|V [V l\'’ 7 7496 00011324 9 HATIONAAL NATUURHISTORISCH MUSEUM Postbus 9517 7300 RA Ltldsn BIBLIOTHEEK Neder Land < HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS ÉÊ* / . " V; C « ;.■> ni. PARIS. — IMPRIMERIE DE F AIN ET THUNOT . _ RUE HACÏML-, N° 28. HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS, COMPRENANT L’ANATOMIE , LA. PHYSIOLOGIE ET LA CLASSIFICATION DE CES ANIMAUX; Par M. MILNE EDWARDS, membre de l’institut (Académie des Sciences) et de la légion- d'hONNEUR , AGRÉGÉ DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS, PROFESSEUR A L’ÉCOLE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES, ETC. TOME TROISIEME. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PARIS. UBBAI&ie ENCYCLOPÉDIQUE 3>E boeei, RUE HAUTEFEU1IXE , N° 10 BIS. - - -- - « „ = ■ - AVERTISSEMENT. Plusieurs travaux importans relatifs à l’His- toire naturelle des Crustacés ont été publiés depuis l'impression des premiers volumes de cet ouvrage; aussi, pour y donner toute futilité dont il est susceptible , pensai-je qu’il serait convenable d’y ajouter un supplément contenant l’indication des découvertes dont cette branche de la zoologie s’est récemment enrichie. Je compte m’occuper incessamment de ce travail , mais je ne le terminerai que lorsqu’il me sera possible de mettre à pro- fit 1 ensemble de l’excellent ouvrage que M. Dehaan publie sur les Crustacés du Japon, les recherches encore inédites de M. JNord- mann sur les Caligiens, et quelques autres travaux importans sur la même branche de 1 histoire naturelle. Ce volume de supplément AVERTISSEMENT. 9 ne pourra donc s’imprimer que dans deux ou trois ans , mais il me paraît être un com- plément nécessaire du traité que je viens de terminer. HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS. SUITE DE LA SOUS -CLASSE DES CRUSTACÉS DXAXIIiXiÉS. SECONDE LÉGION. ÉDRIOPHTHALMES. Lamarck paraît avoir été le premier à saisir les rapports naturels qui unissent les principaux Crus- tacés dont ce groupe se compose ; mais c’est à Leach que l’on doit l’établissement de la division des Edriophthalmes. Dans les méthodes carcinologi- ques généralement adoptées avant lui, ces Crus- tacés étaient disséminés et rangés dans des groupes avec lesquels ils n’avaient souvent que des affinités très-éloignées; souvent même la plupart de cesani- CRUSTACÉS, TOME III. I 2 HISTOIRE NATURELLE maux étaient exclus de la classe à laquelle ils ap- partiennent, et relégués parmi les insectes. Il suffit cependant d un examen superficiel de leur organi- sation pour se convaincre que tous sont conformés sui un même plan général, et pour remarquer les différences importantes qui les distinguent des autres Crustacés; aussi le rapprochement proposé par Leach est-il judicieux , et son groupe des Edriophthalmes doit-il être adopté sans aucune modification notable. En effet, chez tous ces Crustacés, le corps est divisé en trois parties bien distinctes : la tête , le thorax et 1 abdomen (i), et les divers anneaux dont ces deux dernières parties se composent sont presque toujours bien distincts entre eux , et mo- biles; il n’existe jamais un bouclier dorsal analogue à la carapace des Podophthalmes, et les jeux ne sont jamais portés sur des pédoncules mobiles comme chez ces derniers Crustacés; mais de même que chez ces animaux , la bouche est armée de man- dibules proprement dites et de mâchoires, et les membres thoraciques ont tous, ou presque tous, la forme de pâtes ambulatoires. Il est aussi à noter que les Edriophthalmes ne respirent pas, comme presque tous les Podophthalmes, par des branchies proprement dites, c’est-à-dire par des organes spéciaux créés ad hoc , mais à l’aide d’une portion des membres locomoteurs, dont la structure est, en totalité ou en partie, modifiée pour les adapter (0 Voyez PJ. i , fig. 2: PI. 29, 3o, 3i, 3a. DES CRUSTACÉS. 3 a cet usage; tantôt c’est l’appendice flabelliforme des pâtes thoraciques ( i ) qui affecte la forme d’une giande vésicule membraneuse à texture délicate, et qui devient ainsi propre è servir d’instrument à 9 respiration. D’autres fois , ce sont les membres Un certain nombre des anneaux abdominaux (2) clUl se transforment en pâtes branchiales ou en vé- sicules lamelleuses. La seule exception à cette t'ègle, dont nous ayons connaissance , est celle qu offre l’Ione femelle, dont l’abdomen porte des appendices rameux assez semblables aux branchies des Squilles. Enfin , dans le petit nombre d’espèces dont on connaît la structure intérieure, le foie est remplacé par trois paires de canaux biliaires (3) , le cœur a la forme d’un vaisseau dorsal situé tantôt dans le thorax, tantôt dans l’abdomen, et les organes génitaux se rapprochent, par leur structure , de ce qui se voit chez les Insectes (4). Les particularités de structure que nous venons d’énumérer ne permettent pas non plus de con- fondre les Edrioplithalmes avec les Entomostra- cés, les Brancliiopodes, les Suceurs ou les Xypho- sures, comme nous le verrons du reste lorsque nous traiterons de ces divers groupes. Les Edrioplithalmes forment trois classes natu- relles : les Àmphipodes , les Lœmodipodes et les Isopodes , que l’on peut distinguer à l’aide des ca- ractères suivans : i5, c. CO PI- 2, üg (2) PI. io , fig. 6 et 7. (3) Pt 4 . %. 3. ' (4) PI. 12, fig. i3. EDRIOPHTIIALMES ayant 4 HISTOIRE NATURELLE l’abdomen bien dé- veloppé et pourvu de cinq ou six pai- res de membres. / Des vésicules branchiales sous ' le thorax. Membres abdomi- naux des cinq premières paires hétoromorphes et servant à la locomotion. é / Presque jamais de vésicules' branchiales sous le thorax. Membres abdominaux des ciuql premières paires à peu près de même forme , impropres à lal locomotion, et paraissant rem- plir les fonctions de branchies. Amfhipodes. IsOPODES. l’abdomen rudimentaire dont la forme est celle \ d’un petit tubercule sans appendices bien distincts. £ L/emodipodcs Des vésicules branchiales suspendues au thorax. ) DES CRUSTACÉS- 5 ORDRE DES AMPItIPODES. L’ordre des Âmphipodes renferme un nombre assez considérable d’espèces qui sont toutes d’une très-petite taille; on ne connaît encore aucun Crustacé de cette division dont le corps ait plus de dix-huit lignes de long. Leur tête (i), formée d’un seul segment, porte deux yeux sessiles et immobiles, des antennes, en général au nombre de quatre, placées sur ueux lignes, et un appareil de mastica- tion composé : i° d’un labre; 20 d’une paire de mandibules pourvues, en général, d’une tige pal- piforme; 3“ d’une lèvre inférieure; 4° de deux paires de mâchoires, et 5° d’une paire de pates-mâchoires réunies sur une base commune, de façon à consti- tuer une sorte de lèvre sternale médiane (2). Le thorax est toujours divisé en six ou sept segmens mobiles dont l’arceau dorsal est ordinairement composé de trois pièces bien distinctes , savoir : un tergum et deux épinières; les membres thoraciques sont au nombre de sept paires ; leur configuration varie beaucoup, mais la branche interne ou tige est seule très-développée , de façon que les pâtes ne pa- (1) PI. I , fig. 2, «; PI. 29 et 3o. (2) PI, 29, fig. 5,6, 7,8,9, 10 ; PI- 3o , fig. 6 , 7 , 8,9, etc HISTOIRE NATURELLE 6 raissent jamais bifurquées ou biramées; celles des quatre premières paires sont toujours dirigées en avant, et les autres se recourbent en arrière. A la base de la plupart de ces organes on trouve, du côté in- terne, une grande vésicule membraneuse (1) qui semble être le représentant de la branche externe des pates-mâchoires et des pâtes ordinaires chez certains Podoplithalmes , et qui présente ici tous les carac- tères d’un organe de respiration. Les femelles por- tent leurs œufs sous le thorax, et ont souvent des appendices flabelliformes fixés à la base des pâtes pour servir à cet usage, mais d’autres fois ce sont les vésicules respiratoires qui en remplissent les fonctions. L’abdomen est toujours très-dé veloppé , surtout dans sa moilié postérieure , t i les appen- dices qui s’y insèrent ne sont jamais renfermés dans une cavité ; ceux des trois premières paires diffèrent beaucoup des autres, et constituent des fausses pâtes natatoires (2); ils ont chacun un long pédoncule et deux lames terminales longues, cor- nées et fortement ciliées sur les bords; les autres ont également un pédoncule long et cylindrique, mais les pièces qui les terminent ont tantôt la forme de stylets (3), tantôt celle de petites lames lancéolées (4) ou de grandes feuilles membraneu- ses (5), et se trouvent refoulées en arrière, de façon fl) PI. 2 , fig. l5. (2) PI. I, fig. 2, y; PI. 39, fig. 19. (3) PI. 1 , fig. 1 , z, z' , z"\ (4) PI. 3o , fig. 3, 12, i5. (5) PI. 3o , fig. 5. DES CRUSTACÉS. 7 à former, avec la partie terminale de l’abdomen , une sorte de nageoire en éventail , ou un organe de saut. Il est aussi à noter que le cœur n occupe pas la portion postérieure du corps comme chez les Isopodes , mais s’étend dans presque toute la longueur du thorax. Ces Crustacés sont tous aquatiques , et présen- tent en naissant des formes peu différentes de celles qu’ils ont à l'âge adulte. L’ordre des Àmphipodes se divise naturellement en deux groupes ou familles que 1 on peut distin- guer de la manière suivante : Ordre des / AMPIUPODES. Pales-mâchoires très grandes recou- vrant toute la bouche et formant une espèce de lèvre sternale impaire ter- minée par quatre grandes lames cor- nées et deux tiges palpiformes Ires- longues. Pâtes-mâchoires ne recouvrant que la base des appendices précédents, et formant une espèce de lèvre sternale impaire terminée par trois lames cor- nées , et dépourvue de liges palpifor- mes ou n’en ayant que des vestiges. Famille des CreyettinÈs. Famille des Hypekiwes. 8 HISTOIRE NATURELLE FAMILLE DES CREVETTINES. Les Amphipodes , de la famille des Crevettines , ont tous une forme svelte , et la tête petite et arrondie (1). Leurs antennes , au nombre de quatre , sont toujours bien développées , insérées sur deux rangs à la face an- térieure de la tête , et dirigées en avant ; on y distingue un pédoncule allongé , composé de trois ou quatre ar- ticles, et une tige terminale presque toujours longue, multi-articulée et plus ou moins sétacée. La conforma- tion de l’appareil buccal est caractéristique ; les pates- mâclioires (2) , très-grandes et réunies à leur base, de façon à former une sorte de lèvre inférieure médiane , recouvrent toute la bouche , et se terminent chacune antérieurement par deux grandes lames cornées, sur les côté externe desquelles s’avance une longue tige palpi- forme , composée de plusieurs articles. Les mâchoires de la seconde paire se composent d’un article basilaire portant deux grandes lames ovalaires (3) ; celles de la première paire sont très-développées , et se composent d’une série de quatre ou cinq articles , dont les premiers sont élargis en forme de lame du côté interne , et dont le dernier est également lamelleux et recourbé en de- dans (4) ; enfin , les mandibules sont courtes et forte- ment dentées (5). (1) PI. I, fig. 2, a; PI. 29, fig. 1,4, il, 12 et iG. (2) PI. 29, fig. 2 et 6. (3) PI. 29 , fig. io. (4) PI. 29, fig. 9. (5) PI. 29, fig. 3, 7, i3, 18. DES CRUSTACÉS. Leur thorax est presque toujours divisé en sept seg- mens(l)i et présente en général des pièces épimériennes ien distinctes. Les pâtes des deux premières paires sont Presque toujours très-développées, et constituent les or- ganes principaux de préhension (2), à moins quelles ne soient modifiées pour servir à creuser le sol (3) ; celles des C1nq paires suivantes sont toutes essentiellement ambu- latoires ; le premier article des six dernières est souvent elypéiforme , mais les articles suivans sont presque toujours grêles, cylindriques et allongés ; et lorsqu elles sont préhensiles, ce qui est très- rare, cela dépend seulement de l’inflexion de la griffe terminale sur l’ar- ticle précédent (4). Enfin lesmouvemens de ces organes s exécutent suivant le sens longitudinal , c’est-à-dire d arriéré en avant , et vice versâ. Les membres abdo- minaux des trois dernières paires se terminent par de petits appendices plus ou moins styliformes , et ne por- tent jamais de grandes feuilles semi-membraneuses (5). Il est aussi à noter que la disposition du canal ali- mentaire rappelle ce qui existe chez les Décapodes et les Stomapodes ; car on distingue un estomac petit et globuleux qui est logé dans la tête , et dont les parois sont soutenues par une espèce de charpente cornée , mode d organisation dont nous n’avons pas rencontré d’exemple parmi les Hypérines. Le cœur a la forme d’un vaisseau dorsal logé dans le thorax. Enfin ces Crustacés ne sont jamais parasites, ils mènent une vie errante, et sont en général remarquables par leur agilité. 10 histoire naturelle Nous avons divisé cette famille en deux tribus , savoir : 1° Les Crevettines sauteuses , dont le corps est très- comprimé , les pièces épimériennes très-grandes , et les trois derniers segmens de l’abdomen portent des appendices styliformes qui constituent un organe de saut (1) ; 2° Les Crevettines marcheuses, dont le corps n’est pas notablement comprimé , dont les pièces épimériennes sont petites, et les fausses pâtes des trois dernières paires se terminent par de petites lames natatoires , et ne constituent pas un organe de saut (2). TRIBU DES CREVETTINES SAUTEUSES. Dans cette division de la famille des Crevettines, tout le corps est très-comprimé latéralement ; les epimeres ou pièces latérales de 1 arceau supérieur des quatre premiers segmens thoraciques , très-grandes et clypéi - formes, descendent en dehors de la base des pâtes , et les encaissent pour ainsi dire (PL 29, fig. 1, 4 et 11); sur les trois segmens suivans ces pièces sont au con- traire assez petites ; mais le premier article des pâtes correspondantes acquiert un développement tres-con- sidérable,et en tient pour ainsi dire lieu. Les antennes ne sont jamais pédilormes , et se terminent par une tige multi-arliculée et flexible , qui est toujours au moins au moins aussi longue que l’article précédent. Les pâtes des deux dernières paires sont très-longues , et sont habituellement recourbées en arrière sur les (1) PI. 29, fig- 1 . 4 > **• (a) PI. 29, fig. 1 , 2 , 16 , 17. . TRIBU DES SA.UîëIJR-s • Corps très-compripié ; 'es pièces épimériennest,ès-graI1' des , écailleuses , et encaissallt ia base des pâtes d5s quatre/ premièrcspaires.Extré,nitépos’^ térieure du corps constituant un organe de saut. Genres. . , , . Pales de la seconde paire terminées par une ) n Antennes supérieures beaucoup plus courtes que le pédoncule des i nde ma;n sub.ctléliforme. ) °ucnESTIE' antennes intérieures , et guère plus longues que la tête. Mandibules < dépounues de tiges palpiformes. y Pâtes de la seconde paire non préhensiles. . . Tumu. I Antennes supérieures r Antennes supérieures très-courtes et grosses à leur base. Lvsianasse. pourvues d'un tlletter- J minai accessoire. V Antennes supérieures longues et grêles Alibrote. Antennes supérieures presque toujours plus longues que le pédon- cule des inférieures et touj ours beaucoup p’ius longues que la tête Mandibules portai, tune longue tige palpiforme. Toint de pâtes préhensiles* famille des CREVETTINES. P«ites de la se- seconde paire et presque toujours aussi celles de la première paire terminées par une main préhensile subchéliforme. f Antennes supérieures très-courtes , et grosses à leur | pHLIAS# Antennes supérieures! base ; les inférieures extrêmement petites. j terminées par un seul < ^ filet multi-arliculé. I Antennes supérieures assez longues et grêles ; Ies ) Acanthoisote \ inférieures aussi grandes que les supérieures. ) Tâtes des cinq dernières paires pré- ( Antennes supérieures pourvues d'un ) ,sæa hensiles ; leur pénultième article étant l filet terminal accessoire. > “ * élargi, et le dernier en forme de< griffe mobile comme aux pâtes des/ Antennes supérieures dépourvues de 1 Akisope deux premières paires. \filet accessoire. * Antennes supérieures dépourvues de | Amphitoé filet accessoire. ^ / Griffe des pâtes | I de la première ! paire formée par ; [ le dernier article \ seulement. Pâtes des cinq dernières paires non préhensiles. Antennes su- périeures pour- vues d’un filet mulli - articulé accessoire. Antennes supérieures \ au - dessus des ( n > Lrevettb. 3i inserees inférieures sur la même ligne. J Antennes supérieures insérées à l’extrémité J d’un prolongement fron tal qui s’avance beau-^tscHVROcÈuE. coup au-dessus del’inser ! tion des antennes infé-1 Griffe des pâtes de la première paire formée par les deux) Lbucothoé \ derniers articles de ces membres. j i p.u.d.„,,.na.( ~* *’•*“*" i*”*-** ; ; paire non préheiKll» < „ , , / Antennes inférieures terminées par un filet flexible , multi-arliculé. . . Dexamiue. i r «utiiti, i Pâtes de la première l ^paire non préhensiles. ^ Antennes inférieures pédiformes Griffe des pales de la seconde paire simple Pâtes de la seconde I Gr>ffe des ( Antennes inférieures pédiformes Corps peu ou point com- primé ; pièces cpim.tieIines iis pâtes. Fausses pâtes trois dernières paires terminé par de petites laines natatoires f't Idc" sa°ut.titUaDt ^ Un »>-Sane\ paire préhensiles. Seconde nairc < / Des pâtes à tous les anneaux du thorax Ericthooie. • a 1 Antennes inferieures I f composée de i , ,.r Uoui articles, V 11011 l,edlformcs \ Pas de pâtes au milieu du thorax, CÉRAPonm». CRUSTACÉS , TOME tll , page ! j , DES CRUSTACÉS. II cotés de 1 abdomen. Enfin, les quatre derniers anneaux du corps sont peu mobiles, et forment, avec les trois paires de membres qu’ils supportent , une espèce de queue stylifère qui se replie sous le thorax , et qui , en se redressant brusquement, à la manière d’un ressorL qui se détend , agit comme un organe de saut et lance 1 animal au loin. Les mœurs de ces petits Amphipodes sont en rapport avec leur organisation ; lorsqu’ils nagent, ce n’est pas dans la position verticale comme les autres Crustacés , mais couchés sur le flanc ; lorsqu’ils sont hors de l’eau , leur mode de locomotion est également caractéristique, ils ne marchent que difficilement, mais sautent et bon- dissent avec une force et une agilité extrêmes. On peut distinguer dans cette tribu deux races dont les caractères sont assez tranchés. Les uns, essentielle- ment arénicoles, ne présentent au- plus que des ves- tiges d’une tige palpiforme aux mandibules, tandis que les autres, qui vivent habituellement dans l’eau et ne viennent guère sur la plage, ont les mandibules garnies d’une tige palpiforme très-longue. Le premier de ces groupes se compose des genres Talitre et Orchestie; le second, des genres Crevette, Amphitoe, lsæa, Anisope, Lysianasse, Alibrote, Phlias, Acanthonote , ischyrocère et Leucothoé , divisions qu il est facile de distinguer à l’aide des caractères in- diqués dans le tableau ci-joint. Genre TALITRE.— Talitrus (1). Le genre Talitre a été établi par Latreille pour recevoir non-seulement les Grevettines auxquelles on donne aujour- ' , ‘ ^a'*ccri Linn. Syst. nat. — Gammarus , Fabricius. Ento- mo . V Oniscus, Pallas, Spicilegia zoulogica , tasc. g. — *2 HISTOIRE NATURELLE d’hui ce nom, mais aussi Jes Orchesties qui en ont été sépa- rées par Leach. Le corps de ces petits Crustacés (PI. 29, fig. 1) est moins svelte que celui de la plupart des Crevettines. Les antennes supérieures ne dépassent qu’à peine l’avant-dernier article du pédoncule des antennes inférieures et ne sont guère plus longues que la tête ; elles sont subulées et formées d’un pé- doncule de trois articles dont le premier est le plus court et d’une petite tigelle terminale multi-articulée. Les antennes inférieures sont au contraire remarquables par leur lon- gueur, qui excède quelquefois celle du corps ; le dernier ar- ticle du pédoncule de ces organes est beaucoup plus grand que les articles précédents , et leur tige terminale est assez grosse jusque vers le bout. Les mandibules (fig. 3) ne pré- sentent que des vestiges d’un appendice palpiforme , ou en manquent même complètement. Les mâchoires de la première paire se terminent par deux lames, dont l’interne est plus ou moins styliforme , et dont l’externe , assez large , porte sur son bord antérieur une rangée d’épines. Les mâchoires de la seconde paire portent sur le bord in- terne de la lame terminale interne un petit appendice fili- forme qui n’existe pas chez les Crevettes. Les pates-mâchoires sont larges à leur dernier article au lieu d’être terminées par un ongle aigu et obtus. Le thorax ne présente rien de remar- quable, si ce n’est que les lames épimériennes du cinquième anneau sont presqu’aussi développées que celles situées plus antérieurement , tandis que chez les Crevettes et tous les autres Sauteurs excepté les Orchestiens, ces pièces sont très- étroites et semblables aux lames épimériennes des deux der- Othon Fabricius , Fauna Groenland. — Talitrus , Latreille , Généra Crust. vol. 1, p. 57: Hist. des Crust. et Ins. t. 6, p. 294; Règn. anim. de Cnv. 2® édit. t. 4. p. 119; Cours d'Entom. p. 396, etc. Bosc, Hist. des Crust. t. 4, P- — Leach, Art. Crust., Edinb. Eucyclop. et Trans. of the Linn. Loc. vol. XI, p. 359. — Risso , Crustacés de Nice , etc. — Say , Crust. of the United States. Jour, of the Acad, of Philad. vol. 1 , p. 384- — Desmarest, Consid. sur les Crustacés , p. 260. — Edwards , Ann. des Sc. nat. t. 20. DES CRUSTACÉS. j-J mers anneaux thoraciques. Les pâtes antérieures sontgrêles et non préhensiles; celles cle la première paire sont terminées par une griffe immobile, dont la conformation varie; celles de la seconde paire sont tantôt faibles et repliées sous le thorax tantôt fortes et terminées par une griffé non préhensile ; dans ce dernier cas elles paraissent devoir agir comme des organes fouisseurs. Les pâtes suivantes ne présentent rien de remar- quable ; toutes sont terminées par une griffe légèrement re- courbée et non préhensile. Enfin , les appendices des trois derniers anneaux de l’abdomen sont courts et épineux , et les rudimens du segment caudal affectent la forme d’un petit tubercule médian épais et triangulaire. Les Talitres habitent les plages sablonneuses ; elles aiment à se cacher sous les débris de plantes marines amoncelées sur le rivage, et sautent avec tant d’agilité qu’on leur a donné le nom populaire de Puces de mer ; c’est aussi à cause de la manière dont elles bondissent sur le sol que les natu- lalistes les ont appelées Talitres (1). Elles vivent réunies en troupes très-nombreuses, et dévorent rapidement les cadavres des petits animaux rejetés par la mer : il paraît probable que c’est le besoin de chercher un lieu humide qui les ras- semble sous les débris de fucus, et lorsqu’on les en chasse on les voit bientôt s’enfouir dans le sol qu’elles creusent avec leurs pâtes de devant, en même temps quelles rejettent derrière elles , avec leurs pâtes postérieures , le sable qu’elles ont ainsi détaché. i. T autre sauteuse. — T. saltator (2). Antennes inférieures très-longues (chez le mâle plus longues que le corps et chez la femelle atteignant le niveau du quatrième anneau de l’abdomen). Yeux circulaires. Pâtes de la première (O De T al it ru ni , qui signifie une chiquenaude. K,ein’ ^“arques «w les Crustacés; fie nllr r °'“SCUS locusla ’ Pallas , Spicil. zool. fasc. 9, tab. (Le“e fSurc est reproduite dans Herbst, PI. 36, fig. 1, et dans 1 Encyclopédie, PI. 3*8, fig. 9). _ Cancer locusia, Linné. histoire naturelle »4 paire grandes et épineuses; leur pénultième article cylindrique et beaucoup moins grand que l’article précédent ; enfin , leur ongle gros et conique. Paies de la seconde paire plus petites, faibles et habituellement reployées sous le corps; leur premier article ( ou hanche) large et lamelleux , le cinquième article moins grand que le quatrième , aplati, arrondi au bout et armé à l'extrémité de son bord supérieur d'une petite pointe qui ne dépasse pas son bord antérieur et qui représente l’ongle terminal. Les pâtes suivantes épineuses. Sixième segment abdominal rudimentaire et les fausses pâtes qui y correspondent beaucoup plus courtes que celles des deux anneaux précédens. Longueur, environ 2 lignes. Très-commune sur nos cotes du Nord et de l’Ouest. (G. M.) 2. Talitbe de Beaucoddkaï. — T. Beaucoudraii (1). Espèce très-voisine de la précédente , mais qui en diffère par la forme des quatre pâtes antérieures. L’avant dernier article de celles de la première paire n’est pas atténué vers le bout , mais se termine par un bord presque droit , et l’ongle qui s’insère sur ce bord 11’en occupe qu’une petite partie. Le premier article des paies de la seconde paire plus élargi et le pénultième article pourvu d'un ongle qui est inséré sur son bord antérieur et qui dépasse son extrémité. Antennes de la seconde paire un peu plus courtes que dans l’espèce précédente. Trouvé aux îles Chausay dans la Manche. (C. M.) Syst. liât. ( Gmelin réunit à tort, sous le même nom, cette es- pèce et VOniscus gammarellus de Pallas qui est une Orchestie). Aslacus locusta, l'en liant, Brilish zoology , voi. 4. — Gammarus locusta, Fabricius, Ent. Syst. t. 2, p. 5t6. — Tnlitrus locusta, Latreille, Ilist. nat. des Crustacés, t. 6, p. 229, etc. — Gam- marus saltator, Montagu ; Transactions of the Linnean Soc. vol. 9, p. 94, tab. 4. %■ 3 (cette figure est reproduite dans 1 Ency- clopédie, PI. 336, fig. 34). — Tnlitrus locusta. Leach , Trans. of the Linnean Society , vol. 11, p. 356. — Tnlitrus Lttoralis , Leach, Edinb. Encyclop. q , 402. — C’est la femelle que ftl. Leach a décrite sous ce nom, taudis qu’il donnait celui de T. locusta au mîde; du reste, il a reconnu lui-même cette erreur (Voyez Linn. Trans- vol. 11 , p. 356). — Tnlitrus locusta. — Desnrarest, Consi. dérations sur les Crustacés, PI. 45, fig. 2 — Tnlitrus saltator , Edwards, Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 364. (1) Ed. Ann. des Sc, nat. t. 20, p.364. DES CRUSTACÉS. i5 3. Talitre brevicorne. — T. brevicorne, Espèce très-voisine de la Talitre sauteuse, mais dont les antennes 8ont si courtes qu'elles atteignent à peine le troisième anneau du thorax. Habite les côtes de la Nouvelle Zélande. (C. M. ) 4- Talitre platychéle. — T . platycheles { i). Pâtes de la première paire de même grandeur que celles de la seconde paire , et terminées par un crochet simple qui ne peut se replier en dessous; celles de la seconde paire, dépourvues d ongle terminal , très-plates , d’une consistance membraneuse , et sans épines. Habite les côtes de la Grèce et de l’Italie. 5. Talitre de Cloqeet. — T. Cloquelii (2). I ates de la première paire plus courtes et plus grêles que celles de la seconde paire ; ongle terminal de ces dernières grand et à peu près conique. Des côtes de l’Égypte. Genre ORCIIESTIE. ■ — Orckestia (3). Le genre Orchestie , fondé par Leach, ne diffère guère du genre Talitre que par la conformation des deux premières paires de pâtes. De même que chez les Talitres , les antennes de la première paire sont simples, presque rudimentaires, (1) Guérin , Expédition scientifique de Morée, t. 3, ire partie , a sect. p 44, P|. 27, fig. 4. (2) Orchestia Cloquelii (Audouin), Savigny, Egypte, Crust. 11 * Hg. y, — . Talitrus Cloquelii, Edw. Annales des Sc. nat. l- 20, p. 364. ^(3) Oaiscus, Pallas, Spicil. — Othon Fabricius, Gammarus , g °ntagu , 7 alitnis , Say. — Orchestia, Leach, Trans. of the Linn. arT '°i n' Desmarest , Cousid. p. 261. — Latreille, Règne nu. de Luv. t. 4, p. 119, etc. — Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20. HISTOIRE NATURELLE 16 et n’atteignent pas, à beaucoup près, l’extrémité du pé- doncule des antennes inférieures (PI. 29 , fig. 4 ) ; les pâtes de la première paire , beaucoup moins grandes que celles de la seconde paire , se terminent par une petite main im- parfaitement subchéliforme ; les pâtes de la seconde paire se terminent par une grande main subchéliforme ; enfin les pâtes de la sixième et de la septième paire sont les plus longues. Les mœurs de ces petits Amphipodes sont les mêmes que celles des Talitres, et on les trouve souvent dans les mêmes localités. § I. Espèces dont les prîtes de la sixième paire sont à peu près de meme grandeur que celles de la septième , ou un peu plus pe- tites. i. Orchestie littorale. — O. liltorea (i). Antennes supérieures grêles. Pâtes de la première paire très- petites , et terminées par une petite main dont l’angle antéro- inférieur est arrondi en forme de lobe chez le mâle, et dont l’on- gle , presque rudimentaire, se déploie verticalement (c’est-à-dire contre le bord antérieur de la main). Pâtes de la seconde paire très-grandes ; main très-large, et terminée en avant par un bord oblique , convexe , et finement denté qui décrit à peu près la même courbure que la griffe , ne présente pas de tubercule vers son milieu , et se termine inférieurement par un tubercule ar- rondi ; griffe très-grande et sans dents, ou tubercule pointu sur son bord interne. Pâtes de la sixième paire de même forme que celles de la cinquième , et intermédiaires pour la longueur entre celles delà cinquième et de la septième paire; ces dernières , les plus longues de toutes et très-élargics vers le milieu , leur pé- (i) Easter, Opusc. sub. PI. 3 , fig. 7 et 8. (fig. reproduite dans l’Encyclop. méthod. PI. 3a8, fig. 10).. — Cancer gammarellus , Ilerbst, t. a, p. 129, PI. 36, fig. a et 3 (d’après Britisli). — Gommants littoreus, Montagu , Trans. ol' tlie Linn. Soc. vol. g , p. 96 , PI. 4 , fig. 4- — Orchestia littorea , Leacli , Encyclop. d’Edinb. PI. 221, fig. 6. Latreille, Encyclop. méthod. PI. 336, fig. 1 (d'après Montagu). — Desmaiest, Consid. p. afii , PI. 45 , %■ 3. — Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20. DES CRUS ï ACES. j y nulti'5'110 ai ,iC^C ^taiA g['êle comme d’ordinaire; mais l’antépé- forine'd*3 ^Iesci11 auss' large que long, et l'article precedent en onnc e triangle renverse. Abdomen lisse en dessus , et termine’ neus °e *ame ®Pa'sse' dont les bords sont arrondis et ëpi- t UX ’ stj,let terminal des dernières fausses pâtes extrêmement tut. Longueur, environ i pouce. Habite nos cotes. 11 est évident que les Amphipodcs, désignés sons les noms niscits gammarellus , par l’allas (i) ; et d 'Oniscus stroemianus , pai O thon Kabricius (2) , doivent appartenir à celte division du geme Orchestie; mais ils sont trop imparfaitement connus pour que nous puissions savoir avec certitude s'ils se rapportent à l'une es especes décrites ci-dessus, ou s’ils doivent constituer des es- peces distinctes. Le Tahtrus gyllus, de Dose (3), nous paraît être dans le même 2. Orchestie de Montagu. — O. Mantagui (4). tette espece, très-voisine de la précédente, n’en diffère guère que par plus de brièveté dans les antennes supérieures et par la conformation des mains de la seconde paire qui sont plus ova- laires, et ont la griffe armée d’un gros tubercule pointu, ou dents vers le milieu de son bord interne. Habite la Méditerranée. (C. M.) 3. Orchestie de Botta. — O. Botta: . Espece très-voisine de l’Orchestie sauteuse, mais dont les pales e a septième paire sont étroites et de même forme que celles de Ja paire précédente. Habite la mer Rouge. (C. M.) O) Spicilegia zoologica , facs. 9 , p. 57 , PI. 4 , fig. 8. 2Si- ~ strom- -Mcm- ae ia s°c- *°y- r.%HiSt’ tIeS Cru^ *• ». P1- >5 , fig. 1 et 2. _ Say, op. cit. chest LCM0le,tte’- faviSny > Egypte, Crust. PL fig 0r. Edw. Ann. af"e Au,louln> Explicat. des planches de M. Savigny Fauua der K !'S ' liat' t- 20 ’ P" 36*- — Orcheslia lillurea , Rathke, P P1- 5, fig. j-G. a j r -j > * j , CRUSTACrs, TOME 111. HISTOIRE NATURELLE 18 4. Orchestie de Deshaïes. — O. Deshayesii (1). Antennes internes plus petites que dans les espèces précédentes; pâtes de la première paire assez grandes ; mains des pâtes de la seconde paire fortement arquées en-dessus, et ayant leur bord antérieur très-oblique , concave , et terminé inférieurement par une dent pointue très-saillante , de façon à être presque semi- lunaire; griffe médiocre et sans tubercule sur son bord interne ; pâtes de la septième paire grcles et de même forme que les précé- dentes. Abdomen lisse. Habite les cèles de l’Égypte. (G. M.) 5. Orciiestie longicorne, — O. longicornis (2). Antennes supérieures ne dépassant pas le second article des an- tennes inférieures; yeux ovalaires ; pales de la première paire filiformes ; main de celles de la seconde paire garnie, sur son bord antérieur, d’une grosse dent arrondie, située entre l'articulation de la griffe et la dent obtuse contre laquelle la pointe de celle-ci s’applique- Habite les côtes du Nouveau- Jersay. G. Orchestie chilienne. — O. Chiliensis. Antennes supérieures atteignant l’extrémité du pénultième article pédonculaire des antennes inférieures ; mains de la se- conde paire presque ovalaires , et armées d’une dent obtuse vers le tiers antérieur de leur bord antérieur qui est oblique et épineux; la griffe, fortement infléchie vers le milieu, se rele- vant ensuite , puis se recourbant vers le bout.' Premier ar- ticle des pâtes postérieures très-dilaté en arrière; le pénultième et l’anté- pénultième article peu élargis. Lame terminale de l’abdomen assez allongée et pointue au bout. Longueur, environ p lignes. Habile les côtes du Chili. (G. M.) (1) Crevette, Savigny, Égypte, Crust. Pl. 11, fig. 8. — Or- cheslia Deshayesii. Audouin , loc. cit. — Edw. loc. cit. (2) Talitrus longicornis. — Say , Journal of tlie Acad, of Pliilad. vol I , p- 384, — Orcheslia longicornis. Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20 , p. 36i . DES CRUSTACÉS. 9 7- Orchestie Quoyien. — O. Quoyana. p^U|,e,Ules supérieures , dépassant notablement l’extrémité du eourt 16nie ar^c^e ^es antennes inférieures, qui est extrêmement co 1 ' tanc*ls (iue l'article suivant est très-long. Mains de la se- j 6 1’a‘re très-fortes, presque ovalaires et armées de deux grandes bCn s .,arSes et pointues , situées , l’une au point de réunion des or s inférieur et antérieur : l’autre vers le tiers antérieur de ce C °rnier ; griffe forte et régulièrement arquée. Pâtes de la dernière paire étroites ; leur premier article très-dilaté en arrière. Lame errmnale de 1 abdomen courte, arrondie et épineuse sur le bord. > ets des dernières fausses pâtes grêles et allongés. Longueur, envirom, ligne5. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. (G. M.) Especes dont les pales de la sixième paire sont beaucoup plus grandes que celles de la septième paire. 8. Orchestie de Fischer. — O. Fischerii (i). (Planche 2g, fig. 4.) Antennes supérieures très-courtes, grosses et subulées; pâtes de la première paire petites et non chélffères; celles de la se- conde paire, au contraire, très-grandes et terminées par une main semblable à celle de 1 Orchestie littorale , si ce 11’est que son hord antérieur présente une apophyse qui remplit une partie de espace compris entre elle et le bord interne de la griffe ; celle- ci extrêmement grande et sans tubercules sur son bord interne, aies de la sixième paire extrêmement grandes ; leur article asilaire scutiforme et assez grand pour cacher complètement la ^anche des pâtes postérieures et une grande partie de l’abdomen. second et le troisième anneau de l'abdomen armés de trois grandes épines ventrales sur leur bord postérieur ; les deux an- T; aUX ®u'vans hérissés en dessus de petites pointes. Longueur, en- “on six lignes. Patrie inconnue. (C. M.) C O) Edw mst. PI. Ann. des Sc. nat. t. 20 , fig..3. p. 36a. — Guérin , Iconogr. 2. 20 HISTOIRE NATURELLE Genre LYSIANASSE — Lysianassa (1). Les Lysianasses établissent à plusieurs égards le passage entre les Talitres et les Crevettes ; elles ressemblent à ces dernieres par la structure de leurs mandibules qui portent une longue branche palpiforme , par la forme de leurs pates- mâchoires et par la conformation des antennes de la pre- mière paire , qui sont toujours plus longues que le pédon- cule des antennes inférieures, et sont pourvues d’un filet terminal accessoire. D’un autre côté, ces Amphipodes se rapprochent des Talitres par la forme trapue de leur corps, la brièveté de leurs antennes, et la conformation des pâtes dont aucune n’est bien organisée pour la préhension. Les antennes de la première paire sont courtes , mais leur pédoncule est extrêmement gros et pyriforme ; il est composé de trois articles, mais c’est la première de ces pièces qui le constitue presque en entier, les deux derniers articles étant très-courts; le filet multi-articulé principal est grêle et sé- tacé, et le filet accessoire également multi-articulé. Les an- tennes de la seconde paire sont au contraire très- grêles; leur pédoncule est fort court et leur filet terminal de lon- gueur variable. Les pales de la première paire sont courtes, et n’offrent pas à leur extrémité une dilatation en forme de main ; enfin l’ongle qui les termine ne paraît pas pouvoir s’infléchir de manière à remplir les fonctions d’une griffe préhensile. Les pâtes de la seconde paire sont très-grêles et sont également impropres à agir comme organe de préhen- sion ou à la manière de pâtes fouisseuses ; elles se terminent par une main rudimentaire sur Je bord antérieur duquel on distingue quelquefois une petite griffe. Les pâtes sui- vantes ne présentent rien de remarquable. Enfin, l’abdo- men est conformé comme chez les Talitres. Les Lysianasses vivent sur les fucus. (i) Edw. Ann. des 5c. nat. t.ao,p. 3Gj. — Kroyer Grünlands Amfipoder. CES CRUSTACÉS. ai J. Lysianasse de Costa. — Z. Coshr ( i). en eu SUperieures lrès-courtes , mais à peu près de la lon- filet t .mférieures et a^ant le,lr Pédoncule plus long que leur moi erm'“al ; fllet terminal des antennes de la seconde paire Y UlS long 'Iuo le pédoncule et sans appendices cupuliformes. eux grands et réniformes. Pâtes de la première paire assez fortes e™‘nees par un article conique. Pâtes de la seconde paire arniees d un petit ongle. Abdomen régulièrement arqué. Stylets erminaux des fausses pales des trois dernières paires très-courts. ü ligueur, environ trois lignes. Habite les côtes de Naples. J. Lysianasse bouteille.— Z. lagcrm(ï). Antennes supérieures très-courtes, à peu près de la longueur es m erieures , mais ayant leur filet terminal notablement plus °cg que leur pédoncule dont les deux derniers articles sont presque rudimentaires. Yeux pyriformes; pâtes de la seconde paire sans ongles, abdomen gibbeux. Habite le Groenland. 3. Lysianasse de Vahl. — Z. Vahlii (3). Antennes très-courtes; yeux réniformes. Pâtes de la seconde paire sans ongle. Habite le Groenland. 4. Lysianasse appendicelée. — L, nppendiculala (/j). Antennes assez longues ; celles de la première paire ayant leur uet terminal beaucoup plus long que le pédoncule , et garni en essous dune série de petits appendices cupuliformes; antennes a seconde paire beaucoup plus longues que les précédentes, et (0 Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20 , p. 365 , PI. 10, fig. i7. AmfiPodp?'p”r la8ena vel Anonyx Ingtnn. Krôyer, Groënlanil n * ei ^eskreven, PL 1 , fig. 1. (4) l-ysTyX VahUi > K>oyer, op. cit. p. 16. op cit Pl ,st""PPen^icu^"ta vel Anonyx nppendicuîntus , Kroyci r 1 *• I , fig. a. 22 HISTOIRE NATURELLE ayant leur filet terminal garni d’appendices cupuliformes sur son bord supe'rieur. Yeux pyriforrnes. Pâtes de la seconde paire gar- nies d’un ongle rudimentaire. Hanche des pâtes des deux der- nières paires dentelée sur le bord postérieur. Habite le Groenland . 5. Lvsianasse atlantique. — L. atlantica (l). Antennes inférieures presque aussi longues que le corps , et ayant leur pédoncule court, renflé et très-poilu. Les supérieures courtes, très-poilues, leur filet terminal accessoire très-petit , et leur filet principal moins long que leur pédoncule. Yeux renfon- cés et très-grands , pattes de la première paire presque cylindri- ques , retenues vers le bout et paraissant propres à fouir; celles delà seconde paire filiformes, extrêmement faibles et reployées sous le thorax. Premier article des pâtes postérieures à peine den- telé sur le bord. Abdomen terminé par une lame bilobée. Lon- gueur, environ 3 lignes. Trouvé dans l’océan Atlantique. (C.M.) Le Cancer ampulla de Phipps (2) me paraît devoir prendre place dans ce genre. Ce Crustacé se fait remarquer par la briè- veté des antemies , l’existence d’un rostre assez gros , l’énorme développement des pièces épimériennes du quatrième anneau et la brièveté des pâtes. 11 se trouve au Spitzberg et dans diverses autres localités des régions arctiques. Enfin , le Cancer nugax du même voyageur (3) paraît aussi ap- (1) Gammarus allanticus , Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20. (2) Voyage au pôle boréal, Append. p. 192, PL 12, 11g. 2. Cancer gammarellus ampulla , Ilerbst. t. 2, p. 116, PL 35, fig. 1 (d’après Phipps). Gammarus ampulla, Fabricius, Ent. Syst. t. 2, p. 5i5. — Latreille, Hist des Crust., etc., t. fi, p. 3i8 ; et Eneyclop. Pl. 3a8, fig. i-3 (d’après Phipps). — Ross. Append. to Parry’s Polar Voyage, p. 204, et Append. to Sir .). Ross’ s second Voyage , p. 88. (3) Phipps, Voyage , Append. p. 192 , Pl, 12, fig. 3. — Herbst. t. 2, p. 11 -j, Pl. 35, fig. 2 (d’après Phipps). Gammarus nugax, Fabricius, Ent. Syst. t. 2, p. 5i5. — Latreille, Hist. des Crust. etc., t. G, p. 3 1 8 et Eneyclop. PL 3-rS, fig. 4, 5 (d’après Phipps).— Ross. Append. to Parry’s tliird Voyage, p. 119, and App. to the se- cond Voyage of Sir J. lloss, p. 86. UES CRUSTACÉS. «3 partenir au genre Lysianasse , mais est trop imparfaitement connu pour que nous puissions y assigner des caractères précis. U habite également la région polaire. Genre ALIBROTE. — Alibrotus. Les Alibrotes , que nous avions d’abord réunies aux Ly sianasses, s’en distinguent par la longueur considérable des antennes et la forme grêle de celles de la première paire, qui ressemblent tout-à-fait à celles des Crevettes, et par la con- formation des pâtes des deux premières paires qui sont grandes, fortes et propres à la marche et à fouir; elles ont à peu près la même forme et se terminent par un grand article plat et allongé , dont le sommet est armé d’un ongle gros , conique, et à peine flexible. Du reste , ces animaux ne diffè- rent pas notablement des Crevettes. Aubuote de chadsay. — A. Chauseicus (i). Corps allongé , front armé d’un petit prolongement pointu. Yeux petits et circulaires ; antennes supérieures dépassant a peine le pédoncule des antennes inférieures. Habite les îles Chausay. Genre PHLIAS. — Pklias (2). Cette petite division générique ne diffère guère des Ly- sianasses que par l’absence d’un filet terminal , accessoire aux antennes supérieures , dont le pédoncule est court et très-gros. De même que dans la plupart des espèces du genre précédent , les antennes inférieures sont très-grêles et très-courtes. Toutes les pâtes sont filiformes, et paraissent impropres à la préhension. Phlias en scie. — P. Serraius (3). Corps caréné et denté en dessus. Antennes inférieures moins ^ Lysianassa Chauseica , Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p- 365. Jfu®r'n > Magasin zoologique , i836. (3) Guérin, loc. cit. Class. VII, pl. 19. HISTOIRE NATURELLE longues que le pédoncule des supérieures. Dernières fausses pâtes extrêmement courtes et portant en guise de stylets deux petits articles pyriformes. Abdomen terminé par une petite lame transversale tronquée et à peine saillante. Longueur, 3 à 4 lignes. Trouvépar M.Gaudichaud pendant latraversée desîles Malouines au portJakson. Genre ACANTHONOTE. — Acanthonotus (1). Cette petite division établit le passage entre les Amphi- toés et les Lysianasses , car ici les antennes sont conformées comme chez les Amphitoés , et les pâtes des deux premières paires sont dépourvues d’une main préhensile ; leur pénul- tième article est grêle , allongé et à peu près de même forme que celui des pâtes suivantes , et l’ongle terminal est très- court et à peine flexible. 1. Acantho note A crete. — A. crislatus (a). Front armé d'un rostre aigu et courbe qui dépasse l’extrémité du premier article des antennes supérieures. Dos surmonté d'une crête formée par des dents très-longues dirigées en arrière ; des dents spiniformes aux angles inférieurs des pièces épimérienneset des premiers articles des pâtes des trois dernières paires. Yeux cir- culaires, antennes subégales. Article terminal des pâtes antérieures finement dentelé en dessous. Dernières fausses pâtes ne dépas- sant pas les précédentes. Abdomen terminé par une petite lame quadrilatère. Trouvée dans les régions polaires à Igloolik. 2. Acantiionote de Nordmann. — A. Nordmannii (3). Front dépourvu de rostre , mais formant, au-dessus de la base des antennes inférieures , une grande protubérance qui loge les yeux, et qui porte à son extrémité les antennes supérieures (à (il Owen et J. C. Ross. Appendix to tlic Narration of a second Voyage in searcli of a Novth-YVest passage, by Sir J. Ross. (•j) Owen et J. C. Ross, loc. cit. p. XC , PI. B , fig. 8-ia. (3) Cette espece nouvelle nous a été communiquée par l'habile naturaliste à qui nous la dédions. DES CRUSTACES. 25 Asse^liT C°mme ez p:s Ischyrocères). Antennes très-grêles et filet te n^'UeS ’ P^onctl*e de celles de la paire très-court, et le des a \onS » mais ne dépassant que de peu le pédoncule dents .en.Ue!' lniérietires. Thorax et abdomen arrondis et sans mier 11 eP‘neS CU dessous- p*®ces épimérieuues des quatre pre- a JS r*UeaUX extrêmement Sondes. Pâtes do la première paire et 1 1 T' penuUième arücle éIa*’g' en dessous , près de sa base , ^ a gnffe assez longue , de façon à ressembler à une petite main ^-imparfaite. Tâtes de la seconde paire filiformes et sans trace une main préhensile. Pâtes de la troisième et de la quatrième pane ayant leur troisième article très-grand, et élargi, les deux l^uvants très-pBtjts et je dernier très-long, mais grêle et styli- orme. Pâtes des trois dernières paires courtes , mais ayant leur tuilier article très-grand et presque aussi large que loug. Fausses dè - e la dernière paire beaucoup plus saillantes que celles des d eux paires précédentes, et pourvues de deux lames lancéolées meme longueur. Abdomen terminé par deux lames sublancéo- ces ont le bord interne est droit. Longueur environ 5 lignes. Habite les côtes de la Crimée. L Jmplu/oe serra de M, Kroyer(i) nous paraît devoir prendre P ace dans cette division générique, plutôt que parmi les Amphi- toes ; car les pâtes des deux premières paires sont filiformes et non prehens.Ies comme cellesdes cinq paires suivantes. Du reste, cette espece se fait remarquer par la longueur considérable de son rostre, et elle se distingue de la précédente par la forme obtuse des pièces epimérienneg , l’absence de dents ou d’épines sur les ■mes et les hanches, et par plusieurs autres caractères. Il est pro- ab e que 1 Oniseui cicada d’Othon Fabricius (a) devra être rap- porte a cette espece. J Le Gamma™ spinosu. de Montagu (3) , d'après lequel Leach a I son genre Dexanune , pourrait bien appartenir aussi à ce LP\malS ce crustacé a été décrit et figuré d’une manière trop ce su' a ' G P°U1 ^Ue ^ 011 l>u‘sse se former une opinion arrêtée à (à) p'onla"ds AmfiP°der , p. 38, PL 2, lig. 8. (3) Cr,?"3 Gloenlaiidica , p. 258. Soc. vofT S"’’unnrus Montagu, Trans. of the Lion, t. ç, p. Z33 ’ ~ ^examine spmosa , Leach , Edinb. Encyclop, p. sG3 pi ’/fe ' Miscel. t. a , pl. a3. • — Desmarcst , ConsiJ, ’ “■ to 1 hg, g. 26 HISTOIRE NATURELLE Genre ISÆÉ. — Isœa (1). Dans cette petite division générique, ce ne sont pas seu- lement les pâtes des deux premières paires qui sont pré- hensiles , ainsi que cela se voit chez les Crevettes et les Amphitoés ; celles des cinq paires suivantes sont également subchéliformes , car toutes sont terminées par un article aplati et tronqué au bout, contre le bord duquel s’infléchit une grifl'e terminale (PI. 29, fig. 11 ); les pâtes de la se- conde paire sont seulement un peu plus grosses que les au- tres. Du reste , les Isæés ressemblent en tout aux Crevettes ; les antennes supérieures, à peu près de la mêmelongeur que les inférieures, se terminent par deux tiges multiarticulées , dont l’une grande et l’autre très-courte ; enfin l’appareil buccal ne présente rien de remarquable. Nous ne connaissons encore qu’une seule espèce de ce genre. L'Isæé de Montacïï. — J. Montagui (2). (PI. 29, fig. 11.) Forme générale semblable à celle des Crevettes. Pédoncule des antennes supérieures cilié et formé de trois grands articles , dont le second est le plus long, et le troisième est presque aussi grand que le premier. Yeux à peu près circulaires. Mandibules pour- vues de grandes tiges palpiformes, dont le dernier article est élargi en forme de spatule. Les pièces latérales des anneaux tho- raciques très - grandes ; l'avant - dernier article des pâtes de la première paire, un peu dilaté inférieurement , et dentelé sur les bords antérieur et inférieur. Les mains de la seconde paire, très- larges et armées , sur leur bord antérieur, de trois épines assez grosses. L'avant-dernier article des dix pâtes postérieures , aplati et terminé inférieurement par un bord oblique et dentelé , sur lequel s'applique la griffe. La hanche des six pâtes postérieures presque ovalaire ; les trois premiers anneaux de l’abdomen lisses (1) Edw. Ann. des Sc. natur. t. 20 , p. 38o. (2) Edw. loc. cit. DES CRUSTACÉS. 2 JT ui dessus ; enfin les trois derniers segmens armés en dessus ' e petites épines réunies en faisceaux , et les fausses pâtes qui y Donespondent , terminées par des stylets coniques hérissés d’é- Habite les îlesChausay. (G. M.) Genre ÀNISOPE. — Anisopus (1). ^ette petite division générique se rapproche des Amphi- bies par la conformation des antennes, et des Isæés par la structure des pâtes qui sont toutes élargies vers le bout et plus ou moins subchéliformes. D’après la description que M. Templeton en a donnée , il paraîtrait que les pâtes de la première paire sont très-grêles et très-courtes ; celles de la seconde paire se terminent par une main étroite et al- longée , contre le bord inférieur de laquelle s’infléchit la griffe; les pâtes de la troisième paire sont terminées, au contraire, par une main beaucoup plus grande , élar- gie vers le bout , et contre le bord antérieur de laquelle s infléchit la griffe ; les pâtes des deux paires suivantes sont grêles et semblables à celles de la première paire ; enfin celles des deux dernières paires ont leur pénultième article élargi vers le bout , tronqué à son extrémité , denté à son angle antéro-inférieur, et armé d’une grosse griffe flexible. L’ab- domen ne paraît offrir rien de particulier. On n’a décrit encore qu’une seule espèce de ce genre. L’Anisope douteux. — A. dubius (2). Antennes supérieures presque de la longueur du corps ; pé- doncule composé de tx’ois articles , dont les deux derniers sont les plus longs. Le premier anneau du thorax peu ou point distinct de la tête. Tiouvé pendant le trajet de l'Ile-de-France en Europe. tucèa ^rnP^et011' Description of some undescribed exotic Crus- p jgj lans- of the Eritomological Society of London, vol. 1 , (-) R. Templeton, loc. cit. PI. 20, fig. 1. 28 HISTOIRE NATURELLE Genre AMPHITOÉ. — Amphitoe (1). Les Amphipodes , auxquels M. Leacli adonné le nom gé- nérique d’ Ampitoe (ou plutôt Amphitoé), sont extrêmement voisins des Crevettes ; leurs mœurs sont les mêmes, et, sous le rapport de l’organisation , ils n’en diffèrent guère que par l’absence d’une tigelle terminale, accessoire aux antennes supérieures (PI. i, fig. 2). Dans quelques espèces du genre précédent, nous avons déjà trouvé cet appendice réduit à un état presque rudimentaire, et sa présence ou son absence nous paraît être de très-peu d’importance ; cependant , comme ce caractère est très-facile à saisir, et que les espèces a distinguer sont fort nombreuses , nous nous conformerons ici à ce qui est généralement reçu à cet égard , et nous adop- terons la distinction des Crevettes et des Ampliitoés ; mais nous ne croyons pas devoir restreindre ce genre dans des li- mites aussi étroites que celles qui y ont été assignées par Lcach, et nous y rangerons toutes les Crevettes sauteuses , ayant , 1“ les pâtes des deux premières paires terminées par une main subehéliforme plus ou moins parfaite (celles de la seconde paire étant toujours préhensiles ) , tandis que les pâtes des cinq dernières paires ne sont pas préhensiles; 2° les antennes supérieures plus longues que le pédoncule des antennes inférieures , et terminées par une seule tige annelée. Nous y comprendrons, par conséquent , non-seu- lement les Ampliitoés de Leach , mais aussi les Phéruses et les Dexamines de cet auteur (2) . (0 Gnmmarus, Montagu. — Amphitoé, Leacli, Latrciüe, Desma- rest, Edw. etc, (2) Les Pheruses de Leach se distinguent de ses Ampliitoés seulement par un peu plus d'élargissement dans l'avant-dernier artic’edcs pâtes antérieures; or il n’existe à cet égard aucune ligne de démarcation précise, tous les degrés intermédiaires entre les deux modifications extrêmes d une main très-large et d’une pâte presque filiforme nous sunt offerts par des espèces, du reste, extrêmement voisines ; nous ne voyons par conséquent aucune raison valable DES CRUSTACÉS. 29 tarelle ;J'/r Ce*?e division ; en effet, dans une classification na- cspèces' ' ' aut„'J*en se garder de réunir dans un même genre des portans ^U' d!®rent entre c,les par des caractères organiques im- sans na’ n^a's dans ce cas il n'en est pas ainsi , et en augmentant ^ente l ^rn' ^ fi°m^re des divisions de cette nature on aug- bnt lt„ .CS 'Ies avec «ne main petite et comprimée; les » dp portent des griffes simples. Queue garnie de chaque côté » c6té W^,Sl,,rî ct Sui “ diffère en rien mplntoes , parmi lesquelles nous le rangeons. 3o HISTOIRE NATURELLE § i . Especes dont le dos est arrondi et dépourvu de grandes dents médianes. A. Thorax et abdomen dépourvus d’épines. a. Antennes supérieures au moins aussi longues que les antennes inférieures . 1. AmpiiitoÉ de jurine. — A. Jurinii (1). (PI. I, fig. 2.) Point de rostre. Pédoncule des antennes supérieures moins long que celui des antennes inférieures , et composé de trois articles dont la longueur diminue progressivement. Yeux ovalaires. Tho- rax lisse sur les côtés. Pâtes des deux premières paires médiocres , et à peu prés de même grandeur ; bord antérieur de la main obli- que, mais bien distinct du bord inférieur. Premier article des pâtes postérieures grand, ovalaire, et sans dentelures notables sur le bord postérieur. Fausses pales de la sixième paire beaucoup plus saillantes que celles des deux paires précédentes , et terminées par deux articles au moins aussi longs que le pédoncule. Abdomen ter- miné par une petite lame triangulaire, obtuse au bout. Trouvée aux îles Chausay. (G. M.) 2. Ampbitoé lèviuscule. — A. leviuscula (2). Point de rostre. Antennes courtes et de la même longueur ; une dent aiguë à l'extrémité du bord inférieur du troisième article pédonculaire des supérieures. Yeux réniformes. Mains ovalaires et à peu près de la même grosseur. Hanche des pâtes postérieures arrondie en arrière et sans dentelures notables. Abdomen terminé par une lame impaire semi-ovalaire, très-alongée- Fausses pâtes de la sixième paire peu saillantes , cl terminées par deux lames lancéolées à peu près de la longueur de l'article pédonculaire. Habite les mers du Groenland. 3. Ampbitoé de Paesilipe — A. Pausilipii (3). Forme générale comme dans les espèces précédentes. Le second article pédonculaire des antennes supérieures aussi long que le (1) Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20 , p 3;6, (2) Kroyer Gronlands Amfrpoder, p. 53, Fl. 3, iig. i3. (3) Edw. loc. cit. DES CRUSTACÉS. 3l piennei . -Antennes inférieures beaucoup plus courtes que les su- !/u CU) CS ’ terminal guère plus long que le dernier article Veux on^l'^e > et formées seulement de douze à quinze articles, fortes ^et,^S C'lcu'a’ies' Pates des deux premières paires assez un ^ ** ^eU f>r®sde 1® meme forme; celles de la seconde paire aV(^eU '^us Sr°sses ; bord antérieur de la main court, et formant, pre e ïord inférieur, un angle d'environ soixante-quinze degrés. a mier article des pâtes des trois dernières paires très-élargi et rouai postérieurement. Abdomen lisse et terminé par une petite ame horizontale et arrondie en arrière. Fausses pâtes de la sixième 1 ' e ne dépassant que peu ou point les précédentes , et terminées Par deux articlcs coniques très-courts. Habite la baie de Naples. 4' Amphitoé indien. — A. indien (i). Espece tics-voisine de la précédente, mais ayant les antennes 1 c a même longueur ; le bord antérieur des mains plus droit , le premier article des pâtes postérieures rétréci vers le bas , et l’ab- domen terminé par une petite lame triangulaire très-courte ; les dermeres fausses pales très-courtes. Habite l’océan Indien. (C. M.) 5. Amphitoé peint. — A.picla (2). Antennes supérieures notablement plus longues que celles de la seconde paire , dont la tige terminale est plus courte que le pédoncule. Yeux circulaires. Pâtes des deux premières paires presque égalés , mais assez larges et à bord antérieur peu oblique. Premier article des six dernières pâtes élargi et arrondi posté- rieurement. Abdomen terminé par une petite lame triangulaire ■1 peine saillante. Dernières fausses pâtes très-courtes et terminées Par deux stylets coniques et crochus , moins longs que l’article • Pedonculaire. Habite les côtes de la Crimée. 6. Amphitoé de Gatjdichacd. — A. Gaudichaudii. Cou°*n^ de 10stre. Peux circulaires. Antennes supérieures beau- aussi 1 US ^OI1”UeS c'ue ^es ‘rdêrieures ; leur second article presque Jng que le premier ; le troisième très-petit et dépassant à (‘m ^dw- 'oc. cit. - athke , Fauna der Krym. P. 3Gg, Fl. 5, fig. i5-ig. histoire naturelle 3a peine 1 avant-dernier article pédonculaire des antennes inférieu- res. Tige terminale de ces dernières à peine plus longue que le dernier article pédonculaire. Pâtes de la première paire allongées; mais terminées par un bord droit qui forme un angle droit avec le bord inférieur. Mains de la deuxième paire un peu plus grandes, mais a peu près de même forme. Hanche des paies de la troisième et quatrième paire ovalaire ( au lieu d’être presque linéaire comme d’ordinaire). Hanche des pâtes postérieures arrondie et élargie supérieurement, retirée vers le bas et sans dentelures notables. Fausses pâtes de la sixième paire courtes et terminées par deux articles coniques et presque rudimentaires (n’ayant pas plus de la moitié de la longueur du pédoncule). Abdomen terminé par une petite laine triangulaire obtuse. Trouvé en mer, près du Brésil. (C. M.) 7. Amphitoé filaihe. — A. Filosa (1). Corps lisse, antennes supérieures très-longues (plus longues que le corps) ; les inférieures plus courtes , mais ayant la tige ter- minale beaucoup plus longue que le pédoncule et composée d’au moins 20 à 25 articles. Thorax lisse; pâtes des deux premières paires à peu près de même grandeur , assez larges. Dernières fausses pâtes comme dans XJ. de Pausilipe. L’amphitoè de IUmond ne paraît différer de l’espèce précé- dente que par l'état rudimentaire du troisième article pédoncu- lairc des antennes supérieures , qui , au lieu d’avoir la forme or- dinaire , ne se distingue pas des articles dont se compose la tige terminale. L’ampbitoé des varecs (2) paraît être aussi très-voisine des espèces précédentes , mais n’a été que très-imparfaitement caractérisée ; elle paraît se distinguer de toutes les espèces précédentes par la grande inégalité qui existe entre les pâtes des deux premières paires; celles de la première paire sont filiformes, et celles de la (1) Cymadusa filosa , Savigny, Egypte, Crust. PI. 11, fig. 4. — Amphiloe filosa, Edw. op. cit. p. 3". — Guérin, Iconogr. Crust. PI. 26, lig. 9. (2) Pherusa fucicola , Leacli , Trans. of the Linn. Soc. vol. n, p, 36o. — Desmarest , Consid. p. 26g, PI. 45, lig. jo. — 1 Am- phitoe fucicola, lidw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 377. CES CRUSTACÉS. 33 allongées CJU°1^U0 beaucoup Plus grosses , sont encore grêles et place ici ^ ob/usalus de Montagu (i) paraît devoir prendre ]e „ , ’ nia*s sc distingue de toutes les espèces précédentes , par main eloppement des pâtes de la seconde paire dont la teneur °Valaire ’ trés-Srande et dentelée sur son bord an- JlT'?* S°L’CE (J) paraît se distinguer de toutes les espèces art' Iedenles.parla forme quadrilatère et l’étroitesse du premier i icle des six pâtes postérieures. Les mains sont grêles et à peu Pi es de même grosseur ; les antennes supérieures plus longues que les inférieures. Cette espèce se trouve sur les cotes de l’Angleterre. L amphitoe dentelé (3). Cette espèce se distingue de toutes les precedentes par l'existence de 8 à ,2 grosses dents sur le bord postérieur du premier article des pâtes postérieures. Les yeux sont petits et presque triangulaires ; les antennes supérieures au moins la longueur des inférieures ; les mains tronquées à l’extré- mite et dépourvues d’épines. Habite les étangs d’eau douce de la Caroline méridionale. ««. Antennes supérieures moins longues que les inferieures. aa\ Mains des deux premières paires à peu pris de même o. Amphitoe grenu w vu* Front armé d’un petit rostre droit et aigu caché entre la base es antennes supérieures. Yeux réuiformes. Antennes supérieures esque aussi longues que les inférieures et ayant le bord inférieur O) Trans. of tlie Linn. Soc. vol. il, p. 5 PI 2 lio- n A'»plutoe obtusata. Edw. loc. oit. ' P ’ ’ S' 7’ “ v°L9 MontaSu ' Trans. of tlie Linn. Soc. of tlie iL, c1 ' ,‘5’ '• ~ Amphitoe rubrienta, Leacli , Trans. Coiisid. p lr,R0Co|V°îrlIc P' 3G° ’ etc' — Catreille. — Desmarcst, (3) Aninh‘ 9 ; ?* — Edw- op. cit. p. 377. vol. 1 u r'oie entata. Say , Jouru. of tlie Acad, of Pliilad. Ci) Krdye, r“ ^ ^ J » Croiilauds Amfipoder , p. 5o, PL 3 , fig. 11. CRlJsrAcÉs, TUMU ni. 3 34 HISTOIRE NATURELLE de leur pédoncule garni d’une série d’appendices crustacés , dis- posés en dents de scie ; le bord supérieur du pédoncule des an- tennes de la seconde paire , denté de la même manière. Pâtes des deux premières paires grêles. Abdomen terminé par deux lames lancéolées, assez longues et pointues. Dernières fausses pâtes sail- lantes et portant deux lames lancéolées plus longues que l’article pédonculaire. Habite les côtes du Groënland. 9. AmpbitoÉ inerme. — A. inermis (1), Front armé d’un petit rostre aigu et horizontal caché entre la base des antennes. Yeux réniformes. Antennes supérieures beau- coup plus courtes que les inférieures. Mains petites, allongées et tronquées obliquement au bout. Abdomen terminé par deux lames ovalaires obtuses au bout. Lames terminales des der- nières fausses pâtes lancéolées et plus longues que l’article pédon- culaire. Habite les côtes du Groenland. 10. AiirniToÉ Armorique, — A. Armoricn (2). point de rostre. Antennes supérieures beaucoup plus courtes que les inférieures ; les trois articles de leur pédoncule diminuent progressivement de longueur et se distinguent à peine de ceux de la tige terminale. Les antennes inférieures guère plus longues que la moitié du corps. Yeux à peu près circulaires, les côtés du thorax lisses; les pâtes de la première paire grêles, à peine allongées vers le bout , et terminées par une griffe qui s’in- fléchit sur le bord antérieur de la main ; celles de la seconde paire encore plus grêles, et se rétrécissant vers le bord de façon que la griffe s’infléchit sur le bord inférieur de la main. Le premier ar- ticle des pâtes postérieures presque circulaire. Abdomen terminé par deux petits stylets coniques. Fausses pâtes delà sixième paire courtes et terminées par deux appendices coniques beaucoup plus courts que le pédoncule. Habite les côtes de la Bretagne. ( C. M. ) (1) Oniscus cicada? Oth. Fabricius, Fauna Groenl. p. 208. — Am- philoe inermis , Krôyer, op. cit. p. 47, I’I. 3 , fig. n. (2) Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 3j8. DES CRUSTACÉS. 35 ”• Amphitoé de Reynaud. — A. Reynaudii (i). parce qUe v°isine de la précédente , mais qui s’en distingue mêmefo. Pal 1 es des deux premières paires ont exactement la griffe s’il ■ * nia^n est allongée, un peu renflée à sa base, et la Pâtes 'J ®c"t contre son bord inférieur. Le premier article des la ] 1 ei leuresa Presque la forme d’un carré allongé. Enfin, obtuse lu bouT qUi termine 1,abd°men estPelite> triangulaire et Habite le cap de Bonne-Espérance. (C. M.) Amphitoé de Swammekdam. — A. Stvammerdamii (2). ri!d:'UX Premiers articles du pédoncule des antennes sup(*. guère nlnP!iU PreS de même louSueur- Les antennes inférieures etir, ’P Sdenl0ltle aussi Jongues que le corps. Les yeux allongés “»L?, Lo‘ ci‘“ *■ »'«™ »*» « prt- Preuiiè r«Uetne SB!il'C sP'u'fol'me- le* pâtes, les deux. nier f5Pa,res parfaitement subchéliformes, mais leur avant-der- er article (celui qui constitue la main) guère plus élargi que les nciiT 6nS/ 7 re™‘Cr nrticle d™ pâtes postérieures peu ou point épi- n ™r le lord postérieur. Le quatrième segment de l’abdomen pi esente sur la partie médiane de son bord postérieur .,n 1 « spjniforme 1„ âJZ ™‘ “PP'ndi“s ne dépassent 8„éra Habite les côtes du Morbihan. 10. Amphitoé ponctué. — 4. punctala (3). ovalaires Presque aussi longues que le corps. Yeux non dente- preniier an' I °n&ues que 1 article précédent. Bord postérieur du note des dernières pales armé de trois ou quatre épines. tt 'te les côtes des États-Unis. S g;- (3) Sav i C’ Clt' oum. of the Acad. Philad. vol. j , p. 383. 3. 36 HISTOIRE NATURELLE an Mains des paies de la seconde paire plus de deux fois aussi grosses que celles des paies antérieures. 14. Amphitoé de Prévost. — A. Prcvostii (1). Point de rostre. Antennes supérieures très-courtes et dépassant à peine le pédoncule des inférieures ; celles-ci aussi assez courtes, et n’ofTrant qu’environ quatorze articles à leur tige terminale. Yeux ovalaires. Pâtes de la première paire de même forme que dans l’espèce précédente ; mais celles de la seconde paire en diffè- rent beaucoup ; la main Ircs-grande , et son bord antérieur à peu près droit, est armé de pointes épineuses ; chez les mâles elle est beaucoup plus volumineuse que tout le reste de la pâte, tandis que dans l’autre sexe elle est moins développée ; enfin la grifTe, formée par le dernier article, est très-grande ; et, lorsqu elle est reployée , la forme générale de la main est ovalaire. Les deux der- niers segmens de l'abdomen sont rudimentaires ; les fausses pâtes qu’ils supportent sont beaucoup moins saillantes que celles du quatrième anneau ; enfin l’abdomen est terminé par deux petits etylets courts et obtus. Habite le golfe de Naples. ( G. M.) ;5. Amphitoé pélagique. — A.pelagica. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , dont elle ne diffère que par les antennes supérieures qui dépassent de beau- coup le pédoncule des inférieures ; par ses yeux circulaires , par la forme des mains des secondes pâtes, qui sont très-grandes , et ont le bord inférieur droit , depuis la partie postérieure jusqu’à l’insertion de la grifTe, tandis que dans l’Amphitoé de Prévost le bord antérieur forme un angle oblique avec le bord inférieur ; enfin les dernières fausses pâtes sont excessivement courtes, et l’abdomen se termine par une petite lame arrondie à peine saillante. Trouvé par M. Keynand , en mer, dans l’océan Atlantique , au 28“ de latitude nord ( près les îles Canaries ). ( C. M. ) (1) Edw. Ann. des Se. nat. I. 20 , p. 3;8 ; et meme recueil , 2e série, t. 3, PI. *4* %• »»• DES CRUSTACÉS. 37 ■C- Amphitoé de Gaimard. — .4. Gaimnrdii. le T I OS*;re' Antennes supérieures un peu plus courtes que e oricule des antennes inférieures ; mais assez longues pour eindre le milieu du deuxième anneau du thorax. Yeux circu- les. Pièces épimériennes très-grandes. Mains de la première Paire élargies et tronquées transversalement au bout ; leur bord anterieur plus long que la griffe. Mains de la seconde paire très- grandes , ovalaires en arrière, tronquées obliquement en avant et en kas. Hanches des pâtes postérieures très-dilatées en arrière. ausses pâtes de la dernière paire extrêmement courtes, et ter- minées par deux articles coniques rudimentaires ; abdomen ter- miné par une lame transversale , arrondie et peu saillante. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. (C.M.) 17. Amphitoé portique. — A, pontica (1). F. ont armé d un rostre rudimentaire. Antennes supérieures tres-courtes , mais presque aussi longues que les inférieures. Yeux circulaires. Mains de la seconde paire très-grandes , ovalaires et armées d’une griffe très-courte. Fausses pâtes de la sixième paire excessivement courtes; abdomen terminé par deux tubercules coniques. Habite les côtes de la Crimée. AA. Côtés du thorax ou le dessus de l’abdomen, garnis d'épines ou de petites dents. AA'. Des épines sur les J lunes . 18. Amphitoé cancelle.—-^. cancella (2). °nt aimé d un petit rostre aigu. Antennes supérieures un h- io^s'16 P°'“'Cn’ Rathke* Fa“na der Krym. p. 378, PI. 5 . Pa'IaS> SP'ril z°o1- fasc. 9 , p. 52. PI. 3, p. 5i5 1, " mrnarus cancellus , Fabricius , Entom. Syst. t. 2, Pallas) Jlerbst7 Krabben, t. 2, p. ia5, PI. aô, Kg. 12 ( d’après relia , LatreiP ^ ^ HlSt‘ des CrUst t' 6 • P- 3lj.— Amphi toc cnn * las), Rcn-n * G* EnCyc!°P- Tn®tliod. PI. 328, fig. 6 (d’après Pal- p. -.168 I_VTra‘ Ire ®dit. t. 3 , p. 47. — Desmarest , Consid. Lüw- Ann. des Sc. nat. t. ao, p. 377. HISTOIRE NATURELLE 38 peu plus longues que les infe'rieures. Yeuxréniformes. Mains de la seconde paire beaucoup plus grandes que celles de la première paire et ovalaires. Dos subcaréné , mais non dentelé ; une épine conique sur les côtés de chacun des anneaux du thorax et des deux ■premiers anneaux de l' abdomen ( caractère qui n'existe dans au- cune des espèces précédentes). Fausses pâtes de la sixième paire courtes. Abdomen terminé par une lame bidentce. Habite les rivières de la Sibérie. AA**. Flancs dépourvus d'épines. 19. Amphitoé bicespiee. — A. bicuspis (1). Front triangulaire, s’avançant beaucoup au-dessus delà base des antennes , mais sans rostre. Yeux réniformes. Antennes supé- rieures beaucoup plus longues que les inférieures ; le premier ar- ticle de leur pédoncule très-long , le second et le troisième très- courts. Dos arrondi , pièces épime’riennes petites. Pâtes des deux premières paires à peu prés de même forme et de même gran- deur ; mais arquées en dessus et en dessous; la griffe grande et se reployant contre le bord inférieur de la main. Premier et second anneaux de F abdomen armés d'une petite dent pointue sur le mi- lieu du bord postérieur. Abdomen terminé par une petite lame allongée et arrondie au bout. Habite les côtes du Groenland. 20. Amphitoé podure. — A. podura (2). Antennes supérieures presqu’ aussi longues que les inférieures ; pâtes des deux premières paires petites , mains un peu ovolaires ; bord postérieur des quatrième et cinquième anneaux de l’abdo- men garni d’une rangée d'épines. Habite les côtes de la Scandinavie. 21. Amphitoé ee Fresnel. — A. Fresnelii (3). Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par l 'excessive (1) Krïiyer Gronlands Amfipoder p. 45 > PI. 2 1 fig. io. (2) Gammnrus podurus, Muller Zool. Danica, t. 4, p. 5g , PI. 11G, fi"-. 1-6. — Cancer gammarcUus podorus , Herbst,t. 2, p. iig.Pl.25, fig. 6 (d'après Muller). Amphitoé podura, Edw. op. cit. p. 376. (3) Crevette, Sayigny, Egypte Crust. PI. Il, fig. 3. — Amphitoé DES crustacé â. 3g de C] ^eS '^eUX mnins de la seconde paire -, celle d’un côté est dis*, an eur médiocre et ne présente rien de remarquable , tan- form 16 CC^e l'e 1 autre côté est excessivement grande , et a une se p ^ ^eU tr'angu'a're ; enfin son angle antéro-inférieur ; prolonge obliquement de façon à constituer une sorte de doigt mmobile contre lequel s’applique la griffe qui est grosse et Presque droite. Le front est armé d’un petit prolongement rostri- °“me ’ )es antennes supérieures sont beaucoup plus longues que es inférieures. Les pâtes des deux dernières paires sont excessi- vement longues, et leur premier article est très-étroit. Le bord Postérieur de chacun des anneaux de l’abdomen est garni d’une anDée de petites épines. Enfin les dernières fausses pâtes sont tres-courtes. Habite les côtes de l'Égypte. S 2. Especes dont le dos est plus ou moins caréné en dessus et armé vers sa partie postérieure de grandes dents médianes comprimées et dirigées en arrière. B. Front dépourvu de rostre. 22. Amphitoè a côtes. — A. costata (1). Thorax lisse en dessus, mais garni de chaque côté d'une ligne saillante, formée par une série d’éminences allongées qui occupent la partie inferieure du segment dorsal de chaque anneau thora- cique, et se prolongent postérieurement en forme d'épines. Le pédoncule des antennes supérieures est formé de trois petits ar- ides dont la longueur va en décroissant, et leur tige terminale est divisee en une trentaine d’anneaux. Le pédoncule des antennes nterieures dépasse à peine celui des supérieures , mais la tige ter- 1 e est très-longue et composée d’environ cinquante articles, fo™ 6Uu S°nt ClrCulaires I ,es PalPes mandibulaires très grands et ment t ,e *?Ua^re arLicIeS; ceux des pales mâchoires sont cgale- pj es éveloppés. Les pâtes de la première paire sont un peu est ar °SS^S M parl’e Jnfdrieure et postérieure. Les quatre pre- ligne mém abdomen très-grands, élevés en carène sur la «ne tny aneetpr0l0nSeS Postérieurement de manière à former anneau t qUI S avance Sur le 6egment suivant. Le sixième lancéolée 7!™ d épin6S Ct SC termine par deux lonS“cs ‘âmes sixième tres-aiguos placées au-dessus des fausses pattes de la tus etdJnaT’ VI SOnt term,nees Par deux grands articles pom- pai^ CoT^- 6 beaucoup celles de la cinquième et quatrième Hk- , JMlie pâle piq“eté de blanc, habite les côtes de la Bretagne. (C. M.) 25. Ampditoé panople. — A. ranopla(i). carénés TZi' pns arme de d-nis distinctes. Flancs également an . Be leS"Petde et armée d’un rostre pyramidal assez les ' rec0urké en bas et pointu. Antennes supérieures cour- es , mais un peu plus longues que les inférieures ; pièces éoimé Des cotes du Groënland. îG. Amphitoe caréxée. — A. Carinata (i). tuent médian du bo* denl* formde9 par un prolonee- et desTuat " P°SterieUr dU d6rnier thoracique f rostre eourt PTUe” “nea“ de ^domen. Front armé d’un courtes et de b ^ ‘ 1 V,Sib,C> YeUX circulaires. Antennes supérieurs moin T SeCOnd artic!e d“ pédoncule des tuières paires *>.l St ^ * prCmier- Pates des deux pre- sub-ovalaire p , 65 eelles' petiteset terminées par une main Une Petite IamoT P0SterieUreS COUrtes- Abdomen terminé par Habite ie , d'Vlsee en deux lobes ovalaires. h coles du Groënland. CO Kroyer ^ (a) Kroyer’ cl' P’ 42’ P1’ % 9- vnlands Amfipoder , p. a8, PI. 2 , iig. 6. HISTOITIE NATURELLE 42 L’Amphitoê soie de M. Say (1) a le dos dentelé comme les espè- ces précédentes, mais paraît s’en distinguer par l'existence de trois épines saillantes situées à égale distance l'une de l’autre sur le bord inférieur de chacune des mains. Genre CREVETTE. — Gammarus (2). Le genre Crevette ou Chevrette a été établi par Fabricius , mais avec des limites bien différentes de celles qu’on y assi- gne aujourd’hui , car ce zoologiste y faisait entrer non- seulement tous les Amphipodes connus à l’époque où il écrivait , mais aussi les Lœmodipodes et quelques Ento- mostracés. Lamarck et Latreille en commencèrent la ré- forme : le premier retira de ce groupe les Chevrolles et les Entomostracés ; le second distingua les Talitres et les Phronimes des Crevettes proprement dites. Enfin le genre qui porte aujourd’hui ce nom est encore plus restreint , et dans le système de Leach , qui a été adopté par Desmarest et par Latreille, il faut, pour le distinguer des genres voisins, avoir égard aux modifications les plus légères de l’organisation. Dans les Crevettes proprement dites, le corps est toujours d’une forme assez svelte ; les antennes sont grêles et allon- gées ; celles de la première paire, en général presque aussi longues que les inférieures , se composent d’un pédoncule formé de trois articles et de deux tiges terminales sétacées et annelées, dont l’une est très-longue, et l’autre courte et ru- dimentaire. Les antennes de la seconde paire ont également (1) Amphiloe serra/a, Say, Journal of the Acad, of Philad. vol. 1 , p. 38a. — Edw. loc. cit. (a) Cancer , Linné, Herbst, etc. — Oniscus, Pallas, Spicil. Zool. — Othon, Fabricius, Fauna, GroenI — Squilla, Degéer, Mém. pour servir à l'hist. des Ins. t. 7. — Garnmarus, Fabricius, Ent. syst. t. 2, p. 5i4’ — Latreille, Hist. nat. des Crust., etc. ; Règne anim. , etc. — Leach , Trans. of the Lin. Soc. vol. 11. — Lamarck, Hist. desanim. sans vert. t. 5.— Desmarest, Consid. — Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20. — Krôyer , Gronlands Amtipoder. — Ratke , Fauna der Krym, etc. DES CRUSTACÉS. un ,édon ■ 43 deux ^ncu e qui est composé de quatre articles, dont les culée \,’"m*erS tr®s"Pet*ts i et d’une tige terminale multiarti- que d TgamSatl°n de la boucl,e est à peu près la même ]orjfI IS es 8enres précédens ; les mandibules portent une ticles ( Pl°e Pa^P^orme > composée de trois ou quatre ar- e-hoir rl ^ame terminale interne des mâ- n es de ]a seconde paire ne présente pas d’appendice tourne chez les Talitres (fig. 10); enfin les branches ou a^.S.La P^orraes des pates-mâchoires se terminent par un ( Pi*2 oq5'"8 °U moms a‘8u et ordinairement onguiforme nér ]*" ’ • ^es pâtes de la première paire sont en gé- to ' 10*us g! andes que celles de la seconde paire ; elles sont '■jours élargies et aplaties vers le bout, et l’avant-dernier ,C ®. C°“P'ète avec le précédent une espèce de main , sur i r C 6 s iu échit 1 article terminal qui a presque toujours 1 me, Une préhensile. La disposition des pâtes de secon e paiie est la meme ; seulement la griffe qui les ter- mine est toujours assez développée pour agir comme organe c e préhension. Les pâtes des cinq paires suivantes ne pré- sentent pas d’élargissement terminal , et leur dernier article ne peut s infléchir sur ceux qui le précèdent ; aussi sont- elles simplement ambulatoires. Quant à l’abdomen, on n’y observe rien de remarquable. Les Crevettes sont des Crustacés essentiellement aquati- ques : on en connaît qui habitent dans l’eau douce , mais la Plupart d entre elles vivent dans la mer, à peu de distance des 1° ,CS ’ °n ne les V0lt Pas ver|ir sur le rivage comme les Ta- net't etn CS chesties , mais on les trouve souvent dans les chée a ct apportant des changeS b* 65 Us trois anneaux suivans »Uant progreïivTrTd T" ’ * Cn bas - dimi- «upérieurT! r 7, gra,ldeUr> et P^enlant à leur partie fausses pâtés m P0Slerieur’ Petit faisceau d'épines-, les coup l’extrémit'’^ C°neSp0üdeat Sondes , et dépassant de beau- ment se moln P0?tewenre dn corPs ' «elles clix quatrième seg- paire eUel j “ ^ P'US ^ ‘*lle cel,es de >a cinquième 8«nis de fortes éZésT”6 d'eS’ par deUX a,ticles st>',ifor“«. Les fausses pâtes d 1' ’ P1'eSqUe 3USSI '0DSS qUC leur Pédoncule, les précédente r paire SOnt disposdes de même que ™„ 27 77\s,~ s""“ ip"“ • “ f paire r ’ C SCpUeme scSment abdominal représenté par une Ïp. JEt” ■ «<* « C t portant a leur sommet deux épines rudimentaires .. iinri îz"™"1*. c>,“ * ,,A"*x*r. dans la Méditerranée On 1 ^ aUSS' JUh fig- 6. _ ÿ ... rmssea™-> Geolfroy , Hist. des Insectes , s Insectes, t. - ? r PrUleZ’ DeSeer, Mém. pour servir à l'Hist. • nu. des Sc, nat !,P( .d- J ’ P ; Gammarus liœselii, Gervais , ■ - sérié, t. q, p, J28, HISTOIRE NATURELLE 46 pédoncule atteignant l’extrémité du pédoncule des antennes in- férieures); les mains plus pyriformes. Yeux ovalaires, à peine réniformes. Une rangée de petitesépines sur la portion dorsale du bord postérieur des trois derniers anneaux de l’abdomen. Cette espèce a été pendant long-temps confondue avec la Crevette puce. (C. M. ) 3. Crevette striée. — G, fascialus (i). Cette espèce paraît être très-voisine de laCrevette des ruisseaux, mais s’en distingue par les longs poils qui garnissent le second article pédonculaire des antennes supérieures , et qui atteignent le sommet du cinquième article du filet terminal , auquel on compte environ trente articles. Yeux réniformes; antennes supérieures plus longues que les inférieures ; mains ovalaires et semblables entre elles; enfin, trois faisceaux de petitesépines sur chacun des trois derniers anneaux de l’abdomen. Habite les rivières des environs de Philadelphie. L’espèce décrite par M. Say, sous le nom de Gammarus mini- mus , ne paraît différer de la C. strie'e par aucun caractère impor- tant, et il faudrait peut-être les réunir (2). 4. Crevette surine. — G. marinas (3). Cette espèce ne diffère guère de la Locuste que par la brièveté des appendices abdominaux de la sixième paire. Ici , de même que dans la Crevette des ruisseaux, ces organes ne dépassent qu’a peine les deux paires de fausses pâtes précédentes; il est aussi à noter que le filament accessoire des antennes supérieures est plus long que chez la Locuste; il serait cependant possible que la Crevette marine ne fût qu’une variété de l’espèce précédente. Habite nos côtes. ( C. M. ) (1) Say, Journ. of the Acad, of Philadelphia, t. 1, p. 37^. (2) Journ. of the Acad, of Philadelphia, vol. 1, p. 376. (3) Gammarus marinas, Leach, Edinburgh Encyclopedia, article Cnistaceology , and Transactions of the Linnean Society, vol. U , p, 355. — Desmarest, Considérations sur les Crustacés, p. 267. • — Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 367. DES CRUSTACÉS. 47 5. Crevette d’Ouvi. — G. Olivii (i). pâtes abdom' V°'Slne de 'a Crevette Locuste , mais dont les fausses grands apner/l'1 °S ^ î* fIX'^nie Pa*re , au lieu de porter deux slylct aplati o T'''' StyliformCS ’ ne Présentent qu’un seul grand i peine visiW 1®s'eplneux’ Vautre appendice étant très-petit et lés, et âne I 6 esl auss’ ;l noler que les yeux sont plus lancéo- que le bord * “ains s°nt plus étrécies antérieurement , de sorte teneur • aux n ? êrl‘Te 86 ,epl°ie ËSt p,Utôt iuféHeur gan- ser un i; r 3 SeC°nde Pail’e ’ k S1'ifIe peut même güs- qui terminent I M30" ‘nterne * '* Cnfin’ deaxs^ llabif i î 1 ',bdümca sont grêles et très-courts. Habite la cote de Naples. (C. M.) 6. Crevette voisine. — G. ajjlnis. maÎsee„eSrè r pres(îu’e» tout à la Crevette d’Olivi ÏÏÏÏr distmgue parce que les mains de la première paire au w:spaiteq"8*dei-^- Habite les côtes de la Manche. (C. M.) 7. Crevette piquante. — G. pungens (2). Espece egalement très-voisine de la Crevette d’Olivi ™ • le petit appendice terminal des dernières fausses pâtes tout K zTr rd “pp“d" Ve.- poiiu « /pei»™ Habite les eaux thermales du mont Cassini en Italie. 8. Crevette ornée. - G. Ornatus (3). disposition des antenne, f pi'dcddciUt;s> par la Wiers articles de la 2 f TT68' d°Qt lcs “euf ou dix pre- Petite cupule memb S° ermi“f ? p01'tent chacun en dessus une fixëepar sa base^^T6-’ ^SerCment tili& sur les bords, et entouree de quelques poil,. H est aussi à (0 Edw a , ' — % Espèce Uat' t'.a0’ P’ 36p- «• »o, fig. 1-8. (3) Edw- Ann, des sCOmmuillïuee P«r le prince de Musiguano. CS SC’ “*• *• »- P- 3J2.P1, 10,%.y.10. niSTOIItE naturelle 48 noter que les yeux sont presque linéaires et recourbés en avant ; que le pédoncule des antennes supérieures est presque aussi long que celui des antennes inférieures; que les pattes de la seconde paire sont notablement plus grosses que celles de la première paire , et leurs mains se terminent antérieurement par un bord oblique bien distinct du bord inférieur et armé d’une ou deux épines ; que le premier article des trois dernières paires de pâtes, au lieu d’être à peu près ovalaire comme d’ordinaire, a la forme d’un carré allongé ; enfin que les deux appendices styliformes , par lesquels l’abdomen se termine , sont très-petits. Habite les côtes de l’Amérique Septentrionale. (G. M.) 9. Crevette péloponésienne. — G. Peloponesius (t). Cette espèce ressemble à la précédente par l’existence de petites cupules membraneuses sur chacun des articles de la tige termi- nale des antennes inférieures ; mais s’en distingue par la brièveté des antennes supérieures , dont le pédoncule dépasse à peine le pénultième article pédonculaire des antennes inférieures. Les pâtes des deux premières paires sont à peu près de même gran- deur. Les pâtes postérieures et l’abdomen sont comme dans l’es- pèce précédente. to. Crevette campvlope. — G. campjrlops (2). Cette espèce paraît se distinguer de toutes les autres par la forme des yeux qui , au lieu d’être réniformes comme dans les espèces précédentes , ou circulaires comme dans la seconde divi- sion , sont contournés en forme de S romain. Habite les côtes de l'île d’Arran. a a, Point d'épines sur lu portion postérieure de l'abdomen. 1 1 Crevette puce. — G. pulcx (3). Espèce très-voisine de la Crevette des ruisseaux, mais dont (1) Guérin, Expéd. scientif. de Morée, Zool. a'sect- p. 45, PL 27, fig, 5 et 5°. (2) Leaeh, Edinb. Encyclop. t. 7, p. 4o3,et Trans. of the Linn. Soc. vol. 11, p. 36o. — Desmarest, Consul, p. 267. — Edw. Ann. des Sc. liât, t 20, p. 26;. (3) Crevette des ruisseaux , Geoffroy, Hist. des Ins. t. 2, p. (JG- . — i i. CBUSTACÉ4! / _ 1 abdomen est lisse , . ' 4 9 Passant pas le trri- aoncule des antennes supérieures ne dé- leur tige ter mi r, ^leme article du pédoncule des inférieures; comme dans la r ^ G atteiguant l’extrémité de celles-ci. Mains aUSSi P- deux petSi~^ne- CaUUal >2. Cbevette d’Ebsuhm . - G. Ermannii^). U1;,is ayantSleurHédoreS T peU^US longues 1ue les inférieures, ’nférieures (atteimv ? 7 6 nolab,ement PIlls court que celui des de celles-ci). 6 m‘*leU du de™ier article pédonculaire Lames épinîériem dCCCSSOU'e tres-court. Veux presque circulaires, médiocres et PateS des deux Premières paires Paire très-courtes et t ^ ° ^ FaUSS6S pates dela dernière «eux. Alxlomen n^rn!6™1060 jPar deux stylets coniques non épi- depourvuS de poils et d’ép^n^^ C°niques médio^es et tcliatka. ( c.PM. )M Elmann dans des eaux thermales au Kam- l3. Cee\ EXTE d’Impost. — G. Imposai (2). thoraciques étroites et ne r quatre premiers anneaux article des pates correspondante^M9'11 ^ ^ ^ dU premicr £";ccr ^PLin . î ;?st' l' "> P- si^LaLüle Tr™ Fabrici^ l :VMont^'wA^ des ?ust- *■ c- Ls > tome m. . 4 30 1IIST0ÏKE NATURELLE deux stylets cylindriques assez longs ; dernières fausses pâtes por- tant deux stylets obtus , assez longs et très-poilus. Habite les côtes delà Vendée. CG. M.) i/,. Ciie-vette d’Otiion. — G. Olhonis (j). Espèce voisine de la Crevette locuste ; mais se distinguant de toutes les précédentes par l’existence de deux grandes pièces la- melleuses horizontales dont l'assemblage constitue une sorte de queue aplatie à la place des appendices styliformes qui d’ordi- naire représentent le septième segment de l’abdomen. Filet ac- cessoire des antennes supérieures rudimentaire. Mains de la pre- mière paire à peu près de même grandeur que celles de la se- conde paire. Patrie inconnue. (C.M. i5. Crevette épaisse. — G. pinguis (2). Abdomen terminé par une lame impaire arrondie en arrière et armée de deux petites épines. Pâtes des deux premières paires presque linéaires. Habite les côtes du Groenland. AA. Bord postérieur du troisième anneau de l'abdomen , et en gé- néral celui des deux anneaux précédents se prolongeant en arrière de manière à former sur la ligne médiane une grosse dent. i(l. Crevette de saeine. — G, Sabinii (3). Le dos élevé et comprimé de façon à présenter tout le long de la ligne médiane une crête tranchante qui ressemble , lorsque le corps est courbé , à une scie à grosses dents ; côtés du corps lisses ; épimères assez grandes. Tête petite, carenée en dessus et armée en avant d’une petite pointe ou rostre rudimentaire. Antennes iné- (1) Edw. Ann. des Sc. nat. t, 20, p. 373, Pl. X, fig- ii-i3. (2) Krüyer Gronlands Amfipoder, p. u\, Pt- i> fig- 5. (3) Leaeh, Cap. Ross’s voyage, éd. in-8, vol. a, p. 178. — Sa- bine, Append. to capt. Parvy’s voyage, p 54, tab. 1, fig. 8-1 1. — Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 368. — Krôyer Gronlands Amfi- poder, p. 16, PL 1, fig. 3. DES CRUSTACÉS. 5j grandeur ^GU Pr(^3 mème longueur. Mains à peu près de même obliqu Ul ' ^e^eS ’ un Peu renflées et terminées par un bord très- une DpUfSUi 'e<^U0'' la SlitTe s’infléchit. Abdomen terminé par 1 e lame horizontale arrondie au bout. dp „ 6 *es lners polaires et se trouve quelquefois sur les côtes Qe la Bretagne. (G. M.) *7- Crevette épineuse. — G. mucronatus (i). Les trois premiers anneaux de l’abdomen terminés en dessus r une epine forte , aiguë et assez élevée (quelquefois seulement second anneau). Antennes subégales. Habde les côtes des États-Unis d’Amérique. 18. Crevette appendiciilée. — G. appendiculatus (2). ’ te espèccest très-distincte de toutes les autres, car dans l’un s sexes les pieds de la seconde paire sont didactyles au lieu le» 10 S6U Cment subchéliféres. Les yeux sont ovalaires et petits ; pa es antérieures sont filiformes et terminées par une main egerement élargie , portant sur le milieu de son bord antérieur un petit ongle crochu; les pales de la seconde paire sont tantôt monodactyles comme à l’ordinaire, et seulement un peu plus grandes que les premières; tantôt terminées par une main sub- ovalaire , presque aussi grande que la moitié du corps, et portant un doigt immobile, creusé en gouttière, pour recevoir la griffe, e bord postérieur des trois premiers segments de l’abdomen est entele en dessus, et armé d’épines saillantes dont la dorsale est n p us grande. Les deux segmens suivans portent aussi deux dents g ms ; enfin les appendices lamelleux , fixés au-dessus des pâtes e ia seconde paire, sont très-grands. Edwige oftheAcftd. of Philadelphia, vol. nnn. des Sc. nat. t. ao, p. 368. "1War“1 “Wndiculatus, Say, op. cit. p. 377. 4 52 histoire naturelle Ç 2. Espèces dont les yeux sont circulaires. B. Griffe des secondes pales s' infléchissant sur le bord de la main et non sur sa face interne. 19. Crevette cuirassée. — G. loricalus (1). Front armé d’un rostre aigu et très-long. Thorax et abdomen élevés en une crête dentelée. Antennes supérieures beaucoup plus longues que les inférieures, leur pédoncule aussi long que celui de ces dernières, l’ates des deux premières paires à peu près de même grandeur; mains élargies à leur base et graduellement rétrécies vers le bout ; hanches des trois dernières paires de pâtes très-étroites ; pâtes de la septième paire moins longues que celles de la sixième paire et moins que celles de la cinquième paire. Ab- domen terminé par deux petits tubercules ovalaires. Habite les côtes du Groenland. 20. Crevette de Savi. — G. Savii (2). Les antennes , comme chez la Crevette brevicaude , si ce 11’est que le pédoncule des inférieures dépasse de beaucoup celui des supérieures ; les pâtes de la première paire beaucoup plus petites que celles de la seconde et terminées par une griffe rudimen- taire ; les pâtes de la seconde paire ayant au contraire une main parfaitement subehéliforme , mais petites et à peu près de même forme que dans la Crevette locuste. Le quatrième anneau de l’abdomen armé en arrière d’un prolongement épineux assez grand qui avance sur le segment suivant et occupe la ligne mé- diane; les autres anneaux de l’abdomen parfaitement lisses. Les fausses pâtes des quatrième , cinquième et sixième paires se terminent au même niveau; aussi ces dernières , garnies de deux appendices styliformes très-petits, sont-elles fort courtes. Enfin le corps est terminé postérieurement par une petite lame horizontale qui représente l’anneau caudal. Habite les côtes de la Vendée. (C. M.) (1) Sabine, Append. to capt. Parry's voyage, p. 53, PI. j, fig. 7. — Kroyer Gronlands Amfipoder, p. 22 , PI. 1, fig. j. (2) Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 36g. L DES CRUSTACÉS. 53 pèce pre'c'dETTE TRCWQIjEE de Millier (i) ressemble assez à l'es- cessoire ,/l et terminées par un rudiment Pmr^ 38562 Sr£œd ’ 6‘ Utt article conique presque Habite les cotes de la Bretagne. (C. M.) 2î. Crevette brevicaede.— G. brevicaudatus (3). rieures ■ i*'06' suPer'eures beaucoup plus grandes que les infé- Premier t rr SeC°nd art‘cIe basilaire au moins aussi long que le t'gelle te ePassantl extrémité du pédoncule des inférieurs; leur rminale accessoire extrêmement courte. Les pates de tab- n6, f1£. j délier , Zoologia Danica , vol. 3, p. 6o, .,® Sondeur natnr 11* ^lem\®re figue représentant cette Crevette , ncyclopédie pi* 6ofreSî tr®s"mauva*se» et a été reproduite dans eurent être t»!. ... ’ *5' 4^ • ma's les autres, qui peuvent réel- W°EdîS dans «et ouvrage déterminati°n ^ leSpèCe’ n'°nt:paS (3) Etlw. A^' des ^ nat’ fc 20> P' 369- ’ ues t>c. nat. t. ao, p. 369. I 54 HISTOIRE NATURELLE la première paire courtes , grêles et à peine élargies vers 1 extré- mité ; l’ongle qui les termine beaucoup moins long que le bord antérieur de la main sur lequel il s’infléchit. Chez les males , les pâtes de la seconde paire sont très-grandes, et la main qui les termine est formée presque entièrement par le pénultième article dont le développement est excessif ; le bord inférieur de cette main garni de longs poils , semi-circulaire, et venant se ter- miner au point d’insertion du dernier article qui constitue une griffe extrêmement grande, crochue et presque aussi longue que la main sur le tranchant de laquelle elle s'applique. Chez les individus de l'autre sexe , au contraire , la main ne diffère que peu de celles de laCrevette locuste (i). I,es trois derniers segments de l’abdomen très-petits et sans épines en dessus ; les fausses pâtes de la sixième paire ne dépassant qu à peine celles des deux paires précédentes, et terminées en un seul stylet épineux , près de la base duquel est un petit appendice rudimentaire ; l’abdomen, terminé par deux petites lamelles , obtuses au bout. Habite les cotes du Morbihan. (C. M.) Si le Gammarus grossimanus de Montagu (s) était pourvu d’un appendice sétacé accessoire aux antennes supérieures, c’est près de notre Crevette brevicaude qu il devait prendre place ; mais, dans le cas contraire , il rentrerait dans le genre Amphitoé. B. B. Griffe des secondes pâtes s'infléchissant sur la face interne de la main. 2 3. Crevette de Dugès. — G. Dugesii (3). Le premier article du pe'doncule des antennes supérieures (1) D’après la méthode de Leach , il faudrait, à raison de cette disposition, séparer cet Amphipodedu genre Crevette et le réunir à ses Mœra ; mais il est facile de voir combien une marche pareille entraînerait de subdivisions inutiles et par conséquent nuisibles. (2) Trans. of the Linn. Soc. vol. 9, p. 97, PL 4» Lg- 5 ( reprod. dans l’Encyclop. méthod. PL 336, lig 4^)*' — Mœra grossimana , Leach , Edinb. Encyclop. t. 7, p. 4o3, et Trans. of the Linn. Soc. vol- 11, p- 359. — Desmarest, Consid. p. 265. (3) Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 368. — Cette espèce pré- sente tous les caractères assignés par M. Leach à son genre M ELITE. “ES CRUSTACÉS. 55 moins long mie j , élargies ver - ] ° sec°n 'e k°rd antérieur de l'article précé- eontrair S| °Ule sa longueur. Les pâtes de la seconde paire au laire • l’0 ^rm‘n®es_Par une main très-grande et presque triangu- grand et'iL ^ 1D,Sar® ® son ang'e supérieur et antérieur , crochu , Interne 1 V ^ ^ mfniére “ s'infléchir obliquement sur la face se pr , 6 a' ,Icle Précédent. Le quatrième article de l'abdomen physe° °-lg.pant Postérieurement pour former une petite apo- pates dSr",nir°rine dirigée en arrière et en bas ; enfin les fausses deux * ' 4 S1X'enlft Pa're beaucoup plus saillantes que celles des tairp o^aire° Précédentes, et terminées par un article rudimen- ‘«>re et un stylet épineux très-développé. a 1 e les cotes de la Bretagne. l’esnè™ j* palmalt,s de Montagu (i) ressemble beaucoup à mais iJIT ^ ’• 6t deVr® peut'être ne Pas en être distingué ; filet ann e renseignements sur l’existence ou l'absence d’un savn,' eSSC"re.aUX bennes supérieures, nous ne pouvons pas Sl <■<: petit crustacé est réellement une Crevette ou s’il n’ap- Partient pas au genre Ampilhoe. GENRE ISCHYROCÉRE. - Ischyrocerus (2). Ce petit groupe, établi récemment par M. Krôyer onne e passage entre les Crevettes et les Ériethonies. Il des autres Crevettines sauteuses par sa forme dernièrp31 apetltesse du Premiei’ article des pâtes des trois anten ** ’ Ct par la bri‘!veté de la tige terminale des tion A t6te Seprolon§e beaucoup au-dessus de l’inser- Crictlmi ,antannes inférieures à peu près comme chez les 11CS‘ Les antennes supérieures, insérées au sommet c°ast of DevonsliJ. r „fevera marine animais found on the south il ,P- 69i tah. g c ’ / r^S tbe Cinnean Society of London, vol. i'Iethoa. pi ■>' =' 1* (hette figure a été reproduite dansl’Encyc. cycloP- vol. - ’ p- 3l- y—Meiita palmata , Leach, Edinb. En- w K'5,“軣.Æi“;ï: »• -s "• «• ««• r HISTOIRE SATÜREUE de ce prolongement, sont presque aussi longues que les an- tennes inférieures, et portent un petit filet terminal acces- soire, comme chez les Crevettes ; mais le filet principal ne se compose que de six ou sept articles. Les mandibules por- tent une grande tige palpiforme, élargie vers le bout. Les pièces épimériennes sont de grandeur ordinaire. Les pattes de la première paire sont courtes et terminées par une petite main ovalaire , dont la griffe est grêle, mais assez longue. Les mains de la seconde paire sont extrêmement grandes , convexes en dessus , concaves en dessous et armées d’une griffe énorme. Les autres pâtes sont très-petites. Enfin l’ab- domen est conformé de même que chez les Crevettes. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre. I. ÎSCHÏHOCÈRE A PATTES ÉTROITES. — I. angltipes (l). I édoncule des antennes inférieures atteignant presque l’ex- trémité des antennes supérieures. Stylets terminaux des der- nières fausses pales rudimentaires ; abdomen terminé par une petite lame triangulaire. Habite les eûtes du Groenland. Genre LEUCOTHOÉ. — Leucotlioe (2). Ce genre a été établi par Leach, mais n’a été que très-im- parfaitement décrit par ce naturaliste , et n’est bien connu que par les figures que M .Savigny en a données sous le nom de Lycesla. La forme générale des Leucothoés est assez semblable à celle des Crevettes ; la tête est petite et le corps comprimé ; les pièces épimériennes des quatre premiers anneaux thora- ciques sont très-grandes et encaissent la base des pâtes cor- (i) Ivroyer, op. cit. PI. 3, %. 14. (a) Cancer, Montagu. — Lycesla, Savigny, Mém. sur lesanim. sans vert. — Leucotlioe , Leach, Trans ofthe Linn. Soe. vol. II etc. — Desmarest , Consid. p. 203. — Latreille , lïègne anim t. 4, p. ma. — Edw. Ann. des Sc. liât. t. 20, p. 38o. DES CRUSTACÉS. 5 7 respondantes • It u , y est «Tan 1 ' d nanc“e e*es tro's dernières paires de pâtes ment rec 6 "k ,c^V®^orme i enfin l’abdomen est brusque- demment°Ur ** en t'essous vers son extrémité et bien évi- cai’actèr C°n^0lm®P0ur servir comme organe du saut. Ces autres C ^ 110 j'ci mettent pas de séparer les Leucothoés des côté re'ettines de la tribu des Sauteurs , mais d’un autre tribu C6S UStac<îs se rapprochent des Crevettines de la ante SUl'ante’ Par la brièveté Pédoncule des antennes nier est do ^ ^ °D§ ^ C°mp0Se de 1uatre articles dont le der- Pkis long It T7 grtandeUri<îUe le Précédent , et notablement Les mandih. 1 ^ term,nale' Les feux grands et ovalaires, fermée de m, T P “ne petite tjSe Pa¥forme très-grêle. _J^atre art,cleS; l’espèce de lèvre sternale formée par *Aasc" f> P- ioq Pi SaV'Sny.’ Mém. sur les anim. sans vert. *nn- des Sc. ’ V' P S' 2; et Egypte, Crust. Pl. fig. 2._Edw. *S- 8 ( d’après sjvi'g*y’ P- 38i. — Guérin, Iconogr. Crust. Pl. 26. histoire naturelle 58 la réunion des pales-mâchoires remarquable par le peu de dé- veloppement des quatre lames cornées qui surmontent le pédon- cule basilaire et par la grosseur et la longueur des branches pal- piformes, qui sont composées do cinq articles dont les quatre premiers presque carrés et le dernier terminé en pointe aiguë. Pâtes de la première paire moins grandes que celles de la seconde , et l'espèce d’épine formée par l'angle inférieur de l'antépénul- tième article atteignant le niveau de l'articulation de l’article suivant avec l’ongle qui est petit et crochu. Mains des pâtes de la seconde paire formées presque entièrement par l’avant-dernier article sur le bord inférieur duquel l’ongle s’infléchit. Les pâtes suivantes à peu près de la même longueur. Les trois derniers anneaux de l’abdomen peu distincts entre eux et terminés posté- rieurement par une lame horizontale ; fausses pâtes de la sixième paire beaucoup plus saillantes que les précédentes. Habite les côtes de l’Egypte. Le Gammarus articulosus de Montagu (1) , d'après lequel Leaeh a établi le genre Lcucothoé ressemble beaucoup à l’espèce pré- cédente, mais est trop mal connu pour que nous puissions y as- signer des caractères ; Leach dit à la vérité que les antennes ne sont formées que de trois articles, ce qui le ferait distinguer facilement , mais il me paraît peu probable que cette observation soit exacte. TRIBU DES CREVETTINES MARCHEUSES. Dans cette division de la famille des Crevettines , le corps est grêle et a la forme d’un demi-cylindre ; il n’est pas comprimé latéralement, et les épimères ou pièces latérales de l’arceau supérieur des anneaux tho- raciques sont toutes très-étroites ; aussi les pâtes des quatre premières paires ne sont-elles pas encaissées à leur hase comme dans la tribu précédente ( PI. 29 , (i) Montagu, Trans. of. the Linn. Soc. vol. 7, p. 70, tab. 6, fig. 6. ( Reprod. dans l'Encyclop. Méthod. H. 33fl , iig. 3o. ) — Leucotlioe articulosa , Leach, Eclinb. Encyclop., et Trans. of the Linn. Soc. vol. n , p. 358. — Desmarest, Consid. p. 263, PL 45, fig- 5. „ DES CRUSTACÉS. 5q li fr, 12 et lfil T»., « ejQ ir, , '• JjCs antennes delà seconde paire sont est mulr'! P^^ormes > et lorsque leur tige terminale palpif 1 ar^Cu^e ■> elle est très-courte. Le branches pées r rm?S ^CS Pates~mâch°ircs sont peu dévelop- pé es ausses pâtes abdominales des trois dernières ov 1 • S°n^ Gn puerai terminées par de petites lames coraaires(%- 17 )■ Enfin la portion postérieure du Jps ne constitue pas un organe de saut, et lorsque S rust<'icés sont sur le sol ils marchent, au lieu de ■ j ter comme les Crevettines de la tribu précédente ; st aussi à noter qu ils nagent sur le ventre, et non sur le fianc comme ces derniers. La distinction des genres est facile à l’aide des carac- oles indiqués dans le tableau précédent ( voy. p. 11). Genre ERICTHONIE. - Ericthonius (1). Les Erichtonies établissent le passage entre les Lenco- thoes et les Cérapodines ; mais se rapprochent des autres Crevettines marcheuses, par la forme générale du corps' par 1 état rudimentaire des pièces épimérieunes des premiers anneaux du thorax, par la disposition de l’abdomen et par P usreurs autres caractères. La tête est singulièrement tron- quée au-dessous de l’origine des antennes supérieures , de açon que ces appendices naissent d’un prolongement frontal ues-avance f PI oq t;„. t„„ Peu 11 • ’ S- !2). Les yeux sont petits et un Par j! °D^eS transversa'cment. Les antennes se terminent près j®. Dlulti-ait‘cuiée assez longue, et sont à peu sont petit l>'Cme ^°n^uem 1 Les pâtes de la première paire dotlt la .-ir’ Ct teimm®es Par une petite main préhensile uiées par i> & ^ s'mPL- Les mains de la seconde paire, for- ^u-e. très-antepénultième M'ticIe de la Pate, sont , au con- -grandes, allongées et terminées en avant par un (O Edw. An desSc. pat. t. 20. p. 382. HISTOIRE NATURELLE 6o prolongement digitiforme, contre lequel s’applique la pièce basilaire de la griffe ; cette pièce est cylindrique, et porte à son sommet un ongle pointu et très-allongé. Les pâtes des trois paires suivantes sont surmontées chacune par une pièce épimérienne bien distincte , et diminuant successive ment de longueur ; le premier article de la dernière de ces trois pâtes et de celles des deux paires suivantes est lamelleux et ovalaire. Enfin l’abdomen est petit, et ne présente rien de remarquable. Nous ne connaissons encore qu’une seule espèce de ce genre, qui se trouve sur les côtes de la Bretagne. i. L’Éricthonie difforme. — E. difformis (i). (PI. 29, fig. 12.) Corps très-étroit. Antennes à peu près de même longueur. Pâtes de la cinquième paire très-petites. Le Gammarus spinicarpus de Muller (2) se rapproche beaucoup des Éricthonies , mais devra probablement constituer un genre particulier. Genre CÉRAPODE. — Cerapus (3). Le genre Cérapode, de M. Say, se compose de Grevettines très-voisines des Corophies, mais dont les antennes supé- rieures, dépourvues d’une tige terminale multi-articulée , sont pédiformes comme les inférieures , et dont les pâtes de la seconde paire se terminent par une main préhensile, dont la griffe est formée de deux articles (PL 29, fig. 15 ). La forme du corps ne présente rien de particulier. Les antennes sont très-grosses , et ont à peu près la même lon- gueur et la même forme ; elles se terminent par un grand (1) Edw. Ann. des Sc. nat. t. ao, p. 382. (a) Zoologia Daniea, vol. 3, p. 66, col. 109. (3) Say, Jour, of the Acad, of Philad. vol. 1. — Desmarest , Consid. p- 271. — Latreille, Règne animal, — Edw. Ann. des sc. nat. t. 20 , etc. DES CRUSTACÉS. 6l article styliforni„ . elles sont ordi, • ? rcmPlace la l,Se multi- articulée dont racique est I ■ aufment pourvues. Le premier anneau tlio- pates terrait, ^ dlStlnct de ,a téte 5 et P°rtc une paire de tement .4^ pU1 une Pe^te main plus ou moins complé- grandes l lensi*e- Les mains de la seconde paire sont griffe ’P US °U,nioins triangulaires , et armées d’une forte Pâtes s, • P°See deS deUX derniers articles du membre. Les culier- ‘VanteiS)SOnt grêles , et ne présentent rien de parti- el,,, ™ 111 1 abdomen est conformé à peu près comme 1 Jes Lorophies. bab|LSPtCË <|U1 a servi a l’établissement de ce genre (et pro- 10™^ tOUtCS Cdles dont Organisation est ana- un JtlTr tres'remat’quable par ses mœurs ; elle vit dans traîno U >C assez seml->lable à la gaine des Friganes , et le ^Partout avec elle sans se servir de ses pâtes pour 1 , mais en s aidant seulement de ses antennes. 1. CÉRAPODE TUBE LAI RE. — C. lubularis (1). Dernier aiticledes antennes beaucoup plus court que les deux r îc es precedents. Mains de la seconde paire triangulaires et terminées antérieurement par un bord vertical denticule' dont 1 angle inférieur est occupé par une grosse dent saillante- le second article de la griffe très-grand. Abdomen terminé par ^tabite A T TÏ'™' L°ngUeUr’ euviron un quart de ligne. Pami kS fUCHS’ ^ 1CS ♦ 2. CÉRAPODE Pélagique. — C.pelagicus (2). Précédent Map6 des antennes au moins aussi long que l’article ‘ asde la seconde paire plutôt ovalaires que trian- ç1- 46, %. a^'p P1.' %• 7-11 — Desniarest , Consid. p. 371 5a7 )■ — Edw' Rèrnn-’ Ic?n°8- Crust. PI. a7, fig. 4 (d’ap-è S c amm' Cuv' Crust- P1- «* > %• 5 (d’apré ~ hSSa P*£fcT*S\ M°nta|u> Lin. Trans. t. 9, PI. 5, fig. ; P- 36i._Desii) » Leach , Trans. of the Linn. Soc. vol. 11 onsid. p. 270 Gammarus pelagïcus, Lati 6a HISTOIRE NATURELLE gulaires, arrondies en dessus, et arme'es en dessous de deux dents obtuses , dont l’une occupe le point de réunion du bord infé- rieur avec le bord antérieur qui est très-oblique ; et l’autre si- tuée au milieu de ce dernier. Second article de la griffe rudimen- taire. Pièce terminale de l’abdomen très-petite. Habite les côtes de l’Ecosse (Muse'e britannique ). Genre CÉHAPODIKE. — Cerapoclina (1). Nous rangerons sous ce nom générique un petit Crustacé qui a été décrit dernièrement par M. Templeton, et qui ressemble beaucoup aux Cérapodes, tant par son organisa- tion que par ses moeurs , mais qui s’en distingue par la con- formation des antennes, dont les deux paires se terminent par un filet multi-articulé. Il est aussi à noter que la tète est ici confondue avec le premier anneau du thorax , et que les quatrième, cinquième et sixième anneaux paraissent etre dépourvus de pâtes. CÉRAPODINE CACHÉE. — C. abilita (2). Tiges multi-articnlées des antennes à peu près de la longueur du dernier article pédonculaire. Pâtes de la première paire pe- tites et semblables à celles des Crevettes. Mains de la seconde paire très-grandes , presque quadrilatères , allongées et termi- nées en avant par deux dents, contre lesquelles s applique la griffe , dont le second article est grand et crochu. Longueur, en- viron une ligne et demie. Vit dans un petit tube cylindrique, papyracé , ouvert aux deux bouts , et se sert de ses mains pour se tramer sans aban- donner sa gaine. Trouvée pendant une traversée du Brésil en Angleterre. Encyclop. PI. 336, fig. 3a (d’après Montage). — Guérin, Iconogr. Crust. PI. 27, fig. 3 (d’après Montagu ). — Edw. Règne anim. de Cuv. 3e édit. Crust. PI. 6i, fig. 2. (1) Cerapus, Templeton, Trans. of the Entomological Society of London, vol. *, p. i8S. (2) Cerapus a,bditu$, Templeton, loc. cit. PI. 20, fig. 5. ÜES CRUSTACÉS. 63 Genre PODOCÈRE. - Podocerus. Le ggQj’g p , imparfaitem °C°Ceie a établi par Leach, mais très- être consp 'el?, cal actéi-isé par ce naturaliste, et ne peut fei’ons cntr ^ans moclificati°ns. Eu l’adoptant, nous y nerale pat c es Cievettines dont la conformation eé- des deux n , " -.a ' ° a cede des Corophies , et dont les pâtes ehéliformp Fa‘reS 86 terminent Par une main sub- mée d’un - Se® blaMc a ceHe des Crevettes, c’est-à-dire ar- formp -&r,1 F P^ensile composée d’un seul article. La rophies Z™ 6 deS Podocères est 'a même que celle des Co- multi-artici. ylten'les supérieures se terminent par une tige sont pédifor CC ^ F6! tres‘courte ! celles de la seconde paire que dans IP ’ “aïs beaucoup plus grêles et moins longues quatre ar!^ f T * « *»*** P- trob ou Les ycur T t°nt " °nSUeUV diminue successivement. s’avance entn .P rS T UU lobc SaiUant de la qui Les / . 1 >aSe des autennes supérieure et inférieure. que celk dlk"1 SeC°nde pa“'e sont, beaucoup plus grandes q celle de la première paire , et leur main est mieux con |ormee pour la préhension. Quant aux pâtes suivantes Ces ZütT i" y aV°nS aperçu rien de remarquable. Les petits Crustacés vivent au milieu des fucus et na- issent se nourrir principalement de Zoophytes. PODOCÈRE VARIÉ. ■ P. Variegatus (i). seconde paire ■ celles ■ °UP plus courtes que celles de la deux grands ’ h® ayant U'0is petits articles à la suite des très-peütes et ter * Ped°nCulaires- Paies île la première paire de seconde v,Z “““ ^ Une main Srêlo et allongée. Mains — 6 Un peu salaires et sans dents sur le bord !l1C,rl0P- 1 7. P- 433. et Trans. of the Linn. 3' ,„rr,A‘u.. des g' Lesmarest , Consid. snr les Crust. p. 269 dlt- Crust. p( 6l’ fiat' *• 20, p. 38^ . et Règne anim. de Cuv 64 HISTOIRE NATURELLE inférieur. Pâtes de la troisième paire plus courtes que celles de la quatrième paire. Une dent médiane assez forte suri e bord posté- rieur du dernier anneau thoracique et du premier anneau ab- dominal. Habite lescôtesdel’Angleterre. (Musée britannique de Londres.) 2. PODOCÈRE MIGNON. — P. pulcllclluS (i). Antennes supérieures à peu près de la longueur des inférieures ; celles-ci ayant quatre petits articles à la suite des deux grands articles pédonculaires. Lobes oculifères plus saillans que daus l’espèce précédente. Mains de la première paire élargies en des- sous ; celles de la seconde paii’e , très-grandes , et armées en des- sous de deux dents arrondies, dont l’une , plus courte , située très en avant , et l’autre extrêmement longue , paraissant être formée par un prolongement de l’antépénultième article ; griffe très- forte. Pâtes delà quatrième paire plus petites que celles de la troi- sième paire. Dos complètement lisse. Habite les côtes de l’Angleterre. (Musée britannique.) Le Podocèbe cylindrique de M. Say (2) diffère des espèces précé- dentes par la forme des pâtes de la seconde paire , dont la main, plus développée que celles des pâtes antérieures , est allongée et plus grande que l'article qui la précède. Le front est aigu ; les antennes supérieures beaucoup plus courtes que les inférieures ; enfin les pâtes de la seconde et de la troisième paire ont leur pé- nultième article ovalaire , et l’ongle aussi long que ce dernier article. Ce petit Crustacé , long seulement de 1 /■] de pouce , habite les côtes des Etats-Unis d’Amérique. (1) Jassa pulchclla , Leach, Edinb. Encyclop. t. 7, p. ^33, et Trans. of the Linn. Soc. t. 11, p. 36i. — Desmarest , Consid. p. -269. — Edw. Règne anim. de Cuv. 3° édit. Crust. PL Ci, iig. 3. — Poilocerus pulchtilus , ejasd. Ann. des Sc. nat. t. 20, p. 384. (2) Podocerus cylindricus , Say, Journ. of the Acad, of Philad. vol. I, p. 387. DES CRUSTACÉS. 65 ^nre COROPIIIE. — Corophium (1). On peut « Latreillg eSartlw' les Crustacés du genre Coropl rie de marcheUses L ^lant le tyPe de *a tribu des Crevettines drique (Pl w)g <:,U ' corPs est allongé , étroit et presque cylin- premier se:>n ' ’ |a lete est parfaitement distincte du subulées et 1001 1 10raci(Iue- Les antennes supérieures sont troisième , JT?* 5. eUes n’atteiSnent pas l’extrémité du trois article ° ^ inférieures , leur pédoncule est formé de desenmens^î Ct 3 ll°e terminale est divisée en une dizaine grandes ci . ” antennes inférieures sont au contraire très- les mâles lJfT 'SSeUt loffice de Pates ambulatoires ; chez à celles * °n“UCUr et ,eur grosseur sont presque égales courtes dVr.C°1PS’ ma'S cheZ Ics fcmelles elles sont plus doneuîe orr°n “ t,ei'S' L° «Ue de leur pé- tête ■ le s T Ple:,i enfin le cin- i e , qu, représenté la tige terminale chez les Crevettes cst beanconp plus court que l'article précédent , et divisé noùrvn v” tr°'S °U ^mCm- L°S mandibules sont P es C un petit palpe presque filiforme (fig. ls ) - les :z':r - •t-'™* *» * ^ ce n’est d““ ‘C 8“™ C«vettc , si P»>8eil' ”?rcl" courte , e, cou,- cT 'iCleS «• mrutode k pre- terminée m°1DS grandes 10e celles la seconde, et Celles de la!!* 'T P6tlte main étroite et subehéliforme. ta seconde paire présentent, vers la partie moyenne. a Faliricius , Latreille, etc. - ’ e‘r- le> Genera> etc. — Lamarck , Leacli, Desnia- O) plancùee f®1?1'! d? 1,1 structure extérieure des Co- Ctust. Pi. 6* "ches de la 3e édit. d« Itègue animal de Cuvier, CStSTA“S, TOME 1X1. 