Library of the University of Toronto Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/histoirenaturel06lama ea « DE a ca L ù" . Ex ds. Pr — LS A A LL ; L \ * (RS * Ù a | ne-- + | s e An cardium flavum. Lin. ? Schroet. einl. in Conch. 2. t. 7. f. 11. a. b. Card. magnum. Chemn. Conch. 6. p. 196. t4 19. f. 19r. Seba, Mus. 3. t. 86. f. 7. Encyclop. pl. 297. f. 2. [2] Jar. iesté minore, subæquilaterä. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Espèce tranchée, très-dis- tincte. La coquille est blanche, quelquefois teinte de fauve ou d’un roux ferrugineux. Ses côtes, au nombre de 28 à 32, sont arrondies, un peu arquées , sillonnées et comme ridées transver- salement. Largeur , 69 millimètres. Le cardium regulare , Brug. Dict. n°. 24, n’est qu’une varicté de cette espèce. Elle nest pas réellement équilatérale ; on la dit d’Amérique. 24. Bucarde sillonné. Cardium sulcatum. C. testé oblong& , inœquilatert, turgidä , flavo-virente, longi- tudinaliter sulcatt ; latere antico lævi depresso ; margine inte- riore serralo. Cardium flavum. Boru. Mus. t. 5. f. 8. Cardium oblongum. Chemn. Conch. 6. 1. 19. £. 190. Eneÿclop. pl. 208. f. B. Schroet. einl. 2. t. 7. f. 12. Habite... la Méditerranée. Mon cabinet. Il avoisine beaucoup les- pèce suivante, mais il est plus grand, plus allongé, bien sil- lonné. Crochets lisses et roussâtres. Je rapporte ici les card. oblon- SANS VERTÈBRES. 11 gum et card. crassum de Gmelin. Voyez card. flavum. Poli, GConch.2: t.:17..fV9- 25. Bucarde denté. Cardium serratum. C. testé obovaté, inæquilateré , lœæviusculd ; sulcis longitudina- libus obsoletis, ad latus anticum nullis; margine'interiore serralo. Cardium serratum. Lin. List. Conch. t. 332. f. 169. | Pennant , Zool. brit. 4. t. 5r. f. 40. Encyclop. pl. 299. f. 2. Habite l'Océan d'Europe, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Ii est blanc à l’intérieur. 26. Bucarde lisse. Cardium lævigatum. C. testé obovaté, glabr&, nitiduld ; striis longitudinalibus ob- soletis. Cardium lævigatum. Lin. Brug. Dict. n°. 30. Gualt. test. t. 82. fig. A. Knorr. Vergn. 2. t. 20. f. 4. et part. 5, t. 10. f, 5. Chemu. Conch. 6. t. 18. f. 189. Encyclop. pl. 300. f. 2. non bene. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille offre quelques variétés dans la forme et les couleurs. Les unes sont blanches, avec les crochets roses ou pourprés; d’autres sont päles ou jaunâtres, avec le côté antérieur teimt de pourpre ; il y en à qui s6nt en ovale-allongé, et d’autres sont courtes et élargies supérieurement. Toutes sont lisses, à stries à peine visi- bles. Elles sont tachées ou colorées à l’intérieur. 27. Bucarde double-raie. Cardium biradiatum. € testé ovato-oblongä ; dépressé, ‘albo fulvoque varid, longi- tudinaliter striaté ; lateribus purpureo maculutis ; intus radiis binis purpurascentibus. Cardium biradiatum. Brug. Dict. n°. 28. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 185. 186 Encyclop. pl. 298. f. 6. Habite l'Océan asiatique, à l'ile de Ceylan. Mon cabinet, Jolie espèce , très-distincte, “ 28. Bucarde double-face. Cardium æolicum. Born. C. testé subcordatt , gibb&, albä, rubro maculati; striis ante- rioribus longioribus, posterioribus transversis. 12 ANIMAUX List, Conch, t. 514. f. 150. Knorr.: Vergn. 5. t. 26. f. 2. et t. 27. 3. Chemn. Conch. 6. t. 18. f. 187. 188. Cardium pectinatum. Brug. Dict. n°. 18. Encyclop. pl. 296. f. 4. Habite l'Océan des grandes Indes, et, selon Gmelin, à la Guinée, et aux Antilles. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare, extraor- dinaire dans ce genre par la disposition de ses stries. On la nomme vulgairement l’orient et l'occident. : 29, Bucarde pectiné. Cardium pectinatum. C. testé subcordatt, transversé , albidd ; costis 25, transversè sulcatis ; umbonibus flavescentibus. An cardium pectinatum ? Lin. Murr. Fund. test. tab. 3. f. 18. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Les sillons qui traversent les côtes sont un peu séparés. Ce bucarde est moins inéquilatéral que les deux. qui suivent, et y tient par ses rapports. Largeur, 34 à 35 millimètres. 30. Bucarde rustiqué. Cardium rusticum. C. testé subcordaté , ventricosé , transvers@ , albidä , supernè an- tiquatd ; costis 23 , transversè sulcatis ; latere antico subhiante : intus livido-fucescente. An cardium rusticum ? Chemu. Conch. 6. t. 19. f. 197. Pectunculus..….. List. Conch. t. 353. f. 170. Habite... Mon cabinet. La coquille que jai sous les yeux avoisine beaucoup le card. edule, mais en est distincte. Je n’ai pas encore reconnu le card. rusticum de Linné. Celui de Poli [ test. 1. tab. 16. f. 5—7.] paraît différent du mien. Largeur , 37 millimètres. La coquille citée de Lister est de la Jamaïque. Le card. edule de Poli [test. 1. tab. 17. f. 11. 12.7] n’en diflère pas beançoup , et néanmoins semble un peu différent de celui de la Manche. 31. Bucarde sourdon. Cardium edule. C. test& rotundato - cordat&, obliqu& , subantiquaté ; sulcis 26, transversè strialis, superné posticèque crenatis , subimbricatis. Cardium edule. Lin. Gmel. n°. 20. Brug. Dict. n°. 13. List. Conch. t. 334. f. 191. Gualt. test. tab. 71. fig. F. ÿ Da Costa , brit. Conch. t. 13. f. G. Pennant, Zool. brit. 4. t. 5r. f. 4o: Chemn. Conch. 6. 1. 19. f. 194. Encyclop. pl: 312. f. 2. SANS VERTÈBRES. 13 [2] Cardium glaucum. Brug. Dict. n°. 14. Habite l'Océan d'Europe; commun dans la Manche, sur les côtes de France. Mon cabinet. La variété [2] est de la Méditerranée, Cette espèce est d’une taille moyenne, et même au-dessous. Elle est d’un blanc teint de rouille, et en dedans son côté antérieur est taché de brun. 32. Bucarde du Groënland. Cardium Groenlandicum. C. testä subcordaté , tenui, lævi, grise4, flammulis rufo fuscis pictd ; strüs longitudinalibus -distantibus ; obsoletis, transversis tenuissimis confertis ; margine subintegro. < Cardium Groeniandicum. Gmel. n°. 22. Brug. Dict. n°. 17. Chemn. Conch. 6. t. 19. f. 108. Encyclop. pl. 300. f. 5. Habite les côtes du Groenland et les anses de Terre-Neuve. Mon cabinet. M. Lapylaie. Grande coquille , mince, grisâtre, presque lisse au dehors , et dont Chemniz n’a vu qu’un individu jeune. A l'extérieur son aspect est celui d’une mactre. Largeur, 96 milli- mètres [environ 3 pouces 9 lignes]. 33. Bucarde large. Cardium latum. C. testé transversè ovat&, valdè inæquilateré , albo flavicante ; costis medio muricatis , asperis ; natibus violaceis. Cardium latum. Brug. n°. 33. Gmel. n°. 36. Knorr. Vergn. 6. t. 7. f. G. Born. Mus. tab. 3. f. 9. Chemn. Concb. 6. t. 19. f. 192. 193. Encyclop. pl. 296. f. 7. Habite l'Océan asiatique, aux îles de Nicobar et à la côte de Tran- quebar. Mon cabinet. Sur le dos de chaque côte, le milieu est occupé par une rangée de petits tubercules qui forment les aspé- rités de la coquille. Largeur, 47 millimètres. 34. Bucarde crénulé. Cardium crenulatum. C. testé cordaté , rotundaté , transversé , subæquilaterd ; costis 20, convexo-planulatis, subcrenatis : rugis transversis, remotiuscu- lis, creniformibus. Habite l'Océan d'Europe, dans la Manche. Coquille que l'on a pu confondre avec le cardium edule, mais qui est moins inéquila- térale, à crénelures plus séparées , et qui n’est point tachée à l’in- térieur. Largeur, 26 mullimètres. Mon cabinet, I ANIMAUX ESS 35. Bucarde pygmée. Cardium exiguum. C. testé minimd, obliquè cordatd, subangulatd ; costis 22, tu- berculatis ; latere postico brevissimo. List. Conch. t 317. f. 154. An cardium exiguum? Gmel. n°. 37. Cardium exiguum. Maton, Act. soc. Linn. 8, p. Gr. Habite l'Océan britannique. Mon cab. Communiqué par M. Leack. 36. Bucarde nain. Cardium minutum. C. testé minimä , cordato-rhombe&, albd, pelluciddä ; costis 20 , convexis ; transversè TUgOsis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Taille du précédent. 37. Bucarde rose. Cardium roseum. C. test& minimé, cordato-rotundatä , tenui, albo-rosed ; costis crebris, convexis, transverse striatis muticis. Habite dans la Manche, près de Cherbourg. Largeur, 8 millimètres. Cabinet de M. de France. 38. Bucarde râpe. Cardium scobinatum. C. testé suborbiculat& , tenui, convexd , albid& , submaculatä ; costis crebris echinato-squamosis , ad umbones lævigatis. Habite... les mers d'Europe ? Il a des taches rares, rougeûtres. Largeur, 12 millimètres. Mus. n°. Crochets carenés ou munis d'un angle ; le côte postérieur souvent plus grand que l’antérieur. 39. Bucarde arbouse. Cardium unedo. C. testé subcordaté, turgidé, alb&, purpureo maculaté ; costis lunulis transversis , elevatis, coloratis. Cardium unedo. Lin. Brug. n°. 7. Gmel. n°. 14. List. Conch. t. 315. f. 151. Rumph. Mus. t. 44. fig. F. Gualt. test..t. 83. fig. A. Knorr. Vergn. 2. t. 29. f. 2. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 168. 169. > Encyclop. pl. 295. f. 4. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce très- distincte. Vulg. la fraise blanche, tachetée de rouge. SANS VERTÈBRES. 15 40. Bucarde bigarré. Cardium medium. C. testé subcordaté , turgidä , angulaté , albidd , rufo aut fusco nebulosé et maculaté ; costis lunulis transversis subelevatis. [1] Zesta rubro aut rufo maculata ; costis subasperis. [2] Testa fusco aut spadiceo marmorata ; costis mitioribus. Favanne, Conch. tab. 51. fig. I 1 et 1 3. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 162—164. * Encyclop. pl. 206. f. 1. Habite... l'Océan indien? Mus. n°. Mon cabinet. 41. Bucarde sans taches. Cardium fragum. C. testé subcordaté, angulaté&, albido - citriné , immaculaté ; costis tuberculis lunatis asperatis. List. Conch. t. 315. f. 152. Born. Mus. tab. 3. f. 3.4. Chemn. Conch. 6. t. 16. f. 166. 167. Encyclop. pl. 295. f. 3.a,b, c. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Vulg. la fraise blanche. 42. Bucarde Cœur-de-Diane. Cardium retusum. C. testä cordaté , albd ; umbonibus carinatis ; costis dorso granu- latis, ad interstitia punctatis ; ano lunart, calloso intruso. [1] esta penitus alba. Cardium retusum. Lin. Gmel. n°. 4. Brug. n°. 2. Born. Mus. tab. 3. f. 1. 2. Chemn. Conch. 6. t. 14. f. 139—142. Encyclop. pl. 294. f. 3.a,b,c, d. [2] Testa punctis sanguineis picta. Habite l'Océan indien, le golfe Persique, la mer Rouge. Mon ca- binet. Espèce très-singulière, par sa lunule en saillie dans une cavité profonde et cordiforme. 43. Bucarde à boursouflures. Cardium tumoriferum. C. testä cordaté, inflat&, subquadrilaterd; costis omnibus sub- lævibus ; ano magno lævi. Mus. n°. Habite l'Océan de la Nouvelle Hollande, à la baie des Chiens- Marins. Mon cabinet. Il avoisine l’espèce suivante par sa forme générale; mais ses côtes, même celles de son côté postérieur, sont presque entièrement mutiques , et sa lunule n’est point en- tourée de grosses rides, On lui trouve souvent des boursou- Aures à l’intérieur. ; 16 ANIMAUX 44. Bucarde soufllet. Cardium hemicardium. C. testd cordatd, tumidä, subquadrilaterd ; costis anticis lævibus, posticis tuberculato-crenatis ; ano cordato, rugis crassis mar- giumalo. Cardium hemicardium. Lin. Gmel. n°. 5. Brug. n°, 3. Rumph. Mus. t. 44. fig. H. Gualt. test, t. 83. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 3. f. 2. Chemn. Conch. 6. 1. 16. f. 159—161. Encyclop. pl. 205. f. 2. a,.b, c. Habite la mer des Indes. Mon. cabinet. Mus. n°. Cette espèce est toute blanche, et fort remarquable par son renilement postérieur. 45. Bucarde Cœur-de-Vénus. Cardium cardissa. C. testé cordat& , utroque latere convexd; valvarum cariné den- tatä ; costis granulatis : posticis eminentioribus. Cardium cardissa. Lin. Brug. Dict. var. A. List. Conch. t. 318. f. 155. Rumph. Mus. t. 43. fig. E. Gualt. test. tab. 84. fig. B. C. D. Born. Mus. tab. 2. f. 17. 18. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f. 143. 144. Encyclop. pl. 203. f. 3. Habite Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coq. curieuse, d’une forme élégante, et singulièrement remarquable par l’aplatissement de ses vaives en sens contraire des autres bivalves aplaties. Sous ce rapport, on y réunit, comme variétés, les deux espèces sui- vantes, qui en sont constamment distinctes. Celle-ci est la seule dont les deux côtés soient convexes. Couleur ordinairement blanche; étendue d’une carène à l’autre, 62 millimètres, 46. Bucarde Cœur-de-Cérès. Cardium inversum. C. testé cordatd , valvarum carind subdentaié ; latere postico concavo, costato, subgranulato ; antico convexo, læviter sulcato. Cardium cardissa. Lin. Brug. var. D. Chemn. Conch. 6. tab. 14. f. 149. 150. Encyclop. pl. 295. f. 1. a. b. Habite la mer des Indes, aux îles de Nicobar. Mon cabinet. Cette coquille , inverse de la suivante , quant au côté concave, n’est point une monstruosité, puisque cette forme se répète dans dif- férens individus. Elle est blanche, quelquefois marquée de linéoles roussâtres , et a son côté antérieur éminemment convexe. Etendue d’une carène à l’autre, 31 millimètres. SANS VERTÈBRES. 17 . , . . 47. Bucarde cœur-de-Junon. Cardium Junoniæ. C. 1est4 cordatd ; carin& valvarum. subintegré ; latere antico concavo , læviter sulcato ; postico costato , subgranulato. List. Conch. t. 319. f. 156? Born. Mus. t. 2. f. 15. 16. Chemn. Conch. 6. 1. 14. £. 145. 146. Encyclop. pl. 294. f. 1. a, b. [2] Chemn. Conch. 6. t. 14. f. 147. 148. [3] Encyclop. pl. 294. f. 2. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Cette espèce, tout aussi singulière que les deux précédentes, est en général plus jolie par sa couleur pourpréé, ou par les lignes ou les points couleur de sang dont elle est souvent ornée : j’en connais trois variétés remarquables. L’étendue d’une carène à l’autre, dans la plus grande, est de 5o millimètres. 48. Bucarde radié. Cardium lineatum. C. testé cordatd ; carinatà , anterius obliquè truncaté , tenui, gla- berrimé , albo fulvoque radiaté ; striis transversis undatis. Cardium lineatum. Gmel. n°. 57. Habite les mers d'Amérique. Cabinet de M. de France, qui la tient de M. Richard , après son retour de la Guyane. Espèce très-dis- tincte par sa forme et son défaut de côtes externes. Elle est rou- geätre à l’intérieur, sous les crochets. Les côtes paraissent en dedans vers le bord supérieur. Largeur, 26 millimètres. ÆLspèces fossiles. 3. Bucarde côtes-distantes. Cardium distans. C. testd cordatd, tumidd , subæquilaterd ; costis 16, obtusis, lævibus, distantibus. Mon cabinet. Habite... Fossile d'Angleterre. 2. Bucarde à papilles. Cardium echinatum [b]., €. testé cordaté , tumidd , subæquilateré ; costis planulatis, sulce exaratis : papillis crassis auriformibus. Mus. n°. 4n card. proboscideum ? Sowerby, Conch. n°. 27. t. 156. f. a Habite... Possile de Plaisance. On ie trouve aussi dans la Tou- raine, et près de Bordeaux, où il est toujours plus petit. Mog cabinet, Tome FI. 2 1 ANIMAUX 3. Bucarde de Bordeaux. Cardium Burdigalinum. C. testd cordaté, tumidd , subæquilaterali ; anticè hiante ; costis medianis muticis ; anticis serralo-spinosis ; posticis crenato-squa- mosis ; aperturæ marginibus profundè serratis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Coquille voisine du cardium hians de Brocchi, et de notre cardium Indièum ; mais qui paraît un peu distincte de lune et de l’autre. On en trouve deux variétés : dans lune les côtes du milien sont trigonés , sans être carénées, et dans l’autre elles sont obtuses. 4. Bucarde poruleux. Cardium porulosum. C. test cordaté , subæquilaterd ; margine dentibus ligulatis ser- ratlo ; costis carinatis, crenulatis, basi porulosis. Annales du Mus. vol. 6. p. 342. n°. 2. et vol. 9. pl. 19. f. 9. a, b. Cardium porulosum. Brand. foss. hant. n°. 99. t. 8. f. 90. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très-remar- quable par les dents ligulaires de son bord, et par les carènes lamelleuses et poruleuses de ses côtes Elle tient par ses rapports au card. asiaticum. 5, Bucarde sulcatin. Cardium sulcatinum. C. testd oblongo-ovatä , subæquilaterd , longitudinaliter sulcaté ; ano pubeque lævigatis. Mus. n°. Habite... Fossile de... Cette coquille semble avoisiner notre card. sulcatum par ses rapports, mais elle est moins grande et moins inéquilatcrale. 6. Bucarde rhomboïde. Cardium rhomboides. , C. tesid cordait , obliqué , subtransversd ; costis 16, distantibus, transversè sulcatis. Mus. n°. Habite... Fossile d'Italie, des environs de Sienne. Cuvier. Lar- geur , 31 millimètres. 7. Bucarde diluvien. Cardium diluvianum. C. testé cordaté , anticè angulatd ; costis 14, distantibus , con- vexis ; vulvé elevatä, subcarinatt. ni] Mus. n°. } 7. Habite... Fossile d'Italie, des environs de’ Sienne. Cuvier. Lax- geur, 80 millimètres. SANS VERTÈBRES. 19 8. Bucarde serrigère. Cardium serrigerum. C. testé rotundato-cordaté&, subasper& ; costis 30, confertis, ele- vatis, dentatis serræformibus : lateris antici dentibus acutio- ribus. LA Mus. n°. Habite. Fossile de Grignon. Cette coquille paraît avoir des rapports avec notre bucarde aspérule des Annales du Muséum [ vol. 6. p. 343 ]; néanmoins nous Pen eroyons distincte. Largeur, 35 mil- limètres. On le trouve près de Bordeaux, à côtes un peu plus séparées. 9. Bucarde cœur-de-Tellus. Cardium Telluris. C. test& cordaté , valvarum dorso carinatd, sulcat& ; antico latere planulato ; postico convexo ; carinis obtusis integris. Mon cabinet. Habite... Fossile de S,-Jean-d’Assé, département de la Sarthe, communiqué par M. Drouet du Mans. On le trouve aussi près de Chauflour , à deux lieues du Mans. M: Menard. Coquille rappro- chée du cardium caréissa et des espèces avoisinantes. Etendue d’une tarène à l’autre, 26 millimètres. 20, Bucarde aviculaire. Cardium lithocardium. C. testé cordaté&, subtrilaterd ; valvis dorso carinatis, superné attenuatis, peracutis ; latere antico , suleis squamiferis asperato; carinis muriculis. An cardium lithocardium? Lin. Gmel. n°. 50. Cardita avicularia. Annales du Mus. 6. p. 340. et vol. 9. pl. 19. EG ab; Encyclop. pl 300. f. 9. a, b. Habite... Fossile de Grignon, et des environs de Paris, à Ben, à Pontchartrain , et près de Montfort-Lamori. Mon cabinet. Mus. n°. On en connaît quelques variétés. 11, Bucarde cymbulaire. Cardium cymbulare. €. testé cordato-elongaté , subtrilaterd ; valvis carinatis, supernè attenuato-acutis , utrinque muticis, longitudinaliter sulcatis. Cabinet de M. de France. Habite... Fossile de Valogne, près de Cherbourg. Ce n’est pent- être qu’une variété de la précédente; mais elle est plus grande, plus allongée, à valves cymbiformes , mutiques, non murigqnées sur léur carène, 20 ANIMAUX 12, Bucarde ombonaire. Cardium umbonare, €. test& obliquè cordatd ; costis 17, transversè striatis ; natibus magnis. Cabinet de M. de France. Habite... Fossile de Sienne, en Italie. Largeur, 16 millimètres. 13. Bucarde de Hill. Cardium Hillanum. C. 1estd rotundaté , obliquè cordatd ; striis transversis concentricis confertis ; antico latere longitudinaliter sulcato. Cardium Hillanum. Sowerby, Conch. min. n°. 3. p. 41. t Habite... Fossile d'Angleterre. Cabinet de M. de France. Largeur, 33 millimètres. 14. Bucarde irlandais. Cardium hibernicum. C. testd rotundatd ; valvis carinatis, sulcatis ; lateribus trans- versim productis, extremitate perviis : postico Llatere breviore , truncato , medio prominente. “se Cardium hibernicum. Sowerby, Conch. min. n°. 5 p.187. t. 82. Habite... Fossile d'Angleterre, etc. Cabinet de M. de France. Cette coquille est si singulière par sa forme générale, que, quel- que rapports qu’elle puisse avoir avec les bucardes, et surtout avec ceux qui ont les valves carénées, je ne doute nullement qu'on n’en forme un genre particulier, lorsque sa charnière nous sera connue. Etc. Ajoutez les autres espèces fossiles mentionnées au vol. G des Annales du Muséum [p. 342 et suiv.], et celles publiées dans différens ouvrages. CARDITE. (Cardita.) Coquille libre, régulière , équivalve, inéquilatérale. Charnière à deux dents inégales : l’une courte, droite, située sous les crochets; l’autre oblique, marginale, se prolongeant sous le corselet. Testa libera, regularis, æquivalvis, inæquilatera. Cardo dentibus duobus , inæqualibus : dente primario brevi, recto, sub natibus; aliero obliquo, marginal, sub vulv& porrecto. SANS VERTÈBRES. 21 OBSERVATIONS. Bruguière, dans ses cardites, embrassait celles dont il s’agit ici, plus nos cypricardes, et même l’hiatelle. Main- tenant nos cardites, réduites aux espèces qui n’ont que deux dents, dont une est courte , droite, située sous le crochet, tandis que l’autre est oblique, latérale, marginale, et se prolonge sous le corselet, constituent un genre très-distinct, mais qui ayoisine beaucoup celui des vénéricardes. Les car- dites paraissent , en effet , tellement dériver des vénéricardes, qu’à l’égard de certaines espèces, il est facile de se tromper dans la détermination de leur genre , si l’on ne fait attention à la direction des deux dents. Ces dents, quoique inégales en longueur, sont toutes les deux obliques, et dirigées du même côté dans les yénéricardes, ce qui n’a pas lieu ainsi dans les cardites. Linné confondait ces coquilles avec les cames ; mais, outre qu’elles ne sont pas inéquivalves et irré- gulières, aucune d'elles n’est fixée, par sa valve inférieure, sur les corps marins, comme le sont les cames. Toutes les cardites sont des coquilles marines. La plupart ont un aspect particulier, et semblent des coquilles longi- tudinales , parce qu’elles ont le côté antérieur fort allonge, et le postérieur tres-court. On dit que quelques espèces s’at- tachent aux corps marins par des fils, à la manière des moules et des arches. ESPÈCES. Coquille subcordiforme ou ovale, plus transverse que longitudinale. 1. Cardite canelée. Cardita sulcata. C. testé subcordatä , albo rufo Juscoque tessellatd ; costis long tudinalibus convexis , transversin striatis. Cardita sulcata. Brug. Dict. n°. 3. Eist. Conch. t. 346. f. 183. Kaorr, Vergn, 2. tab. 20, f, 3. 22 ANIMAUX Chama antiquata. Lin. Poli, Conch, 2. t. 23. f. v2. 13. Chemin. Conch. 7. t. 48. f. 488. 489. Encyclop. pl. 233. f. 3? mala. Habite la Méditerranée. Mus. n°, Mon cabinet. Ses côtes sont ar- rondies et non anguleuses , comme dans celle qui suit. 2. Cardite ajar. Cardita ajar. C. testü subcordat& , rufä vel albo et Julvo varid ; costis longi- tudinalibus compressis, àngulatis, sulcato - tuberculatis ; ane rotundato , impresso. Came ajar. Adans. Sénég. pl. 16. f. 2 Cardita ajar. Brug. Dict. n°. 4. Habite les côtes de l'Afrique, au Sénégal, Mon cabinet. Elle est rousse , à peine tachetée de blanc; mais j'en ai une variété blanche, avec des ondes rougeâtres ou fauves, La lunule est petite. Lar- geur, 28 millimètres. 3. Cardite enflée. Cardita turgida. €: testé obliquè cordaté, transversd , tumidä ; latere postico bre- vissimo , obtuso ; costis longitudinalibus subangulatis, crenatis ; ano cordato impresso. Chama. Chemn. Conch. 5. tab. 48. £. 490. 49r. Encyclop. pl. 233. f. 2. non bene. [b] ar. vulv& magis elevat ; costarum crenis crebrioribus. Habite l'Océan indien, Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus grande, plus enflée que les deux qui précèdent, et a 18 à 20 côtes lon- gitudinales. Son corselet est large, sa Iunule un peu grande , en cœur arrondi avec une petite pointe, Largeur, 4o.à 5e nullimètres. La variété Ch] est d’une taille moins grande, 4. Cardite écailleuse. Cardita squamosa. C. testé parvulä, obliquè cordatt, fulvd ; costis compressis squa- miferis : squamis fornicatis; ano cordato parvo. Poli, Eonch. 2, tab, 23. f. 22. Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Lar- geur, 18 millimètres. 4, Cardite gallicane. Cardita gallicana. C. tesid rhombeo-rotundat@, obliqué ; costis radiantibus, sub- squamnosis , supernè distantioribus ; squaris remotiusculis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs d'Angers. Largeur, 12 millimètres. SANS VERTEBRES. 25 6. Cardite intermédiaire. Cardita intermedia. €. 1est4 obliquè cordaté, transversa ; latere postico brevissimo : costis separatis, rotundatis, crenatis : posticis ad latera sul- catis. Chama intermedia. Brocchi, Conch. 2. p. 520. t. 12. f. 15. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°., et se trouve fossile en Italie, près de Sienne. Mus. n°. Cuvier. 7. Cardite rudiste. Cardita rudista. C. testé obliquè cordatt., transversé ; costis rotundatis, separatis : anticis squamoso-echinatis ; posticis muticis. Mus. n°. Habite... Fossile d'Italie, près de Sienne. Cuvier. 8. Cardite de Toscane. Cardita Etrusca. C. testé obliquèë cordat&; costis convexo-planis, vix prominulis lævigatis. Mus. n°. Habite... Fossile de Sienne, en Toscane. Cuvier. 9. Cardite trapézoïde. Cardita trapezia. C. testé trapezid , rubente ; sulcis longitudinalibus erenulatis. Chama trapezia. Mull. Gmel. p. 3307. Schroet. Einl. in Conch. 3. p. 236. tab. 8. f. 17. Cardita trapezia. Brug. Dict. n°. 5. Encyclop. pl. 234. f. 5. Habite la mer de Norwége. Mus. n°. Petite coquille rougeâtre, me- diocrement renflée , transparente , presque aussi large que longue. Largeur, 6 millimètres. 10. Cardite bicolore. Cardita bicolor. C: testé oblique cordat4 , albd, rufo maculaté; costis angulato- planis, plerisque lœvibus : posticalibus creberrimè crenatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur , 44 millimètres. 11. Cardite déprimée. Cardita depressa. C. testé obliqué, ovali, depressé , alb4 , subferrugineé ; costis confertis, convexo-depressis , anticè obsoletis. Mus. n°. dés Habite... Da voyage de Péron. Elle à l'apparence de l’état fossile Largeur, 35 milhimètres. 24 ANIMAUX Coquille plus longitudinale que transverse. 12 Cardite brune. Cardita phrenitica. C. testä oblongo-ovat& , supernè compress& rotundat& latiore ;- sulcis longitudinalibus , transversè striatis ; margine posties crenulato. An chama semi-orbiculatä ? Lin. Knorr. Vergn. 2. tab. 23. f. 7. Chemn. Conch. 7. tab. 5o. f. 502. 503. Encyclop. pl. 233. f. 4. Cardita semi-orbiculata. Brug. Dict. n°. 10. Habite la mer Rouge, celle de l'Inde et de la Nouvelle Hollande, Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte, et qui devient assez grande. La coquille est d’un roux très-brun en dedans comme en dehors dans sa partie supérieure ; mais elle est blanche en son côté postérieur , en dehors et intérieurement. Longueur, 56 mil- limètres, 13. Cardite grosses-côtes. Cardita crassicosta. C. test& elongatd, posticè coarctato - sinuat& , alh4, purpures spadiceoque lineaté aut maculaté ; costis crassis , imbricato- squamosis : squamis obtusis, superioribus semi-erectis. An jeson ? Adans. Sénégal, tab, 15. f, 8. Encyclop.? pl. 234. f.1.a,b, c. Habite... Du voyage de Péron. Mus, n°. Longueur, 55 milli- mètres. Bord interne simplement onde ; dix à douze côtes. 14. Cardite roussâtre. Cardita rufescens. €. test& oblongé , posticè coarctato - sinuaté , fulvo - rufescente : costis 17, imbricato-squamosis : squamis incumbentibus ; mar- gine undato. List. Conch. t. 347. f. 185? Habite... Mon cabinet, Celle-ci paraît tenir à la précédente, mais elle a des côtes moins grosses, plus nombreuses, et sa couleu n’est pas la même. La description du cardita pectunculus de Bruguière, n°., ne se rapporte pas à notre espèce. F 15. Cardite mouchetée. Cardita calyculata. C. testd oblongä, anticè retusé, alb&, maculis fuscis luratis pictä: costis imbricato-squamosis : squamis fornicatis incuns bentibus. €hame calÿeulata. Lin, Gmel. n°. 7. SANS VERTÉERFS. 25 List. Conch. t. 347. n°. 184. Favanne, Conch. pl. 50. fig. L. Cardita. Brug. n°. 7. Born. Mus. tab. 5. f. 10. 71. Chemn. Conch. 7. t. 5o. f. 5oo. 5or. Encyclop. pl. 233. f. 6. Habite l'Océan atlantique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Belle es- pèce, à laquelle on a eu tort, selon nous , de rapporter le jeson d’Adanson. Elle a 20 ou 21 côtes écailleuses, qui sont crénelées sur les côtés. Longueur, 50 millimètres. 16. Cardite raboteuse. Cardita subaspera. C. testé oblongä, gibb&, albidd; costis 23, rufis , imbricato- squamosis : squamis fornicatis, semi-erectis, subacutis ; mar- gue crenato. Cardita variegata. Brug. Dict. n°. 6. S'Ynonymis erclusis. Habite... Mon cabinet. C’est d’après la coquille que je possède que Bruguière a fait sa description. Je ne cennais ni figure, ni autre synonyme qui lui convienne. Longueur, 38 millimètres. 17. Cardite noduleuse. Cardita nodulosa. C. testé oblongo-trapezid, gibbd, rufo-rubente ; costis 16, rotun- datis, crenato-nodosis : margine integro. Mus. n°. | Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à Ja baie des Chiens- Marins. Mon cabinet. Ce n’est point le chama trapezia de Linné, figuré par $'chroeter. Longueur, 32 millimètres. On en a, des mers de la Chine, une variété bigarrée de blanc et de roux- brun, 13. Cardite sinuée. Cardita sinuata. C. testé oblong&, albidd ; latere postico sinuato ; costis 18, imbricato-squamosis ; dente laterali subacuto. Mus. n°. Habite... A l’intérieur, elle a une tache noirâtre vers son som- met. Son côté postérieur a deux sinus, dont un plus profond: Longueur , 28 millimètres. 19. Cardite chambrée. Cardita concamerata. » C. testé ovato-oblongd, albidé , longitudinaliter costatd; costis transverse striatis, subcrenatis ; valvis internè cameré auclis. Walch. Naturf, 12. t. 1. f. 5—7. Chemn. Conch. 5. t. 50. f. 506. a, b, c. Cardita concamerata. Brug. Dict. n°. 8. & CG ANIMAUX Encyclop. pl. 234. f. 6. a, b, c. Habite POcéan américain, Mus. n°, Petite coquille fort singulière par la loge en godet, qui occupe le milieu intérieur de chaque valve, et qui est due à un repli rentrant de son bord postérieur. Ce n’est qu’un grand sinus de ce bord rentré en dedans. 20. Cardite aviculine. Cardita aviculina. €. testd ovato-oblongd , albidd ; costis imbricato-squamosis lon- gitudinaliter sulcatd ; squamis superioribus fornicatis semi- erectis. Mus. n°. Habite les, mers de la Nouvelle Hollande, à la baie des Chiens- Marins et à l'ile King. Mon cabinet. Elle a des taches orangées sur ses côtes dans les plus grands individus, et tient à la C. mou- chefée ; mais ses écailles sont plus relevées et sa taille est tou- jours inférieure. Longueur, 22 à 24 millimètres. ar. Cardite citrine. Cardita citrina. C. testé oblongo-spatulaté , lutescente, intus alb& ; costis lon- gitudinalibus imbricato-squamosis : squamis supremis: posteria- ribusque. erectioribus. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Petite coquille d’un jaune citron, bien écailleuse, assez joke et très-distincte. Longueur, 20 millimètres. >2, Cardite lisse. Cardita sublævigata. C. test ovali-oblongä, albo et rufo zonat4 , subradiatd ; striis transversis 1enutssimus ; MArSUI1e 1nLeSerriumLo. Mus. n°. Habite... Elle provient de la collection d’Hollande. Véritable cardite, mais sans côtes longitudinales, Longueur, 18 milli- mètres. L£ A ÿ 2 À à 29. Cardite corbulaire, Cardita corbularis. C. testé ovali, subtrapezia , tenui, lævigatd ; Latere pastico per- parvo ; margine inlegerrimo. Cabinet de M. de France. . Habite... sur des plantes marines, des coralloïdes. Longuêux transversale , 12 millimètres. 4. Cardite lithophagelle. Cardita lithophagella. . A #1 . » C\ testé oblong&, eylindraced, supernè compressé, tenui . SANS VERTEBRES. 27 albidä ; angulo obliquo , obtuso ; striis transversis tenuissimis ; natibus fulvis, Mon cabinet. Habite... les mers d'Europe? Petite coquille ayant l’aspect de notre cypricardia coralliophaga , mais à charnière de cardite. Je crois qu’elle habite dans les pierres. Longueur, 17 milli- mètres, 25. Cardite grossière, Cardita crassa. C. testä oblong&, posticè subsinuaté , costis crassis, rotundatis, imbricato-squamosis : squamis obtusis. Mon cabinet. 1 Habite... Fossile de la Touraine, C’est probablement celle dont parle Bruguière à la suite de sa cardite n°, 7. Je lui trouve plus de rapports avec notre cardite grosses-côtes. Elle a 16 à 18 côtes non crénelces sur les côtés. Longueur, 52 millimètres. CYPRICARDE, (Cypricardia. ) Coquille libre, équivalve, méquilatérale , allongée obliquement ou u'ansversalement. Frois dents cardinales sous les crochets, et unc dent latérale se prolongeant sous le corselet. Testa libera , æquivalvis, inæquilatera, obliquè vel transversim elongata. Cardo dentibus tribus infra na- tes , et dente laterali sub vulvé porrectis. L£ OBSERVATIONS. Les cypricardes ressemblent aux cardites par leur forme générale ; aussi Bruguiere ne les, en distingua point. Mais, au lieu d’une seule dent sous les crochets , elles ont trois dents comme les yénus, et néanmoins elles sont munies d’une dent latérale allongée, comme les cardites. Je n’en connais encore aucune qui ait des côtes longitudinales ana- logues à celles de la plupart des cardites et des bucardes. 28 ANIMAUX ÉLÉSPÈCES. r. Cypricarde de Guinée. Cypricardia Guinaica. C. testé oblongt , obliquè angulatd , decussatim striatd, albo- lutescente ; antico latere versus extremitatem compresso, apice rotundato. Chama oblonga. Lin. Gmel. n°. 10. Chemn. Conch. 7. tab. 5o. f. 504. 505. Cardita carinata. Brug. Dict. n°. 9 Encyclop. pl. 234. f. 2. Habite les côtes de Guinée. Mus. n°. Elle a l’aspect d’une mo- diole. Elle est blanche à l’intérieur, mais au dehors elle est un peu jaunâtre. Longueur, 60 millimètres. 2. Cypricarde anguleuse. Cypricardia angulata. C. testé oblongd , anterius obliqué angulaté , decussatim striat4 , albd ; antico latere obliquè truncato , carinato. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la baie des Chiens- Marins. Elle a des sillons transverses, plus gros que les suies qui les croisent. Longueur, 36 millimètres. Elle est un peu bäil- lante à la base de son côté antérieur. 3. Cypricarde rostrée. Cypricardia rostrata. C: testé oblongd, antertus obliquè angulatä, decussatim striaté, alb ; antico latere producto, attenuato , subrostrato. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île aux Kanguroos. Longueur , 4o millimètres. 4. Cypricarde datte. Cypricardia coralliophaga. C. testt oblongé , cylindraçed , tenui, alb&, decussatim striaté , anterius compressd ; striès marginalibus in laminas prominulis. Chama coralliophaga. Gmel. n°. 25. Chemn. Conçh. 10. p. 359. t. 172. f. 1673. 1674. Cardita dacty lus. Brug, “He H9./19: Encyclop. pl. 234. f. 5. 2, Habite les mers de 5. DT dans les masses madréporiques , les coraux. Mon cabinet. Aspect d’une modiole blanche, mince, ! un peu transparente ; les pointes des crochets pourprées. Lon- gueur , 53 millimètres. On la trouve fossile en Ltalie. Brocchi, Gonch. 2. t. 13. 10. a, b, SANS VERTÉBRES. 20 5. Cypricarde modiolaire. Cypricardia modiolaris. €. testé ovali-oblongé, tumidé ; striis transversis arcuatis ; ano ovalo tmpresso, Cabinet de M. de France et le mien. Habite... Fossile des environs de Caen. Le côté postérieur, quoique fort court , fait une bosse avancée et arrondie. Longueur ’ 53 millimètres. 6. Cypricarde oblique. Cypricardia obliqua. C. testé oblique cordat&, conver&, sublævigatd ; margine supe- riore rotundato ; striis transversis nullis. Habite... Fossile des Moutiers , route de Caen à Condé-sur-Noi- reau., Cabinet de M. Menard. Longueur, 42 millimètres. 7. Cypricarde trigone. Cypricardia trigona. €. testé cordato-trigoné , subangulatä , abbreviatd ; striis trans- versis exiguis ; pube lunuläque distinctiusculis. Habite... Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. Menard. Longueur et largeur, 24 millimètres. HIATELLE. (Hiatella.) Coquille équivalve , très - inéquilatérale, transverse , bäillante au bord supérieur. Charnière ayant une petite dent sur la valve droite, et deux dents obliques, un peu plus grandes, sur la valve gauche. Ligament ex- térieur. Testa æquivalvis, valdè inæquilatera , transversa ; margine supero hiante. Cardo dente unico parvo in valvä dextré : dentibus duobus obliquis, paulo majo- ribus , in simistrd. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Ce genre, établi par Daudin , ne m'est pas connu. Néan- moins l’espèce principale sur laquelle on l’a fondé me pa- rait beaucoup plus, voisine des cardites, par ses rapports que des solens , quoique la coquille soit bäillante. ANIMAUX Le | © ESPÈCE. 1, Hiatelle arctique. //iatella arctica. IL. testé transversim oblongä ; antico latere longiore, apice trun- cato ; valvarum angulis binis muricatis : altero valdè obliqus ; striis transversis. Mya arctica. Lin. et O. Fabr. Faun. Groenl. p. 407. Solen minutus. Lin. Cheémn. Conch. 6. t. 6. f. 57. 52. Cardiüa arctica. Brug. Dict. n°. 17. Encyclop. pl. 234. f. 4. a, b. Hiatella. Daud. Bosc , coq. 3: p. 120. t, 21. Habite les mers du Nord, dans le sable ; et se rencontre parmi les fucus, Coquille petite et blanchätre. ISOCARDE. (Isocardia. ) Coquille équivalve, cordiforme, ventrue; à crochets écartés, divergens, roulés en spirale d’un côté. Deux dents cardinales aplaties, intrantes , dont une se courbe et s’enfonce sous le crochet ; une dent latérale aïlongée, située sous le corselet. Ligament extérieur, fourchu d'un côté. Testa æquivalvis, cordata, ventricosa ; natibus dis- tantibus, secundis, divaricatis, involutis. Dentes car- dinales duo, compressi, intrantes : uno sub nate re- curvo; dens lateralis elongatus , infra vulyam. Liga- mentum externum , hinc furcatum. OBSERVATIONS. La grandeur , la forme et la situation des crochets , ainsi que le caractère des dents cardinales , sont si particuliers aux coquilles de ce genre, que j'ai cru devoir les distinguer des cardites, quoiqu’on n’en connaisse «encore que très-pen d'espèces. SANS VERTÈBRES. 31 Il n’y a qu’une dent cardinale dans les cardites; on en irouve trois dans les cypricardes; mais ici l’on en voit def%, dont une offre une disposition singulière. Des quatre espèces que je vais citer, je ne connais que la premikre. L'animal a ses siphons courts, et le pied assez grand et oyale ESPÈCES. 1. Isocarde globuleuse. Zsocardia cor. « JT. testé cordato-globost , lævi, fulvé ; natibus albidis, Chama cor. Lin. Gmel. p. 3209. List. Conch. t. 255. f. 111. Gualt. test. tab. 51. fig. E. Poli Conch. 2. tab. 23. f. 1. 2. Chemn. Conch. 7. t. 48. f. 483. < Encyclop. pl. 232. f. 1, a, b, c,"d. cardita cor. Brug. Dict. n°. 1. Cb] Eadem fossilis ; natibus breviusculis. Mus. n°. Habite l'Océan d’Europe, la Méditerranée , etc. Mus. n°. Moz ‘cabinet. Son épiderme , roussâtre , a. des stries longitudinales très- fines. Le ligament se bifurque, et ses. branches divergent en se prolongeant sous chaque crochet. La variété fossile se troûve en Italie, près de Plaisance, et aux. environs de Bordeaux. On eg trouve aussi le moule intérieur d'individus plus petits, à S.-Jean- d’Assé ,'au ‘nord du Mans. M. Menard. 2. Isocarde ariétine. Zsocardia artietina. L. test& oblongo-cordaté, ventricosé ; sulcis longitudinalibus pro- .fundis, crebris ; natibus magnis ,tin gyros subduplices contortis. Chama ? arietina. Brocchi, Conch. 2. p. 668. t. 16. f. 13. “Habite. Fossile d'Italie, trouvé danstle Plaisantin. Quoïqu'ôn nai: rencontré qu’un fragment de cetté coquille, elle indique-assuré- ment l'existence ; subsistante ou détruite, d’ane véritable espèce de ce genre, et en confirme l'établissement. RES .8. Isocarde des grandes Indes. (/socardia Mokkione JT, testé cordatd , subtrigond , inæquilater& , oblique sulcaté ; vais vis carinalis ; Re antico breviore, depresso , lœvigato. Chama Molikiana. Chemn. Conch. 5. t. 48. f. 484—485. : Schroet. einl. 3::p.:248. n°, 1. Cardita Moltkiana.. Brug. Dict. n°62. Encyclop. pl. 233. f. 1. CHA REC 92 ANIMAUX Chama Moltkiana. Gmel. n°. Habite les mers des grandes Indes et de la Chine. Par sa forme générale , cette coquille , très-rare , approche des bucaydes à valves carénées , et néanmoins elle paraît véritablement appartenir au genré des isocardes, 4. Isocarde demi-sillonnée. fsocardia semi-sulcata. I. testé cordatd , tenui, subpellucidä , alb&, transversim striatd !: antico latere longitudinaliter sulcato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l’île S.-Pierre-S.-Fran- cois. Mus. n°. Elle n’est point fossile, et offre seulement, sur le côté antérieur , 10 sillons longitudinaux fort remarquables. Elle à une dent cardinale recourbée, bilobée, concave en dessus; et une autre, s’allongeant sous le corselet en forme de lame tronquée à son extrémité latérale. Longueur de la coquille, 24 millimètres. LES ARCACÉES. Dents cardinales petites, nombreuses, intrantes, et disposées, sur l'une et l'autre valve, en ligne, soit droite ; soit arquée, soit brisée. La famille des arcacées, ou polyodontes, est extré- mement remarquable par la charnière des coquilles qu'elle embrasse. Ces coquilles sont équivalves, régu- lières, à crochets ordinairement écartés, à ligament tout-à-fait extérieur, et à impressions musculaires laté- rales. Les unes sont transverses, et les autres sont ar- rondies. Plusieurs d’entre elles ont leur épiderme plus ou moins velu. Quelques-uns de ces coquillages se fixent aux rochers par des fils tendineux que l’animal ÿ at- tache , et leur coquille est plus ou moins bäillante à son bord supérieur. La plupart des arcacées vivent enfouies dans le sable, à peu de distance des côtes, et toutes sont marines. SANS VERTÉBRES. 33 Néanmoins, les trigonies, que-j'avais placées à la fin de cette famille, semblent avoisiner les naïades par leurs rapports avec la castalie , et devoir en ètre séparées pour former une petite famille à part. Quoique fort nombreuses, les arcacées n’ont été di- visées qu'en quatre genres, cucullée, arche, pétoncle et nucule, et jusqu'à présent ce uombre a paru suflre. En voici l'exposition. CUCULLÉE. (Cucullæa.) ” Coquille équivalve, inéquilatéralé, trapéziforme, ven- irue ; à crochets écartés , séparés par la facette du liga- ment. Impression musculaire antérieure, formant une saillie à bord anguleux ou auriculé. | Charnière linéaire, droite, munie de petites dents transverses , et ayant à ses extrémités deux à cinq côtes qui lui sont parallèles. Ligament tout-à-fait extérieur. Testa æquivalvis, inæquilatera , trapeziformis , ven- tricosa ; natibus distantibus , are& ligamenti separatis. DU— TImpressio muscularis antica elevata; margine ang 5 lato vel in auriculam producto. Cardo linearis , rectus , dentibus minimis transversis instructus ; utraque extremitate costis 2—5, sibi paral- lelis. Ligamentum penitus externum. OBSERVATIONS. Les cucullées tiennent, sans doute, de tres-près aux arches ; mais elles offrent , dans leur forme constante, et surtout dans leur charnière, des particularités si remarquables, qu’il nous a paru nécessaire de les distinguer. Ce sont de grosses co- quilles tres-renflées , trapéziformes , à côté antérieur ironque Tome F1]. 3 54 ANIMAUX obliquement , formant un corselet large , cordiforme , aplati, un peu relevé vers son milieu. La charnière est celle des arches; mais elle se déplace à mesure que la coquille gran- dit ou vieillit; et laissant à ses extrémités les restes de ses anciens bords , elle donne lieu aux côtes paralleles qui la terminent , ce qu’on ne voit pas daus les arches. Ces côtes singulières sont dans une direction tres-différente de celle des dents sériales de la charnière, et ne sauraient être con- sidérées elles-mêmes comme des dents. On remarque , par les espèces fossiles , que ces coquilles prennent beaucoup d’é- paisseur en vieillissant , et qu’alors les côtes latérales de leur charnière sont progressivement plus nombreuses. La facette du ligament s’élargit aussi proportionnellement ; et acquiert plus de sillons. ESPÈCES. 1, Cucullée auriculifère. Cucullæa auriculifera. C. testé obliquè cordaté, ventricosé, decussatim striatd , fulv ; cardine utrinque subbicostato. Arca cucullus. Gmel. p. 3311. Arca cucullata. Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 526. bas. Arca concamera. Brug. Dict. n°. 11. Encyclop. pl. 304. f. 1.a,b, c. bona. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare, nommée vulgairement coqueluchon. Ses stries longitudi- nales sont plus fortes que les transverses. Elle est grande, d’un fauve canelle au dehors, et d’un brun violätre en dedans, au côté antérieur. Largeur , 96 millimètres. 2, Cucullée crassatine. Cucullæa crassatina. C. test& subcordatd , ventricosa ; sulcis longitudinalibus interrup- tis , interdum subnullis ; auriculo interno brevissimo. Cucullæa crassatina. Annales du Mus. 6. p. 338. Habite... Fossile des environs de Beanvais. Mus. n°. Mon cabinet. L’impression musculaire antérieure ne forme qu’un angle arqué et saillant, Les côtes cardinales sont au nombre de 4 à 5. Lar- geur, 98 millimètres. Etc. Ajoutez , comme troisième espèce, le cucullæa glabra. Sower- by, Conch. min. n°. 12. pl. 67. A SANS VERTÈBRES. ON ARCHE. (Arca.) Coquille transverse, subéquivalve, inéquilatérale, à crochets écartés, séparés par. la facette du ligament. Charnière en ligne droite, sans côtes aux extrémités, et garnie de dents nombreuses sériales et intrantes. Li- gament tout-à-fait extérieur. Testa transversa', subæquivalvis, inæquilatera ; na- tibus distantibus , ared ligamenti separatis. Cardo li- nearis, reclus , ad extremitates non costatus : dentibus numerosis, serialibus, confertis, alternatim insertis. Ligamentum externum. L OBSERVATIONS. Les arches , réduites au caractère plus resserré que je leur assigne , sont des coquilles marines , tres-faciles à reconnaître par la forme particulière de leur charniere. Elles consti- tuent , dans la réunion de leurs espèces , un groupe naturel qui se détache nettement des autres groupes de cette famille, et leur étude en devient plus facile. Linné fut le premier qui établit les principes d’une bonne classification des coquillages; mais il ne put alors que for- mer un dégrossissement essentiel. Maintenant, par l’accrois- sement assez considérable de nos collections , la science a des besoins nouveaux auxquels il convient de satisfaire avec mesure. Les coquilles auxquelles j’ai conservé le nom d’arche sont transverses, en général tres-inéquilatérales , presque rhom- boïdales , remarquables la plupart par l’écartement de leurs crochets. Lorsqu'on les renyérse , et qu’on les pose sur leur bord supérieur, elles présentent l’aspect d’un navire, surtout les espèces qui sont les plus allongées transversalement, ce 56 ANIMAUX qui leur a valu le nom qu’elles portent. Ces coquilles sont souvent bällantes à leur bord supérieur, parce que l’animal fait sortir, par cette ouverture, des fils tendineux qui l’atta- chent aux rochers. L’écartement des crochets donne lieu à une facette ex- terne, plane ou en vallon ; de figure rhomboïdale plus ou moins allongée, et sur laquelle s'applique le ligament des valyes. Cette facette est marquée de sillons qui forment des losanges quand les valves sont réunies. A l’intérieur, les deux impressions musculaires sont apparentes sur les côtés. L'animal des arches n'offre point de siphons saillans au dehors ; son corps est muni d’un pédoncule comprimé, ter- miné par des filets tendineux qui s’attachent aux rochers. Poli, test. 2. p. 129. t. 24. Les arches vivent dans le voisinage des côtes, les unes enfoncées dans le sable, les autres au dehors. Plusieurs d’entre elles ont la coquille recouverte d’un épiderme écail- leux ou velu. Il y en a qui, quoiqu’ayant les valves sem- blables pour la forme, en ont une qui dépasse l’autre, au bord supérieur. | ESPÈCES. Bord supérieur non crenele en dedans. 1. Arche bistournée. Ærca tortuosa. À. testé torté , parallelipipedé, striat4 ; valvis obliquè carinatis ; natibus parvis, recurvis. Arca tortuosa. Lin. Gmel. p. 3305. Rumph. Mus. t. 47. fig. K. Dargenv. Conch. t. 10. fig. I. Gualt. test. t. 95. fig. B. 1. 2. 3. Knorr. Vergn. 1. t. 25. f. 3 Chemn. Conch. 9. t. 53. f. 524. 5a5. Brug. Dict. n°. 1. Encyclop. pl. 305. f. 1. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille singu- lière , précieuse, recherchée dans les collections. Lés valves, réunies, ne ferment qu’incomplètement au bord supérieur de leur côté court. L’une d’elles est plas carénée que Pautre. SANS VERTÈBRES. ON Se >. Arche demi-torse. Ærca semi-torta. A. testé semi-torté, dilataté& , oblongo-ellipticé , striaté ; valvis obsoletè carinatis, extremitatibus rotundatis ; natibus recurvis. Mas. n°. Habite les mersde la Nouvelle Hollande, à la terre de Diémen. Péron. Elle est plus large, moins carénée et moins torse que la précé- dente, et n’est point tronquée à l’extrémité de son côté long. Largeur , 91 millimètres. Sa charnière, quoiqu’en ligne droite ; se courbe un peu à ses extrémités. 3. Arche de Noë. Arca Noæ. A. test& oblong&, striaté, apice emarginatä ; natibus remotisst” mis, incurvis; margine hiante. Arca Noæ. Lin. Gmel. n°. 2. Brug. Dict. n°. 2. Rumph. Mus. t. 44. fig. P. . Chemn. Conch. 7. t. 53. f. 520. Encyclop. pl. 303. f. 1. a, b, c. [b] £adem striis areæ crebris, angulato-flexuosis. Mus, n°. ‘ [c] £adem are4 cardinali albo maculaté ; strüs rarioribus. List. Conch. t. 368. f. 208. Poli , test. 2. tab. 24. f. 1. 2. Encyclop. pl. 305. f. 2. a, b. Habite les mers d'Europe, l'Océan atlantique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille commune, très-connue. Elle est sillonnée lon- gitudinalement , et rayée en zig-zag d’un roux ferrugineux rem- bruni, On en a de différentes tailles, formant de légères variétés. L 4. Arche tétragone. Ærca tetragona. À. testé transversé , oblongo-quadraté, decussatim striaté ; valvis costä obliqu& eminente ; margine hiante, ad latera subcrenato. Arca tetragona. Poli, Conch. 2. t. 25. f. 12. 13. An arca navicularis ? Brug. Diet. n°. 4. Encyclop. pl. 308. f. 3. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours moins allongée , moins grande: que Varche de Noë , treillissée , à sillons granuleux, et d’un roux nué de brun. A l’intérieur , elle est brune ou bleuâtre. Ses crochets sont un peu voûtés. | 5. Arche grands-crochets Æroa umbonata. Æ testé transversim oblong&, ventricos@, angulato-sinuaté , de- 38 ANIMAUX cussatim substriaté ; umbonibus magnis, arcuatis ; latere postico brevissimo. List. Conch. t. 367. f. 207. Habite les mers del a Jamaïque. Mus. n°. Elle est très-bäillante au bord supérieur, Largeur, 5o millimètres. 6. Arche sinuée. Arca sinuata. A. testé ovali, utroque latere obtusé , obliquè angulaté ; margine superiore sinuato, hiante. Mus. n°. Habite à la Nouvelle Hollande. Elle a des stries treillissées. Lar- geur, 36 millimètres. Arche noisette. Ærca avellana. A. testé ovatd, ventricosd, abbreviat&, decussatim striaté ; pube cordatd ; natibus arcuatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l’ile S.-Pierre-S.-Fran- cois. Elle est petite, renflée, nucléiforme , blanchâtre, tachée de brun à l'intérieur. Largeur, 19 millimètres. 8. Arche cardisse. Ærca cardissa. Æ. testé nucleiformi, transversim cordaté ; valvis dorso carinatis ; natibus subnullis ; are& cardinali rhombed , pland. Mon cabinet. Habite dans la Manche, près de Quimper. Petite coquille inéqui- latérale, d'une forme extraordinaire pour ce genre. Posée sur l'extrémité en pointe de son côté allongé , elle a une forme ana- logue à celle du cardium cardissa , mais sans crochets apparens. Ainsi sa base est aplatie, avec une facette cardinale en losange, et sa partie supérieure est convexe et bâillante en son bord. Lar- geur, 15 millimètres. 9. Arche ventrue. Ærca ventricosa. A. test& ovato-tr ansversé , ventricosé , Asa striatd, ante- rius compresso-acuté , emarginaté ; ; posterius obtusissimd ; nali- bus fornicatis. Rumph. Mus. t. 44. fig. L. Chemn. Conch, 7. t. 53: f, 530. . An arca imbricata ? Brug. Dict. n°.3. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Elle a beaucoup de rapports avec l’arche de Noë; mais elle est plus courte, très-ventrue, à crochets voûtes , et plus blanèhe postérieurement. “Largeur : 70 millimètres. Coquille bâillante. SANS. VERTÈBRES. 59 ro. Arche rétuse. Ærca retusa. A. testé ovali, ventricosä, utroque latere obtusd ; decussatim striaté, sulcis longitudinalibus subimbricatis ;'are& cardinali glabrä, fuscä. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 532. Habite à Timor. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille fort différente de l'espèce qui précède , et toujours moins grande. Largeur, 40 mil- limètres. Coquille bäillante. 11. Arche sillonnée. Ærca sulcata. A. testé ovatd, posterius obtusissimd , anterius oblique truncat&, integré ; sulcis longitudinalibus transversé striatis , subcrenatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle est nuée d’un roux- brun sur un fond blanchâtre; crochets peu écartés. Largeur, 38 millimètres. Coquille bäillante. ra. Arche ovale. {rca ovata. A.testé ovat, in medio depressä, subsinuatä, decussatim striaté ; epiderme pull&, squamosé ; margine hiante. ÆArca ovata. Gmel. n°. 6. .Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 538. Encyclop. pl. 309. f. 3. Habite la mer Rouge. Mus. n°. Grande et large coquille, blanche, à épiderme brun, écailleux. Point de lunule. Largeur, 86 mii- limètres. 13. Arche barbue. {rca barbata. Æ. testé oblongé , transvers@ , depressé , subsinuat&, decussatin: striaté ; striis longitudinalibus granulatis , epiderme barbatis : margine subclauso. ÆArca barbata. Lin. Gmel. n°. 3. Brug. n°. 8. Bonan. recr. 2. f. 59. Gualt. test. t. 91. fig. F. Dargenv. Conch. t. 22. fig. M. Knorr. Vergn. 2. t. 2. f. 5. Poli, Conch. 2. t. 25. f. G. 7. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 335. Encyclop. pl. 309. f. 1. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille com- mune , blanchâtre vers le milieu , et d’un roux-brun sur les côtés. Les crochets sont peu écartés. 14. Arche brure. Ærca fusca. Æ. 18514 ovato-oblongé, utroque latere rotundaté , decussatim 40 ANIMAUX striatä, fuscä ; natibus approximatis, albo radiatis ; margine subolauso. List. Conch. t, 231. f. 65. Gualt. test. t. 90. fig. B. Chemn. Concb. 5. t. 54. f. 534. Arca fusca. Brug. Dict. n°, ro. Encyclop. pl. 308. f. 5. Habite les mers de Madagascar et à la Barbade. Mus. n°. Mon ca- binet. Vulgairement l’amande rôtie. Elle est d’un roux très-brun, et n’est point déprimée et sinuée dans sa partie moyenne, comme la précédente. 15. Arche de Magellan. Ærca Magellanica. A. test& transversim oblongéä , curv& , decussatim striaté , supernë medio coarctatä ; latere postico attenuato, breviore ; margine hiante. Arca Magellanica. Brug. Dict. n°. 5. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 539. . Encyclop. pl. 300. f. 4. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Coquille blanche ou un peu ferrugineuse , à épiderme très-écailleux , d’an brun-noir. Les crochets obliques et fort rapprochés. Largeur, 55 milli- mètres. 16. Arche de S.-Domingue. Ærca Domingensis. Æ. testé transversim oblongé, decussatim striaté ; antico latere producto, subacuto, granoso ; natibus approximatis. List. Coneh. t. 233. f. -67. Habite l'Océan des Anuülles, à S.-Domingue. Mon cabinet. Elle est d’un rouge-brun , nuée de fauve-blanchâtre, et un peu bäil- lante au bord supérieur, où elle n’a que quelques crénelures ob- scures, sans constance. Largeur, 33 millimètres. Elle parait dif- férente de Parca reticulata de Gmelin. 17. Arche lactée. Arca lactea. Æ. tesi& ovali subquadratä ; sulcis longitudinalibus transversim striatis ; laterum extremitatibus obtusis ; are& cardinali profundè cavä. List. Conch, t. 236. f. 69. Pennant, Zool. brit. 4. t. 58. f. Bo. Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Elle est blanche, transpa- rente, non crénelée au bord supérieur. Largeur , 12 à 24 milli- mètres. Epiderme velu. , SANS VERTÈBRES. 41 18. Arche trapézine. Ærca trapezina. A. testd ovatä, subtrapezid, depressé, pellucidd ; sulcis longitu- dinalibus transversim striatis ; umbonibus lævibus. Mus. n°. Habite les mers australes, à Timor et à lile King. Mon cabinet, Facette cardinale concave, un peu étroite. Largeur, 34 milli- mètres. £ 19. Arche pistache. Ærca pistachia. A. testé ovatd, decussatim striaté, extus grised , intus fusco- nigricante ; natibus proximis. Mus. n°, Habite les mers australes, à Timor et à l’île King. Ses valves sont striées à l’intérieur. Largeur , 21 millimètres. 20. Arche pisoline. Ærca pisolina. A. tesi& minimä, obovatä , ventricosé, decussatim striaté ; striis longitudinalibus eminentioribus ; natibus approximatis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Elle est nacrée à l’inté- rieur. Largeur , 6 ou 7 millimètres. Sa coupe approche de celle de l'arche lactée. 21. Arche cancellaire. Ærca cancellaria. A. testé ovali, subquadraté, intus extusque fusco - violacei ; sulcis longitudinalibus transversè striatis, granosis ; natibus ap- proximaiis . Cabinet de M. de France. Habite..…..Sa coupe approche encore de celle de larche lactée ; mais elle est pius inéquilatérale , à crochets plus obliques. Largeur, 22 millimètres. Elle a des rapports avec l’arca pistachia, et vient peut-être des mers australes. 22. Arche callifère. Ærca callifera. A. testà ovali-oblongé, utroque latere rotundat& , fusco violaces- cente ; sulcis longitudinalibus transversè striatis ; cardinis extre- mitatibus gibboso-callosis. Cabinet de M. de France. Habite... Ses crochets sont obliques , peu saillans, rapprochés. Largeur, 21 millimètres. 23. Arche irudine. {rca trudina: - Æ. testé ovali, tumid&, decussatim striat&, anterius e& superne squamosé ; nalibus approximalis, obliquis. ANIMAUX Cabinet de M. de France, Habite... Elle à presque l'aspect de l’irus à l’extérieur. Largeur , 18 À 22 millimètres. Bord supérieur crénelé en dedans. 24. Arche blanche. Ærca Helbingii. Æ. testé transversd, anterius productd , posterius truncat4; sulois longitudinalibus crenulatis, anticè duplicatis ; margine hiante. ÆArca Helbingü. Brug. Dict. n°. 5. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 542. AÆArca candida. Gmel. n°. 26. Habite les côtes de Guinée, celles du Brésil, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Ses crochets sont peu écartés; son épiderme est fort écailleux ; son bord est médiocrement crénelé. Largeur, 52 mil- limètres. 25. Arche esquif. Ærca scapha. Æ. test& transversim oblong&, ventricosä, multicostaté ; costis sulco divisis ; umbonibus obliquis rufescentibus. Chemu. Conch. 7. p. 201. t. 55. f. 548. Encyclop. pl. 306. f. 1.a, b. [b] ar. costis pluribus indivisis ; natibus minus remotis. Habite les mers de l’Inde, et ailleurs celles des climats chauds. Mus. n°. Mon cabinet. Grande coquille toujours allongée, en forme de navire, et que l’on a confondue avec la suivante. Elle a 29 à 34 côtes ; les arcuations de ses crochets sont fort obliques. Largeur, 109 millimètres. 26, Arche anadara. Ærca antiquata. A. testé transversé, obliquè cordatd&, ventricosä, multicostat ; costis 27, transversè striatis, muticis : posticis bifidis. Area antiquata. Lin. Gmel. n°. 16. Brug. n°. 12. Gualt. test. t. 87. fig. B. Adans. Sénég. t. 18. f. 7. Poli:;.test.i2.t./20. F7 14 et 10. Chemn. Conch. 7. p. 205. t. 55. f. 549. Encyclop. pl. 306. f. 2. a, D. Habite l'Océan indien , les côtes d'Afrique , la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche; renfléc, moins allongée tansversalement que la précedente , à crochets moins obliques , à côtes plus simples, moins nombreuses. SANS VERTÈBRES. 43 Arche rhomboïde. Ærca rhombea. A. testé cordatt&, multicostatä ; costis transversim strialis ; natibus L SI . incurvalis remolis. Arca rhombea. Brug. Dict. n°. 14. Rumph. Mus. t. 44. f. N. Gualt: test. t. 87. f. A. Chemn. Conch. 5.-t. 56. f. 553. a, b. Encyclop. pl. a F3 2 D: Habite l'Océan indien. Mus. n°. Elle tient de très-près à la sui- vante ; mais elle a ses crochets plus écartés el ses côtes sans tu- bercules. 28. Arche grenuc. rca granosa. A. testé cordatd , ventricost, costatä ; umbonibus prominentibus, subrectis, incurvis ; costis tuberculatis aut crenatis. [a] Testa costis 25 s. GA umbonibus magnis. List. Conch. t. 244. f. Gualt. test. t. 87. fig. E. se Conch. t. 51. fig. C2. c La Encyclop. pl. 307. f. 1. a, b. * [b] Testa costis 18 je 20; natibus remotiusculis ; costarum tuber- culis distantibus. List. Conch. t. 24r. f. un Knorr. Vergn. 6. t. 34. ÆArca granosa. Lin. Ce n°. 18. Chemn. Conch. 5. t. 56. f. 555. Le] esta costis 18 ad 20; natibus magis approximatis ; costis cre- ratis. Habite l'Océan indien et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Cette espèce offre des variétés que l’on pourrait distinguer. Elles se rapprochent néanmoins par de grands rapports. 29. Arche auriculée. Ærca auriculata. . Æ. test& cordaté&, ventricosé, multicostaté ; costis crenulatis ; unt- bonibus obliquis ; antice emarginatd. * Mus. n°. é Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Elle tient à l'arche rhom- boïde; mais ses crochets sont pen écartés, et elle ne devient pas aussi grande. Largeur, 42 millimètres. 30, Arche inéquivalve. Ærca inæquivalvis. Æ. testé obliquè cordatd, ventricosd, inæquivalvi, multicostatà; costis planulatis, sublævibus. Arca inœquivalvis. Brag. Dict. n°. 16. 44 ANIMAUX Chemn. Conch, 7. t. 56. f. 552. Encyclop. pl. 305. fig. 3. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche 4 toujours mince, à valves semblables, mais dont une dépasse l’autre au bord supérieur et au côté antérieur. Largeur, 60 milli- mètres. La facette qui sépare les crochets est toujours très-dis- tincte. 31, Arche indienne. Ærca indica. A. testé ovatd, inæquivalvi, multicostaté ; costis mediis sulco divisis ; natibus proximis ; are& nulld. Arca indica. Gmel. n°. 27. Varietate exclusd. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 543. List. Conch. t. 232. f. 66. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille minee , très-distinete de la précédente, et d’une moindre taille. 32. Arche larges-côtes. Ærca senilis. Æ. testü obliquè cordaté&, tumidä; umbonibus maximis; eostiÿ latis , muticis, subduodenis. ÆArca senilis. Lin. Gmel. no. 17. Brug. n°. 15. List. Conch. t. 238. f. 72. Gualt. test. t. 87. fig. D. Adans. Sénég. t. 18. f. 5. Chemn. Conch. 7. t. 56. f. 554—556. Encyclop. pl. 308. f. 1. a, b. Habite l'Océan américain , les côtes d'Afrique. Mus. n°. Mon cabi- net. Coquille épaisse, bien connue, et facilement distincte. Elle estblanche , et se colore en vieillissant. Elle a 8 côtes plus grandes que les autres dans sa partie moyenne. DD Arche du Brésil. {rca Brasiliana. A. tést& cordatä', anterius subangulat&, albo-rufescente , multi- costalä; costis anticis mulicis ; posticis crenulatis. Cabinet de M. de France. Habite les côtes du Brésil, à Rio-Janeiro. Largeur, 35 millimètres. 34. Arche corbicule. Ærca corbicula. Gmel. Æ. testé ovaid, subtrapezid, albä ; sulcis longitudinalibus trans- versim striatis ; ared cardinali angustiusculd. Chemn. Conch. 7.4. 56. f. 559. List. Conch. t. 234. f. 68. Encyclop. pl. 309. f. 5. ÆArca aculeata. Brug. Dict. n°. 17. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance et celles de l'Inde. Mon SANS VERTÈBRES. 45 cabinet. Je ne lui vois point de piquäns. Ses crochets sont mé diocrement écartés. Largeur, 28 millimètres. 35. Arche écailleuse. Ærca squamosa. A. test& ovato-cuneatä, cancellatim striatd ; natibus tumidis ap- proximatis ; pube obliqué , imbricato-squaniost. An arca reticulata. Gmel. n°. 25? Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’île King. Mus. n°, Largeur, 21 millimètres. La coquille de Lister, Conch. t. 233. f. 67, et celle de Chemniz, Conch. 9. t. 54. f. 540, en appro- chent, mais en sont au moins des variétés. 36. Arche de Cayenne. Æ#rca Cayenensis. Æ. test@ ovali-obliqué, pectiniformi, luteo-rufescente , radiatur costatä ; costis angulato-planis | muticis, numerosis. Mon cabinet. [2] ar. testé obliquè cordatd ; costis subcrenatis. Habite les mers de la Guyane. Communiquée par M. AÆichard. Son. côté antérieur est large, obliquement arrondi. Elle à au moins 30 côtes, et est sillonnée à l’intérieur. Largeur , 29 millimètres. La variété [2] est bien moins large, et pourrait être distinguée. 37. Arche bisillonnée. Arca bisulcata. A. test& transversim oblongé, antice angulatd, longitudinaliter sulcaté ; sulcis transversé striatis, alternis minoribus. Mon cabinet. C2] far. sulcis pluribus crenulatis. Habite les mers de la Guyane et du Brésil. Elle est d’un blanc jaunâtre où roussâtre ; son bord interne est obscurément crénelé. Largeur, 30 miilimètres. Espèces fossiles. 1. Arche esquif. Ærca scapha. A: testé transversim oblongä, ventricos&, multicostat&; cosiis planulatis ; umbonibus obliquis. Mus. n°. Habite à Timor , dans l’état de demi-fossile, 2. Arche du déluge. Æ#rca diluvii. A. testé ovato-transversé, ventricosd, multicostatä ; côstis pla- nulatis , transversè striatis ; are declivi ; margine crenato. Area diluvii. Annales du Mus. 6. p. 219. 40 ANIMAUX [a] Testa tumida, subinæquivalvis. [b] T'esta œquivalvis. Habite... La coquille [a] se trouve fossile, près de Plaisance. M. Cuvier. Largeur, 55 millimètres. La coquille [b] se trouve fossile et de différentes tailles, à Sienne en Italie, près de Turin, aux environs de Bordeaux et dans la ‘T'ouraine. Mus. n°. Mon cabinet. Elle à 52 à 36 côvcs. 3. Arche à deux angles. Ærca biangula. A. testä transversim oblongä, decussatim striatd ; striis granulato- squamosis ; antico latere biangulato, producto. Arca biangula. Annales du Mus. 6. p.:219-. et vol. 9. pl. 19. £. 2... a, b: Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Largeur, 35 millimètres et plus. 4. Arche scapuline. Ærca scapulina. A. testé oblongo-ovat&, transversé , medio sinuato-coarctaté ; sulcis longitudinalibus confertis subgranulatis. Arca scapulina. Annales du Mus. 6. p. 221. et vol. OPINIONS. ab. Arca barbatula: Annales du Mus. 6.-p. 219. n°. 3. Habite. "1" Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet, Des in- dividus plus grands m’avaient fait distinguer, comme espèce, l'arca barbatula citée, qui n’en est qu’une variété d’âge. Lar- geur, 34 millimètres. 5. Arche interrompue. Ærca interrupta. A. test& ovato-oblongé , transversd , depressé , longitudinaliter sulcatd ; cardine interrupto , paucidentato ; natibus contiguis. Arca interrupta. Annales du Mus. 6. p. 220. Habite... Fossile de Parnes , aux environs de Paris. Mon cabinet. 6. Arche grillée. Ærca clathrata. A. test& ovato-transversé, depress& , cancellatim suriatä; antico latere obliquo ; natibus approximatis. Mon cabinet. Habite... Fossile des environs d'Angers. M. Menard. Largeur , 20 millimètres. 7. Arche étroite. Ærca angusta.…. A. testé transversim oblongd, angustat&, depressiuseuli, decus- salim striaté ; natibus approximatis, La SANS VERTÈBRES. 47 r — Annales du Mus. 6.:p. 220. n°. 4. et vol. 9. pl. 19. f. 4. Habite. … Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. 8. Arche quadrilatère. Ærca quadrilatera. A. testé transversé , oblongo-quudratd, medio sinuato-depressé ; striis decussatis : longioribus eminentioribus. Annales du Mus. 6. p. 221. n°. 9. et vol. 9. pl. 19. f. 1. Habite... Fossile de Grignon et des environs de Paris, en divers lieux. Cabinet de MM. de France et Dufresne. 9. Arche mytiloïde. Ærca mytiloides. A. testé oblongä, glaberrimd, obsolete longitudinaliter striaté ; valvis in medio compressis. Arca mytiloides. Brocch. Conch. 2. p. 477. t. XI. f. Habite... Fossile de Plaisance et des environs de Turin. Mus. n°. Largeur, 90 millimètres. Etc. PÉTONCLE. (Pectunculus. ) Coquille orbiculaire , presque lenticulaire, équivalve, subéquilatérale , close. Charnière arquée , garnie de dents nombreuses , sériales, obliques, intrantes ; celles du milieu étant obsolètes, presque nulles. Ligament extérieur. Testa orbiculata, sublenticularis, æquivalvis , sub- æquilatera , clausa. Cardo arcuatus ; dentibus nume- rosis, obliquis, serialibus, alternatim insertis : medianis obsoletis, subnullis. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Les pétoncles avaient été confondus avec les arches par Linné et les naturalistes qui l’ont suivi. Ils s’en rapprochent : en effet, par la considération des dents nombreuses et sé- riales de leur charnière , et par celle de leur ligament ex- térieur, Néanmoins, comme ces coquillages offrent dans leur 48 ANIMAUX forme générale, et même dans leur charmiere, des carac= tères communs , tres-propres à les distinguer , il nous a paru convenable d’en former un genre particulier, qui semble très-naturel , puisqu'il détache un groupe toujours distinct et assez nombreux en espèces. On distingue aisément les pétoncles des Yrehes non-seu- lement par la forme orbiculaire de ces coquilles, mais principalement parce que leur charnière est arquée , c’est- à-dire, en ligne courbe, et non droite, comme celle des arches. Leurs dents sont aussi moins nombreuses, moins serrées et plus grossieres. Leur coquille n’est jamais bâil- lante, et l’animal ne l’attache point aux rochers par des filets tendineux. Il paraît que cet animal a un pied sécuri- . forme , lobé transversalement. Il n’offre point de trachées saillantes. Quoique les crochets des pétoncles soient en général peu écartés, ils sont néanmoins toujours Séparés par une facette externe , étroite, creusée en vallon , et qui donne attache à un ligament extérieur. Cette facette externe, munie de ses sillons anguleux , les distingue essentiellement des nucules, celles-ci ayant leur ligament en partie intérieur , et n’offrant point de facette entre les crochets. Les pétoncles sont des coquilles marines , qui semblent se rapprocher des peignes par leur forme, par leur bord interne toujours crénelé, et souvent par des côtes longitudinales rayonnantes. Plusieurs espèces sont susceptibles d'acquérir avec l’âge une épaisseur quelquefois tres-considérable. Beau- coup de ces coquillages changent de forme en vieillissant , ce qui rend leurs espèces difliciles à déterminer. C’est sans doute à cette difficulté qu’il faut attribuer l’imparfaite détermination de ces espèces , et la confusion de leur synonymie , telles au moins qu’elles me paraissent dans les ouvrages que j'ai con- sultés et qui en traitent ; et c’est surtout à l'égard des espèces les plus communes et les plus anciennement connues, que la difliculté de reconnaitre à quels objets se rapportent les SANS VERTÈBRES. 49 déterminations publiées , est devenue pour moi inextricable. L’arca glycimeris est dans ce cas , et bien d’autres. Je suis donc forcé de donner des noms nouveaux aux espèces que je ne puis rapporter aux déterminations existantes , el je regrette que le plan de cet ouvrage m'interdise les descriptions qui seraient nécessaires , n'ayant presque point de bonnes figures à citer. ESPÈCES. Des sillons longitudinaux, .distans; souvent en outre des stries fiies, soit transverses, soit longitudinales. 1. Pétoncle large. Pectunculus glycimeris. P. 1estä orbiculatd, transversä, subæquilateré, longitudinaliter sulcatd et striat&, senioré turgidd,'crassissimd ; zonis transpersis obscuris. An arca glycimeris? Lin. Gmel. n°. 35. Brug. Dict. n°. 30. Gualt. test. t. 82. fig. C, D, E. List. Conch. t. 247. f. 82? Sulci longitudinales omissi. Knorr. Vergn. 5. t. 14. f. 3. Poli, test. 2. t. 25. f. 1%. 18. Chemn. Conch. 5 t. 57. f. 564. [1 ’ar. testt subinæquilaterd, albo-flavéscénte, fulvo £onat4, Pennant, Zool. brit. 4. t: 58. f. 58. Habite la Méditerrante et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Ses crochets sont à peine obliques ; les intervalles entre les sillons Jon- gitudinaux sont striés longitudinalement. Cette coquille devient très-grande et très-épaisse avec l’âge. Largeur d’un vieil individu, 102 millimètres. La variété [b] se trouve dans la Manche. 2, Pétoncle flammulé. Pectunculus pilosus. P° testé orbiculato-ovaté , tumidd , decussatim striaté ; natibus obliquis ; epiderme fuscd, pilosd. [a] Testa gibba, fusco fulvoque nebulosa ; margine supero irregu- lari, producto. List. Conch. t. 240. f. 75. Poli, test. 2. tab. 26. f. 1—4? Chemn. Conch. 7. t. 57. f. 565. 566. Encyclop. pl. 310. f.1. a,b, c? Tome FI. EN 50 ANIMAUX [b] Yesta suborbiculata, tumida, albida, flammulis rufis picta ; margine supero rolundato , subregulari. Arca pilosa. Lin. Gualt. test. t. 72. fig. G. Poli, test. 2. tab. 25. f. 19. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique, Mus. n°, Mon cabinet. Son épiderme velu n’est point ce qui distingue cette espèce ; beau- coup d’autres l’ont aussi. Elle est moins transverse que H précé- dente; ses crochets sont plus obliques, et elle devient plus gib- beuse, plus irrégulière en vieillissant ; alors elle acquiert aussi beaucoup d’épaisseur ; enfin elle a une grande tache d’un roux- brun à lintériéur. Largeur, 58 millimètres. 3. Pétoncle ondulé. Pecturiculus undulatus. P. testd orbiculato-ovaté, tumidä, inæquilaterd, anticè angu- laid, albä ; maculis rufis ee per series transPersas ; natibus rectè incurvis. An arca undata. Lin.? Gmel. n°. 32. Brug. n°, 29. Habite... l'Océan d'Amérique ? Mon cabinet. Je ne connais aucune figure qui-exprime les traits de cette coquille. Ses sillons longi- tudinaux sont bien apparens. Ses taches onduleuses sont nom- breuses, pétites et par zones fréquentes. Corselet grand, ovale , avec des raies rousses , transvérses. Largeur , 38 millimètres. 4. Pétoncle marbré. Pectunculus marmoratus. P.1esté lenticulari, subæquilatert ; convexo-depressd , decussatim subtilissimè striatä , albidä ; Jlammulis subangulatis, flavis rufis aut spadiceis, per uses inæquales digestis. Arca marmorata. Gmel. n°. 40. j Chemn. Conch. 7. t. 57. f. “563 Habite l'Océan d'Europe et ee D cabimet. Elle n’est point rare, et oflre des variétés dans la conleur et la quantité de ses taches. Largeur, 50 à Go millimètres. Mus. n°. 5. Pétoncle écrit. Pectunculus scriptus. £ P. testé orbiculari, convero-depressd , decussatim striaté , albidä, lineis angulatis fulvis pictd. bts Arca scripta. Born. Mus. p. 93. tab. 6. f. 1. a. List. Conch. t. 246. f. 80. Brug. Dict. n°. 33. Encyclop. pl. 311. f. 8. Habite à la eôte de S.-Domingue. Mon cabinet, Largeur , 45 mili- niètres. SANS VÉRTÉBRES. Bt » G. Pétoncle pennacé. Pectunculus pennaceus. P:'1estt orbiculari, tumidä&, decussatim striat& , alb& ; maculis spadiceis longitudinalibus fasciculatis ; natibus ligamenti ex- tremitâte anticd inflexis. An arca decussata ?.Lin. Gmel. n°. 20. Arche tachetée. Brug. Dict. n°. 26. Knorr. Vergn. 5. t. 30. f. 3. bona. CEhemn. Conch. 7. t. 57. f. 561? Encyclop. pl. 310. f. 5? Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Espèce remarquable par la nature de ses taches, et surtout par les crochets qui ont leur pointe dirigée tout-à-fait à l'extrémité antérieure du ligement, de manière que ce ligament est entièrement hors de l'intervalle qui les. sépare. La: lunule est en cœur , avec des raies rousses wansverses. Largeur, 50 millimètres. #. Pétoncle rongeûtre. Pectunculus rubens. P. test orbiculari, convexä , striis tenuissimis decussaid&, pallidè . rubente naculosé , multizonatd. Encyclop. pl 310. f. 3? Habite... Je la crois étrangère aux mers d'Europe. Coquille grande, rougeâtre , à taches petites, nombreuses, plus foncées, et à fa- cette cardinale très-étroite. Elle a une grande tache d’un roux- brun à l’intérieur. Largeur, 68 millimètres. Mon cabinet. 8. Pétoncle anguleux. Pectunculus angulatus. P. testé subcordatä, ventricosä , anterius angulaté , longitudina- liter sulcaté et striatä ; ared ligamenti breviuscult. Arca angulosa. Gmel. n°. 41. Brug. n°. 28. List. Conch. t. 245. £. 56. Cheman. Conch. 5.1. 57. f. 56%. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Taille médiocre ; cou- leur roussâtre , nuée-de blanc. Quoique éminemment sillonnée et striée longitudinalement , elle a des stries transverses très- fines. Largeur, 44 millimètres, Une grande tache roux-brun à l'intérieur, 9. Pétoncle étoilé. Pectunculus stellatus. P. testé orbiculato-cordaté, fulvé ; natibus albo stellatis ; striis i longitudinalibus rentotiusculis. Bonan. recr, 2. f. 62, Arca stellata. Brug. Dict. n°. 32. Habite l'Océan atlantique, les côtes du Portugal, Mon cabinet, Largeur , 44 millimètres. 52 ANIMAUX 10. Pétoncle päle. Pectuntulus pallens. P. testé lenticulari, inæquilaterd, decussatim striaté , sulcis lon- gitudinalibus eminentioribus ; natibus approximatis, ad nullum latus obliquatis. d ÆArca pallens. Lin. Gmel. n°. 22. Schroet. einl. in Conch. 3. p. 270. t, 9. f. 4. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille d’assez petite taille, blanche , nuée ou tachetée de violet très-pâle, Largeur, 27 milli- mètres, J’en ai une variété plus colorée, à crochets un peu moins rapprochés, obscurément obliques, et qui vient du golfe de Tarente. 11. Pétoncle violâtre. Pectunculus violacescens. P. test& orbiculato-cordaté, tumiddä, griso rubroque violaces- cente ; sulcis longitudinalibus distantibus ; pube ovatd, fuscä. Mon cabinet. . [2] far. natibus albo maculatis. Mus.me. Habite... Belle coquille qui tient un peu .du pétoncle velu, mais qui en est distincte par sa forme et sa coloration. Elle est d’un + gris de lin violâtre, marquée de sillons bien séparés, que croisent des stries transverses très-fines, à peine apparentes. La variété [2], d’après un individu du cabinet de M. de France, vient des îles d'Hières. Largeur, 58 millimètres, 12. Pétoncle zonal. Pectunculus zonalis. P. tesiä cordatä, tumidä, fulvä, zonis fuscis undato-sinuosis pictd; natibus albo-maculatis ; strüs longitudinalibus distantibus simplicissimis. Bonan. recr. 2. f. 63: Habite la mer de Cadix. Mon cabinet. Jolie coquille, qui n’est point treillissée par des stries transverses, élégamment zonée de fauve et de brun, toute blanche à l’intérieur, inéquilatérale, et dont les crochets ne sont point obliques. Largeur, 49 millimètres. 13. Pétoncle striatulaire. Pectunculus striatularis. P. testé ovato-cordatä, transversé , albido-rufescente ; striis lon- gütudinalibus tenuibus numerosissinris ; ratibus subobliquis ; epi- derme fuscä, holosericet. Mus. n°. x Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi-Georges. Bord interne crénelé, comme dans les autres. Coquille blanche à l’intérieur, avec une grande tache d’un roux-brun. Largeur , 31 millunètres, SANS VERTÈPRES. 53 14. Pétoncle nummaire. Pectunculus nummarius. P. testé lenticulari, subaurité, transversim striat&, albida, pal- lidè picté ; natibus medianis. An arca nummaria® Lin. Gmel. n°. 35. Brug. n°. 34. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ses sillons longitndinaux fins et séparés s’apercoivent un peu. Elle a des nébulosités fauves où rougeâtres. Largeur, 16 millimètres. Voyez l'Encyclop. pl. 311. f. 4. Sans sillons apparens. Des côtes longitudinales en saillie et rayonnantes, avec ou sans -stries transverses. . 15. Pétoncle marron. Pectunculus castaneus. P. testé orbiculat&, subæquilaterd, castaned, allo maculatd ; costis crebris longitudinaliter striatis, inferne obsoletis. Chemn. Conch. 7. t. 55. f. 562. Encyclop. pl? 11. f. 2. rca æquilatera. Gmel. n°. 27. Habite... les mers d'Amérique ? Mus. n°. Largeur, 42 millimètres. Elle é$t blanche à l’intérieur ; les crochets ne sont pas obliques, ni dans les suivantes. 16. Pétoncle pectiniforme. Pectunculus pectiniformis. P. testä lenticulari, subauritä ,: depresso-convexd, albä, fusce maculatd ; costis crassis, transverse striatis ; natibus parvis, recle& inflexis. | Arca pectunculus. Lin. Gmel. n°. 33. Brug. n°. 25. List. Conch. t. 239. f. 53. Gualt. test. t. 72. fig. H. Chemn. Conch. 7. t. 58. £, 568. 569. Encyclop. pl. 311. f. 5. Habite l'Océan asiatique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Lar- geur , 40 à 50 millimètres. Vulgairement le peigne sans oreilles. 17. Pétoncle petites-côtes. Pectunculus pectinatus. P. testé lenticulari, depresso-convexä, albidä aut albo-rufes- cente, maculis subquadratis pictd ; costis numerosis, parvulis, transversè striatis. Area pectinata. Gmel. n°. 34. Chemn. Conch. 7. tab. 58. f. 570 et 537. Encyclop. pl. 311. f. 6. [2] Eadem testé candidé ; maculis rufis. Cr CR ANIMAUX Habite les mers d'Amérique. Mou cabinet. Cette espèce est tonjours moins grande et à côtes plus norabreuses que la précédente. Elle offre des variétés élégammmnient parquetées de petites taches d’un roux - brun. La variété [21] viént du Brésil. Cabinet de M. de France. wr° 18. Pétoncle rayonnant. Pectunculus radians. P. testé suborbiculari, transversé, inæquilater&, rufä ; umboni- bus albissimis ; costis tenuibus, longitudinaliter striatis , creber- rimuis. [b] far. costis latioribus, Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Espèce très-distincte. Largeur , 33 millimètres. Cabinet de M. de France, La variété [b] est au Muséum. * 19. Pétoncle vitré. Pectunculus vitreus. P. test& orbiculari, plarulaté, subauritd, tenui, pellucidä, lon- gitudinaliter costatd; costis transversè striatis ; cardine fracto angulato. Mus. n°. Habite... les mers australes ? Du voyage de Pérom. Espèce extré- mement remarquable, et qui semble avoir la charnière des nu- cules ; mais offrant la facette intermédiaire des pétoncles pour le ligament extérieur, Coquille mince, transparente, blanche , avec - de petites taches rares, aurores. Ses côtes sont presque granu- P , RENE leuses. Sa charnière est formée de deux lignes droiïtes, séparées sous les crochets, disposées en angle presque droit, ayant chacune 12 à 15 dents obliques. Largeur, 35 millimètres. Crochets petits, non obliques. 1e Espèces fossiles. « y, Pétoncle élargi. Pectunculus pulvinatus. P. testé orbiculatä, transversd, subæquilaterd; sulois striisque longitudinalibus costellas simulantibus ; natibus parvis me- diarnis. Pectunculus pulvinatus. Annales du Mus. 6. p. 216. n°. 2. [2] {dem , testä majore, crassiore, obscure zonat4 [de Dax]. [3] Idem , testé maximd, latissimé , subobliqué [d'Italie]. Habite... Fossile de Grignon, de Courtagnon,,des environs de Beauvais, de la Touraine; le même, variété [2], est commun près de Bordeaux, de Dax, ete.; le même, variété [3], se trouve en Îtalie, dans le Piémont et à Sienne. M, Cuvier. Ce:pétoncle, SANS VERTÈBRES. 55 régulier et presque symétrique, est celui qui acquiert avec l’âge les plus grandes dimensions. Je le crois l’analogue du P. glyci- . meris. Il a jusqu’à 136 millimètres de largeur. 2. Pétoncle cœur. Pectunculus cor. P. testé obliquè cordaté, tumidt, subinæquilaterd ; sulcis longi- tudinalibus distinctiusculis ; umbonibus subturgidis. [a] esta lœviuscula ; margine süperiore rotundato. [b] Testa subovalis ; margine superiore medio paululum pro- ducto. ; An arca insubrica ? Brocch. test. 2. p. 492. t. XI. f. ro. Habite. …. Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n°, Mon cabinet. Il est moins grand et plus inéquilatéral que celui qui précède. Je le crois l’analogue du P. pilosus. La variété [b] vient du Mont- marin, près de Rome: Mus. n°. M, Cwvier. Voyez le nota des Annales, vol. 6. p. 217. 3. Pétoncle ovoïde. Pectunculus obovatus. P. testé obovatd, convexd, subæquilater&, crassissimé ; margine superiore rotundato. Mon cabinet. Habite... Fossile du Weissenstein, près de Cassel. On ne lui aper- coit point de stries longitudinales. Longueur, 55 millimètres. Il est un peu moins large. . Pétoncle planicostal. Pectunculus planicostalis. P. testé ovato-orbiculatä, subinæquilateré ; costellis crebris, pla- nulatis, uno latere angulatis, radiantibus ; striis transversis obsoletis. Pect. terebratularis. Annales du Mus. 6. p. 216. [2] Jar. testé subtransversé ; majore ; costis obsoletis. Pectunculus Joersianus. Le Sueur. Habite. …. Fossile de Pontchartrain, aux environs de Paris et des environs de Beauvais. Mus. n°. Mon cabinet. Largeur , 32 müli- mètres. La variété [2] se trouve à Joueurs , près d’Etrechi, route d’Etampes. 5. Pétoncle transverse. Pectunculus transversus. P. testé transversim ellipticé , tumidiusculd, subæquilaterd ; sulcis longitudinalibus Femotis strias exiles transversas decussantibus. CCE SE J ' Habite... Fossile de Plaisance. Il a quelque chose de la forme du P. glycimeris ; mais il est plus transverse et en est distingué par ses stries. Largeur, 38 millimètres. 56 ANIMAUX 6, Pétoncle nudicarde. Pectunculus nudicardo. P. testé transversim ellipticä, tumidä ; cardine medio edentulo, ad extremitates paucidentato. Mus. n°. Habite... Fossile de... Largeur, 52 millimètres. Par sa forme , il semble n'être qu’une varicté du 2. pulvinatus. Cependant ses stries transverses supérieures sont très-ondulées, et on lui aper- coit des sillons longitudinaux qui ne sont point striés dans le méme sens, dans leurs intervalles. La charnière d’ailleurs est sin- gulière. 7. Pétoncle subconcentrique. Pectunculus subconcen- tricus. Ô P. testé subovali, rotundat&, convexd, longitudinaliter striaté ; supernè sulcis aliquot transversis concentricis distantibus. An pectunculus decussatus? Sowerby , Conch. m. n°. 5. t. 27. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. M. Henard. Mon cabinet. Il n’a que quelques sillons d’accroissement dans sa partie supérieure , qui traversent ses stries longitudinales, et conserve des vestiges d’une couleur roussâtre. Largeur, 28 à 30 milli- mètres. 8, Pétoncle monnoyer. Pectunculus nummiformis. P. testé lenticulari, inauritd, lœæviusculé, striis transversis con- centricis strisque longitudinalibus simultaneis vel separatim instructé. » An Brocch, test. 2. tab. XI. f. 8? Habite... Fossile de la Touraine; on le trouve aussi à Grignon. Mon cabinet. Toujours de petite taille, il semble l’analogue du pectunculus nummarius ; mais il n’est pas auriculé, et varie beaucoup. 9. Pétoncle pygmée. Pectunculus pygmæus. P. testé orbiculari, subæquilater&, depresso-convexé , minimd ; striis transversis concentricis strias longitudinales decussantibus. Mon cabinet. Habite... Fossile de Grignon, Largeur, 9 millimètres. Etc. Ajoutez le P. nuculatus, Annales, 6. p. 217. et vol. 9. pl. 16, 1UPIS SANS VERTEBRES,. Cr -4 NUCULE. (Nucula.) Coquille transverse , ovale-trigone ou oblongue, équi- valve, inéquilatérale. Point de facette entre les crochets. Charnière linéaire, brisée, multidentée, interrompue au milieu par une fossette ou par un cuilleron oblique et saillant : à dents nombreuses, s’avançant souvent comme celles des peignes. Les crochets contigus, courbés en arrière. Ligament marginal et en partie interne , in- séré dans la fossette ou le cuilleron de la charnière. Testa transversa, ovato-trigona vel oblonga, æqui- valvis, inæquilatera. Area intermedia nulla. Cardo linearis , fractus , medio foved& vel cochled obliquè pro- duct& interruptus*: dentibus numerosis, subacutis, sæpe ut in pectinibus productis. Nates contigui, posticè in- flexi. Ligamentum marginale, partim internum , fove& aut cochle& cardinali insertum. . OBSERVATIONS, Ce n’est pas seulement par la consideration de leur char- niere brisée ou en ligne anguleuse, que les zucules ont mé- rité d’être distinguées des arches et des pétoncles ; mais c’est surtout par celle de leur ligament, qui est en partie inté- rieur , et à la fois par leur défaut'de facette intermédiaire, qui manque nécessairement dans ces coquillages. Ainsi, les nucules , véritablement rapprochées des pétoncles et des arches par leurs rapports, en sont éminemment distinctes ; et formant, par la situation du ligament de leurs valves, une transition évidente aux trisonies , elles lient ces dernières à la famille des arcacées. 58 ANIMAUX Les nueules sont de petits coquillages marins, à coquille trigonoide, plus ou moins nacrée à l’intérieur , et dont on connaît quelques especes dans l’état frais ou vivant , et plu- sieurs dans l’état fossile. En conduisant anx trigonies, qui sont pareillement nacrées à l’intérieur, elles annoncent le voi- sinage des nayades. Je n’ai pas cru devoir faire un genre sépare de celles qui ont le bord entier. ESPÈCES. [ Dans l’état frais ou vivant.] 1. Nucule lancéolée. Nucula lanceolata. V. test transversim longissimä , tenui, fragili, hyalind ; antico latere lanceolato, obtusiusculo : postico æque longo , latiore obtuso. Mon cabinet. Habite... Coquille rarissime , la plus grande et la plus singulière de ce genre, chaque valve ayant presquéla forme d’une lame de lancette ou de scalpel. Sa charnière est à peine sensiblement cou- dée ; son bord supérieur est légèrement arqué et entier, comme dans les quatre qui suivent. 2. Nucule rostrée. Nueula rostrata. IV. testé transversé, oblong&, convexiusculd, tenui, transversim striatä ; antico latere longiore , attenuato , rostrato. , ÆArca rostrata. Brug. n°. 23. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch. 5. t. 55. f. 550. 551. Encyclop. pl. 309. f. 7..a, b. Habite la mer Baltique, les côtes de la Norwège. Mon cabinet. On la conneit dans l’état fossile. . T S R j 3. Nucule sillonnée. VNucula pella. JV. testé transversim ovatd , subtriangulari , anterius acuté, tenu, pellècidé ; sulcis transversis regularibus. Ærca pella. Lin. Gmel. n°. 5. Brug. n°. 21. Chemn. Conch. 5. tab. 55. f. 546. Encyclop. pl. 309. f. 9. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Cabinet de M. Dufresne. Sa taille ordinaire est petite ; néanmoins celle de l’exemplaire du Muséum SANS VERTÈBRES. 59 est assez grande. Largeur, 21 millimètres. Cette coquille est élé- gamment sillonnée. 49 Nucule de Nicobar. Nucula Nicobarica. N. testé transversé, ovato-elliptic4 vel ovato-oblongé , anticë subangulat&, tenui, pellucidä ; laterum extremitatibus obtusis. [a] T'esta ovato-elliptica. Cabinet de M. Dufresne. [b] Testa ovato-oblonga. ÆArca Nicobarica. Brug. Dict. n°. 20. ÆArca pellucida. Gmel. n°. 5. Chemn. Conch. 7. t. 54. f. 541. litt. a, b. Encyclop. pl. 36. 138. Habite l'Océan indien. Cabinet de MM. Dufresne et ve France. Largeur de la coquille [a], 25 millimètres. 5. Nucule oblique. Nucula obliqua. N. testé obliquè ovatt, subellipticd, tenui, pellucidä, lævius- cula ; margine integerrimo. Mus. n°. Habite les mers australes, an cap aux Huiîtres. Péron. Forme de la suivante, mais plus oblique, et à bord comme dans celles qui précèdent. Largeur, 11 millimètres. *. 6. Nucule nacrée. Nucula margaritacea. DV. testä obliquè ovatt, trigoné, læviusculd ; dentibus cardinali- bus rectis, acutis ; margine crenulato. Arca nucleus. Lin. Gmel. n°. 38. Arca margaritacea. Brug. Dict. n°. 22. 5 Gaalt. test. t. 88. fig. R. Chemn. Conch. 5. t, 58. f. 574. a, b. Eacyclop. pl. 311. f. 3. a, b. Habite l'Océan européen , à Cherbourg, sur les côtes d’Angleterre et dans la mer du Nord. Mus. n°. Mon cabinet. On la trouve fossile en divers lieux de la France , et on en a de différentes tailles. Cest la seule espèce connue vivante dont le bord soit eré- nelé. [ Dans l’état fossile. | 1. Nucule rostrale, Nucula rostralis. IV. testé transversä , oblongä, anterius attenuato-rostraié ; umbo- nibus tumidis ; pube lanceolat& concav. Mon eabinet. Go ANIMAUX Habite... Fossile de la Bourgogne. Elle paraît être l’analogue de la N. rostrée. Longueur transversale, 22 millimètres. ? ; , 22 2. Nucule échancrée. Nucula emarginata. IV. testd ovatä ; striis transversis, obliquis ; latere antico produc- tiore , attenuato, angulato , emarginato. An arca pella ? Brocch. test. 2. p. 481. t. XL. f. 5. a, b. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Ce n’est point l’arca pella de Linné , quoique son bord supérieur soit en- tier. Elle est un peu rostrée antérieurement ; avec une échancrure. Largeur , 5 à 9 millimètres. 3. Nucule deltoïde. Nucula deltoidea. N. test4 triangulari, inflatä ; latere antico obliqué truncato , acuto ; postico breviore rotundato ; pube plant. É . deltoidea. Annales du Mus. 6. p. 126.-et vol. 9. pl. 18. f. 5. [b] ar. striis tenuissimis decussatis. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. 4. Nucule de Plaisance. Nucula Placentina. « JV. test& majusculd, ovato-transversé, obliqud, longitudinaliter striatä, intus margaritaced ; margine crenulato. Mus. n°. ; Habite... Fossile des environs de Plaisance. Mon cabinet. On la trouve aussi près de Rome, au Montmarin. Largeur, 25 millim. Etc. Ajoutez la N. nacrée fossile et la N. striée des Annales, vol. 6. p. 125. Voyez les espèces figurées dans l'ouvrage de M. Brocchi, vol. 2. pl. XL f. 3 et 4. Enfin voyez celles de M. Sowerby, Conch. min. n°. 31. tab. 180, et n°. 33. tab. 192. LES TRIGONÉES. Dents cardinales lamelliformes , striées transversa- lement. D'’äprès les réflexions de M. F'alenciennes, aide-na- turaliste du Muséam, et fort instruit dans les sciences zoologiques, je forme, sous le nom de trigonées, une petite famille qui ne se trouve point indiquée dans mon SANS VERTÈBRES. 4 Gr tableau de la classe [ vol. 5. p. 423 ], mais qui lie en quelque sorte celle des arcacées à celle des nayades. Les trigonées embrassent des coquilles libres, régu- lières, équivalves, inéquilatérales, munies de côtes, soit longitudinales , soit transverses , et singulières par les dents de leur charnière, qui sont lamelleuses et strices transversalement. Ces stries élevées et transverses représentent les dents lamelleuses et transverses des arcacées ; mais ici elles sont sur des lames séparées, au lieu d’être sur la charnière même. Je ne rapporte à cette petite famille que deux genres, savoir : les trigonies et la castalie. Le premier com- prend des coquilles marines, parmi lesquelles la seule espèce vivante connue a les crochets un peu écorchés; le second embrasse une coquille qui paraît fluviaule , et très-voisine des nayades par ses rapports. TRIGONIE. (Trigonia.) Coquille équivaive , inéquilatérale, trigone , quelque- fois suborbiculaire. Dents cardinales oblongues , apla- ties sur les côtés, divergentes, sillonnées transyersale- | ment : dont deux sur la valve droite, sillonnées de chaque côté, et quatre sur l’autre valve, sillonnées d’un seul côté. Ligament extérieur, marginal. Testa æquivalvis, inæquilatera, trigona , interdum suborbicularis. Dentes cardinales oblongi, lateribus compressi , divaricati , transversim sulcati : quorum duo in valvulé dextr& utroque latere sulcati ; in alterd valvuld quatuor , uno tantum latere sulcati. Ligamen- tum externum , marginale. G2 ANIMAUX OBSERVATIONS. Le genre des frigonies fut établi par Bruguière; d'apres l'examen d’un individu fossile dont il parvint à voir la charnière de l’une de ses valves , de celle qui n’a que deux dents; et il ne sut point que la valve gauche en avait quatre, disposées par paires, et dans une situation propre à rece- voir entre elles les deux dents de l’autre valve. Depuis, nous ayons eu occasion de compléter le caractere des #ri- gonies , le voyage de M. Péron à la Nouvelle Hollande nous ayant fait connaître une espèce vivante , quoique apparte- nant à une division particulière du genre. Les trigonies sont des coquilles régulieres, libres, tres inéquilatérales , qui, par leur aspect, semblent tenir un peu des cardites et des bucardes, mais, néanmoins, paraissent voisines de la famille des arcacees. Ces coquilles se rappro- chent des zayades par les rapports qu’elles ont avec la cas- talie. La plupart des espèces de ce genre ne sont connues que dans l’état fossile ; ce sont des coquilles trigones , anguleuses , sillonnées ou tuberculeuses au dehors, et qui sont du nombre des coquilles pélagiennes, c’est-à-dire qui ne vivent que dans les grandes profondeurs de la mer. On les trouve, en effet, toujours fossiles, avec les gryphées, les ammonites, etc., dans les terrains schisteux ou d’ancienne formation, et dans les argiles des lieux montagneux. Ces coquilles trigones et anguleuses paraissent former une division particulière dans le genre ; et 1l faudra les distinguer de celles qui ont une forme presque orbiculaire, à la manière des peignes, et dont on a un exemple dans l’espèce vivante rapportée par Péron. Celle-ci, qui est tres-nacrée, parait moins pélagienne que les trigonies fossiles. gANS VERTÈPBRES. 635 ESPÈCES. 1. Trigonie pectinée. Trigonia pectinata. T. testé Suborbiculatä, radiatim costatd, intus margaritaced ; costis elevatis verrucosis subusperis ; margine plicato. Trigonia margaritacea. Annales du Mus. 4. p. 355. pl. 67. f. 2. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l’ile King, et ailleurs. Mus. n°. Coquille précieuse, découverte par Péron; véritable trigonie, mais d’une section particulière du genre. Flle a, au dehors, Paspect d’an peigne sans oreïllettes. Largeur , 42 à 46 mil- limètres. C’est la seule espèce vivante connue. 2. Trigonie scabre. Zrigonia scabra. Z. testé ovato-trigond, anterius product&, multicostaté ; costis transversis tuberculato-scabris ; tuberculis crebris, parvis, pro- minulis. ° Encyclop. pl. 237. f. 1. a,b, ©, d. Trigonia spinosa ? Sowerby , Conch. min. n°. 16. p. 196. t. 86. Habite... Fossile de S.-Paul-Trois-Châteaux , département du Puy-de-Dôme. M. Yenard. Mon cabinet. Le corselet a aussi des rides transverses, mais à tubercules plus petits. 3. Trigonie crénelée. Trigonia crenulata. T'. testé ovato-trigond, anterius producié, multicostaté ; costis transversis, arcuatis, obliqué crenatis ; crenis oblongis creber- Timis. Habite... Fossile des environs du Mans. Cabinet de M. Merard. Coquille voisine de la précédente; mais, au lieu de tubercules élevés , ses côtes sont chargées de crénelures allongées et trans- verses. 4. Trigonie rude. Zrigonia aspera. T. testé ovato-trigond, subcompressé, anterius producté ; costis transversis, remotis, tuberculato-asperis ; pube elevato-carinaté, lævigatiore. Encyclop. pl. 237. f. 4. a, b, c. Habite. …. Fossile de... Mus. n°. Les tubercules de ses côtes sont peu serrés , inégaux, presque pointus. Le corselet offre deux lignes longitudinales un peu scabres, sur chaque valve. : M à. Trigonie dédale. Trigonia dædalea. T. testé opalo-rhombeä, subangulaté, depressiusculé ; lateris an- 04 ANIMAUX tici tuberculis hemisphæricis majusculis, per series transversas } tuberculis posticalibus minoribus, per series varias. Trigonia dædalea. Sowerby, Conch. m. n°. 16. p. 198. t. 88. Parks #9: vrar ft. 0. Habite Fossile de Coulaines , près du Mans. Cabinet de M. Me- nard. Je n’en ai vu qu’un fragment, mais il suflisait. 6. Trigonie noduleuse. Zrigonia nodulosa, T!. testé ovato-trigond , anterius producté ; costis transversis , re- motis, tuberculato-nodosis : tuberculis crassiusculis, obtusis ; pube supernè elevato-carinatä. Encyclop. pl. 237. f. 2. à, b. Trigonia clavellata ? Sowerby, Conch. m. n°. 16. p. 197. t. 87. Habite... Fossile de Courtagnon. Mus. n°. Mon cabinet. Foyez Knorr. Petrif. suppl. V a. pl. 195. f. 5. Coquille commune dans à les collections. Elle est nacrée à l’intérieur. 7. Trigonie navire. Zrigonia navis. ° , TT. testd ovato-trigond, anterius producto-compressé ; costis lon- gitudinalibus tuberculato-nodosis ; ared posticé planulatdà, pup- piformd, transversè costatd. Encyclop. pl. 2397. f. 3. Knorr. Petrif. suppl. V €. tab. 155. f. 7. [b] Æ'adem testæ are& postic4 medio elevatiore, Habite... Fossile de Gundershofen. Mus. n°. Mon cabinet. La variété [b} est du cabinet de M. Menard. 8. Trigonie à côtes. Zrigonia costata. 7. testé ovato-angulatd, trigond ; costis transversis ; lævibus ; pube magné, longitudinaliter sulcat&, supernè carinatd , al- tiore. Encyclop. pl. 238. f. 1. a, b. Knorr. Petrif. part: 2. B. I. à. pl. 16. f. 7: Trigonia costata. Sowerby, Conch. m. n°. 16. t. 85. [b] far. testæ latere postico lunulé& impresst prædito. Encyelop4pl. 258:f21a bc? Habite... Fossile de... On la dit des environs du Hävre. Mus. n°. Mon cabinet. Elle n’est point rare dans les collections. 9. Trigonie sillonnaire. Zrigonia sulcataria. . T° testé trigond, subcuneaté , anterius producté, attenuato-com- pressä ; suleis posticis transversis, anticis longitudinalibus ; pube transpersim striaté, SANS VERTÈBRES, 65 Mon cabinet et celui de M. Menard. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. M. Ménard. Es- pèce commune et de taille médiocre. Largeur, 30 millimètres au plus. “10. Trigonie sinueuse. 77igonia sinuosa. T° testé ovato-angulaté, trigond ; lateris antici costis transversis lævibus , sinuoso-angulatis ; pube lœvigatd. Habite... Fossile de... Cabinet de M. de France. Très-distincte du 7°. costata. 11, Trigonie ridée, Zrigonia rugosa. T°. testé ovato-trigond, depressé , subangulaté ; costis transversis rugæformibus : lateris antici lævibus , postici subtuberculosis. Pare ts 12. € 17: Habite... Fossile des environs de Caen. Cabinet de M. de France. "Elle est encore très-distincte du 7. costata. 12, Trigonie flexueuse, 7rigonia flexuosa. 4°. testä sublongitudinali, ovatd, angulaté; lateris antici costis confertis, transversis, arcuatis , prope latus posticum angulato- flexuosis. Habite... Fossile des environs du Mans, au coteau de Gazonfier, M. Menard. 13, Trigonie crassatelline. Zrigonia crassatellina. T'. testé trigond , depressé ; suleis transversis plicato-angulatis , scalariformibus ; margine crenulato, Habite... Fossile de... Cabinet de M. de France. Elle a exté- rieurement l’aspect d’une crassatelle ; mais sa charnière bien ap- parente décide son genre. Largeur, 21 millimètres. 14. Trigomie cardissoïde. Zrigonia cardissoides. T. testé cordat&, lateribus depressé ; valvis dorso in carinam planulatam elevatis ; natibus prominentibus subremotis. Cabinet de M. de France. Habite... Fossile de Eh Sa forme ‘singulière se rapproche un peu de celle du cardium cardissa , et chaque valve ressemble à un cabochon comprimé sur les côtés. Néaniaoins son edté postérieur est moins aplati que l’antériem. Je n'ai vu qu’une valve; elle a une dent cardinale aplatie, saillante, à stries lâches , et, à côté, un espace vide pour la dent de l’autre valve. Tome FT. 5 66 ANIMAUX Espèces fossiles dont le genre est ici supposé, mais. dont la charnière n'est pas connue. 15. Trigonie énflée. Zrigonia inflata. TP. testé trigond, turgid&, anterius producté, cuneatim com - press, sublævigatd, posterius retusé ; are& posticé maximd cordat&. ï Bourguet, Pétrif. tab. 25. f. 153. Cb] ar. testé minore, anticè cuneaté ; are& posticali obliquë sulcatä; marginibus crenulatis. Habite... Fossile des environs du Mans. La variété [b] se trouve à S.-Jean-d’Assé, à quatre lieues du Mans. M. Menard. Mon cabinet. L’ane et l’autre offrent quelques côtes longitudinales obsolètes sur le côté antérieur. Mus. n°. 16. Trigonie arquée. Trigonia arcuata. T°. test trigond , longitudinali, arcuatd ; costis longitudinalibus obsotetis, sulcos transversos decussantibus ; natibus compressis. Mon cabinet. Habite... Fossile de... Son côté postérieur est arqué en relief ; T'antérieur Pest en creux , et ne s’avance en carène que vers l’ex- twémitée du corselet. Longueur, 42 millimètres. CAST'ALIE. (Castalia.) Coquille équivalve , inéquilatérale, trigone ; à cro- chets écorchés, recourbés postérieurement. Charnière à deux dents lamelleuses , striées transversalement : l’une postérieure , écartée, raccourcie, subtrilamellée ; l’autre antérieure , allongée , latérale. Ligament extérieur. Testa æquivalvis, inæquilatera, trigona ; natibus - decorticatis, posticè inflexis. Cardo dentibus duobus larhellosis , transversè striatis : unus posticus, remotus, abbreviatus , subtrilamellatus ; alter anticus, lonsitu- dinalis, lateralis, Ligamentum externum. SANS VERTÈBRES. 67 OBSERVATIONS. Je me trouve forcé de présenter, comme type d’un genre particulier, une coquille singulière , ayant l’aspect d’une trigonie , et les dents de la charniére lamelleuses et striées transversalement , tantôt sur l’une de leurs parois et tantôt sur les deux, comme celles des trigonies; mais ces dents lamelliformes sont, en nombre et en disposition , différentes de celles des trigonies, et plus rapprochées de celles des mulettes. Cette coquille, néanmoins , ne saurait être associée ni à l’uu ni à l’autre de ces deux genres ; elle parait moyenne entre eux, forme une sorte de transition de l’un à l’autre ; et comme elle semble fluviatile, elle indique que les trigo- nées forment une transition des arcacées aux*nayades. ESPÈCE. 1, Castalie ambiguë. Castalia ambigua. Habite... Cabinet de M. le marquis de Drée, provenant de Ia collection d'Hollande. Coquille ovale , trigone , enflée , rétuse et en cœur antérieurement, munie de côtes longitudinales planu- lées , transversalement striées, ei qui n’atteignent point le bord supérieur. $on épiderme est brun, son bord très-entier , et Pin- térieur offre une nacre très-brillante. Largeur, 42 millimètres. LES NAYADES. Coquilles fluviatiles dont la charnière est tantôt munie d'une dent cardinale irrégulière, simple ou divisée, et d'une dent longitudinale qui se prolonge sous le corselet; et tantôt noffre aucune dent quelconque, ou est garnie dans sa longueur de tubercules irré- guliers, granuleux. Tmpression musculaire postérieure composée. Les cro- chets écorches, souvent rongés. Les nayades sont FRE par leur charnière 66 ANIMAUX et par les animaux qu'elles comprennent, des conques fluviatiles dont il a été déjà fait mention dans l’exposi- tion des conques ; elles composent une petite famille particulière , qui parait tenir de très-près aux trigonées, et devoir les suivre. Ce sont des coquillages d’eau douce , qui vivent dans les rivières, les étangs et les lacs. Leur coquille est libre, régulière, équivalve , inéquilatérale , toujours transverse , et munie d’un épiderme verdàtre, rembruni, et qui manque sur les crochets où il est constamment rongé ou détruit. Les impressions musculaires de ces coquilles sont latérales, bien séparées ; mais ce qui les distingue des autres conchifères dimyaires, c’est qu’ici l'impression musculaire du côté postérieur est composée de deux ou trois impressions distinctes et inégales. L'animal de ces coquillages n’a point de tube ou sy- phon saillant au dehors. Son pied est une lame allongée transversalement et arrondie, qu'il fait sortir entre les valves, et qui lui sert à se déplacer. Sa coquille se tient en partie enfoncée dans la vase, ayant ordinairement ses crochets en bas ou moins à découvert. Je ne rap- porte à cette famiile que quatre genres, savoir : rnulette, hyrie, anodonte et iridine. En voici l'exposé. MULETTE. (Unio.) Coquille transverse, équivalve, inéquilatérale, libre ; à crochets écorchés, presque rongés. Impression mus- culaire postérieure. composée. Charnière à deux dents sur chaque valve : l’une car- dinale, courte, irrégulière, simple ou divisée en deux, SANS VERTÈBRES. 69 substriée ; l’autre allongée , comprimée , latérale , se prolongeant sous le corselet. Ligament extérieur. Testa transversa , æquivalvis , inæquilatera , non affixa ; natibus decerticatis , suberosis. Impressio mus- cularis postica composita. Cardo dentibus duobus in utraque valv& : dens car- dinalis unicus, brevis , irregularis, simplex aut bipar- titus. substriatus; alter elongatus, compressus, late- ralis, infra pubem productus. Ligamentum externum. OBSERVATIONS. Le genre mulette, établi par Bruguière, comprend des conchifères fluviatiles que Linné confondait avec les myes, quoique celles-ci soient des coquilles marines tres-différentes par leur forme, leur charniere, la position de leur liga- ment , et l’animal qu’elles enveloppent. Les mulettes ressemblent extérieurement aux arodontes, qui sont aussi des coquillages d’eau douce, et y tiennent de tres-pres par leurs rapports; mais elles acquièrent ordi- nairement beaucoup d’épaisseur , et c’est surtout par leur charnière qu’elles en sont éminemment distinctes. Chaque valve présente une dent cardinale courte , qui est ordinai- rement simple sur la valve gauche, et divisée en deux lobes sur la valve droite; en outre, une dent latérale allongée, comprimée, canaliculée, qui se prolonge sous le corselet, et occupe un grand espace , en dessous, le long du bord inférieur de ce côté. Ces deux dents de chaque valve s’ar- üculent entre elles, lorsque la coquille est fermée. Le test des mulettes est formé d’une nacre en générai tres-briilante ; et, au dehors, il est recouvert d'un épiderme verdâtre ou brun, qui manque sur les crochets, ceux - ci €tant toujours comme écorchés et plus ou moins cariés. Enfin, au-dessus de la dent latérale, la lame du bord de la co- 70 ANIMAUX quille offre une troncature ou un sinus qui paraît recevoir l'extrémité ou une portion du ligament. Ces coquillages vivent dans les rivières d'Europe et dans celles des deux Indes; ils se tiennent enfoncés dans la vase, ayant leurs crochets tournés en bas , et plusieurs d’entre eux fournissent d’assez belles perles. Plusieurs aussi ont leurs valves un peu bâllantes et mal closes. Ce qui se montre dans tous les genres où nos collections se sont bien enrichies, savoir : que les espèces se nuancent et se fondent les unes dans les autres, dans’ le cours de leurs variations ; se fait ici encore plus fortement remarquer qu’ail- leurs, et confirme ce que j’ai dit de l'espèce dans ma Philo- sophie zooloyique , et autres oavrages : aussi la détermination des espèces du genre mulette est-elle très-diflicile. ESPÈCES. Dent cardinale courte, épaisse, non en crété et : substriée. 1. Mulette sinuée. Unio sinuata. U. test ovato-oblongé, supernè coarctato-sinuaté , crassä ; na- tibus subprominulis ; dente cardinali crasso, lobato , striato. Mya margaritifera ? tin. Gmel. p. 3219. List. Conch. t. 1. : 4? Knorr. Vergn. 4: t. 25. f. à Schroet. fluse. t. 4. ps 1 Draparn. Hist. des Moll. p. 132. pl. 10. f. 8. 16. 19. Encyclop. pl. 248. £. 1. à, b. Habite dans le Rhin, la Loire, et les autres grandes rivières du continent européen, tempéré et austral. Mus. n°. Mon cabinet, Coquille grande, épaisse, pesante , et ayant une forte dépression sinueuse dans sa partie supérieure. Longueur transversale, 149 à 145 millimètres. Mülette allongée. Unio elongata. U. testé transversim oblongé, curvd, anterius obtusè angulaté , supernè subcouarctatä; natibus depressis ; dente cardinali par- vulo subconico. SANS VERTÉBRES. mT Mya margaritifera. Da Costa, Brit. Conch. p. 225. t. 15. f. 3. Penrant, Zool. brit. 4. t. 43. f. 18. Habite dans les rivières de l'Angleterre , et probablement du nord de l'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est, proportionnelle- ment , plus étroite , plus allongée et moins sinueuse que la pré- cédente ; ses crochets sont surbaissés , et sa dent cardinale petite. C’est peut-être lunio margaritifera de Linné. 3: Mulette dent-épaisse. Unio crassidens. U. testé ovali, tumid&, crassé, posticè rotundat&, anticè an- gulis binis iernisve subsinuos@ ; dente cardinali crassissimo lobato angulato striato. [a] Zesta subepiderme albo-rubens, tridea ; latere antico obli- què truncato. [du Mississipi.] List. Conch. t. 150. f. 5. [b] Zesta subepiderme albo-rubens ; latere antico magis atte- nuato, obtuso. [ du lac Exrié.] [ec] Testa subepiderme albida, subiridea, anterius atltenuato- rotundata. Unio crassa. Encyclor. ‘amér. Conch. tab. 1. f. 8. Habite l'Amérique septentrionale , dans le Müssissipi, l'Ohio, et plusieurs lacs. Mon cabinet pour la coquille [a]. Mus n°. pour les coquilles [a et b]. Espèce à coquille épaisse, dont la nacre est très-belle, surtont dans les coquilles [a et b]. Largeur de la coquille [a], 105 millimètres. 4. Mulette du Pérou. Unio Peruviana. U. testä ovat4, crassé&, posterius brevissimé ; antico latere plicis pluribus undatis sinuoso ; umbonibus tumidis ; dente cardinali crasso , striato. Encyclop. pl. 248. f. ». Habite au Pérou, dans les rivières. Mus. n°. Mon cabinet. Dom- bey. Belle espèce , remarquable par ses plis ondés , obliques et nombreux. Largeur, 109 millimètres. 5. Mulette à-plis-rares. Urio rariplicata. U. testé ovatä, subalatd, crassé ; antico latere plicis: obliquis raris sinuoso ; pube elévat&, compresso-carinatd. Mus. n°. . Habite la rivière de FOhio. Michaud. Elle tient de Ja précédente, et en est très-distincte’ Largeur, 62 millimètres. 6. Mulette pourprée. Unio purpurata. U. tesi& ovato-ellipticd, tumidä, anterius subbiplicatä, intus viridi-violaceo purpureoque tinctd ; dente laterali crenulato. 72 ANIMAUX An List. Conch. t. 155. f. 10 ? Habite... Je la crois des grandes rivières de l’Afrique. Mus. n°. Mon cabinet. Belle et grande coquille à nacre pourprée avec des taches irrégulières d’un vert violâtre , surtout sous les crochets, Largeur de mon exemplaire , 139 millimètres. La dent cardimale est épaisse, mais de taille médiocre. L’autre dent est très-fine- ment crénelée. 7. Mulette ligamentine. Unio ligamentina. U. test& ovali, tumidéä, sub epiderme candidä ; ligamento sub- duplici : unico externo detecto; altero intra natem et cardinem obtecto. Mus. n°. Habite la rivière de Ohio. 4. Michaud. La coquille a sur chaque valve un angle obtus au côté antérieur. Son test est très-blanc. Son corselet est un peu élevé en carène. Dent cardinale fort épaisse. Largeur, 57 millimètres. 8. Mulette oblique. Unio obliqua. U. test& sublongitudinali, ovato-rotundaté, obliqué&, sub epi- derme candidé ; igamento subduplici ; dente cardinali crasso, sulcatn , bipartito. Mus. n°. Habite la rivière de l'Ohio. 4. Michaud. Distincte de la précé- dente par sa forme, elle est renflée vers les crochets, déprimée vers l’autre extrémité, bisillonnée sur le côté antérieur. Lon- gueur apparente , 61 millimètres. 9. Mulette rétuse. Unio retusa. U. testé rotundaté, tumidé, intus violaced ; natibus retusis , ero- sis ; dente laterali breviusculo. Mus. n°. Habite les rivières de la Nouvelle Ecosse. 4. Michaud, Test épais ; épiderme d’un vert jaunâtre ; dent cardinale grossière, sillonnée, divisée en deux. Longueur apparente, 47 millimètres. 10. Mulette sillons-rares. Unio rarisulcata. U. testé ovato-rhombeä, fusco-lutescente , intus violacescente ; sulcis transversis elevatis distantibus. È Habite dans le lac Champlain. Cabinet de M. Dufresne, Ses rap- ports la rapprochent de Ja suivante ; mais son bord supérieur n’en a point le rétrécissement en sinus. Largeur , 50 millimètres. SANS VERTÈBRES. 73 11. Mulette resserrée. Unio coarctata. U. testé ovato-oblongä , convexo-depressé , anterius subangulaté, supernè coarctato-sinuaté ; intus livido-purpurascente. [21 Jar. epiderme radiis longitudinalibus obliquis picté. Habite la rivière d'Hudson. Cabinet de M. lalenciennes. C'est l’analogue , étranger et en moindre taille, de notre (/. margart- tifera, que Klein nomme dichonca crassissima. tab. 10. n°. 47. Mais l’espèce américaine est médiocrement épaisse, plus dépri- mée, et assez distincte. 12. Mulette purpurescente. Unio purpurascens. U, testé ovato-oblongé, convexä, anterius subangulaté , supernè depressä, medio subsinuaté ; intus purpurascente. Unio purpureus. Encyclop. amér. Conch. pl. 3. £. r. [b] far. testé tenui, intus albo-rubeseente. [c] Z’ar. testé crassiore, intus albidä. Habite les rivières de état de New-Yorck. Cabinet de M. Y'a lenciennes. Cette espèce avoisine la précédente par ses rapports, et en est distincte. La variété [b] est du lac Sarratoga, et la va- riété [ce] du lac Champlain. Le Sueur. Mus. n°. 13. Mulette rayonnée. Unio radiata. U, testé obovatä, convexo-depresst, tenuissimé transversim stria- td ; antico latere latissimo ; epiderme flavicante, langitudina- liter radiatd. Mya radiata. Gmel. p. 320. List. Conch. t. 152. f. 9. Unio ochraceus. Encyclop. amér. Conch. pl. 2. f. 8. [b] ar. testd majore, paulo crassiore, anterius magis pro- ductd. | Habite le lac Sarratoga. Cabinet de M. Valenciennes. Largeur , Go millimétres. Cette coquille est mince. La variété [b] vient du lac S.-Georges. On l'a prise pour une variété de l’unio purpurea. Largeur, 77 millimètres. Le Sueur. Mus. n°. 14. Mulette bréviale. Unio brevialis. U. testé transversim ovatt, anterius obsolete angulaté ; latere postico breviore rotundato. Habite à l’Esle de France. M. Mathieu. Mus, n°. Cabinet de M. 7'4- lenciennes. Largeur, 63 millimètres. 7 ANIMAUX — 15. Mulette rhombule. {rio rhombula. U. testt ovato-rhombet, transversim suiat&, anterius undato- angulatd, obliquè rotundatt ; natibus retusis. [b] far. iésté pauto breviore. Habite au Sénégal, dans les rivières. Mon cabinet. Dent cardinale sillonnée. Coquille rongeâtre intérieurement. Largeur, 65 milli-- mètres. La variété [b] vient de la rivière Hudson des Etats-Unis. Cabinet de M. f’alenciennes. Largeur, 5o millimètres. 16. Mulette carinifère. Unio carinifera. U. testü ovato-rhoribe&, subdepressä ; tenui , intus purpureo-vio- laced ; pube elevali, compresso-carinaté ; dente cardinali par- vulo, siriato. Habite la rivière Hudson de l’état de New-Yorck. Cabinet de M. #alenciennes. Très-distincte de VU. purpurea. Largeur , 52 millimètres. 17. Mulette géorgine. Unio georgina, U. test oblongo-ovaté , transversim striaté , intus cærulescente ; pube compresso-carinatd ; dente cardinali parvo , striato. Habite le lac George. Cabimet de M. ’alenciennes. Elle n’a rien de bien remarquable, et cependant je n’ai pu l’associer à d’autres. Largeur, 59 millimètres. 18. Mulette massue. Unio clava. U. testd sublongitudinali, oviformi, inferné tumidé, obtusé ; postico latere brevissimo ; dente laterali prælongo. Eb] Jar. testd versus extremitatem lateris antici sensim depressd, magis attenuatä. Habite dans le lac Erié. Michaud fils. Mus. n°. Test très-blanc. Longueur apparente, 52 millimètres. La variété [b] vit dans la rivière de la Nouvelle Ecosse. Mus. n°. Longueur apparente, 53 millimètres. » 19. Mulette droite. Unio recta. U. testé transversim elongatä, angustä, convexd , anterius sub- angulatä ; latere antico striis longüudinalibus obliquis , remo- tis, obsoletis. Mus. n°. Habite le lac Eric. Michaud. Flle a presque la forme du mytilus lütliophagus. Son test est blanc, recouvert d’un épiderme brun noirâtre. Largeur, 100 millimètres. SANS VERTÈBRES. 7D 20. Mulette naviforme. Unio naviformis. U. testd transversim oblongä, rect4, anterius angulat&, com- pressd subemarginaté ; sulcis transversis latis : lateris antici un- dulatis. An unio cylindrieus? Encyclop. amér. Conch. pl. 4. f. 3. Habite la rivière de l'Ohio. Michaud fs. Mus. n°. Elle a presque la forme de larche de Noë. Largeur , 55 millimètres. Le corselet est comprimé en carène. 21. Mulette glabre. Unio glabrata. U, test& transversim oblong&, anterius subangulaté, intus livi- dd ; dente cardinali purvulo , crasso , diviso. Mus. n°. Habite la rivière de PGhio. Michaud. Ses siries transverses sont menues; son côté antérieur est un peu dilaté et s’arrondit obli- quement à Pextrémité. Largeur , 70 millimètres. Elle n’a rien de remarquable, et néanmoins elle est distincte des autres. 22. Mulette grand-nez. Unio nasuta. U. testé transversim oblongd, angustd, anterius angulat&, obli- què attenuaté&, curvd; margine superiore sinubus binis. An unio nasutus ? Encyclop. amér. Conch. pl. 4. f. 7. Habite le lac Erié. Michaud. Mus. n°. Coquille violâtre à l’inté- rieur. Largeur , 64 millimètres. 8 23. Mulette ovale. Unio ovata. Ü. testé ovatä, subtumidd, lateribus subhiante ; epiderme lutes- cente ; umbonibus prominulis. Eb] Jar, testé radiis longitudinalibus picté. Unio ovatus. Encyclop. amér. Conch. pl. 2. f. 5. Habite la rivière Susquehana et Manbauks. Michaud. Mus. n°. La variété [b] vit dans le lac S.-George, le lac Erié, ete. Le Sueur. Mus. n°. Coquille d’une épaisseur médiocre , assez enflée , un peu ondée sur le côté antérieur, avec des stries presque lamelleuses. Largeur, 55 à 58 millimètres. 24. Mulette arrondie. Unio rotundata. U. testé ellipiico-rotundaté , infernè ventricosé, sub epiderme splendidè margarilacet ; cardine arcuato. Habite... Cabinet de M. Daudebard, et celui de M. Faujas. Coquille rare , d’une forme singulière pour le genre, et dont la nacre est argentée , légèrement teinte de rose, irisée et très-bril- Jante. Largeur, 58 millimètres. Ette a un pK sur le côté antérieur. 76: ANIMAUX 2 2. Mulette littorale. Unio littoralis. U. testü lat ovatt, subquadratt, pube sulco marginali utrinque distinct ; natibus, rugosis. Unio littoralis. Syst. des À. sans vert. p. 114. Schroet. fluse. tab. à. f. 3. Diaäparn. p. 133. n0..3. pl. X.°f./26. Encyclop. pl. 248. f. 2. Act. Soc. Linn. 8. tab. 3 a. p. f. 3. Habite dans les rivières de France, commune dans la Seine. Mon cabinet. Coquille assez épaisse, striée et même sillonnée trans- versalement. Epiderme tès-brun. Largeur, 66 millimètres. 26. Mulette demi-ridée. Unio semi-rugata. U. test ovatä , tenui, viridi-lutescente, obscurè radiaté ; umbo- nibus rugis transversis undatis subinterruptis. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Elle a l'aspect extérieur de l’unio corrugala ; mais elle en est distincte et un peu plus grande. Lar- geur, 40 millimètres. , 27. Mulette naine. Unio nana. U. testé transversd , subelliptict , transversim rugosé ; rugis um- bonorum angulato-flexuosis, subinterruptis ; cardinis dentibus crassis, breviusculis, Habite dans la Franche-Comté, Cabinet de M. de Ferussac. Lar- geur, 15 à 16 millimètres. 28. Mulette ailée. Unio alata. U. testä magnd, ovato-trigond , transversim striatä ; pube in alam maximam elevat& : valvis margiie connatis ; ligamento occuliato. Unio alatus. Say, Encyclop. amér. Conch. pl. 4. f. 2. Habite dans les lacs Champlain, S.-George, etc. Mus. n°. M. Le Sueur. Mon cabinet. Ici comme ailleurs, dans ce genre, le liga- ment est en dehors de la charnière; néanmoins, comme les valves sont connées au bord inférieur de laile du corselet, M. Le Sueur, qui à observé cette réunion, pense qu’on doit former un genre particulier avec cette coquille. Nos Ayries auraient-elles une pa- reille réunion à la carène de leur corselet? Au reste, elles sont auriculées, et différent de la mulette ailée par leur dent posté- ricure. SANS VERTÉÈBRES. I I 29. Muleite délodonte. Urio delodonta. U. testé ovatä, anterius obtusè angulatà ; dente cardinali cras- siusculo, compresso , subdiviso. Habite... Mon cabinet. File difière de toutes celles que j’ai men- tionnées, Elle est ovale , un peu renflée, et offre à l’intérieur une nacre argentée, assez brillante. Par sa dent cardinale , il semble qu’elle appartienne autant à la seconde division qu’à cette pre- mière., Largeur, 56 millimètres. 30. Mulette dent-canelée. Unio sulcidens. U. testé oblongo-ovatä, depressiusculé , anterius subbiangulaté , intus purpurascente ; dente cardinali basi intern& multisulcat«. Habite dans une rivière du Connecticut [ M. Le Sueur], et dans la rivière Schunglkill. M. Æ#/anuxem. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce assez remarquable par les sillons de sa dent cardinale, et surtout par ceux de sa base interne. Largeur de celle du Con- necticut, 80 millimètres. Elle est moins pourprée à lPintérieur. Largeur de Pautre , 56 millimètres. Nacre d’un violet pourpré. Dent cardinale courte, comprimée , relevée, et souvent en créte. 