure et concen- trée, je dois observer: | | 1°. Que le massif du fourneau étant de vingt-huit pieds d'épaisseur de deux faces, et de vingt-quatre pieds d'épaisseur des deux autres faces, et la cavité où étoit contenu le charbon n’ayant que six pieds dans sa plus grande largeur, les murs pleins qui envi- rounent cette cavité, avoient neuf pieds d’é- paisseur de maçonnerie à chaux et sable aux parties les moins épaisses; que par consé- quent on ne peut pas supposer qu’il ait passé _de l'air à travers ces murs de neuf pieds : 2°. que cette cavité qui contenoit le charbon, ayant été bouchée en bas, à l'endroit de la coulée, avec un mortier de glaise mêlé de sable d’un pied d'épaisseur, et à la tuyère qui n’a que quelques pouces d'ouverture, avec ce même mortier dont on se sert pour tous les bouchages , il n’est pas à présumer qu'il ait pu entrer de l'air par ces deux ou- vertures : 3°. que le gueulard du fourneau ayant de mème été fermé avec une plaque de forte tôle lutée et recouverte avec le même 276 MINÉRAUX. INTRODUCTION, mortier, sur environ six pouces d'épaisseur, . ‘et encore environnée et surmontée de pous- sière de charbon mêlée avec ce mortier, sur six autres pouces de hauteur , tout accès à l'air par cette dernière ouverture étoit in- terdit. On peut donc assurer qu’il n’y avoit point d'air circulant dans toute cette cavité, dont la capacité étoit de trois cent trente pieds cubes, et que l’ayant remplie de cinq mille quatre cents livres de charbon, le feu étouffé dans cette cavité n’a pu se nourrir que de la petite quantité d’air contenue dans les intervalles que laissoient entre eux les morceaux de charbon; et comme cette ma- tière jetée l’une sur l’autre laisse de très- grands vides, supposons moitié ou même trois quarts, il n y a donc eu dans cette ca- vité que cent soixante-cinq ou tout au plus deux cent quarante-huit pieds cubes d’air. Or le feu du fourneau, excité par les souf- flets, consomme cette quantité d’air en moins d’une demi-minute; et cependant il semble- roit qu’elle a suffi pour entretenir pendant quinze jours la chaleur, et l'augmenter à peu près au même point que celle du feu Jibre, puisqu'elle a produit la calcination des Î . PARTIE EXPÉRIMENTALE, 277 pierres à quatre pouces de profondeur dans le bas, et à plus de deux pieds de profondeur dans le milieu et dans toute l'étendue du fourneau , ainsi que nous le dirons tout-à- l'heure. Comme cela me paroissoit assez in- concevable, j'ai d'abord pensé qu'il falloit ajouter à ces deux cent quarante-huit pieds cubes d’air contenus dans la cavité du four- neau, toute la vapeur de l'humidité des murs, que la chaleur concentrée n’a pu manquer d'attirer , et de laquelle il n’est guère possible de faire une juste estimation. Ce sont-là les seuls alimens , soit en air, soit en vapeurs aqueuses, que cette très-orande chaleur a consommés pendant quinze jours; car il ne se dégage que peu ou point d’air du char. bon dans sa combustion, quoiqu'il s’en dé- gage plus d'un tiers du poids total du bois de chène bien séché. Cet air fixe contenu dans le bois, en est chassé par la première opéra- tion du feu qui le convertit en charbon; et s’il en reste, ce n’est qu'en si petite quantité, qu’on ne peut pas la régarder comme le sup- plément de l'air qui manquoit ici à l’entre- tien du feu. Ainsi cette chaleur très-grande, et qui sest augmentée au point de calciner 24: \ pe où : ( « ” RAP R) à: Ÿ Le LE 1 Vi À QU M M 4 D Ÿ “t à $ ; | | DRE A VANURTEE 278 MINÉRAUX. INTRODUCTION, profondément les pierres, n’a été entretenue * que par deux cent quarante-huit pieds cubes d'air et par les vapeurs de l’humidité des murs; et quand nous supposerions le produit successif de cette humidité cent fois plus con sidérable que le volume d'air contenu daus la cavité du fourneau, cela ne feroit toujours que vingt-quatre mille huit cents pieds oubes de vapeurs propres à entretenir la combus- tion; quantité que le feu libre et animé par les soufflets consommeroit en moins de trente minutes, tandis que la chaleur sourde ne le consomme qu’en quinze jours. Et ce qu'il est nécessaire d'observer encore, c'est que le même feu libre et animé auroit consumé en onze ou douze heures les trois mille six cents livres de charbon que la cha- leur obscure n'a consommées qu’en quinze jours : elle n’a donc éu que la trentième partie de l'aliment du feu libre; puisqu'il y a eu trente fois autant de temps employé à la consommation de la matière combustible ; et en même temps il y a eu environ sept cent vingt fois moins d'air ou de vapeurs employées à cette combustion. Néanmoins * les effets de cette chaleur obscure ont été les à n Es PARTIE EXPÉRIMENTALE. 2-9 mêmes que ceux du feu libre; car il auroit fallu quinze jours de ce feu violent et animé pour calciner les pierres au même degré qu'elles l’ont été par la chaleur seule : ce qui nous démontre d’une part l’immense déperdition de la chaleur lorsqu'elle s’exhale avec les vapeurs et la flamme, et d'autre part les grands effets qu’on peut attendre de sa concentration, ou, pour, mieux dire, de sa coërcion, de sa détention ; car cette cha- leur retenue et concentrée ayant produit les mêmes effets que le feu libre et violent, avec trente fois moins de matière combustible et sept cent vingt fois moins d'air, et étant supposée en raison composée de ces deux alimens, on doit en conclure que, dans nos grands fourneaux à fondre les mines de fer, il se perd vingt-un mille fois plus de chaleur qu'il ne s’en applique, soit à la mine, soit aux parois du fourneau, en sorte qu’on ima- gineroit que les fourneaux de réverbère où Ja chaleur est plus concentrée, devroient produire le feu le plus puissant. Cependant j ai acquis la preuve du contraire, nos mines de fer ne s’etant pas même agglutinées par le feu de réverbère de la glacerie de Rouelles 280 MINÉRAUX. INTRODUCTION. en Bourgogne, tandis qu’elles fondent em moins de douze heures au feu de mes four- … neaux à soufflets. Cette différence tient au - principe que j'ai donné : le feu, par sa vi- tesse ou par son volume, produit des effets » tout différens sur certaines substances telles . que la mine de fer, tandis que, sur d’autres substances telles que la pierre calcaire, il peut en produire de semblables. La fusion | est en général une opération prompte, qui … doit avoir plus de rapportavec la vitesse du feu que la calcination, qui est presque tou— jours lente, et qui doit dans bien des cas avoir plus de rapport au volume du feu ou à son long séjour qu'à sa vitesse. On verra, par l'expérience suivante, que cette même chaleur retenue et concentrée w’a fait aucun effet sur la mine de fer. DEUXIÈME EXPÉRIENCE. Daxs ce même fourneau de vingt-trois pieds de hauteur, après avoir fondu de la mine de fer pendant environ quatre mois, je fis couler les dernières gueuses en rem- plissant toujours avec du charbon, mais sans mine, afin d’en tirer toute la matière fon-— PARTIE EXPÉRIMENTALE. 