5 HISTOIRE NATU REERE 66 un élargissement formé par le troisième et le quatrième article réunis; le cinquième article est grand et cylindrique, enfin le sixième est conique et ni l’un ni l’autre n’est sus- ceptible de se reployer sur les précédons en manière de pince ou de griffe préhensile. Le premier article des six der- nières pâtes est grand et ovalaire , mais ces lames ne se re- couvrent pas les unes les autres, comme chez les Crevettines des tribus précéden tes. Les appendices membraneux fixés aux six derniers anneaux du thorax, entre la base des pâtes, ont exactement la même forme que chez les Crevettes , et servent aux mêmes usages. Les trois premiers segmens de l’abdomen sont étroits et les fausses pâtes natatoires qui y correspondent ont un pédoncule aplati et presque aussi large que long (fig. 19). Les appendices des deux anneaux sui- vans sont cylindriques, et terminés par deux petites lames ovalaires très-courtes ; ceux de la sixième paire sont moins longs et ne se terminent que par un seul article ovalaire ; enfin le dernier anneau de l’abdomen se continue avec une petite lame horizontale, qui est arrondie et constitue une espèce de nageoire caudale ( fig. 17). Ces Crustacés marchent très-vite , et comme nous l’a- vons déjà dit, ils se servent des antennes inférieures comme d’organes locomoteurs. Leurs mœurs qui ont été étudiées avec soin , parM. D'Orbigny père, sont remarquables sous plusieurs rapports. Ce naturaliste nous apprend que les Corophies vivent dans des trous qu’elles se pratiquent dans la vase, et qu’elles font une guerre continuelle aux Anne- lides et même aux Mollusques. Pour découvrir leur proie, elles battent et délayent la vase avec leurs grandes antennes. i. Corophie rongicorne. — Corophium longicorne ( i }. Cette espèce, qui pendant long-temps était la seule connue, se trouve sur les côtes de l’Angleterre et de la Normandie ; elle est (l) Cancer grossipes ,• Linn. Syst. nat. — Astacus linearis, Pcn- nant, British Zool. vol. 4> PL h’; fig. 3i. — Oniscus volulator, . DES CRUSTACÉS. aussi tres-conimunp l’été seulement T » euvirons de Rochelle , mais pendant ont les antennes mdles sont Plus grands que les femelles, et premier article ri eaUcouP P'us longues que dans l’autre sexe; le est armé en dessr>S SUPer'eure* es« plus grand que les suivans, et troisièmo article r]US Un° Ser.'e ('c petites pointes épineuses; le «lue le quatrième “ anteimes inférienros est beaucoup plus gros apophyse pointue'. T porto /« son extrémité antérieure une grosse de trace de divisi^ 6 * Cln‘e‘ article est couklue et ne présente surtout celles de !°Ut 1>rès de la Pointe‘ Kuün les pâtes, d Ua grand nombre deToÎgs'pS^ SePtiéme pa*e ’ sont Sarnies •CoRoram de Bonnelu.- ■ Corophium Bonnellii (i). Par la forme du tr^"* pel'te.clue ,a Précédente et s'en distingue présente ™ nt JZ T“ * ** anten“es “Prieures qui ne «once de E ÎZ&7? '*'**"* '* ■**»* - et par î'exis- laire des antennes Ï ^ ^ inl'érieur * l'article basi- ■ antennes supérieures. Patrie inconnue. (G. M.) Genre ATYLE. — A/ylus (2;. Le genre Atyle de M. Lcach est voisin des Coronhi. 2:Tte T"1"8 Ca,'af''CS J 4. %. 9. - g D«« tnsect. PI 33 a» P' 5.5. -Hœmrt, Ge- P- l8(i. — Latreille V 7 Mai,nel ’ Lncyclop. méth. t. 6, tlT fjU5d’ «eneraC;S etW ^ ^ *£ ~?>roPMum lo,, Al‘im. sous-Veitéb t 1 n i > P' J9- — bamarck, Hist. Iq‘Jns- ot'tbe bien. Soc vè/i "’1 ’;E'hnb’ Eacyc>°P- et ys'que, t. g3 p , < _n ‘ ’ P’ — D Orbigny, Journ. de * An" £ Sc’nTt t rC P' 27°> P1- 46. %• .. C,U,L O- 0' , lie. ;.*£££’ 2 *• °"- CO Edw An j (a> G--»*, us rS,C-XM- Lao.p. 385. 'O*, a, etc. _ £ ’ l abri«us-— • Crust. Pi. 2' Leach , Zoolog. Misce H’L lao—Edw Tn’ C.°nS‘d’ P' 2««2. Latreille, Règne anii Ann‘ des Sc. nat. t. 20, p. 383. 5. 68 HISTOIRE NATURELLE néaire, et ne présente point de grandes écailles latérales comme chez les Crevettines sauteuses ; le premier article des six pâtes postérieures n’est pas ctypéil’orme; enfin 1 extré- mité de l’abdomen ne parait pas disposée pour le saut. A en juger par les figures qu’on possède de l’unique espèce appartenant à ce genre, toutes les pâtes seraient non ché- liformeset à peu près de même longueur; maïs M. Leacli dit que « celles des deux premières paires ont une petite » main comprimée et portant un pouce mobile, tandis que „ les autres sont terminées par un ongle simple. » Du reste, le genre Atyle diffère encore des précédons par la disposition de ses antennes qui ne sont pas pédiformes; mais terminées chacune par une tigemulli-articulée, plus longueque l’article précédent ; les supérieures sont moins longues que les infé- rieures et insérées sur un prolongement rostriforme de la tête qui est très-remarquable. i. Atyle Caréné. — Alylas carinalus (i). Le second article des antennes supérieures est plus long que le troisième, tandis qu’aux antennes inférieures il est plus court. Les yeux sont légèrement saiilans et insérés entie la base des antennes supérieures et inférieures. Enfin les cinq derniers an- neaux de l’abdomen sont carénés en dessus et prolongés posté- rieurement en une pointe aiguë. La patrie de l’Atyle caréné n’est pas connue, mais il est essentiel de noter que l’individu qui est conservé dans le Muséum britan- nique à Londres , et qui a été étudié par Ivl. Leach , est aussi celui d'après lequel Fabricius avait décrit son gammarus carinalus ; aussi ne peut-il y avoir de doute sur 1 identité de ces deux espèces. (i) Gammarus carinalus , Fabricius, Entorn. Syst. t. u, p 5i5. — Jtylus cari ha tas , Leach. Zoological Misccllany , vol. a, p. ai, tab. — Dcsmavest, Cousit!, p. 262, TL 4A l'S- 4 (d apvèsLeadi). 1— Guérin, Iconog. Crust. PL -jG, fig. 6 C d’après Leach ). DES GP.DSTACÉS. Genre UNCIOLE. - Unciola (Y). fi9 gen!-e“Staïli TS'T q"C d’Une manière '“«parfaite le dcscriptj0 1 " ^ay S0US 110111 d* Unciola ; mais la que CV t î fIUe,Ce Z00]°Siste e« donne suffit pour montrer phies aJ?*A k tribu des Marcheuses, à côté des Coro- aussidel’/c ï1 P,'endre P'ace’ bien f[u’ü ^mble avoir fa forme «; •HlU avec *es Asellotes liétéropodes. Eu effet, lue dans^^1 ^ du C°* ps de ces Amphipodes est la même Pates DostérL f,eniCa procédons ; le premier article des six fa tribu des JU'eS D e!’t pas dda*d et JatUeHeux comme dans que pédiformp U tv ' S ’ ^ antcnnes sont grandes et près- groupes ' Sd U° TH6 *** ’ CC SGnre SG des Les P dens par les caractères suivans = subelndd^p5 C,e 11 pi'f niere Paire sont pourvues d’uue main par un,- mC ’ ce ,esde la seconde paire sont terminées deuv n r!'™ C°mprimée adact>le et portant à son extrémité dit IeC ' 68 P°lntes crochi,es- Ainsi que nous l’avons déjà >t, les antennes sont presque pédiibrmes , et les suné- 'Lincs portent un petit appendice accessoire inséré à h In “ C,“’"'™e d' l’abdomen ne s„„, pas st ?“e ce }es des trois premiers, et se terminent par deux milaire’eTno'i6 !ll"'ea'' est presque orbi- « eo»pr eTT simPles - .tyliforute. 1 es, caches sous les précédentes. Unciole humide. U. irrorata (2). yenx pour recev ■ * , ° a tete f°rtemont tronqué au-dessous des ele aigu entre opu^a*6! antennes Prieures, et formant un an- — — . 6S c 0 ‘l Pa|re supérieure ; yeux hémisph ériques (0 Say, j0 ~ — - Se-(:^- ao! pU383.the Acad' °f Phi!ad' E°h I. - Edw. Ann. des p. 38g. 5 ' C,usta«a0f the United- States , Journ.of Philad. vol.i, HISTOIRE NATURELLE 7° et à peine saillans ; le dernier article des antennes supérieures plus long que le précédent; les antennes inférieures un peu plus courtes et plus grosses que les supérieures , leur article terminal moins long que le précédent. Les pieds de la première paire sont plus grands que les autres, et portent une main ovalaire dont la base est armée d’une grosse dent obtuse; la griffe qui les termine est grande , et atteint , en se reployant , l’antépénultième article , qui est disposé de manière à ressembler à une seconde dent ana- logue à celle qu’on remarque sur la main. Les pâtes de la seconde paire sont terminées par une main presque triangulaire ciliée , et formée par les deux derniers articles , qui ont à peu près la même grandeur. Enfin , les trois premiers segmens de l'abdomen offrent, de chaque côté , une pointe dirigée en arrière, Sa lon- gueur est d’environ i/3 de pouce. 11 habite Egg-Harbour, sur les côtes des États-Unis. FAMILLE DES HYPÉRINES. Les Am pliipodes dont se compose cette famille sont en général remarquables par la grosseur de leur tête et leur forme trapue. Leurs antennes (1) sont , tantôt presque rudimentaires , tantôt assez développées ; mais alors elles alïectent des formes bizarres , et ne se ter- minent que rarement par une longue tige multi-arti- culée. Les mandibules sont grandes, mais en général terminées par des crêtes plutôt que par des dents (2). Les mâchoires de la première paire sont assez déve- loppées , et se composent de trois articles , dont le dernier est lamelleux et le pénultième présente en avant et en dedans un prolongement également lamel- leux , de façon que ces organes présentent en dedans (i) Pl. 3o, fig. 4, lG’ l8> 2I> <>lC. (a) Pl. 3o , fig p , 19. / , Tribu des , /inrps comprimé (été pei;fp , _ /HYPERINES GAMMAROIDES {0btuse‘- ’ Pa*es' Mâchoires présentant / Pâtes des deux premières paires terminées par une petite main didaclylel ... . bien formée. “ ' j Metoeode. Pâtes de la 3« et “ Paires erii Ps/ h a>u( , TRIBU des hyperines ordinaires. Antennes de la seconde paire s ty li formes , et ne pouvan't !? reployer sur elles-mêmes./ Pa7dV^LTé,tet.r-w' FAMILLE des hyperines.' pâtes des trois derni^8., Paî,'f . ,,„s£?reles,am- bulatoires et non -* -"îles. Quatre antennes. \ Pales des deux premières paires non préhensiles ou terminées par une main très- imparfaite. Antennes infé- rieures très-cour- tes et styliformes. Antennes de la première paire simples et coni- ques , et très - courtes , comme ) les inférieures, ) très-longues (plus Ion gués que le corps) ; les inférieures étant rudi mentaircs. Hyperie. Tyro. Antennes de la première paire fusiformes \ et bifides au bout (ayant près de leur > Phorque. extrémité un petit appendice sétacé). / Préhensi— , 1 /Fauses pâtes \ , 3 dernières I faire* allongées . termine^ par petites lames | lancéolée*-) Ras de vestiges de tiges palpi. formes aux pates-mâchoires. Antennes inférieures et supérieures terminées par une) , fige mulli-articulée , et aussi longues que le corps. j 1 de main^G ^rJ*8^eJne et quatrième paires préhensiles ( leur troisième article formant une espèce) i sur le bord de laquelle s’infléchit une griffe composée de deux articles. j (Pâtes de la seconde paire imparfaitement préhensiles ; les suivantes semblables ) entre elles. j Pâtes de la seconde paire non préhensiles ; celles de la quatrième paire ) extrêmement grandes, et celles de la septième paire filiformes. ) dernières pairîC'ei^C5YateS **es ll0's ( Paies de la sixième paire préhensiles et de même forme) _ if s de l'une des trok Pates des t™;. yPÇdormes. Fausses I que celles de la cinquième paire. 1 înières poires terminées JIa forme de grand""1!™ PiUre. aJ,ant) ! "er' Iie main préhensile. (Crâneuses et i? ames semimem- 1 Pâtes de la sixième pairenon prehensiles et d'une forme toute i 'par u ' J ovalaires. \ différente de celles de la cinquième paire quisont préhensiles, f fdentes. paart'c*e ^es pâtes des trois dernières paires grêle et virgiforme comme aux pates précé- l et lancéoléesSeS pates des trois dernières paires grêles et terminées par deux petites lamelles on. nê.. Lestiugon. Thémisto. Daira. Primno. Phroswe. AnciiyromÈre. cornées > Phroivime. , tribu des hyperines anormales A o tenu es de la seconA„ . se reployant sur clle,-rn 'In^"re \maniere a former 3 ou 4 CRUSTACÉS , TOMB ni , page Tête courte , arrondie , et portant 1 * de la Prenuere Paire à sa Le a^tlrieure Té(e très-allongée lpointue Pates de la seconde paire non préhensiles; premier article des pates) p des trois dernières paires lamelleux et «à peu près de même grandeur. ) Phonoe. Tâtes de la seconde paire préhensiles; premier article de celles de la*) troisième paire grêle comme aux pates précédentes ; celui des deux J Typhts. dernières paires clypéiforme et extrêmement grand. ) antennes de la première paire à sa face inférieure. OXYCEPHALE. DES CRUSTACÉS. 71 et en avant deux petits lobes saillans et non trois comme chez les Crevettines (1). Les mâchoires de la seconde paire sont courtes , grosses et divisées vers le bout en deux lobes coniques tubcrculiformes. Enfin , les pates- mnchoires[ 2) sont très-petites et sont loin de recou- vrir tout le reste de l’appareil buccal comme dans la famille précédente; l’espèce de lèvre sternale for- mée par leur réunion ne se compose que d’une pièce basilaire surmonlée d’un lobe médian triangulaire et de deux lames foliacées ; en général on ne trouve au- cune trace des branches palpiformes , qui sont très- remarquables chez les Crevettines, et lorsqu’on en voit des vestiges elles ne consistent qu’en deux appendices ru- dimentaires (3). Le thorax est composé, tantôt de sept, tantôt de six articles seulement , et les pièces épimé- riennes , qui en occupent d’ordinaire les flancs , n’en- caissent jamais la base des pâtes ; celles-ci sont en général disposées d’une manière peu favorable à la loco- motion et sont reployées en dehors ; souvent plusieurs de ces organes sont préhensiles et offrent des formes bizarres. Enfin l’extrémité postérieure de l’abdomen constitue une nageoire en éventail, et n’est jamais propre à servir comme organe de saut. Les Hypérines diffèrent des Crevettines par leurs mœurs tout autant que par leur mode de conforma- tion ; elles nagent en général avec facilité, mais sont de très-mauvaises marcheuses , et sont pour la plupart, plus ou moins parasites : les unes se fixent sur les poissons , d’autres sur des méduses. Nous diviserons cette famille en trois tribus de la manière indiquée dans le tableau ci-joint. (1) PI. 3o, fjg. 7> (2) PI. 3o, fig. 14 , 20- (3; PI. 3o , fig. a. ✓ H9. HISTOIRE NATURELLE TRIBU DES HYPÉRINES GAMMAROIDES. Cette division , caractérisée par la pelitesse de la tête et la forme comprimée du corps , ne comprend qu’un seul genre, qui établit le passage entre les Crevettines et les Hypérines ordinaires, et pourrait être rangé dans la première de ces divisions avec pres- que autant de raison que dans la famille dont l’histoire nous occupe en ce moment. Genre VIBILIE. — • Vibïlia (1). Les Yibilies ressemblent beaucoup aux Crevettes par la forme générale du corps; seulement les pièces latérales du thorax sont étroites et n’encaissent pas l’origine des pâtes (PI. 30, fig. 1). La tête est séparée du premier anneau thoracique, et donne insertion, par sa face antérieure, aux antennes , qui sont très-courtes ; les supérieures sont grosses, cylindriques , non subulées et arrondies au bout ; les in- férieures , à peu près de la même grandeur, sont grêles et effilées. Les mandibules sont garnies de grandes palpes arti- culées ; les mâchoires ne présentent rien de remarquable. Enfin , l’espèce de lèvre sternale formée par les paies-mâ- choires porte deux tiges palpiformes rudimentaires , et se termine par trois lames cornées, dont une médiane, petite, et deux latérales très-grandes (PI. 30, fig. 2). Les paies de la première paire sont petites , cylindriques et imparfaite- ment subehéliformes. Celles de la seconde paire sont un peu plus longues , et terminées par une espèce de main di- dactyle dont le doigt mobile , plus long que l’autre , est formé par les deux derniers articles. Les pâtes suivantes sont grêles et cylindriques ; celles de la sixième paire sont les plus (i) Echv. Ann. des Sc. nat. t. ao , p. 386. — Dactylocère , La- treille, Cours d’entomologie , p. 398. UES CRUSTACÉS. <-% grandes , et lec nt„ • « J' ne paraissent lnieres sont si faibles et si courtes quelles Les append; Pas susceptibles de servir à la locomotion, pnesque vé -• 'es msd,cs au-dessus de la base des pâtes sont ^ngne-t-on ’ trùs"8rands et pendons , aussi les dis- anneaux de l,C\ e*llent au Premier abord. Les trois premiers i ax , et j d X omeu sont aussi grands que ceux du tho- quables n u “Usses Pates qui y correspondent sont remar- natatoire. T*™* de leur P^oncule; les deux lames Pointe term,nent sonl étroites> allongées en (PI.3o’ fiAl?68 SU,‘,le® bords et garnies de longs poils un Detit '• ]■’ pie5 de a base de Pune belles on remarque le vestige des trois demie * * mt;me P'ace cllez les Alimes- Les p«i„TZ? !eS""ni * «*»- *> -petits, et cule e” Z ,' T !T ‘,C f,U“'S P',ei *»>* le pédon- dont le‘ dc" "“id“ '«~i- et à peine dli ’ , fl J, !>"?■? membrane,,* du rr.rrse i 1 ‘n- 3 ) ■ Lnfin , 1 extrémité postérieure ÆtST 4 ViBTLiE DE Pérou. - V. Peromi (,). (PI. 3o, fig. i.) S°nt f°rmées ^ trois articles, dont b°ut , armé en dedans ‘J6™161' f°rt grand ’ arvondi au sant formé d'une lame T' S ^ ?UeIques ®Pines - et parais- c°ntournés en de 1 * aUe tres‘épaisse , dont les bords sont et formées d'un pe'tîTnomh .infér'eures sont cylindriques très-petits. Les veux Ue artlcles dont les derniers sont, art'cle des douze' nr„m°nt S1’ands et ovalaires ! enfin le premier Celui des dernières est”08! *r ^ ^ preSque ^Mrique ; mais quatre lignes. aP a i et ovalaire. Longueur : environ i'atute tes mers d'Asie. (C. M.) (I) Edw. loc. Clt. ?4 HISTOIRE NATURELLE TRIBU DES HYPÉRINES ORDINAIRES. Dans cette division le corps est large et renflé ; la tête est très-grosse ; les antennes de la première paire sont subulées et pointues ; enfin celles de la seconde paire sont styliformes et ne peuvent pas se reployer sur elles-mêmes comme chez les Typliis , etc. Ce groupe se compose des genres Hypérie , Mé- toèque , Tyro , PI torq ue , Lestrigon , Thémisto., Daira, Primno , Phrosine , Anchylomère , Plironime et Pronoe , dont les principaux caractères distinctifs ont été indiqués dans le tableau précédent ( voyez page 71). Genre HYPERIE. — Tfyperia (1). Le genre Hypérie , fondé par Latreille , mais très-im- parfaitement connu jusqu’en ces dernières années, est re- marquable par la forme générale des petits Crustacés dont il se compose, ainsi que par diverses particularités de struc- ture que l’on y rencontre. Le corps de ces animaux, au lieu d’être long et comprimé comme dans les Crevettes , ou li- néaire comme dans les Corophies , est plus large que haut, bombé en dessus , obtus en avant , renflé vers le milieu , et considérablement rétréci vers son extrémité postérieure (PI. 30, fig. 16); aussi, lorsqu’on le voit en dessus, res- semble-t-il un peu à un Isopode. La tête est très-grosse , renflée et verticale ; les yeux en occupent la plus grande partie, et présentent un grand nombre de petites facettes ou cornéules , au milieu de chacune desquelles on distingue un petit renflement lenticulaire. A la face antérieure de la (i) Cancer'} Montagu. — Jfyperia , Latreille. Desmarest, Consid. p. 9.58. — Lanccola, Say, loc. cit . — Niella, Straus. Mém.du Muséum, t. 18. — Hyperia, Edw. Ann. des Sc. nat. t. 2o,p. 387. — Latreille, Règne anim. 2' édit, p. 117; et Cours d’entomologie , p. 400. ... BES CRUSTACÉS, nK ttîtc on rciîigrfriiû p * s’insèrent ios Unc llsscllc assez profonde dans laquelle naissent prè- aJll^nnes (%• 17). Celles de la première paire milieu des ye ^ * ^^n,e lnèdiane , à peu près au niveau du avec les nié ^ ^ ^ ai t‘cu'at*on des pièces épimériennes, Sanes sont placeT83108 des,anneaux thoraciques; ces or- la tête- ils i Pai conséquent, très-loin du sommet de quatre artirl °n 1 tIÜS C°Ul tS’ styhformes, et composés de ‘«PPC les T d°'U. 6 Premiel’ 6St oyhndrique et assez, déve- lo^ q’ueLt'UX.SUTOm rudimentaires, et le dernier plus nelé. J es o . ' °1S pi.eCüdens r®un*s > et en général non an- au-dessousd!nnCS “férieure8 ’ ins®rées à quelque distance tête sont CS suPeueures , et près du bord inférieur de la forme que ceîr"dT ^ ^ lonSueur et de la meme article !SdelapKre“iere seulement kur premier des antennes °.JU eux L Çpistome, placé entre la base le labre placé auT' 68’ *** sa,llaiit et presque circulaire ; culaire l2'. fT?? * 86 termine Pai' uu bord semi-cir- terminécsV^T '' °b<;‘ L®S mandibules sont très-fortes, terminées en dedans par deux crêtes masticatoires, et garni tZel T ?a,pif°rme tr®s_l°nëue5 qui se compose de" o Ær: P£rhr- » ,|"i « * SeTn I :trbfürmerCt ^ ^ moins “tSe v b “ PCtites et ou grandeur et a 8 Vu*' L • lnfeneui s avance en forme de |onSe beaucoup t T* 6 Suivanti mais ce dernier se pro- immobilc Utl0 ^.US 0h' et ne constitue pas avec cette dent 1 ce didactyle, Les pâtes de la seconde HISTOIRE NATURELLE 76 paire offrent à peu près Je même mode de conformation; mais leur antépénultième article est moins développé , et elles sont encore moins propres à agir comme des organes de préhension. Les pâtes suivantes sont également non préhensiles, et portent, comme ces dernières, au côté in- terne de leur base, chacune un grand appendice vésiculeux, membraneux et aplati, qui, chez le mâle, pend jusqu’au niveau de leur second article, et qui, chez la femelle, est relevé contre le thorax de manière h former une poche pour recevoir les oeufs. Les trois premiers anneaux de [’ ab- domen sont grands et portent des fausses pâtes natatoires, dont le pédoncule est très-large et dont les lames termi- nales sont allongées, ponctuées, striées en travers et dente- lées sur les bords, comme si elles étaient multi-articulées, et garnies sur les bords de longs poils ciliés à la manière d’une plume. Le quatrième anneau de l’abdomen est brusquement recourbé en bas, et les deux suivans sont peu développés et soudés entre eux ; l’espèce de queue ainsi formée est terminée par une petite lame horizontale, et présente de chaque côté trois fausses pâtes qui se recouvrent l’une l’autre de façon à constituer une sorte de nageoire caudale, et qui sont for- mées par un grand pédoncule allongé et deux petites lames terminales de forme lancéolée. 1, Hvpêrif. de Lateeille. — H. Latreillii (1). (Pl.3o, fig. iG.) Article terminal des antennes styliforme et sans divisions an- nulaires. Antennes inférieures de la longueur des supérieures et de même forme. Tâtes des cinq dernières paires ayant toutes à peu près les mêmes dimensions. Lame terminale de l’abdomen triangulaire, mais obtuse au bout. Article basilaire des dernières fausses pâtes très-élargi en dedans et presque quadrilatère. Lon- gueur, environ 8 lignes. Couleur brunâtre- Habite nos mers. (C. M ) (1) Edwards, Ann. des Sc. nat. t. 20 , p. 388, PL n , lig. 1-7. — liiclla Orbignii , Straus. Mem. du Muséum, t. iS, PL 4. Hy- perin Latreillii, Guérin , Iconogr. Crust. PI. 9 5, fig. 5 — Edw. Kég. anim. de Cuvier, Crust. Pl. 58, fig. 1. DES CRUSTACÉS. 77 2l ÏIypÉME OUBLIÉE. II. oblivia (i). der Antennes ;nr; • îrnier articl C?eUles I1'115 longues que les supérieures ; leur de la quatri'-6 Ues"a!lonSé et très-grêle. Pâtes de la troisième et trianguiai'01?0 Pa'l° a'longées. Lame terminale de l'abdomen dusses mi» P°mtue au bout. Article basilaire des dernières e pâtes tres-étroit et allongé Uabjle les met* du G atFÉniE DE GeuD1CII.ee. II. Gaudichnudii. long pour attei 1 , emmées Par 11 n blet multi-articulé assez abdomen coin,,!' **1* q'*atneme segment du thorax, l’ates et sept lignes. ° L U’ de Latrei,le- Longueur, environ Habite les mers du Chili, (c. M.) l^)uvwle'1ln„LESUEC" W’ f «abonnée d’après Latreille dans dentés narV “ ’ ^ différCT des dcux «P*«» précé- zontale! " t , a GdeUX petit6S Iames triangulaires et hori- 1 abdom ’ ' i* P aCe de Ia lame “"‘‘l1’0 Hui termine en arrière J abdomen de ces crustacés. Enfi“ . ° 16 SembkbleSaux autrcs- sont beaucoup plus Joignes! «JeMouùC (41 esTf "n51 lrès'Pr0bable boele Gunmunu galba complètement HyPe”e ! mais °“ nc la connaît pas assez spéeffique T"1 P " ^ D0US Pnis8i01ls y assiS»«' caractères [? Aïlüpoicr- P' 7o, PI (3) iVn Vol. t. ‘lTWii' Dssmarest,' Consid .^'p. ^58. pelarrica . Smr 1 /• ., . 1 . Vol. 1, p. 3l "pelaS'™, Say, Journal of the Acad, ot Philad. ;-n,p.38 7 ~ "> ' “• àn/icc u>r jr . - , ■ awu. ui J Jiiiau. lIypena Edw. Ann. des Sc nat. • 4rwTï S Trans. ot the Linn. Soc. - » «g. 2. 78 HISTOIRE NATURELLE Genre MÉTOÈQUE. — Metoecus (1). Cette petite division générique , établie récemment par M. Kroyer, est extrêmement voisine des Hypéries dont elle ne se distingue que par la structure des pâtes des deux pre- mières paires, ces organes étant beaucoup plus courts que les suivans, et terminés par une petite pince didactyle très-bien formée dont le doigt mobile porte à son extré- mité un petit ongle rudimentaire. MÉtoèqce des Méduses. — M. Mcdusarum (2). Forme générale semblable à celle de l’Hypérie de Latrcille ; antennes très-courtes et sans divisions annulaires à leur dernier article. Pâtes des cinq dernières paires très-grêles ; celles des trois dernières paires plus longues que les précédentes. Article basi- laire des dernières fausses pâtes allongé. Habite les mers du Groenland. Le Talilrus cyanea • de Sabine , que nous avions d’abord consi- déré comme une Hypcrie , semble se rapprocher davantage des Métocques, mais devra peut-être former un genre particulier, car d’après l’auteur qui l’a fait connaître, cette tlypériue aurait les pâtes des deux premières paires obtuses et adactyles ; mais la division en pinces a peut-être échappé à son attention. Du reste, cette espèce se distingue de la précédente, et des Hy- pérics mentionnées ci-dessus, par la longueur beaucoup plus considérable de ses antennes , dont le filet terminal est grcle et inulti-articulc. On le trouve dans les mers du Groenland. (1) Rrôyer Griiiilands AmGpoder. (2) Krùyer Grünlands Aralipoder, p. Co , PI. 3 , fig. ;5. Le naturaliste rapporte à cette espèce VOniscus mcdusarum (LOthon Fubricins (l’auna Groen., p. 35j) , lequel ne paraît pas devoir être distingué du mar/lue de Strôm (Descript. du Sondmor, t. 1, l’I. 1, fig. 12 et i3, reproduit dans l’Encyclopédie méthodique PL 3'28, fig. 17 et 18). (3) Talitrus cyane ce, Sabine Append. to capt. Parry’s voy. PL 1, iig. 12-18. — Uypcria cyanea;, Ed\v. Ann. des Sc. liât. t. 20, p. 387; Kidyer , op. cit. p. g5. DES CRUSTACÉS. ?9 GEliRE PHORQUE. - Phorcus (,). ■Le petit r . » , genrCjÇgj llstacE d après lequel nous avons établi ce la conform- |SSPZ ^es Hy perles , mais se distingue par La tête cT? * antCnneS Ct d6S pates> parles yeux f °ssc ’ renllée et occupée presque en entier vers le mille < S. antennos s°nt courtes , un peu renflées extrémité d’U’ P°‘ntues’ ^-poilues et garnies près de leur tenues de 1 ^Ctlt aPPendice supplémentaire. Les an- séti formes ' SCCOnt*e Pa*re s°nt au contraire rudimentaires, Pas sensîW. ^ COlnPosées de articles. Le thorax n’est blement di ”"1)' ^ 1('n,lu; et son second anneau est nota- Aucuue des x autres segmens. tation en fn P i* " ®*î rrëIlcnsile ni pourvue d’une dila- sout cvlin . !me te mai"5 celles des quatre premières paires “ Par » °»8'« ta , les aressiver, , , coul’tes ct les suivantes augmentent pro- e!nn r • * d’épaisseur. Les pâtes de la q pane sont au contraire extrêmement longues filiformes et trop faibles pour servir à la locomotion ■ celles k 3 ** b"’'»!' nr “ ,cs — - — Phosque de Raynaud. _ P. Raj-naudu (s). Cclles des paires précédentes-0 Se”! ^ deUX f°'S aUSS‘ !°“Slles (lü(' C|nquième paire ovalairr V Pl.Cm,cr arllc]e ‘les pâtes de la tleille et l’antépénultiéme' T (l°ISICme aiticl° d!urgi ; lc Pénul- ai>térieur ; Ie remier , . f™’ et fincm™t dentés sur le bord gnes mer article tres-petit. Longueur, environ 3 li- POtlYg .1, océan Indien par M. Raynaud. (G. M.) ^0 Edw, ArT" — ■ I , Edw. lUcU;.de“Sc- md. t. ao , p. 3yi . I1- 3()-2. 8o HISTOIRE NATURELLE Genre TYRO. — TYRO (1). Dans cetle petite division générique, la forme générale du corps est la même que chez les Hypéries si ce n’est que la tête esttronquée antérieurement. Les antennes inférieures sont extrêmement petites comme dans les genres précédais, mais celles de la première paire sont plus longues que le corps, et composées de deux articles dont un basilaire très- court, et l’autre terminal styliforme , gros et excessivement long. Aucune des pâtes n’est préhensile, mais leur lon- gueur est très-inégale; celles de la cinquième paire sont beaucoup pluslonguesque lesautres, et, quoiqueasscz fortes, ont leurs deux derniers articles filiformes; les pâtes de la septième paire sont très-petites et si grêles quelles ne pa- raissent pas être propres à la locomotion. Quant à l’ab- domen , sa conformation est semblable à celle des Hypéries, si ce n’est que les fausses pâtes des trois dernières paires sont très-grêles , et ne présentent pas à leur extrémité deux lames distinctes, Nous ne connaissons qu’une espèce de ce genre : le Trno corkigere. — T. cornigcra (2). Face supérieure de la tète garnie de deux petites crêtes obtuses et divergentes. Antennes supérieures légèrement ciliées sur leur bord interne ; antennes inférieures rudimentaires chez la fe- melle et composées chez le mâle de quatre articles, dont les deux derniers sont les plus longs, l’ates de la première paire assez fortes; leurs pénultième et antépénultième articles un peu alon- gés , tandis que le dernier est presque filiforme. Ongles des pâtes des troisième et quatrième paires assez forts. Premier article des pâtes de la cinquième paire dentelé sur le bord postérieur , et armé d'une grosse dent à son angle inféro-antérieur. Trouvé dans l’océan Atlantique par M. Raynaud. (G. M.) (1) Hyperia , Edw. Ann. des Sc. nat. t. 20. (2) Hyperia curnigera, Edw. Anu. des Sc. nat. t. 20 , p. 087. DES CRUSTACÉS. g, G*»>« pbjmno. _ Pd,nm i(Le genre, étaW- - ;!ana,0Sieavecno Par M. Guérin, a beaucoup existence d’une e‘Senrf Pllorque, mais s’en distingue par e Passage entre cc,"r. PaUe. d’antennes> et semble établir 1:01 'formée à r>en ,'Ustnces et ]es Plironimes. La tête est ; 68 «P»*» premièreTL00"11116 d~- Pâtes 3euit et non P1.(qlr„ .,P S sont médiocres, grêles vers le llfs-gTandes, et *'S’. cfllcs de la cinquième paire sont fl è'S'épineiix sur Ip 1 arJtePenuHienie article est très-large et nieis Gicles sont ^antérieU,r’tandis que les deux der- six‘ème paire sont ansï t C'S f CyIindricIues- Les pâtes de la Vers L'm- base ; celles d ’ on8ues » mais très-grêles, excepté pardedeleurp1.emierarllleP me Paire ^nt filiformes à aux Pâtes précédentes • enfin L?" T PCU commc trois dernières paires sont 1 TpP ,ces abdominaux des panes sont lamelleux et simples. PMMN° a crands — P. macropa (»). deux articles. Hanche^es pTtesde 1^° 6 Gt comP°sées de tepénultièrae article des pâtes des / Sf??nde pail'° élargie. An- quième et sixième paires eÜ t l \ 7™ ’ qUafriéme - cm PRtes de la septième paire apla ti J Z M ! dernier étiole des deinmaux des trois dernières paires t “* ““ b°Ut ! apPendices ap- environ six lignes. P tronqnes au bout. Longueur ; Habite les mers du Chili. .. Gesbe tESTRIGON. Lettrigonus (3). sf:t,i'e ~e^rs dont n°us av°ns fOTmR ie !^dR4pé:L c^rp dc rappons k — _ ’ qui nous a porté à les en distin- ( 0 Gnérin ! — ÿ p^évin, ]0cS“?m écologique. l ) EJw' Ann. del ScClaSS- VïI > P'- 17 , % , CBU5Tacés, tome^V 20 ’ P 3y2' b 82 HISTOIRE NATURELLE guer est la disposition du thorax : chez les Hypéries , cette partie du corps est beaucoup plus grande que l’abdomen et se divise en sept anneaux ; tandis qu’ici elle n’est pas plus volumineuse que l’abdomen , et n’est formée que de six segmens très- resserrés (PI. 30, fig. 18); la tête est plus grosse que dans le genre précédent; les antennes, au lieu d’être presque rudimentaires, sont assez grandes et termi- nées par un filet multi-articulé très-allongé. Aucune pâte n’est préhensile , mais celles de la seconde paire ont le pé- nultième article élargi en forme de petite main. Lestrigon de Fauré. — Lestrigonus Fabreii (i). (PI. 3o, fig. 18.) Les antennes supérieures , plus longues que le corps , ont un pédoncule gros et coudé ; le premier article est grand et cylin- drique ; le second est très-court ; le troisième , presque aussi long que le premier , s’amincit beaucoup vers le bout , et porte sur le bord inférieur une rangée de grands poils ; enfin le cinquième et le sixième sont très-petits ; la tige terminale est extrêmement longue, filiforme, ayant presque la même grosseur dans toute son éten- due , et divisée en un grand nombre de petits articles. Les an- tennes inférie’ ,rcs ont à peu près la même longueur, et leur pé- doncule est gros , conique et composé de trois articles ; enfin la tige terminale est grêle et filiforme comme celle des antennes su- périeures. Les palpes mandibulaires sont petits. Les pâtes de la première paire sont très-courtes et cylindriques; celles de la se- conde paire ont la même forme que chez les Hypéries ; enfin le premier article des six derniers est large et lamelleux. Ce petit crustacé , long d’environ cinq lignes , a été trouvé dans la mer des Indes par M. Fabré. (C. M.) Le Lestrigonus exulans de M. Kroyer (2) paraît être intermé- diaire entre l’espèce précédente et les Hypéries ; ses antennes sont terminées par une tige multi-arliculée , courte , qui ne dé- passe pas le deuxième article du thorax ; ce n’est qu’avec doute que nous le plaçons ici. (1) Edw. loc. cit. (2) Grênlands Amfipodet' , p. 68, PI. 4, fig. 18. “ES CRUSTACÉS. 83 Geme DAIRA. - Daim (1). genre est très-v*^ d,apies letïuel nous avons établi ce «nivé à l’â8e .j0'?)11 es Hypénes, et ne paraît pas être tinguer cénérimip ° n°US avons cru devoir le dis- possède qu’une1 ** a,“tleS HyPéries> Parce qu’ü ne Elent beaucoup PaUe d antennes , lesquelles ressem- Piemier anneau durt a'ltCnnes inKrieures des Hypéries. Le entièrement car-1, a . “T est extrêmement étroit et presque condc paire se t S°US 6 second- Enfin les pâtes de la se- d°nt le doigt U“C CSPèce de main didaetyle est arme' au bout d’ 6 6 un Peu le doigt immobile , et °Utd un ongle crochu et mobile. Daira de Garert ,—D. Gabertü (>). Presque en IntîemvfrV m°'ns] “,eve’e clue le thorax , et occupée 1 o thorax poiat^ufl^ °S antennestlès-courtes etsubuléès. ‘nais dimCnrfrrc , allongées et placées per- Peigne. Les pâtes 3 Cuta des autres comme les dents d’un Sues, mais nattei»* *‘X1®me et septième paires sont assez lon- eédentes ; enfin ]P ,?U. a Peme 1 avant-dernier article des pré- premières paires son ^ 11° °S fenn'naiu des fausses pâtes des trois Trouvée aux îl , f 6t filiformes, aux îles Malomnes par M. Gaudichaud. 3. Thbmisto arctique. — T. arclica (,). pafr^Ï eSpi':e!'arUcle terminal d«* antennes supérieures ne et celle: de "T “ ^ préhensiles. oime, et ne sont pas Habite les mers du Groenland. 3- Themisto crass, corne. _ T. cramcornis (,). s“r le bord. Antmmes Infér'0”1108’ Sr°SSeS.’ bi-articulées et ciliées fieu de quatre comme dans l”™8 Cmnposées dc trois articles au Habite les mers du^Groënland.65'6068 pr®c®den^es’ /'*“ ANCHYLOMÉRE.-Arftrtaem(f). * outes Jf»c TT • • 0at entre elles laT'lneS ^ n°US avons P>rlé jusqu’ici - g™de .mlogie, mais «Ura que »o„s (0 Themisto n. _ " - ^£rGlSulandaAtt“f ’ R°SS’ °P’ cit - TUmistoan S.4;, bc'Uat. t. 20, P. 394. 86 HISTOIRE NATURELLE allons faire connaître ici s’en éloignent beaucoup, quoique leur forme générale soit la même. Le corps de ces Crustacés (PI. 30, fig. 4) est large et déprimé ; la tête est grosse , arrondie et inclinée au bas ; les yeux en occupent une grande partie , mais ne se réunissent pas sur la ligne médiane comme cela paraît avoir lieu chez les Themistos. Les antennes manquent complètement dans l’un des sexes; dans l’autre elles sont courtes et insérées as- sez près les unes des autres dans un petit enfoncement qu’on remarque à la partie antérieure et inférieure de la tête. L’or- ganisation des appendices de la bouche est la même que chez les Hypéries et les autres Amphipodes de la même fa- mille dont nous avons déjà parlé. Le thorax n’est divisé qu’en six anneaux , et c’est le premier de ces segmens qui porte les quatre pâtes antérieures, qui sont petites, sem- blables entre elles et appliquées contre la bouche ; aussi ressemblent-elles à des pâtes - mâchoires plutôt qu’à des pattes ambulatoires ; on n’y distingue que quatre articles , dont le premier est long et cylindrique , les deux suivans très-courts , et le dernier grand , aplati , de forme lancéolée, et terminé par une pointe très-aiguë. Les pâtes de la troi- sième et de la quatrième paire sont beaucoup plus longues et formées , comme à l’ordinaire , de six articles , dont l’an- tépénultième est comprimé , élargi, et représente une espèce de main. Les pâtes de la cinquième paire , au lieu d’être grêles et allongées comme dans les genres précédens , sont courtes, très-larges , et ressemblent à des boucliers latéraux qui seraient terminés par une grosse main subehéliforme ; leur premier article est lamelleux , presque carré et si grand qu’il recouvre les pâtes suivantes; le second et le troisième article sont très-courts, et dirigés en arrière, à angle près» que droit avec la hanche ; le quatrième est fort grand et a la forme d’un disque ovalaire, tronqué postérieurement ; enfin les deux derniers articles sont cylindriques, et constituent une griffe mobile qui s’infléchit sur le bord postérieur de la main. Les quatre dernières pâtes ont à peu près la même forme ■ DES CRÜSTACÉS. ‘ 87 préhensile Vi* ” ^6U d’dtle terminées par une grosse main premier art' 1 ^ S°nt ^re'es et cylindriques vers le bout ; leur autres eonst°t ° & Cncore ba ^orme d’une grande lame , et les et en arrière 1 Une esP®ce de t'Se qui est recourbéeen haut crochues et ' ^ S°'te <^ue ^es s‘x dernières pâtes sont toutes branenx f '”CaPabks de se redresser. Les appendices mem- entrc la bas 7 '* 3 p3Ce *n^eure des six anneaux du thorax Les faui " LS Patest s°nt très-grands, mous et vésiculeux. sont for dCS tF01S Premiers segmens de l’abdomen laroe» aiu^ - UD ^ros pédoncule et de deux lames cornées , nombre dentelées? et génies sur les bords dun grand au lieu d’ivi°! * *' esd°n§s- belles des trois dernières paires , grêle et U. “œme clleï les Hypénes, etc., un pédoncule sont réduites * 1 Costa, Fauna a caractérisé dans le Régne ' °ycz aussi le Cours 'vr ^ dlfférer notablement des ily. * '*• Entomologie, ** ' , p . 400). 9° HISTOIRE HAT U DEL LE frontales ; elles sont tres-courtes , styliformes, et composées seulement de trois articles, dont les deux premiers presque rudimentaires. L’espace compris entre l’insertion des an- tennes et la bouche est très-grand. L’appareil buccal ne présente rien de remarquable, si ce n’est que les mandibules manquent de branches palpiformes (1). Le thorax n’est divisé qu’en six articles ; les pièces épimériennes sont bien dis- tinctes, et tous les segmens ont à peu près la même lon- gueur. Les putes des deux premières paires sont petites, et s’insèrent au premier anneau thoracique, de chaque côté de la bouche; elles sont un peu comprimées, et diminuent graduellement de largeur vers le bout qui est pointu. Les pâtes des quatre paires suivantes se terminent par une main subcheliforme , dont le bord préhensile est fortement den- telé, et dont la grille formée par le sixième article seule- ment est très-longue; le premier article des pâtes de la troi- sième et quatrième paire est étroit, comme celui des pâtes précédentes ; mais aux pâtes de la cinquième et sixième paire cet article est lamelleux et très-large; enfin de toutes ces pâtes ce sont celles de la cinquième paire qui sont les plus longues. Quant aux pâtes de la septième paire, elles ne sont représentées que par un seul article lamelleux, assez sem- blable à la hanche des deux paires précédentes. Enfin l’ab- domen se termine par une sorte de nageoire composée du quatrième anneau, des cinquième et sixième segmens soudés ensemble, d’une lame caudale impaire, et de trois paires de grandes lames ovalaires, semi- membraneuses. (i) Dans l’espèce que j’ai examinée , il n'existait aucun vestige (l’appendice palpiforme inséré aux mandibules ; mais dans la ligure que M. Costa a donnée de ce genre , on voit de chaque côté de la bouche un petit appendice sétacé qui paraîtrait être un palpe man- dibulaire, et qui est considéré par ce naturaliste comme une se- conde paire d’antennes ; il serait possible que ces appendices ne fussent autre chose que les pièces terminales des pates-mâchoires devenues plus saillantes que d'ordinaire. DES CRUSTACÉS. 9l Throsine tie Niee. — P. Nicelensis (i). (l‘l. 3o, fig. 21. ) Angle antéro-inférieur du pénultième article des pâtes des deux premières paires spiniforme et s’avançant beaucoup au delà des dentelures du bord situé au-dessus. Six dents, dont deux plus fortes que les autres sur le bord inférieur du pénultième ar- ticle des pâtes de la cinquième paire. Troisième anneau de l'ab- domen obscurément tricaréné en dessus. Appendices abdominaux des trois dernières paires arrondis postérieurement. Longueur : environ i pouce. Habite la Méditerranée. (G. M.) LaPHRosiNE semi-lunaire (2), à en juger par la figure très-dé- taillée qu’en a donnée M. Costa, diffère de l’espèce précédente par l’absence d'une grosse dent à l’angle antéro-inférieur du pénul- tième article des pâtes antérieures , par la forme plus acuminée des lames natatoires que représentent les trois dernières paires de fausses pâtes, et par quelques autres caractères. Genre PHRONIME. — Phronima (3). Latreille a établi ce genre pour recevoir un Ampliipode très- curieux , et dont on trouve une description sommaire dans 1 ouvrage de Forskal. Sous beaucoup de rapports, lesPhro- nimes ressemblent au genre Anchylomère , mais leur corps est mou, semi-transparent et beaucoup plus allongé. La tête est très-grosse, verticale, et ne porte que deux petites an- tennes insérées très -loin de la ligne médiane. Les man- dibules n’ont point de grand palpe articulé comme chez les (i) Dnctyloccra Nicelensis , Edrv. Ann. des Sc. nat. t. 9.0, p.2g3, et Atlas du Règn. anim. de Cuvier, Crust. PL 58, fis. 2. (9) Pisitooë bispinosa? iïaffincsque, Précisée déeouv. Somiol. p. 23. — Phrosine semilunata ? Risso, Journal de Physique, 1822 , p. 9.45 ; et Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5 , PL 3, fig. 10-12.— Desmarest, ConsuL p. 25g. — Costa, Fauna , Crust. PL 4, fig. 1-5. (3; ^ auecr, Forskal, Descript. anim. — Phronima , Latreille, Ce. nera Crust. etc. — Lamarck , Leacli, Desmarest, etc. HISTOIRE NATURELLE 92 Hypéries, mais les autres appendices de la bouche sont essentiellement les mêmes que chez ces animaux. Le thorax est très -large antérieurement, et se termine presque en pointe; on y compte sept anneaux , dont le premier est très- étroit. Les, pâtes sont toutes longues , grêles et faibles ; celles des deux premières paires ont, en général, l’antépénul- tième article aplati et élargi antérieurement : celles des deux paires suivantes sont grêles et cylindriques dans toute leur longueur. Les pâtes de la cinquième paire sont les plus lon- gues ; elles sont dirigées en arrière et terminées par une main forte, renflée et didactyle. Les pâtes des deux der- nières paires sont faibles, subulées et reployées sur elles- mêmes. Enfin, entre les deux rangées formées par ces or- ganes, ou trouve comme chez les autres Amphipodes une série d appendices membraneux, très-longs, vésiculeux et de forme ovalaire, disposés par paires sur chacun des segmens thoraciques , excepté le premier et le septième ; le nombre total de ces appendices est par conséquent de dix , et non de six comme on le croit communément, et s’ils remplissent les fonctions d’organes respiratoires ils servent aussi à retenir sous le corps les œufs et les jeunes qui viennent declorc. L’ abdomen est presque aussi long que le thorax : les trois premiers anneaux sont étroits et allongés; les fausses pâtes qui y correspondent sont remarquables par la grandeur de leur pédoncule, lequel est plus long que les deux lames natatoires qui les terminent. Le quatrième segment de l’ab- domen est beaucoup plus court que les précédens; le sixième est confondu avec le cinquième , et se continue postérieu- rement avec une petite lame horizontale; enfin les fausses pâtes des trois dernières paires sont formées par un pédon- cule long, grêle et cylindrique, portant à son extrémité deux petites lames pointues. Ces Crustacés singuliers habitent l’intérieur d’une espèce de coque cylindrique, ouverte aux deux bouts, d’une texture gélatineuse absolument semblable à celle des Méduses les plus simples, et formée probablement par le corps dequelquc Beroe . DES CRUSTACÉS. <)■> Sl-'iE sédentaire. — Phronima sedenlaric (>)• deux articles a 'a|ns'>arent' Les antennes courtes et fornie'es de premières pa;rp ° ° pieill‘er est fort petit. Les pâtes des deux Prolonge^ au V C0lnPl'mées; leur antépénultième article se bifide à cause do J04*011? dc *a griffe , qui est cylindrique et paraît d’une épine à IV .? {.’clUc;sse de l’ongle terminal et de l’existence ‘rième paire * 11°mUe du dcinier article. Les pales de la qua- IDi terminent colloa°n.8U,CS ?"e ” Préoédentesl les deux doigts d’une dent sur le I , ? • c'n1ui®me sont gros , courbes, et armés Petites et nlns ivi 1°* mterne. Enfin les dernières pâtes sont plus M. ltisso a lu . ‘ _ etc'r~ L;ira;»rck, Hist. des anim’. des Sc. nat. t » smarest> Consid. p. 257. — Edw Ann v »■ « ,ffm ïyA”"' "" s'- l J.. 3, ï, ,4 fig. 1. 3 ’ C St' P1’ a5> Bg. 4, et Magas. zool. cl. 'Il ^°7i^°PlRnH^- Mt’ dCS ,Crustacés des environs t 5 sniai'est, pj ^ reproduite dans l'ouvrage de t- 5, p. 0ü 45 , l.g. , ). Hist. nat. de l’Europe méridionale, 94 histoire naturelle pour motiver sa distinction. 11 est vrai que dans la figure que M. liisso en a donnée et que M. Desmarest a reproduite, le troisième segment de l'abdomen est dépourvu de fausses pâtes , ce qui se- rait une anomalie très-remarquable ; mais il n’en est point parlé dans le texte, et c est probablement une erreur du dessinateur. Si les Crustacés désignés par M. Raffinesque sous le nom gé- nérique de Sperchios étaient mieux connus, il faudrait peut-être les ranger auprès des Phronimes ; mais , dans l’état actuel de la science, il nous paraît impossible de se former des idées pré- cises sur les rapports naturels de ces animaux avec les autres Amphipodes. TRIBU DES HYPÉRINES ANORMALES. Cette division est caractérisée par un mode de conformation des antennes inférieures qui est très- remarquable; ces organes, au lieu' d’avoir la forme dune tige cylindracée ou d'un stylet peu flexible, et de faire saillie au-devant de la tète , s’insèrent à la face inférieure de celle-ci , sur les côtés de la bouche, et se replient trois ou quatre fois sur eux-mêmes en zigzag (i). On ne connaît encore que trois genres qui offrent ce mode d organisation , savoir : les genres Typhis, Pronoe et Oxycéphale ( voyez le tableau page 71 ). Genre TYPHIS. — Typhis (2). M. Risso est le premier qui ait appelé l’attention sur les Crustacés de ce genre ; mais sa description n’était pas de nature a donner une idée exacte de leur structure cu- rieuse. (i) Voyez PI. 3o, fig. io. f(u) Risso, Crust. de Nice. — Desmarest, Consul, p. 281. — Latreille, Règne anim. etc. — Edw. Dict. class. d’IIist. uat. t. 16, p. 44g, et Ann. des Sc. uat. t. 20, p. 3g5. Lafom * - ^ CRUSTACÉS- g5 Hypérines^1^1^11^ du ^P*1*8 est semblable à celle des grosse et l’àbd°°rPS 6St P^US °U mo'ns ova'aire > la tête est tout à fait 0mt'" >'eti’éci. La disposition des antennes est et ^eaucoun'11 Ulleie : *CS supéneurcs , grosses, coudées, partie antér'In°U1S ^0I1^ues cllle *a tête, sont insérées à sa à sa partie Ct *n^r*eure ; les inférieures sont fixées sur les côt ,^<’iil'1‘< ureet inférieure, au-dessous des yeux et Lie que J ,S • labüuche; leur forme est aussi remarqua- sétacées et 1/‘tU!'t,°'1 ’ car elIes sont grêles , cylindriques , se renlovn t de qUatre liSes articulées bout à bout et ces annen v Une SU1 * autre » en sorte (lue » dans le repos , téralesde la^* Cachés tout entiers sous les parties la- gi’ande que celle du 1ÎDqUelec’ lü"Sueur tota,e soit P1^ est composée d I 101 ax j enfiu > ta dernière de ces tiges ne sont formés ^ ®rtlC,e* * talldis (iue les a«tres coudes deux extrémités T ^ ^ ^ ™ aux qUe la • S' ,6S yeux s°nt grands, mais n’occupent ci„ | \P ,‘e ndeneure des côtés de la tête. Les appendices c la bouche ne présentent rien de remarquable , si ce n’est existence des palpes mandibulaires , grêles et allongés Le TaX CSt renflé et divi5é en sept articles. Les quatre pre- mières pales sont courtes, élargies vers le bout et appliquées ntrela bouche; la forme des antérieures varie , mais les pâtes de la seconde paire sont toujours terminées par une deT„r'," dfICtSlC- d0“ '* ** «M. a* paire IC »?' °S pQteS de ba tro*sième et de la quatrième Pae un petit o lî ’ Cylindri mais ayant la même disposition , drique qui dépas^68 ^ term‘nées Par une griffe mince et cylin- par le prolonge,.. 56 a '3e|ne ^extrémité du doigt immobile formé forme des pate5 d 'i ° \a,dépénultième article. La hanche clypéi- que celles de la ^ Slx'cme paire, presque deux fois aussi grande m'nales des troi^d^ ,)r^c^dente' Enfin les fausses patas abdo- lorme et dépassa ,ern'<'res Pa'res n’ayant pas toutes la même dernier serment î* Peme la 'ame triangulaire qui termine le Vnes d’un loue* -j U COrpS; celles de la quatrième paire pour- 'ames ovalaires^ 0ncule cylindrique , et se.terminant par deux Paire ayant , au P6U poinfues au bout; celles de la cinquième grands articles i!°n ‘’alre’ un Petlt pédoncule pyriforme et deux laire du dlrnier ^ f°nne °VaW ; enlin’ l’article ^ céolées. ’ enCOre tres'0°art et portant deux lames lan- Longueur environ G ligne. Cn lner a la hauteur des îles Canaries. (C. M. ) !• Tvfhis Rapace. T. rapax (,). ^plrtiTllur- d UnC f0rme plUS allonséo que la précédente ; mèf i é, ‘ sont Urm‘nccs par une grosse main compri - lar 1 f £ ein0n ché“f°rme- Celles de la seconde sont très larges versle bout, et la griffe qui les terminent cru, est très-r™ dépassé un peu le doigt immobile. Le prcmie arl cle ’ clypeiforme des pâtes de la • , e ou lame que celui des pâtes do 1-, • P£Ure “ ^ paS aUssi déveI°Ppé '««. ÏELïïS: “ — *TÆiîr I'“’ P*r*8«* que h prëcë- le ne dépassé gnere C lignes. ( C.M. ) 3. Tïphis ovoïde. F. ovoïdes (2). ___J^deuxeSpeCes précédentes , les pâtes de la troisième et S SsTo Aiustd? Scr ,,at- *• 20 . P- 395. * Hist- nat. de Î:F 5 Crusta“s de Nice, p. laa, p,. 3 r Consul. r> o _ Europe méridionale f ^ ^ IM m* ï PL AK R„ c , I -^--Desmarest, Jjatreme , lîncyclop. méthod. 11 ■ 336’ % 3«( P- 8a, pi /b nentU .36 A 46 ’ hS- 5. d apres Kisso). CRUSTACÉS “s » tome m. 7 C)8 HISTOIRE NATURELLE de la quatrième paire sont très -longues et les lames termi- nales des derniers appendices abdominaux sont lancéolées; mais dans celle-ci il paraît que ces pâtes sont petites et que les articles terminaux des appendices de l’extrémité postérieure du corps sont arrondis. Le genre Ohio, ne de M. Cocco (i) ne paraît pas différer de celui dont nous faisons ici l’histoire ; mais les figures qu'il en adonnées sont trop grossières pour que nous puissions assigner des carac- tères aux espèces dont il fait mention. Enfin, c'est probablement aussi au genre Typbis qu’il faudrait rapporter le Gammarus monoculoidcs de Montagu (2), car le corps de ce petit amphipode est très-ventru et présente, de chaque côté , une grande lame cornée , clypéiforme , mais on ne le connaît pas d’une manière assez précise pour que nous puissions nous pro- noncer à cet égard. Genre PRONOÉ. — Pronoe (3). Ce genre, fondé par M. Guérin, semble établir le pas- sage entre les Typhis et les Hypéries. Yoici la description que ce zoologiste en a donnée : « Corps allongé, étroit, com- posé de quatorze segmens, ennycomprenantpas latête.Tête grande, occupée par les yeux, arrondie, avancée, ayant le front très-bossu , creusé en devant pour recevoir les an- tennes supérieures, avec le tubercule buccal peu saillant. Antennes plus courtes que la tête , plates , paraissant com- posées de trois articles, dont les deux premiers très-courts. Antennes inférieures insérées près de la bouche, grêles, cylindriques, sétacéeset formées de cinq articles se reployant l’un sur l’autre. Pâtes simples et monodactyles, allant en augmentant de longueur depuis les premières jusqu’aux cin- quièmes ; les quatre premières paires ayant tous leurs arti- cles cylindriques ; premier article des trois dernières paire* (1) Effemciiili scientifice e litterarie per la Sicilia, vol. 6. (2) Cancer gammarus monoculoidcs, Montagu, Trans. ofthe Linn- Soc. vol. II, PI. 2, fig. 3. (3) Guérin , Magasin zoologique. des CRUSTACÉS. QQ large, aplati et im ... septième comn * ; SU'eme Paire beaucouP Plus courtc; tubercule ■ °S6e seulement du premier article et d’un petit miers se ^U* Sem^e *e rudiment des autres. Les trois pre- diacUn u^IU ,1s abdominaux grands , arrondis et portant dans les ° Pa*lc appendices natatoires, conformés comme appendices ?emes‘ bes trois segmens suivans ayant des tites ]a * etloits ’ Plats, allongés et terminés par deux pe- tt'iau 'i ula ^ tüloacbcs au bout; le dernier segment court et I’nONOÉ A GROSSE TÊTE. — P. capilo (l). primé av '0I1r f 6 ^°Uze a quatorze millimètres , jaunâtre , com- thorax' » °C ° ^omen un Peu Plus épais et plus long que le J 10UVe sur les côtes du Chili par M. Gay. Genre OXYCÉPHALE. — Oxycephalus (2). Li s Amphipodes auxquels nous avons donué ce nom tiennent aux Typhispar plusieurs points de leur organisa- tion ; mais leur forme générale est très-différente de celle de tous les autres Crustacés de la même famille, et rappelle un peu ce que nous avons vu dans la dernière tribu des Crevettines. Eneffet, lecorpsde ces animaux (PI. 30, fig. 10) est grêle, allongé et semi-cylindrique; mais leur tête est es o’andc, et au lieu d etre presque sphérique comme dans GS §cnres procédons , elle est un peu aplatie, très-longue , et terminée antérieurement en une pointe aiguë. Les an- °nt la “ême forme et la même disposition que chez ( s yplus ; seulement les supérieures sont insérées à la face trèL1:eU1’!ide la tl'te 1 au-dessous du rostre. Les yeux sont S &lan b ’ et occupent toute la partie latérale et moyenne (O 71T . (a; Edwards a *°°'ogique , cl. YII , PI. i7, lig. 3. Z°ol. x83G. * UU‘ ^es ^c. uat* t- 20 j p. 396. — Guérin, Mag 7- 100 HISTOIRE NATURELLE de la tête ; la bouche a la forme d’un petit tubercule arrondi, situé tout près de l’articulation céphalo-thoracique , et les appendices qui l’entourent sont pour la plupart très-petits, mais de la même forme que chez les autres Hypérines. Les pièces latérales des anneaux thoraciques sont arrondies in- férieurement, et un peu plus grandes que chez les autres Amphipodesde la même famille. Les pâtes de la première et de la seconde paire sont terminées par une main didactyle or- ganisée comme dans les genres précédens ; les pâtes suivantes sont très-longues, grêles et subulées, et celles de la septième paire sont très-courtes, ou manquent même complètement; enfin, on trouve, comme à l’ordinaire, une grande poche vésiculeuse et aplatie au dedans de l’insertion de chacun de ces organes locomoteurs , excepté les deux antérieurs. Les trois premiers anneaux de l’abdomen sont grands, et portent de fausses pâtes natatoires dont le pédoncule est très-gros ; le quatrième et le cinquième segment sont très-courts, mais le sixième est fort long et terminé postérieurement par un long appendice styliforme, ou bien par une lame triangulaire très- aiguë qui recouvre la base des dernières fausses pâtes, et se prolonge en arrière aussi loin qu’elles ( fig. 12) ; enfin, les fausses pâtes des trois dernières paires sont formées d’un pédoncule cylindrique grêle et allongé , terminé par deux petits appendices lancéolés ou styliformes. i. Oxycéphale pécheur. O. piscalor (r). ( Planche 3o , fig. io. ) La tête est de la longueur des cinq premiers segmens du tho- rax , assez large , sans rétrécissement notable en arrière des yeux, et terminée en avant par un rostre triangulaire et peu allongé. Les yeux occupent toute la portion moyenne et postérieure de la tête. Les antennes antérieures sont recourbées à la manière d’un Z ; les trois premiers articles qui les forment sont grands, comprimés et garnis d’un grand nombre de poils ; enfin , l’es- (i) Ldw. Ann. des Se. nut. t. uo, p. 3p6. 101 B ES CRUSTACÉS. pece de petite +■ . , Les antenne ' ^U* es termine est divisée en trois articles, que chez 1 'prieures s°nt très-grandes , et ont la même forme chacun la ^ ^ '^*'S ’ ma‘s 'es quatre coudes qu' elles forment ont article i lll'',ni: longueur, et le dernier n'est formé que d’un seul de la s 65 Pates de 'a première paire sont plus courtes que celles ti°]e *sCon e ’ 'eur doigt mobile , formé par le cinquième ar- rieur' T tre5'8ros> comprimé , armé d’épines sur le bord infé- de la ° nii *'raSen*'c Pas d’ongle terminal bien distinct. Les pâtes Prim fe"!U^e llalre ont une main très-longue et fortement com- pas not Y,/* Pr®sente un petit ongle terminal , et ne dépasse preinij1 6men^ doigt immobile sur lequel elle s’applique. Le et élargi aijtlC*e des Pates des trois dernières paires est lamelleux même^t" ^ ^a^es *a sepdème paire sont petites, mais de pointe t ,°,rne 'îue 'es précédentes; elles sont terminées en tinet jles.a,jp1® ’ ct ne présentent point de sixième article dis- et te 0 S1X'l'ln° aid*c'e del abdomen est aplati, presque carré , jr . ailné par une lame triangulaire ; enfin, les fausses pates des s ei nières paires sont courtes et terminées chacune par deux Pe ites lames lancéolées. Longueur, environ 8 lignes. Parait avoir été trouvé dans l’océan Indien. (G. M.) 2. OxYCEPHALE OCEANIQUE, O. OCCUtlicilS (i). Antennes supérieures ovalaires et terminées par un petit article a.gu; Us inférieures petites et composées de cinq articles égaux. Mains de la seconde paire guère plus grandes que celles de la première paire. Habite les mers du Chili. 3. Oxycéphale armé. O. armatus. ml!!6 l0n§Ue qUe t0Ht 16 reste du corPs - terminée par un par l J h ’rme tres;long> renflée au milieu dans le point occupé et renn V'U|V ’ ^U*S r®tr®c'e dans une étendue assez considérable , la bouejf ? nouveau à son extrémité postérieure, où se trouve Par une il A“tem*eS de la Prem>ore paire très-petites et terminées longues et r ovalaire ; celles de la seconde paire extrêmement 8 e es. I ates des deux premières paires extrêmement (O Gueun, Magasin zool. cl. 7, PL 18, fig. a. I 02 HISTOIRE NATURELLE petites ; le premier article de celles des cinquième et sixième paires étroit et semblable à celui des pâtes précédentes. Les pâtes de la septième paire paraissent manquer complètement; mais il existe , au point où elles devraient s’insérer, une lamelle membra- neuse semblable à celle lixée près de la base des pales précédentes. Portion postérieure de l’abdomen très-étroite; le sixième seg- ment, cylindrique, et terminé par un stylet impair aussi long que le corps. Les fausses pâtes des trois dernières paires très- grêles , très-longues , et terminées chacune par deux stylets. Lon- gueur, environ i pouce. Trouvé par MM. Quoy et Gaimard , en mer, entre Amboine et la Terre de Vandiemen. (C. M.) DES CRUSTACÉS. 1 o3 ORDRE des loemodipodes. La division des Loemodipodes ou Lœmipodes a L‘te établie par Latreille(i) pour recevoir un petit nombre de Crustacés, confondus jusqu’alors avec les Isopodes , mais qui se rapprochent réellement davantage des Amphipodes et qui se distinguent des ons et des autres par l’état rudimentaire de toute la portion abdominale du corps, laquelle est re- présentée seulement par un tubercule à peine vi- sible. Le corps de ces animaux (2) est cylindrique ou déprimé, et se compose d’une tête très-petite, suivie de six anneaux thoraciques distincts et d’un tuber- cule abdominal plus ou moins obscurément divisé en deux ou trois segmens. Les antennes sont au nombre de quatre , et ne présentent rien de particulier. La bouche est garnie d’un labre à peu près circulaire; dune paire de mâchoires fortement dentées et dé- pourvues de tige palpiforme ; de deux paires de Mâchoires lamelleuses et d’une paire de pates-mâ- °iies pourvues de grandes branches palpiformes, nais c^ont la conformation varie du reste. Les an- C1) Nouv. édit. t. A « K “ n*st- nat. ; Fam. nat. p, aS5 ; Règn. anim. a' (a) PI. 33 ’ etc‘ ~ Desmarest , p. 27a. ’ nS > . etc. lf>4 HISTOIRE NATURELLE neaux thoraciques ne recouvrent qu’à peine l’inser- tion des pâtes et ne présentent pas de pièces épimé- riennes distinctes. Le nombre des pâtes varie : tantôt on en compte sept paires, tantôt cinq paires seulement, et, dans ce dernier cas, ce sont en général celles des troisième et quatrième paires qui man- quent ou ne sont représentées que par un tubercule donnant insertion à des appendices lamelleux ou vésiculeux. Les pâtes de la première paire, fixées en général à la tête , et celles de la seconde paire , fixées au premier segment du thorax, se terminent par une main subchélif'orme; les suivantes sont aussi armées d’une griffe flexible et sont plus ou moins préhensiles. Des vésicules branchiales, analogues à celles des Âmphipodes , naissent du second et du troisième anneau thoracique , quelquefois aussi du premier, mais on n’en voit aucun vestige aux trois derniers segmens. Chez la femelle il existe aussi au second et au troisième anneau des fouets! la- melleux qui, en se réunissant, constituent une poche ovifère. Enfin l’abdomen, caché entre la base des pâtes postérieures, est à peine visible, mais porte néanmoins à sa face inférieure des appen- dices rudimentaires. Ce groupe, peu nombreux, a été divisé par La- treille en deux familles naturelles, qu’on peut re- connaître aux caractères indiqués dans le tableau suivant : DES CRUSTACÉS. io5 famille des caprelliens, ou LOEMODIPODES FILIFORMES. ans cette division le corps est allongé , cylindracé ^t tres-étroit (1). Les quatre antennes sont Lien déve- ■oppees. L’appareil buccal présente tout à fait le même uiode de conformation que chez les Crevettines sau- teuses (2). Les pâtes sont longues et grêles. Enfin ces animaux se tiennent parmi les plantes marines , et ne sont point parasites comme dans la famille suivante. o y range les genres Chevrolle , Leptomère et t auprédie , dont les caractères distinctifs se trouvent exposés dans le tableau précédent. Genre CHEYROLLE. — Caprella (3). Ee genre , tel qu il fut établi par Lamarck, correspondait a la famille entière des Caprelliens ; mais il ne comprend aujouid hui que les espèces chez lesquelles le second et le troisième article du thorax manquent de pâtes (PI. 33, fig. 1). La tete de ces petits Crustacés est renflée en avant et se rétré- c>t gi aduelleraent vers sa partie postérieure, où l’on distingue en dessus un petit sillon qui semble être la ligne de soudure j *' son k°rd postérieur avec le premier anneau thoracique. antennes de la première paire sont beaucoup plus lon- ^ PI- 33, fig. g^.%a,etc w) Lancer T n Zool. Ï)and.-L f”" ”aSter* Oitisau, Pallas. — Squilla , Muller, desanim. sansv an“narus > Eubrieius. — Caprella , Lamarck, Syst. Règn. anim . ,G5-— Latreille, Hist. des Cmst. ; Généra, p. 363. — De’siaa^e^T Gonlid Tra”S' °f tlle Linn. Soc. vol. II, HISTOIRE NATURELLE 106 gués que celles de la seconde paire , et se composent d’un pédoncule de trois articles et d’une tige terminale multi- articulée; celles de la seconde paire se terminent ordinaire- ment (sinon toujours) par un article non annelé et parais- sent être pédiformes. he&yeux sont petits et circulaires. Les pâtes de la première paire s’insèrent très-près de la bou- che ; elles sont petites et terminées par une main ovalaire ; celles de la seconde paire, fixées au premier article mobile du thorax, sont beaucoup plus grandes et ne portent pas de vésicules à leur base. Le second et le troisième article du thorax donnent chacun attache à une paire de vésicules branchiales dans l’intérieur desquelles il est facile de voir le sang circuler en grande quantité ; chez la femelle , cette por- tion apode du thorax présente aussi en dessous une grande poche ovifère. Les pâtes des trois dernières paires , fixées aux trois derniers anneaux du thorax, se dirigent oblique- ment en arrière, et ont le pénultième article un peu élargi. Enfin l’abdomen , quoique rudimentaire , paraît être com- posé de trois segmens et porte près de sa base une paire de petits appendices styliformes et biarticulés. i. Chevrolle linéaire. C. lincaris (i). Tête allongée , arrondie en dessus, et sans dents ou tubercules notables. Antennes de longueur médiocre ; les inférieures assez fortement ciliées. Premier article du thorax lisse et sans renfle- ment notable au-dessus de l'insertion des pâtes de la seconde paire ; ni tubercules ni dents sur les deux anneaux suivons ; mains (i) Cancer lincaris ? Lin. Syst. nat. — Cancer alomos? Pennant, Brit. zool. t. 4, Pb 22, fig. 3a? — Baster, Opus. Subs. , PI. 4, fig. 2? . — Oniscus scolopendroides? Pallas, Spicl. zool. fasc. g, p. 78, PI. 4, fig. i5. — Gammarus lincaris .:> P.'lbriciüs, Kilt. Syst. t. 2, p. 517. — Squilla quadrilolata , Muller, Zool. Danica, t. 2, p. 22 , PI. 36 , fig. 4-6, mâle ; et t. 3 , PI. 114 , fig. 1 1 et 12, fem. , — Cancer linenris , Herbst, t. 2, PI. 36, fig. g et 10. — Ca- prdla lincaris, Latreille , Hist. des Crust. t. 6 , p. 3a4, PI. 57, fig. 2-5 (d’après Ilerbst). — Desmarest, Consid. p. 278. — Caprella hlata, Guérin, Iconogr. Crust. PL 28, fig. 2. DES CRUSTACÉS. 1 OJ île la seconde paire j peu pr(\s ovalaires, tronquées en avant et en essous , et armées, sur leur bord inférieur, de trois grosses dents e male , et d’une seule chez la femelle ; la griffe longue et cuminee. Les trois derniers segmens du thorax gibbeux et ar- ticle ' ' PZ 'C ’ de deux petites dentelures. Le pénultième ar- e des pâtes postérieures élargi et armé d’une petite dent vers MSe bord interne. Longueur, environ 6 lignes. Habite les cotes de la Scandinavie et la Manche. (G. M.) 2. Chevroele porte-poix tes. C. acuminifera (i). (PI. 33, fig. i.) Te te ovalaire , courte et arrondie en dessus. Antennes très-lon- gues et à peine ciliées. Un renflement surmonté d'un tubercule essus de 1 insertion de la seconde paire de pâtes; deux tu- er cules pointus sur la ligne médiane du deuxième et du troisième articles du thorax ; un seul sur les anneaux suivans. Pâtes de la seconde paire très-poilues; main fortement échancrée en dessous et garnie d une dent très-grosse vers le milieu de son bord inférieur ; griffe courte et tronquée au bout. Pénultième article des trois dernières paires de pâtes étroit et sans dent sur son bord interne. Longueur, environ G lignes. Habite les côtes de la Manche. (C. M.) 3. Chevrolle scaere. C. scaura (2). Tete extrêmement longue et surmontée d’une pointe conique. Antennes de la première paire deux fois aussi longues que celles de la seconde paire. Thorax lisse en dessus. Pâtes de la seconde paire grêles ; la main étroite et tridentëe en dessous; la griffe fiocliue vers le bout. Pâtes des trois dernières paires courtes et grcles. Longueur, environ 1 pouce. Habite l’île Maurice. t. 3^ cle mer "rPenteuse, Queronic, Mém. des sav. étrang. " ’ bg. A, B. — Caprella acuminifera , Leacli. — Desnia- î est, Consul. p. 277. (2) Templet0n rp _ . • loi Pî or Arans- of the cntomol. Soc. of Lowlon , vol. i ; c# » 1 • -40 j ng, HISTOIRE NATURELLE ioS 4. Chevrolle noceuse. C. nodosa (1). Tête arrondie, très-courte et surmontée d'une corne recourbée en avant. Antennes courtes. Thorax arrondi et sans dents en des- sus ; les deux premiers articles courts et garnis en dessus de quel- ques soies spiniformes. Habite l’île Maurice. 5. Chevrolle front pointe. C. acutifrons (3). Tête ovale , surmontée d'une pointe. Antennes inférieures très- ciliées. Corps uni. Habite les côtes de l’Angleterre. G. Chevrolle phasme. C, phasma (3). Tête surmontée d’une pointe. Deux dents semblables sur la ligne médiane du premier article du thorax , et une quatrième à la partie antérieure de l’anneau suivant ; le reste du thorax à peu près lisse. Mains de la seconde paire armées en dessous d’une fort* dent. Habite les côtes de l’Angleterre. La Chevrolle tuberculeuse de M. Guérin (4) ressemble aux es- peces précédentes par l’existence d’une corne céphalique, mais s’en distingue par l'existence d’un grand nombre de tubercules obtus sur toute la longueur du dos, et par la forme des pâtes des trois dernières paires , dont le pénultième article est élargi et ar- mé , sur soii bord interne, d’une grosse dent. La Chevrolle mante de Latreille (5) est très-imparfaitement connue. (C Templeton , loc. cit. p. 192, Pl. ai , iig. 7. (aj Caprctla atomes ,, Leach. — - Caprella acutifrons , Desmarest Consid. p. 277. [■(3) Cancer phasma , Montagu, Trans. of the Linn. Soc. vol. 7, 1 ’ni ‘T * * 3 4 5\T~ Cappella phasma , Latreille , Encydop. mé- thod. PL 33b , tig. 37 (dapres Montagu). — Desm. Consid. p 278. (4) Caprella tuberc.ulata , Guérin, Iconogr. Crust. Pl. 28 % j. (5) Caprella mantis, Latreille, Nouv. Diet. d’Hist. nat. — Des- niarest, Consid. p. 278^ DES CRUSTACÉS. IOg „ - AAV-I.O. I Ul Enfin c’est aussi A A ^ Cancer ûlirn • a Ce Seilre que paraît devoir se rapporter le J J mit de Linné (1). ^ enue NAUPRIDÉE. - — Naupridia { 2). latrgjjj] 6 ne nous est connu que par le peu de mots que assidue ' r 'l ^0'c* ^cs caractères que ce naturaliste y des^lo •' U1<^ Pa'l es de pieds dans une série continue: ceux Lase Une , . ’ U0lsieuie et quatrième paires portant à leur t » ■ ' * * nos c ! eCe ^U1 3 serv* à l’établissement de ce genre habite ’ n a pas encore été décrite. ehre LEP1 OMÈRE. — Leptomera (3). tence de ^Ptomère de Latreille est caractérisé par l’exis- ces ortran * & t0US *CS anneaux du thorax ; le nombre de sièmebt ***, SGpt paires ’ et ceux des deuxième , troi- a y quatrième paires portent chacun à leur base un n ice vésiculeux semblable à ceux des segmens apodes ans es Chevrolles. Du reste, les Leptomères ne paraissent oiinr rien de remarquable, et il ne paraît pas qu’il faille en distinguer les Protons de Leacli. «. Leptomère péduire. L. pedata (4). paue!dnen?a "T*™™ très-longueS ; inférieures très-courtes ; Pattes de la cinquième paire très-courtes. Habite les côtes du Danemark. (à) LaueniileACRd; *’ 6 ’ P-' 4l5 Ct Syst' nat' *' 1 > Pars 5 - P- 2993. C°a.s d'Entoa,’. p.e393.an,W' ** Cuvier* ^ ^ 4’ v' 128 et anU.^.'"^’ WdMer, Zool. Dan. — Leptomera , Latreille, Règn. P- ^a. __ ôesm * 4. Ijaiu;,rck - Hist. des anim. sans vert. t. 5 , 16) r Uesmalcst, Consid. p. a,5. 101 .Tg^r ^d.atUs ’ Muller, Zool. Danica , t. 3 , p. 33, v°l. U , lq ^“cer pedatus , Montagu , Trans of tlie Liim. uin. Soc. vol j j ls‘5 Proto pedalum , Leacli , Trans. of tlie hS'3. - Lcptoincrà Lf, T Desmarest, Consid. p. a7(> , PI. 4«, p ta ’ huerai , lcouogr. Crust. PI. a8 , %• 3. I 10 HISTOIRE NATURELLE 2. LeptouÈre ventree. L. venlricosa (i). Antennes inférieures presque aussi longues que celle de la première paire; pâtes de la cinquième paire beaucoup plus longues que celles de la quatrième paire. 11 est à noter qu’on ne connaît que le mâle du Leptomére pé- diaire, et la femelle du Leptomére ventru; aussi serait-il pos- sible qvt’on ait pris pour des espèces distinctes les deux sexes d’une seule et même espèce. FAMILLE DES L0EM0D1P0DES OVALAIRES 00 CYAMIENS. Cette division, composée de Lœmodipodes parasites a corps déprimé, ne se compose que d’un seul genre. Genre CYAME. — : Cyamus (2). Les Cyames, connus depuis long-temps sous le nom vul- gaire de poux de baleine , ont la tête petite et soudée au premier anneau du thorax , qui est renflé et donne à l’article (1) Squilla venlricosa , Bluller , Zool. Dan. t. 2 , p. 20 , PI. 56, fig. 1-3. — Cancer gamardtus vcntricosus , Ilerbst, t. 2, p. I AA , PI. 30, lig. 11 (daprès Muller). — Cnprella venlricosa, Latreille, llist. des Crust. t. 6, p. 3ay. — Leptomera rubra , Lamarck , ltist- des anim. sans vert. t. 5, p. 1-2 — Leptomera venlricosa , Des- niarest, Consid. p. 27G. (2) Pcdicttlus , Séba. — Oniscus, Linn. Syst. nat. — Pallas, Spi- cd. Zool. — Muller, Zool. Dan. t. 3. — Squilla, Degécr, Mém* pour servir à l’Hist. des lus. t. 7. — Oniscus, Patias. — Cymothoa, Fabricius, ltnt. Syst. t. 2, p. 5oq. — Pycnogonum , Ejusdeni. Sup- pléai. p. 5;o. — Cyamus, Lamarck, Syst. des anim. sans vert, p. iGG et llist. des anitn. sans vert. t. 5- — Latreille, Hist. des Crust. et Ins. t. G, p. 328; Généra, t. 1 ; Règne anim. etc. Pa- îtope , Leach, Ëdinb. Encyclop. t. 7. — Larunda, Leach , Linn- Trans . vol. XI, p. 3G3. — Cyamus, Savigny, Mém. sur les anim- sans vert. 1" faso. — Desmarest , Consid. p. 279. — Roussel de Vauzème, Ann. des Se. nat. 2* série, t. 1. D£s CRUSTACÉS. 1 II un aspect pyrif°rme (pi- 33)- Les rieurede ]a ;lnsei,ees à l'extrémité antérieure de la face supé- composé n,tele’ ccPcs de l;l première paire sont grandes et très-petit T e quatre articles cylindriques dont le dernier est dessous de'' S a,nt,ennes *^e seconde paire , insérées au- composp T. P1 ecédcntes , sont extrêmement petites, et se que ■ Ulî,Si c*ualre art>cles dont le dernier est coni- pelj! tÛy (r>ant et au-dessous de leur base on aperçoit un sont '* ,e' '| U- G Cpl1 P31-3*1 être un organe auditif. Les yeux sunéri< U< U a*' CS Ct SC trouvent SU1‘ les parties latérales et Celle ' 168 tcte> dont la bouche occupe l’extrémité. &ai n*e d un labre à peu près quadrilatère , d’une Tieurec' T*"*1*1!®8 fortement dentées, d’une lèvre infé- deux na' àpeuprès comme chez les Chevrolles, de transversale* “achoires. 1 insf&s P™«P« sur la même ligne mâcl • • i ’ T A “ne ,pa“’e de Pates-mâchoires (PI. 33) . Les j. es e la pi emière paire sont fortes, convexes, recour- s en ( et ans , vers le bout, qui est armé d’épines, et portent sm eur bord externe un petit appendice biarticulé. Les mâ- choires de la seconde paire sont placées entre la base des pré- cédentes et sont presque rudimentaires ; elles ne se comno- sent que d un pédoncule commun occupant la ligne médiane d une lame tronquée au bout, et d’un petit appendice fixé sue le bord anteneur de cette lame. Enfin, !espates-mâ- choires se composent d’une pièce basilaire médiane et trans- 2 S”r (;liarIue côté de laquelle naît une branche palpi- T 1D!e cylmdnque , assez allongée, et divisée en cinq articles, e t mrax n’offre que six anneaux distincts de la tête ■ ces :rnSSTa.plflS> lrès-lar§es> et profondément séparés entie eux latéralement. Les pâtes, au nombre de cinq moins’ S°f t0?tCS lmParfaitement extensibles et plus on s°us la le"SI es ’ wlles de la première paire s’insèrent l’animal ^ S°nt difficiles a apercevoir quand on regarde ai>ticles et ° ^°S,’ e^es SOn^ Sr^cs> composées de cinq un peu ovalah-1 m ]n^eS pai Une Pet‘te main subehéliforme 11 e. Les pâtes de la seconde paire sont très- 112 HISTOIRE NATURELLE grosses , crochues , et composées seulement de quatre pièces distinctes ; la main qui les termine est très-renflée et dirigée en dehors. Le second et le troisième article du thorax ne portent point de pâtes , mais donnent attache , par leurs extrémités latérales , à des appendices respiratoires qui sont cylindriques très-allongés, et en général recourbés au-dessus du dos; tantôt ces appendices sont simples, d’autres fois profondément divisés en deux stylets semi- membraneux, et chez le mâle, on aperçoit à leur base une petite lamelle cor- née, quelquefois deux; enfin, chez la femelle, ces lames sont remplacées par de grandes feuilles qui constituent , par leur réunion , une poche ovifêre. Les pâtes des trois der- nières paires s’insèrent de chaque côté des trois derniers anneaux thoraciques , et ressemblent beaucoup à celles de la seconde paire ; elles sont seulement un peu moins grosses, et présentent cinq articles distincts. Enfin l’ abdomen a la forme d’un tubercule à l’extrémité duquel se trouve l’anus; à sa base on remarque deux petits appendices styliformes dans lesquels, suivant M. Roussel de Yauzème, viendraient se terminer les canaux déférens ; mais, suivant Tréviranus, le véritable pénis serait un petit appendice situé entre ces or- ganes, opinion que, par analogie, nous serions porté à adop- ter. Les vulves se trouvent à laface inférieure de l’antépénul- tième segment thoracique, près de la ligne médiane, et sont protégées chacune par une lamelle inclinée en dedans, de façon à constituer avec sa congénère un pdtit tubercule. La structure intérieure des Cyames , étudiée par Trévi- ranus (1) , et plus récemment par M. Roussel de Vau- zème (2) , se rapproche beaucoup de celle des Isopodes. Ces Crustacés vivent sur la peau rugueuse des Baleines, et la rongent plus ou moins profondément; les uns se tien- nent agglomérés sur la tête de ces grands Cétacés, les autx-es (i) Vermisclxte Scluiften , anatomisclien und physiologischen Inlialts, Band a, p. i. (a) Mémoire sur le Cyamus Ceti , Annales des Sciences natu- rcllas , 2e série , t. i , p. 239. DES CRUSTACÉS. r ,3 S01,t en-ans et «n génitales ciamponnent dans les replis des parties pèces qu; ' •'* a^se^es > etc. Il en existe plusieurs es- fondues pa\. jUS<^u en ces deux années , avaient été cou- tinctioi, tvt r’!!S 'CS natui'alistes , mais dont on doit la dis- a Roussel de Vamème. '• CvAME errant. — C. erralicus (i). Coi* ' J branchi ™°mS el,aigl que dans 'espèce suivante ; appendices inéeauv Slmp es et P°urvus à leur base de deux appendices ^aux et pointus. la baleine ^ '°US 'CS naSeo*res et autour des parties génitales de c 5l CïA1IE ovale. — C. ovales (î). ■es deux sexes'918' ’ qualre Pau'es d’appendices branchiaux chez seul appendice n«6Uf 5“ ^°isième anneau ayant à leur base un «eau en ont 1 À 1 ? 816 ® ’ tandls que ceux du quatrième an- « eu ont deux de longueur inégale. leinès "(c °m ^ SUr ICS émiliences cornées de la tète des ba- 3. Cyame crûle. — C. gracilis (3). Corps petit, oblong , et plus étroit que dans les espèces précé- (I) Pediculus Ceti, Séba, Thcssni-n. + , ni ce „ Tv ST CtsSySt- nnt‘ - Pallas9,°Spfci. zTol.Tsc! a 1 Hist! des Ins \nt~t DQe&aer • Mém- pour servir Z°ol. Danica, t. 3 ’ ’J'gJ pf*’ ^f r^-OniscUs Ceti , Muller, ïabricius Elit - 1 1 ’n- l3-17- — Cymothoa ceti. Suppléa,, ’p 5-0 ' y c ^ ’ r 5°?' ~ Pye,,0Sonon Ceti, Fabricius , an>m. sanfvertT^ ?Tl af' * 'dd et Hist. des P-33i, pi. 5j f- ' Latveille, llist. des Crust. etc., t.6, Edinb. Encyclop '5?Cneril; ‘i I,P ‘'6> etc —Panope Ceti, Leach, tlle bina. Soc vol PV W— i«/-u«do Ceti , Ejusd. Trans. of ï- 2»u, PI. 46 r' / P' ,7+’~ Cyarnus Ceti, Desmarest, Cousid. An“- desScî Bat y“"‘“s tr™ticus, Itoussel de Vauzème, . Roussel de £ *’ 1 ’ P‘ a59- ™ ■ 8, fig. 93 , ,3. .W des Se. n t™“me, op. cit. PI. S, fig. ,-2I. _ Edwards , “X.«ïï, "• S"% i n- '*■ **' 13 « - G.;™, “"■n® e,,'pi'8' fig- a4- 8 I 4 HISTOIRE NATURELLE dénies ; appendices branchiaux simples et ayant chacun à leur base deux appendices très-courts. Se lient sur la tcle des baleines. Le Cjratnus Delpliini de M. Guérin (i) paraît différer des es- pèces précédentes par la brièveté des appendices branchiaux , et par la manière dont les divers anneaux du thorax se touchent latéralement. Cl) Iconographie, Crust. PI. 28 , fig. 5. DES CRUSTACÉS 1 15 ORDRE DES ISOPODES. oitlre des Isopodes a été établi par Latreille, e* l’e compose principalement des Crustacés dési- ples Par Linné sous le nom générique d 'Oniscus. es animayx ont ÿ d0 même que les Amphipodes, a j omen très-développé , ce qui les fait distin- d Tir Plem*er C0UP d’œil des Lœmodipodes , et 1 8 di lièrent des premiers par la conformation des membres abdominaux et presque toujours aussi Par ^ absence d’appendices membraneux analogues aux vésicules qui, dans les deux ordres précédens, se voient sous le thorax et y remplissent les fonc- tions de branchies (i). Le corps des Isopodes est déprimé , en général assez large, et souvent ovalaire (2). Leur fête est petite et piesque toujours distincte du premier anneau thoracique; les yeux sont placés sur les ^ôtés de sa face supérieure et les antennes en occupent la partie antérieure. Ces appendices sont au nombre de quatre et sont en général de longueur édiocre ; ils sont ordinairement dirigés horizon- ement en dehors et quelquefois ceux de la pre- existe des 01 S011*: ^es scu's Isopodes connus chez lesquels il (2)Pl.3i (;,>UKS s,emblables a h baso Res pâtes. 1 1 a > R , 7 , u> 16, i7, 22,25ctPl. 3a,fig. 1, etc. 8. Il6 HISTOIRE NATURELLE raière paire sont rudimentaires. L’ appareil buccal est ordinairement très-développé et bien com- plet (i). On y voit un labre qui est grand et trans- versal; une paire de mandibules qui sont fortes, bien dentées et le plus souvent pourvues chacune d’uue branche palpiforme très-développée (2); une lèvre inférieure bilobée ; deux paires de mâchoires dont la conformation varie et une paire de pates- mâchoires dont la forme varie aussi , mais dont le développement est considérable. Le thorax se compose ordinairement de sept anneaux mobiles dont les bords latéraux sont lamelleux et s’avancent de chaque côté au-dessus de la base des pâtes; en général l’arceau dorsal de chacun de ces anneaux se compose d’une grande pièce tergale et de deux petites pièces épimériennes bien distinctes. Lespates sont presque toujours au nombre de sept paires, et sont aussi presque toujours terminées toutes par un ongle plus ou moins acéré; souvent elles sont plus ou moins préhensiles , et chez les femelles il existe à la base de la plupart de ces organes une grande lame cornée, qui se porte horizontalement en dedans et constitue av„ec ses congénères une grande poche sous-thoracique destinée à loger les œufs pendant l’incubation. Ainsi que nous l’avons déjà dit, les appendices vésiculeux , qui chez les (1) PI. 3i , lig. 11 , i3, 14. i5, etc. (2) C’est à tort que Latreille, Desmarest et la plupart des auteurs indiquent l’absence d'un palpe maudibulaire comme étant un des caractères distinctifs des Isopodes ; les Idotées sont presque les seuls chez lesquels cet appendice manque. . . DES CRUSTACÉS. HJ branch°^eS ^ ^GS ^jœmo^P0(^es remplacent les podes11îS,, Uex*stent presque jamais chez les Iso- mais - abd°men est toujours très- développé , pos > S°UVent plusieurs des anneaux dont il se com- . 0tl^ confondus en un seul article ; du reste sa la^tl0n terminale affecte toujours la forme cl’une ^ Pe p us ou moins grande , et les membres qui ff insèrent sont au nombre de six paires. Les sses pâtes des cinq premières paires sont sus- à la rp68 'S0U-S ^ a^^°men ’ 6t servent évidemment ion ^Plration,- eHes su composent presque tou- n -h i n ai>ticle pcdonculaire portant à son extré- ' ceux grandes feuilles ovalaires et plus ou moins membraneuses, qui se recouvrent l’une sutie . de ces deux lames , la postérieure présente en général une texture beaucoup plus délicate que 1 antérieure , laquelle semble destinée principale ment à la; protéger. Enfin les fausses pâtes de la sixième pâtre diffèrent toujours de toutes celles qui precedent, et constituent tantôt un appareil opercu- latre sous-abdomtnal (t), tantôt une sorte de queue y i orme (2), et d autres fois se réunissentà la lame jmmûe de l’abdomen pour constituer une na- éventaiia(3)U ° d °U * Cmq lam6S disPosées en aussi dP"CtUre,intéfieUre des ^sopodes présente forme d,parllcularités remarquables. Le cœur a la ^ vaisseau médian qui s’étend au-dessus (1) Vû’ HISTOIRE NATURELLE 1 18 de l’intestin dans une étendue plus ou moins consi- dérable, et rpii occupe la partie postérieure du corps; antérieurement il en part trois artères principales qui se portent vers la tête , et de chaque côté d’autres branches s’en détachent pour gagner les pâtes : il paraît exister aussi des canaux qui conduisent des lamelles respiratoires sous-abdominales au coeur; enfin le sang paraît arriver dans ces lamelles par l’intermédiaire de grandes lacunes, ou sinus vei- neux, situées à la face ventrale du corps. U estomac est peu développé et l’intestin droit; le foie est remplacé par des appendices qui ont beaucoup d’analogie avec les vaisseaux biliaires des insectes ( i ). Le système nerveux se compose d’une chaîne de ganglions qui occupe toute la longueur du corps(2). Enfin l’appareil de la reproduction se compose , chez la femelle, de deux ovaires à peu près droits , et , chez le mâle , de deux groupes de petits organes fusiformes, dont les conduits excréteurs se réunis- sent pour former de chaque côté de l’intestin un canal efférent , lequel aboutit au dehors, tantôt près de la base des pâtes postérieures, tantôt entre la base des premières fausses pâtes. Il est aussi à noter que les ïsopodes naissent souvent avant que d’avoir acquis toutes les parties dont ils seront pourvus à l’âge adulte, et que souvent aussi la forme de leur corps se modifie beaucoup par les progrès de l’âge. (O pi. 4- %• 3’ (2) PI. Il, %• 2. JSOPODES DES CRUSTACÉS. IIÇ) tv... f^v’ser°ns cet ordre en trois sections de la maniéré suivante . de"! 1,1 boucl>c est garnie cho?r l.Paires de md- 'hoiresbaen distinctes en meme temps que de mandibules et d,‘ palcs mâchoires , et dont l'ab- domen est pourvu de cinq paires de fausses pâ- te» branchiale, , suivies dune pane d'appendices Z '™?"'*' nalatoi™5 / oustyldormes, mais tou. ^ jours articulés. Dernières fausses ‘ pales stylifornicsou opcrculaires , mais constituant ja- .Tnais une nageoire 1 caudale lamelleuse. Dernières fausses 1 pâtes terminées par : clés lames horizon-l taies qui concourent ! a former avec le i dernier article de| 1 abdomen une na- geoire caudale. Section des ÏSOPODES MARCHEURS. Section des Tsopodf.s nageurs. îndoW l,0Upluî ,ne présente que des Pales- tine) JreSi des evres et des mandibules dis- l ni L| u semkle organisée pour la succion! pu y que pour la mastication; enfin dont! Section des a °men porte cinq paires de fausses pâtes ) Isopodes sédentaires. I branchiales et manque d’une sixième paire I 1 d appendices, ou n’olFre à la place de noc I l organe8 que deux filamens membraneux 1 ’ articulés. 120 HISTOIRE NATURELLE SECTION DES ISOPODES MARCHEURS. Les Isopodes que nous réunissons dans cette section se reconnaissent à la disposition particu- lière de leur abdomen , dont les dernières fausses pâtes, tantôt transformées en opercules et cachées sous 1 abdomen (i) , d autres fois prolongées en forme de stylets à l’extrémité postérieure du corps (2), ne se terminent jamais par des appen- dices foliacés et ne constituent pas avec le dernier ai ticle de 1 abdomen une sorte de nageoire en éven- tail , comme nous le verrons dans la section sui- vante. Les antennes de la première paire sont pres- que toujours très-courtes et souvent même tout à fait rudimentaires , mais celles de la seconde paire sont toujours bien développées. L’appareil buccal est complet , et les pates-màchoires sont allongées, terminées par une branche palpiforme et pourvues d’un appendice accessoire fixé au côté externe de leur base (3). Enfin les pâtes sont conformées de façon à pouvoir servir presque toutes à la marche. Ce groupe se compose de trois familles natu- relles : les Idotéides, les Aselottes et les Clopor- tides, dont les caractères les plus saillans sont indiqués dans le tableau suivant. (1) PI. jo , lig. 7 et PI. 3i , fig. 2. (a) PI. 3 1 , fig. C. (3) PI. 3i , fig. S. TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA CLASSIFICATION DES ISOPODES MARCHEURS. Genres. lre FAMILLE.-— XDOTÉXDES. Appendices terminaux des dernières fausses pâtes très-grands, lamelleux , recouvrant toute la face inférieure de l’abdomen , * operculiformes , et ne se prolongeant pas au delà du dernier j segment, qui est scutiforme et très-grand. TRIBU DES ARPEN’TEL-RS f Les Pates deS qUalrC PIe?lière8 Paires lamelleuses au bout ES [DOTEIDES ARPE.NTELRS. | tr^r„ièreS paires ambulatoires. Antennes pédlformes- .natatoires et impropres à la marche et à la préhension; celles des| Arctdr, / Tout®8 •— * nw BBS uwt*»» jïW^. k'Si' '■ les pates terminées par un l battans d’une porte , ne dépassent pas le bord nu segfflen . Pates Jc la première' TRIBU DES ASELLOTES HÉTÉROPODES. |pabeter^i“^parune< si a ™t 6,1 dessous de «mitre lames foliacées qui f0„t office d'opercules, et qui set Amthdre. Vprolong?ntndfcbaquc «ôté sur la face dorsale du segment scutiforme terminal. (Antennes de la première paire courtes , greles ett Apseude terminées par un seul filet nuilti-articule. * Antennes de la première paire longues, et terminées Rroe par deux filets multi-articules* section DES JS0PüDES MARCHEURS OU opnerculaU.ës5etf ates “^‘formes/ jamais ,iPe ’ . 1 nc constituant fielleuses, ^COlres caudales la- ac famille. — ASELLOTES. Appendices terminaux des dernières fausses pates styliformes, J et se prolongeant en manière de queue derrière l’abdomen. Le dernier article de l’abdomen très-grand et scutiforme ; les antennes internes petites , mais bien distinctes. . ^ates de la seconde paire ^les aux ibien distinct. suivantes. Antennes courtes et ^ fdet terminal multi-articulé | Wis_ | LlMNORIE. ! Paies de la première \ paire semblables aux 1 5“rP,s.‘ss chéhforme seulement. TRIBU DES CLOPORTIDES Antennes presque égales. Abd»mcn composé de six articles. I Fausses pates de la dernière / Pales de la première paire subehéliformes. | Asecle. w-s. stfLtSÏ1” “■j 0— • r , , , / .Branchiales recouvertes par une v c0urtes‘ et1erminéesPpar deu^grande pli^ impaire qui occupe toute la face J ^ appendices rudimentaires. Pa- < inférieure de l'abdomen. »es de la première paire sem- I , _ . , T fiables aux autres. \ Fausses paies branchiales a découvert. | (Les deux appendices styliformes insérés tout P*es l(îin * a^e SUF ] Dygie. l’extrémité tronquée de l’article basilairedes dermeres ausses pa e . Article basilaire des dernière, fausses pates bifurqué et portant Vun des , Lt0IME. appendices styliformes à l’extrémité de chacune de ses branches. ) f recouvertes à leur base | çl0p0rte. { par le front. ) 3* FAMILLE} CLQPORTIDES. Appendices terminaux des dernières fausses pates stylif01 ou lamelleux, et ne recouvrant jamais toute la face intencu j de l’abdomen, dont le dernier article est très-petit et n ' \ scutiforme. Antennes internes réduites à l'étal de vestiges r \dimentaires. Appendice terminal externe des dernières fausses pates sty- liforme, et saillant à l’exlréniite de l’abdomen. ( Porcellioniens, ) Antennes externes composées de huit articles » et { t à découvert à leur base. | Philoscie. Antennes externes composées de neuf articles. •Antennes externes composées de sept articles. grêle et cylindrique. Antennes externes composées de six (articles , dont le pénultième est ( Article basilaire des 1 dernières fausses pates/ ^très-élargi et aplati. Deto, PoncEU-ioa. Tkicuonisoce PtATïARTHHE. Article terminal externe des dernières fausses paies =ra” Æ^iJnerure comprise ! AmisnirnoiE. I SU II lu' v. c xtw , ot remj.liw,n« j». fil 'cri entier * e TRIBU DES CLOrORTIDES TERRESTRES.] court et ne dépassant^ fi,,,5Se» pates /"» , _ . | pa.iextremitedu dm- i ^ dessus, entre! entre les cinquième et sixième anneaux de l'abdomen. I nier sCr,ment de doiücn. les cinquième et sixième» d’aoopbyse horizontale sur\ segmens de l’abdomen L des anneau* du Ausumu,. |pasaundelà du birdSpos- Article lerminal des dernières fausses paies ) thorax. térieur de ces anneaux, j rudimentaire , et inséré au bord interne du j , hor;ZOntale naissa»t\ l’abdomen du thorax. CRUSTACÉS, TOME XII ( Page l20)' Dernières fausses pates lamelleu.es et complètement cachées sous le dernier segment^d^ l’abdomen . j DipLOEXOQüE Tyi.os. DES CRUSTACES. l'Aï FAMILLE DES 1D0TÉ1DES. Fes Idotéides se font remarquer par la forme allon- S e e leur corps , qui n’est que peu ou point élargi IU Tn'^eu > et paraît tronqué brusquement à ses deux extrémités (PI. 31, fig. ^ 3 et 7). Les antennes de rf première paire , insérées au-dessus de celles de la seconde paire fort près de la ligne médiane , sont très- urtes Les mandibules (fig. 9) ne portent pas de "ri ?aP^01rtle’ et les pates-màchoires (fig. 8) sont ? es et palpiformes. Les pâtes antérieures ne sont I 1 a'S ^er,n'uées par une pince didactyle comme chez es i sellotes lxétéropodes , mais sont en général pré- icnsiles et plus ou moins complètement subchéli- formes. Enfin Y abdomen ne porte point d’appendices a son extrémité , mais est garni en dessous d’un appareil operculaire très-développé , destiné à clore une cavité respiratoire où se logent les fausses pâtes branchiales. JNous ne connaissons encore que trois genres appar- tenant a cette famille ; mais cependant, à raison des modifications importantes qu’on y rencontre dans la conformation des pâtes , nous croyons devoir la di- viser en deux tribus ; savoir : °T““\ dml '« p»«. »»«- six der • ' P us 0u moins préhensiles , et celles des nées t0IUtLrCS Paires sont toutes ambulatoires et termi- 2" Les*! ^ar Un °n^e P°'nLu et crochu, quatre pren^T^1DES arpente1jses , dont les pâtes des lame nataio^1^05 Pa*res sont terminées par une petite seulement sont ^ Ce^es ^es trois dernières paires propres à la marT01*11*68 ^ar Un onS^e pointu et sont 19.2 HISTOIRE NATURELLE TRIBU DES IDOTÉIDES ARPENTEUSES. Les Idotéides, dont cette division se compose, sont très-remarquables par la conformation des pâtes et des antennes , d’où résulte un mode de progression analogue à celui propre aux Corophies , et ayant quel- que ressemblance avec celui des Chenilles arpen- teuses. Les pâtes des quatre premières paires , dont la conformation diffère de tout ce qu’on connaît chez les autres Ednophthalmes , sont impropres à la mar- che, et paraissent être remplacées dans cette fonction par les antennes de la seconde paire. Ainsi que nous l’avons déjà dit , cette tribu ne renferme encore qu’un seul genre , et il est par conséquent inutile de nous étendre davantage sur ses caractères généraux. Genre ARCTURE. — Arcturus (1). Le corps des Arctures (PI. 31 , fig. 1 ) , est plus ou moins cylindrique, grêle et allongé. La tête est petite et bombée, lesj'eu.r sont grands, ovalaires et situés sur les faces laté- rales de la tête. Les antennes de la première paire très-sem- blablesà celles des Idotées, sont grêles, extrêmement courtes, et composées de quatre articles , dont le premier est renflé et le dernier allongé, et obtus au bout; celles de la seconde paire, insérées près de la ligne médiane au-dessous des précédentes , sont très-grosses et plus longues que le corps ; leur premier article est court et globuleux ; les trois suivans sont cylindriques et très-longs; enlin elles setenni- nent tantôt par un filet multi-articulé, gros et court, tantôt par leur sorte de griffe composée de trois articles assez gios, dont le dernier est pointu et un peu recourbé vers le bout. (î) Oniscus, Sowerby. — Idotea , Sabine, Arcturus , Latreille» Lenchia , Johnstone. — Arcturus , XVestwoocl. — Edw. ap. Lamart • J »ES CRUSTACÉS. 123 !0nt déPourvus d’une tige palpiforme , peu prè ] > *'S d°tées , et les pates-mâchoires oivt aussi à est div ^ 1111:1116 structure que chez ces Crustacés. Le thorax quelqu r ,Conime d ordinaire en sept segmens distincts, et velop 3,' °IS rlual-r'ènie anneau prend un très-grand dé- eourte ^es Pates de la première paire sont très- fjuées ^ ' e'ai^'leS ’ Pa^Plfoi'mes , obtuses au bout et appli- Son contre la bouche ; celles des trois paires suivantes der ' >nU C0lllra*le 1 assez longues et plus grêles ; mais leur t]>Un CI ai dcle, au lieu d'avoir comme d’ordinaire la forme tïarni ^etUt, °lld6> csl- aplati , élargi en l'orme de spatule, et grand non h ^01<^ ( comme les articles précédens) , d’un la forme ] *C ^onSues soies, de sorte que ces organes ont paires C 'latCS "atatoircs. Les pâtes des trois dernières -minnl 'S0,lt’ ,aU contraue > cylindriques, assez fortes, ou- di, ■ .eCSra>U b°Ut’ Ct semblaLles à celles des Idotéides or- 11 es. Z abdomen se compose d’un ou deux articles étroits, M11V 1 d lln Srand segment scutiforme renflé en dessus , et il est garni en dessous de deux grandes lames operculaires à peu près comme chez les Idotées (PI. 31 , fig. 2) ; enfin dans la cavue ainsi formée se trouvent renfermées quatre paires de IdoTéesPatCS Lianch'ales paiement semblables à celles des • Espèces dont le quatrième anneau du thorax est de la même Mme et a peu près de même grandeur que les autres (Arctures Proprement dites. Westwood). ^rctuies I. Arctube de Birrnt. — A. Baffini (,\ (P1- 3i , fig. i.) Paco de tubercules coniques sur la portion dorsale de la ^ ïdotea B {V ^ ' 1 “ i , ^abine; Append. to Cap. Parry s voyage 4, wood t Cuvie‘b, a' édit f'fUniS !ul,ercul'<“a . Latreille, Règne ,?j ’ ,lla,îs. of fli o P ■ *" 4 ’ P- *39' — Arclurus Baffini, West pdr; de nii^T01- S- of London, vol. f, P! - ' ‘ *les anim. sans vert, de Lamarck, t. 5, Une 124 HISTOIRE NATURELLE tête et de chacun des articles du thorax et de l’abdomen. An- tennes de la seconde paire terminées par un filet multi-articulé. Abdomen composé de trois articles distincts. Longueur environ trois pouces. Habite la baie de Baffin. § 2. Espèces ayant le quatrième anneau du thorax aussi long que tous les autres réunis. (G. Leachia Johnst.) 2. AncTimE longicorne. — A. longicornis (i). Corps rugueux. Antennes externes pédiformes et terminées par un article pointu en forme d’ongle. Pâtes des trois dernières paires terminées par un ongle bifide. Abdomen composé de deux articles dont le premier est divisé de chaque côté en trois lobes par des fissures. Une grande poche ovifère à deux valves sous le qua- trième segment thoracique chez la femelle. Longueur environ un pouce. Habite les côtes de l'Angleterre (Collection du musée britan- nique de Londres). TRIBU DES IDOTÉIDES ORDINAIRES. Dans cette division toutes les pâtes , ou du moins celles des six dernières paires, sont conformées de la même manière et terminées par un ongle pointu , de façon à être propres à la marche et quelquefois aussi à la préhension. Les antennes de la seconde paire sont en général assez longues , niais elles ne sont jamais pédiformes. On y range les genres Idotée et Anthure , qui sont faciles à distinguer par les caractères suivons. (l) Oniscus longicornis , Sowerby, Britisli Miscellany , Pl. 10. — Leachia lacertosa t Johnston, Ëdinb. Philosoph. Journ. vol. i3 > p.2ig. drcturus longicornis, Westwood, Trans. of tbe Entomol- Soc. vol. i , p. 72 , PL ig. — Guérin , Iconographie , Crust. Pl. Su fig. 2. DES CRUSTACES. D0T^ d^? ,?RDlNAlRES nt 1 abdomen est t3aini en dessous de deux lames operculaires simples, ' qui sont disposées comme les j i battans d'une porte et ne dé- jpasseut pas le bord latéral du \ I segment scuti forme terminal. quatre lames foliacées , qui font'1' office d’opercules et qui se pro- / longent de chaque coté sur la face dorsale du segment sculi- forme terminal. Genre I DOT tfc. Genre Awthxjre. Genke IDOTÉE. — Idotea (1). i BCni e ^ot(-“e qui a été établi par Fabricius et modifié sidérab|C°T’r* OS * * * * *^^0n P&1 ^atre^ei comPrend un nombre cou- ler abd C 1S°P°des remai'quables par la conformation de l°ppé 0nien 5 fi°nt les dernières fausses pâtes , très-déve- PCC5î mais d’une forme anormale, constituent deux é'am es opercules qui ressemblent aux battans d’une porte, lecouvient en dessous tous les autres appendices de cette poition du corps. Leacli et M. Risso ont proposé de nou- velles divisions génériques parmi ces Crustacés, et les ont fondées sur la longueur plus ou moins considérable des an tenues externes, ou la soudure plus ou moins complète des divers segmens abdominaux ; mais ces modifications de struc- ture ne paraissent avoir ici que très-peu d’importance et passent des unes aux autres par des gradations presque in- «msibles ; si on les prenait pour base de la distribution de ^ tsopodes en plusieurs genres, il faudrait multiplier eri- Pcn”a.?H British Zool> vo1’ 4- - lester, S)st. t. 2 _ - , 1 as> Spicil. Zool. fas. g.— Fabricius, Entom. sluili„' I, d,niomon , Klein , Remarques sur les Crust. r im e-er ’ ,îem- pour scrvic à l’Hist. des lus. t. 7, p. 5i4. 1>r,Cius. SÔ„,,ime!’;tnCyclop' méthod- t- 4. P- 246. — Idotea, Fa- et *c» lus. tPg “• Ent- S>st- P- 3oa. — Latrcille, lli,t. des Crust. bailla,, ck Reliera t. 1 ; Règne animal; Cours d’entomol. etc. the binn. Soc. *v„i ani“; sans vert. t. 5. — Leaeh, ïrans. of P- 'M. iC. Vol 11 7 — O. — JUL-acu, aluns- u. Rouï b11’ p' 3G4' — Desmarest. Consid. sur les Crust. > Crust. de la Méditerranée. HISTOIRE NATURELLE 126 core davantage ces divisions, et il nous semble plus convena- ble de laisser dans un même groupe générique des animaux qui ne diffèrent entre eux que par des caractères si variables et si peu importans. Nous réunissons donc ici, aux ldotées ordinaires, les Sténosomes (1) et les Siduria (2) de Leach , ainsi que les Leptosomes (3), les Zenobies (4) et les Àrmi- des (a) de M. Risso. Tous ces Crustacés ont le corps très-allongé et peu dilaté vers le milieu (PI. 31, fig. 7). La tête est quadrilatère et plus large que longue; les yeux en occupent les côtés et sont petits et circulaires. Les antennes s’insèrent au bord anté- rieur de la tête; celles de la première paire très-rapprocliées à leur base, sont extrêmement courtes et se composent de quatre articles dont le dernier est allongé et obtus à son ex- trémité. Les antennes de la seconde paire s’insèrent en des- sous et en dehors des précédentes, et sont assez grandes; leur pédoncule se compose de cinq articles dont les deux derniers sont les plus longs, et leur filet terminal offre quinze à vingt petits articles. La bouche est très-saillante; le labre est rhomboïdal et presque vertical; les, mandibules (11g. 9) sonL fortes et armées de dents dont la disposition est assez compliquée, mais ces organes manquent complètement d’un appendice palpiforme ; les mâchoires de la première paire portent deux lames terminales , et les mâchoires de la se- conde paire trois de ces lames , dont le bord est denté ou cilié. Enfin les pâtes-mâchoires (lig. 8) sont très-grandes et très-compliquées dans leur structure ; on y distingue une portion basilaire terminée antérieurement par une grande lame dentée et ciliée , une branche palpiforme insérée vers (1) Stenosoma , Leach , Trans. of the Linn. Soc. vol. n , p. 36 16- — Desmarest, Consid. p. 290. -- Latreille , Règne anim. t. 4> p. i3g , etc. (2) Leach , Collection du musée britannique. (3) Lcplosoma , Risso , Hist. nat. de l’Europe mérid. t. 5, p. 107 ■ (4) Zenobia , Risso , op. cit. t. 5 , p. no. (5) Jrmicta, Risso, op. cit. t. 5, p. 10g. DES CRUSTACÉS. Vin l0 11 1' ^ )o‘é d’U C'6 'a ^*Ce *n^r*eure de l’article précédent , et com- unc série de cinq articles larges et ciliés; enfin un ]j • e analogue au palpe des pates-màchoircs chez les cipal CS’ S*tU^ du c®*® externe de l’article basilaire prin- pe (j’o et composé d’une lame quadrilatère et très-alongée. Pr®s la aX" SC COraPose de sePt allneaux qui ont tous à peu jj0r{j ‘ nit:lne forme et les mêmes dimensions ; en général le Van ateral de chacun de ces segmens est lamelleux et s’a- > . , assez loin au-dessus de la base des pâtes ; les pièces ^piméiiennes occupent d’ordinaire toute la largeur de ce ( '. etsont très-distinctes ; quelquefois cependant elles sont 1 es, et d autres fois confondues avec les pièces tergales. c ' f atCS S°nt *"ou^es plus ou moins subehéliformes , l’ongle •'éné? |teimine étant Srand > courbe ^ très-flexible ; mais en ” * ce scmt les pâtes des trois ou quatre premières paires i sont les mieux conformées pour saisir, et elles se ter- ment alors par une sorte de petite main renflée contre le J01’d de laquelle l’ongle se replie. Chez la femelle les quatre paiies de pâtes qui précèdent celles de la dernière paire , portent en dedans de leur base une grande lame reployée contre le thorax pour former une poche ovifère. L'ab- domen est grand , mais formé presque entièrement par son j milCr anneau cïui esl excessivement développé, tandis que les segmens précédens sont très-étroits et pour la plupart a peine distincts; du reste, la disposition de ces anneaux ■ ud.mentaires varie beaucoup ; tantôt on en compte quatre traitement distincts , tantôt le premier ou les deux pre- »ers, incomplètement soudés entre eux, forment un pre- pl* artlCe mobile tandis que les anneaux suivans sont enfin j> ™0lns complètement soudés au dernier article , dernier ^Y^- °1S encore tous les anneaux sont réunis à ce les tracé* ,mtjme on, nc distingue pas toujours sur les côtés des cinq pY séparation primitive. Les fausses pâtes d’ordinaire d’uY' S J3a*res (%• *0) se composent comme minales qui Y! ait‘c*e basilaire portant deux lames ter- tul sont ara nrlQ- ii • & aes, allongées et couchées les unes sur HISTOIRE NATURELLE 1 28 les autres au-dessous de l’espèce de toit formée par le der- nier article de l’abdomen. Enfin les appendices de ce der- nier anneau (PI. 10, fig. 7) sont extrêmement grands et recouvrent toute la face inférieure de l’abdomen ; ils se com- posent chacun d’une grande lame arrondie en avant , divisée en deux pièces par une articulation transversale, et réunie dans presque toute la longueur de son bord externe à l’an- neau correspondant , de façon cependant à pouvoir se re- ployer en bas et en dehors, ou se relever et à renfermer alox s les fausses pâtes précédentes dans une espèce d’armoire à deux battans. Ces Crustacés se trouvent ordinairementparmi les plantes marines près des côtes. § 1 . Especes dont l' abdomen se compose de cinq articles complètement distincts. 1. Idoiée Entomon. — /. Entomon (1). Corps très-ëlargi clans scs deux tiers antérieurs. Tête garnie de chaque côté de deux prolongemens lamelleux et bilobcs ; front très-concave. Antennes externes courtes. Pièces épimériennes bien distinctes, grandes et ayant leur angle latéro-postérieur prolongé en pointe. Pâtes des trois premières paires courtes et pourvues d'une main ovalaire sub-chéliforme ; celles des quatre dernières paires allongées et grêles vers le bout. Le cinquième segment de l’abdomen très-grand et pyramidal. Longueur , environ deux pouces et demi. Habite la mer Baltique. (C. M.) (1) Oniscus entomon , Lin. Fauna, Suc. et syst. nat. — Pallas , Spicil. Zool. fig. 9, p 64, PL 5, lig. 1-6. — Entomon pyramidale , Klein, Remarques sur les Crustacés, lig. i-3. — Squilla entomon. — Dcgéer , Mém. pour servir à l’Hist. des Ins. t. 7 . p. 5i4, PL 3a, fig. 1-10 Cjmothoa entomon, Fabricius, Iiut. Syst. t. a, p. 5o5. — Asellus entomon , Olivier , Encyclop. métlioii. t. 4 , p. 253. — Iclolcn entomon. Rose. Ilist. des Crust. t. 2, p. 178. — Latrcille , Hist. des Crust. t. 6, p. 36, PI. 58, fig- 2 et 3. Règne anim. etc. — ■ Lamarck, Hist des anim. sans vert. rreédit. t. 5 , p. rSp, et 20 édit. t. 5 , p. 268. — Desmarest , Cousid. p. 289. — Eiclrewald per Iugriam marisque Baltici proyiucias obs. PL 5, fig. 1. DES CftDSTACÉS, 1 a9 S ~ ■ déspeces ] , i > inent .. 0nt ‘abdomen se compose de trois articles parfaile- soinl ' U U‘C/s ( second étant composé de deux anneaux scls ensemble sur le milieu du dos , mais séparés par une Surc sur les côtés ). • J Mmes épimcrienncs bien distinctes , grandes , quadnla- teres , et occupant toute la largeur de l’anneau dont elles dépendent. ( Antennes extérieures de longueur mé- diocre , ne dépassant guère la moitié du corps.) 2- Idotke pélagique. — J. pelagica (i). droits. Antem?'nC-nt dcEancrd î c"tes latéraux du corps presque tième article nH 1Utornes n atteignant pas l’extrémité du péuul- qu' elles sont ro ,°ncu'ail e des antennes externes ; celies-ci , lors- cond anneau i h Gn arrière > 110 dépassant que do peu le se- d’une netifo 0racKl“e- Second article de l'abdomen surmonté «ne dent ,^arene médiane , arrondie au bout et terminée par ediane obtuse. Longueur, environ g lignes. Habite les côtes de la Manche. (G. M.) O. Idotée tricuspide. — I. tricuspidala (2). E,pè“ de U précédente , mai, dont le thorti, ,.t un pen plu, el.,S, Jc m,lieu , « d„t le derniel. . ““ “ abdomen se termme par trois dents bien distinctes , savoir • une ^noebane tres-sadlante et deux latérales occupant les angles pos- (>) Oniscus baüicus? Pallas, Spicil. ZooL fisc o p 66 PI /, a •*»•*?• * * K. I'- 160. _ g,' J' Lamarck, Hist. des amm. sans vert. t. 5, Xi P- 365 PeaSlcaj Leacli, Trans. of tlie Linn. Soc. vol. L'IdotZ hC -eSmWeSt’ Consid- P’ a89- cusPi‘lata (ConsWeep^a’'/cI'cDesniarest’ S0US le nom d’itotea tri- cspéce. * 4 > “g- 11), me paraît appartenir à cette 00 Oilisc Ils tr • 7 U'étU. t. G, p .rilS^0li> EntomoL Carn. — Olivier, Encyclop. Mc: voE XI , p Id°len entomon , Leacli , Trans. of the Linn. — Lamarck, lIist ^,~^dotea tridentata , Latr. Généra, t. I,p. 64. a'eJlt- t.5, p. ages “"‘u*- sans vert. 1- édit. t. 5,p. 160, et P- oïiy. _ Roux , Criidt 1 , e“ tricuspidala, Dcsmarest , Consid. «USTACÉS , 10M; 1“1MéditCr’ P1’ • «S’ » «* ». UISÏ 01 UE N Aï U K EL LE i3o teneurs , et s'avançant beaucoup moins que la médiane. Lon- gueur, environ un pouce. Habite les cotes de la Manche et de la Méditerranée. (C. M.) L’I dotée de Baster (i) ne nous paraît dillerer de l’espèce pré- cédente par aucun caractère constant ; dans les individus figurés par Roux, les dents du bord postérieur de l’abdomen sont un peu plus courts que d’ordinaire , mais il est facile de trouver des exemples de tous les degrés intermédiaires entre les deux états extrêmes. Nous ne voyons aussi aucune raison suffisante pour distinguer des précédentes I Idotée variée de M. Houx (2); car les formes paraissent être les memes chez tous ces animaux, et les couleurs sont trop variables pour fournir de bons caractères. 4. [dotée brevigouxe. — I. breeicorna. Espèce très-voisine de la précédente , mais ayant les antennes internes plus courtes ( ne dépassant pas l’antépénultième article pédonculuire des antennes externes) et la dent médiane du bord postérieur du dernier article de l’abdomen plus large et plus sail- lante. Longueur, environ 8 lignes. Habite les eûtes de la Nouvelle-Hollande. (C. M.) 5. Idotée échancrée. — I. emarginala (3). Corps lisse; antennes internes atteignant le milieu du pénul- tième arLicle des antennes externes ; abdomen bombé en dessus et (1) Idolèe... Savigny, Égypte, Crust. PL 12, fi g. 6.— litote* Baslerii, Audouin. Explic. des PI. de M. Savigny. (Il est cependant à noter que dans cette figure, le troisième article de l’abdomen est représenté comme s il était distinct du quatrième , tandis que > dans l'espèce dont il vient dêtre question . la soudure de ces deux anneaux s’effectue). — Armidn ùimarginnla, ltisso, llist. de l'Em- merid. t. 5, p. 109. — Idole a Baslerii. Roux, Crust. de la Me- diterranée, PI. 29, fig. 1-10. — Guérin, Iconographie, Crust' PI. 3i ,fis. 3. — Ratke Beitrage zür Fauna der Krym. p. 38o. (2) Idotca vari égala , Roux , Crust. de la Méditer. PI. 3o , iig- t (3) Cy molliua emarginala , Fubricius , Ent. Syst. t. 1 , p 5o8* Souilla marina, Degéer , Métn- pour servir à l’ llist. des Ins- t- 7 ! p. 522 , n. 3a , lig. j 1-14. — ldolea emarginala , Fubricius , Sop pl C111 p, 3oo. ■ — Idotca eu a sa , Bosc. llist* des Ciust. t. 2, p. t DES CRUSTACÉS. l3l sans carène- son bc a présentant ' . d postérieur profondément échancré et ne Longueur f * '®uc médiane qu’une saillie à peine perceptible. Habite, ’c!nc"!r0n ,8I!gneS’ L’Idotée deU]\CS 'a ‘Hanc*ic et la Méditerranée. (C. M.) paraît pas a E . °^E (0 > décrite et figurée par Roux, ne nous question ev°’r être distinguée de l’espèce dont il vient d’être G. Idotée rugueuse. — J. rugosa. Co internes 1 U°U^UX ’ ^0ll^s latéraux du thorax relevés ; antennes ‘les ant* 110 t'^aSSant ^as l’ antépénultième article pédonculaire frimé lTt^ 8 !exl’ernes' Hâtes grêles. Abdomen très-bombé , com- viron i5 l^ne”611*' ’ ^ term‘n® par un bord droit. Longueur, en- Des mers de l’Inde. (C. M.) Précédent* "7" ^ deM' ,Say ^ paraît avoir, comme les espèces les auti 7,’ r°1S arl'c*es à l’abdomen, mais se distingue de toutes vant > ’-otées par la brièveté des antennnes externes qui, sui- de 1 CC llnllua'‘ste > auraient la même longueur que les antennes I 1 lUCn?'are paire- Les yeux de cet animal ne sont pas distincts, e u dernier article de l’abdomen est sub-caréné et pointu au bout. Longueur, environ 4 lignes. Habite les côtes des États-Unis. a” Lames épimériennes très-étroites et n'occupant qu'une petite pot lion du bord latéral de l'anneau dont elles dépendent. ■}. Idotée indienne. — J. Indica. >bili5euder!mantenneS intemeS très-courtes («'atteignant pas le ternes, • cril ' ePejaultlu?,e article pedonculaire des antennes ex- <-s-ci , orsqu elles sont replacées en arriéré , ne dèpas- - L7Sl7:7!ist’ 7cs c.rust- * «*=•. t.c,p. Idotcu clTcs etc. , t. fi , P. 370 , PI. 58 , fig. 5. P'(,wr Demia rL °f the Linn’ S°c- vol. XI , fis. aoo, i-v 9 l,ütu » 1 rans. o (»/rfo(,a7rest’. Co‘e>id. p. 289. g. l0 oponesta ca , Roux, Crust. de la Méditer. PI. do. U) Iclotca c ceca c P-4'.uj. n’say,Jou mal oi the Acad, oi Philad. vol. I , 9- HISTOIRE NATURELLE sent pas U cinquième anneau thoracique. Pâtes postérieures beau- coup plus grosses que les précédentes. Dernier article de l’abdo- men un peu rétréci près de sa base et terminé par un bord à peine échancré. Longueur, r8 lignes. Habite la côte de Malabar. (C. M.) 8. Idotée linéaire. — I. linéarisai). Corps légèrement rugueux et très-étroit; antennes internes très-courtes ; les externes au contraire très-grandes cl pouvant atteindre le dernier article de l'abdomen. Toutes les pâtes grêles- Dernier article de l’abdomen armé à son bord postérieur de deux dents latérales très-saillantes, et d’une dent médiane rudimen- taire. Longueur, environ i5 lignes. Des côtes de la Manche et de l’Océan. (C. M.) a a. Le second article de l'abdomen simple ; le troisième offrant près de sa base une fssure de chaque côté. ç). Idotée arrosée. — 1. irrorala (2). Corps ovalaire. Antennes externes ayant la moitié de la lon- gueur du corps. Dernier article de l’abdomen tridenté au bout. Habite les côtes des États-Unis d’Amérique. § 0. Espèces dont V abdomen se compose de deux articles distincts, b. Le premier article de l'abdomen simple; le second présen- tant de chaque côté près de sa base deux fissures, indt' quant la soudure de deux anneaux rudimentaires avec le grand segment scvtiformc. 