31. Mulette rostrée. Unio rostrata. U. testà transversim elongatd, anterius attenuato-rostratä , ex- tremitate subtruncatt. Habite dans le Rhône et les grandes rivières de l'Allemagne, de la Silésie, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus allongée , plus lancéolée antérieurement que la suivante, et en difière surtout parce que le bord de la petite carène de son corselet est droit et ne fait point angle. Largeur , 09 millimètres. 32. Mulette des peintres. Unio pictorum. U. testé ovato-oblong&, anterius rhombeo-attenuat&, extremitate obtusè acuté ; natibus subverrucosis. Mya pictorum. Lin. Gmel. p. 3218. Bonan. recr. 2. f. 40. 41. Gualt.. test. tab. 7. fig. E. Schroet. flusc. t. 4, f. 6. Encyclop. pl. 248. f. 4. Sturm , faun. VI. n°.2.pl.a,b, c. [b] Far. natibus undato rugosis, subtuberculosis. 5 ANIMAUX I © Myva ovalis. Montgu. Mya ovata. Maton, n°. 10. Habite en France, dans les rivières. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours moins grande, moins allongée que celle qu) précède, Sa nacre est argentée, brillante. La variété [b] est obscurément rayonnée, 33. Muletie obtuse. Unio batava. U. testd ovatd , tumidä, à viridi lutescente , radiatd ; latere pos- antico obliquè curvo, extremitatle rotundaio. Schroet. fluse. tab. 3. f. 5. Enevclop. pl. 248. f. 3. Mya batava ? Maton, n°. 8. Habite dans la Seine, ete. Mon cabinet, File offre quelques variétés d'âge, mais elle est très-obtuse aux extrémités de ses côtés, et tico brevissimo : devient plus épaisse que la précédente. 34. Mulette ridée. Unio corrugata. U. test ovato-rhombed , tenui, viridi ; umbonibus rugosis qugis angulato-flexuosis, sublongitudinalibus. [a] Zesta viridis, pubis carind lævigaté. Mya corrugata. Mall. Gmel. n°. 15. Chem. Conch. 6.t.3.f.22 Encyclop. pl. 248. f. 8. a, b. [b] esta fulvo-virescens ; pubis carind rugosd. Mya rugosa. Gmel. n°. 39: Chemn. Conch. 10. t. 170. f. 1649. Eucyclop. pl. 248. f. 6. Habite les rivières de l’Inde, à la côte de Coromandel., Mon cabinet pour les deux coquilles. On peut les séparer; mais je les regarde comme variétés Pune de l’autre. La coquille tout-à-fait développée est arrondie-rhomboïdale. Largeur, 42 millimètres. 35. Mulette noduleuse. Unio nodulosa. e Ü. testé ovatä, tenui, virente, obscurè radiat&, anterius angu- lati ; natibus rugoso-nodosis , subverrucosis. Mya nodosa. Gmel. n°. 23. Chemn. Conch. 10. tab. 150. f. 1650. Encyclop. pl. 248. f. 9. Habite le lac Champlain d'Amérique. Cabinet de M. Z’alenciennes. Elle est moms allongée que là var. [b] de l’unio pictorum, qui a aussi ses crochets tourmentés et neduleux. 36. Mulette variqueuse. Unio varicosa. U. testé ovato-rhombet&, tenui, fusco-virente, radiaté; natibus rugis crassis undatis variciformibus. SANS VERTÈBRES. 79 Habite la rivière de Schuglkill, près de Philadelphie. M. H'anurem. Mon cabinet. Elle se trouve aussi dans le lac Champlain. Cabinet = : n de M. J’alenciennes. 37. Mulette grenue. Unio granosa. U. testé obovatä , convexo-depressd , fusco-rufescente , anticè la ) 2. ) ) tiore rotundaté ; striis obliquis graniferis : granis confertis. Unio granosa. Brug. Journ. d’Hist, nat. 1. p. 107. pl. 6. f. 3.4 Encyclop. pl. 249. f. 2. a, b. Habite dans les rivières de la Guyane. Mus. n°. Mon cabinet. Co- quille mince, @un blanc bleuâtre à l’intérieur. Largeur , 36 mil- limètres. 38. Mulette aplatie. Unio depressa. U. testé ovato-oblong&, depressä, tenui, intus cærulescente ; la- terum extremitatibus rotundatis. Habite dans .Jes rivières de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Epiderme brun. Largeur, 52 millimètres. 39. Mulette de Virginie. Unio Firginiana. U. testé ovato-rhombed, tenui, rufo-fucescente, radiatd ; liga- 7nenlo parlum 1nterno. Habite la rivière de Potowmac, en Virginie. Mon cabinet. La dent latérale est séparée de la cardinale par deux sinus que remplit le ligament. Largeur, 60 millimètres. Aspect extérieur de l’urio radiata. 4o. Mulette jaunâtre. Unio luteola. U. testi oblongo-ovaté&, tenui, subpellucidé, luteo-virente, ra- diat&, latere antico majore, latiore, rotundato. Habite la rivière Susquehana et celle Mohancks, dans les Ftats- Unis. Mus. n°. Le ligament passe entre le Gi, et la charnicre. Largeur, 69 millimètres. 4r. Mulette marginale. Unio marginalis. U. testä ovato-oblongd, subrhombe&, tenui , intus cærulescente ; fasciis transversis marginalibus ; dente cardinali parvo com- presso. Encyclop. pl: 245: f. ta, b, c. [b] far. testé minore, breviore. Habite au Bengale, dans les rizières. Son épiderme est brun , avec quelques bandes transverses, fauves ou jaunätres , rapprochées du bord supérieur. La variété [b] vient de lil de Ceylan. Largeur, 55 millimètres. Mon cabinet. A 80 ANIMAUX 42. Mulette étroite. U/nio angusta. U. testä twansversim oblongd, angustä, subsinuaté& ; anterius an gulis duobus obsoletis ; laterum extremitatibus rotundatis. An List. Conch. t. 147: f. 3? Habite... Mus. n°. Epiderme brun-jaunâtre. Elle est un peu striée longitudinalement sur la dépression de sa partie moyenne. Lar- geur , 61 millimètres. 43. Mulette de Bourgogne. Unio manca. U. test transversim oblongü; natibus depressis ; dente laterali sinistro duplicato s. profundè canaliculato. Habite en Bourgogne, dans la Drée. Cabinet de M. de Ferussac, qui l’a nommée unio manca. Elle a Paspect de notre unio elon- gata ; mais elle est plus petite, et a sa dent cardinale comprimée , striée d’un côté, et sa dent latérale gauche profondément canali- culée. Largeur , 73 millimètres. . 44. Mulette enflée. Unio cariosa. U. testé obovatà, tenui, inflatä , subvesicali; antico latere latis- simo , rotundato ; dente laterali breviusculo. Unio cariosus. Say, Encyclop. amér. Conch. pl. 3. f. 2. [21 Jar. testd minore , anticè subproductiore. Habite le lac Erié et dans les rivières de l’état de New-Yorck. Mus. n°. M. Le Sueur. La variété [2] se trouve dans la rivière Schugl- kill M. Wanuxem. Mon cabinet. Espèce remarquable par sa forme vésiculaire. 45. Mulette bàtarde. Unio spuria. U. testé ovato-rhombeä, convex&, transversim striatä ; epiderme Jusco-lutescente ; natibus obsolete rugosis. An Schroet. einl. in Conch. 2. p. 617. t. 7. f. 5? Habite... les régions australes de l'Asie? Du voyage de Baudin. Mus. n°. Elle est distincte de la précédente. Largeur, 48 milli- mètres. 6. Mulette australe. Unio australis. = Ü. testé transversim ovat&, medio subsinuaté ; extremitatibus lateralibus rotundatis ; dente cardinali parvo, compresso , sub- aculo. Habite à la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Largeur , 55 millimètres. 47. Mulette anodontine. Unio anodontina. U. testé transversim oblongé, anterius productä ; natibus retusis ; cardinis dentibus angustis, vix prominulis. SANS VERTÈBRES. 81 Habite dans la Virginie. Mon cabinet. Le peu de saillie des dents de sa charnière pourrait la faire prendre pour une anodonte', si on n’y donnait de l’attention. Coquilie droite. Largeur , 60 mil- limètres. 48. Mulette suborbiculée. Unio suborbiculata. U. testé orbiculato-trigond, ventricosd, anterius obsoleté angu- datä ; dente postieo diviso, multistriato. Habite. les eaux douces des climats chauds ? Cabinet de MM. Dau- debard et Faujas. Belle espèce, très - singulière par sa forme, et dont la nacre , fort brillante , est d’un blanc rougeûtre et irisée. Largeur, 80 millimètres. HYRIE. (Hyria.) Coquille équivalve, obliquement trigone, auriculée , à base tronquée et droite. Charnière à deux dents ram- pantes : l’une, postérieure ou cardinale, divisée en par- ües nombreuses, divergentes : les intérieures étant les plus petites; l’autre, antérieure ou latérale , étant fort longue , lamellaire. Ligament extérieur , linéaire. Testa æquivalvis, obliquè trigona, auriculata, basi truncata , recta. Cardo dentibus duobus repentibus : dens posticus vel cardinalis, multipartitus : partibus internis minoribus; alter, anticus vel lateralis, lamel- laris, prælongus. Ligamentum externum, lineare. OBSERVATIONS. Les hyries , distinctes des mulettes par leur forme générale et par leur dent cardinale, surtout celle de la valve droite, offrent une transition de ces dernières aux anodontes, par les dipsas de M. Zeach. Ce sont des coquilles rapprochées des avicules par leur forme, et qui vivent probablement dans des lacs exotiques, plutôt que dans des rivières. Elles ont inté- rieurement les impressions musculaires latérales des nayades, Tome FI. 6 82 ANIMAUX: et une nacre trées-brillante. Leur dent cardinale ou posté- rieure est divisée en plis nombreux et lamelleux, dont les intérieurs sont très-petits; elle semble offrir un paquet de lames divergentes et tres-inégales. Cette dent composée est plus rampante qu’élevée , et se dirige toujours vers le côté postérieur de la coquille, au lieu de s'élever perpendiculai- rement au plan de la valve. ESPÈCES. 1. Hyrie aviculaire. Ælyria avicularis. IT. testä umbonibus natibusque lœvigatis ; auriculis magnis, cau- datim productis, subacutis. An mya syrmatophora ? Gmel. p. 3222. [b1 ar. testä transversim abbreviaté ; natibus prominentio- ribus. An List. Conch. t. 160. f. 16? Habite... Mon cabinet. Epiderme vert-brun ; stries transverses très-fines ; angle du côté antérieur très-cblique ; oreillettes ter- minées en pointes : la postérieure fort allongée. Largeur, 110 mil- limètres. La variété [b] vient du cabinet de Lisbonne. Je la crois du Brésil. Elle est plus raccourcie, à angle antérieur moins obli- que, à oreillettes moins prolongées. Mus. n°. Largeur, 76 milli- metres. 2. Hyrie ridée. /yria corrugata. I. testé trigond ; umbonibus longitudinaliter rugosis : rugis anticis crassioribus subdivisis ; auriculis brevibus : anticä obtusd. Encyclop. pl. 247. f. 2. a, b. [b] ar. auriculd anticé basi sinuosé , subplicaté. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Espèce fort remarquable et tran- chée. Stries transverses moins fines, presque semblables à des sillons. Largeur, 90 millimètres. Etc. Ajoutez le mya variabilis. Maton, Act. soc. Linn. X. p. 327. tape 24: 1.49, 6007. SANS VERTÈBRES. 83 ANODONTE. (Anodonta.) Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse. Char- aière linéaire, sans dent. Une lame cardinale, glabre, adnée , tronquée ou formant un sinus à son extrémité antérieure , termine la base de la coquille. Deux impres- sions musculaires écartées, latérales , subgeminées. Liga- ment linéaire, extérieur, s’enfonçant à son extrémité antérieure, dans le sinus de la lame cardinale. Testa æquivalvis, inæquilatera , transversa. Cardo linearis edentulus. Lamina cardinalis glabra, adnata , anticè truncata aut sinu desinens, testæ basim termi- nat. Impressiones musculares duæ , remotæ , laterales, subgemellæ. Ligamentum lineare, externum, extremi- tate anticä in sinu laminæ cardinalis demissum. OBSERVATIONS. Les anodontes, que Linné confondait avec les moules, et que Bruguière a reconnues, sont des coquilles fluviatiles à valves ordinairement très-minces , et qui acquierent un assez grand volume. Elles ont de si grands rapports avec les mu- lettes, que, sans la considération de leur charnière, on ne saurait les en distinguer. Comme les mulettes, leur test est nacré , et, en dehors, il est recouvert d’un faux épiderme mince , verdâtre, souvent un peu rembruni; leurs crochets sont pareillement écorchés, comme rongés, toujours obliques, et en partie dirigés vers le côté postérieur. Mais ce qui les distingue éminemment , c’est qu'ici la dent cardinale et la dent latérale des mulettes ont tout-à-fait disparu, et que la charnière n’offre plus qu’un bord interne uni , qu’une espèce de lame adnée ou appliquée sous la nymphe, qui se termine antérieurement par une troncature ou un sinus. C’est dans 64, ANIMAUX ce sinus ou dans le petit espace que laisse cette troncature, que l’extrémité antérieure du ligament vient s’enfoncer ; c’est aussi tout ce qui reste ici de commun avec la charniere des mulettes et des hyries. Ces coquillages vivent dans les eaux douces “Es étangs et des lacs, et s’enfoncent plus ou moins dans la vase de leur fond. L'animal des anodontes offre deux ouvertures tubiformes, courtes, qu’il forme ayec l'extrémité postérieure de son man- teau >; et qui sont garnies de petits filets tentaculaires. 1] n’a point de byssus, et, pour se déplacer, il fait sortir, entre ses valves, un pied très-grand, comprimé, qui ressemble à une plaque presque arrondie et musculeuse. Il est herma- phrodite et semble vivipare; car les œufs passent entre les branchies, où l’on trouve les petits avec leur coquille toute formée. Les valves des anodontes étant , en général, grandes, creuses , tres-minces et légères, servent, dans la France bo- réale, à écrêmer le lait et à prendre le fromage. ESPÈCES. Point d'angle distinct à l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. Anodonte dilatée. Ænodonta cygnea. A. testé ovatd , fragili, posticè dilataté, rotundatd ; sulcis trans- versis inæqualibus ; natibus retusis. Mytilus cygneus. Lin. Gmel. p. 3355. Gualt. test. tab. 7. fig. F. bona. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 67. f. 78. Schroet. flusc. tab. 1. f. 1. Habite les lacs et les étangs de l’Europe. Mus n°. Mon cabinet. Espéce commune. Coquilie grande , très-mince, large ou dilatée postérieurement et supérieurement, ayant le sinus de la lame car- dinale fort petit. Nacre trés-argentée. Largeur , 197 millimètres. SANS VERTEBRES. 85 2. Anodonte des canards. Ænodonta anatina. 2 le testé ovato-oblongé , fragili, posticè rotundatéä , anticè sub- angulatä ; sulcis transversis inæqualibus ; natibus retusis. Mrytilus anatinus. Lin. Gmel. n°. 16. Gualt. test. tab. 7. fig. E. Pennant, Zool. brit. t. 68. f. 79. Draparn. Hist. des M. pl. XI. f. 6. et pl. XIL. f. r. Habite en Europe, dans les étangs, les rivières. Mon cabinet. Aussi commune que la précédente , elle n’est jamais aussi dilatée qu’elle postérieurement. 3. Anodonte sillonnée. Ænodonta sulcata. Æ. tesi& ovato-oblongé, Jfragili, transversim sulcat&, posterius rotundaté ; antico latere producto, biangulato, subrhombeo ; natibus relusis. ÆAnodonta marginata? Encyclop. amér. Conch. pl. 3. f. 5. An Schroet. flusc. t. 2. f. 1? * Encyclop. pl. 202. f. 1. a, b. Habite le lac Ladoga et les rivières des Etats-Unis. Mon cabinet. Coquille extrémement voisine de la précédente par ses rapports. Néanmoins ses sillons sont plus marqués, mieux espacés ; les deux angles et la forme subrhomboïde de son côté antérieur suf- fisent pour la faire reconnaitre. Largeur, 181 millimètres. 4. Anodonte fragile. Ænodonta fragilis. A. testé angustè ovaté, tenui, fragilissimd, anterius rhombeo- compressé ; sulcis transversis remotis ; natibus prominulis, un- dato-rugosis. Habite les lacs de Terre-Neuve. M. Lapylaie. Mon cabinet. Son côté postérieur est arrondi, court. Ses crochets sont un peu sail- lans au-dessus de la base cardinale. Largeur, 68 millimètres. L 5. Anodonte large. Ænodonta cataracta. A. testé tenui, fragili, latè ovaté, posterius rotundaté ; anterius compresso-carinaté , biangulaté ; natibus subprominulis rugu- losis. Anodonta cataracta. Encyclop. amér. Conch. pl. 3. f. 4. Habite la rivière Hudson, aux Etats-Unis. Cabinet de M. Z’alen- ciennes. Elle est obscurément rayonnée, et sa lame cardinale n’offre qu’un léger sinus. Largeur , 85 millimètres. 6. Anodonte rougeätre. Ænodonta rubens. Æ. testé ovato-rotundaté, crassd, rubente ; epiderme fusca ; car- dine arcuato ; sulcis transversis obsoletis. 50 ANIMAUX Encyclop. pl. 20r. f. 1. a, b. Habite au Sénégal. Mon cabinet. Espèce remarquable, à test assez épais et xrougeâtre. Le sinus de la lame cardinale forme un angle aigu et profond. Largeur, Go millimètres, 7. Anedonte crépue. Anodonta crispata. A. testé oblongo-ovat& , subdepressä, tenui, medio coarctaté ; costellis longitudinalibus confertis , planulatis, transversim sul- calo-crispis. Encyclop. pl. 203. f. 3. a, b. Habite. dans les rivières des régions australes? Du voyage de Baudin. Mus. n°. Mon cabinet. Son épiderme offre sur le milieu , et presque sur le côté postérieur, des côtes rayonnantes , aplaties, traversées par des sillons arqués, fréquens et ondés. Cet épiderme- est d’un brun-fauve. Largeur, 51 millimètres. 8. Anodonte uniopside. Ænodonta uniopsis. À. testä oblongo-ovatt, anterius subangulat&, transversim striaté ; lamellé& cardinali crassiusculd, posticè callo prominulo ternu - natd. Habite... les régions australes? Du voyage de Baudin. Mus. n°. Son épiderme est brun. Ses crochets sont un peu saillans; le liga- ment passe entre les crochets et la charnière. Teinte bleuâtre à l’intérieur , vers le bord, Largeur, 57 millimètres. 9. Anodonte de Pensilvanie. Ænodonta Pensylvanica. A. testé ovat&, convexo-depressä, tenui, anterius subbiangulaté ; natibus prominulis, varicoso-rugosis. Habite la rivière de Schuglkill, près de Philadelphie. M. Fa- nuxem. Elle est petite, mince, fragile, à nacre intérieure bleuâtre vers le bord. Largeur, 5o millimètres. Mon cabinet. Ce west peut- être qu’une variété de l°Æ. cataracta n°. 5 ; mais son côté pos- térieur est proportionnellement moins large. 10. Anodonte mitoyenne. Ænodonta intermedia. A. testé ovatd, subradiat&, posticè brevi, rotundatd ; pube ele-- vatä, compresso-carinaté ; natibus retusis. Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 563. Schroet. fluse. tab. 1. f. 2. ÆEncyclop. pl. 207. f, 2. Cb] Jar. testé minore; radiis nullis. chroet. fluse. t. 1. f. 3. Habite en France dans la Loire, etc. Cabine: de M. Dufresne: SANS VERTÈBRES. 87 La variété [b] se trouve dans la Seine. Mon cabinet. Cette co- quille semble intermédiaire entre lÆ. anatina et VA. trapesialis. Elle mérite d’être distinguée. A l'extérieur, elle a presque l’as- pect, mais plus en petit, de la suivante. Largeur , 121 millimèt. Le sinus de sa lame cardinale est petit et médiocre. Un angie distinct à l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. 11. Anodonte trapéziale. Ænodonta trapesialis. A. testé ovatä, fragili; pube elevatt, compresso-alatä ; basi pos- ticä angulo terminaté ; natibus prominulis. Chemn. Conch. 8. 1. 86. f. 762. Schroet. flusce. tab. 3. f. 1. Encyclop. pl. 205. € 1. a, b. optime. Habite... des eaux douces étrangères à celles de l'Europe? Mus. n°. Mon cabinet. Coquille grande, mince , à épiderme d’un vert jaunâtre, et qui paraît avoir été confondue avec lÆ. cygnea, quoiqu’elle soit trés- différente. Sa base est en ligne droite, se termine postérieurement par un angle. Le sinus de sa lame car- dinale est grand, et forme un angle rentrant, aigu. Largeur, 140 millimètres. 12. Anodonte exotique. Ænodonta exotica. A. testé ovato-oblongd , transversim sulcatt, basi posticä angulo terminaté ; sinu cardinali magno ; natibus prominentibus. Habite... les rivières de l’Inde ? Mon cabinet. Belle espèce à épi- derme d’un vert brun ;et qui, sous une forme plus allongée, tient à la précédente par ses rapports. A l’intérieur, elle offre une nacre brillante, argentée et irisée. Largeur, 148 millimètres. 13. Anodonte glauque. Ænodonta glauca. Æ. testé ovaté, tumidä , fragili, obsoletè radiatä , anterius com- presso-alaté ; epiderme glauco-virente ; natibus prominulis. A. glauca: Valenciennes. Habite en Amérique, dans des eaux douces voisines d’Acapulco, Collection de MM. le baron de Humboldt et Bonpland. Belle espèce, très - distincte, à coquille mince, très-fragile. Largeur, # 98 millimètres. Mon cabinet. 14. Anodonte sinueuse. Ænodonta sinuosa. Æ. testé ovali, transversè striatd , supernè coarctatd ; line“ car 08 ANIMAUX dinali undato-sinuosä ; natibus prominulis , lwvigatis violacee maculatis. Encyclop. pl. 203. f. 2. a, b. Habite... Cabinet de M. Daudebard. Espèce remarquable par sa ligne cardinale courbe et sinueuse , par le ligament qui passe sous les crochets, et par sa nacre brillante, argentée et irisée. Le sinus de sa lame cardinale est assez grand, mais ne forme point un angle rentrant. Largeur , 85 millimètres. 15. Anodonte des Patagons. Ænodonta Patagonica. Æ. testä obovat&, anterius angulatä, ad pubem compresso-cart- natä; strüs sulcisque transversis concentricis ; lateribus rotun- datis. Encyclop. pl. 203. f. 1. a, b. Habite dans Amérique, les rivières de la Plata et celles du pays des Patagons. Mus. n°. Mon cabinet. Crochets un peu saillans. Epiderme d’un vert jaunâtre ou rembruni. Sinus de la lame car- dinale en angle aigu et rentrant. Largeur, 72 à 80 millimètres. IRIDINE. (Iridina.) Coquille équivalve, inéquilatérale, transverse ; à cro- chets petits, recourbés, presque droits. Impressions mus- culaires comme dans les anodontes. Charnière longue, linéaire, atténuée vers le milieu, tuberculeuse dans sa longueur, presque crénelée : à tu- bercules inégaux, fréquens. Ligament extérieur, mar- ginal. | Testa æquivalvis, inæquilatera, transversa ; natibus parvis, subrectè inflexis. Impressiones musculares ut in anodontis. Cardo longus, linearis, versus medium attenuatus, per longitudinem tuberculosus, subcrenatus : tuberculis inæqualibus crebris. Ligamentum externum, marginale. SANS VERTÉBRES. 89 OBSERVATIONS. Assurément l’iridine est si voisine des anodontes par ses rapports, que Bruguière a pu être autorisé à l’ÿ réunir ; mais sa charniere , tuberculeuse dans toute sa longueur , est en cela si singulière, que j'en ai fait le type d’un genre par- ticulier. La coquille qui y a donné lieu a le test assez épais, d’une nacre brillante, rougeâtre, surtout à l’intérieur , et qui réfléchit les couleurs de l'iris. ESPÈCE. 1. [ridine exotique. Zridina exotica. Encyclop. pl. 204 [bis]. f. r. a, b. Habite... les rivières des climats chauds. Mon cabinet. Coquille transversalement oblongue , à stries longitudinales très-fines sur le test même, à bords latéraux arrondis, et à crochets un peu saillans au-dessus de la charnière. Largeur , 138 millimètres. LES CAMACÉES. Coquille inéquivalve, irrégulière, fixée. Une seule dent grossière ou aucune à la charnière. Deux im- pressions musculaires séparées et latérales. « Il est assurément bien singulier de trouver, parmi les conchifères dimyaires, c’est-à-dire, parmi les co- quillages qui ont deux muscles d'attache bien séparés et latéraux , des coquilles inéquivalves , irrégulières , et fixées elles-mêmes sur les corps marins, comme les huîtres, les spondyles, et plusieurs autres conchifères monomyaires. Ce fait montre que nulle part la nature ne passe brusquement d’un ordre de choses à un autre, sans laisser quelques traces de celui qu’elle abandonne, 90 ANIMAUX et mème sans en offrir encore quelques-unes au com- mencement du nouvel ordre qu’elle établit. Ainsi, les camacées semblent indiquer le voisinage des conchifères monomyaires, par leur coquille inéqui- valve, et doivent par conséquent terminer les dimyaires ; tandis que les tridacnées, en commençant le second ordre de la classe, rappellent, par leur coquille équi- valve et régulière, qu’elles tiennent encore quelque chose des conchifères dimyaires. Les camacées ont le ligament extérieur , et quelquefois enfoncé irrégulièrement vers l’intérieur ; par leur char- nière, elles ont quelque analogie avec les bénitiers ou tridacnées ; enfin, ces coquilles irrégulières sont sou- vent lamelleuses et hérissées de pointes, et ont leurs crochets toujours inégaux, quelquefois grands et con- tournés. L'animal n’a que des syphons courts, désunis. Les coquillages dont il s’agit sont fixés sur les rochers, les coraux, ei souvent les uns sur les autres. Ceux que l’on connaît ne sont pas encore fort nombreux, et je ne les divise qu’en trois genres, dicérate, came et éthérie, dont voici l'exposé. DICÉRATE. (Diceras. ) Coquille inéquivalve , adhérente : à crochets coniques, très-grands, divergens , contournés en spirales irrégu- lières. Une dent fort grande, épaisse , concave , subau- riculaire, en saillie dans la plus grande valve. Deux impressions musculaires. Testa inæquivalvis, adhærens : natibus conicis, maxi- mis, divaricatis, in spiras irregulares contortis. Dens SANS VERTÈBRES. O1 maximus, crassus , concavus, subauricularis , in vulv& majore prominens. Impressiones musculares duæ. OBSERVATIONS. La dicérate, par sa forme extérieure , rappelle en partie l'idée de l’isocarde; mais celle-ci est une coquille réguliere, libre , équivalve , et en est d’ailleurs tres-distinguée par le caractere de sa charnière. C’est des cames proprement dites qu’il faut rapprocher la dicérate , et c'est même parmi les espèces de ce genre que Bruguière, qui a connu cette co- quille, a cru pouvoir la ranger. Cependant , elle diflère tel- lement des cames par sa charnière et ses crochets singuliers, qu’elle nous a paru devoir constituer un genre à part dans la même famille. Il y a apparence que, pendant la vie de l'animal, la coquille était fixée, et qu’elle n’adhérait aux corps marins que par un petit espace de l’une de ses valves, peut-être à la manière des gryphées. Je ne connais encore qu’une seule espèce de ce genre, et seulement dans l’état fossile. ESPÉCE. 1. Dicérate ariétine. Diceras arietina. Annales du Mus. vol. 6. p. 300. pl. 55. f. 2. a, b. Sauss. Voyage des Alpes, 1. p. 190. pl. 11. f. 1—4. Favanne, Conch. pl. 80. fig. S. Chama bicornis. Brug. Dict. n°. 8. Habite... Fossile du mont Salève , et des environs de S.-Mihiet, dans la ci-devant Lorraine. Cabinet de M. Gilet-Laumont. IVota. On trouve dans le département du Calvados, et dans celui de la Sarthe, à Cherré, près de la Ferté-Bernard , des moules intérieurs d’une dicérate qui pourrait être une espèce, car tous sont constamment de plus petite taille, et n’offrent point l’em- preinte que la cavité de la D. ariétine aurait dû leur laisser. 92 ‘ANIMAUX CAME. (Chama.) Coquille irrégulière, inéquivalve, fixée; à crochets recourbés , inégaux. Charnière à une seule dent épaisse, oblique , subcrénelée , s’articulant dans une fossette de la valve opposée. Deux impressions musculaires dis- tantes , latérales. Ligament extérieur , enfoncé. Testa irregularis , inæquivalvis, adhærens; natibus incurvis , inæqualibus. Cardo dente unico crasso, obli- quo, subcrenato, in fossul& valvæ oppositæ inserto. Tmpressiones duæ musculares , distantes , laterales. Ligamentum externum depressum. OBSERVATIONS. Linné avait réuni, dans son genre chama, des coquilles irop disparates pour que cette association puisse être con— servée; car elle réunissait des coquilles régulières et équi- valves avec d’autres qui sont inéquivalves et irrégulieres; des coquilles libres avec des coquilles fixées sur les corps ma- ins; enfin, des coquilles qui ont deux muscles d’attache bien séparés avec d’autres qui n’en ont qu’un seul. Bruguière ayant senti les inconvéniens de cette association , a refait le genre chama de Linné, et a réservé ce nom générique aux espèces à coquille irréguliere , inéquivalve, adhérente , et qui n’a qu’une dent à la charniere. Ainsi, les cames sont des coquilles 1rrégulieres , grossieres, raboteuses , écailleuses ou épineuses , dont les valves sont tres- inégales, et dont la charnière n’offre qu’une dent épaisse , oblique , transverse, comme calleuse , et en général crénelée ou sillonnée. Les deux crochets sont courbés en dedans, fort inégaux, et l’un des deux seulement est en saillie à la base de la coquiile. SANS VERTÈBRES. 93 D'après ces caractères , l’isocarde , les cardites, les cypri- cardes, les tridacnées , etc. , ne sont plus et ne doivent plus être des cames. | Ces dernières vivent ordinairement à une petite profondeur dans la mer. On les trouve toujours attachées , par leur plus grande valve , aux rochers, aux coraux, ou groupées les unes sur les autres d’une manière tres-variée. Sauf les espèces qui sont écailleuses ou lamelleuses, elles offrent rarement des couleurs brillantes. Leurs rapports les rapprochent , d’une part , de la dicérate , et de l’autre, des éthéries. ESPÈCES. Crochets tournant de gauche à droite. 1. Came feuilletée, Chama lazarus. Ch. testé imbricatd ; lamellis dilatatis , undato-plicatis , subloba- tis, obsoletè striatis. Chama Lazarus. Lin. Gmel. p. 3502. Seba, Mus. 3. tab. 88. f. 8. Knorr. Vergn. 1. tab. 8. f. r. Favanne, Conch. pl. 45. fig. A 1, et À 2. Chemn. Conch. 7. tab. 52. f. 514. 515. Encyclop. pl. 196. f. 4. 5. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement le gâteau feuilleté. Coquille commune dans les collections, et que l’on a confondue avec la suivante. Elle n’est point tachée, mais elle est tantôt entièrement rouge-pourpre, et tantôt presque uni- quement jaunâtre. 2. Came cornes-de-daim. Chama damæcornis. Ch. testd imbricaté ; lamellis profundè lobatis : lobis elongatis , dorso longitudinaliter sulcatis, apice furcatis. Seba, Mus. 3. tab. 89. n°. 6, get 11. Favanne, Conch. pl. 43. fig. A 3. A 4. et pl. 44. fig. A 1. A 2. Chemn. Conch. 9. t. 5r. f. 5o7—50g. Encyclop. pl. 197. f. 1.a,b, c. Born. Mus. t. 5. f. r2—14. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, recherchée dans les collections, blanche avec des taches rose-pourprées à la base des lames. 94 ANIMAUX \ 3, Came gryphoïde. Chama gryphoides. Ch. testd imbricatd, submuricatd ; lamellis brevibus, adpressis, plicatis, fornicatis , subasperis. Chama gryphoides. Lin. Gmel. n°. 12. Brug. n°. 2. List. Conch. t. 219. f. 47. et t. 215. f. 51. Gualt. test. t. ror. fig. C, D, E. Poli, test. 2. t. 23. f. 3. Chemn. Conch. 7. t. 51. f. bro—513. Encyclop. pl. 197. f. 2. a, b, c. Habite la Méditerranée, l'Océan américain ? Mus. n°. Mon cabinet. Le bord interne de la coquille n’est point crénelé sur Les côtés. 4. Came crénelée. Chama crenulata. Ch. testä subimbricatd, mutic&, longitudinaliter rugosé ; rugis inæqualibus, variis ; margine crenato. [a] Zesta rugis mediis crassis, planulatis, brevibus, subinter- ruptis. Jataronus. Adans. Seneg. pl. 15. Encyclop. pl. 196. f. 1. a, b. Cb] Jar. testé rugis plerisque gracilibus , sulciformibus, squamu- losis. Encyclop. pl. 196. f. 2. a, b. Habite les côtes d'Afrique, celles du Sénégal, sur les rochers. Mon cabinet. Coquille rougeâtre, ayant sur le côté antérieur deux côtes interrompues , calleuses. 5. Came unicorne. Chama unicornis. Ch. test& lamellosd ; lamellis valvæ superioris adpressis ; nate valvæ majoris elongatd , intortä , valde productd. Chama unicornis. Brug. Dict. n°. 3. Gualt. test. tab. 101. fig. F. et G. Schroet. einl. 3. tab. 8. f. 18. Chemn. Conch. 9. t. 52. f. 519. 520. Encyclop. pl. 196. f. 6. Habite... On la dit de la Méditerranée, des mers de l’Inde et d'Amérique. Mon cabinet. La valve supérieure est mutique. 6. Came fleurie. Chama florida. Ch. testd suborbiculari, imbricatä, albo Luteo roseoque varié ; squamulis fornicatis per series transversas longitudinalesque dispositis ; margine integro. Habite les mers de S.-Domingue. Mus. n°. Probablement cette came, SANS VERTÈBRES. 95 fort jolie par ses couleurs, surtout dans les jeunes individus, a été confondue avec la C. gryphoïde. Elle me parait diflérente. 7. Came limbule. Chama limbula. Ch. testé semi-orbiculari, obliquè fixä , submuticd, crassé ; limbo interno violaceo. Cb} Jar. valv& minore gibld. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. La variété [b] vient de l’Isle de France. M. Mathieu. Mus. n°. En dessous, sur- tout dans sa jeunesse, cette coquille est un peu écailleuse. 8. Came rouillée. Chama æruginosa. Ch. testä suborbiculari, rufo-rubente ; valv& majore subtus folia- ceû ; alteræ valvæ squamis minimis, fornicatis ; margine integros Habite à Timor et à la baie des Chiens-Marins. Mus. n°. Elle cor- respond à la C. gryphoïde, dont elle est distincte. 9. Came aspérelle. Chama asperella. Ch. testé imbricaté&, albiddä, squamulis fornicatis sursum elevatis echinatä ; margine crenulato. [b] Jar. ? testé squamulis brevioribus , subdecumbentibus. Habite... les mers australes? Mus. n°. La variété [b] vient de la baie des Chiens-Marins. 10. Came treillissée. Chama decussata. Ch. testé subglobosd, decussatim striaté , squalidé ; striis trars- versis versus marginem eminentioribus. Habite POcéan indien. Mon cabinet. Communiquée par le profes- seur }’ahl. Elle est ventrue, globuleuse, de la taille d’une petite prune. Le bord non crénelé. Crochets tournant de droite à gauche. E1, Came arcinelle. Chama arcinella. Ch. testé subcordaté, costis longitudinalibus spinosissimis ; cos- tarum interstitiüis excavato-punctalis ; ano cordato. Chama arcinella. Lin. Gmel. Brug. n°. 9. Knorr. Vergn. 4. t. 14. f. 1. et 6. t. 36. f. 1. 2. Chemn. Conch. 7. tab. 52. f. 522. 523. Encyclop. pl. 197. f. 4. a, b. Habite l'Océan américain, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, quelquefois teinte de rose, et très-épineuse. On ne dis- où * ANIMAUX tingue sa plus grande valve que parce que son crochet est un peu plus élevé que celui de Pautre. 12, Came rayonnante. Chama radians. Ch. testé rotundatä, crassd, obliquë affixä, albo et rufo radiaté; lamellis brevissimis confertis adpressis ; margine integro. Favanne, Conch. pl. 80 fig. D. Chemn. Conch. g. tab. 116. f. 992. Encyclop. pl. 196. f. 3. Habite... l'Océan des grandes Indes? Mon cabinet, Ce n’est pas le chama sinistrorsa de Bruguière ; je ne la possédais pas alors. Cette coquille, très-rare, a la dent cardinale très-obtuse, à peine saillante. 13. Came cristelle. Chama cristella. Ch. testé semi-orbiculari , obliquè afjixä', alb& , aurantio macu- latä ; squamis transversis remotis plicæformibus ; margine cre- nulato. List. Conch. t. 215. f. 48? et Klein, ost. t. 12. f. 86? Chemn. Conch. 9. t. 116. £. 993? Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet, Cette espèce et l’ar- cinelle sont les seules tournant de droite à gauche que je possédais lorsque Bruguière consulta ma collection. Celle-ci est très-dis- uncte de la précédente. Elle est en crête, et a sa valve supérieure aplatie. 14. Came blanchâtre. Chama albida. Ch. testä semi-orbiculari, obliquè affixä , glabré ; lamellis trans- versis , undiquè appressis. Habite la mer de Java. Mus. n°. Leschenault. Couleur, blanc-jau- nâtre. Longueur , 45 millimètres. 15. Came rudérale. Chama ruderalis. Ch. testä orbiculari, lamellosé , albid&, roseo tinct& ; lamellis partim elevatis, valvæ majoris undato-plicatis. [b] ’ar. testé lamellis brevioribus subcrispis ; valv& minore con- vexiusculd. 1 Habite les mers australes. Mon cabinet. La variété [b] vient du port Jackson. Mus. n°. 16. Came safrannée. Chama croceata. Ch. testé suborbiculari, croced, squamulis albidis prominulis subasperd ; valvé minore convexd. Habite. … les mers des climats chauds ? Mon cabinet. Bord interne SANS VERTÈBRES. 97 entier. Couleur d’an jaune roussâtre à l’intérieur , avec les impres- sions musculaires très-blanches et arquées. 7. Came du Japon. Chama Japonica. Ch. testé ovato-rotundatd , convexd, rubente ; vals& majore nate subsinisträ ; infernè sulcis longitudinalibus granulosis. Habite les mers du Japon. Mus. n°. Petite coquille, dont la valve supérieure est comme operculaire , à sillons transverses con- centriques , et à crochet sans saillie. Largeur, 12 millimètres. Coquilles fossiles. x. Came lisse. Chama lævigata. Ch. testé sinistrorsd , oblique fixd , lœvigatd ; valvä minore plané, subconcav&. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Je ne connais aucune came vivante qui puisse être l’analogue de cette coquille; ainsi c’est une espèce distincte. 2. Came gryphine. Chama gryphina. Ç Ch. testé sinistrorsé , imbritcad ; squamis valvæ minoris, inæqua- libus , plerisque appressis ; margine partim crenulato. Eb] Var. testd curvä, latere postico fixd. Habite... Fcssile du Piémont, colline de Lastesan. Mus. n°. Cette coquille paraît tenir du Ch. gryphoides; néanmoins son grand crochet tourne de droite à gauche. On en trouve des valves supé- rieures aux environs d'Angers. M. Henard. 3. Came à mantelet. Chama lacernata. Ch. test&.….…. valv4 minore planulaté&, subantiquatd ; lacernulis transversis , margine incrassatis et undatis, dorso longitudina- liter striatis. Habite... Fossile du mont Marins, près de Rome. M. Cuvier. Mus. n°. Je n’ai vu que la valve supérieure. Le crochet tourne à droite. 4. Came turgidule. Chama turgidula. Ch. testé rotundatä, turgidé, dextri; va& minore convexd, imbricaté : lamellis brevibus decumbentibus, dorso striatis. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Taille médiocre, 5. Came hérissonnée, Chama echinulata. Ch. testé ovali, tumidä, squamulis plurimis subtubulosis echi- nulat&. Habite... Fossile des environs de Plaisance, en Italie. Mus. n° Tome FI. 7 98 ANIMAUX 6. Came unicornaire. Chama unicornaria. Ch.testd subimbricatd, squamis inæqualibus fornicatis semi-erec- lis asperd ; nate valvæ majoris productd!. Habite... Fossile des environs de Plaisance. Mus. n°. C’est au moins une variété de la came unicorne. Came lamelleuse. Chama lamellosa. Ch. testé ovato-rotundat&, transversim plicatä ; plicis concen- tricis, acutis, fimbriatis, lamelliferis : lamellis dentatis. Annales du Mus. 8. p. 348. Chama squamosa. Brand. foss. t. 7. f. 86. Chama lamellosa. Chemn. Conch. 7. t. 52. f. ar. Chama rugosa. Brug. Dict. n°. 5. Encyclop. pl. 197. f. 2. a, b, c. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Les plis transverses , surtout les supérieurs , portent des lames linéaires , 7. dentées sur les côtés et canaliculées en dessus. 8. Came en-éperon. Chama calcarata. Ch. testé orbiculaté ; plicis transversis acutis distantibus : supe- rioribus spinis prælongis canaliculatis radiatim echinatis. Annales du Mus. 8. p. 349. Encyclop. pl. 197. f. 3. a, b. , Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Les épines manquent dans la figure citée. ÉTHÉRIE. (Etheria.) Coquille irrégulière, inéquivalve , adhérente; à cro- chets courts, comme enfoncés dans la base des valves. Charnière sans dent, ondée, subsinuée , inégale. Deux impressions musculaires distantes , latérales, oblongues. Ligament extérieur , tortueux , pénétrant en partie dans la coquille. | Testa irregularis, inæquivalvis, adhærens ; natibus brevibus, basi testæ subimmersis. Cardo edentulus , undatus , subsinuosus , inæqualis. Impressiones muscu- SANS VERTÈBRES. 99 lares duæ , distantes , laterales , oblongæ. Ligamentum externum , COntoTtum , intus partim penetrans. \ OBSERVATIONS. Les éthéries sont des coquilles très-rares , peu connues, et qui avaient échappé aux recherches des naturalistes voya- geurs, parce qu’elles sont attachées sur les rochers, à une assez grande profondeur dans la mer, On les prendrait, au premier aspect, pour des huitres, à cause de leur forme irrégulière ; mais elles tiennent aux cames par leurs rapports, offrent comme elles deux impressions musculaires, séparées et latérales, et ne s’en distinguent, en effet, que parce qu’elles n’ont point de dent à leur charniere. Elles sont d’ail- leurs bien plus nacrées et plus brillantes à l’intérieur que les cames, et leur test est entierement feuilleté comme celui des huîtres. La plupart sont d’une assez grande taille , et toutes sont fixées par leur valve inférieure. On leur voit, à l’intérieur, des boursouflures singulieres, inégales, bulli- formes , mais qui paraissent accidentelles. Enfin , il y en a qui ont une callosité subcylindrique, qui est comme incrus- tée dans la base de la coquille , sans former de saillie à l’in- térieur. ESPÈCES. Une callosité oblongue dans la base de la coquille. 1. Ethérie elliptique. £theria elliptica. E. test& ellipticä, complanatä, versus apicem dilataté ; natibus vix remotis. Annales du Mus. vol. 10. p. 4or. pl. 20. et pl. 3r. f. r. Habite. . ... la mer des grandes Indes? Cabinet de M. Fanjas. Grande coquille, lune des plus belles et des plus brillantes que je connaisse. 2. Ethérie trigonule. Æ£theria trigonula. Æ. testd subtrigond, gibbosul&, supernè basique attenuatd ; nate inferiore productiore , remotissimd. FA 100 ANIMAUX Anvales du Mus. 10. p. 403. tab. 30. et tab. 37. f. ». Habite... la mer des grandes Indes? Cabinet de M. Faujas. Point de callosité incrustée dans la base de la coquille. 3. Ethérie semi-lunaire. £theria semilunata. £. testd obliquè ovaté, semi-rotundatä, gibbosult ; latere postico recto ; natibus secundis , subæqualibus. Annales du Mus. 10. p. 404. tab. 32. f. 1. 2. Habite sur les rochers des côtes de l’île de Madagascar. Mon cabinet. Elle est moins grande que les deux précédentes. 4. Ethérie transverse. Ætheria transversa. £. testé ovato-transversé , perobliqu, subgibbosä ; natibus inæ- qualibus. Annales du Mus. 10. p. 406. tab. 32. f. 3. 4. Habite sur les rochers maritimes de l’île de Madagascar. Mon ca- binet, ORDRE SECOND. CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. Îls n'ont qu'un muscle, qui semble traverser leur corps. Leur coquille offre intérieurement une 1mpression.mus- culaire subcentrale. 1 n’est pas douteux, selon moi, qu'on ne doive con- sidérer les conchifères dont il s’agit, comme constituant un ordre particulier ; car l'observation de ceux de ces animaux que l’on a pu examiner, ayant constaté qu'ils n'ont qu'un muscle qui semble traverser leur corps pour aller s'attacher, des deux côtés, dans le disque intérieur SANS VERTÈBRES, IOI de chaque valve, ce trait de leur organisation indique en eux une particularité dépendante d’un mode parti- culier, ou au moins d’une disposition de parties qui leur est propre, et qui les distingue fortement des conchi- fères dimyaires. A la vérité, l’on peut être tenté de caractériser les conchifères de cet ordre, d'après la considération de leur coquille, qui est en général irrégulière, inéqui- valve, et d’un tissu ordinairement feuilleté. Mais, outre que ces caractères ne leur sont point particuliers, puisque les camacées sont à peu près dans le même cas, ils ne sont pas communs à tous. Il y en a, parmi eux, qui ont la coquille régulière et dont le tissu n’est pas distine- tement feuilleté [ les peignes, etc.]; et il y en a encore dont les valves sont égales ou à peu près telles [la lin- gule, etc.]. Il faut donc recourir à la considération du muscle singulier par lequel l'animal est attaché à sa co- quille. Or, nous avons vu que cette considération est importante, et qu'elle a l’avantage pour l'étude d'offrir le plus souvent, dans le disque intérieur de chaque valve, une impression musculaire quelquefois fort grande et très-remarquable. Foyez, dans les Annales du Muséum, vol. 10. p. 389, mon Mémoire sur la division de ces animaux. D’après une étude plus approfondie des rapports entre les conchifères dont il est ici question, je ne puis con- server les divisions que j'avais établies pour partager ces conchifères en sections et familles ; divisions alors fondées uniquement sur certaines particularités de l’ani- mal. Maintenant, je trouve plus convenable d'établir, parmi ces conchifères, sept familles divisées en trois sections, de la manière suivante. 1023 ANIMAUX CONCHIFÈRES MONOMYAIRES. le. Secrion. Ligament marginal, allongé sur le bord, sublinéaire. [a] Coquille transverse , équivalve , à impression musculaire allon- gée, bordant le limbe supérieur. Les Tridacnées. [b] Coquille, soit longitudinale, soit subtransverse , à impression musculaire resserrée dans un espace isolé sans border le limbe. [+1 Ligament au bord latéral de la coquille, et toujours entier. Les Mytilacées. [tt] Ligament au bord inférieur de la coquille, ou divisé. Les Malléacées. ITe. Section. Ligament non marginal, resserré dans un court espace sous les crochets, toujours connu, et ne formant point un tube tendineux sous la coquille. [a] Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille régulière , à test compact , non feuilleté. Les Pectinides, [b] Ligament intérieur ou demi-intérieur, Coquille irrégulière , à test feuilleté, quelquefois papyracé. Les Ostracées. IIIe. Secrron. Ligament, soit nul ou inconnu, soit re- présenté par un cordon tendineux qui soutient la coquille. [a] Ligament et animal inconnus. Coquille très-inéquivalve. Les Rudistes. {b] Coquille adhérente, soit immédiatement , soit par un cordon tendineux qui la soutient et lui sert de ligament ; l'animal ayant deux bras opposés, ciliés et cirreux. Les Brachiopodes. SANS VERTÈBRES. 103 PREMIÈRE SECTION. Ligament marginal, allongé sur le bord, sublinéaire. Cette section comprend trois familles distinctes, aux- quelles se rapportent des coquillages tous réunis par le rapport du ligament, qui est allongé et marginal. La plupart de ces coquillages se fixent aux corps marins par un bissus ou un paquet de filamens. Plusieurs d’entre eux ont leur coquille équivalve, à test non feuil'eié. J'ai donné aux trois familles de cette section les noms de tridacnées, mytilacées et malléacées : en voici l'expo- sition. LES TRIDACNÉES. Coquille transverse, équivalve, à impression musculaire sous le milieu du limbe supérieur, et se prolongeant de chaque côté sous ce limbe. Par leur aspect, les tridacnées, ou bénitiers, me sem- blaient si peu tenir aux conchifères monomyaires , qu'ayant négligé d'examiner leur impression musculaire, je les eusse laissées dans le premier ordre de cette classe, sans l’observation de M. Cuvier, qui nous apprend que l'animal de ces coquillages n’a qu'un musele qui l’attache à sa coquille. Ce fait est positif, et je l’ai reconnu aus- sitôt en voyant sur la coquille l'impression singulière que ce muscle y a laissée. La coquille des tridacnées est régulière, équivalve , 104 ANIMAUX à test solide, toujours remarquable par son bord supé- rieur sinué ou ondé. Elle l’est quelquefois aussi par son poids et sa taille; car l’une des espèces de cette famille nous oflre la coquille la plus grande et la plus pesante que l’on connaisse. Je ne rapporte à cette famille que deux genres, savoir : tridacne et hippope; ce dernier même n'offre encore qu'une espèce connue. TRIDACNE. (Tridacna. )} Coquille régulière, équivalve, inéquilatérale, trans- verse ; à lunule bäillante. Charnière à deux dents com- primées , inégales, anticales et intrantes. Ligament mar- ginal, extérieur. Testa regularis, æquivalvis , inæquilatera , trans- versa ; ano hiante. Cardo dentibus duobus compressis , inæqualibus, anticis , insertis. Ligamentum marginale, externum. OBSERVATIONS. Les tridacnes constituent un genre fort remarquable, que Bruguière distingua le premier, et dont Linné confondit les espèces parmi celles de son genre chama. Ce sont d’assez belles coquilles, d’une taille souvent au-dessus de la moyenne, et quelquefois tellement gigantesque, qu’une de leurs espèces nous offre la plus grande et la plus pesante coquille qui soit connue. Elles sont assez singulieres par leur forme, par leur bord supérieur toujours sinué ou ondé , et elles le sont plus encore par les caracteres de l’animal auquel elles appar- tiennent. M. Cuvier nous a appris que l'animal dont il s’agit n’a qu’un muscle transyerse , répondant au milieu du bord des Û SANS VERTÈBRES. 10 valves [le Règne animal , etc. vol. 2. p. 475]. Effectivement, l’intérieur de la coquille n’offre qu’une seule impression mus- culaire allongée, arquée, bordant le dessous du limbe supe- rieur, et qui est plus large au milieu du bord des valves. Il suit de là que les éridacnes, ainsi que l’hippope, n’appar- tiennent point au premier ordre des conchiferes, qu’elles n’ont point de rapport avec les cames, et qu’elles forment une petite famille presque isolée , à l’entrée des conchiferes monomyaires. Les tridacnes , ayant leur lunule toujours ouverte et bäil- lante, sont fortement distinguées par là de l’hippope. Par l’ouverture de cette lunule , l’animal fait passer un paquet de fibres tendineuses qu’il fixe aux rochers, et au moyen duquel :1l s’y suspend , quelque grosse ou pesante que soit sa coquille. Les dents de la charnière sont placées au côté an- térieur, sous le corselet. Dans la plupart des espèces, les bords de l’ouverture de la lunule sont crénelés. ESPÈCES. 1. Tridacne gigantesque. Z'ridacna gigas. T°. testé maximd, transversim ovaté; costis magnis, imbricato- squamosis ; Squarnis brevibus arcuatis confertis ; costarum inters- titiis non striatis. An chama gigas? Lin. Gmel. p. 3209. Rumph. Mus. t. 43. fig. B. Bonan. recr. 2. f: 83. List. Conch. t. 354. f. 197. Chemn. Conch. 5. t. 49. f. 495. Encyclop. pl. 235. f. r. Favanne, pl. 51. fig. B, 4. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille, la plus grande et la plus pesante connue, pèse, dit-on, jusqu’à cinq cents livres. Celle dont les valves servent de bénitiers à l’église de S.-Sulpice, fut donnée à Francois I". par la république de Venise. Quoique d’une grande taille, on en connaît de plus grandes encore. La coquille est ventrue , n’a point de stries lon- gitudinales entre les côtes, et a les bords internes de sa lunule crénelés. 106 ANIMAUX 2. Tridacne allongée, 7'ridacna elongata. T°. testé ovato-oblongä, posticè productiore : limbo inferiori cre- nato ; costis imbricato-squamosis : squamis crebris semi-elevatis ; ani apertur& magnd. [a] Testa albida ; interstitiis costarum obsoleté striatis. CD] Var. testé albo-flavicante ; costarum interstitiis longitudina- liter striatis. Gualt. test. t. 92. fig. E. [c] Z’ar. testà albidä ; costis infernè interstiliisque costarum lon- >tudinaliter striatis. Habite... POcéan indien? Ces trois coquilles paraissent appartenir à la même espèce , et cette espèce ne saurait se confondre ni avec la précédente , ni avec celle qui suit. Longueur transversale de la coquille [a], 15 centimètres. 3. Tridacne faîtière. 7 ridacna squamosa. T. testé ovaté , albé, juniore rubente ; costis squamosis : squamis magnis, erectis, distantibus ; costarum interstitiis multistriatis. Rumph, Mus. t. 43. fig. A. Gualt. test. t. 92. fig. F. et t. 93. fig. B. Knorr. Vergn. 1. t. 19. f. 3. Chemn. Conch. 5. t. 49. f. 494. Encyclop. pl. 235. f. 4. et pl. 236. f. 1. a, b. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, connue vulgairement sous les noms de faftière et de tuilée, à grandes écailles relevées, un peu concaves en dessus, et écartées les unes des autres. Lunule petite, à bords internes crénelés. 4. Tridacne safrannée. 7'ridacna crocea. 5e T' testé ovali, longitudinaliter striaté , subcroced ; costis angus- is, imbricato-squamosis : squamis crebris , plerisque brevis- Simis. List. Conch. t. 353. f. 190. Chemn. Conch. 7. tab. 49. f. 406. Encyclop. pl. 235. f. 2. [b] ar. testé penitus albidd. Gualt. test. t. 92. fig. A. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce recherchée, très-distincte et de taille médiocre ou même assez petite. Couleur orangée, surtout vers le bord supérieur. Grande lunule. Ecailles un peu relevées prés du bord. Largeur, 102 millimètres. Tridacne mutique. Tridacna mutica. T. testé ovali, ventricosé , magné ; costis lævibus, supernè squa- SANS VERTÈBRES. 107 mosis : Squamis appressis ; interstitiis costarum longitudinaliter strialis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Grande coquille très-rare, et bien distincte des autres espèces de ce genre. Les écailles des côtes sont tout-à-fait couchées , non relevées en leur bord. L'ouverture de la lunule est petite, à Bords internes presque point crénelés. Largeur, 37 centimètres. 6. Tridacne serrifère. Tridacna serrifera. T°. testd ovali, ventricosd ; costis longitudinaliter striatis, nudis : ultimis posticis squamoso-serratis. Encyclop. pl. 235. f. 3. Habite... Océan indien ? Mus. n°. Coquille rare, toute blanche, à côtes presque toutes sans écailles : les deux postérieures seule- ment offrant chacune une rangée de petites écailles voûtes, dis- posées en dents de scie. Ouverture de la lunule fort petite. Lar- geur, 137 millimètres. Quelques écailles rares et fort petites se trouvent aussi sur le côté antérieur. 7. Tridacne pustuleuse. 7ridacna pustulosa. T. testé transversim fusiformi, costatä, undaté , pustulis crebris adspersé ; lunulæ labiis reflexis. List. Conch. t. 465. f. 25. b. [b] J’ar. testé transversim breviore. List. Conch. t. 467. f. 26. b. Habite... Fossile de France , en Normandie, des environs de Dives, Cabinet de M. Menard. Les bords repliés de sa lunule indiquent qu’elle est bâillante. Je n’ai pas vu la variété [b]. HIPPOPE. (Hippopus.) Coquille équivalve, régulière, inéquilatérale, trans- verse; à lunule close. Charnière à deux dents compri- mées , inégales, antérieures , et intrantes. Ligament mar- ginal, extérieur. Testa æquivalvis , regularis , inæquilatera , trans- versa ; lunul& claust. Cardo dentibus duobus compressis, » 108 ANIMAUX. inæqualibus , anticis, insertis. Ligamentum marginale, exlernum. OBSERVATIONS, Je ne sépare l’Lippope des tridacnes que parce que sa lu- nule est fermée, les bords des valves en cet endroit étant dentelés, mais rapprochés. Ce caractere de la coquille in- * dique une modification particuliere dans l’organisation de Vanimal , puisqu'il paraît ne point se fixer aux rochers par un byssus tendineux , comme celui des tridacnes. On ne connaît encore qu’une espece de ce genre, ayant aussi le port et l’aspect des tridacnes. ESPÈCE. x. Hippope maculée. Z/ippopus maculatus. H. testé transversim ovai&, ventricosé, costatd, subsquamost , alb&, purpureo maculatä ; lunulä& eordat& , obliqu«. Chama hippopus. Lin. Gmel. p. 3300. Rumph. Mus. tab. 45. fig. C. D’Argenv. Conch. t. 23. fig. H. List. Concb. t. 549 et 350. f. 187 et 188. Gualt. test. tab. 95. fig. A. | Chemn. Conch. 5. t. 50. f. 498. 499. Encyclop. pl. 236. f. 2. a, b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie co- quille d’une taille moyenne, et propre à orner les collections. 0 LES MYTILACÉES. Charnière à ligament subintérieur, marginal, linéaire, très-entier , occupant une grande partie du bord an- térieur. Le test rarement feuilleté. Les mytilacées embrassent trois genres tellement rapprochés par leurs rapports, qu'ils paraissent constituer SANS VERTÈBRES. 109 üne petite famille naturelle. Ces conchifères ont la co- quille allongée, équivalve, régulière ; à valves main- tenues par un ligament marginal, latéral, linéaire, et qui, par son élasticité, tend toujours à les ouvrir. Leur muscle d'attache, qui est unique, laisse sur chaque valve une impression légère , ordinairement un peu al- longée. Par sa contraction , il peut fermer complètement les valves dans les espèces qui sont susceptibles de fermer ainsi leur coquille; mais, comme la clôture complète de la coquille nuirait à l’animal si elle durait, un liga- ment adducteur, intérieur et quelquefois double , que M. Leach nous a fait connaître, maintient les valves entr'ouvertes pour le passage libre de l’eau, en s’opposant à une trop grande ouverture de leur part que le ligament cardinal produirait, et dispense le muscle d’être habi- tuellement en contraction. La plupart de ces coquillages s’attachent aux corps marins par un byssus, et ont un pied linguiforme ou conique, qu'ils emploient à tirer et à fixer les filamens de ce byssus. Les mytilacées ayant une coquille régulière, équi- valve, et à test rarement feuilleté, ne sauraient être confondues avec les malléacées, quoiqu’elles s’en rap- prochent par plusieurs rapports. Je rapporte à cette petite famille les genres modiole, moule et pinne. MODIOLE, (Modiola. ) Coquille subtransverse, équivalve, régulière, à côté postérieur très-court. Crochets presque latéraux, abaissés sur le côté court. Charnière sans dent , latérale, linéaire. 110 ANIMAUX Ligament cardinal presque intérieur, reçu dans une gouttière marginale. Une impression musculaire subla- térale , allongée et en hache. Testa subtransversa, æquivalyis, regularis; latere postico brevissimo. Nates sublaterales, ad brevissimum latus incumbentes. Cardo edentulus , lateralis , linearis. Ligamentum cardinale subinternum ; in canali marginis receptum. Impressio muscularis unica , sublateralis , securiformis. : OBSERVATIONS. Les modioles sont des coquilles marines que presque tous les naturalistes ont jusqu'a présent confondues avec les moules. Elles en different cependant, parce que ce sont plutôt des coquilles transverses que longitudinales, leurs crochets n’étant pas véritablement terminaux. En effet, ces crochets sont un peu dévassés par une légere saillie du côté postérieur, et c’est cette saillie que nous nommons le côté court de la coquille. D'ailleurs, il est rare de trouver les modioles fixées par un byssus, quoiqu’elles soient fileuses comme les moules; elles paraissent même avoir des rapports avec les coquilles de certaines fistulanes. L’impression musculaire des modioles est superficielle, et analogue à celle des moules. Leur ligament cardinal est presque entierement intérieur : il est logé dans une gouttière marginale, qui commence sous les crochets et se prolonge sur une partie du bord antérieur et inférieur des valves. Quant au ligament adducteur, nous le croyons placé dans la base de la coquille presque sous les crochets. Il y est peu nécessaire , la plupart des modioles offrant, entre leurs valves fermées , un léger bäillement au milieu du bord resserré de leur côté postérieur. Quoique les Zitodomes de M. Cuvier aient des habitudes SANS VERTÈBRES. 1 A @ particulieres, je ne vois dans ces coquilles que de véritables modioles [ Sysé. des Anim. sans vert. p. 113]. ESPÈCES. 1. Modiole des papoux. Modiola papuana. M. testé oblongä, solidé, albido-violaced ; antico latere oblique dilatato ; umbonibus tumidis obtusè angulatis. D’Argenv. Conch. tab. 22. fig. C. An lulat? Adans. Seneg. t. 15. Pennant, Zool. brit. 4. t. 66. f. 57. Chemn. Conch. 8. t. 85. f. 757. Encyclop. pl. 219. f. 1. Favanne , pl. 50. fig. B. Habite l'Océan atlantique boréal, les côtes de l’Amérique septen- trionale. Mus. n°. Mon cabinet. Kspèce très-distincte , assez com- mune, et la plus grande de ce genre. Elle ofire quelques variétés moins allongées et plus élargies vers l’extrémité antérieure. Epi- derme noirâtre ; test lilas. Longueur transversale, 98 millimètres. Probablement on ne la trouve pas à la nouvelle Guinée. 2. Modiole tulipe. Aodiola tulipa. M. test& oblongé , tenui, supernè coarctato-sinuaté , infernë com- presso-alaté , alb&, purpureo spadiceoque partim radiatä. An mytilus Res ? Lin. Gmel. n°. 14. Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. 3. Chemn. Conch. à t. 85. f. 758. 750. Encyclop. pl. 221. f. 1. [2] Jar. testé angustiore ; roseo radiat. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est mince, transparente, et rayée comme les pétales d’une tulipe. Ses cro- chets et la carène de son bord inférieur sont teints de rose ou de violet. Longueur transversale, 75 à 80 millimètres. La variété [2] vient des mers de la nouvelle Hollande. Mus. n°. 3. Modiole côte-blanche. Modiola albicosta. M. testé supernè obsoletè sinuaté , irradiatd , sub epiderme rufà cinereo-glaucescente ; fasci4 costali albidä, extrorsum evanidu. An Gualt. test. t. or. fig. H? Habite les mers orientales de l’Inde , de Timor et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la pré- eédente ; et néanmoins elle est toujours distincte. La côte de ses L12 ANIMAUX crochets offre une raie blanche et oblique, qui paraît à travers lépiderme d’un roux rembruni. On en a une variété élargie en spatule , et une autre demi-violette à l’intérieur. 4. Modiole de la Guyane. Modiola Guyanensis. I. test& oblongd, infernè vix carinatä, extrorsum latescente ; fasciä obliqui bicoloratä ; ligamento cardinali prælongo. Mytilus bicolor. Brug. catal. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Epiderme roux-brun. Bande oblique , verte et fauve. Longueur transversale , 80 milli- mètres. ee 5. Modiole adriatique. Modiola adriatica. ç M. testä ovatd, tenui , obliquè fasciatd; margine superiore recto : inferiore subalato ; intus cærulescente. Habite la mer adriatique, à Chioggia , près de Venise. Mon cabinet. Petite coquille qu’on a peut-être confondue avec notre . tulipa, mais qui en est distincte. Elle a des stries concentriques élégantes et très-fines. Longueur transversale , 28 millimètres. 6. Modiole puce. A/odiola pulex. DT. tesiä oblong& , subcylindricä, extrorsum depressä, minimd , cinereo-fucescente aut violacescente. ï Habite les mers de la Nouvelle Hollande ,'au port du Roi Georges. Mus. n°. Longueur, 9 ou 10 millimètres. Elle n’est pas aussi ar- quée que le musculus exiguus, List. Conch. t. 359. f. 197. . Modiole étui. Modiola vagina. LS | M. test& oblongd , rectd, depresso-cylindrace&, tenui, fragilis- simd ; stris transversis elegantissimis ; epiderme castaneü. M. arenarius. Rurmph. Mus. t. 46. fig. E. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Belle et grande coquille, mince, fragile, blanche, à épiderme marron , très-rare. 8. Modiole arborisée. HModiola picta. M. testé cylindrace&, extrorsum depresso-latescente , tenui, rufo maculatä, lineolis fuscis variè script. Encyclop. pl. 221. f. 2. Habite... l'Océan atlantique ? Mus. n°. Mou cabinet. Elle est sans crête ou sans carène, d’un blanc jaunâtre avec quelques taches rousses , et parait arborisée vers son extrémité élargie. Longueur, Go millimètres. Dans une pierre des environs de Mayence, qui fait partie du cabinet de M. Faujas, et qui contient des indi- SANS VERTÉÈBRES. 113 vidus d’une petite paludine, on ayercoït une modiole fossile que nous croyons être analogue à la modiole arborisée, 9. Modiole sillonnée. Modiola sulcata. M. testé oblongä, subtus elevato-angulaté ; sulcis longitudina - libus, extrorsum divaricaiis ; margine ligamenti crenato. Chermn. Conch. 8. t. 85. f. 5Go. Encyclop. pl. 220. f. 2. Habite les mers de Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Epiderme jau- nâtre. Coquille d’un blanc bleuâtre. Longueur, 41 millimètres. Le bord cardinal est dentelé. 10. Modiole plicatule. Aodiola plicatula. M. testé oblongä, extrorsum obliquè dilatatä , longitudinaliter sulcaté ; extremilatis antici limbo interno plicato. Encyclop. pl. 220. f. 5. a, b. Habite... Mus. n°. Elle est plus grande que l1 précédente, n’offre point d’angle en dessous, et a, sous un épiderme fauve, la co- quille blanche. Longueur, 4% millimètres. Le bord cardinal n’est point denté. 11. Modiole demi-brune. ÆAfodiola semi-fusca. M. testé oblongo-ovaté& , extrorsum latescente ; epiderme. supernè Julvä, infernè Juscd; natibus decorticatis. Habite. … à l’Isle de France ? Cabinet de M. Dufresne. Stries trans- verses très-fines et serrées. Longueur tiansversale, 40 millimètres. Bord entier. , 12. Modiole hache. AModiola securis. M. testé oblongä, incurvd, infernè carinato-acuté ; epiderme Jusco-nigricante ; intus violaced. Habite les mers de la Nouvelle Hollande et celles de Timor. Mus. n°. Elle n’a que des stries transverses; son bord interne est très- entier. Les individns de la Nouvelle Hollande sont plus grands et plus arqués que ceux de Timor. Longueur des plus grands, 42 millimètres. 13. Modiole pourprée. Modiola purpurata. D. testé ovatt, subtus elevato-angulaté, longitudinaliter sulcaté; margine crenato : cardinali multidentato. List. Conch. t. 366. f. 206? Habite... Mus, n°. Coquille blanchâtre près des crochets et en son côté postérieur , pourprée ailleurs tant en dedans qu’au dehors, Longueur, 26 millimètres, Tome FI. | 8 oO 114 ANIMAUX 14. Modiole barbue. Modiola barbata. AL. testé oblongé ; epiderme ferrugined , versus nates et latus pos - ticum. glabrä, aliunde barbat&. Mytilus barbatus. Lin. Gmel. n°. 10. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 749. non bene. Encyclop. pl. 218. f. G. id. [2] Pennant , Zool. brit. 4. t. 64. f. 56 A. Habite la Méditerranée , Océan boréal. Mon cabinet. Elle tient un peu de la M. côte blanche. Longueur , 44 millimètres, . Modiole fluette. A/odiola discrepans. M. testé obovatd , minimd, tenui, viriduld ; striis laterum longi- + On" tudinalibus : medianis transversis. Da Costa, Conch. brit. t 17. f. 1. Habite dans la Méditerranée , à Cette, et dans l’Océan d’Europe. Mon cabinet. Très-petite coquille, mince, transparente, d’un vert pâle, striée comme celle qui suit, et néanmoins toujours dis- tincte. Longueur, 8 à 10 millimètres. 16. Modiole discordante. Modiola discors. M. testd ovali, ventricosé , cinereo-rubente, anticè posticèque longitudinaliter sulcatd , medio transversim striaté ; umbonibus tumidis. AMytilus discors. Gmel. n°. 27. Born. Mus. p. 121. Vign. fig. D. Chemn. Conch. 8. p. 195. t..86. f. 568. Encyelop. pl. 204. f. 5. a, b. Habite les mers australes et de la nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce singulière, à épiderme jaunâtre, et offrant, à l'intérieur, une nacre brillante, argentée et rougeâtre. Son bord interne est erénelé sur les côtés, et point au milieu. Largeur , 43 millimètres. 17. Modiole trapézine. Modiola trapesina. M. tesid ovato-trapesi&, tenui, lævi, luteo-fulv& ; intus lividé ; margine integerrimo. Habite... Mon cabinet. Coquille à peine plus grande que l’ongle du pouce, à épiderme jaunâtre, à crochets très-obliques. Largeur, 22 millimètres. 18. Modiole courbée. AModiola cinnamomea. I, testé subcylindric@, ventricosd , arcuatd , utraque extremitate retusé ; natibus subprominulis. SANS VERTÈBRES. 115 Mytilus cinnamominus. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 531. Encyclop. pl. 221. f. 4. {b] £ad. minor; testé sub epiderme albidd. List Conch. t. 359. f 197. Habite les mers de l’Isle de France. Mus, n°. Mon cabinet. Coquille de couleur marron, ayant l’aspect d’un gland arqué; à valves très- concaves, Longueur, 37 millimètres, La variété [b] a été trouvée dans l’intérieur de polypiers pierreux. On la trouve fossile, près de Rome. i9. Modiole silicule. Aodiola silicula. DM. test& oblongä, cylindraced , rectd , unifariam striatä ; extre- mitatibus obtusis : anticé retusd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, Mus. n°. Elle est moyenne entre la précédente et ceile qui suit. Coquille blanche ; épiderme marron trés-brun. Longueur, 25 millimètres. Elle n’a que les stries d’accroissement. ; 20, Modiole plissée. Modiola plicata. MW. testé rhombed , tenuissimé , -hyaliné ; striis transversis et su- pernè rugis plicæformibus ; natibus prominulis, incurvis. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 533. a, b. Encyclop. pl. 221. f. 3. Mytilus plicatus. Gmel. n°, 26. Habite aux îles de Nicobar. Cabinet de M. de France. Elle est mince comme une pelure d’oignon , et d’un fauve pâle. Longueur, 27 millimètres. #1. Modiole semence. odiola semen. M. test& oblongo-angulatä , basi obiusä , supernè attenuaté , al- bidä ; striis longitudinalibus tenuissimis ; margine partim den- _ ticulato. ÆAn Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 552? mala. Habite... Cabinet de M. de France. Longueur, 16 millimètres. 22. Modiole lithophage. Modiola lithophaga. DL. testé elongaté, cylindraced, recté , infernè tumidiore; extre- mitatibus obtusis ; striis transversis longitudinales decussan- tibus. [a] T'esta striüs transversis omnibus rectis, sub interruptis. Mytilus lithophagus. Lin. Gmel, n°. 6. List. Conch. t. 427. f. 268. D'Argenv. Conch. t. 26. fig. K. 116 - : ANIMAUX Born. Mus. t. 5%. f. 4. Chemn, Conch. 8. 1 82. f. 530. Encyclop. pl. 221. f. 6. 7. Lithodomus. Cuv. Règne anim. 2. p. 491. [b] far. testé longiore ; striis transversis, præserlim versus extre- milatem compressam , obliquis, arcuatis. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 529. Encyclop. pl. 221. f. 5. a, b. Habite la Méditerranée, l'Océan américain , indien, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement la datte, la moule pholade. Dans la première, l’épiderme est ordinairement d’un marron très-brun ; sa longueur ne dépasse pas 85 millimètres. L’épiderme est jau- nätre dans la seconde. Elle a quelquefois plus d’un décimètre de longueur. 23, Modiole caudigère. Modiola caudigera. A1. testé oblongé, cylindrace&, tenui, intus violaceo-lividd ; ex- tremitate anticä appendicibus angustatis subcaudatà. Encyclop. pl. 221. f. 8. a, b. Habite les mers australes , les côtes d'Afrique, etc. , et se loge dans l'épaisseur du test de certaines huitres, le perforant à la maniëère des pholades , ou comme la modiole précédente perce les pierres, mais en s’y formant un fourreau comme les fistulanes : néanmoins les deux valves de notre modiole closent beaucoup mieux que celles des fistulanes. Quant à ses appendices caudiformes , elles nous paraissent trangéres à la coquille , s’être formées après elle, et sont effectivement d’une substance analogue à celle du four- reau, et un peu diflérente de celle de la coquille. Cabinet de M. Faujas de S.-Fond, Muséum n°. Longueur de la coquille, 30 millimètres. Etc. Il existe quelques autres espèces de ce genre déjà connues, mais que je n’ai pas eu occasion de voir. Espèces fossiles. 1. Modiole subcarinée. Modiola subcarinata. DT. testé oblongé, lævi ; margine inferiore carinato : superiore introrsum curvo. Annales du Mus. G. p. 222; et vol. 9.:pl. 47. f. 10: Habite... Fossile de Grignon. On en\trouve :une variété prés de Plaisance, en Italie. Elle se rapproche de la AZ. papuana. SANS VERTEBRES. 117 2. Modiole tulipée. Aodiola tulipæa. M. test& oblong&, supernè coarctato-sinuat& ; subtus obsoletè ca- rinatd ; scutello natium costis circumscripto. Habite... Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menard. Le mien. 3. Modiole en cœur. Modiola cordata. M. iestä oblongä, infernè subcordatd ; natium costis valdè tu- midis. Annales, g. pl. 18. f. 2. Eb] Y’ar. ? testé majore ; margine inferiore depresso. Habite... Fossile des environs de Paris. Mon cabinet. La coquille [b], sans lieu d’habitation connu, est du cabinet de M. Menard. La même , moins grande, se trouve à S.-Jean-d’Assé, Chauflour et Domfront [Sarthe]. 4. Modiole solénoïde. Modiola solenoides. M. testé elongato-angusté, tereti-angulaté, subarcuatä ; latere antico obliquè sulcato : carin& nullä. [b] Jar. testé subbreviore, minus curvatt. Habite. . . .. Fossile de Chauflour et Tannie, département de la Sarthe. Mon cabinet. Longueur, 120 millimètres. 5. Modiole lithophagite. Aodiola lithophagites. M. testé elongatä, rect&; infernè subtereti, attenuatd ; supernè depressiuseulé&, obtusä , latiore. Habite... Fossile des Vaches-Noires, près du Havre. Cabinet de M. Menard. Voyez perna aviculoides. Sowerby, Conch. min. n°. 12. t. 66. Je n’ai point vu sa charnière. Etc. Voyez les Annales du Muséum, vol. 6. p. 123; et vol a. DNS ENT 12. et pl. 18. f. 1, pour d’autres espèces. MOULE. (Mytilus.) Coquille longitudinale, équivalve , régulière, pointue à sa base, se fixant par un byssus. Les crochets presque droits, terminaux, pointus. Charnière latérale, le plus souvent édentée. Ligament 118 ANIMAUX marginal, subintérieur. Une impression musculaire al- longée, en massue, sublatérale. Testa longitudinalis, æquivalvis, basi acuta , bysso sæpius afixa. Nates acutæ , subrectæ, terminales. Cardo lateralis, in plurimis edentulus. Ligamentum marginale subinternum. [mpressio muscularis elongata, clavata, sublateralis. OBSERVATIONS. Linné a trop vaguement déterminé son genre mytilus , et en a fait un mauvais assemblage , en y associant des huîtres, des avicules, des anodontes, etc. Les huîtres et les avicules étant des coquilles inéquivalves, à test lamelleux, et les anodontes , quoique équivalves comme les moules, étant des coquilles fluviatiles, transverses, à impressions musculaires séparées et latérales , se trouvent tres-inconvenablement réu- nies aux moules, dans le même genre. Bruguière a détruit la plus grande partie de ces inconvéniens , en déterminant avec plus de précision le caractere essentiel des mytilus. Néanmoins, il omit encore d’en séparer le genre des mo- dioles, qui s’en distingue éminemment. Ayant depuis réparé cette omission , le genre completement réformé du mytilus ne réunit plus de coquilles disparates, et peut être main- tenant regardé comme naturel, Fe Les moules sont toutes des coquilles marines, régulières, équivalves, longitudinales , à test solide ou non lamelleux, et terminées inférieurement par deux crochets pointus, pres- que droits ou légerement courbés. Elles ne sont point bäil- lantes dans leur bord supérieur, comme les pinnes, dont elles sont tres-voisines par leurs rapports. Aussi, de même que les pinnes, les moules se fixent par un byssus, mais quiest court, à filamens épais ou grossiers. Elles attachent ce byssus aux corps marins, à l’aide d’une espèce de pied SANS VERTEBRES. 119 Jinguiforme qu’elles font sortir de la coquille, et qui leur sert en outre lorsqu'elles veulent se déplacer. Le ligament cardinal qui fixe les valves de ces coquilles est latéral, marginal, et en grande partie intérieur. Ces mêmes coquilles ont, en outre, un ligament adducteur un peu grêle, séparé du muscle d’attache , et fixé , en dedans, vers leur extrémité supérieure. Ce ligament, que j'avais depuis long-temps remarqué, mais dont M. Leach a déter- miné l’usage , sert à modérer l’ouverture des valyes contre l’effet de l’élasticité du ligament cardinal, sans que le muscle d’attache soit obligé de se contracter. Mais un autre liga+ ment assez semblable se trouvant dans la base de la co- quille , à peu de distance des crochets, ne peut guère servir . qu’à fortifier l’attache cardinale des valves. Souvent , vers la fin de l’automne, on trouve dans les moules de petits crabes [ pinnothères ] qui y vivent à l’abri des dangers, sans nuire à l’animal de la coquille. ESPÈCES. Coquille sillonnée longitudinalement. 1. Moule de Magellan. Mytilus Masellanicus. M. testä oblongé , infernë angulatä et albidé , supernè purpureo- violacescente ; sulcis longitudinalibus crassis, undatis; natibus acutis, subrectis. List. Conch. t. 356. f. 193. Favanne, Conch. t. 5o. fig. R. ». Knorr. Vergn. 4. t. 30. f. 3. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 742. Encyclop. pl. 217. f. 2. E2] V’ar. testé minore, antiquatd ; vais cochleatis. [3] ’ar. testé minore, subplicaté ; intus argente. Chemn. Conch, 8. t. 83. f. 743. Habite les mers d'Amérique, le détroit de Magellan , etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille ridée longitudinalement par des sillons grossiers. Crochets un peu canaliculés en leur face interne. Le: grands individus, étant polis, ont beaucoup d'éclat, et offrent 120 ANIMAUX une,pacre brillante d’an pourpre foncé, teint de violet. Lon- gueur, 130 millimètres. 2. Moule rongée. Mytilus erosus. AZ. testé oblongd, angulaté , supernè vix dilatatä, anterius de- pressé ; sulcis longitudinalibus striisque transversis crebris; extus untusque purpureo nigricante. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Coquille allon- gce, anguleuse, comme diflorme , treillissée par des sillons lon- gitudinaux et par des stries transverses; mais en quelque sorte rongée où usée dans la partie supérieure de chaque valve. Lon- gueur, 65 millimètres. 3. Moule crénelée. Mytilus crenatus. ML. testé ovato-trigoné , tenui, longitudinaliter sulcat&, purpureo- violace&, infernè alb& ; margine plicis crenato. List. Conch. t. 358. f. 196? n sh 0] . Encyclop. pl. 217. f. 3. Habite... les côtes de la Caroline ? Elle est plus mince et plus élargie que la M. magelianique , et a son bord interne violet et crénelé. Longueur, 90 millimètres. 4. Moule treillissée. Aytilus decussatus. I. testé ovato-trigond, longitudinaliter sulcatä ; striis trans- versis inæqualibus ; natibus acutis, curvis, interno latere cana- liculatis. Favanne, Conch. pl. 50. fig. R 5. ; Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Forme presque analogue à celle du #2. ungulatus, mais sillonnée longitudinalement, et inégalement treilissée par des stries transverses. Epiderme noi- râtre. Test d’un pourpre livide. Longueur, 112 millimètres. 5. Moule velue. Mytilus hirsutus. A. testd subtrigond, epiderme hirsutissimé ; sulcis longitudina- libus tenuibus ; latere postico depresso hiante. Cb] ar. testä angustiore, infernè lateribus depressis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Espèce très : remarquable, à épiderme d’un brun roussâtre et très-velu , à ligament large, à bords partout crénelés, et à côté postérieur } offrant une ouverture particulière. Longueur, 62 millimètres. Elle se rapproche de Ja suivante par ses stries. SANS VERTÈBRES, 121 6. Moule rôtie. Mytilus exustus. M. iesté oblongä, longitudinaliter striat& ; ventre angulato tu- mido ; margine crenulato. Mytilus exustus. Lin. Gmel. n°. q. List. Conch. t. 365. f. 205. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 554. Encyclop. pl. 220. f. 3 et f. 4. [2] Jar. testé angustiore , anticè vix angulatd. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Son bord pos- térieur n’est point crénelé inférieurement. Longueur, 42 milli- mètres. 7. Moule septifère. Mytilus bilocularis. M. test& ovato-trigoné, posterius depressä, longitudinaliter sul- cat& ; sulcis tenuibus crenulatis, subgranosis ; valvis basi sep- tiferis. La] Mytilus bilocularis. Lin. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 736. a, b. Encyclop. pl. 218. f. 5. a, b. [b] J’ar. testé minore ; epiderme viridi. Chemn. Conch. 8. t. 82. f. 737. [c] Jar. testä extus intusque fuscä. Mus. n°. [d] Jar. testé extus ferrugined, intus albidä. Mytilus exustus. Born. Mus. tab. 5. f. 5. Chemn. Conch. 8, t. 83. f. 544. a, b. Encyclop. pl. 220. f. 1. a, b. Habite les mers de l’Inde et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte par la lame septiforme de la base de ses valves, mais qui offre différentes variétés par ses couleurs. Son bord interne est crénelé, excepté vers la base de son côté postérieur. La coquille [a] est la plus grande : elle offre, sous un épiderme d’un vert très-brun , un test bleu près des crochets, et d’un violet noirâtre vers son sommet. Longueur, 51 millimètres. + 8. Moule ovale. Mytilus ovalis. M. testé parvulé, ovali, longitudinaliter sulcaté ; sulcis crenu- latis ; natibus incumbentibus, secundis, divaricatis. Encyclop. pl. 219. fig. 3. a, b. Habite les mers du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Elle est d’un violet rembruni, et, par ses crochets abaissés, se rapproche des modioles, Longueur , 25 millimètres, 122 ANIMAUX 9. Moule brûlée. Mytilus ustulatus. D. testé parvuld, ovato-angulaté, fulvo-fusc4 , longitudinaliter sulcati ; sulcis anticis obliquè divaricatis ; natibus brevibus, obtusiusculis. Habite les mers du Brésil. Mus. n°. Son côté antérieur est anguleux. Longueur, 22 millimètres. 10. Moule de S.-Domingue. Mytilus Domingensis. AT. testé parvulé, ovato-oblongé, posticè depressä , longitudina- liter sulcatä&, violaceo-purpurascente. Habite les mers de S.-Domingue. Crochets abaissés, obtus. Lon- gueur , 19 millimètres. Mon cabinet. 11. Moule du Sénégal. Mytilus Senegalensis. I. testé minimé, angusté, posticè depresso-sinuatd , longitudi- naliter sulcatä ; natibus incurvis, secundis , divaricatis. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille étroite , blanche à sa base et en son côté postérieur ; ailleurs d’un pourpre violet. Longueur , 17 millimètres. Point de sillons longitudinaux. 12. Moule allongée. Mytilus elongatus. M. testé angusto-elongatd , rectä, infernè posticèque albä, aliunde violaced ; latere postico depresso ; basi bidentatd. Mryiilus elongatus. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 738. Favanne, Conch. t. 50. fig. I. Encyclop. pl. 219. f. 2. Habite les mers de l’Amérique méridionale, aux îles Malouines. Mus. n°. Mon cabinet. Belle et rare coquille, bien caractérisée dans son espèce , remarquable par sa forme , sa taille et son beau violet. Longueur, 158 à 140 millimètres. 15. Moule large. Mytilus latus. T. testé oblongo-ovati, sub epiderme pallidè violaced ; striis concentricis crebris ; postico latere recto. Encyclop. pl. 216. f. 4. Habiice…… Mus. n°. Grande coquille en ovale allongé, d’un violet grisätre sons J’épiderme. A crochets blancs , courbés. Une dent sous ‘chaque crochet, Longueur, 148 millimètres. SANS VERTEBRES. 123 14. Moule zonaire. Mytilus zonarius. M. testé oblongé , antiquaté, albida ; zonis concentricis violaceis ; latere postico sinuato, depresso, albo. Eucyclop. pl. 217. f. 1. Habite. … Mon cabinet. Coquille allongée, arquée , proportionnel lement beaucoup plus étroite que la précédente, ayant ses accrois- semens concentriques et saillans presque comme des marches d’es- œlier. Elle est violette en dehors, blanche en dedans, avec le limbe supérieur violet. Longueur, 128 millimètres. 15. Moule à canal. Mytilus canalis. M. testé oblong , læviusculé , cæruleo-nigricante ; margine antice canalifero : postico planulato, albo. List. Conch. t. 360. f. 199. [2] ar. ? 1est& Latiore ; natibus brevioribus. Encyclop. pl. 215. Habite les mers de la Jamaïque. Mon cabinet. Coquille rare, grande, d’un bleu très - foncé, offrant une large gouttière au milieu du bord antérieur. Bord postérieur droit; crochets un peu dergens. Longueur, 130 millimètres. Je n’ai pas vu la coquille [2]. 16. Moule en sabot. Mytilus ungulatus. ÎT. testä semi-ovaté, violaceo-nigricante ; anterius curvalé ; pos- terius rect&, planulaté ; cardine terminali subbidentato. Mytilus ungulatus. Humboldt. Voyages. An mytilus ungulatus ? Lin. Gmel. n°. 12. Gualt. test. t. 91. fig. E. Chemn. Conch. 8. t. 85. f. 556? Habite les mers de l'Amérique méridionale. Collection de MM. de Humboldt et Bonpland. Grande coquille à épidérme noirâtre , n'ayant qu’une ou deux dents sous le crochet, et n’ofirant point cette inflexion ou ce sinus qu’on observe sur le bord postérieur de la suivante. Elle est blanche à l’intérieur, avec le limbe supc- rieur d’un violet foncé. Longueur, 170 millimètres. 17. Moule violette. Aytilus violaceus. M. testé semi-ovatä , lævigaté , violaced ; antico Llatere curvato : postico planulato, inflexo, subsinuato; natibus subtus triden- Latis. Knorr. Vergn. 5. t. 25. f. 1. Encyclop. pl. 216. f. 1. Habite l'Océan atlantique, etc. Mus. n°. Mon cabinet.’ Quelque. 124 ANIMAUX rapports qu’elle ait avec la précédente, nous l'en croyons toujours distincte, et c’est peut-être celle-ci que Linné a désignée sous le nom de M. ungulatus. Ses crochets et son côté postérieur sont blancs avec quelques taches violettes. Longueur, 119 millimètres. :8. Moule opale. Mytilus opalus. M. testä& elongatä, curvatd, posterius arcuato-sinuatd&; epiderme fuscä ; cardine unidentato. An List. Conch. t. 363. f. 204? Habite... les mers australes? Mon cabinet. Coquille rare, pré- cieuse , la plus grande de ce genre, et offrant en son intérieur une nacre irisée en opale, trés-brillante. Son épiderme est vert sur les bords. Longueur, 190 millimètres. t9. Moule opaline. Mytilus smaragdinus. A. test& subtrigoné , planiusculd ; epiderme viridi ; postico latere recto. Mytilus smaragdinus. Gmel. n°. 20. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 545. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient d’assez prés à la précédente ; mais sa forme est diflérente. Elle a deux petites dents cardinales sur une valve, et une seule sur autre. Sa nacre ofire aussi les couleurs de l’opale. Longueur , 102 milli- mètres. 20. Moule perne. Mytilus perna. ÎT. testé oblongd, rect&, latere postico depressé, albidä ; epiderme rufescente : limbo viridi. An mya perna ? Lin. Gmel. p. 3219. Schroet. einl. in Conch. 2. p. 608. tab, 5. f. 4. Bora. Mus. tab. 7. f. 6? Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. 4. Habite les côtes de Barbarie, les mers de l'Amérique méridionale. Mon cabinet. Ses rapports la rapprochent de la suivante, dont elle est cependant distincte. Elle est un peu livide à l’intérieur , et a deux petites dents cardinales sur une valve , et une seule sur l'autre. Longueur, 129 millimètres. , . L . 21. Moule d'Afrique. AZytilus afer. I. testä oblongo-trigon& , supernè dilatat&, lineis angulatis pictd ; epiderme flavo-virente ; latere postico versus basim tumide. Alytilus afer. Gmel. n°. 28. Favanne , Conch. 1. 50. fig. F. 2. SANS VERTÈBRES. 125 Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. 5. Born. Mus. t. 7. f. 7. Chemn. Conch. 8. t. 83. f. 939—74r. Encyclop. pl. 218. f. 7. [b] ar. testé angustiore; litturis nullis. ; Habite les côtes de Barbarie , etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez jolie, mais commune : elle est comme arborisée. Deux dents sur une valve, et une sur l’autre. Longueur, 115 millimètres. La variété [b] est de l’Asie australe. Péron. 22. Moule agathine. Mytilus achatinus. M. test oblongo-trigond , epiderme fulvo-rufescente ; anterius compresso-angulatd ; posterius tumiduld ; intus splendidissimé , lividg-violacescente. [a] Testé elongaté , anticè minus angulatà. An Chemin. Conch. S. t. 84. f. 747? [b] f’ar. test& breviore, anticè magis angulaté. Mytlus versicolor. Gmel. n°. 30. Chemm. Conch. 8: t. 84. f. 748. Encyclop. pl. 218. f. 3. Habite les mers d'Amérique, les côtes du Brésil. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille un peu mince, à nacre irisée très-brillante, et qui tient un peu à la précédente par ses rapports. Longueur de la coquille [a], 102 millimètres. La variété [b] est un peu lit- turée en zig-zag vers sa base ; elle est en général plus élargie et plus courte. f’oyez List. Conch. t. 364. f. 203. 23. Moule ongulaire. Mytilus ungularis. M. testé semi-ovaté, fulvo-nigricante ; anterius dilataté, com- presso -angulatä ; posterius subrectä , infernè tumiduld ; natibus parvis. Encyclop. pl. 216. f. 3? Habite les mers de linde et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cab. Coquille dilatée antérieurement comme le M. ungu- latus ; mais mince , beaucoup moins grande, et ayant un renfle- ment près de la base de son côté postérieur. Son épiderme est presque noir et en partie fauve selon les variétés. Longueur, 4 millimètres. 24. Moule planulée. Mytilus planulatus. ; M. testé ovato-rhombe&, subdepressé , basi acuté&, bicolore ; la- leris antici angulo mediano. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. 126 ANIMAUX Mus. n°. Elle est en partie bieue et en partie blanche. Quoique voisine de celle qui précède, elle en est très-distincie. Longueur, 95 millimètres. Moule boréale. Mytilus borealis. M. testé oblongd, albido-cærulescente ; epiderme nigré ; natibus 19 QT incumbentibus , secundis , divaricatis. Habite l'Océan boréal de l'Amérique, côtes de New-Yorck. M. Mil- berts. Mus. n°. Aspect de Ja moule commune ou comestible, mais beaucoup plus grande. Elle en diflère par ses crochets et par le défaut du léger renflement postérieur. Longueur , 88 millimètres. 26. Moule angustane. Mytilus angustanus. DL. testé oblongo-angustd, subarcuaté, obtusè angulaté, cæru- lescente ; natibus inflexis. . Häbite..…. Mus. n°. Du voyage de Peron. Aspect de la mouie com- mune, sans renflement postérieur. Deux petites dents. Longueur, 43 millimètres. 27. Moule cornée. Mytilus corneus. M. testé oblongä, tenui, corneo-flavescente, anterius curvaté ; latere postico recto : maculd fuscä. Habite... Mus. n°. Du voyage de Péron. Elle est obscurément rayonnée. Longueur, 45 millimètres. Lo] (@ a] . Moule de Provence. Mytilus Galloprovincialis. M. test oblongo-ovali, supernè dilatato-compressé ; angulo an- ticali infero ; postico latere basi tumidulo. Habite la Méditerranée, près de Martigues, en Provence. Mus. n°, Elle tient de la M. ongulaire et de la M. comestible, et en est également disuncte. Dents cardinales nulles. Couleur bleue. Lon- gueur, 70 millimètres. 29. Moule comestible. Mytilus edulis. PL. testé oblongä ; anterius curv&, compresso-angulaté ; posterius retusd, versus basim tumiduld ; dentibus subquaternis. Mytilus edulis. Lin. Gmel. n°. 11. [a] Testa cœrulescens ; radiis obsoletis aut nullis. List. Conch. 1. 362. f. 200. Knorr. Vergn. 4. t. 15. f. 1. Pennant, Zool. brit. 4. t. 63. f. 73. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 750. Encyclop. pl. 218. f. 2. [b] Jar. tesitä pellucidé , violaceo-radiaté. SANS VERTÈBRES. 127 Mytilus pellucidus. Maton, Act. soc. Linn. 8. P+ 107. Chemn. Conch. 8. t. 84. f. 551. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l'espèce com- mune et très-connue que l’on mange. Longueur, 68 millimètres. Outre que la variété [b] est bien rayonnée, son angle antérieur est plus élevé. 30. Moule accourcie. Mytilus abbreviatus. M. testé brevi, tumid&, subcurvat&, cærulæd&, obscurè radiat ; natibus incurvis, obtusis. Habite dans la Manche, à l'embouchure de la Somme, et à une profondeur telle, qu’on ne la trouve que dans les grandes marées des équinoxes, lorsque les eaux retirées la mettent à découvert. M. Baillon. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est bleuätre, ventrue, rétuse et un peu sinuée en son côte postérieur. Longueur, 34 à 38 millimètres. 31. Moule rétuse. Mytilus retusus. M. testé oblongé , cuneatä , ventricosé , extremitate superiore re- tusd ; postico latere subsinuato. Habite dans la Manche, côtes de Wistreham, près Caen. Mus. n°. Cabinet de M. de France. D’une taille au-dessus de celle qui pré- - cède, elle vit, ainsi qu’elle, à une profondeur plus grande que la moule comestible. Longueur, 52 millimètres. 32, Moule hespérienne. Mytilus hesperianus. M. testä oblongo-angusté , supernè rotundatä, subæquali ; natibus acutis subcurvis albis. An List. Conch. t. 362. f. 202? Habite la Méditerranée, sur les côtes d'Espagne. Mus. n°. Taille petile ou médiocre; côtés presque égaux; dents nulles ou obsolètes sous les crochets; couleur bleue, excepté vers la base. Longueur, 35 millimètres. 33. Moule courbée. Wytilus incurvatus. M. testé incurvat&, supernè dilatatä, obliquè rotundatä, depressé; natibus acutis. Mrytilus incurvatus. Maton, Act. soc. Lian. 8. p. 106. t. 3. f. 9. Pennant , Zool. brit. 4. t. 64. f. 54. Habite l'Océan européen. Mon cabinet, Espèce très-diflérente de la M. comestible, par ses crochets, par le sinus en arc rentrant de son côté postérieur, etc. Ses stries transyerses et concentriques 128 ANIMAUX sont finement coupées par d’autres stries longitudinales interrom- pues , très-courtes. Longueur, 31 millimètres. 34. Moule vénitienne. Mytilus lineatus. AT. test& oblongo-trigond, extrorsum dilatatä; lineolis impressis variis et obliquis strias transversas decussantibus ; intus ar- gented. Mytilus lineatus. Gmel. n°. 32. Chemn. Conch. 8. 1. 84: f. 953. n°. r, 2. Encyclop. pl. 218. f. 4 Habite la mer Adriatique, à Chioggia , près de Venise. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente , et offre une variété un peu courbée, et presque semblable. Longueur, 20 à 25 millimètres. 35. Moule à fosse. Mytilus lacunatus. WT. test incurvaid, extrorsum dilatatä ; latere postico medio fos- sul impresso. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Crochets pointus. Longueur , 16 millimètres. 0 .. , , Coquilles fossiles présumées du genre moule. Moule scapulaire. Mytilus scapularis. JM. test subtrigond, ovato-cuneaté ; latere antico obliquè rotun- dato , margine acuto : postico retuso, longitudinaliter sulcato , subdecussalo. : [b] Jar. test& basi obtusiore ; latere postico minus depresso. Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans. Cabinet de M. Me- nard. La coquille [b] ressemble presque à une modiole par sa base ; mais elle est fruste et difficile à caractériser. Même cabinet. Le mytilus amplus de M. Sowerby [Conch. min. n°. 2. p. 27. 7.] n’en diflère que parce qu'il est strié ui . Moule nacrée. Mytilus margaritaceus. M. testé oblongä , tenui, arecritaceo Ann splendidé ; ventre in costam longitudinalem tumido ; intus striis longitu- dinalibus. An modiola elegans ? Sowerby, Conch. min. n°. 2. p. 31. t. 9. Habite. .….. Fossile d'Angleterre, trouvé en creusant un canal de navigation dans le Devonshire. Elle est groupée dans une pâte dure, en partie calcaire et ferrugineuse. Cette coquille avoisine le mytilus exustus. Du cabinet de M. Faujas. SANS VERTÈBRES. 129 PINNE. (Pinna.) Coquille longitudinale , cunéiforme , équivalve, bail- lante à son sommet, pointue à sa base, à crochets droits. Charnière latérale, sans dent. Ligament margi- nal , linéaire, fort long, presque intérieur. Testa longitudinalis, cuneiformis, æquivalvis, apice hians, basi acuta ; natibus rectis. Cardo lateralis, edentulus. Ligamentum marginale, lineare, prælon- gum , subinternum. OBSERVATIONS. Les pinnes sont des coquilles marines, la plupart fort grandes, minces, relativement à leur grandeur, souvent fragiles , et auxquelles on donne vulgairement le nom de jambonneaux. Elles sont longitudinales , rétrécies en pointe” vers leur base, à bord supérieur arrondi, quelquefois presque tronqué , toujours plus ou moins bäillant. Leur ligament est étroit et si serré que leurs valves paraissent soudées ensemble du côté de la charnière, et ont peu de mouvement pour s’ouvrir. Leur test, quoique mince et se divisant quelquefois en lames, est d’un tissu solide, et moñtre, dans ses cassures, des stries fines et transyerses, qui imitent celles du gypse. C’est avec les moules que les piznes ont le plus de rap- ports; mais leur coquille à crochets droits, et bâillante à son extrémité supérieure, les en distingue fortement. Déjà même leur test offre une tendance à se diviser en lames, et se rap- proche de celui des malléacées, L’animal de la pinne est allongé , sans siphons saillans , et possède un pied en langue conique, qui lui sert à se fixer par un byssus ; mais ce byssus, au lieu d’être rare et grossier, comme celui des moules, est long, fin, lustré, soyeux et Tome FI. 9 150 ANIMAUX abondant : il ne prend aucun genre de teinture , et néan- moins sa finesse et son lustre le font employer à différens ou- vraäges , en Italie. La pinne vit habituellement dans les parties basses de la mer, à peu de distance des rivages. Tantôt elle se fixe aux corps marins par son byssus, et tantôt elle se déplace à l’aide de son pied. On en trouve dans presque toutes les mers. On dit qu’elle doit son nom à la ressemblance qu’elle a avec lai- grette que les soldats romains portaient à leur casque , et qui s'appelait penna. De petits crustacés, soit à corps arrondi comme celui des crabes, soit à corps allongé comme celui des salicoques , se trouvent quelquefois dans les pinnes. ESPÈCES. 1. Pinne rouge. Pinna rudis. à P. testä magnd, oblongd , ferrugineo-rubente ; apice obliqué ro- tundato ; sulcis crassis squamiferis ; squamis magnis semi-tu- bulosis. Pinna rudis. Lin. Gmel. p. 3363. List. Conch. 1. 373. 'f., 214. Seba, Mus. 3. t. 92. F'iguræ superiores. Chemn. Conch. 8. t. 88. f. 773. Encyclop. pl. 199. f. 5. Habite l'Océan américain et atlantique. Mon cabinet. Elle acquiert un pied et demi de longueur. Ses sillons sont grossicrs ainsi que les écailles qu’ils sôntiennent. Elle n’est point rare. «a P 2. Pinne éventail. Pinna flabellum. P. testé ferrugineo-rubente, pellucidé , supernè subtruncaié , la- tiore ; sulcis longitudinalibus rectis , squamiferis. D’Argenv. Conch. t. 22. fig. F. Favanne, Conch. t. 5o. fig. A 4. Enorr. Vergn. 2. t. 26. f. 2. Chemn. Conch. 8. t. 86. f. 769. Encyclop. pl..199. f. 4? [b] far. testé angustiore , submutic. Pinna carnea. Gmel. n°. 7. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle tient à la précédente par ses rapports, mais elle est plus raccourcie , fort élargie supé- SANS VERTÈBRES. 131 rieurement , et très-distincte. Ses ccailles sont petites ou de taille médiocre, blanchâtres. foyez Schroet. [fluse. 3, t. o. f. 17]: ce n’est assurément point le P. saccata. 3, Pinne demi-nue. Pinna semi-nuda. P. testé fulvo-grised, apice latissimd, obliqué truncaté ; sulcis longitudinalibus squamiferis : lateris postici curvis descensis nudis. List. Conch, t. 372. f. 213? Seba, Mus. 3. t. gr. f. 5. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 1. Chemn. Conch. 8. t. 89. f. 775. [b] J’ar.? testé minore, fusco-nebulos ; sulcis tenuioribus: me- dianis præsertim squamiferis. Gualt. test. t. 70. fig. D. Pinna exusta ? Gmel. n°. 14. Habite les mers d'Amérique, et peut-être celles de l'Inde pour la variété [b]. Mus. n°. Elle tient de la P. pectinée, mais elle est écailleuse sur le disque de ses valves. La variété est très - rem- brunie. 4. Pinne angustane. Pinna angustana. P. testé angusto-cuneat&, corned , Supernè squamiferd, Juces- cente ; squamis albis fornicatis ; margine antico postico longire. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Son bord supérieur est obli- quement arqué de devant en arrière , ce qui est le contraire dans Pespèce précédente. Ses sillons longitudinaux sont gréles et nus dans leur moitié inféricure. 5. Pinne hérissée. Pinna nobilis. P. testé grised, superné rufescente, echinatissimé ; suleis longi- tudinalibus crebris, supernè squamiferis : squamis confertis , subtubulosis , erecto-recurvis. Pinna nobilis. Lin. Gmel. n°. 3. Bonan. recr. 2. f. 24. Gualt. test. t. 78. fig. B. Seba, Mus. 3. t. 92. fig. 4. ultime. Chemn. Conch. 8. t. 89. f. 777. Encyclop. pl. 200. f. 1. [b] Chema. Conch. 8. t. 89. f. 756. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus hérissée de toutes les pinnes connues; mais à écailles assez petites, fréquentes, couvrant toute sa partie supérieure par ran- 132 ANIMAUX gées longitudinales. Son sommet est très-obtus, légèrement arqué. 6. Pinne écailleuse. Pinna squamosa. P. test maximä, griseo-rufescente, supernè ovatd ; sulcis longi- tudinalibus obsoletis ; squamis brevissimis, concavis, truncatis, per series transversas arcuatim digestis. Pinna squamosa. Gmel. n°. 6. List. Conch. t. 374. f. 21h. Gualt. test. t. 76. fig. A. Seba, Mus. 3. t. gr. f. 1. Chemn. Conch. 8. t. 92. f. 784 è specim. juniore. ÆEjusd. tab. 93. f. 787. . Encyclop. pl. 200. f. 2. Habite l'Océan atlantique austral. Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande des P. connues ; elle acquiert environ 58 centimètres de longueur [2 pieds 3 quarts}, et peut-être plus. Ses écailles usées ou brisées par le frottement disparaissent souvent sur les grands individus. 7. Pinne bordée. Pinna marginata. P. testd tenui, fragili, pellucidä, longitudinaliter sulcaté ; limbo supero aculeis per series quatuor transversas marginalo. Gualt. test. 1. 90. fig. C. Pinna bullata. Gmel. n°. 18. Habite... Mus. n°. Elle est bianchâtre, et paraît distincte de toutes celles que l’on connaît. Longueur, 135 nullimètres. 8. Pinne rare-épine. Pinna muricata. P. testé ienui, pellucidd , pallidè fulvd , subtruncatä ; suleis lon- gttudinalibus raris, muricatis : squamis parvis erectüs sub- acutis. Pinna muricata. Lin. Gmel. n°. 4. List. Coneh. t. 370. f. 210. fig. prima. Rumph. Mus. t. 46. fig. M. Knorr. Vergn. 6. t. 20. f. r. Da Costa, Conch. brit. t. 16. f. 3. Chemn. Conch. 8. t. 91. f. 561. mala. Habite l'Océan atlantique et celui des Antilles. Mus. n°. Mon cabi- net. Coquille mince, de taille médiocre , à. côté postérieur mu- ri tique. Elle parait très-voisine de la pinne. demi-nue. ‘ — E O4 SANS VERTEBRES. 15 9. Pinne pectinée. Pinna pectinata. P. testé tenui, pellucid&, corned ; latere antico longitudinaliter sulcato, margine recto, squamis serrato : postico rugis trans- versis, obliquè curvis. Pinna pectinata. Lin. Gmel. n°. 2. Chemn. Conch. 8. t. 87. f. 770 et fig. 77r. [b] Jar. testé Lateris antici margine mutico. Gualt. test. t. 79. fig. A. Pennant , Zool. brit. 4. t. 60. f. 80. [ce] Jar. testé lævigaté ; sulcis longitudinalibus obsoletissimis. Habite l'Océan austral, et la variété [b] POcéan atlantique. Mus. + n°. Mon cabinet. Quoique le côté postérieur ait de grosses rides transverses et courbées, il offre quelques stries longitudinales éeartées , noduleuses vers leur sommet. 10. Pinne enflée. Pinna saccata. P. testé subirregulari, tenui, fragilissimé&, sulcis longitutlina- libus undatim rugosé ; postico latere medio sinu coarctato. Pinna saccata. Lin. Romph. Mus. t. 46. fig. N. Seba , Mus. 3. t. 92. fig. centralis. Favanne, Conch. t. 5o. fig. C. mala. Encyclop. pl. 200. f. 4. mala. [b] ar. testé minore, rubro-fucescente. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient un peu à la précédente ; mais elle est tout-à-fait mutique , irrégulière, enflée, et singulière en ce que ses valves semblent soudées et presque sans ligament. Couleur cornée. Longueur, 146 millimètres. Vota. La P. vitrea me paraît n’en être qu’une variété, sans rétrécissement postérieur , et plus régulière. r1. Pinne variqueuse. Pinna varicosa. » P. testé muticé, subpellucid&, rufo-rubente, supernè obliquè rotundat& ; sulcis longitudinalibus crassis undatis varicosis. Seba , Mus. 3. 1. 92. Fig. duæ penultimæ laterales. An pinna carnea ? Gmel. n°. 5. Habite à l'ile de la Trinité. M. Robin. Mus. n°. Elle à une tache nébuleuse d’un brun noirâtre , vers le bas de sôn côté postérieur. Longueur, 205 millimètres. 12, Pinne en hache. Pinna dolabrata. P. test4 mutlicé, supernè imbricato-lamellosé ; sulcis longitudr- nalibus obsoletis ; margine antico longiore , recto, subacuto. 154 ANIMAUX An pinna bicolor ? Gmel. n°. 13. Chemn. Conch. 8. 1. 90. f. 780? Habite... les mers australes? Mus. n°. Mon cabinet. Grande co k gr ; A quille gisâtre, nuée de brun, éminemment lamelleuse dans sa partie supérieure, à bord terminal trés - obliquement arrondi. Longueur, 360 millimètres. 13. Pinne britannique. Pinna ingens. P. test muticd, corned, fusco-nebulosd ; basi antic4& longitudi- naliter sulcatd : striis transversis ad latus posticum incurvis, et in rugas posticales infernè decurrentibus. Le Pinna ingens. Maton, Act. soc. Lin. 8. p. 172. Habite POcéan britannique. Mon cab. Communiquée par M. Zeach. Elle uent un peu de la P. pectinée; et quoique fort grande , elle l’est moins que la P. écailleuse. Son bord supérieur est arrondi. 14. Pinne pavillon. Pinna vexillum. P. testé mutic4, brevi, lat4, rufo-nigricante , supernè retusé ; basi antict sulcis longitudinalibus tenuibus asperatis. Pinna verillum. Gmel. n°. 15. Born. Mus. t. 9. f. 8. Chemn. Conch. 8. 1. 91. f. 783. Habite FOecan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est comme en- fumée, un roux noirâtre, et se rapproche de la suivante par ses rapports; mais elle est moins grande, plus obtuse supérieu- rement. 12. Pinne noirâtre. Pinna nigrina. P. tesit& ovats-rotundatéä, opacä, extus intusque nigricante ; Striis longitudinalibus, subsquamiferis : squamis brevissimis lunatis : superioribus remotioribus. Rumph. Mus. t. 46. fg. L. Gualt. test. & 81. fig. A. Chemn. Conch. 8. 1. 88. f. 574. Encyclop. pl. 199. f. 1. a, b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille n’a de commun avec le P. rudis que d’être du même genre. Elle est grande, large, arrondie, presque noire, et n'offre que des bases d’écailles sans saillie, sériales, dont les supérieures sont les plus larges et les plus écartées. 16. Pinne subquadrivalve. Pinna subquadrivalvis. P. testé rect&, angusto-cuneatd, subtetragond ; valvarum angulo dérsali longitudinaliter fisso. QU? SANS VERTÈBRES. 15 An pinna tetragona ? Brocch. Conch. 2. p. 589. Cb] ar. test& latiore, non margaritaced. Habite... Fossile des environs de Parme. Cabinet de M. Faujas. Elle est étroite, et a le test nacré, feuilleté. La variété [b] est plus grande, plus large , et se trouve près de Mamert, sur la route d’Arlon à Luxembourg. Cabinet de M. Menard. Cette coquille n’a que deux valves, et semble en avoir quatte. Elle forme un coin droit, en tétragone aplati. LES MALLÉACÉES. Ligament marginal, sublinéaire, soit interrompu par des crénelures ou des dents sériales, soit tout-à-fait simple. Coquille subinéquivalve , à test feuilletée. Je donne le nom de malléacées à des coquilles plus ou moins inéquivalves , irrégulières, dont le test est feuilleté, souvent mince, très-fragile, et qui paraissent liées entre elles par de grands rapports. Presque tous ces coquillages se fixent aux corps marins par un bys- sus, et probablement peuvent se détacher pour se fixer ailleurs. Ainsi, les malléacées constituent une famille qui avoi- sine les mytilacées , le ligament des valves étant de part et d'autre marginal , allongé , presque linéaire; mais’ élles en sont distinguées par leur test feuilleté, et par leur coquille irrégulière et subinéquivalve. D'ailleurs, ici , le ligament n’est qu'imparfaitement intérieur; car, étendu en longueur sur le bord inférieur des valves, les facettes qui le reçoivent sont inclinées en dehors, for- ment un canal ouvert, et le mettent plus ou moins à découvert. Je rapporte à cette famille cinq genres , cré= natule, perne, marteau, avicule et pintadine, dont voici l'exposition. 156 ANIMAUX CRÉNATULE. (Crenatula. ) Coquille subéquivalve, aplatie, feuilletée, un peu irrégulière. Aucune ouverture ou fossette particulière pour le byssus. Charnière latérale, linéaire, marginales crénelée : crénelures sériales, calleuses , creusées en fossettes , et qui recoivent le ligament. , Testa subæquivalvis, complanata, lamellosa, sub- irregularis. Lacuna specialis pro bysso nulla. Cardo lateralis, linearis, marginalis, crenulatus : crenis in serienr ordinatis, callosis, subexcavatis, li- gamentum excipientibus. OBSERVATIONS. Les crénatules constituent un genre tres-remarquable de coquillages qui tiennent un peu aux moules par leurs rap- ports, mais qui se rapprochent davantage encore du genre des pernes. Ces coquillages lient en quelque sorte les myti- lacées aux malléacées, et appartiennent néanmoins à cette derniere famille. | En effet, leur charnière les rapproche considérablement des pernes; mais elle est très-singulière en ce qu’elle pré- sente une rangée de crénelures calleuses , un peu concaves, ét qui recoivent le ligament ; tandis que celle des pernes offre une rangée de dents linéaires, paralleles, tronquées, qui se correspondent d’une valve à l’autre , le ligament ne s’'insérant que dans les interstices des dents correspon- dantes. Les crénatules sont en général des coquilles minces, quel- quefois presque membraneuses , fragiles, feuilletées comme SANS VERTÈBRES. 157 les pernes , les placunes , les avicules, etc., et plus ou moins irrégulières. Elles sont rares, encore tres-peu connues, et se trouvent principalement dans les mers des pays chauds. Voyez les Annales du Muséum, vol. 3. p. 20. ESPÈCES. 1. Crénatule aviculaire. Crenatula avicularis. C. testä rhombeo-rotundatä , compressé, submembranace& , spa- dice&, albo radiaté ; sinu baseos nullo. Crenatula avicularis. Annales du Mus. 3. p. 29. tab. 2. f. 1,2. An Schroet. flusc. 3. 1. g. f. 6? Habite les mers d'Améiique, surtout les méridionales. Mus. n°. 2. Crénatule modiolaire. Crenatula modiolaris. C. test& subcuneiformi, compress&ä, submembranaced, rufo-ru- bente , albo radiatä ; natibus infra basim , sinu separatis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à l'ile Maria. Péron. Mou cabinet. Elle tient de près à la précédente, mais elle s’en distingue principalemênt par sa forme. Ses rayons sont moins nombreux. Longueur , 69 millimètres. 3. Crénatule nigrine. Crenatula nigrina. C. testé subovatä, compressé, violaceo-nigré , lineolis ælbis te- nuissimis subradiaiä ; natibus minimis, infra basim. Habite les mers de lPAsie australe. Péron. Mus. n°. Longueur, 66 millimètres. 4. Crénatule bicostale. Crenatula bicostalis. C. testé subovali, complanaté, cæruleo-nigrescente ; valvé supe- riore costis duabus longitudinalibus subacutis ; natibus termi- nalibus. ; à Habite à la Nouvelle Hollande; au port du Roi Georges. Péron. Mus. n°. Elle est assez large, et a go millimètres de longueur. 5. Crénatule verte. Crenatula viridis. C. testé glauco-virente, subirregulari, ovato-oblongé ; basi ap- pendice subligulat&, obliquè producté ; natibus terminatt. Habite les mers de l'Asie australe. Mus. n°. Espèce très-singuliére, surtout par le prolongement qui porte les crochets. Ælle est comme tourmentée, inégalement convexe en dessus, aplatie-concave en dessous. Longueur, en y comprenant l’appendice de sa base, ua décimètre. 158 ANIMAUX 6. Crénatule mytiloïde. Crenatula mrytiloides. C. test oblongo-ovaté, basi acuté, tenui, violaced, obscurë radiatä ; natibus lamellis fornicatis intus farctis. Crenatula mytiloides. Annales du Mus. 3. p. 30. pl. 2. f. 3, 4. An pinna picta ? Forsk. Descr. Anim. p. 125. Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. * Crénatule aile de faisan. Crenatula phasianoptera. C. test4d..……. Annales du Mus. 3. p. 30. Concha..….. Chemn. Conch. 7. p. 243. t. 58. f. 575. Ostrea picta. Gmel. n°. 127. Encyclop. pl. 216. f. 2. Habite la mer Rouge. Je n’ai point vu cette coquille. Si elle est la méme que la crénatule mytiloide, Chemniz Va bien mal repré- sentée. PERNE. (Perna.) Coquille subéquivalve, aplatie, un peu difforme; à tissu lamelleux. Charnière linéaire, marginale, com- posée de dents sulciformes , transverses , parallèles, non intrantes, entre lesquelles s’insère le ligament. Un sinus postérieur, un peu bâillant, situé sous l'extrémité de la charnière , pour le passage du byssus ; à parois cal- leuses. Testa subæquivalvis, complanata, subdeformis : textu lamelloso. Cardo linearis , marginalis, multidentatus : dentibus sulciformibus, transversis, parallelis, non in- sertis , ligamentum divisum inter se excipientibus. Sinus pro bysso, subhians, infra cardinis extremitatem ; pa- rietibus callosis. OBSERVATIONS. La charnière des pernes leur est si particuliere, qu’il est étonnant que Linné les ait réunies avec les huîtres, au lieu . SANS VERTÈBRES. 159 … de les distinguer comme genre particulier. Ce genre même n'appartient point à la famille des ostracées ; la forme et la disposition de la charnière et du ligament des valves, ainsi que le byssus à l’aide duquel l'animal s'attache aux corps marins, ne le permettent pas. Si la charnière des pernes semble avoir de l'analogie avec celle des arches, ce n'est qu’une apparence , et ce seul rapport est trés-impar— fait. Dans les pernes, eflectivement , les dents transverses d’une valve ne sont point alternes avec celles de l’autre, et toutes ces dents s'appliquent les unes sur les autres dans le rapprochement des valves. D'ailleurs, le ligament qui remplit ici leurs interstices est placé tres-différemment dans les arches. Les pernes tiennent d’assez près aux crénatules, dont elles sont néanmoins tres-distinctes : ce sont des coquilles marines , souvent difformes, subéquivalves, à: crochets petits, presque égaux, situés à l’une des extrémités de la charnière. Leur test, quoique assez solide, est formé de lames mal jointes, ainsi que dans les autres malléacées. ESPÈCES. 1. Perne sellaire. Perna ephippium. P. testé compressé, supernè orbiculari; latere postico produc- liore; margine acutissimo. Ostrea ephippium. Lin. Gmel. n°. 1°6. List. Conch. t. 227. f. 62. Klein , Ostr. t. 8. f. 18. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 576. 577. Encyclop. pl. 176. f. 2, Cb] Far. tesi& tenui, submembranaced , albidä, violaceo-rma- culatd. Habite POcéan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille plate, à test nacré et violet. Largeur , 120 à 150 millimètres. La variété [b] vient des mers de la Nouvelle Hollande; elle est moins grande. 140 ANIMAUX 2. Perne oblique. Perna obliqua. P. testé compressé , subovaté , anterius obliqui producté , intus margaritaceo-albidä ; margine acutissimo. é ‘ Knürr. Vergn. 6. t. 21. f. 1. Chemn. Conch. 5. t. 59. f. 58r. Habite... POcéan américain ? Mon cabinet. Coquille très-plate, à charnière courte. Elle s’avance obliquement en son côté antérieur . et supérieur. Largeur , 64 millimètres. 3. Perne bigorne. Perna isognomum. P. testé compressé , supernè in alam curvatam vel obliquam elongaté ; basi transversé , prælongd , in rostrum anterius pro- ductdä. Ostrea isognomum. Lin. Gmel. n°. 125. Rumph. Mus. t. 49. f. 7. Seba, Mus:3.t. O1. fan. [b] Jar. al subrecté. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 584. Encyelop. pl. 176. f. 1. Seba , Mus. 3. t. gr. f. 6. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille à base transverse, blanchätre, s’avancant en bec du côté antérieur. Elle s'élève en une aile aplatie, violette, plus ou moins courbée. Charnière fort longue. 4. Perne aviculaire. Perna avicularis. P. test& compressé, albidü, supernè in alam latam brevem obli- quam terminatä ; basis lobo antico brevi ; natibus conicis, sub- productis. Habite... Mon cabinet. Elle avoisine la précédente, et néanmoins nous paraît en être très-distincte. Son sinus pour le byssus est profond. 5. Perne fémorale. Perna femoralis. P. testé supernè in alam longam subreciam producté , intus ar- genteë ; basi cardinali brevi, transversé , sublobat&. Gualt. test. tab. 97. fig. A. Knorr. Vergn. 4. t. 10. f.r , 2. Perna Tranquebarensis. Leach. Mise. zool. 2. pl. 114. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 582. 5835. Encyclop. pl. 195. £. 4, 5. [b] Far. tesiæ basi obliquè transversé ; natibus uncinatis. SANS VERTÈBRES. 141 Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement la cuisse. Espèce, constamment distincte, que Linné a confondue avec son ostrea isognomum. La variété [b] est du voyage de Péron. 6. Perne canine. Perna canina. P. testé compressé, trigond } basi latiore, hinc sublobat& ; alä brevi, sursum attenuat , violaced. Seba, Mus. 3. t. 91. f. 8. Knorr. Vergn. 6. t. 13. f. r. Habite l'Océan indien et les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Vulgairement oreille de chien. Coquille tou- jours plus courte que la précédente, et à aile atténuée supérieu- rement. 7. Perne gibecière. Perna marsupium. P. test& compressé, ovato-rotundatd ; sinu postico laxo, introrsure arcuato ; cardine paucidentato. Chemn. Conch. 7. t. 58. f. 577. [b] 7’ar. testd elongato-subquadraté. Habite les mers de la Nouvelle Hollande et de l’Asie australe. Mus. n°. Six à 8 dents à la charnière. Largeur , 36 millimètres. A lPin- térieur, nacre violette dans la première, plus argentée dans la seconde. 8. Perne sillonnée. Perna sulcata. P. testé obovat&, basi subacut& ; cardine sæpius obliquo ; sulcis longitudinalibus , radiantibus, transversim substriatis. List. Conch. t. 228. f. 63. Klein, Ostr. t. 8. f. 19. 20. Schroet. einl. in Conch. tab. 9. f. 6. Habite les mers de l'Asie australe et de la Nouvelle Hollande. Mus. Lo n°. Mon cabinet. Taille petite ou médiocre ; couleur fauve; nacre argentée, un peu violette dans les grands individus. 9. Perne vulselle. Perna vulsella. P. testé elongatéä, linguiformi ; cardine brevi, obliquo, pauciden- tato ; natibus parvis aduncis. List. Conch. t. 199. f. 33. Ostrea perna? Lin. [b] Jar. testé lineis coloratis longitudinalibus radiaté. . Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 559. Encyclop. pl. 175. £. 1. 14° ANIMAUX Habite. les mers de l’Inde et d'Amérique? Mus. n°. Mon cabinet. Toujours moins grande que la P. fémorale, et sans lobe Jatéral à sa base, elle a un peu l’aspect d’une vulselle, et offre une coquille longitudinale. M. Savigny l’a trouvée dans la mer Rouge. Lon- gueur, do à 58 millimètres. Je n’ai point vu la variété (b]. \ 10. Perne noyau. Perna nucleus. P. testé parvult, ovali, basi subacuté ; latere postico subbi- sinualo. Habite à l'ile S.-Pierre-S.-Francois de la Nouvelle Hollande. Mus. n°, Péron et Le Sueur. Longueur , 16 millimètres. Quatre dents à la charnière, la cinquième nulle ou obsolète, * Ajoutez perna legumen, O. legumen. Gmel. n°. 128. Chemn. Conch. 7. t. 59. f. 578. Encyclop. pl. 175. f. 2, 3. Espèces fossiles. 1. Perne maxillée. Perna maxillata. P. testä trigond, convexo-depress4, crass4 ; cardine latissimo , dentibus sulciformibus numerosis prælongis exarato. Kuorr. Petrif. 4. part. 2. DV. pl. 64. Habite... Fossile de la Virginie. M. de Beauvois. Mon cabinet. Espèce très-remarquable. 2. Perne mytiloïde. Perna mytiloides. P. testé ovato-oblongé , depresst , basi acuté ; cardine obliquo. Ostrea mytiloides. Gmel. n°. 130. [b] ar. testd curvatä ; latere postico introrsum arcuato. Ostrea torta. Gmel. Habite... Fossile d'Alsace, et des Vaches-Noires , près du Hävre. Mon cabinet. La varicté [b] pareillement fossile se trouve en Bourgogne. Mus. n°. M. Dufresne. IVota. Si la perna aviculoides de M. Sowverby [Conch. min. n°. 12. tab. 66.1 est de ce genre, il faudra supprimer notre mo- dicle lithophagite. + CN SANS VERTÈBRES, 1. MARTEAU (Malleus.) Coquille subéquivalve, raboteuse, difforme, le plus souvent allongée, sublobée à la base ; à crochets petits, divergens. Charnière sans dents. Une fossette allongée, conique, située sous les crochets, traversant obliquement la fa- cette du ligament. Celui-ci presque extérieur , s’insérant sur la facette courte et en talus de chaque valve. Testa subæquivalvis, rudis, deformis, ut plurimum clongata, basi sublobata ; natibus parvis, divaricatis. Cardo edentulus. Fossula oblongo-conica, aream ligamenti obliquè intersecans , sub natibus. Ligamen- tum subexternum , breve, in are& declivi utriusque valvæ receptum. OBSERVATIONS. Les marteaux ressemblent un peu aux pernes dans leurs variations de forme , mais ils en sont tres distingués par leur charnière. Ils tiennent de plus pres aux avicules, avec lesquelles cependant on ne saurait les confondre ; car, quoi- que de part et d’autre il n’y ait point de dents sulciformes à la charmiere ; la fossette conique qui se trouve sous chaque crochet des marteaux, et qui traverse la facette du liga- ment , les distingue fortement des avicules. D'ailleurs , les valves des marteaux, quoiqu'irrégulières, sont de même grandeur, sans échancrure à l’une d’elles, ce qui n’a pas lieu ainsi dans les avicules. La forme singulière de la plupart des marteaux les rend très-remarquables. Ces coquilles téanmoins sont grossières, irrégulières, et n’offrent rien d’agréable à l'extérieur. Au 144 ANIMAUX dedans, elles ont un peu plus d'éclat, par la nacre assez brillante qui les recouvre, et qui se trouve principalement à la place qu’occupait le corps de l’animal. Le reste paraît être le produit d’un allongement singulier des deux lobes du manteau. Ces coquillages sont marins et exotiques ; la rareté de certaines espèces les rend précieuses et très - re- cherchcées. Ils ont aussi un byssus assez grossier , qui sort par une petite ouverture située postérieurement et près des crochets. Leur base offre un canal ouvert, forme par les parois inclinées des valves. ESPÈCES. 1. Marteau blanc. Malleus albus. M. testé trilobä ; lobis lateralibus baseos prælongis; sinu byssi nullo aut a foved ligamenti non distincto. An List. Conch. t. 210. f. 54? Habite les mers orientales australes. Mus. n°. Coquille extrêmement rare, recherchée, trés-précicuse. Forme de la suivante; couleur blanche en dehors et en dedans , sauf la place qu’occupait l’ani- mal ; et n’oflrant point de sinus ou canal particulier pour le byssus. Crochets petits, à peine saillans. 2. Marteau commun. Walleus vulgaris. ÎL. testé trilobä, extus intusque sæpissimé nigré; sinu byssi a foveû ligamenti separato. Ostrea malleus. Lin. Gmel. n°. 90. 4 Rumph. Mus. t. 47. 6g. H. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. A. Gualt. test. t. 96. fig. D, E. Knorr, Vergn. 3: t. 4. f..1. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. 655. Encyclop. pl. 197. Ÿ. 12. [bT far. testé albidd ; lobis lateralibus baseos brevibus. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. 656. Encyclop. pl. 197. f. 15. Habite l'Océan des grandes Indes et austral. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille recherchée par sa forme singulière , mais assez commune dans les collections. Ses lobes latéraux sont longs et étroits. La variété [b] pourrait we distinguée, parce qu’elle est constante. SANS VERTÈBRES. 145 Quelques-uns la prennent pour le marteau blanc, dont elle diflère beaucoup par le sinus du byssus, par sa forme générale, etc. 3, Marteau normal. Malleus normalis. M. test& bilobä : lobo basis unico, anticali, ad normam di- © recto. [a] Z'esta extus intusque nigra ; lobo basis longiusculo. [Cb] Jar. test& albidä ; lobo basis abbreviato. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. La variété [b] vient des mers de la Nouvelle Hollaite. Mus. n°, On pourrait encore la distinguer, tant elle est remarquable. 4. Marteau vulsellé. Malleus vulsellatus. M. testé elongat&, planulaté, fragili; laterum marginibus sub- parallelis ; basi inæquali : lobo oblique porrecto. Ostrea vulsella. Gmel. n°. 100. Chem. Conch. 8. t. 0. f. 657. Encyclop. pl. 177. f. 15. Habite la mer Rouge, à Timor, l'Océan austral. Mus. n°. Coquille droite ou courbée , d’un violet noirâtre. Longueur, 118 milli- mètres. La fossette conique du ligament s’étend sur le lobe obli- quement terminal. 5. Marteau rétus. Malleus anatinus. M. testé elongatä, planulaté , fragili ; laterum marginibus sub- parallelis ; basi retusé, subauriculatd, obsoletë mucronatd. Ostrea anatina. Gmel. n°. rer. Clhemn. Conch. 8. t. 50. f. 658 ; et t. 51. f. 650. Encyclop. pl, 197. f. 14. Habite aux îles de Nicobar et à Timor. Mus. n°. Vulgairement le moule à balle. Elle est tantôt droite , tantôt courbée et de même taille que la précédente ; mais à base mois irrégulière. 6. Marteau raccourci. Malleus decurtatus. DT. testé ovali vel oblongä, planulaté, fragili; basi varid ; Joveû ligamenti brevissimd. Habite les mers de l'Asie australe et de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Elle est moins grande que toutes les autres , et présente di- verses variélés, dont certaines ne sont peut-être que des indi- vidus jeunes de l’une des deux précédentes. Mais l'espèce réside au moins dans ceux dont la coquille est atténuée vers son sommet, et dont la fossette du ligament n’est qu’ébauchée. Tome FI. 10 140 ANIMAUX AVICULE. (Avicula.) Coquille inéquivalve, fragile, sabmutique ; à base transversale , droite, ayant ses extrémités avancées, et : l'antérieure caudiforme. Une échancrure à la valve gauche. Charnière linéaire unidentée : à dent cardinale de chaque valve sous les crochets. Facette du ligament mar- ginale, étroite, en canal, non traversée par le byssus. Testa inæquivalvis, fragilis, submutica ; basi trans- versä, recté ; extremitatibus productis : antic& caudi- formi. Valva sinistra emarginata. Cardo linearis, unidentatus; dente in utraque valv& infra nates. Area ligamenti marginalis, angusta , ca- naliculata, bysso non intersepta. OBSERVATIONS. Si la forme genérale des marteaux est singuhiere, celle des avicules ne l’est pas moins , quoique celle-ci soit des- sinée sur un autre modele. En effet, sur une base trans- verse , longue et droite, la principale partie de la coquille s'élève obliquement , sous une forme qui approche de celle d’une aile d'oiseau , et les deux extrémités de cette base se trouvent souvent prolongées, mais inégales, de manière que l’une d’eiles semble représenter une queue. Il en résulte qu’en ouvrant Îles valves sans les écarter, la coquille offre une res- semblance grossière avec un oiseau volant. C’est d’après cette considération que j'ai donné le nom d’avicule aux coquilles de ce genre. Ces coquilles sont marines, inéquivalves , presque toujours auliques ou non écailleuses en dehors, en général minces, tres- W | L SANS VERTÉÈBRES. 