28r due; et quand je me fus assuré qu’il n'en restoit plus , je fis cesser le vent, boucher exactement l'ouverture de la tuyère et celle de la coulée, qu’on maçonna avec de la brique et du mortier de glaise mêlé de sable. Ensuite je fis porter sur le charbon autant de mine qu'il pouvoit en entrer dans le vide qui étoit au-dessus du fourneau : il y en entra cette première fois vingt-sept mesures de soixante livres, c’est-à-dire, seize cent vingt livres, pour affleurer le niveau du gueulard ; après _ quoi je fis boucher cette ouverture avec la même plaque de forte tôle et du mortier de glaise et sable, et encore de la poudre de charbon en grande quantité. On imagine bien quelle immense chaleur je renfermois ainsi dans le fourneau : tout le charbon en étoit allumé du haut en bas lorsque je fis cesser le vent; toutes les pierres des parois étoient rouges du feu qui les pénétroit depuis quatre mois. Toute cette chaleur ne pouvoit s’exhaler que par deux petites fentes qui s’étoient faites au mur du fourneau , et que je fis remplir de bon mortier, afin de lui ôter encore ces issues. Trois jours après , je. fis déboucher le gueulard, et je vis, avec | 24 282 MINÉRAUX. INTRODUCTION, quelque surprise, que, malgré cette chated immense renfermée dans le fourneau, le charbon ardent, quoique comprimé par la mine et chargé de seize cent vingt livres, u’avoit baissé que de seize pouces en trois jours ou soixante-douze heures. Je fis sur- le-champ remplir ces seize pouces de vide avec vingt-cinq mesures de mine, pesant eusemble quinze cents livres. Trois jours après, je fis déboucher cette mème ouver- ture du gueulard, et je trouvai le même vide de seize pouces, et par conséquent la même diminution, ou, si l’ou veut, le même affaissement du charbon : je fis remplir de même avec quinze cents livres de mine ; ainsi il y en avoit déja quatre mille six cent vingt livres sur le charbon, qui étoit tout embrasé lorsqu'on avoit commencé de fermer le fourneau. Six jours après, je fis déboucher le gueulard pour la troisième fois, et je trouvai que, pendant ces six jours, le charbon n'avoit baissé que de vingt pouces, que l’on remplit avec dix-huit cent soixante livres de mine. Enfin, neuf jours après, on déboucha pour la quatrième fois, et je vis que , pendant ces neuf derniers jours, le PARTIE EXPÉRIMENTALE. 283 charbon n’avoit baissé que de vingt-un pouces, que je fis remplir de dix-neuf cent vingt livres de mine; ainsi il y en avoit en tout huit mille quatre cents livres. On re- ferma le gueulard avec les mèmes précau- tions, et le lendemain ; c’est-à-dire, vingt- deux jours après avoir bouché pour la pre- mière fois, je fis rompre la petite maçon- merie de briques qui bouchoit l’ouverture de la coulée, en laissant toujours fermée celle du gueulard, afin d’éviter lé courant d'air qui auroit enflammé le charbon. La première chose que l’on tira par l’ouverture de la coulée, furent des morceaux reduits en chaux dans l'ouvrage du fourneau : on y trouva aussi quelques petits morceaux de mâchefer, quelques autres d’une fonte mal dirigée , et environ une livre et demie de très-bon fer qui s’étoit forme par coagula- tiou. On tira près d’un tombereau de toutes ces matières, parmi lesquelles il y avoit aussi quelques morceaux de mine brûlée et presque réduite en mauvais laitier : cette mine brûlée ne provenoit pas de celle que j'avois fait imposer sur les charbons après avoir fait cesser le vent, mais de celle qu'on ie ONE Le TOUR A Lu PNA 1e Lu * NS se : {ri 284 MINÉRAUX. INTRODUCTION, | y avoit jetée sur la fin du fondage, ‘qui sé toit attachée aux parois du fourneau, et qui ensuite étoit tombée dans le creuset avec les parties de pierres calcinées Ra elle étoit unie. | Après avoir tiré ces matières, on fit tom- ber le charbon : le premier qui parut etoit à peine rouge; mais dès qu’il eut de l'air, il devint très-rouge : on ne perdit pas un instant à le tirer, et on l’éteignoit en même temps en jetant de l’eau dessus. Le gueulard étant toujours bien fermé, on tira tout le charbon par l’ouverture de la coulée, et aussi toute la mine dort je l’avois fait charger. - La quantité de ce charbon tiré du fourneau montoit à cent quinze corbeilles ; en sorte que , pendant ces vingt-deux jours d’une chaleur si violente , il paroissoit qu'il ne s'en étoit consommé que dix-sept corbeilles , car toute la capacité du fourneau n’en con- tient que cent trente-cinq; et comme il y avoit seize pouces et demi de vide lorsqu'on le boucha , il faut déduire deux corbeilles qui auroient été nécessaires pour remplir ce vide. eu” tal Étonné de cette excessivement petite con« PARTIE EXPÉRIMENTALE. 285 sommation du charbon pendant vingt-deux jours de l’action de la plus violente chaleur qu'on eût jamais enfermée, je regardai ces charbons de plus près, ei je vis que , quoi- qu’ils eussent aussi peu perdu sur leur vo- lume, ils avoient beaucoup perdu sur leur masse, et que , quoique l’eau avec laquelle on les avoit éteints leur eût rendu du poids, ils étoient encore d'environ un tiers plus légers que quand on les avoit jetés au four- neau ; cependant les ayant fait transporter aux petites chaufferies des martinets et de la batterie , ils se trouvèrent encore assez bons pour chauffer , même à blanc, les pe- tites barres de fer qu’on fait passer sous ces marteaux. | On avoit tiré la mine en même temps que le charbon, et on l’avoit soigneusement se- parée et mise à part : la très-violente cha- leur qu’elle avoit essuyée pendant un si long temps, ne l’avoit ni fondue ni brûlée, ni même agglutinée; le grain en étoitseulement devenu plus propre et plus luisant : le sable vitrescible et les petits cailloux dont elle _étoit mêlée ne s’étoient point fondus, et il me parut qu'elle n’avoit perdu que l’humi- AN JOUR FN WELL 1 ! " À rt s Yu? » VAR, d FA ENS À TRES ‘ Las | RS A 286 MINERAUX. INTRODUCTION, dité qu’elle contenoit auparavant; car ellé n’avoit guère diminué que d’un cinquième en poids et d'environ un vingtième en vo- lume, et cette dernière quantité s’étoit per- due dans les charbons. IL résulte de cette expérience, 1°. que la plus violente chaleur et la plus concentrée pendant un très-long temps ne peut, sans le secours et le renouvellement de l’air, fondre la mine de fer, ni même le sable vitrescible, tandis qu'une chaleur de même espèce et beaucoup moindre peut calciner toutes les matières calcaires; 2°. que le charbon pé- nétré de chaleur ou de feu commence à di- minuer de masse long-temps avant de dimi- nuer de volume, et que ce qu'il perd le pre= mier sont les parties les plus combustibles qu'il contient : car, en comparant cette se— conde expérience avec la première, comment . se pourroit-il que la même quantité de char- bon se consomme plus vite avec une chaleur très-médiocre, qu’à une chaleur de la der- nière violence, toutes deux également pri- vées d'air, également retenues et concentrées dans le mème vaisseau clos? Dans la pre- mière expérience, le charbon, qui, dans une -PARTIE EXPÉRIMENTALE. 