10. IdotÉe de Lalande. — 1. Lalandù. (l'I. 3i, fig. 7.) Corps lisse ; antennes internes courtes , mais atteignant le mi- lieu du pénultième article pédonculaire des antennes externes; (1) O ait eus entonnai , Baster , Opus. Subs., t. a , PI i3 , tig. 1 2 3' — Oniscus linearis , Pennant , Brit. zool. vol. 4 , PI- 18, fig. a- — ' Squilla marina , Degéer , Méin. t. - , p • Ô22 , PL 3a , lig. n. — Idc" tca linearis , Latieille , Hist. des Crust. , etc. , t. 6, p. 071. — Stc~ nosoma lûtcare , Leaeli, Traus. ot’ the Linu. Sec. vol. XI, p. 366- — P es mures!: , Consid. p. 290 , PI. 46 , fig. îa. (2) SlcHosoina irrorala , Say , Journal of the Acad, of Pliil»^- vol. 1 , p. 4a3. •'filles c‘ l DES CRUSTACÉS. *33 racique lors 8°,Ul*;es’ dépassant à peine le premier anneau tho- riennes large!" t"es sont reployées en arrière. Lames épimé- Dernicr artir] ln Encyclop. méthod. t. 4, p. — niarck , llist. des an;m ’ Hlst’ nat- des Crust. t. C, p. 37i. — La- ‘ln,a > Rissp , Crust. île JNT VCr^' ** » P- 2^i)* — Idotea viridis- icet Gonolus viridis ? Raflhiesqne I 34 H ISTÔIHE NATURELLE gnent presque le cinquième anneau thoracique. Point Je pièces épimériennes distinctes. Pales petites et très-grêles. Bord posté- rieur du dernier anneau abdominal très-profondértient échancre étayant ses angles latéraux aigus. Longueur, environ 2 pouces- Habite la Méditerranée. ( C. M. ) L’Idotêe trilobée de M. Say (1) a, comme les espèces précé- dentes , l’abdomen composé de deux articles , mais nous ignoron9 s'il y existe en outre des fissures latérales ; le premier de ces seg" mens est trilobé et le second sub-triangulaire et convexe; corps est ovalaire ; les pièces épimériennes convexes et les pâtes armées d'ongles crochus et très-forts. Cette espèce, longue d'en- viron trois lignes , habite les côtes des États-Unis d’Amérique. Le Stenosoma filiformis du même auteur (2) a aussi l’abdomen composé de deux articles seulement , mais se distingue de 1 fiS' pèce précédente par ses antennes plus longues, par son abdomen cunéiforme au bout , par les échancrures profondes qui existent de chaque côté du thorax entre les anneaux , et par l'existent d’un tubercule saillant sur la tete. § 4. Especes dont l'abdomen ne se compose que d'un seul artid e‘ d. Une fissure de chaque côté de la base de l’abdomen. i3. I dotée A pâtes poilees. — I. hirtipes. Corps large , court et granuleux en dessus ; angles antérieu1’9 de la tête très-saillans; antennes internes atteignant presque l'e*' trémitédu pénultième article pédonculairedes antennes externe9’ celles-ci atteignent le quatrième ou le cinquième anneau thorac' que. Point de laines épimériennes distinctes. Abdomen court , #* rondi en arriére , et présentant à son extrémité postérieure uDe petite échancrure médiane. Pâtes longues, grêles, tres-poilues c terminées par un ongle très-grand. Longueur, environ 10 ligIieS‘ Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. (C. M.) Précis de découvertes somiologiques , p. 26. — Stenosoma hecticW1 Desmarest, Consid.p. 291. — Annidaviriclissima , Risso, Hist. ua de l’Europe mérid. t. 5, p. 109. (1) Idotea triloba , Say , Journal of the Acad, of Philad. V°P 1 1 p. 4^5. (2) Say , Op. cit. p. 424. DES CRUSTACÉS. td5 ‘nt de fissure latérale prés de la base de l'abdomen. '4' InoTEE ArpENDlCELÈE. — I. appendiculata (i). texines'5 '^'éHoit et profondément dentelé sur les côtés. An- culai lnternes ne dépassant pas l’anté-pénultième article pcdon- gneilÿe ^6S antennes externes qui est à peu pies de même lon- dern" '*Ue '°S t'cux articles suivans. La tige terminale de ces cia ereS.,antennes pouvant atteindre le sixième anneau Lliora- y ® ’ P'èces épimériennes très-petites et placées au sommet de Pâtes * ^°riïla Par ciiaque anneau. Abdomen de forme lancéolée, s ties greles et insérées tout près du bord latéral du thorax, ngueui , environ un pouce. a lte la Méditerranée. (G. M.) l5. IbotÈE CAPITÉE. — J. cnpito (?.). ■spèce très-voisine de la précédente, mais ayant la tête sur* ’ntee il une bosse , et l’abdomen un peu élargi vers le tiers pos- térieur. ’ Habite la mer Noire. Genre AJNTIIURE. — Anthura (3). ^ Lcacli adonné le nom générique d’Antliure à un petit Crustacé qui établit le passage entre les dotées et les Asel- lotes hétéropodes, mais qui nous paraît se rapprocher sur- tout des premières. Le corps de cet Isopode (PI. 31 , (ig. 3 ) est extrêmement grêlé, presque vermiforrae. Les antennes ont disposées comme dans les genres précédées , mais sont extrêmement courtes , et composées de six ou huit petits ar- !c Cs c'ont *a longueur et le diamètre diminuent progres- sivement. La conformation de V appareil buccal n’est pas n>iue. Les pales de la première paire sont terminées par t. 5 , ri aPPe"diculata , Risso , Hist. nat. de l’Eur. mériil î • 107 , pp / „ 1 10' - l'I. 4 , flg. 23 mpito, Rathke, Fauna der Krym. p. 384, H' - G , u7 j ■» (2) bi'plosom fig. -9 ; Leach , Desmav. Latieillc, etc HISTOIRE NATURELLE i JG une petite main renflée et sub-chéJifonne ; celles des sis paires suivantes sont grêles et simplement ambulatoires. L ’ abdomen se compose de deux articles à peu près de même longueur, dont le premier ressemble aux segmens du thorax, et dont le dernier est scutiforme. Enfin les fausses pâtes de la dernière paire sont très-grandes , et enveloppent les bords latéraux du dernier segment aussi bien que les fausses pâtes branchiales situées dessous, et constituent ainsi une cavité respiratoire analogue à celle des Idotées ; seulement ces ap- pendices , au lieu d’être simples et d’adhérer au segment terminal dans presque toute leur longueur, sont libres et composés chacun d’un pédoncule rudimentaire et de deux grandes lames cornées ( PI. 31, fig. 4 ). Axthure crèle. A. gracilis (i). {pi- a*, fig. s.) Corps presque cylindrique ; tête allongée et à peu près de même grandeur que les segmens thoraciques ; dernier segment de l’abdomen arrondi au bout. Habite les côtes de la Manche. ( C. M. ) 1,’Omscrs viridis de Slabber (2) est un petit Crustacé, évidem- ment très-voisin de l'Anthure grêle , et si la figure qui en a été donnée est exacte , il devra former le type d’une nouvelle division générique à côté de celle des Anthures, dont il se distingue par la longueur des antennes externes , la forme des pâtes antérieures, qui sont grêles et semblables en tout aux pâtes suivantes, et par la division incomplète du premier article de l’abdomen. (1) Oniscus gracilis, Montagu, Trans. of the Linn. Soc. vol. 9, Pt. 5 , fig. 6. — Anthura gracilis , Leacli , Édinb. Encyclop. Sup- plém. t. 7, p. 404 et Trans. of the Linn. Soc. vol. XI, p. 366. — Desmarcst , Consid. sur les Crust. p. 291 , Pt. 46 , fig. i3 (d’après Montagu) — Latreille, Kègne anim. de Cuvier, 2' édit. t. 4, p. i38. — Edw. Annot. de Lamarck , Up. cit. t. 5, p. 270. Guérin, Ico- nographie, Crust. Pt. 3o, fig. 6 (d’après Montagu). (2) Slabber Physicalische bel ustigungen. — Latreille, Encyclop. méthod. PI. 33o, fig. 1 et 2 (d’après Slabber). IHCS CRUSTACES. >3 7 famille des asellotes. dent^^ se distingue facilement de la précé- c par 1 existence d’appendices styliformes à l’extré- 'lé de J abdomen (1) , mais s’y lie d’une manière très- j. °lte- Le corps est plus ou moins allongé et souvent ne‘ure ; les antennes de la première paire sont très- ] eûtes , mais faciles à voir et insérées près de la ligne *ane- La conformation des pâtes varie. Enfin l’ab- en se compose de plusieurs articles distincts , dont C | Crn*er est Sran(l et scutiforme. es Asellotes sont tous aquatiques, mais ne sont pas °us marins. Elles forment deux tribus , savoir : 1° LES ASELLOTES HÉTEROPODES , Dont les pâtes de la première paire sont terminées par une main didactyle ; 2° LES ASSELLOTES HOMOPODES , Dont les pâtes de la première paire sont semblables aux autres, ou seulement sub-cliéliformes , et termi- nées par une petite griffe. tribu des asellotes hétéropodes. Cette division, caractérisée essentiellement par la dis- àcert°n chelüorme des pâtes de la première paire, établit et les . s eSjaidsle passage entre les Isopodes ordinaires compose'] ip°deS (surLout les Coropbiens). Elle se quelques petits Crustacés (2), dont le corps (0 PI- 3i7ïîT~I w w. s,; 5|:;; 1 3S HISTOIRE NATURELLE est grêle et allongé , la tête grosse et plus ou moins complètement confondue avec le premier anneau thora- cique ; et les antennes insérées sous le bord frontal , et dirigées en avant. Les mandibules sont courtes, grosses, fortement dentées et dépourvues d’un appen- dice palpiforme. Les pates-mâchoires sont très-dévelop- pées, et portent de grandes branches palpiformes, mais n’olïrent pas d’appendice au côté externe de leur base comme chez les Idotéens. Le thorax ne présente que six anneaux bien distincts, le premier étant plus ou moins confondu avec la tête. Les pâtes de la première paire sont grosses , courtes , et terminées par une pince didactyle très-bien conformée ; celles de la seconde paire varient dans leur mode de conformation , mais ne sont jamais préhensiles; enfin celles des cinq der- nières paires sont grêles et simplement ambulatoires. L’abdomen porte en dessous ues fausses pâtes bran- chiales, composées d’un pédoncule assez long, et de deux grandes lames terminales à bords ciliés ; en- fin, les fausses pâtes de la dernière paire sont styli- formes . Genre APSEUDE. — Apseudes (1). Les A pseudes , à en j uger par la figure que Montagu en a publiée, et parles descriptions que Leach, Desmarest et Latreille en ont données , seraient des Crustacés tout à fait anormaux, et ne pourraient, à raison de la structure sin- gulière de leur abdomen, prendre place dans aucune des (i) Gammarus , Montagu, Trans. ot the Linn- Sol. vol. IX. Ap- seudes, Leach , Edirib. Encyclop. et Trans. of the Linn. Soc. vol. XI, p 3-a, — Lamarck, llist. des unim. sans vert, inédit, p. 5,p. — Latreille , Règn. anim. de Cuvier et Cours d'Entomol. p. 4 o3. — Eupheus, Desmarest, Consul, sur les Crust. p. 284. DES CRUSTACÉS. I 39 iamilles naturelles dont se compose la grande division ‘ es Pdiiophthalmes ; aussi ont - ils jusqu’ici beaucoup embarrassé les classificateurs ; mais ces prétendues ano- malies n’existent réellement pas, et n’ont été admises que l'Oi'ce que Montagu s’en est laissé imposer par l’aspect bi- zarre d’un petit Crustacé desséché et mal préparé. En effet, ayant eu l’occasion d’étudier, au Musée britannique de Londres, l’individu même qui a servi aux observations de Montagu et de Leacli , et qui est étiqueté de la main de ce dernier, nous nous sommes assuré que les Apseudes ne piéscntent dans leur structure extérieure rien d’exlraordi- naue, et ressemblent beaucoup aux petits Asellotes dont nous avions formé le genre Ithoé. Le corps des Apseudes est allongé, déprimé , et à peu près de même largeur dans toute son étendue. La tête pa- rait soudée au premier anneau thoracique sur le milieu du dos , mais peut en être distinguée latéralement ; le front se prolonge en forme de rostre triangulaire et acéré. Les an- tennes de la première paire sont courtes , grêles , et termi- nées par un petit filet multi-articulé. Celles de la seconde paire, insérées en dehors des précédentes, sont au contraire grosses et assez longues; leur pédoncule se compose de quatre articles, dont le second est cylindrique et très-grand, tandis que les deux suivans sont très-courts ; enfin leur filet multi-articulé est grêle, et à peu près de la longueur du pé- doncule. Les pâtes de la première paire sont courtes, et la main chéliforme qui les termine est grosse et renflée ; celles de la seconde paire sont beaucoup plus fortes que les sui- vantes, larges, aplaties, arrondies au bout et épineuses; elles paraissent êtrepropres àfouir plu tôt qu’à servir à lauiar- ai|*' 011 a 'a nage ; enfin celles des cinq dernières paires sont elle °ntla'1.e ®rt^es* et terminées par un petit ongle pointu ; du C? SlmPlement ambulatoires , et s’insèrent très-près 1 itérai du thorax. L ’abdofnen se compose de six étroits ülst,octs , dont les cinq premiers sont tres- > et e dernier très-grand et lamelleux ; les cinq pre- *4° HISTOIRE NATURELLE miers portent en dessous des fausses pâtes , petites et diri- gées en dehors , mais conformées, du reste, de la manière ordinaire : enfin, les fausses pâtes de la dernière paire s’in- sèrent au bord postérieur de l’abdomen , et se composent d’un pédoncule cylindrique portant un long appendice fili- forme. Apseude talpiforme. — A. lalpa (i). Antennes internes n’atteignant pas l’extrémité du pédoncule des antennes externes. Cinq premiers anneaux de l'abdomen très- poilus sur les eûtes ; le dernier aussi grand que tous les autres réunis , et terminé par un petit prolongement court , triangu- laire et obtus. Habite les côtes de l’Angleterre. Genre RHOÉ. — Rhoea (2). Les Rhoés ne diffèrent guère des Apseudes que par la conformation des antennes. Celles de la première paire sont très-grandes et se terminent par deux filets multi-articulés à peu près comme chez les Crevettes ; tandis que celles de la seconde paire, insérées au-dessous des précédentes, sont grêles et courtes ; les pâtes de la seconde paire sont termi- nées par un ongle pointu et dentelé sur le bord inférieur. Les fausses-pates des cinq premières paires sont allongées et dirigées en bas. Enfin les fausses-pates de la sixième paire se composent d’un pédoncule cylindrique et recourbé en dedans , auquel se fixent deux filets multi-articulés, dont un très-court et l’autre extrêmement long. (1) Cancer gammarus talpa, Montagu, Trans. of theLinn. Soc. vol. IX , p. 98, PL 4, lig. 6. — Apseudes talpa , Leach , Édinb. Encyclop. v. 7, p. 4°4> et Trans. of the Linn. Soc. XI, p- 372. — Lamarck, Hist. (les anim. sans vert. édit- t. 3, p. 189, et 2« édit. t. 5, p. 290. — Latreille , Encyclop. méthod. PI. 336 , lig. 6 (d’après Montagu ) ; etc. — Eupheus talpa , Desmarest , Consid. p. a85 , PI. 46, lig. 9 (d’après MAitagu). (2) Edw. Ann. des Sc. nat. 1" série, t. i3, p. 292. — Latreille, Règne anim. de Cuv. t. 4> P- 4^4’ e* Cours d'entorpol. p. 4o3. DES CRUSTACES. H 1 antennes*1 ^ ^Un petit rostre pointu. Yeux petits et circulaires ; anneau Sj 10 ^r*eUreS mo'ns l°ngues que les supérieures. Premier le second ** ^'°l ax Pres(lue entièrement confondu avec la tête ; *1 épines ,a^anf' ^es angles lale'ro-ante’ricurs prolongés en forme êUi.jjj j 6 Preinier article des pâtes des deux premières paires ]eur j 6 Sr»nd filet caudal presque aussi long que le corps. Cou- If aachatre. Longueur, environ 3 lignes, nte lcs cotes de la Bretagne. Genre Tanaïs. — Tandis (1). Tessenibl^^h ^IUStaC^S ^ont nous avons formé ce genre facilenic‘Cnt eaucouP aux précédens , mais s’en distinguent 0l,_ai pai conformation de leurs antennes, car ces arti T: S°Dt tr®s‘courts et ne portent pas de tige multi- ei a ^eui extrémité. Les pieds de la seconde paire semblables à ceux des paires suivantes. Les trois pre- miers anneaux de l’abdomen sont plus développés que les suivans, et le dernier surtout est assez petit ; enfin les der- meres fausses-pates ne consistent qu’en un petit appendice S y 1 01 me , dirige en arrière et composé de trois articles. i. Taxais de Cavolini. — T. Cavolinii (2). (PI. 3i , fig. G). Antennes inférieures beaucoup plus grêles et plus courtes que ;ZTT: SUpeneures> ‘^quelles sont composées de trois ou nièr, T ? ’ f SOnl ODtUSeS a 'eur extrémité. Pâtes de la der- et de hZPUS ngUCS qUe l6S précédentes > celles de la seconde neaux de v27'C ^ ?luS courtes- Les trois premiers an- minaux de v treS‘p0llus latéralement ; les appendices ter- Habite le golfeTe'SaplÏ. l0DêS' L°nSUeUr’ CnVir0n * li8neS• 1 ' Rhoé de Latreiele. — II. Latreillii (1). A’ % 1-8. -_’iArn'.«e® Sc’ nat‘ I|C sé'ie , t. i3, p. 288, PI. (a) Edwards p * • ’ Cours d’entomol. p. 4o3. pE ag , fig. r ’ ‘ecis cl Entouiol . par MM. Audouin et Edw. t HISTOIRE NATURELLE i4^ 2. Taxais de Delong. — - T. Dulongii (i). Antennes supérieures beaucoup plus grosses , mais à peine plus longues que les inférieures. Pâtes des cinq dernières paires à peu près de même longueur. Abdomen dépourvu de poils latérale- ment ; appendices terminaux très -courts. Longueur, environ 2 lignes. Habite les côtes de l'Égypte. Le gnmmarus hcle'rbcliliis de Viviani (2), paraît être très-voisin du Tanaïs de Cavolini , mais n’est qu'imparfaitement connu. Le genre Eopiiée (3), de M. Risso , appartient aussi à cette tribu et pourraitbienne pas différer de l’un des genres décrits ci-dessus ; il çst cependant à noter que dans la figure de XEuphcc lygioïde (4) donnée par ce naturaliste , on n’aperçoit que cinq paires de pales, mais cela dépend peut-être de ce que celles des deux premières paires étaient cachées accidentellement ou que l’individu était mutilé. M. Desmarest en adoptant ce genre y a réuni les Apscudcs de Leach , mais sans avoir connu les véritables caractères des uns ou des autres. Enfin le genre Oliska du même auteur (5), paraît être aussi très-voisin des Aseilotes dont nous vouons de traiter, mais est trop imparfaitement connu pour que nous puissions en parler avec quelque confiance. Cette division estétablie pour recevoir un petit Crustacé auquel M. Risso avait d'abord donné le nom d ’ldulca pcincillala (fi). (1) Gammarut Suvigny , Egypte, Gi'ust. Pi. 11, lig. 1. — Gam- murus Dulongii, Audouin, Explic. des PI. de ftl. Suvigny. (а) Phosplior. maris, p. y, PL 2, lig. 11 et 12. (3) jb'uphcus , Risso , Crust. de Nice , p. — Desmarest , Consid. p. 284. (î) Eupheus ligicides , Risso, Crust. de Nice, PL 3, lig. 7 (re- produite dans l'Elicyclop. uiéüiod. J’1- 336, iig. 2ç). — Desmarest, Op- cit. p. aS5. (5) Risso , Hist. liât, de l’Europe mévid. t. 5, p. n3. (б) Risso, Crust. de Nice, p. i3ç , PI. 3, (ig. 10 (reproduite par Latrcille dans l’Elicyclop. métliod. PI. 336, lig. 41). — Des- marest , op- cit. p. 427. — Uliika paùcillula, Risso, Uist. nat. de l’Eur. mérid. t. 5 , p. u3. DES CRUSTACÉS. uu;7ût au ëcnre Pterïcoceka que Latreille (1) a établi d’après seudcl°U^i Par Slabber (2) , et qu’il a rapproché des Ap- être ad'opt enc0le troP imparfaitement connu pour pouvoir TRIBU des asellotes homopodes. Les Crustacés dont se compose cette petite division e corps plus élargi et plus déprimé que dans la 1 )u précédente ; mais ce qui les en distingue surtout, c est le mode de conformation de leurs pales ; car cclics a ptemiere paire , au lieu d’être terminées par une 1—1^, sont simplement onguiculées; quelque- j. 6 cs se terminent par une petite main sub-chéli- ot inc. , mais en général elles sont tout à fait semblables ll es ocs paires suivantes. ÎN ous rangeons dans ce groupe les Aselles , les Jæras , os soridines , les Oniscodes et les Limnories , que l’on peut distinguer entre eux de la manière indiquée dans le tableau précédent ( voy. page 120). Genre L1MNORIE. — Limnoria (3). Le genre Limnorie , de Leacb , a été établi pour recevoir un petit Crustacé qui perfore en tous sens les pièces de bois su niergées , où il établit sa demeure, et occasionne ainsi , 1 ans c[uclques ports de mer, des ravages très-considérables. ‘ C01'PS des Limnories est allongé , convexe en dessus , et (a) 0„iira’ l'- Ue?nC anim’ de Cuvier, 2e édit. t. 4, p. 124. fl-Xl, / ^,lai''us , Slabber , Physicalische belustigimgen , près Slabber r ' Encf k’r- “éthod. Pt. 33o , %. 3 et 4 (dVcs Slabber). ~ b uenn , Iconographie , Crust. PI. 27 , fig. 5 1^) Leuch t Consid. p. 3’,., “"?■ ot the Mn. Soc. vol. XI, etc. — Desmarest, P 135, et Cour, treille> Régne anim. de Cuvier , a. édit. t. 4, amm. sans vert .„,,ltomo1- P- 4o8. — Edvv Addit. à l’Hist. des *’ de Lamarck, t, 5, p. 256. HISTOIRE NATURELLE *44 peu rétréci vers les extrémités. La tête est large , courte et bombée ; les yeux sont petits, situés sur les côtés, et dirigés en dehors ; vues avec une loupe faible , ils paraissent recou- verts d’une cornée simple; mais lorsqu’on les examine avec une lentille plus forte , on y distingue neuf cornicules cir- culaires , dont l’une placée au centre et les autres en cercle. Les antennes sont petites , cylindriques, courtes et presque égales entre elles ; celles de la première paire, composées de quatre articles cylindriques , s’insèrent à la face antérieure de la tête , très-près l’une de l’autre; celles de la seconde paire s’insèrent derrière la précédente , un peu plus en de- hors , et sc composent de cinq articles. La bouche est proé- minente et armée de mandibules garnies d’un appendice palpiforme ; quant aux mâchoires et aux patcs-mâclioires , leur forme n’est pas bien connue. Le thorax se compose de sept anneaux, dont les premiers sont les plus grands. Lï ab- domen est de même longueur que le thorax , et se compose de six segmens mobiles, dont les quatre premiers sont très-courts et les deux derniers très-grands. Les pâtes sont grêles , cylindriques et armées d’un ongle simple et légère- ment courbé , mais faible et peu mobile : chez les femelles il existe à leur base des appendices lamelleux qui se relèvent contre la face inférieure du thorax , pour constituer une poche ovifêre. Les fausses pâtes branchiales sont disposées comme chez les Cirolanes et les Ægas. Eulin , les membres abdominaux de la dernière paire portent chacun deux ap- pendices styliformes , dont l’interne se compose de deux articles , et l’extérieur de trois ou quatre. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre. Nous n’avons pas eu l’occasion de l’observer par nous- même ; mais nous avons emprunté les détails présentés ci- dessus à un mémoire très-étendu du docteur Coldstream , sur la structure et les habitudes de ces petits Crustacés. DES CRUSTACÉS. l45 Ljmpiorie perforante. — L. lerebrans (1), ne 1 ' ^'S C0Uver*- de poils pinnés raides et assez; longs. Antennes de |.efassant ëuère le bord postérieur do la tête. Dernier article ' Jai ** mer’ ^ut’ ^'lns 1 espace d’une seule saison, cri- ée dix llOUS Produits par les Limnories , et de grosses poutres P Juce.^ d équarrissage , employées dans la même localité souleulr un chemin de fer provisoire, furent, dans l'espace . l01S ans’ r®*luits à sept pouces par les ravages do ces mêmes taux. Depuis celte époque , on a constaté des dégâts analogues occasionnés par les Limnories sur plusieurs points du littoral de a Grande-Bretagne , et notamment au pont de Montrose, aux écluses du canal de Crinan, à Leith, à J’ortpatrick, à Dublin, etc. ; mais on n a pas encore signalé la présence de cet animal destruc- teur sur nos côtes. Les trous qu’il perce ont ordinairement un vingtième à un quinzième de pouce anglais en diamètre et près de deux pouces de profondeur ; ces galeries sont cylin- driques, parfaitement lisses en dedans et en général tortueuses ; elles peuvent être dirigées dans tous les sens , mais le plus sou- vent elles se portent de bas en haut. C’est avec ses mandibules que l’animal paraît ronger de la sorte le bois dans lequel il se °ge , car on trouve son estomac rempli de matières ligneuses, es bois les piUs durs ne sont pas à l’abri de ses attaques, mais ePeudant il détruit de préférence les couches les plus tendres. cycîLLT.Ch' ,TlaiîS’ 0f the Li,,n- Sue- vol. XI, p. 3-o; Edinb. En- marest pPpl’vo1* 7» P- 433 , et Dict. des Sc. nat. t. 353. — Des- bits of i|U ' t - P’ 3.12* ^oldstreaui, on the Structure and lia- Journal 1!nuor';l terebrans ; Edinhurgh New PhilosophicaL redo, etc P r 1 1'1 „ ^S- — Thompson, on the Te- Uiarck lii,t 5 Philos. Journal, t. 18. — Edw. Annot. de La- ’ • (les amm. sans vert, an édit. t. 5, p. -376. CRUSTACÉS, TOME iu. 10 HISTOIRE NATURELLE l46 Genre ASELLE. — Asellus (1). C’esi à Geoffroy que L’on doit l’établissement de ce genre qui renferme un petit Crustacé d’eau douce, confondu jus- qu’alors avec les Cloportes ou les Cymothoés. Le corps des Aselles est oblong, déprimé et profondément divisé en huit articles , dont un pour la tête, sept pour le thorax , et un pour l’abdomen. La tête est à peu près carrée, et terminée en avant par un bord concave. Les yeux sont pe- tits et circulaires. Les antennes de la première paire sont courtes et sétacées ; celles de la seconde paire sont au con- traire longues, et se composent d’un filet multi-articulé ter- minal , et d’un pédoncule dont les deux derniers articles sont longs et cylindriques. Les pâtes de la première paire sont courtes et terminées par une petite main sub-cliéliforme ; les suivantes sont grêles , allongées et simplement ambula- toires ; l’abdomen, composé d’un grand article scutiforme, porte en dessous deux lames operculaires , sous lesquelles sont logées les fausses pâtes bronchiales ; enfin une paire d’appendices , formés chacun d’un article basilaire cylindri- que, est fixée au bord postérieur de ce segment. Aseile vulgaike. — A, vulgaris (2}. Têtel’grosse ; antennes internes moins longues que le pédon- cule de celles de la seconde paire ; pédoncule des appendices pos- (1) O ni scus , Lin. — Souilla, Degéer, Mém. pour servir à l’Hist- des Ins. t. 7 , p. 4<)G- — Enlomon , Klein , Remarques , etc. — Cy- moihoa , Fabricius , Syst. Ent. — Idotea, Ejusd. Supplem. — Asellus , Geotlroy , llist. des Inst. t. 2. — Olivier, Encyclop. méthod. t.4- — Latreillc , Hist. des Crust. , etc. , t. 6 , p. 3'|8. — Bosc , llist des Crust. t. 2. — Lamarck , Hist. desanim. .sans vert. t. 5. — Leacb. Edinb. Encyclop. — Desmarest, Considérations, 3i3 , etc (2) L'ascllc, Gcotlioy , lus. t. 2 , p. 672 , PI. 22, lig. 2. — Oniscus aqualicus , Lin. Fauna suce. Ed. 1 et Syst. nat. — Rœnicr, Gener» Insectorum , Pl. 3n , lig. 12. — Enlomon h ictop lyp hi um , Klin , Re- niarq. sur les Crust. lig. j. — Squillu asellus, Dcgcer, Op. cit I'I. 3i> fig. 1-20 . — Cymolhoa aquatica, Fabricius, Entom. Syst t. 2 , p. 5o5. DES CRUSTACÉS. l4j térieurs de l'abdomen cylindrique , et portant deux stylets de même longueur. Ce petit Crustacé , long de six ou sept lignes au plus , est très- connu dans les eaux douces et stagnantes de la France. Le mâle est P'Us grand que la femelle , et l’accouplement, qui a lieu à di- verses reprises pendant le printemps et l’été , dure une huitaine de jours; pendant tout ce temps, le mâle porte la femelle sous son corps , en la tenant serrée entre les pâtes de la quatrième paire , et lorsqu’il l’abandonne elle a déjà son sac ovifère rempli d'œufs. L 'asellus communis de M. Say (i) diffère de l’espèce précé- dente en ce que la tête est plus étroite que le premier anneau du thorax , et les antennes internes sont aussi longues que le pédon- cule de celles de la seconde paire ; le corps est ovalaire et poilu; enfin le pédoncule des derniers appendices de l’abdomen est déprimé. Ce Crustacé, long d’environ o lignes, est très-connu dans les eaux douces des environs de Philadelphie. L asellus lineatus du même auteur (2) a les antennes internes un peu plus courtes que dans l'espèce précédente , et se distingue surtout par la forme des jderniers appendices abdominaux , dont le pédoncule est cylindrique et allongé , et dont les filets termi- naux sont très-inégaux , l’un étant trois fois plus long que l’autre. Longueur, environ 3 lignes. Habite les mares situées dans les forets de la Caroline du Sud. Genre JÆRA. — Jæra (3). Le genre Jæra, de Lcach , se compose de quelques petits Crustacés qui ont beaucoup d’analogie avec les Âselles , ~~ ldotca aquatica , Ejusd. Supplem. p. 3o3. — Asellus aquaticus , Olivier , Encyclop. method. t. \ , p. 25a. • — Asellus vulgaris , La- treille, Hist. des Crust., etc., t. 6, p. 35g, PL 58, fig. 1 Desmarest, onsid. p. 3i f , PI. 4g , fig. 1 et 2. — Asellus aquaticus , Guérin, Iconographie, Crust. Pl. 3i , fig. 3. (G Journal of the Acad, of Plùlad. vol. 1 , p. 427- W Say, °p. cit. p. 4a8. vol Sti “* ’ MontaS«' — Jæra , Leacli, Trans. of the Linn. Soc ,, p 1 ~ Desmarest , Consid. p. 3i6. — Latreille, Règne anim. ' ’ édit, t 4 > etc. — lCroycr Groulands Amlipoder. 10. HISTOIRE NATURELLE 148 mais s’en distinguent par les crochets bifides dont les pales sont armées, et par la brièveté extrême des dernières fausses pâtes, ipii , examinées avec une loupe faible , paraissent être de simples tubercules placés sur le bord postérieur de l’ab- domen. Nous ne connaissons pas l’espèce qui a servi pour l’établissement de celte division ; mais , à en juger par une espèce en apparence très-voisine, les Jæras présenteraient aussi des caractères remarquables tirés de la conformation des autres appendices de l’abdomen. Le corps de ccs Asellotcs est étroit , aplati , et profondé- ment divisé latéralement en neuf articles. La tcle est élargie latéralement, et porte les yeux à quelque distance de son bord latéral. Les antennes s’insèrent sous le front , assez loin de la ligne médiane, de chaque côté d’une petite protu- bérance prélabiale ; celles de la première paire sont très- courtes, et manquent de filet multi-articulé ; celles de la seconde paire, insérées en dessous et eu dehors des précé- dentes , sont au contraire assez longues, et se composent d’un pédoncule cylindrique , dont les deux derniers articles sont allongés, et d’un petit filet multi-articulé formé d’une vingtaine d’articles. L 'appareil buccal n’est conforme que chez les Spliéromes. Les mandibules sont pourvues d’une branche palpiforme très - développée , et composée de trois articles ; les mâchoires de la première paire sont garnies de trois lames terminales, dont l’interne est la plus large; celles de la seconde paire se composent de deux branches, dont l’externe est élargie et armée au bout de crochets bardés sur les bords ; enfin les pates-mâchoires n’ont pas d’appendice fixé au côté externe de leur base, lequel se ter- mine par un prolongement lamelleux , et une longue bran- che palpiforme composée de cinq articles. Les pales sont grêles, allongées, et terminées par un article court et armé de deux crochets à peu près de même forme et de même grandeur; chez la femelle il existe , entre la base de ces or- ganes, une poche ovilère, dans laquelle les petits se déve- loppent. L’ abdomen ne se compose que d’une seule pièce DES CRUSTACÉS. I 49 seu ti forme et ovalaire , terminée par deux petits appendices formés chacun d’un article basilaire très-court, et de deux Petits articles terminaux presque rudimentaires. Les fausses Pntes de la première paire sont remplacées par une grande ame cornée impaire , qui s’étend sur toute la face inférieure 1 abdomen et recouvre les fausses pâtes branchiales, qui sont au nombre de trois paires , et se composent, comme ordinaire, d’un pédoncule très-court portant deux lames Membraneuses , dont Piuterne est d’une délicatesse extrême, et ff°nt l’externe est plus ou moins falciforme. '• J -er a de Krôyer. — J. Kroj-crii (i). Cette espèce , d'après laquelle nous avons décrit les parti- cularités organiques mentionnées ci - dessus , a le corps tres- t troit et poilu sur les bords : le front est presque droit , niais un peu arqué au milieu , et se terminant latéralement par un pro- OJgemeut scutiforme. Les yeux sont Ir'es-icarlés. Les antennes "ilernes se composent de cinq articles et ne dépassent pas Je pé- nultième article pédonculaire des antennes externes ; le pédon- cule de celles-ci est très-long , et peut atteindre le second anneau du thorax. L’abdomen se termine par un petit prolongement scu- Hforme de chaque côté duquel est une échancrure semi-circu* laire où s'insèrent les dernières fausses pâtes. Longueur, environ 1 ligne 1/2. Couleur brunâtre. Habite les côtes de la Vendée. (C. M.) 2. Jæra des neiges, — J. nivalis (2). Corps ovalaire ; front droit; antennes très-petites; le pédon- cule des antennes externes ne dépassant que de peu l’angle latéral 'e la tête; dernier article de l’abdomen sans dent médiane au bout. Habite le Groenland. dieious <*W’ At|as du Règne anim. Crust. PL 70, fig. 1. Nous (lé - qui 1 0 °ett? espèce nouvelle à M. Ivroyer , zoologiste danois , . I p, Cnt'cbi la cai'cinologie pat ses travaux sut les Amphipodes uu u>oenlan,l. cti‘2 Kr"yei' ^ônlands Amlipoder, p. n5 , PL 4, lig, ai. — Oui s- tl*s mart/ius* n v i • • À 1 .. , V U. i’iibncius, Faana ftrocml. p. j5o HISTOIRE NATURELLE 3. Jæra a front blanc. — J. albifrons (i). Yeux assez rapprochés l’un de l'autre ; couleur générale cen- drée ; front blanchâtre. Des côtes de l’Angleterre. Genre JÆRID1NE. — Jœridina (2). Nous avons cru devoir établir une division générique particulière pour un petit Crustacé récemment décrit par M. Rathke, et rangé par ce naturaliste dans le genre Janira de Leacli ou Oniscode de Latreille. En effet, cet animal n’a pas les dernières fausse pâtes de l’abdomen conformées comme celles des Aselles , caractère qui pax-aît se rencontrer aussi chez les Janires , et il ressemble sous ce rapport, aussi bien que par sa forme générale, aux J seras. D’un autre côté, il diffère de ceux-ci par l’absence de la grande lame oper- culaire qui chez eux remplace les premières fausses pâtes , et recouvre toute la face inférieure de 1 abdomen. Jæridina de Nordmann. — J. Nordmannii (3). Corps ovalaire , très-large et cilié sur les bords. Tcte grande et ayant son bord antérieur trilobé ; yeux petits , circulaires et très- éeartés. Antennes internes très-courtes > les externes assez grandes et de même forme que chez le Jæra de Krôyer. Pâtes terminées par un ongle bifide ; dernier article de l’abdomen arrondi pos- térieurement , et portant à son extrémité une paire de fausses pâtes presque rudimentaires, composées d’un article basilaire et de deux petits appendices terminaux ; les faussespates branchiales à nu. 1(1) Oniscus albifrons , Montagu (Manusc. cité par Desm.). — JceT* albifrons , Leacli , Trans. of the Lin. Soc. vol. XI, p. 3-3 , etc. — " Dcsmavest , Consid. sur les Crust. p. 3i6. — Latreille, Règn- anim. de Cuvier, 2 « édit. t. 4> P- 14I- (2) Jæra, Rathke , Fauna der Krym. (Mém. des Sav. étrang. de Saint-Pétersbourg, t. 3, p. 388). 3) Janira Nordmanni , Rathke, loc. cit. PI C, tig. i-5. DES CRUSTACÉS. 1 5 1 Genre ONISCODE. — Oniscoila (1). Le genre Janirci de Leacli ou Oniscodc de Latreille ne diffère que très-peu du précédent , et ne devra proba- blement pas en être distingué ; du reste, on ne le connaît encore que très-imparfaitement. “ Caractères généraux des Aselles, aux différences sui- vantes près. Crochets terminaux des quatorze pâtes bilkles. Yeux assez gros , placés plus près l’un de l’autre que chez les Aselles. Antennes intermédiaires plus courtes que lai- Gcle terminal sétacé des extérieures. » Oniscode tachée. — O. maculosa (2). “ Corps cendré , taché de brun. » Des eûtes de l’Angleterre. Le genre Liuceus de Raffmesque (3) a été établi dapiès un Petit Crustacé d’eau douce qui se trouve aux États-Unis d Amé- rique , et qui paraît appartenir à la tribu dont nous venons de nous occuper. Mais ce genre est trop imparfaitement connu pour qu’on puisse l’adopter. FAMILLE DES CLOEORTIDES (4). Les Cloportides sont remarquables par plusieurs particularités d’organisation. Au premier abord on croirait qu’ils ne sont pourvus que d’une seule paire d’antennes, caries antennes externes acquièrent seules (1) Janira , Leacli , Edinb. Encyelop. t. 7, P- -P 4 , et Tiaus. of tlle Linn. Soc. vol. XI, p. 273. — Dcsmarést, Consul, p. 3i5. Le nom de Janira ayant été appliqué précédemment par M. Risso atUïl autre genre de Crustacés, Latreille y a substitué ici celui d Oniscode. ( Voy . Règn. anim. de Cuvier, 2e édit. t. 4» P- *4 ) (2) Janira maculosa > Leach, loc. cit. — Dcsmarést , loc. cit. * Oniscoda maculosa 9 Latreille , Règne anim. t. 4» P* 141, 2 3 4 (3) Annales ofnatur. n° 1. — Desmarest , Consid. p. 327. (4) Cloportides , Latreille, Famille nat. pag. 297. HISTOIRE NATURELLE 1 5a le développement normal, et celles de la première paire n existent f[U à l’état de vestiges. L’abdomen se com- pose de six- anneaux parfaitement distincts; mais le dernier de ces segmens ne présente pas , comme chez presque tous les autres Isopodes, des dimensions supé - rieures à celles des segmens précédons , et ne constitue pas un grand bouclier destiné à recouvrir les fausses pâtes branchiales; il est au contraire très-petit et quelquefois meme presque rudimentaire (1). Quant aux pâtes , elles sont grêles et toutes simplement am- bulatoires. Enfin les mandibules ne présentent pas de lige palpiforme. Ces Isopodes , comme on le sait , sont moins essen- tiellement aquatiques que les autres Crustacés du même ordre ; la plupart vivent toujours à terre , et les autres demeurent souvent liors de l’eau pendant très- longtemps sans en souffrir ; mais tous périssent promptement par l’influence de la sécheresse. Nous les diviserons en deux tribus de la manière suivante : 1° Cloportides maritimes. Article basilaire des der- nières fausses pâtes grêle, allongé, complètement à découvert, et terminé par deux appendices sLyliformes très-allongés. 2" Cloportides terrestres. Article basilaire des der- nières fausses pâtes court et ne dépassant pas l’extré- mité du dernier segment de l’abdomen. TltlBU DES CLOPORTIDES MARITIMES. Cette division correspond à peu près au genre Lygie de Fabricius, et comprend les Cloportides dont les (l) PI. 3j, fig. ai , dernières fausses pales se composent d’un pédoncule allongé et de deux appendices terminaux Mitonnes et complètement à découvert en dessus (1). Ges Crustacés ^distinguent aussi de ceux de la tribu suivante par la conformation de leurs antennes, dont la ligelle termi- nale se compose d’un grand nombre d articles. Enfin leur corps est plus allongé et plus atténué postérieure- ment ; leurs pales sont plus longues et leurs fausses pales respiratoires sont branchiales comme chez les Isopodes ordinaires. Ce groupe a été subdivisé en deux genres , savoir : Les Lygies, qui ont les deux appendices styliformes des dernières fausses pâtes insérés tout près 1 un de 1 autre sur l’extrémité tronquée de 1 article basilaire. Les Lygtdies , qui ont l’article basilaire de ces memes fausses pâtes bifurqué en arrière et portant 1 un des Appendices styliformes à l’extrémité de chacune de ses tranches. Genre LYGIE. — Ligia (2). Les Lygies ont le corps peu bombé en dessus et à peu près ovalaire , mais beaucoup plus atténué postérieurement qu’eu avant. La tête est petite; les yeux circulaires et latéraux; le front presque droit, épais et saillant au-dessus de la base des antennes, qui s’insèrent, à la lace antérieure de la tête. Les antennes de la première paire sont rudimentaires et situées P''ès de la ligne médiane; celles de la seconde paire, insérées immédiatement en dehors des précédentes , sont au contraire très -grandes; leur pédoncule se compose de cinq articles G) PI. 33, flg. 16. (a) Onlscus , Limi. Fabriciiis, Tïasler, etc. — Cymothoa , Fabn- j’Us > Knt. Syst. — Ligia , Fabricius , Supplem. p. 3oi. Latreille , winuvck . Leach , Desmavest , ttrandt , etc. HISTOIRE NATURELLE i54 cylindriques, dont les deux derniers sont très-longs, et leur filet terminal en offre au moins une douzaine cl quelquefois environ trente. La bouche est très-saillante à la face infé- rieure de la tête. Les mandibules sont courtes , épaisses , fortement dentées et garnies sur leur bord triturant d’un petit appendice mobile ; les mâchoires ne présentent rien de remarquable; les pâtes -mâchoires offrent du côté externe de leur base un petit appendice court et lamellcux, et se composent chacune d’un grand article basilaire , portant, à quelque distance de son extrémité , une branche mobile , courte et large , composée de trois articles et beaucoup plus développée que chez les Cloportes. Les anneaux thoraciques présentent de chaque côté une pièce épimérienne distincte , qui a une forme quadrilatère, et qui se prolonge oblique- ment en bas et en dehors au-dessus de la base des pâtes; celles-ci sont- grêles, cylindriques et terminées par un petit article bionguiculé. L’abdomen est grand et composé de six anneaux, dont les deux premiers sont beaucoup moins larges que le dernier anneau thoracique et l’anneau qui les suit, de façon que ces deux derniers se rencontrent de chaque côté et emboîtent complètement les premiers; le sixième segment abdominal est petit , mais transversal et à peine enclavé dans le pénultième. Les fausses pâtes des cinq pre- mières paires ont à peu près la même conformation que chez les Isopodes des familles précédentes; seulement les lames qui les terminent sont plus courtes et beaucoup plus larges. Enfin , les dernières fausses pâtes, insérées au bord posté- rieur de l’anneau correspondant , se composent d’un article basilaire allongé et de deux appendices styliformes insérés tout près l’un de l’autre à l’extrémité tronquée de l’article précédent. Les Lygies vivent près des bords de la mer et se trouvent en général dans les endroits pierreux au-dessus de la limite des hautes eaux. des crustacés. ï 55 § i . Especes dont les antennes externes sont moins longues que le corps. i. Lygie océanique. — L. occanica (i). Corps couvert de granulations déprimées et irrégulières ; an- tennes externes ne dépassant pas le cinquième anneau du thorax, et ayant leur filet terminal composé seulement d'une douzaine d’articles. Thorax très-large en avant , et garni latéralement d un petit rebord saillant, l'aies courtes (celles de la cinquième pane n’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen ) et insérées très - loin du bord latéral du thorax. Dernier anneau de l’abdomen tres- large, se prolongeant de chaque côté en arrière sous la forme d’une grosse dent lamelleusc , et ayant son lord postérieur régu- lièrement arqué au milieu. Dernières fausses pâtes insérées dans une échancrure du bord postérieur de l’abdomen , assez loin des angles latéraux , et moins longues que l’ensemble de l’abdomen ; leur article basilaire court , élargi en dehors , sillonné en dessus , et ayant l’angle postérieur externe prolongé en forme de petite dent pointue. Habite nos côtes. (C. M.) 2. Lygie de Baudin. — L. Baudiniana. Corps étroit et garni de petites granulations pointues et très- espacées , si ce n’est sur le bord postérieur de chaque anneau , où elles forment une rangée continue. Antennes externes atteignant le dernier anneau du thorax. Angles latéro-postérieurs du dernier segment abdominal très-étroits et acérés ; bord postérieui tridente . (i) Oniscus oceanicus , Linn. Syst. nat. Strom, escrip ion 1e Sondmor, PI. i, fig. i4et i5. — Pcnnant, British Zoob t. 4, • 1 > fig. 4. — Oniscus nquaticus , B as tel', Opus. Subs. t. 2, 1 > J®’ y — * Cymolhoa océanien , Fabl'icius , Mantissa, t- I , p- 2 * * ‘ océanien Fabricius , Supplcm. p. 3oi. — Latreille, lst- 1S Crust., etc., t. y, p. 3i , généra , etc. — Lamarck, llist. des amm- sans vert. t. 5, p. i5G. — Leach, Traus. ot' the Lin. Soc. vol. A , P- 3y4 Desmarcst, Consid. p. 3iy, PL 49’ 1*’S- ^ ï' , 'L.1. ,*.S Animal Kingd. Crust. PI. 8, fig. 6. — Boux , Crust. de la Mem- terranée , PI. i3 , tig. — Brandt , Conspcctus monograplm® e,rus- taceorum oniscodorum Latrcillii , p- io. 1 56 HISTOIRE NATURELLE Article basilaire des dernières fausses pâtes très-allongé. Lon- gueur, moins d’un pouce. Des environs de Saint-Jean d’UUoa , au Mexique. (G. M.J 3. Lie ic de Brandt. — L. Brandlii (1). Corps peu élargi ; antennes externes atteignant le dernier an- neau thoracique; abdomen notablement plus étroit que le thorax ; bord postérieur de son dernier article arrondi. Dernières fausses pales grêles et extrêmement longues. Habite la mer Noire. M. Brandt range dans cette division trois espèces nouvelles , mais les caractères qu'il y assigne nous semblent à peine suffisans pour en rendre la détermination possible. Voici , du reste, tout ce qu’il en dit : Lycie glabre (2). Corps ovalaire. Articles terminaux des grandes antennes ciliés sur le bord supérieur. Article basilaire des der- nières fausses pâtes tétragonal-oblong , sans dépression. Habite le cap de Bonne- Espérance. Lygie de I’allas (3). Corps uniforme. Article basilaire des der- nières fausses pâtes court et tétragonal. Habite Unalaschka. Lygie dilatée (4). Article basilaire des dernières fausses pâtes médiocre tétragonal-oblong. Habite le cap de Bonne-Espérance. § 2. Espèces ayant les antennes plus longues que le corps. 4. Lygie italique. — L. italien (5). Corps étroit et lisse. Filet terminal des antennes externes composé d'une vingtaine d'articles. Thorax ne se prolongeant que (1) Rathke , îieitvage zur Fauna (1er Krym. p. 38G , PI. G, fig G. 00 Bigia glnbrata , Brandt, Conspectus, p. 10. (3) I.igia Pallasii , Brandt, loe. cit. (4) Bigia ililatata , Brandt , loc cit (5) Fabricius , Suppléai. Ent. Syst. p. 3ou. — Latreille, Hist. des Crust-, etc. t. 7, p.3i. — Bosc, Ilist. des Crust., etc. — Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. 5 , p. 106. — Desmarest, Consid. sur les Insectes, p. 3iS. — Savigny, Égypte, Crust. PL ia, fig. 7. — Roux , Crust. de la Méditer. PL i3 , fig. j (>t ■>.. — Guérin , Ico- nographie , Crust. PL 3i , fig. 5. — Brandt , Conspectus, p. u. DES CRUSTACES. 1 57 peu au delà de la base des pales ; celles-ci très-longues ; la qua- trième paire dépassant l'extrémité de l’abdomen. Le dernier seg- ment abdominal n'ayant pas les angles latoro-poslerieurs pro- longés en forme de dents , et ayant sou bord postérieur anguleux au milieu. Dernières fausses pales insérées à l'angle latéral du dernier segment , et presque aussi longues que le corps ; leur ar- ticle basilaire linéaire et très-allongé (aussi long que l’ensemble de l’abdomen ). Longueur, environ G lignes. Habite les côtes de l’Italie et de l’Egypte. (C. M.) M. Brandt réserve le nom de Lygie italique aux individus qui ont le filet terminal des antennes composé seulement d’en- viron dix -sept articles, et distingue sons le nom de Lygie 11 Ehkemjerg (1) ceux chez lesquels on compte vingt-trois articles à ces memes filets ; mais nous ne pensons pas que ces nombres soient assez constans pour fournir de bons caractères spécifiques. 5. Lycie de G au uicii aud. — Caudicliaudii. Corps granuleux ; yeux très-gros ; front étroit, filet terminal des antennes composé de plus de trente articles. Pales assez lon- gues ; celles de la quatrième paire atteignent presque 1 extrémité du corps. Dernier segment de l'abdomen ayant ses angles laté- raux prolongés en forme de dents aigues , et son bord postérieur tridenté. Dernières fausses pales comme dans l’espère précé- dente. Couleur olivâtre sur les côtes, noirâtre sur le milieu du dos. Longueur, envirou 18 lignes. Paraît provenir des côles du Chili. (C. M.) G. Lygie exotique. — /.. exolica (s). Corps étroit et légèrement chagriné; abdomen très-rétre’-i ; s°u dernier segment se prolongeant postérieurement en forme de dent sur la ligne médiane. Dernières fausses pâtes comme chez Lygie italique, si ce n'est que les deux filets terminaux sont à Peu près de la même longueur. Patrie incertaine. H. llrandt croit pouvoir rapporter cette espèce à son Ligue Oi/crsic ( Conspectus, p. 11). (C Lig-ia Ehrenkergii , Brandt, Conspectus , pi l'J) Roux , Crustacés de la Méditerranée , i3 , fïg- 9- 1 58 HISTOIRE NATURELLE Genre LYGIDIE. — Lygidiurn (1). M. Branclt distingue sous ce nom générique les Clopor- tides qui, avec le même mode général d’organisation que les Lygies proprement dites, en di fièrent par la forme particu- lière des dernières fausses pâtes abdominales. Chez les Lygi- dies, l’article basilaire de ces organes, au lieu d’être tronqué transversalement au bout et de donner insertion aux ap- pendices terminaux par cette troncature , est en forme de fourche à deux branches d’inégale longueur , et porte ses appendices styliformes fixes à l’extrémité de chacune de ces branches (PI. 33, fig. 17). Trayant pas eu l’occasion d’étudier la structure de ces Crustacés, nous ne savons pas si ce carac- tère coïncide ou non avec quelque autre particularité de structure, et nous ne pouvons, par conséquent, nous pro- noncer sur la valeur de cette division. M. Brandt ne rapporte à ce genre qu’une seule espèce , qu’il désigne sous le nom de Ligidium Persoomi (2) , et qu il ne carac- térise pas ; mais il nous paraît évident qu’il faut aussi y ranger yOniscus hypnorum de Cuvier (3) ,qui, du reste, n’a été décrit et figuré que d’une manière très-incomplcte. TRIBU DES GLOPORTIDES TERRESTRES. Les Cloportides terrestres se reconnaissent à la dispo- sition des dernières fausses pâtes, dont les deux appen- (i) Oniscus , Cuvier , Journal d’IIist. nat. t. 2. — Fabricius, Supplcm. — Ligia , Latreille , Ilist. des Crust. t. 7 ■ Desmarest, Consid. p. n8. — Lygidiurn, Brandt, Monograpliiw Crustaceorum Oniscodorum , p. 1 1 . (■2) Oniscas agilis , Persoon. Panzer ïauna Germ. lasc. 9, fig. il\* — Lygidiurn Persoonii , Brandt , Coiispectus, p. 12. (3) Ouiscus hypnoruni , Cuvier, Journal d Ilist. liât. t. 2, p. 21, PL afi . %• 3,/|,5. — Fabricius, Supplem. p. 3oo. — Lygia hyp- norum , Bosc, Ilist. des Crust t. 2 , p. 190. — Latreille , Généra Crust. et Iris. t. 1, p 68: et Ilist. nat. des Crust. , etc. t. 7, p- 3i- — Desmarest, Consid sur les Crust. p. 118. DES CRUSTACÉS. 1^9 'lices terminaux 11e sont jamais à découvert (1). Mais le caractère le plus important qui les sépare des autres Crustacés de la meme famille , et qui les distingue en même temps de tous les autres Ednophthalm.es connus, est fourni par le mode de conformation des fausses pâtes abdominales des deux ou quatre premières paires. Ces appendices servent à la respiration comme chez tous les autres Isopodes ; mais au lieu de constituer des •branchies , ils remplissent les fonctions de poumons , car ils renferment des organes creux dans 1 intérieur desquels l’air atmosphérique pénètre directement a travers des ouvertures diversement disposées (2). Aussi les Cloportides vivent-elles toujours sur la terre, et périssent-elles par l’asphyxie lorsqu’on les plonge dans l’eau. Il est aussi à noter que le filet terminal de leurs antennes externes est court et composé seulement de deux ou de trois articles. On a subdivisé ces animaux en un assez grand nom- bre de genres , mais ils ne présentent dans leur orga- nisation que trois types principaux ; aussi les distri- buerons-nous en trois groupes reconnaissables aux caractères indiqués dans le tableau placé en regard de la page. DIVISION DES PORCELLIONIDES. Les Cloportes, les Porcellions et quelques autres petits genres voisins , constituent un petit groupe par- faitement naturel qui se distingue des autres Isopodes de la même famille par la conformation des antennes (0 Pl. 32 , iig. 21. (2) V oy ez pour plus de détails à ce sujet les planclies c|ue nous Ri'ous insérées dans la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier (m-ust. Pt. 7i bis). HISTOIRE NATURELLE 160 et les appendices abdominaux de la dernière paire, et qui ne se laisse subdiviser que d’après des caractères d’une très-faible importance , tirés du nombre des ar- ticles des grandes antennes. Les Porcellionides ont le corps ovalaire et médiocre- ment voûté. La tète est transversale, et terminée anté- rieurement par une surface verticale , surmontée par un bord frontal arqué, et plus ou moins saillant au milieu, et par deux lobes ou prolongemens latéraux qui s’avancent horizontalement en forme de lames au-des- sus et en dehors de la base des antennes externes. Les antennes internes sont rudimentaires , et consistent en un petit stylet composé de trois articles ; les externes sont au contraire grandes et s’insèrent en dehors des précédentes à la face antérieure de la tète ; on y compte sept ou huit articles , dont le second est très-dilaté en dedans, dont le quatrième et surtout le cinquième sont très-allongés, et dont les deux ou trois derniers for- ment un peliL filet terminal assez gros. La bouche est très-saillante. Les mandibules sont courtes , fortement années de dents , et garnies aussi , dans leur bord pré- hensile, d’une petite pièce mobile. Les mâchoires de la première paire se composent de deux branches, dont l’externe est assez large et armée de grosses épines à son exlrémilé , et dont l’interne est grêle et porte près du bout un petit appendice mobile. Les mâchoires delà seconde paire ne consistent qu’en une lame semi-mem- braneuse arrondie antérieurement ; enfin les pates-mâ- choires sont très-dévcloppées, et consistent en un grand article valvulaire, terminé par une peliLe branche mo- bile de deux articles, et garni à sa base d’un appendice styliforme qui seloge sous le bord externe. Le thorax se prolonge de chaque côté sous la forme de lames minces. ■DES CRUSTACÉS. 161 et enchâsse profondément la tête et la base de l’abdo- men ; mais on n’y distingue pas de pièces épimériennes, a moins qu’on ne considère comme telles de petites écailles rudimentaires fixées à la face inférieure des six derniers anneaux au-devant et en dehors de 1 insertion des pâtes. Ces derniers organes sont de longueur mé- diocre, etnaissent très-loin desbords latéraux du corps ; ils sont grêles, extensibles, et terminés par un petit ongle , dontle bord inférieur présente, près de son ex- trémité , un petit tubercule. Les deux premiers anneaux de Y abdomen sont beaucoup moins larges q ue le dernier anneau thoracique et le troisième anneau abdominal qui se rencontrent de chaque côté , et de façon à en- tourer de toutes parts les deux segmens dont nous ve- nons de parler. Les troisième , quatrième et cinquième anneaux sont larges et de même forme que les anneaux thoraciques ; enfin , le sixième est petit et triangulaire. Les fausses pâtes des cinq premières paires sont re- ployées sous l’abdomen et ne présentent, dans leur forme, rien de bien particulier; mais la grande lame ter- minale de celles des deux premières paires, au lieu d’être branchiale comme d’ordinaire, présente sous leur bord postérieur une cavité dont le fond est percé de plu- sieurs trous, par lesquels l’air pénètre dans une sorte d arbuscule respiratoire logée dans l’épaisseur de ces ap- pendices. Chez le mâle, l’article basilaire de ces fausses pâtes donne aussi attache à un appendice styliforme très-allongé; les stylets de la première paire sont réu- nis sur la région médiane parleur base, et servent de game à l’espèce de verge membraneuse par laquelle se termine l’appareil générateur (1). Chez la femelle, ces P* oyex la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier, Crust. et 71 bis. CRUSTACÉS , TOME III. 1 1 HISTOIRE NATURELLE 162 stylets sont remplacés par de petits lobes semi -membra- neux. Les lames terminales des trois paires de fausses pâtes suivantes sont simplement membraneuses. Enfin, les dernières fausses pâtes consistent en un article basi- laire qui est logé dans l’angle rentrant , laissé entre le cinquième et le sixième anneau, et qui porte deux appendices, l’un externe et terminal plus ou moins styliforme , l’autre interne et logé sous l’abdomen. Les Porcellionides habitent les jardins , les vieux murs, etc. , et recherchent les endroits frais ou hu- mides. La femelle porte ses œufs et même ses petits sous son thorax , et ceux-ci ne sont pourvus d’abord que de six anneaux thoraciques bien développés et de six paires de pâtes ambulatoires ; le septième anneau est rudi- mentaire , et lorsque la dernière paire de pâtes com- mence à se former, elle est reployée sous le thorax. Ces Crustacés paraissent se nourrir iudilléremment de ma- tières végétales et animales. Ce groupe a été divisé en six genres ; il aurait peut- être mieux valu n’en former qu’un genre unique, mais la marche contraire étant adoptée par tous les zoolo- gistes de nos jours, nous avons cru devoir nous y con- former ici. ( Voyez le tableau, p. 120.) genre CLOPORTE. — Oniscus (1). Cette petite division comprend les Porcellionides dont les antennes externes s’insèrent sous le bord antérieur de la tête, de façon à en être recouvertes à leur base, et sont com- posées de huit articles dont les trois derniers constituent une sorte de tigelle terminale (PI. 32, fig. 22). (1; Oniscus, Linn,, Fabricius, Latrcillc, etc. DES C RU STACES. i63 i. Cloporte ces murs. — O. murarius (i). Corps lisse. Front arqué au milieu et peu saillant ; ses lobes latéraux étroits et très-saillans. Angles antérieurs du premier an- neau thoracique atteignant presque le niveau de l’extrémité des lobes latéraux du front. Les angles postérieurs du dernier anneau thoracique atteignant le niveau du cinquième anneau abdomi- nal ; les angles latéro-postérieurs de celui-ci atteignant presque le niveau de l'extrémité du dernier article abdominal, lequel est tres-allongé , légèrement caréné en dessus et styliforme dans scs deux tiers postérieurs. Longueur, environ 8 lignes. Couleur, cris noirâtre en dessus, avec deux rangées de taches jaunes sur le dos et do chaque côté deux rangées de taches blanchâtres sur les flancs ; dessous du corps blanchâtre. Très-commun en France , en Allemagne et dans les pays voi- s‘ns. (C. M.) i. Cloporte voisin. — O. affinis (2). Corps ovalaire ; tête et thorax scalaires ; abdomen glabre, sou dernier article presque subulé et atteignant le milieu des stylets externes des derniers appendices , mais ne dépassant pas les sty- lets internes. Longueur, un demi-pouce. Habite les environs de Philadelphie. Genre PHILOSCIE. — Philoscia (3). Latreille a établi ce genre pour les Porcellionides dont les antennes sont composées de huit articles comme chez les (1) Oniscus aseUus , Linn. Syst. nat. — Degéer, Mém. t. 7, p. 547, pl. 35, %. 1. _ Geoffroy, Ins. t. 2, p. 670, PL 22, iig. 1. Oniscus ,llurariits , Cuvier, Journal d’Hist. nat. t. 2 , p. 22, PL 26, lig- n* ~~ Fabricus, Supplcm. Eut. Syst. p. 3oo. — Oniscus aseUus , La- treille, Hist. des Crust. et Ins. t. 7 , P • 4 2 ■ — O. mnrnnus , lirandt et Ratzeburg Arzneilhicre , t. 3, p. 80, PL XII, fig.7- — lirandt, Conspectus , p. 20. (2) Say , Journal 0 1 llie Acad, ot Pliilad. vol- 1 , p- 43°* (3) Oniscus , Fabricius, Eut. Syst. t. 2. — Cuvier, Journ. d Hist. '•«t. I. 2.— Philoscia , Latreille, llist. des Crust., etc., t. 7, p. 43 , cto- —Lamarck, llist. desaniui. sans vert. t. 5. — Desmarcst, Consul P- 38i . — Bruudt , Conspectus mouograpbiœ Crust. Oniscodoruiu , p. 20. — Edw. Règne arum, de Cuv. Crust. PL 71 bis , lig- 3 X 1 . HISTOIRE NATURELLE l64 Cloportes , mais s’insèrent à découvert , et dont le corps se termine brusquement en pointe vers son extrémité posté- rieure. M. Brandt, en adoptant ce groupe, ajoute à ce ca- ractère que la partie inférieure du cinquième anneau du corps ne se prolonge pas en pointe comme chez les Clopor- tes ; mais 011 n’a signalé aucune autre particularité d’organi- sation, et il nous paraît assez probable qu’on pourrait, sans inconvénient, réunir ces deux genres. Jusqu’en ces derniers temps, on ne connaissait qu’une espèce de Philoscie, mais M. Brandt en a décrit récemment quatre espèces nouvelles, dont les caractères nous semblent être du reste peu tran- chées. 1. Philoscie des mousses. — ■ P. muscorum (1). « Dessus du corps d’un cendré-brun ou roussàtrc , parsemé de petits traits et de points gris ou jaunes ; le dessous du corps blan- châtre , les pâtes ayant quelques traits obscurs. Les quatre pointes de la queue à peu près de la même longueur. » » Habite les lieux humides , en France , en Allemagne , çtc. 2. Puiloscie d’Olfeks. — P. OlJ'ersii (2). « Dernier article de l’abdomen se terminant en une pointe aiguë. Second article des appendices caudaux subulé et triquètre. Dos marbré de rouge-noir, de brun et de brun-jaune. » » Habite le Brésil. 3. Philoscie de Sellow. — P. Scllowii (3). « Dernier article de l’abdomen se terminant par une pointe (1) Oniscus sylvestris , Fabricius , Ent. Syst. t. 2 , p. 397. — Onïscus muscorum, Cuvier, Journal d’Hist. nat. t. 1, p. 21 , PI. 26, hg- b, 7. — Olivier, Encyc. t. 6, p. i!\- — Coquebert, IUust. Icon. lnsect. PI. 6, lig. 12. — Philoscia muscorum , Latreille, Généra, t. 1, p. 69 ; Hist. des Crust. et 1ns. t. 7, p. 43 t Encyclop. métli. t. 10, p. 110. — Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. 5, p. i55. — Leacli, Trans. of the Linu. soc. vol. 11, 375.— Desmarest, Op. cit. p. 3 19- (2) Brandt, Op. cit. p. 21. (3) Brandt, loc. cit. DES CnUSTACÉS. *65 un peu obtuse. Dos brun sub-olivâtre , marbré de jaune latéra- lement. » Habite Montevideo. 4. Philoscie peinte. — P. picta{\). Dernier article de l’abdomen se terminant par une pointe ob- tuse. Second article des appendices caudaux conique , subulé. Dos brun jaunâtre , marqué de taches jaunes sub-marbrées , et de taches oblongues formant une ligne latérale, » Habite le Brésil. 5. Philoscie marbrée. — P. mnrmorala (a). “ Dernier article de l'abdomen se terminant par une pointe ai- guë. Second article des appendices caudaux, sub-conico-lriquètre, subulé. Dos marbré d’olivâtre et de brun grisâtre, et marqué latéralement de stries jaunes. » Habite l'Égypte. 6. Philoscie d'Ehrenberg. — P . Ehrenbergii (8). „ Dernier article de l’abdomen se terminant en une pointe obtuse. Second article des appendices caudaux conique et su- bulé. Dos brun jaunâtre, marqué de points gris noirâtres.» Habite l’Égypte. Genre PORCELLION. — Porcellio (4). Le seul caractère essentiel qui distingue les Porcellions des Cloportes consiste dans le nombre des articles dont se com- posent les grandes antennes ; on en compte sept au lieu de huit , et c’est un des trois articles du filet terminal de ces aPpendices chez les Cloportes qui manque ici (PI. 32, fig. 21). L est également à noter qu’en général le lobe médian du (1) Brandt , loc. cit. (1 2 3 4) Brandt, loc. cit. (3) Brandt , Op. cit. p. 22. (4) Cloporte, Geoffroy, Hist. des Ins. — Oniscus , Linn- Cuv» etc. “7* Porcellio , Latreille , Hist, des Cvust. t. 7. — Desmarest , CQri~ Sl(C p. 3i8. — Brandt, Conspectus Monogr. Crust, onise. p. 1 HISTOIRE NATURELLE 16G Iront est plus saillant, mais quelquefois, la conformation île la tète nu présente rien de particulier, et. tout ce que nous avons dit de l’organisation des autres parties du corps en parlant des Porcellionides en général est applicable aux Porcellions. Ils ressemblent également aux Cloportes par leurs mœurs. Aussi aurait-il été peut-être mieux de ne pas les séparer génériquement. Quant à la distribution des espèces, nous adopterons ici les divisions établies par M. Brandt dans son travail sur les Qniscoïdes. § i . Espèces ayant les lobes frontaux latéraux très-dèveloppès , la- melliformes, saillants cl arrondis en avant, a. Le lobe médian du front très-dèveloppc. a*. T.e lobe frontal médian échancrc. i. Porcellion de HorrMANNSEcc. — P. Hoffmann s eggü (i). « Lame terminale externe des dernières fausses pales plus de deux fois aussi longue que l’article basilaire. Dos gris brunâtre. » Habile le Caucase , etc. 2. Porcellion éciuncré. — P. emarginatus (2). « Lame terminale externe des dernières fausses pâtes à peine égale à l'article basilaire. Dos gris noirâtre. » Habite la Lusitanie. a", T.e lobe frontal médian entier et arrondi en avant. 3. Porcellion peint. — P. piclus (3). « Extrémité du dernier article de l’abdomen assez profondé- ment sillonnée en dessus. Couleur jaunâtre obscure, avec des ta- ches jaunes claires et noires. » Habite l’Allemagne et la Russie. (1) Brandt, Conspectus, p. j3. (a) Brandt, Conspectus , p. i3. (3) Brandt, Arzneitliiere, t. a, PL 13, fig, 5, et Conspectus, p. i4 !. Pov.cellton DF. TUtzfbcfo . — P. Tlatzehurgii ( i ). « Extrémité du dernier article de l’abdomen plane en dessus. Dos gris noirâtre, brun au milieu, avec une série de taches jaunes de chaque côté. » Habite l'Allemagne. Le lobe frontal médian entier, triangulaire , à angles plus ou moins mousses. 5. PoitCEinoN rude. — P. scaber { 2). Corps ovalaire très-large et couvert de granulations qui sont assez grosses sur la tête et le tborax, niais tres-petites sur 1 abdo 1T>cn ; celles du thorax formant sur chaque anneau une ligne marginale postérieure , et une bande transversale composée de plusieurs rangées, et dilatée de chaque côté à peu de distance 7* 21. Pokcellion à coukte queue. — P. brevicaudatus (l). '< Corps très-allongé ; dos granulé , noir verdâtre. * Patrie inconnue. » 22. Porcelhon noirâtre. — ■ P. nigricans (2). " Front droit. Corps ovalaire oblong , noir verdâtre. * Habite l'Europe. » 20. PoRCELHON EOR»É. P . limbttlUS (3). " Front assez droit. Corps snb-ovalaire oblong; dos noir ver- dâtre , borde inférieurement de brun jaunâtre. » Habite l’Europe. » 24. PORCELLION PONCTUÉ. — P. pundalUS (4). " Front assez droit, corps oblong : dos plus fortement granule, 8l * 3 4 5'is jaunâtre pâle. » 25. PORCELLION A FLEUR. P.pruinOSUS (5). « Front un peu convexe. Corps sub-ovalo-oblong. Dos Lacliete de roux , de gris noirâtre et de blanc. » Habile l’Allemagne. » hb. Tète peu transversale ,- front assez saillant , triangulaire. 2 0. PORCELLION TRONQUÉ. — P ■ tl'UnCUlUS (G). « Bord inférieur des anneaux thoraciques , glabre. » Habite le cap de Bonne-Espérance. » M. Brandt rapporte avec doute a cette espèce le loicellion figuré par M. Savigny, l’I. i3 , fig 7 , et désigné par M. Audouin Sous le nom de Porcellio Panzerii. (0 Brandt, loc. cit. Brandt , loc. cit. (3) Brandt , loc. cit. (4) Brandt , loc. cit. (5) Brandt, op. cit. p. 19. (6j Biandt, loc. cit. ‘74 HISTOIRE NATURELLE 27. PoRCELLION CILIÉ. P. cilidiUS (i). « Bord inférieur des anneaux thoraciques cilié. » Habite l'Egypte ou la Syrie. » Le Porcel/io spinicornis et le Porcellio nigra de M. Say (2), et le P. mascului d’Eschscholtz (3) sont trop imparfaitement connus pour que nous puissions leur assigner une place dans les subdivi- sions précédentes. Genre DETO. — Deto (4). M. Guérin a établi , sous ce nom , une petite division géné- rique comprenant les Porcellionides, dont les antennes exter- nes se composent de neuf articles. C’est le filet terminal de ccs organes qui présente ici un article de plus que chez les Cloportes; mais il est cependant plus court que chez ces Crustacés. 11 est aussi à noter que les lames terminales des dernieres fausses-pates sont très-longues , et que le corps ne peut se contracter que très-imparfaitement en boule. 1. Deto a Épines — D. echinata (5). Corps peu bombé et ovalaire. Tcte et thorax granuleux au milieu, et offrant deux séries longitudinales d’épines très-sail- lantes. Abdomen lisse ; son dernier segment triangulaire et moins saillant que l’article basilaire des dernières fausses pâtes. Trouvé en Orient par Olivier. Genre TRICHONISQUE. — Trichoniscus (6). M. Brandt a donné ce nom à un nouveau genre composé de Porcellionides qui se distinguent des précédentes par l’existence de six articles seulement aux antennes externes , (i) Brandt, loc. cit. (a) Journal of The Acad, of Pliilad. vol. 1 , p. 43a et 433. (3) Oniscus musculus , Eschsclioltz , Mém. de la soc. des nat. de Moscou, t. d, ji. m. — Porcellio musculus , Brandt, Consp. p 19 (4) Guérin, Magasin zoologique. (5) Guérin , op. cit. cl. VU, PI. 34, fig. 1-4. (6; Brandt , loc. cit. DES CRUSTACÉS. Ij5 et chez lesquels l’avant-dernier de ces articles est grêle et cylindrique. Nous ne savons rien de plus sur ce genre, au- quel M. Brandt ne rapporte qu’une seule espece (1). Genre PLATY ARTERE. — Platyarthms. Les Crustacés dont M. Brandt a formé ce nouveau geme ne paraissent différer des Porcellions que par la conforma- tion de leurs antennes. Ces organes sont composés de six articles comme chez lesTrichonisques, et leur dernier article est conique comme d’oirdinairc, mais l’avant-dernier article est beaucoup plus large et plus long que les precedens , oblong, dilaté du côté externe et très-comprimé (PL 33, %• 20). On ne connaît aussi qu’une seule espèce ayant ces caractères (2). DIVISION DES ARMADILLIENS. Les Armadilliens , remarquables par leur forme ova- laire et par la manière dont elles se roulent en boule dès qu’on les touche, sont des Crustacés Lres-voisins des Cloportes , mais qui s’en distinguent au premier coup d’œil par la disposition des appendices postérieurs de l’abdomen, lesquels remplissent l’échancrure com- prise entre les deux derniers anneaux, et n’en dépassent pas le bord (PI. 33, %. 18 et 19). Ils ont été pendant longtemps confondus avec les Cloportes ; mais Latreille enaiformé un groupe générique particulier Ires-naturel, et aujourd’hui que les modifications de leur organisa- tion ont été étudiées d’une manière plus minutieuse , °n les a subdivisés en plusieurs genres. Ces animaux ont tous le corps tres-bombe eu dessus, ovalaire, et très-obtus à ses deux extrémités. La tete (O Trichoniscus pus! lias , Brandt, Couspectus , p- I2> (3) Piatyarthrus Uofftnannscggii , Urandt , loc. cit- Ij6 HISTOIRE NATURELLE est transversale , et profondément enchâssée dans le thorax. Les yeux sont petits , circulaires, et situés sur les parties supérieures et latérales de la tète. Les an- tennes s’insèrent à la face inférieure de la tète , près de son bord laLéral , et se trouvent par conséquent très- éloignés de la ligne médiane ; celles de la première paire ne présentent rien de remarquable ; celles de la seconde paire se composent de sept articles, dont le second, quoique allongé , ne dépasse pas notablement le bord antérieur du front, et dont les deux derniers sont conformés comme chez les Porcellions. La bouche est très - reculée , peu saillante et coniormée à peu près comme chez les Porcellions et les Cloportes ((1). Les anneaux thoraciques se prolongent de chaque côté sous la forme de lames presque verticales , qui en- caissent la hase des pâtes , mais ne laissent apercevoir aucune division entre les pièces tergales et épimé- riennes ; tantôt le bord latéral de tous ces anneaux est simple, mais d’autres fois celui des deux ou trois pre- miers anneaux est plus ou moins profondément bifur- qué. Les pales n’oifrent rien de remarquable. Enfin l’abdomen est conformé comme chez les Cloportides , si ce n’est que la dépression qui loge les fausses pâtes branchiales, est garni en dehors d’un petit rebord formé par des prolongemens lamclleux de la face infé- rieure des troisième , quatrième et cinquième anneaux , et que les dernières fausses pâtes sont tronquées au bout, et ne dépassent pas les deux anneaux entre les- quels elles se trouvent enclavées ( PL 33, fig. 18 et 19). M. Brandi, dans un travail spécial sur les Onisciens, (i) Voyez pour les détails de sa structure les Planches du Règne animal Crust. PI. 71 bis , 11g. 4 b, ije, \e, l\J\ [\g et \ h. DES CRUSTACÉS. 1 77 a divisé les Armadillides en quatre genres , d’apres les modifications que ces animaux présentent dans la con- formation des dernières fausses pâtes et de certains anneaux thoraciques. Genre ARMADILLE. — Armadillo (1). Les Armadilles proprement dites ditlèrent des Armadilli- dies par plusieurs caractères , dont un des plus remarqua- bles est fourni par le mode de conformation des deinièies fausses pâtes. La forme générale de ces organes est à peu Près la même que dans le genre précèdent, mais lorsqu on examine avec attention, on s’aperçoit que cest l article basilaire qui acquiert un très-grand développement, et rem- plit presqu’en entier l’échancrure comprise entre le cinquième et le sixième anneau de l’abdomen ; 1 appendice tei’minal externe, au lieu d’être grand , lamelleux , triangulaire et in séré au bord postérieur du précédent, est rudimentaire, styliforme, et fixé à son bord interne, assez loin du boni pos- térieurdu corps pour ne pas l’atteindre (PI 33, fig. 19). La tête diffère aussi par sa conformation de ce qui se voit chez les Armadillides ; elle est plus large et se termine antérieure- ment par un bord continu, au devant duquel l’épistome ne se prolonge pas ; enfin cette dernière partie est presque plane en dessous. Le second article des antennes externes est cy lindrique, grêle, très-allongé et replié horizontalement en dedans plutôt qu’obliquement. Le bord postérieur des an- neaux thoraciques est droit , l’angle latero-posterieur de ces segmens ne se prolonge pas en arrière , et le bord inférieur des deux ou trois premiers est sillonné et échancré en ar rèère 5 de façon à s’enfourcher sur la partie correspondante 0) Oniscus , Lin». Geoffroy , Olivier ,etc. — Armadillo , Latreille, bst. des Crust. et des Ins, t. <], p. 47- — Lamarck , liist. des anim. !^ns vert. t. 5. — Leach, Trans. of tlie Linn. Soc. vol. XI- — ^esmarest, Consul, p. 3ai. — Brandt, Couspectus, p. 2t). CRUSTACÉS, TOME III. 12 Ij8 HISTOIRE NATURELLE du segment suivant pendant la contraction du corps ; cette disposition est surtout très-remarquable sur le premier an- neau, où la lèvre interne de ce sillon marginal est très- large antérieurement , et ressemble à une pièce épimé- rienne faleiforme qui serait soudée sous le bord latéral de l’anneau (1). Enfin, il est aussi à noter que l’abdomen est plus trapu, et que la petite bordure écailleuse qui garnit en dessus la dépression où se logent les fausses pâtes respira- toires, et qui se porte horizontalement en dedans, est un peu plus marquée que dans la division suivante. M. Brandt , qui a séparé les Armadilles proprement dites des Armadillidies, a divisé encore les premiers en deux gen- res, à l’un desquels il donne le nom d’Armadille, tandis qu’il donne à l’autre celui de Cubaris; mais cette distinction, fondée sur une petite différence dans la forme de l’angle latéro-postérieur des premiers anneaux thoraciques, nous paraît tout à fait insuffisant pour motiver l’établissement de deux genres, et ne sera employée ici que pour faciliter la dis- tribution des espèces. § i. Espèces dont les six premiers anneaux du thorax se terminent postérieurement par un bord droit , de façon que leur angle laléro-postcrieur ne se prolonge pas en forme de dents. (Genre Armadillo , Brandt.) i. Armadili.e bf.s BOETiQtiES. — A. ojficinalis (2). Corps lisse ; tête très-large. Dernier segment de l’abdomen très- large à sa base , rétréci vers son tiers postérieur , puis élargi de nouveau. Appendice interne des dernières fausses pâtes très-court. Couleur brun olivâtre avec des taches irrégulières jaunâtres sur le dos. Longueur , environ 10 lignes. Habite l’Italie et le midi de la France. (C. M.) (1) Voyez l'Atlas de la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier, Crust. PI. qi bis. (2) Duméril, Dict. des Sc. nat. t 3 , p. n~. — Desmarest, Con- fier. p. 323. — Brandt et Ratzeburg, Arzneithiere, Bt. il, p. 82 , tab. 12, fig- 8, 9, 10 Brandt , Conspect us , p. 29. — Edtv. Atlas du Règne animal, Crust. PI. 71 bis, fig. DES CRUSTACÉS. 79 § 2. Espèces dont les six premiers anneaux se terminent posterieu~ rement par un bord plus ou moins concave, de façon que leurs angles latéro-poslérieurs se prolongent en arrière en forme de dents. (Genre Cubaris , Brandt.) a. Bord postérieur du premier anneau thoracique assez fortement creusé d'un sillon qui se prolonge sur le bord inférieur. 2. Armadille noirâtre. — -J . nigricans (i). « Corps oblong , convexe* Dos sub- tuberculeux, gris brunâtre tirant sur le noir , et brun pâle sur les côtés. Habite le cap de Bonne-Espérance. » 3. Armadille jaunâtre. — A.flavescens (2). " Corps oblong , convexe ; dos brun jaunâtre , très-lisse. Habite le cap de Bonne-Espérance. » «a. Bord inférieur du premier anneau thoracique sans sillon , son bord postérieur légèrement fendu. 4. Armadille grisâtre. — • A. cinereus (3). « Corps oblong, assez convexe. Dos gris, point dilaté; sommet du dernier article de l’abdomen brun jaunâtre. Habite le Brésil. » 5. Armadille murine. — A. murinus (4). « Corps oblong , assez convexe , sub-dilaté. Dos gris noirâtre. Appendices postérieurs de l’abdomen brun jaunâtres. Habite le Brésil. » G. Armadille brunâtre. — d . In'unneus (5). « Corps oblong , sub-dilaté- Dos brun. Habite Deinerary. » Cl) Cubaris nigricans , Brandt, Conspectus, p. 29. (2) Cularis Jlavescens, Brandt , loc. cit. (3) Cubaris cinereus , Brandt , loc. cit. (4) Cubaris murina , Brandt , loc. cit. (5) Cuba ris hrunnea , Brandt , loc. cit, 12. i8o HISTOIRE NATURELLE 7. Armadille bordée. — A. limbalatus (1). « Corps oblong, convexe. Dos gris noirâtre, brun rouge au mi- lieu , brun blanchâtre sur les côtés et jaune sur les côtés de la queue. Patrie inconnue. » Genre DIPLOEXOQUE. — Diploexochus (2). M. Brandt a établi ce genre nouveau pour recevoir des Armadilliens qui ressemblent aux Armadilles proprement dites par la conformation des appendices postérieurs de l’ab- domen , mais s’en distinguent par l’existence d’une grande apophyse horizontale sur la portion latérale ou descendante des anneaux dorsaux. Il ne donne pas d’autres renseigne- mens sur leurs caractères , et il ne mentionne qu’une seule espèce sous le nom de Diploexochus echinalus. Genre ARMADILLIDIE. — Armadillidium (3). Dans ce petit groupe, l’article basilaire des dernières fausses pâtes est à peine visible en dessus, et l’échancrure comprise entre le cinquième et le sixième anneau de l’ab- domen est rempli presqu’en entier par l’appendice terminal externe qui est très-grand , lainelleux et presque triangu- laire (4). La tête est petite, et son bord antérieur est divisé bien distinctement en trois parties, dont la médiane est occupée par le bord saillant d’une portion triangulaire de l’épistome ; en dessous on remarque aussi près de l’angle latéro-antérieur de la tête uue éminence en forme de crête ou de dent ; et c’est dans l’espèce de gouttière oblique com- prise entre cette dernière saillie et l’éminence triangulaire (1) Cubaris limbatn , Brandt , toc. cit. (2) Brandt , Conspectus, p. 3o. (3) Oniscus , Lin. Armadillo , Latreille, Desmarest, etc. — A- nadillidium , Brandt, Conspectus, p. 22. v (4) Pi- 32 • %• t9- DES CRUSTACÉS. l8l de 1 epistome que se loge la portion basilaire des antennes externes (1). Le second article de ces appendices est court et un peu élargi. Le bord postérieur des trois premiers an- neaux thoraciques n’est pas droit, mais s’infléchit brusque- ment en arrière près de l’angle latéro-postérieur , de façon que celui-ci se prolonge un peu en forme de dent ; enfin le Lord inférieur de ces mêmes anneaux est simple, et ne pré- sente pas de bifurcation destinée à recevoir la partie cor- respondante du segment suivant , mais glisse en dessus et en dehors de celle-ci , lorsque le corps se contracte en fioule. § i. Espèces dont le dernier article de F abdomen est triangulaire au bout. u. L' extrémité de cet article allonge. i. Armadillidie granulée- — A. granulalum (2). “ Dos granulé , gris, sub-strié avec des taches jaunes. Lame frontale longue. Habite l’Égypte. » 2. Armadillidie de Pallas. — -4. Pallasii (3). « Dos granulé , gris, sans taches. Lame frontale très-longue. Paraît habiter la petite Tartarie. » 3. Armadillidie de Kli;g. — A. Klugii (4). » Dos sans granulations , rouge brunâtre , avec trois séries de taches jaunes. Habite l’Italie et la Dalmatie. » aa‘ Le sommet du dernier article de V abdomen court et pointu. 4. Armadillidie pdstelée. — A. pustulatum (5). Corps entièrement couvert de petites granulations. Bord aillé- (■) Voyez l'Atlas du Règne animal, Crust. PI. 71 bis , fig. 5. , (a) Brandt , Conspectus , p. 23. (3) Brandt, loc. cit. — Rathke, Fauna der Krym, p. 388. (4) Brandt , loc. cit. (5) Armadiilo variegatus ? Latreille , Hist. des Crust., etc. — - s. HISTOIRE NATURELLE 102 rieur de l’e'cusson prélabial dépassant de beaucoup le front ; bord inférieur du premier anneau thoracique, mince et sans sillon. Angle latéro-antérieur du troisième anneau , prolongé en forme de grande dent lamelleuse , semblable à celle des deux anneaux précédens. Appendice terminal interne des dernières fausses pâtes très-allongé , mais ne dépassant pas l’extrémité du dernier seg- ment; la lame externe très-grande. Couleur, gris plombé, arec trois rangées de taches jaunâtres disposées irrégulièrement sur le dos. Longueur, environ 8 lignes. Habite les côtes de la Manche. (C. M.) M. Brandt place dans cette subdivision trois espèces qui habi- tent l’Allemagne, mais il ne les caractérise que d’après leurs couleurs , de façon qu’il est difficile de les reconnaître avec cer- titude. Ce sont : L’Armadillidie briwe (1) , dont le dos est rougeâtre et obscuré- ment marbré de jaune. L’Aemauili.idie de Zencker (2), dont le dos est gris noirâtre avec des taches jaunes , et le bord postérieur des anneaux de même couleur. L’Armadillidie peinte (3), dont le dos est brun noirâtre varié de jaune , et le bord postérieur des anneaux brun rongeâtre. § 2 . Espèces dont le dernier article de l'abdomen est plus ou moins hexagonal , et terminé par un bord postérieur transversal, b. Ce dernier article plus long que large, b* . Même article assez allongé. 5. Armadillidie déprimée. — A. depressum (4). Corps lisse. Bord antérieur de l'écusson prélabial dépassant de beaucoup le bord frontal ; bord postérieur des trois premiers anneaux thoraciques recourbé en arriére vers le bas. Dernier maddlo pustulatus , Duméril, Dict. des Sc- nat. t- 3 , p . II-.- — Des- marest, Consid. sur les Crust. p. 3a3 , PI. 49 > fig- 6. — Arma- dillidium bruuneum , Brandt , loc. cit. (1) Arinadillidium bruuneum , Brandt, loc. cit. (2) Oniscus ciuereus, Zencker ; Panzer, l’asc. LXII , n. 22. 1 - Ai - madillidium Zenkerti , Brandt, loc. cit. (3) Bandt, loc. cit. (4) Brandt und Ratzeburg, p. 82, tab. i3 , lig. 4, 5, G. DES CRUSTACÉS. •OJ segment de l’abdomen beaucoup plus long que large , et terminé postérieurement par un bord transversal très-court et droit. Ap- pendice externe des dernières fausses pâtes, tronqué un peu obli- quement au bout. Couleur, gris noirâtre, sub-olivacée , avec des taches et de petites stries jaunâtres. Habite l’Asie mineure. /,**. Le dernier article de l'abdomen peu allongé. G. Armadillidie sillonnée. — -d. sulcatum. Corps lisse. Bord antérieur de l’écusson prélabial dépassant de beaucoup le bord frontal. Bord postérieur des trois premiers an- naux thoraciques presque droit; le bord inférieur du premier «eusé en dedans d’un petit sillon destiné à recevoir le bord de 1 abdomen pendant la contraction du corps. Dernier segment de 1 abdomen , un peu allongé , et terminé par un bord postérieur très-court et légèrement arqué. Appendice externe des dernières fausses pâtes tronqué transversalement au bout, de façon que son bord externe est aussi long que son bord interne ; 1 appendice interne ne dépassant pas le dernier segment. Longueur, environ - lignes. Couleur, brun olivâtre presque uniforme. Habile les environs de Constantine. (C. M.) 7. Ailmadillidie voisine. — J. ajjinc (1). Bords latéraux du dernier article ou segment de 1 abdomen presque droits. Couleur gris noirâtre , avec des taches et des stries jaunâtres. Habite l’Allemagne. . 8 . Akmadillidie agiiéaele. — -d. décorum (2). Bords latéraux du dernier segment abdominal un peu incuivés. Couleur gris noirâtre , avec des taches et des stries jaunes. Habite l'Égypte. b"\ Dernier article de l'abdomen très-court. (0 Brandt loe. cit. (2) Brand eit. p. 25. iS4 HISTOIRE NATURELLE g. Armadiludie commune. — A. bulgare { i). Corps lisse. Bord antérieur de l’écusson prélabial dépassant à peine le front. Prolongement dentiforme de l’angle des deux premiers anneaux thoraciques beaucoup moins développé que chez 1 Armadillidiepustulée. Bord postérieur du troisième anneau presque droit. Dernier segment de l’abdomen petit , à peu près aussi large que long , et ayant son bord postérieur un peu arqué. Appendice terminal externe des dernières fausses pâtes , petit et tronqué très-obliquement en arrière , de façon que son bord ex- terne n’a pas plus de la moitié de la longueur du bord interne ; l’appendice externe un peu élargi vers le bout et dépassant un peu le dernier segment. Couleur, brun plombé , avec le bord pos- térieur des anneaux d une teinte jaunâtre. Longueur, environ 8 lignes. Habite les environs de Paris. 10. Armadillidie trompeuse. — A. decipiens (a) . Ecusson prélabial très-court, dépassant à peine le front. Cou- leur noir grisâtre , avec quatre rangées de taches jaunes. Paraît habiter l’Europe. Ib, Dernier article de l'abdomen élargi et sub-tétragone. ii. Armadiludie diversifiée. — A. commutatum (3). Dernier article de l’abdomen à peine allongé ; dernier article des pâtes fausses postérieures tronqué très-obliquement au bout ; bord antérieur de 1 écusson prélabial très-large, ne dépassant que de peu le front. Corps brun noirâtre tirant sur le vert, et marqué de trois rangées longitudinales de taches jaunes. Habite la Syrie , etc. (1) Cloporte armadille , Geoffroy , op. rit. — Armadillo vulgaris, Latreille, Hist. des Crust. etc., t. j, p. 48. — Duméril , op. cit. p. 166. — Desmarest, Consid. p. 3a5. (2) Brandt, Conspectus, p. 24. (3) Brandt et Ratzeburg Arzneithiere , B. 2, p. Si, tab. i3, fig. 1, 2, 3. — Brandt, Conspectus, p. 25. DES CRUSTACÉS. l85 12. Ar.jUDiu.iDiE variée. — .4. variegaium (i). « Sommet du dernier article de l’abdomen sub-allongé. Dos gris noirâtre, avec trois rangées longitudinales de taches jaunes oblon- gues ou suh-arrondies. , ■% Habite l’Egypte. » 13. Armadillidie trompeuse. — J.fallax (2). • Dos gris olivâtre marqué de jaune. Sommet du dernier ar- ticle de l'abdomen à peine allongé. Habite l'Égypte. » 14. Armadillidie d’Eiireneerc. — A. Ehrenbergii (3). "Dos gris olivâtre , avec des taches jaunes disposées en séries, Sommet du dernier article de l’abdomen un peu rétréci. Habite l'Égypte. » i5. Armadillidie de Hemprich. — -A Hemprichiî (4). « Dos gris brunâtre sans taches. Sommet du dernier article de l’abdomen à peine rétréci. Habite l’Égypte. » bbb. Vernier article de l'abdomen, ayant son sommet sub-triqu'elre, arrondi. 16. Armadillidie mickonke. — A.pulchcllum (5). » Dos gris brunâtre varié de jaune. Bord postérieur des anneaux brun rougeâtre. Habite l'Allemagne. » i. /lrmadilio galbincus , de M. Eschscholtz (6) , parait devoir Ci) Brandt, Conspectus , p- 25. (2) Brandt , loc. cit. (3) Brandt , op. cit. p. 26. (4) Brandt, loc. cit- (5) Oniscus pulchellus , Zencker , Panzer, lieft. 6a, n°ai. — -dr~ 1 nadillium pulchellum , Brandt , loc. cit. (B) Esch. Mena, de la Soc. des naturalistes de Moscou , t. 6 , P- 122. — Brandt, Conspectus , p. 27. HISTOIRE NATURELLE 186 prendre place aussi dans ce genre , mais n’a pas été suffisamment •aractérisé pour être rangé dans aucune des sections indiquées ci-dessus. Cette espèce habite l’île de Guahm. C'est aussi à cette division générique que paraît devoir être rapporté YStrmadillo pilularis de M. Say (x) ; mais cette espèce a été aussi trop imparfaitement décrite pour que nous puissions v assigner ici des caractères. DIVISION DES TYLOSIENS. Cette division de la famille des Cloportides , carac- térisée par la position complètement sous-abdominale, et par la forme valvulaire des dernières fausses pâtes , ne comprend encore qu’un seul genre , composé à son tour d’une espèce unique. Genre TLLOS. — Tylos (2). Les Crustacés auxquels Latreille a donné le nom géné- rique de Tylos , ressemblent beaucoup aux Armadilles par la forme générale de leurs corps , et par la manière dont ils se roulent en boule , mais ils se distinguent de ces ani- maux ainsi que de toiis les autres Idopodes par plu- sieurs particularités d’organisation d’une grande impor- tance; telles que la structure de leurs fausses pâtes bran- chiales, la disposition des appendices du dernier anneau abdominal, etc. Le corps est régulièrement ovalaire et très-bombé en dessus. La tête est de grandeur médiocre et complètement enclavée dans le thorax; le front est étroit, bombé et sans bordure ni lobes semblables à ceux des Cloportes , mais 1 épistome se recourbe en haut au-dessus de sa partie mé- (1) Journal of the Acad, of Philacl. vol. i , p. 43a. (2) Latreille , Règne anim. de Cuvier, t. 4, p. i4r- — Audouin ■ Explic- des Planches de M. Savigny, Egypte, etc. DES CRUSTACÉS. diane , de façon à constituer entre la base des antennes une saillie rostriforme. Les antennes de la première paire sont réduites à un petit article pyriforme logé dans 1 angle ren- trant formé par cette pièce épistomienne et la base de l’an- tenne externe. Ces dernières sont conformées à peu près comme chez les Cloportes ; seulement on y compte neul articles dont le second est à peine dilaté. La conformation de V appareil buccal est a peu près la meme que chez les Cloportes ; il est seulement à noter que le labre est placé presque verticalement , et que les articles terminaux des pâtes mâchoires sont plus développés. Le tnorax ne pré- sente rien de remarquable, si ce n’est qu il est garni de pièces épimériennes bien distinctes. Les pâtes sont courtes , épi- neuses et terminées par un petit augle simple et crochu. L’ abdomen vu en dessus paraît être conformé comme celui des Armadilles , si ce p’est que l’échancrure du bord pos- térieur du pénultième article est remplie en entier par le dernier segment, et que les appendices de celui-ci sont com- plètement cachés en dessous ; mais la structure de sa face inférieure est très-différente. On y remarque d’abord une cavité profonde , assez semblable à celle de l’abdomen des Sphéromes qui sert à loger les fausses pâtes des cinq pre- mières paires ; mais cette cavité, au lieu d’être complètement ouverte en dessous , est imparfaitement fermée dans sa moitié postérieure par deux séries de prolongemens lamel- leux qui naissent de la partie latérale de la lace inférieure des troisième , quatrième et cinquième anneaux de 1 ab- domen, et se portent horizontalement en dedans ; la pie- mière paire de ces lames est petite , celles de la troisième paire sont au contraire très-grandes et se rencontient presque sur la ligne médiane. Les quatre premières paires de fausses pâtes logées dans cette cavité portent chacune 00 appendice quadrilatère, large et court, dont la surface présente une série transversale de grosses bosselures longi- tudinales et chacune de ces bosselures offre en dessous une ouverture linéaire conduisant dans une vésicule respira- l88 HISTOIRE NATURELLE toiredont les parois sont couvertes d’une multitude de petits cæcums arborescens (1); ces vésicules peuvent être retirées de l’intérieur de la fausse pâte, et ressemblent alors beaucoup à une branchie en brosse dont le canal longitudinal com- muniquerait avec l’air atmosphérique par un stigmate li- néaire. Les fausses pâtes de la cinquième paire sont rudi- mentaires, enfin celles de la dernière paire constituent deux valves triangulaires qui recouvrent l’anus et toute la face inférieure du dernier segment abdominal et qui peuvent s’écarter ou se rapprocher comme les battans d’une porte. On ne connaît encore qu’une espèce de Tylos. T y los de Latreille. — T. Lalreillii (?). Corps lisse ; front le'gèrement bosselé ; yeux circulaires et sail- lans. Antennes externes assez grosses et dépassant à peine le pre- mier anneau thoracique ; labre garni de granulations monili- formes. Pièces épimériennes arrondies et garnies d’un petit re- bord ; bord latéral des derniers anneaux du thorax et de l’ab- domen finement dentelé. Longueur, environ 8 lignes. Couleur jaune verdâtre obscur. Habite l’Égypte et l’Algérie. (C. M.) (1) Voyez l’Atlas du Règne animal de Cuvier, Crust. PI. -0. O) Cloporte Savigny , Egypte , Crust. PI. i3, fxg. Tylos Latreillii, Audouin, Explic. des Planches de M. Savigny. — Tylos armadillo , Latrcille , Régne anim. t. 4, P- iji. — Guérin, Icono- graphie , Crust. PI. 3 1 , — Tylos Latreillü , Edrv. Règne anim. de Cuv. Crust. PL 70. DES CRUSTACES. 189 SECTION DES ISOPODES NAGEURS. Cette division comprend tous les Isopodes, dont l’abdomen se termine par une grande nageoire gar- nie latéralement de pièces lamelleuses appartenant aux fausses pâtes de la dernière paire (1). Le der- nier segment de l’abdomen est toujours lamelleux et beaucoup plus grand que les segmens précédens ; les dernières fausses pâtes s’insèrent sous son bord latéral , et se composent d’un article basilaire court et plus ou moins cylindrique , portant à son extré- mité un ou deux appendices lamelleux, f simples , aplatis, et de forme plus ou moins lancéolée. Le corps est en général très-large, et la tête transversale. Les quatre antennes sont presque toujours à peu près de même forme, et celles delà première paire sont toujours bien développées. Les mandibules sont pourvues d’un grand appendice palpiforme (2) ; la disposition des autres parties de l’appareil buccal va- rie. Enfin les pâtes sont courtes, et conformées pour la nrarclie ou pour la préhension. Du reste ces ani- maux présentent , tant dans leur structure que re- lativement à leurs mœurs , des différences considé. (i) PI. 3i , fig. u , 16 , 17 , 22 ; PI. 32 , £ig. i , etc, ' PI. 3 1 » fig. *5 ; PI. 32, fig. 3 et i3. igo HISTOIRE NATURELLE râbles , et , à raison de ces différences , ils nous sem- blent devoir être divisés en ramilles reconnaissables aux caractères suivants : £•« «:£ a ■s n a c o g 5*“ “•§ « C- io -2 o « o , « -S g 'S1-1 S,s 'g B-“ « » ÿ , « D- 3 51 S c/î E-. Cl- CJ *•« “ « .£ o c _ï S £ ~ £ "g « P-t a >• —» r s '-'"Car G* *3 o -ii tn 2 ^ c " « £ c p- a 3 fc ^5 "p, 3 E- o K &" «■ ” g~ ï-S. a5>i = o a S a ’g . •g» g ^ " -c O. 3 15 a « a « * w 3 a 3 — PT*-- _ o et 6 « » a- U 4, U ST S-.S ■£ 1 £ g" en S g O'S g —5^ T«J U S ’ o 5 — g 3 -a - a> cr-'g J g I EJ « •= T3 P-. 3 PH rO » cj — . a 3 -a fi "'S « a 3 _ — w « ;<ü fc, 1h ï-< &.-« «« .2 *3 tü O C/3 “ *“• -G ^ G g s « 5 « a «• ^ e|J es W -*■» " ^ ü P • S Ils S E» - J3 g 4> g ^ a a tfi •— _Q a t- ^ 1 - G*^ 8-§t « §,« £ ^ t- 2 S-'l x £ a 3 jv — ( C3 “ X .2 G-Eâj «t - a c/5 c/3 ■*■> W es g «F? & oy k DES CRUSTACÉS. '91 FAMILLE DES PRANISIENS. Les Pranises et les Ancées , classés à tort par quel- ques auteurs dans l’ordre des Amphipodes, appar- tiennent à la section des Isopodes nageurs , mais ne se Glissent ranger dans aucune des grandes familles dont Ce groupe se compose, et quoique très-peu nombreux, doivent par conséquent constituer une famille parti- culière. Ils ne sont encore qu’imparfaitement connus, et on manque surtout de détails sur la structure de leur appareil buccal ; mais d’après ce que nous en savons, Üs nous paraissent avoir en même Lemps des rapports avec les Asellotes hélcropodes , les Cymotlioadiens er- rans et les Isopodes sédentaires. Le caractère le plus remarquable de ces crustacés consiste dans la manière dont la tête est confondue avec les deux premiers anneaux thoraciques qui d’or- dinaire sont parfaitement distincts et semblables aux cinq segmens suivans (1) ; ici au contraire , ces deux an- neaux paraissent manquer complètement , et les deux paires de membres qui y appartiennent sont extrê- mement petits et appliqués contre la bouche à la ma- nière de pâtes-mâchoires , ou bien manquent com- plètement. Il en résulte que le thorax, au lieu d’être composé de sept segmens et d’être garni de sept paires de pâtes , comme cela se voit chez les Isopodes ordi- naires , n’est formé que de cinq anneaux et ne porte qne cinq paires de pâtes. La tête est garnie de deux Paires d’antennes sétacées. Enfin l’abdomen est très- 0) Pl. 33 , fig. io et i2. l9(l) 2 HISTOIRE NATURELLE développé et divisé en six articles mobiles dont les cinq premiers portent en dessous une paire de fausses pâtes branchiales semblables à celles des Asellottes , et dont le dernier constitue avec ses fausses pâtes une nageoire caudale à cinq feuillets disposés en éventail. Dureste, les deux genres qui constituentcette famille diffèrent beaucoup entre eux , et pour que la valeur des divisions méthodiques soient en rapport avec l’im- portance des modifications organiques des animaux que l’on classe , il faut ranger chacun de ces petits groupes dans une tribu particulière ; nous diviserons par conséquent cette famille en PrANISIENS PROPREMENT DITS, qui ont la tète petite et les mandibules cachées, et Ancéens, qui ont la tête grosse et armée en avantde deux grandes mandibules disposées en manière de pince. TRIBU DES PRANISIENS ORDINAIRES. Cette division ne comprend , comme nous l’avons déjà dit, que le seul genre Pranize dont nous allons exposer les caractères. Genre PRANIZE. — Praniza (1). Ce genre a été établi par Leach pour recevoir quelques petits Crustacés confondus dans le genre Oniscus par (l) Ouiscus , Slabber, Physiealische belcestigungen. — Monta^u. Linn. Trans. t. XI. — Praniza, Leach; Latreille, Encyclop. At- las, Prègn. anim. de Cuvier, i re édit. t.3. — Desmarest, Consid- — Otto, Mem. de l Acad, des curieux de la nature de Bonne- — Risso, Hist. del’Eur. mcrid. t. 5. — Westwood, Ann. des Sé- nat t. 27 , etc. DES CRUSTACÉS. *9^ Slabber et Montagu , mais n’a pas été décrit par ce na- turaliste , et c’est Latreille qui l’a signalé à 1 attention des zoologistes. La 'tête desPranizes (PI. 33, fig. 10) est petite, presque glo- buleuse en arrière, pointue en avant et séparée du thorax pai un petit rétrécissement; les yeux en occupent les parties la- térales, et de chaque côté du front se trouvent deux antennes grêles et assez longues ; celles de la première paire sont les plus longues et se composent d’un pédoncule formé de trois ou’quatre articles et d’un petit filet terminal multi-art.cule ; celles de la seconde paire, beaucoup plus courtes , s’insèrent immédiatement en dessous des précédentes, se dirigent di- rectement en dehors et ne présentent pas à leur extrémité fie filet multi-articulé bien distinct. L’appareil buccal fait saillie en avant de la tête entre la base des antennes; il est recouvert en dessus par un labre quadrilatère et laisse voir quelques appendices grêles et plus ou moins sty i formes, dont la disposition n’est pas bien connue. Les pates-màchoires de la première paire paraissent etre pal- piformes, et elles sont suivies par les deux paires de membres qui d’ordinaire constituent les pâtes de la pre- mière et de la seconde paire , mais qui se trouvent ici ré- duites à un état presque rudimentaire et remplissent les fonctions de pates-mâchoires ; ils ont cependant a peu pies la même forme que les pâtes thoraciques , et ils s’insèrent à la partie postérieure et inférieure de la tête. Le thorax ré- duit à cinq anneaux est de forme ovalaire et varie beau- coup dans son aspect suivant les sexes ; chez e ma e, 1 est entièrement semi-circulaire et se compose de cinq articles par- faitement distincts, dont les trois derniers sont plus grands que les deux premiers , mais à peu près de meme forme (fig. 10) ; chez la femelle, les deux ou trois premiers anneaux sont semblables à ceux du mâle , mais les trois ou quelque- fois seulement les deux segmens suivans sont membraneux et complètement confondus , de façon à formel un seu CRUSTACÉS, TOME IH. 1 HISTOIRE NATURELLE '94 article très-grand , ovoïde et d’une couleur plus foncée que le reste du corps. Les pales thoraciques au nombre de cinq paires sont grêles, cylindriques, allongées, et terminées toutes par un ongle acéré et recourbé vers le bout ; enfin on ne voit pas à leur base de lame destinée à constituer une poche ovilere comme chez la plupart des Isopodes. L’ab- domen est étroit et à peu près de même longueur que le thorax ; les six articles dont il se compose sont mobiles et parfaitement distincts; les cinq premiers, bombés en dessus et à peu près quadrilatères , portent chacun une paire de petites fausses pâtes dont l’article basilaire est transversal et dont les lames transversales sont ovalaires et ciliées sur les bords. Le dernier article de l’abdomen est au contraire triangulaire , et porte de chaque côté , près de ses angles latéro-antérieurs , une fausse pâte dont l’article basilaire est très-court, et dont les deux lames terminales sont étalées horizontalement en forme de nageoire caudale analogue à celle des Décapodes macroures. Ces petits Crustacés se trouvent quelquefois sur les bran- chies des poissons , mais ne sont pas toujours parasites. i. Peanize bleuâtre. — P. cœrulala (i). (Planche 33, fig. 10.) Les trois derniers anneaux thoraciques complélement con- fondus chez la femelle. Dernier segment de l’abdomen bifurqué au sommet ; les lames termina'es des dernières fausses pâtes de même grandeur. Second article des pâtes antérieui-es du male armé d'une forte dent près de l’extrémité de son bord inférieur. Mâle de couleur brune avec une tache verdâtre au milieu du thorax et Ds yeux rouges ; femelle ayant toute la portion posté- (i) OiiùcuT cœrulcrtlns, Montagu, Trans. of theLinn. Soc. vol. XI, p. i5, PL 4, flg. 2 ( cette figure a été reproduite dans l'Ency- clop. Pb 336, fig. 28, mais sons le nom erroné de Oniscus tho- racicus ). — Prnniza cœrulala, Dcsmnrest , Consid. p. 284, PL 46, fig. 8 (d’après Montagu ). — Westwood, Ann. des Sc. nat. t. 275 p. 32G, PI. 6, fig. 5 (d'après Montagu). DES CRUSTACÉS. IC)5 l’ieure du thorax d’un vert bleuâtre. Longueur environ une ligne et demie. Le mâle se trouve sur les roches des côtes de la Manche et de l’Angleterre ; la femelle paraît vivre habituellement fixée sur les branchies de divers poissons. (G. M.) 2. PkakizE tachetée. — P. maculala (i). Dans cette espèce il ne paraît pas exister de crochet sur le bord des pâtes , et la lame interne des dernières fausses pâtes paraît être beaucoup plus petite que l'externe. Couleur blanche bru- Uatre avec des taches brunes, renflement thoracique de la fe- melle bran rougeâtre. Habite les côtes du Shetland. Le Praniza branckialis de M. Otto (2) , le Praniza fascata de M. Johnston (S) , le Praniza marina (4) et le Praniza Monlagui (5), de M. Wcstwood, et le Praniza venlricosa de M. Risso (6), ne sont Pas caractérisés de manière à pouvoir être distingués avec quel- que certitude des deux espèces précédentes; le Praniza pia- nota (7) et le G. mesosoma (S) de ce dernier auteur n’appar- tiennent probablement pas à ce genre. 3. Pranize »e Reikhard, — P. Rcinhardi (g). Les trois premiers anneaux thoraciques distincts chez la fe- melle , et les deux derniers seulement réunis en une masse ova- laire ; dernier article de l’abdomen arrondi au bout. Des côtes du Groenland. (1) Wcstwood , Ann. des Sc. nat- t. 27 , p. 322, PL 6, fig- 4-2ô- — Guérin, Iconogr. Crust. PL 27, (ig. 10 ( d après Wcstwood). (2) Nova acta physico-med. Acad. Ces. Leop. nat. Curios. t- XIV , p. 348, PL 22, fig. 1 et 2. (3) Magazine of natural history, vol. 5, p- 5ao. Wcstwood , °P- cit. p. 33o , Pl. G, fig. 2 p. 345.— Lamarck, Ilist. des anim. sans vert. t. 5,p. 161.— Desnia- rest, Consid. p. 2pp. — Guérin. Encyclop. method. t. 10, p. 4^®' DES CRUSTACÉS. 2°3 petits articles. Les antennes de la seconde paire sont beau- coup moins longues que les precedentes ; et leur poi tion ba silaire , composée de quatre articles cylindriques, est beau- coup plus grêle. L ’épistome, qu’on peut souvent distinguer facilement du labre, est très-saillant , triangulaire antérieurement, et eu forme de fer à cheval postérieurement. En avant il s’avance entre les antennes internes , se recourbe un peu en haut, de façon à se montrer à la face antérieure de la tête, et a attem re au niveau du front. Le labre est triangulaire et loge pres- que entièrement dans l’échancrure de l’épistorae. Les man- dibules (PI. 31 , fig. 15), sont, courtes, grosses, armées de plusieurs dents à leur extrémité, et garnies d’un appendice palpiforme composé de trois ou quatre articles qui , d ordi- naire, se cache sous l’antenne externe. Les mâchoires de la première paire (lig. 14 ) se composent d’un article basi- laire portant deux îames presque d égale longueur, dont l’interne est ciliée, et dont l’externe est armée d’épines a son extrémité. Les mâchoires de la seconde paire (fig. 13 ) se Composent aussi d’une pièce basilaire portant trois ar- ticles lamelleux qui se superposent et se terminent a peu près au même niveau. Les pates-mdchoires (fig. 12) sont grandes, paipiformes, et composées de deux parties assez distinctes ; l’une basilaire et très-rapprochée de sa con- génère, se termine antérieurement par une petite lame triangulaire qui recouvre les mâchoires ; l’autre terminale , longée et très-mobile , se recourbe en dehors puis en avant, se compose d’une série de quatre articles et ressemble a un Palpe. Les anneaux du thorax ont tous la même forme et a Peu près les mêmes dimensions ; le premier, cependant , est Plus long que les autres, et on y remarque de chaque cote un Petit sillon longitudinal et droit, qui indique la limite entre la pièce tergale et les pièces épimériennes , lesquelles sont triangulaires , de façon que chaque anneau se teimine late ralementpar un angle assez aigu. L ’ abdomen est grand, tics tombé , et composé de deux portions , dont 1 une ressem ■> e HISTOIRE NATURELLE 2û4 assez aux anneaux thoraciques , mais présente de chaque côté des lignes indiquant sa division primitive en quatre seg- mens , et dont l’autre , en forme de bouclier, termine pos- térieurement le corps. Les pâtes sont courtes, grêles et en- caissées entre les lames épiinéricnnes; elles ont toutes à peu près la même forme et se terminent par un ongle qui est en général bifurqué. Les fausses pâtes abdominales des cinq premières paires sont reployées obliquement les unes sur les autres , et reçues dans une excavation profonde du dernier article de l’abdomen. Enfin les fausses pâtes de la dernière paire se terminent par deux lames ovalaires assez semblables entre elles, et toutes les deux à découvert; mais dont l’in- terne est soudée avec l’article basilaire qui la porte , de façon à ne pas pouvoir se porter en dehors, et dont l’externe glisse sous l’interne, ce qui permet à i’animal de se reployer com- plètement en boule. Leach a distingué, sous le nom générique de Zuzare (1), les espèces qui peuvent se contracter en boule comme les Sphéromes ordinaires, mais qui ont la petite lame externe des dernières fausses pâtes plus grande que l’interne et concave en dessus; tandis que chez les Sphéromes cette Iameest plate et de mêmeformequerinterne. Cette division repose, comme on le voit, sur des caractères de très-peu d’importance , et ne nous semble pas devoir être adoptée. Tous ces crustacés sont de très-petite taille , et vivent sur les rochers sous-marins, parmi les polypiers et les plantes marines. (i) Zuzara , Leach , Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 344- — Desma- rest , Consid. p. 298. — Latrcille, Règne anim. deCuyier, 'inédit, t. 4, p. i3y ; Encyclop. t. 10, p. 823. DES CRUSTACÉS. 205 S i ■ Especes dont les deux derniers segmens du thorax sont de même forme que les autres anneaux et ne se prolongent ni l’un ni l'autre posterieurement en forme de dent ou de tubercule médian. A. Bord postérieur du dernier segment abdominal n'offrant ni dentelure ni échancrure. 1. SpbÉbome denté. — S. serratum (i). (Planche 3i , fig. n.) Corps lisse ; dernier article de l’abdomen très-bombé , rétréci postérieurement et terminé par un bord droit ou légèrement Arrondi (i) qui ne dépasse pas l’extrémité de la lame interne des dernières fausses pattes ; la lame externe de ces appendices ré- trécie vers le haut et dentelée sur le bord externe. Longueur environ six lignes. Habite les côtes de la Manche et de la Méditerranée. (C. M.) Le Sfhérome T.UGOKF de M. Risso (3) me paraît être une simple variété de cette espèce dont le bord postérieur du dernier seg- ment abdominal est plus long et plus droit que d’ordinaire ; c’est Un individu présentant au plus haut degré cette particularité que nous avons fait représenter dans la planche b i . 2. SphÉrome géant. — S. gigas (4). Corps lisse; dernier article de l’abdomen à peine bombé , (O Oniscus serratum, Fabricius, Mant. Ins. t. l,p. — Omscus gfobator , Pallas, Spicilegia zoologica,fas. 9, p. 70, PL 4> f'g- Sphœroma cinerea , Bosc, llist. des Crust. t. 2, p. 186. — Latreille, Hist. des Crust. et lus. t. 7, p. iG ; Généra, t. 1, p. 63. — Risso , CrMt. de Nice , p. 14G. — Sphœroma serratum , Leach, Dict. des Sc. «at. t. 12 , p. 3_iG, et Trans. of the Linn. Soc. vob XI, p. 068. — Hesmarest, Consid. sur les Crust. p. 3oi, Pl. f), fig- 3.— Latreille, Encyclop. méthod. t. 10, p. 45P .—Sphœroma cinerea , Savigny et ^■Udouin , Égypte , Pl. 12, fig. I. —Sphœroma serratum , Guérin , Iconographie' Crust. PL 3o , fig. I. — Rathke, Beytrage zur ‘auna der Krym. p. 391. (2) Il est à noter que cette pièce n’est jamais aussi pointue que Gairs la ligure donnée par M. Desmarest. (3) Crust. de Nice, p. i4> r (4) Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 34G. — Desmarest, on Hdér. 30l. HISTOIRE NATURELLE 206 triangulaire et terminé par un angle arrondi qui de'passe nota- blement l'extrémité de la lame interne des dernières fausses pâtes; lame externe de ces appendices allongée , obtuse et sans dente- lures sur les bords. Longueur , environ dix lignes. Habite les côtes déjà Nouvelle-Hollande. (G. M.) 3. Sphêkome de Qu o Y — S. Quoiana. Corps légèrement granulé ; dernier article de l’abdomen garni en dessus de deux séries longitudinales de quatre ou cinq petits tubercules et d’une grosse crête obtuse transversale située au- dessus de son extrémité postérieure, qui est arrondie ; lames ter- minales des dernières fausses pâtes petites, pointues et granu- lées ; l'externe légèrement dentelée sur le bord externe. Lon- gueur, environ six lignes. Trouvée sur les côtes de Van-Diemen par MM. Quoy et Gai- mard.(C. M.) 4. Spiiêrome rebordé. - — S. marginata. Corps garni de petites granulations formant sur chaque an- neau deux lignes transversales; abdomen couvert de granulations beaucoup plus grosses; son premier segment présentant en outre quatre tubercules obtus, dont les deux médians sont gros et transversaux, et les externes petits et triangulaires; le dernier article présentant aussi quatre élévations dont les deux médianes ont la forme de crêtes obtuses , mais très-saillantes ; son bord postérieur arrondi , fortement relevé et se continuant de chaque côté avec une petite crête qui s'efface au niveau de l’insertion des dernières fausses pâtes; les lames terminales de celles-ci, de même longueur et dépassant un peu l’extrémité du dernier seg- ment; l’interne pointue au bout et à bords lisses; l'externe à peu près de même forme , mais armée en dehors de quatre dents très-fortes. Longueur, environ trois lignes. Habite les côtes de Languedoc. (C. M.) 5. Spiiêrome de Hooker. — S. Ilooheri (1). Cette espèce, qui paraît avoir beaucoup d'analogie avec la (1) Leach , Trans. of the Linn. Soc. vol. 11, p. 369 et Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 345. — Desmarest, Consid. p. 3oo. DES CRUSTACÉS. 20^ précédente, a été caractérisée par Leach de la manière suivante: " Corps lisse ; les deux derniers articles de l'abdomen bicarénés ; les carènes à peine saillantes; le dernier segment arrondi à son extrémité. » Habite les côtes de l’Angleterre. 6. Sphérome a qdeee rede. — S. rugicauda (i). Cette espèce nous paraît devoir prendre place ici , mais ne nous est connue que par la description suivante donnée par Leach : « Corps lisse; dernier article de l’abdomen rugueux ; son extrémité arrondie; couleur cendrée, tachetée et rayée de noir.» Se trouve sur les côtes de l’Angleterre. 7. SraÉROME de Tristan. — S. Tristense (2). Cette espèce doit probablement prendre place dans cette sub- div-isiorr , mais cependaut nous n’osons l'affirmer, car Leach dit que le septième article du corps est àpeine visible, ce qui pourrait dépendre d’un prolongement de l'anneau précédent analogue a <:e que nous verrons dans la division suivante. Voici, du îeste, les caractères que l'on y assigne : « Corps lisse, ayant son septième article à peine visible; le dernier de l’abdomen se terminant tout à coup en pointe obtuse, ayant à sa base deux tubercules allongés et peu distincts. » Trouvé à l’île de Tristan d Acunha. 8. Sphérome de Jurine. — S. Jurinii (3). Cette espèce paraît être très-voisine de la Sphérome dentée, 'nais s’en distingue par la forme du dernier segment de 1 abdo- men , qui se prolonge postérieurement en une pointe obtuse. La lame externe des dernières fausses pales a les bords lisses. Lon- gueur, environ 2 lignes. Les côtes de l’Égypte. ^A. Bord postérieur du demies article de l'abdomen entaillé ou èchancré. O) Leach, Trans. of the Linn. Soc. vol. XI, p. 36p et Dict. des Sc- nat. t. 12 , p. 346. — Desmavest, op. cit. p. 3oo. (2) Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 345. — Desm. loc. cit. (3) Savigny et Audouin, Égypte, Crnst. PL 12, fig. 2. 208 HISTOIRE NATURELLE 9. SfhÊROme de Sayigny. — S. Savignii (r). Corps lisse. Dernier article de l’abdomen très-bombé , presque triangulaire postérieurement, et présentant à son extrémité une échancrure médiane large et profonde. Lames des dernières fausses pales larges , obtuses, sans dentelures, et ne dépassant pas notablement l’extrémité de l’abdomen. Longueur, environ une ligne et demie. Habite les côtes de l’Égypte. LeSraÉROME, des côtes du Poitou, décrit par M. de Tristan , sous le n° 3 (2), ressemble beaucoup à l’espèce précédente , mais paraît s’en distinguer par la manière dont les lames terminales des fausses pâtes postérieures sont brusquement tronquées au bout. 10. Sfhérome granulé. — S. granulata. Corps très-finement granulé. Bord postérieur du pénultième segment de l’abdomen garni de deux petits tubercules. Dernier article allongé, garni en dessus de deux tubercules obtus , et terminé postérieurement par un angle obtns , de chaque côté du- quel on distingue une petite dent presque rudimentaire. Lames terminales des dernieres fausses pâtes courtes ( 11 atteignant pas, à beaucoup près , le niveau de 1 extrémité du dernier segment) , et tronquées au bout ; l’externe , armée d'une épine assez forte à son angle postérieur et externe , et dentelée sur son bord posté- rieur. Patrie inconnue. (C. M.) it. SpiiÉrome de Duméril. — S. Dumerilii (3). Cette espèce , dont le dernier article de l’abdomen présente a son extrémité deux légères échancrures, paraît être voisine de la (1) Spheroma Savigny, Égypte, Crust. PL 12, fig. 4' ■ Sphe- romn Dumerilii , Audouin , Explicat. des planches de M. Savigny- (Ce nom spécifique étant déjà donné à un autre Sphérome na pu être conservé ici.) (2) Mém. sur quelques insectes des côtes du Poitou , Ann- du muséum , t. i3 , PL 27 . fig. 10. (3) Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 345. — Desmarest, Co»' sidér. p. 3oo. DES CRUSTACÉS. 20Ç) Précédente, et a été caractérisée parLeach de la manière suivante : * Quatrième et cinquième article de l’abdomen bi-carénés ; les “ carènes de chaque article très-prononcés; le dernier article “ pointu à son extrémité. » Patrie inconnue. 12. Spherome de Pr idéaux. — s. Pricleauxiana (i). Abdomen échancré comme dans l’espèce précédente , et ayant, suivant Leacli , « son quatrième article ( probablement le der- u nier ) arrondi à son extrémité et bi-caréné antérieurement ; les “ carènes obtuses et peu distinctes. » Habite les côtes de l'Angleterre. i3. Spherome de Gaimard. — S . Gaimardii. Corps lisse. Tète extrêmement bombée et recourbée en bas- Crête marginale du front à peine distincte. Dernier segment de 1 abdomen régulièremen t bombé , et terminé par trois dents à a Peu près de même grosseur qui atteignent le même niveau. Lames des dernières fausses pâtes obtuses , à bords lisses et très-courtes ( U atteignant pas , à beaucoup près , le niveau de 1 extrémité pos- térieure du corps ). Longueur, environ un pouce. Habite les côtes delà Nouvelle-Hollande. (C. M.) 14. Spherome ptiBESCEKT. — S. pubescens. Corps granulé et couvert d'un duvet court et serré. Dernier Se?ment de l’abdomen garni en dessus de deux bosses , et terminé Par trois grosses dents courtes, triangulaires, et semblables entre ®des. Lames terminales des dernières fausses pâtes courtes, mais dépassant un peu l’extrémité postérieure du corps ; 1 externe, Profondément échancrée sur le bord externe , et pointue au bout, Longueur, environ io lignes. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. (C. M.) Le Spherome court (2) , mentionné par Leacli , appartient aussi . Q) Leacli , Dict. des Sc. nat. t. 12, p- 345- — Desmarest, op- cu;I,-299- (2) Spkerama curium , Leacli, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 040- uesmarest, p. 299. CRUSTACÉS, TOME III. *4 210 HISTOIRE NATURELLE à cette subdivision ; mais il est difficile de comprendre la descrip- tion qui en a été donnée ; en effet, après avoir dit que le dernier article de l'abdomen est garni à son extrémité de deux légères échancrures , ce naturaliste ajoute « que le troisième article de l’abdomen est largement échancré postérieurement, et le dernier pointu à son extrémité ; » or, nous sommes incertains sur ce qu il entend par ce troisième anneau. § 2, Especes dont le sixième ou le septième anneau du thorax se prolonge postérieurement en forme de dent , de tubercule ou d’épine au-dessus des anneaux suivants. i5. SpiîÉrome bossu. — S. giblosa. Sixième anneau du thorax se prolongeant sur la ligne médiane au-dessus du segment suivant. Dernier segment de l’abdomen rétréci en pointe postérieurement , et ayant son angle postérieur divisé en deux par une échancrure médiane très-profonde. Lames terminales des dernières fausses pâtes dépassant de beaucoup l’extrémité du dernier segment ; l’externe plus pointu que l’in- terne. Longueur , environ deux lignes. Habite les cotes de la Manche. (C. M.) iG. Spuérome sncRACANTHE. — S. micracanlha (i). Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant le prolon- gement du sixième anneau thoracique bidenté , et la fente mar- ginale du dernier segment abdominal extrêmement petite. Lon- gueur , un peu plus de deux lignes. Habite les côtes du Poitou. 17. Spherome armé. — S. armala. Corps lisse ; septième segment du thorax surmonté d’une dent conique médiane dirigée en arrière. Dernier segment de l’ab- domen triangulaire et terminé par une grosse dent obtuse qui dépasse l'extrémité des lames des fausses pales ; la lame interne (1) Tristan, Mém. sur quelques insectes crustacés trouves sur les côtes du Poitou , Ann. du muséum , t. i3 , Pl. 27 , lig. C. DÉS CRUSTACES. 21 l tronquée au bout ; l’externe terminée par une pointe recourbée en dehors. Longueur , trois lignes. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. (C. M.) 18. Sphérome dicanthe. — S . dicantha (i). Corps lisse ; septième segment du thorax armé comme dans d’espèce précédente. Dernier article de l'abdomen presque semi- circulaire en arrière , et terminé par deux petites échancrures séparées par une dent médiane très-longue , mais qui ne dépasse Pas les lames terminales; celles-ci très-grandes; les internes se joignant sur la ligne médiane en arrière du dernier article de i abdomen ; les externes beaucoup plus longues que les internes, et se rétrécissant graduellement en pointe vers le bout. Lon- güeur, environ 8 lignes. Trouvé par Péron à l’île Iiing. (C. M.) 19. SpiiÉromë perforé. — S.perjorata. Corps granulé. Bord postérieur de la plupart des anneaux tho- raciques ejarni de quatre tubercules ; septième anneau armé d’une longue et forte dent médiane qui s avance au-dessus de l’abdomen, et est arrondie an bout. Dernier article de l’abdomen allongé, triangulaire, et offrant à son extrémité une fente qui est très-étroite vers le bout, mais élargie antérieurement, de façon à constituer vers le tiers postérieur deee segment un trou circulaire. Lames terminales des dernières fausses pâtes très-grandes , ova- laires et arrondies au bout. Longueur, trois lignes. Trouvé à Saint-Paul , par MM. Quoy et Gaimard. (C. M.) 20. SphÉrO.me demi-poxctbÉ. — S. semi-punclala (2). Corps s’élargissant graduellement jusqu’au milieu du dernier anneau thoracique, sixième anneau du thorax armé d’une longue 'lent médiane qui s’avance au-dessus de l’abdomen (3). Dernier ar- (1) Ardus dicanthus , Péron, Collect. du muséum. (a) Zuzara semi-punctuta , Leach , Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 344- ~~ Desmarest, Consid. p.299. (3) C’est à tort que Leach et Desmarest indiquent cette dent comme étant portée par le septième anneau thoracique ; car nous HISTOIRE NATURELLE 2 12 ticle de l’abdomen très-large , tronque' transversalement au bout , et armé , sur son bord postérieur, d’une petite épine médiane. Lame externe des dernières fausses pâtes notablement plus longue que l’interne , et recourbée un peu plus en dehors vers le bout- Patrie inconnue. (Collect. du Musée britan. de Londres.) Le Ziizare diadème , de Leach (i) , paraît devoir aussi prendre place ici ; ce naturaliste le distingue de l’espèce précédente par les caractères suivants : prolongement du septième ( ou sixième ?) anneau du thorax en forme de diadème ; dernière petite lame extérieure de l’abdomen finissant graduellement en pointe ar- rondie. Ce Crustacé habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Le petit Sphéromien, figuré par M. Savigny (2) , et désigné par M. Audouin, sous le nom de Spheroma JV ulckenœrii (3), paraît différer de tous les autres Crustacés de la même tribu par la con- formation de l’abdomen , dont tous les anneaux semblent être confondus en une seule pièce. Genre CYMODOCÉE. — Cymodocea (4). Le genre Cymodocée de Leach ne diffère que très-peu des Sphéromes dont il se distingue parce que le corps ne peut pas se ramasser complètement en boule comme chez ces derniers Crustacés. En effet, ici le thorax est un peu moins flexible ; mais ce qui s’oppose surtout à ce que les Cymo- docées puissent prendre une forme sphérique , c’est la dispo- sition des dernières fausses pâtes, dont les lames sont relevées obliquement de chaque côté de l’abdomen, et restent toujours nous sommes assurés qu'il appartient à l’anneau précédent par l'inspection de l'individu qui a servi à la description donnée par ces auteurs. (1) Zuznra diadema , Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 3j:j. - — Desmarest, Consid. p 299. (2) Égypte, Crust. PI. 12, fig. 3. (3) Explic. des planches de M. Savigny. (4) Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 342. — Desmarest , Consid- sur les Crust. p. 297. — Latreille, Règne anim. 2' édit. t. 4> P- l38- — Guérin, Encyclop. méthod. t. 10, p. 461 • saillantes. Les Dynamènes de Leach (1 ) présentent aussi ce caractère , et ne nous paraissent différer des Cymodocees par aucune particularité d’organisation assez importante pour motiver leur séparation. Le zoologiste que nous venons de citer les en a distingués à cause del’absence de la petite lame ou dent qui, chez les Cymodocées, se voit au milieu de la fente si- tuée au milieu du bord postérieur de l’abdomen ; mais ce ca- ractère n’est pas suffisant pour servir de base aune division §énérique , et par conséquent nous reunirons ici tous ces Crustacés sous le nom commun de Cymodocées. Le corps de ces animaux est moins régulièrement ovalaire que chez les Spbéromes, et paraît comme tronqué postérieure- ment (PI. 31, fig. 16). Les antennes, la bouche et les pâtes ne Présentent rien de particulier. L’abdomen est aussi conformé de la même manière que chez les Spliéromes ; seulement son dernier article est plus triangulaire et plus fortement échancré au bout. Les dernières fausses pâtes, lorsqu’elles se reploient, ne s’appliquent pas contre le bord du segment qui les poi te, de façon à compléter avec cet article une sorte de bouclier bombé, abord régulièrement semi -circulaire , mais se re- lèvent obliquement de chaque côté, et se dirigent directe- ment en arrière, de façon à être toujours saillantes; du reste , leur structure est à peu près la même que chez les Spliéromes . et la lame externe se reploie sous l’interne. S i • Espèces dont le dernier article de l'abdomen est echancrc à son extrémité et présente dans celle échancrure une dent ou une la- melle médiane. (Cette division correspond au genre Cymodocée, tel quil a été établi par Leach et adopté par Desmarest.) i . Cymodocée poilue. — C. pilosa. Corps très-flexible et presque lisse en avant, mais granule et hérissé de poils dans sa moitié postérieure. Front obtus comme (i) Dynamena , Leach , Dict. des Sc. 1 1.1 1- t. 12, P - 3 1 3 ■ fs.n1' Consid. p. 297. — Latveille, Piègne anim. t. 4> P- Guerm, Encyclop. t. 10, p. 36o. HISTOIRE NATURELLE 2 1 4 chez les Sphéromes ; bord postérieur du premier tronçon abdo- minal garni de deux tubercules arrondis ; deux tubercules sem- blables mais beaucoup plus gros, plus saillants et surtout plus allongés , situés sur le dernier segment abdominal et séparés par un sillon longitudinal à l'extrémité duquel se trouve une bosse garnie d'un pinceau de longs poils. Echancrure terminale de l’ab- domen très-large; la lamelle médiane allongée presque cylin- drique , arrondie au bout et se terminant au niveau de l’extré- mité des deux dents formées parles côtés de l’échancrure. Lames terminales des dernières fausses pattes dépassant de beaucoup l’extrémité de l’abdomen ; l'interne grosse et obtuse ; l’externe beaucoup plus large , mince en dedans , mais très-épaisse vers le bord externe et armée d'une dent conique à son extrémité, Lon- gueur, environ six lignes. Habite la Méditerranée. ( C. M. ) 2. Cymodocée tronquée. — C. truncata (i). Cette espèce est très-voisine de la précédente , mais paraît s’en distinguer par l’absence des touffes de poils si remarquables chez la Cymodocée poilue. Voici du reste les caractères qui y ont été assignés : « Abdomen légèrement granulé , ayant sou prolonge- ment terminal entier et tronqué à son extrémité ; troisième et quatrième article de l’abdomen ayant chacun deux tubercules dorsaux dont les postérieurs sont les plus grands. » Des côtes de l’Angleterre. 3. Cymodocée fendce. — C. bifida (2). « Abdomen granulé dont les troisième et quatrième articles ont chacun deux tubercules sur le dos , les derniers étant les plus grands et bifides ; dernier article de l’abdomen ayant son prolon- gement terminal saillant et faiblement échancré. “ Patrie inconnue. 4. Cymodocée écbanckêe. C. emarginata (3). « Abdomen granulé et ayant son prolongement terminal échan- (1) Leach, Edinb. Encyclop. et Dict. des Se. nat. t. ta , p. 3p- — Desmarest, Consid. p. 297. (2) Leach , Dict. des Sc. nat. loc. cït- — Desmarest , loc. cit. (3) Leach, loc. cit. — Desmarest, op. cit. p. agfi. cré à son extrémité. Troisième et quatrième article de 1 abdo- men pourvus chacun de deux tubercules dont le dernier est le plus grand. » Habite les côtes de l'Angleterre. 5. CïMODOCÉE de L AM .vue K. — C. Lamarclui (i). « Abdomen lisse , ayant ses troisième et quatrième segments munis chacun de deux épines sur le dos; le dernier ayant son prolongement terminal étroit et sa pointe entière. » Des côtes de la Sicile. 6. CïMODOCÉE ARMEE. C . amnaUl. (Planche oi . fig. iG.) Septième anneau du thorax très-grand et se prolongeant au-des- % de l'abdomen en forme de grande dent conique ; dent médian® du bord postérieure du deuxième anneau de l’abdomen saillante et bifide ; lame externe des dernières fausses pattes plus petite que l’interne. Longueur, trois lignes. Des mers de l’Australasie. ( C. M. ) § ■> Espaces dont le bord postérieur du dernier article de l ab- domen présente une échancrure simple sans lame ni dent me- tliane . ^ (Cette division correspond au genre Dynamène de Leacn.) a. Sixième anneau du thorax prolongé en arrière; petite lame ex- terne des appendices postérieurs de l'abdomen plus longue que l'interne. I. CïMODOCÉE DE MoNTACU. C. MoMagui (2). « Corps sublinéaire; le sixième article du thorax avec un pro- longement aplati en dessus; deux tubercules au dernier article de l’abdomen ; sa fente presque dégale largeur. » Habite les côtes de l’Angleterre. » (O Leach, loc. cit. PL fig. — Desmarest, op cit. p. 2 97 , PM|* fig. 4- — Guérin, Iconographie, Crust- PI. l5- Desmarest). 3 az (2) Eynamena Montngui , Leacli , Dict. des Sc- nat. t. I- 1 — Desmarest, Consid. p. 298. 216 histoire naturelle aa. Tous les anneaux du corps simples , petite lame externe des appendices postérieurs de l'abdomen plus courte que l'interne. 2. CymodocÉe rouce. — C, ruher (t). « Corps sublinéaire; fente du dernier article presque égale en largeur dans toute son étendue. Couleur rouge. » Des côtes de l’Angleterre. » 3. Cvmodocée verte. — C. viridis (2). " Corps presque ovale ; fente du dernier article très-élargie à sa base. Couleur verte. » Des côtes de l'Angleterre. » 4- Cvmodocée de Leseeur. — C. Lcsueuri (3). « Corps oblong, bombé; tète pointue, traversée au sommet par des lignes profondes qui dessinent un cœur. Dernier article de 1 abdomen bombé , terminé par une pointe obtuse , relevée avec une petite dent de chaque côté. » Habite la côte de Nice. » 5. Cvmodocée versicolor. — C. versicolor (4). Corps ovalaire , bombé et lisse. Tète arrondie; fentedu der- nier article de l’abdomen un peu élargie à sa base. Habite les côtes de la Crimée. Genre N K S b E . . — Nceseci (5). Nous réunirons clans le genre Nésée tous les Sphéromiens onguiculés, dont le corps est terminé postérieurement par fl) Oniscus ruher, Mcntagu. — Dynamcna ruber , Leacli, loc. cit. — Desm. loc. cit. (») Dy namena viridis , Leach, loc. cit. — Desmaresl , loc. cit. (j) Spheroma Lesueurii , Risso, Crust. de Nice , p. 147. — Dy- namisa Lesueurii , Desmarest , Consid. p. '298. (4) Campecopea versicolor , Rathke, Fauna der Krvrn. p 3q2, PL G, %. 10 et 11. 3 1 y (5) Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 342. — Desmarest, Con- sid. p. 295. — La treille, Règne anim. 2' édit. t. 4, p. i37. — Gué- rin, Encyclop. t. 10, p. 45o. — Spheroma, Eichwalcl , Voyage dans l’ingrie , etc. DES CRUSTACÉS. 217 deux espèces de cornes peu mobiles , formées par la lame externe des dernières fausses pâtes , laquelle, au lieu de se replier sous la lame interne, comme chez lesSpheromes et les Lymodocées , reste toujours saillante et à découvert. Leach a divisé ces Crustacés en deux genres, les Tïésées et les C1I1- eées , suivant que l’avant-dernier anneau thoracique est semblable au suivant ou bien plusgrand ; mais ces caractères sont trop insignifians pour servir de bases à des distinctions génériques. Il nous semble même très-probable que le genre Campécopée de Leach devra aussi être réuni à ce groupe ; mais les descriptions et les figures qui m’ont été données sont trop incomplètes pour nous permettre de décider cette question . Le corps de ces Crustacés ne peut pas se ramasser en boule comme celui des Sphéromes , et est en général peu flexible. La tête, les antennes, la bouche, le thorax et les Pâtes sont conformés à peu près de même que chez les Sphéromes. L’abdomen présente aussi la même disposition générale, mais les fausses pâtes postérieures s articulent très en arrière , et leur lame interne se porte transversalement en dedans le long du bord postérieur de 1 abdomen , de façon à se confondre facilement avec ce bord , tandis que la lame externe, plus longue et plus grosse , est droite , se dirige en arrière , en formant un angle presque droit avec la première , et ne conserve que très-peu de mobilité. S 1. Espèces dont le sixième anneau de l abdomen est beaucoup plus grand que le suivant , et chevauche au-dessus. ( Genre Nésée de Leach. ) 1. Késée bidentée. — IV. lidentata (1). Corps presque lisse. Sixième anneau du thorax très-grand et armé , sur son bord postérieur, de quatre dents , dont les externes C1) Desmarest, Consid. p. PI. 47 > f'S 3‘ . M. Guérin a reproduit cette figure dans son Iconographie ( rn. 3o, fig. /j) , mais en la désignant sous le nom de Cilicœa a- treUlii, • 218 HISTOIRE NATURELLE très-petites et les internes très-longues , coniques , et dirigées en arrière au-dessus de 1 abdomen. Septième anneau thoracique très- petit, et armé latéralement d’une petite épine. Dernier segment de l'abdomen granuleux , et garni en dessus de deux gros tuber- cules arrondis; son bord postc'rieur largement échancré au mi- lieu , et garni d’une petite dent médiane logée au fond de l’é- chancrure. Longueur, 4 lignes. Habite la Manche et les côles occidentales de la France. (C. M.) 2. Nesée bicolor. — N. bicolor ( 1). Corps lisse. Bord postérieur du sixième anneau du thorax garni de trois dents, dont la médiane grande et triangulaire; deux tuber- cules arrondis sur le dernier article de l’abdomen , dont le som- met est profondément échancré , mais sans dent médiane. Lame externe des dernières fausses pâtes petite. Habite les côtes de la Crimée. - • Especes aplani les fieux derniers anneaux thoraciques d' égale longueur. ( Genre Cilicée de Leach. ) 3. Nésée de Latreille. — N. Lalreillii (2}. Dernier article de l’abdomen , ayant deux élévations en bosse , dont la première prolongée et pointue chez le mâle ; le bord pos- térieur de cet article échancré au milieu, et armé d’une petite dent obtuse médiane. Lame externe des dernières fausses pâtes échancrée postérieurement à son extrémité. Patrie inconnue. Le Srheroma iculeatoi d’Eichwald (3) appartient à cette divi- sion du genre Nésée, et ressemble beaucoup à l’espèce précédente, mais paraît en différer par la forme des lames terminales des (l) Campecopca bicolor , Rathke Fauna derKrym, p. 3yi , I’I. 6, fig. 12 et i3. (a) Cilicœa Latrcillii, Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 342, Crust. PL 48. fig- 3 — Dcsmarest et Consid.p. 29S, PL 48, fig. 3- (M. Guérin a reproduit cette figure dans son Iconographie du Régne animal (^Lrust. PI. 38, lig. 2), mais sous le nom de JYœsea bidentata .) (3) Geognostico-zoologica; per Ingriarn , marisqueBaltici provin- ces observ. PI 5, fige 2. DES CRUSTACÉS, 3I9 dernières fausses pâtes qui sont très-pointues et un peu recom bées en dedans. Le Nesea Caudala (i) et le Nesea ovalis de Say paraissent devoir également prendre place ici . Le premier de ces Crustacés a le der- nier article de l’abdomen surmonté de trois tubercules basilaires et d'une grosse dent sub-terminale , et creusé à son extrémité d’un sinus profond , dont le fond est occupé par deux ou quatre petites dents. Sa longueur est d’environ un quart de pouce. Trouvé sur les côtes des États-Unis d Amérique. Le Nesea ovalis (s) a le corps ovale et déprimé ; et le dernier article de l’abdomen triangulaire , obtusément arrondi au sommet et surmonté de trois petites carènes longitudinales obtuses. Il habite les mêmes parages que 1 espèce précédente. Genre CAMPECOPÉE.— Campecopea (3). Le genre Campecopée, de Leacli , ne devrait pas êlie sé paré du genre Nésée, si on n’avait égard qu’aux caractères distinctifs indiqués par ce naturaliste ; car ccs deux groupes ne différeraient entre eux que par la forme de 1 appendice lamelleux et saillant des dernières fausses pâtes, lequel se- rait droit chez les Nésées et courbé chez les Campecopées ; mais si l’on en juge par la figure que Montagu a donnée du Crustacé d’après lequel Leach a établi ce dernier genre , il se distinguerait de tous les autres Sphéromiens par la singulière conformation de son abdomen. Du reste, nous doutons beaucoup de l’exactitude de cette liguie, et si bous conservons ici le genre Campecopée , c est seulement dans la crainte de faire des rapprochemens inexacts en le réunissant aux Nésées. Voici tout ce quon en sait : «Appendice postérieur du ventre ayant la petite lame « extérieure seule saillante , allongée et courbée. Corps ou (O Journal of the Acad, of Pliilad. vol. i , p- 4®a‘ (2) Say, loc. cit. p. 483. (3) Oniscus , Montagu, Trans. of tbc Linn. Soc. vol- ; , Leach, Dict. des Sc. nat. t- la, p. 34 1 - Desinares Consid. p. 294. — Latrcille, Règu. anim. v édit. t. 4> V- li1‘ Cmn - 220 HISTOIRE NATURELLE >1 thorax , ayant l’avant-dernier article plus grand que le » dernier. » * 1 i. Campecopée velue. — C. hirsuta (i). ' LonSueur- «ne ligne et demie; couleur brune. Dernier an- » neau de l'abdomen marqué de quelques points d'un bleu » pale. » De la cote méridionale du Devonshire, en Angleterre. » 2 . Campecopée de Crancu. — C. Cranchu (n). « Peu velue. Sixième anneau du corps ou du thorax, simple , » dépourvu d’épines. » De la côte nord-ouest d’Angleterre. » Genre CE11CEIS. — Cerceis. Les Sphéromiens dont se compose cette petite division ont le corps beaucoup moins flexible que les précédens et ne peuvent se reployer de façon à appliquer leur tète contre leur abdomen. Leur forme générale est aussi plus allongée, et leur tête , au lieu d’être large et courte, est presque aussi longue que large , à peine bombée , de forme presque trian- gulaire et arrondie en avant ; les yeux en occupent les bords latéraux et sont dirigés en dehors. Le front ne présente pas de rebord distinct, mais se prolonge en dessous entre la base des antennes internes. Celles-ci s’insèrent à la face infé- rieure de la tête et se touchent dans presque toute l’é- tendue de leur base; leur premier article est très-grand et environ deux fois aussi long que large; le second, reçu dans une ec îancrure du premier, est presque ovalaire , et le troi- sième, au lieu d’être aussilong que les deux précédens réunis, Jll°TUS* r ’ M°ntaSU’ Trans' °f «le Linn. Soc. vol. 7 , ; 1 ° ’ ~ Campccopea hirsuta, Leach. Dict. des Sc. nat. IV P' r1' 7mT' T C,t' PL 47. %• i. - Guérin , Icono- graphie, Crust. PI. 3o, hg. 3. (2) Leacli , loc. cit. — Desmarest , loc. cit. 221 DES CRUSTACÉS, ainsi que cela a lieu chez les Sphéromes , est extrêmement court et peu distinct des petits articles dont se compose la tige terminale. Les antennes de la seconde paire sont dis- posées comme chez les Sphéromes. L ’épistome a la même forme que chez ces Crustacés , mais est située beaucoup plus loin du front , et s’avance à peine entre la base des antennes internes. La bouche ne présente rien de remarquable. Les anncaux thoraciques se terminent latéralement par un bord très-épais , ce qui empêche les pièces épimériennes de glisser les unes sur les autres , et s’oppose à une forte cour- bure du corps. Les pâtes sont conformées comme celles des Sphéromes. Enfin la disposition de Yabdomen est à peu P1-ès la même que chez les Cymodocées ; quelquefois cepen- dant les dernières fausses pâtes ressemblent davantage à celles des Sphéromes. i. Cerceis tRidentê. — c. iridentala. Tète très-rétrécie en avant. Dernier article de 1 abdomen bombé, couvert d'un le'ger duvet , presque triangulaire et ter- miné par trois dents très-rapprocbées entre elles et dont la mé- diane est la plus courte; dernières fausses pâtes habituellement redressées de chaque côté , comme chez les Cymodocées, mais pouvant se reployer; la lame interne tronquée transversalement bout , l’externe beaucoup plus longue et pointue. Longueur, eOviron 9 lignes. Trouvé à l’île King par Péron. (C. M.) 2. Cerceis eidentÉ. — C. bidenlaia. Tête plus large antérieurement. Dernier article de 1 abdomen llsse , bombé , offrant en dessus deux petites bosselures et ter- mmé par deux dents séparées par une échancrure profonde , *arge et semi-circulaire. Lames terminales des dernières fausses Pâtes foliacées et terminées chacune en pointe ; l’externe un peu Plus longue que l’interne. Longueur , environ 4 lignes. Trouvé sur les côtes de la Nouvelle-Hollande par MM. Quoy et Gaimard. (C. M.) 223 HISTOIRE NATURELLE Genre AMPIïOROIDE. — Am phoroidea , Ce genre est très- remarquable par la disposition singu- lière des antennes de la première paire qui forment au-de- vant de la tête deux espèces d’oreilles ou de cornes lamel- leuses ( PI. 32, fig. 1 et 2 ). Le corps est bombé, à peu près ovalaire et à peine flexible. La tête est quadrilatère et plus large que longue; les yeux sont petits et en occupent les bords latéraux ; le bord antérieur de la tête est découpé en cinq petites dents et occupé tout entier par la base des antennes internes. L’article basilaire de ces organes est très- grand ; lamelleux , quadrilatère , plus grand en avant qu’en arrière, horizontal et en contact avec son congénère sur la ligne médiane; le second article est petit, cylindrique et inséré sous le bord latéral du premier, près de son angle postérieur; les suivants sont presque moniliformes. Les an- tennes de la seconde paire s’insèrent sous les précédentes et se dirigent en avant ( fig. 2); leur pédoncule est cylin- drique et leur tige terminale beaucoup plus longue que celle des antennes internes. La bouche est conformée à peu près de même que chez les Sphéromes, si ce n’est que les lames terminales des mâchoires de la seconde paire sont plus étroi- tes (fig. 4 ). Le thorax se termine de chaque côté par un bord mince et continu qui se prolonge beaucoup au delà de la base des pâtes. Celles-ci sont courtes, cylindriques et terminées par un ongle bifide plus ou moins fort (fig. 6). U abdomen est de la largeur du thorax ; son premier an- neau, distinct des suivans, est cependant beaucoup plus étroit, mais est enchâssé entre le septième segment thora- cique et le second segment abdominal, qui se touchent laté- ralement. Le second article de l’abdomen présente de cha- que côté deux scissures courbes qui partent de son bord postérieur et qui indiquent la séparation entre les trois an ■ neaux soudés ensemble pour former cet article. Le dernier article est grand, scutiforme et profondément excavé en des- sous, comme chez les Sphéromes (fig. 7). Les fausses pâtes DES CRUSTACÉS. 223 des cinq premières paires , logées dans cette excavation , ne présentent rien de remarquable , si ce n’est que les deux ap- pendices par lesquels se terminent celles de la quatrième et de la cinquième paire sont tout a fait membraneux et Régulièrement froncés en travers , de façon à ressembler beaucoup à des branchies de Décapodes brachyures (fig. 9). Enfin les dernières fausses pâtes ressemblent à celles des Sphéromes. Hous ne savons rien sur les habitudes de ces Ciustaces. i. Amphoroïde type. — A. typa. (Pl. 32 , fig. 2-9.) Bord antérieur des articles basilaires des antennes internes plus long que le bord antérieur de la tète et décrivant un arc de cercle ; antennes externes atteignant le milieu nu second anneau thoracique ; dernier article de l'abdomen triangulaire dans sa moitié postérieure et terminé par un sommet bidenté, moins saillant que les lames terminales des dernières fausses pâtes. Longueur, environ un pouce. Habite la côte du Chili. (C. M.) Genre CASSIDINE. — Cassidina. Les Sphéromiens dont se compose ce genre nouveau sont très-remarquables par la forme générale de leur corps qui se prolonge de chaque côté bien au delà des pâtes et res- semble à celui des insectes connus sous le nom de Cassides , ou plutôt à un bouclier régulièrement ovalaire et très- bombé (Pl. 32, fig. 10 et 11). La tête est très-large , mais très-courte , presque semi- 1 Un aire , très-profondément enchâssée dans le thorax et ter- minée antérieurement par un prolongement médian qui se dirige obliquement en bas et sépare les antennes. Les yeux Occupent les angles latéraux de la tête, mais sont dirigés en haut et sont de forme ovalaire. Les antennes sont disposées Comme chez les Sphéromës. Il en est de même des diverses Pièces de Y appareil buccal ( fig. 13 et 14 ) , si ce n est que 224 HISTOIRE NATURELLE l’appendice palpiforme des mandibules ne se cache pas sous la base des antennes externes. Les anneaux thoraciques sont très-larges et se prolongent de chaque côté sous la forme d'une lame mincequi se porte obliquement en bas et se termine par un bord presque droit. Le premier segment s’avance de chaque côté en avant de la tête, jusqu’auprès de la base des antennes. L 'abdomen est aussi large que le thorax à sa base, mais se rétrécit rapidement; il se compose, comme d’ordinaire dans cette tribu , de deux portions, l’une anté- rieure formée de plusieurs segmens soudés ensemble vers le milieu du corps, mais distans latéralement, et l’autre postérieure et seutiforme. Les pâtes sont toutes grêles , ambulatoires et terminées par un ongle bifide (fig. 15). Les fausses pâtes des cinq premières paires ressemblent à celles des Sphéromes , excepté que le bord de leur lame terminale externe est beaucoup plus poilu. Enfin les dernières fausses pâtes ressemblent aussi à celles des Sphéromes, si ce n’est que leur lame terminale mobile est presque rudimentaire, tandis que le prolongement de l’article basilaire qui repré- sente la lame interne, est très-grand et complète latérale- ment le bouclier abdominal (fig. 10, 11 et 16). Nous ne savons rien sur les mœurs de ces petits crustacés. 1. Cassidine type. — C . typa. (PI. 32, fig. 10-16.) Corps très-large , régulièrement ovalaire et très-bombé ; an- tennes antérieures courtes ne dépassant guère le pédoncule de celles de la seconde paire ; dernier article de l’abdomen trian- gulaire à sommet arrondi. Longueur, environ 4 lignes. TRIBU DES SPHÉROMIENS CIIÆLIFERS. Cette division , caractérisée par la conformation particulière des pales des deux premières paires , ne renferme encore quun seul genre ; tout ce que nous DES CRUSTACES. •A 2 5 pourrions en dire trouvera par conséquent sa place dans l’article consacré à l’histoire particulière de ce petit groupe. Gehre ANGINE. — Ancinus. Le petit Crustacé pour lequel nous établissons cette nou- ille division générique ressemble beaucoup, par sa confor- mation générale, aux Spliéromiens ordinaires, et surtout aux lésées , mais s’en distingue par l’aplatissement extreme de son corps, et par les grands ongles crochus dont les pâtes antérieures sont armées (PI. 32, fig. 17-20). La tête est grosse , transversale et arrondie en avant tomme chez les Sphéromes ; mais les yeux , au lieu d’être latéraux, en occupent la face supérieure, sont éloignés des bords et n’avancent pas sur le premier segment thora- cique. Les antennes sont disposées comme chez les Sphé- t'omes , seulement elles sont plus longues. Le thorax , ainsi que nous l’avons déjà dit, est tres-aplati, et ne présente, du reste , rien de remarquable. Les pâtes des deux premières paires sont ancreuses ; les antérieures ( fig. 18) se terminent par une grosse main armée d’un ongle crochu qui se reploie contre son bord antérieurde la même manière que chez les Crevettes ; celles de la seconde paire (fig. 19) sont également sub-chéliformes, mais la main, ;|u lieu d’être ovalaire , est très-étroite et recourbée en arc. Les pâtes suivantes sont simplement ambulatoires, elles s°nt toutes grêles et terminées par un ongle droit (fig. 20). L abdomen est conformé à peu près connue chez les Né- s«es, seulement sa portion antérieure est moins développée moins distinctement séparée de la suivante, qui est grande ct triangulaire. Enfin les dernières fausses pâtes sfe compo- sent d’uu article basilaire très-court, et d’une seule lame qui est longue et saillante. Nous ne savons rien des mœurs de ces Crustacés. CRUSTACÉS , TOME III. 1 5 226 HISTOIRE NATURELLE Ancîne dépiujié. — A. dcpressus (i). (Planche 3s, fig. ty. ) Corps presque foliacé. Front garni d’un petit prolongement mé- dian, arrondi et horizontal. Dernier article de l'abdomen trian- gulaire, mais ayant son extrémité tronquée. Lame terminale des dernières fausses pâtes étroite , très-pointue, presque droite, et dépassant de beaucoup l'extrémité de l’abdomen. Patrie inconnue. (Collect. du Mus. brit.) FAMILLE DES CYMOTHOADIENS. Les Cymotlioadiens ont en général le corps large vers le milieu, mais fortement rétréci en arrière et surtout en avant (2). La tête est petite, et les antennes s’insèrent tantôt à son bord antérieur, tantôt sous le front. Les mandibules sont en général à peine dente- lées à leur extrémité, et leur appendice palpiforme est très-gros (B). Les mâchoires de la première paire sont réduites à une petite tige simple, étroite et faiblement dentée au bout ; celles de la seconde paire se compo- sent d’un article basilaire assez grand , qui est bilobé au bout, ou bien porte vers sa partie antérieure un petit article moins saillant que son extrémité. Les pates- mâclioires sont en général larges et operculiformes , et elles ne se terminent presque jamais par une tige palpi- forme, comme cela se voit dans la famille des Sphéro- miens. Les six derniers anneaux du thorax présentent (1) Ncesea deprcssa , Leach , Collect. du Musée britannique de Londres. Cette espèce nous paraît être la même que celle décrite sous ce nom par Say (Journal of the Acad, of Philadelphia, vol- *> p. 483). (2) PI. 3 1 , fig. I7, 22, 25; PI. 33, fig. I et 2. (3) PI. 33, fig. 5. DES CRUSTACÉS. 2^7 de chaque côté une pièce épimérienne distincte de leur lobe médian ou pièce tergale. Les pâtes sont armées d ongles qui sont toujours assez forts et qui sont sou- vent très-gros et crochus ; en général la grille des pâtes des trois premières paires est en même temps assez mo- bile pour se reployer au pointde toucher presqu’au bord intérieur d’une partie voisine du membre; disposition lui rend ces organes propres à fixer l’animal sur les poissons auxquels il s’attache , et qui constitue le ca- ractère propre aux pâtes que nous désignons sous le Qom de pâtes cincreuses. Quelquefois les pales des quatre dernières paires sont simplement ambulatoires, et d’autres fois toutes sont encreuses. Les cinq premiers Segmens de Y abdomen sont presque toujours bien dé- veloppés, et ne sont que très-rarement soudés entreeux Ui avec le sixième article, qui est assez grand et lamel- Wx. Les fausses paLes des cinq premières paires sont dirigées directement en arrière et ne se logent jamais dans une fosse sous-abdominale comme chez les Sphé- romiens ; enfin celles de la dernière paire se composent d’un article basilaire plus ou moins allongé, et de deux aPpendices terminaux , lamelleux et mobiles. Ces Isopodes éprouvent en général, par les progrès de l’âge des chan^emens de forme assez considérables. .O 7 D ^ leur naissance iis n’ont que six paires de pâtes et leur abdomen , beaucoup plus développé que par la suite, est mieux organisé pour la nage. Tous paraissent êlre plus ou moins parasites , mais les uns conservent toujours la faculté de marcher avec facilité , tandis que chez les autres les pales finissent par devenir pres- que impropres à la locomotion. On peut diviser cette famille en trois tribus recon- AUussables aux caractères suivans •• 5. 228 HISTOIRE NATURELLE [dont les pales antérieures sont) c-M0Tn04DIExs subchéliformes , tandis que tou- f ravisseurs tes les autres sont semblables. ' dont les pâtes antérieures sont semblables à celles des deux paires suivantes et sont ambula- H 1 \ toires ou ancreuses. % I £ f dont les antennes sont insérées à la face inférieure y | delà tête et sont recouvertes à leur base par le front Vqui s’avance plus ou moins loin. TRIBU DES CYMOTHOADIENS RAVISSEURS- ÎCtmothoadiepc» PARASITES. ' CtMOTHOADIEtf* i EUR ANS. Cette division, caractérisée par l’existence d’une ou de deux paires de pâtes préhensiles, suivies de six ou de cinq paires de pâtes simplement ambulatoires , ne renferme encore qu’un seul genre ; il serait par con- séquent inutile de nous arrêter sur les généralités son histoire. Genre SÉROLE. — Serolis (1). Le genre Sérole , établi par Leach , pour recevoir un petit Crustacé déjà connu de Fabricius , et confondu par ce na- turaliste avec les Cymothoés , est un des groupes les plus remarquables de l’ordre des Isopodes, et ressemble beau- coup , par l’aspect général du corps , aux Calymènes et aux Asaphes parmi les Trilobites. Le corps de ces Crustacés est très-déprimé , de forme ova- laire, et marqué , dans toute sa portion moyenne , par deux sillons longitudinaux , de façon à paraître divisé en trois lobes comme chez les Trilobites. La tête est soudée au pre- (i) Oiiiscus , Fabricius, Mantissa, p. 2)0. ~Asellus, Olivier. Encyclop- t, 4 , p. 25a — Cymolhoa , Fabricius , Entom. Syst. t- 2, p. 5o3. — Latreille, Hist. îles Ins., etc., t. 7. — Serolis, Leacb ■ des Dict. Sc. nat. t. 12, p. 33g. — Desmarest , Consid. p. 2?3. — Latreille, Règne anim. t. 1, p. i32. DES CRUSTACÉS. 229 mier anneau thoracique , et constitue avec lui un grand bou- clier dont le bord antérieur est semi-circulaire ; un sillon assez profond indique le point de jonction de ces deux par- ties , et une petite crête transversale donne quelquefois à la portion thoracique de ce bouclier l’apparence d etre com- posée de deux segmens. La tête elle-même a une forme irié- gulièrement triangulaire et ressemble à un écusson ; elle Porte de chaque côté , sur sa face supérieure, une protubé- rance, au sommet de laquelle se trouve un œil réniforme, à cornéules bien distinctes ; les yeux sont par conséquent pla- ces plus près de la ligne médiane que du bord latéral du bou- clier céphalothoracique, et ressemblent beaucoup à ceux des Trilobites. Les cinqsegmensthoraciquesquisuivent sont très- développés et divisés en trois lobes , dont les deux latéraux s°nt formés par les pièces épimériennes lamelleuses et tiès- développées. Le septième anneau thoracique est presque iu- 'liuientaire , et se trouve enchâssé au fond de l’angle renti ant formé par le bord postérieur de l’anneau précédent. En n l’abdomen ne présente que trois articles distincts, dont les deux premiers sont plus ou moins étroits et le dernier giand et scutiforme. Les antennes sont grandes et dirigées horizontalement en dehors, en suivant le bord du bouclier céphalothoracique ; celles de la première paire s’insèrent au-devant du front de chaque côté d’un petit prolongement rostriforme, et se com- posent d’un pédoncule de quatre articles ( dont les deux Premiers sont beaucoup plus gros que les deux derniers), et d’un filet terminal multi-articulé. Celles de la seconde paiie s ‘usèrent en dessous et en arrière des précédentes ; elles sont beaucoup plus grandes et se composent aussi d’un pédoncule et d’un filet terminal multi-articulé; le second article de leur pedonculeest dirigé en avant et dépasse les bords des antennes supérieures, de façon que dans la position ordinaire cclles-cise trouvent entre le bord du bouclier céplialothoracique et la portion terminale du pédoncule des antennes supérieuies , enfin cette portion transversale, composée de trois articles , 23o histoire naturelle dont les deux derniers sont très-grands, est prismatique et arquée, h’ appareil buccal est peu saillant et situé assez loin en arrière ; Y épis /orne a la forme d’un fer à cheval , dont le sommet serait prolongé en pointe et s’avancerait entre la base aes antennes de la seconde paire ; la lèvre supérieure , reçue dans l’échancrure semi-circulaire de cettepièce, est ter- minée par un bord presque droit. Les mandibules sont grosses, courtes, et pourvues d’une longue tige palpiforme. Les mâchoires ne présentent rien de bien remarquable. En- fin les pates-mâchoires sont operculiformes et se composent d’une grande pièce presque circulaire qui offre v ers sa par- tie supérieure une grande échancrure, dans laquelle s’insère une petite branche palpiforme, large et courte. Les pâtes s’insèrent très-loin de la ligne médiane, mais aussi très-loin des boids latéraux du thorax , et circonscri- vent un espace ovalaire, qui , chez la femelle , est recouvert par quatre paires de grandes lames constituant comme d’or- dinaire une poche ovifère. Les pâtes de la première paire sont terminées par une grosse main parfaitement sub-chéli- forme, dont la griffe est très-grande ; chez la femelle , toutes les pâtes suivantes sont semblables entre elles et simplement ambulatoires ; mais chez le mâle , celles de la seconde paire se terminent par une petite main sub-chéliforme. Les faussas pales abdominales sont de trois espèces. Celles de la première , de la seconde et de la troisième paire sont Ires-petites, et ressemblent beaucoup à celles des Sphé- romes ; elles se composent d’un article pédonculaire allongé et dirigé en travers , qui porte au milieu de son bord pos- térieur une lame ovalaire, et à son extrémité une seconde lame de même forme que la précédente, mais plus grande et garnie comme elles, sur le bord, de longues soies plu- meuses ; chez le mâle , la lame terminale interne des fausses pâtes de la seconde paire donne attache aussi à un appen- dice styliforme extrêmement long. Les fausses pâtes de la quatrième et cinquième paire sont au contraire très-grandes ; elles recouvrent toute la face inférieure de l’abdomen , et se DES CRUSTACÉS. 231 rapprochent, par leur conformation, de celles desCymotlioa- diens ordinaires; chacune d’elles se compose d un article pédonculaire très-petit, et de deux appendices lamelleux extrêmement développés , dont le bord interne est dioit, le bord externe à peu près semi-circulaire, et 1 extiémite pio- longée en pointe ; ces lames sont superposées 1 une sui 1 nu- ire , et ne sont pas ciliées sur les bords ; celles des lausses Pâtes de la cinquième paire sont toutes deux entièrement membraneuses et à peu près des mêmes dimensions ; mais ■lux fausses pâtes de la quatrième paire, la lame postérieure seule est molle, et l’autre beaucoup plus grande et d’une texture semi-crustacée recouvre les suivantes , et s enchâsse exactement dans une excavation formée par le rebord du grand segment scutifonne de l’abdomen , de laçon a consti- tuer un véritable opercule assez analogue à celui des Ido- tées. Enfin les fausses pâtes de la sixième paire s’insèrent sous le bord latéral de ce segment scutiforme , et forment, tomme chez les autres Isopodes de cette famille , une soi te de petite nageoire caudale, lorsque les deux lames qui les terminent s’écartent l’une de l’autre. Nous ne savons rien sur les mœurs des Séroles ; mais à en juger par leur conformation, U nous paraît probable qu’elles s’attachent aux poissons sans s’y fixer à demeure comme les fiymothoés. i. Sérole de Fabricils. — S. Fabricii (i). bue crête transversale de chaque coté du bouclier cephalo- tWacique au niveau du milieu des yeux. Les deux premiers ar- licles de l'abdomen petils , et ne dépassant pas notablement , sur fes côtés, le dernier qui se termine par une pointe arrondie et (0 Oniscits paradoxa , Fabricius, Mantissa , t. i, p- 2 j°* ^sellus paradoxa , Olivier, Encyclop. xnéthod. t. 4» P* Cymothoa paradoxa, Fabricius, Eut. Syst. t. ’i , p- 5o3. Latici c nat. des Oust. , etc., t. 7, p- A . — Sentis Fabricii , -eacn, üict. des Se. nat. t. 12, p. 3/|0. — Desmarest , Gonsid. p- ^ Serolis, Buckland, Gcology and Minerulogy, vol. 2, PI- 4J> lo' » 232 HISTOIRE NATURELLE présente en dessus cinq crêtes lisses disposées en pâtes d’oie. Les dernières fausses pâtes terminées par des lames obtuses au bout, et se prolongeant beaucoup au delà de l’extrémité de l’abdomen. Longueur, environ 1 1 lignes. Habite les atterrages de l’île de Feu ; et, suivant Leacli, se trou- verait aussi au Sénégal ( Musée britannique de Londres ). 2. SÈnOLE GitlEICIIAtiDIEN. — S. Gaudichaudii (l). Point de crête transversale sur la portion latérale du bouclier céphalo-thoracique. Les deux premiers articles de l’abdomen comme dans l’espèce précédente; le dernier segment de même forme , mais presque plane en dessus , et n'ofTrant de traces que de trois crêtes. Dernières fausses pâtes ne se prolongeant pas au delà de l’extrémité de l’abdomen , et terminées par des lames al- longées , dont l'extérieur est falciforme et pointu au bout. Lon- gueur, 1 1 lignes. Habite la côte du Chili. ( C. M. ) 3. SÉoole d’Oabignien. — S. Orbigniana (2). Bouclier céphalo-thoracique, et premiers segmens de l’abdo- men conformés de meme que chez la Sérole de Fabricius; le der- nier segment abdominal ayant aussi en dessus cinq crêtes bien di- stinctes, mais ayant son extrémité profondément échancrée , de façon à se terminer par deux dents pointues. Lames terminales des dernières fausses pâtes larges, saillantes et obtuses au bout. Longueur, 11 lignes sur 10 de large. Trouvée près des côtes de la Patagonie parM. d’Orbigny. (C.M.) •i. SÉp.ole Broncniartien. — S. Brongniartiana (3). Bouclier céphalo-thoracique comme dans l’espèce précédente. Les deux premiers articles de C abdomen ires-grands , de même forme que les anneaux thoraciques , et se prolongeant très-loin en arrière , de chaque coté du premier segment abdominal , qui se (O Auilouin et Edwards , Mém. sur les Séroles , fig. (inédit). (2) Audouin et Edwards, loc. cit. fig. (3) Brongniartia trilobitoides , Eights, Transact. of the Albany institutc, vol. 2, oct. i833, PI. 1 et 2. — Serolis Brongniartiana , Audouin et Edwards, loc. cit. des crustacés. termine par une pointe médiane plus ou moins allongée, et offie sur sa crête médiane une série de dentelures trcs-Jbi tes. Trouvée sur la côte de l’atagonie. TRIBU DES CYMOTHOADIENS ERRANS. Les Crustacés (le cette tribu se rapprochent des Sphéromiens par la disposition des antennes de la première paire , dont la base n’est jamais recouverte par le front , et présente presque toujours un ou deux articles très-élargis. La tête est moins grande que chez les Sphéromiens, mais plus développée que chez la plu- part des Cymothoadiens parasites. Les mandibules et les mâchoires n’offrent rien de bien remarquable ; mais les pates-mâchoires se rapprochent par leur conforma- tion de celles des Sphéromiens, car leur article ba^laire est médiocrement développé, et supporte au moins trois ou quatre articles placés bout à bout ; seulement ces dernières paires sont en général larges et courtes , et ne constituent que rarement un appendice palpiforme. Les pâtes sont en partie ou en totalité ambulatoires ; l’ongle qui les termine est quelquefois fort et crochu , mais n’est alors que peu flexible , et lorsqu il existe de véritables pâtes ancreuses , ce sont seulement celles des trois premières paires qui présentent ce caractère. Les fausses pâtes des cinq premières paires ont toutes à peu près la même forme et les mêmes dimensions , enfin celles de la sixième paire portent deux lames fo- liacées assez larges. Cette tribu se compose de sept genres reconnaissa- bles , à l’aide des caractères indiqués dans le tableau suivant : I Anlennes inlernes élargies , mais cylindriques à leur ) Ibase j CoNïi.EnE, toutes les pâtes terminées par un ongle fort et crochu , mais grêles et non) » ancreuses. Alitrope. DES CRUSTACES. a35 Gehbe CIROLAÏSE. — Cirolana (1). Le genre Cirolane de Leacli se compose de quelques Iso- podes , qui, à plusieurs égards , se rapprochent beaucoup des Sphéromiens. Ils ont le corps allongé et épais (PI 31 , fig, 25) La tête est presque quadrilatère et le Iront ne s’avance pas au-dessus de la base des antennes internes. Les jeux sont allongés et dirigés en dehors et en bas. Les antennes sont séparées à leur base par un pi o onge tuent de 1 ’épislome (PL 31 , fig. 20) ; celles de lapienneie Paire s’insèrent à la face antérieure de la tête, et se dirigent en dehors; leur pédoncule se compose de trois articles py- hndriques , dont le second est le plus petit, et leur filet multi-articulé est court ; les antennes de la seconde paire s’insèrent immédiatement en arrière des précédentes , mais ne sont pas cachées par elles à leur base ; leui pédoucu e , composé de quatre ou cinq articles cylindriques, atteint le bord antérieur du thorax, et leur filet terminal en atteint le troisième ou quatrième anneau. La bouche est saillante ; les patcs-màchoircs externes sont grandes et palpifonnes comme chez les Spliéromes , et la tige palpiforme des man- dibules longue et reployée contre la base des antennes. Le thorax présente de chaque côté une bordure formée par es pièces épimériennes des six derniers anneaux , lesquelles sont quadrilatères et garnies de deux petites crêtes linéaires, dont l’une en occupe le bord inférieur, et l’autre descend obli- quement vers l’angle inférieur et postérieur, h abdomen est de même forme que le thorax , mais un peu plus étroit , et se compose de six anneaux distincts , dont les quatre pre- miers se terminent latéralement par une dent plus ou moins aiguë , dirigée en arrière , et dont le cinquième est beaucoup (i) Leach, Dict. des Sc. nat. t. ia , p. 3j£ ; Edinb. Encyclop. et Trans. Lin. Son — Desniavest, Consid. p. 3o3. Latrei e, j a anim. de Cuvier , 2' édit. t. tj, p. 1 35 . — Edw. Annotât- ne des anim. sans vert, de Lamarck, t. 5 , p. a8i. 236 HISTOIRE NATURELLE plus étroit que les precédens ou même que le suivant ; enfin ce dernier article est grand et triangulaire. Les pâtes ne sont pas ancreuses, mais cependant ressemblent un peu à celles des Ægas ; celles des trois premières paires sont plus courtes,, plus larges, et armées d’un ongle assez fort et un peu plus courbé que les pâtes des quatre dernières paires , dont ï ongle est tres-petit. Les fausses pâtes abdominales des cinq premières paires sont dirigées directement en arrière , et peu ou point ciliées ; enfin celles de la dernière paire sont termi- nées par deux lames mobiles, foliacées, pointues et à peu près de même grandeur, qui ne dépassent guère l’extrémité de l’abdomen. 1. Cirolane de Cranch. — C. Cranchii (i). « Corps lisse ponctué ; le dernier article de l’abdomen trian- gulaire arrondi à son extrémité; lame externe des dernières fausses pales plus grande et plus large que l’interne; cette der- nière tronquée à son extrémité. » Des côtes de l’Angleterre. 2. CiROLANE A PATES EPINEUSES. C. hirlipcs. (PL 3i, fig. 25.) Tète aussi longue que large, beaucoup rétrécie en avant et encaissée dans sa moitié postérieure entre deux prolongemens du premier anneau thoracique. Thorax et abdomen lisses. Pâtes très-poilues ; celles des trois dernières paires épineuses. Dernier article de l'abdomen lisse, triangulaire, à bords arrondis et à sommet obtus ; angle interne de l’article basilaire des dernières fausses pales se prolongeant en une grande dent lamelleuse et acerée, qui atteint le milieu des lames terminales, dont l’interne est plus large que l'externe. Longueur , i pouce. Du cap de Bonne-Espérance. (C. M.) 3. Cirolane allongée. — C. elongata. Coi ps très- eti oit , allongé et lisse. Tete semi-circulaire bosselée en dessus et échancrée au milieu du front. Lames épimériennes (i) Leach , Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 3)^ . — Desmarest , loc. cit. DES CRUSTACÉS. étroites. Dernier article de l'abdomen court et arrondi au bout. Lame externe des dernières fausses pâtes très-petite ; 1 interne grande et arrondie au bout. Longueur , 10 lignes. Habite l'embouchure du Gange. (C. M.) 4. ClHOLANE SCULPTÉE. — C. Sculpta. Tête beaucoup plus large que longue, à peine rétrécie en avant et peu enfoncée dans le thorax. Bord des derniers anneaux tho- raciques et des anneaux de 1 abdomen finement dentelé. Le der- nier article de l’abdomen garni d’une dent conique sur la ligne médiane , d’une multitude de petites crêtes et se terminant posté- rieurement en pointe. Pâtes faibles et à peine poilues. Lames terminales des dernières fausses pâtes presque de même gran- deur et pointues au bout. Longueur, environ 9 lignes. De la côte du Malabar. (C. M.) Genre EURYDICE. — Eurydice (1). Les genres Eurydice et Nélocire de Leach sont évidem- ment très-voisins des Cirolanes , et il serait peut-être mieux de ne pas les en séparer. Suivant Leach et Desmarest, ils s’en distingueraient par le nombre des anneaux de l’ab- domen qui serait seulement de cinq , tandis que chez les Cirolanes on en compte six, mais il est à remarquer que dans la figure que ces naturalistes ont donné de leui Ne- locire, on "distingue parfaitement bien six segmens abdo- minaux. Quant à la séparation établie par Leach entre les Lurydices et ses Nelocires, elle ne repose que sur l’aspect des yeux qui, chez les premiers, paraissent etre lisses, tandis que chez les seconds ils sont granules ; caractère dont 1 importance n’est pas assez grande pour que nous puis- sions adopter ici ces divisions. Du reste , ou ne sait rien de plus sur la conformation générale de ces Crustacés , si ce Lest qu’ils ressemblent beaucoup aux Cirolanes, et ont les aPpendices caudaux disposés de même. (0 Eurydice et Nelocira , Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, P ■ ’Ç < Desmarest , Considérations , p. 3o2. ■ — Latreille , Règne amn?. de Cuvier, 2e édit. t. 4 , P- i35. a38 HISTOIRE NATURELLE § A. Especes dont les yeux paraissent être lisses ( genre Eurydice de I.each). i. Eurydice belle. — E. pulchra (i). « Corps lisse ; abdomen ayant son dernier segment demi-ovale. » Couleur cendrée admirablement variée de noir. » Des plages sablonneuses de l’Angleterre. 5 B. Especes dont les yeux sont granulés (genre NelOCire de Leach ). 2. Eurydice de Swainson. — E. Stvainsonii (2). « Corps lisse , ponctué. Abdomen ayant le dernier article trian- » gulaire , les côtés légèrement arqués et la pointe arrondie. » Des côtes de la Sicile. Le Nelocira Desmarestii de Perty (3) , n’est que très-impar- faitement connue et pourrait bien ne pas appartenir à ce genre. Genre ÆGA. — Æga (4). Le genre Æga de Leacli est remarquable par la largeur et l’aplatissement des articles basilaires des antennes ex- ternes qui recouvrent tout le bord antérieur de la tête (PI. 31 , lîg. 22 et 23). Ces appendices s’insèrent de chaque côté d’un petit prolongement triangulaire du front , et sont situées à la face supérieure de la tête plu tôt qu’en dessous ; leur premier article surtout est très- grand; le second est tronquéen dessus et le troisième cylindrique, allongé et beau* (1) Leach, Dict. loc. cit. — Desm. loc. cit. (a) Nelocira Swcinsonii , Leach , Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 347» Crast. PI. lig. — Desmarest, Consid. p. 3o2 , PI. 48» fig. 2. (3) Delectus animalium articulatoram quæ in itinere per Bra- silium collegerunt Spix et Martius, p. 211 , PI. 40 , fig. 12. (4) Ouiscus , Pennant. — Æga, Leach , Trans. of the Linnean Society, vol. XI, p. 870 et Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 349. — Desmarest , Consid. sur les Crast. p. 3o4- — Latreille , Règne anim. de Cuvier, ae édit. t. 4»p. i34» DES CRUSTACÉS. ^9 coup plus étroit que les précédens. Enfin ces antennes sont terminées par un filet très-grêle, à peu près de la longueui de la portion basilaire , et compose d une douzaine de petits articles. Les antennes de la seconde paire s’insèrent à la face inférieure de la tête , en arrière des précédentes et de chaque côté d’une petite plaque épistomérienue en forme d'écusson (PI. 31 ; fig 24). Les yen x Sont très-grands, ovalaires et placés obliquement sur les côtés de la face supérieure de la tète , mais sont loin de se rencontrer sur la ligne médiane du front , comme chez les Rosinèles ; il est aussi à noter que ces organes dépassent en arrière le bord postérieur de la tête , de façon à chevaucher de chaque côté sur le pre- mier anneau thoracique. La bouchée st saillante; les palpes mandibulaires sont très-longues et s’avancent jusqu’à la hase des antennes de la première paire. Les pales mâ- choires ont une conformation qui tient à peu près le milieu entre celle propre aux Sphéromes et celle qui se voit chez les Cymotlioés ; elles sont plutôt valvulaires que palpi- formes, mais leur article basilaire qui est grand et allonge, porte à son angle antérieur et intérieur, un petit tubercule qui représente la lame placée de la meme manière chez les Sphéromes , et la portion terminale de ces organes se com- pose de trois articles bien distincts ; enfin il existe aussi à l’angle externe et postérieur de l’article basilaire une petite Pièce mobile de forme ovalaire. Le thorax se compose d’anneaux qui ont tous à peu près la même longueur, et °n y remarque de chaque côté une bordure formée par les Pièces épimériennes qui sont parfaitement distinctes , la- ntelleuses et presque quadrilatères. Les pâtes des tiois pre- mières paires sont courtes et armées d’ongles forts , très- acérés et très-crochus , qui se reploient contre le pénultième article sans cependant le toucher ; cet article est gros, coui t, renfié en avant, et presque cordiforme. Les pâtes des quatre paires suivantes sont beaucoup plus longues; ils ont leur premier article (ou cuisse) creusé postérieurement d un sillon longitudinal profond et à bords tranclians ; les ai 2<{o HISTOIRE NATURELLE ticlessuivans sont cylindriques et très-épineux ; enfin l’ongle est pointu et légèrement courbé, mais très-petit, h’ ab- domen est aussi large à sa base que le dernier anneau tho- racique , et se rétrécit graduellement. Les quatre premiers anneaux ont à peu près les mêmes dimensions et se ter- minent latéralement par un angle assez aigu dirigé en ar- rière ; le cinquième anneau est moins large que les précé- dées , mais de même forme ; enfin le sixième et dernier est courbe transversalement et plus ou moins rétréci vers le bout. Les fausses pâtes des cinq premières paires ne recou- vrent guère plus des deux tiers de la largeur de la portion basilaire de l’abdomen ( formée par les quatre pre- miers anneaux) , et n’atteignent pas a beaucoup près 1 ex- trémité du dernier segment ; leur article basilaire est assez grand , et leurs lames terminales sont ciliées sur les bords. Enfin l’article basilaire des fausses pâtes de la dernière paire se prolonge très-loin en arrière et en dedans en forme de lame , et porte deux articles lamelleux ovalaires , ciliés sur les bords et à peu près de la même grandeur. i. Æca entaillée. — Æ. emarginata (i). Corps bombé et ovalaire. Antennes internes ne dépassant pas le pédoncule des antennes externes ; celle-ci atteignant le bord postérieur du premier anneau thoracique ; pièces épimériennes marquées de deux lignes obliques ; celles des quatre premières paires quadrilatères, et celle des trois dernières paires presque triangulaires et tr'es-ècartèes les unes des autres. Bord postérieur des cuisses lisse. Premier anneau de l'abdomen aussi long que le second ; sixième article triangulaire lisse en dessus, à bords lamel- leux et légèi ement courbes , et àsommet arrondi. Lame interne des dernières fausses pâtes de même grandeur que 1 externe , (l) Oniscus psora , Pennant , Brit. zool. vol. 4 , PL iS , fig. I- Æga emarginata, Leacb , Encyclop. brit. Supplém. t. VII, p. 4(l) 2®’ Trans. of tlie Linn. Soc. XVI, p. 370 et Dict. des Sc. nat. t. 12 < p. 349. — Desmaiest, Consid. p. 3o5 , PI. 47 > b§- 4 et 5* DES CRUSTACÉS. 2^.1 echancrée à son bord externe près de son extrémité. Longueur, 2 pouces. Habite les côtes de l’Islande. (C. M.) 2. Æga voisine. — Æ. affinis. (Pi. 3 1, flg. 22.) Espèce très-voisine de la précédente , mais ayant les antennes externes un peu plus longues ; les pièces épimériennes imbriquées dans toute la longueur du thorax, et le premier anneau del’abdomen beaucoup plus étroit que les suivans. Longueur, environ 1 5 lignes. 3. Æga a tâtes dentelées. — Æ. Serripes ( i ). Pièces épimériennes imbriquées dans toute la longueur du H>Orax. Bord postérieur des cuisses des quatre dernières paires , "Cnxc de trois ou quatre dents très-fortes ; les articles suivans trcs- ePineux. Dernier segment de l’abdomen tronqué à son extrémité, 'Pb est très-large; lame interne des dernières fausses pâtes très- 'arge et tronquée en arrière , de façon à avoir la forme d’un triangle, dont la base serait placée sur le même niveau que le hord postérieur du dernier segment abdominal. Longueur, envi- r°û 2 pouces, i Parait avoir été rapporté des mers de l’Australasie , par pér0n. (C. M.) 4. Æga bicarènée. — Æ. licarenata (2). Corps déprimé et étroit .Dernier segment de l'abdomen très-large nu bout , marqué au-dessus de deux carènes divergentes, qui se t^minent aux angles postérieurs , lesquels sont séparés entre eux Par un bord transversal légèrement concave. Lame interne des dernières fausses pales beaucoup plus large que l’externe, et tron- lUee au bout. Longueur, environ 1 pouce. Habite la Méditerranée. (C.M.) (*) Asellus serripes, Péron , Collection du Muséum. , ta) Leacli , Dict. des Sc. nat. t- 12, p. 3^9. — Desmarest, C*t’ — Edw. Atlas du Régne anim. de Cuvier , Crust. PL 67 , 16 CRUSTACÉS , TOME III. HISTOIRE NATURELLE 1^7. 5. Æca a trois dents. — Æ. tridens (i). Leach assigne à cette espèce les caractères suivans : dernier ar- ticle de l’abdomen à trois carènes prolongées au delà de son ex- trémité , en forme de dents. Des mers d’Écosse. Genre COJNILÈRE. — Conilera (2). Le genre Cornière de Leach (qu’il ne faut pas confondre avec ses Canolires ) est extrêmement voisin dcsÆgas, et il nous semble bien probable qu’on ne devrait pas l’en séparer ; mais ne le connaissant que par la description extrêmement brève et incomplète donnée par l’auteur que nous venons de citer, et que Desmarest a reproduite , nous croyons ne pas devoir, pour le moment, proposer quelque innovation à cet égard , et nous nous bornerons à transcrire ici les ca- ractères assignés à ce genre par nos prédécesseurs. Yeux petits, écartés, nullement proéminens. Les deux premiers articles des antennes supérieures presque cylin- driques. Côtés des segmens de l’abdomen presque droits , involutes. Contlère de montagne., — C. montagni (3). Corps lisse, non ponctué ; dernier article de l'abdomen] plus long que large , avec les côtés arqués vers leur milieu et l’ex- trémité arrondie. Des côtes du Devonshire en Angleterre. (1) Leach, Trans. de la Soc. Linn. t. XI, p. 370 et Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 349. — Desmarest , Consid. p. 3o5. (2) Leach , Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 348. ■— Desmarest , Con- sul. p. 3o4- — Latreille , Règne auim. t. 4, p. 134. (3) Leach , loc. cit. — Desmarest, loc. cit. DES CRUSTACES. 243 Genre ROCINÈLE. — Rocinela (1). Cette petite division générique , établie par Leacli , est extrêmement voisine des Ægas , et ne s’en distingue guère que par la position des yeux , qui occupent presque toute ta face supérieure de la tête , et se joignent plus ou moins complètement sur la ligne médiane, au-dessus du front. Il est aussi à noter que les articles basilaires des antennes an- térieures sont moins grands et moins aplatis , quoique dis- posés de même que dans le genre dont nous venons de par- tar, et que l’abdomen est plus grand. 1. RocinÈle ophthalmiqle. — R. ophthalmicn (2). Articles basilaires des antennes internes presque cylindriques. Veux presque transversaux et réunis sur la ligne médiane dans toute leur longueur. Pièces épimériennes du thorax semblables à celles des Ægas. I’ates antérieures grêles. Angles latéraux dts anneaux abdominaux à peine saillans. Dernier segment triangu- taire à bords arrondis et dentelés. Lames terminales des dernières fausses pâtes dentelées sur les bords; la lame externe ovalaire et pointue au bout ; l'interne plus large , et tronquée transversale- ment au bout. Longueur, environ 10 lignes. Habile les côtes de la Sicile. (C.M.) 2. RocinÈle Deshaysien. — A . Deshrtysiana . Espèce très-voisine de la précédente , mais ayant les articles basilaires des antennes antérieures plus larges et plus aplatis ; les Jeux rétrécis en avant , de façon à se réunir par un bord moins long , et à couvrir moins complètement la tete ; le segment mé- dian de l'abdomen plus allongé, plus P0>utu et à bords ciliés , mais non dentelés ; enfin , la lame interne des dernières fausses Pâtes profondément échancrée près de 1 extrémité de son bord externe et sans dentelures. Longueur, environ 1 pouce. Habite la Méditerranée. (C. M.) (1) Leach, Dict. des sc. nat. t. 12, p. 34g. — Desmarest, Consul P. 3o4. — Latieille, Règne anim. t. 4> P- .. (2) Edw. Atlas du Règne animal de Cuvier, Crust. PL 1 > % 3. iG. 244 HISTOIRE NATURELLE 3. Rocinèle du Devonshire. — /!. Danmoniensis (i). Cette espèce , très-imparfaitement connue , paraît avoir les yeux moins complètement rapprochés que les espèces précé- dentes , et avoir « les côtés des articles de l’abdomen en forme de faux et proéminens. » Habite la côte sud de l’Angleterre. UÆga monopklha/ma de M. Johnston (s) appartient à ce genre et ressemble beaucoup au Rocinèie Deshaysien , mais ne paraît pas avoir la lame externe des dernières fausses pâtes échancrée. Le Cïmatboadien figuré par Strom (31 et rapporté par Fabri- cius à son Oymathoa astrum (4) , appartient aussi à ce genre , mais par sa forme générale, il se rapproche beaucoup de l'Æga bicaréné; du reste, il ne diffère pas d’une variété de l'Æga mo- noplithalma de M. Johnston (5). Le genre Svhodus cle Latreille (6) a été rangé par ce cé- lèbre naturaliste à côté des Conilères et des Ijocinèles mais n’est encore que très-imparfaitement connu ; tout ce qu’on en sait , c’est que ce genre ressemble aux deux groupes dont il vient d’être question par la disposition des antennes et de l’abdomen , mais s’en distingue par ses mandibules fortes et saillantes. Genre PTÉRÉLAS. — Pterelas (7). Cette petite division générique établie par M. Guérin est extrêmement voisine des Ægas, et surtout des Rocinèles, dont elle ne dilïeie guère que par le mode de conformation (1) Leacb, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 349 Desm. op. cit. p. 3o4. (2) Loudon's Mag. of nut. hist. vol. 7, p. 233 , fig. 43. a, b. (3) Pliysick og ceconomisk beskrivelse o v e r fogderiet Sondmor , PL 1 , fig. 2 et 3. (4) Entom. Syst. t. 2, p. 5o5. (5) Loudon’s Mag. of nat. hist. vol. 7, p. 233 , fi"-. 43, c. (fi) Sydonus, Latreille, Encyclop. méthod. t. 10, pD5u’et Règne anim. de Cuvier , 2' édit. t. 4, p- 1 35 . (7) Guérin , Magasin zoologique. — Edw. Annot. de Lamarck, t. 5 , p. 27D. DES CRUSTACÉS. 245 «les pieds de la seconde et de la troisième paire. La forme générale du corps est la meme que chez ces derniers Crus- tacés. Les yeux sont grands et très- rapprochés antérieure- ment 5 sans cependant se joindre sur le front; la disposition des antennes est la même que chez les Ægas, si ce n’est que les quatre premiers articles basilaires de celles de la seconde paire sont plus élargis. Les mandibules portent aussi un ap- pendice palpi forme grêle et allongé; le mode de conforma- tion des mâchoires et des pates-maeboires u a pas été indi- qué par M. Guérin. Le thorax ressemble à celui des Ægas. Les pâtes de la première paire sont terminées par un ongle crochu et très-fort qui se recourbe vers le bord interne du troisième article , comme chez les Ægas ; les pâtes de la se- conde et troisième paire sont terminées par une sorte de Pince didactyle très-imparfaite , formée par un ongle crochu et un prolongement de l’angle antérieur et interne du pé- nultième article; les pâtes des quatre dernières paires grêles, plus allongées que les précédentes, et terminées par un simple onglet peu crochu. Enfin l’abdomen ne présente rien de particulier. PlÉRÉLAS DE WEBB. P. WdlbH (l). Antennes internes très-larges à leur base , et ne dépassant que très-peu le troisième article des antennes de la seconde paire; le filet terminal de ces derniers très-court. Dernier article de 1 ab- domen tronqué transversalement à son extrémité , et légèrement échancré sur la ligne médiane ; les lames terminales des der- rières fausses pâtes presque égales , 1 externe ovalaire , allongée . 1 interne triangulaire , et tronquée obliquement a son sommet. Longueur environ 22 millimètres. Trouvé sur les côtes du Portugal par M. Webb. Genre ALITROPE. — Alitropus. Le petit Crustacé pour lequel nous établissons cette nou- velle division générique se rapproche beaucoup des Cymo- «0 Guérin, loc. cit. class. VU, PI. 20. HISTOIRE NATURELLE '246 thoadiens parasites, niais s’en distingue parce que ses pâtes, tout en étant propres à lui servir pour s’accrocher aux corps étrangers , sont grêles , allongées et propres à la marche. Le corps des Alitmpes (PI. 33, fig. 1) est ovalaire, mais peu di- laté vers le milieu ; la tête est petite et les yeux grands, mais très-écartés. Les antennes internes s’insèrent , au-devant du front, de chaque côté d’un petit prolongement médian ; leurs deux premiers articles sont gros, courts et cylindriques, tandis que le troisième est très-grêle et très-allongé ; le filet multiarticulé qui termine probablement ces organes man- quait dans tous les individus que nous avons eu l’occasion d’examiner. Les antennes de la seconde paire ressemblen t à celles des Rocinèlcs et des Ægas. Les appendices palpiformes des mandibules (fig. 5) sont très-grands et garnis d’une brosse sur le bord externe de leur dernier article. Les pates- mâchoires (fig. 2) sont courtes et non palpiformes, mais se composent de trois articles dont le premier est grand et qua- drilatère, et le troisième est armé de quelques crochets sur son bord antérieur. Les quatre premiers anneaux du thorax sont courts et ne présentent rien de remarquable, mais les deux anneaux snivans sont très-grands (chacun d’eux étant aussi long que les trois segmens précédens réunis) , et le septième est aussi très-développé , mais moins que les deux dont nous venons de parler. Les pâtes (fig. 7) sont toutes conformées de la même manière; seulement celles des trois premières paires sont beaucoup plus courtes que les autres ; toutes sont grêles, cylindriques , et terminées par un ongle fort et crochu assez semblable à celui des Cymothoadiens parasites , mais qui ne se réfléchit pas contre une dilatation de l’antépénultième article ou de l’article qui précède celui- ci, de façon à agir en manière de pince. L ’ abdomen ne présente rien de bien remarquable : le premier et le cin- quième segment sont moins larges que les trois anneaux in- termédiaires, lesquels égalent le thorax en largeur; le der- nier article est grand et horizontal ; enfin , les dernières fausses pâtes ont l’angle interne et postérieur de leur article DES CRUSTACÉS 24? basilaire prolongé en forme de lame, et leurs deux lames terminales d’inégale grandeur ( fig. 8). Nous ne connaissons encore qu’une seule espèce de ce genre. L'Ai.itrope type. Jlilropus ijrpus. (PI. 33, fig- i.) Corps déprimé et obtus aux deux bouts ; dernier article de 1 abdomen semi-ovalaire et dépassant un peu 1 extrémité des er nières fausses pâtes. La lame terminale interne de celles-ci grande et ovalaire, l’externe étroite et plus courte. Longueur, environ 8 lignes. Trouvé dans le golfe du Bengale par M. Dussumier- (C. M.) TRIBU des cymothoadiens parasites. Ce groupe se compose de Crustacés qui vivent fixés sur des poissons, et qui ont toutes les pâtes onéreuses, c’est-à-dire terminées par un ongle crochu, acéré très- fort et susceptible de se reployer contre le bord infé- rieur de la partie voisine du membre(l) ; les pâtes pos- térieures ne sont guère plus longues que les antérieures, et ne sont jamais distinctement épineuses ou cihees ; enfin tous ces membres sont habituellement reployés sous le thorax , et ne peuvent être redressés que très- difficilement. Les fausses pâtes abdominales des cinq premiers sont pourvues de lames membraneuses très- grandes qui ne sont pas ciliées sur les bords , et qui °ccupent toute la longueur de l’abdomen , ou même débordent de chaque côté, et ne s’enchâssent jamais dans une excavation dn dernier article , comme cela se voit chez la plupart des Sphéromiens. Le mode d’mser- (i) Pl. 33, fig. g. 248 HISTOIRE NATURELLE tion des antennes fournit aussi un caractère propre à distinguer les Cymothoadiens parasites d’un assez grand nombre d autres Isopodes , avec lesquels on pouriait, au premier coup d’œil, les confondre à rai- son d une ressemblance plus ou moins grande dans la forme générale du corps; ces appendices s’insèrent toujours au-dessous du front, et ont leur base cachée par une avance de celui-ci. Il est aussi à noter que les antennes sont très-courtes, la tête petite (1) ; les pates-mâchoires externes grandes, mais réduites pres- qu a leurs deux premiers articles ; le palpe mandibulaire très -fort. Les caractères indiqués dans le tableau suivant suf- fisent pour la distinction des genres dont cette tribu se compose. (i) PI. 33, fig. 8. Des pièces spiniformes accessoires sous les\ angles latéraux des premiers anneaux de l'abdo • > Nebocile. men. Front horizontal. ' DES CRUSTACES Segmens abdominaux soudés entre eux et immobiles. HISTOIRE NATURELLE 2&0 Genre KEROCILE. — Nerocila (1). Ce genre , établi par Leach , n’a été que très-imparfaite- ment caractérisé par ce savant. Aussi Latreille a-t-il propose «le réunir les Nérociles aux Livonèces , et a-t-il donné au groupe ainsi formé , le nom nouveau d ’lchlhyophile. Avant que d’avoir eu l’occasion d’étudier ces animaux par moi-même, j’étais disposé à adopter aussi cette marche ; mais l’examen attentif que j’en ai fait récemment , m’a conduit à changer d’opinion et à conserver le genre Nérocile de Leach. En effet, ce petit groupe se compose de Cymothoadicns qui ont, il est vrai , beaucoup d’analogie avec les Anilocres et les Livo- nèces, mais qui s’en distinguent facilement par la confor- mation du front et la disposition des pièces épimériennes du thorax et de l’abdomen. Le corps de ces Crustacés est plus ou moins ovalaire, et leur tête petite et aplatie. Le front est lamellcux et s’avance à peu près horizontalement au-dessus de la base des antennes, mais ne se reploie pas en dessous et en arrière comme chez les Anilocres , et se ter- mine par un bord semi-circulaire. Le bord postérieur de Ia tête est trilobé ; les yeux qui occupent les lobes latéraux , et sont dirigés en haut , sont de grandeur médiocre , et n’of- frent pas de granulations bien distinctes. Les antennes s’in- sèrent assez loin de la ligne médiane , et sont à peu près de même longueur; elles sont petites, cylindriques et com- posées de sept à dix articles dont les dimensions diminuent assez régulièrement de la base à la pointe de ces appendices. La bouche ne présente rien de remarquable (2). Le thordX est remarquable par la double rangée de dents plus OU (1) Cymothoa , Fabricius. — Nerocila , Leach , Dict. des Sc. nat- t. 12 , p. Desmares! , Consid. sur les Crust. p. 307. — Portion du genre Ichthyophilus de Latreille ; Règne anim. de Cuvier , as éd>t- t- 4 . p- l33- (2) Voyez pour plus de détails à ce sujet les planches que nous avons publiées dans la nouvelle édition du Règne animal de Cu- vier (Cvust. PI. C, lig 5, 5«, 5 b , etc. ;. DES CRUSTACÉS. 2')I Moins spiniformcs , qui l’entourent de chaque coté (Ph 31 i fig. 17) ; la rangée supérieure est formée par 1 angle latéio- postérieur de la grande pièce tergale de chacun des anneaux thoraciques, lequel se prolonge de façon a constituei une dent plus ou moins acérée, dont la longueur augmente de la tête vers l’abdomen, et devient souvent très-considéiable , •a rangée inférieure est formée par les pièces épimériennes des six derniers anneaux thoraciques, lesquelles se détachent P'us ou moins des pièces tergales , et constituent autant d’épines aiguës, mobiles et à base triangulaire; ces épines, 'lui sont d’autant plus développées qu’elles sont situées plus en arrière, sont, en général, au moins aussi saillantes pos- térieurement, que les angles correspondant des pièces ter- gales , et acquièrent quelquefois une longueur trcs-considé- rable. V abdomen est large et peu rétréci postérieurement; les cinq premiers anneaux se prolongent de chaque côte en Une dent libre et assez aiguë , qui se dirige obliquement en arrière et s’applique sur la suivante ; les deux premiers anneaux sont aussi armés en dessous d’une grande épine dirige en dehors et en arrière, et analogue aux épines epi- médennes du thorax ; le troisième anneau offre aussi au- dessous de ses angles latéraux des vestiges d’une troisième paire de ces épines. Enfin le sixième segment abdominal est grand et presque aussi long que large. Les pâtes s’insèrent a •a face inférieure du corps assez loin de son bord latéral , et sont plus difficiles à redresser que clicz les Anilocres; toutes ont à peu près la même forme , et se terminent par un ongle très-crocliu ; seulement les postérieures sont plus gi cles que •es antérieures et ont l’ongle plus faible. Les fausses pâtes abdominales des cinq premières paires ont la même con- formation que chez les Anilocres , si ce n’est qu’on remarque du côté externe de leur article basilaire un appendice foliacé ovalaire d’assez gr andes dimensions. Enfin les appendices du sixième segment ne présentent rien de remai quable, deux lames qui les terminent sont aplaties , lamellcuses inégales. HISTOIRE NATURELLE On ne sait presque rien sur les mœurs de ces Crustacés, si ce n’est qu’ils se fixent sur des Poissons. [ . NÉrocile a deux raies. ÉV. bivitlata (i). Tete petite; corps ovalaire et bombé; tergum ou pièce principal0 du segment dorsal des quatre derniers anneaux thoraciques ayant 1 angle latéral et postérieur prolongé en forme de dent aiguë ; 10S deux dernières de ces dents très-grandes. Epinières des six derniers anneaux thoraciques très-longs , très-pointus et imbriqués ; la pointe de chacun de ces appendices atteignant te niveau du bord postérieur de l articulation de la cuisse de l'anneau suivant , mais ne dépassant pas les angles spini/orrnes du tergum correspondant . Abdomen court et largo ; les épinières des deux premiers segmens très-longs ; ceux du second segment atteignant presque le niveau de l’extrcmité du bord externe de l'article basilaire des fausses pâtes du sixième anneau. Ongles forts et très-crochus. Dernier segment de l'abdo- men grand , large , à peine rétréci vers le bout , et ayant son bord postérieur échancré de chaque côté d’un petit lobe médian arrondi (de façon à paraître trilobé) ; lames terminales des ap- pendices de ce segment foliacées; l’interne ovalaire, l’externe pointue, lalciforme et de grandeur médiocre (sa longueur n’ ex- cedant pas celle de 1 espace occupé sur la ligne médiane du corps par les quatre segmens abdominaux qui précèdent le dernier)- Longueur, environ 1 -> lignes ; couleur brunâtre , avec deux ban- des longitudinales jaunes sur le dos , et quelques taches de mêm0 couleur sur les bords latéraux du corps. Habite la Méditerranée. (C. M.) 2. NÉrocile de Blàinyille. N. Blainvillii (î). Espèce tres-voisine de la précédente , mais ayant les angles du tergum des anneaux thoraciques plus pointus, les épinières plu* (1) Cymolhoa bivittnta , Risso , Crust. de Nice , p. 143. Des- marest , Consid. p. 3io. — Anilocra bivittnta , Risso, Hist. nat. de l’Eur. mérid. t. 5 , p. 12 J. — Jfcrocita biviUala , Edw. Atlas du Règne animal de Cuvier, Crust. RI. RG, fin-, 5 (2) Leach , Dict- des Sc. nat. t. 12, p. 35x. — Desmarest, Conj sid. p. 3o;. DES CRUSTACÉS. ^53 allongés (les deux dernières paires dépassant de beaucoup les angles du iergum correspondons ) ; dernier segment de l'abdomen très» Brand , un peu élargi ve: s le milieu et arrondi postérieurement. Lames terminales des fausses pâtes de la sixième paire foliacées et presque de même grandeur. Patrie inconnue. (Collection du Musée britannique.) 3. Nébocile maculée. N. maculata. Tête plus grande que dans les espèces précédentes; angles du largum des cinq premiers segmens thoraciques arrondis ; ceux des deux segmens suivans pointus et un peu prolongés, mais pas sP>uiformes. Epimercs pointus , épais , mais courts; la pointe de CeUx du sixième anneau n’atteignant pas même l'extrémité anté- rieure de ceux du septième anneau. Abdomen grand ; épimères de son second anneau ne dépassant pas le niveau de 1 extrémité antérieure de l'article basilaire des appendices abdominaux de la s'xième paire. Dernier segment abdominal médiocre, rétréci vers ]e bout , et terminé par un petit lobe médian saillant. Lames torminales des dernières fausses pâtes abdominales comme dans le Nélocire à deux raies , si ce n’est que la lame externe est plus ^Rgue et plus pointue , et que 1 interne, rétrécie au bout , poite hne petite dent sur son bord interne. Longueur, environ “5 lignes. Habite le golfe de Gascogne. (C. M.) 4. NÊrocile voisin. N. ({[finis . Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant les epim'eres Caciques un peu plus allongés (celui du dernier anneau attei- ip'ant le niveau du bord postérieur de l'anneau suivant) ; les épi- ^ères du second anneau abdominal plus courts (ne dépassant Pas les angles du quatrième anneau , et le dernier segment de 1 abdomen plus large et plus arrondi au bout , et la lame interne des appendices de la dernière paire obliquement tronquée au «Ont. Habite le golfe de Gascogne. (C. M.) ter 5. NÊrocile hérisse. N. aculeata. Espece voisine des précédentes, niais ayant l’angle de la pièce X v UUü EL ELiLrr COU , d Q J. gale des trois derniers anneaux thoraciques prolongée en une 254 HISTOIRE NATURELLE épine conique très-pointue et saillante quoique courte. Epimeres triangulaires , très-acérés et très-courts (n’atteignant pas à beau- coup près le niveau de l'extrémité de l'angle correspondant du tergum , et celui du sixième anneau n’atteignant pas à beaucoup près le bord antérieur de Pépinière du septième anneau). Abdo- men grand ; épimères des deux premiers segmens grands et forts; le second atteignant le niveau de l’extrémité antérieure de 1» pièce basilaire des sixièmes fausses pâtes. Dernier segment de l’abdomen allongé et presque triangulaire dans sa moitié posté- rieure , mais arrondi en bout. Lame interne des dernières fausses pâtes large et tronquée au bout. Longueur, environ i pouce. Trouvé par M. Raynaud , sur un poisson , dans les mers de l'Inde. ( C. M. ) G. Nérocile déprime. JY. depressa. (PL 3i, fig. 17-20.) Corps large, ovalaire et presque plan en dessus; angle de 1® pièce tergale de tous les anneaux thoraciques se prolongeant de chaque côté en une forte dent spiniforme très-aiguë et dirigée en arrière. Epinières des six derniers anneaux thoraciques tres-g-ands. très-acérés au bout, falciformes et dépassant de beaucoup 1 extrémité de la dent de l'angle du tergum correspondant. Abdomen court et graduellement rétréci d’avant en arrière; son premier segment plus grand que les suivans; épimères des deux premiers anneau* très-longs. Sixième segment presque carré. Lames terminales des fausses pâtes de la dernière paire très-longues , étroites et presque styliformes. Longueur, environ 1 pouce. H Patrie inconnue. (C. M.) Le Cymothoa falcita. de Fabricius (1) appartient évidemment a ce genre, mais, d'après les caractères qu'il y assigne, il me p®' raît impossible de déterminer s'il doit être rapporté à une des espèces précédentes ou en être distingué. Ce Crustacé habite les mers de la Chine. (1) Oniscus ffilcatus , Fab. Mautissa , t. I , p. 240. — Cymoth°“ falcata , Ejusd. Eut. Syst. t. 2 , p. 5o4* DES CRUSTACÉS. 255 Genre ANILOCRE. — Anilocra (1). Leach a établi ce genre pour recevoir des Isopodes qui se rapprochent des Cymotlioés , mais ont les pâtes d égale gros- seur, et les yeux granules et bien distincts ; et il en a séparé sous le nom générique de Canolire, les espèces dont les lames des appendices abdominaux postérieurs , au lieu d etre très-inégales sont à peu près de même grandeur, caractère d’une importance tout à fait secondaire. Latreille a avec rai- son rejeté cette dernière distinction , mais il a réuni aussi aux Canolires les Olencires, qui en difïèrent considérablement et qui ont beaucoup plus de rapports avec les Cymothoes proprement dits. Nous ne suivrons donc en tous points, Ri la marche adoptée par Leach , ni celle proposée par La- treille , et pour nous, le genre Anilocre comprendra les Ca- nolires du premier de ces naturalistes , mais restera distinct dpc nipnrii'PS Ces Crustacés ont tous le corps plus rétréci en avant qu en arrière dilaté vers le milieu et faiblement bombe. La lele est de grandeur médiocre, un peu plus large que longue, légèrement bombée en dessus , et portant latéralement des yeux assez, gros, et bien distinctement granules. Le front est avancé et arrondi au bout , mais au lieu de se terminer au bord antérieur delà tête, il se reploie en dessous et en arrière , de façon à former entre la base des antennes une espèce de chaperon presque triangulaire et arrondi poste- rieurement, qui s’avance jusqu’au niveau du bord anterieur de la base des antennes de la seconde paire (2). Les an- d) Oniscus , Pallas , Spicil. zool. - Cymalhoa Fab"CI“S- S“| Plém. p. 3o5. - Latr. Hist. îles Crust. t. 7 - P- “ fel‘US' ’der, Encyclop. méthod. t. 4, p. 4(>- - Leach, Dmt. de Sc. nat. t. 12 , p. 35o. — Desmarest , Consid. p. 3o6. — Canohra, Latreille , Règne anim. 2« édit. t. 4 > P- *34- PI 60 (a) Voyez l’Atlas du Règne animal de Cuvier , Crust. * fig- i b. 256 HISTOIRE NATURELLE tenues internes ont leur base cachée sous le front ; elles sont courtes et se composent de sept ou huit articles dont le second et le troisième sont un peu plus larges que les autres. Les antennes de la seconde paire sont un peu plus longues et plus aplaties. La bouche présente comme d’ordinaire un labre ovalaire et très-saillant, des mandibules garnies d’un gros appendice palpiforme, deux paires de mâchoires et une paire de pâtes -mâchoires, dont la portion basilaire et valvulaire est très-large et arrondie en dehors. Le premier anneau du thorax n’est pas beaucoup plus long que les sui- vans , et son bord antérieur est presque droit et à peine plus large que la tête. L’angle postérieur de la pièce tergale de cet anneau et des suivans est droit , peu ou point prolongé en arrière, si ce n’est au septième segment et plus ou moins ob- tus ; les pièces épimériennes sont petites , lamelleuses , ob- tuses et à l’exception de celles des deux premières paires n’occupent qu’environ la moitié de [la largeur de l’anneau correspondant , de façon que le bord latéral du thorax est formé presque autant par le bord des pièces tergales que par les épinières. U Abdomen est grand et à bords latéraux, presque parallèles ; les angles latéraux des quatre premiers anneaux sont obtus , reployés un peu en dessous , et se recouvrent mutuellement ; le dernier segment est très-grand et à peu près aussi long que large. Pâtes de grosseur mé- diocre , ayant toutes à peu près la même forme, la cuisse étroite et les ongles très-crochus ; celles de la dernière paire notablement plus longues que les autres, fausses pâtes des cinq premières paires grandes ; la lame postérieure de celles de la dernière paire froncée sur la face supérieure. Appendices caudaux ou fausses pâtes de la sixième paire grandes, insérés tout près du bord antérieur du dernier segment, et terminés par deux lames foliacées qui dépassent le bord postérieur de ce segment. DES CRUSTACÉS. 23J § I. Espèces dont la lame externe des dernières fausses pâtes abdo- minales est falciforme et beaucoup plus longue que la lame- interne. (Cette division correspond au genre Anilocre , tel que Leach 1 a établi.) i. Anilocre de la Méditerranée. — A . Medilcrranea (1). Antennes internes, ne dépassant pas le bord postérieur de la b' te . Épimères minces et lamelleux. Dernier segment de 1 abdo- men plus large à sa base qu’à sa partie moyenne, plat eu dessus et régulièrement arrondi au bout ; sa longueur excédant Ou peu celle de l’espace occupée par les cinq anneaux précédens. Lame externe de la dernière fausse pâte de la longueur des cinq Premiers segmens de l’abdomen ; l’interne n’atteignant pas , à beaucoup près , le niveau de l’extrémité du segment postérieur de l’abdomen. Habite la Méditerranée. (C. M. ) 2. Anilocre physode. — • A. physodes (2). Espèce extrêmement semblable à la précédente, mais dont les aûtennes internes dépassent notablement le bord postérieur de H tète, et dont le dernier segment de l’abdomen, un peu rétréci à Sa base 5 et légèrement acuminé postérieurement, offre en dessu Une carène longitudinale bien distincte, et est au moins égal en longueur à l'espace occupé par les six anneaux qui précedem. Longueur, environ 1 pouce. Habite la Méditerranée. (G. M.) (>) Pou de mer , Rondelet , Poissons , chap. 26, p. /|i3. — Plan- c«s , Concli. min. 110t. tab. fig. A , B , C. — Oniscus asilus, Linn ^yst.nat. et FaunaSuessica. —Anilocra mediterranea , Leach, Dict. des Sc. mit. t. 12, p. 35o, — Desmarest , Consid. sur les Crust P- 3o6. Edw. Atlas du Règne animal de Cuvier, Crust. PI. 66 , %• 1. (-* *) Oniscus phy$odest Linn. Syst. nat. — bulzer, Hist. Ins. PI. 3o. *3’ 1 1 — Cymotîioa physodes, Ëabricius, Ent. Syst. t. 2 , p. 3o3. - ‘^seltus phy sodés , Olivier, Encyclop. t. 4 > P’ 2^5. • — Oniscus psora : eacli , Encyclop. de Rees, Supplém. Crust. PL 10. — Anilocra Cu- v'cri, Eiusd. Dict. des Sc. nat. t, 12, p. 35o. — Desm. op. cit. P- 3 06. CRUSTACÉS , TOME III. «7 HISTOIRE NATURELLE 258 Cette espèce ne diffère en rien d'un Anilocre donné au mu- séum d’histoire naturelle, parM. Risso, et désigné dans le cata- loiïue d'envoi sous le nom d 'Olympia vutgaris (i), 3. Anilocre frontal. — A. fronlalis. Espèce très-voisine de l’Anilocre de la Méditerranée , mais ayant le front plus avancé ; le thorax plus renflé, et la lame in- terne des dernières fausses pâtes assez longue pour dépasser le ni- veau du dernier segment abdominal , lequel est arrondi poste- rieurement. Longueur, environ 8 lignes. Trouvée près d’Oran. (C. M.) Anilocre du Cap. — A. Capensis (2). Cette espèce est encore très-voisine des précédentes ; les carac- tères que Leach lui assigne sont : « Dernier article de l’abdomen , se rétrécissant tout à coup au delà de son milieu , arrondi faible- ment et presque caréné ; la dernière petite lame ventrale exté- rieure très-longue ; couleur livide d’un brun olivâtre ou cendré ; tous les articles bordés postérieurement de couleur testacée ou blanchâtre. » Habite les mers du cap de Bonne-Espérance. U Oniscus asilus de l’allas (3) appartient à cette division du genre Anilocre , et parait différer des espèces précédentes par la longueur de la tête. (1) Voyez Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5, p- 127. (2) Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 35o. — Desmaie stCousid- p. 3o6, PI. 48, iig. i. (3) Spicil. Zool. fus. 9, p. 72, PI. 4- hg. 12. — Asellus asilus t Olivier, Encyclop. Méthod. t. 5, p 253. — Cymothoa asilus, Fabvi" cius , Syst. Entom. Supplém. p. 3o5. — Latreille , Hist. des Crust., etc., t. 7, p. a3. des crustacés. 25<3 $ B. Especes dont la lame externe des dernières fausses pâtes ab- dominales est à peu près de même grandeur que la lame interne. (Cette division correspond au genre C anoure de Leach.) 5. Anilocre Rissonien. — A. Bissoniana (i). Antennes très-courtes. Épimères thoraciques très-petits, un peurenflés etUès-obtus. Dernier segment de 1 abdomen de la lar- geur de Vanneau précédent, point dilaté au nul, eu et arrondi au bout. Lames terminales des dernières fausses pales ovalaires , l'interne au moins aussi grande que 1 externe. Patrie inconnue. ( Musée britannique. ) 6. Anilociie laticaede. — A. lalicauda. Antennes internes n’atteignant pas , è beaucoup près , le bord Postérieur de la tête. Pièces épimériennes des deux derniers seg- mens thoraciques légèrement acuminées au bout. Dernier seg- ment de l'abdomen très-grand, renflé vers le milieu (notable- ment plus large que Vanneau précédent ) , et arrond, posterieu- rement. Lames terminales des dernières fausses pâtes ovalaires, l'interne de meme grandeur que l’externe, ou plus petite. Lon- gueur, environ 1 4 lignes. Habite la mer des Antilles. (C. M.) Le Crmothoa ovalis de Say (*) paraît appartenir à cette division , mais se distingue des espèces précédentes , en ce que les yeux ne sont pas apparens. Genre LIYONÈCE. — Livoneca (3). Le genre Livonèce de Leacli se rapproche extrêmement des Anilocres , mais s’en distingue facilement du premier (1) Canolira Rissonianl. — ■ Anilocra Bissoniana, Edw. Atlas du bègne anim. de Cuvier , Crust. PL 66, lig- a- (a) Journal of the Acad. vol. i , P- 394- M. Say rapproche de cette espèce VAnilocre désigné par Nid, oison sous le nom de Pou de ■Sarde (Essai sur 1 Hist. nat. de Saint-Domingue , p. 338, 1 1. « » % 3 et A). „ (3) Leach , Dict. des Sc. nat. t. ia , p. 55l- - Desmarest , Con- >7* HISTOIRE NATURELLE 260 coup d’œil par la forme générale du corps , qui est ovalaire et toute d’une venue , l’abdomen étant à sa base aussi large que le thorax, et diminuant graduellement vers son extrémité. La tête de ces Crustacés est petite, et les yeux très-ap- pareils , mais sans granulations bien distinctes ; le front est avancé, arrondi et recourbé en bas, mais ne se prolonge que peu ou point entre la base des antennes à la face infé- rieure de la tête et n’y constitue pas une espèce d écusson ou de chaperon (1) ; sa disposition est par conséquent inter- médiaire entre celle propre aux Anilocres , et celle qui se remarque chez les Nérociles. Les antennes sont très-petites et composées d’articles à peu près de même forme. La bouche ne présente rien de remarquable. Le thorax est peu bombé et s’élargit beaucoup , mais très-graduellement jus- qu’au cinquième segment ; puis se rétrécit de la même ma- nière ; son premier anneau s’avance un peu de chaque côté de la base de la tête. Les pièces épimériennes occupent la face dorsale du thorax , elles sont plus étroites , plus longues et plus épaisses que chez les Anilocres, et ne dépassent que peu ou point les angles correspondans de la pièce tergale , lesquels sont obtus et ne se prolongent pas en arrière comme chez les Nérociles. L’ abdomen est très-large à sa base, mais se rétrécit graduellement jusqu’à son extrémité j les angles laté- raux des cinq premiers anneaux se prolongent en une petite dent obtuse , qui ne se reploie pas en dessous comme chez les Anilocres, mais s’applique sur les voisines, de façon à rendre le bord latéral de cette partie de l’abdomen presque continu. Le dernier segment est plat et plus ou moins trian- gulaire. Les pâtes sont conformées comme chez les Ani- locres , mais extrêmement courtes , et lorsqu’elles sont reployées dans leur position ordinaire, elles laissent à décou- vert le tiers ou même la moitié de la face inférieure du thorax. sid. p. Soç. — Ichthyophilus , Latreille, Règne anim. de Cuvier, ae édit. t. 4, p- i33. (1) Voyez l’Atlas du Règne anim. Crust. PI. 66, fig. 3 b. DES CRUSTACÉS. 1 26l Les fausses pâtes abdominales descinq premières paires sont conformées de la même manière que chez les Nérociles , si ce n’est que les postérieures ont leurs lames membraneuses presque lisses. Enfin les fausses pâtes de la dernière paire sont petites et conformées comme celles des Anilocres de la seconde division , c’est-à-dire terminées par deux petites lames ovalaires à peu près de meme grandeur. Les Livonèces se tiennent fixées sur les branchies ou sur 'La ulres parties du corps de divers Poissons , et quelquefois se déforment en grandissant, de façon que la ligne médiane, au lieu d’être droite , décrit une courbure très-forte. Toutes les espèces connues proviennent des mers de 1 Amérique ou 'le l’Inde. S I. Espece dont le premier anneau thoracique n'encaisse pas nota- blement la tête. 1. LivonÈce de Redmann. — L. Redmannii (i). Pièces épimériennes grandes , dépassant notablement 1 angle postérieur de la pièce tergale correspondante , et très-arrondies Postérieurement. Dernier article de l'abdomen petit, arrondi dans sa moitié postérieure et de grandeur médiocie. Lames ter minâtes des dernières fausses pales larges ci dépassant de beaucoup extrémité du dernier segment. Habite les mers des Antilles. (Collection du Musée luitan 'tique. ) 2. LivonÈce de Desmarest. — L. Desmareslu ^ ) . Pièces épimériennes étroites , ne dépassant pas notablement l’angle de la pièce tergale correspondante , et très-rétrécies pos- térieurement. Lames terminales des dernières fausses pâtes étroites et ne dépassant que de peu le dernier article de l’abdomen , qui (1) Lcacb , Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 35a.— Desmarest, Co^s'd- P- 3o8. — Edw. Atlas du Règne animal de Cuvier , Crust. i 1. oo, *ig. 4. (2) Leach , loc. cit. — Desm. loc. cit. — Edw Atlas du Régné anima) de Cuvier , Crust. Pl. GG , fig. 3. HISTOIRE NATURELLE 262 est petit, et a son Lord postérieur semi - circulaire. Longueur, environ un pouce. Habite les côtes de l’Amérique. (G. M.) 3. Livonéce de Raynaud. — L. Ilaynaudü . Pièces épimériennes obtuses , renflées et n’atteignant pas 1® niveau de l’angle de la pièce tergale correspondante. Demi®1 *' article de l’abdomen grand et surtout très-large, aussi large à sa base que la pièce tergale du dernier anneau thoracique , dilate vers le milieu , arrondi en arrière et dépassant de beaucoup le* lames terminales des dernières fausses pâtes . Longueur, environ un pouce. Trouvé près du cap de Bonne-Espérance par M. Raynaud. (C. M.) § ?.. Espèces dont le premier anneau thoracique se prolonge de chaque côté de la tête de Japon à l'encaisser d'une manière remarquable. 4. Livonéce indienne. — L. indica. Tète très-petite et bombée en dessus. Pièces épimériennes pC' tites , n’atteignant pas à beaucoup près le niveau de l’angle de la pièce tergale correspondante , et arrondies postérieurement- Dernier article de l’abdomen très-grand , terminé par une pointe obtuse, et dépassant de beaucoup les lames terminales des deT' nières fausses pâtes. Longueur, environ 18 lignes. Habite la mer de Sumatra. (G. M.) La Livonéce de Raffinesqee (i) paraît ressembler à la Livonéce de Raynaud par la forme du dernier article de l’abdomen , ma'5 différer de toutes les espèces précédentes par la conformalio'1 des dernières fausses pâtes , dont les lames terminales ne se pi’0' longent pas au delà de l’extrémité de l’article basilaire de ce~ appendices. La patrie de ce Crustacé est inconnue. (1) LivonecaRaffineskii, Leach, Dict. des Sc. nat. t. 12 , p- 3°- — Desmarest, Consid. p. 3o8. DES CRUSTACES. a63 G emhe OLENCIPiE. — Olcncira (1). Cette petite division générique, établie par Leacli , se compose d’une seule espèce d’Isopodes qui a une tres- grande analogie avec les Cymothoés , et qui peut-être ne devrait pas en être distinguée. Les principaux caractères qui l’en séparent sont tirés de la forme allongée de la tête et des pâtes. La tête est plus longue que large, et se termine par un front horizontal qui s’avance au-dessus de la base des an tenues. Les yeux , situés sur les côtés delà tête, sont grands et saillans. Les antennes sont très-courtes : celles de la première paire présentent deux articles basilaires cylindri- ques et assez allongés, suivis d’une série de cinq ou six articles très-petits , les antennes de laseconde paire sont ega- lement cylindriques, mais composées d’articles dont les di- mensions ne varient que peu et diminuent progressivement. Le thorax est déprimé , et s’élargit graduellement jusqu a son extrémité postérieure, qui est écbancree pour insertion de l’abdomen ; son premier anneau n’est pas plus grand que les suivans, et ne s’avance pas de chaque côté de la tête comme chez les Cymothoés. Les pâtes sont toutes a peu près de même forme; la cuisse est très-grêle et ongle très- grand , mais moins crochu que chez les Cymothoés , et ne paraît pas pouvoir se reployer complètement contre la jambe. V abdomen n’a guère plus de deux tiers de la lar- geur du thorax, et se compose de cinq anneaux courts et à peu près de même largeur, suivis d’un sixième segment qui est triangulaire et aussi long que les cinq segmens pre- cédens réunis. Enfin , les dernières fausses pâtes abdominales sont très-courtes et terminées par deux petites lames étroi- tes , pointues et semblables entre elles. (i) Leacli , Dict. des Sc. nat. t. va, v 35°. — Desmarest, C°n- sid. sar les Crnst. p. 3oG. — Cauolira, Latreille , Régné a Cuv. t. 4 » p* l34* histoire naturelle i64 I. Omkcihe de Lamarck. — O. Lamarckii (,). condf et ln P‘T-miUre P!U‘e P'US graade 1"e ceI1« ^ la se- tenniml- 8epUem?s ï'1»* grandes que les precedentes. Lames moU ëÎ 1 r T faUSSeS patCS ne de'Passant g*ière la . . 6 dL lalongeunr du dernier segment abdominal qui se ré- îrec graduellement et se termine par une pointe obtuse. Patrie inconnue. (Collection du Musée britannique.) VOnUau prœgustaicr de Latrobe (,) a beaucoup de ressem- blance avec 1 espece précédente. Gesre CYMOTHOÉ. — Cymothoa (3). JZ Se,nre Cym°,th0^ fond« V™ Fabricius, et générale- ment adopte par les carcinologistes, a été néanmoins con- Mderablement réduit, et ne comprend plus maintenant qu un petit nombre d’Isopodes essentiellement parasites qui se font remarquer parleur forme trapue, la largeur dé four abdomen et la manière dont leurs pâtes sont reployées «n dedans sans pouvoir s’étendre complètement. a taie de ces Crustacés est petite , plus large que longue, et plus ou moins profondément enfoncée dans une échan- crure du premier anneau thoracique. Les yeux, situés laté- ralement sur sa face supérieure, sont bien distincts chez les jeunes individus , mais tendent à s’effacer par les progrès de ri/ p 3o!Ci’FfCt'*dr S,C-pat' '• 12 ’ P’ 35°' - Dcsmarest, op. ih. 3. 7 ' EJW' A aS d" ReSne animal de Cuvier , Crust. 1*1. 65 , T,r ïw (j) Umseus, Linnaeus, Fauna Suec. : Svst ml T, ,, Spicil. 2ool. - Fabricius , Mant i , p. £. TlT ~™.aS’ Encyclop. niellmd. t. 2, p. a/JG. — Cymothoa, Fabricius^Ènt TysV 1 1 f rlT P‘ 4' T J;atl'e!lle’ I,ist' "“t. des C-ust. et lns t- 7, p- io, Iie0nc anjm. de Cuvier, t. 4 p iY\ nir r„mi, -Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 35u _ r i ~ L ’ . c ’ p_ .' Lamarck, Hist. des amm. sans veit. t. 5. - Desmarest, Consid. sur ]cs Crust. P. 3o8. DES CRUSTACES. 205 ^ ilge, ce qui paraît dépendre de l’épaississement et de l’aug- mentation de l’opacité de la portion des tégumeus qui les 1 '-'couvre et qui constitue une cornée commune presque lisse. Les antennes s’insèrent sous le Iront et sont dirigées hori- zontalement en dehors ; elles sont très-courtes , un peu Aplaties , et se composent d’un petit nombre d’articles dont volume diminue assez régulièrement delà hase au sommet ces appendices. Celles de la première paire sc composent tle sept à huit articles, dont le second et le troisième sont plus gros; tantôt elles sc touchent par leur base ; d autres ]°is , elles sont séparées par un espace assez considérable Occupé par un prolongement du front, qui se recourbe en Las et en arrière pour se joindre à l’épistomc. Les autennes l^e la seconde paire s’insèrent tout près de la hase des pré- oédentes, et sont à peu près de la même longueur; on y compte aussi six à huit articles. La livre supérieure est grosse, saillante, arrondie et semi-circulaire. Les mancli- iJUles sont fortes , mais d une structure peu compliquée h ,eur extrémité libre, et portent un gros palpe composé de bois articles , lequel s’avance de chaque côté du bord ex- terne du labre (1). La l'evre inférieure se termine par deux ^°bcs arrondis assez grands, qui recouvrent l’extrémité libre 'les mandibules , et qui sont à leur tour recouverts par les Mâchoires. Les mâchoires de la première paire sont grêles , allongées, simples et terminées par quelques dentelures; CeUes de la seconde paire sont au contraire larges et oper- QUUfiormes ; elles sont à peu près ovalaires et sont divisées leur extrémité en deux petits lobes, dont 1 externe est un Peu épineux, et dont l’interne paraît être le vestige d un se- cond article. Enfin les pates-mdchoires, qui sont très-larges 1 qui recouvrent la presque totalité du reste de 1 appareil Luccal , sont également operculiformes et formées presque (O Voyez pour la représentation des pièces de la bonclie des Cy- mothoés , les figures que nous en avons données dans 1 Atlas du lie£ne animal de Cuvier, Crustacés, PI. 65, fig- m, 2 c, ad, 2e. 2/ et ag-. 266 HISTOIRE NATURELLE entièrement aux dépens de leurs deux premiers articles qui sont aplatis et très-grands; chez la femelle , le second article surtout prend un très-grand développement et se prolonge extérieurement en forme de disque ovalaire ; les deux der- niera articles sont au contraire très-petits et forment au sommetdeces organes un petit appendice mobile gros et court- Le thorax est très-développé et d’une forme générale plus ou moins carrée; son premier segment est ordinairement deux ou trois fois aussi large que la tète, et présente de chaque côté un prolongement aplati et de forme arrondie , qui s’avance du côté externe de celle-ci et qui dépasse quel- quefois le niveau du front, ce qui fait paraître l’extrémité antérieure du corps comme tronquée. Les anneaux thora- ciques suivans augmentent un peu de largeur transversale- ment, et ont tous, à l’exception du dernier, le bord posté- rieur à peu près droit ; mais le septième segment, très-étroit vers le milieu du dos et assez long vers les côtés , se termine postérieurement par une échancrure plus ou moins pro- fonde qui en occupe toute la largeur et qui reçoit la hase de l’abdomen. Il est aussi à noter que tous ces anneaux, à l’ex- ception du premier, portent latéralement une pièce épimé- rienne bien distincte qui surmonte l’articulation de la pâte correspondante; ces épinières sont longs et étroits; mais quoique grands , ne se touchent pas entre eux , et sc ter- minent en avant et en arrière par un bord arrondi. Les pâtes sont courtes , grosses , dirigées en dedans et recourbées sous la face ventrale du corps; elles sont reployées sur elles- mêmes, et, comme nous l’avons déjà élit, ne peuvent pas être redressées ; la lianclie est courte , large et creusée d’un sillon longitudinal qui sert à loger en partie la portion ter- minale du membre, et qui occupe, aux trois premières paires de pâtes , le bord antérieur et inférieur de la cuisse, tandis qu’aux pâtes des quatre dernières paires, il est situé au bord postérieur et supérieur; il est aussi à noter qu’aux quatre dernières paires de pâtes , le bord postérieur et inférieur de la cuisse se prolonge plus ou moins en forme de crête ou DES CRUSTACÉS. 2^7 même de lobe arrondi. Les articles suivans , suitout le troisième et le quatrième, sont très-petits, et tous sont presque cylindriques ; enfui le dernier a la forme d une foi te griffe très-courbée et très-acérée , qui , en général , peut se reployer, de façon à appliquer sa pointe contre la base de l’antépénultième article , et qui sert à l’animal pour s’ac- crocher aux poissons sur lesquels il vit. Les pâtes aug- mentent un peu en longueur d’avant en arrière , mais ne diffèrent beaucoup entre elles, ni sous ce lappoit, ni pai leur forme. Chez le mâle, ils ne portent point d’appendices à leur base ; mais chez la femelle , il naît, au-dessus et en dedans de l’insertion de chacune des pâtes des six premières paires , une grande lame ovalaire qui se porte horizonta- lement en dedans, et qui, s’imbriquant avec ses voisines, concourt h former sous la face inférieure du thorax une grande poche incubaloire. L 'abdomen est court, large, et rétréci antérieurement; U se compose de six anneaux mobiles et parfaitement dis- tincts • les cinq premiers segmens sont très-courts etaugmen- tent progressivement de longueur du premier au cinquième, qui est en général au moins aussi grand transversalement que le dernier anneau thoracique , tandis que le premier n a guère plus de la moitié de cette largeur ; chacun de ces an- ( «eaux sc termine latéralement par une petite pointe recour- bée en arrière , pointe qui est peu distincte sur le premier segment, mais qui est très-aiguë sur les suivans. Enfin , le sixième segment abdominal est très-grand , lamelleux , et beaucoup plus large que long. Les fausses pâtes abdomi- nales des cinq premières paires sont dirigées en anieie, es «nés au-dessus des autres contre la face inférieure du dei «1er segment de l’abdomen (ou la queue) , et conformées toutes à peu près de la même manière; leur article basilauc est très-court et porte deux grandes lames ovalaires ont l’interne , insérée du côté externe , est un peu plus mge et plus carrée que l’autre. Il est seulement à îemaïquei q les appendices de la première paire sont assez grands poui 268 HISTOIRE NATURELLE cacher presque en entier tous les autres , et que ceux- ci ont une texture de plus en plus molle et membraneuse à mesure qu’ils sont placés plus loin en arrière. Enfin, le» membres du sixième segment abdominal représentent , comme d ordinaire dans cette famille , avec la grande lani6 médiane qui les porte, une sorte de nageoire caudale, et se composent chacun d’un article basilaire aplati dont l’angle postérieur et interne se prolonge en forme de dent, et de deux articles terminaux courts et styliformes. Dans le jeune âge , les Cyinothoés diffèrent beaucoup de cequilssontà l’âge adulte (1) : ils ont alors la tête grosse et bien dégagée du thorax ; les yeux sont très-grands et très- distinctement granulés ; les pâtes sont extensibles et au nombre de six paires seulement; le septième anneau du thorax est rudimentaire, et n’encaisse pas l’abdomen, qui est très-grand et allongé; les fausses pâtes antérieures sont garnies de longs cils plumeux, et se rapprochent , par leur forme, des fausses pâtes natatoires des Amphipodes ; enfin , l’abdomen est terminé par une nageoire bien confor- mée dont la pièce médiane est garnie de longs poils sur le bord, et dont les deux paires de lames latérales, au lieu d être styliformes, sont foliacées, ovalaires et à bords ciliés. Les modifications que les Gymothoés subissent tous pâl- ies progrès de l’âge sont surtout remarquables chez les fe- melles , et rendent souvent la détermination des espèces très-difficile. Ces Crustacés atteignent quelquefois une lon- gueur de près de trois pouces , et varient beaucoup entre eux par le degré de convexité et la largeur de leur corps; quelquefois ils sont un peu déjetés de côté, et montrent bien évidemment une tendance à se déformer parles progrès de l’âge, tendance que nous rencontrerons bien plus mar- quée chez quelques autres Isopodes plus complètement parasites. (i) Voyez Ann. des Sciences naturelles , 2e série , t. 3 , n. 3s3 , PI. i4 - % 3. 1 DES CRUSTACÉS. 269 Ces Crustacés vivent , comme nous l’avons déjà dit, cram- ponnés sur le corps de divers poissons ; mais leurs mœurs nous sont presque entièrement inconnues. On en a trouve dans toutes les régions du globe , et les limites géographi- ques des espèces ne paraissent pas être aussi bien circonscri- tes que pour les Crustacés non parasites. Les pêcheurs les désignent souvent sous le nom de Poux de mer, et on les a aPpelés aussi Œstres de mer ou Asiles de poissons. '•] A. Especes dont le front se reploie entre lu buse des antennes in- ternes qui s'insèrent assez loin l’une de l'autre. 1. CyjiothoÉ OEstre. — C. Œstrllm (1), Tête très-large et presque quadrilatère ; front droit et occupant Environ les deux tiers de la largeur de la tête ; antennes cachées grande partie sous le front, grêles et presque cylindriques dès base. Premier anneau thoracique très-grand et s avançant de chaque côté de la tête an delà du niveau du front. Bord inférieur ,l>- la cuisse des putes de la quatrième paire prolongé en forme de ^nt spiniforme, dirigée en dehors et occupant la moitié externe de rar[icie . ua gros tubercule arrondi occupant la même place sUr les cuisses suivantes et devenant surtout très-grand sur les Pâtes des deux dernières paires. Premier anneau de l’abdomen Presque aussi grand que le second. Bord postérieur du cinquième Segnient abdominal à peu près droit et sans échancrure médiane. dernîer segment très-grand , s'élargissant un peu au delà de 1 in- sertion des appendices caudaux , et terminé postérieurement par bord presque droit ou même plus saillant latéralement que ^ ers le milieu. Appendices caudaux tres-petits, a articles termi- hairx à peu près égaux , et n'atteignant pas le niveau du bord Postérieur du dernier segment. Longueur, environ deux pouces. (C. m.) p (r) AselLus ceslrum ? Olivier, Encyclop. méthod. t. 4« P 253. - 'Jniothoa œUrum ? Fabricius , Suppléai, p. 5o5. — Lcacli , Trans. of the Linn. Soc. vol. XI , p. 372 et Dict. des Sc. nat. t. 12 , p. 353. jT besmarest , Consul, p. 307 , PI. 47 . %■ 6» 7- — Edw. Atlas du legne animal de Cuvier , Crust. PI. 65, fig. 1. HISTOIRE NATURELLE 27O Jusqu’en ces dernières années la plupart des espe'ces de Cymo- thoés proprement dites paraissent avoir été confondues sous le nom spécifique d Ohstre. Le Çymotkoa immersa de II. Say (1) paraît ressembler beau- coup à l’espèce précédente et ne peut guère en être distingué par la description que ce naturaliste en a donnée. 2. Cvmotkoé de Dufresne. • — C. Dufrcsnii (2). Corps comprimé latéralement. Tête un peu moins large que dans l'espèce précédente, mais conformée de même; antennes disposées aussi de même. Premier anneau du thorax. grand , ne s'avançant pas de chaque côté au delà de la moitié postérieure de la tête ; mais y formant encore un prolongement très-large et très- obtus. Cuisses des pales de la quatrième paire portant un petit tubercule obtus pris de la hase de leur bord inférieur ; cuisses sui- vantes ayant à la même place un prolongement tuberculiforme plus ou moins marqué , mais bien moins saillant que dans l’es- pèce précédente. Premier auneau de l’abdomen presque entière- ment caché entre l’anneau suivant et le dernier segment thora- cique. Nageoire caudale de même forme que dans I espèce précédente. Longueur, environ 18 lignes. Trouvée aux Antilles. (C. M.) 3. Cymothoè de Mathieu. — C. Mathcci (3). Tcte moins large et plus rétrécie antérieurement que dans les espèces suivantes; front légèrement déprimé au milieu, mais saillant. Antennes comme dans les espèces précédentes. Premier segment thoracique grand et de même forme que chez le Cymo- thoé de Dufresne. Cuisses des pâtes de la quatrième et cinquième paire étroites et sans tubercule ni dilatation bien marquée ; celles de la sixième et surtout de la septième paire brusquement dilatées en arrière de façon à avoir la forme d'un parallélogramme (1) Journal of the Acad. ofPhilad. vol. 1 , p. 3gp. (2) Lcacli , Dictionn. des Scienc. nat. t. XII , p. 352. — Des- muiest, Consid. sur les Oust. p. 3og. (3) Leach , loc. cit. — Dcsmavest , loc. cit. DES CRUSTACÉS. 27I Abdomen comme dans les espèces précédentes. Longueur, envi- ron 10 lignes. Des îles Séchelles. (C. M.) 4. CïMOTiioÉ frontal. — C. frontale. Tète médiocre , à front semi-circulaire; antennes comme dans 'es espèces précédentes. Premier anneau thoracique s avançant à Peine sur les côtés de la tête, et ne présentant dans ce point qu un Petit tubercule. Cuisses des pâtes des quatre dernières paires ova- ires. Abdomen à peine rétréci à sa base et beaucoup plus étroit lue les fausses pâtes suspendues au-dessous. Dernier segment de ' Abdomen ne donnant insertion aux appendices correspondans cPTà quelque distance de son bord antérieur; du reste, comme dans les espèces précédentes. Longueur, environ un pouce. Des mers d'Asie. (C. M.) L 'Oniscus cestrum de Pallas (1) me parait se rapprocher de cette espèce plus que des autres. Le Cymolhoa lanceolata de M. Say (2) me paraît devoir Prendre place dans cette division , et sc distingue de toutes les espèces précédentes par la forme du dernier article de l'abdo- fixen , qui est lancéolé , caréné en dessus , et aussi long que les stx articles précédens réunis. Enfin le Cyuothoa excisa de Perty (3) paraît aussi devoir sa ranger dans cette division, mais n est que trcs-incompléte- rpent connu. § B. Espèces dont les antennes internes se touchent à leur base. A. Front étroit , horizontal et plus ou moins saillant. 