Library of the University of Toronto Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from . University of Ottawa htip://www.archive.org/details/histoirenaturel05lama HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. De L'IMPRIMERIE wAëer LANOE, RUE DE LA HARPE, N.0 78. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES, PRÉSÉNTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX,LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRIN- CIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT; , ’ , PRECEDEE D'UNE Inrropucrion offrant la Détermination des caracteres essentiels de l’Animaï , sa distinction du végétal et des autres corps naturels, enfin, l'Exposition des Principes fondamentaux de Ja Zoologie. Par M. ze Cnevarrer DE LAMARCK, Membre de l’Académie Royale des sciences de Paris, de la Légion d'Honneur, et de plusieurs Sociétés savantes de l'Europe, Pro- fesseur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle. Mihil exträ naturam observatione notumi ) TOME CINQUIÈME. PARTS. L € DETERVILLE , Libraire, rne Hantefenille, n. 8. { VERDIERE, Libraire , Quai des Angustins, n.° 272 HE LADA TS dtillet.-—— 1878. Hs | "he 4H Fr 4 r #” Ë | Vi A Fe Ce PRES 2 : à 4 Le en | L | Lo ENT Prat . sir 843 D'AAIME DRONS + 1 rs À d ; rie s Rd « EE. à: 7: LT LE MA € | d Lu À t à dE Fr ré # " Un : 2 ÿ + RTE Ne FR © LA FA x . ; LA 1. su vaT A NT. ie | DT \euugi Tafi auats COTE 2e LE 3 A< # Li 1 .ntr44 PA EL Webi Ta tl an DE SR À i. CECE | RÈ | : HU SE DERLIORCEL ESS S LL N | d « Ne L ” : | . L pe : &: que + Le CE TA ee: Es | - _ L £ E4 #2 L Ps : , De Pr » + L < e : n ‘au 15 5619 doz ist fon ACC E CS STADE) 2° 5 éobnatema + LEE A TTTUER &, font RAS "110029 n E ak 4° LR at rh fot. UE # ; Lx PP CET | nt Ris vsgent fo — Roi ni LE ët Rs Et bus ais Mare N e (er * DL # sb ,x 1h dar Ll fs 07 " ar ac ne br cf nr L #5 Ce ni d'a. HÈT ob run »4Db fl sa Ue a" . TETE Cr die hé sS Sa bte Vs sa à d 2” es ù, nr 2 As à e : ; | TD 21L sis , re [A = “ CDR vd: : : L Les * amauoA) LL us VAN RE UANU NAN HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES. RAA AVI IR AVE VRE AVR LALUVEVAA IV LIVE MAMIE LAURE AAALIVTS CLASSE SEPTIÉÈME. LES ARACHNIDES. (Arachnidæ.) Animaux ovipares , ayant en tout temps des pattes articulées , ne subissant point de métamorphose, et n’acquérant jamais de nouvelles sortes de parties. Respiration trachéale ou branchiale : les ouver- tures, pour l'entrée de Pair, stigmatiformes. Un cœur et la circulation ébauchés dans plusieurs. La plupart exécutent plusieurs accouplemens dans le cours de la vie. Animalia ovipara, pedibus articulatis in omni tempore instructa , ad metamorphoses non sub- jecta, nec nova partium genera acquirentia. Respiratio trachealis aut branchialis : orifictis pro aeris intromissione stigmatiformibus. Cor cir- culatioque in pluribus inchoatis. Copulationes plu res per vilam in plurimis. Tome F.. : 2 à ANIMAUX OBSERVATIONS. Tous les naturalistes , tant anciens que modernes , con- fondaient les arachnides , les uns avec les crustacés , les autres avec les insectes ; et Zinnœus, dont la classi- fication des animaux fut suivie généralement, réunissait les arachnides et les crustacés dans le dernier ordre de sa classe des insectes; lorsqu'en 1800 , j'établis, dans mon cours public au Muséum , la classe des arachnides, comme embrassant des animaux qui ne pouvaient appar- tenir ni à celle des crustacés, ni à celle des insectes. Dans son Tableau de l'histoire naturelle des animaux, M. Cuvier rangeait encore les arachnides, ainsi que les crustacés , parmi les insectes : mais , au lieu de les pla- cer, comme Finnæus , ‘à la fin de leur classe , il en for- mait sa troisième division des insectes, les crustacés oc- cupant la première ; nos mytiapodes la seconde ; les araignées, etc. , la troisième ; les névroptères la quatrième ; et de suite le reste des insectes. Ainsi, l’on tenait encore tellement à la classification des animaux de Liunæas , que ma classe des arachnides , dès lors néanmoins suffisamment motivée , et qui fut pu- bliée dans la première édition de mon Système des ani- maux sans vertèbres , ne fut point admise. Cependant la nécessité de reconnaître cette classe par- ticulière se fit enfin ressentir ; ét, en 1810 , M. Latreille admit la classe des arachnides dans son ouvrage intitulé : Considérations générales sur l'ordre naturel des ani- maux [p.105]. Ce savant vient encore de la repro- duire, mais partiellement, dans la partie dont il s’est chargé, de l'ouvrage de M. Cuvier , intuulé : Le Règne animal distribué d’après son organisation. SANS VERTÈBRES. 3 Ce n'est cependant pas tout-à-fait comme résultat des observations anatomiques faites sur ces animaux , dans ces derniers temps, que les arachnides obtiennent le fon- dement de leur distinction particulière; car la diversité qu'on remarque dans certaines parties de l’organisation de ces animaux, même de ceux qui sont entre eux évi- demment liés par l’ensemble des rapports, et les grandes différences à cet égard qu'offrent leurs diverses familles, ne permettraient nullement d’assigner à leur classe, un caractère anatomique ayant la simplicité nécessaire sen moins de la réduire aux araignées et aux scorpions qui constituent sa dernière famille. Nous allons essayer de le prouver. On sait que, parmi les animaux vertébrés , ceux qui ont des pattes, n’en ont jamais plus de quatre, et que, parmi les invertébrés, ceux qui, étant tout-à-fait déve- loppés , sont munis de pattes , n’en ont pas moins de six, Parmi les invertébrés munis de pattes, les insectes en ont essentiellement le moindre nombre; car ceux de tous les ordres et de toutesles familles, étant parvenus à l'état parfait, n’en ont jamais plus de six. Il n’en est pas de même des arachnides et des erusta- cés ; la plupart ont tonjours plus de six pattes. Certains, parmi ces animaux , n’en ont que six au mement de leur naissance ; mais à mesure qu'ils se développent, leurs autres pattes paraissent. Enfin, parmi eux encore "il s'en trouve un petit nombre: qui n’'obtiennent que six pattes; mais, outre leur caractère classique qui décide leur rang, l'ensemble de leurs rapports et l'analogie de leur famille avec celles qui les avoisinent, montrent qu'ils ne sont point des insectes, À cette première considération >" qu'il importe de ne  ANIMAUX pas perdre de vue pour juger les diverses familles des arachnides , je joins la suivante, comme étant celle qui caractérise principalement la classe de ces différens ani- maux. Parmi les animaux articulés qui ne possèdent point un système d'organes pour la circulation, il n'y a absolu- ment que les insectes qui acquièrent, soit de nouvelles formes , soit de nouvelles sortes de parties, qu'ils n’a- vaient pas en naissant; et aucune arachnide n’est nulle- ment dans ce cas. Or, comme toutes les arachnides sont essentiellement distinctes des crustacés, et qu’elles dif- fèrent des insectes par la considération que je viens de citer, il en résulte qu'elles constituent un ensemble d'êtres qu'on ne doit pas désunir, quoique ces êtres soient des animaux fort diversifiés en organisation. Sans doute , ces animaux sont singuliers en ce que , parmi eux, les uns jouissent d'une circulation évidente , tandis que les autres n’en offrent pas encore l’ébauche ; en ce que les premiers respirent par des poches bran- chiales , tandis que les séconds ne respirent que par des -trachées; enfin , en ce qu'il yen a qui ont des antennes, et que beaucoup d’autres n’en ont jamais. Mais il paraît | que ces singularités tiennent à ce que, dans l'étendue de leur classe , l’organisation de ces animaux subit des chan- gemens rapides. Après eux, l’on connait encore beaucoup d'animaux articulés, à peau cornée ou crustacée ; mais ils sont tous de nature ou d’origine aquatique ; aucun d'eux ne respire par des organes trachéaux ; et c’est avec ces ani- maux aquatiques que la nature termine le mode si remar- quable des articulations, à l'égard d’un grand nombre d'animaux qui n’ont point de squelette. SANS VERTÈBRES. 5 Ainsi , ce mode si particulier, parmi les animaux sans vertebres , a commencé avec des animaux qui ne peu- vent respirer que l'air libre, tels que tous les insectes , s'est étendu aux arachnides qui, toutes, le respirent encore nécessairement , et ne s’est ensuite montré que dans des animaux aquatiques avec lesquels il s’anéantit et disparaît entièrement. Au lieu de borner son attention à ne considérer que des différences de parties , tant extérieures qu'internes, si l’on eût ici étudié la nature , dans l’ordre de ses pro- ductions , l’on eût saisi cette marche , qui est la sienne, et l’on eût pressenti la cause qui a amené, dans les arachnides , une succession si rapide de grands chan- gemens d’organisation , même dans des animaux vérita- blement liés entre eux par un grand ensemble de rap- ports ; enfin , l’on n’eüt pas regardé comme nécessaire de reporter dans une autre classe, celles des arachnides qui sont antennifères, parce que l’on eût senti alors qu'il était impossible de leur y assigner un rang convenable. La classe des arachnides, telle que je l'ai établie dans mes cours, embrasse cinq ou six petites familles qui semblent très-particulières , et cependant dont on ne sau- rait séparer aucune du cadre commun que je leur ai as signé, sans un grand inconvénient pour celles des classes avoisinantes où on la reporterait. Si, par exemple, l’on reporte les arachnides antenni- fères parmi les insectes, on détruit alors la seule défini- tion simple et raisonnable que l’on puisse donner de ces derniers, et l’on se trouve forcé d’assigner aux animaux que l’on y réunit, un rang tout-à-fait inconvenable : il serait facile de le prouver et de montrer l'impossibilité 6 ANIMAUX de placer dans le voisinage des coléoptères , des para- sites suceurs ; tels que les poux et les ricins, etc. Si, de mème, l’on reportait les arachnides trachéales parmi les insectes , afin de caractériser la classe de ceux- ci par celte particularité exclusive de ne respirer que par des trachées , tous les insectes ne seraient plus munis d'antennes , et les faucheurs, ainsi probablement que les galéodes, etc.,seraientséparés classiquement des araignées. L’inconvenance du rang à assigner à ces singuliers insectes, resterait d’ailleurs la même. Le cadre qui embrasse nos arachnides, soit antennifères , soit exantennées, doit done conserver son intégrité, si l'on ne veut tomber dans l'in- convénient d'associer aux insectes des animaux que la nature en a distingués et auxquels il n’est pas possible d’assigner un rang dans leur classe, que les rapports ne désavouent. Une classe peut être très-naturelle, convenablement limitée, et offrir, néanmoins, dans les animaux des diverses coupes ou familles qu'elle embrasse , des formes et des parties très-différentes. Dans tous les temps de sa vie, un papillon est fort différent d'un scarabé ; l’un et l'autre cependant ne sont-ils pas de véritables insectes ? Lorsqu'il y a de grandes analogies d'ensemble, les di- verses particularités d'organisation que l’on observe quel- quefois , ne permettent cependant pas de séparer classi- quement les objets qui les offrent. Qu'y a-til, en effet, de plus voisin des araignées que les faucheurs , les ga- léodes , ete. ! Cependant les premières respirent par des poches évidemment branchiales, tandis que les autres ne respirent que par des trachées. On sait que les arachnides non antenniferes ont, en général, huit pattes; on sait aussi que les acarides et SANS VERTÈBRES. ñ les pycnogornides conduisent naturellement aux phalan- gides , c’est-à-dire, aux faucheurs , etc. Or, si ces aca- rides sont essentiellement des arachnides, reportera-t-on dans une autre classe les parasites suceurs , tels que les poux et les ricins qui y conduisent d’une manière évi- dente , quoiqu'ils aient des antennes. La transition, à cet égard!, est tellement préparée, que les acarides , munies la plupart de huit pattes, comme les autres arachnides exantennées , offrent cependant plusieurs genres dont les espèces n’ont toujours que six pattes [ astomes, leptes et caris |. Je persiste donc à penser qu'il est nécessaire de con- server la classe des arachnides telle que je lai établie ; parce que sa conservation débarrasse celle des insectes, d'animaux qu’on n’y pourrait réunir sans de grands in- convéniens , et qui, véritablement , ny appartiennent point. Sans citer de nouveau l'impossibilité d’assigner un rang convenable, parmi les insectes, à des animaux , tels que les parasites , les thysanoures et les myriapodes , ‘le plus grand des inconvéniens que je trouve à la réunion de ces animaux aux insectes, est qu'ils en altéreraient le carac- tère général et vraiment naturel , savoir : D'offrir , après la naïssance , un état de larve très-par- ticulier , lequel est singulièrement varié, selon les ordres, dans les formes et les parties de l'animal ; et de présen- ter , en dernier lieu, un état parfait, toujours très-dis- ünet de celui de larve, et dans lequel les insectes, si di- versifiés dans leur premier état, ont tous généralement six pattes articulées, deux yeux à réseau ou à facettes , et deux antennes. Bien différentes, à cet égard, de tous les insectes, les 8 ANIMAUX arachnides , mème celles qui ont des antennes, éprou- vent, comme tout être vivant, des développemens suc- cessifs après leur naissance ; mais aucune d'elles n'offre un état de larve clairement distinct d’un état parfait ; elles conservent , toute leur vie, non les dimensions , mais la forme et les parties qu'elles avaient en naissant; et si certaines d’entre elles acquièrent des parties de plus dans leurs développemens , ce n’en sont pas de nouvelles sor- tes, ce sont des pattes et quelquefois aussi des anneaux en tout semblables aux autres. Certes, ce n'est pas là le mode que nous offrent les insectes dans la succession de leurs développemens. Tous, après leur naissance , acquièrent, soit une forme , soit de nouvelles sortes de parties, qu'ils ne possédaient point après leur sortie de l'œuf; et leur état de larve , claire- ment distinct de leur état parfait, n’est jamais équivoque , sauf les avortemens. ; | Aiïnsi, les arachnides, généralement distinguées des insectes par leur défaut de métamorphose , et cependant toutes respirant uniquement l’air libre, même celles en petit nombre qui vivent dans les eaux, sont remarquables par les changemens singuliers et rapides que leur organi- sation nous offre dans leurs différentes familles. En effet, ces animaux présentent , dans leur ensemble , différens groupes qui offrent entre eux de si grandes dissemblances d'organisation qu'on pourrait en former autant de classes particulières ; ce qui nuirait à la simplicité de la mé- thode, et serait d'autant plus inconvenable que ces grou- pes peuvent être liés ensemble par des caractères propres à les embrasser généralement, tels que ceux que j'ai assi- gnés à cette classe, Quoiqu'il y ait des arachnides qui possèdent un sys- SANS VERTÈBRES. 9 tème d'organes pour la circulation , aucune d'elles ne saurait appartenir à la classe des crustacés. Bien des mo- üfs s’y opposent , parmi lesquels on doit eompter celui-ci, savoir : que les organes respiratoires, trachées ou bran- chies, sont toujours à l’intérieur du corps dans les arach- nides , tandis qu'ils sont au dehors dans les crustacés. Dans les premières , l’ouverture qui donne entrée au fluide à respirer est stigmatiforme, et elle ne l’est pas dans les seconds. La seule considération des yeux offre déjà l'indice d’un ordre de choses très-particulier dans les arachnides. En effet , tous les insectes ont deux yeux à facettes planes, offrant un réseau très-délicat; dans les arachnides , au contraire , les yeux sont lisses, soit isolés, comme dans le plus grand nombre, soit groupés plusieurs ensemble, formant des amas dont la surface est granuleuse ou sub granuleuse , et non à facettes planes. J'ai dù placer les arachnides après les insectes , parce que celles de leurs races qui sont plus avancées en orga- nisation exigent ce rang, et qu'elles avoisinent plus les crustacés que ne le font les insectes. Mais il ne s'ensuit pas que toutes les arachnides soïent supérieures en orga- nisation aux insectes les plus perfectionnés ; et: surtout qu’elles aient recu leur existence par une transition de ces derniers aux nouveaux animaux produits, c'est-à-dire, par une continuité des progrès de l’organisation dans son perfectionnement : ce serait nous attribuer une erreur que de croire que nous le supposions ainsi. Dans l'échelle animale , les arachnides commencent presqu'en même temps que les insectes; et, dès leur commencement, elles offrent deux branches séparées, qui néanmoins leur appartiennent. Ces deux branches sont 10 ANIMAUX presque en niveau avec celle qui amène tous les insectes. Il y a donc , en ce point de l'échelle animale, après les épizoaires , trois branches distinctes , savoir : 1.0 Celle des insectes aptères | les puces ] : elle amène successivement tous les autres insectes ; 2.0 Celle des arachnides antennées parasites [les poux, les ricins | : elle amène les acarides et toutes les autres arachnides exante nnées ; 3.0 Celle des arachnides antennées vagabondes [les thysanoures, les myriapodes] : elle fournit la source où les crustacés ont puisé leur existence. Ainsi, de ces trois branches qui paraissent partir presque d’un même point, la première est formée d’une suite immense d'animaux qui offrent tous un état de larve très-distinct de l’état parfait de l'animal. Les deux autres branches appartiennent aux arachnides, et embrassent des animaux qui n'offrent nullement cette distinction cons- tante d’un état de larve et d’un état parfait pour chaque animal, Or , sitout insecte acquiert , soit des formes qu'il n’a- vait point à sa naissance, soit de nouvelles sortes de parties , qui sont au moins des ailes , on peut assurer que ce n'est jamais par des suites d’avortemens que les arach- uides sont toujours sans ailes, et conservent la même forme. En effet , aucune congénère n'offre d'exception à cet égard; et il est évident que cet ordre de choses, constant et général dans les arachnides , résulte d’un état particulier de l'organisation de ces animaux, qui n'a point lieu dans les insectes. Dans les arachnides les plus perfectionnées , telles que SANS VERTÈBRES. T1 les araignées et les scorpions, M. Cuvier a récemment découvertun cœur musculaire et dorsal , qui éprouve des mouvemens très-sensibles de systole et de diastole ; et sous le ventre il a observé plusieurs ouvertures stigmati- formes’ [ deux ou huit ] qui conduisent à autant de cavi- tés particulières et en forme de bourse, dans chacune desquelles se trouve un grand nombre de petites lames très-déliées. Ces cavités isolées et les petites lames qu’elles renferment sont sans doute l'organe respiratoire des ani- maux dont il s'agit. M. Cuvier les regarde comme au- tant de poumons , et moi je les considère comme des cavités branchiales analogues à celles qu’on observe dans les sang-sues , les lombrics, etc. ; le propre des bran- chies étant, premièrement, de pouvoir s’habituer à respirer l'air en nature , comme l’eau qu’elles respirent le plus ordinairement | tandis que le poumon ne saurait respirer que l'air ; et, deuxièmement , de n'’exister , comme le poumon , que dans des animaux qui possèdent une circulation. Enfin, du cœur dorsal déjà cité, deux grands vaisseaux partent pour se rendre à chaque cavité respiratoire et se ramifier sur sa membrane. M. Cuvier les regarde, l’un comme une artère, l'autre comme une veine, et suppose que ce sont les vaisseaux pulmonaires. D’autres vaisseaux partent encore du même tronc dorsal pour se rendre à toutes les parties. Ce n’est pas tout : dans ces mêmes ani- maux, ce savant a vu le foie se composer de quatre paires de grappes glanduleuses qui versent leur liqueur dans quatre points différens de l'intestin (1). ER ee MAUR LAS RES AO) DRAM Er (1) Analyse des travaux de la classe des sciences de lnstitut, pendant l'année 1810, p. 44 et 45. 12 ANIMAUX Ainsi, c'est vers la fin des arachnides que la nature a commencé l'établissement d’un système d'organes parti- culier pour la circulation des fluides de l'animal; c’est aussi dans cette classe d’animaux qu’elle a terminé la res- piration trachéale par des trachées rameuses, pour y subs- tituer celle du système branchial, système respiratoire très-varié , mais qui est toujours local ; enfin, c’est en- core dans cette même classe qu’elle a commencé à éta- blir la principale des glandes conglomérées [ le foie ], la formant d'abord de portions séparées, mais rassemblées sous la forme de grappes, et les réunissant ensuite en masses moins divisées, plus solitaires et plus considé- rables. Les bourses respiratoires que M. Cuvier a vues dans les araignées et les scorpions, M. Latreille les a obser- vées dans les phrynés ; en sorte que les deux derniè- res familles, savoir : les arachnides pédipalpes et les arach- nides fileuses , sont liées entre elles par ce grand trait d'organisation , tel qu'une cireulation ébauchée et la respiration par des poches branchiales. Si, dans les phalangides , ces bourses n'existent pas encore , du moins les trachées aérifères y ont changé de mode , et ne sont plus bicordonnées avec une série de plexus , mais sont seulement rameuses. La même chose paraît avoir lieu dans les acarides ; et cela provient de la réduction du nombre des stigmates et de leur position. Dans les arachnides antennées, où les stigmates sont plus nombreux et en général latéraux , les cordons trachéaux ont autant de plexus que de stigmates , comme dans les insectes ; et ces arachnides en sont effectivement plus voisines, sans être pour cela des insectes. Ainsi la res- piration trachéale a changé peu-à-peu son mode, comme: a SANS VERTÈBRES. 19 les stigmates ont changé dans leur nombre et ieur situa- tion ; et, se trouvant de plus en plus réduite , ellea, en quelque sorte, préparé la respiration branchiale , qui se montre effectivement dès que la circulation se trouve établie. Il résulte de ces considérations que, malgré Îles diffé- rences d'organisation observées dans les arachnides de différentes familles , ces familles néanmoins sont liées en- ire elles par des rapports qu'on ne peut méconnaître, et qui ne permettent pas de les séparer ; enfin, qu’elles sont toutes assujéties a un ordre de choses qui les éloigne presque également des crustacés et des insectes. Qn trouve cependant dans l'aspect des arachnides , en général, quelque chose qui semble les rapprocher un peu plus des crustacés. ; En effet , quoique très-distinctes des crustacés , les arachnides ont, la plupart , dans leur forme générale, certains traits de ressemblance avec ceux-ci , qui en rap- pellent l’idée à leur aspect. Les cancérides , par leur corps court et leur tête con- fondue avec le corselet, nous rendent, en quelque sorte, la forme des araignées ; les écrevisses, la thalassine nous rappellent , jusqu'à un certain point , la figure des scorpions ; il n’y a pas jusqu'aux crévettines qui ne sem- blent offrir une sorte de modèle des scutigères, etc. Les arachnides vivent les unes sur la terre , d’autres, mais en petit nombre, dans les eaux, et d’autres, enfin, sont parasites de différens animaux dont elles sucent la substance. En général , elles sont carnassières et vivent de proie ou de sang qu’elles sucent; il n’en existe qu’un petit nombre qui se nourrissent de matières végétales. Aussi plusieurs ont-elles des mandibules qui font les fonc- 14 ANIMAUX tions de sucoir, et d’autres ont-elles un suçoir isolé, quoique accompagné souvent de mandibules et de palpes. Cette classe d'animaux est très-suspecte : beaucoup d'entre eux sont venimeux ; en sorte que leur morsure ou leur piqüre est quelquefois très-dangereuse , et tou- jours malfaisante, mème à l'égard de certaines des races qui sont antennifères [ les scutigères , plusieurs scolo- pendres ]. La plupart des arachnides sont terrestres ; solitaires et ont un aspect hideux; beaucoup d’entre elles fuient la lumière et vivent cachées. Je partage les animaux de cette classe en trois ordres, et les divise de la manière suivante, DIVISION DES ARACHNIDES. Onpre I.er Ærachnides antennées-trachéales. Deux antennes à la tête. Des trachées bicordonnées et gan- glionnées pour la respiration. à Lre Secr. Arachnides crustacéennes. Deux yeux composés, granulenx ou subgranuleux à leur surface. Animaux vagabonds ; à corps souvent écailleux, et ayant des mandibules propres à inciser et à diviser. Les thysanoures. Les myriapo des. Ile Secr. Arachnides acaridiennes. Deux ou quatre yeux lisses. Animaux parasites, à corps jamais écailleax, et ayant à la bouche, soit un sucoir rétractile, soit deux mandibules en crochet pour la fixer. Les parasites. Tr DR SANS VERTÈBRES, 1 QT OnDRE Ii. Arachnides exantennées-trachéales. Point d’antennes. Des trachées ramenses non ganglionnées pour la respiration. Deux ou quatre yeux lisses. Lere Sect. Corps , soit sans division, la tête, le tronc et l’ab- domen étant réunis en une seule masse , soit divisé en deux, au moins par un étranglement. Les acarides, Les phalangides. IL.e Secr. Corps partagé en trois ou quatre segmens distincts. Les pycnogonides. Les faux scorpions. OnorEe IIL.e Arachnides exantennées-branchiales. Point d'antennes. Des poches branchiales pour la respiration. Six à huit yeux lisses. Li Lere Secr. Les pédipalpes ou les scorpionides. Palpes très-grands, en forme de bras avancés , terminésen pince ou en grilfe. Abdomen à anneaux distincts, sans filière au bout. Scorpion. Théliphone. Phryné. IL.e Secr. Les aranéides ou les fileuses. Palpes simples, en forme de petites pattes : ceux du mâle portant les organes sexuels. Mandibules terminées par un crochet mobile. Abdomen sans anneaux, et ayant quatre à six filières à l'anus. Araignée. Atype. Mygale. Aviculaire. 16 ANIMAUX ORDRE PREMIER. ABRACHNIDES ANTENNÉES-TRACHÉALES. Elles ont deux antennes à la tête, et respirent par . des trachées bicordonnées et ganglionnées ou plexi- Jfères. Cet ordre comprend des animaux que l’on a cru pou- voir réunir à la classe des insectes, qui en different néanmoins par un état de choses dans leur organisation qui amène constamment des résultats dont aucun insecte non aliéré n'offre d'exemple , et qui, dans la classe dont il s’agit, ne peuvent trouver nulle part un rang convenable. Ces animaux sont , à la vérité, plus voisins des in- sectes par leurs rapports généraux que les autres arach- nides , dont l’organisation est beaucoup plus avancéedans ses progrès ; et cependant la nature des uns et des autres n’est pas la même que celle des insectes. En effet, le produit de leur organisation donne lieu pour eux à un ordre de choses qui n’est plus le même que celui auquel tous les insectes sont assujétis, et qu'on ne retrouvera plus dans les animaux des classes suivantes. Effectivement, aucune de ces arachnides ne subit de mé- tamorphose réelle; aucune n'offre, après sa naissance, un état de larve tout-à-fait distinct de l’état parfait qui ter- mine ses développemens; toutes conservent la forme et les parties qu’elles avaient en naissant, sans en acquérir aucune sorte nouvelle ; et si elles n’ont jamais d'ailes , SANS VERTÈBRES. 17 c’est que le propre de leur organisation est de ne leur en point donner , ce qui est opposé à ce qui a lieu à l'égard des insectes. Les arachnides antennées-trachéales ont toutes la tête distincte , munie de deux antennes ; des yeux lisses , quelquefois isolés , d'autrefois groupés , formant des amas à surface subgranuleuse ; six pattes ou beaucoup davantage. Certaines, parmi elles , acquièrent , en se développant, plus d’anneaux et plus de pattes qu’elles n’en avaient d'abord. Toutes sont toujours sans ailes , et conservent pendant leur vie les mêmes habitudes. Je partage cet ordre en deux sections, formant cha- cune une branche particulière , savoir : 1.0 Les arachnides crustacéennes ; 2.9 Les arachnides acaridiennes. PREMIÈRE SECTION. ARACHNIDES CRUSTACÉENNES. [ Branche qui conduit aux crustacés. ] Elles sont vagabondes , à corps souvent écailleux , et ont des yeux composés , granuleux ou subgranuleux. Ces arachnides ne sont assurément point des crusta- cés, et encore moins des insectes. Je leur donne cepen- dant le nom de crustacéennes , parce qu’elles constituent une branche isolée qui parait être la source où les crus- tacés ont puisé leur existence. Elles se lient effectivement aux crustacés par les cloportides, les asellotes, elc., sans Tome F, 2 195 ANIMAUX cesser néanmoins d'appartenir à la classe où je 1es ras porte. , Les arachnides crustacéennes ne vivent point habituel- lement , comme parasites, sur certains animaux, ce que j'ai vouiu éxprimer en les disant vagabondes. Elles offrent deux familles distinctes , savoir : les thysanoures et les myriapodes ; en voici l'exposition. LES THYSANOURES. Deux antennes ; des mandibules ; quelquefois des md- chotres et des palpes distincts. Six pattes , et en outre des organes de mouvement , soit sur les côtés de l'ab- domen, soit à son extrémité. M. Latreille a nommé thysanoures [queue frangée] les arachnides de cette famille, parce qu’elles ont à l'extrémité de l'abdomen, soit des filets articulés , soit une queue four- chue. Ce sont , selon nous , ces animaux qui commen- cent la branche véritablement isolée des arachnides crustacéennes. Les premiers , parmi eux, étant des ani- maux très-petits, ont le corps plus mou qu'écailleux, et néanmoins le luisant ou le brillant qu'il offre dans plu- sieurs, semble être un indice de sa tendance à le deve- nir. Dans les derniers animaux de cette famille , les pièces crustacées et luisantes qui couvrent le corps ne sont plus douteuses. Tous les thysanoures n’ont jamais que six pattes ; mais, soit la queue fourchue des uns et qui leur sert à sauter, soit les appendicés mobiles qu'ont les autres de chaque côté de l'abdomen en dessous , et qui semblent de fausses pattes , tout indique en eux des rapports qui les rap- SANS VERTÈBRES. 19 prochent des myriapodes qui appartiennent à la même branche. Les thysanoures se divisent de la manière sui- vante. | (1) Antennesde qtüatre pièces. Point de palpes distincts. Abdomen terminé par une queue fourchue, repliée sous le ventre dans l’inaction. Smynthure. Podure. (2) Antennes multiarticulées. Des palpes distincts; des appendices mobiles de chaque côté de l’abdomen en dessous, et des filets articulés à son extrémité. Machile. Forbicine. SMYNTHURE. ( Smynthurus. ) Antennes comme brisées, divisées en quatre parties, plus grèles vers leur sommet : à dernier article annelé ou composé. Deux mandibules dentelées au sommet. Palpes non distincts. Tête séparée. Corps court; abdomen subglobuleux. Queue fourchue, cachée sous le ventre dans l’inaction. Antennæ subfractæ , in partes quatuor aivisæ, ver- sus apicem graciliores : articulo ultimo annulato aut composito. Mandibulæ duæ apice denticulato. Palpi non distincti. Caput distinctum. Corpus breve ; abdomine sub- globoso. Caudd furcatd, in quiete infra ventrem abs- conditd. OBSERVATIONS. Les smynthures , que je préférerais nommer podurelles, sont de très-petits animaux que Linné et Fabricius n’ont 20 ANIMAUX pas distingués des podures, qui, en effet, s'en rappro- chent beaucoup par leurs rapports, et qui, les uns et les autres, sautent comme des puces, à l’aide de leur queue, lorsqu'on en approche. Néanmoins, ceux dont il s’agitici ent le corps court, le tronc et l'abdomen réunis en une masse ovale, renflée, subglobuleuse. On les rencontre souvent sur la terre, rassemblés en société nombreuse ; on les voit quelquefois marcher sur l’eau comme sur un corps sohde. : ESPECES. 1. Smynthure brune. Smynthurus fuscus. $. globosus , fuscus, nitidus ; antennis capite longioribus. Smynthurus fuscus. Latr. gen; 1.p. 166. Podura atra. Lin. Degeer, ins. 7. pl. 3. f. 7 —14. Habite en Europe , sur la terre. 2. Smynthure verte. Smynthurus viridis. Latr. S.globosus , viridis ; capile flavescente. Podura viridis. Lin. Geoff. 2. p.607. n.o à. Fab. ent. syst. 2. p.65. Habite en Europe, sur les plantes. 3, Smynthure marquée. Smynthurus signatus. Latr. S. subglobosus, fuscus ; abdominis lateribus fulvo-macu- latis. Podura, no 1. Geoff. 2. p- 607. s Podura signata. Fab. ent. Habiteen Europe, aux lieux humides. Etc, PODURE. ( Podura. } Antennes subfiliformes , quadriarticulées , plus longues que la tête. Deux mandibules. Palpes non distincts. Tête séparée. Corps allongé , subcylindrique. Queue fourchue , cachée sons le ventre dans l'inaction. SANS VERTÈBRES. 21 ÆAntennæ subfiliformes , quadriarticulatæ , capite longiores. Mandibulæ duæ. Palpinon distinct. Caput distinctum. Corpus elongatum , subcylindri- cum. Cauda furcata , in quiete infrà ventrem aëscon- dita. OBSERVATIONS. Les podures sont sans doute très-voisines des smynthures par leurs rapports , et elles sautent de même en déployant leur queue lorsqu'on s'en approche. Cependant elles ont une forme plus allongée , plus grêle, et leur abdomen n’est point renflé , mais étroit et oblong. Elles ont mème le cor- selet distinctement articulé , et la quatrième pièce des an- tennes est sans anneaux. Ces animaux sont plus luisans que les smynthures ; quelques-uns même ont de petites écailles que le frottement détache aisément. Ils marchent aussi sur l'eau sans s’y enfoncer, et y sautent aussi facilement que sur la terre. ESPÈCES. 1. Podure aquatique. Podura aquatica. P.nigra, aquatica ; antennis corporis sublongitudine. Poduru aquatica. Lin. Fab. Geoff. 2. p.Gio. n.° 8. Degeer, ins 9. pl. 11. f. 11—17. Habite en Europe , près des eaux ou sur les eaux tranquilles. 2. Podure velue. Podura villosa. P. oblonga, villosa, fusco nigroque varïa. Podura villosa. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 608. n.° 4. pl. 20.f. 2. Habite en Europe. 8. Podure grise. Podura plumbea: P. fusco-cærulea , nitida ; capite pedibusque grisers. Podura plumbea. Lin. Fab. Latr. gen. 1. p. 166. Degeer , ins. 7. pl. 3. f. 1. Geoff. 2. p. G10. n° 9. Habite en Europe, sous les pierres, Elle a de petites écailles sur le corps. Etc. 22 ANIMAUX MACHILE. ( Machuilis. ) Antennes filiformes-sétacées , multiarticulées | insé- rées sous les yeux. Deux mandibules ; deux mâchoires ; palpes maxillaires très-grands, saillans. Les yeux com- posés, presque contigus postérieurement, Corps allongé, convexe , à dos arqué. Abdomen co- nique, terminé par plusieurs soies, dont celle du mi- lieu plus grande. Elles servent à sauter, Antennæ filiformi-setaceæ , multiarticulatæ , sub oculis insertæ. Mandibulæ maxillæque duæ. Palpi mazxillares maximi exserti, Oculi compositi, posticè subcontigui. Corpus elongatum , convexum; dorso arcuato. Ab- domen conicum , setis terminatum : set& mediä lon- giore. Setæ caules ad saltus idoneæ. OBSERVATIONS. Les machiles forment la transition des podures, aux forbicines. Plus grands que les podures, ils ont en- core, comme elles, la faculté de sauter , non en dé- ployant une queue fourchue, mais en frappant le plan qui les soutient, avec les soies inégales de leur queue. Leur corps est allongé, conique , convexe, comprimé sur les côtés , à dos voüié ou arqué. Il est couvert de petites écailles peu brillantes, et a en dessous , de chaque côté, une rangée d’appendices mobiles, qui paraissent être de fausses pattes, ESPECE, 1. Machile polypode. Machilis poly poda. I. saltatrix ; corpore cylindraceo-conico; selis caudæ inæ* qualissimis. SANS VERTÈBRES. 23 Lepisma polypoda. Lin. Fab. Forbicina teres sallatrir. Geoff, 2.p.6Gt4. Machilis polypoda. Latr. gen. 1.p. 165. tab. 6. £. 4. Habite l’Europe tempérée et australe. Cette espèce est encore la seule connue; mais je crois qu’on en a observé d’autres qui sont inédites. FORBICINE. (Lepisma. ) Antennes sétacées , longues , raultiarticulées, à articles très-petits. Un labre , deux mandibules , deux mächoi- res , quatre palpes et une lèvre distincts. Corps allongé , aplati , écailleux, muni d'appendices en dessous. Six pattes ; trois filets principaux à la queue. Antennæ selaceæ , longæ , multiarticulatæ ; arti- culis minimis. Labrum , mandibulæ , maxillæ, palpi quatuor , labiumque distincta. Corpus elongatum, depressum , squamosum , sub- tus appendiculatum. Pedes sex. Cauda setis tribus principalibus. OBSERVATIONS. De tous les thysanoures, les plus écailleux sont les for- bicines. Ce sont elles qui montrent l'ordre de choses au quel tendait la nature en commençant les smynthures, V'avançant davantage dans les podures et les machiles, enfin le terminant dans les forbicines qui indiquent, en quel- que sorte , le voisinage des 2yriapodes , et, desuite , ce- lui des cloportes et autres crustacés qui y succèdent. Les forbicines n’ont plus la faculté de sauter, comme les thysanoures précédens. Leur corps est aplati, écailleux, brillant; et l'espèce commune , que tout le monde connaît de vue, est un petit animal très-remarquable par sa cou- leur argentine , par sa vivacité à courir, et par l'espèce de 24 ANIMAUX ressemblance qu'il a avec un petit poisson. Ses palpes maxil- laires , quoique très-distincts, ne font point de saillie hors de la bouche, comme dans le machile ; ses yeux sont granu- leux, et ne se joignent pas postérieurement; enfin, ses pattes ont des hanches très-grandes. De chaque côté, sous l'abdomen , la rangée d’appen- dices mobiles et articulés à leur base, indique assez que la nature de ces animaux est fort différente de celle des in- sectes. ESPECES. 1. Forbicine argentée. Lepisma saccharina. L. unicolor, argentea ; caudæ setis lateralibus divari- calis. Lepisma saccharina. Lin. Fab. Forbicina plana. Geoff. 2. pl. 20. f. 3. Lepisma saccharina. Lat, gen. 1.p. 164. Habite en Europe. Commune dans les maisons. 2. Forbicine rayée. Lepisma lineata. L. corpore fusco : vittis duabus albis. Lepisma lineata. Lin. Fab. Oliv. dict. n.° 3. Habite en Suisse. Etc. LES MYRIAPODES. Deux antennes ; deux mandibules propres à inciser ou à broyer des alimens ; point de vraies mächoires ; quelquefois deux faux palpes labiaux. Tête distincte ; corps allongé , articulé , sans dis- tinction de corselet , et ayant, après sa naissance , toujours plus de six pattes, souvent un très - grand nombre, Les myriapodes constituent la seconde famille des arachnides crustacéennes , et terminent cette branche SANS VERTÈBRES. 25 isolée de la classe. La plupart sont connus sous le nom de mille-pieds ; et tous ensemble forment une coupe particulière , très-distinguée de la précédente, en ce que leur corps n'offre point de corselet distinct de l'ab- domen, et que, dans beaucoup de races , ce corps, dans ses développemens , acquiert progressivement plus d'anneaux et de pattes, d’une manière presque indé- terminée. Aussi ces myriapodes, fort allongés, soit sous la forme de néréides , soit sous celle de petits ser- pens , offrent-ils souvent une suite d’anneaux et un nombre de pattes très - considérables, Leurs paties sont terminées par un seul crochet. La tête de ces animaux présente : 1.° deux antennes courtes en général ; 2.° deux yeux, qui sont une réunion d'yeux lisses, formant des amas subgranuleux , quel- quefois néanmoins presque à facettes ; 3.0 deux mandi- bules dentées , divisées transversalement par une suture ; 4.° une sorte de lèvre inférieure sans palpes , divisée et composée de plusieurs pièces soudées. M. Savigny con- sidère ces pièces réunies de cette lèvre inférieure, comme les analogues des quatre mâchoires supérieures des crus- tacés. Les deux pattes antérieures de plusieurs de-ces ani- maux se joignent à la base de cette lèvre , s’appliquent ou se couchent sur elle, et concourent, avec les deux autres pattes suivantes, à la manducation, tantôt sans changer de forme , tantôt converties, les unes en deux palpes , les autres en une lèvre avec deux crochets articulés et mo- biles. Ces parties semblent répondre aux pieds - mà- choires des crustacés. Voyez, dans l'ouvrage de M. Cu- vier, intitulé le Règne animal distribué d’après son or- ganisation , vol. 3, pag. 148 et suiv., de plus amples détails sur ces animaux , donnés par M. Latreille. 26 ANIMAUX Les myriapodes font leur habitation dans la terre, sous différens corps placés à sa surface , sous les écorces des arbres, etc. Ces arachnides vivent de rapine , et se nourrissent de petits insectes ou d’autres petits animaux ; quelques-unes vivent de substances végétales ; beaucoup d’entre elles aiment l'obscurité. Les animaux de cette fa- mille se divisent de la manière suivante. DIVISION DES MYRIAPODES. (1) Antennes de quatorze articles ou au-delà, plus grèles vers leur extrémité. Lèvre inférieure double. (Les scolopendracées.) (a) Le dessus du corps recouvert de huit plaques , et le dessous divisé en quinze demi-segmens , portant chacun une paire de pattes. Scutigère. (b) Le corps divisé, tant en dessus qu'en dessous, en uu pa- reil nombre de segmens. ” Lithobie, Scolopendre. (2) Antennes de sept articles, soit égales dans leur longueur, soit plus grosses au bout. Lèvre inférieure unique. (Les iulacées, ) (a) Le corps membraneux, trés-mou, et terminé par des pin- ceaux d’écailles. Polyxène. (b) Le corps crnstacé , cylindracé , sans appendices au bout. Jule. Gloméris. LES SCOLOPENDRACÉES. Antennes de quatorze articles et au-delà , plus gréles vers leur extrémité. Lèvre inférieure double : l’une intérieure ; l’autre externe , fermant la bouche en dessous , et munie de deux crochets. ù Cette section comprend les scolopendres et quelques SANS VERTÈBRES. DT genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ce sont des animaux à corps un peu aplati, en général fort allongé, submembraneux, recouvert de plaques subcoriaces , et ayant des pattes nombreuses. Chaque anneau de leur corps n’en porte qu’une seule paire. Ces animaux parais- sent avoir une double lèvre inférieure : l’une, plus in- térieure , a postérieurement deux espèces de palpes grè- les, saillans, et que l’on croit résultans des deux pattes antérieures avancées dans la bouche; l’autre, externe, ferme la bouche en dessous | porte les deux crochets à venin , et paraît formée de la deuxième paire de pattes ainsi modifiée. Les scolopendracées ont, en général, la morsure mal- faisante ; mais elle n’est dangereuse que de la part de certaines de leurs races, surtout parmi celles qui habitent des climats chauds. Leur vivacité à courir inquiète lors- qu’on les rencontre , parce qu’on sent qu'il n’est pas tou- jours facile de s’en rendre maître. Elles fuient la lumière, se cachent sous les pierres , les vieux bois, les écorces, et dans les maisons , derrière les vieux meubles. On rap- porte à cette section les trois genres qui suivent. S CUTIGÈRE. ( Scutigera. } Antennes sétacées, multiarticulées, beaucoup plus lon- gues que la tête. Deux mandibules. Deux palnes grèles, saillans , spinuleux | adhéreus à la face postérieure de la lèvre interne. Lèvre postérieure armée de deux cro- chets forts, arqués, percés d'un petit trou sous leur pointe. Corps allongé, linéaire , déprimé , couvert en dessus 28 ANIMAUX d'environ hait plaques coriaces , subimbriquées, et divisé eu dessous en quifize segmens. Trente pattes, à tarses longs, grêles, multiarticulés. Antennæ setaceæ, multiarticulatæ , capite multd longiores. Mandibulæ duæ. Palpi duo, graciles , ex- sertt, spinulosi, ad faciem posticam labii interni ad- hærentes. Labium posticum biungulatum : ungulis va- lidis arcuatis infrà apicem poro foratis. Corpus elongatum , lineare , depressum , supernè sculis coriaceis , suboctonis imbricatum ; sudtus seg- mentis quindenis divisum. Pedes trigenta : tarsis longis, gracilibus , muliarticulatis. OBSERVATIONS. Le corps des scutigères étant couvert de plaques dor- sales en nombre beaucoup moindre que celui des anneaux inférieurs ou demi-anneaux qui divisent ce corps en des- sous , distingue fortement ces arachnides des scolopen- dres avec lesquelles on les avait confondues. Elles ont d’ail- leurs des pattes longues , quelquefois analogues, sous ce rap- port, à celles des faucheurs , et qui le sont surtout par le caractère de leurs tarses. Elles le sout en outre par cette particularité, savoir : que si on écrase l’anunal , elles exé- _cutent encore des mouvemens long-temps de suite, comme celles des faucheurs. Les scutigères sont fort agiles, moins longues , en géneé- ral, que les scolopendres, et ont deux yeux composés, pres- que à facettes. ESPECES. 1. Scutisère à longues pattes. Scutigera longipes. S. grisea , fusco-fasciata ; pedibus longis, gracilibus, fus- co albidoque annulatis : posteriortbus longtoribus. Scolopendre à vingt-huit pattes. Geoff. 2. p.675. n.0 2. SANS VERTÈBRES. 29 An iulus araneoïdes ? Pall. Spicileg. zool. 9. p. 85. t. 4. f. 16. Habite à Paris, daus les parties inhabitées des maisons. Je l’ai vue souvent ; la figure citée de Pallas la rend assez bien. 2. Scutigère longicorne. Scutigera longicornis. S. pedibus utrinque 15 elongatis; corpore scutellato ; an- tennis longissimis flavescentibus. F. Scolopendra longicornis. Fab. ent. 2. p. 390. Habite à Tranquebar. Est-elle vraiment distincte de la précé- dente ? | 3. Scutigère à pattes courtes. Scutigera coleoptrata. S. rufo-flavescens ; pedibus brevibus utrinque 15. Scolopendra coleoptrata. Panz. fase. 5o.t4 12. Habite en Europe. Elle est plus petite que les précédentes, LITHOBIE. (Lithobius. ) Antennes sétacées , de sept articles et au-delà , un peu plus longues que la tête. Bouche des scolopendres. Corps allongé, déprimé, linéaire, également divisé en dessus et en dessons , à plaques dorsales alternative ment plus grandes et plus petites. ÆAntennœ setaceæ, capite pauld longiores ; articulrs septem et ultrà. Os scolopendrarum. Corpus elongatum , lincare, depressum , supernè infernèque œqualiter divisum ; scutis dorsalibus alternè majoribus et minoribus. OBSERVATIONS. Ce genre, établi par M. Leach, sépare des scolopendres de Linné et de Fabricius, celles qui ont des plaques dorsales fort inégales, c’est-à-dire , alternativement plus longues et plus courtes , les unes recouvrant en grande partie les au- 30 ANIMAUX tres ; ce qui parait les distinguer suffisamment des vraies scolopendres , en qui ce caraciere n'existe point. ESPECE: 1. Lithobie fourchue. Zithobtus forficatus. L. rufo-fuscus ; pedibus utrinque 15. Scolopendra /orficata. Lin. Fab. ent. 2. p. 390. Panz. fase. 5o. t. 13. Scolopendre à trente pattes, Geoff. 2. p. 674. pl. 22. f. 3. Habite en Europe, sous les pierres, SCOLOPENDRE. ( Scolopendra. ) Antennes subulées , un peu plus longues que la tête ; à articles courts, au nombre de quatorze et au - delà. Deux yeux composés , subgranuleux. Deux mandibules. Lèvre inférieure double : l'intérieure subquadrifide; la postérieure armée de deux crochets forts et arqués en pince. Corps très-long , linéaire , déprimé , également divisé en dessus et en dessous; à articles nombreux, non im- briqués, portant chacun une paire de pattes. Antennæ subulatæ , capite pauld longiores ; articu- lis brevibus, quatuordecim et ultrà. Oculi duo compo- sit, subgranulosi. Mandibulæ duæ. Labium duplex : internum subquadrifidum ; posticum ungulis validis chelatim arcuatis armatum. Corpus prælongum , lineare , depressum , suprà in- Jraque æqualiter divisum ; articulis numerosis, non imbricatis, pedum part unico instructis. OBSERVATIONS. Les scolopendres constituent le principal genre de la section qui les comprend, et nous présentent des animaux 3ANS VERTÈBRES. JL dont le mode d'existence et de développement est fort dif- érent de celui des insectes. Ce sont des arachnides , la plupart suspectes par leur morsure malfaisante , et fort re- marquables par la longueur de leur corps , leurs pattes nom- breuses et courtes, et leur vivacité à courir. On les dis tingue des lithobies, parce que les segmens de leur corps sont à-peu-près égaux entre eux, et ne se recouvrent point ; elles diffèrent des scutigèrés en ce que leur corps est éga= lement divisé en dessus et en dessous. Les unes ont Îles deux pattes postérieures presque égales aux autres , et dans d’autres ces pattes sont plus longues ; il y a des espèces dont les yeux sont peu distincts; enfin , l’on prétend que quelques-unes répandent une lumière phosphorique, Ces animaux ont les stigmates latéraux, et leurs pattes sont terminées par un seul onglet. Îls courent en serpentant. On les trouve sous les pierres, dans les trous des mu- railles, etc. La plupart se nourrissent de petits in- sectes. ’ ESPECES, s. Scolopendre des Indes. Scolopendra morsitans. S, maxima ; pedibus utrinque viginti : posterioribus lon= - gioribus subspinosis. Scolopendra morsilans. Lin. Fab. ent. 2. p. 300. Degeer , ins. 7, pl. 43. f. 1 —5. Petiv. gaz. tab. 13. f. 3. Habite aux Antilles, dans l'Inde, etc. La scolopendre de Brown, Jam. tab. 42. f. 4. , n’en paraît être qu’une variété, . à dix-huit paires de pattes. 2. Scolopendre ferrugineuse. Scolopendra Jerruginea. S. pedibus utrénque viginti duo : posterioribus longioribus. Scolopendra ferruginea. Lin. Fab. ent. p. 39r. Degeer, ins. 7. tab. 43. f. G. Habite en Afrique. 3. Scolopendre ligulaire. Scolopendra electrica. S. fusco-rubens ; corpore lineari perangusto; pedibus bre- vibus , pallidis utrinque septuaginta. 32 ANIMAUX Scolopendra electrica. Lin. Fab. ent. p. 3or. Scolopendre n.e 4 et n.o 5. Geoff. 2. p. 676. Habite en Europe, sous les pierres. Elle estcommune, à corps étroit , ligulaire, rougeätre, Etc. LES TULACEÉES: - Antennes de sept articles, soit égales dans leur lon- gueur, soit plus grosses au bout. Lèvre inférieure unique , sans crochets en pince. Les zulacées sont des myriapodes très-voisins des pré- cédens par leurs rapports, ayant aussi, comme eux, après leur naissance , plus de six pattes, et la plupart en ac- quérant un nombre très-considérable. Mais, outre qu’elles sont distinguées des scolopendracées par le caractère de leurs antennes, les pattes de ces iulacées sont très-courtes, en sorte que la locomotion de ces animaux se fait tou- jours avec lenteur et par des mouvemens ondulatoires. Parmi ceux de leurs segmens qui portent des pattes» on en voit beaucoup qui en ont chacun deux paires. Dans le repos, ces animaux se roulent, les uns en spirale, les autres en boule. Les deux ou quatre premières pattes des iulacées sont avancées sur la bouche, réunies à leur base, rappro- chées de la lèvre inférieure ; elles sont d’ailleurs sem- blables aux autres. Ces animaux se nourrissent de substances, soit végé- tales, soit animales. On n’en connaît aucun dont la mor- sure soit malfaisante. Quelques-uns ont le corps très- mou et membraneux, et tous les autres ont le corps vé- ritablement crustacé , convexe, presque cylindrique. Ce SANS VERTÈBRES. 33 sont ces derniers qui avoisinent le plus les crustacés , et qui terminent cette branche particulière des arachnides qui parait offrir une transition naturelle à la classe des crustacés. Nous ne rapporterons aux iulacées que les trois genres qui suivent, POLYXÈNE. ( Polyxenus. ) Antennes très-courtes , filiformes, moniliformes, in- sérées sous le bord antérieur de la tête. Point de palpes. Corps mou, allongé, déprimé ; ayant sur les côtés des faisceaux d’écailles piliformes , et le segment postérieur terminé par un pinceau d'écailles ciliées. Douze paires de pattes. Antennæ brevissimæ, filiformes , moniliformes, sub capiis margine antico insertæ. Palpi null. Corpus molle , elongatum , depressum, squamu- lis piliformibus fasciculatis ad latera instructum : seg- mento postico penicillo squamularum ciliatarum termi- nato. Pedum pares duodecim. OBSERVATIONS. La polyxène, dont M. Latreilie a fait letype d’un genre, fut d’abord rangée parmilesscolopendres; mais elle en est très- distincte; elle l’est aussi desautresiulacées, et néanmoins elle s'en rapproche par les articles de ses antennes, qui sont seulement au nombre de sept: On ne connait que l'espèce suivante, ESPÈCE. 1. Polyxène à pinceau. Polyxenus lagurus. Scolopendra lagura. Lin. Fab. ent. 2. p. 389, Scolopendre , n.6 6. Geoff. 2. p. 657. pl 22: f. 4; Tome F. 3 34 ANIMAUX Polyzxenus lagurus. Latr. gen. 1. p.77. Habite en Europe , sous les vieilles écorces. IULE. (Iulus.) Antennes courtes, submoniliformes , un peu plus épaisses vers leur sommet ; à sept articles. Deux mandi- bules à sommet tronqué, muni de dents cornées. Point de palpes. Lèvre inférieure aplatie, à bord supérieur sub- crénelé par des tubercules.! Corps allongé , cylindracé, crustacé ; à segmens trans- verses nombreux , étroits et lisses. La plupart des seg- mens portent chacun deux paires de pattes. Antennæ breves, submoniliformes, versus apicem paululd crassiores ; articulis septem. Mandibulæ duæ apice truncato-dentatæ , corneæ. Palpi nulli. Labium planulatum , margine supero tuberculis subcrenatum. Corpus elongatum, cylindraceum , crustaceum ; seg= mentis transversis nUMETOSIS ANgUSUS , lœvibus. Seg- menta pleraque tetrapoda sunt. OBSERVATIONS. Les rapports des zules avec les scolopendres sont si mar- qués que de tout temps les naturalistes les en ont rapprochées en les plaçant dans la même famille. Elles y forment néanmoins, avec la polyxène et les gloméris, une divi- sion particulière très-distincte , les animaux de cette divi- sion n'ayant point leur lèvre inférieure armée de deux cro- chets en pince, comme les scolopendracées. Leurs antennes d'ailleurs n’ont que sept articles, et ne sont point sétacées ou en alène comme celles des scolopendres. Commeles iules n'offrent point de mächoires libres, on pense que ces parties sont réunies à la lèvre inférieure. SANS VERTÈBRES. 35 Les iules ont généralement le corps crustacé, et, dans leurs développemens, acquièrent plus d’anneaux et plus de pattes. Quoique assez agiles dans les mouvemens de leurs pattes, elles ne marchent qu'avec beaucoup de len- teur , parce que ces pattes sont très-courtes. Les premiers et les derniers segmens de leur corps ne portent chacun qu'une paire de pattes, et même, dans les mâles, le septième segment n’en a aussi qu’une paire ; parce que, selon les observations de M. Latreille, la place de la deuxième paire est occupée par l'organe sexuel. Lorsque ces animaux marchent, leurs pattes agissant successive- ment, leur font exécuter une ondulation non interrom- pue, comme s'ils rampaient à la manière des serpens. La plupart des iules sont terrestres , vivent sous les pierres , sous les écorces , etc. Elles se nourrissent de pe- tits insectes , de substances végétales, de fruits , surtout les petites espèces. Toutes les iules ont le corps allongé, linéaire , et se roulent en spirale dans le repos ; mais, dans les unes , le corps est cylindracé et sans angles ; tandis que , dans d’au- tres, il est aplati sur les côtés inférieurs , offrant en dessus un rebord anguleux qui règne dé chaque côté dans la lon- gueur de ce corps. Ces dernières forment le genre po/ydèrne de M. Latreille. | ESPECES. Corps cylindracé, immarginé. Le Tule gigantesque. Zulus maximus. 1. flavescens , maximus ; pedibus utrinque 134. dulus maximus. Lin. Fab. ent. 2. p. 5096. Margr. Bras. p. 255. Habite l'Amérique méridionale. Sept à huit pouces de lon: gueur, Les anneaux sont bruns postérieurement. 2. Jule des sables. Zulus sabulosus. * I. fusco-cinereus; lineis duabus longitudinalibus dorsalibus rufescentibus ; pedibus utrinique 120. 36 ANIMAUX Zulus sabulosus. Lin. Fab. Latr. gen. 1. p. "5. Tale, n,0 2. Geoff. 2, p. 659. pl. 22. f.5. Habite en Europe , aux lieux sablonneux. 3. lule terrestre. Zulus terrestris. I. cinereo-cœærulescens; pedibus utrinque 100. Tulus terrestris. Lin. Fab. Lat. gen. 1. p.75. Iule, n.° 1. Geoff. 2. p. 679. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 4. lule des fraisiers. Zulus fragariarum. I. albidus; corpore gracillimo : stigmatibus purpureis; pedum paribus circiter 5o. Habite en France. Commune dans les fraises. Longueur, quiuze lignes. Ete. Corps marginé, aplati sur les côtés inférieurs. 5. Juleaplatie. Julus complanatus. ‘ I. corpore planiusculo ; caud& acutd; pedibus utrinque 30. Iulus complanatus. Fab. ent. 2. p. 393. Scolopendre, n.0 3. Geoff. 2. p. 675. Polydesmus complanalus. Lat. gen. 1. p. 56. Habite en Earope. . Etc. Res GLOMÉRIS. (Glomeris. ) Antennes très-courtes, submoniliformes , de sept ar- ticles : le sixième enveloppant le dernier. Corps allongé-ovale, convexe en dessus , concave en dessous , se contractant en boule, et ayant en dessous, de chaque côté , une rangée de petites écailles. Seg- mens du corps au nombre de onze ou douze, crustacés : le dernier étant plus grand, concave | semi-circulaire. Seize à vingt paires de pattes. Antennœæ brevissimæ , submoniliformes ; septem-ar- ticulatæ : articulo sexto ultimum obvolvente. SANS VERTÈBRES. 37 Corpus elongato-ovale , supra convexum , subtus fornicatum , in globum contractile , squamularum se- rie subtus utroque latere instructum. Corporis segmen- ta undecim vel duodecim crustacea : ullimo majore fornicato semi-circulari. Pedum pares sexdecim ad vigenti. OBSERVATIONS, Les gloméris paraissent véritablement distincts des iules. Leur corps ne se roule point en spirale, mais se contracte en boule comme celui des cloportes, et offre en dessous une rangée de petites écailles de chaque côté, qui recou- vrent la base des pattes. Les parties de leur bouche ne sont pas encore déterminées , mais il est probable qu’elles sont analogues à celles des iules. Ce genre, établi par M. Latreille, termine les myria- podes et la branche isolée des arachnides crustacéennes. Les animaux qu’il comprend sont, les uns, terrestres, et vi- vent sous les pierres , aux lieux montueux, et les autres vivent dans la mer. Ils semblent conduire aux cloportes dont ils different au moins par leurs pattes plus nombreuses ct par leur défaut de queue. Nous pensons, comme M. La- treille , que c’est près d’eux qu’il faudrait ranger les eril0- bites, si leurs caractères essentiels étaient connus. . ESPECES, 1. Gloméris ovale. Glomeris ovalis, GL. lutescens ; pedum viginti paribus. lulus ovalis. Lin. Amœæn. acad. 4. p. 253. tab. 3. f. 4. Ouniscus. Gronov. Zooph. n.0 995.t. 17 f. 4—5. Glomeris ovalis. Latr. gen. 1. p. 74. Iulus ovatus. Fab, Habite l'Océan. >. Gloméris bordé. Glomeris limbatus. CL. niger; segmentis margine lutescentibus ; pedum sexde- cim paribus. 38 ANIMAUX Oniscus zonalus. Panz. fasc. o. t. 23. Glomerts limbata. Lat. gen. 1. p. 74. Habite en France, sous les pierres. 3. Gloméris pustulé. Glomeris pustulatus. GL. ater, rubro-punctatus; pedum sexdecim paribus. Oniscus pustulatus. Fab. ent. 2. p. 396. Panz. fasc. 9. t. 22. Glomertis pustulata. Lat. gen. 1. p. 74. Habite la France, l'Allemagne , dans les régions australes. DEUXIÈME SECTION. ARACHNIDES ACARIDIENNES. [ Branche qui conduit aux acarides. ] Ælles sont parasites, à corps jamais crustacé, et ont un ou deux yeux lisses de chaque côté de la téte. Leur bou che offre, soitun museau renfermant un suçotrrétrac- äle, soit deux mandibules en crochets et deux lèvres. Ces arachnides constituent la deuxième branche des antennées-trachéales , celle qui conduit évidemment aux acarides , et par suite à toutes les autres arachnides exantennées. En effet, par la pensée, qu'on raccour- cisse le corps de ces animaux, qu'on resserre sur le corselet, d’une part, la tête, de l'autre Fabdomen, au point de confondre ces parties , on aura à-peu-près la forme générale des acarides , qui ont aussi des yeux lisses, et des habitudes presque toujours analogues à celles des parasites dont il s’agit. Outre que les animaux de cette section conservent toute leur vie la forme qu'ils avaient à leur naissance , sans acquérir aucune partie nouvelle, la seule considé- ration de leurs yeux lisses, montre qu'ils ne sont pas des insectes , quelque peu avancée que soit encore leur or- SANS VERTÈPRES. 39 ganisation. Dans les premiers, parmi eux, la bouche étant à l'extrémité antérieure ou très-près de cette ex- trémité , l'œsophage , pour s'y réunir , traverse une par- tie de la tête, ce qui n’a pas lieu aïnsi dans les insectes où la bouche est plus sous la tête. En effet , quoique ces animaux parasites n’ayent que six pattes , et des trachées bicordonnées , ils offrent , dans leur organisation , un mode particulier qui , à mesure qu'il se développe, amène des résultats fort différens de ceux que nous mon- tre l’organisation de tous les insectes. La branche particulière que forment les arachnides acaridiennes paraît commencer à-peu-près dansle même point de l'échelle animale où commence aussi celle qui amène tous les insectes. Mais, quelle est la véritable source de ces arachnides? succèdent-elles à d’autres ani- maux qui aient préparé leur formation? en un mot, d’où proviennent ces produits de la nature ? Ce sont des ques- tions que je n'ose faire , tant leur solution me paraît dif- ficile. Les faits que j'ai recueillis à leur égard, ceux même que j'ai observés et qui vont jusqu’à embrasser cer- taines acarides, telles que les mittes, me conduisent à une conséquence si étonnante, que je préfère suspendre mon jugement sur lé sujet dont il s’agit. Les arachnides acaridiennes sont parasites des mam- miféres et des oïseaux : elles terminent le premier or- dre de la classe, et ne se divisent qu’en deux genres qui sont les suivans. POU. ( Pediculus: } Deux antennes filiformes , de la longueur du corselet. Deux yeux lisses, un senl de chaque côté. Bouche à museau termisal très-court , ayant un sucoir rétractile. 40 ANIMAUX Tête séparée. Corps ovale, un peu aplati, à abdo- men grand, nu, ayant dés segmens distincts. Six pattes. Antennæ duæ , filiformes, longitudine thoracis. Oculi duo simplices : utroque latere unico. Os rostro terminale érevissimo : haustello retractili. Caput distinctum. Corpus ovatum, subdepressum ; abdomine magno nudo: segments distinctis. Pedes SEX. OBSERVATIONS. Les poux sont de petits animaux parasites, qui vivent sur différens mammifères , et principalement sur l'homme, surtout dans son enfance. Il parait que les ‘espèces en sont nombreuses , et que souvent l'individu sur lequel vivent ces parasites, en nourrit plusieurs races différentes. Les générations de ces animaux se succèdent très-rapidement , et, dans certaines maladies, on est étonné de la maniere extraordinaire avec laquelle ils pullulent. On dit que les mêmes espèces se rencontrent constamment sur les mêmes animaux. Hors de son enfance, les soins, la propreté, ga- rantissent l’homme de cette vermine. Les poux ont le corps transparent, et se meuvent avec une sorte de lenteur. On les croit hermaphrodites; leurs œufs sont connus sous le nom de Zentes. ESPECES. 1. Pou du corps. Pediculus corporis. P. corpore ovali, Lobato, albido , subimmaculalo ; thorace segmentis tribus æœqualibus. Pediculus humanus. Lin. Fab. Lat. gen. 1. p. 167. Degeer, ins. 9. pl.1.f. #. Habite sur le corps de l’homme et dans ses vètemens. 3. Pou de la tête. Pediculus capitis. P. corpore ovali, lobato, cinereo: utrinque fascié nigré interrupté; thorace segmentis tribus œqualibus. SANS VERTÈBRES. At Pediculus humanus capitis. Degeer , ins. 7. pl. 1. f. 6. Le pou ordinaire, Geoff, 2. p. 597. Pediculus cervicalis. Lat. gen. 1. p. 168. Habite sur la tête de l’homme , surtout dans son enfance. 3. Pou du pubis. Pediculus pubis. P. thorace brevissimo , vix distincto; abdomine postice bi- cornuto ; pedibus validis. Pediculus pubis Lia. Fab, Lat. gen. 1. p. 168. Redi, esp. t. 19. f. 1. Le morpion. Geoff. 2. p. 597, Habite sur le pubis de l’homme. Etc. Voyez les espèces connues, qui vivent sur des mammi- fères. RICIN. (Ricinus.) Deux antennes très-petites, plus courtes que la tête, souvent écartées à leur insertion. Les yeux lisses : un seul ou deux de chaque côté. Deux mandibules en crochet, Bouche inférieure, tantôt sous le sommet de la tête, tantôt presque centrale : l'ouverture en fente , ayant deux lèvres. Tête séparée. Corps allongé-ovale ; six pattes. Antennœ duæ , minimæ, capite breviores , sœæpè in- sertiont remotæ. Oculi simplices : utringue unico vel duobus. Mandibulæ duæ | unciniformes. Os in- Jerum , modd capitis infra apicem, modù subcen- trale, rimosum ; labüs duobus. Caput distinctum; corpus elongato-ovatum ; pedes sex. OBSERVATIONS. Linné et Fabricius n'ont point distingué les 7icins des poux , et c’est à Degcer «et à M. Latreille qu'on doit l’éta- blissement de ce genre. Quelques rapports qu’aient les ricins 2 ANIMAUX avec les poux , ils en sont très-distincts par les caractères de leur bouche. Ils en ont les parties plus composées; car, outre les deux mandibules en crochet déjà observées, ces animaux, suivant M. Savigny , ont des mâchoires avec un très-petit palpe sur chacune d'elles, etc. Dans les es- pèces que M. Latreille a examinée , il a vu, de chaque côté de la tête, deux yeux lisses, très-petits et rapprochés. L'abdomen des ricins, comme celui des parasites qui se nourrissent de sang, est plus grande que le reste du corps de l'animal. Sauf une espèce qui, vit sur le chien, les au- tres ricins connus se trouvent sur le corps des oiseaux; leurs espèces sont fort nombreuses. ESPECES. { Bouche sous l'extrémité antérieure de la tête .] 1. Ricin du corbeau. Ricinus corvi. F. abdomine ovato : margine striato. Pediculus corvi. Lin. Fab. ent, 4. p. 420. Degeer, ins. 9. pl. 4. f.ur. Lat. hist. nat. , etc. 8.p. 105. Habite sur le corbeau. 2. Ricin de la mouette, Aicinus sterncæ. R. capite trigono ; abdomine ovato pallido : dorso longitu- dinaliter nigricante. Pediculus sternæ. Lin. Fab. ent. 4. p. 422. Degeer , ins. 7. p. 77. pl. 4. f. 12. Habite sur la mouette. 3. Ricin dela cresserelle. Ricinus tinnunculi. B. capite sagittato, postice utrinque mucronalo. Pediculus tinnunculi. Lin. Fab. 4. p. 420. Panz. Habite sur la eresserelle (falco tinnunculus ). Etc. [ Bouche subcentrale, sous la téte.] 4. Ricin dela poule, Ricinus gallinæ. ; R. capite lunato: angulis acuminalis ; thorace ulrinque mur cronalo. SANS VERTÈBRES. 43 Pediculus gallinæ. Lin. Fab. ent. 4. p. 425. Geoff. n.0 11. Habite en Europe, sur les poules, les perdrix. 5. Ricin du paon. Æicinus pavonis. B. capite globoso maximo ; corpore pallide fuscoque Strialo. Pediculus pavonis. Lin. Fab. 4.p. 423. Ricinus pavonis, Lat. hist. nat. des fourmis, p. 389. Habite en Europe, sur les paons. 6. Ricin du plongeon. Ricinus mergi. R. albidus ; capite flavescente ; corpore elongato. Ricinus mergi serrati Degeer ins. 7 pl. 4. f. 13.—14. Pediculus mergi. Fab. ent. 4. p.421. Habite en Europe, sur le plongeon. Etc. ORDRE SECO ND. ARACHNIDES EXANTENNÉES - TRACHÉALES. Elles n’ont point d'antennes , et respirent par des tra- chées rameuses , non ganglionnées. Deux ou quatre Jeux lisses. Les arachnides qui appartiennent à cet ordre sont vé- ritablement moyennes ou iitermédiaires entre celles du premier et celles du troisième ordre de la classe. Si les arachnides du premier ordre sont singulièrement distin- guées de toutes les autres par leur tête toujours antenni- fère, celles du troisième ordre sont pareillement fort distinguées de tontes les autres , étant les seules qui respi- rent par des poches branchiales et qui possèdent un sys- tème d'organes pour la circulation. Comme je l'ai dit, les progrès de l'organisation dans la composition de ses partes sont rapides dans les animaux de cetie classe : eu- 44 ANIMAUX sorte que d'une famille à l’autre , les différences, à cet égard, sont fort grandes. Ici, les arachnides n'ont point d'antennes, et cepen- dant, comme celles de l'ordre premier, elles respirent encore par des trachées ;. mais les, stigmates qui forment l'ouverture au dehors de ces trachées, étant peu nom- breux, et plutôt postérieurs ou inférieurs que latéraux, ne donnent plus lieu à ces deux trachées latérales gan- glionnées, qui se trouvent encore dans les arachnides du premier ordre. Dans les arachnides, dont il s’agit mainte- nant , les trachées sont rayonnantes et ramifiées, selon les observations de M. Latreille, s'étendent encore partout, et ne viennent point, de chaque côté, s'ouvrir au dehors par des conduits latéraux. Dans toutes ou presque toutes les arachnides de cet or- dre , la tête est confondue avec le corselet ; dans un grand nombre même, la tête, le corselet et l'abdomen sont con- fondus dans la même masse. Leurs yeux sont lisses et au nombre de deux ou quatre. Quant aux pattes, on n'en voit que six dans les arachnides des trois premiers gen- res de cet ordre ; mais celles des autres genres en ont huit, et les femelles quelquefois ont deux fausses pattes eu surplus. ° La bouche varie beaucoup selon les familles et les gen- res dans les animaux de cet ordre. Elle est quelquefois très-simple et n'offre qu'une cavité sans parties différentes ou distinctes ; d’autres fois elle présente un sucoir formé de lames réunies, et d’autres fois encore on y observe des mandibules , des mâchoires et des palpes. Ces animaux sont la plupart terrestres et, en général, des suceurs , malgré les diverses compositions de leur bouche. Je ïes divise en deux sections , de la manière suivante. SANS VERTÈBRES. 45 DIVISION DES ARACHNIDES EXANTENNÉES-TRACHÉALES. Lere Secr. Corps, soit sans division , la téte , le trone et l'abdomen étant réunis en une seule masse , soit divisé en deux, au moins par un étrangle: ment. (a) Bouche tantôt en sucoir, sans mandibules distinctes, et tau- tôt ayant des mandibules d’une seule pièce, en pince ou en griffe. Le corps en une masse sans division et sans anneaux distincts. Les acarides. (b) Bouche munie de mandibules très-apparentes, et condées où composées de deux ou trois pièces : la dernière toujours en pince. Le corps, soit divisé en deux, soit offrant des apparences d’anneaux. Les phalangides. Ile Srecr. Corps partagé en trois ou quatre segmens distincts. : (a) Corps allongé, sublinéaire , partagé en quatre segmens, sous forme d’articulations. Les pycnogonides. (b) Corps ovale ou oblong , partagé en trois segmens, dont l’an- térieur, plas grand , est en forme de corselet. Les faux-scorpions. LES AGARIDES. Bouche tantôt en suçoir , sans mandibules distinctes , et tantôt ayant des mandibules d'une seule | pièce , soit en pince , soit en griffe. Téte., corselet et abilo- men confondus en une seule masse. Point! d'an- neaux distincts. Les acarides , selon nous, ne sont que des poux mo- 46 . ANIMAUX difiés et raccourcis. Toutes ont perdu les antennes, et la plupart ont acquis une paire de pattes de plus. Dans les poux et les ricins, l'abdomen, déjà fort grand , formait la principale partie du corps, et, dans les acarides, l’ab- domen lui seul forme presque le corps entier. En effet, leur corselet, très-réduit, semble avoir disparu, et leur tête , qui s'y trouve réunie, paraît située à l'extrémité an- térieure de l'abdomen. Comme ceux des poux, les yeux sont lisses , très-petits, quelquefois même nuls ou avor- tés ,et de chaque côté, au nombre d’un ou deux seule- ment , ou rapprochés en dessus. Les animaux de cette famille sont , en général , très- petits, et souvent ne paraissent que comme des points mouvans. Les uns, comme les poux, sont des parasites de différens animaux, de l’homme même, dans certaines ma- ladies , et puilulent aussi d’une manière extraordinaire ; tandis que les autres sont errans, et vivent, soit sur la terre, de matières animales ou végétiles putréfiées , soit dans le sein des eaux. Le corps de ces arachnidesest ovale on globuleux, très- mou en général; et comme il esi habitué à se gonfler du sang ou des fluides que l'animal pompe pour sa nourri- ture , il est souvent moins aplati que celui des poux. La bouche , à l'extrémité antérieure et un peu en dessous de ce corps, varie beaucoup selon les races, à raison des progrès rapides de leur organisation , mais plus ou moins avancés dans ces races. Dans les unes, elle n'offre qu'un sucoir formé de lames étroites et réunies, et quelquefois qu'une ouverture sans aucune pièce particulière appa- rente. Dans les autres, elle est munie de mandibules ca- chées ou peu saillantes, d’une seule pièce, soit en pince, soit en griffe, SANS VERTÈBRES. 47 Si, comme il nous le paraît, ces arachnides ont une origine fort analogue à celle des poux, et viennent natu- rellement à leur suite, elles conduisent évidemment aux phalangides par les trogules, les sirons, et de là aux fau- cheurs, etc. Les acarides , dont Linné n’a formé qu’un seul genre, sous le nom d’acarus , sont très-nombreuses, fort diver- sifiées dans leurs races, et constituent une famille sur la- quelle M. Latreille a répandu beaucoup de jour par ses observations délicates : nous les divisons de la manière suivante. DIVISION DES ACARIDES. (. Six pattes, en tout temps, à l'animal, Astome. Lepte. Caris. 6$. uit pattes, dans l’entier développement de l'a- nimal. (1) Pattes simplement ambulatoires (acarides non aquatiques ). (a) Un sucoir , avec cn sans palpes. Point de mandibules ap- parentes. Ixode. Argas. Uropode. Smaris. Bdelle. {b) Des mandibules distinctes , et toujours des palpes. * Palpes sans appendices sous leur extrémité. Les mandi- bulesen pince (ou didactyles }, Mütte. 48 ANIMAUX Cheylète. Gamase. Oribate. ** Palpessubchélifères ; ayant un appendice mobile sons leur extrémité. Mandibules en griffe. Érythrée. Trombidion. (2) Pattes ciliées ou frangées , et propres à nager (acarides aqua tiques). Hydrachne. Elays. Limnocare. ASTOME. ( Astoma. ) Bouche inférieure , pectorale, très-petite : le sucoir et les palpes non apparens. Corps ovale, arrondi aux extrémités , mou. Six pattes très-courtes. Os inferum , pectorale, perparvum : haustello pal- pisque inconspicuis. Corpus ovale , ad extremitates rotundatum , molle. Pedes sex brevissimi. OBSERVATIONS. Les astomes nous paraissent les plus imparfaits des aca- rides; sans yeux, n'ayant que six pattes courtes, et la bou- che n’offrant qu’une petite ouverture pectorale, ils n’ont encore qu’une organisation peu avancée. Ce sont des para- sites d’insectes. ESPECE. 1. Astome parasite. Æstoma parasiticum. Latr. gen. 1. p.162.et hist. nat,, etc., 8. p. 55. pl. 7. £ 10, SANS VERTÈBRES, 49 Mitte parasite, Degeer . ins. 7. pl. 9. f. 7. Habite sur les mouches et autres insectes. Il est d’un ronge de sang. Voyez le /rombidium parasiticum. Hermann , apu P. 48. * LEPTE. (Leptus. ) Bouche ayant un bec ‘avancé antérieurement et deg palpes courts. Deux yeux dans plusieurs. Corps mou, ovale-arrondi. Six pattes. Os rostro anticè porrecto ; palpis conspicuis brevis bus. Oculi duo in pluribus. Corpus molle, ovato-rotundatum. Pedes sex, OBSERVATIONS. Les leptes, plus avancés en organisation que les astomes, y tiennent néanmoins par leur corps mou. Leurs pattes sont plus longues ; et leur bec est un sucoir avancé , accompa- gné de palpes. Ces acarides sont errantes , mais se jettent ‘ sur les animaux et souvent sur différens insectes qu’elles sucent, ESPECES. 1. Lepte automnal. Leptus autumnalis. L: globoso-ovatus , ruber ; abdomine posticé seloso. Acarus autumnalis. Shaw. Miscell. zool. 2. pl. 42. Habite en Europe, sur les plantes, les graminées , etc.; com- miune en automrie, grimpant aux jambes, s’insinuant dane la peau, et causant des démangeaisons insupportables, 2». Lepte des insectes. Leptus insectorum. L. corpore ovali coccineo ; rostro subconico; pedibus sub- œqualibus. Acarus phalangit. Degeer , ins. 7. p. 117, pl. 9. f. 56. Trombidium insectorum. Hermaun ; apt. p. 46. pl. 1, f, 16. Leptus phalangit. Latr. gen. 1. p. 161. Habite en Europe ; sur des faucheurs, des tipules , etc. Tome F. 5o ANIMAUX 3. Lepte cornu. Leptus cornutus. L. cinnabarinus ; pedibus subæqualibus pallidis ; rostr basi apophy st utrinque truncaté seliferd. Trombidium cornutum. Herm.apt p.47. pl 2. f"2r Habite en Europe , entre les mousses. Espèce errante. 4. Lepte latirostre. Leptus latirostris. L pallidë rubens ; pedibus posticis longioribus. Trombidium latirostre. Herm.apt. p.47. pl 1..f. 15. Habite en Europe, dans les débris , les ordures. Etc. CARIS. (Caris.) Bouche ayant un bec conique avancé , formé de deux A e mâchoires réunies. Deux palpes subconiques , avancés quadriarticulés, de la longueur du bec. Corps arrondi, très-plat, à peau écailleuse. Six pattes. - Os rostro conico , porrecto , è maxillis duabus coa- litis composito. Palpi duo subconici > porrect, qua- driarticulati , rostri longitudine. Corpus suborbiculatum , depressum ; cute coriaced. Pedes sex. OBSERVATIONS. Le caris qui semble n'avoir été observé, jusqu’à présent, que par M. Latreille, se distingue des acarides précédentes , par son corps aplati et coriace. Il diffère des tiques ou ixo- des, par le nombre de ses pattes, ESPECE. . Carïs de la chanve-souris. Caris vespertilionts. Carïs corpore fusco. Latr. gen. 1. p. 161. La tiqne de la chauve-souris ? Geoff, 2. p. 627. Habite sur les chauves souris. SANS VERTÈBRES: 5x TIXODE. ( Ixodes.) Bouche ayant un bec court, terminal, avancé, trila- mellé, tronqué, un peu dilaté au sommet, Deux palpes oblongs, planes, avancés, engainant le bec. Point d'yeux distincts. Corps ovale-arrondi, plus étroit antérieurement, co- riace. Huit pattes. Os rostro brevi , terminal , porrecto , trilamellato, truncato , apice subdilatato. Palpi duo ohblongi, plant, porrecti, haustellum vaginantes. Oculi nulli distincti. Corpus ovato-orbiculatum , anticè angustius , sub- coriaceum. Pedes octo. OBSERVATIONS. Les ixodes, vulgairement appelés 4iques, et auxquels d'anciens naturalistes donnaient le nom de ricin, sont des acarides plus ou moins coriaces , qui se tiennent habituelle- ment dans lès bois , les taillis, sur des plantés peu élevées, et qui S’accrochent aux animaux qu’elles rencontrent pour en sucer le sang. Elles attaquent ordinairement les chiens, les bœufs, les chevaux, etc., et engagent tellement leur su- çoir dans leur chair, qu'il est difficile de les en arracher. La lame intermédiaire de leur sucoir est dentée en scie , selon les observations de M: Latreille: ESPECES. Ixodericin. {rodes ricinus. Latr, I. flavo-sanguineus; abdominis laleribus marginatës , sub. villosis; palpis liberts. Acarus ricinus. Lin. Fab. 4. p.425: Açcarus reduvius. Degeer , ins, 7. pl. 6. f, 1—2, Sa ANIMAUX La tique des chiens. Geoff. 2. p. Gar. Habite en Europe, dans les bois; sur les chiens, les bœænfs, etcz 2. Ixode réticulé. Zxodes reticulatus. Latr. I. suprà cinereus ; maculis lineolisque fusco-rubris varie- gatus; palpis subovalibus. Acarus reticulatus. Fab. ent, 4. p. 428. Acarus reduvius. Schrank, ins. austr. no 1043. t. 3. f. 1—2. Cynorhæstes pictus. Herm. apt. p. 69. Habite en France, surles bœnfs. Etc. Ajoutez acarus ægyptlius, Lin. Herm. apt. pl. 4. f. g: Acarus americanus, Lin. etc. ARGAS. (Argas.) Bouche inférieure ; sucoir à découvert ; deux palpes coniques , Courts, quadriarticulés. Point d’yeux dis- incts, Corps ovale -elliptique , déprimé , coriace. Huit pattes. Os inferum ; haustello disuncto; palpis duobus bre- vibus conicis quadriarticulatis. Oculi null conspicur. Corpus ovato - ellipuicum, depressum , coriaceum. Pedes octo. OBSERVATIONS, L'argas diffère éminemment des ixodes par sa bouche inférieure, et parce que ses palpes, qui n’engainent point le suçoir , ont quatre articles. La seule espèce que l’on con- naisse vit sur les pigeons, et souvent en très - grande quantité. ESPECE. 1. Argas bordé. Ærgas marginatus: Latr. gen. 1.p. 155. tab. 6. f. 3. Hhyncoprion columbæ. Herm. apt. p.69. pl. 4. f. 120—11. SANS VERTÈBRES. 53 Acarus marginatus. Fab. 4. p. 427. Habite en Europe, dans les colombiers. Il suce le sang des pigeons. UROPODE. ( Uropoda.) Bouche s’ouvrant sous le bord antérieur du corps, dans fe milieu. Le sucoir et les palpes n'étant point apparens, Point d’yeux distincts, Corps ovale , arrondi postérieurement ; à dos coriace, un peu convexe. Un long filament fixé à l'anus. Huit pat- tes courtes. Os infra corporis marginem anticum medio ape- riens : haustello palpisque in conspicuis. Oculi nulli dis- uncti. Corpus ovale , posticè rotundatum , dorso coriaceo convexiusculo. F'ilamentum longum. ano infixum. Pe- des octo breves, OBSERVATIONS. Peut-être le long filet, fixé à l'anus de l'animal , ne de- vrait-il être considéré que comme une particularité d’es- pèces, et, dans ce cas, peut-être encore, devrait-on réu- nir à ce genre l'acarus spintlersus d'Hermann (apt., p. 85, pl. 6. £ 5.) qui est aussi parasite d'insectes. L’uropode se fixe sur le corps de différens coléoptères par son filet caudiforme. ESP ECE. 1. Uropode végétante. Uropoda vegetans. Latr. gen. 1. p.158. ethist. nat., ete., vol. 7. p. 361. et vol. 8. pr. 67. f. 8. Mite végétaive. Degeer , ins. 7. p. 123. pl, 5. f. 15. Habite en Europe, sur différens coléoptères. M. Eatreille pré- sume qu’elle a des mandibules, quoique mon aperçus, 54 ANIMAUX SMARIS. (Smaris.) Bouche terminale, ayant un bec avancé, cylindrique, plus grêle vers son sommet. Deux palpes avancés, droits, de la longueur du bec, -sans soie au bout. Deux yeux. Corps ovale, presque rhomboïde, écailleux ou velu. Huit pattes : les antérieures plus longues. Os terminale : rostro porrecto, cylindrico , versus apicem graciliore. Palpi duo porrecti, recli, rostri longitudine; set& terminal nulld. Oculi duo. ÿ Corpus ovatum , subrhumbeum , squamosum aut wil- losum. Pedes octo : anticis longioribus. OBSERVATIONS. Les smaris sont des acarides errantes, qui ont des rap- ports avec les bdelles, mais s'en distinguent principalement par leurs palpes plus courts et sans soies au bout. ESPECES: 1. Smaris du sureau. Smaris sambuci. S, subyillosus ; antice acutiusculo , postice relusoe Latr. gen. 1. p. 153. Acarus sambuci. Schranck , austr. n.0 1085, Herm. apter. p. 30. pl. 2. f. 8. Habite en France, en Autriche, Sur les arbres, et par terre sur les feuilles, , 2. Smaris miniacé. $maris miniatus. S'. villosus , pallidè miniatus; corpore utréque extremitate subacuto. Trombidium méniatum. Herm. apterol. p. 28. pl. 1. f, 7. Habite par terre , entre les débris, les ordures. 3, Smaris-papilleux. Smaris papillosus. S.mminiatus, papillis brevibus obsitus ; anticèe latiore de- pressos SANS VERTÈBRES. 55 Trombidium papillosum. Herm. apterol. p. 29. pl. 2. f. 6. Habite en Europe, sur les troncs d’arbres et entre les mousses, Etc. Ajoutez le tr. squamalum. Herm, pl. 2. f. 7 BDELLE. (Bdella.) Bouche ayant un bec terminal, avancé, subulé, com- posé de trois lames. Deux palpes longs, filiformes , di- vergens , coudés, terminés par deux soies. Quatre yeux. Corps ovale, arrondi postérieurement. Huit pattes; les postérieures plus longues. “Os rostro terminali, porrecto , subulato , trilamel- lato. Palpi duo longt, filiformes, divaricati, fracu, selis duabus terminati. Oculi quatuor. Corpus ovatum, poslicè rotundatum. Pedes octo : posticis longioribus. OBSERVATIONS, Les deux grands palpes des #delles ressemblent à des bras, et ont porté Geoffroy à former avec la bdelle commune, une deuxième espèce du genre pince. Mais les bdelles n’ont point de mandibules, et constütuent un genre particulier établi par M. Latreille. Leur corps est mou , rétréci en pointe antérieurement. LS MECGES-: Bdelle commune. Pdella rubra. B. coccinea; pedibus pallidis ; palpis quadriarticulalis, bi- Selts. Acarus longicornis. Lin. Fab. ent. p. 433. La pince -rouge. Geoff. 2. p- 618. pl, 20: 1,6, Scirus vulgaris: Herm. apt. p. 61. pl,3. f.g.et pl. 9. GS Habite en Europe, sous les pierres, 56 ANIMAUX 2. Bdelle longirosire. Bdella longirostris. B. mintata; rostro thorace longiore ; corpore ovali. Scirus longtrostris. Herm. apt. p.62, pl. 6. f. 12. Habite en Europe, entre les mousses. Etc. Ajoutez les scirus latirostris et setirostris. Herm. apt. p: 62. pl. 3.f.2. etf. 12. MITTE. (Acarus.) Bouche ayant un bec court, terminal; deux mandi- bules en pince; deux palpes de la longueur du bec ou plus courts. Deux yeux apparens. Corps mou, ovale ou suborbiculé, souvent hérissé de soies. Huit pattes. Os rostro brevi terminali. Mandibulæ duc chelatæ. Palpt duo, longitudine rostri vel breviores. Oculi duo conspicu. Corpus molle , ovatum aut suborbiculatum, sæpè setis hispidum. Pedes octo. OBSERVATIONS. YF s’agit ici, non du genre acarus de Linné et de Fa- bricius , mais d’un genre établi par M. Latreille, sous le nom de sarcopte , et qui embrasse la mitte de la gale, ainsi que beaucoup d’autres qui sont pour nous les mittes proprement dites. Ces animaux ont une pelotte vésiculeuse à l'extrémité de leurs tarses. Les mittes sont les plus petites acarides connues ; la plu- part sont trop petites pour être aperçues à la vue simple. Leur sucoir est un bec court, très-fin, qui se compose de deux ou trois lames. Les unes, parasites, vivent dans les ul, eëres de la gale de l’homme et de quelques animaux ; d’au- SANS VERTÈBRES. 57 ires, parasites encore, vivent sur des oiseaux , et d’autres se nourrissent de diverses substances alimentaires de l'homme. Celle de la gale donne lieu, soit à l'égard de son origine, soit à celui de sa pullulation extraordinaire , à des considérations étonnantes. Celle du fromage est à-peu-près dans le même cas. ESPÈCES. x. Mitte de la gale. Æcarus scabiei. A. subrotundus ; pedibus brevibus rufescentibus : posticis quatuor selä longissima. Acarus scabiei. Fab. ent. 4. p. 430. Degeer, ins. 7. p. 94. pl. 5. f. 12-15. Ciron de la gale. Geoff. 2. p. 62a. Sarcopies scabiei. Lat. gen. 1. p. 152. Habite dans les ulcères de la gale. Selon des observations du doc: teur Gallée, on trouve dans les ulcères de la gale, une mitte d’une forme différente. Y en aurait-il de diverses espèces ? 2. Mitte domestique. Æcarus domesticus. Æ. albus : maculis binis fuscis ; corpore ovato, medio coarc- Lato : pilis longissimis ; pedibus œqualibus. Degeer , ins. 7. p. 89. pl. 5. f. 1—4. Lat. hist. nat. , etc., vol. 7. pl. 66. f. 2—3. Habite.en Europe, dans les maisons, dans les collections d'in- sectes , d’oiseaux, 3. Mitte du fromage. Acarus siro. A. albidus; femoribus capiteque ferrugineis ; abdomine se- {oso. Acarus siro. Lin. Fab. ent. 4. p. 430. Habite dans le fromage trop long-temps gardé. On se la pro= cure, à volonté, avec cette substance, ainsi que la mitte de la farine, qu'il en faut distinguer. Voyez Degeer, ins. 7. p. 974 pl 9: f: 15. Etc. Ajoutez l’acarus passerinus de Fab. ($arcoptes passe- rinus , Lat.), l’acarus dimidialus d'Herm. apterol. p. 85. pl. 6, f,4, etc. 58 ANIMAUX CHEVYBETE. (Cheyletus. ) Bouche terminale : deux mandibules en pince. Deux palpes épais, en faulx à l'extrémité, saïllans, en forme de bras. Les yeux apparens. Corps mou, ovale. Os terminale : mandibulæ duæ chelatæ. Palpi duo, crassi, apice falcati, exserti, brachüjormes. Oculi conspicut. Corpus molle, ovatum. OBSERVATIONS. Parmi les acarides qui ont des mandibules, M. Latreille distingue comme genre le cleylèse, à cause de ses deux gros palpes avancés en forme de bras. C’est une acaride er- rante, extrémement petite. ESPECE, 1. Cheylète des livres. Cheyletus eruditus. Acarus eruditus. Schrank. anstr. n.0 1058. tab. 2. fig. 1. Ejusd. pediculus musculi, ibid., n.0 1024. t. 1.f.5. Acarus eruditus. Oliv. encycel. n.0 13. Cheyletus eruditus. Lat.gen. 1. p. 153. Habite dans les collections d’hist, natureile, dans les livres ex- posés à l’humidité. GAMASE. (Gamasus. ) Bouche terminale : deux mandibules en pince. Deux palpes filiformes, soit saïllans, soit très-distincts, sans appendice mobile sous leur extrémité. SANS VERTÈBRES, 5g Corps ovale, soit entièrement mou, soit coriace en dessous, Os terminale. Mandibulæ duæ chelatæ. Palpi duo filformes , exserti aut distinctissimi ; appendice mo- bili infra extremitaitem null. Corpus ovatum , modo penitus molle, modo supra “ coriaceum. Pedes octo. OBSERVATIONS. Les gamases diffèrent des cheylètes par leurs palpes fili- formes ; des érythrées et des trombidions , parce que ces palpes n’ont pas un appendice mobile sous leur extrémité ; else rapprochent des oribates par celles de leurs espèces qui ont le dessus du corps coriace. ESPÈCES. 1. Gamase tisserand. Gamasus telarius. * G. rubicundo-hyalinus ; abdomine utrinque macula fusca. Acarus Lelarius. Lin. Fab.ent. 4. p. 430. Le tisserand d’automne, Geoff. 2. p. 626. n.0 13. Habite sur les feuilles de différens arbres, et y forme des toiles très.fines. 2. Gamase des coléoptères. Gamasus coleoptratorum. G.ovatus , rufus ; ano albicante. Acarus coleoptratorum. Lin. Fab.ent. 4. p. 432. La mitte des coléoptères. Gcoff. 2. p. 623. n.o 4. Gamasus coleoptratorum. Latr. gen. 1.p. 147. Habite sur les excrémens des bœufs, des chevaux, et s'attache en grand nombre sur les coléoptères qui s’y rendent. 3. Gamase bordé. Gamasus marginalus G. ovatus, Lrunneus , coriaceus ;'abdominis marginibus membranaceis, albidis ; pedibus anticis longioribus. ÆAcarus marginatus, Herm, apterol. p. 76. pl.-6.f. 6. Go ANIMAUX Gamasus marginatus. Lat. gen. 1. p. 148, Habite sur des famiers de végétaux ; trouvé par Hermann, su le corps calleux da cerveau d’un homme. Etc. ORIBATE. ( Oribata. ) Bouche en bec conique. Mandibules en pince. Palpes ires-courts , non saillans. Corps ovale, rétréci en pointe antérieurement ; à peau du dos coriace, dure , presqu'en bouclier. Huit pattes un peu longues, Os rostro conico; mandibulis chelatis ; palpis bre- Pissimis | NON eEXSerUS. Corpus ovatum, anticè angustato-acutum ; cute dor- sali coriace&, durd , subcly peiforme. Pedes octo lon- gtusculi. OBSERVATIONS. "Les oribates , qu'Hermann désigna sous le nom de n0- taspes, sont des acarides très-petites , à dos couvert d’une peau dure, qui ressemble à une écaille clypéacée , ou , en * La L - . quelque sorte, à des élytres réunies. Ces acarides sont er- rantes , marchent lentement , et se trouvent entre les mous- ses , sur les pierres et sur l'écorce des arbres. ESPECES. r, Oribate géniculé. Oribata geniculata. O. fusco-castanea , nitida, pilosa ; femoribus subclavatis, Acarus genieulatus. Lin. Acarus corticalis. Degeer, ins. 7. p.131. pl. 8. f. r. Acarus ; n.0 11. Geoff. 2. p. 616. Oribata geniculata. Latr. gen. 1. p. 149. IVotapsis clavipes. Herm. apt. p. 88, pl. 4.f: 5. Habite en Europe, sur les mousses , les pierres, etc. SANS YVERTÈBRES. Gi: >. Oribate théléprocte. Oribata theleproctus. O. nigra ; dorso clypeato, per circulos concentricos striato. IVotapsis theleproctus. Herm. apt. p.91. pl. 7.f. 5. Oribata theleproctus. Lat. gen. 1. p. 149 Oliv. Encye. n.0 6. Habite en Europe ; entre les mousses. Etc. Ajoutez les autres espèces indiquées par MM. Latreille et Olivier dans l'Encyclopédie. ERYTHRÉE. (Erythræus. ) Bouche en béc conique. Mandibules en griffe. Deux palpes allongés, saillans, subchélifères : leur dernier ar- ticle ayant à sa base , un appendice mobile et digitiforme. Deux yeux sessiles. Corps ovale, non divisé. Huit pattes. Os rostro conico. Mandibulæ ungulatæ. Palpi duo elongati, exserti, subchelifert : articulo ultimo ap- pendice mobili disitiforni ad basim instructo. Oculk duo sessiles. Corpus ovatum , indivisum. Pedes octo. OBSERVATIONS. Les érythrées avoisinent les trombidions par leurs rap- ports ; elles leur ressemblent par les mandibules et les palpes ; mais leurs yeux sessiles et leur corps non divisé les en distinguent. Ce sont aussi des acarides errantes. ESPECES. 1. Erythrée faucheur. Erythrœus phalangioides. E. corpore obscurè rubro : fasci& dorsal flavo-aurantié; pedibus longis : posticis duobus longioribus. Mitte fanchear. Degeer, ins. 7. p. 134. pl. 8. f. 7—8. Trombidium phalangioides. Herm. apterol. p. 33. pl. 1.£. 10. 62 ANIMAUX Erythrœus phalangioides: Lat. gen. 1. p. 146. Habite en Europe, entre les mousses. Elle court assez vite: Erythrée neïgeuse. Erythrœus nivosus. ÆE.ruber, depressus ; pilis albis brevissimis sparsim puncé: Eulatus. Trombidium quisquiliarum. Herm. apt. p. 32. pl 1.6 9. Habite par terre , parmi les ordures amassées. Etc. Ajoutezle {rombidium partetinum d’Herm. pl. 1. f. 12,etc: TROMBIDION. ( Trombidium. ) Bouche ayant deux mandibules courtes, plates, ter2 minées par un ongle crochu. Deux palpes saïllans, cour- bés en dessous, munis d’un appendice mobile sous leur sommet. Quatre yeux pédiculés : deux sur chaque pédi- cule. Corps ovale, presque carré, comme divisé en deux par un étranglement au milieu. Huit pattes. Os mandibulis duabus , brevibus , compressis ; un< gue uncinato terminatis. Palpi duo exserti ; incurvt , appendice mobil infra apicem instructi. Oculi qua- tuor, pedunculati : duo utrinque in eodem pedunculo. Corpus ovatum,; subquadratum, medio coarctatum , in duas partes. veluti divisum. Pedes octo. ci ) OBSERVATIONS. Les trombidions sont des acarides, terrestres ; Vagabon- des , fort agiles dans leurs mouvemens, la plupart d’un rouge éclatant, etles moins petitès deicette famille, Quoi- que souvent assez. difficiles. à. distingaer des érÿthirées, et que leur corpsisoit sans segment ‘réel, l'étranglement de per le partageant transversalement en deux parties : #11 10 SANS VERTÈBRES. 63 l’une , antérieure , plus élevée et plus ferme: l’autre, posté- rieure, plus molle et moins large, offre un moyen de les re- connaitre au premier äspect. Le corps de ces acarides est velu dans la plupart et un peu déprimé. Les deux pre- mières paires de pattes sont fort écartées des deux paires postérieures, ESPÈCES. 1 Trombidion colorant. 7'rombidium tinctorium. | T. ovatum; hirsutum , rubrum , posticè oblusum; tibits anterioribus pallidioribus. F. Acarus tinctorius. Lin. Trombidium tinclorium. Fab. 2. | p- 398. Acarus araneoïdes. Pall. Spicil. zool. fase. 9. p. 42. t. 3, | ÉiTE. | Trombidium tinctorium. Lat. gen. 1. p. 145. : Habite en Guinée, etc. ; ses poils sont barbus sur les côtés. | 2. Trombidion satiné. 7 rombidium holosericeum. T. subquadratum , depressum, coccineum, tomentosum ; pilis dorsalibus papillaribus. ÆAcarus holosericeus. Lin. Geoff. 2, p. 624; no 7. Trombidium holosericeum. Fab. syst. 2. p. 398. | Lat. gen. 1.p.146.Hetm. apt. p. 21. pl:2..f. 2. et pl.2: f. 1. Habite en Europe, dans les jardins, les prés, parmi les her- bes , sur les arbres. Il est commun au printemps. Etc. Ajoutez le trombidium fuliginosum ; Herm. apt. pl. 1. £.3; le tr. bicolor du même, pl. 2. f. 2; et le tr. assimile, pl. 2. f.3; letr. curtipes, pl.2.f. 4, etc. ACARIDES AQUATIQUES. Huit pattes ciliées et propres à la natation. Deux ou quaire Jeux. Les acarides aquatiques semblent ne différer des au- tres àcarides, que par le milieu qu'elles habitent ; car on 64 ANIMAUX ne leur connaît point de caractère général bien tranché qui les en distingue. Elles pourraient donc rentrer , soit dans les genres déjà établis pour celles qui vivent dans l'air, soit dans le voisinage de ces genres, où elles en for- meraient de particuliers. Cependant, comment respi- rent-elles? viennent-elles de temps en temps à la surface de l'eau reprendre de l'air ? Il parait que, comme les antres, ces acarides sont fort nomibreuses et très - diversifiées. Muller en a fait connaître une cinquantaine, auxquelles il a donné le nom d'Aydrachne ou araignée d'eau ; mais il ne nous a point donné de détails suffisans sur les caractères de leur bou- che. Ces arachnides ont le corps très-mou, en général subglobuleux , elliptique ou ovale; et paraissent toutes errantes dans les eaux. Voici les trois coupes génériques formées , parmi elles, par M. Latreille. HYDRACHNE. (Hydrachna. } Bouche on sucoir avancé en bec conique, composé de trois lames étroites réunies, dont les deux latérales sont recues dans l’inférieure. Point de mandibule. Deux palpes avancés, arqués, subcylindriques, articulés, ayant un appendice mobile sous le dernier article. Corps mou, globuleux. Huit pattes natatoires. Os vel haustellum in rostrum conicum porrectum ; lamellis tribus angustis coalitis : duabus lateralibus in infimd receptis. Mandibulæ nullæ. Palpi duo por- recti, inflexo-arcuati, subcylindrici, articulati ; ap- pendice mobili infra articulum ultimum inserto. . Corpus molle, globulosum. Pedes octo natatoru. SANS VERTÈBRES. 65 OBSERVATIONS. La bouche des Aydrachnes offre un sucoir en bec sail- lant , et n’a point de mandibules , car les trois lames du su= çoir paraissent plutôt le résultat d’une lèvre inférieure mo- difiée, qui recoit deux mâchoires qui le sont aussi. Les deux palpes de ces acarides sont analogues à ceux des érythrées et des trombidions , et semblent chéliféres, Les hydrachnes sont fort petites, difficiles à observer et à étudier. Il y a lieu de croire que plusieurs de celles de Muller pourront se rapporter à ce genre. ESPECES. x. Hydrachne géographique. Âydrachna geographica. H. nigra ; maculis punctisque coccineis. Lat. Hydrachna geographica. Mall, p. 59. t. 8. f. 3-—5. Latr. gen. 1.p. 159.et hist. nat. etc. 8. p. 33. pl. 67. £, 2—3. Trombidium geographicum, Fab. syst. 2, p. 405. Habite dans les eaux douces. Elle est plus grande que les autres. 2. Hydrachne ensanglantée. Hydrachna cruenta. H. sanguinea; pedibus œqualibus. Lat. Hydrachna cruenta. Mull. p. 63. tab. 9. f. 1; Latr. gen. 1. p. 159. Trombidium globalor. Fab. syst. 2. p. 403. Habite les eaux des fossés, les terrains inondés, ELAIS. (Elais.) Bouche ayant deux mandibules aplaties , terminées par un ongle crochn et mobile. Deux palpes allongés-coni- } ques , subtriarticulés , arqués et pointus au sommet, Qua- tre yeux. Corps arrondi-globuleux. Huit pattes, _ Tome F. "CA 6G ; ANIMAUX Os mandibulis duabus depressis, apice ungue unci- nato mobilique instructis. Palpi duo elongato-conici , subtriarticulati, apice arcuati, acuti. Oculi quatuor. Corpus rotundato-globosum. Pedes octo. OBSERVATIONS. Les élaïs ont les mandibules des trombidions; mais leurs palpes sont sans appendice sous leur extrémité, et leur corps , presque globuleux , n'est point divisé par un étran- glement. Comme les autres acarides , elles ont la tête, le cor- selet et l'abdomen confondus, sans distinction d’anneaux. Leur bouche n'offre point de suçoir comme dans les gen- res hydrachne et hmnochare. ESPÈCE. 1. Elais étendue. ÆElais extendens. Jydrachna extendens. Mall. hydr. p.62. n.0 31. t. 9, f. 4. Oliv, dict. n.° 11. Trombidium extendens. Fab. syst. à. p.406. Elais extendens. Lat. gen. 1. p, 158. | Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. Elle est rouge, a le corps glabre, et ses pattes postérienres restent étendues pendant la natation. LIMNOCHAR E. ( Limnochares. ) Bouche à-suçoir court, à peine saillant. Point de man- dibules. Deux palpes courbés, pointus au sommet, dé- pourvus d'appendice. Corps ovale, déprimé. Huit pattes; les quatre posté- rieures écartées. Os rostro brevi, vix prominulo. Mandibulæ nulle. Palpi duo incurvati, apice acutt : appendice nullo. Corpus ovale, depressum. Pedes octo : posucis quatuor remous. SANS VERTÈBRES.. 67 OBSERVATIONS. Les ZAmnochares, ayant la bouche plus imparfaite où moins avancée en développemens que celle des hydrachnes, semblent rentrer dans le voisinage, des smaris. Ils sont, comme ces derniers, sans mandibules et munis de palpes simples ; mais ils sont aquatiques. ESPECES. 1. Limnochare satiné. Limnochares holosericea. L. corpore ovalo rugoso molli; oculis duobus nigris. Lat. Acarus aquaticus. Lin. Trombidium aquaticum. Fab. Tique rouge satinée aquatique. Geoff. 2. p. 625. n.o 8, Limnochares holosericea. Latr. gen. 1. p. 160. Hydrachna impressa ejusd. hist. nat., etc. , 8, p. 36. pl. 67: f. 4. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes des marais. Il a les pattes courtes, et des points enfoncés sur le corps. >, Limnochare mollasse. Limnochares flaccida. L. corpore sanguineo flaccido mulabili; pedibus longis : posterioribus longioribus. Trombidium aquaticum. Herm. apterol. p. 35. pl. 5. f. 11, Habite en Europe, daus les eaux stagnantes, LES PHALANGIDES. Bouche munie de mandibules très-apparentes et cou- dées ou composées de deux ou trois pièces : la der= nière étant toujours didactyle ou en pince. Comme les acarides , les phalangides ont le tronc et l'abdomen confondus en une seule masse, et leur tête y est intimement réunie. Mais toutes les phalangides ont des mandibules , et ces parties de leur bouche, au lieu d’être 68 ANIMAUX sans articulations où d’une seule pièce comme celles de certaines acarides, sont coudées où composées de deux ou trois pièces, dont la dernière est toujours didactyle ou en pince. Ces mêmes mandibules sont , tantôt saillantes au devant du’tronc , et tantôt ne forment point de saillie. “ FINE Les phalangides ont deux palpes filiformes, de cing articles, dont le dernier se termine par un petit onglet; deux mâchoires formées par un prolongement de l’article infé- rieur des palpes ; souvent aussi quatre mâchoires de plus, qui sont le produit d’une dilätation de la hanche des deux premières paires de pattes ; une lèvre inférieure avec un double pharinx. Ces arachnides ont deux yeux distincts; le corps ar rondi ou ovale avec des apparences d’anneaux où de plié sur l'abdomen, au moins en dessous; leurs organes sexuels placés sous la bouche ; et toujours huit pattes souvent très-longues. La plupart de ces animaux sont agi- les, vivent à terre sur les plantes ou au bas des arbres, etquelques-uns se cachent sous les pierres. On les divise de la manière suivante. (1) Mandibules non saillantes. Frogule. (2) Mandibules saillantes. Ciron. Faucheur. TROGULE. (Trogulus. ) Bouche cachée sous un capuchon en saillie antérieure- ment. Deux mandibules coudées, biarticulées, courtes, SANS VERTÈBRES. 69 chélifères an sommet. Palpes filiformes. Deux yeux pres- que sessiles , dorsaux, un peu écartés. Corps ovale-elliptique , aplati. Huit pattes. Os sub cucullo anticè prominente textum. Mandibulo ducæ breves, geniculatæ, biarticulatæ, apice chelatæ. Palpi filiformes. Oculi duo subsessiles , dorsales , re- motiusculr. Corpus ovato-ellipticum , depressum. Pedes octo. OBSERVATIONS, Le srogule , type d’un genre établi par M. Latreille et dont on ne connait encore qu’une espèce , est remarquable par l'extrémité antérieure du corps qui s’'avance sous la forine d’un capuchon , et recouvre ou reçoit dans sa cavité les différentes parties de la bouche. Ce capuchon , un peu étroit , s’avance comme un bec obtus ou tronqué. ESPECE, 1. Trogule népiforme. Zrogulus nepæformis. Lat. gen. 1. p. 141.tab.6.f.r. Phalangium tricarinatum. Lin. Phalangium carinatum. Fab. syst. 2.p.43r. Habite le midi de la France, l'Espagne, sous les pierres. CIRON. (Siro.} Bouche à découvert, Deux mandibules grèles, biar- ticulées, saillantes, presque de la longueur du corps, en pince au sommet. Deux palpes très-grèles, saïllans , à cinq articles. Deux yeux écartés , tantôt pédonculés, tan- tôt sessiles. Corps ovale. Huit pates. OS doectum. Mandibulæ duæ graciles, biarticu- To ANIMAUX latæ , exsertæ , longitudine ferè corporis, apice che- latæ. Palpi duo gracillimi , exserti, quinquearticulatr. Oculi duo inier se distantes , modd pedunculo impo- siti , mod sessiles. Corpus ovatum. Pedes octo. OBSERVATIONS. Les cirons, comme les trogules , appartiennent sans doute aux phalangides, puisque leurs mandibules sont biar- ticulées ; néanmoins par la forme de leur corps et par leur petite taille, en général, même par leurs pattes de longueur médiocre , ils semblent tenir encore aux acarides. Les man- dibules etles palpes très-longs des cirons les distinguent facilement des trogules. Ils ont deux mâchoires étroites. ESPÈCES. 1. Ciron rougeitre. Siro rubens. S. pallidè ruber ; pedibus dilutioribus breviusculis. Siro rubens. Latr. gen. 1. p. 143. tab. 6. f. 2. Ejusd, hist. nat., etc. , vol.7. p. 329. Habite en France, au pied des arbres, entre les mousses. -Ciron crassipède. Siro crassipes. $. castaneus ; pedibus secundi paris crassioribus. Acarus crassipes. Herm. apterol. p. 8o. pl. 3. f. 6. et pl. 9. fe % Habite en Europe, entre les monisses. 3, Ciron tesiudinaire. Siro testudinarius. $. castaneus, depressus ; pedibus primi paris longissimis. Acarus testudinarius. Herm.apter. p: 80. pl.9. f. 1. Habite en Allemagne, sous le lichen d'Islande. FAUCHEUR. ( Phalangium.) Deux mandibules grèles, coudées, saillantes, plus cour- tes que le corps , en pince au sommet. Deux palpes fili- où é SANS VERTÈBRES. 7 formes , simples , de cinq articles : le dernier en cro- chet. Plusieurs paires de mâchoires. Deux yeux posés sur un tubercule commun. Corps suborbiculaire, à tête, corselet et abdomen réunis, à peine distincts. Huit pattes grêles et fort longues. Mandibulæ duæ graciles, fractæ , exsertæ, cor- pore breviores , apice chelatæ. Palpi duo filiformes , simplices , quinque articulati : articulo ultimo unci- nato. Maxillæ pluribus paribus. Oculi duo dorsales tuberculo communi impositi. Corpus suborbiculare : capite thorace abdomine- que coadunatis , vix distinctis. Pedes octo graciles , prælonsgr. OBSERVATIONS. Par leur aspect, les faucheurs rappellent l’idée des arai- gnées, et en ont toujours été rapprochés ; mais on les en distingue facilement, d'abord par leur corps subglobuleux ou orbiculaire, et parce que leur corselet n’est point séparé de l'abdomen d'une manière distincte, Ils n’ont d’ailleurs que deux yeux qui sont fort rapprochés et élevés sur un tu- bercule qui semble dorsal. Leurs pattes , longues et grêles, donnent encore des signes d’irritabilité quelque temps après qu'on les a arrachées, Ils ont, en général, leurs tarses greles et multüarticulés. Les faucheurs ne filent point, vivent de proie, et se rencontrent par terre , sur les plantes et sur les murs. ESPÈCES. 1. Faucheur des murailles. Phalangium opilio. Ph: corpore ovato , griseo-rufescente., subtus albo ; tuber- culo oculi/ero spinulis coronato. 7% ANIMAUX Plalangium cornutum. Lin. Fab. syst. 2. p. 430, (mas. } Phalangium opilio. Lin. Fab. syst. 2. p. 429 (femina ). Phalangium opilio. Lat. gen. 1. p.137. Le faucheur. Geoff. 2. p. 627. pl. 20. f. 6. n. o. mas, p. femina. Habite en Europe. Fort commun. 2. Faucheur rond. Phalangium rotundum. Ph. corpore orbiculato-ovali, supra rufescente ; tuberculo oculifero lœvr. Phalangium rotundum. Lat. gen. 1. p. 139. Phalangium rufum. Herm. aptérol. p.109. pl. 8.f.r. Habite en France, dans les bois, les lieux couverts. 3. Faucheur à quatre dents. Phalangium quadriden- taiurm. Ph. corpore ovali, depresso, obscurè cinereo; tuberculo oculifero basi tantüm ay q Les aranéides , fort nombreuses et diversifiées, cons- tituent la dernière famille de la classe des arachnides. Elles nous paraissent les plus perfectionnées de cette classe, les plus éminemment distinctes; et quoiqu'elles se terminent en cul-de-sac , n'offrant aucune transition SANS VERTÈBRES. 89 à d’autres classes, elles ont un rapport remarquable avec les crustacés , dans leurs organes sexuels toujours doubles sur les individus, quoique, néanmoins, ceux-ci ne soient munis que d’un seul sexe. Leurs organes respiratoires ré-. duits à un petit nombre de poches branchiales [ deux seulement ] montrent en cela un perfectionnement qui ne peut être le propre de ceux qui sont plus nombreux, Ces arachnides sont distinguées des scorpionides ou pédipalpes, parce qu'elles n’ont ni palpes ni mandibules chélifères ; que leurs palpes, quoique saillans , sont plus courts que les paites , et qu'ils sont filiformes, ressem- blant à deux petites pattes antérieures ; que leurs man- dibules sont terminées chacune par un crochet mobile que l'animal replie, soit transversalement sur le bord an- térieur et souvent denté de la mandibule, soit au-dessous ; enfin, parce que, sous l'extrémité supérieure de ce cro- chet, on apercoitune petite ouverture pour la sortie du venin. Ce qui , en outre, caractérise singulièrement les ara- néides , c’est d’avoir près de l'anus en dessous, quatre à six mamelons qui sont autant de filières par où l'animal fait sortir des fils d’une ténuité extraordinaire et qui lui servent, soit à envelopper ses œufs, soit à tapisser sa de- meure, soit à former des toiles pour tendre des piéges aux insectes , etsouvent pour se suspendre. Les aranéides ont le corps divisé en deux parties : 1.° en tronc ou corselet qui est inarticulé , porte six à huit yeux lisses, et avec lequel la tête est confondue ; 2.2 en un abdomen fixé à la partie postérieure da tronc par un petit pédicule. Cet abdomen est, en général, mou , tandis que le tronc est plus ferme et presqne crus- tacé ; il est ordinairement sans anneaux, ou n'offre que go ANIMAUX des plis. La disposition des yeux, selon les races, varie beaucoup et peut servir avantageusement pour établir des divisions dans cette famille. On a employé cette considé- ration , ainsi que celle des diverses sortes de toiles que font un grand nombre de ces animaux. Il n'est pas vrai, comme on l’a cru, que ce soit à des aranéides que soient dues ces masses toujours tom- bantes de fils très-blancs, nommés vulgairement coton de la vierge, qu’on apercoit dans l'atmosphère unique- ment dans les beaux jours, où un ciel très-clair succède a un brouillard. J'en ai établi les preuves, dans mes ouvrages, par des observations et des faits qui ne peuvent laisser de doute à cet égard. Nous avons dit que les organes sexuels étaient doubles dans chaque sexe. Effectivement, ceux du mâle sont si- tués à l'extrémité des palpes, y formentun bouton ou un renflement en massue, etsont renfermés dans une ca- vité du dernier article de chaque palpe. Ceux de la fe- melle sont pareïillement doubles, mais rapprochés; ils sont placés près de la base du ventre, entre les organes respiratoires , et y offreut, pour ouverture au dehors, deux conduits tubuleux, cachés dans une fente trans- verse. Quant aux organes respiratoires des aranéides, ils con- sistent en deux poches branchiales situées de chaque côté près de la base du ventre, et dans lesquelles sont de pe- tites lames en saillie et adhérentes aux parois de ces po- ches. Leur ouverture forme en dessous deux stigmates recouverts, la membrane qui les recouvre laissant une fente transverse pour le passage de l'air. Ces poches ne peuvent être considérées comme des poumons : leur ca- ractère ne le permet pas. Elles sont analogues à la poche SANS VERTÈBRES. 91 unique et respiratoire de certains mollusques trachélipo- des qui ne respirent que l'eau. Les aranéides sont toutes très-carnassières, sucent avec leur bouche et à l’aide de leurs mâchoires, les insectes qu’elles peuvent saisir, les retiennent et les tuent avec les crochets de leurs mandibules. Elles sont presque toutes terrestres, courent, la plupart, avec agilité, ont une phy- sionomie repoussante ; et sont plus ou moins venimeuses. Comme cette famille est extrêmement nombreuse en races diverses, qu’elle offre des caractères assez multipliés et de différens ordres , on a beaucoup varié dans la ma- nière d'y former des divisions. On n'en formait d'abord qu'un seul genre sous le nom d'araignée, et tout le mon- de effectivement reconnaît et désigne ces animaux sous cette dénomination; mais, maintenant, on les partage en un grand nombre de genres différens. Pour cet objet, il faut consulter les intéréssans ouvrages de MM. Warck- NAER et Larreitre. Quoique profitant toujours des obser- vations de M. Latreille, et de la méthode très naturelle qu'il a établie en dernier lieu, je ne partagerai, néan- moins, les aranéides qu'en quatre genres , et les diviserai de la manière suivante. LE DIVISION DES ARANÉIDES. (1) Mandibules ayant leur crochet replié en travers sur le bord supé- rieurinterne. Filières, soit formant toutes pen de saillie, soit saillantes au nombre de qnatre. Araignée. (2) Mandibules ayant leur crochet fléchi en bas on en dessous. 92 ANIMAUX Deux filières plus grandes et plus longues que les autres: celles citrès-petites. (a) Palpes insérés à la base des mâchoires , sur une dilatation ex- térieure et inférieure de ces parties. Atype. (b) Palpes insérés à l'extrémité des mâchoires. Mygale. Aviculaire. ARAIGNÉE. (Aranea. ) Deux palpes saïllans, pédiformes , filiformes, articulés, arqués, terminés en massue où par un bouton, dans les males. Mandibules horizontales ; ayant à leur sommet externe un ongle ou crochet mobile, subulé, replié trans- versalement sur le bord interne. Deux mâchoires ; une lèvre inférieure. Six ou huit yeux simples , diversement disposés sur le corselet. Corps ovale, partagé en deux parties. Abdomen sub- pédiculé. Quatre ou six mamelons à l'anus. Huit pattes on- guiculées. Palpiduo exsertt, pediformes , filiformes , agticu- dati , arcuati, in masculis clav& aut capitulo terminau. Mandibulæ horisontales ; apice externo ungulo mobilr, subulato, supra marginem internam transversim flexo. Maxillæ duc; labium. Oculi sex vel octo simplices , suprä thoracem varie dispositi. Corpus ovatum , bipartitum : abdomine subpedicu- lato. Anus papillis quatuor aut sex textoriüs. Pedes oc- 10 unguicuËatr, SANS VERTÈBRES. 93 OBSERVATIONS. Ce genre, comprenant la presque totalité des aranéides ; semble devoir être divisé en plusieurs autres, comme lont Fait MM. Larreille et Waicknaer. Néanmoins, l'arai- gnée, de quelque espèce qu'elle soit, est si généralement connue sous cette dénomination , et presque toutes les es- pèces se rapprochent tellement par leur forme générale, que j'ai cru, pour opérer moins de changement dans la nomenclature, devoir conserver le nom d’araignée à toutes les aranéides dont l'onglet des mandibules se replie en tra- vers sur le bord interne de ces mandibules. Les araignées sont des animaux trèscommuns , très-ré- pandus, très-multipliés et diversifiés dans leurs espèces , et la plupart fort remarquables par leurs travaux , leurs habi- tudes, ainsi que par les manœuvres particulières dont ils font usage. Comme toutes les autres aranéides, ces animaux ont la tète confondue avec le corselet, en sorte que leur corps n'offre que deux parties distinctes; savoir : un corseletsan$ division, et postérieurement un abdomen quis’y attache par un pédicule court. Le corselet est presque toujours dur ou ferme , rarement déprimé. Il porte les yeux , et c’est à sa partie inférieure (en dessous) que s’attachent les huit pattes de l’animai. L’abdomen est plus ordinairement mou , sans segmens distincts : il contient presque tous les viscères. On sait que les yeux des araignées sont simples , séparés , presque toujours au nombre de huit, rarement de six, et qu’ils varient beaucoup dans leur disposition selon les es- peces. On a choisi la considération de la disposition des yeux, pour diviser le genre et faciliter l'étude des espèces. Olivier, à cet égard, a perfectionné la division de De- geer , et a partagé le genre des araignées en huit sections ou familles, Ici, nous suivrons les six divisions ou tribus de 9 ANIMAUX M. Latreille, comme plus simples encore, et naturelles. Les mâles des araignées sont très-faciles à distinguer des femelles : 1.