287 gavité presque froide, n’avoit éprouvé que la légère impression d'un feu qu’on avoit étouffé au moment que la flamme s’étoit montrée, avoit néeaumoins diminue des deux tiers en quinze jours; tandis que le même charbon enflammé autant qu'il pouvoit l'être par le vent des soufflets, et recevant encore la chaleur immense des pierres rouges de few dont il étoit environne, n’a pas diminué d’un sixième peudant vingt-deux jours. Cela seroit inexplicable si l’on ne faisoit pas at- tention que, dans le premier cas, le charbon avoit toute sa densité et contenoit toutes ses parties combustibles, au lieu que, dans le second cas, où il etoit dans l’état de la plus forte incandescence , toutes ses parties les plus combustibles etoient déja brülées. Dans la première experience la chaleur, d'abord très-médiocre , alloit toujours en “augmentant, à mesure que la combustion augmentoit et se communiquoit de plus en plus à la masse entière du charbon : dans la seconde expérience , la chaleur excessive alloit en diminuant à mesure que le charbon achevoit de brüler; et il ne pouvoit plus donner äutant de chaleur, parce que sa com- 208 MINÉRAUX. INTRODUCTION , bustion étoit fort avancée au moment qu on l’avoit enfermé. C'est là la vraie cause de cette différence d'effets. Le charbon dans Ja première expérience, contenant toutes! ses parties combustibles ; brüloit mieux et se consumoit plus vite que celui de la seconde expérience, qui ne contenoit presque plus de matière combustible, et ne pouvoit augmen- ter son feu ni même l’entretenir au même degré que par l'emprunt de celui des murs du fourneau : c'est par cette seule raison que la combustion alloit toujours en diminuant, et qu’au total elle a été beaucoup moindre et plus lente que l’autre, qui alloit toujours en augmentant; et qui s’est faite en moius de temps. Lorsque tout accès est ferme à l'air, et que les matières renfermées n’en contiennent que peu ou point dans leur subs- tance, elles ne se consumeront pas, quelque violente que soit la chaleur; mais s’il reste une certaine quantité d'air entre les inters- tices de la matiere combustible, elle se con- sumera d'autant plus vite. et d'autant plus qu’elle pourra fournir elle-même une plus grande quantité d'air. 3°. Il résulte encore de ces expériences , que la chaleur la plus PARTIE EXPÉRIMENTALE. 28 violente , dès qu’elle n’est pas nourrie, pro- duit moins d'effet que la plus petite chaleur qui trouve de l'aliment : la première est, pour ainsi dire, une chaleur morte qui ne se fait sentir que par sa déperdition; l’autre est un feu vivant qui s’accroit à proportion des alimens qu'il consume. Pour reconnoitre ce que cette chaleur morte, c'est-à-dire, cette chaleur dénuée de tout aliment, pouvoit pro- duire, j'ai fait l'expérience suivante. TROISIÈME EXPÉRIENCE. APRÈS avoir tiré du fourneau, par l’ou- verture de la coulée, tout le charbon qui y étoit contenu , et l'avoir entierement vidé de mine et de toute autre matière, je fis maconner de nouveau cette ouverture et boucher avec le plus grand soin celle du gueulard en haut, toutes les pierres des pa- _ rois du fourneau étant encore excessivement chaudes : l'air ne pouvoit donc entrer dans le fourneau pour le rafraîchir, et la chaleur ne pouvoit en sortir qu'a travers des murs de plus de neuf pieds d'épaisseur; d’ailleurs il n’y avoit dans sa cavité, qui étoit abso- Jument vide, aucune matière combustible, Mat, gén, V. 29 | AV, LES * } t agé MINÉRAUX. INTRODUCTION, ni même aucune autre matière. Observan® donc ce qui arriveroit, je m’appérçus que tout l'effet de la chaleur se portoit en haut, et que, quoique cette chaleur ne fût pas du feu vivantou nourri par aucune matière combus- tible, elle fit rougir en peu de temps la forte plaque de tôle qui couvroit le sueulard ; que cette incaudescence donnée par la chaleur obscure à cette large pièce de fer se commu- niqua par le contact à toute la masse de poudre de charbon qui recouvroit les mor- tiers de cette plaque, et enflamma du bois que je fis mettre dessus. Ainsi la seule éva- poration de cette chaleur obscure et morte, qui ne pouvoit sorltr que des pierres du four- neau, produisit ici le même effet que le few vif et nourri. Cette chaleur tendant toujours en haut et se réunissant toute à l’ouverture du gueulard au-dessous de la plaque de fer, la rendit rouge, lumineuse, et capable d’en- flammer des matières combustibles ::d’où l’on doit conclure qu'en augmentant la masse de la chaleur obscure on peut produire de la lumière, de la même manière qu'en aug- mentant la masse de la lumière on produit de la chaleur ; que dès lors ces deux subs— — ° JPARTIE EXPÉRIMENTALE. 29€ tancé sont réciproquement convertibles de lune en l’autre, et toutes deux necessaires à l'élément du feu. Lorsqu'on enleva cette siqué de fer qui couvroit l'ouverture supérieure du fourneau, et que la chaleur avoit fait rougir, il en sortit une vapeur légère et qui parut enflammeée, Mais qui se dissipa dans un instant: j obser- vai alors les pierres des parois du fourneau; elles me parurent calcinees en très -orande partie et très-profondement:eten effet, ayant laissé refroidir le fourneau pendant dix jours, elles se sont trouvées calcinées jusqu'à deux pieds, et même deux pieds et demi de pro- fondeur ; ce qui ne pouvoit provenir que de la chaleur que j'y avois renfermée pour faire mes experiences, attendu que, dans lesautres fondages, le feu anime par les soufflets n’a- voit jamais calciné les mêmes pierres à plus de huit pouces d'épaisseur dans les endroits où il est le plus vif, et seulement à deux ou trois pouces dans tout le reste, au lieu que toutes les pierres , depuis le creuset jusqu’au terre-plein du fourneau, ce qui fait une hauteur de vingt pieds, étoient généralement réduites en chaux d’un pied et demi, de deux À SE" NN REUAN (4C EERE FA ! Lt RSR ANNEE QE PARA: 292 MINÉRAUX, INTRODUCTION, pieds, et même de deux pieds etdemid’épais- seur : comme cette chaleur renfermée n’avoit pu trouver d’issue , elle avoit pénétré les pierres bien plus profondément que la cha- leur courante. TT On pourroit tirer de cette expérience les moyens de cuire la pierre et de faire de la chaux à moindres frais, c’est-à-dire, de dimi- nuer de beaucoup la quantité de bois en se servant d’un fourneau bien ferme au lieu de fourneaux ouverts; il ne faudroit qu'une petite quantité de charbon pour convertir en chaux, dans moins de quinze jours, toutes les pierres contenues dans le fourneau, et les murs mêmes du fourneau à plus d’un pied d'épaisseur , s’il étoit bien exactement ferme. Dès que le fourneau fut assez refroidi pour permettre aux ouvriers d'y travailler, on fut oblige d'en démolir tout l’intérieur du haut en bas, sur une épaisseur circulaire de quatre pieds ; on en tira cinquante-quatre muidsde chaux, sur laquelle je fis les observations suivantes : 1°. Toute cette pierre, dont la cat- cination s’étoit faite à feu lent et concentre, n'’étoit pas devenue aussi légère que la pierre calcinée à la manière ordinaire; celle-ci, PARTIE EXPÉRIMENTALE. 203 comme je l'ai dit, perd à très-peu près l& moitié de son poids, et celle de mon four- neau n’en avoit perdu qu'environ trois hui- tièmes. 