147 fragiles, et nacrées intérieurement. Elles sont distinguées des marteaux, non-seulement par leur forme générale, mais surtout par l'ouverture qui donne passage au byssus, et qui a lieu aux dépens de la valve gauche, cette valve ayant, au côté postérieur, un sinus ou une échancrure remarquable. Ici, d’ailleurs, point de fossette conique traversant la facette du ligament, comme dans les marteaux. Les crochets des avicules sont obliques, petits, non saillans. Linné, confon- dant ces coquilles parmi ses mytilus , ne vit en elles qu’une espèce [ mytilus hirundo]. ESPÈCES. 1. Avicule macroptère. Ævicula macroptera. A. testä maximé , extus fusco-nigricante ; al amplissimé, obliqué curvé ; caud& longiusculd. Gualt. test. t. 94. fig. A. Knorr. Vergn. 6. tab. 2. : Habite... les mers des climats chauds? Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande de ce genre. Dans sa jeunesse, des raies lon- gitudinales et blanchâtres la rendent comme rayonnée à lexté- rieur; alors sa nacre n’est qu’argentée. Mais dans les vieux indi- vidus, la nacre est rougeâtre. La grandeur de laile est de 178 mil- limètres. 2. Avicule baignoire. Ævicula lotorium. A. test& grandi, extus fusco-nigricante ; alé magné, oblongo- ellipticä, subrecté ; caud& brevissimä. Chemn. Conch. 8. 1. 81. f. 728. Habite... Mon cabinet. Quoique très-voisine de la précédente , mais moins grande, elle me semble vraiment distincte par sa forme particulière. Elle est même plus renflée et à valves de longueur égale. Longueur de l'aile, 129 millimètres. 3. Avicule demi-flèche. Ævicula semi-sagitta. A. test& nigrâ aut flavo-rufescente ; al& obliqu&, subventricosé : caud& longä. List. Conch. t. 220. f. 55. Gualt. test. t. 94. fig. A. fig. minor. Knorr, Vergn. 4: t. 8. f. 5; et 5. t. ro. f. x, 2. 148 ANIMAUX [b] Far. testt flavo-rufescente , obsoletè fusco-radiatd. Habite l'Océan asiatique austral. Mus. n°. La variété [b] est de mors cabinet. Aïles de longueur égale. 4. Avicule hétéroptère. Ævicula heteroptera. A. testä lanceatd ; al& perobliqué : valvæ alteræ anterius breviore ; caud& elongatt. [b] Far. testé nigricante ; al& minus obliqué. Habite... Mon cabinet. Coquille allongée transversalement, à lobe postérieur en fer de lance. Epiderme jaunâtre ou roussâtre. 5. Avicule en faux. Ævicula falcata. A. testé tenui, fragili, albidä, fusco-submaculatd; alé laté, obliquè falcaté ; caud& breviuscult. - An Chemn. Conch. 8. t. 81. f. 525? [b] V'ar. testé al4 minore , minus incurvaté. Habite Jes mers de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n°. La va- riété [b] est de mon cabinet. La queue est menue, atténuée, presque en alène; elle est plus longue dans Ha variété [b], qu’on pourrait distinguer. 6. Avicule safranée. Ævicula crocea. A, testä glabrd, luteo-croced , immaculatä ; al4 obliquè diva- rical&. [a] Cauda longiuscula, aitenuata. Rumph. Mus. tab. 46. fig. G ? [b] Jar. caud& brevi, alam non superante. [ec] ar. testé luteo-citriné ; caudä brevi. Avicula chinensis. Leach, Miscel. zool. 2. pl. 114. Habite les mers de l'Isle de France pour les coquilles [a et b]. Mus. n°. La variété [ce] ne m'est pas connue. La coquille de Chemniz , Conch. 8. t. 81. f. 924, est encore une variété de cette espèce. 7. Avicule de Tarente. Ævicula Tarentina. A. testd tenui, fragili, grised, fusco-radiatdä ; al& latä : valvis magnitudine æqualibus. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. Queue de longneur médiocre. Coquille transparente, à aile obli- quement arrondie. 8. Avicule atlantique. Ævicula atlantica. A. testé fuscatd ; ald laid, rotundaid , vix obliqué : valvis ma- gnitudiné inæqualibus. . SANS VERTÈBRES. 149 Gualt. test. t. 94. fig. B. [b] Chanon. Adans. Seneg. t. 15. f. 6. Habite l'Océan atlantique. Mon cabinet. Les coquilles de Chemniz, Conch. 8. t. 80. f. 720, et t. 81. f. 722, nous paraissent des va- riétés de cette espèce. 9. Avicule écailleuse. Ævicula squamulosa. A. testé tenui, fragili, lutescente aut rufä, squamulis apice laxis subasperatä&; caud& brevissimé, auriculiformi. Habite les mers du Brésil. Lalande. Mus. n°. Ses écailles sont par rangées rayonuantes. Son aile est large, obliquement arrondie. Largeur de la base, 40 millimètres. 10. Avicule papilionacée. ÆAvicula papilionacea. A. testé tenui, pellucid&, albidä , spadiceo radiaté ; caud& sub- nullé. Cb] ar. ? radiis viridulis, fusco guttatis. Chemn. Conch. 8. t. 8r. f. 726. Encyclop. pl. 173. f. 5. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n°. Sa forme et sa taille sont les mêmes que celles de la coquille de Chemniz, mais ses rayons sont d’un rouge-brun, souvent interrompus. Elle est très-fragile. 11. Avicule petites-côtes. Ayicula costellata. A. testé tenui, oblongo- elliptica, obliqué , fulvd ; tuberculis minimis ordinatis costellas simulantibus ; cardine brevi; caudä nulld. An Chemn. Conch. 8. t. 81. f. 725? Encyclop. pl. 177. f. 6? Habite... Mus. n°. Elle est d’un fauve rembruni, et à l’intérieur elle n’est nacrée qu’à la place qu’occupait l’animal, ou dans un espace médiocre. Ses petites côtes sont rayonnantes, mutiques vers leur sommet. 12. Avicule physoïde. Ævicula physoides. A. test& tenuissimä , fragilissimä, hyalind, subvesiculari; lineis raris ferrugineis ; al& perobliqué. Habite les mers du nord de la Nouvelle Hollande, sur des sertu- laires ; des plumulaires, ete. Mus. n°. Queue tantôt nulle, tantôt en auricule trés-courte. Longueur, 25 millimètres. 150 ANIMAUX 13. Avicule verdâtre. Ævicula virens. A. test minimd , tenui, lævi, pellucidä, virente ; limbo subra- diato ; caud& brevi auriculiformr. [b] Far. ? testæ ali majore, rotundiore. Chemn. Conch. 8. t. 8oi f. 521. a, b. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, à la côte de la terre d’Endracth. Péron. Mus. n°. Largeur , 12 millimètres. 14. Avicule trigonée, Ævicula trigonata. A. test® minima; al& valdè obliqud ; latere antico subtruncato , sinu arcuato. [b] ar. ? testæ latere antico non sinuato. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Largeur , 8 à 10 milli- mètres. 15. Avicule phalénacée. Ævicula phalænacea. A. testé parvul&, ferrugineo-radiatd ; al& perobliqué ; auriculé posticä longitudinaliter sulcatt. ‘ Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Point de queue. Lar- geur, 21 millimètres. Elle paraît tenir de l'Av. papilionacée, et imite l'aile d’une petite phalène. Mon cabinet. ÎVota. On trouve aux environs de Bordeaux des fragmens très- incomplets d’une autre espèce fossile et plus grande. Mon cabinet. Voyez avicula media. Sowerby, Conch. min. n°. 1. p. 15. t. 2. PINTADINE. (Meleagrina. } Coquille subéquivalve, arrondie presque carrément, écalleuse en dehors ; à bord cardinal inférieur, droit, antérieurement sans queue. Un sinus à la base posté- rieure des valves pour le passage du byssus : la valve gauche étant ici étroite et échancrée. Charnière linéaire, sans dent. Facette du ligament marginale, allongée, presque extérieure, dilatée dans sa partie moyenne. Testa subæquivalvis, quadrato-rotundata, extus squa- mosa; margine cardinali infero, recto, anticè ecau- SANS VERTÈBRES. 101 dato. Sinus pro bysso ad basim posticam valvarum ; valv& sinistré hoc in loco anguslatä , emarginat&. Cardo linearis, edentulus. Area ligamenti marsi- nalis , elongata , subexterna, medio dilatata. OBSERVATIONS. Quelque grands que soient les rapports entre les avicules et les pintadines , j'ai cru devoir en séparer ces dernieres, parce que leur coquille est presque équivalve, que sa forme est différente , qu’elle n’a jamais de queue ni de dent car- dinale, et que la facette ligamentale est toujours dilatée dans sa partie moyenne. D'ailleurs, l’ouverture qui donne passage au byssus produit, sur chaque valve, un angle cal- leux et rentrant, qu’on ne voit nullement dans les avicules. Les pintadines sont moins lisses et plus écailleuses au dehors que les avicules. Leur nacre est quelquefois épaisse, tres-brillante ; et l’extravasion, de la liqueur destinée aux augmentations périodiques de lintérieur de la coquille, donné lieu souvent à des dépôts isolés de cette belle nacre, qui forment ce qu’on nomme les perles. Ce genre est encore peu nombreux en espèces; mais la principale de ces espèces est célèbre , parce que c’est elle qui fournit les plus belles perles , si recherchées pour la parure, surtout dans lorient. ESPÈCES. 1. Pintadine mère-perle. Melcagrina margaritifera. M. testé subquadratä, supernè rotundaté, fusco-virente, albo radiat& ; lamellis per series longitudinales imbricatis : superio- ribus majoribus. Mytilus margaritiferus. Lin. Gmel. p. 3357. Rumph. Mus. t. 47. fig. F, G. D’Argenv. Conch. t. 20. fig. A. Gualt. test. t. 84. fig. E,F, G. Nargarita sinensis. Leach, Misc. zool, 1. pl. 48. 192 ANIMAUX Cliemn. Conch. 8. t. 80. f, 517—719. Encyclop. pl. 197. f. 1—4. [b] ÆAvicula radiata. Lieach, Misc. z0ol. 1. pl. 43. Habite le golfe persique, les côtes de Ceylan , les mers de la Nou- velle Hollande, le golfe du Mexique, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille planulée , très-écailleuse , solide, qui devient très-grande, et qui fournit les plus belles et les plus grandes perles connues. La variété [b] a les écailles terminées en pointe. Knorr [Vergn. 1. t. 25. f. 2, 3.] en cite une des Antilles qui paraît s’en approcher. >. Pintadine albine. Meleagrina albina. M. testä albid&, irradiaté , obsoletè squamosd ; auriculis duabus semper distinctis. An Rumph. Mus. t. 45. fig. B? [b] Z’ar. testé violaceo partim tinctä. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au canal d’Entrecastaux, et à la terre de Diémen. Mus. n°. A l’intérieur, le limbe qui environne la partie nacrée est blanc. Dans la variété [b] le test est teint de violet ainsi que le limbe intérieur. Largeur , 70 mil- limètres. DEUXIÈME SECTION. Ligament non marginal, resserré dans un court espace sous les crochets , toujours connu , et ne formant point de cordon tendineux sous la coquille. La forme et la disposition du ligament, dans les co- quilles de cette division, séparent éminemment ces coquilles de celles de la division précédente. Ces mêmes coquilles ont d’ailleurs un aspect assez particulier, et sont en général auriculées à leur base, c'est-à-dire, aux extrémités de leur bord cardinal. Toutes sont iné- quivalves, quoique beaucoup d’entre elles aient les deux valves d’égale grandeur ; mais l’une de ces valves est tou- jours plus bombée que l’autre. Les races ici sont fortnom- . SANS VERTÈBRES. 153 breuses, et les coquilles qui en proviennent présentent, dans la nature de leur test et de ses caractères, des mo- tifs suflisans pour les partager en deux familles distinctes, auxquelles je donne le nom de pectinides et d’ostracées. LES PECTINIDES. Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille en général régulière , à test compacte, non feuilleté dans son épaisseur. Les pectinides sont des coquilles régulières ou presque régulières, à test solide, non feuilleté, la plupart auri- culées aux extrémités latérales de leur bord inférieur, et en général munies de stries ou de côtes rayonnantes qui partent des crochets. Leur ligament est intérieur ; mais, dans quelques-unes, ce ligament paraît au dehors par une entaille ou par un écartement des crochets. Les unes sont des coquilles libres, que l'animal peut dépla- cer ou qu'il fixe par un byssus; les autres sont fixées sur les corps marins par leur valve inférieure. _ Ces pectinides constituent une famille qui me paraît naturelle, qui avoisine celle des ostracées , et à laquelle je rapporte les sept genres suivans : houlette , lime, pla- gtiostome , peigne, plicatule, spondyle et podopside. HOULETTE. (Pedum.) Coquille inéquivalve , un peu auriculée, bâillante par sa valve inférieure. Crochets inégaux , écartés. pd } 1 54. ANIMAUX Charnière sans dent. Ligament en partie extérieur, inséré dans une fossette allongée et canaliforme, creu- sée dans la paroi interne des crochets. Valve inférieure échancrée près de sa base postérieure. Testa inæquivalvis, subauriculata ; valv& inferiore hiante ; natibus inæqualibus , divaricatis. no edentulus. Ligamentum partim externum , in fossulä canaliformi nalium pariete intern& affixum. V'alva inferior propè basim posticam emarginata. OBSERVATIONS, La houlette rappelle, par l’échancrure singuliere de sa valve inférieure, celle des pintadines et des avicules ; mais elle annonce le voisinage des limes et des plagiostomes, dont elle est tres-distincte, et bientôt apres celui des peignes. Cette coquille remarquable, que sa forme a fait comparer à la houlette des bergers, est libre, réguliere , inéquivalve , et indique , par son échancrure, que l’animal s’attache par un byssus. Pour amener les limes et ensuite les peignes, la na- ture a fait disparaître l’échancrure de Ja valve inférieure ; et raccourcissant ensuite la fossette du ligament, elle l’a rendue tout-à-fait intérieure. On ne connaît encore qu’une espece de ce genre : je la nomme ainsi. ESPÈCE. 1. Houlette spondyloïde. Pedum spondyloideum. P. testé ovato-cuneiformi, planulaté ; valv& superiore strüs lon- gitudinalibus granulato-scabris. Ostrea spondyloidea. Gmel. n°. 109. Favanne, Conch. t. 80. fig. K. Cbemn. Conch. 8. t. 72. f. 669. 670. Encyclop. pl. 198. f. 1—4. pedum. , [b] far. ? tesid minore , rotundatä ; valv& inferiore planiore. Habite les mers de l’Isle de France et des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille rare, précieuse, fort recherchée. Elle est SANS VERTÈBRES. 155 blanche ; légèrement teinte de pourpre près des crochets. Sa valve inférieure plus grande a les bords latéraux relevés. La su- périeure est aplatie, munie de stries scabres et rayonnantes. Son épiderme est ferrugineux. Longueur, 50 millimètres. La variété [b] est beaucoup plus petite, mince, blanche, presque orbicu- laire , et ne se rétrécit pas en coin vers sa base. Il faudra peut- étre la distinguer comme espèce. Mon cabinet. LIME. (Lima.) Coquille longitudinale, subéquivalve, auriculée, un peu bâillante d’un côté entre les valves; à crochets écartés ; leur facette interne étant inclinée en dehors. Charniére sans dent. Fossette cardinale en partie ex- térieure, recevant le ligament. Testa longitudinalis, subæquivalvis, auriculata, in- ter valyas uno latere subhians; natibus divaricatis : parietibus internis extrorsum declivibus. Cardo edentulus ; foveol& cardinali partim extern&, ligamentum recipiente. OBSERVATIONS. Ici, plus d’échancrure particulière à la valve inférieure ; un simple écartement entre les valves donné leu à une ouverture latérale qui paraît suflire, et la fossette qui reçoit le ligament est devenue plus large, plus interne. Les oreillettes de la base de la coquille sont petites, mais dis- tinctes. L'existence des limes et des plagiostomes à donc suivi celle de la houlette, et a dû précéder celle des peignes, qui n’a eu lieu que lorsque ia nature fut parvenue à rap- procher les crochets et à rendre la fossette cardinale tout- à-fait intérieure, Ainsi, les /imes ont nécessairement de grands rapports avec les peignes ; ce qui fut cause que plusieurs auteurs les 156 ANIMAUX ont confondus dans le même genre. Linné, ne considérant que le defaut de dents cardinales dans ces coquillages, les rangeait même parmi ses ostrea; mais leur coquille libre, régulière et presque équivalve, exige leur séparation du genre des huîtres, comme les crochets écartés et la fossette cardinale des limes obligent de les distinguer des peignes ; ce que Bruguière avait fait. Les Zimes sont des coquilles marines, presque toujours q » blanches ; et leur animal paraît encore muni d’un pied propre à filer. ESPÈCES. 1. Lime enflée. Lima inflata. L. testé obliquè ovat&, valdè tumidé , utroque latere hiante ; au- riculis minimis; cardine obliquo ; margine subintegro. List. Conch. t. 197. f. 14. Gualt. test. tab. 88. fig. FF. Chemn. Conch. 7. t. 68. f. G49. Lit. a. Encyclop. pl. 206. f. 5. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, oblique, enflée; à côtes longitudinales menues, mutiques, ex- cepté près de leur sommet. Longueur, 54 millimètres. Le bäil- lement postérieur des valves est près des crochets, et l’autre en est éloigné. 2. Lime commune. Lima squamosa. L. testä& ovali, depresséä, anticè quasi abscissé ; costis squamosis , asperrinuis ; cardine obliquo ; margine plicato. Ostrea lima. Lin. Gmel. n°. 95. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. E. Rumph. Mus. t. 44. fig. D. Gualt. test. t. 88. fig. E. Chemn. Conch. 5. t. 68. f. Gr. Encyclop. pl. 206. f. 4. Habite les mers d'Amérique, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille blanche, rude comme une râpe, à rayons chargés d’écailles voû- tées. Ses oreillettes sont petites. Elle est peu bäillante. Longueur, 60—68 millimètres. Elle varie à écailles rares. SANS VERTÈBRES. 157 3. Lime subéquilatérale. Lima glacialis. L. testé ovali, depresso-convex& , subæquilater&, hinc hiante: radiis numerosis tenuibus subasperis ; margine non plicato. Ostrea glacialis. Gmel. n°. 96. List. Conch. t. 176. f. 13. Kuorr. Vergn. 6. t. 38. f. 5. Chemn. Conch. ». t. 68. f. 652. Encyclop. pl. 206. f. 2. [b] J’ar. test& radiis mitioribus tenuissimis. Chemn. Conch. 7. t. 68, f. 655. Encyclop. pl. 206. f. 3. Habite l'Océan américain. Mus. n°. Mon cabinet. Dans cette espèce, le bâillement qui est sous l’oreilleite postérieure a les bords des valves élevés et labiformes. On donne le nom de lime douce à la variété [b]. Longueur, 65 millimètres. 4. Lime annelée. Lima annulata. L. testé obovaté , subæquilaterd ; striüs longitudinalibus tenuissi- mis, alias transversas erectas remotas et annulatas decussan- tibus. Habite à l'Isle de France. M. Mathieu. Mus. n°. Elle tient à la précédente par sa forme et par les lèvres de son bäillement pos- térieur ; mais elle est très-distincte. Longueur , 25 millimètres. 5. Lime étroite. Lima fragilis. L. testé oblongo-angusté, rectd, subæquilaterd ; sulcis longitudi- nalibus muticis ; auriculis subæqualibus. Chemn. Conch. 5. t. 68. f. 650. Encyclop. pl. 206. f. 6. [b] Ostrea bullata. Born. Mus. t. 6. f. 8. Habite aux îles de Nicobar. Mus. n°. La variété [b] à peine diffé- rente vient des Barbades. A son sommet, le bord interne est un peu plissé, Longueur, 17 millimètres. 6. Lime linguatule. Lima linguatula. L. test& tenui, pellucid4, exalbid& , oblongo-arcuaté, undiquë hiante ; radiis tenuibus undulatis ; auriculis parvis. ‘[b] V’ar. ? testé striis transversis semilunaribus longitudinales de- cussantibus. Ostrea hians. Gmel. n°. 7. Schroet. einl. in Conch. 3. tab. o. f. 4. Habite les mers de la terre de Diémen. M. de La Billardière. Mon 158 ANIMAUX cabinet. Elle est bäillante de chaque côté, et le bâillement pos-- térieur est fort grand; l’antérieur est plus étroit, plus élevé. Longueur, 34 millimètres. Etc. Ajoutez l’ostrea excavata de Gmelin que je n’ai point vu, et qui n’est peut-être qu’une variété de la lime enflée. Espèces fossiles. 1. Lime spatulée. Lima spathulata. L. test& oblongo-ovatd, supernè depressé ; radiis squamulosis ; car- dine recto. Annales du Mus. vol. 8. p. 463. n°. 1. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient de la lime étroite, mais elle s’élargit plus supérieurement. On trouve une variété subécailleuse dans la Touraine. 2. Lime mutique. Lima mutica. L. test ovatdä, obliqu&, inæquilaterali, utrinquè hiante ; radiis mulicis subacutis. Lima mutica. Annales du Mus. 8. p. 465. obs. Habite... Fossile d’Italie. M. Faujas. Mus. n°. Mon cabinet. Ses rayons sont des côtes un peu tranchantes. Elle a des stries trans- verses très-fines , quelquefois non apparentes. Longueur, 20—24 millimètres. 3. Lime plissée. Lima plicata. L. testé ovatd, inœquilaterali, anticè subtruncaté ; radiis plicæ- formibus , obtusis, subplanulatis, obsoleté squamosis. [b] far. test& minore , pellucidd ; radiis obtusis. Habite... Fossile des Falluns de la Touraine, Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Grignon; c’est le lima obliqua des An- nales. 4. Lime vitrée. Lima vitrea. L. testé oblong&, tenui, fragili, pellucid&, depressä, inæquila- terali ; cardine obliquo. Lima fragilis. Annales du Mus. 8. p. 464. n°. 5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la L. linguatule. 5, Lime dilatée. Lima dilatata. L. testd ovato-rotundaté , obliqué, depressd ; radiis tenuibus ob- soletis, laxis. SANS VERTÈBRES. 159 Lima dilatata. Annales du Mus. 8. p. 464. n°. 4. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. PLAGIOSTOME. (Plagiostoma.) Coquille subéquivalve, libre, subauriculée ; à base cardinale transverse, droite. Crochets un peu écartés ; leurs parois internes s'étendant en facettes transverses, aplaties, externes : l’une droite; l’autre inclinée obli- quement. Charnière sans dent. Une fossette cardinale conique, située au-dessous des crochets, en partie interne, s’ou- vrant au dehors, et recevant le ligament. T'esta subæquivalvis, libera, subauriculata ; basi car- dinali transvers&, rectd. Nates remotiusculæ ; parie- tibus internis in areas transversas planulatas et externas extensis : un@ rectd ; alter& obliquè declivi. Cardo edentulus. Fovea cardinalis conica, infra nates disposita, partim externa, extus pervia, liga- mentum reclpiens. OBSERVATIONS. Les plagiostomes sont en quelque sorte moyens entre les limes, les peignes, les spondyles et les podopsides. Ils dif- férent essentiellement des peignes, en ce qu’ils n’ont point leurs crochets contigus ; que leur base cardinale présente, comme dans les limes, la houlette et les spondyles, deux facettes externes , aplaties et transverses; et que leur fossette pour le ligament s’ouvre au dehors par un trou. Supprimez les dents cardinales des spondyles , alors la charnière sera analogue à celle des plagiostomes et des limes, Mais les limes sont bâillantes, au moins d’un côté, tandis que les plagios- 160 ANIMAUX. tomes ne le sont point; en sorte que l’animal de ces derniers ne saurait se fixer par un byssus; car c’est une erreur que de regarder l’ouverture au dehors de la fossette du liga- ment comme destinée au passage d’un byssus. Cela n’a lieu nulle part dans les conchiferes, et est contraire à la dispo- sition des organes de l’animal. M. So erby, a, le premier, aperçu l'existence de ce genre, et l’a proposé; mais il nous semble qu’il ne l’a caractérisé qu’obscurément. Il laisse encore quelque incertitude sur ses caracteres. Au reste, les plagiostomes ne sont connus que dans l’état fossile, et tres-souvent sont difficiles à reconnaître, par suite de la pierre dure qui les remplit. Le test de ces coquilles est en général mince, même dans celles d’un grand volume. ESPÈCES. . Plagiostome transverse. Plag o10stoma transversa. PI. testé maximä, transversim ovatd, supernè rotundaté ; late- ribus infimis obliquis ; sulcis longitudinalibus numerosissimis , transversè striatlis. Habite... Fossile: de:.:5..! Mus. n°. Grande coquille que, d’après l’écartement des crochets, la ténuité du test rempli de pierre dure, et la nature de ses sillons longitudinaux , j’ai cru pouvoir rap- porter à ce genre. Largeur, 160 millimètres. Plagiostome semi-lunaire. Plagiostoma semilunaris. PL, testd maximä, trigoné, lœviusculd ; antico latere latissimo , semictrculari, margine acuto; latere postico truncato, crasso , subconcaro. Knorr.. Petrif. 4. part. 24,B. 1.0: 1:27: f#2 Encyclop. pl. 238. f:-3.a, Habite... Fossile de Carantan, département du Calvados. Mon cabinet et celui de M. de France; et se trouve aussi près de Ma- mert, sur la route d’Arlon à Luxembourg. Cabinet de M. Me- nard. Grande coquille lisse, à stries transverses arquées, et offrant quelques stries longitudinales très-fines. Elle n’a qu’une oreillette. 3, Plagiostome enflé. Plagiostoma turgida. PL. testé suborbiculari, turgid&, longitudinaliter suleatd ; sulcis SANS VERTÈBRES. 161 valvæ superioris acutis, serrulatis ; alteræ valvæ sulcis obtusis lævibus. Habite... Fossile des environs de Château-du-Loir, département de la Sarthe. Cabinet de M. Menard. Cette coquille est twrès- convexe des deux côtés , et a des sillons nombreux et serrés. Lar- geur, 78 millimètres. 4. Plagiostome déprimé. Plagiostoma depressa. PI. testé muticé, suborbiculari, inferné attenuaté, supernè rotun- datä, compresso - acut& ; striis longitudinalibus exiguis, ad later“ divaricatis. Plagiostoma obscura ? Sowerby, Conch. min. n°. 20. t. 114. f. 2. Habite... Fossile de... Mon cabinet, Cette espèce n’est renflée que légèrement près des crochets. Largeur, 42 millimètres. 5. Plagiostome sillonné. Plagiostoma sulcata. PI. testé ovatä, infernè subacutd ; sulcis longitudinalibus radii- Jormibus , subcarinatis. Habite. …. Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Ce n’est que par l’écartement de ses crochets que je le rapporte à ce genre. Lar- geur, 45 millimètres. 6. Plagiostome inéquivalve. Plagiostoma inæquivalvis. PL. testé inæquivalvi, supernè complanaté, longitudinaliter striat&, versus limbum squamulis fornicatis asperatä. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Forme d’une grande huître commune, et offrant néanmoins les deux facettes cardinales des plagiostomes. Deux oreillettes fort petites, et la fossette du ligament s’ouvrant au dehors et traversant les facettes. Largeur , 90 millimètres. Etc. Ajoutez : * Plagiositoma gigantea. Sowerby, Conch. min. n°. 14. t. * Plagiostoma spinosa. — 4“ ee y) * Plagiostoma punctata. ————- n°. 20. t. 113. fair * Plagiostoma pectinoides. 2 tt 4.f PEIGNE. (Pecten.) Coquille libre, régulière, inéquivalve, auriculée; à bord inférieur transverse, droit ; à crochets contigus. Tome FI. II 162 ANIMAUX Charnière sans dent; à fossette cardinale tout-à-fait intérieure , trigone, recevant le ligament. l'esta libera, regularis, inæquivalvis , auriculata ; margine infero transverso , recto ; natibus contiguis. Cardo edentulus ; foveol& cardinali penitus internd , trigond , ligamentum recipiente. OBSERVATIONS. Ici, enfin, les crochets sont rapprochés, comme conti- gus , sans facette interne inciinée en dehors, et la fossette du ligament est devenue tout-à-fait intérieure. Tel est le caractère tranché qui distingue le beau et immense genre des peignes. Les coquilles de ce genre, libres, régulières, en général de forme aplatie, toujours inéquivalves, quoique plus ou moins, toujours munies d’oreillettes , quoique souvent iné- gales, enfin, presque toujours rayonnées longitudinalement par des côtes fines ou grossières, ne sont pas même de la famille des huîtres, et jamais leur valve inférieure n’obtient un crochet allongé en talon. En un mot, la base de ces co- quilles est coupée en ligne droite et transverse, que l’extré- mité de leurs crochets ne dépasse point. Les valves de ces coquilles sont en général minces, de même grandeur, quoique inégalement bombées , la supérieure étant presque toujours aplatie; et leur substance n’est pas composée de lames en partie détachées où mal jointes comme celle des huîtres. Les peignes sont des coquillages marins tres-diversifiés : leurs espèces sont nombreuses , difliciles à déterminer , et la plupart sont ornées de couleurs variées, très-brillantes. On en trouve beaucoup dans l’état fossile. Le nom vulgaire de pélerine a été donné par plusieurs aux coquilles de ce genre. Leur côté postérieur est toujours celui de la plus grande oreillette , sous laquelle on aperçoit un sinus. SANS VERTÉBRES. 165 ESPÈCES. Oreillettes égales ou presque égales. ï. Peigne côtes-rondes. Pecten maximus. P. testä inæquivalvi, supernè planulat&; radis rotundatis, lon- gitudinaliter striatis. Ostrea muxima. Lin. Gmel. p. 3315. List. Conch. t. 163. f. x. Gualt. test. t. 98. fig. A, B. Knorr. Vergn. r.t 14. f. 1,2;et2.t. 14. f. v; ett, vx f. 1. Regenf, Conch. 1. t. 20f. 19; et t. 7. f. 3. Chemn. Conch. 7. t, 60. f. 585. Encyclop. pl. 209. f. 1. a, b. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Quoiqu’assez grand , ce peigne n’est point le plus grand de son genre. Ii a en- viron quatorze rayons et des stries. longitudinales, tant sur ses rayons que dans leurs interstices. Largeur , 140 milliméires. On le rencontre fossile dans quelques provinces de France. 2. Peigne moyen. Pecten medius. P. testé inæquivalvi, supernè planulatä ; radiis roturdato-pla- nulatis ; striis longitudinalibus subnullis. | An Chemn. Conch. 5. t. 6o. f. 586. 587 et 589? Habite... Mus. n°. Ce peigne, intermédiaire entre l’espèce précé- dente et celle qui suit, ne peut être convenablement rapporté soit à l’une, soit à autre; il tient néanmoins de chacune d’elles. 3. Peigne de S.-Jacques. Pecten Jacobæus.. P. testé inæquivalvi, supernè planulatä ; radiis 14 ad 16 angu- latis : valæ inferioris longitudinaliter suleatis. Ostrea Jacobæa. Lin. Gmél. n°. 2. List. Conch. t. 165. f. 2. Bonan. recr. 2. f. 3, 4. Gualt. test. t. 90. fig. B. s PPORS "TG. 2 te 27n0f. Ds D Chemn. Conch. 7. t. 60. f. 588. Encyclop. pl. 209. f. 2. a, b. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce assez commune , souvent agréablement variée dans ses couleurs. Les rayons de sa valve supérieure sont comprimés sur les côtés, et n’ont point de stries longitudinales bien distinctes, On la trouve fossile en Italie, 164 ANIMAUX 4. Peigne double-face. Pecten bifrons. P. testé subæquivalvi, utrinque convexiusculd, albidd, intus pur pureo-nigricante ; radiis subseptem longitudinaliter sulcatis , supernè evanidis. Habite les mers australes et de la Nouvelle Hollande. Péron. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille très-distincte , à oreillettes un peu iné- gales, et ayant des côtes peu nombreuses , sillonnées longitudi- nalement et dans leurs interstices. Les côtes de dessus sont plus larges et simplement convexes; celles de dessous semblent presque carénces. Largeur , 105 millimètres. 5. Peigne bénitier. Pecten ziczac. P. tesid inæquivali, infernè valdè convexé ; radis octodecim explanatis, sulco divisis. Ostrea ziczac. Lin. Gmel. n°. 3. List. Conch. t. 168. f. 5. Regenf. Conch. 1.1. 11. f. 58. Knorr. Vergn. 2. t. 19. f. 3; et t. 20. f. 1. Favanne, Conch. pl. 55. fig. B. Chemn. Conch. 7. t. 61. f. 59o—592. [b1 Far. testé purpurascente; radiis eminentioribus , convexo- planis. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Elle offre plusieurs variétés de couleur, ayant tantôt la valve supé- rieure d’un brun noirâtre et sans tache, et tantôt pourprée, di- versement tachetée. Mais la variété [b], qui vient de la Nou- velle Hollande , est remarquable par la saillie de ses rayons. 6. Peigne hépatique. Pecten Laurentir. P. testé inœquivalvi, tenui, lævi; valvd superiore planiore, spadi- ceû : radiis vir prominulis ; valvd inferiore extus albido-fulvd. Ostrea Laurentii. Gmel. n°. 7. Chemn. Conch. 97. t. Gr. f. 593. Encyclop. pl. 208. f. 4. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est presque moyenne entre le P. bénitier et le P. sole. Sa valve supérieure est trés-colorée, et offre des stries transverses extrêmement fines ; l’autre est convexe, très-lisse. Largeur , un décimètre. 7. Peigne sole. Pecten pleuronectes. P. testé subæquivalvi, tenui, extus lœvi, utrinque convexiusculd : lineis radiantibus ante marginem evanidis. SANS VERTÉÈBRES, 165 Ostrea pleuronectes. Lin. Gmel. n°. 6. Rumph. Mus. t. 45. fig. A, B. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. G. Bonan. recr. 3. t. 354. Gualt. test. t. 73. fig. B. Chemn. Conch. 5. t. 6r. f. 595. Encyclop. pl. 208. f. 3. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle coquille, mince , très-lisse au dehors, à valve supérieure rose sous un épi- derme fauve, l’inférienre étant toute blanche. A l’intérieur, elle a des côtes en saillie , rayonnantes , écartées les unes des autres. Elle se trouve fossile en France, à S.-Paul-Trois-Châteaux, dé- partement de la Drôme. M. Brard. Mon cabinet. 8. Peigne lisse. Pecten obliteratus. P. testd subæquivalvi, tenui, extus lævi, supernè rubro-aurantié, subtus alb&, roseo-radiatd ; costis internis creberrimis. Ostrea obliterata. Lin. Gmel. n°. 46. Knorr. Vergn. 5. t. 21. f. 6. Chemn. Conch. 7. tab. 66. f. 622—624. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est moins grande que celle qui précède, et, comme elle, un peu convexe en dessus et en dessous. Mais, à l’intérieur, ses côtes rayonnantes en saillie, nombreuses et rapprochées, l’en distinguent éminemment. Lar- eur, 51 millimètres. Mus. n°. geur, 9. Peigne concentrique. Pecten Japonicus. P. testé magnä, orbiculari, extus lævi, utrinque convexiusculé , supernè rubré ; fasciis transversis, concentricis , flavidulis, nu- merosissimis ; intus ad limbum costis radiatd. Ostrea Japonica. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch. 5. t. 62. f. 596. Encyclop. pl. 208. f. 4. Habite l'Océan des Indes orientales, les côtes du Japon, etc. Mus. n°. Elle semble n’être qu’une très-grande sole; mais, outre sa taille et ses couleurs, les côtes en saillie de son intérieur ne se prolongent point daus le disque concave des valves. Largeur , 120 millimètres. 10. Peigne de Magellan. Pecten Magellanicus. P. test maximéä , orbiculari, supernè rubr4, albido-zonaté strüs longitudinalibus numerosissimis , subscabris ; intus lævi. ( Ostrea Magellanica. Gmel. n°, 9. 106 ANIMAUX Chemn. Conch. ». t. 62. f. 597. Encyclop. pl. 208. f. 5. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Espèce aussi grande et même plus grande que le P. maximus. Sa valve supérieure est plus convexe que linférieure. Ses oreillettes ont des sillons lon= gitudinaux, au lieu d’être transverses comme dans les soles. Lar- geur, 138 millimètres. 11. Peigne pourpré. Pecten purpuratus. P. testé albä, purpureo et nigro purpurascente varid ; radiis 26, convexis ; intus zonû purpureo-nigricante. Habite les mers orientales et australes. Mus. n°. Mon cabinet. Es- pèce rare et très-belle. Ses oreillettes sont un peu inégales. Lar- geur, 112 millimètres. On le dit du Japon. 12. Peigne linéolaire. Pecten lineolaris. P. testé utrinquè convexé, albidä ; supernè lineis transversis cre- berrimis rubris ; radiis 17 lævigatis. Habite... Mon cabinet. Joli peigne, fort petit, très-rare, et dis- tinct de tous les autres. Sa valve inférieure est blanche. Il est bombé près des crochets. Largeur, 26 ou 27 millimètres. 13. Peigne manteau-blanc. Pecten radula. P. testä supernè planulat&, alb&; radiis 12 convexis, spadiceo- maculatis, longitudinaliter striatis transversimque rugulosis. Ostrea radula. Lin. Gmel. n°. 11. Rumph. Mus. t. 44. fig. A. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. D: List. Conch. t. 175. f. 12. Gualt. test. t. 74. fig. L. Knorr. Vergn. 5. t. 9. f. 4. Chemn. Conch. 7. t. 63. f. 599. 600. Encyclop. pl. 208. f. 2. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. 14. Peigne rateau. Pecten rastellum. P. testé depressä, pellucidä, albidd, fusco maculaté ; radiis no- vem squamiferis : squamis raris ereclis , CONCAVIS ; MATSINE CAr- dinali muricato. An ostrea pellucens. Lin. n°. 196? [b] 77ar. testd minore, rubrä. Habite les mers du nord. Mon cab, Coquille très-rare, déprimée , SANS VERTÈBRES. 107 mince, hérissée d’écailles rares et assez grandes , à rayons con- vexes, inégaux. Largeur, 34 millimètres. 15. Peigne enflé. Pecten turgidus. P. testé ad umbones inflaté, utrinquë convex&, albo rufo fuscoque varid ; radiis 20 glabris, subangulatis ; interstitiis transverse et obsoletè striatis. Ostrea turgida. Gmel. n°. 63. List. Conch. t. 169. f. 6. Ostrea nucleus. Born. Mus. tab. 5. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 621. a, b. [b] J’ar. testé majore ; interstitiis lævibus. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Coquille bombée comme le peigne cerise, de taille petite ou moyenne, et diversement ta- chetée de blanc et de brun ou de roux-brun. Oreillettes petites, presque égales. Largeur, 31 millimètres. 16. Peigne flagellé. Pecten flagellatus. P. testé glabré, flavicante, supernè flammulis exiguis rubris aut spadiceis adspersd ; radiis quinque convexiusculis, longitudi- naliter substriatis. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. La valve inférieure est jaune-d’œuf. Largeur, 24 millimètres. 17. Peigne arrosé. Pecten aspersus. P. testé tenui, supernè rubente, maculis albis exiguis aspersä ; radiis quinque subacutis ; striis longitudinalibus tenuissimis. Encyclop. pl. 212. £. 6, Habite... Mon cabinet. Espèce très-distincte. Coquille rare, blanche à l’intérieur. Largeur , 38 millimètres. 18. Peigne flavidule. Pecten flavidulus. P. testd flavicante , supernè fusco maculaté aut nebulosd , longi- tudinaliter striat& ; radiis duodecimn striatis. An Chemn. Conch. 5. t. 67. f. 638? Habite Océan atlantique , la Méditerranée. Mon cabinet. Coquille striée sur les rayons et dans leurs interstices. Elle est d’un jaune citton, taché de brun verdâtre, et a des rapports avec l’ostrea citrina de Poli ['test. 2. t. 28. f. 15]. Largeur, 33 millimètres. 19. Peigne mantelet. Pecten plica. P. testé subæquivali, longitudinaliter striaté, allidé, spadiceo vel purpureo maculatä ; radiis 5 s. 6 supernè evanidis, inferné lævibus ; intus limbo fubro. 168 ANIMAUX Ostrea plica. Lin. Gmel. n°. 14. 1 Rumph. Mus. t. 44. fig. O. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. C. Chemn. Conch. 7. t. 62. f. 598. a, b. Encyclop. pl. 212. f. 5? [b] Z’ar. test purpureo-nigricante. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille oblongue- arrondie, à stries longitudinales bien marquées dans sa moitié supérieure. La variété [b] est rare, fort belle, large de 47 mil- limètres. Mus. n°. La base tronquée est étroite. 20. Peigne glabre. Pecten glaber. 21. P. testé subæquivalvi; radiis 10 lævibus, supernè dilatato-eva- nidis, alternis minoribus ; striis longitudinalibus ad interstitia. Ostrea glabra ? Lin. Gmel. n°. 50. Bonan. recr. 2. f. 12. Knorr. Vergn. 2. t. xo.-f. 25et 5.12 10: 15/6. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 642. G45. Encyclop. pl. 213. f. r. Ep] f’ar. testé fulvd, immaculata. Knorr. Vergn. 5. 1. 0. f. 2. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, très-variée dans ses couleurs et ses carac- tères , et fort diflicile à circonscrire dans ses limites. Beaucoup de ées variétés sont fort jolies. Peigne sillonné. Pecten sulcatus. P. tesié subæquivalvi, albé, fusco maculaté; radiis 10 æquali- bus , undigaè convexis , uti interstitiis longitudinaliter sulcatis. An Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 641? ED] Jar. test& roseo tincté ; flammulis albis transversis. Habite dans la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce jolie, variée, distincte de la précédente, ainsi que celles qui suivent. 22. Peigne vierge. Pecten virzo. P. testé tenui, pellucid&, albd, roseo partim tincté ; radis 10 convexiusculis interstitiisque glabris. Gualt. test. t. 73. fig. H? Habite la Méditerranée, au golfe de Tarente. Mon cabinet. Ses stries longitudinales sont peu distinctes. Largeur, 44 millimètres. SANS VERTÈBRES. 109 23. Peigne unicolor. Pecten unicolor. P. 1estû subæquivalvi, lute& aut rubrä, immaculaté ; radiis decem crassis, glabris ; interstitiis longiiudinaliter striatis. [a] Testa lutea. Regenf. Conch. 1. t. 11. f. 60. Knorr. Vergn. 1. t. 8. f. 5. Cb] ar. testä majore, rubré. Habite la Méditerranée. Mus. n°. Mon cabinet, Largeur de la co- quille [a], 43 millimètres ; de la-coquille [b], 45. 24. Peigne gris. Pecten griseus. P. testé subæquivali, longitudinaliter striaté, supernè macuh° parvis albis cinereis et fuscis variegatä ; radiis 10 ad 12 dorso subangulatis , remotis. Encyclop. pl. 213. f. 5? [b] J’ar. testd supernè fusco-nigricante. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 644. [c] J’ar. testé extus intusque piceatä. Regenf. Conch. 1. t. 3. f. 3r. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il est bien strié sur ses rayons et dans leurs interstices. Taille du précédent. 25. Peigne côtes-distantes. Pecten distans. P. 1est@ subæquivalvi, albidä , fusco maculat& et zonaté ; radiis 10 erassis, remotis, glabris, dorso planulatis. Gualt. test. t. 54. fig. A, B. Knorr. Vergn. 2. t. 18. f. 5. Encyclop. pl. 210. f. 3? Habite l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Ce peigne est assez commun, plus grand que celui qui précède, mais moins strié, Ses côtes sont plus aplaties , bien séparées. Largeur , 61 mil- limètres. 26. Peigne isabelle. Pecten isabella. P. testé tenui, pellucid&, planulaté, pallidè aurantié, albo- maculatd ; radis quinis, magnis, subplicatis ; margine flexuoso. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. Petite coquille, paraissant avoir des rapports avec la suivante ; mais mince, délicate, et plissée en manchette. Largeur , 18 mil- limètres. I 70 ANIMAUX Oreillettes inégales. 27. Peigne coraline. Pecten nodosus. P,. test& longitudinaliter multisulcat&, rubr& aut rubro et albo varid ; radiis novem, crassis, nodoso-vesicularibus. Ostrea nodosa. Lin. Gmel. n°, 43. D’Argenv. Conch. t. 24. fig. F. List. Conch. t. 186. f. 24. Rumpb. Mus. t. 48. f.7, 8. Gualt. test. t. 09. fig. C, D. Chemn. Conch. 7. t. 64. f. Gog. Encyclop. pl. 210. f. 2. [b] J’ar. testé auranti&. Chemn. ibid. f. Go. Habite l'Océan africain et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Belle coquille, mais très-connue ; elle devient fort grande. Il en existe une variété de petite taille, dont les nœuds sont la plupart blancs comme de petites perles. Mon cabinet, Encyclop. pl. 210. f. 4? 28. Peigne manteau-ducal. Pecten pallium. P. testé subæquivaki, albé, rubro fuscoque varid ; radiis duoz decim convexis, striatis, squamoso-seabris. Ostrea pallium. Lin. Gmel. n°. 40. Rumph. Mus. 1. 44. fig. B. D'’Argenv. Conch. t. 24. fig. I. Gualt. test. t. 74. fig. F. List. Conch. t. 187. f. 25. Regenf. Conch. 1. t. 6. f. 59. Chemn. Conch. 7. t. 64. f. Go. Encyclop. pl. 210. f. 1. a, b. [b] Chemn. Conch. 7. t. 64. f. 208. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections, mais fort recherchée pour sa beauté. Comme le rouge domine, la coquille paraît seulement tachetée de blanc. 29. Peigne gibeciére. Pecten pes felis. » P. iestä inæquilaterä, rubro-rufescente ; radiis novem intersti- tiisque longitudinaliter striatis, subscabris ; auriculd alter4 minulé. Ostrea pes felis. Lin. Gmel. n°. 44. Bonan. recr. 2, f. 7. SANS VERTEBRES. 171 Poli, test. 2. tab. 28. f. 16. Chemn. Conch. 3. t. 64. f. 612; et t. 65. f. 613. Encyclop. pl. 211. f. 1. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. IL tient d’assez pres au pecten nodosus ; mais il est moins grand , plus inéquilatéral. 30. Peigne tigre. Pecten tigris. P. testé subæquivalvi, inæquilater& ; albd, spadiceo maculaté , intus lutescente ; radiis novem interstitiisque longitudinaliter striatis, subscabris. Chemn. Conch. 7. t. 64. f. Go8? Häbite.…. Océan indien ? Mus. n°. Coquille rare, mouchetée de rouge très-bran sur un fond blane , sillonnée longitudinalement, et à oreillettes fort inégales. Une tache rouge, en dedans, sous la plus grande oreillette. Ses stries interstitiales ne sont point hérissées , comme le dit Gmelin de son O. sanguinolenta. 31. Peigne besace. Pecten imbricatus. P. testé inæquivalsi, supernè planulaté, albä , purpureo tuincta ; radiis novem inæqualibus imbricato-squamosis. Ostrea imbricata. Gmel. n°. 12. Pera venatoria. Chemn. Conch. 7. t. 60. fig. G. Encyclop. pl. 214. f. 2. Habite la mer Rouge. Mus. n°. Mon cabinet. Il tient au pecten rastellum ; mais il est plus oblong, et à oreillettes fort inégales. 32. Peigne arlequin. Pecten histrionicus. P. testé complanaté , alb&; rubro nigroque maculat&; radiis undecim convexis, transversè rugosis. Ostrea histrionica. Gmel. n°. 54. Knorr. Vergn. 4. t. 12. f. 3. Chemn. Conch. 5. t. 65. £. 614. Encyclop. pl. 213. f. 8. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Coquille assez jolie, de petite taille. Les interstices des rayons ne sont point striés comme dans l'O. sulcata de Born. Mus. t. 6. f. 5. 33. Peigne blessé. Pecten sauciatus. P. testé inæquivalvi, alb& : valv superiore pland, purpureo-ma- culatä ; radiis vigenti angulatis, longitudinaliter sulcatis et striatis. An ostrea sauciata ? Gmel. n°. 68. Chemn. Conch. 7. t. 69. fig. H? 72 ANIMAUX Habite... Ja mer Rouge ? Mus. n°. Notre coquille est éminemment inéquivalve ; la valve inférieure étant convexe , tandis que la su- pcrieure est presque tout-à-fait aplatie. Il n’y a que cette dernière qui soit tachée. La coquille est plus longue que large. Largeur , 20 millimètres. 34. Peigne operculaire. Pecten opercularis. P. testé subrotundatà, longitudinaliter striatd, subscabré ; valvä superiore convexiore; radiis 18 ad 20 convexiusculis. Ostrea opercularis. Lin. Gmel. n°. 51. [a] P. opercularis luteus. Mon cabinet. Da Costa, Conch. brit. t. 9. f. 5. [b] P. opercularis albo-purpurascens. List. Conch. t. 190. f. 27. P. subrufus. Pennant, Zool. brit. 4. t. Go. f. 63. Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 646. [c] 2. opercularis rufus. [d] Jar. testd alb4 maculis roseis eleganter picté ; radiis ad la- Lerd compressis. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille bien arrondie , à oreillettes médiocrement inégales , peu épaisse , très- variée dans ses couleurs, tantôt toute blanche, tantôt jaune, tantôt rose ou pourpre, et tantôt d’un rouge roussâtre. Elle est toujours blanche ou blanchâtre en dedans. Ses stries longitudi- nales paraissent plus que les transverses. Largeur , 70 millimètres. 35. Peigne rayé. Pecten lineatus. P. testé rotundaté , albä , longitudinaliter lineat&; costarum ca- riné purpured. Ostrea lineata. Mat. Act. soc. Linn. 8. p. 09. Da Costa, Conch. brit. t. 10. f. 8. Habite l'Océan britannique. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce cons- tante, quoique très-voisine de la précédente par ses stries et ses rayons. Largeur, 65 millimètres. 36. Peigne flabellé. Pecten flabellatus. P. testé rotundat& , flabellatim plicatä, albé, intus rubré ; ra- diis quindecim convexis ; interstitiis transversè striatis. Habite... . Mus. n°. Aspect du P. operculaire, mais diflérent, Valve supérieure moins convexe que l’inférieure. Largeur , 93 mil- limètres, SANS VERTÈBRES, 175 37. Peigne rayonnant. Pecten irradians. P. testé rotundatä, subæquivalvi, albidd , fulvo fuscoque va- riegatä ; radiis 18 ad 230 convexis ; striis transversis exilis- simis. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, exotique, ayant l’aspect d’un p. operculaire très-rembruni. Largeur, 74 millimètres. 38. Peigne ondé. Pecten flexuosus. P. 1est& subæquivalvi, rotundato-flabellaté, alb&, purpureo ma- culaté ; radiis quinque crassis ; margine undato : limbo striato. Ostrea flexzuosa. Poli, test. 2. tab. 28. f. 11? Habite les côtes du Portugal. Mus. n°. Il varie à stries interstitiales plus ou moins distinctes, et à la couleur presque tout-à-fait pourpre. Largeur, 38 millimètres. 39. Peigne courbé. Pecten inflexus. P. testd rotundato:-ftabellaté , propè limbum ventricosé : margine inflexo ; radiis quinque crassis; strüs longitudinalibus versus marginem. Poli, test. 2. tab. 28. f. 4, 5 et 17. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Cette coquille, ventrue près du limbe , a le bord de chaque valve courbé en dedans , comme les bords d’une boîte, Taille petite; couleur presque entièrement rouge. 4o. Peigne inégal. Pecten dispar. P. test& suborbiculari, albidé ; valvd superiore læviusculd, basë maculd spadiceä magnä quinquelobé stelliformi ; versus limbums radiis exiguis numerosis. Habite... Mon cabinet. Coquille singulière, à valves différentes par les rayons et la couleur. L’inférieure est blanche, à dix - huit rayons égaux. La supérieure est d’un roux-brun en dedans, et blanche au dehors , avec une grande tache en étoile, à lobes iné- gaux, pointus. Largeur, 34 millimètres, 41. Peigne à-quatre-rayons. Pecten quadriradiatus. P. testd ovato-cuneat&, supernè longitudinaliter striat&, albidd, cæruleo -nigricante infect& ; radiis quatuor, magnis ; margine Jlexuoso. Habite... Mus. n°. Du voyage de Péron. Il tient de l’ostrea pes- lutræ, Lin. Gmel. n°. 132; mais il a deux oreillettes petites, ar- roudies , presque égales. Largeur , 18 millimètres. 174. ANIMAUX 42. Peigne du nord. Pecten Islandicus. P. testé suborbiculari, auranti& vel rufo aut fusco rubente ; fas+ ciis concentricis obsoletis ; radiis numerosissimis bisulcatis sub- scabris. Ostrea Islandica. Mull. Gmel. n°. 55. O. Fabr. Faun. Groenl, p. 415. List. Conch. 1. 1057. f. 4. Gualt. test. t. 73. fig. R. Seba, Mus. 3. t. 87. f. 7. Chemn. Conch. 7. t. 65. f. 615. 616. Encyclop. pl. 219. f. 1. Habite les mers du nord. Mus. n°. Mon cabinet. Ce peigne varie dans ses couleurs et devient fort grand. Sa valve supérieure est plus colorée que linférieure ; mais celle-ci à ordinairement des zones concentriques plus marquées. Il n’a guère plus de cinquante rayons. Largeur , 96 millimètres. A3. Peigne austral. Pecten asperrimus. P. testä suborbiculari , rubr& vel aurantio rubente ; radiis 25 sub- carinatis, lateribus longitudinaliter sulcatis, imbricato -squa- mosis ; margine crenalo. [b] Jar. testé minore, pallidè fulvd ; radiorum lateribus uni-sul- catis. Habite les mers australes, à la Nouvelle Hollande, les côtes de Diémen. Péron et Le Sueur. Mus. n°: Mon cabinet. Il est sin- gulier de lui trouver tant de rapport avec le précédent, ayant une habitation si opposée. Celui-ci est ordinairement recouvert par nne éponge courte, divisée ou lobée, et qui semble voisine du Sp. coronata. Largeur de la coquille, 80 à go millimètres. On le trouve fossile en Europe. La variété [b] n’a que 35 millimètres de largeur. Mus. n°. 44. Peigne sénateur. Pecten senatorius. P. testä suborbiculari, albido spadiceo et fusco variegaté ; radiis 22—96 rotundatis, transversè rugosis : lateribus infimis longitu- dinaliter sulcatis, subgranulatis. Ostrea senatoria. Gmel. n°. Gr. Chémn. Conch. 7. t. 65. f. G17. Encyclop. pl. 211. f. 5. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce, plus arrondie et plus large que la suivante, d’un rouge-brun violâtre varié de blanc par taches inégales, Largeur, 62 millimètres. SANS VERTÈBRES. 175 45. Peigne orangé. Pecten aurantius. P. testä aurantid , immaculaté ; radiis vigenti subnudis : inters- tits longitudinaliter uni s. bisulcatis. Ostrea citrina ? Gmel. n°. 62. Chemn. Conch. 5. t. 65. f. 618? Habite... l'Océan indien? Mus. n°. Notre coquille à ses rayons bien moins écailleux que dans la figure citée de Chemniz. Lar- geur, 52 millimètres. UE (ep) È Peigne fleurissant. Pecten florens. P. testé subæquivalvi, citrind, maculis rubro-violaceis ornaté ; radiis 22 transversè rugosis ; intus albé : limbo violaceo. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet, Taille et forme du P. sé- nateur, et néanmoins très-distinct. 47. Peigne bigarré. Pecten varius. P. testé rotundato-oblongé, colore varid , utrinque echinaté ; ra- diis 26 ad 30 subcompressis, squamoso-scabris. Ostrea varia. Lin. Gmel. n°. 48. D’Argeny. Conch. 1. 24. fs. H. Knorr-Vesgn. 25 t 167 R"3let.50:t. rr. 1.3.0 13. F: 3, Chemn. Conch. 5. t. 66. f. 633. 634. Encyclop. pl. 213. f. 5. Habite les mers de l’Europe. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille com- mune dans les collections, et très-variée dans la couleur princi- pale des individus. Les uns sont très-rembrunis , d’autres d’une couleur ferrugineuse, d’autres rouges , d’autres orangés et d’autres jaunes. Les interstices des rayons sont profonds, non sillonnés. Les oreillettes sont fort inégales. 48. Peigne sanguin. Pecten sanguineus. P. testé subæquivalvi, rubro-sanguined ; radiis 22 subscabris ; ra- diorum lateris antici interstitiis sulcato-granulatis. Ostrea sanguinea. Lin. Gmel. n°. 437. Chemn. Coneh. 7. t. 66. f. 628. Habite l'Océan atlantique, etc. Mon cabinet. Elle est très-voisine de la précédente, mais moins hérissée d’écailles, et à rayons moins nombreux. Longueur, 55 millimètres ; largeur, 46. 49. Peigne irrégulier. Pecten sinuosus. P. testé ovatd, inæqualiter sinuosd, aurantio fusco et albo varte- gatd ; radis numerosis, perangustis, striæformibus , seabris. Ostrea sinuosa. Gmel. n°. 16. 170 ANIMAUX List. Conch. t. 172. f. 0. Da Costa, Conch. brit. 1. 10. f. 3, 6. Pennant, Zool. brit. 4. t. 61. f. 65. Habite l'Océan britannique et dans la Manche. Mon cabinet. Espèce très-distincte, mais singulière par ses diflormités. Ses rayons sont serrés, et ses oreillettes inégales. Longueur , 44 millimètres ; lar- geur, 37. Mus. n°. 50. Peigne paré. Pecten ornatus. P. testé subæquivalvi, rubré, fusco zonaté : umbone albo macu- lato ; radiis 36 : alternis minoribus. An List. Conch. t. 175. fig. minor. Encyclop. pl. 214. f. 5. Chemn. Conch. 7. 1. 66. f. 625. Lb] Z’ar.? testä albi, undiquè spadiceo maculaté. Chemn. Conch. 7. t. 66. f. 626. G27. Habite l'Océan atlantique austral. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille de taille médiocre ou petite, un peu transparente, à oreillettes très-inégales. Ses rayons sont un peu rudes, subécailleux. Lar- geur , 28 millimètres. Notre espèce paraît être la même que l’os- trea pellucens de Gmelin , sans être celui de Linne. 5r. Peigne transparent. Pecten pellucidus. P. testé tenui, pellucidä , ovato-rotundaté , albidä , spadiceo ma- culatä ; radiis 21 confertiusculis subglabris. Poli, test. 2. tab. 28. £. 7? Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Quoique peu tranchée dans ses caractères , cette coquille me paraît distincte des autres qui me sont connues de son genre. Ses taches sont grandes , inégales , et s’apercoivent à l’intérieur par la ténuité des valves. Largeur, 23 millimètres. 52. Peigne de Tranquebar. Pecten Tranquebaricus. P. testd subæquivalvi, albo-rubell&, fusco maculatd ; radiis vi- genti dorso subangulatis obsoletè crenulatis ; margine exquisite crenato. Ostrea Tranquebarica. Gmel. n°. 67. List. Conch. t. 179. f. 16? Knorr. Vergn. 2. t. 4. f. 3. Chemn. Conch. 9. t. 67. {. 647. Encyclop. pl. 212. f. 4. Habite Océan indien. Mon cabinet. Coquille peu commune, à grandes taches brunes et irrégulières sur un fond blanc et rosé. SANS VERTÈBRES, 177 Elle est un peu ventrue et toute blanche à l’intérieur. Largeur, 35 millimètres. 53. Peigne cerise. Pecten gibbus. P. testé subæquivalvi, ventricost, turgid4, rubré ; radiis 20 ad 22 convexis, ad laterd interstitiaque rugulosis, subdecussatis. Ostrea gibba. Lin. Gmel. n°, 52. Brown. Jam. tab. 40. f. ro. Regenf. Conch. r.t. 1. f. 11, ett. XI. f. 5r. en Ve Chemn. Conch. 5. t. 65. f. Gr9. 620. Encyclop. pl. 212. f. 3. Cb] J’ar. test rubré ; umbonibus albo-maculatis. Gualt. test. t. 73. fig. F. Knorr. Vergn. 2. t. 17. f. 2. Habite l'Océan atlantique et américain. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie coquille bombée, d’un rouge cerise trés-vif. Largeur , 45 mil- limètres. 54. Peigne vermillon. Pecten miniaceus. P. testé subæquivali, ovali, miniaced, immaculaté ; radiis 24 glabris. Habite... Mon cabinet. On ne peut le confondre avec le P. san- P guin, ayant ses rayons glabres et leurs interstices. Il est d’une petite taille et également coloré en dedans comme au dehors. Lar- geur, 21 millimètres. 55. Peigne dégénéré. Pecten pusio. P. testé subæquivalvi, oblongo-ovali ; auriculé alieré minimé : radis trigesinis confertiusculis subglabris. Ostrea pusio. Lin. Gmel. n°. 49. List. Conch. t. 181. f. 18; ett. 189. f. 23. Knorr. Vergn. 4.t.12.f.2 Chemn. Conch. 7. t. 67. f. 635. 656. Habite la Méditertanée les mers d'Europe. Mon cabinet. J'y rap- porte une variété rose avec des taches rouge-brun , et une autre rouge avec des taches brunes, de la Méditerranée, et de petite taille ; en outre , une variété trés-brune, presque noire, commune dans la Maiche » près de Calais. Ce peigne paraît être un 2. va- rius appauvri ou dégénéré, 56. Peigne veiné. Pecten hybridus. P. testd tenui, compressf, subrenost ; radis subdenis, planu- Tome FI. 12 a) ANIMAUX latis, obsolete squamosis ; interstitiis longiludinaliter striatis. Ostrea hybrida. Gmel. n°. 10. [a] Testa sanguinea. List. Conch. t. 173. f. ro. Chemn. Conch. 7. t. 63. f. 6or. 602. Encyclop. pl. 215. f. 4. [b] far. testd fulvo-fucescente. List. Conch. t. 184. f. 21. Ostrea squamosa. Gmel. Habite l'Océan boréal. Mus. n°. Mon cabinet Belle espèce, très- distincte, à test mince, transparent, d’un rouge de sang ou d’un fauve très-brun, avec des veines ou des linéoles angulaires blan- ches. Ses rayons ont de petites écailles presque membraneuses. Les oreillettes sont inégales. Le plus souvent la valve inférieure est aussi colorée que la supérieure. 57. Peigne citron. Pecten sulphureus. P. testé tenui, complanatä, pellucidä, longitudinaliter striaté ; radiis 16 ad 24 vix prominulis, squamosis : squamis crebris brevissimis. | Chemn. Conch. 5. t. 66. f. 629. Ostrea sulphurea. Gmel. Habite... les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Les figures citées de Seba, Mus. 3. t. 85. f. 13. 14. 18, sémblent appartenir à l’es- pèce précédente. 58. Peigne livide. Pecten lividus. P. testé ovato-rotundatd, fusco Julvoque rubente varid ; radiis novem aut decem majoribus , inbricaio-squamosis, cum mino- ribus subnudis, interpositis ; intus rubro-lividé. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Georges. Mus. n°. Coquille fort rembrunie en dessus, avec des taches li- vides. Ses écailles sont assez grandes, surtout celles de l'extrémité des rayons. Largeur, 45 millimètres. 59. Peigne à-six-rayons. Pecten hexactes. P. tesi& albä, flabellat“; radiis sex longitudinaliter striatis : medianis latioribus. Pecten hexactes. Péron. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Mus. n°. Largeur, 35 millimètres. Etc. SANS VERTÈBRES. 179 Espèces fossiles. 1. Péigne cadran. Pecten solarium. P. testé suborbiculari, utrinquè convexiusculé, maximd ; radiis 15 ad 18, distinctis, planulatis ; striis longitudinalibus sub- nullis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. tab. B. fig. 1, 2. Habite... Fossile des environs de Doué, département de Maine-e:- Loire. Mus. nf_ et cabinet de M. Menard. Espèce très-distincte, et plus grande que notre P. maximus. Elle a des stries trans- verses bien apparentes, onduleuses vers le bord supérieur. Lar- geur , 178 millimètres. 2. Peigne multirayonné. Pecten multiradiatus. j P. testé utrinqué convexd, ventricosé , subgibbä ; radiis 18 ad 20 distinctis, convexis, lævibus. List. Conch. t. 469. f. 27. b. Knorr. Petrif. 4. part. 2. tab. B. 1. caf. 2. [b] ar. testé orbiculato-cuneat4, subobliqué. Habite... Fossile d'Italie et des environs de Bordeaux. Mon ca- binet , celui de M. Menard, et Mus. n°. pour:la variété [b]. 3. Peigne ridé. Pecten rugosus. P. testé utrinqué convex& , subgibbé ; radiis 14 ad 18 convexis, transversè rugosis. Habite... Fossile de Normandie? et de Bailleul , près d’Argentan , département de POrne. Cabinet de M. Menard. 4. Peigne larges-côtes. Pecten laticostatus. P. test& suborbiculari, maximd, utrinquè convexé ; radiis 7 ad 10 planulatis , supernè latissimis , evanidis ; sulcis longitudina- libus obsoletis. Habite... Fossile du mont Marius, près de Rome, et se trouve aux environs de Turin. Mus, n°. Il a des silions longitudinaux sur les côtes et dans leurs interstices. C’est le plus grand des peignes connus. Largeur , 200 millimètres. 5. Peigne arrondi. Pecten rotundatus. P. testé suborbiculari, utrinquè convexd ; radiis 14 ad 16 dis- tinctis, convexis, versüs limbum planulatis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. tab. B. r. c. fig. 5, 6. Habite... Fossile des environs de Vence, entre Grasse et Nice, . 100 ANIMAUX département du Var. Cabinet de M. Menard et le mien. Largeur, 75 millimètres. Il est moins bombé que le P. multiradiatus et que le P. rugosus. 6. Peigne de Bordeaux. Pecten Burdigalensis. P. testé suborbiculari, latissimd, utrinquè convexd et radiatä ; radiis 32 ad 14 convexis, versus limbum plano-evanidis. P. Burdigalensis. Annales du Mus. vol. 8. p. 355. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet, Sa valve supérieure est légèrement convexe comme dans le P. sole. Lar- geur , 147 millimètres. Le P. [ Knorr. Petr. 2. tab. K 11. f. 1, 2.] paraît s’en rapprocher. 7. Peigne côtes-aiguës. Pecten acuticosta. P. test suborbiculari, utrinquè convexiusculé ; radiis 21 dorse acutis, glabris. Cb] Zd. versus basim angustior. Knorr: Petrif. 2. tab. K 11. 127. f. 3. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Largeur, 56 millimètres. On apercoit des stries transverses et très-fines dans les interstices des rayons. 8. Peigne rude. Pecten asper. P.testd suborbiculari , utrinquè convexd ; radiis 20 ad 92 sulcis longitudinalibus divisis, imbricato-squamosis, scabris. List. Conch. t. 470. f. 28. Habite....%.t Fossile des environs de la Ferté-Bernard, département de la Sarthe. Mus. n°. Cabinet de M. Menard et le mien. Ce peigne semble être Panalogue fossile de notre P. asperrimus qui vit dans les mers de la Nouvelle Hollande. Largeur, 90 milli- mètres. 9. Peigne béni. Pecten benedictus. P. testé inœquivalvi, supernè plano-concavé, subtus valdè con- vexd ; radis 12 ad 14 planulatis, distinctis, transversim striatis. Habite... Fossile de France, près de Perpignan, et des environs de Doué, département de Maine-et-Loire. Mus. n°. Cabinet de M. Menard et le mien. Ce peigne tient de très-près au P. ziczac; mais il a moins de rayons, et le crochet de sa valve inférieure est très-bombé, et fait une saillie qui dépasse la ligne cardinale. On dit qu’on le trouve vivant dans la mer Rouge. SANS VERTÈBRES. 101 10. Peigne allongé. Pecten elongatus. P. testé longitudinali, ovato-oblongé ; radiis 26 ad 30 tenuibus, inæequalibus subdenticulatis. Habite... Fossile des environs du Mans, près de Coulaines. Cabinet de M. Menard. I acquiert au moins 75 millimètres de longueur. 11. Peigne en pointe. Pecten subacutus. P. testé longitudinali, ovato-cuneatt, infernè subacutd ; radiis 24 æqualibus, confertis , dorso acutis. Habite... Fossile des environs du Mans. Cabinet de M. Menard. Il à de petites oreillettes,, et paraît très-distinet du précédent, surtout par ses rayons. Longueur, 40 millimètres. 12. Peigne phaséole. Pecten phaseolus. P. testé minimé, oblongo-trigoné ; valvd inferiore incurvato- arcuatd ; radiis exiguis, confertis, striæformibus, æqualibus. Knorr. Petrif, 2. tab. B. 117: fig. 2? Habite... Fossile de Coulaines, près dn Mans. Cabinet de M. AZe- nard. 11 à des stries plus fines, et s’élargit moins que le suivant. On ne le trouve que très-petit. Longueur , 14 millimètres. 13. Peigne côtes-égales. Pecten æquicostatus. P. testé inæquivalvi, trigond ; valv& superiore plant ; alter& tu- midd, incurvalo-arcuaté ; radiis 28 ad 30 confertis, glabris, æqualibus. Knorr. Petrif. 2. tab. B. II. ne. 22. f. 3. Habite aux environs du Mans, département de la Sarthe, et près d'Angers. Cabinet de M. Aenard et le mien. Fspèce remar- quable, très-voisine de la suivante, dont elle est disuncte, et. qui devient plus grande. Largeur, 50-52 millimètres. 14. Peigne côtes-inégales. Pecten versicostatus. P. testé inæquivalvi, trigoné ; valv& superiore plan ; alteré t- midéä incurvato-arcuaté ; radiis numerosis conferiis ; quorurn aliquot remotis aliis elevatioribus. Encyclop. pl. 214. f. 10° a, b, c. List. Conch. t. 451. f. 9 et 10? Habite... Fossile de Coulaines, près du Mans, et des environs de Souligné-sous-Ballon. Cabinet de M. Menard et le mien. Mus. n°. Ses quatre ou cinq côtes plus saillantes que les autres fout aisé- ment reconnaître cette espèce ; mais elle offre diverses variétés de taille , et en nombre de leurs côtes ou rayons. e CO D ANIMAUX 15. Peigne costangulaire. Pecten costangularis. P. testé inæquivalvi : val inferiore incurvato-arcuaté : radiis quatuor marimis, anguliformibus , longitudinaliter sulcatis. Habite... Fossile des environs de Décize, département de la Nièvre. Cabinet de M. Menard. Coquille longitudinale, rétrécie en coin, très-arquée. Longueur, 42 millimètres, 16. Peigne orbiculaire. Pecten orbicularis. P. testé suborbiculari , depressé , convexiusculd ; striis transversis concentricis ; radis nullis. Sowerby, Conch. min. n°. 32. tab. 186 Habite:,..… Fossile de Coulaines, près du Mans, et se trouve en Angleterre. Cabinet de M. Menard. I] tient du P. sole. Peigne discordant. Pecten discors. P. testé subinæquivalvi, rotundato-trigond ; radiis subdenis ; rugis transversis exquisilis in alterd valvd. Habite... Fossile de Chauflour, dans les environs du Mans. Ca- binet de M. Menard. Ce peigne, en général déprimé, est plus convexe en dessous qu’en dessus. Largeur, 38 millimètres. Peigne palmé. Pecten palmatus. P. tesid ovato-rotundata ; radiis 5 s. G supernè latescentibus ; au- riculé alter“ majore. Knorr. Petrif. 4. part. 2. tab. B. I. f£. r,2 Habie-2t Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Ses rayons paraissent glabres, les stries transverses s’apercevant à peine. Largeur, 44 millimètres. 19. Peigne lépidolaire. Pecten lepidolaris. P. 1est& ovato-rotundatd ; radiis vigenti imbricato-squamosis : squamis exiguis per series plures ordinatis. [b] J’ar.? radiis 25 submuticis. Habite... Fossile des environs de Boutonnet, près de Montpellier. Cabinet de M. Menard. Ses oreillettes rejoignent en dessus les bords presque sans sinus. Largeur, 28 millimètres. Il tient du P. asper, et en est distinct. La variété [b] est plus grande, à rayons plus gréles. Mon cabinet. Peigne de Sienne. Pecten Seniensis. P, testé suborbiculari, utrinque convexd ; radis 15 ad 18 con- vexis; strüs longitudinalibus ad interstitit eminentioribus. SANS VERTÈBRES. 185 Habite... Fossile de Sienne, en Italie. Mus. n°. &argeur, 40 mil- limètres. 21. Peigne striatule. Pecten striatulus. P. testé suborbiculari, utrinque convexd ; radiis 10 ad 12 crassis, æqualibus, uti interstitiis longitudinaliter striatis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°, Mon cabinet. Largeur, 35 millimètres. 22. Peigne inéquicostal. Pecten inæquicostalis. P. test& suborbiculari ; radiis 12 ad 14 inæqualibus, uti interslitiis longitudinaliter striatis. Brocch. test. 2. tab. 16. fig. 17? Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°. Largeur , 34 mil- limètres. 23. Peigne scutulaire. Pecten scutularis. P. test& ovato-rotundat&, subdepressä, parvuld ; radis 20 ad 25 æqualibus, dorso acutiusculis. An Knorr. Petrif. part. 2. tab. B. I. fig. 5? Habite... Fossile de Marsigni, en Bourgogne. Mus. n°. Mon ca- binet. Largeur, 22 millimètres. 24. Peigne scabrelle, Pecten scabrellus. P. testé suborbiculari ; radiis quindecim longitudinaliter sulcaiis. squamoso-denticulatis ; auriculis inæqualibus. Habite... Fossile d'Italie. Bonelli. Mus. n°. Largeur, 36 milli - mètres. Il a des rapports avec le ?. pallium. 25. Peigne plébéien. Pecten plebeius. P. testé suborbiculari ; radiis 25 ad 30 angulato-sulcatis : lateru- libus squamoso-scabris. Annales du Mus. vol. 8. p. 353. Habite... Fossile de Grignon. Largeur, 27 millimètres. On cu trouve une variété près de Bordeaux. Le P. enfumé, Annale:, n°. 2, paraît aussi une variété de cette espèce. 26. Peigne nain. Pecten pumilus. P. testé minimd, rotundato-ovaté ; radiis 10 ad 12. Habite... Fossile de... Mus. n°. Largeur, 6 millimètres. * Pecten squamula. P. testé minim&, orbiculari, intus subocto-radiatæ. Annales du Mus, vol. 8. p. 354. n°. 3, 104 ANIMAUX PLICATULE. (Plicatula.) Coquille inéquivalve, inauriculée , rétrécie vers sa base; à bord supérieur arrondi, subplissé; à crochets inégaux , et sans facettes externes. Charmière ayant deux fortes dents sur chaque valve. Une fossette entre les dents cardinales, recevant le liga- ment qui est tout-à-fait intérieur. Testa inæquivalvis, inauriculata , basi attenuata ; margine supero rotundato , subplicato ; natibus inæ- qualibus; areis externis nullis. Cardo dentibus duobus validis in utraque valvd. Fovea intermedia ligamentum penitus internum reci- piens. OBSERVATIONS. Les plicatules ont le ligament tout-à-fait intérieur , comme les peignes, et sont aussi sans facettes externes ; mais elles ont les dents cardinales des spondyles, sont sans oreillettes, et, manquant de facettes, elles n’offrent point ce sillon inter— inédiaire que fournit au dehors le ligament des spondyles. Ces coquilles sont marines, non hérissées comme les spon- dyles, et peu nombreuses en espèces connues. ESPÈCES. 1. Plicatule rameuse. Plicatula ramosa. PL, testé oblongo-trigoné, valdè crassä ; plicis magnis, diviso- ramosis. Spondylus plicatus. Lin. Gmel. p. 3298. Plicatula gibbosa. An. s. vert. p. 132. Chemn. Conch. 7. t. 47. f. 479. 480. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet, Elle est blanche, SANS VERTLBRIS. 185 tachetée de linéoles ferrugineuses. Plis gros, divisés, médiocre- ment nombreux. Longueur, 35-40 millimètres. Plicatule déprimée. Plicatula depressa. PI. 1est& oblongo-trigondé, depressiuscul&, alb&, maculis spadi- ceis pictd ; plicis numerosis parvulis versus marginem. An Gualt. test. t. 104. fig. F? Plicatula depressa. An. s. vert. p. 132. Habite. les mers d'Amérique ? Mon cabinet. Longueur, 29 mil- limètres. 3. Plicatule en crète. Plicatula cristata. PI. testé oblongo-cuneaté » Jerruginea, subcristata ; plicis magnis, simplicibus, squamosis. List. Conch. t. 210. f. 44. Chemn. Conch. 7. t. 47. f. 481. Encyclop. pl. 194. f. 3. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. L’exemplaire du Muséum est jeune ct de petite taille. 4. Plicatule réniforme. Plicatula reniformis. PL. testé rotundaté, subarcuaté, albä ; plicis simplicibus, squa- mosis, divaricatis. Sloan. Jam. Hist. 2. tab. 241. f. 20. 21. Habite à la Jamaïque. Mus. n°. Largeur, 25 millimètres. 5. Plicatule anguleuse. Plicatula angulosa. PI. testé oblongo - cuneatä ; plicis magnis, inæqualibus, dorse angulosis , squamosis. Habite... Fossile de... Mus. n°. Elle a des rapports avec la pli- catule en crête. Longueur , 50 millimètres. 6. Plicatule australe. Plicatula australis. PL. testé rotundaié, subirregulari , echinaté, candidé ; margine undato, non plicato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , à l'ile Fourneau. Mus. n°. Largeur , 17 millimètres. 7- Plicatule radiole. Plicatula radiola. PL. testé rotundatt , supernè plano-concavd ; costis crebris sub- squamosis ; radiantibus ; margine plicato. Habite... Fossile de... Mus. n°. PE , 25 millimètres. Le spondylus de Chemniz , End 7. t. 47. f. 482, lui ressemble un peu. 186 ANIMAUX 3. Plicatule placunée. Plicatula placunæa. PI. testé obliquè ovali, supernè plano-concavd ; costis striisque radiantibus , tuberculatis, subsquamosis ; margine simplici. Habite. …. Fossile des environs de Paris ? Mon cabinet. 9. Phcatule ostréiforme. Plicatula ostræiformis. PT. testé rotundatä, irregulari ; plicis obliquis, subsquamosis. Encyclop. pl. 184. f. 9? Habite... Fossile des environs de Dax. Mus. n°. 10. Plicatule tubifère. Plicatula tubifera. PI. test& subirregulari, varid, undato-planulaté, squamis tubu- losis brevibus echinatd. Habite... Fossile de... Mus. n°. Espèce remarquable par les petits iubes plus ou moins nombreux dont elle est hérissée. 11. Piicatule ridée. Plicatula rugosa. PL. testé ovali, valdè cavé ; valvä superiore planulaté, longitu- dinaliter sulcatd ; rugis transversis concentricis obsoletis ; mar- gine integro. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Communiquée par M. Du- .fresne. Fille fait un passage aux spondyles. Longueur, 64 mil- limètres. SPONDYLE. (Spondylus.) Coquille inéquivalve, adhérente, auriculée, hérissée ou rude ; à crochets inégaux ; la valve inférieure offrant une facette cardinale externe, aplatie, divisée par un sillon, et qui grandit avec l’âge. Charnière ayant deux fortes dents sur chaque valve, et une fossette intermédiaire pour le ligament, commu- niquant par sa base avec le sillon externe. Ligament intérieur, dont les restes anciens se montrent au dehors dans le sillon. T'esta inæquivalvis , adhærens , auriculata, echinata aut rigida; natibus inæqualibus ; valv& inferiore arc& SANS VERTÈBRES. 197 cardinali externd, plant, trigon&, sulco partité, ætate productiore. Cardo dentibus duobus validis in uträque valvi, cum foved ligamentali intermedid, suleo areæ basi ad- junctd. Ligamentum internunm : antiquis reliquiis int sulco detectis. OBSERVATIONS. Les spondyles, qu’on nomme vulgairement huîtres épi- neuses, constituent un genre fort remarquable de la famille des pectinides, très-distingué des huîtres, surtout par les dents de la charnière , et qui comprend des coquilles inéqui- valves, en général hérissées d’épines diverses, quelquefois fort grandes, les unes subulées, les autres linguliformes, tantôt simples, tantôt foliacées à leur sommet , et toujours disposées par rangées sur des stries ou des côtes longitudinales rayonnantes. Ces caquilles sont ordinairement tres-vivement colorées, assez variées dans leurs couleurs, et concourent, avec les peignes, à l’ornement des collections. Leur valve in- férieure, toujours la plus grande et la plus convexe, se ter- mine à son crochet par une espece de talon qui semble avoir élé Laïllé avec un instrument tranchant , et présente une fa- cette triangulaire aplatie , inclinée, partagée par un sillon, et qui se prolonge avec l’âge. Les difiérentes longueurs de ce talon, dans divers individus de la même espèce, prouvent que, comme dans l’huître, à mesure que l’animal grandit et se déplace dans sa coquille, il déplace pareillement la valve supérieure, et donne lieu ainsi à l’allongement pro- gressif du talon. L'animal a, comme celui des peignes, les bords de son manteau garnis de deux rangées de filets courts et tentacu- laires. 11 a aussi un vestige de pied, en forme de disque rayonné et à pédicule court. 188 ANIMAUX ESPÈCES. r. Spondyle pied-d’anc. Spondylus gæderopus. Sp. testé supernè rubré : striis longiludinalibus exiguis, crebris, granulato-asperis ; spinis sublingulatis, truncatis, mediocribus : ordinibus 6 ail 8. . Spondylus gæderopus. Lin. Gmel. p. 3296. Synon. exclusis. List. Conch. t. 206. f. 40. Poli, test. 2. tab. 21."f. 20. 2r. Chemn. Conch. 5. t. 44. f. 450. Encyclop. pl. 190. f. 1. a, b. Habite la Méditerranée. Mus. n°, Mon cabinet. En dessus, ses épines principales forment six à huit rangées distantes, sont toutes colorées ; les plus petites sont aiguës ; les autres sont en languettes obtuses ou tronquées. 2. Spondyle d'Amérique. Spondylus Americanus. Sp. testé albd, basi aurantio-purpured ; longitudinaliter sulcaté ; spinis præcipuis longissimis, lingulatis, apice subfoliaceis. Favanne, Conch. pl. 44. fig. B. Chemn. Conch. 5. t. 45. f. 465. + Encyclop. pl. 195. f. 1, 2. Lb] far. spinis purpurascentibus. [ec] l’ar. valvd inferiore laminis maximis foliaceis elegantissimis. Habite les mers d'Amérique, à S.-Domingue. Mus. n°. Mon cabi- net. Espèce tranchée, constamment distincte et très-belle. Ses épines sont blanches, et plusieurs sont d’une longueur extraor- dinaire. Elles sont purpurescentes dans Ja variété [b]. Quant à la variété [ec], elle a en dessous des lames foliacées très-remar- quables : elle est tantôr blanche, tantôt teinte de pourpre. 3. Spondyle arachnoïde. Spondy lus arachnoides. Sp. testé tenelld, supernè roseo-rubente , subspinosd'; valvæ infe- rioris laminis foliaceis et spinis longissimis submarginalibus. Knorr: Vergn. 5: 19. f. 1. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est petite, délicate, sillonnée longitudinalement en dessus, et ce n’est que de sa valve inférieure que naissent ses très-longues épines. 4. Spondyle blanc. Spondylus candidus. Sp. testé submuticd, longitudinaliter striat&, candidé, immacu- lata ; striis distinctis, exilibus, vix asperis. SANS VERTÈBRES. 189 Habite les mers de la nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n°. Il n’a point d’épines. Ses stries sont séparées , à dos aigu. 5. Spondyle multilamellé. Spondylus multilamellatus. Sp. testä rotundatä&, albä ; supernè striis longitudinalilus purpu- rascentibus , et lamellis lingulato-spathulatis, crebris , subpur- pureis. Chemn. Conch. 7. t. 46. f. 472. 473. Seba, Mus. 3. t. 88. f. 7. Habite les mers de l’Inde. Mus. n°. Très-belle espèce, comme fleu- rie, blanche , mais ornée en dessus de stries tachetées de pourpre, et de huit à douze rangées de lames nombreuses, spatulées, re- levées, teintes de rose et de pourpre. 6. Spondyle à-côtes. Spondylus costatus. Sp. testé albo et purpureo longitudinaliter lineat4 et costatä ; costis alis spinosis , subserratis, distantibus ; alteris ad inters- litia submiuticis. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. G. Favanne, Conch. t. 42. fig. E. Knorr.’Vergn. 1. t. 9. f. 2. Chemn. Conch. 7. t. 44. f.460—/462. Cb] Jar. costis spinisque purpureis. Habite la mer Rouge, les mers de l’Inde et de la Chine. Mus. n°, Mon cabinet. Cette coquille paraît rayée de blanc et de rouge, de rose ou de pourpre. $es côtes spinifères sont distantes, blan- ches ainsi que leurs épines, au nombre de six. Dans la va- riéte [b], elles sont colorées, moins écartées, plus nombreuses, Celle-ci, qui est de la mer Rouge, pourrait étre distinguée. 7. Spondyle panaché. Spondylus variegatus. Sp. testé longitudinaliter sulcatd et costaté ; costarum spinis lon- giusculis albis ; lineis angulato-flexuosis, spadiceis aut fuscis ad interstitia. Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 464. Habite POcéan indien. Mus. n°. Distincte de la précédente, cette espèce y lient par ses rapports. Ses épines sont des languettes con- caves d’un côté. La coquille est pourprée à sa base. #. Spondyle longue-épine. Spondylus longi-spina. Sp. testé longitudinaliter sulcaté et costat&, echinatissimé, ru- bente ; spinis præcipuis longissimis arcuatis ligularibus ; natibus aurantiis. 100 ANIMAUX An Chemn. Conch. 7. t. 46. f. 472. 473? Encyclop. pl. 194. £. 2. Habite les mers de l’Inde., Mus. n°. Mon cabinet. Cette coquille semble tenir du spondyle d'Arnérique, mais en est trés-distincte, 9. Spondyle royal. Spondylus regius. Sp. testd rotundatä, ventricosd , aurantio-rubente, longitudina- liter suleatä et costatä ; sulcis spinis brevibus ; costis 5 s. 6, spinis raris , longissimis teretibus. Spondylus regius. Lin. Gmel. n°. 2. D’Argenv. Conch. t. 20. fig. G. Favanne , Conch.t. 43. fig. E. Chemn. Conch. 7. t. 46. f. 471. Encyclop. pl. 195. f. 1. Habite Océan indien. Cabinet de M. Richard. Coquille très-rare , wès-recherchée dans les collections. Entre les côtes qui portent les grandes épines, on voit six à neuf sillons armés d’épines courtes , très-aigués. 10. Spondyle aviculaire. Spondylus avicularis. Sp. testé ovali-oblongéä, purpure&, longitudinaliter sulcat& cos- tatd et spinosä ; valvæ inferioris basi sursum incurvé, valde product. Gualt. test. t. rot. fig. B. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. H? Favanne, Conch. t. 42. fig. F. Habite Océan indien. Mon cabinet. Mus. n°. Il a des rapports avec le Sp. royal, mais sa coquille est plus allongée, ses grandes épines sont moins longues, plus fréquentes, et son crochet in- férieur se courbe en dessus, en manière de tête d'oiseau. Il est très-Cpineux. 11. Spondyle écarlate. Spondylus coccineus. Sp. testé rotundatt, longitudinaliter sulcatä, coccine& aut pur- purascente ; aculeis brevibus subulatis ; basi extrorsum flexd. [a] Æculeis rariusculis. Gualt. test. t. 90. fig. F. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. E? {b] Æculeis minoribus crebrioribus. [ce] $ulcis omnibus muticis. Gualt. test. t. 99. fig. E. Habite... Cabinet de M. Dufresne. Mus. n°. 1} est distinct des autres, et offre quelques variétés qu'il faut y réunir. SANS VERTÈBRES. 1OI 12. Spondyle grosses-écailles. Spondy lus crassi-squama. Sp. testd utrinque rubr& , longitudinaliter costatä et sulcatdà ; costis squamiferis distantibus ; squamis crassis subspathulatis , . interdum palmatis. Rumph. Mus. t. 48. fig. I. Euncyclop. pl. 192. f. 2. [b] Squamis palmatis. Seba, Mus. 3. t. 88. f. 10. Habite les mers de l'Inde. Mus. n°. Mon cabinet. Celui de M. Du- Jresne. Ce spondyle, d’un rouge pourpre en dehors, devient | grand , fort épais, et a six ou sept rangées d’écailles courtes, épaisses , demi-couchées, incisées et quelquefois palmées au som- met. Il est distinet du suivant. On le trouve fossile à Carthagène d'Amérique. Mon cabinet. 19: Spondyle spatulifère. Spondylus spathuliferus. Sp. testé purpured aut albido- purpurascente, longitudinaliter sulcatä et costatd ; squamis spathulatis indivisis erectiusculis, Seba, Mus. 3. t. 88. f. 4. Chemn. Conch. 7. t. 47. f. 474. 475. Encyclop. pl. 191. f. 4,6, 7. Cb] J’ar. testd albidä ; squamis purpureis. Habite. …. l'Océan indien ? Mon cabinet. Mus. n°. Il a sept à dix rangées d’écailles simples, spatulées, lisses, plus ou moins allon- gées. Dans la variété [b], la coquille est blanchâtre, principale- ment en dessous. 14. Spondyle ducal. Spondylus ducalis. Sp. testé albid&, fusco-violacescente maculaté aut longitudina- liter lineat& ; squamis albis, spathulatis, inciso-palmatis. Fumph. Mus. tab. 48. f. 2. Seba , Mus. 3. t. 80. f. 5. Knorr. Vergn. 1. t. g. f. 2. Chemn. Conch. 9. t. 47. f. 477. 478. Eucyclop. pl. 195. f. 2. a, b. [b] ar. ? testä magné&, ponderosé, lineaté ; squamis nullis. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus, n°. Mon cabinet. Belle espèce , distincte des précédentes, recherchée dans les collections. C’est le manteau ducal des spondyles. La coquille [b], tout-à-fait mutique, pourrait en être séparée. Mon cabinet. 15. Spondyle longitudinal. Spondylus longitudinalis. Sp. testé oblongo-ovali, longitudinaliter sulcat&, squamiferé : umbonibus albis ; squamis aurantiis ; subtus crocet. 2,18 102 ANIMAUX Chemn. Conch. 5. t. 45. f. 466. 467? Habite... les mers d'Amérique ? Cabinet de M. Dufresne. X] paraît tenir du Sp. aurantius , mais il en est twès-différent par sa forme, ses couleurs et ses écailles. Dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, les écailles sont aplaties, ligulaires, un peu moins allongées que dans la figure citée de Chemniz. 16. Spondyle microlèpe. Spondy lus microlepos. Sp. testé utrinque rubrd, longitudinaliter striatd et costaté ; cos- uis 5 5. 6 squamiferis : squamis ligulatis truncalis exiguis. Knorr. Vergn. 6. t. 12. f. 3? Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Quoique fort âpre au toucher, ce spondyle semble mutique, les écailles de ses côtes étant très-petites. 17. Spondyle safranné. Spondylus croceus. Sp. testé utrinque croced , longitudinaliter costaté ; costis quinque distantibus , variè spinosis : intermediis submuticis. Seba, Mus. 3 t. 88. f. 1. Chemn. Conch. 7. t. 45. f. 4635. Encyclop. pl. 191. f. 4. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Belle coquille d’un jaune de souci ou de safran, blanche à l’intérieur, sauf la colo- ration de son limbe, qui est crénelé, plissé. Epines inégales, ob- tuses. ve . Spondyle orangé. Spondylus aurantius. Sp. testé utriñque aurantid, longitudinaliter costaté&; costis 20 ad 26 spinosis : spinis subulatis. Seba, Mus. 3. t. 88. f. 3. Encyclop. pl. 191. f. 3. Habite les mers de la Chine, ete. Mus. n°. Mon cabinet. Très-belle espèce, presque partout d’une couleur orangée fort vive, et à épines subulées nombreuses, de taille médiocre. Quelquefois le fond est rembruni ou glauque , presque violâtre; mais les épines sont toujours d’une couleur orangée. Quelquefois encore, comme dans de vieux individus , les épines sont réduites à des tubercules pointus, fort courts. | = Spondyle rayonnant. Spondylus radians. Sp. testé mediocri, albidä, maculosd, ex purpureo spadicee aut fusco radiat&, sulcatä et spinosd ; spinis crebris exilibus. Chemvo. Conch. 7. t. 45. f. 46Q. 470. SANS VERTÈBRES: Encyclop. pl. 191. f, 5. 193 Habite aux îles de Nicobar, à Timor. Mus. n°. Mon cabinet. Jolie espèce, de taille médiocre ou même petite, élégamment rayonnée par des rangées de petites taches purpurines ou rembrunies, et à épines nombreuses, frêles, sériales, dont quelques-unes sont plus fortes que les autres. J’en ai une variété à épines moins délicates. 20, Spondyle zonal. Spondylus zonalis. Sp. testé inæquivalvi, radiatim sulcaté et spinos@; umbone albo, maculis fuscis picto ; zon& limbosd, latä, spadiced, lutes- cente. * Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Quoiqu'il ait des rapports avec le précédent, il est très-inéquivalve, plus grand, très-renflé et bossu en dessous, avec des lames foliacées et des écailles, 21, Spondyle violâtre. Spondylus violacescens. Sp. testé cinereo-violacescente , longitudinaliter suleat& et striatä ; spinis sulcorum squamosis, semi-cylindricis : præcipuis trun- catis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande , au port du Roi Georges. Mus. n°. Taille du Sp. radians ; couleur violâtre ou gris de lin ; épines principales en écailles canaliculées , tronquées. E spèces fossiles. 1, Spondyle grosses-côtes. Spondylus crassi-costa. Sp. testé rotundaté, latissimd, longitudinaliter sulcatä et cos: taté; costis crassis squamiferis inæqualibus sulcisque mino- ribus tubereulato-asperis. Habite... Fossile des environs de Turin. Mus. n°. Il parait avoir de l’analogie avec notre Sp. grosses-écailles. Largeur, 130 milli- mètres. Ses côtes principales sont au nombre de cinq. Le fossile de Carthagène des Indes a huit côtes principales et moins grosses 2. Spondyle rateau. Spondylus rastellum. Sp. testé sublongitudinali, crassé, valdë cavä ; costis longitudi- nalibus inæqualibus squumosis sulcisque asperis. Fossile des envwons de Turin. Mus. n°. Longüeur, 74 millimètres ; largeur, 69. Tome-V1I. 3 194 ANIMAUX * A 3. Spondyle râpe. Spord)ylus radula. Sp. testé planiuscult, oblique rotundaté ; sulcis longitudinalibus tenvibus, squamoso-asperis : aliis minoribus, interstitialibus , submut'cis. Annales du Mns. vol. 8. p. 35r. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Mus. n°. Largeur, 48 milimètres. . 4. Spondyle podopsidé. Spondylus podopsideus. Sp. testé trigono-cuneatd, supernè muticä, longitudinaliter sul- catd ; costis valræ majoris distantibus, tuberculiferis : tuberculis Jornicatis. [b] Far. testd angustiore, obliquaté. Habite... Fossile des environs du Havre ? Mon cabinet. Les tuber- cules de Ja valve inférieure sont écartés, presque également espa- cés, et disposés sur huit ou neuf rangs. Longueur , 74 millimètres. PODOPSIDE. (Podopsis. ) Coquille inéquivalve , subrégulière , adhérente par son crochet inférieur, sans oreillettes ; à valve inférieure plus grande , plus convexe , ayant son crochet plus avancé. Charnière sans dents. Ligament intérieur. Testa inæquivalvis, subregularis , nate inferiore ad- hærens, inauriculata; valv& inferiore majore, con- vexiore, basi productiore. Cardo edentulus. Ligamentum internum. OBSERVATIONS. Les podopsides, que l’on ne connaît que dans l’état fos- sile , ayoisinent les gryphées par leurs rapports, et ne s’en distinguent que parce que leur crochet inférieur, pareille- ment plus avancé que l’autre, ne se recourbe point, soit au-dessus de ia valye supérieure, soit sur le côté. Ces coquilles SANS VERTÈBRES,. 109 tiennent encore aux pecéinides , par leur régularité, par leur est non feuilleté et par leurs stries longitudinales. Elles semblent avoir des rapports avec les plagiostomes ; mais ce sont des coquilles adhérentes, qui n’offrent point deux cro- chets en opposition, séparés par des facettes externes incli- nées obliquement. Dans les podopsides, la valve supérieure , toujours plus courte que l’autre, semble n'avoir point de crochet, parce que le sien est sans courbure et sans saillie. ESPÈCES. 1, Podopside tronquée. Podopsis truncata. P. testé longitudinali, cuneaté , supernè rotundaté, subobliqué ; striis longitudinalibus tenuibus, aculeis raris interdum aspe- ratis ; nate productiore crenaté. Encyclop. pl. 188. f. 6, 7. Habite... Fossile de la Touraine. M. Zapyluie. Mon cabinet. Elle a le bord supérieur crénelé. Son plus grand crochet est tronqué, et offre une facette par laquelle elle est adhérente. Cette coquill se trouve aussi à Dyssay-sous-Coursillon , sur la limite sud-est du département de la Sarthe. Cabinet de M. Menard. 2, Podopside gryphoïde. Podopsis gryphoïdes. P. testé ovato-rotundaté , infernè ventricosissimd , lævigatä : nate majore adhærente. Habite. .. Fossile de Meudon, près Paris, des environs de Dax, et d’ftalie. Mus. n°. Mon cabinet. LES OSTRACÉES. Ligament intérieur ou demi-intérieur. Coquille irrégulière, à test feuilleté, quelquefois pa- pyraceé. On ne peut se refuser à reconnaître les plus grands rapports entre les ostracées et les pectinides ; aussi Linné 106 ANIMAUX avait-il rapporté à son genre ostrea , la houlette, la lime, et mème le beau genre des peignes. Cependant ces deux familles sont réellement distinctes. Presque toutes les ostracées sont irrégulières , à test feuilleté ou lamelleux, rarement auriculé à sa base, et plus rarement encore rayonné à sa surface externe; les pectinides, au con- traire , sont en général des coquilles régulières, à test toujours solide , compacte, non feuilleté. Ces dernières sont la plupart auriculées à leur base, et munies à l'extérieur de stries ou de côtes rayonnantes qui partent des crochets. À la simple inspection des pectinides et des ostracées, on sent donc que ces deux familles , quoique très-avoisinantes, doivent être distinguées. L'animal des ostracées n’a point de pied, point de bras , aucun syphon saillant; et, dans plusieurs genres de cette famille, la coquille est fixée sur les corps ma- rins par sa valve inférieure qui est toujours la plus grande. Je ne rapporte à cette famille que les cinq genres suivans. Ligament demi-intémeur. Coquille à test feuilleté, acquérant souvent beaucoup d’épaisseur. Gryphée. Huiître. Vulselle. Ligament intérieur. Coquille mince , papyracée. Placune. Anomie. SANS VERTÈBRES. 10% GRYPHÉE. (Gryphæa.) Coquille libre , inéquivalve : la valve inférieure grande, concave, terminée par un crochet saillant, courbé en spirale involute ; la valve supérieure petite, plane et operculaire. Charnière sans dents; une fossette cardinale, oblon- gue , arquée. Une seule impression musculaire sur chaque valve. Animal inconnu. : Testa inæquivalvis, libera : valva inferior magna , concava ; nate maximé , incurv&, in spiram involutam terminatd ; valva superior parva, plana opercularis. Cardo edentulus. Fossula cardinalis oblonga, ar- cuata. Impressio muscularis unica. Animal ignotum. OBSERVATIONS. Les gryphées furent jusqu’à présent confondues parmi les huîtres , quoique le caractère tres-particulier de leur valve inférieure soit pour ces coquilles un moyen de distinction solide et remarquable. En effet, leur valye inférieure , tou- jours beaucoup plus grande que l’autre, offre en général un crochet trés-grand, courbé en spirale involute , et qui s’a- vance, soit en dessus, soit latéralement , ce qu’on ne voit jamais dans les huitres. D'ailleurs ces coquilles sont presque libres, et si elles adhérent à quelque corps solide, ce n’est guère que par un point. Enfin, la plupart paraissent presque régulières. Ces mêmes coquilles sont connues depuis long-temps sous 108 ANIMAUX le nom de gryphites ; parce qu’à l'exception d’une seule es pèce que l’on a recueillie dans l’état frais ou marin, et que j'ai vue à Paris, toutes les autres, assez communes dans les collections, sont dans l’état fossile. On trouve ces fossiles dans les terrains schisteux ou crayeux, d’ancienne formation. Ce sont probablement des coquilles pélagiennes. ESPÈCES. 1. Gryphée anguleuse. Gryphæa angulata. G. testé oblongo-svaté, subtus costis tribus longitudinalibus an- gulato-carinatis ; unco magno, subobliquo. Habite... Mus. n°. Espèce rarissime, qui n’est point fossile, mais dans l’état marin et bien conservée. En dessous, elle a trois côtes angulaires qui rendent le bord supérieur ondé et subanguleux. Longueur , un décimètre. 2. Gryphée colombe. Gryphæa columba. : G. tesid ovato- rotundat& , dilataté, glabr& ; unco parvulo, obliquo. Knorr. Petrif. part. 2. D. III. pl. 62. f. 1, 2. Encyclop. pl. 189. f. 3, 4. [b] Far. umbone inferiori fasciis radiato. Habite ..…. Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. On le trouve sur les coteaux calcaires des environs du Mans. M. Menard. On en trouve, aussi près du Mans, une variété plus petite, tourmentée, à crochet presque retourné. M. Menard. Mon cabinet. 3. Gryphée gondole. Gryphæa cymbium. G. testé ovato-rotundatä , subglabrä ; valvé superiore concavé ; unco vix obliquo. Knorr. Petrif. ‘part. 2..B. I. d. pl. 20. f. 7. Encyclop. pl. 180. f. 1, 2. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus élargie que la suivante, et a des stries d’accroissement transverses, la- melleuses. On la trouve au Breuille , près de S.-Jean-d’Angely. 4. Gryphée arquée. Gryphæa arcuata. G. testé oblongä, incurv@, transversim rugosä; unco magno , subobliquo. Bourguet, Pétrif. pl. 15. n°. g2. Ct 9: SANS VERTÈBRES. 109 Knorr. Petrif. part. 2. D. III. pl. 60. f. 1, 2. Gryphæa incurva. Sowerby , Conch. min. n°. 20. &. 112. f. 1. Habite... Fossile des environs de Nevers, etc. Mus. n°. Mon ca- binet. Espèce commune. Gryphée unilatérale. Gryphæa secunda. G. testé oblongé ; natibus obliquissimis secundis. Encyclop. pl. 189. f. 5, 6. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Elle est moins grande que les précédentes. Gryphée lituole. Gryphæa lituola. G. test4 oblongä : valvd majore uno latere complanatä, costa tuberculis nodosé ; nate laterali subcarinatä. Habite... Fossile de la Champagne , près de Bar-sur-Aube. Mon cabinet et celui de M. Dufresne, Longueur, 110 millimètres. Gryphée large. Gryphæa latissima. G. testé semi-orbiculari, latissimd, subtus angulo longitudinali carinaté ; unco parvulo, lateral. Bourguet, Pétrif. pl. 14. f. 84. 85. Habite... Fossile de... Mon cabinet, C’est la plus grande de celles que je connais. Sa carène est un peu noduleuse; mais elle n’est pas plissée. Gryphée plissée. Gryphæa plicata. G. testé arcuatim curvé, subtus carinaté ; plicis obliquis ; unco laterali. Bourguet, Pétrif. pl. 15. f. 89. go. Cb] Jar. plicis distantibus , subangulatis. Habite... Fossile de la butte de Gazonfer, près du Mans, dépar- tement de la Sarthe. M. Menard. Mon cabinet. La variété [b] se trouve aux environs de Bordeaux. Elle a jusqu’à 80 millimètres de longueur. Gryphée distante. Gryphæa distans. G. testé variabili, oblongä , obliquatä ; unco subtorto, lateral ; rugis incrementorum arcuatis, concentricis , distantibus. Habite. Fossile des environs du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Quoique de forme variable et d’assez petite taille, elle est remar- quable par ses aecroissemens espacés , qui la rendent comme par- quetée, principalement sur sa valve aplatie. Longueur , 30 à 40 millimètres. 200 ANIMAUX 10. Gryphée étroite. Gryphæa angust«. G. testd oblongä, angustatd, curvd, subtus obsoletè carinaté ; unco laterali. Habite... Fossile des environs de La Rochelle. M. /’Zeuriau de Belle-Wue. Mon cabmet. Longueur, 30 millimètres. 11. Gryphée petits-plis. Gryphæa plicatula. G.. testé ovali, obliqu&, minimd ; subtus plicis tenuibus sublon- gitudinalibus ; unco laterali, Habite... Fossile des environs du Mans, à une lieue. M. HMenard. Mon cabinet. Elle ne devient jamais grande. Longueur, 18 à 20 millimètres. 12. Gryphée siliceuse. Gryphæa silicea. G. testd ovali, obliqué ; plicis nullis; unco laterali. Habite. Fossile des environs de Rochefort. M. Fleuriau de Belle- Vue. Mon cabinet. Fossile siliceux, offrant des orbicules de cal- cédoine. Longueur, 20 millimètres. HUITRE. (Ostrea.) Coquiile adhérente, inéquivalve, irrégulière, à cro- chets écartés, devenant très-inégaux avec l’âge, et à valve supérieure se déplaçant pendant la vie de l’a- uimal. Charnière sans dents. Ligament demi-intérieur, s’in- sérant dans une fossette cardinale des valves; la fossette de la valve inférieure croissant avec l’âge, comme son crochet, et acquérant quelquefois une grande longueur. Testa adhærens , inæquivalvis, irregularis ; natibus extüs disjunctis, subdivaricatis, ætate inæqualissimis ; valv& superiore minore, sensim per animalis vitam ad anticum progrediente. Cardo edentulus. Ligamentum semi-internum, tn valvarum fossulé& cardinali afixum. Fossula valvæ in- SANS VERTÈBRES. 207 ferioris ætate crescens, interdumque cum nate longi- tudinem maximam obtinens. OBSERVATIONS. Le genre de l’Auitre , tel qu’il est maintenant réformé , est un genre tres-naturel, l’un des plus remarquables parmi les conchiferes, et en même temps celui dont les caractères sont le mieux determinés. Linné ne considérant , dans les Auîtres, que le manque de dents à la charnière de la coquille, y avait associé le beau genre des peignes, qui comprend des coquilles bien différentes , puisque celles-ci sont libres ou non adhérentes, régulières, et qu’elles ont toutes la fossette du ligament com- pletement intérieure. Born, dans son Muséum , n’approuva point cette association de Linné; mais il n’osa entreprendre aucune réforme à cet égard. Linné, d’ailleurs, rapportait à son genre #ytilus de véritables huîtres, savoir : mytilus crisiæ galli, mytilus hyotis, mytilus frons ; et il plaçait, parmi les huitres, le genre entier des pernes, dont la charnière est si particulière par la ligne cardinale dentée qui la carac- térise. On doit à Bruguière d'avoir établi le caractere de l’huître dans ses principales limites , et d’en avoir séparé les coquil- lages qui s’en distinguent d’une manière évidente. Aux réformes très-conyenables de Bruguière, j'ai ajouté la séparation des vulselles , des podopsides et des gryphées, ce qui me parait compléter le travail qu'il y avait à faire pour rendre au genre de l’huître ses véritables limites. La coquille de l’huître est irrégulière, mégale, rude, ra- boteuse , souvent écailleuse, quelquefois singulièrement plis- sée en ses bords, et en général susceptible d’acquérir une grande épaisseur. Elle ne se courbe point de dessous en des- sus, comme celle des gryphées. Les Auîtres sont composées de deux valves inégales , don‘ 202 ANIMAUX l’une, superieure et plus petite, est en général plane; tandis que l’autre, inférieure et adhérente aux corps marins, est plus grande et plus concave. La substance de ces valves est formée de lames lâches ou mal unies entre elles. Il n’y a pas de dents à la charnière; mais un ligament élastique, placé dans une fossette oblongue, sous des crochets qui s’écartent en dehors. La fossette est quelquefois superfi- cielle, peu apparente. Une particularité fort remarquable qui appartient à un grand nombre d’especes de ce genre, et qui paraît ne leur être commrne qu'avec les spondyles, c’est qu'a mesure que l'animal grandit et vieillit, il est forcé de se déplacer dans sa coquille et de s'éloigner graduellement de la base de sa valve inférieure; or, en se déplacant, il déplace en même tenps la valve supérieure de sa coquille, ainsi que le liga- ment des valves; ce dont aucune autre coquille bivalve n'offre d'exemple, si l’on en excepte les spondyles. Il en ré- sulte qu'avec l’âge, le crochet de la valve. inférieure forme un talon ou une espèce de bec saillant, qui est quelquefois d’une longueur considérable. On voit, en outre, que la fos- sette dans laquelle le ligament des valves fat successivement placé, s’allonge à mesure que la coquille s'agrandit ;et se transforme en une goutüère striée transversalement , tandis que la fossette ligamentale de la valve supérieure ne s'agrandit | point ou presque point. Les huîtres sont, de tous les coquillages , ceux dont les facultés paraissent les plus bornées ; immobiles sur le roc ou sur les corps marins sur lesquels elles sont fixées , elles n'ont d’antre nourriture que celle que les flots leur appor- tent, et ne donnent guère d'autre signe de vie que par leur faculté d’entr’ouvrir et de refermer leurs valves. Cependant, il paraît que, dans certaines circonstances , il ne leur est pas :mpossible de se déplacer. Malgré les réductions qu'il a fallu faire subir au genre de l’huitre, tel que Linné l’avait établi, ce genre comprend SANS VERTÉBRES. 203 encore un assez grand nombre d’espèces que l’on peut par- tager en deux sections, en distinguant : 1°. Celles dont les bords des valves sont simples et unis; 2°. Celles qui ont les bords plisses. L'irrégularité de ces coquilles rend la détermination des espèces souvent tres-diflicile. ESPÈCES. [1] Bords des valves simples ou ondés, mais point plisses. 1. Huitre comestible. Ostrea edulis. O. testd ovato-rotundaté, basi subattenuatä ; membranis imbri- catis, undulatis ; valv& superiore plan. Ostrea edulis. Lin. Gmel. p. 3334. List. Conch. t. 193. f. 30. Gualt. test. tab. 102. fig. A, B. Pennant, Zool. brit. 4. t. G2. f. 70. Chemn. Conch. 8. t. 74. f. 682. Encyclop. pl. 184. f. 7, 8. [b] f’ar. testé uniauriculaté. [ce] ar. testà æœtate in collum elongatum basi productä. Habite les mers d'Europe. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l’espèce commune que tout le monde connaît, et que l’on mange. On la détache des corps marins, pour l’usage; on la conserve aussi dans des parcs voisins de la mer, où l’eau se renouvelle dans les grandes marées ; elle y prend une couleur verte , et est fort bonne. Les lames de sa valve inférieure forment des côtes rayonnantes interrompues. La variété [ce] est singulière et n’est pas rare. 2. Huiître pied-de-cheval. Ostrea hippopus. O. testé rotundaté , magn&, crassd ; valv& superiore pland : la- mellis transversis creberrimis appressis. Habite dans la Manche; commune à Boglogne-sur-Mer. Mus. n°. Mon cabinet. On la distingue constamment de la précédente , et on la mange aussi; mais elle est moins bonne et moins facile à digérer, Largeur, 120 millimètres. 204 ANIMAUX 3. Huître de New-Yorck. Ostrea borealis. O. testd oblongo-ovatd, albidä ; membranis imbricatis, undula- lis ; valvd superiore convexiusculd. Habite près de New-Yorck. Mus. n°. Envoyée par M. Milberts. Longueur, 95 millimètres. Elle tient de l'H. comestible et de V'IH. étroite, mais elle en est distincte. 4. Huiître vénitienne. Ostrea Adriatica. O. testd obliquè ovaté, subrostrat&, exalbid&, supernè plan ; membranis appressis ; intus uno latere denticulatä. Æn ostrea exalbidd ? Gmel. n°. 116. Knorr. Vergn. 5. t. 14. f. 3—5. Habite le golfe de Venise. Mon cabinet. Communiquée par M. Bosc. Elle est mince, et denticulée d’un côté, près de la charnière. 5. Huïître en cuiller. Ostrea cochlear. O. testé suborbiculari, tenuissimdä, fragili, supernè concavd, roseo tincté ; membranis subnullis. Poli, test. 2. pl. 28. f. 28. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. 6. Huître en crète. Ostrea cristata. O. testé rotundaté, tenui, expansé ; supernè lamellis membra- naceis, imbricatis appressis; subtus lamellis raris, laxis, undato- plicatulis. Zn ostrea cristata ? Gmel. n°. 115. Born. Mus. 1. 7. f. 3. Adans. Seneg. t. 14. f. 4. [b] Chemn Conch. 8. t. 71. f. G60. 661. Testa subtus costellis violaceis radiata. Mon cabinet. [ce] Far. ? testé basi angustatd. Poléirest 4 tab #28" 5l 96 or. Häbite Ja mer atlantique australe , à l’Isle de France et dans les mers de PInde. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est toujours très-mince, à valve supérieure aplatie et moins grande que l’autre. Largeur, 98 millimètres. Je n'ai pas vu la coquille [c]. 5. Huitre poulette. Ostrea gallina. O. testé obliquë ovatä, hinc rotundaté, subreniformi , albidä, glabré ; operculo convexiusculo ; lamellis obsoletis. [b] Jar. testé subtus costellis violaceis radiat&. Habite... l'Océan atlantique? Mon cabinet. C’est une de celles que SANS VERTÈBRES. 205 l’on confond avec l'O. parasitica. Elle paraît différente de l'O, orbicularis de Linné. La valve inférieure dépasse toujours la su périeure. Taille petite ou médiocre, 8. Huiître médaille. Ostrea numisma. O. testé suborbiculari, glabr®, solidul&, extus albidä, intus vio- laced ; lamellis vix distinctis. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Longueur, 30 millimètres. 9. Huître langue. Ostrea lingua. O. test& tenui, subfoliace& , ovaio-oblongé, apice subtruncaté , violaced ; sulcis longitudinalibus ; umbonibus lævibus albis. Habite la mer de Timor. Mus. n°. Longueur, 45 millimètres. 10. Huitre tulipe. Ostrea tulipa. O. testé ovali-oblongé , tortuosé , violaced ; supernè sulcis longi- tudinalibus subscabris ; infernè albo et rubro radiatä. Habite... Mus. n°. Elle est assez mince, blanche à l’intérieur, tourmentée, et sa valve supérieure n’est point plate. Longueur, 47 millimètres. 11. Huître du Brésil. Ostrea Brasiliana. O. testé tenui , ovali, supernè dilataté&, fulv&, albo subradiatä ; strüis transversis tenuissimis. Habite les côtes du Brésil. Mus. n°. De Lalande. Petite taille ; valve supérieure un peu convexe. 12. Huître scabre. Ostrea scabra. O. tesit& oblongä, spathulaté, tenui, subpellucidä, albidé ; strüs longitudinalibus scabris. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 5o millimètres et plus. Valves minces et transparentes. 15. Huître rostrale. Ostrea rostralrs. O. testé tenui, oblongé , lamellis laxis imbricaté , infernè acuté ; natibus approximatis , subæqualibus ; ano hiante. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Elle est d’un gris fauve, violâtre, à crochets blancs, petits, inclinés à gauche. Ses valves sont de longueur presque égale. Longueur , 45 millimètres. 14. Huiître oblongue. Ostrea parasitica. O. testé tenui, oblongé , rectä, glabrä, apice retusé , albo vio- lacescente ; valv& inferiore ampliore. 206 ANIMAUX Ostrea parasitica. Gmel. n°, 1124 Rumph. Mus. tab. 46. fig, O. Klein, ost. t. 8. f. 17. An Chemn. Conch. 8. t, 54. f. 681? [b] Gasar. Adans. Seneg. t. 14. f, 1. Encyclop. pl, 178. f. 1—3. [ec] Vetan. Adans. Seneg. t. 14. f. 3. Encyclop. pl. 185. f, 2. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Elle est toujours oblongue, et s'applique sur les racines des arbres qui sont sur les rivages. Je n'ai pas vu les deux variétés, 1. Huître dentelée. Ostrea denticulata. O. testä depressä, ovato-rotundatä, glabrä ; valy& superiore con- vexä ; inferiore plar& ampliore ; imbo interno ad periphæriam denticulato. [b] Jar. limbo prope cardinem denticulato. Ostrea denticulata. Born. Mus. t. 6. f. 9, 10. Encyclop. pl. 183. f, 3, 4. Habite... les côtes d'Afrique? Mon cabinet, Elle est toujours dé- primée, assez grande, blanchâtre , souvent teinte de violet à l’in- térieur, et s'applique sur les rochers par l’étendue de sa valve inférieure. Lostrea denticulata de Chemniz paraît avoisiner notre espèce, et néanmoins s’en distinguer. ’oyez le vol, 8. t. 73. f. 672. 673, et Erncyclop. pl. 183. f. 1, 2. 16. Huître spatulée. Ostrea spathulata. O. testä oblongä, ovato-spathulaté , lamellis inæqualibus ap= pressis imbricatd ; limbo intus denticulato ; margine reflexa undato. 1 Habite … Mon cabinet. Elle tient de la précédente, et en est dis= tincte. Coquille grande, rembrunie au dehors, blanche à l’inté- rieur, avec un limbe violet, Longueur, 142 millimètres, 17. Huitre d'Alger. Ostrea ruscuriana. O. test crassä oblongo-ovaté , sub nate cucullaté , intus albidd, lünbo interiore purpureo nigricante; septo marginis inferioris recto. Habite les côtes d'Afrique , aux environs d’Alger. Cabinet de M. Faujas et le mien. Cette espèce a la valve inférieure fort épaisse , et souvent percée de serpules ou autres animaux marins. C’est dans l’épaisseur de son test que l’on a trouvé la modiole caudigère. SANS VERTÈBRES. 207 18. Huître étroite. Ostrea Virginica. O. testé elongat&, angust&, subrectä, crass&, lamellosé ; valv& superiore planulatä. List. Conch. t. 2or. f. 35. Favanne, Conch. pl. 4r. f. C 2. Encyclop. pl. 170. f. 1—5. Ostrea F'irginiana. Gmel. n°. 113. [b] List. Conch. t. 200. f. 34. Petiv. Gazoph. t. 105. f. 3. Habite les côtes de Virginie. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blan- châtre , et, à l’intérieur, l'impression musculaire offre une tache violette. En vieillissant elle s’épaissit beaucoup , et son crochet inférieur devient très-long et creusé en canal sillonné transversa- lement. Son crochet supérieur est tubéreux en dedans. On la trouve fossile en France, près de Bordeaux. Longueur, 162 mil- limètres. 19. Huitre latescente. Ostrea Canadensis. O. testé elongatä, subcurv&, sursum latescente, lamellosé, cras- sissimé ; valvé superiore infernè convexé. Encyclop. pl. 180 f. 1—3. Chemn. Conch. 8. t. 73. f. 677? Habite la mer du Canada , à l'entrée du fleuve S.-Laurent, et près de New-Yorck. Mus. n°. Mon cabinet. Quoique très-voisine de la précédente , elle en paraît constamment distincte. Elle est plus grande , plus large, devient d’une épaisseur extrême, et son cro- chet inférieur ne paraît pas s’allonger autant. Elle acquiert plus de 200 miilimètres de longueur. 20. Huitre creuse. Ostrea excavata. O. testé ovat , tenui, albo violacescente ; valv& inferiore majore, valde cavä, subtus lamellis imbricaté ; inferiore angustiore, plano-concav&. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Longueur, 34 mil- limètres. > 21. Huître myüloïde. Ostrea mytiloides. O. testé oblongä , versus basim angustatä, apice retusé, parast- ticd ; operculo convexo , lamelloso ; intus margine denticulato. Habite l'Océan austral des grandes Indes. Mus. n°. Elle est cana- liculée en dessous, parce qu’elle embrasse les racines des arbres 208 ANIMAUX littoraux comme l'O. folium ; mais elle n’est point plissée , et ses bords sont à peine ondés. Longueur, 76 millimètres. 22. Huître sinuée. Ostrea sinuata. ©. testä,ovato-rotundaté, basi attenuaté, subplanulatä ; margine superiore undato ; postico latere sinubus subtribus inciso. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°, Elle est blan- châtre , et a un peu l'aspect de l'H. comestible, Sa valve supé- rieure n’est point plane, 23. Huître trapézine. Ostrea trapezina. O, testé transversim ovatd , subtrapeziformi, undato-gibbosd ; ‘ cardine marginali, parvulo. Habite à la baie des Chiens-Marins. Mus. n°. Péron. Coquille blan- châtre, tourmentée, à base presque tronquée. Largeur , 32 milk limètres. »4. Huître tuberculée. Ostreu tuberculata. O. testé ovato-cuneiformi ; valv& inferiore cucullaté, basi rase tratä , subtus tuberculis semiglobosis margine laceris bullata. Annales du Mus. vol. 4. p. 358. pl. 67. f. 2. a, b, c. Habite à l’île de Timor. Péron. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanchâtre, un peu teinte de violet, à valve supérieure opercu- laire, et commence la série de celles qui sont creusées en capu= chon sous le crochet inférieur. 29. Huïître rousse. Ostrea rufa. O. test& ovatä, basi rostraté ; valv& superiore rufä , operculari, lamellosd ; inferiore cucullatä, albidd, intus violacet. Habite les mers d'Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur, 98 millimètres. 26. Huître nacrée. Ostrea margaritacea. O. 1estd ovato-acutä& , recurvd, rostratä et cucullaté ; operculo glabro, sublamelloso, margaritaceo. Encyclop. pl. 181. f. 1—3. Habite... les mers d'Amérique ? Mus. n°. Mon cabinet. Belle es- pèce que l’on confond peut-être avec l'O. cornucopiæ , mais qui n’est nullement plissée. Elle est blanche, nuée de rose ou de pourpre, et nacrée même sur le dos de sa valve supérieure lors= qu’elle est nettoyce. SANS VERTÈBRES;, 209 27. Huître bossue. Ostrea gibbosa. | O. testd ovato-oblongd, sinuaté, subtus gibbos&, lamellosd ; valvé inferiore cucullaté ; margine interno denticulato. Encyclop. pl. 182. f. 3, 4, 5. Habite... Mon cabinet. Espèce difforme, trés-tourmentée, mais non plissée. Elle est teinte de violet. Longueur, 70 millimètres. 28. Hnitre australe. Ostrea australis. O testé ovat&, supernè dilatatd, retusd ; valv& inferiore cucul- latd; margine interno denticulato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, au port du Roi Ggorges. Péron. Mus. n°. Ses valves sont lamelleuses, non plissées. Elle est violette, surtout à l’intérieur. Longueur, 68 millimètres. 29. Huître elliptique. Ostrea ellipiica. .O. testd ellipticd, convexo-depressd, inæquali, tenui, subpellu- cidüi ; margine undato ; natibus brevissimis, dextris. Habite... les mers exotiques? Mon cabinet. Elle est d’un ceudré violâtre en dessus, inégalement bosselée ; non lamelieuse, sub- ridée. A l’intérieur, elle est blanche et nacrce. Longueur, 52 mil- limètres. Cette coquille n’a point de valve en capuchon, 30. Huitre halyotidée. Ostrea haliotidæa. ©. testé longitudinali, semi-ovatd ; margine antico elevato, ro- tundato ; postico acuto, brevi ; cardine marginali arcuato. Habite les mers de la Nouvelle Hollande, fixée sur une oreille de mer. Mus. n°. Elle est très-simgulière , et chacune de ses valves ressemble à une haliotide sans trou. Longueur , 26 millimètres. 31. Huître diflorme. Ostrea deformis. O. testé minimé, subovali, varid ; valvé inferiore tenuissim& affixd. Habite les mers d'Europe, etc., sur d’autres coquilles abandonnées, plus souvent dans l’intérieur des pinnes. Longueur , 8 à 11 milli- mètres. Mus. n°. 32. Huiître des varecs. Ostrea fucorum. * O. testé oblongä, subtrigond, obliqué, parvulé , basi latiore. Habite sur les fucus auxquels elle adhère. Mus. n°. Longueur, 16 millimètres. Elle est nacrée à l’intérieur. Tone FE j 210 ANIMAUX [2] Bords des valves distinctement plissés. 33. Huitre corne-d’'abondance. Ostrea cornucopiæ. O. test ovato-cuneiformi ; apice rotundat4, subtus margineque plicatä ; valvä inferiore cucullat&. Favanne, Conch, t. 45. fig. E? incyclop. pl. 18r. f. 4, 5. Chemn. Conch. 8. t. 74. f. 670. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est plus grande que celle qui suit, moins fortement plissée, etsa valve inférieure est plus évasée, non denticulée en son limbe inférieurement. L°O. Forskahlii [Chemn. Conch. 8. 1. 72. f. 671. ] semble n’en être qu’une variété; mais je ne la connais pas. 34. Huître en pochette. Ostrea cucullata. O. test ovali, intus sacciformi; valvd inferiore plieaté, cucul- laid : marginibus erectis, plicato-angulatis ; limbo interno den- ticulato. Ostrea cueullate. Born. Mus. tab. 6. f. 11. 12. Encyclop. pl. 182. f.,1, 2. Habite l'Océan des grandes Indes, à Timor, etc. Mus. u°. Mon cabinet. Quoiqu’avoisinant l’H. corne -d’abondance, et variant beaucoup, on sent néanmoins qu’elle est particulière. Elle est blanchètre avec beaucoup de violet brun vers les bords. 35. Huitre dorideille. Ostrea doridella. O. 1estä oblong&, parasiticé, lateribus plicaté : plicis utrinque subquaternis, majusculis ; dorso planulato, glabro. Encyclop. pl. 188. f. 4, 5. Habite... Mon cabinet. Ma coquille me paraît à peine fossile. Elle est blanchâtre , canaliculée en dessous , et n’offre pas sur le dos une côte longitudinale. Longueur , 34 millimètres. 36. Huître rougeâtre. Ostrea rubella. O. testt oblongd, parasitict, rubello-violacescente, lateribus pli- catit ; An mytilus frons. Lan. ? costé dorsali, inæquali elevatd. Born. Mus. test. p. 121. Vign. fig. B. Habite POcéan américain , sur les fucus, les gorgones, ete. Mon cabinet. Elle est petite, blanche, nuce de rouge violâtre, et a des plis nombreux très-petits. Longueur, 31 millimètres. SANS VERTÈBRES, 211 37. Huître limacelle. Ostrea limacella. ©. testä elongatä, parasiticé , luteo-fulvd, lateribus plicatd ; cost& dorsali subinæquali prominuld. Chemn. Conch. 8. 1. 55: f. 656. Habite les mers d'Amérique , sur des gorgones, etc. Mon cabinet. Celle-ci est plus grande que les deux qui précèdent, et seule- ment d’un jaune fauve. Elle est canaliculée en dessous, avec des grilles qui l’accrochent. Longueur, 60 millimètres. 38. Huitre chenillette. Ostrea erucella. O. testä parasiticä, oblong&, fusiformi-angustaté , lateribus pli- cat ; plicarum ordinibus confertis ; costi dorsali nullé. Habite POcéan indien, sur la virgulaire joncoïde. Mus. n°. Coquille rougeâtre, de petite taille, et curieuse en ce qu’elle indique le chaînon auquel appartiennent quelques espèces singulières que lon trouve fossiles en Europe. Longueur, 37 millimètres. 39. Huitre feuille. Ostrea folium. O. testé parasiticé , ovali ; dorso cost& longitudinali inæqualiter diviso ; plicis utrinquè obliquis, transversim rugosis. Ostrea folium. Lin. Gmel. n°. 1035. Rumph. Mus. t. 45. fig. A. Klein, Ostr. t. 8. f. 22. Knorr. Vergn. 1. t. 23. f. 2. Chemn. Conch. 8. t. 71. f. 662—666. Encyclop. pl. 184. f. 10—14. Habite l'Océan indien et les mers de l'Amérique méridionale, sur les racines des arbres littoraux, sur des bois marins, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte et assez commune Couleur fauve en dehors, blanche et nacrée en dedans, avec des nébulo- sités violettes. Longueur, 70 millimètres. 4o. Huitre labrelle. Ostrea labrella. O. testé obliquè ovaté , tenui, pellucidä, basi latiore ; plicis obli- quis : valvæ superioris squamoso-echinatis. Habite les mers de la Chine et du Japon. Mus. n°. Coquille de petite taille et bianchâtre. Elle n’a, ainsi que les suivantes, qu’une rangée de plis. Longueur, 21 millimètres. 41. Huître plicatule. Ostrea plicatula. ©. testé rotundaté, pulvinatä ; plicis longitudinalibus subobtusis et transverse rugosis , radiantibus. Ostrea plicatula. Gmel. n°. r11. 212 ANIMAUX Gualt. test. tab. 104. fig. A. e Chemn. Conch. 8. t. 53. f. 674. Encyclop. pl. 184: f. 9. Cb] ’ar. plicis subimbricatis, angulatis. Gualt. test. t. 104. fig. D. Chemn. Conch. 8. 1. 53. f. G55. [ce] ar. plicis marginalibus, in disco nullis. . [a] Z’ar. plicis obtusis perpaucis. Le] Jar. tesid oblong&, lateribus plicaté ; dorso irregulari con- PeEXO. Habite les mers d'Amérique et de l'Inde, fixée sur les rochers et les coraux. Mus. n°. Mon cabinet, File est d’un fauve. rougeâtre ou 5 » rembrnni, et offre quantité de variétés qu'il serait plus nuisible qu'utile à la science de distinguer. 42. Huitre glaucine. Osirea glaucina. ©. testé ovali-oblongé, dorso tumidä ; plicis obtusis, transverse rugosis ; latere postico prope cardinem denticulato. [b] Jar. disco irregulari, vix plicato. . Habite... Mus. n°. Ce n’est presque encore qu’une double variété de la précédente. Cependant elle est singulière , et assez facile à reconnaitre. Couleur argentée et à la fois d’un fauve violâtre. Longueur, 65 millimètres. 43. Huitre brune. Ostrea fusca. O. testé ovato-rotundat&, lamellost, supernè planulat&, inæ- quali, margine subtusque plicaté ; plicis undatis mediocribus. An ostrea sinensis? Gmel. n°. 108. Chemn. Conch. 8. t. 72. f. 668? Encyclop. pl. 184, f. 1? Habite... les mers de Ta Chine? Mon cabinet. Ma coquille est brune en dehors et même en dedans, sauf une teinte blanchâtre à l’intérieur, près de la charnière. La figure citée de Chemniz ne rend pas bien la forme de la mienne. Longueur, 105 milli- x métres. 4. Huître türbinée. Ostrea turbinaia. 4 O. testé ovali, valdè plicatä, superné depressé, subtus oblique turbinaté ; plicis magnis angulatis, transverse rugosis. An Chemn. Conch. 9. t. 116. f. 998? Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle avoisine la suivante ; mais elle en est très-distincte. Outre sa forme particulière , son — — — = SANS VERTÈBRES. 213 limbe intérieur n’est point scabre. El est bordé de bleu. Couleur -au dehors très-rembrunie. Longueur, 96 millimètres. 45. Huitre crète-de-coq. Ostrea crista-galli. O. testé rotundatä, submutic&, plicatissimé ; plicis longitudina- libus angulatis, latescentibus, ad extremum mazximis ; limbo interno scabro. 1 Mytilus crista galli. Lin. Gmel. p. 3350. Ramph. Mus. t. 45. fig. D: D’Argêënv. Conch. t. 20fig. D. Gualt. test. t. 104. fig. E. Knorr. Del. tab. B. IV. f. 8. — Vergn. 4. t. 10. f. 3—5; et 5. t. 16. f, 1. * Chemn. Conch. 8. t. 55. f. 683. 684. Encyclop. pl. 186. f. 3—5. Habite l'Océan indien. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille d’un blane rougeâtre, quelquefois’ violet ; à grands plis glabres, non imbri : qués ; à strics subgranuleuses, ayant rarement quelques écailles relevées , subtubuleuses. 46. Huître imbriquée. Ostrea imbricata. O. testé rotundatd, plicatissimä ; plicis angulatis, ad extremum maäazximis : dorso lameltis imbricato, squamisque tubulosis echi- nato ; limbo nternd glabro. Rumph. Mus. t. 47. fig. C. D’Argenv. Conch. Coq. rar. pl. 2. fig. F. Favanne, Conch. pl. 45. fig. C. Encyclop. pl. 186. f. 2. ‘ Habite dans la mer de Java. Mus. n°. Elle est brune au dehors, blanche au disque intérieur , et a ses plis imbriqués de lames lches , et hérissés de grandes écailles rgdressées. 47. Huître rateau. Ostrea hyotis. O. testd ovaté, plicaté , lamellos&, squamis subtubulosis patulis echinatt ; limbo interno glabro. Mytilus hyotis. Lin. Gmel. p. 3350. Gualt. test. tab. 103. fig. A. Chemn. Conch. 8. t. 55. f. 685. Eucyclop. pl. 186. f. r. , * Testa œtate maxima, crassissima , oblique ovata. Habite l'Océan des grandes Indes. Mus. n°. Mon cabinet, Coquille brune au- dehors, blanche à l'intérieur, à plis ondés, inégaux, 214 _ ANIMAUX moins grands qhe dans la précédente. Longueur, 120 à 200 mil limètres et plus. , ' 48. Huitre rayonnée. Ostrea radiata. O. testé ovato-rotunduté, converd, maximä& ; costis longitudi- nalibus, æqualibus , confertis, imbricatis ; margine plicis serr lo. Favanne, Conch. pl. 45. fig. H. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. C’est la plüs grande et la plus pesante des huîtres non fossiles qui me #oient connues. Ses côtes rayonnantes sont régulières , imbriquées de lames assez égales. Elle est blanchâtre à l’intérieur, sauf le limbe rembruni. Longueur, 230 miilimètres ; largeur, 2r0. Espèces fossiles. [1] V'alves distinctement plissées , à bords dentés. ï. Huiître grande-scie. Ostrea serra. O. testé suborbiculari, sinistré, gigantet, crassé ; extus plicaté ; margine dentibus erectis, acutangulis, maximis. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Noun-seulement elle difftre © de la suivante par sa manière de tourner el par sa taille, mais elle présente une fossette large et avancée pour le ligament. Largeur, 174 millimètres. 2. Huitre petite-scie. Ostrea diluviana. O. testé suborbiculari, dexträ, extus plicaté ; margine dentibus erectis, acutangulis. Ostrea diluviana ? Lin. Gmel. n°. 102. Encyclop. pl. 189. f. 1, 2. Habite... Fossile de France , aux environs du Mans. M. Menard. Mon cabinet. Largeur , 83 millimètres. Celle de Linné se trouve en Suède. 3. Huître éventail. Ostrea flabellum. O. testé flabellatim ovatt , plicaté ; plicis longitudinalibus sub- divisis, convexis, obsoletè squamosis : lateralibus utrinquè ar- cualis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. VE pl. 66. f. 4. An Encyclop. pl. 182. f. 9? Habite... Fossile de... Mus. n°. Longueur, 63 millimètres. SANS VERTÉBRES. 21 4. Huitre flabelloïde. Ostrea flabelloides. O. testé subtrigont, crassè plicat& ; plicis magnis, dorso acutis, Cr subimbricatis : lateralibus obliquis. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. I. pl. 56. f. 5. Encyclop. pl. 185. f. 6—9. Cb] ’ar.? plicis maximis. O. deperdita. Kuorr. Petrif. 4. part. 2. D. I. pl. 56. f. 1, 2. Encyclop. pl. 185. f. 10. x1. 2 Habite... Fossile de... . Mus. n°. Mon cabinet. C’est presque lV’analogue de l’huître crête-de-coq. Elle offre diflérentes variétés. Je n’ai pas vu la coquille [b], et je soupconne qu’om pourrait la distinguer comme une espèce. 5. Huitre placunée. Ostrea placunata. O. testä lunatä s. semicirculari , utrinquè complanaté et plicaté; plicis subsquamosis, ad laterd divaricatis, hinc brevioribus. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Coquille trés-aplatie des deux côtés , plissée, à bords dentés, et en croissant oblique. Lon- gueur , 35 millimètres. 6. Huitre flabellule. Ostrea flabellula. O. testé oblongé, cuneat& , supernè rotundaté, subarcuatä ; plicis longitudinalibus rugosis ; nate alter“ productd. Chama plicaia altera. Brand. foss. hanton. n°. 85. Annales du Mus. vol. 8. p. 164. n°. 16. Habite... Fossile de Grignon. Mus. n°. Mon cabinet. Je n'ai vu que des valves.inférieures; mais on trouve dans lé méme lieu des valves supérieures très-lisses ; appartiennent-elles à cette espèce ? ‘ 7. Huitre phyllidienne., Ostrea phyllidiana. O. testé oblongé, crass@, dorso convéxé , utrinquè plicatä ; plicis subimbricatis, variis; dentibus marginis angulatis. Encyclop. pl. 188. f. 1,2. Habite... Fossile de France, aux environs d’Angers. Mon cabinet. Ses dents marginales ressemblent un pen à celles de PO. dilu- ‘ viana, ce qui m’avait trompé , la regardant alors comme l'espèce de Linné. Long , 105 millimètres. 8. Huiître léporine. Ostrea leporina. O. testä oblongt, arcuaté, crassé ; diseis convexo-carinatis, bi- Jariam plicatis ; margine externo prominente, roturdato. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Belle espèce très-remars . 216 ANIMAUX quable , moyenne entre la précédente et celle qui suit, mais fort distincte de June et de l’autre. Longueur, 124 millimètres. 9. Huitre carinée. Ostrea carinata. O. iestd oblongä, utrinquè subacutd , lateribus complañaté , ar- cuaté ; valvis complicatis, dorso carinatis ; plicis transversis tenuibus. Encyclop. pl. 187. f. 3—5. Annales du Mus. 8. p. 166. Habite... Fossile de France , prés de Cany, département de la Scine-inférieure , et se trouve aussi à S.-Saturnin-Parigné-E- vêque , département de la Sarihe. Mus. n°, Mon cabinet. Espèce singulièrement remarquable par ses valves pliées en deux, et trés-aplaties sur les côtés. # 10. Huître couleuvrée. Ostrea colubrina. O. testd elongat&, angust&, arcuatd&, plicaté& ; valvis semi-com- plicatis, dorso carinatis; latere externo convexo. Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. IL. pl. 58. £. 5—7. Habite... Fossile de France, se trouvant dans la Champagne, Mus. n°. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente ; mais elle est étroite, moirs aplatie , et quelquefois fort allongée. Dans l’une et l’autre, les carènes sont obtuses, sillonnées obliquement. 11. Muitre scolopendre. Ostrea scolopendra. O. testé elongatä, angustd, versus apicem attenuaté ; valvis bi- Jariam plicatis ; plicis obliquis sensim brevioribus. : Habite... Fossile des environs du Mans, de Neuville , etc. , dépar- tement de la Sarthe. M. Menard. Longueur , 47 millimètres. 12. Huiître larve. Ostrea larva. O. test oblongd, curvt, lateribus plicaté ; plicarum ordinibus inæqualibus ; marginibus crenatis. An Knorr. Petrif, 4. part. 2. D. VIL pl. 67. f. 6? Habite... Fossile de Maëstricht. Mon cabinet. Longueur, 25 mil- limètres. 13. Huître pennaire. Ostrea pennaria. O. test& oblongd, subarcuaté , bifartäm plicaté ; plicis laterum obliquis, curvis. : Knorr. Petrif. 4. part. 2. D. VIL pl. 67. €. 2. [b] l’ar. plicis majusculis, ad extremum latescentibus. [e] Z’ar. abbreviata, plicis tenuibus. SANS VERTÈBRES. 217 Habite. Fossile de la Champagne, et du département de la Sarthe, près de Domfront. Mou cabinet. La variété [b] se trouve à Gri- gnon. Mus. n°. La variété [c] vient du mont Marius, près de. Rome. M. Cuvier. 14. Huître double-face. Ostrea bifrons. O. testé ovato-rotundaté ; valy& superiore convert, lævigatt ; inferiore longitudinaliter plicaté : margine crenato. Habite... Fossile de Grignon, etc. Mus. n°. Mon cabinet. Lon- gueur, 44 millimètres. Cette espèce singulière offre une variété arrondie, plus large que longue, et une autre plus allongée que large. . 15.. Huître ondée: Ostrea undata. O. testé ovato-oblongé, crassd , obsoletè plicaté ; plicis unélaus , imbricato-squamosis : nate alterd producté. [b] Var. testä infra natem alteram cucullatd. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mus. n°. Mon cabinet. La variété [b] se trouve à Boutonnet , près de Montpellier. Mon cabinet. Cette coquille, un peu grande, a seulement le bord su- périeur ondé. Longueur, 95 à 106 millimètres. — [2] Valves non plissées.* 16. Huître épaisse. Ostrea crassissima. ©. testé elongat&, crassissimd, ponderosé, rostraté ; rostro longo, lato, canaliculato , transversim striato , apice subuncinato. , Chemn. Conch. 8. t. 54. f. 658. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet: Cette coquille tient plus de l'O. F'irginica que la suivante ; mais elle est très-grande et offre des individus d’une épaisseur extraordinaire. DL 19. Huitre long-bec. Ostrea longirostris. O. testé valvé inferiore crassé , subcucullatd ; rostro longissimo contorto. b Ostrea longirostris. Annales du Mus. 8. p. 162. n°. 0. Habite... Fossile de Sceaux , près de Paris. Mus. n°. Le bec de la valve inférieure est plus grand que le reste de cette valve. 18. Huître à canal. Ostrea canalis. " O'tesid oblonga-ovali, basi attenuato-rostraté , crassissimä ; Ca- nali ligamenti callo longitudinali supernè depresso utrinque mMmargurato. 218 ANIMAUX Ostrea canalis. Annales du Mus. 8. p. 162. n°. ro. Habite..…..:.: Fossile de Montmartre, près Paris. Mon cabinet, Sa valve inférieure est plus élargie que la supérieure. Celle-ci est aplatie. 19. Huiître callifère. Ostrea callifera. O. testé ovato-rotundat&, hinc propè basim callo crasso subau- rud ; valvd majore crassissun&, intus irregulariter excavatt. Ostrea hippopus. Annales du Mus. 8. p. 159. n°. 2. Habite... Fossile de Roquencourt, aux environs de Paris. Mon cabinet. Sa valve supérieure est aplatie. 20. Huitre bréviale. Ostrea brevialis. O. testé rotundato-trigond , basi subacutä, crassd ; ligamenti canali productiusculo, uno latere apicé arcuato. Habite... Fcssile de... Mus. n°. On n’a que la valve inférieure. Coquille fort épaisse, composée de lames empilées, serrces. Lon- gueur , 88 millimètres. 21. Huiître scalarine. Ostrea scalarina. O. testä oblongä, versus basim attenuaté, subdepressé ; rugis transversis, arcuatis, remotiusculis , scalæformibus. Habite... Fossile de... Cabinet de M. Dufresne et de M. de France. Longueur, 56 millimètres. . Huïtre éduline. Ostrea edulina. * ©. test ovato-rotundaté, basi subattenuatä ; membranis imbri- calis, undulatis ; valv& superiore planulatd. [a] Testa majuseula, rotundata. W Le) Lb} T'esta minor, varia, oblonga. Habite... Fossile des environs de Paris, de Longjumeaux, de Nor- : ie ; "ne ù À mandie, du Piémont. Ici se rapportent les variations d’une huitre fossile qui paraît appartenir à l’ostrea edulis. 23. Huître beauvaisine. Ostrea bellovacina. O. testé oblongo-cuneatt, supernè rotundatt ; valv& majore basi radiatim sulcatä ; alterä pland. Annales du Mus. 8. p. 159. n°. 1. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet. 24. Huiître multilamellée. Ostrea multilamellata. O. tesiä oblong@, apice dilatatd, subarcuat&, crassé ; lamellis numerosis, cumulatis, imbricatis, appressis. SANS VERTEBRES. 219 ï + ; NT Habite... Fossile de... Mon cabinet. Elle parait très-distiucte. Longueur, 93 millimètres, 25. Huitre linguatule. Ostrea linguatula. O. testd ovato-spathulatéä, obliqu& , complanat& ; nate inferiore subrostraté. Annales du Mus. 8. p. 161. n°. 5. Habite... Fossile de Montmartre. Mon cabinet. On en touve à Sceaux une variété plus grande, plus allongée. Ww (op Huitre crénelée. Ostrea crenulata. ©. testé ovali vel ovato-oblongä , depress4, vix. lamellaté ; mar- gine præsertim interno crenulato. Annales du Mus. 8. p. 163. n°. rr. [b] Jar. ? testé majore : limbo utrinquè eleganter plicato Habite... Fossile de Houdan, aux environs de Paris. Mus. n°. Coquiiie aplatie , bien distincte. La coquille [b] est du cabinet de M. Dufresne. Taille de l’huître comestible. On la trouve légère- ment modifiée , près de Noyon. Même cabinet. 27. Huiître cucullaire. Ostrea cucullaris. O. test& oblongä, cuneato-spathulaté, basi vostratd ; nate infe- riore profundè cucullatä. É O. cochlearia. Annales du Mus. 8. p. 162. Habite... Fossile de Betz, etc. , des environs de Paris. Mus. n°. 28. Huître vésiculaire. Ostrea vesicularis. O. testé semi-globosé, basi retus&, lævi ; valv& inferiore ventri- cos&, hinc subauriculaté ; superiore plano-concavé&, operculi- Jormi. Annales du Mus. 8. p. 160. n°. 5. Habite... Fossile de Meudon , près Paris, Mon cabinet, 29. Huître biauriculée. Ostrea biauriculata. O. test semi-globosé , basi truncaté, biauriculaté ; valvé infe- riore ventricosissimd ; superiore planulatä, operculiformi. Annales du Mus. 8. p. 160. n°. 4. Habite... Fossile des environs du Mans, où elle est commune. Mon cabinet. Communiquée par M. Menard. Longueur , 50 mii- limètres. IVota. Dans le département de la Sarthe, à S.-Saturnin, Dom- front, M. /enard a trouvé des individus peine de la grosseur d’une noisette ; il leur a donné le nom d’ostrea minima, comme appartenant à une espèce. 220 ANIMAUX 30. Huiître oblique. Ostrea obliqua. O. testé obliqué ovatd&, lœvi ; valet inferiore ventricosé ; supe- riore planulaté ; cardine brevissimo2! Habite... Fossile du département, de Ja Sarthe, à S.-Saturnin , et à Chauflour. M. AMenard. Mon cabinet. Forme trés-variable ; taille petite ou médiocre. 31. Huiître lingulaire. Ostrea lingularis. O. testi elongatt x sublineari, planulaté, versus basim suban- gustaté ; lamellis compactis. | Habite... Fossile des environs du Mans. M. Menard. Longueur, 48 à 5o millimètres. 32. Huitre écaille. Ostrea squama. ; Lu O.. testé obato-trigond , supernè rotundat&, planulatä ; minimé ; rugis transversis concentricis; intus tuberculis cylindraceis de- cuimbentibus. ' Habite... Fossile de Valogne. Mon cabinet. Elle est à peine de la grandeur de lPongie du doigt. 33. Huitre anomiale. Ostrea anomialis. O. testé suborbiculari, tenui, lævigaté, subtus convexé , supernè planiore. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Largeur , 30 à 40 mil- limètres. Couleur d’un blanc fauve. On en trouve beaucoup de valves séparées qui semblent appartenir à une anomie ; mais la plus aplatie n’est point percée. Etc., etc. Ajoutez les espèces fossiles mentionnées dans le vol. 8 des Annales du Muséum. | ÎVota. Beaucoup d’autres espèces décrites et figurées,, ne sa pas mentionnées ici, parce que je n'ai pas encore eu l’occasi.- de les voir. , ‘ VULSELLE. (Vulsella.) Coquille longitudinale , subéquivalve , irrégulière , bre; à crochéts égaux. Charnière ayani sur chaque valve une callosité saillante, déprimée en dessus, et SANS VERTÈBRES. 221 offrant l'impression d’une fossette conique et obliquement arquée pour le ligament. T'esta longitudinalis, subæquivalvis , irregularis, li- bera ; natibus æqualibus. Callum cardinale , in uträque valr#, prominulum, supernè depressum , et foved liga- mentali conic&, obliquè arcuatä, desuper impressum. OBSERVATIONS, Les vulselles sont tres-voisines des huîtres per leurs rap- ports; et néanmoins elles en sont constamment distinctes : 1°. par leurs valves toujours à peu pres d’égale grandeur ; 2°. par leurs crochets égaux , quoiqu’un peu séparés; 3°. par la callosité en saillie égale sur l’intérieur de chaque valve, sous chaque crochet; 4°. enfin , par la coquille qui n’est jamais fixée par sa valve inférieure. Quoique libres, on trouve souvent les vulselles enyeloppées dans des éponges. Elles sont nacrées intérieurement, et 1l y en a qui sont un peu bäillantes dans leur côté postérieur. ESPÈCES. 1. Vulselle lingulée. Vulsella lingulata. ”. testé elongatä, depressd , transversim suriaté , lineis longitu- dinalibus coloratis undatim pictd. Mya vulsella. Lin. Gmel. p. 3219. Rumph. Mus. t. 46. fig. A. Knorr. Vergn. 5. t. 2. f. 1—3: Chemu. Conch. 6. tab. 2. f. 11. » Eucyclop. pl. 158. f. 4. Habite POcéan indien Mus. n°. Mon cabinet. C’est la plus grande des espèces de ce genre; elle acquiert quatre à cinq pouces de longueur, et est un peu renflée. près des crochets. 2. Vulselle bâillante. V’ulsella hians. W. testä oblongé , subarçuatä, tumidé, lineis longitudinalibus pallidis pictä ; latere postico valde hiante. List. Conch. t. 1055, f. 10. de 222 ANIMAUX Gualt. test. tab. 90. fig. H. Chemn. Conch. 6. t. 2. f. 10. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Elle est bäillante sur les * côtés, etprincipalement sur le postérieur , ne devient jamais aussi lougue que la précédente, et en est très-distincte. Longueur, 58 à Go millimètres. 3. Vulselle ridée. Vulsella rugosa. F. testé oblongé , subarcuatd , “planulaté ; rugis longitudinalibus striisque transversis arcualis rugas decussantibus. Habite. Mon cabinet. Celie-ci est plus aplatie que celle qui pré- cède, non ou presque point bâillante , et a le bord antérieur très- courbé. Longueur, 5r millimètres. 4. Vulselle des éponges. V'ulsella spongiarum. P. testé oblong&, recté, bast subattenuatä , intus argenteo-vio- lacescente ; rugis transversis concentricis : longitudinalibus ob- soletis. © An Chemn. Conch. 6. tab. 2. f. 8, 9? Encyclop. pl. 198. £. 5? Habite... l'Océan indien? Mus. n°. On la trouve, par groupes , enveloppée dans des éponges. L’épiderme est mince, grisàzre ;, ridé longitudinalenient. Longueur, 44 millimètres. Vulselle mytiline. Vulsella mytilina. : , , . 4 : \ ë V. testé grandi, elongatä, versus basim attenuaté, albé ; valris ox conveæxis, ad apicem planulatis, dilatatis ; basi aduncé. Habite. Mus. n°. Grande coquille blanche, ayant des stries d’ac- croisement transverses et concentriques. Longueur, 125 millim. 6. Vulselle ovale. ’ulsella ovata. F. testé ovali, subviolaced, depressiusculd ; striis transversis con- centricis. 6 Habite Les mers de la Nouvelle Hollande. Mus. n°. Coquille ovale elliptique, nacrée à l’intérieur. Longueur, 35 millimètres. 7. Vulselle perdue. V'ulsella deperdita. PF. testt oblongé, sublingulatd , convexo-depréssé ; striis trans versis concentricis ; basi retusé. s Habite... Fossile de Grignon. Mon gabinet. Valve mince , trans: parente. On en trouve une variété ayant un côté plus grand e arqué que celui de l’autre. Longueur , 35 millimètres ; la variét en à 55. EU Ete. di SANS VERTÈBRES, 223 PLACUNE . (Placuna. ) Coquille libre, irrégulière , aplatie , subéquivalve. Charnière intérieure offrant sur une valve deux côtes long'tudinales tranchantes, rapprochées à leur base et di vegentes en forme de V; et sur l’autre valve, deux imjressions qui correspondent aux côtes cardinales AS: dorment attache au ligament. Testa libera , subæquivalyis , irregularis , comp la- nata. Cardo interior : cicatriculis duabus basi conver- gentibus, superne divaricatis, in valva inferiori, et costis duabus clgngatis, æquè divaricatis in alter&, Hi- gamento inservientibus. OBSERVATIONS, Les deux lames oblongues, saillantes en manière de côtes : et qui, placées à la charnière intérieure de l’une des valves de la coquille, div ent comme les deux branches d’un V, constituent le caractere essentiel de ce genre. Ces deux ere ou côtes singulières ne se trouvent que sur une valve, et servent d’attache au ligament qui s’'insère, à la valve ss posée, dans les deux impressions de même forme qu’on y FT Les placunes sont des coquilles aplaties , à valyes minces, transparentes, et d’égale grandeur. Ces coquilles sont grandes, orbiculaires ou ANCIENS us à triangulaires , et n’ont intérieurement qu’ une impress DCR comme les huîtres. Leur substance est feuilletée. Le peu d’espace que laissent entre elles les valves fermées, indique que l'animal des placunés doit être extrémement aplati. 224 ANIMAUX LA s ESPÈCES. 1. Placune selle. Placuna sella” PI. testé subtetragond, curvatd , sinuoso-repandd, æned ; striis longitudinalibus exilissimis. Anomia sella, Lin..Gmel. p. 3345. Seba, Mus. 3, t. 90. fig. 4. medianæ. Knorr. Veren. 4.11. x6- fre 12. Favanne, Conch. pl. #1. fig. D 3. Chemn. Conch. 8. t. 50. f. 714. ” ] Encyclop. pl..174. f. 1. Sum [b] Encyclop. pl. 174. f. 3. . Habite l'Océan indien, la mer de Java. Mus. n°. Mon calbanet. Grande coquille aplatie, mais courbée, irrégulièrement sinueuse, lamelleuse , ondée. Elle est recherchée dans les ccilections, sous le nom de selle polonaise. 2. Placune papyracée. Placuna papy gcea. PI. testé subtetragonä, planulatä, kyalint, albo et spadicee variegatd ; striis longitudinalibus subundatis. Gualt. test. t. 104. fig. B." Chemn. Conch. 8. t. 59. f. 715. Encyclop. pl. 174. f. 2. Habite l'Océan indien, la mer Rouge, et se trouve à Sienne eu Egypte, presque fossile. Mus. n°. Mon cabinet, Elle est moins grande que la précédente. e . 3. Placune vitrée. Placuna placenta. PT. testä suborbiculari, plant, pellucidé, alb& ; striis longitudi- # nalibus subdecussatis. L ÆAnonuia placenta. Lin. Gmel. p. 3345. List. Conch. t. 225. f. Go; et 226. f. Gr. Chemn. Conch. 8. t. 70. f. 716. Fneyclop: (pl: 199%F 02, 23 [b] Encyclop. pl. 173. £. 3. Habite l'Océan E + Mus. n°. Mon cabinet. Elle est blanche, aplatie surtout effdessus, et devient fort grande. Vulgairement la vitre chinoise. 4. Placune pectinoïde. Placuna pectinoides. PL. testä obliqué trigon“ , supernè plan, costellis radiaté , subtus convexiusculé. SANS VERTÈBRES. 225 Encyclop. pl. 175. £. 1—4. Habite... Fossile de France, près de Metz. Mus. n°. Mon cabinet. Longueur , 44 millimètres. ANOMIE. (Anomia.) Coquille inéquivalve, irrégulière, operculée, adhé- rente par son opercule. Valve percée, ordinairement aplatie , ayant un trou ou une échancerure à son crochet: l’autre un peu plus grande, concave, entière. Opercule petit, elliptique, osseux, fixé sur des corps étrangers, et auquel s'attache le muscle intérieur de l'animal, Testa inæquivalyis, irregularis, operculata ; oper- culo adhærente. Valva minor perforata, sæpius plana ; nate perforato aut emarginato :| altera integra , con- cava, paulo major. Operculum parvum, ellipticum, subosseum, corpo- ribus marinis affixum. OBSERVATIONS, Les anomies sont des coquilles irrégulières, qui restent toujours attachées à la même place, comme les huîtres, avec lesquelles elles paraissent avoir des rapports. Elles vivent et périssent à l'endroit où leur œuf est éclos; enfin, elles sont fixées sur des corps marins, au moyen d’un petit oper- cule calleux ou osseux qu’on a pris mal à propos pour une troisième valve , et qui n’est que l’extrémite dilatée et den- sifiée du tendon du muscle intérieur de l’animal. Cette ex- trémité forme une petite masse solide, elliptique , comme osseuse , et fixée sur les corps étrangers. Elle est conformée de manière à remplir le trou ou l’échancrure du crochet de Tome VI. . 19 #> 226 ANIMAUX la valve aplatie, lorsque le muscle de l'animal est contracte. On est dans l’usage de donner le nom de valye inférieure à celle qui est percée, parce que c’est en effet celle qui s’ap- puie sur les corps auxquels la coquille est fixée; tandis que, dans les huitres, on donne avec raison le même nom à celle qui est la plus grande et la plus concave. Le contraire a lieu dans les térébratules; car c’est la valve la plus grande et la plus concave qui est percée à son crochet. Comme il paraît que e’est réellement l’extrémité du muscle d'attache de l’animal qui est fixée sur l’opercule, et non un ligament qui attache cet opercule à la valve la plus grande, il en résulte que les anomies different essentiellement des huîtres par ce caractere. Indépendamment de l’attache de l'animal à l’opercule, les deux valves sont fixées l’une à l’autre par un ligament intérieur et cardinal, dont l’empreinte est facile à recon- naître. Poli a décrit l’animal de l’anomie sous le nom d’écion. Il est voisin de l’huître par son organisation. ESPÈCES. 1. Anomie pelure-d’oignon. Ænomia ephippium. A. testä suborbiculatä , rugoso-plicaté , undat& , planulaté ; fo- ramine ovato. Anomia ephippium. Lin. Gmel. p. 3340. Brug. n°. 5. List. Conch. t. 204. f. 38. Bonan. recr..2. f. 56. Gualt. test. t. 97. fig. B. D’Argenv. Conch. t. 19. fig. C. Pennant , Zool. brit. 4. t. 62. f. 70. Chemn. Conch. 8. t. 76. f. 692. 693. Encyclop. pl. 170. f. 6, 5. | Habite la Méditerranée, la Manche, l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet, Coquille commune, blanchätre, jaunâtre , et sou- vent d’un fauve rougeâtre en dessous. C’est une des plus grandes du genre. SANS VERTÈBRES. 227 >, Anomie patellaire. Ænomia patellaris. A. testé suborbiculari, albidä, pellucidd ; valvæ planæ costis longitudinalibus nagnis, obtusis, subparallelis, obliquis. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. Belle espèce , presque aussi grande que la précédente, moins irrégulière, et singulière par ses côtes presque parallèlés, au nombre de quatre ou cinq. Ce ne peut être l’anomia patelliformis de Linné. 3. Anomie violâtre. Æromia cepa. Æ. test& suborbiculart, rufo-violacescente , pellucidä ; costis lon- gitudinalibus obtusissimis ; obsoletis. Knorr. Vergn. 6. t. 9. f. 5. [b] Far. testd obovatd. Anomia cepa. Lin. Gmel. n°. 4. Murr. Fund: Testac. tab. 3. f. 13. Chemn. Conch. 8. 1. 56. f. 694. God. Encyelop. pl. 191. f. 1, 2. Habite la Méditerranée, Océan atlantique. Cabinet de M. Pu- Jresne. Elle est bien moins grande que l’A. pelure-d’oignon. Je ne connais point la coquille [b]. 4. Anomie ambrée. Ænomia electrica. A. testé rotundaté, flavd, pellucidä, lœviusculd ; valv& alteré convexo-gibbosä. Anomia electrica. Lin. Gmel. n°. 5. Rumph. Mas. t. 45. fig. L. Knorr. Vergn. 5. t. 25. f. 6. Chemn. Conch. 8. t. 56. f£. Gr. Encyclop. pl. 171. f. 3, 4. Habite la Méditerranée, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est très-mince, transparente, jaunâtre , de taille pétité ou mé- diocre. 3. Anomie pyriforme. ÆAnomia pyriformis. A. test& obovatä , infernè subito angustatd ; valvé majore con- vex@, inæquali ; alter& pland ; foramine oblongo , curvo . maximo. Habite la Manche, prèside Boulogne. Mon cabinet. M. Baillon. Elle est blanchätre au dehors, olivâtre à l’intérieur , et parait tenir de l’anomia de Chemmniz [ vol. 8. t. 56. £. 604. 605.1. cite eemme variété de l°Æ. cepa. 226 ANIMAUX 6. Anomie voutée. Ænomia fornicata. A. testé subtransversé, ovato-rotundatä, hinc subrostratä; valvé majore ventricosd , basi fornicaté ; costis longitudinalibus , ra- diantibus. Encyclop..pl. 170. f. 4, 5. [b] far. disco lævi; margine costis dentato. [ce] far. costis nullis. Habite l'Océan atlantique, la Manche. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est assez grande, et semble tenir de |. patelliformis. La variété b] vient des environs de Vannes, et la variété [c] de S.-Brieux. 7. Anomie membraneuse. Ænomia membranacea. A, test& rotundat&, planulatä, tenuissimd, submembranaced ; valv& majore dorso obsoletè costatä. An Encyclop. pl. 170. f. 1—3? Habite... Mon cabinet. Elle est très-mince, transparente, blan- châtre, un peu jaunätre sur le dos de la grande valve, et n’est point tourmentée ou contournée comme V4. ephippium. Lax- pris "| à RSS CPR geur , 25—30 millimètres. 8. Anomie écaille. Ænomia squamula. Æ. tesi& suborbiculari, pland, fleæuost, subpellucid&, allé ; valvd alter& foramine rotundato, basi margine fisso. An anomia squamula ? Lin. Gmel. n°. 6. Habite dans la Manche , à S.-Vallery. Mon cabinet. Largeur, 10 millimètres. Sous ce nom spécifique, il me paraît qu’on rap- porte des coquilles différentes , à raison de leur petite taille. La figure que l’on cite de Chemniz [ vol. 8. t. 77. f. 696.1 offre une coquille obliquement transverse , différente de la mienne. On trouve sur les fucus des rangées de petits ovaires adhérens, qu’on a pu prendre pour des anomies. 9. Anomie lentille. Ænomia lens. A. test& obliquè elliptic&, minimd ; valv& perforat& conveaius- cuid : joramine oblongo, parvo ; valvé alierd umbone acuto. Habite l'Océan enropéen. Mon cabinet. Longueur, 6 à 8 millimètres. C'est à celle-ci que plusieurs donnent le nom d’Æ. squamula. IVota: Beaucoup d’autres anomies sont décrites et figurées ; mais je ne les connais point. SANS VERTÈBRES. 229 TROISIÈME SECTION. Ligament , soit nul ou inconnu, soit représenté par un cordon tendineux qui soutient la coquille. Ayant partagé les conchifères monomyaires en trois sections , d’après la considération du ligament, on a vu que les coquilles qui appartiennent aux deux premières avaient toutes un ligament connu, qui n’est jamais re- présenté par un cordon tendineux, s’oflrant sous la coquille , et la fixant aux corps marins. Ici, je com- pose la troisième section dont il s’agit des conchifères monomyaires dont la coquille n’a point de ligament connu, et de ceux où elle semble avoir un ligament qui la soutient et la fixe aux corps marins. Dans le fait, ni les unes ni les autres n’ont de véritable ligament; car le cordon tendineux qui s'offre sous certaines d’entre elles n’est que l'extrémité du muscle d’attache de l’ani- mal, laquelle passe par un trou du grand crochet de la coquille, va se fixer sur les corps étrangers, et ne sert nullement au maintien des valves. Ainsi, dans notre troisième section , il n’y a point de véritable ligament connu. Je divise les coquillages qui s’y rapportent en deux coupes particulières, savoir : les rudistes et les brachiopodes. 230 ANIMAUX LES RUDISTES. Ligament, charnière et animal inconnus. Coquille très- inéquivalve. Point de crochets distincts. On approche de la fin des conchifères ; et là , comme partout ailleurs, les caractères des objets commencent à s'éloigner de ceux de la classe à laquelle on les rap- * porte. Il ne nous reste, en eflet, que deux coupes ou espèces de familles à exposer; ce sont les rudistes et les brachiopodes. Dans ces deux coupes, on ne voit que des coquillages très-singuliers , tantôt par la forme même de la coquille, et tantôt par des particularités de l’ani- mal dont on ne trouve aucun exemple dans les autres conchifères. Ces coquillages, cependant, sont tous gé- néralement bivalves ; ils appartiennent donc à la classe où nous les rapportons. Sous la dénomination de rudistes , je forme une asso- ciation particulière de coquillages qui paraissent tenir aux ostracées sous certains rapports, et néanmoins qui en sont éminemment distingués en ce qu'on ne leur connaît ni charnière, ni ligament des valves, ni muscle d'attache, et qu’on n’aperçoit aucune trace qui indique la place où ces objets pourraient se trouver. Comme les rudistes connus sont dans l’état fossile, l'on n’a aucune idée des caractères de l’animal qui les a formés. Voici les six genres qui appartiennent à cette famille : sphé- rulite, radiolite , calcéole ; birostrite, discine et cranie. SANS VERTÈBRES. 231 SPHÉRULITE. (Sphærulites. ) Coquille inéquivalve, orbiculaire-globuleuse, un peu déprimée en dessus, hérissée à l'extérieur d’écailles grandes , subangulaires , horizontales. Valve supérieure plus petite, planulée, operculaire, munie en sa face in- terne de deux tubérosités inégales , subconiques, cour- bées et en saillie; valve inférieure*plus grande , un peu ventrue , à écailles rayonnantes hors de son bord, ayant sa cavité obliquement conique, et formant d'un côté, par un repli de son bord interne, une crète ou une carène saillante. Paroi interne de la cavité striée trans- versalement. Charnière inconnue. T'esta inæquivalvis, orbiculato-globosa, supernè de- pressiuscula, extus squamis magnis subangularibus patulis echinata : valv& superiore minore , planulat& , operculari, intus tuberibus duobus inæqualibus, sub- conicis, Curvis, in cavitate prominentibus instructé ; valvd inferiore majore, subventricos&, extrà margi- nem radiatim squamosd ; cavitate obliquè conicä; in- terno margine hinc introrsum replicato cristam s. ca= rinam prominentem formante. Cavitatis paries interna transversim striata. Cardo ignotus. OBSERVATIONS. Les sphérulites ont des rapports évidens avec les radiolites ; aussi Brugutère les y réunissait ; mais elles sont herissées à l'extérieur de grandes écailles subangulaires qui les rendent comme foliacées , tandis que les radiolites n’en cffrent au- cune. Leur forme d’ailleurs n’est pas tout-a-fait la même; 252 ANIMAUX car leur valve supérieure , au lieu d’être conique, est un peu aplatie; et nous doutons fort que la plus petite valve de la radiolite ait en sa face interne deux tubérosités analogues à celles de la sphérulite ; enfin, nous doutons encore que la cavité de la grande valve des radiolites offre d’un côté ce repli du bord interne, qui s’ayance en crête ou en carène intérieure , que l’on observe dans les sphérudites. Au reste, ce genre est fort remarquable. Nous n’en connaissons jus- qu’à présent qu’une espece , qui est la suivante , si toutefois l'espèce figurée dans l'Encyclopédie est la même que celle que nous avons eue sous les yeux. ESPÈCE. 1, Sphérulite foliacée. Sphærulites foliacea. Sphérulite. De Lamétherie, Journ. de Phys. [mess. à frim.] an 13, p. 396. Encyclop. pl. 192. f. 7, 8, 0. Habite... Fossile de l’île d'Aix. Mus. n°. On en voit un exemplaire bien conservé dans le cabinet de M. le marquis de Drée. M. Fleu- riau de Belle-Vue en a wouvé abondamment à l'ile d'Aix. Il y en a de fort grandes, qui ont dix pouces et plus en largeur. RADIOLITE. (Radiolites.) Coquille inéquivalve , striée à l’extérieur; à stries longitudinales, rayonnantes. Valve inférieure turbimée, plus grande : la supérieure convexe ou conique, oper- culiforme. Charnière inconnue. Testa inæquivalvis, extüs striata; striis longitudi- nalibus, radiantibus. Valva inferior turbinata , major : alter convex& aut depresso - conicé, operculijormi. Cardo ignotus. SANS VERTÈBRES. 2 ON [®2. OBSERVATIONS. Les radiolites sont des coquilles que l’on ne connait que dans l’état fossile, et qui paraissent bivalves. On n’en à pu observer que l'extérieur , où elles n’offrent aucune apparence de charnière ni de ligament des valves. Elles ont été nom- mées ostracites par Picot de la Peyrouse. Les radiolites semblent formées de deux cônes souvent très-inégaux , opposés base à base, et striés en dehors. Ce sont deux valves coniques, dont la supérieure est plus ou moins surbaissée, selon les espèces. Elles n’ont point d’é- cailles au dehors. Ces coquilles fossiles ne se trouvent que dans les couches d’ancienne formation. Les Pyrénées en renferment un assez grand nombre. ESPÈCES. 1. Radiolite rotulaire. Radiolites rotularis. R. testä conis oppositis , breviusculis, subæqualibus. Picot de la P. Monogr. des Orth. t. 12. fig. 4. Encyclop. pl. 172. fig. 1. Habite... Fossile des Pyrénées. Mon cabinet. 2. Radiolite turbinée. Radiolites turbinata. R. test& valv& inferiori majore, turbinatd. Picot, Orth. t+ 12. fig. 1. Encyclop. pl. 172. fig. 2. [7] Var. Picot, Orth. t. 12. fig. 2. Encyclop. pl. 172. fig. 3. Habite... Fossile des Pyrénées. Mus. n°. Mon cabinet. 3. Radiolite ventrue. Radiolites ventricosa. R. testé valvé inferiori majore , turbinaté , superne ventricost ; operculo retuso. "[b] Var. Picot, Orth. tab. 13. fig. 2. Encyclop. pl. 172. fig. 6. Habite... . Fossile des Pyrénées. Mon cabinet. Etc. 234 ANIMAUX CALCÉOLE. (Calceola.) Coquille inéquivalve, triangulaire , turbinée, aplatie en dessous. La grande valve creusée en capuchon, tronquée obliquement à l'ouverture : ayant son bord cardinal droit, transversal, un peu échancré et sub- denté au milieu, et son bord supérieur arqué. La petite ) P I valve aplatie, semi-orbiculaire , en forme de couvercle ; ayant en son bord cardinal un tubercule de chaque A » 1. ss côté, et au milieu une fossette avec une petite lame. Testa inæquivalvis, triangularis, turbinata , subtus complanata. Valva major cucullata, ad aperturam oblique truncata : margine cardinali transversim recto, medio emarginato subdentato ; margine superiore ar- cuato. Falva minor planulata , semi-orbicularis, oper- culum simulans; margine cardinali tuberculis duobus lateralibus , cum foved mediand et lamell instructo. OBSERVATIONS. La calcéole est une coquille turbinée , ‘épaisse, solide, aplatie en dessous, et assez semblable à une demi-sandale par sa figure. Elle est striée , dans sa cavité, du centre à la circonférence. Sa valve supérieure est operculiforme, plane, semi-orbiculaire, marquée en dehors de stries concentriques. Le borä cardinal de cette valve s'articule avec la valve tur- binée par une apparence de charniere en ligne droite et transversale. Dans quelques individus, la valve supérieure est légérement convexe. Ses tubercules latéraux ont trois cannelures. Qx SANS VERTÈBRES. 23 ESPÈCE. r. Calcéole sandaline. Calceola sandalina. Syst. des Anim. sans vert. p. 139. Anomia sandalium. Lin. Gmel. p. 3340. Conchyta Juliacensis. Hupsch. Mus. Knorr. Petrif. 3. suppl. t. IX. d. fig. 5 et 6. Habite... Fossile des environs de Juliers. Mon cabinet et celui de M. Faujas. BIROSTRITE. (Birostrites, ) Coquille inéquivalve, bicorne ; à valves élevées en cône par leur disque, inégales , obliquement divergentes, presque droites, en forme de cornes, l’une enveloppant l’autre par sa base. Testa inæquivalvis, bicornis ; valvis disco elevato eonicis , inæqualibus , obliquè divaricatis , subreclis , cormiformuibus ; alter alteram basi obvolvente. OBSERVATIONS, La brrostrite nous offre un coquillage fossile tres-singu- lier par son caractère. Il se compose de deux pièces ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur base, dont l’une enveloppe l’autre, et qui s’éleyvent chacune, par leur disque dorsal, en cône presque droit , légerement ar- qué en dedans. Ces valves corniformes sont inégales, et divergent obliquement sous la forme d’un V fort ouvert. Il semble que l’une sorte de la base de l’autre, et c’est tou- jours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ce genre est assurément tres-différent de notre dicérate. L'intérieur de la coquille n’est pas connu. 256 ANIMAUX ESPÈCE. r. Birostrite inéquilobe. Birostrites inæquiloba. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Coquille singulière, con- sistant en deux valves coniques, allongées, rostriformes , iné- gales, disposées en un angle très-ouvert, et réunies à leur base, mais dont une enveloppe Fautre par son bord. DISCINE, (Discina.) Coquille inéquivalve, ovale-arrondie, un peu dépri- mée; à valves de grandeur égale, ayant chacune un disque orbiculaire central très-distinet. Disque de la valve supérieure non percé, ayant au milieu une pro- tubérance en mamelon : celui de l’autre valve très-blanc, divisé par une fente transversale. T'esta inæquivalvis , ovato-rotundata, depressius- cula ; valvis magnitudine æqualibus, disco centrali orbiculato utrisque distinctis. Discus valvæ superioris indivisus, medio submamillatus : alteræ valyæ candi- dissimus , rimd transversä divisus. OBSERVATIONS. J'ai donné le nom de discine à ce singulier coquillage , parce que chacune de ses valves offre , vers son centre; un disque orbiculaire assez particulier. Celui de la valve supc- rieure est lissé, non percé, muni au milieu d’une petite élévation qui ressemble au sommet d’une patelle. Ce disque supérieur est entouré d’un limbe garni de stries longitudi- nales fines et rayonnantes. Lorsque l’on considere isoïément cette valve, on croit lui trouver une sorte de ressemblance avec une patelle. Le disque de la valye inférieure est tres-blanc , SANS VERTÈBRES. 237 traversé un peu obliquement par une fente qui s’ouvré des deux côtés. Quoique les valves de cette coquille soient de grandeur égale, elles sont un peu inégales entre elles : la supérieure est un peu convexe; l’inférieure n’a point de stries rayonnantes autour de son disque. On ne voit aucune trace de charnière , de ligament des valves , ni d'impression musculaire distincte. ESPÈCE. r. Discine ostréoïde. Discina ostreoides. Habite sur les pierres des côtes maritimes de la Grande-Bretagne. Mon cabinet. Communiquée par M. Sowerby. Petite coquille planulée , ovale-arrondie , ayant 12 à 15 millimètres de longueur. CRANIE. (Crania.) Coquille inéquivalve , suborbiculaire : valve inférieure presque plane, percée, en sa face interne, de trois irous inégaux et obliques; valve supérieure très-con- vexe, munie intérieurement de deux callosités saillantes. Testa inæquivalvis, suborbiculata : valv& infertor planulaté, subtus afixé ; facie intern& foraminibus tribus inæqualibus et obliquis perforaté ; valv& supe- rior convexd, subgibbä, intus callis duobus promi- nentibus instructd. OBSERVATIONS, Linné avait rangé parmi ses anomia l'espèce de cranic qu'il connut; ce fut Bruguiere qui l’en sépara pour for- mer un genre particulier. Tout ce que nous savons sur les cranies se réduit à la connaissance de la coquille, que même nous n’ayons ob- seryée que dans l’état fossile. Elle est inéquivalve, presque 238 ANIMAUX orbiculaire , le plus souvent adhérente par sa valve infé- rieure. Les trois trous qui se remarquent sur la face interne de cette valve ne paraissent percer completement son disque qu’accidentellement , et que lorsqu'on Fa détachée du corps solide sur lequel elle était fixée par sa face externe. Or, je ne crois pas que ces trous soient les issues par lesquelles des attaches musculaires vont se fixer à autant de pièces exté- rieures, comme Bruguière le suppose. Ces mêmes trous don- nent à la valve dont il est question , l’aspect d’une tête de mort. Quoi qu'il en soit, ce genre ne paraît pas être sans rap— ports avec les térébratules. La forme de la coquille et son adhérence par sa valve inférieure, semblent même en indi- quer avec l’orbicule. Mais l’animal étant inconnu , nous ne pouvons savoir si c’est un brachiopode. J’en citerai cinq espèces, dont une seule, dit-on, est connue vivante et se trouve dans la mer des Indes. Sauf les deux premieres, je ferai l'exposition des autres d’après des notes qu’a bien voulu me communiquer M. de France, et l’article cranie, inséré par M. de Blainville dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles. ESPÈCES. 1. Cranie en masque. Crania personata. C. testé orbiculaté : val& gibbosiore conico convexé ; planiore basi foveolis tribus. Gmel. Anomia craniolaris. Lin. Gmel. p. 3340. Chemn. Conch. 8. t. 76. f. 687. Encyclop. pl. 191. f, 1, 2. Crania personata. De Blainv. Dict. des Sc. nat. Habite la mer des Indes. Cette coquille est jusqu’à présent, dit-on, la seule espèce vivante qui soit connue. 2. Cranie monnaie. Crania nummulus. C. testü suborbiculari, liber&, planulaté , intus radidtim striatd : Joveolis tribus ; margine crassiusculo ; non crenulato. Habite... Fossile de Suède. Mon cabinet. Coquille beaucoup plus petite que la précédente ; que Chemniz confond avec elle , et dont SANS VERTÈBRES. 239 nous né connaissons qu’une valve. Cette valve est probablement inférieure ; et néanmoins sa face dorsale n'offre aucune trace d’adhérence aux corps sous-marins. L'intérieur présente vers sa base trois fossettes obliques , et non trois callosités. Nous n’a- percevons ni dentelures ni crénelures en son bord; mais vers ce bord et en dessous on distingue quelques stries concentriques qui lui sont parallèles. On donne à cette coquille le nom de monnaie de Bratemboursg. 3. Cranie épaisse. Crania Parisiensis. C. test& ovato-rotundat4 : valv& inferiore facie externé adheæ- rente, intus radiatim striaté foveolisque tribus ; margine supe- riore elevato, valdè incrassato. Crania Parisiensis. De France. De Blainv. Dict. des Sc. nat. Habite... Fossile de Meudon , aux environs de Paris. Cabinet de M. de France. On n’en connaît que la valve inférieure. Largeur, 8 à 9 lignes. : 4. Cranie antique. Crania antiqua. C. testé orbiculato-trigond : valv& inferiore basi cardinali sub- rostrato adhærente, subtus concentricè striaté, intus foveolis à tribus ; valvd superisre valdé convexä. Crania antiqua. De France. De Blainv. Dict. des Sc. nat. Habite... Fossile de Néhou, département de la Manche. Cabinet de M. de France. On en possède les deux valves : linférieure n’est adhérente que par le talon de son sommet ; elle est presque plane , arrondie -trigone, marquée en dessous de stries concen- triques d’accroissement, parallèles au bord , et offre à sa face interne trois fossettes obliques , disposées comme les yeux et la bouche d’un masque ; la supérieure est très-convexe , et présente intérieurement trois impressions qui répondent aux enfoncemens de l’autre valve. Le plus grand diamètre de cette espèce est de 7 lignes. 5. Cranie striée. Crania striata. C. testé parvulé, rotundaté : valvé inferiore planulat&, basi sub- itruncatä , extern& facie adhærente, intus callis prominulis instructé ; valvé liberd orbiculari, dorso elevato , radiatim striato. Crania striata. De France. De Blainv. Dict. des Sc. nat. Encyclop. pl. 171. f. 6, 5. Habite... Fossile des mêmes lieux que la précédente. Cabinet de M. de France. N'ayant trouvé que séparément les valves libres, 240 ANIMAUX M. de France doute que ces valves appartiennent à la même espèce que celle qui est fixée par la valve inférieure. M. de Blainville les regarde néanmoins comme en étant les supérieures, Ces valves libres sont concaves en leur face interne, avec trois impressions légères, et leur dos strié s’élève presque comme celui des Cabochons. Diamètre, 4 à 5 lignes. LES BRACHIOPODES. Conchifères ayant près de leur bouche deux bras op- posés, allongés, eiliés, et roulés en spirale dans le repos. Manteau à deux lobes séparés par devant, enveloppant ou recouvrant le corps. Coquille bivalve, adhérente aux corps marins , soit immediatement, soit par un cordon tendineux. Les brachiopodes ont paru voisins des cirrhipèdes, parce qu’on n’a considéré que les deux bras singuliers de ces animaux et le cordon tendineux qui soutient la coquille, dans certaines de leurs races. Aussi M. Du- méril les a tous réunis dans son ordre des brachiopodes qui termine les mollusques, Ces animaux cependant sont fort différens, par leur organisation, des cirrhipèdes ; ce sont de véritables con- chifères, n’offrant, comme tous les autres, aucune de leurs parties véritablement articulée, et n'ayant nulle- ment ce cordon médullaire ganglionné dans sa lon- gueur, qui caractérise les animaux sans vertèbres munis d'articulations. Ils ont le manteau à deux lobes des autres conchifères, manquent de parties dures à leur bouche, et assurément ne tiennent nullement aux cirrhipèdes par les caractères de leur organisation. Si les brachiopodes ont deux bras cirrheux , opposés SANS VERTÈBRES. 241 et symétriques , ces deux bras sans articulations et sans peau cornée ne sont nullement comparables aux bras tentaculiformes des cirrhipèdes , lesquels sont cir- rheux, articulés, à peau cornée, et portés, par paires, sur un pédicule court. Leur coquille mème n'a aucun rapport avec celle des cirrhipèdes, quelque variée que soit celle de ces derniers. La coquille bivalve des brachiopodes est plus ou moins inéquivalve, et s’ouvre en charnière. Le vrai ligament des valves n’est pas connu ;'et quant au cordon charnu et tendineux qui soutient la coquille, et la fixe aux corps marins , il paraît n'être qu’un prolongement du muscle d'attache de l'animal, et ne lui sert point pour ouvrir les valves. La coquille des brachiopodes, toujours adhérente aux corps marins, l’est tantôt im- médiatement par sa valve inférieure , et tantôt par le cordon tendineux plus ou moins long qui vient d’être mentionné. Ce qu’il y a réellement de singulier à l'égard de ces conchifères, ce sont les deux bras allongés, ciliés et cirrheux, dont seuls ils fournissent un exemple. Dans l’état de repos, ces bras sont roulés en spirale et ren- fermés dans la coquille ; mais l’animal les déploie et les étend au dehors lorsqu'il veut s’en servir. Les brachiopodes constituent une famille remar- quable, qui termine les conchifères, et à laquelle on rapporte les trois genres suivans : orbicule, térébratule et lingule. Tome VI. ‘ 16 242 ANIMAUX ORBICULE. (Orbicula. Coquille suborbiculaire , inéquivalve ; sans charnière apparente. Valve inférieure très-mince, aplatie, adhé- rente aux Corps marins; valve supérieure subconique , à sommet plus ou moins élevé, Testa suborbicularis, inæquivalvis ; cardine nullo aut inconspicuo. Kalva inferior tenuissuna , planulata, subtus aflixa; valva superior subconica, vertice acuto plus minusve prominente. OBSERVATIONS. Les orbicules sont de véritables brachiopodes par les ca- ractères de l’animal. Leur genre ne differe des deux autres de cette famille, que parce que la coquille n’a point de pédicule, et qu’elle est fixée, par le dessous de sa valve inférieure, aux corps marins. Quelquefois cette valve est si mince qu’on l’aperçoit à peine; ce qui fait que Muller s’y est trompé, puisqu'il n’a cru voir qu’une coquille univalve lorsqu'il l’a observée , et qu’il a rapporté la valve supérieure, qu'il a seule détachée , au genre des patelles. ESPÈCE. 1. Orbicule de Norwège. Orbicula Norwegica. Patella anomala. Mall. Zool. dan. x. p. 14. tab. 5. f. 1—5. Gmel. p. 3721. Habite la mer du nord. La valve supérieure est en cône surbaissé, à sommet pointu, rapproché d’un côté du bord. Etc. Ajoutez, comme seconde espèce, anomia turbinata. Pol, Conch. vol. 2. p. 189. t. 30. f. 15. SANS VERTÈBRES. 243 TÉRÉBRATULE. (Tercbratula.) Coquille inéquivalve , régulière, subtrigone ; attachée aux corps marins par un pédicule court, tendineux. La plus grande valve ayant un crochet avancé, souvent courbé , percé à son sommet par un trou rond ou par une échancrure. Charnière à deux dents. À l’intérieur, deux branches presque osseuses, grèles , élevées, four- chues , et diversement rameuses, naissent du disque de la petite valve, et servent de soutien à l'animal. Testa inæquivalvis, regularis, subtrigona ; pediculo brevi, tendineo, corporibus marinis affixa ; valyd ma- jore nate producté , sæpè incurvé , apice perforat& aut emarginatä. Cardo dentibus duobus. Ad internum , rami duo subossei , graciles, furcati, variè ramulosi , è disco valvæ minoris nascentes, fulcrum animal: præ- bent. OBSERVATIONS. Le genre des térébratules , que Linné confondait parmi ses anomies , fut reconnu par Bruguière, comme on le voit dans les planches de l'Encyclopédie. Ce genre , que l’on pourrait peut-être diviser en quelques autres, comprend un grand nombre d’espèces , dont la plupart ne sont encore connues que dans l’état fossile. Ces coquillages paraissent en général habiter les grandes profondeurs de la mer; car les nom- breuses espèces fossiles que les oryctographes connaissent depuis long-temps ne se trouvent que dans les terrains qu’on nomme secondaires, dans les montagnes dites d’ancienne formation, avec les ammonites, les gryphites, les bélem- ailes , etc. Néanmoins , on en a déjà recueilli plusieurs dans 244 ANIMAUX l’état frais ou marin. Ainsi, ces coquillages sont la plupart pélagiens, et on les connaît vulgairement sous le nom de poudette. La coquille des térébratules consiste en deux valves iné- gales, dont la plus grande a son crochet,ayancé , presque en forme de bec, un peu récourbé, et percé d’un trou à son extrémité, ou quelquefois simplement échancré. Dans les espèces où l’extrémité du grand crochet n'offre qu’une échan- crure, on trouve quelquefois que le trou rond , naturel à ce crochet, est complété, soit par une pièce particuliere, soit par la base de la petite valve qui s’avanuce dans léchan- crure. C’est dans ce trou du grand crochet que s’insere le pédicule charnu et tendineux qui fixe la coquille aux corps marins. La charniere des térébratules est formée par deux dents qui tiennent à la plus grande valve, et entrent dans des fossettes de la plus petite. L’animal de la térébratule est fort rapproché de celui de la lingule par ses rapports. Il a de même deux bras oppo- sés , allongés , frangés ou ciliés d’un côté, et qu'il fait sortir à son gré hors de sa coquille; mais, lorsqu'ils sont ren- trés, ils forment un double repli de bas en haut , et il n’y a que leur extrémité qui soit alors courbée ou roulée en spirale. Etant actuellement tout-à-fait privé de la vue par des cataractes qui sont hors d'état de subir avec succes les opé- rations qui pourraient me rendre la lumiere, M. Yalen- ciennes a bien voulu se charger de la détermination des espèces de ce genre qu’il a pu voir dans les collections de Paris. Selon ses observations , le trou du crochet de la grande valve est toujours rond ; et lorsque, dans certains indivi- dus, le crochet n’offre qu’une échancrure longitudinale , c’est par l'absence de deux petites pièces latérales et acces- soires qui, par leur réunion, servent à compléter l'ouverture. SANS VERTÈBRES. 245 Ces deux pieces , qu’on ne trouve pas toujours, sont quel= quefois assez écartées et trop petites pour pouvoir se rap- procher. Alors le bord de la petite valve achève de former la circonférence du trou. Il: a observé en outre, sur des individus de Aa térébratule caput serpentis, que le petit cordon tendineux qui sort par le trou du crochet dont on vient de parler se divise à son extrémité libre en un fais- ceau de filamens byssiformes qui servent à fixer l'animal aux Corps sous-marins. Voici l’exposé de son travail sur les espèces. ESPÈCES. [1] Celles, non fossiles, dans l'état frais ou marin. [a] Coguille lisse, sans stries ou sillons longitudinaux. 1. Térébratule vitrée. Z'erebratula vitrea. T°. testä ovatä, ventricosä, hyalind, tenuissimé , lævi ; nate ma- jore prominente foramine parvo. D’Argenv. Zoom. t, 12. fig. E, Kauorr. Vergn. 4. t. 30. f. 4. Born. Mus. p. 116. Vign. Chemn. Conch. 8. t. 78. f. 707—%709. Encyclop. pl. 239. f. 1. a, b, c, d. Anomia vitrea. Gmel. n°. 38. Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet. Commune dans les collections. ù à. 2. Térébratule élargie. Z'erebratula dilatata. T'testä subrotundatä, dilaté , subconvexé, lœvi, alb&, vel _flavescente , transversim subtilissimé punctatä ; margine integro non inflexo ; foramine magno. Habite... La collection de M. Dufresne, celle de M. le baron d'Audebard de Férussac. Longueur , 60 millimètres ; largeur , 70 millimètres. : 3. Térébratule pois. Z'erebratula pisum. T. testé minimä , subglobost, lævi, subantiquaté, rubellé mar- gine integro anticè valdè sinuato. Habite à l'Isle de France. Par M, Mathieu. Mus. n°. Petite coquille 240 ANIMAUX semblable à un noyau de cerise , ne le surpassant pas en grosseur, Elle à 9 millimètres de largeur. 4. Térébratule globuleuse. Zerebratula globosa. T!. testé rotundato - ovaté , ventricosd, antiquaté , albidé ; nate productä, foramine integro ; margine haud sinuato. Encyclop. pl. 239. f. 2. Habite... Cabinet de M. le comte de La Tonche. 5. Térébratule arrondie. Z'erebratula rotundata. T°. test& rotundat&, albidä, lœvi, striis concentricis tenerrimis r) U 2 ? Joramine intezro, margine supero biplicato , utrinquè coarctato. Encyclop. pl. 230. fig. 5. a, b. Habite... Cabinet de M. le comte de La Touche. [b] Coquille sillonnée longitudinalement. 6. Térébratule jaunâtre. Zerebratula flavescens. T'. testd ovat&, subantiquaté&, exalbido flavescente ; subtilissimé et 1enerrimè punctatd ; sulcis longitudinalibus subobsoletis ; striis concentricis, nale producté. Mus. n°. Habite les mers de l’Inde , à Java. M. Leschenault. Les sillons lon- gitudinaux sont à peine visibles sur cette espèce; le trou du cro- chet est complet, arrondi, et le bord un peu crénelé est deux fois plissé supérieurement. 7. Térébratule dentée. Z'erebratula dentata. TT. testé ovato-rotundai&, subantiquaté flavescente subtilissimé et tenerrimè punctatd ; suleis longitudinalibus supernè , impres- sis ; unbonibus lævibus marsgine serrato. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... les mers australes ? Péron. Cette espèce avoisime la pré- cédente; mais elle est plus large, plus arrondie, et les fortes den- telures de son bord ainsi que la profondeur des sillons len dis- tinguent éminemment. 8. Térébratule bossue. Z'erebratula dorsata. T. iest& subcordaié , gibb&, exalbido cinered ; striis transversis tenuibus , sulcis longitudinalibus crebris; margine denticulate supernè flexuoso. Anomia dorsaia. Gmel. p. 3348. Clemn. Conch. 8, tab, 78. fig. 710. 7r1. SANS VERTÈBRES. 247 Encyclop. pl. 242. fig. 4.a,b, c. Habite la mer du sud , au détroit de Magellan. Mus. n°. Mon cas binet. 9. Térébratule rouge. 'erebratula sanguinea. T°. testé oblongé, irregulari, rubr&, creberrimè impresso pune= tatd ; striis transversis undulatis ; margine denticulato. Terebratula sanguinea. Leach, Zool. Misc. pag. 76. t. 33. An anomia capensis. Gmel. Chemn. Conch. 8. t. 77. f. 703? Mus. n°. . Habite... les mers de la Nouvelle Zélande, d’après M. ZLeackh. Je crois qu’on doit donner comme synonyme l’anomia ea- pensis Gmel., d’après la citation de Chemniz; mais l’individu que j'avais sous les yeux n’est pas assez entier pour aflirmer ce rapprochement. 10. Térébratule tète-de-serpent. Zerebratula caput ser- pentis. T°. testé ovali, planiusculd, albidä ; striüis concentricis longitudi= nales decussantibus ; margine tenuiter denticulato, supernè ë sinu exarato. Encyclop. pl. 246. fig. 7. a,b, c,d,e, f, fig. optima. Anomia caput serpentis Gmel. Chemn. Conch. t. 78. f. 712. ÆAnomia aurita Gmel. Gualt. test. t. 96. fig. B. Anomia pubescens Gmel. Hujus speciei junior. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... les mers d'Europe ? Cette espèce a le trou du crochet complété par le bord de la valve inférieure. Sa forme est éle- gante, ses stries transverses croisent trés-régulièrement les longi- tudinales. Il n’y a pas de doute qu’elle n’ait été reproduite sous irois noms dans le $ystema naturæ ; le dernier synonyme que je rapporte à cette espèce ayant été établi d’après un très - jeune individu. 11, Térébratule tronquée. Zerebratula truncata. T. testässuborbiculaté , compressé , ad cardinem truncaté ; striis transversis concentricis, longitudinalibus tenuibus ; margin supra uniplicato. Anomia truncata. Gmel. p. 3343. List. Conch. t. 462. fig. 23. Born. Mus. tab, 6. Gg. 14. 245 ANIMAUX Chemn. Conch. 8. t. 77. fig. çor. a, b. Encyçlop. pl. 243. fig. 2. a, b, c. Mus. n°. Mon cabinet. Habite la mer de Norwège. Cette coquille petite, arrondie, très- remarquable par la tuncature qu’elle offte À sa charnière, a le trou, comme dans la précédente, complété par la valve inférieure. Les pièces accessoires qui lParrondissent ordmairement sont si petites dans ces deux espèces qu’elles ne peuvent se réunir. 12. Térébratule cornée. Z'erebratula psittacea. T testé globosd, gibbä, cornet, subtilissimé transversim striat& , striis longitudinalibus crebris ; nate ür apicem prodüetä, fora- mine canaliculato. nomia psittacea. Gmet. 3348. List. Conch. t. 211. fig. 46. Chemn. Conch. 8. t. 713. a, b, c. Encyclop. pl. 244. fig. 3. a, b. Habite... Mus. n°. Cette espèce a le bord lisse avec une très-forte courbure double vers le milieu. Dans l’individu que jai eu sous les yeux, les pièces accessoires au trou du crochet tendaient à se rapprocher à la base du trou, et en le fermant l’auraient rendu elliptique. Mais, telle que je l'ai vue, la coquille présentait un canal longitudinal le long du crochet, prolongé en bec re- courbé par en bas. d [2] Coquilles fossiles. [a] Celles lisses, sans sillons longitudinaux. 13. Térébratule subondulée. Z'erebratula subundata. T. testé subrotundd, subglobos@, lævi; striis concentricis te- nuibus ; margine subundulato. Terebratula subundata. Sowerby, Conch. min, tb. XV. £g. 7. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... Fossile d'Angleterre, à Warminster, d’après M. So- werby. Cette espèce est globuleuse , arrondie, et Ses deux valves sont presque également bombées. Le crochet est assez élevé. 14. Térébratule rosée. Zerebratula carnea. T. testé subrotundd, subdepressd, lævi; striis concentricis ter nuibus ; nate elevald, incurvd ; foramine minimo. SANS VERTÈBRES. 249 Terebratula carnea. Sowerby, Conch. min. tab. XV. 6g. 5, 6. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... Fossile de Meudon, et à Trowre, près Norwich, d’après M. Sowerby. Cette espèce est presque aussi large que longue, et a, pour ainsi dire, quatre angles obtus. Son crochet relevé et pointu est percé d’un trousi petit, qu’il est trés-difücile à apercevoir. 15. Térébratule aplatie. Z'erebratula depressa. T. testé oblongd, transversim dilatat&, supra coarctaté et ob- tusd ; striis concentricis, lævibus ; nate product, non incurvd ; Joramine magno. [b] Jar. testé minore, nate breviore. Habite... Mon cabinet. La variété [b] m’a été communiquée par M. Menard. Elle vient de S.-Saturnin, près de Domfront, dé- partement de la Sarthe. 16. Térébratule ovale. T'erebratula ovalis. T. testé ovali, transversinr et superné dilatatd ; striis concentricis, lævibus; nate incurvä. F Habite... Mon cabinet. Cette espèce avoisine la précédente, mais elle est moins allongée et plus bombée, et elle se dilate supcrieu- rement; ce qui la rend très-distincte par sa forme. 17: Térébratule numismale. Z'eredratula numismalis. T. testé depressd, subrotund&, lævi, uträque valv&, superné sinu instructé ; striis concentricis remolis ; nate brevi ; foramine minumo. Encyclop. pl. 240. fig. 1. a, b. Habite... Mas. n°. Cette espèce, quoiqne circulaire et arrondie, a, pour ainsi dire, cinq angles, dont un au crochet, deux autres trés-obtus à chaque extrémité transversale du test, et les deux autres en haut et plus fermés, à chaque côté du sinus. 18. Térébratule umbonelle. T'erebratula umbonella. T'. testé elongatd, turgid4, transversim compressé, supra obtusd ; lœævi, umbonibus per elevatis ; nate incurvu. Encyclop. pl. 240. fig. 5. a. Habite. .…. Fossile de Montigny, à trois lieues nord du Mans, dé- partement de la Sarthe. Communiquée par M. Henard. Les deux valves de cette espèce sont presque également bombées. Je rap- porte seulement pour synonyme la fig. 5. a. de J'Encyclop.; car je ne crois pas que la fig. 5. b. de la même planche soit de la méme espèce. Mon cabinet, 250 ANIMAUX 19. Térébratule digone. Z'erebratula digona. T° testé elongat4 subgibb&, supernè sinuat&, lævi, ad sinum duobus angulis ; nate elevato-incurvd. Terebratula digona. Sowerby, Conch. min. tab. 96. Encyclop. pl. 240. fig. 3. a, b. Habite... Fossile des environs du Mans et de Domfront, M. HMe- nard ; ceux de Valogne , M. de Gerville , et en Angleterre , près de Bath. La valve inférieure dans cette espèce est moins élevée que la supérieure. 20. Térébratule deltoïde. Terebratula deltoidea. T°. testé compressé , transversim dilatat, triangulari, lævi ; mar- gine supero recto, in medio sinuato. Térébratule. Encyclop. pl. 240. fig. 4. a, b. Mon cabinet. Habite... Ceite coquille est très-remarquable par sa forme trian- gulaire , dont le crochet serait un des angles et la base serait le bord supérieur, 21. Térébratule triangle. T'erebratula triangulus. T°. testé longitudinaliter elongaté , triangulari, lævi; valv& in- Jeriore in superiorem reflexd ; ad marginem sulco impresso. T'érébratule. Encyclop. pl. 241. fig. 1.a,b, c. Habite... Mon cabinet. Cette espèce a la forme d’un triangle isocéle , et sa base est épaisse et arrondie, par le repli que fait la valve in- férieure sur la supérieure. 22. Térébratule cœur. Zerebratula cor. T. test cordiforme, subglobosé , supra sinu valdè exaraté , striis tenerrimis decussatis. Habite... Mus. n°. Cette espèce lisse a la forme d’un cœur de carte à jouer. Son crochet est assez élevé. 23. Térébratule birostrée. Z'erebratula birostris. T testé subglobosä, subrotund&, lævi, supernè subcoarctatä, medio sinuatd ; ad sinum duobus angulis ; margine non pli- cato. Habite... Mon cabinet. 24. Térébratule ampoule. Terebratula ampulla. T. test& subrotundé@, inflatd, antiquaié ; margine supero ob- scurè biplicato. SANS VERTÈBRES. 251 T'erebratula ampulla. Brocch. Conch. 11. p. 466. pl. X. fig. 5. Habite... Fossile d’Italie , rapportée de Plaisance par M. Cuvier. Mus. n°. Cette espèce a les plus grands rapports par sa forme avec l'espèce vivante que j'ai décrite, n°. 5, sous le nom de terebra- tula rotundata. 25. Térébratule dièdre. Z'erebratula carinata. T'. testé subquadrangulari, lœvi, valvé inferiore subcomplanaté, superiore diedré , medio carinatd. Habite... Mus. n°. Cette espèce, d’une forme quadrangulaire , est très-remarquable par sa valve supérieure, qui offre deux faces planes qui se coupent à angle obtus dans le sens longitudinal de la coquille. 26. Térébratule concave. Terebratula concava. T. testé parvä ; val inferiore pland ; superiore majore concavd; striis concentricis. Habite... Fossile de Meudon. Petite espèce blanche, dont la valve supérieure est très-bombée, concave en dedans, et plus grande que l’inférieure , qui est aplatie. Mus. n°. Mon cabinet, 27. Térébratule semi-globuleuse. Zerebratula semi- globosa. T. testé elongaté, ovatä, inflaté , lævissimt, umbone elevaio , margine omnino sine plicis. Terebratula semiglobosa. Sowerby , Conch. t. 15. fig. 9. Habite... Fossile de Domfront, M. Menard ; et en Angleterre, près Warminster. Mus. n°. Mon cabinet. 28. Térébratule ponctuée. Zerebratula punctata. T°. test& oblong&, subdepressä, supernè biplicaté , striis concen- tricis, punctis-subtilissimis , in lineis undatis digestis. Terebratula punciata. Sowerby, Conch. pl. XV. fig. 4: Habite... Fossile de S.-Saturnin, près Domfront, M. Wenard ; à Hornton, Sowerby. Mon cabinet. Les plis sont plus ou moins visibles an nombre de deux ; mais la surface est toujours très-fine- ment ponctuée. 29. Térébratule phaséoline. Zerebratula phaseolina. T. test& parvé, subcompressé , subrotundé, albé ; striüis concen- tricis; margine supero subbiplicato ; rate brevi, non productä. Habite... Fossile près le Mans. Communiquée par M. Menard. er ee] ANIMAUX Mon cabinet. Cette espèce est blanche, toujours petite, et la briè- veté de son crochet la distingue éminemment de la suivante. 30. Térébratule ellipse. Z'erebratula ovata. T°, testé ovato-oblong&, subcompressä, lævi, albä ; striis concen- tricis remotis ; nale productt. Terebratula ovata. Sowerby, Conch. pl. XV. fig. 3. Habite... Fossile près Bourges, et en Angleterre, près Heytesbury. Mus. n°. Son bord supérieur a aussi deux plis irréguliers plus ou moins marqués sur les diflérens individus. 31. Térébratule à deux plis. Z'erebratula biplicata. T° testé subrotundä, subglobos@, lævi, supernè biplicatä; strüs concentricis ; nate incurvd. Terebratula biplicata. Sowerby, Conch. pl. 90. Mus. n°. Habite”... Fossile de Bourges, et en Angleterre, à Cambridge, d’après M. Sowerby. Cette espèce avoisine beaucoup les deux suivantes ; mais elle est bombée, presque globuleuse ; sa surface est lisse , sans étre chargée de petits points, et son crochet re- courbé est relevé sur la plus petite valve, de manière que le plan des trous est tout-à-fait horizontal. 32. Térébratule à deux sinus. Z'erebratula bisinuata. T. testé subrotundd , subdepressé, antiquat&, fragili, lævi, su- pernè biplicaté ; nate product& non incurvd. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Mus. n°. Le crochet, dans cette espèce, s’allonge sans se recourber -sur la plus petite valve, de sorte que le plan du trou est très-incliné sur celui des deux valves , lorsque la coquille est posée sur sa plus grande, valve, sur un plan horizontal. 33. Térébratule de Klein. Z'erebratula K leinu. T'. testé ovatd , depressé , subantiquatd , lævi, supernè biplicatd , creberrimè et subtilissimè punctaté ; nate incurvd. Anomia terebratula. Lin. Terebratula. Klein , Ostr. pl. XI. fig. 74. Habite... Fossile de... De la collection de M. Dufresne. 34. Térébratule du Piémont. Z'erebratula Pedemontana. T. testä subrotundd, subdepressd, transversim strialé , supernè biangulatä ; umbone elevato, nate recurvd. Habite. …. Fossile de Turin. M. Bonelli. Mus. n°. Cette espèce, SANS VEKTÈBRES. 255 voisine de la précédente , en est surtout distincte par sa forme arrondie , et les deux plis à angles aigus qui fléchissent son bord supérieur. 35. Térébratule quadrifide. Z'erebratula quadrifida. T. testé triangulari depressé , dilatat&, lævi, supernè quatuor an- gulis acutis instructé ; nate brevt. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Cette espèce est très-re- marquablie par les quatre angles aigus profondément divisés entre eux qu’elle porte supérieurement, et parce que sur chacune des deux valves les angles saillans de l’une et de l’autre sont opposés, ainsi que les angles rentrans. 306. Térébratule anguleuse. Z'erebratula angulata. T". testé subtrigont, ventricosd, lævi, margine supero valdè si- nuatlo , tribus angulis acutis. ÆAnomia angulata. Gmel. Mus. tess. pl. 96. t. 5. fig. 4. Habite... Fossile de... Mus. n°. Mon cabinet. [b] Coquilles striées longitudinalement. 37. Térébratule multicarinée. T'erebratula multicari- nata. T°. testé magné, rotundaté, pectiniformi ; costis numerosis cari- natlis ; margine non sinualo. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Grande et belle espèce qui a la forme d’un peigne. Ses côtes sont très-nombreuses , rayon- nantes, et l’angle qui forme leur carène est assez aigu. Longueur, 75 millimètres ; largeur, 80. 38. Térébratule tétraèdre. T'erebratula tetraedra. T'. testé subtetraedré , gibbosé , plicaté , valvé superiore valdé sinuaté ; in sinum et ad later& 3 vel 4 costis per angulatis nate incurvd. Encyclop. pl. 244. fig. 2. a, b, c. Terebratula tetraedra. Sowerby , Conch. tab: 83. fig. 4. Habite... Fossile d'Angleterre, à Aynhoe, et aussi à Banbury, dans le pays d'Oxford. 39. Térébratule plissée. Zerebratula plicata. T, testé subtetraedré, subgibbos& , plicaté, non sinuatd ; 5 vel 254 ANIMAUX G costis ad umbone obtusis, et ad margines angulatis; nate brevi. Encyclop. pl. 243. fig. 11; et 244. fig. 1. a, b. Habite... Cette espèce avoisine la précédente ; mais l’absence du sinus l’en distingue éminemment. 40. Térébratule à gouttière. Zercbratula canalifera. T°. testé trigonatd, gibb&, longitudinaliter sulcatä, sinuaté, car- dine recto , nate declivi. Térébratule. Encyclop. pl. 244. fig. 5. a, b. Far. test& minore subimbricat& sulcis crebrioribus. Encyclop. pl. 244. fig. 4. a, b. Habite. ..... Cette espèce est remarquable par le canal profond, large et sillonné qui se trouve sur le milieu de la plus grande valve. Le talon de cette valve est grand, plane et finement strié perpendiculairement à la charnière qui est droite. Les pièces qui complètent le trou manquent le plus souvent, et laissent voir cette grande échancrure que représente la figure citée. Ar. Térébratule côte-lisse. Z'erebratula lævicosta. T° test trigonat&, gibb&, lateribus sulcaté ; in medio valvæ majoris sinu , et minoris cost& lat&, utribusque lævibus, trans- versè striatlis ; cardine recto, nate recurvé. Mus. n°. Habite... Fossile de Bemberg, près de Cologne. Rapportée par M. J’alenciennes. 42. Térébratule intermédiaire. T'erebratula intermedia. T°. testé subtetraedré , dilataté& , plicaté , sinuatd ; 4 cosüs ad se nicus , 5 ad laterd ; nate brevi. Encyclop. pl 245. fig. 3. a, b. Habite... Mus. n°. Cette espèce est intermédiaire entre le tetraedra et le plicata. Elle diflère de celle-ci par son sinus, et de la pre- mière par la briéveté et la forme aplatie et élargie du crochet. 43. Térébratule ailée. Zerebratula alata. T. testé subtrigonatd, dilatatä, subgibb&, superné sinu cavo exaratd , creberrimè sulcaté ; nate brevi, Encyclop. pl. 245. fig. 2. a, b. [b] f’ar. testé minoré angustiore. Habite.….., Mus. n°. SANS VERTÈBRES. 255 44. Térébratule élégante. Z'erebratula concinna. T. testé globosé, subsinuaté, plicaté ; sulcis acutis 5 ad 5 in medio; 10 ad 12 in later ; striis transversis nullis ; nate pro- ductà. Terebratula concinna. Sowerby, Conch. t. 85. fig. G. Habite... Fossile d'Angleterre, à Aynhoe, près de Bath. Mus. n°. 45. Térébratule à arètes. Z'erebratula media. T°. testé subtrigonaté&, gibbos&, sinuat&, plicaté ; 6 suleis in me- dium, 7 ad 8 remotiusculis in later“ ; nate subrecurvd. T'erebratula media. Sowerby, Conch. t. 83. fig. 5. Habite... Mus. n°. À Aynhoe, près Bath. 46. Térébratule peigne. Zerebratula pectita. T°. testé subrotundatä, valv& majori subconvexé, minori com- planaté ; sulcis radiantibus ; nate product& recurvé. An anomia pecten ? Gmel. T'erebratula pectita. Sowerby , Conch. pl. 138. fig. 7. Habite... Mus. n°. Mon cabinet. En Angleterre, près Hor- ningsham. | Térébratule bucarde. Zerebratula cardium. T'. testé elongato-ovaté, convexd, plicatd ; sulcis longitudinalibus crassis rotundatis ; nate prominuld. Encyclop. pl. 241. fig. 6. a, b, c. + SI Eb] Jar. testé compressiusculé&, sulcis crebrioribus. Habite... Mon cabinet, et Mus. n°. pour la variété [b], qui a éte apportée de Turin par M. Bonelli. 48. Térébratule difforme. Zerebratula difjormis. T°. testä trigonaté , dilataté , subdepressé ; margine inæquali in medium sinuoso-deflexo ; nate subproductd. Encyclop. pl. 242. fig. 5. a, b, c. Habite près du Mans, M. Menard ; et aussi au cap la Hève, prés le Havre. 49. Térébratule lyre. Zerebratula lyra. T°. testä subglobosd, anticè coarctatä; nate per product& valvam minorem longitudine æquante. Terebratula lyra. Sowerby, Conch. t. 138. fig. 2. Encyclop. pl. 243. fig. 1.a,b, c. Habite au cap la Hève, près le Havre, et en Angleterre, près Hor- aingsham, Mon cabinet. Mus, n°, 256 ANIMAUX %o. Térébratule de Menard. Z'erebratula Menardit. T°. test gibberulä, globos4, infernè truncaté ; valv& majori sinu longitudinaliter sulcato exaratd ; margine sinuoso deflexo. Habite... à Coulaines, près le Mans, d’où elle a été rapportée par M. Menard de la Groye. Mus. n°. Mon cabinet. 51. Térébratule décussée. T'erebratula decussata. T° testé subpentagond , subconvexd ; valvä majori canaliculatd ; striis transversis tenuibus, longitudinales decussantibus ; nate subproducté, foramine magno. Encyclop. pl. 245. fig. 4: a, b, c. Habite... Mon cabinet. 52. Térébratule épineuse. Zerebratula spinosa. T'. testd globosd, dilataté ; sulcis parvis, spinosis ; nate brevissimd acuté. Habite... à Falaise. Mus. n°. 53. Térébratule spathique. Z'erebratula spathica. T'. testé subtrigonatä, subglobost , lævi ; margine supero sinuato ; nate acutä subproductd. Habite... Elle constitue les collines qui bordent la Sarthe, dans une étendue de plus de deux lieues, à six lieues sud du Manse M. Menard. Mon cabinet. 54. Térébratule comprimée. Z'erebratula compressa. T tesid compressé, dilatatä ; margine supero denticulato sub- Jlexuoso ; nate producté acuté. Habite à Coulaines près le Mans. Communiquée par M. Menard. Mon cabinet. 55. Térébratule grenue. Zerebratula granulosa. T'. tesi& subdepressä, rotundaté ; margine supero anticè in ros- trum producto ; sulcis granulosis ; nate brevi. Habite... le mont Marius à Rome. Rapportée par M. Cuvier. Mus. n°. . Térébratule article. Z'erébratula articulus. T° testé trigond , depressé, tenerrimè longitudinaliter striaté ; Cr (où margine supero angulato ; nate brevi. Habite …. Mus. n°. La surface lisse de cette espèce et son bord profondément anguleux lui donnent l'aspect d’une articulation de coquilles mululoculaires. SANS VERTÈBRES. 257 DE Térébratule rayonnée. T'erebratula radiata. T°. testä subdepressé, inferius coarctatd, supernè dilataté, rotun- dat& , sulcis longitudinalibus radiatis, margine subflexuoso. Habite... Mus. n°. 58. Térébratule naine. Z'erebratula pumila. T°. Lestü minimä, compressé, valv& minori complanatd, sulcis lon- gitudinalibus radiatis ; nate acuto productd. An magas pumilus ? Sowerby, Conch. pl. 119. Habite... de Maëstricht, 59. Térébratule spirifère. 'erebratula spirifera. T°. testd trigonatt , transversè dilatatd , spiris ad laterd decurren- tibus instructä, margine supero angulato, nate brevi perforatäs Encyclop. pl. 246. fig. 1. a, b. Habite... Mon cabinet. Cette espèce offre à l’intérieur une double spirale qui se rend le long du bord inférieur, vers les angles laté- raux de la coquille. M. Sowerby l’a distinguée comme genre ; mais les individus de cette espèce que je dois à sa bienveillance n'étaient pas dans un état de conservation assez parfaite pour me donner une idée exacte des caractères qu’il a assignés à ce genre; et la présence du trou au crochet m’a déterminé à placer parmi les térébratules cette coquille singulière , jusqu’à ce que de nou- velles observations viennent confirmer celles du savant naturaliste auglais. LINGULE. (Lingula.) Coquille subéquivalve, aplatie, ovale-oblongue, tron- quée à son sommet, un peu en pointe à sa base, élevée sur un pédicule charnu, tendineux, fixé aux corps ma- xins. Charnière sans dent. Testa subæquivalvis, planulata , ovato -oblonga , apice truncata, basi subacuta, pediculo carnoso ten- dineo bast afixo elevata. Cardo edentulus. Tome FI. 17 + 258 ANIMAUX OBSERVATIONS, Les Zingules sont de véritables conchiferes, mais qui sont très-singuliers par les caractères de l’animal qu’ils présentent. En eflet, celui-ci, comme brachiopode, offre deux bras, et, selon M. Cuvier, il a deux cœurs. Ce que cet animal a de commun avec les autres conchiféres, c’est de n'avoir ni tête, ni yeux, ni parties dures à la bouche ; d’être muni d’un manteau à deux lobes opposées, bordés de cils, qui le recouvrent entierement ; et d’avoir les branchies attachées à la face mterne de chaque lobe de ce manteau. Ses deux bras sont opposés, fort longs, charnus, non articulés, ci- liés, d’un côté, dans toute leur longueur, extensibles hors de la coquille, et y rentrant en se roulant en spirale. Que la considération du pédoncule qui soutient la coquille ne fasse pas supposer que les brachiopodes , et surtout la lin- gule, avoisinent les cirrhipèdes; car ces animaux en sont très-distincts par leur forme et leur organisation. Ils n’ont, effectivement, aucune partie articulée, aucune peau cornée, et leur systéme nerveux n'offre point ce cordon médullaire ganglionné que les insectes, les arachnides, les crustacés, les annelides et les cirrhipedes présentent généralement. On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre, qui est la suivante. ESPÈCE. x. Lingule anatine. Lingula anatina. Patella unguis. Lin. Gmel. n°. 95. Ruomph. Mus. 1. 40. fig. L. Seba, Mus. 3. t. 16. fig. 4. Cuv. Bulletin, n°. 52. Annales du Mus. vol. 1. p. Go. Chemn. Conch. 10. t. 192. 1675. 1675. Encyclop. pl. 250. fig. 1.a, b, c. Habite l'Océan des Moluques. Mus. n°. Mon cabinet. Coquille ver- dâtre, imitant la forme d’un bec de eanärd. Pédicule cylindrique, long ‘de deux à quatre pouces. SANS VERTÈBRES. 259 CLASSE DOUZIÈME. LES MOLLUSQU"S5. (Mollusca.) Animaux mollasses, inarticulés, munis d’une tête antérieurement : celle-ci plus où moins saillante, ayant le plus souvent des yeux et des tentacules, ou portant à son sommet des bras disposés en cou- ronne. Bouche, soit courte, soit allongée, tubu- leuse , exsertile, et ordinairement armée de parties dures. Manteau diversifié : tantôt ayant ses bords libres sur les côtés du corps, et tantôt à lobes réu- nis en un sac qui enveloppe en partie l’animal. Branchies diverses, rarement symétriques. Cir- culation double, l’une particulière, l’autre géné- rale. Cœur uniloculaire, quelquefois à oreillettes divisées et fort écartées. Point de cordon médul- laire ganglionné, dans la longueur du corps; mais des ganglions épars, un peu rares, et différens nerfs. Corps, tantôt nu, soit dépourvu de parties so- lides intérieurement, soit renfermant une coquille ou quelques corps durs, et tantôt muni d’une. co- quille à l'extérieur , recouvrante ou engaïnante , et qui n’est jamais composée de deux valves opposées , réunies en charnière. 260 ANIMAUX Animalia mollia, inarticulata, anticè capitata; capite plus minusve prominulo, oculis tentaculis- que sæpissimè instruclo , aut brachiis pluribus supernè coronato. Os, vel breve, vel elongatum , tubulosum , exsertile, sæpius partibus duris ar- malurn. Pallium varium : modù marginibus liberis ad corporis latera; modù lobis in saccum coadu- natis corpus parlim vaginans. Branchiæ variæ, rarù symetricæ. Circulatio duplex, particularis et generalis. Cor uniloculare ; interdum auriculis duabus divisis et valdè remotis. Chorda medullaris nodosa nulla : at gangliones sparsi, rariusculi, nervique varti. Corpus mod externè nudum , et intus vel par- tibus solidis destitutum , vel testam aut corpora aliquot dura recondens ; modù extlus testé vagi- nante vel obumbrante tectum. Testa nunguam val- vis duabus oppositlis et cardine marginali unitis composita. OBSERVATIONS. Nous donnons maintenant le nom de mollusques, comme classique, aux seuls animaux sans vertèbres qui soient à la fois inarticulés dans toutes leurs parties, et qui aient une tête plus ou moins avancée à la partie an- térieure de leur corps. A ce caractère resserré, qui suflit pour Îles faire recon- naître, et qui, comme partout ailleurs, n'offre de difti- cultés que pour quelques-uns de ceux qui sont sur l’une des limites de la classe, nous ajoutons leur caractère énéral , qui se compose de la manière suivante. SANS VERTÈBRES. 261 Animaux sans vertèbres, inarticulés dans toutes leurs parties ; possédant un système nerveux muni de ganglions épars en diflérens points du corps, et dépourvu de cor- don médullaire longitudinal, ganglionré dans sa lon- gueur ; jouissant d’un double système de circulation; res- pirant par des branchies diverses, rarement à la fois libres et symétriques ; munis d’une tête plus ou moins saillante, le plus souvent oculifère, tantôt surmontée de tentacules au nombre de deux ou de quatre, et jamais au delà de six, tantôt chargée de bras disposés en cou- ronne; ayant en général des parties dures à la bouche, pour broyer, couper ou percer; enfin, possédant un manteau à lobes plus ou moins amples, dont les points d'insertion à la peau sont séparés dans la plupart, et qui se réunissent quelquefois pour former une sorte de sac. Parmi ces animaux mollasses , les uns sont nus, avec ou sans partie dure ou coquille à l’intérieur, et les autres enveloppés ou recouverts par une coquille univalve, ou par une rangée dorsale de pièces testacées ; mais aucun d'eux ne produit une coquille véritablement bivalve pièces réunies en charnière. Les mollusques, ainsi réduits, constituent une VAE très-distincte , fort nombreuse et diversifiée, qui termine à la fois celles des animaux sans vertèbres, ainsi que la branche étendue et remarquable des animaux. inarti- culés. Le mode de leur système nerveux est si singulier, paraît même si particulier , que, dès qu'il fut connu, on le fit servir de base pour caractériser classiquement les animaux qui en possèdent un de cette sorte. En eflet, tandis qu’un grand nombre d'animaux sans vertèbres de classes différentes, offrent, dans leur système nerveux, 262 ANIMAUX. un cordon médullaire longitudinal, ganglionné dans toute sa longueur , celui des mollusques, des conchifères, et autres, ne présente que des ganglions épars en diflé- rens points du corps, et non une rangée longitudinale de ganglions sur un cordon médullaire particulier. Cette différence de forme et de disposition , dans les deux sortes de systèmes nerveux citées, est assurément très-grande , et tient effectivement à deux sortes particu- lières de forme et de disposition dans les parties des ami- maux qui les offrent. Mais on ne s’aperçut point que chacune de ces sortes de systèmes nerveux appartenait à une suite très- nombreuse d'animaux divers, qu'il ne peut être convenable de réunir tous dans une mème classe, parce que, de part et d'autre, leur organisation présente , dans ses degrés d'avancement et de composi- tion , des différences très-remarquables. Ainsi, de même que le système nerveux à cordon médullaire ganglionné paraît commencer dans les vers, se montre clairement dans tous les insectes, s'étend en- suite dans les arachnides , les crustacés , les annelides , et se retrouve encore dans les cirrhipèdes , étant par- tout le propre d'animaux munis d’articulations dans toutes ou dans certaines de leurs parties; de même aussi, le système nerveux à ganglions épars et sans cor- don médullaire noueux n’est point borné à ne se mon- trer que dans les mollusques, a une origine bien plus éloignée, paraît effectivement commencer dans une branche qui se sépare des polypes, et appartient à des animaux évidemment de différentes classes , tels que nos tuniciers , nos conchifères et nos mollusques. W y cons- titue donc la branche fort étendue des animaux inurti- eulés ; dont j'ai fait mention dans le premier volume de SANS VERTÈBRES. 263 l'Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres [p. 457]; et nos mollusques , qui terminent cette branche , sont les seuls qui aient une tête, le plus souvent oculifère. Tous les animaux inarticulés dont je viens de parler, offrent, dans la forme et la disposition de leurs parties, ainsi que dans leurs facultés diverses , des différences très-grandes qui les distinguent des animaux munis d’articulations. Leur peau est toujours molle, peu de leurs parties sont réellement paires et symétriques, et l’infériorité de leurs facultés, relativement aux animaux articulés, s'étend mème, parmi eux, jusqu'à ceux qui ont l’organisation la plus composée. Les mollusques sont sans doute eeux des animaux inarticulés dont la composition de l'organisation est le plus avancée vers le perfectionnement dont elle peut ètre susceptible. Eminemment distincts des conchifères, puisqu'ils ne sont pas, comme ces derniers, essentielle ment testacés, et qu'aucun d'eux ne saurait produire une coquille bivalve, articulée en charnière, on sent néanmoins qu'ils les suivent et en proviennent réel- lement. En eflet, les animaux inarticulés des conchifères sont généralement dépourvus de tête et d'yeux ; mais lorsque des animaux de cette sorte furent parvenus à s’allonger, à sortir de dessous les lobes de leur manteau, en un mot, à dégager la partie antérieure de leur corps , une tête distinete, mobile et saillante , put se développer à cette extrémité antérieure, et dès lors commença l’exis- tence de la nouvelle forme d'animaux qui appartient aux mollusques. Or, la tète, qui fait partie de cette forme, d'abord un peu et ensuite complètement démasquée, a pu alors développer aussi des organes particuliers, utiles 264 ANIMAUX à l'animal , tels que deux yeux distincts, deux ou quatre, quelquefois mème six tentacules, et des parties dures à la bouche pour couper, broyer ou perforer des corps concrets ; organes que ne peuvent posséder les animaux des conchiferes. Ainsi, tant que les céphalopodes, malgré la singula- rité de leur forme, feront partie de la classe des mol- lusques [| parce que, réduits à ne connaître parmi ces animaux que ceux de la famille des sépiaires, nous ne sommes pas assez instruits à leur égard pour en former une classe séparée et les caractériser généralement |], cette classe sera nécessairement la dernière des animaux sans vertèbres, et la dernière aussi de la série des ani- maux inarticulés. L'organisation, dans les animaux de la classe dont il s’agit, a obtenu effectivement le plus haut degré de composition où elle pouvait atteindre dans des invertébrés. Cependant, chose étonnante! les mollusques , supé- rieurs en composition d'organisation à tous les autres animaux sans vertèbres, sont réellement fort inférieurs en facultés à beaucoup de ces derniers, et surtout dans celles des mouvemens qui sont si avantageuses à l’a- nimal. En effet, quelie différence ne trouve-t-on pas entre la facilité, la vivacité des mouvemens de la plupart des insectes , des arachnides , etc., et la nature de ceux de tout mollusque quelconque! Quelle supériorité ne trouve- t-on pas encore dans ces produits d’habitudes compli- quées , lesquels ressemblent tant à des actes d'industrie, lorsque l’on compare les manœuvres diverses d’un grand nombre des animaux articulés que nous venons de citer, aux actions de presque tous les mollusques! Ce furent SANS VERTÈBRES. 265 probablement ces considérations qui portèrent Linné, dans sa classification des animaux , à reléguer les m01- lusques dans ses vers, et à placer avant eux les insectes, classe qui embrassait, selon sa méthode, tous les ani- maux à pattes articulées. Puisque les mollusques, malgré leur supériorité de composition organique, sont si inférieurs en facultés, comparativement aux animaux articulés cités ci-dessus, ne peut-on pas penser que, se trouvant sur la limite supérieure des animaux sans vertèbres, et occupant particulièrement l'intervalle qui sépare ces animaux de ceux qui ont un squelette intérieur, ils ont eu à sup- porter l'influence des changemens que la nature a été obligée d'opérer en eux pour arriver au plan d’organi- sation tout-à-fait nouveau qui devait donner l'existence aux animaux vertébrés ? Cette seule cause les eùt déjà exposés à une faiblesse de mouvement que n'ont pas beaucoup d’autres animaux sans vertèbres, et même à ure grande infériorité dans leur système de sensibilité, si une autre cause n’eût encore concouru à borner ainsi leur faculté de sentir et celle de se mouvoir. Le pouvoir de la nature est borné, selon la cireon- stance dans laquelle elle agit; car là, elle ne saurait faire autre chose que ce qu’elle fait, tandis qu'ailleurs elle peut faire davantage : anssi n’a-t-elle pu exécuter à l'égard des animaux qui n'ont point d’articulations ce qu'elle à pu faire pour ceux qui sont articulés. Sans doute , les mollusques jouissent de la faculté de sentir; mais cette faculté n'a pu acquérir aucune énergie dans ces animaux ; le mode particulier de leur système nerveux, à masses médullaires assez rares €t éparses, ainsi que l’état chétif de leur cerveau, paraissent 266 ANIMAUX avoir considérablement réduit leur sensibilité. Il se pour- rait cependant que cette sensibilité fût, jusqu'à un cer- tain point, suppléée par une irritabilité plus grande dans quelques-unes de leurs parties, dans celles que l'on suppose jouir d’une sensibilité exquise. Les mollusques, avons-nous dit, appartiennent à la branche des animaux inarticulés, qui commence avec les polypes, et la terminent. Or, quoique, dans le cours de la série de ces animaux, la nature ait constam- ment travaillé à accroître la composition de l’organisa- tion, on va voir qu'elle n’a eu nulle part le pouvoir d'amener d’aussi grandes facultés de mouvement que celles qu’elle a pu donner à la plupart des animaux ar- ticulés, et surtout à certains d’entre eux. Effectivement, à mesure que, dans l’une et l’autre série, la nature voulut accroître la faculté des mouve- mens, de part et d'autre, elle fixa les muscles sous la peau de l'animal. Mais, dans la série des animaux articulés, dès qu’elle put former un cerveau, son plan d'organisation lui permit d'y joindre un cordon médul- laire ganglionné qui lui fournit de grands moyens pour les mouvemens de l’animal ; tandis que, dans celle des animaux inarticulés, un plan bien différent ne lui donna jamais le pouvoir d'établir un pareil cordon. Bientôt les animaux articulés obtinrent plus de con- sistance et de solidité dans leur peau; elle devint cor- née, crustacée même; et, rompue d'espace en espace par les suites du système des articulations, elle offrit un nouveau moyen pour la facilité des mouvemens. Au con- traire, les animaux inarticulés, d’après le type de leur organisation, et malgré les modifications ou les varia- tions que cette organisation put avoir à subir, n'eurent SANS VERTÈBRES. 20 toujours qu’une peau mollasse, qui ne fournit qu'un faible appui aux muscles. A la vérité, pour diminuer cet inconvénient, auquel les animaux inarticulés sont assujettis, la nature aug- menta le pouvoir de leur peau. Elle y parvint en ac- croissant l'étendue de cette peau, la doublant, lui don- nant des appendices charnus et musculaires. Ainsi les tuniciers obtinrent une enveloppe double, les conchi- fères un ample manteau , à deux lobes, soit séparés, soit réunis par devant. Mais les mollusques , parvenus à ac- quérir l’organisation la plus composée parmi les animaux sans vertèbres , sans posséder néanmoins, dans leur sys- tème nerveux, ce cordon médullaire ganglionné qui est si utile et donne tant d'activité aux mouvemens, se trouvant d’ailleurs sur la limite d’un plan que la nature allait abandonner, les mollusques, dis-je, ne reçurent aucun accroissement dans leur faculté de se mouvoir ni dans celle de sentir; beaucoup mème subirent une grande diminution dans l'étendue des appendices de leur peau, et ils n’obtinrent guère , selon leurs habitudes et les cir- constances , que des variations dans leur forme et dans celle de leurs parties. Ils paraissent donc terminer leur série sans montrer s'ils ont réellement amené les ani- maux vertébrés, et ils semblent mème la terminer sans aucune suite. Voilà ce que j'apercçois de probable rela- tivement à l’origine , la terminaison et l’infériorité des facultés des mollusques, comparées à celles de beaucoup d’autres animaux sans vertèbres. Ainsi, quoique les mollusques aient leur organisation supérieure en composition à celle des ensectes, l’état ou le mode de cette organisation dans les premiers, leur système nerveux en quelque sorte appauvri, et leur 268 ANIMAUX peau mollasse qui ne donne qu'un faible appui à leur système musculaire, font que les moyens de ces ani- maux , pour leurs actions, sont d’une très-prande infé- riorité comparativement à ceux que possèdent les in- sectes. Placés sur la limite supérieure des animaux sans ver- tèbres, on dirait que les mollusques sont en quelque sorte dans un état de révolution organique. La nature semble ne plus rien faire pour eux. Occupée à trans- porter les points d'appui du système musculaire sur un squelette intérieur, elle établit un ordre de choses tout- à-fait nouveau, en formant les animaux vertébrés. Ainsi les mollusques, n'ayant pu obtenir cette moëlle longi- tudinale nouense des animaux articulés, et ne possédant pas non plus cette moëlle épinière dorsale, propre à tous ceux qui sont vertébrés , terminent la nombreuse série des animaux inarticulés, en conservant une fai- blesse de moyens que la composition de leur organisa- tion n'a pu détruire. Les mollusques, twès-nombreux , très-diversifiés, con- stituent une des grandes classes du règne animal. Dans mon premicr cours au Muséum d'Histoire naturelle, en 1594, je les placai en tête des animaux sans verte- bres, avant les insectes, contre l'opinion des zoologistes, qui suivaient alors l’ordre établi par Linne. L'étude de ces singuliers animaux présente beaucoup d'intérèt sous différens rapports; elle en offre surtout par la grande diversité de leur forme, de leur mode de respiration , des pièces solides ou testacées qu'ils pro- duisent, et des lieux qu'ils habitent. Ces animaux ont le corps charnu, mollasse, éminem- ment contractile , et doué de la faculté de régénérer les SANS VERTÈBRES. 269 parties qu’on lui enlève. Ce corps n'est ni aruculé ni divisé par des anneaux distincts. Il est recouvert par une peau molle, jamais crustacée ni cornée, très-sen- sible, susceptible de se prêter à ses allongemens et à ses contractions, les effectuant elle-même par les muscles qui y adhèrent en dessous. Cette peau est en tout temps humide , et comme enduite d’une liqueur visqueuse et gluante qui en suinte perpétuellement. Elle est unique- ment le tégument propre de l'animal, et est tout-à-fait indépendante de toute autre enveloppe solide qui peut le renfermer. Dans presque tous les mollusques, elle fournit un appendice membraneux ou charnu, varié dans son étendue et sa forme , et auquel on a donné le nom de manteau , parce qu'il y ressemble quelquefois. Tous les animaux dont il s’agit ont une tête presque toujours Mincré placée à la partie antérieure de leur corps, et qui offre, le plus souvent, des yeux et des ten- tacules. Les uns ont une bouche avec ou sans mächoires, terminant un museau court; d’autres ont une trompe exsertile, presque toujours armée de petites dents solides et cornées, en son bord interne ; et d’autres encore, sans offrir aucun museau, ont la bouche verticale, et munie de deux mandibules cornées , crochues et trés-fortes. Il ÿ en à enfin qui ont un syphon saillant pour amener l'eau aux branchies, une production charnue qu’on nomme leur pied et qui leur sert presque généralement pour ramper, une cuirasse, des nageoires, etc., etc. ; parties dont beaucoup d’autres sont dépourvus. Les mollusques ont le sang blanc ou bleuàtre; leurs muscles sont blancs , très-irritables, et en général atta- chés sous la peau, ainsi que dans l'épaisseur du man- eau, Leur corps est allongé, quelquefois ovale ; médio- 270 ANIMAUX crement déprimé , tantôt droit, et tantôt contourné pos= térieurement eu spirale. Il renferme les viscères et les autres organes essentiels à l’animal , et contient souvent une ou plusieurs pièces solides, qui ne font pas pour lui les fonctions de squelette, c’est-à-dire, qui ne servent point à ses mouvemens. Enfin, parmi ces pièces solides intérieures , il y en a qui ont plus ou moins complète- ment la forme d’une coquille; et cette coquille, de ma- tière crétacée, est plus ou moins contournée en spirale. N'ayant pu donner lieu à l'existence de tous les ani- maux, qu'en employant des plans d’organisation fort difiérens les uns des autres, et progressivement plus compliqués d’organes divers, la nature, que l’on doit suivre et étudier dans sa marche constante, si l’on veut parvenir à se former quelque idée juste de ce qui vient d'elle, a été obligée, pour opérer la respiration des animaux, de faire usage de différens modes d'organes respiratoires, les appropriant chacun au plan d’organi- sation dont ils devaient et pouvaient seuls faire partie. Or, comme l'arbitraire n’est nullement à sa disposi- tion, quelle ne saurait l’employer nulle part, et que, dans chaque sorte de circonstances où elle agit, ce qu’elle fait est toujours une nécessité pour elle, lorsqu'elle a cessé de faire usage d’un mode respiratoire, elle n'y re- vient plus, et passe nécessairement à un autre mode d'un ordre plus élevé, qu’elle n'aurait pu employer auparavant. Il résulte de ces lois, conformes à tout ce que l’on observe, que le poumon, organe respiratoire des ani- maux les plus parfaits, de ceux dont l’organisation est la plus compliquée, de l’homme même, ét qui a eflectivement une structure particulière, n’a pu être SANS VERTÈBRES. 274 employé à la respiration d'animaux d’un ordre inférieur à celui des poissons qui respirent encore par des bran- chies; qu'il ne saurait être vrai qu'il y ait des mollus- ques, tels que ceux des Aëlices, des bulimes, etc., dont l'organe respiratoire soit un poumon; qu’il y ait même des arachnides , telles que les araignées et les scorpions, qui soient dans ce cas. Sans doute , les canaux ou trachées aquifères , souvent ramifiés ou dendroïdes, des radiaires ; les trachées aéri- #ères des insectes ; les branchies des crustacés, des an- nelides, des cirrhipèdes, des conchifères, des mollus- ques et des poissons ; enfin les poumons de la plupart des reptiles, de tous les oiseaux et de tous les mammi- Jères , sont généralement des organes respiratoires. Ce- pendant si l’on donnait le même nom à des objets si différens par leur nature, ce serait introduire une con- fusion dans les idées qui ne serait nullement favorable à l’avancement de nos connaissances. Ainsi, nous ne reconnaissons , pour organe respiratoire des mollus- ques, que des branchies, quelque diversifiées qu’elles soient; et aucune d'elles ne ressemble effectivement à un vrai poumon. La téte des mollusques est une éminence charnue , souvent arrondie , qui termine le cou ou la partie an- térieure du corps, et qui est en général très-distincte , plus ou moins libre et mobile. Le cerveau, dont le contour est tantôt sémi-lunaire et tantôt en fascie arquée, s'y trouve placé sur l’œsophage, derrière une masse ovale de muscles qui enveloppe la bouche et le pharinx. Ses parties latérales, qui produisent chacune un filet médullaire, entourent l’œsophage comme un collier, et forment, à leur réunion, un ganglion qui est quelquefois Nr 272 ANIMAUX plus considérable que le cerveau lui-même, mais qui n'en saurait faire partie. Presque tous les mollusques ont des yeux à la tète, ou placés sur quelques parties soutenues par cette der- uière ; et, à l'exception de ceux des premiers genres de nos ptéropodes qui n’ont encore pu en avoir, ceux en- suite qui en manquent nen sont privés que par un avortement que leurs habitudes et les circonstances ont produit. Sauf les céphalopodes , particulièrement les sèches, les calmars et les poulpes , dont les yeux sont assez gros et conformés presque entièrement comme ceux des animaux vertébrés, les autres mollusques, parmi ceux qui en sont munis, ont les leurs fort imparfaits, peu propres à l'usage de la vue, et presque uniquement tentaculaires, c’est-à-dire, plus sensibles ou irritables au contact des corps concrets qu’à celui de la lumière. Ces yeux sont en général au nombre de deux; mais ils varient dans leur situation , selon les genres et quel- quefois les espèces des animaux dont il s’agit. Dans quelques «uns, en effet, ils sont au sommet des tenta- cules ou de deux des plus grands tentacules ; dans d’autres, vers le milieu de ces parties, et dans d’autres encore, à leur origine, soit latérale, soit presque dor- sale. Les tentacules constituent un organe qui n’est pas le propre de tous les mollusques, mais dont beaucoup d’entre eux sont pourvus. Ce sont des espèces de cornes mobiles, non articulées, en cela fort différentes des antennes et des palpes des insectes, et qui sont douées d’un sentiment ou d’un tact très-fin, plus délicat que celui des antres parties du corps de l'animal. Ceux des SANS VERTÉBRES. 273 mollusques qui en sont munis les portent sur la tête, et n’en ont jamais moins de deux ni plus de six. Ces ten- tacules varient dans leur structure interne ; car , dans les limaces et les hélices, ce sont des espèces de tuyaux creux qui ont la faculté de rentrer en eux-mèmes par le moyen d’un muscle qui en retire l'extrémité jusque dans l'intérieur de la tête, muscle qui enveloppe probable- ment le nerf optique qui se rend à l'œil; et, dans d’autres mollusques, ils paraissent composés de fibres longitudi- nales entrecoupées de fibres annulaires, ce qui leur donne la faculté de s’allonger ou de se raccourcir au gré de l'animal. A la place de ces organes, les mollusques céphalo- podes portent sur la tête une rangée de pieds ou d'espèces de bras, disposés en couronne. La bouche est en général armée de parties dures, parce qu'elle a des fonctions à remplir relativement aux substances dont les mollusques se nourrissent. Dans les uns, elle est courte et a presque toujours deux màchoires; et dans les autres, elle consiste en une trompe rétrac- tile , munie dé petites dents à son orifice interne , et n’a point de màchoires. Ceux qui ont une bouche à deux mâchoires la pré- sentent sous deux formes et situations diflérentes. Tantôt cette bouche bimaxillaire est verticale, et offre deux fortes mâchoires cornées, édentées, crochues comme les mandibules d’un bec de perroquet; et tantôt cette mème bouche est fort petite et placée au dessous de la tête, on presque à son extrémité antérieure. Elle s’y montre sous la forme d’un sillon, soit longitudinal , soit transversal, selon les espèces, et termine cette partie de la tête qu'on nomme le mufle, qui s'étend depuis la base des tentacules Tome FI. 18 74. ANIMAUX 2 jusqu'à l’ouverture de la bouche."Ce mufle est quelque fois fort court, et quelquefois aussi il est allongé, presque proboscidiforme. Dans ce dernier cas, il est toujours très-distinct de la trompe, celle-ci n'ayant point de mà- choires et étant rétractile, Les deux mâchoires du mufle dont je viens de parler sont cartilagineuses et fort iné- gales. La supérieure est plus avancée, presque immobile, tantôt simple et tantôt relevée de cinq ou six canne- Jures ; l’inférieure, plus enfoncée et plus mobile, est mu- nie de dents infiniment petites, et presque impeNéepHbIes à la vue, quoique sensibles au toucher. Parmi ceux qui sont dépourvus de mâchoires, il y en a qui ont à leur place une espèce de trompe ou de tuyau cyngrique, qui est d’une grande longueur dans certaines espèces, et beaucoup moindre dans d’autres. Ceite trompe est charnue, musculeuse , peu épaisse, contractile et fort souple. C'est en quelque sorte un œsophage allongé, qui a la faculté de sortir du corps et d'y rentrer, comme dans un fourreau. Son extrémité est percée d’un trou rond, bordé tout autour par une membrane cartilagi- neuse, et armée de très-petites dents. Les mollusques munis d’une trompe, comme on en voit dans les buccins, les volutes , etc., sont carnassiers; ils s’en servent, comme de tarière, pour percer.même les coquilles des autres coquillages et sucer la chair des animaux qu'elles recouvrent. Ceux qui ont deux fortes machoires cornées et en bec de perroquet sont aussi carnassiers ou ne se nourrissent que de matières ani- males : il parait que c’est là particulièrement le propre des céphalopodes. Quant aux mollusques qui ont un mufle et deux mû- choires, dont une au moins est munie de petites dents SANS VERTÈBRES. 275 ce sont des animaux herbivores ou frugivores , tels que les Zimaces, les hélices, les bulimes, etc. Le pied, dans les mollusques, devrait être l'organe qui sert au mouvement progressif de ces animaux, et alors ceux-ci en auraient de différentes sortes; car les uns se trainent à l'aide de leurs bras sans jamais nager ni ram- per; les autres se meuvent dans les eaux à l'aide de na- geoires , soit opposées, soit alternes ou irrégulièrement disposé:s; et d’autres encore rampent réellement, Or, on donne particulièrement le nom de pied à l’organe dont se servent quelques-uns de ces animaux pour ramper. Ce pied consiste en un disque charnu, musculeux ct glutineux , qui adhère à la face inférieure du corps, soit dans toute sa longueur , soit seulement antérieurement, et dont les mouvemens ondulatoires d’allongement et de contraction produisent une espèce de rampement. Ce mème pied est formé de plusieurs plans de fibres qui se croisent en divers sens et qui le mettent à portée de prendre toutes sortes de figures. Parmi tous les mollus- ques, ce sont unfquement nos gastéropodes et nos tra- chélipodes qui possèdent un pied propre à ramper. Les muscles qui appartiennent aux mollusques, et qui sont les organes de leurs mouvemens divers, sont en général attachés sous la peau de l’animal on dans l’é- paisseur de son manteau ou de son pied. Je n’en parlerai point, ces détails appartenant à l'anatomie, et ne faisant point partie de l'objet -que j'ai ici en vue. Mais je dirai un mot des muscles particuliers de ceux des mollusques qui ont une coquille extérieure et univalve, parce que ces muscles, qui servent de point d'attache à l'animal, me paraissent fournir des caractères utiles de distinction. 270 ANIMAUX Les mollusques à coquille extérieure, comme les hé- lices, les bulimes, les volutes, ete., n’ont qu’un seul muscle qui attache leur corps à cette coquille, par une petite partie du dos, et à peu près vers le milieu de sa longueur. Ce muscle forme un assez large tendon, sem- blable à un ruban mince, qui se divise en deux ou trois rubans principaux. Chacun de ces rubans se subdivise en plusieurs autres plus petits qui se dispersent et se distribuent dans toutes les parties du corps. Les mollusques à coquille univalve , munie d’un oper- cule, ont au contraire deux muscles particuliers qui servent à effectuer leur attache aux deux pièces solides dont il s'agit. L’un de ces muscles unit l’animal à sa coquille et ressemble à celui que l’on observe dans les univalves non operculées, et l’autre, qui tient à l’o- percule, est ordinairement rond, fort large, mais peu épais. Qu'on ne dise pas que les deux pièces solides dont il vient d’être question soient comparables aux deux valves des conchifères ; car on serait dans l'erreur à cet égard. Les valves des conchifères sont deux pièces ana- logues, semblables ou dissemblables , articulées en char- nière, produites l’une et l'autre par le manteau de la- nimal, et qui composent essentiellement la coquille de ce dernier. Ici, au contraire, c’est-à-dire , dans les mol- lusques à coquille univalve operculée, les deux pièces solides que présente chacun de ces coquillages sont : l’une, la coquille elle-même, à laquelle l’animal est at- taché; et l’autre, une pièce particulière qui n’est nul- lement analogue à la première, qui ne s'articule point en charnière avec elle, que l'animal en écarte et em rapproche, l’emportant avec lui chaque fois qu’il sort SANS VERTÈBRES. 277 de sa coquille et qu'il y rentre, en un mot, dont la production et la destination sont très-diflérentes de celles de la coquille. Parmi les mollusques, il y en a qui sont nus, c’est- à-dire, qui n'offrent à l'extérieur aucun test apparent, tandis que d’autres sont enveloppés et recouverts par une coquille très-distincte. À l'égard des mollusques nus, les uns sont mollasses dans toutes leurs parties, et les autres contiennent in- térieurement un ou plusieurs corps solides, qui tantôt sont simplement cartilagineux ou cornés, ou crétacés et lamelleux, sans être réellement conchyliformes, et tantôt constituent une véritable coquille intérieure. Celle-ci, ordinairement contournée en spirale, a quel- quefois sa cavité simple, non divisée, comme dans la bullée, les bulles et les sigarets ; mais dans un grand nombre de céphalopodes, cette coquille interne est mul- tiloculaire, sa cavité étant divisée régulièrement en diverses loges par des cloisons transverses. Dans le nombre des coquilles que produisent les mol- lusques, il y en a donc qui sont véritablement intérieures, qui tantôt ne paraissent nullement au dehors et tantôt se montrent plus ou moins dans la partie postérieure de l'animal, où elles semblent enchässées, et il y en a aussi qui sont tout-à-fait extérieures, et qui enveloppent ou recouvrent l'animal. Quant à ces coquilles extérieures des mollusques testacés, un célèbre naturaliste ayant considéré ce faux épiderme qu'on observe sur un grand nombre d’entre elles, et qu'on a nommé leur drap-marin, et l'ayant pris pour un véritable épiderme qui, ainsi que tout autre , aurait eu une origine organique , a prétendu que toute coquille 78 ANIMAUX quelconque était réellement intérieure , même celles qui paraissent au dehors envelopper ou recouvrir l’animal ; et que, dans sa formation, la coquille résultait de ma- tières transsudées et déposées par couches sous l’épi- derme, lequel conséquemment se serait trouvé préexis- tant à la transsudation, Nous pensons bien différemment , et nous croyons pouvoir assurer que la transsudation dont il s’agit s’est opérée entièrement au dehors de l'animal. Nous nous sommes convaincu , par l’examen des objets, que l’ani- mal ne tenait à sa coquille par aueur autre point que par son muscle d'attache ; et que, par extrémité tendineuse de ce muscle, il ne s’introduisait dans l’intérieur de la coquille aucun vaisseau quelconque qui püt porter Îa nourriture dans cette dernière, et opérer, soit son dé- veloppement, soit celui de tout corps qui la couvrirait à l'extérieur. Or, comme cette coquille, quoique fort petite, était déjà existante lorsque Fanimal est sorti de son œuf, époque où le drap-marin en question n’est point perceptible, nous trouvons impossible la formation or- ganique de cette couche particulière que lon y observe, etqui partout n’y est qu'appliquée, sans avoir aueun point réel d’adhérence. Il y a d’ailleurs des coquilles envelop- pantes qui n'ont jamais de drap-marin et qui ne sau- raient en avoir d’après ce que nous apercevons des causes de la formation de ce dernier, causes dont nous ævons donné l'explication dans nos ouvrages. Toute eoquille calcaire est un mélange de parties cré- tacées, concrétées par l’aggrégation qui a suivi leur rap- prochement , et de parties gélatineuses animales, inter- posées dans les interstices des molécules calcaires. Toute matière qui transsude d’un mollusque, et qui SANS VERTÉBRES. 279 est propre à former ou accroitre une coquille, est, au moment de sa sortie de l'animal, dans l’état de liquide : c’est un fluide gélatineux qui contient des molécules crétacées. Or, après la sortie de ce fluide, les particules crétacées se rapprochent les unes des autres, par l'afli- nité et l'attraction, et s’aggrègent et se concrètent, en conservant dans leurs interstices une portion de la gé- latine animale qui a pu y trouver place. Mais l’excédant de cette gélatine est repoussé ou rejeté au dehors de la coquille dont il n’a pu faire partie; ses molécules se rapprochent et se réunissent à leur tour; enfin, elles forment à la surface externe de la coquille, sans y ad- hérer, une couche qui ressemble à une espèce de pelli- cule ou d’épiderme, et qui ne fut jamais vivante et or- ganisée, comme le furent dans leur source l’épiderme de toute peau animale et celui de toute écorce végé- tale. Telle est, selon nous, l’origine du drap-marin des coquilles. Celles des coquilles extérieures que l'animal enveloppe de son manteau, chaque fois qu’il en sort, comme les porcelaines, les olives, etc., n’ont jamais de drap-marin, parce qu'étant fréquemment recouvertes par les parties de l'animal, l’excédant de gélatine transsudée ne peut s’y établir avec assez de consistance pour y subsister. Tous les mollusques sont ovipares, rarement ovo- vivipares ; conséquemment leur reproduction s'opère nécessairement par une fécondation sexuelle. Dans l’un des ordres de ces animaux, l’on observe que les sexes sont séparés, et qu'il y a des individus mâles et des in- dividus femelles. C’est le cas des céphalopodes ou au moins des sépiaires qui y appartiennent. Ces animaux néanmoins ne sauraient s’accoupler; mais les males 280 ANIMAUX répandent une liqueur fécondante sur les œufs déjà pondus des femelles, Il parait que les autres mollusques, tels particulièrement que nos gastéropodes et nos tra- chélipodes , ont les deux sexes réunis dans le même in- dividu. Parmi ces hermaphrodites, les uns ont besoin d’un accouplement réciproque, et sont munis à cet eflet d’un organe singulier, qui n’est qu’excitateur, mais né- cessaire pour donner lieu à l'acte de la fécondation ; et les autres, manquant de l'organe dont il s’agit, ne s’ac- couplent point et paraissent se suflire à eux-mêmes. A l’égard des mollusques hermaphrodites qui ont be- soin d’accouplement pour se reproduire , on prétend que dans ceux qui sont terrestres, comme les /imaces et les hélices, on à observé un prélude excitateur trés-singu- lier et très-curieux. En effet, outre la verge bien connue de ces animaux, on dit qu’ils possèdent une espèce de dard ou d’aiguillon allongé qui sort par la mème ouver- ture du cou qui donne issue à la verge; que, lorsque les deux individus s'approchent , le dard de l'un pique l’autre, et tombe à terre ou reste attaché à celui qui a été piqué ; qu'ils se retirent ensuite, mais que bientôt après ils se rapprochent de nouveau, et qu'alors leur accou- plement s'exécute. Tel est le prélude particulier qui a été remarqué dans l’accouplement des mollusques ter- restres , et dont Geoffroi a consigné les détails dans son traité des coquilles. Les œufs des mollusques n’éclosent en général qu'a- près avoir été pondus et déposés au dehors. Les uns sont nus et ont leur coque crustacée, comme ceux des rep- tiles et des oiseaux : tels sont les œufs des Aélices , des bulimes , etc. ; les autres sont tantôt environnés d’une espèce de gelée qui les unit entre eux, comme ceux des SANS VERTÈBRES. 281 planorbes, des lymnées , etc., et tantôt renfermés dans des espèces de sacs membraneux , très-diversifiés dans eur forme, quelquefois solitaires, et plus ordinairement réunis en groupes divers, chacun de ces sacs contenant plusieurs petits qui en sortent vivans avec leur coquille déjà formée : tel est le cas des œufs des buccins, des vo- lutes, des murex , etc. On a pris les sacs dont je viens de parler pour les œufs eux-mêmes ; mais c’est à tort. Les sacs en question sont aux véritables œufs qu’ils contiennent, ce que l'espèce de gelée que déposent les planorbes , les lymnées , etc., est aux petits œufs dont elle est remplie. Les mollusques sont en général des animaux aqua- tiques. La plupart vivent dans la mer, d’autres habitent les eaux douces, et d’autres encore se tiennent sur la terre, principalement dans les lieux humides ou ombra- gés. Parmi les terrestres, il y en a néanmoins qui sup- portent assez habituellement les ardeurs d'un soleil très-vif. DIVISION ET DISTRIBUTION DES MOLLUSQUES. Ayant long-temps examiné les rapports qui se trouvent entre les diflérens mollusques connus, et considéré l’im- portance de les distribuer selon l’ordre le plus apparent de leur production par la nature, la division suivante, dont je fais usage dans mes cours, depuis quelques an- nées, ainsi que les coupes qui la partagent, me paraissent ce qu'il y a de plus convenable à établir relativement à ces nombreux animaux. ” En conséquence, je divise les mollusques en cinq or- dres très-distinets, les distribuant de manière que le Y 262 ANIMAUX premier de ces ordres me semble embrasser les animaux de cette classe qui tiennent de plus près aux conchi- fères ; tandis que le dernier présente ceux des mollusques qui paraissent avoisiner, par leur forme, la classe des poissons, quoiqu'il n’y ait point entre eux de transition connue et réelle. Voici les cinq ordres dont il s'agit, rangés suivant cette considération. ORDRES DES MOLLUSQUES. Er, Onpre.— Les Ptéropodes. « Point de pied pour ramper ni de bras pour se trainer où saisir la proie. Deux nageoires opposées et semblables, pro- pres à la natation. Ile. Onore. — Les Gastéropodes. Le corps droit, jamais en spirale ni enveloppé dans une co- quille qui puisse le contenir. Un pied musculeux, uni à ce corps dans toute sa longueur , placé sous le ventre, et ser vant à ramper. Ile. Orpne. — Les Trachélipodes. Le corps en grande partie contourné en spirale, séparé du pied , et toujours enveloppé dans une coquille spirivalve. Ur pied libre, aplati, attaché à la base inférieure du cou, et servant à ramper. IVe. Onore. — Les Céphalopodes. Le corps contenu inférieurement dans un manteau en forme de sac. Tête saillante hors de ce sac, couronnée par des bras non articulés , garnis de ventouses, et qui environnent une bouche ayant deux mandibules cornées. Ve. OnDre. — Les Hétéropodes. Point de bras en couronne sur la tête ; point de pied sous le ventre on sous la gorge pour ramper. Une ou plusieurs nageoires, sans ordre régulier, et non disposées par paires. * SANS VERTÈBRES. 283 ER TRS ORDRE PREMIER. LES PTÉROPODES. Point de pied pour ramper, ni de bras pour se trainer ou saisir la proie. Deux nageoires opposées et sem- blables, propres à la natation. Corps libre, flottant. Les ptéropodes , reconnus, institués et nommés par M. Cuvier, sont des mollusques munis de deux nageoires opposées, qui représentent les deux lobes du manteau des conchifères, mais ici modifiés et transformés en or- ganes de mouvement. Ils me paraissent devoir être placés à l'entrée de la classe, immédiatement après les conchi- fères, dans l’ordre de progression dont je fais usage, et ètre éloignés de ceux qui ont aussi des nageoires, mais . irrégulières dans leur situation et leur forme. Les ptéropodes sont des mollusques nageurs, qui ne sauraient se fixer , et dont le corps flotte continuellement dans les eaux marines, paraissant se déplacer à l’aide de ses nageoires. Ces dernières parties sont deux ailes pla- cées aux deux côtés de la bouche, dans les uns, et du cou, dans les autres. Dans l’hyale, la tête est si enfoncée dans la base ou le point de réunion des deux nageoires, qu’elle paraît nulle, ce qui montre un rapport évident entre cet animal et les conchifères. Dans la cymbulie , on regarderait à tort, comme troi- sième nageoire, un petit lobe qui s’avance postérieure- ment entre les deux ailes vraies. 204 ANIMAUX La plupart des ptéropodes sont des animaux de petite taille, sans appendices, on qui en portent de fort courts à Ja tète. Quelques-unis sont munis d’une coquille mince, carülagineuse ou cornée ; et il y en a dont les nageoires sont branchiales. Quoiqu'ils paraissent nombreux dans les mers, on n’a encore distingué parmi enx qu’un petit nombre de genres, tels que ceux qui suivent, savoir : hyale, clio, cléodore, limacine, cymbulie et pneumo- “derme. HYALE. (Hyalæa.) Corps enveloppé d’une coquille ; ayant deux nageoires opposées, un peu grandes, rétractiles, insérées aux deux côtés de la bouche. Tête presque nulle. Bouche termi- nale, située dans le point de réunion des deux nageoires. Point d’yeux. Branchies latérales. Coquille cornée, transparente , ovale-globuleuse, tri- dentée postérieurement , ouverte au sommet et aux deux côtés posterieurs. Corpus in testa inclusum , anticè alatum : alis duabus oppositis, majusculis, retractilibus, ad oris latera in- sertis. Caput subnullum. Os terminale, ad alarum junc- turam collocatum. Oculi nulli. Branchiæ laterales. Testa cornea, hyalina, ovato -globosa, posticè tri- dentata , apice lateribusque posticis pervia. OBSERVATIONS. Les Ayales sont assurément des ptéropodes tres-voisins des clios, des cléodores, etc., par leurs rapports, mais qui nous paraissent tenir de si près aux conchiferes, que, dans l’ordre que nous suiyons, nous ayons dà les placer en tête des mol- SANS VERTÈLBRES. 289 Jusques. En effet, par la forme de leurs parties, ces animaux coucourent à faire une transition naturelle des conchiferes aux mollusques. Ici, la tête n’est pas «encore distincte, et conséqueminent les yeux ne sauraient exister ; mais la bouche, placée dans le point de réunion des deux ailes, comme celle des conchiferes l’est dans celui de l’insertion des deux lobes du manteau ; commence à se montrer au dehors à la partie antérieure du corps; et, dans les genres avoisinans, nous verrons la tête s’avancer davantage et se montrer aussi en- tièérement. Les deux ailes des 2yales sont donc les analogues des deux lobes du manteau des conchiferes. La coquille même des animaux dont il s’agit semble, comme l’a pensé Fors- tahl, résulter de deux valves soudées l’une avec l’autre. Ces deux valves sont inégales : l’une plas grande, comme dor- sale, presque aplatie en dessous; l’autre ventrale, bombée, subglobuleuse, raccourcie antérieurement. Ce raccourcisse- ment donne lieu à l’ouverture antérieure ; et c’est par cette ouverture que l’animal fait sortir deux grandes ailes, arron- dies et comme trilobées à leur sommet , attenuées vers leur base, rétractiles , qui viennent s’insérer aux deux côtés de la bouche, et ne portent point , comme celles des clios, l’organe de la respiration. On les dit jaunâtres, avec une tache d’un beau violet à leur base. Les branchies, selon M. Cuvier, sont extérieures, et placées longitudinalement de chaque côté entre des replis du manteau, au fond de l'intervalle que ceux-ci laissent entre eux , et en face des ouvertures latérales de la coquille. Par ces ouvertures, l'animal fait sortir des lanières étroites, subulées , et plus ou moins longues. Péron attribue deux tentacules aux Lyales, ce que nie M. Cuvier. Quant à la coquille, elle présente postérieurement trois dents ou trois pointes dont celle du milieu est perforée. Elle offre aussi de chaque côté une fente bien ouverte pour le pas- sage de l’eau qui se rend aux branchies. 286 ANIMAUX ESPÈCES. 1. Hyale tridentée. 1 yalæa tridentata. H. testd flavescente, pellucidd, tenui, subiilissimè transversim striatä ; cuspide terminali lateralibus longiore. Anomia tridentata. Forsk. Faun. arab. p. 124; et Ie. v. 4o. fig. b. d Gmel. n°. 42. Chemn. Conch. 8. p. 65. Vign. 13. Cuv. Annales du Mus. 4. p. 224. pl. 59. Monoculus telemus ? Lin. [b] £adem , test& majore, costellis dorsalibus eminentioribus. Péron, Annales du Mus. 15. pl. 3. fig. 13. Habite la Méditerranée et les mers des climats chauds. La variété [b] vient de la mer des Indes. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l’es- péce la première connue. Sa taille est à peine celle d’une noisette. 