° parce que leur abdomen est beaucoup plus pe- tit, et qu'il l’est mème quelquefois plus que le corselet; 2,0 parce que le dernier article de leurs palpes est renflé en imassue ou en bouton, et qu'il contient les organes de la fé- condation. Ainsi, les femellesayant leur double partie sexuelle située sous l'abdomen près de sa base, et les mâles ayant la leur à l’extrémité de leurs palpes, l'accouplement de ces animaux ne consiste qu'en plusieurs contacts alternatifs de chacun des palpes du mâle contre la partie du sexe de la fe- welle, qui est alors dilatée. Les filières des araignées sont à l'extrémité de l'abdomen, près de l'anus. Elles consistent en quatre ou six mamelons percés de petits trous par où elles rendent la liqueur singu- lière qui, en se séchant, constitue le fil avec lequel les unes forment leur toile ouse suspendent, les autres tapissent leur retraite, et toutes enveloppent leurs œufs. Comme les autres aranéides, toutes sont effectivement des fileuses ; Jnais toutes ne forment point de toiles pour tendre des piéges. Les araignées sont carnassières , très-voraces , dévorent ou sucent les insectes qu’elles peuvent saisir, les autres arachnides plus faibles qu'elles, et même les individus de leur espèce, lorsqu'elles en trouvent l’occasion. Elles ont la faculté de repousser les pattes qu'on leur a arrachées ou qu’elles ont perdues par accident. Dans la citation du petit nombre d’espèces que les bornes de cet ouvrage me permettent, j'indiquerai les principales divisions que l’on doit faire dans ce genre , ainsi que leurs caractères généraux. Quant aux dernières coupes formées parmi les araignées, et présentées comme genres, ces coupes ne me paraissant pas offrir, dans les caractères qui leur sont assignés , des différences partout comparatives SANS VERTÈBRES. 0ù et suffisantes pour les limiter avec précision, je me contente de les indiquer par leur nom , et ici je renvoie aux ouvra- ges de M. Latreille , où l’on en trouvera les détails. Voici le tableau des principales divisions qui partagent ce genre. DESCES ON. > DES À RAÏIGNPBES* EN, SEX/TR IBU S; . Ararenées sépenratrus. Les yeux rapprochés dans la largeur de l'extrémité antérieure du corselet , soit au nombre de six, soit au nombre de huit, et dont quatre ou deux au milieu, et deux ou trois de chaque côté. Elles font des toiles, ou jettent au moins quelques fils pour sur- , J T P prendre leur proie, et se tiennent immobiles dans leur piége ou auprès. . I.ere Trisu. Araignées tapissières (les zubitèles. Lat.) Elles font des toiles serrées , soit tubulaires, soit en nasse ou en trémie. Quatre filières saillantes, en faisceau, La plapart sont nocturues, ILe Trieu. Araignées filandières ( les iréquitèles. Lat.) Elles font des toiles à résean irrégulier, à fils se croisant en tout sens et sur plusieurs plans. Filières peu saillantes, convergentes et en rosette. IIL.e Trisu. Araignces tendeuses (les orbirèles. Lat.) Elles font des toiles à réseau régulier, composées de cercles concentriques, coupés par des rayons partant du centre où l'animal se tient le plus souvent. Filières comme dans les filandières. Pattes grêles. IV.e Trisu. Araignées crabes (les latérisrades.Lat.) Elles ne font point de toiles, jettent senlement quelques fils pour arrêter leur proie et se tiennent tranquilles en l’at- tendant. Les quatre pattes antérieures toujours plus lou- gues que les autres, 96 ANIMAUX 4$. Anarewées vacasonnes. Les yeux, toujours au nom- bre de huit , s'étendant presque autant , ou plus , dans le sens de la longueur du corselet que dans celui de sa largeur. | Elles ne font point de toiles, courent ou sautent après leur proie, et ne tendent point de piége fixe. V.e Trisu. Araignées loups (les citigrades. Lat.) Elles attrapent leur proie à la course, et ne sautent presque point. VI.e Trisu: Araignées sauteuses ( les sa/sigrades. Lat.) Elles courent et sautent sur leur proie, se tenant ou se sus- pendant par un fil. Elles ont souvent les cuisses des deux pattes antérieures plus grandes. ESPECES. LARAIGNÉES SÉDENTAIRES. : Lre Trisu. — Les tapissières ou tubitèles. (a) Segestria. Lat. 1. Araignée sénoculée. Aranea senoculata. A. thorace nigricanti-brunneo ; abdomine oblongo griseo : fascid longitudinali ë maculis nigricantibus. Aranea senoculata. Lin. Fab. syst. 2. p. 426. Degeer, ins. 7. p. 258. pl. 15, f. 5. Segestria senoculata. Lat. gen. 1. p.89. Habite en Europe, dans les trous des murailles, etc., dans des tubes de soie. 2. Araignée des caves. Æranea cellaria. A fusco-nigra, obscurè cinereo-sericea ; mandibulis viré: dibus ; pectore pedumque origine brunneis. Aranea florentina. Ross. faun. etr.2.p. 133, t. 9. £ 3. Segestria cellaria. Lat. gen. 1. p. 88. SANS VERTÈBRES. 9 Habite en Europe, dans les fentes de vieux murs, dans les caves. (b) Dysdera. Lai. 3. Araignée érythrine. Aranea erythrina. A. mandibulis thoraceque sanguineo-rubris ; pedibus dilu- tioribus. Aranea rufipes. Fab. syst. 2. p. 426. Dysdera erythrina. Lat. gen, 1.p. 090. tab. 5. f. 3. Habite en France, sous les pierres. Elle est rouge et n’a que six yeux comme les précédentes, (ce) Clotho. Walck. et Lat. 4. Araignée de Durand. Æranea Durandi. A. thorace fusco-brunneo , flavo marginato ; abdomine ni- gro : maculis quinque rufis; oculis octo. Clotho Durandii. Latr. gen. 4. p. 391. Habite à Montpellier, et fait son nid entre les pierres, (d) Æranea domestica. Lat. Tegenaria. Walck. 5. Araignée domestique. Æranea domestica. A. griseo-fusca ; abdomine nigricante : fascid dorsi longi- tudinali maculosa; pedibus elongatis. ÆAranea domestica. Lin. Fab. syst. 2. p.412. Lat. gen. 1.p. 96. Habite en Europe. Commune dans les maisons, faisant son nid et ses toiles horizontalement, dans les angles des fenêtres et des murs. Fille a huit yeux. (e) Drassus. Walck. et Lat, 6. Araignée lucifuge. Æranea lucifuga. A. mandibulis nigricantibus ; thorace pedibusque obseure- brunneis ; abdomine murino nigro sericeo. Drasse lucifuge. Walck. Tableau des ar. p. 45. Drassus melanogaster.Lat. gen. 1. p. 87. Schæff. ic. ins. pl. 1o1.f. 7. ‘ Habite en France, sous les pierres. Elle se renferme dans des cellules de soie. Huit yeux sur deux rangs. (f) Clubiona. Lat. 7. Araignée lapidicole. Æranea lapidicola. A. thorace mandibulisque pallidë rufescentibus ; pedibus d'- lutior bus ; abdomine cinerascente. Tome F. 7 98 ANIMAUX Clubiona lapidicola. Lat. gen. 1. p. or. Clubione lapidicole. Walck. Tableau des ar. p. 44. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. 8. Araignée soyeuse. Æranea holosericea. A.elongata , cinereo-murina ; thorace pallido - virescente; abdomine rubro-nigricante : vellere murino. Aranea holosericea. Lin Degeer, 5. pl. 15. f. 13. Clubiona holosericea. Lat. gen. 1. p.9r. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. (g) Ærgyroneta. Lat. 9. Araignée aquatique. {ranea aquatica 9: Z D 2e © q q Le ; qu 5 A. nigricante-brunnea ; abdomine nigro velutino : punctis aliquot impressis dorsalibus. Aranea aquatica. Lin. Fab. syst. 2. p. 418. Degeer, ins. 7.p. 303. pl. 10, f. 5. Geoff. 2. p.644 n.o ». Argyronela aqualica. Lat. gen. 1. p. y4. Habite en Europe, dans les eaux douces, Son abdomen est en- veloppé dans une bulle d'air. Elle forme dans l’eaa, une coque ovale, tapissée de soie et remplie d’air. Il en part des ‘fils dirigés en tous sens et qui s’attachent aux herbes. Ime Trisu. — Les filandières ou inéquiteles. (a) Scytodes. Lat. 10. Araignée thoracique. Æranea thoracica. A. pallido-rufescenti-allida , nigro-maculala ; thorace ma- gno gtbboso ; abdomine subgloboso. Scytodes thoracica. Lat. gen. 1. p. 99. Scytode thoracique. Walck. Tableau des ar. p. 59. Habite aux environs de Paris, dans les maisons. (b) T'heridium. Lat. 11. Araignée sisyphe. “ranea sisy phia. A. rufa ; abdomi ne globoso :vertice variegato, lineolis al- bis radiato. d Araignée sisyphe. Lat. hist. nat., etc, vol. 7. p. 229. Theridium sisyphum. Lat. gen. 1. p. 97. SANS VERTÈBRES. 99 Walck. Tableau des ar. p. 74. Habite en Europe, sous les corniches et autres saillies des bàti- mens, 12. Araignée couronnée. Æranea redimita. A. flavescente-albida ; abdomine ovato; annulo dorsali | roseo. Aranea redimita. Lin. Degeer , ins. 9. pl. 14. f. 4. Theridium redimilum. Lat. gen. +. p.09. Habite en Europe, sur les arbres. Elle fait son nid dans une feuille qu’elle plie en rapprochant et retenant les bords avec des fils. Euc. Ajoutez l’aranea 13-guttata de Fabricius. Sa morsure est très-dangereuse, (c) Episinus. Lat. 13. Araignée tronquée. Æranea truncata. A. oculis octo, suprä eminentiam impositis; thorace an- gusto. Episinus truncatus. Lat, gen. 4.p.371. Habite dans le Piémont, (d) Pholcus. Lat. 14. Araignée phalangiste. Æranea phalangioides. A. pallido-livida; abdomine ‘elongato, mollissimo , obs- curè cinereo ; pedibus longissimis. Araignée domestique à longues pattes. Geoff. 2. p.651. /Aranea phalanigioides. Fourc. eutom. Paris. 2. p. 213. Pholcus phalangioides. Lat. gen. 1. p. 97. Habite en France, dans les lieux inhabités des maisons, aux angles des murs. Elle fait vibrer son corps, comme les ti- pules. TIlme Trigu. — Les tendeuses ou orbitèles. (a) Linyphia. Lat. 15. Araignée triangulaire. Æranea triangularis. A. pallido - rufescenti- flavescens ; 1horace lined dorsali nigrd, anticè bifida ; aldomine maçulis fasciisque angu- latis, fuscis et albis. 100 ANIMAUX Araignée renversée sauvage. Degeer , 7. pl. 14. f. 13. Araignée triangulaire. Lat. hist. nat. , etc. 7. p. 242. Linyphia triangularis. Lat. gen. 1. p. 100. Habite en Europe, dans les haies, les buissons, sur les ge: nets, où elle fait une toile horizontale , et tend des fils au- dessus. (b) Uloborus. Lat. 16. Araignée de Walcknaer. Æranea Walcknæria. A. elongata , flavo-rufescens ; thorace abdomineque seri- ceis, dorso albis ; abdominis villis fasciculatis. Uloborus Walcknærius. Latr. gen. 1.p. 110. Habite près de Bordeaux, dans les bois, où elle fait sur les pins des toiles horizontales. (ce) Zetragnatha. Lat. 17. Araïignée patte-étendue. Aranea extensa. A. abdomine longo, argenteo fuscoque virescente ; pedibus longitudinaliter extensts. Aranea extensa. Lin. Fab. syst. 2. p. 407. Aranea. Geoff. 2. p.642.n.03. Degeer , ins. 9. p.236. n. 10. Tetragnatha extensa. Lat. gen. 1.p. 101. Habite en Europe, dans les bois , les lieux hamides. Ses pattes antérieures sont étendues en avant. Elle fait des toilesverti- cales. (d) Epeira. Walk. Lat. 18. Araignée diadème. Æranea diadema. A. griseo - rufescens ; abdomine globoso-ovato , rubro-fus- co : cruce albo punctatä. Aranea diadema. Lin. Fab. syst. 2. p. 415. Roœsel. ins. 4. pl. 35—40. Geoff. 2. p. 647. Degeer, ins. 9. p.218. pl. ru. f.3. Epeira diadema. Lat. gen. 1. p. 106. Habite en Europe, dans les jardins. Très-commune en aw- tomne. Elle fait des toiles verticales. IV.me Trisu.— Araignées crabes ou latérigrades. (a) Micrommata. Lat. 19. Araignée éméraudine. Æranea smäaragdula. A. lætè viridis ; abdomine fascid dorsalilongitudinalique inlensiort. SANS VERTÈBRES. IO0I Aranea smaragdula. Fab. syst. 2. p. 412. Lat. hist, nat., etc. vol. 7. p. 278. Araignée toute-verte, Degeer , ins. 7. p. 252. pl. 18. f. 6. Sparasse. Walckn. Tableau des ar. p. 39. Micrommata smaragdina. Lat. gen. 1. p. 115. Habite en France , dans les bois. Elle se tient sur les feuilles, guette sa proie, et court aprés. {Vota. Après ses micrommates, M. Latreille place le genre selenopa (de Dufour) quiest encore inédit. Ici , il y a six yeux de front sur une ligne, et deux autres , situés, un de chaque côté , derrière les extrêmes de la ligne précédente. Une es- pèce se trouve en Espagne, et une autre à l'Isle de France. (Bb) T'omisus. Walek. et Lait. 20. Araignée tigrée. Aranea tigrina. A. corpore griseo , nigro maculato ; abdomine plano,rhom- boidali; pedibus tertiis posticis longioribus. Araignée tigrée. Degeer, ins. 7. p. 302. pl. 18. f, 25. Aranea levipes. Lin. Fab. syst. 2. p. 413. Tomisus tigrinus. Walck. Latr. gen. 1. p. 114. Häbite en Europe , sur les arbres, Elle court très-vite. 21. Âraignée à crète. Aranea cristata. A. corpore pall do-griseo-rufescente ; abdomine suborbicu- lalo , suprà brunneo : fascid dorsali pallidiore , lateribus dentatdà. . Aranea cristata. Lat. hist, nat., etc. 7. p. 286. Clerck , aran. pl. 6. tab. 6. T'omisus cristalus. Lat. gen. 1.p. 111. Habite en Europe. Commune en France , dans les jardins, et se trouve souvent à terre. 22, Araignée citron. Aranea citrea. A. citrino-lutea; abdomine magno , suborbiculalo, utrin_ que fascid ferrugined. Araignée citron. Geoff. 2 p. 642. n.0 2.pl. 21. f,1. Schæff. ins. ic. tab. 19. f. 13. Tomisus citreus. Lat. geu. 1. p. 111. Habite en Europe , sur les plautes. Et autres , soit indigènes de l’Europe, soit exotiques. Le 102 ANIMAUX [ARAIGNÉES FACABONDES.] V.me Trisu. — Araignées loups ou citigrades. (a) Ctenus. Walck. Lat. 23, Araignée unicolore. {ranea unicolor. A. rufescens , griseo-sericea ; lineæ tertiæ aculis laterali- bus minortbus ; thoracis dorso medio postico lineolé ai- bidé nigro-marginaté. Ctenus unicolor. Lat. catal. nss. | Habite le Brésil. De la Lande, fils. Pattes longues, garnies de ‘ petites épines noires. (b) Oxyopes. Lat. 24. Araignée bigarrée. Aranea variegata. A. corpore villoso, griseo, rufo nigroque vario ; pedibus pallido-rufescentibus , fusco maculatis. Sphasus heterophthalmus. Valek. Lableau desar. P- 19. ejusd. hist, des ar. fase, 3. t. 8. Oxyopes variegatus. Lat. gen. 1. p. 116, et Encycl. n. 1. Habite la France méridionale. Ses pattes ont des piquuns très- longs. d Etc. Ajoutez l'oxyope rayé et l’oxyope indien. Latr. Encycl. (c) Dolomedes. Lat. 25. Araignée admirable. Æranea mirabilis. A. cinereo-rufescens , Lomentosa ; abdomine ovalo, apice aculo , dorso fusco. ÆAranea mirabilis. Lat. hist. nat. , etc. 7. p. 296. Clerck. arau. suec. pl. 5. tab. 10. Aranea obscura. Fab. syst. 2. p. 419. Dolomedes mirabilis. Lat. gen. 1. p. 117. Walck. Tablean des ar. p. 16. no 4. Habite en Europe, dans les bois. (d) Lycosa. Lat. Les lycoses sont presque toutes terricoles, se retirant dans des trous, ou sous des pierres, d’où elles sortent pour chasser et attraper leur proie. 26. Araignée tarentule. Æranea tarantula. A. suprà cinereo-fusca, sublüs atra; abdominis dorso ma- culis trigonis nigris ; pedibusnigro -maculatis. SANS VERTÈPBRES. 103 Aranea tarantula. Lin, Fab. syst. 2. p, 423. Araignée tarentule, Lat. hist. nat., etc. t. 7. p. 289. pl. 62. f. 3 Lycosa tarantula. Lat, gen. 1. p. 119. Lycose tarentule. Walck. Tableau des ar. p-iv Habite l’Europe australe. Cette araignée, l’une des plus grosses de l’Europe, est célébie par l’opinion répandne , que la mu- sique peut arrêter ou anéantir les effets de sa morsure Quoi- $ qu'on ne puisse nier l’inflaence réelle de l’imagination su, notre physique , il estnéanmoins probable que la médecine peut offrir des moyens curatifs plus assurés, pour les maux que cause le venin de cette araignée. 27. Araignée à sac. Aranea saccata. | A. fusca , fuliginosa, villosa ; pedibus livido-rufis, fusco- annulatts. Aranea saccata. Lin. Fabs syst. 2. p. 421. Araignée loup. Geoff. 2. p. 649. n. 14. ‘ Aranea littoralis. Digeer, 7. pl. 15.f. 23. Lycosa saccata. Latr. gen. 1. p. 120. Habiteen Europe , dans les jardins, les champs , parterre. Viine Trisu. — Araignées sauteuses ou saltigrades, (a) Eresus. Walèk. Lat. 28. Araignée rouge. Aranea cinnabarina. A, nigra ; abdomine supra cinnabarino : punctis quatuor aul sex nigris. Aranea 4-guttata. Ross. faun. etr, 2. p. 135. pl. 1. f 8—0. Coqueb. illustr. ic. dec. 3. tab. 27. f. 12. Eresus cinnabarinus. Walck. Tableau des ar. p.21. Lat. gen. 1.p.121. Habite en France , en Italie , etc. (b) Salticus. Lat. 29. ÂAraignée à chevrons. Aranea scenica. A. saliens, nigra; abdomine utrinque lineis tribus albis, ad angulum acutum coceuñilibus. G. Aranea, n.° 16. Geoff. 2. p.650. Aranea scenica. Lin. Fab, syst. 2. p. 422. Sallicus scenicus. Lat. gen. 1. p. 123. Habite en Europe. Commune sur les murs, et à la cam- pagne. Î 104 ANIMAUX 30. Araignée fourmi. Æranea formicaria. A. elongala ; thorace anticè nigro , postice ru/o ; abdomine fusco : maculé utrinque alb&. Araignéc fourmi. Degeer , ins. 9. pl. 18. f. 1—2. S'alticus formicurius. Lat. gen. 1. p. 124. Habite en Europe , sur les plantes e: les murs. Etc. AT-Y-PE. (Atypus.), Palpes sallans, plus courts que les pattes, et insérés sur une dilatation externe de la base des mâchoires. Man- dibules fortes , saillantes, sans rateau, à crochet subulé, fléchi en dessous. Deux mächoires. Lèvre inférieure, tantôt très-petite , tantôt linéaire et saillante entre les mà- choires. Huit yeux. | Corps oblong , divisé en deux parties, comme dans les araignées, Huit pattes. Palpiexserti, pedibus breviores, maxillarum dila- tationis externæ basi inserti. Mandibulæ validæ , ex- sertæ , rastello destitutæ : unguld subulatd , subtüs in- flexd. Maxille duæ. Labium mod minimum , modè lineare , inter maxillas exsertum. Oculi octo. Corpus oblongum , ut in araneis bipartitum. Pedes octo. OBSERVATIONS. Les atypes , dont il s’agitici, ont les crochets des man- dibules fléchis en dessous, comme dans les mygales et Les avi- culaires; mais leurs palpesie s’insèrent point à l'extrémité des mâchoires, considération qui les rapproche plus des araignées. L’atype de M. Latreille etson ériodon offrant également ces caractères, je les réunis ici pour plus de simplicité. SANS VERTÈBRES. 10 Dans le premier, néanmoins, la lèvre inférieure est trés- petite , comme dans les aviculaires; tandis que dans le second, cette lèvre s’avance entre les mächoires. En outre, il y a entre eux quelques autres différences notables. Nos atypes sont terricoles et mineuses ; au moins l'espèce des environs de Paris se trouve dans ce cas. ESPECES. 1. Atype de Sulzer. .Atypus Sulzert. A. niger, nitidus ; mandibulis validissimis; thorace subqua- drato , anticè elevato , postice plano. Atypus Sulzeri. Lat, gen. 1. p. 85. tab. 5. f, 2. Et hist, nat., etc. vol. 7. p. 168. Aranea picea. Sulz. abg. gesch. tab. 30. f. 2. Olétère difforme. Walck. Tableau des ar. p. 7. pl. 1. f. 8—10. Habite en France, près de Paris , etc. Elle se creuse, dans la terre, un nid cylindrique, profond. 2. Atype herseur. Ætypus occatorius. A. mandibularum arliculo primo infra apicem dentibus as- peralo; labio exserto. Eriodon occatorius. Lat. gen. 1. p. 86. Missulène herseuse, Walck. Tableau des ar. p. 8. pl. 2. f. 11— 14. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron. MY GALE.(Mygale.) Palpes saillans , allongés , pédiformes, insérés à l'ex- trémité des mâchoires. Mandibules ayant leur crochet fléchi en dessous ou sur le côté inférieur , et munies d’un rateau à leur sommet. Deux mâchoires allongées. Lèvre inférieure très-petite. Huit yeux. Port des araignées. Huit pattes. Point de brosses à l'extrémité des tarses et des palpes. Elles construisent 106 ANIMAUX dans la terre un nid cylindrique fermé par nn oper- cule. Palpi exsert , elongati , pediformes , ad apicem mazillarum inserti. Mandibulæ margine supero in rastellum dentato : ungul& terminali subtus aut infero latere inflexd. Maxille duæ elongatæ. Labiumn mi- ninmum. Oculi octo. « Habitus aranearum. Pedes octo. Tarsorum palpo- rumque apices scopulis nullis. Sub terrd nidum cy lin. dricum operculo clausum struent. OESERVATIO NS. Je partage l'opinion d'Olivier, et je pense que les my ga- les , qui sont des aranéides mineuses ou cuniculaïres, doi- vent constituer un genre particulier ; le caractère et les ha- bitudes de ces aranéides autorisant cette distinction. Leurs palpes sont plus longs, plus pédiformes que ceux des avi- culaires. La première pièce de leurs mandibules a son som- met denté en forme de rateau, ce que les aviculaires n’of- frent point. Enfin, les #7ygales se creusent dans la terre, des galeries ou des nids cylindriques, qu’elles tapissent d’une couche de soie , et en ferment l'entrée par un oper- cule qui adhère d’un côté, comme par une charnière. Elles en sortent pour chasser et attraper leur proie. ESPÈCES. 1. Mygale maçonne. Mygale cæmentaria. M. obscure ferruginea ; mandibulis nigricantibus : dentibus quinque elongalis validis. Oliv. Mygale cœmentaria. Lat. gen. 1. p.84. ( Oculi, t. 3.1. 2.) Ejusd. Hist. nat. , etc. vol. 5.p. 164. pl. 68. f. 4-6: 1 Walck. Tableau des ar. p. 5. Oliv. Encycl. vol. 9. p. 86. Habite le midi de la France. SANS VERTÈBRES. 107 2. Mygale pionnière. Mygale fodiens. M. obscurè brunnea ; mandibulis dentibus quatuor brevt- bus inœqualibus. Oliv. Mygale Sauvagesii. La. gen. 1. p. 84. ÆEjusd. Hist. nat., etc. 7. p. 169. pl. 63.f. 7. 10. Mygale pionnière. Walck. Tableau des ar. p. 5. Oliv. Encycl. n.0 2. Habite en Italieet en Corse. Etc. Voyez Olivier et M. Walcknaer pour trois autres espèces. AVICULAIRE. (Avicularia.) Palpes saillans, plus courts que les pattes, insérés à l'extrémité des mâchoires. Mandibules sans rateau, ayant leur crochet fléchi en dessous ou sur le côté infé- rieur. Deux mâchoires. Lèvre inférieure presque nulle. Huit yeux, disposés en croix de Saint-André. Corps très-grand , ayant le port des araignées. Huit paîtes fortes : le dernier article de leurs tarses ayant une brosse tomenteuse sous son sommet. Elles se retirent dans diverses cavités qu’elles rencontrent. Palpi exserti, pedibus breviores, ad apicem maxil- larum inserti. Mandibulæ rastello nullo : ungulé ter- minali subtus aut infero latere inflexd. Maxillæe duæ. Labium subnullum. Oculi octo situ crucem Andrœam simulantes. Corpus maximum, aranecarum habitu. Pedes oc- 10, validi; tarsorum articulo ultimo scopula tomen- Losa infrà apicem instructo. In cavitates varias sece- dunt. OBSERVATIONS: Sous plusieurs rapports, les apiculaires se rapprochent des mygales , et néanmoins nous croyons qu'il est conve- 108 ANIMAUX nable de le; en séparer. En effet, une taille énorme , des habitudes particulières, et plusieurs caractères tranchés les en distinguent éminemment. Ces grandes aranéides sont très-velues, et ont des brosses de poils à l'extrémité de leurs pattes et de leurs palpes, qui rendent cette extrémité ob- tuse ; elles n’ont point la première pièce de leurs mandi- bules terminée par des dents en rateau. Ce sont des chas- seuses, presque vagabondes, quise retirent dans des trous, des fentes à terre , ou dans les cavités des arbres, et qui ne se construisent point de nids particuliers comme les mygales. Elles dévorent les fourmis, et sucent quelquefois les petits oiseaux dans leur nid. ESPECES. 1. Aviculaire crabe. Avicularia canceridea. A. hirsutissima, nigro-fusca ; pilis elongatis ; palpis pe- dibusque apice ferruginetis. Aranea avicularia. Lin. Fab. syst. 2, p. 424. Mygale aviculaire. Lat. hist, nat. ete. 7. p. 152. pl. 62. f. 1. ÆEjusd. gen. 1.p.83.( Oculi, pl.3.f.1.) Walck. Tableau des ar. p. 4. Habite l'Amérique méridionale, lesAntilles. Vulgairement arat- gnée-crabe. 2. Aviculaire de le Blond. Ævicularia Blond. A. oblonga, hirsulo-ferruginea ; pedum unguiculis vix pro- minulis. Mygale de le Blond. Lat. hist. nat., etc. 7. p. 159. Etgen, 1. p.83. tab. 5. f. 1. Habite à Cayenne. 3. Aviculaire fasciée. ÆAvicularia fasciata. A. abdomine fasci& lat&, longitudinali : marginibus sx- nuulis. Mygale fasciée. Lat, hist. nat., etc. 7. p. 160. Etgen. 1. p.83. Séba, mus, 1. pl, 69. f. 1. Habite l’ile de Ceylan. SANS VERTEBRES. . 109 RAI ER VE EE WE VE LUE LR WELL UT LAVE LR UV UE ULTR VEULUUER LL LEVELS LE CLASSE HUITIÈME. LES CRUSTACÉS. ( Crustacea.) Animaux ovipares, articulés, aptères ; à peau crusta- cée, plus ou moins solide ; ayant des pattes articulées, des yeux, soit pédiculés, soit sessiles, et des antennes le plus souvent au nombre de quatre ; à bouche maxillifère, ra- rement en forme de bec ; les mâchoires en plusieurs pai- res superposées ; la lèvre inférieure presque nulle. Point d'ouvertures stigmatiformes pour la respiration. Cinq ou sept paires de pattes. Une moelle longitudinale ganglionnée, terminée anté- rieurement par un petit cerveau. Un cœur et des vaisseaux pour la circulation. Respiration branchiale : à branchies externes , tantôt cachées sous les côtés de l’écaille du cor- selet ou enfermées dans des parties saillantes, tantôt à découvert au dehors, et en général adhérentes à certaines pattes où à laque. Chaque sexe le plus souvent double. Animalia ovipara, articulata, aptera ; tegumento crus- taceo , plus minüsve solido ; pedibus articulatis; oculis vel pediculatis vel sessilibus ; antennis sæpius quater- narüs ; ore maxilloso, rarius rostrato : maxillis pluri- bus paribus superpositis; labio inferiore subnullo : aperturis stigmatiformibus pro respiratione nullis. Pedum paribus quinque vel septem. Medulla longitudinalis gangliüs nodosa , encephalo parvo anticè terminata. Cor vasculaque circulationt in- servientia. Respiratio branchialis : branchüs externis , 110 ANIMAUX modo sub testd thoracis ad latera opertis, vel in parti- bus prominentibus inclusis, modd nudis, et universè pe- dibus certis vel caud& adhærentibus. Sexus quisque sæpius duplex. OBSERVATIONS. Les crustacés sont les derniers animaux qui aïent le corps et les membres articulés, et dont la peau offre par- tout une indurescence ou une solidification propre à four nir des points d'appui aux attaches musculaires. Ils vien- nent donc nécessairement, dans la marche que nous sui- vons, et même dans l’ordre de leur production par la bature, après les arachnides. En effet, ces animaux articulés et essentiellement aptè- res, paraissent prendre leur source dans les derniers gen- res de la première branche des arachnides antennifères, auxquelles j'ai donné le nom d’arachnides crustacéennes, parce qu’elles seraient des crustacés , si leur organe res- piratoire n’était intérieur et trachéal, et si elles possédaient un système de circulation. Plus éloignés encore des insectes que les arachnides, sous le rapport du mouvement de leurs fluides et sous ce- lui de leur respiration, les crustacés offrent, dans leur organisation intérieure, de grands perfectionnemens ob- tenus, puisque les deux modes. nouveaux , commencés seulement vers la fin des arachnides, savoir : la circula- tion des fluides et la respiration par des branchies | sont ici devenus généraux pour toutes les races , et de plus en plus développés. Effectivement, le système d'organes spé- cial pour la circulation des fluides, se montre dans les r « L2 , 72 . \ » crustacés de tous les ordres où il. a été possible de l'ob- mn SANS VERTÈBRES. ITI server, et présente, dans les crustacés décapodes, des perfectionnemens remarquables. Il en est de même des branchies , qu’on ne trouve que dans les deux dernières famiiles des arachnides , où elles ne sont encore qu’éban- chées. On les retrouve ici partout, sous des formes et dans des liéux très- variés, et elles reçoivent de grands développemens dans les crustacés des derniers ordres. Enfin, dans ces animaux, on ne voit plus de véritañles sigmates pour l'entrée du fluide respiratoire. La considération des articulations du corps et des pattes des crustacés a, depuis Linné, fait regarder ces animaux comme de véritables insectes par presque tous les natara- listes ; et , dans ce-cas, on les rangeait dans l’ordre des aptères , ainsi que les arachnides. Gr, d’après la distribu- tion alors généralement admise des animaux, les arach- nides et les crustacés se trouvaient à la fin de la classe des insectes, c'est-à-dire, aprés des animaux dont l’organisation est moins composée que la leur ; ce qui était déjà très- connu. Enfin , les zoologistes reconnaissant qu'à l'égard des animaux , la considération de l'organisation intérieure est. la plus importante pour la détermination des rapports et des rangs, on fut obligé de reporter les arachnides en avant des insectes, et les crustacés en avant des arachni- des ; mais ontenait toujours à regarder les animaux de ces deux divisions comme de véritables insectes. En effet, M. Cuvier , dans son tableau élémentaire des animaux 4 ‘plaça les crustacés et les arachnides à la tête de la classe des insectes , eten forma la première division de cette classe. Je ne partageai point l’opinion de ce savant ; et attri- buant plus d'importance aux motifs qui lui faisaient re- porter les crustacés en avant des insectes, je crus de- 112 ANIMAUX voir les en séparer entièrement ; et dans mon cours de l'année 1799, j'en formai une classe particulière. Ce ne fat que l'année suivante que j'établis celle des arachnides, avant même de savoir que le nouvel ordre de choses ob- servé , depuis long-temps, dans l’organisation des crusta- cés, était déja commencé en elles. Aïnsi le rang des ani- maux de ces deux classes est maintenant fixé, et est bien supérieur à celui que l'on doit accorder aux insectes. Quoique très - distincts entr'eux, les arachnides et les crustacés se rapprochent tellement par quantité de rap- ports, que probablement l’on sentira toujours que les deux classes qu'ils constituent, doivent s’avoisiner. Il y en a même un grand nombre, parmi eux , qui ont des rapports très-marqués dans leur forme générale et dans leur as- pect ; tels, par exemple, que la plupart des crustacés décapodes , qui semblent être des araignées marines. Quelques citations pourront suflire pour montrer le fondement des rapports dont je viens de parler. Indépendamment de plusieurs traits de ressemblance observés dans la forme générale de différens animaux de ces deux classes , on voit, dans presque toutes les arach- nides exantennées , la tête immobile et tout à fait confon- due avec le corselet ; or, la mème chose s’observe dans la plupart des crustacés , surtout dans les décapodes. On voit de même, dans un grand nombre des arach- nides exantennées, soit des palpes, soit des mandibules chélifères ; or, dans un grand nombre de crustacés, on trouve non-seulement des pattes chélifères , mais souvent des palpes qui le sont aussi. Qui ne croirait voir, effec- tivement , dans les palpes chélifères des scorpions, de véritables pattes d’écrevisse ou de crabe! On a vu aussi, dans plusieurs de ces arachnides exan- SANS VERTÈBRES. 113 tennées, les yeux soutenus par des tubercules et même portés sur des pédicules quoiqu'immobiles; or, dans un grand nombre de crustacés , les yeux sont élevés sur des pédicules, mais mobiles. Enfin, on a vu, dans les scorpions et les araignées, les organes sexuels évidemment doubles; or, il est très-connu qu'ils le sont aussi dans la plupart des crustacés. On ne saurait donc méconnaître les rapports nombreux qui existent entre les crustacés et les arachnides , quoique ces animaux appartiennent à deux classes très-distinctes. Si l’on considère les animaux articulés, en général, et si l’on examine ce qu'ils sont les uns par rapport aux autres , On pourra penser que , pour leur donner succes- sivement l'existence, la nature n’a suivi Gu’un seul plan, tant ils tiennent les uns aux autres par des analogies nom- breuses. Bientôt , malgré cela , on remarquera que ce plan a recu, presque dès son origine , des déviations dans la direction de son exécution, par l'influence de certaines circonstances ; car son produit a donné lieu à plusieurs branches bien distinctes, et non à une succession suivie d'objets formant une série simple. Comme nous l'avons dit, à l'entrée de la classe des arachnides , la branche qui embrasse tous les insectes, nous a paru commencer par ceux qui sont essentiellement aptères [les puces | ; une direction particulière du plan cité ci-dessus a amené les nombreux animaux dont il s’agit. Mais le même plan, ayant recu une autre direction presqu'en même temps, a dù donner lieu à une autre branche, à celle des arachnides ; et celle-ci s’est elle- même immédiatement partagée en deux branches particu- lières; savoir : 1.0 celle des arachnides antennées para- Tome F. 8 14 ANIMAUX sites [ les poux et les ricins ] qui ont amené les acarides ci ensuite les autres arachnides exantennées; 2.0 celle des arachnides antennées crustacéennes qui ont fourni la source où tous les crustacés ont puisé leur existence. Si ces considérations sont fondées, il ne serait pas vrai que les arachnides fussent une continuation naturelle des derniers insectes produits [ des coléoptères ], ni que les crustacés en fussent une des dernières arachnides [ des aranéides |, comme les rangs, justement assignés à ces trois classes, semblent l'indiquer. Ayant déterminé la source des crustacés , dans notre manière de juger ce qui les concerne, disons maintenant un mot de leurs généralités. Les crustacés, un peu plus nombreux que les arach- nides, mais beaucoup moins que les insectes, sont en gé- néral remarquables par leurstégamens solides, quelquefois mème très-durs, comme lorsque les molécules calcaires, dont ils sontempreints, dominent la matière cornée qu'ils contiennent ; mais, selon les familles et les genres, les molécules calcaires diminuant en quantité , la matière cor- née de leurs tégumenrs devient dominante , et ces tégumens a la fin ne sont plus que simplement membraneux, comme dans beaucoup de cfustacés branchiopodes, Ces animaux sont presque tous munis d'antennes qui sont articulées, sétacées, et presque toujours au nombre de quatre. Dans plusieurs, la tête est intimement unie an corselet et tout à fait confondue avec lui. Ce corselet qui couvre le thorax , forme alors une grande pièce , assez dure, à laquelle on donne le nom de test. Dans les autres, la tête est distincte , mais le thorax ou le corps est ordi- nairement partagé en septsegmens qui, en dessous, donnent SANS VERTÈBRES. 115 attache aux pattes. Ce corps est souvent terminé posté- rieurement par une queue, composée elle-mème de plu- sicurs anneaux. Les pattes, en général au nombre de dix à quatorze , sont composées de six articulations. Souvent les deux pattes antérieures , et quelquefois les deux ou les quatre suivantes, sont terminées en pince; d’autres fois elles sont , soit toutes, soit certaines d'enir'elles , terminées par de simples crochets ; et il s’en trouve qui sont uniquement propres à la natation. Les crustacés ont deux yeux , tantôt élevés sur des pédi- cules mobiles, et tantôt tout à fait sessiles. Ces yeux sont ordinairement composés ou à rézeau. Dans plusieurs bran- chiopodes, les deux yeux sont réunis en un seul. La bouche de ces animaux offre, en général, deux mandibules , une languette au dessous , et trois à cinq pai- res de mâchoires. On a donné à la première paire ou aux trois premières, le nom dé pieds-mächoires , parce que l'on suppose, d'après les observations de M. Savigny , que ces mächoires sont formées par les deux ou les six pattes antérieures de l'animal qui, devenues très-petites et rapprochées de l’intérieur de la bouche, ont été modifiées, et ont cessé d’être propres à la locomotion. Il résulterait de cette considération très-imgénieuse de M. Savigny, que le nombre total ou naturel des pattes des crustacés serait de seize ; ceux qui ont quatorze pattes propres à la loco- motion, n'ayant que deux pieds-mâchoires, et ceux qui n'ont que dix pattes, ayant six pieds-mâchoires. Les branchies des crustacés sont extérieures, quoique souvent cachées, et en général sont adhérentes à certaines pattes. Quelquefoïs néanmoins elles sont placées au des- sous de la queue. Le fluide à respirer , soit l'eau, soit l'air 116 ANIMAUX libre, n'y parvient point par des ouvertures en forme de stigmates , comme dans les arachnides et les insectes ; ca- ractère dont je me suis servi dans mes cours, pour faci- liter la distinction des animaux de cette classe. Le perfectionnement des crustacés , surtout de ceux du second ordre , est si peu hypothétique, que ces animaux, dans notre marche, sont les premiers en qui l'organe de l'ouie ait été apercu, et sont les derniers dans une mar- che contraire. Ainsi, quoique les insectes et les arachni- des soient clairement doués des sens de la vue et du tact, aucun d'eux n'a encore oflert le sens de l'ouie d’une ma- nière distincte. Les crustacés ne se nourrissent que de matières ani- males. La plupart vivent dans les eaux, soit marines, soit fluviatiles ; mais quelques races vivent habituellement sur la terre, et respirent l'air libre avec leurs branchies. Relativement à l’ordre et à la division des crustacés, je tiens beaucoup à ce qu'il ÿ a d’essentiel dans la distri- buation de ces animaux , telle que je l'ai publiée, d'après mes cayers, dans le petit Extrait de mon Cours , p. 89 à 99 ; mais jy vois un renversement à faire dans la distri- bution générale , afin de commencer par les plus impar- faits de ces animaux, et plusieurs redressemens et addi- tions à opérer, d'après les savans ouvrages que M. La- treille a publiés en dernier lieu sur cette classe d’ani- maux. En conséquence, je divise, comme auparavant, les crustacés en deux ordres qui me paraissent très-naturels et très-distincts, savoir : 1.9 En crustacés hétérobranches, dont les branchies, sous le corps, sont très-diversifiées dans leur forme SANS VERTÈBRESe 117 et leur situation, n’adhèrent point à des pieds-mà- choires , et ne sont jamais cachées sous les bords la- téraux d’une carapace qui convre tout le corps; 2,0 En crustacés homobranches, dont les branchies, en pyramides et composées de lames empilées, adhè- rent aux derniers pieds-mächoires , et sont toujours cachées sous les bords latéraux d’une carapace ou d’un test qui couvre tout le corps, excepté la queue, ORDRE PREMIER. CRUSTACÉS HÉTÉROBRANCHES. Branchies externes, diversement situées, mais placées ailleurs que sous les bords latéraux d'une carapace. Elles sont, soit sous le ventre ou sous la queue , Soit adhérentes aux pattes ou confondues avec elles. Les Jeux le plus souvent sessiles et immobiles. Comme, dans notre marche, nous nous élevons tou- jours du plus imparfait vers ce qui nous parait plus per- fectionné sous tous les rapports, nos crustacés hétéro- branches embrassent les quatre derniers ordres des crus- tacés de M. Latreille, et comprennent effectivement les crustacés les moins parfaits, les plus petits, les plus diver- sifiés dans leurs formes et leurs caractères, ceux qui ont en général les tégumens les moins solides, en un mot, presque tous ceux que j'avais déjà réunis comme formant un ordre distinct, dans l'extrait de mon Cours ( p. 91), publié en 18x2. Ces crustacés si diversifiés entr'eux , quelquefois même si singuliers, comme ceux qui appartiennent à la première Y18 ANIMAUX section (les branchiopodes ou entomostracés), forment un contraste très-remarquable avec les crustacés du second ordre qui sont si perfectionnés sous tous les rapports, qui ont tant d’'analogie entr’eux , et qui offrent une si grande ressemblance dans la nature et la situation de leurs bran- chies. Aussi sentira-t-on probablement que ces deux cou- pes, principales et naturelles, doivent être conservées pour l'intérêt de la science, Les crustacés hétérobranches ont les branchies tantôt attachées seulement aux pattes qui servent à la locomotion, ou réunies à ces pattes; tantôt situées sous la queue, soit dans des écailles, soit à nu; et tantôt placées sous le ven- tre, et fixées à la base des pattes ou de certaines pattes, et renfermées dans des corps vésiculaires. Jamais ces bran- chies ne sont adhérentes à des pieds-mâchoires, Leur bouche varie beaucoup dans sa forme et ses ca- ractères : tantôt elle présente une espèce de bec et n'est propre qu'à sucer, et tantôt elle offre des mâchoires ; mais ces mâchoires , en y comprenant les auxiliaires , ne sont jamais au nombre de six paires, comme dans les crusta- cés du second ordre. Les femelles de ces animaux portent leurs œufs après la ponte, enfermés , soit dans des bourses suspendues der- rière l'abdomen ou sous cet abdomen, soit dans des sacs sous le ventre, soitenfin dans des écailles aussi sousle ventre, DIVISIONS PRIMAIRES DES CRUSTACÉS HÉTÉROBRANCHES. 1e Secr. Les branchiopodes. Mandibules sans palpesou nalles. Yeux le plns souvent sessiles, qrel- quefois réunis, Des pattes branchiales qui ne se:vent qu'à nager SANS VERTÈPRES. L19 et auxquelles on à certaines desquelles les branchies sont attachées. Un bec dans les uns et des màchoires dans les autres, mais dont les deux inférieures sont sans articulations et en feuillets simples, 2.e SEecr. Les isopodes. Maudibules sans palpes. Yenx sessiles. Des pattes uniquement pro- pres à la locomotion ou à la préhension. Des màchoires dans tous, et dont les deux inférieures, en forme de lèvre, recouvrent la bonche. Les branchies situées sous le ventre ou sous la queue. La tète souvent distincte du tronc. 3.e Secr. Les amphipodes. Mandibnles palpigères. Yeux sessiles. La tête distincte du tronc. Branchies vésiculeuses situées à la base intérieure des pattes ou de certaines pattes, en partant de la deuxième paire, 4.e Secr. Les Stomapodes. Mandibules palpigères. Les yenx pédiculés. La tête en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédifère. Branchies à nu et en pauache sous Le ventre au-delà des pattes. PREMIÈRE SECTION. CRUSTACÉS BRANCHIOPODES. Mandibules sans palpes ou nulles. Des pattes bran- chiales qui ne servent qu'à nager et à respirer , les branchies y étant attachées ou à certaines d’entre elles. Un bec dans les uns et des mächoires dans les autres, mais dont les deux inférieures, sans articu- lations , sont en feuillets simples. M. Latreille, dans le travail qu'il a fait pour le dernier ouvrage de M. Cuvier sur les animaux, donne le nom de BraancatoPpopes aux entomostracés de Muller, c'est-à-dire, à un assemblage de crustacés singulièrement diversifiés par leur forme, leurs caractères et leur taille. IL est en effet fort difficile d’assigner aux animaux dont il s'agit, un 120 ANIMAUX caractère général moins composé que celui que nous pré-, sentons ici, d'après M. Latreille. Les uns , effectivement, ont des antennes, et c’est le plus grand nombre ; tandis que quelques autres en sont dépourvus. I] ÿ en a qui ont les deux yeux bien séparés , sessiles dans la plupart, quelquefois pédiculés; beaucoup d’autres ont ces deux yeux très-rapprochés, souvent même réunis ou confondus en un seul œil sessile. Enfin, pres- que tous ont la tête soudée ou réunie au corselet , et néan- moins Ja tète est distincte ou séparée dans quelques autres. f Si l'on en excepte quelques-uns , comme les cyclopes, _Jes branchipes , etc., les autres ont une sorte de test cly- péacé, corné, souvent membraneux , soit univalve , soit bivalve, recouvrant ou renfermant le corps. Les mâles ont les organes sexuels doubles, situés tan- tôt à l'extrémité postérieure de la poitrine ou à l'origine de la queue , et tantôt aux antennes, comme dans les araiï- gnées. C’est toujours à l'origine de la queue, en dessous, que sont placés les organes sexuels de la femelle, et ses œufs sont renfermés dans une où deux enveloppes qui, comme deux petits sacs, pendent postérieurement. La bouche des branchiopodes est tantôt composée de deux mandibules , qui n’ont point de palpes, et de deux paires de màchoires, en feuillets inarticulés, et tantôt elle est en forme de bec et n’est propre qu'a sucer. Les pattes de ces animaux, ou au moins certaines d’en- tr'elles, sont en nageoires, et portent les branchies. Les branchiopodes sont des animaux aquatiques, vi- vant les uns dans la mer, et beaucoup d’autres dans les eaux douces. Ils nagent très-bien , et la plupart sont extré- mement petits, microscopiques même et transparens. SANS VERTÈBRES. 121 Cependant plusieurs sont d’une assez grande taille ; il s'en trouve même qui sont des géans à l'égard des autres. Il yen a qui subissent une sorte de métamorphose , plusieurs de leurs organes ne paraissant que successivement et à me- sure. que les divers changemens de peau s'exécutent. Cela n'empêche pas que, parmi les animaux dépourvus de circulation et qui ne respirent que par des trachées, les insectes ne soient les seuls qui subissent de véritables mé- tamorphoses. Ces animaux, quoique vérilables crustacés, ont des rapports avec les arachnides. Ils nous paraissent former dans la classe , un rameau latéral, isolé , qui semblé naître du voisinage des stomapodes. Tous les Dranchiopodes sont carnassiers : plu- sicurs sont des suceurs et vivent en parasites, se fixant sur d’autres animaux aquatiques qu'ils sucent. Comme ils nous semblent les moins perfectionnés des crustacés , c’est-à- dire, les moins avancés en développement, nous les placons en tête de leur classe, quoique nous pensions que tous les crustacés tirent réellement leur source, par les isopo- des, de la branche des arachnides antennées qui amène les myriapodes. Nous diviserons lesbranchiopodesde la manière snivante; DIVISION DES BRANCHIOPODES. ( Pattes natatoires , mutiques , nIenUeS , soit simples, soit branchues, ‘la plupart sétifères , jamais dila- tées en lames , et ne servant ni à la préhension, ni à marcher, | Branchiopodes frangés]. (1) Test bivalve, enveloppant tout le corps. Cypris. 122 ANIMAUX Cythérine, Daphnie. Lyncée. (2) Test, soit nul , soit d’une seule pièce et fort court. Cyclope. Céphalocle. ZLoë. (f. Pattes, soit lamelieuses et ciliées , soit distinguées en deux sortes pour les usages : les unes, antérieures, à crochets simples ou doubles, servant à la préhen- sion ou à marcher ; et les autres, postérieures, étant seulement natatoires. (x) Les yeux pédiculés ; toutes les pattes lamelleuses, (Branchiopodes lamellipèdes. ) Branchipe. Artémis. (2) Les yeux sessiles { pattes de deux sortes ). (a) Bouche en forme de bec plus ou moins distinct, renfermant un sucoir. (Branchiopodes parasites ). Dichélestion. Cécrops. Argule. Calige. (b) Bonche non en forme de bec. Des mandibules sans palpes on aucune; des màchoires ou des pieds-mâchoires. ( Branchio- podes géans ). Limule. Polyphème. SANS VERTÈBRES. 123 BRANCHIOPODES FRANGÉS. Pattes natatoires, au nombre de six à douze , mu- tiques , menues , simples ou branchues , jamais di- latées en lames , la plupart sétifères , et ne servant ni à la préhension , ni à marcher. Les Branchiopodes frangés ou Îles lophyropes . de M. Latreille , sont les plus petits des erustacés connus ; la plupart sont des animaux presque microscopiques., Leur tête est presque toujours confondue avec l'extrémité an- térieure du tronc, et dans le plus grand nombre les deux yeux sont réunis en un seul œil. Les uns sont sans test ou n’en ont qu'un fort court et d’une seule pièce ; les autres ont un test comme bivalve qui enveloppe leur corps. Ces petits crustacés sont transparens ou demi-transparens ainsi que leur test, Ils vivent dans les eaux douces et tranquilles, et néanmoins quelques-uns habitent les eaux marines. On rapporte à cette division les genres cypris, cythérine, daphuie, lyncée, cyclope, céphalocle et z0ë, qui suivent. CYPRIS. (Cypris) Deux antennes droites , simples , en pinceau au sommet, Un seul œil. Tête cachée. Test bivalve, renfermant le corps. Quatre pattes, Antennæ duæ , rectæ , simplices, apice penicillatæ. Oculus unicus. Caput condüum. Testa bivalvis corpus recondens. Pedes quatuor, 12/4 ANIMAUX Né OBSERVATIONS. Les cypris ont beaucoup de rapports avec les cythérines; mais leurs antennes sont terminées en pinceau, c’est-à-dire, par un faisceau de poils assez longs, et on ne leur voit que quatre pattes. Leur test s’ouvre et se ferme longitudinale- ment d’un côté, comme les deux valves d’une conchifère. Ces entomostracés microscopiques changent de peau et à la fois de test, ce qui prouve que ce test n’est qu’une dépen- dance de leur peau. Ils habitent les eaux douces et stagnantes es marais , des fossés aquatiques, et nagent avec vitesse. Ils : ont une queue qui se renferme dans le test avec le corps. De trés-petits filets articulés et à pointes crochues, ont été ob- servés entre les deux paires de pattes. ESPECES. 1. Cypris pubère. Cypris conchacea. C. oval@ , Lomentosa. Lat. Cypris pubera. Mull. entomostr. p. 56. tab.15. f. 1 —5. Monoculus conchaceus. Lin. Fab. syst. 2. p. 496. Encyclop. pl. 266. f. 27—30, /Monoculus n.° 4. Geoff. 2. p. 657. Crypris conchacea. Latr. gen, 1. p. 18. Habite en Europe, dans les eaux pures ou claires des fos: sés , etc. 2. Cypris ornée. Cypris ornata. C. ovata, anticë subtùs sinuata , albo viridi fulvoque varie= gala. Cypris ornatus. Mall. entomost. 5r. p. 10, t. 3. {. 4—6, Monoculus ornatus. Fab. syst. 2. p. 495. Eocyel. pl. 266. £. 18—21. Habite en Danemarck, dans les eaux stagnantes. 3. Cypris lisse. Cypris lævis. C. ovato-globosa , glabra, virescens. Cypris lævis. Mall. entomost. p. 52. tab. 3. f. 7—9. Monoculus. Geoff, 2. p.658. n.° 5. Monoculus lævigatus Fab.2. p. 495. SANS VERTÈBRES. 125 Ffabite en Europe, dans les eaux des marais , des fossés. Etc. Voyez le Cyprés nephroides de M. Leach, crust. angul, pl. 20. CYTHÉRINE. ( Cytherina.) Deux antennes velues dans leur longueur. Un seul œil, Tête cachée. Test bivalve , renfermant le corps, Huit pattes. Fe Antennæ duæ per longitudinem pilosæ. Oculus unicus. Caput conditum. Testa bivalyis corpus recon- dens. Pedes octo. . OBSERVATIONS. Ayant donné le nom de cythérée à un genre de conchi- fères, je suis obligé de changer la terminaison du nom de celui-ci. Les cythérines ont des rapports avec les cypris; mais le nombre de leurs pattes et leurs antennes simplement pileuses les en distinguent. Elles n’ont point de queue, et vivent dans la mer. ESPECES. 1. Cythérine verte. Cytherina viridis, C. test& viridi , reni/ormi , tomentosd. Crythere viridis. Mall. ent. p.64. t. 7.f. 1—2. Latr. gen. 1. p. 19. et hist, nat. 4. p. 252, Monoculus viridis. Fab. syst. 2. p. 494. Encyel. pl. 266. f. 4— 5. Habite les mers du nord , parmi les fucus, 2. Cythérine jaune. Cytherina lutea. C. lutea ; testé reniformi, glabra. Crthere lutea. Mull. entomost. p.65. tab. 7. f.3. 4. Monoculus luteus. Fab. p. 494. Encycl. pl. 266. £. 6, 1. Habite les mers du nord, entre les plantes marines, Etc, ee 126 ANIMAUX | : DAPHNIE.:. ( Daphnia. ) Deux antennes rameuses, à rameaux sétifères. Un seul œil. Tête saillante. Test subunivalve, s’ouvrant longitudi- nalement d’un côté. Huit à douze pattes. Antennæ duæ ramosæ ; ramis setiferis. Oculus uni- cus. Caput exsertum. Testa subunivalvis, uno latere longitudinaliter dehiscens. Pedes octo ad duodecim. OBSERVATIONS. Parmi les entomostracés presqueænicroscopiques, les Zaph- aies sont ceux qui ont été le plus observés et qui sont les mieux connus, Ils sont fort remarquables par la forme de leurs antennes , et leur test, quoique bivalve, semble d’une seule pièce qui s'ouvre du côté du ventre par la seule flexi- bilité de ce test au dos de l'animal. Leur tête est saillante, et s'avance un peu d’un côté, souvent en forme de museau. Mais la bouche, au lieu d'offrir un sucoir, a, dit-on, deux mandibules sans dentelures et une soupape qui fait passer les alimensentre ces pièces et deux palpes articulés. La trans- parence des tégumens permet de voir les mouvemens du cœur , qui se contracte deux cents fois par minute. Les sexes sont séparés; un seul accouplement suffit pour la fécondation de six générations successives, ce qui, Je crois, signifie pour la fécondation des œufs de six pontes différentes. Les daphnies vivent dans les eaux douces, nagent avec célérité , et se servent de leurs pattes et de leurs antennes pour exécuter leurs mouvemens dans les eaux. On en con- naît neuf ou dix espèces. ESPÈCES. 1. Daphnie puce. Daphnia pulex. D. caudé inflexd; testé posticé mucronatä, Lat. SANS VERTÈBRES. 127 Daphnia pennata. Mull. entomost. p. 82. t. 12. f. 4—7. Monoculus pulex. Lin. Fab. S. 2 p. 49r. Eucyc!. pl. 265. f. 1—4. Geoff. 2. p.655. n.0 r. Daphnia pulezx. Lat.gen. 1.p. 18. et hist. nat. 4. p. 223. pl. 33. f. 2. 3. Habite en Europe, dans les eaux douces. Elle est d’un rouge de sang. 2. Daphnie longue-épine. Daphnia longispina. 1). caudé inflexd; testé postice aculeaté : aculeo serrato. Daphnia longispina. Mull. entom. p. 88. tab. 12. f. 8—10. Jionoculus longispinus. Fab. p. 492. Encycl. pL 265. f. 5—1. Daphnia longispina. Lat. hist. nat. 4. p. 226. Habite en Europe, dans les eaux claires. Elle nagesur le dos. Etc. LNINICÉ EE: ( Lynceus. ) Deux ou quatre antennes simples, velues ou terminées en pinceau. Deux yeux distincts. Tête exsertile, souvent saillante. Corps ovale, renflé, enfermé dans un test bivalve. Huit pattes sétifères. Antennæ duæ vel quatuor simplices, villosæ aut apice penicillatæ. Oculi duo distincti. Caputexsertile, sæpè prominulum. Corpus ovatum, turgidum , testé bivalvi inclusum. Pedes octo setiferi. OBSERVATIONS: Les lyncées ressemblent beaucoup aux daphnies; mais ils ont deux yeux distincts, quoique rapprochés, et leurs anten- nes sont plutôt simples que branchues. Leur test est transpa- rent, et a une échancrure antérieure par où la tête sort et rentre au gré de l'animal. Des écailles barbues ou branchiles accompagnent souvent les pattes de ces crustacés. On trouve 129 ANIMAUX les lyncées dans les eaux stagnantes où ils nagent avec beaucoup de vitesse. Leur tête estun peu conformée en bec. ESPECES. 1. Lyncée queue-courte. Linceus brachyurus. L. antennis quatuor; lestà globosd; caudé& defiexé. Lat. Lynceus brachyurus. Mull. entom. p. 6g. tab. 8. f. 1—12. Lat. gen. 1. p. 17. et hist. nat. 4. p. 204. pl. 32. f.1—12. Monoculus brachyurus. Fab, syst. 2. p. 497. Habite en Europe, dans les marais, au printemps. 2. Lyncée trigonelle. Lynceus trigonellus. L. antennis quatuor ; testd'anticè gibb&; caud&inflexé, ser- rald. Lynceus trigonellus. Mall. entom. p. 74. tab. 10. f. 5, 6. Latr. Hist. nat. , etc,, 4. p. 205. pl. 33. f. r. Monoculus trigonellus. Fab. S.2. p. 498. Habite en Danemarck, dans les fossés aquatiques. 3. Lyncée sphérique. Lynceus sphæricus. L. antennis duabus; testé globos& ; caudé inflexd. Lynceus sphæricus. Mull. entom. p. 51. t. 9. f. 7—9. Latr. gen. 1. p. 17. et hist. nat. 4. p. 207. Monoculus sphæricus. Fab. S. 2. p. 497. ; Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. Etc, GYCLOPE. (Cyclops.) Deux ou quatre antennes simples, sétifères. Un seul œil sur le dos du premier segment. Corps allongé , insensiblement rétréci vers la partie postérieure, divisé en segmenstransverses dont le premier est le plus grand. Queue terminée par deux pointes séta- cées. Six à douze pattes sétifères. Antennœæ duæ vel quatuor , simplices , seligeræ. Oculus unicus in dorso primi segment, SANS VERTÈBRES. 129 Corpus elongatum , sensim posticé angustatum , seg- Mmentis pluribus transversis divisum : segmento primo majore. Cauda biseta. Pedes sex ad duodecim , setiferi. OBSERVATIONS. Les cyclopes sont de très-petits crustacés presque micros= copiques, qui font partie du genre monoculus de Linnts Ils n’ont point de test, à moins qu’on ne prenne leur premier segment pour un test court. Leur corps est allongé , atténué postérieurement ét terminé par deux soies. Le mâle, dit on, a ses parties sexuelles cachées vers le milieu de l’une de ses antennes. Ce fait, observé dans quelques espèces, est sin- gulier , si toutefois l’on n'a pas pris pour antennes, deux pattes antérieures, dirigées en avant. Les femelles portent leurs œufs renfermés dans un sac membraneux, en forime de grappe ovale ; et pendant sous le ventre, à l’origine de la queue. La plupart des cyclopes vivent dans les eaux douces. Leur taille est si petite, qu'on prétend que nous sommes souvent exposés à en avaler lorsque nous buvons. Les genres anymnome et nauplie de Muller , ne sont que des larves de cyclope, selon M. de Jurine; ESPÈCES. x. Cyclope quadricorne. Cyclops quadricornis. C. antenuis quatuor ; caudd rectd', bifidd. Monoculus quadricornis. Lin. Fab. syst. 2. p. 500. Monocle à queue fourehüe. Geoff. 2. p.656. pl. 21. f. 5. Cyclops quadricornis. Mall. entom. p. 109. tab. 18. f, 1—14. Latr. gen. 1. p. 19: Habite en Europe, dans les eaux douces. Il est blanchâtre. 2, Cyclope nain. Cyclops minutus. C albidus ; caudé bisetd, longitudine corporis. Cyclops minutus. Mail. entom. p. 101. t.17.f, Ir, Encycl. pl. 263, Tome F. | 9 130 ANIMAUX Monoculus minutus. Fab. syst. 2. p. 499. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 3. Cyclope longicorne. Cyclops longicornis. C. antennis duabus longissimis ; cauda bifida. Cryclops longicornis. Mall. entom. p. 115.1. 19. f. 7—9. Lat. gen. 1. p. 20.et hist. nat. 4. p. 266. Monoculus longicornis. Fab. syst. 2. p. 5ot. Habite la mer de Norwège. Etc. CÉPHALOCLE. ( Cephaloculus. ) 7! Point d'antennes connues. Bouche... Un œil grand, globuleux , ressemblant à une tête distincte du corselet. Corps transparent, presque crustacé. Corselet ovale ; abdomen sessile , ovale, déprimé. Queue formée par un filet terminé par deux soiïes, se repliant sous l'abdomen. Dix pattes, dont deux antérieures sont beaucoup plus grandes , divergentes , fourchues au sommet et ressem- blant à des rames, Antennæ nullæ cognitæ. Os... Oculus unicus ma- gnus , globosus , caput à thorace distinctum œmulans. Corpus pellucidum, subcrustaceum. Thorax ovatus. Abdomen sessile, ovatum , depressum. Filamentum terminale , apice bisetosum , caudam abdomini ‘in- flexam efformans. Pedes decem : duobus anticis multd majoribus , apice furcatis, ad latera divaricatis, re- miformibus. OBSERVATIONS. Le nom de polyphème que l’on donne maintenant à l’ani- mal singulier de ce genre, parce qu'il n’a qu'un œil, me pa- rut, dans le temps, appartenir plutôt au genre qui renferme les géans des entomostracés, et que Linné désignait aussi SANS VERTÈEBRES. 133 sous le nom spécifique de polyphème, n’en distinguant qu'une espece. Il en résulte que mes polyphèmes sont ac- tuellement des limules pour différens auteurs. Au reste, quel- que dénomination que l'on donne à l'animal dont il s’agit ici,iln'en est pas moins très-singulier par ses caractères. A la place où se trouve ordinairement la tête, le cépha- locle présente une sphère noirâtre, brillante, laquelle est un œil, résultant peut-être de la réunion de deux yeux, et qui ést propre à recevoir de toute part l'impression de la lu- miere et la vue des objets. Ce petit animal, qu’on a pris d’abord pour une larve, mais qui ne change jamais de forme, habite dans l’eau des étangs et des marais, où on le rencontre en grande troupe. I] nage sur le dos, et se sert de ses deux pattes antérieures en place derames. Sa queue, qui se réfléchit sous l'abdomen, est alors en dessus. ESPECE. 1. Céphalocle des étangs. Cephaloculus stagnorum. Monoculus pédieulus. Lin. Fab, Polyphemus oculus. Mall. entom. p. 119. pl. 20. f. 1—5, Latr. gen. 1. p.20. et hist nat. vol. 4. p. 289. pl. 30.f. 3-5. Habite en Europe, dans les étangs, les eaux des marais. TO! ( Zoea. ) Quatre antennes insérées au dessous des yeux : les in- térieures simples , les externes bifides. Bouche inconnue. Tête sessile , à peine distincte, ou se terminant en un long bec subulé, perpendiculaire. Deux yeux grands, sessiles, latéraux, situés à la base du bec. Le premier segment du corps formant un grand corselet , à dos chargé d’une longue épine, courbée en arrière. Queue aussi lon- 139 ANIMAUX gue que le corselet , divisée en cinq segmens : le dernier étant épineux ou en forme de nageoires. Plusieurs pattes très-courtes, cachées sous le corselet, mais les deux der- nières plus longues et natatoires. Antennæ quatuor infra oculos insertæ : interioribus simplicibus ; externis bifidis. Os ignotum. Caput sessile, vix distinctum, aut in rostrum longum subulatum perpendiculare desinens. Oculi duo magni , sessiles, laterales, ad basim rostri. Corporis segmen- tum primum thoracem magnum efformans : dorso in spinam longam retro-curvatam producto. Cauda tho- racis longitudine, quinque articulata : articulo ultimo spinoso vel pinniforme. Pedes plures brevissimi : duo- bus posticis longioribus , natatoris. OBSERVATIONS. Les zoës sont des crustacés marins, trés-petits, transparens, fortsinguhers par leur conformation et surtout par les chan- gemens qu’ils paraissent éprouver en se développant ou à me- sure qu'ils changent de peau. Leurs caractères sont encore peu connus, et surtout ceux des parties de leur bouche ne le sont nullement. Nous avons suivi ceux indiqués par MM. Bosc et Latreille, le premier en ayant observé une espèce dans la mer Atlantique, loin des côtes. Lorsqw’on voit cet animal dans l'eau , sa transparence fait que l'on n'en aperçoit que les yeux qui sont d’un bleu très-brillant, et qu’une tache qui se trouve à la base de l’épine dorsale. Il parait qu'il existe plusieurs espèces de ce genre, et que le r#7o7oculus taurus de Slaber doit y être rapporté. ESPÈCE. x. Zoë pélagique. Zoe pelagica. Zoe pelagica. Bosc, hist. uat. des crust. 2. p. 135. pl. 15. PARENT SANS VERTÈBRES. 133 Latr. gen. 1. p. 21. et hist. nat. 4. p. 298. pl. 55. f. . Habite l'Océan Atlantique, Bosc. BRANCHIOPODES LAMELLIPÈDES. Ces branchiopodes sont singuliers en ce qu'ils sont les seuls de cette section qui aient les yeux pédiculés. Toutes leurs pattes sont natatoires , branchiales et dilatées en la- mes ciliées. On ne distingue parmi eux que les deux gen- res qui suivent : BRANCHIPE. ( Branchipus.) Antennes sétacées, au nombre de deux ou de quatre. Deux yeux composés, pédiculés, mobiles. Deux cornes mobiles, situées sur le front, unidentées au côté externe, fourchues au sommet. Bouche offrant une papille en bec crochu , accompagné de quatre petites pièces. Tête distincte du tronc. Corps allongé , mou, transpa- rent, divisé en onze segmens. Queue subcylindrique, lougue, articulée, dimiauant insensiblement , et terminée par deux nageoires ciliées. Pattes lamelleuses, ciliées, na- tatoires , et au nombre de onze paires. Antennæ setaceæ , duæ aut quatuor. Oculi duo, sti- pitali, compositi, mobiles. Frons corniculis duobus, mobilibus , latere externo unidentatis, apice furcatis. Os papillä rostriformi hamulaté , corpusculisque qua- tuor suffulid instructum. Caput à trunco distinctum. Corpus elongatumi, molle, hyalinum , segmentis undecim divisum. Cauda sub- cylindrica , longa , articulata, sensim angustata , pin- Cu 134 ANIMAUX ris duabus ciliatis terminata. Pedes lamellost, ciliaté, natatori , branchiales; undecim paribus. OBSERVATIONS. D'accord avec M. Latreille, je donne maintenant le nom de branchipes aux singuliers crustacés dont il s’agit, que javais nommés éranchiopodes auparavant , afin de conser- ver cette dernière dénomination à la section des crustacés dont ils font partie. Les &ranchipes sont véritablement singuliers dans'leur forme et leurs caracteres, et il est fort remarquable de leur trouver des yeux latéraux , pédiculés et mobiles. Leurs sexes sont séparés, doubles, et situés sous le second anneau de l'ab- domen. Le nombre des antennes, tantôt de deux, tantôt de quatre , distingue probablement les sexes. Ces crustacés n’ont point de test, point de pattes à crochets, et ont le corps allongé , assez étroit, très-mou. Les œufs, après leur sortie du corps, restent suspendus dans un sac situé près des deux ouvertures sexuelles de la femelle ; la transparence de ce sac permet d’apercevoir la belle couleur bleue de ces œufs. Il paraît que les branchipes prennent, pendant leurs déve- loppemens successifs, des figures différentes ; ce qui est peut-être cause qu'on en a distingué de diverses espèces. On trouve ces crustacés dans les fossés remplis d'eau. Je ne ci- terai que l’espèce qui suit : ESPECE. 1. Branchipe stagnal. Branchipus stagnalis. Branchiopoda stagnalis. syst. des anim. sans vert. p. 161, Latr. gen. 1. p. 22. et hist. nat. des crust. 4. p. 319. pl. 36 et 37. Cancersta gnalis. Lin. Gammarus stagnalis. Fab. syst. 2. p. 518. Habite en Europe, dans les fossés aquatiques. SANS VERTÈBRES, 135 ARTÉMIS. ( Artemisus. ) Deux antennes courtes, subulées. Deux yeux subpé- donculés. Bouche... sous le bord antérieur. Corps ovale, à tête non séparée, et postérieurement candifère. Queue longue, terminée en pointe. Dix paires de pattes lamelleuses, natatoires , ciliées , terminées par une sole. Antennæ duæ , breves, subulatæ. Oculi duo , sub- pedonculati. Os... infra marginem anticum. Corpus ovale , posticè caudatum ; capite non dis- tincto. Cauda longa, apice acuta. Pedum paria decem ; pedibus lamellosis, natatorüs, ciliatis, set termi- natis. OBSERVATIONS. Je nomme Æ#r'éemis un branchiopode dont on prétend que M. Leach a fait un genre sous le nom d’Artemisia, déno- mination que l’on sait être consacrée à un beau genre de plante. L’artémis paraitavoir des rapportsavec le branchipe, mais il en est très-distinct génériquement. Je n’ai en vue que d’en faire une simple mention, en attendant que ses carac- tères soient bien connus. ESPEC E. 1. Artémis des eaux salines. Ærtemisus salinus. Cancer salinus. Lin. Gammarus salinus. Fab. syst. ent. 2. p. 518. Cancer salinus. trans. soc. Linn. vol. XL p. 205. tab. 14. f: 8. 9. 10. Habite les eaux salines, en Angleterre, etc. Animal très-petit. 136 ANIMAUX BRANCHIOPODES: PARASITES, Ceux-ci sont fort remarquables par leur bouche en forme de bec et qui n’est propre qu’à sucer , et par leurs habitudes de se fixer sur les branchies, les lèvres ou d’autres parties du corps des poissons où ils vivent en pa- rasites. Ils ont deux sortes de pattes : les unes antérieures et à crochets pour se fixer ; les autres postérieures et na- tatoires. On distingue parmi eux les genres dichélestion, cécrops, argule et calige, dont voici l'exposition : DICHÉLESTION. ( Dichelestium. ) Deux antennes sétacées. Bouche en forme de bec, Deux palpes [ ou bras ] avancés, chélifères. Corps subeylindrique, insensiblement plus grèle vers son extrémité postérieure , divisé en sept anneaux ; sans test. Deux pattes antérieures à crochets, et quatre autres crochues et dentées au premier segment ; quatre pattes terminées par des doigts dentelés au second segment; le troisième portant de chaque côté un corps ovale. Deux tubercules à l'extrémité du dernier, poñtant souvent deux filets articulés. Antennæ duæ setaceæ. Os rostriforme. Palpi | vel brachia } duo porrecti, apice chelati. Corpus subcylindricum , versus extremitatem poste- cam sensim gracilius, segmentis septem divisum ; testé nulld. Pedes antici duo unguiculati et ali quatuor uncinati, dentati, in segmento primo ; pedes quatuor SANS VERTÈBRES. 137 alu digitis denticulatis terminati in segmento secundo ; corpus ovale, inutroque latere, ad segmentum tertium ; ultimo apice bituberculato sæpeque filamentis duobus articulatis instructo. OBSERVATIONS. Le dichélesrion, observé par Hermann, est peut-être plus dansle cas d’être rapporté aux épizoaires que le cécrops. Des observations ultérieures décideront à cet égard, surtout n'étant pas certain qu’ilne puisse y avoir des animaux à pattes articulées et propres à la locomotion, dont l’organisation in- térieure soit inférieure même à celle des insectes. On ne nous dit point si cet animal a des yeux. ESPECE. 1, Dichélestion de l’esturgeon. Dichelestium sturionis. Herm. apterol. p. 125. pl. 5. f. 7. 8. Habite sur les branchies de l’esturgeon, CÉCROPS. ( Cecrops. ) Deux antennes très-petites. Bouche en bec court, sub- pectoral. Corps ovale, obtus aux extrémités, couvert de quatre écailles inégales, échancrées postérieurement. Point de queue saillante. Pattes très-courtes, de deux sortes : les antérieures terminées en alêne ef comme onguiculées ; les postérieures dilatées-membraneuses , natatoires. Antennæ ducæ minimæ., Os rostriforme , breve , sub- pectorale, Corpus ovatum, extremitatibus obtusum , squamis quatuor inæqualibus posticè emarginatis obtectum, 135 ANIMAUX | Couda nulla exseria. Pedes brevissimi, e duobus ge- neribus : antici subulato-unguiculati ; postici dilatato- membranacei , natatorü. OBSERVATIONS. Le cécrops, dont je ne connais encore que des figures pu- bliées par M. Zeackh, est-il bien un crustacé ? A la vérité, il parait avoir des rapports avec les crustacés à bec, dont il s'agit ici; mais peut-être découvrira-t-on, par l’étude de son organisation intérieure , qu'il confirme, ainsi que quel- ques autres que l’on rapporte aussi aux crustacés , le groupe des épizoaïres que j'ai établi entre les vers et les insectes. Ses trois paires de pattes antérieures, que M. Zatreille ap- pelle des pieds-mâchoires , et dont la seconde paire parait irès-courte, ne me paraissent avoir rien de commun avec les parties de la bouche, quoique la première paire soit très- voisine du bec; elles servent à fixer l’animal. On dit que la dernière paire des membraneuses sert à recouvrir les œufs. ESPECE. 1. Cécrops de Latreille. Cecrops Latreillii. Cecrops Latreillit. Leach, crust. angul. pl. 20. f. 1—8. Habite sur les branchies du thon. ARGULE. (Argulus.) Quatre antennes très-petites. Deux yeux séparés. Un bec conique , dirigé en bas , à angle droit. Corps oblong, recouvert par un bouclier large , arron- di-ovale, membraneux, un peu aplati, demi-transpa- rent, échancré postérieurement. Douze pattes, de trois genres : les deux antérieures tubuleuses, subhémisphé- SANS VERTÈBRES. 139 Ce riques, propres à se fixer sur les corps; celles de la deuxième paire bionguiculées; les autres natatoires , ayant à leur sommet deux lobes ciliés sur les côtés. Queue courte , terminée par deux lobes. Antennæ quatuor minimæ. Oculi duo, distincti. Os haustello rostriformi conico , ad angulum rectum infra porrecto. Corpus oblongum ,testd ch'peiformi obtectum : clypeo ovato-rotundato, planulato, membranaceo, semi-pellu- cido , posticè emarginato. Pedes duodecim , è tribus generibus : duo antici tubulost, subhemisphærici, cor- poribus afigendis idonei ; pedes secundi paris biungui- culati ; ali natatorü , apice lobis duobus utrinque ci- liatis. Cauda brevis , apice biloba. OBSERVATIONS. L'argule, qu'auparavant nous nommions ozole, avec M. Latreille, est un parasite qui vit dansles eaux douces, sur les tétards des grenouilles, sur les épinocles et sur d’autres poissons. C’est un petit animal aplati, arrondi-ovale , demi- transparent, d’un vert jaunâtre et qui n’a qu'environ deux lignes et demie de longueur. Ses antennes, au nombre de quatre , sont très-petites et insérées au-dessus des yeux : les deux antérieures sont plus courtes, triarticulées; les deux au- tres ont quatre articles. Dans les unes et les autres, le pre- mier arlicle a une épine crochue ou au moins une petite dent. Le bec est un fourreau qui renferme un suçoir exser- tile. L’anus est situé à la naissance de la queue. Dans la fe- melle il reçoit l'organe du mâle et sert de passage aux œufs. Cet animal subit diverses variations de forme , à mesure qu'il se développe et change de peau. On ne connait encore qu'une seule espèce de ce genre. 140 ANIMAUX ESPECE. 1. Argule foliacée. Ærgulus foliaceus. Monoculus argulus. Fab. syst. à. p. 489. Binoculus gasterostei. Lat. gen. 1. p. 14. Le binocle du gastéroste. Geoff. 2, p. 661. Ozole du gastéroste. Latr, hist. nat. etc. 4. p. 128. pl. 29. f.3—5. Argulus foliaceus. Jurine, Annales du mus. vol. 7. p. 431. pl. 26. Habite dans les ruisseaux des environs de Paris. CALIGE. (Caligus.) Deux antennes très-petites , sétacées. Deux veux écar- tés , situés sur le bord antérieur du bouclier. Bouche for- mant un sucoir en bec conique, fléchi en dessous, pec- toral. Corps allongé, déprimé , comme divisé en deux par- ties ; l’antérieure recouverte par un bouclier d’une seule pièce; la postérieure ovale ou oblongue, abdominale , se terminant par deux filets longs, et souvent ayant à son extrémité des appendices lamelliformes. Dix à quatorze pattes de deux sortes : les antérieures étant munies de cro- chets, et les postérieures étant en lames natatoires , divi- sées , pectinées et branchifères. Antennæ duæ, minimæ , setaceæ. Ocul duo distaær- tes, in margine antico clypei. Os haustello rostriforme conico deflexo pectorali. Corpus oblongum, depressum , in duas partes sub- divisum : anticd parte clypeo monophyllo tecté ; pos- ticd ovatd vel oblongé, filamentis duobus longis ter- minatd , prœtereäque ad extremitatem appendicibus lamelliformibus sœpè instructé. Pedes decem ad qua» SANS VERTÈPRES, thx tuordecim , ex duobus generibus : anticis unguiculatis ; posticis lamellosis, divisis, pectinatis, natatorüs et branchialibus. OBSERVATIONS: Les caliges ne sont pas sans rapports avec nos limules ; ils paraissent en avoir aussi avec nos polyphèmes; mais ce sont des suceurs et de véritables parasites. Ils ont un suçoir en forme de bec , que l’on dit formé de deux lévres et de deux petites mandibules réunies. Ces crustacés s’attachent, au moyen de leurs pattes à crochets, sur des cétacés, des pois- sons, des tétards de grenouilles, dont ils sucent le sang. Ces habitudes leur ont fait attribuer des rapports avec les lernées, rapports néanmoins qui nous paraissent assez éloi- gnés. Leur bouclier est aplati, ne recouvre que la partie antérieure du corps, et forme le corselet de l’animal. L’au- tre partie de leur corps est moins large, allongée, et paraît en constituer l’abdomen. Elle offre à son extrémité deux lonss filets articulés , que l’on a regardés comme deux ovai- res , mais qui ont toujours paru vuides. M. Rzsso dit que les femelles du calige prolongé paraissent renfermer quelques œufs dans un sac qui est placé au bas du ventre. Ainsi, les filets de la queue ne sont point des ovaires. ESPECES. [ Bouclier court, orbiculaire.] a. Calige des poissons. Caligus piscinus. C. corpore brevi; caudé bifidé monophyllé. Lat. Monoculus piscinus. Lin. Fab. syst. 2. p. 489. Caligus curtus. Mull. entom. tab 21.f.1.2, Caligus piscinus, Lat. gen. 1. p. 12. et hist. nat. etc. 4. pl. 31. £ Tr. Habite l'Océan , sur les poissons. 2. Calige prolongé. Caligus productus. C. corpore elongato ; caudé imbricaté& tetraphy{lé. Lat. 142 ANIMAUX Caligus productus. Mull. entom. tab. 21. f. 3. 4. Latr, gen. 1. p. 13. et hist. nat. etc. 4. p.31. f. 2. Monoculus salmoneus. Fab. syst. 2. p. 489. Habiie, comme le précédent, sur les poissons marins. [ Bouclier oblong, plus large postérieurement. ] 3. Calige bicolor. Caligus bicolor. C. oblongo-ovatus, maculosus; caud& non imbricaté; clypeo cunealo , postice truncato. Pandarus bicolor. Leach, crust. angulosa® tab. 20. 2. Var? Pandarus Boscic. Leach ibid. Habite. 4. Calige de Smith. Caligus Smith. C. anticè attenualus ; caudé squamis imbricatis obvoluti ; clypeo elliptico. Anthosoma Smithii. Leach. crust. angulosa. tub. 20. Habite.... 5. Calige imbriqué. Caligus imbricatus. C: oblongus , luteo-virescens; abdomine utrinque squamis imbricato; clypeo conico ; filamentis caudæ brevissimis. Caligus'imbricaltus. Risso, hist. nat. des crust. p. 162. pl. 3. f.'13 | Habite sur les branchies ou sur les lévres du requin. BRANCHIOPODES GÉANS. Ces branchiopodes terminent la section , et sont en gé- néral les plus grands de ceux qu'elle embrasse. Ils sont assez remarquables par le grand bouclier qui couvre tout leur corps, et par la queue qui le termine posté- rieurement. J'y rapporte les deux genres qui suivent: LIMULE. ( Limulus.) Deux antennes courtes, simples. Trois yeux sessiles, simples : deux plus grands rapprochés etle troisième pos- SANS VERTÈBRES. 143 iérieur plus petit. Un labre distinct. Deux mandibules fortes, sans palpes. Deux paires de mâghoires. Une lan- guette bifide, Tête confondue avec le corselet. Corps mou, couvert d’un bouclier subcrustacé, mince, arrondi, ovale , échan- cré postérieurement, Pattes très-nombrenses (cinquante -à soixante paires), branchiales , foliacées : les deux an- térieures plus grandes , rameuses, à soies articulées. Queue articulée , courte , terminée par deux filets longs. Antennæ duœæ , breves. Oculi tres , sessiles , simpli- ces: duobus majoribus approxinatis, tertio postico minore. Labrum distinctum. Mandibulæ duæ , valideæ, nudæ. Maxillæ quatuor, per paria dispositæ. Lingula difida. Caput a thorace non distinctum. Corpus molle, cly- peo subcrustaceo tenui rotundato subovale posticèque emarginalo tectum. Pedes numerosissimt , quinqua- ginta ad sexaginta circiter paria , branchiales , folia- cet; duobus anticis majoribus , ramoso-setosis ; setis arhculatis. Cauda brevis, articulata , setis duabus longis instructa. OBSERVATIONS. Comme Muller, j'ai donné le nom de Zimule à des ento- mostracés ou branchiopodes que les entomologistes désignent actuellement sous le nom d’apus, et que Linné confondait parmi ses monoculus. Ce sont, après nos polyphèmnes, les plus grands branchiopodes connus. Les /imules constituent un genre presqu’isolé parmi les branchiopodes. Leur corps est couvert d’un gragd bouclier corné , très-mince, débordant, d'une seule pièce, arroudi- ovale, ayant une échancrure profonde postérieurement. Leur 144 ANIMAUX tête est confondue avec le tronc, et leurs antennes sont très- courtes. Leurs yeux sont lisses , sessiles, rapprochés : on en compte trois : deux en devant, et un plus petit, situé derrière. Leurs pattes sont très-nombreuses : les deux antérieures, beaucoup plus grandes , sont branchues , en forine de rames, et terminées par des soies articulées qui ressemblent à des an- tennes. Les autres pattes sont beaucoup plus courtes, dimi- nuant progressivement de taille de devant en arrière ; elles sont foliacées , natatoires , branchifères , ciliées d’un côté à leur base, et toutes rapprochées 4 leur naissance. On leur ob- serve, sur un côté, une lame branchiale, avec un sac ova- laire et vésiculeux en dessous. Toutes ces pattes et leurs la- mes sont presque continuellement agitées par un mouve- ment assez rapide. Ces crustacés vivent dans les eaux douces, les fossés pleins d’eau , les mares, les eaux tranquilles. On les y trouve en grand nombre et comme en société ; 1ls se nourrissent prin= cipalement de tétards. On n'en connait encore que deux es- pêces. ESPECES. 1. Limule cancriforme. Limulus cancriformis. L. carind dorsali posticè non mucronat& ; lamina nulla inter setas caudales. Limulus palustris. Mull. entomostr, p. 127. Binoculus. Geoff. 2. p. G6o. pl. 21. f. 4. Monoculus apus. Fab. suppl. p. 305. Apus cancriformis. Latr. gen. 1.p. 15. Ejusd. hist. nat. etc. vol. 4. p. 193. pl. 19 et 20. Habite en France, en Allemagne, dans les fossés remplis d’eau. 2. Limule prolongée. Limulus productus. L. carin& dorsali in spinam product&} lamina inter sétas cabdales. Monoculus apus. Linn. Limale serricaude. Herm. apterol. p. 130. pl. VI. SANS VERTÈBRES, 145 ÆApus productus. Latr. gen. 1. p. 16. Ejusd. hist. nat, etc. vol. 4. p. 195. pl. 28. Habite en Europe, dans les fossés aquatiques. Il est plus petit que le précédent. La lame qui est placée entre les deux filets, à l'extrémité de la queue, cest dentelée. POLYPH EM E. (Polyphemus. ) Antennesnulles. Bouclier très-grand, crustacé , arrondi antéricurement, un peu convexe en dessus, concave en des- sous, divisé en deux parties inégales par une suture trans- verse : Ja partie postérieure moins large , plus aplatie, en scie sur les côtés, et échancrée à l'extrémité. Deux yeux composés , sessiles , écartés, en demi-lune. La bou che, les palpes, les pattes maxillaires, et des lames bran- chiales disposés sous le bouclier. Deux paipes rapprochés à leur insertion, biarticulés , didactyles au sommet. Dix pattes maxillaires, disposées par paires , articulées, chélifères, ayant à leur base in- terne des appendices comprimés, ou crêtes très-épi- aeuses au bord interne. La bouche entre les pattes maxil- laires et cachée. Cinq ou six lames transverses, cornées, un peu divisées, subnatatoires, recouvrant alternativement les branchies, et disposées dans la cavité postérieure du bouclier, Queue longue , subulée , trigone. Antennæ nullæ. Scutum maximum , crustaceum s anticè rotundatum , supra convexiusculum , subtus concavum , suturd transversd inæqualiter bipartitum : parte posteriore minore , planiore , lateribus serratd, extremitale emarginatd. Os, palpi, maxilli - pedes laminæque branchiales infra seutum dispositi. Oculi Tome F. 10 146 ANIMAUX duo , composit , sessiles, distantes, lunati suprä scutum. Palpi duo, insertione approximati, biarticulati, _apice didactyli. Pedes maxillosi decem, per paria digesti , articulati, apice chelati ; basi internd appen- dicibus compressis, cristatis margine interno Spinosis- simis. Os intra pedes matillares occultatum. Laminæ quinque vel sex, transversæ, corneæ, sub- divisæ , natatoriæ , branchias alternatim tegentes , in scutt postici cavilate receptæ. Cauda longa , subulata , trigona. OBSERVATIONS. Parmi des animaux aussi petits que la plupart des entomos- tracés ou branchiopodes, les polyphèmes sont extraordinai- res par leur taille, et ce sont véritablement les géans de cette division. Aussi Linne , en donnant à la seule espèce qu'il ait connue le nom de A7. polyphemus, a-tl convenablement désigné la taille gigantesque de cet animal. Depuis on a donné le nom de polyphème à un animalcule dé nos ma- rais [notre céphalocle |, et l’on a préféré, pour les grands entomostracés dont il s’agit ici, le nom de /2mulus que Mul- ler donna à un genre vaguement déterminé, qui embras- sait des entomosiracés de genres différens. Les polyphémes sont des crustacés marins qui ont quel- quefois deux pieds de longueur. Ils sont larges et arrondis antérieurement , et n'offrent en dessus qu’un grand bouclier crustacé , divisé en deux segmens inégaux par une suture transverse, et muni postérieurement d’une queue en stylet trigone. C’est seulement sous ce bouclier que l'on distingue : 1,° Deux palpes’en avant, plus petits que les pattes maxil- laires, et insérés sur un tubercule qui tient lieu de lèvre supérieure ; is remplacent les mandibules ; si l'on ne veut LA SANS VERTÈBRES. 147 leur en donner le nom ; 2.° Cinq paires de pattes maxillai- res, didactyles , mais dont celles de la premiere paire, dans les mâles , n’ont qu’un doigt; 3.° Cinq ou six lines transver- ses, subincisées , et entre lesquelles sont situées les branchies sous la forme de feuillets empilés. Les sexes sont séparés ; leurs organes sont placés derrière la dernière paire des pattes maxillaires , à la base d'une lame transversale , en sa face pos- térieure. L’anus est à la racine de la queue qui termine le corps. Ces crustacés vivent dans les mers des pays chauds. On n’en connait encore que très-peu d'espèces, qui sont même médiocreinent distinctes. ESPECES. x. Polyphème des Moluques. Polyphemus gigas. P. maxzimus; carind medid scutr antici medi inermi; cauda supernè per Lotam longitudinem serrat. Monoculus polyphemus. Lin. Limulus polyphemus. Fab. syst. 2. p. 487. Limulus moluccanus.Lat. gen. 1. p.11. ethist. nat. 4. pl.16.17. Polyphemus gigas. Lam. syst. des anim sans vert. p. 168. Cancer perversus. Rumph. mus. tab. 12. f. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. On le nomme vulgairement le crabe des Moluques. Ses épines caudales sont petites et fréquentes. 2. Polyphème occidental. Polyphemus occidentalis. P. scuto tenuiusculo ; carind medid scuti antici spinulis tri- bus ; caudd supernè rard denticulatd. Polyphemus occidentalés. Lam.syst. desanim. sans vert. p. 168: Limulus polyphemus. Latr. gen, 1. p.11: Limulus cyclops. Fab. syst. 2. p. 488. et suppl. p. 37r. Habite l'Océan américain , les mers de la Caroline méridionale, 11 devientmoins grand que celui desMoluques eta sa queue presqu’inerme. Etc. Sous le nom de limulus heterodactylus, M. Latreille en indique une espèce, qui vit dans les mers de la Chine. 148 : ANIMAUX nee ne can er ne nn en DEUXIÈME SECTION. CRUSTACÉS ISOPODES. Mandibules sans palpes. Deux paires de méchoires et des pieds-maächoires réunis ou rapprochés en forme de lèvre inférieure, recouvrant la bouche. Les yeux sessiles. Pattes uniquement propres à la locomotion ou à la préhension. Les branchies situées sous l’ab- domen, soit antérieurement, soit à son extrémité pos- térieure , au delà des pattes. La téte le plus souvent distincte du tronc. Les isopodes , selon nous, sont réellement les pre- miers crusiacés produits par la nature ; ils viennent ea effet très-naturellement à la suite de la première branche des arachnides antennées , qui se termine par les myria- podes, et en sont probablement originaires. Nous avons néaumoins été forcés de présenter avant eux, et comme preinière section, les brunchiopodes ; parce que ces crustacés, hors de rang et formant un rameau latéral, ne pouvaient être placés ailleurs. Le corps des crustacés isopodes est ovale ou oblong, souvent déprimé , annelé ou divisé en segmens transver- ses, el a presque généralement la tète distincte du tronc. Ce corps offre un tronc divisé en sept anneaux crustacés, ayant chacun une paire de pattes. Il se termine par une queue formée d’un nombre variable d’anneaux , et garnie en dessous de lames ou de feuillets servant à la natation, et dans plusieurs portant ou recouvrant les branchies. SANS VERTÈBRES. 140 Dans les uns, en effet, les branchies sont postérieures, sitnées sons la queue ; tandis que dans les autres , elles sont placées sous l'abdomen antérieurement, dans des corps vésiculaires qui adhèrent aux pattes ou à certaines d’en- ir'elles, ou qui sont à la place de celles qui manquent. Les organes sexuels de ces crustacés sont séparés : ils sont doubles dans les mäles où on a pu les découvrir , et sont placés sous les premiers feuillets de la queue, s'y an- noncant par des filets ou des crochets. Les femelles por- tent leurs œufs sous la poitrine , soit entre des écailles, soit dans une poche. Les crustacés isopodes sont, lesuns, terrestres, se tenant sous les pierres ou sousles écorces, où dans les fentes des murs, et toujours dans des lieux sombres et humides, où is rongent différentes matières; tandis que les autres sont aquatiques, vivani, soit dans l'eau douce, soit dans les eaux marines. Tous ceux qui sont aquatiques se nourrissent de substances animales, et plusieurs d’entr’eux s’attachent aux cétacés ou à divers poissons pour en sucer le sang. Nous diviserons les isopodes en deux coupes principa- les, qui embrassent quatre petites familles, savoir : les cloportides, les asellides, les ioneiles, les caprellines. DIVISION DES ISOPODES. 1.ere CourE. Branchies situées sous la queue. * Branchies non à nu, ni dendroides. Elles sont, soit entre des écail= les , soit sur des écailles vasculaires, soit dans l’épaisseur de ecr - taines écailles, comme dans des bourses aplaties, (Ptérygibran- ches. Latr.) -{a) Deux antennes apparentes. Les cloportides. Armadille. 150 | ANIMAUX Cloporte. Philoscie. Ligie. (b) Quatre antennes apparentes. Les asellides. Aselle. Jdotée. Sphérome. Cymothoa, Bopyre. ** Branchies à nu, et dendroïdes on en forme de tiges plus ou moins divisées. (Phytibranches. Latr. } Les ionelles. Typhis. Ancée. Pranize. Apseude. Jone. 2.eme Courr. Branchies situées sous la partie antérieure de l'abdomen , entre les pattes. Elles sont présamées dans des corps ovoïdes, vésiculaires, placés de chaque côté sur les second, troisième et quatrième anneaux, ou seulement sur le deuxiéme et le troisième. ( Cystibranches. Latr.) Les caprellines. | Leptomere. Chevrolle. Cyame. LES GLOPORTIDES. Deux antennes apparentes. Les deux intermédiaires étant plus petites, cachées, presqu'imperceptibles. Les cloportides nous paraïssent les premiers crastacés formés par la nature ; ils font en quelque sorte suite aux SANS VERTÈBRES. 1dt gloméris et aux iules qui terminent les arachnides myria- podes, et ensuite amènent successivement tous les autres crustacés. | Ces premiers crustacés ont le corps ovale, aplati en dessous, convexe en dessus, divisé en scgmens transverses dont les sept premiers portent chacun une paire de pattes, et les six antres forment une espèce de quene. C’est sous cette queue et dans certaines des écailles dont elle est gar- nie, que se trouvent les organes respiratoires de ces ani- maux, et c’est M. Latreïlle qui les a découverts et qui a vu qu’ils étaient renfermés dans l'intérieur de ces écailles. Les cloportides ont deux yeux sessiles et composés. Leur bouche offre un labre, une sorte d’épiglotte, deux mandibules, deux paires de mâchoires, et deux pièces in- férieures subarticulées, formant une lèvre inférieure, et qui sont des pieds-mâchoires ou des mächoires auxiliaires, selon M. Savigny. Ces animaux sont la plupart terrestres, et plusieurs d’entr’eux se roulent en boule dans le danger. Îls sont divisés en quatre genres, ARMADILLE. (Armadillo.) Deux antennes extérieures très-apparentes, de sept ar- ticles et insérées sous le bord antérieur de la tête : les in- termédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles, Corps ovale , convexe en dessus, couvert de segmens crustacés transverses, se mettant en boule. Les appendi- ces de la queue non saillans. Quatorze pattes. Antennœ externæ duæ distinctissineæ , septem-arti- æ:lotæ, sub margine antico Capilis insert®æ : interme- dis non conspicuis. Oculi duo sessiles. 152 ANIMAUX Corpus ovatum , supernè convexum , segmentis crus- Laceis transversis tectum, in globum contractile. Appen- dices caudæ non prominulæ. Pedes quatuordecim. OBSERVATIONS. Les armadilles tiennent de très-près aux cloportes, ne s'en distinguent même , au premier aspect, que parce que les appendices de leur queue ne sont point saillans, et se rou- lent plus facilement ou plus ordinairement en boule lorsqu'ils craignent quelque danger. Leurs anneaux sont plus con- vexes en dessus que ceux des cloportes. Selon les observa- tions de M. Latreille, les écailles branchiales et supérieures du dessous de leur queue ont une rangée de petits trous, donnant passage à l'air. ESPECES. 1. Armadille commune. Ærmadillo vulgaris. A. griseo-plumbeus; segmentis margine postico albicantibus. Lat. Oniscus armadillo.Lin. Cuv. journ. d’hist. nat. 2. p. 23. pl. 26. f. 14. 15. Armadillo vulgaris. Late gen. 1. p. 7. (B) var. oniscus cinereus. Panz. fasc. 62. tab. 22. Habite en Europe, sous les pierres, sur les mars, etc. ‘ 2. Aymadille mélangée. Ærmadillo variegatus. A. segmentis nigris, albo marginatis ; dorso variegatoi Lat. Oniscus variegatus. Vill. entom. 4. p. 188. tab. 11. f. 16. Oniscus pulchellus. Panz. fase. 62. t. 27. Armadillo variegatus. Latr.gen. 1. p. 72. Habite en Europe. CLOPORTE. (Oniscus.) Quatre antennes , insérées sous le bord antérieur de là tête ; deux extérieures très-apparentes , sétacées , condées, « L 4 SANS VERTÈBRES. 153 de sept ou huit articles ; deux intermédiaires très-petites, non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, couvert de segmens crustacés, transver- ses, subimbriqués. Deux appendices saillans à l'extrémité de la queue. Quatorze pattes. Antennœæ quatuor , bast capitis margine antico in- sertcæ : externis duabus distinctissimis , setaceïs , frac- tis , septem vel octo articulatis ; intermediüis minimis , vix aut non conspicuis. Oculi duo sessiles. Corpus ovatum , segmentis crustaceis transversis sub- imbricatis tectum. Caud& appendicibus duabus promi- nulis ad apicem. Pedes quatuordecim. OBSERVATIONS. Les c/oportes sont de petits crustacés bien connus et assez communs dans nos maisons, qui courent avec célérité lors- qu'on veut les saisir. Ils sont un peu convexes en dessus, aplatis en dessous, et ont sept paires de pattes courtes qui tiennent aux sept premiers anneaux de leur corps. On n’aperçoit que deux de leurs antennes, qui sont assez gran- des et coudées, Ces crustacés, surtout les armadilles, avoisinent par di- vers rapports les g/oméris qui terminent les arachnides my- riapodes, et paraissent réellement en provenir et commencer la classe à laquelle ils appartiennent. Ceux parini eux qui n’ont que sept articles aux antennes apparentes, sont les porcellions de M. Latreille. Les cloportes femelles ont sous le ventre une poche for- mée par une pellicule mince, dans laquelle l'animal fait passer ses œufs lorsqu'il les pond. Quant aux organes respi- ratoires de ces animaux, c’est dans les quatre premières écailles qui sont sous la queue, que M. Latreille les a décou- 124 ANIMAUX verts. Ce sont de petites poches branchiales situées dans l’é- paisseur des lames-que je viens de citer. Ces animaux se tiennent dans les lieux frais et un peu hu- mides, recherchent l'obscurité, et'se nourrissent de différen- tes matières , soit animales, soit végétales, qu'ils rongent. ESPECES. 1. Cloporte commun. Oniscus asellus. O. supra obscurè cinereus, scaber ; maculis seriatis lateri- busque flavescentibus. Oniscus asellus. Lin. Latr. gen. 1. p. 50. Oniscus murarius, Fab. suppl. p. 300. Cuv. journal d’hist. nat. 2. p.22, pl. 26. f, 11—13. Cloporte ordinaire, Geoff, 2. p. Ge. pl. 22. f, 1. Habite en Europe, sous les pierres, le bois pourri, sur les murs , elc. 2. Cloporte granulé. Oniscus granulatus. O. antennis septem-articulatis; corpore suprà scabro granu3 lato. Porcellio scaber. Latr. gen. 1. p. 70. Oniscus asellus. Fab. suppl. p. 300. Panz. fase. 9. t. 21. Habite en Europe, sur les murs, etc. 3. Cloporte lisse. Oniscus lœvis. O. antennis septem-articulatis; corpore lævi. Porcellio lœvis. Latr. gen. 1. p. 71. Cloporte ordinaire , var. B. Geoff. Habite eg Europe, sur les murs, sous les pierres , etc. Etc. PHILOSCIE. (Philoscia.) Deux antennes externes très - apparentes, de huit arti- cles, nues à leur base ; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, à segmens crustacés transverses, rétréci SANS VERTÈPRES. 155 vers la queue. Quatre appendices styliformes, presque égaux et saillans à la queue. Quatorze pattes. Antennæ externæ duœæ distinctissimæ , octo-articu- latæ, basi nudæ : intermediis non conspicuis. Oculi duo sessiles. Corpus ovatum , ad caudam angustatum , segmentis crustaceis transversis : cauda appendicibus quatuor styliformibus subæqualibus , prominulis. Pedes qua- tuordecim. OBSERVATIONS. Les philoscies ne différent des cloportes que parce que les antennes externes sont découvertes à leur insertion , et que les appendices saillans qui terminent leur queue sont au nombre de quatre et presqu'égaux. Néanmoins les deux appendices extérieurs sont un peu plus longs. ESPÈCE. 1. Philoscie des mousses. Piloscia muscorum. Latr. gen. 1. p. 69. et hist. nat. 7, p. 43. x Oniscus sylvestris Fab. syst. 2. p. 397. Coqueb. illustr. ic. dec. 1. p. 27. tab. 6. £. 12. Oniscus muscorum. Cuv. journal d’hist. nat, 2. p.21. pl. 26, f. 6—8. Habite en France , sous les feuilles tombées et pourries. LIGIE. (Ligia.) Deux antennes externes très-apparentes, ayant leur dernière pièce composée d’un grand nombre de petits articles; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, à segmens transverses. Deux appendices bifides à l'extrémité de la queue. Quatorze pattes. 156 ANIMAUX Antenñæ externæ duæ distinctissimæ , articulo ul- timo & pluribus alüs minoribus composito ; interme- dis occultatis. Oculi duo sessiles. Û Corpus ovatum; segmentis dorsalibus transversis, Æppendices duæ bifidæ ad extremitatem caudæ. Pedes quatuordecim. O BSERVATIONS. Les Zig1es ressemblent aux cloportes par leur aspect; mais elles sont ordinairement un peu plus grandes, plus aplaties et en sont distinguées par leurs antennes, qui semblent composées d'un grand nombre d’articles. Les deux appen- dices qui forment une saillie à l'extrémité de leur queue sont courts et bifides. Ces crustacés sont agiles, et la plupart vivent dans les eaux aux bords de la mer. ESPECES. 1. Ligie océanique. ZLigia oceanica. L. appendicibus caudæ brevibus latiusculis bifidis : stylis selaceis. Oniscus oceanicus. Lin. Oliv. encyel. vol. 6. n.o 15. Ligia oceanica. Latr. gen. 1. p.68. et hist. nat. 7. p. 59.f. 1. Ligia oceanica. Fab. suppl. p. 3or. Habite en Europe, aux bords de la mer. 2. Ligieïtalique. Ligia italica. L. antennis corporis ferë longitudine ; caud& elongaté bi- Jfidd : stylis bifidis. Ligia italica. Fab. suppl. p. 302. Latr. gen. 1 p. 63. Häbite la Méditerranée, au bord de la mer. 3. Ligie des hypnes. Zigia hypnorum. L.antennarumarticulo secundo appendiculifero ; selis caudæ inæqualibus : duabus internis longioribus. Oniscus hypnorum. Cuv. journal d’hist. nat. 2. p. 19. pl. 26. £.3. 4.5. Fab. suppl. p. 30, SANS VERTÈBRES. 197 Ligia hypnorum. Latr. gen. 1. p. 68. Habite en France, sons les mousses, ct sur les côtes de l'Océan. Etc. LES ASELLIDES. Quatre antennes apparentes; les deux intermédiaires plus courtes. Dans l’ordre de la nature, les asellides suivent immé- diitement les cloportides ; aussi plusieurs parmi elles fu- rent confondues avec les cloportes mêmes par différens naturalistes. On les en distingue par leurs quatre antennes apparentes , sauf le singulier genre du bopyre qui n’en offre point , et par le dernier segment de la queue qui est souvent plus grand que ceux qui le précèdent. C’est encore sur des écailles ou dans l'intérieur de certaines écailles qui sont sous cette queue, que se trouvent les branchies de ces animaux. Toutes les asellides sont aquatiques, ont quatorze pat- tes et les yeux sessiles lorsqu'ils existent. Plusieurs parmi elles sont parasites des poissons. ASELLE. (Asellus.) Quatre antennes apparentes , sétacées, inégales, pluriar- ticulées : deux supérieures plus courtes , quadriarticulées ; deux inférieures beaucoup plus longues, à cinq articles. Plusieurs paires dé mâchoires. Deux yeux sessiles, sim- ples. Corps oblong, déprimé ; à tête distincte; à segmens erustacés , transverses. Queue d'un seul segment, ayant deux appendices au bout. Quatorze pattes. 158 ANIMAUX Antennæ quatuor , conspicuæ , setaceæ, inœquales $ pluriarticulatæ : duabus superis quadriarticulatis bre- vioribus; duabus inferis multo longioribus quinque articulatis. Maxillæ pluribus paribus. Oculi duo sessiles , simplices. Corpus oblongum , depressum ; capite distincto ; seg- mentis crustaceis transversis. Caudd segmento unico ; appendicibus duabus ad apicem. Pedes quatuordecim. OBSERVATIONS. Les aselles sont des crustacés aquatiques que Linné con- fondait avec les cloportes, que Geoffroy a le premier dis- tingués, et qui différent principalement des quatre genres qui précèdent, parce que leurs quatre antennes sont appa- rentes. Elles n’ont point de nageoires sur les côtés dela queue, mais le dessous offre deux grandes écailles qui recouvrent les branchies, et au bout il y a deux appendices quelquefois fourchus ou qui portent deux styles. Leurs pattes sont ter- minces par un crochet. Les femelles portent leurs œufs ren- fermés dans une poche membraneuse quioccupe une grande partie du dessous de leur corps. Ces crustacés se nourrissent d’animalcules qu’ils cherchent à saisir. Une espèce commune vit dans les eaux douces ; ipais il parait qu'il en existe dans la mer, qui offrent des par- ticularités dont on pourrait se servir pour les distinguer si cela devenait utile. Voyez les genres janire et jæra de M, Leacu. ESPÈCE. 1. Aselle ordinaire. Æsellus vulgaris. Aselle d’eau douce. Geoff, 2, p. 652. pl. 22. f. a. Asellus vulgaris. Latr. gen. 1. p. 65. Oniscus aquaticus. Lin. Squilla asellus, Degeer ins. 5. p. 496. pl. 31. f. 1. SANS VERTÈBRES. 159 Idotea aquatica. Fab. suppl. p. 303. Habite en Europe, dans les eaux douces , les mares, ete. IDOTÉE.( Idotea. ) Quatre antennes apparentes , inégales : les deux exter- nes beaucoup plus grandes, pluriarticulées. Deux veux sessiles, Corps oblong ou allongé ; à segmens crustacés trans- verses ; à tête distincte. Queue à deux ou trois segmens, nue, n'ayant aucun appendice an bout. Quatorze pattes. Antennæ quatuor , conspicuæ , inæquales : duabus externis multo majoribus , pluriarticulatis. Oculi duo sessiles. Corpus oblongum vel elongatum ; segmentis crusta- ceis transversis ; capite distincto. Cauda nuda ; segmen- tis duobus veltribus ; apice appendicibus nullis. Pedes quatuordecim. OBSERVATIONS. Les iotées sont des crustacés marins dont la queue n’a point de nageoires laléraies , ni d’appendices au bout. Par ce dernier caractère, elles différent des aselles. Elles re se mettent point en boule comme les sphéromes qui d’ailieurs ont à la queue des nageoires latérales. Sous la queue des idotées, deux grandes écailles allongées, étroites et parallèles , en recouvrent d’autres ainsi que les branchies. : Ces crustacés se nourrissent de petits animaux marins ; on soupçonne qu'ils sucent aussi des poissons. ESPECES. 1. Idotée entomon. /dotea entomon. I. ovala; segmentis ad latera prominulis ; caud& elongatä conicé, 160 ANIMAUX Oniscusentomon. Lin. Pallas spicil. zool. fasc. 9. p.64. tab.S, f. 1—6. Cymothoa entomon. Fab. S. à. p. 505. Idotea entomon. Lat. gen. 1. p. 64. Ejusd, hist. nat. vol. 6. p. 361. pl. 58. f. 2. 3. Habite l'Océan d'Earope. 2. Idotée tridentée. Zdotea tridentata. I. linearis ; caudé apice tridentaté; antennis externis cor- ports longitudine. Idotea lridentata. Latr. gen. 1. p. 64. Oniscus tridens. Scop. entom. carn. n.o 1141. Cloporte tridenté. Oliv. encycl. 6. p. 26. Hübite l'Océan d'Europe. Cette espèce entte dans la division des sténosomes de M. Leach. 3. Idotée marine. /dotea marina. 1. sublinearis, semicylindrica; caudé obtuso-acutà, sub. emarginal&. Oniscus balthicus. Pall. spicil. zool. fasc. g. p. 66. tab. 4. f.-6: Idotea marina. Fab. suppl. p. 308. Habite la mer Baltique. 4. Idotée étique. Zdotea hectica. I. lineari- depressai äntennis exfçrnis corporis sublongi= tudine. Oniscus hecticus. Pal]. spicil. zool. fasc. 9. p. 6x. tab. 4. f. 10. Aselle étique. Oliv. Encycl. vol, 4. n.0 13, Habite l'Océan Atlantique. 5. Idotée ongulée. Zdotea ungulata. I. sublinearis ; caudé oblong&, apice truncato-bidentatd ; antennis externis corpore brevioribus. Oniscus ungulatus. Pall. spicil. zool. fasc. 9. p. 62. tab. 4. {. 11. An idotea linearis ? Fab. suppl. p. 304. Habite la mer de l’Inde. Etc. Voyez les idotées de M. Risso, Hist. nat. des crustacés , p- 134 Voyez aussi les sténosomes de M. Leach. SANS VERTÈBRES. | 161 SPHÉROME. (Sphærôma. ) : Quatre antennes apparentes, petites , inégales ; les deux externes un peu plus longues. Deux yeux sessiles. Corps oblong, convexe, à segmens transverses subim- briqués, se contractant en boule. Queue à deux segmens, munie de chaque côté, sur le dernier, d’une nageoire pé- diculée , formée de deux écailles. Quatorze pattes. Antennæ quatuor , conspicuæ, exiles, inœquales : externis longioribus. Oculi duo sessiles. Corpus oblongum, convexum, in globum contractile : segmentis transversis subimbricatis. Cauda segmentis duobus : ultimo utroque latere squamis duabus nata- toriis pedunculo communi insidentibus instructo: Pedes quatuordecim. OBSERVATIONS. Les sphéromes.sont en quelque sorte des armadilles ma- rines, et se contractent aussi en boule; mais ces sphéromes ont quatre antennes apparentes et leur queue est munie de nageoires latérales, ce que les armadilles n’offrent point. Leurs antennes sont menues , sétacées, multiarticulées. M. Latreille associe aux sphéromes les genres campeco- pea, nœæsa, cymodoce et dynamene de M. Leach. ESPÈCES. 1. Sphérome cendré. Sphæroma cinerea. S. lœvis; segmento ultimo rotundato : appendicibus laminis acutis , margine denticulatis. Sphæroma cinerea. Latr. gen. 1. p.65. et Hist. nat. vol. 7, p. 16. Sphérome cendré. Bosc, Hist. uat. des crustacés. vol, 2, p.156. O niscus globator. Pall. spicil. zool, fasc. 9-,p: 70.1. 4. f. 18. Tome F 'É 162 ANIMAUX Cymothoa serrata. Fab. Syst. 2. p. 51o. Habite l'Océan d'Europe, sous les pierres des rivages. e. Sphérome épineux. Sphæroma spinosa. $. segmento ullimo spinoso pileato; appendicibus acutis ciliatis. Sphæroma spinosa. Risso, Hist. nat. des crust. p. 147. pl. 3. LT: Habite: la Méditerranée ? entre les zostères auxquellesil se cramponne. Etc.Voyez-en quelques autres espèces dans l’ouvrage de M. Risso. CYMOTHO A. (Cymothoa. ) Quatre antennes apparentes, sétacées, pluriarticulées, un peu courtes : les externes plus longues. Deux yeux sessiles. Corps ovale-oblong, un peu convexe , à plusieurs des segmens transverses comme appendiculés aux extrémités latérales. Queue à six segmens, dont le dernier plus grand porte de chaque côté une nageoire de deux écailles. Qua- torze pattes à crochets forts. Antennæ quatuor, conspicuæ , selaceæ , pluriarti- culatæ , breviusculæ : externis pauld longioribus. Oculi duo sessiles. Corpus ovato-oblongum , subconvexum ; segme r110- rum trarsversorum pluribus ad extremitates laterales subappendiculatis. Cauda segmentis sex : ultimo ma- jore, utrinque pinn& diphylld instructo. Pedes quatuor- decim : unguibus validis. OBSERVATIONS. Parmi les crustacés isopodes, les cymothoas sont rermarz quables par des habitudes qui paraissent leur ètre particu- SANS VERTÈBRES, 163 lières : ce sont des parasites des poissons sur lesquels ils se cramponnent et dont ils sucent le sang. On les a désignés sous les noms de poux de mer, d'asile, d'oëstre de pois- son. Leurs branchies sont des espèces de bourses ou de ves- sies situées , sur deux rangées, le long du dessous de la queue. On en connait déja un assez grand nombre d'espèces. M. La treille réunit à ce genre les /imnoria, euwrydice et æga de M. Leacu. ESPECES. 1. Cymothoa asile. Cymothoa asilus. C. capite posticë trilobo ; segmentis posticis, ultimo excepa3 Lo, retrorsm arcuaiis ; isto semt-elliptico. Cymothoa asilus. Fab. sappl. p. 305. Latr. gen. 1. p. 66. et Hist, nat. 9. p. 23. pl. 58. f. 9. 10. Oniscus asilus. Lin. Pall. spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f. 12. Habite l'Océan de l'Europe. 2. Cymothoa oësire. Cymothoa oestrum. C: ovato-oblonga ; ullimo segmento transverso. Cymothoa oestrum ? Fab. syst, 2. p. 505. Latr. gen. 1. p. 66. Oniscus oestrum. Lin. Pall. spicil. zool. fase. 9. t. 4. f. 13 Habite l'Océan de l’Europe. 3. Cymothoa rosacé. Cymothoa rosacea. C. ovata , rosacea ; caudd semi-lunatd; pedibus posteriori- bus spinosts. Cymothoa rosacea. Risso , Hist. nat. des crast. p. 140. pl. 3. f. 9. Habite la Méditerranée , sar l’apogon rouge. L’æga emargi- nata de M. Leach, Crust. annul. malacostraca, pl. 21, pa- raît avoir des rapports avec cette espèce. Etc. D'ONPYARIE.. 1 Bopyrus. ) Point d'antennes. Point d’yeux distincts. Bouche comme . 164 ANIMAUX bilabiée , située sous le bord du segment antérieur ; à sucoir qui paraît sortir entre les lèvres. Corps ovale, rétréci postérieurement, aplati, pres- que membraneux , à queue petite et très-courte. Sept pattes fausses, très-petites, contournées, inarticulées de chaque côté, insérées sous les bords latéraux du corps. Antenneæ nullæ. Oculi nulli distincti. Os subbilabia- tum , sub margine segmenti antici dispositum ; haus- tello intra labia emergente. Corpus ovalunt , posticè attenuatum , planum ; sub- inembranaceum; caud& parvé, brevissimaä. Pedes spu- ri, minime, contort , inarticulati, utrinque septem , infrä marginem corporis inserti. OBSERVATIONS. J'avais placé le bopyre parmi les épizoaires, et depuis j'ai déféré au sentiment de M. Latreille qui le regarde comme un crustacé. Malgré le misérable état où le réduit l’imperfec- tion de ses parties ,'ce savant lui trouve de l’analogie avec les cymothoas. Le bopyrre est un petit animal fort plat, presque mem- braneux, et qui vit en parasite sur les alphées, les paléinons, en s’introduisant sous l’écaille de leur corselet et les suçant. Sa forme est celle d’une petite sole. Il n’a qu'environ quatre Lgnes et demie de longueur. Il a de petites lamés membra- neuses au-dessus des pattes, et deux rangées de petites écailles sous la queue. ESPÈCES. 1. Bopyre des chevrettes. Bopyrus squillarum. B. pallidè lutescèns ; cauda subacutt. Bopyrus squillarum Latx. gen. 1.p.67.et Hist, nat., etc:, 7. p- 50. pl. 5. 1. 2—4. SANS VERTÈBRES. 165 Monoculus crangorum. Fab. syst. suppl. p. 306. Habite sous l’écaille du palémon squille, 2, Bopyre des palémons. Bopyrus palemonts. B. luteo-vtrescens , varius ; caudd rotundatd. Bopyrus palemonis. Risso , Hist. nat. des crust. p. 148. Habite la Méditerranée , sous l’écaille thoracique des palémons. LES I1O NELEES,. Deux ou quatre antennes. Deux yeux sessiles. Dix ou quatorze pattes. Les branchies à nu sous la queue , et en forme de tiges plus ou moins divisées. Les tonelles constituent une petite famille nouvellement établie par M. Latreille sous le nom de phytibranches. Elle est fort remarquable par le caractère des branehies qui sont à nu sous la queue ; et c’est principalement par ce caractère que ces crustacés isopodes se distinguent des asellides. Il est très-curieux de voir que, dans les crusta- cés, les branchies commencent par être sitnées sous la queue de l'animal] , qu’ensuite elles se trouvent transportées sous la partie antérieure de l'abdomen, adhérant à cer- taines pattes, on toujours sous l'abdomen, variant dans leur situation, selon les familles, et qu’elles finissent, dans les décapodes, par être cachées sous les bords latéraux de l'écaille du corselet , ayant de l'adhérence avec la base extérieure des pieds-mâchoires. Toutes les zonelles sont aquatiques et marines; certaines d’entr’elles ont toutes leurs pattes natatoires ; d’antres n’ont pour la natation que leurs pattes postérieures, Ces ani- maux, probablement nombreux, sont encore peu con nus. 166 ANIMAUX TYLHISeC Typhis.) Deux antennes très-petites. Deux yeux petits, sessiles. Corps oblong, convexe , courbé, divisé en segmens transverses, et muni de chaque côté, de deux lames mo- biles , oblongues , pointues au sommet. De petites écailles x l'extrémité de la queue. Dix pattes, dont les quatre an- térieures sont didactyles. Aniennæ duæ , minimæ. Oculi duo, parvi , sessiles. Corpus oblongum , convexum , incurvum , segmen- tis transversis divisum , utroque latere lamuinis duabus mobilibus oblongis apice acuminatis instructum. Squa- » . mæ parvæ ad apicem caudæ. Pedes decem : quatuor anticis didacty lis. OBSERVATIONS. Les #yphis sont de petits crustacés marins, assez singuliers par leurs caractères, et par leurs habitudes de se courber en bas et même de se contracter presqu’en boule en inclinant leur tête, courbant leur queue sous leur corps, et cachant toutes leurs parties inférieures , à l’aide de leurs quatre la- mes foliacées qui se ferment comme des valves. Ils se tien- nent ordinairement sur des fonds sablonneux, et viennent de temps en temps nager à la surface de l'eau pour saisir de petites équorées dont ils font leur nourriture. ESPECE. 1. Typhis ovoïde. 7>phis ovoides. Risso , Hist. nat. des crust. p. 122. pl. 2. f. 9. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Nice. SANS VERTÈERES. 167 ANCÉE. ( Anceus. }) Quatre antennes sétacées. Deux yeux sessiles, compo- "sés. Deux cornes avancées, arquées en faux, pointues, mandibuliformes , sur le front des mâles. Corps oblong, déprimé. Queue à plusieurs segmens transverses , terminée par des lames natatoires. Cinq pai- res de pattes monodactyles. Antennœ quatuor, setace®. Ocul duo, sessiles , compositi. Frons masculorum cornubus duobus porrec- tis falcatis, acutis, mandibuliformibus instructa. Corpus oblongum, depressum. Cauda segméntis pluribus transversis divisa, lamellisque natatorüs ter- minata. Pedes decem , omnes monodactylr. OBSERVATIONS. Le genre ancée, établi par M. Risso, et rapporté par M. Latreille à la division des crustacés isopodes qui ont des branchies à nu sous la queue, est remarquable par les deux grandes saillies en forme de mandibules avancées que les mäles ont au devant de la tête. Aucune de leurs pattes n’est terminée en pince. Ces crustacés sont marins, vivent entre les plantes marines ou se cachent dans les interstices des co- raux , des madrépores. ESPECES, 1. Ancée forficulaire. Anceus forficularius. A. pedum paribus tribus anticis antrorshm versis ; caudaw luminis tribus terminat«. ÆAnceus forficularius. Risso, Hist. nat. des crast. p. 52. pl. à, £ 10; 108 ANIMAUX Habite la Méditerranée, entre les coraux. 2. Ancée maxillaire. Ænceus maxillaris. A. pedibus æqualiter patentibus, monodactylis; caudé subciliatd, apice laminis destitutd. Cancer maxilluris. Montag. traus. soc. Linn. 7. p. 65. &. G. fa. Habite |’ Océan britannique. PRANIZE. ( Praniza.) Quatre antennes inégales. Deux yeux sessiles. Corps allongé, divisé en trois segmens, dont les deux premiers fort étroits, et le troisième très-grand. Dix pat- tes : les quaire antérieures attachées aux deux premiers segmens ; les six autres au segment postérieur. Des appen- dices en feuillets à la queue. Antennæ quatuor, inæquales. Oculi duo , sessiles. Corpus elongatum , segmentis tribus divisum : duo- bus primis per angustis ; tertio posteriore maximo. Pe- des decem : antici quatuor segmentis angustis affixi : ali sex segmento posteriore. Appendices foliaceæ ad caudam. OBSERVATIONS. Les pranizes , établies comme genre par M. Zeach, sont remarquables par la grandeur du troisième segment de leur corps. Elles n’ont que dix pattes, dont aucune n'est termi- née en pince. Leur queue est divisée en cinq ou six segmens, dont le dernier est garni latéralement d’écailles natatoires. ESPEC E. 1. Pranize bleuâtre. Pranizæ cœrulata. Oniscus cœrulatus. Montag. trans. soc. Linn. vol. XI. p. 15. Von: Le 0. Habite l'Océan Européen. SANS VERTÈBRES. 1069 APSEUDE. ( Apseudes. ) Quatre antennes : les deux externes plus longues , séta- cées, multüarticulées. Deux yeux sessiles. Corps allongé, terminé postérieurement par deux soies. Quatorze pattes : les deux antérieures chéliferes ; les deux ou quatre dernières natatoires. “ Antennœæ quatuor : duabus externis longioribus , se- taceis , multiarticulatis. Oculi duo sessiles. Corpus elongatum , posticè setis duabus terminatum. Pedes quatuordecim : duobus anticis cheliferis, duobus aut quatuor ultimis natatorts. OBSERVATIONS. Le genre des apseudes , établi par M. Lac, comprend des crustacés isopodes qui sont nageurs etambulateurs, puis- qu ils ont des pattes à crochets et d’autres quisont natatoires. Les deux pattes antérieures sont terminées en pince ; et la queue est munie de deux longues soies. Ces crustacés vivent entre les plantes marines. ESPÈCES. 