92°, Elle ne saisit pas l’eau avec la même avidité que la chaux vive ordinaire: lorsqu'on l'y plonge, elle ne donne d’abord aucun signe de chaleur et d’ébullition ; mais peu après elle se gonfle, se divise, et s'élève, “en sorte qu'on n’a pas besoin de la remuer comme on remue la chaux vive ordinaire pour l’éteindre. 3°. Cette chaux a une saveur beaucoup plus äcre que la chaux commune ; elle contient par conséquent beaucoup plus d’alcali fixe. 4°. Elle est infiniment meil- leure , plus liante et plus forte que l’autre chaux , et tous les ouvriers n’en emploient qu'environ les deux tiers de l’autre , et as- surent que le mortier est encore excellent. 5°. Cette chaux ne s'éteint à l'air qu'après un temps très-long, tandis qu'il ne faut qu'un jour ou deux pour réduire la chaux vive commune en poudre à l'air libre : celle-ci résiste à l’impression de l’air pendant un mois ou cinq semaines. 6°. Au lieu de se re- duire en farine ou en poussière sèche comme la chaux commune, elle conserve son vo- 25 \ AU NE ARR ET EURE At à EN Le Fo { 4 nu AA 294 MINERAUX. HyTRO CNE lume ; et lorsqu’ on la divise en l’écrasant, toute la masse paroit ductile et pénétrée d'une humidité grasse et liante, qui ne peut provenir que de l'humidede l'air que la pierre a puissamment attiré et absorbé pendant les cinq semaines de temps employées à son ex- tinction. Au reste, la chaux que l’on tire communément des fourneaux de forge, a toutes ces mêmes propriétés: ainsi la chaleur obscure et lente produit encore ici les mêmes Pgtiis que le feu le plus vif et le plus violent. © JL sortit de cette démolition de l’intérieur du fourneau , deux cent trente-deux quartiers de pierres de taille, tous calcinés plus ou moins profondément; ces quartiers avoient communement quatre pieds de longueur : la plupart étoient en chaux jusqu’à dix-huit pouces , et les autres à deux pieds, et inême deux pieds et demi; et cette portion calcinée se séparoit aisément du reste de la pierre, qui étoit saine et même plus dure que quand on l’avoit posée pour bâtir le fourneau. Cette observation m’engagea à faire les expériences suivantes. vin | L PARTIE EXPÉRIMENTALE. 295 QUATRIÈME EXPÉRIENCE. Je fis peser dans l'air et dans l’eau trois morceaux de ces pierres, qui, comme l’on voit, avoient subi la plus grande chaleur qu’elles pussent éprouver sans se réduire en chaux, et j'en comparai la pesanteur spécifique avec celle de trois autres morceaux à peu près du même volume, que j'avois fait prendre dans d’autres quartiers de cette même pierre qui n’avoient point été employés à la cons- truction du fourneau, ni par conséquent chauffés, mais qui avoient été tirés de la même carrière neuf mois auparavant, et qui étoient restés à l'exposition du soleil et de l'air. Je trouvai que la pesanteur spécifique des pierres échauffées à ce grand feu pendant cinq mois avoit augmenté; qu’elle étoit cons- tamment plus grande que celle de la même pierre non échauffée, d’un 81° sur lepremier morceau , d’un 90° sur le second, et d’un 85e sur le troisième : donc la pierre chauffée au degre voisin de celui de sa calcination , gagne au moins un 86° de masse, au lieu qu'elle en perd trois huitièmes par la calcination, qui (296 MINÉRAUX. INTRODUCTION, ne suppose qu'un degré de chaleur de plus” Cette différence ne peut venir que de ce qu’à un certain degré de violente chaleur ou de feu, tout l’air et toute l’eau transformés en matière fixe dans la pierre reprennent leur première nature, leur élasticité, leur volati- lité, et que dès lors ils se dégagent de la pierre et s'élèvent en vapeurs , que le feu enlève et entraine avec lui : nouvelle preuve que la pierre calcaire est en très-grande partie com- posée d'air fixe et d’eau fixe saisis et trans- formés en matière solide par le fillre animal. Après ces expériences, j’en fis d’autres sur cette même pierre échauffée à un moindre degré de chaleur, mais pendant un temps aussi long; je fis détacher pour cela trois morceaux des parois extérieures de la lunette de la tuyère, dans un endroit où là chaleur étoit à peu près de 95 degrés, parce que le soufre appliqué contre la muraille sy ra- mollissoit et commençoit à fondre, et que ce degré de chaleur est à très-peu pres celui auquel le soufre entre en fusion. Je trouvai, par trois épreuves semblables aux précé- | dentes, que cette même pierre chauffée à ce degré pendant cinq mois, avoit augmenté . + . PARTIE EXPÉRIMENTALE.. 207 en pesanteur spécifique d’un 65€, c’ést-à-dire, de presque un quart de plus que celle qui avoit éprouvé le degré de chaleur voisin de celui de la calcination , et je conclus de cette différence que l'effet de la calcination com- mençoit à se préparer dans la pierre qui avoit subi le plus grand feu, au lieu que celle qui n'avoit éprouvé qu'une moindre chaleur, avoit conservé toutes les parties fixes qu’elle y avoit déposées. | Pour me satisfaire pleinement sur ce sujet, et reconnoitre si toutes les pierres calcaires augmeñntent en pesanteur spécifique par une chaleur constamment et long-temps appli- quée, je fis six nouvelles épreuves sur deux autres espèces de pierres. Celle dont eétoit construit l’intérieur de mon fourneau, et qui a servi aux expériences précédentes , s’ap- pelle dans le pays pierre à feu, parce qu’elle résiste plus à l’action du feu que toutes les autres pierres calcaires. Sa substance est composée de petits graviers calcaires liés ensemble par un ciment pierreux qui n’est pas fort dur, et qui laisse quelques inters- tices vides ; sa pesanteur est néanmoins plus grande que celle des autres pierres calcaires + 2 Li su | FRRUN a fr : \ À LA 208 MINÉRAUX. INTRODUCTION, d'environ un 20°. En ayant éprouvé plusieurs morceaux au feu de mes chaufferies ,; ika fallu pour les calciner plus du double du temps que celui qu’il falloit pour reduire en \ . L nul. Ve chaux les autres pierres; on peut donc être assuré que les expériences précédentes ontéte faites sur la pierre calcaire la plus résistante au feu. Les pierres auxquelles je vais la com- parer, étoient aussi de très- bonnes pierres calcaires dont on fait la plus belle taille pour les bätimens : l'une a le grain fin et presque aussi serré que celui-du marbre; l’autre a le grain un peu plus gros : mais toutes deux sont compactes et pleines; toutes deux font de Y’excellente chaux grise, plus liante et plus forte que la chaux commune, qui est plus blanche. En pesant dans l’air et dans l’eau trois mor- ceaux chauffés et trois autres non chauffés de cette première pierre dont le grain étoit le plus fin, j'ai trouvé qu’elle avoit gagné un 56e en pesanteur spécifique, par l'application constante pendant cinq mois, d’une chaleur d'environ 90 degrés; ce que j'ai reconnu, parce qu'elle étoit voisine de celle dont j’avois, fait casser les morceaux dans la voûte exie— 4 pr. =, Li / PARTIE EXPÉRIMENTALE. 