2. Hyale cuspidée. Jyalæa cuspidata. I. testé posticÈé mucronibus lateralibus cuspidatis, intermedio longioribus. Hyale cuspidate. Bosc. Dictionn. d’Hist. nat. de Déierv. vol. 15. : pl e- 35. Habite Océan atlantique. Les angles postérieurs de la coquille offrent chacun une pointe longue, arquée et très-aigué. Etc. CLIO. (Clio. ) Corps nu, gélatineux, oblong, turbiné, flottant; ayant une tête saillante, surmontée de plusieurs ten- tacules rétractiles, disposés en deux faisceaux. Deux yeux à la partie supérieure de la tète. Bouche termi- nale. Deux nageoires ovalaires, opposées, branchiales, insérées, de chaque côté, à la base du cou. L’arus et l'orifice pour la génération s’ouvrant au côté droit, près du cou, et sous la nageoire de ce côté. Corpus nudum, gelatinosum, oblongum , turbinatum, natans ; capite exserto, tentaculis pluribus retractili- bus, in fusciculos duos onusto. Oculi duo superi. Os SANS VERTÉBRES. 207 terminale. Ælæ duæ obovaiæ, oppositæ, branchiales, ad basim colli lateraliter insertæ. Ænus et apertura generationts infrà alam , in latere dextro , collocati. OBSERVATIONS. Dans les premieres descriptions qu’on a données des clos, ces animaux étaient représentés comme ayant le corps con- tenu dans un sac ou fourreau charnu, d’où leur tête seule- ment était saïlante, ce qui semblait leur donner des rap- ports avec les céphalopodes. Maintenant, ces mollusques étant mieux connus par les observations de M. Cuvier [ Bullet. des Sciences, n°. 31; et Ann. vol. 1. p. 242], on sait que leur enveloppe , qui se compose d’une double tunique, ne s'ouvre point supérieurement comme un sac, et n’a d’ouver- tures réelles que celles de la bouche , de l’anus et des organes de la génération. Ils n’ont point de manteau, si leurs ailes ou nageoires ne le représentent, ainsi que nous l’avons vu dans les hyales. Ces animaux s’éloignent donc des céphalo- podes, et n’ont point comme eux, effectivement , deux man- dibules cornées à la bouche, ni des bras en couronne sur la tête. Ils paraissent rapprochés des gastéropodes par plusieurs caractères généraux, et principalement par ceux des organes de la génération; mais ils s’en distinguent éminemment Let forment avec les Ayales, les cléodores , la limacine, la cym- bulie et le preumoderme, un ordre particulier et bien pro- noncé dans la classe des mollusques. Les clios , selon M. de Blainville, ont sur la tête six ten— tacules rétractiles , séparés en deux groupes de trois chacun; lorsque ces tentacules sont rentrés , ils forment deux tuber- cules qui font paraitre la tête bilobée. Leur bouche, termi- nale , est située entre les bases de ces tubercules. M. de Blain- ville leur attribue une sorte de ventouse sous le cou, qui lui semblerait être une espèce de pied ; mais on ne les a jamais vus se fixer. Z’oyez différens détails sur ces animaux , donnés 288 ANIMAUX par ce naturaliste, dans l’art. Clio du Dict. des Sciences uaturelles. Les mollusques dont il est question nagent vaguement dans la mer, où on les rencontre dans les temps calmes, pendant les heures les plus chaudes de la journée. Ils ne font continuellement que paraïtre et disparaitre à la surface des eaux. Les clios servent d’aliment à la baleine franche , à plusieurs poissons , et à une espèce de Goéland. On n’en connaît qu’un petit, nombre d’especes , parmi lesquelles je ne citerai que les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Clio boréale. Clio borealis. C. gelatinosa, pellucida ; alis subtriangularibus, caud& acutä. Brug. Pallas, Spicil. zool. 10. p. 28. t. 1. fig. 18. 19. Clio retusa. Fabr. Faun. Groënl. p. 334. n°. 324. Clio limacina. Phips. (Ellis, Zooph. pl. 15. fig. 9. 10.] Encyclop. pl. 95. f. 3. 4. Clio borealis. Brug. Dict. n°. 7. Habite les mers du Nord. Longueur , un pouce et demi. 2. Clio australe. Clio australis. C. carnosa, rosea; alis lanceolatis ; caud& compress4, biloba. Brug. Clio australis. Brug. Dict. n°. 3. Encyclop. pl. 55. f. 1. 2. Habite dans la mer des Indes. Elle est plus grosse, plus charnue, et moins transparente que celle qui précède. Etc. CLÉODORE. (Clcodora.) Corps oblong, gélatineux, contractile, à deux ailes, ayant une tête à sa partie antérieure, et contenu posté- rieurement dans une coquille. Tête saillante, très-dis- SANS: VERTÈBRES. 289 tincte, arrondie, munie de deux yeux.et d’une bouche en petit bec. Point de tentacules. Deux ailes opposées, membraneuses, transparentes , échancrées en cœur , in- sérées à la base du cou. Coquille gélatinoso-cartilagineuse , transparente, en pyramide renversée, ou en forme de lance, tronquée et ouverte supérieurement. "1 Corpus oblongum, gelatinosum, contractile, biala- tum , anticè capitatum , posticè test& inclusum. Caput prominulum, distinctissimum, rotundatum , oculis duo- bus instructum ; ore parvulo subrostrato; tentaculis nullis. Alæ duæ oppositæ, membranaceæ , pellucidæ, cordatæ , ad basim colli insertæ. Testa s. vagina gelatinoso-cartilaginea , pellucida , obversè pyramidata aut lanceolata, supernè truncata el aperta. OBSERVATIONS. Les cléodores, établies par Péron ; avoisinent les clios par leurs rapports; mais elles en sont tres-distinctes, la partie postérieure de leur corps étant reçue dans üne sorte de co- quille dont les clios sont dépourvues, et, leur tête paraissant privée de tentacules. Le corps de ces animaux , quoique tres- saillant hors du test, est si contractile, qu’il peut y rentrer entierement. Les deux yeux sont latéraux. La coquille est droite , transparente , comme cartilagineuse, un peu ferme } de forme diverse selon les espèces, et n’est point ouverte latéralement, ni à son extrémité postérieure, comme celle des hyales. Ce genre n’est point réduit à la premiere espèce de clio de Brown, dont Péron s’est servi pour l’établir; car 1l paraît que le molluéque ptéropode décrit et figuré par Lamartinière | Journ. de Phys. sept. 1787], en est aussi une parüculiere. Il en est probablement de même de l’Lyalæa Tome VI. 19 290 ANIMAUX lanceolata de M. Le Sueur, qui est peut-être le clio caudata de Linné et la seconde espèce de Brown, selon l’opinion de M. de Blainville. Ces animaux, ainsi que les autres ptéro= podes , flottent vaguement dans les mers. ESPÈCES. r. Cléodore à pyramide. Cleodora pyramidata. C. testé triquetré, pyramidatd , brevi; ore obliquè truncato. Clio prramidata. Lin. Gmel. p. 3148. n°. 2. Clio. n°: x. Brown, Jam. 386. t. 43. f. 1. Péron, Annales du Mus. 15. pl. 2. n°. 14. Habite l'Océan américain ? 2. Cléodore à queue. Cleodora caudata. C. testä compressé, elongatd , lanceolaté ; apertur4 dilataté. Clio caudata. Lin. Gmel. n°: 1. Clio. n°. 2. Brown, Jam. 386. à Hyalæa lanceolata? Le Sueur, nouv. Bullet. des Sc. mai 1813, n°. Go. Habite les mers des climats chauds, Eic. Voyez l’art. Cléodore de M. de Blainville dans le Dict. des Sc. nat. LIMACINE. (Limacina.) Corps mou, oblong, très-semblable antérieurement aux clios par la tète et les ailes, mais ayant sa partie postérieure contournée en spirale et renfermée dans une coquille. Coquille mince, fragile , papyracée, en spirale ; ayant ses tours réunis en un ordre discoïde, comme dans le planorbe. Corpus molle, oblongum, anticè capite alisque clio- nibus simillimum, posticè in spiram convolutum et in testa spirali inclusum. Testa tenuis, fragilis, papyracea, spiralis ; anfrac- SANS VERTÈBRES. 291 tibus ut in planorbe inter se invicem connexis, diss coideis. OBSERVATIONS. Il me paraît qu’on a eu tort de donner au ptéropode dont il s’agit le nom de Zimacine ; car il ne rappelle point l’idée d’une limace par son aspect, mais plutôt celle d’une hé- lice, ainsi que l’a pensé Gmelin en lui donnant le nom spécifique d’helicina. En effet, la partie postérieure de son corps se trouvant contournée en spirale, et renfermée dans une coquille pareillement en spirale, dont les tours sont reunis , lui donne une sorte de ressemblance avec les hélices. Néanmoins, la réunion de ces tours , disposés dans un ordre discoide , fait que la coquille est aplatie en dessus et produit un ombilic qui la fait ressembler davantage à celle des planorbes. Au reste, cette même coquille, uniloculaire , n’offrant qu’une ouverture supérieure, et n’en ayant point sur les côtés, ni à son extrémité postérieure , comme celle des hyales, ne diffère de celle des cléodores que parce qu’elle est en spirale. L'animal est contractile et a la faculté de rentrer entierement dans sa coquille; celle-ci, par sa forme , facilite sa natation ; les rapports de la Zimacine ayec les cléodores sont donc évidens. ESPÈCE. y. Limacine héliciale. Zimacina helicialis, Clio helicina. Gmel. p. 3149. Phipps, It. bor. p. 105. Argonauta arctica. Oth. Fab. Faun. Groënl. p. 366. Limacine. Cuv. Règne anim. vol. 2. p. 380. Habite les mers du nord. On dit qu’elle sert de nourriture aux baleines. 292 ANIMAUX CYMBULIE. (Cymbulia. ) Corps oblong, gélatineux, transparent, renfermé dans une coquille. Tête sessile; deux yeux; deux tentacules rétractiles ; bouche munie d’une trompe aussi rétractile. Deux ailes opposées, un peu grandes, ovales-arrondies, branchiifères; connées à leur base postérieure par un appendice intermédiaire en forme de lobe. Coquille gélatinoso-carülagineuse, très-transparente, arystalline, oblongue, en forme de sabot, tronquée au sommet; à ouverture latérale et antérieure. Corpus oblongum , gelatinosum, pellucidum , testé inclusum. Caput sessile ; oculi duo ; tentacula duo re- iractilia ; os proboscide retractili instructum. Alæ duc oppositæ , majusculæ , ovato-rotundateæ , branchiifereæ ; appendiculo intermedio lobiformi adjuncturam poste- riorem alarüum alas connante. Testa geletinoso-cartilaginea, hyalina , crystallina, oblonga , calceoliformis, apice truncata ; aperturd la- terali anticä. OBSERVATIONS. La cymbulie, que M. Péron a découverte et qu'il m'a fait voir, est un genre très-remarquable par les caractères de l'animal et du test ou de l'espèce de coquille qui le contient. Le mollusque dont il s’agit et sa coquille sont de la plus grande transparence. La tête paraît sessile, c’est-à-dire, sans cou distinct. Les deux ailes ou nageoires sont chargées d’un réseau tres-fin, vasculaire et branchial, ce qui montre que ce sont les véritables ailes, le lobe intermédiaire n’offrant point un pareil réseau. La coquille est une nacelle oblongue, SANS VERTÈBRES, 295 imitant un sabot, ouverte latéralement à sa partie ante- rieure , hispide en dehors, d’une consistance assez ferme , et d’une transparence si parfaite , que l’on croit voir un mor- ceau de glace ou de crystal. La seule espece que l’on con- naisse de ce singulier genre est la suivante. ESPÈCE. 1. Cymbulie de Péron. Cymbulia Peronii. Cymbulia. Péron. Annales du Mus. 15. p. 66. pl. 3. f. 10—7r2. Cymbulie. Cuv. Règn. anim. vol. 2. p. 380. Cymbulie. Blainville, Dict. des Sc. nat. Habite la mer Méditerranée , prés de Nice. Longueur, environ deux pouces. PNEUMODERME. (Pneumodermon. } Corps libre, nu, mou, ovale; à tête distincte. Bouche terminale, à deux lèvres. Deux faisceaux de tentacules rétractiles placés aux côtés de la bouche. Point d’yeux. Deux ailes opposées, petites, ovales, insérées sur les côtés du cou. Deux lignes branchiales pinnées situées extérieurément sur la partie postérieure du corps. Anus latéral, s’ouvrant au-dessous de l’aile droite. Corpus liberum, nudum , molle, ovatum ; capite dis- tincto. Os terminale , bilabiatum. Tentaculorum re- tractilium fasciculi duo ad oris latera instructi. Oculi nulli. Alæ duæ oppositæ, parvulæ, ovatæ , lateribus colli insertæ. Lineæ duæ branchiales pinnatæ ad par- tem posticam corporis extus insertæ. ÆAnus lateralis, infra alam dextram. OBSERVATIONS. Le genre preumoderme, établi par M. Cuvier, paraît avoir des rapports avec les clios, et manque effectivement comme 294 ANIMAUX elles de coquille, tandis que les autres ptéropodes connus en sont pourvus; mais il en diffère principalement par la position des branchies de l'animal qui sont à la partie pos= térieure du corps, où elles forment deux lignes pinnulées, c’est-à-dire, garnies de chaque côté de petits feuillets saillans. Ces lignes sont arquées et ont leur courbure en opposition; elles se réunissent par une barre transverse. Ce mollusque a la tête ronde, portée sur un cou rétréci. La bouche offre deux petites levres longitudinales et saillantes, sous les quelles est une espèce de menton charnu et pointu qui constitue peut-être la trompe dont Péron a parle. Les deux ailes ou nageoires sont charnues, plus petites que celles des clios , et surtout que celles de l’hyale. Si leur petitesse n’est pas le produit d’un retrait, opéré par l’état de mort, elles ne paraissent pas avoir la proportion propre à faciliter la natation de l’animal dont 1l est question. ESPÈCE. 1. Pneumoderme dé Péron. Pneumodermon Peronit. Pneumoderme. Cuv. Annales du Mus. 4. p. 228. pl. 59; et Règn. anim. 2. p. 380. Pneumoderme. Pér. Annales du Mus. 15. p. 65. Habite l'Océan atlantique , d’où il a été rapporté par Péron. Nous devons la connaissance de ses caractères à M. Cuvier. Longueur , environ un pouce. SANS VERTÈBRES. 205 LE ORDRE SECOND. LES GASTÉROPODES. Animaux à corps droit, jamais en spirale ni enveloppé dans une coquille qui puisse Le contenir en entier ; ayant sous le ventre un pied ou disque musculeux uni au corps à peu près dans toute sa longueur, et servant à ramper. Les uns nus, d’autres ombragés par une coquille dor- sale, non engaïnante, et d’autres encore contenant une coquille plus ou moins cachée dans leur manteau. M. Cuvier, qui s’est beaucoup occupé des mollus- ques, et qui nous a fait connaître l’organisation d’un grand nombre d’entre eux sur lesquels nous n’avions que des notions fort imparfaites, a donné le nom de gasté- ropodes à tous ceux de ces animaux qui ont inférieure- ment un pied ou disque musculeux propre à ramper, soit que ce pied tienne au corps dans toute sa longueur, soit qu’il n’adhère qu’à la base du cou. Cette coupe assuré- ment m'est point inconvenable, et n’embrasse que des objets liés par des rapports. Cependant, comme elle est fort étendue, et que , parmi les races nombreuses qu’elle réunit, l’on trouve des différences considérables qui ofirent une ligne de démareation très-distincte entre les unes et les autres, j'ai cru devoir la partager en de: Asctine coupes particulières, qui se nt par des carac tères tranchés et fort ren 296 ANIMAUX En conséquence, je conserve le nom de gastéropodes à ceux de M. Cuvier qui ont le corps droit, jamais con- tourné en spirale ni enveloppé dans une coquille pareil- lement en spirale, etqui ont sous le ventre, pour ramper, un pied ou disque musculeux uni au corps dans presque toute sa longueur. Je donne ensuite le nom de traché- lipodes à ceux des gastéropodes de M. Cuvier qui ont le corps contourné en spirale postérieurement, en grande partie séparé du pied, et toujours enveloppé dans une coquille spirivalve. Ainsi, nos gastéropodes n’embrassent qu’une partie de ceux de M. Cuvier, et constituent pour nous un ordre particulier ét très-distinct parmi les mollusques , lequel doit être immédiatement suivi par celui des tra- chélipodes. Voyez VExtrait du Cours de Zoologie, D. L191et SUV. Les gastéropodes étant des animaux rampans sur un pied qui n’est nulle part séparé du corps, sont éminem- ment distingués de tout autre mollusque qui aurait aussi le corps droït, mais sans disque pour ramper. Dans la marche de la nature, c’est-à-dire, dans l’ordre de sa production successive des animaux, ces gastéropodes paraissent devoir suivre immédiatement les ptéropodes. Aussi le glaucus , que Péron avait rangé parmi ces der- niers, mais qui appartient plutôt à la famille des tri- toniens , semble faire une transition. entre ces deux ordres. Nous divisons nos gastéropodes en sept familles par- ‘üculières, savoir : 1°. les tritontens; 2°. les phyllidiens ; 30, les sémi-phytlidiens ; 4°. les calyptraciens ; 5°. les bulléens ; 6°. les laplysiens; 97°. les limaciens. Dans l'extrait du cours déjà cité, nous avions indiqué les SANS VERTÈBRES. 297 principaux genres qui appartiennent à chacune de ces familles. Dans les animaux des six premières, les branchies sont saillantes, soit qu’elles soient extérieures, soit qu’elles naissent dans une cavité particulière, et ne sont propres qu'à respirer l’eau; tandis que, dans ceux de la dernière, l'organe respiratoire, approprié à respirer l'air en nature, ne forme que des cordonnets ou lacis rampans sur la paroi interne de la cavité qui les con- tient, et qui n’y présentent que peu de saillie. Les gastéropodes sont fort nombreux, Ceux qui ne respirent que l’eau vivent habituellement dans la mer; les autres vivent sur la terre, et se tiennent dans les lieux humides ou dans le voisinage des eaux. Tous sont en quelque sorte plus rampans que les trachélipodes , s'appuyant toujours sur leur pied, soit qu’ils se dépla- cent, soit qu'ils se reposent. DIVISION DES GASTÉROPODES. Ie. Secrion. — Branchies, quelle que soit leur posi- on , s’élevant, soit en filets, soit en lames, soit en peignes ou panaches. Elles ne respirent que l'eau. [| Hydrobranches. ] [a] Branchies extérieures , placées au - dessus du manteau, soit sur le dos, soit sur ses côtés, et n'étant point dans une cavité particulière, Les Tritoniens, [b] Branchies extérieures, placées sons le rebord du manteau, et disposées en série longitudinale , soit autour du corps, soit d’un seul côté : n’étant pas non plus dans une cavité particulière; ;, 298 ANIMAUX Les Phvyllidiens. Les sémi-Phyllidiens. [ce] Branchies placées dans une cavité particulière sur le dos, située antérieurement près du cou, Les Calyptraciens [1]. [d] Branchies placées dans une cavité particulière, vers la partie postérieure du dos, ét recouvertes, soit par le manteau, soit par un écusson operculaire. [+] Point de tentacule:, Les Bulléens. [t#] Des tentacules. Les Laplysiens. Ile. Secrron. — Branchies rampantes, sous la forme d'un réseau vasculeux, sur la paroi d’une cavité par- ticulière dont l’ouveriure est un trou que l’animal contracte ou dilate à son gré. Elles ne respirent que l'air libre. [ Pneumobranches.] Les Limaciens. LES TRITONIENS. Branchies extérieures , placées au-dessus du manteau, , l!e soit sur le dos, soit sur ses côtés. Elles ne respirent que l'eau. Les tritoniens se distinguent de tous les autres gasté- ropodes par la situation de leurs branchies, qui sont extérieures, tout-à-fait à découvert, et placées au-dessus C1] Nous avons jugé à propos de rapprocher provisoirement les ancyles de la famille des calyptraciens. SANS VERTÈBRES. 299 du manteau, ou quelquefois le long de ses bords, sans être au-dessous. Dans plusieurs genres, ces branchies paraissent être une dégénérescence du manteau, c’est- à-dire, qu'elles sont formées par des portions de ce même manteau, devenues branchiales. Ces gastéropodes sont nus, sans coquille, soit externe, soit interne , rampans, rarement nageurs, et ont le corps allongé , mollasse, bordé par un manteau tantôt étroit, quelquefois mème transformé en branchies et comme nul, tantôt enfin formant tout autour un large rebord. Les animaux dont il s’agit sont tous marins. Je les divise en six genres qui sont les suivans : glauque, éolide, tritonie , scyllée, téthys et doris. GLAUQUE. (Glaucus.) Corps allongé, subcylindrique, gélatineux, ayant une tête antérieurement, et terminé postérieurement par une queue grêle , subulée. Tête courte, munie de quatre tentacules coniques disposés par paires. Nageoires bran- chiales opposées, palmées et digitées à leur sommet, la- térales, horizontales , au nombre de trois ou quatre paires ; les postérieures presque sessiles. Les orifices de la génération et de l'anus disposés latéralement. Corpus elongatum, subcylindricum , gelatinosum , anticè capitatum , posticè caud& gracili subulata ter- minatum. Caput breve ; tentaculis quatuor conicis per paria digestis. Pinnæ branchiales oppositæ , apice pal- mato digitatæ, laterales, horizontales ; paribus tribus au quaternis; posticis subsessilibus. Orificia genera- is ct ant lateralia. 200 ANIMAUX OBSERVATIONS, \ Le joli animal qui constitue ce genre a reçu de Forster le nom de glaucus. Il est fort remarquable tant par sa forme particuliere que par les belles couleurs dont il est orné. Il nage dans les mers qu'il habite , et ne rampe point. Ce mol- lusque se rapproche extrèmement des éolides et des tritonies par ses rapports; el cependant, comme ses nageoires sont opposées , et qu’il manque de pied pour ramper, il est réel- lement intermédiaire entre les ptéropodes et les gastéro- podes. Son corps est d’un gris de perle, et a sur le dos deux bandes longitudinales d’un beau bleu. Sa tète et sa queue offrent une couleur semblable, et on la retrouve, mais plus foncée, aux extrémités des filets qui forment les digitations des branchies. Ces filets sont inégaux et plus longs aux na- geoires antérieures qu'aux postérieures. Il nous paraît 'que les orifices de la génération et de l’anus sont plutôt sur le côté droit que sur le gauche, et qu’ils sont placés entre la premiere et la seconde nageoires. Le glawque n’a encore été vu que flottant à la surface des mers où il nage avec une grande vitesse. On le rencontre dans les temps calmes. ESPÈCE. 1. Glauque de Forster. Glaucus Forsteri. Doris radiata. Gmel. p. 3105. Glaucus atlanticus. Blumenb. fig. d’Hist. nat. pl. 48. Scyllée nacrée. Bosc. Hist. des Vers. Glaucus. Cuv. Annales du Mus. 6. p. 427. Péron, Annales du Mus. 15. pl. 3. fig. 9. Glaucus. Habite les mers des climats chauds. Longueur, environ un pouce et demi. SANS VERTÈBRES. 307 ÉOLIDE. (Eolis.) Corps oblong, rampant, terminé en pointe postérieu- rement, un peu convexe en dessus, plane ou canaliculé en dessous; à manteau nul. Tête courte, ayant quatre ou six tentacules. Branchies saillantes, en lames écail- leuses, papilles ou cirres, disposées sur le dos par ran- gées. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus oblongum , repens , posticè attenuato acutum, suprä convexiusculum , subtus planum vel canalicula- tum ; velo nullo. Caput breve , tentaculis quatuor s. sex instructum. Branchiæ exsertæ, per laminas squamifor- mes, papillas aut cirros , in dorso seriatim dispositæ. Orificia generationis et ant ad latus dextrum. OBSERVATIONS. Les éolides forment un genre particulier que M. Cuvier a établi. Ces gastéropodes, auelquefois fort petits, n’ont point, comme le g/aucus, de manteau apparent, et sont tres-remarquables par des branchies saillantes , disposées par rangées, soit longitudinales , soit transverses. Ces branchies représentent tantôt des lames presque en forme d’écailles , tantôt des papilles ou des espèces de cirres. Leur forme et leur disposition, ainsi que le nombre des tentacules, dis- tinguent éminemment les éolides des genres qui suivent. On ne confondra pas non plus ces mollusques avec les doris, l'anus de celles-ci étant autrement situé et environné par les branchies. Les éolides ne sauraient nager et rampent seulement dans le fond des mers. En saisissant, parmi leurs espèces , diverses particularités de la forme des branchies, 302 ANIMAUX on en pourrait séparer plusieurs et en former autant de genres particuliers; mais cela ne serait nullement utile à la science, et ne ferait qu’aggraver l'encombrement de la nomenclature. ESPÈCES. 1. Eolide de Cuvier. ÆEolis Cuverii. Æ. corpore subovato ; supr& lamellis serialibus deorsum incumben- tibus ; tentaculis sex. h Eolide, Cuv. Annales du Mus. 6. p. 433. pl. Gr. f. 12. 13. Limax papillosus. Lin. Syst. nat. 2. p. 1082. Doris. Bast. Op. subs. 1. p. 81. t. 10. f. 1. Doris Bodoensis. Gunner, Act. Hawniens. 10. f. 11. 16. Doris papillosa. Gmel. p. 3104. Encyclop. pl. 82. f. r2. Habite les mers d'Europe. Longueur , un pouce. 2. Eolide fasciculée. Æolis fasciculata. Æ. corpore oblongo , posticè attenuato ; papillis dorsi acutiusculis subferrugineis ; tentaculis quatuor. Limax marinus. Forsk. Desce. An. p. 99. n°. 3; et Ice. t. 26. fig. G- Doris fasciculata. Gmel. p. 3104. Encyclop. pl. 82. f. 13. Habite la Méditerranée. Longueur, un pouce. 3. Eolide grisâtre. Eolis minima. £. corpore pallidè cinereo ; seriebus papillarum dorsalium quatuor. Limax minimus. Forsk. Desc. An. p. 100; et Ic. t. 26. f. H. Encyclop. pl. 82. f. 10. 11. Habite la Méditerranée. Quatre tentacules. Longueur, quatre ou cmq lignes. &. Eolide lacinulée. Æolis lacinulata. ÆE. corpore minimo , albido , subovato ; papillis dorsi obovatis utrinque sex. Limax tergipes. Forsk. Faun. arab. p. 99; et Ie. f. E. 1. 2. Doris lacinulata. Gmel. p. 3105. Tergipes. Cuv. Règn. an. 2. p. 394. Encyclop. pl. 82. f. 5,6. Habite. …. SANS VERTÈBRES, 303 5. Eolide pélerine. Eolis peregrina. £. corpore lacteo ; cirrorum ex fusco cæruleorum in dorso seriebus decem. Cavolin. Pol. Mar. 3. p. 190. t. 7. f. 3. Doris peregrina. Gmel. n°. 16. Encyclop. pl. 85. f. 4. Habite la Méditerranée. F- Eolide pourprée. Eolis affinis. £. corpore purpureo ; dorso cirrorum seriebus septem. Cavolin. Pol. Mar. 3. p. 193. t. 7. f. 4. Doris affinis. Gmel. n°. 17. Encyclop. pl. 85. f. 5. Habite Ja Méditerranée. TRITONIE. (Tritonia.) Corps ovale-oblong, convexe en dessus, rampant; à tête très-courte , large, sessile ; ayant deux tentacules rétractiles, simples ou divisés. Branchies dorsales, en houpes rameuses ou dendriformes, sur deux rangées longitudinales. Orifices de la génération et de l’anus situés au côté droit. Corpus ovato-oblongum , dorso convexum, repens; capite brevissimo , lato, sessili; tentaculis duobus re- tractilibus , simplicibus aut divisis. Branchiæ dorsales, fasciculato-ramosæ , dendroides, biordinatæ : seriebus longitudinalibus. Orificia generationis et ani in latere dextro. OBSERVATIONS. Les tritonies, que M. Cuvier a fait connaître , constituent un genre tres- distinct des éolides, principalement par la forme des tentacules et la disposition des branchies. En effet, dans les tritonies, les brauchies sont constamment disposées 304 ANIMAUX en deux rangées longitudinales , au lieu qu’elles en forment souvent plusieurs, soit longitudinales , soit transverses , dans les éolides. Celles-ci ont au moins quatre tentacules , tandis que les #rilonies n’en ont que deux, qui sont d’ailleurs ré tractiles, et rentrent, au gré de l’animal , dans une espèce de cornet. On a observé des parties dures à la bouche des mollusques dont il est question. Ils ont aussi deux yeux. Quant à leur manteau , il parait nul. Les orifices pour la génération et pour l’anus sont au côté droit, sur des tubercules parti culiers et séparés. Le pied des ritonies est canaliculé, ainsi que celui des autres tritoniens , lesquels rampent assez habi- tuellement sur les tiges des fucus, à l'exception du glaucus qui nage seulement. En général, les #ritonies ont l’aspect de limaces raccourcies. On en connaît plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. Tritonie de Homberg. Zritomia Hombergu. T. corpore oblongo, subtetragond , supernè verrucoso ; lateribus planulatis lævibus; branchiis confertissimis. Trütonia Hombergü. Cuv. Ann. du Mus.:1. p. 483. pl. 31. f. 7, 2. Limace de mer palmifère. Diquem. Journ. de Phys. oct. 1785. pi. IL. Habite-dans la Manche. C’est-la plus grande espèce connue de ce genre. Elle a environ deux pouces et demi de longueur, selon M. Cuvier, et jusqu’à huit, selon Diquemare. Son extrémité pos- térieure se rétrécit‘en pointe mousse. 2. Tritonie arborescente. 7'ritonia arborescens. 1”, corpore oblongo, tumido ; branchiis ramosis , distinctis, utrin- què quinis ; posterioribus sensièm minoribus ; ore quadrilamelloso. Tritonia arborescens. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 434. pl. 61. f.8, 9, 10. Doris cervina. Gmel. n°, 12. Bommé, Mém. de Fless. 3. £. 1. Doris arborescens ? Gmel. n°. 23. Mull. : Habite dans la Manche et la mer du nord. Elle est bien moins grande que ia précédente. SANS VERTÈBRES. 505 3. Tritonie couronnée. 7ritonia coronata. | T. lactea, subtus hyalina ; papillis dorsi rubro punctati pyrami- dalibus utrinquè sex apice rubris. Gmel. Doris coronata. Gmel. n°. 14. Bommé, Mém. de Fless. 1. pl. 3. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 435. Habite la mer du nord, près Walcheren. Tentacules filiformes. Etc. Ajoutez quelques autres espèces indiquées par M. Cuvier, Règne animal, vol. 2. p. 391. SCYLLÉE. (Scyllæa.) Corps rampant, gélatineux, oblong, très-comprimé sur les côtés, canaliculé en dessous; à dos élevé en une crête bicarinée, ayant quatre ailes disposées par paires ; et à tète à peine saillante. Deux tentacules dilatés supé- rieurement , comprimés , ondulés, rétrécis vers leur base. Branchies en forme de pinceaux, éparses sur la face interne des ailes. Orifices de la génération et de l'anus sur le côté droit. Corpus repens, gelatinosum , oblongum, lateribus valdè compressum, infra canaliculatum ; dorso in eris- tam bicarinatam et quadrialatam elevato : alis bipa- ribus ; capite vix prominulo. Tentacula duo superné dilatata , compressa , undulata, basi angustata. Bran- chiæ penicilliformes , in alarum facie intern& sparsæ. Orificia generationis et ani ad latus dextrum. OBSERVATIONS. Si l’on n'avait égard qu’à la forme générale de l'animal de la scyllée, on pourrait le considérer comme une tritonie plus comprimée sur les côtés, ce que j'avais fait dans mes lecons, depuis la publication du Système des Animaux sans Tome FIL. 20 506 ANIMAUX vertèbres. Mais, outre cette compression singuliere du corps, les quatre ailes que porte sa crête dorsale , et ses branchies très-particulhieres que M. Cuvier a déterminées , ont autorisé ce savant à conserver le genre scyllæa de Linné, apres en avoir rectifié les caracteres. Ainsi, le genre dont il s’agit , quoique avoisinant les tritonies par ses rapports, en est vé- ritablement distinct. Le corps de la scyllée est plus gélati- neux que celui des autres tritomiens, demi-transparent , tres- comprime sur les côtés, et fort élevé au milieu, où il porte quatre ailes membraneuses. Sur la face interne de ces ailes, sur le dos lui-même, et sur la crête caudale, se trouvent les branchies qui ressemblent à de petites houppes touflues de filamens irès-déliés, que l’animal étend dans l’eau. La tête est peu apparente; elle offre une bouche petite, dirigée en bas, près de l’extrémité antérieure du sillon , et porte deux tentacules comprimés, élargis , ondulés, étroits à leur base, susceptibles de s’allonger plus ou moins. La face inférieure ou le pied est creusé, dans presque toute sa longueur, d’un sillon profond dont les bords sont renflés , et par lequel l’a- nimal embrasse les tiges des fucus auxquelles :l s'attache ou se suspend. On ne connaît à la scy/lée pas plus de manteau qu'aux mollusques des genres précédens. Ce que nous avons dit des tentacules de cet animal ne concerne que leur partie inférieure toujours en saillie ; et, en effet, cette partie, di- latée vers son sommet, a le bord supérieur double, et n’est réellement qu’un cornet ou fourreau très-aplati, dans lequel rentre ou sort au gré de l’animal l’autre extrémité du ten- tacule. ESPÈCE. x. Scyllée pélagienne. Scyllæa pelagica. Seyllæa pelagica. Lin. Gmel. p. 3147. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 416. pl. 6r. f. 1, 3, 4. Scyllæa Ghomfodensis. Gmel. n°. 2. Forsk. Faun. arab. p. 103. n°. 13. Habite dans différentes mers. Mus, n°. SANS VERTÈBRES. 307 TÉTHYS. (Tethys.) - Corps charnu, demi-transparent, oblong, rétréci en pointe postérieurement , terminé antérieurement par un manteau large, semi-circulaire, en forme de voile, recouvrant et débordant la tête. Bouche située sous le voile, en forme de trompe. Deux tentacules en saillie au-dessus de la base du manteau. Branchies dor- sales , saillantes, nues, en houppes rameuses, disposées en deux rangées longitudinales. Orifices de la génération et de l’anus sur le côté droit. Corpus carnosum, semi-pellucidum , oblongum, pos- ticè attenuato acutum. anticè velo lato, semi-circulari, caput obtegente et marginante. Os infrà velum, pro- boscidiforme. Tentacula duo suprà basim veli emi- nentia. Branchiæ dorsales, exsertæ , nudæ , fasciculato- ramos®æ , biordinateæ : seriebus longitudinalibus. Orificia generationis et ani ad latus dextrum. + OBSERVATIONS. On doit à M. Cuvier d’avoir reconnu les branchies des téthys, et d’avoir montre qu’elles sont à nu et en saillie sur le dos de l’animal , comme celles des autres tritoniens. Ces gastéropodes, d’une assez grande taille, ont le corps charnu , un peu transparent, ovale -oblong, et fort remarquable, dans sa partie antérieure , par un manteau qui s'étend au- dessus de la tête , la déborde , la cache entièrement, et forme en s’y épanouissant un voile large , arrondi, coloré, frangé ou ondule en son bord. Ce manteau se rétrécit inferieure= ment, ce qui forme l’espece de cou qui distingue la partie antérieure de l’animal du reste de son corps. Sous cet ample 06 ANIMAUX C3 voile et vers sa base, la bouche offre une cavité en formé d’entonnoir, d’où sort une trompe cylindrique percée à son extrémité, sans parties dures connues en son limbe interne. A la partie inférieure du manteau, et supérieurement, on remarque deux tentacules en saillie , séparés, imitant chacun une lame à bord supérieur ondulé, concave en avant , d’où l’on voit sorlir un petit cône pointu. Les branchies présen- tent , de chaque côté du dos, une rangée longitudinale : ce sont des houppes rameuses , saillantes , dont les plus grandes d’une rangée alternent avec les petites de l’autre, On trouve les {éthys dans la Méditerranée, pendant les temps chauds. Ces mollusques rampent au fond des mers; mais ils nagent fort bien au moyen de leur voile et s’élevent jusqu’à la surface des eaux. D’après ceux qui ont été recueil- lis, on a cru pouvoir déterminer deux espèces. Nous sommes assurés de la premiere , observée et décrite par M. Cuvier ; mais nous laissons la seconde en doute, ainsi que ce sayant l’a fait. ESPECES. 1. Téthys léporine. Zethys leporina. T. veli margine filamentis longiusculis fimbriato. Tethys leporina. Gmel. p. 3136. Téthys. Cuv. Ann. du Mus. 12. p. 263. pl. 24. Encyclop. pl. 81. f. 1, 2? Habite la Méditerranée. Mus. n°. Longueur, 6 à 8 pouces. 2. Téthys de Bohadsch. Tethys fimbria. T'. veli margine subcrenato ; filamentis nullis ? Bohadsch. Mar. 54. t. 5. f. 1, 2. Tethys fimbria. Gmel. n°. 2. Encyclop. pl. 8r. f. 3 et 4. Habite la mer Adriatique. SAXS VERTÉÈBRES. 509 DORIS. (Doris. ) Corps rampant, nageant quelquefois, oblong, tantôt planulé , tantôt convexe ou subprismatique , bordé tout autour d’une membrane qui s'étend jusqu’au-dessus de la tèie. Bouche antérieure et en dessous , ayant la forme d’une trompe. Quatre tentacules : deux placés anté- rieurement sur le corps, rentrant chacun dans une fos- sette ou une espèce de calice ; deux autres situés près de la bouche. Anus vers le bas du dos, entouré par lés branchies qui sont saillantes, laciniées, frangées. Ou- verture pour la génération au côté droit. Corpus repens, interdum natans, oblongum, modè planulatum , modà convexum aut subprismaticum , un- diquè membrana cinctum. Os anterius et subtus, pro- boscidiforme. Tentacula quatuor : duo supra corpus antrorsum intra foramina aut tubos retractilia ; alia duo ad os. Ænus posterius in dorso, branchiis exsertis, laciniato-fimbriatis, stellatim einctus. Apertura gene- rationis ad latus dextrum. OBSERVATIONS. Les doris, réduites aux especes de gastéropodes qui ont l'anus sur le dos, vers l'extrémité postérieure , et les branchies tout-à-fait à nu, disposées en cercle autour de cet anus, étaient ainsi déterminées dans mes lecons , avant la publica- tion de mon Système des Animaux sans vertèbres. Elles con- stituent un genre non-seulement tres-distinct, mais qui est singulierement tranché relativement aux divers tritoniens mentionnés ci-dessus, ceux-ci ayant les branchies et l'anus 310 ANIMAUX autrement disposés. Cette disposition des branchies autour de l'anus semble rapprocher les doris des laplysies et des dola- belles; mais ces dernières ont un opercule en forme de bou- clier au-dessus des branchies, tandis que, dans les doris , il n’y en a point. Dans les quatre premiers genres des tritoniens, le manteau n’est nullement apparent; c’est dans les téthys qu'il commence à se montrer d’une maniere remarquable à la partie antérieure du corps; et, dans les doris, on le re- trouve tout autour de l’animal, quoique plus on moins dé- veloppé. Ces gastéropodes ont en général le corps aplati et obtus aux extrémités ; néanmoins, il en existe quelques es- peces, que M. Cuvier a fait connaître, dont le corps est bombé et quelquefois comme prismatique. Si le genre des doris est nettement circonscrit dans ses caractères, 1l n’en est pas de même des espèces recueillies qui y appartiennent ; il paraît que ces espéces sont assez nombreuses ; mais ceux qui les ont observées n’ont pas déterminé avec précision les distinctions spécifiques et comparatives nécessaires pour les faire con- naître. M Cuvier a montré, dans son mémoire sur les doris, inséré dans les Annales du Muséum , que les auteurs , depuis Linné , n’ont donné presque rien de satisfaisant à ce sujet. Ce savant a vu diverses especes de ces mollusques, parmi les- quelles plusieurs sont nouvelles, et il a fait quantité d’obser- vations intéressantes à leur égard. Nous nous bornerons ici à n’en citer que quelques-unes. ESPÈCES. 1. Doris semelle. Doris solea. D. corpore oblongo, planissimo ; tentaculis superioribus lævibus, conicis, è calyculis prominulis exserentibus. Doris solea. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 465. pl. 2. f. 1, 2. Habite la mer des Indes. Longueur, 3 pouces et demi. 2. Doris aygus. Doris argus. D. corpore ovato-oblongo , planulato, lævi ; tentaculis superioribus clavatis subverrucosis, à foveis nudis exserentibus. SANS VERTEBRES. 311 Doris argo. Gmel. p. 3107. Argo. Bohadsch, An. Mar. p. 65. t. 5. f. 4, 5. Encyclop. pl. 82. f. 18, 19. Habite la Méditerranée. Couleur rouge. Longueur, 2 ponces. . 3. Doris verruqueuse. Doris verrucosa. D. corpore ovato-oblongo, convexo, verrucoso ; tentaculis ee rioribus intra lamellas duas eminentibus. Doris verrucosa. Cuy. Ann. du Mus. 4. p. 467. pl. 1. f. 4, 5, 6. Doris verrucosa ? Lin. Gmel. p. 3103. Habite la mer des Indes. Longueur , un pouce ou un peu plus. 4. Doris à limbe. Doris hnbacs D. corpore ovali, dorso convexiusculo, fusco-marmorato ; limbo lutescente cincto ; tentaculis superioribus subclavatis, perfo- liatis. Doris limbata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 468. pl. 2. f. 3. Habite la Méditerranée, près de Marseille. Ses branchies sont tri- pinnées. B, Doris tuberculée. Doris tuberculata. D. corpore ovali-oblongo , supré tuberculis parvis granulato ; velo marginali angustiusculo. Doris tuberculata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 469. pl. 2. f. 5. Doris obvelata ? Lin. Gmel. Synonymo Mulleri excluso. Planc. Conch. p. 105. t. 5. f.g, h. Habite l'Océan d'Europe, près de l’île de Ré. 6. Doris large-bord. Doris obvelata. D. corpore ovali-oblongo , supra tuberculis parvis punctato ; velo marginali lato repando. Doris obvelata. Mull. Zool. Dan. p. 8. t. 47. f.1,2 Encyclop. pl. 82. f. 3, 4. Habite la mer du nord. Cet animal est demi-transparent, et paraît plus petit que le précédent avec lequel il a néanmoins des rap- ports. Nous croyons cependant, comme M. Cuvier, qu’il doit en être distinct. 7. Doris à étoile. Doris stellata. D. corpore ovali, convexiusculo , fucescente ; supra tubereulis parvis rotundatis. Doris stellata. Gmel. n°. 25. Bommé , Mém. de Fless. 3. p. 208. f. 4. 912 ANIMAUX Cuv.. Ann. du Mus. 4. p. 470. Habite près de La Rochelle. Ses tentacules supérienrs sortent de calices à bord lacinié et ont leur sommet en plumet rond, 8. Doris pileuse. Doris pilosa. D. corpore ovali, valdè convexo , albo ; tuberculis conicis in pilos desinentibus. Doris pilosa. Gmel. n°. 27. Mall. Zoo!. Dan. p. 7. t. 85. f. 5—8. Cuv. Ann. du Mus. 4 p. 450. Habite près de La Rochelle, etc. Elle avoisine la précédente par ses rapports. g. Doris lisse. Doris lœvis. D. corpore ovali, planiusculo, dorso convexo, albo ; tentaculis superioribus longiusculis. Doris lœvis. Lin. Gmel. n°. 22. Mall. Zool. Dan: p. 9: t: 47. f. 5—5. -Encyclop. pl. 82..f.. 16, 17. Cav. Ann. du Mus. 4. p. 472. Habite les mers d'Europe ,.près du Havre. Le dessus de son corps offre de petits points blancs sans saillie. 10. Doris brune. Doris fusca. D. corpore oÿali, supernè scabro, punctato. Doris fusca. Lin. Gmel. n°. 9. Mull. Zoo!l. Dan. p. 9. t. 47. f. G—8. Encyclop. pl. 82. f. 1,2. a, b. Habite la mer du nord. 11. Doris muriquée. Doris muricata. D. corpore ovali, planiusculo, supra verrueis luteis undiquè mu- ricato. | Doris muricata. Gmel. n°. 20. Mali. Zool. Dan. p. 7. t.. 85. f. 2—/. Habite les côtes de la Norwège. Les deux tentacules supérieurs sont bruns, ei de la grandeur des verrues. Afuller ne dit rien de Panus ni des branchies qui doivent l’entourer. 12. Doris lacérée. Doris lacera. D. corpore elongato, subprismatico, vesiculis dorsalibus inæqua- libus obtecto ; velo marginali, angusto, lacero , sursum reflexo. Doris lacera. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 453. pl. r. f. 1. Habite la mer des Indes. Péron. Longueur, trois à quatre pouces. ON SANS VERTÈBRES, 51 33. Doris caudale. Doris atro-marginata. D. corpore elongato , subprismatico ; dorso prominulo , line& nigr& lateribus distincto ; posticè acuto , subcaudato. < Doris atro-marginata. Cuv. Ann. du Mus. 4. p. 473. pl. 2. f. 6. Habite la mer des Indes. Péron. Etc. Ajoutez les doris scabra, maculosa, tomentosa et pustu/osa. Voyez en outre le genre Polycère de M. Cuvier , Règne animal, vol. 2. p. 390. LES PHYLLIDIENS. Branchies placées sous le rebord du manteau, et dis- posées en série longitudinale autour du corps : elles ne respirent que l'eau. Les phyllidiens nous présentent des mollusques qui nous semblent convenablement rapprochés par un rap- port important, et qui constituent pour nous la seconde familie de nos gastéropodes. Leurs genres ne sont pas nombreux, mais ils sont singulièrement tranchés dans leurs caractères, et deux d’entre eux ont leurs espèces très-variées. Ces animaux se réunissent tous sous la con- sidération de la disposition de leurs branchies , qui est unique parmi tous les mollusques ; et quoiqu'ils ofrent, dans leur hermaphroditisme, quelques particularités qui les divisent, nous nous croyons autorisé à n'en former qu'un seul groupe. Les uns sont sans coquille, soit ex- térieure, soit intérieure, et les autres en ont une qui les recouvre tantôt complètement et tantôt incomplète- ment. Parmi ces derniers, il y en a dont la coquille est toujours d’une seule pièce, et d’autres où elle se trouve composée d’une rangée de pièces mobiles et distinctes. On voit donc que les .diflérens genres de cette famille 514 ANIMAUX présentent des particularités bien remarquables dans leurs caractères. Nous avons dit que tous ces gastéropodes étaient réu- nis par un caractère commun, celui de la disposition particulière de leurs branchies. En effet, ces branchies, qui sont à nu comme celles des tritoniens, sont toujours placées sous le rebord du manteau et non au-dessus; et elles ne naissent point dans une cavité particulière, ainsi qu'on le remarque dans les quatre dernières familles des gastéropodes. Elles se montrent sous le manteau, tout autour du corps, à l’exception de la partie anté- rieure où se trouve la bouche, et forment une série en grande partie longitudinale, offrant des feuillets vascu- leux rangés à la file les uns des autres. Nous rapportons à cette famille les phyllidies, les oscabrelles, les osca- brions et les patelles. PHYLLIDIE. (Phyllidia.) Corps rampant, ovale-allongé, un peu convexe en dessus ; à peau dorsale coriace, variqueuse ou tubercu- leuse, formant un bord saillant autour du corps. Bran- chies disposées sous le rebord de la peau, en une série de feuillets transverses, occupant la circonférence du corps. Quatre tentacules : deux supérieurs, sortant cha- cun d’une cavité particulière, et deux inférieurs et co- niques situés près de la bouche. Les orifices pour la gé- nération sur le côté droit. Anus dorsal et postérieur. Corpus repens, ovato-elongatum, supr& convexius- culum ; cute dorsali coriaced , varicos& aut tuberculatd, in ambitu corporis prominente. Branchiæ infr& veli SANS VERTÈBRES. 319 s. cutis marginem per totam corporis periphæriam se- riatim dispositæ ; lamellis transversis confertis. Tenta- cula quatuor : duo supera, ex foraminibus exsertilia ; alia duo infera, conica, ad os. Orificia generalionis tn latere dextro. Anus dorsalis et posticus. OBSERVATIONS. Les phyllidies, dont nous devons la connaissance à M. Cu- vier, semblent tenir aux doris par la situation de l’anus; mais la disposition et la forme de leurs branchies sont très- différentes , et les rapprochent, évidemment des oscabrions et des patelles, quoique ces derniers soient munis d’une co- quille. Les phyllidies sont nues à l'extérieur; leur corps est recouvert d’une peau coriace, qui le déborde partout, et semble former une espèce de bouclier. Cette peau est garnie de tubercules ou de grosses varices noueuses el jaunâtres ; et C’est sous son rebord que sont placées les branchies, disposées en une série de feuillets transverses et serrés à la file les uns des autres autour du corps. La bouche est à la partie infe- rieure de la tête et accompagnée de deux petits tentacules coniques. Au-dessus de la tête, le bouclier est percé de deux trous qui reçoivent les deux tentacules supérieurs, et il est encore percé pour l’anus postérieurement. Sur le côté droit du corps, un tubercule offre deux trous rapprochés qui servent d’orifice pour les organes de la génération. Le disque charnu sur lequel rampe l'animal est plus étroit à la partie où il s’insère qu’à celle par laquelle il pose sur le sol. ESPÈCES. 1. Phyllidie variqueuse. Phytlidia varicosa. Ph. corpore ovali-elongato ; dorso nigricante, varicibus longitu- dinalibus subnodosis luteis ternis. Phyllidia varicosa. Syst. des An. sans vert. p. 66. Phyllidie. Cuv. Bullet. des Sciences , n°. Gr. 510 ANIMAUX Phyllidia trilineata. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 268. pl. 18: f. 5. 4. Téthie. Seba, Mus. 3. t, 1. f. 16. Habite la mer des Indes. Mus. n°. C’est la seule espèce connue qui ait des lignes relevées et longitudinales en forme de varices. >. Phyllidie pustuleuse. Phytlidia pustulosa. Ph. corpore subovali ; dorso rigro, pustulis latis , inæqualibus , Sparsis, pallidè luteis, undiquè tecto. Phyllidia pustulosa. Cuv. Annales du Mus. 5. p. 268. pl. 18. f. 8. Habite la mer des Indes. s À Phyllidie ocellée. Phyllidia ocellata. Ph. corpore subovali; dorso cinereo, ocellis quinis, annulatis, pedicellatis, subluteis ; interstitiis tuberculis minoribus. Phyllidia ocellata. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 260. pl. 18. f. 7. Habite la mer des Indes. OSCABRELLE. (Chitonellus. ) Corps rampant, allongé, un peu étroit, en forme de chenille ; ayant le milieu du dos garni dans sa longueur d'une coquille plurivalve : à pièces alternes, la plupart longitudinales, et assemblées entre elles > par leurs ex- trémités, en manière de ruban. Cotés du dos à nu. Branchics disposées comme dans les oscabrions. Pied divisé longitudinalement par un sillon profond. ; Corpus repens, clongatum , angustiusculum » CTUCÆ- Jorme; dorsi medio test plurivalvi per lonsitudinem instructo : valvis alternis , plerisque longitudinalibus , extremitatibus inter se tæniatim subcoadunatis. Latera dorsi denudata. Pranchiæ ut in chitonibus. Pes sulco profundo longitudinaliter divisus. OBSERVATIONS. Les oscabrelles semblent former une transition entre les SANS VERTÈBRES. 819 phyllidies et les oscabrions. Ces animaux, à corps allongé, ayant en quelque sorte l’aspect d’une chenille, sont encore presque nus , et n’offrent qu’une coquille commencée , cons- tituée par un assemblage de pièces menues, jamais trans- verses , disposées comme un ruban étroit sur le milieu du dos. Ces pièces, inégales entre elles , sont réellement sépa- rées; mais, sur l'animal mort et contracté, plusieurs pa- raissent réunies. On sent que les animaux dont il s’agit forment un genre tres-distinct, fort remarquable même , et qui avoi- sine de tres-pres les oscabrions. Moins embarrassées que ceux- ci, par la disposition de leur coquille dorsale, les oscabreiles peuvent serpenter facilement à la maniere des vers, et cour- ber leur corps, soit à droite, soit à gauche, dans leurs loco- motions. Néanmoins, d'apres le sillon longitudinal qui divise leur pied en deux, on a lieu de penser qu’elles rampent habituellement sur les tiges des plantes marines. On n’en connaît encore que deux espèces , qui sont les suivantes. ESPÈCES. 1. Oscabrelle lisse. Chitonellus lævis, Ch. testæ valvulis lævibus ; marginibus integerrimis : valvulé ultimd posticè mucronatä. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n°. Longueur, un pouce et demi. Les valves postérieures de sa coquille paraissent plus écartées entre elles que les autres. La pre- mière du côté de la tête est arrondie en avant et plus large que celles qui suivent. 2. Oscabrelle striée, Chitonellus striatus. Ch. testæ valvulis ex apice per longitudinem radiatim striatis ; marginibus serrulatis : valvul& ultim& posticé obtusd. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Le Sueur. Mus. n°. Espèce très-distincte, surtout par les valves de sa co- quille, qui ressemblent à de petites feuilles, sauf les deux der- nières qui sont arrondies ; leurs stries fines et rayonnantes, abou- üssant toutes aux bords, y forment les légères dentelures qu’on : y observe. 318 ANIMAUX OSCABRION. (Chiton.) Corps rampant, ovale-oblong, convexe, arrondi aux extrémités, débordé tout autour par une peau coriace, et en partie recouvert par une série longitudinale de pièces testacées, imbriquées, transverses, mobiles, en- châssées dans les bords du manteau. Tête antérieure, sessile, ayant la bouche en dessous, ombragée par une membrane ; dépourvue de tentacules et d’yeux. Branchies disposées en série tout autour du corps, sous le rebord de la peau. Anus sous l'extrémité postérieure. Corpus repens, ovato-oblongum, convexum, extre- mitatibus rotundatum , in ambitu cute coriaced margi- natum ; test& plurivalvi in serie unicä et longitudinali ordinatä , dorso incumbente : valvis mobilibus, imbri- catis , transversis , laterum extremitatibus cutis margine replicato connexis. Caput anticum, sessile, ore infero, membrand obumbrante tecto ; tentaculis oculisque nul- lis. Branchiæ infrà cutis marginem per totam corporis periphæriam seriatim dispositæ. Anus infrà extremi- tatem posticam. OBSERVATIONS. Le genre des oscabrions est si singulier, si tranché dans ses caractères, qu’il semble en quelque sorte étranger à ses avoisinans , même lorsqu'on le rapporte à sa véritable famille ; ce qui est cause que quelques naturalistes ont douté non-seu- lement de la famille et de l’ordre, mais en outre de la classe où on devait le placer. Les oscabrions sont cependant de vrais mollusques ; et, parmi les animaux de cette classe, ce sont évidemment des gastéropodes , même dans le sens restreint SANS VERTÈBRES. 319 que j’assigne à cette coupe. Or, parmi les gastéropodes dont il s’agit, la forme et la disposition des branchies des osca- brions doivent nécessairement faire rapporter ceux-ci à la famille des phyllidiens , quelles que soient les particularités qu'ils offrent d’ailleurs. Ainsi les oscabrions sont des gastéro- podes phyllidiens qui, au lieu d’avoir sur le dos une coquille univalve, sont munis, par suite d’une nécessité dont nous parlerons tout à l’heure , d’une série de pièces testacées qui la représentent. Ces pièces sont enchässées, par leurs extrémités latérales, dans les bords du manteau, lesquels constituent une membrane en forme de ligament , qui réunit les pièces dont il vient d’être question, et qui est coriace, plus ou moins épaisse, tantôt lisse ou ridée, et tantôt chagrinée, écailleuse , velue ou même épineuse. Cette membrane est doublée de fibres musculaires ; et les pieces testacées qu’elle réunit, étant en général imbriquées entre elles, n'empêchent nullement les contractions de l’animal , qui s’allonge et se raccourcit à son gré comme les limaces, et quelquefois se met en boule comme les cloportes. Lorsqu'on l’enleve, et que l’on conserve seulement l’assemblage de ses pièces tes- tacées, réunies par la membrane marginale du manteau qui les embrasse circulairement , cet assemblage offre réellement alors une coquille multivalve. Cependant, ces pieces testa- cées ne doivent être considérées que comme une coquille allongée que la nature a rompue transyersalement , des son origine , en plusieurs pieces particulières et mobiles, peur faciliter les mouvemens de l’animal. Au reste, l’ensemble des pièces solides des oscabrions forme une coquille ovale- oblongue, convexe en dessus, concave en dessous, à valves transversales au nombre de huit pour l’ordinaire , quelque- fois seulement de sept et même de six, dont celles du milieu sont un peu plus grandes que celles des extrémités, et qui le plus souvent se recouvrent en partie comme les tuiles d’uu toit. Or, ces pièces n’ont aucune analogie ayec les coquilles bivalyes des conchiferes , ni ayec les multivalyes des cirrhi- 320 ANIMAUX pèdes. Poli, savant napolitain , a donné l’anatomie de l’os- cabrion d’apres le chiton cinereus, et nous a appris entre autres particularités que Fintérieur de la bouche ou de la gorge de cet animal est garni d’une multitude de dents, les unes simples et les autres à trois pointes , et que ces dents sont disposées en plusieurs rangées longitudinales. { Poli, Hist. Test. vol. 1. p. 5. t.,3. f. 9.] Les oscabrions rampent sur un pied ou un disque charnu et ventral, comme tous les gastéropodes, et conséquémment comme les phyllidies, les patelles, etc. Ils vivent dans la mer, à peu de profondeur et pres de ses rives, et se fixent passagerement sur les rochers et les pierres. Ce genre est fort nombreux en espèces, et on en a figuré une assez belle suite dans l'Encyclopédie , pl. 160 à 163. Malheureusement, privé de la vue, et hors d’état de constater nous-mêmes les carac- tères des espèces, nous n’en citerons qu'un petit nombre parmi celles que nous possédons. ESPÈ ÈCES! . Oscabrion géant. Chiton gigas. Ch. tesid octovalvi, crassä, convex&, alb& ; valvä& primä cre- natd, postremd dentaté : mediis emarginatis. Gmel. Chemn. Conch. 8. t. 06, f. 810. Chüon gigas. Gmel. p. 3206. Encyclop. pl. 161. f. 3. Habite sur Les côtes du cap de Bonne-Espérance. Mon cabinet. Lon- gueur , 3 à 4 pouces. Oscabrion écailleux. Chiton squamosus. Ch. testä octovalvi semistriatä ; corpore squamuloso. Lin. Chiton squamosus. Lin. Gmel. n°, 5, Chemn. Conch. 8. t. 94. f. 788—59r. Encyclop. on 102. £. k 6. Poli, test. 1r41.632f. Habite la ! DUR et F mers d'Amérique. Mon cabinet. Espèce tès-remarquable , surtout par les tuès-petites écailles qui rendent ses bordures comme granuleuses. SANS VERTEÈBRES. 321 3, Oscabrion péruvien. Chiton peruvianus. Ch. testé octovalvi, albo-cinerascente , substriat& ; corpore crinis nigris echinato. Encyclop. pl. 165. f. 7, 8. . Habite les côtes du Pérou. Dombey. Mon cabinet. 4. Oscabrion épineux. Chiton spinosus. Ch. testé octovalvi glabré ; valvis binis extremitatum trilobis ; ligamento spinis testaceis, striatis, mobilibus , subarcuatis, nigrescentibus. Chiton spinosus. Brug. Journ. d’'Hist, nat. 1. p. 25. pl. 2. f. 1,2. Habite les mers australes. Péron. Mus. n°. Ses valves sont lisses À leur superficie. Longueur, 3 pouces. 5. Oscabrion fasciculaire. Chiton fascicularis. Ch. testé octovalvi ; corpore ad valvulas utrinque fascicu- lato. Lin. Chiton fascicularis. Lin. Gmel. n°. 4. Chemn. Conch. 10. t. 173. f. 1688. Maton , Act. soc. Linn. 8. p. 21.t. 1. f. 1. Encyclop. pl. 163. f. 15. Habite les mers d'Europe, Îles côtes d’Angleterre. Mon cabinet. Communiqué par M. Leach. Il a de chaque côté, sur Les bor- dures, des faisceaux de poils blanchâtres. 6. Oscabrion marginé. Chiton marginatus. Ch. testä octovalvi : margine serrato reflexo lævi. Gmel. Chiton marginatus. Gmel. n°. 26. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 36. f. 2. Maton, Act. soc. Linn. 8. p. 21. t, 1. f. 2. Habite sur les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. Communiqué par M. Leach. Etc. Voyez les autres espèces à valves transverses , indiquées par Gmelir. PATELLE. (Patella.) Corps entièrement recouvert par ‘une coquille uni- valve ; ayant sur la tète deux tentacules pointus , ocu- lifères à leur base extérieure. Branchies disposées en Tome I. 21 322 ANIMAUX série tout autour du corps, sous le rebord du manteau. Anus et orifice pour la génération au côté droit an- térieur. Coquille univalve, non spirale, recouvrante, clypéi- forme ou en cône surbaissé, concave et simple en des- sous, sans fissure à son bord , et à sommet entier, incliné antéricurement. Corpus test& univalvri penitus obtectum ; capite ten- taculis duobus acutis, basi externd oculiferis. Bran- chiæ infra veli marginem per totam corporis periphæ- riam seriatim dispositæ. Orificia pro gencratione et ano ad latus dextrum anticum. Testa univalvis, non spiralis, animal obumbrans , clypeata vel retuso-conica, imperforata ; fissur& mar- ginali destituta ; cavitate simplici ; apice anterius re- curVo. OBSERVATIONS. L'animal des patelles, quelles que soient les particularités sexuelles qui le distinguent des phyllidies , nous paraît néan- moins appartenir à la même famille; car la disposition de ses branchies est tout-à-fait semblable. Son pied est un disque ovale, charnu , musculeux, susceptible des mêmes contrac- tions et dilatations que celui des autres gastéropodes. Sa tête mu ses tentacules ne peuvent rentrer et se retourner en de- dans, comme cela arrive dans beaucoup de mollusques à coquille univalve : ils ne peuvent que s’allonger et se rac- courcir. L'ouverture par laquelle passent les parties de la génération est placée latéralement sous le tentacule droit de l'animal. L’anus est au cou, presque derrière la tête. Le manteau double toute la coquille : il ne lui adhère que par le muscle qui y attache l’animal. La partie du manteau qui entoure ce muscle est garnie de fibres, et susceptible d’ex- tension et de contraction ; son bord est un peu reuflé, dentelé Led 29 ou frangé, et doué d’un sentiment exquis. L'animal des patelles est recouvert entièrement par une coquille uni- valve, sans spire, ovale ou orbiculaire , en cône évasé ;' plus ou moins obtus, et qui est creux ou concave en dessous. On trouve des patelles fort élevées; mais ordinairement elles ne présentent qu’un cône tres-surbaissé , à base fort large ; et toutes offrent un sommet terminé en pointe courte, inclinée antérieurement. Ce sommet est souvent la partie la plus épaisse de la coquille , et dans beaucoup d’espèces on distingue facilement , dans la face concave, la place où était attaché l’animal ; cette place est marquée par une décolo- ration ou par une couleur particulière. On voit même de quel côté était la tête de Panimal ; et on remarque que c’est . celui vers lequel le sommet s'incline. Les patelles sont tou- jours plus élargies postérieurement qu’antérieurement, et la circonscription de leur bord est en général de forme ovale ou elliptique. Quoique Fanimal de ces coquilles soit un yé- ritable gastéropode, ses mouvemens de locomotion paraissent rares et peu considérables; car il semble vivre habituelle- ment dans la même place, et n’exécuter d’autres mouyemens que ceux de soulever légèrement sa coquille, pour faire arriver l’eau aux branchies. Néanmoins la présence de ses tentacules , et le besoin d’être à portée de prendre sa nourri ture , indiquent qu'il doit jouir de temps à autre de ses fa- cultés de déplacement. SANS VERTÈBRES. ON La coquille de ce mollusque a été nommée en latin patella à cause de l4 ressemblance qu’on a cru lui trouver ayec un petit plat. Mais la plupart des conchyliologistes avant Linné lui donnaient le nom de /epas, nom tiré du grec et qui si- guifie écaille. Comme on voit souvent un très-grand nombre de patelles sur un même rocher, Rondelct les comparait à des têtes de cloux enfoncées dans la pierre. Ce genre est très-beau , et fort nombreux en espèces , même apres en avoir séparé les fissurelles, les émarginules, les na- vicelles, les ombrelles, les cabochons , les calyptrées et les 324 ANIMAUX crépidules que Zinné ou Gmelin y réunissait. Dans la plu- part des coquilles des patelles, des côtes plus ou moins grandes rayonnent de tous côtés du sommet jusqu’au bord. Tantôt ces côtes , élevées, longues et distantes , souvent entremélées d’autres plus courtes et moins élevées , rendent les bords de l'ouverture anguleux, sinués entre les angles; et tantôt à peu près égales en élévation et en longueur , souvent même grêles et fréquentes, elles ne produisent point d’angles véritables sur les bords, ni de sinüosités à ceux de l’intérieur. Je ci- terai seulement quelques espèces en exemple, parmi celles que je possède dans ma collection. ESPÈCES. r. Patelle apicine. Patella apicina. P. testé valdè convexé, costato-angulatdä; vertice prominente curvo. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce voisine de la sui- vante par la tache de son sommet, qui est noire en dehors et en dedans; mais ce sommet présente une pointe très-saillante, légè- rement inclinée et obtuse. La coquille d’ailleurs est plus élevée, à côtes plus espacées et plus anguleuses. Grand diamètre, 3 pouces et demi. 2. Patelle œ1l-de-rubis. Patella granatina. ' P. 1esi& angulat&; costis striisque numerosis muricatis ; apice intus et extus nigro-purpurascente. Patella granatina. Lin. Gmel. p. 3606. List. Conch. t. 533. f. 12; et t. 534. f. 13. Gualt. test. t. 9. fig. F. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. G-. Knorr. Vergn. 1. t. 30. f. 2. Martin. Conch. 1. t. 9. f. 91—74. Favanne, Conch. t. 2. fig. B 4. Habite l'Océan des Antilles, etc. Mon cabinet. Espèce commune dans les collections, bien anguleuse, assez jolie , at remarquable par ses taches et ses couleurs. À l'extérieur, elle offre depuis la tache de son sommet des lignes nombreuses , transverses, ondées en zig-zag, d’un roux-brun, et de plus en plus serrées vers les bords. Elle acquiert une assez grande taille. SANSÉVERTÈBRES. 325 3. Patelle œil-de-bouc. Patella oculus. P. testé angulaté ; costis carinatis ; vertice fundoque albo. Born. Patella oculus. Born. Mus. p. 418. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. B. Gualt. test. t. 9. fig. H. Martin. Conch. 1. t. 10. f. 86. = Favanne, Conch. t. 2. fig. B 7. Habite les mers du Brésil. Mon cabinet. Cette espèce nous parait constamment distincte de la précédente. Elle est au moins aussi grande. Son sommet est obtus. 4. Patelle crépue. Patella barbara. P. testé dentatä ; costis novemdecim elevatis, fornicato-murica- tis. Lin. Patella barbara. Lin. Gmel. n°. 20. Born. Mus. p. 417. Knorr. Vergn. 5. t. 13. f. 5. Schroet. einl. in Conch. 2. t. 5. f. x. Habite aux îles Falkland, selon Gmelin. Mon cabinet. L’individu que je possède , et que je crois être le barbara de Linné, est assez grand, et a jusqu’à 22 côtes qui, dépassant le bord, le rendent anguleux, comme denté. Entre ces côtes, il y en a de beaucoup plus petites. Le sommet est acuminé et incliné. Cou- leur, d’un blanc jaunâtre en dehors, très -blanche à l’intérieur. Grand diamètre, 4 à 5 pouces. 5. Patelle tète-de-Méduse. Patella plicata. P. testé angulaté ; costis obtusis undulatis , transversim rugosis. Born. Patella plicata. Born. Mus. t. 18. f. x. Knorr. Vergn. 3. t. 30. f. 1. Davila, Catal. 1. t. 3. fig. D. Paiella plicaria. Gmel. n°. 83. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Elle devient assez grande. 6. Patelle laciniée. Patella laciniosa. P. test& radiis elevatis inæqualibus ; extus crassioribus obtusis, Lin. Patella laciniosa. Lin. Gmel. n°. 18. Fumph. Mus. t. 40. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 30. f.2,4,7,8. D’Argenv.Conch. t. 2. fig. O. 326 ANIMAUX Martin. Conch. r. t. 10. f. 8r. Habite les mers de l'Inde, Mon cabinet, 7. Paielle en étoile. Patella saccharina. P. testé angulaté ; costis septénis carinatis obtusis. Lin. Patella saccharina. Lin. Gmel. n°. 19. ÆAstrolepas. D’Argenv. Conch. 1. 2. fig. M. List. Conch. t. 532. f. 10. Rumph. Mus. t. 40. fig. B. Martin. Conch. 1. t. g. f. 56. Favanne, Conch. t. 2. fig. K'2,3. Habite POcéan des grandes Indes. Mon cabinet. Coquille peu con- vexe, d’une assez petite taille. S. Patelle tachetée. Patella angulosa. P. tesit& ovali, depresst, atbidä&, maculis rubris pictä ; costellis 10 ad 12 radiantibus ; vertice submarginali; margine angulato. Patella angulosa. Gmel. n°. 56. List. Conch. t. 538. f. 21, B. Martin. Conch. 1. t. 8. f. Go. Habite... Mon cabinet. Coquille de taille médiocre, fort déprimée, » et remarquable par l’excentricité de son sommet. 9. Patelle barbue. Patella barbaia. P. testé ovali, convexé, alb&; costis radiantibus, inæqualibus, cärinatis, tuberculato - asperis, extra marginem prominulis ; crunis serialibus ad costarum interstitia ; vertice acuio. Habite... Mon cabinet. Les rangées faseiculaires de poils , con- servées dans cette espèce, ne sont que des restes du drap-marin. Les côtes, dépassant le bord, la rendent anguleuse. Elle est très- blanche à l’intérieur. Grand diamètre, 3 pouces. 10. Patelle longues-côtes. Patella longicosta. ! P. testé convexo-depressé, rufo-nigricante ; costis radiantibus 12 ad 15, subcarinatis, ulträ.marginem valdè prominentibus ; ver- tice albido , brevi, obtusiusculoe. ) Habite... Mon cabinet. Cette coquille, dont je n’ai trouvé aucune figure dans les auteurs, est remarquable par la longueur de ses rayons, qui dépassent de beaucoup de bord. Son cône est très- suürbaissé. En dessous, elle est blanchâtre, et à bords tranchans. Sa forme est ovale. 11. Patelle spinifère. Patella spinifera. P.testä orbiculart, supernè elevato-conict, alb& ; radiis 24, dorso SANS VERTÉBRES. 327 earinatis, marginem excedentibus, antè extremitatem spin& ascendente instructis. Habiter: Mon cabinet. Je crois cette espèce inédite comme la précédente. Une rangée circulaire d’épines ascendantes , dans le voisinage du bord, la distingue éminemment. Elle est blanche en dessus et en dessous, et a ses bords internes crénelés par l’ira- pression des côtes. Son sommet est pointu , subcentral. 12. Patelle rude. Patella.aspera. . P. testé ovato-rotundaté, convexiusculé, albido-rufescente ; costis radiantibus , inæqualibus , creberrimis , ultrà marginem promi- nulis , dorso asperis ; intus margaritaced ; vertice obtuso. Favanne, Conch. t. 2. fig. G 2? Habite... Mon cabinet. Sa nacre est brillante et argentée. Taille, 2 pouces et demi. 13. Patelle jaunâtre. Patella luteola. P. testé ovato-rotundaté, convexé , unicolore, luteolé ; striis ra- diantibus, subæqualibus , elevatis, distinctis, ultra marginem subprominulis ; subtus margaritaceo-lutescente ; vertice obtuso. Favanne, Conch. 1. 2. fig. L? Habite... Mon cabinet. Coquille jannâtre, tant en dessus qu’en, dessons ; un peu dentée sur les bords par la saillie des rayons. Elle nous paraît distincte de celles qui sont connues. Grand dia- mètre , environ 3 pouces. 14. Paielle en pyramide. Patella pyramidata. P. testé magné , ovali, elevato-convexd, subconicä ; costis ra- diantibus, numerosis , confertis , obtusis, dorso subimbricatis ; verlice acuto , cernuo; intus alb&. Habite. :: Mon cabinet. Elle est d’un fauve roussâtre en dehors ; son bord interne est crénelé par limpression des côtes. Grand diamètre , 5 pouces et plus. 15. Patelle rose. Patella umbella. P. testé ovato-oblongé, convexiusculd, rose&, costellis albis sub- asperis radiaté ; margine dentato. Patella umbella. Gmel. n°. x. List. Conch. t. 538. f. 27. Knorr. Vergn. 5. t. 19. f. 2, 3. Martin. Conch. 1. t. 8. f. 63. Æn libot? Adans. Sénég. t. 2. far. Habite les côtes d'Afrique. F7 Belle espèce, offrant des 328 ANIMAUX variétés nombreuses qui ornent les collections. Le grand bouclier rose de Favanne, t. 1. fig. H 1, paraît lui appartenir. 16. Patelle plombée. Patella plumbea. P. testé ovato-oblongd, convexiusculd, extus cinereo-nigrescente ; costellis radiantibus, muticis, separatis ; vertice subcentrali , obtuso , albo ; intus cærulescente. An patella cœrulea ? Born. Mus. t. 18. f. 2. Habite les côtes du Sénégal. Mon cabinet, Elle a des stries fines entre £es côtes, et offre de petites taches brunes, assez régulière- ment rangées, qui lui donnent un aspect noirätre, quoique le fond soit plombé. Le bord est légèrement denté par la petite saillie de ses rayons. Je soupconne que c’est là le Zibot d’Adanson. 17. Patelle bleuc. Patella cœærulea. P. testé ovali, tenui, convexé, extus cinereo-cærulescente ; striis radiantibus , inæqualibus , numerosis ; margine inæqualiter den- tato ; subtus cærule“, nitidu. Paiella cærulea ? Lin. Gmel. n°. 24. Martin. Conch. 1.1. 8. f. 64, 65? Habite... Je la crois de la Méditerrancte. Mon cabinet. Elle est très-distincte de la précédente. Son sommet est pointu, incliné ; ses bords sont dentés irrégulièrement par la saillie inégale de ses rayons. Sauf une tache blanchätre qui occnpe le fond du som- met , elle est bleue et luisante en dessous. Faille médiocre. 18. Patelle rayonnante., Patella radians. P. tesi& ovali, depressiusculé , pellucid&, corne&; strüs longi- tudinalibus maculisque nigris radiantibus ; vertice acuto, in- flexo , aureo. Patella radians. Gmel. n°. 144. Patella radiata. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1618; et 11. t. 197. f. 1016. 1917. Patella radiata ? Born. Mus. t. 18. f. 10. Habite à la Nouvelle Zéelande. Mon cabinet. Quoique le bord de cette coquille soit entier , les stries rayonnantes , le dépassant un peu, le font paraître comme denté. Eu dessous, elle est d’une nacre argentée, quelquefois dorée. 19. Patelle scutellaire. Patella scutellaris. P. testé ovato-ellipticé , luteo-rufescente ; striis radiantibus, inæ- qualibus, numerosissimis : eminentioribus costæformibus ; ver- tice acuto, inflexo , bo. SANS VERTÈBRES. 329 Habite... Mon cabinet. Cette coquille nous parait différente de toutes celles qui nous sont connues. Elle est blanche à l’inte- rieur, avec un limbe roux. 20. Patelle de Safi. Patella Safiana. P. testé ovato-oblongéä, convexé, submuticé ; costis radiantibus, æqualibus, dorso planulatis, albis : interstitiis fuscis ; vertice subacuto , inflexo. Habite les côtes octaniques du royaume de Maroc. Mon cabinet. Elle est d’an blanc grisâtre au dehors, etradiée, entre ses côtes, par des rayons colorés, jaunâtres ou un peu bruns. Son limbe in- terne est d’un nacré bleuätre. Grand diamètre, environ 4 pouces. 21. Patelle écaille-de-tortue. Patella testudinaria. P. testé ovato-rotundaté , convexiuscul& , decussatim striaté : striis longitudinalibus eminentioribus ; intus argenteo-cærules- cente. Patella testudinaria. Lin. Gmel, n°. 134. List. Conch. t. 531. f. 9. D’Argenv. Conch. t. 2. fig. P. Rumph. Mus. t. 40. fig. A. Gualt. test. t. 8. fig. B. Kuorr.cVeren.sr.*t. 217. 17E. Martin. Conch. 1. t. 6. f. 45—18. Favanne, Conch. t. 1. fig. Q r. Habite la mer de l’Inde. Mon cabinet. Très-belle coquille, recher- chée dans les collections, d’une taille assez grande, et fort rem- brunie en dessus. Son test, poli, un peu transparent, est pana- ché de quantité de taches irrégulières, d’un rouge-brun, sur uu fond d’un jaune d’écaille. 22. Patelle en cuiller. Patella cochlear. P. testé ovato-oblongé , depressd, anticè angustaté, posticè di- latato-rotundaid, albidä, strüs tenuibus et inæqualibus ra- diatä ; vertice obtusissimo ; margine subintegro. Patella cochlear. Gmel. n°. 155. Knorr. Vergn. 2. t. 26. f. 3. Born. Mus. t® 16. f. 3. Favanne, Conch. t. 50. fig. B. Habite... Mon cabinet. Espèce singuliere par le rétrécissement de sa partie antérieure et sa dépression générale. Elle prend en dessus une teinte fauve ou roussâtre en vieillissant. En dessous, sa partie étroite est creusée en canal. 390 ANIMAUX 23. Patelle en bateau. Patella compressu. . ’ P. test& oblong&, tenuiter striatä , luteo-fulvd ; lateribus cont- pressis ; vertice adunco ; margine indiviso. Patella compressa. Lin. Gmel. n°. 136. Jaist. Conch. t. 547: £.195. Knorr. Vergn. 6. t. 28. {. r. Martin. Conch. 1. t. 12. f. 106. : Favanne, Conch. t. 3. fig. B 3. Habite la mer des Indes. Mon cabinet. Espèce très-connue et sin- gulièrement distincte par sa forme. Un fait curieux et en quelque sorte inexplicable, consiste en ce qu’un jeune individu du P. com- pressæ a son bord continué par une autre patelle très-différente, ponctuée de rose sur un fond blane. Mon cabinet. 24. Patelle granulaire, Patella granularis. P. testä dentatä ; striis elevatis angulatis imbricatis. Lin. Patella granularis. Lin. Gmel. n°. 21. List. Conch. t. 536. f. 15. Gualt. test. t. 8. fig. D. D’Argenv. Concb. t. 2. fig. H. Martin: Conch. 1. t. 8. f. Gr. Habite les côtes de l’Europe australe, et an cap de Bonne-Espé- rance. Mou cabinet. Les petites écailles dont ses rayons sont im- briqués, étant blanchâtres, et sur un fond d’un gris-brun , lui donnent un aspect granulenx. 23. Patelle rouge-dorée. Patella deaurata. P, tesid ovali, convexo-conicé, costis creberrimis obtusis squa- moso-asperis radiaté ; margine crenulato ; vertice aurato ; intus argented. Patella deaurata. Gmel. n°. 142. Martyn. Conch. 1. t. 17. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1616. a, b. Favanne, Concb. t. 1. fig. D'1;et3, fig. D 2, D 3. Habite les côtes de Magellan, et aux îles Falkland. Mon cabinet. Très-belle coquille, qui ne paraît rayonnée de blanc à l'extérieur que lorsqu'on l’a polie et qu’on a fait disparaître ses côtes. L’in- térieur de son test est très-argenté , et son sommet est incliné et toujours doré. Elle offre quelques variétés de formes ; j'en pos- sède une tout-à-fait conique. 26. Patelle de Magellan. Patella Magellanica. P. test& ovali, convexo-conicé&, aibidé, papillis nigris circum - / SANS VERTÈBRES. 351 datä, fasciis flavo-rufis radiatim picté, subtus margaritaceé. Patella Magellanica. Gmel. n°. 52. Gualt. test. t. 9. fig. E. Martin. Conch. 1. t. 5. f. 40. a, b. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Belle espèce, très- distincte. 7. Patelle stellifère. Patella stellifera. P. testé ovali, integré, atro-fuscé , longitudinaliter striat&, stel- lat et radiis albis instructé , intus argented. Chemn. Patella stellifera. Gmel. n°. 143. -Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1617. Habite à la Nouvelle Zéelande, et aux iles des Amis. Mon cabinet. 28. Patelle commune. Patella vulgata. P. tesi& formé coloreque variabili, extus virente aut luteo-cine- red , intus flavo-aurantiä, submaculaté ; costis tenuibus suban- gulatis. Patella vulgata. Lin. Gmel. n°. 23. List. Concb. t. 535. £. 14. Knorr. Vergn. 6. t. 27. f.'8. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 89. f. 145. 146. Martin. Conch. 1. t. 5. f. 38. Habite les mers de l’Europe, sur Îles côtes; commune dans la Manche, et près de La Rochelle. Mon cabinet. Quiconque n’au- rait qu’un exemplaire de cette coquille pourrait se trouver fort embarrassé pour le rapporter à son espèce, tant celle-ci est va- riable ; aussi les auteurs différent-ils beaucoup dans les descrip- tions et les figures qu’ils en donnent. 29. Patelle à mamelon. Patella mammillaris. P. testä conic& , striaté, subdiaphand ; vertice reflexo , lævi. Patella marmillaris. Lin. Gmel. n°. 9. List. Conch. «. 535. f. 7. Klein, Ostr. t. 8. f. x. Martin, Conch. 1. t. 7. f..58. 50. Habite la Méditerranée et les côtes occidentales d'Afrique. Mo cabinet. Coquille de taille médiocre ; sommet subcentral, toujours blanchätre ; stries très-fines. 30. Patelle rayée. Patella lineata. P. testé ovali, convexé, luteo-fuscescente, lineis flavis, 10 ad 72, ee ca 3292 ANIMAUX raciatim picté ; striis longitudinalibus , numerosissimis, con- Jertis ; vertice acuto, luteo. Habite... Mon cabinet. Son bord est tranchant. Longueur, plus d’un pouce. 31. Patelle côtes-blanches. Patella leucopleura. P. 1est& ovali, dorso-convexé , cinereo-rufescente, costis inæqua- libus albis radiat&s vertice albo, line& ruf& cincto. Patella leucopleura. Gmel. n°. 34. List. Conch. t. 539. f. 22. Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 9. Martin. Conch. 1. t. 7. f. 56. 57. Habite... Mon cabinet. Coquille de petite taille. 32. Patelle marquée. Patella notata. P. testé parvul&, ovali, radiatim striaté : striis coloratis ; mar- gine crenulato ; macul& sub fornice cordaté aut spathulæ- Jormi. Patella notata. Lin. Gmel. n°. 139. Schroet. einl. in Conch. 2. p. 431. t. 5. f. 5. Chemn. Conch. 10. p. 324. Vign. 25. fig. C. D. Habite la Méditerranée, selon Linné; les Antilles, selon ma col- lection. Mon cabinet. Je possède de cette espèce un grand nombre d'individus ; tous, d’assez petite taille, se réunissent dans ce ca- ractère, savoir : d’oflrir sous Ja voûte interne de la coquille une tache en forme de spatule; mais chacun de ces individus pré- sente une variété particulière, tant dans la couleur de la tache, dans la convexité de la coquille, dans la coloration des stries , que dans la pointe plus ou moins marquée, plus on moins droite du sommet. Il nous paraît donc impossible de citer aucune de ces particularités dans le caractère qui doit être commun à l'espèce. 33. Patelle de Tarente. Patella Tarentina. P. testé ovali, convexiuscul&, costis longitudinalibus lineisque coloratis radiatä ; interstitiis costarum tenuiter striatis ; margine subdentato. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille de taille mé- diocre , à sommet subcentral, un peu incliné ; à fond blanchätre; ayant 8 ou 9 côtes distantes, et des raies brunes dans leurs in- uerstices, Elle cst légèrement nacrée à l’intérieur. C1 Q\Y C1 SANS VERTÈBRES. 4. Patelle ponctuée. Patella punctata. P. testd ovali, convex4, albä, longitudinaliter et inæqualiter striaté ; punctis fuscis per lineas longitudinales radiatim pictd; margine integro. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Coquille de petite taille, et qui, malgré ses rapports avec la précédente, nous en paraît distincte, Son sommet est court, incliné, subcentral. Elle nous semble étrangère au P. punctulata de Gmelin , mentionné deux fois numéros 68 et 132. 5. Patelle points-roses. Patella puncturata. P. testé ovali, convexo-tumidd, alb&, punctis sanguineis picté ; costellis radiantibus , inæqualibus , separatis; intus fornice ci- trino. List. Conch. t. 533. f. 18. Æn patella sanguinolenta ? Gmel. n°. 130. Habite à la Barbade. Mon cabinet. Coquille de petite taille, qui nous paraît différente du P. punctulata de Gmelin. Son limbe interne est d’un beau blanc. Sommet subcentral et obtus. 36. Patelle de Java. Patella Javanica. P. testé ovali, convexiusculé, rufo-nigricante ; costellis radian- tibus, æqualibus, albis, separatis ; vertice nigro, acuto, cen- trali; margine crenato. Habite les côtes de Java. Mon cabinet. Rapportée par M. ZLesche- nault. Cette espèce rappelle le P. leucopleura par ses petites côtes blanches ; mais elle en diffère beaucoup d’ailleurs. Elle à des stries fines et longitudinales entre ses côtes. L'intérieur est noirâtre , bordé de jaune , avec un limbe blanc. 37. Patelle tuberculifère. Patella tuberculifera. P. testé ovali, convexé , griseo-rufescente, tuberculis albis se- riatis propè marginem circumdaté ; strüs radiantibus, æqua- libus , separatis ; vertice cernuo , albo. An patella tuberculata ? Lin. Gmel. n°. 25. Habite... Mon cabinet. Coquille de petite taille. Quoique son bord interne soit entier, la légère saillie des côtes rayonnantes le rend comme denté en dessus. 35. Patelle mosaïque. Patella miniata. P. test ovali, depressiusculé&, semipellucidé& , albä, punctis ma- culisque roseis picté ; striis longitudinalibus tenuissimis ; vertice albo , excentrali. 354 ANIMAUX Patella miniata. Born. Mus. p. 420. Knorr. Vergn. 5. t. 8. f. 4—6. Martin. Conch.:1. t. 7. f. 52. Habite les côtes d'Afrique. Mon cabinet. On 4 confondu cette co- quille avec le P. umbella, dont elle est constamment disuncte. Ces deux espècés n’ont de commun que l’analogie des couleurs ; mais elles diffèrent dans presque tout le reste, et surtout dans la position du sommet. 39. Patelle viridule. Patella viridula. P. testé ovali, convexiusculé, alb&, lineolis fascisque undulatis transversis virescentibus ; costellis radiantibus planiusculis; ver- ice central, albo , inflexo. Habite. Mon cabinet. Coquille très-rare et fort recherchée. Ses fascies sont transverses , comme en zig-zag , d’un vert un peu rem- bruni. Longueur, 14 à 15 lignes. 4o. Patelle pectinée. Patella pectinata. P. tesid ovali, tenui, obliquè conic& , fusco-nigricante ; striis longitudinalibus imbricato-squamosis, subasperis ; verticis apice propè marginem inclinato. Patella pectinata. Lin. Gmel. n°. 03. Born. Mus. t. 18. f. 7. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Taille moyenne. Sa forme semble annoncer le voisinage des cabochons. Ar. Patelle Galathée. Patella Galathea. P. test& ovali, tenui, pellucidä, convex&, candidissimd ; striis longitudinalibus tenuibus, confertis , imbricato-asperis ; ver- ticis apice ad marginem inclinato. Habite... Mon cabinet. Petite coquille très-délicate, fort rare et recherchée. Elle est d’un blanc de lait en dessus et en dessous ; ses stries longitudinales sont imbriquées d’écailles extrémement petites, ce qui la fait paraître un peu rude au toucher. Longueur, 7 à 8 lignes. # 42. Patelle transparente. Patella pellucida. P. testé tenui, pellucid&, obovatä, gibb&; radis cæruleis sub interruptis ; verticis apice versus marginem inflexo. Patella pellucida. Lin. Gmel. n°. 133. List, Conch. t. 543. f. 27. Muller, Zool. Gan. 3. t, 104. f. 1—4. Pennant, Brit. Zool. 4. t. go. f. 151. ON CO QT SANS VERTEBRES. Knorr. Vergn. 6. t. 28. f. 6. Born. Mus. t. 18. f, 9. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1620. 1627. Habite les mers de l’Europe. Mon cabinet. Petite coquille couleur de corne, à rayons bleuâtres assez nombreux et comme inter- rompus. 43. Patelle à trois côtes. Patella tricostata. P. testé ovali, dorso obliquë conict, posterius tricostaté, lateribus anticèque striat&, alb& ; vertice acuto , incumbente ; nargini- bus sublaceris. Patella tricostata. Gmel. n°. 27. Chemn. Conch. 10. t. 168. f. 1622. 1623. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Longueur, un pouce ou un peu plus. 44. Patelle australe. Patella australis. P. test& tenui, semipellucid&, obavatä, dorso gibb&, oblique conicd , rufescente ; striis longitudinalibus crassiusculis ; vertice acuto, inflexo ; intus albd, fornice flavo. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Mon cabinet. Taille à peu près de la précédente , mais d’une forme moins allongée. 45. Patelle cymbulaire. Patella cymbularia. P. testé tenui, pellucidä&, oblongo-ellipticd , convexd, cinereo- cærulescente ; striüis radiantibus , tenuibus , æqualiter remotis ; vertice ad marginem incumbente ; intus argented. Habite... Mon cabinet. Espèce fort remarquable, que je crois iné- dite. Les bords de son ouverture sont ondés et semblent Iégère- ment crénelés ou festonnés. L'intérieur offre une nacre très-bril- lante. Longueur , 2 pouces et plus. Etc. , etc. Ce qne je viens d’exposer, d’après ma seule collection, que je n’ai pas même épuisée, est probablement très-peu de chose auprès de ce qu’eût été mon travail, si j’eusse fait l'examen des patelles du Muséum ; mais ma cécité m’oblige de me borner aux seules espèces que jai citées en exemple. J’espère pouvoir re- prendre un jour ce travail, et le donner dans un supplément à {à fin de mon ouvrage. Obs. Le patella distorta de Montague est une orbicule, selon M. de Blainville. er V9 ANIMAUX LES SÉMI-PHYLLIDIENS. Branchies placées sous le rebord du manteau, et dis- posées en série longitudinale, seulement sur le côté droit du corps : elles ne respirent que l’eau. Sous le rapport de la disposition des branchies, les mollusques dont il s’agit semblent tenir d'assez près aux phyllidiens. Ils ont, en effet, leur organe respiratoire Cisposé en cordon longitudinal dans une portion du canal qui règne autour du corps, entre le rebord du man- teau et le pied; ce sont même, après les phyllidiens, les seuls mollusques connus qui aient une pareille disposi- tion dans leurs branchies: Mais, dans les phyllidiens, le cordon branchial garnit entièrement le canal dont il est question , tandis qu'ici on ne le trouve que dans una grande partie du côté droit. Ces mollusques sont donc en quelque sorte des demi-phytlidiens, dénomination qu'avait d’abord employée M. Cuvier à l'égard du pleu- robranche. Cependant, chose singulière! si l’on en ex- cepte le rapport que je viens de citer, sous presque toutes les autres considérations les sémi - phyllidiens oftrent bien peu-de ressemblance avec la famille qui les précède; mais n'ayant point leurs branchies dans une cavité isolée, comme dans les genres qui suivent, quel autre rang aurais-je pu leur assigner parmi les gastéro- podes ? Ils forment une coupe qui n’embrasse jusqu'à présent que deux genres; et, sauf la disposition longi- tudinale des branchies, en cordon simple ou double, les animaux qui y appartiennent ont entre eux peu de rap- SANS VERTÈBRES. 337 ports. Les deux genres dont il est question sont le pleu- robranche et l’ombrelle. PLEUROBRANCHE. (Pleurobranchus. ) Corps rampant, charnu, ovale-elliptique, couvert par un manteau qui le déborde de toutes parts , et distingué par un pied large, le débordant également ; d’où résulte un canal qui règne autour de lui, entre le manteau et le pied. Branchies sur le côté droit, insérées dans le canal, et disposées en série sur les deux faces d’une lame longitudinale. Bouche antérieure et en dessous, ayant la forme d’une trompe. Deux tentacules cylin- driques, creux, fendus longitudinalement au côté ex- terne, et attachés sur le voile qui couvre la bouche. L'ouverture pour les organes de la génération en avant de la lame branchiale ; et l’anus en arrière : l’un et l’autre au côté droit. Une coquille interne, dorsale, mince, aplatie, que ovale, dans plusieurs. Corpus repens , carnosum , ovato-ellipticum , supernè velo marginante obtectum et subtus pede lato æqualiter prominente distinctum; undè canalis intra velum et pedem periphæriam corporis occupans. Branchiæ ad latus dextrum , canali. insertæ, et in utréque pagindä laminæ longitudinalis seriatim adnatæ. Os anticum et subtus, proboscidiforme. Tentacula duo cylindrica , cava, externo latere longitudinaliter fissa, ad lami- nam os obtegentem affixa. Apertura organorum gene- rationis ante liminam branchiarum et anus pone , in latere dextro. Tome FT. 22 338 ANIMAUX Testa interna, dorsais, tenuis, planulata , obliquè- ovata, in pluribus. OBSERVATIONS. Le genre des pleurobranches , dont on doit la connaissance à M. Cuvier, est singulier autant par la forme et la disposi- tion des branchies que par les tentacules des animaux qui y appartiennent. Ces gastéropodes, ayant des branchies se- riales, placées sous le rebord du manteau, semblent tenir en quelque sorte aux phyllidiens , quoique ces branchies ne soient disposées que dans la partie du canal située au côté droit, Sous cette considération, ces animaux se trouvent rapprochés de l’ombrelle ; mais leur série branchiale se com- pose de deux rangées, tandis que celle de l’ombrelle est tres- simple. D'ailleurs, le manteau , débordant de tous côtés, et le pied, qui déborde également , semblent enfermer le corps des pleurobranches entre deux boucliers égaux. Il n’en est pas de même de l’ombrelle , dont le pied est d’une ampleur si grande qu’il dépasse de beaucoup et de toutes parts le re bord du manteau. Au reste, si le pleurobranche a quelque analogie avec l’ombrelle, ce n’est guëre que par la disposition sériale des branchies, placées de part et d’autre dans la por- tion du eanal qui est située au côté droit de l’animal. Depuis la publication du genre des pleurobranches ; on a cru trouver des rapports entre les animaux qu’il comprend et les laply- siens ; en sorte qu’on les a réunis dans la même division. Nous pensons différemment sur ce sujet; car la disposition des branchies est bien loin d’être analogue dans ces divers mol- lusques. En effet, celles des laplysiens sont dorsales et isolées dans une cavité particulière, ce qui n’est pas ainsi dans les pleurobranches. Et qu'on né dise pas que la piece testacée, enfermée sous le manteau de ces derniers , réponde à l’oper- cule des laplysies qui contient une piece analogue. Cet oper- cule protège les branchies qu’il recouvre, tandis que la pièce SANS VERTÈBRES. 359 testacée des pleurobranches , ne recouvrant point les bran- chies, ne saurait offrir à cet égard aucun rapport de fonc- tions. Il paraît que plusieurs especes de pleurobranches ont déjà été observées, car M. Cuvier en indique quelques-unes; mais n’en connaissant point les différences spécifiques, nous nous bornerons ici à la citation de la seule espece décrite par le sayant que nous venons de nommer. ESP ÈC E. 1. Pleurobranche de Péron. Pleurobranchus Peronui. . Pleurobranchus Peronii. Cuv. Annales du Mus. 5. p. 2609. pl. 18. 100: An lepus marinus P Forsk. Arab. pl. 28. Habiteles mers des Indes. Mus. n°. Pérorn. Longueur, environ un pouce et demi. Etc. M. Cuvier indique comme d’autres espèces de ce genre les PL. tuberculatus, Meckel, balearicus et auranñtiacus, Laroche, et luniceps, OMBRELLE. (Umbrella.) Corps fort épais, ovalaire, muni d’une coquille dor- sale; à pied très-ample, lisse et plat en dessous, débor- dant de toutes parts, échancré antérieurement, et atténué en arrière. Tète non distincte. Bouche dans le fond d’une cavité en entonnoir située dans le sinus antérieur du pied. Quatre tentacules : deux supérieurs , épais; courts, tronqués , fendus d’un côté, comme lamelleux transver- salement à l'intérieur; deux autres, minces, en forme de crêtes pédiculées, insérés aux côtés de la bouche. Branchies foliacées, disposées en cordon, entre le pied et le léger rebord du manteau, le long du côté droit, 340 ANIMAUX tant antérieur que latéral. Anus après l'extrémité posté- rieure du cordon branchial. Coquille externe, orbiculaire, un peu irrégulière, presque plane, légèrement convexe en dessus, blanche, avec une petite pointe apicale vers son milieu; à bords tranchans : sa face interne étant un peu concave, et offrant un disque calleux, coloré, enfoncé au centre , et entouré d’un limbe lisse. Corpus valde crassum , obovatum , testä dorsali onus- tum; pede amplissimo , subtus plano, undique promi- nente, anterius sinu emarginato, poslice attenuato. Caput non distinctum. Cavitas infundibuliformis in sinu antico pedis os'in fundo recondens. T'entacula quatuor : superiora duo, crassa, brevia, truncata, hinc fissa,, intus transversim sublamellosa ; altera duo, te- nuia , cristata ; pedicellata, ad oris latera. Branchiæ foliaceæ , seriatim ordinatæ, infra cutis marginem per totam longitudinem lateris dextri. Anus post extremi- tatem posticam branchiarum. Testa externa , orbicularis, subirregularis, planu- lata, superne convexiuscula, albida, versus medium mucrone apicali brevissimo præbita ; marginibus acutis: internd facie subconcayä ; disco calloso, colorato, ad centrum impresso, limbo lævi cincto. OBSERVATIONS. M. de Blainville étant le seul naturaliste qui ait examine l'animal de l’ombrelle, et ayant bien voulu nous communi- -quer lextrait de ses observations, nous allons exposer cet extrait d’après lequel nous avons formé en partie le caractere ci-dessus..Ce naturaliste donne le nom de gastroplax à l’ani- mal dont il s’agit. SANS VERTÈBRES. 541 « Corps large, ovalaire, tres-déprimé, pourvu inférieure- ment d’un large disque musculaire, échancré antérieure- ment, et dépassant de toutes parts le manteau qui est à peine marqué et fort mince. Quatre organes tentaculiformes : les deux antérieurs minces , foliacés , et cachés dans le fond d’une sorte d’entonnoir où se trouve la bouche; les deux autres fort gros, courts, et comme lamelleux intérieurement. Des folioles branchiales nombreuses et formant un long cor- don qui occupe toute la partie antérieure et latérale droite du sillon de séparation du pied et du manteau. Anus à la parte postérieure du cordon branchial. Les deux sexes de l'appareil de la génération sur le même individu; terminai- é son de l’oviducte à la partie antérieure du côté droit et com- muniquant par un sillon court avec la racine de l’organe mâle situé en avant de la racine du tentacule postérieur droit. Une sorte de coquille excessivement déprimeée ou tout- à-fait plate, non symétrique , à sommet à peine marqué, et adhérente , dans presqué toute son étendue, sous le côté droit du disque abdominal. Dans cet animal, qui a près de quatre pouces de long sur trois de large, le pied est vérita- blement remarquable par son excessive amplitude, puisqu'il dépasse de beaucoup le corps proprement dit, en formant autour de lui une sorte de plan incliné. Sa forme est ova- laire, plus pointue en arriere, plus large en avant ; il est tout-à-fait lisse et plat en dessous, et tres-tuberculeux en dessus. Au milieu de son bord antérieur est une échancruré qui le prolonge en une sorte de canal jusqu’à ce qu'il ait atteint le sillon qui règne tout autour du corps proprement dit et qui le sépare du pied. C’est dans ce sillon, plus large à droite qu'à gauche , que l’on trouve un long cordon de pyramides branchiales bien distinctes et occupant toute la partie antérieure du sillon, ainsi que tout le côté droit. En arrière de ce cordon est l’anus, à l’extrémité d’un petit tube flottant ; et en ayant l’orifice de l’oviducte qui, au moyen d’un sillon assez court qui passe entre les deux tentacules 542 ANIMAUX postérieurs, va Communiquer ayec l’organe mäle de la gé- nération, placé dans le sillon céphalique en avant du ten- tacule droit. Les tentacules postérieurs, assez rapprochés l’un de l’antre, sont fort gros, comme trongués et fendus dans. toute leur longueur. Tout l’intérieur de cette fente est rempli par des replis transversaux. Ils sont placés à la partie médiane et antérieure du sillon branchial. Les ten- tacules antérieurs ou bucciaux ne sont pas visibles au pre- mier aperçu; en eflet, ils sont situés au fond d’une large cavité en forme d’entonnoir qui occupe le bord antérieur du pied, et dans laquelle saille la bouche sous forme de mame- lon. Ces tentacules sont tres-mainces, fort larges, en forme de crête de coq, et portés sur une sorte de pédoncule, per- pendiculaire à leur longueur. Toute la partie supérieure du corps proprement dit, qui n’est presque que la cavité bran- chiale, est couverte d’une peau ou membrane fort mince, blanche, à travers laquelle on peut un peu apercevoir les visceres, et dont les bords sont déchiquetés, ce qui indique sans aucun doute qu’il y avait en cet endroit adhérence à un corps protecteur. La forme de cette partie de la peau se trouve assez bien en rapport avec celle de la coquille , et cependant cette coquille a été trouvée adhérente à la face inférieure de l’animal. » La forme et la disposition des branchies de l'animal de l’om- brelle ne sont nullement les mêmes que celles que l’on observe dans les laplysiens. Cette considération donne à cet animal un rapport qui le rapproche du pleurobranche, et qui rappelle la disposition des branchies des phyllidiens. Ici, comme dans ces derniers animaux, il n’y a point de cavité branchiale isolee et proprement dite. Quant à la coquille de l’ombrelle, il serait extraordinaire et contraire à l’ordre de la nature qu’elle fût attachée sous le pied ou sous le côté droit du pied de l’animal. Il nous paraît donc probable, et nous l’ayons méme oui assurer par M. Mathieu, qui l’a observée sur le vivant à l'Isle de France, qu’elle est réellement dorsale. Vrai- 7 45 ON SANS VERTÈBRES. semblablement la personne qui a recueilli l'individu qu’a décrit M. de Blainville aura saisi par la coquille pour l’en- lever du plan sur lequel il rampait, aura déchiré en partie les chairs qui fixaient cette coquille, et le lambeau qui en sera résulté conservant encore une adhérence latérale qui s'étend jusqu’au pied , M. de Blainville w’a pu voir la coquille attachée qu’en cet endroit. Je connais maintenant deux es- pèces de ce genre : ce sont les suivantes. ESPÈCES. 1. Ombrelle de l'Inde. Umbrella Indica. U.. test&'subtus concaviusculé ; disco striis radiantibus distincte. Patella umbellata. Gmel. p. 3720. n°. 146. Chemn. Conch. 10. t. 169. f. 1645. 1646. Favanne , Conch. 1. t. 3. fig. H. Habite l'Océan indien, et commun à l'Isle de France. Mus. ne. Mon cabinet. La coquille se nomme vulgairement parasol chinois. Elle est assez mince, un peu transparente, à disque intérieur jaunâtre, muni de stries rayonnantes. Elle a jusqu’à quatre pouces de diamètre. É >, Ombrelle de la Méditerranée. Umbrella Mediter- ranea. | U. testé complanaté ; disco paginæ inferioris non radiato. Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Cette coquille, plus petite que celle qui précède , n’offrant point de stries rayonnantes en son disque inférieur, me ‘paraît appartenir à une espèce distincte, L . \ 0 ’ L \ \ "A à : | ! [ k EL \ ‘ ‘ han | b, # Ù : | ) a ; … v $ ; | s > Tu ‘ F4 W PR ù v CES" a AR RS rar, Pal "y { Û l | DE L'air ” ti Hi bi DL RTE EU EU CCE LULU 1 FA * & " }; sd dé ÿ dei 4e tn ul CAS AUATE E agit LU ITOTALLE Ne ne # fn! DE LE ri, sh ms: yh LU LA € Jr \28" 1} daupit ju noie 23 er CE h 4 ù à. 4 12 ne pie! 01:33 2410200 Hop LOUE "742 | AT L tiges Byrdt LA "uy 1avaamtAS À » A Î us] re cé A [TT W, fsb ed +4 é À oh nil, PUR L “it Me dr LE Fit l'an Wi: , F FE r 7 Pa de DE 6 (A à l _ ALERT d CPS ; . a vil LR re s ve Éd te ge ju. DL s Fa * LA .# R } ds PSE this j: rh (a sb'oi ù ht at 2 " pee a Pat , tn | HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES De imprimerie DE GUIRAUDET, RUE Sr.-Honone, n°. 515, Vis-A-vis ST.-Rocx. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI SX RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE Ixrropucr10N offrant la détermination des caractères essen= tiels de PAnimal , sa distinction du végétal et des autres corps vaturels ; enfin , Pexposition des principes fondamentaux de la Zoologie. Par M. Le Cuevarier DE LAMARCK, Membre de l'Académie Royale des Sciences de Paris, de la Légion-d’Hon-- neur, et de plusieurs Sociétés savantes de l'Europe, Professeur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle. Nihil extra naturam observatione notum. TOME SIXIÈME. 27%, PARTIE. PARIS, CHEZ L'AUTEUR, AU JARDIN DU ROI. 1222227 Avril. — 1822. ee: De y i t 1 V4 LOUE PC Lo ue de 10e . \' g ‘us PR NU de HAE se DIRE AC D cHumr aiboree l | | gi (42 { Des TO Lu ‘ai Lu ru) ui r A0 «\ ÿ:/ MEN xs PRE Para HU hi vf \ Per R ’ Cp Poe 1 a en PO) À CU PUIS Li ii a | PRAENRA A ri Re: \. V À re 1 EN sa , afatoirs Do AP Ù a AE | o ré f PL APTE - 139 he 188 23 HORS \&L Ho ap ù HN 6 2quos tabs ob de ner be dpi VER AA RUANER La Ce A Lt taire À . } É 7 L 0 À 4 À pe ben non er fes Made pe ethnie pr e late SENTE Let dass A Le < mm pére rhin» 1e ne] EP : DUREE, “ ï EN i v zona SL SISS IS SIENNE MIS TSI SSL DES NDE STE DE TITLE A HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. AAA AA AA AAA AAA AV AA LAS LAVE RAS SUITE DES GASTÉROPODES. LES CALYPTRACIENS. Branchies placées dans une cavité particulière sur le dos, dans le voisinage du cou, et saillantes, soit seulement dans cette cavité, soit méme au dehors. Elles ne respirent que l’eau. Coquille toujours extérieure , recouvrante. L xs calyptraciens, qui constituent la quatrième famille de nos gastéropodes, et qui sont encore obscurément ou im- parfaitement connus, quant aux animaux des genres que nous y rapportons, tiennent sans doute d'assez près aux phyllidiens, et surtout aux patelles, sous la considération de la forme et de la position de leur coquille. Ceux de ces animaux qui ont pu ètre observés en sont cependant très- distingués par les caractères de leur organe respiratoire. Leurs branchies, effectivement, naissent dans une cavité isolée et particulière, placée sur le dos et près du cou, et offrent en général une ou deux pièces pectintes ou pénicil- Tome FI, 1 2 ANIMAUX lées, en saillie, soit seulement dans la cavité, soit au dehors. Ce caractère, bien différent de celui des phyllidiens, est. assez remarquable pour exiger qu’on distingue séparément la famille dont il est ici question. Comme on n’avait connu d’abord que les coquilles des calypiraciens, on les avait cou- fondues parmi les patelles. Cependant avant d’avoir aucune connaissance de leurs animaux, Bruguières et moi, consi- dérant certaines particularités de ces mêmes coquilles, que les nombreuses patelles connues n’offrent point, nous ju- geämes convenable de les en séparer pour en former les di- vers genres que nous conservons encore. Cest, en effet, Bruguières quai a établi le genre des fissurelles; depuis, j'ai successivement proposé ceux des émarginules, des cabo- chons, des calyptrées et des crépidules; enfin, depuis en- core, M. de Blainville a fait connaître celui du parmo- phore. De ces six genres, il n’y a que celui des calyptrées dont l’animal ne soit pas connu; celui des autres a été plus ou moins complétement observé. On ne trouve point d’oper- cule à la coquille dans aucun calyptracien ; conséquemment les navicelles sont ctrangères à cette famille. Nous présen- tons dans l’ordre suivant les six genres que nous y rappor- tons, savoir: parmophore, émarginule, fissurelle, cabo- chon , calyptrée et crépidule. À leur suite, nous placons en appendice provisoire le genre ancyle, en attendant des ob- servations ultérieures sur l’organisation de l’animal qui pro- duit les coquilles de ce genre. PARMOPHORE. (Parmophorus.) Corps rampant, fort épais, oblong-ovale, un peu plus es Pro br - 0] large postérieurement , obtus aux extrémités, muni: d'um rñ e SANS VERTEBRES. manteau dont le bord, fendu en avant, retombe verticale- ment tout autour, et recouvert plus ou moins par une co- quille en forme de bouclier. Tête distincte, placée sous la fente du manteau, portant deux tentacules coniques, con- tractiles. Deux yeux presque pédiculés, placés à la base ex- terne des tentacules. Bouche en dessous, cachée dans un entonnoir tronqué obliquement. Cavité branchiale s’ouvrant antérieurement et derrière la tête par une fente transver- sale, et contenant les branchies constituées par deux lames pectinées et saillantes. Orifice de l'anus dans la cavité des branchies. Coquille oblongue, subparallélipipède, un peu convexe en dessus, rétuse aux extrémités, échancrée antérieurement par un léger sinus, et ayant en dessus, vers sa partie posté rieure, une petite pointe apicale, inclinée en arrière, Face inférieure légèrement concave. * Corpus repens , crassissimum , oblongo-ovatum, posticé latius, extremitatibus obtusis, velo dependente anterius fisso in ambitu marginatum , dorso testé scutiformi par- im tectum. Caput distinctum infra fissuram veli. Ten- tacula duo supera , conica ,contractilia. Oculi duo, subpe- dicellati, ad basim externam tentaculorum. Os subiüs, in infundibulo obliquè truncato occultatum. Branchiarun: cavitas anterius post caput rimd transversali aperitur: la- mellis duabus branchialibus pectinatis prominulis. An: orificium in cavitate branchiarum. Testa oblonga , subparallelipipeda , supernè convexius- cula, extremitatibus retusa, anterius sinu parvulo emar- ginata ; mucrone apicali minimo , retrorstm enflexo , versus parte posticam. Inferna facies testæ leviter CONCAVE. | 4 ANIMAUX ” OBSER VATIONS. On doit à M. de Blainville de nous avoir fait connaître l'animal du patella ambigua de Chemniz, d'avoir déterminé les caractères de son genre et indiqué sa véritable famille. Cette famille est La même que celle à laquelle nous avons donné le nom de Calyptra- ciens dans nos leçons [ extrait du cours de Zool., p. 114 ], et qui est très-distinguée des phylidiens par la forme et la disposition des branchies des animaux qui y appartiennent. L’inspection de la coquille du parmophore nous avait déjà fait présumer , ainsi qu’à Chemniz, qu'elle pouvait être écartce du genre des patelles; mais nous attendions la connaissance de l'animal pour nous déci- der. Cet animal, selon M. de Blainville, est un véritable gastéro- pede allongé, ovalaire ou elliptique, arrondi aux deux extrémités, un peu plus large cependant en arrière, mais surtout fort épais en y comprenant le pied : la partie supérieure n'offre de remarqua- ble qu’une coquille en bouclier plus ou moins allongée suivant l'es- pèce, c’est-à-dire recouvrant une partie plus ou moins conside- rable du dos, et spécialement les organes de la respiration et de la circulation. Cette coquille est retenue dans sa place par les levres d’une espèce de sillon creuse dans l'épaisseur de la peau, et par un empiètement plus ou moins considérable de celle-ci sur ses bords, qui par conséquent ne sont pas libres. Le pied, presque aussi large et aussi long que le corps, et de même forme que lui à sa racine, est remarquable par sa grande épaisseur et la grande saillie de ses bords qui, dans l’état de vie, doivent être extrémement larges; 1l peut cependant être cache latéralement par les bords du manteau qui sont encore plus étendus, fort minces, onduleux, et descendent presque verticalement autour du corps, et surtout en arrière. En avant, 1ls sont fendus eu deux lobes par une scissure verticale, profonde, qui permet, en les écartant, de voir la tête et les organes qui en dépendent. La cavité qui donne naissance aux branchies est située sous la partie antérieure du dos, et s'ouvre , derrière la tête, par une fente transverse. Elle contient deux lames bran- chiales, de forme scalène, pectinées, saillantes, et qui se réunis-- SANS VERTÈBRES. 5 sent à leur base. C’est au fond de cette cavité qu’on aperçoit l'ori - fice de l’anus. D’après les collections, lon connaît dejà quatre espèces de ce genre que M. de Blainville a déterminées, ESPÈCES. 1. Parmophore austral. Parmophorus australis. P. testä solidä, glabra, dorsi animalis longitudinem æquante. Patella ambigua. Chemn. Conch. 11. t. 197. f. 1918. Scutus antipodes. Den. Montfort. Conch. 2. p. 59. Parmophorus elongatus. Blainv. Bullet. des Sc. fév. 1817. p. 28. Habite les mers de la Nouvelle Hollande et de la Nouvelle Zélande. Mon cabinet.}Coquille à bords un peu épais, n’offrant en dessus que des stries d’accroissement. 2. Parmophore raccourci Parmophorus breviculus. P. test& solid&, glabrä, dorsi animalis longitudinem non æquarnte. : Parmophorus breviculus. Blainv. Bullet. des Sc. zbid. Habite... Cette espèce ne m'est point connue, 5. Parmophore granulé. Parmophorus granulatus. P. testé supernè tuberculis parvis granulatd. Parmophorus granulatus. Blainv. Bullet. des Sc. :bid. Habite... Cabinet de M. Dufresne. 4, Parmophore allongé. Parmophorus elongatus. P. testé tenui , elongatä , anterius integrä, struis exiguis radiatà ; marginibus acutis. Patella elongata. Lam. Ann. du Mus. 1, p. 510. Parmophorus lævis. Blainv. Bullet. des Sc. 1bid. [b] Eadem testà perangusta. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille distincte de l'espèce n°. 1. ÉMARGINULE. ( Emarginula. ) Corps rampant.… Deux tentacules coniques, ayant les reux à leur base externe. Manteau trés-ample, recouvrant . pie, ASUS 6 ANIMAUX en partie la coquille par ses bords repliés. Pied large et fort épais. Coquille en bouclier coniqué; à sommet incliné; à cavité simple; ayant une entaille ou une échancrure à son bord postérieur. Corpus repens….. Tentacula duo conica; oculis ad ba- sun exlernam. Pallium amplissimum , marsinibus repli- catis Lestam partim oblesens. Pes latus, crassissimus. T'esta scutellato-conica; vertice inclinato: cavitate sim- plici; margine posteriore fisso vel emarginato. OBSERVATIONS. Les émarsinules ont été confondues jusqu’à présent avec les pa- telles; Bruguières même ne lesen avait point distinguées: cependant la fente ou l’entaille du bord postérieur de ces coquilles indiquait suffisamment que l’organisation de l'animal ne pouvait ressembler entièrement à celle des patelliers. Nous savons maintenant, d’après M. Cuvier, que l'animal des émarginules ressemble beaucoup à celui des fissurelles, conséquemment ses branchies ne sauraient être placées comme celles des patelliers. Quelque analogie qu'il puisse y avoir d’ailleurs entre l’organisation de l’émarginulier et celle du fissurellier , il y a nécessairement quelque particularité dissemblable ; car si, dans ces deux sortes d'animaux, anus s’ou- vre dans le fond de La cavité branchiale, les excrémenus ne peu- vent avoir d’issue au dehors, dans l’émargimule , que par Pentaille du bord postérieur de la coquille; tandis que, dans la fissurelle , la sortie le ces excrémens s'effectue par l'ouverture du sommet de la coquille. L'eau qui vient baigner les branchies entre dans la cavité branchiale par l'ouverture antérieure de cette cavité, et pour sor- tir, va gagner, soit l'ouverture du sommet de la coquille, comme dans de fissurellier, soit léchancrure de son bord postérieur, comme dans lémarginulier : dans sou passage, elle nettoie lacavite bran- chiale en entraînant les déjections de l'anus. Les émarginules sont des coquillages de petite taille; il y en a méme qui sont toujours fort petites. Dans les unes, la convexité.de . SANS VERTÈBRES. 7 la coquille s'élève assez haut, sous la forme d’un cône qui s'iu- cline vers le bord antérieur, qui est toujours le moins large , et opposé à celui qui porte Péchancrure; dans les autres, le cône que forme cette convexité est extrêmement surbaissé et à peine appa- rent. Quoique les espèces connues de ce genre ne soient pas fort nombreuses, on en connaît plusieurs dans Pétat frais où vivant, et d’autres dans l’état fossile. ESPÈCES. 1. Emarginule treillissée. ÆEmarginula fissura. E. testé ovali, convexo-conicä, costellis longitudinalibus striisque transversis cancellat@, pellucidä , albidä ; vertice curvo; margine crenulato. Patella fissura. Lin. Gmel. p. 5728. n°. 192. Muller, Zool. Dan. t. 24. f. 7-0. Lister, Conch. t. 545. f. 28. Petiv. Gaz. t. 75. fs 2. Pennant, Brith. Zool, t. go. f, 151. Born, Mus. t. 18. f. 12. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 109. 110. Habite les mers de l'Europe. Mon cab. Elle est d’un blanc päle, avec quelques raies jaunatres sur certaiues côtes. Celles-ci sont apres au toucher. Vulg. Pentaille. 2. Emarginule rouge. Emarvinula rubra. E. testé exigu&, ovato-oblongé , convexd , rubr& aut albo rubroque variegata ; striis longitudinalibus tenuissimis, confertis, minu- tissime granulatis ; vertice acuto , subcurvo. Habite... Les mers de l'Europe? Mon cab. Très-petite coquille , en tout ou en partie d’un rouge foncé en dessus. Elle à une entaille au bord postérieur, et non un trou; ce qui la distingue particu- lièrement du P. fissurella de Gmelin. Espèces fossiles. 1. Emarginule à côtes. Emarginula costata. £. test& oblique conic&, costat&; coslis carinatis ; vertice adunce, ÆEmarginula costata. Ann. du Mus. vol. 1. p. 584. n°. 1. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle n’a que 5 ou 6 mil- limètres de grandeur. 8 ANIMAUX 2. Emarginule en bouclier. Æmanginula clypeata. E. testé ellipticé , depressä , striis decussatis cancellatd ; dorso ca- naliculato, bicarinato ; vertice submarginalr. Emarsinula clypeata. Ann. ibid. n° 2. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance. Espèce très- remarquable par sa forme, et par sa taille plus grande que celle des autres connues. Elle atteint quelquefois jusqu’à 25 millimètres de longueur. 3. Emarginule radiole. Emarginula radiola. E. testé elliptic&, depressé ; costellis crebris radiantibus; fissur& posticä, minimé. Emarginula radiola. Ann. 1bid. n°. 5. Habite... Fossile de Parnes, vers Pontoise. Cabinet de M. Defrance. Coquille petite, déprimée, à sommet incliné et presque central. une multitude de petites côtes, disposées de son sommet vers les bords, la font paraitre rayonnée, et par leur saillie forment une dentelure dans son contour. FISSURELLE. ( Fissurella. ) Animal... ayant une tête tronquée antérieurement. Deux tentacules coniques, portant les yeux à leur base extérieure. Bouche terminale, simple, sans mächoires. Deux branchies en forme de peigne dans leur partie supérieure, s’élevant de la cavité branchiale et formant une saillie de chaque côté du cou. Manteau très-ample, débordant toujours ou saillant hors de la coquille. Pied large, fort épais. Coquille en bouclier ou en cône surbaissé, concave en dessous, perforée à son sommet; sans spire quelconque ; à trou ovale ou oblong. Animal. capite anterius truncato. Tentacula duo co- nica 3 oculis ad basim externam. Os terminale , simplex , maxillis nullis. Branchiæ duæ supernè pectinatæ , è ca- vitate branchiali utroque latere colli prominentes. Pal- SANS VERTEBRES. (e: Zum amplissimum , extra teslam semper prominulum. Pes latus, crassissimus. Testa clypeiformis aut depresso-conica, sublus cava , vertice perforata; spirä nullé ; foramine ovato vel oblongo. OBSERVATIONS: Les fissurelles dont il s’agit ici furent regardées comme des pa- telles par Linné et par tous les conchyliologistes, à cause de leur forme générale; mais Bruguières , considérant que, parmi les pa- telles, toutes celles qui se trouvent constamment percées au som- met indiquent par-là que leur animal est différent de celui des patelles non percées, a jugé convenable de les distinguer comme genre, et c’est ce genre que nous avons adopte. Le même natura- liste soupçonnait déjà que la situation de l'anus de l'animal était la cause du trou que l’on observe au sommet des fissurelles; et M. Beudant, en confirmant cette opinion , nous apprend en outre que les branchies du fissurellier, au lieu d’être placées autour du corps et sous le rebord du manteau, comme dans les patelles, sont au contraire en saillie au-dessus du cou de chaque côte, et dis- posées en sautoir. Le pied très-épais et le manteau débordent la coquille, au moins dans espèce observée par M. Beudant ; et il ne paraît point que les bords du manteau soient franges comme dans les patelles. Le fissurellier a beaucoup de rapports, par sa conformation ges nérale, avec l’émarginulier. L’anus, de part et d’autre, s’ouvre dans le fond de la cavité branchiale de ces animaux; et l’on a vu que cette cavité, dans les calyptraciens , est toujours situce dans la partie antérieure du dos, et’s’ouvre largement près du cou. Mais les déjections de l'anus ne trouvent d’issue au dehors, dans le fis- surellier , que par un trou du manteau et celui du sommet de la coquille ; tandis que, dans l’emarginulier, elles obtiennent la leur par lPechancture postérieure du manteau et de la coquille. Les Jissurelles sont d'assez beaux coquillages , de forme ellipu- que ou ovale-arrondie, clypéacés, et à large ouverture ; il y en a 10 ANIMAUX; d'assez grande taille et à test bien solide. Le trou de leur sommet n'est jamais rond , mais ovale ou oblong, et a été comparé à celui d’une serrure. C’est à ce trou qu'aboutit un conduit tubuleux qui fournit un passage à l’eau qui revient de la cavité branchiale, et aux excrémens. ESPÈCES. 1. Fissurelle de Magellan. Zissurella picta. F, testä ovali, convexé, solidé, albid&; radis undulatis violaceo- purpurascentibus costisque longitudinalibus separaïis ; foramine oblongo, lateribus angustato. Favanne, Conch. pl. 3. fig. À 4. Martini, Conch. 1. t. 11. f, 90. Patella preta. Gmel. p. 3729. n°. 198. Habite les mers du détroit de Magellan et des îles Malouines. Mon cab. Très-belle coquille ; d’une taille assez grande, à dos élevé en cône évasé et oblong, ayant le sommet presque central, percé d’un trou qui imite celui d’une serrure. Elle est agréablement colorée en dessus de rayons d’un violet pourpre, divisés ou comme fasci- culés, et qui, laissant paraître entre eux le fond du test, semblent alternativement violatres et blanchatres. Sa face inférieure est d’un blanc mat et son bord interne est entier. Vulg. le trou de serrure. Diam. longit., 5 pouces une ligne. 2, Fissurelle en bateau. Z'issurella nimbosä. F.test& ovato-oblongä, convex& , albo-lutescente, radis fusco- violaceis pictä ; strus longitudinalibus crebris confertis ; margine crenulato; foramine oblongo. Patella nimbosa. Lin. Gmel. p. 5729. n°. 196. Lister, Conch. t. 528. f. 4. Bonanni, Recr. 1, f. 5. Gualt. Test. t. 9. fig. Q. R.S.T. D’Argenv. Conch. pl. 2. fig. C. Adans. Seneg. pl. 2. f. 6. le dasan. Martini, Conch. 1. t. 11. f. 91. 92. Habite les mers de l'Europe australe, de l'Afrique occidentale, etc, Mon cab. Elle est distincte de la précédente par son bord interne crénelé , par une teinte verdatre en dessous, près du trou du som- met, par sa coloration externe, par ses stries longitudinales nom- SANS VERTEBRES. 11 breuses et égales entre elles, et par sa forme plus allongée, Diam. longit., 17 lignes. 3. Fissurelle épaisse. Fissurella crassa. F. test oblongo-ellipticé, convexiusculé , erassd; margine inle- gro, crasso , sursüm revoluto; foramine oblongo : lateribus coarc- tatis, utrinquè unidentatis. An patella avellana? Gmel. p. 3731. n°. 206. Habite... Mon cabinet. Coquille singulière par son épaisseur, son bord comme enroulé, et les deux dents placées au milieu des côtés du trou de son sommet. Notre individu étant fort encroûté au de- hors, nous ne pouvons connaître les caractères de sa surface. En dessous son limbe est blanc, et la place de animal est bleuâtre et ridée. Diam. long., 2 pouces 9 lignes. 4. Fissurelle cancellée. Fissurella sræca. F. test& ovato-oblongé& , convex& , griseo-rufescente , suEvariegalä ; striis elevaus, cancellatis, ad sectiones tuberculatis ; foramine parvo ,annuloimperfectocærulescente cincto ; margine crenulato. Patella græca. Lin. Gmel. p. 5728. n°. 105. Lister, Coneb. t. 527. f. x. 2. Tournef, Recr. 1. pl. 94. Bonnani, Recr. 1. f, 6, Gualt, Test. t. 0. fig. N. D’Argenv. Conch. pl.2. fig. I. Klein , Ostr. t. 8, f. 5. Adans. Seneg. pl. 2. f. 7. le gival. Knorr, Vergn. 1. t. 50. f. 5. Martini, Conch. 1. t. 11. f. 98—100. Habite la Méditerranée et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Te trou est en forme de fer à cheval, tronqué à une extrémité, et entouré par une ligne bleue, en demi-cercle. Diamètre longitudinal , en- viron 15 lignes, b. Fissurelle noueuse. Æfssurella nodosa. F. test@ ovali, convexo-pyramidatä, albidä , transversim annu- latä; striis longitudinalibus nodosis ; nodis valdè elevatis, late- ribus compressis, apice fissis , externis longiogibus ; foramine oblongo. Patella nodosa. Born. Mus, p. 420. Lister, Conch, t. 528, f, 6. V2 ANIMAUX Martini, Conch. 1.1, 11. f. 94, Patella jamaicensis. Gmel. p. 5730. n°. 200. Habite les mers des Antilles, Mon cabinet, Elle est très-distincte de la précédente, surtout par la forme du trou de son sommet, et par celle des nœuds très-saillans dont elle est hérissée. Son bord interne est crénelé. Diam. long., 15 lignes. 6. Fissurelle de Cayenne. Fissurella cayenensis. F. testä oblongo-elliptica, dorso convexo-conicä, lateribus subde- pressé, albida; striis longitudinalibus crebris, strias transversas exiguas decussantibus ; margine crenulalo; foramine oblongo , inclinato. [b] Var. testé albido-rosed ; striis radiantibus crassiusculis. Mon cabinet, Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle se rapproche un peu par sa forme du P. compressa. Le bord postérieur du trou de son sommet est beaucoup plus élevé que Pantérieur. En dessous, elle est d’un blane jaunatre, qui devient roussatre près du trou. La var. [b}, que l’on devrait peut-être distinguer, est teinte de rose en dessus, avec le sommet blauc, et offre des stries longitu- dinales plus fortes, plus séparées, un treillis moins fin, et est tout- à-fait blanche en dessous. Elle vient des mêmes mers. Diamètre longitudinal, 18 lignes. 7, Fissurelle lilacine. Fissurella Uilacina. F. testé parvulä , ovato-oblongé, convexo-conica , albidä, roseo- cærulescente nebulosä ; striis longitudinalibus exixuis creberri- INLIS ; Joramine ova li : margine integro. Habite les mers de la Guyane. Mon cabinet. Elle difière de la pré- cédente par le trou de son sommet non incliné, par le bord de son ouverture qui est entier et plus évasé latéralement, enfin par : sa teinte d’un rose lilas sur un fond blanchatre. En dessous, elle est d’un bjanc sale, un peu verdâtre. Diam. longit., 11 lignes et demie. 8. Fissurelle rose. Æissurella rosea. Æ. testé ovato-oblongä, convexd, albidä, radiis fasciisque trans- versis subpurpurers picté ; striis longitudinalibus tenerrimis ; [o- ramine ovali; margine integro. Lister, Conch. t. 520. f. 22. Martini, Conch. 1. t. 12. f, 106. Patella rosea. Gil. p. 5730, n°. 204, Q1 SANS VERTEBRES. I Habite les mers dela Guyane. Mon cabinet, Elle avoisine beaucoup la précédente. En dessous, elle est d’un blanc verdâtre, et a quel- quefois un anneau rose au!our du trou üe son sommet. Cet anneau existe toujours en dessus, à la même place. Diam. longit., 1 pouce. 9. Fissurelle de la Barbade. Æssurella barbadensis. F. testä ovat)-oblongé , convexä, albido-lutescente, maculis rufis subpictä ; cos'is radiantibus inæqualibus, squamoso - asperis ; foramine rotundo ; margine crenato. Lister, Conch. t. 528. f. 7. Martini, Conch. 1. t. 11. f. 95 et 96—07. Patella barbadensis. Gmel. p. 3720. n°. 199. Habite les côtes de la Barbade. Mon cabinet. Elle est d’un blanc nué de vert en dessous. Ses taches rousses ou d’un rouge brun va- rient dans leur forme, et quelquefois ne sont presque point appa- rentes. Diamètre longitudinal, un peu plus d’un pouce. 10. Fissurelle rayonnée. Fissurella radiata. F. testé ovato oblongdä, convexiusculd, albidä, fasciis spadiceis radiatä; costellis radiantibus laxis ; foramine mirimo, obovato; margine Subcrenato. Petiv. Gaz. t. 80. f. 12. Schroëtter, Einl. in Conch. 2.:t, 6. f. 13. An pâiella angusia ? Gmel. p. 3732. n°. 210. Habite... l'Océan des Antilles? Mon cabinet, Celle-ci nous semble avoisiner la précédente ; mais elle est moins convexe, autrement tachée, et a le trou de son sommet fort petit, ovoide, paraissant presque rend au premier aspect, En dessous, elle est d’un blanc verdâtre. Les individus de cette espèce offrent entre eux diverses variations. Diamètre de la précédente. 