1. Apseude taupe. Æpseudes talpa. A. antennis articulo ultimo plumosis ; pedibus secundi pa- ris apice dilatatis , compressis dentatis. Cancer gammarus talpa. Montag. trans. soc. Linn. vol. de p- 98. tab. 4. f. 6. Apseudes. Latr. Habite l'Océan Européen. 2, Apseude ligioïde. Æpseudes ligioides. 4, antennis inferioribus brevissimis ; selis caudæ nudis. 170 ANIMAUX Eupheus ligioides. Risso, Hist. nat. des crust. p.124. tab. 3, f. 9. Habite la Méditerranée , entre des facus. La deuxième paire de pattes n’est point dilatée à son extrémité. TONE. (Ione.) Antennes courtes, subulées. Corps ovoïde, plus large et obtus antérieurement, entièrement formé d’un grand corselet. Queue courte, à quatre segmens transverses, terminée par deux languettes spatulées. Quatorze pattes sans onglets, en languettes spatulées , natatoires, dimi- nuant insensiblement de longueur postérieurement. Antennœæ breves , subulatæ. Corpus obovatum , an- ce latius et obtusum , thorace maximo penitus compo- situm. Cauda brevis , segments quatuor transversim divisa , appendicibus binis lingulato - spatulatis termi- nata. Pedes quatuordecim , natatorü , lingulato-spatu- lati, posticè sensim breviores ; unguiculis nullis. OBSERVATIONS. L'iore forme un genre remarquable , dont les caractères sont bien tranchés. C'est un crustacé nageur, d’une forme assez particulière, son corps, comme sans anneaux, parais- sant n'offrir qu'un grand corselet. La figure qui le représente ne montre que deux antennes ; apparemment parce que les deux antérieures sont fort courtes. Sous la queue de cet ant- inal, des branchies à nu, pédiculées, et rameuses ou den- droides, sont bieu apparentes. ESPECE. 1. Jone thoracique. Zone thoracica, Oniscus thoracicus. Montag. trans. soc. Linn. vol: 9. plis. 14D, 524,3: SANS VERTÈBRES. 171 Tone. Latr. Cuv. Règne anim. 3. p. 54. Habite l'Océan Européen. LES, CAPRELLENES: Quatre antennes inégales. Deux yeux sessiles, compo- sés. Corps le plus souvent linéaire. PBranchies dans des corps vésiculaires , situées sous la partie anté- rieure de l'abdomen , adhérentes à la base exterre de certaines pattes ou occupant leur place. Nos caprellines , réduites, d'après les caractères ci- dessus , sont les cystibranches de M. Latreille, et cons- tituent la dernière famille des isopodes. Ce sont des crus- tacés marins, de petite taille, et en général d’une forme singulière, Lenr corps est ordinairement linéaire, avec des pattes grâles et longues, au nombre de dix ou de quatorze. Ce qui les rerd très-remarquables, ce sont les corps vésiculaires, ovoïdes, et très-mous, que l'on pré- sume renfermer leurs branchies, et qui sont placés sur les second, troisième et quatrième segmens , quelquefois seu- Jement sur le second et le troisième , en adhérant aux pat- tes qui s y trouvent. Ces animaux se trouvent parmi les plantes marines, et certains d’entre eux sont parasites des baleines ou de quelques poissons, LEPTOMÈR-E. ( Leptomera. ) Quatreantennes sétacées; les supérieures ou postérieures plus longues. Deux yeux sessiles. Corps linéaire, à articles longitudinaux , le premier se 173 ANIMAUX ; confondant avec la tête. Queue irès-courte. Dix ou que- torze pattes disposées en série continue, et toates ongui- culées. Antennæ quatuor, setaceæ : duabus superioribus vel posterioribus longioribus. Oculi duo sessiles. Corpus lineare ; articulis longitudinalibus : primo & capite non distincto. Cauda brevissima. Pedes decem aut güatuordecim in serie continud dispositi , omnes unguiculati. OBSERVATIONS. Sous cette dénomination générique , je réunis les lepto- mères et les protons de M. Latreille; ne connaissant pour proton que le gammarus pedatus de Muller que M. Latreille indique comme synonyme et qui a évidemment quatorze pattes. Nos Zeptomères ne paraissent différer des chevrolles que parce que la deuxième et la troisième paire de pattes n’avor- tent point. Au reste, ces crustacés sont encore très-peu connus, et leurs espèces surtout attendent de nouvelles observations pour être convenablement déterminées. ESPECES. 1. Leptomère rouge. Leptomera rubra. L. pedibus quatuordecim setaceis : secundi paris tibiis cla- vatis. Squilla ventricosa. Mull. zool. dan. p. 20. tab. 56. f. 1—3: fem. Leptomera ex D. Latr. Herbst, canc. t. 36. f. 11. Habite l'Océan boréal , entre les fucus, les conferves, #. Leptomère pédiaire. Leptomera pedata. L. pedibus quatuordecim; quatuor primis subchelatis ; ulti- mis quatuor aliis longiortbhus. e Gammarus pedatus. Mull. zool. dan. p. 33. tab. 107. f. 1.2. < A y SANS VERTÈBRES. 179 An proton ? Lau Lich. Habite. ..... l’Océan boréal ? CHEVROLLE. (Caprella. ) Quatre antennes : les deux supérieures plus longues ; leur dernière pièce composée de très-petits articles nom- breax. Deux yeux sessiles , composés. Corps allongé, linéaire ou filiforme, divisé en articles inégaux. Queue très-courte. Dix pattes onguiculées ; à pai- res disposées en une série interrompue. Antennæ quatuor : superioribus duabus longioribus : ultimo articulo aliis minimis numerosisque composito. Oculi duo sessiles, compositi. Corpus elongatum, lineare , subfiliforme , articutis inœqualibus divisum. Cauda brevissima. Pedes decem unguiculati : paribus serie interruptdé dispositis. OBSE RVATIONS. Le genre chevrolle, maintenant réduit, se rapproche beaucoup des leptomères, et semble annoncer le voisinage des crévettes , etc. Ces crustacés isopodes sont singuliers et remarquables par leur corps grêle, presque filiforme, à segmens inégaux, plutôt longitudinaux que transverses, et à paires de pattes inégalement disposées, formant une série interrompue. Le second et le troisième anneau du corps n'ont que de fausses pattes; mais ils soutiennent quatre ap- pendices subovales, susceptibles de gonflement , qui contien- nent probablement les organes de la respiration. Les femel- les portent leurs œufs renfermés dans un sac attaché sous le troisième anneau du corps. 17/4 ANIMAUX Les chevrolles se tiennent parmidles plantes marines, marchent à la manière des chenilles arpenteuses, se redres- sent en faisant vibrer leurs antennes, et nagent en cour- bant en bas les extrémités de leur corps. ESPECES. 1. Chevrolle scolopendroïde. Caprella scolopendroi- des. C. manibus secundi tertiique partis didacty lis : uno maximo falcato ; altero minimo , subrecto. Gammarus quadrilobatus. Muil. zool. dan. t. 114. f. 1. 2. fem. Bast. op. subs. 1. tab. 4.f.2.a b.c. Oniscus scolopendroides. Pall. Spicil. zool. fasc. 9 t. 4. f. 15. An cancer linearis ? Linn. Squilla quadrilobata ? Mall, zool. dau. t. 56. f. 4. 5. 6. mas. Habite l'Océan d'Europe boréal. 2. Chevrolle phasme. Caprella phasma. C.pedibus secundi paris manu subdidactyli; corporis seg- mentis primis dorso mucronalis. Cancer phasma. Moutag. trans. soc. Linn. 7. p. 66. tv. 6. f..3. Habite l'Océan d'Europe. Etc. Voyez les cancer alomus et filiformis de Linné. Dans ce genre, les distinctions spécifiques laissent encore beaucoup à désirer. CYAME. (Cyamus.) Quatre antennes inégales : les deux supérieures plus longues, sétacées, de quatre articles. Un labre échancré ; deux mandibules à sommet bifide; quatre mâchoires réu- nies en deux pièces transverses ; une lèvre inférieure for- mée de deux palpes articulés, onguiculés, réunis par leur base, SANS VERTÈBRES. 155 Tête en cône obtus, petite, non distincte du premier segment. Corps ovale, déprimé , à six segmens transver- ses, celui de la tête excepté. Un tubercule à l'extrémité postérieure , formant une queue très-courte. Deux yeux composés , sessiles , sur les bords latéraux et antérieurs de la tète; deux petits yeux lisses, sur son vertex. uit pattes onguiculées et articulées. Deux paires de fausses pattes, sur le second et le troisième segment, auxquelles adhèrent des vésicules branchiales. Antennæ quatuor , inæquales : duabus superioribus longioribus setaceis, quadriarticulatis. Labrumemar- ginatum. Mandibulæ du , apice bifidæ. Maxillæ qua- tuor, in duas partes aut laminas transversas connatæ. Labium è palpis duobus articulatis et unguiculatis basi connatis compositum. | Caput obtusè conicum , parvum, a segmento primo non distinctum. Oculi duo compositi, sessiles, ad latera antica capitis. Ocelli duo in vertice. Corpus ova- tum , depressum , segmentis sex transversis divisum { segmento capitis excluso |. Pedes octo articulati un- guiculati : pedes spuri quatuor , in segmento secundo tertioque, quibus vesiculas branchiales adhærent. Cauda tuberculo minimo terminali. OBSERYATIONS. Le cyame , que Linné rangeait parmi les cloportes, est effectivement un véritable crustacé; mais, quoique parasite, il appartient à la famille des caprellines [ des cystibranches de M. Latreille ]. Il a moins de rapports qu’on ne pense avec le pycnogonon, qui est une arachnide, quoiqu'il en ait un peu l'aspect et presque les habitudes. Des quatorze pattes du cyame, les deux premières fort pe- 176 ANIMAUX tites, ne servent point à la marche, et sont transformées en palpes qui, par l'union de leur base , forment une lévre in- férieure à la bouche. Les quatre fausses pattes sont mutiques, inarticulées , et ont à leur base les vésicules respiratoires. Dans les femelles, quatre écailles arrondies, concaves, pla- cées sous le deuxième et le troisième segment, servent à renfermer les œufs. On trouve les cyames cramponnésen grand nombre sur le corps des baleines , ce qui les a fait nommer poux de ba- leine par le vulgaire. | ESPECE. 1. Cyame dela baleine. Cyamus ceti. Oniscus ceti. Linn. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f. 14. Mul. zoo. dan. tab. 119. f.13—17. Cyamus ceti. Latr. gen. 1. p. Go. Larunda ceti. Leach, crust. annulos. pl. 21.° Habite l'Océan de l’Europe, surles baleines, etc. IVota. Une autre espèce , trés-petite, des Indes orientales , et encore inédite, est connue de M. Latreille. r TROISIÈME SECTION. CRUSTACÉS AMPHIPODES. Mandibules palpigères ; deux ouquatre antennes ; la téte distincte du tronc ; les yeux sessiles ; des bran- chies vésiculeuses , situées à la base intérieure des pattes , sauf celles de la paire antérieure. Les amphipodes sont les premiers crustacés dont les mandibules soient palpiferes, celles des précédens en étant généralement dépourvues. Mais leurs yeux sont ses- SANS VERTÈBRES: 177 siles et immobiles, et leur tète est distincte du tronc, Leur troisième et dernière paire de mâchoires représente une lèvre inférieure, à l’aide de deux palpes ou deux petites pattes réunies à leur base, Le corps de ces animaux est plus membraneux que crustacé , oblong, le plus souvent arqué et comprimé sur les côtés. Il est divisé en sept anneaux portant chacun une paire de pattes dont les quatre premières sont crdinaire- ment dirigées en avant. À la base intérieure de chaque patte , en commencant à la seconde paire, on aperçoit un corps ovale et vésiculeux qui paraît être une branchie. Postérieurement , le tronc se termine par une queue de six à sept articles, offrant en dessous cinq paires de fi- lets divisés en deux branches articulées. Ces filets, très- mobiles, sont regardés comme des pattes natatoires , et semblent néanmoins analogues aux pattes branchiales des stomapodes: Les antennes des amphipodes sont quelquefois au nom- bre de deux, mais plus souvent il s’en trouve quatre. Leur bouche offre un labre ; deux mandibules portant cha- cune un palpe filiforme ; une languette; deux paires de mächoires ; et au dessous deux pieds - mâchoires, formant une lèvre inférieure , avec deux palpes. Les amphipodes nagent et sautent avec agilité ; c’est toujours sur le côté qu'ils se posent. Les uns habitent les eaux douces des ruisseaux et des fontaines , les autres vi- vent dans les eaux salées. Les femelles portent leurs œufs rassemblés sous leur poitrine, et recouverts par de petites éeailles. Tome F. 12 178 ANIMAUX DIVISION DES AMPHIPODES. * Deux antennes. Phronime. L ## Quatre antennes. (1) Les quatre antennes presque semblables pour la forme, les in- férieures n’imitant pas des espèces de pattes, (a) Autennes supérieures plus longues que les autres, a | Crevette. (b) Antennes supérieures plus courtes que les autres. Talitre. (2) Antennes inférieures subonguiculées au bont, et imitant des pattes. Corophie. PHRONIME. ( Phronima.) Deux antennes courtes, de trois articles. Deux yeux sessiles. Tête grosse, sessile, ayant antérieurement une saillie conique , en forme de bec, inclinée en bas. Corps mou, allongé ; le tronc demi-cylindrique , diviséen six anneaux ; la queue étroite, partagée en cinqsegmens : le dernier ter- miné par quelques appendices styliformes. Dix pattes ; la troisième paire fort longue , à mains didactyles. Antennæ duæ breves , triarticulatæ. Oculi duo, sessiles. Caput magnum , sessile, anticè eminenti& conic& SANS VERTÈBRES. 179 rostriformi subtus inflexd terminatum. Corpus molle, elonñgatum : trunco semi-cylindrico , segmentis sex diviso ; cauda angusta , segmentis quinis : ultimo appen- dicibus aliquot sty liformibus instructo. Pedes decem : tertio part longissimo , manibus didacty lis. OBSERVATIONS. Les phronimes, dont le genre fut reconnu et déterminé par M. Latreille, semblent les amphipodes les plus rapprochés des chevrollesqui paraissent leur servir de transition. Ces sin- guliers crustacés ont l’habitude de s'emparer de certaines radiaires mollasses, telles que des beroës ou certaines médu- saires, et de se faire un domicile de leur corps, avec lequel ils nagent. Ils viennent quelquefois à la surface de l’eau, et se nourrissent des animalcules qu'ils peuvent saisir. ESPÈCES. 1. Phronime sédentaire. Phronima sedentarta. Ph. corpore margaritaceo, cum punctis rubris. Ex D. Risso, Fhronima sedentaria. Latr. gen. 1. p. 56. tab. 2. f. 2. 3. et hist. nat. vol. 6. p. 289. Cancer sedentarius. Forsk. Faun. arab. p. 95. Herbst. canc, tab. 36. f, 8. Risso. Hist. des crust. p. 120. Habite la Méditerranée. 2. Phronime sentinelle. Phronima custos. Ph. corpore lineart albissimo. Phronima custos. Risso. hist. nat. des crust, p. 121. pl. 2, 6.3, Habite la Méditerranée, Cette phronime est-elle bien distincte de la précédente ? GE VETTE, (Gammarus. ) Quatre antennes inégales, sétacées, articulées , dispo- sées sur deux rangs ; les supérieures étant plus longues. 180 ANIMAUX Deux yenx sessiles, composés. Un labre ; deux mandi- bules palpigères ; quatre mâchoires libres; deux fausses mächoires réunies en lèvre inférieure , ayant deux palpes onguiculés. Corps allongé , un peu arqué, souvent aplati sur les côtés, à segmens crustacés transverses. Quatorze pattes. Des appendices bifides à la queue. Antennæ quatuor , inæquales , setaceæ , articulatæ , ordinibus duobus dispositæ : superioribus longioribus. Oculri duo , sessiles, composit. Labrum ; mandibulæ duæ palpigeræ ; maxillæ quatuor liberæ ; alteræ duc spuriæ , in labium connatæ : palpis duobus unguicu- latis. * Corpus elongatum , subarcuatum , lateribus sœpè depressum; segmentis crustaceis transversis. Peudes quatuordecim. Appendices bifidæ ad caudam. OBSERVATIONS. Parmi les amphipodes, les crevettes constituent un genre très-naturel et assez nombreux en espèces ; mais comme ces espècesoffrentnécessairement des diversités dans leursparties externes, quoique non essentielles, on s'empresse maintenant de saisir tous les moyens de distinction, pour démembrer . ce genre et en formerune multitude de petits. Cette marche est loin d’étre utile à la science; et même si nous distinguons les talitres, c'est par l'intérêt qu’inspirent les observations de M. Zatreille. Les crevettes sont des crustacés aquatiques, qui vive nt, les uns dans les eaux salées de la mer, les autres dans les eaux douces des fontaines, des rivières et des marais, Leurs pattes antérieures sont dirigées en avant , tandis que les autres ont une autre direction. Elles sont accompagnées de lames min- SANS VERTÈBRES. 181 ces et perpendiculaires qui leur servent à nager et à sauter. En effet, ces petits crustacés sont fort agiles, et la plupart sautent comme des puces lorsqu'on les met à sec sur la terre, ESPECES. Antennes à trois articles dont le dernier est une soie articulée. Crevette des ruisseaux. Gammarus pulex. G. pedibus quatuor anticis Er manu unguicull- fero terminatts. Gammarus pulex. Fab. Syst. 2. p. 516. ® Cancer puleæ. Lin. Crevette den ruisseaux, Geoff, 2. p.667. pl. 21. f. 6. Gammarus pulex. Lat. gen. x. p. 58; et hist. nat. 6. pl. 57. f. 7. Habite en Europe, dans les eaux des fontaines et des ruisseaux. 2. Crevette épineuse. Gammarus spinosus. GC pedibus anticis manu destitutis ; dorsi segmentis poste- ri sribus acurminalo-spinosis. Cancer gammarus spinosus. Montag. Trans. Soc. Lin. vol. XI: p. 3. tab. 2. fr. Dexamine spinosa. Leach. Frans. Soc. Linn. vol XH. p. 358. Habite POcéan britannique. 3. Crevette crochue. Gammarus articulosus. G. pedibus anticis duobus chelatis, secundi paris manu majusculo : dactylo reflexo ; caudé apice incurvd. Cancer articulosus. Montag. Trans, Soc. Linn. vol, 5. p. 71. tab. G, f. G. Leucothoe.articulosa. Leach. Trans. Sec. Linn. XI. p. 358, Habite l'Océan britannique. Antennes de quatre articles, le dernier articulé, 4. Crevétte palmée. Gammarus palmatus. G:corpore nigricante ; pedum pari secundo manu dilatato compresso. 182 ANIMAUX Cancer palmatus. Montag. Trans. Soc, Linn. 9. p. 69. Melita palmata. Leach. Crust. annul. pl. 2r. Habite l'Océan britannique, sous les pierres des rivages. 5. Crevette grosse-main. Gammarus grossimanus. G. pedum paribus duobus anticis manuferis; caudé& apice nudd. Cancer gammarus grossimanus. Montag. Trans. Soc. Linn. Q. P- 97- tab. 4. f. 5. Mæra grossimana.Teach, Trans. Soc. Linn. XI. p. 359. Habite les rivages de l'Océan britannique. 6. Crevette fucicole. Gammarus pherusa. . G. cireneus , rubro varius; pedibus anticis manu oblongo terminatis: Pherusa fucico!a. Leach, Trans. Soc. Linn, XIE, p.360. Ejusd. crust. annal. pl. 21. Habite les rivages de l'Océan britannique, entre les fucus. Elle n’a point d’appendice à la base du quatrième article des antennes. Etc Le gammarus me, Trans. Soc. Lino. 9. P: 09: tab. 5. f. 1. est encore de ce genre. Amphithoë Leach. TALITRE. (Talitrus.) Quatre antennes inégales , sétacées, articulées ; les su- périeures étant plus courtes ; deux yeux sessiles ; bouche comme dans les crevettes. Corps allongé , semi-cylindracé; à segmens crustacés transverses. Quatorze pattes. Port des crevettes. Antennæ quatuor, inœquales , setaceæ , articulatæ : superioribus brevioribus. Oculi duo sessiles. Os ut in gammarellis. Corpus elongatum , semi cylindraceum ; segmentis crustaceis transversis. Pedes quatuordecim. Habitus gammarorum. SANS VERTEBRES. 183 OBSERVATIONS. Les talitres ressemblant aux crevettes par leur aspect et leurs habitudes , on pourrait ne les en point séparer ; cepen- dant le caractère des antennes inférieures qui sont plus lon- gues que les supérieures est si remarquable, que nous avons suivi M. Latreille qui les a distingués. On peut néanmoins les diviser encore, comme l’a fait M. Leach. En effet, dans les uns, la tête ne forme point de saillie en devant , et avec ceux-là, M. Leach forme ses talitres et ses orchesties ; tandis que dans les autres le devant de la tête se prolonge en forme de bec, comme dans les phronimes; et ces derniers cons- tiluent les atyles du zoologiste anglais. ESPECES. 1. Talitre sauterelle. Zalitrus Llocusta. T. pedibus omnibus monodactylis; antennis supertioribus brevissimis. Cancer locusta. Lin. Gammarus locusta. Fab, Oniscus locusta. Pall. Spicil. zool. fase. 9. tab. 4.f. ». Talitrus locusta. Lat. gen. 1. p. 58. Cancer gammarus sallator. Montag. Soc. Linn. trans. 9. p.94. tab. 4. f. 3. “Habite l'Océan d'Europe. 2. Talitre gammarelle, Zalitrus gammarellus. T. pedibus omnibus monodactylis : secundi paris manu ma- gné sub compressé. Oniscus gammarellus. Pall. Spicil. zool. fase. 9. t. 4. f. 8. T'alitrus gammarellus. Latr. gen. 1.p. 55. Cancer gammarus locusta? Montag. Trans. Soc. Lino. 9° p 92. tab. 4.f. 1. Orchestia , Leach. Habite l'Océan d'Europe, près des rivages. 3. Talitre cariné. Z'alitrus carinatus. T°. capite rostro descendente ; abdomine segmentis quin- que ullimis carinatis, poslice acute productis. 1 84 ANIMAUX Atylus carinatus. Leach, Trans. Soc. Linn, XL. p. 35%. Gammarus carinatus. Fab. Syst, 2. p. 515. Habite....., Etc. COROPHIE. (Corophium.) Quatre antennes inégales : les deux inférieures plus longues, plus épaisses, pédiformes, articulées, sabongui- cülées au bout. ‘ Le reste comme dans les crevettes. Antennæ quatuor, inœquales : inferis duabus lon- gioribus, crassioribus , pediformibus , articulatis, apice subunguiculatis. Caœtera ut in gammaribus. OBSERVATIONS. Les corophies ayantles antennes inférieures plus longues, plus épaisses et comme onguiculées au bout, sont en cela très-remarquables, et se servent probablement de ces par- ties , comme de bras ou de pattes, pour saisir leur proie. D’après ces habitudes particulières, M. Latreille a eu raison de les distinguer. ESPECE. 1. Corophie longicorne. Corophium longicorne. C. corpore lateribus depresso; antennis inferis quadriarti- culatis corpore longioribus. Cancer grossipes. Lin. Gammarus longicornis. Fab. Oniscus volutator. Pall. Spicil. zool. fasc. g. t. 4. f. 9. Corophium longicorne. Lat. gen. 1. p. 59. Habite l'Océan d'Europe. Etc. Rapportez aux corophies les genres podocera et jassa de M. Leach. SANS VERTÈBRES. 159 mm SECTION QUATRIÈME. CRUSTACÉS STOMAPODES. Mandibules palpigères. Les yeux pédiculés. La téte en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédigère. Branchies à nueten panache sous le ventre, au dela des pieds. Les stomapodes connus sont encore peu nombreux ; on n’en a même fait qu'un seul genre sous le nom de squilla; mais maintenant M. Latreille en forme deux. Ces crustacés sont les derniers des hétérobranches , et sem- blert, par leur forme allongée et leurs yeux portés sur des pédicules mobiles, former une transition aux crustacés homobranches, par les macroures ; leur caractèré est particulier et fort éminent. En effet, parmi les crustacés à mandibules palpigères, les ssomapodes sont les seuls qui aient les branchies à nu et en panache sous le ventre. Ces branchies sont suspendues à la base d’écailles ou de lames articulées qui sont des pattes natatoires. La tête, loin d’être distincte, me paraîtici en grande par- tie reculée sous un corseletantérieur non pédifère. La bou- che, occupant le dessous de ce corselet antérieur, a reculé lattache des pattes sous une partie postérieure , comme aux dépens de l'abdomen. Ainsi, je distingue le corselet en partie antérieure eten partie postérieure. La première, sous la forme d’un corselet ordinaire , est avancée au delà des pattes , et se divise en deux portions : l’une, antérieure, très-petite, porte les yeux et les antennes intermédiaires, 186 ANIMAUX tandis que l'autre, fort grande et déprimée, soutient les antennes extérieures. La seconde partie du corselet est pédifère , et souvent se compose de trois segmens étroits, assez semblables aux autres segmens de la queue. La bouche des stomapodes a un labre ; deux mandibu« les dentées et pourvues d’un palpe filiforme ; une languette double ; deux paires de mâchoires portant des palpes , et deux paires de pieds-mâchoires, dont la dernière est très- grande , en forme de bras, qui se terminent chacun par une grande griffe mobile, dentée ou pectinée d'un côté. Les pattes ambulatoires sont seulement au nombre de irois paires ; mais sous la queue l’on compte cinq paires de pattes lamelleuses ou natatoires , ce qui ferait les seize pattes naturelles aux crustacés. Cependant, à cause des deux derniers pieds-mâchoires qui forment les deux bras, on ne devraittrouver que quatre paires de pattes natatoires. Les stomapodes sont allongés comme les crustacés ma- croures ; leur queue se termine par des appendices qui accompagnent une pièce moyenne, à bord denté. Fls ont le test peu épais et peu solide, et se tiennent dans la mer à une certaine profondeur , dans les endroits à fond sablonneux ou fangeux; ils nagent plus qu'ils ne se traînent avec leurs trois paires de pattes. On les divise en squilles et en érichths. SQUILLE. (Squilla.) Quatre antennes triarticulées : deux intermédiaires un peu plus longues , terminées par trois soies ; deux externes simples, ayant à leur base externe une écaille foliacée oblongue. SANS VERTÈBRES. 187 Corselet postérieur , divisé en trois segmens étroits et pédigères. Antennæ quatuor, triarticulatæ : duabus interme- dis sublongioribus , apice trisetis ; externis simplicibus squamd foliaced oblongd ad basim externam annexä, Thorax posticus segmentis tribus pedigeris.: OBSERVATIONS. Les squilles où mantes de mer constituent un genre fort remarquable par leur singulière conformation, et par la si- tuation de leurs branchies. Les deux derniers pieds-machoi- res forment comme deux grands bras avancés, terminés chacun par une griffe mobile, dentée ou pectinée en son côté interne, ce qui leur donne l’aspect des insectes du genre des mantes. Leur corselet antérieur ne s’avance point pos- térieurement jusqu'au dessus des trois paires de pattes am- bulätoires, comme dans le genre des erichths , en sorte que les trois segmens qui portent ces pattes ne semblent plus appartenir au corselet. Ils lui appartiennent cependant, puisqu'ils portent des pattes. La queue est grande, longue, composée de six segmens, dont le dernier est garni d'ap- pendices en éventail; les trois segmens pédifères ne sont point comptés. | ESPÈCES. 1, Squille mante. Squilla mantis. S. corpore suprà lineis octo longitudinalibus elevatis ; pollicibus falcatis, semi-pectinatis quinque ad octo den- tatis. Cancer mantis. Lin. Squilla mantis. Fab. Latr. gen. 1. p. 55: Herbst, canc. tab, 33. f. 1. (B) Var. major; pollicibus octo-dentatis. Squilla raphidea. Fab. suppl. p. 416. 188 ANIMAUX Squilla arenaria. Seba, mus. 3: tab. 20. f. 2: Habite la Méditerranée et l'Océan Indien. 2. Squille tachetée, Squilla maculata. $. grandis ; corpore suprà lævi; brachiorum pollice falcata hinc peclinato; segmento postico ultimo rotundalo, sub- mulico. . Squilla maculata. Fab. Syst. 2. p.511. Cancer arenarius. Rumph. mus. tab. 3. f. E. Habite l'Océan des grandes Indes. us. 3. Squille queue-rude. Squilla scabricauda. S. thorace brevi, subcordato quadrisulcato ; corpore lævius- culo ; caudé punctis numerosis scabré ; brachiorum polli- ctbus octo-dentatis, Mus. n.° Habite........ l'Océan Iüdien. Quatre des pieds-màchoires ont les mains arrondies, comprimées , eiliées. 4. Squille glabriuscule. Squilla glabriuscula. S, corpore suprä lœviusculo ; caud& glabr&; brachiorum pollicibus quinque dentatis ; maxilli- pere manibus sex rolundato-compressis. Mus. n.° Habite l'Océan Indien ? Espèce voisine de la précédente, mais disuncte. 5. Squille de Désmarets. Squilla Desmaresti. KR. S. corpore dorso lævi; lineis utrinque duabus lateralibus longitudinalibus ebevatis; pollicibus quinque-dentatis, Squilla acanthura. Lam. mus. Squilla Desmaresti. Risso, Hist, nat. des crust. p. 414. pl. 2. 1.8. Habite la Méditerranée. Taille petite. 6. Squille scyllare. Squilla scyllarus. S. corpore supra lœvi; caudæ segmento penultimo sexpli- calo; pollicibus bast ventricosis subbidentatis, Cancer scyllarus, Lin. SANS VERTÈBRES, 1389 Squilla scyllarus. Fab. Squilla chiragra ejusd. Rumph. mus. tab. 3. fig. F. Habite l'Océan Indien et prés de l’Ile-de-France. Mus. 7. Squille stylifère. Squilla stylifera. S. minor ; corpore supra lævi; pollicibus anguslis compres- sis bidentatis ; pedibus styliferis. Mus. n.0 Häbite...... Le doigt des bras n’est nullement ventru. Etc. ERICHTH. ( Erichthus.) Antennes, yeux et bouche comme dans les squilles. Corselet postérieur et pédifère non distinct de l’anté- rieur , et point divisé en anneaux. Antennæ, oculi, os ut in squillis. Thorax posticus et pedifer à thorace antico non distinctus segmentisque non divisus. OBSERVATIONS. Ici le corselet antérieur s’avance postérieurement jusqu’au dessus des trois paires de pattes ambulatoires ; ainsi ces pat- tes ne sont plus attachées à trois anneaux particuliers ; ce qui montre que, dans les squilles , les trois anneaux pédifè- res sont un corselet postérieur. » ESPECE, 1. Erichth vitré. Erichthus vitreus. Squilla vitrea. Fab. Syst. ent. 2. p. 513. Habite l'Océan Atlantique. La griffe des bras n'est point dentée au côté interne. Ce genre a été établi par M. Latreille, dans l'ouvrage qu’il a fait pour M. Cuvier, 190 ANIMAUX ORDRE SECOND. CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. Branchies cachées sous les bords latéraux d'une cara- pace couvrant le corps de l'animal, à l'exception de la queue. Mandilules toujours palpigeres; les Jeux pédiculés ; la tête confondue avec le tronc ; dix pattes propres à la locomotion. Les crustacés homobranches , que j'appelais crypto- branches [ Extrait du Cours, etc.p. 89.], embrassentles dé- capodes de M. Latreiïlle , et sont les plus nombreux et les plus connus de la classe. Ils comprennent les plus grands des crustacés, ceux qui sont les plus cuirassés, c’est-à-dire, qui ont la peau la plus dure, la plus solide, ceux enfin qui ont l'organisation la plus perfectionnée ; car c’est parmi eux seulement que l'organe de l'ouie a pu être apercu. Leur corps ne paraît composé que de deux parties principales, le tronc et la queue ; car la tête est intimement uuie au tronc, et se confond avec lui, ou ne se montre qu'en-partie et sans mouvement propre. Ce tronc, qui embrasse la poitrine et l'abdomen réunis, est recouvert par une carapace ou une sorte de cuirasse, à laquelle on donne le nom de test. Or la carapace dont il s’agit, est ordinairement très-dure , d’une seule pièce, non divisée en segmens transverses, et paraît composée d'un mélange de matière cornée ou animale, et de molécules calcaires plus ou moins abondantes ; c'est une pièce particulière aux SANS VERTÈEBRES. TOI animaux de cet ordre. Cette même carapace a ses bords repliés en dessous , surtout en devant , pour former avec les hanches des pattes, qui sont réunies et soudées, l’en- veloppe commune du corps, à l'exception de la queue. Aussi sait-on que le système musculaire de ces crustacés, se borne aux mouvemens de la queue, des pattes, des organes de la manducation , des antennes, et des pédi- cules qui portent les yeux. À l'extrémité antérieure du test, on aperçoit effective- ment deux yeux, situés chacun sur un pédicule mobile, qui s'insère en général dans une cavité particulière. L'espace supérieur compris entre les yeux s’avance tantôt en forme de chaperon , et tantôt en forme de bec, mais qui est immobile. Les antennes, presque toujours au nombre de quatre , se montrent aussi à cette extrémité antérieure du tronc. Elles sont insérées au dessous des pédicules des yeux , tantôt sur une seule ligne , et tantôt sur deux. Les latérales sont ordinairement plus grandes que les intermé- diaires ; quelquefois celles-ci sont repliées et cachées dans des cavités propres à cet objet. En général, les antennes sont d'autant plus longues que le corps de l'animal est plus étroit et plus allongé. Les branchies sont pyramidailes, feuilletées ouen plume, et disposées sous les bords latéraux de la carapace ou du test. Elles ont de l’adhérence avec les derniers pieds- mâchoires et avec les autres pattes. Ainsi chacun de ces pieds-mâchoires et chacune des vraies pattes adhèrent, par leur base externe , à une branchie cachée. La bouche est composée : 1.° d’un labre représenté par une pièce charnue, saillante entre les mandibules; 2. de deux mandibules osseuses , transverses, élargies triangu- 192 "ANIMAUX lairement ou én cuiller, plus ou moins dentées à leur extrémité antérieure, et portant un palpe inséré sur leur côté supérieur ; 3.” d'une languette entre laquelle et les mandibules, le pharinx se trouve placé; 4.° de deux paires de mâchoires qui ressemblent à des feuillets , et qui sont divisées ou ciliées à leurs bords ; 5° de trois paires de pieds-mâchoires dont les deux antérieurs sont encore en feuillets divisés , leur lobe supérieur ayant la forme d’an palpe sétacé , et les quatre postérieurs adhérant chacun, par leur base externe , à une branchie. Il ÿ a donc en tout, pour former la bouche de ces crustacés ; six paires de mâchoires, ou d'espèces de mà- choires ; car les deux mandibules portant chacune un palpe flagelliforme , peuvent être considérées comme denx mâchoires antérieures, plus fortes que les autres. Enfin, les trois paires postérieures, qui ne sont que des mâchoires auxiliaires et qu'on a nommées pieds mdchoi- res , ne paraissent, comme l’a dit M. Savigny , que les six paltes antérieures de l’animal, qui se trouvant avancées sur la bouche, ont été modifiées, et ne servent plus à la locomotion. En les ajoutant aux dix pattes vraies de l’ani- mal, on retrouve les seize pattes qui sont propres aux crustacés, Les crustacés homobranches ont généralement dix pattes propres à la locomotion, indépendamment des fausses pattes que l’on trouve à la queue de certains de ces animaux, Dans la plupart, les deux pattes antérieures sont grandes et terminées en pince ; quelquefois celles de la deuxième et de la troisième paire, quoique moins grandes , sont aussi terminées en pince. La pince dont il s'agit, se compose de deux doigts en opposition, dont l’un SANS VERTÈBRES. 10? ést toujours fixe et sans mouvement propre, tandis que l'autre , auquel on donne le nom de pouce, est mobile. Parmi ces crustacés, les uns ont les pattes antérieures en pince et propres à la préhension , tandis que leurs autres pattes ne sont qu'ambulatoires, et se terminent par un ongle pointu. D’autres ont aussi des pattes à pince, et des pattes ambulatoires, mais en outre leurs pattes postérieures sont natatoires et terminées par une pince applatie en lame. Enfin il y en a dont toutes les pattes sont natatoires. La queue de ces animaux est la deuxième partie distincte de leur corps; c’est celle qui n’est pas recouverte par la carapace. Elle ne contient point les viscères , mais seule- ment la partie postérieure du canal intestinal, et offre des segmens transverses, qui sont ordinairement au nom- bre de sept. Tantôt cette queue est au moins aussi lorgue que le tronc, étendue dans tous les temps, mais plus ou moins courbée à son extrémité ; et tantôt elle est plus courte que le tronc, et on la voit ordinairement replièe et appliquée sous cette partie du corps, ne paraissant point postérieurement. Dans ceux en qui elle est grande, éten- due ou découverte , la queue est presque toujours garnie au bout d’appendices ou de lames natatoires ; mais dans les autres , elle est nue ou presque nue, et moins épaisse. Les femelles portent leurs œufs à nu , sous leur queue , atta- chés à des filets. Aünsi, les crustacés homobranches sont très-distingués de ceux du premier ordre, en ce que leur tronc em- brasse la poitrine et l'abdomen réunis, contient tous les viscères, et qu'il est recouvert par une carapace d’une seule pièce , sous les bords latéraux de laquelle , les bran- chies sont cachées. Quoique fort nombreux et diversifiés Tome F. dE 13 194 ANIMAUX entr'eux , leur plan d'organisation est dans tous évidem- ment analogue. Je partage cet ordre en deux grandes sections qui, chacune , embrassent plusieurs familles , savoir : 1.° Les homobranches macroures ; 2.° Les homobranches brachyures. PREMIÈRE SECTION. HOMOBRANCHES MACROURES. Queue , en général , aussi longue ou plus longue que le tronc , n'étant jamais entièrement repliée et cachée au-dessous dans l’état de repos, mais en partie ou totalement à découvert. Tantôt elle offre au bout une nageoire lamelleuse, en éventail, tantôt elle n’a que quelques appendices particuliers rejetés sur les côtés, et tantôt elle est nue, simplement ciliée. Parmi les crustacés dont les branchies sont cachées sous les bords latéraux du test, ceux de cette première section sont très-faciles à distinguer des crustacés brachyures qui composent notre seconde section, et l'ont toujours été effectivement. Ces crustacés macroures , ou à grandé queue, sont en général plus allongés que les hrachyures, et n’ont jamais, comme ces derniers , le corps transverse, c’est-à-dire ; plus large que long. Leur test est presque toujours moins dur, moins calcaire, quoique véritablement crusiacé; êt, dans le plus grand nombre, leur queue, fort grande et terminée en nageoire, est toujours plus ou moins étendue, en partie ou tout -à-fait à découvert, # SANS VERTÈBRES. 105 même dans l’état de repos, et ne s'applique point exac- tement dans une cavité sous le tronc de l’animal. La plupart de ces macroures sont remarquables par des antennes fort longues, surtout les extérieures ; et le plus souvent ces antennes sont multiarticulées. Celles qui sont intermédiaires, quoique plus courtes que les autres , sont presque toujours saillantes et rarement cachées, comme daus beaucoup de brachyures. Leurs pieds-mi- choires extérieurs ou inférieurs sont généralement étroits et allongés. Enfin, leurs branchies sont des pyramides, comme celles des brachyures, mais imitant des brosses ou des barbes de plumes. Comme, parmi les productions de la nature, convena- blement rangées, tout se nuance , au moins dans les classes ou les familles naturelles, les stomapodes qui forment notre dernière section des hétérobranches, présententune transition évidente, par leur grande queue, aux homo- branches macroures , dont il s'agit ici. De même notre dernière famille de ceux-ci [les paguriens] en offreune aussi aux brachyures ; ca ces crustacés singuliers, ayant leur queue plus courte que les autres macroures, et munie seulement de quelques appendices, sans véritable nageoire, avoisinent de plus en plus les brachyures, et sont effective- ment les derniers macroures. Les homobranches macroures sont fort nombreux en races diverses, ressemblent plus où moins aux écrevisses par leur aspect général, et sont quelquefois d’une taille énorme. Dans la plupart, le dessous de la queue est muni de fausses pattes , que nous ne citons point dans l'exposi- tion des caractères des genres. Nous les diviserons eu quatre familles, de la manière suivante. 196 _ ANIMAUX ————_—_—_—_—_—_—_—_ DIVASION DES HOMOBRANCHES MACROURES. # Les pattes plus ou moins profondément bifides, (Les fissipes.) Nébalie. Mysis. #* Aucune patte véritablement bifide. Li (a) Des lames natatoires accompagnant le bont de la queue, et s’ouvrant en éventail pendant la natation. (b) Les quatre antennes insérées comme sur deux rangs, Jes la- térales étant placées au-dessous des intermédiaires et ayant à leur base une grande écaille. (Les salicoques.) Crangon. Nika. Pandale, Alphée. Pénée. Palémon, s (bb) Les quatre antennes presque sur un seul rang. Point d'é- caille à la base des latérales. (Les astaciens.) Langouste. Scyllare. Galathée. Écrevisse. Thalassine. (aa) Point de lames natatoires formant un éventail avec le bout de la queue, celle-c1 étant , soit nue, soit ciliée, soit garnie de quelques appendices rejetés sur les côtés. (Les pagu- riens.) Hermite: SANS VERTÈBRES, 197 Hippe. Rémipède. Albunée. Ranine. LES FISSIPES. Les fissipes , ou les schizopodes de M. Latreille, for- ment la première division des macroures; ce sont de pe- tits crustacés nageurs, à côrps mou, allongé , et d'une forme analogue à celle des salicoques. Ils offrent cette particularité remarquable d’avoir toutes les pattes, ou plu- sieurs pattes plus ou moins profondément bifides. Ces pattes sont uniquement propres à la natation. Les femel- les portent leurs œufs dans une capsule bivalve , à l'extré- ité postérieure de la poitrine. On y rapporte lés deux genrés qui suivent. | NÉBALIE. ( Ncbalia.) Quatre antennes : les deux latérales beaucoup plus lon- gues, situées au dessous des intermédiaires, abaissées et pédiformes. Deux yeux très - rapprochés , sessiles, mais mobiles. Un test couvrant le tronc; son extrémité antérieure offrantun bec avancé, pointu. Queue étendue, fourchue aû bout ses. dèux appendices terminés chacun par une soie. Quelques fausses pattes courtes, insérées sous la poi- trine. Dix autres pattes parfaites , presque semi-bifides. Antennæ quatuor : lateralibus duabus multo long'o- _ 108 ANIMAUX ribus , infra intermedias insertis , inflexis , pedifor- mibus. Oculi duo , valdè epprotimat, sessiles, mo- biles. T'esta truncum obtegens : extremitate antic& rostro aculo porrecto terminatd. Cauda extensa , apice Jur- cata ; appendicibus setà terminatis. OBSERVATIONS. Le genre zebalia, établi par M. Leach, porte sur un crustacé qui a tout-à-fait l'aspect d’un branchiopode, qui semblerait même avoisiner nos limules | les apus pour d’au- tres ]; nous fondons le même genre d'aprés les caractères de l'espèce que Oth. Fabricius a décrite. Ses yeux mobiles, quoique paraissant sessiles , et n’étant point posés sur le test, nous semblent autoriser le rang de ces crustacés parmi les homobranches. L'animal a quelques pattes natatoires sous la queue. Il retient ses œufs à nu sous la poitrine, entre ses fausses pattes. | ESPECES. 1. Nébalie glabre. Nebalia glabra. IV. antennis pedibus caudäque glabris. Cancer bipes. Oth. Fabr. Faunä groenland. p. 246. €. 1, f: 2. Habite les rives de l'Océan boréal, à l'embouchure des fleuves. 2. Nébalie ciliée. Vebalia ciliata. ÎV. antenn’s pedibus caudique ciliatis. Monoculus rostratus. Montag. Trans. Soc. Lin. vol. XL. p. 14. 2.1.2 {Vebalia Herbstii. Leach. Trans. Linn. vol. XI. p.351. Habite l'Océan Européen. SANS VERTÈBRES. 109 MYSIS. (Mysis.) - Quatre antennes sétacées ; les latérales plus longues, insérées au-dessous des intermédiaires , ayant une grande écaille à leur base; les intermédiaires bifides. Deux yeux pédiculés. | » Corps allongé ,mou ; un test presque membraneux cou- vrant le tronc. Queue étendue, ayant à son extrémité des lames natatoires. Quatorze pattes, profondément bifides, paraissant former quatre rangées. Antennœæ quatuor setaceæ : lateralibus longioribus infra intermedias insertæ; intermedüs bifidis. Oculi duo pedunculatr. Corpus elongatum , molle. T'esta submermnbranacea , truncum obtegens. Cauda extensa ; extremitate lamel- lis aliquot natatorüs. Pedum paria septem : pedibus profundè bifidis, seriebus quatuor simulantibus. OBSERVATIONS. Le genre mysis, établi par M. Latreille, est bien tranche et fort remarquable par la conformation des pattes des crus- tacés qui y appartiennent. Ces petits crustacés , à corps mou et allongé, n'ont que deux rangées de pattes, et semblent en avoir quatre, chaque patte étant profondément divisée en deux. Aucune de ces pattes n’est terminée en pince. Ils tiennent aux crangons et à quelques autres crustacés ma- croures, par l'écaille oblongue et ciliée qui est à la base de leurs antennes latérales. ESPÈCES. 1. Mysis sauteur. Mysis saltatorius. M. caudd spinis duabus brevibus termirat& foliolisque duo- bus longioribus ciliatis incumbentibus. 200 ANIMAUX Cancer pedatus. O. Fabr. Fauna groenl. p. 243. Mysis saltatorius. Latr. gen. 1. p. 56. An mysis spinulosus ? Leach, Trans. Soc. Linn. XI, p. 350. Habite la mer du Groenland. 2. Mysis oculé. Mysis occlatus. M. caudä fleruosé muticé tetraphyllé : lamellis duabus ma- ‘joribus rotundatis ciliatis. Cancer oculatus. O. Fabr. F. groenl. p. 245. tab. 1.f. 1. A. B. Habite la mer du Groenland. 3. Mysis ondulé. Mysis flexuosus. M. caudi flexuosé muticé apice hexaphyll&; antennis lon- gissimnis. Cancer flezuosus. Mull. 1001. Dan. p. 34. tab. 66. Habite la mer du Nord. Muller ne dit point qu’il ait dés pattes bifides. LES SALICOQUES. Ces crustacés macroures tiennent beancoup aux asta- ciens par leur aspect; mais ils en sont très-distincts et cons- tituent une famille naturelle, dont le caractère est d’avoir les quatre antennes disposées comme sur deux rangs, les latérales ou extérieures étant situées au dessous des inter- médiires, et ayant à leur base une écaille grande et oblon- gue, qui recouvre ou dépasse leur pédoncule, Ces autennes sont toujours avancées , les intermédiaires sont terminées par deux ou trois filets, et les latérales , toujours sétacées, sont fort longues. Le corps des salicoques est ordinairement arqué, comme bossu. Leur test a en général moins de solidité que celui des astaciens, offre souvent, comme eux, an- térieurement, un bec immobile, comprimé, cariné, plus onu moins long. Ceux des salicoques qui ont des pinces, ne les ont jamais larges. On rapporte à cette famille les six genres qui smvert. SANS VERTÈBRES. 201 CRANGON. (Crangon.) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures, courtes, bifides ; deux Jatérales inférieures , longues , sé- tacées , ayant une éçaille oblongue adhérente à leur base. Saillie antérieure du test fort courte. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes onguiculées ; les deux antérieures à pince snbmonodaciyle : le doig immobile étant très-court. Antennæe quaiuor : intermedus duabus superioribus Brevibus bifidis ; lateralibus inferis longis setaceis : squamd oblongä pedunculo annexd. Processus anticus testæ brevissimus. | , Corpus caudaque astacorum. Pedes decem ungui- culati. Antici duo cheld submonodactylé ; digito im- mobili brevissimo. ‘sure OBSERVATIONS. Les crangons ont le corps subcylindrique, atténué en cône postérieurement, et sont remarquables tant par leur rostre fort court, que par les pinces presque monodactyles de Ja première paire de leurs pattes. On n’en connaît encore qu'un petit nombre. | ESPÈCES. 5. Crangon boréal. Crangon boreas. €. thoracis lateribus dorsique cariné aculeatis. Cancer boreas.Phipps, w. bor. p. 194. ph XE. f. 1. Herbst. canc. tab. 29, f. 2. Crangon boreas. Fab. suppl. p. 409. Habite l'Océan boréal. 202 ANIMAUX s 2. Crangon vulgaire. Crangon vulgaris. C. testa lœvi; rostro brevi edentulo. Lat. Crangon re Fab. suppl. p. 410. Latr. gen. 1. p. 54. et hist. nat., etc., 6. D 267. pl. 55. f.. 1. 2. Herbst. canc. tab. 29- f. 3. 4. Habite FOcéan européen, près des côtes. 3. Crangon épineux. Crangon spinosus. C: thorace tricarinato : carinis trispinosis. Leach, Trans. Soc. Linn. XI. p- 346. Habite les côtes méridionales de l'Angleterre. NIK A. (.Nika.) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides ; deux latérales inférieures simples , très - longues, ayant une écaille étroite à leur base. Saillie antérieure du test courte, à trois pointes. Corps et queue comme dans les écrevisses. Dix pattes : une seule de la première paire didactyle. Antennæ quatuor : intermediüs duabus superis bifi- dis ; lateralibus inferis simplicibus longis simis : squamä angusté basi annexd. Processus anticus testæ brevis tricuspidatus. Corpus et cauda-ut in astacis. Pedes decem ; primi paris unico didacty lo. | OBSERVATIONS. Les zikas , publiés par M. Risso, sont singuliers en ce qu'ils n'ont qu'une seule des deux pattes antérieures qui soit terminée en pince, M. Leach donne au mème genre le nom de processe, et cependant ne l’a point inséré dans sa distri- bu tion des crustacés publiée dans le XI. volume des Tran- : 9 SANS VERTÈBRES. 209 sactions de Ja Société Linnéenne. Il parait que l’anomalie des deux pattes antérieures des nikas est constante , etappartient à des habitudes particulières de ces crustaces. ESPECE. x. Nika comestible. Vika eduls. ZV. glaberrima , rubro carnea , lulteo punciata ; mantbus brevibus compressis : unicd didactylà. IVika edulis. Risso, hist. nat. des crust. p. 85. pl. 3. f. 3. Habite la Méditerranée, près des rivages. | Etc. Voyez les ZV, variegata et IV. sinuolata du même au- teur. TE PANDALE,( Pandalus.) Antennes et corps comme dans les alphées. Dix pattes : Ja deuxième paire seulement didactyle. | | Antennæ , corpus ut in alpheis. Pedes decem; pari secundo chelato. | | O BSERVATIONS. Il parait que les pandales avoisinent beaucoup les alphées par leurs rapports, et.que, pour les pattes qui sont chélife- res, l'article qui précède la pince est aussi muni de lignes transverses et composé de plusieurs autres petits articles, ESPÈCE. 1. Pandale annulicorne. Pandalus annulicornis. P. rostro multidentato ascendente apice emarginato; an- tennis inferis rubro annulatis , internè spinulosis. Pandalus annulicornis. Leach, Trans. Soc. Linn. XI. p: 346. Habite la mer Britannique. Etc. Voyez cancer narval, Herbst., eanc. pl. 28 fe à. 204 ANIMAUX A LPHÉE. ( Alpheus. ) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides; deux latérales inférieures sétacées, ayant une grande écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du test avancée en bec. | Corps et queue des écrevisses. Dix pattes ; les quatre f antérieures terminées en pince. ÆAntennæ quatuor : intermedüs duabus superioribus Bifidis, lateralibus inferis setaceis : squamd magnd basi annexd. Processus anticus testæ in r'ostrum porrectus. Corpus caudaque astacorum. Pedes decem : quatuor anticis chelatis. OBSERVATIONS. Les alphées ont le corps cylindrace-conique et un rostre comme les palémons. Ce qui les distingue des pénées, c'est principalement parce qu'ils n’ont que les quatre pattes an- tériéures qui soient munies de pinées. Le carpe ou l’article qui précède immédiatement la pince , est ; dit M. Latreille ; strié transversalement et comme divisé en plusieurs petits articles. ESPECES. 1. Alphée avare. Ælpheus avarus. A. chelis inœæqualibus, difformtbus; rostro brevi subu- lato. F. Alpheus avarus. Fab: suppl. p. 464. Lat. gen. r. p. 53. fabiie aux Indes ôrientales, dans les mers. :. Alphée monopode. 4/pheus monopodium. A. testa lœvi; prümi paris pedibus inœqualissimés : manu dextrd maxima. SANS VERTÈBRES, 20 Crangon monopodium. Bosc , Hist. nat. des crast, 2, p. 66. pl. 13. f. 2. Habite la mer des Indes. Cet animal paraît avoir beaucoup de rapports avec l’alphée avare, 3. Alphée marbré. Ælpheus marmoratus. A. rostro ascendente, apice fisso, suprä serdentato, sub- tùs quadridentato , hirto ; palpis posticis porréctis, chelis longioribus. Palæmon marmoratus.Oliv. Encyel. n.0o 22. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Peron. Mus. no Etc. Voyez d’autres espèces dans Fabricius. M. Latreille rap- porte à ce genre, l’Hippolyte de M. Leach. PÉNÉE. ( Penœus. ) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides; deux latérales inférieures simples, ayant une écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du test avancée en bec. Corps et queue des écrevisses, Dix pattes : les six an- térieures terminées en pince. Antennæ quatuor : intermediüs duabus superioribus bifidis ; lateralibus inferis simplicibus : squamd basi annexd. Processus anticus testæ rostriformis. Corpus caudaque astacorum. Pedes decem ; anticis sex didacty lis. OBSERVATIONS. Les pénées ressemblent aux alphées et aux palémons par la forme de leur corps, par la saillie de leur rostre , etc. ; mais ils ont les six pattes antérieures terminées en pince, etleurs antennes intermédiaires n’ont que deux filets, ESPECES, 1. Pénée monodon. Penæus monodon. P. rostro porrecto ascendente , supr à serralo, subtùs tri- dentato. 206 ANIMAUX Penœus monodon. Fab. suppl. p- 408. Lat. gen. 1. P: 54. Habite l'Océan indien. 2. Pénée sillonné, Penœus sulcatus. P. thorace trisulcato ; rostro serrato , subtùs subtridentato ; antennarum squamis breviore. ; Palæmon sulcatus. Oliv.. Encycl. no 7. Squilla. Rond. de pisc. lib. 18. cap. 8. p. 547. Habite la Méditerranée. Etc. PALÉMON. ( Palëmon. } Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures, à trois filets ; deux latérales inférieures, simples, plus lon- gues , ayant une écaille oblongue attachée à leur base. Port des écrevisses. Corps sübeylindrique , courbé. Test terminé antérieurement par un bec cariné , denté, très-saillant. Des lames natatoires à la queue. Dix pattes onguiculées ; les quatre antérieures terminées en pince. Antennæ quatuor : intermediis duabus superis , tri- setis; lateralibus inferis, longioribus , simplicibus ; carum basi squamd oblong& affixa. Habitus astacorum. Corpus subcylindricum , incur- vum. T'esta anticè rostro carinato serrato productoque terminata. Lamellæ natatoriæ ad caudam. Pedes decem unguiculati ; anticis quatuor apice chelatis. OBSERVATIONS. Les palémons avoisinent les alphées et sont assez nom- breux en espèces. Onles distingue facilement des autres sali- coquès, en ce que leurs antennes intermédiaires sont termi- nées par trois filets. Ils ont antérieurement un bec très-sail- lant,cariné , en crête, denté en scie, décurrent sur le dos du test. SANS VERTÈBRES. ESPECES. 1. Palémon carcin. Palæmon carcinus. P. rostro ascendente , supra sublhsque serrato , antennarum squarmis longiore. Cancer carcinus. Lin. Palæmon carcinus. Fab. suppl. p. 4o2. Rumph. mus. tab. 1. fig. B: Herbst. canc. t. 28. f. 1. Palæmon carcinus, Oliv. Encycl, n.0 1. Habite la mer des Indes, 2, Palémon de la Jamaïque. Palæmon Jamaicensis. P. rostro supra serralo, sublüs tridentalo, antennarum squamas æquante. Palæmon jamaicensis. Oliv. Encycl. n,° 2. Sloan. jam. 2. tab. 245. f. 2. Seba , mus 3.t. ar. f. 4. Herbst. canc. tab. 27. fig. 2. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles, dans les fleuves. 3. Palémon squille. Palæmon squilla. P. rostro suprä serralo, sublüs tridentato, antennarum squamis longiore. Cancer squilla. Lin. Palæmon squilla. Fab, suppl. p. 403, Squilla fusca. Bast. op. subs. 2. tab. 3.f. 5. Habite l'Océan européen , sur les côtes. Espèce commune, vuli gairement appelée la salicoque. 4. Palémon hirtimane. Palæmon hirtimanus. P. rostro porrecto, brevi, suprü serralo , subtùs bidentato ; chelis muricatis : sinistrd majore. Oliv. Palæmon hirtimanus. Oliv. Encyel. n.° 14. Habite la mer des Indes. Péron. Etc: Voyez le palémon orné. Oliv. Encyel. n.° 5. Il a beaucoup de rapport avec le palémon de la Jamaïque. LES ASTACIENS. Les astaciens , ainsi nommés parce qu'ils embrassent le genre des écrevisses, ont effectivement avec elles des rapports très-marqués ; ce sont les plus éminens des ma- 208 ANIMAUX croures, et c'est parmi eux que se trouvent les crustacés de plus grande taille. Ils sont bien distingués des salicoques en ce que leurs quatre antennes sont insérées presque sur un seul et même rang , que les jatérales sont réellement extérieures et non situées sous les intermédiaires , et qu’elles n’ont point à leur base une grände écaille allongée, qui couvre ou dépasse leur pédoncule. Le corps des astaciens est allongé, à test en général solide, quelquefois mème fort dur, scabre ou raboteux ; à queue grande, plus longue que le test, articulée, tou- jours découverte, ayant à l'extrémité une nageoire en éventail, formée par des lames latérales qui accompa- gnent le bout. On divise ces crustacés en deux sections, savoir : , 1.0 Ceux dont les pattes, presque semblables, n'ont point de bras avancés, point de véritables pinces : les langoustes, les seyllares; 2.2 ceux qui ont deux grands bras avancés , terminés chacun par de grandes pinces : les ga- lathées, les écrevisses , les thalassines, LANGOUSTE. ( Palinurus. ) Quatre antennes inégales : deux intermédiaires plus courtes, à dernier article bifide; les externes très - lon- gues, subulées, hérissées inférieurement. Les ÿeux dispo- sés sur une éminence commune , transverse. Corps grand, oblong, subeylindrique ; à test muriqué. Queue des écrevisses. Dix pattes, presque semblables, onguiculées, sans pinces parfaites ; la fausse main des pattes antérienres à doigt mobile, très-peut. SANS VERTÈBRES. 209 Antennæ quatuor, inæquales : intermedüs duabus brevioribus , articulo ultimo bifidis ; externis longissi- mis subulatis, infernè hirtis. Oculi in eminentié com- muni transvers& dispositr. Corpus magnum, oblongum , subcylindricum ; testé muricata. Cauda astacorum. Pedes decem , subsimi- les, unguiculati ; chelis perfectis nullis ; manu spurit pedum anticorum digito mobili minimo. OBSERVATIONS. Le genre des langoustes est naturel, très-beau, bien di- versifié en espèces, comprend de grands crustacés, dont quel- ques-uns acquièrent une taille énorme , et qui, en général, ressemblent assez aux écrevisses par leur aspect ; mais leurs pattes sont dépourvues de pinces, quoique, dans quelques- uns , les antérieures soient terminées par une fausse main, ayant, outre l’ongle terminal, un doigt mobile, écarté, fort court, et comme avorte. Dans quelques espèces , le der- nier article des pattes est muni de poils serrés qui imitent des brosses. Le test des Zangoustes est plus ou moins hérissé de tuber- cules épineux. Il y en a surtout deux constamment placés derrière les yeux et au-dessus, ayant leur pointe arquée et dirigée en devant. ° Ces beaux crustacés ont la plupart des couleurs brillantes, assez vives, habitent dans la mer, entre les rochers, et sont assez recherchés Sur nos tables : citons-en quelques espèces. ESPECES. Segmens de la queue divisés par un sillon transversal, 1. Langouste commune. Palinurus vulgaris, P. rufus ; testd aculeatd; caudé alho-maculaté ; spinis ocus laribus subtüs dentatis. Tom. V. 14 210 ANIMAUX Palinurus vulgaris. Lat.gen. 1. p.48. Palinurus quadricornis. Fab. Cancer astacus elephas. Herbst, canc. tab. 29. f. 1. Palinurus locusta. Oliv. Encycl. Penn. 2ool. brit.4.t. 11.f.22. Habite la Méd terranée et l'Océan européen. Sa chair est esti- mée. Le sillon qui divise chaque segment de la queue, est interrompu au milieu par une saillie quelquefois incom- plète. 2. Langouste mouchetée. Palinurus guttatus. P. viridis; testd muricat&; caud# maculis albis rotundis sparsis ornatd; spénis frontalibus binis. Palinurus homarus. Fab. suppl. p. 400. Palinurus guttatus. Latr. Annal. du mus. 3. p. 392. Oliv. Encycl. Palinure, n.° à Habite les mers de l’Ile de l'iauce, l'Océan asiatique. Ses taches sont petites. 3. Langouste argus. Paliiurus argus. P. rubescens aut cærulescens; thorace aculeato; spinis frontalibus quaternis ; caudd maculis ocellaribus albis raris sertalibus. Palinurus argus. Latr. Annal. du mus, 3: p. 393. Palinurus argus. Oliv, En ycel. n. 5. Habite }'Oiéan du Brésil. Lalande. \ ste ; ans Es | Séginens ae i& queue 1071 ŒIVISeS OU SAIIS Sillor itrans- versal. 42 Langousie ornée. Palinurus ornatus. P. viridis ; testé granulat& aculeatäque ; caudæ segmentis lævibus maculà fuscd transversé notatis; pedibus viridi et albo vartis. Palinurus ornatus. Fab. suppl. p#foo. Palinurus ornatus. Oliv. Encycl. n o 3. Habite l'Océan indien et près de l’Ile-de France. M. Ma- thieu. L'individu du Muséum est d’une taille énorme. 5. Langouste versicolore. Palinurus versicolor. P. viridis, albido-maculatus ; testd granulat, subaculeatd; segmentis caudæ lœvibus immaculatis ; pedibus longt- tudinaliter lineatis. SANS VERTÈLRES. 211 Palinurus versicolor. Mus.no () Var? Æstacus penicillatus. Oliv. Encycl. n., 3. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. iathieu. Voyez le palinurus penicillatus. Oliv. Encycl. n.07. La variété B. que je possédais, est passée dans la collection de M. Leacnñ. Sa taille est très-grande , et ses pattes sont remarquables par les brosses de leur sommet. 6. Langouste rubanée. Palinurus tœniatus. P. subfulvus ; testd fusco-maculaté, tuberculaté et muricaté; segmentorum caudæ margine postico tœntato. Palinurus versicolor. Lat. Annal. du mus. 3. p.394. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n.° Les indivis dus sont de petite taille, mais probablement il en existe de plus grands. Etc. SCYLLARE. (Scyllarus.) Quatre antennes, très-dissemblables. Les deux intermé- diaires filiformes, à dernier article bifide. Les latérales sans filament ; leur pédoncule ayant ses articles dilatés, aplatis , en crête. Les yeux très - écartés. Corps oblong: Test grand, large , un peu convexe. Queue étendue , demi-cylindrique ,un peu courbée vers le bout, terminée par une nageoire lamelleuse , en éven- tail. Dix pattes onguiculées, presque semblables, sans pince. Antennæ quatuor , dissimilimæ. Intermediæ ducæ filiformes ; articulo ultimio bifido. Laterales filamento nullo ; pedunculo articulis dilatatis, planis, cristatis. Oculi remotissimi. Corpus oblongum: Testa magna ; lata , convexius- cula. Cauda extensa, semi-cylindrica, versus extre- mitatem subincurva; pinnd natatorid lamellosd flabel- 212 ANIMAUX liformi terminali. Pedes decem, ferë consimiles , un- guiculati ; chelis nullis. OBSERVATIONS. Les scyllares , parmi les crustacés macroures, constituent un genre des plus remarquables, surtout par la singula- rité des antennes extérieures de ces animaux. On croirait que ces crustacés n’ont que deux antennes, savoir :les deux in- termédiaires. En effet, les deux latérales ou extérieures, manquant de filament, n’ont plus que leur pédoncule dont les articulations forment des lames foliacées , en crête, et ne ressemblent nullement à des antennes. Leur corps est gros, peu allongé, plus où moins scabre ; leurs pattes sont sans pinces. On les appelle vulgairemert cigales de mer. ESPECES. Scyllare ours. Scyllarus arctus. S. testé anticè trifarie dentatd; antennarum externarum squamis crenatis ciliatis. Cancer arctus. Lin. Scyllarus arctus. Fab. Hi P. 308. Lat. gen. 1. p. 45. Herbs!. canc. t. 30. f. 3. Habite l'Océan de l'Europe, la Méditerranée, Cigale de mer. Rondelet. 2. Scyllare orchette. Scyllarus latus. $. antennarum exlernarum squamis de die “in rotunda= tis : margine subintegro. Scyllarus latus. Latr. gen, 1. p. 47. L’orchetta. Roud. Hist. des poissons, liv. 18. chap. 5. Gesn. Hist. anim. 3. p. 1097. Habite la Méditerranée, 11 est peu scabre, et devient assez ‘grand. ; 3. Scyllare antarctique. Scyllarus antarcticus. $. pilosus ; thorace antennarumque squamis serralo-ciliatis. F. Scyllarus antarcticus, Fab, suppl. p. 399. SANS VERTÈBRES. ar Seba, mus. 3. tab. 20. f. 1. Ramph. mus. tab. 2. f. C, Habite l'Océan Indien. 4. Scyllare incisé. Scyllarus incisus. S. abbreviatus, subglaber; testä latd, depress&, margine serratd, utroque Latere profundë incisd. Scyllarus incisus. Péron. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Espèce remarquable et très-distincte. Ses yeux sont médiocrement écartés. Etc. Ajoutez le $. orientalis, et quelques autres, GALATHÉE. (Galathea.) Quatre antennes : les deux intermédiaires courtes, à dernier article bifide; les latérales longues, sétacées, simples. Rostre court , épineux ou denté. Corps oblong. Queue étendue, quelquefois courbée, ayant à son extrémité une nageoire lamelleuse. Dix pattes : les deux antérieures très-grandes, chélifères ; les autres graduellement plus courtes. Antennæ quatuor : intermedis duabus brevibus, articulo ultimo bifidis ; lateralibus longis setaceis sim- plicibus. Rostrum breve , spinosum aut dentatum. Corpus oblongum. Cauda extensa, interdhum curva ; pinné lamellosé natatorid& ad apicem. Pedes decem ; anticis duobus maximis chelatis ; aliüis gradatim bre. vioribus. OBSERVATIONS. Comme dans les écrevisses, les antennes des galathées sont presque sur le même rang, et les latérales ne sont pas munies d'une lame à leur base.Mais les galathées n’ont qu’une paire de pattes didactyles; ce sont les antérieures, et elles 214 ANIMAUX sont trés-grandes. Ces crustacés sont souvent chargés d’une multitude de petites écailles, principalement sur leurs pattes antérieures. ESPECES. 1. Galathée striée. Galathea strigosa. G. testé antrorsüm rugos, spinis ciliatd; rostro acuto sep- tem dentalo. Cancer strigosus. Lin. Galathea strigosa. Fab. sappl. p. 414. Galathea strigosa. Lat. gen. 1.p. 50. Penn. Zool. brit. 4. tab. 14. f. 16. Habite l'Océan de l'Europe. * 2. Galathée longipède. Galathea rugosa. G. pedibus anticis longissimis , squamulosis ; rostro spi- noso: Galathea rugosa. Fab. suppl. p. 415. Galathea longipeda. Syst. des anim. sans vert. p. 158. Cancer bamfius. Penn. Zool. brit. 4.t. 13. f. 25. Habite l'Océan d'Europe et la Méditerranée. Etc. ECRE VISSE. (Astacus.) Quatre antennes inégales, disposées presque sur une même ligne transverse : deux intermédiaires plus courtes, profondément bifides, multiarticulées ; les latérales sim- ples, plus longues , à pédoncule muni de quelques dents squamiformes. * Corps oblong, subeylindrique; le test ayant antérieu- rement un bec saillant. Queue un peu grande, terminée par une nageoire en éventail ; les lames latérales divisées en deux. Dix pattes; les six antérieures chéliferes : les pinces de la première paire fort grandes. Antennæ quatuor , inæquales , in eddem ferè lined “ SANS VERTÈBRES. 215 transversé insertæ : intermediüs duabus brevioribus , profundè bifidis , multiarticulatis ; lateralibus longio- ribus , simplicibus : pedunculo dentibus aliquot squami- formibus instructo. | Corpus oblongum, subcylindricum ; testé anticè ros- tro porrecto terminatd. Cauda majuscula : pinné nata- torid flabelliformi ad apicem. Pinnæ lamellæ laterales bipartitæ. Pedes decem ; anticis sex didactylis ; chelis prinu paris magnis. OBSERVATIONS. Ce genre intéresse, parce que deux de ses principales es- pêces sont tres-connues, et recherchées sur nos tables. Les écrevisses sont distinguées de tous les crustacés macroures de la famille des salicoques , par la disposition de leurs an- tennes presque sur un même rang, et parce que les anten- nes latérales ou extérieures n'ont plus à leur base une grande lame allongée, attachée à leur pédoncule. Sous cette consi- dération , ces crustacés appartiennent à une famille particu- biere que nous nommons astaciens. On divise cette famille en deux sections, savoir: 1.° celle dont les races ont les deux pattes antérieures plus fortes et terminées par une grande pince [les écrevisses sont de ce nombre]; 2.9 celle qui com- prend des astaciens dont toutes les pattes sont presque sem- blables, et point véritablement chéliferes. Tout ce qui concerne les écrevisses, comme leurs carac- téres, leurs habitudes, les faits d'organisation qu'elles pre- sentent, a sans doute beaucoup d'intérèt; mais se trouvant exposé dans différens ouvragés de zoologie, nous sommes obligés , par notre plan, d'y renvoyer le lecteur. Nous di- rons seulement que ce sont des animaux carnassiers et vora- ces ; que les uns vivent dans les eaux douces, se cachant 216 ANIMAUX dans des trous, sous les rives; et que les autres vivent dans la mer. + ESPECES. 1. Ecrevisse homard. Astacus marinus. Æ. rostro utroque latere subtridentato ; manibus interno la- tere dentibus crassis. Cancer gammarus. Lin. Astacus marinus. Fab, suppl. p: 406. A Herbst. canc. tab. 25. Astacus marinus. Lat. gen. 1. p.51. Penn. zool. brit. vol. 4. tab. 10. fig. 21. Habite l'Océan Européen. Espèce fort grande , nou rare, et que l’on sert fréquemment sur nos tables. 2. Ecrevisse de rivière. Æstacus fluviatilis. A. rostro utroque latere subunidentato ; manibus interno latere muticis, obsolete granulatis. Cancer astacus. Linn. Astacus fluviatilis. Fabr. suppl. p. 406. L'écrevisse. Geoff. 2. p. 666. n.° r. Penn. Zool. brit. 4. t. 15. f. 27. Astacus fluviatilis. Latr. gen. 1.p. 51. Habite les rivières de l’Europe. Commune. On Ja sert souvent sur nos tables. L’Astacus Bartoni, Fab. p. 407, vit dans les eaux douces de l'Amérique septentrionale , et paraît se rapprocher beau- coup de la nôtre. 3. Écrevisse de Norwège. Astacus Norwegicus, À. thorace antrorsüm aculeato ; manibus prismaticis : an- gulis spinosis. Cancer norwegicus. Lin. Astacus norwegicus. Fab. suppl. 4o7. Herbst. canc. tab. 26. f. 3. Penn. Zool. brit. 4. t. 12. f. 24. Séba, Mus. 3. tab. 21. f 3. ZVephrops norwegicus. Leach. Habite la mer de Norwège. Etc. SANS VERTÈBRES. 217 THALASSINE. (Thalassina. ) Antennes comme dans les écrevisses ; mais le pédon- cule des latérales mutique. Bec du test fort court. Corps allongé. Queue longue, étroite, subcylindrique , presque nue; à nageoire terminale petite, ayant ses lames latérales étroites, non divisées. Dix pattes : les quatre antérieures didactyles. La première paire fort grande. Antennœæ ut in aslacis; at pedunculus lateralium muticus. Testæ rostrum anticum breve. A 4 Corpus elongatum. Cauda longa, angusta, subcy- lindrica , nudiuscula ; pinn& natatorid terminali parvé: lamellis lateralibus angustis , indivisis. Pedes decem : anticis quatuor didactylis, primi paris majoribus. OBSERVATIONS. Quoique la shalassine soit très-voisine des écrevisses par ses rapports, sa queue longue, étroite et presque nue, la rend si singulière, que M. Latreille l’en a distinguée comme genre, surtout n'ayant que quatre pattes didactyles ; elle semble faire la transition aux paguriens. M. Latreille rapporte à ce genre, ceux que M. Leach a désignés sous les noms de gebia, cailianassa et axius. ESPECE. 1. Thalassine scorpionide. Thalassina scorpionides. Latr. gen. 1. p. 52. An astacus Scaber ? Fab. suppl. p. 407. Habite...,. Se tronve dans la collection du Muséum. 218 ANIMAUX LES PAGURIENS. Queue nue ou presque nue, sans nageoïre au bout, garnie seulement de quelques appendices latéraux : elle n’est point entièrement appliquée sous le ventre, dans le repos de l'animal. Ces crustacés sont singuliers, offrent des anomalies remarquables, et font en quelque sorte le passage des macroures aux brachyures. Néanmoins, ils appartiennent ‘encore aux premiers, et terminent la première section des crustacés homobranches. Effectivement, le corps des paguriens est encore plus long que large , et leur queue, quoiqu’assez grande ou longue, N ne moins que dans les autres macrou- res dont l'extrémité de la queue offre une nageoire lamel- leuse, en éventail. Parmi les paguriens, les uns [ les hermites | ne sont point du tout nageurs, et n’ont, en effet, aucune patte ter- minée en lame, tandis que les autres sont de mauvais na- geurs, quoiqu'ils aient quelques pattes ou plusieurs paires de pattes terminées en lames, puisque leur queue n'est point propre à la natation. Voici les genres que je rap- porte à cette division. (1) Aucune patte terminée en lame. La queue molle, non crustacée. Hermite. (2) Des pattes (quelques-unes ou la plapart) terminées en lames. Tous les tégumens crustacés. Hippe. kémipède. SANS. VERTÈBRES. 219 - Albunée. Ranine. HERMITE. ( Pagurus. ) Quatre antennes inégales : les deux intermédiaires bi ou triarticulées ; à dernier article bifide; les extérieures plus longues, sétacées. Deux yeux pédonculés. Corps oblong, à test légèrement crustacé. Queue al- longée , molle, presque nue, rarement divisée en seg- mens, et munie à son extrémité de quelques appendices latéraux, Dix pattes : les deux antérieures inégales, ter- minées en pince ; les quatre postérieures fort petites. Antennæ quatuor , inœquales : intermedis duabus bi seu triarticulatis ; articulo ultimo bifido ; externis longioribus setaceis. Oculi duo pedunculati. Corpus oblongum ; testé subcrustaced. Cauda elon- gata, mollis, subnuda, rard segmentis divisa , appen- dicibus aliquot sublateralibus, apice instructa. Pedes decem : anticis duobus inœqualibus chelatis ; posticis quatuor ultimis perparvis. OBSERVATIONS. Les hermites ou pagures vivent en quelque sorte en soli- taires, et ont pris l'habitude, les uns de s’enfoncer dans des coquilles univalves vides, et d'y établir leur domicile, les traînant avec eux lorsqu'ils veulent se déplacer ; les autres de se loger dans des trous, des aleyons, etc. Tous changent de demeure lorsqu'ils s'y trouvent trop à l’étroit par l'effet de lenr accroissement. La partie postérieure de leur corps, et 220 ANIMAUX surtout la queue, se trouvant sans cesse à couvert et à l'abri des frottemens , a réduit les tégumens de ces parties cachées à un état presque membraneux, et a fait avorter les lames nataloires qui n'avaient plus d'usage. Dans ceux qui vivent dans des coquilles , la queue a conservé, vers son extrémité, quelques crochets ou appendices latéraux, qui servent à fixer l'animal aux parois intérieures de la coquille. Leur test est divisé transversalement en deux parties inégales. On sent que les Zermiles tiennent encore beaucoup aux écrevisses , et surtout aux thalassines, et qu’ils servent de transition aux paguriens raccourcis et plus crustacés, qui eux-mêmes conduisent aux brachyures. Les lermiles sont nombreux en espèces, principalement ceux qui vivent dans des coquilles. ESPECES. 13. Hermite bernard, Pagurus bernhardus. P. parasiticus ; chelis scabris, submuricatis : dexrtré ma- jore. Cancer bernhardus. Lin. Pagurus Lbernhardus. Fab. suppl. p- 411. Pagurus bernhardus. Oliv. Encycl. ne 10. Penn. Zool. brit. 4.t. 17. f. 38. Habite l'Océan d'Europe, dans les coquilles univalves. 2. Hermite incisé. Pagurus in CisUs. P. parasiticus ; pedibus manibusque rugis transversis denti- culatis ; cheld sinistrd majore. Pagurus incisus. Oliv. Encyci, n.08. Habite.... Mus. n.° Grande espece. 3. Hermite granulé. Pagurus granulatus. P. parasiticus ; chelis subæqualibus gregatim tuberculatts , interstitirs hispidis. Pagurus granulatus. Oliv. Encyel. n° 5. Habite Ja ner de l’Inde. Mus. n.0 Grande espèce. Hs 1 SANS VERTÈBRES,. 2921 4. Hermite larron. Pagurus latro. P. rubens; testæ parte posticd suturis quadrifidé ; caud& lat, subtüs ventricosd. Cancer latro. Lin. Pagurus latro. Fab suppl. p. 411. Oliv. Encycl. n.0 1. Séba mus. 3.1. 21.f, 1. 2. Birgus latro. Leach. Habite la mer des Indes, dans les cavités des rochers: Etc. Voyez, pour ce genre, F'abricius , suppl. et Olivier, Encyclopédie. HIPPE. (Hippa.) Quatre antennes, inégales, ciliées : les deux intermé- diaires courtes, bifides au sommet ; les deux extérieures plus longnes, roulées en dehors. Les yeux écartés, por- tés sur des pédoncules menus. Test ovale-oblong, convexe, un peu rétréci en devant où il est tronqué, échancré, à 2 ou 3 dents. Queue courte, munie de chaque côté, à sa base, d’un appendice: à lobe terminal oblong. Pattes dépourvues de pinces : les deux antérieures terminées par une main lamelliforme, adactyle. Ets Antennæ quatuor , inæquales , ciliatæ : intermediis duabus brevibus , apice bifidis ; externis longioribus , revolutis. Oculi remoti ; pedunculis gracilibus. «\T'esta ovato-oblonga ; convexa , anticè subattenuata, truncata , emarginata , bi seu tridentata. Cauda bre- vis , ad basim utrinque appendice instructa : lobo ter- minali oblongo. Pedes chelis nullis : antict duo manu lamelliformi , adactyla terminal. OBSERVATIONS. Les Aippes sont distingués des albunées, principalement par leurs antennes intermédiaires , qui sont bifides et plu 222 ANIMAUX courtes que les extérieures, et parce que la main applatie des pattes antérieures n'a aucun doigt. Ils ont les antennes rapprochees à leur insertion. ESPÈCE. 1. Hippe émérite. Æippa emeritus. H. testé antice tridentatd. Cancer emeritus. Linn. Hippa emeritus. Fab. suppl. p. 370. Latr. gen. 1. p. 45. et hist. nat. 6. p. 176. pl. 52. f. 1. Herbst. canc. tab. 22. f. 3. Habite la mer des Indes. Mus. n.4 RÉMIPÈDE. (Remipes.) Quatre antennes, peu allongées, ciliées ; les intermé- diaires recourbées au dessus des extérieures. Les yeux pédiculés , insérés dans les sinus antérieurs du test. Test ovale. Queue des hippes, à lobe terminal allongé, ciié. Dix pattes toutes natatoires, et terminées par une lame oblongue , un peu en pointe, ciliée. Antennæ quatuor , breviusculæ , ciliatæ ; interme- dis suprà exteriores insertis. Oculi pedunculati, in sinubus anticis testæ. | T'esta ovata. Cauda hipparum : lobo terminali elon- gato , ciliato. Pedes decem , omnes natatorii, lamind oblongd , subacutd , ciliatd , terminati. OBSERVATIONS. Les rémipèdes ressemblent beaucoup aux hippes; mais toutes leurs pattes, et conséquemmentles plus postérieures, sont terminéés en lames ciliées. La lame des deux pattes an- térieures finit un peu en pointe. SANS VERTÈBRES. 223 - ESPÈCE. 1. Rémipède tortue. Remipes testudinarius. Latr. gen. 1. p. 45. Cav. Règne anim. , etc., 3. p. 28. et vol. 4. tab. 12. f. 2. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n.° Obs. M. Latreille cite avec doute, dans son genera, l’Hippa adactyla de Fabricius, suppl. p. 370. Je pense qu’il en est effectivement une variété, à corps moins gros, moins large, selon un des individus du Muséum. ALBUNÉE. (Albunea.) Deuxantennes intermédiaires longues, sétacées, ciliées, avancées, insérées sous les yeux. Pédoncules des yeux squa- miformes, contigus. Test ovale, un peu plus étroit postérieurement, tron- qué en devant, légèrement convexe. Queue courte, arti- culée, à lobe terminal ovoïde , ayant quelques appendices de chaque côté. Deux pattes antérieures , à main compri- mée, monodactyle : le doigt mobile, arqué en faulx. Les autres suivantes terminées par une lame en faulx. Les der- nières très-petites, filiformes. Antennæ duæ intermediæ longe , setaceæ , cilat® porrectæ , infra oculos insertæ. Oculorum pedunculi squamiformes. Testa ovalis , posticè subangustior , anticè truncata , convexiuscula. Cauda brevis , articulata , appendici- bus aliquot utrinque instructa : lobo terminali ovato. Pedes duo antici manu compressa monodactyla; dac- tylo mobili falcato. Cœteri sequentes lamelld falcatd terminati. Postici ultimi filiformes , minimi. pas 22 ANIMAUX OBSERVATIONS. Dans les a/bunées, ce sont les antennes intermédiaires qui sont les plus longues, les seules même qu’on apercoive au premier aspect. Ellesne sont point bifides à leur sommet. Quant à la main aplatie des deux pattes antérieures, elle a un doigt mobile, arqué en faulx, qui n’existe point dans les hippes. WESPECE. 1. Albunée symniste, Albunea symnista. Albunea symnista. Fab. suppl. p. 397. Cancer symnista. Lin. à Herbst.canc. tab. 22. f. 2. Albunea symnista. Latr. gen. 1.p. 44. Habite l'Océan indien. Etc. L’albunea scutellata de Fab., suppl., paraît être aussi de ce genre. M. Latreille indique en outre, le cancer carabus, Gmel. p. 2984, comme pouvant y appartenir. RANINE. (Ranina.) Quatre antennes courtes: les deux intermédiaires à der- nier article bifide. n Test cunéiforme ou oblong, tronqué antérieurement. Queue petite , articulée, étendue, ciliée sur les bords. Dix pattes :les deux antérieures presqu’en pince, ayant un doigt mobile, arqué en faulx; les autres terminées par une lame natatoire. Antennæ quatuor , breves : intermediüis duabus arti- culo ullimo bifidis. L'esta cunciformis vel oblonga, anticè truncata. Cauda parva, extensa, articulata, ad margines ct- SANS VERTÈBRES. 225 liata. Pedes decem: antici duo subchelati , digito mo- bilr falcato instrucli; cæteri sequentes lamina natatoria terminati. OBSERVATIONS. Lesranines appartiennent évidemment aux paguriens, et ont de grands rapportsavec les albunées ; mais elles en sont trés-distinguces par leurs antennes intermédicires. Leurs pattes sont rapprochées à leur insertion, chevauchent en par- tie les unes sur les autres, et semblent tendre à se relever, comme le font plusieurs des pattes postérieures: de l’albanée et de l’hippe. Ces crustacés forment une transition aux brachyures, ESPÈCES. LI 1. Panine dentée, Ranina serrata. B. testa cunentim ovata, planiuscula, antice truncata, serrata; brachits valide dentatis. Cancer raninus Lin. Fb. Syst. 2. p. 438. Albunea scabra? Fab. suppl. p. 398. j Ranina serrata; Lam Syst des auim sans vert. p.156. Lat: gen. 1. p.43., et Hist. nat. 6. p. 133. pl. 51. f. L. Rumph. mus. tab. ”. fig. T. V. Habite l'Océan des Graudes-Indes. Mus. n .° Espèce d’ane grande taille. à. Ranine dorsipède, Ranina dorsipes. R. testa ovato-oblonga, subcylindrica, ERA margine antico septem aut novem-dentato. Cancer dorsipes. Lin. Albunea dorsipes. Fab. suppl. 2 Ranina dorsipes. Latr: gen. 1. p. 43. Habite l'Océan indien , et austral. Mus. no. Rumphius (tause &. 10. fig. 3. ) en: a donné une figure mauvaise. 1 Le Tome F. 15 226 ANIMAUX DEUXIÈME SECTION. HOMOBRANCHES BRACHYURES. Queue toujours plus courte que le tronc , entièrement repliée et cachée en dessous , dans l’état de repos , et en général nue, sans nageoires, et sans appendices dans presque tous. Les homobranches brachyures, ou à queue courte, nous paraissent les crustacés les plus perfectionnés, ceux conséquemment qui doivent terminer la classe. Ces crus- tacés sont remarquables par leur corps court, très-souvent plus large que long; par leur test solide, quelquefois très-dur ; enfin, par leur queue toujours plus coarte que le test, peu épaisse, plus étroite et plus en pointe dans les mâles que dans les femelles, articulée , et tout à fait repliée, dans l’état de repos, sous le ventre de l'animal, s'y appliquant dans une cavité propre à la recevoir. Cette queue, est mue. sur les bords ainsi qu'au sommet, dans la presque totalité des brachyures; dans quelques-uns, néanmoins, elle est ciliée; quelquefois même elle offre, à son extrémité, quelques appendices latéraux peu déve- loppés, qui appartiennent à une nageoire peu employée. Ainsi, sous le rapport dela forme raccoureie de l’ani- mal , et sous celui de sa queüe très-courte , presque géné- ralement nue, et tout à fait repliée sous le ventre , dans l'état de repos, les brachyures sont bien distingués des macroures, et se reconnoissent effectivement au premier SANS VERTÈBRES, 227 aspect. Leur forme générale rappelle celle de l’araïgnée. Comme dans les autres homobranches, leurs branchies sont cachées sous les bords latéraux du test, et chacune. d'elles forme une pyramide à deux rangées de feuillets vésiculeux. * Le test, d’une seule pièce qui couvre le tronc, porte les yeux , les antennes et les parties supérieures Ge la bou- che. Les antennes, et surtout les intermédiaires , sont pe- tites en général. Celles-ci sont ordinairement repliées et logées dans deux fossettes, sous le bord antérieur du test; elles ont trois articles et sont terminées par deux filets courts. Les antennes extérieures sont plus longues , séta- cées , en général quadriarticulées ; elles s’insèrent, le plus souvent, près du côté interne des yeux. Les pieds-mä- choires inférieurs sont , en général, courts, larges, com- primés, et les extérieurs recouvrent la bouche comme une lèvre inférieure, Quoique ces crustacés ayent ; pour la locomotion , dix pattes comme les macroures, il n’y a guère chez eux que les deux pattes antérieures quisoientmunies de pinces. Elles forment ordinairement deux bras avancés, propres à la préhension. Les brachyures étant nombreux en genres divers; je les diviserai en cinq groupes particuliers, de la manière suivante, DIVISION DES. HOMOBRANCHES BRACHYURES. {1} Point de pattes terminées en nageoire. Test presque orbiculaire ou elliptique, Les orbiculés, 228 ANIMAUX (2) Point de pattes terminéesen nageoire. Test subtriangulaire , ples large dans sa partie postérieure, rétréci en pointe antérieure . ment. Les trigonés. (3) Point de pattes terminées en nageoire. Test tronqné antérieures ment, ou aya :t son bord antérieur en lignedroite transverse. Les plaquettes. (4) Des pattes naïatoires, c’est à dire, terminées par une lame pro- pre à la natation. La forme du test n’est po.nt considérée. Les nageurs. (5) Point de pattes natatoires. Le bord antérieur da test étant simple: ment arqué, saus être tronqué ni en pointe. Les cancérides. LES ORBICULÉS. Test presque orbiculaire ou elliptique. Point de pattes terminées en nageoire ; ni relevées sur Le dos. Ces brachyures nous paraissent les plus voisins des ma- &roures, et surtout des macroures paguriens. Ils ont à la vérité la quene plus courte que le tronc et tout-à-fait re- pliée en dessons, au moins dans l'inaction , comme dans tous les autres brachynres ; mais cette queue, souvent, est ciliée en ses bords, ou munie de quelques appendices, pa- raissant presque natatoires dans certains d’entre eux; plu- sieurs même ont encore les antennes extérieures fort lon- gnes , sétacées, multiarticulées, ce qu'on ne voit plus dans les autres brachyures. Nons rapportons à cette coupe , les genres porcellane, pinnothère, leucosie et coryste, dont l'exposition suit. SANS VERTÈBRES, 220 PORCELLANE. ( Porcellana. ) Quatre antennes : les extérieures fort longues, sétacées, insérées en dehors derrière les yeux; les intermédiaires cachées dans des fossettes. Corps orbiculaire, presque carré, un peu applati, Queue récourbée en dessous, à bord'très-cilié, rarement munie de qnelques appendices au sommet. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pinces; les deux posté- rieures très-petites. Antennœ quatuor : externis prœlongis setaceis, ponè oculos extrinsecüs insertis ; intermedüs in foveolis re- ceptis. Corpus orbiculato - quadratum, depressiusculum. Cauda subtüs inflexa , margine ciliata, appendicibus aliquot ad apicem rard instructa. Pedes decem : anti- cis duobus chelatis ; uliimis duobus minimus. OBSERVATIONS. Les porcellanes sont de petits crustacés qui semblent sur Ja limite qui sépare les macroures des brachyures ; néan= moins , ils nous paraissent appartenir plutôt à ces derniers. Leur genre est bien tranché, ces crustacés ayant les anten- nes extérieures fort longues, sétacées , et insérées en dehors derrière les yeux. ESPÈCES. 1. Porcellane hérissée. Porcellana hirta. P. testé subovatd, anticè attenuaté, hirl&; chelis latis compressis superne margineque hirlis. Porcellana hirta. Mus. n.0 Habite,.... du Voyage de Péron et Lesueur. 230 ANIMAUX 2. Porcellane large-pince. Porcellana platycheles. P. testé suborbiculal&, glabré; chelis oblongis compressis margine exlerno ciliatis. Cancer platycheles. Oliv. Enc. n.° 19. Porcellana platycheles. Lair. gen. 1. p. 49. Penn:nt. Zool. brit. 4. tab.6. fig. 12. Habite les mers d'Europe. 3. Porcellane longicorne, Porcellana longicornis. P.testd suborbiculaté, glabré; chelis elongatis glabris. Cancer longicornis. Oliv. Encyc. n.° 25. Pennant. Zool. brit. 4. tab. 1. f. 3. Habite l'océan d'Europe. Ce n’est, peut-être, qu’ane variété du P.hexapus, Latr. 4. Porcellane verdätre. Porcellana virescens. P. minima, glabra, viridis ; testé orbiculata convexa; chelis brevibus. Porcellana virescens. Péron. Mus. n.o H:bite..... du Voyage de Péron et Lesueur. Etc. Voyez le P. galathuna de Bosc. Hist. nat. des crust. 1. pl.6. f 2. PINNOTHÈRE. (Pinnotheres. Quatre antennes très-courtes, insérées entre les yeux. Ceux-ci sont écartés , à pédicules courts. Corps orbiculaire , rétus antérieurement et postérieure- ment. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, | Antennæ quatuor , brevissimeæ , intrà oculos insertæ. Oculi remoti; pedunculis brevibus. Corpus orbiculare , anticè posticèque retusum. Pedes decem : antcis duobus chelatis. OBSERVATIONS. Les pinnothères sont de tres-petits crustacés orbiculaires , à test presque membrameux , et qui vivent dans l'intérieur SANS VERTÈBRES, 231 de certaines coquilles bivalves, telles que lesmoules et quel- ques autres , quoique l'animal de Ja coquille l’habite encore, Ils s’y tiennent à l'abri de tout danger. Leurs antennes sont insérées dans l'espace qui sépare les yeux. Ces petits crus- tacés sont glabres. ESPECES. 3. Pinnothère pois. Pinnotheres pisum. P. testé orbiculalo-quadratd, lœvi, molliusculé ; caudéä cor: poris latitudine. Cancer pisum. Liu. Fab. suppl.p. 343. Pinnotheres pisum. Latr. gen. 1. p. 35. Herbst. canc. tab. 2:f. 21. Pennant. Zool. brit. 4. tab.1r. f..1.: Habite les mers d'Europe. Comparez avec le pinnotheres cran: chii, Leach, crust. annulosa. pl. 21. 2. Pinnothère des moules, Pinnotheres mytilorum. P. ovato-orbiculalé, . convexzd, albidd; manibus ovatis: à digitis arcualis. ARE | Pinnotheres mytilorum. Latr. gen. 1. p. 35. ÆEjusd. Hist. nat., etc. 6. p. 83. pl. 48. f. x. Herbst. canc. tab. 2, f, 24. Habite les mers d'Europe, dans les moules. Etc. Anar LEUCOSIE. ( Leucosia.) Antennes très-petites , rapprochées, insérées entre les yeux, cachées dans des fossettes. Les yeux très-petits. Test arrondi-ovale , très - convexe, solide, glabre ; à bord antérieur étroit, un peu saillant. Dix pattes ; les deux antérieures terminées en pinces; les deux dernières fort petites. Antennœæ minimæ , approximatæ, intra oculos in- sertæ, in foveolis occultatæ. Qculi minuti. 232 ANIMAUX Testa rotundato-ovata, valdè convexa, sotida, glabra ; antico margine brevi , subproducto. Pedes decém * duobus anticis chelatis ; posticis minimis. OBSERVATIONS. Les Zeucosies ont un aspect qui les fait aisément recon- naître. Elles sont remarquables par leur test arrondi-ovale, bombé ou tres-convexe en dessus , presque globuleux, so- lide , slabre , et qui offre antérieurement uve saillie courte, dont le bord est étroit et transverse. Les antennes et les yeux sont tres-petits, etne paraissent point lorsqu'on regarde le dessus de lPanimal. Les deux pieds-mächoires extérieurs , dit M. Latreille, sont pointus ét-forment ensemble un grand triangle ; dont {à pointe est en avant. | ‘ Les bras des leucosies son! longs. à pinces assez étroiles ; ; les qu Atre autres paires dé pattes sont onguiculées. Ces ani- inaux he naÿeñt point; se tiénitient au fond dé la mer, vers les rives, et ont peu de vivacité dans leurs mouvements: $ ESPECES. Leucosie ponctuée. Leucosia punctata. L. test ovato-globosé, punctis minimis adspersé ; posticè dentibus tribus. : \ Leucosiu punctata. Fab. cuprl. p. 350. Cancer punctatus. Brown , jam p 4232 tab. 42. f. 3. Habite l'océan des Antilles. Mus. n.0 Cest l'espèce la plus . grande. E LEtboSe érAfolaire. Léucosta craniolaris. E: testé'orbiculito-globost | anticè productiusculé , postice r! cçinlegrd; brachiis crassis,; breviusculis. Leucosta craniolaris, Fab. suppl. p. 350. Cancer craniolaris Lin. Herbst canc. t. 2. f. 17. Ramph. mas. 1 10 fig. B. A:'Seba. mus, 3. L 19. f. 10 Habite J’océan indien. SANS VERTÈBRES. 233 3. Leucosie noyau. Leucosia nucleus. L. testé orbiculato-globosd, anticè bidentaté, posticè qua- dridentatd, brachits elongatis gractilibus. Cancer nucleus Lin. Herbst. canc. t. 2.f. 14. Leucosia nucleus. Latr. gen. 1 pe 36. Habite la Méditerranée, Mus. n.° Etc. Ajoutez leuc porcellana, L fugax , L cylindrus, (ixa, Leach) L. septemspinosa, et quelques autres. CORYSTE. ( Corystes.) Quatre antennes : les deux extérieures rapprochées, sétacées , ciliées, fort longues. Les yeux pédonculés, un peu écartés. Test ovale , plus long que large. Queue repliée sons le tronc, dans le repos. Dix pattes : les deux antérieures ter- minées en pince; les autres terminées par un ongle allongé, pointu. Antennæ quatuor : externis duabus approximats , setaceis, ciliatis , longissimis. Oculi remoti, pedunculatr. Testa ovalis, longitudine latitudinem superante. Cauda , in quiete , sub trunco replicata. Pedes decem : anticis duobus, chelatis ; aliüs ungue elongaio acuto terminatis, OBSERVATIONS. Ce genre, établi par M. Latreille, semble tenir aux ma- croures paguriens, et se rapprocher des albunées et des hippes. Il appartient néanmoins aux brachyures, et malgré les deux longues antennes de l'animal , il paraît avoisiner les leucosies par ses rapports. Probablement les corystes ne sont pas plus nageurs que les leucosies ; leur test est moins bombé ; leur queue est un 234 ANIMAUX peu ciliée; les deux bras antérieurs sont plus longs dans les inäles que dans les femelles. ESPECE. 1. Coryste denté. Corystes dentata. Corystes dentata. Latr. gen. 1. p. 40: Albunea dentata. Fab. Suppl p. 398. Pennant. Zool. brit. 4. tab.7.f. 13. mas et femina. Habite l'océan d'Europe, les côtes de France et d'Angleterre, LES TRIGONÉS. Test triangulaire ou trigono-conique, plus large posté- rieurement. Point de pattes terminées en nageoires, ni relevées sur le dos. Lestrigonées ou oxyrinques ont le test rétréci en pointe antérieurement , et plus large dans sa partie postérieure ; il est ovale-trigone , ou en triangle-allongé , presque co- nique , d’une consistance solide, et en général rude, ra- boteux , tuberculeux ou hérissé d'épines. Les antennes de. ces crustacés sont petites, à trois ou quatre articles, pa- raissent assez souvent toutes les quatre; mais, souvent aussi, les deux intermédiaires sont repliées et cachées dans des fossettes. Le troisième article de ces antennes in- termédiaires est terminé par deux filets très-courts. Ces crustacés, qu'on nomme vulgairement araignées. marines , coustituent évidemment une famille particu- lière, dont plusieurs des genres qu'elle comprend, sont nombreux en espèces. J'ai cru qu'il était convenable de, me borner à y rapporter ceux qui suivent, savoir : lep- tope, sténorynque , parthénope, lithode , maïa. SANS VERTÈBRES. 235 LEPTOPE. ( Leptopus.) Quatre antennes, courtes. Les yeux globuleux, non éloignés de la bouche, séparés par un front subdenté ; a pédoncules courts. Corps petit. Test arrondi -trigonoïde ; à rostre nul ou très-court. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures chélifères, plus courtes; les autres fort longues, très- grêles , subfliformes. Aniennæ quatuor , breves. Oculi globosi, ab ore non remott, fronte subdentato separati ; pedunculis brevibus. Corpus parvum. T'esta rotundato-trigonoidea : rostro nullo aut brevissimo. Pedes decem unguiculati : anti- cis duobus brevioribus chelatis ; aliis longissimis , gra- cilissimis , subfiliformibus. OBSERVATIONS. Les leptopes ont, comme les sténorynques, l'aspect des faucheurs, par leur corps petit, muni de pattes très- longues et très-menues; mais ils n’offrent point un rostre allongé, portant les yeux et les éloignant de la bouche. Le pédoncule de leurs yeux est droit, et non perpendiculaire à l'axe longitudinal du corps. #. ESPECE. 5. Leptope longipède. Leptopus longipes. L. test& rotundaté, tuberculis subspinosis adspers#; chelis parvis; secundi paris pedibus longissimis. Cancer longipes. Lin. Inachus longipes. Fab, suppl. p. 358. Ramph. mus, tab, 8. f, 4. 236 ANIMAUX Habite l’oréan Indien. Etc. L’araignée de mer, Seba, mus. 3. tab. 17. f. 4, est de ce genre. STÉNORYNQUE.(Stenorynchus. ) Quatre antennes : les denx extérieures plus longues. Les yeux globuleux, éloignés de la bouche, insérés sur le rostre et rapprochés dans leur opposition. Corps petit. Test subtriangulaire, se terminant anté- rieurement par un rostre long, e:tier ou bifide. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures plus courtes, ché- lifères ; lesautres longues, très-grèles, filiformes : la deu- xièéme paire étant plus longue. Æntennæ quatuor : externis longioribus. Oculi glo- bosi, ab ore distantes , rostro inserti , oppositè appra- ximatlr. Corpus parvum. Testa subtriangularis , rostro longo integro aut bifido anticè terminata. Pedes decem , un- guiculati : anticis, duobus brevioribus chelatis; aliis longis, gracilissimis , filiformibus : pari secundo lon- giore. OBSERVATIONS. Les sténorynques, qu'on a aussi nommés macropes, Ima- cropodes et leptopodes , ont, aïfsi que les leptopes, l'aspect des faucheurs. Ce sont des crustacés brachyures à pattes longues et très-greles, attachées à un petit corps, ce qui les rend fort remarquables. Mais les s{énorynques offrent anté- rieurement un rostre allongé, quelquefois menuettres-long, qui les distingue éminemment des leptopes. Leurs yeux sont globuleux, éloignés de la bouche, insérés sur le rostre; SANS VERTÈBRES. 237 et leur pédoncule , qui est court, semble perpendiculaire à Vaxe de ce rostre. Leurs palpes externes sont menus, saillans. ESPECES. 1. Sténorynque faucheur. Stenorynchus phalangium. SL. lestä rotundalo - conicä, pubescente ; tuberculis raris subspinosis ; rostro bifido ; pedibus anticis crassiusculis , lateribus spinulosis. Inachus phalangium. Fab suppl. p. 358. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 9. f. 17. Macropus longtrostris. Latr. gen. 1. p. 39. Habite la Méditerranée. Mus. n.° 2. Sténorynque séicorne. Stenorynchus seticornis. St. test cordato-conica; rostrolongissimo setiformti; mani- bus pedibusque longissimis. Cancer selicornis. Oliv. Encyc. n.o 119. Herbst. canc. tab. 15. f. 91. macropus selicornis. Latr. Habite la Méditerranée. Etc) Voyez l’inachus sagittarius de Fabricius, etle macropo- dia tenuirostris de M. Leach, Trans. soc. Linn. XI. p.331. \ ( PARTHÉNOPE. ( Parthenope. } Quatre antennes presque égales : les extérieures séta- cées, insérées sous les yeux. , / , . j | Test trigone, court, subrostré antérieurement, très- Lo , inégal, muriqué. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures longues , étendues à angle droit de cha- que côté; leurs mains étant inclinées presque parallèlement sur le côté antérieur du bras. Antennæ quatuor subæquales : externis infrà ocu- dos insertis setacets. Testa trigona , brevis, anticè subrostrata , inæqua- 238 ANIMAUX us, scaberrima , muricata. Pedes decem unguiculati : anticis duobus longis , chelatis, ad angulum rectum ex- tensis , illorum manibus lateri antico brachü subparal- lele incumbentibus. OBSERVATIONS. Les parthénopes , établies comme genre par Fabricius, ne sont guères distinguées des maïas que par des caractères de port; néanmoins, ces caractères sont vraiment singuliers. Leur première paire de pattes forme deux grands bras, dont la moitié inférieure ne se dirige point en avant, mais est étendue à angle droit de chaque côté du test, tandis que l'autre moitié se replie surle côté antérieur du bras. Les deux doigts de leur pince sont courbés en dedans. Leur test trigone n’est pas plus long que large, comme dans les maïas ; il est dur, raboteux, noueux , souvent épineux, et comme horrible à voir. ESPECES. 1. Parthénope horrible. Parthenope horrida. * P. testé aculeatd, nodos&; manibus ovatis; caud& ca- riosd. Cancer horridus. Liun. Parthenope horrida. Fab. suppl. p. 353. Herbst canc. tab. 14 f. 88. Ramph. mus. tab. g. Maïa horrida. Latr. gen. 1. p. 37. Habite l’océan Asiatique. 2. Parthénope longimane. Parthenope longimana. P. test4 spinosd : spinis simplicibus ; manibus longissimis. Parthenope longimana. Fab. suppl. p.353. Rumph. mus. tab. 8. f. 2. Seba, mus. 3. t. 20. f..12, Herbst. canc. tab. 19. f. 105. 106. Habite l’océan Asiatique. 3. Parthénope giraffe. Parthenope giraffa. P. testé spinosä : spinis ramosis ; brachiis longissimis , sub- tùs tuberculatis. R SANS VERTÈBRES, 239 Parthenope giraffa. Fab. suppl. p. 352. Seba , mus. 3. tab. 19. f. 8. Habite l'océan Asiatique. , 4. Parthénope spinimane. Parthenope spinimana. P. testé nodosé, tuberculis echinata', anticè producto-subs acutd; brachiis crassis angulatis spinoso-muricatis. Seba, mus. 3. tab: 19. f. 16. 17? Herbst canc. tab. 60. f, 3. Habite les mers de l’Iie-de-France. M. Mathieu. Etc. LITHODE. (Lihodes.) Qaatre antennes presque égales, insérées entre les yeux. Palpes extérieurs longs et étroits Yeux peu écartés. Test subtrigone, postérieurement plus large et arrondi, rostré antérieurement , très scabre. Dix pattes : les deux antérieures avancées et terminées en pince ; les deux der- nières très-petites, comme fausses , sans onglet. Antenncæ quatuor subæquales , inträ oculos insertee, palpi | maxilli-pedes | externi longi, angusti. Oculi parum distantes. Lesta subtrigona, posticè latior et rotundata , anticè rostrata , scabèrrima. Pedes decem : anticis duobus chelatis, porrectis ; duobus ultimis minimis, subspurüs : unguiculo nullo. OBSERVATIONS. Les lithodes , très-voisines des maïas , par leur aspect et leur forme , s’en distinguent par leurs pieds-mâchoires exté- rieurs , longs et étroits, presque comme.ceux des.crustacés macroures,.et par les deux pattes postérieures, très-pelites 240 ANIMAUX qui sont sans onglet. M. Latreille, qui les indique comme genre, ne cite que l'espèce qui suit. ESPECE. x. Lithode arctique. Lithodes arctica. Cancer maja. Lin. Inachus maja. Fab. suppl. p. 358. Herbst. canc. tab. 15. f. 87. Seba, mus. 3 tab. 18. n.0 10, et tab, 22. f. 1. Lithodes arctica. Latr. gen. 1. p. 40. Ejusd. Hist. nat , etc., 6. pl. 46. f. 2. Habite l’océan de la Norwège. MAÏIA. (Maiïa. ) Quatre antennes petites : les extérieures sétacées , in- sérées sous le coin interne des yeux ; les intérieures palpi- formes. Les yeux écartés, pédonculés. Test subtrigone , oval-conique, plus long que large, arrondi et plus large inférieurement , rétréci en avant, scabre ou épineux. Dix pattes onguiculées : les deux an- térieures dirigées en avant et terminées en pince. Antennæ quatuor parvula : externis setaceis, in oculorum cantho internis palpiformibus. Oculi inter- vallo majusculo distantes , pedunculati. . Testa subtrigona , ovato - conica , longitudinalis , postice latior rotundata , anticè angustata, su brostrata, scabra aut spinosa. Pedes decem unguiculati : anticis duobus chelatis , porrectis. OBSERVATIONS. Les maïas sont nombreuses en espèces; plusieurs d’entre elles deviennent très-grandes, et beaucoup d'autres sont de SANS VERTÈBRES; 24i taille moyenne ou même petite. Elles sont remarquables par là forme presque conique de leur corps, qui, plus large posté rieurement , se rétrécit vers sa partie antérieure, où il sé termine par deux ou quatre dents , plus ou moins séparées ; sans former uñ bec aussi marqué que dans les sténorynques.. La plupart de ces crustacés ont le test dur, raboteux, tuber- culeux ou épineux, Les deux pattes antérieures sont ordi- nairement les plus grandes et toujours avancées, terminées en pinces. Les autres vont en diminuant progressivement de grandeur , et se terminent par un onglet. ÉESPECES. 1. Maïa bord-d'épines. Maia spini-cincta. M. testä rotundato-trigona; in ambitu aculeai&: dorso mutico; carpis hemisphæricis chelisque magnis lævibus. Herbst. canc. tab. 18, f. 100. Habite aux Antilles. mus. n.0 [1 devient fort grand, et a le doigt mobile de sa pince arqué. Tous les bras ont des tu- bercules sub-épineurx. 2. Maïa hérissonnée. Maia spinosissima. 21. testé trigond, undiquè aculeis muricat&; pedibus on- nibus aculeatis ; manibus partim lævibus. Cancer aculeatus. Herbst. canc. tab. 19. f. 104. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. Mus: no il devient aussi fort grand, 3. Maïa squinado. A/aia squinado: M.testd ovaté, granulis aculeisque asperatd'; spinis periphæ- riæ validioribus ; manibus lœvibus cylindricts. Inachus cornutus. Fab. suppl. p. 356. Maïa squinado. Laur. gen. 1. p. 39. Herbst. canc. tab. 14, f. 84. 85. Seba. mus. 3. tab. 15. f. 2. 3. Habite la Méditerranée. Mus. n.0 Ft devient trés-grand; sün test est terminé antérieurement par deux épines plus fortes us les autres, Tome F. 16 2/2 ANIMAUX 4. Maïa taureau. Maia taurus. D. testé ovald, ad periphæriam aculeaté: dorso inæquali submutico ; spinis duubus frontalibus validissimis. Mus. n. Herbst. canc. tab. 59. f. 6. Habite.....]la Méditerranée? Ses deux pattes antérieures sont grandes, à cu sses hérissées de tubercules ; à mains longues, assez étroites, en partie tuberculeuses; à doigts courts, un peu arqués. 5. Maïa à crête. Maïa cristata. M. testd ovato-ellipticé#, ad periphæriam aculeaté ; dorso granulis tuberculisque scabro; fronte inflexd. Cancer cristatus. Lin. Ramph. mus. tab. 8. f. r. Habite la mer des Indes. Péron. Pattes non épineuses : les deux antérieures à peine aussi longues que les deux suivantes. 6. Maïa cervicorne. Maia cervicornis. Hi. testé ovato-oblongä, tuberculis crassis subacutis dorso asperatä; fronte spints quatuor elongatis ; oculorum pe- dunculis longissimis. Herbst. canc. tab. 55, f. à. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. 7. Maïa gravée. Maia sculpta. A1. minima; testä rotundalo-trigond, mutict ; dorso rugis varits sulcato; carpts orbiculatis mantbusque glabrus. Seba , mus., 3. tab. 19. f. 22. 25. Habite.... Mus. n.° Cette espèce semble avoir des rapports avec notre matu spint-cincta ; ses pinces, en petit, sont sembla- bles; mais elle est mutique, élégamment sculptée en dessus, et ses quatre paires de pattes postérieures sont velues. Etc. Ajoutez beaucoup d’autres esjèces connues. LES PLAQUENTES. T'est carré ou en cœur, en général applati, et ayant tou- jours son bord antérieur tronqué ou en ligne droite transverse. Point de pattes terminées en nageoire. La plupart des crustacés qui cousiitrent cette coupe PIuF ? SANS VERTÈBRES. 243 sont remarquables par leur test plat, quelquefois peu épais, comme dans les plagnsies et les grapses, rarement hérissé d’épines, souvent même d’une ccnsistance assez peu solide, et orné, dans plusieurs, de couleurs très-vives, Les plaquettes sont fort nombreuses, et paraissent former une famille particuliere. Les yeux de ces crus- tacés occupent toujours les angles laiéraux du front ou du chaperon, lequel très-souvent est infléchi ou incliné en bas. Tantôt le chaperon occupe une grande partie du bord antérieur du test, et alors les pédicules des yeux sont courts; et tantôt ce chaperon est petit et n'occupe qu'une petite portion du bord, celle du milieu , et dans ce cas, les yeux ont de longs pédicules. Ceux de ces crustacés qui ont le corps bien applati, se tiennent ordinairement sous les pierres ; d'autres se ca- chent en partie sons le sable; enfin, d’autres se retirent dans des terriers. Ces derniers sont des coureurs , vont sur la terre, grimpent quelqefois sur les arbres, et parmi eux il s'en trouve qui vivent habituellement sur la terre. Nous divisons cette famille de Ja manière suivante. * Les deux ou les quatre pattes postérieures relevées sur le dos. Point de chaperon incliné. Doripe, #* Ancunes pattes postérieures relevées sur le dos. Le bord antérieur du test ou le chaperon incliné en bas, (1).Pédicules des yeux courts, se logeant dans des fossettes sir. conscrites, (a) Test carré, bien applati. Plagusie. Grapse, 2 A ANIMAUX ‘b) Test cordiforme, souvent épais et renflé antérieurement. Tourlourou. (2) Pédicales des yeux fort allongés, se logeant dans une gouttière frontale. (a) Les yeux latéraux sur leur pédicule. Antennes intermédiai- res cachées sous le test. Ocypode. (b) Les yeux terminaux ou au bout de leur pédicule. Les qua- tre antennes apparentes. : Rhombille. DORIPE. (Doripe.) Quatre antennes toutes apparentes : les extérieures plus longues, sétacées; les intermédiaires pliées, à dernier article bifide. Les yeux écartés, pédonculés ; les pieds- mâchoires extérieurs étroits, allongés. Test en cœur renversé, déprimé , inégal , à front tron- qué et denté, Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince ; les quatre postérieures dorsales, relevées, pre- nantes. Antennæ quatuor, conspicuæ : externis longioribus, setaceis; internis plcatilibus, articulo ultimo bifidis. Oculi remoti, pedunculati. Maxilli-pedes exteriores angusti, elongati. Testa obversè cordata, depressa ; dorso inœquali ; fronte truncatd , dentatä. Pedes decem : anticis duo- bus chelatis; posticis quatuor dorsalibus, sublutis, prehensilibus. OBSERVATIONS. Les doripes semblent tenir encore un peu des trigonés, car plusieurs d’entre elles ont le corps plus loug que large, SANS VERTÈBRES. 2/5 se rétrécissant un peu antérieurement ; mais leur test est tronqué en devant, ce qui les en distingue. L’applatissement de leur corps, la troncature de leur bord antérieur, et l’écar- tement des yeux, les font placer parmi les plaquettes, mal- gré leur singularité. Les divisions de leur bord antérieur semblent annoncer le voisinage des plagusies. Ilparaît que ces crustacés ont des habitudes particulie- res. On croit qu’ils cachent leur corps dans le sable; et, comme leurs pattes postérieures sont dorsales , relevées et terminées par un crochet, on suppose qu'ils saisissent, par leur moyen, soit leur proie, soit quelques corps, propres à les garantir des dangers. ESPECES. 1. Doripe laineuse. Doripe lanata. D. testé trigond , utroque latere unidentalä; fronte quadri- dentaté ; pedibus hirsutis. Cancer lanatus. Lin. Planch. conch. p. 36. tab. 5. f. r. Cancer hirsutus, ete., Aldrov. crust. 2. cap. 19. Habite la Méditerranée. Test jaunätre, pubescent, 2. Doripe noduleuse. Doripe nodulosa. D. testé oblongo-ovatd, anticè truncato-dentaté; dorso emi- nentiis variis inæqualibus ; brachiis tuberculis asperatis. Doeripe nodulosa. Per. mus. n'°° An doripe quadridens ? Fab. sappl. p. 361. Habite les mers Australes. Péron. Voyez Herbst. tab. XI. f. no. 3. Doripe atropos. Doripe atropos. D. testi oblongosovati, anticè truncatä; derso subnodu= loso ; brachüis pedibusque muticis glabris. Doripe facchino. Mus. n.° An inachus mascaronius ? Rœmer, gen. ins. t. 31. f. 1. Habite...... l'Océan Indien ? 4. Doripe front-épineux. Doripe spinifrons. D. testä oblongà, anticè tuberculis spinosis echinatd; pedt- bus hirsutis : femoribus spinosts. Doripe fronticornis. Muse n.° 2/6 ANIMAUX Cancer barbatus. Fab. Syst.ent. p. Go. Homola. Leach Lat, Habite la Méditerranée, PLAGUSTE. ( Plagusta. ) Quatre antennes courtes : les deux intérieures sortant souvent par les fentes du chaperon. Les yeux à pédicules courts, écartés , situés aux extrémités latérales du chape- ron dans un sinus. | Test applati, presque carré, un peu rétréci en devant. Chaperon enta ilé de deux fentes. Dix pattes : les deux antérieures plus courtes, terminées en pinces. ÆAntennæ quatuor , breves : internis duabus per fis- suras clypei sœpe exsertis. Oculi remoti, pedunculis Brevibus , extremitatibus lateralibus clypei in sinu in- serti. T'esta depressa , subquadrata, anticè subangustata : clypeo fissuris binis ineiso. Pedes decem : anticis duo- bus brevioribus , chelatis. OBSERVATIONS. Les plagusies tiennent de très-près aux grapses; c’est, de part et d'autre, un corps très-applati, presque carré, émoussé ou arrondi aux angles, à test peu épais, écailleux ou granu- leux, le plus souvent denté sur les côtés, comme antérieu- rement. Mais elles en sont éminemment distinguées par leur chaperon entaillé, tandis que celui des grapses est rabattu et éntier. ESPÈCES. 1. Plagusie écailleuse. Plagusia squamosa. P. testi tuberculis inœqualibus, depressis ad interstitia ci- liatis adspersé; manibus angustis. SANS VERTÈBRES. 15 += SI Cancer. Petiv. gaz. tab 55.f. 11. Bona. An cancer depressus ? Fab. suppl p. 343. Herbst canc tab. 20.f.113 Plagusia squamosa. Latr. Habite...... probablement l'Océan Indien. 2. Plagusie sans taches. Plagusia immaculata. P.unicolor, pallide albida; tuberculis testæ inæqualibus depressis, nudis, sparsis ; pedibus angulatis, ad angulos crenulatis. Plagusia depressa. Mus. n.° Heïbst canc. tab. 3. f. 35. Habite. ... la Méditerranée ? Je la crois de l'Océan Indien, 3. Plagusie serripède. Plagusia serripes. P. albida rubro maculata ; pedibus compressis : femoribus hinc serralo-spinosis. Seba , mus 3. tab. 19 f. 21. VMus.n., Habite les mers australes. Péron. Ælle est trés-applatie, a son front un peu épineux. 4. Plagusie clavimane, Plagusia clavimana. P. spadicea ; testæ dorso lituris hieroglyphicis ; pedum f[e- moribus serrato-spinosis ; chelis turgidis. Plagusia clavimana. Latr. gen. 1. p. 34. Habite les mers australes. Peron. Mus. n. Elle a les pattes rayées de blanc. 5. Plagusie tuberculée. Plagusia tuberculata. P.rubro albidoque varia; testé punctat&, tuberculis sub- acervalis instructd; manibus angustis. Mus. n.° Habite les mers de l'Ile-de-France, M. Mathieu Grande et belle espèce, voisine de la plagusie écailleuse, mais dis- uncie, GRAPSE. (Grapsus.) Quatre antennes ceurtes, cachées sous le chaperon. Les yeux aux angles latéraux du chaperon, à pédoneules courts. 248 ANIMAUX Test applati, presque carré, souvent arrondi aux an- -gles. Chaperon transversal, rabattu en devant , non divisé, Dix pattes : les deux antérieures terminées en pinee. Antennæ quatuor , breves, sub clypeo abscondite. Oculi ad angulos laterales clypei : pedunculis bre- vibus. Testa depressa , subquadrata , ad angulos sæpe ro- tundata : clypeo transverso integro subtus inflexo. Pedes decem : duobus anticis chelats. OBSERVATIONS, Les grapses constituent un genre tres-naturel, tres-beau et fort nombreux en espèces, parmi lesquelles il y en a qui sont agréablement et très-vive ment colorées. Ils sont remar- quables par leur corps applaü , leur front souvent un peu plissé , et leur chaperon entier, abaissé ou rabattu au devant. Ts diffèrent des plagusies par leur chaperon non entaillé, et parce que leur test n’est point rétréci en devant. Ces crusta- ces se tiennent , en général , sous les pierres. ESPECES. 1. Grapse peint. Grapsus pictus. G. testé pedibusque rubro et alho variegatis; fronte plicis quatuor antice dentatis; testæ lateribus posticis obliquë strialts. Cancer grapsus. Lin. Fab. suppl. p. 342. Grapsus pictus. Latr. gen. 1. p. 33. Herbst. canc. tab. 3. f. 33. Seba , mus. 3. t. 18.f, 5.6. Hibite les mers de l'Amérique méridionale. Grapse ensanglanté. Grapsus cruentatus. CG. albido-fulvus, maculis rubro-sanguineis variegatus; zestæ lateribus oblique striatis; fronte plicis qualuor eden- tulis. Grapsus cruentatlus. Latr. gen. 1. p. 33. Habite les mers de l'Amérique méridionale. Mus. n.s 5 SANS VERTÈBRES. 249 3. Grapse raies-blanches. Grapsus albo-lineatus. G. testä tetragono-orbiculaté, rubra , allo-maculatd; fronte plicis quatuor asperis ; pedibus fulvis immaculatis. Mus. n.0 Habite les mers de l’Ile-de-France. M. Mathieu. Les côtés pos- térieurs de son test sont rayés de blanc, à raies obliques. 4. Grapse masqué. Grapsus personatus. G. testé albidé, lævi, pone frontem tuberculis granulatd ; dorso strits transversis subobliquis; pedibus rubro- Juscis. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Peron. Grande ct belle espèce, dont les pattes seules sont fortement colorées. 5. Grapse porte-pinceau. Grapsus penicilliger. G. albido-cinereus, immaculatus; brachüs crassis; chelis penicillatim barbatis. Mas. n., Cuv. le Règne animal , etc., vol. 4. pl. 12. f. 1. Rampkh. mus. tab. 10. f. 2. Habite l'Océan Asiatique. Etc. TOURLOUR OU. (Gecarcinus. ) Quatre antennes courtes ; les deux intermédiaires rare- ment apparentes. Pédoncules des yeux courts, un peu épais , écartés à leur insertion, se logeant dans des fosset- es arrondies ou elliptiques ; les yeux subterminaux. Test cordiforme, plus large et plus renflé antérieure- ment; à chaperon obtus, rabattu. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince. Antennæ quatuor , breves : intermediis duabus rard conspicuis. Oculorum pedunculi breves , crassiusculé., nsertione distantes, in fossulis cavis rotundatis vel ellip- icis recepti : oculis subterminalibus. 