5. C mothoÉ de GacdiciUUD. — - l . Guudichaudii. Tête presque aussi longue que large , un peu déprimée de chaque «ôté au devant des yeux , et sc rétrécissant très-graduellement d arrière en avant ; front arrondi et assez large. Antennes internes D) Spicilegia , Zoologica , fasc. 9, p. ?4> Tl- 4 > "S- tS. (a) Journal of the Acad, of Pliilad. vol. 1 , p. Sgq. (3) Delect. Anim. avticul. qnæ in itincre per Brasil. col. Spix et ^“rtius, p. 211, PL 40 , fig. 11. 271 2 histoire naturelle courtes et grosses , dépassant en ayant le niveau du front dés leur base, et se recourbant latéralement au-dessus de la tête, mais sans atteindre a beaucoup prés le niveau de son bord postérieur . An- tennes de la seconde paire notablement plus longues que celles de la première paire. Premier anneau du thorax de grandeur mé- diocre, rétréci en avant , s'avançant de chaque côté jusqu’au ni- veau de l’insertion des antennes externes, et s’y terminant en pomle. Eord inférieur de la cuisse des quatre dernières paires de pâtes dilaté , régulièrement arrondi, et ne présentant ni tuber- cule ni epine. Premier anneau de l’abdomen d’environ un tiers moins large que le second anneau , lequel dépasse de chaque côté le niveau de l’extrémité du bord postérieur du dernier segment thoracique. Bord postérieur du cinquième anneau très-sinueux, et offrant une échancrure médiane profonde. Sixième segment grand , mais se rétrécissant graduellement depuis sa base ar- rondi postérieurement, et s’avançant beaucoup moins loin que les lames terminales de ses appendices latéraux. Longueur, envi- ron 2 pouces. * ’ Trouvé à Coquimbo , par M. Gaudichaud. (C. M.) G. Cïmothoé œsmoÏDE. — ce stroides (i). Tele presque aussi longue que large , triangulaire, ayant les bords latero-anlérceurs droits et le front obtus et très-étroit. Yeux bien distincts. Antennes comme dans l'espèce précédente. Premier an- neau du thorax petit , très-rétréci en avant , et ne s'avançant pas de chaque côte de la tête jusqu’au niveau de l’insertion des an- tennes externes; les prolongemens ainsi formés très-petits et pointus. Pâtes et abdomen comme dans l’espèce précédente, si ce n est que le bord postérieur du cinquième anneau abdominal est a peu près droit. Longueur, environ i pouce. Habite la Méditerranée. (G. M.) 7. CvmotiioÈ TiiiGONOcÉHiALE. — C. trigonocephala (2). Tète petite, triangulaire, ayant les bords latéro - antérieurs tres-concaveS au-dessus desantennes, et le frontétroit mais obtus , (1) Canolira œstrohles , Risso. Hist. nat. de l’Eur. méiid. t. 5, p. îaj. (a) Leach , Dict. des Sc. nat. t. I2 , p. 353. DES CRUSTACÉS. 2j3 et ua peu plus saillant que la base des antennes internes. Yeux bien distincts. Antennes comme dans l'espèce précédente. Bord intérieur du premier anneau thoracique s’avançant un peu en angle sur la tête, de façon à former une dent sur la ligne médiane ; prolongemens latéro - antérieurs de largeur médiocre, rétrécis en avant , mais arrondis , et n’atteignant pas le niveau de la base des antennes externes. Pâtes et abdomen comme dans le Cyino- thoé de Gaudichaud. Longueur, environ 20 lignes. Des mers de la Chine et de la Nouvelle-Hollande. (C. M.) 8. CtmothoÊ parallèle. — G. parallela (l). Corps étroit et très - comprimé latéralement. Tête allongée , triangulaire, et à bords latéro- antérieurs droits. Front obtus et moins saillant que la base des antennes internes. Antennes in- ternes larges , comprimées et dépassant notablement le bord po'sté- ricur de la tête. Cuisses des quatre dernières paires de même forme Tue chez le Cymothoé de Gaudichaud , mais plus dilatées ; abdo- men comme chez ce dernier, si ce n est que le bord postérieur du cinquième anneau est presque droit. Longueur , environ ,Q lignes. * Habite la Méditerranée , et se trouve sur divers poissons , sur- tout sur des Spares. g. Cymothoé de Bahrs. ■ — G. Banhsii (2). Tête large et brusquement rétrécie en avant, et excavée de cbaque côté , de façon à se terminer par un prolongement étroit et pointu qui atteint le niveau du bord antérieur de la base des miennes internes. Yeux à peine visibles. Antennes comme dans 'espèce précédente. Prolongemens latéraux du premier anneau thoracique, n’atteignant pas le niveau de la base des antennes sternes , de largeur médiocre et obtus au bout. Pâtes comme Ci) Utto , Mém. des curieux de la nat. de Bonn. t. l4 , PI- 22 , % 3 et 4. . (2! Leach , Dict. des Sc. nat. t. 12, p. 353. — Desmarest, Con- s'd. p , 309. . — Cymothoa trigonoccphala , Edwards, Ann. des Sc. mt. a, série, t. 3, PL i4, fig. x-2, et Règne animal de Cuvier, Crust. Pi. 65 , üg. 2. — Guérin. Iconographie , Crust. PI. 29, fig. 2. (D'a- près Edw.) CRUSTACÉS, TOME III. 2^4 HISTOIRE NATURELLE dans les espèces précédentes. Abdomen comme chez le Cymothoe de Gaudichaud. Longueur, environ 2 pouces. Trouvé au cap de Bonne-Espérance , par M. Raynaud. (G. MO 10. CïmothoÈ laticalde. — C. lalicauda. Tête de même forme que chez le Cymothoe trigonocéphale. Antennes externes dépassant un peu le bord postérieur de la tète. Premier segment du thorax plus saillant sur le dos que sur les côtés, et présentant ri la place des grands prolongement lamelleuX qui d'ordinaire s’avancent de chaque côté de la tête , deux petits tubercules triangulaires dirigés en dehors. Épimère du septième anneau thoracique très - saillant, et constituant un gros tuber- cule arrondi à l’angle postérieur du thorax. Premier anneau de l’abdomen extrêmement étroit, n’ayant pas plus du tiers de la largeur du second anneau , qui , avec les suivans, forme un grand quadrilatère. Bord postérieur dn cinquième anneau , divisé en trois parties à peu près égales par deux échancrures larges et pro- fondes, mais sans échancrure médiane. Sixième segment très- large, ayant les bords latéraux presque droits ; le bord postérieur profondément excavé au milieu , et aussi saillant que les lames terminales de ses appendices latéraux. Largeur , environ 18 lignes. Patrie inconnue. (C. M.) C’est peut-être à cette espèce qu’il faudrait rapporter le Cimolhoa ichtiocola de Bosc (1). AA. Front large et lomhé. 1 1 . CraoTHOÉ d’Aüdoüin. — C. Audouini. Corps très-aplati. Tête très-petite, globulaire, beaucoup plus large que longue , arrondie en avant et n'avançant pas du tout au-dessus de la base des antennes internes ; celles-ci dépassant Ie bord postérieur de la tête , et ayant leur premier article très-gros. Premier anneau thoracique petit, mais encaissant tout à fait la têtei et tronqué à l’extrémité de ses prolongemens latéraux qui attei- gnent le niveau de la base des antennes externes. Les anneauS suivans augmentant de largeur et de longueur jusqu'au cinquième (1) Ilist. nat. des Crust. t. 2 , p. 212 , PI. 16 , fig. 1. DES CRUSTACÉS. 2j5 'nclusivement ; le septième très-petit. Cuisses des quatre dernières paires excessivement courtes, plus larges que longueset globuleuses. Abdomen très-petit, mais conformé de même que dans les espèces Precedentes , si ce n’est que le bord postérieur du cinquième an- neau est droit, et que le sixième segment se rétrécit beaucoup postérieurement, et se termine par un bord droit, moins saillant Hue les lames terminales de ses appendices latéraux. Longueur, environ io lignes. Habite la Méditerranée. (C- M.) Le Pediculus marinus Groenlandiœ de Séba (i) appartient évi- demment à ce genre , mais n’a pas été figuré avec assez de préci- S1°n pour que l'on puisse le rapporter avec certitude à aucune des especes connues ; il est seulement à noter que ce Crustacé ne doit Pas être considéré comme le Cymothoé œstre , ainsi que le vou- aient les anciens carcinologistes , et se rapproche davantage du L- trigonocéphale. Genre OUROZEUKTE. — Ourozeuktes. Nous avons établi ce genre nouveau d’après un Crustacé lui a beaucoup d’affinité avec les Cymotlioés , mais qui en diffère, ainsi que de tous les autres Isopodes de la même famille, par la soudure de tous les segmens de l’abdomen en üUe seule pièce. Le corps est large , déprimé et assez régulièrement ova- We (Pl. 33j lig. à peu près comme chez les Livonèces. La tète est très-petite, presque globuleuse et profondément ' nfoncée entre deux prolongemens du premier anneau tho- ’acique. Le front est moins saillant que le labre. Les ân- tennes sont courtes et coniques ; celles de la première paire s 'usèrent sur le front de chaque côté du labre; celles de la Sec°ude paire s’insèrent immédiatement derrière les précé- 1 entes et sont plus grêles quelles. La louche est très-avan- et dirigée en avant plutôt qu’en dessous , mais est con- °i’mée , du reste, comme cirez les Cymotlioés. Le thorax est très-large, et présente de chaque côté une bordure for (’) Thésaurus, t. i , Pl. 90 , fig. 6 , p. i^3. 2JÔ histoire naturelle mée par les pièces épimériennes, qui sont allongées, mais se prolongent moins loin en arrière que l’angle de la pièce tergale correspondante ; le dernier anneau est en forme de fer à cheval, et loge la moitié de l’abdomen dans l’éclian- crure de son bord postérieur. Les pâtes sont courtes et dis- posées comme chez les Cymothoés, seulement l’ongle qui les termine est beaucoup plus petit (fig. 9) j àleur basese trouvent aussi de grandes lames foliacées qui constituent sous le thorax une poche ovifère. L’ abdomen est à peu près de même forme que chez les Livonèces , mais tous les anneaux dont il se compose sont soudés ensemble et ne se distinguent entre eux que par de légers sillons transversaux. Les fausses pâtes de la première paire sont très-grandes, et leur lame externe recouvre non-seulement toutes les fausses pâtes sui- vantes , mais se recourbe sur la partie latérale et supérieure de l’abdomen. Les fausses pâtes des quatre paires suivantes ne présentent rien de remarquable ; enfin , celles de la der- nière paire sont conformées comme chez les Cymothoés , mais cachées sous la lame terminale de 1 abdomen. Ces Crustacés , dont nous ne connaissons que la femelle a l’état adulte , subissent des modifications considérables pai les progrès de l’âge. Quand ils viennent de naître et sont encore renfermés dans la poche ovifère de leur mere , il» ressemblent beaucoup à de jeunes Anilocres; leur tête est grosse ; le thorax ne porte que six paires de pâtes ; l’abdo- men est divisé en six anneaux mobiles; les fausses pâtes des cinq premières paires sont semblables entre elles , et garnies de deux lames ovalaires à bords ciliés j enfin, les dernières fausses pâtes sont grandes, et forment, avec le dernier ar- ticle de l’abdomen , une large nageoire à cinq lames ciliées. Olrozeukte d’Owen. — O. Oivenii. (PI. 33, fig. 8.) Tête très-petite ; front trilobé ; yeux circulaires et latéraux; thorax très-large (le quatrième anneau ayant plus de six fois 1® largeur de la tète); abdomen terminé par une grande lame f°" DES CRUSTACÉS. a77 liacée arrondie postérieurement. Pâtes des quatre premières paires grêles ; celles des trois dernières paires tres-larges, ayant la cuisse aplatie et très-dilatée , et le bord antérieur de l’article suivant prolongé en forme de lame ovalaire. Longueur, pièsde 2 pouces. Patrie inconnue. Ce Crustacé curieux xn a été donne par le savant à qui je le dédie. SECTION DES ISOPODES SÉDENTAIPxES (ou ÉPICARIDES , Latr. ). . 38' 1 Cette division , de l’ordre des Isopodes, ne com- prend qu’un très-petit nombre de Crustacés, mais se distingue des groupes précédons par des carac- tères importans , et semble établir le passage entre les Édriophthalmes et les Crustacés suceurs. Elle se compose d’animaux complètement parasites, qui vivent fixés sur le corps d’autres Crustacés. Les Individus femelles grandissent beaucoup et sera- ient se déformer par les progrès de l’âge, tandis que les mâles restent très-petits et se rapprochent beaucoup plus, par leur structure , des Isopodes oi- dinaires (i). Chez les uns et les autres les antennes sont plus ou moins rudimentaires ; les pâtes sont tres-courtes et ancreuses; 1 abdomen est peu dcve- Eppé , et se rétrécit graduellement jusqu à son ex- trémité ; son sixième segment est très-petit et dé- h) PI. 33, fig. 14 et i5. 2j8 , ÜISTOIRE NATURELLE pourvu d’appendices ou garni seulement de deux filamens membraneux non articulés ; enfin la bou- che est garnie de pates-màchoires lamelleuses et de mandibules non palpifères ; mais les mâchoires sont peu ou point distinctes, et toutes ces parties pa- raissent conformées pour la succion aussi bien que pour la division des alimens solides. Chez le mâle , le corps se compose de treize ou quatorze articles bien distincts, dont un pour la tète, sept pour le thorax et cinq ou six pour l’abdomen ; le thorax est étroit et les yeux distincts. Chez la femelle, au contraire, les anneaux de l’abdomen, ou même ceux de tout le corps, sont plus ou moins confondus entre eux ; le thorax s’élargit beaucoup , et les veux cessent d’être visibles. On ne connaît encore que deux genres qui of- frent ce mode d’organisation ; mais ces deux pe- tites divisions diffèrent assez entre elles pour qu’on ne puisse les réunir dans une même famille na- turelle , et nous les distinguerons de la manière sui- vante : Famille des Bopyriens. Appendices abdominaux lamelleux et cachés sous l’abdomen. Famille des Ioniens. Appendices abdominaux filiformes et entourant l’abdomen. DES CRUSTACÉS. 2 79 FAMILLE DES IONIENS. Gehre JONE. — Joue (1). Dans ce genre, le mâle (PL 33 , fig. 15) , beaucoup plus Petit que la femelle , est d’une forme étroite et allongée ; sa tête , aussi large que le thorax et arrondie antérieurement , Porte deux paires d’antennes dont les internes sont rudi- mentaires , et les externes bien développées , styliformes et Composées de quatre ou cinq articles cylindriques. Les an- neaux du thorax sont profondément séparés de chaque coté , et ont tous à peu près la même forme et les mêmes dimensions ; les pâtes sont fixées à leur angle externe , et se terminent toutes par une petite main ovoïde, renflée et subcLélil'orme. Enfin l 'abdomen se compose de six seg- ttiens qui se rétrécissent graduellement , et qui portent chacun une paire d’appendices membraneux , cylindt iques , grêles et très -allongés. Chez la femelle (PL 33, fig. 14), le corps est py ri forme et très-aplati ; la tête est profondément enchâssée dans le thorax, et a la forme d’un écusson ; le front est lamelleux et ^avance au-dessus de la base des antennes qui sont très- courtes, mais bien distinctes. La bouche est couverte par One paire de pates-mâchoires lamelleuses , qui ressemblent On peu à celles des Cymothoés ; les mandibules sont aussi disposées à peu près de même que chez ces Crustacés , mais elles sont plus étroites vers le bout , et ne portent pas de branche palpiforme ; enfin les mâchoires ne paraissent etie ^présentées que par des lobules semi-membraneux, mais Oous n’avons pas eu l’occasion d étudier ces parties a\ec Cl) Oniscus, JVIontagu, Trans. of tlie Liim. Soc. — Joue, Latrcille- LamarcU. — Desmarest, etc. 200 HISTOIRE NATURELLE assez de détail pour en bien connaître la structure. Les an- neaux du thorax sont bien distincts les uns des autres, et conformés à peu près de la même manière que chez les Cymothoés , si ce n’est qu’ils n’ont pas de pièces épimé- riennes. Les pâtes ont la même structure que chez le mâle ; seulement, on remarque au-dessous de la base de chacune de celles des six premières paires, deux grands appendices; l’un de ces appendices très-large , de forme foliacée et d’une consistance semi-cornée, se reploie sous le thorax pour formel' avec ses congénères une grande poche ovifère qui recouvre toute cette portion du corps ; l’autre appendice a la forme d’une lanière membraneuse qui flotte sur les côtés du corps, et qui ressemble exactement aux appendices respiratoires places de la même manière chez les Amphipodes. L'ab- domen est semi-ovalaire, et les anneaux dont il se compose ne sont dentelés que sur les côtés. Enfin les appendices fixés aux cinq premiers anneaux sont très-longs et arborescens , tandis que ceux de la sixième paire également membraneux sont simples , cylindriques et recourbés en dehors vers le bout; il est aussi à noter que les premiers portent à leur base une petite écaille reployée en dedans sous l’abdomen . On ne connaît qu’une espèce de ce genre : i.* 1 L’ione thoracique. — J. thoracicus (ij. (Planche 33 , fig. 14 et 1 5.) Qui se trouve dans la cavité branchiale de la Callianasse sou- terraine: le mâle se tient cramponné sous l’abdomen de la fe- melle. Longueur, environ 3 lignes. Habite les côtes de la Manche. (C. M). (1) Oniscus thoracicus, Montagu , Trans. of tlie Linn. Soc. vol- g. p. io3 , PI. 5 , lig. 3. — Joue thoracicus, Latreille. — Aud. et Edw- Ann. des Sc. nat. t. g. — Lamarck , Hist. des anim. sans vert. Ir* édit. t. 5 , p. 170. — Desmarest , Consid. sur les Crust. p. 286, PI. 46, fig- 10 (d’après Montagu). — Guérin, Iconogr. Crust. PI- fig. i; 2 ( d’après Montagu ). DES CRUSTACÉS. sSi FAMILLE DES BOPYRIENS. Genre BOPYRE. — Bopyrus (1). Le mâle des Bopyres ressemble assez à une petite Idotéc dont les antennes manqueraient , et dont l’abdomen , ré- tréci graduellement vers le bout , serait composé de six petits anneaux. La tête est arrondie en avant, complètement libre sur les côtés et garnie en dessus de deux petits yeux circu- laires de couleur noire ; les antennes sont rudimentaires et réduites à quatre petits tubercules biarticulés cachés sous le front. Les anneaux thoraciques sont tous de même l'orme et se prolongent latéralement au-dessus de la base des pâtes en manière de lames arrondies; les pâtes sont très-courtes , et terminées par une petite main renflée armee d’un ong e crochu et préhensile. Enfin , les segmens abdominaux ne sont distincts que sur les côtés, et les fausses pales sont ré- duites à l’état de petits lobes membraneux presque rudimen- taires et très-difficiles à apercevoir. ^ La femelle est cinq ou six fois plus grande que le mue, et son corps, pyrifonne et très-déprimé, est toujours plus ou moins déjeté de côté. La tête est enclavée dans le tho- rax , et se termine antérieurement par un bord arque qui se continue sans interruption avec celui du thorax, et qui recouvre les antennes. Celles-ci sont disposées à peu près comme chez le mâle. La bouche est recouverte presque en entier par une paire de pates-mâchoires opercul dormes et ovoïdes dont l’extrémité antérieure est garnie , du côte in- terne , d’un petit appendice aplati et biarticulé ; au-dessous de ces pates-mâchoires , et tout près de leur base , on trouve (0 Mo, meut us, Fabiicius, Supplém. — Bopyrus, Latreille, Hist des Crust. t. 7, etc. — Lamarck , Dcsmarest , Ratbke, etc. 282 HISTOIRE NATURELLE quelques petits lobules membraneux qui semblent être les représentans des mâchoires ; la lèvre inférieure est au con- traire très-développée, et forme, avec le labre et les mandi- bules, une sorte de suçoir conique; enfin les mandibules sont petites, coniques et peu mobiles. Le thorax, comme nous l’avons déjà dit, est très-large, et les sept anneaux dont il se compose sont presque entièrement souciés entre eux; les pièces épimérienues sont représentées par une bor- dure assez épaisse, et les pâtes, recourbées sur elles-mêmes , et cachées sous la face ventrale du corps , sont presque ru- dimentaires et conformées delà même manière que chez le mâle, si ce n’est que du côté interne de leur base naît un grand appendice lamelleux , lequel se porte , comme d’or- dinaire , en dedans , pour concourir à la formation d’une poche ovifère , mais ne recouvre que la portion latérale du sternum ; il en résulte que cette poche est toujours large- ment ouverte au milieu , et que les œufs s’y montrent à dé- couvert. Enfin, Y abdomen , très-large à sa base , se rétrécit graduellement, et finit presque en pointe : on y distingue des traces de sa division en six anneaux, et sa face inférieure est recouverte par cinq paires de fausses pâtes qui consistent chacune en une seule lame membraneuse de forme presque triangulaire. O ' Les Bopyres vivent fixés sous la voûte de la cavité bran- chiale des Palémons et des Hippolytes, et y déterminent la formation d’une tumeur visible à l’extérieur. Le mâle se tient sous l’abdomen de la femelle , et les jeunes , au moment de leur naissance, ressemblent beaucoup aux Cyclopes nou- veau-nés. 1. Bopyke des crevettes. — Bopjrus squillarum (1), Antennes du mâle complètement cachées sous le front ; corps de la femelle un peu allongé , rétréci en arrière et terminé par (1) Insecte qui s'attache à la Crevette , Fougeroux de Bondaray. Mena, de l'Acad. des Scienc. 1772 , p. 29 , PI. I. — Monoculus cran ■ DES CRUSTACÉS. un article dont le bord n’est pas échancré au milieu. La femelle acquiert quatre ou cinq lignes de long , mais le mâle n a pas une ligne de long ; sa couleur est jaunâtre avec les lames de la poche Un peu brunes. Ce petit animal est très-commun sur nos cotes, et se trouve aussi jusque dans la mer Noire. Les pêcheurs pren- nent ces Crustacés pour de petites soles (i). Nous ne voyons aucune raison suffisante pour en distinguer spécifiquement le Eopyredes paeémons décrit par M. hisso (O- 2. Bopyre des Hibpolytes. — B. Hippolj'tes (3). Antennes du mâle saillantes au devant du front. Corps de la femelle ovalaire , à peine rétréci en arrière et terminé par un article dont le bord postérieur est écbancré au milieu. Se trouve sur l’iîippolyte polaire. gorum, Fabricius , Supplém. Ent. Syst. p. aoG. Bopy us squ (arum, Latreille , llist. des Crust. et t. 7 , p. 55, 1 1. 5y, hg.z , 4, Généra , t i , p. 6, -, Règne animal etc. - Bopyrus Èosc , llist. des Crust. t. a , p. uiG .-Bopyrus Hist. des anim. sans vert., t. 5, P- :G4. - Desma.^st , Consrd. P- Ea5 PI. do, fig. 8 i4- — Rathke, de Bopyvo et Nereide com- mentat’iones, p. i, PI. et Fauna der Krym, p Sp.j. — Guenn, Ico- nographie, Crust. PL 29 , fig- 2- , (1) Cette opinion a été aussi soutenue par Deslandes ( voyez Hist. de 1 Acad, des Sciences, l’JM, p. 19) , mais a ete naent réfutée par Fougeroux de Bondaray dans les memo.res f Académie des Sciences , 1772- T (a) Bopyrus pnlæmonis , Bisso , Crust. de Nice , P- 'H marck, op. cit., p. i65. — Dcsmarest, Consid. P. 3u6. ^ (3) Kruycr, Gronlauds Amfipoder Bcsckre yen , p. 78, 1 L 4, 0- ■ HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS. 285 LÉGION DES TRILOBITES- Nous croyons devoir ranger entre les Isopodes et les Branchiopodes le groupe nombreux des Tri- lobites , qui peuplaient la mer aux époques les plus reculées de l’histoire géologique, mais qui depuis long-temps ont disparu de la surface du globe et ne nous sont connus que par leurs débris, dé- couverts à l’état fossile dans les couches les plus Anciennes de la terre. Lorsque l’attention des Naturalistes commença à se porter sur ces fossiles, Quelques auteurs les considéraient comme étant des coquilles à trois lobes , d’autres pensaient qu ils provenaient d’animaux voisins des Oscabrions ou du moins s’en rapprochaient beaucoup ; mais aujourd’hui qu’on les connaît mieux l’on s’ac- corde généralement à les rapporter il la classe des Crustacés. Ils en offrent effectivement les carac- tères, et suivant toute probabilité ils devaient ap- partenir à la grande division clés Branchiopodes ; mais, dans' l’état actuel de la science, cette ques- tion ne peut être entièrement résolue, car jusqu’ici on ne sait rien de positif sur la conformation de leurs pâtes. Il est aussi à noter que ces Crustacés iossiles semblent établir un passage entre les Iso- Podes et les Branchiopodes d’une part , et les Xy- phosures de l’autre. HISTOIRE NATURELLE 286 Ces animaux ont le corps composé d’une série d’anneaux, et ressemblent beaucoup par leur forme générale à plusieurs Isopodes , et notamment aux Séroles. Us présentent , de même que ces Crusta- cés , trois parties plus ou moins distinctes , savoir : une tête, un thorax et un abdomen (1). La tête est grande, clypéiforme, ordinairement arrondie en avant, tronquée ou concave en arrière, bombée en dessus et le plus souvent divisée par deux dé- pressionsou sillons longitudinaux en trois lobes plus ou moins distincts. Ce bouclier a beaucoup d’a- nalogie avec la carapace des Apus, seulement il se prolonge moins loin en arrière. Chez plusieurs Tri- lobites on remarque sur la face supérieure des tu* hercules qui ressemblent extrêmement aux yeux ré- niformes de ces Apus (2), et, chez d’autres, il existe à la même place deux yeux réticulés, qui , par leur disposition , rappellent exactement ceux des Séroles et de quelques autres Isopodes (3). De même que chez lesApus, on 11’aperçoit aucune trace d’antennes lorsqu’on regarde ces animaux par leur face dor- sale, et s il existe des vestiges de ces appendices, on les trouvera probablement à la face inférieure de la tête de chaque côté de la bouche, comme chez ces derniers Phylopodes; mais jusqu’ici on n’a rencontré aucun échantillon qui en laissât voir la moindre trace, et il n’y aurait rien détonnant à (0 PI. 34, fig. I, 2, 3, 4, 5, 6, etc. (2) PI 34, fig. II. (3) PI. 34, fig. 1, 2, 5,6, 7, 8. DES CRUSTACÉS. 287 ce que les antennes, devenues déjà rudimentaires et réduites au nombre de deux seulement chez les Apus, manquassent ici. Il est aussi à noter quen général il existe de chaque côté de la face supé- rieure de la tête une ligne suturale plus ou moins flexueuse (i), qui naît du bord postérieur, longeles yeux et gagne le bord frontal. La face inférieure de ta tête est occupée en avant par une surface plane assez semblable à ce qui existe chez les Apus et les Limules, mais qui est divisée par desprolongemens des sutures jugales, en deux ou trois pièces, suivant que ces lignes se réunissent sur la ligne médiane du front avant que de se recourber en bas et en arrière, ou bien restent séparées par un espace plus ou Oloins considérable. En arrière de cette région on 3 découvert aussi des traces de 1 appareil buccal, niais on ne sait que peu de choses de sa conforma- tion. MM. Dekay, Stokes et Sars y ont aperçu une tanie bifurquée postérieurement en forme de fer 3 cheval qui paraît constituer un labre ou une pièce ôpistomienne analogue à celle qui donne insertion 911 labre chez certains Isopodes. Ces notions , comme on le voit, sont extrêmement incomplètes, toais cependant elles suffisent pour nous convaincre qoe la bouche des Trilobites devait être organisée a peu près comme celle des Édriopli thaï mes ou des Phyllopodes, et ne devait être conformée ni comme celle des Crustacés suceurs ni comme celle des Xyphosures. (0 Cette suture qui fournit dans certains cas de très-bons ca- 1 itères spécifiques, peut être désignée sous le nom de ligne jugale. 288 HISTOIRE NATURELLE La seconde portion du corps ou thorax (désignée à tort par la plupart des auteurs sous le nom d’ab- domen ) fait suite au bouclier céphalique , et se compose d’un nombre variable d’anneaux bien distincts. Sa face supérieure ofFre presque toujours deux sillons longitudinaux qui divisent chaque an- neau en trois lobes , dont un médian ou dorsal et deux latéraux désignés sous le nom de flancs (i)' Cette division du thorax en trois lobes est si remar- quable qu’elle a frappé tous les observateurs et a valu à ces animaux leur nom de Trilobites ; elle manque quelquefois cependant ( comme dans le Nileus armadillo de Dalman (2)), et ne les distingue pas es- sentiellement de tous les animaux de l’époque actuelle, comme le pensent quelques naturalistes; car une disposition analogue se voit chez un grand nombre d’Isopodes ; seulement chez ceux-ci la pièce médiane ou tergale est très-grande , et les pièces latérales ou épimériennes sont très-petites, tandis que chez les Trilobites, c’est le contraire qui a or- dinairement lieu. Il paraît, d’après les observations récentes de M. Pander, que les tégumens solides qui revêtent le dessus du thorax , se reploient aussi sur sa face inférieure et se prolongent jus- qu’au niveau du sillon situé entre les lobes médian et latéraux, sur la face dorsale du corps ; mais jus- qu’ici on n’a rien découvert relatif à la disposition de la portion sternale du thorax, et il est assez pro- fx) Pi. 34, tig. 5, 6, 7, 8, etc. (2) Pt. 34, iig. I. DES CRUSTACÉS. 28g table qu’elle était membraneuse comme les pâtes. Souvent il n’existe aucune limite naturelle entre le thorax et la portion postérieure ou abdominale du corps ( postabdomen Brongniart), et celle-ci se c°mpose d’anneaux semblables à ceux dont nous venons de parler, mais dont les dimensions dimi- nuent progressivement (1); d’autres fois, l’abdomen (ou Pjgidium Dalman) est bien distinct du tho- rax , et alors il se compose tantôt d’anneaux d’une forme différente qui sont quelquefois réunis par One expansion marginale d’apparence membra- neuse (2), tantôt d’un seul bouclier semblable à celui formé par la tète et analogue à l’abdomen des Sphé- romes(3); on voit quelquefois à la suite decetabdo- Olen un appendice étroit et allongé ou lamelleux qui constitue une espèce de queue ayant quelque ressemblance avec celle des Limules ou formant One sorte de nageoire caudale. Enfin , il paraîtrait que les parties latérales de la face inférieure de l’ab- 'fomen étaient revêtues d’un tégument solide , comme la face supérieure. Jusqu’ici on n’est parvenu à découvrir des traces bien certaines de pâtes chez aucun Trilobite (4); et tout porte à croire que ces appendices étaient mem- braneux et lamelleux comme chez les Apus, car sans ü) Pi. 34, fis. 7. c») PI. 34. %.6. (3) PI. 34, %, 1, 2, 4. 5. (-1) En faisant une section transversale sur le thorax d. an Asaphe • ^oldfuss a cru y reconnaître des vestiges de pâtes ^ette observation ne paraît pas être très-concluante ( voj d«Sc.„at., t. .5, P. 84). CRUSTACÉS , TOIIE III. mais ■a An. *9 HISTOIRE NATURELLE 29° , cela il serait difficile de s’expliquer leur destruction si constante et si complète (i). Il serait même pos- sible que la division latéro-antérieure des pièces latérales des Ogygies et de quelques autres Trilo- bites fût formée par un lobule analogue à celui qui, chez les Apus, les Branchipes, etc. , représente la branche externe des pâtes , et paraît servir plus par- ticulièrement à la respiration ; mais les faits nous manquent pour résoudre cette question. Les Trilobites étaient des animaux marins , et plusieurs d’entre eux avaient la faculté de se re- plier en boule comme les Sphéromes de nos mers. Ils paraissent être les premiers représentons de la classe des Crustacés u la surface du globe ? car on les rencontre dans les roches stratifiées les plus anciennes, mais ils n’ont pas survécu aux grandes modifications que la terre a subies durant les pre- mières périodes de 1 histoire géologique , et ils ont été tous détruits avant le depot des couches variées qui îeposent sur la formation carbonifère. Du reste, ces animaux étaient alors répandus dans les régions les plus éloignées, car on en a trouvé les débris dans diverses parties de 1 Europe, dans l’Amérique sep- tentrionale, dans l’Amérique du Sud et k l’extré- mité méridionale de 1 Afrique. On connaît aujour- d’hui un très - grand nombre de ces Crustacés fossiles, confondus jadis sous le nom commun d 'En- (O Voyez a ce sujet un mémoire de M. Audouin, intitulé : Re- cherches sur les rapports naturels qui existent entre les Trilobites et les animaux articulés ; inséré dans les An. des Sc. physiques de Bruxelles, t. 8, p. 233- v 3 1 DES CRUSTACÉS. 2Ç)I tomolithes , et les différences de structure qu’ils offrent sont si grandes qu’on a senti la nécessité de les diviser en plusieurs genres. M. Alexandre Bron- gniart est le premier qui ait présenté une classifi- cation des Trilobites, et ses divisions forment en- core la base de la méthode adoptée par la plupart des naturalistes; mais ici, comme dans les autres tranches de l’entomologie, on s’est laissé aller peu ^ peu à multiplier inutilement les subdivisions ; les découvertes plus récentes ont nécessité, il est vrai , l’établissement de quelques groupes nouveaux , fitais la plupart des genres proposés depuis peu fie nous paraissent pas reposer sur des caractères assez tranchés pour que l’on doive les adopter. Quoi qu’il en soit, à l’exemple de M. Dalman , fious diviserons les Trilobites ou Paleades (i) en deux sections , savoir : i° Les Trilobites proprement dits, qui ont la tête semi-lunaire, et le thorax visible et divisé en plusieurs anneaux distincts (2); 20 Les Trilobites anormaux ou Battoïdes , qui °üt la tète sub-orbiculaire , l’abdomen de même Ifirrne (3) et le thorax peut-être caché sous le bou- lier ou peut-être membraneux, mais toujours détruit. (0 Nous ne voyons. aucun motif pour préférer ce nom nouveau Proposé par Dalman à celui de Trilobites dont l’usage est depuis n§temps presque général. PI. 31. % 1. 1-2. 0) PI. 34, fig. 13 et 14. '9- CLASSE DES TRILOBITES PROPREMENT DITS. Cette division comprend presque toutes les espèces connues, et devrait peut-être constituer à elle seule l’ordre des Trilobites , car la nature des Battoïdes est encore un peu problématique. C’est aux Trilo- bites proprement dits qu’est spécialement applicable presque tout ce que nous avons dit de l’organisation de ces animaux en général , et par conséquent nous n’avons pas besoin d’y revenir ici. Le tableau suivant indique les caractères les plus saillans des principaux genres dont ce groupe se compose. rvr/z. «'vvvw' vrac DES CRUSTACÉS. aqü w . * DE* 1s°TELIENS c, 5 contrac ic-l lift. ) / Thorax unilobé ( n’offrant pas de sillons ni de divisions j f longitudinaux distincts). ! N ILE- «Hscutiforme j Thorax bien dis-J ycux bsses' Lobe frontal terminé par un prc-^ longement rostriforme très-saillant : '•^uutorme# — < *n» divisions! |l^c^ement tr‘l0-] eSm, Notaires. l\bé‘ '•iLvÏÏS* nES ç'Ymeniens. flPou^S-lrès'éPais Lobe frontal arrondi en avant ; yeux) granulés. ux j ÀMPIIY*. ISOTÈf.E. r*ou l8ccon en Eoule me.n grand, *15,,, ‘lislincle - / f'S5«m^mentéel' ««EH** en ?l\ il. beaucoup >• Yeux Abdomen très- distinct du thorax . et sub-scutiforme. Thorax unilobé (n’offrant ni divi- i sions oisillons longitudinaux distincts.) Homalonothe Thorax bien distinctement trilobé; \ le r di ffS5n,;UUnotE et l^aulu toujours Xl abdomen paraissant être garni dune, , bordure sub-membraneusc on termine ( îx. ) Asapiie. | par un prolongement membraneux Abdomen différant peu du thorax et n'offrant ni bor-\ dure membraneuse distincte , ni appendice caudiforme ; > Calïmène. thorax profondément trilobé. ( 0(;Mv!T'1f DE! .Gygiens, UES 'sltieSi^s:aP,a' fris e Paraissant Yeux très-grands et bien distinctement granules ; tète* médiocre n'encaissant pas le thorax, qui offre de chaque I p côté une série de prolongemens spiniformes ; abdomen l Uleubacaxtji très-peu développé. ‘ il» . s0. ‘seeptible ) r°“ler en1 «a L< Abdomen grand, f sub-scutiforme et composé de plu- ] sieurs segmens. Segmens du thorax \ p^.u nombreux, droits; > TrinüCüi.e. i point d’yeux distincts./ J --‘Cl- CIJ\ :é,ib?oraen\ u uomen \ Pou, ';r'|l tiès- Segmen» du IhoraxX | assez nombreux , et J recourbés en arrière \ Ocvgie. vers le bout ; yeux I grands et lisses. J „ ht. y ?r5lU( e°X lrES Us!!1.1 granu- Oa''so'>ventpeu %sP0l,H dis- Yeux nuis ou peu distincts et jamais granu- lés ; tète près que toujours) fort grande et encaissant plus ou moins le thorax. I Corps arrondi pos- térieurement, l’abdo- men n'étant pas dé- passé par les lobes latéraux des derniers anneaux thoraciques. Qtaiuon. Abdomen très- petit , non scuti- ' forme et composé ( Corps point arrondi J’- — postérieurement , et , terminé par des pro- longemcns spinifor- . mes très- grands, entre ! la d’un très - petit nombre de seg- mens. Paradoxide 0 basie desquels se trouve une petite la- ^ [me caudale. Abdomen petit , mais t scutiforniQ \sans divisions transversales. et | Peltoikï. 294 HISTOIRE NATURELLE Genre NILÉ. — N iléus (1). Ce groupe , proposé par Dalman, comme une section des Asaplies , établit , à plusieui’s égards , un passage entre les Trilobites ordinaires et les autres Crustacés , car ici on n’a- perçoit aucune trace des deux sillons longitudinaux qui en général divisent en trois lobes le corps de ces fossiles , et qui leur a valu le nom sous lequel on les désigne. Le corps des Nilés (PL 34, fig. 1) est court, large, connexe, et suscep- tible de se contracter en boule. La tête est très-large , et pré- sente de chaque côté une suture ou ligne jugale ; les yeux sont grands , réticulés et semi-lunaires. Le thorax se compose de huit anneaux étroits, un peu recourbés en arrière vers Ie tiers latéral et arrondis au bout. Enfin l’abdomen consiste en un bouclier tout à fait lisse et à peu près de même forme que la tête, mais un peu plus étroit. i. Nilé armadille, — Nileus armadillo (2). (PI. 34 , fig- 1 et 2. ) Tête très-courte, régulièrement arquée en avant, ayant ses angles latéro-postérieurs très-arrondis , et prolongés en arrière au delà du niveau de la portion médiane du bord postérieur qU> est à peu près droite ; région médiane beaucoup plus large que les joues ; lignes jugales naissant à peu de distance des angle5 latéraux , se portant obliquement en avant et en dedans vers les yeux , se recourbant en dehors au devant de ces organes et allant se réunir au bord antérieur de la tête. Yeux peu saillans. PortioU latérale des anneaux thoraciques brusquement recourbée eI1 arrière. Trouvé dans le calcaire de transition de l’Ostrogothie. ( 1) Asnphus (Nileus), Dalman, Uber die Paleaden. — NileitSt Pander. Géogn. de la Russie. (2) Asaphus (Nileus), armadillo , Dalman , Paleaden, p. 49 > PL ^ ’ fig. 3. — Edw. Addit. au Lamarck , t. 5 , p. 23g. — Nileus arma dillo , Pander, Géogn. de la Russie , p. i32 , PI. 5 , fig- 2. DES CRUSTACÉS. (i) 2 3 49^ s. Njlé oscabkiox. — - Ntl eus chilon (i). Tête plus allongée que dans l'espèce précédente ; bord posté- rieur des anneaux thoraciques presque droit. Des terrains anciens de la Russie. Le Nileus glaberrimus (») paraît se distinguer par la petitesse des yeux et la disposition de la ligne jugale. Le genre Bumaste de M. Murchison (3) est extrême- ment voisin des Nilés et ne devrait probablement pas en être séparé, car la seule différence importante qu il présente consiste dans le nombre des anneaux du thorax , nombre qui souvent varie beaucoup dans des groupes en apparence bien naturels ; ici on en compte dix , tandis que les Nilés n’en offrent que liuit. Il est aussi à noter que les yeux pa- raissent être lisses. Le Bdmaste de TUiui (4) , d'après lequel ce genre a été établi , a la tête arrondie . très-bombée en avant et garnie d un rebor marginal ; la région frontale est très-large ; deux petits tubercules Ovoïdes se voient au-dessus des éminences oculifères qui sont en tourées d’un sillon ; les lignes jugales paraissent être disposées à peu près comme chez le Nilé annadil le; le thorax offre au plus quelques traces de sillons longitudinaux , et l’extrémitc des anneaux dont il se compose est obtuse et recourbée d abord en arrière, puis un peu en avant. L’abdomen est composé d’un grand bouclier très-bombé, lisse et uu peu recourbé vers le bord. Enfin le test est très-mince, et offre dans les parties bien conservées une multitude de petites lignes ondulées , et entre ces lignes un pointillé très-fin. Ce fos- sile se trouve dans les terrains siluriens supérieurs du btailord- sbire en Angleterre. (i) Pander , loc. cit. PL 5, fig. i. (a) Dalman , Bullet. des Sc. nat. de Ferrussac, t. 19, p. 129. (3) Silurian Syst. t. 2. (4) Ban ' trilohile. — Loudon’s Mag. of nat. lïist. vol- P* ^ ^urnaslus Barriensïs , Murchison , Silurian Syst. p- do , üg. 3 et PL 1.4 , fig. 7. 296 HISTOIRE NATURELLE Genre AMPHYX. — Amphyx (1). Ce petit groupe , établi d’abord par Dalman, comme un sous-geme de ses Asaphes , et élevé avec raison par M. Sars au rang de genre, est facile à distinguer par la disposition singulière de la tête, qui est triangulaire, et a le front avancé en forme de rostre ou de corne conique et pointue (PI. 34, fig. 3). Il n’y a point d’yeux saillans; le thorax est très-court et composé seulement de cinq ou six anneaux; l’abdomen est clypéiforme et entier (fig. 4) ; enfin le corps est contractile. x. Amphyx nasillard. — A. nasulus (2). ( PI. 84, fig. 3,4-) Tète triangulaire ; le front élevé , sub-pyriforme et se prolon- geant antérieurement en une pointe très-sail!ante. Thorax com- posé de six anneaux. Bouclier abdominal triangulaire et moins grand que la tête- Fossile du calcaire de transition de l’Ostrogothie. 3. Amphyx a rostre. — A. roslrntus (3). Front conico-triangulaire , prolongé en une épine droite très- mince et très-longue. Bouclier abdominal semi-circulaire , garni postérieurement d’une bordure striée , et offrant sur le lobe mé- dian quatre rangées longitudinales de six ou sept points. Fossile de la Norvège. 3. Amphyx mammelonné. — A. mamillaius (4). Front sub-pyriforme , terminé en avant par un prolonge- ment conique , et offrant en arrière de chaque côté deux sillons obliques. Fossile de la Norvège. (1) Asaplius (amphyx), Dalman, Paleaden , p 63. — Saars, Isis. 1835. (2) Asaphus (amphyx)? nasulus , Dalman , op. cit. p. 54 1 PI- fig. 3. (3) Sars , Isis i835 , p. 334 > PI* 18 , fig. 3. (4) Sars , loc. cit. p. 335 , PI. 18 , tig. 4- des crustacés. 297 L'Amphyx incertus de M. Deloncliamps (i) n’est encore que très-imparfaitement connu et pourrait bien ne pas appartenir à ce genre. Genre ISOTÈLE.— hotelus (2). Ce genre a été établi par M. Dekay pour recevoii les Trilobites dont l’abdomen constitue un bouclier semblable à celui formé par la tête. Il doit comprendre plusieurs es- pèces qu’on a réunies jusqu’ici aux Asaphes, et se distingue principalement par la conformation de l abdomen. Le corps de ces animaux (PL 34, fig. 5) est plus régulière- ment ovalaire que chez la plupart des I rilobites. La tete n est en général qu’obscurément trilobée, et varie beaucoup sous le rapport de la forme et de la grandeur relative de la région frontale, de la position des yeux, etc. ; en général le lobe mé- dian est à peine lobulé , elle sillon occipital est peu ou point marqué. Les yeux sont réniformes, assez saillans et réticules. Le thorax se compose de sept, huit, neuf ou dix anneaux divi- sés bien distinctement en trois lobes, obtus à leurs extrémités latérales, et pouvant glisser les uns sur les autres de façon à Permettre à l’animal de se rouler en boule. Enfin l’abdomen est représente par un grand bouclier plus ou moins distinc- tement trilobé , et dont les anneaux constituans ne sont re- connaissables que sur le lobe médian et quelquefois dans la Portion voisine des lobes latéraux , mais sont si intimement 'mis entre eux latéralement , qu’on n’y aperçoit plus aucun mdice de leur soudure. 0) Mém. de la Soc. linnéeime du Calvados, t. a , p. 3i6, PI. ao, fig. 5 (a) Entomostrâcites , Wahlenberg. Mém. d'Upsal, t. 8, et Journal âe Physique, t. 91. — Trilobites , Schlotheim. Petrefactenkund.— ïsotclus , Dekay, Annals of tlie New -York lyceum. vol. 1 (1824) Brongniartia , Eaton, Geologicaltext-book. — Asaphus, Lalman, Paleaden. — Cryplonymus , Eicliwald , Geognostico-zoo- l°gieæ per Ingriam marisque Baltiei provincias observationes. Asaphus, Edw. Addit. a la nouvelle édit, des anim. sans vertèbres Lamarck. 590 HISTOIRE NATURELLE § i. Esp'eees dont le boucher adbominal est à peine trilobé et ne présente pas de sillons transversaux , meme sur sa partie médiane. a. Angles postérieurs de la télé arrondis, a*. Thorax composé de huit segmens. I. Isotèle G1C1NTESQCE. — J. gigas (l). Tête grande, sub- triangulaire , régulièrement bombée en des- sus , et pourvue d’un petit rebord saillant surmonté latéralement d une gouttière peu profonde. Lobe médian de la tète sans divi- sions ni bosselures bien distinctes; lignes jugales non distinctes; yeux placés à distance à peu près égale de la ligne médiane et du bord latéral, et des bords antérieur et postérieur de la tête. Thorax composé de huit anneaux , dont les lobes latéraux sont moins larges que le lobe médian et sont profondément sillonnés en des- sus dans leur moitié interne. Bouclier abdominal sans divisions en lobes distincts , et ayant la même forme et la même grandeur que la tète. Dans les individus dont l’abdomen est fracturé on voit au-dessous du test, vers l’extrémité postérieure, une multitude de lignes parallèles au bord , assez analogues à celles figurées par M. Brongniart chez son Asaphe cornigère. Longueur de 6 a 12 pouces. Trouvée dans un calcaire de transition noirâtre , à Trenton- Falls; aux environs de Cincinnati , et dans d’autres localités de l’Amérique septentrionale. Suivant M. Green , VA. platycepkalus de M. Stokes(î) se raU' porterait à cette espèce. UTsolelus stigops (3) , dont on ne connaît que la tète et l’abdo- men , ne paraît pas différer notablement de l’espèce précédente ; il est seulement à noter qu’il existe une ligne jugale bien dis* tincte qui naît en arrière vers le milieu du bord postérieur de 1* (i) Isolelus gigas , Dekay, Annals of the lyceum of New-York» vol. i, p. i;6, PI. la, «g. i et PI. i3, fig. i. Green, Monogr- of the Trilobites of Noit America. — Brongniartia isotela, Eaton» Geologicat text-book. — Asapkus gigas , Dalman , op. cit. p. 3 — Broon Lctliæa , t. i , p. ii5 , PI. g, fig. 8. (a) Trans. of the geological Society, new séries, vol. i. (3) Green , Monogr. of the Trilobites of Nort America , p- 71 * 3’ DES CRUSTACÉS. 1 2 399 joue , se recourbe en dedans et en avant pour passer derrière l’œil , puis se porte de nouveau en dehors en décrivant un quart de cercle , et va se terminer au bord antérieur dé la tête , a quelque distance de la ligne médiane. 2. Isotèle mècalope. — I • mcgalops (i). Espèce très-voisine de l’Isolèle gigantesque , mais avant les yeux très-saillans et en forme de gros tubercules hémisphériques , situés beaucoup plus près du bord postérieur de la tète que de son bord antérieur. La portion antérieure ou frontale du lobe mé- dian de la tête , bien circonscrite par les lignes jugales, est de forme presque circulaire ; enfin il existe une dépression large , mais peu profonde, au-dessus du bord latéro-antérieur. Le thorax se compose de huit anneaux conformés de même que chez 1 Iso- tèle gigantesque. Enfin le bouclier abdominal est de même forme que la tête , mais un peu moins grand. Du calcaire de transition , à Trenton-Falls. 3. Isotéle cyclope. — I. cyclops (a). Tète sub-triangulaire , allongée , rétrécie antérieurement , re- courbée en bas vers le bout, et entouré d’un gros rebord peu saillant ; lobe médian se rétrécissant entre les yeux et s’élargissant beaucoup en avant. Yeux peu saillans , arrondis et situés assez Près de laligne médiane et du bord postérieur delà tête. Thorax composé de huit anneaux , dont le lobe médian est arrondi et un Peu plus large que les lobes latéraux. Abdomen à peu près de même erandeur que la tête, mais plus ovalaire et plus obtus ; enfin n’offrant pas de traces de division en lobes, et déprimé en forme de gouttière au-dessus de son bord latero-posterieur. Des États-Unis. /(.Isotèle palfÉbiul. — I. palpebrosus (o). Tête grande , semi-circulaire , bombée , sans rebord bien mar- qué , et ayant ses angles latéraux arrondis ; lobe médian de la tete (1) Green, op. cit. p. 70- (2) Green , op. cit p. C9. (3) Asaphus palpebrosus. — Dalman, op. cit. p. — Edw. loc. cit. p. 237. 48, PL fiS'2‘ HISTOIRE NATURELLE 3oo extrêmement large, un peu rétréci en arrière et arrondi en avant. Yeux grands, placés plus près du bord latéral et du bord antérieur de la tête que de la ligne médiane ou du bord postérieur, et recou- verts en dessns et en dessous par un repli saillant. Thorax court , et composé de huit anneaux, dont les lobes latéraux sont un peu plus étroits que le lobe médian et sont obtus en dehors. Bouclier abdominal court, large , bombé, lisse et n’offrant en avant que des traces obscures d’une division en trois lobes. Trouvé dans le calcaire de transition supérieur de 1 Ostro- gothie. 5. Isoièle LÆVicEPS. — I. lœviceps (i). Têle grande , semi-circulaire surbaissée , garnie en avant et sur les cotés d’un rebord mince et relevé , et ayant ses angles latéraux arrondis ; lobe médian de la tète extrêmement large , un peu ré- tréci vers le milieu et arrondi en avant ; lignes jugales se termi- nant près des angles postérieurs de la tète. Yeux sub-déprimés et situés à peu près au milieu de chaque moitié latérale de la tète. Thorax comme dans l’espèce précédente. Bouclier abdominal de même forme qr.e la tête et obscurément trilobé dans sa partie an- térieure. Même gisement. a Thorax composé de plus de huit anneaux. 6. Isotéle a queue Épaisse. — ■ /. crassicauda (2). (PI. 34, fig. 5.) Têle très-grande, semi-circulaire , très-bombée , dilatée laté- ralement et ayant ses angles postérieurs arrondis ; lignes jugales naissant vers le niveau du milieu des lobes latéraux du thorax et se dirigeant en avant , puis en dehors , et ne se recourbant en de- (1) Asaphus lœviceps. Dalman , op. cit. p. -'|7 , PI. 4 1 fig- — Edw. loc. cit. (2) Entomostracites crassicauda , Walilenbcrg , nov. acta Upsal. t. 8, p- 27, PB 2, lig. 5-G, loc. cit. etp. 294, PI. 7 , lig. 5-6; et Journal de physique, t. 91, p. 23, lig. 3. — Asaphus ( Illænus )< crassicauda, Dalman, op. cit. p. ai, PI. 5, fig. 3. — Edw. loc. cit- p. a38. — Cryplonymits Jloscnbergii , Eiehwald, Geognostico-zoolo- gicæ per Ingriam marisqun llaltici provincias neenon de T rilobitis observationes , PI. 3, fig. 3. DES CRUSTACÉS. 3ot dans qn a leur extrémité , de façon à laisser entre elles une région frontale extrêmement large. Yeux petits , peu sa.llans et situes très-loin de la ligne médiane, près de la face latérale de la tete. Thorax très-bombé cl composé de dix anneaux , dont les lobes la- téraux sont moins larges que le lobe médian et pointus a l'extre- mité. Bouclier abdominal semi-circulaire , Ires-bombe , a peu près de même grandeur que la tete et n'offrant que des traces d'un lobe médian très-court. ■ Se trouve dans le calcaire de transition de la Dalecarlie et de l’Ostrogolhie. V Illenus perovalis de M. Murchison (t) se rapproc.be beaucoup de l'espèce précédente, mais a l’abdomen aussi large que la tete, et paraîtrait être dépourvu d’yeux. Ce Trilobite se trouve dans les terrains siluriens des provinces de Salop et de Montgomery en Angleterre. «a. Angles postérieurs de la télé prolongés en arrière , de façon, à ressembler à des cornes pointues. y, IsotÈle centrote. — F . cenlrotus (2). Tête grande , convexe et en forme de croissant , son bord pos- térieur étant très-concave , et ses angles postérieurs pointus et prolongés très-loin en arrière; lignes jugales naissant en arriéré près du bord latéral du thorax et se dirigeant en avant presqu en ligne droite, de façon à circonscrire une région frontale presque aussi large que le tronc. Yeux petits et situés très-près du bord latéral de la tête et beaucoup plus près du bord postérieur que du bord antérieur. Thorax composé de neuf anneaux , dont les •obes latéraux sont moins larges que le lobe médian, ouc îer abdominal semi-ovalaire , peu convexe , moins large que la tete , et présentant à peine quelques traces de sillons longitudinaux. Trouvé dans les calcaires de transition de 1 Ostrogothie. 8. IsotÈle AMINCI. — L extenualus (3). Corps sub elliptique. Tête grande, beaucoup plus large que le thorax et sub-triangulaire; sep angles latéro-posténeurs se pro- (1) Murchison , Silurian Syst. p. 661 , PI. a3 , fig- 7- W Dalman , op. cit. p. 5i , PI. 5, fig. x. - Edw. loc. «t. P' *238- y. 1 f g (3) Entomostracites exlenuatus , W aillent) nov. acta p 3o2 histoire naturelle longeant presqu’au niveau du bord postérieur du thorax ; les lignes jngales se réunissant en pointe sur le milieu du bord an- térieur du front ; les yeux , situés plus près de la ligne médiane que du bord latéral de la tête. Thorax composé de sept ou huit anneaux, dont les lobes latéraux sont plus larges que le lobe mé- dian. Bouclier abdominal semi-elliptique, trilobé dans sa moitié antérieure et concave près du bord latéro-postérieur. Fossile de l’Ostrogothie. § 2. Espèces dont bouclier abdominal est bien distinctement trilobé dans la plus grande partie de sa longueur et présente des sillons transversaux sur le lobe médian ou meme sur toute sa largeur. b. Angles latéraux de la tête prolongés en pointe. 9. Isotèle dilmÉ. — I. dilalalus (1). Corps court, très-large et ovalaire. Tète très-grande , semi-lu- naire , et ayant ses angles latéraux très-acuminés et prolongés en arrière jusqu’au niveau du bord du second anneau thora- cique ; lobe médian large et arrondi en avant ; yeux placés un peu plus près de la ligne médiane que du bord latéral de la tête et un peu plus près du bord postérieur que du bord antérieur. Thorax composé de sept anneaux , dont les lobes latéraux sont presque deux fois aussi larges que le lobe médian , et sont angu- leux en dehors. Bouclier abdominal plus grand que la tête; son lobe médian conique , n’occupant guère plus de la moitié anté- rieure du bouclier et sillonné en travers ; les lobes latéraux obscu rément sillonnés en dedans, lisses vers le bord. Fossile des terrains de transition de la Norvège. p. 295, PI. 7 , fig. 4. — Asaphus exleuualus , Dalman, op cit. p. 43, PI. 2 , tig. 5. (1) Trilobilus dilalalus , Briinnich , Nouv. mcm. de la Soc. roy- de Danemark (1781) , t. I , p. 3g3 — Asaphus de Buchii , var- Brcngniart, Crust. fossiles, p. 21. — Asaphus dilatatus , Dalman, op. cit. p- 272. — Sars , Mém. sur les Trilobites, Isis, iS35 , p. 336, PI. iS, lig. 5. — Edw. Aunot. des anim. sans vert, de Lamarck, t. 5, p. 235. DES CRUSTACES. 3o3 io. IsotÉlë front Étroit. — I. angustifrons (l). Corps ovalaire ; tête étroite , semi-ovalaire , et ayant les angles postérieurs pointus et légèrement prolongés en arrière; lobe médian sans sillon transversal bien marqué à sa partie posté- rieure, très-large en arrière , mais très-étroit et pointu en avant , lignes faciales commençant en arrière vers le milieu des lobes latéraux du thorax, se recourbant ensuite très-brusquement en dedans, puis se portant de nouveau en dehors au devant des yeux et allant se réunir entre elles sur la ligne médiane du front. \eux situés beaucoup plus près de la ligne médiane que du bord laté- ral de la tète , et plus près du bord postérieur que du bord antérieur. Thorax composé de huit anneaux, dont le lobe médian «st notablement plus étroit que les lobes latéraux et dont ces der- niers sont anguleux à leur extrémité extérieure. Bouclier abdo- minal à peu près de même forme et de même grandeur que la tête ; son lobe médian étroit , conique , occupant les trois quarts de sa longueur totale et obscurément divisé en sept ou huit seg- mens ; ses lobes latéraux grands et obscurément sillonnes en travers. Fossile du calcaire de transition gris de 1 Ostrogothie. b b. Angles latéraux de la tête arrondis. ii. IsotÈle de Lichtenstein. — I, Lichlensteinii (2). Tète semi -lunaire , courte , large , garnie en avant il un reboid arrondi et ayant ses angles latéraux obtus, mais un peu prolongés en arrière. Yeux placés vers le milieu de chacune des moitiés la- térales de la tète. Thorax composé de neuf ou dix anneaux, dont 'es lobes latéraux sont à peu près de même largeur que le lobe médian et sont obtus à leur extrémité. Bouclier abdominal semi- salaire ; lobe médian conique , atteignant le bord postérieur du bouclier et sillonné en travers ; lobes latéraux lisses. Des environs de Saint-Pétersbourg. fr) Asaphns angustifrons 9 Dalman, 0[>. cit. p. , PL 3, hg. ~~ Eiiw. loc. cit. , ■ - , C'y plony mu s Lichlensteinii , Licliwald , op. cit. p. -\ , ' * S' 3. — Asaphus Lichtensleinii , Edw. op. cit. t- 5, p- 23 • histoire naturelle 3o4 12. Isotkle Étende. — I. expansus (i). Corps ovalaire; tête courte, serai -lunaire, convexe, lisse et ayant les angles postérieurs arrondis ; lobe médian offrant à sa pal tie postérieure un sillon transversal assez profond , et à sa partie an- térieure une élévation pyriforme , dont la partie rétrécie est diri- gée en arrière; lignes jugales se terminant en arrière vers le milieu des lobes latéraux du thorax, et en avant très-loin de 1» ligne médiane. Yeux sub-coniques et situés à peu près à moitié distance entre la ligne médiane et le bord latéral de la tête , et plus près du bord antérieur que du bord postérieur. Thorax com- posé de huit anneaux , dont le lobe médianes! de même largeur que les lobes latéraux ; ces derniers arrondis à leur extrémité externe . Bouclier abdominal semi-orbieulaire ; le lobe médian conique , occupant les trois quarts antérieurs du bouclier et obs curément divisé en huit ou dix segmens ; les lobes latéraux lisses. Du calcaire de transition de l’Ostrogothie. j e Ecmicrypturus Rasowmotvski de Green (2) ne paraît pas différer notablement de cette espèce. Enfin le fragment décrit par Dalman sous le nom d ’Jsaphus platynotus (3) , paraît appartenir à une espèce très-voisine de la précédente. 13. Isoièle de Weiss. — I. TV eissii (4). Espece extrêmement voisine de l’Asaphe étendu , mais ayant le lobe frontal terminé brusquement en pointe un peu au-dessus du (1) Entomolithus pnracloxus, a, expansus, Linné, Syt. nat. ed. I-*’ t. 3,p. i(io, et OEIand. p. 147. Enlomotracitcs expansus, Wahlen' berg, Méra. d’üpsal , t. 8, p. a5. — Asaphus cornigerus, Brougmart- Crust. p. 18, PI. 3 , lig. t — Trilobitcs novus ( cornigerus )? ScliW' theim Journ. de Léonhard, t, 4> P- D PE *■ fig- '• — Asaphus pansus, Dalman, Paleaden , ji. 4^ et 69, PI. 3, fig. 3, — Ed"- loc. cit. (2) Monogr., of tlxe Trilob. of North America. (3) Dalman Arsberættelse omnyare zool. arbetens et Ballet111 des S c. nat. de Ferrussac , t. ig, p. 128. (4) Cryptonymus TV eissii , Eichwald, p. 46 , PE 2 , fig. 2- — 1 ;i phus TV eissii , Edw. Anim. sans vert, de Lamarck , t. 5. p. 2 3b Le fossile décrit pur M Dalman sous le nom i’Asaphus ex DES CRUSTACÉS. 3o5 bord antérieur de la tête , et le lobe médian du bouclier abdomi- nal prolongé jusqu’au bord postérieur de celui-ci. Se trouve aux environs de Saint-Pétersbourg. Le TrilobUe de Tyarskoselo de M. Razoïvmowski (i) n’est pas un Lalymène, comme cet auteur le pense , mais un Isotèle , et ne nous paraît pas différer notablement de l’espèce précédente. Enfin le Trilobites marginalus du même auteur (2) paraît ap- partenir à ce genre, mais on n’en connait que le bouclier abdo- minal qui ressemble beaucoup à celui de 17. dilulalus ou de 17. a’>guslifrons, dont il se distingue cependant par la manière dont le k°rd est relevé tout autour ; on le trouve à Nicolsk , en Russie. Gekee ASAPHE. — Asaphus (3). Le genre Asaphe, établi par M. Brongniart, ne peut conserver les limites qui y furent primitivement assignées , c't nous paraît devoir être restreint aux Trilobites, qui ont la b'te conformée à peu près comme chez les Calymènes, le •borax en général composé seulement de huit ou dix an- beaux, et l’abdomen formé d’un nombre considérable de Sf'gmens bien distincts entre eux, mais réunis par une bordure sbb-membraneuse qui souvent se prolonge postérieurement façon à constituer une sorte de queue. Le corps de ces "ht'iiobites est contractile. Leur tête est grande et se pro- page souvent en arrière de chaque côté du thorax ; le lobe ‘bedian est en général élargi en avant, terminé latéra- l(; aient par des bords à peu près droits , et marqué de cha T’e côté par trois ou quatre petits sillons dirigés en tra- Ve,'s , au lieu d’être obliques comme chez les Calymènes ; ^es lignes jugales sont en général bien distinctes ; les /,a"îu, rnniceps ( op. cit. PI. 3, fig. 41 > nous paraît appartenir à cctte espèce. O Ann. des Sc. nat., 1" série, t. 8, PI. 28, fig. 1 et 3. bÔ Loc. cit., p. igi, PI. 28, fig. 7 et 8. m) £ntomotracitcs , Waldcnberg. — Trilobites , Schlotbeim. “ j SaPkus , Brongniart, Crust. foss. p. 17. — Dalman, uber (lie Pa- eaieu Green, Monogr. — Murchison , Silurian Syst. , etc. CRUSTACÉS , TOME III. 20 3o6 HISTOIRE NATURELLE yeux sont gros , re'niformes , granulés et très-éloignés du' bord latéral des joues. Le thorax est bien distinctement trilobé; le lobe médian est en général très-étroit, et les lobes latéraux offrent vers leur milieu un petit sillon obli- que, et se terminent ordinairement en pointe. Enfin, l’ab- domen est bien distinct et présente , comme nous l’avons déjà dit , une bordure continue qui semble avoir été semi- membraneuse ou de consistance cornée, comme l’extrémite des appendices caudaux chez les Scyllares. § i. Esp'eccs dont l' extrémité de V abdomen est prolongée en pointe ou garnie d'un appendice caudal. i. âs.utie catjdicère. — A. caudatus (t). Tête semi-lunaire , offrant en avant et sur les côtés un léger rebord , et ayant les angles postérieurs prolongés en forme de cornes, jusqu’au niveau du milieu du thorax ou même plus loin; lobe médian de la tète un peu élargi et arrondi en avant, borné latéralement par des sillons divergens presque droits , et offrant dans sa moitié postérieure trois paires de sillons transversaux. Yeux très-élevés en forme de cône tronqué , et granulés. Thorax composé de dix ou onze anneaux , dont le lobe médian est lisse et occupe un peu plus du quart de la largeur totale de cette portion du corps. Abdomen composé d'une dixaine d’anneaux lisses , et réunis sur les côtés et en arrière par une large bordure d'appa- rence membraneuse , qui se prolonge postérieurement en une pointe de longueur médiocre. Fossile du calcaire de transition de Dudley, de Gothland , de l’Ohio , etc. (1) Parkinson , Organic. Remains , t. 3 , PI. 17 , fig. 17 (abdo- men). — TrUohus caudatus, Briinnich. Nouv. mém. de Soc. roy- ale Danemark (1781) , t. I , p. 3pa , n. 3 , lig. — Asaphus caudatus, Brongniart , Crust. foss. p. 22 , PI. 2 , f. 4 , A , B , C , D. — Trilo- bites caudatus, Scldotheim Kaclitv. t 2, p. 35. — dsaphus caudatus, Dalman , op. cit. p. a36 , PI. 2. — Green , op. cit. p. 5o. , — Buck- land , Gcology and Mineralogy , PI. /|5 , lig. 9-11 , et PI. 46 , f- et 12. — Edw. ap. Lamarck, t. 5, p. 232. — Murchison, Silurian Syst- p.C54,Pl- 7, fig. 8. DES CRUSTACÉS. 3(>7 h’Jsnphus lalicostatus de Green (i) parait etre très-voisin de 1 Asaphe caudigcre , mais od n’en connaît que 1 abdomen ; le pro- longement membraneux de celui-ci est plus resserré à sa base et Plus obtus au bout. Les anneaux sont gros , arrondis en dessus et très-obtus au bout ; enfin l’extrémité du cône formé par les lobes tnédians est tronquée et ne s élève pas en forme de bosse. Cette espèce a été trouvée dans les montagnes de Helderberg , aux États-Unis d’Amérique. L 'Asaphus limulurus , du même auteur (2) , paraît établir le Passage entre V Asaphe caudigère et l’ Asaphe longicaude ; il se distingue du premier par la longueur de 1 appendice caudal, dont la dernière moitié est styliforme , et de l’ Asaphe longicaude Par la forme régulièrement conique et la largeur plus considé- rable de la première moitié de ce même appendice. Du reste, l'ab- domen est court , et les lobes latéraux du thorax larges et en ap- parence bifides dans leur moitié externe. On ne connaît pas la conformation de la tête. Trouvé à Lockport, dans letat deNcw-\ork. h’ Asaphus pleurophyx (3) a l’abdomen terminé par un prolon- gement caudal analogue à celui des espèces precedentes , niais court et triangulaire ; il est aussi à noter que 1 extrémité du cône formé par les lobes médians de l'abdomen est très-étroit, et s’é- lève en forme de tubercule arrondi , et que les lobes latéraux sont très -grêles et sillonnés dans toute leur longueur; on ne connaît que la moitié postérieure du corps de ce Tnlobite , qui a été trouvé dans les montagnes de Helderberg. V Asaphus micrurus (4) , dont on ne connaît aussi que l’abdo- men, est extrêmement voisin du précédent et 11e parait en dif- férer que par l’existence d’urs petit prolongement styliforme a 'extrémité de la membrane caudale. , 11 a été trouvé dans un calcaire noir à Trenton - Falls , aux États-Unis. (1) Monogr., of the Trilobites of Novth America, P. 4$- (1 2 3 4) Green, op. cit. p. 4^* (3) Green, op. cit. p. 55. (4) Green, op. cit. p. 56. 20. 3o8 HISTOIRE NATURELLE 2. Asaphe caudigère tuberculeux. — A. tuberculato-caudatus (0- (PI. 34, fig. 6.) Espèce très-voisine de l’ Asaphe caudigère , mais ayant un tu- hercule arrondi de chaque côté près de 1 extrémité du lobe mé- dian de chacun des anneaux du tronc , et paraissant avoir douze anneaux thoraciques. Se trouve dans les terrains siluriens supérieurs de Ludlow et de Wenlock , en Angleterre 3. Asaphe a longue queue. — A. longicaudatus (2). Tête à peu près de même forme que chez l’Asaphe caudigère et l’ Asaphe caudigère tuberculeux, mais entourée d’un rebord épais, arrondi et élevé. Abdomen se rétrécissant graduellement vers le bout , garni d'une bordure membraneuse et terminé par un ap- pendice styliforme extrêmement long. Se trouve dans les terrains siluriens supérieurs de Wenlock et de Dudley. 4. Asaphe mucronÈ. — A. mucronatus (3). Tète semi-lunaire, ayant son bord antérieur latéral surmonté d'un sillon , et ses angles latéro-postérieurs spiniformes et attei- gnant le niveau du troisième ou quatrième anneau thoracique ; lobe médian de la tête très-large en avant , se rétrécissant gra- duellement vers son bord postérieur, et offrant de chaque côté quatre sillons. Veux médiocres , granuleux et situés plus près du bord antérieur que du bord postérieur des joues. Thorax presque entièrement inconnu. Abdomen semi-membraneux latéralement , paraissant avoir les lobes latéraux de chaque anneau bifides , et (1) Muichison , op. cit. p 654 , PI- 7 , fig- 8 , l. (2) Murchison , op. cit. p. 656 , PI. 7, lig. 11-14. (3) Entomostracites cauclatus , Wahlenberg , Mém. d'Upsal , t. S, Pi. 2, p. 28, f. 3; et Journ. de Physique, t. 91, p. 34, fig- 3. — Asa- phus mucronatus , Brongniart , op. cit. p. 24, PI. 3, fig- 9 (d’aprcS Wahlenberg). — Trilobites mucronatus , Schlotheim, Nachtr. t. 2 - p. 37. — Asaphus mucronatus , Dalman , op. cit. p. 236, PI- 1 2 3' lig. 3. — Edw., op. cit. t. 5, p. 232. DES CRUSTACÉS. 3og terminé par un prolongement slyliforme qui paraît faire suite au lobe médian. Fossile du calcaire de transition de l’Ostrogotbie , de la Sca- nie , etc. VJsaphus selenurus (i), dont on ne connaît que l’abdomen , est très-remarquable par l’espèce de queue bifurquée qui le termine. L’abdomen est composé d’anneaux bien distincts, mais qui pa- raissent être unis entre eux par une membrane marginale, la- quelle présente en arrière deux tubercules allongés , dirigés en arrière et séparés par une échancrure semi-lunaire. Ce fossile a été trouvé à Glenn’s-Falls et dans les montagnes de Becroft , près de Hudson, dans l’Amérique septentrionale. VJsaphus héros de Dalman (2) paraît avoir beaucoup d’ana- logie avec l’Isotèle étendu , mais offre une pointe caudale comme les espèces précédentes ; on n’en connaît que des fragmens trouvés en Suède. S 2. Espèces dont l' extrémité de l’abdomen est arrondie. 5. As.U'UE de Deblch. — J- Debuchii (3). Corps ovalaire , très-large , et presque de même dimension en arrière qu’en avant. Tête semi-lunaire , ayant ses angles posté- rieurs prolongés en pointe et son bord antérieur épais ; le lobe médian moins large que les lobes latéraux , rétréci en arrière et lobulé latéralement ; les lignes jugales commençant assez près du bord latéral de la tête , se portant en avant et en dedans. Yeux situés tout près du lobe médian, à distance à peu près égale des bords postérieur et antérieur de la tête. Thorax composé de huit Anneaux, dont les lobes latéraux sont presque trois foisanssi larges (transversalement) que le lobe médian, se terminent en une pointe recourbée en arrière , offrent en dessus un sillon transversal obli- (1) Eaton, Gcological text-book. — Green, Monogr. p. qd- (a) Aars Bcrættelse om nyare zool. Arbelen. Stockholm, 1828. (3) Parkinson , Organic. Remains, vol. 3 , PL > f I0, fh“s Debuchii, Brongniart, Crust. foss. p- 21 , PI- 2, f. 2 , ^ ; ~~ Trilobites de Buchii , Schlotheim , Nachtr. 2 , p- D4- *)hu* * * Buchii , Dalman , p. 274. — Edw., op. c.it. t. 5 , P- ***' ^urchison, Silurian Syst. p. 662, PI. 25 , lig« 2. 3lO HISTOIRE NATURELLE que, et sont finement stries en travers vers le bout. Abdomen très- grand , son lobe médian se rétrécissant assez rapidement , ma'5 s’étendant jusqu’auprès de son extrémité postérieure et divisé en quinze anneaux ; les lobes latéraux offrant au niveau de chaque segment du lobe médian un large sillon transversal arrondi au bout et garni d’une crête transversale qui en occupe le fond. Une bordure finement striée d’apparence semi-membraneuse entou rant le bord libre du bouclier abdominal. Très-commun dans la formation de Llandeilo en Angleterre ; paraît se trouver aussi en Russie , en Norvège et en Amérique. 6. Âsaphe de Corndoh. — A. Corndensis (i). Espèce très-voisine de l’Asapbe de Debuch , mais qui s en dis- tingue par la longueur plus considérable des prolongemens spi- niformes des angles de la tête , lesquels atteignent le pénultième anneau thoracique; par la forme arrondie de l’extrémité des anneaux du thorax , et par la forme des sillons de l'abdomen. Se trouve dans les mêmes terrains que l’espèce précédente . sur la montagne de Corndon, en Angleterre. 7. Asaphe tyran. — A. iyrannus (2). Tête semi-lunaire ayant ses angles latéro-postérieurs prolongés en pointe jusqu’au niveau du troisième anneau thoracique ; lignes jugales naissant assez prés du lobe médian. Yeux moins écartes que dans l’espèce précédente. Thorax composé de huit anneaux» dont les lobes latéraux ne sont guère plus larges que le lobe mé- dian , et ne paraissent pas se terminer en pointe. Abdomen très- grand et sub-triangulaire ; son lobe médian se rétrécissant tres- brusqucment et devenant trois ou quatre fois moins large que le S lobes latéraux ; les sillons de ces derniers sans crête transversale , bordure semi-membraneuse très-large. Ce fossile a quelquefois près il’ un pied de long et se trouve très- abondamment dans la formation silurienne de l’Angleterre. L ' Asnphus mrrmccophorus de M. Green (3), dont on ne connad (1) Murchison , Silurian Syst. p. 663 , PI. a5, fig. 4- (2) Murchison, Silurian Syst. p. 662 , PI. 24 , et PU 25 , fig- *' (3) Green, Supplément to the Monograpli. of the Trilobites 0 North-America , p. îG. DES CRUSTACÉS. 3ll que l’abdomen , paraît être une espèce assez voisine de lAsaphe deDebueh, mais se distingue par les gros tubercules arrondis placés irrégulièrement sur la portion saillante des lobes latéraux et médian des huit ou neuf premiers anneaux de cette partie du corps. 11 est à noter que la membrane marginale paraît être plus étroite vers la partie médiane de l’extrémité postérieure que la- téralement. Ce fossile , large d’environ 4 pouces et demi , a été trouvé dans l'état de New-York. L 'Jsaphus Wethcrilli du même auteur (i) ressemble aussi beau- coup à l’Asaphe de Debuch , mais paraît en différer par l’extrême étroitesse de la bordure membraneuse qui entoure l'abdomen. Il est aussi à noter que le corps est plus étroit, que les yeux semblent être placés tout près du bord postérieur de la tcte , que le thorax se compose de douze anneaux dont les lobes latéraux sont pro- fondément sillonnés , et que l’abdomen ne présente des traces bien distinctes que de six ou sept segmens. Ce fossile , dont la tête est mutilée , a été trouvé dans un schiste calcaire près de Itochester, dans 1 état de New- York. 8. Asaphe frontal. — A.fronlalis (2). Espèce voisine de l’Asapbe de Debuch , mais ayant les angles latéro-postérieurs de la tête à peine prolongés et arrondis ; lobe frontal offrant quatre dépressions. Thorax composé de huit an- neaux. Abdomen grand , arrondi et offrant de chaque coté six côtes dont le sommet est arrondi. Fossile du calcaire de transition de I Ostrogotliie. g. Asaphe grand. — A. grandis (3). Tête très-grande , paraissant avoir les angles postérieurs pio- longés en arrière ; lobe médian de la tête arrondi en avant , ré- tréci an milieu et élargi de nouveau en arrière ; ligne jugale très- sinueuse ; yeux petits. Thorax composé de huit anneaux, dont les lobes latéraux sont à peu près une fois et demie aussi larges que le lobe médian et sont brusquement tronqués au bout. Abdomen (1) Green , op. cit. p. 57. (2) Dalman, op. cit. p. 46. (3) Sars ; Isis , i835 , p. 336 , PI. 9, fig- 6. 512 HISTOIRE NATURELLE très-grand, étroit, semi-elliptique , composé d’environ dix-sept anneaux dont le lobe médian est très-étroit et entouré d'une large bordure , qui paraît être épais et semi-membraneux , et qui est arrondi à son extrémité postérieure. Longueur totale, environ 8 pouces. Fossile de la Norvège. LAsaphe de Hàusmann (i), décrit par M. Brongniart, n’est qu impai failement connu , mais ne se laisse pas confondre avec les espèces précédentes , à raison de la conformation de son ab- domen , qui est semi-elliptique et terminé par une bordure épaisse , d’apparence semi-cornée ; le lobe médian est conique , et les espèces de côtes formées par les lobes latéraux , au nombre de quatorze paires , sont saillantes , ari’ondies et simples ; enfin toute la surface de ce bouclier est chagrinée. Ce fossile paraît provenir du calcaire de transition de la Bohême. 11 est à noter que le Trilobite décrit sous le même nom par M. Sternberg (2) se termine postérieurement en pointe à peu prés comme dans l’Asaphe caudigère. Dalman adopte le rapproche- ment établi par cet auteur , mais nous doutons beaucoup de son exactitude. L Asaphus aslragalotcs de Green (3) parait être assez voisin de 1 Asaphe de Hausmann; le bouclier abdominal (la seule partie connue ) est terminé par un rebord arrondi et ne présente sur les lobes latéraux que cinq élévations costiformes , taudis que sur le lobe médian , qui est étroit et très-bombé , on compte neuf bourrelets. Le test est finement granulé. Trouvé dans un schiste argileux dans le Haut-Canada. L Asaphus duplicatus (4), dont on ne connaît que la portion postérieure , a l’abdomen court , obtus et offrant sur les lobes latéraux de chacun des anneaux dont il se compose un sillon transversal qui les fait paraître doubles. (i) Asaphus Hausmannii , Brongniart, Crustacés fossiles , p. 21 , PI. 3, %. 3 , A , B. 1 * 3 4 Verhandlunger der Gesellschafï des Vaterlandinher mu- séums en Bolimen , drelter heff (i825), p. n <5, PL 2 fio- 3 (3) Green, Supplém. p. u. (4) Murchison , Silurian Syst. p. G61 , PL 25 , fig. DES CRUSTACÉS. 3 1 3 L'Asaphus cryplurus de Green (i) est trop imparfaitement connu pour que nous puissions lui assigner une place déterminée. On n’en a trouvé que la portion abdominale , qui ressemble assez a celle d'unAsaphe, mais qui se distingue de toutes les autres espèces par la grande largeur du lobe médian lequel , sur les Premiers anneaux, est beaucoup plus large que les lobes latéraux. On l’a trouvée dans un minerai de fer magnétique , dans la Province de Nova-Scotia. L'Asaphus Brongniartii de M. Delonchamps (2) ne me paraît pas devoir rester dans ce genre ; la tête est d une forme très-singu- ^ère , mais est probablement incomplète ; le thorax se compose de douze anneaux obscurément trilobés , et l’abdomen est très- Pelit et divisé en sept segmens. Ce fossile provient du grés intermédiaire de May, dans la Normandie. Enfin on a décrit aussi , sous les noms d' Asaphus obsolclus (3) , Asaphus quatlrilimbalus (4),d 'Asaphus seminiferus (5) , d ' Asa- Phits globiceps (G), d' Asaphus granuliferus (7) , d 'Asaphus gemmu- -•‘.f’rus (8) , d' Asaphus truncaius (g), d’^J aphus Eichivaldii (10), d Asaphus megnlophtlialmus (11), etc., divers fragmens de Trilo- bés , qui paraissent bien appartenir au genre Asaphe et qui peu- vent offrir de l’intérêt pour les déterminations géologiques , mais fini sont trop incomplètement connus pour que le zoologiste Puisse s’y arrêter. (1) Green, Monogr. Supplém. p. 18. (a) Mém. de la Soc. Linnéenne du Calvados, t. 2. PI. 19, fig- i,5. (3) Phillips Geology of Yorkshire, vol. 2 , p. 23g, Pt. 22, fig. 3-G- (4) Phillips , loc. cit. PI. 22 , fig. 1 , 2. , (5) Phillips, loc. cit. p. 2-^0, Pt- 22, fig. 8-10. (G1 Phillips , loc. cit. PI. 22, fig. 16 , 20. — Enlom. Verbiensis? Martin, Pl. 45 r, fig. 1. (?) Phillips, loc. cit. PI- 22 , fig. 7. (5) Phillips , loc. cit. Pi. 22, fig. 11. — Buckland, op. cit. Pl. 4$, "S- iô. (9) Phillips, loc. cit. Pl. 22 , fig. 12 , i3. tio) Fischer, Oryctographic de Moscou, Pl. 12, fig. I et 2. — nchwald , op. cit. Pl. 4, fig- 4-(Eis) Monogr. p. 82. — Ilarlan , op. cit. p. 3o5. — Bronn, Lethea, l' Lp. 1 13 , I>1. 9 , fig. 5 — Edw. Addit. au Lamarck, t. 5 , P. 22g. — Murchison, op. cit. p. 652. (2) Uomalonotus Knlghtii , Kônig , Icônes sectiles , n 6 ■ Br°nn, Lethæa , t. 1, p. 11g , PL 9 , fig- 14.— Murchison, op. «t. (3) Homauolotus HcrscheLii , Murchison, op. cit. p. 652, PL 7 ls> "g. a. 14) Murchison , op. cit. p. 65i , Pl. 7 , fig. 3 et 4- 3r6 HISTOIRE NATURELLE arrondi à la base des lobes latéraux de chacun des anneaux thora- ciques , et par le grand développement de la pièce caudale. Ce fossile se trouve dans les terrains siluriens supérieurs à Ludlow, en Angleterre. Le genre DirLEURA de Green n’est qu’imparfaitement eonnu et paraît se rapprocher beaucoup des Homalonotes. De même que chez ces dernières le thorax n’est pas distinc- tement trilobé , et le nombre d’auneaux dont cette partie du corps se compose est assez considérable ; mais l’abdomen, au lieu d’être divisé en segmens distincts comme dans les Trilobites dont nous venons de parler , paraît être formé par une seule pièce scutiforme. Le Dipleura Dekajri (i), qui a servi à l’établissement de ce genre, ale corps allongé, un peu déprimé et contractile. La tête est semi-circulaire, divisée en trois lobes à peu près éffaux, par deux sillons presque droits et parallèles. Le lobe frontal est déprimé, presqu’aussi large en avant qu’en arrière et un peu rétréci au milieu; les joues sont très-bombées, et les yeux, petits et très- saillans dans les échantillons bien conservés, sont placés assez loin du lobe médian ; enfin la surface de celte partie du corps est chagrinée. Le thorax se compose de quatorze anneaux étroits, et divisés chacun en deux espèces de crêtes arrondies et parallèles par un sillon transversal très-profond ; latéralement ces segmens s’amincissent beaucoup, et dans le modèle en plâtre, publié par SI- Green, nous avons cru apercevoir de chaque côté un lobe la- téral rudimentaire. Enfin le bouclier abdominal est à peu près seini-orbiculaire , beaucoup plus étroit que la tète , et fort bombé transversalement. Ce fossile a été trouvé à Lockport, aux États-Unis. Le fragment d’un bouclier céphalique de Trilobite, désigné par îî. Eaton sous le nom de Nullainia sparsa (2), a beaucoup de res- semblance avec la tete du Diplure de Dekay, mais paraît être moins bombé , et avoir le bord antérieur prolongé et un J ' c1 11 (1) Green , op. cit. p. 7g , fig, 8 et 9. — Ilavlan , op. ci t. p- 3op — Bronri , Letlie.i , p. n3 , PI. g, fig. G. {2) Geological test-book. — Green, op. cit. p. Sg. DES CRUSTACÉS. ‘Ort'J relevé en forme Je bec. Du reste , il est impossible d’adopter lia genre établi sur un fragment si peu caractérisé. Genre CALYMÈNE. — Calymena (1). Le genre Calymène établi par M. Brongniart se compose 'le Trilobites dont le corps est ellipsoïde, épais, très- bombé , profondément trilobé dans toute sa longueur, et susceptible de se contracter en boule. La tête est à peu près semi-circulaire et profondément divisée en dessus par deux sülons longitudinaux. On y remarque près du bord postérieur bu sillon profond qui circonscrit en avant une bande trans- vRrsale dont l’aspect est très-analogue à celui d’un anneau, thoracique. Le lobe médian est convexe , et présente sou- vent , de chaque côté , des sillons ou des bosses en forme '-Ie lobules. Les yeux situés sur les lobes latéraux ou joues, sont très-saillans et garnis en dessus d’un repli tégumentaire Pins ou moins distinct ; enfin , la cornée , réticulée et en général de forme semi-lunaire , est dirigée obliquement en 'leliors . On remarque aussi sur chaque joue une suture ou '•gué jugale qui naît plus ou moins près de l’angle posté- •’leur de la tête , se recourbe en dedans , passe au-dessus de l’°eil et va se terminer sur le bord antérieur de la tête. Le t'onc est profondément trilobé , et en général le lobe dor- Sal est à peu près de même largeur que les lobes latéraux. Les anneaux du thorax et de l’abdomen ne diffèrent que peu Outre eux , et quelquefois il est même impossible de distin- guer l’une de l’autre ces deux portions du corps. Les segmens thoraciques sont au nombre de dix à quatorze et ont les l°bes latéraux aplatis d’avant en arrière vers le bout et obtus a leur extrémité; en général on aperçoit sur la moitié supé- 1 ll-‘ure de ces lobes un sillon transversal plus ou moins obli- cl"e, mais ils 11e sont jamais bifurques , et ils se recouvrent ^0 Crabe fossile , Guettant , Mém. Je l’AeaJ. des Sc. *7^7* p — Trilobitus , Brunnicl). — Entamostraciles , Wablcnberg, y mène, Brongniart — Dalman, Green, Bronn , Muvchison, etc. 3 1 8 HISTOIRE NATURELLE mutuellement de façon à donner au bord latéral du tho- rax l’apparence d’une ligne continue. Les anneaux dont se compose l’abdomen sont toujours distincts entre eux et ne sont, jamais soudés de façon à constituer une lame clypéiforme semblable à celle que l’on voit chez les Iso- tèles , etc. ; mais on aperçoit souvent des traces de bordure étroite analogue à ce qui existe chez les Asaphes ; et le lobe dorsal se termine par une petite pièce lamelleuse impaire qui ne dépasse pas le bord général de l’abdomen , qui est entier comme celui du thorax ; enfin la portion terminale des lobes latéraux ( ou arcs costaux ) semble avoir été co- riace ou même membraneuse, et paraît être en général bifurquée vers le bout. § i. Espèce dont le lobe médian de la télé est divisé en plusieurs lobules. a. Lobe médian de la tête au moins aussi large en arrière qu’en avant. i. Calymène de Beemenbach. — C. Blumeiibachii (i). Tête sub-triangulaire . beaucoup plus large que longue et en- tourée d’un gros rebord arrondi , séparé du front et des joues par (1) Petrijied'insect. Littleton. Pliil. Trans. 1760, PI 47 et 4®' — Coucha trilobos , Knorr. Monum. du déluge, t. 4 , sup. PI. g, (■ 1. — Parkinson. Organic. Remains, vol. 3, PI. 17, f. 1 1- x4- — Trilobilus luberculalus , Brünnich. Nouv. mém. de la Soc. roy. de Danemark, t. 1 (1781), p. 389. — Entomostracites tuberculatus , Walileuberg. Petrificata telluris suecanæ. Nov. acta- Règ. Soc. Sc. Upsaliensis, t. 8, p. 3i ; et Journ. de Physique, t. 91, p. 35, lig. C. — Nova acta Soc. Upsaliensis, vol- 8, p. 3i, et Journ. de Physique, t. 9 , p, 35. — Trilobites parado.vits , Schlotheim > Petrefactenkund , p. 38. — Calymene Blumenbacbii , Brongniart, Hist. des Crust. foss. p. 11 , PI. 1 , fig. 1 , A, B , C, D. — Trilo- biles Blumenbachii , Schlotheim naehtragen , t. 2, p. 33. — Caly mené Blumenbachii. Var. Raszomousky. Ann. des Sc. nat. irc série, t. 8 , p- 19'*, Pi. 2S, f. 4. — Dalman , Mém. de l’Acad. des Sc- de Stockholm. 1826 , t. 2 , p. 22G, PI. 1, f. 2 et 3 , et trad. aliéné-, p. 33 , PI. 1 , lig- 2, 3. — Payton , Trilobites of Dudley, brochure in-.j. Londres, 1827 , 14 fig. de ce Calymènc. — Green , Monogr » DES CRUSTACÉS. 3ig Utl sillon profond ; le lobe moyen moins large que les joues , plus ^arge en arrière qu’en avant , offrant de chaque côté trois sillons transversaux séparés par autant de bosselures , qui diminuent Progressivement de grandeur d’arrière en avant, et terminé en avant par un renflement assez grand. Les yeux petits, réniformes, et situés sur le niveau des lobules moyens du lobe médian, beau- c°up p]us près de ce lobe que du bord latéral des joues. Lobe fl°rsal des anneaux du thorax presqu’aussi large que chacun des !'*ts latéraux ; ces derniers divisés dans leur moitié interne par 1,11 sillon transversal. Abdomen court, arrondi et ne différant que très-peu du thorax, mais ayant les lobes latéraux de chaque seg- thent bifurqués ou du moins profondément sillonnés vers leur extrémité externe. Se trouve dans le calcaire de transition de Dudley, du Goth- and, de la Bohême, de l’Ohio, etc. (C. M.) Le Calymene crnrtia de. Dalman Ci) est très - voisin du Caly- ’hène de Blumenbach , mais paraît différer des autres espèces de Ce genre par la forme des lobes latéraux. 2. Calvmène ciLLicÉPHii.r. — C. callicephala (»). Espèce extrêmement voisine du Calymène de Blumenbach , '"'Ls ayant la tête plus triangulaire ; la portion antérieure du lobe Médian de la tête déprimée , et les bosselures de sa portion pos- t(L'eure et moyenne groupées de façon à représenter grossière- :'lc'rd une fleur de lys sans queue ou plutôt une croix de Saint- ndré à grosses branches, placée sur une traverse dilatée et 'Ul°U(jie à chaque extrémité. Yeux petits. Prouvé à la rivière de Miami , dans l'état de l’Ohio, et dans plu- Sleui,s autres localités des États-Unis d’Amérique. ^ tlie Triloliites of North- America , p. 20. — Harlan , Critical ?otices of various organic. remains discovered in North-America : ' ar*d Phys, researches , p 3oo. — Bucliland, Geology and Pl'neralogy, P|. 46 ,|f, j-3. — Broun, Letliæa geogncstica, p. 110, S;,’ Lg- 3. — Edw. ap. Lamarck , t. 5, p. 223. — Murchison, awSyst' P’ 653 > PL 7. fig- 5,6,7. let- ’ Aarsberættelse om nyare zoolog. arheten, p, i34 et Bul- fM ^ Perrussac , Sc. nat. t. 19 , p. 128. v ' Green, op. cit. p. 3o. HISTOIRE NATURELLE 3iO 3. Calymène sÉlÉnècÉphale. — C. sclenecephala (i). Tète semi-lunaire , large , courte et entourée d’un rebord rondi et assez saillant ; ses angles latéraux obtus, mais légèrement prolongés en arrière ; lobe médian à peu près de même forme qiie chez le Calymène de Blumenbacb ; yeux petits et très rapprochés du sillon qui sépare lelobe médian des joues. Thorax obscurément granulé; son lobe médian beaucoup plus étroit que les lobes laté- raux. (Abdomen?) Trouvé dans im calcaire grisâtre dans l’état de New-York. 4. Calymène platïs. — C. plaljs (2). Cette espèce est extrêmement voisine du Calymène de Blumen- bach , et pourrait bien n’en être qu’une simple variété ; elle ne paraît s’en distinguer qu’en ce que les angles latéraux de la tête se prolongent davantage en arrière , et que toute la surface supé- rieure de cette portion du corps est couverte de gros tubercules aplatis et presque confluens ; mais ce dernier caractère n’est pro- bablement pas constant. Du reste , ce fossile n’est connu que d’après un moule nature' trouvé dans un fragment de grès dans les montagnes de Ilel' derberg, aux États-Unis d’Amérique. 5. Calymène de Tmstan. — C. Trislani (3). Tête large et semi-circulaire ; lobe moyen, notablement moins large que les lobes latéraux , plus étroit en avant qu’en arriére . et offrant de chaque côté deux sillons dirigés obliquement en dehors et en avant, déprimé dans sa partie antérieure, et ter- miné en avant par un gros rebord arrondi et élevé qui , latérale- ment , se recourbe en haut et en arrière pour se confondre avec les bosses oculifères, qui sont ovoïdes, très-grandes, et situées (1) Green, op. cit. p. 3i. (2) Green, op. cit. p. 32. (3) Tristan , Journal des mines , t. a3, p. ai. — Calymeiie Tri1 2 3' tani, Brongniart, Crust. foss. p. 12, PI. 1, iig. 2. — Trilobites 7'r‘s' tani, Sclilotlreim Nachtv. 2 , p. Calymene Tristani , Dalman, PJ’ leaden , p. 62. DES CRUSTACÉS. 321 beaucoup plus prés du bord antérieur que du bord postérieur de la tête. Le thorax paraît être formé de quatorze anneaux dont le l°be médian est beaucoup plus étroit que les lobes latéraux. L’ab- domen est court , obtus , et terminé par une pièce quadrilatère assez grande. Test obscurément granulé. i couvé dans un schiste argileux aux environs de Nantes et 'lans les pbyllades du Cottentin. G. CalymÉne poi.ytoiie. — C. poljrtoma (i). bête sub-triangulaire , très-arrondie latéralement, et terminée en arrière par un bord droit ; lobe moyen aussi large que les lo- ^es latéraux , aussi large en avant qu’en arrière , divisé seule- ment en trois lobules égaux , par des sillons parallèles, et fer - ’niné en avant par deux petits lobules obliques. Yeux petits et mués sur le niveau du sillon qui sépare le lobule frontal moyen du lobule postérieur, fort éloignés du lobe médian, et très-rappro- cbés du bord latéral de la tète. Thorax et abdomen confondus et '-oenposés de vingt-trois ou vingt-quatre anneaux dont le lobe médian est étroit; bord postérieur de l’abdomen arrondi ; lame erminale sub-lancéolée. Trouvé dans le calcaire de transition de l’Ostrogothie. Le Calymène actinere de Dalman (2) ressemble beaucoup à l’es- Pece précédente par la manière dont le lobe médian de la tête Kst lobulé , mais paraît s’en distinguer par la forme semi-eircu- a>re du bord antérieur de celle-ci , et par la conformation des °bes latéraux des anneaux abdominaux , qui sont foliacés, poin- l ''m Lobe médian de la tête plus large en avant qu'en arrière. 7. CaltmÈne gentil. — C. bdlatula (3). "Pète semi-lunaire et garnie d’un rebord étroit qui, au lieu d’étre Dalman, op. cit. p. 37, PI. I, fig. 1. ,.■^1 | Lntnmostrucitcs aelinurus , Dalman , Mém. de la Soc. de Sto- p i° T1 1 1 8-2^, PI. 4 , fig. 2. A, B, G. — Calymene actinura, Ejusdem eaden, p 3g. — Edw. op. cit. Lam Da!man> °P- cit- P- 35, PI. 1 , fig. 4. — Edw. addit. au arcb, t. 5 , p. 226.3 CRUSTACÉS , TOME III. 21 322 HISTOIRE NATURELLE horizontal comme chez le C. de Blumenbach, se relève Jbeau- coup en avant ; lobe moyen moins large que les lobes latéraux . un peu rétréci en arrière , à peine renflé en avant, et offrant de chaque côté trois sillons transversaux obliques à peu près équi' distans; yeux petits, très-distans, et rapprochés des lobulesjjdu front. Thorax composé de douze ou treize anneaux dont le lobe médian est beaucoup plus étroit que les lobes latéraux. Abdouie» court , sub-triangulaire et obtus ; sa dernière pièce médiaue ovalaire. Trouvé dans le calcaire de transition de l’Ostrogothie. 8. CalymÉne odoxtocéphale. — C. odontocephala (i). Cette espèce, dont on ne connaît que le bouclier céphalique» est remarquable par la manière dont le bord antérieur du lobe médian est sculpté : on y voit deux rangées dej pc" tites lignes élevées , disposées comme des dents de peigne , et engrenées entre elles. Ce lobe médian , terminé latéralement paf un sillon profond et droit , est beaucoup plus large en a van1 2 qu'en arrière; sa portion antérieure est peu bombée et à peu pie3 pyriforme; la postérieure présente au milieu quatre fossettes he* mispliériques séparées par une crête cruciale obtuse , et latérale' ment deux paires de tubérosités arrondies. Les yeux sont grand8 et situés près du lobe médian et du bord postérieur de la tête , les joues sont creusées d'un sillon qui se porte obliquement dd bord postérieur de l’œil en avant et en dehors , et elles préseU lent aussi , immédiatement au-dessus de leur bord latéral , ded* sillons parallèles séparés par une ligne saillante et arrondie. En' fin la tête , considérée dans son ensemble , est sub-triangulaire & déprimée. Trouvé dans un fragment de grès qui paraît provenir de* montagnes de Shawangunk , aux ELats-Unis. 9. Calymène sclérops. — C. sclérops (2). Tête semi-lunaire convexe, et garnie latéralement d'un rebor(1 arrondi circonscrit supérieurement par un sillon qui n’est pas c11 (1) Green , Supplém. p. 9. (2) Dalman, op. cit. p. 3g, PI. 2 , fig. 1.— Edw- op. cit- p- 22;- DES CRUSTACÉS. 32^ fièrement parallèle au bord ; lobe médian pl us large en avant qu’en arrière , aussi grand que les lobes latéraux , et offrant de chaque roté deux petits sillons; le lobule frontal antérieur grand, ova- laire , et quelquefois obscurément subdivisé de chaque côté par Ua petit sillon. Yeux très-saillans , sub-coniques , et situés vers le milieu de la joue, à quelque distance dulobe médian, et sur le ni- veau du lobule moyen. Thorax composé de onze anneaux dont les l°bes latéraux sont larges et obtus. Abdomen obscurément divisé en cinq ou six anneaux , et arrondi en arrière. Trouvé dans le calcaire de transition de 1 Ostrogothie. 10. Caltméne diops. — C. diops (î). Tète très-bombée et ayant son bord antérieur séparé des bords latéraux par une dépression assez profonde ; lobe médian plus large en avant qu’en arrière, très-bombé en avant, creusé de chaque côté , vers sa partie moyenne , de deux sillons parallèles lui se dirigent obliquement , en dedans et en arrière , jusqu’au- près de la ligne médiane, enfin offrant à ses angles latéro-posté- bieurs un gros tubercule hémisphérique qui ressemble beaucoup au tubercule oculifère situé tout auprès, un peu plus en avant en dehors ; deux petites crêtes longitudinales sur chaque joue, au-dessous de l’oeil. Tronc composé de dix-huit anneaux dont le lobe médian est très-bombé et plus large que les lobes latéraux. Trouvé dans l’état de TOhio. n. CalymÈne macbophtiialme. — C. macrophthalma (2). Tête semi-ovalaire, allongée et un peu rétrécie en avant; lobe ®uidian beaucoup plus large en avant qu’en arrière, où il pré- (') Green , op. cit. p. 37 , fig- a. (J) Brongniavt , op. cit. p. iô , Pl. 1 , fig. 4- (be Tiilobite figuré s°Us le même nom par ce naturaliste , Pl. 1 , fig. 5 , ne présente Pas les caractères assignés pat lui à son C. macrophlhalmn j cepen- I ' ant Dalman et] la plupart des auteurs l'ont pris pour type de eUr c. macrophihalme , et ont exclu de cette espèce le fossile TU en est le véritable type. Pour faire cesser cette contusion, Uous rétablissons ici l’espèce telle que M. Brongniarl l’a définie, et u°us désignerons sous le nom de Calymme Siokesii , l'espèce bien •stincte qu’il y avait d’abord réunie, et que Dalman, Blui cliison, etc.. al'Pellent C. macrophlhalmn . 2 I ï 32^ HISTOIRE NATURELLE sente de chaque côté trois bosses arrondies et sub-égales séparée» par des sillons ; yeux très-grands , en contact avec le lobe médian par leur extrémité antérieure , et situés aussi loin du bord posté- rieur de la tête que de son bord antérieur. Thorax composé de douze ou treize anneaux. Abdomen court et pointu. Paraît avoir été trouvé à la Hunaudière , en Bretagne. 12. Calymène de Downing. — C. Downingiœ (i). (PI. 34 , fig. 7.) Celte espèce est extrêmement voisine du Calymène de Stokes, avec lequel on l’a généralement confondue ; mais elle se distingue en ce que le lobe frontal , au lieu d 'être lisse , est divisé , dans sa moitié postérieure, par trois paires de sillons transversaux. La tête est beaucoup plus courte que dans le Calymène macro* phthalme , large, semi-ovalaire, un peu rétrécie en avant, et en- tourée d’un rebord épais saillant ; le lobe médian est très-large en avant , et présente, dans sa moitié postérieure, trois paires de sillons transversaux, sans que les lobules compris entre ces lignes soient renflés en forme de tubercules. Les yeux sont grands, en forme de cône tronque , et placés a peu près comme dans 1 es pèce précédente. Du calcaire de transition de Dudley. § 2. Espèces dont le lobe médian de la tête, n'est pas divisé ?n lobules. i3. Calymène de Stores. — C. Stokesii (2). Tête allongée et sans rebord notable ; le lobe médian étroit en arrière , mais très-large et très-bombé en avant , et offrant , à »a partie postérieure , des traces d'une paire de lobules rudimen* taires ; yeux très-grands , sub-coniques , situés plus près du lül,c (1) Calymena macrophthalmn. , Bucklaud , Mineralogy and ge°' logy , PI- 46 , fig. 5 — Calymene Downingiœ. Murchison, Silur‘a,) Syst. p. G55 , PI. 14 , fig. 3. (2) Calymena macroplitlialma , Brongniart , op. cit. p. 16 , P'- fig. 5. — Dalman, op. cit- p. G3. — Green, Monogr. p. 3g- Sternberg, Verhandlungender Gcsellschaft des vaetllandischen 111 seums inBohmem, i8a5 , p. 75. — Buckland, Mineraîog. and Geo PI. 46, fig. 4- — Murchison , Silurian Syst. p. 655 , PI. r4 > ^ 3a5 DES CRUSTACÉS. médian que du bord latéral des joues , et atteignant presque le hord postérieur de la tête. Lobe dorsal du thorax beaucoup plus etl’oit que les lobes latéraux. Abdomen un peu allongé et rétréci vers le bout. Se trouve dans le calcaire de Coalbrookdale , de Dudley et de '''' eulock en Angleterre , en Bohême et aux États-Unis d’Amé- rique. i/,. CalymÈne iccekcclÉ. — C. luherculata (1). Espèce très-voisine de la précédente ; le lobe médian de la plus renflé en avant , et couvert de tubercules plus marqués. Se trouve dans le calcaire de transition de Dudley et des envi- r°Us de Saint-Pétersbourg'. i5. Calymene anchiops. — C. anchiops (2). Tète semi-lunaire, paraissant être garnie d’un rebord saillant ; médian à peu près pyriforme , très-étroit en arrière , fort. *arge et renflé en avant, lisse et sans divisions notables. Yeux lrès-gros, arrrondis et situés très-près du lobe médian que du bord itérai de la tète ; joues creusées d'un sillon large et profond qui descend en serpentant de l’angle antérieur de l’œil vers l’angle 'déral de la tête. Tronc déprimé , obtus à sou extrémité posté- ^eure, et composé de vingt anneaux dont le lobe médian est ®RUcoup moins large que les lobes latéraux. Trouvé dans la province d'Albany. 1C. Calymene agrbacle. — C, concinna (3). Tete lisse , semi-ovalaire ou plutôt sub- triangulaire , a angles '“'fondis , et entourée d un gros rebord arrondi et saillant ; lobe “'édian renflé, à peu près de même largeur dans toute sa Ion- ^“e“r, et creusé en arrière d’un sillon transversal qui sépare du ®ste une petite bande terminée de chaque coté par un tubercule '“Tondi , situé directement en arrière de l'angle postérieur (C Murchison , Silurian Syst. p. 656 , PI. l4> fig- 4- (3) Calymene anchiops , Green, op. cit. p- 35. iT) Dalrnan , op. cit. p. 40, PI. 1 , fig. 5. — Edw. op. cit- p. 228. 32 0 HISTOIRE NATURELLE desveux peu près comme chez le C. diops. Yeux grands et situés tout contre le lobe médian , beaucoup plus près du bord postérieur que du bord antérieur de la tète. Thorax composé de dix anneaux. Abdomen semi-orbiculaire et à divisions peu dis- tinctes. Trouvé à Ègista dans le Gotbland. 17. Calymene a petits yeux. — C. microps (1). Cette espèce n’est que très-imparfaitement connue ; la tête est semi-elliptique et déprimée ; le lobe médian est plus large en avant qu’en arrière , et paraît être dépourvu de bosselures ou du moins ne présenter que des vestiges d’un petit sillon de chaque côté au devant des yeux. Ces derniers organes sont petits , peu saillans et situés très-près du bord postérieur de la tête. Le trône est déprimé et paraît être composé d'environ dix-huit segmens 1 dont le lobe médian est étroit. Trouvé dans un calcaire noirâtre près de Ripley, dans l’état de l’Ohio. 18. Calymene variolaire. — C. variolaris (2). Tête sub-triangulaire , et ayant ses angles latéraux prolonges en arrière de façon à constituer de chaque côté du thorax une grosse dent conique qui atteint le niveau du sixième anneau thoracique; lobe médian très-élargi , très-renflé en avant et sans divisions lobulaires ; les bosses oculifèrcs très-élevées. ThoraX très-rétréei en arrière , et composé de douze ou treize anneaux î le lobe médian beaucoup plus étroit que les lobes latéraux. Ab- domen allongé , presque triangulaire et pointu au bout. Test cou- vert de tubercules granulaires, qui sont surtout remarquable* sur la tète. Se trouve dans le terrain silurien supérieur de Dudley. (1) Green, Monogr. p. 34- (2) Parkinson, Organic. Remains, PI. 17, lig. 16 (la pai't‘e antérieure seulementl. — Calymene variolnris , Drongniart , °P' cit. p. 14, PL 1 - fig. 3. — Trilobites variolalus ? Sclilotliei'1 2'" Nachtrage, t. 2 , p. 34- — Calymene variolaris , Dalman, op- c1^ p. 263. — Edw. Amiot. de l’Hist. desanim. sans vert, de Lainarc t. 5 , p. 228. — Murchison , Silurian Syst. p. 655 , PL i-4 • 1 DES CRUSTACÉS. 827 19. Calymène CRAPAUD. — C. lufo (1). Cetteespèce est très-voisine du Calymène variolaire, mais paraît s’en distinguer par la position des yeux, qui , à en juger d après l’individu moulé par M. Green , semblent être placés très-près du lobe médian et du bord postérieur de la tête. Le lobe frontal, très-large et renflé en avant , est chagriné. Le thorax est composé de'douze anneaux , dont les lobes latéraux sont plus larges que le lobe médian , et sont creusés d’un sillon oblique dans leur moitié interne. Abdomen court, arrondi , composé de huit segmens, et terminé par une petite plaque sub-quadrilatère. Forme générale Salaire. , Trouvé à Seneca, dans la province d Ontario, aux Etats-Lnis. Le fragment de Trilobile, désigné par Wahlenberg sous le nom d'Entomostracites punctatus (2), paraît appartenir au genre Calymène , mais on ne connaît encore que le thorax et 1 abdo- ttten ; du reste , il se distingue des espèces précédentes par les trois rangées de tubercules arrondis situés sur l'abdomen , 1 une sur la ligne médiane et les autres sur les lobes latéraux , tandis 'lue le thorax est tout à fait lisse. Ce fossile se trouve dans le Gothland. Le genre Amtoion de M, Pander (3) est très-voisin des Calymènes , mais s’en distingue par le nombre des anneaux thoraciques ; on en compte vingt, tandis que l’abdomen ne Se compose que de quatre segmens : il est aussi à noter que segmens latéraux de cette dernière partie sont libres en CO Green , op. cit. p. 4* 1- , , - „„ D, T (a) Entomoliihus , Linn. Mém. de Stockholm, 1709, p._a- , Fl. 1, % I . — En tomostracites punctatus , Wahlemberg, mem- düpsal, t. fc, P- 3a , PI. 2, fig. 1, et Journal de Physique, t. 91, p- 3a» “g- a- Lehmann , Noy. conim. Pctropol. t. 10, PL 12, fig- 10. r‘° punctatus , Brongniart , op. cit. p. 36 , PI. 3 , fig. 4 c 1 °* theim Nachtrage , t. 2 , fig. 3 <].— Calymène punctata, Dalman, op- cit- P- 40, PI. 2 , fig. 2. — Edw. op. cit. p- 228. (3) Beitrage zur Geognosie der Russisclier Reiclies , p. I 9',., 1 °n adopte ce genre il faudra en changer le nom car il existe c cja dans la classe des Crustacés une division générique désignée s *e nom d'Ainphions ( voyez t. 2, p. 4*6). HISTOIRE NATURELLE 328 dehors, et que le lobe médian de la tête est creusé de sillons près de son bord antérieur aussi bien que dans sa partie pos- térieure. Si l’on adopte cette division générique il faudra probablement y rapporter quelques-unes des espèces rangées actuellement dans le genre Calymène. La seule espèce mentioune'e par Pander est I’Amphion front lobé (1). Ce fossile, trouvé aux environs de Saint-Pétersbourg, a le lobe médian de la tête a peu près aussi large en arrière qu’en avant , quadrilatère, et offrant en avant sept sillons (le sillon de la nuque non compris), savoir : deux paires qui naissent des bords latéraux , et trois qui naissent du bord antérieur ; les yeux sont petits , très-éloignés du lobe médian , et situés plus près du bord postérieur que du bord antérieur de la tête; les joues sont creu- sées aussi par des sillons; le bord antérieur de la tête est garni en dessous d une rangée de lobules ; enfin les lobes latéraux du thorax sont notablement plus larges que le lobe médian. Le genre Zethus clu même auteur (2) est aussi un dé- membrement du genre Calymène, et s’en distingue princi- palement par l’absence de tubercules oculifères et la simili- tude des anneaux du tronc, qui, au nombre de seize, ne se laissent pas diviser en thorax et en abdomen. M. Pander l'apporte à ce genre deux espèces , savoir : 1 0 Le Zethus varie osas (3) , dont le lobe médian de la tête est divisé en plusieurs lobules à peu près comme chez le Calymène de Blumenbach , et dont les joues sont très-renflées et couvertes de tubercules, 20 Le Zethus uniplicatus (4) , dont le lobe médian de la tête ne présente de chaque côté qu’un seul sillon , et dont les joues sont lisses. (1) Asaphus Fischer!, Eicliwald , Geognostico-zoologicæ per In- griam niurisque Baltici provincias neenon de Trilolntis observa- tiones, p. 5a , PI. 3 , fig. 2. — Calymène frontiloba , Stocbegloff- Amphion frontiloba , Pander , loc. cit. PL 5 , fig. 3 et 8 ; PL 4® ’ %■ 5-7- (2) Pander, op. cit. p. i3g. (3) Pander , op. cit. p. 140, PL 5, fig. 7. (4) Pander , loc. cit. PI. 5 , fig. 5 et Pl. 4 C , lig. 4. Genre PLEURÂCANTHE. — Pleuracanthus Nous avons cru devoir séparer des Calymènes , et consi- dérer comme type d’un genre distinct , un Trilobite très- teniarquable qui ressemble aux Calymènes par la conforma- tion de la tête, mais qui ne paraît pas avoir le corps con- tractile et offre de chaque côté une rangée de longues épines dirigées en dehors (PI. 34, lig. 8). Le thorax est composé de dix-huit anneaux, dont les lobes latéraux paraissent être sou- dés ensemble ou réunis par une membrane dans leur moitié interne, et deviennent ensuite libres pour constituer les épines dont il vient d’être question. Enfin l’abdomen est très-petit et enclavé dans le bord postérieur du thorax; ses lobes latéraux sont rudimentaires et confondus avec la por- tion interne des lobes latéraux du thorax ; on n’y distingue pas de sillons transversaux ni de prolongemens spiniformes ; enfin son lobe médian paraît être composé de huit ou neuf segmens. Pleusagakthe ahachnoïde. — P. araclmoid.es (i). (PI. 34, fig. 8.) Corps ovalaire très-aplati et tout couvert de granulations ; tête semi-circulaire ; lobe frontal très-large en avant, se rétrécissant Postérieurement , et divisé latéralement par quatre paires de sil- lons dont les deux postérieurs sont parallèles à son bord pos- térieur, et les deux antérieurs naissent du même point et s écar- tent de façon à circonscrire, avec leurs congénères, un espace aJant à peu près la forme d’un losange ; joues petites. \ eux grands, Uniformes et granulcs.Tborax très-grand ; lobe dorsal de chaque segment divisé en deux par un sillon transversal ; épines margi- ^eles naissant au niveau du bord latéral de la tête ; celles de la dix-septième paire les plus longues de toutes ; celles de la dernière paire beaucoup plus courtes et dirigées en arrière et en dedans. (l) Calymene arachnoïdes, Hœningliaus, Letlie, lithographies suc e Calymene arachnoïde; Creil, 1 835 , avec une tig. — Edw. op. Cit. l-5, r- 228. HISTOIRE NATURELLE 33o L 'Asaphus tetracephalus de M. Green (i) nous semble être assez voisin du Pleuracanthe arachnoïde. Ce trilobite a le corps extrê- mement déprimé et ne paraissant pas pouvoir se rouler en boule. Le bouclier céphalique est horizontal , tronqué transversalement en avant , entouré d'un rebord saillant ; le lobe médian est divisé latéralement par quatre sillons plus ou moins obliques. Les yeux ne sont pas bien distincts. Le thorax n’est pas distinct de l’abdo- men , et les lobes latéraux des segmens dont il se compose sont deux fois aussi larges que le lobe médian , et spiniformes vers leur extrémité. Ce fossile très-remarquable, quoique de petite taille, a été trouvé dans un schiste bitumineux dans l’état de New-York. Genre TRJNUCULE. — Trinucleus (2). Ce groupe générique, établi par M. Murchison, est remar- quable par le grand développement de la tête et la brièveté du thorax (PI. 34, fig. 9). Le corps est très-déprimé et ne pa- raît pas avoir pu se rouler eu boule. La tête est en général beaucoup plus large que le thorax et entourée d’une bordure régulièrement granulée ; les sillons qui séparent le lobe mé- dian des lobes latéraux sont presque droits , et ces derniers lobes sont plus larges que le premier; on ne voit pas de traces d’yeux ni de sutures jugles. Le thorax ne se compose que de cinq à sept anneaux, dont les lobes latéraux , plus larges que le lobe médian , sont tout à fait droits et sont en géné- ral divisés par nue ligne oblique. Enfin l’abdomen est court, large , semi-circulaire , composé d’un nombre d’anneaux en général peu considérable , et bien distinctement trilobé jusqu’à son extrémité; le lobe médian est très-étroit, et les lobes latéraux , qui ne paraissent être qu’imparfaitement séparés entre eux , se portent obliquement en dehors et en arrière. (i) Green, Suppléai, p. i3. (a) Trinucleus , Lhwyd , Iconogr. Lith. brit. Epist. — Cryptoli - thus , Green , Monogr. — Asaphus ? Dulman , op. cit. — TrinuculuSt Murchison , Silurian Syst. p. G5g. DES CRUSTACÉS. 33 1 i. Trinccele de Caractacus. — T. Carnet aci (i). Tête beaucoup plus large que le thorax , garnie d’un rebord orné de cinq ou six rangées de tubercules, et ayant ses angles la- téraux terminés par un long prolongement grcle et spiniforme qui dépasse le corps- Thorax composé de sept anneaux. Abdomen offrant de chaque côté trois sillons inter-annulaires et obtusément pointus au bout. Ce petit fossile est très-abondant dans les calcaires et les grès de la formation de Caradoc , en Angleterre. 2. Trinccele francé. — T.Jtmbriatus (2). Tête à peu près de même forme que dans l’espèce précédente , mais ayant les granules du bord rangées par lignes divergentes à sa partie antérieure , et disposées irrégulièrement vers les angles Postérieurs, dont les prolongemens spiniformes sont tres-diver- gens. Thorax inconnu ; abdomen composé de douze anneaux. Des roches de la formation de Caradoc , en Angleterre. 3. Tiunuclle rayonné. — T, radialus (3). Tête plus carrée que dans les espèces précédentes , et ayant les prolongemens spiniformes plus courts , la bordure granulée beau- coup plus large , et les granulations disposées en longues lignes Rayonnantes. Thorax et abdomen inconnus. Même gisement. 4. Trindccle de Lloyd. — T. Llojedii (4). ( Planche 34 , fig. 9- ) Tête à peu près de même forme que chez le T. de Caractacus, mais beaucoup plus développée, ayant les prolongemens denti- formes des angles latéraux très-larges jusque vers le bout , qui est %liforme , et les granules disposées en rangées moins nombreuses (1) Murchison , op. cit. p. 659 , PL 23 , fig. 1. (2) Trinucteus? Lhwyd. op. cit. p. 9, PL 23. — Trinucleus fim- briatus , Murchison , op. cit- p. G60 , PL 23 , fig- 2. (3) Murchison , loc. cit. PI. 23 , fig. 3. (4) Murchison , loc. cit. PL 23, fig. 4- HISTOIRE NATURELLE 33a en avant , et sans ordre latéralement. Thorax composé de cinq anneaux. Abdomen court, obtus, dépassant à peine les cornes latéro-postérieures de la tète, et composé de sept ou huit anneaux. Trouvé dans les schistes noirs de Llangadock. L’ Entomosiracites granulalus de Waldenberg (i) , que l'on range généralement parmi les Asaphes, nous semble devoir prendre place dans ce genre, et se rapprocher beaucoup des es- pèces précédentes. Ce fossile se distingue par la forme du lobe médian de la tête , par la disposition des granulations de la bor- dure céphalique, et par le grand développement des cornes la- téro-postérieures de la tête , qui dépassent de beaucoup l’extré- mité postérieure du corps , et donnent à l’animal la forme d’une lyre. Le thorax est composé de six anneaux , et l’abdomen est semi-circulaire. Ce Trilobite se trouve daus le schiste argileux des monts Alle- berg, dans la Westrogothie. C’est aussi à côté des espèces précédentes que doit être rangé le.Trilobite représenté par M. Brongniart dans la Planche 4 , fig. G de son ouvrage sur les Crustacés fossiles , mais sans y avoir assi- gné de nom. Ce fossile paraît différer des précédens par la briè- veté de l’abdomen, et provient aussi des terrains siluriens de l’An- gleterre. Les fragmens représentés sous le n° 7, daus la même Planche , appartiennnent aussi à des Trinucules. Le Triloliles ornatus de Sternberg (2) paraît appartenir égale- ment à ce genre , et se fait remarquer par la manière dont les granulations envahissent la plus grande partie des joues, et se prolongent le long du bord postérieur de la tète. Le Cn-ptolilhus tesselatus de Green (3) rentre aussi dans cette division générique , et présente , comme les précédentes , une (1) JSniomostrnciias granulalus , Waldenberg , Mém. d'Upsal, t. S, p. 3o , PI. 2 , fig. 4 , et Journal de Physique , t. 91 , p. 34 , fig- 4 (l'abdomen exceplé). — Brongniart , Crust. fossiles, p. 36 , PI. 3 . %. 3. — Asaphus granulalus , Dalman , Paleaden, p. é|3, PL 3’ %• G' (a) Verhandlungen der Gesellschaft des vaterlandisclicn roa' seums en Bohrnen, i833, p. 53 , fig. 2. (3j Monogr. p. 73 , Kg. 4. — Harlan , op. cit. p. 3oj. — Bronn, Lethæa, p. 118, PL 9, fig. r3. DES CRUSTACÉS. 333 bordure céplialique garnie de plusieurs rangs de granules , mais paraît dépourvu des cornes formées par les angles latéro- postérieurs. Enfin le Trilobites unguia de Sternberg (i) a beaucoup d’analogie avec les espèces précédentes, et semble établir le passage entre les Trinucules ordinaires et les Ogygies. Il se fait remarquer par la largeur très-considérable des cornes postérieures du bouclier cé- phalique et par l’absence de granulations sur la bordure dont ce bouclier est garni. Le Tiunuccle nu (2) de M. Murchison paraît bien être séparé gé- nériquement des espèces précédentes. Chez ce Trilobîte, la tcte est dépourvue de bordure granulée et de cornes latéro-postérieures, qui sont si remarquables chez les espèces précédentes ; elle est semi-circulaire et de la largeur du thorax seulement. Le thorax est composé de six anneaux. Enfin l'abdomen est de même forme que chez le T. frangé , mais composé de neuf ou dix anneaux. Ce fossile provient des roches de Llandeilo. Le Trinucleus asaphoïdcs du même auteur (3) parait etre voisin de l’espèce précédente , mais a le corps plus court et 1 abdomen sub-trianculaire ; du reste , ce fossile , trouvé dans le meme ter- rain qneïe T. nu, n’est encore qu’imparfaitement connu. Le fossile pour lequel M. Murchison a proposé l’établis- sement du genre Acidashs (4) a de l’analogie avec la tête des Trinucules , mais se distingue de tous les 1 rilobites connus par la manière dont le lobe médian se prolonge postérieu- rement en pointe ; les angles latéro-posterienrs sont égale- ment acuminés, le bord antérieur de la tête est garni d’une rangée de petites crêtes divergentes, et les lobes laté- raux sont divisés en deux portions par des sillons aiqués. Ta seule espèce qui olfre ce mode de confoimation a reçu le nom d ’Acidaspis Briglitii (5). On n en connaît qu un frag- ment. (0 Op. cit. (i833), pag. 53, fig. i. (a) Murchison , loc. cit. Pl. 23 , fig. 5. (3) Murchison , loc. cit. Pl. 23, fig- G. (4) Sil urian Syst. p. 058. (5) Murchison, loc. cit. Pl. l4, fig- i5. 