269 rieure du fourneau , et que le soufre ne fon- doit plus contre ses parois : en ayant donc fait enlever trois morceaux encore chauds pour les peser et comparer avec d'autres morceaux de la même pierre qui étoient restés exposés à l’air libre, j'ai vu que Fun des morceaux avoitaugmente d'un 60°, le second d’un 62e, le troisième d’un 56e. Ainsi cette pierre à grain très-fin a augmenté en pésan- teur spécifique de près d’un tiers de plus que la pierre à feu chauffée au degré voisin de celui de la calcination , et aussi d'environ un 7° de plus que cette même pierre à feu chauffée à 95 degrés, c’est-à-dire, à une cha- leur à peu près égale. | La seconde pierre, dont le grain étoit moins fin, formoit une assise entière de la voûte extérieure du fourneau, et je fus maître de choisir les morceaux dont j'avois besoin pour l'expérience ; dans un quartier qui avoit subi pendant le même temps de cinq mois le mème degré 95 de chaleur que la pierre à feu : en ayant donc fait casser trois mor-— ceaux, et m'étant muni de trois autres qui n avoient pas été chauffés, je trouvai que l’un de ces morceaux chauffés avoit augmenté è \ re EM nie L'eT: A EE" » + 300 MINÉRAUX. INTRODUCTION, d’un 54, le second d’un 65°, et le troisième d'un 66k ; ce qui donne pour la mesure, moyenne un 61° d'augmentation en pesan- teur spécifique. ir Tr Il résulte de ces expériences, 1°. que toute pierre calcaire chauffée pendant long-temps. acquiert de la masse et devient plus pesante; cette augmentation ne peut venir que des particules de chaleur qui la pénètrent et s'y unissent par leur longue résidence , et qui : dès lors en deviennent partie constituante sous une forme fixe : 2°. que cette augmen- tation de pesanteur spécifique, étant d’un 61° ou d’un 56° ou d’un 65°, ne se trouÿe varier ici que par la nature des différentes pierres ;! que celles dont le grain est le plus fin, sont celles dont la chaleur augmente le plus la masse, et dans lesquelles les pores élaut plus. petits, elle se fixe plus aisément et.en plus grande quantité : 3°. que la quantité de cha-, leur qui se fixe dans la ‘pierre, est encore bien plus grande que ne le désigne ici l'aug- mentation de la masse; car la chaleur, avant: de se fixer dans la pierre, a commencé par, en chasser toutes les partiés humides qu’elle contenoit. On sait qu'en distillant la pierre _— PARTIE EXPÉRIMENTALE. Sor calcaire dans une cornue bien fermée, ontire de l’eau pure jusqu'à concurrence d'un sei- zième de son poids : mais comme une cha- leur de 95 degres, quoiqu’appliquée pendant cinq mois , pourroit néanmoins produire à cet égard de moindres effets que le feu vio- lent qu’on applique au vaisseau dans lequel on distilie la pierre, réduisons de moitié et même des trois quarts cette quantité d’eau enlevée à la pierre par la chaleur de 95 de- grés; on ne pourra pas disconvenir que la quantité de chaleur qui s’est fixée dans cette pierre, ne soit d'abord d'un:60f indiqué par l'augmentation de la pesanteur spécifique, et encore d'un 64° pour le quart de la quantité d'eau qu'elle contenoit, et que cette chaleur aura fait sortir; en sorte qu'on peut assurer, sans craindre de se tromper, que la chaleur qui pénètre dans la pierre lui étant appliquée pendant long-temps, s’y fixe en assez grande quantité pour en augmenter la masse tout au moins d'un 30°, même dans la supposition qu'elle n'ait chassé pendant ce long temps que le quart de l’eau que la pierre contenoit. 302 MINERAUX. INTRODUCTION, 43 è RENE JUS à CINQUIÈME EXPÉRIENCE. L TourTes les pierres calcaires dont la pe= \ santeur spécifique augmente par la longue ? application de la chaleur, acquièrent, par cette espèce de desséchement, plus de dureté qu’elles n’en avoient anparavant. Voulant reconnoîitre si cette dureté seroit durable, et si elles ne perdroient pas avec le temps, non seulement cette qualité, mais celle de l’aug+ menutation de densité qu’elles avoient acquise par la chaleur, je fis exposer aux injures de l'air plusieurs parties de trois espèces depierres : quiavoientserviaux expériences précédentes, et qui! toutes avoient été plus ou moins chau£- fées pendant cinq mois. Au bout de quinze jours, pendant lesquels il y avoit eu des pluies, je les.fis sonder et frapper au marteau par le mème ouvrier qui les avoit trouvées très-dures quinze jours auparavant: il recon- nut avec moi que la pierre à feu , qui étoit la plus poreuse, et dont le grain étoit le.plus’ gros, n'étoit déja plus aussi dure, et qu’elle se laissoit travailler plus aisément. Mais les deux autres espèces, et sur-tout celle dont le PARTIE EXPÉRIMENTALE. 303 grain étoit le plus fin, avoient conservé la mème dureté; néanmoins elles la perdirent en moins de six semaines : et, les ayant fait alors éprouver à la balance hydrostatique, je reconnus qu'elles avoient aussi perdu une assez grande quantité de la matièrefixe quela chaleur y avoit déposée; néanmoins, au bout de plusieurs mois, elles étoient toujours spé= cifiquement plus pesantes d’un 150° ou d’un 160: que celles qui n’avoient point été chauf. fées. La difference devenant alors trop diffi- cile à saisir entre ces morceaux et ceux qui n’avoient pas été chauffés , et qui tous étoient également exposés à l'air, je fus forcé de borner là cette expérience ; mais je suis per- suädé qu'avec beaucoup de temps ces pierres auroieut perdu toute leur pesanteur acquise. IL en est de même de la dureté : après quel- ques mois d'exposition à l'air , les ouvriers les ont traitées tout aussi aisément que les autres pierres de même espèce qui n’avoient poiut ete chauffées. Il résulte de cette expérience que les par- ticules de chaleur qui se fixent dans la pierre, n'y sont, comme je l'ai dit, unies que par force; que, quoiqu’elle Les conserve aprés. 304 MINÉRAUX. INTRODUCTION, son entier refroidissement, et pendant aie long-temps, sion la préserve de toute humi- dité, elle les perd néanmoins peu à peu par les impressions de l’air et de la pluie, sans doute parce que l’air'et l’eau.ont plus d'affi- nité avec la pierre que les parties de la cha= | leur qui s’y étoient logées. Cette chaleur fixe n’est plus active ; elle est, pour ainsi dire, morte et entièrement passive : dès lors, bien loin de pouvoir chasser l'humidité , celle-ci la chasse à son tour, et reprend toutes les . places qu'elle lui avoit cédées. Mais, dans d’autres matières qui n’ont pas avec l’eau autant d’affinité que la pierre calcaire, cette chaleur une fois fixée n’y demeure-t-elle pas constamment et à toujours? C’est ce que Jai cherché à constater par l'expérience suivante. SIXIÈME EXPÉRIENC(É. J'AT pris plusieurs morceaux de fonte de fer, que j'ai fait casser dans les gueuses qui avoient servi plusieurs fois à soutenirles pa- rois de la cheminée de mon fourneau ,. ef qui , par conséquent, avoient été chauffées PARTIE EXPÉRIMENTALE. 