250 ANIMAUX Testa cordiformis , anticè latior sæpeque turgidior : clypeo obtuso , deflexo. Pedes decem : anticis duobus chelatis. OBSERVATIONS. Les tourlourous, séparés récemment des ocypodes, en sont effectivement bien distingués; mais il ne faut pas trop particulariser les caractères de leur genre, vraiment naturel, car on le démembrerait sans utilité, et l’on en séparerait des espèces qui lui appartiennent réellement, quoiqu'on puisse les distinguer. Ici, le chaperon, rabattu, est toujours un peu large, plus ou moins, et c’est à ses extrémités latérales que sont situées les fossettes dans lesquelles se logent les yeux. On serait donc exposé à confondre plusieurs des espèces de ce genre avec celles des grapses, si leur forme non arrondie, mais en cœur un peu renflé , ne dirigeait leur détermination. Dans les uns , les pieds-mâchoires extérieurs s'écartent et ne recouvrent pas entièrement la bouche ; dans quelques au- tres , que nous n'en séparons pas, ces pieds - mächoires la recouvrent tout à fait. Lestourlourous vont souvent à terre el respirent l'air avec ; leurs branchies sans inconvénient pour eux; quelques espèces même vivent habituellement sur la terre, se cachant le jour dans des terriers, et sortant le soir pour chasser ou chercher leur nourriture. Ils vont seulement une fois l’an- née, fare Jeur ponte à la mer, et reviennent ensuite. Ces animaux carnassiers courent trés-vite , saisissent souvent le gibier tué par des chasseurs, et l’'emportent dans leur ter— rier. Îl y en a qui vivent dans des cimetières. ESPECES. 1. Tourlourou ruricole. Gecarcinus ruricola. G.testd lœævi rubro tincté, turgiddy marginibus rotundatis; ë k ; oçulorum fossulis rotundatise SANS VERTÈBRES. 251 Cancer ruricola. Lin. Fab. suppl. p. 339. Ocypode tourlourou. Latr. gen, 1. p. 31. Seba , mus. 3. pl. 20. f. 5. Herbst. canc. tab. 3. f. 36. tab. 49. f. 1. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Les carpes et les tarses des pattes sont dentés en scie sur leurs angles. 2. Tourlourou des fanges. Gecarcinus uca. G. testd lævi, turgidd: lateribus marginatis; dorso litteré H impresso ; oculorum fossulis oblongis. | Cancer uca. Lin. Ocypode uca. Lat. gen. 1. p. 31. Ocypode fossor. Mus. Seba , mus. 3. pl. 20.f. 4. Herbst, tab. 6. f.38. | Habite l’ Amérique méridionale, aux endroits vaseux ou fangeux des bords de la mer. Ses pattes sont velues, mais ses tarses ne sont point dentés. 3. Tourlourou fluviatile., Gecarcinus fluviatilis. G. testd cordiformti; lateribus anticis marginatis , crenula- tis , subtuberculatis ; dorso lævi. Crabe de rivière. Oliv. Voyage, etc., pl. 30.f. 2, Potamophile. Latr. Cuv. Règne anim. 3. p. 18. Mus. n.0 Habite les lacs et les rivières de l'Europe méridionale, de l'Italie, 4. Tourlourou pattes velues. Gecarcinus hirtipes. G. testa cordiformi; lateribus anticis granulatis subspino- sis; clypeo denticulalo ; pedibus hispidis. Ocy a hirtipes Mus. n.° Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu , et du Voyage de Péron. Il ayoisine le précédent par ses rapports. OCYPOD E. ( Ocypode. ) Quatre antennes courtes : les intermédiaires cachées ous le test. Les yeux latéraux sur leurs pédoncules, tant situés au dessous de leur sommet qui quelquefois les épasse ; les pédoncules longs, se logeant dans une fos- ette allongée. 252 ANIMAUX Test carré, un peu applati; à chaperon étroit, ra- battu. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince. Antennæ quatuor , breves : intermedüs sub testä absconditis. Oculi in pedunculis laterales, infra illo- rum apices adnati ; pedunculis longis , in canali aut Jossulé elongatd receptis, apicibus interdum productis. Testa quadrata, subdepressa; clypeo angusto de- flexo. Pedes decem : anticis duobus chelatis. OBSERVATIONS. Les ocypodes avoisinent beaucoup lesrhombilles par leurs rapports, On les en distingue néanmoins en ce que les yeux ne terminent point véritablement leurs pédoncules, mais sont latéraux et adnés, sous leur sommet, à une portion de leur longueur. Ces pédoncules sont moins grêles que dans le genre des rhombilles , et quelquefois leur pointe dépasse l'œil. Ces crustacés forment une transition aux tourlou- rous, ESPÈCES. 1. Ocypode chevalier. Ocypode ippeus. O. testé quadraté, scabr&, antice utrinque angulaté ; oculis penicillo terminatis. Ocypode ippeus Oliv. encycel. p. 416, n0 1. Crabe cavalier, Oliv. Voyage dans l’Emp. Ottom. 2. p. 234. tab. 30. f. 1. Belon , de la nat. des poiss. lis. 2. p. 367. Habite les côtes de Syrie, d'Egypte, Il court très-vite, de côté, et va à terre. 2. Ocypode cératophthalme. Ocypode ceratophthal- mus. O. testé quadraté, anticè utrinque angulaté; oculis spiné lerminatis ; manibus inæqualibus punctato-granulatis. SANS VERTÈBRES. 253 Cancer ceratophthalmus. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. p.83. t. 5. £ 7. Ocypode ceratophthalna. Fab. suppl. p. 347. Habite l'Océan indien , les mers australes. Mus. n,0 3. Ocypode blanc. Ocypode albicans. O. testé quadraté, anticè sinuaté; manibus tuberculatis, ad margines dentatis ; oculis spind terminatis. Ocypoda albicans. Bosc, Hist. nat. des crust. 1. p. 196. pl. 4. f. 1: Habite les côtes de la Caroline. RHOMBILLE. (Gonoplax.) Quatre antennes apparentes. Les yeux terminaux, posés d’une manière droite ou oblique au bout de leurs pédon- cules; ces pédoncules étant longs, rapprochés à leur in- sertion, etse logeant dans une gouttière antérieure, Test carré ou rhomboïdal , déprimé, tronqué en de- vant ; à chaperon très-petit. Dix pattes : les deux antérieu- res terminées en pince. Antennœæ quatuor , conspicuæ. Oculi terminales , ad apicem pedunculorum rectè aut obliquè insidentes ; pedunculis longis , insertione approximatis, in canali antico receplis. Testa quadrata aut rhomboidalis , depressa, anticè truncata ; clypeo minimo. Pedes decem : anticis duo- bus chelatis. OBSERVATIONS. Les rombilles sont un démembrement nouveau des ocy- podes, et s'en rapprochent effectivement, Néanmoins ils s’en distinguent : 1. parce que les yeux sont posés au som- met de pédoncules longs, grèles, et qui atteignent les an- 254 ANIMAUX gles antérieurs et externes du test; 2.° parce que leur cha- peron est si petit qu'il permet aux antennes intermédiaires de se déployer et de se montrer. ESPECES. [ Pinces très-inégales.] 1. Rhombille appellant. Gonoplax vocans. G. testd quadratä integré; lineis impressis dorsalibuss brachio altero maximo : manibus lævibus. Cancer vocans? Lin. Fab. suppl. p. 340. Ocypode vocans. Latr. hist. nat. 6. p. 45. Degcer, Ins. 7, pl. 26. f. 12. Habite l'Océan indien. 2. Rhombille maracoan. Gonoplax maracoani. G. testd quadrato-rhombed ; lineis impressis dorsalibus; brachio altero mazximo: manibus granulatis; digitis valde compressis. Ocypode maracoant. Lat. hist. nat. 6. p. 46. Pison, Bras. p.57.t. 98. Seba, Mus. 3. 1. 78. f. 8. Habite l'Amérique méridionale. Ecu. G. grandimanus, G.manchus, G. porrector (espèces inédites ). [ Bras longs, presque égaux. ] 3. Rhombille anguleax. Gonoplax angulatus. G. testé rhombe&, ad angulos anticos bidentatd'; manibus longissimis. Cancer angulatus. Fab. suppl. p. 341. Ocypode angulata. Lat. hist. nat. 6. p. 44. Herbst. canc. tab. 1. £. 13. Pennant, Zool. brit, 4 pl.5.f. 10. Habite dans la Manche, sur les côtcs d'Angleterre. 4. Rhombille longimane, Gonoplax longimanus. G. testé rhombed lævi; angulis anticis unéspinosis ; brachits longissimis. SANS VERTÈBRES. 255 Cancer rhomboides, Linn. Fab. suppl. p. 34r. Herbst. tab. 1.f.12. Ocypode longimana. Latr. hist. nat. G. pl. 45. f. 3. Habite la Méditerranée. Etc, LESVNAGEURS. Des pattes natatoires, c’est à dire, terminées par une lame propre à la natation. Les crustacés nageurs, parmi les brachyures, sont très-voisins des cancérides par leurs rapports; mais ils s’en distinguent parce qu'ils ont des pattes propres à Ja nata- tion; aussi ne se tiennent-ils pas constamment près des rivages et se rencontrent-ils au large dans les mers. La plu- part de ces crustacés ont le corps court, large, arqué an- térieurement et souvent épineux sûr les côtés. Outre leurs bras antérieurs terminés en pince, les uns n’ont que leur ernière paire de pattes qui soit propre à nager, tandis que les autres ont toutes leurs pattes terminées par vne lime natatoire. Nous rapportons à cette division, avee M. Latreille , les quatre genres qui suivent, savoir : les podophihalmes, les portunes, les orithyes, les matuies. PODOPHTHALME. (Podophthalhinus. ) Quatre antennes inégales , articulées, simpies : les deux intérieures pliées. Péaicules des yeux très-longs, tres-rap- prochés à lenr insertion , s'étendant jusque aux angles la- téraux du bord antérieur, et se Iogeant dans une goutuère frontale. 256 ANIMAUX Test court, transverse , déprimé, biépineux de chaque côté : l'épine supérieuretrès-grande. Bord antérieur arqué, entier , ayant au milieu un chaperon étroit, rabattu, ter- miné par deux branches ou lobes ouverts. Dix pattes : les deux supérieures terminées en pince, et les deux posté- rieures par une lame ovale. Antennœæ quatuor , inœquales, articulatæ , simpli- ces : internis duabus plicatis. Oculorum pedunculi lon- gissimt, insertione proximi, a medio marginis antici ad angulos laterales ejusdem usque producti , ac in ca- nali antico recepti. Zesta brevis, transversa , depressa, utroque latere bispinosa; spind superiore maximd. Margo anticus ar- cuatus integer ; medio clypeo angusto , deflexo , lobis duobus patentibus terminato. Pedes decem : duobus anticis chelatis ; posticis duobus lamellé ovaté termi- natis. OBSERVATIONS. 5 Lespodophthalmes ne sont que des ocypodes ou plutôt que des rhombilles exagérés, et tiennent davantage à ces crus- tacés qu'aux portunes, quoiqu’ils soient nageurs. Ains:, c’est à tort qu’on a dit, qu’à l’exception des yeux, il n’y'a pas de parties, dans les podophthalines, qui different essen- tiellement de celles des portunes. Le bord antérieur entier, le chaperon rabattu, aux angles latéraux duquel s'insèrent les pédicules des yeux, et la gouttière qui reçoit ces pedicu- les, ne permettent point cette assertion. Néanmoins, quel- ques rapports qu'ils aient avec les rhombilles, la forme par- ticulière de leur test, et leurs pattes postérieures natatoires, en font le type d’un genre très-distinct , parmi les crustacés nageurs, qu'ils lient avec les derniers genres des plaquettes. SANS VERTÈBRES. 257 ESPECE. 1. Podophthalme épineux. Podophthalmus spinosus. Syst. des anim. sans vert. p. 152. Podophthalmus spinosus. Latr. gen. 1. p.25. tab. 1. et tab. 2. f. tr. * Portunus vigil. Fab. suppl. p. 363. Habite l'Océan indien. Mus. n.° PORT U NE. ( Portunus. ) Quatre antennes iuégales, médiocres, articulées : les extérieures sétacées, plus longues. Les yeux écartés ; à pédicules courts, insérés dans des fossettes latérales, sous le front. Test large, déprimé, tronqué postérieurement, à bord antérieur un peu arqué , denté en scie. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et les deux postérieures par une lame ovale. ? Antennæ quatuor, inæquales, mediocres , articu- latæ: externis setaceis , longioribus. Oculi remoti ; pe- dunculis brevibus , in fossulis lateralibus infra frontem receptis. Testa lata, depressa , posticè truncata ; margine antico subarcuato , serrato. Pedes decem : anticis duo- dus chelatis ; duobus ultimis lamellé ovaté terminatis. OBSER VATIONS. Les portunes constituent un genre nombreux en e.pèces, les unes indigènes de nos mers, et les autres exotiques. Ce sont des crustacés fort rapprochés de nos cancérides ; mais qui tous sont nageurs , et s’éloignent plus aisément du sri- vage. Ils en sont effectivement distingués, parce qu’ils ont Tome F. [7 258 ANIMAUX les deux pattes postérieures terminées par une lame platte et ovale, qui leur sert à nager, et qui est toujours distincte de l’ongle pointu, plus ou moins plat, qui termine les autres pattes. Le bord antérieur du test est toujours divisé en un certain nombre de dents qui souvent s'étendent jusqu’au inilieu des bords latéraux. Il y en a, surtout parmi les es- pêces exotiques, dont le test, très-court, est fortement transversal , et dont chaque côlé se termine par une grande pointe fort aiguë. ESPÈCES. Quatre à six dents de chaque côté du test , au delà des yeux, la dernière étant proportionnelle aux au- tres. 1. Portune étrille. Portunus puber. P. testé pubescente, pone oculos utrinque quinque dentaté'; fronte denticulatd; manibus sulcatis; digitis apice ni gris. Cancer puber. Linn. Portunus puber. Fab. suppl. p. 365. Portunus puber. Latr. gen. 1. p. 27. Penn. 4. pl. 4. f. 8. Herbst., canc. tub. 7. f. 49. Habite les mers d'Europe. On estime sa chair. 2. Portune froncé. Portunus corrugatus. P.test& transversè plicato-rugosd; dentibus lateralibus utrinque quinque ; frontalibus tribus obtusis, basi latis. Cancer corrugatus. Penn. Zool. brit. 4. pl. 5. f, 9. Habite les mers d'Europe. Mus. n.0o Il est très différent de celai qui précède. 3. Portune dépurateur. Portunus depurator. P. testé lœvi, utrinque quinquedentaté; dentibus fronta- libus acutis ; manibus angulatis subcompressis. Cancer depurator. Lin. Portunus depurator. Fab, Latr. geu. 1. p. 26. Penn. Zool. brit, 4. pl. 2. f. 6. Habite l'océan d'Europe. SANS VERTÈBRES. 259 4. Portune doigis-rouges. Portunus erythrodactylus. P. testæ dentibus frontalibus octo acutis ; latérelibus utrin- que quinque; manibus aculealis; digitis rubris nigro tinctés. pe erythrodactylus. Péron. Habite Tes mers australes. Mus n.o Il avoisine le P. Rolosert- ceus , Fab., maisil en est distinct, Etc. Neuf dents de chaque côté dutest , au-delà des yeux , la dernière, non proportionnelle, étant prolongee en épine. 5. Portune pélagique. Portunus pelagicus. P. testé u‘rinque novemdentatd ; rUgIs varits appressis mär- gine denticulatis; manibus prismaticis : angulis granu- + laits. Cancer pelagicus? Lin. Portunus pelagicus? Fab. suppl. p- 36%. Latr. gen. 1. p.26 Ramph:Mus. tab. », fig, R. Habite l'Océan, surtout celui de l’Inde. 6. Portune cedo-nulli. Portunus cedo-nulk. P. testé rubente, maculis undatis albis variegalé, punctis elevatis adspersé , utrinque novemdentaté; mantbus pris- maticis nudis. Mus. n° Herbst,, canc. tab. 39. Habite l'Océan austral. 7. Portune crible. Portunus cribrarius. j P. test&utrinque novemdentata;, lævissimé, rubenté, maculis minimis albis cribratd; brachiorum maculis majoribus, Mus. no Habite les mers du Brésil. M. Laïaude. Espèce jolie, fort re- marquable. Ses dents frontales sont petites, ses pattes ciliées, ses mains mutiques, subanguleuses. 8. Portune sangninolent. Portunus sanguïnolentus. P. Lestd lœvi sanguineo albidoque tincté, utrinque novem- dentaté ; brachiis lividis : mantbus angulatis lævibus. 260 ANIMAUX An portunus sanguinolentus ? Fab. suppl. p. 367. Habite l'Océan du Brésil: M. Lalande. 9. Portune rouge. Portunus ruber. P. testé subrubr&, albido-punctulat&; dentibus utrinque novem inæqualibus : postico mediocri; manibus aculeatis ; digitis apice nigris. Mus. n.o Habite l'Océan du Brésil. M. Lalande. Etc. Ajoutez les p. defesor , forceps, etc. de Fabricins. ORITHYE. (Orithya. ) Quatre antennes courtes, articulées, apparentes. Les yeux écartés , à pédoncules coniques. Test ovale, un peu plus long que large, presque tron- qué antérieurement, muriqué sur le front et sur les côtés. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et les deux dernières par une lame ovale. Antennæ quatuor breves , articulatæ, distinctæ. Oculi remoti ; pedunculis conicis. Testa ovata, longitudine latitudinem pauld supe- rans , anticè subtruncata ; fronte lateribusque murica- tis. Pedes decem : anticis duobus chelatis ; duobus ul- timis lamelld ovatä terminatis. OESERVATIONS. Par sa forme, le test de l’orishye semble tenir de celui des leucosies ou des doripes ; mais il est moins applati que dans ces derniers, et n’a point de pattes dorsales. Au reste ,» c'est un crustacé nageur , ayant, comme les portunes, les deux pattes postérieures natatoires. SANS VERTÈBRES. aGr ESPEC_E. 1. Orithye mamelonnée, Orithya mamillaris. Orithya mamillaris. Fab. suppl. p. 363. Latr.gen. 1. p. 42. et Hist. nat.6. p. 130. pl. 5o. f. 3. Herbst. canc. t. 18.f. 101. Habite les mers de la Chine. Mus. n.° MATUTE. (Matuta.) Quatre antennes courtes : les deux extérieures peu ap- parentes; les intermédiaires pliées, palpiformes, à dernier article bifide. Les yeux séparés par la saillie trilobée du front; à pédicules courts , subceoniques. Test suborbiculaire , déprimé , denté sur les côtés an- ‘térieurs, ayant une forte épine de chaque côté. Dix pat- tes : les deux antérieures terminées en pince, et toutes les autres par des lames. Antennœ quatuor breves : externis parum conspi- cuis; intermedis plicatis , palpiformibus ; ultimo arti- culo bifido. Oculi frontis productione trilobatd sepa- rati ; pedunculis brevibus subconicis. Testa suborbicularis, depressa, lateribus anticis den- tata ; spina valida utroque latere. Pedes decem : anti- cis duobus chelatis ; aliis omnibus lamelld terminatis. OBSERVATIONS. Lesmatutes nesont pastrès-éloignées desportunes parleurs rapports, quoique leur test soit plus orbiculaire, et ces crus- tacés semblent plusnageurs, puisqu'à l'exception deleursbras, toutes leurs pattes sont terminées par des lames. Ces lames, néanmoins , sont inégales ; ce sont toujours celles des deux dernières pattes qui sont les plus larges , les plus arrondies. 262 ANIMAUX ESPÈCES 1. Matute vainqueur. Matuta victor. A. testé punctati , posticè non -striatd,. (a) Punclis Leslæ sparsis. Matuta victor. gen. 1. Latr. P- 42. rt Maluta victor Feb. suppl. p. 360. Rumph. Mus tab. 5. fig. S. (b) Far. Testæ punctis reticulatim dispositis. Zlatuta lunaris, Mus. n°. Habite l'Océan “indien. la Var. (à) à l'Ile-de-France. M. ZHa- heu! CY Mätute striée. Matuta planipes. Mtestà posticè striatd. Datuta planipes; Fab. Suppl. p- 369. Habite l'Océan iudien. ; .5hE S: CAN C ÉRIDES. Toutes les pattes onguiculées ; le test arqué antérieure- merte. Cette division est la dernière des brachyures, et celle qui. termine la classe des crustacés. Elle embrasse la sec- tion des arquées de M. Latreille et quelques autres :gen- res les plus analogues aux crabes, qui en font également partie. Les cancérides sont littorales, ne nagent point, et ont leur test arqué antérieurement. Il est en général évasé en devant, rétréci et tronqué en arrière. Dans les uns, les pieds-mâchoires extérieurs recouvrent toute la bouche; ils s’écartent dans quelques autres et ne la recouvrent pas. Quoique l’on ait distingué, parmi ces crustacés, quelques genres que nous n'avons pas adoptés, parce que leurs caractères ne nous sont pas as5CZ CONNUS, et que nous tenons SANS VERTÈBRES. 263 beaucoup à ne pastrop mulüplier les genres sans une vé- ritable nécessité, nous nous bornons à présenter-ici les cinq genres suivans, savoir : dromie, œthre, calappe , hépate et crabe. DROMIE. (Dronua.) Quatre antennes : deux extérieures, sétacées , plus lon- gues ; deux intermédiaires à sommet bifide. Les yeux à pédoncules courts. Test ovale-arrondi, bomhé, velu ou hérissé. Dix pat- tes onguiculées : les deux antérieures terminées en pince: les quatre postérieures relevées sur le dos, ayant un dou- ble crochet, et prenantes. Antennæ quatuor : externis setaceis longioribus ; in- termediüis apice bifidis. Oculi pedunculis brevibus. T'esta ovato-rotundata , valdè convexa, villosa aut hirta. Pedes decem unguiculati : anticis duobus magnis chelatis; posticis quatuor dorsalibus biunguiculatis pre- hensilibus. OBSERVATIONS. Quoique les dromnies ayent des pattes postérieures dorsa- les, relevées et prenantes, comme les doripes et quelques autres, elles nous paraissent néanmoins appartenir à la di- vision des cancérides. Leur corps est convexe ou bombé, velu, plus large et arqué antérieurement, et leurs pattes dorsales leur servent à saisir, soit des alcyons, soit des val- ves de coquilles ou d’autres corps, dont elles se couvrent, et qu’elles transportent avecelles , pour se cacher à leurs enne- anis. Les doigts de leurs pinces ont, à leur face interne, des dents qui s’engrainent. Les femelles ont sous la queue, des, lanières longues et ciliées d’un côté, 264 ANIMAUX ESPECES. 1. Dromie de Ramphe. Dromia Rumphü. s D. testé subgibb&, hirtä, utrinque quinquedentatd'; bra- chiis pedibusque enodibus. Cancer dromia. Linn. Dromia Rhumphit. Fab. suppl. 359. Dromia Rumphüis Latr. 1. p. 29. Herbst. t. 18. f. 103. Rump. mus. tab, 11. f. 1. Seba. Mus. 3. t. 18. f 1. Habite l’océan Indien, et la Méditerranée. Elle secouvresouvent de l’alcyon domuncule, vol. 2. p. 394. C’est la plus grosse connue de ce genre. 2. Dromie très-velue. Dromia hirsutissima. D. pilis longis rufts hirsutissima; testé rotundat#, turgidé, antice subtrilobé, utrinque quinquedentata. Dromia hirsutissima. Mus. n.o Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance Elle a un sinuslarge de chaque côté, qui sépare le front des bords latéraux an térieurs , et qui fait paraître le test tiilobé. Elle est plus bombée que la D. de Rumphe. 3. Dromie globuleuse. Dromia globosa. D. tomento brevissimo obducta ; testé globulosé : margi- nibus defleris. Dromia globosa. Mu:. n.° An cancer caput morluum ? Lin. Habite. Etc. le /). nodipes du mus. parait étre le D. ægagropila de Fab. ; le D. fallax du Mus. est une petite espèce qui vient de l'Isle de France ; enfin le faux Bernard-l’Hermite de Ni- colson, hist. nay: de St. Domingue, p. 338, pl. 6. f. 3 et 4 est une espèce nouvelle, à test submembraneux qui se couvre d’une valve de coquille. OETHRE. ( OEthra.) Antennes . . . . . les yeux séparés par la saillie du front et à pédicules courts, comme dans les calappes. Le second article des palpes extérieurs presque carré. SANS VERTÈBRES. 265 Test applati, clypéiforme , transversal , noueux ou très- raboteux sur le dos. Les deux pattes antérieures se ter- minant en pince, à mains comprimées et en crête ; les au- tres courtes , se retirent sous le test dans le repos. Antennæ . . ... oculi pedunculis brevibus, emi- nentid frontali separati ut in calappis. Palporum ex- ternorum articulus secundus subquadratus. Testa planulata, clypeiformis, transversa ; dorso nodoso , scaberrimo. Pedes duo antici chelati : mani- bus compressis, cristatis ; ali posteriores breves , in quiete, sub testé replicatr. OBSERVATIONS. Quoique je ne connaisse qu’une espèce de ce genre, qué M. Leach a établi, sa forme est trop particuliere, pour ne pas la distinguer des calappes. Le test, au moins dans cette espèce n’est plus trigone, ni bombé ; il est applati, sans abaissement d'aucun bord , et semble un bouclier en ellipse transversé , à bords latéraux arrondis , libres , relevés méme, ESPECE, 1. OEthre déprimé. OEthra depressa. OE. testé alb&, depressd , elliptico-transversé ; margi- nibus lateralibus rotundatis, plicato-dentatis, * Calappa depressa. Mus. n.0 Herbst. canc. tab. 53. f. 4. 5. Habite les mers de l’Isle de France. M. Mathieu. Etc. Ajoutez le parthenope fornicata de Fabricius, et comparez avec l'espèce, n.0 1. le cancér Scruposus de Linné. CALAPPE.( Calappa.) . Quatre antennes semblablesà celles des crabes : les deux intérieures pliées sous le chaperon. 266 ANIMAUX Test court, convexe, plus large postérieurement; ayant ses côlés postérieurs creusés en dessous en demi-voûle et leur bord tranchant. Dix pattes : les deux antérieures ter- minées en pince, à mains très-grandes, comprimées, en crète sur le dos; les autres pattes retirées ; dans le repos, sous les bords postérieurs du test. Antennæ quatuor , antennis cancerum similibus ; in- ternis sub clÿpeo plicats. | Testa brevis, convexa, posticè latior ; lateribus posticis subtùs excavatis , semi-fornicatis , margine acu- tis. Pedes decem : anticis duobus chelatis; manibus maxtimis compressis , dorso cristatis ; aliis infra latera postica in quiete contractis. OBSERVATIONS. Les calappes constituent un genre tranché et très-dis- rinct, par la forme de leur test et des mains qui terminent leurs bras ; ils sont d’ailleurs remarquables par la manière dont ils contractent leurs parties lorsqu'ils sont dans le re- pos. Alors , ils appliquent leurs bras sur la face antérieure du corps , et couvrent avec leurs larges mains, leur bouche, comme avec un bouclier; en mème temps, ils resserrent toutes leurs autres pattes sous les deux voûtes postérieures de leur test. Comme ils ont ce test assez dur, ils craignent moins leurs ennemis dans cet état de contraction. _ESPECES. 1. Calappe migrane. Calappa granulata. C. testd tuberculis inæqualibus dorsalibus obtusis ; late- ribus posticis crenato-dentatis ; postico margine subsex- dentalo. Cancer granulatus. Lin, Calappa granulata. Fab. suppl. 346. SANS VERTÈBRES. 267 Calappa granulata. Latr.gen. 1. p. 25. Habite la Méditerranée. Mus. neo 2. Calappe tuberculé. Calappa tuberculata. C. testé verrucosa, margine dentatd lateribus posticis abrupte prominulis. Calappa tuberculata. Fab, suppl. 345. Herbst. tab. 13, f. 78. Habite l'océan Asiatique Mus. n,0 3. Calappe marbré. Calappa marmorata. C. testd pre minémis arenulatd, flammis rosets piclé ; laleribus posticis dentibus tribus mujusculis. Calappa murmorata. : ab. suppl. 346. Herbst. canc. t. 40. f. 2. Habite les mers d’A:-érique , à la Trinité. M. Robin. Etc. Ajoutez le C. fornicutu et quelques autres. HÉP é TE. (Hepathus. } Quatre antennes semblables à celles des crabes. Le second article des palpes extérieurs pointu au sommet. Test, comme dans les crabes, n'ayant point ses côtés postérieurs voûiés en dessous. Les pinces des bras com- primécs.et en crêtes, Antennæ E quatuor | antennis cancerum similes. Pal- porum exter norum articulus secundus ‘apice aculus. Testa ut in canceribus ; lateribus posticis subtüs non Jornicatis. Brachiorum chelæ supernè compresso-cris- 1atæ. OBSERVATIONS... Les hépates ne forment point un genre bien remarquable, et tiennent de très-près aux crabes. Néanmoins, on les en distingue assez facilement, parce qu'ils ont les mains des deux pattes antérieures dilatées en dessus et en forme de 268 ANIMAUX crête, presque comme celles des calappes; parce que le bord antérieur du test est finement dentelé; enfin, parce que le secondarticle de leurs pieds-mâchoires extérieurs est terminé en pointe. ESPECE. 1. Hépate calappoïde. Æepathus calappoides. H. testà planulaté, antice latissimd, arcuat&, tenuissime denticulat4 ; pedibus fasciatis. Calappa angustata. Fab. suppl. p. 347. Cancer princeps. Herbst. canc. t. 38. f£. 2. Hepathus fasciatus. Latr. gen. 1. p. 29. Habite l’océan des Antilles. Canc. calappoides. Mus. n. Etc. CRABE. ( Cllièer. } Quatre antennes petites : les extérieures sétacées , in- sérées près du coin interne de la fossette des yeux; les in- termédiaires pliées, recues dans des fossettes sous le front. Second article des palpes extérieurs presque carré, avec une échancrure à l'angle interne de son sommet. Test court, transverse, planinscule , se pétrécissant postérieuremént , à bord antérieur arqué. Dix pattes on- guiculées : les deux antérieures plus grandes, terminées en pince. Antennæ quatuor, parvuleæ : extérnis setaceis, ocu- lorum propè canthum internum insertis ; intermedis complicatis, in foveolis sub fronte receptis. Palporum externorum articulus secundus subquadratus ; apice internQ emarginätus. ? SANS VERTÈBRES. 269 Testa brevis, transversa , planiuscula , posticè an- gustata ; antico margine arcuato. Pedes decem unguï- culati : anticis duobus majoribus chelatis, OBSERVATIONS. Le genre des crabes, malgré les réductions qu’on lui a fait subir, estencere un des plus beaux et des plus nombreux en espèces , parmiles crustacés ; il est, dans notre méthode, celui qui termine les homobranches brachyures, et par suite la classe même. Linné, en traçant sa magnifique es quisse d’un Syscemna naturæ, ne put indiquer que des masses principales, et son grand génie fit en cela tout ce qu’on en pouvait attendre. Son genre cancer embras$a donc tous nos crustacés omobranches , et une grande partie des hétérobranches. Par la suite , à mesure que l’on fit des étu- des plus particulières de ces masses , on sentit la nécessité de multiplier les divisions et les genres, en sorte que celui des crabes a été successivement réduit. Ce genre, tel que nous le présentons ici, est à peu près le même que celui qu’a ins- titué M. Zatreille ,et nous croyons qu’il est convenable maintenant de le conserver , sans le réduire devantage. La, comme ailleurs, un excès serait un tort, et nuisible à la science. Les crabes sont des crustacés marins, ayant une sorte de ressemblance avec l’araignée, par leur forme extérieure. Ils ont la tête, le corselet et l'abdomen confondus, et la réu- nion de ces parties se trouve couverte, enveloppée même ,par une carapace dure, presque osseuse , à laquelle on donne le ” nom de test. Ici, ce testest court, plus large quelong , arqué ou arrondi antérieurement , se rétrécissant vers sa partie postérieure. Il est déprimé en dessus , avec des*bords tantôt arrondis , tantôt tranchans, et souvent dentés. 270 4 ANIMAUX _ Tous les crabes vivent dans la mer ; près des rivages, en- ire ou sur les rochers. Ils se trouvent ordinairement par bandes, et aucun d'eux ne saurait nager comme les portu-. nes, etc., aucun n'ayant point de pattes véritablement nata- toires. Ils marchent avec agilite sur le fond de la mer, sur le sable des rivages , ou même sur les rochers, tant en avant que de côté ou à reculons. Ces animaux, ainsi que tous les autres crustacés, chan- gent de peau ou de test une fois chaque année : c’est au printemps qu’ils se dépouillent de leur vieille robe : on les appelle alors crabes boursiers, et ils se tiennent cachés dans le sable jusqu’à ce qu'ils aient recouvre assez de consistance dans leur nouveau vêtement, pour se garantir contre di- vers dangers. Îls sont très-voraces, mangent les animaux marins qu'ils peuvent saisir , et surtout les cadavres, autour desquels ils se réunissent en grand nombre. Les crabes sont beaucoup plus nombreux et plus variés dans les mers des climats chauds, que dans celles des autres régions. On y en trouve qui sont d'une taille quelquefois énorme. On en mange différentes espèces, mais il y en a qui ont la chair très-coriace et difficile à digérer. ESPECES. 1. Crabe tourteau. Cancer pagurus. C. test& læviusculé , utrinque novemplicaté ; manibus apice nigris. Cancer pagurus. Lin. Fab. suppl. p. 334. Latr. gen. 1. p. 29 Herbst. canc. tab. o. f. 59. Penuant. Zool. brit. 4. tab. 3. f, 7. Habite l'océan d'Europe. Le front offre cinq dents entre les yeux. Ce crabe devient quelquefois fort grand. a. Crabe ménade. Cancer mæœnas. C. testà læviusculd, utrinque quinquedentaté;fronte trilobé: Cancernmænas. Linn. Fab. suppl. p.334. Latr. gen. 1, p. 30. Herbst. canc. tab. 7. f. 46, 47. Habite l’océan d’Enrope et la Méditerranée. Il est commun, moins grand que le C. tourteau et bon à manger. SANS VERTÈBRES. - 274 3. Crabe front-épineux. Cancer spinifrons. C- test lævi, uirinque quinquedentuté:dente secundo teri tioque bifidis ; fronte manibusque,multispinosis. Cancer spinifrons. Fab. suppl. p. 339. Eatr. gea. r. p. 31. Eriphie. Lat. Herbst. cane. tab. 11. f. 65. Habite l'océan d'Europe , lx Méditerranée, Ses antennes exc * ternes sont distantes des pédicules oculaires. 4. Crabe bronzé. Cancer æneus. C- testä utrinque quadrilob#, fronte obtus#; dorso rugis inægualibus, variüs curvis sculplo; manibus tuberculato- TuSOSES. Cancer æneus. Lin: Fab. seppl. p. 335. Cancer floridus. Mas. n.e Seba. Mus- 3. tab. 19 f 15. Habite les mers des Indes Orientales. Il est blanchätre ou rons- sètre, quelquefois tacheté de rouge, et a son test comme cie sele sur le dos, avse deux lobes obtus au front. Il a quelques variétés assez remarquables. 5. Crabe vermoulu. Cancer vermicuilatus. C. testé pedibusque rugis variis lateribus denticulatis ; pe- dibus ciliatis Cancer vermiculatus. Mus. ne Habite... . : Comparez avec le erabe d’Herbst. tab. 52. £ à Taille médiocre. 6. Crabe miliaire. Cancer miliaris. C. rubro maculatus ; testé pedibusque rusis crassis variis brevibus : granulis minimis adspersis. Carcer + PAT Mus. nu. Bosc. hist. nat. des crust. rt. P- 179. Habite à l’Isle de France. M. Mathieu. Taille médiocre. . Crabe denté. Cancer dentatus. C. falvo-rubens ; testé dentibus utrinque inæqualibus sub4 septem ; chelarum disitis aduncis spatalatis ; pedibus aliis echinulatis. d Cancer dentatus. Herbst. Mus. n.e Habite à l'Isle de France. M. Mathieu. Quatre dents an frone, dont les deux du milieu sont larges et tronquées. 272 ANIMAUX 8. Crabe livide. Cancer lividus. \ C. testé variegaté, lividé, utrinque quadridentat&; dente primo secundoque obtusis ; pedibus ciliatis. Mas. n.° Habite les mers de l'Isle de France. M. Mathieu. Front pres- que comme dans le précédent. 9. Crabe imprimé. Cancer impressus. C- albo luteoque varius; testé inæqualiter impress4 ; utrin- que lobis quatuor obtusis ; pedibus glabris. Mus. n.0 Habite les mers de l'Isle de France. M. Mathieu. Les doigts des pinces très-noirs. 10. Crabe corallin. Cancer corallinus. C. testé lœvi, utrinque unidentatd; fronte trilobd. Cancer corallinus. Fab. suppl. 337. Herbst. tab. 5. f. 40. Seba. Mos. 3. t. 19. f. 2. 3. Habite l’océan Indien, Il est jaunâtre, avec une large tache rouge tt de petites taches blanches. 11. Crabe maculé. Cancer maculatus. C. testé lævi, utrinque unidentaté ; dorso maculis sangui- nets rotundis ; fronte trilobd. Cancer maculatus. Lia. Fab. suppl. 338. Ramph. Mas. t. 10. f. 1. Seba. Mus. 3. t. 19. f. 12. Habite l'océan des grandes Indes. Ses pattes sont lisses. 12. Crabe très-entier. Cancer integerrimus. C. testé lævi; lateribus integerrimis; pedibus muticis; di- gitis chelarum fuscis. Cancer integerrimus. Péron. Mus. n.° Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 13. Crabe géant. Cancer gigas. C. maximus, crassissimus , luleo-aurantius; testé gibbo- sul, utrinque decemdentat&: dentibus parvis inæquali- bus ; carpis brachiorum bidentatis. Cancer gigas. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande,an port Jackson. Péron et Lesueur, Le test de l'individu entier, a dix pouces de SANS VERTÈBRES. 275 de largeur ; mais d’oprès une patte antérieure rapportée , et qui est de la grosseur des bras d’un homme ; il devient d’une grandeur énorme. Le front du test a quatre petites dents. Ses côtés postérieurs ont de petits tubercules épars Les articu- lations inférieures des pattes sont un peu épineuses. Etc. Ajoutez le C undecimdentatus de Fabricius. Il est dans la collection du Muséam, quai en possède beaucoup d’autres espèces encore inédites, 18 274 5# ANIMAUX RAR BV AVR LR AAA AAA AAA LEGAL AE VER LIUTE CLASSE NEUVIÈME. f LES ANNELIDES. (Annelides.) Animaux mollasses , allongés, vermiformes, nus ou habitant dans des tubes : ayant le corps muni, soit de segmens, soit de rides transverses ; souvent sans tête, sans yeux et sans antennes ; dépourvus de pattes articulées ; mais la plupart ayant à leur place des mamelons sétifères rétractiles, disposés par rangées latérales. Bouche subter- minale, soit simple, orbiculaire ou labiée, soit en trompe souvent maxillifere. Une moëlle longitudinale noueuse et des nerfs pour le sentiment et le mouvement ; le sang rouge, circulant par des artères et des veines ; respiration par des bran- chies , soit internes, soit externes, quelquefois inconnues. Animalia mollia, elongata, vermiformia , nuda, vel tubos habitantia : corpore segmentis rugisve trans- versis instructo ; capite oculis antennisque sæpe des- tituto ; pedibus articulatis nullis , atin plurimis pedum loco mamillis setiferis retractilibus per series laterales ordinatis. Os subterminale, vel simplex, orbiculare aut labiatum, vel proboscideum sæpe maxilliferum. Medulla longitudinalis nodosa nervique pro sensu et motu ; sanguis ruber arterüs venisque circulans ; respiratio branchiis vel internis, velexternis , interdum ISnQUS. SANS VERTÈBRES, 275 OLSERVATIONS. Les annelides paraissent provenir originairement des vers; mais ellesen diffèrent par une organisation beaucoup plus avancée dans sa composition. En considérant leur forme générale , on sent que ces animaux ne proviennent nullement des crustacés, et qu'ils ont pris leur origine dans une autre source. Ils semblent mème, à certains égards, plus imparfaits que les crustacés , les arachnides et même les insectes ; puisqu'un grand nombre, parmi eux, paraît comme sans tête et sans yeux , que beaucoup d’entr’eux sont dépourvus d'antennes, qu'aucun d’eux n’est muni de pattes articulées, qu'ils semblent même n'avoir pas de cœur bien distinct pour effectuer la cireu- lation de leurs fluides. Ils appartiennent néanmoins à la branche des animaux articulés , en ont effectivement le système nerveux , et, quant à leur ordre de formation, nous les considérons comme un rameau latéral provenant des vers, qu'il a fallu placer convenablement dans notre distribution générale des animaux. Pour les mettre en ligne dans la série, nous avons trouvé des motifs qui nous autorisent à les placer après les crustacés ; quoiqu'ils interrompent les rapports que ces derniers ont avec les cirrhipèdes , parce qu'il eût été très- inconvenable de les ranger ailleurs. . Sans doute les arnelides ne lemportent pas sur les crustacés en perfectionnement d’orgauisation, et néan- moins elles sont réellement supérieures aux insectes sous ce point de vue , ayant une circulation pour lenrs fluides, et respirant par des branchies locales. Assurément la sé- rie qui embrasse les insectes, les arachnides et les crusta- 276 ANIMAUX cés, ne saurait être raisonnablement interrompue par l'intercallation des annelides; ne pouvant donc placer ces dernières avant les insectes, il faut bien les ranger après les crustacés. Qui ne sent ici l'inconvénient d’être obligé de former une série simple , lorsque la nature n’en a pu faire une semblable dans l’ordrede ses productions! Voyez à la page 431 du premier volume, le Supplément à la distri- bution générale des animaux , concernant l'ordre réel de leur formation. L'organisation des annelides nous paraît donc la suite du plan commencé dans les vers, plan que la cause mo- difiante a partagé en deux branches, savoir : celle des épizoaires , qui a amené les trois classes d'animaux munis de pattes articulées, et celle des annelides, que nous n’observons encore qu'aprèsune lacune assez considérable. Ce qui a effectivement paru très-singulier, ce fut de trou- ver que les annelides , quoique moins perfectionnées en organisation que les mollusques, avaient cependant le sang véritablement rouge, tandis que celui des mollusques, des crustacés, elc., n’a pas encore cette couleur qui dépend de son état et de sa composition, et qui est celle du sang de tous les animaux vertébrés. On sent bien que, parmi les ani- maux que nous rapportons à notre classe des annelides , ceux qui se trouveraient n'avoir pas, dans leur organisa- tion , le caractère classique, n'infirment point ce carac- ière , et ne sont ici placés qu'en attendant que leur organi- sation nous soit mieux connue. C’est aux observations de M. Cuvier que l'on est rede- vable du principal de ce que l’on sait sur l’organisation intérieure des annelides. Ne considérant auparavant que leur forme générale, on les confondait avec les vers, —, SANS VERTÈBRES. a] et dans mon Système des animaux sans vertèbres , je ne les distinguais que comme des vers externes, en cela, au moins, très-différens des vers intestins. Cependant, par un ouvrage dont j'ignorais l'existence , et qui est de M. Thomas , anatomiste distingué de Mont- pellier, on connaissait déjà, pour la sangsue, l’existence de trois vaisseaux sanguins, lesquels communiquent en- semble par des branches latérales; savoir : un de chaque côté, et le troisième tout à fait dorsal. On savait, que le sang se meut, dans ces vaisseaux, par des contractions de systole et de diastole. On savait, en outre, par les observations du même savant, qu'il y a sur les côtés de la sangsue, des espèces de sacs membraneux, renflés comme des vessies, qui ne paraissent contenir que de l'air, et qui viennent s'ouvrir au dehors par de petits trous à la peau. Ces poches ou vessies particulières sont, sans doute, les organes respiratoires de l'animal, quoique on l'ait ‘ contesté , et paraissent analogues à celles que l’on trouve dans les scorpions et les araignées. Aussi, sur les parois internes de ces vessies, trouve-t-on des vaisseaux capil- laires sanguins qui y viennent se ramifier en quanüité in- nombrable, Ces mêmes vessies, ou poches branchiales, ne communiquent point entre elles, et occupent, de cha- que côté, presque toute la longueur de l'animal. Enfin, Yon savait, par la même voie, qu’un cordon médullaire noueux s'étend de la bouche jusqu'al’extrémité postérieure, et'que de chacun de ses nœuds ou ganglions partent des filets nerveux qui se divisent ensuite en d’autres filets plus petits. Néanmoins , M. Cuvier rectifia et perfectionna depuis nos connaissances sur l’organisation intérieure de la sang- 278 ANIMAUX sue et de la plupart des autres annelides. 11 nous apprit que, dans la sangsue , un système vasculaire, composé de quatre vaisseaux sanguins, et non de trois, s'étend d’une extrémité à l'autre de l'animal; que ces quatre vaisseaux sont disposés de manière que deux sont latéraux et fournis- sent des ramifications latérales qui s'anastomosent ; tandis que les deux autres sont, l'un dorsal et l’autre ventral, et paraissent, par leur nature et leur disposition différentes, faire les fonctions de veines. Ainsi M. 7homas n'avoit manqué que l'observation du vaisseau ventral. M. Cuvier nous ayant fait connaître les faits d’organi- sation qui concernent la sangsue , les néréides , l’animal des serpules, etc., assigna à ces animaux le nom de vers & sang rouge. Mais, reconnaissant la nécessité de les écarter considérablement des vers, et de leur assigner un rang plus élevé qu'aux insectes, j'en formai de suite une classe particulière que je présentai dans mes Cours, à laquelle je donnai le nom d’annelides , que je placai à la suite des crustacés, et dont je n’eus occasion de consigner les déterminations, par l'impression, que dans l'£xtrait de mon Cours, qui paruten 1812. Depuis, nous avons acquis, de M. Montègre , des dé- tails intéressans sur le lombric terrestre, détails qui sont consignés dans Le premier volume des Mémoires du Mu- séum ; et nous en trouvons d’antres, sur le même animal, exposés par M. Spix, dans les actes de l'Académie Royale des Sciences de Munich, année 1813. Ê Enfin, récemment, M. Sayisny , dont l'extrême saga- cité dans l'observation est bien connue , a présenté à l'A- cadémie Royale des Sciences de l’Institut de France , un Mémoire plein d'intérêt sur les généralités des annelides, et particulièrement sur la division de celles qu'il nomme SANS VERTÈBRES. 279 serpulées. Plus récemment encore, ce savant vient de lui offrir un secondmémoire, traitant non-seulementdes géné” ralités des annelides; mais, en outre, plus particulièrement de celles qui ont des antennes, qu’il nomme annelides né- réidées. Dans ces deux ouvrages, M. Savigny ne s’est pres- que point occupé de l’organisation intérieure des animaux de cette classe, nos connaissances à cet égard étant déjà fort avancées ; mais il a donné une attention particulière aux organes extérieurs de ceux de ces animaux qui en offrent , organes variés, compliqués même, qui, en gé- néral, servent aux mouvemens de ces annelides, indiquent leurs habitudes, et qui étaient mal connus. Il les a déter- minés et caractérisés avec une précision admirable, et maintenant , la classe des annelides n’est plus en arrière des autres , sous le rapport des vrais caractères des objets qu'on y rapporte. Maïs, parmi les objets observés et men- tionnés dans les ouvrages des naturalistes , il y en a beau- coup qui exigent actuellement des observations nouvelles, non-seulement pour décider la classe à laquelle ils appar- tiennent, comme les naïdes, les thalassèmes , etc., mais encore pour fixer leur genre , leur ordre, en un mot, leur rang dans la classe, Comme lestravaux de M. Savigny nous paraissent im- portans , qu'ils sont, à nos yeux, un modèle de la manière d'observer, et qu'ils nous offrent, sur les annelides et leurs caractères , les détails désirables , nous nous empresserons de mettre à profitses observations. Néanmoins, la nature de notre ouvrage ne nous permet d’en donner qu’un extrait très-resserré ; nous nous perinettrons même de diminuer le nombre des ordres qu'il établit parmi les annelides, et de les ranger selon notre manière et notre plan. 280 ANIMAUX Parmi les parties des annelides, que M. Savigny a dé- terminées avec sa sagacité connue , nous définirons d’a- bord celles qui appartiennent à la tête de l'animal , ou à sa partie antérieure, comme les antennes, les tentacules, la trompe , les mächoires , les yeux, observant que ces par- ties ne sont point générales, mais particulières à certaines races. Ces parties seront indiquées dans l'exposition des genres; ensuite nous dirons seulement un mot de celles ‘que le corps des annelides peut nous présenter. Le res- serrement que notre plan exige ne nous permettra pas de les détailler ailleurs, La téte , dans les espèces qui en sont pourvues, est un petit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux , et qui est distinct du premier segment. Les antennes sont des filets articulés, quelquefois courts et épais , insérés sur la tête, et dont le nombre n’est pas au-delà de cinq. Les yeux, au nombre de deux ou de quaire, sont aussi insérés sur la tête, et placés derrière les antennes, entre celles-ci et le premier segment. Les tentacules sont des filets inarticulés, qui s'insè- rent sur la tête où à la partie antérieure du corps ; quel- quefois ce sont des papilles plus ou moins allongées en filets , situées à l’orifice de la bouche. La trompe est une partie charnue , contractile, cons- tituant la bouche de l'animal, Elle est composée, tantôt d’un seul anneau , tantôt de deux anneaux distinets, renfer- mant souvent des mâchoires: elle est retirée dans l'inaction Les mdchoires sont des parties dures, circonscrites, cornées ou calcaires , enfermées dans latrompe, au moins au nombre de deux en opposition, et quelquefois au nom- SANS VERTÈBRES. 281 ‘bre de sept ou de neuf, étant alors sur deux rangs, les unes an dessus des autres, fixées sur deux tiges. Le corps des annelides est tantôt nu , c'est-à-dire, sans soies quelconques , tantôt muni de soies, mais sans mame- lons , et tantôt il offre, sur les côtés, des rangées de ma- melons sétifères. Toutes les soies qui se trouvent sur un corps sans mamelons ne sont point rétractiles ; mais tous les mamelons sétifères le sont généralement. Ces mame- lons ne sont que des gaînes charnues qui renferment chacune un paquet ou faisceau de soïes subulées et souvent, en outre, un acicule. Ces parties traversent le maimelon et pénètrent jusqu'aux muscles qui sont sous la peau, et auxquels elles s'unissent. M. Savigny donne le nom de pied à chaque paire de mamelons séüfères, et de là, il divise chagne pied en deux rames : une supérieure ou dorsale ; une inférieure ou ventrale. La rame ventrale est la plus saillante, la mieux organisée pour le mouvement progressif. On observe à chaque rame : 1.0 le cirre ; 2.0 les soies. Les cirres sont des filets tubuleux , subartienlés, com- munément rétractiles, fort analogues aux antennes : ce sont les antennes du corps. Les cirres des rames dorsäles, ou cirres supérieurs , sont en général plus longs que les cirres inférieurs. Les soies de chaque rame , auxquelles on a donné le nom de sotes subulées , sont des aiguilles assez dures, roides , opaques , et qui brillent d’un éclat métallique, communément celui de l'or. Elles forment, à chaque rame, un paquet ou faisceau mobile , que l'animal peut émettre ou faire rentrer avec son fourreau [ le mamelon | dans l'intérieur du corps. 282 ANIMAUX Les soies subulées dont il s'agit, doivent étre elles- mèmes distinguées en soies proprement dites et en acicu- les. Les soies proprement dites sont toujours grèles, nom- breuses, rassemblées par rangs ou par faisceaux qui ont chacun leur gaine , et sortent du ssommet de chaque rame, La rame ventrale n’a communément qu’un seul de cesrangs ou faisceaux.La rame dorsale en asouvent deux oudavantage. Les acicules sont des soïes plus grosses que les autres, droites, coniques , très-aigues, contenues dans un fourreau particulier dont l'orifice se reconnaît à sa saillie. Il n’y en a ordinairement qu'un seul à chaque rame ; celui de la rame ventrale est constamment le plus fort. Dans quelques genres, les acicules manquent. Outre les soies subulées , certaines annelides en possè- dent d’une autre sorte , auxquelles M. Savigny donne le nom de soies à crochets. Ce sont des soies applaties, armées en dessous de hamecons très-aigus. Elles sont aussi rétractiles, et restent contenues dans l'épaisseur de la peau , lorsque l'animal n’en fait pas nsage ; il n'y a que les annelides sédentaires qui en soient munies. Les cirres tentaculaires sont ceux de la première paire de pieds, où même des deux ou trois paires sui- vantes qui souvent manquent de soies, et ne conservent que leurs cirrés. Ces cirres alors acquièrent plus de dé- veloppement, et prennent l'apparence de tentacules. La dernière paire de piéds constitue, par une transfor- mation analogue, les deux filets qui terminent postérieu- rement le corps de certaines annelides. Souvent , le premier segment du corps, soit seul, soit réuni à quelques-uns des suivans , forme un anneau plus grand que les autres, plus apparent que la tête, et que SANS VERTÈBRES. 283 lon prend communément pour elle. Enfin, le dernier segment offre un anus plissé , tourné en dessus. Telles sont les principales parties déterminées par M. Savigny, soit eu parlant de ses annelides néréidées , soit en traitant de celles qu'il nomme serpulées , les mêmes que nos sédentaires. D'après ce qui vient d’être exposé, l'on voit que les ax- nelides sont des animaux tout-à-fait particuliers ; car, quoique leur système nerveux soit le même que celui des animaux articulés , quoique leur corps soit aussi divisé en articulations, segmens ou rides transverses, ceux de ces animaux qui ont des organes extérieurs pour se déplacer, présentent , dans ces organes, des parties qui n'ont au- cune analogie avec les pattes des insectes, des arachnides et des crustacés. Leurs mamelons sétifères, qui ne sont que des gaînes rétractiles, et les soies qu'ils ren- ferment , ne sont point comparables aux pattes des ani- maux que nous venons de citer, et ne sont point de véri- tables pattes, mais des organes d’une nouvelle sorte qui en tiennent Jieu. Ce sont pour nous des mamelons pédi- formes ou de fausses - pattes [ pedes spurü |, et leur nombre n’est point borné. Ces animaux ne peuvent que ramper sur la terre ou sur les corps marins, ou que nager dans les eaux, Toutes les annelides respirent sans doute par des bran- chies; car toutes doivent respirer ; aucune n’a de tra- chées ; et elles vivent habituellement , soit dans les eaux, soit dans la vase, le sable ou la terre humide. Ainsi, quoi- que dans plusieurs les branchies soient encore inconnues ou indéterminées, on ne doit jamais dire qu’elles en man- quent. Ces branchies varient beaucoup dans leur situa- 284 ANIMAUX tion , leur taille et leur forme. Lorsqu'’elles sont connues, on les voit néanmoins , tantôt distribuées dans la longueur du corps ou dans une partie de cette longueur , et tantôt situées seulement à lune des extrémités da corps, au moins à l’antérieure. Ce qu'on nomme yeux , n’est, dans certaines anne- lides, que des points oculaires qui ne leur donnent pas la faculté de voir. Je crois que l’on peut penser ainsi, tant qu'une cornée bien distincte ne sera pas observée à l'égard de ces points. Certaines annelides vivent à nu, soit dans les eaux, soit dans la terre humide, soit dans le sable ou les fonds vaseux recouverts par les eaux. Mais beancoup d’autres se cons- truisent des fourreaux ou des tuyaux plus ou moins solides, dans lesquels elles habitent sans y être attachées. Ces four- reaux outuyaux sont, les uns membraneux ou cornés, le plus souvent incrustés, à l'extérieur , de grains de sable et de parcelles de coquillages ; tandis que les autres sont solides, calcaires et homogènes. Dans quelques familles, on croit que les habitans de ces fourreaux peuvent en sortir et y rentrer; mais il paraît que, dans d’autres familles , les habitans des fourreaux ou des tuyaux n’en sortent jamais. Enfin, il y a des annelides qui habitent entre les pierres ou sous les pierres des rivages qui sont sous l’eau, entre les rochers ou dans leurs crevasses , et d’autres qui errent vaguement dans la mer. La plupart des annelides sont carnassières , sucent le sang des autres animaux. Quelques-unes néanmoins pa- raissent vivre de différens détritus qu’elles avalent. Ces animaux sont hermaphrodites, mais ont besoin d’un ac; couplement réciproque. SANS VERTÈBRES. 285 En instituant cette classe , j'entendis n’y rapporter que ceux des animaux vermiformes qui posséderaient un 5ys- tème de circulation pour leurs fluides. Je savais que l’exis- tence de ce système dans une orgauisation, entraïnait, pour les animaux sans vertèbres, celle d'une respiration par branchies, et celle encore d’un système pour les sen- sations. J'ai senti depuis que la classe ainsi fondée , était exposée aux déterminations arbitraires des fonctions attri- buées aux parties de l’organisation des animaux ; que par cette causeil yaurait peu d'accord entre les auteurs à l'égard des objets qu'on devrait y rapporter ; enfia , que je serais moi-même très-embarrassé parl'imperfection de nos con- naissances relativement à l'organisation de certaires races. Par exemple, M. Cuvier qui, dans son ouvrage inti- tulé le Règne animal, etc., admet dans l’organisation des annelides, un système de circulation, rapporte à cette classe le gordius aquaticus. Or, en ayant examiné plu- sieurs , j'ai de la peine à me persuader que ce naturaliste ait raison. Ce savant dit qu'on distingue à l'intérieur de l'animal, un système nerveux à cordon noueux. Cela ne suffit pas ; les insectes en possèdent un semblable, et on ne leur reconnaît point de circulation pour leurs fluides. Les naïdes sont peut-être dans le même cas ; on pré- tend même qu'en les coupant en plusieurs portions, les parties séparées continuent de vivre et se rétablissent dans leur intégrité , comme il arrive aux hydres dans les mêmes circonstances. J’ai donc cru pouvoir reléguer ces animaux à la fin de la classe des vers, et rapporter à la même classe les planaires, quoiqu'il puisse se trouver, parmi les uns et les autrés , des races qu'il faudra peut-être reporter aux annelides , ou à une coupe nouvelle, 286 ANIMAUX Nous avons dit plus hant et ailleurs , que les annelides ; quoique beaucoup plus avancées dans la composition de leur organisation, tiraient leur source des vers ; que ceux- ci, par une branche, avaient produit les épizoaires et tous les animaux à pattes articulées, et, par une autre branche avaient amené les annelides ; qu'enfin entre celle- ci et les vers, il y avait un grand liatus. Maintenant nous soupconnons que, parmi les animaux déja observés, il s'en trouve qui appartiennent à une coupe particulière qui n’a pas été saisie, qui est moyenne pour l’état de l’or- ganisation des animaux, entre les vers et les annelides, et qui doit remplir, au moïns en partie , l'hiatus dont nous venons de parler. Ne serait-ce pas à cette coupe [ qu’on ponrrait nommer celle des helmintoïdes | qu'appartiendraient les naïdes ; notre stylaire, nos tubifex , les dragonaux même, etc. ? Peut-être aussi devrait-on y rapporter certaines hirudinées qui n’ont pas complètement l'organisation des annelides. Ayant égard aux caractères observés par M. Savigny, relativement aux annelides, je partage cette classe d’ani- maux en trois ordres dela manière suivante. $ DIVISION PRIMAIRE DES ANNELIDES. Onpre I.er Annelides apodes. Point de pieds, c’est-à-dire, point de mamelons sétifères rétrac- tiles et pédiformes. Point de tête antennifére. Les branchies ; lorsqu'elles sont connues, disposées dans la longueur du corps, à l’intérieur. Les hirudinées. Les échiurées. SANS VERTÈEBRES: 287 OnDrE IL.e Annelides antennées. . Une tête antennifére, munie d’yeux. Une trompe protractile, souvent armée de màchoires. Des mamelons sétifères, pédi= formes et rétractiles. Point de soies à crochets. Les branchies, lorsqu'elles sont connues, disposées dans la longueur du corps, au dehors. Les aphrodites. Les néréidées. Les eunices. Les amphinomes. Onrore IIL.e Annelides sédentaires. Point de tête antennifère; point d’yeux ; jamais de mächoires, Des mamelons sétifères pédiformes et rétractiles; des soies à crochets, pareillement rétracti'es. Les branchies, lorsqu’elles sont connues , disposées le plus souvent à une des extrémités du corps on auprès. Toutes habitent dans des tubes dont elles ne sortent jamais entièrement. Les dorsalées. Les maldanies. Les amphitritées. Les serpulées. ORDRE PREMIER. ANNELIDES APODES. Point de pieds, c’est-à-dire, point de mamelons séti- Jtres et rétractiles. Point de téte antennifère. Les branchies , lorsqu'elles sont connues, disposées dans la longueur du corps, à l’intérieur. Aucune annelide n’a de véritables pattes, ou du moins n'en a point qui soient articulées et analogues à celles des 288 ANIMAUX animaux des trois classes précédentes ; mais la plupart des annelides sont munies, sur les côtés du corps, de mamelons sétifères, rétractiles, qui servent à la loco- motion de ces animaux, et que l’on peut considérer comme des espèces de pattes. Or, les animaux dont il s’agit ici sont les seuls de la classe qui n'aient ni ma- melons sétifères, ni soies rétractiles : ce sont donc des annelides apodes. C'est parmi ces annelides qu'on à remarqué et re- connu, pour la première fois, une circulation dans ces animaux, ainsi que le sang rouge. Dès lors ilne fut plus pos= sible de les laisser parmi les vers, etilne l’est pas de dou- ter qu'ils ne respirent par des branchies. Mais ces mêmes animaux peuvent être considérés comme les plus impar- faits de leur classe ; car ils sont sans tête, sans tertacules , sans antennes, sans mamelons pédiformes , sans vestiges de parties paires semblables ; aussi leurs branchies sont- elles intérieures, daus la peau où sous la peau, et dans certaines races elles sont si petites que, jusqu’à présent, l'on n’a pu les distinguer ou les reconnaître. D'après cette dernière considération, je les avais nommés annelides cryptobranches, expression moins impropre que celle d’annelides abranches. Dans celles où l’on a cru aperce- voir les branchies, on a pensé, avec raison, qu'elles se trouvaient dans de petites cavités vésiculaires et internes, qui s'ouvrent au dehors par des pores peu apparens et rangés longitudinalement au-dessous du corps, en deux séries. On en connaît ailleurs d’analogues dans des ani- maux où la circulation, nouvellement établie, les distingue de plusieurs autres qui ne la possèdent pas, et néanmoins qui y tiennent par d’autres rapports. SANS‘ VERTÈBRES. 289 Les annelides apodes rappellent plus que les autres, la source dont elles proviennent. Ces animaux vermi. formes sont nus, ou munis au dehors de spinules ou de soies non rétractiles. [ls sont vagans, et vivent librement, les uns dans l’eau, les autres dans la vase ou la terre hu- mide. Les genres que l’on rapporte à cet ordre sont en- core en très-petit nombre : je les partage en deux familles, savoir : 1.0 En Airudinées, ou celles qui n’ont point de soies quelconques en saillie au dehors ; 2.0 En échiurées, ou celles qui ont des soies non ré- tractiles, en saillie au dehors. LES HIRUDINÉES. Corps n'ayant point de soies quelconques en saillie au dehors. Les hirudinées, dont M. Savigny forme un ordre, dans son second mémoire sur les annelides, ne sont con- sidérées par nous que comme une famille ; encore est- elle si voisine des échiurées ou lombricinées par ses rap- ports, qu’elle ne s’en distingue guères que parce que ces annelides n’ont aucune soie véritable, saïllante à l’exté- rieur. Ces animaux sont en général aquatiques ; cependant on en a observé à Madagascar qui sont constamment ter- restres , attachés aux herbes, et qui se fixent aux jambes, piquant très-fort et sucant le sang. C’est aux dépens du genre hirudo de Linné, que l’on a divisé en plusieurs genres particuliers, que nous composons cette famille, Tome F. 19 200 _ ANIMAUX M. de Blainville ayant bien voulu nous communiquer les caractères de ces genres, nous avons adopté les suivans : 1. Corps cylindracé ou cylindrique. Sangsue, Trochétie. Ponbdeile. Piscicole. 2. Corps applati. Phylliné. Erpobdelle. SANGSUE. ‘ Hirudo. } Corps oblong, mutique, un peu déprimé, s’élargis- sant postérieurement, composé de segmens nombreux, très-contracüle , et ayant l'extrémité postérieure te: minée par un disque large, préhensile. Bouche nue, dilatable, armée à l'intérieur de trois dents ou mâchoires cornées, longitudinales. Point d’yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur. Corpus oblongum , muticum , subdepressum , poste- rius laticescens , segmentis numerosis compositum , valde contractile : extremitate postic& disco lato, prehensili. Os nudum , dilatabile , intus dentibus seu maxillis tribus elongatis corneis armatum. Oculi nulli. ÆAnus superus , propè extremitatem posticam. OLSERVATIONS. Les sangsues , réduites aux espèces dont la bouche est armée de dents cartilagineuses ou cornées , sont de véri« SANS VERTÈÈRES. 20T fables annelides. Elles ont le sang rouge, jouissent d'ane circulation pour leurs fluides, et possèdent deux rangées de poches branchiales. Ce qu'on nomme leurs dents est plutôt des espèces de mâchoires , analogues à celles qui s’ob- servent dans plusieurs annelides antennées. Leur corps est un peu déprimé, visqueux, très-glissant et extrémement contractile. Ayant postérieurement un disque propre à se fixer sur les corps, lorsque l’animal ne nage point, il se déplace en fixant alternativement chacune de ses extré- mités. Ces annelides sont libres, vagabondes, vivent dans les eaux douces, et nagent à la manière des anguilles, par un mouvement onduleux. On sait qu’une espèce assez com- mune , est utilement employée en médecine , pour faire des saignées locales. ESPECES. 1. Sangsue médicinale. Æirudo medicinalis. H. elongata, nigricans : suprà lineis versicoloribus ; subtùs maculis flavis. Mall. Hirudo medicinalis. Lin. Leach. Verm. annulosa , pl. 26, Habite en Europe, dans les marais, les étangs, les petites rivières peu courantes : c’est l’espèce employée. 3, Sangsue noire. {lirudo sanguisorba. IH. elongata , nigra, sublus cinereo-virens : maculis nigris. Mail. Hirudo sanguisorba. Lin. Mall. Hist. Verm. p. 38. Habite en Europe , dans les étangs , les fossés aquatiques. Elle est plus grande que la précédente, et quelquefois dangereuse par les plaies qu’elle fait. | TROCHÉTIE. (Trochetia. ) Corps oblong, cylindrique antérieurement, plus large et un peu déprimé postérieurement , et terminé à l’ex- 292 ANIMAUX trémité postérieure par un disque contractile. Un anneau circulaire, large , un peu relevé, au tiers antérieur du corps. Bouche bilabiée , à lèvre supérieure plus grande, obtuse. Point de dents où mâchoires. Point d’yeux. Anvs supérieur, près du disque postérieur du corps. Corpus oblongum, anticè cylindricum, posticè latius et subdepressum ; disco contractili ad extremitatem posticam. Ænnulus circularis , latus , subprominulus ad corporis partem tertiam anticam. Os bilabiatum : labio superiore majore obtuso ; dentibus seu maxillis nullis. Oculi nulli. Anus superus propè discum post- cum. OBSERVATIONS. \ Les srochéties avoisinent beaucoup les sangsues , et elles en ont extérieurement l'aspect ; mais elles en sont très-dis- tinguées , puisque leur bouche est bilabiée, et qu’elle n’offre aucune trace de dents ou de màchoires. Elles ont d’ailleurs un anneau circulaire un peu protubérant, qui leur donne un rapport avec le lombric terrestre. Enfin , M. Dutrochet qui en a fait la découverte et qui a établi leur genre , nous apprend qu'elles périssent si on les tient dans l’eau , parce qu'elles ne peuvent respirer que l'air libre. On ne leur trouve point ces deux rangées de poches respiratoires qui existent dans les sangsues. ESPECE. 1. Trochétie verdâtre. Zrochetia subviridis. Trochetia subviridis. Dutroch. Mém. Mss. Habite en France, près de Chäteanrenaud, dans les lieux hu- mides, les canaux souterrains, où elle poursuit les lombrics, dont elle fait sa nourriture.Longueur, haïit centimètres. Elle a l’orifice de l'organe mâle percé dans l'anneau circulaires SANS VERTÈBRES. 293 PONBDELLE. (Pontobdella. ) Corps allongé, cylindrique, garni de verrues ou de tubercules épineux, à anneaux tres-distincts , ayant ses ex- trémités dilatées par un disque préhensile. Bouche dé- pourvue de dents, ou mâchoires. Point d’yeux. Anus supérieur , près du disque postérieur. Corpus elongatum , cylindricum , verrucis aut tu- berculis spiniformibus instructum ; annulis distinctis- simis ; extremitatibus disco prehensili dilatatis. Os den- tibus seu maxillis nullis. Anus superus, propè discum posticum. OBSERVATIONS. Ce genre avait été d'abord établi par M. Ocken, sous le nom allemand de G6/; mais nous lui avons préféré celui de Pontobdella de M. Leach , ainsi que les caractères dé- terminés par le naturaliste anglais, dont M. de Blainville nous à donné communication. Les Ponbdelles ayant le corps cylindrique, verruqueux ou tuberculeux , la bouche dépourvue de dents, et n’offrant point de clirellum , c'est-à-dire, cet anneau circulaire pro- tubérant des trochéties, constituent un genre bien distinct des deux qui précèdent. Ce sont d’ailleurs des annelides marines. ESPECES. 1. Ponbdelle verruqueuse. Pontobdella muricata. P. teres ; corpore verrucoso: verrucis in annulos digestis. Hirudo muricata. Lin. Hirudo piscium. Bast. opuse. subs, 2. p.95. t. 10, f. 2, Encyclop. pi. 52.f. 5, 294 ANIMAUX Pontobdella verrucosa. Leach. Habite l'Océan d'Europe. 2. Ponbdelle épineuse. Pontobdella spinulosa. : P. corpore spinuloso ; spinulis remotiusculis , subserialibus. Pontobdella spinulosa. Leach. Miscell. zool. 13. p. 12. t.65. Ejusd. Verm. annul. pl. 26. Habite l'Océan boréal d'Europe : elle suce le sang des raies. PISCICOLE. ( Piscicola. ) Corps cylindrique, allongé, atténué antérieurement, ayant ses extrémités dilatées. Bouche dépourvue de dents. Quatre yeux. Corpus teres , elongatum , anticè attenuatum ; ex- tremitatibus dilatatis. Os absque dentibus. Oculi seu puncti oculares quatuor. OBSERVATIONS. M. de Blainville donne à ce genre le nom de piscicole que nous adoptons, et M. Ocken l’a établi sous le nom al- lemand de ZA. La piscicole nous semble tenir plus aux vé- ritables birudinées que les deux gepres qui suivent; cependant il n'est pas certain qu’elle soit une annelide. Ses deux ex- trémilés dilatées par une membrane presque arrondie, et son corp cylindrique la caractérisent suffisamment. E SPÈCE. 1. Piscicole des poissons. Piscicola piscium. Hirudo piscium. Mall. Hist. verm. 1.2. p. 41. Gmel. p. 3095. Hirudo geometra. Lin. Hirudo piscium.Roes. ins. 3, t. 32. Encyclop. pl. 51, f. 12—10. Habite en Europe, dans les eaux douces : elle se déplace comme les chenilles arpenteuses, | SANS VERTÈBRES. 209 PHYLLINÉ. (Phyline.) Corps applati, court, presqu'ovale, gélatineux , ter- miné postérieurement par un disque contractile, grand et armé de crochets. Corpus complanatum , breve, subovale, gelatino- sum , disco contractili magno uncinis armato posticè terminatum. OBSERVATIONS. Ce genre est établi par M. Ocken, sous le nom que nous lui conservons ; et néanmoins M. de Blainville, qui l’avait déjà reconnu , lui assigna celui d'Entobdella, dans ses ma- nuscrits. Il comprend des animaux parasites qui se fixent, par leur disque, postérieur sur. d’autres animaux marins. Nous doutons que ce soient des annelides , n’en ayant pro- bablement pas les caractères classiques; et nous les croyons voisins, par leurs rapports, du po/ystoma de M. de la Roche, et des planaires. Ils nous confirment dans la nécessité d’é- tablir une coupe particulière d’animaux qui soient moyens entre les vers et les annelides. {ci nous les mentionnons, afin de ne pas les oublier. ESPÈCE. 1. Phylliné de l'hippoglosse. Phylline hippoglosst. Ph. dilatata, albida; medio corporis ocello didy mo candido. Hirudo hippoglossi. Mall, Zool, dan. tab, 54. fol. 1—4. Eacyel. pl 52. f, 11—14. Bast. op subs 2 tab. 8 fol, 11. Habite sur le pleuronecte hippoglosse. Etc. Ajoutez l'hirudo grossa. Mull. Zool. dan, tab. 21, Encycl. pl. 52.f G—9. 296 | ANIMAUX ERPOBPBD'ELLE. ( Erpobdella. ) Corps rampant, applati , terminé postérieurement par un disque préhensile. Bouche dépourvue de dents ou mà-” choires. Des points oculaires. Corpus repens, complanatum , disco prehensili pos- ticè terminatum. Os dentibus seu maxillis nullis. Puncti oculares. ‘ OBSERVATIONS. Ce genre fut établi par M. Ocken sous le nom de helluo, que M. de Blainville a changé en celui d’erpobdella. Nous doutons fort que les espèces qui en font le sujet soient des annelides. Elles ont évidemment beaucoup de rapports avec les planaires, et certaines d’entr’elles en sont peut-être réel- lement des espèces, Parmi les erpobdelles , nous citerons les suivantes, ESPECES. 1. Erpobdelle commune. Ærpobdella vulgaris. E. elongata, flavo-fusca ; oculis octo : serie lunat&. Mau], Hist. verm. 1. 2. p. 4o.n.° 170. Hirudo octoculata. Lin. Hirudo vulgaris. Gmel. p. 3096. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques, dans les eaux douces. A 2. Erpobdelle bioculée. Erpobdella bioculata. E. clongata , cinerea ; oculis duobus. Hirudo bioculata. Mall. Hist. verm. 1. 2. p. 41. Hirudo bioculata. Gmel. Hirudo stagnalis. Lin. Habite en Europe , dans les étangs , les fossés aquatiques. 3. Erpobdelle applatie. Erpobdella complanata. E. dilatata , cinerea ; line& dorsi duplici tuberculaté ; mar- gine serralo. { SANS VERTÈBRES. 207 Mall. Hist. verm. 1. 2. p. 47. Hirudo complanata.Gmel. p. 3097. Encycel. p. 51. f. 20. 21. Habite en Europe, dans les rivitres. Elle a six points oculaires sur deux rangs. Etc. Ajoutez les k. Lessulala, hyalina, marginata et li- neala. Voyez sangsue pulligère et sang-sue bicolore: Daudin, recueil de mém. , etc. p. 19, avec fig. LES ÉCHIURÉES. Corps ayant des soies non rétractiles ; en saillie au dehors. Les échiurées ou lombricinées constituent la deuxième famille de nos annelides apodes. Elles ont à la vérité des soies saillantes à l’extérieur, mais ces soies, rarement fasciculées, ne sont point rétractiles, n’ont point de gaîne rentrante , et aucune en effet n’offre de mamelons pédi- formes, servant de gaîne à des faisceaux de soies rétrac- tiles, comme dans toutes les annelides des deux ordres qui suivent. C’est aux dépens du genre lumbricus de Linné, ou d’une partie de ce genre, que nous formons nos échiurées. Mais comme l’organisation intérieure de beaucoup de ces animaux , n’a pas encore été suffisamment examinée, notre travail est fort imparfait, et ne peut être considéré que comme provisoire. Les échiurées vivent dans la terre humide, ou dans les vases de la mer. Leurs branchies ne sont pas connues. Voici les trois genres que nous y rapportons. 298 ANIMAUX LOMBRIC. (Lumbricus. ) Corps contractile, lorg, cylindrique, annelé ; à an- neaux garnis de très-petites épines dirigées en arrière. Bouche subterminale , nue, bilabiée ; à lèvre supérieure plus grande, avancée. Point d'yeux. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus contractile, longum, cy lindricum , annula- tum : annulis spinulis minimis retrorsum versis. Os sulierminale, nudum , bilabiatum : labio supe- riore majore porrecto. Oculi nulli. Anus ad extremi- tatem posticam. OBSERVATIONS. Les ombrics , dont une espèce , très-commune, est con- nue de tout le monde sous le nom de ver-de-terre, sont des annelides sans tète distincte , sans yeux , sans tentacules, en un not, sans membres quelconques. Le corps de ces animaux est composé d’un grand nombre d’anneaux étroits, fort rapprochés les uns des autres , et qui semblent n'être que des rides transverses que forment les muscles circulaires qui sont sous la peau, en la contractant, Dans les lombrics terrestres, on observe, vers le tiers de leur longueur, quelques anneaux serrés, plus colorés et protubérans, formant une ceinture qu’on a nommée le baé [ editellum |, et qui sert à l'individu à se fixer contre un autre peudant Ja copulation. Dans l’accouplemeni, les indi- vidus sont disposés en sens contraire, et la ceinture de l’un ne s'applique point sur celle de l’autre. Les lombrics sont bermaphrodites, paraissent se féconder eux-mêmes, et, SANS VERTÈBRES. 209 selon les apparences, l'accouplement ne leur est nécessaire comme excitant la fécondation. Les /ombries sont luisans, rougeâtres , et enduits d'une humeur visqueuse. Ils vivent dans la terre humide, se nour- rissent de débris de végétaux et d'animaux, et viennent la nuit à la surface du sol pour s’accoupler. On ne connaît point leurs branchies; mais elles existent nécessairement , et sont sans doute intérieures et très-petites, ESPECES, 1. Lombric terrestre, Lumbricus terrestris. L.ruber, octofariam aculeatus , clitello cinctus. Lumbricus terrestris. Lin. Mall. Hist. verm. p. 24. Montègre. Mémoire du Mus. 1. p. 242. pl. x1r. Habite en Europe, dans la terre humide des jardins, etc. Très- commun. 2. Lombric armé. Lumbricus armiger. L, ruber; lamellis ventris lanceolatis , geminalis , anticè nullis. Lumbricus armiger. Mall. Zool. dan. p. 22. tab. 22. f. 4.5. Habite les fonds vaseux de la mer de Norwège. Al n’a point de ceinture. 3. Lombric nain. Lumbricus minutus. L. rubicundus ; cingulo e levato pallido ferë medio; ventre bifariam aculeato. Lumbricus minulus. Oth. Fabr. Faun. Groënl. p. 281. f. 4. Habite les côtes de la mer du Groënland, entre les pierres et les racines des fucus. Etc, THALASSÈME. (Thalassema. ) Corps mou, allongé, subcylindrique, annelé , obtus postérieurement ; les derniers anneaux postérieurs garnis de spinules, Deux épines en crochet et brillantes, sous le cou. 300 ANIMAUX Bouche nue, charnue, en forme d'oreille ou de cuil- leron, contractile, un peu grande, terminant un petit cou. | Corpus molle, elongatum , subcy lindricum , annula- tum, posticè obtusum : annulis posticis ultimis spinu- losis. Spinæ ducæ uncinatæ , nitidæ infra collum. Os nudum , carnosum ; auriforme vel cochleari- forme , contractile , majusculum , collum parvum ter- minans. Oculi null. OBSERVATIONS. La bouche des {alassémes , conformée en oreille d'âne ou en grand cuilleron , est trop remarquable pour n'avoir point fait distinguer ces animaux du genre des lombrics. D'ailleurs la plupart des anneaux de leur corps sont nus, sans épines ou soies courtes , et il n'y en a que deux ou trois rangées à leur extrémité postérieure.On leur voit, en outre, deux épines en crochet sous le cou. Toutes ces épines sont courtes et ont le brillant de l’or, L’anus termine l'extrémité postérieure. ESPECE. 1. Thalassème échiure. Z’halasséema echiura. Lumbricus echiurus. Pall. Miscell. Zool. p. 146. t. x1. f. 1-6. Lumbricus echiurus. Gmel. p. 3085. Encycel. pl. 35. fol. 3-G. T halissema. Cuv. Regn. anim, 2. p. 529. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de France, sur les fonds sa- blonneux. Les pêcheurs s’en servent d’appât pour prendre le poisson, CIRRATULE. ( Cirratulus.} Corps allongé , cylindrique, annelé, garni, ‘sur les côtés du dos , d’une rangée de cirres sétacés très-longs , SANS VERTÈBRES. 301 étendus , presque dorsaux, et de deux rangées d’épines courtes situées au-dessous. Deux faisceaux opposés de cirres aussi très-longs, avancés, sont insérés au-dessous du segment antérieur. ? r \ 4 C Bouche sous l'extrémité antérieure , avec un opercule arrondi. Des yeux aux extrémités d'une ligne en crois- sant , située sur le segment capitiforme. Corpus elongatum , teres, annulatum ; cirris ad latera setaceis longissimis expansis subdorsalibus , et subiùs aculeis brevibus biserialibus. Cirrorum longissi- morum fasciculi duo oppositi, porrecu, infra seg- mentum anticum. Os sub extremitate anticé, cum operculo rotundato. Oculi ad extremitates lineæ lunatæ suprà segmentum caput referens. OBSERVATIONS. Je crois devoir présenter , comme un genre particulier , l'animal singulier que je nomme cirratule , et que l’on a rangé parmi les lombrics. Ses caractères me paraissent , si- non l’éloigner des lombrics , du moins l’en distinguer suff- samment, | Cet animal, long de deux à trois pouces et de la grosseur d’un lombric terrestre médiocre, est remarquable par ses cirres latéraux , sétacés, très-longs , et par les deux paquets antérieurs d’autres cirres , aussi très-longs , qui s’avancent comme deux faisceaux de tentacules. Au-dessus des cirres latéraux , deux rangées d’épines courtes [ quatre sur chaque anneaux | les distinguent aussi éminemment. Les segmens des extrémités sont sans cirres et sans épines ; celui qui est postérieur est terminé par un anus. 302 ANIMAUX ESPECE. 1. Cirratule boréal. Cirrctulus borealis. Lumbricus cirratus. O. Fabr. Fauna Groenland. p. 281. f. 5: Encycl. pl. Stroem. Acta nidr. 4. p. 427.8. 14. € 9. Habite les mers du nord , dans le sable , sous et entre les pierres des rivages. Si les longs cirres sont des branchies, alors le cir- ratule devra être reporté parmi les annelides dorsibranches ou antennées; mais O. Fabricius ne nous dit point que les épines courtes soient rétractiles. Le T'erebella tentaculatæ de Montagu, Act. de la Soc. linnéenne, vol. Y-p.r10.t.6.f.2; semble avoir des rapports avec ce genre. ORDRE SECOND. mn | ANNELIDES ANTENNÉES: Une téte antennifère , munie d’'yeux. Une trompé protractile , souvent armée de mächoires. Des mame- dons sétifères , pédiformes et rétractiles. Point de soies à crochet. Les branchies , lorsqu'elles sont connues , disposées dans la longueur du corps. Les annelides antennées sont fort nombreuses , et pa- raissent les plus perfectionnées de la classe, puisqu'elles ont une tête distincte , des antennes qui manquent rare- ment, et qu'elles sont munies d’yeux. Ce sont les né- réidées de M. Savigny, et il les place en tête de sa dis- tribution. Comme nous suivons un ordre inverse dans toutes nos classes , nous eussions dû terminer celle-ci par ces annelides. Mais, persuadé que les branchies de nos annelides apodes sont intérieures et disposées dans la lon- gueur du corps, quoiqu'elles ne soient encore que peu SANS VERTÈBRES. 303 où point connues, nous avons préféré placer après les apodes , les annelides dont il s’agit ici, parce que leurs branchies sont disposées dans la longueur du corps. Toutes ces annelides ont une tête constituée par un petit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux. Leurs antennes sont au nombre de cinq ; mais elles n'existent pas toujours tontes les cinq simultanément. Les pieds où mamelons pédifères sont rétractiles, sétifères, disposés par rangées latérales. Chaque pied se divise en deux rames : une dorsale, et l’autre ventrale. Chaque rame est munie d'un faisceau de soies subulées et d’an cirre. Tres-souvent elle porte en outre un acicule, quel- quefois plusieurs; mais dans quelques genres les acicules manquent. Les yeux sont au nombre de deux ou de quatre. La bouche est une trompe exsertile, ordinairement re- ürée dans le corps quand l’animal n’en fait pas usage. Elle est assez souvent armée de mâchoires. Les annelides antennées sont fort nombreuses en races diverses, toutes marines, et la plupart ont, en quelque sorte, l'aspect, soit de scolopendres, soit de chenilles hérissées, souvent brillantes par leurs soies. M. Savigny les divise en quatre familles nommées et dis- posées de la manière suivante. DIVISION DES ANNELIDES ANTENNÉES. $. Branchies, soit en petites crétes , petites lames sim- ples ou languettes , soit en filets pectinés d’un seul côté : quelquefois peu apparentes. — Des acicules. (a) Branchies et cirres supérieurs alternant, dans leur position, jus- 304 ANIMAUX qu’à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire de ma- melons pédiformes. — Quatre mâchoires. Les aphrodites. (b) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supérieurs existant sans interruption à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Deux mâchoires ou aucune. 4 VS r Les néréidées. (c) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supérieurs existant sans interruption à toutes les paires de mamelons pé- diformes.—Michoires nombreuses ; celles du côté droit moins que celles du côté gauche.— Première paire de mamelons pé- diformes nulle. : Les eunices. ($. Branchies en forme de feuilles très-compliquées , ou de houppes , ou d’arbuscules très-rameux : tou- jours grandes et très-apparentes. — Point d’'aci- cules. (d) Branchies et cirres supérieurs existant à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Point de mâchoires. Les amphinomes. LES APHRODITES. (Aphroditæ.) Pranclues et cirres supérieurs alternant, dans leur po- sition , jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt-cin- quième paire de mamelons pédiformes. — Quatre mdchoires. Les aphrodites constituent la première famille des né- réidées de M. Savigny , la première aussi de nos anne- lides antennées. Ces annelides ont en général le corps SANS VERTÈBRES. 30% plus court, quelquefois plus large et plus comprimé que celui des autres animaux de cette classe. Elles sont quelquefois très-hérissées de soïes fines qui ont des cou- leurs variées et métalliques très-brillantes , et leurs bran- q ; chies, quoiqu'externes , sont ordinairement cachées sous deux rangées d’écailles dorsales, caduques. Dans quel- 5 , q ques espèces , ces écailles sont elles-mêmes cachées sons un feutre qui les couvre et les contient. Mais ce qui caractérise particulièrement les animaux de cette famille, selon M. Savigny , c'est d’avoir leurs branchies alteraant dans leur position, jusqu’à la vingt- troisième ou la vingt-quatrième paire de mamelons pé- diformes. Ces branchies et cirres supérieurs sont nuls à la seconde paire, à la quatrième et à la cinquième paire de mamelons; ensuite nuls encore à Ja septième, la neu- vième, la onzième et ainsi de suite jusqu'a la vingt-troi- sième ou la vingt-cinquième paire inclusivement. Leur trompe est armée de quatre mâchoires, soit carülagi- neuses, soit cornées. M. Savigny y rapporte les trois genres qui suivent. PALMYRE. (Palmyra. ) Point de tentacules à l’orifice de la trompe. Mâchoires ‘ demi-cartilaginenses. Antennes extérieures plus grandes que les trois autres. Deux yeux. Point d’écailles dorsales. Tentacula ad orificium proboscidis nulla. Maxillæ semi-cartilagineæ. Antennæ exteriores aliis tribus ma- jores. Oculi duo. Squam dorsales nulleæ. Tome Fr. 20 306 ANIMAUX OBSERVATIONS. Le corps des palmyres est oblong , composé d'anneaux peu nombreux, et manque d’écailles , ce qui nous parait le caractériser singulièrement. Les branchies sont peu visibles, et cessent d’alterner après la vingt-cinquième paire de mame- lons pédiformes. Leur genre est encore caractérisé par le dé- faut de tentacules à l’orifice de la trompe. L’antenne im- paire , quoique plus courte que les extérieures, est un peu plus longue que les deux mitoyennes. ESPECE. 1. Palmyre aurifère. Palmyra aurifera. Palmyra aurifera. Sav. Mss. Habite à l'Ile-de-France, envoyée par M. Mathieu. Belle espèce, brillant de l'éclat de l'or, par les faisceaux supérieurs de ses rames dorsales, qui offrent des soies, s’élargissant en palmes obtuses à leur sommet, comme imbriquées, voûtées, très- éclatantes. Son corpsest obtus aux deux bouts, et n’a quetrente segmens. Point de branchies ni de cirressupériears à la vingt huitième paire de mamelons pédiformes. HALITHÉE. (Haïithea.) Tentacules divisés, subrameux, couronnant l’ori- fice de la trompe, et en houppe. Mâchoires cartilagi- neuses, à peine visibles. Antenne impaire subulée, petite ; les mitoyennes comme nulles; les extérieures plus grandes. Deux yeux distincts. Des écailles couchées sur le dos. Tentacula divisa , subramosa , proboscidis orificium coronantia , penicillata. Maxille cartilagineæ , vix conspicuæ. Æntennd imparti parvd, subulatd; interme- SANS VERTÈBRES. 307 dis subnullis; exterioribus majoribus. Oculi duo dis- tinctli. Squamæ dorso incumbentes. OBSERVATIONS. Les halrthées sont bien distinctes des palmyres, puis- qu'elles ont des tentacules à l’orifice de la trompe, et des écailles couchées sur le dos. Leur corps est ovale ou ellip- tique , formé d'anneaux peu nombreux. Il se termine anté- rieurement par une tète convexe en dessus , à front com- primé et saillant , sous forme de feuillet , entre les antennes. Celles-ci ne paraissent qu'au nombre de trois. Les branchies, facilement visibles, cessent d’alterner après la vingt-cin- quième paire de mamelons pédiformes. ESPECES. Écailles dorsales couvertes par une voûte de soies feutrées. 1, Halithée hérissée. Æalithea aculeata. H. ovato-oblonga, hérsuta , aculeata, nitidissima ; squamis dorsalibus fusco-punctulatis. Aphrodita aculeata. Lin. Brug.dict. no. 1. Pall. Miscell. Zool. p.97. tab. 9. f, 1-13. Encycl. pl. 6r. f. 6-14. Habite l'Océan européen. C’est la plusgrande et la plus brillante / du genre. On la nomme vulg. la chenille de mer. 2, Halithée soyeuse. aliühca sericea. FH. ovalis, supra virescens , nilida sericea ; squamis dorsali- bus immaculatis. Halitheu sericea. Sav. Mss. Habite.., Collect. du Mus. Celle-ci est presque de deux tiers plus petite que la précédente. Écailles dorsales découvertes. 3. Halithée hispide. Aalithea hystrix. H.oblonga, depressa, luteo-fucescens ; squamis dorsalibus nudis, cinereo-ferrugineis. 308 ANIMAUX Halithea hystrix. Sav. Miss, Habite les mers d'Europe. POLYNOË. (Polynoe.) Tentacules simples, coniques, couronnant l'orifice de la trompe. Mâchoires cornées. Cinq antennes dont l'im- paire manque quelquefois. Quatré yeux. Des écailles dor- sales. Tentacula simplicia , conica , proboscidis orificium coronantia. Maxillæ corneæ. Antennæ quinque ; 1n- terdum impari nulld. Oculi quatuor. Squamæ dorsales. OBSERVATIONS. Les polynoës tiennent aux halithées, surtout à la seconde division de ces dernières , par beaucoup de rapports; mais leurs tentacules sont simples et disposés en cercle à l'ori- fice de la trompe ; leurs mâchoires sont cornées, facilement visibles, dentées au côté interne, et leurs yeux au nombre de quatre. Leurs branchies, faciles à voir , cessent d’al- terner aprés la vingt-troisième paire de mamelons pédi- formes, Quant à leur corps, il varie dans sa forme générale ; car 1l est ovale dans les uns, allongé et presque linéaire dans les autres. La tête est déprimée, un peu convexe en dessus , carénée par dessous en avant de la bouche, ESPECES. Antenne impaire nulle. Point de filets ou cirres allongés près de l'anus. 2. Polynoë épineuse. Polynoëe muricata. P.ovalis, depressa; squamis dorsalibus incumbentibus fus= SANS VERTÈBRES. 309 cis, reliculatis, line“ longitudinali nigrescente nolatis: postice spinosis. Polynoe muricata. Sav. Mss. et fig. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Mus. n.0 Antenne impaire distincte. Deux filets près de l'anus. Polynoë écailleuse. Polynoe squamata. P. oblongo-linearis, depressa , extremitatibus obtusa ; squa- mis dorsalibus duodecim paribus, subasperis, non im- bricatis. Aphrodita squamata. Pall. Miscell. Zool, p. ot. t. 7. f. 14. Polynoe squamata. Sax Miss. Habite les mers d'Europe. Bruguière l’a confondue avec une autre dans son aphrodite, n.°4. 3. Polynoë houppeuse, Polynoe floccosa. P. oblonga, postice angustalo-acuta , cinereo-violascens ; fasciculorum superlorum setis tomentosts. Polynoe floccosa. Sav. Mss. Habite... les côtes de France? 4. Polynoë feuiliée. Polynoe foliosa. P. oblongo- -linearis , subdepressa; squamis glabris medium dorsi non occupantibus. Polynoe foliosa.Sav. Mss. Habite les côtes de Nice, Auraït-elle des rapports avec l’aphro- dita clava? Montag. Act. Soc, linn. 9. p. 108.t. ”. fol. 3. 5. Polynoë vésiculeuse, Polynoe impatiens. P. oblonga, albo-cærulescens ; squamis dorsalibus mollibus, fornicatrs, subvesiculosis, duodecim paribus. Polynoe impatiens. Siv. Mss. et fig. Habite le golfe de Suez. 6. Polyuoë très-soyeuse, Polynoe setosissima. y y 4 P.oblonga, posticë angustior; capite lateribus turgido; se- tis longis, albo-auratis. Polynoe setosissima. Sav. Mss. Habite... Sa couleur générale est d’an gris fauve avec des reflets. de nacre: 310 ANIMAUX LES NÉRÉIDÉES. (Nereides.) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes , et cirres supé- rieurs existant sans interruption à toutes les paires de mamelons pédiformes. Deux mdchoires ou aucune. { Les néréidées , seconde famille de M. Savigny , ont toujours le corps allongé, étroit, déprimé, composé de beaucoup de segmens. Leurs branchies n'alternent point comme celles des aphrodites ; elles sont petites et consis- tent en une ou plusieurs languettes qui font parte des rames, et sont comprises entre les deux cirres, paraissant quelquefois suppléées par les cirres eux-mêmes. Leurs antennes sont généralement courtes, eten nombre incom- plet ; les mitoyennes manquent quelquefois, et l'impaire presque toujours. Les yeux , lorsqu'ils sont distincts , sont au nombre de quatre. La trompe des néréidées est grande, ouverte à son ex= trémité , et souvent garnie de points saillans ou depetits tentacules. Dans les unes, les mâchoires sont au nombre de deux seulement, et dans les autres elles sont tout-à-fait nulles. On les divise en six genres, auxquels j'ajoute les spios en appendice. (a) Des mächoires. Antennes courtes, de deux articles : l'impaire nulle. Lycoris. Nephtys. (b) Point de mâchoires. Antennes courtes , de deux articles : J’im- paire nulle. Glycère. SANS VERTÈBRES. 311 Hésione. Phyllodocé. (c) Point de mâchoires. Antennes longues,composées de beaucoup d’articles. Une impaire. Syllis. (d) Appendice. Spio. LAPCO RES: CEVCONS) Trompe épaisse à la base, divisée en deux articles, chargée en dehors de points saillans et durs , sans tenta- cules à son orifice. Deux mâchoires cornées , dentelées, arquées en faux , avancées. Antennes extérieures plus grandes, plus épaisses : l'impaire nulle. Les deux pre- L ? 7 mières paires de mamelons pédiformes changées en cirres tentaculaires. Proboscis basi crassa, articulis binis divisa ; extus punciis prominulis duris ; orificio tentaculis nullis. Maxille duæ corneæ, denticulatæ , falcatæ ; por- rectæ. Antennæ exteriores majores, crassiores : imparë nulla, Mamillarum pediformium par primum secun- dumque in cirros tentaculares mutata. OBSERVATIONS. Les lycoris , ainsi que les nepltys , sont distinguées des autres néréidées , parce qu'elles ont des mâchoires; et on ne peut confondre entr'eux ces deux genres, les Z-coris n'ayant point de tentacules à l’orifice de la trompe , comme les nephtys, et ayant quatre paires de cirres tentaculaires, dont les nephtys sont dépourvues, Les yeux des lycoris sont très-distincts , latéraux , au nombre de quatre : deux dé cha- 319 ANIMAUX que côté. Trois langueites branchiales x chaque pied ou mamelon. La queue se termine par deux filets dans pres- que toutes. Ce genre est nombreux en espèces. Voici la cita- tion de celles que M. Savigny a observées. ESPECES. 1. Lycoris lobulée. Lycoris lobulata. L. pallidè grisea; aciculis mazxillisque nigris. Lycoris lobulata. Sav. Mss. Habite les côtes de Nice. Le corps a 105-117segmens, selon l’Âg e et la taille des individus. Languettes branchiales égales en longueur. 2. Lycoris podophylle. Lycoris podophylla. L. pallide fulva ; maæillis fuscis subdentatis ; ligulis bran- chialibus inæqualibus : superiore longiore. Ly coris podophylla. Sax. Mss. Habite... Nereis. . Mus n.° Corps formé de 108 anneaux. Il en manquait quelques-uns. La languette branchiale supérienre de chaque pied ou mamelon, est plus longue que les autres. La portion du mamelon qui supporte cette languette, ainsi que le cirre supérieur , est comprimée en formé de feuille, et plus longue que les gaines. 3. Lycoris égyptienne. Lycoris ægypla. L. griseo-rubescens ; segmento antico majore; mazxillis in- tense nigris ; ligulis branchialibus divaricatis. Lycoris œgyptia. Sav. Mss. fig. 1. Habite la mer Rouge. Son corps est formé de 116 segmens dansles individus adultes. 4. Lycoris nacrée. Lycoris margaritacea. L. grisea, margaritacea , nitore varia; mamillis, ligulis branchialibus cirrisqge breviusculés. ÎVereis margaritacea. Leach, verm. annul. pl. 26. fis. Lycoris margaritacea. Sav. Mss. Habite les côtes d'Angleterre. Le corps est formé de 95 segmens. Les mâchoires ont cinq dents. 0 5. Lycoris messagère. Lycoris nuntia. L. grisea , margarilacer, nitore varia ; ligulis branchialibus longis, subæqualibus; cirro superiore altero semper majore SANS VERTÈBRES. 313 ZLycoris nuntia. Sav. Mss. et f. 2. Habite la mer Rouce. Corps long, assez étroit, ayant 118 seg- mens et davantage. Des deux cirres de chaque mamelon, le supérieur est toujours plus long que l’autre. Etc. Ajoutez les Zycoris folliculata, fucata, nubila, fulva, rubida et pulsatoria du manuscrit de M. Savigny , dont la rédaction des différences spécifiques exige la vue des objets, et que l’espace ne me permet pas d’insérer ici. NEPHTYS: (Nephtys.) Trompe amincie à la base, partagée en deux anneaux : l'inférieur long , claviforme , hérissé àa/son sommet de petits tentacules pointus ; le supérieur très-court, ouvert longitudinalement , à orifice garni de deux rangs de ten- tacules. Mächoires renfermées, petites, cornées, cour- bées, très-pointues. Antennes petites, à deux artieles limpaire nulle. Les yeux peu distincts. Proboscis basi attenuata , segmentis binis divisa : inferiore longo , claviforme , supernè tentaculis parvis acutisque echinato ; superiore brevissimo , longitudi- naliter hiante , orificio tentaculis biordinatis instructo. Maxillæ inclusæ , parvæ , corneæ , curvæ , peracutæ. Antenneæ biarticulatæ, parvæ : imparti null. Oculi vix distincte. OBSERVATIONS, Les zephtys n’ont point de cirres tentaculaires bien sail- Jans, comme les lycoris; ils en sont d’ailleurs bien dis- tingués par la forme de leur trompe, et surtout parce que son orifice est muni de tentacules. N'ayant point d'an- tenne impaire , ils n'offrent que quatre antennes, les deux mitoyennes et les deux extérieures qui sont petites et à 314 ANIMAUX peu près égales. Les trois premières paires de pieds ou ma- melons n'ont point de branchies; les autres en présentent, mais ces branchies ne consistent qu’en une seule languette attachée au sommet de chaque rame dorsale, Ces néréidées ont la tête rétuse, libre ; le corps linéaire , à segmens très- nombreux. ESPECE. . . 1. Nephtys de Homberg. Nephtys Hombergi. Vephtys Hombergui. Sav. Mss, Habite les côtes de France, au Hävre de Grâce. Homberg. Corps tétraëdre, formé de 125-131 segmens, sillonnés des deux côtés en dessus. Soies jaunes, longues et fines ; acicules noirs. Une bandelette longitudinale et brillante sons le ventre. GLYCÈRE. ( Glyccra. ) Trompe longue, cylindrique, subclaviforme ; sans tentacules à son orifice. Point de mâchoires. Antenne impaire nulle : les mitoyennes et les extérieures fort pe- tites, divergentes, biarticulées, Point de cirres tentacu- laires. Proboscis longe, cylindrica, subclavata ; orificio tentaculis destituto. Maxillæ nullæ. Antenna impar nulla : intermediis externisque minimis, divaricatis , biarticulatis. Cirri tentaculares nullr. OBSERVATIONS. Les glycères , ainsi que les neréidées des trois genres qui suivent , n'ont point de mächoires, ce qui les distingue des lycoris et des nephtys. Ce sont les seules de ces néréidées sans mächoires qui soient privées de cirres tentaculaires.Leurs yeux sont peu distincts. Leurs branchies consistent, pour cha- SANS VERTÈBRES. 315 que mamelon pédiforme , en deux languettes charnues, finement annelées, réunies par leur base. La trompe est d’un seul anneau. ESPECE. 1. Glycère unicorne. Glycera unicornis. Glycera unicornis. Sav. Mss. ZVephtys unicornis. Cuv. aollect. | Habite... Téte élevée en cône pointu. Corps cylindrique, li- néaire, un peu renflé vers sa partie antérieure , à gegmens trés-nombreux et serrés. Couleur fanuve-bronzée. HÉSIONE. (Hesionce.) Trompe grosse, subconique , à deux anneaux; ayant l'orifice circulaire, dépourvu de tentacules. Point de mâchoires. Antenne impaire nulle : les mitoyennes et les extérieures égales. Huit paires de cirres tentaculaires. Tous les cirres longs, filiformes , rétractiles : les infé- rieurs néanmoins plus courts. Proboscis crassa, subconica, annulis binis divisa ; orificio circulari tentaculis destituto. Maxillæ nullæ: Antenna impar nulla : intermedüs externisque æqua- libus. Cirri tentaculares paribus octo. Cirri omnes prælongi , filiformes , retractiles : inferioribus tamen, brevioribus. . OBSERVATIONS. Les hésiones sont remarquables par leurs cirres longs , filiformes et rétractiles. Ceux qui constituent leurs cirres tentaculaires résultent des soies des quatre prémières paires de mamelons pédiformes converties en longs cirres. Ces mamelons ne sont point propres à la locomotion. Le corps 216 ANIMAUX des hésiones est plutôt oblong que linéaire, à segmens peu nombreux, à tête rétuse, comme divisée par un sillon longitudinal. Les branchies ne sont point saillantes. ESPÈCES. 1. Hésione éclatante. /Jesione splendida. H. cinereo-margaritacea, nilore varia ; mamillarum setis apice lamella cultriformi mobilique auctis. Hesione splendida. Sav. Mss. et Gg. Habite la mer Rouge, M. Savigny, et se trouve à l’Ile-de- France, M. Malliieu Corps un peu rétréci vers son extrémité antérieure , à environ 18 segmens apparens. 2. Hésione parée. Hesione festiva. H. proboscide conicé ; mamillarum setis apice nudis sub- truncatis. Hesione festiva Sav.Mss. Habite le goife de Nice. M. Résso. Le corps a un peu moins de reflets que celui da précédent, et ses anneaux sont un peu plus allongés. PHYLLODOCÉ. ( Phyllodoce. ) ‘Trompe grosse, claviforme, ayant à son orifice une rangée de petits tentacules. Point de mâchoires. Antenne impaire nulle ; les mitoyennes et les extérieures courtes ,. subbiarticulées. Huit paires de cirres tentaculaires al- longés, subulés , inégaux. Les autres eirres comprimés , veineux , foliiformes , non rétractiles. Proboscis crassa, claviformis ; orificio tentaculis parvis , ordine unico. Maxillæ nullæ. ÆAntenna impar nulla : intermediüs externisque brevibus , subbiarticu= latis. Cirri tentaculares elongati , subulati , inæquales : paribus octo. Cirri ali compressi, venosi, folüformes non retracliles. Rue, SANS VERTÈDRES. 317 OBSERVATIONS, Les phyllodocés sont singulières par les cirres de leur corps qui sont applatis, minces, veinés, semblables à des feuilles, et qui paraissent branchiféres. Leurs yeux sont latéraux , imais les postérieurs sont peu apparens. Ces né- réidées ont le corps linéaire, à segmens trés-nombreux. Un seul acicule à chaque mamelon pédiforme. ESPECE. 1. Phyllodocé lamelleuse. PAyllodoce in ose, Phyllodoce laminosa. Sav. Mss. Habite les côtes de Nice. Corps trés-long , presque cylindrique; de 325-338 segmens, brun avec des reflets pourpres et violets. S YLLIS. (Syllis.) Trompe médiocre, divisée en deux anneaux, à orifice sans tentacules, mais qui soutient une petite corne solide, avancée. Point de mâchoires. Trois antennes multiarticu- lées, moniliformes : les mitoyennes nulles. Deux paires de cirres tentaculaires et moniliformes. Les autres cirres ayant le supérieur moniliforme, plus long , et l'inférieur inarticulé , conique. Proboscis mediocris, annulis binis divisa ; orificio tentaculis privato , corniculum solidum porrectum sus- tinente. Maxillæ nulle. Antenne tres, multiarticulatæ, moniliformes : intermediüs nullis. Cirri tentaculares moniliformes paribus duobus. Aliorum cirrorum supe- riore longiore moniliformi ; inferiore inarticulato, co- nico. 16 ANIMAUX OBSERVATIONS. Ce qu’il y a de bien remarquable dans les syllis, c'est de voir tant de parties diverses moniliformes, puisque les trois antennes, les cirres tentaculaires , et, parmi les autres cirres du corps, le supérieur de chaque paire offrent tous une forme semblable. Le corps de ces néréidées est composé de segmens très-nombreux, à mamelens simples, n'ayant qu'un seul faisceau de soies, et qu'un seul acicule. Les yeux sont apparens, mais les branchies ne le sont point. ESPÈCE. 1. Syllis monilaire. Syllis monilaris. S'yllis monilaris, Sav. Mss. et égypt. Zool. annel. pl. 4. f. 3. Habite la mer Rouge. Corps trés-long , peu déprimé , aminei insensiblement vers la queue, que terminent deux filets grêles et moniliformes. Il a 341 segmens courts. SPIO. (Spio.) Corps allongé, articulé, grêle , ayant de chaque côté une rangée de faisceaux de soies très-courtes. Branchies latérales, non divisées, filifrmes. Deux tentacules extrêmement longs, filiformes ou sé- tacés , imitant des bras. Bouche terminale. Deux ou quatre ÿeux. Corpus elongatum , articulatum , gracile ; utroque latere fasciculis setarum brevissimarum serie unic& digestis. Branchiæ laterales, indivisæ , filiformes. Tentacula duo, longissima , filiformia vel setacea , brachia æmulantia. Os terminale. Oculi duo aut qua- tuo/r. SANS VERTÈBRES. 319 OBSERVATIONS. $ Les spios sont de petites néréidées qui vivent dans des tubes enfoncés dans le limon du fond de la mer. Elles agitent con- tinuellement, comme deux bras, les deux longs tentacuies que porte leur tète; et pêchent les petits animaux marins qu’elles peuvent saisir, pour les sucer. Je présume que ces deux tentacules sont de véritables antennes; il y en a quel- quefois quatre. ESPÈCES. 1. Spio séticorne. Spio seticornis. S. tentaculis tenutbus striatis. O. Fabr. Berl. Schr. 6. t. 5. f. 1-7. Vereis seticornis. Lin.syst. nat, 2. p. 1085. n. 4. Bast. opuse. subs. 2. p. 134. t. 12.f. 2. Habite l'Océan européen. 2. Spio filicorne. Spio filicornis. S. tentaculis crassis annulatis. O. Fabr. Berl_ 6. t, 5. f. 8-17 Gmel. p. 3110. Habite les côtes du Groenland. \ 3. Spio à queue. Spio caudatus. S. depressus , semi-hyalinus ; corpore posticè subcaudato. Polydora cornuta. Bosc. Hist. nat, des vers, 1. D: 00 1247. Habite les côtes de la Caroline, entre les pierres et les coquilla- ges. Il se fait un fourreau membraneux couvert de vase. 4. Spio quadricorne. Spio quadricornis. $. tentaculis quatuor : externis filiformibus longissimis ; in- termediis crassis brevissimis. Diplotis hyalina. Montag. Act. soc. lin. x1. p. 203. t, 14. f. 6.7. Habite les côtes d'Angleterre , près de Devon. 320 ANIMAUX LES EUNICES. (Eunicæ.) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes , existant à tous les pieds ou mamelons pédiformes sans interruption. Mächoires nombreuses , toujours au delà de deux : celles du côté droit en moindre nombre que celles du côté gauche. Première paire de pieds nulle. Les eunices tiennent de très-près aux néréidées par leurs rapports , et néanmoins elles en sont bien distinctes , puis- que non-seulement elles ont toujours des mâchoires , mais qu'elles en ont constamment plus de deux et sur deux rangs , et qu'en outre le nombre de ces mächoires est plus grand d'un côté que de l’autre. La trompe de ces annelides antennées est très-courte, fendue longitudinale- ment , très-ouverte , et n’a point de tentacules à son ori- fige. Les mächoires qu'elle renferme sont calcaires ou cornées , articulées les unes au-dessus des autres, et ne sont ni en nombre égal des deux côtés, ni tout-à fait sem- blables entr’elles. Les deux rangées de ces mâchoires se rapprochent inférieurement, et dans chacune , les mà- choires diminuent de taille à mesure qu’elles sont plus voisines du sommet de la rangée. Une lèvre inférieure calcaire ou cornée et composée de deux pièces allongées et réunies , vient se joindre au support double des deux mächoires les plus inférieures. Les yeux de ces animaux tantôt sont indistincts, et tantôt sont bien apparens, mais seulement au nombre de deux. Les branchies, lorsqu'elles se montrent, ne consistent qu'en un simple filet pectiné tout au plus d’un côté , et attaché à la base supérieure SANS VERTÈBRES: 321 des rames dorsales. M. Savigny partage les eunices en quatre genres, que l'on pourrait réduire à deux pour plus de simplicité. J'en vais néanmoins faire une expo- sition succincte, les divisant en deux tribus distinctes. “ (1) Ceux qui ont sept màchoires, e: la tête libre, toht-à-fait décog- verte. Léodice. Lysidice. (2) Ceux qui ont neuf mächaires, et la tête Quuhée sous le premier segment. Aglaure. Ænone, FÉODTCOS ( Leodice. ) Sept mâchoires : trois du côté droit, et quatre du côté gauche ; les inférieures très-simples. Cinq antennes fili- formes, plus longues que la tête, inégales. La tête tout-à- fait découverte. Deux yeux très-distincts. Maxillæ septem : tres in ordine dextro, quatuor in sinistro ; inferioribus sumplicissimis. Antenne quinque Jiliformes , inæquales, capite longiores. Caput penitis detectum. Oculi duo valde distincti. OBSERVATIONS. Les /éodices ont la tête plus large que longue , libre, dé- couverte, divisée par devant en deux ou quatre lobes. Leu corps est long, linéaire, presque cylindrique, à segmens courts et nombreux. Leurs branchies sont filiformes, pec- tinées d'un côté. Les Yeux sont grands ; l'antenne impaire Tome F. a1 392 ANIMAUX est plus grande que les autres; les deux extérieures sont les moins Jongues. Ce genre parait nombreux en espèces et il y en a d’une longueur extraordinaire, - À > 2 € . ESPECES. Léodice gigantesque. Leodice gigantea. L. longissima, tereti-depressa; cirris Lentacularibus duo- bus segmento primo brevtoribus ; capite quadrilobo. An terebella aphroditois ? Gmel, p. 3114. _Eunice, Cuv, Règne anim. 2 p. 525. Leodice gigantea. Sav. Mss. x Habite Ja mer des Indes. Mus. n.o Corps long de quatre à six pieds et plus, formé de 448 segmens. Cinq antennes ,non ar- üculées, du double plus longues que la tête. Branchies nulles aux quatre premières paires de mamelons, pectinées à toutes les autres, ayant des filets serrés et nombreux : elles se sim- plifient vers la queue. Couleur gris-cendré avec des reflets d’o- pale. Léodice antennée. Leodice antennata. L. cinereo-rubescens : nitore cupreo ; corpore anticè tur- gidiore ; capite bilobo. Lecodice antennata Sav.Mss. et Eg ypt. Zool. pl. 5, f. 1. Häabive le golfe de Suez, Ses antennes sont articulées, Le corpsa jusqu’à 119 segmens, dont celui de la queue se termine par deux lets articulés. Les branchics sont pectinées d’un côté, n’ont que trois à sept filets ou dents, et se simplifient vers la queue. Elles manquent aux cinq à six premières paires de ma- melons. Léodice française. Leodice gallica. L. grisea , margaritacea ; antennis inaritculatis ; branchis anticis simplicibus , aliis bifidis, ad segmenta posteriora nullis, Leodice gallica. Say. Mss. Habite les côtes de France. Corps formé dé 51 segmens , dont les cinq premiers, ni les dix-huit deraiers n’ont point de bran- chics. La SANS VERTÈBRES. 32 Léodice norvégienne. Leodicé norwegica. L. convexa, sublulea ; anténnis inarticulatis ; branchics pectinatis ; cirris \superioribus branchiis multd longio- ribus. Nereis pennata. Mall. Zéol dan, 1. p. 30. tab. 29. f. 1-3. IVereïs norwegica. Gmel. p. 3116. Encyel. pl. 56 fol. 5: Leodice norwegica. Sav. Mss. Habite les mers du nord. Sen corps a 126 segmens, etsetermine par deux filets. 5. Léodice pinnée. Leodice pinnata. L. convexa, rufa ; antennis articulalis ; branchits pectinatis brevibus ; cirris superioribus prælongis. IVercis natà Mull. Zool. Dan. 1. p. 31. tab. 29 A4 4 Encycl. pl. 56.f. 1-4. Leodice pinnata. Sav. Mss. è Habite les mers du nord, Les deux filets de la queue sout courts etépais. 6. Léodice sen. Leodice hispanica. L. gracilis, griseo-rubella ; antennis tnarticulatis ; branc hits : bi seu trifidis ; cirro superiore brevioribus. Leodice hispanica. Sav. Mss. Habite les côtes d’Espagne. 7. Léodice opaline. Leodice. opalina. L. cinereo-cœrulescens , nitore varia ; antennis inarticu= latis; branchiis anteriortbus posticisque simplicibus : alits bifidis , trifidis èt quadrifidis. Leodice opalina. Sav. Mss. : TE Habite.. celle-ci n’a point de cirres tentaculaires sur le cou ; les précédentes en sont munies. Son corps nn peu renflé près de la tête , a jusqu’à 285 segmens. 8. Léodice sanguine. Leodice sanguinea. L. branchüis pectinalis , versus medium corporis longiori- bus ;'segmentis posticis subnudis ; caudd bisetx. MNereis sanguinea. Act. Soc. Lin: vol. X£. p. 20:t. 3.f, 1-3 Habite... 324 ANIMAUX L'YSIDICE. (Lrysidice.) Sept mâchoires : trois du côté droit et quatre du côté gauche; les inférieures très-simples. Trois antennes courtes, inégales, inarticulées : les deux-extérieures nulles. Tête tout-à-fait découverte, à front arrondi. Deux yeux distincts. Point de cirres tentaculaires. Branchies incon- nues, Mazxillæ septem : tres in ordine dextro ; quatuor in sinistro ; inferioribus simplicissimis. Antennæ tres breves , inœquales, inarticulatæ : exterioribus duabus nullis. Caput penitus detectum, fronte rotundatd. Oculi duo distincti. Cirri tentaculares semper null. PBran- chic ignotæ. OBSERVATIONS. Ce n'est guères que par le nombre des antennes et par leurs branchies inconnues que les Z/ysidices sont distinguées des léodices. Les unes et les autres ont le corps linéaire, cylindracé, à segmens très-nombreux, et la tête libre , plus large que longue. ESPECES. Lysidice valentine. Lysidice valentura. L. gracilis , margarilacea; antennis subulatis ; oculis né- gris. L,y sidice valentina. Sav. Mss. Habite les côtes de l'Espagne. 2. Lysidice olympienne. Lysidice olympia. L. griseo-albüla ; antennis subulatis ; corports parte postic &n caudarn conicurn ei subaulams attenuatd. SANS VERTÈBRES. 325 Lysidice olÿmpta. Sav.Mss. Habite les côtes de France. Un petit mamelon conique , derrière l'antenne impaire. Les 12 derniers anneaux du corps forment une queue conique , ciliée par deux rangs de pieds piesqu'im- perceptibles , et terminée par deux filets couts. Avant cette queue, l’on compte 55 segmens. 3. Lysidice galathine. Lysidice galathina. L. lactea; segmentis tribus primis aureo-rufis; antennis brevissimis ovalibus. Lysidice galathina.Sav. mss. Habite les eôtes de France. Corps plus épais que dans la précé- dente. Un large mamelon derrière l’antenne impaire. AGLAURE. ( Aglaura. } Neuf mâchoires : quatre du côté droit et cinq du côté gauche ; les inférieures fortement dentées. Trois antennes courtes, couvertes : les deux extérieures nulles. Tête cachée sons le premier segment ; à front bilobé. Les yeux peu distincts. Branchies inconnues. Maxillæ novem : quatuor in ordine dextro ; quinque in sinistro ; inferioribus exqusitè dentatis. Antennæ tres breves , obtectæ : exterioribus duabus nullis. Ca- put segmento antico occultatum : fronte bilobä. Oculi ix distincti. Branchiæ ignotæ. . OBSERVATIONS. L'aglaure , ainsi que l’œnone, est bien distinguée des annelides des deux genres précédens, parce qu’elle a neuf mächoires, et que sa tête est cachée sous le premier segment du corps. Sauf les deux mâchoires terminales qui sont petites eten Ÿ , toutes les autres mâchoires de l'aglaure sont fortement dentées en scie au côté intérieur, et terminées, par un crochet, Point de cirres tentaculaires. 306. ANIMAUX ESPEC E: 1. Aglaure éclatante. Zglaura fulgida. Sav. Miss. et Eg. Zool. annel. pl. 5. f. 2. Habite les côtes de la mer rouge. Corps très-long , convexe, composé de 253 segmens, et d’une couleur cendrée bleuâtre, a reflets d’opale, éclatans. OŒ NONE. (OEnone.)} ü _ Neuf mächoires : quatre du côté droit , et cinq du côté gauche ;lesinférieures fortement dentées. Point d'antennes en saillie. Tête cachée sous le premier segment , qui est grand et arrondi par devant. Les yeux peu distincts. Les branchies inconnues. Maxille novem : quatuor in ordine dextro; quinque an sinistro ; inferioribus valdè dentatis. Æntennæ pro- minulæ nulle. Caput segmento primo magno anticè rotundalo occultatum, Oculi parum distinct. Branchic 1gnotæ. OBSERVATIONS. Ce n'est guère que par le défaut d'antennes saïllantes que (e) L IUcS l'œnone se distingue de l'aglaure. La forme générale , l'as- pect etes mâchoires de l'animal paraissent entièrement les mêmes. Point de cirres tentaculaires, et de part et d’autre les mamelons pédiformes courts. E SP ICE, a: 1. OEnone brillante. OEnone lucida. Sav.mss et Egypt. Zool. annel. pl. 5. f. 3. Habite les côtes de la mer rouge. Corps long ; linéaire, un peu à renflésvers la tête, formé de 142 segmens, et d’un cendré,# bleuûtre très-brillaut. 1 SANS VERTÈBRES. 327 ($ Branchies en forme de feuilles très-compliquées, ou de houppes , ou d’arbuscules très-ramcux, toujours grandes et tres-apparentes. Point d'acicules. LES AMPHINOMES. (Amphmomæ.) Branchies et cirres supérieurs existant sans tnierrup- tion à toutes les paires de mamelons pédiformes. Jamais de mächoires. Les amphinomes constituent la quatrième et derrière famille de nos annelides antennées, c’est-à-dire, des néréidées de M. Savigny, etsont très-remarquables parleurs branchies et par leur défaut d’acicules. Leurs #ranchies sont grandes, compliquées, situces sur la base supérieure des rames dozsales où derrière celte base, s'étendant quelquefois jusqu'aux rames ven- trales. Elles ressemblent à des feuilles pinnatifides, où à des houppes , ou à des arbuscules qui, communément, se divisent dès leur origine en plusieurs troncs, soit coa- lescens , soit séparés , et plus où moins éloignés les uns des autres. Ces animaux ont une trompe courte , ouverte longitu- dinalement à l'extrémité, dépourvue de papilles tentacn- laires, et de mâchoires. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Tous ont des antennes dont le nombre naturel est de cinq. L'impañe ne manque jamais, et s'in- sère sur le devant d’une caroncule dent la base s'étend par derrière jusqu'au troisième ou quatrième anneau du corps; mais les antennes mitovennes et les extérieures manquent quelque lois, 328 ANIMAUX Pieds à rames grandes , séparées munies chacune d’un seul faiscean de soïes et privées d’acicules. Les cirres sont très-apparens , subulés, et insérés à l’orifice des gaînes, derrière le faisceau de soies. Le corps de plusieurs amphinomes est moins allongé, et plus large que celui des néréidées et des eunices, ce qui semble devoir les rapprocher de certaines aphrodites; mais leurs branchies composées lesen éloiguent. M. Savi- guy partage cette famille en trois genres : dans les deux premiers ,les antennes sont complètes , c’est-à-dire , au nombre de cinq, et dans le troisième , l'antenne impaire existe seule. CHLO Ë. (Chloeia. ) Frompe . .,. cinq antennes subulées, biarticulées : les mitoyennes rapprochées, insérées sous l'antenne impaire; les deux extrèmes écartées. Branchies en forme de feuilles tripinnatilides , écartées de la base des rames supérieures. Un cirre surnuméraire aux rames supérieures des quatre ou cinq premières paires de pieds. Deux yeux distincts. Proboscis ... antennæ quinque subulatæ , biarticu- datæ : intermediis infrü antennam imparem insertis ; exterioribus duabus remotis. Branchiæ folia tripinna- tifida simulantes, e basi ramorum superiorum distantes. Cirrus ultra numerum ad remos superiores pariorune Prümorunt qualuor seu quinque pedum. Oculi duo distincti. OBSERVATIONS. Les chloës se distinguent des pléiones par la forme et la position de leurs branchies , et parce qu'elles ont, aux rames nt ti nttits Den | SANS VERTÈBRES. 329 supérieures des quatre on cinq premieres paires de pieds, un cirre surnuméraire petit , inséré sur l'extrémité de cha- que rame dorsale. Les deux autres cirres fort longs. Les branchies sont sur les côtés du dos , pres de la base supé— rieure des rames dorsales. Les deux filets de la queue sont cylindriques, épais, courts. ÉSPECE.,, 3. Chloë chevelue. Chloeia capillata. Aphrodita flava. Pall. Miscell. Zool. p.98. tab. 8. f. 9-11, Amphinome capillata. Brug.dict. n.0 1. Encyclop. pl 60 f.1-5. Cuv.règn. anim. 2. p. 527. T'ercbella flava. Gmel. p. 3114. Habite la mer de l'Inde. Mus.n.° Belle et assez grande espece, remarquable par ses longs faisceaux de soies d’an jaune bril- ant, et par ses branchies pourpres, tripinnatifides. Son corps, Jong d'environ quatre pouces, estapplati eu dessous, un peu convexe sur le dos , d’une forme oblongue , se rétrécissant vers sa partie postérieure , et a 42 segmens. PLÉIONE. (Pleïone.) Trompe pourvue d’un double palais saïllant , ayant des plis dentelés, Cinq antennes biarticulées , subulées ; les mitoyvennes rapprochées et insérées sous l'impaire ; les extérieures écartées, Branchies rameuses , subfasciculées, entourant la base supérieure des rames dorsales. Point de cirres surnuméraires. Quatre yeux; les deux posté- rieurs peu distincts. Proboscis palato duplici prominulo instructa; pleis serrulatis. Antennœæ quinque biarticulatæ , subulatæ ; äntermediüs approximatis , infra imparem insertis ; extcrioribus remotis, Branchiæ ramosæ, subfascicula- 330 ANIMAUX 1æ, remorum dorsalium basim superam cingentes.Cirri ultr& numerum nulli. Oculi quatuor ; posticis parum distincts. OBSERVATIONS. Peut-être que, par son palais double ou bifide, la trompe des pléiones est différente de celle de la chloë; mais les pléiones s’en distinguent au moins par la position et la forme de leurs branchies, et parce qu’elles n'ont point de cirres surnuméraires. Leurs cirres d'ailleurs sont inégaux, tandis que ceux de la chloë sont presque semblables. ESPÈCES. 3. Pléione tétraëdre. Pleionetetraedra. PL elongata, quadrangulartis , posticè attenuata; branchits densè faSciculatis. Aphrodita rostrata. Pail. Miscel. Zool. p. 106. tab. 8. f, 14.-18. Amphinome tetraedra. Brug. dict. n.° 4. | Encyclop pl. 61.f, 1-5. Terebella rostrata. Gmel. Habite la mer des Indes. Mus. n.° Son corps a jusqu’à un pied de longneur ; il est formé de 55 à 69 anneaux. Chaque pied a deux faisceaux deso'es très-inégaux. 2. Pléïone caronculée. Pleione carunculata. PL. depresso-quadrangularis ; pedum fasciculis gemellis subæqualibus ; carunculé& lamellis divisd. Aphrodita carunçulata. Pall. Miscel. Zool. p. 102. tab. 8. f. 12,—13. Amphinome carunculata. Brug.dict.n., 2. Eneyel. pl. Go. f. 6.—r. Terebella carunculata. Gmel. Jlabite la mer de; fndes. 3. Pléione éolienne. Pleione eolides. PI. depresso-quadrangularis; pedum fasciculis inæquali- * bus ; carunculd indivisd! Pleione eolides. Sav. Mss. Habite, ...Mus. n.° Elleest plus aplatie que la précédente. Sa caroncule est ovale-oblongue, lisse, SANS VERTÈBRES. 331 4. Pléïone alcyonienne. Pleione alcyonea. PL. linearis, depressa , cæruleo-violacea ; antennâ impari aliis breviore ; carunculd ovatd. Pleione alcyonea. Sav. Mss. et Eg. Zool. ann. pl. 2. f. 3. Habite le golfe deSnez. Petite espèce. Corps formé de soixante sept segmens plus larges que lorgs. Faisceaux de soies de chaque pied inégaux. s 5. Pléïone applatie. Pleione complanata. PL, compressa, utrinque alttenuata. ÿ ÆAphrodita complanata. Pall. Miscel. Zool. p. 109. tab. 8. f. 19.— 26. Æmphinome complanata. Brag. dict. n.o 3. Encyel. pl. 6o f.8—15. T'erehella complanata. Gmel. Habite la mer des Antilles. Le nereis de Browne (Jam. Hist. p. 395. tab. 39.f. 1.) nous parait différent de l'espèce décrite par Pallas. EUPHROSINE. (Euphrosine.) Trompe sans palais saillantet sans plis dentelés. Antennes extérieures et mitoyennes nulles ; l'impaire subulée. Bran- chies divisées en sept arbuscules rameux., situés derrière les pieds et s'étendant d’une rame à l’autre. Un cirre sur- numéraire à toutes les rames supérieures. Deux yeux. Proboscis palato prominulo plicisque denticulatis orbata. Antennæ exteriores intermediæque nulle : imparti subulaid. Branchiæ in arbusculas septem ra- mosas divisæ , ponè pedesinsertæ, spatium inter remos occupantes. Cirrus ultra numerum ad remos superto- res. Oculi duo. OBSERVATIONS. Les euphrosines-constituent un genre éminétument ca- raciérisé par les branchies de ces animaux : elles occupent un assez grand espace, s'étendent derrière les pieds d'une + - 333 ANIMAUX rame à l'autre, et consistent en sept arbuscules rameux, séparés, et ahgnés depuis les rames dorsales. jusqu'aux rames ventrales.Ce genre est en oûtre remarquable en ce que l'ani- mal n’a qu'une antenne, qui est l'impaire;les deux mitoyennes et les deux extérieures manquant tout-à-fait. La tête des eu- phrosines est étroite , rejetée en arrière , et garnie par dessus d'une coronule déprimée, qui se prolonge jusqu’au qua- trième ou cinquième segment. Le corps est oblong ou ovale- oblong , obtus aux deux bouts. ESPECES. 1. Euphrosine laurifère. Euphrosine laureata. Erubro-violacea, ovato-oblonga, depressa ; branchiis setis longioribus , ramosissimis , apice foliiferis. Euphrosine laureata. Sav. Mss. et Fg. Zool. ann. pl. 2.f. r. Habite les côtes dela mer rouge. Le corps est formé de 41 seg- mens. La coronule qui est au-dessns de la tête est ovale, et relevée sur son milieu d’une petite erète longitudinale. 2. Euphrosine myrtifere. Euphrosine myrtosa. Æ. intense violacea , oblonga ; branchits setis breviorilus , parcè ramosis, folirféris. Euphrosine myrtosa.Sav. Mss. ct Eg. Zool. ann. pl. 2. f. 2. Habite les côtes dé Ja mer rouge. Espèce plus petite eLa corps plusétroitque Ja précédente. Ce corps a 36-segmens. ————— — ORDRE TROISIÈME. ANNELITODES SEDENTANTRES. L'unimal habite toujours dans un tube d’où il nessort jamais entièrement , et n'a point d'yeux. Branchies toujours à l'une des extrémités du corps où ‘ près d'elle, à moins que le tube de l'animal ne soit ouvert d’un côté dans toute sa longueur. 4 , . d Lés annelides sédentaires constituent un ordre remar- quable et qui nous parait naturel , parce que toutes sont SANS VERTÈBRES. 333 constamment renfermées dans des tubes ou des tuyaux dont elles ne sortent point, qu’elles n’ont jamais d’yeux, et que toutes celles dont les tubes ne sont point ouverts longi:udinalement d’un côté, ont toujours leurs branchies à l’une des extrémités du corps, en général à l’antérieure. Ces animaux vivant continuellement dans des fourreaux ou «lans des tubes d’où ils ne sortent point, et qui sont presque toujours fermés sur les côtés , il leur eût été fort difücile de respirer, si leurs branchies eussent été dispo- sées dans la longueur de leur corps, comme dans presque toutes les annelides vagantes , ou sur la partie moyenne de leur dos, comme dans l’arénicole. T a donc été né- cessaire que les branchies des annelides sédentaires fussent disposées, soit à la partie antérieure de leur corps, lorsque leur tube n’est ouvert qu'en cet endroit, ou qu'elles pussent l'être , au moins à leur partie postérieure , lorsque leur tube est ouvert aux deux bouts. Aussi, cette nécessité cesse, lorsque le tuyau qui contient l’animal est ouvert d’un côté dans toute sa longueur , ce dont un seul genre offre l'é- xemple. Ceux qui étudient la nature concevront que c’est la nécessité mème dont je parle , quia ici donné lieu à la disposition des branchies , et non un plan prémédité, Lestubes ou tuyaux des annelides sédentaires, presque toujours fixés sur les corps marins, sont, lesuns membra- neux où cornés, plus où moins incrustés au dehors de grains de sable et de fragmens de coquilles, les antres solides, calcaires et homogènes. Leurs habitans sont des animaux allongés, vermiformes , à corps garni, sur les côtés, de faisceaux de soies subulées, en général fort courts, qui manquent aux premiers et derniers anneaux, et en outre de soies à crochets, qui servent à l’animal pour se mou- voir dans son tube, auquel il n'est point attaché. 334 ANIMAUX DIVISION DES ANNELIDES SÉDENTAIRES. (1) Bränchies dorsales ou disposées dans la longueur du corps. Les Dorsalées. (2) Branchies, connues ou supposées, disposées à une des extrémités du corps ou auprès. (a) Branchies indéterminées , supposées à la partie postérieure du corps. Le tube de l’animal ouvert aux deux bouts. Les Maldanies. (b) Branchies, en général connues, disposées à la partie an- F térieure du corps, ou auprès. (+) Branchies non séparées ni recouvertes par un opere cule. Les À mphitritées, (++) Branchies séparées ou recouvertes par un opercule. Tube solide et calcaire. Les Serpulées. LES DORSALÉES. Branchies dorsales ou disposées dans la longueur du corps. Il est singulier de trouver parmi les annelides qui ha- bitent continuellement dans des tubes, des animaux à branchies dorsales ou disposées dans la longueur ducorps; \ disposition qui n’est point favorable à la respiration , si SANS VERTÈBRES. 333 les tubes ne sont pas ouverts latéralement ; aussi les exem- ples de ceux qui sont dans ce cas , sont-ils peu nombreux. D'après cette disposition des branchies , j'ai dù placer ces annelides en tête des sédentaires, afin de les rap- procher de celles de l'ordre précédent qui ont une dis- peosiion semblable dans leurs branchies. Les dorsalées ne comprennent que deux genres , savoir : celui de l’aré- nieole et celui des siliquaires. Par leur rapprochement , ils forment une association dont probablement personne ne 8e serait douté. <- ARÉNICOLE. ( Arenicol.) Corps mou, long, cylindrique, annelé, nu postéricure- ment, garni de deux rangées de faisceaux de soies dans sa partie moyenne et antérictle. Des branchies «externes en hoappes ou arbuscales , dans la partie moyenne du dos, au bas des faisceaux de soies. Bouche terminale, nue. Point d'yenx. Corpus molle, longum, annulatum , cylindricum, posticè nudum ; setarum fusciculi biseriales in parte medid anticäque. Branchiarum externarum arbusculæ aut penicilli ad basim fasciculorum dorsalium. Os terminale , nudum. Oculi nulli. OBSERVATIONS. Les branchies externes et bien apparentes de cette anne- lide ne permettaient pas de laisser cet animal parmi les Jombrics ; 1l a donc fallu en faire letype d’un genre particu- lier qui est très-distinct. Dans le tiers postérieur du corps de l’arénicole, il n’y a ni faisceaux de soies, m1 branchies; 336 ANIMAUX dans le tiers antérieur , il n’y a que des faisceaux de sotes; enfin ce n’est que dans la partie moyenne dorsale que se trouvent les deux rangées de houppes branchiales. La bouche ne s'allonge point en trompe. M. Savigny place ce genre parmises annelides serpulées; il assure que l'animal a des soies à crochets et qu'il habite dans un tube. S'il en est ainsi, l'animal sort donc habituel- lement et souvent de son tube pour respirer ; ou bien son tube est, soit permeéable à l’eau, soit fendu d’un côté comme celui de la siliquaire. ESPECE. 1. Arénicole du pêcheur, Ærenicola piscatorurm. Lumbricus marinus. Lin. IVereis lumbricoides. Pail. nov. act. petrop. 2. t. 1.f. 19-20. Encycl. pl. 34. f.16. Arenïicola carbonaria , Leach. Habite en Europe, dans le sable des bords de la mer. Les pé- cheurs eu font des provisions, et s’en servent , comme d’ap- pàt, pour prendre le poisson. SILIQUAIRE. (Siliquaria.) Corps tubicolaire, inconnu. Test tubuleux, irrégulièrement contourné , atténné postérieurement, quelquefois en spirale à sa base, ouvert à son extrémité antérieure ; ayant une fente longitudinale, subarticulée , qui règne dans toute sa longueur. Corpus tubicolare , ignotum. Testa tubulosa, irregulariter contorta , posticè atte- nuata , ad basim interdum spirata, apice pervia ; fissurd longitudinal, subarticulatd , per totam lonsrtu- dinem currente. SANS VERTÈBRES: 333 OBSERVATIONS. Les siliquaires avaient été confondues avec les serpules par Linné ; ce fut Bruguière qui, le premier, les en sépara avec raison. Quoique l'on ne connaisse pas encore l’organisa- tion de l’animal des siliquaires, on ne saurait douter qu'il appartienne à la classe des annelides , et qu’il soit sédentairé dans son tube. Mais probablement ses branchies sont laté- rales , c’est à dire, placées sur l’animal dans sa longueur; et comme l'animal parait ne point quitter son tube, ila donc fallu que ce tube fût ouvert latéralement par une fente cou- rante, pour qu'il pût respirer. Par la disposition de ses branchies , il appartient à l’ordre des annelides vagantes, mais, d’après l'habitude que nous lui attribuons d’être sédentaire , nous le plaçons ici provisoirement. L'animal se déplaçant dans son tube, on y trouve quelquefois des cloisons transverses. Dans certaines espèces, la fente latérale est peu apparente , et laisse le genre presqu indécis. ESPECES. 1, Siliquaire anguine. Siliquaria anguina. S. testé tereli, muticé, transverse striatd , longitudinaliter sulcat&; anfractibus baseos subcontiguis, Spiram for- mantibus. Serpula anguina. Lin. Syst. nat. p. 1267. Born. Mus. p. 440. tab. 18. f, 15. Habite la mer des Indes. Mus.n.0 Son tuyau est blanchätre ; sa spirale inférieure est presque régulière. On en trouve des portions fossiles, à Saini-Clément , au nord d'Angers. M. 7/é- nard. 2. Siliquaire muriquée. Séliquaria muricata. S. testé tubulos& contort& irregulari longitudinaliter cos- tatd ; costis squamis fornicatis seriatim muricatis. Serpula muricata. Born. Mus, p. 440. t. 18. £. 16. Ramph. Mus. tab. 41. fig. H. Tome T. Léa LJ L 29 338 ANIMAUX (B) Var. violacea; costis pluribus submuticis ; squamis alia- rum müinimis. Mus. n.° Habite la mer des Indes. Son tuyau est anguleux, ne forme point de spirale régulière : il est d’un blanc rougeûtre, et dans la variété B, d’un violet rosé. 3. Siliquaire lisse. Siliquaria lævigata. S. testé terett, obsoleté costaté, laxë convoluté; rimd ar- ticulatd. An Martin, Conch. 1. tab. 2.f. 13. c? Habite..... Mus. n.o Tuyau blanchâtre. 4. Siliquaire tire-bouchon. Siliquaria terebella. S.testé tereti, lævi, spirat&; rim& subarticulata. Habite.....Fossile de Saint-Clément de la Plaic, à trois lieues d'Angers. Ménard. 5, Siliquaire lactée. Siliquaria lactea. $. test contortà, parvuld , semi-pellucida, candidé , læ- vissimd ; fissurd inarticulatà. Mus. n. Habite..... .la mer de l'Inde ? Voyage de Péron. 6. Siliquaire lime. Siliquaria lima. S.1esté tereti, per longitudinem multistriaté, larè contor- td; striis squamulis asperatis. Habite.....Fossile de Grignon. Mon cabinet. 7. Siliquaire épineuse. Sthquaria spinosa. S.testa tereti, subcontortd , echinat&; costis longitudina- libus , squamato-spinosis. Mus.n.o Faujas. Géologie, vol. 1. pl. 3. f. 6. Habite..... Fossile de Grignon. Mon cab. Par sa fente latérale souvent peu apparente, on la confond avec la serpule hérissée. Elle est plusou moins cloisonnée à l’intérieur. LES MALDANTES. Branchies indéterminées , supposées à la partie posté- rieure du corps. Le tube de l'animal ouvert aux deux bouts. M. Savigny ne rapporte qu'un genre à sa division des L2 SANS VERTÈBRES. 339 Mmaldanies, celui de la elymène ; et j'y en ajoute un autre , celai des dentales , quoique l’animal en soit moins connu. Les maldanies ne sont pas moins singulières que les dorsalées ; mais elles le sont sons d’autres rapports. En effet, comme, dans ja plupart des annelides sédentaires, les branchies sont situées à la partie antérieure du cérps de l'animal, on les y a cherchées en vain dans leselymènes, et M. Savigny en a conclu qu'elles n’en avaient point. En réfléchissant à cette singularité de la clymène, je portai aussi mon attention sur une autre, savoir : que le tube ou fourreau quicontieut l'animal est ouvertaux deux bouts ; et bientôt je compris que la situation des branchies devait en être la cause. Alors, quoique l'animal de la clymène ne me soit pas directement connu, et qu'à l'égard de celui des dentales, mes notions soient encore vagues, je ne ba- Jlançaï pas à les rapprocher sous la considération de leur tube et sous celle de la disposition supposée de leurs branchies à l'extrémité postérieure de leur corps. Ce rap- prochement paraîtra tout aussisingulier, qu'a dû le paraître celui des siliquaires et de l’'arénicole. CLYMÈNE. ( Clymene. ) Corps tubicolaire, grèle, cylindrique, ayant de chaque côté une rarigée de mamelons sétiféres. Extrémité antérieure rétuse, oblique , ayant un rebord demi-circulaire qui s'avance au-dessus de la bouche. Celle-ci transverse, plissée , bilabiée ; à lèvre inférieure très-renflée, Point detentacules. Extrémité postérieure dilatée, formant un entonncir; 340 ANIMAUX à limbe découpé formant plusieurs petites dents égales et pointues ; à intérieur muni de rayons élevés! les branchies ? ] qui se prolongent jusqu'a l’anus. Celui - ci situé au fond de l’entonuoir et entouré de papilles char- nues. Tube grêle, ouvert anx deux bouts, et incrusté au dehors de grains de sable et de fragmens de eoquilles. Corpus tubicolare , gracile , cylindricum ; utroque latere mamillis setiferis uniserialibus. Extremitas anterior retusa, obliqua; marginesemi- cireulari os obumbrante. Os transversum, plicatum , bilabiatum : labio inferiore turgidissimo. Tentacula nulle. Posterior extremitas dilatata, orbiculatim expan- sa ,infundibulum simulans : limbo dentibus pluribus æqualibus acutisque fisso ; intùs radis | branchiæ ?] elevatis ad anum usque porrectis. AÆnus fundum infun- dibuli occupans, papillis carnosis circumvallatus. Tubulus gracilis , uträque extremitate pervius , extus arenulis fragmentisque conchy liorum incrustatus. OBSERVATIONS. Ennous faisant connaîtrele genre singulier des clymènes, M. Savigny nous a éclairé sur un mode particulier auquel on ne pensait point à l'égard des annelides. J'aperçois inaintenant ce que peut , ce que doit être l'animal des den- tales. M. Savigny ayant cherché sans succès des branchics à l'extréinité antérieure des clymènes, en a conclu qu'elles en mañquaient , COMILDE Si cela était possible. Si nous ne conuaissions point les doris, peut-être aurions-nous quelque peine à croire que les branchies pussent êtré transportées au- S 4 SANS VERTÉPRES, 4I tour de l’anus.Dansles annelides toujours renferméesdans un tube qui n’est ouvert qu’à l'extrémité antérieure, il fallait bien queles branchies de l'animal fussent placées à cette extrémité de son corps ou auprés; mais ce n'est assurément pas sans raison que le tube des c/yménes est ouvert aux deux bouts , et l'appareil de l’entonnoir qui environne l'anus, indique assez que c’est là que sont situées les branchies. Le corps des clymènes a les segmens de sa partie moyenne plus longs que ceux qui sont vers ses extrémités. Ses mamelons latéraux sont transverses , portent chacun un petit faisceau de sotes subulées , et aprés les trois paires antérieures, ilsont en outre des soies à crochets. ESPECE. 1. Clymène amphistome. Clymene amphistoma. Savigny , Mém. Mss. Habite sur les côtes de la mer Rouge, dansles crevasses des ro- chers. Les petits tubes qu’elle se forme sont onduleux, et ouverts aux deux bouts pour le passage de l'extrémité anté- rieurc et pour celui de l’entonnoir. DENT AE: ( Dentalium. ) Corps tubicolaire , très-confusément connu ;-ayant son extrémité antérieure exsertile en nn bouton conique , entouré d’une membrane en anneau. Bouche terminale. Extrémité postérieure dilatée , évasée orbiculairement : à limbe divisé en cinq lobes égaux. Tube testacé , presque régulier | légèrement arqué , atténué insensiblement vers son extrémité postérieure , et ouvert aux deux bouts, : : Corpus tubicolare, obscurè notum : extremitate 3/49 ANIMAUX anticé in gemmam conicam exsertili, membran& annulart circumdat&. Os terminale, nudum. Extremitas posterior dilatata, orbiculatim patula : limbo lobis quinque æqualibus diviso. TFubus testaceus, subregularis, leviter arcuatus , versus extremitatem posticam sensim atlenuatus, utrâque extremilale pervius. ; QBSERVATIONS. + D'Argenville nenous a donné que desnotions très impar- faites de l'animal des dentales, dont il figure les extrémités dans sa Zoomorphose. Selon les observations communiquées par M. Fleuriau de Belle - Vue, l'animal des dentales approche beaucoup , par sa forme , des amphitrites et des sabellaires; ila, de chaque côté du corps, une rangée de petits faisceaux à deux soies ; mais il n’a point les panaches branchiaux des amphitrites, niles paillettes en peigne des sabellaires. Si l'on s'en rapporte à l'épanouissement en ro- sette de la partie postérieure de l'animal des dentales , selon d'Argenville, cette rosette est un entonnoir fort analogue à celui des ciymènes de M: Savigny. Ce serait au fond de cet entonnoir que se trouverait l'anus, et probablement les branchies l’entoureraient. En attendant que cet animal soit mieux connu, nous continuerons de le rapporter aux annelides ; nous croyons même qu'il doit avoisiner les clymènes par ses rapports. Les dentales sont assez nombreuses en espèces, d'apres les différens tubes de ces anunaux que l’on voit dans les collections; on en connait aussi plusieurs dans l'état fus- sile. SANS VERTÈBRES. ESPECES. (a) Tubes à côtes ou stries longitudinales. x. Dentale éléphantine. Dentalium elephantinum. D. testé decemangulatä, subarcuatl& , striatd. Linn. Syst. nat. p. 1263. Gmel. p. 3736. Argenv. Conch.t.3. fig. H , et Zoomorph. t. 1. fig. H. Martin , Conch. 1. t. 1.f. 4 A.et 5 A. (b) Idem ? test& fossili, subduodecim costatd; costis sex majortbus. ; Habite les mers de l’Inde et d'Europe. C’est l’ane des plas grandes du genre; elle est verdätre , nuancée de brun , blan- che vers sa pointe tronquée. On la tronve fossile en Italie. 2. Dentale corne de bouc. Dentalium aprinum. D. test subsulcat&, decem duodecimque, costal&; striès transversis subnullis. Martin. Conch. 1. tab. 1. fig. 5 B. List. Conch. t. 547. f, 1. inferior. An dentalium aprinum ? Lin. Syst. nat. p. 1263. Gmel. n.,2. (b) Idem, testé albidé. Marün. Ibid. f. 4. B. Habite la mer de l’Inde. Mus. n.o Elle est plus grêle, plussubu- lée que l'espèce n.° 1. La var. B. se trouve fossile au Pié- mont. 3. Dentale sillonnée. PDentalium sulcatum. D. testé costis longitudinalibus subæqualibus duodecim ad quindecim sulcata. Mus. n.0 Habite. ....Fossile de Grignon. 4. Dentale fasciée. Dentalium fasciatum. D. testd grised seu fusco-cærulescente , obscuriùs fascialé ; antlicä parte læviusculé ; posticé tostalä. Dentalium fasciatum. Gmel. n.0 10, Martin, Conch. 1.t, 1, L'39B;: Habite la mer de Sicile. Mus. ne. ANIMAUX x PP 544 5. Dontale octogone, Pentalium octogonum. D. testé albidd subarcuat4 oclogondt : costis oclonis: Mus n.° Habite la mer de la Chine. Elle varie à interstices des côtes sil- lonnées. Mon cabinet. 6. Dentale difforme. Dentalium deforme. D. lestæ truncis inæqualibus, subeurvatis ; costis septem subobliquis. Mon cabinet. [Habite....Fossile des environs &e la Sarthe. M. Ménard. 3. Dentale à neuf côtes. Dentalium novemcostatum. D. testé parvuld, albido-viridulé, novem costatd'$ strits transversis subdecussat&:. Mon cabinet. 0 Habite aux environs de la Rochelle. M. Æleuriau de Belle- Vue. L'animal a, de chaque côté, une rangée de faisceaux à deux soices courtes. 8. Dentale sexangulaire. Dentalium sexangulare. D. testä duodecim costaté& : costis sex erninentioribus : strits transversis minimis. An Dentalium serangulum ? Gmel. p. 3739. Broc. foss. 2. p.262? Habite.....Fossile d'Italie, du Plaisantin. Ménard. 0. Dentaie striée. Dentalium striatum. D. testä longitudinaliter striaté : striis crebris obtusis æqua- libus. An dentalium fossile ? Gwnel. Habite....Fossile d’Italie , des environs de Sienne en Toscane. M Ménard. On la trouve vivante dans le golfe de Tarente, mais plus grande et à stries plns grosses. 10. Dentale à petites côtes. Dentalinm dentalrs. D. testi tereti, subarcuatd, costellatä ; costellis octodentis aut vigenti: alternis minortbus. Dentalium dentalis. Linn. Born. Mus. t. 18. f 13. (B) Id. ? costis majoribus planulatis. Habite la Méditerranée. Mus. n.o La variété B. est fossile , et se trouve en Piémont, près d'Annone. SANS VERTÈBRES. 345 11. Dentale fausse-antale. Dentalium pseudo-antalis. D. testd terelt subarcuatd; antice lœvi; postice costellis sulcatd. Mus. n.o Habite.....Fossile de Grignon. 12. Dentale radicule. Lentalium radicula. D. testé tereli, undaté, subarcuatä ; strüs longitudinali- bus , crebris granulatis. An dentalium radula? Gmel. no 18. Habite... . Fossile de Grignon. Mon cabinet. (b) Tubes n'ayant mn côtes , ni stries longitudinales. 33. Dentaäle lisse. Dentalium entalis. 1). testé terelt, subarcuatd , continud, lævt. Dentalium entalis. Lin. Syst. nat. p. 1263. Bonan. recr. 1. f.9. Dargenv. Conch. 1.3. fig. KK. Gualt. Conch. t. 10. fig. E. (b) Id. ? test fossili, maximd. Mus. n° Habite l'Océan d'Europe et celui de l'Inde. La variété fossile se trouve à Dax et à Grigaon, mais moins grande. 14. Dentale de Tarente, Dentalium tarentinum. D. testé tereti, subarcuat&, lœvi ; bast rubescente. (B) Zd. testé basi subtilissime striat&. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. 15. Dentale cornée. Dentalium corneum. D. test4 tereti, subarcuatd, cinered, inlerruplä, opacd'ÿ aperturd coarctatd; tubi margine antico inflexo. Dentalium corneum.Lin. Gmel. n.° 6. Schroet. Einl. in Conch. 2. p. 523. t. 6. f. 6. Habite les mers d'Afrique. Mus. n.0 16. Dentale noire. Dentalium nigrum. D. testé tereti, subulaté, regulariter arcuaté, opacé , ni- gricanle ; aperturé paluld ; Lubi margine antico recto. Mas. n.° ANIMAUX Habite... .. du voyage de Péron. Très-distinete dela précédente, 17. Dentale polie. Dentalium politum. D. testé tereti, subarcuaté, continu&; striis annularibus con- Jfertissimis, Lenuissimis. Dentalium politum., Lin. Gualt, tab. 10. fig. F. Martin.Conch. 1.t. 1. f. 3. A. Habite la mer de l'Inde. Mus. n.° Voyage de Péron. 18. Dentale ivoire. Denialium eburneum. D. testé térett, subarcuaté, nitidé : strits annularibus re- motts. Dentalium eburneum. Lin. An schroet. Ein]. Conch, 2. t.6. £. 17 ? Habite dans l'Inde , et se trouve fossile à Grignon. 19. Dentale massue. Dentalium clava. 20, 2T: D. testé tereti, clavaté, subarcuat : Striis transverstis inœqualibus ; aperturé anticd strictiore. Mon cabinet, Habite....Fossile de Cypli, anx environs de Mous. M. Jé- nard. Elle ressemble à une petite corne de bœuf. Dentale entaille. Dentalium fissura. D. testé tereti, lævi, subarcuati ; fissurd laterali versus ex- tremilatem posticam. Mon cabinet. Häabite......Fossile de Grignon. Longueur , quinze lignes. M. Ménard en possède une variété à tube annelé. Dentalerétrécie. Dentalium coarctatum. D. testé subfusiformi , tereti, lævi, subarcuatd ; posticè sensim altenuald, anticèe coarctutd. Dentalium coarctatum. Brocch.Conch.2. p. 264. t. 1. f. 4. Habite....Fuossile des environs de Dax et d’italie. Mus. u ° Etc. De jeunes et très-petits individus da /). coarctatum nous semblent avoir donné lieu au dentalium minulum de Linné. Voyez le D. tetragonum. Brocch. ibid. f. 26. ©9 LE SI : SANS VERTÈBRES. LES AMPHITRITÉES. Branchies connues, non séparées ni recouvertes par un opercule, et disposées à la partie antérieure du corps Ou auprès. Tube membraneux ou corné, plus ou moins arénacc. Parmi les annelides sédentaires, les amphitritées constituent une famille déjà assez nombreuse en objets observés quis’y rapportent. Linnén’en connut que quelques espèces dont il fit des sabella, et Gmelin réunit celles dont il eut connaissance , dans son genre amphitrite, en reproduisant quelques-unes des mêmes parmi ses sabella. Ces annelides vivent toutes dans des tubes non soli- des, membraneux ou coriaces, plus ou moins incrus- tés à l'extérieur , de grains de sable et de fragmens de coquilles, et qui ne sont ouverts qu’à l'extrémité antérieure. Elles n’en sortent point entièrement, quoiqu'ellesn’y soient pas attachées ; leur extrémité postérieure étant très-atté- nuée , il leur serait difficile d'y rentrer si elles en sor- taient. Les amplhitritées ont les branchies disposées à leur extrémité antérieure ou auprès, tantôt grandes et fort en saillie au-dessus de la bouche, tantôt courtes , dans le voisinage de la bouche, ou sur les côtés et plus bas qu’elle. Plusieurs ont des tentacules ; aucune n'a d'veux , ni de trompe, ni de mâchoires.'l'outes les races sont munies sur Îles côtés de mamelons pédiformes, rétractiles, qui offrent des faisceaux de soies subulées ; PDP 24 ANIMAUX et en outre elles ont des soies à crochets, qui sont aussi rétractiles : nous les divisons de la manière suivante : (1) Branchies courtes , jamais avancées. Les tentacules, soit courts, soit nuls. Pectinaire. Sabellaire. (2) Des branchies on des tentacnles d’ane assez grande taille, s'avançant antérieurement, soit en aigrette , soiten panache fla- belliforme. Térébelle. Amphitrite. PECTINAIRE. ( Pectinaria. ) Corps tubicoiaire, subeylindrique, atténné posté- rieurement , ayant de chaque côté une rangée de maine- lons sétifères : les soies courtes , fasciculées. Partie antérieure large, rétuse, oblique , offrant deux peignes de paillettes dorées, très-brillantes, transverses. Bouche allongée, bilabiée , entourée de tentacuies conrts et nombreux. Quatre branchies en peigne , situées en dehors sur le second et le troisième segment du corps. Le tube en cône renversé, membraneux ou papyracé, arénacé , non fixé. Corpus tubicolare, subcylindricum , posticè atte- nuatum; paprllis setiferis serie unica utrinque dispositis : setis fasciculatis brevibus. Æxtremitas anterior lata, retusa, obliqua ; pectini- bus duobus paleaceis auratis, nitidissimis, transversis. Os elongatum, bilabiatum, tentaculis brevibus numero- SANS VERTÈBRES. 3/9 sis obvaillatum. Branchiæ quatuor pectinatæ , ad corporis segmnentum secundüm tertiumque extart. Zubus obverse conicus, membranaceus aut charta- ceuS , ArenOSUS , RON Affixus. OBSERVATIONS. Sous ce nom, j'ai établi dans mes leçons et cité dans l'extraitde mon Cours [ p. 96. ]un genre particulier avec des animaux dont Puallas faisait des néréides, Gmelin des sabelles, et Muller des amphitrites; ces animaux offrant des caractères tout à fait singuliers , qui les séparent des genres que je viens de citer. Les pectinaires nesont sédentaires que parce que, comme les autres annelides de cet ordre , elles ne sortent point de leur fourreau; mais ce fourreau n'est point fixé, et si l'animal ne le déplace pas lui-même, il peut être déplacé par les imouvemens des eaux. Il est incrusté de petits cailloux ou de grains de sable , et quelquefois comme papyracé, mince et transparent. Le corps des pectinaïires est allongé en cône inverse, et régulier comme le tube qu'il habite. Il est extrêmement re- marquable par les deux peignes roides à paillettes dorées et trés-brillantes qui terminent son extrémité antérieure; une membrane demi-circulaire, et en demi-voûte, s’a- vance au-dessus de la bouche. Plus bas, et en dehors, sont deux filets , un de chaque côté. Au-dessous , deux paires de branchies petites , pectinées, et un peu pendantes, sont àt- tachées aux segmens antérieurs du corps. Outre les faisceaux de soies subulées qui sont sur les côtés du corps, il ya aussi des soies à crochets, disposées. sur des laines transver- sales, 350 ANIMAUX ESPECES. 1. Pectinaire d'Europe. Pectinaria belsica. P. tubo inverse conico, membranaceo, ex arenulis contexto, subtriunciali. Vereis cyl. Belgica. Pall. Miscell. 9. p. 122. tab. 9. f. 3.—5. Amphitrite auricoma. Mall. Zool, dan. p. 26. tab. 26. Amphitite n.0 4. Brug dict. Encycl. pl. 58. f. 10—15. Habite les mers d'Europe. 2. Pectinaire de l'Inde. Pectinaria capensis. P. tubo subcylindrico , tenui . diaphano , quincuncüali. WNereis cyl. Capensis. Pall. Miscell. g. p. 118, tab. 9. f. 1. 2. Amphitrite no 5. Brug. dict. Encycl. pl. 58. f. 1—9. Habite les mers des grandes Indes. Etc. M. Savigny en a observé une autre espèce dans la mer Rouge. SABELLAIRE. (Sabellaria. ) Corps tubicolaire, sabcylindrique, atténué postérieure- ment ; ayant de chaque côté des faisceaux de soïes subu- lées, sur un seul rang , et en outre des soies spatulées, et des lames transverses bordées de soies à crochets. Extrémité antérieure tronquée obliquement , ellipüque, couronnée par six rangées de paillettes tres-brillantes, trois de chaque côté ; les extérieures très-ouvertes ; les intérieures relevées, presque conniventes. Bouche en fente allongée , bilabiée, située sous les paillettes inté- riéures. Branchies très-petites, composées de plusieurs rangées de lanières, dans le voisinage de la bouche. Tubes nombreux, réunis en une masse commune , al- véolaire en-dessus , et composée de grains de sable et de fragmens de coquilles : à orifices des tubes évasés en godets, SANS VERTÈBRES. 351 Corpus tubicolare, subeylindricum , postice atte- nuatum : utroque latere setis subuluiis fasciculatis, serie unicd ; prætereà setis spatulaiis lamellisque trans- versis, setis hamatis margine armatis. Extremitas anterior oblique truncata , elliptica , palearum nitidissimarum seriebus senis coronata ; utrinque tribus ; externis patentissimis , internis ereclis subconniventibus, Os in fissuram elongatum , bilabia- tuin , infrà paleas interiores. Branchiæ minimæ , pro- pe os, lacinularum seriebus pluribus compositæ. Ten- tacula nulla. Tubuli numerosi in massam cominunem supernè Javosam aggregati, ex arenulis conciyliorumque Jragmentis agglutinatis compositi : orificiis cyathifor- mibus. OBSERVATIONS. Trouvant ici des caractères très-particuliers , non-seule- ment dansles masses sablonneuses qui résultent de la réunion des tubes de ces annelides , mais encore dans la couronne singulière de paillettes brillantes qui termine l'extrémité an- térieure de ces animaux, j'en ai formé un genre particu- lier, sous le nom de sabellaire , l'exposant chaque année dans mes lecons ( Extrait du Cours , page 96). Dans un de ses Mémoires sur les annelides, M. Savigny vient de présenter le même genre, sous le nom d'amymona, avec des détails intéressans sur l'aniinal, Les sabellaires tiennent d'assez près aux pectinaires ; mais elles en sont bien distinguées par leur défaut de tenta- cules , par la forme et la position de leurs branchies, par leur couronne terminale plus composée et qui brille aussi de l’éclat de l'or, el parce que ces annelides vivent en 352 ANIMAUX troupe, logée et fixée dans une masse de sable et de fragmens de coquilles agglutinés , le dessus de cette masse offrant presque l'apparence d’un gâteau d'abeilles. Par les exemplaires différens que je possède de ces tubes réunis : je vois qu'il en existe plusieurs espèces dont je ne citerai cependant que les deux suivantes. E SPECES. 1. Sabellaire alvéolée. Sabellaria alveolata. S.tubis angustis in massam depressam varie immersis remo- tiusculis : orificiis cyathiformibus. Tubularia arenosa anglica. Ellis. cor. 90. tab. 36. Sabella alveo lata. Lin. Syst. nat. 2. p. 1268. Vers à tuyan. Réanm. Mém. de l’Acad., année 1911. P. 165. Psamatote. Guettard. Mém. vol. 3. p. 69. pl. 69. f. 2. Habite l’océan d'Europe. Mon cabinet. 2. Sabellaire grands tubes. Sabellaria crassissima. S. tubis longis crassis subparullelis contiguës : orifictis obso- lete patulis. Pennant, Zool. Brit. 4. pl, a2.f. 162. Habite prés de la Rochelle /*/euriau de Belle-Vue. Mon ca- binet. Elle forme des masses plus épaisses et moins applatiesen dessus que la précédente. Etc. a ——— TÉRÉBELLE. (Terebella.) Corps tubicolaire, allongé, cylindrique-déprimé, atténué postérieurement , à peine annelé par ses segmens transverses ; ayant ae chaque côté une rangée de mame- lons noduleux et sétiferes. Des tentacules nombreux, filiformes, tortillés, avancés entourent la bouche , et terminent sa partie antérieure. , | 1» Deux rangées de branches rameuses , et en forme d’ar- SANS VERTÈBRES. id bascules, sont disposées d’un côté au-dessons des tenta- cules. Tübe allongé , éylindracé , atténné et pointu à sa base, membraneux , agglutinant des grains de sable et des fragmens de coquilles. Corpus tubicolare , elongatum , cylindraceo-de- pressuim , posice attenuatlunt , segments transversis subannulatun: ; manullis nodulosis seuferisque, utrinque serie unicd. T'entacula numerosa filifornua contortiliaque., por- recta , partem anticam terminant et os circumvallant. Pranchiæ dupliciordine, ramosæ, arbusculæ formes, infra tentacula hinc dispositæ. Tubus elorgatus, cylindraceus, basi attenuato- acutus , membranaceus , arenulas Jragmentaque con- chyliorum agglutinans , apice tantum parvius. OBSERVATIONS. M. Cuvier a fixé le genre rérébelle , en lui assignant pour caractères , ceux de l'espèce décrite par Pallas. Maintenant, ce genre est très-distinct des précédens , et ne saurait se con- fondre avec nos amphitrites , les tentacules étant plus avan- cés et plus saillans en avant que les branchies. Ces teuta- cules different en longueur, les uns plus longs, les autres graduellement plus courts. La bouche est labiée, imparfai- tement terminale. Les branchies sont d’un beau rouge. ESPECES. 1. Térébelle coquillière. Zerebella conchilega. * T, tubis è testacearum fragmentis compilatis ; branchüis utrinque tribus. n LU 22 354 ANIMAUX IVereis conchilega. Pall. Miscell. Zool. g. p. 131. t. 9. f. 14 —22. Eacyel. p. 57. f. 5—12. Amphitrite, n., 2. Brug. dict. Habite les côtes de la Hollande. 2. Térébelle papilleuse. Z'erebella cristata. T, tubo fragili, flexzuoso , ë limo testarumque fragmentis composilo ; branchiis bünts. Amphitrite cristata. Mull. Zool. dan. tab. 50. f. 1—4. Encycel. pl. 59. f. 1—4. Brag. dict. 0.0 1. Habite les côtes de la Norwége. 3. Térébelle ventrue. Z'erebella ventricosa. T.. corpore anticè crasso, subventricoso ; branchiis mayjus- culis. Amphitrite ventricosa. Bosc..Hist. nat. des vers. tab. 6. f. 45. Habite les côtes de la Caroline. AMPHITRITE. (Amphitrite.) Corps tubicolaire , allongé , cylindracé, atténué pos- térieurement , à segmens nombreux; ayant une rangée de mamelons sétifères : des soies subulées en faisceaux , et des sotes à crochets sur le bord d’une lame, Deux branchies terminales, fort remarquables, par- tagées en digitations très-gréles, disposées en éventail, formant quelquefois l’entonnoir ou s’étalant en disque. Deux filets courts, subulés, insérés à la base interne des branchies. Bouche subterminale , entre les branchies. Tnbe allougé, cylindracé, s’amincissant vers sa base, membraneux où coriace, nu eu dehors dans la plupart. Corpus tubicolare , elongatum , cylindraceum , pos- ticè attenuatum , segmentis multis annulatum ; utrinque mainillarum setiferaruin serie unicd : setis subulatis Co" SANS VERTÈBRES., 35: in fasciculos digestis ; aliis uncinatis ad marginem la- mellæ. Pranchiæ ducæ terminales, valdè spectabiles , digr- tationibus gracilissimis partitæ , flabellaiæ , interdum infundibuliformes , ut in discum expansæ. Filamenta duo brevia, ad basim internam branchiarum afixa. Os subterminale , inträ branchias. Tubus elongatus , cylindraceus, posticè attenuatus , mernbranuceus vel coriaceus, extus in plurimis nudus. OBSERVATIONS. Il s’agit ici des véritables amphitrites , de ces annelides qui avoisinent les serpules par leurs rapports , et qui sont si remarquables par les beaux panaches que leurs branchies, colorées et souvent plumeuses, forment à la partie antérieure de l'animal. Ces branchies sont amples , forment un double panache , dont les deux parties sont tantôt très-distinctes et tantôt partiellement réunies ou connées. Elles servent à la fois pour la respiration et pour saisir les alimens. Les amphitrites, quoique non attachées dans leur tube, y sont sédentaires, s’y déplacent facilement , replient la par- tie postérieure de leur corps vers l’orifice du tube pour éva- cuer leurs excrémens, et il est probable qu’elles n’en sor- tent pas entièrement , car il leur serait difficile d'y rentrer. Leur genre paraît nombreux en espèces , et même la plu- part sont grandes et fort remarquables, On a donné récem- ment à ce beau genre , un nom qui me parait inconvenable, celui de sabella. Ces animaux n'ont rien de commun avec les caractères que Linné donne de son geure sabella. Outre la nature de leur tube, ils différent des serpules en ce qu'ils n'ont point d'opercule entre les branchies. 356 ANIMAU * ESPECES. 1. Amphitrite éventail. Æmphitrite ventilabrunr. A. stylis branchiarum tenuisstmis ; branchiis plumosis fla- bellatis ; corpore subdepresso. Corallina tubularia melitensis Ellis. Corall. 92. tab, 54. Bast. op. subs. 2.p. 79. tab. 9.f. 1. A. B. Sabella pentcillus. Lin. Syst, nat. p. 1269. Amphitrite pinceau. Brag. dicc. et Encyci. pl. 59. Habite la Méditerranée. #. Amphitrite pinceau. Amphitrite penicillus. A: stylis branchiarum setaceis ; branchiis pectinatis flabel- latim radiatis ; corpore teretiusculo. Tubularia penicillus. Mull. Zool. dan. 3. p. 13. tab. 89. f. 1—2. Oth. Fabr. Faun. Groenl. p. 438. Amphitrite réniforme. Brug. dict. n.0 7. M Habite les mers du nord de l’Europe. Ses branchies s’épanouis- sent en queue de paon et paraissent panachées de blanc et de rouge. 3. Amphitrite splendide, Æmphitrite magnifica. A. Sstylis branchiarum brevibus crassis; branchits orbicula- tim expansis : cirris numerosissimis nudis albo rubroque varlis. Tubularia magnifica. Transact. Soc. Lin. 5. p. 228. tab. 9. Er. Shaw. Miscell. vol. 12. tab. 450. Habite les iles de l’Amérique sur les côtes, dans les creux des rochers , à la Jamaïque. Trés-belle espèce , à corps presque uu, à tube cyliadrique, onduleux, glabre, 4. Amphitrite vésiculeuse. Æmphitrite vesiculosa. A. branchiis pectinatis , crispis, subpatentibus; tubo squar= roso. Amphitrite vesiculosa. Transact. Soc. linn. XL. p. 19. tab, 5. it € Habite les côtes de Angleterre. Des débris de coquilles rendent le tube très-raboteux. SANS VERTÈBRES. 357 5. Amphitrite spiribranche. Æmphitrite volutacornis. A. branchiis in rachide singula sptraliter convolutis, fim- briatis. Amphitrite volutacornis. Act. Soc. lin. 7. p.80.tab.n.f, ro. Habite l’océan d'Europe , les côtes d'Angleterre. 6. Amphitrite entonnoir. ÆAmplhitrite trjundibulum. A. branchits infundibulum margïne radiatum formantibus : singulis in membranam semi-circularem limbo fimbriatam coædunatis; corpore tereli, subnudo. Æmphitriie infundibulum.Montag. Act. Soc. lian. IX. p. 104. tab, 8. Habite les mers d'Angleterre. LES SERPULÉES. PBranchies séparées ou recouvertes par un opercule. Tube solide et calcaire. Les serpulées avoïsinent sans doute les amphitritées. par leurs rapports ; néanmoins, elles constituent une famille particaliere , très-distincte. Elles ont aussi les branchies disposées à la partie antérieure de leur corps, formant le plus souvent de beaux panaches en avant et saillans au-dessus de la bouche ; mais ces panaches, divi- sés en deux corps , sont séparés par un opereule pédiculé, membraneux , se terminant en massue où en entonnoir ; ou , dansun genre particulier dont les animaux paraissent avoir des branchies plus courtes , la partie antérieure du corps est recouverte par un opercale solide qui cache ses parties, lorsque l'animal est retiré dans son tube. Ces annelides n’ont point de tentacules , point d’yeux , point de mächoires ; leur corps est garni sur les côtés de 3558 ANIMAUX mamelons pédiformes, sétifères, et de soies à crochets rétracliies, comme toutes celles qui sont sédentaires. Le tube qu'elles habitent est toujonrssolide, calcaire, ouvert à son extrémité antérieure , et fixé sur les corps marins. Il est ordinairement irrégulièrement contourné , plus attéaué vers sa base , et offre souvent quelques cloisons qui divisent postérieurement sa cavité intérieure, en quelques loges inégales. Nous rapportons à cette famille les genres spirorbe , serpule, vermilie, giléolaire et ._ magile. SPIRORBE. (Spirorbis.) Corps tubicolaire, subcylindrique , atténné postérieu- rement. Six branchies pinnées , rétractiles , disposées en rayons à l'extrémité antérieure, Un cpercule pédicellé, en platean à son sommet , situé entre les branchies. Tube testacé, contourné en spirale orbiculaire, dis- coïde , applati et fixé en dessous. Corpus tubicolare , subcylindricum , posticè atte- nuatum. Branchiæ sex pinnatæ, retractiles, radiatim expansæ ad extremitatem anticam. Operculum pedi- cellatum , apice peltatum ,intrà branchias. Tubus testaceus , in spiram orbicularem discoideam £ ” . 4 4 convolutus : infernd superficie planulatd et affixdà. OBSERVATIONS. Les sprrorbes sont sans doute trés-voisines des serpules par leurs rapports; mais, outre que Jes branchies de ces animaux présentent quelques particularités distinctives , leur tube formant constamment une spirale orbiculaire , dis- P > SANS VERTÈBRES. 359 coïde comme celle des planorbes, nous avons cru devoir les distinguer comme constituant un genre particulier, Presque toutes les spzrorbes sont des annelides extrême ment peliles, que l’on trouve fixées sur les fucus, les co quillages et autres corps marins , souvent en grand nombre sur le même corps, mais toujours isolées, L'ouverture de leur tube est terminale, arrondie , quelquefois trigone. L’a- nimal qui les habite est d’un rouge de sang. ESPE€ES. 1. Spirorbe nautiloïde. Sprrorbis nautiloides. S. testé discoide“, subumbilicatd&; anfractibus supra rotun-. datis , lævibus , subrugostis. Serpula spirorbis. Lin. Syst. nat. p. 1265. Mall. Zoal. dan. 3.p_ 8 1ab,86.f. 1-6. List. Conch. pl. 553. f. 6. Habite } Océan , sur les fucus, etc. Mon cabinet. 2. Spirorbe transparente. Spirorbis spirillum. S. testé discoide&, pellucid& ; anfractibus teretibus nitidis læviusculrs. Serpula spirillum. Lin. Syst. nat, p. 1264. Mus.n.0 Habite l'Océan, sur des sertulaires, etc. ‘ 3. Spirorbe carinée Sprrorbis carinata. S. Lestd discoide“; centro concavo; anfractibus carinatis. Mus. n.° Habiteles mers de la Nouv. Hollande, à l’ile King. Péron. 4. Spirorbe lamelleuse. Spirorbis lamellosa. S. test4 discoide“, subumbilicat&; anfractibus costis lon- giludinalibus lamellosis, denticulatis, ad ïinterstitic strialis. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouv. Hollande, à l'ile King; Péron. 360 ANIMAUX 5, Suirorbe tricosta'e. Sp'rorbis trieostalrs. S. testé anfractibus subdiscoïdeïs ; costis tribus rotundatis ; aperturd subrotund. Mus.n.o ; Habite la Nouvelle Hollande, an port du Roi Georges. On en trouve une presque semblable, dansla Manche, près du Croisic. M. Ménard. 6. Spirorbe conoïde. Spirorbis conoidea. S. testä in discum conoïideum contortä ; anfractibus conti- guis : ultimo antice désjuncto. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n. Etc. Voyez le Spirorbis "transversus. Daud. rec. p. 48, £. 26. 25. SERPULE. (Serpula.) Cerps tubicolaire , allongé, un peu déprimé , atténné postérieurement ; à segmens nombreux et étroits. De. petits faisceaux de sojessubulées sur un seul rang de chaque côté, et des soies à crochets. Deux branchies terminales, en éventail ; fendues pro- fondémert chacune en digitations très-menues, pennacées où plumeuses. Bouche terminale , située entre les bran- chies, et surmontée d'un opercule pédicellé, infundi- buliforme ou en massne. Tubes solides , calcaires , irrégulièrement contournés, ? groupés ou solitaires, fixés ; à ouverture terminale, arrondie, très-simple. Corpus tubicolare , elongatum , depressiusculum, posuce attenuatlunr : segmentis NUMETOSIS AN gusts. Setarum subulatarum fasciculi perparvi serie unicé utrinque præstant setisque uncinalis. SANS VERTÈDRES. 361 Branchiæ, duæ terminales, flabeilatæ , digifatio- nibus tenuissimis pennaceis aut plumosis profundè Jissæ. Os intra branchias terminale , operculo pedi- cellato infundibuliformi aut clavato superatum. Tubuli solidi, caicari , irregulariter contorü , A4g- Les gregati vel solitarii, affixt; apertur& terminal ro- tundet& , simplicissimd!. OBSERVATIONS. Linné et presque tous les naturalistes, placaient les serpiüles parmi les mollusques testacés, parce qu’alors on attachail moins d'importance à l’organisation des animaux, que nous ne le faisons actuellement, et que le véritable ca- ractère des mollusques n’était pas encore complètement déterminé. Maintenant que l'animal des serpules est bien connu, nous savons que c’est une vérilable annelide ; que cette an- nelide est même tres-voisine des amphitrites , par ses rap- ports , et qu’elle n’en diffère guëre que parce que l’un des deux filets qui s’insèrent à la base interne des branchies, se trouve 1c1 transformé en un opercule que l'animal em- ploie à fermer son tube , lorsqu'il y fait rentrer toutes ses parties antérieures. Cet opercule, par conséquent, m'est point calcaire. Les serpules constituent un genre tres-nombreux , et varié en espèces , dont la plupart sont abondantes dans les mers, même celles de l'Europe. Les tuyaux ou tubes de ces annelides sont toujours solides , homogènes , calcaires, fixes sur les corps marins, tantôt seulement par leur extré- iilé postérieure , et tantôt semblent ramper sur ces corps, y étant attachés plus ou moins completement par un de leurs côtés. Ces tuyaux , ondés ou tortueux ; sont toujours irré- 36) ANIMAUX gulherement contournés , ne forment iamais une spirale partout régulière , et onen voit souvent qui sont grouppés, diversement mélangés ou entortillés ensemble ; ils ne sont ouverts qu'à leur extrémité antéricure, et leur ouverture est toujours simple. , L'animal des serpules est trés-contractile, a lesang'rouge, et se nourrit d'animalcules aquatiques qu'il saisit à l’aide de ses branchies. Son corps a une espèce de corselet, et des segmens fort nombreux. Comme il se déplace dans son tube, sans en sortir entierement , il y forme quelquefois des cloi- sons , peu nombreuses, et inégalement espacées. Les es- pèces sont difficiles à indiquer, parce qu’on n'a que vrès-peu de figures passables. Outre cet embarras, n’observant que des tubes dans les collections, on est exposé à rapporter aux serpules des aninaux qui appartiennent à d’autres genres : les races à tnbe rampant , qui ont un opercule calcaire, sont dans ce cas. ESPECES. : à Serpule vermiculaire. Serpula verinicularis. S. testi repente, tereti-subulaté , curvaté, non sptrali, interdüm subcarinatd. Serpula vermicularis. Lin. Syst. nat. p. 1265. Tubus vermicularis. EN. Corall. tab. 38, f. 2. La (b) S'erpula vermicularis. Mall. Zool. dan. tab. 86. f, 5-9. Habite l'Océan d'Europe. Mus. n.° Mon cabinet. >. Serpuile fasciculaire. Serpula fascicularts. S. testis terelibus, undato-ereclis, in massam cæspilosam fasciculalim aggregatis, transversé rugosis. Mas. n.° Habite... Ses tubes sont assez longs, blancs, un peu teints de Lose. SANS VERTÈBRES. 363 3. Serpuleintestin. Serpula intestinum. S. tes‘ tereti, longd, undato-tort&, læviusculé, mode serpente, modo ascendente. Mas. n.0 Habite les mers d'Europe. Mon cabinet, 4. Serpule boyau-de-mer. Serpula contortuplicata. S. Lestis leretibus, transversim rugoso-strialis , repando- inflexis et contortuplicatis ; carints obsoletis. Serpula contortuplicata. Lin. Argenv, t. 4. fig. D. Martin. Conch. 1.tab. 3. fig. 24. A. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe. Mon cabinet. 5. Serpule plicaire. Serpula plicaria. S. Lestis terelibus, varie contortis, implicitè aggregalis ; plicis transversis inœqualibus. Mus.n.o Habite l'Océan Indien. Sur le Mytilus margaritiferus, Lin. La Pintadine. 6. Serpule glomérulée. Serpula glomerata. &. testis teretibus, decussato rugosis, contortis, glomeralis anticè lœviusculis. S'erpula glomerata. Lin. Syst. nat. pag. 1266. Gualt. Conch. tab. 10. fig. T. Favann. Conch. pl.6. fig F. 1. Martin Conch. 1. tab.3. fig.e3. Bonan. recr. 1, tab. 20. fig. E. (b) Fadem testis subsolitartis, bast in spiram allenuatam desinentibus , anticè elongalo-porrectis. Habite Océan Asiatique, à l’Isle de France, Mus. n.e Elle offre beaucoup de variétés. La Serpule B doit peut-être constituer une espèce. Mon cab. 7. Sérpule treillissée. Serpula decussata. S. 1est& decussalim-strial& longitudinaliter subrugosd , contort&, circulis pluribus oblique incumbentibus ; latere infero planulato. Gualt. Conch, tab. 10. fig. Z. Serpula decussata. Gmel. List. Conch. t. 547. fig. 4. 364 ANIMAUX Habite l'Océan des Antilles. Mus. n.o Elle est d’an rouge-bran. 8. Serpule étendue. Serpula protensa. S. testé tereti, solitarid, recté aut subflexuosé , rugis trans- versis subplicatà , versüs finem parüm attenuaté. Fumph.Mus. t. 41. f.3. Martin. Conch. 1. t.2.f. 12. A. Habite les ners de l’Inde, de PA mérique et dans la Méditer- ranée. On la trouve fossile en Italie. 9. Serpule entonnoir. Serpula infundibulum. S. testé tereti, transversim striaté&, subcarinatä, undato- repente vel in gyros contorté, ex infundibulis pluribus se se rectpientibus conflaté. Serpula infundibulum. Gmel. p. 3545. (b) Eadem? Minor ; carinis subqu'nis ex'guis interruptis. Habite la mer de l'Inde. Mon cab. La variété (b) vient de l'ile King. Péron. 10. Serpule annelée. Serpula annulata. S. cestis teretibus, gracilibus , annulatim plicatis , por- recto-flexuosis , glomeratis. Mus. n.° Habite... Elle est blanche , et sa masse ressemble à un pa- quet de. petits intestins allongés. 11. Serpule pain-de-bougie. Serpula cereolus. S. testé tereti, multoties contortà, gractllimd ; strüts trans- versis minimis, punclato-asperulis. Serpula cereolus. Gmel. Davila catal. 1. t. 4. fig. F. Favan , Couch. tab. 6. fig D. Habite les côtes de l'Amérique. Mus. n.0 Mon cab. 12. Serpule filograne. Serpula filograna. S. testis capillaribus, fasciculatis : fasciculis glomeralis,, cancellalo-ramosis. Serpula filograna. Lin. Syst. nat. p. 1265, Planc. Conch.app. t. 19. fig. A. B. Seba mus. 3, tab. 100. f. 8. = SANS VERTÈBRES. 365 (b) Glomi cæspitiformes ; fasciculis tenuibus, apice divas ricalis. Habite la Méditerranée. Mus. n° La variété (b) vient des mers de la Nouv. Hollande, port du Roi Georges. Péron. 13. Serpule vermicelle. Serpula vermicella. S. testis filiformibus, tLerelibus, transversim rugosis, flexuosis, in massam crassam congestis. Lipse. Adans Seneg. p. 164.1. 11.f.2. Fav. t. 6,fg. B. (b) Eadem ? T'estis brevioribus, larioribus, varie contortis. Habite l'Océan Africain, à l’ile de Gorée, Mus. no Peut-être faudra-t-il distinguer la serpule (b). 14. Serpule filaire. Serpula filaria. S. testis tenuisstmis , filiformibus, serpentibus numeérosis= simis ; rugis transversis distantibus. Mus. n.° Habite les mers de la Nouv. Hollande, à l'ile King, sur les pierres qu’elle couvre. Péron et Zesueur. 15. Serpule transparente. Serpula pellucida. S. testé Lereli, rugosé, pellucidi; in spiram irregulcrem contortd; anticd extremilale sursbm porrectd. Mus, n.o (b) Eadem testé læviore; armractibus irregulariter 2lo- meralis. An serpula vitrea ? Fabr. Faun. Groenl. p. 382. Habite... du voyage de Péron. La var. b. vient des mers de la Chine. L'ouverture est ronde , à bord non épaissi. 16. Serpule entortillée. Serpula intorta. S. tesl& tereti-angulatd, subcostata, in spiram deformem contort&, subglomeratd; plicis transversis crebrés. Mus. n.0 Habite... Fossile des env. de Plaisance. M. Cuvier, et se trouve cn France, prés de Dax. 17. Serpule à crête. Serpula cristata. > testd Lereti; costellés plurémis dentisulatis ; extremitate ) P ; 366 ANIMAUX antic& subporrect&; posticé in spiram discoidearm contorta!. (b) Var. Costellis rarioribus , muticis. Habite.. Fossile de Grignon. Mon cabinet. 18. Serpule spirulée, Serpula spirulæa. S. test compressé, lœviusculé, subinæquali, in spiram discoïdeam margine acutam contorlé; antica extremitate disjunctd, An Dantin? Adans. Seneg. p. 165. t. 11. f. 4. a. b. Habite... Fossile des env. de Bayonne et de Monthurt. Mus. n.o Mon cab. 19. Serpule quadrangulaire. Serpula quadrangularis. S. testé subcompresst, quadrangulari, basi spiraté ; anticd exiremttate réctiusculé Cabinet de M. Hénard. Habite... Fossile des environs du Mans et de ceux de Séez , en Normandie. 20, Serpule très-petite. Serpula rinima. S.testis capillaribus, minimés, Entricatis , in massam sim- plicem glomeratis. An serpula intricata? Lin. (b) Eaderm fossilis; massd exigud. Habite la Méditerranée , près de Civita Vecchia. M. Zé= nard. ; La var. b. se trouve à Grignon. 21. Serpule hérissée. Serpula echinata. $. test subtereti, repente, fleruosd; costellis pluribus sulcatd : dorsali eminentiore aculeato-muricatd. Serpula echinata. Gmel. Gualt. t. 10. fig. R. Martin. Conch. 1, t. 2. f. 8. (b) Var. costellis crebris minimis subspinosis. {e) Var. costellis distantibus. B'occh. Conch. 2. t. 15. f. 24. Habite la Méditerranée. Les variétés b. et c. sont fossiles. Une vroisiéme Variété , nou fossile, se trouvé au port d'Aucône. M. Ménard. SANS VERTÈBRES. 367 22. Serpule sillonnée. Serpula sulcata. S. testé tereli, infernè contorté, subglomerat& , anticë porrecté ; costellis longitudinalibus numerosis, subden- Latis. An: Dofan ? Adans. Seneg. p.164. pl. 11. f. 3. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, etc. Se trouve fossile dans la Touraine. 23. Serpule costale. Serpula costalis. S. testd angulat&, laxe contorté, basi subspirat&; costellis strüisque longitudinalibus , inæqualibus, muticis. Mas. n.° Habite... Tubes solitaires. 24. Serpule dentifère. Serpula dentifera. S, testä lereti, contort&; costellis longitudinalibus dua- bus tribusve dentiferis. Mus. n.° (b) Eadem testis majoribus subsolituriis. Mus n.0 (c) Eadem fossilis, Lestis obsolete cancellatis. An serpula polythalamia ? Broch. (4) Eadem ? testis subangulatis, glomeratis. Mon cabinet, Hubite les mers de l’Asie australe. La variété (c) se trouve en Italie, Cette espèce devient grande. 25. Serpule siphon. Serpula sipho. $. test& tereti, longd, undato-curvä , versus basim obsoleië cancellatd; spir& baseos congesta, subtùs planulata. An Gaalt. Conch. t. 10. fig. L. Dargenv. Couch. 1. 4 fig. H. Masier. Adans. Seneg. pl. 11. f. 5. Habite l’Océanu des Indes , à Timor. Mus. n+ Elle varie beau- coup , et néanmoins je la crois distincte de la suivante, 26. Serpule grand-tube. Serpula arenaria. S. test anticè tereti, rectiusculi ; postice subangulaté, contorto-spiratä, subtùs planulatd. S'erpula arenüria. Liu. Syst. 5a’, p. 1266, 368 ANIMAUX à Gualt. Conch.t. 10. fig. N ? Bonau. recr. 1. t. 20. fig. C. Martin. Conch. 1. t.3. fig. 19. B. C. Habite la mer des Indes. Mus, n.o Elle offre aussi différentes variétés. Etc. Voyez le terebella madreporarum. Shaw, miscel!. 8. pl: 139 , et le serpula gigantea de Pallas , qui est peut-être un magile. VERMILIE. (Vermilia.) Corps tubicolaire, allongé , atténné vers sa partie postérieure , mani exiérieurement d'un opercule testacé, orbiculaire , très-simple. Tube testacé , cylindracé , insensiblement atténné vers sa partie posiérieure , plus ou moins contourné, et fixé par le cûté sur les corps marins. Ouverture ronde, à bord souvent muni d'une à trois dents. Corpus tubicolare, elongatum, posticè sensim atte- nuatum , operculo testaceo, orbiculato simplicique antice instruclum. Tubus testaceus , cylindraceus , posticè sensim alte- nuatus , plus minüsve contortus, repens, corporibus marinis latere affixus. Apertura rotunda ; margine dento unico vel dentibus duobus tribusve sæpè armato. OBSERVATIONS, Les serpulées auxquelles nous donnors maintenant le nom de vermilies , étaient confondues parmi les serpules. Ce fut Daudin qui, le premier, s'aperçut que ces annelides, SANS VERTÈBRES. 36; toujours rampantes , étaient munies d'un opercule calcaire. I! les sépara des serpules et en fit des vermets, ne considérant pas que le vermet d'Adanson est réellement un mollusque et non une annelide. Ayant vu moi-même , dans quelques espèces, l’opercule calcaire de ces serpulées , je les ai réu- nies d’abord avec la galéolaire qui est pareïllement operculée; mais depuis, considérant que ces animaux n’ont ni le port, ni l'opercule de la galéolaire , j'ai cru devoir les en séparer pour en former un genre particulier. L’opercule des vermi- lies est orbiculaire à sa base , à dos convexe , le plus sou vent conique: ESPÈCES. 1. Vermilie à bec. V’ermilia rostrata. V. testé tereli, lævigatd, madreporibus incrustaté ; aper- turä dente acuto rostriformi. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle Hollande, dans l’épaisseur d’ane porite. Son tube est assez gros , rouge, et paraissait vide. >. Vermilie triquètre. ’ermilia triquetra. V. Lestd repente; flezuosd, triquetrd ; dorso carind simplici. erpula triquetra. Lin. Gmel, p. 3740. Born. Mns. p. 436 . tab. 18. f. 14. (b) Var. testé lined rubr& utroque latere carinæ. Habite l'Océan Européen et la Méditerranée. Mus. n.0 Elle rampe et serpente sur les corps marins, y étant fixée dans toute ou presque toute sa longueur. Son opercule est conique. La variété b se trouve sur un peigne des mers australes, 3, Vermilie bicarinée. /’ermilia bicarinata. V. testd repente, flexuosd , subtriquetr4, rubré; dorso bicarinalo ; aperturd lobo bicorni. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle Hollande, sur les fucus. Elle est d’assez petite taille , à carènes ondées , subdentées. Tome F. 24 370 ANIMAUX 4. Vermilie chenille. Vermilia eruca. VF. testé repente, tereti-subulatd , transverse rugosd , albid&; lineis binis rufis dorsalibus. Mus. n.° Habite les mers australes. Elle n’est lisse suraucun point de son tabe; ses rides transverses sont les termes de ses divers accroissemens. 5. Vermilie subcrénelée. ’ermilia subcrenata. F. testé repente , fleruosd, albidd ; carin& dorsali carinis- que lateralibus dentato - crenatis ; operculo brevissimè conico. Mon cabinet. Habite l'Océan Indien, sur le spondyle matique. Elle se creuse un lit sur la coquille. 6. Vermilie plicifère. Vermilia plicifera. V. testé repente, flexuosä, cylindrict; carin& dorsali minimd ; lateribus plicis creberrimis tenuissimis arcuatis. Mon cabinet. Habite la Méditerranée, sur un peigne ; tube d’un blane rougeatre. 7. Vermilie scabre. f’ermilia scabra. V. testé repente , tereti, gracili, fleruosé; dorso carinis subquinis , minimis, denticulatis. Mon cabinet. Habite dans la Manche , près la Rochelle, sur un peigne. Elle est différente du vermetus 5-costatus de Daudin. 8. Vermilie rubanée. l’ermilia tœniata. F. testd repente, contorté , subtriquetr&, albd ; fascits duabus dorsalibus rubro-violacetis. Mus. n.° Habite sur une monodonte des mers australes, à la terre de Diémen. Etc. Voyez les vermets de Daudin , recueil de Mém, p. 44. SANS VERTÈBRES: 371 GALÉOLAIRE. ( Galeolaria. ) Corps tubicolaire..., muni antérieurement d’un opercule testacé , composé. Tubes testacés, très-nombrenx, eylindracés, subangu- leux, droits, ondés, serrés en touffes, fixés par leur base, ou- verts à leur sommet. Ouverture orbiculaire, à bord se ter- minant d’un côté par une languette spatulée. Opercule orbiculaire, galéif.rme, armé en-dessus de pièces testacées diverses , au nombre de cinq à neuf , dont une au milieu est linéaire tronquée, et toutes attachées à son bord d’un seul côté. Corpus tubicolare. ,.. anticè operculo testaceo composito instructum. Tubuli testacei, numerosissimu , cylindraceo-angu- lati, erecto-undati, conferti, cæspitost , basi affixt , extremitate superiore pervü. Apertura orbicularis ; margine in lingulam spatulatam hinc terminato.Oper- culum orbiculare , galeiforme, valvis testaceis variis supernè armatum. Valvæ quinque ad novem , operculs margine hinc affixæ : unicä mediand lineari-truncatä aliis majore. OBSERVATIONS» La galéolaire tient sans doute de très-près aux vermilies ; aussi d’abord je les réunissais toutes dans le mêmé genre. Ce- pendant la considération de leur port tout-à-fait particu ier, celle de la languette de leur ouverture , et surtou: celle de leur singulier opercule , m'ont décide à les distinguer comme 372 ANIMAUX genre , étant persuadé que l’animal doit offrir dans ses ca- ractères des particularités qui autoriseront cette distinction. La pièce orbiculaire de leur opercule n'est point conique, mais squamiforme ; elle supporte neuf petites pièces testa- cées, quatre de chaque côté et une au milieu. Celle-ci est dentelée à la troncature de son sommet ; les autres le sont un peu sur leur bord interne. ESPECES. 1. Galéolaire en touffe. Galeolaria cæspitosa. G. testis angulosis, breviusculis, in cæs;item latam con- fertis; aperturæ ligulé posticè canaliculata. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Les touffes sont un peu diffuses. 2. Galéolaire allongée. Galeolaria elongata. G. testis elongatis, tereti-angulatis, in massam erassam coalitis ; aperturæ ligulé postice planulata. Mus. n. Habite....les mers de la Nouvelle Hollande? Ce n’est peut-être qu’une variété de la précédente; mais elle est très-remarquable. Ses tubes sont trois fois plus longs que ceux de l’autre. MAGILE. (Magius.) Test ayant sa base contournée en une spirale courte, ovale, héliciforme; à quatre tours contigus , convexes, dont le dernier est plus grand et se prolonge en tube dirigé en ligne droite ondée. Le tube convexe en-des- sus, cariné en-dessous, un peu déprimé et plissé sur les côtés : à plis lamelleux , serrés, ondés, verticaux, plus épais d’un côté que de l’autre. Animal inconnu. SANS VERTÉBRES. 97 Testa basi in spiram brevem ovatam heliciformem convoluta ; anfractibus quatuor contiguis convexis : uliïmo majore , in tubum elongatum undato-rectum porrigente. Tubus supra convexus, infernè carinatus , ad latera subdepressus plicatus ; plicis lamellosis confertis undatis verticalibus, in altero tubi latere crassioribus. Animal ignotum. OBSERVATIONS. Le singulier test du magile offre, à sa base, une spirale héliciforme , ordinairement enchassée dans l'épaisseur d’un corps madréporique. Le dernier tour de cette spirale s’al- longe progressivement en un tube de la forme ci-dessus in- diquée , et qui acquiert quelquefois une longueur considé- rable, I parait que l’animal est contourné en spirale dans ses premiers développemens , et qu'ensuite il s’allonge en ligne droite ondée , s’enveloppant d'un tube , s’y déplaçant successivement , et remplissant de matière testacée l’espace qu'il abandonne à mesure qu’il se déplace. Il en résulte qu'au lieu de former derrière lui quelques cloisons séparées, comme dans plusieurs serpules, cet animal remplit d'abord la spirale qu'il a quittée, remplit après la portion du tube qu'il n’occupe plus, et se trouve toujours contenu dans la cavité restante de son tube. Cette cavité est arrondie , très lisse en ses parois, et offre inférieurement une gouttière qui correspond à la carène du tube. Au rapport de M. Ma- thieu , on observe assez souvent ce corps testacé à lIsle- de-France , et quelquefois son tube a jusqu à trois pieds de longueur. En considérant la description que Pallas donne de son serpula gigantea (Miscell. Zool. p. 139.t. 10. f. 2—10.), il me parait hors de doute que cette serpule est une espèce 374 ANIMAUX 4 du genre magile. S'il en est ainsi, l'animal des magiles serait connu dans ses caractères principaux, celui de Pallas étant déjà distinct des serpules, par ses branchies spirales resserrées en massue, el par les petites cornes de son oper- cule. ESPECE. 1. Masile antique. Magilus antiquus. Campulote. Guett. Mém. vol. 3. p.540. pl. mr. f. 6. Magilus antiquus Montfort. Conch 2. p. 43. figura mala. Mus.n.o Mon cabinet. Habite.... Je crois que c’est celle de l’Ile de France. Les exem- plaires du Muséam ne sont poi :t fossiles. IVota. MM. Pérou et Lesueur ont rapporté la spirale seulement d’un magile jeune , renfermé dans l’épaissenr d’une astréee Cette spirale est à test mince, finement lamelleux, et n’a pas encore de tube. Je crois qu’elle appartient à une espèce par- ticulière que je nommerai provisoirement, magile de Péron, Magilus Peronit. SANS VERTÈBRES. 3 3 x RAA RAA RAA RAR AAA AAA AA RAR ER LUE ALU TBE LALVUR CLASSE DIXIÈME. LES CIRRHIPÉDES. (Cirrhipeda.) Animaux mollasses, sans tête et sans yeux, tes- tacés , fixés. Le corps comme renversé, inarticulé , muni d’un manteau, ayant en dessus des bras tenta- culaires , cirreux , muluarticulés. Bouche presqu'inférieure, non saillante; à mà- choires transversales , dentées , disposées par paires. Les bras en nombre variable , mégaux , disposés sur deux rangs, et composés chacun de deux cirres sé- tacés, multiarticulés, ciliés, à peau cornée , portés sur un pédicule commun. L’anus terminant un tube en forme de trompe. Une moëlle longitudmale noueuse ; des branchies externes, quelquefois cachées ; circulation par un cœur et,des vaisseaux. Coquille soit sessile, soit élevée sur un pédicule tendineux , flexible ; composée de plusieurs valves 376 ANIMAUX inégales , tantôt mobiles , tantôt soudées, tapissées intérieurement par le manteau. Animalia mollia, capite oculisque carentia , testacea, fixa. Corpus subresupinatum , inarti- culatum , tegumenti appendice involutum , desuper brachiis tentacularibus, cirratis, multiarticulatis anstructum. Os subinferum, non prominulum : maxillistrans- versalibus dentatis per paria dispositis. Brachia numero varia , inœqualia , biordinata : singula cirris geminalis ,selaceis, multiarticulatis , ciliatis, tegumento corneo indutis, pediculo impositis. Anus tubum proboscideum terminans. Medulla longitudinalis nodosa ; branchiæ ex- ternæ , interdüum absconditæ ; circulatio corde vas- culisque confecta. Testa vel sessilis vel pediculo flexili tendineo elevata; valvis pluribus modo mobilibus, modo ferruminatis ; tegumenti appendice intus ves- ÉLUES. OBSERVATIONS. Des animaux qui ont une moëlle longitudinale noueuse, des bras ou cirres articulés, à peau cornée , et plusieurs paires de mâchoires qui se meuvent transversalement , ne sont assurément pas des mollusques ; des animaux dont le corps est, à l'extérieur, enveloppé d’un manteau en forme de tunique, sans offrir d'anneaux transverses , ni SANS VERTÈBRES. 37 de faisceanx de soies, ne sauraient être des annelides ; enfin des animaux qui n’ont point detête, point d'yeux, et dont le corps, muni d’un manteau , se trouve enfermé dans une véritable coquille, ne peuvent être non plus des crustacés. Les animaux dont il s’agit, appartiennent donc à une classe particulière, puisqu'on ne peut les rapporter convenablement à aucune de celles déjà éta- blies ; or , c’est le cas des cirrhipèdes dont j'ai effective- ment formé une coupe classique, qui me paraît devoir être conservée. À la vérité, en établissant la classe des crustacés, j'en formais alors le premier ordre de cette classe, sous le nom de crustacés aveugles; mais, peu d’années après, je les en séparai et les rapportai à la fin des mollusques , ce qui ne valait pas mieux. Sans doute ces mêmes animaux ont des rapports avec ceux des mollusques que nous appelons conchifères , puisque leur corps est pareillement muni d’un manteau, -quoique différent par sa forme et son usage ; et on les a crus voisins des brachiopodes. Mais ils ont des rapports fort remarquables avec des animaux d’autres classes; et dans ce cas, il nous semble qu’on doit peser la valeur de ces rapports. Si, par exemple, l’on eonsidère ceux de eurs caractères que fournissent les plus importans de leurs organes, on trouvera sans contredit que c’est des crustacés que les cirrhipèdes se rapprochent le plus ; car ils en ont le système nerveux ; ils ont même des mächoires analogues à celles des crustacés, et leurs bras tentacu- laires semblent tenir des antennes des astaciens : ce sont aussi des filets sétacés, à peau cornée, partagés en une multitude d’articulations. Les cirrhipèdes complettent et terminent l'énorme 378 __ ANIMAUX branche des animaux articulés. Si leur corps n'offre plus d'articulations ni de peau solide, leurs bras en présentent, encore ; or, C'est uniquement parmi les animaux articulés que l’on trouve ure moëlle longitadinale noueuse ou gruglionnée dans toute sa longueur. Ils ne se lient donc pas réeliement avec les animaux de la classe suivante. Après eux, le système nerveux change de mode, la moëlle longitudinale noueuse ne reparaît plus, et, dans les ccnchifères et les mollusques qui suivent, la moëlle épinière ne se montre pas encore. Ce fut pendant la production de ces derniers que la nature prépara le nou- veau plan d’organisaiion des animaux vertébrés, qui devait amener l'existence des animaux les plus parfaits. Le corps des cirrhipèdes est loujours fort raccourci; mais tantôt presque immobile et enfermé dans un test immédiatement fixé, il n'offre aucun prolongement infé- rieur , et tantôt il est élevé sur un prolongement inférieur , tubuleux et mobile, qui est fixé par sa base, lui permet divers mouvemens , et doit être distingaé du corps qui contient les viscères. Ainsi, tous les cirrhipèdes sont adhérens et fixés par leur base sur des corps étrangers et marins. Mais dans les uns, la coquille adhère immédiatement aux corps marins sur lesquels elle est fixée ; tandis que dans les autres, la coquille, dont les valves sont toujours distinctes, mobiles , entourant compiètement ou iacomplètement le corps , se trouve portée, avec ce corps, par un pédicule tubuleux, tendineux, souple, mobile, plus où moins contractile, et qui est fixé par sa base. Il ne parait pas que l'animal ait la faculté de changer son attache, pour se déplacer et aller se fixer ailleurs. SANS VERTÈBRES. 379 Dans les uns, la tunique qui constitue le manteau de ces cirrhipèdes n’enveloppe qu'une grande portion du corps, et fournit le tégiment externe du pédicule de ceux qui ne sont pas sessiles ; dans les autres, comme dans les otions et les cinéras, la tunique enveloppe tout le corps et ne laisse qu’une cuverture antérieure pour la sortie des bras; dans aucun, cette tunique n’est partagée en deux lobes, comme dans beaucoup de conchifères et de mollusques. Les cirrhipèdes ont un cœur que Pol a vu battre très- disüinctement , un foie, des branchies hors de l’abdo- men , attachées sous le manteau, et renfermées dans la coquille , au moins pour les races dont le corps n’est pas élevé sur un pédicule. Leurs bras varient en nombre et vont jusqu'a vingt- quatre ; c’est-à-dire , douze paires , six de chaque côté : ils sont grêles, longs, inégaux , articulés, ciliés , à peau cornée et disposés par paires. Les plus longs se trouvent au sommet du corps. Ils diminuent ensuite graduellement de longueur , de manière que les plus courts sont près de la bouche. Les uns et les autres se roulent en spirale, lorsque l'animal cesse de les étendre et n’en fait point usage. Ces bras n’ont aucuse analogie avec les tentacules des mollusques , ni même avec ceux des céphalopodes, dont le propre est d’être sans articulation. Ils seraient plutôt des espèces d'antennes, étant analogues à celles des crustacés macroures; mais l'animal n'ayant point de tte , je les considère comme des bras. Le propre de la coquille des cirrhipèdes est d’être plurivalve. Néanmoins , dans le plus grand nombre de 380 ANIMAUX celles qui sont fixées immédiatement , la coquille paraît univalve , parce que ses pièces, qui nous semblent au nombre de quatre à six , sont ordinairement soudées en- semble par les côtés. Cette coquille est conique ou tubu- leuse, fixée par sa base, tronquée et ouverte à son sommet. Dans l’ouverture, qui estterminale, on apercoït deux ou quatre valves mobiles que l'animal écarte et ouvre à son gré, lorsqu'il veut étendre ses bras; qu'it resserre et referme dans le cas contraire , et qui consti- tuent ce qu'on nomme l’opercule de la coquille. Mais dans les cirrhipèdes qui ne sont fixés que par l’inter- mède d'un pédicule tubuleux qui soutient le corps et sa coquille, alors cette coquille est constamment plurivalve. Son caractère est toujours fort différent de celui de la coquille immédiatement fixée. En effet, cette coquille plurivalve consiste , dans le plus grand nombre, en un assemblage de cinq pièces testacées , inégales et qui for- ment, lorsque la coquille n’est pas ouverte, un cône comprimé sur les côtés. Dans certaines espèces , dont on a formé un genre particulier , on voit, outre les cinq pièces principales , beaucoup d’autres plus petites , iné- gales , situées au-dessous des premières , et que l'on peut considérer comme des pièces accessoires. Dans quelques cirrhipèdes à corps pédiculé, les pièces de la coquille sont isolées ou très-séparées , ne couvrent pcint entière- ment le corps, et ne font qu'y adhérer. Quelquefois même , il n'y en a que deux en tout. Quelque grande que soit la différence entre la coquille des cirrhipèdes sessiles et celle de ceux qui sont pédiculés, on remarqne néanmoins que les animaux des uns et des autres ont entr'eux beaucoup de rapports, et qu'ils SANS VERTÈBRES. 381 sont liés classiquement par une organisation analo- gue. Dans aucun de ces coquillages, on ne voit jamais deux valves, soit principales , soit uniques , réunies d’un côté, s’articulant en charnière ; et on ne connaît point de ligament propre pour contenir les valves dans ce point de réunion, et pour les ouvrir. Ces valves sont unique- ment maintenues dans leur situation, les unes par leur adhérence à la membrane qui les tapisse à l'intérieur , les autres par celle qui les fixe autour de l'extrémité supé- rieure du pédicule du corps. Cette disposition des valves, qui jamais ne s’articulent en charnière , montre une grande différence entre la coquille plurivalve des cirrhipèdes et celle essentiellement bivalve des conchifères. Ceux qui ont un tube qui soutient la coquille, recoi- vent, dans ce tube, les œufs qui se séparent de leur double ovaire. Ils s’y perfectionnent ; et comme ce tube n’est point simple et qu’il a des parties musculeuses à l'intérieur , les œufs remontent ensuite dans la coquille et sont rejetés au dehors. On ne connaît encore qu'un petit nombre de genres appartenant à cette classe d'animaux, quoiqu’on les ait multipliés en considérant mieux les caractères de races déja observées. Cependant, comme ces animaux sont marins, il est à présumer quil en existe un grand nombre que nous n'avons pu encore recueillir, parce que les circonstances dans lesquelles ils se trouvent, les ont fait échapper à nos recherches. Je partage les cirrhi- pèdes en deux ordres qui sont extrêmement distincts l’un de l’autre ; en voici le tableau : 382 ANIMAUX DIVISION DES CIRRHIPÉÈDES. ORDRE PREMIER: Ce CIRRHIPÈDES SESSILES. Leur corps n’a point de pédoncule, et se trouve enfermée dans une coquille fixée sur les corps marins. La bouche est à la partie supérieure et antérieure du corps. (1) Opercule quadrivalve. Tubicinelle. Coronule. Balane. Acaste. (2 ) Opercule bivalve. Pyrgome. Creusie. ORDRES E'GO'ND: CIRRHIPÈDES PÉDONCULÉS. Leur corps est soutenu par un pédoncule tubuleux , mobile, dont la base est fixée sur les corps marins. La bouche est presqu'inférieure. (1) Corps incomplètement enveloppé par sa tunique. Sa coquille, SANS VERTÈBRES. 383 composée de pièces contigües, laisse à l’animal une issue libre, lorsqu'elle s’ouvre. Anaïfe. Pouce-pied. (2) Corps tout à fait enveloppé par sa tunique, mais qui offre une ouverture antérieure. Sa coquille, formée de pièces séparées , n’a pas besoin de s'ouvrir pour la sortie des bras de l’animal. Cinéras. Oüon. ORDRE PREMIER. CIRRHIPÈÉDES SESSILES. Leur corps n'a point de pédoncule , et se trouve enfermé dans une coquille fixée immédiatement sur les corps marins. La bouche est à la partie supérieure et antérieure du corps. Si l’on ne savait, par l'observation , que l’organisation des animaux de cet ordre est fort analogue à celle des cirrhipedes pédonculés, à peine oserait-on les ranger tous dans la mème classe, tant! à l'extérieur, les deux sortes de coquillages qu'il: présentent sont différentes. En effet, la coquille des cirrhipèdes sessiles n’est jamais comprimée sur les côtés, paraît en général d'une seule pièce , ressemble à un côse où à un tube tronqué au sommet , et offre constamment à l'intérieur un oper- cule formé de deux ou quatre pièces mobiles que l'animal écarte lorsqu'il veut faire sortir ses bras tentaculaires. 384 ANIMAUX Cette coquille, solide et calcaire, ainsi que les pièces de son opercule, est toujours fixée sans intermède sur les corps, et ne saurait se déplacer. Par ces différens carac- ières , elle diffère considérablement de celle des cirrhi- pèdes pédonculés. Néanmoins les rapports entre les cirrhipèdes , sessiles et pédonculés, sont si grands, que Linné les réunissait tous dans un seul genre, celui de lepas. Mais Bruguière, sentant la nécessité de diviser le genre lepas , au moins en deux genres particuliers, établit à ses dépens ses balanus et ses anatifa, qui forment actuel- lement nos deux ordres. Nous rapportons, au premier de ces ordres , les six genres qui suivent. TUBICINELLE. ( Tubicinella. ) Corps renfermé dans une coquille, et faisant saillir supérieurement des bras petits, sétacés, cirreux, inégaux. Coquille univalve, operculée , tubuleuse, droite, nn peu atténuée vers sa base, entourée de bourrelets en anneaux , tronquée aux deux bouts, ouverte au sommet, et fermée à la base par une membrane. Opercule à quatre valves obtuses. Corpus in testé inclusum, supernè brachia, parva, setacea , cirrhata inæqualiaque exerens. T'esta univalvis , operculata , cylindraceo-tubulosa, recta , versus basim subattenuato , costis transversis annulatim cincta, utrinque truncat&, apice pervia , membrana postice clausa. Operculum quadrivalve, valyulis obtusts. SANS VERTÈEÉRES: 385 OBSERVATIONS En attendant que les particularités de l'animal de la tubicinelle soient plus connues , nous savons que sa coquille est fort différente de toutes celles des autres cirrhipèdes ; qu'elle présente un tube droit, testacé, cylindracé , un peu atténué vers sa base , tronqué aux deux bouts, et muni de bourrelets transverses, en anneaux , qui sont les indices de ses divers accroissemens, chaque bourrelet ayant été d’abord le bord même de l’ouverture de la coquille. Cette coquille semble ouverte aux deux bouts ; mais sa troncature inférieure est, pendant la vie de l'animal, fermée par une membrane dont ou apperçoit les restes. Cette même coquille est fixée sur le corps des baleines, s’y enfonce pare tiellement à mesure qu’elle grandit , pénétrant à travers la peau , jusques dans l'épaisseur de la graisse de ces cétacés. Son ouverture est orbiculaire. Les valves de son opercule sont trapézoides , obtuses, mobiles, et insérées dans la partie supérieure de la paroi interne de la coquille. La tubicinelle a évidemment de grands rapports avec les coro- nules , et néanmoins sa coquille est très-différente de la leur. ESPEC'E, 1, Tubicinelle des baleines. Z'ubicinella balænarum. Annales du Mus. vol. 1. p. 461. tab. 30. f. 1. Mus. vormianum. p. 281. Tubicinella Lamarckit. Leach. cirrip. acampt. £ 1 3 Habite sur les baleines des mers de l'Amérique méridionale. CORONULE. ( Coronula.) Corps sessile, enveloppé dans une coquille , faisant saillir supérieurement des bras petits, sétacés et cirreux. Tome F. 25 386 ANIMAUX Coquille sessile , paraïssant univalve, suborbiculaire , conoïde ou en cône rétus, tronquée aux extrémités , à parois très-épaisses , intérieurement creusées en cellules rayonnantes. Opercule de quatre valves obtuses. Corpus sessile , testé operculaté involutum , supernè brachia parva, setacea cirrataque exerens. T'esta sessilis, suborbicularis , valvam indivisam simulans , conoidea, aut conico-retusa, extremita- bus truncata ; parietibus crassissimis , intus cellulis radiantibus excavatis. Operculum quadrivalve : valvis obtusis. OBSERVATIONS. Ici , le bord de l'ouverture n’étant jamais renflé en bour- relet, la coquille n’est point cerclée transversalement par des bourrelets en anneaux, comme dans la tubicinelle. Son ouver- ture est toujours régulière ,arrondie-elliptique, légèrement hexagone, et les valves de l’opercule, qui tiennent plutôt à l'animal qu’à sa coquille, ont leur insertion voisine de la base de la paroi interne. La lame testacée qui tapisse la paroi interne de la coquille , s'étend jusqu'en bas dans les coronules , et ne S'arrète pas à moitié, comme dans Îles balanes. L’épaisseur de la coquille va en s'aggrandissant infé- rieurement, et se trouve divisée dans son intérieur en quan- tité de cellules rayonnantes , grandes ou petites, qui mon- trent que cette coquille a une structure très-particulière. Sa troncature inférieure n'a point de lame calcaire pour clore cette extrémité ; mais une membrane que fournit l’animal y supplée. Les coronules vivent sur le corps de certains ani- maux marins, comme les baleines, les cachalots, les tortues de mer , s'enfonçant en partie par leur base dans l'épaisseur de ces corps, lorsque leur tégument n’a pas trop de dureté. On en trouve néanmoins qui vivent sur des corps durs, comme des coquilles , etc. Li ] : SANS VERTÈBRES, 387 ESPECES. 1. Coronule diadème. Coronula diadema. C. tesl& ventricoso-cylindrace“, truncatd; angulis sex, … quadricostatis : costis longitudinalibus transversë striatis. Lepas diadema. Lin.Bora. Mus. p.10.t.1.f. 5.6. Chemn. Conch.8. p 319: t. 99. f. 843. 844. Balanus diadema. Brug. dict.n.°18. Encycl. pl. 165, f. 13. 14. ..** c Habite sur les baleines, etc. 2. Coronule rayonnée. Coronula balænaris. C: testa orbiculato-convez; radiis sex angustis transverse striatis ; interstitiis sulcatis : sulcis radiantibus. Lepas balænaris. Gel. Pediculus balænaris. Chemn. Conch. 8. t.00. f. 845. 846. Annales du Mus. vol, 1. p. 468. tab, 30. f. 2. 3. 4. Habite sur les baleines, Encyel. pl. 165. f. 17. 18. 3. Coronule des tortues. Coronula testudinaria. C. testä elliptico-convexd; radiis sex angustis transverse strialis ; tnterstitiis lœvibus. Lepas testudinartus. Lin. Gualt. Conch. t. 106.fig. m.n.0. Chemn. Conch. 8. t. 99. f. 847. 848. Balanite destortues. Brug. dict. n.0 19. Encycl. pl. 165. f. 15. 16. Habite la Méditerranée , l'Océan, sur les tortues de mer , etc. Elle est très-distincte de la précédente. Les cellnlosites de son épaisseur sont trés-fines. BALANE. ( Balanus.) Corps sessile, enfermé dans une coquille operculée. Bras nombreux, sur deux rangs, inégaux, articulés, ciliés, composés chacun de deux cirres soutenus par un pédicule , et exsertiles hors de l'opercule. Bouche sans saillie, ayant quatre mâchoires transverses, dentées, et en 388 ANIMAUX outre quatre appendices velus, ressemblant à des palpes. Coquille sessile, fixée, univalve, conique , tronquée au sommet, fermée au fond par une lame testacée adhé- rente. Ouverture subtrigone ou elliptique. Opercule inté- rieur, quadrivalve : les valves mobiles, insérées près de la base interne de la coquille. Corpus sessile , testd operculatd inclusum. Brachia numerosa , biordinata , inœqualia, articulata , ciliata, cirris gemellis pedunculo impositis composita , extr& operculum exsertilia. Os non prominulum : maxillis quatuor transversis dentatis; præterea appendicibus quatuor hirsutis palpos simulantibus. Testa sessilis, affixa , univalvis, conica, apice truncata : fundo lamellé testace& adhærente clauso. Apertura subtrigona aut elliptica. Operculum inter- num , quadrivalve : valvis mobilibus , propè basim in- ternam testæ insertis. OBSERVATIONS. Ce n’est point de toutes les balanites de Bruguière dont il s’agit ici, mais seulement de celles dont la coquille est tout à fait univalve par la soudure de ses pièces , fermée inférieu- rement par une lame testacée , et qui a un opercule qua- drivalve. Nos balanes embrassent une grande partie de ces coquillages marins que l’on trouve fixés sur les rochers, les coraux , les coquilles diverses , et qu’on nomme vulgai- rement glands de mer. Comme ceux-ci sont trés-nombreux et fort diversifiés dans les mers, il nous a paru qu'ils consti- tuaient plutôt un ordre qu'un seul genre; et en effet nous avons déjà distingué parmi eux plusieurs genres particuliers qui facilitent leur étude. SANS VERTÈBRES. 389 La coquille des &a/anes est immobile dans toutes ses par- ties externes; c'est un cône en général court, quelquefois allongé, fixé sans intermède sur les corps marins, et qui parait univalve, les pièces qui le composent étant bien sou- dées ensemble. Ce cône est tronqué et ouvert à son som met, et son ouverture, souvent un peu irrégulière, est trigone ou elliptique. Comme les parois de ce cône sont immobiles , l'animal serait à découvert et exposé dans sa partie supérieure , si la nature ne l’avait pourvu d'un oper- cule dont les pièces mobiles pussent s'ouvrir à son gré, pour le passage de ses bras cirreux et des alimens qu’il veut saisir. Les pièces de cet opercule, ici au nombre de quatre, s'articulent tantôt près de la base interne des parois de la coquille, et tantôt vers.le milieu de ces parois. Elles forment, en se réunissant , un cône intérieur souvent pointu, qui cache alors la partie supérieure de l’anunal. Une lame testacée , en grande partie libre , tapisse la partie supérieure et interne de la coquille, et ne descend point jusqu’en bas. Dans les cérrhipèdes du second ordre, la coquille pro- prement dite n'existe plus, selon nous, mais seulement l'opercule qui en tient lieu et que la nature a varié dans le nombre et la disposition des pièces, suivant les genres, Le test des balanes est médiocrement poreux dans l'épais- seur de ses parois , et comme la paroi interne de ce test est lisse, il n’est pas probable qu'aucune des parties du manteau de l'animal pénètre dans ces pores. Il n’en est pas de même des coronules, dont le fond de la coquille n’est point fermé par une lame testacée , et dont les chambres nombreuses des parois du test sont ouvertes inférieurement. On appercoit sur le cône des 2alanes , les indices de ses accroissemens en hauteur, et sur la lame de son fond, ceux de ses accroissemens en largeur. Probablement à chaque station d'accroissement , l'animal désunit les pièces de sa coquille , et ensuite les soude entr’elles de nouveau. Les pièces du 390 ANIMAUX cône nous paraissent au nombre de six , à quoi ajoutant celle du fond, la coquille en offre sept. Les valves réunies se recouvrent les unes les autres par leurs bords latéraux , s’enchässent même quelquefois, et offrent souvent entr’elles, Sur leurs côtés, des espaces allongés , verticaux, plus enfoncés que le test , et qui s’élar- gissent supérieurement ; c’est à ces espaces particuliers que Bruguière a donné le nom de rayons. ESPECES. 1. Balane anguleuse. Balanus angulosus. B. testä albidé, conicd, longitudinaliter costaté; costis subaculis inæqualibus; radiis transverse striatis. Mas. n.0 Habite les mers Europe , sur le cancer pagurus. Elle est multangulaire et se rapproche de la suivante. - 2. Balane sillonnée. PBalanus sulcatus. B. testd albidä, conicé, longitudinaliter sulcatd; sulcis obtusis ; radiis transverse strialis. Lepas balanus ? Lin. Syst. nat. p. 11037. Poli test. r. t. 4. f 5. Lepas balanus.Born. Mus. p.8.t. 1. f. 4. Chemn, Conch. 8. p. 301. t. 97. f. 820. Balanus sulcatus. Brug. dict. n.o 1. Encyel. pl. 164. f. 1. (B) Var. foss. ex Italid. Habite les mers d'Europe. Mas. n Elle tient à la balane tulipe, et conserve quelquefois une teinte rougeàtre. La base de la coquille est comme plissée, La variété fossile se trouve en Piémont et dans le Plaisantin. M. H£nard. 3. Balane tulipe. Balanus tintinnabulum. B. testé purpurascente , conica, subventricosd, longitudi- naliler lineat4 ; radiis transverse strialis ; operculo postice rostrato Lepas tintinnabulum. Lin. S, nat. p. 1108. (2) Testé conicé, basi latd. SANS VERTÈBRES. 391 Gualt. Conch. t. 106. fig. H. Chemn. Conch. 8. t. 97, f. 830. (b) testé conicé#, ventricosé, obliquata. Rumph. Mus.t, 41. fig. A. Chemn. Conch. 8. t.97. f. 829. (c) testä elongato-conicé , vix ventricosä. Dargenv. Conch. t. 30. fig. À. Knorr. Vergn. 5. 1.30. f. 1. Chemn. Conch. 8, t. 95. f. 828. Encycl. pl. 164. f. 5. Habite l'Océan d'Europe , d'Amérique et de l’Inde. Mus n° Espèce commane dans les collections, assez grande et qui varie beaucoup. On la trouve fossile en Italie. 4. Balane noirâtre. Balanus nigrescens. B. testé violaceo-nigra, subconicd , elongata ; sulcis pro- fundis longitudinalibus; radiis transverse striatis ; oper- culo postice rostrato. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvalle Hollande. Voyage de Péron. 5. Balane cylindracée. Balanus cylindraceus. B. testé basi angustiore , elongatd, subventricosé, albidä vel purpurascenlte radis transverse strialis. List. Conch. tab. 443. f. 285. Kanorr. Vergn. 2. t. 2. f. G (b) Var. testé cylindraced, longissima. Gualt. Conch. tab. 106. fig. E. (c) Var. foss. Lestis aggregalis. Habite l'Océan d'Europe et d'Amérique. Mus. n.o Quoique voisine de la balane tulipe , sa coquille n’est point conique; sa base est moins large qu'ailleurs. La variété (b) a quelquefois jusqu’à quatre pouces de longueur. La variété (c) se trouve prés de Turin. 6. Balane caliculaire. Balanus calycularis. B. testé ovat#, ventricosd , bastcoarctatd; radis lævibus ; valyis supernè distinctis, subdisjunctis. Mon cabinet. Habite les mers d'Amérique , sur des racines. Opercule oblique- ment pyramidal, à peine rostré , à valves antérieures lon- gues , très-sillonnées. ; 302 ANIMAUX 7. Balane rose. Balanus roseus. B. testé oblique conici, ventricosé , roseo-purpurascente ; radits non striatis. Mus. n.° Habite l'Océan de la Nouvelle-Hoilande , à l’île St-Pierre , St.-François. Voyage de Péron. 8. Balane œuvée. Balanus ovularis. B. testé gregali, cylindraceo-ventricosé, truncaté , albd, lævi; aperturd dilatatd radiis lævibus ; operculi valvis subacutts. Æn lepas balanoïdes ? Lin. Syst. nat. p. 1108. (a) Testa breviuscula ; altitudine aperturæ latitudinem paululüm superante. (b) Testa oblonga ; altitudine aperturæ latitudinem duplo superante. Bonan.recr. 2. f, 14. pessima. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 824. (c) T'esta majuscula , subventricosa. Habite les mers d'Eurepe, sur les corps marins. Les individus nombreux et serrés les uns à côté des autres, ont l’aspect d'œufs rassemblés et très-blancs. Les valves de l’opercule ne sont point sillonnées, Mus. n.° 9. Balane chétive. Balanus miser. B. testé gregali, brevi, truncat&; valvis rectis, dorso lœvibus aut longitudinaliter divisis ; aperturd dilatatd ; operculi valvis acutis. Chemo. Conch.8. t. 97. f. 821. Encycl. pl. 164. f. 4. (b) Eadem pauld longior, cylindrica, dorso infernë 2. seu 3 sulcato. Habite les mers de l’Europe. Mus. n.o On l’a confondue avec le Zepas balanoïdes , dont elle diffère beaucoup. La var. b. habite dans la Manche , et se trouve fossile en Italie. 10. Balane amphimorphe. Balanus amphimorphus. B. testa gregali, purpurascente, ovald', subventricosd; radis parvis ; aperturé subdilatata. Mus. n,0 SANS VERTÈBRES. 393 Habite.... Celle-ci n’est peut-être qu’une variété de la B. tulipe; mais elle tient de très-près à la suivante, sauf son ouverture peu resserrée. Elle varie à la couleur blanche; les individus ne viennent point les uns sur les autres. On la trouve fossile en Italie. 11. Balane perforée. Balanus perforatus. B testé gregali, purpuro-violaced, ovalo-conicé ; radiis albis angustis ; aperturé cuarctatd. (a) Testa conicasubstriatæ. Mon cabinet. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 822. Encycel. pl. 164. f. 2. (b) Testa ventricoso-conica. Mus. n.° Bonan recr. 1. f. 15. Chemn. Conch, 8 1.98. f. 840. Encycl. pl. 164. f. 12. in-f. Balanus perforatus. Brug. dict. n.° 0. labite la Méditerranée, les côtes de Barbarie, celles du Sénégal, etc. 12. Balane lisse. Balanus lœvis. B. testd conicd, lævi; aperturd coarctaté ; radits anguslis ins culptis. Balanus lævis. Brug. dict. n.° 2. (b) Var. testé tenut; strits longitudinalibus crebris minimis. Habite l'Océan atlantique austral, les côtes du Brésil. Taille petite ou médiocre. Coquille mince, blanche, en cône oblique. 13. Balane épineuse. Balanus spinosus. B. testé albo-rubescente , ovalo- conicd, spinis tubulosis echinatd ; radiis transverse striatis. Lepas spinosa. Gmel. p. 3213, Chemn. Conch. 8. p. 317. tab. 98. f. 840 et t. 99. f. 841. Balanus spinosus. Brug. n.. 8. Encycl. pl. 164. f. 10. Habite l’Océan attantique austral. Mas. n.f Et mon cabinet. 14. Balane radiée, Balanus radiatus. B. testé conicä , lineis violaceës picté ; radiis lœvibus. Chemn. Conch. 8. p. 319. t. 99. f. 842. Encycl. pl. 164. f.15. Balanus radiatus.Brug. n.° 12. Habite la mer des grandes Indes. Mon cabinet. 39 LR] ANIMAUX 19. Balane palmée. Balanus palmaius. B. testé depresso-conict, lævi; valvis inferne fissis , digi- lato-palmatis. An balanus striatus ? Brug. dict. n.o 3. Lepas palmipes! Gmel. Habite les mers d'Europe, snr des moules. Mon cabinet. Coquille petite , blanche. J'en possède une variété à côtes, dont la circonférence inférieure est à peine divisée. 16. Balane stalactifère. Balanus stalactiferus. L. testé conoïded, obliqu#, infernè crassiore, cellulasa'; exlùs sulcis filiformibus creberrimis, adpressis ; radii: nullis; apertur& coarctatd. Balanus squamosus. Brug. n.o 17. Encycl. pl. 165. f. g—10. An balanus cranchii? Leach. Cirrip. pl. (b) Var. sulcis granulosts. Habite les mers de St.-Domingue. Pages. Elle vit aussi dans les mers des grandes Indes. Elle tient à la suivante et à }a B. crépue par ses rapports. Sa coquille est d’an gri« bleuûtre ; ses sillons ressemblent à des stalactites filiformes, inégales , serrées. 17. Balane plissée. Balanus plicatus. B. test& depresso-conicà , plicis inæqualibus longitudina- libusque radiaté ; aperturd tetragond ; radiis quatuor transverse rugosts. (2) Testa valde depressa, stelliformis. () T'esta conica. (c) Testa conica scaberrima ; plicis tuberculato-granosts. Habite les mers de la Nonvelle Hollande. Péron et Lesueur. Mos.n.° Son testest épais et très-poreux dans l’épaisseur de sa base. Le fond de la coquille parait dépourvu de lame testacée. Les valves de l’opercule ont leur bord supérieur ondé, sublobé. 18. Balane double-cône. Balanus duploconus. B. testœ parte supremd univalvi, indivisé , convexé : infe- riore turbinaté , non clausé ; aperturd elliplicä. SANS VERTÈBRES. 399 Balanus duploconus. Péron, Habite les mers de la Nouvelle Hollande, port de l’ouest, sur un madrépore. L’exemplaire est sans opercule et incomplet. 19. Balane patellaire. Balanus patellaris. B. testé depresso-conicé , rudi, cinereo-violascente ; plicis inæqualibus radiantibus ; aperturd ellipticä. Cabinet de M. Ménard. Lepas stellata ? Poli, test. 1.1.5. f. 18. Habite la rade de Villefranche , prés de Nice , sous les rochers submergés. Petite espèce qui tient de la B. plissée. Son bord inférieur est festonné , mince , sans cellulosité distincte. 20. Balane demi-plissée, Balanus semiplicatus. B. testé ovalo-conicä ; valvis superne sulcato - plicatis ; radits transversè strialës. Habite l'Océan atlantique méridional. Taille petite ou médio- cre; individus grouppés, nombreux. Mon cabinet. Elle varie à plis prolougés jusqu’au bas. 21. Balane des gorgones. Balanus galeatus. B, testä ovalo-obliquatd, subconic4; aperturd obliqud, trigond. Lepas galeata. L. Mant. 2. p.544. Gmel. p. 3109. Schroet, Einl. in die Conch. 3. p. 518.t. 9. f. 20. Balanus galeatus. Brug. dict. n.e 16. Encycl. pl. 165. f. 7. 8. Habite l'Océan asiatique , sur des gorgones qui lencroûtent. ? coquille sur la gorgone , lui donne cette apparence. Son ouverture n’est point latérale ; maïs la position de la 22. Balane subimbriquée. Balanus subimbricatus. L] BE. test4conoided'; costis crassis carinato-1mbricatis ; oper- culi valvis sinuato-lobatis. Mos. n.0 Habiteles mers de la Nouvelle Hollande , baïe des chiens marins. Péron et Lesueur. 23. Balane ridée. Balanus rugosus: B. testd albo-rubescente, conoide4 , longitudinaliter rugosä; aperturd minima. Mus. n.° 396 ANIMAUX Habite.... Du voyage de Péron, sur une pointe d'onrsin, Ce n'est point le /epas rugosa. Mont. act. soc. lin. 8. p. 25. t. 1. f.5 ,qui ne m'est pas connu. 24. Balane plancienne. Balanus plancianus. B. testé albé, conicé , brevi, lævigatd; aperturd dilatatä ; operculo compresso : valvis obtusissimis. Plancus Conch. p. 29. tab. 5. f. 12. Habite la mer adriatique. Collect. de M. Ménard. Cette espèce nous parait fort différente de notre halane œuvée, n. 8. 25. Balane pustulaire. Balanus pustularis. B. test brevi, subconicd; valvis lævibus; radits sex : duobus solitariis ; aliis per paria remota geminatis. Habite..:.. Fossile d’Andona en Piémont. Cabiuet de M, Ménard. 26. Balane crèpue. Balanus crispatus. B. testé conict, truncatd ; radiis quinque ; valvulis apice nudis, infernè muricato-crispatis. Lepas crispata. Schroet. Einl. in Conch. 3. p. 534. t. 9. f: ar: Balanus crispatus. Brug. dict. no 7. Encycl, pl. 164. f. 11. Habite.... On la tronve fossile en Italie. Cette espèce a l'aspect du B.conoïdeus, n.0. 16; niais elle a des rayons bien apparens. 27. Balane ponctuée. Balanus punctatus. B. testé conict, transversè striatd , albo punctaté ; radiis lævibus ; operculo posticè bicorni. Br. Balanus punctatus. Brug. n., 11. Encycl.. pl. 164.f. 14. Chemn. Conch. 8. tab. 97.f. 827. Habite l’Océan des Indes. 28. Balane fistuleuse. Balanus fistulosus. B. testé tubulos&, elongaté, striaté; valvulis supernè dehiscentibus ; apertur4 patuld. Lepas elongata. Chemn. Conch. 8. tab. 98. f. 838. SANS VERTÈBRES. 307 Balanus fistulosus.\ Bruz. n ° 6. Encytl. pl. 164. f 7.8. Habite l'Océan boréal. 29. Balane large. PBalanus latus. B. testdbrevi, conicé, truncaté; basi lata , lobatd; valvis sub tabuli externé decidud sulcatissimis. Balanus major , latus. List. Conch. tab, 442.f. 284. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Etc. Ajoutez le balanus ratelliformis de Bruguière, n.o 14., et d’autres encore. ACASTE. (Acasta. ) Animal :%:57 Coquille sessile, ovale, subconique, composée de pièces séparables. Cône formé de six valves latérales, inégales, réunies; ayant pour fond une lame orbiculairel, concave au côté interne , et ressemblant à une patelle on à un gobelet. Opercule quadrivalve. Ammalis Xi 2 Testa sessilis , ovata , subconica, partibus separa- bilibus composita. Conus ex valvis senis lateralibus coadunatis ; fundo lamell& seu valvd orbiculatd, latere interno concavé , patellam vel pocillum simulante. Operculum quadrivalve. OBSERVATIONS. Les acastes ne sont point fixées sur des corps solides ou durs , et paraissent vivre toutes dans des éponges. Dans une espèce que javais observée, j'appercevais des motifs de distinction pour un genre particulier , et j'attendais la con- firmation de ce genre, dans l’observation de quelque autre 395 ANIMAUX espèce , offrant les mêmes caractères. M, ZLeach vient L4 2 e d'établir ce genre sous le nom d’acasta, que je m'empresse d'adopter. Les valves des acastes ont peu d'adhérence entr'elles, surtout celle du fond ; et comme elles sont inégales , l’ou- verture de la coquille est irrégulière. Cette coquille posée , ne peut se tenir debout , la valve de sa base étant convexe en dehors , quelquefois conoide. ESPÈCES. 1. Acaste de montagu. Æcasta montagui. A. testé valvis aculis , transversè striatis, extùs spinulis ascendentibus muricatis. Acasta montagui. Leach. Cirrip. Acampt, pl. f. Habite.... Valve inférieure patelliforme. 2. Acaste gland. Æcasta glans. A. ovalis ; testé supernè spinulos#, transversim substriaté ; valyd baseos cyathiformi, margine sex-dentatd. : Mus. n.° Habite à la Nouvelle Hollande, à l’île King , dans des éponges. Péron. Elle est rougeàtre, peu épineuse , et les six dents de sa valve inférieure sont inégalement espacées : quatre sont par paires écartées ; les deux autres sont solitaires, 3. Acaste sillonnée. Æcasta sulcata. A. test& oblonga , longitudinaliter sulcatd; sulcis scabrius- culis ; valvd baseos pocillatà , margine crenulatd. Mus. n.° Habite la baie des chiens marins, à la Nouvelle Hollande, dans les éponges. Péron. Petite, blanche, presque transparente. Etc. Ajoutez le lepas spongiles (a. spongites), Poli test. 1. p.25. tab. 6. f. 5. SANS VERTLBRES. 399 CREUSIE. ( Creusia.) Corps sessile, subglobuleux, enfermé dans ane coquiile operculée. Trois ou quatre paires de bras ten- taculiformes. Bouche sans saillie, à la partie antérieure et supérieure du corps. Coquille sessile , fixée , orbiculaire , eonvexe-conique, composée de quatre valves : les valves inégales, réunies, distinctes par leurs sutures. Opercule intérieur , bivalve. Corpus sessile, subglobosum , testé operculaté in- clusum. Brachiorim tentaculiformium pariatria vel quatuor. Os non prominuluin , in anticd et suprem& corporis parte. T'esta sessilis, fixra , orbiculata , convexo-conica , quadrivalvis : valvis inœqualibus , coadunatis ; suturis distinctis. Operculum internum, bivalve. OBSER VATIONS. Parimi le petit nombre de glands-de-mer dont l'opercule est bivalve , on ne connait encore que deux genres, les creustes etles pyrgomes; ce sont, en général, des coquilles fort petites , fixées sur des madrépores ou sur d’autres corps inarins. Le genre des creusies à été établi par M. Leach ; il se distingue des pyrgoimes, par la coquille composée de quatre valves bien distinctes par leurs sutures. ESTE CLS. 1, Creusie de strome. Cre:sia stromta. ©. testé conico-convexé; walyis sulois radialis; saturis duabus serratis. 4oo ANIMAUX Lepas stromia. Mall. Zool. dan. 3. p. 21. tab. 94. f, 1—4. Habite les mers du Nord. Ouverture trigone. 2. Creusie spinuleuse, Creusia spinulosa. C. test& turbinatd, convexé , suturis quatuor signatd; sulcis minimis , radiantibus, spinulosis, Creusia spinulosa. Leach. cirrip. acampt. pl. f. Habite les mers de l’Iude, sur un madrépore. L’opercule est obliquement pyramidal. Ses valves, plus larges qu’élevées , sont sillonnées transversalement en-dehors. Ouverture ronde. 3. Creusie verrue. Creusia verruca. C. testà depressé ; oblique lamelloso - striaté; apertura subquadraté. Lepas striata. Pennant, Zool. brit. 4. pl. 38. f. 7. Lepas verruca. Chemn. Conch. 8. t. 98. f, 834. Balanus verruca. Brug. n.e 13. Encycl. pl. 164, f. 16. 15. Habite les mers du Nord. PYRGOME. ( Pyrgoma.) Animal. ... Coquille sessile, univalve, subglobuleuse, ventrue,; convexe en-dessus, percée au sommet. Ouverture petite, elliptique. Opercule bivalve. Arimal "sé. Testa sessilis , univalyis, globoso - ventricosa , supernè convexa , apice forala. Apertura parva , elliptica. Operculum bivalve. OBSERVATIONS. M. Savigny est le premier qui ait reconnu , distingué et nommé ce genre, et probablement il nous éclairera sur l'animal, lorsqu'il en publiera la description. SANS VERTÈBRES. AO La pyrgome diffère fortement des creusies , au moins par sa coquille qui paraît entièrement univalve, subglobuleuse, et dont la paroi intérieure est sillonnée longitudinalement. Le dos convexe de cette coquille offre un espace elliptique, circonscrit par un bord crénelé, et c’est presqu'au milieu de cet espace que se trouve l’ouverture. La coquille est en- chässée dans l'épaisseur d’un polypier pierreux, de notre genre astrea. ESPECE. 1. Pyrgome rayonnante. Pyrsoma cancellata. Pyrgoma cancellata. Leach. cirrhip. Pyrgoma. Sav. Mss. Habite... la merrouge? De l'ouverture ar Lord de l’espace dorsal , partent des sillons convexes et cer rayons. C’est la substance du polypier qui les rend échincs, = ORDRE SECOND. CIRRHIPÈDES PÉDONCULÉS. Leur corps est soutenu par un pédoncule tubuleux , coriace , mobile, dont la base est fixée sur les corps marins. La bouche est presque inférieure. Sauf ce qui constitue l'essentiel de l'organisation inté- rieure , les cérrhipèdes pédonculés sont si différens de ceux de notre premier ordre , qu'il est étonnant que Linné les ait réunis les uns et les autres dans le même genre. Malgré son autorité, Bruguière a distingué ceux dont il s’agit ici, et en a formé son genre anatife. Tome F. 26 402 ANIMAUX F1 semble d'abord que ce soit surtont par la coquille que les cirrhipèdes de cet ordre sont si différens des cirrhipèdes sessiles ; mais si l’on considère que le tube qui soutient celte coquille est réellement une partie même de l'animal , on sentira que les différences entre les ani- maux des deux ordres, embrassent différens rapports. Dans ma manière de juger les choses, la coquille analogue ou correspondante à celle des cirrhipèdes sessiles , n'existe plus ici ; son opercule seul subsiste après avoir changé de forme et de composition. C’est donc lui seul qui protège maintenant les parties essentielles de l'animal ; et comme il est composé de plusieurs pièces inégales, mobiles, susceptibles de s'ouvrir pour les besoins de l'animal qu'il recouvre, nous le verrons lui-même s’atté- auer peu-à-peu et presque disparaître , en parcourant Les genres qu'il a paru nécessaire d'établir. be Les cirrhipèdes pédonculés vivent tous dans la mer. Leurs bras sont cirreux, inégaux, articulés, à peau cornée ou coriace. Leur support tubuleux est organisé, vivant, musculeux intérieurement, recoit les œufs qui s'y développent et que l'animal fait ensuite remonter pour leur évacuation. Quoiqu'ils n'offrent point de véri- table transition aux conchifères, c’est de ces animaux inarticulés qu'il faut les rapprocher , et particulièrement des conchif tres brachiopodes. Ts ne tiennent nullement aux pholadaires : voici les quatre genres qui divisent cet ordre. ANATIFE. ( Anatifa.) Corps recouvert d'une coquille, et soutenu par un pédoncule tubuleux et tendineux. Bras tentaculaires nom- SANS VERTÈPRES. 403 breux, longs, inégaux, articulés, ciliés, sortant d'un côté sous le sommet du corps. À Coquille comprimée sur les côtés, à cinq valves : les valves contiguës, inégales; les inférieures des côtés étant les plus grandes. Corpus test& obtectum , pedunculo tubuloso tendi- neoque impositum. Prachia tentacularia numerosa , longa, inæqualie , articulata, ciliata , sub corporis apice hinc exsertilia. Testa lateribus compressa , quinquevalvis : valvis contiguis, inœqualibus ; laterum inferioribus majo- ribus. OBSERVATIONS. Quoique cela ne soit pas trés-nécessaire, je réduis ici le genre analfe de Bruguière, aux espèces dont la coquille n’a que cinq valves ; et en cela, j'imite M. Zeach, qui distingue aussi ces cirrhipèdes. Linné, qui n’a pu faire qu'un dégrossissement, et qui l’a fait partout en homine de genie, rassemblait dans un seul genre tous nos cirrhipèdes. Ce fut Bruguière qui, le premier, commenca les nouvelles distinctions que les pro- gres de la science rendaient indispensables. Il distingua tous les glands de mer, sous le nom de balanus, et donna à tous les cirrhipèdes qui ont un pédoncule tubuleux, le nom d’aratifa. C’est d’une partie de ces anatifes dont il s'agit ici. La coquille de nos anatifes est composée de cinq valves , deux de chaque côté, et la cinquième sur le bord dorsal. Celle-ci est plus longue et plus étroite que les autres. Ces valves sont réunies les unes aux autres par une membrane qui les borde et les maintient dans leur situation. Dans la 4o4 ANIMAUX coquille fermée , ces mêmes valves sont rapprochées en un cône applati, qui est soutenu sur un pédicule tubuleux, tendineux, flexible , susceptible de s’allonger et de se con- tracter pendant la vie de l'animal , et dont la base est fixée sur quelque corps marin. Les mouvemens divers que l’ani- mal fait exécuter au tube qui le soutient, le mettent à portée de se procurer plus aisément les alimens qui lui conviennent, L'animal de l'anatife lisse (Zepas anatifera , Linn. ) est décrit et figuré dans l'histoire des testacés de Poli; il a douze paires de bras, et sa bouche est armée de deux paires de màchoires dentelées et transverses, ainsi que de deux autres paires mutiques , molles et velues , que Poli considère comme des palpes. Les branchies des anatifes, selon M. Cuvier, sont des appendices en pyramides allongées, adhérentes à la base extérieure des cirres, auxquels nous donnons le nom de bras. Ce caractère des branchies fournit un nouveau rapport entre ces cirrhipèdes et les crustacés brachyures. ESPECES. y. Anatife lisse. Ænatifa lœævis. A. test& compressd, lævi; tubo pedunculiformi longo, transversè rugoso. Lepas anatifera. Lin. Syst. p. 1109. Chemn. Conch. 8, p. 340. t. 100.f. 853. Pennant, Zool. brit, 4. pl. 38. f. 9, Seba Mas. 3. tab.16.f.1. Anatife n.° 2. Brug. dict. Encycel. pl. 166. f, 1. Habite les mers d'Europe et ailleurs. Espèce commane, vul- gairement appelée conque anatifère ou bernache. Son pédicule a jusqu'à g pouces de longueur. 2. Anaüfe velue. Ænatifa willosa. À. testé compressé, lævi; tubo pedunculiformi villoso. j a SANS VERTÈBRES. Loi ÆAnatifa villosa. Brug. diet. not. Habite la Méditerranée. 