334 HISTOIRE NATURELLE Le genre Ellipsocéphalb de M. Zenker (1) est très-voisin des Trinucules ( surtout du Trinucule nu ) , mais s’en dis- tingue par le défaut de ligne de démarcation entre le thorax et l’abdomen ou l’état rudimentaire de ce dernier. Le corps est déprimé ou elliptique ; la tête est semi-ovalaire , garnie d’un petit rebord arrondi , divisée en trois lobes à peu près égaux , dépourvue de tubercules oculiformes et sans pro- longemens spiniformes des angles latéro-postérieurs.Le tronc est aussi large que la tête , et se rétrécit peu à peu vers l’ex- trémité postérieure du corps ; chacun des anneaux dont il se compose a les lobes latéraux plus larges que le lobe médian , creusés d’un sillon oblique, et obtus au bout : on compte douze de ces anneaux , suivis d’une petite pièce caudale qui a la forme d’un bouclier abdominal rudimentaire. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre : L’EliipsocÈpdale ambigu. — E. ambiguus (2). Ce fossile a été trouvé dans la grauwacke, en Bohême. Genre OTARION. — Otarion (3). Le genre Otarion de Zenker est très-voisin des Trinu- cules et semble établir le passage entre ces Trilobites et les Ogygies. 11 se compose de Trilobites aplatis et dépourvus d’yeux , dont le corps est obovalaire ; le bouclier céphalique grand et cornigère ; les lobes latéraux larges , contigus et obtus à leur extrémité ; le front court et arrondi en avant , et séparé des joues par deux petits tubercules oculiformes. Les lobes latéraux du thorax sont composés de segmens très- (1) Trilobites lloffii, Schlotheim , Petief. 3, p. 34, PL 22 , lig* ' a. — Ellipsocephalus lloffii , Zenker , Beytrage zur Naturchichte der Arwelt , p. 5i , PI. 4 , hg- G , II , I , K. — Bronn , Lethea , t. 1 > p. 122. — PI. 9, fig. 18. (2) Voyez Calymene decipiens , Kcenig et Olivier Hoffi, galdf- dech. 5jo. (3) Zenker Beitrage zur Naturgeschichte, etc. — Bronn, Lethea, t. 1 , p. 122. DES CRUSTACÉS. grands et entiers. L’abdomen petit et formé de segmens plus ou moins confondus entre eux. Il est à noter qu on n’aperçoit pas sur le devant du front un sillon médian comme chez les Ogygies. On ne connaît que deux espèces de ce genre , savoir : i» L 'Otarion diffractum (PL 34, fig. 10) (l) dont le corps est pe- tit ; la tête semi-circulaire en avant , très-bombée et terminée en arrière par deux longues cornes divergentes ; le thorax est com- posé de dix anneaux , ayant les lobes latéraux convexes et tronqués à leur extrémité, et dontl abdomen est presque rudi- mentaire et de forme oblongue. 2° L 'Otarion squararum (2) dont le corps est grand ; les lobes latéraux du thorax déprimés et aigus , et la plaque abdominale sub-orbiculaire. Ces deux fossiles se trouvent dans un conglomérat calcaire du terrain de transition de la Bohême. Le genre Conocéphale de Zenker (3) a beaucoup d analogie avec les Otarions et paraîtrait pouvoir y etre réuni; car il ne s’en distingue guère que par la portion beaucoup plus avancée des tubercules oculiformes, et la courbure brusque des lobes latéraux de divers anneaux du tronc. L’espèce unique dont il se compose n’a pas d’yeux réticulés placés , comme chez les Asaphes , vers le milieu des joues , mais pré- sente de chaque côté, près de l’angle antérieur du lobe fron- tal , un tubercule oculiforme arrondi. La tête , de meme que chez les Ogygies et les Paradoxides , est grande , beaucoup Plus large que le thorax , et prolongée postérieurement en 'leux grandes cornes qui se dirigent en arrière; le lobe mé- dian est étroit, triangulaire et creuse de chaque cote par trois petits sillons obliques ; les joues sont grandes et divisées °hliquement par une ligne qui s’étend de chaque coté des l1) Zenker , op. cit. p. 44 , PI- 4 > fig- O , P , Q , R-. — Bronn, °P- cit. p. J23 , pi. 9, fig. 17 fd’après Zenker). (a) Zenker, op. cit. p. 47 > PP 4> fig- S. M. N. (3) Beytrage zur naturgeschichte, etc., p. 4o- Bronn > Letliæa, i.p. 121 , Pl. 5, fig. G, H, I, K. HISTOIRE NATURELLE 336 tubercules oculiformes vers l’angle du bouclier ce'pbalique. Le tronc est aplati et elliptique ; il se compose d’une quin- zaine d’auneaux bien distincts, suivis d’un petit bouclier ab- dominal arrondi , trilobé et sub-annelé au milieu. Le lobe moyen des anneaux thoraciques étroit , et les lobes latéraux très-longs, recourbés en arrière dans leur tiers externe, bi- furques ou trifurqués vers le bout, et contigus dans presque toute leur étendue. Le Conoceplialus costaius de Zenker (i) , qui a servi à l’établis- sement de ce genre , se trouve dans le calcaire de transition de la Bohême. Le Trilobites Sulzeri de Schloteim (2) ressemble beaucoup à l'espèce précédente par la position des tubercules oculiformes et la conformation du tronc , mais ne paraît pas avoir les angles pos- térieurs du bouclier céphalique prolongés en manière de cornes ; il provient également de la Bohème , et , suivant M. Bronn , ne différerait pas spécifiquement du C. costatus (3). Genre OGYGIE. — Ogygia (4). Le genre Ogygie de M. Brongniart se compose d’un petit nombre de Trilobites qui semblent établir le passage entre îes Asaplies et les Trinucules. Ils ont le corps elliptique , mais très-plat, et ils ne paraissent pas avoir eu la faculté de se rouler en boule comme les premiers. La tête est grande, et se prolonge en arrière de chaque côté du thorax ; on y distingue un lobe médian qui n’en occupe que les deux tiers postérieurs; deux éminences oculiformes, lisses, situées sur la partie interne et postérieure des joues, des lignes ju* (1) Op. eit., p. 49. (2) Nachtragen zur Petrefactenkunde , 2« partie , p. 3j , PI. 23 < fig- !• — Stenberg , Verliandlungen der Gesellschaft der Vater- landischen muséums en ISohmen , 3 heft , p. 81 , Pl. 2 , fig. 1 • (3) Lethæa Geognostica, Pl. i2I , Pl. 9 , fig. i5. (4) Ecrevisses de mer, Guettard, Mémoire de l'Acad. desSc. V]3!' ~~ Ôgygia , Brongniart, Crust. fossiles, p. 26. — Dalman, uber die , Paleaden, p. 72, — Bionn, Lethæa , 1. 1 , p. 119. DES CRUSTACÉS. 33? gales ; enfin line portion marginale très-large qui présente en avant une petite crête médiane, et se prolonge postérieu- rement sous la forme de cornes. Le thorax ne se compose que de huit ou dix anneaux, dont le lobe médian est petit, et dont les pièces latérales se recourbent en arrière vers le bout. Quelquefois ces lobes latéraux sont divisés chacun en deux portions par une petite crête dirigée d’avant en arrière, de façon à rendre le tronc de l’animal quinquilobé, ou même à simuler de chaque côté du thorax une rangée de pâtes lame lieuses (1). Enfin l’abdomen est très-développé , sub- scutiforme et composé en général de plusieurs anneaux bien distincts ; son lobe médian n’occupe qu’environ les deux fiers antérieurs de sa longueur, et souvent ses lobes latéraux paraissent être garnis en dehors d’une bordure membra- neuse. i. Ogygie de Guettahd. — O. Guetiardii (2). Corps elliptique peu élargi , et terminé presque en pointe à ses deux extrémités. Tête beaucoup plus longue que large; les an- gles latéraux se prolongeant très-loin en arrière sous la forme de eornes déprimées. Protubérances oculiformes ovales. Thorax Composé de huit anneaux dont les lobes latéraux offrent chacun un sillon oblique. Abdomen composé de neuf ou dix segmens bien distincts. Fossile des schistes ardoisiers des environs d’Angers. (t) Cette disposition remarquable , qui a été observée pour la Première fois par mon ami M. Audouin , et qui se voit très-bien 'lu,‘s quelques exemplaires de l'Ogygic de Desmarest, appartenant 4 111:1 collection , me paraît dépendre de l'existence d’une portion SldJ -membraneuse à l'extrémité de chaque pièce ép.mérienue des SeSnici!s thoraciques analogue à la partie membraneuse des pièces '““dales de quelques Macroures, et à la bordure sub-membraneuse e ' abdomen de divers Asaphes , etc. f n One t tnrdii , Brongniart, Crust. fossiles, p. 28, PI. 3, 1 • — Trilobites Guettardi . Schlotheim , Naclitr. 2, p. 35- — Guettardi y Dulman, Paleaden , p. 72. — Broun, Letliaja *>e°guostica , p. 120, PI. y, fi g. 19. — Bucklaml, Mineralogy a11^ ’G° °t>y > PP 46> fig- 9- — Edw. Aunot. de Lamaïuk , t- 5. CRUSTACÉS , TOMt 111. 338 HISTOIRE NATURELLE i. Ogygie de Desmakest. — O. Desmaresiii (i). Corps ellipsoïde , assez large, et obtus à ses deux extrémités. Tête beaucoup plus large que longue , et terminée postérieure- ment par des cornes peu allongées. Protubérances oculiformeS arrondies. Thorax composé de dix segmens dont les pièces laté- rales sont souvent bien distinctement divisées en deux portions par une crête longitudinale , de façon à faire paraître cette por- tion du corps quinquilobée. Abdomen grand , scutiformo , et paraissant être sub -membraneux vers les bords , mais impar- faitement connu. Même gisement. 3. Ogïgie de Murchison. — O. Murchisonü (2). Cette espèce est très-voisine de l’Ogygie de Guettard , mais s’en distingue par l’absence de toute trace de division annulaire sur Ie bouclier abdominal. Trouvé dans des schistes du système silurien inférieur, près de Caermarthen. Genre PÀRADOXIDE. Paradoxides (3). Ce genre a été établi par M. Brongniart et adopté sans modifications par la plupart des auteurs ; seulement , Dal- man a cru devoir y donner un nouveau nom (celui à’ Ole' nus) , et son exemple a été suivi par quelques auteurs alle- mands. De pareils changcmens de nomenclature ne nods (1) Espèce d'écrevisse de mer, Guettavd, Mém. de l'Acad- des SÇ 1767 , p. 77, PI. 5, fig. 2 ; PI. G, fig. 2 ; PL 7 lig. 1. — Desmaresiii , Brongniart , loc. cit. PL 3, fig. 2. — Trilobites fieS marestii, Schloth. loc. cil. — Ogygia Desmaresiii , Dalman, l°c’ cit. — E p. 120. — Murchison, Sil. syst. DES crustacés. 33g paraissent avoir aucune utilité , et ne contribuent qu’à aug- menter la confusion qui règne déjà dans les synonymies ïoologiques ; aussi les repoussons-nous et continuerons-nous à désigner sous le nom de Paradoxides les Crustacés fossiles dont nous allons nous occuper, bien que nous croyions devoir modifier légèrement les limites de ce genre et en ex- clure les espèces pourvues d’un grand bouclier abdominal. Les Paradoxides ( PI. 34-, fig. 11) ont le corps très-déprimé et paraissent avoir été peu ou point contractiles , car on les trouve toujours étendues. Leur bouclier céphalique est très- grand et de forme semi-elliptique; il présente presque tou- jours en avant et en dehors une bordure aplatie, séparée de la région frontale et des joues par une ou deux lignes , et en général les angles postérieurs se prolongent en arrière de façon à constituer de chaque côté du thorax une longue corne pointue ; le lobe médian est en général beaucoup plus large en avant qu’en arrière, où se trouvent deux ou trois sillons transversaux plus ou moins complets ; enfin il n y a Point de sutures jugales bien visibles ni d’yeux réticulés , mais quelquefois il existe à la place de ces derniers organes Une élévation scutiforme assez distincte. Le thorax est pres- que toujours beaucoup plus étroit que la tête, et se compose de trois lobes , dont le médian est beaucoup Plus étroit que les latéraux; il se rétrécit graduellement vcrs l’extrémité postérieure , mais ses bords latéraux ne sont Pas sensiblement courbes; on y compte environ vingt an- *maux; et les espèces de côtes formées par leslobes latéraux de ces segmens sont grêles , spiniformes , libres et recourbées eu arrière vers leur pointe ou meme dans presque toute leur longueur ; quelquefois la pointe de celles de l’un des an neaux de la partie antérieure du corps se prolonge excessi- Vement. Enfin l’ abdomen ne paraît être représenté que par une petite lame caudale , foliacée , étroite , des parties laté- *ales de laquelle semble naître en général la dernière ou Pleine les dernières paires de côtes spiniformes. 22. HISTOIRE NATURELLE 34o 1. Paradoxide de Tessin. — P. Tessini (1). (Pl.34.fig. 11.) Bouclier céphalique semi-elliptique, régulièrement arrondi en. avant, et terminé postérieurement par deux cornes larges et pointues qui se dirigent un peu en dedans et atteignent le ni- veau du lobe médian du dixième anneau thoracique. Lobe mé- dian arrondi et très-large en avant, rétréci en arrière, et divise dans toute sa largeur par trois sillons transversaux ; tubercules oculiformes grands et occupant le milieu des joues. Thorax beau- coup plus étroit que la tète , et composé de vingt et un segmens ; le lobe médian plus large que les lobes latéraux près de la tète, mais devenant ensuite beaucoup plus étroit ; les lobes latéraux terminés tous sur un même niveau par une pointe qui , vers la tête , est courte et trapue , et qui ne devient styliforme que vers l’extrémité postérieure du corps. Lame caudale un peu élargie vers le bout, spatuliforme, et donnant naissance latéralement à une paire de cornes qui sont plus fortes que les cornes costales des anneaux précédens , et sont à peu près trois fois aussi longues que la lame caudale elle- même. Trouvé dans le schiste albumineux des terrains de transition delà Westrogothie. (1) Enlomolithus jtaraioxus , Linneus , Mus. Tessinianum, p. 981 1*1 . 3, f. 1. — Eutomostracites pniÿidoxissimus , "Wahl cuber g , ÎVIém- d’Upsal , t. 8 , p. 34 , PL 1 , f. 1 , et Journ. de Phys. t. 91 , p. 36. fig- 9. — Paradoxidcs Tessini, Brongniart, Crust. foss. p. 3i. Pl.4, f- 1 ( d’après Wahlenberg). — Trilobites Tessinii, Schlothcim. Nachtragen, p. 35. — Olenus Tessini, Dalman, op. cit. p- 254 » PL G , f. 5. — Trilobites Tessini , Boeck Noliser til lærem om T n 1 0 ' biten, inagazin lui- naturoidenskberne, 1827, p. 26. — Paradoxide Tessini, Buckland , Minerai, and geology , PI. 4G , f. 8. — Broun » Lcthæa, p. iao, PL 9, (ig. 16. Le Paradoxide ligure sous le nom de Trilobites Tessini par Stern- berg ( Verhandlungen der gesellschaft des vaterlamlischen seums in Bobiner», drettcshelt , p. 80, PL 1 , lig. 4 ) , et trouvé dans le schiste argileux de la Bohême , parait différer de l'espèce précédente par la conformation de l’extrémité caudale; M. Daim111 rapporte a cette variété ou espèce distincte X Enlomolithus jnst't1 * cloxus de Boni ( Lithophilacium Bornianum , 2 , p. 6) , et de Ivinsk} ( Acta soc. Bolieni. t. 1, p, 24G, PL 7 , (ig. 4 et PL 8, fig- 5 et j)- DES CRUSTACÉS. 34 1 I-e Pakadoxibe tii’oéphale (i) , dont on ne connaît encore que la se distingue du P. de Tessin par la direction de ses cornes Postérieures , qui sont divergentes , et par quelques autres carac- oles peu importans. 2. Paradox] de loncicaide. — P. longicaudatus (2). Bouclier céphalique conformé de même que chez le P. de Tes- SlR. Thorax composé de vingt segmens , et se rétrécissant beau- coup plus vers son extrémité postérieure que dans l’espèce précé- dente ; lobe médian beaucoup plus étroit que les lobes latéraux , ’t'ême sur le premier segment ; lobes latéraux très-grêles et spini- fo‘mes vers le bout; ceux du troisième anneau se prolongeant Beaucoup plus loin que les autres. Lame caudale sub-ovalaire et distincte du segment dont naît la dernière paire de côtes spini- B’rnres , qui sont très-longues. Fossile du Gramvacke, près de Horgourick , en Bohême. 3. Paradoxide larce. — P. laïus (3). Bouclier céphalique à peu près de même forme que dans les ^pèces précédentes , mais ayant les cornes postérieures beaucoup Mns grêles , et les tubercules oculiformes situés plus près du bord itérai des joues. Thorax presque aussi large que la tête, mais "Jant le lobe médian très-étroit ; les côtes (ou lobes latéraux) très- ^téleset spiniformes vers le bout; celles de la seconde ou troi- Sletée paire extrêmement longues , atteignant le niveau du tiers Postérieur du tronc. Lame caudale inconnue. Fossile de la Bohême. (l ) Pntomostracites bucephalus , Wahlcnbei'g, op. cit. p. 3?, PL 1, . B- — Schlotheim , JNachtr. t. 9. , p. 87. — Olcnus bucephalus , u man , op. cit. p. 55. — Paradoxides bucephalus , Lit w. Annot. e Lamarck , t. 5. ^e,lus longicaudatus , Zenker, Beytrage zur naturgeschichte ,S F'ivcl t , p. 3- f PL 5 , fig. A , F. — Paradoxides longicaudatus , "W. loc c;j p ÎJ) Olenus lattis , Zenker, op. cit. p. 4 2 > PL 4 1 Bg. W , X- — arr‘cloxides latus , Edwards, loc. cit. 34a HISTOIRE NATURELLE 4. Paradoxide pyramidal. — P. pj-ramidalis (1). Bouclier céphalique rétréci et sub-anguleux en avant, et ter- miné postérieurement par des cornes grêles , divergentes et très longues; lobe médian sub- pyriforme et divisé dans sa partie rétrécie par trois paires de sillons incomplets, et un quatrième sillon occipital complet. Thorax extrêmement étroit, presq11® aussi large en arrière qu’en avant et paraissant composé vingt anneaux ; lobe médian beaucoup plus étroit que les cote8 ou lobes latéraux , qui sont extrêmement grêles et spiniformeS 1 les côtes du troisième et du quatrième anneaux , mais surtout ‘ e5 dernières , beaucoup plus longues que les autres. Lame caudal ovalaire et très-longue ; la dernière paire de côtes ou cornes dales environ quatre fois aussi longue que cette lame. De la Bohême. 5. Paradoxide ipindleux. — P. spinulosus (2). Tête semi-lunaire , ses angles postérieurs spiniformes, dirigé un peu en dehors et ne dépassant pas le sixième anneau thoi1 cique ; lobe médian plus étroit en avant qu'en arrière, et di*'5’ latéralement par trois paires de sillons incomplets; tubercii c, oculiformes , étroits et situés très-en avant. Thorax presque au8^ large que la tête , se rétrécissant beaucoup vers son extrénn postérieure , et ne paraissant être composé que de dix-sept 811 neaux ; le lobe médian très-étroit , les latéraux assez épais jusd8 vers leur extrémité. Lame caudale très-petite, transversale , aI rondie postérieurement, et donnant naissance latéralement à nnU’ paire de cornes courtes et disposées en croissant. Longueur, e0 viron deux pouces. ^ Trouvé dans le schiste alumineux des terrains de transition la Westrogothie. (1) Zenker , op. cit. p. 40 , PI. 4 , fig. U, V. — Paradoxide P-y ramidalis , Edw. Addit. au Lamarck , t. 5 , p. 247- (2) Entomolithus paradoxus , Linné , Act. Holm. 1759, PL li 1- !• — Entoniostracites spinulosus, Wahlenbeig , Mém- J ( sal , t. S , p. 38, PI, i , f. 3 ; et Journ. de Physique, t. 9I1 P' j., , fi g. p- — Paradoxides spinulosus, Brongniart, Cvust. f°ss' P', 3, PI. 4 1 f' ■ 2 * * et 3. — Trilobites spinulosus, Schlotheini Nach 1 p. 36. — Oleitus spinulosus, Dalniau , op. cit. p. 2 56 , PL 8 ’ DES CRUSTACÉS. 3^3 Le Paradoxide romeuiE (i) , dont on ne connaît que la tête et 1 abdomen , se rapproche un peu de l’espèce précédente par la forme du lobe frontal , qui est à peine dilaté antérieurement , mais ses cornes postérieures sont beaucoup plus divergentes. L’abdomen est semi - circulaire , et paraît composé de plusieurs segmens soudés ensemble , et il en naît une paire de cornes de grandeur médiocre. Le Paradoxide a deux pointes de M. Murchison (2) est très-in- c°mplétement connu , mais a été caractérisé par sa pièce caudale terminée par deux prolongemens coniques. Trouvé dans le calcaire de Wenlock, sur les collines de Mal- yern , en Angleterre. Le Paradoxide a odatre pointes du meme auteur (3) offre une pièce caudale terminée par quatre prolongemens coniques. On l’a trouvé dans le calcaire silurien de Dudley. Le Paradoxide gibbeux (4) a été décrit par la plupart des auteurs comme n’ayant pas les angles latéro-postérieurs de la tete prolon- gés en manière de cornes; mais il paraîtrait, d'après les obser- vations de M. Sars, que, dans les échantillons bien conservés, ces prolongemens se voient presque aussi bien que chez les espèces précédentes. Le lobe médian ou frontal est rétréci en avant et lobulé comme dans le P. spinuleux ; mais il existe à la partie an- térieure du bouclier céphalique une crête transversale droite , ®t les lobes latéraux des anneaux thoraciques ne commencent a se rétrécir que tout près de leur pointe. La conformation de 1 abdomen ne me paraît pas être bien connue , et il serait pos- sible que cette partie n’offrît pas les caractères propres aux vrais Paradoxides. (1) Olenus forficuln , Sars, Mém. sur les Trilobites, Isis , ]835, P- 333, Pl. 8, fig. 1. (a) Paradoxides mucronatus , Murchison, Silurian Syst. p. 658, IL 14 ’ fig. 8. (3) Paradoxides quadrimucronatus , Murchison ,loc. cit. Pl. i4 • %• 10. (4) Entonwlilhus paradoxus , V . Cantharidum , Linneus, Act. Acad. Hoim , 1769, PL 1 , f. 4- — Eulomoslraciles gibbosus , Wah- lenberg, Mém. d’Upsal , t. 8 , p. 3g , PL 1, f. 4 i et Journ: de t hysique, t. 91 , p. 37, fig. 10. — Paradoxides gibbosus, Brongniart, Cr»st. foss. p. 35 , Pl. 3 , f. 6. — Trilobus truncatus , Brunnich , 344 HISTOIRE NATURELLE Le Paradoxales Boltoni de Green (i) ne me paraît pas devoir res- ter danscegenre, car on y aperçoit de chaque côté du lobe médian de la tête une éminence réniforme qui semble formée par un œil analogue à celui des Asaphes , etc. La tête est très-large , mais fort courte, et n’encaisse pas le thorax ; le tronc est composé d'en- viron quatorze anneaux , dont les lobes latéraux sont foliacés ; enfin l'abdomen paraît être terminé par un prolongement caudal. Le Paradoxides Harlani , du même auteur (s), est trop mal connu pour que nous puissions en parler ici. Enfin le Paradoxides tacinialus de M. Brongniart (3) est trop incomplètement connu pour que l’on puisse le classer avec quel- que certitude ; Dalman le prend pour type d’une section particu- lière du genre Asaphe , et il me paraît probable que lorsqu’on In connaîtra mieux on en formera un genre distinct. Genre PELTOURE. — Peltoura (4). Nous croyons devoir séparer des Paradoxides un Trilobite qui jusqu’ici a été rangé dans la même division générique que ces animaux, mais qui s’en distingue essentiellement par la conformation de l’abdomen, qui est scutiformc et bien développé. i . Peltoüre scaiueoïde. — P. scaraboides (S). Bouclier céphalique scmi-ovalairo , et ayant , dans les échan- tillons bien conservés , les angles latéro-postérieurs prolongés en forme de cornes; lobe médian très-large, semi-ovalaire, un peu Nouv. IVlém. de Danemarck , p. 3pi. — Trilobites gibbosus , Schlo- theim Nachtr. 2, p. 36. — Boeck., op. cit., p. — Olenus gibbosus , Dalman , op. cit. p. a5j. (1) Monogr. of the Trilobites of North America, p. 6o , fig- 5- (2) Green , op. cit. p. i4- (3) jEntomostracites laciniatus , Waldenberg , Nouv. mém. d'Up" sal , t. b, p. .Ij, PI. 2, fig. 3. — Paradoxides laciniatus , Brongniart, Crust. ioss. p. 35 , Pi. 3 , fig. 3. — Trilobites laciniatus , Schlotheim Nachtr. t. 2, p. 36. Asaplius ( Lichas ) laciniatus , Dalman , Uber die Paleaden, p 53, PI. 6, fi!;, j. (4) Entomostracitcs , Waldenberg. — Trilobites , Schlotheim. — Paradoxides , Brongniart Harlan. — Olenus , Dalman. (5) JEntomostracites scarabœoïdes , Wahl en b erg, IVlém. d’Ups3l ’ DES CRUSTACÉS. 345 rétréci antérieurement, et offrant de chaque côté trois petits sil- lons obliques ; les joues étroites et ne portant ni yeux réticulés m tubercules oeulifcres. Thorax presque aussi large que la tête , déprimé et composé de douze anneaux , dont le lobe médian est beaucoup plus large que les lobes latéraux ; ces derniers tronqués obliquement et dentiformes au bout. Abdomen scutiforme, de la largeur du thorax , et offrant un lobe médian et une portion marginale assez large , et armé de chaque côté de trois dents courtes et pointues. Se trouve dans les terrains de transition de la Suède et de l’A- mérique. 2. Peltoijre de Bi Ckeand. — P. Bucklnndii (i). (Planche 34, fig. 12.) Tète garnie d’un rebord arrondi , mais du reste inconnue ; thorax composé de treize anneaux, ayant son lobe médian moins large que les lobes latéraux, et ceux-ci divisés en deux Portions parfaitement distinctes par des sillons longitudinaux, bouclier abdominal garni de sept pointes marginales. Cette espèce, qui a été trouvée à Dudley et se voit dans la col- lation de M. Cartwright , ne m’est connue que par un dessin b'ès- détaillé dont je suis redevable à l’obligeance du docteur buckland. Le Paradoxides Triarthrus de Harlan (2) ressemble beaucoup à espèce précédente par la forme générale du bouclier cépha- l(lue , mais n’est pas assez bien connu pour que nous puissions le e'asser avec quelque certitude; il paraîtrait que le thorax ne se eonrpose que d’un très-petit nombre d’anneaux, et que l’abdo- est très-petit. Ce fossile a été trouvé dans un schiste carbo- mfère aux environs d’Utica, dans l’état de New-York. tê fi 0 i p. , pi. 1 , f. 2. — Paradoxides scarabœoides , Bronguiart, jP- cit. p. 34 , IJ1. 3, f. 5. — Trilobites scarabœaïdes , Schlotheim • ac^tr* 2 , p. 36. — Bromell. Act- litt. Upsal, 1729, p. 525 , cum s ne* ' Olenus scarabœoides, Dalman, op. cit. p. 257. — Paradoxides Carabceoïdes , Harlan, PI. f. 7. — Sars, Mag. d'Hist. nat. de Chris- X8a7. (i) Trilobite de Dudley , Brongniart, op. cit. PI. 4> fig* 9* Harlan , Medical and Physical Researclics, p. 4 01 > 346 HISTOIRE naturelle Le Paradoxides arcuatus (1), du même auteur, n’est connu que d’une manière encore plus incomplète ; on n’en a encore trouvé que le bouclier céphalique , probablement mutilé. Le fragment décrit par M. Green , sous le nom de Triarthrus Beckii (2), ne pa- raît différer que fort peu du précédent. Le Ceraurus pleurexanthemus de Green (3) se rapproche beau- coup des Paradoxides et des Peltoures, mais n’est encore qu’im- parfaitement connu; il paraît avoir le thorax quinquilobé . comme le Peltoure de Buckland , la tête grande et terminée par de longues cornes ; des tubercules oculiformes circulaires , et l’ab- domen terminé par de grandes cornes, comme chez plusieurs Pa- radoxoures. M. Razomowski (4) fait connaître des fragmens d’un Trilobite qui se rapproche beaucoup des Paradoxides , mais qui est pourvu d un petit bouclier abdominal , terminé par un long appendice flexible et impaii , qui ressemble beaucoup aux espèces de cornes latérales des anneaux précédens. Il considère ce fossile comme devant constituer un genre nouveau , mais n’y donne pas de nom. Le genre Brongniautu de M, Eaton (5) 11e nous est pas connu 1 mais ne paraît pas être suffisamment caractérisé. Le Brongniarü » platj-ccphnla (6) , q.ui est la seule espèce que M. Green conserve dans cette division, a la tête dépourvue d’yeux , le thorax com- posé de dix anneaux , et l’abdomen divisé en une quinzaine d® segmens. On trouve, dans les ouvrages des géologues, l’indication de plu- sieurs autres espèces de Trilobites établies d’après des fragment* trop imparfaits pour que nous puissions leur assigner une plaC* ou des caractères précis. (1) llarlan , op. cit. p. 41 02 3 4 5> 1*5- 1-3. (2) Green , Monogr. p. 3? , fig. 6. — Harlan , op. cit. p. 3o5 et 402, fig. G— Broon, Letliea , t. 1, p. U7, PL 9, fig. 10. M. Harkf a fait voir que le genre £ riarthrus de Green ne pouvait être adm^ et avait été caractérisé d une manière tout à fait fausse par cet au teur. (3) Monogr. of the Trilobites of North America, p. 84, fig- l2‘ Bronn, Lethæa, t. 1 , p. n7 , PL g , fig. I2. (4) Voyez Ann. des Sc. nat. première série, t. 8, p. 193, Pi- 2 1 fig. 11, (5) Geological text-book. — Green, op. cit. p. 91. DES CRUSTACÉS. 54; trilobites anormaux ou battoides. Les fossiles rangés dans cette division diffèrent considérablement des Trilobites proprement dits, et ne sont encore qu’imparfaitement connus. Ce sont de petits boucliers presque circulaires de deux sortes , que M. Brongniart considère comme ayant recouvert tout le corps auquel chacun de ces disques appartenait , et que Dalman regarde comme étant seulement des por- tions du corps , et comme ayant appartenu les uns à la tète, les autres à l’abdomen d’un Trilobite dont le thorax aurait été réduit à un état rudimentaire ou bien serait demeuré membraneux. Ces deux sortes de boucliers sont à peu près de même forme et de même grandeur, mais diffèrent par la disposition des éminences qu’on aperçoit à leur surface , et sont divisés en trois lobes. On ne connaît encore qu’une seule espèce dont M. Brongniart a formé le Genre AGNOSTE. — Agnoslus (1). M. Dalman a cru devoir substituer à ce nom celui de Bat- tus ; mais nous ne voyons aucun motif suffisant pour adop- ter cette innovation. Chacun des boucliers de ces crustacés fossiles est à peu près de la grosseur d’un pois , et représente une ellipse tronquée 'Pl. 34, fig. 13 et 14), dont le bord arrondi est précédé d’une petite gouttière, et dont la surface est divisée en trois lobes par deux sillons longitudinaux ; le lobe médian est moins (O Entomolithus , Linné. — Entomostraeites , Wahlenberg. — Agnoslus , Brongniart. — J'rilobitcs , Schlotheim. — Battus, Dalman. Agnostits , Broun , Murchison , etc. 348 histoire naturelle long que les lobes latéraux, qui se joignent entre eux dans une partie de leur longueur; enlîu le lobe médian présente à sa base deux tubercules et est creusé de quelques sillons dont la disposition varie un peu. Ces boucliers, quoique se îessemblant d une manière générale , oiFreut aussi d’autres différences et appartiendraient, suivant M. Brongniart, a deux variétés de la même espèce, mais ils se trouvent en- semble et paraissent être plutôt, ainsi que le pense Dalman, des parties différentes d’un même animal ; l’un d’eux un peu plus grand que l’autre et offrant une ligne médiane entre la portion des lobes latéraux qui dépasse le lobe médian, pa- rait etre le bouclier céphalique, et celui qui ne présente pas cette ligne semble avoir dû être le bouclier abdominal , dont la disposition ne s’éloignerait que peu de celles de la même partie chez les JXilés, les Ampliyx et les Isotèles. Du reste, on n’a jamais trouvé ces deux boucliers réunis , et on ne sait rien sur le thorax, que l’on peut supposer avoir servi à les unir. Ces fossiles singuliers, dont la nature est encore problé- matique , sont connus aujourd’hui sous le nom de : Acnoste pisiforme. — A. Pisiformis { 1). Et se trouvent en nombre très-considérable dans un calcaire lamelleux de la Suède. (i) Entomolitlius paradoxus , var. pisiformis , Linné, Syst. nat. ed. 12, t. 3 , p. iGo. — Entomostracilcs pisiformis , AVahlenberg . Mem. d'Upsal, t. 8, p. /}: 2 , PI. i, iig. 5, et Journal de physique , l. 91 , p.^ 37, lig. 12. — Agnosius pisiformis , Brongniart, Crust. foss. p. 38, PI. 4, fig. 4. _ Battus pisiformis , Dalman, Uber die 1 alcaden, , et Mcm. de Stockh , iS3G, p. 2S8, PI G lie- 5 — Tri- loLites pisiformis , Sch lotheim Pétrit. 3 , p. 36. - ÀgZlus pisifor- rnis , Broun , Lethsea, t. 1 , p. ia3, PI. g , fig. 20. Edw. Addit. au Lamarck , t. 5 , p. 25i.~ Murchison , Silurian Syst. t. 2 , p. 604, PI. 20 , hg. 4* DES CRUSTACES. °49 légion des branciiiopodes. Les Crustacés dont ce groupe se compose ont 1 appareil buccal disposé pour la mastication à peu près comme dans les divisions précédentes , mais ils Se distinguent essentiellement de tous les autres Crustacés par la conformation de leurs membres thoraciques qui , au lieu d’avoir la forme de tiges égides propres à la locomotion, sont foliacés, Membraneux et destinés principalement, sinon Mclusivement, à la respiration (PI. 35 , fig. 2,7,9). La forme de ces pâtes branchiales varie un peu ; Mais en général , on peut y distinguer trois portions Principales ou branches qui semblent représenter les trois parties qui chez les Décapodes constituent ^ tige principale des pâtes ou des pates-mâchoires, le palpe et le fouet ; mais ici toutes ces parties sont |aDielleuses (PI. 35, fig. 3,6,8, 1 1 ). La branche Mterne est composée de plusieurs articles lamelleux Placés bout à bout et porte engénéral sur son bord Mterne des appendices foliacés ou des prolonge- Mens en forme de lobes; la branche moyenne et a branche externe s’insèrent sur le bord externe (|e 1 article basilaire de la branche interne , et con- s'stent chacune en une vésiculè aplatie ou en une M'oie membraneuse. Ces organes sont dans un état agitation continuelle , même lorsque l’animal ne CRUSTACÉS, TOME III. 23 HISTOIRE NATURELLE 35o change pas de place , et c’est , en général , à l’aide de raouvemens de la queue ou des antennes que la natation s’elFectue. Le nombre des anneaux dont le corps des Bran- clhopodes se compose varie beaucoup; quelquefois on n’en compte que très-peu, mais d’autres foison en trouve beaucoup plus que chez les Crustacés ordinaires. La tête est en général distincte et porte , tantôt un seul œil , tantôt deux ou trois, dont deux sont souvent fixés sur des pédoncules mobiles à peu près comme chez les Podophtlialmes ( PL 35 , 15g. 1,9, 10). Les antennes sont , en général , peu développées, à moins qu’elles ne prennent la forme de rames natatoires , comme cela a lieu chez les Daphnidiens. La bouche est armée d’un labre, d’une paire de mandibules , d’une lèvre inférieure et d’une seule paire de pâtes-mâchoires peu développées. Enfin l’abdomen est, en général, assez grand et terminé par une sorte de queue bifide. La plupart de ces Crustacés vivent dans les eaux douces , et sont de très-petite taille. Nous les rangerons, à l’exemple deLatreille, en deux ordres : les Plvyllopodes et les Cladocères qu1 sont faciles à distinguer par le nombre despateS; qui est toujours très-considérable chez les pi'c' miers , et qui ne s’élève qu’à quatre ou cinq chez les seconds. DES CHUSTACES. 35 1 ORDRE DES PHYLLOPODES. L’ordre des Phyliopodes a été établi par La- teille pour recevoir les Branchiopocles dont le corps tantôt nu , tantôt recouvert par un bouclier ou ren- fermé dans un test bivalve, est divisé en un grand Nombre de segroens , lesquels portent presque tous des pâtes foliacées. Ces animaux varient, du reste, beaucoup par leur conformation, et sont quel- quefois pourvus d’un certain nombre de pâtes sim- plement natatoires placées à la suite des pâtes bran- chiales , mais toujours celles-ci sont au nombre de huit paires au moins , et quelquefois on en compte nue soixantaine de paires. Nous diviserons ce groupe en deux familles, les Apusiens et les Branchipiens, suivant que le corps est nu ou cuirassé; mais lorsqu’on connaîtra un plus grand nombre de cës animaux, on sentira pro- bablement la nécessité de doubler le nombre de Ces subdivisions et de prendre pour types d autant de familles naturelles , les Nébalies, les Àpus , les hininadies et les Branchipes. Les principaux caractères génériques de ces di- vers Crustacés se voient dans le tableau suivant : ai. Pales branchiales au nombre de huit paires , et suivies par quatre paires de 35s HISTOIRE N AT U R EL RE £ 6 5 S ° "5 s g $ s ! 5 «8 .«s aXs s C/5 W S ïï ü3 ri U * Z -*! Cfi ea en W « o .2 s «-fl 5 ë § eu « 05 « ri 1-3 c- r£5 S * S t. 5 3 5° O o « CU-d T3 ^ 2 «» T3 S « 05 *o u g O* a- s ■§ § «j H fl O fl O *4 ij >* a a I) F S CRUSTACES. FAMILLE DES APUSIENS. Cette division comprend tous les Pliyllopodes dont le dos est recouvert d’une carapace clypéiforme ouïe eorps renfermé dans un test bivalve. Elle comprend les genres Nébalie, Limnadie et Apus (voyez le tableau ci- contre). Genre NÉBALIE. — Ncbalia (1). Les Nébalies sont de petits Crustacés très-curieux qui , à raison de leurs yeux pédoncules et de leur carapace , se rap- prochent des Podophthalmes , mais qui ne possèdent pas de franchies proprement dites, et respirent à l'aide des mem- bres thoraciques devenus membraneux et foliacés. Elles semblent , à plusieurs égards , établir le passage entre les ■Mysiset les Apus. La carapace de ces animaux ressemble beaucoup à celle des Salicoques ; elle est ployée sur la ligne médiane du dos , imprimée latéralement et assez grande pour cacher la base épates et pour recouvrir toute la tête, tout le thorax et partie de l’abdomen (PI. 35, fig. 1); mais elle n’adhère 1U a la tête, et les anneaux thoraciques et abdominaux cachés ai1-dessous d’elle sont parfaitement libres et complets en des- s,is (fig. 2). En avant, la carapace seterminepar un prolon- gent rostriforme qui est pointu et mobile. Les yeux sont assez gros C(; portés sur des pédoncules mobiles; ils font saillie s°us le bord antérieur de la carapace de chaque côté de la ^se du rostre, et laissent voir au microscope un grand nombre corps cristalloïdes logés sous une cornée commune et en- («) Cancer , Othon Fabricius, Fauna Groenl. — Montagu , Linn. p,ar,s- 'vol. u. — Nebalia , Leach, Zool. miscel. vol. I. — Dcsmarest , °^sid. p# 9^3. — Latreille, Règne anim. de Cuvier, lre édit. t. o , ^ et 2* édit. t. 4, p. i53 et 5&j. — Edwards, Ann. des Sc. nat. Ij’P' 29 -, et Ann. série. I. 3, p. 009. 354 HISTOIRE NATURELLE châsses dans une matière colorante brunâtre, Les antennes , au nombre de deux paires , son t grandes et constituent de= rames natatoires. Celles de la première paire se composent d’un gros pédoncule coudé , formé de deux articles et p01 tant à son extrémité une lame ovalaire à bords ciliés , e ^ une tige mulli-articulée assez longue. Celles de la seconde paire naissent immédiatement en arriéré des précédentes, l t sont également coudées, de façon a se diriger d abord obh quement en avant , puis en bas et en arriéré ; leur pédoncule se compose de trois articles , et elles se terminent pai 1111 seul appendice cjui est sétacé et multi-ai'ticulé comme 1 1111 de ceux des antennes antérieures , mais un peu plus lai ge' La bouclie est armée d’une paire de mandibules et de deux paires de mâchoires. Les mandibules ressemblent beaucoup à celles des Décapodes; elles sont courtes , courbes, années en dedans de deux grosses dents et pourvues d’une longue branche palpiforme composée de trois articles dont les de11 dernières sont les plus grandes. En arrière de ces organes 1 on trouve une petite lèvre bilobéc et tres-mince. Les nia choircs de la première paire se composent d une pièce ba silaire qui se prolonge en dedans sous la forme d une l.un ’ ciliée, et qui donne insertion a une longue tige filiforme ^ liée et composée de plusieurs articles, laquelle se dirigée! aboi en avant, puis se recourbe en haut et eu arriéré, et se pr0 longe jusqu’à l’extrémité postérieure du thorax entre la laL interne de la carapace et les flancs. Les mâchoires de la s conde paire se composent d’un article basilaire assez g' 3,1 l quadrilatère dont le bord interne est profondément diV* en plusieurs lobes, et dont le bord inférieur donne attach à deux branches formées l’une de deux articles, l’auUü d’une seule pièce. À cet appareil succède une série huit paires de paies foliacées et branchiales qui , extre»lt’ ment minces et fort serrées les unes contre les autres , * ^ entièrement cachées sous la carapace , et s’insèrent a 1 anneaux thoraciques très-étroits , mais bien distincts, pâtes (PI. 35, fig, 3) se composent chacune 1° d’une pièce DES CRUSTACES. 355 melleuse qui en forme la branche interne, qui en occupe toute la longueur et qui , assez large à sa base , se rétrécit beaucoup dans sa moitié inférieure; 2° d’une grande feuille membra- neuse presque aussi longue que la branche interne , au coté ex- térieur de laquelle elle s’insère vers sa partie supérieure ; et 3° d’une seconde feuille également membraneuse placée en- tre les deux appendices précédens et inséré comme cette dernière au bord externe de la branche interne. La portion postérieure du corps, que l’on peut considérer comme 1 ab- domen , se compose de huit anneaux plus longs que les pré- cédens , et dont le diamètre diminue progressivement ; les quatre premiers sont cachés sous la carapace , et les autres constituent une sorte de queue terminée par deux appendices allongés, styiiformes et ciliés. Une série de pâtes natatoires ( fig. 4 ) , composée chacune d’un article basilaire allongé et de deux branches pointues et à bords ciliés , s’insère aux premiers anneaux abdominaux, et font saillie a la partie inférieure et postérieure de la carapace; leur nombre parait varier de trois à cinq paires. Enfin il existe aussi quelquefois, sinon tou- jours, en arrière de ces organes , deux paires d’appendices rudimentaires (1). M. Thompson , à qui l’on doit des observations très-inté- ressantes sur le développement de divers crustacés , pense que les INébalies sont de jeunes Cirrhipèdes (2), mais il nous paraît indubitable que ceîfc n’est pas et que cette opinion n’est fondée que sur quelques ressemblances de forme ex- térieure. Nébalie de Geoffeox. — N. Gcoffroyi( 3). (PI. 35, fig. i.) Quatre paires de grandes pâtes natatoires bifides , suivies de deux paires d’appendices styiiformes rudimentaires fixées aux (l) Voyez pour la composition du système appendiculaire des IV e baltes, les ligures que j'en ai données dans la grande édition du Régné attimal de Cuvier, Crust. PI. 4» üg. 5* (i) Zoological Researchcs and illustrations , p. 83. (3) Edwards , Ann. des Se. nat. t. i3 , p. 297 , PI. i5 et Ann. des 35G H T S T O I K E NATURELLE six anneaux nui précèdent le pénultième. Longueur environ qua- tre lignes. Habite les cotes de la Bretagne (C. M.) La Néealie de Stiîaus, décrite par M. Risso (r), ne paraît pas différer de l’espèce précédente. La Nébai.ie de IIebbst (2) se distingue par l’existence de cinq paires de pales natatoires bifides. Elle habite les côtes du Groenland • La Néiulie de Montagu (Si) paraîtrait n’avoir que trois paires de ces membres , mais n’est que très-imparfaitement connue. Enfin je suis porté à croire que le fossile décrit par M. Scott- 1er (4) comme étant une espèce d'Argas, appartient au genre Nébalie.j Genre APUS. — A pus (5). Le genre A pus se compose d’un petit nombre de Crustacés de taille médiocre , dont 1 organisation très-remarquable a été étudiée avec soin par SchœfFer. Les Apus (PI. 35, fig. 5) ont la presque totalité de leur corps cachée sous une grande carapace clypéiforme , qui est arron- die et bombée en avant, légèrement carénée vers son extré- mité postérieure et échancrée en arrière. Ce grand bouclio’ présente à quelque distance de son bord antérieur un petit œil lisse situé sur la ligne médiane, et deux yeux composés réniformes et de couleur noirâtre, placés tout auprès et un peu en avant du premier; un peu plus en arrière, on y Sc. nat. sérié, t.J3, p. 3op. — Guérin, Iconogr. Crus!. Pi. 3a, fig. R* (1) Nebalia Sirausi, llisso, Ilist. nat. de l’JEur. mérid. t. 5, p. 84’ Pi. 4, fig- 20-22. (2) Cancer bipes , Othon, Fabrieius. Fauna Groeidandica, p. fig. 2. — Cancer gammarcllus bipes , Herbst, t. a , p. m , PL 3j > fig- 7. — Nebalia , Uerbslii , Leach , Zool miscel. vol. 1 , p. 100 < PL 44.— Desmarest, Conskl. p. 243.— Thompson, Zool. re’searches- Pl. 11, fig. j (d'après Leach). (3) Monoculus rosirait, s , Montagu, Trans. of lire Lin. soc. vol. *'< PI. 2 , fig. 5. — Nebalia Monlagui , Thompson, op. cit. (4) On fossil argas. Records of general science, vol. 1, p. i36. (5) Monoculus, Linné, Fabrieius. — Linnulus, Müller. — L.imnrrk’ Binoculus , Geoffroy. ■ — Branchipus , SehœJTer. — Apus , Seitoefièr > Monogr. — Latreillft, Leach , Desmarest, Savignv, etc. DES CRUSTACES. J remarque deux sillons transversaux qui la divisent, en deux portions, l’une céphalique, l’autre thoracique; et vers la partie antérieure latérale de cette dernière portion, on aper- çoit de chaque côté des stries obliques terminées en forme d’anses et paraissant correspondre aux vaisseaux biliaires. En dessous, la carapace est confondue avec la tête, mais Recouvre simplement les anneaux thoraciques et abdominaux sans y adhérer ; en avant, elle est épaisse et on y remarque Une surface plane et semi-lunaire qui peut être considérée eonnne un épistome et qui est de niveau avec les bords ; mais dans tout le reste de son étendue le test est concave en dessous et foliacé ; une paire de petites antennes styii- forrnes s’insère derrière le bord postérieur de cette surface épistomienne, et entre ces appendices se trouve la bouche qui est garnie i" d’une lèvre supérieure très-grande et qua- drilatère; 2° d’une paire de mandibules, grosses, courtes et fortement dentées, mais dépourvues de palpes; 3° d’une lèvre inférieure ( ou langue Savigny ) , qui est bilobée et terminée en gouttière longitudinale; 4" de deux paires de mâchoires dont les premières se terminent par une lame dentelée sur le bord, et les secondes sont divisées en deux branches, savoir une interne porte une petite lame ovalaire ;i bords ciliés, et une autre cylindracée, plus allongée, et surmontée d’un appendice styliforme. Le thorax et l’ab- domen sont presque cylindriques et se composent d’une tren- taine d’anneaux dont la longueur diminue successivement vers l’extrémité postérieure du corps qui fait plus ou moins saillie en arrière de la carapace. Les paies de la première Paire qui s’insèrent immédiatement en-arrière de la bouche, s°nt extrêmement longues et en forme de rames ; elles se 'imposent d’une portion basilaire cylindrique formée de trois articles, et de trois longs appendices sétacés et multi- articulés, semblables au filet terminal des antennes chez les décapodes macroures, et portés chacun par l’un des articles pedonculaires ; auprès de la base du premier de ces filaments, qui est le plus court des trois , on aperçoit un appendice HISTOIRE NATURELLE 358 semblable, mais très-court. Les pâtés suivantes sont au con- traire très-élargies et lamelleuses ( fig. 6 ) ; on y distingue trois branches , dont les deux externes affectent toujours la forme de feuilles membraneuses et dont l’interne, plus développée que les autres , varie un peu dans sa confor- mation. Aux pâtes de la seconde paire, cette branche in- terne ou tige , se compose de trois articles placés bout a bout, et portant chacune sur leur bord interne un ou deux appendices lamelleux semi-cornés , de forme lancéolée et a bords dentelés ; les deux premiers articles sont à peu près quadrilatères et assez larges , et le premier est garni de deux appendices lancéole's , tandis que le second n’en porte qu’un seul ; le troisième article porte aussi un seul de ces appen- dices, fixé près de sa base , mais est lui-même lancéolé et se termine par une pointe cornée. La branche moyenne, mem- braneuse et d’une délicatesse extrême, est triangulaire, très- allongée verticalement et fixée par son angle interne à l’eX- trémité du bord extrême de l’article basilaire de la branche interne. Enfin la branche externe , qu’on peut considère!' comme le représentant de l’appendice flabelliforme des De- capodes, est de même texture que la branche moyenne, et a la forme d’une feuille ovalaire fixée, par son extrémité infé- rieure , au bout de l’article basilaire de la branche interne ; il paraîtrait, d’après Schoeffer , que pendant la vie cette feuille est de couleur rougeâtre et légèrement gonflée en forme de vésicule ; mais dans les individus conservés dans l’alcool nous l’avons toujours trouvée aplatie et jaunâtre comme leS autres appendices. Les pâtes des huit paires suivantes sont conformées de la même manière; mais aux pâtes de la dixième paire et des paires suivantes , la branche interne se raccoui- cit beaucoup, les appendices de son bord interne prennent peu a peu la forme de petites lanières ovalaires et son article terminal , au lieu d’être lancéolé et corné, prend la forme d une feuille membraneuse ovalaire semblable à celleS qui constituent les branches externe et moyenne ; enfm cette dernière devient aussi ovalaire. Les pâtes de la on- DES CRUSTACÉS- ^J9 zième paire diffèrent (les autres, chez la ièmelle, en ce quelles manquent de branches externes, et ont à la place des trois articles de leur branche interne une grande lame cir- culaire qui s’applique sur la feuille circulaire formée par la branche moyenne , et constitue de la sorte une grande capsule, dans l’intérieur de laquelle les oeufs se logent; on désigne quelquefois ces organes sous le nom de pâtes à matrice. Enfin, vers la partie postérieure du corps, les pâtes deviennent de plus en pl us petites, et les dernières sont tout à fait rudimentaires ; on en compte en tout soixante paires. Les cinq anneaux abdominaux qui précèdent le dei- nier sont tout à fait cylindriques et dépourvus d appendices. Le dernier porte de chaque côté un long appendice sétacé multi-articulé, et se termine par une lame caudale plus ou moins développée, au dessous de l’origine de laquelle se trouve l’anus. Les Apus habitent les eaux stagnantes et se trouvent quel- quefois dans des fossés dont l’eaü est tout à fait croupie. Quand cette eau s’évapore , ils ne tardent pas à périr ; mais dès que la pluie a renouvelé ce liquide, on les voit souvent repa- raître , et on a quelquefois observé ce phénomène dans des mares desséchées depuis plusieurs années; cela parait dé- pendre de la faculté que possèdent les omis de se conserver long-temps lorsqu’ils sont privés d’humidité , et de se déve lopper dès qu’ils trouvent l’eau et la chaleur qui leur sont né- cessaires. Ces Crustacés changent de peau environ vingt fois dans l’espace de deux ou trois mois. Ou n’a trouvé jus- qu’ici que des femelles, et on a constaté que celles-ci , de même que lesPuceronset les Daphnies peuvent se multiplier sans le secours du mâle ; mais rien ne prouve encore qu’il n’existe pas de ces derniers. Les œufs , de couleur rouge, tom- bent des capsules ovifères au fond de l’eau que ces Crustacés habitent, et les petits qui en naissent diffèrent beaucoup de ce qu’ils deviendront, car leur corps est ovoïde, les antennes saillantes et les pâtes antérieures constituent des ïames tics grosses et simples. HISTOInE NATURELLE 36o Leach a divisé ce groupe , mais sans nécessité, en deux genres sous les noms d’Apus et de Lepidure, i. A p es cangriforme. — A. cancriformis (i). Filets des pâtes rameuses très-longs. Lame terminale de l’ab- domen très-courte (moins longue que large). Habite nos eaux douces. 2. A pes allongé. — A. produclus (2). (PI. 35, fig. 5.) Filets terminaux des pâtes rameuses très-courts. Lame termi- nale de l’abdomen très-longue, élargie vers le bout, et carénée en dessus. Longueur environ deux pouces et demi. Habite les eaux douces de la France, de la Suède , etc. (c. m.) L 'A pus Montagui de Leach (3), ne paraît pas différer spécifique- ment de VA. cancriformis. (1) Scolopendra nquaiica scutnta , Klein, Phii. Irons. 1^38, n° 447 » et abrégé des trans. phii. t. 2, p. 219, Pl. /\, fig. 4-6. — JVasser-wurm, Frisch. Insccten , t. 10, p. 1 , Pl. I, fig. a , g. — Binoculus caucln lu- setn , Geoffroy , Ins. t. 2, p. G60, PI. 21 , fig. 4. — Limulus palustris , Muller, Enlomoslr. p. 127. — Apus, Schoeffer , Monogr. Pl. 1, à 5. — - Branchipus cancriformis , Schoeffer , Elemcnta cntomologica , PI. 29, fig. I, 2. — Monoculus apus , Linn. Syst. not. — Fabriciu-S Supplém. p. 3o5. — Scopoli , Ent. corn. p. 4 * 3, — Manuel encyelop- métliod. t. 7 p. 731. — Apus cancriformis y Eatreille, llist. nat. des Crust. et Ins. t 4» P- *9$ * PI- 19 , 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26 et 27 • — Encyelop. Pl. 33 1, fig. ï, 2, etc. — Limulus cancriformis , Lamnrckt Hist. des anim. sans vert. t. 5, p. 1 44- “ — Binoculus cancriformis, Leach. Dict. des Se. nat. t. j4» P- 538. — Apus cancriformis , Savigny, Mém- sur les anim. sans vert. ier fasc. Pl. 7. — Desmarest, Consid. p. 3 60, Pl. 5a , fig. 1. — Guérin , Iconogr. Crust. Pl. 3^, fig. 2. t2) Monoculus Apus , Linné , Fauna succcia et Syst. nat. éd. m , p. io58. — Schoeffer , Monogr. Pl. 6 , fig. i à g. _ Apus productif , Bosc. Hist. des Crust. t. 2, p. 244, PL 16, fig. 7 — Latreille, llist- des Crust. et Ins. t. 4, p. J95, Pl. 28, fig. i-7. — Limulus productif , Lamarclc, Hist. des anim. sans vert. t. 5, p. l44- — Lepidums produc - tus, Leach. Dict. des sc. nat. t. 1 , p. 53j). — Desmarest, Consider- p. 36o, PL 52, fig. 2. — Guérin , Iconogr. pl. 34, fig. 3. (3) Encyelop. Brit . Suppl, t. 1. DES CRUSTACÉS. 56 1 Enfin YJpus Guildingi de M. Thompson (i), paraît se rappro- cher beaucoup de l’Apus cancriforme , mais se fait remarquer par la brièveté de sa carapace. Ce Crustacé habite les Indes occidentales. Genre LIMNADIE. — Limnadia (2). Le genre Limnadie, établi par M. Adolphe Brongniart , est très-remarquable par le grand développement de la cara- pace qui ressemble à une coquille bivalve et recouvre tout le corps. Sous ce rapport , il ne difiere pas des Cypi'is , mais par la structure et le nombre de pâtes, il se rapproche des Apus et surtout des Branchipes. Le têt est composé de deux valves ovalaires et transparen- tes , réunies sur le dos , libres dans le reste de leur contour, et formés par un grand repli de la membrane tégumentaire (Pi. 35, fig. 7) . Le corps, renfermé dans cette enveloppe , est allongé et cylindracé. La tête adhéré a la carapace et présente à sa partie antérieure une protubérance contenant deux yeux très-rapprochés l’un de l’autre ; on y remarque aussi un pe- tit appendice médian pyriforme, dont les usages ne sont pas connus. Les antennes sont au nombre de quatre ; celles de la première paire, insérées de chaque côté d’une pe- tite crête frontale, sont simples, très -petites , sétacées, an peu renflées vers le bout, et obscurément multi-arti- culées ; celles de la seconde paire , insérées en dehors des précédentes, sont au contraire très-grandes et se composent chacune d’un gros pédoncule cylindrique portant à son ex- trémité deux longues branches sétacées et multi-articulées. ^a bouche a la forme d’un bec dirige en bas , et est armée de mandibules arquées et de mâchoires foliacées. Le tronc est divisé en un grand nombre d’anneaux (vingt a trente), 5) Zoological Reseavches, p. 108, Mcm. vr, PI. 6, tig. 3. (a) Daphnia , Hermann, Mém. aptérologique. — * Limnadia , Ad. rongniarl, Mém. du Muséum, t. 6. — Desmarest, Consul, p. 379. abeille, Règne anim. de Cuvier, t. 4, P- 172. — Guérin, Magas. zoo- *°S>que, i837. 36a HISTOIRE NATURELLE dont le dernier forme une espèce de queue terminée par deux filets divergens, et dont les autres portent chacun une paire de pâtes. Ces pâtes au nombre de 18 à 27 paires , sont mem- braneuses , étroites et allongées ; les premières sont grandes , mais vers l’extrémité postérieure du corps, elles deviennent très-petites. Chacune d’elles se compose de trois branches; la branche interne, qui est la plus développée et qui donne insertion aux deux autres branches par sa partie basilaire , est lamelleuse, divisée le long de son bord interne en quatie lobes à bords ciliés, et terminés par une lanière à bords ediés ; la branche moyenne se compose d’une foliole membra- neuse recourbée vers le dos, et la branche externe est représentée par un appendice filiforme qui, aux pâtes des onzième, douzième et treizième paires, devient très-long et s’étend dans la cavité située entre la face dorsale du thorax et le dessous du test, et qui sert à donner attache aux œufs. Toutes les Limnadies observées jusqu’en ces derniers temps étaient des femelles ; mais un naturaliste russe , M. Krynieki , vient de découvrir des individus mâles, et d’observer l’accouplement de ces animaux. Les Limnadies se rencontrent dans les mares cl’eau douce; elles nagent sur le dos et d’une manière continue en se servant de leurs grandes antennes comme de rames. Limnadie i/ Hermann. — L. Hcrmanni (i). Test régulièrement ovalaire et ne laissant passer que les bran- ches terminales des grandes autennes, et l’extrémité des appen- dices de la queue. Antennules un peu claviformes , dentelees en- dessus, et de la longueur du pédoncule des antennes externes ; celles-ci ayant presque la moitié de la longueur du corps, et ayant jusqu’à douze articles à leurs filets terminaux. Vingt-deux paires (i) Daphnia gigns , llcrmann lüs , Mémoires aptérologiques • P j3/| , PI. 5. — Limnadia Hcrmanni , Ad. Brongniart, Mém. du muséum d'Hist. mit. t. 6, PI. i3, — Desmarest, Consul, p. 38o . PI. 56, lig. i (d’après Brongniart), — Lalreillc, Règne anim. I,e Cuvier , t 4’ B' » etc. DES CRUSTACÉS. 363 de pâtes branchiales ; abdomen tronqué au bout , et n’ayant pas d épines au-dessous de l’insertion des pièces caudales. Longueur, environ quatre lignes ; couleur blanchâtre. Se trouve dans les petites mares de la forêt de Fontainebleau. (M. C.) • ( 2. Limnadie mauritienne. — L. mauritiana ( i). Test ovale, un peu pointu aux extrémités. Antennules clavi- formes et plus courtes que le pédoncule des antennes externes, celles-ci beaucoup moins longues que dans 1 espece precedente, et n 'ayant que neuf articles à leurs tiges terminales. Pâtes bran- chiales au nombre de 1 8 paires. Abdomen arme en dessous uè deux épines insérées sous la base des pièces caudales dont la lon- gueur est médiocre. Longueur, environ 3 lignes. Trouvée à l'île Maurice, par M. Desjardins. (C. M.) Limnadie tetkacere. — L. Ulracera (a). Antennules deux fois aussi longues que le pédoncule des an- tennes externes; filets terminaux de celles-ci, longs et composés de 16 à 18 articles ; 27 paires de pâtes branchiales dont les quatre Premières ont une sorte de pince tridactyle chez le mâle. Queue terminée par quatre filets bifurques. Des environs de Charkow. Le genre Estherie, établi par M. Straus-Durkheim, a la plus '•b'oite analogie avec celui des Limnadies , et ne devrait pro- bablement pas eu être séparé; il ne paraît en différer que Par l’absence du petit organe pyriforme que ces derniers Portent sur le front , et par l’existence d’un petit renflement eu forme de crochets sur le bord dorsal des valves de la ca- raPaçe. L’espèce qui a servi pour l’établissement de ce genre a été trouvée en Nubie par M. Ruppell, et porte le nom ^ Esthcria Dahalctcensis (3). Enfin, le genre Cyzique de fQ Guérin, Magas. zool. 1837, cl. Vil, Pi. 21 , fig. I-II. f3) Bulletin de la soc. imp. des naluralisles de Moscou , t. 3 , p 1/3 d Bibliothèque entomologique, p. 357 s TT I3. — Guérin, op- cil. telracerus ? Audouin, Bulletin de la soc. calortiol. îSQ, P- Ic* tJ) RuppeÙ, Muséum sencckcnbergtatjuui, t. 3,'p. îlp, PT 7 > t’ï* I lf[ = 364 HISTOIRE NATURELLE M. Audouin (1) , paraît être identique avec le précédent ; mais ce savant n’a pas encore fait connaître les caractères de l’espèce nouvelle, qu’il désigne sous le nom de Cyùqae Bravaisii (2). FAMILLE DES BRANCHIPIENS. Dans cette division le corps est grêle , allongé et efi- fièrement à découvert (PL 35,fîg- 9); le dos n’ offrant au' cune trace ni d’une carapace clypéiforme , ni d’un test bivalve comme dans les groupes précédens. La tête est pourvue d’yeux pédonculés , d’antennes simples , et en général aussi d’un appareil préhensible d’une forme bi- zarre, qui représente une seconde paire d’antennes. Les pâtes branchiales sont au nombre de onze paires , et l’abdomen est en général allongé et composé de plu- sieurs anneaux. On y range les Branchipes , les Ar- témies et les Eulemènes, dont les principaux traits distinctifs sont indiqués dans le tableau précédent ( page 352). Genre BRANCHIPE. — Branchipus (3). Les Branchipes ont le corps allongé , presque filiforme 7 et composé d’une tête , d’un thorax et d’un abdomen très- développés (PI. 35, lig. 9). La télé , un peu renflée en avant et rétrécie en arrière en forme de cou, est divisée en (1) Ann. de la soc. entomologique, Bulletin i83?, p. io. (2) Audouin , loc. cit. (3) Insectes aquatiques, King. Phil. trans. 1767, t. et abrégé des Tr. phil. t. 2, p. 225. — Branchipus , Sehœffer. Elém. entoni. Gammnrus , Kabricius. — Cancer , Lin. — Branchiopoda , Latr. H*s,‘ desCrust. — Lamarck. — Chirocéphnlus, ITevost. — Branchipus , t '1 2 3’ treille, Règne anim. etc. — Leach. — Desmaresl. — Thompson. DES CRUSTACÉS. 365 deux anneaux par un sillon transversal. Les yeux sont grands, très-saiilans et portés à l’extrémité d’un pédoncule conique et mobile, qui naît de chaque côté de la tête près du bord antérieur du segment postérieur. Entre la base de ces organes on aperçoit en général sur le Iront une tache noire médiane qui paraît être un oeil sessile impair. Les au- cunes supérieures , grêles et filiformes , naissent de la face supérieure de la tête, tout près de l’origine des pédoncules Oculaires. Les antennes inférieures paraissent être trans- formées en un appareil préhensile tres-remarquable , qui °ccupe le devant de la tête et qui consiste essentiellement en deux appendices ayant la forme de deux grandes cornes diri- gées en bas. Ces organes portent souvent à leur base (sur- tout chez les mâles ) un appendice sétacé de même forme ’lue les antennes supérieures, et on y trouve quelquefois un faisceau de pièces digitiformes , dont la disposition est très- s'ngulièrc ; à raison de leur conformation , ces cornes res- semblent aux pales-mâchoires de certains Lernccns bien plus qu’à tics antennes j mais leur position sui un segment intérieur de la tète ne nous semble pouvoir s’expliquer qua 1 aide de la détermination que nous avons adoptée. Enfin, chez l('s femelles, cet appareil est toujours beaucoup moins déve- loppé que chez le mâle, et se trouve quelquefois réduit à deux c°i’nes très-courtes, obtuses et flexibles. La bouche (flg. 10) Occupe la face inférieure du second segment céphalique , et Se compose 4° d’un labre qui, extrêmement grand et sail- Wt, se recourbe en arrière, et se prolonge au-dessous des a,Hres pièces du même appareil ; 2° d’une paire de mandi- ^ ies très-grandes, qui naissent en arriéré des yeux, se re- c°urbent en bas et en dedans et se terminent par un bord Presque droit ; 3° d’un repli qui paraît représenter la lèvre 1,1 lcrieure ; et 4° de deux paires de mâchoires formées cha- îne par un petit article lamelleux , garni de soies sur le k°i'd. Le thorax est plus ou moins cylindrique, et sc com- pose de onze segmens portant chacun unepairede pâtes bran- cfiiales. Celles-ci (fig. Il) sont très-larges, et se composent, CRUSTACÉS, TOME III. 3ti6 HISTOIRE NATURELLE 1» d'une branche interne formée de trois articles , dont lu premier est divisé , du côté interne, en plusieurs lobes, dont le second est très-grand et foliacé, et dont le derme* est plus ou moins lancéolé et garni , comme les précédens, d’une bordure de longues soies ; 2° de deux vésicules mem- braneuses et aplaties , qui s’insèrent sur le bord externe de la portion basilaire de la branche interne , et qui représen- tent les branches moyennes et externes ; l’un de ces appen- dices est très -grand, l’autre plus ou moins rudimentaire. Enfin l’abdomen se compose de neuf anneaux , dont le der- nier est bilobé, et se termine par deux grands appendices lamelleux et à bords ciliés , qui constituent une nageoire caudale. Chez le mâle on remarque au-dessous de la base de l’abdomen deux tubercules ou appendices cornés , qul paraissent être des organes excitateurs , et chez la femelle , on trouve dans le même point une poche ovifère. Les Braucliipes habitent les eaux douces ou salées. Hs nagent sur le dos et paraissent être carnassiers. Les femelles commencent à pondre avant que d avoir acquis toute lei" grandeur. Lors de l’accouplement , le mâle saisit la femelle à l’aide de ses cornes frontales, et la force à replier son ab domen sous le sien. Les jeunes subissent des métamorphoses remarquables. Dans le premier âge, leur corps, au lieu dêti* allongé, ressemble à celui d’une araignée, et se composé de deux portions ovalaires ; la tête porte en avant un se*1 œil médian et non pédonculé , deux antennes cylindrique et deux paires de grandes rames natatoires dirigées en de hors, et garnies de longues soies ; quant à la masse ovo*dc qui représente le thorax et l’abdomen , elle parait être de pourvue de membres. Après la première mue, la tête p*'e' sente trois yeux bien distincts, mais tous scssilcs; l’abdome*1 s’allonge, se bifurque au bout, se divise en anneaux ct se garnit en dessous de tubercules destinés à devenir d*9 pâtes. Après la seconde mue, la première paire de pales lü liacées se montre, et ou compte à la suite de ces orgam sept paires de membres encore rudimentaires. Enfin aPlb DES CRUSTACÉS. 067 chaque mue la conformation du jeune animal se rapproche P* *us en plus de celle de l’adulte ; les yeux latéraux de- 'Tennent pédoncules, les nageoires céphaliques de la pxe- m,ei'c paire se transforment en cornes, et celles rie h seconde paire semblent se raccourcir pour devenir des man- dibules ; enfin l’abdomen s’allonge et les pâtes se perfec- tionnent. S 1 . Espèces où il existe à la base de chacune des cornes céphaliques du mâle , un appendice sétacc ayant de la ressemblance arec leé antennes supérieures. 1. Bbanchipe des étangs. — B. stagnalis (1). LTn appendice sélacé très-long naissant du côté interne de cha- cUne des cornes céphaliques; celles-ci très-grandes chez le mâle, 11,1 Peu élargies à leur extrémité et armées d’une dent vers le tiers Ultérieur de leur bord externe ; un appendice en forme de fer à efeval entre la base de ces deux grandes cornes. Pâtes allongées; a vésicule qui représente la branche moyenne ovalaire est à peu Près aussi longue que la vésicule située au-dessus et représentant *;i branche externe. Appendices excitateurs du mâle grêles. Ab- domen lisse. Nageoire caudale très-allongée. Longueur, environ ^ lignes. Habite les environs de Paris. 2. Branchipe épineuse. — B. spinosus (2). (PI. 35, fig. ç). ) Cornes céphaliques du mâle grandes, pointues, sans dent sur Ü) Insecte aquatique , Ring, loc. cil. Tl. 6, fig. A, B, C, D. — Apüs lascif ormis , Schœffer, Monogr. fig. 1-16. — Branchipus pUtformis, ^.lusd. Element.i cntomologica , PI. 29, fig. 0, 7. — Cancer stagnalis , ^ inné , Syst. nat. eons y assigner des caractères. Genre EULIMÈNE. — JSulimene (2). Latreille a donné ce nom générique à un Crustacé très- yoisin des Branchipes , mais qui paraît différer de tous les autres animaux de la même tribu par la brièveté extrême de l’abdomen , qui , au lieu d’être à peu près aussi long que le thorax comme dans les genres précédons, se termine pres- que immédiatement derrière les dernières pâtes. Voici, du •'este, la description que cet habile naturaliste en a donnée (3). « Le corps des Eulimènes est presque linéaire, et offre quatre antennes courtes, presque filiformes , dont deux plus petites, presque semblables à des palpes, placées à l’extrémité antérieure de la tête. Une tête transverse, avec deux yeux portés sur des pédoncules assez grands et cylindriques. Onze paires de pâtes branchiales, doutles trois premiers articles et le dernier plus petit allant en pointe; et immédiatement après elles une pièce terminale presque globuleuse rempla- çant la queue , et de laquelle sort un filet allongé, qui est peut-être un oviducte (poche ovifère). J’ai observé, vers le milieu de la cinquième paire de pâtes, un corps globuleux , analogue peut-être aux vésicules que présentent ces organes chez les Apus. » La seule espèce connue , I'Euliméne blanchâtre (/() , est très-pe- fite , blanchâtre, avec les yeux et l’extrémité postérieure du corps marâtres. On la trouve à Nice. Cl) Thompson , op. cit. Pl. I , fig. 1 1-12. (a) Latreille, Règne anim. de Cuvier , ire édit. t. 3 , p. 68 , ete. • — ûesmarest , Consid. p. 3g3. (3) Règne anim. de Cuv. 2° édit. t. 4, p- 278. (4) Eulimcne atbida , Latreille, Nouv. dict. d’Hîst. nat. t. 10, P- 333 ; Règne anim. t. h , p. I ;8, etc. — Artemia eutiinene , Leach , ®lct- des Sc. nat. t. xi , p. 542. — Eulimcne albida, Desmarest, Con- sid. p. 394. HISTOIRE NATURELLE 37 a ORDRE DES DAPHNOÏDES ou CLADOCÈRES (1). La division naturelle des Daphnoïdes (PI. 36, fig. 1 ) se compose de Crustacés de très - petite taille, qui ont été confondus pendant long-temps avec les Monocles , et qui habitent pour la plupart les eaux douces. Ces animaux ont une tête distincte et saillante, mais le reste de leur corps est ren- fermé entre deux valves qui , réunies sur le dos et souvent aussi en dessous , naissent de la partie pos- térieure de la tête, et paraissent représenter la carapace des Apus, des Squill es et des Décapodes. La portion moyenne et postérieure du corps, formée par la majeure partie du thorax et par l’ab- domen, est libre sous ce bouclier conchiforme, et se compose en général, sinon toujours, de huit segmens plus ou moins distincts. La tête, , qui est bien séparée du tronc , est arrondie en dessus et se prolonge inférieurement en forme de bec; un oeil unique et plus ou moins grand en occupe la partie antérieure , mais ne fait pas saillie à sa surface; à sa partie inférieure on distingue ordinai- (1) Cladoceres , Latreille; Daphniâes , Strnus. DES CRUSTACÉS. renient des vestiges d’une paire d’antennes , et de chaque côté, près de sa base, elle donne insertion u une autre paire d’antennes , qui sont très-grandes et profondément divisées en deux ou trois bran- ches. Ces organes, armés de longues soies diver- gentes , ressemblent à des bras ramifiés et remplis- sent les fonctions de rames natatoires. La bouche est située à la partie postérieure et inférieure de la tête, et sous le bord antérieur de la carapace; elle est garnie d’un labre , d’une paire de mandibules et d’une paire de mâchoires. Les pâtes sont plus ou Uioins foliacées et au nombre de quatre ou cinq paires seulement. Enfin l’abdomen conique, et re- courbé tantôt en dessus , tantôt en dessous , est garni en dessus de quelques prolongemens dont la forme varie, et se termine par deux appendices sctacés. La femelle porte ses œufs dans une cavité com- prise entre la portion dorsale de la carapace et son thorax , et les petits acquièrent avant la naissance la f°rme qu’ils doivent conserver. Cet ordre ne se compose que d’une seule famille, et comprend six genres reconnaissables aux carac- tcres indiqués dans le tableau suivant : 374 histoire naturelle r/5 w fi y j Grandes antennes pourvues de deux branches compo- sées de deux ou plusieurs articles. /Cinq paires de I pales; celles des quatre premié- I res paires trés- i élargies. /Quatre articles^ à l’une de ces ( i , . > Daphnie branches et l trois à l’autre. y Trois articles \ à l'une de ces I branches et t deux à l’autre. ; r SlDIE. Au moins qua- ' tre articles à ! chacune de ces | Lvncés \ branches. Grandes antennes terminées par\ 1 trois branches formées chacune > Latone. Id’un seul article ) (Cinq articles à chacune des deux\ branches terminales des grandes ! ror.vrnéMiî* antennes ) 1 élargies. Trois articles à l’une de ces bran-) - ches et quatre à l’autre j -vadne. Genre DAPHNIE. — Daphnia (1). M. Straus, à qui l’on doit un travail approfondi sur structure de ces animaux , limite le genre Daphnie aux espèc1 * * *’ de Daphnoïdes dont l’abdomen est infléchi , et dont Ie grandes antennes ou rames sont divisées en deux branch£ composées, l’une de trois articles, l’autre de quatre article5' Ainsi que nous l’avons déjà dit , le corps des Daphné (i) Piller aquaticus arborescens , Swammerdam , Hîst. des Ins. "" Jinphnia, Muller, Entomost. — Monoculus , Lin. Syst. nat. — D eg^r Mém. pour servir à l'histoire des 1ns. t. 7. — Fabricius, Ent. syst. t- — Cuvier, Tableau élém — Manuel Encyclop. méth. — Daphnia, treille, Hist. des Crust. et Ins. t. 4; Généra, t. t ; Règne animal Cuvier, etc. Lamarck, Hist. des auim. sans vert. t. 5. — Monoc"^' Jurine, Hist. des Monocles. — Ramdohr, Beitrage , etc. — Daph'‘‘a{ Straus, Mém. du Muséum , t. 5. — Desmarest, Cousid. sur les Crl’St p. .>65. Baird , Magazine of Zool. and Botany, vol. 2, p. 400> e*‘ nais of natnral History, vol. i , p. 245. DES CRUSTACÉS. 3j5 paraît au premier coup d’œil divisé seulement en deux par- lles> une antérieure formée par la tête, et une postérieure formée par deux valves plus ou moins triangulaires ou ovoï- des (PI. 36, fig. 1 ) ; mais au-dessous de cette carapace bivalve °n trouve un thorax, un abdomen et des pâtes. Les valves qui cachent ainsi la majeure partie du corps sont minces , flexi- bles et transparentes ; leur bord inférieur est libre, mais elles s°nt réunies entre elles par leur bord dorsal, et tiennent à la lete par la portion supérieure de leur bord antérieur ; enfin leur forme varie un peu suivant les espèces. La tête est re- couverte au-dessus par un bouclier triangulaire qui se con- tinue postérieurement avec la carapace, et presque toujours die se prolonge en dessous en forme de bec. Le premier seg- ment thoracique qui fait suite à la tête, est grand et adhère Par sa face supérieure à la portion dorsale de la carapace ; tuais les segmens suivans sont des anneaux plus petits , ab- solument libres entre les valves, et éloignés du bord supé- rieur de celle-ci , de façon à laisser au-dessus d’eux un es- pace considérabledestiné à loger les œuls. L’abdo meme corn - pose de quatre anneaux, le premier desquels présente chez la femelle plusieurs mamelons médio-dorsaux, dont un très- dcveloppé se recourbe en haut et en avant, pour venir s’ap- puyer contre le bout de la carapace, et fermer ainsi postérieu- lement la cavité ovilère (fig. 2). Le dernier segment présente Postérieurement un grand évasement longitudinal , bordé la- téralement par des lames aiguës entre lesquelles s’ouvre l’anus, l-'ilin le corps se termine par deux grands crochets cornés dirigés en dessous. L’œil , sphérique , de grandeur médiocre et de couleur noire, est mobile et recouvert par les tégumens communs, qui ne présentent dans cet endroit aucune mo- I 'cation ; on y distingue un certain nombre de petits cris- tallins limpides, enchâssés dans un pigment noir, et recou- II ts par une tunique commune transparente ; les muscles jUl Ie mettent en mouvement sont au nombre de quatre. ^petites antennes insérées à l’extrémité de l’espèce de bec U11»é par la tête, sont très-petites, mais varient un peu 3^6 HISTOIRE KATÏÏKEUE suivant les espèces et les sexes. Les grandes antennes ou rames , que M. Straus considère comme représentant une première paire de pâtes, sont les seuls organes de locomotion dont ces animaux font usage ; elles se composent d’une por- tion basilaire cylindrique, divisée en deux articles, et de deux branches terminales, garnies vers leboutdequelques longues soies ; la branche antérieure est divisée en quatre articles , et la postérieure en trois. La bouche est placée derrière la base du bec, sous le bord antérieur de la carapace. Le labre est très-grand, se dirige horizontalement en arrière, et porte a son extrémité un gros lobule ovoïde. Les mandibules sont, très-fortes et presque verticales ; elles se recourbent brus- quement en' dedans vers leur extrémité , se terminent paJ' un bord tranchant, et ne portent pas de branche pal pi- forme. Les mâchoires sont horizontales , aplaties , élargies vers le bout et armées sur leur bord de quelques épines cornées, très-fortes et crochues. Les pales , situées en ar- rière de l’appareil buccal , sont au nombre de cinq paires , mais ne servent pas à la locomotion , et sont destinées exclu- sivement à la préhension et à la respiration. Celles des qua- tre premières paires sont foliacées, et se composent de quatre articles , dont le premier est allongé et plus ou moins cylin- drique; le second , vésiculeux , et les deux derniers lamel- leux, de forme variable , et garnis sur les bords de cils très- longs, ou même d’appendices digitiformes. Enfin celles de la cinquième paire se terminent par un ou deux prolongé" mens styliformes, et portent en arrière, au lieu d’une laine branchiale comme les précédentes, un appendice qui , che2 la femelle, est flabelliforme et recourbé en haut ; et chez Ie mâle, est petit et crochu. Ces membres s’insèrent au qua- trième anneau thoracique, et le cinquième anneau ne porte pas d’appendices. Enfin on remarque encore au-dessus du pénultième anneau de l’abdomen deux soies plus ou moins allongées. Le canal digestif des Daphnies se compose d’un œsophage court, étroit, dirigé obliquement en haut et en avant, et DES CRUSTACÉS. suivi d’un intestin gros et droit, qui va s’ouvrir entre les deux lames antérieures du dernier segment abdominal ; près de son extrémité cardiaque, on remarque de chaque côté un c"'cum recourbé sur lui-même. Le coeur est situé dans la portion dorsale du premier segment thoracique , et a la forme d’une vésicule ovoïde ; ses pulsations se répètentdeux 011 trois cents fois par minute, et le sang qu’il met en moii- v<,ment. paraît circuler dans des lacunes plutôt que dans des vaisseaux. Le cerveau, ou ganglion nerveux céphali- Tue, est bilobé et se trouve entre l’œsophage et l’œil; un *erf optique très-gros naît de sa face supérieure , et à sa Partie inférieure et antérieure on aperçoit un point noir d où. semblent naître deux petits ganglions fusiformes. Enfin fos ovaires s’étendent tout le long du thorax de chaque côté de l’intestin et s’ouvrent à la partie supérieure du premier fou eau abdominal, en avant de la languette qui ferme en arrière la cavité destinée à loger les œuls pendant leur incu- bation. Environ huit jours après leur naissance, les jeunes daphnies changent de peau pour la première fois , et les foues suivantes se renouvellent tous les cinq à six jours, ■^près la troisième mue , les femelles commencent à repro- duire. Les pontes se renouvellent très-fréquemment et pré- ludent les mues ; en général les œufs sont tout-à-fait libres dans lacavitéovifëre, ety séjournent ordinairementquelques fours seulement ; mais à une certaine époque de l’année, en fourrai vers la fin de l’été , il survient dans le travail repro - docteur des modifications importantes. On voit alors se former dans la cavité ovifère, à la face interne de chaque fo've, une lame opaque qui constitue bientôt un appareil Particulier, auquel on a donné le nom d’éphippium. Il con- s>ste en deux battans semblables aux valves de la carapace, °ut chacun est «rarni intérieurement d’une ou de deux pe- ces ampoules transparentes, disposées de façon à former ®Vt'c leur congénère deux petites capsules bivalves ; entre les Cux battans de cet éphippium on trouve un autre appareil fo'mblable au premier, mais plus petit, qui ne tient à Ja ca- 3y 8 HISTOIRE N A T U RE LEE rapace que par son bord supérieur (ou charnière) qui alïectc aussi la forme d’une coquille bivalve, et qui renferme égale- ment dans son intérieur deux capsules bivalves ; enfin , dans chacune de ces dernières capsules , est logé un œuf qui e®1 semblable aux œufs ordinaires , mais qui se développe beau- coup plus lentement, étant destiné à passer l’hiver avant que d’éclore. À la premièremue la mère se débarrassede son éphip' pium avec les œufs qui s’y trouvent, et ceux-ci y restent ren- fermés jusqu’au printemps prochain. Les mâles sont beau- coup moins nombreux que les femelles, et se distinguent pa>' la grandeur des antennes fixées à l’extrémité du bec. Pour effectuer la copulation , le mâle saisit la femelle avec ses an- tennes et ses pâtes postérieures, et introduit son abdomen entre les valves de celle-ci ; ces embrassemens durent rare- ment plus de huit à dix minutes, et un seul accouplement suffit pour féconder la femelle pendant toute sa vie. P 11 reste, cet acte n’est pas toujours indispensable à la repro- duction; car Schœffer, J urine, M. Straus et quelques autres naturalistes, ont constaté que des femelles, séquestrées de- puis le moment de leur naissance, pouvaient se multiplier i et on a vu jusqu’à six générations se succéder ainsi sans Ie concours du mâle ; c’est une anomalie bien remarquable > mais qui se lie au mode de reproduction non moins bizarre des Pucerons. À l’approche de l’hiver, les Daphnies cessent de produire et de changer de peau ; enfin elles périssent avant le commencement des gelées ; et c’est à l’aide des cfenfc contenus dans les éphippiums que leur race reparaît an printemps suivant. Elles habitent généralement les eaux sta- gnantes , et s’y montrent souvent en si grand nombre, qllË le liquide en est troublé ; on assure que quelquefois efcS donnent à l’eau une couleur rouge, mais ce fait ne parai1 pas bien avéré. Elles nagent par petites bandes, et le»r nourriture consiste essentiellement en substances végétal^’ DES CRUSTACES. 379 S Esp'cces dont la carapace se prolonge postérieurement en forme de dent ou de stylet. x. Daphnie puce. — D. pu/ex (i). Bec grand , convexe; grandes antennes garnies de soies plu- 'Deiises; point de dépression notable enti’e la tête et le dos. Valves teri'ninées postérieurement par un prolongement droit et pointu, 'lu' dans le jeune âge est styliforme et denté en dessus, mais (iUl se raccourcit, à chaque mue , et devient obtus chez l’adulte ; Partie postérieure du bord inférieur de ces valves dentelée , et 'eUr face interne marquée de lignes entre-croisées qui simulent ”U réseau à mailles carrées. Premier mamelon dorsal de l’abdo- hten en forme de languette. Longueur, environ une ligne. Très-connue aux environs de Paris et dans différentes parties de 'Europe. (C. M.) 0) Pulex aquation ! arborescent , Swaramerdam , Ilist. gén. des Tns. P* 68, ri. i, et Biblia naluræ , PI. 3i. — Animaletti aquatici , Redi, Obsepv. Pl. 16, %. 5. — Monoculus pulex ; Linné, Fauna Suecica, Ç* ^41 î Syst. nat. , etc. — Gcscliwanzler-zackiger wuserjloh, SchœfFer, le griinenarm - poly. , etc. , Pl. I, fig. 1-8. — Branchipus conchi- 0rmis priants , ejusd. Elem. enlomol. Pl. 29 , fig. 3, 4j» et ïco,ies In- |ect* t. 2, Pl. i5o , fig. 5. — Perroquet d'eau , Geoffroy , Ilist. des Ins. 3 j P« 655. — Puceron , Lcdermüller, Amusements microscopiques , 1 » p. 65 , Pl. 76 , fig. 2. — Daphtiia pulex , Muller, Zool. Dan. |'r°d. n. 2400. — J Daphnin pennata, ejosd. Enloniostraca, p. 82, Pl. 12, *§• 4'7 Pulex arborescent, Goeze, Naturforscher, sept. part. p. 102. Ëichorn, Bcytrage zur Naturgeschichte , p. 5i , Pl. 5, fig. H. — **°'to culus pulex r Cuvier , Tableau élément, p. 4^5* — Manuel ^lïcKl0p. métliod. t. 7, p. 722 , Tl. 265 , fig. 1*4 (d'après Miiller). — ^ aphuia pennata , Bosc , Ilist. des Crusl. t. 2, p. 283 , Pl. 18 , lig. 1 , % 2® ' Baphnia pulex , Lalreillc , Hisl. des Crust. t. p. 223 , Pl. 33 , 3; Gênera Crust., eLc., t. 1, p, 17 ; Règne anim. de Cuvier, edit. t. 4 , p. 171 , etc. — Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. 5, — Monoculus pulex , Jurine, Bullet. de la Soc. Philom. t. 3, 1* et Hist. des Monocles, p. 85, Pl. 9-1 i. — Daphnia pulex , Straus- Urkheini , Mém. du Muséum, t. 5, Pl. 20, (ïg. 1 à 20. — Dûsmarcsl , C..-- • * 1 — 29. fiS 'S- t - — Baird, Annulsof nat. Ilist. vol. i, ji. a5$ j,00s'fi. P- 372 , Pl. 54, lig- 3-5. — Guérin , Iconogr. Grust. I’I. 33, 38o HISTOIRE NATURELLE 2. Daphnie géante. — D. magna (i). Valves très-longues terminées par un long prolongement styü- forme permanent et dentées au-dessus et au-dessous à leur partie postérieure. Bec très-grand et droit. Soies des grandes antenne* plumeuses. Premier mamelon dorsal de l’abdomen en languette. Un cinquième plus grande que l’espèce précédente, à laquelle elle ressemble extrêmement. Habite les environs de Paris, etc.: suivant M. Baird, cette Daph- nie ne serait qu’une variété de l’espèce précédente (2). 3. Daphnie longue Épine. — D. longispina (3). Bec grand et concave. Valves terminées par un long prolonge- ment styliforme permanent, et dentelées sur la partie postérieure des bords supérieur et inférieur. Soies des grandes antennes sans barbes. Deux mamelons très-courts sur l’abdomen. M. Baird pense que cette Daphnie n’est qu’une variété de la D. puce. 4. Daphnie a bec broit. — D. reclirostris (4). Tête arrondie sans bec notable, et séparée du dos par une dé- pression profonde. Antennules longues. Valves lisses, terminées par (1) Puceron bran chu , Tremblay, Méni. pour servir à l’ÏTÎst. des Ins* t. 1, Pl. 6 , fig . 11. — Dnphniapulex , Oth. Fabricius, Fauna Groen- land. , p. a63. — Daplmia magna , Straus, loc. cit. Pl. 2g, fig. 21 et 22. — Desmarest, Op. cit. p. 3j3. (2) Ann. of nat. Hist. vol. 1 , p. 264. (3) Schoeifer , Polypen , p. 5g, PI. 2, fig. X. — Daphnia longispina < Muller, Enloin, p. 88, Pl. 12, iig. 8-io. — Monoculus longispinus > Fabricius , Ent. Syst. t. 2, p. 49'2 Manuel , op. cil. p. 718 , Pl. 26a > fig. 5-57 (d’après Millier). — Degéer, Mém. pour servir à U Hist. des Ins., t. 7, p. 442 , Pl. 27 , fig. 1-4- — Daplmia longispina, Lalreille, Hist- des Crust., ele., t. ij, P- 226 — Bose , Hist. des Crust. t. 2 , p. 283 Ranuloliv , Beilrage AUI- naturgesehichte einiger deutsehen monoculo- snrten, p, 24, PU 7. — Lamarck, op. cit. t. 5, p. 127. — Straus , 1 °c' cit. l’I. 2g, fig. 23, 24. — Desmarest, op. cil. p. 372. (4) Daphnie reclirostris , Muller, Enlomost. p. g2, Pl. 12, fig. 1 2 3 4 — Monoculus rectirostns , Fabricius, Ent. Syst. (. 2, p. 4g3 — Manuel, loc. cil. P1-. 264, Iig. 10 (d'après Muller). — .1 urine, Mon. p. i34> B* fig. 3,4- — ■ Daph ni a rectirostris , Desin. op. cit. p. 073 . DES CRUSTACÉS. 38 1 une petilc dent assez saillante et ciliées sur leur bord infe'rieur. OEil entièrement noir. Longueur, environ une demi-ligne. Habite les environs de Genève , etc. 5. Damnie a long cou. — D. longicollis(i). Ne paraît différer de l’espèce précédente que par l’allongement considérable de la portion frontale de la tête , le développement des antennules , et la forme sinueuse du bord inférieur des vRlves. Habite les environs de Genève. 6. Daphnie réticulée. — D. rcticulata (a). Tète séparée du dos par une légère dépression et sans prolon- gement. en forme de bec, mais ayant le front très-saillant et ar- rondi. Valves presque circulaires , terminées en arrière par une Petite dent relevée et ayant leur surface réticulée. Habite les environs de Genève. 7. Daphnie cuillochèe. — D. clalhrata (3). Cette espèce est très-voisine de la précédente , mais s’en distin- gue en ce que le capuchon ou bouclier céphalique se prolonge sur 1® dos et se termine en pointe ; la dent terminale des valves est Plus grande et dentelée à son bord inférieur; enfin les grandes Antennes sont grêles et lisses. Habite les environs de Genève. 8. Daphnie arrondie. — Z>. rotuiulata (4). Espèce très-voisine de laD. réticulée, mais ayant la tête très- f^Hte et termihée par un petit bec pointu. Se trouve aux environs de Paris. Nous sommes portés à croire ^ti) Mouoculus longicollis, Jurine, op. cit. p, l36, Pl. l3, fig. 5 et G. "Phnia longicollis , Desm. op. cit. p. 374- (a) Mouoculus reticulatus , Jurine, op. cit. p. i3g, Pl. l4 1 f "■ 3 et ‘ Baphnia reliculata, Desm. op. cit. p. 374* • — Baird, Annals of n,lt- Hislory, vol. 1 , p. 256, Pl. 9, fig. 14. 3) Mouoculus clnthrntus , Jurine, op. cit. p. i4o, pl. l4>%> aphnin clalhcnta3 Oesm. op. cit. p. ,i 7 5 t p). 54, tig. 6 (d’apres Jurine). (4) Strans, op. cit. Pl. 29, fig. 27, 284 CRUSTACÉS , TOME IIT. *0 382 HISTOIRE NATURELLE que cette Daphnie et les deux précédentes ne sont que des variétés d’une même espèce. f). Damnie épineuse. — D. mucronata (i). Cette espèce diffère de toutes les précédentes par la forme des valves dont le bord inférieur , au lieu d’être fortement arqué , est droit et se continue postérieurement avec la dent styliforiue qui termine la carapace. La tête est séparée du dos par une de- pression assez forte ; le front est très-bombé, et le bec est de gran- deur médiocre ; l’œil est bilobé. Longueur, environ i/3 de ligne- Habite les environs de Genève , le Danemark, etc. iO. Daphnie cornue. — D. cornuta (2). Dans cette espèce, le bord inférieur des valves est également droit, mais plus court , et les dents terminales sont très-courtes ; la tête est petite et sans dépression à la nuque ; le front n’est p»5 saillant ; le bec est long et gros; enfin , les antennes sont très-dé- veloppées. Longueur , environ i/5 de ligne. Habite les environs de Genève. § 2. Especes dont la carapace ne se prolonge pas postérieurement en forme de dent ou de stylet. 11. Daphnie camuse. — D. sima (3). Bec très -court; valves rhomboïdales , toujours dépourvue5 d’un prolongement postérieur caudiforme, dentelées à leur p»r" (1) Daphnia mucronata , Muller, Entomost. p. 9 4 , Pl, l3 , Eg* ’ 7. — Monoculus bispinosus , Degéer , Mém. pour servir à l'Hist. 3, Pl. 28, fig. 3 et 4- — Fabricius, Ent. Syst. t. 2, p- 4 9, — Monoculus mucronatus , Manuel , loc. cit. Pi. 265, fig. 19 ( d’a I'1 2 3’ ' Muller). — Jurine, op. cit.p. 137, Pl. 14, fig.i, 2 . — Daphnia mucronat «1 Desm. p. 3j4* (2) Monoculus cornutus , Jurine, op. cit. p. 142, Pl. l4> %• 8-1 — Daphnia cornuta, Desm. op cit. p. 370. — Baird, Annals of n» ‘ Hist. vol. I , P- 256, Pl. g, fig. i5. (3) Ungeschwàngter zackiger waserjloh , Scliœfïer, Polvpen , p- Pl. i, fig. 9. — Daphnia. vetula , Millier, Prod. et D. sima , oj,,s DES CRUSTACÉS. 383 l*c postérieure et marquées d'un réseau très- fin sur toute leur ctendue. Deux mamelons courts au-dessus de la base de l’ab- domen. Soies des grandes antennes sans barbes. Longueur, cnvi- r°u 1 1 lignes. Habite les environs de Paris, etc. — 12. Dapbnie a gbos bras. — D. brachiala (i). Tète obtuse ne se prolongeant pas en forme de bec. Valves sans Prolongement caudiforine, sans dentelures , et sépare'es postérieu- rement sur le dos dans le jeune âge. Les antennules très-longues dans les deux sexes; les grandes antennes très-longues et à pé- doncule fort large. Mamelons de l’abdomen presque nuis ; les fi- ets dorsaux du pénultième segment abdominal très-longs. Une S(mle ampoule à l’épbippium. Longueur , environ 1/2 ligne. Habite les environs de Paris et de Genève. i3. Daphnie nasiüue. — D. nasuta (2). Bec court et retroussé, front arrondi et saillant, valves strie'es °Bliquement et tronquées postérieurement. Antennes très-cour- tes, point de dépression entre la tête et le dos. Soies dorsales du Pénultième segment abdominal longues. Mamelons dorsaux de abdomen paraissant être presque nuis. Longueur, environ une ‘Sue. trouve en automne près de Genève. ^etomost. p. 91, Pl. 12, %. 11, 12. — Sulzer, Inseelen , p. 2G6, pi‘ 3o, fig. jo, c. — Monoculus exspiitosus, Degéer, Mém. t. 7, p. 457, p' ^7? fig- 9-1 1. — Monoculus lœvis y Fabricius , Ent. Syst. t. 2, 2) ^9^* — Monoculus simits , Manuel encyelop. t. 7 , p. ^3. — ^nphnia sima y Bosc. trust, t. 2, p. 283. — Ramdohr, Beitrage zur ^ *JjSeschichte einiger deulscJien raonoculusarlen , p. 18 , Pl. 5 ei G. a 0ti°culus situa , Jurine , Hist. (les mon. p. 129, Pl. 12, fig. 1 , ^"phnia vctula , Straus , loc. cit. PL 29, fig. 9.5, 26. — Daphnia a’ Uesmarcst, op. cit. p. 373. z _y Monoculus brachiatus , Jurine , op. cit. p. i3x , Pl. ia , fig- 3 > ~~J->''pb'da macropus , Straus, loc. cit. Pl. 20, fier. 2Q-3o. — Daph - ^achiatcL, Destn. op. cit. p. 373. 1 Monoculus nasutus , Jurine , op. cit. p, i33, Pl. i3, fig- I et 2, ophnia nasuta , i)esm. p. 373. 25. HISTOIRE NATURELLE 384 Lu Dathnie quatui angulaire de Miiller (i) appartient aussi a cette division et paraît différer des espèces précédentes par la forme gîbbense de son dos, et le réseau de scs valves qui sont presque quadrangulaires. i/(. Daphnie rose. — Ü. roseu (2). Cette espèce diffère de toutes les précédentes par le grand dé- veloppement du point noir qui est situé sous le cerveau, et qu‘ ressemble ici à un second œil impair placé au-dessous de 1 œl proprement dit . Les antennules sont très-longues, et il naît de 1 e* trémilé du premier article de la branche inférieure des grandes antennes, un appendice sétacé extrêmement long qui simule u»c troisième branche. Les valves sont presque circulaires, etii n exisj* 1 2 3 4 pas de dépression entre la tête et le dos. Longueur , environ 1 /■’ de ligne. Habite les environs de Genève. Le Mnnocutus lalicornis de .îurine (3) diffère si peu de la précé- dente, qu’il semble difficile de le bien caractériser; le bec et le5 grandes antennes paraissent être un peu plus courts. / Genre SIDIE. — Sida (4). M. Straus a proposé de réunir sous ce nom générique 1e* Daphnoïdies , dont les grandes antennes (ou rames) sont di visées en deux branches comme chez les Daphnies , m31' chez lesquelles l’une de ces branches ne se compose que deux articles et l’autre de trois. 11 est aussi à noter que chcl I 2 . (1) Daphnin quadrangula , Millier , Enlomost. p. 90 , PI. l3, fig- J ' fj. — Monoculus quadrangnlaris , Fnbricius, Ent. Sysl. 1. 2 , p- 4v) — Manuel, loc. cil. l’I. 260, fig. 8 (d’après Muller) (2) Monoculus roscus , Jurinc, op. cit. p. i5o , PI. i5 , fig. 4'^' .s Lynceus roscus , Desmarest , Consiil. p. 3-(i , Tl. 5/| , fig. 8, 9 (d aPrt J urine). (3) Hist. desMonocles, p. i5i,Pl. i5, fig. Gct^. — Lyuceus laticor n1 Desm. loc. cit. (4) Daphnia , Muller — Monoculus, Fabricius. — Sitla, Straus , 6 e du Muséum , t. 5. DUS CRUSTACÉS. 385 Jus Sidies l’abdomen est réfléchi en dessus au lieu d’être re- courbé en bas. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre. Sidie cristalline. — S. crislallina (i). Branche inférieure des grandes antennes beaucoup plus courle que la supérieure, aplatie et obtuse ; la branche supérieure Pointue ; valves ovoïdes et tronquées en arrière. Habite la Scandinavie. Genre LA.TONE. — Latona (2). 3VI. Straus a établi ce genre, d’après Muller, pour les Haphnoïdes , dont l’abdomen est infléchi , et dont les rames °u grandes antennes sont divisées en trois branches, for- cées chacune d’un seul article. On n’en connaît qu’une seule espèce. Latone sétifèke. — L. setifera (3). Branches des grandes antennes de même longueur et garnies soies à leur extrémité , l'inférieure élargie ; valves tronquées Postérieurement et garnies d’un faisceau de soies à leur angle Postéro-inférieur. Habite le Danemark. (r) Daphnia crislallina , Muller , Entomost. p. 96 , PI. nj, fig. i-;j. "■ Monoculus elongatus, Dcgéer , lus. t. 7 , p, 47°) Pi- -'9- %• >-4- ~~~ Monoculus ciis/itlünus , I'.-ib. Sjst. E11I. t. -a, p. PP- — Manuel encyclop. t. 7 , p. 7^4 , PI. y.65, lig. l5-l8 (d’après Müller). — Daph- c ristallinn, Latreillc , Hist. des Crust. etc. , ! . î , [>. 2a0. — Sida " lallina , Straus, toc. cit. ! 'p Daphnia, Müller, Latreillc, etc. — Monornlus , Fnbricius. — •r'lona. Straus, Méin. du Muséum, t. 5. ^ Daphnia setifera, Müller, Entomost. p. 98, Pl. 14, lig. 5-7- — 0uo culns setiferus , Fnbricius, Syst. Eut. t. A, p. — Manuel en- JC,0P- mélliod. I. 7, p. 7-2.4, rt. jM , lig. 1-3 (d'après Müller). — ■ ''P’inia setifera, Latreillc, Hist. des lus. 't. 4, p, 7?:l. — Lalona se- 'fera , Straus , loç. cit, 386 HISTOIRE NATURELLE Genre LYNCÉE. — Lynceus (1). Le genre Lyncée , établi par Millier, se composait d’élé- mens très-hétérogènes, et ne peut être adopté que si on en restreint beaucoup les limites. Nous y rangerons ks Daphnoïdes, dont les grandes antennes sont très-courtes , a peine saillantes , et ne paraissent avoir que trois articles a chacune de leurs branches , ne sont garnies que de soies très- petites , et ne peuvent être que des instrumens de natation peu puissans. Chez tous ces Crustacés les valves de la cara- pace sont très-grandes et peu distinctes de la tête qui est fort petite , se recourbe en bas en forme de bec , et se prolonge très-loin en arrière sur le dos. En général, il existe au-de- vant de l’œil une tache oculiforme de couleur noire comme chez la Daphnie rose. Du reste, ces animaux paraissent ne pas différer des Daphnies ; mais leur organisation n’est qu’imparfaitement connue : il est seulement à noter que l'intestin , au lieu de se porter en ligne directe vers l’anus comme chez les Daphnies , décrit une ou deux circonvolu- tions. Les Lyncées paraissent avoir les mêmes mœurs que les Daphnies , mais ne produisent qu’un très-petit nombre d’œufs à chaque ponte, et au lieu de nager par bonds irré- guliers, elles se dirigent tout droit vers le point où elles veu- lent se rendre. i. Lyncée sphérique. — L. sphœricus (2). Corps presque rond, tête se prolongeant en arrière jusqu’au milieu du dos et se recourbant en bas et en arrière en manière de bec , de façon à avoir à peu près la forme d’un croissant dont la (I) Millier , Entomostr. p. 67. — Monoculus , Fabricius, Syst. Ent> t. 2. — Chydorus, Leach, Dict. des sc. nat. t. 14 , p. 541. — Lynceu s, La treille, Règne a mm. 2e édit. t. 4, p. 171. — Desmarest, Consid. p-^7^' (?•) Monoculus sphericus , Jurîne, UisL des Monades, p. i5j , PJ* tig. 3. — Chydorus Mulleri, Leach , Dict. des Sc. nat. t. 14, P- 54 1 • Lynceus sphericus , Dcsm. Consid. p. 378. Le Lynceus sphericus de Miiller (Entorn. p. 71 , PI. 9, üg. 7 > 9’ DES CHUSTACÉS. 38j corne inférieure serait libre , et la corne supérieure se continue- rait avec le bord dorsal de la carapace. Un point noir presque aussi grand que l'œil placé à quelque distance au-dessous de cet °rgane. Branches des grandes antennes égales, grêles et extrê- mement courtes. Valves régulièrement arrondies en dessous et en arriére. Pâtes de la première paire dépassant un peu les bords des valves. Longueur, environ i/5ede ligne. Habite les environs de Genève, le Danemark , etc. 2. Lyngée a bec crochuT — L. aduncus (i). Espèce très -voisine de la précédente, mais ayant la tête dilatée latéralement , les antennes moins courtes , et les valves tronquées obliquement en arrière et en bas. Longueur , 1/4 de ligne. Habite les environs de Genève. Le Lynceus Irigonellus de Müller (2) ressemble beaucoup à l’es- Pèce précédente , mais paraît en différer un peu par la forme des valves. Le Lynceus longirostris du même auteur (3) pai’aît être aussi hès-voisin des espèces précédentes , mais s’en distingue par l’ab- Sence d’un point noir au-dessous de l’œil et par la longueur beau- e°üp plus considérable du rostre ; il paraîtrait aussi avoir les an- tennes multi-articulées , caractère qui l’exclurait de ce genre. 3. Lyncée striée. — L. striatus (4). Tête assez grande ; branche inférieure des antennes beaucoup Plis courte que la branche supérieure , et presque entièrement ^o'Loculus sphericus, Fabric. Syst. Ent. t. 2, p. 497) - :i en juSer a figure que ce naturaliste en a donnée , aurait les branches des an- etl«cs multi-articulées , mais nous doutons beaucoup de l’existence de Oette disposition , et du reste ce Crustacé ne diffère pas notablement de espece désignée par Jurine sous le même nom. j t1) Monoculus aduncus, Jurine, op. cit. p. l5a, PI. l5, tig. 7, 8. — yuceus aduncus , Desmarest, Consid. p. 3--. t Muller, Entomostr. p. 7 4 1 PL 10, tig. 5 et 6. — Monoculus r,Sonellus , Manuel, op. cit. Pl. 268, tig. 24, 25. (3) Entomostr. p. 76, Pl. io, fig. 7, 8. (4) Monoculus striatus, Jurine, op. cit, p, j54> PL jff, fig' L 2 3 4- — yuceus striatus, Desm. p. 377. 388 HISTOIRE NATUUEEEE cachée sous le têt. Valves striées obliquement et terminées infé- rieurement par un bord presque droit et fortement cilié. Pales antérieures courtes ; intestin ne décrivant qu’une seule circonvo- lution. Longueur, environ i /5e de ligne. Habite les environs de Genève. La Lyncèe tiionocée de Muller (i) paraît différer de l’espèce pré- cédente par la forme du bord dorsal des valves qui se recourbe dessus et vers le haut. Le Lynccus lamellatus , du même auteur (2) , est de forme ova- laire et a les antennes encore plus courtes que les espèces précé- dentes, mais pourrait bien ne pas appartenir à ce genre. Quant au Lynccus macrourus (il), il ressemble à la plupart des espèces précédentes par la forme générale du corps, la petitesse des antennes , et l’existence d’un point oculiforme au-dessous de l’œil , mais s’en éloigne par la longueur très-considérable de l'ab- domen, etil devra probablement constituer le type d'une autre division générique. Le Lj-nceits quadrangularis , du même auteur (4) , diffère des Lyncées proprement dites , par ses antennes dont l’une des bran- ches est très-longue et paraît être multi-articulée. Enfin , son Lynceus socors (5) devra probablement être égale- ment retiré de ce genre , car il paraît avoir les antennes lamel- leuses et presque entièrement cachées sous la carapace ; mais on le connaît trop imparfaitement pour que nous puissions lui assi- gner des caractères précis. (1) Lynccus truncatus , Muller. Enlomost. p. 7 5 , PI. 11 , fig. /j-8. Monoculus truncatus , Manuel, loc. cit. PI. 26S, tlg. 3o(d’aprèsMüller)- (2) Muller, Entomost. p. 73, PL 9, tlg. 4-6. — Monoculus lamellatus, Manuel, op. cit. PL 268, fig. 21, 22 (d'après Muller). (3) Miiller, op. cit. p. 77, Pi. 10 , lig. 1-4. — Monoculus macrourus, Manuel, op. cit. PI. 268, fig. 26 à 29. (4) Miiller, op. cit. p. 72 , PI. 9 , fig. 1-3. —Monoculus quadrant;11' laris , Manuel, op. cit. Pl. 368, fig. 18 à 20. (5) Miiller , op. cit. p, 78, Pl. u, lig. 1 3. DES G K US T ACE S. 389 Genre POLYPHÈME. — Polyphemus (1). Dans cette division générique, les antennes supérieures 011 1 la forme de grandes rames comme chez les Daphnies , etse terminent aussi par deux branches garnies de longues soies ; mais ces branches se composent d’un plus grand nom- bre d’articles , car on en compte cinq à chacune d’elles. La lete de ces Crustacés est très-grande, et presque entièrement occupée par un œil énorme. Les pâtes ne paraissent, être qu’au Uombre de quatre paires, et sont plus allongées, moins élar- B'es et moins membraneuses que chez les Daphnies. On y distingue quatre articles, mais leur structure n’est pas encore suffisamment connue, et l’animal les emploie aussi bien 'lue les antennes lorsqu’il nage. Enfin l’abdomen est re- courbé en dessus , et ne se loge pas dans les valves de la ca- *'apace. * Polïphème fou. — P. pediculus (2). Tète séparée du dos par un sillon profond , très-saillante et arrondie en avant ; antennules bien distinctes; carapace gibbeuse co arrière et en dessus , n’encaissant pas les pâtes, lisse et transpa- (1) Monoculus , Lin. Fabr. Jurine. — Polyphemus , Muller , Ento- ^ 0sU p 1 18. — Latreille; Cuvier ; Desmarest; Straus.- — Cephaloculus , Hinarck, Hisl. des anim. sans vert. l. 5, p. i3o. la) Monocle à queue retroussée, Geoffroy, lus. t. 2 , p. 656. — Mo- ;°"‘lus pediculus , Linnée, Fauna Suecica, etc. — Polyphemus oculus, piller, Entomost. p. 1 lf) , Pl. 20, fig. 1-5. — Monoculus pediculus , Dcgéer , Ment, pour servir à l’Hist. des Ins. t. 7 , p. ^67 , , %, ;)-l3. — Monoculus pediculus , Fabricius, Ent. Syst. I. 2, (‘C>nus stn§uorum , Leacli. Diet. des Sc. nat. I. 14, p. 54°. — Des- Ut est , Consid, p. 365, Pl. 54 , fig. I (d’après Jurine), 390 HISTOIRE NATURELLE rente ; pâtes des trois premières paires garnies de soies à leur extrémité ; celles de la quatrième paire plus courtes que les prece- dentes et sans soies. Abdomen allongé , grêle et terminé par deux longues soies. On ne connaît que des individus femelles. Lon- gueur, environ une i /:; ligne. Habite les mares et les étangs des environs de Genève, et de diverses parties de l’Europe. Genre ÉVADNÉ. — Evadne (1). Le genre Evadné de M. Loven est très-voisin du genre O . Polyphénie , mais s’en distingue par le nombre des articles dont se composent les antennes ou rames. Ces organes sont très-grands et divisés en deux branches comme dans le genre précédent ; mais on ne compte que trois articles à la branche antérieure et quatre à la branche postérieure. La tête est accolée au thorax , et terminée en avant par un œil très- grand. Les pâtes sont au nombre de quatre paires, et pa- raissent être beaucoup plus épaisses que chez les Daphnies ; sous ce rapport les Evadnés paraissent même établir le pas- sage entre les Branchiopodes et tes Entomostracés, et peut- être même ne devraient-ils pas prendre place dans cette di- vision, mais dans la suivante, On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre. L’Evadnê de Nordmann. — E. Nordmannn (2). La carapace bivalve de ce Crustacé , très-renllée en avant, se prolouge fort loin en arrière et sc termine par une petite pointe ! sa longueur est de 4 à 5 millimètres. 11 se trouve sur les côtes de la Suède. (1) Loven, Zoologiska bidrag, p. j. (2) Loven, op, cil. Pl. 1 et 2. SES CRUSTACÉS. 3g i LÉGION DES ENTOMOSTRACÉS. Les Crustacés compris dans cette division se font remarquer principalement à raison de la con- formation de leurs pâtes qui sont essentiellement Natatoires, mais non foliacées et membraneuses comme chez les Phyllopodes, et qui se terminent toujours par deux rames composées chacune d’une série de deux ou de plusieurs articles. Sous ce rap- port, les Entomostracés ressemblent à la plupart des Siphonostomes , mais ils s’en distinguent par la disposition des appendices buccaux. En elîet , les lèvres ne forment pas, comme chez les Crustacés suceurs , un tube conique , et les mandibules sont conformées pour la mastication. Les mâchoi- res sont en même temps foliacées , et les pates- Niâchoires, lorsquelles existent, sont lamelleuses, sétifères , et jamais toutes ancreuses. Les pales s°Nt peu nombreuses; jamais on n’en compte plus de cinq paires , et quelquefois il n’en existe que deux paires; enfin l’abdomen est très-peu développe et ne porte d’appendices qu’à son extrémité. Ce groupe , encore très-imparfaitement connu , Sc compose de deux ordres naturels, mais peu Nombreux en espèces , qu’il est facile de distinguer &)2 HISTOIRE NATURELLE par la conformation générale du corps et par le nombre de pâtes; savoir: i° Les OstplACOdes ou Cyproïdes, dont le corps est renfermé dans un test bivalve et ne porte que deux ou trois paires de pâtes proprement dites , les- quelles sont uniramées. 2° Copépodes dont le corps n’est pas renferme dans un test bivalve, et porte quatre ou cinq paires de pâtes biramées. DES CRUSTACÉS. 393 ORDRE DES CY PROÏDES ou DES OSTRACODES. L’ordre des Cyproïdes , désigné sous le nom d’Os- trapodes par M. Straus etd ’Ostracodes par Latreille, se compose d’un petit nombre deCrustacés presquemi- croscopiques, dont le corps n’est pas divisé en anneaux distincts , et se trouve renfermé en entier entre les deux valves d’une carapace conchiforme (PI. 36 ). Ce test bivalve est garni d’une charnière dorsale , et peut se fermer complètement ; mais, en s’ouvrant, laisse passer f extrémité des antennes et des pieds. Les antennes sont •tu nombre de quatre, et s’insèrent au bord antérieur du corps ; celles de la première paire sont grêles et en général sétacées; celles delà seconde paire sont assez f'rges , coudées , dirigées en bas , et conformées de fa- çon à constituer des rames natatoires (l).La£o«cAen’est Pas saillante , et se trouve vers le milieu de la face in- férieuredu corps; elle estgarnie d’un labre, d’une paire de mandibules palpigères, d’une lèvre inférieure et de deux paires de mâchoires , dont les postérieures por- tant un grand appendice flabellil'orme , considéré par 'linéiques auteurs comme étant une branchie. Les mem- (i) La plupart dos auteurs considèrent ccs organes comme étant des ^le^s ; mais leur posilion en avant de la bouche et leur ressemblance nVec les antennes inférieures, chez les Monocles, nous a décidé à adop- Ier la détermination nouvelle indiquée dans Ictexle. 3q4 histoire naturelle bres qui s’insèrent en arrière de la bouche , et qui doi- vent être considérés comme étant de véritables pâtes thoraciques, ne sont qu’au nombre de deux ou trois paires. Enfin, le corps se termine par une queue bifide, et les œufs se logent entre le tronc et la partie dorsale de la carapace. Cet ordre ne se compose que d’une seule famille , renfermant trois genres reconnaissables aux caractères suivants : Famjet.e des CYPROIDES. IDeux paires de pâtes propre- \ ment dites, non compris les «an- > tennes inférieures pédiformes. ) Trois paires de pâtes, outre \ les antennes inférieures pédi- > formes ) Deux yeux distincts. Cypris. CYTnÉRÉE. Cypridîne* Genre CYPRIS. — Cypris (1). Cette division générique, qui a été établie par Muller , se compose de Crustacés presque microscopiques , dont la cara- pace est formée de deux valves oblongues, de consistance cor- néo-crétacée, mobiles et réunies sur leur bord dorsal par une articulation ligamenteuse. Le corps proprement dit de l’ani- mal n’occupe que les deux tiers moyens de l’intérieur de ces valves, et ne présente aucune trace de segmentation , même à l’abdomen ; supérieurement, il est contigu à l'articulé' (l) Monoculus , Linnée, Fauna Suec. ci Syst. nal. — Geoffroy’ Itist. îles Ins. — Degéer, Mém. pour servir à l'hist. des Ins. — Fabricius> Ent. Sysl. t. 2. — Manuel, Encyclop. méthod. — Cypris, Muller, I1'11' lomostraccs. — Latreille , ilist. des Crust. et lus. t. 4 > Généra, I* Règne animal, t. 4, elc. — Lamarck , Hist. des anini. sans vert. t. — Monoculus , Jurine , Histoire des Monocles. — Cypris , Straus Durkheim, Mém. du Muséum, t. - . — Desm. Consid. p. 38o.' — b:i'r * Magazine of Zoology and Botany , vol. I, p. 5i4- DES CRUSTACÉS. 3gh f i°n du test, et sur la partie latérale et antérieure du dos il es>t uni à la face intérieure des valves par une expansion mus- culaire ; enfin , son extrémité antérieure est tronquée verti- calement , tandis qu'en arrière , il se prolonge pour consti- tuer un abdomen conique, dont l’extrémité seule est libre et se termine par deux stylets cornés. A la partie supérieure est une grande pièce écailleuse en forme de capuchon 'tui occupe l’angle antéro-inférieur du corps. La lèvre in- jure est un peu triangulaire, et s’étend sur le milieu e la face inférieure du corps. Les mandibules sont gran- des du cor et s’étendent obliquement depuis le milieu du côté rps jusque dans la bouche; elles se composent: 1“ d’une I’0t tion basilaire, dont l'extrémité inférieure est recourbée en ec‘ans et fortement dentée, et 2° d’une branche palpiforme 396 histoire naturelle insérée vers le milieu du bord externe de la portion basilane, composée de trois articles , et portant près de sa base un ap- pendice lamelleux et digité, que M. Straus considère comme une première branchie. Les mâchoires de la première pauÇ se composent d’un article basilaire quadrilatère, dont le bon antérieur porte quatre appendices digitiformes , ciliés a11 bout, et appliqués contre la bouche, et dont le bord ex terne donne insertion à une grande lame semi-membraneuse, allongée, et divisée en dents de peigne sur son bord antériei» qui sc relève librement sur les flancs de l’animal , et qui est considéré comme remplissant l’ ollice d’une branchie. Les mâchoires de la seconde paire sont beaucoup plus petites et ne portent pas d’appendices. En arrière de l’appareil buc- cal, on trouve deux paires de pâtes. Celles de la premier® paire (ou de la seconde paire , pour les auteurs qui regar- dent les antennes inférieures comme étant des pâtes ante- rieures ) sont grêles , cylindriques et dirigées d’abord ci' arrière, puis en bas et ensuite en avant; on y disting«e six articles, dont le dernier est long et styliforme. Le5 pâtes de la seconde paire sont plus grêles que les précé- dentes, et ne servent en aucune manière à la locomotion ; mais se recourbent en haut et en arrière pour embrasser la partie postérieure du corps et soutenir les ovaires qui son1- très-developpés et saillants sur les côtes de la partie poste rieure du tronc. Enfin Y abdomen, court et conique, se ter- mine, comme nons i’avonsdéjà dit, par deux petites brancbeS styliformes, et l’extrémité de ces deux appendices, des pat®* de la première paire, et des deux paires d antennes, soi' les seules parties qui dépassent les bords des valves. LesCypris habitent les eaux douces et tranquilles, naaent à l’aide de leurs deux paires d’antennes, et se serve1'1' xJ 1 J Ici pour marcher des antennes inférieures et des pâtes de première paire. Ils se nourrissent de substances animaleS’ et au lieu de porter leurs œufs sur le dos ou sous le vent'e > comme la plupart des Entomostracés , des Branchiopodfs ’ et même des Edriophth aimes, ils les déposent de suite sUl des crustacés. 397 quelque corps étranger, et les y fixent à l’aide d’une substance filamenteuse verdâtre. Ledermuller dit avoir vu l’accouple- ment des Gypris; mais J urine , M. Straus et les autres natu- ristes qui se sont le plus occupés de l’étude de ces animaux, n’ont jamais été témoins de ce phénomène, et n’ont pu même jamais trouver d’individus mâles. Les œufs pondus par Un individu ne sont ordinairement qu’au nombre de vingt à trente ; mais les petits amas qu’ils forment sur la surface des plantes aquatiques ou de la vase en renferment souvent plusieurs centaines. L’incubation dure quatre ou cinq jours ; mais quand ils sont incomplètement desséchés, ces œufs peu- vent se conserver très-longtemps sans se développer. Enfin, les petits qui en naissent ne subissent pas de métamorphoses. § i .Esp'cces dont les valves sont à peu près semblables à leurs deux extrémités , et offrent le plus d’élévation vers le milieu du dos. A. Bord inférieur des valves argué à peu près comme le bord dorsal. i. Cypris religieuse. — C. monacha (i). V alves presque circulaires, ayant leur bord inférieur et supérieur arqués , et leur extrémité antérieure presque aussi large que la Postérieure. Couleur blanchâtre en dessus , un peu noirâtre en dessous. Longueur, un peu plus d’une demi-ligne. (I) Cypris monacha ? Muller , Entomosl. p. Go, PI. 5 , %. 6-8. — treille, Hist. des Crust. t. 4 , p. -3.\q. — Monoculus monachus , Ju- r!o<î , p. 17S , PI. 18 , %. i3-i4- — Desm. op. cit. p. 384, PI. 55 , 7 (d’après Jurine).— -Baird , Mag. of Zool. and Bot. vol. 2, p. X 33 5 '• 5 , %. 2, CRUSTACÉS, TOME III. 26 3g8 HISTOIRE NATURELLE AA. Bord inférieur des valves concave. AA a. Bord dorsal régulièrement arqué , n'offrant pas de sinuo- sites , a*. Valves plus renflées en arrière qu'en avant. 2. Cypris verdoyante» — C, virons (i). Valves réniformes beaucoup plus renflées en arrière qu’en avant* également larges vers leurs deux extrémités , un peu gibbeuses sur le milieu du dos et légèrement échancrées en dessous. Couleur jaunâtre avec des taches verdâtres. Longueur, un peu plus d’une demi-ligne. Des environs de Genève. 3. Cypris ornée. — C. ornata (2). Valves réniformes, allongés, aussi larges et presque aussi bombées en avant qu'en arrière , ayant le bord dorsal régulièrement arque et la surface garnie de poils rares. Antennes supérieures très- saillantes. Couleur jaunâtre avec des bandes vertes parallèles. Habite les environs de Genève, et peut-être aussi le Danemark- 4. Cypris rouge. — C. ruber (3). Valves à peu près de même forme que dans l’espèce préce' dente , mais un peu moins allongées et traversées par une large zone colorée. Longueur, 3/4 de ligne. Des environs de Genève. (1) Monoculus virens , Jurine, p. 174, PL 18 , tig. i5, 16. — O* pris virens , Dcsm. p. 384. (2) Cypris ornata? Millier, Entomost. p. 5l, PL 3, fig. 4-6- T' La treille , Hist. des Crust. et t. 4, p. 242, PL 34, fig. 7.— Lainarck» Hist. des anim. sans vert. t. 5, p. 124. — Monoculus ornatus , Juriu^ op. cit. p. 170 , PL 17 , fig. 1-4.— Cypris ornata, Desmarest , <>P- ci p. 383, PL 55, fig. 2. (3) Monoculus ruber, Jurine , op. cit. p. J72, PL 18, fig. 3 et 4- DES CBTJSTACÉS. 399 5. Cypris œuf. — C. ovum (i). Valves ovalaires très-renflées, même en avant , à peine échan- gées en dessous, tout à fait lisses et d’une teinte rosée. Longueur, 1/6 de ligne. Des environs de Genève. «**. Valves renflées au milieu , de façon à offrir autant d'épais- seur en avant qu'en arrière. 