305 trois fois, pendant quatre ou cinq mois de suite, au degré de chaleur qui calcine la pierre; car ces gueuses avoient soutenu les pierres ou les briques de l’intérieur du four- neau, et m'étoient défendues de l’action im-— médiate du feu que par une pierre épaisse de trois ou quatre pouces, qui formoit le der- nier rang des étalages du fourneau. Ces der- nières pierres, ainsi que toutes les autres dont les étalages étoient construits, s’éloient réduites en chaux à chaque fondage, et la calcination avoit toujours pénétré de près de huit pouces dans celles qui étoient exposées à la plus violente action du feu. Ainsi les gueuses qui n'étoient recouvertes que de quatre poucés par ces pierres, avoient cer— tainement subi le même degré de feu que celui qui produit la parfaite calcination de la pierre, et l’avoient, comme je l'ai dit, subi trois fois pendant quatre ou cinq mois de suite. Les morceaux de cette fonte de fer, que je fis casser, ne se séparèrent du reste de la gueuse qu à coups de masse très- réitérés; au lieu que des gueuses de cette même fonte, mais qui n'avoient pas subi l’action du feu, étoient très-cassantes, et se séparoient eu / 306 MINERAUX. INTRODUCTION , morceaux aux premiers coups de. mabsbè Je : reconnus dès lors que cette fonte, chaufféeà : un aussi grand feu et pendant si lons-temps, avoit acquis er plus de dureté et de ténacité qu’elle n’en avoit mire beau-- coup plus même à proportion quen’en avoient acquis les pierres calcaires. Par ce premier indice , je jugeai que je trouverois une diffé- rence encore plus grande dans la pesanteur spécifique de cette fonte si long-temps échauf- fée. Et en effet, le premier morceau que j’é- prouvai à la balance hydrostatique, pesoit dans l'air quatre livresquatreonces troisgros, ou cinq cent quarante-sept gros ; le même morceau pesoit dans l’eau trois livres onze onces deux gros et demi, c’est-à-dire, quatre cent soixante-quatorze gros et demi : la diffe- rence est de soixante-douze gros et demi. L'eau dont je me servois pour mes expériences pesoit exactement soixante-dix livres le pied cube, et le volume d’eau déplacé par celui du morceau de cette fonte, pesoit soixante: douze gros et demi. Ainsi soixante-douzegros ét demi, poids du volume de l’eau déplacée par le morceau de fonte, sont à soixante-dix livres. poids du pied cube de l’eau, comme: PARTIE EXPÉRIMENTALE. 3o7 cinq cent quarante-sept gros, poids du mor- ceau de fonte, sont à cinq cent vingt-huit livres deux onces un grosquarante-sept grains, poids du pied cube de cette fonte; et ce poids excède beaucoup celui de cette même fonte lorsqu'elle n’a pas été chauffée : c’est une fonte blanche qui communement est très-cassante, et dont le poids n’est que de quatre cent quatre-vingt-quinze ou cinq cents livres tout au plus. Ainsi la pesanteurspécifique se trouve augmentée de vingt-huit sur cinq cents par cette très-longue application de la chaleur, ce qui fait environ un dix-huitième de la masse. Je me suis assuré de cette grande dif- férence par cinq épreuves successives, pour lesquelles j'ai eu attention de prendre tou- jours des morceaux pesant chacun quatre livres au moins, et comparés un à un avec des morceaux de même figure et d’un volume à peu près égal; car quoiqu'il paroisse qu'ici la différence du volume , quelque grande qu’elle soit, ne devroit rien faire, et ne peut influer sur le résultat de l’opération de la balance hyürostatique , cependant ceux qui sont exercés à la manier se seront apperçus, comme moi, que les résultats sont toujours. L ” . RM Se PR | ANT PARA RD OP PEU RE PAR { 4 ANT LE CNE ue vd eu 6 30 MINÉRAUX. INTRODUCTION, plus justes lorsque les volumes des matières qu'on compare ne sont pas bien plus grands l'un que l’autre. L'eau, quelque fluide qu’elle nous paroisse, a néanmoins un certain petit degré de ténacité qui influe plus ou moins sur des volumes plus ou moins grands. D'ailleurs il y a très-peu de matières qui soiènt parfai- tement homogènes ou égales en pesanteur dans toutes Les parties extérieures du volume qu’on soumet à l'épreuve. Ainsi, pour obte- nir un résultat sur lequel on puisse compter précisément, il faut toujours comparer des morceaux d’un volume approchant, et d'une figure qui ne soit pas bien différente; car si, d’une part, on pesoit un globe de fer dedeux livres, et, d'autre part, une feuille de tôle du même poids, on trouveroit à la balance hydrostatique leur pesanteur spécifique dif- férente, quoiqu'elle fût réellement la même. Je crois que quiconque réfléchira sur les expériences précédentes et sur leurs résul- tats, ne pourra disconvenir que la chaleur très-long-temps appliquée aux différens corps qu'elle pénètre, ne dépose dans leur intérieur une très-grande quantité de particules qui deviennent parties constituantes de leur da + PARTIE EXPÉRIMENTALE. 3o9 masse ,etqui S'y unissent et y adhèrent d’au- tant plus que les matières se trouvent avoir avec elles plus d'afhinité et d’autres rapports de nature. Aussi, me trouvant muni de ces expériences , je n'ai pas craint d'avancer, dans mon Traité des Élémens , que les molé. cules de la chaleur se fixoient dans tous les corps, comme s’y fixent celles de la lumière et celles de l'air, dès qu'il est accompagné de chaleur ou de feu. ; | SIXIÈME MÉMOIRE. i Expériences sur la lumière, et sur la ch À qu’elle petit produire. Al 49 A £ { #4: | : ARTICLE PREMIER: ee | Invention de miroirs pour Brêler à de grandes distances. L'ursrorrre des miroirs ardens d'Archi- mède est fameuse ; il les inventa pour la dé- fense de sa patrie, et il lança, disent les anciens , le feu du soleil sur la flotte enne- mie , qu'il réduisit en cendres lorsqu'elle approcha des remparts de Syracuse. Mais cette histoire , dont on n'a pas douté pendant quinze ou seize siècles , a d'abord été contre- dite, et ensuite traitée de fable dans ces der- niers temps. Descartes, né pour juger et même pour surpasser Archimède , a prononce contre lui d’un ton de maître : il a nié la possibilité de l’iuvention, et son opinion à 16 RL RE PE LL MINÉRAUX. INTRODUCTION. 3er prévalu sur les témoignages et sur la croyance de toute l'antiquité : les physiciens modernes, soit par respect pour leur philosophe, soit par complaisance pour leurs contemporains, ontiété de même avis. Onilgccordeg guère aux anciens que ce qu'ôn ne peut leur ôter : dé- terminés peut-être par ces motifs, dont l’a- mour-propre ne sesert que trop souvent sans qu'on s'en apperçoive, n'avons-nous pas na- turellement trop de penchant à refuser ce: que nous devons à ceux qui nous ont précé— dés ? et si notre siècle refuse plus qh'un autre, ne seroit-ce pas qu'étant plus éclairé, il croit avoir plus de droit à la gloire, plus de pré- tentions à la supériorité?. | | Quoi qu’il en soit , cette invention éloit dans le cas de piusieurs autres: découvertes de l’antiquité qui se sont évanouies, parce: qu'on a préféré la facilité de les mier à la dif: ficulte de les retrouver; et les miroirs ardens d'Archimède étoient si décriés, qu’il ne ‘pa- roissoit pas possible d'en rétablir la réputa- tion : car, pour appeler du jugement de Des: cartes, il falloit quelque chose de plus fort que des raisons, et il ne restoit:qu’un moyen sûr et décisif, à la vérité, mais difficile et 312 MINÉRAUX. INTRODUCTION, hardi; c’étoit d'entreprendre de trouver les | miroirs, €’est-à-dire, d’en faire qui puissent … produire les mêmes effets. J'en avois conçu depuis long-temps l’idée et j'avouexai volon- { tiers que le plus difficile de la chose étoit de 4 Ja voir possible, deb cut dans l'exécution ; * j'ai réussi au-delà même de mes espérances. ! J'ai donc cherche lè moyen defairerdes … miroirs pour brûler à .de grandes distances: y + comme de cent, de deux cents ét! trois cents! pieds. Je savois en général qu'avec les miroirs: par réflexion, l’on n’avoit jamais brûlé qu’à quinze ou vingt pieds tout au plus, et qu’a- | vec ceux quisont réfringens, la distanceétoit: encore plus courte, et je sentois bien qu'ik . étoit impossible ; dans la pratique, de tra- vailler un miroir de métal ou de verré avec. assez d’exactitude pour brûler à ces grandes distances ; que pour brûler, par exemxple:, à: deux cents pieds ; la sphère ayant dans ce cas huit cents pieds de diamètre, on ne pouvoit rien espérer de larmméthode ordinaire de tra vailler les verres ; et je me persuadai bientôt que quand même on pourroit en trouver.une nouvelle pour donner.