3. Anatife dentelée. Ænatfa dentata. A. testé compressé, lœvi; valvulé dorsali carinalo-dentaté. Concha anatifera margine muricata. List. Conch. t. 439, f. 282. ÆAnatifa dentata. Brug. dict. n.0 3. Habite la Méditerranée. Voyez Sloan. jam. hist. x. tab. X. 4. Anauüfe striée. Ænatifa striata. A. testé parv& triangulart subcompressé ; valris argutë strialis. Gualt. Conch. tab. 106. f. 2.3. List. Conch. tab. 440. f. 283. Anatifa striata. Brug. dict. n.0 4. Encycl. pl. 166. f. 2. Lepas anserifera. Lin. Syst. nat. p. 1100. Pentalasmis striata, Leach. cirrhip. campyl. pl. f. Habite l'Océan atlantique et Américain. Anatife vitrée. {natifa vitrea. A. testà subventricosd, lævi, tenuissimd, pellucida ; valva dorsali medio angulaté#, basi latiore, rotundata. Mon cabinet. Habiteles côtes de la Manche, près de Noirmoutier. Communi- quée par M. Zatreille. Cette espèce est très-différente de l’ana- tife lisse. Sa coquille est courte, enflée , trigone comme celle LL de l’anatife striée , mince, transparente, à valve dorsale coudée et angulense dans son milieu , dilatée et arrondie à son extré- mité inférieure. Le lepas fascicularis de Montagu , commu niqué par M. Leach, ne me paraît qu’une variété de cette espèce. POUCE-PIED. (Pollicipes.) Corps recouvert d'une coquille, et soutenu par un pédoncule tubuleux et tendineux. Plusieurs bras tentacu- laires , comme dans les anatifes. 406 ANIMAUX Coquille comprimée sur les côtés et multivalve : les valves presque contiguës, inégales , au nombre de treize ou davantage; les inférieures des côtés étant les plus petites. Corpus testé obtectum , pedunculo tubuloso tendi- neoque impositum. Brachia plura tentacularia, ut in anatifis. Testa lateribus compressa , multivalvis : valvis sub- contiguis , inœqualibus , tredecim aut ultrà ; laterum inferioribus minoribus. OBSERVATIONS, Les pouce-pieds ont un aspect assez particulier, qui les rend facilement reconnaissables. Les pièces inférieures des côtés applatis de leur coquille, sont toujours plus petites que les supérieures et quelquefois sont très-nombreuses. Le pédicule qui soutient le corps etsa coquille, est le plus sou- vent fort court, et en général chagriné , écailleux même, ride , assez roide. M. Leach a le premier établi ce genre, dont néanmoins il distingue le /epas scalpellum. E SPECES. 1. Pouce-pied groupé. Pollicipes cornucopia. P. congesla; pedunculo brevi , coriaceo , squamoso; testæ valvis numerosis , lœvibus , inæqualibus. | Lepas pollicipes. Grmel. p. 3213. D’Argenv. Conch.t. 26. fig. D. List. Conch. t. 439. f. 281. Chemn. Conch. 8. tab. 100. f. 851. 852. Anatifa pollicipes. Brag. dict. n° 6. Eacyclop. pl. 166. f. 10. 11. Pollicipes cornucopia. Leach. cirrhip. campyl. pl. f. Habite les côtes de la Manche, la Méditerranée. Mus.{n.® SANS VERTÈRRES. 4o7 2. Pouce-pied couronne. Pollicipes mitella. P. pedunculo squamoso ; testd multivalvi compressa : valvis transverse strialts. Lepas mitella. Lin. Syst. nat. p, 1108. Rumph. Mus. tab. 45. fig. M. Chemn. Conch. 8. tab. 100.f. 849. S50. Anatifa mitella. Brug. dict. n° 7. Encyclop.pl. 166. F. 0. Habite les mers de l’Inde. Mus. n.o 3. Pouce-pied scalpel. Pollicipes scalpellun. 8 P. pedunculo squamoso, infernè atlenualo ; testé com- pressd, tredecimvalvi læœviuscula. Lepas scalpellum. Lin.p. 1109. Gmel. p. 3210, Mull. Zool. dan. 3. p. 23, t. 94. f. 1.2. Chemn. Conch. 8. vign. p. 294.f. a. A. et p. 338. Anatifa scalpellum. Brug. dict. n.°5. Encyelop. pl. 166. f. 5. 8. scalpellum vulgare. Leacb, p Iba cirrhip. Habite les mers du nord de l’Europe. Etc. Ajoutez le pollicipes villosus. Leach. cirrhip. CINÉRAS. (Cineras.) Corps pédonculé, tout-à-fuit enveloppé dans une tunique membraneuse ; la tunique enflée supérieurement, ayant antérieurement une ouverture au-dessous de son sommet. Plusieurs-bras menus, articulés, ciliés, sortant par l'ouverture antérieure. Coquille : cinq valves testacées, oblongues , séparées, ne couvrant pas entièrement le corps; dont deux aux côtés de l’ouverture , et les autres dorsales. Corpus pedunculatum , turnic& membranaced penitus obvolutum : tunicd supernè turgidé, infriapicem anticè 408 ANIMAUX aperturd hante. Brachia plura tenuia , articulate, ciliata , per aperturam anticam exsertihia. Testa : valvæ testaceæ quinque | oblongæ , sepa- ratæ, corpus non penitus tegentes : duabus ad latera aperturæ : alteris dorsalibus. OBSERVATIONS. Lé genre cinéras, établi par M. Leach , partage avec le suivant (les otions) ce caractère remarquable, d’avoir des valves testacées, étroites et tellement séparées, qu’elles ne peuvent recouvrir entièrement le corps de l'animal. On voit même que ce corps, de part et d'autre, est tout-à-fait enveloppe d'une membrane qui, par un prolongement, revêt le pédoncule, puisqu'il offre une ouverture anté- rieure pour la sortie des bras. Les cinéras se distinguent des otions, parce qu'ils ont cinq valves testacées, et qu'ils ne présentent point à leur sommet les deux cornes tubu- leuses et tronquées des otions de ces derniers. ES PEC E. 1. Cinéras flambé. Cineras vittata. Lepas coriacea. Poli test. 1. tab. 6, f. 20, Cineras viltata. Leach. cirrhip. campylosomata. pl. f. Habite... POcéan Britaunique ? Communiqué par M. Leach. OTION. (Otion.) Corps pédonculé, tout-à-fait enveloppé d'une tunique membraneuse ; venirue supérienrement. Deux tubes en forme de cornes, dirigés en arrière, tronqués, ouverts à leur extrémité, et disposés au sommet de la tunique. Une Fees. SANS VERTÈBRES. 4o9 ouverture latérale, un peu grande. Plusieurs bras arti- culés, ciliés, sortant par l'ouverture latérale. Coquille : deux valves testacées , petites, sémilunaires, séparées , et adhérentes près de l'ouverture latérale. Corpus pedunculatum , tunic4 membranaced su- pernè ventricosd obvolutum. Tubi duo, corniformes , retrorsum versi, truncatt, extremitate pervü, ad apicem tunicæ. Apertura lateralis , majuscula. Bra- chia plura , articulata , ciliata, per aperturam late- ralem exsertilia. Testa : valvæ duæ, testaceæ, parvulæ, semilu- natæ, separatæ , propè aperturam lateralem adhœ- rentes. OBSERVATIONS. BruGuièrE avait déjà remarqué que l'organisation du lepas aurita de Linné, s'éloignait beaucoup de celle de ses anatifes ; qu'il y avait même erreur dans ce qu’il disait de sa coquille, et qu'il fallait distinguer ce cirrhipède comme un genre particulier. C’est ce qu'a fait M. Leach, en établis- sant ce genre sous le nom d’oéio. Effectivement les ofions sont les plus singuliers des cirrhipèdes, ceux qui ont la coquille la plus réduite, puis- qu'elle ne consiste qu’en deux valves oblongues, presqu’en croissant , et séparées, une de chaque côté de l'ouverture qui donne issue aux bras. Quant aux deux cornes tubuleuses et tronquées qui se trouvent au sommet de la tunique , elles sont plus singulières encore, et il semblerait que les branchies de l'animal recoivent l’eau par les ouvertures de ces cornes , qui font partie de l'enveloppe particulière du corps. 410 ANIMAUX à ESPECES. 1. Otion sans taches. Otion Cuvierti. | ©. corpore cornibusque immaculatis. Lepas aurita. Lin. Syst. nat. p. 1110. Ellis Act. angl. 1758. t. 34. f. 1. Lepas leporina. Poli test. t.6. f, 21. Seba Mus. 3. tab. 16. f. 5. Martin. Conch. 8. p. 345. tab. 100. f. 857. 858. Lepas aurita. Brug. dict. p. 66. Otion Cuviert. Leach. cirrhip. campyl. pl. f, Habite l’Océan septentrional. a. Otion tacheté. Otion Blainvillir. O. corpore cornibusque maculatis. Otion Blainvillii. Leach. cirrhip. tbid, pl. f. C Conchoderma. OWers magaz. de Berlin, 1814. Habite la mer de Norwège. Cette espèce est plas gréle dans toutes ses parties que la précédente. IVota. M. de Blainville a décrit ce genre dans le dict. des Sciences naturelles , sous le nom d’aurifera. SANS VERTÈBRES. Art AAAAANS AAA AAA A A LE LL VAR AR LA VAR LEE VR AAA LE VEVIAEVIUR CLASSE ONZIÈME. LES CONCHIFÈRES. (Conchifera.) Animaux mollasses, inarticulés, toujours fixés dans une coquille bivalve; sans tête et sans yeux; ayant la bouche nue, cachée, dépourvue de parties dures, et un manteau ample, enveloppant tout le corps, formant deux lobes laminiformes : à lames souvent libres, quelquefois réunies par devant. Gé- nération Ovo-vivipare ; point d’accouplement. Branchies externes, situées de chaque côté entre le corps et le manteau. Circulation simple ; le cœur à un seul ventricule. Quelques ganglions rares; des nerfs divers , mais point de cordon médullaire gan- glionné. Coquille toujours bivalve, enveloppant entiére- ment ou en partie l'animal , tantôt libre, tantôt fixée : à valves le plus souvent réunies d’un côté par une charnière ou un ligament. Quelquefois des pièces testacces accessoires et étrangères aux valves , aug- mentent la coquille. 412 ANIMAUX Animalia mollia, inarticulata , in testé bivaloi perpetuo affixa ; capite oculisque nullis ; ore nudo, abscondito , partibus solidis destituto ; pallio am- plo, corpus totum amplectante , lobos duos lami- niformes formante : laminis vel liberis vel anticè coadunatis. Generalio 0v0- vivipara; copulatio nulla. Pranchiæ externæ, intra corpus et pallium re- condiæ. Circulatio simplex ; cor uniloculare. Gangliones aliquot rari ; nervi varü; at chorda medullaris nodosa nulla. Testa semper bivalvis, animal penitüs vel par- tim recondens | modo libera, modo affixa : valvis sœpissime cardine vel ligamento marginali unitis. Partes testaceæ, accessoriæ , valvis alienæ , tes- tam interdum amplificant. OBSERVATIONS. Lorsqu'on a commencé à instituer des classes pour diviser les animaux, particulièrement ceux qui sont sans vertèbres, on a d’abord considéré nécessairement les plus grandes généralités qui les distinguent; et nos premières coupes, quoique justement limitées par les caractères choisis pour les circonscrire, ont embrassé des plans d'organisation vraiment différens. C’est ainsi que, pour déterminer la classe des insectes, on n'a d'abord considéré, parmi les animaux sans vertèbres , que ceux qui ont des pattes articulées. Dès-lors , les arachnides et les crustacés se trouvèrent rangés parmi Les insectes. Linné SANS VERTÈBRES. A13 porta même singulièrement loin la généralisation ; car ayant déterminé les insectes, comme je viens de le dire, tous les autres animaux sans squelette et privés de pattes articulées, furent considérés, par lui, comme ne formant qu’une seule classe , celle des vers : classe énorme, qu'il pariagea en cinq sections; les intestinaux , les mollusques, les testacés, les lithophytes et les zoophytes. Comme section des vers , les mollusques de Linné embras- saient effectivement de vrais mollusques, toutes les radiaires, des annelides, des cirrhipèdes ; tandis que d’autres vrais mollusques en étaient séparés , parce qu'ils ont une coquille. Cette mauvaise détermination est encore celle qu’on trouve dans le Systema nature. Trouvant cet ordre de choses établi, jen commencai le changement , dans mon premier cours au Muséum ; je placai les mollusques avant les insectes, après en avoir écarté les radiaires et les polypes ; et, peu d’années après, profitant des observations anatomiques de M. Cuvier, pour les caractériser convenablement, les mollusques furent nettement distingués, parmi les autres animaux sans vertèbres, comme étant les seuls qui sont à la fois inarticulés , doués d’un système de circulation et d’un système nerveux dépourvu de cordon médullaire gan- glionné dans sa longueur. De cette détermination , résulta une rectification qui parut suflire , parce que les animaux qu'elle associait, tenaient réellement les uns aux autres, par des rapports au moins très-généraux. Cependant , le caractère choisi pour déterminer les mollusques , porte encore sur une généralité si grande, qu'elle embrasse deux plans d'organisation tout-à-fait différens; car celui des conchifères, dont je vais parler, 414 ANIMAUX n’est assurément pas le même que celui des vrais mollus: ques. Jusques-là , je m'étais borné à les distinguer comme un ordre parmi les mollusques ; mais considérant enfin les particularités importantes de l'organisation de ces animaux, je les en séparai entièrement, dans mon cours de 1816, et les présentai, comme classe particulière, sous la dénomination que je conserve ici. Cette coupe était déja exposée comme classe, par M. Cuvier, sous la dénomination d'acéphales ou de mollusques acéphales ; dénomination suberdonnée que je ne pus adopter, parce qu'elle est contraire aux principes convenables et de tout temps admis, sur la manière de diviser les productions de la nature. En effet, ce savant n’attache plus au mot classe , l'idée qu'on en avait euc généralement avant et depuis Linné, celle de réunir toutes les races d’un groupe naturel, sous une dénomination générale et commune ; puisque maintenant le groupe d'animaux auxquels il donne le nom commun de mollusques, est divisé, par lui, en six classes, qui ne sont que des coupes secondaires. Aussi ses acéphales se trouvent-ils être la quatrième division de ses mollus- ques. [Cuv. règne animal, vol. 2, p. 453.] Lorsqu'on ne veut pas bouleverser tout ce qui a été fait en histoire naturelle, ni détruire l'ordre si simple, établi dans la manière de subordonner les divisions, on ne forme point des classes dans une classe. Si quelqu'un avait la fantaisie de donner le nom de classe à chacun des ordres des insectes, et conservait néanmoins le nom d’in- sectes aux animaux de toutes ces coupes, je dirais que, dans Île fait, les insectes seraient encore une véritable classe pour lui, et je pense la mème chose des moilusques de SANS VERTÈPRES. 415 M. Cuvier. Pour moi, les conchifères sont tout-à-fait étrangers aux mollusques, Ces animaux, véritablement particuliers , n’ont effecti- vement point de tête distincte , jamais d’yeux , jamais de vrais teutacules. Leur bouche, toujours cachée sous le manteau, entre les points de réunion de ses deux lobes, n'offre ni trompe , ni mächoires, ni dents cornées, en un mot, aucune partie dure, et ne paraît propre qu'a donner entrée aux alimens , dans l'organe de la digestion. Cette bouche, qui n’est que l’orifice d’un œsophage court, est assez grande, et présente quatre feuillets minces, triangulaires , qui paraissent tenir lieu de lèvres, mais qui ne sont point des tentacules. Ces mêmes animaux ont un cœur placé vers le dos; des vaisseaux artériels et des vaisseaux veineux; par con- séquent , la circulation en eux est complètement établie. Néanmoins leur cœur est petit, caché, plus difficile à apercevoir que celui des mollusques. Il n'y a pas de doute que les animaux dont il s’agit, n'aient réellement un cerveau , et qu'ils ne jouissent du sentiment. Mais ce cerveau, qui paraît ici très-imparfait ; est dans sa nature essentiellement unique et indivisé; ce qui est évident pour ceux quise sont fait une juste idée de sa fonction. Cependant M. Cuvier le dit formé de deux ganglions séparés , savoir , un sur la bouche et un autre vers la partie opposée, ajoutant que ces deux ganglions sont réunis par deux cordons nerveux qui embrassent un grand espace [ Ænatom. comp. vol. 2, p. 309 |. Il me parait probable qu'un seul de ces ganglions , celui qui est au-dessus de la bouche, estle véritable cerveau, et qu'il contient le foyer ou centre de rapport pour les sensa- 416 ANIMAUX tions. Si ce cerveau est si peu développé , c'est qu'en effet, dans les animaux dont il est question, le sentiment est encore très-obseur, ce que l'observation d'une huître , d’une moule , etc., atteste suffisamment. Au reste, il n’y a dans ces animaux, non plus que dans tous ceux de la série à laquelle ils appartiennent , ni cordon médul- laire ganglionné, ni moelle épinière. Tous les conchifères paraissent privés de sens particu- liers, et réduits à très-peu-près au sens général du toucher. Dans beaucoup d’entr'eux néanmoins , ce sens paraît se particulariser dans les filets tentaculaires qui bordent les lobes du manteau, ou seulement certains endroits de leur bord. Ces filets tentaculaires, qui paraissent très- sensibles, qui sont au moins très-irritables , sont nom- breux en général, courts, très-fins , et s’agitent quelque- fois avec une vitesse extrême. Il résulte toujours de cette réduction des sens à un seul, que les conchifères sont inférieurs en perfection- nement eten facultés aux vrais mollusques ; mais ils sont les seuls qui s’en rapprochent par leurs rapports r r généraux. Les conchifères semblent aussi avoir certains rapports avec les tuniciers, et néanmoins ils en sont éminemment distingués par leurs caractères , par le plan même de leur organisation. J'ose dire plus, les conchifères sont moins rapprochés des tuniciers qu'on ne Fa pensé ; car, outre leur forme tout-à-fait particulière , la nature et la situa- tion de leur organe respiratoire, n’offrent rien d’analogue ni de comparable dans les tuniciers ; et, quelque faible que soit le sentiment en eux, on ne saurait douter qu'ils en jouissent, tandis qu’il est plus que probable que les tuniçiers en sont privés. SANS VERTÉBRES. A X"7 Tous les conchiferes se reproduisent sans accouple- ment et paraissent être hermaphrodites. Sans doute ils se suffisent à eux-mêmes, ou bien ils se fécondent les uns les autres, par la voie du fluide environnant, qui sert de véhicule aux matières fécondantes, Leur corps, enveloppé dans un ample manteau , n’a pu développer sa tête, et des yeux, nécessairement sans usage, n’ont pu s’y former, L’ample manteau de ces con- chiferes nous offre quelques particularités remarquables, qui caractérisent certaines familles de ces animaux. Tantôt il est ouvert par-devant, et offre deux grands lobes bien séparés , et tantôt il l’est seulement aux deux extrémités, imitant un fourreau cylindracé, ouvert aux deux bouts. Ce même manteau fournit, dans plusieurs familles , des replis prolongés, conformés en tubes, plus ou moins saillans au-dehors, et auxquels on a donné le nom de trachées ou de siphons. De ces trachées, qui sont au nombre de deux, l’une conduit l’eau aux branchies et à la bouche de l'animal, l'autre lui sert pour ses déjections. Les conchifères ont un foie volumineux, qui embrasse l'estomac et une grande partie du canal alimentaire. En général, on peut dire que le système des parties paires semblables est presqu’aussi marqué à l’intérieur qu’à l'extérieur , dans ces animaux. Leurs branchies sont externes : elles paraissent plus particulièrement telles dans ceux qui ont le manteau ouvert par-devant ; car étant placées au-dehors , sous le manteau , on peut les observer sans détruire aucune partie de l'animal, en soulevant les lobes qui les recouvrent. Ces branchies sont opposées, plus grandes que celles des mollusques , et offrent , dans leur situation et leur forme, Tome F. 27 418 ANIMAUX des caractères qui leur sont particuliers. Ce sont de grands feuillets vasculeux , ordinairement taillés en crois- sant, placés de chaque côté sous le manteau, et qui recouvrent le ventre de l'animal, sur les côtés duquelils sont le plus souvent attachés deux à deux. Ces feuillets, dont souvent la largeur égale presque celle du corps, sont formés par un tissu de petits vaisseaux repliés, serrés les uns contre les autres, et disposés à-peu-près comme des tuyaux d'orgue. Tous les conchifères sont des animaux testacés. Ils sont revêtus d’une enveloppe solide, qui est toujours formée de deux pièces, soit uniques , soit principales. Ces pièces sont opposées l’une à l'autre, et constituent la coquille tout-à-fait particulière de ces animaux. Ainsi, la coquille des conchifères est essentiellement bivalve. Elle est composée de deux pièces opposées, pres- que toujours jointes ensemble , près de leur base, par un ligament coriace , un peu corné , qui, par son élasticité , tend sans cesse à faire ouvrir les valves. Le point d'union des deux valves a lieu sur une partie de leur bord, représente une charnière, et le plus souvent se trouve, en outre, affermi par les dents ou protubérances testacées qui sont à cette charnière. Les deux valves d'un conchifère sont tantôt inégales entr’elles ; elles forment alors une coquille dite inéqui- valve ; et tantôt, au contraire , ces valves se ressemblent entièrement par leur forme générale et leur grandeur : on dit, dans ce second cas, que la coquille est équivalve. Parmi les coquilles équivalves, on en trouve qui, lorsque les deux valves sont fermées , offrent néanmoins, vers leurs extrémités latérales , une ouverture ou nn bäil- | SANS VERTÈBRES. 419 jement plus ou moins considérable. Dans celles où le bäillement est considérable, on a observé que l'animal a presque toujours le manteau fermé par-devant. La coquille des conchifères est si particulière aux animaux de cette classe, que, lorsqu'on en observe une dont l'animal n’est pas connu et de quelque pays qu'elle nous soit apportée, on peut toujours déterminer, en la voyant, non-seulement la classe à laquelle appartient l'animal qui l’a formée , mais même quelle est celle des principales familles de cette classe à laquelle cet animal doit être rapporté. Le ligament des valves est tantôt extérieur et tantôt intérieur. Dans les deux cas, il sert non-seulement à contenir les valves , maïs en outre à les entr'ouvrir. Lorsque ce ligament est extérieur , si la coquille est fermée , il est alors tendu. Dans ce cas, si le muscle qui tient les valves fermées se relâche, l’élasticité seule du ligament suffit pour les ouvrir. Lorsqu'au contraire le ligament est intérieur , il se trouve comprimé tant que la coquille est fermée; mais dès que le muscle qui tient les valves fermées se relâche , l’élasticité du ligament comprimé suffit encore pour ouvrir ces valves. Les conchifères ne rampent jamais sur un disque ven- tral, comme beaucoup de mollusques ; mais, parmi eux, il y en a qui poss’dent un corps musculeux, con- tractile, souvent comyrimé et lamelliforme , que l'animal fait sortir et renfrer à son gré. Ce corps leur sert à se déplacer avec eur coquille , quelquefois à exécuter une espèce de Saut, quelquefois encore à attacher des fils tendiner.x, pour se fixer aux corps marins. Comme leurs moyens de mouvement se trouvent à 420 ANIMAUX peu-près réduits à ceux de leurs muscles d'attache et de leur manteau musculeux , ces deux sortes de parties ont obtenu chez eux un grand développement. L'épaisseur du muscle qui attache l'huître à sa coquille, et l'ampleur du manteau de tous les conchifères, sont assez connues. Considérons d’abord les muscles qui attachent ces ani- maux à leur coquille , parce qu'ils fournissent des carac- tères utiles à employer dans la détermination des rapports. À. ; Il y a des conchifères qui, comme l'huître, n’ont qu'un seul muscle qui leur traverse en quelque sorte le corps, pour s'attacher aux valves de la coquille, ce qu'AÆAdanson a observé. D'autres en ont deux , tels que les vénus, les tellines , eto.; et ces muscles, écartés entr'eux , traversent les deux extrémités du corps de l'animal , pour s'attacher aux extrémités latérales de la coquille. Il y en a même parmi ces derniers, comme dans les mulettes, les ano- dontes, qui semblent se diviser et paraïssent avoir trois ou quatre muscles d'attache. Ces muscles ont ordinairement beaucoup d'épaisseur. Ils sont composés de fibres droites, verticales, et, à l'endroit où ils s'unissent à la coquille, ils acquièrent une dureté remarquable. Leur usage est de fermer les valves, en se contractant; lorsqu'ils se relâächent, le ligament de ces valves suffit, par son élasticité, pour les ouvrir. Pendant la vie de l'animal, ces muscles changent réellement de place, sans cesser un instant d’attacher l'animal à sa coqille, Ils s’oblitèrent, se dessèchent et se détachent insensiblement et successivement d’an eûté ; tandis qu'ils s’accroissent ou se multiplient de l’autre SxNS VERTÈBRES. AH côté, par l'addition de nouvelles fibres, de manière à garder toujours la même position , relativement aux par- ties de la coquille, à mesure qu’elle accroît son volume. Lorsque l'animal est enlevé, ces muscles d'attache lais- sent , sur la face interne de la coquille , des impressions qui font connaître leur situation, leur nombre ei les déplacemens qu’ils ont éprouvés. Dans les conchiferes , l'animal n'a jamais de coquille, ni de parties dures à l’intérieur. Son corps est toujours mollasse , toujours enveloppé, souvent ovale, plus ou moins comprimé , et sa bouche est ordinairement située vers la partie la plus basse de la coquille , au côté gauche de sa charnière. $ Tous les conchufères sont aquatiques: aucun ne saurait vivre habitueliement à l'air libre, comme beaucoup de mollusques. Quelques races vivent dans les eaux douces ; toutes les antres vivent dans les eaux marines. La plu- part sont libres, d’autres sont fixés sur Îles corps marins par leur coquille, et d'autres encore s’y attachent par des filamens cornés, auxquels on a donné le nom de byssus. Comme la coquille n’est pas le propre d'animaux d’une seule classe, que beaucoup de mollusques , d’annelides ettous les cirrhipèdes en sont munis; que d’ailleurs, je suis obligé ,par mon plan, de me resserrer considérable- ment dans cet ouvrage , je n’en ferai pas ici l'exposition, non plus qu’en traitant des mollusques. Je renvoie , pour tout ce qui concerne la coquille, aux articles conchiferes, conchyliologie et coquille, que j'ai publiés dans le dictionnaire d'Histoire Naturelle, édition dernière de Déterville. 422 ANIMAUX Maintenant que nous savons que les corchiferes appar= tiennent à la branche des animaux inarticulés ; qu'ils sont en quelque sorte intermédiaires entre les mollusques et les tuniciers, quoique très-différens des uns et des autres ; qu’ils ne se lient point aux cirrhipèdes, malgré les appa- rences de rapports qu'offrent les brachiopodes et les cirrhipèdes pédonculés; enfiu , que les conchifères sont les seuls qui offrent généralement une coquille bivalve, presque toujours articulée en charnière; nous allons faire l'exposition de ceux de leurs genres qui nous sont connus , ainsi que des principales espèces qui appartien- nent à ces genres , sans les décrire. Nous divisons cette classe en dix-neuf familles, que nous partageons en deux ordres, de la manière suivante, DIVISION DES CONCHIFÈRES. Onpre Ier Conchifères dimyaires. Ils ont au moins deux muscles d'attache. Leur coquille offre intérieurement deux impressions musculaires sépa- rées et latérales. (1) Coquille régulière , le plus souvent équivalve. (a) Coquille en général béante aux extrémités latérales, ses valves étant rapprochées. (*) Conchifères crassipedes. Leur manteau a ses lobes réanis par- devant, entièrement ou en partie ; leur pied est épais, postérieur ; le bàillement de lenr coquille est toujours remarquable, souvent considérable, Les Tubicolées. SANS VERTÈBRES. Â23 Les Pholadaires. Les Solénacées. Les Myaires. {**) Conchifères ténuipèdes. Leur manteau n’a plus où presque plus ses lobes réunis par-devant; leur pied est petit, comprimé ; le bäillement de leur coquille est sou- vent peu considérable. (+) Ligament intérieur, avec ou sans complication de ligament externe. Les Mactracées. Les Corbulées. (++) Ligament uniquement extérieur. Les Lithophages, Les Nymphacées. (b) Coquille close aux extrémités latérales, lorsque les valves sont fermées. Conchifères lamellipèdes. Leur pied est applati, lamellifor- me , non postérieur. Les Conques. Les Cardiacées. Les Arcacées. Les Nayades. (2) Coquille irrégulière, toujours inéquivalve. Les Camacées. Onore ILe Conchifères monomyaires. Ils n'ont qu'un muscle d’attache. Leur coquille offre intérieurement une seule impression musculaire sub- centrale. (1) Coquille transverse et équivalve, Les Bénitiers. 424 ANIMAUX (2) Coquille soit longitudinale, soit inéquivalve. (a) Ligament märginal , allongé sur le bord, sublinéaire. Les Mytilacées. Les Malléacées. (b) Ligament resserré dans un espace court sous les crochets, toujours connu et point conforiné en tube. Les Pectinides. Les Ostracées. (ec) Ligament, soit inconnu, soit formant un tube tendineux sous la coquille. Les Rudistes. Les Brachiopodes. ORDRE PREMIER. CONCHIFÈRES DIMYAIRES. Leur coquille offre intérieurement deux impressions musculaires séparées et latérales. Cet ordre embrasse la principale et la plus grande portion des conchifères , et comprend des animaux testacés , attachés à leur coquille par deux muscles au moins, qui sont fort écartés, et s'insèrent vers les extrémités latérales des valves. Lorsque l'animal n’est plus dans sa coquille, ces muscles laissent à l'intérieur des valves, des impressions plus ou moins marquées, qui font reconnaître leurs points d'attache et l'ordre de la coquille. SANS VERTÈBRES. 429 Je rapporte à cet ordre treize familles, toutes assez dis- ünctes, auxquelles appartiennent les plus belles coquilles bivalves connues. Sauf la dernière de ces familles, toutes les autres offrent des coquilles régulières dont les valves sont parfaitement égales et semblables entr'elles. Pour en faciliter l'étude , je partage les conchifères dimyaires où à deux muscles, en quatre sections ; savoir : Tre Section. Conchifères crassipèdes. Ile Section. Conchifères ténuipèdes. IIL.e Secrion. Conchifères lamellipèdes. IV.e Secrion. Conchifères ambigus , ou les Ca- macces. CONCHIFÈRES CRASSIPÈDES. Leur manteau est entièrement ou en partie fermé par- devant ; leur pied est épais, postérieur ; leur coquille Jermée est bdillante par les côtés. Par les rapports qui semblent les lier entr'eux, les conchifères crassipèdes me paraissent constituer une coupe assez naturelle , dont je forme la première section des dimyaires. Ces animaux ne se déplacent point ou presque point, quoiqu'ils ne soient pas fixés ; 1ls vivent habituellement dans le même lieu où ils se sont enfoncés, les uns dans la pierre ou dans le bois qu’ils ont percé, les autres dans le sable. Ceux qui ont été observés, ont les deux lobes du manteau plus ou moins complètement 426 ANIMAUX réunis par-devant. Les deux siphons qui sont saillans à l'opposé du pied, sont réunis dans ceux que l'on counaît, sous une enveloppe commune que fournit le manteau. Dans ceux encore dont on conuaîtle pied , il est épais, gros on petit, subcylindrique, plus généralement posté- rieur et plus propre à des mouvemens verticaux ou en avant de la coquille, qu'a ceux de translation on de loco- motion ordinaires. Ce pied ne présente point nn corps applati sur les côtés en forme de lame, comme dans les conchifères ténuipèdes et lamellipèdes, où il sort par l'ouverture des valves pour se fixer sur les corps marins, afin de déplacer la coquille en se contractant. Je divise ces conchifères en quatre familles, de la manière suivante. DIVISION DES CONCHIFÈRES CRASSIPÉDES. (1) Coquille, soit contenue dans un fourreau tubuleux, distinet de ses valves, soit entièrement on en partie incrustée dans la paroi de ce fourreau, soit saïllante au-dehors. Les Tubicolées. (2) Coquille sans fourreau tubuleux. (a) Ligament extérieur. « . . . . Ed U « (+) Coquille, soit munie de pièces accessoires , étrangéres à ses valves , soit très-bäaillante antérieurement. Les Pholadaires. (+) Coquille sans pièces accessoires, et bäillante seule= ment aux extrémités latérales. Les Solénacées. (b) Ligament intérieur. Les Myaires. SANS VERTÈBRES. 427 LES TUBICOLÉES. Coquille , soit contenue dans un fourreau testacé, distinct de ses valves , soit incrustée , entièrement ou en partie, dans la paroi de ce fourreau, soit saillante en-dehors. D'après la manière dont la nature procède dans ses productions , lon doit toujours trouver. à l'entrée, comme à la fin de chaque classe, des objets plus différens et en quelque sorte plus singuliers que ceux qui forment la masse principale de la classe même ; et ici, comme dans les autres classes que nous avons établies, ces dif- férences sont très-marquées , puisque nous commençons nos conchifères par les arrosoirs , et que nous les termi- nons par la lingule , dernier genre des brachiopodes. Les tubicolées dont ïl s'agit ici, sont assurément des conchifères ; mais d'une singularité si grande , que cer- taines d’entre elles ont été rapportées à d’autres classes par des naturalistes modernes, quoique très-éclairés. Il est en effet bien singulier de trouver une coquille bivalve enfermée daus un tube testacé ; et bien plus singulier encore, de la voir incrustée dans la paroï de ce tube, concourant à campléter cette paroi. La singularité des tubicolées , ainsi que celle des pho- lades , a fait méconnaître ce que les coquilles qui y ap- partiennent ont réellement d’essentiel ; savoir : deux valves semblables , égales, régulières et articulées en charnière. Comme, parmi les coquilles des tubicolées, il 428 ANIMAUX y en a qui ont des pièces accessoires, étrangères à leurs valves , aiasi qu’on en voit dans les bd ,on les a prises pour des coquilles multivalves; ce qui a donné lieu à des associations bizarres, comme nous le montrerons en traitant des pholadaires. Ici, les doutes, relativement aux rapports classiques des Sn et à ceux qu'elles ont avec les pholadaires, sont évidemment levés par les caractères de transition qui lient les arrosoirs aux clavagelles, celles-ci aux fistu- lanes, et bientôt ensuite aux ER qui, eux-mêmes , tiennent aux pholades. ù _ Les coquillages de cette famille sont térébrans , s'en- foncent dans la pierre , dans le bois, et même dans les coquilles à test épais; quelques-uns cependant restent dans le sable. Voici les six genres que nous rapportons à cette famille. ARROSOIR. ( Aspergillum. ) 3 Fourreau tubuleux , testacé, se rétrécissant insensible- ment vers sa partie antérieure, où il est ouvert, et grossis- sant en massue vers l’autre extrémité. La massue ayant, d'un côté, deux valves incrustées dans sa paroi. Disque ierminal de la massue convexe, percé de trous épars, subtubuleux , ayant une fissure au centre. Animal inconnu. Vagina tubulosa, testacea , antice sensim atte- nuata , apice pervia, versus alteram extremitatem in clavam ampliata : clav& uno latere valvis duabus in pariete incrustatis.Clavæ discus terminalis convexus, SANS VERTÈBRES, 429 foraminibus sparsis subtubulosis instructus, centro Jissur& notatus. Animal ignotum. OBSERVATIONS. L’arrosoir, depuis long-tems dans les collections toujours assez rare et recherché, est sans contredit le fourreau testa- cé d'unconchifère , mais des plus singuliers. Il constitue un genre remarquable, qui a, jusqu'à présent, fort embar- rassé les naturalistes pour le classer et assigner son véritable rang parmi les animaux testacés. Zinré le rangeait parmi les serpules, c’est-à-dire, parmi les annelides testacées ; et j'aiété moi-même fort indécis à cet égard, le considérant néanmoins comme appartenant à la classe des mollusques. Depuis, j'ai enfin reconnu que ce genre est tres-voisin des Jistulanes, et que sa coquille, véritablement bivalve et équivalve, existe toujours, mais se trouve adhérente au fourreau , complétant, par ses deux valves ouvertes eten- châssées, une partie du tube qui contient l'animal. Le genre qui suit, n’offrant plus qu’une valve enchässée dans la paroi du fourreau, fournit une preuve en faveur du rapport attri- bué à l’arrosoir. C’est sans doute par erreur qu’on a dit et représenté larrosoir , comme étant fixé sur les rochers, par son extré- inité la plus petite. Il est nécessairement ouvert à cette ex- trémité , comme les clavagelles et les fistulanes, et ne doit pas être plus fixé que ces coquillages. ESPÈCES. 1. ÂArrosoir de Java. Æspergillum Javanum. A. vaginé lævi; disco postico fimbrié radiatd circumdato. Serpula penis. Lin. Syst. nat. p, 1267. Gualt. Conch. tab. 10. fig.M. 430 ANIMAUX Mariin. Conch. 1.t. 1. f. 7. Habite l'Océau des grandes Indes. Mus. n.o Mon cabinet. 2. Arrosoir à manchettes. Æspergillum vaginiferum. A. vaginé longissima, subarticulaté » ad articulos vaginis foliaceis aucté; fimbrid disci postict brevissima. An phallus testaceus marinus ? List. Conch. t. 548. f. 3. Habite la mer Rouge. Mon cabinet, M. Savigny en a recueilli de grandes portions de la partie antérieure du tube. Il doit avoir plusieurs pieds de longueur. Le dernier article posté- rieur que je possède , est long de 22 centimètres. 3. Arrosoir de la Nouvelle Zélande. Æspergillum Novæ Zelandice. A. vaginé nudä, posticè clavatä; clavæ disco terminali parvo, fimbrié destituto. Favan. Conch. pl. 59. fig. E. Habite la Nouvelle Zélande. Espèce très-rare , moins grande et plus en massue que les précédentes. Son disque postérieur est aussi poreux, mais n’est plus entouré par une fraise rayonnante. 4. Arrosoir agglutinant. Æspergillum agglutinans. A. vaginä varie curvä , subclavatä , corpora aliena agglu- tinante ; olavæ disco nudo , tubulis distinctis echinato. Maos. n.0 Habite les mers de la Nonvelle Hollande. Péronet Lesueur. Plus grêle et à massue moins grosse que dans l’espèce précé- dente, son disque postérieur estaussi.sans fraise rayonnante, mais ce disque, au lieu d'être simplement percé de pores, offre des tubes saillans, séparés, inégaux, et une fissure au centre. Par-tont au-dehors, à l'exception du ‘disque, ce tuyau testacé est recouvert de fragmens de sable , de coquilles et de madrépores. Longueur, 72 millimètres; mais ce tuyau n’est pas entier. CLAVAGELLE. (Clavagella. ) Fourreau tubuleux, testacé , atténué et ouvert antérieu- rement, et terminé en arrière par une massue ovale, sub- SANS VERTÈBRES. A3I comprimée , hérissée de tubes spiniformes. Massue offrant d’un côté une valve découverte, enchâssée dans sa paroi ; l’autre valve libre dans le fourreau. V’agina tubulosa, testacea, anticè attenuata et aperta , posticè in clavam ovatam , subcompressam , tubulis spiniformibus echinatam terminata : clavé hinc valyam detectam in pariete fixam prodiente ; aliera in tubo libera. OBSERVATIONS. Les clavagelles sont évidemment moyennes, par leurs rapports , entre les arrosoirs et les fistulanes. Dans les arro- soirs , les deux valves de la coquille sont ouvertes, fixées et enchâssées dans la paroi de la partie postérieure du four- reau, et paraissent au-dehors; dans les clavagelles, une seule des deux valves est enchâssée dans la paroi du fourreau , et se montre aussi au - dehors, tandis que l’autre valve est libre dans l'intérieur du fourreau ; enfin dans les fistulanes , aucune valve n’est fixée; la coquille est tout-à à fait libre au fond du fourreau. Si la massue des arrosoirs offre de petits tubes disposés en frange circulaire autour du disque postérieur, la massue des clavagelles présente aussi de petits tubes saillans qui la rendent hérissée et comme épineuse, soit sur un de ses côtés , soit à son som- met ; et ces petits tubes , ni les pores tubuleux du disque, ne se retrouvent plus dans les fistulanes. Par-tout, c’est la partie postérieure du fourreau qui est la plus large , et qui contient la coquille bivalve et équivalve , celle-ci n'envelop- pant que la partie postérieure de l'animal, comme dans le taret ; tandis que la partie antérieure du fourreau va toujours en se rétrécissant, etse trouve ouverte pour le passage des deux siphons de l'animal. 432 ANIMAUX ESPÈCES. Clavagelle hérissée. Clavagella echinata. C. vaginæ clavé ventricosé, uno latere aculeis tubulosis und'quèe echinatä. Fistulana ech'nata. Annales du Mus. vol, 7. p. {9 no 3.et vol. 12 pl. 43. f. 9. Habite.... Fossile de Grignon. Cabinet de M. de ASC à; aies a crête. Clavagella cristata. C. vaginæ clavé utroque latere mutica; fimbriä verticali é tubulis sprotformibus distinctis cristam æmulante. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. 3. Clavagelle tibiale. Clavagella tibialis. C. vaginæ clavi mutica, subcompressa , valvam testæ detectam hinc prodiente. Fistulana tibialis. Annales du Mus. vol. 7. p. 428. n.o 2. et vol. 12. pl. 43 f.8. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. de France. Sa massue n'ayant plus detubes spinuliformes, cette espèce fait le passage aux fistulanes. 4. Clavagelle de Brocchi. Clavage lla Brocchi. C. vaginé pyriformi; clavä hinc tubulis brevibus inæqua- libus subprominulis asperatä. T'eredo echinata, Brocch. Conch. vol. 2. p. 270. t. 15.f. 1. Habite... Fossile d'Italie. FISTULANE. (Fistulana. ) Fourreau tubuleux, le plus souvent testacé, plus renflé et fermé postérieurement , atténué vers son extrémité antérieure, ouvert à son sommet, contenant une coquille libre et bivalve. Les valves de la coquille égales et bâil- lantes lorsqu'elles sont fermées. SANS VERTÈBRES. é. 493 Animal. ... ayant, à sa partie antérieure, deux cala- mules cyathifères. Vagina tubulosa, sæplus testacea , posticé turgi- dior et clausa , versus extremitatem anticam atte- nuata , apicé aperla , testam ldiberam bivalvem includens; valvis testæ æqualibus , in conjugatione hiantibus. Animal. ... antic& parte calamulis duobus eyathi: Jeris instructd. OBSERVATIONS. J'ai exposé, dans les Ænnales du Muséum, À l'article fistulane (vol. 7. p. 425), les difficultés que j'avais ren- contrées pour caractériser convenablement ce genre de coquillage , parce que je prenais, comme tous les natura- listes, le fourreau tubuleux qui renferme l'animal et sa coquille, pour la coquille elle-même. Mais apercevant enfin que le fourreau dont il s'agit est une pièce tout-à-fait étrangère à la coquille , je reconnus bientôt les rapports qui lient entre eux les divers genres de la famille des éubicolées à celle des pholadaïres ; j’exposai ces rapports dans mon cours de l’an X, tels qu'ils me paraissent encore actuelle- ment, et j'en insérai , à l'article cité des Annales , quelques. unes des principales considérations auxquelles je renvoie le lecteur. Les fistulanes , voisines des clavagelles et des arrosoirs, ont leur coquille libre , dans l'intérieur de leur fourreau , et aucune des valves de cette coquille ne se trouve plus en châssée dans la paroi de ce tube, comme dansles deux genres précédens. Dans quelques-unes , le fourreau offre à l'intérieur ; des cloisons commencées, en quart devoûte, et Tome F. 28 Â34 ANIMAUX à l'ouverture antérieure , deux petits tubes non saillans au- dehors, et qui sont formés par une cloison longitudinale peu prolongée. Ces fistulanes indiquent leur voisinage de notre genre clavagelle. On ne connaissait aucune partie de l'animal des fistu- lanes , et l'on supposait seulement sa grande analogie avec celui du taret. Mais, d’après des observations récemment communiquées par M. Lesueur, pendant son voyage en Amérique, nous savons que l'animal d'une fistulane qu'il a observée , quoique dans l’état sec, est muni de deux cala- mules qui font saillie en avant, par la partie ouverte'du fourr eau testacé qui le contient, c’est-à-dire, par l'extré- mité grêle de ce fourreau. Ces calamules sont de lonss appendices filiformes , fistuleux , calcaires , terminés chacun par cinq à huit godets infundibuliformes, semi-cornés ou calcaires, empilés les uns au-dessus des autres , et qui peu- vent s'écarter, puisqu'ils se séparent dans l'état sec. Ils font paraître la partie supérieure de chaque calamule comme verticillée, Ces appendices ou calamules, que M. Zesueur n'a observés que sur une espèce ,existent sans doute dans toutes les autres, avec les modifications qui tiennent aux diffé- rences spécifiques. Ce sont pour nous, les branchies ou plutôt les supports des branchies de l'animal. Ils sont analo- gues aux deux palmules observées, par M. Cuvier, dans un taret. Ce ne sont point des bras articulés, analogues à ceux des cirrhipèdes , puisque leur pédicule filiforme, fistuleux et calcaire , est sans articulations ; ce ne sont pas non plus les deux palettes pierrenses des tarets ici changées, car la fistu- lane, munie des calamules citées, n’en a pas moins ces deux palettes : elles sont demi-circulaires, striées, avec une dent triangulaire. ñ Il était nécessaire que, dans les fistulanes , les calamules (comme branchiales) fussent transportées vers l’extrémité SANS VERTÈBRES. 435 ouverte du fourreau testacé , puisque ce fourreau est fermé à l’autre extrémité. Mais dans les tarets, où le fourreau calcaire est ouvert aux deux bouts, cette nécessité n’a point lieu. Les fistulanes vivent dans le sable , dans le bois , dans les pierres et même dans l'épaisseur de quelques autres coquilles qu’elles savent percer. On prétend qu'il ÿ en a dont l’ani- mal , aprés avoir percé une coquille étrangère , y vit sans autre fourreau que les parois du trou qu'il a creusé. Peut- être qu’alors son fourreau , très-mince et appliqué contre les parois du trou, n'a pu être remarqué. Les valves de certaines de ces coquilles ressemblent un peu à celles des modioles. ESPECES. 1. Fistulane massue. Fistulana clava. F. vaginé tereti-clavaté, recté; testæ valvis elongatis, extremitalibus subfornicatis. Encyclop. pl. 167. f. 17-22. Favan. Conth. pl. 5. fig. K: Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n:° Mon cabinet. 2. Fistulane corniforme. Fistulana corniformis. F. vaginé tereli-clavaté , undato-tortuosé ; aperturé antic4 tubulis duobus inclusis divisé. Encyclop. pl. 167. f. 16 Favan. Conch. pl. 5. fig. N. (b) Var. vagind longiore, magis confort; poslice septis aliquot fornicatts. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. D’après un dessin envoyé, il parait que c’est l'animal de cette espèce que M. Lesueur a observé, et dont il a vu et fait passer les deux calamales. Nous les avons maintenant sous les yeus. 3. Fistulane en paquet. L'istulana gregata. F. vaginis pluribus clavatis, aggregatis; testæ valris angustis arcuatés ; aliis duabus unguiculatis , serrulatis: 436 * ANIMAUX Teredo. Schroet. Einl. in Conch. 2. p. 554. t. 6. f. 20. Encycl. pl. 165%. f. 6-14. Guettard. Mém. vol. 3. t. 70. f. G-9. Habite... Mus. n° Mon cabinet. Cette fistulane a les palettes dentelées , munies d’une dent subulée. 4. Fistulane lagénule. Fistulana lagenula. F. nana, latere affira; vaginä lagenæ/ormi, segmentis transversis arliculata. Encyclop. pl. 167. f. 23. Habite.... Mus. n.° Sur une valve d'anomie, où il s’en trouve deux individus. Elle est représentée, sur une valve de peigne, dans l'Encyclopédie. 5. Fistulane ampullaire. Fistulana ampullaria. F. arenulis obducta ; vaginé ampullace continué ; eper- Lura intùs bicarinata. Fistalane ampaullaire. Annales da Mus. vol. 7. p. 425. Faujas. Géologie, vol. 1. p. 95. pl. 3. f. 2-5. ’Habite.... Fossile de Grignon et Beynes. 6. Fistulane poire. Æistulana pyrum. F. vaginé pyriformi nuda. Mus. n.° Habite... Fossile de Sienne en Italie. Cuv. CLOISONNAIRE. ( Septaria. ) Animal. . :. Tube testacé très-long, insensiblement atténué vers sa partie antérieure, et comme divisé intérieurement par des cloisons voûtées , la plupart incomplètes. Extrémité antérieure du tube terminée par deux autres tubes grèles, non divisés intérieurement. Animal . ... Tubus testaceus longissimus, anticè sensim atte- SANS. VERTÈDRES." 437 nuatus, septis fornicatis plerisque incompletis internë subdivisus. Tubi extremitas anterior tubulis duobus alüs gracilibus , intus indivisis ternunata. OBSER VATIO NS. Quoique l’animal et la coquille de la cloisonnaire ne me soient pas connus, les grandes portions de son fourreau testacé que j'ai vues , m'ont convaincu que l'animal est analogue à celui des fistulanes , qu'il n’en diffère principale- ment que par sa taille, et parce que ses deux siphons anté- rieurs sont fort longs et se sont formés chacun un fourreau particulier testacé. Cet animal doit donc avoir postérieure- ment une coquille bivalve , qui a échappé à ceux qui ont recueilli le grand tube ou les portions qu’on en voit dans les cabinets. Je n'ai vu que des cloisons rares, inégalement distantes et toutes incomplètes. Quelques fistulanes ont aussi des cloisons en voûte, dans la partie postérieure de leur fourreau ; mais la partie menue ou antérieure de ce fourreau n'offre point de tubes particuliers saillans au- dehors. Au reste, la cloisonnaire n'est guères qu'une fistulane exagérée, et mérite à peine d’être distinguée comme genre. ESPECE. 1. Cloisonnaire des sables. Septaria arenaria. Serpula polythalamia. Lin. Syst. nat. p. 1269. Solen arenarius. Rumph. Mus. tab. 41. fig. D. E. Seba Mas. 3. tab. 94. ( tub£ duo majores). Martini Conch. 1. tab. 1.f. Get 11. Habite l'Océan des grandes Indes , dans le sable, Mus. n.o 438 ANIMAUX TÉRÉDINE. ( Teredina. } Fourreau testacé, tubuleux, cylindrique ; à extrémuité postérieure fermée, montrant les deux valves de la coquille ; à extrémité antérieure ouverte. V’agina testacea , tubulosa , cylindrica ; extremitate posticd testæ valvas duas prodiente ; anticé extrèmi- tate apertd. OBSERVATIONS. Comme il s’agit ici d'une modification particulière , dif- férente de celles qu'offrent les genres précédens, j'ai cru devoir distinguer , comme genre, les deux coquillages que jy rapporte, quoiqu’on ne les connaisse que dans l’état fossile. ÉSPECES: 1. Térédine masquée. Teredina personata. T: tubo recto tereti-clavato; clavé sinubus lo'ulisque larvam simulante. Fistulana personata. Annales da Mus. 5. p. 429. n.0 4. Ibid. vol, 12. pl. 43. f. 6.5. Habite.... Fossile de Courtagnon , de Champagne. 2. Térédine bâton. Zeredina bacillum. T. testa solidä; tubo recto terett , vix infernë crassiore. Teredo bacillum. Brocch. Conch. 2. p.273. tab. 15. f. 6. Habite.... Fossile des environs de Plaisance, en Italie. TARET. (Teredo.) Animal fort allongé, vermiforme , couvert d'un tube testacé, percant le bois; faisant saillir antérieurement on Ce ne É cs Dr. à Dune. hate SANS VERTÈBRES. 439 deux tubes courts et deux corps operculifères adhérens aux côtés des tubes, et faisant sortir postérieurement un muscle court, recu dans une coquille bivalve à laquelle il est attaché. Tube testacé , cylindrique , tortueux , ouvert aux deux extrémités , étranger à la coquille et recouvrant l'animal. Coquille bivalve, située postérieurement en dehors du tube, Animal prœlongum , vermiforme , tubo testaceo vestitum , lignum terebrans; anticè tubulos duos breves exerens, corporaque duo operculifera lateribus tubulorum adhærentia; posticè musculum breve testà bivalvi receptum et affixum emittens. Tubus testaceus, cylindricus, flexuosus , uträque extremitate pervius , à testä alienus , animal vestiens. Testa bivalvis, posticè extra tubum disposita. OBSERVATIONS. Les tarets sont de véritables conchifères, qui appartien- nent , comme les cinq genres qui précédent , à la famille des tubicolées. Ils ont encore, comme les animaux de ces genres ,; un fourreau testacé qui les enveloppe, qui est étranger à leur coquille , ct qu’on ne retrouve plus dans les pholades. Mais ici, le fourreau est ouvert aux deux extré- mités; et nou-seulement la coquille, au lieu d'être inté- rieure, se montre au-dehors, mais elle n’est plus immobile, adhérente , fermant le fourreau postérieurement. La jcoquille des farets se compose de deux valves qui, dans l'espèce commune, sont presqu’en losange, concaves, munies chacune d’une pièce subulée en dedans, et qui 44o ANIMAUX portent sur leur dos l’empreinte bien marquée de deux palettes pinnées , tout-à-fait semblables à celles mentionnées dans la deuxième espèce. Ces palettes existent donc dans les deux espèces, et toujours à l'extrémité postérieure de l’ani- mal. La coquille dont il s’agit n’est pas sans doute propor- tionnée à la grandeur de l'animal; mais c’est le propre des coquilles de cette famille , d’être incapables de renfermer complètement le corps auquel elles adhèrent. A l’orifice antérieur du fourreau , l'animal présente deux petits tubes ou siphons qu’il tient à l'entrée du trou qu’il habite , et deux corps particuliers opposés qui semblent operculifères. Les palmules ou palettes pinnées, nous paraissent branchiales. Les tarets font beaucoup de tort en percant les bois des vaisseaux, les pieux qui sont sous l’eau dans les ports, rui- nant les digues, etc. ESPÈCES. 1. Taret commun. Z'eredo navalis. T. anticè palmulis duabus brevibus, simplicibus , callo operculiformi terminatis. Teredo navalis. Lin. Syst. nat. p. 1267. Le taret. Adans. Seneg. p. 264. pl. 19. Eecycl. pl. 165%. f. 1.—5. Habite en Europe, dans les bois enfoncés sous les eaux marines, 2. Taret des Indes. Teredo palmulatus. T°. palmulis longiusculis , pinnato-ciliatis, subarticulatis. Adans. Act. de J'Acad. des Sciences , 1759. pl. 9. f. 12. Teredo bipalmulata. Syst. des anim. sans vert, p. 129. Cuv. regn. anim. vol. 2. p. 494. Habite l'Océan des grandes Indes, les mers des pays chauds. Ce taret, dont nous n’avons va ni le tube ni la coquille , ne diffère peut-être du précédent que par sa taille plus grande, et parce que ses palmules , plus longues, ont été facilement observées. SANS VERTÈBRES. 441 Obs. Le Ropan d’Adanson ( Seneg. pl. 19. f. 2.), appartient à cette famille. Sa coquille est enfermée dans un fourreau mince qui reste attaché au corps pierreux dans lequel il est enfoncé. Nous ne le connaissons pas. LES PHOLADAIRES. Coquille sans fourreau tubuleux , soit munie de pièces accessoires , étrangères à ses valves , soit très-baïl- lante antérieurement. Nous ne rapportons que deux genres à cette famille ; mais l'un d’entre eux, fort nombreux en espèces , est extrémement singulier , en ce que la coquille est munie de pièces accessoires, étrangères à ses valves ; c’est le genre des pholades. Il est, en effet, fort singulier de trouver en dehors, sur la charnière des pholades, des pièces particulières atta- chées, couvrant et cachant le ligament, et d’en observer d’autres en dedans, fixées sous les crochets. Dans un temps où l’on donnait fort peu d'attention à l'importance des rapports, on n’a considéré, dans la coquille des pholades, que le nombre des pièces qu’elle présentait ; on l’a regardée comme une coquille maltivalve , et, lui associant celle des anatifes, des balanes et des oscabrions, on en a formé une division à part parmi les coquilles. Cette association est assurément tellement disparate, que maintenant personne n’oserait la reproduire. On reconnait actuellement que toutes les pholades sont des coquilles bivalves , équivalves , régulières; que leurs valves sont réunies Qu articulées en charnière, et que 442 ANIMAUX toutes conséquemment sont des conchifères, Mais , outre ces deux valves toujours existantes , ces coquilles présen- tent des pièces singulières, que l’on doit regarder comme accessoires ; car leur nombre varie selon les espèces , et l'on sait que les deux valves essentielles se retrouvent toujours, enveloppant immédiatement l'animal. Parmi ces pièces accessoires, quelque adhérence qu'aient, avec l'animal , les deux pièces isolées qui sont situées en dedans sous les crochets, ces pièces ne constituent nulle- ment le ligament des valves, celui-ci étant réellement extérieur, quoique caché par l'équipage des pièces testa- cées qui le recouvrent. Les pholadaires sont térébrantes, s'enfoncent dans la pierre, le bois et les masses madréporiques, où elles vivent solitairement. Quoique leur famille soit peut-être assez nombreuse en genres divers, nous n'y rappor- tons encore que les genres pholade et gastrochène , ce dernier même paraissant déjà très-différent des pholades, PHOLADE. ({ Pholas.) Animal habitant une coquille bivalve, dépourvu de fourreau tubuleux; faisant saillir antérieurement deux tubes réunis, souvent entonrés d'une peau commune, et postérieurement faisant sortir un pied ou un muscle court, très-épais, applati à son extrémité. Coquille bivalve , équivalve, transverse , bäillante de chaque côté ; ayant des pièces accessoires diverses , soit sur la charnière, soit au-dessous, Bord inférieur ou pos- *térieur des valves, recourbé en dehors. SANS VERTÈBRES. 443 Animal testam 'bivalvem inhabitans, vaginé tubu- los& destitutum , tubulos duos coalitos , tegumento communi sæpè vestitos , anticè exerens , postice pedem vel musculum brevem crassissimum , apice retusum emitlens. Testa bivalyvis, æquivalvis , transversa , utroque latere hians ; accessoribus testaceis varüs supr vel infra cardinem adjunctis. Margo inferior aut posterior valvarum supernè reflexus. OBSERVATIONS. Quelque singulière que paraisse la coquille des pholades, par les pièces accessoires qui se trouvent à sa charniere, elle n’en est pas moins parfaitement conforme au caractère de toutes les coquilles bivalves dont l'essentiel est d'avoir les deux valves réunies en charnière , en un point de leur bord. Mais ici, outre les deux valves qui constituent la coquille, l’on voit des pièces particulières, diversement situées, en nombre variable, et toujours plus petites que les véritables valves. Dans les p.olades, la coquille enveloppe elle-même, en grande partie, le corps de l'animal, ét alorsil n’a pas besoin de fourreau pour le défendre ou le garantir; mais, dans les genres précédens , le corps de l’animal étant fort allongé et n'a yanbsa coquille bivalve qu’a son extrémité postérieure , il lui a fallu un fourreau pour le garantir des accidens, et c’est celui qu’on observe en effet. Les pholades sont, la plupart, des coquillages térébrans. Elles percent les pierres, le bois, ous’enfoncent dans le sable; elles vivent, comme stationnaires, dans les trous ou les conduits qu’elles se sont pratiqués. Leur coquille est en général mince, fragile , blanche, à côtes ou stries dentées , 444 ANIMAUX rudes au tact. Leur genre est assez nombreux en espèces; on en mange plusieurs. ESPECES. 1. Pholade daciyle. Pholas dacty lus. Ph. testa elongaté , posticé angustalo-rostraté, coslis posticalibus dentato - muricatis; latere antico mutico porrecto. Phoias dactylus. Lin. list. Conch. tab. 433. Pennant. Zool. brit. 4. tab. 39. f 10. Chemn. Conch.S8. tab. 101. f. 859. poli. test. rpl.37. Encycl. pl. 168 f.2—4. (b) Var. costis posticalibus crebriortbus plicato-squamu- losts ; latere antico abbreviato. Habite les mers d'Europe, dans les rochers marins. Mas. n.° Mon cabinet. La variété (b) est moins allongée, plas écaii- leuse postérieurement. 2. Pholade orientale. Pholas orientalis. Ph testé elongaté , posticè rotundaté , non rostrata ; costis posticalibus exrquisite dentatis ; latere antico mulico. List. Conch. tab. 431. Encycl. pl. 168. f. ro. Chemr. Conch. 8. tab. 101. f. 860. Habite les mers orientales , celles de l’Inde. Mon cabinet. Elle ressemble un peu à la ph. daetyle ; mais elle n’est point rostrée postérieurement. 3. Pholade scabrelle. Pholas candida. Ph. testé oblongé, posticé non rostralé ; undiqué costis striisque transv:rsis denticuliferis. Pholas candidus. Lin. Syst. p. 1111. Encycl. pl. 168. fur. Gualt Conch. tab. 105. fig. E. Pennant. Zool. brit. tab. 30. f, 11. Chemn. Conch. 8 tab. 101. f. 861. 862. (b) Eadem minor et anguslior. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de France, dans la Manche, ct offre quelques variétés, On la trouve enfoncée dans Is SANS VERTÈBRES. 445 vase ; quelquefois elle se loge dans le bois des bords de la mer. Sa taille est médiocre ou petite. Mon cabinet. 4. Pholade dactyloïde. Pholas dactyloides. Ph. testé parvé, ovali-oblongé, posticé sinuato-rostrata, vix costaté ; sulcis transversis denticulatis. An Pennant. Zool. brit. 4. pl. 4o. f. 13 ? Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach, sous le nom de pholas parva , Montag. 5. Pholade silicule. PAolas silicula. Ph. testé oblongo-angusté, subpellucidé , costellis denti- feris radiats ; dente calloso in utréque valvd. Habite à l’île de France. Mon cab. Longueur , 24 millimètres. 6. Pholade grande taille. Pholas costata. Ph. testi magna, oblongo-ovalx, costis dentatis elevatis urndiqu® strialé; latere postico rotundo. Pholas costatus. Lin. Syst. nat. p. 1111. Gualt. Conch. t. 105. fig. G. Chemn.Conch. 8. tab, 101. f. 863. List. Conch. pl. 434. Encycel. pl. :69 f, 1. 2. Habite l’Europe australe, les mers d'Amérique, sur les rochers des côtes. Mon cabinet. Mus. n.o Grande espèce très-dis- tincte. Les côtes de son côté postérieur sont plus élevées et plus écartées que les autres. 7. Pholade crèpue. Pholas crispata. Ph. teslä ovali, hinc obtusiore, hiantissimé >, Crispalo- striaté ; sulco longitudinali unico , submediano. Tholas crispata. Lin. Syst, nat. p. 1111. | Pennant. Zool brit 4. pl. 4e. f. 12. Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 872.—5374. Encyel. pl. 169. f. 5—1. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de la Manche. Mus. n.° Mon cabinet. L'animal devient fort gros , à siphons réunis, longs, avancés. 8. Pholade calleuse. Pholas callosa. Ph. testé ovalo-oblongé , sinuatà, posticè crispato-striaté ; latere antico lœvi; valyarum callo cardinali prominulo globoso. 46 ANIMAUX Fe Mon cabinet. Habite aux environs de Bayonne. 9. Pholade en massue. Pholas clavata.. y Ph. testä posticë turgidé, obtusissimé, anticè elonigalo= compressé ; stris clavæ arcuato-divaricatis : partis pos- ticalis decussato-denticulatis. (a) Pholas clavata major. Pholas striata: Lin. Gualt. Couch. tab. 105, fig. F. Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 867—869. (b) Pholas clavata media. Chemn. Conch. 8. tab. 102. f. 850. 8ni. (c) Pholas clavata minima. Pholas pusillus. Lin. Brown. Jam. 417. tab. 40. f. 11. Chemn Conch. 8. tab. 102. f. 864—866. Enucycl. pl. 169. f. 8—10. Habite les mers de l'Europe australe et d'Amérique. Mus. n.e Mon cabinet. Etc.Voyez la pholade julan. Adans. Seneg. pl. 19.f. t. Encyel pl. 169. f. 3. 4. Elle se rapproche de la ph. crèpue. GASTROCGHÈNE. ( Gastrochæna. ) Coquille bivalve, équivalve, presque cunéiforme , très- bâillante; à ouverture antérieure très-grande, ovale, | oblique ; la postérieure presque nulle. Charnière Hnéaire, marginale, sans dents. Testa bivalvis , œquivalvis, subcuneiformis , hiantis- sima ; aperturd anticd mazximd , ovali, obliqud ; pos- ticd subnulld. Cardo linearis, marginalis , edentulus. OBSERVATIONS. Le genre gastrochêne de Spengler tient de très-près aux pholades et semble néanmoins appartenir à une famille SANS VERTÈBRES. 447 différente. On dit que l’animal a les deux lobes du manteau libres et non réunis par-devant, et qu'il fait saillir anté- rieurement, par la grande ouverture de la coquille , deux gros tubes ou siphoris réunis. Son pied, qui est à l'opposé, parait petit, et ne pouvoir sortir qu’en écartant un peu les valves. Quant à la coquille, elle n'a point de pièces acces= soires, et elle est térébrante. ESPECES. 1. Gastrochëne cunéiforme. Gastrochæna cuneiforrmis. G. testd cuneiformi, tenui, subpellucidé 3 valvarum striis transversis arcualis. Gastrachæna. Spengl. Nov. act: dan. 2. f. 8—11, Cuv. Rega. anim. 2. p. 490. Pholas hians. Chemn. Conch. 10. p. 364. tab. 172. f. 1678— 1681; Gmel. p. 3217. Habite à l’ile de France, aux îles d'Amérique ; dans les rochers calcaires. Mus. n.° Couleur d’un blanc grisätre. 2. Gastrochène mytiloïde. Gastrochæna mytiloides. G, testd ovatd; valvis are& longitudinali pyramidaté dis- tinctis : rugis transversis fuscis. Mas. n.0 Habite à l’île de France. 3. Gastrochène modioline. Gastrochæna modiolina. G. testé parvulà ; natibus antè basim prominulrs. Mya dubia. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 44. f. 19. Encycl. pl. 219. f.3. 4. /Von bene. Habite près de la Rochelle et sur les côtes d'Angleterre. Elle est petite , trés-fragile; ses valves séparées sont très-difficiles à réunir, à cause du bäillement considérable qui doit résulter de leur réunion. Mon cabinet. 448 ANIMAUX LES SOLÉNACÉES. Coquille aïllongée transversalement , sans pièces accessoires, et b&illante seulement aux extrémités latérales. Ligament extérieur. Les solénacées ne sont plus des coquillages téré- brans , éomme les pholadaires et les tubicolées , qui per- cent les pierres et le boiïs ; mais elles s'enfoncent dans le sable où elles vivent solitairement , ou du moins sans se déplacer. Par leur pied épais , subeylindrique , souvent fort long, et par les deux lobes de leur manteau réunis par-devant et ouverts aux deux extrémités, ces coquillages présentent des rapports d'un“ part avec les pholadaires, et de l’autre , avec les myaires. La plupart des solénacées sont fort remarquables par la singularité de forme que nous offre leur coquille. Ce sont des coquilles bivalves, éqnivalves ,. souvent très- allongées transversalement , et qui chacune ressemblent à un bâton ou àun cylindre droit ou arqué, ouvert et bäillant aux extrémités latérales. Plusieurs cependant sont plus ou moins applaties , élargies mème, et néanmoins toujours transversales. En général, leurs crochets sont petits, peu saillans , à peine visibles. Les dents cardinales des solénacées sont très-variables, suivant les espèces. Il y en a qui n'en ont aucune ; et dans celles qui en possèdent, on n’en trouve pas plus de cinq, outre les deux valves. On en voit tantôt une seule sur chaque valve, tantôt une sur une valve et deux sur l'autre , SANS VERTÈBRES. 449 tantôt enfin deux sur l’une et trois sur l’autre valve. Le point de réunion des valves on le lieu de la charnière, varie aussi beaucoup, selon les espèces. Après en avoir séparé quelques genres que l’on confondait parmi les solens , nous réduisons cette famille aux trois genres qui suivent. SOLEN. ( Solen. ) Coquille bivalve, équivalve , allongée transversale- ment, bâillante aux deux bouts ; à crochets très-petits, non saillans. Dents cardinales petites, en nombre variable, qnelque- fois nulles, rarement divergentes, plas rarement s’insé- rant dans des fossettes. Ligament extérieur. Testa bivalvis, æquivalvis, transversim elongata , utroque latere hians ; natibus minimus , sæpè vix perspicuis. Dentes cardinales parvi, numero variabiles , inter- dm nulli, rard divaricati , in foveas rarius intrantes; Ligamentum externum. Animal à manteau fermé par-devant ; faisant sortir, par une extrémité de sa coquille, un pied subcylindrique, et par l’autre, un tube court, contenant deux tubes réunis. OBSERVATIONS, Les solens , vulgairement appelés manches à couteau, sont des coquilles bivalves, marines, transversalement T'ome F. 29 450 ANIMAUX oblongues, c'est-h-dire, fort étendues en largeur, tandis que ce que l'on doit prendre pour leur longueur , est extrème- ment borné. Elles sont obtuses ou arrondies aux extrémités; y offrent, de chaque côté, une ouverture ou un bäillement plus ou moins considérable, et représentent un tuyau un peu aplati, ayant quelquefois la figure d'un manche de couteau. Les unes sont droites et les autre un peu courbées. Ces coquilles singulières sont composées de deux valves égales , réunies par une charniére , plutôt latérale que située au milieu du bord inférieur. Souvent même cette charnière se trouve très-près de l’une des extrémités. Les crochets sont très- petits, peu renflés, quelquefois à peine apparens. Enfin, le ligament est extérieur et situé près de la charnière. En ouvrant les valves, on aperçoit deux ou trois petites dents cardinales , qui ne sont point divergentes. Ces dents se joignent latéralement lorsque les valves sont fermées, et ne s’enfoncent point dans des cavités préparées pour les recevoir. Les solens vivent vers les bords de la mer , dans le sable, où ils s'enfoncent quelquefois jusqu'à deux pieds de profon- deur , dans une position verticale. Ainsi, lorsque l'animal est vivant, ce coquillage est toujours situé perpendiculairement sur un des côtés de sa coquille, et présente supérieurement, c’est-à-dire, vers l'entrée de son trou ,le côté de la coquille où ses deux tuyaux peuvent sorlir. Toute la manœuvre de ce coquillage consiste à remonter, du fond de son trou, jusqu’à la super- ficie du sable ou même au-dessus, et h rentrer ensuite dans son trou, au moyen des extensions et contractions de son pied musculeux qui se trouve à l'extrémité la plus enfoncée de sa coquille. Voyez les Mémoires de | Académie des Sciences , année 1712, P. 116. SANS VERTEBRES, 1% Cr [1 ESPECES. Dents cardinales contiguës au bord antérieur. 1. Solen gaîne. Solen vagina. S. testé lineari, rectä; extremitate alteré marginalé ; car- dinibus unidentatis. Solen vagina. Lin. Syst. nat, p. 1113 Gmel n°1. (a) Solen vagina major. List. Conch. t. 409. f. 255. Gualt. Conch. t, 95. fig. D: Chemn Conch. 6 t 4 f. 28. (bj Solen vagina abbreviata. Ramph. Mus. t. 45. fig. M. Chemn. Couch. 6. t. 4. f.26, Encycl pl. 222. f. 1.a.b. c. (c) Solen vagina minor, maculis variis picta. Mon cab. Habite l'Océan d'Europe , d'Amérique et de l’Inde. Commun dans les collections. Il offre différentes variétés de coloration et de taille. La var. B se trouve fossile à Grignon. >. Solen corné. Solen corneus. S. testé parvä, linearï, rect&, immaculalé ; cardinibus unidentatis, Mus n.° Habite à l’ile de Java. Laichenau. Mon cabinet. Couleur de corne; longueur, 5o millimètres. 3. Solen vaginoïde. Solen vaginoïdes. S. testé lincari, subarcuaté, rubellz ; cardinibus uniden- latis. Mus. no É Habite au canal d’Entrecastaux, et à toutes les îles de la Nouvelle Hollande. l'rès- commun; il est un peu courbé, Largeur, 85 millimètres, 4. Solen silique, Solen siliqua. S. testé linear, recté; cardine altero bidentato. Solen siliqua. Lin. Syst, nat, p. 1113. Gmel. no 2, (a) Solen siliqua magor. Pennant, Zool. brit, 4. pl. 45. f. 20. ANIMAUX Chemn. Conch. 6. pl. 4. f. 29. et litt. d. Knorr. Vergn.6.t. 7. f.1. List. Conch. t. 413 ? Encycl. pl. 222. f, 2. a. b.c. (b) Solen siliqua minor. Mon cabinet. Habite les mers d'Europe. Comman dans les collections. Schroeter en cite une var. de l'Inde. Einl. in Conch. ». t. ». f. 6. La coq. semble un peu courbée. On confond aisément cette espèce avec la première , lorsque les dents cardinales ne sont pas en bon état. 5. Solen sabre. Solen ensts. S. testé lineart, subarcuaté ; cardine altero bidentato. Solen ensis. Lin. Syst. nat. p. r114. Gmel. n.° 3, (a) Solen ensis major. Schroet. Eial. Conch. 2, p. 626. t. n.f.9. Chemn. Conch.6. t. 4. f. 29 ? Encycl. pl. 23. f. 3. (b) Id. minor et angustior. List. Conch. t. 411. f. 257. Pennant, Zool. br. 4. pl. 45. f. 22. Encycl. pl. 223. f. 1. 2. Habite les mers d'Europe et d'Amérique, Très-commun dans les collections. Dents cardinales un peu écartées du bord antérieur. 6. Solen nain. Solen pygmœus. S. testé minimé4, lineari, subarcuatä; cardinibus subbi- dentatis. Solen pellucidus. Pennant, Zool. brit. 4. pl. 46. f. 23. Solen minutus. Montag.ex D. Leach. (b) Var. cardine altero unidentato . Habite l'Océan d'Europe, sur les cètes de France et d’Angle- terre. Mon cabinet. 7. Solen ambigu. Solen ambiguus. S. testé lineari, subrectà, pallidé, obscurè radiaté ; car- dinibus unidentatis. Mon cabinet. Mans. n.° Habite.... Jele crois des mers d'Amérique. On le prendrait pour le $. vagina ; mais sa charniére est bien plus reculée, SANS VERTÈBRES. 453 et il a des rayons blancs et obliques sur un fond fauve-pâle. Longueur, un décimetre. 8. Solen coutelet. Solen cultellus. $S. testä tenui, ovali-oblongé, subarcualz, maculosé ; cardine altero bidentalo. Solen cultellus. Lin. Syst. nat, p. 1114. Gmel. n.0 5. Rumph. Mus t, 45. fig. F. Chemn. Conch. 6. 1.5 f, 36. 37. Encycl. pl. 223.f. 4. a. b. (vulg. la gousse de pois. ) Habite les mers de l'Inde. Espèce jolie, très - distincte; com- mune dans les collections, 9. Solen plat. Solen planus. S$. testé planulaté, lineari, recté; extrémitatibus rotun- datis; cardinibus bidentatis. Solen maximus. Gmel. n.° 15. Chemn. Conch. 6. tab. 5. f. 35. Encycl. pl 223. f. 5. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Espèce rare, plus applatie que les autres. Les deux dents cardinales de la valve gauche sont obliques et divergentes. 19. Solen double côte. Solen minutus. S. testé minimé , lransversim oblonga ; latere antico costis duabus serratis ; cardinibus unidentatis. Solen minulus. Lin. Syst. nat. p. 1115. Montag. test. brit. 1. 53. t. 1.f. 4. Ex D. Leach. Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 51. 52. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communiqué pax M. Leach, sous le nom de Biapholius spinosus. Dents cardinales [ où charnière | plus voisines du mi- lieu que du bord antérieur. 11. Solen gousse. Soken legumen. $. testé lineart-ovali , recté ; cardinibus mediis bidentat is ; allero bijido. Solen legumen. Lin. Syst. nat, p. 1114. Gmel. n.° ANIMAUX Planc. Conch. tab. 3. f. 5. Born. Mus. p. 25. tab. 2 f. 1. 2. Chemn Conch.6. tab. 5.f. 32—34. Encycl. pl. 295. f. . (b) Var. lesté transversim longiore ; cardine allero tr'denta!o. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. La variété b, que je possède, me parait être le chama subfusca de Lister. Conch. tab. 420. f. 264. 12. Solen de Dombey. Soler Dombeii. S. te;ta linecri-ovali, recté, radiatä; cardinibus mediis subb'dentatis : dente altero breviore obsoleto. Encvycl pl. 224 f.na b.c. Habite les mers de l’\mérique méridionale, les côtes da Pérou. Dombey.Mus n.° Mon cabinet. 13. Solen de Java. Solen Javanicus. S. testé lineari, recté , transversim anguslé ; allertus val:æ cardine bidentato, alterius tridentälo : medio bifido ” Mon cabinet. Habite à l'ile de Java. M. Zaïchenau. Largeur ou longueur uansversale, Go millimètres. Couleur jaune à épiderme rembruni. 14. Soleu des Antilles. Solen Caribœus. S. testé oblongo-ovali, recté, pall'dè fulvé ; alterius valvæ caril'ne bidentato alterius dente unico bifido. List Conch, tab. 421. f. 205. Encyel. pl 225. f 2. Habite |’. céan des Antilles. Coq. non radiée ; couleur fauve päle des stries d’accroissement ou transverses, et point d’autres. Mon cabinet. 15. Solen sublamelleux. Solen ant'quatus. S. testé oblongo-ovali, sub epiderme «lb; striis trans- versis, ad latera basimque sublamellosis ; cardinibus bidentatis, SANS VERTÈBRES. A 99 Solen cultellus. Pennant, Zool, brit. 4. pl. 46. f. 25. Solen antiquatus. Montag. ex D. Leach. Habite l'Océan britannique, Mon cabinet Communiqué par M. Leach. 16. Solen resserré. Solen constrictus. S. testa allé, tenui, o!longa, subrecté, lœviusculé ; ex- tremitatibus rotundatis ; medio subconstricto. Mus. 1,0 Habite les mers de la Chine on dn Japon. Péron. 17. Solen rétréci. Solen coarctatus. $. Lesté ovali-oblongé, transversè strialä, medio coare- talé, utrinque rotundatäi , cardine altero bidentato. An solen coarctatus ? Brocch. Conch. 2. p. 495. n.° Habite... Fossile d'Italie, envoyé par M. Bonelli. Mus. n.0 Largeur , 27 millimètres. Dents cardinales obliques ; une sur une valve et deux sur l’antre, insérées dans une fossette. 18. Solen rose. Solen strigilatus. S. testé ovali - oblongé, valdèe converé, rosed ; radis Linis albis ; strirs obliquis insculptis. Solen strigilatus. Lin. Syst. nat. p. 1115. Gmel. n.° 7. List. Conch. t. 416. f, 260. Gualt. Conch. t. 91. fig ce Chemn. Conch. 6. tab. 6. f. 41, 42, Encycel. pl. 224. f. 3. () 14. Minor ; cardinis dente unico recto. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Mus. n.° Mon cabinet. On le trouve fossile près de Bordeaux et à Dax. 19. Solen radié. Solen radiatus. S. testz oblongo - ovali, rect&, violacet ; radiis quatuor albis. Solen radialus. Lin. Syst. nat. p. 1114. Gmel. n.° 6, List. Conch. tab, 422. f, 266. Gualt C. tab. 91. fig. b. Chemn. Conch, 6: 1. 5. f. 38. 39. - Euncycl. pl. 225. f. 2. Habite l'Océan asiatique et des grandes Indes. Mus. n.o Mon cabinet. 20. Solen violet, Solen violaceus. S. testä oblongo-ovali , extremitatibus rotundatà, violaced; 456 ANIMAUX radis binis ; cardinibus unidentatis ; ny mphis promènen- tibus. Mon cabinet. Habite j'Océan des grandes Indes. Je l’ai d’abord pris pour le solen diphos ; mais il est moins grand, et n’est point rostré antérieurement. Il a l’épiderme vert, et deux rayons blan- chätres au-dessous. Son test est violet en dedaus comme en dehors. 21. Solen rostré. Solen rostratus. S. testé transversim oblongä, violaced; radiis pluribus obscuris; lalere antico attenuato rostrato ; cardine altero b'dentato. Solen diphos. Chemn Conch.6. p, 68, t. 7. f. 53. 54. Gmel n.0 13. Encycl. pl. 226. f. 1. An solen virens ? Lin Syst. nat. p. 1115. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n.° Mon cabinet. Espèce très-distincte de la précédente, ayant de même l’épi- derme vert, et les nymphes ou les callosités du ligament saillantes en dehors. Etc. Voyez le solen diphos chinensis de Chemn. Conch. XI. pr 200. tab. 198. f. 1933. Voyez aussi le solen lineartis. Chern. Conch. XL. p. 198. t. 198. f. 1931. 1932. PANOPÉE. (Panopæa ). Coquille équivalve , transverse , inégalement bäillante sur les côtés. Uné dent cardinale conique, sur chaque valve , et à côté une callosité comprimée, courte , ascen- dante, non saillante en-dehors, Ligament extérieur , sur le côté allongé de le coquille , fixé sur les callosités. Testa æquivalvis , transversa , lateribus inæqualiter hians. Dens cardinalis unicus , conicus , in uträque valvà, et hinc callum breve ,compressum , ascendens , non exsertum. Ligamentum externum, callis affixum , in latere productiore testæ. SANS VERTÈBRES. 457 OBSERVATIONS. C’est avec raison que M. Ménard de la Groye a établi le genre des panopées. Ces coquilles sont distinguées des glycimères par leur charnière munie de dents et par leur ligainent situé sur leur côté allonge. Eiles avoi- sinent plus encore les solens; mais leurs crochets sont tres-protubérans. La situation du ligament des valves ne permet pas de les associer aux myes. Je ne citerai que l'espèce non fossile, n'ayant pas l’autre sous les yeux, et qui, d’ailleurs, n'en est peut-être qu'une variété. ESPECE. 1. Panopée d'Aldrovande. Panopæa Aldrovandi. Chama glycimeris allera. Aldrovand. test. lib. 3. p. 453 et 474. List. Conch. tab, 414. f. 258. Born. Mus. tab, 1. f.8. Mya glycimeris. Gmel. p. 3222, Chemn. Conch. 6. t.3. f, 25. Paropæa. Ménard. Annales du Mus. vol. 9. p. 13r. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. La panopée fossile se trouve prés de Parme, en Italie. Elle est figurée , table 12, au lien cité des Annales, et appartient à M. Faujas de S.- Fond. M. Ménard la considère comme une espèce distincte. GLYCIMÈRE. (Glycimeris. ) Coquille transverse , très - bâïllante de chaqne côté. Charnière calleuse, sans dent. Nymphes saillantes au- dehors. Ligament extérieur. . Testa transversa , utroque latere valdè hians. Cardo callosus; dente nullo. Nymphæ extus promis nentes, Ligamentum externum. 453 ANIMAUX OBSERVATIONS. Le petit nombre de coquilles connues qui appartiennent à ce gnre, a élé rapporté au genre des myes; mais ces coquilles n’ont ni la charnière des myes, ni celle des mu- lettes dont on faisait des myes. Les z/ycimères ont beaucoup de rapports avec les solens et avec les saxicaves; mais elles en different par le ligament situé sur le côté court de la coquille, et en outre se distin- guent des solens par leur charnière sans aucune dent. ESPÈCES. 1. Glycimère silique. Glycimeris siliqua. GL. testä transversim oblongd, epiderme nigré; natibus decorticatis ; valvis intùs disco calloso incrassatis. Mya siliqua. Chemn. Conch. XL: p. 192. t. 198. f. 1934. Glycimeris incrassata. Syst. des anim. sans vert. p. 126. Habite les mers du nord. Mus. n.° Mon cabinet. 2. Glycimère arctique. Glycimeris arctica. GL. testé ovataä, ventricosa, antice truncal&, transversi striaté; costis duabus obtusts. Habite l'Océan arctique , la Mer blanche. Mon cabinet. Ce n’est point le mya arclica d'Oth. Fabricius. A l’extérieur, cette glycimére ressemble au mya truncata. 3. Glycimère nacrée. Glycimeris margaritacea. GL. tesld ovalä , anticè truncatæ, lenuï, inlùs margart- lacea. Mon cabinet. Habite.... Fossile de Grignon. Coq. très-biillante antérieu- rement. Valves minces , fragiles. Largeur , 30 millimètres. Ect. Voyez le mya edentula de Pallas, Iter. 1. p. 26. n.o 87e SANS VERTÈBRES. 429 LES MYAIRES. Ligament intérieur. Une dent élargie et en cuilleron , soit sur chaque valve, soit sur une seule, donnant attache au ligament. La coquille est bdillante aux deux extrémités latérales ou à une seule. Les myaires nous ont paru devoir suivre immédiate- ment les solénacées , venir après les glycimères , et con- duire naturellement aux mactracées. Néanmoins elles diffèrent éminemment des solénacées par la situation du ligament de leurs valves ; celui-ci étant tont-à-fait inté- rieur, et reçu tantôt sur une seule dent élargie en cuilleron et saillante en dedans, tantôt sur deux dents semblables et intérieures. L'animal fait saillir antérieu- rement un gros tube formé de la réunion de deux auires qu'il enveloppe, et postérieurement un pied qui n'est plus cylindrique comme celui des solens, mais comprimé et de taille médiocre. Voici les trois genres que nous rapportons à cette famille. MYE. (Mya.) Coquille transverse, bâäillante aux deux bouts. Valve gauche munie d'une dent cardinale grande, comprimée, arrondie, saillante presque verticalement. Une fossette cardinale à l’autre valve. Ligament intérieur s'insérant sur Ja dent saillante et dans la fossette de la valve opposée. 46o ANIMAUX Testa bivalvis, transversa , utrinque hians. Dens cardinalis unicus , magnus , dilatato - compressus , rotundatus, verticaliter prominens ad valvam sinis- tram. Fovea cardinalis in alteré valvd. Ligamentum interaur, dente prominulo fovedque alteræ valvæ inserlum. Conchifère à manteau fermé par-devant, ayant à une extrémité un pied court, comprimé et assez épais, et faisant sortir , à l'autre extrémité, un grand tube qui en contient deux autres ; l’un pour l'entrée de l'eau, et l'autre pour l'anus, OBSERVATIONS. Les myes sont des coquilles marines bivalves, transverses, inéquilatérales, imparfaitement équivalves, et ouvertes plus ou moins aux deux extrémités latérales comme les solens. Elles n’ont qu'une seule dent à la charnière, mais qui est extrè- mement remarquable. Cette dent , qui tient à la valve gau+ che , est grande , relevée presque perpendiculairement au plan de la valve , élargie , comprimée , obronde , et creusée d'un côté comme un cuilleron pour recevoir le ligament. Elle ferme l'entrée de la fossette cardinale de l’autre valve, Jorsque les deux valves sont resserrées. Le lisament des valves est intérieur, court et épais. Il s'attache d’une part à la dent saillante, et de l’autre part dans la fossette de la valve droite. Le pied de l’animal est court, suborbiculaire. Linné a confondu mal à propos, dans le même genre, les myes avec les mulettes, qui sont de coquilles d’eau douce , et dont la charnière est fort différente. Les myes se tiennent enfoncéces dans le sable , à travers SANS VERTÈPRES. 461 lequel elles font saillir le long tube qui enveloppe ses deux tuyaux. ESPECES. 1. Mye tronquée. Mya truncata. . 4 2. testé ovatd, ventricosé, anteribs truncatä ; cardinis dente antrorskm porrecto rotundalo integerrimo. Mya truncata. Lin. Syst. nat. p. 1112. Gmel. n,0 1. Gualt. Conch. t. 91. fig. D. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 41. Chemn. Conch. 6. t. 1.f. 1. 2. Encycl pl. 229. f. 2.a. b. Habite l'Océan d'Europe. Mon cabinet. 2. Mye des sables. Mya arenaria. M. testé ovatä , an!erius rotundaté ; cardinis dente denti- culo laterali aucto. Mya arenaria. Lin. Syst. nat. p. 1112. Gmel. no 2, Bast. op. subs. 2. p. 69. t. 7. f. 1. Chemn. Conch. 6. t. 1. f. 3. 4. Encycl. pl. 229. f. 1. a. b. Pennant, Zool. brit 4. pl. 42. Habite l'Océan d'Europe; commune dans la Manche, sur les côtes de France. Mon cabinet. 3. Mye érodone. Mya erodona. M. testé ovatd, antice subrostraté ; cardinis dente nudo recto. Erodona mactroides. Daud. Bosc. hist. des coq. vol. 2. pl.6.f. 1. Roissy. hist. des coq. vol. G. p. 431. t. Go. f. 5. An tellina guinaica? Chemn. Conch. 10. p. 348. t. 170. f. 1.651—1653. Habite.... probablement les côtes d'Afrique. 4. Mye sokémyale. Mya solemyalis. D. testé transversim oblongé , tenui, pellucidé&, éxtremi- tatibus obtusä ; latere postico brevissimo : antico produc- tiore , oblique radiato. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Coquille blanchâtre , 462 ANIMAUX singulière , un peu bäillante antériearement, et qui serait une sulémye si chaque valve était munie d’une dent élargie et saillante. Largeur, 20 à 22 millimètres. ANATINE. ( Anatina. } Coquille transverse , subéquivalve , bâillante aux deux côtés ou à un seul, Une dent cardinale nue, élargie, en cuilleron , saïllante intérieurement , insérée sur chaque valve et recevant le ligament. Une lame ou une côte € faulx, adnée , obliquement courante sous les dents car- dinales, dans la plupart. T'esta transversa , subæquivalvis , utrinque vel uno latere hians. Dens cardinalis nudus, dilatatus , cochleariformis , interne prominulus in uträque valvé, ligamentum excipiens. Lamella vel costa faleata , adnata , infra dentes cardinales obliquè decurrens, in plurimis. OBSERVATIONS. Les anatines sont bien distinguées des myes, puisqu'elles ont une dent en cuilleron sur chaque valve, tandis que les myes n’en ont qu'une en tout. Elles semblent faire le passage aux lutraires, et lier les myaires aux mactracées, Chaque cuilleron des anatines est comme soutenu par une lame dans les unes, ou par une côte dans les autres , qui est o lique- ment courante sur la coquille. Le ligament estintérieur, et s'attache dans le creux de chaque cuilleron des valves. Souvent, à côté de chaque crochet, part une fissure décur- rente qui forme quelquefois une saillie , imitant une seconde lame courante. SANS VERTÈBRES. 463 ESPECES. 1. Anatine lanterne. ÆAnatina laterna. A. testé ovatä, tenuissimé, pellucidé, fragili, utrinque roltundalaä. An mya anserifera? Chemn. Conch. XI. p. 193. Vign. 26, litt. A. B mala. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Flle est renflée, n’est point rostrée antérieurement, On la connaît sous le nom de lanterne. Elle est très-rare. 2. Anatine tronquée. Ænatina truncata. A. testé ovaté, tenui , transversé striat4, anticè subtrun- cati, punclis prominulis minimis exlùs asperaté. Mon cabinet, Habite dans la Manche, près de Vannes. Communiquée par M. Aubry, Médecin. Le Muséum en possède un individa un peuplusgrand, plus transparent , assez semblable d’ailleurs, qui vient de l’ile St-Pierre et St.-Francçois, à la Nouvelle Hollande. 3. Anatine subrostrée., Ænatina subrostrata. A. testé ovalé, membranaceé ; antico latere atltenuato, subrostrato. Solen anatinus. Lin. Gmel.n.o 8, Rumph. Mus. t. 45. fig. O. Chemn. Conch. 6. t. 6. f. 46—48, Encycel. pl. 228. f. 3. a. b. Habite l’Océan Indien, les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n.° 4. Anatine longirostre. Ænatina longirostris. A. testé ovato-oblongé, membranaceä , pellucidé , fragili ; latere antico longiore attenuato rostriformi; dente car- dinali minuto ercavalo. Mya rostrata ? Chemn. Conch. XI, p. 195.Vign. 26. litt, C. D. Habite.... Mus.n.o L’exemplaire da Muséam est jeune, moins grand que dans la fig. citée, et un peu fruste. Il provient probablement des mers australes, 464 ANIMAUX 5. Anatine globuleuse. Ænatina globulosa. A. testé subglobosä , decussatim striaté , albd : pellucidé ; latere antico brevissimo hiante. Mya anatina Gmel. p. 3221. An tugon? Adans. Seneg. t. 19. f. 2. Chemn. Conch. f. t. 2. f. 13—16. Encycl pl 22. f. 3.a. b. Habite sur les côtes 4’Afrique , à l'embouchure des fleuves: 6. Anatine trapézoïde. AÆnatina trapezoides. A. testé rotundato-quadraté , convexé , tenut, pellucidd , lævigatd; dente cochlearti obliquato. Corbula. Encycl. pl 230. f.6. a b. Habite... Mus. n.° Mon cabinet. Elle est un peu inéquivalve. La coquille de Petiver (Gazoph. t. 94. fig. 4. c. 51.) y res- semble un peu. 7. Anatine ridée. Ænatina rugosa. A, testé rotundato--subquadratä, convexé , tenut, pellu- cidé' ; rugis obliquis insculptis. Mon cabinet. Hubite à St.- Domingue. Elleest an peu plus grande que la précédente. Ses cuillerons sont moins isolés. $. Anatine imparfaite. Ænatina imperfecta. A. testé ovalé; subinæquivalvi, tenui, lævigaté; latere antico abbrevialo; dente cardinali angus/lo, margini adnato. Mas n.0 Habite à la Nouvelle H:llande, dans la baie des chiens marins. Blanche , mince, transparente, ajant une côte antérieure. Largeur , 35 millimètres. Q. Anatine myale. Ænatina myalis. A testé magna, ovatä, ventricosd , inæquivalvi, punctis minutissimis asperatä; cochlearibus brevibus rotundatis , unidentatis. Mya declivis. Pennant, Zool. brit. 4. p. 66. n.° 15. Ligulu pubescens. Montag. SANS VERTÈPRES. AÂ65 Habite aux îles Hébrides. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Coquilie assez semblable au mya arenaria par son aspect extéricur, plus grande même, assez solide, es néanmoins demi-transparente. 10. Anatine rupicole. Ænatina rupicola. A. testé parvd, ovalo-oblongé, exlüs transversim sulcata à latere antico longiore, truncato, Rüpicole Extr. du cours, ete, p. 108. : Habite aux environs de la Rochelle, dans les rochers , comme les lithophages. M. Fleuriau-de-Bellevue. Largeur, 12 millim. CONCHIFÈRES TÉNUIPÈDES. Leur manteau n'a plus oupresque plus ses lobes réunis par devant. Leur pied est petit, comprimé. Le buil- lement latéral de leur coquille est le plus souvent peu considérable. Je rapporte ici un assez grand nombre de coquillages qu'il a jusqu'à présent été fort difficile de ranger conve- nablement selon l’ordre de leurs rapports, parce qu'ils appartiennent à des familles qui, dans l'ordre de leur production , ne forment point une série simple. Les uns parurent tenir de très-près aux solens , et même y furent réunis ; quoiqu'il soit probable que l'animal, et surtout son pied, aient une forme, des proportions et mênie une disposition très-différentes. D'autres furent rangés parmi les Myes; d’autres le furent parmi les Tellines et les Vénus; enfin quantité de ces coquillages restèrent dans les collections sans détermination et sans trouver > dans Jes cadres déjà formés, de rang convenable. Obligé d'augmenter le nombre de ces cadres, afin de faciliter le placement de uantité d'objets qui eussent T'ome F. 30 466 ANIMAUX embarrassé ailleurs, et effacé les limites des familles, ma division des conchiferes ténuipèdes comprend quatre coupes distinctes, dont une seule (les lithophages) paraît plus artificielle que les autres, sans néanmoins cesser d’être utile : voici la citation de ces coupes. (1) Ligament intérieur, avec ou sans complication de ligament externe. Les Mactracées. Les Corbulées. (2) Ligament uniquement extérieur. Les Lithophages. Les Nym phacées. LES MACTRACÉES. L'animal a le pied petit, mais comprimé et propre à des mouvemens de déplacement. Coquille équivalve, le plus souvent baillante aux ex- trémités latérales. Ligament intérieur , avec ou sans complication de ligament externe. Les mactracées üennent évidemment de‘très-près aux myaires ; néanmoins, comme l'animal a le pied petit, comprimé et propre à ramper ou changer de licu, elles appariennent à une coupe différente, qui doit suivre celle des myaires. Elles ont effectivement, tomme les myaires , le ligament intérieur, et cette situation da ligament se retrouve encore la même dans les corbulées, qui en sont très distinctes. Après les corbulées , le liga- ment des valves est uniquement extérieur dans le reste des couchiferes dimyaires. Si l’on en excepte quelques lutraires , la coquille des SANS VERTÈBRES, 467 mactracées n'offre à ses extrémités latérales qu'un bail- lement médiocre, très-petit, même postérieurement, quel- quefois presque nul ou tout à fait nul. Je rapporte icisept genres, savoir : (1) Ligament uniquement intérieur. (a) Coq. baillante sur les côtes. Lautraire. Mactre. (b) Coq. non baïillante sur jes côtés. Crassatelle. Erycine. (2) Ligament se montrant au-dehors, ou étant double, l’un interne et l’autre externe. Onguline. Solémye. Amphidesme. LUTRAIRE. (Lutraria) Coquille inéquilatérale , transversalement oblongue où arrondie, baillante aax extrémités latérales. Charnière ayant une dent comme pliée en deux, ou deux dents dont une est simple, et une fossette adjointe , deltoïde, oblique , saillante en-dedans. Dents latérales nulles. Liga- ment intérieur; fixé dans les fossettes cardinales, T'esta inœæquilatera ; transversim oblonga , vel rotundata , éxtremitatibus lateralibus hians. CaFdo dente unico subcomplicato, vel dentibus duobus : altero simplici, cum fôved adjectd , deltoide, 468 ANIMAU%X obliqu& , intus prominente. Dentes laterales nulli. Ligamentum internum , in foveis affixum. OBSERVATIONS. Les /utraires sont éminemment distinguées des imactres, parce qu’elles manquent de dents latérales, et elles offrent une transition aux myaires par leurs rapports avec les ana- tines. Leur charnière présente en effet, sur chaque valve, une protubérance compritmnée, creusée en fossette en-dessus, ét, à côté, une ou deux dents, dont une est comine pliée en deux, tandis que l’autré est sunple. Ces coquilles , sur-tout celles qui sont transversalement oblongues , sont plus bäil- Jantes que les mactres. L'animal fait sortir par le côté anté: rieur de sa coquille, qui est le plus ouvert, deux siphons, et par le côté opposé un pied petit, compriné. ESPÈCES. Coguille transversalement oblongue. 1. Lutraire solénoïde. Lutraria solenoides. L. test oblongd; strits transversis rugæ/formibus; laterë antico prælongo , apice rotundato , valdè hiante Mya oblonga. Gmel. p. 3221. Gual'. test. t. go. fig. A. à. Da Costa. Conch. brit. p. 30. t. 15. f. 4. Chemn. Conch. 6. tab. 2. f. 12. Habite l'Océan d'Europe, Mus. no Mon cabinet. Grande coquille d’un blanc sale ou roussâtre , très-büillante , ven- true , à côté postérieur court, arrondi. Deux dents à côté de la fossette. Largeur, un décimètre et 10 millimètres, On la trouve fossile au Mont Marius, près de Rome. a. Mutraire elhjtique. Lutraria elliptica. L. testé ovali-oblong&, læviusculé ; striis transversis exi- guis ; lateribus rotundatis : untico longiore. Mactra latraria. Lin. Gmel. p: 3259. SANS VERTÈBRES. 469 List. Conch.t. 415. f. 250. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 52. f. 44. Chemn. Conch. 6.t. 24. f. 240. 241. (b) Far. antico latere attenuato , obluse acuto. Habite l'Océan d'Europe, dans le sable des côus. Mon cabinet Elle est presqu’aussi grande que la précédente, nn peu moins bâillante , à crochets petits. On la trouve fossile aux environs de Bordeaux. 3. Latraire ridée. Lutraria rugosa. I. testé ovat4, albido-flavescente ; striis longitudinalibus elevatis , transversas minùs elevalas decussantibus. Mactra rugosa. Gmel. p. 3261. Chemn Conch.6. tab. 24. f. 236. Encycl. p. 254.f 2.a.b. (b) Var. striis longitudinalibus posticis rariortbus , magis elevatis. Mas. n.° Habite l'Océan européen, où elle parait rare. Mon cabinet; La variété b. vient de St,-Domingue, ; Coquille orbiculaire ou subtrigone. 4. Lutraire comprimée. Lutraria compressa. L.testä lenui, compressé, rotundato-trigond, squedidi , transverse striatä; peclunculus latus, etc. List. Conch. 1.253. f. 88. Da Costa. Conch. brit. p. 200. tab. 13. f. 1. Eucycel. pl. 257. f 4, Ligula compressa , ex HN, Leach. An mactra Listeri. Gmel. p. 3261 ? Habite dans la Manche , sur les côtes de France, où elle est uès-commune. Mon cabinet. Elle est d’un gris sale, quel- quefois jaunätre ou roussätre, 5. Lutraire calcinelle, Lutraria piperata. L. testa ovala, compressd, transverse striatä : dentibus mie nimis ; foveold magnä olliquatä. Poiret , voyage en Barb. 2.19; Mactra piperata. Gmel. p 3461. . 470 ANIMAUX Culcinella. Adans. Seneg. p. 232. t. 19. f. 18. Chemn. Conch. 6. t.3. f. 21. Habite dans la Méditerranée, Mon cabinet. Cette lutraire est plus applatie et moins arrondie que la précédente. Elle est assez mince, transparente, jaunâtre, quelquefois très- blanche. 6. Lutraire tellinoïde. Lutraria tellinoides. a L. lestä ovaté, tenui, p:llucidé , albä; striis transversis inæqualibus tenuibus ; latere postico brevi, subplicato. An mactra pellucida? Gmel. p. 3260. | Habite.... On la dit des côtes de la Guinée. Mon cabinet. Cette lutraire et les cinq suivantes sont difficiles à caracté- riser, étant également blanches, minces et transparentes. 7. Lutraire blanche. Lutraria candida. L. testé ovaté, tenui, pellucidä, candidä ; strits transversis inæqualibus ; lalere postico anticum superante. Mus.. n.0 Hubite.... C'est peut-être à celle-ci qu’appartient le mactra pellucida , cité ci-dessus. Les deux espèces sont néanmoins très-distincetes, | 8 Lutraire papyracée. Lutraria papyracea. L. testé ovato -rotundaté, tenui, pellucidé, transversim striaté ; latere antico patulo-hiante, lincé elevaté. longitudinali utrinque distincto. Hactra papyracea ? Ginel. n.° 3. Chemn. Conch. 6. v. 25. f. 231 ? Encyck pl. 257.f. 2. a. b? | Habite l'Océan indien. Mus, n.° Mon cabinet. Elle a, pres de son côté antérieur, des stries longitudinales tres-fines, en une place isolée. En vicillissant , elle Gevient trés-bâillante. ES 9. Lutraire petits-plis. Lutraria plicatella. L. testé ovalo -rotundaté , tenu , pellucidä, albä ; plicis Lenuibus transversis , crebris ; latere antico brevi sub- angulato. An mactra papyracea? Gmel. p. 3257. Chemn Conch. 6. t. 23. f. 231? Habite... Probablement l'Océan indien. Mus. n SANS VERTÈBRES. 471 10. Lutraire gros-plis. Lutraria crassiplica. L. Leslä ovato-rogundaté , tenui, pellucidä, albd, converä; péicis transversis , majusculis , compositis ; latere postico brevissimo. (b) An ejusd. var? Encycl. pl. 255. f. 2. a. b. Ilabite.... probablement l'Océan indien. Mus. n.° Largeur, 30 millimètres. 11, Lutraire applatie. Lutraria complanata. L. testé ovaté , tenu, arcuatim plicaté ; plicis transversim Strtalis. ÎMactra complanata. Gmel. p. 3261. Chemn. Conch. 6-t. 24.f. 238. Encyel. pl. 258. £. 4, Habite l'Océan indien, Je n’ai point vu cette espèce; et, quoi qu’elle soit sans doute trés-voisine de la précédente, elle est différente et plus allongée transversalement. 12. Lutraire dent-épaisse. Lutraria crassidens. L. testé ovaté , solidé, opact , transverse substrtaté; dente cardinali crasso ; fovea ligamenti non prominente. Mou cabinet. Habite.... Fossile des falluns de la Touraine, MACTRE. (Mactra.) Coquille transverse, inéquilatérale, subtrigone, un peu baillante sur les côtés, à crochets protubérans. Une dent cardinale comprimée , pliée en goutiière sur chaque valve, etauprès une fossette en saillie. Deux dents Jatérales rapprochées de la charnière, comprimées, intrautes. Ligament intérieur, inséré dans la fossetie cardinale. Testa transversa , inæquilatera , subtrigona , late- ribus paulisper hians ; natibus prominentibus. 452 ANIMAUX Dens cardinalis in utrique valv& compressus, plicato-canaliculatus , cum adjectd foveold intus promi- nuld. Dentes laterales duo compressi, utrinque propè cardinem admoti, inserti. Ligamentum internum , in foveold cardinali insertum. Eonch | OBSERVATIONS. Les 7nactres, débarrassées des lutraires qui en obscur- cissaient le caractère ou le rendaient inexact, constituent un très-beau genre , assez nombreux en espèces. Ce sont des coquilles marines, souvent un peu grandes ; presque tou- jours trigones , légèrement bäillantes sur les côtés, soit lisses, soit ridées ou sillonnées transversalement. Le carac- ière de leur charnière est assez singulier : on voit sur cha- que valve , sous les crochets, une dent comprimée, pliée en gouitière , quelquefois comme divisée en deux pièces diver- gentes; et à côté se trouve une fossette subcordiforme, oblique, qui donne attache au ligament des valves. On reinarque en outre deux dents latérales comprimées et in- trantes, l’une rapprochée plus ou moins de la fossette du Jigament, et l’autre de la dent cardinale. Quand la fossette est fort iarge , comme cela a lieu dans certaines espèces, la dent cardinale est très-oblique , rétré- cie ct même en partie avortée ; mais les dents latérales exis- tent toujours. Par un des côtés de sa coquille, l'animal fait sortir "deux tubes qu'il forme avec son manteau , et par l'autre un pied , musculeux, compritné. ESPECES. 1 Mactre géante. Aactra gigantea. M. testé magnä, solidé, ulbido-fulvä, transversim sub- striaté, inirà nates hiante; fovei cardinall mazximé cordata. SANS VERTÈBRES. 473 Encyel. pl. 250. f. 1. Chemn. Conch. 10. t.10. f. 1656. Habite les mers de l'Amérique septentrionale. Mos. n.o Mon cabinet. Le bäillement entre les crochets est ici dans le sens de l'ouverture des valves , et en cela fort différent de celui de l'espèce suivante. 2. Mactre de spengler. Mactra spenglert. 1. testé trigoné , lævi; vulva plané; natibus distantibus , aperturd lunatä separatis. Mactra spenglert. Gmel. p. 3256. Chemn. Conch. 6. t. 20. f. 199—20r. Encycl. "pl. 252: f. 3.'a. D. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance. Mus. n.° Mon cabinet. Espèce peu commune, recherchée et très- dis- tincte par ses.caractères. 3. Mactre striatelle. Mactra striatella. D. testé magné, pellucidé, albé, convexd; vulv& obliquè striaté, angulo obtuso circumscripté; natibus substrialis. Encyel." pl. 255. f.1.°a. b. Habite... les mers de l’Inde? Mas. n.o Mon cabinet. Je crois que cette espèce a été confondue avec la suivante dont elle est bien distincte. Elle devient plus grande. 4. Mactre carinée, Mactra carinata. ZL, testd trigoné , pellucidé, albé, convert; vulvé angulis lamellä elevatä carinatis circumscriptä; nalibus lœvibus. Gualt. test. tab. 85. fig. F. Knorr Vergn.6. t, 34 f. 1. Encycl. pl. 251. f. 1. a. b. c. An mactra striatula? Gmel. p. 3255. Häbite..,, la Méditerranée ? L’océan des Indes? Mus.n., Mon cabinet. La planche 251. f. 2. et celle 252. f. 1. de l'Encyclopédie, représentent une mactre à angles du corselet aigus, mais point carinés. Je crois que ce n’est qu’une variété. x 5. Mactre fauve. Mactra helvacen. M, testé ovato -trizoné, pallidè alba, fulvo-radiata ; 5 P ; 474 ANIMAUX vulvé lunulique convexis, rufis; dentibus lateralibus remolis. Mactra glauca. Gmel. Ercluso Borni synonymo. MHactra helvacea. Chemn.Conch. 6.p. 234. t. 23. f. 232. 233. Encycl. pl. 256 f r. a. b. Poli test. rt: 18. f 13. Habite les côtes d'Espagne, de l'Italie Mns. no Mon cabinet. Elle devient fort grande; ses crochets sont lisses. Les vieux individus sont roux , obscurément rayonnés. 6, Mactre rostracée. Mactra grandis. D. testé trigoné, antice productiore subrostrata , lævi, cervinä, pallidé radiaté ; natibus tumidis, fusco-violaceis. Mactra grandis. Gmel. n. 12. Chemn. Conch 6. t, 23. f. 228. Encycl. pl. 255. f. 1. a. b. Bona. Habite.... Ses rapports avec la suivante, dont elle est cepen- dant très-distinete, font présumer qu’elle vit dans l'Océan atlantique et peut-être Européen. Mon cabinet. 7. Mactre lisor. Mactra stultorum. A. testé ovato-trigoné , lævi, subdiaphana , pallide fulva ; - radis albidis obsoletis; facie interné albido - purpu- rascente. Mactra stullorum. Gmel, n° r1. Lisor. Adans. Seneg. tab. 17. f. 16. Poli test. 1. t. 18. f. 10—12. Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 224. 225. Encycl. pl. 256. f. 2. a. b. (b) far. testd minore, pallidiore ; natibus albidis. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe et l’atlantique. Mus: n.° Mon cabinet. Les individus parfaits ont les crochets violets, comme dansla m. Rostracée, mais leur côté antérieur ne s’avance pas de la même manière. 8. Mactre mouchetée. Mactra maculosa. D. testé ovato-trigoné , spadiceo-rufi, radiis maculisque albis variegatd ; natibus vulvi lunulique subviolaceis. Mus. n.0 Habite.... Elle est plus brillante, plus vivement colorée et moins trigone que la précédente. Intérieurement, elle a trois taches pourprées, dans la partie inférieure de ses valves. SANS VERTÈBRES. 475 9. Mactre paiïllée. Mactra straminea. DM. testé ovato-trigoné, tenut , lævi, subirradiaté ; natibus obsoleté rufis, Mon cabinet. Æ4n Schroet. einl. in Conch. 3.1. 8. f. 2. Habite.... Je soupconne qu’elle n’est qu’une variété de la m. Lisor ; mais elleest singulière, presqu’unicolore et luisante. 30. Mactre australe. Mactra australis. Î. testé trigoné, solidé , albd ; striis transversis lenuibus, subfurcatis ; facie inlerné maculis violaceis nebulosis. Mus. n.0 An mactra glabrata? Gmel. n.07. Chemn. Conch. 6. t. 22. f. 216. 217. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Largeur, 39 millimètres, 11. Mactre violette. Mactra violacea. I, test ovato-trigond, lenui, intus ertusque violaced ; natibus saturiortbus ; vulud anoque albidis. Mactra violacea. Gmel, n.0 18. Chemn. Conch. 6. t. 22. f. 213. 214. Eacycl. pl. 254. f. 1. a. b. Habite l'Océan Indien, snr la côte de Tranquebar. Mus. n.o Mon cabinet. Elle est très-obscurément rayonnée. :2. Mactre fasciée. Mactra fasciata. A1. testé trigond, lœti, tenui, subdtaphané , albä; zonis distantibus violaceis ; vulva striata. : Gualt. Conch. t. 71. fig. B. An mactra corallina ? Gmel. n° 9. (b) Var. testé radiis pallide fulvis ornald. Habite.... probablement l'Océan atlantique. Mon cabinet, Coquille, dont je ne connais pas de fignre passable , toujours ornée de zones violettes, d’un blanc violet intérieurement, ventrue , rare dans les collections. 13. Mactre enflée. Mactra turgida. M. testé ov. Lo-trigoné, lumidé, tenui, lævti , alba, nalibus rubescentibus ; vulvé eleganter striaté. 476 ANIMAUX | List. Conch. t. 263. £. 99. ? Chemn. Conch. 6. t.a1. f, 210. 212. Mactra turgida. Gmel. n.0 19. Eucycl. pl. 255,3: ab, Habite les mers de l’Inde. Mas. n.o Elle a une tache rouge- pourprée sous chaque crochet. 14. Mactre plicataire. Mactra plicataria. DL. testé alba, diaphané , transverse rugoso-plicata ; vulvä planiusculé ; ano depresso , oblongo. Chemn. Conch.6. t. 20. f. 202—204. Encyel. pl. 255. f. 2. a. b. Mactra plicataria. Gmel.n, 2. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, 15. Mactre rufescente. Mactra rufescens. D. testé ovato-trigont , tumidé , basi lœvigaté fulvo-rufes- cente; supernè striato-plicatà. Mus. n.o Habite à la Nouvelle Hollande , dans la baïe des chiens marins. La pointe des crochets est violeite, Largeur, 55 millimètres. 16. Macire tachetée. Mactra maculata. M testé oblusè trigont , inflata, tenui, albidä; maculis spadiceo-rufis, ano impresse. Chemn. Conch. 6. tab. 21. f. 208. 209. Jabite les mers de l’Inde, Mon cabinet. 17. Macire subplissée. Mactra subplicata. Î1. testé tr'goné, tenui , albä, lateribus baseos subplicata ; disco lœvi ; cardinis dente laterali bilobo. Mus. n.° Habite.... Le corselet est circonscrit de chaque côté par un angle comme dans la M. plicataire; néanmoins sa forme et son aspect la distinguent. 18. Mactre triangulaire. Mactra triangularis. D. testi triangulart, solidé, albé, transverse plieata ; maculis spadiceis sparsis : superioribus majoribus. SANS VERTÈBRES. 477 Encycl. 121293. 92 1a5spi ve. Habite.... Mus. n.° Mon cabinet. Coquille très-rare. 19. Mactre lactée. Mactra lactea. DM. testé ovalo-trigoné, sublurgidé, tenut, pellucid#, albi ; fasciis lactets ; striis transversis tenuis-imis. Poli test. 1. tab. 18.f. 13. 14. An mactra lactea? Gmel.no ro. Habite la Méditerranée , au golfe de Tarentee Mon cabinet. Coquille très-blanche. Largeur , 35 millimètres, 20. Mactre raccourcie. Mactra abbreviata. M. testé oblusè trigoné , transversim abbreviaté, albé ; ano vulväque eleganter plicatis. Mus. n.o Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port Jackson. Largeur, 34 millimètres. n1. Mactre ovaline. Mactra ovalina. DL. testa ovatä , tenut, pellacidé, supernè lenuissimë striatd; vulvé angulo circumscripté ; natibus lœævissimis. Mon cabinet. Habite. l'Océan Indien? Elle est blanchätre. Largeur ; 35 millimètres. a+. Mactre blanche. Aactra alba. M. testé obtuse trigoné , turgidé, subpellucidä, albä ; striis transversis minimis ; lineis longitudinalibus raris, ob- soletis. An mactra Llactea, etc. Chemn. Conch. 6, t, 22, f, 220, 221, Encyÿcel. pl. 254. f. 5? Habite..., les mers de J’Inde. Mus- n.o 23. Mactre solide, HMactra solida. M. testé trigond, op«cä, læviuscula, subantiquata. Mactira solida. Lin. Syst. nat. p. 1126. Gmel, n.o 13, (a) T'esta unicolor, albido-cinerascens aut favescens. List. Conch. t. 253. f. 87. Pennant Zool, brit. 4 t. 51.f. 43. A, Eucycl. pl. 258. f. 1. Chemu. Conch., 6.t, 23, f. 230, 458 ANIMAUX (b) Var. testé cingulis olivaceis fuscis aut cæruleis picta. Da costa test. brit. tab. 15. € r. Knorr vergn. 6, t. 8. f. 5. Chemn. Conch. 6. t. 23. f. 229. Habite l'Océan d’Europe. Très - commune dans la Manche. Mus. n.o Mon cabinet. J'en ai une variété à zones élevées , pliciformes, de la Manche. 24. Mactre marron. Wactra castanea. M. testé parvulé, trigonä, opacé , subantiquata , saturalé castanea. Mos. n.0 Habite.... Elle fut envoyée de Lisbonne, et vient peut-être du Brésil. On pourrait la regarder comme une variété de la précédente ; mais elle est proportionnellement moins éievée. Largeur, 34 millimètres. SEULE A0 25. Mactre rousse. Mactra rufa. D. testa ovato-trigoné , turgidé, tenui , lævi, fulvo-ru'é ; radiis albidis obsoletis ; natibus subviolaceis. Mus. n Habite... Elle est bombée et fort différente de la m. Lisot. Largeur, 4o à 42 millimètres. 26. Mactre sale. Mactra squalida. M. testé subtrigoné, tumidä, inæquilaterd, fulvo - squa- lidé ; latere antico maculä fuscé lincto. Mas. m0 Habite.... Elle est d’un blanc jaunätre , obscurément tachetée J ; de fauve, sans ressembler à la m. tachetée. Largeur, 47 millimètres. 27. Mactre du Brésil. Mactra Brasiliana. M. testé ovato -ellipticä, subtrigont, alb4, læviuscula ; vulvé stris longitudinalibus oblique divaricatis, ept- derme fuscä Lectis. Mus. n.0 Habite à Rio Janeiro. Lalande fils. Largeur, 71 millimitress Elle est presqu’équilatérale. SANS VERTÈBRES, 479 28. Mactre donacie. Mactra donactia. IL. testé solidé, transversè striata; latere postico brevisà simo , subfruncalo ; antico valdè productiore. Mas. n.0 ; Häbite.... Elle est trés-différente de la lutraire solénoïde ; et presqu'aussi grande. Je n’en ai vu qu’une valve. 29. Macire déprimée. Mactra depressa. M. testé subovaté , tenui, pellucidd, candidä, convexi ; disco læœvi depresso ; lateribus striato-plicatulis. Chemn. Conch. 6. tab. 24. f. 234. Habite ....les mers de l’{nde. ? Mus. n.° Largeur, 48 millim. 30. Mactre lilacée. Mactra lilacea. M. testd ovato-trigoné, solidé , albo-violacescente , supernë eleganter plicatä, infernè lœvigalä; cingulis natibusque violaceis. Mus. n.0 Habite.... Elle vient de Lisbonne, peut-être rapportée du Brésil. Elle offre à l’intérieur, une grande tache fauve sous chaque crochet. Largeur , 43 millimètres. 31. Mactre trigonelle. Mactra trigonella. M. testé trigoné, inœquilater4, alba; dentibus cardinali- bus obsoletis , subnullis. Encycl. pl.259. f. 2. a. b. c ? Habite à la baie des chiens marins. Mus. n.® _ 32, Mactre deltoïde. Mactra deltoides. | M. testé ovalo-trigoné, inæquilateré, albd; latere postico breviore ; vulvé anoque eleganter plicatis. Mas n.° (b) Æadem testé majore, fossili. de Grignon. (c) Eadem testé mul'o minore, fossili. de Bordeaux. Habite... La variété b. fossile est large de 34 millimètres. 33. Mactre crassatelle. Mactra crassatella. M. testé trigond, solid&, umbontbus tumidé, transversé striaté , subantiquaté; dentibus lateralibus erassiusculis. 480 ANIMAUX Aactra truncata. Montag. ex D. Leach. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Couleur fauve , avec quelques zones rousses où livides. CRASSATELLE. ( Crassatella. ) Coq. inéquilatérale , suborbiculaire ou transverse, à valves closes. Deux dents cardinales subdivergentes et une fossette à côte. Ligament intérieur, inséré dans la fossette de chaque valve. Dents latérales nulles ou obsolettes. Testa inæquilatera, suborbicularis vel transvérsa , clausa. Dentes cardinales subbini, cum fovet laterali ad- jectd : laterales null aut obsoletr. Ligaméentum inter- num , foveolé cardinali insertum. OBSERVATIONS, Les crassatelles ont beaucoup de rapports avec les mactres et avec les /utraires : et en effet, dans chacuu de | ces trois genres ; le ligament des valves est intériéur et attaché dans la fossette cardinale de chaque valve. Mais, dans les crassatelles, les valves réunies sont tout à fait closes, au moins sur les côtés, ce qui n’est pas ainsi dansles mactres ni dans les lutraires. Il n'y a que deux dents cardinales apparentes dans les crassatelles, parce que la fossette un peu large a fait avorter la troisième , ce qui fait que cette fossette se trouvé à côté des dents cardinales. Dans certaines espèces, le ligament, quoiqu’intérieur, se montre un peu à l'extérieur, mais moins que dans les amphidesmes. SANS VERTÈBRES: 481 Toutes les crassatelles sont des coquilles marines , régu- lières, équivalves, inéquilatérales , libres, ou qui n’adhé- rent point aux corps marins. La plupart des espèces acquiè- rent avec l’âge beaucoup d'épaisseur. ESPÈCES. Coquille non fossile. 1. Crassatelle de King. Crassatella kingicola. C. testé ovalo-orbiculaté, subgiblé , albido-flavescente , obsoletë radiat&; striis transversis exiguis; natibus plicatis: Mus. n.° Annales, vol. 6. p. 408. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île King. Péron et Lesueur. Son épiderme est brun , manque à la base de la coq. Largeur, 75 millimètres. a, Crassatelle donacine. Crassatella donacina. C. testé ovalo-trigoné, valdè inœquilaterd, gibbé ; strüis transversis exiguis; nalibus lævibus. Mus. n.° Annales, vol. 6. p. 408. (b) Eadem natibus plicato-rugosiss Mon cabinet. Habite les mers de Ja Nouvelle Hollande, Epiderme mince ; brun - roussätre. Le côté postérieur plus court et arrondi; l'anus et le corselet enfoncés. 3. Crassatelle sillonnée. Crassatella sulcata. C. testé ovato-lrigoné, valdé inœquilateré , giob&, trans- versim sulcalo - plicatà ; latere antico angulalo produc- liore. Mas. no Annales, vol. G. p. 408. (b) Eadem testé minore fossili. Crassatelle sillonnée, Annales du Mus. vol. 6. p. 409. n.0 2. (c) Var. testé magis depressé, elega ntissimè plicatd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la baie des chien marins. Elle est par-tout élégamment plissée et sillonnée transversalement ; ses crochets néanmoins sont presque lisses, T'ome F. qu 482 ANIMAUX Taille des précédentes, La coquille (b)se trouve aux envi- rons de Beauvais. La variété (c) se trouve à l'ile aux Kanguroos. Voyez Chemn. Conch. vol. 10. tab. 172. f. 1668 1669. C’est de cette espèce que paraît se rapprocher notre crassatelle renflée fossile. 