11. Fissurelle verdätre. Æissurella airidula. F. testé ovato-oblongä, convexiusculd, virescente, costellis albis adiatä ; foramine oblongo , inclinato, lined subcæruleé cincto; margine crenulato. Habite... Mon cabinet, Coquille verdatre, avec des côtes blanches rayonnantes, et remarquable par un anneau d’un bleu rembruni, qui entoure le trou de son sommet. Ce trou est incliné, son bord postérieur étant plus élevé que l’antérieur. Diam. long., 9 lignes. 4 ANIMAUX 12. Fissurelle hiantule. Zissurella hiantula. F. test& oblongo-ellipticä , convexo-depressä ; extremitatibus eleva- tis fornicatis; striis tenuibus ; verticis foramine maximo , præ- longo ; margine integro. Born, Mus. p. 414. Vign. fig. F. Habite les mers des Indes. Mon cabinet, Elle est extrêmement re- marquable, soit par la grandeur du trou de son sommet, soit parce que, étant posée sur son ouverture, elle ne sappuie que sur ses deux côtés. Sa couleur en dessus est d’un roux lilas; en dessous, clle est d’un blanc mat. Son bord est entier. Diam. long., 13 lignes et demie. 15. Fissurelle pustule. Fissurella pustula. F. testé rotundato-ellipticä, depressé , anteriüs subtruncatä, de- cussatim striat@, albidä ; striis longitudinalibus eminentioribus; Joramine excentrali, parvulo, line& rosed cincto; margine cre- nulato. Patella pustula. Lin. Gmel. p. 3728. n°. 194. Lister, Conch. t. 528. f£. 3. Petiv. Gaz. it 3117. Chemn. Conch. 10, t. 168. f. 1632. 1633. Habite FOcéan indien, etc. Mon cabinet. Jolie espèce, très-reconnais. sable par sa forme lunaire, Posée sur son ouverture, elle ne s’ap- puie que sur ses côtés, comme la précédente; mais son extrémité antérieure est comme tronquée , offre un léger sinus au milieu, et. se relève un peu plus que la postérieure. Le trou de son sommet est oblong, resserré sur les côtés, rapproché du bord antérieur, et constamment entouré d’un cercle rose-pourpré. Diam. long., près de 9 lignes. 14. Fissurelle fasciculaire. Ærssurella fascicularis. F. test& parvul&, oblongo-ellipticä, depressiuscul& , albo-flaves- cente, lineis fasciculatis fuscis radiatä; strüs confertis; fora- mune elongato, lineä rubr& cincio. Habite... Mon cabinet, Celle-ci parait avoir des rapports avec la précédente ; mais sa forme est plus allongée. Le trou de son som- met l’est également, et est moins excentrique. Enfin ses faisceaux, de rayons bruns la rendent remarquable. Son bord interne semble entier. Diam. longit., 7 lignes. 15. Kissurelle de Java. Zissurella javanicensis. F testé orato-ellipticä, consex@, squalidè albd, faseus obscuris SANS VERTEBRES. 15 rufis subradiatä ; striis transversis tenerrimis; foramine oblongo;, majusculo. Habite sur les côtes de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Elle tient un peu du F pustula. Ses deux extrémités sont relevées ; le bord de l’antérieure est comme écrasé, et fait un pli en dessous : celui de la postérieure a un léger sinus. Les stries longitudinales sont à peine apparentes, et seulement près du sommet. Cette pe- tite coquille, un peu épaisse pour sa taille, ressemble à une selle oblongue , et est blanche en dessous. Diam. long. 8 lignes et demie. 16. Fissurelle déprimée. Fissurella depressa. F. testé oblongo-ellipticé , depressé, squalidè alb& ; zon& obscurè violaceä marginali; foramine oblongo , magno; margine fora- minis angulato-declivi. Habite l'Océan indien. Mon cab. Les extrémités de cette coquille ne se relèvent point ; en dessous , elle est d’un blanc mat. Diamètre longitudinal, 9 lignes. 17. Fissurelle du Pérou. Fissurella Peruviana. Fi testé ovali , convexé, subconicä, albido-rufescente ; fasciis fusco- violaceis radiantibus ; striis longitudinalibus tenuibus ; foramine ovato , subinclinato; infimä facie alba. Habite sur les côtes du Pérou. MM. de Humboldiet Bonpland. Mon cab. Le bord interne de cette coquille est un peu crénelé. Certains individus de cette espèce sont plus évasés à leur ouverture et moins coniques que d’autres. Diam. long., 15 lignes et demie. 19. Fissurelle renflée. Zrssurella gibberula. I”, testé parvdä, ovato-oblongä, valdè convexé , lateribus subdepressä albid&; striis longitudinalibus remotiusculis ; vertice excentral, inclinato ; foramine ovali, obliquo, infra verticem pervio. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, subglobuleuse, à dos renflé obliquement , percée au-dessous de son sommet, et qui est assez remarquable par sa forme singulière. Diam. long., près de 4 lignes, 19. Fissurelle naine. Zissurella minuta. F. test& minimä , oblongo ellipticä, convexd, alb&, lineis RIgrI= cantibus exilibus radiatim picta; strus tenuissinus decussatis . longitudinalibus subgranosis ; foramine exiguo, excentrali. Habite... Mon cabinet. Très-petite coquille, dont je possède une U ANIMAUX douzaine d'individus, tous semblables, et qui me paraît constituer une espèce particulière. Diam. long., 5 lignes et demie. 20. Fissurelle labiée. Æissurella labiata. F. test& fossili, ovato-oblongé, conico- depressé; striis decussatis subsquamosis ; foramine obliquo , intus labiato. Fissurella labiata. Ann. du Mus. vol. 1. p. 512. n°. 1. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Les individus très-jeunes ont le bord supérieur du trou terminé par une petite pointe en spirale, Diam. long., 15 lignes trois quarts. CABOCHON. ( Pileopsis ) Coquille univalve, en cône oblique, courbée en avant ; à sommet unciné, presque en spirale; à ouverture arrondie- elliptique ; ayant le bord antérieur plus court, aigu, un peu en sinus; le postérieur plus grand, et arrondi. Une impres- sion musculaire allongée, arquée, transverse, située sous le limbe postérieur. | Animal... Deux tentacules coniques; ayant les yeux à leur base extérieure. Branchies disposées en une rangée sous le bord antérieur de leur cavité, près du cou. .T'esta univalvis, oblique conica , anterius recurva ; apice uncinato, subspirali; apertur& rotundato-ellipticä; mar- gine antico breviori, acuto, subsinuato; poslico majort, rotundato. [mpressio muscularis elongata , arcuata , trans- versa, trnius ad limbum posticum. Animal... Tentacula duo conica ; extern& basi oculis duobus. Branchiæ prope collum , infra limbum anticum cavitatis uniordinatcæ. OBSERVATIONS. La forme assez particulière de la coquille, dans les cabochons SANS VERTEBRÉS. . 17 ainsi que celle de leur muscle d'attache, ie ‘paraissaient depuis long-temps exiger que ces coquillages fussent séparés des patelles avec lesquelles on les confondait généralement. Ce ne fut cepen- dant qu'après avoir appris que les branchies de ces gastéropodes avaient été observées, et qu’elles étaient placées près du cou de Vanimal, que je me décidai à former, avec ces mollusques, un genre à part. On sent, en effet, que ce genre, déjà bien distinct par la coquille même, doit appartenir à la famille des calyptra- ciens; l'animal n'ayant point ses branchies disposées tout autour du corps, comme celui des patelles, mais possédant sans doute, ainsi que les autres calyptraciens, une cavité branchiale particulière, si- tuée près du cou. Si, comme l’observation le montre, l’animal des patelles se déplace peu ou rarement, on a des motifs pour penser que celui des cabochons se déplace moins encore, et peut-être ja- mais. C’est l’opinion de M. Defrance, depuis qu'il a observé, dans certains cabochons fossiles, un support de la coquille forme pen- dant la vie de Panimal par des dépots successifs de matière testa- cce : support qui constitue une pièce particulitre, fixée sur les corps marins, et qui conserve en dessus l’empreinte assez profonde des bords de l'ouverture de la coquille. D’après cctte considération , on pourrait séparer ces derniers de nos cabochons proprement dits, l'animal de ceux-ci ne paraissant pas déposer de matière testacée sur le plan de position de sa coquille. Ici, néanmoins, je ne pré- senterai ces cabochons à support reconnu que comme une division du genre; étant incertain si les autres m'offrent pas aussi quelque dépôt sur leur plan de position, assez léger pour avoir pu n’étre pas observe. ESPECES: [a] Coquille sans swpport connv. t. Cabochon bonnet-hongrois, Pieopsis ungarica. P. testâ conico-acuminata, striaté ; sertice hamosc; revolulo : aper- turd transversim latiore , intits roséd. Patella ungarica. Lin. Gmel. p. 5709. n°. 89. Lister, Conch. t. 54%, f 52. Tome VI, 18 ANIMAUX Gualt. Test. t. 0. fig. VV. Klein, Ostr. t. 8. f. ro. D’Argenv. Conc. pl. 2 fig. R. Favanne, Conch. pl. 4. fig. E 2. Knorr, Vergn. 6. t. 16. f. 3. Born, Mus. p. #14 vign. fig. D. Martini, Conch. 1. t. 12, f, 107. 108. Habite la Méditerranée et FOcéan atlantique. Mon cabinet. Coquille commune dans les collections. Son drap marin est velu, Il paraît que c’est la seule espèce de ce genre dont l’animal ait été observé. 2. Cabochon feuilleté. Prileopsis mitrula. P. testä& ovalo-rotundat&, obliquè conicä , solid@ , albidä ; lamellis transversis laxè imbricatis ; vertice adunco ; margine repando. Lister, Conch. t. 544 f. 51. Klein, Ostr. t. 8 f. 11. 12. . Favanne, Conch. pl. 4. fig. F 1.F 2. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 111. 112. Patella mitrula. Gmel. p. 5708. n°. 82. Habite les côtes de la Barbade, etc. Mon cabinet. Ses accroissemens divers nous paraissent plutôt offrir des lames que des rides ou de véritables plis. 3. Cabochon tortillé. Prleopsis intorta. P. testé ovato-rotundaté , obliquissimè conic& , albidä ; strüs lon- gitudinalibus obsoletis ; vertice porrecto , laterali, spiraliter in- torto. Habite... Mon cabinet. Il n’y a aucun doute pour moi que cette co- quille ne soit une espèce distincte, le prolongement, l’inclinaison et la spirale latérale de son sommet la rendant fort remarquable. 4. Cabochon roussâtre. Pileopsis subrufa. P. testé ovato-rotundatd , obliquè conicä , alb& , rufo rose0que ne- bulosä ; striis longitudinalibus strias transversas decussantibus ; vertice porrecto , inflexo. Lister, Conch. t. 544. f. 30. Klein, Ostr. t. 8. f. 0. Martini, Conch. 1. t. 12. f. 115. Habite... les mers d'Amérique? Mon cabinet. Coquille petite, et qui constitue une espèce bien distincte. SANS VERTEBRES. 19 5. Cabochon spirirostre. Pileopsis spirirostris. P. test@ fossili, obliquè conic& , basi dilataté , antiquaté, longi - tudinaliter striaté ; vertice inflexo spirali sublateralr. Patella spirirostris. Ann. du Mus. vol. 1. p. 511. n°. 6. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille très-évasée à sa base, élégamment striée dans sa longueur, et coupée par étages qui interrompent les stries. 6. Cabochon retortelle. Prileopsis retortella. P. testà fossili, ovatà , lævigatä ; vertice laterali spirali obliquato. Patella retortella. Ann. Ibid. n°. 7. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. I est très - petit, et n’a que 5 ou # millimètres. 7. Cabochon empenné. Pileopsis pennata. P. testé fossili , ellipticä , depresso-conicé ; strüs posticè squamostis undulatis subimbricatis ; vertice cernuo spirato. Patella pennata. Ann. Ibid n°. 8. Habite... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. Espèce fort jolie, remarquable par ses stries postérieures écailleuses, très-on- dulées, et qui semblent imbriquées comme les plumes d’un oiseau. Sommet fort incliné. 8. Cabochon en écaille. Pileopsis squamæ/formis. P. testä fossil, ellipticä, complanaté , lævi; vertice minimo , de- presso , submarginalr. Patella squamæformis. Ann. Ibid. n°, 0. Habite... Fossile de Parnes, près Pontoise. Cabinet de M. Defrance. -Coquille plate comme une écaille de poisson ou un ongle. Sommet fort abaissé, presque marginal, terminé par une petite spirale que Jon trouve toujours tronquée. [b] Coquille ayant un support connu. Les hyponices. Defrance. 9. Cabochon corne d’abondance. Pileopsis COTnUCOpIæ. P. testä fossili, obliquè conicä , basi ovatä , subrugosä, obsoletè de. cussatà ; vertice elevato , adunco. Knorr, Petrif. vol. 2. part. 2. t. 151. f. 5. Patella cornucopiæ. Ann. Ibid n° 5. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet |sans support]. M. Defrance 20 ANIMAUX le possède avec son support, et la montré à l'Académie des Sciences, comme pièce à l'appui d’un Mémoire qu’il a lu à ce su- jet. Ce support est large, épais et composé de couches superposées les unes sur les autres. Au milieu de sa surface supérieure, on voit une impression assez profonde, formée par les bords de la coquille qui s’y trouvait posée et un peu enfoncée. Ce cabochon n’est connu que dans l’état fossile; ou en trouve d’une assez grande taille. 10. Cabochon dilaté. Pileopsis dilatata. P. testà fossili, obliquè conicé , depressiuscul@ , rugosé ; striis lon- gitudinalibus confertis undulatis ; verüice nutante; aperturä am- plissimä , patul& , ovato-rotundatà. Patella dilatata. Ann. Ibid. n°. 4. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet | sans support |. M. De- france possède ce cabochon avec son véritable support. à CALYPTRÉE. (Calyptræa.) Animal inconnu. Coquille conoïde, à sommet vertical, imperforé, et en pointe; à base orbiculaire. Cavité munie d’une languette en cornet, ou d’un diaphragme en spirale. Animal ignotum. T' idea , basi orbiculata ; vertice er ) — esta conoidea ; bast orbiculatla ; vertice erecto , imper forato , subacuto. Cavitas labio adnato convoluto , vel septo spirali instructa. OBSERVATIONS. Quoique l'animal des calyptrées ne soit nullement connu, 1l est évident qu'il ne peut avoir de rapports avec celui des patelles; et il est hors de doute qu’il puisse appartenir à aucune autre famille qu’à celle où nous le rapportons. Ainsi sa cavité branchiale doit être antérieure comme celle des autres calyptraciens. Néanmoins, la lame, soit en cornet, soit en diaphragme spiral, qui se trouve SANS VERTEBRES, 21 dans la cavité de sa coquille, semble indiquer en lui un élément de forme qui paraîtrait conduire à celle des #rochus. Serait-ce ici que les coquilles spirales à ouverture entière prendraient leur source et formeraient une série particulière en rameau latéral ? Quoi qu'il en soit, le patella trochiformis, qu'on a cru pouvoir fapporter à notre genre, nous parait mieux placé parmi les #rochus mêmes. Quant à la lame en cornet, fixée dans la cavité des ca/yptrées, elle est presque verticale sous le sommet, et a souvent lun de ses bords décurrent et adné à la paroi interne de la coquille; dans d’autres espèces, cette lame, plus développée, forme un diaphragme plus horizontal et décurrent aussi presque spiralement. Les calyptrées présentent, dans leur forme générale, tantôt un cône élevé, plus où moins régulier, à base peu évasée; et tantôt en offrent un fort surbaissé , à base étalée presque horizontalement. On en connaît différentes espèces, les unes dans létat frais ou vi- yant, et les autres fossiles. ESPECES. 1. Calyptrée éteignoir. Calyptræa extinctorium. C. test suborbiculat&, conic& , basi lat& , lœviusculé ; circulis in- æqualibus spiralibus ; verticesubacuto. Habite... Océan atlantique? Mon cabinet. Elle est grande, large à sa base, et forme un cône assez élevé, dont le sommet se termine en pointe mousse, à peine un peu courbée. Couleur d’un blanc sale , jaunûtre, quelquefois rembrunie. 2. Calyptrée chapeau-chinois. Calyptræa lævigata. C. testä orbiculari, depresso-convex&@ , tenut, læviusculé ; striis transversis, remotiusculis, spiraliter circinatis ; vertice acuto, cerrnuo. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Couleur d’un Elanc roussätre ; taille médiocre. Je ne trouve point de figure qui convienne par- faitement à cette espèce. Où . Calyptrée scabre. Calyptrœa cquestris. C. test& suborbiculari, convexo-conic@, tenui, pellucidä, alb&, striis longitudinalibus acutis, undulatis, subtuberculais , versis märsinem majoribus ; vertice subaçuto, curro, 22 ANIMAUX Patella equestris. Lin. Gmel. p. 5691. n° x. \ Lister, Conch. t, 546. f. 58. Rumph. Mus. t. 40. fig. P. Q. Gualt. Test. t. 0. fig. Z. D’argenv. Conch. pl. 2 fig. K. Favanne, Conch. pl. 4. fig. A. Martini, Conch. 1. t. 15. fig. 117. 118. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille toujours un peu irré- gulière, et rude au toucher. Sa lame en cornet est suspendue sous le sommet presque verticalement. &, Calyptrée toit-chinois. Calyptrœa techum sinense. C. test& orbiculari , subprolificä , tenui , lamellis transversis conta- bulatä, albä; vertice recto, obtuso. D’argenv. Conch. pl. 2. fig. S. Favanne, Conch. pl. 4. fig. b. 1. Martini, Conch. 1. t, 15. fig. 125 126. Patella tectum sinense. Chemn. Conch. 10 t. 168. f. 1630. 1651. Habite l'Océan des grandes Indes, des îles de la Sonde, Mon cabinet. Coquille singulièrement remarquable par sa forme, et que Gmelin a mal à propos considérée comme une variété de la précédente , à ; laquelle elle ne ressemble nullement. Ses lames transversales et bien séparées se multiplient pendant la vie de Panimal , et forment autant d’étages empilés les uns au-dessus des autres. Taille petite. CRÉPIDULE. (Crepidula.) Animal... ayant la tête fourchue antérieurement. Deux tentacules coniques, portant les yeux à leur base extérieure. Bouche simple, sans mâchoires, placée dans la bifurcation de la tête. Une branchie en panache, saïllante hors de la ca- vité branchiale, et flottant sur le côté droit du cou. Manteau ne débordant jamais la coquille. Pied très-petit. Anus latéral. Coquille ovale ou oblongue, à dos presque toujours con- vexe, concave en dessous ; ayant la spire fort inclinée sur le SANS VERTEBRES. 25 bord. Ouverture en partie fermée par une lame horizon- tale. Animal. capite anterius furcato. Tentacula duo co- nica ; oculis ad basim externam. Os in axill& loborum ca- pitis, simplex ; maxillis nullis. Branchia unica , subpe- nicillata ! è cavitate branchiali exserta , colli dextro latere prominens. Pallium extra testam nunquam prominulum. Pes minimus. Anus lateralis. Testa ovata vel oblonga , dorso sæpissimée convexa , sub- us cava; spiré versus marginem valdé inclinatd. Aper- tura lamin& horisontali partim clausa. OBSERVATIONS. Parmi les Gastéropodes à coquille , aucun genre peut-être n’est aussi éminemment distinct que celui des crépidules, tañt par l’'auimal que parsa coquille. Cependant les espècesqu’il comprend avaient te rangées parmi les patelles, avec lesquelles je pensai, d’après la seule inspection de la coquille, qu’elles n'avaient poi t de rapports, et j'en formai un genre à part, dans mon Système des animaux sans vertèbres. Mou opinion fut confirmée par M. Beudant qui observa l’auimal du crepidula fornicata , et fit connaître la forme et la situation de ses branchies. D’après un individu conservé dans la liqueur, et qui me fut communique par le même naturaliste, le corps du crépidulier m'a paru ovoïde-oblong, déprime, peu épais, plus large et arrondi postérieurement, bilobé à son extre- mité antérieure, et muni sur le dos d’un appendice linguiforme, dirigé antérieurement. Il parait que cet appendice dorsal est logé dans la portion de la cavité que cache la cloison partielle de la coquille, cloison qui se trouve effectivement du côté de la partie antérieure de Panimal. A l'égard de ce dernier, nous avons suivi le caractère du genre donné par M. Beudant, d'après l’observa- tion d’une espèce dans Pétat vivant. Néanmoins il pourrait exister dans d’autres espèces des différences que notre caractère n’exprime point ; car, selon M. Cuvier, les branchies du crépidulier con- Nn / 24 ANIMAUX sistent en une rangée dé longs filamens attachés sous ke bord antc- rieur de la cavité branchiale. Au reste dans les crépidules, comme dans les autres calyptraciens, quelles que soient les particularités de la forme des branchies, la cavité qui les contient est toujours située dans la partie antérieure du dos, près du cou. La coquille des crépidules west pas seulement recouvrante, mais elle est aussi un peu engaïnante, puisque la loge que forme sa cloison contient toujours au moins une partie du corps de lam- mal. Cette coquille est singulièrement caractérisée par l’'abaissement de la spire près d’un des bords, où elle s'incline très-obliquement. Elle n’est jamais operculée, comme le sont les navicelles qui ap- partiennent à une autre famille. Ces coquillages habitent Les bords de la mer, et se trouvent ordi- nairement sur les rochers où ils paraissent se fixer définitivement, puisque, selon M. Beuwdant, leur coquille prend elle même le contour, souvent irrégulier, du plan sur lequel elle repose. [Nouv. Bullet. des Sciences, p. 237. n°. 42.] ESPÈCES. 1. Crépidule voûtée. Crepidula fornicata. Cr. tesi& ovali , posterius obliquè recurv& ; labio posterior: concavo. Gel. Patella fornicata. Lin. Gmel. p. 36953. n°. 5. Lister, Conch. t. 545. f. 35. Knorr ,;Veren: 6. t. 21. f.13. Martini, Conch, 1.t. 15. f. 129. 130. Habite la mer des Barbades. Mon cabinet. C’est une des plus grandes de ce genre ; elle a 37 lignes de diam. longit. 2, Crépidule porcellane, Crepidula porcellana. Cr. test& ovali, apice recurvd ; labio posteriori plano. Gmel. Patella porcellana. Lin. Gmel. p. 5692. n°. 4. Lister, Conch. t. 545. f. 54. Rumph. Mus t. 40. fig. O. Martini, Couch. 1. t. 15. f, 127. 128. Habite l'Oceau indien, Mon cabinet. Diam. longit,, 14 lignes. ne Or SANS VERTÉBRES. Où . Grépidule épineuse. Crepilula aculeata. Cr. test& ovali, fusca, strüs aculeatis exasperatä ; veruce re- curvo, Gmel. Favanne, Conch. pl. 4. fig. f. 3. Chemn. Conch. 10. t. 168. f.@624. 1625. Patella aculeata. Gmel. p. 3693. n°. G. à Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Vulg. la retorte épineuse, Diam. longit., 11 lignes. 4, Crépidule onguiforme. Crepidula unguiformis. Cr. test& ovali, complanatä, tenui, lœævi, subpellucidä ; labic plano. Patella crepidula. Lin, Gmel, p. 3695. n°. 17. Gualt. Test. t. Go. fig. H. Habite les mers de Barbarie, selon Gmelin. Mon cabinet. Elle est remarquable par la téuuité de son test. Diam. longit., 10 lignes. - _ . Crépidule dilatée. Crepidula dilatata. Cr.#estä ovato-rotundat&, convexiusculé ; labio brevi, plano. Habite... Mon cabinet. Cette espèce provient de la collection de madame de Bandeville. Elle a 15 lignes de diam, longit., et un pouce de transversal. VV 6. Crépidule péruvienne. Crepidula peruviana. Cr. test& rotundatà , convex& , dorso scabr@ ; labio undab, subspirali. Habite les mers du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Elle a au moins 20 lignes de diam. longit., et constitue la plus grande des espèces connues de ce genre. ANCYLE. (Ancylus.) Corps rampant, tout-à-fait recouvert par une coquille. Deux tentacules comprimés, un peu tronqués ; ayant Les yeux à leur base interne. Pied court, elliptique, un peu moins large que le corps. Coquille mince, en cône oblique, à sommet pointu, in- 26 ANIMAUX cliné en arrière, et à ouverture ovale, ayant ses bords très- simples. Corpus repens, tesl& penitus tectum. T'entacula duo compressa, subtruncata ; oculis ad basim internam. Pes brevis , ellipticus , corpore angustior. Testa tenuis, obliquè conica; apice acuto, posteriës in- flexo ; apertur& ovali : marginibus simplicissimis. OBSERVATIONS. Les ancyles sont des coquillages fluviatiles que Linné et Bru- guières n’ont point distingués des patelles, que Geoffroi en a sépa- rés, leur donnant le nom qu'on leur conserve, et dont Draparnaud a formé avec raison un genre particulier. Le rang de ce genre est fort difiicile à assigner dans lordre des rapports; parce que Pani- mal des ancyles ne nous est encore connu que par quelques par- ticularités de son extérieur, et que ceux qui l'ont observé ont né- glige de nous éclairer sur les principaux traits de son organisation. Si je considère la coquille de lancyle, elle me paraît tenir d’as- sez près à celle des calyptraciens. On croit même lui trouver quel- que ressemblance avec un cabochon qui serait lisse, très-mince et fragile. Mais, selon les observations de M. de Férussac, l’animal vient respirer l’air à la surface de l’eau, et offre, vers l’extrémite postérienre de son corps, un siphon cylindrique, court, contrac- tle et extérieur, par lequel pénètre le fluide respiré. Cet animal a donc une cavité branchiale, et qui n’est point placée comme celle de nos calyptraciens. D'ailleurs ne vivant que dans les eaux douces, et s'étant habitué à respirer Pair, presque tout en lui est fort différent des animaux auprès desquels nous le rapprochons. Ainsi ce n’est que provisoirement que nous le plaçons ici. C’est ce- pendant un véritable gastéropode; et dans aucune autre des fa- milles reconnues parmi eux il serait plus inconvenable encore de le ranger. Les gastéropodes dont il est question sont fort petits, vi- vent sur le bord des étangs et des eaux peu courantes , et rampent le long des tiges des plantes aquatiques, s’élevant ainsi jusqu’à la surface de l’eau. SANS VERTEBRES. 27 ESPÈCES. 1. Ancyle des lacs. Ancy lus lacustris. A. testé semiovat@, membranaced ; vertice subcentrali ; aperturä ovato-suboblongä. Drap. Patella lacustris. Lin. Gmel. p. 3710. n°. 97. Any lus lacustris. Muller, Verm. p. 199. n°. 585. D’Argenv. Conch. pl. 27. f. 1. et Zoomorph. pl. 8. f. 1. Geoff. Coq. p. 122. l'Ancyle. Ancy lus lacustris. Drap. Hist. des Moll. pl. 2. f. 25-27. Habite en France, sur le bord des lacs. Mon cabinet. 2. Ancyle fluviatile. Æncylus fluviatilis. h A. testä conoide& ; mucrone verticis excentrico ; aperturé ovatà. Drap. Ancy lus fluviatilis. Mulier, Verm. p. 201. n°. 386. Patella fluviatilis. Gmel. p. 5711. n° 98. Ancy lus fluviatilis. Drap. Hist. des Moll. pl. 2. f. 25, 24. Patella cornea. Poiret, Prodr. p. 101. n°. 2. Habite en France , dans les ruisseaux et sur les bords des étangs. Sa coquille est plus soliue, plus élevée et moins allongée que celle de la précédente. Elle a des stries fines et concentriques. GT Ancyle épineux. Æncylus spina-rosæ. A. testä conoide& , semicompressd ; vertice aculeato , reflexo. Drap. Æncy lus spina-rosæ. Drap. Hist. des Moil. pl. 13. f. 10-12. Ancylus spina-rosæ. Daudeb. Syst. Conch. p. 60. n°. 3. Habite les provinces méridionales de la France. Mon cabinet. On doit la découverte de cette jolie espèce à M. Daudebard de Férussac. ES BULLÉENS. Branchies placées dans une cavité particulière, vers l@ partie postérieure du dos, et recouvertes par le man- teau. Point de tentacules. Les bulléens avoisinent les laplysiens par leurs rapports, et néanmoins en sont tellement distingués, qu'on peut les 38 ANIMAUX considérer comme constituant une petite famille particu- litre. Tous ont la tête à peine distinete, sont dépourvus de tentacules, et aucun d'eux n’offre cet opercule qui recouvre la cavité branchiale dans les laplysiens. Dans les uns, ani mal n’a point de coquille, soit intérieure, soit extérieure; dans d’autres, il en contient une tout-à-fait cachée dans son manteau, et qui n’est point adhérente par un muscle d’atta- che; et dans d’autres encore , il possède une coquille visible au dehors, à laquelle il est fixé par un muscle, et où il peut rentrer en grande partie. La coquille des bulléens est enrou- lée sur elle-même, mais d’une manitre si lâche qu’elle n’a point de columelle. Les mollusques que comprend cette pe- tite famille ont un aspect particulier , que n’offrent point ceux de la famille des laplysiens. Les genres qui s’y rappor- tent sont au nombre de trois, savoir : 'acère, la bullée et les bulles. ACÈRE. (Acera.) Corps ovale, convexe, divisé supérieurement en deux parties, lune antérieure et l’autre postérieure, et comme ailé inférieurement par les dilatations latérales du pied. Tête peu distincte; point de tentacules en saillie. Les branchies sur le des, très en arrière, et recouvertes par le manteau. Point de coquille. Corpus ovatum, convexum, in parlem anticam eb posti- cam supernè divisum, pede utrinquè dilatato infernè suba- latum. Caput vix distinctum 3 tentacula prominula nullu. Branchiæ dorsales, valdè posticè, pallio tectæ. Test nulle. OBSERVATIONS. Le Gastéropode dont il est question est un de ccux que M. Cu-. vicr avait réunis sous le non d'acère, et qu'il considérait comme SANS VERTEBRES. 29 formant un genre bien caractérisé par absence des tentacules ; mais il proposa ensuite de sous-diviser ce genre en trois autres, et de réserver le nom d’acère, proprement dit, à la seule espèce connue où l’on ne trouve point de coquille. Le premier de ces sous-genres comprend le bulla aperta de Linné, dont Panimal a une coquille intérieure tout-à-fait cachée; le second, les bullæ plures du même auteur, dont l’animal est muni d’une coquille visible au dehors, dans laquelle il peut rentrer entièrement, selon M. Cuvier; et le troisième , le bulla carnosa que ce savant à fait connaître, et qui est dépourvu de coquille, soit interne, soit externe. Ces trois sous- genres forment pour nous Les genres distincts acère, bullée et bulle, lesquels constituent la cinquième famitle de nos Grastéropodes. Les acères ont le corps ovale-oblong , distingué supérieurement en partie antérieure et en partie postérieure. L’antérieure est un disque charnu qui s’avance sur la tête, où il est tronqué transver- salement, et qui se termine un peu en pointe vers le milien du corps de animal. Les deux lobes latéraux du pied, dilatés et étendus, sont minces, aplatis, élargis au milieu, et ressemblent à des nageoires. Les branchies, couvertes par le manteau, sont tellement postérieures qu’elles paraissent être presque à lextrémité du corps. Au dessus d'elles, on trouve l’espace qu’aurait occupé la coquille si elle eût existé. Voici la seule espèce connue de ce genre. ÉSPECE. 1. Actre charnue. Acera CAFROS(: Bulla carnosa. Cuv. Ann. du Mns. 16. p. 10. pl. 1. f. 15. 16. Habite la Méditerranée. Longueur , environ un pouce et demi, ee BULLÉE. (Bullæa. ) Corps ovale-allongé, un peu convexe en dessus, divisé transversalement en partie antérieure et en partie posié- rieure, Les lobes latéraux du pied à bord un peu épais et se 30 ANIMAUX réfléchissant en dessus. Tête peu distincte. Point de tenta- cules. Branchies dorsales, placées sous la partie postérieure du manteau. Coquille cachée dans l'épaisseur de ce manteau, au-dessus des branchies, et sans adhérence. Test très-mince, partiellement enroulé en spirale d’un côté, sans columelle et sans spire ; à ouverture très-ample, évasée supérieurement. Corpus ovato-elongatum , convexiusculum , in partem anticam et posticam transverse divisum. Pedis lobi late- rales maroine crassiusculi sursum reflexi. Caput vix dis- tinctum. Tentacula nulla. Branchiæ dorsales , palli parte postic& tectæ. T'esta occultata, in pallio supra bran- chias inclusa , non affixa. Testa tenuissima , uno latere partim et spiraliter con- voluta ; columell& spiräque destituté ; apertur& amplis sind, supernèe dilatato-patuld. OBSERVATIONS. Les bullées tiennent de très-près aux bulles par leurs rapports; mais elles s’en distinguent néanmoins en ce que leur coquille n’est point visible au dehors, qu’elle est enchässce dans l’épaisseur du manteau, et qu'elle n’adhère à lPanimal par aucun muscle d’at- tache. Cette coquille d’ailleurs est très-mince, fragile, n’a presque point de concavité, et est partiellement enroulée d’un côté, ses tours n’offrant pas cette saillie conique qu'on nomme spire, ni son axe cette partie appelée columelle. Le dernier tour de sa volute se termine par le bord droit de son ouverture, qui est très-ample, évase supérieurement, et fort aminci. Nous ne connaissons encore qu’une espèce de ce genre. ESPECE. 1. Bullée plancienne. Bullæa aperta. Bulla aperta. Lin. Gmel. p. 3424. n°. 8. Mull. Zool. Dan. 3. p. 30. t. 101. f. 1-5; SANS VERTERRES . 3x Phylina quadripartita. Ascan. Act. Stock. 1772. t. 10. fig. A. B. : Amygdala marina. Planc. t. 11. fig. D.E, F. G. Chem». Conch. 10. t. 146. f. 1554, 1555. Lobaria quadriloba. Gmel. p. 5145. n°, 1. Bullæa planciana. Syst. des Anim. sans vert, p. 65. Cuv. Ann. du Mus. 1. p. 156. pl. 12. f.1—6. et vol. 16. p. 6. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. BULLE. (Bul!a.) Corps ovale-oblong, un peu convexe, divisé supérieure- ment en deux parties transversales ; ayant le manteau replié postérieurement. Tête très-peu distincte. Point de tenta- cules apparens. Branchies dorsales et postérieures, recou- vertes par le manteau. Anus sur le côté droit. Partie posté- rieure du corps recouverte par une coquille externe qui y adhère par un muscle. Coquille univalve, ovale-globuleuse, enroulée, n'ayant point de columelle, ni de saillie à la spire; ouverte dans toute sa longueur; à bord droit tranchant. Corpus ovato-oblongum, convexiusculum ; superne transversim bipartitum ; velo posticè replicato. Caput vix distinctum. Tentacula conspicua nulla. Branchiæ dor- sales, posticæ , velo tectæ. Anus ad latus dextrum. Cor- poris pars postica test& extern& musculo adhærente re- condita. Testa univalvis , ovato-globosa, convoluta; columell& null&; spirä non exsertä. Apertura longitudine testæ ; ex- terno marge acuto. dESERVATIONS. Dans les bulles, la coquille est complétement enroulée, se montre constamment à découvert, n’est que partiellement enve- ‘oppée par la partie postérieure de l’animal, et y adhère toujours Fa ANIMAUX par un muscle d'attache. L'animal y rentre même et s’y renferme presque entièrement. Dans les bullées, au contraire, la coquille n’est qu'imparfaitement enroulée, se trouve tout-à-fait cachée dans la partie postérieure du manteau sans y adhérer, et ne se montre nullement au dehors. Ainsi ces deux genres, quoique très-rappro- chés par leurs rapports, sont suffisamment distincts. Linné avait donné une étendue vague et très-inconvenable à son genre bulla, comme on le voit par ses #. ovum, achatina , ficus , terebellum, etc., coquilles qui appartiennent à des genres très- différens, même à diverses familles, et qu’on ne saurait associer aux véritables bulles. Bruguitre réforma ce genre, et le distingua net- tement des ovules; cependant une des espèces qu'il y avait laissées, savoir le bulla aperta, offrant une coquille enfermée dans lépais- seur du manteau d’un gastéropode nu à l’extérieur, tandis que celle des autres bulles, en général plus solide, indiquait par sa grandeur, son enroulement complet et sa coloration , qu’elle était extérieure, j'ai cru devoir la distinguer comme un genre particulier, que Jai établi sous le nom de bullæa. Bientôt après, M. Cuvier nous apprit que l'animal des bullées était très-voisin des laplysies par sés rapports; enfin de nouvelles observations de ce savant sur les B. lignari«, ampulla et hydatis , nous firent connaître que les coquilles en partie extérieures auxquelles nous donnons le nom de bulles appartiennent à des gastéropodes qui ont aussi les plus grands rapports avec les bullées, mais qui en sont distincts, au moins par la forme, la position et lattache de leur coquille. Nous avons done maintenant une idée exacte de la famille des bulléens, qui se compose des genres acère, bullée et bulle, d’après le mémoire de M. Cuvier, inséré dans le volume 16 des Annales du Muséum. bulles sont des coquilles enroulces , sans columelle disunete, es ï À et sans spire extérieure où n’en ayant qu'une très-peu élevée. Eltes sont en général bombécs et ont leux bord droit tranchant. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, SANS VERTÈBRES. ©1 oi ESPÈCES. 2. Bulle oublie. Bulla lisnaria. B. test& oblongä , laxé convoluté , versus Spiram attenuaté , trans- versim striatà , pallidè fulv& ; spiré truncaté , umbilicaté. Bulla lignaria. Lin. Gmel. p. 5425, n°. 11. Lister, Conch. t. 714. f. 72. Knorr, Vergn. 6.t. 37. f. 4. 5. Martini, Conch. 1. t. 21. f. 104. 195. Bulla lignaria. Brug. Dict. n°, 13. Encyclop. pl. 359. f. 3. A. B. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Coquille oblongue, large et évasée inférieurement, rétrécie et tronquée à rieure. Elle est mince et un peu trans 7 lignes. l son extrémité supé- parente, Longueur , 2 pouces 2. Bulle ampoule. Bulla ampulla. B. Teslä ovato-subglobosé , inflat@ , varie Piclä; vertice umbili- cato. Bulla ampulla. Lin. Gmel. P- 5424. n°. 10, Lister, Conch. t. 713. f. Go. et t. 1056. £. 8. Rumph. Mus. t. 27 fig. G. Petiv. Gaz. t. 99. f. 14 et amb. t. 9. f. 19. Gualt. Test. t. 12. fig. E. Seba , Mus. 3. t. 58. f. 34-44. Knorr, Vergn. 2, t, 8. f. 1. 5. t. 17. f. 6. et 6. t. 21. f. 2. Favanne, Conch. pl. 27. fig. F 6. | Martini, Conch. 1. p. 274. vign. 14. f. 1. ett. 21, f. 183—105. Bulla ampulla. Brug. Dict. n°. 2. Encyclop. pl. 558. f. 5. A. B. Habite l'Océan indien et américain. Mon Cabinet, Vulg Elle offre diverses variétés de coloration. lignes. . la muscade. Longueur, 2 pouces 2 5. Bulle striée. Pulla striata. B. testé ovato-oblongé , opacä umbilicato. Brug. Lister, Conch. t. 714, f. 72. Bonanni, Recr. 5. f. 5. Petiv. Gaz. t. 50. f. 15 et D. Gualt. Test, t. 12, fig. F. Tome PT. > thfernè transversim striaté ; vertice ‘ ot 5 Bulle rayeé. Bulla physis. ANIMAUX Adans, Seneg. pl. 1 f. 2. le Goseou. Favanne, Conch. pl. 27. fig. K 2. Martini, Conch. 1. t. 22. f, 202-204. Bulla striata. Brug. Dict. n°, 3. Encyclop. pl. 558. f. 2. A. B. Habite Ja Méditerranée, ies côtes d'Afrique, l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Elle est toujours moins grande que la bulle ampoule avec laquelle on l’a confondue comme variété; et elle offre cons tamment des stries transverses et séparées dans sa partie inférieure, qui ne se montrent jamais dans l’ampoule. Du reste, sa coloration est à peu près la même. Longueur, 15 lignes. 4, Bulle papyracée. Bulla naucum. B. testé rotundatä , pellucidä, utrinqué subumbilicatä , undiqué transversim striaté, alb&. Brug. Bulla naucum. Lin. Gmel. p. 3424. n°. 7. Lister, Couch. t, 714, f. 75. Bonauni, Recr. 3. f. 4. Rumpb. Mus. t. 27. fig. H. Gualt Test. t. 15. fig. GG. D'argenv. Conch. pl. 17. fig. Q. Favanne, Conch. pl. 27. fig. F 9. Seba, Mus. 3. t. 38. £. 45. Knorr, Vergn. 6. t. 58. f. 2. 3. Martini, Conch, 1. t. 22. f. 200. 201. Bulla naucum. Brug. Dict. n°. 4. Encyclop. pl. 550. f. 5. A. B. Habite FOcéan des grandes Indes et celui d'Afrique, Mon cabinet, Coquille mince, transparente, d'un blanc de lait, et singulière- ment distincte par ses stries nombreuses et transverses. On en connaît une variété dont le milieu est lisse et sans stries. Longueur, 16 lignes trois quarts. u B. testé rotundato-ovaté , tenui, subpellucidä, lœvi, albidd, Lineo- lis fuscis transversis undulatis picté ; spir& retusd. Bulla physis. Lin. Gmel. p. 5425. n°, 12. Lister, Conch. t. 715. f. 75. Gualt. Test. t. 15. fig. FF. \ Klein, Ostr. t. 5 f. 08. D’argenv. Conch. pl. 17. £. 1. Favanne, Conch. pl. 27. fig. F 1. (ss ot SANS VERTEBRES. Seba, Mus. 3 t. 58. f. 46-5c. Martini, Conch. 1. t. 21. f. 196-198. et p. 274. vign. 14, f. 3-6, Bulla physis. Brug. Dict. n°. 14. Encyclop. pl. 350. f. 4. A. B. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Elle offre quelques variétés dans sa forme et dans la disposition des linéoles dont elle est ornée. Longueur, 14 lignes, ‘ 6. Bulle fasciée. Bulla fasciata. B. testä subglobos&', tenui , pellucid& ; albido-cinerascente, Jasciis Juscis transversim picté ; strus longitudinalibus tenuissimis. Bulla amplustre. Born , Mus. t. 0. f. 1. Chemn. Conch. 10. t. 146. f. 1548. 1549, Bulla fasciata. Brug. Dict. n°. 15. Bulla velum. Gmel. p. 3455. n°. 56. Encyclop. pl. 550. f. 1. A. B. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Belle et rare espèce , très-mince, fragile , transparente , et ornée de quatre bandes brunes transver- ses, dont deux sur le milieu du dos, renfermant entre elles une fascie blanche, et les autres placées aux extrémités de la coquille. Longueur, 15 lignes et demie, 7. Bulle banderolle. Bulla aplustre. B. testé ovato-rotundat@ , lævi, subpellucidä, nitid@, albé ; Jascirs duabus incarnatis ; spiré obtusé , productiusculd. Bulla aplustre. Lin. Gmel. p. 5426. n°. 15. Chemn. Conch. 10. t. 146. f. 1550. 1551. Bulla aplustre. Brug. Dict. n° 17. Encyclop. pl.550. f. 2. A. B. Habite la mer des Indes orientales. Mon cabinet. Jolie espèce , assez rare , Vulgairement nommée le bouton de rose. Comme sa spire est un peu avancée, il en résulte que l'ouverture de la coquille n’é- gaie pas entièrement sa longueur. Chacune de ses deux bandes roses a sur les bords un filet noiratre. Elle est de petite taille, et n’a que 9 lignes de longueur. 8. Bulle hydatide. Bulla hydatis. B. test& ovato-rotundat&, tenui, pellucida, longitudinaliter sub- striat& , corneo-flasescente ; lineolis transversis exilissimis ; vex- ice umbilicato. Bulla hydaus. Lin. Gmel. p. 5424. n° 9. Gualt. Test. t. 15. fig. DD. 56 ANIMAUX Martini, Conch. 1. t. 21. f. 100. Chemn. Conch, 9. t. 118. f. 1010, Bulla hydatis. Brug. Dict. n°. 6. Bulla hyalina. Gmel. p. 5452. u°, 53. Encyclop. pl. 360. f. 1. A. B. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Coquille très-mince , transpa- rente, de couleur blonde, et qui n’a que 7 ligues de longueur. 9. Bulle cornée. Bulla cornea. B. testä ovato-globosé, tenui, rudi, corneo-rufescente ; striis transversis tenuibus subflexuosis ; vertice leviter umbilicato. Bulla cranckir. ex. d. Leach. Habite dans la Manche, sur les côtes d'Angleterre, et se trouve aussi sur celles de France, près de Vannes. Mon cabinet. Quoique voisine de la précédente, cette coquille nous en paraît distincte. Elle est plus globuleuse, rude au toucher, et munie de stries transverses très-fines. Son ombilic est peu marqué. Longueur, 10 lignes. 10. Bulle fragile. Bulla fragilis. B. testé ovato-oblongé , tenuissimé, fragili, corneo-rufescente; striis transversis subtilissimis ; vertice Spirä disuncto. An bulla akera ? Muller, Zool. dan. t. 71. f. 1 et 5. Habite dans la Manche, près de Nantes et de Noirmoutiers. Mon Ca- binet. Elle tient de très-près à la précédente; mais elle offre une spire distincte, d’un à trois tours, Longueur, 10 lignes. 11. Bulle épaisse. Bulla solida. B. testà subeylindricä, crassé,utrinquè transversim striaté, albé; labro supernèé uniplicato. Brug. Favanne, Conch. pl. 27. fig. F. 5. Bulla cylindrica. Chemn. Conch. 10. t. 146.f. 1556. 1357. Bulla solida. Brug. Dict. n°. 5. Encyclop. pl. 360. f. 2. À. B. Habite Océan indien, les côtes de l’Ile-de-France. Mon cabinet. Elle est solide, luisante, et tient par sa forme particulière à nos volvaires. Longueur, 11 lignes. SANS VERTEBRES. 57 LES LAPLYSIENS. Branchies placées dans une cavité particulière, vers la 1 , » partie postérieure du dos, et recouvertes par un écus- son-operculaire. Des tentacules. Les laplysiens ressemblent à de grosses limaces ; mais leur corps est plus large et plus gros vers sa partie posté- rieure , et a les bords de son manteau plus amples. Leur tête est bien saillante en avant, et offre quatre tentacules, dont deux sont situés près de la bouche, et les deux autres plus en arricre, Ceux-ci sont plus grands, conformés presque en oreilles, ou quelquefois demi-tubuleux. Les /aplysiens tien- nent de très-près aux bulléens par la situation de leur cavité branchiale; mais cette cavité est dominée par un écusson- operculaire qu’on ne trouve point dans les bulléens, et d’ail- Leurs ceux-ci en sont éminemment distincts par leur défaut de tentacules. Quant à Pécusson branchial des laplysiens, il contient une pièce particulière, concrète, enchâssée , non adhérente, cornée ou crétacée, qui constitue l’élément d’une coquille, laquelle n'offre jamais lenroulement singulier de celle des bulles, ni même de celle de la bullée. Ces gastéro- podes ne respirent que leau, et composent une petite fa- mille naturelle où nous ne rapporions que les genres laply- ste et dolabelle. | LAPLYSIE. (Laplysia.) Corps rampant, oblong, convexe, bordé de chaque côté dun manteau large qui, dans linaction, recouvre le dos. Tête portée sur un cou; ayant quatre tentacules, dont deux 38 ANIMAUX supérieurs et auriformes, et les deux autres près de la bou- che. Yeux sessiles, en avant des tentacules auriformes. Un écusson dorsal, demi-circulaire, subeartilagineux, fixé par un côté, recouvrant la cavité branchiale. Anus derrière les brancbies. Corpus repens, oblongum, suprä convexum, utroque Zatere velo lato marginatumz; membranis in quiete supra dorsum reflexis. Caput collo elevatum. Tentacula quatuor: duobus superis auriformibus ; alleris ad os. Oculi sessiles, ante tentacula auriformia. Clypeus dorsalis, semi-circu- laris , subcartilagineus , uno latere affixus, branchiarum cavitatem obtesens. Anus subdorsalis, post branchias. OBSERVATIONS. Le genre dont il est question, auquel Zinné assigna le premier le nom de Zaplysia, et que d’autres depuis ont cru devoir chan- ger en celui d’aplysia, embrasse des gastéropodes génériquement très-distincts. Ce sont des mollusques rampans; à corps droit, as- sez épais, oblong, convexe en dessus, offrant antérieurement une tête qui semble portée sur un cou, et remarquable par ses denx tentacules supérieurs, conformés comme des oreilles de lièvre. Le corps de ces animaux est bordé de chaque côté de larges membra- mes, qui, comme les deux bords d’un manteau, s’épanouissent laté- ralement, et présentent deux expansions libres dont l’animal se sert comme de nagcoires lorsqu'il veut nager ou changer de place, et dont il se recouvre quand il reste en repos. Dans ce dernier état il ressemble à une masse de chair informe. Sa tête est munie de quatre tentacules qu’il allouge ou raccourcit à son gré; les deux antérieurs sont moins grands, coniques, aplatis, et paraissent dus à des replis de la lèvre. La bouche, fendue en longueur presque comme celle d’un lièvre, offre deux grosses lèvres plissées qui sé largissent ou se rétrécissent au gré de l'animal. Les yeux sont sans pédicule, et placés en avant des deux tentacules auriformes. Sur Yarrière du dos, on aperçoit un écusson qui semble cartilageux ; SANS VERTEBRES. 59 et qui est fixé d’un côté par un point d'attache; il recouvre la cavitedes branchies, et contient, dans son épaisseur, une pièce particulière, simplementeenchässée, cartilagineuse, très-mince, transparente, jaunâtre, de forme ovale , et qui n’est que l’élément d’une coquille. Les branchies qu’on voit sous l’écusson naissent d’un pédicule, et présentent de nombreux feuillets ramifies presque dichotomique- ment, finement atténués vers leur extrémité supérieure. Derrière le point d’attache de lecusson, l'anus s'ouvre sur le dos, un peu de côte. Nous renvoyons pour des détails plus étendus, et surtout pour ceux de l’organisation intérieure des Zaplysies, au mémoire que M. Cuvier a inséré dans les Annales du Museum, vol. 2. p. 287. Nous dirons seulement que ce savant a coufirmé observation dejà faite par Apulée de l'existence de petits corps solides, adhérens à la face interne de l'estomac de ces animaux. Ces petits corps sont demi-cartilagineux, pyramidaux, n’ont qu’une très-légère adhé- rence , et néanmoins forment une armure singulière aux parois de la cavité qui les contient. Les Zaplysies nagent facilement, mais elles rampent avec lenteur. On les nomme vulgairement lèvres marins Où limaces de mer. ÉSPECES. 1. Lapiysie dépilante. Laplysia depilans. L. corpore livido , fusco-nigricante , posticè obtuse. ZLaplysia depilans. Lin. Syst. Nat. 2. p. 1082, n°. 1. Aplysia depilans. Gmel. p. 3105. n°. 1. Lernea | graphice]. Bohadsch, Mar. 3. t. 1. 2. 3. Encycl. pl. 85. f. 1. 2. Habite la Méditerranée. Son corps, ainsi que le bord des membra- nes et des tentacules, est nué de brun-noiratre. Lorsqu'on le tou- che, il transude une mueosité blanchatre, fétide, et qui excite des nausées et même le vomissement. On a prétendu que cette mucosité occasionnait la chute des poils. 2. Laplysie fasciée. Laplysia fasciata. L. corpore nigro; membranarum tentaculorumque marsine e0e- cineo. Aplysia fasciata. Gmel. p. 5105. n°. 2. 40 ANIMAUX Poiret, Voyage en Barbarie, 2. p. 2. Habite les côtes de Barbarie. Elle est noire et a le bord de ses mem branes ainsi que ses Lentacules et même sa bouche d’un beau rou- ge-écarlate. Cette espèce, selon M. Poiret, est plus grande que la précédente. Quand on la touche, elle laisse échapper une liqueur noire ct rouge qui n’a point de mauvaise odeur, et ne paraît pas avoir de faculté dépilatoire. 3. Laplysie ponctuée. Laplysia punctata. L. corpore nigro-purpurascente , punctis sparsis pallidis notato. Laplysia punctata. Cuv. Ann. du Mus. 2. p. 295. pl. 1. f. 2. Habite la Méditerranée, près de Marseille. Etc. Voyez dans les Annales citées le laplysia camelus de M. Cuvier; et en outre le Zaplysia viridis de M. Bosc, Hist. Nat. des Vers et Dict. d'Hist. Nat. de Déterville. DOLABELLE. ( Dolabella. Corps rampant, oblong, rétréci en avant, élargi à sa par- üe postérieure, où il est tronqué obliquement par un plan incliné et orbiculaire; ayant les bords du manteau repliés et serrés sur le dos. Quatre tentacules demi-tubuleux, disposés par paires. Opercule des branchies renfermant une coquille, recouvert par le manteau, et situé vers la partie postérieure du dos. Anus dorsal, placé après les branchies, au milieu de la facette orbiculaire. Coquille ob'ongue, un peu arquée, en forme de doloir, plus étroite, épaisse, calleuse, et presque en spirale d’un côté; de l’autre, plus large, plus aplatie et plus mince. Corpus repens , oblongum , anticè angustatum , posticé latius et ared orbiculari declivi oblique truncatum ; velo marginali utrinqué stricté replicato. Tentacula quatuor semi-tubulosa, per paria digesta. Operculum branchia- rum testam includens, pallio tectum , versus parlem pos- SANS VERTÈBRES. 41 äcam dorsi. Anus dorsalis, post branchias, areæ declivis | centrum OCCUpPans. Testa oblonga, subarcuata, dolabriformis ; uno latere angustato, crassiore , calloso, subspirato; allero latiore, planulato , tenuiort. OBSERVATIONS. Très-voisines des laplysies par leurs rapports, les dolabelles s’en distinguent par un manteau moins ample , plus serre sur le dos de Vanimal, et caclfant entièrement l’opercule des branchies; par une coquille testacée, renfermée dans cet opercule; par la singu- lière facette inclinée qui se trouve à la partie postérieure de leur corps, et dont la circonférence est comme frangée; enfin, peut-être par le défaut d’yeux; car M. Cuvier, qui jusqu’à présent paraît être le seul qui ait donné une description détaillée de l’animal des dolabelles , n’en fait aucune mention. Du centre de la facette or- biculaire, où est placé Panus, règne une fissure qui s'étend au delà du bord supérieur de cette facette où elle s’élargit et s’arrondit. L’orifice qui donne issue à l'organe male est situé entre les deux tentacules du côté droit. Ne connaissant seulement que la coquille des dolabelles, J'avais senti d’après ses caractères qu’elle devait appartenir à des mollusques d’un genre particulier, et je jugeai convenable d’en faire mention dans mon Système des Animaux sans vertébres. Cette coquille, évidemment intérieure, est en forme de coin allonge et arqué, rétrécie, plus épaisse et calleuse à unie extré- mité, dilatce, plus mince et presque aplatie vers l’autre, et imite en quelque sorte la forme d’un doloir; sa substance est solide et cassante ; enfin , sa partie mince et transparente est un peu con-— cave. Je ue citerai des dolabelles que deux espèces, dont une ne m'est connue que par la coquille. ESPECES. 1. Dolabelle calleuse. Dolabella Rumphu. D. testé basi crassä, callosä, subspirali; supernè dilataid, tenui , cuneatt. 42 ANIMAUX Rumph. Mus. t. 40, f, 12. Dolabella callosa. Syst. des Anim. sans vert. p. 62. Dolabella Rumphii. Cuv. Ann. du Mus. 5 p. 437. pl. 29. f. 1—4, Règne anim. p. 598 Habite l'Océan red Elle a été rapportée de YIle-de-France par Peron , et se tient dans les baies tranquilles, où elle se recouvre d’une légère couche de vase. Jen possède la coquille, ainsi que celle de l'espèce suivante. 2 Dolabelle fragile. Dolabella fracilis. D. test4 subfoliaced , valdè dilatat4, tenuissimd , extus longitudi- naliter sulcatä; callo baseos obsoleto, rec urvo. Habite... Mon An L'animal de cale ci ne nvest pas connu. La coquille est fragile et mince, transparente comme une pelure d’oisnon, etc. Dans son Règne animal, M. Cuvier en cite deux autres espèces encore inédites. LES LIMACIENS Branchies rampantes, sous la forme d’un réseau vascu- eux, sur la paroi d'une cavité particulière dont l'ouver- ture est un trou que l'animal contracte ou dilate à son gré, Elles ne respirent que l'air libre. Les limaciens constituent une famille naturelle très-re- marquable en ce que les animaux qui la composent sont les seuls, parmi les gastéropodes, dont lorgane respiratoire, véritablement branchial, ne respire que Pair libre. Ainsi ce sont pour nous des preumobranches. Ces mollusques sont nus ou presque entièrement nus. Leur corps est allongé, ram- pant sur un disque ventral qui n’en est point séparé, et bordé, sur les côtés, d’un manteau le plus souvent fort étroit. Originaires des eaux, ils vivent habituellement dans leur voisinage; quelques-uns cependant habitent dans des en- droits qui en sont éloignés, mais presque toujours dans des Jicux frais et humides. Ils se sont accoutumés à respirer l'air SANS VERTÈBRES. 45 avec leurs branchies ; en sorte que cette habitude est devenue pour eux une nécessité, C’est donc ici que, pour la première fois dans les mollusques, Pair Hibre est le fluide respire. Ce fluide pénètre par un trou, et sans trachée ni bronches, dans une cavité particulière, qui n'est point divisée en plu- sieurs loges ou cellules, et sur les parois de laquelle des cor- donnets ou des lacis de vaisseaux rampent sous diverses formes, et viennent recevoir influence de la respiration. On trouve une cavité semblable ou analogue dans un grand nombre de trachélipodes; mais dans ceux qui ne respirent que Pair, l'influence de ce fluide étant bien supérieure à celle de Peau, n'exige dans l’organe qui lui est présenté que très-peu de surface. Aussi les cordonnets vasculaires qui rampent sur les parois de la cavité, et qui en cela sont semblables à ceux des limaciens, ont-ils fort peu de saillie ; tandis que, dans ceux qui ve respirent que l’eau, la cavité offre à Pinfluence du fluide respiré des parties bien saillantes et vasculaires, telles que des lames pectinées de différentes tailles. Les cavités branchiales dont je viens de parler, même celle qui n’est propre qu'àrespirer lair, ne sauraient être raison- nablement confondues avecun poumon , organe respiratoire d’un mode particulier, adapté à des organisations d’un ordre supérieur, qui est essentiellement celluleux, et dans lequel le fluide respiré est'introduit au moins par une trachée inté- rieure, et souvent en outre par des bronches. Ce mode d’or- gane respiratoire a donc des caractères propres que Îles branchies., quelles que soient leur forme et leur situation, n’offrent jamais. Si, pour déterminer le nom ou l'espèce d’un organe res- piratoire, on considère cet organe uniquement sous le rapport du fluide respiré, alors tous les animaux qui respirent Pair libre posséderaieut un poumon; mais si, pour faciliter 44 ANIMAUX l'étude des diflérens modes d’organes qui servent à la respi- ration, et pour saisir les moyens qu'a employés la nature pour effectuer la composition progressive de Porganisation animale, ainsi que son perfectionnement, Pon considère les caractères propres de chaque sorte d’organe respiratoire, il sera dès lors évident qu'aucun mollusque ni aucun autre animal sans vertèbres ne respire par un poumon, quoique beaucoup d’entre eux respirent Pair libre ou en nature. D’ail- leurs, indépendamment de la structure particulière et très- connue de tout poumon, Pair n’y pénètre jamais que par la bouche de l'animal, tandis que, dans tout organe respiratoire distinct du poumon, le fluide respiré, quel qu'il soit, est toujours introduit par une autre voie. Confondre des objets si différens, dont chacun d’eux est approprié au degré d'organisation auquel il appartient, et ne peut exister que dans celle de ce dégré, c’est, à notre avis, rendre impossible la connaissance de l’ordre de la nature dans ses productions. En effet, dans le cours du règne ani- mal, une mème fonetion ne peut être exécutée que par un organe ou système d'organes différemment modifié, parce qu'il doit être en rapport avec l'état de Porganisation de laquelle il fait partie. Pour revenir à l’objet particulier dont nous nous occupons, je dirai que les branchies, quoique se présentant sous une multitude de formes et de situations diverses, ne ressemblent jamais néanmoins à un poumon. Cet organe respiratoire est donc particulier; et on sait qu'il a la faculté de pouvoir s’habituer à respirer air. En effet, quantité de crustacés qui vivent presque continuellement sur la terre n’y respirent que ce dernier fluide avec leurs branchies. Si les colimacés, ainsi que les lymnéens, ont une cavité branchiale semblable à celle des limaciens , et ne respirent que Fair Hibre, cette Bb SANS VERTEÈBRES, cavilé est aussi la même que celle des mélaniens et autres trachélipodes qui ne respirent que Peau. Mais dans la pre- mière, lorgane respiratoire ne présente au fluide respiré que peu de surface; tandis que, dans la seconde, l'organe dont il est question en offre une beaucoup plus grande. De part et d'autre, ce sont toujours des organes branchiaux, mais appropriés à la puissance de linfluence du fluide respiré, et qui sont situés dans des cavités analogues. Les limaciens comprennent cinq genres, savoir: onchide , parmacelle, limace, testacelle et vitrine, dont voici l'exposé, ONCHIDE.(Onchidium.) Corps oblong, rampant, bordé de tous côtés par le man- teau. Tête en saillie sous le bord antérieur du voile; ayant deux tentacules cylindracés et rétractiles. Deux appendices auriformes aux côtés de la bouche : celle-ci en dessous et dépourvue de mâchoires. Deux orifices distincts, Pun pour Vanus et l’autre pour la respiration, disposés sous l'extrémité postérieure du corps. Corpus oblongum , repens, undiquè velo marginatum. Caput anticum , infra veli marginem prominulum ; len- taculis duobus retractilibus , cylindraceis. Æppendices duæ auriformes ad oris latera. Os subtus ; maxillis nullis. Orificia ant et respirationis distincta , infra extremitatem posticam disposita. OBSERVATIONS. Les onchides qui, par leur aspect, semblent très-voisines des limaces et des laplysies, sont néanmoins très-distinguées des pre- mières par la situation de leur anus et de leur cavité branchiale, 45 ANIMAUX et diffèrent eminemment des secondes en ce que leur cavité bran- chiale n’est point à découvert sur Le dos, et ombragée par un écus- son-operculaire. Leurs yeux ne sont point connus. Leur corps est déborde tout autour par la saillie dn manteau qui forme un rebord plus ou moins large et flottant. Ces animaux sont du nombre de ces hermaphrodites qui ont besoin d’un accouplement pour l’exécution d’une fécondation réciproque. L’orifice pour la sortie de l'organe mâle est situé près du tentacule droit, un peu au-dessus; et celui de l'organe femelle est placé à côte de l'anus. Ils vivent dans le voisinage des eaux , et certains d’entre eux dans les eaux mêmes, où ils viennent de temps à autre respirer l'air à leur surface. ESPECES. 1. Onchide du Typha. Onchidium T'yphœ. O. corpore tuberculis irregularibus minimis obtecto; vel: margine angusthiusculo. Onchidium Typhœ. Buchannan, Act. Soc. Linn, 5, p. 132. Onchide. Syst. des An. sans vert. p. 65. Habite au Bengale. Longueur, environ un pouce et demi. Les bords de son manteau, assez étroits, indiquent que cet animal ne nage jamais. 2. Onchide de Péron. Onchidium Peronuit. O. corpore verrucis compositis onusto; veli margine latiusculo repando. Onchidium Peronii. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 58. pl. 6. Habite la mer des Indes, sur les côtes. Cet animal, plus grand que celui qui précède, vit habituellemënt dans l’eau; et, quoiqu'il rampe sur Ja vase ou sur les rochers, les bords assez larges et fottans de son manteau font soupconner qu’il nage quelquefois, comme cela arrive aux laplysies. M. Cuvier en connait quelques autres espèces. PARMACELLE,. ( Parmacella:1) Corps rampant, oblong, renflé vers son milieu, où il est scutellifère; se terminant par une queue comprimée sur les SANS VERTEBRES. 47 côtés, et tranchante en dessus. Écusson ovale, charnu, adht- rent à sa partie postérieure, libre autérieurement, contenant une coquille, et ayant une échancrure dans le milieu de son bord droit. Orifices pour l'anus et la respiration sous Péchan- crure de l’écusson. Quatre tentacules : les deux postérieurs plus grands. Orifice pour la génération entre les deux tenta- cules du côté droit. Corpus repens, oblongum , dorsi medio subgibbum et scutelliferum; parte posticä caudiformi, lateribus com- press&, supernè aculd. Scutellum ovatum , carnosum , posteriüs corpori adhærente testamque recondente , ante- rius penitus liberum, margini dextro medio emargina- tum. Orificia ani et respirationis infra fissuram scutellr. Tentacula quatuor : duobus posticis majoribus. Orificium generationts inter tentacula dextri lateris. OBSERVATIONS. La parmacelle est un mollusque terrestre trouve en Mésopotamie par Olivier. Elle a beaucoup de rapports avec les limaces; mais elle s’en distingue particulièrement par son bouclier qui est libre, non adhérent au corps dans sa moitié antérieure, et qui peut se retrousser. Ce bouclier est plus en arrière que celui partout adhc- rent des limaces. Comme Pun et l’autre sont destinés à protéger les organes de la respiration, il en résulte que la cavité branchiale de la parmacelle est plus postérieure que celle des limaces, et elle est placee effectivement vers le milieu du corps. De part et d'autre, le bouclier contient dans son épaisseur un corps solide, crétacé; mais, dans la parmacelle, ce corps solide , qui n’est situé que dans la moitié adhérente de lecusson , a déjà la forme d’une coquille ; tandis que, dans l’écusson des limaces, le petit corps solide et déprime qu’on y trouve n’en est plus que l'élément. La parmacelle a quatre tentacules sur la tête, places par paires comme eeux des limaces, et qui sont pareillement rétractiles. Olivier 45 ANIMAUX “ ayant communiqué cet animal à M. Cuvier , ce dermier savant en a constitué un genre particulier, et nous a fait connaître ses caractères. E S PE CE: 1. Parmacelle d'Olivier. Parmacella Olivieri. Parmacelle. Cuv. Ann. du Mus. 5. p. 442. pl. 20. f: 12.-15. Habite la Mésopotamie. Corps ridé, ayant trois sillons longitu- dinaux depuis Pécusson jusqu’à la tête. Longueur, deux pouces. LIMACE. (Limax.) Corps oblong, nu, rampant, convexe en dessus, muni an- térieurement d’une cuirasse ou bouclier coriace et un peu ridé, et offrant en dessous un disque longitudinal aplati. Quatre tentacules rétractiles : les deux postérieurs plus grands, oculi- féres au sommet. Cavité branchiale située sous la cuirasse, à la partie antérieure du corps. Orifice pour la respiration et pour lanus au côté droit de la cuirasse. Celui pour la géné- ration placé en avant, entre les deux tentacules droits. Corpus oblongum , nudum, repens, dorso convexum , anterius clypeo coriaceo subrugoso instructum , subtüs disco longitudinali plano. Tentacula quatuor retractiliæ: duobus posticis majoribus apice oculiferis. Cavitas bran- chialis infra clypeum, orificio latere dextro, ano com- muni, Generationis orificium intra tentacula dextra. OBS ER NPA TT ON S: Les /imaces sont des mollusques terrestres, nus, rampans , a corps Charnu , mollasse, contractile, allonge, convexe ou en demi- cylindre en dessus, aplati en dessous; à peau plus ou moins ridée ou sillonnée extéricurement, et qui ont beaucoup de rapports avee les helices et les bulimes, dont ils paraissent ne différer que parce qu'ils n’ont point de coquille, mais qui s’en distinguent néanmoins SANS VERTEPRES, 4) par leur cuirasse et par d’autres particularités essentielles. En effet, leur dos, à sa partie antérieure , est pourvu d’un écusson ou bou: clier charnu et coriace , sous lequel la tête et les autres parties du corps se retirent, quoique incomplétement, pendant la contraction de l'animal. Cet écusson contient, dans son intérieur, un osseiet libre et aplati que l'animal ne lance point au dehors, comme le fait celui des helices. Quelquefois néanmoins on ne trouve à sa place que des corpuscules arénacés qui semblent en être Les élémens désunis. Les Zimaces s'allongent et se traînent avec lenteur. Leur tête est garnie de quatre tentacules mégaux, qu’elles font sortir ou rentrer à volonté, et qui paraissent leur servir à palper les corps qui sont de- vant elles. On remarque que l’animal les fait rentrer ou sortir de la même manière qu'on développe les doigts d’un gant. Ces animaux sont hermaphrodites, en sorte que chacun d’eux excite, dans son voisin , l'acte de la fécondation, et en reçoit une excitation semblable. Ils sont très-voraces, et rongent Les herbes, les plantes potagères et les fruits mürs. On les trouve dans les lieux ombragés et humides, dans les bois, les champs et les jardins qu'ils infestent. M. Daudebard distingue, parmi les /imaces , celles qui offrent un pore muqueux à l’extrémité postérieure de leur corps, et dont Vintérieur de la cuirasse ne contient que des corpuseules arénacés. I leur donne le nom d’arion. Nous renvoyons le lecteur à linté- ressant ouvrage de ce naturaliste sur les mollusques fluviatiles et terrestres. On compte environ 15 espèces de ce genre, parmi les- quelles nous ne citerons que les suivantes. ESPECES. 1. Limace rouge. Limax rufus. L. corpore longitudinaliter sulcato, suprà rufo , subtis albo. Limax rufus. Lin. p. 1081. n°. 5, Limax succineus. Gmel. p. 3100. n°.5. Encycl. t. 84. f. 3. {B ] War. corpore fusco nigricante. Tome V1. ++ 0) ANIMAUX Habite dans les jardins, les ailées des bois et des parcs, aux lieux ombragés, parmi les herbes, La Var. [ B] se rencontre dans les caves. Cette espèce est un arion pour M. Daudebard. Voyez Vou- vrage de ce savant. 2, Limace blanche. Zimax albus. ù L. corpore albo ; tentaculis margineque interdüm coloratis. Limax albus. Lin. Gmel. p. 3100. n°. 2. Habite dans les bois. Blanche, et varie par ses bords quelquefois jaunes et ses tentacules quelquefois noirs. 3. Limace grise. Zimax cinereus. L. corpore cinereo, sæpius maculato. Limax cinereus. Gmel, p. 3100. n°. 4. Habite dans les jardins et les allées des bois. Cendrée, d’une seule couleur ou tachetée de noir. 4, Limace agreste. Limax agrestis. L. corpore albido ; tentaculis nigris. Limax agrestis. Gmel. p. 3101. n°. 6. ‘Habite dans les jardins, les prairies et les bois. Celle-ci est toujours d’une taille inférieure à celle de la précédente, etc. TESTACELLE. ( Testacella. ) Corps rampant, allongé, limaciforme, muni d’une co- quille sur lextrémité postérieure. Quatre tentacules; les deux plus grands portant les yeux à leur sommet. Orifices pour lanus et la respiration à l'extrémité postérieure. Celui pour les organes de la génération sous le plus grand tenta- cule du côté droit. | Coquille très-petite, externe, presque auriforme, légère- ment spirale à son sommet; à ouverture fort grande, ovale, obliquement évasée, ayant le bord gauche roulé en dedans. Corpus repens,elongatum, limaciforme, supra extremi- tatem posticam testé instructum. Fentacula quatuor ; duo- SANS VERTEÈBRES. Er bus posticis majoribus apice oculiferis. Orificia ani et res. pPtrationis ad extremitatem Posticam. ÆApertura organo- rum genérationts infra tentaculum majus lateris dextr, Testa minima, externa , subauriformis , apice obsoleté sptrata ; aperturé amplissimé, ovali, oblique effusä ; labio siristro involuto. OBSERVATIONS. La £estacelle ressemble telicment à aspect, qu'on l’en croirait très-ra . 4 tincte seulement par la trè une petite limace par son pprochée par ses rapports et dis- s-petite coquille qui recouvre son extré- mité postérieure. Elle est cependant bien moins voisine des limaces que la parmacelle; car sa cavité branchiale occupant le quart postérieur du corps, et l’orifice de cette cavité, ainsi que Panus, se trouvant tout-à-fait à l’extrémité de la portion du corps citée, l'éloigneut beaucoup plus des limaces, et semblent la rapprocher de lonchide. Il est donc curieux de remarquer que la cavité brar- chiale est très-antérieure dans les limaces, qu’elle est placée vers le milieu du corps dans la parmacelle, et qu’elle est située posté rieurement dans la £estacelle, Partout cette cavité est protégée, soit par un écusson qui la domine, et qui contient dans son épais- seur une pièce testacée , soit par une coquille devenue tout-à-fait externe. Ces objets sont bien connus P ar les détails qu’en a donnés M. Cuvier. La £estacelle et la vitrine ; Munies d’une coquille ex- térieure, dans laquelle Panimal ne saurait ren trer, et paraissant, surtout la dernière, voisines des hélices sous ce rtuns rapports, for- meut une transition assez naturelle de nos 9 gastéropodes à nos tra. chélipodes ; aussi ces deu: genres terminent-ils notre famille des limaciens. On a rarement occasion d’obsery parce qu’elle se tient presque constamment où elle se nourrit de lombrics. qui soit bien connue. er la éestacelle vivante : enfoncée sous la terre ; I n’y a encore que l'espèce suivante 52 ANIMAUX ESPÈCE. 1. Testacelle ormier. Z'estacella haliotidea. T'estacella haliotidea. Faure Biguet, Bullet. des Se. n°. 61. Draparnaud, Hist. Nat. des Moll. Terr. et Fluv. p. 121. pl. 8 f. 45- 48. et pl. 9. f. 12. 15. Daudebard de Férussac, Méth. Conch. p. 40. Cuvier, Ann. du Mus. 5. p. 440. pl. 29, f. 6. 7. 4 Habite les provinces méridionales de la France, Mon cabinet, VITRINE. ( Vitrina.) Corps rampant, allongé, limaciforme, en grande partie droit; étant postérieurement séparé du pied, contourné en spirale, et enveloppé dans une coquille. Plusieurs appendices postérieurs du manteau se déployant sur la coquille et la re- couvrant en partie. Quatre tentacules : les deux antérieurs fort courts. Coquille petite, très-mince, déprimée, terminée supé- rieurement par une spire courte; ayant le dernier tour très- grand. Ouverture grande, arrondie-ovale; à bord gauche arqué, légèrement fléchi en dedans. Corpus repens , elongatum , limaciforme , majori parte rectum ; parte posticä à pede separat& , in spiram contortd, testé obvolvente : veli appendices plures posticæ usque ad testam se explicanteseamque partim obtegentes. Tentacula quatuor : anticis duobus brevissimis. Testa parva, tenuissima , depressa , spir brevi superné terminata; ultimo anfractu maximo. Apertura magna , rotundato-ovata ; margine sinistro arcuato , intus lœviter inflexo. SANS VERTEBRES. 53 OBSERVATIONS. Les vitrines font encore partie de nos gastéropodes, la principale portion de leur corps m’étant point en spirale, et ne pouvant rentrer entièrement dans la coquille; mais, comme elles tiennent de très- près aux hélices, on sent qu’elles forment une transition naturelle de l’ordre qu’elles terminent à celui de nos trachélipodes qui vient ensuite. Le manteau presque en cuirasse qui couvre le dos de ces animaux est assez analogue à l’écusson des limaces, et en fait jus- qu'à un certain point l'office. Effectivement, l'animal, dans ses contractions, s’y retire partiellement en dessous. Les bords poste- rieurs de ce manteau, ou au moins l’un d’entre eux, fournissent quelques appendices ou lobes contractiles, qui se déploient jusque sur le dos de la coquille, sy meuvent et semblent servir à la nettoyer. De même que dans les testacelles, la cavité pneumobran- chiale des vitrines est bien plus postérieure que celle des limaces ; aussi les orifices pour lanus et la respiration, quoique du côté droit, sont-ils fort en arrière. Les vitrines sont de taille médiocre, et vivent dans les lieux frais ou ombragés. Nous n’en citerons qu’uue espèce. ESPÈCE. 1. Vitrine transparente. #’ïtrina pellucida. Vitrina pellucida. Drap. Hist. des Mol. p. 119. pl. 8.f. 34.-5+. Helico-limax. Daud. de Férussac, Méth. Conch. p. 42. Habite en France, sur le bord des étangs et dans les lieux frais. Mon cabinet. Voyez les Y, Diaphana et elongata de Draparnaud. 54 ANIMAUX ORDRE TROISIÈME. LES TRACHÉLIPODES. Le corps contourné en spirale dans sa partie postérieure, cetle partie élant séparée du pied , et toujours envelop- pée dans une coquille. Le pied libre, aplati, attaché a La base inférieure du cou, ou à la partie antérieure du corps, et servant à ramper. Coquille spirivalve engat- nante. Les mollusques de cet ordre tiennent sans doute aux gasté- ropodes par de grands rapports ; néanmoins ils en sont émi- nemment distingués, en ce qu’au lieu d’avoir le corps droit, ils l'ont, au contraire, contourné en spirale dans une grande portion de son étendue, portion qui est toujours la posté- rieure; et en ce que leur pied, au lieu de s’y réunir dans toute sa longueur, est libre en très-grande partie, et n’est attaché qu’à la base inférieure du cou, ou au moins qu’à la partie antérieure du corps. La portion de ce corps qui est contournée en spirale ne sort jamais de la coquille; elle ne le pourrait sans se rompre en certaines de ses parties, sa con- formation naturelle ne lui permettant pas de s'étendre où Sallonger en ligne droite. Si le pied de l'animal étendait son adhérence le long de cette portion du corps, il serait alors sans usage, Tous les érachélipodes sont conchylifères, et leur coquille, ordinairement extérieure ou à découvert, est toujours plus SANS VERTEBRES. 55 ou moins fortement contournée en spirale, s'étant moulée sur le corps ou la portion du corps qu’elle enveloppe. Il serait très-inconsidéré de dire que c’est à la forme spi- rale de la coquille que lanimal doit sa conformation; car cet animal, dans tous les temps, fut toujours antérieur à sa coquille en existence, et c’est à lui seul que cette dernière doit sa forme. On a donné le nom de fortillon à la partie du corps des trachélipodes qui ne sort jamc's de la coquille. Quant à la partie antérieure de ces animaux et à leur pied, ils peuvent sortir de la coquille et y rentrer facilement. Comme le tortillon., ou la partie du corps de ces mollus- ques qui est séparée du pied , est naturellement et constam- ment en spirale, at que néanmoins cette partie est très-di- versifiée dans sa courbure et même dans sa forme, selon les races, elle a donné à la coquille qui la contient une forme tout-à-fait semblable à la sienne. Or, cette forme participe de toutes les modifications qu'offre la spirale du . mollusque, ou de son tortillon dans sa manière de tourner. On sent que l'échelle de ces modifications est renfermée entre ces deux limites, savoir , depuis la forme discoïde, où la spirale tourne sur le même plan, comme dans les planor- bes , jusqu’à la forme turriculée la plus allongée, comme dans les vs et les turritelles. Ce n’est pas tout : non-seulement le fortillon fait partici- per la coquille spirale à sa manière de tourner, mais il la fait aussi participer aux modifications de sa propre forme. En effet, depuis le fortillon qui est cylindrique, quelle que soit sa manière de tourner, comme celui des scalaires, des dau- phinules, des turbos, etc., jusqu’à celui, très-aplati, des cones , des olives, etc. , il y a une suite de modifications in- termédiaires qu'il est utile de considérer dans l’étude des 56 ANIMAUX rapports, et dans la détermination des caractères à employer. il en résulte que la cavité spirale de la coquille exprime par- faitement, pour chaque espèce, la forme particulière du corps ée l'animal, c’est-à-dire sa forme propre, et à la fois sa manière de tourner. Comme c’est uniquement le collier du mollusque qui forme la surface extérieure de la coquille, ce que ÿai déjà démontré dans mes lecons, lorsque ce collier est simple et uni, il rend la coquille lisse , Hélice galactite. elix galactites. H. test& subglobosä , imperforat&', lævissim&, nitid&, candid& , Jasciis rubro-fuscis cincté ; ultimo anfractu trifasciato; spird obtusd ; columellä lute& ; lubro margine reflexo. 70 ANIMAUX Helix mirabilis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 31. f. 4—6. {b] War: testd superné in conum elongatd. Habite... Mon cabinet. Belle coquille, très-lisse, d’un blanc de lait éclatant, et fasciée de larges bandelettes d’un rouge-bran, dont trois sur son dernier tour. Elle paraît imperforée, le bord gauche recouvrant et cachant lPombilic. Diam. , 16 lignes. La var. [b) n’en diflère que par une forme bien plus allongée. * 16, Hélice hémastome. Æfelix hœmastoma. H. test& globoso-conoided,, ventricosé , imperforaté, rufo-castane , inferne albo-zonatä; apice roseo; apertur& latere dilatata : Jundo albo; columell& labroque purpureïs. Helix hœmastoma. Lin. Gmel, p. 3649. n°. 112. Muller, Verm. p. 78. n°. 274. Seba, Mus. 5. t. 40. f. 6. 7. Favanne, Conch. pl. 64. fig. A 4. Chemn, Conch. 9. t. 150. f. 1150. 1151. Schroëtter, ein!. in Conch. 2. t. 4. f. 5. 6. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 32. b. f. 1. 2. 5. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Très-belle espèce, re- marquable par la forme et la coloration de son ouverture. Son bord droit est très-réfléchi. Diam. 21 lignes. 17. Hélice bouc-noir. Æelix melanotragus. H. testé globoso-conoide&, ventricosä, imperforatä, castaneo- Juscä , inférnè albo-zonat&; apice luteo; apertur& transversä : fundo albo ; columellé labroque nigris. Helix melanotragus. Born. Mus. p. 588. Helix hæmastoma. Chemn. Conch. g. t. 150. f. 1152. 1155. Helix senegalensis. Eneyclop. pl. 462. f. 4. a. b. Helix melanotragus. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 52. B. f. 5. 4. G. Habite dans les grandes Indes. Mon ‘cabinet. Coquille sans donte très-voisine de Ja précédente ; mais, outre qu’elle est en dehors d’un marron plus rembruni, et que son ouverture est bordée de noir , le cône obtus que forme sa spire est réellement plus allongé, et son dernier tour ést plus bombé, De part et d'autre, l’ouver= ture est transverse et le bord droit réfléchi en dehors. Diam. 20 lignes. 18. Hélice étalée, Helix extensa. H. testä subglobosä , imperforatä , albä ; spirä brevr , obtusé ; aper- turd patulä; labro repando , mürgine reflexo. SANS VERTÈBRES. “1 Helix extensa. Muller , Verm. p. 60. n°. 254. Gmel. p. 3631. n°. 59. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 16. f. 1.2. Habite l'Amérique, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Notre co- quille est immaculée, ainsi que le dit Muller. Diam., 19 lignes. 19. Hélice lucane. Æelix lucana. H. testé globosé , umbilicatä , crassiuscula , glabré , inferné albd , supernè rubente; spir& breviusculà , conoided ; apertur& rufo- violacescente; labro margine reflexo. Helix lucana. Muller, Verm. p. 75. n°. 270. Chemn. Conch. 9. t. 130. f, 11955. Gmel. p. 3656. n°. 78. Daudebard. Hist. des Moll. pl. 28. f. 11-12. Habite au cap de Bonne-Espérance, selon M. Daudebard. Mon Ca- binet. Le bord columellaire s’avance un peu sur l’ombilic. Diam., environ-‘15 lignes. 20. Hélice petit-globe. Æelix globulus. H. test@ subglobos@, perforata , pallidè fulvd, inférne alba; an- fractibus transversè striatis ; spird brevi, obtusä; labro sub- reflexo. Helix globulus. Muller , Verm. p. 68. n°. 264. Lister, Conch. t. #4, f. 41. Chemn. Conch. 9. t. 130. f. 1159. 1160. Gmel. p. 5629. n°. 52, Daudeb. Hist. des Moll. pl. 26. f. 10-12. Habite aux environs de Pondichéry. M. Daudebard. Mon cabinet. Elle est moins globuleuse que celle qui précède. Diam., 15 lignes. 21. Hélice mélanostome. Æelix melanostoma. H. testé globosä , imperforatd , crassiuscul&, longitudinaliter striaté , cinered , subfasciatà ; aperturd rufo-fuscd ; labro simplicr , acuto. Gualt. Test. t. 2. fig. C. Helix melanostoma. Draparn. Moll. pl. 5. f. 24. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 20. f. 5-6-g. Habite dans le midi de la France et en Égypte, d’où Bruguieres m'en a envoyé plusieurs individus. Diam., 15 lignes et demie. 22. Hélice ciselée. ZZelix cœlatur«. I. test& subglobosé , imperforatà ; longitudinaliier transversèmque siriatd , intense rufü; spiré exsertiuscula. 7 2 ANIMAUX Helix cælatura. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 28. f. 5.4. Habite dans Pile de Bourbon. Mon cabinet. Dans la eoquille adulte, le bord droit est réfléchi, et a son limbe interne d’un beau blanc, Il est simple dans fa mienne, qui est imparfaite, Diam., 13 lignes et demie. 25. Hélice microstome, {Zelix microstoma. H. tesié subglobos&, imperforat@ , solidä , alb4; stris creberrimis undulatis elegantissimis ; sptr& brevi , obtusd ; fauce parvd; co- lumellä lute&; labro margine reflexo. Helix auricoma. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 46 f. 7-09. Habite dans l'ile de Cuba. Mon cabinet. Jolie coquille, agréablement striée, et dont le test est assez épais. Diam. , 11 lignes. 24. Hélice maculeuse. Æelix maculosa. H. testä globoso-depressä , ventricos@ , subtüs convexé , perforatt , albà, fulvo-maculosé; anfractibus transversè striatis; labro mar- gine subacuto. Helix maculosa. Born, Mus. t. 14.f. 15-16. Gmel, p. 5622. n°. 164. Daudeb, Hist. des Moll. pl. 28. f. 9-10. Ejusd. helix irregularis. Hist, des Moll. pl. 28. f. 5-6. Habite dans les iles de V'Archipel et en Égypte. Bruguières. Mon cabinet. Intérieur du bord droit d’un fauve roussätre. Diam.., 11 lignes. 25. Hélice de Richard. ÆZelix Richardi. H. testé orbiculato-convexä, latè umbilicatä , squalidé albä; an- Jractibus transversè striatis : strus confertis, undulatis; labro margine albo , valdé reflexo , ad basim subunidentato. Helix Richardi, Daudeb. Hist. des Moll. n°. 174. Habite Amérique septentrionale, dans l’état de Ténessé, aux en- virons de Knoxville. Michaux. Mon cabinet. Diam., 14 lignes. 26. Hélice de Bonpland. Æelix Bonplandii. I. testé orbiculato-convexé , subperforaté , squalidè albä ; anfrac- tibus trarsversè striatis : striis tenuissimis , obliquis ; ultimo an- Jfractu obtusè angulato; labro expanso , margine reflexo. Helix ulbolabris. Vax ? Daudeb. Hist. des Moll. n°. 75. Habite dans l’ile de Cuba , aux environs de la Havanne. M, Bon- plend. Mon cabinet. Diam., 15 lignes et demie. L.4 SANS VERTEBRES. 79 27. Hélice planulée. Æelix planulata. H. testê orbiculato-depressé, umbilicatä , lœvi, albo et luteo-ru- bente marmoraté ; spiré retusä; apertur& subrotundä , compressd : marginibus connexis , reflexis , albis. Habite... Mon cabinet. Belle coquille, très-remarquable par les ca- ractères de son ouverture. Elle est blanche en dessous, et a une petite dent à la base de son bord droit. Son dernier tour est légè- rement anguleux. Diam. , 17 lignes. 28. Hélice labrelle, ZZelix labrella. H. testé orbiculato-convex&, subdepressä , laté umbilicatä, glabr& , castane&, subtüs albo-zonatà, apice albd; labro valde expanso , intus albo, margine reflexo. {Helix sepulchralis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 75. f. 1. Habite à Madagascar. Mon cabinet. Belle espèce, remarquable par l'ampleur de son bord droit. Diam., 18 lignes et demie. 29. Hélice onguline. ÆZelix ungulina. H. test& orbiculatä, ventricos&, suprà depresso-excavatä, infrà concawv&, latè umbilicatä, glabr&, intensè ruf&; labro iniüs albo , margine reflexo. Helix ungulina. Lin. Gmel. p. 3655. n°. 75. Muller , Verm, p. 69. n° 265. Rumph. Mus. t. 27. fig. R. Petiv. Amb. t. 12. f. 15. Seba, Mus. 3, t. 40 f. 11. Born. Mus. t. 15. f. 11 12. Helix badia. Gmel. p 3639. n°. 171. Helix ungulina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 192. Habite dans l’ile de Java. Mon cabinet. Espèce presque discoïde ; la spire, au lieu d’être en saillie, est déprimée et même enfoncée de manière que la coquille est concave en dessus, comme elle l’est encore en dessous, indépendamment de Pombilic. Diam. , environ 18 lignes. 30. Hélice peau-de-serpent. Æelix pellis serpents. H. testà orbiculato-convexé , umbilicatä , griseo-flavicante , fascis Jflammeis rubris albisque pict@ , subtùs seriebus pluribus puncto- rum rufescentium ornat&; spir& obtusissimd; ultimo anfractu subangulato; labro margine albo , reflexo. Lister, Conch. t. 66. f. 64. I 4 ANIMAUX Petiv. Gaz. t. 156. f. r. Favanne, Conch. pl. 63. fig. G 5. Helix pellis serpentis. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1095. 1096. ÆEjusd. Conch. 11. t. 208. f. 2046. 2047. Gmel. p. 5620. n°. 254. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 185. Habite en Amérique, dans les forêts de la Guyane, etc. Mon cabinet. Très-belle espèce, agréablement variée dans sa coloration. Diam., 2 pouces. 51. Hélice simistrale. ZZelix senegalensis. I. testé sinistrorsä ,orbiculato-convex& , umbilicat& , albido-fulvé, lineis rufis confertis cinctà ; ultimo anfractu zon@ alba distincto ; labro intüs albo, margine reflexo. Helix senegalensis. Chemn. Conch. 9. t. 109. f. 917. 918. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 180. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, singulière par sa manière de tourner. Diam., près de 20 lignes. 52. Hélice microdonte. ZZelix unidentata. H. testä orbiculato-conoide&, subtüs convexä , imperforatà, rufà ; ultimo anfractu obtusè angulato, zon& albidä cincto; labro intüs albo, margine reflexo, basi unidentato. Helix unidentata. Chemn. Conch. 11. t. 208. f. 2049. 2050. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 515. Habite dans la Guyane. Mon cabinet. Diam. , 18 lignes. 53. Hélice enfoncée. Aelix cepa. I. test& orbiculato-subconoideä, imper/oratä , rufà, albo-fascraté ; ulümo anfractw prope lubrum profundè excavato et infra in dentem producto; lubro margine reflexo, basi unidentato. Helix cepa. Muller, Verm. p. 74. n°. 269. Lister, Conch. t. 88. f. 89. Nicolson , Saint-Domingue, pl. 5. f. 0. Gmel. p. 5619. n°. 28. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 115. Habite à Saint-Domingue, Mon cabinet. Coquille remarquahle par Pexcavation de son dernier tour. Diam., 20 lignes. 54, Hélice hétéroclite. Zelix heteroclites. H. testä orbiculato-convexä , imperforat@ , minutissimè et oblique striatà, pallidé fuls4; anfractu tertio ad periphæriam acutan- SANS VERTEBRES. 75 gulo; spirä planulaté, retusd ; labro margine reflexo , basi bidentato. Helix Lamarcki. Var. B. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 57. f. 2. Habite à la Jamaïque, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille singulière en ce que, outre son dernier tour qui est subanguleux , le troisième est comme soulevé et a son pourtour aussi tranchant que celui d’une earocolle. Diam., 21 lignes. 35. Hélice discolore. ÆLelix discolor. H. test orbiculato-convex& , imperforatä , glabr&, pallidè rufa ; ultimo anfractu zond castaneä albo-marginaitä cincto; spirä obtusd; labro margine valdè reflexo , basi dente obsoleto. Helix discolor. Richard. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 46. f. 5-6. Habite à Cayenne. Richard. Mon cabinet. Limbe du bord droit rou- geatre. Diam. , 15 lignes. 56. Hélice lactée. ÆZelix lactea. H. testé orbiculato-convexä, imperforatä, grise&, rufo vel fusco fasciatä, punctis lacteis minimis notatä ; spirä retus&; fauce nigrä; labro expanso , margine reflexo. Helix lactea. Muller, Verm. p. 19. n°. 218. Lister , Conch. t. 51. f, 40. et t. 95. f. 96. Petiv. Gaz. t. 155. f, 8. Chemn. Conch. 9. t. 150. f, 1161. Gmel. p. 3629. n°. 237. Daudeb. Hist. des Moll, pl. 45. Habite en Espagne, en Barbarie et dans l'ile de Ténérifle. Huuger. Mon cabinet, Espèce fort remarquable par ses caractères. Diam., environ 19 lignes. 37. Hélice zonaire. /elix zonaria. H. test& orbiculato-depressä, umbilicatä&, glabr&, albidä, fusco- zonatà , maculis rufis adspersd ; spir& nlanulatä; labro expanso, margine reflexo , albo. . Helix zonuria. Lin. Gmel. p. 5652. n°. 63. Muller, Verm. p. 35. n°. 257. Lister, Conch. t. 73. f. 72. Gualt. Test. t. 3. fig. LL. Seba, Mus. 5. t. 40. f. 52. 55, Chemn. Conch. g. t. 152. f. 1188. 1189. Paudeb. Hist. des Moll. pl. 72 et 75. 76 ANIMAUX [B] Var. testé alb&, niüidä , fusco-bizonatd. Seba, Mus. 8. t. 40 f. 55. Knorr, Vergn. 5. t. 21. f. 4. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 75. f. 6. Habite les grandes Indes. Mon cabinet. Diam. ,14 lignes. La variété citée a été recueillie dans l'Ile-de-France , par M. de Labillardière. Celle-ci est plus petite, très-blanche, et marquée de deux fascies brunes sur le dernier tour. 38. Hélice tachetée. Æelix outtata. H. test@ orbiculato-convex& , depressiuscul&, imperforatä , tenur, grised; maculis fulyis confertis fasciatim dispositis ; labro mar- gine albo, reflexo. Helix guttata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 8. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 58. f, 2. Habite dans le levant, aux environs d’Orfa. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 59. Hélice de Madagascar. Æelix Madagascariensis. FH. testé orbiculato-convex& , umbilicatä , tenuiter striaté ,corned , fusco-bifasciatéä; spir& brevi, cbtus& ; labro intüs albo, margine reflexo. Helix madecassina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 180 bis. Habite à Madagascar, près du Fort-Dauphin, dans les bois. Bru- guiéres. Mon cabinet. Diam., 13 lignes. 4o. Hélice de Java. ÆLelix Javanica. H. test orbiculato-convex&, depressiuscul&, imperforatä, tenuiter striaté , corne& ; ultimo anfractu fasciis duabus fuscis cincto; spir& brevissimä ; aperturä concolore ; labro acuto. Helix Javacensis. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 92. f. 2. Habite dans l’ile de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 41. Hélice du Pérou. Xelix Peruviana. H. testé orbiculato-depressä, latè umbilicatä, tenui, rugulosé , fulvo-rufèscente, subtüs albido-grise& ; spirà obtusé ; labro acuto. 3 Helix laxata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 181. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. Tous les tours de spire s’apercoivent dans lombilic. Diam. , 11 lignes. SANS VERTEBRES. 77 42. Hélice simple. Aelix simplex. H. testé orbiculato-convex& , imperforatä, obliqué striaté , pallidè rufescente; spir& subconoide&, apice rubente; labro simplici , acutiusculo. Habite... Mon cabinet, Coquille assez mince, offrant un léger en- foncement au bas de son axe , sans être perforée. Diam., 16 lignes. 43. Hélice turban. ÆZelix cidaris. H. test& orbiculato-conoide&, subumbilicatä, obliquè striat& , alb& ; ulumo anfractu lineä nes rubré cineto; a turgidd , apice obtusé ; labro simplici , acuto. Helix citrina. Var. A. Daudeb. Hist, des Moll, n°. 240. Habite dans l'ile de Timor. Mon cabinet, Diam., 15 lignes. 44, Hélice citrine. {Zelix citrina. H. testé orbiculato-convexé, subumbilicatä , lævi, diaphanä, nitidä, pallidè lute&, œtate castane&; ultimo anfractu fasci& albä aut nigré cincto; spirä obtusd ; labro acuto. Helix citrina. Lin. Gmel. p. 5628. n°. 49, Muller, Verm. p. 65. n°. 260. Lister, Conch. t. 54. f. 50. et t. Go. f, 57. Gualt. Test. t. 5. fig. D. E.! D’Argenv. Conch. pl. 28 f. 10. Favanne, Conch. pl. 65. fig. I 1. Seba, Mus. 5. t. 39. f. 1-10. Knorr, Vergn. 5. t. 22. f. 7. Born. Mus. t. 15. f, 14. 15. et t. 15, f. 1-10. Chemn. Conch. g. t. 151. f. 1167-1175. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 240, Habite dans les grandes Indes, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Belle coquille, très -lisse, transparente, à bord droit toujours tranchant. Diam., 16 lignes. 45. Hélice peson. Æelix aloira. H. test& orbiculato-convexa, depressiuscul&, latè umbilicaté, rugulosä , griseo-flavescente , immaculaté ; labro simplici, acuto. Helix Algira. Lin. Gmel. p. 3615. n°. 11. Helix oculus capri. Muller, Verm, p. 59. n°, 250. Lister, Conch. t. 79. f. 80. Gualt, Test. t. 5. fig. G. D’Argeny. Conch. pl. 6. fig. E 8 ANIMAUX Favanne, Conch. pl. 65. fig. L 1. Born. Mus. t. 14. f. 5-4. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1095. 1094. Helix œgophthalmos. Gmel. p. 3614. n°. 8. Helix Algira. Draparn. Moll. pl. 7. f. 58. 309. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 81. f. 1. Habite dans le midi de la France, la Barbarie, etc. Mon cabinet. Dans l’état frais, elle a un épiderme verdâtre. Diam., 19 lignes. 46. Hélice verticille, Æelix verticillus. IL. testà orbiculato-convexé , latè umbilicat& , tenuiuscul& , subpel- lucidä , luteo et griseo virente, variegatä; anfractibus transversè striatis ; apice obtuso ; labro simplici , acuto. Helix verticillus. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 202. Habite dans les provinces méridionales de V Autriche. Mon cabinet. Elle a beaucoup de rapports avec la précédente. Diam., 11 lignes trois quarts. 47. Hélice semi-rousse, Helix olivetorum. H. test@& orbiculato-convexä , umbilicatä , tenui, pellucid@ , suprà corneo-rufà, subtüs albidä ; spir obtus&; labro simplici, acuto. Gualt. Test. t. 5. fig. G. Helix olivetorum. Gmel. p. 3639. n°. 170. Helix incerta, Drap. Moll. pl. 13. f. 8. 9. Helix olivetorum. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 208. Habite dans le midi de la France, l'Italie. M. Daudebard. Mon ca- binet. L’ombilic laisse voir plusieurs des tours de la spire. Diam. , 9 lignes. 48. Hélice planospire. Æelix planospira. I. testé orbiculato-depressé, subtüs convex@ , umbilicatä , glabrä, corneo-lutescente; spir& plan ; ultimo anfractu fasci& albidä rufo-marginatä& cincto; labro margine reflexo , albo. Guali. Test. t. 5 fig. O. Helix zonata. Paudeb. Hist. des Moll. n°. 165. Habite en Italie. M. Ménard. Mon cabinet. Diam. , environ 10 lignes. 49. Hélice de la Barbade. Æelix Barbadensis. H. testé orbiculato-convexé , depressiuscul& , imperforatà , glabré, Te E de : f 4 ie pallidè rujä; spir& obtusd; apertur& angustaté : marginibus connexis, rufis } labro extüs marginato. Helix isabella. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 47. f. 2. SANS VERTEBRES. 79 An Lister, Conch. t. 74. f. 75? Habite dans la Barbade. M. Macleay. Mon eabinet. Elle a quelque - fois une fascie blanchätre sur le milieu du dernier tour. Diam., g lignes et demie. 5o. Hélice sinuée. /Zelix sinuata. H. testé orbiculato-globulosä, utrinquè convex&, imperforaté , glabré , pallidé rufü ; aperturé elongato-angustaté : marginibus connexis ; labro infernè quadridentato, extüs plicis tribus im- pressis notato. Helix sinuata. Muller, Verm. p. 18. n°. 217. Lister, Conch. t. 97. f. 98. Born. Mus. t. 14. f. 13. 14. Favanne, Conch.,pl. 65. fig. F 8. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1110—1112. Gmel. p. 3618. n°. 23. Daudeb. Hist. des Moll, pl. 54. f. 1. 2. Habite dans les Antilles. Mon cabinet, Espèce singulière et fort re- marquable par ses caractères. Diam., environ 10 lignes. b1. Hélice marron. Æ/elix hippocastanum. H. testé subglobosä , imper/orat& , tenuissimè striatä , castane&; ultimo anfractu fasciä alb& cincto; apertur& ringente; colu- mellé dente incrassato magno; labro margine interiore multi- dentato. Helix hippocastanum. Lam. Journ. d'Hist, Nat. pl. 42. f. 5. a. b. Favanne, Conch. pl. 63. fig. F 6. Helix nux denticulata. Chem. Conch. 11, t. 200. f. 2055. 2056. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 03. Habite à la Martinique, sur les montagnes. Mon cabinet. Coquille très-singulière, distinguée éminemment par son ouverture grima- cante. Diam., près de 9 lignes. 52. Hélice bidentale. ÆZelix bidentalis. H. testä subglobosä, subtüs convex@ , imperforaté, striis exilissi- mis subdecussatä , lutescente; zonis fasctüisque virentibus; spir brest, conoided; labro albo, reflexo , superne bidentato , extüs cost& carinatä instructo. Helix malleata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 91. Habite dans l'ile de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Espèce bien distincte, mais compliquée dans ses caractères. Diam. , 9 lignes et demie. 80 ANIMAUX 55. Hélice argile. Æelix argilacea. I. test@ subglobosd, perforatä , diaphan&, corneo-rufescente; spird brevi , obtusä; labro margine albo, reflexo. Helix aroilacea. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 26. f. 1—53. Habite dans l’île de Timor. Mon cabinet, Son ombilic est plus ou moins recouvert par le bord gauche. Diam., 10 lignes et demie. 54, Hélice macrostome. /Zelix wittata. IH. test@ subglobosä , perforatà , tenuiter striatä , albä; spir& brevi, conoided , apice cœruleo-nigré, apertur& fusco-nigricante ; labro expanso, margine albo , reflexo. Helix vittata. Muller, Verm. p. 76. n°. 271. Chemn. Conch. 9. t. 152. f. 1190—1192. Gmel. p. 3656. n°. 79. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 26. f. 4—6. Habite dans ile de Ceylan et sur la côte de Coromandel. Mon ca- binet. Son dernier tour a une fascie bleue qui se continue jus- qu’au sommet de Ja spire, lequel est d’un bleu-noirâtre. Diam., 9 lignes. - 55. Hélice rayée. elix alauda. IH. testä globoso-conoide&, imperforaté, glabr& , alb&, fulvo-cœ- rulescente zonaté ; anfractibus transversim rufo-lineatis, mar- gine superiore line@ fuscä interrupté cinctis ; apice obtuso. Helix alauda. Daudeb, Hist. des Moll. pl. 105. f. 2. 5. Habite... Mon cabinet. Les lignes colorées qui traversent ses tours sont nombreuses, serrées, et s'étendent depuis le sommet de la spire jusques sous la coquille, près de l’ouverture. Diam. , 10 lignes. 56. Hélice porphyre. Æelix arbustorum. H. testä subglobosé , perforatä, solid , tenuiter striat& , luteo-s1- rente, maculis rufis minimis creberrimis adspersé; ultimo an- fractu fasciä fuscä cincto; spird brevi, conoided ; labro margine albo, reflexo. Helix arbustorum. Lin. Gmel, p. 5650. n°. 55. Muller, Verm. p. 55. n°, 248. Lister, Conch. t. 56. f. 53. Gualt. Test. t. 2. fig. AA. BB. Seba, Mus. 5. t. 58. f, 68. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1202. Draparn. Moll. pl. 5. f, 18, SANS VERTEBRES. St Daudeb. Hist. des Moll. pli. 27. f. 5—8. et pl. 20. f. 1—3. Habite la France septentrionale, dans les jardins, les haies, etc. Mon cabinet. M. Poiret n’en a communiqué plusieurs individus des environs de Soissons. On la trouve aussi en Alsace. Diam., près de 10 lignes. [ou > . Hélice porcelaine, Helix candidissima. I. testé subglobos& , perforatä, striat&, subtüs plantusculé et le viore , albä ; spiré turgidul&, obtusä ; labro simplier. Helix candidissima. Drap. Moll. pl. 5. f. 19. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 27. f. 9—13. et pl. 39. a. f. 2. Habite la France méridionale, ete., sur les tiges sèches des plantes des champs. Mon cabinet. Diam. , 9 lignes. 56. Hélice némorale. ÆZelix nemoralis. H. testé subglobos@& , imperforat& , tenuiter striat@, colore variä, ‘ nunc unicolore, nunc diversissime fasciatä; labro margine in- teriore nigro Helix nemoralis. Lin. Gmel. p. 3647. n°. 108. Muller, Verm. p. 46. n°. 246. La livrée. Geoff. Coq. p. 29. n°. 5. Lister, Conch. t. 57 f. 54. D’argenv. Conch. pl. 28 f. 8. et Zcomorph. pl. 9. f. 5. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H. Porn. Mus. 1. 16. f. 58. Chemn. Conch. 9. t. 135. f. 1196—1108. Draparn. Moll. pl. 6. f, 3—5. Daudeb. Hist. des Moil. pl. 32. a. f. 2. pl. 55. 54. et pl. 59. a. f. 5. 4. Habite en France, etc. dans les jardins, les allées des bois. Mon ca- binet. Cette espèce ne diflère de la suivante qu’en ce que le limbe interne de son bord droit est très-brun ou même noirâtre, tandis que ce limbe est blanc dans l’autre. Elle est très-commune et fort remarquable par les nombreuses variétés qu’elle offre, étant tan- tôt unicolore, soit blanche, jaune, rose ou brune , et tantôt fasciée d’une ou de plusieurs bandes noires de diverses largeurs. Diam., 9 à 10 lignes. 59. Hélice des jardins. Æ/elix Lortensis. H. test& subglobosä& , imperforatä , glabré , subdiaphané , colore variä, nuncC unicolore , nunc diversissime fusciata ; labro mar- gine interiore albo. Tome F1. 6 Ü2 ANIMAUX Helix hortensis. Muller, Verm. p. 5 UE 247 Born, Must. 10. f, 18, 19. | Chemn, Conch. 9. t. 155, £, 1199—1201. Gmel. p. 3649. n°. 109. Drap. Molt. pl. GC. £. 6. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 55 et 56. Habite en France, cte., dans les jardins et sur les arbres, où elle est très-commune, Mon cabinet. Elle offre, pour sa coloration et le nombre de ses fascies, presque autant de variétés que la précé- dente. C’est encore une livrée pour Ceoffror. Diam., 7 à 8 lignes. Go. Hélice sylvatique. Helix sylvatica. I. testé subglobosé , imperforatä , minutissimè striat@, subiüs lu- tescente, superne albidä, fusco-fasciatä , lineis luteis interrup- is cinctä; spiré obtusé ; labro tenui , margine exteriore pallidè rubro. Ielix sylvatica. Drap. Moll. pl. 6. f. 1. 2. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 50. f. 4—9. pl 32. f. 7. et pl. 52 a. f. 5—8. Habite en France, près de Lyon; on la trouve aussi en Suisse, selon M. Ménard. Mon cab. Diam., 9 lignes. 61. Hélice rhodostome. Æfelix pisana. II. tesiâ globoso-depressä , perforatä, tenui, albidä, lineis varüs luieis fuscisque interruptis cincté; labro simplict , margine inte- riore TOSe0. Helix pisana. Muller, Verm. p. 6o. n°. 255. Petiv. Gaz. t. 52. f. 12. Gualt. Test. t. 2 fig. E. Chemn. Conch. 9. t. 132. f. 1186. 1187. Gmel. p. 5631. n°. Go. Felix rhodostoma. Drap. Moll. pl. 5. f. 14, 15. Flelix pisana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 290. Habite le midi de la France, l'Italie, etc. Mon cabinet. Outre que le limbe interne de son bord droit est plus ou moins complétement teint de rose, la columelle ou Ja saillie de lPavant-dernier tour dans l’ouverture l’est aussi quelquefois. Diam., 9 à 10 lignes. 62. Hélice splendide. Helix splendida. H. test& orbiculato-depressé , imperforatä, lœævi, nitid&, albé ,: fusco-lineaté; spir& brevissimä ; labro margine imteriore albo , semmireflexo. 65. 64. 66. SANS VERTEÈBRES. 83 Tielix splendida. Drap. Moil. pl. 6. f. g—11. si Daudeb. Hist. des Moll: pl. 40. f. 1 —6. Habite la France méridionale, sur les collines. Mon cabinet, Diam, près de 9 lignes. Hélice serpentine. Helix serpertina. H. test@ orbiculato-depress@ , subper[orat@, tenui, glabriuscul ; albidé, maculis minimis rufo-fuscis inæqualibus creberrimis seriatim cincté; Spir@ retusäd; columelld rufä; labro rRarone subreflexo. Heliz serpentina. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 40: f. 7. Habite en Italie, sur les murs de la ville de Pise. M. Ménard. Mon cabinet. Cette jolie coquille est très-distincte par la multitude de petites taches qui la recouvrent entièrement, Diam., 6 à 7 lignes. Hélice bouche pourprée. Helix niciensis. H. testé orbiculato-convex@, imperforat@, nitidulä, albä, lincohs luteis interruptis seriatim cinct&: serie medianä& majoribus Juscis ; spir& breviusculé ; fauce purpureo-violaceä ; labro sim- plicr. Helix miciersis. Daudeb. Hist, des Moll. pl. 359 a. f. 1. et pi. 40 f. 9. Habite aux environs de Nice. M. ÆRisso. Mon cabinet. Jolie espèce, bien distincte. Diam., près de 9 lignes. Hélice variable. ÆZelix variabilis. H. test orbiculato-conoide& , umbilicatä , tenui , albidä , subfus- ciat&: fasciis rufo-fuscis ; spir& subconic&, apice fuscé ; labro simplici, margine interiore rubro. Gualt. Test. t. 2. fig. H. L. Helix subalbida. Poiret, Prodr. p. 85. n°. 18. Helix variabilis. Drap. Moll. pl. 5. f. 11. 12. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 28%. Habite la France méridionale, etc., dans les champs et au bord des chemins. Mon cabinet. Tantôt fasciée et tantôt sans fascies, cette espèce est subanguleuse dans sa jeunesse. Diam., 7 à 8 lignes. Hélice des arbustes. ÆZelix fruticum. H. test& orbiculato-convexé , umbilicaté ; tenui, pellucid@ , obso- 84 ANIMAUX Zeiè striat@, albidä, luteo-fasciatà ; spir@ subprominulà ; labro margine reflexo. Helix fruticum. Muller, Verm. p. 71. n°, 267. Chem. Conch. 9. t. 153. f, 1203. Gmel. p. 3635. n°. 77. Helix cinerea. Poiret, Prodr. p. 73. n°. 8. Helix fruticum. Drap. Moll. pl. 5. f. 16. 17. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 250. Habite en France, dans la Bresse, etc. Mon cabinet. Elle varie dans sa coloration et le degré de sa transparence, Diam., 6 lignes. 67. Hélice négligée. Helix neglecta. H. test& orbiculato-convexä, latè umbilical&, tenut, striatà, albidä, rufo aut fusco fasciat@; Spir& prominulä ; labro acuto. Helix neglecta. Drap. Moll. pl. 6. f. 12. 15. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 282. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet, Diam., près de 6 lignes. 68. Hélice des gazons. Æelix cespitum. I. testé orbiculato-convexé, subdepressé , latè umbilicat@, tenuiter striatä, alb& aut lutescente , fusco-fusciatä ; spiré subprominulé ; Labro Ses Helix cespitum. Drap. Moll. pl'6. fit ab Daudeb. Hist. des Moll. n°. 285. Habite dans Je midi de la France, aux bords des chemins, sur les gazons. Mon cab. Voisine de la suivante, elle en difière en ce qu’elle est moins aplatie en dessous, et que sa spire est légère- ment saillante. Diam., 7 à 8 lignes. 69. Hélice ruban. Helix ericetorum. H. test& orbiculato-depressé , latè umbilicat& , striat&, albid@ , rufo aut fusco fasciat& ; labro simplicr. Helix ericetorum. Muller, Verm. p. 53. n°. 256. Le grand-ruban. Geoff. Coq. p. 47. n°. 13. Chemn. Conch. 0. t. 132. f. 1195—1105. Gmel. p. 3632. n°. 65. Drap. Moil. pl. 6. f. 16. 17. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 281. im 70. 71, SANS VERTÈBRES. 85 Habite en France, sur les pelouses sèches des coteaux arides, où elle adhère aux herbes en saillie. Mon cabinet. Diam., 8 a 9 lignes. Hélice interrompue. Helix intersecta. IL. testé orbiculato-convex& , umbilicat&, tenui , striaté , albido-gri- se& , lineolis fuscis interruptis cinct&; spir& subprominuld , apice fuscé ; labro simplici. Helix intersecta. Poiret, Prodr. p. 81. n°. 16. Helix striata. Daudeb. n°. 278. Habite en France, sur les pelouses sèches des coteaux arides, etc, Mon cabinet. Diam., à peu près 5 lignes. Hélice bimarginée. Æelix carthusianella. IH. test& orbiculato-convex&, depressiuscul& , perforat&, lævi, pel- Zlucid& , albo-corned , obscurè fasciatä; labro margine intus fusco, extüus albo, subreflexo. Helix carthusiana. Muller, Verm. p. 15. n°. 214. La chartreuse. Geoff. Coq. p. 32. n°. 4. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1150. 1151. Gmel. p. 5664. n°. 154. Helix carthusianella. Drap. Moll. pl. 6. f. 31. 32. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 257. Habite en France, dans les champs et les jardins. Mon cabinet. Diam. 5 à 6 lignes. 72. Hélice chartreuse, Æelix carthusiana. Fe H. test& orbiculato-convex&, depressiuscul@, perforatä , glabr&, pellucidä, albä aut grise& ; spirä brevi ; labro margine subre- Jlexo. ke Helix carthusiana. Drap. Moll. pl. 6. f, 53. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 258. Habite la France méridionale, etc. Mon cabinet. Taille de celle qui précède. Hélice diaphane. ÆZelix diaphana. I. testä subglobos&, depressiusculä , imperforatä ,tenui, pellucidä , corneo-lutescente ; spiré prominulé, obtus& ; labro simplicr. Habite dans l'ile de Ténérifle, Aaugé, Mon cabinet. Diam. , 6 lignes et demie. 86 4, / SN CG 76. Lo An 1 He ANIMAUX Hélice concolore. ÆLelix concolor. H. testé orbiculat@ , plano-convex@ , subtüs profundé umbilicatd et fusco-castaneä , supernè cinered; uliimo anfractu subangulato ; labro simplici. Helix concolor. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 208. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Elle a un peu l'aspect d’un planorbe. Diam., près de 8 ligues. Hkélice veloutée. ÆZelix velutina. H. test& orbiculato -convex& , subperforatä, minutissimé striaté , diaphand, corneo-lutescente ; spird brevissimé , obtusd ; labro te- FUI , ACULO. Helix tortula. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 227. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Haugé. Mon cabinet. Elle est comme veloutée. Diam., environ 6 lignes. Hélice trigonophore. Æelix obvoluta. IL. testé orbiculato-planä, umbilicaté, glabr&, corneo-rufescente ; spiré subconcavd; apertur& triangulari; labro marzine albo, reflexo , extüs sinu distincto. Helix obvoluta. Muller, Verm. p. 27. n°. 220. Gualt. Test. t. 2. fig. S. et t. 5. fig. R. La veloutée à bouche triangulaire. Geoff. Coq. p. 46. n°. 12. Helix trigonophora. Lam. Journ. d’Hist. nat. pl. 42. f. 2. Helix obvoluta. Chem. Conch. 9. t. 127. f. 1128. a. b. c. Gmel. p. 5654. n°. 71. Drap. Moll. pl. 7. f. 27—20. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 107. Habite en France, dans les lieux ombragés. Mon cabinet. Son om- alic est large et profond. Diam. , 5 lignes. Hélice trochiforme. ÆZelix Cookiana. H. testä orbiculato-conoideé, trochiformi, imperforatä, marutis- simè striat&, alb& ; anfractibus octonis, convexis ; spirä obtusé ; labro acuto. Helix epistylium. Muller, Verm. p. 57. n°. 250. Lister, Conch. t. 62. f. Go. Trochus australis. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1049. 1050. Haelix Cookiana. Gmel. p. 5642. n°. 250. Ejusd. helix epistylium. p. 5650. n°. 55.; Daudeb. Hist. des Moll. pl. 101. f. 4, SANS VERTÈBRES. 87 Habite la Jamaïque, se trouve aussi dans les iles de la mer du Sud. Mon cabinet. Diam., 8 lignes. 70. Hélice bonnet. ÆZelix pileus. H. testé conicé, subtüs planulaté, perforatä, glabrä , alba, rufo et fusco fasciatä, infern& Jacie castaned ; spir& apice sub- acutd, rubellé ; labro tenui, margine reflexo. Helix pileus. Muller, Verm. p. 80. n°. 277. Born. Mus. t. 16. f. 11. 12. Trochus pileus. Chemn. Conch. q. t. 122. f. 1046-1048. Helix pileus. Gmel. p. 3637. n°. 89. Ejusd. helix pileata. p. 3639. n°. 175: Helix pileus. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 65. a. f. 3—8. Habite. Mon cabinet. Espèce remarquable par sa forme conique. Diam. , 11 lignes et demie. 79. Hélice mammelon. Z/elix papillæ. I. test conoide&, perforaté, longitudinaliter et oblique sulcato- rugosé : sulcis albis ;interstitiis spadicets; apice obtuso, albido- flavescente ; aperturd longitudinalt; labro intüs albo, margine reflexo. Helix papilla. Muller, Verm. p. 100. n°. 298. J'rochus papilla. Chemn. Conch. 9. t. 122. f. 1055. 1054. Helix papilla. Gmel. p. 5660. n°. 157. Habite... Mon cabinet. Coquille très-rare, ayant la forme dun mammelon concide, à sommet obtus, et aplatie en dessous. Diam. environ 19 lignes. 80. Hélice ponctifère. Helix punctifera. IH. testé orbiculato-conoide&, imperforatä , grise ; striis obliquis multipunctatis : purctis prominulis, granuliformibus ; labro intus albo, margine reflexo. Helix Lima. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 46. f. 1. 2. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Ses points graniforimes ne sont bien apparens que sur son dernier tour. Celui-ci est angu- leux. Diam., un pouce. 82. Hélice plicatule. Æelix plicatula. IH. testé orbiculato-depressd, imperforat@, creberrimé plicatä , griseo-violacescente; plicis longitudinalibus obliquis acu tissus labro expanso, margine albo, reflexo. 00; 4 ANIMAUX Telix plicaria. Encyclop. pl. 462. f. 3. a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 42. f. 4. \ Habite dans l’île de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Jolie coquille, très-distincte, Diam., 11 lignes. 02. Hélice planorbelle. ÆZelix planorbella. H. test& orbiculato-depressé, umbilicutä, minutissime plicat & luteo-virente, fusco-subfasciatä; plicis longitudinalibus obliquis acutis ; labro margine albo, rejlexo. Encyelop. pl. 462. f, 5. a. b. Helix strigata. Var. B. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 162. Habite à Porto-Ricco. #augé. Mon cabinet. Elle avoisine la précé- dente par ses rapports. Diam. , 8 lignes. 85. Hélice scabre. ZZelix scabra. H. test& orbiculato-depressé, latè umbilicatä, striis elevatis crebris undatis scabrä, albo et rufo alterne coloratä, obscurè Jasciatä; aperturé rufa; labro tenui, acuto. Ar helix radiata ? Muller, Verm. p. 25. n°. 224. Lister, Conch. t. 70. f. 60. Petiv. Gaz. t. 104. f. 1. Helix radiata. Gmel. p. 5654. n°. 75. Helix alternata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 109. Habite l'Amérique septentrionale. Beauvois. Mon cabinet. Ses deux fascies sont composées de taches brunes interrompues. Diam. , 6 lignes et demie. 64, Hélice raboteuse. ÆZelix cariosa. H. test@ orbiculatoconvexé, latè umbilicatä, rudi, albé; spir& obtus@ ; umbilico margine spirali acutangulo ; labro subre- Jlexo. Helix cariosa: Oliv. Voy. pl. 51. f. 4. a. b. fjaudep. Hist. des Moll. n°. 140. Habite dans le Levant, aux environs de Barut. Mon cabinet. Elle est remarquable par son large ombilie, et par angle de son pour- tour qui est un peu cariné; ce qui lui donne l’aspect d’une caro- colle. Diam. , 8 lignes. 65. Hélice crénulée. Æelix crenulata. I. testä orbiculato-conoide& , subperforat& , oblique rugoso-striaté, albido-cinere& ; suturis crenulatis ; labro tenui , acuto. Helix crenulata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 5. a. b. SANS VERTEBRES: 59 Daudeb. Hist. des Moll. n°. 500. Habite en Egypte, près d'Alexandrie, Mon cabinet. Elle est rugueuse au toucher. Pourtour un peu anguleux. Diam., 5 lignes. 66. Hélice planorbule. Helix planorbula. H. testé orbiculari, plano-convex@, umbilicatä , alb&; anfractibus octonis, transversim et acuté striatis; aperturé ab axe remoté, lunari; columell& unilamellaté; labro margine reflexo , extus SITUO0SO. Helix septemvolya. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 108. Habite dans les États-Unis. Mon cabinet. Coquille très-singulière, ayant l'aspect d’un planorbe. Diam. , 5 lignes et demie. 87. Hélice maculaire. Æelix macularia. H. testé orbiculato-convex& , depressiuscul&, subperforatä, tenui- ter striatä, luteo-corned; maculis spadiceis sparsis ; labro mar- gine subreflexo. Helix squamosa. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 41. f. 3. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Coquille mince, fine- ment striée. Pourtour un peu cariné. Diam., 7 lignes. 68. Hélice maritime. ÆZelix maritima. H. testä orbiculato-conoide& , subperforatä, albidä, fasciis artr- culatis fusco aut nigro maculatis cinct&; labro tenu, acuto. Helix maritima. Drap. Moll. pl. 5. £. 9. 10. Daudeb. Hist. des Moli. n°. 299. Habite en France, sur les plages de la Méditerranée, et dans Pile de Ténéritfe. Maugé. Mon cabinet. L’angle de son pourtour est encore un peu cariné, Diam. , 4 lignes et demie. 89. Hélice oxrbelle. Æelix strigata. H. testé orbiculato-depressä, umbilicatä, eleganter striatä, al. bidä, lineolis pallidé rufis pictä; spir& planulatä; labro tenur, subreflexo. Helix strisata. Muller, Verm. p. 61. n°. 256. Gmel. p. 5652. n°. 61. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 162. Habite dans l'État romain, près de Terni, sur les rochers calcaires, et aux environs de Naples. M. Ménard. Mon cabinet. Diam., 8 à 9 lignes. 90 ANIMAUX 90. Hélice des murailles, Z/elix muralis. H. 1est&orbiculato-convex&, depressiuscul@, subperforat@, striat@, grise&, maculis sparsis rufis aut fuscis insigrilé ; spir@ pronu- nul&; labro margine reflexo, albo. Helix muralis. Muller, Verm. p. 14. n°. 215. Lister, Conch. t. 74. f. 74. Gualt. Test. t. 5. fig. F. Gumel. p. 3664. n°. 155. Daudeb. Hist. des Moil. pl. 41. f. 4. Habite en Italie, sur les murs de Rome. M. Ménard. on cabinet. L'animal rénfermé dans sa coquille supporte lardeur du soleil le plus vif, ce qui est fort rare dans ce genre. Diam., 7 à 8 lignes. g1. Hélice ridée. Æelix rugosa. H. test& orbiculato-depress&, subtus convex&, umbilicat@, argutè striato-rugosé , scabriusculd, cinereo-rufescente spirä subpla- nulatä; labro simplici, margine interiore rufo. Helix groyana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 276. f Habite en Italie, sur la route d’Ancône à Sinigaglia. M. Ménard. Mon cabinet. angle de son dernier tour est un peu prononcé. Diam., 5 lignes. 92. Hélice cornée. Æelix cornea. 11. testà orbiculato-convexé, depressiusculé, umbilicaté, glabrä, corne@ , rufo-subfasciat&; spir& brevissimä, obtus&; labro mar- gine albo , subreflexo. Helix cornea. Drap. Moil. pl. 8. f..1—5. Daudeb. Hist. des Moil. no. 161. Habite dans la France méridionale , l'Italie, etc., sur les rochers om- bragés, sous les arbustes, les mousses. Mon cabinet. Il ne faut pas confondre cette espèce avec PA. cornea de Linné, qui est pour nous un planorbe, et conséquemment une coquille fuviatile. Dium., 6 lignes et demie. 99. Hélice linguifère. Æelix linguifera. H. tesi& orbiculato-depressé& , imperforatä, pellucidä , tenuiter striat&, corneo-lutescente ; spir& planulatä; apperdiculo tenut, linguiformi, albo, obliquo columellæ adnato; labro margine albo, reflexo. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 95. ” Habite dans VAmérique septentrionale, aux environs de Nogeville, | SANS VERTÉÈBRES. (SE: état de Ténessé. Michaux. Mon cabinet. Petite coquille blonde, constituant une espèce singulière. Diam., 7 lignes. 94. Hélice bord roux. Æelix incarnata. H. testé subglobosä, depressiusculé, perforatä, pellucidä , corneä; spiré prominulé ; labro margire rufescente, subreflexo. Helix incarnata. Muller, Verm. pl. 65. n°. 259. Chemn. Conch. 0. t. 155. f. 1206. Gmel. p. 3617. n°. 17. Drav. Moll. pl. 6. f. 50. Daudeb. Hist. des Moil. n°. 254. Habite en France , etc., dans les bois. Mon cabinet. Diam. , 5 ligues et demie. 92. Hélice cinctelle. Æelix cinctella. H. testä orbiculat@, subdepress&, imperfvratä, glabr&, COrn Ed ; ultimo anfractu carin& albä cincto; spiré prominuld; labro te- nut , subreflexo. Helix cinctella. Drap. Moll. pl. 6. f. 28. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 248. Habite dans le midi de la France, etc. Mon cabinet. Diam. de la précédente. 06. Hélice luisante. ÆZelix cellaria. H. tesht& orbiculato-convexiuscul&, subplanulai&, umbilicat& , tenui, pellucidä, tenuiter striatä, suprä pallidè corned , süblis lacte& ; labro simplict, acuto. Helix cellaria. Muller, Verm. p. 28. n°. 250. D’Argenv. Conch. pl, 28. f. 4. La luisante. Geoff. Coq. p. 56. n°. 7. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1129. 1. 2. Gmel. p. 5654. n°. 70. Helix ritida. Drap. Moll. pl. 8. £. 25-25. Helix cellaria. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 212. Habite en France, dans les jardins, sous les haies. Mon cabinet. Diam., 5 lignes. 97. Hélice lucide. Æelix nitida. H. test& orbiculato-depress&, umbilicat& , tenui, pellucidä ; mi- nutissimè striaté , corneo-fusc& ; labro simplici, aculo. Helix nitida. Muiler, Verm. p. 52. n°. 254. 92 ANIMAUX Tlelix nitens. Gmel. p. 5653. n°, 66. Helix lucida. Drap. Moll. pl. 8. f. 11. 12. Helix nitida. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 218. Habite en France, dans les lieux humides et marécageux, Mon ca- binet. Elle est plus petite que la précédente, qu’elle avoisine par ses rapports. 98. Hélice plébéienne. Z/elix plebeium. H. test@ orbiculato-convexé , umbilicatä , tenui, pellucidä, corne, hispidä ; spiré obtusé ; labro margine albo, subre/lexo. Helix plebeium. Drap. Moll. pl. 7. f. 5. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 260. Habite sur le Mont-Jura. Mon cabinet. L’angle de son dernier tour est marqué d’une ligne blanchatre. Diam. , 4 lignes et demie. 99. Hélice grimace. Æelix personata. IT. testà orbiculato-convexé, subdepressä, perforatä, minutissimé striat@, corneo-fuscescente ; aperturé subtriangulari, tridentatü, ringente ; labro margine albo, reflexo, sinuoso. Helix personata. Lam. Journ. d’Hist. nat. pl. 42. £. 1. Helixisognomostomos. Gmel. p. 5621. n°. 158. Helix personata. Drap. Moll. pl. 7. f. 26. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 105. Habite en Alsace et en Franche-Comté. Mon cabinet. Diamètre, près de 4 lignes. 109. Hélice hispide. Æelix hispida. H. testé orbiculato-convexé , subdepressé, umbilicatä, pellucida , corneo-fuscescente, hispidä; aperturä semilunart; labro tenu ,\ subreflexo. \ Helix hispida. Linn. Gmel. p. 5625. n°. 42. Muller, Verm. p. 75. n°. 268. Petiv. Gaz. t. 05. f. 15. La veloutée. Geoff. Coq. p. #4. n°. 11. Chemn. Conch. g. t. 122. f. 1057. 1058. Drap. Moll. pl. 7. f. 20-22. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 271. Habite en France, dans les bois, les prairies, etc. Mon cabinet: Diamètre, 4 lignes. 101, Hélice bouton. ÆZelix rotundata. IL. test@ orbiculato- depressä, convexiusculd, latè umbilicatd , 103. 104. SANS VERTÉBRES. 95 strial@ , grise& aut rufescente ; Spir& obtusissimé ; labro simplicr. Helix rotundata. Muller, Verm. p. 29. n°. 231, D'argenv. Zoomorph. pl. 9. f. 10. Le bouton. Geoff, Coq. p. 59. n°. 0. Gmel. p. 5633. n°. 69. Drap. Moll. pl. 8. f. 4-7. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 196. Habite en France, sous les pierres et parmi les mousses. Mon cabinet, Elle est marquée de petites taches rougeâtres. Diamètre, 2 à 5 lignes. Hélice apicine. Æelix apicina. H. testé semiglobosä, subtus valdè convexé, umbilicat& , minu- tissimè striat@ , albä ; spiré apice fuscä ; labro tenui, acuto. Habite en France, dans les environs de Brives. M. Latreille. Mon cabinet. Elle est distincte de la suivante par son ouverture grande et évasée, par l’angle de son pourtour, qui est plus prononcé, et par la forte convexité de sa face inférieure. Diamètre, 5 lignes et demie. Hélice stricée. ÆLelix striata. H. test@ globoso-depressé , conoide& vel planulatä , subtüs convexä, umbilicaté, argutè striatä, albidä, ad periphæriam subangula- tam rufo-fasciatà ; labro simplici. D'argenv. Zoomorph. pl. 0. f. 6. La grande striée. Geoff. Coq. p. 54. n°. 5. Ejusd. Le petit ruban. p. 49. n°. 14. Helix striata. Drap. Moll. pl. 6. f. 18-21. Helix striata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 278. Ejusd. helix candidula. Mist. des Moll. n°. 270. Habite en France, dans les champs, les fossés. Mon cabinet. Petite coquille très-commune, et offrant beaucoup de variétés. Diamètre, environ 5 lignes. Hélice sale. ÆZelix conspurcata. H. testé orbiculato-convex& , subdepress&, umbilicatä, striat@ , squalidè alb&, hispidulé ; labro simplici. Helix conrspurcata. Drap. Moll. pl 7. f. 25-25. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 277. Habite dans le midi de la France, sous les haies, dans les fentes des murs, Mon cabinet. Diamètre, 2 lignes, 94 109. 106, 107. ANIMAUX Héhice conique. Helix conica. I. test@ parvä , conic@, trochiformi, Subtüs planulaté , perforaté , striat&, albä, lineis fuscis cincté ; anfracuibus convexis; labro simplicr. Helix trochoides. Poiret , It. Barb. 2. p. 20. THelix conica. Drap. Moll. pl. 5. f. 5—5. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 505. Habite la France méridionale, sur les bords de la Méditerranée, où on la trouve communément sur Peryngium mariimum. Mon ca- binet. Hauteur, un peu plus de 2 lignes. Héice conoïde. ZZelix conoidea. T1. tesié parv&, conoide&, trochiformi, subtits convexä, umbilicatä, albä,fusco-fasciaté ; anfractibus convexis; suturis impressis; La- bro simplict. Helix solitaria. Poiret, Prodr. p. 85. n°. 21. Helix conoidea. Drap. Moll. pl. 5. f. 7. 8. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 375. Habite en France ; se trouve particulièrement sur les côtes de la Méditerranée. Mon cabinet. Taille de celle qui précède. Hélice mignonne. //elix pulchella. H. test& minutissim@, orbiculato-depress@, umbilicat@, alb& au cinereû ; labro margine crasso, albo, reftexo. Helix pr'lchella. Muller, Verm. p. 50. n°. 252. Ejusd. helix costata. Verm. p. 51. n°. 255. D’'argenv. Zoomorph. pl. g. f. 7. La petite-striée. Geoff- Coq. p. 55. n°. 6. Felix pulchella. Gmel. p. 5655. n°. 67. Ejusd. helix costaia. p. 3655. n°. 68. Helix pulchella. Drap. Moll. pl. 7. f. 50—52. Daudeb. Hist. des Mol. n°. 175. Habite en France; commune dansles bois, sous les pierres et parmi les mousses. Mon cabinet. Elle a pas une ligne de diamètre. CAROCOLLE. (Carocolla.) Coquille orbiculaire, plus ou moins convexe ou conoïde en dessus, et à pourtour anguleux et tranchant. Ouverture SANS VERTEBRES. 95 plus large que longue, contiguë à Vaxe de la coquille : à bord droit subanguleux , souvent denté en dessous. T'esta orbicularis , supernè plus minusve convexa vel co- noulea , ad periphæriam angulato-acuta. Apertura trans- versa, axi contigua : labro subangulato , plicis infra lim- bum scæpè dentato. OBSERVATIONS. Ce n’est que pour diminuer la très-grande étendue du genre des hélices, que je propose La coupe des carocolles, ces différens co- quillages se liant les uns aux autres par les plus grands rapports. Néanmoins, sauf quelques espèces un peu ambiguës À l'égard des deux genres, cette coupe est en général bien tranchée et par con- séquent disüncte, offrant des coquilles toujours orbiculaires, quel- quefois très-déprimées, et plus ou moins carinées ou aiguës à leur dernier tour. Or, si, d’une part, comme nous l'avons établi, la forme de la coquille résulte constamment de celle de l'animal, et que, de l'autre part, les carocolles soient distinguées des hélices par le pourtour aigu de leur coquille, il doit être évident que la- nimal des premières est different de celui des secondes par une par- ticularité quelconque dans sa forme. Voici les espèces. ESPÈCES. 1. Carocolle disque. Cérocolla acutissima. C. testd discoide&, utrinquè convex@ , imperforatä, ad periphæ- riam compressé et acutissimè carinat@, fulvé; striüis exiguis, obliquis , minutissimè granosis ; labre margine reflexo , infernè bidentato. Knorr, Vergn. 4. t. 5. f. 2. 3. Helix acuta. Encydop. pl. 462. f. 1. a. b. Helix Lamarckit. Dandeb. Hist. des Moll. pl. 57. f. 5. Habite à la Jamaïque, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille très-rare, qui fut acquise pour mon compte en Angleterre, et me 96 ANIMAUX parvint sans aucune désignation de lieu natal. Diam, ,2 pouces une ligne. 2. Carocolle lèvre blanche. Carocolla albilabris. C. testé orbiculato-conoide&, subtüs convexd, imperforatà , rufo- fuscescente; striis exiguis et obliquis ; anfractibus sex; fauce - albä; labro margine reflexo. Helix carocolla. Lin. Gmel. p. 5619. n°. 26. Muller, Verm. p. 77. n°. 275. Lister, Conch. t. 63. f. G1. Seba, Mus. 5. t. 40. f. 0. Tlelix iornata. Born. Mus. t. 14. f. 0. 10. Chemn. Conch. 0. t. 125. f. 1090. 1091. Helix carocolla. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 131. Habite dans les Antilles, selon M. Daudebard. Mon cabinet. Elle est du nombre de celles qu’on nomme vulgairement lampes antiques. Diam. , 22 lignes. 5. Carocolle angistome. Curocolla angistoma. C. test@ orbiculatä, utrinquè convexä, subdepressä, imper/oratd , subüilissime striat@ , fulvo-rufescente; anfractibus septem an- gushs; aperturä angusté : marginibus connexis; labro margine re- flexo , rufo. Gualt:/Test.'t. 3. fa. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1092. Helix angistoma. Dandeb. Hist. des Moll. n°. 150. Habite dans les Antilles. Waugé. Mon cabinet. Espèce bien distincte parmi ses congénères. Son pourtour est déprimé et bien tranchant ; sa spire fort courte, obtuse , légèrement conoïde. Diam., 19 lignes. 4. Carocolle labyrinthe. Carocolla labyrinthus. C. testä orbiculat@, utrinquè convex@, latè umbilicatd, glabr& , rufä; apertur@ subquadratä , plicis tribus inœqualibus coarcra- tâ; marginibus connexis , reflexis, albis. Seba , Mus. 5. t. 40. f. 24, 25. Knorr, Vergn. 5.t. 26. f. 5. Favanne, Conch. pl. 65. fig. F 11. Helix labyrinthus. Chemn. Conch. 11. t, 208. f. 2048, Helix labyrinthus. Lam. Journ. d'Hist. nat, pl. 42. f. 4. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 90. Ejusd. helix plicata. Hist. des Moll. n°. 100. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Coquille rare , très-sin- SANS VERTÈBRES. 97 gulière, et dont l'ouverture sinueuse, et en quelque sorte liby- rinthiforme ; est embarrassée par trois grands plis qui l’obstruent ; de ces trois plis, un est situé sur la columelle et les deux autres sous Je bord droit. Diam. , un pouce et demi. Vulg. le Zabyrinthe, 5, Carocolle albine. Curocolla lucerna. C. tést& orbiculari, suprà convexo-pland , subius inflatä, umbili- cat ; glabriusculà, utrinquè albd ; spir& obtusissimä ; aperturd effusd ; labro marzine reflexo , infernè bidentato. Helix lucerna. Muller, Verm. p. 15. n°. 212. Gmel. p. 5619. n°. 24. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 128. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Diam., énvirôn 1% lignes, 6. Carocolle enflée. Carocolla inflata. C. testä orbiculat@, suprà convexé , sebtuüs valdè turgid@ , imper- Jforatä, oblique striatä , utrinquè albidä; anfractibus quaternis: duobus ultimis latis ; fauce trigoné; labro margine reflexo. Helix gualteriana. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1100. 1101, Helix angulata. Daudeb. Hist, des Moïl, n°. 154. Ejusd. helix oblitterata, Mist. des Moll. n°. 156. Habite à Porto-Ricco. Maugé, Mon cabinet. Espèce remarquable par le grand renflement de sa face inférieure, Spire chtuse, Diam., 20 lignes. - 7. Carocolle scabre. Carocolla gualteriana. C. test& orbiculat@, suprà plané, subtüs convexo-turgidä, imper- forat&, scabr&, decussaiim striaté , sordidé cinereä ; spir@ pla- nissimé ; labro tenui, margine reflexo. Helix gualteriana. Linn. Gmel. p. 5621, n°. 55. Gualt. Test. t. 68. fig. E. Helix obversa. Born. Mus. t. 15. f. 12, 15. Chemn. Conch. 5. p. 237. vign. #4. fig. A. B. C. Schroëtter, Einl. in Conch. 2. t. 4, f. 2. 5. Helix gualteriana. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 62. f. 1, Habite en Espagne. Mon cabinét, Elle est très-scabre , surtout en des- sous. Diam. , 20 lignes. 8. Carocolle bicolore. Carocolla bicolor. C. test& orbieulato-conoide& , subtüs convex@ , imperforatä , supra albä , infrà rufo-fuscä, ad suturas fusco-fasciat ; labro tenur , acute, Tome V1 VA) O6 ANIMAUX Helix inversicolor. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 152. Habite dans File-de-France. Mon cabinet. Diam., un pouce et demi. 9. Carocolle guillochée. Carocolla mauritiana. C. test orbiculari, utrinquè convexä , imperforatä , subtüs rufo- Juscä, suprà griseä , maculis angularibus rufis pictä ; labro sim- plici, acuto. Helix inversicolor. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 132. Habite à l'Ile-de-France. Mon cabinet, Elle a de grands rapportsavec celle qui précède. Diam. , 16 lignes. 10. Carocolle de Madagascar. Carocolla Madasascariensis. C. test& orbiculari, utrinqué convex , latè umbilicatä , obliqué striaté , castaneä; anfractibus quinque ; apertur effusé ; labro intüs albo-cærulescente , margine reflexo, fusco. Helix Madagascariensis. Encyclop. pl. 462. £. 2, a. b. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 25. f, 5. 6. Habite à Madagascar. Mon cabinet. Diam., 17 lignes. 11. Carocolle marginée. Carocolla marsinata. C. test& orbiculari, supràä eonvexä , infrà convexo-planulaté , umbilicatä, alb&, fasciis fuscis cinctà ; labro margine reflexo, albo. Helix marginata. Muller, Verm. p. 41. n°. 241. Born. Mus. t. 14. f. 7. 8. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1097. Gmel. p. 5614. n°. 3. ÆEjusd. helix marginella.p. 3622. n°. 162. Helix marginata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 140, Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Diam., 16 lignes. 12. Carocolle conoïde. Carocolla lychnuchus. C, test@ orbiculato-conoided , subtus convexo-planulatä , imperfo- ratà, rufä , obscure fusciaté ; spiré apice obtusd ; labro bidentato , margine albo, reflexo. Helix lychnuchus. Muller, Verm. p. 81. n°. 278. Lister, Conch. t. go f. 90. Helix lucerna. Chemn. Conch. 0. t. 126. f. 1108. 1100. Helix lychnuchus. Gmel. p. 5619. n°. 27. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 126. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Diam., 12 à 13 lignes. SANS VERTEBRES. 99 23. Carocolle semi-rayee. Carocolla planuta. C. îtest@ orbiculaté, suprà plano-convétiusculé , pallidé fuké, subtüs turgid&, perforatä, eleganter lineatä : lineis alternè fus- cis et roseis ; labro simplicis Helix planata. Chemn. Conch. 11. t. 209. f. 2067—2069. Daudeb. Hist. des Moll. pl, 30. f. 2. Habite dans le royaume de Maroc. Mon cabinet. Jolie coquille, re- marquable par sa forme, et par les lignes brunes et roses qui la colorent en dessous. Diam., 9 lignes et demie: 14. Carocolle planaire. Carocolla planaria. C, testé orbiculari, utrinquè depresso-planulaté , ad periphæriant acutissimä , wmbilicaté , pellücidä , Mminulissimé striaté , Cor- neo-lutescente ; labro tenui , subreflexo. Helix afficta. Daudeb. Hist. des Moll: n°. 151. Habite dans Pile de Ténériffe. Maugé. Mon cabinet. Diam., 6 lignes et demie, 15, Carocolle hispidule. Carocolla hispidula. C. test& orbiculato-depressé , subtüs convexiore , umbilicaté , tenui- ter striat@, rufo-fuscescente, subhispidé ; labro margine albo, reflexo. Helix lens. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 153; Habite dans l'ile de Ténériffe. Maugé. Mon cabinct. Elle n’est point diaphane et n’a point sa carène comprimée comme la précédente, Taille à peu près la même. 16, Carocolle lampe. Carocolla lapicida. C. testé orbiculari , supernè depressé, subtüs convexiore , laiè um- bilicatä, transversè striaté ; griseo-corneä , maculis rubenti bus pict& ; labus margine continuis , reflexis, albis. Helix lapicida. Lin. Gmel. p. 5613. n°, 2, Muller, Verni. p. 40. n°. 240, Lister, Conch. t. 69. f. 68. Petiv. Gaz. t. 92. f. 11. La lampe. Geoff. Coq. p. 41. n°. 104 Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1107. Drap. Moll. pl. 7. f. 35—37. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 150. Habite en France, dans les bois, sur les pierres, ete. Mon cabinet. Jolie coquille, ayant environ 7 lignes de diamètre, 100 ANIMAUX 17. Carocolle albelle, Carocolla albella. Cetestä orbiculari, suprà plan, subtüs convex 4 , late umbilicatd; transverse striatd, alb4 aut Lutescente ; centro nigricante ; labro simplici, acuto. Helix albella. Lin. Gmel. p. 3615. n°, 7. Helix explanata. Muller, Verm. p. 26. n°. 228. Lister, Conch. t. 64. f. G2. et t. 72. f. 70. Helix planorbis marginatus. Chemn. Conch. 9. t. 126, f, 1102. a. b, Drap. Moll. pl. 6. f. 25-27. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 296. Habite sur les plages maritimes de la France méridionale! de l’Ita- lie, etc., sur les joncs. Mon cabinet. Diamètre de la précédente. 18. Carocolle élégante. Carocolla elegans. C. test conicä, trochiformi, perforaté, albä, rufo-subfusciat ; strus minutissimis confertis; anfractibus planis; labro sim- plici, acuto. Lister, Conch. t. 61. f, 58. Petiv. Gaz. t. 22. f\ 10. Favanne, Conch. pl. 64. fig. O. €hemn. Conch. 9. t. 122. f. 1045. a. b. c. Helix elegans. Gmel. p. 3642. n°, 220. Drap. Moll. pl, 5. f, 1. 2. Daudeb. Hist. des Moli. n°. 503. Habite dans le midi de la France, sur les plantes sèches, dans les champs. Mon cabinet, Diamètre, 5 lignes un quart. ANOSTOME. (Anostoma.} Coquille orbiculaire, à spire convexe et obtuse. Ouver- ture arrondie, dentée en dedans, grimacante, retournée en haut ou du côté de la spire : bord droit ayant son limbe réfléchi. T'esta orbicularis ; spirä convexé , obtusé, Apertura ro- tundata , utrinque dentata, ringens , sursum reversa : la- bro margine reflexo. SANS VERTEÈBRES. 101 OBSERVATIONS. L’Anostome est une coquille terrestre qui est tellement en rap- port avec les hélices, que Zinné ne l'en a pas séparée. Néanmoins la position de son ouverture est si extraordinaire qu’on a jugé de- puis qu’il était convenable d’en former un genre particulier. C’est ce qu'a fait M. Fischer, dans ses Tubulæ zoognosiæ ; et 1l faut avouer que ce genre est bien tranché dans son caractère. En effet, le dernier tour de la coquille se relevant à son extrémité, et of- frant l'ouverture dirigée en dessus vers la spire , est un exemple . . Q A res D] unique parmi les univalves. On en connaît dejà deux espèces que nous allons citer. ESPECES. 1, Anostome déprimé. Ænostoma depressa. A. testé suborbiculari , utrinquè convexé , depressiusculà , obtuse carinatä , imperforaté, glabr&, albida ; superne lined rubente circulart; apertur& quinquedentaté ; labro vaëde reflexa, Helix ringens. Tin. Gmel. p. 3618. n°. 22. Muller, Verm. p. 17. n°. 216, Lister, Conch. t. 99. f. 100. Petiv. Gaz. t. 20. f. g. D’Argenv. Conch. pl. 28. f. 13. 14. Favanne, Conch. pl. 65. fig. F 10. Born. Mus. t. 14. f. 11. 12, Leach, Miscell. pl. 107. Tomogère, Montf. Coq. vol. 2. p. 559. Chemn. Conch. 0. t. 100. f. 919. 920, Daudeb. Hist. des Moll. n°. 115. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinet. Coquille rare, re- cherchée et très-curieuse par sa conformation extraordinaire. Elle est quelquefois tachetée de fauve en dessous. Je ne Hui ai vu que cinq dents, deux sur la columelle et trois sous le hord droit. Il paraît néanmoins que le nombre des dents de ce dernier varie, selon ce que les auteurs en disent. Grand diamètre, 16 à 17 lignes. Vulg. la lampe antique. 102 ANIMAUX Anostome globuleux. Ænostoma globulosa. A. testà subglobosä ,obsoleté carinatà, imperforatä, glabr&, albidé ; anfractibus omnibus lined rubrä distinctis ; aperturd sexdentatà ; labro marine reflexo , sinu instructo, Habite. ...... Cabinet de feu M. Valenciennes, et celui de M. Sal£, Quelque variable que soit le nombre des dents du bord droit, je suis assuré que l’espèce que je cite diflère de la précédente, non- seulement par son volume et la quantité de ses dents, mais sur- tout par sa forme particulière. Les individus des deux cabinets cités n’ont offert une coquille réellement globuleuse, quoique légèrement déprimée, et d’une taille inférieure à celle de la pré- cédente. HÉLICINE. (Helicina. ) Coquille subglobuleuse, non ombiliquée. Ouverture en- SEE demi-ovale. Columelle calleuse, transverse, planulée, a tranchant , formant un angle à la base inférieure du pd droit. Un Ébetué corné. T'esta subolobosa, imperforata. Apertura integra, se- miovalis. Columella callosa , transversa, planulata , mar- gine acuta, ad bastm infimam labri subangulata. Oper- culum corneum. OBSERVATIONS. Par leur forme particulière , les Aélicires ont l'aspect de pe- ttes nérites. Ce sont néanmoins des coquillages terrestres ou qui habitent hors des eaux , les uns vivant sur les arbres, les autres à la surface du sol. Elles se distinguent des hélices par leur colu- melle transverse, calleuse, déprimée et amincie inférieurement. Ces coquilles sont exotiques et se trouvent dans les climats chauds. On ne doit point confondre avec elles le #rochus vestiarius de Linné, d’abord parce qu’il est marin , ensuite parce que sa callo- sité occupe toute la face inféricure de la coquille et la rend con- SANS VERTÈBRES. 105 vexe, landis que celle des Aélicines ne se trouve que sur le bord columellaire. L'animal de ces coquilles n’est pas encore connu. ÉESPECES. 1, Hélicine nénitelle. ZZelicina neritella. IH. testé sentricosä, globoso-conoide& , glabré, alb&; labro mar- gine reflexo. Lister, Conch. t. 61. f. 59. [d] Var. testä rosea ; columell& lutescente ; labro margine crassiore, reflexo. Habite dans les Antilles. Mon cabinet, Son bord réfléchi prouve qu’elle est terrestre. Diam., environ 7 lignes. La variété est un peu plus petite. 2. Hélicine striée. Helicina striata. H. tesiä semiglobosé , tenui, subpellucidä , obliqué striatä , albi- dé; columellä lutescente ; labro margine subreflexo. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Diamètre, 5 lignes. 5. Hélicine fasciée. Helicina fasciata. H, test orbiculato-convex&, depressä , tenui, pellucidä , albido- corne , rufo-fasciat@; labro margine interiore albo , subreflexo. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Son pourtour est subanguleux. Diam., 3 lignes. 4, Hélicine verte. ÆZelicina viridis. H. test minimd , orbiculato-convexé, depressé, ad periphæriam angulato-carinatä , lœævi, mitid&, viridi; labro simplia , acuto, Habite à Saint-Domingue, sur les feuilles d’un melastoma. Mon ca- binet. Elle a une fascie blanche sur sa carène. Diamètre, près de 2 lignes. MAILLOT. (Pupa.) Coquille cylindracée, en général épaisse. Ouverture irrc- gulière, demi-ovale, arrondie et subanguleuse inféricare- 104 ANIMAUX ment ; à bords presque égaux, réfléchis en dehors, disjoints dans leur partie supérieure, une lame columellaire, tout-à- fait appliquée, s'interposant entre eux. Testa cylindracea , sœæpissimè crassa. Apertura irre- gularis', semi-ovata ; infeérné rotundata , subangulosa 3 marginibus subæqualibus, extus reflexis, supernè dis- : ° ARE e AUX 4 , \ . Junctis : laminé columellari, penitus affixd , intra eos in- Lerposité. OBSERVATIONS. ’ Les maillots sont des coquillages généralement terrestres, vi- vant toujours à Pair libre, et qu'on ne doit néanmoins nullement confondre avec les hélices, parce que leur forme est très-différente, et qu’elle indique que celle de Panimal l'est pareillement. Ce serait avec les clausilies que l’on pourrait être tenté de les réunir, si les caractères de l'ouverture, dans ces deux genres, ne les disuin- guaient éminemment. Rien de plus opposé à la forme naturelle de toute uelice, que celle qui est propre aux maillots. En effet, ceux-ci sont des co- quilles allongces, cylindracées, et dont le dernier tour n’est pas plus grand ou plus large que le pénultième ; ce qui est fort différent de ce qu'on observe dans les hélices, en qui le dernier tour est beaucoup plus grand que celui qui le précède. En outre, le plan de l'ouverture des maillots étant droit, et parallèle à axe de la coquille, présente une situation qui n’a aucun rapportavec celle du plan de l'ouverture des helices, Paxe de ce dernier divergeant con- sidérablement avec celui de la coquille mème, Au reste, le genre dont il est maintenant question, quoique fort naturel, ajusqu'à présent embarrasse la plupart des naturalistes qui ont classé les coquilles; car ils Le dilacérèrent en disséminant ses espèces, les unes parmi les hélices, les autres parmi les turbos , et les autres encore parmi les bulimes. Draparnaud nous paraît être le seul qui Pait justement saisi et en ait bien determine les carac- \ icres, SANS VERTÉÈBRES. 10 L'animal des maillots est un trachélipode à collier, mais sans cuirasse, comme celui des hélices. Sa tête est munie de quatre ten- iacules , dont deux postérieurs, plus grands et plus écartés, sont oculés à leur sommet, et deux antérieurs, plus petits, qui sont quelquefois très-peu apparens, de manière que dans les plus pe- tites espèces, on ne les aperçoit plus. Tel est le cas du genre vertigo de Muller, admis par M. Daudebard de F'érussac. ESPECES. 1. Maillot momie. Pupa mumia. P. testé cylindraceä , attenuatä , obtusé , crassä , albä ; Sulcis an- fractuum longitudinalibus obliquis ; apertur& rufo-fuscaä, bi- plicatä; labro margine reflexo. Lister, Conch. t. 588. f. 48. Martini, Conch. 4. t. 155. f. 1450. a. b. Bulimus mumia. Brug. Dict. n°. 87. Helix mumia. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 459. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. On l’a confondu avec le sui- vant, dont il est distinct, Longueur, 16 à 17 lignes. 2 Maillot grisâtre. Pupa uva. P. test& cylindraceé , obtus& , cinered ;.sulcis anfractuum longitu- dinalibus rectis Rp Rank labro margine reflexo, basi unipli- cato. Turbo uva. Lin. Gmel. p. 3604. n°. 68. Helix fusus. Muller, Verm. p. 108. n°. 508. Petiv. Gaz. t. 27. f. 2. Gualt. Test. t. 58. fig. D Seba , Mus. 5. t. 55. f. 21. Superné in angulo dextro, figuræ septem. Knorr, Vergn. 6.t. 25. f. 4. Born. Mus. p. 540. vign. fig. E. Favanne, Conch. pl. 65. fig. B 11. Bulimus usa. Brug. Dict.n°. 88, Helix usa. Daudeb. Hist. des Moil. n°, 458. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 11 à 12 lignes. 5. Maillot bomhé. Pupa sulcata. P. test& turgidé, ovali, obtus@, alb&; sulcis tenuibus longitudi- 106 ANIMAUX nalibus obliquis confertis ; aperturd edentuld ; labre margine di- latato , reflexo. Helix sulcata. Muller, Verm. p. 108. n°, 587. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1231. 1232. Bulimus sulcatus. Brug. Diet. n°. 7. Turbo sulcatus. Gmel. p. 3610. n°. 01. Helix sulcata. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 471. Habite dans les grandes Indes, l'ile de Ceylan. Mon cabinet, Coquille enflée, ovalaire, ayant un pouce de longueur. 4. Maillot candide. Pupa candida. P. test& ovali, subturgidä, attenuato-acuta&, pellucidä , candid ; strüs tenuissimis longitudinalibus obliquis; labro tenui, bass uriplicato , margine reflexo. Helix fragosa. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 421. Habite... Mon cabinet. Coquille très-blanche et bien transparente, et dont le limbe interne du bord droit offre une ligne orangée. Elle est probablement exotique. Longueur, 11 lignes. 5. Maillot oriental. Pupa labrosa. P. tesi& ovato-cylindraceä , obtusä , glabr&, subpellucidä , obso- Ltè striatä, albido-corne&; apertur& edentulä; labro margine reflexo, dilatato. Bulimus labrosus. Oliv. Voy. pl. 51, f. 10. a. b. Helix labrosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 419. Habite dans le Levant, aux environs de Barut. Mon cabinet. Lout- gueur, 13 lignes. 6. Maillot fuseau. Pupa fusus. P. test@ cylindricé, obtusd, albd'; strüus tenuibus longitudinalibus obliquis confertis ; apertur& unidentat : dente columellari; la- bro margine subreflexo. Lister, Conch. t. 588. f. 49. Seba, Mus. 5. t. 55. f. 21. J'igura uluma ad dexteram. Bulimus fusus. Brug. Dict. n°. 86. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Coquille blanche et cylin- drique , obtuse au sommet; elle n’est guère épaisse. Longueur, 15 lignes. 7. Maillot tridenté. Pupa tridentata. P, tesi& sinistrorsé, cylindraced , atlenuato-acuté , sublæsigatd, SANS VERTEBRES. 107 albé; striis longitudinalibus obsoletis; apertur& rufesceme, tri- dentatä : dente columellari unico ; labro margine albo, reflexo. Gualt. Test, t, 4. fig. C. Helix Tournefortiana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 457. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Coquille rare, remarquable par son ouverture. Longueur, 11 lignes. 8. Maillot fasciolé. Pupa fasciolata. P. testé tereti-conicä, subperforatà , glabr& , albä; fascits fuscis longitudinalibus crebris, ad suturas interruptis , apice confer-- tis ; aperlurd fusc&, edentulé ; labro margine reflexo , allo. Bulimus fasciolatus. Oliv. Voy. pl. 17. f. 5. Helix fasciolata. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 391. Habite dans l'ile de Candie. Mon Cabinet. Longueur, à peu près 8 lignes. 9. Maillot zèbre. Pupa zebra. P. testé cylindrace&, attenuato-obtusé , albé , lineïs luteo-rufis lon- gitudinalibus interruptis ornaté ; apertur@ tridentatä ; labro margine subreflexo. Bulimus zebra. Oliv. Voy. pl. 17. f. 10. a. b. Helix zebriola. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 455. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. 10, Maillot unicariné. Pupa unicarinata. P. testà cylindraceo-attenuat& , supernè conico-acut&, albido- grised ; striis longitudinalibus obsoletis ; ultimo anfractu carin& parvulé cincto; aperturd edentul&; labro tenui , margine reflexo. Habite à la Guadeloupe. Mon cabinet. Longueur, près de 7 lignes. 11. Maillot tacheté. Pupa maculosa. P. testé cylindrace& , attenuato-acut&, pallidè corneä, apice rufü, maculis fulvis longitudinakibus sparsis pictd; apertur& quadri- dentatä ; labro tenui, marginé reflexo. Habite dans l’ile de Ténérifle. Maugé, Mon cabinet. Les dents sont dans le fond de l'ouverture. Longueur, 5 lignes un quart. 12. Maillot clavulé. Pupa clavulata. P. testé brevi, supernè turgidä, obtusé, oblique striat&, rufü ; aperturé angustà , plicé columellar: unidentatd; labro margine reflexo. 108 ANIMAUX Habite à l'Ile-de-France. Mon cabinet. Ouverture blanche. Longueur, trois lignes un quart. 35, Maillot ovulaire. Pupa ovularis. P. test& ovato-turgidä , apice obtus&, glabrä , albä; aperturd sex- dentatä ; labro margine reflexo. Bulimus ovularis. Oliv. Voy. pl. 17. f. 12. a. b. Vertigo ovularis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 9. Habite dans le Levant. Mon cabinet. Longueur, environ 3 lignes. 14. Maillot germanique. Pupa germanica. P.test& brevi, tursidul4, cylindricä, obtusä , oblique striatd , albä ; apertur& edentulä; labro margine subreflexo. An pupa obtusa ? Drap. Moll. pl. 3. f. 44. Habite en Allemagne, sur les montagnes. Mon cabinet. Il a une pe- tite fente ombilicale bien prononcée. Longueur, 7 lignes. 15. Maillot cendré. Pupa cinerea. P. testé cylindraced, attenuato-acuté, striat&, cinereâ ; aperturä quinquedentaté ; labro margine reflexo. Gualt. Test. t. 4. fig. G. L’anti-nompareille. Geoff. Coq. p. 54. n°. 18. Bulimus similis. Brug. Dict. n°. 66. Pupa cinerea. Drap. Moll. pl. 5. f.53. 54. Telix cinerea.Daudeb. Hist. des Moll. n°. 484. Habite en France, sur les rochers, les pierres, etc. Mon cabinet. longueur, 5 lignes. 16. Maillot trois-dents. Pupa tridens. P. test& oblongo-conicé, turgidul&, attenuato- subacut&, albé ; apertura tridentat&; labro margine reflexo. Helix tridens. Muller, Verm. p. 106. n°. 305. Gualt. Test. t. 4 fig. F. Bulimus tridens. Brug. Dict. n°. 90. Turbo tridens. Gmel. p. 5611, n°. 03. Pupa tridens. Drap. Moil. pl.5. f. 57. Helix tridens. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 455. Habite dans la France méridionale, sous\ les mousses. Mon cabinet. Long. 4 lignes et demie. SANS VÉRTEBRES. 100 37. Maillot quatre-dents. Pupa quadridens. P. test@& sinistrorsé , 'cylindraceë, attenuato-obtusé, lœvi, pellu- cidä , corneo-flavicante ; apertur@ quadridentatä ; labro margine albo , reflexo. Helix quadridens. Muller, Verm. p. 107. n°. 506, Lister, Conch. t. 40. f. 58. L’anti-barillet. Geoff. Coq. p. 65. n°, 24. Chem. Conch. 9. t. 112. f. 965. Bulimus quadridens. Brug. Dict. n°. 91. Turbo quadridens. Gmel. p: 5610. n°, g2. Pupa quadridens. Drap. Mall. pl. 4, f. 3. Helix quadridens. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 454. Habite en France, sous les mousses. Mon cabinet, Longueur, 5 ligne: un quart. 18. Maillot polyodonte. Pupa polyodon. P. test& cylindraceo-turgidulé, subacutä, striatä, corneo-fusces- cente ; apertur& angustatä, multidentaté; labro margine reflexo. Pupa polyodon. Drap. Moll. pl. 4. f. 1. 2. Helix polyodon. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 490. Habite aux environs de Montpellier, sur les rochers, parmi les mous- ses. Mon cabinet. Ila quinze à dix-huit dents, selon Draparnaud. Longueur, 4 lignes et plus. 19. Maillot variable, Pupa variabilis. P. testä cylindraceé , attenuato-subacutä, colore sari@ ; apertur& quinque vel sexdentatä; labro margine albo, reflexo. Pupa variabilis. Drap. Moll. pl. 5. f. 55. 56. Helix mutabilis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 480. Habite le midi de la France, sous les mousses, les feuilles mortes. Mon cabinet. Il est un peu transparent. Longueur, 4 lignes et demie. 20. Maillot froment. Pupa frumentum. P. 1est& cylindrace&, attenuato-subacutä, tenuissime striatä, ci- nereo-rufescente ; aperturé octodentatà; labro maraine albo, re- flexo. Pupa frumentum. Drap. Moll. pl. 5. f. 51: 52. Helix frumentum. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 437. Habite le midi de la France, sur les rochers, parmi les mousses, Mon eabinet. Longueur , prés de 5 lignes. 110 ANIMAUX 21. Maillot seigle. Pupa secale. P. test cylindraceü,attenuato-obtusiuseulé, strialä, pallide fuscé ; aperturé septem vel octodentatd; labro margine reflexo. Pupa secale, Drap. Moll. pl. 5.f. 49. 50. Helix secale. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 488. Habite le midi de la France, parmi les mousses. Mon cabinet. Lon- gueur, 4 lignes. | 22. Maillot avoine. Pupa avena. P. testé cylindraceo-conic&, striat@, fuscé; apertur& septemden- tatä ; labro margine reflexo. Le grain-d’avoine. Geoff. Coq. p. 52. n°, 16. Bulimus avenaceus. Brug. Dict. n°. 97, Pupa avena. Drap. Moll. pl. 5. f. 47. 48. Helix avena. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 485. Habite en France, parmi les mousses, sous les pierres. Mon cabinet. Longueur, près de 5 lignes. 25, Maillot grain. Pupa granum. P. test& cylindrace@, attenuato-acuté , grise aut fuscescente ; striis longitudinalibus minutissimis ; aperturä quadridentatd ; labro margine albo, reflexo. Pupa granum. Drap. Moll. pl. 5. f. 45. 46. Helix granum. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 485. Habite le midi de la France, sous les haïes. Mon cabinet. Longueur , une ligne et demie ou environ. 24, Maillot fragile. Pupa fragilis. P. testé sinistrorsé, elongatä, attenuato-conicé , pellucidé , luteo- fuscescente ; columell& subunidentatä. Turbo perversus. Lin. Gmel. p. 3609. n°. 88. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 959. a. b. Pupa fragilis. Drap. Moll. pl. 4. f. 4. Helix perversa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 511. Habite en France , sur le Mont-Jura, etc. Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. 25, Maillot baril. Pupa dolium. P. test& brevi, cylindricé, inflatä, obtusd, striatä, corneo-fusces- cente ; apertur& unidentat@; labro margine albo, reflex. SANS VERTEBRES. 11H Pupa dolium. Drap. Moll. pl. 5. f. 45. Helix dolium. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 477. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet. Longueur , 2 lignes et demie. 26, Maillot ombiliqué. Pupa umbilicata. P. testé minimd, cylindricä, obtusé, subpellucid&, corneo-flaves- cente ; apertur@ unidentatä ; labro margine albo, reflexo ; um- bilico patulo. Bulimus muscorum. Brug. Dict. n°. 65. Pupa umbilicata. Drap. Moll. pl. 5. f. 39. 40. Helix nmbilicata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 474. Habite en France, sous les haïes , parmi les feuilles mortes. Mon ca- binet. Longueur , une ligne à peu près. 27. Maillot mousseron. Pupa muscorum. P. testé miniméä, cylindraceä, obtus&, lævi, corneo-fuscescente ; anfractibus convexis; Suturis excavatis; apertur& unidentatà ; labro margine reflexo. Turbo muscorum. Lin. Gmel. p. 5611. n°. 94. Helix muscorum. Muller, Verm. p. 105. n°. 304, D’Argenv. Zoomorph. pl. 0. f. 11. Le petit-barillet. Geoff, Coq. p. 58. n°. 20. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1076. a. b. Pupa marginata. Drap. Moll. pl. 5. f. 56—38. Helix muscorum. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 475. Habite en France, dans les lieux humides et ombragés, ete. Mon ca- binet, Longueur du précédent. CLAUSILIE. (Clausilia.) Coquille le plus souvent fusiforme , grêle, à sommet un peu obtus. Ouverture irrégulière, arrondie-ovale ; à bords partout réunis, libres, réfléchis en dehors. Testa sæpissime fusiformis, gracilis ; apice obtusius- culo. Apertura irregularis, rotundato-ovata ; marginibus undique connatis, liberis, extis reflexis. 112 ANIMAUX OBSERVATIONS. Le nom de clausilie fut d’abord significatif ; car, dans l’ori- gine, on l’appliqua à des coquilles dont l'entrée de l'ouverture, à une certaine profondeur , était fermée par une pièce mobile et particulière. Cette pièce, en effet, est ovalaire , testacée, soutenue par un pédicule mince et élastique, qui s’'insère sur la columelle, Elle fait les fonctions d’opercule, et cède à la moindre pression du corps de animal lorsqu'il veut sortir de sa coquille; mais dès qu'il y est rentré, elle reprend sa place par le ressort de son pédicule. On ne lapercoit pas au dehors, parce qu’elle est située dans la- vant-dernier tour. Daubenton la fit connaître , dès l'année 1743, à académie des sciences , dans un mémoire qu’il lut à cette aca- demie, et qui avait pour objet une distribution méthodique des coquillages, dans Jaquelle le fait particulier de cette pièce à pédi- cule élastique se trouve rapporté et décrit (Foyez les Mémoires de l’academie des sciences , année 1743, p. 46 et suiv.). Depuis, Draparnaud, remarquant cette pièce operculaire dans certaines des coquilles qu'il observait, donna à ces coquilles le nom de clausilie. Mais j'ignore si toutes les espèces que nous rapportons au geure clausilie ont la pièce élastique dont il est question; je pré- sume seulement qu’elle s’y trouve, soit développée et complète, soit ébauchée ou élémentaire. Le caractère essentiel dont il s’agit ici repose donc uniquement sur la consideration de la forme et de l’état des deux bords de l'ouverture. Or, ce caractère consiste en ce que ces deux bords sont partout reunis, libres dans leur con- tour, et réfléchis au dehors. Ainsi nos clausilies comprennent toutes celles de Draparnaud, qui sont des coquilles fusiformes , et d’autres encore qui sont cylindracces. Toutes néanmoins sont réunies par le caractère des deux bords de l'ouverture partout ré- fléchis, libres et continns. SANS VERTÈBRES. 113 ESPEÉCES. x. Clausilie col-tors. Clausilia torticollis. CL. test@ sinistrorsä , cylindraced , truncalé , rectè striat@, rufo- Jferrugined; collo angustato, anguloso et arcuato ; aperturä eden- ._ tula. Bulimus torhcollis. Oliv. Voy. pl. 17. f. 4, a. b, Helix torticollis. Paudeb. Hist. des Moll. n°. 513. Habite dans l’ile de Candie. Mon cabinet. Coquille singalière , ayant 7 lignes de longueur. 2. Clausihie troncatule. Clausilia truncatula. CL. testé tereti, gracili, truncaté , longitudinabter striatä , albi- do-grised ; aperturé ovato-rotundaté, edentula. Helix gracilicollis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 505. Habite dans l'ile de Saint-Thomas. M. Daudebard. Mon cabinet, Longueur, 9 lignes. 5. Clausilie rétuse. Clausilia retusa. CI. test@ sinistrorsé , cylindraceä& , truncatä, exquisité striat@ ; griseo-rufescente ; aperturä subplicatä. Bulimus retusus. Oliv. Voy. pl. 17.f. 2. a. b. Helix retusa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 514. Habite dans l'ile de Candie, Mon cabinet. Longneur, six lignes et demie. 4. Clausilie costulée. Clausilia costulata. CL. test& cylindraceo-fusiformi , obtusd , rufo-fuscescente; stris te- nuissimis longitudinalibus obliquis ; costulis longitudinalibus rectis, remotis , Strias decussantibus; apértur& albä ; labro colu - mellari bilamellato. Turbo tridens. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 057. Helix bicanaliculata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 525. Habite dans l’île de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Coquille sin- gulière par le croisement de ses côtes et de ses stries. Son ouver- ture et ses rebords sont d’un beau blanc; ces derniers sont fort amples. Longueur, près de 11 lignes. Tome V1. 8 114 ANIMAUX 5, Clausihie froncée, Clausilid Corrugul«. CL test& sinistrors@ , [usiformi, opacä , lævi, cinered; anfractu in Jimo valdè rugoso ; apertur& biplicätd. T'urbo corrugatus. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 961.962. : Bulimus corrugatus. Brug. Dict, n°. 95. Clausilia corrugata. Drap. Moll. pl. 4. f. 11. 12. Helix corrugata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 519. Habite dans la France méridionale et en Espagne. Mon cabinet. Le sommet de la spire est rougeätre ou d’un bleu noirâtre, Longueur, 10 lignes et demie. 6. Clausilie renflée. Clausilia inflata. CI. test@ sinistrorsä , fusiformi, opacä , valdè striat@, cinere , apice nigricante; ullimo anfractu rugis plicato; apertur& bi- plicatä. Bulimus inflatus. Oliv. Voy. pl. 17. f. 5. a. b. Helix inflata. Daudeb. Hist, des Moll. n°. 521. Habite dans lile de Candie. Mon cabinet. Elle avoisine beaucoup la précédente ; mais elle a des stries élevées, Longueur, 10 lignes, 7. Clausilie amincie. Clausilia teres. CI. test@ sinistrors@, fusiformi, subgracili, minutissimè strialé , cinered, apice fusc&; uliimo anfractu subrugoso ; apertur& bi- plicatà. Bulimus teres. Oliv. Voy. pl. 17. f. 6. a. b. Felix teres. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 517. Habite dans Pile de Candie. Mon cabinet. Tongueur, près de onze lignes. 3, Clausilie dentelée. Clausilia denticulata. C1, test& sinistrorsé , fusi/ormi, minutissimée et oblique striatä, ru- bro-violacescente; columellä uniplicatä ; labro intüs denticulato. Bulimus denticulatus. Oltv. Voy. pl. 17. £. 9. a. b. Helix denticulata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 558. Habite dans Pile de Scio. Mon cabinet. Longueur, 6 lignes et demie. x Clausilie collaire. Clausilia collaris. CL, testd fusiformi-subulaté, acutissim& , longitudinaliter et obli- què striat&, rufescente ; anfractibus numerosissimis ; aperturé mirnimé, rotundatä , edentula. SANS VERTELBRES. 115 - Lister, Conch. t. 20. f. 16. Petiv. Gaz. t. 155. f. 4. Helix collaris. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 507. Habite dans l’ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet, Longueur, 6 lignes et demie. 10. Clausilie papilleuse. Clausilia papillaris. CL. test& sinistrorsé , fusiformi , pellucidä , exilissimè striatà , cor- neo-fuscescente ; suturis line@ fusc@ marginatis paprllisque albis crenulats ; apertur& biplicatd. Turbo bidens. Lin. Gmel. p. 5069. n°.:87. Helix papillaris. Muller, Verm. p. 120. n°. 317. Bonanni, Recr. 5, f. #1. Gualt. Test. t. 4. fig. D.E, Murray, Testac. Fundam.t. 1.f. 2. Chemn. Conch. 9. t.112. f. 965. 964. Bulimus papillaris. Brug. Dict. n°. 94. Clausilia papillaris. Drap. Moll. pl. 4. f. 15. Helix papillaris. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 528. Habite en France, dans le Languedoc et le Dauphiné, etc., et se trouve aussi en Italie. Mon cabinet. Jolie coquille, ayant 7 lignes de longueur. 11. Clausilie plicatule. Clausilia plicatula. CI. test& sinistrors&, fusiformt, striat4, rufo-fuscä; columell4 quadri seu quinqueplicaté : plicis duabus magis perspicuis. Clausilia plicatula. Drap. Mol. pl. 4.f. 17. 18. Helix plicatula. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 540. Habite dans le midi de la France, etc., sousles mousses, au bas des vieux murs. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. 12. Clausilie ridée. Clausilia TULOSG. CI. test& sinistrorsä, terett-attenuatà, gracili, acuté, striaté, ru- bro-fuscescente ; aperturé bidentatä ; labro margine albo, reflexo. Helix perversa. Muller, Verm. p: 118. n°. 316. La nompareille. Geoff. Coq. p. 63. n°. 25. Bulimus perversus. Brug. Dict. n°. 92. Clausilia rugosa. Drap. Moll. pl. 4. f. 19. 20. Helix rugosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 545. Habite en France, dans les fentes des vieux arbres , sous les mous- ses, etc. Mon cabinet. Ses deux dents sont columellaires. Lon- gueur, 4 lignes trois quarts. 116 ANIMAUX BULIME. (Bulimus. ) Coquille ovale, oblongue ou turriculée. Ouverture en- tière, plus longue que large, à bords fort inégaux, désunis supérieurement. Columelle droite, lisse, sans troncature et sans évasement à sa base. Testa ovata, oblonga vel turrita. ÆApertura integra , longitudinalis ; marsinibus inæqualissunis , supernè dis- Junctis. Columella recta , lœvis, bast integra, non effusa. OBSERVATIONS. Le genre bulime est nombreux en espèces, et comprend des co- quillages terrestres que Linneé avait placés, les uns dans ses bulle , et les autres parmi ses Aelix. Ces coquilles sont toutes mutiques, lisses ou striées dans leur longueur. Les unes sont ovales, les autres oblongues ou turriculées, et le dernier tour de leur spire est plus grand que le pénultième. Les bulimes ne sont jamais orbiculaires comme les hélices, ‘et ils diffèrent fortement des maillots par la grande inégalité des deux bords de leur ouverture. Lorsque lanimal a atteint le terme de son développement, il forme souvent sur le bord droit de sa coquille une espèce de bour- relet qui est quelquefois assez épais. Cest un trachelipode à collier etsans cuirasse. Sa tête est munie de quatre tentacules dont les deux plus grands sont terminés par les yeux. Son pied est comme celui de lhélice, et il est dépourvu d’opercule. ESPÈCES. 1. Bulimeovale. LPulimus ovatus. B. testé oval&, ventricosé, subperforatä , crassä , longitudinaliter striato-rugosé , albido-fulv& , apice purpure ; columellé albé ; dabro crasso , margine purpureo , reflexo. SANS VERTEBRES. 117 Helix ovata. Muller, Verm. p. 85. n°. 285. Lister, Conch. t. 1055. f. 1. Bulla ovata. Chemn. Conch. g. t. 119. f. 1020. 1021. Bulimus ovatus. Brug. Dict. n°. 55. Helix ovalis. Gmel. p. 3657. n°. 86. Helix ovata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 410. Habite dans les Indes orientales. Mon cabinet. Très - belle coquille , ayant environ quatre pouces et demi de longueur. Vulg. la füuusse- oreille-de-Midas. M. Daudebard Ya recue du Brésil. 2. Bulime hémastome. Bulimus hæmastomus. B. testä ovato-oblongé , ventricosé , subperforatä Ê longitudinaliter striaté , albido-fulvé ; labro columelläque purpureis. Helix oblonga. Muller, Verm. p. 86. n°. 284. Lister, Conch. t. 25. f. 21. Seba, Mus. 5. t. 71. f. 17-20. Born. Mus. t. 15. f. 21. 22, Favanne, Conch. pl. 65. fig. I 1. Bulimus hæmastomus. Scopoli, Delie. insubr. t. 25. f. 1, 2. b. Bulla oblonga. Chemn. Conch. 9. t. 119. f. 1022. 1025. Bulimus oblongus. Brug. Dict. n°. 34. Felix oblonga. Gmel. p. 3657. n°. 87. Ejusd. turbo hæmastomus. p. 3597. n°. 38. Helix oblonga. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 411. Habite dans la Guyane. Mon cabinct. Scopoli a le premier rapporté cette coquille à son véritable genre. Quoique grande, elle l’est un peu moins que la précédente; bord droit de l’ouverture réfléchi en dehors. Longueur, 5 pouces 9 lignes. Les œufs de ce coquillage sont presque aussi gros que ceux d’un pigeon. 5. Bulime poule-sultane. Bulimus gallina-sultana. B. testé ventricoso-conicé , tenuissimä, fragili, diaphan& , longt- tudinaliter et exilissimè striat@ , alb& , lineis rufis longitudina- libus flexuosis confertis picté ; ultimo anfractu fasciis tribus albo fuscoque articulatis cincto ; aperturé patulä ; labro acuto. Helix gallina-sultana. Chemn. Conch. 11. t. 210. f. 2070. 2071. Helix sultana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 538. Habite dans la Guyane, d’où M. Daudebard Va recue. Mon cabinet. Coquille très-rare, précieuse, et singulièrement mince pour son volume ; ce qui indique qu’elle n’est point marine, Largeur de la base , 21 lignes; longueur, 2 pouces 5 lignes. 119 ANIMAUX = > 10 /? 1 MIO 4, Bulime zigzag. Bulimus zigzrag, B. test ovato-conic@ , solidä , lœvi, albä, strigis rufo-fuscis lon- gitudinalibus angulatim flexuosis pictä; labri margine interno columelläque rufo-fuscis. Favanne, Conch. pl. 65. fig. M 4. Habite... Mon cabinet. Coquile rare et jolie, imperforée, et dont le bord droit n’est point réfléchi, Longueur , 22 lignes. 5, Bulime ondé. Pulimus undatus. B. testd ovat@ , subconicä, tenui, glabr@, albidä, strigis fuscis longitudinalibus undatis ornat4., aliisque transversis cinctà; columell& luteo-fulyd ; labro acuto , margine fusco. Buccinum zebra. Muller, Verm. p. 158. n°. 351. Seba, Mus. 5. t. 59. f. 54. 55. Bulimus undatus. Brug. Dict. n°. 58. Bulla zebra. Gmel. p. 3451. n°. 51. Helix undata. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 114. f. 5-8. et pl. 115. Habite dans les Antilles, etc. Mon cabinet. Longueur , environ vingt lignes. 6. Bulime de Riche. Bulimus Richur. H. testé ovato-conicé , solid&, albido-lutescente; flammulis rufis longitudinalibus ; anfractibus convexis : ultimo spir@ breviore , subrugoso; labro acuto. Lister, Conch. t. 0. f. 4. Helix flammigera. Daudeb. Hist. des Moll, pl. 118. f. 5-7. Habite dans le Pérou. Riche. Mon cabinet. Longueur, 2 pouces 9 lignes. 7, Bulime inverse. Bulimus inversus. I. test& sinistrors@, ovato-oblongä, lœvi, albido-cœruled; strigis longitudinalibus obliquis, alüs luteo-rufis, aliis fuscis; ultimo anfrastu lineä albä cincto; labro margine reflexo , albo. Tielix inversa. Mull. Verm. p. 95. n°. 290. Petiv. Gaz. t. 76. f. 5. Gualt. Test. t. 5. fig. O. * Favanne, Conch. pl. 80. fig. N. Chemn. Conch. 9. t. 110. f. 925. 926. Bulimus inversus. Brug. Dict. n°. 28. Helix inversa. Gmel. p. 5644, n°. 97. SANS VERTÈBRES. F1 Daudeb. Hist. des Moll. n°. 414. Habite... dans les grandes Indes? Mon cabinet. Sa spire est un pew conique. Longueur, 2 pouces 2 lignes. 8. Bulime citron. Bulimus citrinus. I. testé sinistrorsä , ovato-oblongé , lævi, nitidä, citriné , vel im- maculatä vel maculis rufis transversim seriatis tesseblaté ; labro inius albo, margine reflexo. Helix perversa. Lin. Gmel. p. 3642. n°. 94. Helix sinistra. Mull. Verm. p. 90. n°. 268. Lister, Conch. t. 54. f. 55, et t. 55. f. 54. Gualt. Test. t. 5. fig. P. D’Argenv. Conch. pl. 0. fig. G. Favanne, Conch. pl. 65. fig. A 8. Chemp. Conch, 9. t. 110. f. 928-031. et t. 111. f. 954. 955, Bulimus citrinus. Brug. Dict. n°. 27. [b] Var. testé dextrd. Hekix dextra. Muller, Verm. p. 89. n°. 287. Chem. Conch. 9. t. 134. f. 1210-1212. Gmel. p. 5645. n°. 95. Helix aurea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 415. Habite dans la Guyane ; on ie trouve dans les forêts de Cayenne, ete, Mon cabinet. Jolie coquille, recherchée dans les collectons. Lon- gueur, 22 lignes. g- Bulime sultan. Bulimus sultunus. B. tesi@ sinistrorsä, ovat& , subperforat& , lœvi, niudä, fulvo-ro- seû ; strigis rufis longitudinalibus angulatim flexuosis ; labro in- ts albo, margine reflexo. Telix inversa. Var. A. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 414. [b] Var. testé minore, dextr&, ventricosé, citrind; strigis undato- Jlexuosis. Habite dans l’île de Jaya. M. Leschenault. Mon cabinet. Très-jotie. coquille, nommée fe sultan de Java. Longueur, 19 lignes. Sa va- ricté est un peu moins longue et plus ventrue. +0, Bulime des Philippines. Bulimus Pyihogaster. B. test& ovato-conoided , longitudinaliter tenuissimé striat@ , casta- ned ; anfractibus senis, convexiusculis : ultimo penultimoque in- Jra medium line& impressé cinctis ; apertur& longitudinali; labro ntus albo , margine reflexo. 120 ANIMAUX Bulimus pythogaster, ex D. Daudebard. Habite dans les îles Philippines. Cabinet de M. le marquis de Bon- ray. Espèce bien distincte, et probablement fort rare. Longueur, 1 pouce 11 lignes. Communiquée par M. Valenciennes. 11. Bulime ovoïde. Bulimus ovoideus. B. testé ovatä , lœvi, nitid@ , alb& , fasciis spadiceo-rufis cincté; spird conoidet , obtus&; labro margine reflexo , albo. Lister, Conch. t. 13. f. 8. Bulimus ovoideus. Brug. Dict. n°. 64. Helix ovoidea. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 112. f. 5. 6. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, lisse, luisante, légèrement renflée dans son milieu, à sommet obtus et d’un fauve rougeatre, ayant trois fascies sur son dernier tour et une seule sur les autres. Longueur, 18 lignes. 12. Bulime interrompu. Bulimus interruptus. B. testé sinistrorsä, ovato-cônicé , perforat@, glabr&, albido-gri- sed; fasciis transversis interruptis fusco-maculatis, articulatim tessellatis; anfractibus propè suturas depresso-courctatis; labro albo , margine reflexo. Helix contraria. Muller, Verm. p. 095. n°. 292. Favanne, Conch. pl. 65. fig. À G. Helix interrupta. Chemn. Conch. 0. t. 111. f. 958. 939. Bulimus interruptus. Var. B. Brug. Dict. n°. 50. Helix contraria. Gmel. p. 3644. n°. 00. Helix interrupta. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 415. Habite dans les Moluques. Mon cabinet. Longueur, 17 lignes. 15. Bulime péruvien. Bulimus peruvianus. 8. testé ovato-oblongd , tenui, longitudinaliter rugos@ , griseo-fus- cescente; strigis longitudinalibus fuscis ; ultimo anfractu spirä longiore , rugosissimo ; labro acuto. Bulimus peruvianus. Brug. Dict. n°. 37. Helix peruviana. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 114. f. 1—4. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. La partie inférieure du bord droit va s’insérer dérrière la columelle, ce qui lui fait faire une légère saillie. Longueur, 1 pouce et demi. 14. Bulime de Favanne. Bulimus Favannii. B. test& ovaté, ventricosd, perforat@, longitudinaliter et tenuis- simé striaté , alb@; maculis rufo-castaneis lutis quadratis trans- SANS VERTEBRES. 121 versim serialis; anfractibus septenis , convexis ; labro tenur, acuto. Helix Favanni. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 408. Habite... Mon cabinet. Sutures peu profondes. Longueur, environ * 22 lignes. 15. Bulime Kambeul. Bulimus K ambeul. B. testâ ovato-conic, perforat@, tenui, subtlissimè decussaté , albidé aut griséo-fuscescente; anfractibus octonis , COnVexIus- culis ; labro acuto. Adans. Seneg. pl. 1. f. 1. le Kambeul. Bulimus Kambeul. Brug. Dict. n°. 40. Helix Kambeul. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 388. Habite au Sénégal. Mon cabinet. Longueur, 2 pouces 10 lignes. 16. Bulime calcaire. PBulimus calcareus. B. testé elongato-turritä, crass4, longitudinaliter et ten uissimé striaté , albé ; spirä apice obtusd ; labro margine reflexo. Lister, Conch. t. 14. f. 0. Gualt. Test. t. 6. fig. I. Helix calcarea. Born. Mus. t. 16. f. 15. Favanne, Conch. pl. 80. fig. O. Chemn. Conch. 0. t. 155. f, 1226. Bulimus calcareus. Brug. Dict. n°. 50. Helix calcarea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 382. Habite... dans les grandes Indes? Mon cabinet. Il a jusqu’à dix tours de spire. Longueur, près de 3 pouces. 17. Bulime décollé. Bulimus decollatus. B. test& cylindrico-turritä, tenuissimè striat@ , albid&, apice truncat , consolidaté ; labro simplici. Helix decollata. Lin. Gmel. p. 3651. n°, 115. Muller, Verm. p. 114. n°. 514. Lister, Conch. t. 17. f. 12. Petiv. Gaz. t. 66. f. 1. Gualt. Test. t. 4 fg. O. P. Q. Knorr, Vergn. 6. t. 52. f. 5. Favanne, Conch. pl. 65. fig. B 8. Chemn. Conch. 0. t. 156. f. 1254, 1255. Bulimus decollatus. Brug. Dict. n°, 49. Drap. Moll. pl. 4. f. 27. 28. 122 ANIMAUX Helix decollata. Daudeb. Hist. des Moll, n°, 383. Habite la France méridionale, etc., dans les jardins et ailleurs. Mon cabinet. La troncature de sa spire est constante, et la ca- vité qu’elle forme en cet endroit est fermée. Longueur, 16 lignes. 10. Bulime bossu. Zulimus lyonetianus. B. test& conic&, rugoso-striatä , albid&; spiré obtusä; aperturd cucullatä : latere opposito gibboso ; labro margine reflexo. Helix lyonetiana. Pallas, Spicil. Zool. 10. t. 3. f. 7.8. Trochus monstruosus lyonetianus. Chemn. Conch. 5. t. 160.f. 1515. a. b. Bulimus lyonetianus. Brug. Dict. n°. 6. Trochus distortus. Gmel. p. 5580. n°. 82. Ielix lyonetiana. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 472. Habite dans V’Inde et File-de-France. Mon cabinet. Coquille très- singulière , et surtout remarquable par la bosse subanguleuse qui est opposée au côté de l'ouverture. Son bord droit est ample, ar- rondi et réfléchi. Longueur, un pouce ; largeur presque égale. 19. Bulime enflé. Bulimus inflatus. B. test& ovat@, ventricosé, perforat&, longitudinaliter striatà , squalidè albä; spirä obtustusculé ; lubro margine subreflexo. Helix costulata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 405. Habite dans la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Longueur, près d’un pouce. l 20. Bulime radié. Bulimus radiatus. I. testé ovato-conicé , perforatä , glabrä, minutissime striat@ , al- b& , Strigis longitudinalibus cinereis aut fuscescentibus. pictà ; anfractibus convexiusculis ; labro simplici aut basi subreflexo. Helix detrita. Muller, Verm. p. 101. n°. 500, Gualt. Test. t. 5. fig. SS. Seba, Mus. 5. t. 39. f. 37. Chemn. Conch. 9. t. 154. f. 1225. a. b. c. d. Bulimus radiatus. Brug. Dict. n°. 25. Helix detrita. Gmel. p. 5660. n°. 159. Ejusd. helix sepium. p. 5654. n°. 200. Et buccunum leucozonias. p. 5489. n°. 78. Bulimus radiatus. Drap. Moll. pl. 4. f. 21. Helix radiata. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 592. SANS VERTEBRES. 123 Habite en Allemagne, en Italie, dans la France méridionale, etc, Mon cabinet. Longueur, près de 11 lignes. 21. Bulime fragile. Bulimus fragilis. IH. testä oblongo-conic&, tenui , longitudinaliter striat&, albido-cæ- rulescente; anfractibus septenis , convexiusculis ; aperturd ovatd ; labro simplici. Helix fragilis. Montag. ex D. Leach. Habite en Angleterre. Communiqué par M. Leach. Mon cabinet. Co- quille mince, d’un blanc bleuitre. Longueur, 1 pouce. 22. Bulime de la Guadeloupe. Bulimus Guadalupensis. H. testâ oblongä, subperforat@ , glabriusculé, albid& , rufo aut fusco fasciatà ; ultimé suturd coarctatà ; labro margine reflexo, medio intüs gibboso. Lister, Conch. t. 8. f. 1. Helix acuta. Chemn. Conch. 9. t. 134. f. 1224, 1. 2. Bulimus Cuadalupensis. Brug. Dict. n°. 26. Helix Guadalupensis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 594. Habite à la Guadeloupe. Bgdier. Mon cabinet. Sommet de la spire un peu obtus. Longueur, 10 à 11 lignes. 23. Bulime Mexicain. Bulimus Mexicanus. I. testé ovato - acuminat&, umbilicat@ , tenui , pellucidä, alba, Jusco-zonaté; zonis aut fasciis subinterruptis; stris longitudi- nalibus tenuissimis ; lubro marsine subreflexo. Helix vittata. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 397. Habite dans le Mexique. MM. de Humboldt et Bonpland. Mon ca- binet. Jolie coquille, ayant deux zones brunes sur le dernier tour et des fascies jaunätresmaculées de roux sur les autres. Longueur, 14 lignes. 24, Bulime multifascié, Bulimus mullifasciatus. - EL. test& ovato-conic&, perforat@ , lœvi, nitid&, albä ; zonis rubro- violaceis , nigro-marginatis ; anfractibus convexis, ad suturas coarctatis ; spird apice nigr&; labro tenui, subreflexo. Helix picturata. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 400. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Jolie coquille, ayant 1 pouce de longueur. 124 ANIMAUX . . - . 25. Bulime du Bengale, Bulimus Bengalensis. 4 IL. testé ovato-acut& , perforat@ , tenui, diaphandä, glabr&, albo- lutescente, fusco-fasciatä ; ultimo an/ractu subventricoso , bifas- ciato; suturis line nigr@ marginatis ; labro subreflexo. Habite dans le Bengale. Massé. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est hoir. Longueur , 10 lignes. 26. Bulime des Antilles. Bulimus Caribæorum. H. test@ ovato-conicé , imperforat&, lævi, alb@, strigis rufo-fuscis longitudinalibus interruptis ornaté; anfraclibus convexis : ulli- mo ur spiré apice RÉ labro tenui, margine fusco. Lister, Conch. t. 8. f. 2. Helix Fr Daudeb. Hist. des Moll. n°. 396. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. 27, Bulime octone. Bulimus octonus. I. test cylindrico-attenuaté , subturrité , lævi , pellucidé , correä, apice obtusiusculé; anfractibus octonis, convexis ; Suturis coarc- tato-concavis : labro tenut , acuto. Helix octona. Ehemn. Conch. 9. t. 156. f. 1264. Bulimus octonus. Brug. Dict. n°. 47. Helix octona. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 360. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Coquille allongée, un peu grêle, mince, à ouverture ovale. Longueur , 10 lignes. 26. Bulime tércbraste. Bulimus terebraster. IT. test cylindrico-turrité, glabriuscul& , corneo-fuscescente ; an- frachbus novenis , planulaus : ultimo ventricosiore; labro tenur, acuto. Lister, Conch. t. 20. f. 15. Helix terebraster. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 570. Habite à Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Il avoisine le précédent , mais il en est bien distinct. Longueur , 9 à 10 lignes. 29. Bulime articulé. Bulimus articulatus. IL. Lest@ conico-acut@, subperforat&, striat@ , alb&, fascus arucu- latis fusco-maculatis cinct@ : maculis subquadratis; anfractibus planulatis : ultimo convexo ; labro tenu, acuto. Habite... Mon cabinet. Quoique petit, il est assez joli. Longueur , 6 lignes. Qu SANS VERTEBRES. 12 50. Bulime aigu. Bulimus acutus. B. test& oblongo-conicä , solidé , tenuiter striat& , albà , strigis rufis longitudinalibus ornatä ; anfractibus convexis ; spird apice acu- ziusculé; suturis coarctato-concavis ; labro acuto. Helix acuta. Muller, Verm. p. 100, n°. 207. Lister , Conch. t. 19. f, 14. Gualt. Test. t. 4. fig. L Turbo fasciatus. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 82. f. 119. Bulimus acutus. Brug. Dict. n°. 42. Helix acuta. Gmel. p. 3660. n°. 136. Bulimus acutus. Drap. Mall. pl. 4. f, 29. 50. Helix acuta. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 578. Habite dans le midi de la France. Mon cabinet. M. Zatreille m’en a donné plusieurs exemplaires des environs de Brives, et M. Lavaux de ceux de Saintes. Longueur , 7 lignes. 51. Bulime ventru. Bulimus ventricosus. B. test& ovato-conicé, basi ventricosé , albé ; anfractibus omnibus Jascid fuscé cincts; suturis coarctatis ; labro tenui, acuto. Gualt. Test. t. 4. fig. L. N. Bulimus ventricosus. Drap. Moll. pl. 4. f. 31. 32. Helix ventrosa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 577. Habite dans le midi de la France, en Italie, etc. Mon cabinet. Lon- gueur , environ 4 lignes. 32. Bulime montagnard. Bulimus montanus. B. testé ovato-oblongé , perforaté , striaté , corneo-fuscé ; anfrac- tibus septenis , convexts ; apertur& semiovali; labro margine albo, reflexo. Bulimus montanus. Drap. Moll. pl. 4. f. 22, Helix montana. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 425. Habite sur les montagnes des Cévennes et de la Savoie, sous les feuilles mortes. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes. 35. Bulime gran-d'orge. Bulimus hordeaceus. B. testé parvulä, ovato-oblongä, glabr&, corneo-fuscescente; aper- tura ovat&; labro margine reflexo , albo. Helix obscura. Muller, Verm. p. 105. n°. 502. D’argenv. Conch. pl. 28, f. 15. Le grain-d’orge. Geoff. Coq. p. 51. n°. 15. 126 ANIMAUX Bulimus hordeaceus. Brug. Dict. n°. 62. Helix obscura. Gmél. p. 5661. n°, 141. Bulimus obscurus. Drap. Moll. pl. 4. f. 23. Helix obscura. Daudeb. Hist. des Moll, n°. 424. Habite aux environs de Paris, parmi les mousses et sous les pierres humides. Mon cabinet. Longueur, 3 lignes et demie, 54. Bulime brillant. Bulimus lubricus. B. test& parvä, ovato-oblong&, lævi, nitidissim&, corneo-fulvä; apertur& ovatä; labro simplicr. Helix subcy lindrica. Lin. Gmel. p. 3652. n°. 118. Helix lubrica. Muller, Verm. p. 104. n°, 505. La brillante. Geoff. Coq. p. 53. n°. 17. Chemn. Conch. 0. t. 155. f. 1255. Bulimus lubricus. Brug. Dict. n°. 23. Helix lubrica. Gmel. D 5661. n°. 142. Bulimus lubricus. Drap. Moil. pl. 4. f, 24. Helix lubrica. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 374. Habite dans Europe septentrionale ; commun aux environs de Paris, dans le voisinage des eaux. Mon cabinet. Long., 2 lignes et demie, AGATHINE. (Achatina.) Coquille ovale ou oblongue. Ouverture entière, plus longue que large; à bord droit tranchant, jamais réfléchi. Columelle lisse , tronquée à sa base. T'esta ovata vel oblonga. Apertura integra , longitudi- nalis; labro acuto, nunquam reflexo. Columella lœvis , bass truncata. OBSERVATIONS. Dans la famille des colimacés, les agathines constituent un genre naturel, très-beau , nombreux en espèces, lesquelles sont agréablement variées dans les couleurs qui les ornent , et dont il y en à même qui sont rares, précieuses et fort recherchées. SANS VERTEBRES. 157 Les agat/uines sont des coquillages en quelque sorte subtetrestres ; car, d’après examen de leur bord droit, je présume que ces co- quillages vivent constamment dans le voismage des eaux, sans être néanmoins réellement aquatiques, c’est-à-dire sans vivre ha- bituellement dans le sein même de ces eaux. Probablement les agathines ne respirent que l'air libre, et broutent l'herbe sur Le bord des eaux douces , soit stagnantes, soit fluviatiles. Les coquilles dont il s’agit constituent un genre très-distinct des bulimes, en ce que leur bord droit n’est jamais réfléchi, même dans l'état adulte, et qu’elles manquent de bord gauche, leur colu- melle étant constamment nue, très-lisse, et toujours tronquée à sa base. Elles sont, en général, d’une assez belle taille, et font Por- nement des collections. L’animal qui les produit à quatre tenta- cules, dont les deux plus grands sont oculés au sommet. Il n’a point d’opercule. ESPECES. . Dernier tour ventru, non déprimé. 1, Agathine perdrix. Achatina perdix. A. teslê maxim&, ovato-oblongé, ventricos@, decussat& , albä, apice rose; flammis longitudinalibus undulatis spadiceis ; colu- mellé purpureo-violaceé ; labro intüs albo. Bulla achatina. Lin. Gmel. p. 5451. n°. 32. Buccinum achatinum. Muller, Verm. p. 140. n°. 532. Bonanni, Recr. 5. f. 192. Lister, Conch. t. 570. f. 34. Gualt. Test. t. 45. fig. B. Perperam buccinum parvum. D'’argenv. Conch. pl. 10 fig. E. Favanne, Conch. pl. 65. fig. M 5. Seba , Mus. 3. t. 71. f. 1—53. et 7—10. Chemn. Conch. 9. t. 118. f. 1012. 1073. Bulimus achatinus. Brug. Dict. n°. 101. Helix achatina. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 553. Habite dans les Antilles, la Guyane, etc. Mon cabinet. C’est une des plus grandes coquilles terrestres connues. Ses sutures sont lé gérement crénelécs, et elle est très-agréablement ornée par ses 128 ANIMAUX flammes d’un beau rouge brun. Longueur de nos plus grands in- dividus, près de 6 pouces. 2. Agathine zèbre. Achatina zebra. A. testâ maxim&, ovato-oblongé, ventricos&, obsoletè decussat , albä; lineis aut strigis longitudinalibus undulutis confertis rufis et fuscis; labro intüs albo. Buccinum achatinum. Var. D. Muller, Verm. p. 141. D'’argenv. Conch. Append. pl. 2. fig. L. Favanne, Conch. pl. 65. fig, M 5. Seba , Mus. 5. t. 71. f. 4. 5. Knorr, Vergn. 5. t. 12. f. 2. Bulla achatina. Born. Mus. t. 10. f. 1. Bulla zebra. Chemn. Conch. 9. t. 118. f. 1014, Bulimus zebra. Brug. Dict. n°. 100. Ielix zebra. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 554. Habite dans l’île de Madagascar, et peut-être dans l’Inde. Mon cabi- net. Belle coquille, qui acquiert encore un assez grand volume, Ses sutures sont légèrement crénelées, comme dans celle qui pré- cède. Longueur de notre individu , 5 pouces et demi; mais la coquille a quelquefois un pouce de plus, selon Bruguières. 3. Agathine immaculée. Achatina immaculata. A. test maximé , ovato-oblongd , ventricost, longitudinaliter sul cato-rugosä, fulvä, apice albidä; aperturä spirä longiore ; columellé roseo tinctä; labro intùs albo, margine interiore fusco. Habite... Mon cabinet. Grande et belle coquille, qui paraît diffé- rente du bulimus fulvus de Bruguières. Elle a près de 6 pouces de longueur, et ce serait la plus grande des coquilles terrestres , si lon n’assurait que l’agathine perdrix acquiert une taille bien ’ plus grande encore. 4. Agathine pourpre. Æchatina purpurea. A. testé ovaté , ventricos4, decussat@ , cinere& , apice corned ; aper- turû purpured : labiis utrisque lineä fuscä marginalis. Lister, Conch. t. 581. f. 55. Knorr, Vergn. 4. t. 24. f. 1. Bulia purpurea. Chemn. Conch. 9. t. 118. f. 1017. 1018. Bulimus purpurascens. Brug. Dict. n°. 105. Bulla purpurea. Gmel. p. 3453. n°. 42. SANS VERTÈBRES. 120) Felix purpurea. Daudeb. Hist, des Moll. n°, 551- Habite en Afrique et dans la Jamaïque, selon Lister. Mon cabinet. Belle coquille, fort recherchée pour la couleur pourpre de son test intérieur , et surtout de sa columelle, Elle n’a, ainsi qu'aucune de ce genre, nul rapport avec les bulles, ét à cet égard, Chemniz s’est trompé. Sa spire est obtusé au sommét et ses sutures sont en- core un peu crénelées. Longueur , # pouces, 5. Agathine pointue, Achatina acuta. A. testé ovato-conicé , elongaté , apice acut& , tenuissimè decussat4, alba ; flammis longitudinalibus rubro-castaneis, inferñè confèr- tis, subcoalitis, supernè separaus ; apertur& albd. Habite en Afrique, près de Sierra-Leona. Mon cabinet. Belle co- quille, bien distincte par sa forme, et vivement colorée, Lon- gueur , 5 pouces environ. 6. Agathine bicarinée. Æchatina bicarinata. A. testé sinistrors@, ovato-oblongé , ventricosä ,longifudinaliter sub- rugosä, rufo-castane&, apice obtus@ , lutescente ; ultimo anfractu carinis duabus inæqualibus transversis subobsoletis ; labro intùs cærulescente. Lister, Conch. t. 57. f. 36. Tournefort, Voyage, vol. 2. p. 440. Chemn. Conch. 9. t. 105. f. 875. 876. Bulimus bicarinatus. Brug. Dict. n°. 102. Helix bicarinata. Daudeb, Hist. des Moll. n°. 550. Habite... dans le Levant, près de la mer Noire ? Rapportée en France par Tournefort. Mon cabinet. Coquille très-rare ; précieuse , fort belle , et qui acquiert jusqu’à 6 pouces et demi de longueur. Celle de ma collection en a à peine 4. Les deux carènes du dernier tour étant peu éminentes, il paraît que le dessinateur de lafigure citée de Chemniz les a négligées. 7. Agathine mauritienne. Achatina mauritiana. A. test& ovato-comicé ; longitudinaliter striat& , albido:lutescente à strigis longitudinalibus confertis rufo-fuscis ; spird apicé acutius- culä; aperturd albidä ; labro margine interiore fusco. Helix fulica. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 347. Habite dans l'Ile-de-France. Mon cabinet. Longueur, près de qua- tre pouces. Tome F1. 9 150 ANIMAUX 8. Agathine marron, Æchalina castanea. A. test& ovatä, ventricos@ , tenuissimé striat&, nilidä, caslaned , apice albidä ; suturis lined alb@ marginatis ; labro intüs albo. Habite... Mon cabinet. La moitié supérieure de son dernier tour est d’un beau marron, tandis que l'inférieure est d’un roux plus clair. Longueur, 2 pouces 8 lignes. 9. Agathine rôtie. Achatina ustulata. A. test& ovato-conic@ , longitudinaliter striat& , pallidè lutescente; flammis longitudinalibus anfractuum infernè latioribus fuscis , superné attenuato-aculis rufescentibus ; spir& apice obtusd ; labro terrur. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est peu ventrue, et, par suite, son ouverture est médiocrement dilatée. La forme de ses flammes la rend remarquable. Elles sont comme rôties inférieurement. Lon- gueur, 2 pouces 10 lignes. 10, Agathine pavillon. .Achatina vexillum. À. testé ovato-conicé, læviuscul&, minutissimè striatä, diversi- mode colorat& , fasciatä et maculaté; anfractibus octonis, con- vexiusculis; columellà rose&, ætate nigrä. Buccinum fasciatum. Muller, Verm. p. 145. n°. 334. Lister, Conch. t. 12. f. 7. Gualt. Test. t. 6. fig. C. D. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. M. et Append. t. 1. fig. G. Favanne, Conch. pl. 65. fig. G 2. G 6. Séba, Mus. 3. t. 39. f. 62—74. Regenf. Conch. 1. t. 10. f. 46. Bulla fastiata. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1004-1006. Bulimus vexillum. Brug. Dict. n°. 107. Bulla fasciata. Gmel. p. 3450. n°. 25. Helix vexillum. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 121. [b] Eadem testà sinistrorsd. Habite dans les grandes Indes. Mon cabinét. Jolie coquille, très-va- riable dans sa coloration et la disposition de ses fascies , à laquelle on donne vulgairement le nom de ruban et quelquefois celui de pavillon-d’ Hollande. Ven possède un individu qui tourne à gau- che, Longueur, 5 pouces 5 lignes. SANS VERTEBRES. 151 11, Agathine ruban. Achatina virginea. A. test@ ovato-conic&, lævi, alb&, fasciis rubris nigrisque elexan- ter circumdat@; anfractibus convexis; columell& rose&; labro in- ts cœrulescente, uniplicato. Bulla viroinea. Lin. Gmel. p. 3429. n°. 24. Buccinum virgineum. Muller, Verm. p. 145. n°, 553. Bonanni, Recr. 5. f. 66. Lister, Conch. t. 15. f. 10, Petiv. Gaz. t. 22. f. 11. Gualt. Test. t, 6. fig. A. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. N. Favanne, Conch. pl. 65. fig. G 1. Seba , Mus, 5. t. 40. f. 58. Knorr, Vergn. 1. t. 30. f. 7. Bulla virginea. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1000-1005, Bulimus virgineus. Brug. Dict. n°. 109. Helix virginea. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 118. f. 3. 4. et ph 120. [6] Eadem test& sinistrorsd. Favanne, Conch, pl. 65. fig. G 4. Chemn. Conch. 10. t. 175. f. 1682. 1685. Habite dans les Antilles et à la Guyane. Mon cabinet. Coquille fort jolie, et très-commune dans les-collections. Sa variété gauche est rare. Longueur, 19 à 20 lignes. 12. Agäthine Priam. Æchatina Priamus. A. testé ovat&, ventricosé , tenui, lævi, diaphan&, fulvo-rosed ; punctis quadratis rubro-castaneis remotis per lineas trensversas dispositis ; Spir& brevi; labro acuto. Buccinum stercus pulicum. Chemn. Conch. 0. t. 120. f. 1026. 1027. Bulimus Priamus. Brug. Dict. n°. 104. Bulla stercus pulicum. Gmel. p. 3434. n°. 45. Helix Priamus. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 555. Habite... dans la Guinée? Mon cabinet. Jolie coquille, remarqua- ble par ses rangées de points carrés, et à laquelle on donne vul- gairement le nom de chiure-de-puce. Elle est assurément terres- tre, comme toutes ses congénères. Notre indivklu, encore jeune , n’a que 18 lignes de longueur, ANIMAUX bo Dernier tour déprimé el s’alténuant vers sa base. 13. Agathine gland. Æchatina glans. A. test& elongato-fusiformi, lævi, pallidè castancä; ultimo an- fractu spirä longiore ; aperturä perangustd. Bulla voluta. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1009. 1010, Bulimus glans. Brug. Dict. n°. 114. Bulla voluta. Gmel. p. 3455. n°. 40. Helix glans. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 362. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Cette coquille est presque cy- lindracée , un peu plus renflée vers son milieu , n’a aucune tache, et a Ja columelle tronquée comme ses congénères. Néanmoins, d’'a- près la forme de son dernier tour , on pourrait la considérer comme formant un genre particulier, si Pétablissement de nouveaux gen- res, sans nécessité absolue, n’offrait un inconvénient réel pour la science. Longueur, 2 pouces 3 lignes. 14. Agathine du Pérou. Achatina Peruviana. A. testä cy lindraceo-f1 usiformi, tenut ; pellucidä, longitudinaliter elegantissimè striatd ; Struis transversis subdecussatä , albd , flam- mulis lineolisque rufo-fuscis variegatä ; suturis subcanalicula- tis ; ultimo anfractu spird longiore, costulis incumbentibus ins- tructo. Habite dansle Pérou. Dombey. Mon eabinet. C’est une des plus jo- lies coquilles de ma collection. Elle est délicate, et offre huit tours qui sont agréablement panachés de flammules longitudinales étroi- tes, auxquelles viennent se réunir obliquement quantité de linéo- les. Longueur, 20 lignes. 15. Agathine raies-blanches. Æ{chatina albo-lineata. A. test subfusiformi, glabré, longitudinaliter striaté, castaned ; lineis albis undatis remotis longitudinalibus alternis; striis mr nutissimis undulatis ; spir& brevi, acutd. Martini, Conch. 4. t. 148. f. 1571. 1572. Naturforch. 4. t. 1. f. 3. 4. Voluta leucozonias. Gmel. p. 3453. n°. 56. Ilelix leucozonias. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 365. Habite à la Martinique. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 36 lignes. SANS VERTÈBRES. 155 16. Agathine raies-branes. Æchatina fusco-lineata. A. test@ subfusiformi , longitudinaliter et minutissimé striata , pat- Lidè rufä; lineis fuscis longitudinalibus remotis allernis; ultimo anfractu spir& breviore. Chemn. Conch. 9. t. 117. f. 1011. Bulimus maculatus. Brug. Dict. n°. 132, Bulla dominicensis. Gmel. p. 3455. n°. 41. Helix dominicensis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 564. Habite Saint-Domingue. Mon cabinet. Longueur, 15 à 16 lignes. 17. Agathine turriculée. Æchatina fulminea. A. testé turrità , subtilissimè decussaté ; maculis oblongo-quadra- ts strigisque angulato-flexuosis rubro-violacescentibus , alter- nis, fundo albido separatis ; suturis crispis ; spird apice obtusd. Helix fulminea. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 566. Habite... Mon cabinet. Coquille très-rare et fort jolie, remarquable par ses taches et ses strigies colorées qui alternent et se détachent sur un fond blanchatre. Sommet de la spire obtus et rougeatre. Longueur , 2 pouces b lignes. 16. Agathine follicule. Achatina folliculus. A. test@& parvul& , subturrit@, lœævi, diaphan&, alb& aut corneo- lurescente; anfractibus convexis ; apice obtusiusculo. Helix folliculus. Gmel. p. 3654. n°. 190. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 375. Habite en Andalousie, etc. M. Daudebard. Mon cabinet. Longueur, 4 lignes, 19. Agathine aiguillette. Æchatina acicula. A. testâ minutä, tereti-acuté, gracili, lævi, nitid@ , alb&; ultimo anfractu spiram subæquante. Buccinum acicula. Muller, Verm. p. 150. n°. 540. Gualt. Test. t. 6. fig. BB. L’aiguillette. Geoff. Coq. p. 59. n°. 21. Bulimus acicula. Brug. Dict. n°. 22. Helix octona. Gmel. p. 5655. n°. 120. Bulimus acicula. Drap. Moll. pl. 4. f. 25. 26. Helix acicula. Daudeb. Hist. des Moll. n°, 571. Habite en France, etc. Mon cabinet. Longueur , une ligne trois quarts. 154 ANIMAUX LE. AMBRETTE. (Succinea. ) Coquille ovale ou ovale-conique. Ouverture ample, en- titre, plus.longue que large; à bord droit tranchant, non réfléchi, s’unissant inférieurement à une columelle lisse, amincie, tranchante. Point d’opercule. Testa ovata vel ovato-conica. Apertura ampla, inte- gra, longitudinalis : labro acuto, non reflexo, cum colu- mellé angusto protractu confluente. Columella læœvis , at- tenuato-acuta. Operculum nullum. OBSERVATIONS. Les ambrettes ;"que j'ai distinguées comme genre, et nommées amphibulimes, avant de connaître le genre succinea de Dapar- naud, semblent, par leurs rapports, tenir le milieu entre les bu- dimes et les lymnées. Ce sont des coquillages presque amphibies, habitant le voisinage des eaux, Sy exposant souvent, mais vivant habituellement à l'air libre. Aussi ces tracheiipodes ont-ils quatre tentacules dont les deux plus grands sont oculés au sommet, comme dans les bulimes, les helices, etc. Ces coquilles sont distinguées des bulimes en ce que leur bord droit n’est jamais réfléchi ; et elles le sont des lymnees en ce que leur columelle est lisse , amincie , tranchante, et que le bord droit, en remontant sur cette columelle, n’y forme aucune apparence de ph. | Voici les trois espèces que je rapporte à ce genre. ESPÈCES. 1, Ambrette capuchon. Succinea cucullata. S. testä ovato-inflat@, tenui, flavescente; striis obliquè trans- versis ; spirà brevissimd , rubrâ; aperturd valdè patula. (SA SANS VERTÈBRES. 15 Bulimus patulus. Brug. Dict. n°. 15. Amphibulima cucullata. Annales du Mus. vol. 6. pl. 55. £. 1. a. b. c. Helix patula. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11. f. 14— 16. et pl. 11- 2: {12 19, Habite à la Guadeloupe. M. Daudebard. Mon cabinet. Coquille plus grande que les deux suivantes, et fort singulière par la grandeur et l’obliquité de son ouverture, ainsi que par le raccourcissement de sa spire. Longueur, 14 lignes; largeur , 9 et demie. 2% Ambrette amphibie. Succinea amphibia. S. test& ovato-oblongé, tenuissimä, pellucidä, flavidulä&; spir& brevi; apertur& inferne dilatatä , subverticali. Helix putris. Lin. Gmel. p. 5659. n°. 155. Helix succinea. Muller, Verm. p. 97. n°. 296. Lister, Conch. t. 125. f. 25. a. Gualt. Test. t. 5. fig. H. D’Argenv. Conch. pl. 28. f. 25. An Favanne, Conch. pl. 61. fig. E 4? L’amphibie ou l’ambrée. Geoff. Coq. p. 60. n°. 22, Chemn. Conch. 0. t. 155. f. 1248. Bulimus succineus. Brug. Dict. n°. 18. Succinea amphibia. Drap. Moll. pl. 3. f. 22. 25. Helix putris. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11, f. 4—10 et 15. et pl. 11 a. f, 7—10. Habite en France, dans les lieux humides, sur le bord des eaux douces, Mon cabinet. Coquille réellement terrestre. Longueur, 9 lignes. 5. Ambrette oblongue. Succinea oblonga. S. testé ovato-oblongé, tenut, longitudinaliter striat&, albidä ; anfractibus quatuor convexis; suturis subexcavahs; aperturä Spam vix superante. | Succinea oblonga. Drap. Moll. pl. 3. f. 24. 25. Helix elongata. Daudeb. Hist. des Moll. pl. 11. f. 1—5. Habite dans le midi de la France, près des ruisseaux et des fon- taines, Mon cabinet. Longueur , 11 lignes. 156 ANIMAUX AURICULE. (Auricula.) Coquille subovale ou ovale-oblongue. Ouverture longitu- dinale , très-entière à sa base, et rétrécie supérieurement, où ses bords sont désunis. Columelle munie d’un ou de plu- sieurs plis. Labre à bord tantôt réfléchi en dehors, tantôt simple et tranchant. Testa subovalis aut ovato-oblonga. Apertura longitu- dinalis, basi inteserrima , supernè angustata cum mar- ginibus disjunctis. Columella uni vel pluriplicata. Labrum vel margine reflexum vel simplex et acuturn. OBSERVATIONS. Toutes les volutes de Linné dort l’ouverture n'offre aucune échancrure à sa base, Bruouières les a transportées dans son genre bulime; et pour cela il n’eut aucun égard à la considération des plis de la columelle. Cependant ces plis indiquent évidem- ment une organisation particulière aux animaux qui les forment ; en sorte qu’on peut assurer que les animaux dont il s’agit sont es- sentiellement différens de ceux qui produisent des coquilles à co- lamelle non plissée , comme les vrais balimes. Ces considérations m'ont engagé à ne pas confondre les auri- cules avec les bulimes, puisqu'elles en sont si éminemment distin- guées, et que d’ailleurs il paraît que les animaux de chacun de ces deux genres ont des habitudes différentes. J'avais d’abord pense que, parmi les coquilles à columelle plis- _sée et dont l'ouverture n’est point échancrée à sa base, celles qui “ont le bord droit simple et tranchant étaient réellement fluviatiles; et j'en avais fait un genre particulier, sous le nom de conovule [conovulus.] Mais ayant appris, d’après des observations qui m'ont été communiquées par M. Valenciennes, que mes cono- vules étaient des coquilles terrestres, je supprime maintenant ce SANS VERTEBRES. 197 genre, et en réunis les espèces à celles de mes anciennes auricules. Ainsi le genre dont ilest ici question ne comprend que des co- quilles terrestres; et, quoique dans les unes Le bord droit de lou- verture soit réfléchi en dehors, tandis que dans les autres il suit simple et tranchant, aucune d’elles n’est réellement fluviatile. Voici les espèces que nous rapportons à ce genre. ESPECES. [Bord droit réfléchi en dehors.] 1. Auricule de Midas. Auricula Mid. A. testé ovato-oblongé, crassissimé, striis decussatä, superné gra- nos, alb& ; epidermide castaneo-fusc&; spir& brevi, conoidea ; aperturd medio angustatä ; columell& biplicatd. Voluta auris Midæ. Lin. Gmel. p. 5455. n°. 1. Helix auris Midæ. Muller, Verm. p. 110. n°. 311. Lister, Conch. t. 1058. f. 6. Rumph. Mus. t. 35. fig. HH. Petiv. Amb. t. 8. f. 2, Guali. Test. t. 55. fig. G. D’Argenv. Conch. pl. 10. fig. G. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H 2. Séba, Mus. 5. t. 71. f. 21. 22. Knorr, Vergn. 6. t. 25. f. 1. Martini, Conch, 2. t. 45. f. 456—458. Bulimus auris Midæ. Brug. Dict. n°. 76. Auricula midæ. Encyclop. pl. 460. f. G. a. b. Habite dans les Indes orientales et les Moluques. Mon cabinet. Belle coquille terrestre, fort remarquable par sa solidité et son épais- seur. Son dernier tour, qui est fort grand, offre une côte longitu- dinale, opposée au bord droit. Longueur, près de 4 pouces. 2. Auricule de Judas. Æuricula Jude. A. test& oblongé , cylindraceo-conicé , crassä | minutissimé decus- sat& et granulos@ , albido-fulva ; apertur& medio angustali ; co- lumellä triplicatä. V'oluta auris Judæ. Lin. Gmel. p- 5437. n°. 10. Hélix auris Judæ. Muller, Verm. p. 109. n°. 510. di Q1 [@ ») ANIMAUX Bonanni, Mus. Kirch. 5, f, 412. Lister, Conch. t. 52. f, 50. È Martini, Conch. 2. t. 44. f. 449—451. Schroëtter, Einl. in Conch. 1. t.1. f. 9. Bulimus auris Judæ. Brug. Dict. n°. 78. Habite dans les Indes orientales. Mon cabinet. Coquille solide, moins grosse que la précédente. Des trois plis de sa columelle, l'infé- rieur est le plus petit. Longueur, 2 pouces 5 lignes. Auricule de Silène., Auricula Sileni. A. testé ovato-oblongä, perforätä, minutissimè striat@, pallide Julvd&, flammulis luteo-rufis longitudinalibus ornatä; aperturä albä, medio angustatä; columellä nnipheate Lister, Conch. t. 1058. f:10° Scha, Mus. 3.t. Go. Æbsque numero infernè ad dexteram inter bulimos scarabæos. Voluta auris Sileni. Born, Mus.t. 0. f. 5. 4. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 447. 448. Bulimus auris Silen:i. Brug. Dict. n°. 81. Voluta auris Sileni. Gmel. p. 3456. n°. 0. Auricula Sileni. Encyclop. pl. 460. £. 4. a. b. Helix auris caprina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 442. Habite dans la Guyane et les Antilles. Mon cabinet. Longueur, 18 à 19 lignes. 4, Auricule de lièvre. Auricula leporis. Æ. testé ovàto-conicé ;.basi depressä, perforat&, albidä , flammu- lis luteo-fulvis nebulosis variegatd ; strüis decussatis, ad inter- stitias impresso-punctatis ; apertur@ labiis utrisque margine lato reflexis, albis ; columell& uniplicatd. Bulimus auris leporis. Brug. Dict. n°, 82. Helix auris leporis. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 458. Habite à Madagascar ; découverte et rapportée par Bruguières. Mon cabinet. Coquille fort rare, remarquable par les rebords larges ct minces qui entourent son ouverture. Longueur, 20 lignes. 5. Auricule de chat. Auricula felis. A. testä ovali , crassiuscul&, transversim striatä, rufo-fuscescente; spiræ brevissimæ anfractibus planiusculis ; aperlurä medio an- gustatà ; co lumellä triplicata. Favanue, Conch. pl. 65. fig. H Ce j* SANS VERTEBRES. 159 Chemn. Conch. 9. t. 121 f. 1043. 1044. Bulimus auris felis. Brug. Dict. n°. 77. Auricula felis. Encyclop. pl. 460. f. 8. a. b. Habite... dans les grandes Indes et les îles de la mer du Sud? Mon cabinet. Cette coquille n’est assurément point marine , ce que constatent les bords bien réfléchis de son ouverture ; mais elle est terrestre, comme ses congénères. Longueur, 11 lignes. 6. Auricule aveline. Auricula scarabæus. A. testé ovatä, convexo-depressä, lateribus oppositis subangu- latä, glabrä, œtate rufo-castaneä; spirä breviusculd; aperturä ringente, utroque latere dentatä. Helix scarabæus. Lin. Gmel. p. 3615. n°. 1. Helix pythia. Muller, Verm. p. 88. n°. 286. Bonanni, Recr. 5. f. 585. Lister, Conch. t. 577. f. 31. 32. Rumph. Mus. t. 27. f. 1. Petiv. Gaz. t. 4. f. 10. et amb. t. 12. f. 8. Gualt. Test. t. 4. fig. S, D’Argenv. Conch. pl. 0. fig. T. Favanne, Conch. pl. 65. fig. D 1. D 2. D 4. Seba, Mus. 5. t. 60. Infrà ad dextram. Knorr , Vergn. 6. t. 10. f. 2. 5. Born. Mus. p. 564. vign. fig. A. Chemn. Conch. 9. t. 136 f, 1249—1255. Bulimus scarabœus. Brug. Dict. n°. 74. Habite dans les grandes Indes et les Moluques. Mon cabinet. Co- quille d’une forme très-particulière, et qui varie das sa colora - tion, étant tantôt d’un roux marron, et tantôt tachetée de fauve sur un fond blanchatre. Elle a trois dents sur sa columelle, et quatre ou cinq à son bord droit. Longueur, 16 à 17 lignes. Vulg. la punaise. 7. Auricule de bœuf. Æuricula bovina. A. testé elongato-turrité , longitudinaliter rugosé et striat@, pal- lide castaned , apice albidé& ; anfractibus convexis : ultimo longi- tudine spiram subæquante; apertur& subdilatata; columell& uni- plicatä ; labro intüs flavo, margine albo. Lister, Conch. t. 1058. f. 8. Favanne, Conch. pl. 65. fig. V. Chemn. Conch. q. t. 121. f. 1059. 1040. 140 ANIMAUX Bulimus bovinus. Brug. Dict. n°. 80. Helix auris bovina. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 447. Habite dans la Nouvelle-Hollande et dans la Nouvelle-Calédonie. Mon cabinet. Belle coquille, beaucoup plus grande que celle qui précède, sa longueur étant de 2 pouces 10 lignes. Vulg. l'oreille- de-cheval. ©. Auricule de chevrotin. Auricula caprella. A. test& ovato-turgidé, subperforat@ ; ninid& ; longitudinaliter striat&, rufescente ; strigis longitudinalibus confertis, undatim Jlexuosis, castaneo - fuscis ; anfractibus subquinis; columellà uniplicatä ; labro margine reflexo, albo. | An Chemn. Conch. 11. t. 176. f. 1701. 1702? synonymis exclusis. Helix auris Sileni. Daudeb. Hist. des Moil. n°. 450. Habite... Mon cabinet. Belle coquille, très-rare et précieuse, vulg. nommée le pred-de-chevrotin. Longueur , 21 lignes. 9. Auricule myosote., Auricula myosotis. A. test& ovato-conicé, apice acutä , tenuiter strial&, corneo-fusces- cente ; anfractibus convexis ; columellä triplicatä; labro margine albo, reflexo. Auricula myosotis. Drap. Moll. pl. 5. f. 16. 17. Habite dans le midi de la France, près des côtes de la Méditerranée , sur les bois morts et pourris. Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. 10 Auricule pygmée. Auricula minima. A. testâ minim& , ovato-oblongä , apice obtus@ , lævi, diaphanä, albidä ; aperturä tridentatä ; labro margine reflexo. Carychium minimum. Muller , Verm. p. 125. n°. 321. Helix carychium. Gmel. p. 3665. n°. 156. Auricula minima. Drap. Moll. pl. 3. f. 18. 19. Habite en France, dans les lieux humides, etc. Mon cabinet. Elle a à peine une ligne de longueur. { Bord droit simple et tranchant.] 11. Auricule de Dombey. Auricula Dombeiana. A. testà ovato-oblongé , tenut, longitudinaliter subrugos& , fulra ; Jasctis quatuor transversis fusco-maculatis ; epidermide fusca ; spträ conic&, apice erost ; columell& uniplicata. Bulimus Dombeiunus. Brug. Dict. n°. 66. SANS VERTEBRES. 141 Conovulus bulimoides. Encyclop. pl. 4509. f. 7. a. b. Habite dans le Pérou. Dombey. Mon cabinet. Sa spire est plus allon- gée que celle des espèces qui suivent. Longueur, près de 16 lignes. 12. Auricule coniforme. Auricula coniformis. A. testé turbinatä vel obversè conicä, basi attenuatä , longitudi- naliter subrugosä, albidä, fulvo-fasciatä ; spir& brevissimä; co- lumell& triplicaté ; labro intàs dentato et sulcato. Voluta coffea. Lin. Gmel. p. 3458. n°. 15. Lister, Conch. t. 854. f. 59. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H 8. Martini, Conch. 2. t. 43. f. 445. Bulimus coniformis. Brug. Dict. n°. 72. Conovulus coniformis. Encyclop. pl. 459. f. 2. a. b. Habite en Amérique. Mon cabinet. Ouverture beaucoup plus étroite que celle de l'espèce qui précède. Longueur, 8 à 9 lignes. 15. Auricule luisante. Auricula nitens. A. testé parvulé , ovato-oblongä, lævi , nitidul& , castaneo-fusces- cente; spiré exsertiuscul&, acutä; columell& triplicatä; labro intus costé transversali instructo, substriato. Favanne, Conch. pl. 65. fig. H 4. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 446. Bulimus ovulus. Brug. Dict. n°. 71. Voluta pusilla. Gmel. p. 5456. n°. 7. Habite à la Guadeloupe. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes et demie. 14. Auricule collier. Æuricula monile. A. testé parvulä, ovato-turbinat@, lævi, mitidulé, Julv&, albo- trifasciatd; spir& brevi; columelld biplicatä ; labro intüs striato. Lister, Conch. t. 834. f. Go. G1. Favanne , Conch. pl. 65. fig. Ha. Martini, Conch. 2. t. 45. f. 444. Bulimus monile. Brug, Dict, n°. 70. Voluta flava. Gmel. p. 3456. n°. 5. Habite dans les Antilles. Mon cabinet. Taille de la précédente. 142 ANIMAUX r CYCLOSTOME. (Cyclostoma. ) Coquille de forme variable, à tours de spire arrondis. Ouverture ronde, régulière ; à bords réunis circulairement, ouverts ou réfléchis avee l’âge. Un opercule. Testa varias anfractibus cylindraceis. Apertura circr- nata, regularis : marginibus orbiculatim connexis ; ætate patenti-reflexis. Operculum. OBSERVATIONS: Le genre des cyclostomes ne comprend que des coquillages ter- restres qui font partie de la famille des colimacés. Ces coquillages aéricoles n’ont jamais leur test nacré, ont en général peu d’épais- seur, et n’offrent à l'extérieur mi écailles ni tubercules àpres ou pi- quans. Ainsi, quoique les scalaires et les dauphinules aient l’ouver- ture ronde et les bords réunis circulairement, ces coquilles mari- nes et nacrées en sont bien distinctes, Les cyclostomes ne sont pas les seules coquilles qui aient leur ouverture ronde, régulière, et à bords réunis circulairement , car les paludines sont tout-à-fait dans le même cas; mais les eyc/osto- mes adultes ont les bords de l’ouverture réfléchis en dehors, tan- dis que, dans Les paludines, ainsi que dans toute coquille univalve fluviatile, ces bords sont toujours tranchans, non réfléchis. Ainsi, d’après la considération des bords réfléchis des cycloséomes, on est assure qu’ils sont terrestres. Ces coquilles varient beaucoup dans leur forme générale, selon les espèces. Il y en a qui sont presque discoïdes comme les planor- bes ; d’autres sont coniques on turriculées; et 1l s’en trouve qui sont presque cylindriques comme les maillots, dont elles se distinguent par leur ouverture régulière, non anguleuse. Les espèces de ce genre sont nombreuses et habitent dans dife- SANS VERTEBRES. 145 rens climats. Elles ont toutes un opercule corné qui ferme exacte- ment leur ouverture. L'animal est sans collier ni cuirasse; 1l a deux tentacules cy- lindracés, non aplatis, ocules à leur base externe. Sa bouche ter- wine un mufle proboscidiforme. ESPECES. 1. Cyclostome planorbule. Cyclostoma planorbula. C. test& anfractibus teretibus orbiculatim involutis , supernè pla- nulaté , subtus latè umbilicatä, bizonatä, suprà luteo-rufescen- te, infrà castaneä ; apertur& albä; labro margine reflexo. Petiv. Gaz. t. 1. f. 6. Cyclostoma planorbula. Encyclop. pl. 461. f. 3. a. b. Favanne, Conch. pl. 64. fig. P 1 ? Chemn. Conch. 0. t. 127. f. 1132? 1135? An helix cornu venatorium? Gmel. p. 3641. n°. 227. Habite... dans le Sénégal? Mon cabinet. Belle coquille terrestre, dificile à reconnaître dans les ouvrages qui en ont fait mention, par l’imperfection des figures et des caractères exposés. Elle est glabre, à stries transverses très-fines. Le diamètre de notre co- quille est de 19 lignes. 2. Cyclostome trochiforme. Cyclostoma voloulus. C. test& trochiformi, profunde umbilicatä , transversim striatä, al- bo luteo et rufo variegatä; spiré acuminatä ; aperturé aib& aut lute& ; labro margine reflexo. Helix solyulus. Muller, Verm. p. 82. n°. 280. Lister, Conch. t. 5o f. 48, Petiv. Gaz. t. 76. f. 6. Seba , Mus. 5. t. 40. f. 18. 19. Born. Mus. t. 14. f. 23. 24. Chemn. Conch. 9. t. 1253. f. 1064-1066, Helix volvulus. Gmel. p. 3638. n°. 91. Cyclostoma volyulus. Encyclop. pl. 461. f. 5. a. b. Habite. Mon cabinet. Diamètre de la base, environ un pouce et 4: Cyclostome cariné, Cyclostoma carinata. C.test& orbiculatä, subtrochiformi, profundè umbilicaté, tenui, 144 ANIMAUX pellucidä , multicarinatà , albidä ; anfractuum carinis prœcipurs subquinis eminenuibus ; spirä breviusculd. Turbo carinatus. Born, Mus. t. 15. f. 5, 4. T'urbo carinatus. Gmel. p. 5601. n°, 57. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, mince, presque papyracée, à carènes inégales, dont certaines sont très-saillantes, Diamètre de la base, 19 lignes. 4. Cyclostome sillonné. Cyclostoma sulcata. C. test orbiculatä , ventricosà, subtrochiformi, umbilicatä ;trans- versim sulcatä , albä; spirä brevi, acuta. Habite... Mon cabinet. Cette espèce est très-rare sans doute, puis- qu’elle me paraît inédite. Le bord de son ouverture est réfléchi comme dans les autres. Diamètre de la base , 15 lignes. 5. Cyclostome unicariné. Cyclostoma unicarinata. C. test@ trochiformi, umbilicat&, transversim striat@, luteo-ru- bente; ultimo anfractu medio carin@ prominente cincto; labro margine albo, valdè reflexo. Encyclop. pl. 461. f, 1. a. b. Habite dans l'ile de Madagascar. Mon cabinet, J'en ai une variété plus petite, qui est transversalement fasciée de brun. Diamètre de notre plus grande coquille, 14 lignes. 6. Cyclostome tricariné. Cyclostoma tricarinata. C. test@& trochiformi, perforatä , transversim striaté& et carinaté , griseo-rubente; anfractuum carinis præcipuis tribus : interme- did eminentiore; spir& brevi, subacutd; aperturé fuscatä ; labro margine albo, reflexo. Helix tricarinata. Muller, Verm. p. 84. n°. 282. Chemn. Conch. 9. t. 126. f. 1103. 1104. Helix tricarinata. Gmel. p. 5621. n°. 54. Habite... Mon cabinet. Diamètre de la base, un pouce. 7. Cyclostome obsolète. Cyclostoma obsoleta. C. testä orbiculatä , subtrochiformi,profundè umbilicat&, longitu- dinaliter tenuissimé striat&, cinered, fasciis cæruleo-fuscis ob- soletis cinct&; spir& brevi, aeut&; labro margine albo, reflexo. Habite dans l'ile de Madagascar, Mon cabinet. Celui-ci n’est point cariné. Parmi les fascies de son dernier tour, celle du milieu est beaucoup plus large que les autres. Vu en dessous; il offre des .SANS VERTÈPBRES. 145 stries concentriques très- prononcées. Diamètre de Îa base, près de 14 lignés. Cyclostome ridé. Cyclosioma rugosa. C. test& globoso-conicä , subtrochiformi, umbilicatä , strüs trans- versis exquisitis subrugosé , grised; spir& brevi; labro marginé reflexo. Habite... Mon cabinet, Coquille ventrue par la grosseur de son der- nier tour, et remarquable par la régularité de ses stries transyer= ses, qui sont éminentes. Diamètre de la base, 11 lignes. 9. Cyclostome grand-rebord. Cyclostoma labeo. C. test4 oblong& , obtusâ , umbilicat& , pellucidä , decussatim © striaté, albé aut rubente; maculis minimis luteis Jfurcatis trans- versim seriatis ; labro margine reflexo, albo, dilatato , patente. Nerita labeo. Muller, Verm. p. 180, n°. 367. Lister ; Conch. t. 25. f. 23. Brown, Jam. t. 40. f. 5. Born, Mus. t. 15. f. 5. 6. Cyclostoma labeo. Encyclop. pl. 461. f. 4, a. b. Chemn. Conch. 9. t. 125. f. 1061. 1062. Turbo labeo. Gmel. p. 5605. n°. 75. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Jolie coquille, remarquable pa* le large rebord de son ouverture, Longueur, 17 lignes. Cyclostome interrompu. Cyclostoma interrupta. C. testä brevi, ventricoso-conoide&, apice obtusä, umbilicatä , te- nui, lœvi, pellucidä, albd; fasciis luteis transversis interruptis: labro margine reflexo , dilatato, patente. Habite... Mon cabinet. Coquille lisse, plus courte que celle qui pré cède; elle lui ressemble par le rebord de son ouverture; mais elle en est bien distincte. Longueur, 7 lignes et demie ; largeur, 8 lignes. Cyclostome ambigu. Cyclostoma ambigua. C. testä& ovato-conoide&, obtus&, perforat& , tenui, pellucidé , al= bidä; lineolis luteis interruptis transversim seriatis; strüs longi- tudinalibus prominentibus ; labro margine reflexo, valdè dila- tato. Habite... Mon cabinet. Il {est moins ventru que le précédent, et s’en distingue en outre par ses stries longitudinales bien saillantes, Longueur, 7 lignes. Tome F1, 10 140 ANIMAUX 12, Cyclostome petit-rebord. Cyclostoma gemilabris. C. test& oblongo-conoideä, subcylindric&, obtusä , obsoletè perfo- rat@, tenui, pellucidä, minutissimè cancellatä, alb@ ; maculis luteis transversim seriatis ; labro margine angusto , subreflexo. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, très-mince, transparente, qui diffère principalement de celles qui précèdent par son rebord étroit. Longueur , 10 lignes et demie. r— 1 Cyclostome bouche-d’or, Cyclostoma flavula. C. testä cylindrace&, pupæformr, solidä, glabré, luteo-rufes- cente; anfractibus octonis, convextiusculis ; aperturä annulo au- reo distinct@ ; labro extüus marzinato. Chemn. Conch. 9. t. 135. f. 1253. Hielix crocea. Gmel. p. 5655. n°. 245. Cyclostoma flavula. Encyclop. pl. 461. f. 6. a. b. Habite dans l’île de Porto-Ricco et dans celle de Ténéniffe; j'en ai plusieurs individus de ces deux endroits, que Maugé m'a com- muniqués. Mon cabinet. Coquille remarquable par le cercle doré qui entoure son ouverture. Longueur, 15 lignes et demie. 14, Cyclostome fascié. Cyclostoma fasciata. C. testä cylindrace& , apice truncatä , subperforat& , lævi, pellu- cidé, alb&; fasciis duabus seu tribus violaceo - fuscescentibus ; aperturà parvuld , obliqué; labro subreflexo. Favanne, Conch. pl. 65. fig. B 10. Chemn. Coneh. 0. t. 156. f. 1256. 1257. Cyclostoma fasciata. Encyclop. pl. 461. f. 7. Habite dans l'ile de Saint-Domingue. Mon cabinet. Il est remarqua- ble par la petitesse de son ouverture, relativement à son volume. Ses tours de spire, au nombre de 7 à 10, sont peu convexes; quelquefois il est sans fascies. Longueur , 13 lignes à peu près. 15. Cyclostome momie. Cyclostoma mumia. C. testä cylindraceo-conicé, pupæformi , subperforat@, transver- sim minutissimé striatà, albidä; anfractibus convexis; suturis impresso-excavatis ; labro margine reflexo. Habite en France, dans les environs de Vannes, Mon cabinet. Lon- gueur, 11 lite SANS VERTÊERES. 247 16. Gyclostome quaterné. Cyclostoma quaternata. C. testä cylindraceo- tursid&, breviuscul&, apice truncatä, sub- perforatä, longitudinaliter tenuissimèque striat&, albidä ; an- fractibus quatuor, convexis; labro margine subreflexo. Habite... Mon cabinet. ILest court, un peu renflé, strié longitudi… nalement, ét a aussi quelques stries transverses vers sa base, mais peu apparentes ; le petit nombre de ses tours le rend remarqua- ble. Longueur , 9 lignes. 27. Cyclostome ferrugineux. Cyclostoma ferruginea. C. testé ventricoso-conicä, apice obtusé, striis transversis prominu- lis cinctä, albido-lutescente, ferrugineo-nebulos& ; anfractibus senis , convexis ; Suturis excavatis ; labro subreflexo. Habite... Mon cabinet. Longueur, 8 lignes. 10. Cyclostome treillissé, Cyclostoma decussata. C. testä ventricoso-conic@, subperforatä ; decussatim striatä, lu- teo-rufescente; lineis fuscis longitudinalibus flexuosis; anfrac- tibus senis, convexis ; labro margire albo, reflexo. Habite dans l'ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Son dernier tour est subanguleux près de sa base. Longueur , 7 lignes. 19. Cyclostome linéolé. Cyclostoma lineolata. C. testé ventricoso-conic&, subperforat4, longitudinaliter tenuis- Simèque striat@ , griseo-fulv&, lineis albis 1nterruptis cinctä ; li- neolis rufo-fuscis longitudinulibus flexuosis ; anfractibus septenis, convexis ; labro margine albo, reflexo. Habite dans les Antilies. Mon cabinét. Spire grêle, un peu pointue. Longueur, 6 lignes et demie. 20. Cyclostome mamillaire. Cyclostoma mammillaris. s C. testé breviüsculé , ovaté , subperforaté, transversim minutissi- mèque striatä, alb&, apice lutescente; anfractibus quinis aut senis, Convexis ; Spirä mammilliformi; labro subreflexo. Habite... Mon cabinet. Longueur, 7 lignes et demie. 21. Cyclostome cerclé. Cyclostoma ligatu. C. test@ subglobosé , ventricosä, umbilicaté, glabré, nitidä , albo- rubente , apice luted ; fasciis transversis rubro-fuscis; spira bre- vi, acutà; labro margine crasstusculo , reflexo. 148 ANIMAUX Nerita ligata. Muller, Verm. p. 181, n°, 568, Chemn. Conch. 9. t. 123. f. 1071 —1074. Habite dans l'ile de Madagascar, Mon cabinet. 11 à des stries concen- triques bien apparentes autour de son ombilic. Diamètre de sa base, 7 lignes et demie. Longueur moindre. [&] Le Cyclostome lincinelle. Cyclostoma lincinella. C. testé orbiçulato-conicé , umbilicatä, tenui , longitudinaliter sub- tilissimè striat@ , cinered; spir& brevi, acut& ; labro margine re- flexo, lato, patente. Lister, Conch. t. 26. f. 24. Cyclostoma lincina. Encyelop. pl. 461. f. 2. a. b. Habite à la Jamaïque. Mon cabinet. Il a des rapports par son ou- verture avec le C. Zabeo ; mais il en est bien distinct. Diamètre de la base, 6 lignes. Cyclostome orbelle. Cyclostoma orbella. © Q1 C. testé orbicularti, superné planulatä, subtis profundè umbilica- td, scabriuscula, cinered ; anfractibus longitudinaliter striatiss: strüs prominentibus ; spiræ apice submamillari. Habite... Mon cabinet. Il est un peu planorbulé , et a des stries éminentes dans la direction de ses tours. Largeur, 6 lignes. 24. Cyclostome frangé. Cyclostoma fimbriata. C. testé ventricoso-conoide&, subperforatä&, transversim striatä, al- bido-lutescente ; anfractuum margine superiore plicis fimbriato ; spiré brevi, acutà; aperturé lutea. Habite dans la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabi- net. Il a une fascie brune sur son dernier tour. Largeur de la base, 5 lignes et demie. 25. Cyclostome multilabre. Cyclostoma multilabris. C. test ventricoso-conicä& , perforat& , diaphanä , cinered, apice cœrulescente ; ultimo anfractu striis quinque acutis prominen- tibus asperato ; sptr& brevi , acuiä; labro margine reflexo , posticè marginibus pluribus antiquis subimbricato. Habite dans la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabinet. Largeur de la base, 5 lignes. 26. Cyclostome élégant. Cyclostoma elesans. C. testé ovato-conic@, perforat&, striis transversis elegantissimis cinctä, albido-cinereä ; anfractibus quinis , convexis ; adultorum labro margine reflexo. SANS VERTÈBRES. 149 Nerita elegans. Muller, Verm. p. 177. n°. 565. Lister , Conch. t. 27. f. 25. Gualt. Test. t. 4. fig. A. B. D’Argenville, Conch. pl. 28. f. 12. et Zoomorph. pl. 0. £. 9. _ L’élégante-striée. Geoff. Coq. p. 108. n°. 1. d Turbo elegans. Gmel. p. 5606. n°. 74. Cyclostoma elegans. Draparn. Moll. pl. 1. f. 5 et 7. Habite en France, sur les pelouses sèches , où il adhère aux herbes; je l'y ai trouvé en abondance. Mon cabinet. Le rebord de son ou- verture est étroit, et un peu réféchi dans les adultes. Il est en gt néral grisatre ou yiolâtre, et souvent on le trouve nuancé ou ma- culé, soit de violet, soit de jaune ou de foux. Longueur, 7 Egnes. le] Espèces douteuses. 27. Gyclostome évasé. Cyclostoma patulum. C. test@ cy lindraceo-attenuatä, longitudinaliter striat&, cinereo- fuscä ; anfractibus convexis ; labro margine alho, reflexo. Cyclostoma patulum. Draparn. Moil. pi. 1. f. 0. 10. Habite en France, près de Montpellier, dans les fentes des rochers. Mon cabinet. S'il n'eut pas eu un opercule, je Paurais placé parmi les maillots, son ouverture n'étant point celle d’un cyclostome. Longueur, 3 lignes et demie. 23. Cyclostome tronqué. Cyclostoma truncatulum. C. testä cylindrace&, apice truncat&, pellucidä, longitudinaliter striaté , corneo-rufescente ; labro margine reflexo. Cyclostoma truncatulum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 28—51. Habite sur les côtes de la Méditerranée, près des étangs, à terre parmi les plantes, etc. Mon cabinet. Coquille operculée comnie la précédente , et dont l'ouverture a aussi ses bords désunis. Lon- gueur, 2 lignes et demie. LES LYMNÉENS. $ percule , et ayant les tentacules aplatis. Ils river dans l’eau douce et viennent respirer l'air à sa surface. Trachélipodes amphibiens , généralement dépourvus d'o- }0) ANIMAUX Cog. spirivalve, le plus souvent lisse à sa surface externe , et ayant le bord droct de son ouverture toujours-aigu et ; : non réfléchi. “ie À mesure que les animaux se répandirent partout de proche en proche, il paraît que ceux des trachélipodes flu- viatiles qui habitèrent les eaux qui ont peu de profondeur, comme celles des petites rivières, des étangs et des marais, qui sont exposées à tarir, furent souvent réduits à vivre dans une vase plus ou moins desséchée. Ils se trouvèrent donc forcés à s’habituer à Pair, à le respirer. Or, cette ha- bitude ayant modifié leurs branchies, comme celles des colimacés, est devenue pour eux une nécessité; en sorte que, quoique vivant dans Peau, ils sont maintenant obli- gés de venir de temps en temps à sa surfaee pour y respirer l'air libre, Cette circonstance de leur manière de vivre semble avoir influé à rendre un opercule inutile pour eux; aussi en sont- ils généralement dépourvus. Ceux, au contraire, des tra- chélipodes fluviatiles que nous savons ne pouvoir respirer que l’eau, ont tous un opercule. Les lymnéens n’ont que deux tentacules : ils sont apla- üs et ne sont jamais oculés à leur sommet. Nous rapportons à cette famille les genres planorbe, plyse et lymnée. PLANORBE. (Planorbis.) Coquille discoïde, à spire aplatie ou surbaissée, et dont les tours sont apparens en dessus et en dessous. Ouver- ture oblongue, lunulée, très- écartée de lPaxe de la co- SANS VERTEBRES. . 151 quille, et dont le bord n’est jamais réfléchi. Point d’o- ‘ percule. < __ Testa discoidea. Spira depressa, vix prominula; an- Jractibus omnibus utrinquè conspicuis. Apertura oblonga, lunata , ab axe remotissima : margine nunquam reflexo. » le] Operculum nullum. OBSERVATIONS. On sait que les coquilles discoides sont celles dont la spirale tourne sur un plan horizontal, de manière que ce que l’on nomme la spire ne fait point ou presque point de saillie, et qu’on aperçoit sur les deux surfaces opposces de ces coquilles, sans l’aide d’un trou ombilical, tous les tours dont leur spire est composée. C’est, en effet, ce qui a lieu dans les p/anorbes, dont la spire aplatie ou presque point saillante se voit entièrement , soit en déssus, soit eu dessous. La seule chose qui distingue la face inférieure de ces co- quilles, c’est qu’elle est toujours plus enfoncée que la supérieure , et qu’elle présente une espèce d’ombilic fort évasé , et non simple- ment un trou ombilical. Les planorbes sont des coquillages fluviatiles ou qui habitent les eaux douces. Linné les rapportait à son genre Aélix; mais Muller et ensuite Bruguières jugèrent qu’il était convenable de les en séparer, et en formèrent effectivement un genre particulier au- quel ils ont assigne le nom de planorbe que nous avons adopté. ils eurent d’autant plus de raison à cet égard, qu’outre qu’ils dimi- nuaient par ce moyen la trop grande étendue du genre Lekx, ils en écartaient des animaux aquatiques qui n’ont que deux tenta- cules à la tête, et qui portent les yeux à la base de ces tenta- cules. Ces coquilles sont en général minces, fragiles, diaphanes ; les unes ont les tours presque cylindriques, et les autres les ont ca-. rinés où anguleux. Leur ouverture est un’peu plus longue que large , et offre intérieurement une saillie formée par l’avant-dernier our. Ses bords ne sont jamais réfléchis en dehors, comme ils le sont dans la plupart des coquilles terrestres. Qx La ANIMAUX L'animal, sans cuirasse et sans collier, a le cou allongé, deux tentaculesagbulés, et les yeux à leur base interne. Les orifices pour Vanus et la respiration sont au côté gauche. ESPÈCES. 1. Planorbe corne-de-bélier. Planorbis cornu arietis. PL. testé sinistrorsé , solid@, supernè plano-concavä et alb4 , sub- tüs latè umbilicatä , rufo-fuscescente ; anfractibus cylindraceis , lævibus : ultimo fasciis castaneis cincto. Helix cornu arietis, Lin. Gmel. p. 5625. n°. 41. Planorbis contrarius. Muller, Verm. p. 152. n°, 342. Lister, Conch. t. 156. f. 40. Petiv. Gaz. t. 92. f. 4. Seba , Mus. 5. t. 59. f. 14. 15. Knorr, Vergn. 1. t. 2. f. 4, 5. Chemn. Conch. 0. t. 112. f. 952. 953. Planorbis cornu arieus. Encyclop. pl. 460. f. 3. a. b. Habite dans le Brésil, selon quelques-uns, et à la Chine, selon Grmne- lin. Mon cabinet. C’est le plus beau et le plus grand des planor- bes. Diamètre, 17 à 18 lignes. 2, Planorbe corné. Planorbis corneus. PI. testé opacé , supernè plano-depressä , subtüs latè umbilicaté, corneo aut castaneo fuscé ; anfractibus transversè striatis. Helix cornea. Lin. Gmel. p. 36253. n°. 55. Planorbis purpura. Muller, Verm. p. 154. n°. 545. Lister, Conch. t. 137. f. 41. Petiv. Gaz. t. 92. f. 5. Gualt. Test. t. 4. fig. DD. D'Argenv. Conch. pl. 27. f. 8. et Zoomorph. pl. 8. f. 7. Pennant, Brit. Zool. 4. t. 85. f. 126. Seba, Mus. 3. t. 39. f. 17. Knorr, Vergn, 5. t.22. f. 6. Le grand planorbe. Geoff. Coq. p. 84. n°. 1. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1113-1120. Planorbis corneus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 42-44. Planorbis cornea. Encyclop. pi. 460. f. 1. a. b. Habite en France, dans les rivières, et très-commun aux environs de Paris, dans celle des Gobelins. Mon cabinet. C’est, après celui SANS VERTEERES,. 153 qui précède, le plus grand planorbe. Il n’est point fascié. Diamé- tre, environ 14 lignes. 5, Planorbe caréné. Planorbis carinatus. PL. testé discoide , supernè plano-depressé, ad periphæriam an- gulato-carinatd, subtüs magis concavé, pellucidä , corneä ; an- Jracubus infra angulum rotundatis. Helix planorbis. Linn. Gmel. p. 5617. n°. 20. Planorbis carinatus. Muller, Verm. p. 157. n°. 544, Lister, Conch. t. 158. f. 42. Gualt. Test. t. 4. fig. EE. Born, Mus. t. 14. f. 5. 6. Pennant , Brit. Zool. 4. t. 85. f. 125. Le planorbe à quatre spiralés à arêtes. Geoff. Coq. p. 90. n°. 4. Planorbis acutus. Poiret , Prodr, p. 91. n°. 5. Planorbis carinatus. Draparn. Moll. pl. 2. f. 15. 14. Encyclop. pl. 460. f. 2. a. b. Habite en France, dans les rivières, les étangs, etc. Mon cabinet. Diamètre , 7 lignes et demie. 4, Planorbe jaunâtre. Planorbis lutescens. PL. testä discoideo-depressé , subtüs concavä , diaphandé , lutescen- te; ultimo anfractu subangulato. Habite... Mon cabinet. Il est bien distinct de ceux qui précèdent. Diamètre, 7 lignes. 5. Planorbe oriental. Planorbis orientalis. PL. testé discoide&, utrinquè plano-depressé, subrugosä, fragiki , corne ; ultimo auf subangulato. Pliobs ortentalis. Oliv. Voy. FL 17. f 11: a. FA Habite dans l'ile de Scio. Mon cabinet. Il a D à cinq tours. Dia- mètre, quatre lignes. 6. Planorbe spirorbe. Planorbis spirorbis. PL. testà discoide& , utrinquè plano-depressä, corneë ; anfracubus subcontrariis : ultimo obsoleté angulato. Helix spirorbis. Lin. Gmel. p. 5624. n°. 56. Planorbis spirorbis. Muller, Verm. p. 161. n°. 547. Le petit-planorbe à cinq spirales rondes. Geoff. Coq. p. 87. n°. 2. Planorbis vortex. Var. B. Drap. Moll. pl. 2. f. 6. 7 Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. En placant la 194 ANIMAUX partie la moins concave en dessus, la coquille paraît gauche. Dia- mètre, 3 lignes ou un peu plus. 7. Planorbe tourbillon. Planorbis vortex. PL. testd discoide&, planulatä, supernè concaviuscul@ , tenui , al- bid& aut corned ; anfractibus subsenis : ultimo angulato. Helix vortex. Lin. Gmel. p. 5620. n°, 50. Planorbis vortex. Muller, Verm. p. 158. n°. 345, Lister, Conch. t. 138. f. 43. Petiv. Gaz. t. 92. f. 6. Gualt. Test. t. 4. fig. GG. Le planorbe à six spirales à arêtes. Geoff, Coq. p. 95. n°, 5. Chemn. Conch. 9. t. 127. f. 1127. a. b. Planorbis vortex. Draparn. Moll. pl. 2. f. 4. 5. Habite en Franee, dans les eaux douces. Mon cabinet. Diamètre, 3 lignes et demie. 8. Planorbe difforme. ?lanorbis deformis. Pl. test& orbiculari, supernè medio excavat@ , subiüs umbilicat®, albidä ; anfractibus subquinis, rotundatis, sese partim obtegen- ubus : ultimo versüs umbilicum inflexo et porrecto. Habite... Mon cabinet. Diamètre, 2 lignes et demie. 9: Planorbe entortillé. Planorbis contortus. PL test& discoided, superrè centro excavat& , subtus umbilicatd, albidä ; anfractibus senis aut ultrà, rotundatis. Helix contorta. Lin. Gmel. p. 5624. n°. 37. Planorbis contortus. Muller, Verm. p- 162. n°. 548. Petiv. Gaz. t. 92. f. 8. Le petit planorbe à six spirales rondes. Geoff. Coq. p. 89. n°. 5. Chemn. Conch. 9.t, 127. f. 1126. Planorbis contorius. Draparn. Moll. pl. 1. f. 39-41. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Diamètre, une ligne et demie. Il est souvent hispide. 10. Planorbe velouté. Planorbis hispidus. PI. testä orbiculari, superné plan&, centro excavat&, subtis pra- fundè umbilicatä, tenui, pellucid&, hispidä, fulvo-rufescente ; anfractibus ternis , decussatim striatis : ultimo angulato. Planorbis albus. Muller, Verm. p. 164. n°, 560. Petiv. Gaz. t. 92. f. 7. Le planorbe velonté. Geo. Coq. p. 06, n°. 7. it QX SANS VERTÉBRES. 1/ Helix alba. Gmel. p. 5625. n°. 59. Planorbis villosus. Poiret, Prodr. p. 95. n°. 9. Planorbis hispidus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 45-47. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Diamètre, 2 lignes. 11. Planorbe poli. Planorbis nitidus. PL. testé orbiculari, complanatä, ad periphæriam carinatä , sul= tùs umbilicatä, diaphané, nitidä, pallidé cornea ; anfracubus qualernis. Planorbis nitidus. Muller, Verm. p. 165. n°. 549. Helix nitida. Gmel. p. 5624. n°. 58: Planorbis complanatus. Drap. Moll. pl. 2. f. 20-22. Habite dans les eaux stagaantes du midi de la France. Mon cabinet. Diamètre, une ligne. 12. Planorbe tuilé, Planorbis imbricatus. Le PI. testd discoided, superné plan& , subtùs concavé, tenui, pellu- cid&, pallidè corne&; anfractibus subternis, transverse lamel- losis : lamellis ad marginem prominentioribus, imbricats. Turbo nautileus. Lin. Gmel. p. 3612. n°. 98. Planorbis imbricatus. Muller, Verm. p. 165. n°. 551. Le planorbe tuilé. Geoff. Coq. p. 97. n°. 8. Planorbis imbricatus. Draparn. Moll. pl. 1. f. 49-51. Habite en France, dansles rivières , sur les plantes aquatiques. Mon cabinet. Diamètre du précédent. Coquille enroulée, ovale ou oblongue, à spire saïllante. Ouverture longitudinale, rétrécie supérieurement. Celu- melle torse. Bord droit très-mince, tranchant, s’avancant en partie au dessus du plan de louverture. Point d'o- percule. | T'esta convoluta , ovalis vel oblonga ; spirä prominente. ÆApertura longitudinalis, supernè angustata. Columella 156 ANIMAUX tortuosa. Labrum tenuissimum , acutum , subfornicatum aperturam partim obtesens. Operculum nullum. OBSERVATIONS. Le genre pAyse, établi par Draparnaud, comprend des coquilles fluviatiles, minces et fragiles, en général sinistrales, que l’on à comparées aux bulles, mais dont elles sont distinguées par leur spire bien saillante. Elles ont des rapports avec les Iymnées, et n’en différent qu’en ce que leur ouverture n’est point évasée, le bord droit s’'avançant un peu au-dessus de son plan. L'animal de ces coquilles n’a ni cuirasse ni collier; 1l est muni de deux tenta- cules aplatis, subulés, portant les yeux à leur base interne. On Wen connaît que peu d’espèces. ESPÈCES. 1. Physe marron. Physa castanea. Ph. test& sinistrorsä, ovato-oblongé , ventricosé , tenuissimä, pel- lucidé , castaneä ; strus exiguis longitudinalibus obliquis ; spirä breviuscul&, apice erosd. Encyclop. pl. 459. f. 1. a. b. Habite dans la Garonne. Mon cabinet. Elle est plus ventrue que celle qui suit. Longueur, 9 lignes et demie. 2. Physe des fontaines. Physa fontinalis. Ph. test& sinistrorsé, ovali, diaphané ;lmvi, luteo-corned ; spiré brevissimä , acutiuscula. Bulla fontinalis. Lin. Gmel. p. 5427. n°. 18. Planorbis bulla. Muller, Verm. p. 167. n°. 3555. Lister, Conch.t. 134. f. 54. Gualt. Test. t. 5. fig. CC. La bulle aquatique. Geoff. Coq. p. 101. n°. 10. Favanne, Conch. pl. 61. fig. E 5. Chemn. Conch. 9.t. 105. f. 877. 878. Bulimus fontinalis. Brug. Dict. n°. 17. Physa fontinalis. Drap. Moll. pl. 5. f. 8. 9. Habite dans les fontaines et les ruisseaux. Mon cabinet. Longueur, 6 lignes. SANS VÉRTEBRES. 157 5. Physe des mousses. PAysa hypnorum. Ph. test& sinistrorsâ, ovato-oblongé, lævi, diaphanä, niudé, lutescente ; spiré exserté , peracuté , nigro-maculatä. Bulla hypnorum. Lin. Gmel. p. 5428. n°. 10. Planorbis turritus. Muller, Verm. p. 169. n°. 554. Petiv. Gaz. t. 10. f. 8. D’Argenv. Conch. pl. 27.f. G. figura septima ad dexteram. Chemn. Conch. 9. t. 105. f. 882. 8853. à. b. c. Bulimus hypnorum. Brug. Dict. n°. 11. Bulla turrita. Gmel. p. 3428. n°. 20. Physa hypnorum. Drap. Moll. pl. 5. f. 12. 15. Habite dans les rivières, les ruisseaux, sur les plantes aquatiques. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes et demie. 4. Physe subopaque. Physa subopaca. Ph. test@ sinistrorsé , ovat@, semipellucidä, læviuscul@, squalidè fulvé; anfractibus quaternis ; spiré exsertiusculd. Habite aux environs de Montpellier, dans les eaux stagnantes. M. Chabrier. Mon cabinet. Elle me paraît inédite, et distincte non-seulement des espèces ci-dessus, mais aussi des PA. acuta et scaturiginum de Draparnaud. Longueur, 4 lignes et demie. LYMNÉE. (Lymnæa.) Coquilie oblongue , quelquefois turriculée, à spire sail- lante. Ouverture entière, plus longue que large. Bord droit tranchant : sa partie inférieure remontant sur la co- lumelle, et y formant un pli très-oblique en rentrant dans l'ouverture. Point d’opercule. Testa oblonga , interdum turrita; spiré exsert4. Aper- tura 1integra, longitudinalis. Labrum acutum , infernè ad sinistrum revertens et ascendens, in columellam versus aperturam decurrit, plicamque obliquam mentitur. Oper- culum nullum. 158 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les /ymnées constituent un genre assez nombreux en espèces, très-distinct des bulimes, ‘puisque l'ouverture de leur coquille a le bord droit tranchant , mais fort rapproché de celui des physes. On les distingue des bulimes par l'espèce de pli très-oblique qui se montre sur leur columelle, et des physes, parce que le plan de leur ouverture n’est point irrégulier, et que le bord droit ne s’a- vance point au-dessus de cette ouverture. On ne les confondra pas non plus avec les ambrettes, celles-ci ayant la columelle arquée, sans apparence de pli. La coquille des /ymnées est oblongue, souvent un peu ventrue inférieurement, non nacrée, en général mince. Les espèces sont dificiles à distinguer, n’offrant pour les caracteriser que des diffé- rences de proportions dans la grosseur et l'allongement des tours de Ja spire, différences quise nuancent d’une espèce à l’autre , et sont difficiles à exprimer. Bruguières, qui a fait dans les genres établis par Linné, parmi les coquillages, des réformes si convenables, wa considéré, pour caractériser son genre bulime, qu'une ouverture entière plus lon- gue que large à la coquille. D’après ce caractère, trop général encore, il rangeait parmi les bulimes des coquillages terrestres , des coquillages fluviatiles, et d’autres marins; il réunissait donc dans la même coupe des animaux très-différens. C’est pour faire disparaître ces inconvéniens qu'aux dépens de ses bulimes, nous avons établi les /ymnées et divers autres genres qu'il sera probable- ment utile de conserver. La cavité spirale des /ymnées est complète, selon M. Daude- bard , l'ouverture de la coquille se rétrécissant en haut et lavant- dernier tour de la spire ne la modifiant nullement. L'animal n’a point de collier apparent, et offre deux tentacules aplatis, lesquels portent les yeux à leur base interne. SANS VERTEBRES. 159 \ = ESPECES. 1. Lymnée columnaire. Lymnæa columnaris. L. test@ sinristrorsé, elongato-turrité , strüs exilibus decussaté, pallidè fulvä, flammulis longitudinalibus rufo-fuscis ornatä; anfractibus propé sutaras planulatis; spir& apice obtusiusculé ; aperturä angustà. 2 Buccinum columna. Muller, Verm. p. 151. n°. 344. Lister, Conch. t. 58. f. 37. et £. 30. f. 57. b. Favanne, Conch. pl. 61. fig. H 15. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 954. 055. et 11. t. 215. f. 5020. 3021. Bulimus columna. Brug. Dict. n°. 61. Helix columna. Gmel. p. 3655. n°. 122. Lymnæa columna. Encyclop. pl. 450. f. 8. a. b. Habite dans les rivières de la Guinée. Mon cabinet. Coquille rare, recherchée et précieuse, surtout lorsqu'elle est bien conservée ; on la comparée à une colonne torse. Longueur, près de trois pouces. 2, Lymnée des étangs. L ymnæa stagnalis. L. testé ovato-acuté , ventricos@, tenut, pellucidäà, longitudina- Liter substriat&, griseo - rufescente ; ultimo anfractu supernè subangulato ; Spir& conico-subulat& ; aperturä magné& ; labro repando. Helix stagnalis. Lin. Gmel. p. 3657. n°. 128. Buccinum stagnale. Muller, Verm. p. 152. n°. 527. Lister, Conch. t. 125. f. 21. Bonanni, Recr. 5. f. 55. Gualt. Test. t. 5. fig. I. Le grand buccin. Geoff. Coq. p. 72. n°. 1. Seba,; Mus. 3. t. 59. f. 43. 44. Helix stagnalis. Pennant, Brith. Zool. 4, t. 86. f. 156. Born, Mus. t. 16. f, 16. Fayanne, Conch. pl. 61. f. 16. Chemn. Conch. 0. t. 155. f. 1237. 1238. Bulimus stagnalis. Brug. Dict. n°. 15. Lymneus stagnalis. Drap. Moll. pl. 2. f. 38. 50. Lymnæa stagnalis. Encyclop. pl. 459. f.6. a b. Habite en France, dans les étangs. Mon cabinet. Espèce fort com- mune. Longueur, 2 pouces 5 à 4 lignes. 160 ANIMAUX 5, Lymnée des marais. ZLymnæa palustris, L. test& ovato-oblongä, longitudinaliter et tenuissimé striaté , striis remotiusculis cincté , fuscescente, interdim albido-cærn- Lescente; spirä conico-acutä; aperturd ovatà. Helix fragilis. Lin. Gmel. p. 3658. n°. 129. Buccinum palustre. Muller, Verm. p. 131. n°. 326, Lister, Conch, t. 124, f. 24. Gualt. Test. t. 5. fig. E. D’Argenv. Conch. pl. 27. f. 6. figura quarta. Favanne, Conch. pl. 61. fig. F 9. Chemn. Conch. 0. t. 135. f. 1239. 1240. Bulimus palustris. Brug. Dict. n°. 12. Jielix palustris. Gmel. p. 3658. n°. 151. Ejusd. helix corvus. p. 3665. n°. 205. Lymneus palustris. Drap. Moll. pl. 2, f. 4o—42. et pl. 3.f. 1. 2. Helix palustris. Montag. ex D. Leach. Habite en France, dans les marais, les eaux douces. Mon cabinet, Elle est moins grande, moins ventrue , et à ouverture bien moins ample que celle qui précède. Ses tours sont arrondis et au nom- bre de six. Longueur, 9 lignes et demie. 4, Lymnée Ce Virginie. Lymnæa Virginiana. L. testé ovato-ventricosé , tenuissimä, diaphanä , longitudinaliter rugosd , grised ; anfractibus quinis : ultimo spiré longiore ; la- bro repando. Habite en Virginie, dans les eaux douces. Mon cabinet. Sa ténuité la rend très-fragile. Longueur, 13 lignes. 5. Lymnée blonde. Lymnœæa luteola. L. testé ovalo-ventricosé, turgidà , tenuissimä, pellucid&, luteo- aureû ; spir& ultimo anfractu breviore; labro repando. Habite au Bengale, dans les eaux douces. Massé. Mon cabinet. Son dernier tour est fort grand , couleur d’écaille blonde, et offre trois lignes transverses , blanchatres , peu apparentes. Longueur, un pouces 6. Lymnée acuminée. Lymnæa acuminata. L. testé ovato-ventricosé , tenuissim@ , hyalinä, subalbidé ; spird brevissimä, apice acuminalä. Habite au Bengale, dans les eaux douces, Masse, Mon cabinet. Son SANS VERTEBRES. 