à de grandes pièces de verre ou de métal une courbure aussi légère , “ À l PARTIE EXPÉRIMENTALE. 3:13. id n’en résulteroit encore qu’un avantage tres- peu considérable , comme je le dirai dans la suite. | | Mais, pour aller: par ordre, je cherchai d’abord combien la lumière du soleil perdoit par la réflexion à différentes distances, et quelles sont les matières qui la réfléchissent le plus fortement. Je trouvai premièrement que les glaces étamées, lorsqu'elles sont polies avec un peu de soin; refléchissent plus puis- samment la lumière que les metaux les mieux polis, et même mieux que le métal composé dont on se sert pour faire des miroirs de té- lescopes, etque quoiqu'il y ait dans les glaces deux reflexions , l’une à la surface , et l’autre à l'intérieur, elles ne laissent pas de donner une lumière plus vive et plus nette que le métal, qui produit une lumière colorée. En second lieu, en recevant la lumière du soleildans un.endroit obscur , eten la compa- rantavec cette même lumière du soleil réflé- chie par une glace, je trouvai qu'à de petites _ distances, comme de quatre ou cinq pieds, elle ne perdoit qu'environ moitié par la ré- flexion ; ce que, je jugeai en faisant tomber sur la première lumière réfléchie une seçonde ES 27 AE ARS ONE SAN 1 \0 2 a” bi TA Ko “R 314 MINÉRAUX. “INTRODUCTION, lumière aussi réfléchie ; carla! vivacité de h ces deux lumières réfléchies me parut égale à celle de la lumiere directe. Troisièmement, ayant reçu à de grandes distances, comme à cent, deux cents et trois) cents pieds, cette même lumière réfléchie par degrandes glaces ; je reconnus qu'ellene per- doit presque rien de sà force par l RUE de l'air qu’elle avoit à traverser. 7 à Ensuite je voulus essayer lés mêmes éhôtës sur la lumière des bougies ; et, pour m'assu- rer plus exactement de la quantité d’affoi- blissement que la réflexion cause à cette lüu- mière , je fis l'expérience suivante. Je me mis vis-à-vis une glace de miroir avec un livre à la main, dans une chambre où l'obscurité de la nuit étoit entière, et où’ je ne pouvois distinguer aucun objet; | je fis allumer dans une chambre voisine, à qua- rante pieds de distance environ; uné seule’ bougie , et je la fis approcher peu à peu, jusqu’à ce que je pusse distinguer les carac- tères et lire le livre que j'avois à la main : la distance se trouva de vingt-quatre pieds du livre à la bougie. Ensuite ayant retourné le jivre du côté du miroir , jé cherchai à lire 4 PARTIE EXPÉRIMENTALE. 315 par cette mème lumière réfléchie, et je fis intercepter par un paravent la partie de la lumière directe qui ne tomboit pas sur le Miroir, afin de n'avoir sur mon livre que la iumière réfléchie : il fallut approcher la bougie , ce qu’on fit peu à peu, jusqu’à ce que je pusse lire les mêmes caractères éclai- : rés par la lumière réfléchie ; et alors la dis- tance du livre à la bougie, y compris celle du livre au miroir , qui n’étoit que d’un de- mi-pied , se trouva être en tout de quinze pieds. Je répétai cela plusieurs fois , et j'eus toujours les mêmes résultats, à très - peu près; d'où je conclus que la force ou la quan- tité de la lumiére directe est à celle de la lumiere réfléchie; comme 576 à 225. Ainsi l'effet de la lumière de cinq bougies reçues par une glace plane est à peu près égal à celui de la lumière directe de deux bougies. La lumière des bougies perd donc plus par la réflexion que la lumière du soleil ; et cette différence vient de ce que les rayons de lu- . mière qui partent de la bougie comme d’un centre, tombent plus obliquement sur le miroir que les rayons du soleil, qui viennent presque parallélement., Cette expérience con | 316 MINÉRAUX. ARE 5 firma donc ce que j’avois trouvé d’abord , je tins Le à sûr que la lumière du soleil ne. perd qu'environ moitié par sa réflexion sur une glace de miroir. +104 Ces premières connoissances dont j'avois besoin étant acquises, je cherchaï ensuite ce que deviennent en ge les images du soleil lorsqu'on les reçoit à de grandes distances. Pour bieu entendre ce que je vais dire , il ne faut pas, comme on le fait ordinairement, considérer les rayons du soleil comme pa- rallèles, et il faut se souvenir que le corps du soleil occupe à nos yeux une étendue d'environ 32 minutes; que par conséquent ! lés rayons qui partent du bord supérieur du disque, venant à tomber sur ‘un point d’une surface refléchissante, les rayons qui partent du bord inférieur , venant à tom- ber aussi sur le même point de cette sur- face, ils forment entre eux un angle de 32 minutes dans l’incidence, et ensuite dans la réflexion, et que par conséquent l’image doit augmenter de grandeur à mesure qu’elle s'éloigne. Il faut de plus faire attention à la figure de ces images : par exemple, une glace plane quarrée d'un demi-pied, exposée ! \ PARTIE EXPÉRIMENTALE. 317 aux rayons du soleil, formera une image quarrée desix pouces , lorsqu'on recevra celte image à une petitedistance de la glace, comme de quelques pieds; en s’éloignant peu à peu, on voit l’image augmenter, ensuite se dé- former, enfin s’arrondir et demeurer roude, toujours en s'agrandissant, à mesure qu'elle s'éloigne du miroir. Cette image est compo- sée d'autant de disques du soleil qu'il ÿ a de points physiques dans la surface réflechis- sante : le point du milieu forme une image du disque; les points voisins en forment de semblables et de mème grandeurqui excèdent un peu le disque du milieu; il en est de même de tous les autres points , et l’image est com- posée d’une infinité de disques, qui, se sur— montant régulièrement, et anticipant circu- lairement les uns sur les autres, forment l'image réfléchie dont le point du milieu de la glace est le centre. Si l’on reçoit l’image composée de tous ces disques à une petite distance, alors létendue qu'ils occupent n'étant qu’un peu plus grande que celle de la glace, cette image est de Ja mène figure et à peu près de la même étendue que la glace. Si la glace est quarrée, RU { À FALL FTP AN PRENONS Eat Ex à ) i Es L _318 