4. Crassatelle rostrée. Crassatella rostrata. C. testé crassé, ovato-trigoné, lævigata , rosfrala; latere antico productiore subangulato ; intùs margine crenulato. Mus. n° Annales vol. G. p. 408. Mon cabinet. Habite l'Océan des Antilles, de l'Amérique méridionale. Epiderme brun ; test fauve ou jaunàtre à l’extérieur , fine- ment rayonné par des lignes verticales peu apparentes. 5, Crassatelle polie. Crassatella glabrata. C. iesta trigonéä, solidä, supernèé anticèque sulcaté ; natibus umbonibusque glabratts. Mactra Encycl. pl. 257. f. 3. Crassatella glabrata. Annales du Mus. 6. p. 408. An Mmactra glabrata 2 Gmel. p. 3258, Habite... l'Océan d'Afrique ? de l’Inde ? Mus. no Mon cab. 20. Crassatelle subrayonnée. Crassatella subradiata. - C. testä trigond, subæquilateré , transverse sulcatdt, griseo-fulvé ; radiis albis interruptis, obsolelis. Cabinet de M. Valenciennes. Habite l'Océan austral. Rapportée par M. Milbert , du voyage de Baudin. Petite coquille formant presqu’une transition à l'espèce suivante. Largeur, 86 à 17 millimètres. Le mactra striata, Chermn. Conch. 6, t. 22. f. 222, en offre un peu l'aspect. 7. Crassatelle de Guinée. Crassatella contraria. C: testé trigoné , tumidi, a'bà aut fulvo-rubescente , ma- culis spadiceïs varià; anticè strits transversalibus , pos- tice longitudinalibus. Vénus Chemn Conch.6G. p. 318. &. 30.f. 315-319. Crassatelia undulata. Annales du Mus. 6. p. 408. Venus contraria. Giel. (a) Zesté alod', maculis rufis flexuosis picté; natibus lividis. SANS VERTÈBRES. 433 (b) Testé fulvo-rubescens ; maculis fuscis variis ; natibus rubris. Habite J’Océan d'Afrique, les côtes de Guinée. Mon cabinet. Cette crassatelle obtusément trigone , renflée dans les deux variétés, est crénelée au bord interne des valves. Ses crochets sont colorés. 8. Crassatelle en coin. Crassatella cuneate. €. testé solid4 , transversd , lœvi, subcuneaté ; latere postico brevissimo subtruncato. Mus. 10 s ) «mat Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île aux Kanguroos. Forme d'un donax ; couleur blanchâtre ; largeur, 27 mill. 9. Crassatelle erycinée. Crassatella erycinæa. C. testé trigond , lead, fulvo-virescente , depressius2 culé ; nalibus decorticauis. Mus:-né De 1 Habite les mers australes. Mon cabinet. Communiquée par M. Labillardière. Largeur , 18 à 20 millimètres. 10. Crassatelle cycladée. Crassatella cycladea. C. testé oblusè trigoné, gibbä, tenut; striis transversis éxiguis ; dentibus lateralibus longiusculis. Mus, n,o à Habite les mers australes. Voyage de Péron. Taille et forme de la cyclade cornée. Couleur , gris rougeûtre. ; 11. Crassatelle striée. Crassatella striata. C. testa trigoné, compressé ; striis transversis, crassis ; sulciformibus ; umbontibus lævigatts. Mactra striata, Gmel. p. 3257. Chemn, Conch. 6. tab. 22, f. 222— 223. Encyel. pl. 254. f. 4. Habite.... Cabinet de M. Valenciennes. Mas. n.o Coq. blan: châtre ; largeur, 25 millimétres. On la dit de la Nouvelle Hollande. ANIMAUX ns Qo 5 ES Coquille fossile. 12. Crassatellé renflée. Crassatella tumida. C. testé ovalo-trigond ; œlate gibbé crassissimä; antico latere angulato; natibus transverse sulcatis; margine : tnlüs denticulato. Anuales du Mus. vol. 6. p. 408. Chemn. Conch. 7. tab. Gg.litt. a b. ce. d. Venus ponderosa. Gmel. :Encyel'pl. 250. f. 3. a. b. An mactra cycnus ? Gmel. Habite.... Fossile de Grignon. Mus. n.o Mon cabinet. Son analogue vivante parait être la crassatelle sillonnée, n.0 3. Elle est striée et, dans certains individus , tout-à-fait sillon née transvérsalement. 13. Crassatelle sinuée. Crassatella sinuata. C. testä oblique trigoné, tumidi, transversé sulcaté; latére antico subangulato , sinuato. Mus. n,o Habite.... Fossile des environs de Bordeaux. 14. Crassatelle striatule. Crassatella striatula. C. testa ovato-trigond; strits sulcisve transversis, crebris, tenuibus. Habite.... Fossile du cabinet de M. Valenciennes , trouvé près de St.-Brieux. 15. Crassatelle comprimée, Crassatella compressa. C. test4 ovato-orbiculatä, plantuscul#, anticè angulatä ; sulcis transversis tenuibus, scalariformibus , ad nates eminentioribus. Cr. compressa. Annales du Mus. vol. 6. p. 410. Habite..... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mon cabin. Mus. n.o Le bord interne des valves est finement crénelé. 16. Crassatelle lamelleuse. Crassatella lamellosa. C. testé transversim oblongd, plantiusculd, anticè angu- SANS VERTÈBRES. 485 daté ; cingulis fransversalibus erectis, remotis , lamelli- formibus. Crass. lamellosa. Annales da Mus. vol. 6. p. 4ro. Brander fass. h. tab. 7. f. 69 .pro 89. T'ellina sulcata, (b) Var. testé turgidiore, transversim breviore. Habite.... Fossile de Grignon. Mas. n° Mon cabinet. Elle a aussi le bord iaterne des valves finement crénelé. 17. Crassatelle trigonée. Crassatella trigonata. C. testé parvulà, orbiculato-trigoné, transversim elegan- terque sulcatd; natibus læviusculis; margine integer- rimo. Crassatella triangularis. Annales du Mus. 6. p. 411. Habite.... Fossile de Grignon et de Maguitot. Mon cabinet: Etc. Ajoutez la cr. lisse et la cr. bossue des Annales, dontje n’ai pas d'exemplaires sons les yeux. 18. Crassatelle large. Crassatella latissima. C. testé ellipticé, compressæ, maximé, transversim inæ- gualiter sulcalé ; latere antico subangulato ; margine inlegro. Cabinet de M. F'aujas de St.-Fond. Habite.... Fossile de Saint-Iries, près de Boulenne , dépar- tement de Vaucluse. Elle est large, plate et d’une taille ex= traordinaire. Largeur , 132 millimètres. ERYCINE. (Erycina.) Coquille transverse, subinéquilatérale, équivalve, rare- ment bâäillante. Deux dents cardinales inégales, diver« gentes, ayant une fossette interposée. Deux dents laté- rales oblongues, comprimées, courtes, intrantes. Liga- ment intérieur , fixé dans les fossettes. Testa transversa, subinæquilatera , æquivalvis , rard hians. Dentes cardinales duo , inæquales , divaricaü , 486 “ANIMAUX cum foveold interpositdé. Dentes laterales duo, oblongi , compresst, breves ; inserti. Ligamentum inter- num, in foveolis affixum. : s OBSERVATIONS, Les erycines sont des coquilles en quelque sorte équivo- ques, dont le vrai caractère de la charnière est assez diffi- cile à juger. On y aperçoit deux dents inégales divergentes entre lesquelles est une fossette. Mais l’une de ces dents se réunissant avec la base de la dent latérale de ce côté , on la prend quelquefois pour une dent bifide, et l’on croit voir dans son lobe externe, l'élément de la dent pliée des mactres, Néanmoins l’enfoncement qui, dans l’autre valve, corres- pond à ce lobe, suffit pour montrer l'erreur. Je ne citerai ici qu'une espèce , parce que celles que j'ai indiquées dans les Annales du Museum , ne sont plus sous mes yeux. ESPECE. 1. Erycine cardioïde. Erycina cardioides. E. testé ovato - orbiculari , parvulä, decussatim striata: striis transversis remolis, longitudinalibus creberrimis. Mas. n.0 Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Trouvée sur le sable. Largeur , 9 ou 10 millimètres. Etc. Pour les Erycines fossiles, voyez les Annales du Muséum, vol. 6. p. 413. ONGULINE. (Ungulina.) Coquille Jongitudinale ou transverse, arrondie supé- rieurement , presque équilatérale ; à valves closes, Les crochets écorchés, | | SANS VERTÈBRES. 487 Une dent cardinale courte et subbifide, sur chaque valve , et à côté une fossette oblongue, marginale, divisée en deux par un étranglement. Ligament intérieur , s’in- sérant dans les fossettes. Testa longitudinalis aut subtransversa ; supernè rotundata , subæquilatera ; valvis non hiantibus. Nates decorticati. Dens cardinalis in uträque valv&, brevis subdi- visus , cum adjectd& joved oblongä , marginali, medio angustato - divisd. Ligamentum internum foveis in- sertum. OBSERVATIONS. Ce genre, établi par Däudin, est remarquable par la fossette qui recoit le ligament. Elle est oblongue et comme divisée en deux fossettes , l’une au bout de l’autre, Quoique le ligament soit intérieur , on l’aperçoit au-dehors , à cause de la situation presque marginale des fossettes. Les o7gu- lines sont sillonnées au-dehors, et teintes de rouge en- dedans. ESPECES. 1. Onguline allongée. Ungulira oblonga. U. testé fulvo-fuscé , arcuatim rugosä , supernè rotundaté, longitudine latitudinem superante. Ungulina. Daud, Bosc. hist. nat. des coq. 3. p. 76. pl. 20. f, 1,02. Habite.... Patrie inconnue. Mon cabinet. Longueur , 27 mil. coquille convexe , enflée , arrondie dans sa jeunesse , s’allon- geant avec l’âge. 2. Onguline transverse. Ungulina transversa. U. testé rotundato-transversé , rugosä, fulvo-fuscé. 4ÂS8 ANIMAUX Mus. n.0 Habite.... Cette onguline n’est peut-être qu’une variété de la précédente. Elle est seulement un peu plus large que longue. SOLÉMYE. ( Solemya.) Coquille inéquilatérale , équivalve , allongée transver- salement, obtuse aux extrémités, à épiderme luisant, débordant. Crochets sans saillie, à peine distincts. Une dent cardinale sur chaque valve, dilatée , comprimée, très-oblique , légèrement concave en-dessus, recevant le ligament. Ligament en partie intérieur et en partie externe. Testa inœquilatera , æquivalvis , transversim oblon- ga , extremitalibus obtusa , epiderme nitido marginem prominente. Nates non prominuli, vix distincti. Dens cardinalis in utrdque valvd , dilatatus , compressus , perobliquus , supernè subconcavus , ligamentum ex- cipiens. Ligamentum partim internum , partim ex- ternum. OBSERVATIONS. Au premier aspect , les solémyes ressemblent à des mo- dioles, et néanmoins leurs caractères les rapprochent des solens et plus encore des anatines. Ce sont des coquilles minces, transversalement oblongues , presque cylindriques ou cylindriques-déprimées, obtuses aux extrémités, et mu- nies de rayons écartés, divergens , qui partent des crochets et vont se teriminer au bord supérieur des valves, ainsi qu'a leurs extrémités latérales. Elles sont recouvertes d’un è piderme brun, très-luisant , qui déborde la coquille en se déchirant, sur-tout vers son côté antérieur. Ces coquilles SANS VERTÈBRES: 489 ne sont point bäillantes postérieurement , mais elles le sont un peu à leur côté antérieur. Les deux dents cardinales qui reçoivent le ligament ont une callosité courante au-dessous de chacune d'elles ; mais ce ligament resserré entre ia dent et le bord de chaque valve , se montre en outre au dehors, enveloppant le bord de la valve. ESPECES. 1. Solémye australe. Solemya australis. S. testé oblongé, fuscé, nitidä, radiaté ; valvis propè nates emarginalis. Mus.no Mya marginipeclinata. Péron. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port da Roi Georges. Largeur , 4o à 5o millimètres. 2. Solémye méditerranéenne. Solemya mediterranea. S. testé oblongä, fuscé, nitidä, flavo-radiats ;* valvis ad nates indivisis. Poli, test. 2. p. 42. et vol. 1. tab. 15. f. 20 Solen. Encycl. pl. 225. f. 4. Habite la Méditerranée, dans le sable. Cabinet de M. Faleu- ciennes, AMPHIDESME. (Amphidesma.) Coquille transverse, inéquilatérale , sabovale ou arron- die, quelquefois un peu bâillante sur les côtés. Charnière ayant une ou deux dents , et une fossette étroite , pour le ligament intérieur. Ligament double : un externe court; un autre interne , fixé dans les fossettes cardinales. Testa inæquilatera ,transversa , subovalis wel rotun- data , interdum lateribus subhians. Cardo dente unico Â90 ANIMAUX vel dentibus duobus , cum foveol& angusté ligamento interno idonæd. Ligamentum duplex : externum breve ; internum in foveolis cardinalibus affixum. OBSERVATIONS. Les amphidesmes semblent , par leur réunion , former un groupe artificiel, et néanmoins ils se tiennent tous par ce rapport singulier, d’avoir deux ligamens ; un extérieur qui maintient les vaives, et un autre intérieur, fixé dans les fossettes de la charnière. Quelques-uns offrent, outre les dents cardinales , des dents latérales plus ou moinssaillantes, Depuis assez long-tems , j'avais établi.ce genre dans mes cours, sous le nom de donacille (extrait du cours, etc. p- 107); parce que l'espèce que je connus d’abord avait l'aspect d’une donace. Ces coquillages font une sorte de transition des mactra- cées aux conchifères dimyaires à ligament extérieur. La plupart sont de petite taille, ESPECES. 1. Amphidesme panaché. Æmphidesma variegata. Æ. Lesté suborbiculatä, convexo-depressa ; lenui, albido- purpuruscente , maculis lituræformibus spadiceis; natibus contiguis , radiatis. Tellina. Encycl. pl. 291. f. 3. (b) Æn ejusd var. mactra achatina. Chemn. Conch. XI. t.200. ff, 1957. 1958. j Habite.... les côtes d'Afrique? Mon cabinet et celui de M Regley. La coquille de Chemnitz vient de l’Inde. Plis des tellines. Largeur, 42 millimètres. 2. Amphidesme donacille. Æmphidesma donacilla. A. testé ovato-trigoné , posteriüs breviore obtusé , albido fulvo fuscoque variegaté, subiradiatä. SANS VERTÈPRES. 491 Mon cabinet. Mactra cornea. Poli, test. 2. tab. 19.f. 9.—11 Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Coquille petite, très-variable dans ses couleurs. Largeur , 20 millim. 3: Amphidesme lacté. Æmplidesma lactea. A, testé rotundato-ellipticä , tenut, albä, nitidé ; latere antico suübh'ante ; striis transversis lenuissémts. Tellina lactea. Poli, test. 1. tab. 15. f,28. 99. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Mon cab, La coquille est moins orbiculaire que le {ellina lacteu de Linné Ses fossettes plus courtes, plus larges. 4: Amphidesme .corné. ÆAmphidesma cornea. A. testé ovalo-trigoné, posteriùus brevissimd , corneo- rufescente, immaculatä. Mus. n.0 Habite.... les mers de l'Ile de France? Largeur, 26 millimètr. Il semble avoisiner les crassatelles. 5. Amphidesme albelle. Æmphidesma albella. A. testé elliplicé, tenui, pellucidä, lævigaté; dente car- dinali foveique minimis. Mus. n.° a Habite.... les mers australes. Voyage de Péron. Blanc, luisant , transparent. Largeur, 20 à 22 millimètres. 6. Amphidesme lucinale. Æmphidesma lucinalis. A. lesté orbiculatä, gibbé, allé, pellucida, lævt; foveis cardinalibus angustis, perobliquis. Tellina lactea. Lin. Gmel. n.o Go. - Gualt. test. tab. 71. fig. D Chemn.Conch. 6. t. 13.f, 125. Lucina. Encyel. pl. 286. f. 1. a.b. c. Habite l'Océan d'Europe. Commun dans la Manche. Mon ne ñ. Amyphidesme de Boys. Amphidesma Boysu. A: lesté ovaté, glabra, albi ; foveolis cardinalibus brevius- culs. Mactra Boysit. Maton , act. soc. linn, 8 p. 72. n.° AUS Wood, act, soc. linu.6, t. 18, f. 9. 12 462 ANIMAUX Habite les côtes d'Angleterre, etc. Largeur , 18 millimètres. 8. Amphidesme exigu. Amphidesma tenuis. A. lesfi minima orbiculato-trigoné , subæquilateré ; dentie bus lateralibus remotis. Mactra tenuis. Maton, act. soc.linn. 8. p.72. n°8. Abra lenuis. Leach. Habite les mers d'Angleterre. Communiqué par M. Leach. 9. Amphidesme sinué. Æmphidesma flexuosa. A testé parvulé, subglobosä, Lenerrimé ; sinu ab umbone ad marginem decurrente. Tellina flexuosa. Maton, act. soc. linn. 8. p. 56. n.o 16, Thyasira flezuosa. Leach. Habite les mers d'Angleterre. Communiqué par M. Leach. 10. Amphidesme mince. Æmphidesma prismatica. A. testé ovalo-oblongé , submembranaceé , pelluctdi ; den- Libus cardinalibus subnullis; lateralibus remotiusculis. Ligula prismatica. Montag. test. brit. suppl. 23. t. 26. f. 3. Ex D. Leach. Abra prismalica. Leach. Habite les côtes d'Angleterre. Communiqué par M. ZLeach. 11. Amphidesme phaséoline. Amphidesma phaseolina. A. testé ovalä, subdepressé, tenui, alba; latere antice brevi , angulato , truncato. Mon cabinet et celui de M. J’alenciennes. Habite à Cherbourg, dans la Manche. Coquille blanche, à fossettes cardinales, étroites. Dents cardinales fortes; les latérales nulles. Largeur, 20 millimètres. 12. Amphidesme corbuloïde. Æmphidesma corbu- loides. A testé ovato-oblongä, inœquivalvi, tenui; latere antico longiore , angulato , truncato ; epiderme longitudinaliter striaté. Mya Norwegica. Chemn. Conch. 10. p.345. t, 170. f. 1647. 1648. SANS VERTÈBRES. 493 Habite la mer du nord, et dans la Manche. Mon cabinet et celui de M. Regley. 13. Amphidesme glabrelle. Æmphidesma glabrella. A. testé subovali, albä, subpellucidä ; striis transversis eriguis ; latere an.ico breviore, obliquë truncato. Mus. no Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l’île aax Kanguroos. Largeur , 24 millimètres. 14. Amphidesme pourpré. Æmphidesma purpuras- cens. A. testé ovali, lenui, obsoletè transversim striaté ,par- vula , albido-purpurascente,. Habite les côtes de France, près de Cherbourg. Cabinet de M. de France. 15. Amphidesme nvcléole. Æmphidesma nucleola. A. testé minimé, rotundaté , inœquilalerd, convexé , albidd; lateribus puniceis. Habite les côtes de France, aux environs de Cherbours. Cabinet de M. de France. Largeur, 5 ou 6 millimètres. 16, Amphidesme physoïde. Æinphidesma physoides. A. testé orbiculato-globosà , hyalinä, vesiculart. Mus, n.0 Habite au port du roi Georges. Péron. Taille d’an pois ordinaire. —— LES CORBULÉES. Coquille inéquivalve. Ligament intérieur. L'inégalité des valves n’est point uniquement le propre des coquilles irrégulières : elle se rencontre aussi dar: certaines coquilles véritablement régulières; c’est-à-dire . 494 ANIMAUX dont tous les individus d’une espèce se ressemblént entiè- rement, aux différences près des âges. On en trouve effec- tivement des preuves dans quelques bucardes et autres, qui sont néanmoins des coquilles régulières, et c’est aussi le cas des corbulées qui, comme coquilles régulières, ne doivent point faire partie de la famille des camacées. ‘Ainsi, les corbulées sont des coquilles régulières, inéquivalves , inéquilatérales et transverses. Elles avoisi- nent évidemment les mactracées, et tiennent aux crassa- telles et aux érycines par leurs rapports; mais comme coquilles inéquivalves , elles s’en distinguent et constituent une petite famille à part. Les corbulées sont des coquilles marines , en général de petite taille ou de taille médiocre. Elles ne sont point sensiblement bäüllantes sur les côtés, et l’un de leurs crochets est toujours plus protubérant que l’autre. Je ne rapporte à cette petite famille que deux genres; savoir : celui des corbules et celui des pandores. CORBULE. (Corbula. ) Coquille régulière , inéquivalve, inéquilatérale , point ou presque point bäillante. Une dent cardinale sur chaque valve , conique, courbée , ascendante et, à côté, une fossette. Point de dents latérales. Ligament intérieur, fixé dans les fossettes. Testa regularis, inæquivalvis , inæquilatera , sub- clausa. Dens cardinalis in uträque valvd, conicus , curvus , ascendens , cum foved laterali udjectä. SANS VERTÈBRES. 495 Dentes laterales nulli. Lisamentum internum in foveis insertum. OBSERVATIONS. Bruguière ne connaissait point les corbules , en formant son tableau des genres des coquilles ; mais quoiqu'il n’en ait pas donné les caractères , il les reconnut et leur assigna un nom générique, lorsqu'il fit dessiner les bivalves. Ces coquilles avoisinent l’onguline et les crassatelles par leurs rapports; mais elles s’en distinguent éminemment par l’iné- galité de leurs valves, et par cette dent cardinale forte et relevée qui les caractérise. On en connait déjà un assez grand nombre d'espèces. Leur taille est médiocre ou petite. ESPECES. 1. Corbule australe, Corbula australis. C. testé ovaté, valdèe inœquilater&, lateribus subhiante ; striis transversis undatis ; latere antico longiore , an- gulato Mus. n.o (b) Var. testé minore, anterius magis depressé. Mus. n., Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi © Georges, etailleurs. Elle semble se rapprocher de la venus monstrosa, que Bruguière a rangée parmi ses corbules ( Encyel. pl. 230. f.2. a. b.c.); mais la nôtre est différente. Coquiile blanchatre , à côté postérieur très-court. Largeur, 35 millimètres. 2. Corbule sillonnée. Corbula sulcata. C: testä subcordatä, transversim sulcaté, obsolète radiaté ; natibus gibbis purpurascentibus. Corbula. Euncyel. pl. 230. €. 1. a. b.c. Corbula sulcata. Syst. des anim. sans vert, p, 137. Habite..., l'Océan indien? Mon cabinet, Largeur, 20 à 22 x. 496 ANIMAUX (] 3. Corbule dent-rouge. Corbula erythrodon. C. testd ovaté, transversim sulcaté; latere antico produc- tiore subaculo, margine interno purpurascente. Mus.-n.o Une valve. Habite..... On la dit des mers de la Chine et‘du Japon: Largeur, 30 millimètres. 4. Corbule ovaline. Corbula ovalina. C. testä ovaté, parvulé, transversé sulcaté ,rubro radiaté; latere antico subacuto. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Largeur, 8 ou g milli= Al mètres, 5. Corbule de Taïui. Corbula taiïtensis. C. tesléovalo-trapeziformti, Liangulaté, radia &; sulcis transversis scalariformibus : interstitiis longitudinaliter strlatis. Mas. n.0 Habite à l’ile de Taiti. M. Patersoon. Largeur , 12 ou 13 mill. 6. Corbule noyau. Corbula nucleus. C. testé globoso-trigoné | transversim striatä, subanti- quati; umbone altero gibbosiore. Mya inæœquivalvis. Montag. test. brit. p.38. Maton, act. societ. linn, vol. 8. p. 40. tab. 1.f. 6. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. 7. Corbule enfoncée. Corbula impressa. C. testé ovato-trigont , Lurgida , transversim sulcatä ; pube pland ; ano profundé impresso. Mus. Habite.... Petite coquille d’an gris rougeàtre ou pourpré. Largeur, 12 millimètres. 8. Corbule porcine. Corbula porcina. C. testétransversim oblongé , albidé , læviusculé ; latere postico rotundato ; antico angulato , subrostrato , trun: Cato- SANS VERTÈBRES. 497 Corbula. Encycel. pl. 230. f.3.a. b. c. Habite... Onia dit des mers australes. Mus. n.o Mon cabinet. Par sa forme , elle tient de l’amphidesme corbuloïde, 9. Corbule graine. Corbula semen. C. test perparvé , ovalo -trigond , tenui, pellucidé , læviuscula. Mas. n.0 Habite les mers australes, au port du Roi Georges. Largeur , 7 à 8 mill mètres Espèces fossiles. 10. Corbule gauloise. Corbula gallica. C. testé ovato-transversä ; valvé majore turgid4, ad nañes tenuissimé striata: umbone læœviusculo. Corbula gallica. Mus. Annales, vol. 8. p. 466. Encyel. tab. 230.f. 5. a.b. c ? Habite. ... Fossile de Grignon. Mus. n.0 Commune. Je n'ai va qu’une valve. 11. Corbule petites-côtes: Corbula costulata. C, testé ovato-trigond; valvd minore, costellis longitudi- nalibus radiaté : nate lævi. Mas. n.o Habite.... Fossile de Grignon. J'avais pris la valve de celle-ci, comme étant la supérieure de l’espèce précédente. 12. Corbule ridée. Corbula rugosa. C. test& trigoné , ventricosé, subgibbé ; sulcis transversis grosstusculis ; latere antico angulato , subacuto. Corbula rugosa. Mus. Annales , vol. 8. p. 467. n.° à. (b) Var. testæ sulcis scalariformibus. Mus. n.° (c) Var. testé sublævigatä: Mus. n+ Mon cabinet. Habite .... Fossile de Grignon. La variété b. se tronve aux environs de Bordeaux et en Italie. La variété c. est de Grignon. 13. Corbule striée. Corbula striata. C. testé ovalo-transversé , subrostratd; Striis transversis tenuibus elegantissimis, Tome F. 32 498 ANIMAUX Corbula s'riata. Mus. Annales, vol. 8. p. 467. n.° 3. Habite..... Fossile de Grignon et de Couartagnon. Mon cabinet. Etc. Voyez dans le vol. 8. des Annales du Muséum, p. 468, 469 , d’autres espèces que je n’ai point sous les yeux. FAN DORE. ( Pandora. ) Coquille régulière , inéquivalve , inéquilatérale , trans- versalement oblongue, à valve supérieure applatie , et l’inférieure convexe. Deux dents cardinales chlongues , divergentes et iné- gales à la valve supérieure ; deux fossettes oblongues à l’autre valve. Ligament intérieur. Testa regularis, inæquivalvis , inæquilatera , trans- versim oblonga ; valvd superiore planulaté ; inferiore convexd. Dentes cardinales duo oblongi, divaricati , inæ- quales , in valv& superiore ; foveolæ duæ oblongæ ad valvaim alteram. Ligamentum internum. OBSERVATIONS. Par leur charnière, les panzdores semblent se rapprocher des placunes; mais elles ont deux impressions musculaires , et, quoiqu'inéquivalves comme les camacées , leur coquille régulière et libre les en éloigne et les rapproche des corbules, ESPÈCES. 1. Pandore rostrée. Pandora rostrata. P. testé latere antico longiore, altenualo, rostrato , ,hinc in uträque valvä angulato. | SANS VERTÈBRES. 499 Tellina inœquivalvis. Lin. syst. nat. p. 1118. Gmel. n.0 23. Poli test. 1. tab. 15. f. 5 et 9. Chemn. Conch. 6. tab. XI. f. 106. a, b. cc. Pandora. Encycl. pl. 250. £. 1. a.b. c. Pand. margaritacea syst. des anim, sans vert. p. 137. Habite la Méditerranée et dans la Manche, sur nos côtes. Mon cabinet. 2. Pandore obtuse. Pandora obtusa. P. testé latere antico versus extremitatem dilata’o , obtu- sissimo, hinc obsoletë angulato. Pandora obtusa. Leach. Habite.... l'Océan britaunique? Mon cabinet. Communi- quée par M. Leach. Espèce plas petite et trés-distincte de la précédente. LES LITHOPHAGES. Coquilles térébrantes, sans pièces accessoires , sans fourreau particulier , et plus ou moins bdillantes à leur côté antérieur. Le ligament des valves est extérieur. Les animaux de ces coquilles savent percer les rochers calcaires, s'y établissent à demeure et y vivent habituel- lement. Ils s’y enfoncent de manière que leur extrémité ntérieure , placée vers l'entrée du trou qui les contient, 2st tonjours à portée de recevoir l'eau dont ils ont besoin. Ces coquillages bivalves restent ainsi cachés, toute eur vie, dans des trous assez profonds qu'ils se sont creusés lans les rochers: On ne connait pas encore les particu- arités de l’organisation de ces animaux; mais leurs ha- itudes étant analogues à celles de la plupart des phola- 500 ANIMAUX daires ils nons avaient d'abord paru devoir s'en rappro- cher au moins sous ce rapport: depuis , nous les en avons écartés. Cependant nous n'entendons pas rassembler ici toutes les coquilles bivalves térébrantes ou qui percent les pierres; car nous ferions en cela nn assemblage évi- demment disparate. Nous connaissons effectivement des coquilles parcillement térébrantes, qu’on ne peut écarter les unes des vénns, les autres des modioles, les autres des lutraires , les autres enfin des cardites, et ce n’est point de celles-là dont il est maintenant question. Parmi les conchifères térébrans, nos lithophages sont des coquilles plus ou moins bäillantes antérieure- ment ; à côté postérieur court, arrondi ou obtus; à liga- ment des valves toujours extérieur ; qui vivent habituelle- ment dans les pierres ; et dont , quant à présent, nous ne connaissons point ‘de famille particulière à laquelle il soit plus convenable de les rapprocher. Nous citerons néanmoins parmi elles quelques espèces dont les habi- tudes ne nous sont pas connues. M. Fleuriau de Bellevue nous a fait connaître Ja plupart de ces coquillages , en a traité dans le Journal de physique de l'an 10, et dans le Bulletin des Sciences, n.0 62. Il pense que les coquilles térébrantes ne percent point les pierres à l'aide d’un frottement de la coquille contre la pierre; mais au moyen d'une liqueur amollis- sante ou dissolvante que l'animal répand peu à peu. Par la réduction que nous exécutons parmi nos Ltho: phages , leurs genres se bornent aux trois qui suivent. SANS VERTÈBRES. SOI SA XICAVE.:( Saxicava. ) Coquille bivalve , transverse, inéquilatérale , bäillante antérieurement et au bord supérieur. Charnière presque sans dents, Ligament extérieur. Testa bivalvis, transversa , inœquilatera , anticè marginique superiore hians. Cardo subedentulus. Liga- mentium eXteTrum. OBSERVATIONS. Les saxicaves, que M. Fleuriau de Bellevue nous a d’abord fait connaitre , sont des lithophages remarquables par leur charnière ; en ce qu’elle est tantôt dépourvue de dents cardinales, et’ que tantôt elle offre deux tubérosités écartées, relevées, obsolètes, à peine dentiformes. Ces coquilles sont transverses, à côté postérieur court et obtus; à côté antérieur plus ailongé, moins renflé , souvent tron- qué. Elles percent les rochers. Taille petite ou médiocre. ESPECES. 5. Saxicave ridée. Saxicava rugosa. S. testà rudi, ovalé, utrique extremitate oblusé, trans- versè strialä, : Aytilus rugosus. Lin. syst. nat. p. 1156. Pennant. Zool. brit. 4. pl. 63. f. 72. Habite l'Océan du nord , les mers britanniques. Communi- quée par M. Leach. 2. Saxicave gallicane. Saxicava gallicana. S. testé ovato-oblongé, transverse striatä; lalere antico productiore compresso truncato. Mon cabinet, 5o2 ANIMAUX Habite la Manche, sur les côtes de France , à St.-Valerie et à la Rochelle. M Flenriau de Belle-Vue. Elle est moins grande et moins renflée que la précédente. 3. Saxicave pholadine. Saxicava pholadis. S. testé oblongä, rudi,, transversim rugoséä ; postice obtu- sivre. My tilus phaladis. Lin. Mant. Gmel. p. 3357. Mull. Zool. dan. 3. tab. 85. f. 1—3. Dya byssifera. O. Fabr. faun. groënl. p. 408. n° 409. Byssomie. Cuv. regn. anim. 2. p. 4go. Habite la mer du nord, dans les fentes des rochers et perçant les pierres. 4. Saxicave australe. Saxicava australis. Ÿ. testi ovatà, lurgidä, transversim strialä; lalere antice costé obliquä subangulato. : Mas-n.° Yactra crassa. Péron. Habite à l'ile des Kanguroos. Péron. Ete. Le mytilus rugosus de Schroeter. einl. in Conch. 3. P- 429. t. 9. f. 14. parait être de ce.genre. 5. Saxicave venériforme. Saxicava veneriformis. S. tes!é {ransversim oblonga; striis transversis variis. Mus. n.° Habite.... Elle est beaucoup plus grande que les autres. PÉTRICOLE. (Petricola.) Coquille bivalve,, subtrigone , transverse, inéquilaté- rale; à côté postérieur arrondi ; l'intérieur atténué , un _ peu bäiïllant. Charnière ayant deux denis sur chaque valve ou sur une seule. Testa bivalvis , subtrigona , transversa, inæquila- teralis ; latere postico rotundato ; antico attenuato , paulum hiante. Cardo dentibus duobus in uträque valvé , vel in unicd. £ SANS VERTÈBRES. 503 OBSERVATIONS. Je réunis ici mes genres pétricole et rupellaire. Le carac- tère du preinier était d'offrir deux dents sur une valve et une seule sur l’autre ; celui du second, de présenter deux dents sur chaque valve. Mais ayant trouvé quelque variation à cet égard , et la forme de la coquille étant à peu pres la même de part et d'autre, il y a de l'avantage à les réunir. Les pétricoles dont il s’agit maintenant sont térébrantes, du moins celles dont l'habitation est connue, et constituent un genre assez nombreux en espèces. Il me serait assez diff- cile de leur assigner ailleurs une place plus convenable. ESPÈCES. 1. Pétricole lamelleuse. Petricola lametlosa.. P. testé ovato-trigont, obliqué ; lamellis transversis, reflexo-erectis ; interslitits lenuissime strialis. An donax irus ? Lin. syst, nat. p. 1128. An venus rupestris ? Brocch. Conch. 2. t, 14. f. 1. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Rapportée d’Italie, dans l'état fossile, par M. Z'aujas. Elle est plus grande que l’rrus. Largeur, 24 millimètres. Deux dents sur une valve, et une seule sur l’autre. J'ai une autre coquille que je rapporte à l’irus. Le 2. Pétricole ochrolenque. Petricola ochroleuca. P. testé tenui, ovato -trigoné, albo-lutescente ; striis transversis remotiusculis ; ad Enterstilia striis exilioribus verticalibus. Mon cabinet. Habite.... Envoyce de Bordeaux. Largeur, 26 millimètres. Deux dents sur une valve, et une en cœur sur l’autre. 3. Pétricole demi-lamelleuse. Petricola semi-lamellata. P. testé tenui, albi, trigonu; sulcis transversis remo- ttusculis : superioribus lumellosis ; interstitiis longiludi- naliter striatis. 90/4 ANIMAUX Mon cabinet: Habite aux environs de la Pochelle, dans les pierres , d’où je l'ai retirée. Elle est petite, demi-transparente. Deux dents sur une valve et une sur l’autre. 4. Pétricole lucinale. Petricola lucinalis. | P. testé suborbiculari , inflaté, margine superiore subde= pressé ; Striis transversts arcuatis , aliisque longitudi- nalibus interpositis varie inflexis. Mus. n.° Habite à la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges, Péron. Deux dents sur une valve et une sur l’autre. Largeur de l’ongle. 5. Pétricole striée. Petricola striata. P. testé ovalo-trigoné, sulcis longitudinalibus creberrimis striatä; strits transversis raris ; latere antico compresso. Mon cabinet. Habite près de la Rochelle, dans les pierres. /‘leuriau de Belle Vue. Deux dents sur une valve et une dent bifide sur l’autre. 6. Pétricole costellée. Petricola costellata. P. testa inflataä, trigoné; costellis longitudinalibus , cre- bris, undalis, subacutis. Mon cabinet. Habite prés la Rochelle, dans les pierres. Æ/eurtau de Belle Vue. Une dent large et deux petites sur une valre; une seule sur l’autre. -. Pétricole roccellaire. Petricola roccellaria. P. testé ovato - trigoné, sulcis . longütudinalibus radiatim rugosd ; strits transversis rarts. Mon cabinet. Habite prés de Ja Rochelle, dans les pierres. F/euriau de Belle Vue. Deux dents sur une valve ; une denrobsolète sur l’autre. 8. Pétricole menue. Petricola exilis. P. testé minimé, subellipticéä; strits transversis remotis ; longitudinalibus , crebris, tenuissimis. Mon cabinet. SANS VERTÈBRES. Foÿ Habite..... Fossile des environs de Pont-Levois, à huit lieues de Blois. Tristan. 9. Pétricole rupérelle. Petricola ruperella. P. testé ovato-trigoné ; lalere postico inflato, lœvi: antico longitudinaliter rugoso. Ruperelle striée. Fleuriau de Belle-Vue, () Var.undiqué sulcis long'tudinalibus rugosa. Habite aux environs de Ja Rochelle, dans les rochers calcaires. Deux dents sur chaque valve, dont une au moins est bifide. La variété (b) vient des environs de Bayonne. 10. Pétricole chamoïde. Petricola chamoides. P. testé ovalé, inflaté , crassé ; rugis longitudinalibus propè marginem superum lanielloso-crispis ; latere antico latiore. Mon cabinet. Habite..... Fossile d'Italie, communiqué par M. Faujas. Deux dents sur chaque valve. Largeur, 30 millimètres. 11. Pétricole pholadiforme. Petricola pholadiformis. P, testä transversim elongaté; latere postico brevissimo, sulcis longitudinalibus lamelloso-dentatis utrinque ra- diato ; antico subglabro. Mon cabinet. Habite..... Coqnille trés-rare, non fossile, provenant du cabinet de Madame de Bandeville, et ayant, à l’extérieur, l'aspect d’une pholade. Deux dents cardinales à chaque valve. Côté antériear un peu bäillant. Largeur , 46 millim. 12. Pétricole fabagelle. Petricola fabagella. P. testé ovali, striis longitudinalibus exilibus transversis- que aliquot decussatd. Mus. n.° Habite à la Nouvelle Hollande , dans des madrépores, 13. Pétricole languette. Petricola linguatula. P. testé parvé, transversim oblonga; latere postico bre- vissimo; antico elongato subtruncato. Mus n.0 Mya so'eicides. Péron. Habite à la Nouvelle Hollande , port du Roi Georges. Ete. Voyez venus lithophaga. Gmel, n.° 145. et Brocch. 506 ANIMAUX , Conch. 2.t. 13. f. 15. Voyez anssi penus lapicida. Gmel. n.° 148. Chemn. Conch. 10.t. 172. f. 1665. 1666. VÉNÉRUPE. ( Venerupis, ) Coquille transverse , inéquilatérale, à côté postérieur fort court, l'antérieur un peu bäillant.- Charnière ayant deux dents sur la valve droite, trois sur la valve gauche , quelquefois trois sur chaque valve : ces dents étant petites, rapprochées, parallèles et peu ou point divergentes. Ligament extérieur. Testa transversa , inæquilateralis ; latere postico brevissimo ; antico subhiante. Cardo dentibus duobus in valvé dextrd, tribus in sinistr& , interdum tribus in uträque : omnibus parvis, approximatis , parallelis , vix divaricatis. Ligamentum externuri. OBSERVATIONS. Les vénérupes , ou vénus de roches , semblent effective- ment avoir une charnière analogue à celle des vénus, et cependant leurs dents cardinales, un peu différemment disposées, suffisent pour faire reconnaitre leur genre. Ce sont des coquilles lithophages ou perforantes , très-inéqui- latérales, et qui ne sont distinguées de nos peétricoles que parce qu'elles ont trois dents cardinales, au moins sur une valve. ESPECES. 1. Vénérupe perforante. ’enerupis perforans. V. testé ovato-rhombeé, transversim striatä ; lalere antico productiore tamelloso , subtruncato. SANS VERTÈBRES. 5o7 Venus perforans. Montag. test. brit. p. 127. 1.3. f.6. Mat. act. soc. linn. 8. p 89. (b) Eadem minor et angustior; lamellis substriatis. Habite sur les côtes d Angleterre, dans les pierres. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Largeur, 38 millimètres. La variété b. se trouve sur les côtes de France. M. Fleuriau de Belle-V'ue. 2. Vénérupe noyau. Venerupis nucleus. V. testé ovaté, extremilatibus obtusé, ad umbones lævi- gatd ; striis transversis ; lalere antico lamelloso. Mon cabinet. Habite dans les pierres , aux environs de la Rochelle. M. 7”/eu- riau de Belle-Vue. Trois dents sur une valve et deux sur l’autre. Largeur ,12 millimètres. à: Vénérupe lamelleuse. enerupis trus. V. tesiä ovali, anticè longiore, latiore, subangulato, lamellis transversis cincté ; interstitiis longitudinaliter Strialis. Donazx irus. Lin. syst. nat. p. 1128. Gmel, n.o 11. Gualt test. t. 05. fig. A. Chemn. Conch. G, t. 26. f. 268—270. Poli, test. 2. t. 19. f. 25. 26. Encycl. pl. 262. f. 4. (b) Eadem minor, fucis adhærens. Habite la Méditerranée et s'enfonce dans les pierres. Mon cabinet. 4. Vénérupe étrangère. Venerupis exotica, V. testé ovali- oblongé, extremitafibus oblusé, lameWïs transversis cinclé ; interstiliis transversim striatis , loca- liter subdecussatis. Ms. n.0 Habite.... Elle est du voyage de Péron. Largeur, 17 mill. 5. Vénérüpe distante. V’enerupis distans. V. testé ovato-rhombed, albä, fulvo-maculaté ; strits lon- gitudinalibus tenuibus ; lamellis transversis raris dis- tantibus. P Mus. n.o Habite les mers australes, aux iles St.-Pierre et St.-Francois. 508 ANIMAUX Péron. Cette espèce et les précédentes ont des rapports avee l’irus. 6. Vénérupe crénelée. Venerupis crenata. V. testé ovaté, longitudinaliter transversimque sulcatä, intùs violaceë ; sulcis superioribus lamellosis crenatis. Mus. n° Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Voyage de Péron. Largeur, 4o millimètres. 7. Vénérupé carditoïde. Venerupis carditoides. V. testä ovato - oblongé , extremitatibus obtusé, albä, la- mellis transversis cinclä; interstitis longitudinaliter costalis. Mon cabinet. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. Largeur, 32 millimètres. LES NYMPHACÉES. Deux dents cardinales au plus sur la méme vale. Coquille souvent un peu bdillante aux extrémités latérales. Ligament extérieur ; nymphes, en général, saillantes au dehors. Sous la coupe des nymphacées, je rassemble diffé- rens coquillages qui furent en quelque sorte vacillans, pour les naturalistes, entre les solens et lestellines, dont effectivement plusieurs d’entr’eux furent rapportés, les uns aux solens, et les autres au genre des tellines, et cependant dont aucun n'appartient réellement ni au premier , ni au second de ces genres, Les »ymphacées avoisinent plus les conques par leurs rapports, que les solénacées. L'animal de ces coquillages a le pied petit , souvent comprimé, et non conformé ni SANS VERTÈBRES. 509 disposé comme dans les solénacées et les myaires. Si la coquille est bäillante aux extrémités latérales, c’est en général de peu de chose. Les dents cardinales sont rare- ment divergentes, et on n'en voit jamais trois sur la même valve. Ces coquillages sont littoraux. Toutes les z7ymphacées s'avoisinent par leurs rapports, et les différens genres établis parmi elles ne paraissent, dans leurs caractères distinctifs, que les résultats de changemens successifs et presqu'insensibles | survenus parmi ees coquillages. Je les partage en deux coupes de la manière suivante. (1) Nymphacées solénaires. Sanguinolaire. Psammobie. Psammotée. (2) Nymphacées tellinaires. (a) Des dents latérales: une on deux. Teliine. Tellinide. Corbeille. Lucine. Donace. (b}) Point de dents latérales. Capse. Crassine. SANGUINOLAIRE. (Sanguinolaria.) Coquille transverse, subelliptique , un peu bäillante aux extrémités latérales ; à bord supérieur arqué, non 5ro ANIMAUX parallèle à l'inférieur ; charnière offrant sur chaque valve deux dents rapprochées. Testa transversa , subelliptica , ad latera paulisper hians ; margine supero arcuato ,inferiori non parallelo. Cardo dentibus duobus approximatis in uträque valvd. OBSERVATIONS. . Quoique les coquilles dont il s’agit ici paraissent tenir de très-près aux solens, dont même on ne les a point distin- guécs , elles n'en ont plus la forme générale, et commen- cent à s’en éloigner. Elles n'offrent plus effectivement cette forme transversalement allongée , ayant le bord supérieur parallèle à l'inferieur, comme dans la plupart des solens. Elles ne sont plus que imédiocrement bâillantes aux extré- mités latérales, et il est probable que l'animal de ces coquilles n’a plus ce pied cylindrique, tout à fait postérieur des solens ; que les deux lobes de son manteau ne sont plus qu'en partie fermés ou réunis par devant, peut-être même ne le sont point du tout. ESPÈCES. 1. Sanguinolaire soleil - couchant. Sanguinolaria oc- cidens. S. testa subellipticé, transversim striata , albo rubelloque radiaté et maculaté; ny mphis prominentibus. Soloccidens. Chemn. Conch. 6. p.74. t. 7. f.6r. Solen occidens. Gmel. n.0 21. Encycl. pl. 226. f. 2. a. b. Habite... Mus. n.° Mon cabinet. Grande et belle coquille trés-rare, Elle est un peu renflée ou ventrue, à crochets légèrement protubérans. Elle a près d’un décimètre de largeur. SANS VERTÈRRES; 511 2. Sanguinolaire rosée. Sanguinolaria rosea. S, testé semi-orbiculaté, leviter convexé, albä; natibus rosets ; striis transversis arcuulfs. List. Conch. t. 397 £. 236 Kaorr. Vergn. 4. t. 3. f. 4. Chenfn. Conch. 6. t. ».1. 56. Solen sanguinolentus. Gmel. p. 3227. Habite à la Jamaique. Mus. n.e Mon cabinet. Elle est bien connue. 3. Sanguinolaire livide. Sanguinolaria livida. S. testé semi-orbiculaté , lenui, violacescente, lævigata; latere postico subtriradiato. Mus. n.° Habite à la Nouvelle Hollande , baie des chiens marins. Péron Largeur, 55 millimètres. Eile a trois rayons blan- châtres sur le côté postérieur. 4. Sanguinolaire ridée. Sanguinolaria rugosa. S. testz ovalé, ventricosé, longitudinaliter rugosé , poste rlus violaceé ; nymphis violaceo-nigris ; ano nullo. Venus deflorata. Gmel p. 3254. List. Conch. tab. 425. f. 253. Chemn. Conch. 6. & 9. f. 79—82. (b) Var. testé extùs rosed , non radiatd. Habite les mers de l’Inde et celles de l'Amérique. Mus. n.e Mon cabinet. La coquille b, semble devoir être distinguée comme espèce, PSAMMOBIE. ( Psammobia. ) Coquille transverse , elliptique ou ovale-oblongue , planiuscule, un peu bäillante de chaque côté, à crochets saillans. Charnière ayant deux dents sur la valve gauche, etune seule dent intrante sur la valve opposée. T'esta transversa , elliptica aut ovato-oblonga , pla- niuscula , utroque latere paulisper hians ; natibus pro- 5r2 ANIMAUX minulis. Cardo dentibus duobus in valvd sinistrd ; dente unico inserto in opposité. OBS£ÉRVATIONS: Comme les sanguinolaires, les psammobies semblent tenir aux solens parce qu’elles sont un peu bäillantes par les côtés, et plusieurs y ont été effectivement réunies. Néanmoins elles en diffèrent par leur forme qui se rapproche plus de celle des tellines. Outre qu’elles sont bäillantes par les côtés, elles n’ont point le pli irrégulier du côté antérieur des tellines, quoiqu'elles aientsouvent ,sur ce côté, un angle ou un pli qui est symétrique sur les deux valves. Ces coquilles sont assez jolies, souvent ornées de couleurs vives, et leurs espèces sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1. Psammobie vergettée. Psammobia virgata. P. testä ovaté, antice subangulat&, albidä, radiis roseis picté; rugts transversis crassiuscu lis. An tellina angulata ? Born. Mus. p. 30. t. 2, f. 5. Encycl. pl. 227. f. 5. (b) Eadem? transverse longior ; rugis tenuioribus. Mus.n.° . Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Il semble que le solen striatus de Gmelin ait des rapports avec cette espèce ; mais on ne lui attribue qu’une dent cardinale. 2. Psammobie boréale. Psammobia feroensis. P. test oblongo-ovaté , subtiliter transversim striala , albé , radis roseis pictà ; are anguli antici decussatim striatà. Tellina feroensis. Gmel. p. 3235. Tellina incarnata. Pennant , Zool. brit. pl. 47. f. 31. Habite les mers da nord. Mon cabinet. Commuuiquée par M. Leach. Ce n’est presque qu'une variété de la précédente. Cependant ses stries sont plus fines sur les deux facettes de son côté antérieur ; elle est treillissée près des crochets. SANS VERTÈERES. 513 3. Psammobie vespertinale. Psammobia vespertina. P. testé ovali-oblongé, albidé ; natibus fulvo-violaceis; radis violaceo-rubellis ; rugis transversis, anticè emi- nentiortbus. Solen vespertinus, Gmel. p. 3228. Chemn. Conch. 6. tab. 7. f. 59. 6o. (b) Eadem magis violacea ; radiis inlensioribus; Mus. n., Born. Mus. tab. 2. f. 6. 7. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Mon cabinet: La variété b. tout-àa-fait violette à l’intérieur, se trouve dans les lagunes de Venise, près de Chioggia. Mon cabinet. 4. Psammobie fleurie. Psammobia florida. P. test& ovali- oblonga, lutescente ; radis rubris, albo maculatis. Mon cabinet. Tellina.Poli, test. 1. tab. 15. f. 19 et2r. Habite dans les lagunes'de Venise, prés de Chioggia , et dans le golphe de Tarente. 5, Psammobie maculée. Psammobia maculosa. P. testa ovalt, rubellz , radiis spadiceis interruptis ; Ma- culis albis variis ; rugis transversis striisque obliquis decussantibus. An Encycl? pl. 228. f. 2. (b) Eadem major, testé vit radiaté; Mon cabinet. Habite.... Mus. n,, Belle espèce remarquable par des stries fines, très-obliques, qui traversent les rides transverses. Ces rides, sur le côté antérieur , sont relevées presque en lames. 6. Psammobie bleuâtre. Psammobia cærulescens. P. testé ovali-oblonga , anticè angulaté, subviolacet ; rugis transversis, Lenuibus , furcalis, anastomosantibus; lineo- Lis verticalibus minimis. An tellina gari? Lin. Gmel. p. 3229. Chemn. Conch. 6. p. 100.t. 10. f, 92. 03. (b) Eadem multiradiata. Mus. n.° Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Sa couleur est d’an violet rougeàtre ou gris de lin. Son pli antérieur est régu= lier, et ne ressemble point à celui des tellines. Tom F. 33 514 ANIMAUX 7. Psammobie allongée. Psammobia elongata. P. testé ovalo-elongaté , pallidi , violaceo-radiaté ; nati- bus fulvis, tumidis. Mon cabinet. Ê Habite dans la mer Rouge. Largeur, 50 à 80 millimètres. 8. Psammobie jaunâtre. Psammobia flavicans. P. testé elliptica, carneo - flavescente; striis transversis exiguis. Mus. n, Habite à la Nouvelle Hollande , port da Roi Georges. Péron. Mon cabinet. Largeur, 6o à 64 millimètres. 9. Psammobie écailleuse. Psammobia squamosa. P. testé ovali-oblongä, violaceä, transversim rugosé, obliquè strialä; costis posticis imbricato-squamosis. Mon cabinet. Habite..... Coquille mince, comme le So/en bullatus de Linné , dont nous faisons un cardium, qui a aussi sou bord postér. crénelé; mais qui est an peu plus petite er plus étroite. Elle est trés-rare , et nous la croyons des mers des grandes Indes. Largeur, 33 millimètres. 10. Psammobie blanche. Psammobia alba. P.testä ovali, albä, subbiradiatä, tenu; striis trans- versis minimis. Mus. n.0 Habite à la Nouvelle Hollande, port du Roi Georges. Voyage de Péron. Largeur, 30 millimètres. 11. Psammobie de Cayenne. Psammobia Cayenensis. P. testä ovali, albé, posticè rotundaté; latere antico angustiore , subrostrato. Solen constrictus. Brug. catal. Mém de la Soc. d’hist. nat. p- 126. n.0 3. Habite à Cayenne. Mon cabinet, Communiquée par M. /e Blond. Voyez Encyel. pl. 227. f. 1. Elle lui ressemble uu peu. 12. Psammobie lisse. Psammobia lœvigata. P. testé ovatä, lœvi, posticè latiore rotundata, anticë angustiore ; nalibus pallidè. roseis. SANS VERTÈBRES. 512 Mus. n.0 Habite.... Elle est blanche, avec une légère teinte rose vers les crochets. Largeur , 44 millimètres. 13. Psammobie tellinelle. Psammobia tellinella. P. testé oblongé, subæquilateré , transversim striatd, albid& ; radiis rubris interruptis. Habite dans la Manche, prés de Cherbourg. Cabinet de M. J’alenciennes. Ce n’est point le tellina donacina de Linné, Point de dents latérales. 14. Psammobie gentille. Psammobia pulchella. P. testé ovali-oblongé , tenut, rubro-violacescente, elegan- tissimé striaté ; striis lateris antici cum aliis discordan- tibus. Mas. n.° Habite.... Du voyage de Péron. Largeur, 22 millimètres. Un angle , en ligne oblique , sépare les stries transverses de celles du côté antérieur. 15. Psammobie orangée. Psammobia aurantia. P testé ovalo-oblongd, parvula, tenui , pellucidé, supernë hiante. Mus. n Habite à l'ile de France. M. Mathieu. Petite coquille d’an jaune orangé , dont les valves réunies sont bäillantes au bord supérieur. Largear , 13 à 14 millimetres. 16. Psammobie fragile. Psammobia fragilis. P. testé ovali-oblongé, purpureo-violascente , tenuissimé , fragilissimé ; striis transvcrsis exiguis lineolisque verti- calibus minimis interruptis. Habite la Méditerranée ? Cabinet de M. Valenciennes. Coquille très- mince , transparente. Largeur, environ 30 millimètres. 17. Psammobie livide. Psammobia livida. P. testa oblongé , anticè angulatä, carneo-lividé , trans- versè striaté ; lineolis longitudinalibus exiguis interrup- Lis ; valvé angusté inæquali. 4 Le 516 ANIMAUX Mas. n. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , ; ja baie des chiens marins. Elle est luisante ; et à son corselet, l’une de ses valves est plus sillonnée que l’autre. Largeur , 30 millimètres. 18. Psammobie galathée. Psammobia galathæa. P. testé ellipticä, depressé, lacted, strits minimis reticu- lats : aliis transversis , aliis longitudinaliter perobliquis. Mus. n., Habite... les mers australes? Coquille toute blanche , tant à l’intérieur, qu’au dehors. Son côté antérieur obliquement tronqué, n’a point de réticulation. Largeur, 36 millimet. PSAMMOTÉE. ( Psammotæa. } Coquille transverse , ovale ou ovale-oblongue, un peu bâillante sur les côtés ; une seule dent cardinale sur chaque valve , quelquefois sur une seule valve. Testa transversa , ovata vel ovato-oblonga , ad latera paulisper hians. Dens cardinalis unicus in uträque valvd , interdüum in valv& unicd. OBSERVATIONS. Les psammotées ne sont que des psammobies dégéné- rées : elles n'en ont plus les trois dents cardinales [ deux sur une valve et une seule sur l’autre ] ; car la valve gauche qui devait offrir deux dents, n’en présente plus qu'une; quel- quefois l’une des valves est sans dents , et l’autre valve en montre deux. Ces coquillages ne sont point des solens, n'en ont point la véritable forme, et ont les crochets protubérans. Leur ligament est extérieur , s'attache sur des nymphes un peu saillantes, et leur côté antérieur n'offre point le pli irrégulier des tellines. SANS VERTÈBRES. Brn ESPECES. 4, Psammotée violette. Psammotæa violacea. P. testé ovato-oblongé , subventricosé, albido-radiaté; strits transversis. Mus. no Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Voyage de Péron. Largeur , environ 5o millimètres. 2. Psammotée zonale. Psammotæa zonals. P. testà ovato - oblongé , planiuscul#, albido - lutescente ; zonis lividis transversis. Mon cabinet. Habite... Elle est striée transversalement, et offre des linéoles verticales, blanches, interrompues, très-fines. Largeur, 42 millimètres. 3. Psammotée solénoïde. Psammotæa solenoides. P. testé oblongo - ellipticé, lœvigaté; nalibus subpromi- nulis; cardinibus mediis, unidentatis. Mon cabinet. 4 Habite.... Fossile de Grignon. 4. Psammotée transparente. Psammotæa pellucida. P. testé ovali-ollongé, depressé, pellucidé ; latere antico lanceolato , subangulato , plicato. Mon cabinet. Habite.... Deux dents cardinales sur une valves ancune sur l’autre. Coquille mince , bianchàtre. Largeur, 45 millimètres. 5, Psammotée sérotinale. Psammotæa serotina. P. testé ovali-oblongé , subdepressä, pallidè violaces; natibus albis ; radits binis albidis , obsoletis. Habite.... On la dit des mers de l’Inde. Cabinet de M. Regley. Elle est mince, violacée à l’intérieur. Largeur, 48 millim. , Mus. n. o 6. Psammotée blanche. Psammotæa candida. P. testé ovali - oblonga , lenui, pellucidé ; latere entice 518 ANIMAUX brevissimo, angulalo; stristransversis, exilissimis, longi- tudinalibusque aliquot radiantibus. An Chemn. Conch.6 t.11 f. 99. T'ellina hyalina. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l’ile aux animaux- Mus. n. La dent cardinale de chaque valve est bifide. Largeur, 5o millimètres. 7. Psammotée tarentine. Psammotæa tarentina. P. testa orbiculato-ovaté , subdepressé, albidä, decus- saté ; striis transversis , arcuatis, tenuibus : verticulibus extlissémis ; natibus flavis. Mon cabinet. , Habite la Méditerranée au golphe de Tarente. Coquille à côté postérieur arrondi et plus court. Largeur, 26 millimétres. 8. Psammotée donacine. Psammotæa donacina. P. testé ovaté, subdepressé , albidä; radüis rubris remo- tis ; strüis transversis , exiguis, elegantissimis. Habite... l'Océan d'Europe? Mon cabinet. Largeur, 22 millimètres. Ca NYMPHACÉES TELLINAIRES. Ces nymphacées sont plus nombreuses que celles que jai nommées solénaires, peu ou point bäillantes aux extrémités latérales, et n'offrent anssi presque jamais plus de deux dents cardinales sur Ja même valve. Les animaux de ces coquillages ont tous le manteau à deux lobes libres , sauf les plications qu'il forme pour les deux syphons antérieurs, soit réunis, soit séparés, qu’on leur connaît. Leur pied, qu'ils font sortir de la coquille , lorsqu'ils veulent se déplacer , est en général applati en lame plus ou moins large, et néanmoins il est quelquefois étroit, allongé et en cordelette. SANS VERTÈBRES. 519 Daus les coquilles de ceite division, le ligament des valves est extérieur ; mais il est quelquefois plus ou moins enfoncé , et il arrive que lorsque les bords de l’écusson se trouvent très- rapprochés , il paraît intérieur. Ces coquillages vivent dans le sable, à peu de distance des côtes. Parmi les genres qui appartiennent à ces nymphacées , nous allons d’abord exposer ceux qui, outre leurs dents cardinales, quelquefois presqu'effacées , cffrent une ou deux dents latérales; tels que les tellines , tellinides , cor- beilles , lurines et donaces. Nous présenterons ensuite les capses et les crassines , qui n'ont point de dents latérales. TEDLLINE. : (Tellina.) Coquille transverse ou orbiculaire, en général appla- üe ; à côté antérieur anguleux , offrant, sur le bord, un pli flexueux et irrégulier. Une seule où deux dents car- dinales sur la même valve. Deux dents latérales souvent _écartées. Testa transversa vel orbicularis , ut plurimüm pla- nulata ; latere antico angulato, margine inflexo , aut plicatur& irregulari flexuosé insignito. Dens cardi- nalis unicus vel dentes cardinales duo in ecädem valvd. Dentes laterales duo , sæpe remoti. OBSERVATIONS. Le genre des 2e/lines , établi par Linné , est naturel, et n avait besoin que d'un peu plus de précision dans ses carac- 520 ANIMAUX tères , afin d'être débarrassé de quelques coquilles qui lui sont étrangères et qui y furent réunies. Les #e//inestiennent de très-près aux 2ymphacées solénaires par leurs rapports, et d’un peu plus loin aux solens. Le pli flexueux qu’on remar- que sur leur bord supérieur, près de leur côté court, les rend facilement reconnaissables. Presque toutes d’ailleurs ont des dents latérales qui , sur une valve, sont applaties. On les distingue des conques, non-seulement par leur pli irrégulier, mais parce qu'on ne leur voit pastrois dents car- dinales sur la même valve. Ces coquilles sont marines, littorales, point ou peu bâillantes sur les côtés, souvent lisses, quelquefois écailleuses , et en général d’un aspect agréable par les couleurs vives qui les ornent, Dans les tellines , comme dansles donaces et les capses, c'est le côté le plus court de la coquille qui porte le liga- ment des valves; ce ligament est uniquement extérieur. Quoique ces coquilles soient équivalves dans leur circons- cription , les deux valves du inême individu ne se ressem- blent pas toujours parfaitement. Quelquefois une valve est plus bombée que l’autre; quelquefois encore les stries d'une valve , ou de l’un de ses côtés, ne sont point semblables à celles de l'autre. Dans quelques espèces, la charnière res- semble à celle des capses : mais le pli du bord l'en distingue. Ce genre est fort nombreux en espèces, et souvent elles sont assez difficiles à caractériser. Des figures ne suffisent pas toujours; on en a peu de bonnes, et il faudrait des des- criptions ; mais nous n'en pouvons donner ici. ESPECES. Coquille transversalement oblongue. 3, Telline soleil-levant. Tellina radiata. T, testé oblongä, longitudinaliter subtilissimé striatà, nitidé, albi; radüs rubris. SANS VERTÈPBRES. 5or Tellina radiata. Lin. syst. nat. p. 1117. Gmel. p. 3252. Gualt. test. tab. 89. fig. 1. Chemn. Conch. 6. tab. 11. f. 102. Encyel. pl. 280. f, 2. Habite l'Océan d'Europe et d'Amérique. Mas. n.o Mon cab. Belle et assez grande espèce , commune dans les collections. 2. Telline unimaculée. 7'ellina unimaculata. T. testé oblongé, longitudinaliter subtilissimè striaté, subpolité , alba; natibus purpureis ; intüs flavescente. Encyel. pl. 280. f. 3. Habite l'Océan d'Amérique. Mus. n.o Mon cabinet. Quoique irès-voisine de la précédente, elle en est constamment distincte. Dans tous les âges, elle est sans rayons. 3. Telline semizonale. 7Z'ellina semizonalis. T. testé oblongé , angusta, longitudinaliter subtilissimè strlatä, albido - violacescente, subzonat&; intùs pur- pureä. Mon cabinet, Habite.... Cette espèce, moins grande et plus étroite que les précédentes , est ponrpre intérieurement, avec deux rayons blanchätres très-obliques au côté antérieur. 4. Telline maculée. Tellina maculosa. T. testé oblongé, anticë rostralé, transversim striaté, subscabré , albidä; maculis litturiformibus spadiceis ; pube lamellosä. Chemn. Conch. t. 8. f. 73. List. Conch. t. 399. f. 238. Encycel. pl. 288, f. 5. Favan. Conch. t. 40. fig. F. 1. (b) Var. testi albo-radiat4. (c) J’ar. testé albidä, immaculata. Mus. n.° Chemn, Conch. 6. &. 11. f. 104. Encycl. pl. 288. £. 5 Habite.... Elle est toujours plas allongée que le tellina virgata. Je la crois des mers de l’Inde et de l’ile de France, Mus. n,o Mon cabinet. Valg. la pince de chirurgien. 5. Telline vergetée. Z'ellina wirgata. T. lesléä ovali, antice angulalé, transversim striatd, ra- diis virgald; maculis nullis. 922 ANIMAUX Tellina virgata. Lin. Gmel. p. 320. Rumph. Mus. tab. 45. fig. H. Chemn. Conch. 6. t. 8. f. 66—=2. Encycl. pl. 288. f. 2—4. (a) Testà albé; radiis rubris. (b) Testé flavi ; radiis rubris. (c) Testé rubrä; radiis albis. Habite l'Océan indien. Mus. n.o Mon cabinet. Elle est com- mune dans les collections, qu’elle orne par ses variétés. 6. Telline staurelle. Tellina staurella. T°. testä ovali, antice angulatä , {transverse striaté , albidä obsolete radiaté ; natibus sæpe cruce purpured notatis. (a) Testa cruce radiisque ornata. (b) Testa crucigera; radiis nullis. (c) Testa subradiata; cruce nullé. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Voyage de Péron. Quoique voisine de la précédente, elle en parait très-distincte. Largeur , 52 millimètres. Mus. n.° 7. Telline porte-croix. Zellina crucigera. T. testé ovato-oblongä , subrostralä , transversè lenuisst- m'que Striali, candidé; naltbus cruce purpureä inst- gnilis. Mus, 0.0 Habite.... Du voyage de Péron. Celle-ci n’est point rayonnée, et diffère de la précédente par sa forme. Laigeur, 45 millimètres. 8. Telline de spengler. Z'ellina spenglerti. T, testé anguslo - elongatä , transversim striatæ, sublus utroque latere angulatä: laterum angulis serralis. Tellinu spenglert. Gmel. p. 3234. Chemn. Conch. 6. tab. 10. f. 88—90. Encycel. pl. 387. f. 5. a. b. (b) An ejusd. var. ? List. Conch. t. 398. f. 237. Habite aux îles deNicobar. Mus. n.o Mon cabinet. Espèce tranchée et fort remarquable. Elle est blanche, un peu rose près des crochets. SANS VERTÈPRES. 523 9. Telline rostrée. Tellina rostrata. T.. testé oblongé , purpurascente , nit'd4 , anterius angu- lato-rostraté ; rostro recto, supernë sinu separato. An tellina rostra'a ? Lin. Gmel, n.o 22. List. Conch. t. 382. f. 225. Ramph. Mas. t. 45. fig. L. Guaalt. test, t. 88. fig. T. Chemn. Conch. 6. tab. 11. f. 105. Knorr. Vergn. 4. t. 2. f. 3 et 5. Encycl. pl. 289 f 1. Habite l'Océan indien. Mus. n° Mon cabinet. Elle est mince, fragile, à stries trés-fines, d’un pourpre plus foncé aux crochets. 10. Telline latirostre. 7'ellina latirostra. T. testé oblongé, purpurascenle , subradiatä, anteriis sinuato-angulaté ; rostri margine infimo ascendente. Mon cabinet. Habite.... les mers de l’Inde, Espèce voisine , mais distincte de la précédente. 11. T'elline sulfurée. 7'ellina sulphurea. T. testé oblongd, citrind vel albido-lutescente, antertus sinualo-angulaté ; ligamen'o immerso. Tellina. Born. Mus. tab. 2. f. 12. (b) Var, testé majore, albidé , basi pallidëe fulva. Habite l'Océan indien. Mns. n.o Mon cabinet, La variété (b) est blanchätre, nn pen fauve vers les crochets, et teinte d’orangé en-dedans. Elle se trouve dans la baie de tous les saints. 12. Telline langue-d’or. Zellina foliacea. T. testé ovali, tenui, valdè depressä, aureo-fulva ; rima serraté. Tellina foliacea. Lin. Gmel n° 18. Rumph. Mus. 1. 45. fig. K. Chemn. Conch. 6.t. 10.f. 95. Encycl. pl. 287. f. 4. Habite l'Océan indien, Mus. n.0 Mon cabinet. Valves très- minces. Dents latérales fort rapprochées des cardinales. 524 ANIMAUX 13. Teline bicolore. Tellina operculata. T°, testé ovato-oblongé , purpureä , albo fasciaté ; latere antico productiore, subrostrato ; valvé alleré convexiore. Tellina operculata ? Gmel. n° 32. Chemn. Conch.6.t.11.f. 97. Habite l'Océan des Aniilles. Mus. n,. Cabinet de M, Dufrëne. Les dents latérales nulles. Stries fines et croisées vers le bord supérieur. Deux ca'losités blanches, à l’intérieur, près du pli de ce bord. Largeur , 66 millimètres. 14. Telline rose. Z'ellina rosea. T. Lesté ovata, trigont , albido-rose#, propè nates magis coloratd; striis decussatis obsoletissimis. Mus. n,o Habite.... Elle est grande, plus rose en-dedans qu’en-de- hors, un peu convexe. C’est peut-être le tellina rosea, Gmel. n.0 58. Mais la figure qu'il cite de Knorr, n’en donne pas une idée. Largeur, 92 millimètres; longueur , 48. 12. Telline chloroleuque. Tellina chloroleuca. T. testa ovall, tenui, pellucente , albidä, tenuissimè striaté; latere postico majore rotundato; natibus purpureis. (b) Eadem testé, radiis rubris obsoletis. Habite.... Mus. n° Espèce assez grande, à valves très-minces, . teintes, en - dedans , d’an jaune faible et verdatre. Largeur ? , Le) » 65 millimètres, 16. Telline elliptique. Zellina elliptica. T. testé oblongo » ellipticé , tenui, albidä, tenuissime striaté, inlùs auranliä; natibus subpurpurets. Gualt, test. tab. 89. fig. G. Habite.... Mus. n.o Cette espèce avoisine beaucoup la précé- dente ; mais sa forme , sa taille et ses couleurs, sont diffé- rentes. Elle est un peu teinte d’orangé ; une de ses valves est plus colorée que l’autre. Largeur , 96 millimètres. 17. T'elline albinelle. Zellina albinella. T. testä ovalo-oblongé, tenui , pellucidä , alba; latere 71 ét SANS VERTÈBRES. / 545 antico attenualo , subangulato ; umbonibus obsoletè cornes. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île St.-Pierre- St.-François. Péron. Elle est fort applatie. Largeur, 43 millimètres. 18. Telline perle. Z'ellina margaritina. T. Lesta ValE. tenui, pellucidd, nitidé , margaritaced ; latere antico attenuato. Mus. n. Habite à la Nouvelle Hollande, an port du Roi Georges. Péron. Largeur, 17 à 18 millimètres, 19. Telline zonelle. Tellina strigosa. T. testé ovalo-oblongä , extùs intèsque candidé , obscurè zonaté; dente cardinali in utrdque valvä subunico. An tellina strigosa? Gmel. n.° 64. Vagal. Adans. Seneg. t. 17. f. 19. Habite sur les côtes occidentales de l'Afrique. Mus, no Mon cabinet. Elle est très-blanche, avec quelques zones obscures, pales, grisàtres, quelquefois jaunûtres ; planinscule, striée transversalement. Largeur, 70 millimètres. 20. Telline applatie. Zellina planata. T. testé ovat& compressé, transversim substriaté, albidä ; umbonibus læœvibus fulvo-rubellis : intüs pallidè roset. Tellina planata, Lin. Gmel. n.° 10. Gualt. test. tab. 80. fig. G. Poli test. 1. t. 14. fr. Born. Mus. tab. 2. f. 9. T'ellina complanata. Gmel. n., 60. An Chemn. Conch.6. t. 11. €. 98? Encycl. pl. 289. f. 4? Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Espèce grande, fort applatie, très-distincte. 21. Telline pourprée. Zellina punicea. T. testé ovat&, subtrigon& ; planulaté&, transversim dense striaté; dentibus cardinalibus bifidis. T'ellina punicea. Born. Mus. tab. 2. f. 8. Gmel. no 59. Encycl, pl. 291. f. 2. ÿ20 ANIMAUX Mas. n.0 Habite la Méditerranée. Elle varie à zones blanchîtres, inéga= les. Couleur d’un blanc pourpré au pourpre intense. Largeur, 4> millimètres. 22. Teilline palescente. Zellina depressa. T. teslä ovaté , inæquilateré, planiusculé, tenuissimè striuté, pallidè incarnatd ; umbonibus purpurascentibus. Teilina. Gualt. test. t. 88. fig. L. T'ellina depressa. Gmel. Tellina incarnata.Poli, vol.1, tab. 15. f. 1, vol. 2. p. 36. Tellina squalida. Mont. test brit. p. 56. Habite la Méditerranée ct l'Océan d'Europe. Mus. no Mon cabinet. Elle a deux rayons blancs sur le côté antérieur. 23, Telline gentille. Zellina pulchella. T. testé ovato-oblongé , depressä , nitidé, anticè rostraté, transversim striatd, rubréd ; radtis albidis. Tellina rostrata. Born. Mas. tab. 2. f. 10. Poli, test. 1. tab. 15. f.8. et vol. 2. p. 38. Habite la Méditerranée , dans le golphe de Tarente. Mus. n.o Mon cabinet. Espèce petite, jolie, analogue au tellina virgata, mais étroite et constante. a4. Telline féverolle. Zellina fabula. T. testé ovaté, compressé, anteriüs subrostratäa: valva alter lævi , allerd obliquè substriata ; strits reflexis. Tellina fabula. Gmel. p. 32309. Montag. test. brit p.61. Maton , act. societ. linn, 8. p.52. n.0®. Habite l'Océan boréal d'Europe. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Petite coquille blanche, un peu teinte de fauve. Ses stries obliques sont ‘sur le côté antérieur d’une de ses valves, quelquefois sur la face entière de la valve. Largeur , 15 à 18 millimètres. 25. Telline mince. Zellina tenuis. T. testé ovato-trigoné, lenui, planiusculé , Lenuissimè striat4, rubelld: supernè fascüs angustis albicantibus. SANS VERTÈBRES. 527 List. Conch. t. 405. f. 251. Tellina tenuis. Mat. act. soc. linn. 8. p. 52.n.08. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Elle est très-dis. tincte du {ellina incarnata de Linné. Elle a des stries verticales interrompues. 26. Telline délicate. T'ellina exilis. T. testé ovato-trigoné, tenuissima, compressé, pellucidé, purpurascente; striis transversis subétilissimis. Mon cabinet. Habite.... Elle est plus mince et plus délicate que la précé- dente, Côté antérieur fort court, oblique , obtusément anguleux. Largeur, 12—14 millimetres. 2e Telline donacée. T'ellina donacina. T, testa ovatä, compresso-planiusculf, tenuissime striaté , anteriùs oblusissimé , albidä ; radiis rubris interruptis. Tellina donacina. Lin. syst. nat. p. 1118. Tellina variegata. Poli. test. 1. tab. 15. f. 10. et vol. 2. p- 45. Tellina donacina. Mat. act. soc. linn. 8." p. 5o.t. 1. f. 7. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe. Mon cabinet et celui de M. Valenciennes. 28. Telline onix. Z'ellina nitida. T. testé ovato-trigond, oblongé, compressé ,subæquilaterz, eleganter striaté, pallide fulvé4; zonis lacteis; intus aurantié. Tellina nitida. Poli. test. 1. t. 15. f. 2—4. Habite la Méditerranée, Du cabinet de M. Va/enciennes. Trés-distincte de la 4 zonelle ; largeur, 36 millimètres. 29. Telline scalaire. T'ellina scalaris. T. testé ovati, compressiusculä, albo-flavescente, trans- versim eleganterque striatä ; latere antico subbiangulaéo, breviore. Mus. n.o Habite.... Voyage de Péron ? Elie semble avoir des rapports 528 ANIMAUX par sa forme et ses stries , avec notre telline scalaroïde ; fossile. Largeur, 34 millimètres. 30. Telline psammotelle. Z'ellina psammotella. T. testé ovati, transversim subtilissimè striata , albid ; latere antico brevi angulato sinuato; natibus roseo tinctis. Mus. n.o Habite.... Elle semble se rapprocher du t. angulata de Gmelin. n.° go. Chemn. Conch. ro. t. 190. f. 1654. 1655. Elle offre à l'intérieur des rayons aurores , et d’autres roses ou pourpres, inégaux, incomplets. Largeur, 35 millimètr. Coguille orbiculaire, ou arrondie-ovale. 31. Telline pétonculaire. Zellina remies. T, testa suborbiculatä, compressé, crassé, albidä ; strits transversis tenuissimis ; verlicalibus interruptis fissurc- formibus. Tellina remies. Lin. Gmel. n.o 66. List. Conch. t. 266. f, 102. Born. Mus. tab. à. f. 11. Encycl. pl. 290. f. 2. Habite l'Océan indien et américain. Mus. no Mon cabinet. Coquille grande , commune dans les collections. Deux dents cardinales sur chaque valve. 32. Telline sillonnée. Z'ellina sulcata. T. testä suborbiculaté, convexiuscula , transversim sul- cato-rugosé ; allé ; natibus lævibus. An Chemn. Conch. 6. tab. 12. f. 1132 Encycel. pl. 290. f. 3. (b) Var. testé fasciis rufis obsoletis. Habite Ja mer des {ndes et celle de la Nouvelle Hollande, à la baie des chiens marins , ainsi qu’au port Jackson. Mus. 2.° Mon cabinet, | Il paraît qu’on l’a confondue avec la pré- cédente , dont elle est cependant très-distincte. (es) Le 2e D De 36. SANS YERTÈBRES. 529 T'elline striatule. 7'elina striatula. T. test& suborbiculaté, tenut , transversim subtilissimé strialé , albidd ; valvé alterd dente cardinali unico. List. Conch. t. 267. f. 103. An lellina fausta ? Montan. act. soc. linn. 8. p. 52. Habite.... l'Océan d'Europe? Mus n.° Mon cabinet. Elle est toujours moins fgrande que la t. pectonculaire, et à valves minces. Felline rape. Z'ellina scobinata. T. testé ilenticulari, convert, scabré; squamis lunatis guincuncialibus. Tellina scobinata. Lin. Gmel. n.0 68, Gualt, test. tab. 96. fig. E. Chemn. Conch. 6. t. 13. f. 122—124. Encycl. pl. 291. f 4 a.b.c. d. Habite l'Océan indien. Mus. n. Mon cabinet Coquille un peu grande, écailleuse, blanche, à taches ferrugineuses, quel quefois disposées par rayons. Telline rayonnante. ellina crassa. T'.testä suborbiculaté , incrassatd, transversim sulcaté ; albid& , roseo - radiatä; umbonibus purpurascentibus ; intùs sœpe sanguineo-maculatà. List. Conch. t. 290. f, 136. Encycel. pl. 201£.,5. T'ellina crassa. Pennant, zool. brit. 4. p. 73. t. 48. f. 28. Venus crassa. Gmel.p 3258. Habite l'Océan d'Europe, etc. Mus. n.o Mon cabinet. Elle devient assez grande, plus on moins rayonnée, et est él&- gamment sillonnée transversalement. Telline doigt-d’aurore. T'ellina læevigata. T. testé orbiculato-ovatä, disco lœvigalé , versus margi- nem striato-sulcaté, albidä; radis margineque aurantiis; nymphis inflexis. Tellina lævigata. Lin. Gmel. n.0 20. Chemn. Conch. G. t. 12. f. 111. Schroet. einl. 2. p. 649. t. 7. f. 10. Habite l'Océan européen et indien. Mus. n.° Belle espèce, plus grande que la précédente. Les nymphes font un peu le cuil- Tome F. | 34 ANIMAUX leron en-dedans. Couleur blanche à l’intérieur; avec une teinte citrine de chaque côté. 37. Telline langue de chat. Zellina lingua felis. T. testä rotundato-ovaté, anticè obtusissime , albé , radiis roses picté ; squamulis lunatis quincuncialibus. Tellina lingua felis. Lin. Gmel. p. 3229. Fumph. Mus. t. 45. fig. G. Knorr. Vergn. 2.t.a.f. 1. Chemu. Conch. 6. t. 8. f. 65. Encycl. pl. 289. f. 6. Habite l'Océan indien. Mas. n.0 Mon cabinet. Jolie espèce, bien distincte. Telline ridée. 7Z'ellina rugosa. T. testé rotundato-ovaté, albé; natibus flavescentibus ; rugis transversis, undalo-fleruosis Tellina rugosa. Born. Mus. tab. 2. f, 3. 4. Chemn. Conch. 6. t. 8. f. 62. Encyel. pl, 200. f. 1. Habite les mers de l'Inde et la Nouvelle - Hollande. Mus. n.0 Mon cabinet. 39. Telline contournée. T'ellina lacunosa. T. testé rotundato-ovatä, ventricos4, tenu, transversim strialä, supernèë medio depressé , contorto - lacuñnosé; dentibus Lateralibus nullis. Tellina lacunosa. Chemn. Conch. 6. t.9,f. 58. Tellina papyracea.G mel. n.° 10. Encycl. pl. 290. f. 14. Habite les côtes de Guinée. Mus. n.° Cabinet de M. Valenciennes. Coquille blanchätre ; largeur, 51 millimètres. 4o. Telline dentelée. T'ellina gargadia. T. testä rolundalo-ovalä, compressa , superius anteriùs- que undalo-rugosé , albé; rimd dentaté ; natibus lævibus. Tellina gargadia. Lin. Gmel. n° 1. Fumph. Mus, t. 42. fig. N. Chemn. Conch. 6. t, 8, f. 63. 64. Encyc]. pl. 287. f. 2 SANS VERTÈBRES. 531 Habite POcéan indien. Mus. n.° Mon cabinet, Largeur , 34 millimètres. 4. Telline scie. Tellina pristis. T°. testd rotundato-ovat# , transversim pereleganter stria- lt, albi; vulvé lanceolata concavé, dentibus exiguis ultrinque «armala. Encvel. "pl 267 "ETS. a, b. x Habite.... l'Océan indien. Mus. n.0 Elle est striée, même sur les crochets; largeur, 38 millimètres. Le /ellina serrala , Brocch, test, 2. p. 510. t. 12. f. 1. paraît avoisiner cette espèce. 2. Telline multangle. Tellina multangula. ESS T. testé lato-trigoné ; subventricost., transversim striatd, propè marginem subdecussaté , allé; latere antica lan giore ,sinualo , subbiangulato. Tellina polygona. Chemn. Conch. CG. t, 9. f. 57. Tellina multangula: Gmel. n° 9 Habite les côtes de Tranquebar. Mus. n.0 Point de dents laté4 rales ; les crochets jaunätres, ainsi que l’intérieur. 43. Telline polygone. Tellina poly gona. T'. testé trigond, ventricosé, transversim striata&, albé; margine superiore sinualo , flexuoso. Tellina guinaica. Chemn. Conch. 10. t, 150. f. 1651 — 1653. Tellina polygona. Gmel. n.0 gr. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et l'Océan indien, Mus. no Celle-ci est teinte d’un orangé pâle aux crochets età l’intérieur; elle n’a pas de dents latérales. Malgré sa forme, je présame qu’elle n’est qu’une variété de Ja pré= cédentes 44. Telline capsoïde. Tellina capsoides. T. testé lato-trigoné | subæquilateré , transversim striaté ; striis verlicalibus subdecussatd; lateris antici angulo bisulcato. Mus, n.0 5392 ANIMAUX Habite à l'ile St.-Pierre-St.- Francois. Péron. Coquille blanche, qui semble tenirà Ja telline multangle, mais qui en est distincte; largeur , 48 millimètres; des dents latérales. 45. Telline treillissée. Z'ellina decussata. T. testä orbiculafo-trigona , subæquilateré, sulcis vertica- libus striüïsque transversis decussalé; natibus flavescen- tibus , læviusculis. Mus. n.° Habite à la Nouvelle Hollande,au port du Roi Georges. Péron. Elle diffère du Pirel d’Adanson ( £ellina cancellata , Gmel.) étant presqu'équilatérale ; couleur blanche; des dents latérales. 46. Telline du Brésil. Zellina Brasiliana. T. testé obovalo-trigoné , tenui, albé, margaritaced; exlùs intüsque fascià obliqué purpureaä ex nate ad latus posticurn. Mus. n.° Habite l'Océan du Brésil, à Rio-Janeiro. Lalande. Largeur, 30 millimètres. 47. Telline oblique. Zellina obliqua. T. testé ovali-trigont, compressé , transversim lenuissimè striatd; latere antico obliquë attenuato , longiore ; postico brevissimo , rotundato. An tellina Madagascariensis ? Gmel. n.0o 44. List. Conch. t. 386. f. 233. Habite.... à Madagascar ? Mon cabinet. Couleur grisätre ; Largeur, 50 millimètres. Inflexion du bord et côté antérieur à peine sensible. 43. Telline ombonelle. Zellina umbonella. T. testé ovali , subtrigoné, convexa, albidä, subanti- quald ; strits Lenuissimis ; umbonibus hyalinis. Mus. n.° Habite à la Nouvelle Hollande , à l'ile King. Le côté antérieur est plus court et un peu anguleux; largeur, 39 millimètres. 49. Telline deltoïdale. T'ellina deltoidalis. T, testé orbiculato-trigoné, compressé ; transversim stria- SANS VERTÈBRES. 533 44 ; latere antico obliquë altenuato , inflexo ; valva alterd sulcalo. Mus. n.° (b) Var. teslä strits elegantioribus ; lalere antico vix inflexo. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile St.-Pierre- St.-François. Couleur blanche; largeur, 34 millimètres. 50. Telline nymphale. Tellina nymphalis. T. testä rotundato-ovat#, supernë transversim striald; lalere antico obliquè attenuato, angulato sulcato ; nym- phis internis dilatatis. Mus. n.o Habite.... Elle est blanchâtre, à côté postérieur large, arrondi. Ses crochets sont lisses; une dent sur une valve et deux fort inégales sur l’autre; point de dents latérales ; largeur, 41 millimètres. 5r. Telline solidule. T'ellina solidula. T. lestä orbiculato-trigoné, convexä, anteriùus subangu- latä, rubella aut flavescente ; fuscits concentricis albidis. Bonan. recr. 2. f. 44. Petiv. gaz. t.94. f.G. Pennant. Zool. brit. 4. t. 49. f. 32. Dacosta. Conch. brit. t. 12. f. 14. Maton. Act. soc. linn. 8. p. 58. (b) Var. test& minore subglobosä, Habite l'Océan européen, les côtes de France et d'Angleterre. Coquille commune dans les collections, quelquefois rou- geatre, sur - tout sur les crochets, plus souvent jaunûtre, avec des zones fasciales. Elle tient à la telline mince par ses rapports; mais elle est moins large, plus convexe et plus solide. Ses dents cardinales varient beaucoup; néanmoins il n’y en a Jamais plus de deux sur la même valve. 52. Telline bimaculée. 7Z'ellina bimaculata. T. testé triangulo-subrotunda, latiore , lævi, albidä ; intus maculis duabus, sanguineïs: T'ellina bimaculata. Lin. Gmel. n , 71. Chemn. Conch. 6 tab, 13, f, 127. Encycl. pl. 290. f. 9. 534 ANIMAUX Habite l'Océan européen. Cabinet de M. de France. Largeur , 16 millimètres. 53. Telline six-rayons. Z'ellina sexradiata. T. testé rotunda!o-trigoné , inæquilater4, albida ; intus præsertim radiis sex fusco-cœrulieis , subinterruptis. Chemn. Conch. 6, tab, 13.f. 132. litt. b. Encycel. pi. 290. f. 10. Habite l'Océan d'Europe. Cabinet de M. de France. Taille de Ja précédente , mais distincte. 54. Telline ostracée. Tellina ostracea. T. testé ovato - rotundatä, complanatä, tenui, albido- grised; striis transversis elevatis ; latere antico obliquë truncato , biplicato. Encycl. pl. 290. f, 15. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Petite coquillegrisätre, à stries inférieures fines, tandis que les supérieures sont pres- que lamelliformes. Taille du {ellina tenuis. Coquille fossile. 1. Telline patellaire. Zellina patellaris. T., tLestä ellipticä , compressiusculé ; strits transversis subæqualibus tenuissimis ; cardine bidentato. Annales du Mus.7, p. 232. Habite.... Fossile de Grignon. Cabinet de M. de France. 2, Telline scalaroïde. Z'ellina scalaroides. T. testé rotundato-ovaté, compressé , subangulatä ; strits trinsversis, elevalis, remotiusculis, tenuibus ; cardine bi- dentato. Annales du Mus. 7. p. 233. Habite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. de France. L'une des deux dents cardinales est canaliculée, comme divisée en denx, 3. Telline rostrale. Zellina rostralis.. T. testé oblongo-transversa, angusté, transversim sul- catä ; latere antico rostrato, subbiangulato. SANS VERTÈBRES, 535 Annales du Mus. #.p.234.n. G. Habite... Fossile de Grignon et de Parnes. Cabinet de M. de France et le mien. 4. Telline zonaire. T'ellina zonaria. T. Lesté ovaté, complanaté, transversim sublilissimè striaté ; zonis rufis, inæqualibus; latere antico angu- lato subacuto. Annales du Mus. 7. p. 235. obs. Habite... Fossile des environs de Dax et de Bordeanx. Mon cabinet. Largeur, 49 millimètres. Etc. Voyez le septième volume des Annales du Muséum, pour d’autres tellines fossiles qui y sont mentionnées. TELLINIDE. (Tellinides.) Coquille transverse, inéquilatérale, un peu applatie, légèrement bäillante sur les côtés; à crochets petits, non enflés; sans pli irrégulier sur le bord. Charnière à deux dents divergentes sur chaque valve. Deux dents latérales presque obsolettes, dont une postérieure est rapprochée des cardinales, sur une valve. Testa transversa , inœquilatera , planulata , lateri- bus paulisper hians ; natibus parvis subdepressis ; margine plicaturd irregulari non inflexo. Cardo den- bus duobus divaricatis in utrdque valvd. Dentes laterales duo , subobsoleti ; unico postico propè cardi- nem admoto in unicé valvu. OBSERVATIONS. Je me vois obligé de présenter comme type d’un genre particulier , une coquille qui ne peut être placée convena- blement dans aucun de ceux qui l'avoisinent. Elle diffère 536 ANIMAUX des psammobies par ses dents latérales, des tellines par son défaut de pli marginal flexueux, des lucines , parce qu’elle est bällante et qu'elle n'en a point les impressions fasciales intérieures. Une de ses valves paraît avoir trois dents cardinales , à cause de la dent latérale rapprochée de la charmere. ESPECE: 1. Tellinide de Timor. Z'ellinides Timorensis. Mus. no Cabinet de M. Valenciennes. Habite l'Océan des grandes Indes on austral, près de Timor. Coquille ovale-elliptique , applatie, blanche , assez mince, à stries transverses, concentriques, ayant une dépression sur Je côté antérieur de chaqne valve, et le bord supérieur ondé. Largeur, 55 millimètres. CORBEILLE. ( Corbis.) Coquille transverse , équivalve, sans pli irrégulier au bord antérieur ; ayant les crochets courbés en dedans, en opposition. Deux deuts cardinales ; deux dents laté- rales, dont la postérieure plus rapprochée de la char- nicre. Impressions musculaires simples. Testa transversa, æquivalvis, anterius hinc ad marginem non deformiter flexa ; natibus oppositè incurvis. Cardo dentibus duobus. Dentes laterales duo : postico ad cardinem propius admoto. Impressiones musculorum simplices. OBSERVATIONS. Les corbeilles, que je réunissais comme Bruguières avec les lucines , en paraissent réellement distinguées, surtout par SANS VERTÈBRES. 53% les animaux qui les produisent. Aussi n’ont-elles pas, comme les lucines, une de leurs impressions musculaires prolongée en bandelette. Elles tiennent de plus près aux tellines ; mais elles n’ont pas, comme ces dernières, un pli irrégulier au bord antérieur et supérieur des valves. Ainsi , je suivrai M. Cuvier, qui vient d'en former un genre a part. ESPÈCES. 1. Corbeille renflée. Corbis fimbriata. C. testä transversè ovali, gibbd, longitudinaliter striatä ; sulcis transversis undulatis ; margine crenulato. Venus fimbriata. Lin. Corbis fimbriata. Cuv. Regn. anim. 2. p. 481. Chemn. Conch. 7. p.3. Vign.et t. 43. f. 445. 449. Encycl. pl. 286. f. 3. a.b. c. Lucina. Habite l'Océan indien. Mus.n.0o Mon cabinet. Coquiile blanche, grosse , renflée , recherchée dans les collections. M. F’aien- ciennes en possède un individu , ayant, accidentellement, un pli sinueux sur le bord du côté postérieur. 2. Corbeille lamelleuse. Corbis lamellosa. C. testé transversim elliptica, cancellat& ; lamellis trans- versis, elevatis, remotiusculis; strits longitudinalibus cre- berrimis , intra lamellas. Lucina lamellosa. N. Annales du Mas. vol.7. p. 257. Chemn. Conch. G. t. 13. f. 137. 138. Encycl. pl. 286. f. 2. a> D:ic- Häbite.... Fossile de Grignon, près de Versailles. Mus. no Mon cabinet. Elle est elliptique, transverse, et a ses lames simplement dentées du côté postérieur. 3. Corbeille pétoncle. Corbis petunculus. C. lestä rolundatx, ventricosé , crassa, cancellaté#; la- mellis transversis crebris, ad lalus posticum plicalo- crispis serralis. Cabinet de M. Brongniart. Habite.... Fossile des falunières de Granville, au sud de Valo- gne. Coquille grande , ayant à l'extérieur l'aspect d’nn grand pétoncle treillissé , crépu. 538 ANIMAUX LUCINE. ( Lucina.) Coquille suborbiculaire , inéquilatérale, à crochets petits , pointus, obliques. Deux dents cardinales diver- gentes, dont une bifide, et qui sont variables ou dispa- raissent avec l’âge. Deux dents latérales : la postérieure plus rapprochée des cardinales. Deux impressions mus- culaires très-séparées , dont la postérieure forme un pro- longement en fascie, quelquefois fort long. Zesta suborbicularis , inœquilateralis ; natibus par- vis, acutis, obliquis. Cardo variabilis : modd dentibus duobus divaricatis, und quorum bipartitd, ætate evanescentibus; modd dentibus nullis. Dentes lLate- rales duo, interdum obsoleti : postico ad cardinem propius admoto. [mpressiones musculares remotissi- mæ , laterales : posticä in fasciam interdum prælon- gam productä, Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Le genre Zucine, aperçu et nommé d’abord par Bruguières , qui en fit graver les principales espèces, me parait naturel et devoir être conservé, sauf à en séparer les corbeilles. Il est cependant singulier , en ce que, dans ce genre, la charnière est souvent variable. Ce qui semble néanmoins le caractériser , en indiquant des rapports entre les animaux des espèces, ce sont les impressions muscu- laires , dont une (celle du côté postérieur) se prolonge et forme une bandelette plus ou moins longue, qui s'étend quelquefois jusqu’au milieu de la valve. Ces impressions indiquent un pied analogue à celui de la Zoripède de Pol. SANS VERTÈBRES. 539 La charnière des /ucines, quoique variable , offre ordi- nairement deux dents cardinales divergentes, dont une est comme partagée en deux. Ces dents s’efficent ou dispa- raissent avec l’âge, au moins dans certaines espèces. Dans une autre , on n'en trouve jamais. Les dents latérales existent dans la plupart des espèces ; et dans certaines , on ne les retrouve point. Par leur charnière , les Zucines semblent se rapprocher des tellines, surtout à cause de leurs dents latérales; mais on ne leur voit nullement le pli irrégulier des tellines. Dans les espèces qui offrent un angle sur la coquille, cet angle ne forme jamais, dans le bord ; le pli flexueux qui distingue les tellines, ce qui a fait rapporter ces coquilles , par Linné, à son genre venus. Toutes nos lucines ont le ligament extérieur; il y est toujours apparent, quoique quelquefois il soit un peu enfoncé. Il l’est même tellement dans la te/line lactée , avec les bords de l’écusson rappro- chés, qu'il paraît alors tout-à-fait intérieur. Or , comme le pied singulier et en cordeleite de l'animal de cette coquiile a été observé et décrit par M. Poli, ce savant zoologiste napolitain en a fat un genre particulier , sous le nom de loripes. Nous n'avons pas adoplé ce genre , quoiqu'il pa- raisse fondé , tant sur un caractère de la coquille , que sur des caractères de l’animal , parce que nous pensons que les rapports de ce coquillage avec les autres lucines , ne permet- tent pas de l'en écarter , et que les impressions qui s'obser- vent dans la coquille de la plupart des autres lucines, indi- quent que leurs animaux ont un pied analogue, sauf les différences qui appartiennent à celles des espèces. ESPECES. 1. Lucine de la Jamaïque. Lucina Jamaicensis. L. testé lentiformi, seabré, sulcato-lamellosd, intùs sub luted ; lamellis brevibus concentricis ; latere antico utrin- que angulato. 540 ANIMAUX Venus Jamaïcensis. Chenfh. Conch.7. p. 24.t. 39. f. 408. 409. Encycel. pl. 284. £. 2. a. b. c. List. Conch. t. 300. f. 137. (b) Eaderm lesté intüs flava, scabré. (c) Eadem lesté minore intùs extüsque candidé. Habite l'Océan des Antilles. Mas. n.° Mon cabinet. Coquille grande, moins bombée que les suivantes. Le corselet relevé sous l’anus ; les lames transverses écartées. L’abricot. 2 Lucine épaisse. Lucina pensylyanica. L. testé lentiformi ventricosä, tumidé, crasst, albé; lamellis concentricis , membranaceis ; ano cordato magno. Venus pensylvanica. Lin. Gmei. n° #1. List. Conch. t. 305. f. 138. Born. Mus. t. 5.f.8, Encyel. pl. 284 f. 1. a. b. c. Habite l'Océan d'Amérique. Mus. n., Mon cabinet. Vulg. la Bille d'ivoire. Espèce très - distincte ; coquille blanche en dedans et en dehors. 3. Lucine édentée. Lucina edentula. L. Leslé orbiculato - ventricoséä, subglobosa, intüs flaves- cente, edentulä; ano ovato ; striis concentricis rugæ- formibus. Venus edentula. Lin. Gmel. n. 80. Lise. Conch. t. 260. f. 06. Chemn. Conch. 7- P- 34. t. 4o. 2 427—429. Encycl. pl. 284. f. 3. a. bc. Habite l'Océan de l'Amérique, la Jamaïque. Mus n.s Mon cabinet. Coquille mince , enflée, blanchâtre au dehors, jaune d’abricot en dedans et aussi grande que les précéden- tes. On en trouve sur nos côtes, nne variété toute blanche. Cabinet de M. Valenciennes. 4. Lucine changeante. Lucina mutabilis. L. testé orbiculato-ovaté ; obliquà , compressé ; inlùs valvis radialim strialis ; seniorum cardine edentulo. Venus mutabilis. Annales An Mus vol. ». p. 6r. PR me. états" | SANS VERTÈBRES. 54 = al Habite..... Fossile de Grignon. Mus. no Mon cabinet. Coquille singulière, n’ayant des dents cardinales que dans les jeunes individus. L’une de ces denis , profondément divisée en deux , donne à une valve l’apparence de trois deugs divergentes. Largeur, trois à quatre pouces. 5. Lucine ratissoir. ZLucina radula. L. testé orbiculaté , lentiformt, convexé , albid&; lamellis concentricis numerosis ; êntùs Striis radiantibus obsoletis. Tellina radula. Montag. test. brit. t. 2. f. 1. 2. Maton. Act. soc.linn. 8. p. 54. n.0 12. Petiv. gaz. tab. 93. n.° 18. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Commaniquée par M. Leach. Elle se rapproche beaucoup de la suivante. 6. Lucine concentrique. Lucina concentrica. L. testi orbiculaté, compresso-convexé4; lamellis concen- tricis , elevatis, distinclis; striis longitudinalibus ad interstitia minulissimis., interdum nullis. Lucina concentrica. Annales du Mus. vol. 7. p.238. Encycel. pl. 285. f. 2. a. b, c. Habite. ... Fossile de Grignon. Mus. no Mon cabinet. Taille de la précédente; mais elle est presque l’analogue fossile de la Lrotondaire ñ. Lucine divergente. Lucina divaricata. L. testa orbiculart, subglobosé, allé, antiquaté , bifariam oblique striata. Tellina divaricata. Gmel. n.0 54. Bonann. recr. 5. f. 349. Chemn. Conch. 6. p.134. t. 13. f. 129. Encycl. pl. 255.f. 4. a. b. Poli. test, 1. pl, 15. f. 25. Habite la Méditerranée , l'Océan Américain , les côtes du Brésil. Lalande. Largeur, 30 millimètres. Mus, n° Mon cabinet. Bord des valves quelquefois crénelé, 8. Lucine carnaire. ZLucina carnaria. L. testé orbiculato-trigond , inœquilaterd, convexo-depres- sé, extüs intusque incarnatd; striis lenuibus parits : hins unduto-reflexis. (1 ANIMAUX Qt W Tellina carnaria. Lin. Gmel. n.° 70. List. Conch. t. 339. f. 156. Born. Mas. t. 2. f. 14. Chemn. Conch. 6. t. 13. f. 126. Ilabite l'Océan d'Europe, la Méditerranée, dans le golfe de Venise. Mus. n,° Mon cabinet. Intérieur des valves, rouge de sang. 9. Lucine rude. Lucina scabra. L. testä orbiculari depresso-converé , albé, subpellucidé; cosiellis squamosis radtantibus ; intùs punctis impressis. Encycel. pl. 285. £ 5. a. b. c. Chemn. Conch. XL. tab. 199. f. 1945. 1946, Habite.... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. 10. Lucine réticulée. Lucina reticulata. L. testé orbiculart, compresso-convexa , albidz; lamellis concentricis, distinctis; interstitiis longitudinaliter striatis; ano ovaloimpresso. An tellina reticulata? Maton. Act. soc. linn. 8. p. 54. t. 1.f. 9° Chemn. Conch. 6. t. 12.f 118. Habite les côtes de France, près de l'Orient. Mon cabinet, Ses dents cardinales sont fortes, et une des latérales, rappro- chée de la charnière, semble en augmenter le nombre, Cette coquille ressemble encore beaucoup à la 1. rotondaire. 11. Lucine écaillense. Lucina squamosa. L. testé suborbiculatä , tumidä, inæquilaterali ; costellis radiantibus tmbricalo - squamosis ; ano vulväque ex- cavalis. Encycl. pl. 285. f. 3. a. b. c. Habite..... Cabinet de M. Valenciennes. Largeur, 24 millimètres. Lucine lactée. Lucina lactea. L. testé lentiformi, giblé, alba, pellucida, transversim tenuiler striaté ; natibus lumidis, uncinatis. Tellina lactea. Gmel. n.° 6y. Gualt. test. t. 71. fig D. Chemn. Conch. 6. t. 13. f. 125. Encycl. pl. 286, f. 1. a. b. c. 12 SANS VERTÈBRES. 543 Poli. test, 1. tab. 15.f. 28. 29. Loripes. (b) Eadem ma; or , valvis intüs substr'atis. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Fossile dans les faluns de la Touraine. Largeur, 16 millimètres, Le pied de l’ani- mal est allongé et en cordelette, La variété b. vient des mers de la Nouvelle-Hollande. 13. Lucine ondée. Lucina undata. L. testa suborbiculari, convezä, transversim inæqualiter striaté , subundaté , albidi; umbonibus fulvis. Venus undata. Pennant. Zool. brit.4.t. 55. f. 51. Mysia undata. Leach. An tellina rotundata? Maton. Act. soc. linn. 8. p.56 Habite l'Océan britannique et sur les côtes de Cherbourg. Mon cabinet, Communiquée par M. Leach. 14. Lucine circinaire. Lucina circinaria. L. testa orbiculatä , anticé subangulaté; strits éransversis creberrimis, exiguts ; dentibus lateralibus subnullis. Annales du Mus. vol. 8. p. 238. no 3. Habite.... Fossile de Grignon, Courtagnon, etc. Mon cab. 15. Lucine colombelle. Lucina columbella. L. testé suborbiculaté, convexo-gibbosé , transversim sul- catä; latere sulco magno exaralo; natibus prominulis oblique arcuatis. Mus. n.) Habite.... Fossile des faluns de la Touraine et des environs de Bordeaux. Mon cabinet. 16. Lucine sinuée. Lucina sinuata. L. teslä rotundato - ovaté, tumidä , tenut, alba; latere antico sulco profundé exarato. T'ellina sinuata. Montag. Ex. D. Leach. An tellina flexuosé? Maton. Act. soc. linn. 8. p.56. Habite l’Océan britannique. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Petite coquille mince , transparente , très-voisine de la L. colombelle, par sg forme. 17. Lucine peigne. Lucina pecten. L. testé orbiculato-transversé , planulato-convexé, albidd, costellis rotundatis, transversim striatis , radiantibus. 544 ANIMAUX Mon cabinet. Habite sur les côtes du Sénégal. Largeur, 14 millimètres. 18. Lucine jaune. Lucina lutea. L. testé mirimé orbiculato - transversé, lœvi, pellucid#, luteo-virente ; dentibus lateralibus nullis. Mon cabinet. Habite les mers de l'Ile-de-France. Largeur, 9 ou 10 millimèt. 19. Lucine digitale. Lucina digitalis. L. testé purva, orbiculato - trigoné , albidé; umbonibus tumidis, roseo-pictis ; striis Lenuibus obliquis elegantis- SIMS. An tellina dig'taria ? Lin. Gmel. n.° 55. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Petite coquille blanche, teinte de rose, 20. Lucine globulaire. Lucina elobularts. Fo) le] L. testä subglobosä , tenut , albidä, vesiculost ; dentibus * Lateralibus nullis. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, au port du Roi Georges. Largeur, 11 millimètres. DONACE. (Donax.) Coquille transverse, équivalve, inéquilatérale , à côté antérieur très-court, très-obtus. Deux dents cardinales, soit sur chaque valve, soit sur une seule; une ou deux dents latérales plus où moins écar- tées. Ligament extérieur , court, à la place de la lunule. Lesta transversa , æquivalvis , inœquilatera ; latere antico brevissimo , obtusissimo. Dentes cardinales duo , vel in uträque valv&, vel SANS VERTÈBRES. 545 % alter : laterales 1 s. 2, subremoti, Ligamentun externum, breve, posticum, ani loco insertum. OBSERVATIONS, Les donaces se reconnaissent, en général, au premier aspect, par leur forme assez particulière. Ce sont des coquilles transverses, un peu applaties, très-inéquilatérales, presque triangulaires, ayant leur côté antérieur fort rac- courci, obtus et comme tronqué , ce qui leur donne assez souvent la forme d’un coin. Leurs valves sont égales l’une à l’autre; et dans beaucoup d'espèces, le bord intérieur de ces valves est dentelé ou finement crénelé. Ce qui caractérise leur genre, c’est d’avoir à leur char- nière , outre les dents cardinales , une ou deux dents laté- rales, un peu écartées , séparées des cardinales, et qui sont analogues aux dents latérales des mactres , des lucines des tellines , des corbeilles , des cyclades. Relativement aux conchifères à coquille iméquilatérale, et qui appartiennent à cette famille , le côté le plus court de la coquille est toujours le postérieur dans les vézus et les cythérées, tandis que le plus long ou le plus grand, dans ces coquilles, est celui qui porte le ligament , c’est-à-dire, le côté antérieur. Or, c’est précisément le contraire dans les donaces et les tellines; car le ligament des valves se trouve sur Le côté le plus court de ces coquilles. Ainsi, les donaces ont plus de rapports avec les tellines qu'avec les vénus. Elles n'ont point, malgré cela, le pli flexueux des tellines. L'animal des donaces fait sortir de sa coquille deux tubes ou siphons disjoints, grèles, fort longs , et un pied en lame large, quelquefois sécuriforme. Les donaces sont des coquilles marines, lisses ou fine- ment striées, littorales, et souvent ornées de couleurs vives zrés-agréables. Tom F. 35 - bo PREMIERE ESPECES. Bord interne des valves entier ou presqu'entier. 3. Donace bec-de-flüte. Donax scortum. D. testé triangulari, anticè acuté, decussatim striata; vulvé cordatä, pland: marginibus submnuticis. Donaz scortum. Lin. syst nat. p.1126. Gmel. n.° 1. List. Conch, tab. 355. f. 220. Born. Mans. tab, 4.f. 1. 2. Encycl. pl. 260. f.2. Chemn. Conch. 6. t. 25. fig. 242—24. Habite l'Océan indien. Mans. no Mon cabinet. Coquille blanchître , un peu violette , l'ane des grandes espèces du genre. 2. Donace pubescente. Donax pubescens. D. testé triangulari, decu$sata , lamellosd ; vulvé cordaté, plané : marginibus lamelloso-serratis. Donazx pubescens. Lin. Gmel. n.02. Chemn. Conch. 6. p. 251. tab. 25. f.248, Encycel. pl. 260. f, 1, Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Espèce très-voisine de la précédente ; mais distincte et moins grande. 3 Donace en coin. Donax cuneata. D testa trigonä, compressé , cunerformi, rufa, albo ra- diaté ; striis longitudinalibus exilissimis ; vulvä convexä rugosé. Donar cuneata. Lin. Gmel. n.0 ». List. Conch. t. 3092. f. 23r. Born. Mus. p. 5°. Vign. Knorr. Vergn.6. t. 7. f. 3. Chemn. Conch. 6. t.26 f. 269. Encycl. pl. 264, (, 5. Habite l'Océan indien. Mans. n.0 Mon cabinet. Le Muséam em possède nne variété de l’Asie australe, à laquelle la figure citée de Lister parait ressembler. 4. Donace comprimée. Donax compressa. D: testé cuneiformi, compressé, bast acut4, carneo-fulvd, irradiatä ; vulva subrugosé : marginibus angulatis. Eocyel. pl. 262. f. G. a. b. c. Habite... Je la crois des mers de l'Inde. Mon cabinet. Elle est voisine de la précédente; mais bien distincte. \ SANS VERTÈBRES. 547 5. Donace deitoïde. Donax deltoïdes. D. testé triangulart, læviusculé , albido-rosed; vulvé plu- niusculé , longitudinaliter striata. Mus. n.0 Habite à l'île aux Kanguroos. Péron. Elle est plus grande et moins comprimée que la précédente. 6. Donace rayonnante. Donax radians. D. testé ovalo-trigoné, transversé striafé, albo fulvoque radialé vulvä obliquè striatà. Chemn. Conch. 6. t. 26. f. 267. Encycl. pl. 261. f. r. Habite.... Elle est très-distincte de Îa donace en coin, n.0 3, Mon cabinet. 7. Donace raccourcie. Donax abbreviata. D. lestä trigond, transversim tenerrimè striat&, antice rugosé , albidä; radits duobus rufis ; altero cærulescente. Cabinet de M. Faujas de St.-Fond. Habite.... Cette donace est transversalement plus courte que les autres, a le bord interne des valves trés-entier , et des linéoles sar le sommet des rayons. Largeur, 28 milli- mètres. 8. Donace grannlieuse. Donax sranosa. S D. testé ovato-trigona , lenuissimè striaté, albidä : radiis zonisque violaceis obsoletis; vulvd angulat4, subgranosä. Mus. no Habite.... Elle a des linéoles longitndinales interrompues comme dans la donace. Encycl. pl. 262. f. 8, , à laquelle elle ressemble un peu, 9. Donace colombelle. Donax columbella. D. testé ovato-trigoné , transversé strialä , albido-violaces- cente; zonts obsoletis. Mus. n.° (2) Var. zonis violaceis. Habite à la Nouvelle Hollande, an port du roi Georges, Mon cabinet. Son côté antérieur est court, obliquement 548 ANIMAUX tronqué. Largeur , 24 à 26 millimètres. Sa variété est violette en-dedans. 10. Donace vénériforme. Donax veneriformis. D. test orbiculato- trigoné, transverse striaté, griset ; radüis obscurts ; strits vulvæ crenulatis.. Mus. 1.0 Habite... les mers d'Asie ? Dn voyage de Péron. Largeur, 27 millimètres. x, Donace australe. Donax australis. D. testé ovato-trigont , transverse striata , albida vel fulv4, intüs violacez ; vulvd decussat4, subgranosa. Mus. n.0 Habite à Timor et à la Nouvelle Hollande. Péron. Elle a des. rapports avec la donace bicolore. Largeur , 30 mill mètres. 12. Donace épidermie. Donax epidermia. D. testd cwnealo-trigont, anterius oblusd, epiderme viridi- flavicante , læviusculé ; vulva longiludinaliter striaté. Mus. no Habite à l'ile des animaux, à la Nouvelle Hollande. Péron. Elle a des rapports avec le donar lœvigata. ( Voyez le grand Capse); mais elle est trés-différente par sa forme plus en coin, et par les dents de sa charnitre. -3. Donace bicolore. Doriax bicolor. D. testé ovato-cuneatd', albidä, fusco tincta; strits dongi- tudinalibus exiguis, pauciores transversas decussantibus ; anticé sulcis undulalo-crispis. Gualt. test. tab. 88. fig. S. List. Conch. t. 392. f. 231? An Donax bicolor? Gmel. n.0 16. Habite... Je la crois des mers de l’{nde on de celles de l’Ile-dez France.Mon cabinet. Elle est tachée de violet à l’intérieur. 14 D'onace subrayonnée. Donax wittata. D. testà ovatä, depressiusculx , transversim strialo - sul- catä, albida; radiis rufis, perpaucis, supernè lates- centibus. SANS VERTÈBRES. 549 Mon cabinet: Habite l'Océan britannique. Communiquée par M. Leach. 15. Donace triquètre. Donax triquetra. D. testé triangulari, subæquilaterä , infré nates saccat#, albidé ; strüis transversis exiguis. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle - Hollande , au port du Roi Georges. Coquille petite, luisante, ayant quelques vestiges de rayons, et, à l’intérieur, une tache violâtre obscure. Largeur, 15 millimètres. Bord interne des valves distinctement crénelé ou denté. 16. Donace grimacante. Donax ringens. D. testé magné, ovato - trigont , albidé , inths violaceé ; vulvé gibbä, undato-rugosé, scabré : margine serrato- ringente. Donazx serra. Chemn. Conch. 6. tab, 25. f, 251. 252. Encyel. pl. 260. f. 3, a. b. Habite l'Océan indien. Mns. n.o Mon cabinet. Coquillegrande, büillante , grimacante à l’angle supérieur de son corselet, et constituant une espèce trés-distincte. Largeur, 74 millimètr. 17. Donace ridée. Donax rugosa. D. testé triangulari, inflalä , anticé oblique truncatd , sulcis longitudinalibus creberrimis, rugosa ; vulé cor- daté : margintibus angulatis. Dnazx rugosa. Lin. sÿst. nat, p. 1127. Gualt. test. tab. 80. fig. D. Chemn. Conch. 6.t. 25. f. 250, Encycl. pl. 262. f. 5. a. b. (2) Var. testä rubente natibus purpureis. Encyel. pl. 262, PRE A Kaorr. Vergn 6. pl. 28. f. 8. : (3) Var. testä intùs extüsque violaceé. É Nov. Holl. (4) Var. test extus albé au! purpurascente ; margine super( uudatim depresso. Ê INov. Hull. 550 ANIMAUX Habite l'Océan d'Amérique, les côtes des Antilles. Mus. n.° Mon cabinet, Cette espèce est fort différente de celle qui pré- cède. Elle est élégamment sillonnée , blanche , ou rougeàtre , ou violette, selon les variétés. 18. Donace de Cayenne. Donax Caianensis. D. testé subtriangulari, purpurascente , anticè obtusissi- mé; sulcis longitudinalibus exiguis ; vulvé lateribus sub- biangulatä. Mon cabinet. Habite l'Océan de la Guyane. Elle est très-voisine dela précé + dente ; mais moins renflée. 19. Donace allongée. Donax elongata. D. testé transversim clongat&, longitudinaliter sulcata , anterius obtusissimé ; vulvæ sulcis subdenticulatis. Pamet. Adans. Sénég. tab. 18. f. 1. Gualt, test. tab. 89. fig. F. An donax spinosa ? Chemn. Conch.G. t. 26. f. 258. (2) Var. testé albido-fulvé, intùs alba. Habite l'Océan atlantique , les côtes d'Afrique. Mus. no Mon cabinet. Elle est violette en dedans. La variété (2) est du voyage de Péron. 20. Donace denticulée. ÂDonax denticulata. D. testé anteriùs oblusissimw, alba , cæruleo aut purpureo radiaté ; striis longitud!1alibus impresso - punctatis ; labiis transversè rugosts. Donazx denticulata. Lin. syst. nat. p. 1127. Gmel. n.0 6. List. Conch. 1. 356. f. 218. 219. Knorr. Vergn. 2. t. 23.f, 2—5. Chemn. Conch. 6. tab, 26. f. 256. 257. Encycl. pl. 262. f. 7.a. b. c. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique. Mus. n.o Mon cabinet. Espèce jolie, distincte, d’une taille médiocre. #17. Donace cardioïde. Donax cardioides. D. testé trigon4, lurgiddà, longitudinaliter sulcaté, pos- ticè lœviusculà, allé, rufo maculati; vulyd medio gible. Hus. 0.0 SANS VERTÈBRES. S5E Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’ile St.-Pierre- St.-Francois. Mon cabinet. Elle est renflée, courte trans- versalement , sillonnée comme un cardium, maculée de rouge brun. Largeur , 28 ou 30 millimètres. Une tache oran- gée à l’intérieur, On en a une variété blanche au dehors. 22. Donace à réseau, Donax meroe. D. testä ovalo-trigond, compressé , transversim paralleli striaté, lineis purpureis subreticulatis picta; vulvi ez- cavala. Venus meroe. Lin. Gmel, n.° 22. List. Conch. t. 378. f. 221. Chemn. Conch. », 1. 43. f. 450—452. Encyel. pl. 261. f. 1. a.b. Habite l'Océan iudien. Mus. n.° Mon cabinet. Jolie coquille, voisine de la suivante ; mais bien distincte, Largeur, 50 millimètres. 23. Donace ondée. Donax scripta. D. testé ovaté, subcompressé, lœvi , scripta lineïs purpu- reis undalis : vulvd cavé : marginibus acultis, List. Conch. t. 399. f. 222. et t. 380. f. 223. Kanorr. Vergn. 6. «. 7. f. 4.5. Chemn. Conch. 6. t. 26.f. 261—265. Encycl. pl. 261. f. 2. 3.4. Habite l'Océan indien. Mus. n.° Mon cabinet. Moins grande que celle qui précède, elle n’est pas, comme elle ; élégamn- ment sillonnée en travers ; elle offre plusieurs variétés qu'on pourrait distinguer. 24. Donace tronquée. Donax trunculus. D. testé transversim elongaté, stris longitudinalibus mile nimis , intùs violacet ; latere antico lævi, brevissimo. Donazx trunculus. Lin. syst. nat. p. 1127. List. Conch. t. 396. f. 217. Adans, Seneg, t. 18. f. 2. Kuorr. Vergn.,1. t.7. fe 7. Lorn. Mus. t. 4. f. 3.4. Clhwmn. Conch. 6 v. 26. F, 253—9254. Mubiue La Médi.errauée, au golle de Tarente ( Mon cabinet.) , l Se ANIMAUX l'Océan atlantique. Elle est petite, olivâtre en-dehors , res- semble à la donace allongée par sa forme ; mais son côté an- térieur est sans rides. On donne son nom à une autre coquille en Angleterre. Cette espèce est assez rare dans les collections. 25. Donace fabagelle. Donax fabagella. D. testä transversim oblongé, nitidä, albido-rubellé, ob+ solete radiati; striis tenerrimis verticalibus transversas decussanttbus. Cabinet de M. Dafresne. Habite.... Son côté antérieur est court, oblique , convexe, subcariné. Largeur, 26 millimètres. 26. Donace des canards. Donax anatinum. D. testa transversim vblongé , nilidula, albida, corne vel pallidi rubente, s'riis longitudinalilus exilissimis; latere antico obliqué truncato. An tellina donacina. Lin. Gualt. test. tab. 88. fig. N. (2) Far. testé majore j radüis interruptis. (G) Far. testa penitüs alba. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée. Mus. n.° Mon cabinet. Coquille commune, dont onne trouve aucune figure bonne à citer. On en rencontre souvent, par quantité, dans le jabot des canards-macreuses. Eile est tantôt sans rayons, et tantôt obscurément rayonnée. À l’intérieur , elle est légèrement teinte de violet La var. (2)est de la Méditer- ranée ; elle a jusqu’à 40 millimitres de Jargeur. Cette espèce n’a rien de commun avec le ellina donacina. Maton, act. soc. linn. 8. t. 1. f. 7. Je crois que celle-ci est la psammobie tellinelle, Etc. Ajoutez les antres espèces qui ne me sont pas connues. 27. Donace de la Maitinique. Donax Martinicensis. D. testé oveto-transversa, complanatd, transverse strtald > striis longitudinalibus extlissimis ; antico latere oblique truncato : posiico producto rotundato. Mon cabinet. Habite les côtes de la Martinique. M. Moreau de Joannes. L] Belle esrèce, blanchatre , teinte de rose, applatie comme le î , ’ u I J tcllin: planaia, obscurément rayonuée. Largeur, 50 millim. SANS VERTÈBRES. 553 CAPSE. (GCapsa.) Coquille transverse, équivalve, close. Charnière ayant deux dents sur la valve droite ; une seule dent bifide et intrante sur l’autre valve. Dents latérales nulles. Liga- ment extérieur. Testa transversa, æquivalvis , valvis approximatrs clausa. Cardo dentibus duobus in valva dextré, dente unico bifido et inserto in altera. Dentes late- rales null. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Les capses sont des coquilles un peu inéquilatérales, ayant leur ligament sur le côté court, comme dans les tellines et les donaces. Elles appartiennent à la division des tellinoïdes , quoiqu’elles manquent de dents latérales. Elles tiennent aux psammobies et à certaines tellines par les dents de leur charnière ; mais elles ne sont presque poimt bäillantes sur les côtés, et n'ont pas le pli des tellines. ESPECES. 1. Capse lisse. Capsa lœvigata. C. testé triangulart , subœquilater#, obsoletè striaté, epi- derme flavo-virescente , inlùs et ad nates violacez. Donazx lœvigata. Gmel. p. 3265. ‘ Chemn. Conch.6, p.253. t. 25 f, 249. Habite l'Océan irdien, à Tranquebar. Mon cabinet. Elle est à peine déprime dans le voisinage de son côté antérieur , et plus équilatérale que la suivante. Largeur, 55 millimètres: 2. Capse du Brésil. Capsa Brasiliensis. C. testé oblongo-trigond , inœquilaterd, prope latus anti- cum valde depressä. transversim longitudinaliterque . slriaid. 554 ANIMAUX Donazx. Encycl. pl. 261, f. 10. Habite l'Océan du Brésil, Lalande. Mus. n> Mon cabinet. Elle avoisine Ja précédente , offre un épiderme semblable; nris elle devient plus grande, est plus iaéquilatérale, presque blanche à l'intérieur, et distincte par ses stries. ss L T / . CRASSINE. (Crassina.) Coquille stiborbiculée, transverse , équivalve , subiné- quilatérale, close. Charnière ayant deux dents fortes, divergentes sur la valve droite , et deux dents très-iné- gales sur l'autre valve. Ligament extérieur , sur le côté le plus long. Testa suborbiculatu , transversa , œquivalvis, sub- inæguilatera , clausa. Cardo dentibus duobus validis , divaricatis in valvd dextra ; dentibus duobus inæqua- lissimis in alter. Ligamentum externum , in latere longiore. OBSERVATIONS. La crassine ressemble à une petite crassatelle, par son aspect, et par l'épaisseur, la solidité et la clôture parfaite de ses valves dans leur rapprochement ; mais la situation de son ligament l'en distingue. Elle ne peut être du genre des vénus, puisqu'elle n'a pas plus de deux dents sur chaque valve , et qu'elle semble mème m'en avoir qu'une seule, très-grosse, sur la valve gauche, l’autre dent étant fort peu saillante. ÉSPECE 1. Crassine crassatellée. Crassina danmoniensis. C. testd orbiculato- rigont , brunneo-fulvé, transverse rit. à \ AE A Ed gosay rugis parallelé striatis, sculurtfornibus ; tnlus ulba. Venus danmoniensts. Moutug. Ex D. Leach. SANS VERTÈBRES. 555 Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Commuriqnée par M. Leach. Corselet et anus concaves : le premier, lancéolé ; le second, presqu’en cœur; les bords internes des yalves crénelés. Largeur, 30 millimètres. LES CONQUES. Trois dents cardinales au moins sur ure vale, l’autre en ayant autant ou moins. Quelquefois des dents latérales. Les conques constituent une des plus belles famiiles et des plus nombreuses parmi les conchifères. Elles offrent des coquilles équivalves, orbiculaires ou transverses , toujours régulières , libres, et en général très-closes, sur- tout sur les côtés. Elles sont plus ou moins inéquilatérales, et on les voit rarement munies à l'extérieur de côtes véri- tablement rayonnantes. Leur dernier genre en offre assez généralement de semblables ; parce qu'il est sur la limite et qu'il fait une transition des conques aux cardiacées. L'animal des conques forme souvent , avec son mantean , deux tubes ou siphons qu’il fait sortir hors de sa coquille, dont l’un sert pour le passage de l’eau qui arrive aux branchies et à la bouche , tandis que l'autre est utile aux déjections, Son pied est éminemment lamelli- forme. Je divise cette famille en conques fluviatiles , dont l'animal a le pied allongé, étroit et peu saillant; et en conques marines, dont l'animal fait sortir des siphons allongés, inégaux , et a le pied large , saïliant. 1.0 Conques fluviatiles : coq. ayant des dents latérales et recouverte d'un faux épiderme. Cyclade, ANIMAUX Cyrène. Galathée. 2.0 Conques marines : point de dents latérales dans la plupart ; rarement un drap marin subsistant et recouvrant toute la coquille , sauf les crochets. Cyprine. Cythérée. Vénus. Vénéricarde. CONQUES FLUVIATILES. Coguilles recouvertes d'un faux épiderme , et ayant à leur charnière des dents latérales. Les conques fluviatiles vivent dans les eaux douces, ainsi que les nayades ; mais les premières nous paraissent faire partie de la famille des conques , tandis que les nayades s’en éloignent évidemment. Les unes et les autres ont la coquille recouverte d'une espèce d’épiderme verdâtre, qui devient plas ou moins brun , et qui, sur les crochets, est souvent écorché et comme rongé. Ces coquillages habitent les lacs, les étangs , les rivières, se tiennent en général dans la vase et y sont situés de manière que leurs crochets sont en bas et plus où moins enfoncés dans celte vase, Ce qui distingue les conques fluviatiles des nayades , c'est que les premières tiennent aux conques par l'animal et la charnière de leur coquille; qu'effectivement | animal fait saillir des siphons, et que la charnière leur coquille offre des denis cardinales , analognes à “ SANS YERTÈDRES. 557 celles des vénus; tandis montre dans l’anim que rien de semblable ne se al et la coquille des nayades. Néan- moins les conques fluviatiles différent des marines, non-seulement par l'habitation, mais aussi parce que leur charnière présente des dents atér ales, qui n'existent point dans la coquille des conques ma rines. Je rapporte à cette coupe les trois genres qui suivent, CYCLADE. (Cyclas.) Coquille ovale-bombée : chets protubérans. Dents cardinales très- petites fois presque nulles : tantôt deux sur ch ine pliée en deux ; t transverse | équivalve ; à cro: » quelque. aque valve, dont antôt une seule pliée ou lobée sur me valve et deux sur l’autre. Dents latérales aïlongées transversalement » Compri- nées, lamelliformes. Ligament extérieur. Testa ovato - globosa | transversa > æquivalvis ; satum umbonibus turmmidie. Cardo dentihi nterdum subnullis : modo duobus tnO complicato ; modo dente un vel lobato in unicd valvx $ Dentes later LS minimis à . 