6. Crans veuve, — C. vidua (2), H' Valves de même forme que dans l’espèce précédente , mais plus renflées, ayant le bord dorsal un peu gibbeux. Couleur blanchâtre avec deux bandes noires festonnées et verticales. Longueur, en- viron i/3 de ligne. Habite les environs de Genève et le nord de l’Europe. 7. Cypris velue. — C. villosa (3). Valves très-velues, comtes , autant renflées et aussi larges en avaut qu’cn arrière , fortement échancrées en dessous et très-ar- quées en dessus. Longueur, 1/4 de ligne. Couleur verdâtre. Des environs de Genève. 8. Cvpkis striée. — C. striata (4). Valves courtes , également arquées en dessus, fortement échan- gées en dessous et couvertes de lignes concentriques a peu près (1) Monoculus ovurn, Jurine, p. 179 , Pl. 19 , %• 18, 19. Cy- ovum, Dcsmarest, p. 386. 12) Cypris vidua , Muller , Entomosl. p. 55. — Latreille, Hist. des 'rUst. t. 4, p. 245. — Monoculus vidua, Jnrlne, op. cit. p. 175, nj, fig, 5, 6. — Cypris vidua, Desmarest, op. cit. p. 385, PL 55, _£• 4- — Baird , Mag. of Zool. andBotany, vol. 2, p. i33 , PL 5, %• l. 13) Monoculus villosus , Jurine, p. 178, PL 19, fig. 14, l5. — V) - Vis villosa , Desmarest , p. 386. (4) Monoculus striatus , Jurine , p. I -- , p), I tj , fig. I. • — Cypris Slritt‘a , Desni. p. 386. 26. 4oo histoire naturelle comme les coquilles des Mollusques acéphales. Couleur verdâtre. Longueur, i/3 de ligne. Des environs de Genève. 9. Cypris rampante. — C. reptans (1). Valves ovalaires, extrêmement allongées, semblables aux deux bouts, légèrement concaves en dessous, velues surtout aux extré- mités, et de couleur pâle tachetée de vert. Antennes de la $e' coude paire n’ayant que des soies extrêmement courtes. Habite l’Angleterre. AA (ta. Bord dorsal des valves sinueux. 10. CïrRi* a duvet. — C. puber (2). Valves hérissées de poils, médiocrement renflées, très-allongeeS- également élevées vers leurs deux extrémités , très-fortement échancrées en dessous et ayant leur bord dorsal peu arqué et un peu sinueux au-dessus de l’œil. Longueur, une ligne. Couleur ver- dâtre. Des environs de Genève, ete. 11, Cvpris comprimée. — C. compressa (3). Valves comprimées, très-courtes, très-élevées , légèrement si- nueuses au-devant de l’œil, ayant le bord inférieur presque droit- et, en général, piquetées sur leur surface. Antennes de la seconde paire garnies de longues soies. Couleur brun grisâtre. Habite l’Angleterre. 12. Cypris de Westwood. — C. TV estwooaii (4). Valves peu élevées , presque semi-lunaires et très-poilues - (1) Baird, Mag. of Zoology and Botany, vol. 2 ,p. l35, PL 5 , &g- J‘ (2) Cypris puber , Muller , Entomost. p. 56, Fl. 5 , fig. 1-5. — ■ ^ 0 noculus puber. Jurinc , p. 171, PI. 18, fig. 1,2. — Cypris pube'^ Desmarcsl, p. 384- — Baird, Mag. of nat. Hist. vol. 1, p. 524- 1 2 ’ fig. I-i3. (3) Baird, op. cil. vol. 2, p. i3G, Pl. 5, fig. 7. (4) Baird , loc. cil. p. 137 , PL 5 , fig. l4- DES CRUSTACÉS. 4oi •eur bord inférieur très-concave, le bord dorsal très-arqué, et lé- gèrement sinueux au-devant de l’œil. Antennes comme dans l'es- Pece précédente. Couleur verte, semi-transparente. Habite l'Écosse. «3. Cypius bossue. — C. gibbosa (1). Valves presque opaques, courtes, et très-élevées sur le dos, qui présente au-dessus de l’œil , et vers son tiers postérieur , une si- nuosité , de façon à paraître bossu ; leur bord inférieur légère- ment concave. Antennes des deux paires garnies de longues soies Plumeuses. Des environs de Londres. § 2. Espèces dont les valves , dissemblables aux deux extrcmi- tes , offrent beaucoup plus de hauteur vers l'un des bouts que vers l’autre. B. V alves plus élevées en arrière qu’en avant. i4- Cvpris brune. — C.fusca (2). Valves brunes, translucides, uniformes, plus étroites et com- primées en avant, couvertes de poils épars à peine sensibles. Antennes supérieures garnies de i5 soies, et celles de la deuxième Paire de trois soies également assez fortes. Longueur, 4/3 de milli- mètres. Très-commun aux environs de Paris et de Londres. i5. Cvpris blanc-usse. — C. conchacea (3). Cette espèce ne paraît différer que très- peu de la précédente et ^evra peut-être y être réunie. Les valves ont à peu près la (') Bairdjloc. cit. PI. 5, fig. l5. Poisson nommé Detouchc? Joblot , Obs. d'hist. nat. t. 1, j>. 3 , r- Io4, pi, j3) fig. D. — Puceron en forma de rognon , Ledermuller, 'nusemens microscopiques, p. 58, 1*1. - 3 . — Cypris fusca , Straus , P|CI)Î!.<1U Muséum, l. ç, PI. I, fig. l-l5. — Desmarest, Consid. p. 384, g ' 55, Cg. j. . — Baird, Mag. of Zool. and Botany, vol. 2, p. l34, PL 5, 4- — Guérin, Iconogr. Crust. PI. 3a, fig. 4- (3) Monoculus conchaceus ? Linné , Fa un a suecica. — Monade à 402 histoire naturelle même disposition , mais paraissent être un peu plus réniformes et être dépourvues de poils ; couleur blanchâtre. Longueur, i3/13 de ligne. iG. Cvpris blanche, — C. candida (i), Yalves beaucoup plus étroites et plus comprimées en avant qu’en arrière , réniformes , velues et de couleur blanche , avec une légère teinte rose en dessus; soies des antennes de la seconde paire très-courtes. Longueur, environ i/3 de ligne. Habite les environs de Genève. 17. Cvpris orangée. — C. auranlia (2). Yalves allongées , légèrement échancrées en dessous , régulie' rement bombées latéralement, et un peu plus étroites en avant qu’en arrière; dans le jeune âge , au contraire, plus étroites en arriére qu’en avant. Antennes supérieures très-courtes. Couleur jaune tirant sur l’orange. Longueur, 3/4 de ligne. Des environs de Genève. 18. Cvpris peinte. — C.'picta (3). Valves très-renflées, beaucoup plus élevées en arrière quen avant, point échancrées en dessous , et couvertes de poils épars coquille longue? Geoffroy, Hist. des Ins. p. G57. - Monoculus aval conchaceus, Dcgéer, Mém. t. 7, p. ^6. - Cypris détecta ? Muller, S» tomol. p. 4q, PI. 3, fig. 1-3. — Monoculus deleclus Manuel encyc I méthod. t. 7, P- 7a5, PI. 2G6, fig. l5-i7 — Cypris delccta , Latre.lle Hist. dos Crust. t. 4. P- -4>- - Lamarck , Ilist. des anun. sans ver t. 5 , p. 124. — Monoculus conchaceus , Jurine, op. cit. p. 1 7 1 , P*- ^ flg. 8. —Cypris conchacea , Desroarest , Consid. p. 383. — Cyf delecln , Baird, Mag. of Zool. and Bol. vol. I, p. 525. g (1) Monoculus candidus , Jurine, Entomost. p. i76, PI. 19, %• , (Jypris candida, Desnr. Consid. p. 385. — Cypris luteus , Bair Trans. of the Berwick nat. Club, p. i5o, Pl. 3, fig. i5. — Cypris dida, ejusd. Mag. of Zool. and Bot. vol. 2, p. 1 34, P'- 5, fig- 3 y, (2) Monoculus aurantius , Jurine, op. cit. p. i73, Pl. 18 , fig' J Cypris auranlia, Desm. p. 384- __DeS' (3) Straus , Mém. du muséum, Pl. i, t. 7 , Pl. 1 , fig- I3"* 1 2 3!! jnarest , p. 385. DES CRUSTACÉS. 4o3 assez longs. Couleur verte avec trois bandes grises se terminant an pointe en dessous. Longueur, environ i|4 de ligne. Des environs de Paris. 19. Cypris Johanne. — C.joanna(i). Valves ovalaires , très- velues tout autour et arrondies en des- sous comme en dessus ; couleur brunâtre , parsemée de petits Points noirs. Très-petit. Habite l’Ecosse. 20. Cypris minime. — C. minuta (2), Valves arrondies , légèrement concaves en dessous , beaucoup plus élevées en arrière qu’en avant , velues tout autour et de cou- leur brune verdâtre. Très-petite. Habite l’Angleterre. b B. Valves plus élevées en avant quen arrière. B B*. Leur bord inférieur concave, de façon à leur donner une apparence rèniforme. si. Cypris ovale. — C. ovata (3). Valves le'gèrementvelues , réniformes , un peu plus élevées en avant qu’en arrière, à bord dorsal gibbeux et très-renflé latérale- ment. Couleur verdâtre. Longueur, une ligne. Habite les environs de Genève , etc. 22. Cypris a deux bandes. — C. bistrigata (4). Valves beaucoup moins renflées , et plus allongées postérieu- (I) Baird , loc. cit. PL 5 , fig. 12. (a) Baird, loc. cit. PI. 5 , fig. II. (3) Monocle à coquille courte? Geoffroy , Ins. p. 658. — ■ Monoculus °vatus, Jurine, op. cit. p. 170, Pl. 17, fig. 5, 6. — Cypris ovata, asnraresl , Consul, p. 383. (4) Cypris strigata? Miiller, Entomost. Pl. 4> %• ~~ ®am~ °'' r monoculusarten , p. 1 4 , PL ) ■ — Monoculus bislrigatus , 'urine , p. j-jj , pl. jg, fig. 12 , lü. —Cypris bistrigata , Desm. p. 386. ^04 HISTOIRE NATURELLE remcnt que dans toutes les espèces precedentes , assez fortement échancréesen dessous, velues et blanchâtres avec deux bandes brunes transversales. 23. Cypius omithalmique. — C, ophlhalmica (i). Valves très-peu renflées, très-courtes d’avant en arrière, assez élevées sur le dos , et un peu plus étroites en arrière qu’en avant' Une tache blanche au milieu de l'œil. Couleur jaunâtre. Lon' gueur, 1/4 de ligne. Des environs de Genève. 24. Cypris marginée. ■ — C. marginata (2). Valves hérissées de poils roides, et beaucoup plus él evées en avant qu’en arrière ; leur bord supérieur régulièrement arqué dans ses deux tiers antérieurs , et sinueux en arrière ; bord inférieur assez fortement échancré. Couleur verte avec une bordure blanchâtre. Longueur, environ une demi-ligne. Des environs de Paris; 25. Cypris allongée. — $ Cypris elongaia (3). Valves cunéiformes, très-allongées postérieurement et très-av- rondies en avant , velues, blanchâtres et transparentes ; antennes de la seconde paire ne portant que des soies très-courtes. Habite l’Ecosse. BB”. Bord inférieur des valves à peu près droit, et celles-ci n of" frant pas un aspect rèniforme, 26. Cypris enfumée. — C.fuscata (4). Valves très-élevées à peu de distance en arriére de l’œil , beau' coup plus étroites en arrière qu’en avant, fortement renflées, a (1) Monoculus ophthalmicus , Jurine, p. 178, pl. 19, fig. iG-17' Cypris ophlhalmica, Desra. p. 386. (2) Slraus, Mém. du Muséum, t. 7, Pl. I , fig. 20, 22. — I)esmarcs^ ’ p. 384. (3) Baird, Op. cil. p. 137, PI. 5, fig. l3. (4) Monoculus fuscata, Jurine, op. cit. p. 174, Pl. J£), %■ l 1 1 2 3- 4 DES CRUSTACÉS. 4°^ peine échancrées en dessous et hérissées de poils. Couleur bru- uâtre. Longueur, une demi-ligne. Des environs de Genève. 27. Cïpris a une bande. — C. unifasciata (1). Valves à peu près de même forme que dans l’espèce précédente, niais un peu plus allongées et moins renflees antérieurement. Cou- leur verdâtre avec une bande plus foncée qui traverse le dos et décrit un crochet latéralement. Longueur, environ un tiers de ligne. Des environs de Genève. 28. Cvrnis ponctuée. — C. punctaia (2). Valves à peu près de même forme que dans l’espèce précédente, •Hais un peu moins allongées en arrière, velues et entièrement rouvertes de petits points bistro . Longueur, environ 2/5 de ligne. Des environs de Genève. 29. Cmis hispide. — C. hispida (3). Valves elliptiques couvertes de gros poils rudes et de couleur bruI1(3 avec une ou deux bandes obliques plus foncées. Antennes de la seconde paire petites et ne portant que des poils très-courts. Habite l’Angleterre. 3o. Ci'Pnis clavifohme. — C. clavala (4). Valves extrêmement allongées , sub-claviformes , lisses et de Cypris fuscata , Desui. Consid. p. 385. — Juriae pense que le Cypris Pttosa de Muller i Entomost. p. 5g, PL 6, %. 5-6) pourrait bien ne Pas différer de cette espèce. (1) Cypris fasciatus , Muller. — Monoculus umfasciatus , Jurine, P- lyo , pl. fig, g ? 10. — Cypris unifasciata , Desm. p. 386, 1*1. 55, 5, 6 (d’après Jurine). (2) Monoculus punctatus , Jurine , p. Ij5f Pl. 19» 4* ^ Pris punctata , Desm. p. 385. (3) Baird, op. cit. p. l35 , Pl. 5 , iig. 6. (4) Baird, op. cit. p. 187, Pl. 5, fig. 16. HISTOIRE NATURELLE 4o6 couleur grise ; antennes des deux paires garnies de longues soies plumeuses. Habite les environs de Londres. 3i. Cypris a épis. — C. aristata(i). Valves peu renflées, semi-ovalaires, arrondies et épineuses en avant, à bord inférieur presque droit, et offrant en arrière un prolongement obtus. Antennes antérieures très-courtes. Habite l’île Maurice. 3s. Cypris mbcronée. — C. mucronata ( 2). Valves elliptiques et armées en arrière d’une pointe assez forts et un peu recourbée en haut. Couleur verdâtre. Habite l’île Maurice. La Cypris fève (3) , qui se trouve à l’état fossile dans certain8 terrains d’eau douce de formation tertiaire, se rapproche beau- coup de la Cypris ornée , mais est plus grande. Genre CYTHÉRÉE. — Cythere (4). Cette petite division générique , établie par Müller, res- semble extrêmement à la précédente , dont elle ne ditfèi'e guère que par le nombre de pâtes qui est de trois paires (°11 quatre paires, si, à l'exemple de la plupart des auteurs, on considère les antennes inférieures comme une première pan’e de pâtes). Tous ces organes sont saillants au-dessous des valves , et ceux de la dernière paire ne sont pas relevés conti’e (1) Tcmpleton, Trans. of the cntomol. soc. of London , vol. 1 1 p. 197 , PI. 22 , fig. 14. (2) Templeton , loo. cit. p. 198 , PI. 22 , fig. i5. (3) Cypris faba , Desmarest , Nouv. Bulletin de la soc. philom. i8lJ’ p. 269, PL 4. n” 8, «t Crust. fossiles , p. z4* > PL II , %• 8- — Lyd1’ Principles of Geology, !.. 3, p. 3io , et t. 4 > P- 97- (4) Monoctilus , Müller. — Fabricius, Ent. Syst. t. 2. — Manuel, Ln cyclop. méthod. — Cythere, h atreille, Hist. des Crust. t. 4- — ®eS marest, Consid, p. 387. — Baird, Mag. of Zool. and Bolany, vol. - ’ p. l3S. DES CRUSTACÉS. 4°7 les flancs, comme chez les Cypris. L’œil est conique; les antennes de la première paire sont cylindriques et compo- sées de cinq articles ; celles de la seconde paire sont pédi- formes, comme chez les Cypris, et portent à l’extrémité de leur premier article un appendice sétacé. La bouche est armée, comme dans le genre précédent , d’une paire de man- dibules pajpigères et de deuxpaii’es de mâchoires. Les pâtes sont grêles et cylindriques ; enfin l’abdomen est terminé par One petite queue bifide. Ces animaux habitent les eaux sa- lées ou saumâtres , et vivent à la manière des Cypris , au milieu des varechs. § i . j Espèces dont le test bivalve est également développé à ses deux extrémités. 1 . Cythérée verte. — C. viridis (i). Valves ovalaires , courtes , à peine échancrées en dessous , et lomenteuses. Couleur verte. Des côtes du Danemark. 2. CythÉrÉe jaune. — C>lutea{i). , Valves beaucoup plus allongées , réniformes et lisses; antennes Plus longues que dans l’espèce précédente. Habite la même région. 3. CytbÈRÉe jamatre. — C.Jlavida (3). Valves beaucoup plus allongées que dans 1 espèce précédente , et non réniformes. (1) Muller , Entomost. p. 64, PI. 7 , fig- 1-2- — Manuel, Eneyclop. mHhodique, t. 7 , p. 725, PI. 266, fig. 4‘7 (d’après Millier). — Cy- tbere viridis , Latreille, Hist. des Crust. et Ins. t. 4» P- 2Ô2. Des- ^rest, Consid. p. 387. (2) Millier , p. 65 , l‘l. 7 , fig. 3 . 4 -—Monoculus luleus , Fabricius , Ellt- Syst. t. 2, p. — Manuel , Eneyclop. t. 7 , p. 725, Pi- 2(1 ’ ®S- 6, rj (d’après Millier). — Cythere lulea , Latr. Hist. des Crust- , e c., l> 4. p. 53. — Desm. p. 388, Pl. 55, fig. 8. (3) Millier, p. 66, Pl. 7 , fig. 5,6.— Monoculus Jlavidus , Fabri- 4o8 HISTOIRE NATURELLE 4. Cvthêrée gibbeuse. — C. gibba (1). Valves courtes , renflées en forme de bosse vers le milieu dc leurs faces latérales , et non échancrées en dessous. 5. Cythérée réniforme. — C. reniformis (5). Valves également réniformes, garnies de poils roides et encroû- tées de matières calcaires vers le milieu. Couleur brune jaunâtre- Des côtes de l’Ecosse. 6. Cythérée a TACnES blanches. — C. albomaculata (3). Valves ovalaires , brusquement échancrées vers le tiers ante- rieur de leur bord inférieur, très-velues au bas et aux deux ex- trémités, et garnies d’une croûte calcaire, épineuse, comme dan* l’espèce précédente. Habite les côtes de l'Ecosse. 7. Cythérée orangée. — C. aurantia (4). Valves ovalaires, réniformes, globuleuses, de couleur orangée» très-petites. Des côtes de l’Ecosse. § 2. Espece dont le test bivalve est développé inégalement à ses deU* extrémités. a. Extrémité postérieure du test rétrécie. 8. CttbÉrÉe bossue. — C. gibbosa (5). Valves lisses , allongées , arrondies en avant , échancrées ctl cius, loc. cit. — Manuel , loc. cit. Pl. 266, fig, 10, IX. — Cytherefia vida y Latreille, Hist. des Crust. t. 4 , p. 203. — Baird, op. cit. p. (1) Millier, loc. cit. Pl. 7, fig. c-;). — Monoculus gibbus, FabricinS' — Manuel, loc. cit. PI. 266, fig. 8, g. — Cythere gibba, Latreille, °I’ cit. p. 254- (2) Baird, loc. cit. Pl. 5, fig. 16-22. (3) Baird, loc. cit. Pl. 5, fig. 2.3. (4) Baird , loc. cit. p. 143, Pl. 5 , fig. 26. fa. (5) Millier, loc. cit. Pl. 17, fig. 10-12. — Monoculus coarctatui, DES CRUSTACÉS. 4°9 dessus et en dessous vers leur tiers antérieur , et terminées en arrière par un petit prolongement obtus. Couleur verdâtre. 9. CriHÉRÉE noirâtre. — C. nigrescens ([). Espèce très-voisine, mais gibbeuse en dessus, entièrement lisse, S'abre et de couleur noirâtre. Des côtes del’Écosse. 10. CythÈRÉe blanche. — C. alla (2). Test ob-ovalaire, rétréci en arrière, lisse, garni de poils mar- fi'naux et de couleur blanchâtre. Des côtes de l’Écosse. Extrémité postérieure des valves plus large que l'extrémité antérieure. 1 1. CythèrÉe variable. — C. variabihs (3). Test elliptique, glauque, glabre, de couleur variable. Des côtes de l’Écosse. La Cethere bifasciata de Say (4) n’est pas suffisamment caracté- Dsée pour que nous puissions la classer ici. Genre CYPRIDINE. — Cypridina (5). Les Cypridines ressemblentauxCyprispar la conformation générale du corps, mais s’en distinguent facilement par Existence de deux yeux assez éloignés delà ligne médiane, tridus , loc. cit. — Monoculus gibbosus , Manuel , loc. cit. PI, 266 , fi8- 12-14. — Cytherea gibbosa , 1. a treille , loc. cit. ü) Baird , lec. cil. Pl. 5, fig. 27. (2) Baird , loc. cit. Pl. 5 , fig. a4- t3) Baird , loc. cit. Pl. 5 , fig. 25. (4) Crust. of the United States. Journ. of lhe Acad, of Philad. vol. t, P- 43g. (ô) Edw. Annotations de l'Hist. des anim. sans vertèbr. de Bamarek, 5'P- 178. HISTOIRE NATURELLE 4io et situés au milieu de leur test bivalve. Les deux paires d’an- tennes sont conformées à peu près de la même manière» et constituent des rames natatoires assez semblables à celles formées parles antennes inférieures seulement dans le genre Cypi’is. La bouche est garnie d’un labre, d’une paire de mandibules dépourvues de palpes , et de deux paires de ma' choires , dont les premières portent en dessus une grande lame ciliée , et dirigée en haut et en avant comme chez les Cypris. Un peu en arrière de la bouche, il naît une paire de membres dont l’article basilaire est très-large, triangulaire» s’avance de chaque côté , de façon à cacher la bouche et la base des antennes inférieures, et porte à son extrémité un article grêle, lamelleux et cilié qui se reploie en arrière. Un peu plus, en arrière on distingue une paire de membres grêles» cylindriques, filiformes et contournés, qui remontent vers Ie dos, et servent à soutenir les ovaires. Enfin, vers l'extré- mité de la face inférieure du corps, se trouve un tubercule dont le sommet paraît être formé par l’anus, et au-dessus de la base duquel s’insère une nageoire caudale, compost# d’une pièce basilaire , portant à son extrémité deux lame* cornées à bords épineux. Nous ne connaissons qu’une seule espèce de ce genre» la Cïpridine ee Reïnatid. — C. Eeynaudii ■ PI. 36. Valves ovalaires prolongées en une pointe mousse postérieure' ment. Longueur, environ une ligne. Trouvée dans l’océan Indien par M. Reynaud. (G. M.) DES CRUSTACÉS. 4n ORDRE DES COPÉPODES. Les Copépodes se distinguent des autres Ento- ftiostracés par leur corps bien distinctement divisé en plusieurs anneaux, par l’absence d’une enve- loppe ressemblant à une coquille bivalve , par 1 existence de pâtes - mâchoires , et par le nombre des pâtes qui sélève toujours à quatre ou cinq Paires. La tête de ces Crustacés (PL 37) est grosse et dis- Lncte du thorax, qui se compose de trois, quatre ou c'nq articles , et qui est suivi d’un abdomen formé à s°n tour de deux ou de plusieurs anneaux mobiles. Les antennes de la première paire sont sétacées et ‘Oultiarliculées; celles de la seconde paire manquent Quelquefois et sont d’autres fois transformées en Marnes natatoires. La bouche , dans les espèces où sa sh'ucture a été étudiée avec attention , paraît être année d’une paire de mandibules ordinairement Palpigères(fig.g), d’une ou deux paires de mâchoires foliacées et peu développées, et de deux ou trois Paires de pâtes -mâchoires dont les postérieures sont ei1 général très-grandes et garnies de soies plu- meuses qui recouvrent presque tout le reste de ^ appareil buccal (fig. 1 3). Les pâtes sont très-courtes presque toujours au nombre de quatre paires; en ^12 histoire naturelle généra] toutes sont bi ramées ; quelquefois cependant celles de la quatrième paire sont simples et pl'C' liensiles chez le mâle. Le dernier anneau thoraci- que porte les orifices des organes générateurs , et donne ordinairement naissance chez la femelle a un ou deux sacs ovifères. Enfin 1 abdomen se ter mine par deux appendices formant une petite na- geoire caudale bifurquée. Tous les Copépodes dont le mode de reproduc- tion est connu portent leurs œufs pendant assez longtemps dans les poches appendues à l'extré- mité postérieure de leur corps , et subissent dans le jeune âge des métamorphoses remarquables. On peut les diviser en deux groupes, les PoU' tiens et les Monocles , reconnaissables h f existence de deux veux non pédiculés bien distincts, ou d un seul œil formé par la réunion de ces deux organes sur la ligne médiane. FAMILLE DES POATIENS. Cette famille, qui a pour type principal les P°n' lia, se compose de plusieurs genres , dont la plupillj| ne sont encore que très - imparfaitement connus, e dont les formes extérieures varient beaucoup ; ausjl ne puis-je y assigner d'autres caractères généra11* que celui tiré de la disparition des yeux. Quant anx genres que j'ai cru devoir y réunir, on les distingue1"'1 facilement à l’aide des particularités de structure J11 diquées dans le tableau suivant. DES CRUSTACES 4i3 -§ JS « 3 £> "S, o "£ i=i “ o, « " « • c 'S °> S. c o v % v _Q _ C O .3 < .2 •- «- " g .a « s -g Ç T3 S -es -S « “ ^qj is c bo ° « rt =■ £“' Oh ~4> O ê 3 S H3 s % P 3 • 0) -O -o w -(U Ci < — I tr. V> *-> CU O « O Oh CA ,. QJ S J2 o o g M «J t 3 _ £- O o S "5 § S»s^ O » *-n * "g § g ■Î'S K ‘ g S Oh O O. © g B ■ B £ " <1 ,£î Ch fl S -= s “ -3 “g P O « o « o « § rs 1 c ° C 3 ‘.S .? «2 ns « P CO | S 1S Z g H Z O Oh CRUSTACES, TOME III. 27 mâchoires externes peu développées. H HISTOIRE NATURELLE Genre SAPIIIRUNE. — Saphirina (1). Le genre Saphirine de M. Thompson est , à quelques égards , intermédiaire entre les Ponties ou les Cyclopes et les Isopodes. Il a pour type un petit Crustacé , dont le corps est à peu près ovalaire, aplati au point d’être tout à fait foliacé, et divisé en neufarticles bien distincts (PI. 37, fig. 1). Le pre- mier de ces segmens, beaucoup plus grand que les autres, constitue la tête, et porte une paire de points oculiformes, une paire d’antennes et les pièces de la bouche. Les cinq an- neaux suivans paraissent appartenir au thorax ; les quatre premiers portent chacun une paire de pâtes , et le cinquième paraît correspondre au segment qui, chez les Monocles, porte les poches ovifères ; enfin , les trois anneaux postérieurs con- stituent l’abdomen , qui se termine par deux petits appen- dices lamelleux. Les antennes de la première paire sont cour- tes, sétacées et insérées à la face inférieure de la tête (fig. 2) » elles m’ont paru être suivies d’une seconde paire d’antennes pédiformes, et j’ai trouvé la bouche garnie de plusieurs paires d’appendices lamelleux ; mais l’individu que j’ai eu l’occasion d’examiner n’était pas en assez bon état de con- servation pour me permettre de constater ni le nombre ni la conformation de ces organes; et M. Thompson, qui le premier a fait connaître ce genre, ne s’explique pas à ce sujet. teS pâtes sont courtes , aplaties et composées chacune d’un arti- cle basilaire assez large , portant deux rames formées trois articles sétifères , dont le dernier est ovalaire (fig. 3 )• Les Saphirines sont de très-petite taille , et se trouvent en haute mer ; elles flottent à la surface de l’eau , et répan- dent une lumière phosphorescente très-vive. (i) üniscus , Tilesius .—Sapphirina , Thompson, Zoological Resear elles, p. 43- — Templeton, Ent. soc. ofLond. vol. i. DES CRUSTACÉS. 4.5 1. Saphirine indicateur. — S. imlicnlor (1). Corps fortement dentelé sur les côtes ; lames caudales pointues au bout. Longueur, environ deux lignes et demie. Couleur bleu de saphir. Trouvé dans le voisinage du cap de Bonne-Espérance. 3. Sapiiirine brillant. — S.fulgens (2). Planche 37, fig. 1. Cette espèce paraît devoir être distincte de la précédente, car 1 animal d après lequel je la caractérise , n’offre pas d’échancrures demi formes sur les côtés du corps, et a les lames caudales ovales et obtuses. Longueur, une ligne et demie. Irouvé dans l’océan Atlantique , par M. Raynaud, et au sud du cap de Bonne-Espérance par M. Templeton. (G. M.) Genre PELTID1E. — Peltidium (3) . Ce genre, récemment établi par M. Philippi, se rappro- elte beaucoup des Saphirines, mais semble établir, à cer- nais égards , le passage vers lesCaligiens ; et peut-être même, üi'squ’on connaîtra Ja structure de la bouche , trouvera-t-on cln il faudra le placer parmi les Crustacés suceurs. Quoiqu’il eh soit , le corps est déprimé , foliacé , et composé de sept Segniens , dont le premier est très -grand et clypéiforme , tan- '‘'s que les suivans sont courts, et se rétrécissent graduelle- ment vers l’extrémité caudale (PI. 37, fig. 18). On distingue fd’èsdu front deux yeuxsessiles , et une seule paire d’antennes St'tacées. À la face inférieure du bouclier céphalique, se trouve pi (c ^aPP^‘ riaa indicator , Thompson, Zoological Researches, p. H ann. WaLterausch , t. I, p- %. 2. Oniscus fulgens ? Telésius , Ncue. ai e ? fig. nt0m°l- soc. of London vol. i, p. 194, p. 21 , fig. 8. Philippi, Einige zoologische notizen; Archiv fur naturgeschïchte Vou AVl ‘egmann , 1839 , B. a. 27. 4l G HISTOIRE NATURELLE la bouche, sur les côtés de laquelle s’insèrent trois paires d ap- pendices, ayant beaucoup de ressemblance avec les pates- mâchoires ancreuscs des Caligiens ; ceux de la première paire sont grêles et onguiculés au bout ; ceux de la seconde paiie élargis vers le bout, ciliés , et portant sur le bord du prenne1 * article une petite pièce sétacée ; enfin ceux de la troisième paire sont plus gros , terminés par un ongle très-fort , et paraissent devoir être préhensiles. A la suite de ces organes on trouve cinq paires de pâtes natatoires fixées à la face infe- vicure des anneaux thoraciques j celles des quatre premières paires sont biramées et assez grandes ; mais celles de la der- nière paire sont simples et rudimentaires. Enfin le corps est terminé postérieurement par une petite nageoire caudale , composée d’une paire de lames foliacées et garnies de long5 poils. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre. Le Peltide pourpré. — P • purpureum (i). ( Planche 87, fig. 18.) Carapace (ou premier segment du corps) presque carre'e, e 1 garnie sur son bord antérieur d'un prolongement frontal tron- qué en avant et séparant entre elles lesdeux antennes qui sont se- lacées et composées de plusieurs articles ; les angles postérieurs àe la carapace et les angles latéraux des anneaux suivants , dent1' formes et recourbés en arrière. Queue très-courte. Longueur, en- viron une ligne. Genre IIERSILIE. — Hersilia (2). M. Philippi a donné ce nom générique à un petit Crus- tacé qui semble avoir de l’analogie avec les Sapphirines et les Peltidies , mais qui se rapproche aussi des Argules pal la forme générale du corps, et qui n’est pas encore assez (1) Philippi, loc. cit. PI. 4 , fig. i2~l3. '(2) Philippi , Archives de Wiegmann, i63g , p. 128. DES CRUSTACÉS. 4*7 complètement connu pour qu’on puisse déterminer avec certitude la place qu’il doit occuper dans une classification naturelle. Le corps est foliacé comme chez les Sapphiri- nes, et constitue un grand bouclier dorsal qui recouvre les pâtes presque entièrement, et qui est composé de la tète, suivi de trois articles thoraciques. Une paire à' antennes al- longées, rétiformes et composées de plusieurs articles, s’in- sère sous le bord frontal de ce bouclier, et un peu en arrière de leur base se trouve une seconde paire d’appendices qui , chez le mâle , servent à l’animal pour s’accrocher à la queue de sa femelle lors de l’accouplement. Chacun des trois arti- cles lamelleux du thorax portent en dessous une paire de pâtes bi-ramées , et le dernier donne insertion aussi à une quatrième paire de pâtes qui sont uni-ramées ; enfin V abdo- men naît également de la face inférieure de ce dernier article clypéiforme, et se termine par deux lamelles sétifères. L’espèce unique de ce genre a reçu le nom de HerSilie apomforme. — II. apodiformis (i). Sa longueur est d'environ une ligne et demie. . unn; G ehre PONTIE. — Fonda (2). Le genre que nous avons établi sous ce nom est tres- Voisin de celui des Cyclopes, dont il diffère principalement par la conformation des yeux, des antennes de la seconde paire et de l’appareil buccal.] Le corps des Ponties est bombé en dessus, et a la forme d’un ovale allongé, tronqué en arrière et termine par un prolongement étroit. La tète est arrondie et assez distincte- ment séparée du premier anneau thoracique ; elle porte en dessus deux yeux bien séparés, et est armée en avant d un (0 Philippi , loc. cit. PI. 4> 9'11- (2) Edw. Ann. des Se. nat. 1S28, t. i3, p. 296. — Latrcille , Régné anim, t. 5 , p. 547. 4*8 HISTOIRE NATURELLE rostre mobile qui se dirige en bas, et se termine par une ou deux pointes. Le thorax se compose de cinq articles assez sem- blables entre eux , et dont le dernier est profondément échan- cré en arrière pour recevoir l’abdomen qui est court et étroit. Les antennes de la première paire sont longues, filifor- mes , et dirigées en bas ; on y distingue un article pédon- culaire et une tige multiarticulée. Chez la femelle, elles ont toutes deux la même forme ; mais chez le mâle , celle du côté gauche présente vers le milieu une dilatation qui est quelque- fois subchéliforme (fig. 6). Les antennes de la seconde paire naissent aussi de la face inférieure de la tête, et se dirigent en bas; mais au lieu d’être simples et sétacées, elles se com- posent chacune d’un article basilaire portant deux branches aplaties et allongées, et sont conformées de façon à constituer des 1 âmes natatoires ( fig. 7) ; leur branche interne est grêle, et terminée seulement par quelques longues soies plumeuses ; mais la branche externe est beaucoup plus grande, et porte à son extrémité un article très-dilaté , bilobé, et garni d’une bordure de soies plumeuses très-longues. La bouche , située tout auprès de la base de ces antennes , est garnie en avant d’un labre très-développé , dans lequel on distingue, 1° une petite lamelle médiane et antérieure qui est saillante et semi- ovalaire; 2° deux lobes latéro - postérieurs qui sont très- renflés, et laissent entre eux un sillon dirigé oblique- ment vers le pharynx. En arrière l’ouverture buccale est bornée par un organe bilobé qui paraît être le représentant de la lèvre inférieure des Edriophthalmes , mais qui offre ici un développement plus considérable. Entre ces deux lèvres médianes se trouvent les mandibules qui sont forte- ment dentées à leur extrémité interne , et portent une grande branche palpiforme, lamelleuse , et divisée vers le bout en deux lames (fig. 9). Les mâchoires paraissent manquer com- plètement ou se trouver réduites à l’état de simples vestiges ; mais 1 appareil buccal est complété sur les côtés et en arrière par trois paires de pates-mâchoires très-dé vcloppées, et gai'- DES CRUSTACES. 4i9 nies de soies plumeuses d’une longueur remarquable. Les pa- tes-mâclioires de la première paire (fig. 10) sont dirigées en Las et en arrière ; elle se composent d’une pièce basilaire, portant en dedans deux lobes obliques, et à son extrémité Une lame ovalaire. Les pales-mâchoires des deux paires sui- vantes s’insèrent à peu près sur la même ligne, et se dirigent en bas et en avant , de façon que les soies qui les terminent viennent se rencontrer avec celles des antennes inférieures et des palpes mandibulaires , et recouvrent tout le reste de l’appareil buccal ; celles de la seconde paire, situées près de la ligne médiane , sont petites et composées d’un article ba- silaire , large et bilobé , portant: une petite branche styli- forme, bi-articulée (fig. 11) ; enfin celles de la dernière paire sonttrès-grandes, quadrilataires dans leur portion basilaire, et terminées par deux branches lamelleuses de même longueur, garnies de soie plumeuses extrêmement grandes (fig. 12). Les fates , proprement dites , sont au nombre de cinq paires , et sont ordinairement dirigées obliquement en arrière ; celles des quatre premières paires ont la forme de rames natatoires (üg. 13), et se composent d’une portion basilaire de deux ar- ticles terminée par deux branches aplaties et à bords ciliés, dont l’interne est bi-articulée , et l’externe , beaucoup plus longue, est divisée en trois articles. Les pâtes de la dernière paire sont presque rudimentaires chez la femelle, et se com- posent d’un pédoncule de deux articles, terminé par deux petits appendices styliformes (fig. 14) ; chez le mâle elles sont beau- coup plus développées, mais dissemblables entre elles; celle du côté gauche est simple et styhforme , tandis que celle du côté droit est beaucoup plus grande, et se termine par une 111 ai u subehéliforme (fig. 15). U abdomen aplati, et des deux bers moins large que le thorax, se compose de quatre articles chez le mâle, mais de deux seulement chez la femelle, et se tei'mine par deux appendices lamelleux , qui sont ciliés sur les bords, et constituent une nageoire caudale (fig. 16 et 1 7). HISTOIRE N il T U R E L h E 4'2’ü i. Pontie de Savigny. — P. Savigny (l). Rostre aigu , styliforme et paraissant être composé de deux ar- ticles. Tête très-grande et paraissant être divisée en trois seg- inens. Longueur, environ trois lignes ; dos d’un blanc argente entoure d’une bordure assez large d’un vert émeraude. Trouvé sur les côtes de la Bretagne. 2. PONTIE ATLANTIQUE. — P. Allatltica, Planche 37, fig. 4-7. Front déprimé. Rostre grand et épais, mais simple, et terminé par une seule pointe chez le mâle , et par deux chez la femelle; yeuX très-écartés ; angles latéro-postérieurs de la tête spini formes ; 1® grosse antenne du mâle pourvue d’une dilatation sub-chæifornie; thorax à peine renflé vers son extrémité postérieure , et termine par deux dents spiniformes qui sont petites chez le mâle et très- longues chez la femelle. Lames terminales de l’abdomen allon' gées chez le mâle. Trouvé en haute mer dans l’océan Atlantique , par M. Ray' naud (C. M.). 3. Pontie de Raynaud. — P. Raynaudii. Front renflé et élevé. Rostre long , mais grêle et styliforine chez le mâle, yeux très-r approchés ; la grosse antenne supérieur6 du mâle élargie vers le milieu, mais sans appareil préhensible » thorax très-bombé vers le haut ; les angles latéro-postérieurs spin1' formes , mais courts dans les deux sexes ; lames terminales de l’abdomen courteset ovalaires. Longueur, environ 2 lignes. Trouvé en haute mer dans l’océan Atlantique boréal P»r M. Raynaud (C.M.). (1) Edw. Ann. des Sc. nat. t. i3, p. 275, Pl. 14, fig. 1. DES CRUSTACÉS. Genre CÉTOCHILE. — Cetochilus (1). Le genre Cétochile , établi par M. Roussel de Yauzeune , ne diffère que très-peu du genre Pontie, Le front, au lieu d’être formé d’une pièce mobile lamelleuse à sa base, et poin- tue ou bifurquée à son extrémité , est pourvu de deux petits prolongations styliformes qui ressemblent un peu à des an- tennes , mais qui ne sont pas séparés de la tête par une arti- culation. La branche interne des antennes de la seconde paire est au moins aussi grande que la branche externe , et les pâtes mâchoires de la dernière paire sont moins dévelop- pées, enfin dans une cinquantaine d’individus que nous avons examinés, les pâtes de la dernière paire étaient toujours semblables aux précédens. Du reste , nous ne voyons au- cune différence essentielle entre ces deux genres. Ces petits Crustacés se trouvent en haute mer, et servent de pâture aux Baleines ; ils flattent sur la surface de l’eau ety forment des bancs qui ont quelquefois plusieurs lieues de longueur. i. Cétochile aüstiule. — C. auslralis (2). Corps oblong, antennes supérieures grêles et de la longueur du c°rps. Tête bombée, thorax arrondi en arrière ; abdomen com- posé de quatre articles et de deux petites lames terminales. Lon- gueur, environ 2 lignes. Couleur rouge. Trouvée dans la mer Pacifique et dans l'océan Atlantique vers 42 de latitude sud (C. M.). Nous sommes portés à croire que c’est à ce genre qu’il faudra rePorter le petit Crustacé marin décrit par M. Templeton, sous le nom de Cyclops lalicauda (3). Cet animal ressemble beaucoup aux Cyclopes , mais est pourvu de deux yeux ; ses antennes sont extrêmement courtes. G) Roussel de Vauzenne , Ann. des Se. nat. 2® série, t. j , p. 3o3. (2) Roussel de Vauzenuc, loc. cït. PI. p ? fig. B , i à 9. (3) Trans. of the entomost. soc. of London , vol. 1 , p. 1 !P > Pf 21 , %■ 10. HISTOIRE NATURELLE 42’* Les Crustacés fossiles, dont M. Dekay a formé le genre EuRïrrÈRE (1), paraissent avoir beaucoup d’analogie avec les Poulies et les Cyclopes, et semblent aussi établir, à quelques égards, le passage entre ces animaux et les Isopodes. Us ont le corps élargi en avant plus ou moins pyriforme, et la tete bien distincte du thorax , qui est divisé en plusieurs seg' mens, et ne paraît pas être nettement séparé de l’abdomen- La tête porte sur la face supérieure deux yeux rénifonnes très -développés et très-éloignés entre eux; on distingue aussi deux paires d’antennes et quelques appendices qui pa" laissent appartenir à l’appareil buccal. Enfin, de chaque côté du premier anneau thoracique, on voit une grande pâte natatoire , lamelleuse et arrondie au bout. Les géologues ont décrit trois espèces d’Euryptères ; mai’ elles ne nous paraissent pas être assez complètement con' nues pour qu’il soit possible de les distinguer avec quelqUe certitude. Voici, du reste, l’indication de ces fossiles. i° Eurypicrus rcmipes (?.) d®ht l’empreinte dans une roche cal- caire de nature problématique , a été trouvée dans le district d’Oneida , état de New-York. 2° Eurypterus lacuslris (3) trouvé à Williamsville sur les bords du lac Erié aux États-Unis , dans un schiste dont la position g1’0' logique n’a pas été bien déterminée. 3° Eurypterus Scoulcri (/,) trouvé dans le calcaire de Burdi6' House en Écosse. Le fossile, dont M. Scouler a formé le geme Eidothea (5) , paraît être une tête de cette dernière espèce d f 11 ryptère. (1) Dekay, Annals of the Lyceenne of thejhistory of NeW-Yor ’ vol. I , p. 575. — Harlan, Medical and Physical Researches , p. 297""~ Ediv. addit. au Lamarck , t. 5, 191. (2) Dekay, loc. oit. Tl 29. — Harlan , loe. cit. , fig. 2. (3) Harlan, op. cit. p. 298, tig. 1. (4) Ilibberl, Trans. of the Pliil. soc. of Edinb. t. i3, p. 352, P1- 11 ' Rg. 4-i5- „ . 3 , (5) Édinb. Journ. of nat. and Geol. science , new séries, l83i, ■ p. 352, Pi. 10 — Bronn, Lethea geognostica, p. 109, PL 9> Bg-2 3 4 5- DES CRUSTACÉS- 4a3 FAMILLE DES MONOCLES. Ce groupe est caractérisé principalement par l’exi- stence d’un œil unique situé sur la ligne médiane, à ta partie antérieure et supérieure de la tête. Les Crus- tacés dont il se compose sont tous d’une petitesse ex- trême, et sont remarquables par les métamorphoses ff11 ils subissent dans le jeune âge. Pour que l’accouple- tftent puisse s’elfectuer, le mâle s’accroche à la queue ^e la femelle à l’aide deses antennes, qui diffèrent pres- que toujours par leur forme de celles de cette dernière , f't sont souvent pourvues d’un renflement préhensile. La manière dont la fécondation s’opère est des plus remarquables ; M. Siebold a constaté dernièrement ffu’il n’y a pas de véritable coït ; mais que le mâle pro- duit un spermatophore tubulaire qu’il accole à l’ab- 'tamen de sa femelle , tout près de la vulve , et que , !>arun phénomène d’endosnose, la liqueur fécondante ensuite expulsée de ce réservoir pour pénétrer dans appareil femelle, ou pour se porter sur les œufs au Moment de leur passage de l’ovaire dans le sac ovi- ière (1). La femelle . beaucoup plus grande que le ^âle, l’entraîne pendant quelque temps avec elle ; et, HPrès la fécondation, pond un nombre assez considé- rjble d’œufs qui , pendant toute la durée de l’incuba- l0n > restent suspendus sous son abdomen dans une 11 deux grosses poches ovoïdes. Les petits qui en éclo- V°yez les observations de M. Siébold sur l’accouplement du Cy- lÇa^e cast°r, dans les Mêm. des curieux de la nat. de Dantzig, et dans Anales des sciences natur. 2e série, t. i/j. 4'i4 HISTOIRE NATURELLE sent sont de forme presque circulaire et ne sont poui' vus que d’une paire d’antennes et de deux paires de pâtes natatoires ; ils ressemblent alors si peu à leurs parens, qu’un zoologiste babile, Millier, en a forme un genre distinct , sous le nom d ’Amymone. Mais ils changent plusieurs fois de peau , et à chaque mue leur thorax , puis leur abdomen , se développent plus en plus , et on voit paraître en même temps leS membres , qui d’abord manquaient complètement- Lorsqu’ils n’ont que six pâtes , ils constituent le genre Nauplius de Millier. Les Monocles présentent , dans la structure de leurs antennes inférieures et de leurs pates-mâchoires , deS différences qui nous semblent suffisantes pour motivel‘ leur division en trois genres, dont les principaux c»' ractères sont indiqués dans le tableau ci-joint : (Pates-mâchoires pos- f Antennes de la seconde ) çyCLops# térieures médiocres et l paire simple • ne constituant pas de< w ; grosses mains subché- 1 Antennes de la seconde j £yCL0Psifl£* ^ wiformes. \ paire bi-ramées j O i ^ I Pates-mâchoires postérieures constituant de grosses * ^rpàCte- \ mains subchéliformcs i Genre CYCLOPS.— Cyclops (1). Nous réservons le nom de Cyclopes aux Monocles dont1 **3” antennes de la seconde paire sont simples, et dont les pate* mâchoires ne sont pas subchæliformcs. Le corps de ces a”1 maux est pyriforme , et la tête , confondue avec la p°rt‘°^ antérieure du thorax , constitue un grand bouclier semi-0' J (I) Monoculus, Linnæus, Fabricius, Geoffroy, Degeer , Jurin ’ Cyclops, Muller, Latreille , Lamarck , Ramdohr, Leacb, Dcsroa Baird, etc. DES CRUSTACÉS. 42 5 taire, en arrière île laquelle se montrent quatre anneaux thoraciques, dont la largeur diminue progressivement, et l'n abdomen allongé et composé de cinq segmens distincts. d’oeil est situé tout près du bord antérieur de la tête , et il ^existe pas de rostre mobile comme chez les Ponties. Les a>iïennes de la première paire sont longues et sétacées ; chez femelle elles sont régulièrement multiarticulées dans pres- que toute leur longueur, et diminuent graduellement de dia- mètre vers leur extrémité ; mais chez le mâle elles sont élar- gies et divisées en trois portions, dont la dernière seulement est distinctement multiarticulée. Les antennes de la se- conde paire sont de longueur médiocre, aplaties, obtuses au bout, uni-ramées, composées de quatre ou cinq articles. L’rtju- Pareil buccal est composé à peu près comme chez les Pon- des; seulement le palpe mandibulaire est rudimentaire, et les pates-mâchoires postérieures sont petites. Les pales des quatre premières paires sont conformées de la manière ordi- naire ; mais celles de la première paire naissent au-dessous du bouclier céphalique. Les pâtes de la cinquième paire sont 8tyliformes et rudimentaires. Le premier anneau de l'abdo- men donne insertion à deux grandes poches ovifères. Enfin Ie dernier segment est bilobé , et porte deux appendices la- •nelleux et divergens , dont l’extrémité est garnie de longues soies. Cyclope commun. — C. vulgaris (i). Corps renflé en avant. Antennes de la première paire , à peu Près de la longueur de la tête et du thorax réunis ; celles du mâle Avisées en trois portions, dont les deux premières sont élargies (t) Monocle a queue fourchue , Geoffroy , Hist. des 1ns. t. a , P* * 856 , Pl, ai. fig. 6. — Monoculus quadricornis , Linné, Fauna suecica , n. ao49, etc. — Degéer, Mém. pour servir à l'Hisl. des Ins. 1 > p. 483, Pl. 2i), fig. il et i2,etPl. 3o , %. 1-8. — Fabricins , k'U. Syst. t. 2 , p. 5oo. — Cyclops quadricornis , Muller, Entomos, *raca , p. 109, Pi. 18 , fig. 1-4* Monoculus quadricornis , Manuel. eilCyclop, t. - , p. -18. • — Cyclops quadricornis , Latreille , Généra , *' 1 1 p. 19, — Ramdohr Bietrage zur naturgeschietlile einigen dents- HISTOIRE NATURELLE 4'i6 en avant et la dernière est sctacée. Abdomen élroit et allongé, sur- tout chez le mâle , et terminé par deux lames divergentes , 1°Q" gués cL garnies à leur extrémité de quatre soies plumeuses dont les deux mitoyennes sont à peu près semblables et plus longues que l’interne et l’externe. Deux poches ovifères chez la femelle- Ce petit Crustacé habite les eaux douces , et se trouve en grand nombre dans les mares des environs de Paris , de la Suisse, etc. Il est long d’environ deux tiers de ligne et varie beaucoup poUl’ la couleur ; tantôt il est rougeâtre , tantôt vert , d’autres fois bru- nâtre on blanchâtre. Ses métamorphoses ont été étudiées avec soin par Jurine. Suivant ce naturaliste, ce Cyclope est d’abord presque sphérique ; quelques jours après , la portion postérieur6 de son corps commence à s’allonger, et il se développe à son eX- trémité un petit prolongement. La première mue a lieu du 20e ou 28e jour, et les jeunes Cyclopes prennent alors une forme ellip' tique; leur abdomen devient bifide, et on leur distingue un6 paire de pâtes de plus, mais leurs antennes sont encore très- courtes. Une douzaine de jours après , ils changent encore de peau et prennent la forme qu’ils doivent conserver; ils deviennent alors aptes à se reproduire, et en général , muent de nouveau avant chaque ponte (C. M.j. Le Cyclopi longispina de M. Templeton (1) a les antennes anté- rieures très-courtes et armées d’une dent spiniforme sur le bord antérieur de leur pédoncule ; les antennes de la seconde paire sé- tacées et l’abdomen terminé par deux appendices allongés , do»t 1 extrémité est armée d’une soie très-longue et de deux plus cour- tes. Du reste, nous ne pouvons décider s’il appartient réellement a ce genre ou à la division suivante. Il est decouleur rosée, et s6 trouve dans les eaux douces à l’Ile-de-France. chen monoculesarten, p. 1 , Fl. I et 2. — Lamnrck, op. cit. t. 5, p. I29‘ — Monoculus quadricornis , Jurine, Hist. des Monocles, p. X , -var. rou- geâtre , PI. i , fig. x-n et Fl. 2, fig. i-g. Var. blanchâtre, Pl, 2’ lig. xo, il , var. verdâtre, Pl. 3, fig. i ; -par. brunâtre, Pl. 3, lig. a.-- Cyclopi vulgaris, Leach, Dict. des Sc. nat. t. i/, , p. 53g— Desmarest, Consid.p. 362, Pl. 53, fig. I -j (d après Jurine). — Cyclops quadricornis ' Jiaird. Nat. hist. of British Enloniostraca , Mag. of zool. and bot. vol. 1, p. 321, PL 9, fig. i-^, (1) Trans. of the entomol, soc. of London, vol. 1 , p. 196, PL 21 ’ fig. 12. DES CRUSTACÉS. 427 Le Cyclops obesicornis du même auteur (i) a été trouvé avec ' espèce précédente, dont il se distingue par la longueur beaucoup plus considérable des antennes qui sont très-grosses , aussi longues lue le thorax , et pourvues d’une grande soie spiniforme , à la Place de la dent qui se remarque chez le précédent ; il se pourrait hien que cet animal lût la femelle du Cyclops longispina. Enfin le Cyclops similis de ce voyageur (s) se distingue des autres espèces connues par la conformation de son œil qui est obscurément divisé en deux portions reniformes ; la structure 'les antennes de la seconde paire n’a pas été suffisamment exa- minée pour que nous puissions savoir si ce Crustacé doit prendre Place ici ou dans le genre suivant. H a été trouvé parmi les plantes marines sur les côtes de l’île Hurbon, Genre CYCLOPSINE. — Cyclopsina (3). Cette division générique établit le passage entre les Cy- cl°pes proprement dits et les Ponties. Les antennes de la soconde paire sont b i- ramées comme chez ces dernières, et mandibules sont pourvues d’une branche palpiforme L'ès-développée, et bifide au bout. Le corps est aussi moins ' < nl)6 en avant que chez les Cyclopes ; et on y distingue cinq spgttens bien séparés de la tête, qui quelquefois semble aOssi être divisée en deux portions. i. Cyclopsine castor. — C. castor (/,). ''Urps allongé , antennes de la première paire à peu près aussi ^hgues que le corps; celle du côté droit seulement dilatée tz le mâle ; le dernier anneau thoracique, échancré en dessus, l1) Loc. rît. Pl. 21 , fig. il. Py Loc. cit. p. 197, pl. 21 , f,g. i3. '3) Cyclops autorum. Cyclops lacinulntus, Muller, Entomost. p. ioü, Pl. iC, tlg. zj-G.- julV.‘cr>EnCyclop. t. 7 , p. 720, Pl. 264, lïg. 1 5- 1 7 . — Monoculus Casio ri,1e. Monocles, p. 5o, Pl. Pl. 5, et Pl. 6. — Cyclops Castor, Desr ' C'L p. 363, Pl. 53, tlg. 5, (d'après Juiine). - 'l'U'ine rapporte aussi à celte espèce le Cyclops cterulens , Midi 428 HISTOIRE NATURELLE et bifide sur les côtés chez la femelle , est notablement plus larSe que la base de l’abdomen. I.es pâtes de la dernière paire sont d’une forme irrégulière , mais se composent de deux branches , comme les précédentes; chez la femelle, la branche externe est crochue, et la branche interne est slyliforme et composée de deux articles ; chez le mâle , celte dernière partie est représentée seu- lement par un stylet simple , et la branche externe est courte , oblique et crochue du côté droit, tandis que celle du côtéopp050 est allongée et terminée par une espèce d’ongle; l’abdomen est court, surtout chez la femelle, et les deux lames divergentes quilc terminent sont assez larges, courtes et garnies au bout de cinq °u six soiesayant toutesàpeu prèslamême longueur. Enfin, la feincl Ie n’est pourvue que d’une seule poche ovifère qui est ovoïde* aplatie et suspendue sous l’abdomen. Ce petit Crustacé se trouve dans les mares , et même quelquefois dans les eaux vives (dans 1° Rhône , par exemple) ; il nage toujours sur le dos. Le mâle est plus petit que la femelle. 2. Cyclopsine STAFnYLiN. — C. Staphylinus (î). Corps très-allongé. Antennes de la première paire très-courtes (n’ayant pas plus d’un tiers de la longueur du corps), portant ver» le milieu un petit appendice sétacé , et très-peu dilatées chez Ie mâle. Pâtes - mâchoires postérieures très-grêles. Branche i'* 1' terne des pâtes de la première paire plus longue que la branche externe ; pâtes de la dernière paire , bifides et extrêmement courtes chez la femelle, simples et styliformes chez le mâle. Ah' (Enlom. p. 102, PI. 13 , Gg. 1-9; reprod. dans fencyclop. Pl. aô4 ’ Gg. 1-9. — Monocuhts cœruleus , Fabricius, Ent. Syst.‘ t. 2 , p. j0g et le Cyclops rubans du même auteur ( entomostr. p. Io4, Pl* 1 ’ Gg. t-3 , reprod. dans l’encyclop. Pl. 264* h ri ■ IO-II. — Jllonocu rubans, Fabr. toc. oit.). (1) Cyclops minutus, Muller, op. cit. p. loi , Pl. 17 , Gg. 1-7. — nor.ulus minutus , Fabricius, Manuel encyclop. t. 7 , p. 7 19 , PL *^5 ’ fig. 2-6 (d’après Muller). — Kamdohr, op. cit. p. 10, Pl. 3. — M°"° * culus staphylinus , Jurinc , op. cit. p. 75 , Pl. 7 , Gg- 1-19- — Cycj°P staphylinus , Desmarest, Consid. p. 363, Pl. 53, Gg. 6 (d'après Jurin^ Cyclops minutus , — Lamarck, op cit. t. 5, p. 126. — Baird, op. p 3a6 ) pl. 8 , 1-1 4 (et non pas Pl. 9 comme il est dit dans le te<*te DES CRUSTACÉS. 429 domen aussi large à sa base que le thorax , et terminé par un ar- bcle bilobé , dont les branches sont très -courtes et garnies chacune de deux grandes soies dont l’une beaucoup plus longue que l’autre. Une seule poche ovifère , et chez la femelle adulte un Prolongement , en forme de corne fixé au dessous du second anneau abdominal et se dirigeant en arrière. Ce Monocle , qui se trouve dans les petites mares et les fontaines , n’a pas une demi ligne de long ; la femelle est d’une teinte bleuâtre , et le mâle rose. 11 ne nage point par saccades , et porte ordinairement son abdomen recourbé en haut. 3. Cïclopsine fourchue, — C, furcalus (i). Front armé d'un prolongement rostriforme. Antennes anté- rieures courtes , et portant vers le milieu un appendice sétiforme qui les fait paraître fourchues. Pates-mâcboires comme chez le C. slnphj-hn. Sac ovifère grand et unique. Habite la mer et se trouve sur les côtes de l’Écosse. Le Calanus arielis deM. Templeton (2) appartient bien évidem- ment à ce geni'e, et paraît ressembler beaucoup à la Cyclopsine Cast r , mais s’en distingue par les deux longues soies garnies de cils vibratiles qui naissent près de l’extrémité des grandes an- tennes. Ce petit Crustacé, de couleur bleue, a été trouvé vers le milieu de l’océan Atlantique. Enfin le Cyclops Stromii de M. Baird (3) paraît appartenir aussi cette division , et ressemble au C. fourchu par l’existence d’un Prolongement rostriforme , mais a les antennes antérieures sim- ples ; il habite aussi la mer et a été trouvé sur la côte d'Kcosse. (O Cyclops brevicornis ? SLrom , Acta Hafnia;, t. 9, p. 590. — "tùller, Entomost. p. ii8. — Cyclops fusentus , liaird. Op. cit, p. 33o, • 8, fig. 2G, 27, 28. j, (2) Trans. of the entomost. soc. of London, vol. 1, p. ïg5, PI. 21, 9- (3) Op. cit. p. 33o, PI. 8, %. 23, a'}, 26, CRUSTACÉS, TOME III. 28 43o histoire naturelle Genre ARPACTE. — Arpacticus (t). Les Monocles dont nous formons cette division génerique ressemblent beaucoup aux Cyclopsines , mais se distinguent par la conformation de leurs pates-mâchoires posterieuics , qui, au lieu de ressembler à de petites rames, sont prcben- sibles, et se terminent par une main subchéli forme ova- laire. Toutes les espèces connues sont marines. i. Àrpacte de Chavsay. — A. Chauseica. Antennes de la première paire très-courtes, ne dépassant poinl la tête ; celles de la femelle sétacées , composées de 7 ou 8 arti' clés, et portant près de leur extrémité un petit filet accessoire» celles du mâle , grosses , très-renflées vers le bout et terminées par une portion cylindrique qui se reploie contre le bord du ren- flement précédant en manière de griffe préhensile. Pates-maclioi res sub-chéliformes , extrêmement courtes, et réunies à leur base de façon à constituer une sorte de lèvre sternale. Pâtes de 1» première paire allongées et onguiculées ; celles des trois paire* suivantes natatoires, et celles de la cinquième paire , représentée* par un petit appendice lamellcux et biarticulé. Abdomen terrn»1® par deux tubercules divergeas , très-courts et garnis de soie* dont une très-longue. Une poche ovifère médiane suspendue son* la base de l’abdomen , chez la femelle. Longueur, environ une demi-ligne. Habite autour des rochers des îles Chausey (C. M.). Le Cyclopi chœlifer de Müller (2) appartient à ce genre, etre*' semble beaucoup à l’espèce précédente, mais paraît en diffère1 par la longueur considérable des pates-mâchoires préhensffeS" Le Çfclops armatus de Tilésius (3) doit également prendre pl®ce Çi) Cyclops , Auctorum. : (2) Entomostraca, p. 1 1 4 , PI. 19, fig. 1-3. — MonocuLus chel et ne parait différer de l’espèce précédente que par la gros- seur plus considérable des pâtes - mâchoires sub-chéliformes et la longueur des branches caudales. Le Cyclops claviger (i), le Cyclops longicornis (2), le Cyclops curticomis (3) et le Cyclops minuticornis (4) de Millier sont trop Unparfaitement connus pour que nous puissions les classer. 11 en est de même du Cyclops inermis de Tilésius (5). Le Cyclops dcpressus de M. Baird (G) devra probablement constituer le type d’une nouvelle division générique , il diffère de tous les autres Monocles par la forme aplatie et élargie de son corps, et ressemble beaucoup par son aspect général au Peltidie purpuracé de M. Phfljppi (voyez page fi6) ; mais son abdomen se compose d'un plus grand nombre d'articles , au lieu d’avoir deux yeux il n’en offre qu’un seul, et il porte sur le dernier an- neau thoracique une paire d’appendices falciformes à bords épineux qui sont très-remarquables. Ce Crustacé marin a environ Une ligne de long , et a été trouvé sur la côte d'Ècosse. Le genre Calane de Leach (7) a été défini de la manière suivante : « Caractères généraux des Cyclopes, et en diffé- rant seulement par le manque des deux antennes posté- rieures, et par le grand allongement des antérieures ; » mais d nous semble douteux que cette absence d’antennes infé- rieures soit réelle. On rapporte à ce genre le Cyclops fin- marchianus de Muller (8). (ï) Entomostraca, p. X08 , Pt. 16, fig. y g. — * Monoculus claviger , Manuel, Eneycl. t. 7, p. 721, Pl. 264, fig. 18 20 (d'après Miiller;. (2) Op. cil. p. Il5, Pl. 19, %. 7-9. — Monoculus longicornis , Manuel, op. cil. p. 720, Pl. 2G4, fig. 1 l-l4 (d'après Muller). (3) Op. oit. p. u 5, Pl. 19, fig. 4 -G. — Monoculus curticornis , Ma- nuel, op. cit. p. 721, Pl. 264, fig. 2.g-3i (d'après Millier). (4) Op. cit. p. 117, Pl. 19, lig. i4-l5. — Monoculus minuticornis , M. nuel p. 720, Pl. 264, %. 21-22 (d’après Millier). (5) Mèm. de l'aead. do Pétcrsbourg , 1812, t. 5 , Pl. 8 , fig. g. (G) Op. cit. vol. 1 , p. 33o , pl. 10, fig. 9-12. (7 ) Cyclops , Muller. — Cnlanus , Leach , Dict. des sc. nat. t. 14, p. 54<> " Desmaresl, Consid.p. 364- (8) Zool. Danica prodr. — Cnlanus Jinmarchianus, Leach, loc. °'L — Desra. loc. cit. 28. 48a HISTOIRE NATURELLE SOUS-CLASSE DES CRUSTACÉS SUCEURS. Cette grande division de la classe des Crustacés se lie d’une manière intime au groupe des Ento- mostracés et surtout à l’ordre des Copépodes, et peut-être serait-il plus naturel de ne pas l’en séparer d’une manière aussi trancliée que nous 1 avons lad ici ; du reste elle se distingue de tous les autres ani- maux de la même classe par le mode de conformation de l’appareil buccal.En effet, la bouche, au lieu d’être garnie de mâchoires foliacées et de mandibules propres à diviser des alimens solides, se prolonge en forme de bec et ne peut livrer passage qu à des substances liquides ; aussi ces Crustacés ne se nourrissent-ils que des sucs qu’ils puisent dans e corps d’autres animaux , et celte disposition orga- nique les rend en même temps essentiellement parasites. Du reste, cette particularité de struc- ture, malgré toute son importance physiologique , n’entraîne que des différences anatomiques assez légères, car, chez les Crustacés, ainsi que chez les insectes , ce sont les mêmes parties qui se modifient dans leur forme pour constituer tour à tour un appareil de mastication ou un organe de succion (0- (i) Voyez mon mémoire sur la structure de la bouche des Crusta suceurs , dans les Annales des Sc. nat. t. 28, p. ?8. DES CRUSTACÉS. 433 Celui-ci se compose essentiellement d’un tube conique résultant de l’allongement du labre et de la lèvre inférieure; presque toujours on y découvre deux pièces styliformes qui sont évidemment les analogues des mandibules des Crustacés broyeurs, mais qui remplissent ici l'office de petites lancettes ou plutôt de l’instrument employé en chirurgie pour les ponctions dans les cas d’hydropisies , et connu sous le nom de trocart ; enfin il existe d’or- dinaire de chaque côté de la base de ce bec d’autres appendices dont les principaux paraissent repré- senter les pâtes- mâchoires des Crustacés supé- rieurs et servent à l’animal pour s’accrocher sur sa proie. Les pâtes sont en général conformées à peu près de la même manière que chez les Cyclopes et les autres Copépodes, c’est-à-dire courtes et garnies de deux rames natatoires composées de plusieurs articles, et il est à noter que, de même que chez la plupart de ces Crustacés , le nombre de ces organes n’est que de quatre paires; mais dans le groupe dont nous faisons ici l’histoire, ils se déforment souvent par les progrès de 1 âge et disparaissent quelquefois complètement. Un autre trait de ressemblance entre les Crus- tacés suceurs et les Copépodes , est fourni par les métamorphoses qu’ils subissent dans le jeune âge ; et, chose bien remarquable, lors même qu’ils offrent & l’état adulte les formes les plus bizarres et les plus Monstrueuses, ils ont en naissant la conformation M'din aire , chez tous les jeunes Copépodes et chez HISTOIRE NATURELLE 4H la plupart des jeunes Branchiopodes ; dans la pre- mière période de leur existence il est même im- possible de les distinguer des jeunes Cyclops. Enfin il est aussi à noter que tous ces animaux sont de très-petite taille. Cette sous-classe se divise naturellement en deux ordres principaux auxquels j’ai cru devoir joindre au moins provisoirement un troisième groupe que les zoologistes rangent d’ordinaire parmi les Àracb- mides, mais dont la place me paraît être plutôt dans la classe des Crustacés. Le tableau ci-joint fera voir les caractères à l’aide desquels ces trois divisions se reconnaissent le plus facilement. ou rudimentaires. Bouche armée de mandibules styli- tormes. sions annuhiires; an- Pates natatoires CRUSTACÉS { SUCEURS. tennes dépourvues de pâtes; celles-ci tou- jours rudimentaires ou difformes ; pates- mâchoires rudimen- \taires Pâtes ambulatoires et très-dévelop- } Crustacés ' pées ; bouche sans mandibules distincts. ) Araivéiformes- DES CRUSTACES. 435 ORDRE DES SIPHONOSTOMES. L’ordre des Siphonostomes établi par Latreille , comprend tous les Crustacés suceurs dont le thorax, composé de plusieurs articles distincts , est garni de pâtes natatoires. Ces animaux ont le corps divisé en trois parties , la tête, le thorax et l’abdomen (1). La première est grande et porte une paire d’antennes, un suçoir garni de mandibules styliformes et de pates-mâ- choires ancreuses ou préhensiles dont le nombre est ordinairement de trois paires. En général cette portion céphalique du corps est plus ou moins cly- péiforme et se confond avec un ou deux des pre- miers anneaux thoraciques. Le nombre normal des segmens constituans du thorax est cinq, mais , par suite de la soudure dont il vient d’être question , Cette portion moyenne du corps n’offre en général que deux , trois ou quatre articles distincts. Le dernier anneau thoracique est apode et porte chez la femelle deux ou plusieurs tubes ovifères. Enfin 1 abdomen est en général rudimentaire et il 11’est garni que d’une seule paire d’appendices disposés de façon à constituer ordinairement une petite na- geoire caudale. Quant à la forme générale du corps (i) PI. 38, 39. HISTOIRE NATURELLE 436 elle varie beaucoup et quelquefois elle s’éloigne consi- dérablement de celle qui peutêtre considérée comme normale dans cette classe d’animaux annelés. Les Siphonostomes subissent dans le jeune âge des métamorphoses considérables et ne deviennent parasites qu’après avoir changé de peau une ou plusieurs fois ; ils nagent d’abord avec facilité , mais après s’être fixés ils se déforment plus ou moins et ne se déplacent qu’avec une lenteur et difficulté. On peut les diviser en deux familles reconnais- sables à la conformation générale du corps , et surtout à la structure des antennes. (Voyez le ta- bleau ci-joint.) FAMILLE DES PELTOCÉ PHALES. Les Crustacés, dont cette famille se compose , ont moins d’affinité avec les Cyclopes que certains Sipho- nostomes appartenant à la famille des Pachycéphales ; mais ils offrent une structure plus compliquée , et par «onséquent me paraissent devoir les précéder dans cette exposition méthodique. Le corps des Peltocéphales présente , comme nous l’avons déjà dit, une tête, un thorax et un abdomen distincts, mais très-inégalement développés (1). La tête est très-grande , clypéiforme, et en général beaucoup plus large que le thorax ou l’abdomen ; elle ressemble à un disque légèrement bombé en dessus, mince sur les bords , et tronqué en arrière , où elle se confond (j) Voyez Pl. 38, fig. I, 9, I3, i5, 19. ORDRE DES SIPHONOSTOMES. * FAMILLE DES PELTOCÉPHALES. Tête clypéiforme , garnie en avant de lames frontales , et por- tant de chaque côté les antennes qui sontaplaties et formées de deux articles. TRIBU DES ARGULIENS. TRIBU DES CALlGIENS. Point d’appendiceslamelleux sur lia face dorsale du thorax. Point de ■ventouses à la place des pates-ma- lehoires de la seconde paire. TRIBU DES P AND ARIEN S. Des appendices lamelleux (et élylhroïdes) sur la face dorsale du thorax. Point de ventouses à I<< face des pates-mâchoires de la se- conde paire. FAMILLE DES PACHYCÉPHALES. Tête épaisse, obtuse en avant,/ et donnant insertion sous son bord \ antérieur à deux antennes grêles , cylindriques , sé lacées et multi- articulées. TRIBU DES D1CHÉLESTIENS. Tête petite , corps allongé. TRIBU DES ERGASILIENS. I Tète grosse; corps pyriforme, I à moins d’être renflé latérale- I nient en fer à cheval; jamais I allongé. [ durt7ioLl;PI«tesdmt !a,neUeu*nalssantde la fa“ dorsales (par de grandes ventouse?” ^ “ SeC°nde palre rcmPla“es j ! l’oint d'appendice medio- ) frontal ) Un appendice d'insertion \ naissant du milieu de la face | inférieure du front * Pales de laquai •> ( T1,orax composé de trois l biramées et natato-""1*6 Pair« J articles distincts j °»re8. 1 Thorax composé de quatre 1 \ articles distincts ) Pâtes des trois premières paires sétifères T \ es postérieures branchiales; une seule paire ( Tubes ovifèresrep7e8,élythrfdes' ' V ' droits et i dé-irui/r1" paires fohambnlatoires \ couvert. } ViT ûop“ des rames terminales garni de cro- f ^hcls courts et gros) , plusieurs lames ély- ( tnroïdes J Pâtes foliacées et branchiales, trois paires 1 ( e lames élythroïdes j I Pâtes des trois premières \ paires chez la femelle et de f toutes les paires chez le mâle \ subambulatoires et garnies de \ quelques crochets au bout. J Pâtes foliacées et bran- | chiales j / Thorax garni en des-A (sus de grands appen- ( diceslamelleux;toutes î les pâtes foliacées. Point d'appendices\ lamelleux sur le tho f raxj pâtes de la troi > sième paire seulement I ^vésiculaires J T rois paires de pâtes \ à biramées et assez f Toutes les pales natat„- I grandes ; abdomen t foliacées. lr(ls el «on / très-petit ) Quatre paires de pa-\ tes biramées très-pe- f tites ; abdomen très- 1 long J Une paire de grandes pates-mà-A Corps pyriforme etlh„ T ancreuses "“devant de la ( sans lobesouproIon-]baSeC e: antennes setacees <>ès la l gemens latéraux en \ n'. I forme d’ailes. % LJ 0,nt de pates-machoires ancreu-} au-devant de la bouche; base f es antennes renflée , épineuse et f . serVant d’organe d’adhésion J Thorax garni de deiiv , , _ . , semblent à des ailes, et reJra '?bcs !ateraux TV88-) 1 ^ferment les principaux viscères. ) Genres. Arggle. Calice. Chaume. Tkebie. Nogaguk. Dinemogre. Pàndare. Phvllophore. Cecrops. Loemarge. Anthosome. Dichelestioiv. Nf.mÉSIS, Lamproglene. ErGASILE- Bomoloque. Nicothoê. Crustacés, tome iii (en regard delà page 436). •* \ X ■*) r m i * ■* avec les premiers anneaux du thorax. Sur sa face supé- rieure on distingue presque toujours deux petits yeux lusses , fort rapprochés de la ligne médiane , et en avant elle se continue avec deux petites lames frontales plus ou moins distinctes , et dirigées transversalement. Le thorax se compose d’un nombre variable d’articles ; tantôt on n’en distingue que deux , d’autres fois on en compte trois ou même quatre , suivant que les trois premiers segm^ns se sont confondus avec la tête , ou bien que cette soudure ne s’étend qu’à deux de ces anneaux, ou bien à un seulement. Du reste, l’aspect de cette portion du corps varie beaucoup , car tantôt le segment dorsal de'ces anneaux ne présente rien de re- marquable » et d’autres fois il donne naissance à de grandes lames qui ressemblent un peu aux élytres des Insectes. Enfin Y abdomen est peu développé, et ne présente pas d’appendice en dessous , mais se termine Par deux petites lames natatoires ciliées sur les bords °u par une espèce de nageoire trifoliée. Le système appendiculaire présente, dans tous les aUimaux de cette division, les mêmes caractères essen- tiels , et se compose d’une paire d’antennes , d’un ap- pareil buccal et de quatre paires de pâtes. Les ajitennes , au nombre de deux seulement , s’in- sèrent très-loin l’une de l’autre , et sont courtes , apla- ties et dirigées en dehors ; elles se composent toujours de deux ou trois petits articles lamelleux, et ne sont Jamais ni sétacées ni annelées. L’ appareil buccal se compose d’un suçoir, de di- Vers appendices rudimentaires situés de chaque côté de sa base , et de trois paires de pates-mâchoires an- creuses. Le suçoir est grand , conique et dirigé en ar- riere ; on y distingue deux pièces impaires , qui sont ,£38 HISTOIRE NATURELLE soudées par les bords dans la plus grande partie de leur longueur , mais restent libres vers le bout et lais- sent entre elles , au sommet de cette espèce de bec, une ouverture circulaire ou triangulaire; l’une de ces lames prend insertion entre la bouche et le front, et représente le labre ou lèvre supérieure ; l’autre, située en arriéré > est l’analogue de la lèvre inférieure des Crustacés broyeurs. Entre la base de ces deux lèvres on voit naître de chaque côté un appendice qui remplace évidemment les mandibules de ces derniers animaux; mais qui , au lieu d’être court, gros et dentiforme, est grêle , très- allongé, et semblable à un stylet à pointe dentelee , ces mâchoires styliformes pénètrent dans le bec par une petite fente située près de sa base, et s'avancent dans son intérieur, de façon à faire saillie par l’ouver- ture qui le termine , et à servir comme une paire de lancettes lorsque l’animal veut sucer sa proie. Un peu plus en dehors se trouve uneseconde paire d’appendices qui est réduite à un état presque rudimentaire, etparait être le représentant de la première paire de mâchoires des Crustacés ordinaires ; en général on distingue aussi vers, le même point, une pièce cornée styliforme on fourchue, qui semble devoir être les vestiges d’une troisième paire d’appendices buccaux ; appendices qui’ chez les Crustacés broyeurs, constituent les mâchoires de la seconde paire. Enfin les pates-mâchoires , a u nombre de trois paires , offrent des dimensions consi- dérables, et sont rangées de chaque côté du siphon (1); celles de la première paire paraissent être comme re- foulées en avant , car elles naissent au-devant du ni- veau de la lèvre supérieure, entre le suçoir et leS (1) Pl. 38, «g. 2, 3, 4. io. DES C RU STA CES. 439 antennes; aussi sont -elles considérées par quelques naturalistes comme étant des antennes ; elles sont grosses , courtes , plus ou moins difformes , et ter- minées chacune par un ongle crochu, à l’aide du- quel l’animal s’attache à sa proie. Les pates-mâ- choires de la seconde paire sont grêles , et composées toujours de deux articles principaux de longueur à peu près égale , et dont le second porte vers le milieu Un petit appendice , et se termine par un ou deux cro- chets peu arqués. Enfin les pates-mâchoires de la troisième paire , situés plus en arrière , sont gros , en général courts et plus ou moins complètement subehéliformes ; l’ongle crochu qui les termine pou- vant se reployer sur le pénultième article en manière de griffe . Les pâtes sont au nombre de quatre paires , et sont toujours plus ou moins complètement natatoires ; celles des deux paires mitoyennes et quelquefois même toutes se terminent par deux rames, composées chacune de un a trois articles, et offrent en général une disposition très -remarquable qui est de nature à favoriser beau- coup leur action comme rames natatoires, et qui con- siste dans un développement très-considérable de leur article basilaire , et la soudure de cet article avec une Pièce sternale impaire, de façon à former avec le tou t une Seule lame transversale comme aux deux pieds (2); il est ^ême à noter qu’en général cette pièce basilaire im- paire , qui occupe toute la largeur de l’anneau corres- pondant, est beaucoup plus développée que les rames terminales de ces membres, et constitue à elle seule i;* presque totalité de la nageoire formée par la paire (■) PI. 38, %. 6, 7. 44 O HISTOIRE NATURELLE de pâtes ainsi modifiées. Les quatre paires de membres dont nous venons de parler appartiennent aux quatre premiers anneaux thoraciques, et naissent les unes du bouclier céphalique, les autres de la portion postce- plialique du thorax , en nombre variable , suivant Ie nombre des anneaux thoraciques qui se trouvent con- fondus ave la tête. Le dernier anneau du thorax n’eU porte jamais ; mais on y distingue en général une paire de tubercules ou de lobules qui paraissent être les ves- tiges d’une cinquième paire de membres réduits à un état rudimentaire. Les Crustacés de cette division vivent en parasytes sur les poissons , mais n’y sont pas fixés d’une manière permanente , et lorsqu’ils lâchent prise ils peuvent se déplacer, soit en se traînant lentement, soit en na- gant. Le mâle se distingue en général de la femelle paf quelques particularités de structure et par une taille beaucoup moindre ; presque toujours la femelle porte ses œufs dans des tubes cylindriques, qui naissent près du bord postérieur du dernier segment thoracique de chaque côté de l’abdomen, et qui ateignent souvent un1" longueur très-considérable. Les petits qui en naissent ressemblent aux jeunes Cyclopes et doivent subir pl11 sieurs mues avant que d’achever leur métamorphose > mais on ne sait encore que peu de choses sur les changé mens qu’ils éprouvent. Il est aussi à noter que l’olJ trouve souvent dans le voisinage des vulves de petileS ampoules qui y sont fixées par un col très-étroit , c'" qui pourraient bien être des réservoirs spermatiques - analogues à ceux que M. Siébold vient de faire cou naître chez les Cyclopes. Celte famille , bien quelle soit très-naturelle, sC I . laisse diviser en trois tribus caractérisées principe DES CRUStACÈa. 44 1 ment par l’absence ou la présence d’appendices lamel- leux sur le dessus du thorax , et par la disposition des antennes. L’une de ces divisions a pour type le genre Calige proprement dit , et peut, par conséquent , être désigné sous le nom de tribu clos Caligiens ; une autre a pour type principal le genre Pandarus , et portera le nom de tribu des Pandariens ; enfin la troisième se compose d’un seul genre, celui des Argules. TRIBU DES ARGULIKNS. Cette division, comme nous venons de le dire , ne comprend encore qu’un seul genre , et par consé- quent nous pouvons nous dispenser d’en donner ici une description générale. Genee ARGULE. — Argulus (1). Les Argules sont de petits Crustacés remarquables par la forme discoïde et presque circulaire de leur tête; cette por- tion du corps est tout jà fait plate en-dessus , très-élargie , et se prolonge en arrière jusqu’au niveau du bord postérieur du thorax qu’elle recouvre de chaque côté; ces lobes posté- rieurs naissent vers le milieu du corps ; et laissent entre eux ü»e fente presque linéaire occupée par le thorax; mais au Premier abord , cette disposition échappe facilement à l’ob- Sei’vateur , et l’animal paraît avoir la portion céphalothora- cique du corps tout entière recouverte par un grand disque Cl,'culaire , dont les bords dépassent souvent l’extrémité des _ ( 0 Pediculus , Backer. — Argulus , Müller. — Monoculits , Fabri- Linné , Manuel , Cuvier. — liiiioculus , Geoffroy, Latr. Généra. zolus , Lalreille, Hist. des Crust. — Argulus , J urine, Lanaarck , all'cille, Leacli , Desmarest, Burmeister, Herrick et Dana , etc. histoire naturelle pâtes, et ne laissent apercevoir qu’une sorte de queue bi- lobée formée par l’abdomen. Vers sa partie antérieure , »iais à une distance assez considérable du bord frontal , on trouve sur la face supérieure de cette carapace deux yeuX circulaires, et on distingue deux lignes cornées qui paraissent correspondre au point de jonction des lobes latéraux avec 1® région médiane ; enfin il est à noter, que le test lui-meme est presque membraneux. Les antennes sontgrosses, tres coui tes et complètement cachées sous le front; elles s’insèrent pie* de la ligne médiane , à quelque distance en amère du bord frontal , et se composent d’un article basilaire portant un se- cond article recourbé en forme de corne , et garni sur son bord externe d’un appendice sétacé et grele qui dépasse un peu son extrémité. Immédiatement en arrière de ces organes et en connexion avec leur base , on trouve une seconde paire d’appendices antenniformes , dirigés en dehors , cylindriques et composés de trois ou quatre articles , dont le premier est assez gros et les suivants sont de plus enplus petits. Le suçoi 1 naît assez loin en arrière de ces organes et se dirige en avanb tandis que chez tous les autres Crustacés de cette famille, est reployé en arrière, il est grêle, allongé , et ne paraît eti® formé que par le labre , l’ouverture buccale propremen dite étant située en arrière de sa base; on y découvre dra- pa ires d’appendices styliformes qui semblent être les analu' gués des mandibules et d’une paire de mâchoires, et on y distingue une pièce médiane qui peut être considéré6 comme le représentant de la lèvre inférieure. Ce mode conformation de l’appareil buccal, décrit avec soin p MM. Dana et Herrich, s’éloigne un peu de celui qui se re°' contre communément dans cette famille , et semble etab 1 un passageentre la structure des mêmes parties chez lesCrt*5 tacés broyeurs et les Siphonostomes ordinaires. De chaql,e côté de la base du bec, se trouve un appendice cylindriq111’’ gros, court et terminé par une ventouse cupuliforme d ü 11 ^ structure très-remarquable. Enfin, plus en avant , naisse11 deux membres pédiformes , qui sont gros et dentés à Ie DES CRUSTACÉS. 44^ base, puis cylindriques et allongés, et qui se composent de cinq articles dont le dernier se termine par deux petits ongles crochus. G’est en arrière de ces organes que le thorax devient distinct de la tête ; on y reconnaît quatre articles qui Portent chacun latéralement une paire de pâtes natatoires. Ces pâtes , à raison de leur structure , paraissent être inter- médiaires entre celles des Branchiopodes et des Siphonos- lonies ordinaires , car celles des deux premières paires por- tent sur le bord dorsal de leur portion basilaire un appen- dice flagcllifbrme, recourbé en dessus comme chez beaucoup de Branchiopodes; du reste, ces membres se composent d’un Pédoncule charnu obscurément divisé en deux ou trois ar- ticles ; et portant à son extrémité deux rames lamelleuses , allongées et garnies de grandes soies plumeuses; toutes ces pâtes sont dirigées horizontalement en dehors et ne dépassent lue peu ou point le bord de la carapace. Au bord postérieur du thorax , on aperçoit en dessous des traces d’un cin- quième anneau, et près de la ligne médiane, on y trouve les deux orifices de la génération. Enfin l’abdomen est ova- laire et bilobé postérieurement et près du fond del’échan- ci'ure qui sépare en arrière ses deux lobes , on voit en-des- &nus une paire d’appendices presque rudimentaires, de forme ovalaire. Les Argules ne sont pas pourvus de sacs oviferes , comme les autres Crustacés suceurs, mais déposent leurs œufs sur quelque corps étranger, et les petits qui en naissent , ressem- blent beaucoup à des Cyclopes ; leur test céphalique n’est pas encore élargi en forme de disque ; leur corps est pyriforme et leurs antennes sont visibles en dessus, de chaque côté de la earapace ; ces organes sont proportionnellement plus déve- l°ppé que chez l’adulte, et l’appendice sétacé, qui, chez ce dernier, se trouve sur leur bord postérieur, constitue ici une , ame cylindrique et ciliée au bout beaucoup plus grande que 1® Portion antérieure. Une seconde paire de rames natatoires 8e montre en arrière de celles dont il vient d’être question, et Paraît être formée par une paire d’appendices palpiformes 444 histoire naturelle dépendant des organes qui , chez l’adulte , simulent des antennes postérieures. Les ventouses n’existent pas et sont remplacées par une paire de grosses pâtes portant une troisième paire de tiges natatoires ; enfin les membres t>'" jci Leaeh , Dict. des Se. nat. t. 14 , p. 629. — Lamarck , Hist. ^ anim. sans vert. t. 5, p. 140. — Latreille, Encyclop. PL 334 , ®S* 1 ^ (d’après Jurine) , Règne animal , t. p. ig5. — Desmarest , Con ____ p. 33i , PL 5o , %. 1. — Guérin , Iconogr. Crust. Pi. 35, f‘g* Burmeister, op. cit. p. 332. DES CRUSTACÉS. 44 5 se fixent sur les Épinoches et quelquefois sur les Carpes , les Tan- ches et le3 Têtards.' L ’Argulus charon de Millier (2)] paraît être un jeune de l’es- pèce précédente. 2. Argcledu Calostome. — A. Calostomi (1), Corps circulaire et plus large que dans l’espèce précédente ; peu ou point de dents à la base des antennes. Habite les eaux saumâtres, près de Whiteney ville, aux États- Unis d’Amérique. L ’Argulus armiger de Millier (2) n’est connu que par une mau- vaise figure donnée par Slabber (3), mais ne paraît pas devoir être rangé dans cette division générique. TRIBU DES GALICIENS. Les Caligieus (A) n’oflrent rien d’anormal dans la conformation de leur thorax , dont les anneaux sont simples et sans appendices dorsaux. Le bouclier cépha- lique est grand, plus ou moins ovalaire , mince sur les bords, et garni antérieurement de lames frontales très-développées , dont l’extrémité latérale recouvre ^ base des antennes ; enfin les angles postérieurs de cette carapace se prolongent plus ou moins loin de chaque côté du thorax , et la portion de son bord pos- térieur, comprise entre ces deux prolongemens , se confond avec le premier, ou même les deux ou trois pre- miers segmens thoraciques. Il en résulte que le thorax ûe se compose que de deux , de trois ou de quatre ar- (J) Dana et Herrick, Amer, journ. of sc. vol. 3l, p. 297 , fig. 1-10. (2) Entomostraca , p. 1 9.4. (3) Natuurkundige Verlusügungen , PI. 6 , fig. I ( reproduit dans Uucyclop. méthod. PI. 267, fig. 24). <4) PI. 38, fig. I, 9. CRUSTACÉS , TOME IU. 29 HISTOIRE NATURELLE 446 ticles distincts. Les pâtes sont garnies de longues soies plumeuses (1) ; enfin l’abdomen se termine par deux petites lames dirigées en arrière, et ne porte pas d’ap- pendices latéraux . On a divisé les Caligiens en quatre genres recon- naissables aux caractères indiqués dans le tableau précédent (page 436). Genre CALIGE. — Caligus (2). Les Caliges proprement dits (PI. 38, fig. 9) sont de petits Crustacés parasites dont le corps est déprimé, et se compose de deux portions principales : l’une antérieure , ovoïde et scutiforme, qui est formée par la carapace ou bouclier cépha' lique; l’autre postérieure, beaucoup moins large que 1* précédente , annelée , et formée par les derniers segmens thoraciques et un abdomen rudimentaire. La carapace est marquée, en dessus, de divers sillons linéaires, dont les prit1' cipaux figurent sur sa moitié postérieure un grand H ; on y remarque aussi , sur le bord postérieur , deux échancrures plus ou moins profondes, situées sur les côtés de l’insertiot* de la portion rétrécie du thorax ; et l’espace quadrilatère compris entre ces deux échancrures, les deux jambages de 1$ et la ligne transversale de celui-ci, constitue une région bit-'11 distincte à laquelle on pourrait donner le nom de région th°' racique de la carapace , car elle correspond à l’insertion des trois premières paires de pâtes natatoires, et paraît être fon»ee parles trois premiers anneaux du thorax soudés à la tête. A11' devant de la région médiane de la carapace, comprise enti'e les jambages antérieurs de l’H , se trouvent deux petits yet'* ovalaires adossés l’un à l’autre et colorés en rouge chez. leS (i) PI. 38, %. 5-8. (a) Pediculus , Baster. — Monoculus , Linné, Fabricius, Manuel — Binoculus , Otb. Fabricius , Fauna Groen. . — CaLigus, Muller , tomoslr. — Latreille , Lamarek , Leach , Desmarest, Nordmann , Bul” meister , Pickering et Dana, Kroyer , etc. DES CRUSTACÉS. 447 individus vivants; les régions latérales n’offrent rien de par- ticulier; enfin, au-devant de la région frontale comprise entre les yeux et le bord antérieur de la carapace , se trouve une petite pièce transversale , soudée à ce bord , échancrée an- térieurement sur la ligne médiane , se prolongeant latérale- ment sous la forme de lobule , et y recouvrant l’insertion des antennes. Le bord postérieur de la région thoracique de la carapace donne attache au pénultième anneau du tho- rax , lequel est court, étroit et réuni à son tour au dernier anneau thoracique , dont le développement est beaucoup plus considérable, mais varie suivant les sexes; chez les mâles , il est ovalaire et guère plus large que le segment pré- cèdent ; mais chez la femelle , il est ordinairement presque quadrilatère, et dépasse de beaucoup latéralement le pé- nultième anneau thoracique, ce qui donne au corps consi- déré en général une forme étranglée au milieu. Enfin Y ab- domen , qui fait suite au thorax , ne se compose que d’un seul segment, beaucoup plus étroit que l’anneau précédent, et porte sur son bord postérieur deux lames natatoires dont les bords sont garnis de longs poils plumeux. A la face inférieure du corps, on aperçoit sous le front, dans le point de réunion des doux pièces transversales dont d a déjà été question , un petit tubercule médian, et sou- vent chacune de ces lames porte vers son extrémité libre un organe cupuliforme qui paraît être disposé de façon à fonc- tionner à la manière d’une ventouse (fig. 10). Quant à ces lames elles-mêmes , elles sont souvent assez distinctes de la carapace, et peuvent bien être les représentât) s de la première paire d’antennes réduite à un seul article foliacé et immo- bile. Les antennes proprement dites qui , dans cette hypo- thèse, correspondraient aux antennes extérieures des Crus- tacés supérieurs, s’insèrent au-dessous de l’échancrure qui eXiste de chaque côté, entre le lobule terminal de ces lames frontales et le bord de la carapace ; elles sont courtes, apla- hes et composées de deux articles. L ’ appareil buccal est situé '' quelque distance en arrière du front, et se compose, 39. 4zf8 HISTOIRE NATURELLE comme d’ordinaire dans cette famille , d’un suçoir conique et assez développé qui résulte de la réunion de pièces cor- respondantes au labre et à la lèvre inférieure , et qui ren- ferme dans son intérieur deux longs appendices styliformes et dentelés vers le bout , qui à leur tour représentent les man- dibules (1). Les appendices qui , chez les Crustacés broyeurs, constituent les deux paires de mâchoires proprement dites, paraissent être représentés ici par deux paires d’appendices rudimentaires , situées sur les côtés du suçoir ; l’un de ces appendices prend naissance au-devant de l’autre , et consiste en un petit article basilaire , terminé par une pièce styh' forme très-grêle ; l’autre est plus développé , et se termine par deux cornes dirigées en arrière. Les pates-mâchoires , comme nous l’avons déjà dit , sont refoulées en avant et en dehors, et constituent les organes de préhension à l’aide des- quels l’animal s’accroche sur sa proie. Celles de la première paire naissent entre le suçoir et les antennes, et se terminent par un ongle très-long, crochu au bout et tordu sur lu1 *' même ; on remarque aussi du côté externe de la base de ceS organes un crochet corné. Les pates-mâchoires de la se' conde paire sont plus allongées , et se terminent par un petit article lamelleux armé de deux ou trois ongles falciformes ;t bords dentelés. Les pates-mâchoires de la troisième paire son1 plus grosses et presque subchéliformes (fig. 12); chez le mâle, elles se terminent même par une grosse main presque chéh' forme. Il est aussi à noter qu’on aperçoit sur le sternum, un peu en arrière de la base de ces organes, un appendice médian en forme de fourche à deux branches , tantôt sim pies, tantôt bifurquées. Les pâtes proprement dites naissent plus en arrière et sont au nombre de quatre paires , dont le5 trois premières sont fixées sous la portion thoracique de 1® carapace , et la quatrième de chaque côté du pénultième neau du thorax. Celles de la première paire naissent d unc (i) Voyez les figures que j’en ai données dans l’allas du Règne *nl mal de Cuvier, Crust. PI. 77, fig, \a, il, 1 c, i d, le, 1 f. DES CRUSTACES. petite pièce très-grêle, et se composent chacune d’un article basilaire , portant à son angle externe et postérieur un article rudimentaire qui représente la rame interne , et sur son bord externe une seconde rame natatoire formée de deux articles très-allongés et ciliés. Les pâtes de la se- conde paire se terminent par deux rames natatoires biarti- c talées assez larges, de longueur à peu près égale et garnies de poils plumeux très-longs ; il est aussi à noter que la pièce sternale qui porte ccs pâtes affecte la forme d’une lame trans- versale mobile et libre par son bord inférieur , de façon à donner à ces organes l’apparence d’une grande nageoire im paire et médiane , dont les extrémités latérales porteraient chacune deux petites rames. Les pâtes de la troisième paire présentent ce même caractère à un bien plus haut degré , car leurs rames terminales sont extrêmement courtes, tandis que leur position basilaire, presque confondue avec la pièce sternale qui les réunit , constitue avec celle-ci une grande lame transversale , semi-ovalaire , dont le développement est très-considérable , chez la femelle surtout. Les pâtes de la quatrième paire ne sont pas lamclleuses comme les précé- dentes, mais grêles, allongées, et plutôt ambulatoires que Uatatoires et dirigées en dehors ; elles ne présentent qu’une seule branche etse composent de quatre articles (fig. 17). En général, on aperçoit près de la ligne médiane et vers l’extré- Utité postérieure du dernier anneau thoracique, deux tuber- cules cornés qui semblent être les derniers vestiges des pâtes de la cinquième paire. Enfin, chez les femelles, il naît de ce *uême anneau , de chaque côté de l’abdomen , un long tube °vifère, cylindrique et étendu en ligne droite. L’anatomie intérieure d’une espèce de Galige des côtes de l’Amérique a été faite avec soin par MM. Pickering et Ûana (t). Les Galiges se trouvent ordinairement sur la peau ou sur hs parois de la bouche ou de la cavité branchiale des pois- U) Voyez American journal of sciences and arts, vol. 34, n° 2. HISTOIRE NATURELLE 45o sons, et paraissent subir dans le jeune âge des changemens de forme très-considérables. Ces Crustacés me semblent devoir être subdivisés en deux groupes , d’après la présence ou l’absence de ventouses sur le bord des lames frontales ; mais dans l’état actuel de la science, il n’est pas toujours possible de se servir de ce ca- ractère. Il est aussi à noter que la distinction des espèces offre souvent des difficultés assez, considérables , à cause des différences de forme dépendantes des sexes ; ces différences sont même si marquées, que Leach les a prises pour bases d’une distinction générique. En eflet, le petit parasite d’apres lequel cet auteur a établi son genre Risculus n’est évidem- ment que le mâle d’une espèce de Calige (1). § I. Espèces ayant deux ventouses marginales fixées sur les lames frontales (Pi. 38, fig. 10). a. Abdomen court. à * Carapace large , presque circulaire. i . Calice minime. — C. minutus (2). Lames frontales très-saillantes, fortement échancrées au milieu» et portant de chaque côté une grosse ventouse. Carapace aussi large que longue; pénultième anneau du thorax très-petit; 1® dernier, petit et ovalaire chez le mâle, grand et presque cai're chez la femelle où son bord postérieur est bilobé. Abdomen très- petit , mais un peu plus long que large , surtout chez le male » fourche sternale petite et à branches simpleset acérées. Longueur» environ 3 lignes. Trouvées sur les côtes de la Bretagne dans la cavité branchiale d’un Bars. Le Calige de Muller (3), doit prendre place ici , et paraît (1) Voyez l’atlas de la grande édition du Règne animal de CuVcr’ Crustacés, PI. 77, fig. 3. (2) Otto — Nordmann.Mikrogr. Beitrag. t, 3, p. a5. — Edwards, A* aS du Règne animal de Cuvier , Crust. PI. 77, fig. 2. (3) Leach, Encyclop. bril. suppl. 1 , p- 4°5, TL 20, ®t Dict. < e Sc. nat. t. 1 4 , P- 536. — Desmarest, Consid. sur les Crust. p- 3 ’ PL 5o, fig. 4. DES CRUSTACÉS. 4^ 1 distinguer de l’espèce précédente par la direction presque droite du bord frontal, ainsi que l’a remarqué M. Nordmann ; mais c’est évidemment à tort que Leach y assigne pour caractère l’absence de soies caudales; cette absence n’a pu être qu’accidentelle chez l’individu décrit par le zoologiste anglais. Le Caligus curlus de Millier (i) se rapproche beaucoup del’es- pèce précédente, et ne devrait peut-être pas en être séparé. Quant à la Calige décrite sons le même nom par M. Kroyer (2), je suis porté à croire qu’elle devrait changer de dénomination ; car elle se fait remarquer par l’état presque rudimentaire de l’ab- domen chez la femelle , tandis que dans le Caligus curlus figuré Par Müller , cette partie est très-développée. Je doute aussi que le Caligus curlus de M. Desmarets (3) soit bien nommé , car cet au- teur, tout en décrivant l’animal avec assez de détail , ne fait au- cune mention des ventouses frontales , et je suis porté à croire fiu’il avait sous les yeux un Calige du Flétan. % a” Carapace étroite, beaucoup plus longue que large. 2. Calige américain. — C. Americanus (4). Femelle : carapace ovalaire peu rétrécie en avant ; pièces fron- tales peu saillantes ; antennes petites ; thorax beaucoup plus court 'lue la carapace ; son dernier segment carré , aussi large en avant lu en arrière ; fourche sternale très-petite et à branches obtuses ; abdomen guère plus long que large. Le mâle a la carapace un peu plus large; le dernier article du thorax un peu moins grand , légèrement rétréci en avant et b'denté de chaque côté sur le bord postérieur. Enfin l’abdo- Q) Entomostraca , p. i3o, PL 21 , fig. 1, 2. — Tilesius, Mém. de Petesb. t. 5, PL 8, fig. 1, 2. ta) Loc. cit. t. 1 , p. 619, PL 6 , fig. 2. te) Considérations sur les Crust. p. 34o. 14) Pickering and Dana, Description of a species of Caligus American, ' °Urnal of sciences and arts, vol. 34, n° 2 , pi. 3 , 4 > 45a HISTOIRE naturelle men plus grand et sub - ovalaire. Longueur, environ 4 lignes. Trouvé sur la Morue , dans les parages de Long-Island , Amé- rique Septentrionale. 3. Calice de Risso. — C. Rissoanus. Espèce très-voisine de la précédente ; mais ayant l’article ba- silaire des antennes plus grand chez la femelle; la fourche ster- nale à branches aiguës , et le dernier article du thorax un peu rétréci antérieurement. Longueur, environ 2 lignes. Trouvé sur un poisson à Nice. Mâle inconnu. (C. M.) 4. Calice de Kboïer. — C. Kroyerii. Espèce très-voisine des deux précédentes , mais ayant chez la femelle la carapace plus rétrécie en avant, les lames frontales très-grandes, les branches de la fourche sternale pointues. Le der- nier anneau thoracique un peu plus long que large , plus étroit en avant qu’en arrière, et tronqué postérieurement. Enfin l’ab- domen presque deux fois aussi long que large, mais beaucoup plus court que le dernier anneau thoracique. Longueur, 2 lignes et demie. Trouvé sur un Diodon. Mâle inconnu. (C. M.) aa. Abdomen allongé. A4*. Carapace très-large. 5. Cauge diaphane. — C. diaphanus (1). Carapace presque circulaire ; abdomen de la femelle très-loUo et paraissant formé de deux anneaux ; lames caudales très-petites» fourche sternale petite et simple. Trouvé aux coins de la bouche d’une Trigle-Hirondelle. (I) Nordmann, Microgr. Beitr. v. 2, p. 26. — Kroyer, loc. cit 1. 1 > p. 623, pl. 6» f‘g. 5. DES CRUSTACÉS. 453 11a** Carapace allongée, beaucoup moins large que longue. 6. Calice rapace. — C. rapax. Planche 38 , fig. g. Carapace plus longue que large et très-rétrécie en avant ; lames frontales grandes , mais à bord antérieur presque droit ; lobe tho- racique dépassant à peine les angles latéraux de la carapace. Tho- rax beaucoup moins long que la carapace ; le dernier article sub- py ri forme et terminé postérieurement par un bord droit. Abdo- men plus de deux fois aussi long que large , mais de grandeur mé- diocre et beaucoup moins long que l’anneau précédent ; lames caudales bien développées. Fourche sternale assez grande, à bran- ches simples et aiguës. Longueur, environ 3 lignes. Trouvé sur la peau d’un squale. Mâle inconnu. (C. M.) 7. Calice écussonnê. — C. scutatus. Carapace ovalaire , beaucoup plus longue que large , mais pas plus étroite en avant qu'en arrière ; bord frontal presque droit ; région thoracique très-saillante en arrière. Thorax moins long que la carapace, son dernier segment sub-quadrilatère, presque aussi large en avant qu’en arrière , ayant ses angles postérieurs prolon- gés en forme de lobules , et portant sur le milieu de sa face dor- sale une plaque cornée ovalaire , en forme d’écusson ovalaire transversal. Abdomen plus long que le dernier anneau thoracique, étranglé de façon à paraître composé de trois segments, et terminé par des lames caudales très-petites, mais garnies de soies plu- meuses très-fortes. Antennes très -petites. Fourche sternale très- petite à branches simples. Longueur, environ 3 lignes. Couleur brunâtre. Mâle inconnu. Trouvé dans les mers de l’Inde. (C. M.) 8. Calige de Pharaon. — C. Pharaonis (1). Carapace très-petite et cordiforme ; dernier segment du thorax triangulaire , beaucoup plus large et deux fois aussi long que la (>) Nordmann, Mikrog. Beitr. t. 2, p. 28. 454 HISTOIRE NATURELLE carapace ; abdomen plus long que le reste du corps et paraissant composé de deux segments. ■ Trouvé dans la mer Rouge , sur l’opercule 'd’un Chétodon , par MM. Hemprich et Ehrenberg. Le Caligus elongatus de M. Nordmann (i) paraît appartenir a cette subdivision et se distinguer de toutes les autres espèces con- nues par l’existence de six fossettes creusées à la face supérieure du dernier segment thoracique, lequel est quadrilatère, allongé, un peu rétréci en avant et tronqué en arrière ; la carapace est ovale et l’abdomen conique. Le Caligus hicuspidatus de M. Nordmann (2) appartient à cette seconde division du genre Calige , mais me paraît avoir été décrit d’après des individus mâles seulement , de sorte qu’il m’est impos- sible de déterminer si l’on doit le rapporter à une des espèces mentionnées ci-dessus ou le conserver comme espèce distincte. M. Nordmann insiste sur l’existence de deux tubercules sétifères de chaque côté du dernier segment thoracique, mais ce caractère se voit souvent chez les mâles d’autres espèces. J 2. Espèces dépourvues de ventouses sur les lames frontales. (Genre Lepeophlheirus Nordmann.) b. Fourche sternale à branches simples, b' Abdomen tris-court. 9, Cimge pectoral. — C. pectoralis (3), Femelle : thorax aussi long que la carapace ; son dernier article presque aussi grand que celle-ci , et terminé postérieurement par un bord droit. Abdomen petit et presque aussi large que long’ Fourche sternale à branches courtes et pointues. Tubes oviferes courts. (1) Op. cit. p. 24. (2) üp. cit. p. 17. (3) Lernea pectoralis? Muller, Zool. Danica , t. I , p. 4 1 > pl ■ " ’ fig, 7 (reprod. dans l’Encyclop, méth. vert. PL. 78,6g’ 12). — Ca- ligus, Cuvier, Règne animal, t. 3, p. 258. — Blainv. Dict. des Se. nat. t. 26, p. 129- — Eepesophthcirus pectoralis , Nordmann, Mikrog* beitr. t. 2, p. 3o. — Caligus pectoralis, broyer, op. cit. vol. 2 , p- ’ Pl. 6, f. 4. DES CRUSTACÉS. 4^5 Mâle beaucoup plus petit que la femelle. Thorax très-petit , son dernier segment presque circulaire; abdomen petit, aussi large que long et terminé par des lames natatoires petites ; mains subchéliformes delà troisième pate-mâchoire, simplement renflées sur le bord préhensile. Se trouve sur le Turbot, la Plie et autres pleuronectes. io. Calice de Nordmann. — G. Nordmannii (i). Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant chez la femelle le thorax beaucoup moins long que la carapace ; son dernier seg- ment ovalaire , assez grand , beaucoup plus long que large et for- tement bilobé au bord postérieur. Carapace ovalaire aussi longue que large et à lames frontales peu saillantes; abdomen petit , un peu plus long que large et terminé par deux lames très-petites, Fourche sternale grande , à branches allongées et acérées ; tubes ovifères très-longs. Mâle inconnu. Longueur, environ 4 lignes. Trouvé à Nice sur la peau d’une Mole. (C. M.) ii. Calige ohné. — C. ornatus (2). Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant le dernier ar- ticle du thorax beaucoup plus petit; carapace presque circulaire, aussi large en arrière qu’en avant, et ornée en dessus de plusieurs lignes cornées très-marquées, dont deux naissent au niveau du bord antérieur de la région thoracique (près de la traverse de l'H), se portent en dehors, et divisent en deux la portion voisine de la région latérale ; une seconde ligne semblable, placée comme d’ordinaire plus en avant, et naissant vers le niveau des yeux; un crochet corne , très -aigu , fixé au bord de la pièce basilaire des pâtes de l'avant-dernière paire , en dehors de l’insertion de la rame Externe ; fourche sternale comme dans les espèces précédentes. Longueur, environ 4 lignes. Mâle inconnu. Trouvée à Valparaiso. (C. M.) 12. Calige du saumon. — C. salmonis (3), Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par la forme (1) Edw. Atlas du Règne animal de Cuvier, trust, pl. 77» hg. I (a) Nordmann, Collection du muséum du Jardin du Roi. (3) Kroyer, op. cit. t.. I, pl, t>, lig. 7î et t. 2, p- l3. 456 HISTOIRE NATURELLE du dernier article du thorax, qui est ovalaire, et garni de chaque côté, sur le bord, vers la partie postérieure, de deux petits tu- bercules sétifères. La fourche sternale est petite et à branches ob- tuses. A”. Abdomen très-allongé. i3. Calice cuÊpe. — C. vespa. Femelle : lames frontales avancées et à bord courbé; carapace étroite en avant, très-large en arrière, et aussi large que longue; thorax aussi long que la carapace ; son premier segment très-pC' tit, le second presque pyriforme, et terminé postérieurement par deux lobes arrondis, très-prononcés ; abdomen au moins trois fois aussi long que large ; pates-màchoires de la troisième paire très-grosses ; pâtes de l’avant-dernière paire moins grandes que d’ordinaire, fourche sternale petite et simple; un petit tubercule sétifère au-dessus de chaque vulve ; tubes ovifères assez longs- Longueur, environ 3 lignes. Mâle inconnu. Trouvé sur les branchies d’un saumon. (C. M.) bb. Fourche sternale « branches bj arquées . bb *. Abdomen très-court. i Calige DU flétan. — C. hippoglossis (1). Lames frontales s’avançant beaucoup sur le milieu du front , carapace moins large que longue , un peu plus longue que la portion postérieure du corps, et plus large en arriéré quen avant ; pénultième anneau thoracique très-court, mais presque aussi large que l’anneau suivant qui, chez la femelle, est ovalaire, beaucoup plus long que large , et terminé postérieurement p*r deux lobules arrondis, lesquels s’avancent de chaque coté de (1) Binoculus piscinus, Ollion, Fabricins, Faima Groenlandica, p. 2op- Catigus hippoglossi, Kroyer, op. cit. p. 625, pl. 6, fig. 3. — Jc 11 c crois pas que le Calige figuré par M. Guérin sous le nom de C. plS cinus (Iconogr. Crust. pl. 35, fig. 2) puisse être rapporté à cette espèce , car l’abdomen paraît être au moins deux fois aussi long 4U® large. Quant aux Monoculu , piscinus de Linné (Fauna suecica), 4 ' est impossible , dans l’état actuel de la science , de le rapporter av<^ quelque degré de certitude à une des espèces précédentes plutôt qu une autre, l’abdomen. Abdomen très-court, aussi large que long. Fourche sternale grande et à branches bifurquéesau bout. Longueur, en- viron 8 lignes. Mâle inconnu. Se trouve dans la mer du Nord sur le flétan. (C. M.) f>b" , Abdomen très-allongé. i5. Calige de i.’estubceon. — C. sturionis (l). Carapace ovalaire ; thorax aussi long que la carapace ; son der- nier segment élargi postérieurement. Abdomen trois ou quatre fois aussi long que large. Fourche sternale courte et à branches bifurquées. La détermination spécifique des Caliges décrits par Strom (2) , et par Baster (3) , me paraît impossible. Genre CHALIME. — Chalimus (4). Le genre Chalimus de M. Burmeister ressemble aux Ca- liges par la structure des pâtes, mais présente un caractère qui ne se retrouve pas ailleurs dans cette famille, et qui semble indiquer une vie plus sédentaire que celle des autres Caligiens; c’est la présence d’un appendice médian qui naît du milieu de la face inférieure du front , offre des traces de divisions annulaires à sa base et se termine par un bouton Let appendice ressemble beaucoup à ceux qui servent à fixer les Lernées sur leur proie et est destiné probablement aux mêmes usages. Quant à la conformation générale du corps , elle se l’approche beaucoup de celle des JYogagucs. i. Chaume du scombre. — C. scombris (5). Carapace allongée et s’élargissant graduellement d’avant en ar- vierc; lames frontales très-avancées ; thorax composé de quatre (1) Kroyer, op. cit. t. i, pl.6, %. 6, et t. 2, p. u. (2) Physisk og œconomesk Beskrivelse , over fogderiet Sondmor, P- 167 , Pl. 1 , %. 4, 5 (mas.) et 6 (fém). (3) Natuurkundige Uitspanningen , Pl. 8 , fig. g. (4) Burmeister , Mém. des cur. de la nat. de Bonn , t. J7- (5) Burmeister, loc. cit. p. ag4, pl. i3, fig. i3-j8. 458 HISTOIRE NATURELLE anneaux distincts ; abdomen grand , composé de trois articles et terminé par deux lames assez grandes. Trouvé sur le Maquereau. M. Kroyer (i) a décrit une seconde espèce de Chalime qui se distingue par la brièveté du thorax et de l’abdomen, mais quipa" raît être seulement un jeune. Genre TKÉBIE. — Trebius (2) . Ce genre, établi récemment par M. Kroyer, forme le pas- sage entre lesCaliges et les Nogagues; il se rapproche de ces derniers par la structure des pieds de la dernière paire (PI- 38, fig. 8), qui sont biramées et natatoires comme celle des paires précédentes (sans cependant être réunis sur une lame transversale commune, ainsi que cela a lieu pour celles-ci), et il ressemble aux Caliges par la conformation générale du corps; seulement le thorax, au lieu de n’offrir que deux articles distincts, en présente trois (pl. 38, fig. 1)- De même que chez les Caliges , il existe vers le tiers antérieur de la face supé- rieure de la carapace deux yeux lisses qui sont très-rappro- chés et qui pendant la vie sont de couleur rouge. j, Trebius caudigère. — T. caudatus (3). Carapace subovoïde, et plus longue que large, dernier article du thorax quadrilatère , et pas notablement rétrécie à la base- Abdomen grêle, plus long que le thorax, et offrant dans sa moitié postérieure deux étranglemens légers. Trouvé sur un squale dans la mer du Nord. 2. TrÉbie front Épineux. — T. spinifrons, (Pl. 38 , fig. i-8.) Carapace plus large que longue, lames frontales sub-épineuses sur le bord près de la ligne médiane; un prolongement conique et courbe situé de chaque côté de l'insertion du thorax entre l’échaU' (l) Journal d’Hist Natur. t. 2 , p. 20 , pl. I , fig- 2. (.2) Kroyer, op. cit. t. 2 , p. 52. (3) Kroyer, op. cit. p. 3o, pl. 1 , fig. 4- DES CRUSTACÉS. 459 crure et l'angle arrondi de la carapace ; les deux premiers articles du thorax très-étroits ; le dernier grand et subpyriforme. Abdomen composé d’un seul article, mais très-long (à peu près de la lon- gueur du thorax), et terminé par des lames natatoires peu dé- veloppées. Mâle inconnu. Trouvé sur la peau d’un Squale. (C. M.) Genre NOGAGUE. — Nogagus (1). Ce genre, établi parLeach, mais mal caractérisé par ce naturaliste et par les auteurs qui l’ont copié , correspond au genre Pterygopode de Latreille, et au genre Dinematura de M. Burmeister. Il est caractérisé principalement par la structure des pâtes postérieures, lesquelles, au lieu d’être simples et sub-ambulatoires comme chez; les Caliges, sont birimées et natatoires comme celles des paires précédentes. ÏT autres particularités le distinguent aussi des Caliges pro- prement dits, et des Trébies ; ainsi le bouclier céphalique est beaucoup moins développé, et les pièces frontales plus petites et plus libres. Le thorax se compose de quatre grands articles bien distincts; et le premier de ces articles (corres- pondant au second anneau thoracique, le premier anneau étant toujours confondu avec la tête) présente de chaque côté un petit prolongement lamelleux. Enfin , les deux pe- rtes lames natatoires qui terminent l’abdomen sont un peu plus développées que chez la plupart des Caligiens. i. Nogàgue de Latkeille. — N. Latreillii { 2), Bord frontal largement excavé, carapace très-large, et offrant de chaque côté sur le bord postérieur, tout près de son angle laté- (1) Leach , Dict. des Sc. nat. t, 14. — Desmarest, Consid. sur les t-rust. p. 34 o. — Pterygopotla , Latreille , Règne anim. de Cuvier, i . 4 , P- 197* Dinematura t Burmeister, Acta Cœs. Leop. Carol. nat. °Ur. vol. 17 , p. 33 1 . (a) Leach , Dict. des Sc. nat. t. 14, p. 536. — Desmarest, Consid- P- 34o. — Edwards, Atlas du Règne animal de Cuvier, Crustacés, P1- 78, fiS. 1. ^60 HISTOIRE NATURELLE ro-postérieur, un lobule arrondi qui semble appartenir au Prc‘ mier anneau thoracique. Le premier article libre du thorax ter- miné latéralement par des lobules semblables, niais qui sont beau- coup plus grands, et atteignent le niveau du milieu du pénul- tième anneau thoracique ; l'antépénultième anneau offrant un prolongement semblable, mais plus petit, et presque entièrement caché sous le précédent. Le dernier anneau du thorax grand d arme de chaque côté de deux grands prolongements coniques diri- ges obliquement en arrière. Abdomen très-court, composé de deux articles, et terminé par des lames natatoires assez grandes. Trouvé sur la côte d’Afrique par M. Cranch. (Collection du Musée Britannique, à Londres.) 2. Nogagüe grêle. — N. gracilis (i). Carapace allongée, plus large vers le milieu que tout à fait en arrière, et offrant en dessus deux points oculiformes très-gros, circulaires et écartés entre eux; lames frontales, étroites, pointues au bout, et paraissant être lisses dans presque toute leur longueur; thorax très-grand; son premier article se prolongeant de chaque côté en un lobe dont la pointe atteint le niveau du milieu de 1 ar- ticle suivant ; point de prolongcmens semblables sur 1 antépénul tièmeanneau; le dernier anneau thoracique grand, presque qua drilatère, offrant en dessus un sillon de chaque côté, et n ayan pas de cornes sur ses bords latéraux. Abdomen court, mais corn posé de trois articles. Longueur, environ 3 lignes. Trouvé sur un squale. 3. Nogagüe brévicaüde. — N. hrevicaudatus . Espèce très-voisine du Nogagüe grêle, mais ayant 1 abdomen plus court, et composé d'une seule pièce subtriangulaire. Trouvé aux environs de Ténériffe. (C. M.) Le Caligus paradoxus d’Otto (2) paraît appartenir à ce genre , la femelle est représentée avec six tubes ovifères. (1) Linematura gracilis, Burmeister, loc. cit. p. 284 , PL 2Î, f‘3' 1 (2) Mém. des Cur. de la nat. de Bonn, t, 1 1\ , Pl. 22, fig. 5 , 6. TRIBU DES PANDARIENS. Les petits Crustacés que nous réunissons sous le nom de Pandariens , sont remarquables par les pro- longemens lamelleux dont le dessus de leur thorax est garni. Souvent ces appendices ressemblent à des ély- tres d’insectes, et leur nombre est quelquefois con- sidérable, car on en compte jusqu'à trois paires. Eu général, la tête est moins élargie et moins clypéi- forme que chez les Caligiens , et les pâtes ne sont que rarement garnies de grandes soies plumeuses; souvent leurs rames terminales ne sont même repré- sentées que par des lobes foliacés, submembraneux ; enfin l’abdomen présente fréquemment de chaque côLé de sa pièce terminale un appendice lamelleux plus ou moins saillant. Cette tribu se subdivise en deux petits groupes naturels, caractérisés principalement par la forme générale du corps et par la disposition des tubes ovi- fères , qui dans l’un sont à découvert et étendus en ligne droite à l’arrière du corps, tandis que dans l’autre , ces tubes sont contournés sur eux-mêmes et cachés entre la face supérieure de l’abdomen, et une lame clypéiforme qui naît du dernier anneau thora- cique. Les genres Pandare , Dinemoure , Euryphore et Pbyllophore composent le premier de ces deux groupes. Les genres Cecrops et Læmargus appartiennent au second (voyez le tableau , page 4.36). CRUSTACÉS , TOME III. 3ü HISTOIRE NATURELLE 4 6a Genre EURYPHORE. — Eurjpliorus (1). Le petit Crustacé qui a servi à l’établissement de ce geni e nouveau , forme à certains égards lepassage entre les B* nemoures et lesCaligiens. La carapace (PI. 39, fig- \ ) esta peu près de même forme que chez ces derniers; les trois pre- miers anneaux du thorax sont aussi confondus entre eux, et assez intimement unis à la tête. Le pénultième anneau est très-petit et le dernier grand, de façon que le corps est étran- glé vers le milieu ; mais les deux derniers anneaux thora- ciques , au lieu d’être simples au-dessus, portent chacun une paire de prolongemens élylroïdes, peu développés il est vrai , mais bien distincts. L 'abdomen est tres-développé , et sC termine par deux petits appendices foliacés Les antennes » le suçoir et les pâtes -mâchoires sont conformés de la menie manière que chez lesCaliges ; on trouve aussi sur le sternum une petite fourche sternale. Les pales , proprement dites , sont petites et conformées comme chez les Nogagues, c est-» dire terminées toutes par deux rames sétifères ; à la partie antérieure de la face inférieure du dernier anneau du thoi»*> on aperçoit deux lobules ovoïdes qui semblent être des vestiges d’une cinquième paire de membres thoraciques- Enfin, les tubes ovifères naissent de la manière ordinaire, et on trouve souvent près des vulves deux petites ampoule cornées qui y adhèrent par un col tres-grele , et qui poui raient bien être des Spermatophores. Edryprore de Nordmann. — E. Nordmannii. (Planche 39 , fig. 1 •) Carapace presque circulaire et peu distincte du premier ar»cl® du thorax qui est logé dans une échancrure profonde de son bor (1) Mon ami, M. Nordmann, en examinant avec mai les di'e( Crustacés parasites conservés dans la collection du Muséum, a insC1 ^ ce nom générique sur le bocal contenant les Siphonoslomes dont ü c ici question , et par conséquent je me suis fait un devojr de ladop mais je crois que les caractères de ce genre n’ont pus encore été F bliés par le savant professeur d’Odessa. DES CRUSTACÉS. 