MINÉRAUX. INTRODUCTION, l'image est quarrée; si la glace esttriangue laire, l’image est triangulaire : mais lors— | qu'on reçoit l’image à une grande distance.de la glace, où l'étendue qu occupent les disques est beaucoup plus grande que cellede la glace, l’image ne conserve plus la figure quarrée ou triangulaire de la glace; elle devient néces- sairement circulaire : et, pour trouver le point de distance où l’image perd sa figure quarrée ; il n’y a qu’à chercher à quelle dis tance la glace nous paroît sous un angle égal à celui que forme le corps du soleil à nos yeux, c'est - à - dire, sous un angle de 32 minutes; cette distance sera celle où li mage perdra sa figure quarrée, et deviendra ronde : car les disques ayant toujours pour, diamètre une ligne égale à la corde de l'arc de cercle qui mesure un ‘angle de 32 mi- nutles, on trouvera, par cette règle, qu'une slace quarrée de six pouces perd sa figure quarrée à la distance d’environ soixante pieds, et qu’une glace d’un pied en quarré ne la perd qu’à cent vingt pieds environ , et ainsi des autres. | En réfléchissant un peu sur cette théorie, on ne sera plus étonné de voir qu'à de très- PARTIE EXPÉRIMENTALE. 3r9 grandes distances , une grande et une petite glace donnent à peu près une image de Îa même grandeur, et qui ne diffère que par l'intensité de la lumière : on ne sera plus sur- pris qu’une glace ronde, ou quarrée, ou lon- gue, ou triangulaire, ou de telle autre figure que l’on voudra *, donne toujours des images rondes; et on verra clairement que les images ne s’agrandissent et ne s’affoiblissent pas par la dispersion de la lumière, ou par la perte qu'elle fait en traversant l’air, comme l’ont cru quelques physiciens , et que celan’arrive, au contraire, que par l'augmentation des disques, qui occupent toujours un espace de 32 minutes, à quelque éloignement qu'on les porte. | WE De même on sera convaincu, par la simple exposition de cette théorie, que les courbes, de quelque espèce qu'elles soient, ne peuvent étre employées avec avantage pour brûler de loin, parce que le diamètre du foyer de * C’est par cette même raison que les pelites mages du soleil qui passent entre les feuilles des arbres élevés et touffus, qui tombent sur le sable d une allée, sont toutes ovales ou rondes. PNEU A I AIO ORNE RCE URRE WPAUE EL (PME 320 MINERAUX. INTRODUCTION, toutes les courbes ne peut jamais être plus L. petit que la corde de l’arc qui mesure un angle de 32 minutes, et que par conséquent le miroir concave le plus parfait dont le dia- mètre seroit égal à cette corde, ne feroit ja- mais le double de l'effet de ce miroir plan de même surface *; et si le diamètre de ce miroir courbe étoit plus pelit que cette corde, il ne feroit guère plus d'effet qu’un miroir plan de même surface. Lorsque j’eus bien compris ce que je viens d'exposer, je me persuadai bientôt, à n’en pouvoir douter, qu'Archimède n'avoit pu brüler de loin qu'avec des miroirs plans; car, indépendamment de l'impossibilité où l’on étoit alors, et où l’on seroit encore au- jourd’hui, d'exécuter des miroirs concaves d’un aussi long foyer, je sentis bien que les réflexions que je viens de faire ne pouvoient pas avoir échappé à ce grand mathématicien. D'ailleurs je pensai que, selon toutes les ap- parences , les anciens ne savoient pas faire * Si l’on se donne Ja peine de le supputer, on trouvera que le miroir courbe le plus parait n'a d'avantage sur un miroir plan que dans la raison de 17 à 10, du moins àtrès-peu près. | PARTIE EXPÉRIMENTALE. 32r de grandes masses de verre, qu’ils ignoroient l'art de le couler pour en faire de grandes glaces, qu’ils n’avoient tout au plus que celut de le souffler et d’en faire des bouteilles et des vases, et je me persuadai aisément que c’étoit avec des miroirs plans de métal poli, et par la reflexion des rayons du soleil, qu'Archi- mède avoit brûlé au loin : mais, comme j à- vois reconnu que les miroirs de glace reflé- chissent plus puissamment la lumière que les miroirs du métal le plus poli, je pensai à faire construire une machine pour faire coïncider au même point les images réflé- chies par un grand nombre de ces glaces planes, bien convaincu que ce moyen étoit le seul par lequel il fût possible de réussir. Cependant j'avois encore des doutes, et qui me paroissoient même très-bien fondés ; car veici comment je raisonnois. Supposons que la distance à laquelle je veux brüler soit de deux cent quarante pieds : je vois claire— ment que le foyer de mon miroir ne peut avoir moins de deux pieds de diamètre à cette distance ; dès lors quelle sera l’étendue que je serai obligé de donner à mon assem- blage de miroirs plans pour produire du feu LEO ORALE SORTE RORUNE RCRES À A NANTES SRE Li 322 MINÉRAUX, INTRODUCTION, dans un aussi grand foyer? elle pouvoit étre " si grande, que la chose eût été impraticable dans l'exécution : car, en comparant le dia- 4 mètre du foyer au diamètre du miroir, dans | les meilleurs miroirs par réflexion que nous ayons , par.exemple, avec le miroir de l’aca- demie, j'avois observé que le diamètre de ce miroir, qui-est de trois pieds, étoit cent huit fois plus grand que le diamètre de son foyer, qui n’a qu'environ quatre lignes, et j en concluois que, pour brûler aussi vive ment à deux cent quarante pieds, 1l eût été nécessaire que mon assemblage de miroirs eût eu deux cent seize pieds de diamètre, puisque le foyer auroit deux pieds; or nn miroir de deux cent seize pieds de diamètre étoit assurément une chose impossible. À la vérité, ce miroir de trois pieds de diamètre brûle assez vivement pour fondre l'or, et je voulus voir combien javois à gagner en réduisant son action àn’enflammer que du bois : pour cela, j'’appliquai sur le miroir des zones circulaires de- papier pour en diminuer le diamètre, et je trouvai qu'il n’avoit plus assez de force pour enflammer du bois sec lorsque son diamètre fut reduit | PARTIE EXPÉRIMENTALÉ.: 323 . à quatre pouces huit ou neuf lignes. Prenant donc cinq pouces ou soixante lignes pour l'étendue du diamètre nécessaire pour brüler -avec un foyer de quatre lignes, je me pouvois me dispenser de conclure que pour. brûler également à à deux cent quarante pieds, où le foyer auroit nécessairement deux pieds de diamètre, ilme faudroit un miroir de trente pieds:de diamètre; ce qui ime.paroissoit en— core une chose impossible, ou du moins im-, praticable. | A des raisons si positives, et que. d'autres auroient regardées comme des démonstra- tions de Fimpossibilité du miroir, je n’avois rien à opposer qu'un soupçon ;- mais. un soupçon ancien ; et sur lequel plus. j'avois réfléchi , plus je m’étois persuadé qu’il ’étoit pas sans fondement : c’est que les effets de la chaleur pouvoient bien n'être pas propor- tionnels à la quantité de lumière ;\ou , ce. qui revient au même, qu'à égale intensité, _ de lumière, les grands foyers devoient brûler plus vivement que'les petits. :47 .: 7. ; * En estimant la chaleur. mathématique- “ment, il n’est pas douteux qué la force des foyers de même longueur ne soit propor-