1 À 1? utrdque valyd : ico subcomplicato et duobus in alter. “ales tr'ansversim elongati, COrmpressé, zmelliformes. Ligamentum exlernun. OBSERVATIONS. | Les cyclades, ici réduite S aleur genre natur iistinctes de nos fluvicoles que Brugurière bnt de petites coquilles ovales boinbées É qui n'ont Jamais trois dents cardinales sur aucune de leurs alves. Leurs crochets d’ailleurs ne sont jam mgés. Quelques- el,sont trés. Y réunissait, Ce , à valves minces, ais écorchés ou unes de ces coquilles sont si minces, RE 958 ANIMAUX qu'elles sont transparentes et très-fragiles. Elles sont d'un vert grisätre ou un peu Jaunätre, les unes presque lisses , les autres striées transversalement , offrant quelquefois des bandes légèrement colorées. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses , distinctes et cependant difficiles à carac= tériser. C'est avec l'une d'elles que Linné a formé son seZlina corrzed. ESPECES. Cyclade des rivières. Cyclas rivicola. C. testé subglobosä, solidulä , eleganter striaté , corneo- virescente , intùs cœrulescente ; sulcis 2 5.3. transversis, subcoloratis. List. Conch. t. 159. f. 14. Cryclas cornea ? Draparn. h. des moll. p. 128. pl. 10. f. 1—3, Encyel. pl. 302. f. 5.a. b. c. Cyclas rivicola. Leach. Habite en Europe, dans les rivières. Mus. no Mon cabinet: Commaniquée par M. Leach. Elle est assez rare eu France, et parait commune dans la Famise. Cette espèce est la plus grande connue de ce genre; elle a deux ou trois indices d’ac- croissement, qui forment autant de zones étroites, souvent! colorées en bran. Largeur , 20 millimètres. : 2. Cyclade cornée. Cyclas cornea. C. testä subglobosä , tenui, tenerrimè striaté, pallide cor« ned; sulco subunico; son marginali lutescente. T'ellina cornea. Lin. syst. nat. p. 1120. Gualt. test. tab. 7. fig. B. Cyclas rivalis. Draparn. h. des m. p. 129. pl. 10. f. 4. 5. (2) Var. testä penitùs globosä. (3) Var. testä magis transversä. Habite les petites rivières, les ruisseaux de l’Europe. Espèce fort | commune en France, ionjours plus mince, moins colorée et# moins grande que la précédente. Mus. n.° Mon cabinet. | Les deux variétés viennent de l'Amérique septentrionale, rapportées par M. Michaud. ANS VERTÈBRES. 5 Et Q 3: Cyclade des lacs. Cyclas lacustris. C. testé subrhombe4, planiusculé » Lenuissime striati, sub= inœquilateré. Tellina lacustris. Mull. Verm. p. 204. Cyclas lacustris. Draparn. h. des m. P: 1232. pl. 10. £. G. 7. Habite en Europe, dans les lacs et les marais. 4. Cyclade oblique. Cyclas oblique. ©. lesté oblique trigoné , subsibbà, striaté, corneo-vires: cente ; sulcis 25.3 nigrescentibus, zoniformibus. An tellina amnica? Mull, Verm. pe 205. €Chemn. Conch. 6. tab. 13.f. 134. Cyclas amnica. Ex D. Leach. Habite en Europe, dans les ruisseaux, les fosses aquatiques, : Mon cabinet. Elle est plus oblique et plus bombée que la précédente. Largeur, 8 ou 9 millimètres. 5. Cyclade calyculée. Cyclas calyculata. €. lesté orbiculato-rhombes, subdepressé, tenur, diaphand, albo-lutescente; natibus prominentibus, tuberculosis. Cyclas calyculata. Draparn. h. des m, P: 190: pl. 10. far 15. (2) Var. testé semipellucida, rufescente ; cantibus, minus prom'nulis. Crclas stagnicola: Leach. natibus n'grc- Habite en France, dans des mares , prés de Fontainebleau, Mauser, eten Franche-Comté, lerrussac. Mns, 0.9 Mou cabinet. La variété (2) vient d'Angleterre , et m'a été muniquée par M. Zeack. com- 6. Cyclade obtnsale. Cyclas obtusalis. C. testa ovali, tumidé, subinœquilateré , pellucidé, fra- gilissimé ; umbone oblusissimo. Mon cabinet. Habite... Je la crois de France, Elle a des rapports avec la suivante. Largeur , près de 4 millimètres. 7. Cyclade des fontaines. Cyclas fontinalis. C. test& globosé, subdepressé, subinæquilaterali ; urnbone subacuto. Dr. 56Go ANIMAUX Cyclas fontinalis. Draparn. h. des m. p. 130. pl. 10. f. 9—12: (2) Var. testi nigrescente. Ibid. f. 13. Habite aux environs de Montpellier , dans les fontaines. Mon cabinet. C’est la plus petite des espèces européennes. Elle est très-mince, transparente , fragile, grisätre , et n’a que deux milliraètres de largeur. 8. Cyclade australe. Cyclas australis. C. testä subcordaté, tumidä, inæquilaterali, transversim striato - sulcatä ; umbone prominente; natibus oblique versis. Mus.no (2) Var. testä minimd, subpellucida. Habite à l’ile de Timor. Coquille opaque; largeur , 5—7 millimètres. La variété (2) vient de ja Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges , Péron. Elle est aussi petite que la cyclade des fontaines. 9. Cyclade sillonnée. Cyclas sulcata. C. testé ovali, transverst, subinœquflaterali, fuscaté ; sulcis transversis elevatis, sublamellatis. Cabinet de M. Valenciennes. Habite le lac Georges, Amérique septentrionale. Largeur , 15 millimètres; d’un blanc bleuätre à l’intérieur. 10. Cyclade striatine. Cyclas striatina. C. testà rotundato-elliptica, subinæquilaterali, converxé ; eleganter striatä; natibus subdecorticatis. Cabinet de M. F'alenciennes. Habite dans l'Amérique septentrionale , avec la précédente. Elle se rapproche de la cyclade cornée; mais elle est plus inéquilatérale, plus petite, plus striée, etc. Largeur , 7 millimètres. 11 Cyclade de Sarratoga. Cyclas Sarratogea. C. testé ovali, transversé, epiderme fucescente. induta ; striis transversis ; natibus decorticatis et erosis. Mus. no Habite l'Amérique septentrionale, daus le lac Sarratoga. Largeur, 24 millimètres. SANS VERTÈBRES: Si CVYREINE ( Cyrena. ) Coquille arrondie-trigone , enflée ou ventrue, solide, inéquilatérale | épidermifère , à crochets écorchés. Charnière ayant trois dents sur chaque valve. Les dents latérales presque toujours au nombre de deux, dont une souvent est rapprochée des cardinales. Ligament extérieur, sur le côté le plus grand. Testa rotundato-trigona , turgida aut ventricosa , inæquilatera , solida, corticata ; natibus erosis aut de- corticatis. Cardo dentibus tribus in utrdque valvd. Dentes laterales subbini : unico sœpe sub ano posito. Ligamentum externum , latere majore insertum. OBSERVATIONS. Les cyrènes sont des coquillages fluminicoles que l’on a d'abord confondus avec les cyclades, mais qui en sont bien distingués et doivent conslituer un genre particulier. Ce sont des coquilles équivalves , solides, la plupart épaisses, d'un volume assez grand , quelquefois même fort grand , et qui toutes sont recouvertes à l'extérieur d’une espèce d’épi- derme verdâätre ou rembruni. Presque toutes ont les crochets écorchés et comme rongés. Ces coquilles sont distinguées des cyclades, parce qu’elles ont trois dents cardinales sur chaque valve. Elles ont en outre des dents latérales , dont souvent une est placée sous le corselet. Les espèces de ce genre sont nombreuses et habitent dans les fleuves et les grandes rivières. Il parait qu’elles sont toutes étrangeres à l'Europe, Tome F. 36 552 ANIMAUX ESPECES. Dents latérales serrulées ou dentelées. 1. Cyrène trigonelle. Cyrena trigonella. C. testä parvulé, triangulari, subæquilateralé, fulva, læ- viusculé ; nattbus subviolaceis. Mus. n.0 Habite. .... Elle provient du voyage de Péron. Largeur, 8 millimètres. 2. Cyrène orientale. Cyrena orientalis. C. testé trigoné , olivaced; sulcis transversis remolius- culis ; dentibus lateralibus serrulatis ; natibus violaceis. Mus. n° À China. (2) Var. teslä majori; dente cardinali mediano bifido. Ex Oriente. Bruguières. Habite à la Chine, et sa variété dans les rivières du Levant. Mon cabinet. Elle est un peu violette à l’intérieur, surtout sous les crochets ; largeur , 17 millimètres; et sa variété , 20 millimètres. 3. Cyrène cœur. Cyrena cor. C. Leslä elongato-cordatà, inœquilaterd , tumidä , scalari- ter sulcaté ; nalibus prominentibus involutis. Mon cabinet. Habite... Communiquée par Olivier , venant de son voyage. Elle est d’an vert olivâtre en-dehors, et violette à l’intérieur. Les dents latérales sont finement dentelées ; ses crochets non écorchés ; largeur, 16 millimetres. 4. Cyrène rembrunie. Cyrena fuscata. C. testé cordatä, fusco-virente ; sulcis transversalibus ; creberrimis, subimbricatis , intùs ef ad nates violacea. Chemn. Coach. 6. p. 320. &. 30. f. 321. Encycl. pl. 302. f. 2. a. b. c. (2) ar. 2? Chem. 1hid. t. 30. f. 320. Eucycel. pl. 3or, f. 2. a. b. Habite dans les fleuves de la Chineet du Levant. Mon cabinet. Largeur, 29 millimètres. Les dents latérales sont fort allon- gées transversalement et dentelées, SANS VERTÈBRES. 553 5. Cyrène cerclée. Cyrena fluminea. C. testé cordaté , gibbé#, flavo-virente ; sulcis doliaribus circumcincla , intus albo violaceoque variegati. Chemn. Conch. 6. p. 321.t. 30.f. 322. 3323. Tellina fluminea. Gmel. p. 3243. Habite à la Chine, dans les flenves. Mus. no. Les dents latérales sont finement dentelées ; largeur, 24 millimètres. 6. Cyrène tronquée. Cyrena truncata. C. testé cordaté , inæquilateré , obliquè truncaté ; sulcis transversis ; latcre antico angulato. Da cabinet de M. Valenciennes. Habite..... Fossile de l’état de New-Yorck, de l'Amérique: Largeur, 25 millimètres, Dents latérales dentelées ; coquille oblique, ayant presque la forme d’un donaz. 7. Cyrène violette. Cyrena violacea. C. teslä ovalo-ellipticé, inæquilaterali, transverse sulcaté, violaceä, obscure radiatä: antico latere convexo , acuto. Lt Mon cabinet. Habite.... Belle et assez grande espèce , à crochets écorchés, violette, tant à l’extérieur qu'en dedans, ayant les dents latérales dentelées ; largeur, 38 millimètres. Dents latérales entières. 8. Cyrène comprimée. Cyrena depressa. C. testd lenticulari-trigoné, compressé , sulcis doliaribus cinclé, albidd ; epiderme fulvo ; natibus decorticatis. An venus borealis ? Gmel. p. 328%. Encycl. pl. 302. f. 3, Chemn. Coneh. 5. tab. 39. f. 412—414? Habite.,.. Mon cabinet. Quoiqu’un peu anomale, je ne puis douter que cette coquille ne soit une cyréne ; elle a même l'aspect da c. fluminea ; mais elle a le corselet et la vulve excavés; largeur, 25 millimètres. 9. Cyrène de Caroline. Cyrena caroliniensis. C. testà cordatd, turgidf, inæquilaterä ; nalibus distan< tibus , erosis , decorticatis ; vulvd hiante. Cyclas carolintensis. Bose, hist. nat. des coq. 3. pl. 18. f. 4. 55A ANIMAUX Habite l'Amérique septentrionale, les rivières de la Caroline: Mon cabinet. Largeur, 46 millimètres. 10. Cyrène du Bengale. Cyrena Bengalensis. €. testé cordatà, subtumidäi, inæquilaterä ; natibus remo- tiusculis, decorticatis ; rymphis conniventibus. Mon cabinet. e Habite au Pengale, dans les rivières. Massé. Elle semble moyenne entre la précédente et celle qui suit; Largeur, 48 millimètres; les stries transverses fines. 11. Cyrène de Ceylan. Cyrena Zeylanica. C. testé subcordaté , tumida, inæquilateré ; antico latere subangulato ; rimé hiante. Venus ceylonica. Chemn. Conch. 6. p. 333. c. 32. f. 336. Encycl. pl. 302. f. {. a. b Venus coarans. Gmel p. 3258. Habite dans les rivières de l'ile de Ceylan. Mas. n.0 Mon cabinet. £ile devient très-grande, est presqu’aussi longue que large. Crochets rapprochés, épiderme verdàtre , stries fines et iné- gales. Elle a jusqu'a 50 millimiètres de largeur. GALATHÉ E. (Galathea.) Coquille équivalve, subtrigone , recouverte d’un épi- derme verdâtre. Dents cardinales siilonnées : deux sur la valve droite, conniventes à leur base ; trois sur l’autre valve , l’intermédiaire avancée, séparée. Dents latérales écartées, Ligament extérieur, court, saillant, bombé. Nym- phes prominentes. Testa æquivalvis , subtrigona , epiderme virente in- duta. Dentes cardinales sulcati : duobus in val dextrd , basi conniventes ; tribus in alterd : intermedio anteriore distincto. Dentes laterales remoti. Ligamentum externum , breve , prominente , turgt- dum. Nymphæ prominule. SANS VERTÈPRES, 555 OBSERVATIONS, La Galathée est une coquille fluviatile, trés-voisine des cyrènes par ses rapports; mais qui s'en distingue par la conformation particulière de ses dents cardinales ; ce qui a engagé Brugutères à en former un genre à part. Ses dents cardinales sont divergentes. El y en a deux sur une valve, qui sont conniventes sous le crochet, et qui ont, en devant, une cavilé raboteuse, Sur l’autre valve, on en voit trois, . disposées comme en triangle, l’intermédiaire étant avancée, séparée, grosse et calleuse. Les impressions musculaires sont latérales et paraissent doubles de chaque côté. On ne connaît encore de ce genre que l'espèce suivante. ESPECE. . 1. Galathée à rayons. Galathea radiata. Annales da Mus. vol 5. p. 430. pl. 28. Encycl. pl. 250. f. 1. Galathea. ’ Venus paradoxa. Born. Mus.p. 66. t. 4. f. 12.23. (2) Vartetas ? List. Conch, t. 158. f, 13. Venus subvtridis. Gmel. p. 3280. Egérie, Roissy, vol. 6. p. 324. Habite dans les rivières de l’ile de Ceylan et des grandes Indes, Cabinet de M. Castellin. Coquille rare, recherchée, pré- cieuse. Sous l’épiderme, son test est d’un blanc de lait, taché de violet vers sa base, et marqué de deux à quatre rayous violets; largeur, 8 à 9 centimétres (au moins 3 pouces ). CONQUES MARINES. Point de dents latérales dans la plupart; rarement un drap marin recouvrant toute la coquille, sauf les crochets. Les conques marines sont extrêmement nombreuses , variées , souvent élégantes , et la plupart font l’orr.ement 556 ANIMAUX des collections. Linné n’en avait formé qu'un seul genre auquel il assigna le nom de vénus ; mais le nombre des espèces s'étant considérablement accru depuis que cet illustre naturaliste l’a institué, il est devenu indispensable, pour l'étude , de le partager en plusieurs genres particu- liers. Nous l'avons effectivement divisé en quatre coupes, qui nous paraissent distinctes , et qui constituent pour nous les genres cyprine, cythérée , véñus et vénéricarde, dont nous allons faire une exposition rapide, nous bor- nant à la simple indication des espèces que nous avons sous les yeux , et de leur caractère distinctif. * CYPRINE. ( Cyprina.) Coquille équivalve, inéquilatérale , en cœur oblique, a crochets obliquement courbés. Trois dents cardinales inégales, rapprochées à leur base, un peu divergentes supérieurement. Une dent latérale écartée de la char- nicre , disposée sur Je côté antérieur , quelquefois obso- lète. Callosités nymphales grandes, arquées, terminées, près des crochets, par une fossette. Ligament extérieur, s’enfoncant en partie sous les crochets. Testa œquivalvis, inœquilatera , obliquè cordata ; natibus obliquë curvis. Cardo dentibus tribus inæqua- libus , basi approximatis , supernè subdivaricatis. Dens lateralis a cardine remotus , in antico latere , interdum obsoletus. Calli nymphales magni, arcuati, propè nates lacund ovatd subterminati. Ligamentum exter- num , partim sub natibus sæpe immersum. OBSERVATIONS. Les cyprines sont en général d'assez grandes coquilles de SANS VERTÈBRES. 557 la famille des conques , très-voisines des vênus par leurs rapports, et qui semblent même n’en être que médiocre- ment distinguées par les caractères de leur genre. Cependant ces coquilles sont singulières en ce qu'elles ont une dent latérale comprimée sur leur côté antérieur; que leurs nym- phes sont grandes, presque toujours terininées près des crochets , par une fossette ovale, quelquefois d'une gran- deur singulière ; que le ligament de leurs valves s'étend j 1sque sous les crochets et y remplit la fossette qui termine es nymphes; enfin qu’elles ont un épiderme ou drap marin, presqu’à la manière des cyrènes. Par leur dent latérale, quelquefois obsolète, et par leur drap marin subsistant, les cyprines tiennent un peu aux conques fluviatiles, etil est probable que plusieurs vivent dans la mer, à l'embouchure des fleuves, RSPE CE:S. 3. Cyprine géante. Cyprina gigas. C. testé maxima, cordato-rotundatä ; striis tenui simis sul- cisque remotitoribus transversis; lacund natum maxtmä ; ano nullo. Mus. n,o Habite.... Fossile des environs de Sienne en Italie, Cuvier. Coquille très-grande , épaisse et pesante ; remarquable par Ja grande fossette qui avoisine les crochets ; sa dent latérale est resque effacée ; largeur, 15 centimètres. presq ; 2, Cyprine d'Islande. Cyprina Islandica. C. testé cordatä, transversim striatä, eptderme induta ; antico latere subangulato ; ano nullo. Venus islandica. Lin. Gmel. n.015. Pennant Zool. brit, 4. pl. 53. f. 47. Encycl. pl, 3or.f. 1. a. b. Cyclas. Habite l'Océan boréal, à l’embouchure des flenves. Mus. n. Mon cabinet. Elle offre quelques variétés dans la grandeur et la courbure deses crochets, dans son ligament plusou moins bombé, dans l’angle obtus et plus on moins sinveux de son côtéantérieur, enfin dans ses crochets plus où moins rongés. ) 5 Cr Cr (2) ANIMAUX elle a près d'un &écimètre de largeur. On la trouve fossile aux environs de Bordeaux et en [talie. 3. Cyprine de Piémont, Cyprina Pedemontana. C' testé rotundaté, tenui, transversim sulcaté; dente laterali obsole:o ; ano oblongo. Mus n.0 Habite... Fossile des environs de Turin, Bonelli. Largeur, 55 millimètres. 4. Cyprine ridée. Cyprina corrugnt 1. C testi ovalo-cordatà ; sulcis transversis, ënferne sensim remotiortbus , ad interstitia verticaliter striatis; ano tmpresso. Mon cabinet. Babite.... Fossile d'Italie. Largeur, 11 centimètres. 5. Cyprine tridacnvide. Cyprina triducnoides. C. teslä transversim ovaltà , corrugatä; striis verticalibus ; limbo superiore undutim plicato. Mon cabinet. List. Conch. t 499. f. 53. Hibite.... Fossile d'lialie. Largeur , 11 centimètres. Coqauille singuiière, grande , plisée, en son limbe , comme dans les tridecnes, ayant dans les interstices de ses sillons desstries ver- ticales. 6. Cyprine fines-stries. Cyprina tenui-stria. C testà longitudinali, ov:to - rotunduti, crassä, fulva, intùs candidé; striis transversis concentricis tenuibus ; margine crenato ; ano nullo. Cabinet de M. de France. Habite.... Belle coquille striée comme la cythérée concentri- que, mais plus longue que large , épaisse , fauve où roussa= tre, convexe, ayant quelques stries loïgitudinales sur le côté antérieur, etune dent latérale obsolette sous l’écnsson , outre les trois dents cardinales. Longueur ,Go millimètres; largeur, 54 Comparez la venus incrassala. Swerby. Conch. min. n.097. tab. 155. f. 1. 2. 7. Cyprine islandicoïde. Cyprina islandicoides. C testà cordato - rotundatä, superne transversim striata ; antico latere non angulalo; ano nullo. Brocch. Conch. foss. pl. 14. f.5. Swerby, Conch. min. n.04. p.59. t. 21. Fenus æqualis. SANS VERTÈBRES. 559 Habite..... Fossile d’ltalie, des environs de Bordeaux et d'Angleterre. Elle parait l’analogue ancien de la Cyprine d'Islande , n.0o 2. 8. Cyprine ombenaire., Cyprina umbonaria. C. testä cordato - ro‘undataæ, subantiquatx , transversins tenuilerque s'rivtd ;umlonibus lumidis ; ano nullo. Mus. no J’enus angulata. Swerby, Conch. n 12 t.65? Habite... Fossile du Piémont, donné par M. Bonelli. Elle est voisine de la précédente; mais plus grande, plus arrondie, à stries fines.et élégantes: largeur , g6 millimètres. CYTHÉRÉE. (Cytherea.) Coquille éqnivalve, inéquilatérale , suborbiculaire , trigone ou transverse. Quatre dents cardinales sur la valve droite, dont trois divergentes , rapprochées à leur base, et une tout-à-fait isolée , située sous la lunaire, Trois dents cardinales divergentes sur l’autre valve, etune fosselte un peu écartée , parallèle au bord, Dents latérales nulles. Testa œquivalvis, inæquilatera , suborbicularis , trigona , vel transversa. Cardo valvæ dextræ dentibus quatuor , quorum tribus basi convergentibus et approximatis : unico soli- tario , remotiusculo , sub ano. Cardo alteræ valvæ dentibus tribus divaricats , basi approximatis , cum foved remotiusculä , margini parallelà!, Dentes laterales nulli. OBSERVATIONS. Les cythérées offrant quatre dents cardinales sur une 560 ANIMAUX valve, et seulement trois dents réunies, mais divergentes, sur l'autre valve; et, en outre, sur la valve qui n'a que trois dents, une fossette isolée, ovale et parallèle au bord de la coquille, se trouvent, par ces caractères , très-bien dis- tinguées des vénus. Ces coquilles sont les mêmes que celles que j'ai nommées mérétrices dans mon Système des animaux sans vertè- bres, et auxquelles depuis j'ai donné un nom plus conve- nable, en traitant de ce genre, dans les Annales du Muséum ( vol. 7. p. 132.) Elles ont sans doute les plus grands rapports avec les vénus , et néanmoins les dents de leur charnière les en distinguent éminemment. Il était donc convenable d'employer cette distinction pour en former un genre à part, afin que le genre des vénus, si nombreux en espèces , d’après le caractère que lui assigna Linné, ne füt plusaussi difficile à étudier dans celles qui lui appartiennent réellement. Toutes les cytlérées sont des coquilles marines, solides, la plupart fort belles et très-diversifiées dans leurs couleurs et les caractères de leur test. Toutes offrent des coquilles libres , régulières, équivalves, inéquilatérales, à crochets égaux, recourbés et médiocrement saillans. La fossette isolée de la valve gauche , et qui correspond à la dent isolée de la valve droite , est ovale , parallèle au bord postérieur de la coquille, et ne se confond nullement avec les cavités qui reçoivent les trois dents cardinales, ces cavités étant diffé- remment dirigées. Malgré leur séparation des vénus, les espèces de ce genre sont encore fort nombreuses, nuancées entr’elles , quelque- fois fort difficiles à caractériser. Parmi leurs dents cardina- les, deux sont souvent rapprochées entr’elles ; et la troisie- me, plus divergente , est placée du côté antérieur , sous la nymphe. Celle-ci est tantôt simple , et tantôt canaliculée avec des stries dans son canal, Quant à la dent isolée, SANS VERTÈBRES. SGt placée sous la lunule , on reconnaît qu’elle n'est qu'une dégénérescence de dent latérale. Il en résulte que les cythé- rées avoisinent plus les genres précédens , que les vénus. ESPÈCES. fer] Bord interne des valves très-entier. [a] Dent cardinale antérieure à canal strié, ou à bord dentelé. 1. Cythérée des jeux. Cytherea lusoria. C. testé ovato-cordaté , lævi, alba; zonis castaneis medio interruptis ; denle cardinali antico canaliculato striato. Venus lusoria, Chemn. Conch. 6.p. 337. t. 32, f. 340. Encyel. pl. 270. f. 1. a. b. Bona. Habite les mers du Japon et de la Chine. Mns. n.0 Mon cabinet. Les Chinois et les Japonois s’en servent pour certains jeux ; ils la peignent , en dedans, de diverses couleurs et figures. Largeur , 69 millimetres. 2. Cythérée pétéchiale. Cytherea petechialis. C. testé ovato-cordatä, tumidéä , læœvi, albo glaucescente; maculis fulvis , punctiformibus, subsparsis ; latere antico angulato. Encycl. pl. 268. f.5. b.etf. 6. Habite l’O'éan des grandes Indes. Mon cabinet, Coquille très- rare. Son corseletest lisse, un peu glauque; la lunule n’est point marquée; elle est blanche à l’intérieur; largeur, 50 millimètres. 3. Cythérée impudique. Cytherea impudica. C. test“ cordatd, lævi, crassä , albido-fulvä, subradiatà ; vulvd livido-cœrulescente ; angulis lateris antici obtusis. Chemn, Conch. G. t. 33. f. 547. 348 et 350. Encvcel. pl. 269. f. 1. a. b. Habite l'Océan indien. Mas. n.0 Mon cabinet. Coquille assez commune dans les collections, confondue avec les deux sui- vautes; largeur , 71 millimètres. 4. Cythérée marron. Cytherea castanea. C. testé cordat4&, lævi, crassa, fusco-castane# ; vulv® cæruleo-nigrescente ; angulis lateris antict oblusis. 562 ANIMAUX Chemn. Conch. 6. t. 33. f. 351. Encycel. pl. 269. f. 2. a. b. Habite l'Océan indien. Mus. no Mon cabinet. Coquille trés= voisine de la précédente , et qui paraît néanmoins deveiren être distinguée. 5. Cythérée zonaire. Cytherea zonaria. C. testé trigond, lævi, albid4, lineis rufis anguluto- flezuosis zonaté ; vulvé planulaté , fulvo scripta. D’Argenv. Conch. t. 21. fig. F. Favao. pl. 45. fig. E 1. Pessima. (2) Var. Lesté castaneo alboque zonatd. Habite l'Océan indien. Mus. n.0 Mon cabinet pour la var. (2); elle est moins grande que les deux précédentes; largeur, 54 millimètres. 6. Cythérée courtisane. Cytherea meretrix. C. testé trigoné, lœvi, albd ; umbonibus maculatis ; vulv& olivaceo-cærul:scente ; latere antico angulato. (2) War. testé castaneo zonaté ; lateribus margineque albis. Habite.... l'Océan indien ? Cette cythérée , ainsi que les trois précédentes, sont comprises sous le nom de venus meretrir, par les auteurs. Celle-ci nous a aussi paru mériter d’être séparée ; nous n’en connaissons point de figure. Mon cabinet. 7. Cythérée graphique. Cytherea graphica. C: test trigono-rotundatd, lævi, grise, fusco -radiaté aut lineolis flexuosis piclé ; vulvé ovali, glauciné ; aro oblongo. Æn Chemn. Conch. 6. t. 34. f. 359—36:1 2; Venus nebulosa ? Gmel. n.o 46. Encycl. pl. 266. f. 5. a. b. Habite l'Océan indien. Mus. n.o Mon cabinet. Elle est tantôt sans rayons et tantôt à deux rayons brans, imparfaits ; le cor- selet est glauque, un peu élevé an milieu; largeur, 38 millimètres. 10 8. Cythérée morphine. Cytherea morphina. C. teslà trigono-rotundaté, lævi, griseé ; radiis nullis aut binis fuscis, imperfectis ; vulvd fusco-cærulescente; ane ovalo. Chemn. Conch. 6. t. 34. f. 358. SANS VÉRTÈBRES. 563 Venus triradiata? Gmel n° 45, : Encycel pl. 266. f. 3, a. b? Habite l'Océan des grandes Indes et à la Nouvelle Hollande. M. Labillardière. Mon cabinet. Elleest si voisine de la pré- cédente , qu’elle n’en est peut-être qu’une variété, Largeur, 38 millimètres. Û 9. Cythérée pourprée. Cytherea purpurata. C. testä rotundato-cordaté , purpured , albido fasciatd ; sulcis transversis inæqualibus : superioribus posticisque emtinentioribus; intùs albä. Habite... Belle coquille, renflée, pourprée, à crochets grands et bombés, ayant la dent cardinale antérieure dentelée, gra nuleuse. Mus. n.o Largeur, 52 millimètres, Je la crois des mers du Brésil ou d'Amérique. ro. Cythérée chaste, Cytherea casta. C. testä cordato -rotundat4, gibb&, crassé, albä; pube anoque ovalis , convezis, glaucescentibus ; intùs violacee maculatä. Venus casta. Gmel. n.° 42. Chemn. Conch. 6. t.33. f. 346. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille rare, blanche ; presque lisse, ayant des stries longitudinales pen apparen= tes ; lunule ovale , grande , à peine circonscrite. Largeur, 45 millimètres. 11. Cythérée corbicule. Cytherea corbicula. C. testé trigoné, glabrä, albidd aut fulé, rufo subra diati; umbontbus angustatis ; ano magno subcordato. Venus corbicula. Gmel. n.0 39, List. Conch. t. 251. f. 85. Chema, Conch. 6. t. 31. f. 326. (2) Var.testé fulvd, radiis nullis. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n.0 Mon cabinet, La dent cardinale antérieure est sillonnée obliquement , ainsi que dans la suivante. Largeur, 45 millimètres. 12. Cythérée tripline. Cytherea tripla. C. testé trigond , lœvi , albidä aut fulvd ; umbonibus tumis dis, angustatis; radiis subnullis ; ano ovato magno. Venus tripla. Lin. Grmel, no 29, 564 ANIMAUX List. Conch. t. 252. f. 86. Gualt. test. t. 95. fig Q? Chemn. Conch. 6. t. 31. f. 330—332. Eacyel. pl. 269. f. 4. a. b. (2) Kuorr. Vergn. 6. t.6.f, 4. Habite l'Océan atlantique. Mus. n.° Mon cabinet. Moins grande que celle qui précède , elle y tient de trés-prés. Son intérieur est taché de violet ; largeur, de 35 à38 millimètres. La var. (2) est roussàtre. [b] Dent cardinale antérieure non striée dans son canal, ni dentelée en son bord. 13. Cythérée géante. Cytherea gigantea. 1/. C. testé marima, ovatd, sublividä; radiis numerosis inter- ruptis fuscis aut cærulescentibus ; ano impresso ovalo, Venus gigantea. Gmel. n., 8. Chemn. Conch. 10.p.354. t. 191.f. 166r. Encyel. pl. 280. f. 3. a.b. Favan. Conch. pl. 49. fig. Li. Habite l'Océan indien, à l'ile de Ceylan. Mon cabinet. Mas. n.o Coquille rare, la plus grande de son genre; largeur ,22 centimètres. Cythérée cedo-nulli. Cytherea erycina. C. testa ovalä, aurantio-fulvé, variegatä , fusco-radiaté ; sulcis transversis oblusissimis ; ano ovato. Venus erycina. Lin. Gmel. p. 3271. List. Conch. t. 268. f. 104. Knorr. Vergn. 4. t.3.f. 5. Chemn. Conch. 6. t. 32. f. 333. Encycl. pl. 264. f. 2. a.b. Favan. pl. 46. fig. F. 2. (2) Var. testä albé ; radiis binis , cæruleo-fuscis; pube im- maculatdà. (3) Var. testä albidé , superne violacescente ; radiis nume} rosis fusco-violaceis. Habite l'Océan indien. Mus.n., Mon cabinet. Coquille fort belle et qui fait l’ornement des collections ; largeur, 34 millimètres. On la trouve fossile aux environs de Bordeaux. Les variétés deux et trois viennent des mers de la Nouvelle Hollande. 15. Cythérée lijacine. Cytherea lilacina. C. testd ovatd, fulvo- lividé, obscuré radiata; margine intüsque violacescentibus ; ano livido. SANS VERTÈBRES. 565 Chemn. Conch. 6. t. 32. f. 338. 339. Encyel. pl. 264. f. 3. a.b. Habite l'Océan des grandes Indes , celui des Molaques. Mus. n.e Mon cabinet. Elle est couleur de bois, un pen livide, et teinte de violet, vers les bords et en-dedans; largeur, 55 millimètres. 16. Cythérée sans pareille. Cytherea impar. C. testé obliquè cordatä, albidé , posticé eminentis sul- caté; radiis fulvo-violaceis ; pube glaucé. An Ch2mn. Conch. XL. p.226 , t, 202. f. 1955 ? Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Péron. Mus. ne Mon cabinet. Jolie coquilie qui tient à la c. cedo-nulli par ses rapports. Elle est blanche en-dedans, avec une tache de violet bran sar le côté antérieur. Ses sillons transverses sont presqu’effacés antérieurement ; largeur, 48 millimètres. 17. Cythérée erycinelle. Cytherea erycinella. C. testa ovali, albé, lineis pallide violaceïs undatis eë angulatis variega'd; sulcis transversis, crassis, planulatis; ano subcordato. Habite les mers australes? Mus. n, Elle a des rapports avec la variété (2) de la c. cedo-nulli ; mais elle en parait différente ; largeur, 38 millimètres. 18. Cythérée pectorale, Cytherea pectoralis. C. testé ovatà, depressa, transversim sulcaté , fulvo-vio= lacescente ; natibus pube anique marginibus candidis) spadiceo-lineatis ; ano livido. Habite... Petite coquille d’ane couleur lie de yin un peu pâle ; ayant le corselet, les crochets et les bords de la lunule trés- blancs, tachetés ; elle a quelques rayons très-obscurs., Mus. n.0 Largeur, 26 millimètres. 19. Cythérée planatelle. Cytherea planatella. C. testé ovaté , planulat#, transversim sulcata, aîbd ; ma- culis variés fulvis ; intbs violaceo macular4. Chemn. Conch. », t. 43. litt. b? Habite..., Petite coquille trés -distincte des précédentes ; lanule petite, ovale, fauve; largeur , 24 millimètres. Mon cabinet et celui de M. Valenciennes. 20. Cythérée fleurie. Cytherea florida. C. testé ovald, transversim sulcatä, albidä, purpureo- 566 ANIMAUX nebulosd ; radiis binis spadiceis ; pube lineolaté ; ane spadiceo. Habite.... Espèce :olie, petite, nnée de pourpre , avec deux rayons rouge-brans, sur un fond blanchâtre; elleest , à l’in- térieur, d’un pourpre violet. Mon cabinet. Largeur, 23 millimètres. 21. Cythérée nitidule. Cytherea nitidula. C. testé ovato -ellipticé. lævigatä, fulvo-rubente; cin- gulis transversis subduabus spadiceo-maculatis ; natibus albidis. Habite la Méditerranée, Cabinet de M. falenciennes. A l’in< térieur , elle est blanchitre. 22. Cythérée fanve. Cytherea chione. C. testé ovato-cordaté , lœvi, fulv4, subradiaté; sulcis transversis , obsolelis; ano sublinceolulo. Venus chione. Lin. Gmel. n.0 16, List. Conch. t. 269. f. 105. Gualt. test. t. 86 fig. A. Favanne. pl. 47. fig. B. D’'Argenv. Conch. t. 21. fig. C. Kauorr. Vergn 6.t.4.f.x. Chemn. Conch.6 t. 32 f. 343. Encyclop. pl. 266. f. 1.a.b. Poli. test. 2. t. 20. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique et d’'Enrope. Mus, n.° Mon cabinet. Coquille commune dans les collec- tions, d'une assez grande taille , et d’un fauve un peu marron ; largeur, go millimètres. 23, Cythérée tachetée. Cytherea maculata. C. testé ovato-cordaté, lævi, albidé, rufo tessellatim ma- culatä ; vulvd subfasciata, Venus maculata. Lin. Gmel. u.o 17. List. Conch. t. 270. f. 106, Gaalt. t. 86. fig. I. Kaorr. Vergn. 2. t. 28.f. 5 et 6. t. 20. £ 3. Chemn. Couch 6. t. 33. f. 345. Eacyel. pl. 265. f. 4 a. b. (b) Var. testé lineis angulato - flexuosis. Encyclop. ibid. f. &c;:d: Habite les mers d'Amérique. Mus. n.° Mon cabinet. Largeur, SANS VERTÈBRÉS. 567 < 65 millimètres. Deux rayons imparfaits s’observent dans l'ar- rangement des taches. U 24. Cythéréé citrine. Cÿtherea citrina. C. tesit& cordalo - trigoné , transversim striala, citrinaÿ latere antico fusco-rufescente ; ano subcordato. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus.n-° Mon cabinet. Espèce bien distincte, tachée de brun au côté antériear et en-dedans , à corselet roussàtre , accompagné de quelques raies longitudinales , de même couleur , surle côté; largeur, 44 millimètres. 25. Cythérée albine. Cytherea albina. C. testé subcordaté, albä; umbonibus pallidis ; striis transversis exiguis ; ano subnullo. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle ést toute blanche à l’intérieür et a quelques rapports avec le pectunculus List. Conch. t. 263. f. 09. Largeur ; 42 millimètres, 26. Cythérée tumescente. Cytherea læta.: C. testé cordaté , tümidt, albidé; semi-radiaté; radis flavicantibus , supernè interruptis ; ano subovato, Venus læta. Lin. Gmel. n.° r9. Knorr. Vergn. 4. t. 24. f. 2.etG.t.10.f.5? Chemn. Conch, 6. t. à 353.354. Eneycl. pl. 266. f. 4. a, b. (b) Var. testé albidd ; radiis nullés ; ; maculis rufis minimis ad umbones. Habite l'Océan indien , etc. Mns. n.° Mon cabinet: La lunnle est relevée vers sa pointe, où celle forme un angle : largeur, 55 à 60 millimètres. 25. Cythérée mactroïde. Cytherea mactroides; C. Lestä trigont , subæquilateré; depressé, pallide fulvé ; radiis albidis raris ; ano lanceolato. Habite.... Elle a des striés transverses, qui s’efficent infé- rieurement. Corselet planulé, roux on ferrugineux ; crochets blanchätres ; trés-blanche à l’intérieur : largeur, 50 millim. Mon cabinet. 28. Cythérée trigonelle. Cytherea trigonella. C. test& parvulé, trigont , lœvigalà, albida fulvo' purpu- Tom F. , 37 568 ANIMAUX reoque varid; lineis rufis angulato-flexuosis ; intüs ma- culata. Habite l'Océan des Antilles. Cabinet de M. Dufresne. Largeur , 15 ou 16 millimètres. Elle est quelquefois très - vivement colorée et assez jolie, 29. Cythérée sulcatine. Cytherea sulcatina. C. testé rotundato-trigont,rufo-fucescente ,albido-radiaté; striis transversis, posticé sulciformibus ; ano cordeto; intüs aured. Chemn.Conch. 6.t. 35. f. 391. 392: Encycelop. pl. 269. f. 3. a. b. (2) Far. testa intüs alba, anterts pallide fusca. Habite l'Océan iadien. Moa cabinet. Mus. n.o Largeur, 44% millimètres. 30. Cythérée hébraïque. Cytherea hebræa. C. testé obliquè cordatä, ventricosé , transversim striaté ; albä, fulvo litturatd; subradiata ; ano nullo. Habite.... l'Océan indien ? Elle a une tache rouge-bran sous chaque crochet, à l’intérieur. Au dehors , elle offre quelques rayons composés de linéoles fauves, disposées en chaïinettes : largeur , 30 millimètres. Mon cabinet, 31. Cythérée point d'Hongrie. Cytherea Castrensis, C. testé rolundato-cordatà, ventricosd, alb&, lineis angu- laribus transversis , spadiceis , hinc fimbriatis ; ane cordato. Venus castrensis. Lin. Gmel, n.° 20. List. Conch, t. 262. f. 98. Gualt. test. t. 82. fig. H. Knorr. Vergn. 1. t. 21. f.5..t.20. f. 2.et 6.1.6. f, 5.6. Regenf. Conch, 1.t. 1. f. 3. Chemn.Conch.6 t. 35.f 367. 363 et 370. Encyclop. pl. 2793.f.1 a b. Habite l'Océan indien. Mus. n.o Mon cabinet. Belle coquille; peur are, mais ornant les collections: largeur, 55 millimètres, I'aat y réunir, comme variété, la venus australis, de Chemaoitz , Conch. X. tab. 171. f. 1662. 32, Cytnérée parée. Cytherea ornata. C. testd rotundato-trigona, albo-cærulescente, lineis an- SANS VERTÈBRES, 56g Sularibus longitudinalibus confertis spadiceis ; pube pict4 lutescente. : Chemn. Conch, 6. t. 35. f. 369. 350. Encyclop. pl. 273. f. 5. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. Muns. n.0 Mon cabinet, Coquille rare , moins bombée que la précédente, avec la- quelle on l’a confondue , ainsi que celle qui suit.Elle a aussi sa lunule en cœur : largeur, 49 millimètres. 33. Cythérée peinte. Cytherea picta. €. testé rotundalo-trigond, albé, maculis lineisque rufis aut spadiceis , diversissimè piclé ; intùs lutescente, List. Conch. t. 250. f. 95. Regenf. Conch. 1.t.1. f, 2, 4. Chemn, Conch,6. t. 35, f, 353et 3:6—38:. Encycl. pl. 273. f. 2. a.b. et fig. 3, a.b. Habite l'Océan indien. Mus. ne Mon cabinet, En générat, plus petite que les denx précédentes, cette cythérée présente quantité de variétés qui en sont néanmoins toujours distine= tes. La plupart offrent un réseau plus ou moins serré, et des taches blanches trigones. Il ÿ en a qui sont un peu rayonnées, Elle est plus arrondie que la suivante. 34. Cythérée tigrine. Cytherea tigrina. C. testä ovaté , medio lævt, lateribus transversim sulcat#, albä; maculis fusco-nigris trigonis ; ano cordato, parve, fusco. An Chemn. Conch. 6.1. 35.f.354. 395? Habite la mer de l'Inde. Mon cabinet. Ses taches sont petites ; inégales, éparses: largeur, 35 millimètres. Si l’on réanit cette cythérée avec les trois précédentes, où s’arrêtera-t-on ? 35. Cythérée vénitienne. Cytherea venetiana. C. testé obliquè cordaté, transversim striaté, albä, luteo s. rufo radiatä; ano pubeque rufo-fuscis. Habite dans les lagunes de Chioggia, près de Venise. Petit coquille, ayant quelques rayons jauue-roussätres, en partie composés de taches brisées, anguleuses: largeur, 19 ou 20 millimètres. 36. Cythérée jouvencelle. Cytherea juvenilis. C. testé orbiculari, convexd, albé, rufo maculaté, natubwg 976 37: 38. 39: ANIMAUX obliquè prominulis ; sulcis transversis concentricis , ante< rius et posterius lamellafis, Venus juvenilis. Gmel. n.° 84; Chemn. Conch. 5, t.38, f. 405. Encyel. pl. 280. f. 2. a. b. Habite la mer de l'Inde. Mus. n.0 Mon cabinet. Elle est un peu rayonnée, Sa lunule est petite , en cœur , enfoncée : largeur, 283 millimètres. Cythérée rousse. Cytherea rufa. C. testé lenticulari, convexa, fulvo-rufescente; radiis binis saturatioribus ; sulcis transversis concentricis, ad latera sublamellosts. | An List. Conch. t.295.f. 131? Habite.... Elle tient à la précédente et en est très-distincte : Junale petite, en cœur, enfoncée: largeur, 25 millimètres, Mon cabinet. Cythérée atlantique. Cytherca guineensis. C. testà obliqué cordat#; striis transversis elevato-lamello sis ; ano vulväque saturaté purpureis , mulicis. Venus guineensis. Gmel. n. 10. (a) T'esta rubens aut purpurascens , albido-radiata: Born. Mus. t, 4. f.8. List. Conch. t. 306. f. 1394 Chemn. Conch. 6. 1. 30. f. 317. (b) Testa albida, rubello-radiatas Encycl. pl. 265. f. 1. a. b. (c) Testà albida; radiis nullis. Habite l'Océan atlantique , sur les côtés occidentales de l’Afsi« que. Mus. n.0 Mon cabinet. Forme de la C. épineuse, mais mutique et très-distincte. Cythérée épineuse. Cytherea dione. C. testà oblique cordatä, roseo-purpurascente ; sulcis transversis , elevato-lamellosis ; pube vulväque ad mar= gines spinosis. Venus dione. Lin. syst. nat.p. 1128. Gmek, n. #. List. Conch. t. 305. f. 140. Gualt test. t. 56. fig. D. D’Argenv. Conch. t. 21. fig. f: Knorr. Vergn. 1. t. 4. f. 3.4, SANS VERTÈBRES: 571 Chemn. Conch. 6. t. 27. f. 27: —273. Eacycl. pl. 255. f, 1. a. b. Habite l'Océan américain, Mus. n.. Mon cabinet. Coquille peu rare , mais recherchée et précieuse , lorsque ses épines sont bien conservées. Elle est singulière par sa forme , et célébre par la belle description métaphorique qu’en a donnée Linué. 4o. Cythérée arabique. Cytherea arabuca. C. testd rotundalo-cordaté, transverse sulcala et striata, albidä , rufo vel spadiceo maculaté , subradiatä. An Venus cordata ? Forsk.descript. anim. p. 125. Habite la mer Rouge. M. Savigny. Mon cabinet. Klle offre plusieurs variétés : les unes sans rayons ; mais ayant soit des lignes rouge-brun brisées on en zig-zag , soit «le trés-petites taches arénuleuses ; les autres avec des rayons divers. A l'in- térieur , elle est tachée de violet d’un côté, et a le disque blanchätre ou rose, Largeur, 25 à 30 millimètres, 41. Cythérée trimaculée. Cytherea trimaculata. C. testé obliquë cordaté, superne transversim sulcatä ; castaned ; nalibus lævibus anoque violacets ; inlus albé ; trimaculatä. An Venus phryne ? Gmel. n.0 25. Habite... Mus.n. Elle a sur le côté postérienr trois ou quatre rayons blancs; et à l’intérieur, trois taches d’un violet-brun et arrondies. Largeur, 25 millimètres. &2. Cythérée sans taches. Cytherea immaculata. C. testé rotundato - corduti, anlerius breviore et lumt- diore, albä; striis transversis, concentiricis; ano sub= cordalo. Habite.... Elle ressemble un peu au peciunculus de Lister. tab. 263. f. 99; mais elle est toute blanche au dehors et au dedans. Mus. n.° Largeur, 36 millimètres. 43. Cythérée transparente. Cytlerea pellucida. C. testé ovali, tenui, pellucid&, albä, lineolis fulvis, litturatis, transversim picld; natibus obliquë inflexis , rufis. Habite les mecs de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Ellea pna tache violette à la base de la lunule ; largeur , 34 millimètre 572 ‘ANIMAUX 44. Cythérée hépatique. Cytherea hepatica. C. testé rotundato - obliqu“', inæquilaterd, transversim tenerrimé striaié , albidt ; maculis rufo-violaceis lividis; lineolis longitudinalibus minimis interruptis. Habite.... les mers australes ? Mus, n.° Mon cabinet. Elle est tachée et comme livide au dedans et au dehors ; sa lunule est presqu'’effacée ; largeur , 22 millimètres. 45. Cythérée lucinale. Cytherea lucinalis. | C. test lenticulari, subæquilateré, anterius anrgulaté, albido-violaceé ; natibus rufis; striis concentricis eleva- Lis; ano line impressé circumscripto. Habite lesmers d'Amérique , à l'ile de St.- Thomas. Cabinet de M. Valenciennes et le mien. Elle a aussi des linéoles longi- tudinales, mais non interrompues , et elle est d’une couleur livide à l’intérieur; largeur , 28 millimètres. 46. Cythérée lunaire. Cytherea lunaris. C. testä suborbicular:, obliqué , albä; striïs transversis concentricis; natibus purpureo tinctis ; ano cordato. Venus lupinus. Poli Conch. 2. tab. 21.f.8. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente, Mon cab, Largeur , 22 millimètres, 47. Cythérée lactée. Cytherea lactea. C. testé minimé, rotundato-ellipticd, albä , pellucidä; nati- bus subpurpureis. Habite.... Elle est à peine de la taille de la lucine lactée; mais elle est cythérée par sa charnière. Mus, n.° Largeur, 10 millimètres, 43. Cythérée exolète. Cytherea exoleta. C. testé orbiculari, subæquilateré , albidä ; maculis lineis radiisve rufis picté ; striis concentricis, subdetrilis ; ana cordato impresso , sublamelloso. Venus exoleta, Lin. Gmel. ne 95. List. Conch, t, 291. f. 125. et t. 292. f. 128. Gualt. test. t. 75. fig. F. Born. Mas. t. 5. f. 9. Adans. Sénég.t. 16. f. 4. Chemn. Conch. 5. t. 38 f. 402. 404. Maton act. soc. Jinn. 8, t.3.f.1. SANS VERTÈBRES. 573 Encyel. pl. 279. f. 5. et pl. 280. f. 1. a. b. Poli test. 2. 1ab. 21. f. 9. 10. 11. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique, les côtes d’An- gleterre. Mus. n.° Mon cabinet. Elle offre différentes varié- tés, soit dans sa teinte principale, soit dans ses taches ,ses lignes brisées on ses rayons. Ses stries concentriques sont moins fines, moins serrées, moins lisses que dans Ja sui- vante. 49. Cythérée lustrée. Cytherea lincta. C. testé suborbiculari, obliqué , inæquilateré . albida , im- maculaté ; stris concentricts conferlis lenuissimis læ- vibus. List. Conch. t. 200. f. 126. Maton, act soc. linn. 8. tab. 3. f. 2, Habite les côtes d'Angleterre, etc. Mon cabinet. Communi- quée par M. Leach. Son côté antérieur est clique, moins arrondi et plus grand que le postérieur; largeur, 33 mill. Dans celle-ci et la précédente, le ligament est enfoncé y à peine à découvert. bo. Cythérée concentrique. Cytherea concentrica. C. testé orbiculari, convexo-depressé, subæquilaterà, albä; striis concentricis, confertis; ano cordalo impresso lœvi. Venus concentrica. Gmel. n.° 82, List. Conch. t. 261. f. 97. et t. 288. f. 124. Dosin. Adans. Seneg. t. 16. f. 5. Porn. Mus. t. 5. f. 5. Chemn. Conch. 7. t. 37. f. 392. Encyel. pl. 259. f. 2. a. b. (2) Ead. testé antiquaté ; ano cordato-oblongo. Eucyel. pl. 279. f. 4. a. b? Habite l'Océan américain et atlantique. Mus. n.°, Mon cabinet. Coquille blanche, assez grande et élégamment striée ou sil- lonnée. Leligament est bien à découvert. La variété (2) vient de la Nouvelle Hollande. Largeur, 78 millimètres. br. Cythérée dentifere. Cytherea prostrata. C. testé orbiculari, convexo-depressd, albidä seu fulvd ; striis concentricis, ad latera crassioribus, magis elevalts à pube marginibus dentiferis. 554 ANIMAUX Venus prostrata. Lin. Gmel. n.0 5% Venus excavata. Gmel. n.o 83. Born. Mus. tab. 5. f. 6. Chemn. Conch.6, t. 29. f. 208. Encycl. pl. 277. f. 1. a. b. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Forme et aspect de la @. concentrique, mais trés-distincte par ses côtés inégalement ridés, presqu’écailleux, et par son corselet bordé de dents calleuses. Lunule enfoncée, cordiforme. Largeur , 38 mill. 52. Cythérée interrompue. Cytherea interrupta. C. testa suborbiculari, convext , albä, intùs luteo-vires- cenle, transversim sulcaté; striüis longitudinalibus in utroque latere : medio subnullis. Encycl. pl. 259. f. r. a. b. Habite.... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle ayoisine la sui- vante; mais elle n’est treillissée que sur les côtés, Les stries longitudinales sont très-fines, manquent sur le milieu du disque. Le bord interne n’est ni rose, ni pourpré. Largeur, 48 millimètres, 53. Cythérée tigérine. Cytherea tigerina. C. testà lentiformi, converiusculé , decussatim striatä y albi ; intùs margine infero purpureo; ano trigono imz presso minimo. Venus tigerina. Lin. Gmel. n,0 6% Rumph. Mus. t. 42. fig. H. List. Conch. t. 337. f. 174. Gualt. test. t. 77. #6. A. Chemn. Conch. 7. p. 6. t 39. f. 390. 391. Eacycl. pl, 297. f, 4. a. b. (2) Var. testé intùs penttus alba. (3} Var. Lesté exasperatä, subgranosé : striis iransversis eminentioribus. Habite l'Océan indien et américain. Mus. n,° Mon cabinet. Coquille assez grande, treillissée , blanche en dehors, eta l’intérieur , teinte de rose ou de pourpre en son bord, du côté de la charnitre. b4. Cythérée bord-rose. Cytherea punctata. C. test& lentiformi, convexiusculé , longitudinaliter sul: | SANS VERTÈBRES, 575 caté ; sulcis planulatis ; limbo interno roseo : disco in- crassalo subpunctato. Venus punctata. Lin. Gmel. n.0 74, Rumph. Mus.t. 43. fig. D. Gualt. test. t.55. fig. D. Chemn. Conceh. 7. p. 15. t. 37. f. 397. 398. Encyclop. pl. 277. f. 3.a. b. c. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. no Mon cabinet, Espèce intéressante, qui avoisine celle qui précède, mais qui en est toujours distincte. Lorsqu'on l’à polie, son bord rose paraît au dehors. 55. Cythérée ombonelle. Cytherea umbonella. C. testé cordaté, iumidé , inœquilaterd, basi purpuras- cente, superné albé ; antico latere lævi; postico trans- verse sulcalo ; umbonibus tessellatis. Habite.. Onla dit dela mer Rouge. Cabinet de M. Dufresne. Grande et belle coquille, à lunule en cœur-arrondi, en- foncée ; à crochets bombés, parquetés. Elle est blanche à l’intérieur, avec une tache violette au côté de devant. Largeur, 95 millimètres. 56. Cythérée ondatine. Cytherea undatina. C. testé lentiformi, convexo-depressé , transversim sul- cat4 lineisque ferrugineis undatis pictd'; natibus depres- sis ; ligamento tecto.| Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n.° Espèce rare, voi- sine de la suivante; mais qui enes! très-distincte. Son liga- ment est caché et intérieur. Son bord antérieur est arqué jasqu'’aux crochets. Le corselet et la lunule sont noirs, et très-étroits; largeur, 41 millimètres. b7. Cythérée plate, Cytherea scripta. C. testé lentiformt, complanatéä , basi angulo recto termi- naté, transversim strialé, varie piclé seu lilluraté ; nati- bus compressis ; ligamento extus conspicuo. Venus scripta. Lin. Gmel, n,° 59. Ramph. Mus.t. 42. fig. C: Gualt. test. 1. 797. fig. C. D’Argenv.t. 21. fig. M. Knorr. Vergn. 5. t. 15.f, 3. Chemn. Conch. 7. t. 40. f. 420—/26, Encycl. pl. 274. f. 1. 576 ANIMAUX Habite l'Océan indien, Mus, n.,9 Mon cabinet. Jolie coquille , la plus applatie de son genre, quoique légèrement convexe en son disque ; et fort remarquable par ses variétés de couleurs, par les lignes rouge-brun , angulenses ou en zig-zag, dont elle est souvent ornée, sur un fond blanc , quelquefois jau- nâtre ; lanule et corselet bruns, enfoncés, fort étroits. 58, Cythérée namuline. Cytherea numulina. C. testà suborbiculaté, depressé, albidé, basi purpureo- n'gricante; strits longitudinalibus bifariam divaricatis ; natibus subacutis , prominulis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Mus. n.. Les stries longitudinales n'’atteignent point le bord supérieur, et sont nn peu treillissées par d’au- tres stries transverses; largeur, 28 millimètres. bg. Cythérée piqüre-de-mouche. Cytherea muscaria. C. testé ovali, convexro-depressä , albid&, punctis rufis adspersä; sulcis transversis, ef ad latus anticum longi- tudinalibus , obliquè arcuatis. Chemn. Conch. XI. t. 202. f. 1981. 1982. Habite.... Elle est déprimée supérieurement , toute blanche à l'intérieur. Sa lunnle est oblongue, presque lancéolée , d’un rouge très-brun ; son corselet est litturé ; largeur, 29 ou 30 millimètres. Mon cabinet. 60. Cythérée pulicaire, Cytherea pulicaris. C. lestä ovali, convexiusculé , albid&, maculis rufis ad- spersä; sulcis transversis, et anticis longi/udinalibus rugæformibus ; ano oblongo fusco. (>) Var.testé aibo spadiceo violaceoque variegatd. Habite..... Elle est blanche à l’intérieur , avec une ou denx taches , d’un roux-brun, sons les crochets ; le corselet est un peu litturé; largeur, 32 millimètres. 61. Cythérée mixte. Cytherea mixta. C. testé ovato-cuneaté , albo - cærulescente, spadiceo ma- culaté; sulcis medianis transversis : laterum longitudi- nalibus oblique curvis ; ano lanceolato. Encycl, pl. 291. f. 2. a. b. Habite.... Espèce distincte, de taille petite ou médiocre ; ses sillons divergens et latéraux sont légèrement crénelés; largeur, 30 millimètres. SANS VERTÈEBRES. b77 G2. Cythérée raccourcie. Cytherea abbreviata. C. testä obovaté , anticè retusd , rufé, albo-fasciatlé 3 striis transversis et in antico latere longitudinalibus obliquis subbifariis. Habite.... l'Océan indien ? Mon cabinet Elle à une couleur rousse ou marron , avec deux fascies blanches litturées, et a une tache rousse , à l’intérieur , sous les crochets; son cor- selet est blanc et litturé ; largeur ; 25 millimètres. [2] Bord interne des valves crénelé ou dentelé. 63. Cythérée pectinée. Cytherea pectinata. C. testz ovalé, albo spadiceoque variegatä ; sulcis granu- losis : medianis longitudinalibus ; lateralibus obliquatis, curvis bifidis : ano ovalo. Venus peclinala. Lin. Gmel. n.° 78. List. Conch. t. 312. f. 148. Gualt, test. t.72.f. E. F.et t. 55. f. A. Dargenv. Conch.t,21.f. P. Chemn. Conch. 5. t. 39. f. 418.419? Encyel. pl. 291.f, 1. a. b. Habite l'Océan indien. Mus. n.0 Mon cabinet. Coquille assez commune, vulg. nommée l’amande , etque l’on a confondue avec la suivante, quoiqu’elle ait toujours les sillons plus grêles, et qu’elle ne soit jamais renflée de même près des crochets. Elle est par-tout panachée de blanc et de rouge- brun ; largeur, 46 millimètres. 64. Cythérée gibbie. Cytherea gibbia. C. testé subcordaté#, œtate gibbosissimé ,albä, rard macu- laté; sulcis longitudinalibus crassis, crenalis , anlico latere obliquis. Chemn. Conch.". t. 39. f. 415. 416. List. Conch. t. 313. f. 149. É specimine juniore. Knorr. Vergn. 6.t.3.f,3. id. Encyel. pl. 271. f. 4. a.b. (2) Var. testé spadiceo - maculala; pube violacescente, lineata. Habite.... l’Océan indien? Mus. n.o Mon cabinet, Soit sur les jeunes, soit sur les vieux individus , cette espèce est ton- jours reconnaissable par ses rides longitudinales grossières , 578 ANIMAUX par la lunule et le corselet colorés, et par ke renflement qu’eile acquiert: largeur , 5a millimètres. 65, Cythérée ranelle. Cytherea ranella. C. testé ovalo-rotundaté , depressé , alb&; sulcis longitudi- nalibus@passiusculis, crenatis ; vulvd anoque angustalis, coloratis, Encyel. pl. a91. f. 5. a. b? Habite.... l'Océan indien ? Mus. no Mon cabinet. Celle-ci, même grande, est toujours applatie, et paraît encore dis- üincte: la Junule est ovale - oblongue, violâtre ; le corselet est maculé de rouge-bran. 66. Cythérée divergente, Cytherea divaricata. C. testä cordato-rotundaté, albidä, maculis angularibus fulvis aut fuscis variegatä; striis longitudinalibus con- fertis , bifarüs, superne divaricalis, transversas decus- santibus, Venus divaricata. Gmel. p. 327%. Chemn. Conch, 6. . 30. f. 316, List. Conch. t. 310.f. 146. Encycl. pl. 273. f. 5. ab. Habite Océan des Indes orientales. Mas. n.° Mon cae binei. Le corselet et le côté de la lunule, sont litturés. 67. Cythérée testudinaie. Cyéherea testudinalis. C. testa cordato-rotunduté, depressé, rufo-fuscescente ; striis longiludinalibus bifariis, divaricetis, transversas decussantibus ; pube angustd, variegaté ; radis obscurs. Mon cabinet. Encycl. pl, 274. f. 2. à. b. Habite l'Océan des grandes ludes. On pourra considérer cette coquille comme une variété de la précédente ; maïs elle en est constamment distinguée par les proportions de ses parties et par sa coloration ; largeur, 50 millimètres. 68. Cythérée en coin, Cytherea euneata. C. testé rotundato-cuneaté , convexiusculé, albidä ; sulcis transversis, ad umbones longitudinalibus divaricatis , granulosis ; ano pubeque purpureo-fuscis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Mas. n.o Largeur , 28 millimètres. 69: Cythérée placanelle. Cytherea placunella. C. testé vrbiculato-ellipticé , planulaté , tenui, aëbidä ; sul= SANS VERTÈBRES. | 559 &is longitudinalibus bifurtis ; angulalim divaricattis , transverse strialiss Chemn. Conch. XL. p. 229. t. 202. f. 1980e Eacyel. pl. 271:f: 3. a. b. Habite..... Mas. u.° Petite coquille mince,. transparente: Ses sillons divergens atteignent son bord supérieur; sur le côté antériear; elle n’a que des stries transverses ; largeur; 8 millimètres. ho. Cvthérée rugifère. Cythéret rugifera. C. testz rotundato-trigoné, plano-conveté, albidéä ; sulcis ‘transvérsis pl'ciformibus , lincolatis ; pube anoqué ferru- gineïs ; natibus depressis, corruügatis Chemn. Conch. »#. p. 25. t. 39.f 4ro. 41e Habite la mer d'Egypté Montfort. Mon cabinet. Elle est applatie, d’un rouge fauve en dedans. Sa lunule est lancéolée; peinte, ainsi que le corselet, de linéoles ferrugineuses très: fines; largeur , 34 millimètres, #1. Cythérée plicatine. Cytherea plicatina. C: testé rotundalo-trigoné ,plino-converé , albidé ; lineis spadiceis flexusso-angulatis ; sulcis transversis plicifor: mibus; pube litturata: Habite l'Océan aastral, àla Nouvelle Hollande. Mon cabinet Coquiile trés-voisine de la précédente, mais distincte, Se crochets sont nn peu comprimés, maïs sans rides; elle est blanchieen dedans; largeur, 45 millimètres. 2. Cythérée crénuaire; Cytherea flexuosa. C: testä cordato-trigoni , latere antico productiore ; rugis tr1r8= versis subcrertatis; pube anoque impressis , litturatis. Venus flexuosa. Lin. Gmel. n.° 12, Ramph. Mus t. 44. fig M. Gualt. test. tab. 83, fig. E. Born. Mus. t. 4. f. io Chemn. Conch. G. t. 31. # 333 et 334. Encycl. pl, 266, f.6G. a. b. (2) Var. testi punctis Lifturisque fuscis pictä, Encycl. pl. 266. f. #. a. b. (3) l’ar. testà transversim breviore ; anguli$ lLateris antici elevaliss 580 ANIMAUX Eucycl. pl. 267. f, 1. a.b. Habite l’Océan indien. Mas. n.o Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections, d’ane taille médiocre , blanchätre, roussatre où grisàre, plas où moins tachetée , et qui offre des variétés si peu constantes, qu'il est diflicile et même in- convenable de les séparer. É 73. Cythérée grosse-dent. Cytherea macrodon. C. testä cordato-trigonä , flavescente, immaculatä ; rugis trans- versisintegris ; supernè obsoletis ; dente anali maximo. Mon cabinet. Habite.... les mers australes ? Du vogage de Péron. Elle avoisine la précédente ; mais elle n'a point ses rides eréne- lées par des stries longitudinales ; largeur , 29 millimètres. 74. Cythérée lunulaire. Cytherea lunularis. C. testé cordato-trigon&, lividé , transversim sulcat4, supernè radiaté ; ano basi maculä triangulari albé. Mus. n.0 Habite.... l'Océan américain? Elle vient du cabinet de Lis- bonne, Largeur , 33 millimètres. Cythérée écailleuse. Cytherea squamosa. C. testé cordato-trigoné ,; sulcis longitudinalibus transversisque cancellatä; ano rotundato fuscescente, Qt Venus squamosa. Lin. Gmel. n.o 27. Chemn.Conch. 6. t. 31. f. 335. Habite Les mers de l'Inde: Mas. n° Mon cabinet. Coquille d’an blanc - roussàtre, qui tient, par ses rapports, à la C. flexuosa. Largeur , 38 millimètres. 76. Cythérée cardille. Cytherea cardilla. C. testé cordatd, inæquilater4, convexa, alb& , ferrugineo Littu- raté ; sulcis longitudinalibus, radiantibus, strias exiles trans- versas decussantibus, Mas. n,0 Habite.... Elle vient dun cabinet de Lisbonne ; et provient peut-être da Brésil. Lunule ovale; corselet ferrugineux; largeur, 35 millimètres. 77. Cythérée cygne. Cytherea cygnus. C. testé cordaté , tumicd , intùs extûsque albé ; striis transversës clevatis, versès marginem minoribus ; ano cordato, SANS VERTÈBRES, 584 Mas. no Habite.... Elle est toute blanche, enflée , à crochets recour- bés vers la lunule; largeu:, 38 millimètres. 38. Cythérée dentaire. Cytherea dentaria. C. testé triangulari, laté transversæ, pallidè fulv4 , albo radiaz t& ; latere antico intüs maculato. Mus. n.0 Habite les côtes da Brésil , près de Rio Janeiro. Zalande. Elle a une tache d’un roux-bran au côté antérieur , plus mar= quée en dedans qu’en dehors ; largeur, 61 millimètres. Espèces fossiles. 1. Cythérée erycinoïde. Cytherea erycinoïdes. C. testä ovat&, depressiuscul4#, albidé, rufo submaculaté#; sulcis transversis obtusissimis ; ano ovato; Mas. n.o Mon cabinet. Habite... Fossile des environs de Bordeaux, Cette coquille paraît l’analogue ancien de la cythérée cedo-nulli, n.° 8. Ii est irès-curieax de la trouver fossile en France. On la trouve aussi au Montmarin, près de Rome. 2, Cythérée multilamelle. Cytherea multilamella. C. testé cordato-rotundct4, inœqguilateré ; sulcis transversis dis- tinctis , erectis , Larmellæformibus ; anc cordato. Mas. n.o Habite..,. Fossile du Montmarin , prés de Rome, et des envi- tons de Turin. Mon cabinet. Les interstices des lames sont applatis, substriés. Elle ressemble un peu à une venus casina fossile , et parait différente de la venus aphrodite de Brocch. Conch. 2. p. 541. v. 14. f. a ; largeur, 47 millimètr. 3. Cythérée scutellaire. Cytherea scutellaria. C. testà suborbiculaté , planiuscul&, tenui;-striis transversis dis- tantibus. Annales da Mas. 7:p. 133. nor. Habite.... Fossile des environs de Beauvais. Cabinet de M. Defrance. Largeur , 6o millimètres 4, Cythérée demi-sillonnée. Cytherea semi-sulcata. C. testé ovato - trigond , subdepress@ , supernè anticoque Latere transyersim sulcaté ; pube excavatd : lateribus planatis. 582. ANIMAUX Annales du Mus. 7. p. 133. n.° 2: Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mus. n. Mon cabinet. Elle est plus applatie, plus trigone que la suivante, et remarquable par son corselet enfoncé, ayant ses côtés comprimés, plats. 5. Cythérée luisante: Cytherea nitidula. C.testdovatd, convex& , inæguilaterali ; striis transversis exiguis ; interdüm obsoletis. Annales du Mus. 5. p. 134. n.° 3. Habite...... Fossile de Grignon. Mas. n.° Mon cabinet. Coquille trèés-commune, souvent luisante. 6. Cythérée polie. Cytherea polita. C:testé ovat&, lævi; planiusculé ; natibus perparvis , récurvis ; acuminatis. Annales da Mas. 5. p. 134. n.0 4. Habite. ... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. 5. Cythérée étagée. Cytherea antiquata. C. tesi& trigond, subcordaté , antiquat&, transversim striaté ; sinu posticali infra nates. Mas. n.0 Habite. ... Fossile de Pontchartrain. Largeur, 35 millimétr{ 8. Cythérée lisse. Cytherea lævigata. C. testé oblongo - transvers4, lœvi, nitidd; ñatibus obtusis , TOECUHIPIS à Annales du Mas. #. p.154. n.05. Habite... Fossile de Grignon, {Courtagnon. Mas. n.o Mo cabinet. g. Cythérée tellinaire. Cytherea tellinaria. C. testé obovat&, trigonéd ; lœævi, anterius coarctato-sinuaté ; lunul£ ovato-oblonga. Annales da Mus. 7. p.135. n.° 6. Habite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Taille petite: Largeur, 15 à 18 millimètres. Etc. Voyez le 7e. volume des Annales du Mus. p. 135 et #26. SANS VERTÈBRES. 583 VÉNUS. ( Venus.) Coquille équivalve , inéquilatérale , transverse ou sub- orbiculaire. Trois dents cardinales rapprochées sur chaque valve : les latérales divergentes au sommet. Ligament extérieur, recouvrant l’écusson. Testa æquivalvis, inœquilatera, transversa vel sub- orbicularis. Cardo dentibus tribus, omnibus approximatis , in uträque valvd : lateralibus apice divergentibus. Liga- mentum externum nymphas labiaque obtegens. OBSERVATIONS. Le genre des vérus est un des plus beaux que l'on con naisse parmi les conchifères. Réduit, comme je l'ai fait, aux espèces qui n’ont jamais quatre dents cardinales sur au cune valve , il est encore fort nombreux en espèces, et il l'était beaucoup trop lorsqu'on suivait la détermination faite par Linné. Les vénus ne sont point distinguées par leur forme géné- rale, des cythérées; en sorte que pour reconnaitre leur genre, il faut examiner leur charnière, Cependant elles sont plus généralement transverses qu’orbiculaires. Ce sont des co- quilles toutes marines, libres, régulières, trés-agréablement variées dans leurs couleurs. Leurs dents cardinales sont toutes trés-rapprochées; celle du milieu, qui est souvent bifide, est droite , tandis que les latérales sont obliques et diver- gentes. Il y a néanmoins quelques espèces , en petit nombre, qui ont toutes leurs dents cardinales presque droites. Tome F. 38 584 ANIMAUX C'est ici surtout que la détermination des espèces est dif- ficile, prête à l'arbitraire, et qu'on est elfectivement ex- posé à donner pour espèces, de véritables variétés, ou à prendre pour varièlé ce qui devrait plutôt être considéré comine espèce ; car on est en général fort riche en coquilles de ce genre dans les collections. Afin d'éviter toute méprise, je n’indiquerai que les es- pèces dont j'ai eu les objets sous les yeux, etje réponds de la réahté des caractères que j'ai cités ; mais pour être plus aisément saisi, il eût fallu des descriptions que le plan res- serré de cet ouvrage ne permet pas. 1l parait que l'animal des vénus a le manteau ouvert par devant , donnant lieu à deux siphons plus où moins saillans au dehors. Son pied estcompruné, lamelliforme , de taille et de forme variables. Les venus vivent dans le sable à une médiocre distance des côtes. On en trouve dans toutes les mers, quoiqu'elles soient plus nombreuses et plus variées dans celles des climats chauds. ESPECES. {1} Bord interne des valves , crénelé ou dentelé. [a ] Des stries lamelleuses. 1. Vénus bombée. Vénus puerpera. V'. testi cordato-rotundaté, pibba , subglobosé , albidé vel ferrus ginea; striis longirud'nalibus confertis ; transversis membrana- ceis remotiusculis ; ano cordato ; labiis supernè vulvam occul: tantibus. Venus puerpera. Lin. Gmel. p. 3276. (1) Testé albidä, ferrugineo maculata ; lamellis transversis brevibus. List, Conch. t. 336. f. 173. Knorr. Vergn. 6. tab. 15. f. 1. Chemn. Conch, 6. t. 36. f, 383. 389. Encycl. pl. 298. f, 1. a. b. SANS VERTÈBRES. 585 (2) Var. testé albidu ; lamellis transversis elevatioribus, subcris- pis; ano mapis elongaro. List. Conch.t. 541. f. 198. Encycl. pl. 278. f. 2. a. b. Habite l’Océan indien. Mus. n.0 Mon cabinet. Grosse coquille épaisse, pesante, blanchätre ou tachée de rouille , et qui semble réticulée par les stries transverses et lamelieuses , qui croisent celles qui sont longitudinales. Elle est blan- che en dedans, quelquefois tachée de rouille ou de vio- let au côté antérieur. Largeur, 75 à 98 millimètres. 2. Vénus crépue. Venus reticulata. V, testé cordato=rotundaté , tumida@ , alba, rufo-maculata ; striis longitudinalibus distinctis; transversis , membranaceis, plicato- crispis , subgranulosis. Venus reticulata. Lin. Gmel. p. 3295. Chemn. Conch.6. t. 36. f. 382—384. Favan. Conch. pi. 46. fig. B. #. (2) Var. testa lamellis transversis magis elevatis ; intès violacee rubroque tinctä. Ë nov. Hollandié, Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n. Elle est très- voisine de la précédente ; mais elle devient moins grande. Sur un fond tout-à-fait blanc, elle est tachée ou rayonnée d’orangé ou de roux, et ses lames transverses sont toujours plissées et comme frisées ou crêpues. Largeur, 65 millim. Davs la variété (2), les plis des lames transverses forment une grauulation sur le dos de ces lames. Cette variété indique les rapports de cette espèce avec les suivantes, 3. Vénus pygmée. Venus pygmæa. F', testi ovatä, depressiusculä , subdecussatä, albidé , rufo aut jusco maculatä ; lamellis transversis undato-crispis ; pube lamellosa ; natibus roseis. Cabinet de M. F'alenciennes. Habite la mer des Antilles, à l’île de St.-Taomas. Coquille extrêmement petite, jolie , qui tient à la précédente par ses lames transverses ;, quoique plus couchées; et à la W. marica, par les lames qui bordent son corselet. Largeur, 10 millim. 4. Vénus corbeille. Z’enus corbis. V. testé cordato-rotundatà , tumida , albé, spadiceo-maculaté ; striis longitudinalibus, transversisque decussatis ; granulosis ; cardine croceo. 586 ANIMAUX Mon cabinet. Encycl. pl. 276. f. 4. a. b.c. List. Conch. t. 335. f. 172. Habite l'Océan des grandes Indes. Coquille très-rare, qu l’on a confondue avec la précédente et qui en est très-dis- tincte. Ses lames transverses , tout-à-fait couchées, n’of- frent qu’une assez fine granulation , et aucune lamelle en saillie. La crénelure du bord interne des valves ne s’apper- çoit plus. Elle est blanche en dedans, avec une teinte aurore ou safranée , qui est très-marquée sur la charnière: On la nomme corbeille de l'Inde ; mais elle n'a point d’ana- logie avec notre genre corbeille. Largeur, 60 millimètres: 5, Vénus crénulée. Venus crenulata. V'. test& cordato -trigonä , albidä , radiatim fulyo-maculaté ; striis longitudinalibus obsoletis; transversis prominulis crenu< latis ; ano latè cordato. Venus crenulata. Chemn. Conch. 6. p. 390. t. 36. f. 385. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Elle est toute blan: che en dedäns. Le bord, sous la lunule , est fortement sillonnée. Largeur, 45 millimètres, 6, Vénus discine. F’enus discina. V. testé obovato-rotundaté , depressé , albidä , obsoletè maculosd ; lamellis transversis concentricis ; ad atus anticum majoribus. Cabinet de M. F'alenciennes. Habite dans la Manche , sur les côtes du Cotentin. Elle diffère de la V. casina , parce qu’elle estapplatie ; et que ses lames transverses sont égales, régulièrement espacées. Lunule en cœur oblong. Largeur ; 35 millimètres, 7. Vénus à verrues. Venus verrucosa. V, testa cordato - rotundatä , convexä, albidä, rufo-maculaté ; striis longitudinalibus obsoletis, ad latera divaricatis ; transe versis membranaceis , antrorsèm imprimis yerrucosiss V'enus verrucosa. Line Gmel. n.° 6. Gualt. test. t. 55. fig. H. List. Conch.t. 284.f. 122. Born. Mus. t. 4. f. 7. Pennant. Zool. brit. 4.t. 54.f. 48. Chemn. Conch. 6.t. 29. f. 299—300. É (2) Var. testä minore, magis verrucosä à verrucis per series lon- gitudinales obliquas dispositis. Ë nové Holl. (3) Far. testä minore ,planiore, minus verrucosä. Noyä Holl. SANS VERTÈBRES. 587 Habite les mers d'Europe , des Antilles et australes. Mus.n.° Mon cabinet. Coquille assez commune dans les collections. La lunule est en cœur ; le corselet est maculé d’un côté. 8. Vénus ridée. Venus rugosa. V'. testé cordaté , tumidé , alb , rufo-maculaté ; striis transversis membranaceis crebris ; ano late cordato. Venus rugosa. Lin. Gmel. n.° 31. Chemn. Conch. 6. t. 29. f. 303, Encycl. pl. 253. f. 4. a. b. Habite les mers de l’Inde. Mus. n.° Mon cabinet. Elle esi blanche en dedans. Sa charnière est presque celle des cythérées, la 4°. dent paraissant. encore, ainsi que sa fossette sur l’autre valve, quoique très-petite. Dans les interstices des stries lamelleuses, on voit d’autres stries transverses non élevées. Les stries longitudinales sont obsolètes. Largeur, 65 millimètres. 9. Vénus chambrière. Venus casina. V. testé cordato-rotundaté , fulva ; sulcis transversis , inæquali- bus , elevatis, lamelliformibus ; ano subcordato. Venus casina. Lin. Gmel. n.° 9. List. Conch. t. 286. f. 123. Pennant. Zool. brit. 4. t. 54. f. 48. À. Chemn. Conch. 6. t, 29. f. 301. 302. Schroet. Einl. in Conch. 3. p. 115. t. 8. f. 6. Maton, act. soc. linn. 8. p. 79, t.2.f.r. Habite l'Océan atlantique européen. Mus. n.o Mon cabinet, Elle est toute blanche en dedans, d’une couleur fauve au dehors , avec une teinte rousse plus foncée aux crochets et sur le côté postérieur. Largeur, 50 millimètres. 10, Vénus crébrisulque. Venus crebrisulea. V. testé cordato-rotundaté, albidd, rufo-maculaté ; sulcis trans- versis crebris, obtusis, ad latus anticum eminentioribus , sub- lamellosis. Encycl. pl. 276.f. 3. a. b. (2) Var. testä minore, sulcis baterum crassioribus subcallosis. Encycl. pl. 235. f. 6. a. b. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Belle espèce , trés- différente de celle qui suit , et avec laquelle il parait qu'on l’a confondue, La lunule est en cœur oblong, presque 588 ANIMAUX lamelleuse, rousse, avec une petite tache blanche à sa base. Le corselet est enfoncé, étroit , bordé de tubercules inégaux , souvent litturé d’un côté. Largeur, 46 millim. 11. Vénus lévantine. f’enus plicata. V. testé subcordaté , anterius angulaté , albo-roseé ; striis trans- versis clevato-lamellosis, distantibus ; vuly@ anoque rubellis. Venus plicata. Gmel. n.° 30. Argenv. Conch. t.ar. fig: K. Favan. pl. 47. fig. E. 7. Born. Mus. t. 4. f.0. E. specimine juniore. &hemn, Conch,. 6. t. 28. f. 295—297. Encycl. pl. 295. f, 3. à. b. Habite l'Océan indien. Mus.n.e Mon cabinet. Espèce rare, preceuse et fort recherchée dans fes collections. Elle est blanche, avec une teinte rose ou pourprée , sur-tout dans les incividus jeunes. Le corselet est glabre, enfoncé; la lunuie est en cœur ; le bord interne des valves esttrès-légè- rement dentelé. Largeur, 790 millimètres. On la trouve fos- sile près de Turin. Mus. r.0 2, Vénus cancellée. F’enus cancellata. V. testa cord2ti, longitudinaliter sulcata, cingulis elevatis, remotis , transversim cinct& , albid&, spadiceo vel fusco macu- lata ; ano cordato. List. Conch. t. 298. f. 155. Knorr. Vergn. 6. t. 10.f: 2-ejusd. a. t, 28. :f. 3. Chemn. Conch, 6. t. 28. f. 2%7—290. Encycl. pl. 268. f. 1. a. b. (2) far. testä minore, alb4, subimmaculata. Habite les mers d'Amérique. Mus. n.° Mon cabinet. Coquille cominune dans les collections, qui est fort différente de notre /”. dysera, et à laquelle il est assez difficile d’assi- gner le nom què lui a donné Linné, Le bord des valves est crénelé. Largeur, 45 millimètres. Elle offre, dans ses Le] taches et l'écartement ce ses petites lames transverses, difiérentes variétés. A l'intérieur, elles ont une tache brune sur le côté antérieur. La var. (2) est de Cayenne; elle est sans tache en delanse 13. Vénus subrostrée. F’enus subrostrata. V. testé cordaté , striis longitudinalibus transversisque cancel. lat , albida , radiatim rufo macwlaté ; ano cordato. SANS VERTÈBRES. 580 Encycl. pl, 267. f. 7. a. b.? Habite les mers des Antilles, à l’île Sr.»Jean. Richard. Elle est très-voisine de la précédente ; mais ses stries transverses sont fréquentes, régulièrement espacéesÿ et à l’intérieur elle est toute blanche. Largeur , 30 millimètres. [b] Point de stries lamelleuses. 34. Vénus rudérale. F'enus granulata. V. resté cordato-rotundaté, longitudinaliter sulcatä , striis trans- versis decussaté , albidé , fusco-maculatd; pube litturats. V'enus granulata, Gmel. n.° 33, List. Conch. t. 280. f. 1181 Wenus marica. Born. Must. 4. f. 5. 6. €hemn, Conch. 6. t. 30. f. 313. Encyc!. p!. 292. f. 3. a. b. (2) Var. Encyel. pl. 274. f. 5. a, b. Habite les mers d'Amérique, aux Antilles. Mus. n.° Mon cabinet. Coquille assez commune et néanmoins encore peu connue. Taille petite ou médiocre; couleur grisètre ou blanchâtre , avec des lignes ou des taches brunes diverses. À l'intérieur , elle est tachée d’un violet noirâtre. Lunule en cœur, souvent colorée. Largeur , 30 à 4o milliméires. LA] Elle a l'aspect d’un petit cardium. 25. Vénus pectorine. Venus pectorina. V. testé ovato-cordaté, longitudinaliter radiatimque sulcaté , strits transversis decussatä ; pallidè fulyé, intùs immaculaté ; pube litturis fuscis ornatd. Habite... les mers d'Amérique ? Très-voisine de la précé- dente. Elle est plus élégammert sillonnée , n’est tachée au dehors que par les lilturations de son corselet. Lunule grande , en cœur, incolore. Largeur , 36 millimètres. Mon cabinet. 16, Vénus squamifère. Venus marica. V'. test subcordatä, sulcis longitudinalibus striisque transversis decussatä ; albidu , fusco maculati; pube appendicibus squami- Jformibus utrinque marpinatas Venus marica. Lin. Gmel, n°. 3. Chemn. Conch. 6. t, 27. f. 282—284. Encycl.:pls 255. fa la. b. Habite à Timor et dans les mers d'Amérique; Mus, n.° Mon 590 ANIMAUX cabinet. Coquille petite, ayant l'aspect de la V. rudérale , mais un peu moins renflée, et caractérisée par les appen- dices qui bordent son corselet. Lunule en cœur oblong. Largeur, 26 millimètres. 17. Vénus sanglée. Venus cingulata. V'. testä cordatä, valdè convexé , annulis transversis crenulatis cinctà ; striis intermediis tenuissimis ; maculis fuscis, sub radiatis. #n Chemn. Conch. 6. t. 36. { 386? Habite... Mus. n.° Elle n'a point de stries longitudinales. En dehors, elle est blanchâtre , avec des taches brunes en rayons ; et à l’intérieur, elle est toute blanche, Lunuleen cœur, Largeur , 48 millimètres. 18. Vénus cardioïde. Venus cardioides. V. testä orbiculato-trigoné , albidé aut filvé , radiatim sulcaté à striis transversis exilibus s1lcos decussantibus ; ano oblongo. Encycl. pl. 274. f. 4. a. b. Habite à Cayenne et à la Jamaïque , sur les cêtes. Mus. n.° Mon cabinet. A l'extérieur , celle-ci a l’aspect d’un cardium ou d’un peigne , par la disposition rayonnante de ses sillons Jongitudinaux. Elle est rarement tachée. La lunule est sans couleur , en cœur oblong. Dans une variété, le core selet est hitturé de rouge brun. Largeur, 38 willimètres, 19. Vénus grise. Venus grisea. V. testa vvata , transversé , extis grised, intùs violaceo maculaté , decussata ; sulcis longitudinalibus eminentioribus ; ano ovali. Habite... du voyage de Péron? Elle a un peu le port de la V. decussata; mais son bord crénelé l'en éloigne. Largeur, 25 millimètres. Mus.n.° 20. Vénus elliptique, Venus elliptica. V- testé ellipticä, subæquilaterà , albidä, immaculata ÿ sulcis transyersis, confertis ; ano lanceolato. Encycl. pl. 267. f. 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Elle est très-distincte des autres par sa forme générale, sans offrir de particularités remarqua- bles. Largeur, 32 millimètres. 21. Vénus de Dombey. Venus Dombeir. V, testé ovato-rotundaté, crassé , testaced ; sulcis planulatis SANS VERTÈBRES, 594 strias transversas decussantibus ; intès alba, punctis impressis erosd; ano ovato. An Encycl. pl. 299. f. 1. a. b? Non bene. Habite les côtes du Pérou. Dosnbey. Mus. n.e Mon cabinet. Elle semble tenir de la C;therea punctata. ; mais c’est une vénus qui a une forme moins arrondie , plus renflée, et qui offre au dehors une couleur de brique , tandis qu’elle «at blanche à l’intérieur , avec des points enfoncés et tréseirré= guliers dans le disque. Largeur, 47 millimètres. 22. Vénus tachée. Venus mercenaria. V, testà solidé, obliquë cordaté , transversim striato-sulcaté , stramined ; ano cordato ; intus violaceo maculaté. Venus mercenaria, Lin. Gmel. n°. 14. List. Conch. t.27r f. 107. Chemn. Conch. 10. p. 352.t. 171. f. 1659. 1660. Encycl. pl. 263. . Habite l'Océan boréal de l'Amérique et de l'Europe. Mus, n.o Mon cabinet. Coquille assez grosse, solide, pesante, et qui, à l’extérieur, ressemble à la Cyprine d’Islande; mais elle n’a point de dent latérale, et offre complétement le caractère des vénus. Elle est blanche en dedans, avec une belle tache bleue ou violette sur le côté antérieur. 23. Vénus gélinotte. f’enus lagopus. V'. testé cordato-trigoné , candidu , fulvo-maculatä, intüs roseo tincté ; sulcis transversis , erectis , confertis, latere crenulatis ; ano oblongo. Mus. n.0 Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du roi Georges. Jolie coquille, très-remarquable par ses sillons transverses , serrés et crénelés en leur côté supérieur, et qui, sur le côté antérieur , sont presque lamelleux. Lar- geur, 40 millimètres. 24. Vénus poule. Fenus gallina. V'. testé cordato-trigond , supernè rotundatä , albidä , rufo-ra- diaté ; sulcis transversis, elevatis , albo et rufo articulatim pictis. V'enus gallina. Lin. Gmel. n°. 0. List. Conch. t. 282. f. 120. Knorr. Vergn. 5.t. 14. f. 2. et 5. , 592 ANIMAUX Born. Mus. p. 57. Vign. fig. b. Chemn. Conch. 6. t. 30. f. 308—310. Encycl. pl. 268. f. 3. a. b. (2) Jar. sulcis ad Latus anticum furcatis. Habite l'Océan d'Amérique et les mers d'Europe. Mus. n.° Mon cabinet. Coquille de taille médiocre , assez commune dans les collections. Sa lunule esten cœur oblong ; son corselet est souvent rayé ou litturé de fanve ou de rouve brun. Elle n’a que trois rayons. Largeur, 32 à 35 millim. Lé . 25. Vénus poulette, Venus gallinula. V. testä cordato-ellipticä, alkidé, lineis longitudinalibus rufis subangulatis pictä ; sulcis transversis elevatis scalariformibus- Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile King. Péron. Coquille jolie, élégarament ornée de linéoles rousses , interrompues , et quitient de Ja précédente , maisen est tr s-distincte. Lunule ovale ; corselet assez court, un peu étroit. Elle est teinte de pourpre violâtre à l’intérieur. Sa largeur la plus grande, est de 35 millimètres. 26. Vénus pectinule. Venus pectinula. V. testi retundato-trigoné, albido-fulva , longitudinaliter sul- cata ; sulcis crenulatis , radiantibus ; ano ovato. Hibite la Manche, à Cherbourg. Elle ressemble à la coquille: figurce dans les actes de la Soc. linn. vol. 8 tab. 2. f. 5. Cabinet de M. Defrance. 27. Vénus sillonnée. Venus sulcata. V. testé rotundato-tr'gond, castancé , transversim sulcatäà : sulcis superioribus obsoletis ; natibus subacutis. Venus sulcata. Maton , act. soc. linn. 8. p. 81.t. 2. f. 2. Habite sur les côtes de France, à Cherbourg. Cabinet de M. Defrane. Largeur, 18 millimètres. [2] Le bord interne des valves très-entier. 28, Vénus belles lames. Venus lamellata. V. testé ovali, anteriÿs angulaté , albidä ; lamellis transversis, distantibus , anticè appendiculatis , latere suveriore striatis. (2) Far. test subdepressé ; lamellis angustioribus , non appendi- eulatis, SANS VERTÈBRES. 593 Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au canal d’Entrecas- teaux. Péron et L'esueur. Mus. n.0 Mon cabinet. Belle et rare coquille , voisine de la V. lévantine par ses rapports, mais qui en est trés-distincte , et qui n’a point le bord des valves dentelé. Elle est singulièrement remarquable par ses lames transverses élevées, distantes , recourbées et presque frangées en leur bord supérieur ; ayant leurs parois supérieures striées verticalement, et formant, sur le côté antérieur, des ap- pendices en canal. Corselet glabre, à côtés inégaux ; lanule sablamelleuse, en cœur oblong : largeur, 60 millimètres. La variété (2) vient aussi de la Nouvelle Hollande , et m'a été communiquée par M. Hacleay. 29. Vénus blanche, Venus exalbida. V. testä ovali, plano-convexa, extus intèsque albä, transversin: sulcatä; sulcis acutis sublamellosis ; ano cblongo. List. Conch. t. 260. f. 105 ? é V. exalbida. Chemn. Conch. XI. p. 225.1. 202. f. 1974. Encycl. pl. 264. £. 1. a. b. Habite les mers d'Amérique? Mus.n.° Mon cabinet. Coquille assez grande, peu rare, d’une couleur partout uniforme, et qui, sans être fossile, en a l’apparence, Largeur, 9o millimètres. 30. Vénus rousse. Venus rufa. V. testa ovali, tumidé, transversim sulccté, ruf@, intÿs alba, punctis asperaté j striis longitudinalibus exilissimis. Habite les mersaustrales, Péron; et celles du Pérou, Dombey. Mus. n.o Belle et grande coquille, ayant le limbe du bord supérieur blanchätre. Largeur , 86 millimètres. 31. Vénus dorsale. Venus dorsata. V, testé ovali, tumida, latere antico elevato , obtusè angulato ; sulcis transversis crebris ; superioribus sublamellosis; ano vblor- go fusco. (a) Testa straminea ; pube suEmaculata. (2) Testa subalbida , lineis spadiceis litturata. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Péron. Mus. n.° Elle est blanche en dedans, avec une teinte couleur de chair dans le disque. Le corselet est fort étroit ; largeur, 50 millimctres, 32. Vénus hiantine. Fenus. hiantina. V, testi ovaté, inflatg, anticè angula‘à, albido - rufescente; 594 ANIMAUX sulcis transversis, crebris, irregularious ; ano nullo ; vulvé hiante. Habite les mers australes. Mon cabinet. Elle est blanche en dedans ,et offre au dehors, dans une variété, deux ou trois rayons obscurs ; largeur, 65 millimètres. Mus. n.° 33. Vénus gros-sillons. Venus crassisulca. V. testé ovato-oblonga, anticè subangulaté , albidé, immacu= lati; sulcis transversis latis subscalarifo rmibus. Mus. ne Habite les mersde la Nouvelle Hollande , à la baie des chiens marins. Péron. Elle est d’un blanc sale, uu peu jaunâtre. On n’en a qu’une valve ; largeur , 61 millimètres, 34. Vénus rugelle. Venus corrugata. V'. testé ovaté , exalbidé ; rugis transversis undatis inæqualibus= striis longitudinalibus exiguis rugas decussantibus ; ano oblongo. (x) Testa albida, intès flava : lateribus violaceo maculatis ; ano violacescente. (2) Var. testé intüs albd; latere antico violaceo, Chemn. Conch. 7. p. 50. t. 42.f. 444. Venus corrugata. Gmel. n.0 52. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. no La variété (2) vient de la Méditerranée, selon Gmelin, Je ne l’ai point vue. 35. Vénus de Malabar. Venus Malabarica. V, testé oblongo-ovaté , obscurè radiaté, cinered à sulcis transs versis elevatis crebris ; ano cordato ; vulv4 angustä. Venus malabarica. Chemn. Conch. 6. t. 31. f. 324. 325. Venus gallus. Gmel. n.o 3». Habite l'Océan indien. Mus. n.° Mon cabinet. Coquille rare; d’an blanc cendré, nn peu fauve, luisante, élégamment sillonnée, ayant quatre rayons obscurs, bruns ou bleuâtres, et des lignes anguleuses, litturaires, peu apparentes ; largeur, 65 millimètres. 36. Vénus aile-de-papillon. J’enus papilionacea. V. testä ovato-elongaté , transversim sulcaté , fulvé 3 radiis qua tuor spadiceis , interruptis ; margine yiolacescente. Chem, Conch. 7. t, 42. f. 441. SANS VERTÈBRES: 595 Venus rotundata. Gmel. n.o 134. Encycl. pl. 281, f. 3. a. b. Habite l'Océan indien. Mus. n.° Mon cabinet. Jolie coquille allongée transversalement , à sillons applatis, ayant le cor- selet et la lunule lancéolés, litturés ainsi que le limbe supé- rieur, et des taches d’un rouge-brun, disposées en rayons; largeur , un décimètre. 37. Vénus lichnée. Venus adspersa. V. test& oblongo-ovaté, anticè subangulatä , obtusé , aurantio- fulva ; sulcis planulatis; radiis quatuor spadiceis interruptis. Chemn. Conch. 7. t. 42. f. 438. 439. Encycel. pl. 282. f. 1. a. b. (2) Var. testi maculis spadiceis rarioribus. Encycl. pl. 28r. f. 4. a. b. (3, Var. testé albida, subpunctaté ; radiis nullis. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Mas, n.o Cette coquillé n'est pas moins belle que la précédente; elle paraît plas large, par sa hauteur plus grande, n’est point litturéeet ne nous semble point, non plus que la suivante, devoir être une variété de la #. litturata. 38. Vénus ponctifère. Venus punctiféra. V. testé oblongo-ovatä, anticè subangulatä, obtusé ; pallidè straminea ; striis transyersis , confertis ; longitudinalibus tenuissimiss V'enus punctata. Chemn. Conch. %.t. 41 f. 436. 437. Habite l'Océan indien. Mus. ne Mon cabinet. Celle-ci n’a point transversalement les sillons larges et applatis de la précédente ; elle est généralement d’une couleur pèle, tantôt avec des taches en rayons imparfaits, et des points épars; et tantôt tout-à-fait sans rayons. 39. Vénus renflée. f’enus turgida. V. testé ovali , turgidä , transverse sulcata , fulv4, lincis angu- latis obscurè Litturatä , subbiradiaté ; ano ovato, Mus. n.0 Habite l'Océan des grandes Indes. Elle est, par sa forme, très-distincte de la suivante; largeur , 73 millimètres, 596 ANIMAUX 4o. Véaus écrite. Venus litterata. V. testé ovati , anterius subangulati, transversim tenuiterque sulcaté , albidz, lineis angulatis spadiceis aut maculis fuscis picté ; natibus Levibus parvulis. 1 Venus Litterata. Lin, Gmel. n.0o 132. Rumph. Mus. t. 42. fig. B. Argenv.t. 21. fig, A. List. t. 402. f. 246. Gual, test. t. 86. fig. F. Knorr. Vergn. 1. t. 6. f. 4. Chemn. Conch.7. p. 39. t. 41.f. 432. 433. Encycl. pl. 280. f. 4. a.b.etpl. 281. f, 1. (2) ar. testà litturatä maculisque fusco-1ubentibus ornatä. Chemn. Conch, 7. t. 41.f. 434. (3) Var. testi subalbidä ; maculis magnis fusco-nigricantibus. Venus nocturna. Chemn. Conch. 9. t. 41. f. 435. Habite l'Océan indien. Mus. n° Mon cabinet. Grande et belle espèce , offrant diverses variétés dans sa litturation ,et qui, dans la variété (3) , n’en présente plus de vestige. Les crochets sont toujours lisses, sans taches; elleest blanche à l’intérieur ; largeur, un décimètre. &r. Vénus sillonnaire. Venus sulcaria. V, testé ovato=oblongé , albide , litturis fusco-rufis subreticulatis pictä ; snlcis transversis ad latus anticum sensim latioribus, Mus. n.0 Habite.... l'Océan des grandes Indes ? Celle-ci, très-distincte, est moyenne entre la précédente et celle qui suit. Ses cro- chets sont trés-petits, blancs et lisses. Sa forme est celle de la suivante: mais elle est très-remarquable par ses sillons étroits postérieurement, larges et applatis sur le côté anté= rieur ; largeur, 70 millimètres. &». Vénus tissuc. Venus textile. F. testà ovato-oblongä , glaberrimaä , pallidè fulvä ; lineis angu- lato-flexuosis, cærulescentibus, subobsoletis ; ano pubeque litiu- ratis. Venus textile. Gmel.no. 5r. List. Conch,t. 400. f. 239. Knorr. Vergn_ 2.t. 28. f. 4. Chemn, Conch, 9. t. 42. f. 442: SANS VERTÈBRES. 597 Habite les côtes du Malabar , etc. Mans, n.o Mon cabinet. Elle n’est point rare, Largeur, 66 millimètres. 43. Vénus entrelacée. Wenus texturata. V. testa ovati, antiquaté, albidä ; lineis flayo-rubellis, variis, subreticulatis: striis transvrr-is tenuissimis ; ano ovato. Chemn. Couch. 5. t. 42. f. 443. Habite l'Océan indien. Mus. n.0 Cette coquille est fort diffé- rente de celle qui précède, tant par sa forme, que par ses autres caractères. Sa Jlunule est plus large, plus courte; ses crochets sont plus élevés; largeur, 4o millimètres. Mon cabinet. 44. Vénus géographique. Venus geographica. V. testi ovatooblonga, valde inæguilaterd , albä, lineis fusco= rufis subreticulata ; sulcis transversis 3 striis longitudinalibus obsoletis. Venus geographica. Gmel. n.° 133. Chemn. Conch. 9. t. 42.f. 440. Encycl.pl. 283. f. 2. a.b. Habite la Méditerranée. Mus. n.° Mon cabinet. Crochets petits, pen saillans ; largeur , 50 à 38 millimètres, 45. Vénus rariflamme. #’enus rariflamma. V. testä ovato-oblongä, transversim sulcaté, albidi ; flammis julvis, distantibus, breviusculis. Encycl. pl. 283. f. 5. a. b. Habite... les côtes d'Afrique? Mus. n° Mon cabinet. Coquille de taille médiocre, élégamment sillonnée, à crochets trés: petits, presque lisses. Outre ses flammes brunes et courtes accompagnées quelquefois de taches blanches trigones, elle est plus ou moins marquée de linéoles fauve-brunes , très+ faibles. Lanule allongée, pea distincte. Le Pégon d'Adanson; Sénég. pl. 17. f. 12, semble avoir des rapports avec cette espèce. 46. Vénus croisée. Venus decussata. V. test ovata , anterius subangulata decussatim striata : striis longitudinalibus eminentioribus ; albidä; lLitturis maculis ant radiis fuscis vel rufis pictd. Venus decussata. Lin. Gmel. n.° 135, List. Conch, €t, 423. f, 271. Gualt, test. t, 85. fig. L. Born, Mus. t. 5, £, 2, 598 ANIMAUX Chemn. Conch. 9. t. 43. f. 455. 456. Enucycl. pl 283. f. 4. (2) Var. test& rhombed , transversim breviore, cinered , immaa culati. Gualt. test. t. 85. fig. E. (3) Far. testi albido-ferrugine4; striis longitudinalibus tenuio- ribus. Venus decussata: Maton, act. soc. linn. 8. t. 2. f. 6. (4) Var. testä minore, albido fulvo fuscoque varié ; pube lineis oppositis fuscis secté. È nov. Holl. Habite la Méditerranée, l'Océan européen , les mers australes. Mus. n.° Mon cabinet. Coquille commune, dont on a une multitude de variétés et dont on mange l'animal en Provence et ailleurs. Elle est treillissée par des stries longitudinales et par d’autres transverses ; mais les longitudinales sont les plus appsrentes et les plus serrées. 47. Vénus fines-stries. Venus pullastra. V. testa oblongo-ovata , sæpius albida , delicatissimè decussatim striatä ; striis longitudinalibus sukobsoletis. Venus pullastra. Ma‘on, act. soc. linn. 8. p. 88. t. a. f. 7. Habite l'Océan d'Europe , les côtes de France et d'Angleterre, Mon cabinet. Les stries transverses sont les plus apparentes; elles deviennent lamelleuses sur le côté antérieur. 4S. Vénus glandine. ’enus glandina. V. testä oblongà, transvers@ , decussatim tenuiterque striatä ; albo et rufo varié ; intès umbonibus latereque antico submacu- latis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Ce n’est peut-être qu'une variété de la #”. decussata; mais son aspect lui est particulier; elle est lustrée , subrayonnée : largeur , 25 mill. Mus. n.o 49 Vénus tronquée. Venus truncata. V, testé ovata , albido-fulva, fusco-aærulescente varié , subdecus- saté ; sulcis longitudinalibus eminentioribus; antico latere latiore subtruncato. Habite.... Elle est du voyage de Péron. Son aspectest celui d’une W. decussata raccourcie , élargie et comme tronquée antérieurement. Elle est jaune ou dorée à l’intérieur ; largeur, 33 millimètres. Mus, n.% SANS VERTÈPRES. 509 5o. Vénus rétifère. Venus retifera. V. testà ovato- oblongé , transversim sulcaté, albidé ; lineol's subanpulatis, fulvis, in radios retiformes coadunatis ; ane oblonzo pubeque fuscis. Habite.... les mers d'Europe ? Elle est blanche à l’intérieur ; largeur, 40 millimètres, Cabinet de M. Valenciennes. 51. Vénus anomale. f’enus anomala. V. testä ovali-oblongé , anteriÿs subangulaté , valdè inæquila- tera; striis transyersis, latere antico sublamellosis ; dentibus cardinalibus rectis. (2) Var. testä albä, transversim longiore. Habite les mers australes, à la baïe des chiens marins. Couleur pâle, un peu rougeâtre vers les crochets; point de lunale ; corselet allongé et bäillant; son côté postérieur est fort court; largeur, 25 millimètres celle de la variété (2) est de 34. Mus. n,. 52. Vénus galactite. }’enus galactites. V’, testi ovato-elongat, arteriys subangulatä, candida , subdes cussaté ; sulcis lorgituéinalibus eminentioribus ; dentibus car- dinalibus rectis. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle Hollande, an port da Roi Georges. Elle a la forme d’une carditeet devient assez grande ; point de lanule; largeur , 62 millimètres. 53. Vénus délicate. f’enus exilis. V. testé oblongo-ellipticä , tenui , pellucidà, albé, antiquai ; striis transversis tenuissimis ; longitudinalibus obsoletis ; ano nullo. Habite.... Petite coquille un peu convexe; à charnière tri- dentée , fort petite; à côté postérieur très-court ; largeur, 16 millimètres, Mus. n.° 54. Vénus scalarine. Ÿ’enus scalarina. V. testé subcordaté , depresst, albidä , obsoletè maculata ; sulcis transversis elevatis ; ano lanceolato; natibus violaceis. Mon cabinet. Habite les mers australes ; ses sillons transverses sont élevés , un peu séparés , nombreux, marqués de petites taches fauves, en articulations, Le corselet est giabre; les nymphes bâillantes ; Tome F. 39 600 ANIMAUX largeur, 34 millimètres. Elle a des rapports avec la V. aphros dine. 55. Vénus d'Ecosse. Venus Scotica. F. testé subcordata , subcompressä ; sulcis transyersis, parallelis regularibus ; murgine lævi. Venus scotica. Maton. act. soc. linn. 8. p. Sr. t. a. f. 3. Habite l'Océan britannique. Mon cabinet. Commaniquée par M. Macleay. Coquille petite, blanche, immacuiée; largeur, 15 millimètres. 56. Vénus dorée. J’enus aurea. F. testé subcordatd, albo-flavicante, transversim subtiliter sulcat&; striis longitudinalibus inæqualibus ; ano ovato. Venus aurea. Gmel. n.0 98. Maton. act. soc. linn. 8. p. ge: t. 2. f. 9. List. Conch.t. 404. f. 349. Chemn, Conch. 7. t. 43. f. 458. Encycel. pl. 253. f. 3. a. b. Habite les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Communiquée par M. Leach. Largear , 35 millimètres. Elle acquiert une teinte orangée à l’intérieur. 57. Vénus virginale. Venus virginea. V. testa subovatd , anteriüs obtusè angulata, pallidè fulvé; striis transversis versus lalus anticum majoribus ; pube tumidä, subcurvd. An Venus virginea ? Lin. Gmel.n.c 136.; List. Conch. t. 403. f. 247. Pennant Zool. brit. 4.t.55. fig. dextra: (2) Var. testé albo rufo, fuscoque varié. Venus virginea. Maton act. soc. hnn. 8. p. 88. t. 1. f.8. Habite l'Océan d'Europe. Mon cabinet. Les espèces avoisi- nantes rendent, ponr moi, trés-difficile la connaissance de Ja coquille que Linné a désignée sous le nom de V. virginea. Les fig. de Chemnitz que cite Gmelin, me paraissent étran- gères à cette espèce. 58. Vénus marbrée. Venus marmorata. V. testä ovaté , transversim sulcaté, albo, fulvo rufoque F variegatä; ano ovali-oblongo, apice fusco = riolaces- cente ; pube magnd coloraté, lineolaié. SANS VERTÈBRES. Got Habite les mers de l’Enrope australe. Elle est blanche à l’inté= rieur : le corselet et la lanule sont teints d’an fauve ou brun violaire, très-marqué. Les crochets sont petits, blancs, un peu en étoile; largeur, 38 miilimétres, Mon cabinet. 59. Vénus ovulée. ’enus ovulæa. V. testé oblongo-ovali, lumidé, anterits obtusè angus laté, transversim sulcaté, albidä, intüs flavicante ; na- tibus lævibus. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande, au port da Roi Georges. Elle a quelque chose de la V. virginale; mais elle est grande, renflée , à lunule fauve et oblongue. Elle est obs- curément litturée et rayonnée de fauve dans sa partie supé= rieure; largeur, 58 millimètres. Mus. n.° Go. Vénus latérisulque. Y’enus laterisulea. V. test subcordaté, rubelli, albido maculosd ; sulcis transversis , medio obsoletis, substrialis ; pube rufo ma- culaté ; ano ovali-oblongo. Cabinet de M. Valenciennes. Habite.... Elle est blanche à l’intérieur. Je la trouve distincte de toates celles que je connais. Largeur , 44 millimètres. 61. Vénus belle-étoile. F’enus callipyga. V. testé subovalä, anteriùs subangulatä, transversim sul- catä, maculis lineolisque rufis picté ; umbontbus stell4 albé, angulaté notatis. Venus callipyga. Born. Mus. t. 5. f. 1. Gmel. n. 66. Encycl. pl. 267. f. G.a.b? (2) Var. testä fulvd, subimmaeulaté. Bonann. recr. 2. t. 62, Habite les côtes du Portugal. Mus. n.° Mon cabinet. Espèce remarquable par la tache blanche en étoile angulaire de sa base. Elle est variée de jaunâtre, de fauve et de blanc. Ses nymphes sont violettes à l’intérieur. Sa lunule est petite, allongée ; largeur, 35 à 40 millimetres. 62, Vénus grasse. enus opima. V. testé subcordalé, tumid&, crassd, lævigat4, pallidè fulvé ; ano impresso subcordato ; pube lineaté, griseo= cærulescente. Venus opima. Gmel. p. 3279. Chemn. Conch, G. p. 335. &, 34. f, 255.—357. Goo ANIMAUX Encycel. pl. 266. f. 3. a. b. (2) Var. testä umbone maculis albis substellatis picte: Encycl. tbid. f.5. a. b. Habite l'Océan indien. Mus. no Mon cabinet. Belle espèce ; très-distincte . épaisse, lisse , luisante, comme grasse, plus ou moins renflée, fauve , avec des rayons obscurs, bruns ou bleuätres, quelquefois nuls; blanche en dedans’, ayant , sous la charnière da côté postérieur, une callosité appla- tie, munie d’une fossctte. La variété a) a des taches blanches aux crochets, ou quelques rayons blancs. Largeur , 35 mill, 63. Vénus nébuleuse. ’enrs nebulosa. V. testä subcordaté , glabrä, pallidè fulvé ; lineolis sub- angulatis raditsqne fuscis aut cæruleo-violaceis ; pube anoque lineatis, cœruleicentibus. Venus nebulosa. Gmel. n. 46, Chemu. Conch 6. t. 34. f. 359—36r. (2) Var. testé maÿore , transversim sulcatd. Habite Ja mer de l’Iude, à Tranquebar. Mon cabinet. Plus petite que la précédente, elle y ‘ient par ses rapports; sa lunule est moins large, un peu relevée au milieu ; largeur, 26 millimètres. La variété (2) est du cabinet de M. Valen- ciennes. 64. Véuus phaséoline. Fenus phaseolina. V'. testé ovatx, tenut, transversim strialé, grised aut pallidè fulvd , radiatd; ano ovato ; natibus subviolaceis. Mon cabinet. Habite.... Elle est marquetée de petites taches blanches, trigones; rayons étroits , quelquefois obsolètes: largeur, 32 millimètres. 65. Vénus carnéole. Ÿ’enus carneola. V. testé ovali, transversim striatd'; striis longitudinalibus tenu'ortbus ; ano lanceolato ; nutibus violaceis. Mon cabinet. Habite.... Elle est couleur de chair, non maculée; largeur, 30 millimètres. 66. Vénus ficurie. Venus florida. V. testä ovatd, transversim striatd , parvulé, albo rufæ spadiceoque varie picté; vulvä brevi; ano oblonge. SANS VERTÈERES. 6o3 Mon cabinet. Poli, test. 2.tab.21.f. 1.2. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Petite coquille assez jolie, peu renflée, offrant une multitude de variétés dans la disposition de ses couleurs. ET est tantôt rayounée, tantôt sans rayous ; le corselét, après l’écusson , est un peu élevé en carcue;. elle se rapproche de Ia V. géogra- phique ; largeur , 45 millimètres. 67. Vénus pétaline. 7’exnus petalina. V. testé ovatd, transversim strialé, carneé , uni seu bira- diaté ; natibus violeceis 4n Poli, test. a. tab. sr. f. 24, 15 ? Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente.. Taille et forme de la précédente; mais à stries très-fines et à colora . tion différente. Mon cabinet, 83. Vénus bédau. fenus bicolor. V. testé ovaté, transversim. longitudinaliterque tenuis- simè striaté, albé; pube uno tatere fuscä. Mon cabinet. An Poli, test. 2. t. 21. f. 3? Habite la Méditerranée. Quoique les deux précédentes aient quelques stries longitudinales , celle-ci en a davantage ; elle en est sans doute toujours distincte. 69. Vénus floridelle. Venus fhori lella. V. testd ovaté , depressiusculé , transversimæ sulcatä, al- bidé; radiis nebulosis, purpureo-violaccis ; extremilaie anticä oblique truncatä. Habite... les mers d'Europe? Elle est plus grande et trés= distincte de la V. fleurie ; son écussou est allongé ; ses rayons, d’un violet pâle, vont. en s’élargissant , vers le bord supé- rieur ; largeur, 36 millimètres. Mon cabinet. mo. Vénus caténifère, Fenus catenifera. V. testé ovaté, transversim sulcaté , albidä, radliis qua- luor fuscis catenulatis ornatd; ano impresso, subcordato. Habite la Méditerranée, En dedans, elle est tachée d’aurore; largeur , 40 millimètres. Cabinet de M. Dufresne. 71. Vénus gentille. Venus pulchella. V: test parvulà ovali, nitidé, albo rufo minialoque varie- gald; supernëé transversim sulcalé ; umbonibus lœvibus. Go4 ANIMAUX Habite la Méditerranée. Largeur, 25 millimètres. Cabinet de M. Dufresne. , Vénus sinueuse. Ÿ’enus sinuosa. s] W V. testé subcordatd, transversim sulcatä, pallide fulvd ; ano pubeque lilturatis ; margine sinuoso. Mon cabinet, Habite iles mers australes. Couleur d’un fauve pâle; lunule ovale, presqu’en cœur , brune à sa base; deux rayons obs- curs, subarticulés ; largeur , 4o millimètres. 73. Vénus triste. Venus tristis. W. testé subcordaté, transversim sulcaté, fulvo-rufes- cente ; intüs maculé aurantié et margine infero cæruleo. (2) Var. testaradiis interruptis fuscis. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle avoisine la pré- cédente et en est distincte ; elle a une tache aurore sous les crochets, comme dans la V. dorée. Largeur, 39 millimètres. La variété (2} est rayonnée, et a aussi intérieurement une tache anrore, mais presque point de bleu à son bordinférieur. Mon cabinet, 74. Vénus rimulaire. #’enus rimularis. V. testé subcordaté , tumida, transversim sulcata , alba vel rufescente , obscuré radiatä; rimdä hiante. Habite à la Nouvelle Hollande, Le corselet est courbé, un pen convexe, quelquefois litturé ; à l’intérieur , elle est blanche, avec une teinte bleue sous les nymphes; largeur, 50 millim- Mas. n.o 5. Vénus vulvine. ’enus vulvina. V. test& subcordat4 , transversim sulcaté, pallide fulvd, subradiatä; pube convexä; vulvé anoque lividis. Habite.... Elle est toute blanche à l’intérieur. Largeur, 41 «3 millimètres. Mus. n.° 6. Vénus vermiculeuse. Venus vermiculosa. V', testé subcordalä, tumidé, transversim striala , fulvd , litturis rufis aut fuscis subreticulatà. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle a extérieure- ment l'aspect de la V. dorée; mais elle est blanche en SANS VERTEBi:… CU L dedans, avec une teinte bleue sous kes nymphes. Largeur , 36 millimètres. Mus. no 97. Vénus flammiculée. Venus flammiculata. V. testé ovali, convert , transversim sulcaté strialäque , pallide fulvé, flammulis albis radiantibus ; vulvd pube- que cærulescentibus. Habite la Nouvelle Holïande. Ses sillons transverses sont striés , et en outre, elle a des stries longitudinales trés-fines; elle est blanche en dedans et tachée de blen sous la lunule etle cor selet. Largeur , 35 millimétres. Mus. no 78. Vénus cônulaire. Venus conularis. V.. testà conoided, obliqué, parvulé, cæruleo-purpuras- cente ; sulcis transversis elevatis ; ano subnullo. abite les mers de la Nouvelle Hollande, à Pile St.-Pierre- St.-Francois. Ses crochets sont pourprés : elle est à l’inté- rieur d’un Bleu-violet ou pourpré, comme au dehors. Largeur, 23 millimètres. Mus. n.0 79. Vénus allongée. Venus strigosa. . test4 obliquè conicé, convert, sulcis elevatis trans. versis cinctd , albidä ; lineis rufis varüis ; vulvé glabra. Venus strigosa. Peron. (1) Testé albido-fulvé, immaculaté. (2) Var. test& alb& lineis rariusculis simplicibus aut iv angulum coadunatis pictd. (3) Var. testé albo - violacescente; lineis fuseis crebris curvis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au jort du Roÿ Georges. Mus. n.o Ells est blanche à Fintérieur, avec une tache bleuètre, plus ou moins apparente au côté antérieur. Largeur , 4e millimètres; celle de la variété {3} n’est que de 35 millimètres. 80. Vénus aphrodine. f’enus aphrodira. V’. test oblique cordaté , transversim dense striat4 , nitidi, griseo-fulvä; ano oblongo, subcordato. (2) Var. testé lineolis rufis variè picta.. Habite Les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile aux Kanguroos_ e 6e6G ANIMAUX et à celle Maria. Elle est blanche en dedans, ayant souvenë une tache bleuätre au côté antérieur. Largeur , 26 millim. Mus. n.° 81. Vénus de Péron. Y’enus Peronx. V’, Lestä ovato - cordaté, albidä, intùs aurantié et pur- pureo-nigricante bimaculaté; sulcis planulatis; natibus lœvibus. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Espèce très - distincte; lunule ovale, violette ; largeur , 36 millimètres, Mas. n.° 82. Vénus aphrodinoïde. Yenus aphrodinoides. F. testä subcordata, oblique conicd, transversim dense sulcat&, albidz inéùs violaceo maculata. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mon cabinet. Elle tient de la }. Peronit et de la F. aphrodina ; mais ses crochets sout plus saillans , ses sillons transverses plus émi- nens , et son intériear est fortement tache de violet, Largeur, 36 à 4o millimètres. Mus. n.o 85. Vénus élégantine. Venus elegantina. F. leslä ovato- cordaté, transversim eleganterque sul- calé, pallidè fulvé, subradiata ; pub lineatd anoque violaceis. Hibite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle a une tache aurore à l’intérieur , et quelques taches violettes à la char- nière. Largeur, 25 à 29 millimètres. Mus. n.0 84. Vénus flambée. enus flammea. - Lesta subcordat , transversim sulcatd, albidé&, lineis spadiceis angularibus picté ; natibus lœvibus ; ano oblongo. Venus flammea. Gmel. n.0 38. Schroet. Einl. in Conch. 3. p. 200. t. 8. f. 12. Habite la mer Rouge. Mus. n.0 Elle est blanche à l’intérieur, avec une légère teinte aurore sous les crochets. Largeur , 3a millimètres, $5. Vénus onduleuse. }’enus undulosa. V. testé trigonà, sublævigalt, albidé; lineis rufis trans- versis undulosis confertissimis; ano oblongo , rufes- cents. SANS VERTÈEBRES. 6Go7 Mus. n. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la baie des chiens marins, et au port du Roi Georges. Péron Elle a des stries transverses, trés-fies , et des lignes rousses, on- dulées, en zig-zag, très-serrées et tres-délicates. Largeur, 31 millimetres. 86. Vénus naine. f’enus pumila. V. testé ovato - rotundaté, tenui , albido- grisea, fusco maculaté aut radiaté; striis transversis ; ano lun- ceolato. Habite la Méditerranée, à Cette. Elle est blanche, un peu jaunâtre à l’intérieur. Son corselet est étroit et court, Lar- geur, 12 millimètres. Cabinet de M. Defrance. 87. Vénus ovale. Venus ovaia. V. tesié ovato-trigonä, parvulé, longitudinaliter sulcaté, Striis transversis decussata ; umbonibus rubellis, Venus ovata. Maton, act. soc. linn. 8. p. 85 t. 2 f. 4. Habite la Manche , près de Valogne. Cabinet de M. De/rance. On ne l’y trouve que fort petite. Largeur, environ 10 millimètres. s 88. Vénus souillée. Venus inguinata. V. test& cordato-rotundal&, tumidé , albido-lulescerte, spurcé ; striis transversis concentricis : longitudinalibus obsoletissimis ; natibus lævibus. An Venus triangularis ? Maton, act. soc. linn. 8. p. 83. Habite dans Ja Manche, à Cherbourg. Cabinet de M de Gerville. Coquille pen commune , de taille médiocre , rac- courcje , bombée, à crochets saillans. Largeur , 26 millim. Etc. Je passe sous silence beancoup de Vénus des auteurs, n’ayaut pas eu occasion de les voir. Espèces fossiles. 1. Vénus casinoïde. Venus casinoides. V. lestä cordati, obliqué , compressé, antice angulaté ; sulcis transverais sublamcllosis , supernè crebricribus. Mon cabinet. Habite.... Fossile d'Italie. Fille est applatie comme la vénus lévantine, et rapprochée de la venus casina, par ses lames 608 ANIMAUX nombreuses, mais fort peu élevées. On en trouve ; près ds Bordeaux, une variété moins grande , à lames plus écartées. 2. Véaus paphie. Venus paphia. V. testé subcordaté , subcompressæ, obliqué; rugis trans- versis CrassisSimise Mon cabinet. Habite..... Fossile de Wilminston, dans la Caroline du Nord. Michaux. 3. Vénus aratine. f’enus aratina. F. testé subcordaté , trigonoided ; sulcis transversis com centricis ; ano cordalo ; margine interiore crenulato. Mon cabinet. Habite.... Fossile de la Touraine. Lapylaie. Elle est petite, sillonnée comme la cythérée erycine ou cedo-nulli; mais elle est moins transverse. 4. Vénus oblique. Fenus obliqua. V. testé elongato-rotundatà , læviusculz ; natibus recurva= is, obliquis , secundis. Annales da Mus. 5. p. 62 et vol. 9. pl. 32. £. 9. Habite..... Fossile de Grignon, Pontchartrain! 5. Vénus calleuse. J’enus callosa. VF. testä orbiculato-cordaté, subangulaté ; natibus pro- minulis , oblique incurvis ; valvis intùs callosis. Annales du Mas. 7. p. 130 et vol. 9. pl. 32. f. 6. Habite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet. A l'extérieur, elle est légèrement et inégalement striée en travers. 6. Vénus natée. Venus texta. V. testé ovatd, transversd, striis obliquis bifariis delica- tissimé cancellalä ; ano ovalo. Annales du Mus. 5. p. 130. Habite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Etc. Voyez, pour d’autres espèces, la Conchyliologie fossile de Broccht , vol. 2.t.12. 13. ct 14. Voyez aussi La couchyl, min. de Swerbry , ns 4, 12,24, 27 et 31. SANS VERTÈBRES. 609 VÉNÉRICARDE. (Venericardia.) | Coquille équivalve, inéquilatérale, suborbiculaire , le plus souvent à côtes longitudinales rayonnantes. Deux dents cardinales obliques, dirigées du même côté. Testa æœquivalvis | inœquilatera, suborbiculata ; sæpius costis longitudinalibus radiantibus. Dentes duo cardinales obliqui secundi. OBSERVATIONS. Les vénéricardes semblent faire le passage des conques aux cardiacées; elles ont entièrement l’aspect des bucardes, par leurs côtes rayonnantes , et elles tiennent aux conques par leur charnière , qui serait semblable à celle des vénus, si elle avait, sur chaque valve, une troisième dent di- vergente. Néanmoins, il paroïit qu'elles ne diffèrent des car- dites que parce qu'elles manquent de dent lunulaire, leurs deux dents obliques représentant la dent latérale des car- dites, qui est toujours canaliculée. La lunule de ces co- quilles est d’ailleurs toujours enfoncée comme celle des car- dites , et plus ou moins apparente. Presque toutes les vénéricardes ne sont connues que dans J’état fossile. Dans les petites espèces, le caractère qui distin- gue ce genre des cardites n’est pas toujours facile à saisir. ESPECES. 1. Vénéricarde à côtes plates. l’enericardia planicosta. V. testa oblique cordaté, crassissima ; costis planis , inte- gris : posticis anticisque transversim sulcatis. Annales du Mus. vol. 7. p 55. et vol. g. pl. 31. f. 104 6re ; ANIMAUX Knor?. foss. part. 2. tab. 23. f.5. Swei by. Conch. min, n.° 9. tab. 50. (2) Ecdem? JHinor. Annales da Mus. 9. tab. 32. f. 2. Habite... Fossile se trouvanten France , en Angleterre et dans l'Italie, en Piémont et à Florence. Le chema rhomboïdea , Brocch. Conch. à p- 523. tab. 16. f. 12, semble une variété de cette espèce; la lunule est enfoncée et très-apparente. &. Vénéricarde pétonculaire. : Fexsricardia petun- cularis. F. testé orbiculari, subæguilaterd ; costis convexis, sub- émbricatis : luteralibus muricatis. Annales du Mas. 7:p. 58. n.° 6, Venus de l'Oise. Cambry , descript. du dép. de l'Oise, pl. #. 00 À Habite..... Fossile des environs de Beauvais, à Bracheux. Mus. no Mon cabinet. Elle a la forme d’un peigne san oreillettes ; sa lunule, très - en‘oncée, paraît à peine en- dehors. 3. Vénéricarde imbriquée. Fenericardia imbricata. F. teslé suborbiculatä; costis convezis, imbricalo-squa- mosis, nodosis , asperts. Venus imbricata Gmel. p.325. List, t. 497. f. 52. Encycl. pl. 274.f. 4. Chemn. Conch. 6 t. 30. £ 314. 315. Anoales du Mus. 9. p. 56. n.0 3. et vol. 9. pl. 32.f. 5. Habite.... Fossile de Grignon. Mas. n.o Mon cabinet. Très- commune. On en trouve une variété à Courtagnon. La véncé- ricarde tuilée, n.° 8 des Annales ,| me parait n'être aussi qu’ane variété de cette espèce. 4. Vénéricarde australe. F’encricardia australis. - V. testé suborbiculatä, minimd , purpureo tincla ; costis engustis, imbricato-squamosis , subnodosis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur, 4 à 5 mill. Je l’ai trouvée dans le sable que renfermait nne coquille de cette région. Je crois que c’est l’analogue vivant de la vénéricarde imbriquée, dont je n’ai que des individus très= jeunes ; elle lui ressemble en petit. Mon cabinet. SANS VERTÈEBRÉS Gi #, Vénéricarde côtes-aignes. Wenericardia acuticosta. V. Lestdsubsrbiculaté; costis carinalis, squamoso-denlatis; subasperis. Annales du Mus, 9. p.59. n.° 4. Habite.... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet. Salunule est apparente. On la trouve aussi à Grignon. 8. Vénéricarde douce. }erericardia mitis. V. resta suborbieulaté; costis crebris, separalis, compres+ sis , dorso lyxvibus: posticis crerulatis. Mus. n.0 Habité.... Foszile des environ: de Parie, à Boves. Mon cabinz ÿ. Vénéricarde décrépite. enericardia senilis. F. testé oblique cordet4 , valdè inœquilateré ;costis magnis, convertis , obsolel: crenatis , mulicie. Annales du Mus. 5. p. 57. n.° 5. Habite... Foscile des environs d'Angers. JZérard La lannleÿ très-apparente, est en cœwr court et enfoncé. Cette coquille @« l’aspect d’une cardite, mais est une vénéricarde. Mon cabinet. ‘&. Vénéricarde côtes-lisses, Ÿ’enericardia lævicosta. V. testé obliqué cordatd ; costis convexo-planulutis , dorse lævibus , lateribus dentatis. Mon cabinet Habite..... Fossile des Faluns de Touraine. Largeur, 28 millimètres. Vénéricarde concentrique. Venericardi& concen= trica. Lez V. testd suborbiculatd , depressiusculd ; sulcis transversis concentricis , elevalo-lamellostis. Habite... Fossile de Chaumont. Brongniart. Petite co ;uille# élégamment sillonnée comme la cyth. erycina. Largeur, 13 millimètres Mon cabinet. 40. Vénéricarde treillissée. l’enericardia decussata. V. 1est& suborbiculalé ; costis longitudinalibus striisque transversis cancellaté; dentibus cardinalibus divari- catis. Annales du Mus. 7. p. 59.n.09. Mabite.s.. Fossile de Grignon. Mon cabinet, Coquille trècs G12 ANIMAUX SANS VERTÈPRES. petite, qui semble se rapprocher des lucines, offrant l’appa rence d’une dent latérale. 11. Vénéricarde élégante. F’enericardia elegans. V. testä suborbiculaté ; costis creberrimis, elevatis , com- pressis, dorso squamoso-serratis. V’'enericardia elegans. Annales du Mus.7. p.59. n.o 10. Habite.... Fossile de Grignon. Elle tient de très-près à la w imbriqnée : mais ses côtes sont plus étroites , comprimées sur les côtés et serriformes, Mus. n.° FIN DU CINQUIÈNE VOLUME. , AC APE + À Ag Fr UE n n l } Re 1 ne! FLE (U D A me OO OO Lac: LT