16: dernier tour fait presque toute la coquille. Sa ténuité est extrême. Taille de la précédente. 7. Lymnée auriculaire. Lymnæa auricularia. L. testé ampullaceë , ventricosé , ovat@ , tenui, diaphané ; pallidè Julvd ; striis longitudinalibus tenuissimis confertis; spirä brevis- simé , acuminaté. Helix auricularia. Lin. Gmel. p. 5662. n°. 147. Buccinum auricula. Muller, Verm. p. 126. n°. 322, Bonanni, Recr. 5. f. 54. Lister, Conch. t. 123. f. 227. Gualt. Test. t. 5. fig. F. G. D'argenv. Conch. pl. 27. f. 7. pl. 28. f. 22. et Zoomorph, pl 8. f. G: Fayanne, Conch. pl. 61. fig. E 3. E 11. Le radis ou buccin ventru. Geoff. Coq. p. 77. n°. 3. Helix auricularia. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 86: f, 138. Born, Musi t. 16. f. 20. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1241. 1242. Bulimus auricularius. Brug. Dict. n°, 14. Lymneus auricularius. Drap. Moll. pl. 2. f. 28. 29. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Son dernier tour fait à lui seul presque toute la coquille. Sa spire très-petite n'a que trois tours. Longueur totale, 10 lignes; largeur presque égale. 8. Lymnée ovale. Lyrnœæa ovata. L. test& subampullaceä, ovali, longitudinaliter striat&, albidä ; anfractibus quinis; spir@ brevi, acutd; apertur& ovato-oblongü. Gualt. Test. t. 5, fig. NN? Helix teres. Gmel. p. 3667. n°. 217. Bulimus limosus. Poiret, Prodr. p. 39. n°. 7: Lymneus ovatus. Drap. Moll. pl. 2. f. 30. 31. Habite en France, dans les ruisseaux. Mon cabinet. Longueur , 6 lignes et demie. 9: Lymnée voyageuse. Lymnœæa peregra. L. test& ovatô-oblongé ,tenui , pellucidä, longitudinaliter striat& , pailidè corned ; anfractibus convexis ; suturis excavatis ; Spiré mediocri , acutä. Buccinum peregrum. Muller, Verm. p. 150. n°. 324. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 124%, 1. 2, Tome WT, 11 102 ANIMAUX Bulimus peregrus. Brug. Dict. n°. 10. {lelix peregra. Gmel. p. 5659. n°. 155. Lymneus pereger. Drap. Moll. pl. 2. f. 34—57. Ilelix peregra. Montag. ex. D. Leach, Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Elle a quatre tours et demi. Longueur, 7 lignes. L’animal sort quelquefois de Veau, et grimpe, soit sur les troncs d'arbres, soit sur les murs. 10, Lymnée intermédiaire. Lymnæa intermedia. L, testà ovali, tenuissim& , diaphan&, per longitudinem tenuis- simè striatä, corneo-rufescente ; anfractibus quaternis, con- svexis ; Spirà brevi, fuscä, acutà. Lymnæa intermedia. ex D. Daudebard. Habite en France, dans le Quercy, où elle se trouve dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur , 4 lignes et demie. 11. Lymnée leucostome. Lymnæa leucostoma. L. tesi& elongato-turrità , longitudinaliter et tenuissimè striat&, fusco-nigricante; anfractibus septenis ; convexis ; aperturd ab- breviatä : marginibus intüs albidis. Bulimus leucostoma. Poiret, Prodr. p. 37. n°. 4. Lymneus elongatus. Drap. Moll. pl. 5. f. 3. 4. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur, près de 8 lignes. 12, Lymnée naine. Lymnœæa minute. Z. testé ovato-conic4, tenui, pellucid@ , longitudinaliter striatd, cinereo-fuscescente ; anfractibus quinis, convexis; Sulüuris ex- cavalis. Buccinum truncatulum. Muller, Verm. p. 150. n°. 325. Le petit buccin. Geoff. Coq. p. 75. n°. 2. Bulimus truncatus. Brug. Dict. n°. 20. Felix truncatula. Gmel. p, 3659. n°. 132. Bulimus obscurus. Poiret, Prodr. p. 35. n°. 3. Lymneus minutus. Drap. Moll. pl. 5. f. 5—7. labite en France, dans les ruisseaux, Mon cabinet. Longueur, 4 lignes. SANS VÉRTEBRES 165 LES MÉLANIENS. Trachelipodes fluviatiles operculés, ne respirant que lea. Deux tentacules. Coquille dont les bords de l'ouverture sont désunis : le droit toujours tranchant. Les mélaniens sont des coquillages fluviatiles, presque tous exotiques , et qui ont leur coquille recouverte d’un épiderme d’un vert brun ou noirâtre. Ils ne respirent que Veau , ne vivent que dans celle non exposée à tarir, et ont ious un opercule corné. Ces trachélipodes tiennent de très-près aux péristomiens, dont ils ne différent que parce que leur coquille a Les bords de son ouverture désunis. Nous y rapportons les genres mélanie, mélanopside et pirene. MÉLANIE. (Melania.) Coquille turriculée. Ouverture entière, ovale ou oblon- oue, évasée à sa base. Columelle lisse, arquée en dedans. Un opercule corné. Testa turrita. Apertura integra, ovata vel oblonca , ad basim effusa. Columella lœvis, incurva. Operculum correun. OBSERVATIONS: S'il y a quelques rapports enire les mélanies et les Iymnces, qui, de part et d'autre, sont des coquilles fluviatiles, turriculces ou 164 ANIMAUX 4 ovales-coniques, à ouverture entitre, plus longue que large, ces rapporls néanmoins sont un peu éloignés. En effet, les mélanies sont des coquilles operculées , assez épaisses, souvent hérissées de rides ou d’aspérités au dehors, à columelle lisse, et qui ont leur ouverture constamment évasée à sa base. Or, ces caractères ne se rencontrent nullement dans les Ilymnées, dont d'ailleurs Panimal ne respire que Pair. ; Les mélanies sont exotiques ou la plupart étrangères à l'Europe. Presque toutes ont un épiderme brun ou noirâtre. ESPÈCES. 1. Mélanie aspérulée. Melania asperata. DT. test@ turritä, apice subtruncatä, solidä, rufo-fuscescente ; cos- tulis longitudinalibus tuberculato-asperatis ; Striis transversis acutis costulas decussantibus ; anfractibus convexis; suluris coarctato-excavalis. Habite... les rivières de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Son dernier tour est un peu ventru. Longueur, environ 22 lignes. >, Mélanie tronquée. Melania truncata. M. test@ turritä, apice truncatd, solid&, fusco-nigricante ; costulis longitudinalibus :superioribus eminentioribus ; striis transversis crebris costulas decussantibus; anfractibus plano-convexis. Bulimus ater. Richard, Actes de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, p. 126.09. 18. Melania semiplicata. Encyclop. pl. 458. £. 3. a. b. Habite dans les rivières de la Guyane, Leblond. Mon cabinet. Lon- gueur, 22 lignes. 3. Mélanie strangulée. Welania coarctata. A. testé turritä , solidä, fulvo-rufescente ; striis longitudinalibus tenuibus confértis; anfraclibus convexis, supernè coarctato-pla- nis, prope suluras plicato-fimbriatis ; ultimo anfractu longitu- dinaliter plicato, transversimque striato. Encyclop. pl. 458, f. 5. a. b. Habite... les rivières de linde? Mon cabinet, Coquille rarissime. Longueur, près de 2 pouces. SANS VERTÈBRES. 165 4, Mélanie ponctuée. Melania punctata. M. testd turrité , apice acuté, glabr& , àlbidä ; ultimo anfractu in- Jernè punctis spadiceis transversim seriatis cincto;spirä maculis longitudinalibus angulato-flexuosis spadiceis ornatä ; anfracti- bus convexiusculrs. Habite... Mon cabinet, Jolie coquille, qui me paraît inédite. Lon- gueur, 21 lignes et deruie. 5. Mélanie froncée. Melania corrugala. M. test& turrito-acut@, supernè longitudinaliter plicato- rugosé , Juscä ; anfractibus convexis, ad suturas obsoletè fimbriatis. Habite... Mon cabinet, La moitié inférieure de celle-ci woffre que de fines stries longitudinales, et d’autres transverses à sa base, en sorte que la coquille n’est froncée que dans sa moitié supérieure. Longueur, 19 lignes et demie. 6 ee . Mélanie subulée. Melania subulata. M. testé turrito-subulatä,glabr&, longitudinaliter tenuissimé stria- tà , Supernè castaneo-fusc&, infernè squalidè rufescente fascus- que albidis cinctä; anfractibus planulaus. Habite... Mon cabinet, Sa spire est effilée, trèsaigué. Longueur, en- viron 18 lignes. 5. Mélanie lisse. Melania lœvigata. A1. test turril&, apice subtruncat&@, lœvi, alb&, superne pallidè Jjulv&; anfractibus planulatis ; suturis vix excavats. Habite dans les rivières de Pile de Timor. Mon cabwet. Longueur 19 à 16 lignes. 8. Mélanie clou. Melania clavus. M: test abbreviato-turritä , apice attenuato-obtusé , superne longr- tudinaliter plicato-rugosd , infernè striis longitudinalibus remo- tiusculis distincté, fulv&; anfractibus planulatis. Habite... Mon cabinet. Elle est distincte du A7. corrugala, ainsi que des autres de ma collection. Longueur , 11 lignes. 9: Mélanie décollée. Melania decollata. M. testà cylindraced, apice decollato-truncat& , glabrd, Jusco-ni- gricante; anfracubus convexiusculis : ultimo obsoleté plicate. « 166 ANIMAUX Jlabite dans les rivières de Fa Guyane. M. Richard. Mon cabinet. Coquille courte et grosse, qui n’a que trois tours complets, et la moitié du quatrième. Longueur , près de 10 lignes. 10. Mélamie thiare. Melania amarula. M. testé ovato-conoideä , solidä, longitudinaliter costulaté , trans- versé striatà, fusco-nigricante ; costulis in spinas rectas porrectis ; anfractibus superné angulato-planis : angulo margine spinoso ; spirä exsertà; apertur& albo-cærulescente. Helix amarula. Lin. Gmel. p. 5656. n°. 126. Buccinum amarula. Muller, Verm. p. 137. n°. 530, Lister, Conch. t. 1055. f. 8. Rumph. Mus.t. 55. fig. FF. Petiv. Amb. t. 4. f. 3. D’argenv. Conch. pl. 27. f. 6. Favanne, Conch. pl. 61. fig. G 2. Seba, Mus. 3. t. 53. f. 24, 25, Chemn. Conch. 0. t. 134. f. 1218. 1219. Lulimus amarula. Var. B. Brug. Dict. n°. 19. Melania amarula. Encyclop. pl. 458. f. 6. a. b. Habite les grandes Indes, Madagascar , l'Ile-de-France, etc., dans les rivières. Mon cabinet. Longueur, 16 lignes. L'animal de cette coquille est très-amer, et passe pour un excellent remède contre l'hydropisie. 11, Mélanie thiarelle. Melania t'uarella. M. testà oblongé , tenu, glabriusculé , diaphandä, albidä; costulis longitudinalibus obsoletis ; spir& conico-acutà; anfractibus su- pernè angulato-planis : angulo denticulis instructo. Born, Mus. t. 16. f. 21. Bulimus amarula. Var. C. Brug. Dict. n°. 19. Habite les grandes Indes, dans les rivières. Mon cabinet. Elle est très-distincte de la précédente, tant par les proportions de sa spire comparée à son dernier tour, que par les petites dents qui Ja couronnent. Longueur, un pouce. 12. Mélanie spinuleuse. Melania spinulosa. BI. test oblongä, scabriusculä, longitudinaliter costulat& , trans- sersè striaid, fuscescente ; spiré ultimo anfractu longiore; an- Jractibus numerosis, superne angulato-spinulosis. SANS VERTÈBRES. 167 Habite dans les rivières de Pile de Timor. Mon cabinet. Celle-ci est remarquable par sa spire bien plus allougée que le dernier tour. Longueur, environ 10 lignes. . Mélanie granifère. Melania granifera. bi 2 À M. testé ovato-acutà, striis transversis crassiusculis granosis cinc- t& , luteo-virescente; ultimo anfractu ventricoso ; spiræ anfracu- bus planis ; apertur albd. Encyclop. pl. 458 f. 4. a. b. Habite dans les rivières de l'ile de Timor.’ Mon cabinet. Coquilie sin- gulière par les granulations dont elle est partout chargée. Lou- gueur , 11 lignes. 14. Mélanie carinifère. Melania carinifera. M. testé ovato-oblongä , longitudinaliter subrugosä, fusco-nisr:- cante; anfractibus medio transversè carinatis : spiræ carinis eminentioribus. Habite dans l'Amérique septentrionale, pays des Chérokées , dans un ruisseau qui se jette dans la rivière d’Estan-Alley. De Beauvors. Mon cabinet. La spire est un peu plus longue que le dernier tout ; ses carènes sont très-prononcées , et ses sutures sont légèrement gra- nuleuses. Longueur , 7 lignes et demie. 1. Mélanie troncatule. elania truncatula. M. testé oblongo-conicé , apice truncatä , longitudinaliter costula- td, transversé striatä, nigr@; anfractibus quinque convexis : pri- mario dimidiato ; suturis impresso-cavis. Habite dans les rivières de Vile de Timor. Mon cabinet. Longueur , 7 lignes et demie, 16. Mélanie flammulée. Melania fasciolata. M. testé oblongo-subulatä, basi ventricosä , tenui, diaphan&, te- nuissimè decussat@ , albidä, flammulis longitudinalibus luteolis ornatä ; anfractibus convexis, subdenis; suturis impresso-cavis ; sptré peracutd. Melanoides fasciolata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 7. S Habite en Égypte, dans le canal d'Alexandrie. Mon cabinet. Lon- gueur, près de 8 lignes. 168 ANIMAUX MÉLANOPSIDE. (Melanopsis. ) Coquille turriculée. Ouverture entitre, ovale-oblongue. Columelle calleuse supérieurement , tronquée à sa base, sé- parée du bord droit par un sinus. Un opercule. Festaturrita. Apertura integra , ovato-oblonga. Colu- mella supernè callosa , basi truncata, à labro sinu dis- juncta. Operculum. OBSERVATIONS. Les mélanopsides sont des coquillages fluviatiles qui avoisivent par leurs rapports Les mélanies. Mais leur columelle, ealleuse dans sa partie supérieure, les en distingue éminemment; et elle est d’ail- leurs tronquée à sa base, comme dans les agathines, ce qui n’a ja- mais lieu dans les mélanies. Elles sont très-rapprochées des pirènes par leurs rapports, et elles s’en distinguent principalement en ce que leur ouverture n’a qu’un sinus ou un évasement à sa base. Nous rapportons à ce genre les deux espèces suivantes. ESPÈCES. 4, Mélanopside à côtes. Melanopsis costata.. M. testé ovato-oblong@ , solidä, longitudinaliter costaté , fusco- rugricante ; anfractibus septenis : ultimo longitudine spiræ, me- dio depresso. Melania costata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 3, Melanopsis costata. Encyclop. pl. 458. f. 7. Habite en Syrie, dans l'Oronte. Mon cabinet. Longueur, 10 lignes et demie, ji 2. Mélanopside marron. Melanopsis lævigata. D. test& ovato-conicé , glabr&, castane&; anfractibus senis, ad spi- ram convexo-planiusculis : wltimo spirä longiore. SANS VERTEBRES. 169 Melania buccinoidea. Oliv. Voy. pl. 17. f. 8. Melanopsis lævigata. Encyclop. pl. 458. f. 8. Habite dans les rivières des îles de l'Archipel. Mon cabinet. Quoique elabre ,on y remarque des costules longitudinales obsolètes. Olivier lui donne huit tours. Longueur, 9 lignes. PIRÈNE. (Pirena.) 3 Coquille turriculée. Ouverture plus longue que large; le bord droit tranchant, ayant un sinus à sa base et un autre au sommet. Base de la columelle courbée vers le bord droit, Un opercule corné. Testa turrita. Apertura longitudinalis ; labrum acu- tum , infernè supernèque sinu distinctumm. Columella basi versus labrum incurva. Operculum corneum. OBSERVATIONS. Les pirènes sont des coquilles fluviatiles très-voisines des méla- nies et des mélanopsides par leurs rapports. Elles sont distinguées de ces dernières principalement , parce que leur columelle n’offre aucune callosité particulière; et lon ne saurait les confondre avec les mélanies, leur bord droit ayant un sinus à sa base et uu autre à son sommet. Ainsi l’ouverture des pirènes présente deux sinus, tandis que celle des mélanies et des meélanopsides n’en offre qu'uu seul. Voici les espèces que nous rapportons à ce genre. ESPECES. 1. Pirène térébrale. Pirena terebralis. P. test& turrito-subulat&, lœvi, rigré; anfrachbus planulaits ; aperturé albä. Strombus ater. Lin. Gmel. p. 5521. n°. 59. Nerita atra. Muller, Verm. p. 188. n°. 375. SA Ron ANIMAUX Lister , Conch. t, 115. f. 10. Rumph. Mus. t, 50, fie, R. Peliv. Amb. t. 13. f. 16. Seba, Mus. 3. t. 56. f. 15. 14. Favanne, Conch. pl. 61. fig. H 11. Chemn. Conch. 9. t. 155. f. 1227. Cerithium atrum. Brug. Dict. n°, 18. Habite dans les eaux douces des grandes Indes et des Moluques. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est souvent un peu rongé, Elle a environ quatorze tours. Longueur , près de 5 pouces. Pirène épineuse. Pirena spinosa. P. 1est4 turritä, crass@ , nigré, apice rufescente; an/fractibus su- pernè tuberculato-spinosis : spinis ascendentibus ; Spird éroso- truncala. Pirena madagascariensis. Encyclop. pl. 458. f. 2. a. b. Habite dans les rivières de Vile de Madagascar. Mon cabinet. Espèce très-remarquable. Son dernier tour est ventru , et offre à sa base des stries concentriques, légèrement tuberculeuses; ouverture blanche, marginée de fauve à l’intérieur. Longueur, 2 pouces 8 lignes. Pirène muriquée. Pirena aurila. P. testä turritd, muricatd, rufescente ; anfractibus medio tubercu- lis compressis oblusis semipatentibus cinctis ; aperturd alba. Neruta aurita. Muller, Verm. p. 192. n°. 579. Lister, Conch. t. 121, f. 16. Chemn. Conch. 0. t. 156. f. 1265. 1266. Bulimus auritus. Brug. Dict. n°. 58. Strombus auritus. Gmel. p. 5522. n°. 45. Habite en Afrique, dans les rivières. Mon cabinet. Le sommet de sa spire est un peu rongé. La coquille offre quelquefois une fascie blanche près de chaque suture. Longueur , 20 lignes et demie. Pirène granuleuse. Prrena granulosa. P. test& turritd , rufà; costulis longitudinalibus undaus ;granosis ; striis transversis costulas decussantibus ; anfractibus convexis,; aperturd alba. Habite... Mon cabinet. Elle a huit tours. Longueur, 16 lignes. SANS VERTÈBRES. 171 LES PÉRISTOMIENS. Trachélipodes fluviatiles operculés, ne respirant que l’eau. Coquille operculée, conoëde ou subdiscoïde, & bords de l'ouverture réunis. Les péristomiens sont, comme les mélaniens, des coquil- lages fluviatiles, tous operculés, et dont la coquille est re- couverte d’un épiderme mince, verdâtre, où dun brun plus ou moins foncé. Ils ne respirent aussi que l’eau; mais ils se distinguent des trois genres précédens, en ce que les bords de l'ouverture de leur coquille sont réunis. Nous y rappor- tons les genres valvée , paludine et ampullaire. VALVÉE. (Valvata.) Coquille discoïde ou conoïde; à tours cylindracés, ne modifiant point la cavité spirale, Ouverture obronde; à bords réunis , tranchans. Un opercule orbiculaire. T'esta discoidea aut conoidea ; anfractibus cylindracets, cavitatem spiralem non deformantibus. Apertura rotun- data; marginibus connexis , acutis. Operculum orbi- culare. OBSERVATIONS, Les valvées sont des coquillages d’eau douce dont Muller, et en - suite Draparnaud , ont donne les caractères sous le nom générique que nous leur conservons. Elles sont très-distinguées des planorbes, 172 ANIMAUX quoique quelquefois discoïdes, parce qu’elles ne respirent que l’eau et qu'elles ont un opercule. Ces coquilles ont plus de rapports avec les paludines; mais leur cavité spirale est complète, c’est-à-dire n’est point modifiée par lavant-dernier tour, et leur ouverture est arrondie, non anguleuse au sommet. L'animal a un pied court, fourchu antéricurement; deux ten- tacules sétacés, oculés à leur base postérieure ; et un filet bran- chial et tentaculiforme au côté droit du cou, ou quelquefois une branchie en plumet et contractile, qu'il fait saillir hors de sa cavité. Des quatre espèces connues de ce genre, nous ne citerons que la suivante, qui est la seule que nous ayons dans notre collection. ESPÉCE. 1. Valvée piscinale. 7’alvata piscinalis. V. test& globoso-conoide& , subtrochiformi, perforaté , allbidä ; an- fractibus subquinis ; spir& apice obtusd. Nerita piscinalis, Muller, Verm. p. 172. n°. 558. Le porte-plumet. Geoff. Coq. p. 115. n°. 4, Helix piscinalis. Gmel. p. 5627. n°. 44. Turbo cristata. Poiret, Prodr. p. 29. n°. 1. Cyclostoma obtusum. Draparn. Moll. pl 1. £. 14. Habite en France, dans les petites rivières et les étangs. Mon cabi- net. Elle à quatre tours complets, cylindracés, le sommel non comprif# Diamètre de la base, 2 lignes. PALUDINE. (Paludina.) Coq. conoïde, à tours arrondis ou convexes, modifiant la cavité spirale. Ouverture arrondie -ovale, plus longue que large, anguleuse au somunei. Les deux bords réunis, tran- chans, jamais recourbés en dehors, Un opercule orbiculare ct cornée. Le Le SANS VERTEPBRES. 155 Testa conoidea; anfractibus rotundatis vel convexis , cavilatem sptralem deformantibus. Apertura subrotundo- ovata , oblongiuscula , supernè angulata : marginibus connexis , acutis, rectis. Operculum orbiculare , cor- eu. OBSERVATIONS. Les paludines , dont plusieurs espèces ont été confondues, les unes parmi les cyclostomes, les autres avec les bulimes, et d’autres avec les turbos, sont des coquillages qui habitent presque géncéra- lement dans les eaux douces, et dont certains vivent aussi dans les eaux saumâtres et même tout-à-fait salces. Elles ne respirent que l’eau, ainsi que les valvées avec lesquelles leurs rapports sont iès-orands, mais leurs branchies sont intérieures. On les distingue des valvées par la forme de leur ouverture qui est un peu plus longue que large , modifiée par le dernier tour, et qui présente un angle à son sommet. Leurs habitudes sont à peu près celles des lymnées, et on les voit souvent voguer à la surface de Peau , le pied tourné en haut, selon M. Peudant. L'animal a deux tentacules lineaires-subulés, oculés à leur base extérieure; sa bouche est terminale, munie de deux mâchoires; son pied est subtriangulaire ; et ses branchies, selon M. Cuvier, se composent de houpes de filamens qui tiennent aux parois de la ca- vité branchiale [ Annales, vol. XT, p. 170]. ESPECES. 1. Paludine vivipare. Paludina vivipara. P, wst@ ventricoso-conoide@ , tenu, diaphané, longitudinaliter tenuissimé Striat@ , viridi-fuscescente; fascüs transversis fusco- rubris obsoletis ; anfractibus quinis , rotundalo-turgidis ; suluris valdè impressis. Helix vivipara. Lin. Gmel. p. 3646. n°. 105. Nerita vivipara. Muller, Verm. p. 182. n°, 570. 174 ANIMAUX Lister, Conch. t. 126. f. 26. Petiv. Gaz. t. 09. f. 16. Gualt. Test. t. 5. fig. A. D’argenv. Zoomorph. pl. 8. f. 2. Favanne, Conch. pl. 61. fig, D 9. Seba, Mus. 5. €. 58, f. 12, Knorr, Vergn. 5. t. 17. f. 4, La vivipare à bandes. Geoff. Coq. p. 110. n°, 2, Cyclostoma viviparum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 16. Habite en France, dans les rivières et les étangs. Mon cabinet. Dia - mètre de la base, un pouce. 2. Paludine agathe. Paludina achatina. P. testé ovato-conic& , tenui, albido-virente, fasciis rubro-fuscis cinctà ; strüis longitudinalibus tenuissimis obliquis ; anfractibus senis, rotundatis. Nerita fasciata. Muller, Verm. p. 182. n°. 569: Gualt. Test. t. 5. fig. M. Seba, Mus. 3. t. 39. f. 55. 34. Helix fasciata. Gmel. p. 3646. n°. 106. Cyclostoma achatinum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 18. Paludina achatina. Encyclop. pl. 456. f. 1. a. b. Habite dans les eaux douées du midi de la France, et dans les 14- gunes de Comacchio, sur lAdriatique. M. Ménard. Mon cabinet. Elle est plus allongée et mieux fasciée que la précédente, Longueur , 7 lignes environ. 5. Paludine du Bengale. Paludina Bengalensis. P. testä& ventricosä, ovato-acuté, tenui, virescente, transversimt fusco-lineatà ; striis exilissimis decussatis ; Spiré conicé ; anfrac- tibus septenis , convexis. Habite dans les rivières du Bengale. Massé. Mon cabinet. Celle-ci est plus ventrue et moins allongée que celle qui précède. Elle n’est point fasciée, mais rayée transversalement, Sa spire est très-poin- tue au sommet. Longueur, 15 lignes. 4. Paludine unicolore. Paludina unicolor. P. test& ventricoso-conoide&, tenui, pellucidä , glabr&, corneo-vi rente; anfractibus subsenis ,convexis , supernè planulatis ; Spirä äacu!à. Cyclostoma unicolor. Oliv. Voy. pl. 51. f, g. a: b. pr SANS VERTEBRES, 175 Cr r . . Habite en Égypte, dans le canal d'Alexandrie. Mon cabinet. Elle a cinq tours complets, non compris la pointe qui fait le sixième. Longueur, 9 lignes. 5. Paludine sale. Paludina impura. P. test& ovato-conoide&, lœvi, pellucidä&, corneo-lutescente ; än- fractibus quinis : ultimo ventricoso; spirä acutä. Helix tentaculata. Lin. Gmel. p. 3662. n°. 146. Nerita jaculator. Muller, Verm. p. 185. n°. 572. Lister, Conch. t. 132. f. 32. Gualt, Test. t. 5. fig: B. La petite operculée aquatique. Geoff. Coq. p. 115. n°. 5. Pennant, Brit. Zool. 4. pl. 86. f. 140. Chemn. Conch. 9. t. 135. f. 1245. Bulimus tentaculatus. Poiret, Prodr. p. 61. n°. 50. Cyclostoma impurum. Draparn. Moll. pl. 1. f. 10. Habite en France, dans les eaux douces. Mon cabinet. Longueur, 5 lignes. 6. Paludine saumâtre. Paludina muriatica. P. testé minimé , conicâ, lævi , sub epidermide fuscescente albidä; vertice aculo. Turbo thermalis. Lin. Gmel. p. 5605. n°. G1. Turbo muriaticus. Beudant, Mém. Bulimus anatinus. Poiret, Prodr. p. 47. n°. 15. Cyclostoma anatinum. Drap. Moll. pl, 1. f. 24. 25. Habite en France, principalement dans le midi, et en Italie, ete., dans les eaux douces, même celles qui sont thermales à 34 degrés, M. Mérard, et dans les eaux saumätres, voisines de la mer ; on la trouve aussi, selon M. Ménard, dans les eaux peu salées de la mer Baltique, où les canards s’en nourrissent. Mon cabinet. Lon- gueur, une ligne ou un peu plus. 7. Paludine verte. Paludina viridis. P. testâ minim&, subovatä, lævi, pellucid& , pallidè virente; an- fractibus quaternis; vertice obtuso. Bulimus viridis. Poiret, Prodr. p. 45. n°. 14. Cyclostoma viride. Drap. Moll. pl. 1. f. 26. 27. Habite en France, dans les eaux douces, froides et vives, telles que celles des ruisseaux des montagnes ct même des cascades, Mon ca binet. Longueur, trois quarts de lignes, 170 ANIMAUX AMPULLAIRE. (Ampullaria. ) Coquille globuleuse, ventrue, ombiliquée à sa base ; sans callosité au bord gauche. Ouverture entière , plus longue que large; à bords réunis, le droit non réfléchi, Un opercule. Testa globosa, ventricosa , basi umbilicaia : labro si- Auistro non calloso. Apertura integra, oblonga; margi- aibus connexis : dextro acuto, non reflexo. Operculum. OBSERVATIONS: Les ampullaires semblent avoisiner les planorbes par leurs rap- ports naturels; cependant ces coquilles en sont bien differentes par leur aspect. Elles sont globuleuses, très-ventrues, leur dernier tour étant au moins quatre fois plus grand que celui qui le précède, Au reste, leur opercule Les en distingue essentiellement. Ce sont des coquillages fluviatiles qui vivent dans les climats chauds. Leur bord columellaire est saillant, recourbé ou réfléchi sur l’ombilic, y formant un demi-entonnoir, sans y produire au - cune callosité; mais leur bord droit est toujours tranchant. La taille de ces coquilles est en général assez volumineuse. On en connaît un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles plusieurs sont rares et recherchées. ESPÈCES. 1. Ampullaire de Guyane. Æmpullariu Guyanensis. A. test& ventricoso-globosä, solidä , longitudinaliter et inæquali- ter striat@; epidermide fuscé; anfractibus senis : ullimo maxi- mo ; aperturé aurantià. Lister, Conch. t. 128. f. 28, : Habite dans les rivières de la Guyanc. Mon cabinet. Coquiile peu SANS VERTÈBRES. 177 commuñe , et très-distincte de celle qui suit, en ce qu’elle n'offre que des stries d’accroissement ; son ombilic est en outre plus évasé et la coloration de son ouverture est différente. Diamètre kongitu- dinal, 3 pouces 7 lignes ; transversal, 3 pouces. 2, Ampullaire idole. Æ#mpullaria rugosa. A. testä ventricoso-globosé , solidä, rugosd , albido-fulvé ; epider- mide castaned ; plicis longitudinalibus inæqualibus rugæformi- bus ; anfractibus senis : ullimo maximo; apertur& lacted. Nerita urceus. Muller, Verm. p. 174. n°. 360. Lister, Conch. t, 125. f. 25. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 10. Chemn. Conch. 9. t. 128. f. 1156. Bulimus urceus. Brug. Dict. n°. 4. Ampullaria rugosa. Encyclop. pl. 45%. £. 2. a. b. 2 Habite dans le Mississipi. Mon cabinet. Coquille asséz rare et fort recherchée ; elle est au moins aussi grosse que celle qui précède, Vulg. l’idole ou le manitou des sauvages. » + Ampullaire cordon-bleu. Æmpullaria fasciata. A. testä ventricos@ , lævi, albidä, fasciis cœrulescentibus cincté spirä brevi, obtusä ; apertur& rufescente. Helix &mpullacea. Lin. Gmel. p. 5626. n°. 43. Nerita ampullacea. Muller, Verm. p. 172. n°. 359 Lister, Conch. t. 130. f. 30. Bumpb. Mus, t. 27. fig. Q. Petiv. Amb. t. 12. f. 14. Gualt. Test. t. 1. fig. R. D’argenv. Conch. pl. 17. fig. B. Favanne, Conch. pl. 61. fig. D 8. _ Seba, Mus. 5. t. 38, f. 1—7. Knorr, Vergn. 5. t. 5. f. 2. 3. Chemn, Conch. 9. t. 128. f..1135—1155. Bulimus ampullaceus. Brug. Dict. n°. 3. Æmpullaria fasciata. Encyclop. pl. 457. f. 5. a. b. Habite dans les rivières de l'Inde, des Moluques et des Antilles, Mon cabinet. Coquille recherchée dans les collections. Diamètre lon gitudinal, 22 lignes; transyersal 2 ou 3 lignes de moins. Tome NI. t 10 ANIMAUX 4, Ampullaire canaliculée, Æmpullaria canaliculata. A, testà ventricosä, tenui, longttudinaliter striat@, sub epider- mide virente transversim Jüsciat&; spir& brevi, acut&; anfrac- tibus Supernée concavo-canaliculatis; aperturä albo-cærulescente. Habite dans les rivières de la Guadeloupe. Mon cabinet. Quoique voisine de la précédente , elle en diffère en ce qu’elle n’est point lisse, que sa spire est pointue, que son ouyerture est autrement colorée, et surtout que ses tours sont creusés et comme canaliculés en dessus. Diamètre longitudinal, 25 lignes ; transversal, 22. 5, Ampullaire œil-d’Ammon. Ænpullaria effusa. A. test& orbiculato-ventricos& , latè umbilicaid , lœvi, albd , fus- ciis luteis et fuscis cinctä; spir& brevissimd ; aperturd auran- tid : marginibus effusis. Nerita effusa. Muller, Verm. p. 175. n°. 561. Lister, Conch. t. 120. f. 29. Seba , Mus. 5. t. 40. f. 3-5. Chem. Conch. o. t. 120. f. 1144. 1145. Bulimus effusus. Brug. Dict. n°, 1. Helix oculus communis. Gmel. p. 3621. n°. 159. Habite dans les rivières des grandes Indes et des Antilles. Mon caln- net. La spire, étant fort surbaïssée, fait paraître la coquille pres- que orbiculaire, Diamètre transversal, 2 pouces 5 lignes. 6. Ampullaire olivacée. Ampullaria guinaica. A. testé sinistrorsé , ventricoso-globosä, umbilicatä , tenui, lœvi, olivaced aut albo-cærulescente ; spirä brevi , apice erosd. Helix lusitanica. Lin. Gmel. p. 3636. n°. 82. Helix varica. Muller, Verm. p. 70. n°. 266. An Gualt. Test. t. 2. fig. T ? Chem. Conch. 9. t. 108. f. 915. 914. Ejusd. Conch. 10. t. 175. f. 1684. 1685. Helix varica. Gmel. p. 5655. n°. 76. Ampullaria olivacea. Encyclop. pl. 457. £. 1. a. b. 4 Habite dans les rivières de la Guince. Mon cabinet. Coquille pré- cieuse, recherchée, dite vulgairement la prune de reine-claude. Diamètre transversal, 49 à 20 lignes. SANS VERTÈBRES. 179 r. Ampullaire verdâtre. Ampullaria virens. A. test@ globosd , ventricos& , subperforatä , virente ; spir& brevi; anfractibus quinis : ultimo maximo ; aperturä rufescente : mar- ginibus albis. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est droite, très-globuleuse , n’a qu'une fente ombilicale, et ne saurait être confondue avec Ja précédente. Diamètre transversal, 19 lignes. 8. Ampullaire carénée. Æmpullaria carinata. A. tesià orbiculato-ventricosé , laté umbilicat@ , tenui , rufescente , albo-fasciatä ; spird brevi, apice erosä ; anfractibus transverse striato-rugosis ; umbilico spiruliter carinato. Cyclostoma carinata. Oliv. Voy. pl. 31. f. 2, a. D. Habite en Égypte, dans les eaux du Nil, Mon cabinet, Diam. trans- versal, 15 lignes. $ 9. Ampullaire aveline. Æmpullaria avellana. A. test& suborbiculat& , supernè planulaté , perforatä , crassiusculd, longitudinaliter rugosä, luteo-fuscescente; ulimo anfraciu su- pernè angulato , subcarinato; spir& brevissimä , acutd. Nerita nux avellana. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1919. 1920. Bulimus avellana. Brug. Dict. n°. 2. Helix avellana. Gmel. p. 3640. n°. 181. Habite... On la dit de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet, Comme am- pullaire, elle est fluviatile, et non marine, comme le soupcon- nait Bruguières. Aussi est-elle point nacrée, Diamètre transver - sal, 10 lignes et demie. 10. Ampullaire torse. Æmpullaria intorta. A. testé sinistrorsé, ovato-globosä, perforatä, lævi, alb&; zon& Jascisque rufo-violaceis ; anfractibus quaternis, subintortis , su- pernè planulatis ; labro tenui. Encyclop. pl. 457. f. 4. a. D. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal , 9 lignes. 11, Ampuilaire fragile. Æmpullaria fragilis. A. test semiglobosä , umbilicatä, tenuissimd, pellucidä, griseo- corned ; spiré exserté , aculé ; anfractibus subquaternis ; suluris impresso-excav als. Habite... Communiquée par Péron. Mon cabinet. Elle a trois tours 180 ’ ANIMAUX convexes, non compris la pointe apicale, Diamètre transversal, 5 ; lignes. k Nota. Parmi les coquilles fossiles que l’on trouve à Grignon , il y'en a plusieurs qui appartiennent véritablement au genre que je viens d'exposer, On en trouvera la description dans le vol.5. des Annales du Muséum, p. 30 et suiv. LES NÉRITACES. Trachélipodes operculés, les uns fluviatiles, les auires marins. Coquille fluviatile ou martine , semi-globuleuse ou ovale- aplalie , sans columelle , et dont le bord gauche de l'ou- verlture nile une demi-cloison. Cette famille est remarquable par la forme particulitre des coquilles qui s'y rapportent; car toutes offrent cette singularité, qui est d’avoir le bord gauche tranchant, trans- verse, et imitant une demi-cloison, sans présenter la moin- dre apparence de columelle. Les unes sont dépourvues d’ombilic, tandis que les autres en offrent un, tantôt ou- vert, mais ayant une callosité plus ou moins grosse, et tantôt caché, étant recouvert d’une callosité considérable. Toutes ces coquilles, soit celles qui n’ont point d’ombilic, soit celles qui en possèdent un, sont munies d’un opercule qui s'articule avec leur demi-cloison. Les unes sont fluviatiles, et les autres marines. Je rapporte aux premières les genres mavicelle et nériline, et aux secondes, les genres rérite et malice. : SANS VERTEBRES LOI NAVICELEE. (Navicella.) -_ Coquille elliptique ou oblongue, convexe en dessus, avee . s , = 2 un sommet droit, abaissé jusqu'au bord, et concave en dessous. Le bord gauche aplati, tranchant, étroit, édenté ; presque en demi-cloison. Un opercule solide, aplati, muni d’une dent subulée et latérale. Testa elliptica vel oblonga, supernè convexa, subtus 7 A . s A ’ concawa ; spir& recl&, ad marginem usque inflex&. La- btum complanatum , acutum, angustum ; edentulum , transversum. Operculum solidum , planum, dente laterals el aculo instructun. DSBSERVATIONS. Les navicelles sont des coquilles fluviatiles, exotiques, très-voi- sines, par leurs rapports, des nérites et principalement des néri- unes. Leur sommet ne se contourne point en spirale oblique comme oO gauche ; aplati, tranchant, étroit, et transverse, forme pres - dans les deux genres cités, et s’abaisse jusqu’au bord. Leur bord qu'une demi-cloison, mais ne recouvre jamais la moitié de la cavité. ESPÈCES. » x. Navicelle elliptique. Navicella elliptica. N. testà ovato-ellipticä , sub epidermide viridi-fusc@ lævi, niuda ne et cæruleo squamatim, maculosé; apice recurvo, extra marginerm Subpromirulo. Nerita porcellana. Chemn. Conch. 9. t. 124. f. 1082. Navicella ellipuica. Encyclop. pl. 456. f. 1. a. b. c. d. Habite dans les rivières de llie-de-France, de Pinde et. des Moiu- ques. Mon cabinet. Quelques-uns prétendent que son opercule est uue pièce intérieure à l'animal. Ce que je puis dire à cet égard, 162 A ANIMAUX c'est que cette pièce est d’une conformation analogue à celle de plusieurs nérites. Longueur de la coquille, 13 lignes. >, Navicelle rayée. Nawicella lineata. N. test& elongatä, angust&, tenuissimd, diaphan&, luteo-aureé ; lineis spadiceis à vertice ad marginem anticam radiatim por- rectis ; apice vix ultra marginem prominulo. Encyelop. pl. 456. f. 2. a. b, Habite dans les rivières de l'Inde. Mon cabinet, Coquille étroite et fragile , légèrement nacrée à l’intérieur. Longueur, 8 lignes et demie, 5, Navicelle parquetée. Navicellu tessellata. N. testä oblongo-ellipticä, tenui , diaphand , luteo et fusco macu- lis oblongo- quadratis tessellatd ; vertice marginali, non exserto. Navicella tessellaria. Encyclop. pl. 456. f. 4. a, b. (b] Var. testé angustiore, fragili. Encyclop. pl. 456. f. 3. a. b. Habite dans les rivières de l'Inde.Mon cabinet. Celle-ci est très-dis- tincte, surtout par son sommet qui ne fait aucune saillie au delà du bord. Longueur de lespèce principale, à peu près 11 lignes. NÉRITINE. (Néritina.) Coquille mince, semi-globuleuse ou ovale, aplatie en des- sous, non ombiliquée. Ouverture demi-ronde : Île bord gauche aplati et tranchant; aucune dent ni crénelures à ‘a face interne du bord droit. Opercule muni d’une apophyse ou d’une pointe latérale. | T'esta tenuis, semi-globosa vel ovalis, sublus planulata , non umbilicata. Apertura semirotunda : labio planulate , acuto; labro intus nec dentato nec crenulato. Operculum dente laterali instructum. SANS VERTÈBRES. 183 OBSERVATIONS. Toutes les néritines sont des coquillages fluviatiles qui ont de si grands rapports avec les véritables nérites, que tous les natura- listes ne les en ont point distinguées. Cependant la différence d’ha- bitation entre les espèces marines et les espèces fluviatiles m'ayant fait supposer que Fanimal des premières devait aussi diflérer de celui des secondes, et que la coquille devait offrir quelques traces de ces différences, j'y ai trouvé, en effet, celles que je soup- connais : 1°. Les néritines sont en général des coquilles minces, la plu- part lisses à l'extérieur, n’ayant Le plus souvent que des stries d’ac- croissement presque imperceptibles; 2°. Dans toutes les espèces connues, la face intérieure du bord droit de l'ouverture n'offre aucune crénelure ui aucune dent ; 3°. L’opercule, dans les espéces où il-est connu, est muni d’un appendice ou d’une apophyse en saillie, qui se trouve sur un côte. L'animal des »éritines a un pied court, et deux tentacules si taces, à la base externe desquels sont placés les yeux. ESPÈCES. 1. Néritine perverse. Neritina perversa. N. test& sinistrorsé , conoide& , transversim obsoleté TUgosd , squa Lidè rufescente ; labio dentibus octonis serrato. Chemn. Conch. 9. t. 114. f. 975. 976. Nerita perversa. Gmel. p. 3686. n°. 72. + Habite... On ne la connaît que dans l'état fossile, et on m'a dit qu'elle était fluviatile; ce qui s'accorde avec le caractère qu'elle présente. C’est une grosse coquille , épaisse, solide , et d’une forme particulière , étrangère à celle des autres néritines, et qui tient en quelque sorte de celle des srochus, sauf son ouverture. Di: autre trapsversal, 2 pouces 7 lignes. Mon cabinet 104 ANIMAUX Nériune pulligère. Neritina pullisera. Le N. testà ovatä , tenuiter striatä, fusco-nigricante, pullis punctifor- mibus ocellatà ; labro dilatato , tenui,intüs albo , margine acuto, limbo interiore flavicante ; labio denticulato. Nerita pulligera. Lin. Gmel. p. 5678. n°. 55. Nerita rubella. Muller, Verm. p. 195. n°. 582. Lister, Conch. t. 145.57. Rumph. Mus. t. 22. fig. H. Petiv. Gaz. t. 12. f. 4. et Amb. t. 11. 4 Gualt. Test. t. 4. fig. HH. Seba, Mus, 5. t. 41. f. 25—6. Knorr, Vergn. 6. t. 15. f. 5 Born, Mus. t. 17. f. 9. 10. F'avanne, Conch. pl. 61. fig. D 1. D 2. Neritina pulligera. Encyclop. pl. 455. f, 1. a. b. Ibid. Neritina punctulata. {. 2. a. b. ‘ Chemn. Conch. 9. t. 124. f. 1078. 1070. Habite dans les rivières de lfnde et des Moluques. Mon cabinet. Son diamètre transversal est de 14 lignes. Néritine chamarrée. Neritina dubia. N. testä semiglobosd, glabr&, luteo-croce&; zonis tribus nigris margine fimbriatis ; apertur& albd; labio edentulo. Nerita dubia. Chemn. Conch. 5. t. 195. f. 2019. 2020. Gmel. p. 5678. n°. 54, Habite... Mon cabinet. Coquille fort rare, chamarrée de petites ta- ches, outre ses trois zones. Sa spire est très-courte, quoique un peu saillante. Diamètre transversal, 10 lignes et demie. Néritine zèbre. Meritina zebra. N. test& globoso- oblongé, glabr&, fulvo-rufescente; lineis nigris longitudinalibus flexuosis perobliquis ; aperturd albä; labio den- ticulato. Chemn. Conch. 9. t. 124. f, 1080. Nerita zebra. Brug. Actes de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, p. 126. pe 21. Neritina zebra. Encyclop. pl. 455. £. 5. a. b. Habite dans les rivières de l'Amérique méridionale, Mon cabinet, Espèce fort jolie. Diamètre transversal, 10 lignes. à SANS VERTÉÈBRES. 185 5. Néritine zigzag. Nerilina r19 ag. r _ N. tesi& globoso-oblongé, glabrd , roseo-violacescente , lineis ni- gris longitudinalibus angulato-flexuosis creberrimis picté; aper- tur& alb&; labio subdenticulato. | Habite... dans les rivières des Antilles? Mon cabinet. Espèce encore fort jolie. Diamètre transversal, 11 lignes. ” 6. Néritine jayet. Neritina gagates. N. test globoso-oblongé , nigr@; spird subprominuld; aperturd al- bd ; labio denticulaio. , Habite... Mon cabinet. Quelquefois son bord gauche offre une tache d’un jaune-orangé. Diamètre transversal, 10 lignes. 7. Néritine demi-deuil. Neritina lugubris. N. testé globoso-oblongä , lævigatä, nigricante; lineis flavidis lon- gitudinalibus obliquis angulaloïflexuosis ; apice præmorso ; aper- tur& albd ; labio denticulato. Habite... Communiquée par M. Macleay. Mon cabinet. Diamètre transversal, près de 9 lignes. 8. Néritine longue-épine. Neritina corona. N. testé globoso-oblongé , striatd , nigrd ; ultimo anfractu superné spinis longis erectis coronäto; apice eroso; aperturd alba; labo denticulato. Nerita corona. Lin. Gmel. p. 5675. n°. 26. Muller, Verm. p.197. n°. 585. Rumph. Mus. t. 22.fg, O. Petiv. Amb. t. 5. f. 4. D’argenv. Conch, pl. 7. f. 2. Favanne, Conch, pl. 61. fig. D 7. Chemn. Conch. 0. t. 124. f. 1085. 1084. Habite dans les rivières de l'Inde, de l'Ile-de-France, ete. Mon cabi- net. Espèce singulière par les longues épines qui la couronnent. Diamètre transversal, 6 à 7 lignes. 9. Néritine courte-épine, Neritina brevi-spina. N. testé semigiobosä , sub epidermude viridi-fuscescente zonata ; ut- timo anfractu superné angulato, ad angulum spinis brevibus toronalo; spir& planiusculé ; apertura alba; labio denticulato. 180 ANIMAUX Habite dans les rivières de l'ile de Timor, Mon cabinet, Diamètre transversal, 7 lignes. 10. Néritine crépidulaire. Neritina crepidularia. N. lest& ovali, convex@ , subtus planulatä; dorso rudes , fuscescen- te; spirä ad marginem obliqué incurvd; aperturä flavä; labio denticulato. An Lister, Conch. t. Go. f. 19? Habite... Mon cabinet. Sous un épiderme brun, on apercoit de pe- tites fascies jaunes qui traversent les tours, à peine au nombre de deux. Diamètre transversal, 7 lignes et demie. 11. Néritine auriculée. Neritina auriculata. N. testé ovali, fusco-nisricante , dorso convexiusculé , subtus plu- nissimé ; spirä ad marginem obliquè incurvä ; labro temwissimo, supernè biauriculato. Encyclop. pl. 455. f. G. a. b. Habite dans les eaux douces de la Nouvelle-Hollande ou des iles avoi- sinantes ; rapportée par Péron. Mon cabinet. Espèce fort singu- lière par sa conformation. Plus grand diamètre, 6 lignes 5 quarts. . Néritine de Saint-Domingue. Neritina Domingensis. N. testé semiglobosä , rudi, virente; ultimo anfractu subañguloso ; spirä exsertiusculä; aperturd alb&; labio dentisulato, supernè aururio. Re Habite dans les rivières de Saint-Domingue. Mon cabinet. Diamètre transversal, 7 lignes et demie. 13. Néritine fasciée. Nerilina fasciata. N. test@ semiglobosä , tenui, lævt, albido-roseé aui citrin@ , trans- versim nigro-fasciatà ; spird brevissimé ; apertura albä ; labio ob- soletè nteulate Encyclop. pl. 455. £. 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, près de 9 lignes, Néritine rayée. Nertlina lineolala. N. tesiä semiglobosd, lœvi, alba aut rufescente; lineis nigris lon- giudinalibus tenuissimis creberrimis obliquis ; spird CEbee ; la crasso, subcalloso, denticuluio. Chem. Conch. 9. t. 124. f, 1081. SANS VERTÉBRES. 187 Encyclop. pl. 455. f. 4. a. b. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, qui me paraît inédite, et qui semble avoir des rapports avec le N. zebra ; mais elle en diffère en ce que ses lignes sont beaucoup plus fines, plus nombreuses, plus serrées, et surtout ne sont nullement flexueuses : ce qui est tout le contraire dans le zebra. Diamètre transversal, 7 lignes environ. 15. Néritine demi-conique. Neritina semi-conica. 4 N. testé ventricoso-oblongd , lævi, squalidè albd, rufo-nebulosä ; ultimo anfractu punctis nigris transversim triseriatis; Spiré exser- tiuscul& , conico-acutd ; labio denticulato. Chemn. Conch. 9. t. 124, f. 1087. Habite dans les rivières de FAmérique. Mon cabinet. Elle a trois tours complets, non compris la pointe. Diamètre longitudinal > près de 10 lignes. 16. Néritine strigilée. Neritina strigilata. N. testä ventricoso-oblongé , lœvi, nitid@, strigis longitudinalibus alternè nigris et albis picté ; spirà exsertiusculé, acuté ; aperlu- r& alb&; labio denticulato. Lister, CE t. 604. f. 25. Nerita turrita. Chemn. Conch. 9: t. 124. f. 1085. Gmel. p. 5686. n°. 71. Habite dans les rivières des Antilles. Mon cabinet. Elle a encore trois tours, non compris la pointe. Grand diamètre, 8 lignes. . Néritine méléagride. Neritina meleagris. N. testé globoso-ovatà, crassiuscul& , lævi, nitid&, coloribus va- riegaté ; maculis squamæ/ormibus imbricatis ; spird brevi , oblu- s4; aperturé albä; labio denticulato. Chemn. Conch. 0. t. 124. fig. D. L. Habite à Saint-Domingue , dans les rivières. Mon cabinet. Diamttre transversal , un peu ee de 7 lignes. 18. Néritine vierge. Neritinc virginea. N. test&globoso-ovatà, lævi, nitidä, punctaiä ; SŒœpius zonaid , C0- loribus vari&; spir& Lreviusculé ; labio Lie Nerita virginéa. Lin. Gmel. p. 5679. n°. 42. An Lister, Conch. t. Go6. f. 55-37 ? Chemn. Conch. 0. t. 124. fig. H. I. Habite à Saint-Domingue, dans les rivières. Mon cabmet. Jolie co 1 30 ANIMAUX quille, élégamment ponctuée, à offrant diverses variétés d'un as - ect agréable, Diamètre transversal, 7 lignes, P 7 UE 39. Néritine parte, Neritina fluvialilis. N. test@ parvulà, ovali, dorso convexä, glabrà , albà , lineolis ma- culisque diversissimé pictà; spiré inclinat@ , laterali; labio den- ticulato. Nerita fluviaulis. Lin. Gmel. p. 5676. n°." 29. Muller, Verm. p. 194. n°. 581. l Lister, Conch. t. 141. f. 38. À Petiv. Gaz, t. 91. f. 3. | Gualt. Test. t. 4. fig. LL. infèrné ad sinistram. D’argenv. Conch. pl. 27. f. 3. ' La nérite des rivières. Geoff. Coq. p. 118. n°. 5. Drap. Moll. pl. 1. f. 5. 4. Habite en France, dans les rivières ; le sable qu’on retire de la Seine et de la Marne en est rempli. Mon cabinet. Diamétre transversal, 4 lignes et demie. 20, Néritine verte. Neritina viridis. N. tesi& minimé, ovali, dorso convex&, lævi, pellucid@, viridi ; spirà incumbente, laterali; lubio denticulato. Nerila viridis. Lin. Gmel. p. 5679. n°. 41. Brown, Jam. p. 599. Chem. Conch. 9. t. 124. f. 1089. 1. 2. Habite dans les rivières des Antilles. Mon cabinet. Diamètre trans- versal , 5 lignes. “ 21, Néritine d'Andalousie. Neritina Bœætica. N. testé minim&, semiglobos&, tenui, fusco-nigricante; spirä incum - bente , apice erosd; labio subedentulo. | Habite dans les eaux douces de Andalousie ; trouvée par M. Daw- debard. Mon cabinet. Diamètre transversal, 2 lignes. Coq. solide, semi-globuleuse, aplalie en dessous, non ombiliquée. Ouverture entière, demi-ronde : le bord sau- 4 SANS VERTEBRES. 189 che aplati, septiforme, tranchant, souvent denté; des dents ou des crénelures à la face interne du bord droit. Opercule muni d’une apophyse. Testa solide , semi-plobosa, sublus planiuscula : um bilico nullo. Apertura semi-orbicularis , integra : labium planulatum : septiforme > ACULUM , sœæpius dentatum : la- brum intus dentaturm vel crenulatum. Operculum appen- diculatum. + OBSERVATIONS: Les nérites, réduites par les caractères ci-dessus, sont toutes des coquilles marines, solides, assez épaisses, et très-agréablement variées dans leurs couleurs. Elles sont remarquables par leur colu- melle oblique, relativement à Paxe de la coquille, aplatie, tran- chante, septiforme, souvent dentée, et qui fait paraître leur ou- verture demi-ronde. Leur spire s'élève peu au-dessus du dernier tour, ce qui des rend semi-globuleuses. Elles ont un opercule semi-lunaire , tantôt sim- plement corué ; tantôt calcaire , et qui est muni d’un côte d’une dent où dune apophyse engrainante. Cet opercule ferme exac- tement l'ouverture; et lorsque l’animal sort, il se rabat, eomme un volet, sur la partie plate de la columelle. Ces coquilles sont distinguées des néritines, non-seulement par leur habitation, mais parce que la face interne de leur bord droit est dentée ou crénelée. Elles différent principalement des natices en ce qu’elles ne sont jamais ombiliquées. La hauteur du dernier tour est toujours moindre que sa largeur. L'animal à un pied large, court, et deux tentacules pointus, ocules à leur base externe ; les yeux sont élevés chacun sur un anamelon. 100 ANIMAUX ESPECES. 1. Nénite grive. Nerila exuvia. N. test@ crass@, alb&, nigro-maculatä; costis transversis, dorso acutis, squamoso-scabris ; striis longiludinalibus costas decus- santibus ; labro intüs crenato; labio suprà verrucoso et marsine dentato. Nerita exuvia. Lin. Gmel. p. 5685, n°. Br. Lister, Conch. t. 599. f. 15. Rumph. Mus. t. 22. fig. M. Petiv. Gaz. t. 100. f. 6. Gualt. Test. t. GG. fig. CC. Seba, Mus. 5.t. 59. f. 9. 10. Knorr, Vergn. 5. t. 1. f, 5. Favanne, Conch. pl. 11. fig. M. Chemn. Conch. 5. t. 191. f.1972. 1973. Encyclop. pl. 454, f, 1. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Sa columelle est tachée d’un jaune aurore dans sa partie supérieure. Cette coquille est distincte de la suivante par ses côtes à dos aigu, ce qui lui a fait donner le nom de grive-à-vives-arêles. Diam. trans., 17 lignes. 2. Nérite nattée. Nerita textilis. N. testà crassiuscul&, alb&, nigro-maculatä; costis transversis , dorso rotundis, imbricato-squamosis ; sulcis longitudinalibus costas decussantibus ; labro intus sulcato; labio ut in præce- dente. Rumph. Mus. t. 22. f. 3. Petiv. Amb, t. 21. f. 5. Chemn. Conch. 5. t. 190. f. 1944. 1945. Nerita textilis. Gmel. p. 3685. n°. 55. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Quoique très-voisine de [x précédente par ses rapports, elle en est bien distinguée par ses côtes tout-à-fait rondes, par son ouverture moins dilatée, et parce que les points tuberculeux de Ha partie plane de son bord gauche sont très-petits, Diam. transv., 17 lignes. 5. Nérite ondée. Nerita undata. N. testé crassé , transversim striat@, cinereo-flavescente, flammuls fuscis et albis longitudinalibus undatim pict@; spir& promi- SANS VERTEBRES. | TOI nenie, acut&; labio supr& rugoso, quadridentato; labro intüs sulcato, supernè bidentato. Nerita undata. Lin. Gmel. p. 3682. n°. 50. Lister, Conch. t. 596. f. 7. Gualt. Test. t. 66. fig. P. Knorr, Vergn. 6.t. 15. f. 2. Chemn. Conch. 5. t. 190. f. 1950. 1951. Encyclop. pl. 454. f. 6. a. b. Habite l'Océan des Antilles, Mon! cabinet. Diam. transv., 16 lignes. 4. Nérite saignante. Verila peloronta. NN. testé crassiusculä, transversim sulcat&, cinere& vel Lluteo-ru- Jéscente; strigis longitudinalibus flexuosis nigris aut rosers; spirä prominente ; labio medio bidentato : dentibus basi maculé san- guined Insignitis. Nerita peloronta. Lin. Gmel. p. 56$0. n°. #4. Lister, Conch. t. 596. f. 1. Bonanni , Recr. 5. f. 214. Guait. Test. t. 66. fig. Z. D’argenv. Conch. pl. 7. fig. G. H. O. Favanne, Conch. pl. 10. fig. L 1. L 2. Knorr, Veren. 5. t. 3. f. 2. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1977—10984. Encyclop. pl: 454. f, 2. a. b. Habite l'Océan des Antilles et de l'Amérique méridionale, Mon ca- binet. Vulg. la quenotte-saignante. Son bord gauche est un peu concave en dessus. Diam. transv., 14 lignes et demie. 5. Nérite bouche-jaune. Nerita chlorostoma. NN. testä crassiuscul& , transversim sulcatä , longitudinaliter tenuis- simè Striatd , nigr@; Spir& prominuld , cinerascente; aperturä luteolä : labio bidentato, suprà TUGOSO et Verrucos0. Encyclop. pl. 454. f. 4, a. b. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 16 lignes. 6. Nérite noirâtre. /Nerita atrata. N. tesi& crassd, sulcis transvers's depressiuseulis cinctä , nigré spir& brevissim&, sublaterali; aperturä& albà : labio dentato, suprà ruguloso. Nertta atrata. Chemn. Conch. 5. t. 190, f, 1954, 1955. Gmel. p. 3685. n°. 54. 192 "RU ANIMAUX Habite l'Océan atlantique austral et américain, Mon cabinet, Diam, . Lransv., 16 lignes et demie. r. Nérite polie. Nerita polita. N. test& crass@ ; glabr@ , nitidul@ , longitudinaliter tenuissime striat& , colore varid>; Spiré retusissimé; labio dentato, suprà lævigato. Nerita polita. Lin. Gmel. p. 5680, n°. 43. Lister , Conch. t. 6o2. f. 20, Rumph. Mus. t. 22. fig. L K. / Petiv. Amb. t. 11. f. 5. 6. Gualt. Test. t. 66. fig. C. D. F. G. et H? D’argenv. Conch. pl. 7. fig. K. Favanne, Conch. pl. 10. fig. S. ir medio tabulæ. Seba, Mus. 5. t. 58. f, 56. et t. 59. f. 1—5. Knorr, Vergn. 5. t. 1. f. 4. Born, Mus. t. 17. f. 11—16. Regenf, Conch. 1. t, 4, f.43. Chemn. Conch. 5. t. 195. f. 2001—2014. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce remarquable pat son épaisseur , son poli, et surtout par la diversité de sa coloration ; le fond de son ouverture est un peu jaunâtre ; les sillons de la face interne de son bord droit sont fort petits. Diam. transv., 16 lignes. 8. Nérite albicille. Nerita albicilla. N. tesi& solid , lateribus compress@ , Sulcis latis planiusculis circtà, albd; Strigis longitudinalibus flexuosis rufo-fuscis; spirä ad latus oblique incurvd; labio dentato , suprà verrucoso. Nerita albicilla. Lin. Gmel. p. 5681. n°. 45. Lister Conch. t. 600. f. 16. à Rumph. Mus. t. 22. f. 8. Petiv. Amb. t. 21. f. 10. D’argenv. Conch. pl. 7. fig. F. / Favanne, Conch. pl. 10. fig. E. et pl. 11. fig. F: Knorr, Veron, 6.t.15, f 4: Chemn. Conch. 5. t. 195. f. 2000. a—h. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance et de l'Inde. Mon ca- binet. Vulg. le palais-de-bœuf. Diam. transv., 15 lignes. 9. Nérite caméléon, Nerita chamuwæleon. N. test& solidä , transversim sulcat@, flammulis longitédinalibus albis luteis rubris fuscisque variegatä; spir@ brevt, subpromi- nuld ; aperturä albé : labio dentutv, Supr@ rugoso et vérrucosos SANS VERTÉÈPRES. 1095 Neriià chamæleon. Lin. Gmel. p. 3682. n°. 49, Rumph. Mus. t. 22. fig. L. Petiv. Amb. t. 11. f. 7. Gualt. Test. t. GG. fig. X. D’argenv. Eonch. pl. 7. fig. Q. Favanne, Conch. pl. 10. fig. C. Knorr, Vergn. 5. t. 15. f. 4. Chemn. Coneh. 5. t. 192. f. 1988—1901. Nerita bizonalis. Encyclop. pl. 454. f. 3. a: b. Habite l'Océan de l'Inde et des Moluques. Mon cabinet. Diam. transv., 11 lignes. 10. Nérite versicolore. Nerita versicolor. N. test& crass@ , trarsversim suleatä , ex albo rnbro rigroque va- riegat&, subtessellat&; spir& prominuld; apertur& angustatä, _subringente : labiis utrisquè valdè dentatis. D’Argenv. Conch. pl. 7. fig. etc: Favanne, Conch. pl. 10. fig. S. angulo sinistro, ad Lbasim tabuleæ. Chemn. Conch. 5. t. 191. f. 1962. 1963. Nerita versicolor. Gmel. p. 3684. n°. 57. Encyclop. pl. 454. £. 7. a. b. Habite la mer des Antilles. Mon cabinet. Bord columeilaire très froncé en-dessus. Diam. transv., 10 lignes et demie. ar. Nérite de l’Ascension. Nerita Ascensionts. N. testä solid&, transversim sulcato-costaté ,'griseo-virente, albo et fusco maculatä; spir& prominente, apice lute&; apertura albé : labio dentato, suprà rugoso, maculä luted notato. Chemn. Conch, 5, t. 191. f. 1056. 1957. Nerita Ascensionis. Ginel. p.5683. n°. 55. Habite sur les côtes de ile de l’Ascenñsion. Mon cabinet. Diam. transv., un pouce. 12. Nérite espacée. Nerita malaccensis. N. testé crassiusculé , transversim costat& , albidé aut Jerrugineé; costis elevatis , distantibus, nigro et allo articulatim maculatis ; spirä retus& , interdum prominuld ; apertur& utrinquè dentatd : labio suprà verrucoso; labro margine crenato. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1976. Nerita malaccensis. Gmel. p. 5684. n°. 61. Habite les mers équatoriales, au détroit de Malacea, et sur les côtes Tome VI, 13 _ = Le _— ANIMAUX de Saint-Domingue, d'où je Vai reçue, Mon cabinet, Diam, transv., près d’un pouce. 15. Nérite fines-côtes. Nerila lineala. N. testä solid&, costis tenuibus nigris transversim lineaté : inters- titiis rubro-violaceis; spirä retusä; apertur& dilatatà : labio sub- edentulo, suprà lævigato; labro intàs striato. Nerita lineata. Chemn. Conch. 5. t. 191. f. 1958. 1959. Gmel. p. 5684. n°. 56. Habite dans le détroit de Malacca. Mon cabinet. Diam. transv., près d’un pouce, 14. Nérite côtes-rudes. Nerita scabricosta. N. test@ solid@, transversim costat&: costis elevatis , anguslis , dorso asperulatis, nigris ; interstitiis albis; Spir@ brevissimé ; aperturé ringente, utrinquè valdè dentatä; labio supra rugoso. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. 1, Nérite plissée. Nerita plicata. N. est@ solidé, transversim costato-plicatä , squalidè alb& , apice luteä; spir& exsertiusculd ; aperturd angustatd , ringente : la- biorum dentibus inæqualissimis. Nerita plicata. Lin. Gmel. p. 3681. n°. 47. Lister, Conch. t. 59. f. 3. Gualt. Test. t. 66. fig. V. Seba, Mus. 5. t. 59. f. 18. Born, Mus. t. 17. f. 17. 18. Encyclop. pl. 454. f. 5. a. b. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Diam. transv., environ 10 lignes. 15, Nérite parquetée. Nerita tessellata. N. testà solidä , transversim sulcatä , cinere&; sulcis confertissimis, convexis , albo et nigro tessellatim maculatis ; spirä exsertiusculä; labiorum dentibus uk plurimüm parvulis. Chemn. Conch. 5. t. 192. f. 1998. 1999. Nerita tessellata. Gmel. p. 5685. n°. 65. Habite l'Océan atlantique équinoxial. Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. SANS VERTÈBRES. 1C5 17. Nérite australe. Nerita sionata. N. test@ parvul&, scabriuscul& , transversim costat@ et striaté , al- bo-lutescente, maculis spadiceis variegaté ; costis squamoso-sca- bris; spird incumbente, sublaterali ; aperturce labiis minuté den- tatis; labjo maculä sanguine& notato. Nerita signata. ex D. Macleay. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ; communiquée par M. Ma- cleay. Mon cabinet, Diam. transv., G lignes et demie. NATICE. (Natica.) Coquille subglobuleuse, ombiliquée. Ouverture entière , demi-ronde. Bord gauche oblique, non denté, calleux : la callosité modifiant l'ombilie, et quelquefois le recouvrant. Bord droit tranchant , toujours lisse à l’intérieur. Un opercule. T'esta subolobosa , umbilicata. Apertura integra , semi- rotunda. Labium obliquurm , edentulum , callosum : callo umbilicum coarctante interdüumque obtegente. Labrunr acutum , intüs lævigatum. Operculum. OBSERVATIONS. Les natices sont des coquilles marines , assez solides en général, operculees, la plupart lisses en dehors, ornces d’agréables couleurs, et toutes ombiliquées, quoique leur ombilic soit plus où moins obstruë, caché ou recouvert par la callosite du bord gauche, selon les espèces. Elles semblent avoir des rapports avec les nérites; aussi Linné ne les en a point distinguées. Néanmoins Bruguières les en a séparées, et en a formé un genre particulier très-distinct , auquel il a donné le nom de natice , emprunté d’4danson. En effet, les zatices différent constamment des nérites par leur ombilic, par leur bord columellaire non denté, toujours uni et calleux , par leur bord droit lisse à l’intérieur, enfin par un aspect > } ; } 100 ANIMAUX qui leur est particulier. Ces coquilles ont une ouverture demi- ronde , et sont munies d’un opercule , en géntral solide et pierreux, et sans apophyse. L'animal a un pied plus court que la coquille ; une tête cylin- drique, échancrée par un sillon ; deux tentacules longs et pointus, et deux yeux sessiles à la base externe de ces derniers. Les espèces connues de ce genre sont nombreuses, et la plupart vivent dans Les mers des climats chauds. Nous en citerons les prin- cipales. ESPÈCES. 1. Naticeglaucine. Natica glaucina. N. test suborbiculari, inflatä, crassd , lævi, albido-fulv& et cæ- rulescente ; spir& brevi, obliqué ; callo subdiviso , partim um- bilicum cbtegente, rufo. Nerita glaucina. Lin. Gmel. p. 5671. n°. 5. Lister, Conch. t. 562. f. 9. Gualt. Tést. t. 67. fig. A. B. D'argenv. Conch. pl. 7. fig. V. Favanne, Conch. pl. 10. fig. K. L. Regenf. Conch. 1. t. 3. f. 34. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1856-1850. [b] Var. testé valdè crassä , ponderosd ; ventre intensè rufo ; spir4 productiusculd. Habite dans la baïe de Campèche, selon Lister, et dans l'Océan in- dien, selon d’autres. Mon cabinet. C’est la plus grande des natices connues. Sa callosité est d’un roux très-intense , et forme une sail- lie au-dessus de l’ombilic, sans s’y enfoncer. Diamètre transversal, près de 35 pouces. >. Natice planulée. Natica albumen. N. test@ suborbiculart , convexo-depressé , crassiuscul@ ,glabrä, ful- vo-rufescente , subtüs plan, lacte&; spiré obliquä, retusissimé; labii cailo subcordato umbilicum partim latente. Nerita albumen. Lin. Gmel. p. 3671. n°. 5. Ramph. Mus. t. 22. fig. B. Petiv. Amb. t. 10. f. 14. Seba, Mus. 3. t. 41. f. 9-11. SANS VERTEÈBRES. 197 Knorr , Vergn. 4. t. 7. f. 4. 5. Favanne, Conch. pl. 11. fig. H 1. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1924. 1925. Habite l'Océan des grandes Indes et des Moluques. Mon cabinet. Co- quille remarquable par sa dépression ; sa spire, obliquement cou- chée, s’abaisse presque jusqu’au bord. Diamètre transversal, 19 lignes et demie. Vulgairement le juune-d’œuf aplati ou le pain- d'épice. 5. Natice mamillaire. Natica mamillaris. N. testé ovali, ventricos@ , crass& , fulvo-rubescente; spir& promi- rente; aperturd albä; umbilico nudo , pervio. Helix mamillaris. Lin. Gmel. p. 5656. n°. 85. Lister, Conch. t. 566 f. 14. Favanne, Conch. pl. 11. fig. H 4. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1952. 1953. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Grande et belle espèce, dont je ne trouve aucune bonne figure à citer. Son ombilic est bieu ouvert. Des stries d’accroissement traversent ses tours. Diamètre transversal, 2 pouces une ligne. Vulgairement le rnumelon fuuve à grand ombilic. 4, Natice mamelle. Natica mamilla. N. testà ovali , ventricosd, convexo-depressä , crassiusculà, albä ; spirä prominul& ; callo labii umbilicum penitüs obtegente. Nerita mamilla. Lin. Gmel. p. 3672. n°. 6. Lister, Conch. t. 571. f. 22. Rumph. Mus. t. 22. fig. F. Gualt. Test. t. 67. fig. C. D’Argenv. Conch. pl. 7. fig. X. Fayanne, Concu. pi. 11. fig. H 2. Seba , Mus. 5. t. 41. f. 22. Kanorr, Vergn. 1. t. G. f. 6. 7. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1928-1951. Natica mamilla. Encyclop. pl. 455. f. 5. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Coquilie assez épais- se, d’un beau blanc de lait, luisante, dont la callosité recouvre entièrement l’ombilic. Diamètre transversal, 22 lignes et demie. Vulgairement le téton blanc. 199 ANIMAUX f 5. Natice bouche-noire. Natica melanostoma. N. testé ovali, ventricos®, convexo-depressd , tenui, albidä , fut- vo-zonatà ; spirä prominuld; labio fuseo-nigricante ; umbilico semiclauso. lister, Conch. t. 566. f. 15. Gualt. Test. t. 67. fig. D. Seba, Mus. 5. t. 41. f, 20. ° Helix mamillaris. Born, Mus. t. 15. f. 15. 14. Favanne, Conch. pl. 11. fig. H 3. Chemn. Conch. 5. t. 189. f. 1926. 1927. Nerita melanostoma. Gmel. p. 5674. n°. 19. [6] Var. testé rufä , non zonatd; labro albido, margine intüs ex- tüsque fusco-nigricante. Natica maura. Encyclop. pl. 455. f. 4. a. b. Habite l’'Occan indien. Mon cabinet. Coquille mince, légèrement trans- parente, vulgairement nommée le téton de négresse. Diamètre transversal , 19 lignes. La var. [b] est plus petite. D Natice orangée. Natica aurantia. N. testé ovali, ventricosä, crassiuscul& , lævi, nitid&, luteo-au- rantiä ; Spir& subprominulé ; aperturd alb& ; labii callo umbili- cum occultante. Knorr, Vergn. 4. t. 6. f. 3. 4. Regenf. Conch. 1. t, 5. f. 54. Cüemn. Conch. 5. t. 189. f. 1954, 1935. Habite les mers de la Chine et de la Nouvelle-Hollande. M. WMacleay. Mou cabinet. Espèce rare et jolie. Diamètre transversal , 16 lignes. Vulgairement le tion oran vé. gÉ. 7. Natice conique. Natica conica, N. test& oblongo-conicä, ventricosé , solid&, glabrä, squalidè fulvä, prope suturas rufo-zonat& ; spirä producté ; umbilico cal- lo rubente partim tecto. Æ Habite... Mon cabinet. Celle-ci est très-remarquable par sa forme allongée, presque turriculée. Diamètre longitudinal, 18 lignes; transversal , 14. É 8. Natice plombée. Natica plumbea. N. testé subovali, ventricos@, longitudinaliter substriat&, griseo- rufescente ; spirä productiuscula ; labro intüs purpureo-violaces- cente; labio circa umbilicum aurantio ; umbilico partim obtecto. SANS VERTÈBRES. 199 Habite... Mon cabinet. Belle espèce qui, comme la précédente, nous parait inédite. Diamètre transversal, environ 20 lignes. 9. Natice ampullaire. Natica ampullaria. N. testé ventricoso-globosä , longitudinaliter substriatà , albo-glau- cescente ; spir& productiusculé, acut&; labro intùs luteo-viola- cescente ; umbilico nudo. Habite... Mon cabinet. Coquille grosse et ventrue, dont je ne connais aucun synonyme. Son diamètre transversal est de 20 lignes. 10, Natice flammulée. Natica canrena. N. testä subglobos&, lævi, rufo et albo zonald, flammulrs fuscis longitudinalibus angulato-flexuosis; spirä prominul&; operculo solido , extùs arcuatim sulcato. Nertta canrena. Lin. Gmel. p. 5669. n°. 1. Lister, Conch. t. 560. f. 4. Gualt. Test. t. 67. fig. V. D’Argenv. Conch. pl. 7. fig. A. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 4. Seba , Mus. 5. t. 58. f. 27. et b1. 52. à Krorr, Vergn. 5. t. 15. f. 4. et t. 20. f. 4. Regenf. Conch. 1. t. 4. f. 43. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1860. 1861. Natica canrena. Fneyclop. pl. 455. f. 1. a. b. Habite Océan indien, etc. Mon cabinet. Sa callosité, en forme de massue , s'enfonce latéralement dans l'ombre. Diamèire transver- sal, 20 lignes. 11. Natice fustigée. Natica cruentata. N. testd subglobosä , longitudinaliter substriatä, albida , maculis sanguineis aut rufis inæqualibus adspersd; spirä breviuscula, obtusä; umbilico spiraliter contorto. Chemn. Conch. 5. t. 188. £. 1900. 1901. Nerita cruentata. Gmel. p. 5673, n°. 15. Habite... l'Océan indien? Mon cabinét. Elle est très-distincte par sx coloration et la forme de son ombilic; sa callosité est grêle et con- tournée. Diamètre transversal, 20 lignes. 12, Natice mille-points. Natica millepunctata. N. test& subglobos@, lœvigat&, albolutescente, purctis purpureo- rufis sparsis undiqué piclé ; spird subprominula ; cello umbili- cali cylindrico. 200 ANIMAUX Lister, Conch. t. 564. f. 11 Petiv, Gaz, t. 104. f. 10 Gualt. Test. t. 67. fig, S. D’argenv. Conch. pl. 7. fig. C. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 9. Seba, Mus. 5. t. 58. f. 6o. 61. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1862. 1863. Natica stercus muscarum. Encyclop. pl. 455. f, G. a. b. Habite l'Océan indien et sur les côtes de Madagascar. Mon cabinet. Diamètre transversal, 18 lignes. 15, Natice jaune-d'œuf. Natica vitellus. N. testä subglobosä, lævigatä, flavicante ; maculis albis per series transversas digestis ; Spird brevi, subacutä ; umbilico nude. Nerita vitellus. Lin. Gmél. p. 5671. n°, 4. Lister, Conch. t. 565. £. 12. Gualt. Test. t. 67. fig. L. Seba, Mus. 5. t. 58. f. 30. “Knorr, Vergn. 1. t. 7. f. 2.et Vergn. 2. t. 8. f. 5. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 3. Chemn. Conch. 5. t. 186. f. 1866. 1867. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Diamètre transversal, 16 lignes 14, Natice helvacée. Natica helvacea. N. testé ventricoso-globosd, glabr4 , albido et fulvo-rubente zonata’ spiré brevi, prominul&; umbilico pervio, nudo. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1896. a. b. et 1897. Habite. Mon cabinet, Diamètre transversal, 14 lignes. Jeunes in- dividus. 15. Natice collaire. Natica collaria. N\.testd ventricoso-globosä, glabrd, albidd, rufo-zonaté, lineis lon- gitudinalibus rufis undulatis confertis pict&; spir4 brevz, pro- minulé ; umbilico partim tecto ,zon& collari rufà circumdato. An Lister, Conch. t. 568. f. 19. a? Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, un pouce. 16. Natice monilifère. Natica monilifera. N. testd ventricoso-globosé, læviusculd , fulso-glaucescente ; an- fractibus supernè maculis spadiceis unicd serie cinctis ; spirä pro- minulé ; umbilico nudo. SANS VERTEBRES. 201 Favanne, Conch. pl. 10. fig. N. et pl. 11. fig. A. Habite... Mon cabinet. Vulgairement la bille-d’agathe. Diamètre transversal, un pouce. C’est la même que la salope de Favanne. 17. Natice labrelle. Natica labrella. N. test@ ventricoso-globosé , squalidé albä ; anfractibus supernè pla- nulatis ; spir& prominuld, acuté ; labro intüs roseo-violacescente ; umbilico partim tecto. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, 13 lignes. 16. Natice rousse. Natica rufa. N. test& ventricoso-globosé, lævigatä, nitidulé, intense rufa, [as- ci alb proçe suturas cincté ; spir& brevi ,prominulà; aperturä alb&; umbilico pervio, nudo. Rumph. Mus. t. 22. fig. D. Petiv. Amb. t. 11. f. 5. Born, Mus. t. 17. f. 5. 4. Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1874. 1875. Nerita rufa. Gmel. p. 3672. n°. 0. Habite les mers de l’Ile-de-France et des Moluques, Mon cabinet. Son dernier tour offre quelquefois, dans le milieu, une large fascie blanche. Diamètre transversal, 15 lignes. 19. Natice unifasciée. Natica unifasciata. N\. test& ventricoso- globos&, lævi, violaceo-rufèscente ;anfractibus supra medium fasciä albidä cinctis ; spir& subprominulé , obtu- sd ; umbilico partim occultato. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal , comme celui dela pré- cédente,. 20. Natice rayée. Natica lineata. N. test& ventricos& , subglobosä, tenui, lævi, albidä, longitudina- Liter lineatä: lineis luteis undulatis confertis; spird subprominu. lä ; umbrlico semiclauso, angulo circumvallato. Lister, Conch. t. 550. f. 1. Born, Mus. t. 17. f. 1. 2. Habite... Mon cabinet. Diamètre transversal, 14 lignes. 202 ANIMAUX 21. Nauce foudre. Natica fulminca. N. test& ventricoso-globos@, glabrä, albido-lutescente, lineis spa- diceis longitudinalibus angulato-flexuosis pict& ; ullimo anfractu supernè obtusè angulato ; spir& brevt; umbilico pervio , nudo. Lister, Conch. t. 567. f. 17. Gualt. Test. t. 67. fig. M. Seba, Mus. 3. t. 58. f. 33. Knorr, Vergn. 1. t. 10. f. 4. Adans. Sencg. t. 13. f. +. le gochet. Favanne, Conch. pl. 10. fig. Z. , Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1881—188+#. Nerita fulminea. Gmel. p. 5672. n°. 10. Habite les mers de l'Afrique occidentale. Mon cabinet. Vule. le point-d’'Hongrie. Diam. transv., 13 lignes. 29, Natice maculeuse. Natica maculosa. N. testä subglobosd, glabrä, albidä, maculis puncusque innume- ris rubro-violaceis adspersä ; anfractibus superne obsoleté angu- latis; spirä prominulé, acutiuscula ; umbilico partim clauso. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Diam. transv., 10 lignes. 25. Natice lacimicée. Natica vitlata. N. testà subglobos&, glabriusculé, rufo-fuscä, maculis albis la- ciniato-fimbriatis biseriatim cincté ; spir& prominula, subacutd; umbilico pervio, inlüs angulo spiraliter contorto. Chemn. Conch. 5.4. 188. f. 1917. 1918. Nerita vitlata. Gmel. p. 3674. n°. 18. Habite sur les côtes de l'empire de Maroc. Mon cabinet. Ses masses colorantes, grandes ou petites, sont laciniées et comme frangées en leur bord. Diam. transv., 9 lignes et demie. 24, Natice marron. /Natica castanea. © N. testä subglobosä, glabrd, castancd ; spirä prominuld, acutus- culà ; umbilico subdetecto. Habite dans la Manche. Mon cabinet. Elle est blanchatre en dessous ; sa callosité ne recouvre qu'une petite portion de Pombilic. Diam transv., 8 lignes et demie. SANS VERTEBRES. 20 Q1 25. Natüce plurisériale. Natica marochiensis. N. test& ovato-ventricos@, glabriuscul&, griseo-cærulescente vel squalidè rufä, maculis oblongis spadiceo-fuscis subquinque se- riatis cinctä ; spir& exsertiuscul&; umbilico subtecto. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1905—+908. Nerita marochiensis. Gmel. p. 5675. n°. 15. Habite les côtes de Maroc et des Antilles, ainsi que celles de la Guyane, d’où je lai recue. Mon cabinet. Ses quatre ou cinq ran- gées de petites taches la distinguent. Diam. transv., près de 9 lignes. 26. Natice arachnoïde. Natica arachnoidea. N. test@ ventricoso-globosé, glabr&, albo et luteo zonatä, lineis spadiceis tenuibus varié dispositis pictä; spir& brevissimä ; um- bilico nudo. Chemn. Conch. 5. t. 188. f. 1915. 1916. Nerita arachnoidea. Gmel. p. 5674. n°. 17. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 10 lignes. 27. Natice zèbre. Natica zebra. N. test& subglobosä , tenut, lœvi, nitidä , alb& , lineis flavis lon- gitudinalibus undatim flexuosis picu& ; spir& brevi, obtusd ; un- bilico subtecto. Lister, Conch. t. 561. f. 7. Rumpb. Mus. t. 22. fig. G. Petiv. Amb. t. 4. f. 4, Seba , Mus. 5. t. 58. f. 26. Favanne, Conch. pl. 11. fig. D 1. * Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1885. 1886. Habite... l Océan des Moluques? Mon cabinet. Diam. transv., en- viron 10 lignes. 28. Natice zonaire. Natica zonaria. N. test& subglobosä, lævi , albo et rufo zonat4; zonis albis tribus lineis latiusculis rufo-fuscis transversim divisis; spiré brevi; um- bilico lato, callo labii modificato. Encyclop. pl. 455. f. 2. a. b. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 8 lignes. 204 _ ANIMAUX 29. Natice pavée. Nalica chinensis. N. test& ovato-ventricosä, glabr&, alb&, maculis spadiceis sub- quadratis quinque seriatis transversim tessellatà; spir& brevi , subacut&; umbilico subtecto. Rumph. Mus. t. 22. fig. C. Petiv. Amb. t. 10. f. 11. Seba, Mus. 5. t. 58. f, G2. Favanne, Conch. pl. 11. fig. E. Chemn. Conch. 5. t. 187. f. 1887—1891. Encyclop. pl. 455. f. 3. a. b. Habite les mers de la Chine et des Moluques. Mon cabinet. Vulg. le pavé-chinois. Diam. transv., près de 10 lignes. 50. Natice de Java. Natica Javanica. N. testé ovali , ventricosé, lævi, supernè fulvo-rufescente, infernè albidä , punctis maculisque spadiceis adspersa; spirä conoidea , apice fuscä; umbilico subtecto. Habite les mers de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Jolie co- quille, ayant 8 lignes de diam. transv., et 9 et demie de diam. longitudinal. 51. Natice treillissée. Natica cancellata. N. testä subglobosd&, decussatim striat&, punctis impressis notatä , albä, aurantio-maculatä; spir& brevi, obliqu&; umbilico lato , callo labii modificato. Lister, Conch. t. 566. f. 16. Born, Mus. t. 17. f. 5. 6. Chemn,. Conch. 5. t. 188. f. 1911—1914. Nerita cancellata. Gmel. p. 5670. n°. 2. Habite FOccan des Antilles. Mon cabinet. Diam. transv., 9 lignes. JANTHINE. (Janthina.) Coquille ventrue, conoïdale, mince, transparente. Ou- verture triangulaire. Columelle droite, dépassant la base du bord droit : celui-ci ayant un sinus dans son milieu. Point d’o percule. SANS VERTEBRES. 205 T'esta ventricosa , conoidalis , tenuis, pellucida. Aper- tura triangularis ; columell& rect& , labri basim ultra product : labro ad medium sinu emarginato. Operculum nullum. OBSERVATIONS, Les janthines sont des coquilles marines très-singulières, uni- ques de leur famille et de leur genre , qui ne se rencontrent jamais qu’à la surface des eaux, et dont le test, toujours violet, tant en dedans qu’en dehors, est très-mince , transparent et fragile. Linné les avait rangées parmi ses Le/ix, quoique ceux-ci soient des co- quillages terrestres, vivant à l'air libre , et tous véritablement phy- tiphages, ce qui est tout-àä-fait étranger à l'animal des janthines. En effet, ce dernier, comme marin, doit avoir des habitudes dif- férentes dans sa manière de vivre; aussi at-il une trompe, selon M. Cuvier, ce qui semblerait devoir l’éloigner de la division où nous le plaçons. S'il paraît avoir quatre tentacules, cela provient sans doute de ce que les deux tentacules de beaucoup de traché- lipodes marins portent les yeux élevés sur des tubercules qui sont à leur base, et qu'ici, ces tubercules plus allongés simulent des tentacules partieuliers. Dans les janthines, Vouverture de la coquille présente infc- rieurement un angle formé par la columelle droite et par la base du bord exterieur. Au reste, la forme particulière de cette coquille, son peu d’é- paisseur qui la rend très-fragile, enfin sa couleur violette , la rer- dent très-remarquable, et indiquent que l’animal auquel elle ap- partient est lui-même très-particulier. Ce mollusque flotte, étant suspendu à la surface des eaux par l’'appendice vesiculeux qui adhère à son pied, et quil a, dit-on, la faculté d’enfler ou de contracter à son gré. Il ne respire que l’eau, et ses branchies sont des feuillets triangulaires attachés au plafond de la cavité qui les contient. 206 ANIMAUX ESPECES. 1. Janthine commune. Janthina communis. J. test& ventricoso-conoide& , longitudinaliter subrugos& ; transver - sim tenuiter striat@, violaceä; ultimo anfractu magno, angu- lato ; spir@ apice obtusiusculà. Helix janthina. Lin. Gmel. p. 5645. n°. 105. Lister, Conch.t. 572. f. 24. Rumph. Mus. t. 20. f. 2. Gualt. Test. t. 64. fig. O. Sloane, Jam. 1.t. 1. f. 4. Brown, Jam.t. 59. f. 2. Forsk. Descr. Anim. p. 127. n°. 75. D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. S. Chemn. Conch. 5. t. 166. f. 1577. 1578. Janthina fragilis. Encyclop. pl. 456. f. 1. a. b. Annales du Mus. vol. XL. p. 125. Habite l'Océan atlantique et la Méditerranée. Mon cabinet. C’est la seule espèce de ce genre qui soit édite. Diamètre transversal, un pouce. 2. Janthine naine. Janthina exigua. À JT. testé ovato-conoide , tenuissim@, subhyaliné, longitudinaliter elegantissimè siriat@, violaced; spird apice acutä; ultimo an- fractu obtuse angulato. Encyclop. pl. 456. f. 2. a. b. Habite... Mon cabinet. Celle-ci, toujours plus petite que la pré- cédente, s’en distingue essentiellement en ce qu’elle n’a point de stries transverses. Diamètre transversal, trois lignes et demie à peu près. LES MACROSTOMES. Coquille auriforme, à ouverture très-évasée, et a bords clé- sunis, Point de columelle nid ’opercule. Les macrostomes forment une assez belle famille, qui, sauf les sigarets, semble avoisiner celle des turbinacés par SANS VERTEBRES. 207 ses rapports , et qui est remarquable par la grandeur et lé- vasement de louverture des coquilles qu’elle comprend. Ges coquilles sont nacrées , en général peu profondes, et ne sont point operculées. La plupart sont extérieures. Nous rappor- tons à cette famille les genres sigaret , stomalelle , stomate et Aaliotide. SIGARET. (Sigaretus.) Coquille subauriforme, presque orbiculaire; à bord gauche court et en spirale. Ouverture entière, très-évasée, plus longue que large, à bords desunis. Testa subauriformis, suborbiculata; labio brevi, spt- raliter intorto. Apertura integra, dilatata, rotundato- oblonga ; marginibus disjunctis. OBSERVATIONS. La coquille des sigarets est cachée dans le manteau de Panimal qui la produit. Elle semble avoir quelques rapports avec les na- tices; mais l’éevasement de son ouverture ct sa columelle courte et en spirale l’en distinguent éminemment. Ifanimal de cette coquille a été observé par M. Cuvier [ Bulle- tin des sciences, p. 52, n° 31 ]. Ce savant lui trouva d’abord Pap- parence d’un mollusque nu, tel que serait un doris sans branchies extérieures; mais ensuite 1l découvrit qu'il portait une coquille cachée dans épaisseur de son manteau, et que la partie postérieure de son corps se moulait dans la spirale. Il crut même apercevoir les organes de la respiration placés sous le rebord du manteau. Ce- pendant il les trouva ensuite dans une cavité branchiale, sous la forme de deux lames pectinées et vasculeuses. 208 ANIMAUX ESPECES. 1. Sigaret déprimé, Sigaretus haliotoideus. S. test& auriformi , dorso convexo-depressä ; transversim undulato- striat@, albidä&; spir& retusissimé ; aperturä valdè dilatatä ; umbilico tecto. Helix haliotoidea. Tin. Gmel. p. 5663. n°. 152. Bulla velutina. Muller, Zool, Dan, 3. t.101.f. 1—4, Rumph. Mus. t. 40. fig. R. Petiv. Gaz, t. 12. f. 4. Gualt. Test. t. Go. fig. F. Le sigarct. Adans. Seneg. t. 2. f. 2. D’Argenv. Conch. pl. 5. fig. C. Favanne , Conch. pl. 5. fig. C. Knorr, Vergn. 6. t. 30. f. 5. Martini, Conch. 1. t. 16. f. 151—154. Habite Océan atlantique, la ee on etc. Mon cabinet. Plus grand diam., 19 lignes. Sigaret concave. Sivaretus concavus. S. testä ovat&, dorso convexä, transversim undulato-striaté, fulvo- rufescente; spir& albidä, subprominulé ; apertur& valdè con- cav& ; umbilico semitecto. An helix neritoidea ? Lin. Gmel. p. 3665. n°. 150. Habite... Mon cabinet. Il est moins grand et beaucoup plus convexe que le précédent , et a l’ouverture moins dilatée. Diam. transv., 15 lignes et demie. . Sigaret lisse. Sivaretus lævigatus. S, test& ovali, convexo-depressd, lævi, alb&, supernè rufo-fusces- cente; spird brevi, obtus&, perobliqu& ; labro intüs luteo-ru- Jescente. Habite les mers de Java. Mon cabinet. Espèce singulière par son dé- faut de stries. Diam. transv., un pouce. 4. Sigaret cancellé. Sigaretus cancellatus. S. test& ovali, dorso convex&, scabriuscul& , transversim striat&, sulcis longitudinalibus decussatä&, alb&; spir& obliquè versus marginem incumbente ; umbilico partim tecto. SANS VERTEBRES. 209 Nerita cancellata. Chemn. Conch. 10. t. 165. f. 1596. 1597. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce remarquable, tant par son treillis extérieur, que par le peu d’évasement de son ou- verture. Diam. transv., 9 lignes. STOMATELLE. (Stomatella.) Coquille orbiculaire ou oblongue, auriforme, imperforée, Ouverture entière, ample, plus longue que large : bord droit évasé, dilaté, ouvert. Testa orbicularis vel oblonga ; auriformis , imperforata. Apertura integra, ampla, sublongitudinalis : labro ef. uso, dilatato, patente. OBSERVATIONS, Les stomatelles, par leur forme générale, paraissent avoir beau= coup de rapports avec les stomates et même avec les haliotides. Néanmoins, elles n’ont point la côte transversale des stomates, mi leur bord droit aussi relevé que dans ces dernières, et elles diffèrent encore davantage des haliotides, puisqu'elles sont imperforées, c’est- à-dire qu’elles manquent de cette rangée de trous qui caractérisent celles-ci. Les séomatelles nous paraissent donc constituer un geure particulier et très-distinct. Les coquillages qui le composent sem- blent être des turbinacés très-aplatis; mais leur forme et surtout leur defaut d’opercule les en distinguent essentiellement. Ce sont des coquilles marines, toutes nacrées intérieurement, et dont on connaît plusieurs espèces fort remarquables. ESPECES. 1. Stomatelle imbriquée, Stomatella imbricata. St. testé suborbiculari, convexo-depressé , scabriuscul&, griseé ; suleis transversis confertis imbricato-squamosis; spir& subpro- minula. Tome VI. 14 210 ANIMAUX Eneyclop. pl. 450, f. 2, a. b, Habite les mers de Java. Mon cabinet, C'est la plus grande des es- pèces de ce genre, Diamètre transversal, environ 17 lignes. >, Stomatelle rouge. Stomatella rubra. St. testd orbiculalo-convexd, transversim striaté et bicarinatä , lon- gitudinaliter obsoletè plicat& , rubr&, propé suturas albo-macu- lat@ ; carinis nodulosis ; anfractibus supernè planulatis ; spird brevi, acutà. Stomatella suleata. Encyclop. pl. 450. f. 5: a. b. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Tres-jolie coquille; elle est jaunâtre en dessous, et a son ouverture bien nacrée. Diamètre transversal, 9 lignes. 5, Stomatelle sulcifère. Stomatella sulcifera. St. testä suborbiculaïä, convex& , tenui, transversim sulcatä, lon- gitudinaliter tenuissimèe striat@, griseo-rubente; sulcis scabrius- culis; spir& prominuld. Habite les mers de la Nouvelle - Hollande. Mon cabinet. Diamètre transversal, 6 lignes et demie. 4. Stomatelle auricule. Stomatella auricula. St. test@ haliotoide& , ovato-oblongé , dorso convexé , lævigatä, lu- teo-rose&, fusco-lineaté ; spir& laterali, subprominulé ; labro si- nu arcuato. Patella lutea. Lin. Gmel. p. 3710. n°. 94. Rumph. Mus. t. 40. fig. I. Favanne, Conch. pl. 5. fig. E. Martini, Conch. 1. t. 17. f, 154. 155. Stomatella auricula. Encyclop. pl. 450. f, 1. a. b. Habite l'Océan des Moluques et de la Nouvelle-Hollande. Mon cabi- net. Elle a Paspect d’une petite haliotide non percée de trous; son dos est un peu bombé; ses lignes brunes quelquefois articulées. Diamètre longitudinal, 9 lignes un quart. 5, Stomatelle planulée. Stomatella planulata. Se, test@ haliotoide&, oblong&, planulaté , dorso convexo-depress@, tenuiter striat@ , virente, fusco-maculaté ; spir& minimé ; ad la- tus decumbente. Encyclop. pl. 450, f, 4. a, b. SANS VERTEBRES. 211 Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Elle est voi— sine de la précédente, mais plus aplatie ; spire très-courte, subla- térale. Diamètre longitudinal, 11 lignes et demie; transversal, 5 lignes et demie. STOMATE. (Stomatia.) Coq. auriforme, imperforée ; à spire prominente. Ou- verture entière, ample, plus longue que large : le bord droit aussi élevé que le columellaire. Une côte transversale et tu- berculeuse sur le dos. Testa auriformis, imperforata ; spir& prominente. Apertura integra , oblonga, ampliata : labro labioque æqualiter erectis. Costa dorsalis transversa, tuberculata. OBSERVATIONS. Les stomates ont un peu l'aspect et la forme générale des halio- üdes; on voit même sur leur dos une côte transversale, subbicari- née et tuberculeuse; mais cette côte n’est nullement perforée dans les stomates , tandis qu’elle Vest constamment dans les haliotides. Ces coquilles sont marines et ont quelquefois une nacre très-bril- Jante. Nous n’en connaissons encore que Les deux espècessuiyantes. ESPÈCES. 1. Stomate argentine. Sfomatia phymotis. SL. testé haliotoideä, ovato-oblongé, dorso convexé, striatä , nodu- losä , argenteä; spiré parvulé , contorté ; labro tenui, acuto. Naturf. 18. t. 2. f. 18. et 18. e. Stomatia phymotis. Helhius , Privatg. 4. t. 2. f. 54. 55. Favanne, Conch. pl. 5. fig. F. Mala. Haliotis imperforata. Chemn. Conch. 10. t. 166. f. 1600. 1601, Gmel. p. 3690. n°. 11. Stomatia phy motis. Encyclop. pl. 450. f. 5. a. b. 22 ANIMAUX Habite Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Coquille rare, très- brillante, recherchée dans les collections. Diamètre longitudinal, un pouce; transyersal, 7 lignes et demie. 2. Stomate terne, Somatia obscurata. St. testà haliotoide&, ovatä , dorso convexo-depressä, striatä, no- dulosd, albidä, non margaritaced& ; spir& exsertiusculä, cun- tortä. Habite... Mon cabinet. Celle-ci diffère de la précédente , non seule- ment parce qu’elle est moins bombée et dépourvue de nacre, mais parce qu’elle se rétrécit antérieuremept. Diamètre longitudinal , 11 lignes; transversal, 6. HALIOTIDE. (Haliotis.) Coquille auriforme, le plus souvent aplatie; à spire très- courte, quelquefois déprimée, presque latérale. Ouverture très-ample, plus longue que large, entière dans son état parfait. Disque percé de trous disposés sur une ligne paral- lèle au bord gauche et qui en est voisine; le dernier com- mencant par une échancrure. Testa auriformis, sæpius planiuscula ; spur& brevis- simé, interdüum depress&, sublaterali. ÆApertura amplis- sima, ovato-oblonga , in test& perfecté integra. Discus foraminibus seriatis pertusus ; serie labio vicino paralle- doque ; foramine ultimo emarginaturé incipiente. OBSERVATIONS. Les Aaliotides constituent un irès-beau genre, assez nombreux en espèces, et remarquable par la forme singulière, ainsi que par la nacre très-brillante de leur coquille. On leur a donné le nom d’oreilles de mer, parce qu’en effet elles représentent assez bien, pour la plupart, la forme du cartilage de l'oreille de l’homme. SANS VERTEBRES. 213 La coquille des Aaliotides est ovale-oblongue, en generak aplatie, légèrement en spirale vers une de ses extrémités, et garnie d’une rangée de trous disposés sur une ligne ceurbe voisine du. bord gauche et qui lui est parallèle. À mesure que l'animal grandit, d'se forme un nouveau trou sur le bord de la partie antérieure de la coquille; or, ce trou com- mence par une échancrure qui sert à donner passage au siphon court de l'animal, et se complète ensuite; en. même tems, 1l s’en: forme un dans la partie postérieure. Dans sa situation naturelle, et lorsque Fanimal marche, eette coquille doit être considérée comme un bassin renversé, ayant sa convexité en dessas. Sa circonférence est alors fortement débordee par le pied très-ample de l'animal, et la spire se trouve dans la partie postérieure du corps de ce dernier. Les Aaliotides ne sont point operculées; dans leur repos, elles adhèrent aux rochers, comme les patelles, en s'appliquant sur leur surface. Elles se tiennent toujours à peu près à fleur d’eau, et pendant les belles nuits d’eté, elles vont paître l'herbe qui eroit près du rivage: D’après la description de l’ormier [l'animal de l’Aaliotide } que donne Ædanson, J'avais soupçonné que les branchies de cet animal étaient extérieures comme celles des phylhidiens; mais M. Cuvier w’a détrompé en m’apprenant qu’elles étaient cachées dans une cavité particulière. Ainsi l’'Aaliotide appartient à la famille des macrostomes. Relativement aux tentacules, peut-être n'y en.a-t1l réellement que deux. Mais comme il est assez fréquent, parmi les tracheli- podes marins, de trouver les yeux portés chacun sur un tubercule qui naît à la base exterieure ou postérieure des tentacules, ces tubereules sont apparemment plus allongés ici qu'ailleurs; dans ce cas, les deux plus grands tentacules sont les antérieurs. 21/4 ANIMAUX ESPÈCES. 1, Halhoude oreille-de-Midas. Æaliotis Midæ. Î1. test@ rotundatä, maxim&, crass4 , ponderosä ; dorso plicis Lor- gitudinalibus undulatis uno latere incumbentibus ; spird retusa ; margine sinistro curvo ; elevatissimo. Haliotis Midæ. Lin. Gmel. p. 5687. n°. 1. Lister, Conch. t. 615. f. 5. Gualt. Test. t. 6. fig. B. Knorr, Vergn. 5. t. 20. f. 5. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 5. Martini, Conch. 1. t. 14. f. 156. et t. 15. f. 141. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance et des grandes Indes. Mon cabinet. C’est une des plus grandes et des plus épaisses de ce genre; son bord gauche surtout est remarquable par son épaisseur et son élévation. Diamètre longitudinal, 5 pouces 10 lignes ; trans- versal, 4 pouces 10 lignes. A > >, Haliotide iris. ÆZaliotis iris. IL. testé rotundato-oblongé, maximä, tenut, rugoso-plicatä , ex viridi, rubro et cæruleo nitidissime varid ; spirä subprominulà , obtusd; margine sinistro elevato. Forsters, Catal. p. 195. n°. 1555. Haliotis iris. Mariyns, Conch. 2. f. 61. Favanne, Conch. pl. 70. fig. D. Chemn. Conch. 10. t. 167. f. 1612. 1615. Haliofis iris. Gmel. p. 3691. n°. 19. Habite les mers de la Nouvelle-Zéelande. Mon cabinet. Très-belle co- quille, précieuse , et fort recherchée dans les collections. Diamètre longitudinal , 5 pouces et demi ; transversal, 4 pouces. 3. Haliotide tubifère. Haliotis tubifera. IL. test& ovali, basi subacutä, maximé , crassiusculd, rugosä , ex argenteo et rubro margaritace& ; foraminibus in tubos elongatos productis ; spir4 subprominulé ; margine sinistro elevatissimo. Forsters, Catal. p. 195. n°. 1556. Martyns, Conch. 2. f. 63. Tlaliotis gigantea. Chemn. Conch. 10. t. 167. f. 1610. 1611. È Gmel. p. 3691. n°. 18. Habite les mers de la Nouvelie-Hollande., Mon cabinet. Grande et belle coquille, fortremarquable par ses trous qui, extérieurement, SANS VERTÉBRES, 215 se prolongent en tubes de 5 à 4 lignes de longueur ; sx nacre est très-brillante, Diamètre longitudinal, 5 pouces. 10-lignes; transvez- sal, 4 pouces. 4, Haliotide concave. ÆHadiotis excavalx. H. testé subrotundä , convextissim&, striato-plicatà , inits valdè concav&, margaritace& ; capilate umbilicali subinfundibuli- formi, detectä ; spir& preminenie. [6] V'ar. testä excavatione mediocri. Habite les mers de lx Nouvelle-Hollande. Péror. Mon cabinet, Es- pèce singulièrement remarquable par sa profonde excavation et sa forme presque ronde. Sa variété, quoique un peu moins concave, VPest encore beaucoup. Elle se trouve dans les mers de Java. M. Les- chenaulr. Dans l’une et l'autre, la cavité ombilicale est en enton- noir, hors du bord , et entourée d’une carène spirale. Diam. lon- gitudinal de la première, 2 pouces 8 lignes; transv., 2 pouces 5 lignes. Diam. longit. de la seconde, 2 nouces 7 lignes ; transv., 2 pouces 2 lignes. >. Haliotide australe. Æaliotis australis. H. testé avalo-oblong&, latiusculd, convexo-depress&, rugosa et plicaté , untüs argenteo et rubro margaritace& ; Spira pronunula. €hemn. Conch. 10. t. 166. f. 1604, 1604. a. Haliotis australis, Gmel. p. 3689. n°. 9. Habite les mers de la Nouvelle-Holiande. M. de Zabillardiere. Elie se trouve aussi dans celles de la Nouvelle-Zéelande. Mon cabinet Cette coquille est comme décussée sur le dos par des plis inégaux qui traversent ses rides longitudinales, Longueur, 3 pouces; lar - geur , 2 pouces 5 lignes. 6, Haliotide commune. ÆZaliotis tuberculata. IL. test& ovato-oblongä , convexo-depressä , longitudinaliter striaté, transversè plicatä : plicis inæqualibus remotiusculis ; fossula umbilicali perparv& , labio partim tectà ; spird prorunula. Haliotis tuberculata. Lin. Gmel. p. 5687. n°. 2. Bonanni, Recr. 1. f, 10. 11. Lister, Conch. t. 611, f. 2, Gualt. Test. t. 69. fig. I. D’Argenv. Conch. pl. 3. fig. A. F. et Zoomorph. pl. 1. fig. C. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 2. Knorr, Vergn. 1. t. 17. f. 2. 3. Adans. Seneg. pl. 2. f. 1, l'ormier. 216 ANIMAUX Regenf. Conch. 1. t. 8. f. 20. Martini, Conch. 1. p. 174. vign. 6, et t. 16. f. 146—149. Habite les mers d'Europe et l'Océan atlantique. Mon cabinet. Dans les croisemens entre les stries et les rides, on apercoit de petits tubercules peu saillans ; elle est souvent marbrée en dessus de rouge et de vert; sa nacre est très-brillante. Diam. longit. , 5 pou- ces une ligne; transv., 2 pouces une ligne. 7, Haliotide striée. Æaliotis striata. IH. testä& opato-oblongé , dorso convexo-depressä, longitudinaliter : À \ A D L. A + A Le) A striatä ; transversim rugos@ , ferrugined ; spir& Subprominula. Haliotis striata. Lin. Gmel. p. 5688. n°. 5. Martini, Conch. 1. t. 14, f. 158. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Flle n’a point sur le dos les pe- tits tubercules de VI. tuberculata ;V impression de ses stries longi- tudinales se remarque en sa face interne, dont la nacre est argen- tine. Diam. longit., 2 pouces 2 lignes; trans., 15 lignes et demie. 8. Haliotide en faulx. Æaliotis asinina. H. test& elongaté, angustiuseulé, subfulcatä , lœvigaté, viridr , fusco-marmoratä,intùs margaritace&; strüs undulatis obliquis ; spiré brevissimd. Haliotis asinina. Lin. Syst. nat. p. 1256, n°. 745. Lister, Conch. t. 610. f, 1. Rumph. Mus. t. 40. fig. E. F. Gualt. Test, t. Go. fig. D. D’Argenv. Conch. pl. 5. fig. E. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 4. Knorr, Vergn. 5. t. 15. f. 1. Regenf. Conch. 1. t. 9. f. 29. Martini, Conch. 1. t. 16, f. 150. Haliotis asinium. Gmel. p. 3688. n°. 6. Habite les mers de la Chine et des Moluques. Mon cabinet. Sa fos- sette ombilicale est tout-à-fait cachée sous le bord. Diam. longit,, 2 pouces 6 lignes; transv., 15 lignes. 9. Haliotide glabre. Æaliotis glabra. H. testé ovali, convexo-planulatä, glabr&, tenuiter striatä, albo et viridi marmoratä; spir@ retusd; interné facie margaritaceà. Favanne, Conch. pl. 5. fig. À 1. Haliotis glabra. Chemn, Conch. 10. t. 166. f. 1602. 1605. ‘ SANS VERTEBRES. 217 An haliotis virginea ? Ejusd. Conch. 10. t. 166. f. 1607. 1608. Haliotis glabra. Gmel. p. 5690. n°. 14. ÆÉjusd. haliotis virginea ? p. 3690. n°. 16. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. de Labillardière. Mon cabinet. Convexité médiocre ; nacre très-brillante. Diam. longit., 19 lignes; transv., 15. 10. Haliotide lamelleuse. Æaliotis lamellosa. H. testé ovato-oblongé , convexo-planulatä , lamellosä , aurantio- rubente ; dorso inæquali , longitudinaliter striato ; lamellis transversis strias decussantibus ; spir4 subprominulé ; intern& Jacie marzaritaced. Habite... Mon cabinet. Espèce très-distinete, qui me paraît inédite. Son épiderme est grisâtre. Diam. longit., 20 lignes et demie; transv., 1 pouce. 11. Haliotide unilatérale. Æaliotis unilateralis. I. testé ovali, convexo-depressä, rudi, subverrucos&, albido-fla- vescente, maculis fuscis pictä; labio elevato, anterius latere pro- ducto; spir& prominulä, obtusd. An Rumph. Mus. t. 40. fig. G? H? Habite les mers de Timor et de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Bord droit fort court; nacre peu brillante. Diam, longit., 16 lignes ; transv., 11 et demie. 12. Haliotide ridée. ÆZaliotis rugosa. H. test semiovali , convexo-depressä, longitudinaliter rugosä , albidä, maculis intensè rubris pictd; spir@ contortä, supernè planulaiïä, granulatä ; intern@ facie obscuratä. An Martini, Conch. 1. t. 15. f. 145? Habite... Mon cabinet. Forme un peu rapprochée de celle de la pré- cédente ; point de nacre à l’intérieur. Diam. longit., 16 lignes et demie ; transv., 10 lignes et demie. 15. Haliotide canaliculée. ÆZaliotis canuliculata. " II. testé ovato-rotundaté, convexo-depressä, decussatim striatä , costà singulari notatà, ferrugined ; internë facie margaruaced, canaliculo exaraté. Hialiotis parva. Lin. Gmel. p. 5689. n°. 7. Knorr, Veron. 1. t. 20. f. 5. An Fayanne, Conch. pl. 5. fg. D? 219 ANIMAUX : Martini, Conch. 1. t, 14, f. 140, Habite... POcéan indien ? Mon cabinet. Vulg. V'oreclle-à-rigole, Le Diam. longit., 22 lignes; transv., 16. 14. Haliotide tricostale. Ælaliotis tricostalis. II. test& rotundata, depress&, basi truncatä; dorso albo-ferrugri- neo, striato, subtricostato ; lamellis transversis intra spiram et costam mediam ; internä facie obscural& , canaliculo exaratd. Habite les mers de Java. M. Leschenault, Mon cabinet. Coquille très-singulière par sa forme, ses trous s’allongeant un peu en tubes, et son bord gauche muni en dessous d’une rangée de tu - bercules, ce qui, avec la saillie du canal, la fait paraître tricos- tale ; elle est terne intérieurement, Diam. longit. , 14lignes ; transv. , près d’un pouce. 15. Haliotide douteuse. /Zaliotis dubia. IL. testä parvä, haliotidiforme , uno latere truncatà, penitus im perforatà, alb&; dorso longitudinaliter striato-noduloso ; interna fucie obscurala. Habite... Mon cabinet. Petite coquille singulière, ayant la côte des haliotides , mais imperforée. D’après cette côle, elle ne saurait ap- partenir aux stomatelles, et sa spire n’est nullement celle des stomates. Elle est arquée. Diam. longit., 11 lignes; transv., 5 lignes et demie. LES PLICACES. Coquille à ouverture non évasée, ayant des plis & la columelle. On aurait tort, d’après la considération des plis à la co- lumelle, de réunir ces coquilles aux auricules, ces dernières étant terrestres, tandis que nos plicacés sont tous marins, Nous avons donc dû en former une petite famille partieu- hière, On ne les confondra point avec les volutes, les mi- tres, etc., qui sont pareillement marines , parce que celles- SANS VERTEBRES. 219 ci ont une échancrure à la base de leur ouverture qui les en distingue. Nous ne rapporterons à celte petile famille que les genres tornatelle et pyramidelle. TORNATELLE. (Tornatella.) Coquille enroulée, ovale-cylindrique, en général striée transversalement , et dépourvue d’épiderme. Ouverture oblongue, entière; à bord droit tranchant. Un ou plusieurs plis sur la columelle. Testa convoluta, ovato-cylindrica, sæpits transversini striata , epidermide destituta. À (pertura oblonga , inlegra; margine exteriori acuto. Columella basi uni vel pluri- plicata. OBSERVATIONS. Les ornatelles sont des coquilles marines et enroulées que Je confondais avec les auricules, à cause des plis de leur columelle. Mais, outre la différence des lieux d'habitation , elles en sont bien distinguées par leur forme générale, qui rappellerait un peu celle des ovules, si leur spire saillante ne suffisait pas pour les en rendre distinctes. Ces coquilles sont presque toujours dépourvues de drap marin ou de ce qu'on nomme épiderme; et leur surface externe est striée transversalement, tantôt partout et tantôt localement. Elles ont sur leur columelle un où plusieurs plis, ordinairement épais et obtus. ESPÈCES. 1. Tornatelle brocard. Z'ornatella flammea. T. test& ovali, ventricos&, transversim striai& , albä, strigis lor- gitudinalibus rubris undatis pict@; spir@ conoided ; columellé uriplicatdà, 220 ANIMAUX Lister, Conch. t. 814. f. 24, Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 1 ? Martini, Conch. 2. t. 43. f, 430. Bulimus vartesatus. Brug. Dict. n°. 67. Voluta flammea. Gmel. p. 3455. n°. 2. Tornatella flammea. Encyclop. pl. 452. f. 1. a. b. Habite... Mon cabinet. Longueur, 14 lignes ; largeur , 10 ligues. 2. Tornatelle mouchetée. Z'ornatella solidula. T. test& ovato-oblongä, subeylindricä, transversim striatä, albo- lutescente, nigro-punctatd; spirä conico-acutd; columell& bipli- caté : plicä majore bilobä. Voluta solidula. Lin. Gmel. p. 3457. n°. 15. Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 2. Martini, Conch. 2. t. 43. f. 44o. 441. Chemn. Conch. 10. t. 140. f. 1405. Bulimus solidulus. Brug. Dict. n°. 68. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Longueur, 9 lignes et de- mie; mais, selon Bruguières, elle peut atteindre jusqu’à 15 li- gnes. 3. Tornatelle fasciée. T'ornatella fasciata. T! testé vvato-conic@ , transversim striaté, rufo-rubente, albo-bi- Jasciatä ; spiré exsert&, acuté ; columellé uniphcatä. Voluta tornatilis. Lin. Gmel. p. 5457. n°. 12. Lister, Conch. t. 855. f. 58. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 71. f. 86. Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 3. Martini, Conch. 2. t. 43. f. 442. 443. Bulimus tornatilis. Brug. Dict. n°. 60. Tornatella fasciata. Encyclop. pl. 452. f. 5. a. b. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Mon cabinet. Les strics de sa base sont les plus éminentes, Longueur , 10 lignes; largeur, 5 lignes. 4, Tornatelle oreillette. Tornatella auricula. T. testé ovato-oblongé , glabr& , subpellucidäà, albä; sirus longi- tudinalibus remotiusculis; spir& conoideä&, obtusa ; columellé biplicata. Lister, Conch. t. 577. f..32. b. Gualt. Test. t. 55. fig, F? SANS VERTÈBRES. 221 Bulimus auricula. Brug. Dict. n°. 75. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est bien plus lisse que les autres; ee à néanmoins une strie transverse sous chaque suture. Lon- gueur , 9 lignes et demie. 5. Tornatelle luisante, Z'ornatella nitidula. T', testé ovali, ventricosä, basi transversè striatä , albo-roseü , ni- tidulä; spiré brevi, acuté ; columell& biplicatä. Encyclop. pl. 452. f. 2. a. b. Habite les mers de l’Ile-de-France. Mon cabinet. De ses deux plis, l'inférieur est le plus gros. Longueur , environ 9 lignes ; largeur, près de 5. 6. Tornatelle pietin. Tornatella pedipes. T. testé ovato - turgid& , ventricosä, solidä, transversim striaté, squalidè albä ; spird brevi, obtusd ; apertur&@ ringente, quinque- plicatä. Adans. Seneg. t. 1. f, 4. le piétin. Bulimus pedipes. Brug. Dict. n°. 73. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille , remar- quable par son ouverture grimacante. Sa columelle offre, dans sa partie supérieure, un grand pli lamelliforme , et, vers son milieu, deux autres plis fort petits; les deux plis du bord droit correspon- dent aux deux petits du bord gauche. Longueur, 3 lignes et de- mie; largeur, 5 lignes. PYRAMIDELLE. (Pyramidella. ) Coq. turriculée, dépourvue d’épiderme. Ouverture en- tière, demi-ovale; à bord extérieur tranchant. Columelle saillante inférieurement, subperforée à sa base, et munie de trois plis transverses. T'esta turrita, epidermide destituta. Apertura integra , semiovalis ; labro acuto. Columella basi producta , subper- forata ; plicis tribus transversis. 2242 ANIMAUX OBSERVATIONS. \ Quoique lhabitation des pyramidelles ne soit pas indiquée d’une manière positive par les auteurs, je suis persuadé, par la considération du bord externe de leur ouverture, que ces coquil- les ne sont point terrestres, mais qu’elles sont marines. J'ai hésité sur la conservation de ce groupe particulier; mainte- nant je ne doute plus qu'on ne doive le maintenir. La columelle droite, un peu saillante au bas de l'ouverture , le caractérise émi- nemment. ESPÈCES. 1. Pyramidelle forêt. Pyramidella terebellum. P. testé conico-turritä, umbilicat&, lævi, alb&, lineis rufis cinc- t@; columellä recurvd ; labro intus l&vigato. Helix terebella. Muller, Verm. p. 125. n°. 519. Bonanni, Recr. 5. f. 570. Lister, Conch, t. 844. f, 72. Petiv. Gaz. t. 118. f. 15. Gualt. Test. t. 4. fig. M. Bulimus terebellum. Brug. Dict. n°. 08. Habite la mier des Antiiles. Mon cabinet. Longueur, 15 lignes et demie. 2. Pyramidelle dentée. Pyramidella dolabrata. P. testé conico-turrité , perforatà , lœvi, alb& , lineis luteis cincté; columell& recurv& ; labro intus dentato et sulcato. Trochus dolabratus. Lin. Gmel. p. 3585. n°. 113. Helix dolabrata. Muller, Verm. p. 121. n°. 518. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. L. Favanne, Conch. pl. 65. fig. L. Knorr, Vergn. G. t. 20. f. 2? Chemn. Conch. 5. t. 167. f. 1605. 1604. Bulimus dolabratus. Brug. Dict. n°. 00. Pyramidella terebellum. Encyclop. pl. 452. f. 2. a. b. Habite... les mers de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Elle ressemble beaucoup à la précédente; mais la face interne de son bord droit est dentée et sillonnée. Longueur, 11 lignes et demie. © t2 C1 SANS VERTEPBRES. 3. Pyramidelle plissée. Pyramidella plreata. P. testä ovato-oblong& , solid& , longitudinaliter plicu&, allé, punctis rufis seriatim cinet&; plicis Levibus : interstitiis trans- verse strialis; ultimo anfractu Spiré tursidulä breviore. Encyclop. pl. 452. f. 5. a. b. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Espèce très-dis- tincte; ouverture petite; columelle imperforée. Longueur, près de 11 lignes. 4. P yramidelle froncée. Pyramidella corrugata. P. test& elongato-turrité, gracili, longitudinaliter plicat& , alb&, prope suturas punctis luteis raris pict@; ultimo anfractu spirä multà breviore. Tabite.... Mon cabinet. Elle a de fines stries transverses entre ses plis. Longueur, 8 lignes, b. Pyramidelle tachetée. Pyramidella maculosa. P. testé turrito-subulatä , longitudinaliter striatä&, albidä, macu- lis punctisque rufis sparsim picté; anfractibus numerosis : ul- timo spirä multo breviore. Encyclop. pl. 452. f. 1. a. b. Habite... Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. LES SCALARIENS. Coquille n'ayant point de plis à la columelle : les bords de l'ouverture réunis circulairement. Parmi les trachélipodes qui ne respirent que l’eau, il n’y a que les péristomiens et les scalariens qui aient les bords de l’ouverture réunis; ces bords sont désunis dans tous les autres. Mais les péristomiens sont des coquillages fluviatiles, et les scalariens dont il s’agit ici sont tous des coquillages marins. Ces derniers forment donc une famille séparée, 224 ANIMAUX Dans les scalariens , la coquille a une tendance à ne for- mer qu'une spirale lâche; de manière que les tours de la spire sont souvent écartés entre eux, c’est-à-dire ne s’ap- puyent point les uns sur les autres. Le vermet, la scalaire dite scalata , et quelques dauphinules en offrent des exem- ples. Ce sont des trachélipodes vermiculacés. Or, de même que l’on connaît des conchifères vermiculacés, tels que le taret, la fistulane et larrosoir, de même aussi l’on observe des mollusques vermiculacés dans les scalariens. Nous rapportons à cette famille les genres vermet, sca- laire et dauphinule. VERMET. (Vermetus. ) Coquille mince, tubuleuse, en spirale lâche, fixée par Ja spire. Ouverture orbiculaire, à bords réunis. Un opercule. Testa tenuis, tubulosa , laxè spirata; spir& per apicem adhærente. Aperlura orbicularis; marginibus connexis. Operculum. OBSERVATIONS. A la vue de cette coquille, on ne se douterait nullement qu’elle soit le produit d’un mollusque trachélipode; on la prendrait plutôt pour la coquille d’une serpule, c’est-à-dire d’une annelide ; parce qu’elle en a toute apparence. Cependant, selon La description et la figure qu’Ædanson a don- nées du vermet, il est évident que cet animal est un véritable mollusque, que c’est même un trachélipode, mais bien singulier sans doute, puisqu'il ne saurait se déplacer pour ramper ou nager. La coquille du sermet étant tubuleuse, mince, diaphane, pres- que cornée, et contournée en spirale, surtout dans sa partie pos- térieure, est fort singulière en ce qu’elle est adhérente ou fixée » SANS VERTEBRES. 295 sur des corps marins, par l’extrémité atténuée et pointue de sa spire. Ces coquilles se trouvent communément par groupes plus ou moins considérables, et comme entortillées les unes dans les au tres. Elles paraissent assez bien associées aux scalariens, qui offrent aussi parmi eux des coquilles tubuleuses par l’écartement sin gulier des tours de leur spire. L'animal, selon Ædanson, est vermiforme. Il a la tête tronquée; deux tentacules oculés à leur base extérieure ; un pied cylindri- que , incapable de ramper, inséré au-dessous de la tête, portant un petit opercule cartilagineux; deux filets à la base de la tête; et un manteau tapissant l’intérieur de sa coquille. ESPECCT. 1, Vermet lombrical, Z’ermetus lumbricalis. V. test& apice spiræ affixd, anteriüs in tubum ascendentem por- rect@, tenui , pellucid&, luteo-rufescente. Adans. Seneg. t. 11. f: 1. le Vermet, Martini, Conch. 1, t. 3. f. 24. b. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. L'animal de cette coquille n’a aucun rapport avec celui d’une serpule. Nota. Daudin a décrit six autres espèces de coquilles qu’il rap- porte à ce genre. Au lieu d’être fixées par l'extrémité de la spire, comme le vermet, elles le sont latéralement, et rampent, soit sur les pierres, soit sur des peignes ou des huîtres, etc. Je ne crois pas que ces coquilles appartiennent à notre genre. SCALAIRE. (Scalaria. ) Coquille subturriculée, garnie de côtes longitudinales, éle- vées, interrompues, presque tranchantes, Ouverture obronde: les deux bords réunis circulairement, et terminés par un bourrelet mince, recourbé, Testa subturrita : costis longitudinalibus elevatis , sub- Tome VI. 19 226 ANIMAUX aculis, tnterrupls. Æpertura rotundata : marginibue connexts, maroinalis , reflexis. OBSERVATIONS. Les scalaires, qu'on nomme aussi vulgairement scalata , sont des coquillages marins trés-distingués des cyclostomes, non-seule- meni par leur habitation, et leur forme subturriculée, mais sur- tout par leurs côtes longitudinales élevées, interrompues, un peu obliques, et presque tranchantes. Ces côtes ne sont que les bour- relets minces des anciens bords de l’ouverture. Elles marquent les différens accroissemens de la coquille, et montrent que le rebord rejeté en dehors de la dernière ouverture est un véritable bour- relet qui a peu d'épaisseur, mais qui n’est point aigu. Ce rebord est trés-diffcrent de celui des coquilles terrestres, qui est toujours unique, et ne se retrouve point sur les anciens tours. La spire des scalaires est plus où moins allongée selon les espèces; mais dans toutes celles qui sont connues , le tour inférieur est un peu plus gros et plus grand que celui qui précède, et conse- quemment que les autres; ce qui fait que ces coquilles n’ont pas une forme cylindracée , comme les maillots, et sont turriculées. Parmi les espèces de ce genre, l’une d’elles est fort remarquable par son ombilic, et surtout par l’écartement singulier des tours de sa spire , qui, ne se joignant pas les uns aux autres, montrent la coquille comme un tube tortillé en spirale làche, presque à la manière du vermet. L'animal des scalaires a deux tentacules qui se terminent cha- cun par un filet sétacé. Les yeux, situés à ka naissance des filets, paraissent dans la partie moyenne de chaque tentacule. [ P/ancus, Conch. t. 5. f. 7. 8 ]. Les scalaires habitent, les unes dans les mers des climats chauds, et les autres dans celles qui bordent nos côtes de l'Océan, On en connaît déjà plusieurs espèces. ESPECES. 1. Scalaire précieuse. Scalaria pretiosa. Se, testé conicé, umbilicat&, in spiram laxam contortä, pallida " SANS VERTEBRES. 227 fulv4&; costis albis; anfractibus disjuncus , lœvibus : ultime sentricOs0. T'urbo scalaris. Lin. Gmel. p. 3605. n°. 62. Rumpb. Mus. t. 40. fig. A. Petiv. Amb. t. 2. f. 0. Gualt. Test. t. 10. fig. ZZ. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. V. Favanne, Conch. pl. 5. fig. A. Knorr, Vergn. 4. t. 20. f. 2. 5. et 5. t. 25. f. 1. ett. 24. f. 6. Regenf. Conch. 2. t. 5. f. 44. Martini, Conch. 4, t. 152. f. 1426. 1427. 1450.1451.et t. 153.f. 1437. 1453. Scalaria pretiosa. Encyclop. pl. 451. f. 1. a. b. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Très-belle espèce, précieuse lorsqu’elle est d’un grand volume et bien conservée ; vulgairement le scalata. Longueur, 17 lignes. Elle en acquiert au moins 6 de plus. 2. Scalaire lamelleuse. Scalaria lamellosa. Sc. test& subturrité , imperforat@, pallidè fulv& aut rufescente ; costis albis tenuibus lumelliformibus denticulatis; anfractibus- contiguis , Lævibus : ultimo basi carinifero. Habite... Mon cabinet. Elle a quelquefois des lignes ponctuées et transverses sur son dernier tour. Longueur, 15 à 14 lignes. 3. Scalaire couronnée. Scalaria coronata. Sc. testé turrité , apice acut@ , imperforatä , scabrusculd, albidé ,. punctis lineolisve rufis seriatim cinctd ; costis tenuibus lamelli- formibus fimbriato - laceris creberrimis ; cost& transversä bass coronatà. Encyclop. pl. 451. f. 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, assez précieuse. Elle avoisine. la précédente, et offre ,comme elle , une petite carène qui couronne la face inférieure de son dernier tour. Longueur, 16 lignes. 4, Scalaire variqueuse. Scalaria varicosa. Sc. test turritä, apice obtusé , imperforat&, alb&; costs tenurssi- mis incumbentibus crenato-fimbriatis creberrimis ; varicibus cras- stusculis alternis sparsis. Scalaria fimbriata. Encyclop. pl. 451. f. 4. a. b. Habite... Mon cabinet, Celle-ci est immaculée , et remarquable par 228 ANIMAUX des varices qui sont très-distinctes de ses côtes; ces dernières sont lamelleuses et frangées; près des sutures, les aspérités de leurs franges sont plus aiguës, Longueur, 15 lignes et demie. 5. Scalaire commune. Scalaria communis. Sc. testà turritä, imperforatä, albä aut pallidé fuls4; costis cras- siusculis lævibus subobliquis. Turbo clathrus. Lin. Gmel. p. 5603. n°. 63, Lister, Conch. t, 588, f. 51. Rumph. Mus. t. 20. fig. W. Petiv. Amb. t. 13. f. 10. Gualt. Test. t. 58. fig. H. Bonanni, Recr. 5. f. 111. Plancus , Conch. t. 5. f. 7. 8. Knorr, Vergn. 1. t. 11. f. 5. [6] Var. testé longiore , roseo-violace&; costis purpureo-maculatis, Martini, Conch. 4. t. 153. f. 1454 et 1438. Encyclop. pl. 451. f. 3. a. b. Habite dans les mers d'Europe; principalement dans la Manche, où elle est très-commune. Mon cabinet. Longueur, 16 lignes; la var. [è] en a 17 et demie. Vulgairement le /uux-scalata. 6, Scalaire australe. Scalaria australis. Se. test@ turrit@ ; gracili, apice obtusé , alb& ; costis lævibus rec- tissimis , infra ultimum anfractus supra carinam impositis ; su- turis vix excar abs. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabinet. Elle est imperforée, glabre, sans taches, et n’a qu'un pouce de longueur. +. Scalaire côtes-rares. Scalaria raricosta. Sc. tesi& turrit@, perforat&, albé; striis transversis LeTUISSÈMLS 3 costulis longitudinalibus obsoletis; varicibus costæformibus in- terruptis raris et in locis singularibus conferlis. An Martini, Conch. 4, t. 155. f. 1455? 14562 Habite... Mon cabinet. Espèce singulière, bien distincte, et très-dif- férente du scal. communis , n°. 5. Longueur, 8 lignes. D SANS VERTEPBRES, 229 Espèces fossiles. 1, Scalaire crèpue. Scalaria crispa. Se. testé subturrit& , imperforaté; costis lamelliformibus inœqua- libus confertissimis ; anfractibus ventricosis ; suturis excavauis. Scalaria crispa. Ann. du Mus, vol. 4. p. 215. n°. 1. Encyclop. pl. 451. f. 2. a. b. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 15 à 18 mil- limètres. 2. Scalaire monocycle. Scalaria monocycla. Se, testé conicä, imperforatä ; eostis lamelliformibus inæquali- bus ; ultimo an/fractu basi filo transversali alligato. Scalaria monocycla. Ann. du Mus. vol. 4, p. 214, n°. 4, Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, environ 18 millimètres, 5. Scalaire treillissée. Scalaria decussata. Sc. testé turritä, elongatä , imperforaté , transversim striatä, cos- tis longitudinalibus minimis creberrimis decussatä; ultimo an- fractu basi angulaio. Scalaria decussata. Ann. du Mus. vol. 4. p. 215. n°. 2. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 18 mil- limètres. DAUPHINULE. (Deiphinula.) , Coquille subdiscoïde ou conique , ombiliquée, solide ; à tours de spire rudes ou anguleux. Ouverture entière, ronde. quelquefois trigone : à bords réunis, le plus souvent frangés ou munis d’un bourrelet. T'esta subdiscoidea vel conica , umbilicata , solida ; an- fractibus asperis aut dngulatis. Apertura integra, ro- tunda, interdüm trigona : marginibus connexis, sæpius fimbriatis aut incrassato-marginalis, 250 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les dauphinules sont des coquilles marines que Linné rappor- tait à son genre {urbo, comme ayant l'ouverture arrondie; mais les bords reunis de cette ouverture les en distinguent au premier aspect. Ces coquilles se rapprochent évidemment des scalaires par leurs rapports; et, parmi elles, on voit aussi des espèces dont la spire est lâche et a ses tours séparés. La coquille des dauphinules est solide, assez épaisse, nacrée intérieurement ou sous la couche externe, à tours de spire rudes , raboteux en dehors, ou au moins anguleux du côté de l’ombilie. Elle n’a point de columelle apparente, et probablement Panimal a un opercule. La plupart des coquilles de ce genre sont hérissées d’épines, de franges testacces subrameuses, de tubercules ou de stries seabres. €es coquilles marines sont fort différentes, par leur épaisseur, leur solidité , l’état de leur surface externe , des coquilles terrestres que nous nommons cyclostomes, quoique , de part et d'autre, les bords de l’ouverture soient réunis circulairement. ESPECES. 1: Dauphinule laciniée. Delphinula laciniata. D. testd subdiscoideä, crassé, transversim sulcato-asperaiä, ap- «+ pendicibus maximis curvis laciniato-ramosis armatd, rubro et {usco varid; spiré retusä. Turbo delphinus. Lin. Gmel. p. 3599. n°. 44. Lister, Conch. t. 608. f. 45. Rumpb. Mus. t. 20. fig. H. Petiv. Amb,. t. 5. f. 1. Gualt. Test. t. 68. fig. C. D. Bonanni, Recr. 5. f. 31. D'Argenv. Conch. pl. 6. fig. H. Favanne, Conch. pl, 9. fig. G 1. G 2. Seba, Mus. 5. t. 59. £. 12—27. Knorr, Vergn. 1. t. 22. f. 4. 'biet 4, t, 7. f'2:50et t. 8. K 1. Regenf, Conch, 1, t, 8. £ 14, (Sa. — SANS VERTÈBRES. 2 Chemn. Conch, 5. t. 175. f. 17927—1756. Delphinula laciniata. Encyclop. pl. 451. f. 1. a. b. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est remarquable par les grands appendices laciniés dont elle est hérissée. Diam. transv., 2 pouces une ligne, les appendices non compris. 2, Dauphinule distorte. Delphinula distorta. D. test subdiscoided, crassä&, rubro-purpured; sulcis transversis tuberculato-muricatis ; anfractibus supernè angulato-planulatis et longitudinaliter plicatis : ultimo disjuncto , separato. Turbo distortus. Lin. Gmel. p. 5600. n°. 46. Chemn. Conch. 5. t. 175. f. 1757—17309. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce singulière par la dis- jonction de son dernier tour. Elle n’a point d’appendices laciniés comme celle qui précède. Diam. transv., 2 pouces. 5. Dauphinule turbinopside. Delphinula turbinopsis. D. test& ovato-conicä , alb&, luteo-nebulat&; suleis carinisque transversis imbricato-lamellosis : lamellis longitudinalibus uno latere decumbentibus ; umbilico parvo. Habite... Mon cabinet. Longueur, 15 lignes. Nota. J'ai donné le nom de delphinula trigonostoma à la coquille rarissime , vulg. appelée le bordstrape [Favanne, Conch. pl 79. fig. CC.], coquille que j'ai vue, mais que je ne possède pas. Je n’en fais donc ici qu'une simple mention. Espèces fossiles. 3. Dauphinule éperon. Delphinula calcar. P P LJ D. testä orbiculato-convexé ; anfractibus scabris, media carina= tis : carin& Spinis armatd ; spirä brevi, obtusa. Delphinula calcar. Ann. du Mus. vol. 4. p. 110. n°. 1. Encyclop. pl. 451. f. 2. a. b. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., y compris les épines, 11 lignes. 2. Dauphinule räpe. Delphinula lima. D. tesi& orbiculato-convexà, scabr&, transversim striat@ : strirs squamulis concavis echinats ; anfractibus subangulatis teretibus. Delphinula lima. Ann. ibid. n°. 2. An turbo? Brander , Foss. Hanton. p. 10. t. 1. f. 5. 8. 4 252 ANIMAUX Habite... Fossile de Courtagnon, Mon cabinet. Diam. lransy., 10 lignes. 5, Dauphinule conique. Delphinula conica. D. test& conico-pyramidatä; anfractibus lævibus carinatis : ul- timo bicarinato , sæpits disjuncto. Delphinula conica. Anr. ibid. n°. 3. Habite... Fossile de Ben, près Pontchartrain, Mon cabinet. Lon- gueur, près de 5 lignes. 4. Dauphinule à bourrelet. Delphinula marginata. D. testé orbiculato-convexé ; anfractibus lævibus ; umbilici mar- gine incrassato subplicato. Delphinula marginata. Ann. ibid. p. 111: n°. 5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 3 lignes et demie. b. Dauphinule striée. Delphinula striata. D. testé orbiculato-convexé , transversim striat@; anfractibus sub- angulatis ; umbilico spirali. Delphinula striata. Ann. ibid. n°. 6. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 2 lignes et demie. 6. Dauphinule sillonnée. Delphinula sulcata. D. testé orbiculato-convexd , depressiuscula; anfractibus profundè sulcatis ; labro serrato. Delphinula sulcata. Ann. ibid. n°. 7. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 2 lignes un quart. 7. Dauphinule gauffrée. Delphinula Warni. D. testä orbicalato-depressé , sulcis longitudinalibus et transversis clathratä ; apertur& primüm expans& : marginibus dein intror- sum inflexis. Delphinula Warri. ex D. Defrance. Habite... Fossile de Hauteville. Mon cabinet. Coquille très-singu- lière par sa conformation. Diam. transv., près de 8 lignes. FIN DU SIXIÈME VOLUME. 3 < ï j "Ü \ M dl À Î Ï EE dl il 4 : tue pa . pa LL (| D: ro | t | % 1 Ent ï l fl î LR TUE a | [ALI M CRT" $ (7 j Var VA | \ | IN F1, CCSN L OPA {L 2 y 4 1 À ea NET : L MK! 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