4^ postérieur. Appendices ély troïdes delà première paire subovalaires, et laissant entre eux un espace vide assez considérable ; dernier anneau thoracique arrondi, presque entièrement à découvert, et portant sur son bord postérieur une paire de petits prolonge- mens élytroïdes. Abdomen pédonculé et composé de deux arti- cles dont le premier très-grand, subovalaire, et logeant le second dans une fente profonde de son bord postérieur; ce second arti- cle cylindrique, allongé et terminé par deux lamelles ovalaires et ciliées , dont l’extrémité est dépassée de beaucoup par les lobes terminaux de l'article précédent. Longueur, environ trois lignes et demie. Mâle inconnu. Des mers d’Asie. (C. M.) Genue DINEMOURE. — Dinemoura (i). Le genre Dinemoure ou Dinemature se compose de quel- ques parasites très-voisins des Pandares, mais dont les rames des pâtes postérieures sont foliacées, membraneuses et impropres à la mai'che , tandis que celles des pâtes précé- dentes sont garnies de longues soies plumeuses comme chez les Caliges, et dont les appendices lamellcux de l'abdomen sont aussi, comme chez ces derniers, terminales au lieu d’être latérales comme chez les Pandares. (PI. 38, fig. 15, 16, 17.) Le corps des Dinemoures est allongé et rétréci au milieu, mais cet étranglement est bien moins marqué que chez les Caligiens. La carapace est à peu près de même forme que chez les Caliges, mais moins mince. Le premier anneau tho- racique est confondu avec la tête, et les deux anneaux sui- vants sont soudés ensemble , de façon à constituer un seul (O Latreille, Règne anim. de Cuvier, t. 4> P- 197- M. Burmeister a substitué au nom de Dinemoura celui de Dine- natura , comme étant plus régulièrement construit; mais je n’ai pas cru devoir adopter ici cette innovation, parce que le genre Dinematura, tel que M. Burmeister l’a caractérisé , ne correspond pas à la divi- sion dont il est ici question , et ne diffère pas du genre Nogagus de Leach ; l’emploi du nom de Dinemuturn pour les vraies Dinemours ,Urait par conséquent augmenté la confusion qui règne déjà dans les synonymies entomoloyiques. 3o. article quadrilatère logé dans l’échancrui carapace et olïrant de chaque coté un | petit prolongement lamelleux ; vestige des appendices dorsaux de la prcmièi e paire chez les Pandares. Le quatrième anneau ou pénul- tième article thoracique est également petit , mais porte en dessus deux grandes lames qui occupent toute la largeur du corps, se prolongent au-dessus de l’anneau suivant et imi- tent des élytres. Le dernier anneau thoracique est très- grand et se termine postérieurement par deux grands lobes qui dépassent l’abdomen et le cachent plus ou moins com- plètement. Les tubes ovifères sont très-longs et naissent comme d’ordinaire près le bord postérieur du dernier anneau thoracique à côté de l’insertion de l’abdomen. Enfin 1 ab- domen. est petit , quadrilatère et garni a son bord postérieui de deux appendices lamelleux , dont la forme et la grandeur varient suivant les sexes. Les antennes, et le siphon sont dis- posés comme chez les Pandares; il en est encore de meme pour les pâtes-mâchoires , si ce n’est que celles de la pie mière paire n’offrent pas de lobule à leur base , et que leui griffe , ainsi que celle des pates-mâchoires de la troisième paire , est plus développée. Les pâtes sont conformées pres- que entièrement de même que chez les Nogagues ; il est seule ment à noter que les rames terminales de celles de la qua- trième paire sont grandes, ovalaires, entièrement membra- neuses et dépourvues de soies ou de crochets marginaux’ Enfin , il existe à la face inférieure du dernier anneau tho- racique, près de l’insertion de l’abdomen, une petite fourche cornée qui pourrait bien être un vestige d une cinquième paire de pâtes. i. Dinemoure ailé. — D. alata (i). Carapace un peu moins large que longue ; lames dorsales ou éb" troïdes aussi larges en arrière qu’en avant, terminées par un bord (l) Pandarus alaiiis , Edw. Ann. des Se. nat. t. 28, l’I. 8. nematara alata , Buvmeister , loc- cil. p. 33 1 . DES CRUSTACÉS. 4^5 droit, et occupant presque le tiers de la longueur totale du corps ; dernier anneau thoracique court, ne dépassant les lames élytroï- des que dans une étendue à peu près égale à la longueur de celles- ci et offrant à leur extrémité une petite dent cornée. Appendices terminaux de l'abdomen , ne dépassant que peu ou point les lobes terminaux du thorax, larges et sub-quadrilatères chez le mâle , étroites chez la femelle. Trouvé sur un requin dans les mers de l’Inde. (C. M.) 2. Dinemoure voisin. — D. affinis. (Pi. 38, p. i5-i8.) Espèce extrêmement voisine de la précédente, mais ayant le bord postérieur des lames élytroïdes sinueux, les lobes termi- naux dn thorax un peu rétrécis et sans dent cornée au bout , et les appendices abdominaux de la femelle, larges , ovalaires et aussi longs que l'abdomen lui-même , mais ne dépassant pas le thorax. Des mers de la Nouvelle-Zélande. (C. M.) 3. Dinemoure féroce. — D. ferox (i). Carapace très-large ; lames élytroïdes beaucoup moins longues que la portion suivante du corps, beaucoup plus larges en avant qu’en arrière, ayant les angles latéro-antérieurs très-saillans ; dernier anneau thoracique très-long , mais ne recouvrant pas les lames terminales de l'abdomen. Le Caligus productus de Millier (a), appartient à ce genre , mais he me paraît pas pouvoir être déteriminé spécifiquement. Genre PANDARE. — Pandarus (3). Les Pandares ont le corps irrégulièrement ovalaire, sans l'etrécissemcnt vers le milieu , et composé comme d’ordi- (*) Kroyer, loc. cit. t. 2 , p. f\o , PL i , fig. 5. (2) Entomostraca, p. i32, Pl. 21, fig. 3, 4. (Reprod. dans 1 Encyclop. n'*th. Ins. Pl. a63, fig. 1,2.) — Lntreille , Règne anim. t. 4 . P- 'q8. (3) Leach ; I.atreille , Desniares! , Say , Bnrmeister , Krover , elc. ^66 histoire naturelle naire dans cette famille, d’une tête, d’un thorax et d un abdomen distincts (PI. 38 , fig. 19). La tête est clypéiforme , mais plus épaisse et moins élargie que chez les Caliges ; on y trouve, sur le bord frontal, deux pièces lamelleuses disposées comme dans la tribu précédente, mais plus distinctes , et si grêles près de la ligne médiane , qu’elles s’y joignent à peine. La face supérieure de la carapace ne présente pas de sillon, et on n’y aperçoit pas d’yeux bien distincts; seulement, vers le point occupé d’ordinaire par ces organes, se trouvent deux taches qui en seût peut-être des vestiges. Le thorax se compose de quatre anneaux distincts, son premier segment pédifere étant caché sous la tête et confondu avec l’anneau suivant, et chacun de ces articles donne naissance à une ou deux lames dorsales scutiformes, qui se prolongent en arrière en se recouvrant mutuellement. Les appendices lamelleux du premier article du thorax sont au nombre de deux, et occu- pent les côtés du dos , de façon à laisser entre eux un espace occupé par l’anneau suivant ; ils sont libres partout , excepte à leur base qui est dirigée eu avant,1 et ils ressemblent a deux petits élytres ; on peut facilement les soulever, mais ils ne paraissent pas être pourvus de muscles destinés à les mettre en mouvement. Le prolongement clypéiforme du se- cond article du thorax est impair, mais paraît résulter de a soudure de deux lames dorsales confondues sur la ligne médiane, car il présente au milieu de son bord postérieur une échancrure profonde. Du reste, il ne dépasse que peu les deux lames latérales dont il vient d 'être question , comme apparte- nant à l’anneau précédent. Le pénultième anneau tlioi acique est également recouvert par une lame clypéiforme bilobée ; mais celle-ci est plus développée que la précédente, car elle occupe toute la largeur du corps, et s’avance assez loin au- dessus du dernier segment thoracique, lequel est cuirasse au-dessus, mais ne se prolonge pas en forme de lame. L ah' domen est court, et présente une structure très-singulièiei il se compose de deux segmens , dont le premier portede cba que côté un appendice, et se trouve recouvert au-dessus par DES CRUSTACÉS. 46? le second qui naît près de son bord antérieur, et a la forme d’une lame caudale. Les antennes sont conformées de la même manière que chez les Galiges , mais sont un peu plus petites; et on re- marque au-dessous de leur base, à la face inférieure de la carapace , un petit lobe charnu et saillant. L’appareil buc- cal ne présente aucun caractère important , si ce n’est dans l’absence des appendices spiniformes qui chez les Caliges paraissent représenter les mâchoires de la seconde paire. Le suçoir est très-grêle vers le bout, et les stylets mandibu- laires très-grêles et articulés sur une pièce basilaire ; les mâ- choires internes sont plus courtes , plus grosses que dans la tribu précédente , et appliquées de chaque côté sur la base du suçoir comme des palpes. Les pates-mâchoires sont courtes; celles de la première paire portent , au côté externe de leur base, un gros lobe charnu, et la carapace ne présente pas dans ce point un cro- chet corné comme chez les Caliges. Les pates-mâchoires des deux dernières paires ne présentent rien de remarquable ; enfin, on ne trouve pas de fourche sternale entre leur base. Les pâtes sont disposées à peu près comme chez les Ca- !iges , si ce n’est qu’elles sont toutes bi-ramées, et qu’au lieu de porter une bordure de longues soies plumeuses, elles sont armées vers le bout d’une série de petits crochets acérés. Ces espèces d’ongles manquent ordinairement sur la rame interne des pâtes postérieures (fi g. 20); mais ils existent sur la rame externe de toutes les pâtes, et servent à l’animal Pour s’accrocher aux corps sur lesquels il se traîne , et l’ai- dent par conséquent dans sa marche. Le dernier anneau thoracique ne porte pas de membres. Les appendices de la T'eue naissent vers la base du premier anneau de l’abdo- Caen (c’est-à-dire de l’article inférieur de cette portion du c°rPs) » et se portent en dehors comme des rames; jamais ds ne sont terminaux comme chez les Caliges , ni garnis de soies plumeuses ; et ils forment avec la lame caudale impaire HISTOIRE NATURELLE qui recouvre l’abdomen et qui le termine une espèce de na- geoire trifoliée. Enfin les tubes ovifères naissent , comme d’ordinaire , du dernier anneau thoracique , mais se portent d’abord entre les deux articles de l’abdomen , de façon a ne devenir apparents qu’au delà du bord postérieur de la lame caudale , et à paraître comme s’ils en sortaient ; du reste , ils sont droits, et n’offrent dans leur disposition rien de particulier. Ces Crustacés se trouvent sur divers poissons, mais on ne sait du reste rien sur leurs mœurs. En général ils sont de couleur foncée , mais il existe à cet égard de grandes diffé- rences parmi les divers individus d une meme espece. (J i . Espèces dont les appendices latéraux de l'abdomen sont greles, alongès et entièrement à découvert. (Corps trapu ; lames dor- sales du premier article thoracique se prolongeant beau- coup au delà de la pièce dorsale du segment suivant.) t. Pandare pale. — P. pallulus. Corps trapu; bord postérieur de la carapace obtusëment dente au milieu et presque droit, les angles laléro-postérieurs ne se prolongeant presque pas en arrière; bord externe du bouclier dorsal du dernier anneau thoracique , brusquement recourbé en dedans vers le bout , de façon à rendre cette pièce tronquée pos- térieurement , et à rendre ses petites dents terminales très- saillantes. Appendices abdominaux comprimés latéralement, ar- més de deux dents sur leur bord postérieur et supérieur , et ter minés par une troisième pointe; couleur en général jaunâtre. Des mers d’Asie. (*-'• 2. Pandare vulgaire. — P. vulgaris. Corps moins trapu que dans l’espèce précédente ; lames fron- tales bien distinctes jusque sur la ligne médiane du front et s éla* gissanl graduellement de chaque côté ; bord postérieur de 1® carapace presque lisse, très-courbe de chaque côté, les angleS latéro-postérieurs se prolongeant assez loin en arrière ; lames dor sales du premier article thoracique ovalaires et atteignant presq" DES CRUSTACÉS. 4^9 le niveau du bord postérieur du pénultième bouclier thoracique ; bord externe du dernier bouclier thoracique courbé régulière- ment depuis sa base jusqu’à la pointe située de chaque côté de la grande échancrure de son bord postérieur. Appendices abdomi- naux aplatis et armés de trois dents aiguës dont une terminale et deux sur le bord postérieur. Couleur brun noirâtre bordé de jaune. De l’océan Atlantique près de l’île de Ténériffe. (C. M.) 3. Pandare denté. — P. dentatus. (PI. 38 , fig. x9.) Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant le bord posté- rieur de la carapace presque droit et fortement dentelé au mi- lieu , et les lames dorsales du premier article thoracique plus ar- rondies et plus courtes, n’atteignant pas le niveau du milieu du pénultième bouclier thoracique ; dernier article du thorax et ab- domen comme dans l’espèce précédente. Trouvée près de Tongatabou. (C. M.) /(. Pandare du recoin. — P. carcliaricr. (i). Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant les pièces fron- tales à peine marquées dans la moitié médiane du front, et assez saillantes latéralement; une rangée d’épines sur le bord posté- rieur de la carapace. Thorax et abdomen comme dans le P. vulgaire. Le Pandare de Cranch (2) paraît se rapprocher de l’espèce précédente , mais n’a été caractérisé que d’une manière insuffi- sante. (I) Lench , Dict. des Sc. nat. t. lj , p. 535. — Desmarest , Consid. P- 339. — Btumeistcr , op. oit. p. 2^3 , PI. là , fig. 1 ; i3. (a) Leach, Dict. des Sc. nal. t. 14 , 535. — Desmarest , loc. cit. 4^0 HISTOIRE NATURELLE § 2. Especes dont lesappendices latéraux de V abdomen sont courts, trapus, et en grande partie caches sous la face inférieure du corps. (Corps allongé, lames dorsales de la première paire ne dépassant pas le bord postérieur de la lame dorsale de l’ante- pénultième anneau thoracique.) 5. Pandare bicolor. — P. bicolor (i). Corps très-allongé, pièces frontales grandes et séparées en- tre elles par une échancrure très-évasée; bord postérieur de la carapace presque lisse ; lame dorsale de l’antépultième an- neau thoracique ne dépassant pas notablement les lames du seg- ment précédent; la lame dorsale du pénultième anneau rétrécie vers le bout. Dernier segment thoracique subovalaire, et entoure d’une petite bordure pâle; lame caudale arrondie ; appendices latéraux de l’abdomen courts et obtus. Le Pandare rapporté à cette espèce par M. Kroyer (2) me pa- raît en être distincte , car l’échancrure U tedio -frontale est très- étroite; les lames dorsales de la première paire n’atteignent pas le niveau du bord postérieur de la lame dorsale suivante ; celle du pénultième anneau thoracique n’est pas rétrécie vers le bout et le dernier article du thorax est presque quadralitère. G. Pandare fissifrontale. — P.fissifrons. Espèce très-voisine de la précédente, mais ayant léchancruie médio-frontale profonde et très-étroite , les lames dorsales de la ice paire un peu plus courtes, et les appendices latéraux de l’ab- domen triangulaires. Couleur générale jaunâtre avec une grande tache noire sur la carapace. Longueur, environ 3 lignes. Le Pandare de Bosc (3) est très -voisin des espèces précédentes (1) Leach. Encycl. Brit. suppléai. t. I , P). 20. — Caligus bicolor , Lamarck, op. cit. t. 5, p. 142. — Pandarus bicolor, Latreille, Encyclop. méthod. PL 33 1 , fig. s5, 26. — Desmarest, Consid. p. 33g, PL 5, fig- D' (2) Op. cit. t. 2, p. 34, Pl. 1 , lig. 6. (3) Pandarus Boseii , Leach. Encyclop. Brit. supplém. t, I, pL et Dict. des Sc. nat. t. 14, p. 535. — Latreille , Encyclop. PL 33 > fig. 28. — Desmarest, Consid. p. 33g. DES CRUSTACÉS. 471 et ne devrait peut-être pas en être distingué, rmais M. Leach, seul auteur qui l'ait vu , ne l’a pas fait connaître avec assez de préci- sion pour qu’on puisse se prononcer définitivement à cet égard. Le Pandnrus simmtus de Say (i) parait appartenir à cette divi- sion , mais n’est qu’imparfaitement connu. Genre PHYLLOPHORE. — Phyllophora. Le type de ce genre nouveau est un petit Crustacé très- remarquable par la disposition des appendices lamelleux dont son dos est couvert ; par son aspect , il se rapproche un peu des Anthosomes, mais d’après la structure de ses pâtes et l’ensemble de son organisation , on ne peut le séparer des Patidariens. La tête (PL 38, fig. 14) est obtuse en avant et se prolonge postérieurement en deux lobes lamelleux , divergents et ar- rondis , de façon h présenter un aspect cordiforme. Chacun des trois premiers articles du thorax faisant suite à la tête , portant aussi sur son segment dorsal une paire de grandes lames foliacées qui se recouvrent les unes les autres; celles delà première paire sont écartées entre elles, mais les sui- vantes se croisent sur la ligne médiane, et toutes débordent le corps de beaucoup latéralement ; le dernier anneau tho- racique qui naît au-dessous de ces appendices est grand et U offre rien de remarquable; enfin V abdomen est conformé a peu près de même que chez les Pandares , seulement son segment basilaire se prolonge en forme de lobe arrondi au- dessous de la lame caudale , et les tubes ov itères qui naissent de la manière ordinaire , se portent en arrière entre ces deux segmens abdominaux et ne deviennent visibles qu’après en avoir dépassé le bord postérieur, de sorte qu’au premier ®hord, on pourrait les croire fixés à l’extrémité de l’abdomen ®u lieu de naître du dernier anneau thoracique, comme °uez tous les autres Siplionostomes. (i) Journ. of lhe aead. of Philad. vol. i , p. ^36- HISTOIRE NATURELLE Les antennes et le suçoir ne présentent rien de remar- quable ; il en est de même des pates-mâckoires des deu* dernières paires ; mais celles de la première paire sont extie mement grandes, et ont la forme de deux longues cornes dont la pointe dirigée en arrière atteint la base du thorax (fig. !«*)■ Les pâtes sont toutes terminées par deux rames ovalaires , membraneuses et dépourvues de soies ou de crochets mai - ginaux ; celles de la première et de la dernière paire ne sont pas réunies à leur base, tandis que celles de la seconde e de la troisième paire constituent par leur soudure médiane deux grandes nageoires impaires ; enfin celles de la troisième et de la quatrième paire, se font remarquer par le prolon- gement foliacé du bord externe de leur article basilaire. On aperçoit à la partie postérieure et inférieure du dernier seg- ment thoracique deux petits appendices lobulaires. Enfin les appendices abdominaux naissent près de la base du seg- ment basilaire (ou lobe inférieur) et se dirigent en dehors comme chez les Pandares , mais sont petits et obtus. Je ne connais qu’une seule espèce de ce genre , que je dé- signerai sous le nom spécifique de Phyllophore cornu. — P. cornuta. (Planche 38, fig. i3, 1 |.) Ce parasite, long d’environ dix lignes, a été trouvé près de Tongatabou. Genre CÉCROPS.— Cecrops (1). Les Cécrops ont le corps ovalaire , épais et trapu. La ca- rapace présente en avant deux prolongemens lamelleux e* l la (i) Oniscus , Lamartinière , Mém. sur quelques insectes ; journ. physique, 1787 , t. 3i, p. 209. — Cecrops , Leacli. Eneyclop. bnt. , * Diet. des se. uat. I. 14, p. — Lamarck, Hist. des anim. sans ver t. 5, p. 137. — Desinarest , Consid. sur les Crust. 338. — Latrei e 1 Règne anim de Cuv. t. 4 » p* 199* Nordmann , Mikrogr. Ee" t. a, p. 39. — Rurmeister, loc. cit. p. 33o.' DES CRUSTACÉS. 473 arrondis , qui ressemblent à des oreilles et qui correspon- dent aux pièces frontales des Caligiens ; ses régions laté- rales sont séparées de la région médiane par des sillons obliques, et se prolongent beaucoup plus loin en arrière en forme de lobes, entre lesquels se trouve le premier article du thorax. Cet article est petit et correspond aux anneaux qui portent les trois premières paires de pâtes ; l’anneau suivant est beaucoup plus développé , et porte en dessus un appendice élytroïde assez grand, et échancré postérieu- rement sur la ligne médiane. Le dernier anneau thoracique, recouvert en partie ou en totalité par ce prolongement la- melleux, est peu développé chez le mâle, mais forme chez la femelle la moitié de la masse totale du corps, et constituechez celle-ci un grand bouclier bombé en dessus, échancré pos- térieurement qui recouvre complètement V abdomen. Enfin cette dernière portion du corps est petite et ovalaire chez le mâle, mais très-grande et bilobée chez la femelle. Les antennes sont très-petites , mais disposées de la ma- nière ordinaire dans cette famille le bec est très-court, et ne présente rieu de remarquable ; il en est de même des pates-màchoires ; seulement il est à noter que celles de la seconde paire sont très-petites , tandis que celles de la pre- mière et de la troisième paire sont très-développées, et se terminent par un ongle crochu très-fort. Les pâtes sont pe- tites ; chez le mâle elles sont toutes terminées par deux rames armées de crochets ; chez la femelle , celles des trois pre- mières paires présentent la même disposition ; mais celles de la quatrième paire sont transformées en deux grands lo- bes foliacés , portant chacun une seule rame marginale , et offrant sur sa surface supérieure un repli épais et ondu- leux. Les appendices terminaux de l’abdomen sont très- Petits , ovoïdes et garnis sur le bord de quelques soies courtes et simples. Enfin les tubes ovifères naissent, comme d’ordi- Qaire, vers le bord postérieur du dernier segment thoraci- Kg' 3. 48o HISTOIRE NATURELLE Genre NICOTHOÉ. — Nicothoa (1). Les Nicothoés ressemblent aux deux genres précédens , par la conformation de la plupart des anneaux de leui corps , mais se distinguent de ces animaux ainsi que de tous les Crustacés connus par l’énorme développement de la portion postérieure de leur thorax, qui se prolonge de cha- que côté en forme de lobes arrondis , dont la grosseur dé- passe de beaucoup celle de tout le reste du corps, et don- ne à celui-ci l’apparence d’un fer à cheval entre les deux branches duquel se trouve un petit prolongement conique, donnant attache à deux gros sacs oviferes. (PI. 40, fig. 23.) La tête est arrondie , et fait saillie au-devant des espèces d’ailes formées par les prolongemens latéraux du thorax ; on y distingue près du bord frontal deux yeux circulaires , et au-dessous de ce bord une paire de petites antennes séta- cées et multi-articulées. En arrière du bouclier céphalique on aperçoit, sur la face dorsale de 1 animal, trois petites bandes transversales, qui sont les représentans d’autant d’anneaux thoraciques, mais qui se confondent latéralement avec les lobes latéraux du pénultième segment thoracique ; celui-ci est très-grand , presque membraneux et renfle laté- ralement en manière de bissac ; les énormes lobes ainsi for- més sont arrondis , renflés vers le milieu, obtus au bout et recourbés en arrière. Le dernier anneau thoracique est ai- rondi et présente de chaque côté l’orifice des organes de la génération. Enfin l’abdomen est conique, composé de trois anneaux bien distincts, et terminé par deux petits lobes sétifères. La bouche occupe la face inferieure de la tete , et paraît avoir la forme d’un suçoir court et obtus. Au-devant de cet organe on aperçoit une paire d’appendices rudimen- taires qui semblent être les représentans des pates-ma- (l) Audouin et F.dwards, Ann. des Sc. nat. t. 9, j>. 3^5. — Lalreill® > Règne anim. de Cuv. t. 4, p- 201. — Burmeister. Mém. de Cur. de (l) 11 nat. de Bomi.t, 17, p. 327. — Kroyer, Naturhist. Tidsskrift , t. !• DES CRUSTACÉS. 4$ 1 choires antérieures des Caligiens ; et en arrière (Je la bou- che se trouve une paire d’appendices courts , assez larges et sub-chéliformes, suivis d’une troisième paire de pates- mâchoires ))lus alongées, et terminées par une griffe. Les pâtes proprement dites sont très - petites , et com- posées chacune d’un article basilaire , et de deux rames tri- articulées et sétifères ; on en compte quatre paires, dont les trois premières situées très-près de la tête , et la dernière beaucoup plus en arrière. Enfin les sacs ovifèresqui nais- sent du dernier segment thoracique au-dessous d’une petite pièce sétifère, sont ovoïdes et si gros, qu’ils égalent presque les lobes thoraciques. On ne connaît pas les mâles de ces Crustacés singuliers. Les jeunes, en sortant de l’œuf, ressemblent à de petits Cyclopes, et n’ont pas encore les lobes thoraciques qui , à l’âge adulte, donnent à ces animaux un aspect si bizarre. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre, le Nicothoe du homard. — N. Astaci (i). Planche 40 , fig, s3. Couleur rosée ; longueur, environ une ligne. Habite sur les branchies du Homard. TRIBU DES DICHELESTIENS. Les Dichelestiens se distinguent facilement des Ergasiliens par la forme allongée de leur corps , par la petitesse de leur tête et l’état souvent rudimentaire de leur abdomen (2). Il est aussi à noter que leurs pâtes sont bien moins développées que dans les Er- gasiliens, et que les organes ,j à l’aide desquels ils se (l) Audouin et Milne Edwards, Ann. des Sc. nat. I" série, t. g, 40> lig. I , g. — Latreille, Régne anim. de Cuvier , t. /(• — Bur" Weister, loe. cit. p. 327. — Guérin, Iconogr. Crust. pl. 35, %. 12.— ^poyer, loc. cit. Pl. 3, fig. 7. ^82 histoire naturelle fixent sur leur proie , le sont au contraire davantage, ce qui annonce un genre de vie plus essentiellement parasite. Nous rangeons dans cette division les Anthosomes , qui se rapprochent beaucoup des Pandariens ; les ]Né mésis qui ont plus d’analogie avec les Ergasiliens , les Dicheleslions et les Lamproglènes qui établissent le passage vers les Lernéens. (Voyez le tableau, page 436.) Genre ANTHOSOME.— Ànthosoma (1). Le Crustacé singulier dont Leach a formé le genre Antho- some, a été décrit d’abord, et avec beaucoup de détails, par Abildgaard , et se fait remarquer par les nombreux appen- dices foliacés qui entourent la partie postérieure de son corps, et simulent des cornets emboîtés les uns dans les autres (PL 39, fig. 5). La tête est épaisse , ovalaire, clypéiforme en dessus, obtuse en avant, et prolongée postérieurement au- dessus de la portion voisine du thorax ; elle porte en avant et en dessous une paire A’ antennes filiformes et multi-ar- ticulée entre la base desquelles on voit s’avancer une pahe d’appendices gros et cylindriques, de grandeur variable, qul se terminent chacun par un crochet trapu , et qui représen- tent les pâtes-mâchoires de la première paire ; à la face in- férieure de la tête, on trouve aussi un suçoir conique assez gros, et deux autres paires de pates-mâchoires, dont les poste rieures terminées par une grosse main subcliéüforme. Ie thorax n’est pas séparé de la tête par un étranglement , e présente en dessus deux grandes feuilles ovalaires, suivie(i) * * * 5 (i) Caliges , Abildgard, Mém. de Copenhague, 179b — Anthosorrt^ Leach. Dict. des Sc. nat. t. l4- — Caligus, Lamarck, op. cit. ■»" ^ soma, Desmarest, Consîd. p. 334- - Latreille, Règne amm de Cuvi^- t. 4, p. aoo, etc. — Burmeister, Mém. de Bonn. t. 17 , p- 320. kioj Naturli. tedsskrift, t. i. DES CDU STAC ES. 483 d’une pièce impaire qui constitue son dernier anneau. Les pâtes, au nombre de trois paires, sont représentées par des appendices foliacés qui, en dessous, se recouvrent mutuel- lement, et qui, de chaque côté, se recourbent en dessus, de façon à former, avec les lames dorsales , une espèce de cor- net, au milieu duquel se voit la portion terminale du corps. On distingue, à l’extrémité postérieure du thorax, un petit segment abdominal , terminé par deux appendices en forme de cornes obtuses ; et c’est au-dessus de cet anneau que naissent les tubes ovifèresqui sont cylindriques, droits et très-longs. Anthosome de smith. A. Smilhii (i). Forme générale ovalaire allongée; bouclier céphalique étroit en avant et offrant au milieu un point noir qui disparaît après la mort et qui est peut-être un œil. Longueur , environ dix lignes. Trouvé sur un squale. (Collect. du Musée britannique.) Le Caligus crassus d’Abildgaard (2) ressemble beaucoup à l’es- pèce précédente , mais paraît être plus trapu et avoir le bouclier céphalique plus large en avant. Genre DICHELESTION. — Dichelestium (3). Les Dichelestions, décrits pour la première fois par Abild- gaard , ont le corps grêle et allongé (PL 39, fîg. 4) ; la tête un (1) Leach. Encycl. brit. supplém. t. 1, Pl. 20, et Dict. des Sc. nat. t. 19, p. 533. — Caligus Smilhii, Lamarck, op. cit. p. 142- — An- thosoma Smithii , Latreille , Encyclop. Pl. 335 , fig. 2 à 26. — Des- niarest, Consid. p. 335, Pl. 5o, fig. 3. — Burraeister, op. cit. p. 3aS. — Kroyer, Ioc. cit. t. 2 , p. 295, PL 2, fig. 2. — ■Guérin. Iconogr. Crusl. ph 35, fig. 9. (2) Beskrivelse of toende nue Caligi (Sclirivter of natur liist. B , 3 , P- 46, Pl. 5, fig. i-3. (3) Caligus , Abildgard, Mém. de Pacad.de Copenhague, 1 794 - ' ■dichelestium, Hermann fils, mém. aplérologique (iSo/jj- — Leach, Encyclop. Brit. — Lamarck, Hist. des anira. sans vert. t. 5, p. l36. Besmarest, Consid. p. 336. — Latreille, Règne anim. de Cuv. t. 4, /fî'l HISTOIRE NATURELLE peu épaisse, obtuse et presque rhomboïdale ; le thorax com- posé tic quatre articles , dont la longueur augmente du pre- mier au dernier , dont le segment dorsal ne porte pas d ap- pendices lamelleux , et dont le dernier est étranglé au milieu chez la femelle , de façon à paraître composé de deux seg- mens; Y abdomen très-petit , terminal et garni sur le bord postérieur de deux petits articles lamelleux. Les antennes, in- sérées sur les côtés de la partie antérieure de la tête, sont grê- les, filiformes et composées d’environ huit articles. L esuçoir (fig. 4- a) est grand et armé d’une paire de mandibules stylifor- mes r ecourbées et dentelées vers le bout ; les appendices qui représentent les mâchoires de la première paire sont presque aussi longsque le suçoir et bifurqués au bout ; près de leui base, on aperçoit une paire d’appendices coniques et tres- petits qui sont composés de trois articles et qui paraissent re- présenter les mâchoires de la seconde paire. Les pâtes-mâ- choires de la première paire se trouvent refoulées sous le front et dirigées en avant de façon à simuler des antennes i elles sont grosses et terminées par une espèce de main ché- liforme. Les pates-mâchoires de la seconde paire sont con- formées à peu près de même que chez les Caligiens et les Pandariens , seulement elles présentent à leur extrémité un ongle fort et crochu et plusieurs petits crochets. Les pates- mâchoires de la troisième paire sont courtes , grosses et constituent une main subehéliforme bien complète. Les pâtes sont écartées entre elles ; celles des deux premièies paires , fixées au premier article du thorax, consistent cha cune en un article basilaire , portant deux petites rames d’une seule pièce garnies de quelques crochets marginaux. Les pâtes de la troisième paire sont représentées par une paire de lobes ovalaires simples , fixés sous le second article tho- racique ; les derniers segmens du thorax ne portent pas d ap- p. j ()(). Burmeister, loc. cit. p. 3a8. — Nordmann, Mikrogr. Beitr t. 2, p. 4l. — Kxoyer, op. cit. t. i p. 299. — Bathke, Actes des Cur de la nat, de Bonn. t. 19, p. 127. DES CRUSTACÉS. 4^5 pen dic-es. Enfin les tubes ovifères naissent du bord posté- rieur du dernier anneau du thorax de chaque côté de la base de l’abdomen et se prolongent à l’arrière du corps en ligne droite. La structure intérieure des Dichelestions a été étudiée ré- cemment par M. Rathke (1) et ne paraît offrir rien de bien remarquable. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre , le Dichelestion de d'esturgeon (i). — D. Sturionis (2). (Planche 09, fig. 4.) Tête subpyriforme , élargie en arrière; le thorax divisé en quatre portions chez le mâle et en cinq chez la femelle par des divisions interannulaires ou par des étranglemens; abdomen très-petit chez la femelle; à peu près moitié aussi grand que le dernier anneau thoracique chez le mâle. Longueur, environ un pouce. Vit fixé sur l’appareil branchial des Esturgeons. (G. M.) Genre NÉMÉSIS. — Nemesis (3). Le genre Némésis de M.Roux se rapproche beaucoup des Dichélestions , mais ressemble un peu à certains Crustacés Isopodes par la forme générale du corps. La tête est épaisse , obtuse et ovalaire ; le thorax se compose de quatre articles quadrilatères à peu près de même grandeur que la tête et (1) Bermerkungen uber B.ind , 3 , p. 5a , Pl. 5 , fig. \-w. — Dichelsition stu- rionis. Hermann, Mém. aptérologique , p. 125, PL 5, fig. 7-8. ' — Lamarck , op. cit. t. 5 , p. l3y. — Latreille , Encyclop. PI. 335, %. 1 , 2. — Desmarest , Consid. p. 337 , Pl. 5o, fig. 6. — Êurmcister, f°c. cit. p. 3a8. — Kroyer , loc- cit. t. 1 , p. 29g, PL a , fig- 5- — Guérin, Iconogr. Crnst. Pl. 35, fig. ro. — Rathke, loc. cit. PL 17, %• 1-17. (3) Roux, Crust. de la Méditer. — Latreille, Cours d'entom. p. 456. ~~ Burmeister, loc. cit. p. 329. HISTOIRE NATURELLE semblables entre eux; enfin X abdomen est petit, conique , annelé et. terminé par deux petits appendices lamelleux. Les antennes sont assez longues, sétacées , multi-articulées et pourvues d’un article basilaire assez grand. Immédiatement en arrière de ces organes , on aperçoit une autre paire d’ap- pendices qui ressemblent à de petites cornes, et qui me pa- raissent être les analogues des pâtes-mâchoires antérieures des Caligiens . Les pates-mâchoires de la seconde paire, situées de chaque côté d’un suçoir gros et court , sont grêles et pe- tites ; mais celles de la dernière paire sont plus développées et subehéliformes. Les pales sont au nombre de quatre paires, dont deux fixées au premier article thoracique et les suivantes aux deux anneaux suivans ; celle de la piemièu paire sont petites, grêles et simples, tandis que les autres sont composées chacune d’une pièce basilaire assez grande, mais libre sur la ligne médiane, et de deux petites rames terminales. Le dernier anneau thoracique présente de cha- que côté, à son bord postérieur, un tubercule arrondi auprès duquel naissent les tubes ovifères qui sont extrêmement longs. 1, Némésis de la lamie. M. Lamna (i). Dernier anneau thoracique carré comme les précédera. 2. Némésis dit requin. IV. Carcherium (s). Dernier anneau thoracique sub-conique. Genre LA.MPROGLÈNE. — lamproglena (3). Ce genre, fondé par M. Nordmann, paraît établir Ie passage entre les Dichélestions et les Lernéides ; car il i'eS (1) Roux, Crust. de la Méditerranée, Pl. 20 , Ug. I'9- Gurnn Iconogr. Crust. Pl. 35, lig. II. (2) Roux, op. cit. Pl. 20, fig. 10 , II. (3) Nordmarm , Mfltorgr. beitrage , t. 2, p. I. DES CKUSTACÉ/S. 4^7 semble aux premiers par la conformation générale du corps, et se rapproche des derniers par l’état presque rudimentaire des pâtes (PL 39, fig. 6) La tête est épaisse, arrondie, et porte , vers le tiers antérieur de la face supérieure , deux pe- tits yeux rouges presque confondus entre eux sur la ligne médiane. Le thorax est très-allongé , et se compose de cinq anneaux bien distincts, et séparés par des étranglemens ou par une articulation. L ’ abdomen est également très-allongé , offre quelques traces d’une division en trois segmens, et se ter- mine par deux lobes obtus. Les antennes s’insèrent sous le bord frontal; elles sont courtes, sétacées et multi-articulées. Les appendices, qui me semblent devoir être considérés comme les analogues des pales-mâchoires antérieures , sont égale- ment grêles et coniques, de façon à ressembler beaucoup à une seconde paire d’antennes. Les pâtes-mâchoires des deux paires suivantes sont au contraire robustes et ancreuses. Le suçoir est petit et obtus. Les pâtes , comme je l’ai déjà dit, sont presque rudimentaires ; elles naissent près du bord la- téral du corps , et consistent chacune en un petit tubercule basilaire, terminé par deux rames sétilëres. Enfin le dernier anneau thoracique, qui est apode, offre près de sou bord postérieur deux tubercules cornés , et porte les orifices de l’appareil générateur. i. Lamproclène mignonne. — L. pulcliella (i). (Panche 3t), fig. C.) Tête globuleuse et renflée en plusieurs petits lobes ; les deux premiers anneaux thoraciques plus étroits et plus courts que les deux suivans, le cinquième petit; l’abdomen presque aussi long que le thorax. Trouvé sur les branchies du Çy-prinus jeses. (i) Nordmann , loc. cit. Pl. I , fig. î-9. 488 HISTOIRE NATURELLE ORDRE DES LERNÉIDES. Les Lernéides se distinguent principalement des Siphonostomes par 1 état rudimentaire de tout le système appendiculaire , qui ne se trouve représenté que par des vestiges de membres ou par de simples lobes tégumentai res sans articulations et propresseu- lement à servir pour accrocher l’animal sur la proie au dépens de laquelle il vit (i). Ils se font aussi re- marquer par la bizarrerie de leur forme , qui en gé- néral s’éloigne beaucoup de toutes celles ordinaires dans cette classe et semble être le résultat d un dé- veloppement monstrueux. Dans le jeune âge ils offrent un mode de conformation normale et res- semblent extrêmement à de jeunes Cyclopes(2); ils sont alors pourvus d’un œil frontal et de rames natatoires qui leur permettent de se mouvoir avec agilité; mais après avoir éprouvé un certain nombre de mues, ils cessent de mener une vie errante ; les femelles se fixent sur quelque autre animal , le plus ordinairement sur un poisson, et les mâles s’accro- chent en général sous l’abdomen de leur femelle- Les organes de la locomotion, devenus alors inutiles, (1) Pl. 4o, flg. 1,2.8, 12. (2) pi. 40, fi g. 6, 7, i5. DES CRUSTACES. 4«9 s atrophient ou se déforment de façon à devenir im- propres aux usages qu’ils étaient primitivement des- tinés à remplir; l’œil disparaît presque toujours, et la configuration générale de l’animal se change au point de rendre celui-ci méconnaissable; ce sont les femelles surtout qui acquièrent ainsi les formes les plus singulières; elles grossissent beaucoup, et en général , se soudent pour ainsi dire sur leur proie à l’aide de simples appendices cutanés ou de certains membres transformés en bras immobiles. Les mâles restent extrêmement petits et s’éloignent moins de leur mode de conformation primitive, seulement la tête devient très-grosse et les pates- mâehoires , transformées en instrumens de préhen- sion et destinées à fixer l’animal sur la partie qu’il doit habiter, acquièrent un grand développement relatif (ij. Jusqu’en ces dernières années les zoologistes ont méconnu la nature véritable des Lernéides et les ont éloignés des Crustacés pourles ranger parmi les Vers. Desmarest est un des premiers auteurs qui aient nettement indiqué les rapports naturels qu’ils ont avec les Crustacés ordinaires; mais c’est seulement depuis que l’on connaît les formes transitoires af- fectées par ces parasites dans les premiers temps de la vie que l’on a pu leur assigner définitivement une place dans la série naturelle des Crustacés, et la connaissance de ces changemens est due principa- (0 PI. /) o, fîg. 19 , 'JO. HISTOIRE NATURELLE lement à M. Nordmann, observateur d’une grande habileté et duquel la science est en droit d’attendre des services encore plus considérables. Il n’est au- cune branche de l’histoire naturelle des Crustacés qui soit aussi peu avancée que celle relative aux Lernéides ; presque tout reste à faire , et 1 on doit espérer que M. Nordmann n abandonnera pas une voie qui l’a déjà conduit à des résultats si impor- tants pour la science. Les Lernéides me paraissent devoir être divisés en trois familles reconnaissables à la manière dont ces parasites s’attachent à leur proie ; les uns s y fixent à l’aide de grands appendices brachiformes réunis entre eux vers le bout et terminés par un bouton corné médian (i) ; d’autres par leurs pates- mâchoires armées de crochets très-forts (2); et d’au- tres encore par toute la tête qui est garnie à cet effet de prolongemens cornés de formes variées (3) ; les premières correspondent à peu près à la division générique des Lernéopodes de M. de Blainville et peuvent être désignées sous le nom de Lernéopo- diens ; les seconds ont pour type le genre Chondro- canthe et formeront notre famille des Chondro - cant biens ; enfin les derniers peuvent être appelés Leméocériens , parce que le genre Lernéocère y rentre, et parce que ce nom rappelle un de leurs principaux caractères. Quant à l’établissement des (O pi. %■ 1> 12' (2) Pl. 4o, lig. 18. (3) Pl. 40, Üg. 13. DES CRUSTACES. 49 1 divisions génériques et à la caractérisation des es- pèces, on ne peut, dans la plupart des cas, avoir égard qu'au mode d’organisation des femelles ; car les mâles nous sont presque tous inconnus ; je dois même avertir le lecteur que, dans les descriptions suivantes , ce sera toujours les Lernéides femelles dont il sera question , à moins que le contraire ne soit spécifié. FAMILLE DES CHONDRACANTHIENS. Les Chondracanthiens femelles (1) se fixent sur leur proie à l’aide des petites pates-mâclioires ancreuses , insérées à l’extrémité antérieure de la tète et sous le Iront. Les appendices thoraciques ne servent pas au même usage et ont la forme de pâtes ordinairement hi-ramées , d’une petitesse extrême ou de lobes char- nus, libres à leur extrémité et non préhensiles. La tête est en générel assez distincte du thorax et porte presque toujours une paire d’antennes et deux paires de pates-mâchoires uncilormes et ancreuses ; sur les côtés de la bouche on aperçoit ordinairement une paire d'appendices qui représentent les pâtes - mâchoires delà seconde paire et qui sont quelquefois ancreuses comme les autres, mais qui sont souvent rudimen- taires. La bouche est quelquefois située très-loin en arrière des pâtes - mâchoires antérieures et elle est armée de petits appendices représentant les mandi- (l) IM, /|i, fij. 1, etc. /{ga HISTOIRE NATURELLE bules. Le nombre et la disposition des appendices cor- respondant aux pâtes thoraciques varient ; tantôt on n’en compte que deux paires , tantôt trois et même quatre paires ; enfin les tubes ovifères naissent du bord postérieur du corps, de sorte que 1 abdomen est ru- dimentaire et n’est représenté que par un ou deux petits tubercules médians. Le mâle se trouve quelquefois accroché sous 1 anus de la femelle ; il est extrêmement petit et ne ressemble en rien à celle-ci , mais ne diffère que peu des mâles de la famille suivante. Cette famille comprend huit genres dont les princi- paux caractères sont indiqués dans le tableau ci-joint- Genre SÉLIE. — Selius (1). M. Kroyer a établi cette petite division générique pour un Lernéide dont le corps est ovoïde, la tete tres-petite et garnie d’une paire d’antennes sétacées, composées de six articles , et le thorax porte sur sa face inférieure trois paires de pâtes. Ces membres sont petits , grêles , uni- rames ; ceux de la première et de la troisième paire sont insérés près des bords latéraux du thorax, alongés et composés de six ai- ticles dont le quatrième porte un petit appendice , et dont le cinquième est très-long; ceuxde la seconde paire sont plu* courts , placés plus près de la ligne médiane et composes seulement de deux articles. Enfin , il existe, au milieu du bord postérieur du thorax, un tubercule abdominal bilobé, et un peu plus en dehors se trouvent les orifices générateurs d’où naissent les sacs ovifères. On ne connaît encore qu’une seule espèce appartenant à ce genre, savoir la SÉLIE BII.OBÈE. — Selius bilolms (2). Trouvé sur les branchies du Polynoé ponctué. (1) Kroyer , Nalurhislorisk T'idsskrift , B. i , p. jjj). (2) Kroyer, loc. cil. p. 476 , Tl. 5 , fig. I. ORDRE DES LERNÉIDES Crustacés , tome m Pales thoraciques à une seule rame bien développée, grêles, allongées et composées Jej Skue. plusieurs articles. ’ Une seule paire d'appendices thoraciques très-petits FAMILLE CHONDRACANTHIEiNS. Les femelles fixées sur leur proie à l’aide des pates-mâchoires qui soûl fortes et en forme de crochets. En général des antennes distinctes etplusieurspairesde membres tho- raciques plus ou moins rudimen- taires, mais libres. FAMILLE DES LERNÉOPODI EN S . Les femelles fixées sur leur proie à l’aide d une paire d’appendices thoraciques brachiformes très- grands, et réunis entre eux vers le bout. En général des antennes, et au moins deux paires de pates- mâchoires ancreuses. FAMILLE DES LERNÈOCÉRIENS. Les femelles fixées sur leur proie «à l’aide de cornes céphaliques. En general point d’antennes, une seule paire de pates-mâchoires ancreuses etpointd appendices brachiform es. (en regard de la page 492). Pâtes thora- ciques ou ap- pendices qui en tiennent lieu , biramées' let n’offrant que [peu ou point [d’articles dis- tincts. Appendices thoraci- i ques d’une petitesse ex - [trême : ceux des deux ■ premières paires offrant ■presque toujours des ar- 1 liculations distinctes. Au moins deux paires/ d’appendices thoraciques. Quatre paires! d’appendices | thoraciques. Deux paires cFappendices thoraciques. J Aethoiv. Des antennes bien dis- \ tinctes, des pâtes arti- | culées et sétifères. / Point d’antennes dis-'» tinctes; pâtes foliacées j Penicuî.e et non sétifères. Corps très - allongé' ; \ tête garnie d’antennes > bien distinctes. / Corps très-court ; tête \ ne paraissant pas offrir ? Tucque. d’antennes distinctes. ) Cvcnk- Clavelle. Appendices thoraci- / quesde la seconde paire l ou même des deux pre- Trois paires de pates-mâchoires an- creuses ; pâtes thoraciques de la pre- mièrespaires, représentés lmière paire articulées et sétifères. par des organes brachi- ) formes assez grands et \ Deux paires de pâtes - mâchoires an- ' non articulés. En géné- J creuses. Des appendices thoraciques t ral, des appendices ana- 1 brachiformes , non articulés et non' logues, représentant une f sétifères , représentant les pâtes des | troisième paire de mem-j deux premières paires, bres thoraciques. Appendices brach I formes, longs, écartés ^a leur base et réu- inis seulement vers le Ibout. Des appendices an- i creurs ou prehensiles ; I pâtes - mâchoires posté- ] Heures situées près de la base des bras. Corps court. tres- Thorax articulé. Thorax sans divisions an- v nulaires. Corps très- allongé. Point d’appendices à la base des bras; les pates-mâ- choires postérieures placées très-près des antérieures. * Tête allongée. Tète très-courte. Appendices brachiformes, courts et reunis dès la base, de façon à constituer Un organe id adhésion en apparence impair et médian. (Abdomen garni de prolongemens | latéraux et penniformes. > Abdomen petit, et dépourvu dap-ï pendices penniformes. ) Tête garnie de cornes symétriques ; » tubes ovifères droits. j Tête garnie de cornes irrégulières et rameuses ; tubes ovifères contour- nés en spirales et ramassés en pelote. Point de vestiges de pâtes ou appendices semblables à la j face inférieure du corps. LERNANTHROrE. Ch ondw a g antïi g . Achtherk. Basaniste. Trachef.iaste. Brachieli.e. Leriseopode. Anchorille. Penelle. Eernéonèmk. Lernkocer*- Le h NEE. DES CRUSTACÉS. 493 Genre AETHON. — Aethon (1). Les Aethons ressemblent un peu aux Sélies par la confor- mation générale du corps , et aux Chondracanthes par la disposition du système appendiculaire. La tête est petite et séparée du thorax par un étranglement , le thorax est grand et paraît être bisegmenté, et Y abdomen est rudimentaire. Près du bord antérieur de la tête, se trouve une paire de pates-mâchoires subchéliformes et quelques autres appendices rudimentaires. A l’extrémité du cou , on aperçoit une paire d’appendices très-courts , fourchus et obtus , qui représen - tent une première paire de pâtes. Vers la partie antérieure du thorax , il existe des vestiges d’une seconde paire de pâtes ayant la forme de tubercules très-petits , coniques et four- chues au bout. Enfin, un peu plus en arrière, se voient encore deux tubercules arrondis. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre. Aethon quadrilatère. — A. quadratus (2). Tête pentagonale ; thorax subquadrilatère allongé, déprimé et offrant en arrière un prolongement moins large que le reste, et arrondi sur le bord postérieur. Longueur , environ une ligue et demie. Trouvé sur un Serran. Genre CLAVELLE. — Clavella (3). Les Clavelles ont la tête distincte du thorax , et celui-ci Présente à sa partie antérieure un étranglement, de façon (t) Kroyer, loc, cit. t. I , p. 257. (2) Kroyer , loe. cit. PI. 2, fig. 9, et PI. 3, fig. I. (3) Lernea , Muller. — Clavella , Oken , Lehrb. des naturg. — Cu- 'ler, Règne anim. t. 3 , p. 258. — Burmeister , Mém. des curieux de nat. de Bonn , t.17. — Kroyer, loc. cit. CRUSTACÉS, TOME III. 3a 494 HISTOIRE NATURELLE à paraître formé de deux articles ; mais cette séparation n’est qu’apparente, car il n’existe en ce point aucune arti- culation. La tête est petite, et garnie sur le bord frontal d’une paire à' antennes sétacées très-courtes , et composées de plusieurs articles. A la face inférieure de la tête se trouve la bouche , entourée par trois paires de paies-niachoires ■ Celles de la première s’insèrent immédiatement en arrière des antennes, et ont la forme de crochets assez forts, et com- posés d’une pièce basilaire et d’un ongle terminal aigu. Les patps-mâclioires de la seconde paire paraissent être repré- sentées par deux appendices rudimentaires, et celles de la troisième paire sont ancreuses comme les premières , mais beaucoup plus grêles et un peu plus longues. La premièie portion du thorax porte en dessous deux paires de pâtes biramées d’une petitesse extrême ; la seconde portion du thorax n’est garnie ni de pâtes ni des prolongements en forme de lobes allongés qui repi'ésentent ces organes chez les Chon- dracanthes et les Lernanthropes. Enfin , les tubes ovifères naissent de chaque côté du point d’insertion de 1 abdomen; et celui-ci , réduit à un état rudimentaire, ne se reconnaît qu à raison de l’existence de deux petits appendices terminaux. Mâle inconnu. î. Clavelle bd Flétan. — C. Ilippoglossl (i). Corps cylindrique, grêle et allongé. Tête renflée, arrondie et un peu plus large que longue. Première portion du thorax de mêrne forme que la tête, mais plus petite ; la seconde légèrement rétré- cie en avant, très-longue, et terminée postérieurement par trois petits lobes égaux dont le médian constitue 1 abdomen , et porto sür son bord postérieur deux petits appendices styliformes très- courts. Tubes ovifères droits, allongés, et insérés dans l'échan- crure qui sépare l’abdomen des lobes latéraux du bord posté- rieur du thorax. Longueur, environ G lignes. Se trouve sur le Flétan. (G. M. ) fi) Kroyer , op. cit. P), a , fig. 3. DES CRUSTACÉS. 4 95 2. Clavelie bu Scare. — C. Scari (1). Tête petite et quadrangulaire. Thorax allongé, quadrangulaire, sans rétrécissement notable à sa partie antérieure, et offrant sur le dos trois rangées longitudinales de six ou sept petites bosses dé- primées ; les angles latéro-postérieurs à peine prolongés; tuber- cule abdominal arrondi. La Lernea clavata de Müller (2) appartient probablement à ce genre, mais n’a pas été suffisamment caractérisée. La Lernea uncinala du même auteur (3) a été également rap- portée à ce genre par Cuvier et par quelques autres zoologistes; mais sa structure ne me parait pas assez bien connue pour que 1 on puisse lui assigner une place dans une classification naturelle. Genre CYCNE. — Cycnus. Dans cette petite division générique , très-voisine des Cla- vclles, la tête porte comme d’ordinaire une paire d'antennes, deux paires de crochets et des vestiges d’une paire de pates- mâchoires intermédiaires placées sur les côtés de la bouche. Le thorax porte à sa partie antérieure quatre paires de membres ayant la forme de petites pâtes biramées ou de tubercules bilobés. Enfin l’ abdomen est bilobé au bout (PI. 41 , fig. 2). Les Cycnes établissent , comme on le voit , un passage entre les Lernanthropes et les Clavelles. (1) Kroyer , loc. cit. t. 2 , p. i3l , PL 3 , fig. ï. (2) Zoologia Danica , t. 1 , p. 38 , PI. 33, fig. 1 (reprod. dans l’En- cyelop. melhod., vers, PI. 78, fig. 3, 4). — Lamarck, op. cit. T. 3, p. 23i . ' Blainville , Journ. de physique, t. g5, p. 437. — Clavella clavata , Guv. loc. cit. (3) Müller , Zool. Danica, t. 1 , p. 38, Pi. 33, fig. 2 (reproduit dans Encyelop. méthod., vers, PI. 178 , fig. 7). — Lerneomyzon uncinata, Blainville, loc. cit. p. 438 — Desmarest, Consid. p. 348. 3a 4gr> HISTOIRE NATUREM.E Cvcne grêle. — L. graeilis. (Planche 4.1, fig. 1.) Tcte globuleuse et petite ; antennes filiformes. Thorax divisé par des étranglements en trois portions , dont les deux premiers ont la forme de petits nœuds moins larges que la tête, tandis que le troisième est cylindrique et très-allongé. Les pâtes des deux premières paires petites , biramées et fixées sous le pre- mier nœud thoracique; celles de la troisième paire semblables aux précédentes et fixées sous le second nœud thoracique; enfin celles de la quatrième paire ayant la forme de petits tubercules bilobés et fixés sous la partie antérieure de la troisième portion du thorax. Abdomen très-petit et conique. Longueur, environ trois lignes. Trouvé sur les branchies d’une Morue. Mâle inconnu. ( C. M.) Genre TUCQUE.— Tacca (1). Le genre Tucca de M. Kroyer ne se compose que d’une Seule espèce reconnaissable aux caractères suivants : la tête est petite et bilobée de chaque côté et porte au-dessous une paire de petits crochets ; le thorax est très-grand , presque carré et profondément bilobé posterieurement ; au point de jonction de cette portion du corps avec la tete on trouve une paire de pâtes très-petites. Enfin Y abdomen est coni- que , composé de deux anneaux et terminé par deux petits stylets. Le type de cette division générique a reçu le nom de : Tucque marqué, — T. imprcssus (2), à raison de quatre fossettes qui se remarquent sur la face dorsale du thorax. Trouvé sur le Diodon histrix. (1) Kroyer, naturhist. Tids. B, I , p. 182. (2) Kroyer, loc. cit. p. 179 , PL 5 , fig. 2. DES CRUSTACÉS. 4{)7 Genre PÉNICULE. — Peniculus (1). Le genre Pénicule de M. Nordmann ressemble beaucoup par la conformation générale aux Clavelles ; seulemen t le système appendiculaire est réduit à un état plus rudimen- taire. Le corps est droit, très-allongé, cylindrique, rétréci en manière de cou à quelque distance de son extrémité anté- rieure, et dépourvu d’une portion abdominale, de façon que les tubes ovifères naissent de son extrémité postérieure. La bouche est antérieure et aimée d’une paire de crochets qui paraissent représenter des pates-mâchoires , et sur les côtés de la partie antérieure du thorax on trouve plusieurs paires de petits appendices cutanés en forme de lobules sim- ples qui représentent des membres, mais la tête n’est pas armée de cornes. PÉNICULE SONDE. — G . fistuld {}). Tête très- grêle, atténuée antérieurement et snb-ovalaire, suivie d’une espèce de cou qui , à son tour , est séparé de la portion principale du thorax par un petit rendement presque sphérique ; quatre paires de petits appendices sub-foliacés fixés de la manière suivante : deux à la partie postérieure de la tête , une vers la par- tie postérieure du cou, et la dernière au bord postérieur du ren- flement antérieur du thorax. Tubes ovifères longs et droits. Lon- gueur, environ trois lignes. Trouvé sur le Z eus riper. Genre LERNANTHROPE. — Lernanthropus (3). Le genre Lernantbrope de M. Blain ville se compose de Lernéides, dont le système appendiculaire est plus déve- loppé que dans les autres groupes de la même famille. Chez (r) Nordmann, Mikrogr. beilr. t. 2, p. ior Burmcister, !oc. cit. (a) Nordmann , loc. cit. Fl. 6 , lig. g-i3. (3) Blaiuvillc, Journal de physique, t. %. ia. (3) Lernea , Muller, Chondracanthus, de la Roche, Bullet. de la Soc. Philom. l8ll. — Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. 3, p. 227. ■ — Cuvier, Règne anim. t. 3,p. a58. — - Lcrnentoma , Blainville, loc. cit — Desmarest, Consid • p. 348. — Atiops, Okcn Lelirb. — Chondracan- thus , Nordmann, Mikr. beitr. t. 2. — Burmeister, loc. cit,— Kroyer , •oc. cit. 500 HISTOIRE NATURELLE tubes ovifères. A l’extrémité antérieure de la tête se trouve une paire à’ antennes rudimentaires , et une paire de pates- mâchoires ayant la forme de crochets assez forts. La bouche est située assez loin en arrière , et armée de chaque côté d’un petit crochet, devant laquelle se trouve une troisième paire de pates-mdclioires plus grandes que la précédente , et an- creuses comme celles de la première paire , mais plus petites. A ces organes succèdent deux paires de lobes bifurqués , qui représentent autant de pâtes thoraciques. Enfin, on voit souvent sur la portion moyenne du thorax une troisième paire de prolongemens brachiformes qui paraissent être de même nature que les précédentes, mais qui sont simples. Le mâle (PL 40, fig. 19) est extrêmement petitet se trouve accroché sous l’extrémité postérieure du thorax de la femelle; il est plus ou moins pyriforme et ne ressemble pas du tout à sa femelle ; sa tête est très-grosse , son thorax est articulé et il est pourvu de pates-mâchoires très- grandes. J I. Espèces dont le thorax ne donne naissance qu'à deux petites cornes formées par ses angles postérieurs , et ne porte que deux paires de petits prolongemens brachiformes. i. Chondkacanthe cornu. — C. cornulus (i). (Planche /, o, fig. 18-22.) Femelle : Tête ovalaire allongée, et portant sur le bord frontal une paire d’antennes très-saillantes latéralement, et semblables a de petites cornes ; thorax claviforme très-allongé , offrant vers le milieu de sa portion élargie un léger rétrécissement , et se termi- nant par trois tubercules coniques , dont le médian représente (1) Lernea cornuta , Muller, Zool. Danica , t. I , Pl. 40, fig- 6 ( re- produite dans l’Encyclop. méthod. Pl. ^8 , fig. I). — Entonioda cor- nuta , Lamarck , Ilis t . des anim. sans vert. t. 8. — Anops cornuta , Okcn , Lelirbucli der naturgeschichle, t. 3. — Lernentoma cornuta, Blainvifle , Dict. des Sc. nat. t. 26, p. I 26 — Chondracanthus coi- nutus , Cuvier, Règne anim. t. 4, p. 258. — Nordmann , op. cil. t' 1 * 3' p. ni, Pl. <) , fig. 1 à io. DES C1UJST ACES. 5oi l’abdomen , les pâtes brachiformes très-petites, et insérées sous la portion antérieure et grêle du thorax. Longueur, à peu près 3 lignes. Vit sur les branchies de divers l’ieuronectes. Mâle subpyriforme , tête très-grosse, renflée , thorax conique, divisé en cinq segmens, et terminé par un abdomen rudimen- taire armé de deux petits crochets ; une paire d’antennes séta- cées, faisant saillie à l’extrémité antérieure de la tête, et une paire de pates-mâchoires unciformes ; bouche située très-loin en ar- rière du front, et armée de mandibules; deux paires de pates- mâchoires situées en arrière de la bouche, et suivies de deux pai- res de tubercules sétifères représentant les pâtes. Longueur, en- viron i//f de ligne. Se trouve accroché sous l’anus de la femelle. 2. Chondracanthe crassicosne. — C. crassicornis (i). Espèce très-voisine de la précédente , mais ayant les antennes épaisses et à peine saillantes latéralement , le thorax presque cy- lindrique et sans cornes à ses angles latéro-postérieurs. Longueur, à peu près 2 lignes. Trouvé sur un Lahrus. 3. Chondracanthe de la Sole. — C. Solece (3). Tête très-grosse, ovalaire, et garnieen avant d’une paire de cor- nes antennaires très-fortes ; thorax court, gros, cylindrique, et terminé postérieurement par deux cornes assez longues, entre les- quelles se voit un gros mamelon portant un article abdominal pyriforme. Appendices brachiformes très-grands, et saillans sur les côtés du thorax. 11 paraît que dans le jeune âge l'article ab- dominal est beaucoup plus allongé, et les cornes postérieures du thorax n’existent pas. Longueur, 1 ligne et un quart. Trouvé sur des Soles. (1) Kroyer, loc. cit. t. 1 , p. 203, PI. 2, %. lo. (2) Kroyer , op. cit. t. 2 , n. i3(> , ri. 3 , fig. 4. 502 II I ST 01 r, E NATURELLE § 2. Espèces dont le thorax donne naissance à des prolongements brach formes supplémentaires ou des cornes latérales. A. Point de cornes sur la ligne médiane du ventre, a'. Cornes du bord postérieur du thorax trcs-courtes, Chondhacanthe lu Trigie. — C. Triglœ (i). Femelle : Tète renfle'e à son extrémité antérieure et y offrant deux lobes latéraux, arrondis, et un lobe antérieur sur lequel sont fixées une paire de très-petites antennes et les pates-mâchoires an- térieures qui sont assez fortes ; la portion postérieure de la tête cy- lindrique, très-allongée et simulant un long cou à la partie posté- rieure duquel se trouvent la bouche et les pates-mâchoircs posté- rieures qui sont très-petites. Thorax moins long que la tète, gros, renflé, ovalaire, bombé en dessus, assez fortement courbé et garni de chaque côté de quatre prolougemeiis coniques simulant des cor- nes , la dernière paire très-petite et peu éloignée d’une cinquième paire de cornes courtes et trapues , formées par le prolongement des angles postérieurs du thorax et dirigées en arrière. Membres thoraciques insérés presque sur la même ligne transversale , très- courts et formés chacun par deux tubercules coniques portés sur une éminence cylindrique ; ceux de la première paire situés très- près de la bouche. Longueur, environ 5 lignes. Mâle semblable à celui du Ghondracanthe cornu. (G. M.) Vit sur les branchies des Trigles. La Lcrnea asselina de Linnée (2) paraît être voisine de cette espèce, mais elle est trop mal figurée pour etre déterminable. (1) Lern. Triglœ, Blainville, .iourn. de physique, t. g5, p. 44 L Tl ?.G, flg. 12, etDîct. des Sc. nat. t. 26, p. 125. — DccmarcsL, Consid. p. 349’ Chondracanthus Triglœ , Nordmann , Mikrogr. beitr. t. 2, p. né > PI g, fig. 1-4- — Guérin, lconogr. zoopli. P). 9, fig- 8- — Burmeister, loc. cit. — Kroycr , op. cit. t. 2 , p. i35 , PL 3 , tig. 33. (2) Voyage en Westrogothic , PL 3, fig. 4 (reproduit dans l'EncycloP' Mélhod., vers, Pl. 78 fig. II). DES CRUSTACÉS. 5o3 5. CnONDRACANTHE NODL'LEUX C. nodoSUS (l). Tête grosse , de la longueur du thorax , et offrant , dans sa moi- tié postérieure , des prolongemens latéraux en forme d’oreilles. Thorax sans rétrécissement à son extrémité antérieure , sub- quadrilatère, et offrant de chaque côté une série de six à huit petites cornes obtuses et à peu près de même longueur. Sur les branchies de divers Pleuronectes. aa. Cornes du bord postérieur du thorax tris-longues, aa*. Simples. 6. CnONDRACANTHE DE LA MERLUCHE. C. Mcrlucd (2). ' Femelle : Tête subpyriforme , oblique , se prolongeant en ar- rière au-dessus d’une espèce de cou très -court, et armée à ses angles latéro-postérieurs de cornes coniques très-grosses et dirigées en arrière. Antennes courtes , grosses et un peu recourbées en avant ; crochets de la première paire forts. Thorax brusquement élargi en arrière du cou, subquadrilatère, déprimé et piqueté en dessus , et obscurément divisé de chaque côté en trois lobes ; ses angles antérieurs prolongés en forme de petites cornes obtuses dirigées en avant ; enfin les angles latéraux constituant des cornes parallèles presque aussi longues que le reste du thorax ; les pro- longemens brachiformes de la première paire insérés sous le cou et assez grands ; ceux de la seconde paire insérés à quelque dis- tance en arrière , beaucoup plus grands , et ayant leurs deux branches écartées en forme de V. Une troisième paire de prolon- gemens semblables , mais unicornés, très-grands, coniques, nais- sant vers le tiers postérieur de la face inférieure du thorax et (1) Lernea nodosa, Muller , Zool. Danica, t. X, p. 40 , PF 33 , fig. 5 (reproduite clans l'Encyclopédie, PI. 78, fig. 10). — Oth. Fabricius, Fauna Groen. p. 34l. — Lamarck, Hist. des anim. «ans verl. t. 3,p. a3i. Lernentoma nodosa, Blainville, Dict. des Sc. nat. t. 26, p. 12Ô. — Chon- dracanthus nodosus, Kroyer, op. cil., t. 2, p. i33, PI. 3, 11g. 2, fera, et p. (2) Lernea Merlucci , Holten , Mém. de la soc. d’Hist. nat. de Co- penhague, l. 5 , 2e partie, Pi. 3 , (i g. 2. — Clioudracanthus Merlucii , broyer, loc. cit. T. I, p. 278, l’I. 3, fig. g. HISTOIRE NATURELLE 5o4 atteignant l’extrémité des cornes postérieures du thorax. Une petite éminence triangulaire et médiane au-dessus des tubes ovi- fères. Longueur, environ 5 lignes. Mâle extrêmement petit , fixé sous l’extrémité postérieure du thorax de la femelle , et à peu près de même forme que chez le Chondracanthe cornu. Le Chondracanthus xypliice de Cuvier (i) ne paraît pas différer spécifiquement du C. Merlucci. La Lernea radiala de Miiller (2) paraît être très- voisine de l’espèce précédente et se distingue par l’existence de quatre cor- nes presque égales occupant les quatre angles du thorax , et par la beauté des appendices brachiformes. Elle a été trouvée dans la cavité buccale des Caryphcena rupestris. t ta **. Cornes postérieures du thorax multidigitées. 7. Chondracanthe du Thon. — C. Zei (3). Corps trapu , tête globuleuse ; cou très-court , thorax portant deux paires d’appendices tridigites et garni latéralement de trois paires de prolongemens multilobés et plusieurs mains styliformes; tubes ovifères très-courts. AA. Des cornes sur la ligne médiane de la face ventrale du thorax. 8, Chondracanthe Delaroche. — C. Delarochiana (/,). Corps trapu et très-difforme. Tête globuleuse , se prolongeant de chaque côté en une corne dirigée un peu obliquement en ar- (l) Guérin, Iconogr. zool. Pl. g, Rg 20. 12) Zool. Danica, t. 1, Pl. 38, %• 3 (reproduite dans l'En- cyclop. Mélhod., vers, Pl. 78, fig. 9). — Oth. Fabricius, Fauna Groen. , p. 34o. — Enlomoda radiala, Laraarck, op. cit. t. 3, p. 233. — Cet- nentoma radiala, Blainville, Journal de physique, t. 95, p. 44° > et Dict. des Sc. nat. — Desmaresl, loc. cit. — Chondracanthus radialus , Cuvier, Règne animal, t. 3, p. a58. (3) Delaroche, Bullet. de la soc. Philomat. iSn, p. 270, Pl. Rg. 2. — Lernacanthus Delarochiana , Blainv., Journal de physique? t. 25, p. 44(l) 2 3 4? %• *3- — Desmarcst, op. cit. p. 35o. — Chondracanthus Zei, Guérin, Iconogr. Zooph. Fl. 9, Jig. 9. (4) Chondracanthe Delaroche, Cuvier, Règne auimal , t, 4>P' DES CRUSTACÉS. 5o5 rièreet portant une paires d’antennes coniques assez grosses et un peu courbes; une paire de crochets antérieurs courts, et l'appareil buccal disposé comme d’ordinaire. Thorax divisé en quatre portions par des étranglemens ; la première portion étroite, en forme de cou, armée en dessus d'une corne médiane, et portant en dessous une paire de prolongeinens brachiformes biramés ; la seconde portion quadrilatère , portant sur la ligne médiane du dos deux tubercules coniques ayant leurs quatre angles prolongés en forme de cornes latérales et donnant inser lion en dessous à la seconde paire de prolongemens brachifor- mes biramés ; la troisième portion du thorax plus longue que la précédente, ayant également en dessus deux cornes médianes et deux cornes latérales ( dont la postérieure petite et la première brachiforme et dirigée en arrière), et armée en dessous d’une cin- quième corne située sur la ligne médiane ventrale ; la quatrième portion du thorax à peu près de même forme que la précédente , armée d’une corne dorsale médiane dirigée en haut comme lespré- cédentes, d’une seconde corne médiane dirigée en arrière, d’une corne ventrale également médiane , et de deux grands prolon- gemens latéro-postérieurs. En résumé on voit donc qu’il existe sur la ligne médiane du dos une rangée de sept prolongemens cornus , et sur la ligne médiane du ventre deux éminences sem- blables. Enfin l’abdomen est petit et globuleux. Longueur, en- viron six lignes. Trouvé sur le Thon. Mâle inconnu. (C. M.) , FAMILLE DES LERNÉOPODIEN S. Dans les individus femelles de ce groupe , la tête est conformée à peu près de même que chez les Chon- dracanthiens , c’est-à-dire distincte du thorax, gar- nie d’une paire d’antennes et armée de deux paires P*- l5, %. 3. — Lernentoma Dufresnii , Blainville , Dict. des Se. nat. L a6, p. 126 , et Journal de physique, t. g5 , p. 441 , fig. II. — Chondracanthus gibbosus? Kroyer, Op. cit. t. 1, p. 25a, PL 2, flg. 4- 5o6 HISTOIRE NATURELLE de pâtes - mâchoires ancreuses (PI. 40 , fig. 3,8, 10). Mais les pales - mâchoires antérieures sont moins propres à servir à ces petits Crustacés pour s’accrocher à leur proie , et le thorax , qui ne porte plus de pâtes ni d’appendices charnus , semblables a ceux qui représentent les deux premières paires de membres thoraciques dans la division précédente, donne naissance à une paire de prolongemens brachi- formes très-grands qui se réunissent entre eux tantôt dès leur base, tantôt vers leur extrémité seulement, et se terminent par un bouton corné , à l’aide duquel le parasite adhère fortement à l’animal sur lequel il a établi sa demeure (PI. 40 , fig. 1,2, etc.). Ces organes d’adhésion paraissent remplacer la première paire de membres thoraciques. Le mâle n’est connu que chez un petit nombre de Lernéopodiens , et diffère extrêmement de la femelle ; il a le corps divisé en deux parties bien distinctes , une antérieure céphalique qui porte les antennes, une paire de pates-mâchoires antérieures unciformes, le suçoir, et plus en arrière deux paires d’appendices très-développés qui représentent les pates-mâchoires postérieures et les bras de la femelle , mais qui ont la forme de grosses mains portées sur un pédoncule cylindrique et terminées par une petite pince mal con- formée (fig. 9). Les jeunes subissent les métamorphoses ordinaires. Les Lernéopodiens forment six genres, comme on peut le voir dans le tableau précédent ( p. 492 ). DES CRUSTACÉS. 607 Genre TRACHÉLIASTE. — Tracheliastes (1). M. Nordmann a établi le genre Tracliéliaste pour rece- voir les Lernéopodiens , pourvus de deux prolongemens brachiformes , comme les Braehielles de Cuvier, mais ayant aussi entre la base de ces organes d’adhésion , ou un peu plus en arrière, une paire d’appendices articulés et pré- hensiles (PI. 40, fig. 1,2). Il est aussi à noter que ces parasites ont le corps allongé , la tête garnie de petites antennes et de pales-mâchoires armées de crochets ( fig. 3) , et les bras très-longs. § i. Especes ayant la portion céphalique du corps très-allongée , en forme de cou de cygne. I. TiUCHÈLIASTE POLVCOLI'E. — T. polycolpus (2). (Ph 4o, fig. 1-7.) Cou renflé à sa base , tronqué au bout et terminé par un petit mamelon buccal , de chaque côté duquel s’avance une pate-mâ- choirebifurquée au bout et armée d’un ongle crochu sur sa bran- che interne (fig. 3) ; bras renflés à leur base; une paire de petits appendices renflés, conformés à la manière d'une main subehé- liforme, fixée immédiatement en arrière des bras ( fig. 2 et 4 ). Thorax cylindrique, allongé et arrondi postérieurement. Trouvé sur les nageoires du Cyprinus jeses. 2. TkachÊlt.vste maculé. — T. macula lus (Z). Portion céphalique du corps conique et se terminant presque en pointe; bras très-longs et terminés par uu bouton conique à bords entiers , comme dans l’espèce précédente ; appendices pé- (1) Nordmann, Mikrog. beitr. t. 2, p. g5. — lîurmcister, Mém. de bonn, t. 17. — Kollar, Beitrage zur Kenntniss der LernacnartigenCrusla- ceen. Ann. des 'Wiener mnseum , t. 1 , p, -q. (2) Nordmann , op. cit. p. g5 , PI. 7 , «g. t à g. (3) Kollar, loc. cit. p. 85, P 1. 9, fig. g à 12. 5o8 HISTOIRE NATURELLE diformes insérés entre leur base , coniques et ai'més d’un ongle beaucoup plus petit que dans l’espèce précédente; thorax ar- rondi au haut, mais terminé par un petit tubercule médian. Trouvé fixé sur les écailles de la Brème ( Çyprinus Brema). § z. Espèces ayant la portion céphalique du corps très- courte. 3. Trachéliaste stellifére, — T. stellifer (i). Corps claviforme; tête cylindrique obtuse au bout, très-courte et portant une paire d’antennes et deux paires de pates-mâchoires ancreuses ; bras terminés par un bouton médian étoilé ; appen- dices situés à leur base conique et tridentés du côté interne ; thorax légèrement renflé en arrière et terminé par un prolonge- ment conique subannelé. Se trouve sur les arcs branchiaux ou dans la bouche du Silure glanis. Genre BASANISTE. — Basanistes (2). Le genre Basaniste de M. Nordmann se rapproche des Trachéliastes par l’armature de la tête , la disposition des bras et l’existence d’une paire d’appendices subchéliformes, insérés près de la base de ces derniers organes , mais s’en distingue par la position un peu plus antérieure de ces es- pèces de mains, et par la forme trapue du corps ; il s éloigne aussi de la plupart des Trachéliastes par l’absence d’un prolongement céphalique en forme de cou ; mais , ainsi que nous l’avons vu en traitant de ces derniers , le caractère contraire n’est pas constant chez les Trachéliastes, et le T. stellifer établit à cet égard un passage entre les deux for- mes. Il est aussi à noter que, chez les Basanistes, le thorax n’offre pas de traces d’articulations. (1) Kollar, loc. cit. p. 82, pl. 9, fig. 1 à 8. (2) Lernea , Schrank, Voyage en Bohème. — Basanistes, Nordmann, Mikrogr. beitr. t. 2 , p. 87. — Burmeister, Mém. des Car. de la nat. de Bonn, t. 17, p. 325. — Kollar, liber lernœnartige Crustaceeai Annalen des Wiener muséums, i836, t. 1 , p. 87. CES CK U SI A CES. / 5oy 1. Basaniste du Huchon. — B. Jluchonis (i). Corps gros et court; tête conique , renflée, sans rétrécissement en forme de cou à sa base, et garnie i" d’une paire d'antennes co- niques et sétifères; au d’une paire de pates-mâchoires anterieures bifides et terminées sur la branche externe par un ongle crochu ; 3U d’une paire d’appendices coniques situés entre les précé- dents et la bouche , de façon à représenter une seconde paire de pâtes - mâchoires ; et 4° d’une paire de grosses mains subchéli- formes , courtes; ovalaires et armées d'une griffe très-grande. Thorax cylindrique, arrondi en arrière et garni de trois séries longitudinales de tubercules arrondis , savoir, une série médio- dorsale et deux latérales ; la première bosse dorsale plus grande que les autres et située au point de réunion du thorax avec la tête. Bras courts , gros et insérés tout près de la tète au-devant d’un léger rétrécissement du thorax, et en arrière des pates-mâchoires subchéliformes. Longueur, environ trois lignes. Vit sur l’opercule du Huche ( Salmo Jhicho). Ce parasite, avant d’acquérir la forme bizarre qu’il offre à lage adulte , subit des métamorphoses remarquables que M. Kol- lar a fait connaître avec beaucoup de détail. On n’a pas encore décrit d’individu mâle , mais je suis porté à croire que c'cst un adulte de ce sexe qui a été représenté par M. Kollar dans la fig. II, pl. io, comme une Larve très-avancée en développement. 2. Basaniste du Saumon. — B. salmonea (2). (Planche 41 , fig. 3.) Corps pyriforme et dépourvu de tubercules ; tête conique , pe- tite et renflée au-dessus de sa base. Prolongemens brachiformes grêles et aussi longs que le thorax; pâtes- mâchoires postérieures coudées et fourchues au bout. Vit sur l’humble Chevalier. Le Lernéopode de Brongniart (3), décrit par M. de Blainville, ap- (1) Lemea Huchonis , Schrank , op. cit. p. 99 , pl. i , tig. A, O. — Lamarck, op. cil., t. 3, p. 23q. — Basanistes Huchonis , Nordmann, loc, oit. — Burmcister, foc. oit. — Kollar, toc. cit. p. 86 , pl. 10. (2) Lcrncopoda snlmonea , Major, Bulletin de la soc. pliilom. nS-ij}. (3) JLcrneopoda Brongniarlii, Journal de physique, t. <)5, p. 4Î - , %• i5. — ffesmarest, Consid., p.35o. CRUSTACÉS , TOME III. .).) HISTOIRE NATURELLE 5lO partient à ce genre et se rapproche de l’espèce précédente par sa forme générale , mais paraît s’en distinguer par la forme et la grandeur des pates-màchoires postérieures- On ignore sur quel poisson il vit en parasite. Genre ACHTHÈRE. — Adultérés (1). Les Achthères diffèrent si peu des Basanistes qu’il aurait peut-être mieux valu ne pas les en séparer génériquement. En effet , ils ne s’en distinguent guère que par la l'orme dé- primée de leur thorax et les divisions annulaires qui s’aperçoivent dans cette portion du corps (PI. ÏO, fig. Set 9). Les antennes sont bien distinctes et les pates-màchoires antérieures sub-antenniformes et terminées par deux bran- ches, dont l’externe est cylindrique et 1 interne ancreusect armée d’un ongle aigu (fig. 10). La bouche est saillante, ar- mée intérieurement de mandibules dentelées et garnie laté- ralement d'une paire d’appendices qui paraissent représenter les pâtes mâchoires de la seconde paire. Les pates-raâchoires de la troisième paire sont situées, chez la femelle, très-loin en arrière, un peu au-devant de la base des prolongemens bra- chiformes; enfin ceux-ci sont grands et munis à leur ex- trémité d’une espèce de bouton servant a fixer 1 animal sur sa proie. Le mâle (fig. 9)ne diffère que peu de la femelle, mais porte de gros membres préhensiles à la place des pro- longemens bracliiformes. Les métamorphoses que les Achthères subissent dans le jeune âge sont très-remarquables, et ont été étudiées avec soin par M. Nordmann. Le petit, en quittant l’œuf, a une forme presque circulaire , etportc suri avant du corps deux paires de rames ciliées exactement comme chez les jeunes Cyclopes; après sa première mue, son corps devient pyri- formeet il n’a plus de rames céphaliques, mais sa tête est «arnie d’une paire d’antennes et de trois paires de pâtes- (j) NordinanD, Mikrog. beitrage , t. 2, p. 03. — Burnieislcr. °1’’ — Kroyer, loc. cit. DES CRUSTACÉS. 5ll mâchoires coniques ; son thorax est petit , conique, divisé en trois anneaux , et porte à sa base deux paires de pâtes bi- ramées et setifères ; enfin l’abdomen est bilobé et garni de soies caudales , exactement comme chez les Cyclopes. On ne connaît pas les changements ultérieurs que ces Crustacés éprouvent avant d’arriver à l’état adulte. Achthère de la Perche. — A. Percarum (i). (Planche 40, fig. 8-1 z.) Femelle : Corps divisé en deux portions ovalaires; l’une anté- rieure, formée par la tête et le commencement du thorax, est subpyriforme , tronquée en avant , arrondie en arrière , garnie sur le bord frontal d’une paire de petites antennes sétacées etd’unc paire de pâtes-mâchoires ancreuses , cylindriques et bifides , et donnant naissance , vers sa partie postérieure , à deux gros bras arqués entre la base desquels est une paire de pales-mâchoires postérieures ancreuses. La seconde portion du corps, plus grande que la première, est divisée en six segments, dont l’avant-dernier porte les sacs oviféres ; et le dernier, représentant l'abdomen , est triangulaire et terminé par deux tubercules. Longueur, environ deux lignes. Trouvé les nageoires de la Perche fluviatile et du Sandre. Mâle à peu près de même forme que la femelle, mais ayant la tète plus grande relativement au thorax , les pates-mâchoires éga- lement plus développées , et les appendices brachiformes rempla- cés par une paire de membres très-gros, cylindriques et terminés par une main imparfaitement chéliforme. Genre BRàCIIIELLE. — Brachiella (2). Le genre Brachielle de Cuvier, se compose des Lemnéo- podiens, dont les appendices brachiformes (comme ceux des genres précédens ) se réunissent à leur extrémité (1) Nordmann, loe. cit. PL 4 , fig. ! à 11, et Pl. 5, fig. 1 à 6. — Hrojei-, np. cil- t. 3, p. zq3, Pl. 3 , fig. 6. (2.) Cuvier, Règne animal , t. 3, p. 2S7. — Nordmann, Mikrojc. hsHr. t. 2. 33. 5 1 2 HISTOIRE NATURELLE seulement, dont la portion céphalique du corps se pro- longe en un cou très -long, terminé par la bouche et armé à son extrémité de deux paires de pates-mâchoires an- creuses très-apparentes, et dont le thorax est allongé et ova- laire ou pyriforme (PI. 41 , fig. 4). Ici il n y a pas d appendices articulés insérés à la base du cou , près de l’origine des bras , comme chez lesTrachéliastes, et les antennes ne sontpasdis- tinctes. Enlin les tubes oui f ères sont de longueur médiocre. Le mâle est extrêmement petit relativement à sa femelle; son corps est divisé en deux portions ovalaires; l’antérieure représente la tête et porte de grosses mains subehéliformes ; la seconde, plus grande que la première , constitue le thorax et offre des articulations transversales. Jj i . Especes dont le thorax est garni de prolongemens en forme de cornes. a. Point de prolongemens lobulaires sur les bras. i . Bràchielle du Thon. — B. Thynni (i). Femelle : Corps presque droit , tete a peine renflée , cou trè^- long et se continuant avec le thorax sans ligne de démarcation ; thorax allongé, subpyriforme, et donnant naissance, par le bord postérieur de sa face ventrale , à deux prolongemens cylindri- ques grêles et très-allongés, qui se dirigent directement en ar- rière; deux cornes semblables , mais plus grandes et un peu re courbées à leur hase , naissent pareillement du bord postérieur de la face dorsale du thorax, et paraissent représenter l’abdomen. Les tubes ovifères naissent au milieu de ces quatre cornes posté- rieures. Les bras sont courts, simples , et étendus à angle droit avec le cou et le thorax ; pates-mâchoires postérieures lobées «leur base. Longueur, environ îo lignes. Vit sur les branchies du Thon. Le mâle se tient accroché sous le ventre de la femelle , entre la (i) Cuvier, Règne anim. a« édit, t 3, p. 217, PL l5, Cg- 5- — Guérin, Ieonogr. zoopli g, fig. 6. — Nnrdmnnn, Mikrogr. beitr, t. 2 p go, — Rroyer , Naturh. tidsskr., t -l. DES CRUSTACÉS. 5 1 3 base des cornes postéro-ventrales; sa tête est pyriforine, et pré- sente en dessous un grand renflement portant les pates-mâchoi- res qui se dirigent directement en dehors , et sont très-grandes; les pates-mâchoires antérieures occupent le bord frontal, et entre leur base on aperçoit un tubercule buccal très-saillant; enfin , le thorax est un peu plus grand que la tète , pyriforme comme elle, orné en dessus de deux rangées de taches circulaires , et terminé par deux petits appendices crochus. Sa longueur est d’environ 1/2 ligne. (C. M.) au. es prolongement lobulaires sur les bras. 2. Biuchielle impudique. — B. impudica (1). Femelle : Cou à peu près de la longueur du thorax, et sans renflement notable à son extrémité. Thorax très-large , en forme de trapèze, et portant à son extrémité postérieure trois paires de grosses cornes ; bras portant sur leur bord externe un prolon- gement lobulaire, de façon à paraître bifurques. Longueur, eu - viron 4 lignes. Trouvé sur les branchies de l’Egrefin ( Gailus Æglejtnus). Mâle : Tête grosse, pyriforme, et garnie en dessous de deux pai- res de grosses mains obscurément chéliformes; thorax beaucoup plus long que la tête, et divisé supérieurement en cinq segmens. Longueur, environ i/3 de ligne. § 2. Espèces dont le thorax ri1 offre pas de prolongement en forme de cornes. 0. Brachielle x deux épiises. — />. bispinosa (2). Tête légèrement renflée, cou moins long que le thorax, qui est subovalaire et terminé par deux petites pointes coniques situées entre les Lubes ovifères, généralement du côté ventral ; bras à peu près de la longueur du cou , et simples. Pates-mâchoires posté- rieures petites et très-peu saillantes. Tubes ovifères gros et courts. Longueur, environ 3 lignes. Trouvé sur les branchies d'un Trigle hirondelle. Mâle inconnu. (I) Nordmann, Mikrogr. beitr. t. a , p. ga, PL 8, fig. 1 à 3. (a) Nordmann , op. cit. t. 2 , p. 94, TL 8 , fig- 4'7- 5*4 HISTOIRE NATURELLE 4. Bhachielle rosthÉe. — 5. rostrata (1). Espèce très-voisine de la précédente. Cou conique, gros, moins long que le thorax, et sans renflement terminal ; thorax plus al- longé que chez le B. bispinosa, subcylindrique, déprimé et por- tant à l’extrémité de sa face ventrale deux appendices coniques. Tubes ovifères allongés. Trouvé dans les mers du Groenland sur 1 ePleuroneciespinguis. 5. Bhachielle de la Baidroie. — B. Lophii. (Pl. 41 , fig. 4.) Tête allongée ; cou notablement plus long que le thorax, qui est pyriforme et terminé postérieurement par deux appendices pyriformes et pédiculés qui naissent de son bord dorsal. Bras m'éles et de longueur médiocre; pates-mâchoires postérieures très- grandes, et portées sur un tubercule basilaire impair très-sail- lant; tubes ovifères, gros et courts. Longueur, environ 4 lignes. lUâle inconnu. Trouvé sur les branchies d’une Baudroie à Naples. (C. M.) Genre LEKNÉOPODE. — Lerneopoda (1), Le genre Lernéopode se rapproche extrêmement des Bra- cliielles et ne devrait probablement pas en être séparé ; le caractère qui l’en distingue se tire de la forme de la portion cé- phalique du corps qui est ici courte et trapue (Pl. 40, fig. 12), au lieu de s’allonger en maniéré de cou comme dans legenie précédent. Il existe également autour de la bouche deux pai- res de petits crochets, et on ne trouve pas d’appendices de cette nature près de la base des bras ; ceux-ci sont al- longés et réunis à leur extrémité seulement; enfin le thorax est allongé et ne présente rien de remarquable. (1) Itroyer, Natur. historisk tidsskrift, B, I , p. 207 , Pl. 2, fig. 1 DES CRUSTACES. 5 1 5 § i . Especes dont le corps est très-allongé. 1. Lernéopode étoilé. — L. stellata{\). ( PI. 40, lig. 12.) Tête presque globuleuse et séparée du thorax par nu rétrécis- sement; thorax offrant à ses extrémités un léger renflement en forme de nœud d’on naissent les prolongcmens brachiformes, puis légèrement étranglé de nouveau, très-allongé et terminé par un petit tubercule médian ; bras longs, grêles et terminés par un bouton en forme d'étoile à cinq branches. Trouvé sur les nageoires d’un Sterlet en Norwége. (C. M.) 2. LerkÉopode alloncé. — L. elongata (2). Tête arrondie , très-courte et paraissant donner naissance aux prolongemens brachiformes, qui sont beaucoup plus longs que le thorax; deux petits lobules ovalaires à l’extrémité postérieure de la face ventrale du thorax. Longueur, environ deux pouces. Trouvé fixé à l’œil d’un Requin dans les mers polaires. 3. Lernéopode de la Carpe. — L. Carpionis (3). Espèce très-voisine de la précédente. Tête grosse, pyri formé , renflée en arrière et dirigée à angles droits avec l’axe du corps. Thorax rétréci en forme de cou supérieurement, assez fortement élargi dans le reste de son étendue; prolongemens brachiformes naissant à l’extrémité supérieure du rétrécissement en forme de cou, moins longs que le thorax et terminés par un petit bouton circulaire. Trouvé sur le Saumon dans le nord de l’Europe. (1) Mayor , Bul. de la soc. philom. îSr/;. p- 24, PL 1 , fig- 2. — Rathke, Mém. des Cur. de la nat. de Bonn, L iq , i54- (a) Le Lcrnen elongata , Grant, Edinb. Journal of sciences , t. J, P- l\'], PL 2, fig. 5. (3; Lernca salmoncal Olh. Fabricius , Fauna Groen. p. 33ç. — Ler- neopoda Carpionis, Kroyer, op. cit. t. 1 , p. 268, Pl. 2 , fig. 6- 5i6 HISTOIRE NATURELLE 4. Lernèopoue bd Milandre. — L. Galei (1). Femelle : Tête ovalaire, déprimée et en forme de petit bou- clier ; thorax subcylindrique , rétréci antérieurement et très allongé ; prolongemens brachiformesjnoins longs que le thorax et terminés par un petit bouton circulaire; deux petits appendices cylindriques, suspendus à l'extrémité postérieure de la face ventrale du thorax ; abdomen représenté par un tubercule mé- dian bilobé au bout. Longueur, environ 3 lignes. Trouvé sur la nageoire dun Milandre. Male : Corps divisé en deux portions ovoïdes et à peu près de même volume; la portion céphalique portant les antennes et deux paires de pales-mâchoires pyriformes assez grandes; la poi- tion thoracique portant à son extrémité deux appendices sub- globuleux. § s. Espèces ayant le corps très-court. 5. LernÉopobe gras. — L. obesa (2). Corps pyriforme , gros et très court ; tête recourbée en avant; point de rétrécissement en forme de cou; bras gros, cylindri- ques et très-courts; extrémité postérieure du corps tronquée transversalement. Longueur, environ 2 lignes. Trouvé sur un Aiguiliot ( Squalus acontluas). Le Lerneopoda Dalmanni (3) pourrait bien appartenir au genre lîrachielle plutôt quais division générique dont nous nous occu- pons ici. Ce parasite a le corps allongé comme chez la plupart des Lernéopodes, mais a la portion céphalique du corps très-allongée, cylindrique et assez semblable à celle des Brachielles. 11 est aussi à noter que cette espèce diffère de tous les autres Lernéopodes connus par le grand développement des deux prolongemens qui naissent de l’extrémité postérieure de la face ventrale du (1) Kroyer, loc, cit. p. 272, Pi. 3, fig. 5. (2) Kroyer, loc. eit. p. 270, Pl. 3, tig. l3. (3) Lernea Dalmannii , Retzins , Frorieps notizen, B, 29, n. 617 > p. 6, fig. 5,6. — Lerneopoda Dalmannii , Kroyer , loc. cit. t 1 2 3 > p. 264 , PL 2 , fig- 3. DES CRUSTACÉS. 5l? corps et qui ressemblent aux cornes si communes chez les Bra- chielles. Trouvé sur le Raja balis. Le Lcrneopoda bicaudata de M. Kroyer (i) pourrait bien aussi ne pas appartenir à ce genre; quoi qu’il en soit, ce parasite se fait remarquer par la forme singulière de la tête, qui ressemble à un cône renversé et ofTre en avant deux cornes frontales très- grosses; les bras sont très-courts; enfin il existe deux appendices ovoïdes à l’extrémité postérieure de la face dorsale du thorax. La longueur est d'environ 2 lignes, et on l’a trouvé fixé sur un Trigle grondeur. La Lernea salmonea , figurée par Gisler (2) , appartient égale- ment à ce genre , mais ne me paraît pas être déterminable spéci- fiquement. 11 en est de même de la Lernée trouvée par Hermann sur le Cypnnus leuciscus (3). Genre ANCHORELLE. — Anchore.Ua (4). Dans les Anchorelles les appendices brachiformes qui constituent les organes d’adhésion, au lieu d’être allongés et écartés à leur base, sont extrêmement courts et si rapprochés dès leur origine qu’ils semblent être confondus sur la ligne médiane, et ne constituer qu’un seul organe impair et mé- dian ; disposition qui effectivement paraît se rencontrer chez quelques-uns de ces parasites, et cjui dépend delà fusion complète des deux appendices ainsi rapprochés. La tête de ces animaux est petite et portée sur une espèce de cou très- ions et ordinairement recourbé de façon à ressembler à une trompe; elle est terminée par la bouche, sur les côtés de la- quelle se voient une paire de pates-mdckoires ancreuses (1) Loc. cit. p. 2;5 , Pl. 3, fig. ii. (2) Acta sueciea 1781, t. 12, Pl. G, fig. 1, 2, 3 (reprod. dans l’En- cyclop. méthod. , vers , Pt. 78, fig- 14, là, 16). (3) Helraint. Bemerk. Nalurforsclier , n“ ig, Pl. 2, fig. 7. (4) Lernea , Slroem. — Lerneomyzon, Blainville, Journ. de ptiysiq. t. g5 , p. 438 , etc. — Desmarcst, op. cil. 17. etnchorelta, Cuvier, Règne animal . t. 4> P- 287. — Nordmann, Mdirogr. beitrage , t. 2. — Burmeister , Mém. des Curieux de la nat. de Bonn, t. 17- HISTOIRE NATURELLE 5 1 8 cylindriques et recourbées en dedans comme de petites cornes, une paire de pâtes-mâchoires postérieure offrant l’apparence d’une petite main subchéliforme , et des vestiges d’une paire d’antennes et d’une paire de pales-mâchoires intermédiaire. Le thorax est court, renflé et indivis; il donne naissance à l’organe d’adhésion vers la base du cou et ne porte pas d’autres appendices. Enfin l’abdomen n’est représenté que par un ou deux tubercules de chaque côté de la base duquel naissent les tubes ovifères. Le mâle ne ressemble en rien à la femelle dont nous venons d’indiquer le mode d’organi- sation; il est extrêmement petit, pyriforme ou globuleux, et varie dans sa conformation chez les dernières espèces de ce genre. § t. Especes dont l'organe d'adhésion naît directement du thorax par un pédoncule grêle, et n'est pas porté sur une éminence ou un prolongement du thorax. 1 . Anchorelle émarginée. — A. emarginala (i). Tète légèrement renflée; cou plus de deux fois aussi long que le thorax , et naissant vers le bord antérieur de sa face dorsale. Thorax presque globuleux , à peine plus long que large, et of- frant sur le dos un sillon longitudinal qui le fait paraître bilobé. Crochets buccaux de la première paire obscurément chéliformcs au bout ; pâtes-mâchoires postérieures très-apparentes. Organe d’adhésion bifide à sa base. Deux petits tubercules circulaires au- dessus de l’anus. Tubes ovifères très-courts. Longueur, environ G lignes. Trouvée sur les branchies de T Anarrhicha lupus. (G. M.) a. Anciiorelle brévicolle. — A. brericollis. Tête conique et nullement renflée. Cou moins long que le tho- rax et naissant de l’extrémité supérieure de celui-ci. Thorax ova- laire , plus long que large , et terminé par un petit tubercule ab- dominal conique. Pates-mâchoires très-petites. Organede préhen- (i) Kroyer, loc. cit. t. i , p. 287, Pl. 3, fig. 7. DES CRUSTACÉS. 5l0 sion petit et simple à sa base. Tubes ovifères de longueur médiocre. Longueur, environ 4 lignes. Trouvée fixée à la nageoire anale d’un Dorset ( GaJus callarins ). Male inconnu. (G. M.) 3. Anchorelle ovale. — A. oralis (1). Tête globuleuse et un peu renflée; cou plus long que le thorax et naissant vers le tiers antérieur de la face dorsale de celui-ci ; thorax ovoïde et portant l’organe d’adhésion au milieu de son extrémité supérieure. Longueur, environ ’ lignes. Mâle inconnu. Sur le Trigle grondeur. 4. Anchorelle rugueuse, -a- A. rugosa (2). Tête petite ; cou cylindrique long et très-grêle ; thorax presque carré et dilaté en deux lobes obtus sur son bord antérieur. Lon- gueur, environ 3 lignes. Trouvée sur V Anarrhieha lupus. § 2. Espèces dont l'organe d'adhésion est porté sur un prolongement mammèliforme du thorax. 5. Anchorelle a crochets. — A. uncinata (3). Femelle : Cou à peu près de la longueur du thorax, sans renfle- ment à son extrémité frontale , et portant à la face antérieure de sa base un gros mamelon sur lequel naît l’organe d’adhésion ; thorax ovalaire , et terminé par un petit tubercule médian. Vit sur les branchies de divers Gades, etc. Mâle : Corps globuleux terminé en avant par une petite éminence (t) Kroyer, loc. cit. p. 289 , Pl. 3, fig. G. (2) Kroyer, loc cil. p. 284, PL 2 , fig. 7, et PL 3, fig. 14. (3) Lernea uncinata , Millier, Zool. Banica , t. i, Pl. 33 , fig. 2. (Reprod. dans l'Eneyclop. méthod.. vers Pl. 78, fig. 7.)— Lamarck, op. cit. t. 3, p. 23i. — Sehisturus uncinatus , Oken , Lehrbueh der naturg. 1 . , 3, p. l83* — Clnvella uncinata , Ejusd. — L.crucvoniy~on uncinata , Riainvilie , Diet. des Sc. nat, t. aG , p. 122. — Anchorclla uncinata , Nordmann, Mikrogr. beitr. t. 2 , p. 102 , Pl. 8 , fig. 8 , 9, et PL 10 , fig. 4, 5, fem. fig. I à 3 , mâle. — Kroyer, loe. cit. t. I, p. 290, PL 3, «g. 8. / H I S TO IRE NATURELLE 520 conique percée au sommet par la bouche, et garnie à sa base d'une paires d’antennes rudimentaires, et d’une première paire de pates- mâchoires également rudimentaires ; deux paires de grosses mains ancreuses fixées vers le milieu de la face inférieure du corps. Grandeur, environ 1/4 de ligne. LeLEBNÉoMisE pyriforme de M. de Blainville (1) paraît être très- voisin de l'espèce précédente; voici la description que ce savant en donne : « Abdomen ( thorax , E.) rende, pyriforme, terminé en avant par un suçoir conique fort saillant à la base du céphalo- thorax, qui est arqué, cylindrique, et recouvert en avant d’une sorte de plaque ovale, écailleuse ; bouche bilobée ; la levre supé- rieure , plus longue , est pourvue de mandibules cornées; l’infé- rieure avec une paire de palpes ; le tubercule anal fort saillant. » M. de Blainville rapproche de l’espèce précédente , sous le nom de Lernéomise des nageoires (2) , un autre Lernéide qui paraît effectivement appartenir à ce genre , mais qui a le corps déprimé et plane , et qui n’est connu que par la description qu’en a don- née Fabricius (3). Le Lernea adunca de Strom (4) appartient au genre Ancho- relle, mais il serait difficile de savoir à quelle espèce le rapporter. Le Lernea anomala d’Abildgaard (5) paraît appartenir aussi à ce genre, mais différerait de toutes les espèces précédentes par la longueur considérable de l’organe d’adhésion, et par l’existence d’un renflement en forme de nœud à l’extrémité antérieure du thorax. (1) Lerneomyzun pyriformis , Blainville , Journal de physique, t. jp , p. 439, et Dicl. des sc. nat. t. 26, p. 123, fig. 8. Desmaresl, Con- sidér. sur les crust. p. 3^8. (2) Lernaomyzon pinnantm , Blainville , loc. cit. p, 3^8. — Desnia- resl, loc. cit. (3) lier. Norwége, p. 28 >. (4) Physick og oeconomisk beskrivelse over Fogderiet Sondmor, pl. 1 t fig. n et 8. — Anchnrella adunca , Cuvier , Bègue anim. t. 4» p. aôç. (5) Mém, de Copenhague, 1794, l. 3, p. 57 , PL G, fig. 1 DES CRUSTACÉS. 521 FAMILLE DES LERNËOCÉRIENS. Les L e rnéocér i e n s femelles , comme les Chondracan- thiens, se fixent à leur proie par l’extrémité antérieure de leur corps seulement , et n’ont point d’appendices thoraciques brachiformes servant à cet usage , comme cela se voit chez les Lernéopodiens ; mais l’armature de leur bouche est loin d’avoir la forme que cet appareil ollre chez lesChondracanthiens, et la tête tout entière du parasite s’enfonce dans les tissus de l’animal sur le- quel il établit sa demeure, et y est retenue par des pro- longemens cornés, de forme variée, qui naissent de sa partie postérieure ou occipitale (PI. 40, fig. 13). En général , la tête est peu distincte du thorax et paraît être complètement dépourvue d’antennes : la bouche n’est armée que d’une seule paire de pales -mâchoires simples et unciformes. Les pales sont d’une petitesse extrême lorsqu’elles existent, et quelquefois on n’en aperçoit aucune trace; enfin la portion du tronc qui est située en arrière du point où naissent les tubes ovi- fères, et qui représente l’abdomen, est en généra] beau- coup plus développée que dans les autres femelles du même ordre. Le mcîle n’est connu que chez très-peu de Lernéocé- riens et paraît être plus imparfait que celui des Chon- dracanthiens; son corps est globuleux , n’ollre pas de thorax distinct et ne porte pas de rudiments de pâtes en arrière des appendices qui représentent les pates- mâchoires. Les métamorphoses que subissent les jeunes sont analogues à celles des autres Lernéocériens. 522 HISTOIRE NATURELLE Celte petite famille se compose de quatre genres re- connaissables aux caractères indiqués dans le tableau précédent. ( Voyez page 492.) Genre PENELLE.— Penellus (i). Les Penelles femelles ont le corps grele , cylindrique et très-allongé; la tête renflée et cornigere et le cou garni en dessous de quatre paires de pâtes rudimentaires ; mais cc qu’elles offrent de plus remarquable est leur abdomen , qui est très-développé et porte de chaque côté une série de pro- longemens stylifbrmes dirigés obliquement en arrière, et simulant les barbes d’une flèche. Les tubes ovif cres nais- sent au point de réunion de cette espèce de queue avec la face ventrale du thorax, et sont grêles et droits. Le mâle est très-petit, presque sphérique, et porte à sa portion antérieure un suçoir conique garni de quelques appendices styliformes, et à sa face inférieure deux paires de mains subclieliformes très-grosses, à l’aide desquelles il s’accroche à la femelle. § I. Tête garnie de deux cornes ou prolongement brachi/ormes libres. i. Penelle flèche. — P. sagittal). Femelle : Tcte arrondie, garnie de petites végétations cornées, et portant à sa base une paire d'appendices brachiformes assez longs; appendices péniformes de l’abdomen simples. Longueur, environ 4 pouces. Se trouve sur le Lophius marmoratus. (1 ) ltirudo, Boccone. — Pennptula, Linnée, Ellis, Lamarck.— Penella, Oken. — Lcrneopcnna, Blninville, Desmarest, Lesucur. — Patelin, Cuvier, Nordmann, BurmeJster. (2 ) Lernea Exocœli ? Ilollen, Mém. de la soc. d'Hist. nat. de Copen- hague (1802), t. 5, Fl 3, lig. 3.— Pcnnatula sagitta? Linnée, Amœn. acad. t. 4, *3* %• l3 : Sysl. nat. (Gmelin), p. 3865- ; Ellis, Trans. phil. t. 5/j, P- 4a9> PL 20, fig. 16. — Lamarck, Hist des anim. sans vert. t. 2, p. 428. — Lerneapcium sagilln , Blainville, Journ. de physique , t. f)5, p. 479- — Penella sngitla , Nordmann, Mikrog- Beitr. t. 2 , p. 121 , PI. 10, lig. 6. DES CRUSTACÉS. 523 La Lernée de Marion , décrite par M. de Blainville (i) , pour- rait bien appartenir ù cette espèce; elle. a été trouvée sur un Lindon dans les mers de Manille. La Venelle figurée par Lamartinière (2) et mentionnée par M. de Blainville sous le nom de Lerneopenna Bocconii (3) , parait différer des espèces précédentes par la conformation des appen- dices abdominaux , mais est trop impariailement connue pour que nous puissions y assigner des caractères. 2. Penelle filifÈre. — P. fdosa (4). Corps très-long, grêle et droit; tête renflée, portant en arrière deux cornes courtes et obtuses. Appendices penniformes de l’ab- domen grêles et réunis deux à deux vers leur base. § 2. Trois cornes occipitales. 0. Venelle de Blainville. — P. Blainrillii (3). Corps droit filiforme dans les trois quarts antérieurs de sa lon- gueur, claviforme en arriére; tête pyriforme assez large, garnie en dessous d'un cercle de tubercules coniques , et portant en ar- rière trois cornes coniques et simples. Appendices penniformes de l’abdomen , formés chacun de deux filamens réunis à leur base. Trouvé sur YExocœtus volitans. 4. Venelle sultane. — r. sultana (6). Corps claviforme assez gros et recourbé brusquement en arrière (1) Journal de physique, t. 5, p. 44 6. (2) Allas du voyage de la Pérouse , Pl. 20 , fig. 0. (3) Journal da physique , l. 95, p. 3^8. (4) Uirudo't Boccone , Rcch. p. 287, Pl. 287. — Pennaiula filosa? Linnée , Sysl. nat. cl Arme 11 . aead.î — Ellis, Phil. Trans. vol. 53, Pl. 20, %• l5- — Tcnella diodontis ? Okea. — ? Chamisso et Esenhardt, Cur. de la nat. de Bonn., t. 10. — Lcrneopenna Bocconii V Blainville, loc. cit. P. 378, iig. 4 (d apres Lhamiso). — Penclla Jitosci , Cuvier, Règne anim. t. 3, p. 257. — Guérin, Iconogr. zooph. pl. g, f,g. 3. (5) Lerneopenna Blainvillii , Lesueur , Journ. of lhe Acad, of Phi- lad. vol. 3, p. 289, Fl. XI, tig. a. (6) Nordiuann , galerie du Muséum d ltist. nat. de Paris.» 5»4 HISTOIRE NATURELLE vers le bout. Tète arrondie et portant trois cornes grêles et con- tournées , dont la médiane simple , et les deux latérales rameuses. Appendices penniformes de l'abdomen rameux. Longueur, en- viron un pouce. Trouvé dans la bouche du Carenx ascensionis. (G. M.) Genre LERNÉONÊME. — Lerneonema. Cette division générique établit le passage entre les Pe- nelles et les Cernées proprement dites. Le corps est très- allongé, atténué antérieurement en forme de cou, et terminé par un renflement céphalique, garni de deux ou trois cornes dermoïdes simples qui s’insinuent dans les tissus de l’animal, sur lequel ce parasite établit sa demeure, et servent à l’y fixer (PI. 41 , fig. 5). Sous ce rapport, les Lernéonèmes ressem- blent beaucoup aux Penelles, et ils s’en rapprochent aussi par l’existence de plusieurs petites pales articulées , presque rudimentaires, qui se voient sous la partie antérieure du cou. Ils se distinguent de ces dernières par la conformation de la portion abdominale de leur corps qui est assez déve- loppée, mais n’offre pas de prolongemens dermoïdes en forme de cornes ou de tubes. Il est aussi à noter que les tubes ovifères sont droits et simples. § i . Espèces dont la télé porte deux cornes occipitales. i. Lehnéonème de Lesleub. — L. Lcsueurii (i). Corps droit, filiforme, très- long. Tête claviforme, obtuse en avant et portant en arrière et en dessus deux cornes grosses , courtes , obtuses, dirigées en arrière et en dehors; cou se rétrécissant gra- duellement et portant en dessous quatre paires de pâtes rudimen- taires ; portion postérieure du corps un peu élargie , puis se rétré- cissant graduellement et se terminant en pointe. Longueur, environ 2 pouces. Trouvé dans les mers de l'Amérique sur un Exoccetus volilans. (1) Lcrneopcnna Blaikvillii? Lesueur , Journ, of the Aead. of sc. Philad. vol. 3, Pi X.I, fig. 3. DES CRUSTACES. 5 2 5 2. Lernéonème monillaire. — L. monillaris. (Planche 4? , fig. 5.) Corps presque filiforme, un peu renflé vers la partie posté- rieure, et très-grêle vers le tiers antérieur; tète grosse, presque circulaire et armée de deux cornes occipi taies grêles, très-allougées, dirigées en arrière, et un peu recourbées en dedans vers le bout ; couse rétrécissant graduellement , portant sous sa partie anté- rieure des membres rudimentaires, et offrant un peu plus loin une douzaine de petits étranglemens, disposés de façon adonner à cette partie l’aspect d'une suite de perles arrondies ou de petits nœuds. Portion abdominale du corps courte , obtuse , et recou- vrant en dessus l’origine des tubes ovifères, lesquels sont très- longs. Trouvé fixé à la sclérotique de l'œil d’un llaranguet (Clupea sprathus), Longueur, environ un pouce. (C. M.) N S. Especes ayant trois cornes occipitales. 3. Lernéonéme abdominal. — L. abdominalis. Corps uu peu recourbé en S, très-grêle antérieurement, assez gros et cylindrique dans ses deux tiers postérieurs. Tète petite , cylindrique et armée de trois cornes coniques dirigées en arrière ; quatre paires de pâtes rudimentaires sous le cou. Portion abdo- minale du corps dont la limite est indiquée par la position des valves , presque aussi longue que la portion thoracique et ob- tuse au bout. Tubes ovifères grêles et longs. Longueur, environ 20 lignes. Trouvé à Valparaiso , par M. Gay . (C. M.) Le Lerneocera surriraiis de M. de lllainville (1) appartient à ce groupe et ressemble beaucoup à l’espèce précédente, mais s'en dis- tingue par la brièveté de la portion abdominale du corps. Le genre SPH1 RIOjN de Cuvier (2) est trop imparfaite- ment connu pour que nous puissions en déterminer les affinités naturelles, mais il nous paraît probable que c’est (1) Journal de physique , t. 9S , p. 076, fig. a. (2) Règne Animal, t. 3 , p. 267, CRUSTACÉS , TOME XII. ;>i 5a6 HISTOIRE NATURELLE entre les Penches et les Lerne'es qu’il devra prendre place. Voici du reste les caractères que Cuvier assigne à cette di- vision : «Tête élargie des deux côtés comme un marteau; de petits crochets à la bouche; un cou mince, suivi d’un corps dépri- mé et en forme de cœur, qui, outre les deux longs cordons, porte de chaque côté un gros faisceau de poils. » Cuvier cite , comme type de celle espèce , le Lernéide ligmé par MM. Quoy etGaimard sous le nom de ChondracanThe lisse (i). Genre LEIINÉQCÈRE. Lerneocera (2). Le nom générique de Lernéocère, assigné parM. deBlain- viüc à une division des Lernéides où se placent les Lcrnees proprement dites aussi bien que les Parasites dont il est ici question , a été réservé par MM. Nordmann , Burmeister et Kroyer, aux espèces dont la tête ne porte pas de cornes rameuses irrégulières, mais des appendices symétriques sim- ples ou en forme de mamelons, et dont les sacs ovif'eres sont droits et étendus à l’arrière du corps (PI. 40, lig. 13). La bouche est tantôt armée de crochets seulement, tantôt de deux paires de petites pates-mâchoires aussi bien que de mandibules. Enfin il n’y a jamais de vestiges de pâtes , et la portion abdominale du corps est peu développée. On ne connaît pas la conformation des mâles. (1) Chondmcanthus lœvigatus , Quoy et Gnimnrd , voyage de Frey- cinet, Zool. pl. 86 , fig. Ci. — Sphyriun lœvigatus , Cuv. loc. cit. — Guérin , ïconogr. zoopli. pl. 9 , üg* /|- (2) Lernea , Linné, Fa un a Sueeica. — Lerneocera , Blainvillc, Journ* de physique , t. $5, p. 375, etc. Desmarest , Gonsidcr. sur les Crust. p. 3 16. — Nordmann, Mikrogr. Beitr. t. 2. — Burmeister, loc. cit.. — Kroyer, loc. cit. — Burmeister, Mém. des Cur. de la nat, de Bonn, t. 17 , p. 009. DES CRUSTACÉS. § i . Especes ayant la tête armée de quatre cornes, a. Les deux cornes postérieures bifurquées ; les autres simples. 52 7 1. Lernéocére cïpkin. — L. cyprinacca (i). ( Planche 4o, fig. i G. ) Cornes céphaliques grêles et allongées; une paire de petites an- tennes sétacées et inarticulées; deux paires de pates-mâchoires. Thorax très-grêle antérieurement , renflé en arrière et tronqué obliquement au bout. Tubes ovifères grêles et cylindriques. Longueur, environ 8 lignes. Trouvé en Suède sur le Cjprinus carassus. 2. Lernéocère nu brochet. — L. esocina (2). (Planche 40, fig. i3-i5.) Cornes céphaliques courtes, épaisses et en forme de mania - Ions ; bouche armée d’une paire de pates-mâchoires unciformes ; corps épais et à peine rétréci antérieurement, et conique au bout ; poches ovifères sub-globuleuses. aa. Les quatre cornes simples. 3. Lerhèocère crucial. — L. cruciata($). Cornes céphaliques courtes, assez grosses , obtuses et disposées en croix. Corps rétréci antérieurement , élargi en arrière et ter- miné par cinq lobes arrondis. Trouvé sur le Ciclilaœnea (Lesueur) dans le lac Érié. Le Lernea ocularis de Cuvier (4) paraît appartenir à cetiesub- (1) Lernea cyprinacca. Lin. Fauna Succica, lib. 2, Pi. n, fig. l. (En- cyclop. mélliod., vers , Pl. 58, fig. 6.) — Lamarck, op. cit. , t. 3, p. a3o. — Lcrneocera cyprinncea , Blainville, Journal de phys. t. g5, p. 3-y. — Desmaresl, op. cit. p. 346. — Burmeister , loc. cit. p. 3oy, Pl. 14 A, fig. 1, 3. (2) Lernea , Hermann , Ilermintologisclie bemerkungen ; Natur- forscher, n° 19, p. 44 , pl. 2) fig. G. — Lcrneocera cyprinacea , Nord- mann , op. cit. t. 2, p. 123, Pl. 6, fig. 1 à J. — Lcrneocera esocina, Burmeister, loc. cit. p. 3l2. (3) Lesueur, Jnurn. of the Acad, of Philad. vol. 3, p. 286, PI. XI, fig. 4. (4) Règne animal , * . 3 , p, '.>56, 34. 5^8 HISTOIRE NATURELLE division du genre Lernéocère et se distingue de 1 espèce précé- dente par la forme grêle de ses cornes céphaliques. Ce Parasite se trouve fixé à l’œil des Harengs. § 2. Espèces ayant cinq cornes céphaliques . Lernéocère radié. — L. radiata(i). Cornes céphaliques grcles et simples ; corps très-grele en avant , claviforme en arriére , et terminé par un petit abdomen conique et bien distinct du thorax. Trouvé sur le Clupea lyrannus , aux Etats-Unis d Amérique. Genre LERNÉE. — Le.rnea (2). Le genre Lernée ne comprend aujourd’hui que les Lernéo- cériens dépourvus de pales rudimentaires, dont V extrémité céphalique porte des cornes irrégulièrement ramifiées, et dont les tubes ovifères sont ramassés en pelotes sous la partie postérieure du corps. Ces animaux se font remarquer aussi par la manière bizarre dont leur corps est contourné, et par le développement de leur abdomen, qui ne porte pas d’appendices dermoïdes comme chez les Penelles. § î. Espèces dont le corps est tr'es-renflè vers le milieu et fortement recourbé sur lui-même. i. Lernée branchiale. — L. branchialis (3). Trois cornes céphaliques rameuses. Cou très-grêle , cylindri- que et sans tubercules. Corps recourbé en S. Se trouve dans les mers du Nord sur les branchies de diverses espèces de Gades. ( C. M. ) (i) Lesueur, op. cit. p. a85, pl. XI, fig. x. (a) Linné e , Muller, 0. Fabricins, Lamarck. — Lerneocern, Blainville> Nordmann. — - Lcrnea , Burmeister, Kroyer. (3) Lernea branchialis , Liane , Syst. nat. — Lernea gadina , Mnller» Zoob Dan. t. ^ , p. 65 , Pl. 118, iîg. 4- — Othon Kabricius , Fauna Groenl. p. 33p. — Lerneocern branchialis , Blainville, Jouru, de pby- DES CRUSTACÉS. Sap Le Lernea cycloptcrina (i) se distingue de l'espèce précédente par les petits tubercules qui naissent de la partie postérieure de la tète et par les deux tubercules qui se remarquent vers le mi- lieu du cou. M. Kroyer l’a représenté sans cornes, mais je suis porté à croire que cela dépend seulement de la mutilation de l’individu observé par ce naturaliste. Ce Parasite se trouve dans les mers du Groenland sur le Çr- clopterinus spinosus. S 2i Especes dont le corps est a peine renjlè et seulement coudé dans sa partie anterieure . 2. Lernee multicorne. * — /.. multicornis (2). Tete renflée et entourée d un grand nombre de prolongemens greles , cylindriques et branchus. Abdomen presque aussi long que le thorax. Le Lernea gobina de Miiller (3) ne m'est pas assez bien connu pour que je puisse hasarder une opinion sur la place qu’il doit occuper dans l’ordre des Lernéides, et j’ajouterai seulement qu’il est remarquable par sa tête conique et son thorax quadrilatère ou crucial. sique , t. g5 , p. 3j6 , fig. 2, et Dict. desSc. nat. — Nordmann, op. cit., t. 2, p. i3o. — Lernea branchialis, Lamarck, op. cit. , t. 3, p. 240. — Cuvier , Régné animal , t. 3 , p. 256. — Burmeister, op. cit. — Guérin , Iconogr. zooph. pl. g , fig. 1. — Kroyer, op. cit. t. 1 , p. 2g3, PI. 3 , fig. 10. (1) Lernea cyclopterina , Othon Fabricius, Fauna Groen. p. 337. — • Lerneocera cycUptcrina , Blainville, Journ. do phys. t. (j5, p. 376, et Dict. des Sc. nat. t. 26, p. 117. — Lernea cyclopterina, Kroyer, op. cit. t. 1 , p. 5o?. , pl 5 , fig. 4. (2) Cuvier , Règne animal , t. 3, p. '.î56. — Guérin , tconogr. zooph. Pl. 9, fig. 2. (3) Zoologia Danica, pl. 33, fig. 3 freprod. dans l’Cncyclop. méthod. vers.pl. 78, fig. 8). — Olh. Fabricius, Fauna Groen. p. 33g.- — Entomoda Gobina, Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. 3, p. 233 . —Lernentoma gobina , Blainville , Journ. de Physique, t. 95, p. 4jo, et Dict. des Sc. liât. — Desmarest, op. cit., p. 3jg. — Chondracauthus , Cuvier , Règne anim., t. 3, p. ï58. — Lernea gobina, Kroyer, loc. cit. Pl- 2, fig. 8. 53o histoire naturelle ORDRE DES ARANÉIFORMES ou PYCHNOGONIDES. Ce n’est qu’avec beaucoup de doute que je range ici un petit groupe d’animaux articulés qui ont été considérés par la plupart des zoologistes comme appartenant à la classe des Arachnides, mais qui me semblent avoir plus d’analogie avec les Crus- tacés, car ils n’ont point de trachées ni de sacs pul- monaires pour la respiration aérienne et ne parais- sent respirer l’oxygène dissous dans 1 eau que par la sui’face générale des tégumens communs, ainsi que nous l’avons déjà vu chez plusieurs Crustacés infé- rieurs. Par la forme générale du corps(i), ces animaux se rapprochent des Lœmodipodes, et surtout des Cyames. Leur tête est allongée , tantôt cylindrique, tantôt conique, et présente à son extrémité un oii' nce buccal trilobé. Le thorax est constamment divisé en quatre segmens, et 1 abdomen nest re présenté que par un petit article tubuleux fixé au bord postérieur du dernier anneau thoracique. La tête ne porte pas d’appendices, et les yeux, au nom" bre de quatre , sont groupés sur un petit tubercule (i) pi, 4u %■ 6- DES CRUSTACÉS, 53 ( médian , situé sur la face dorsale du premier arti- cle du thorax. Ce segment porte souvent à son extrémité une paire de pâtes-mâchoires terminées par une pince bien formée et garnie quelquefois d’un palpe allongé et composé cle plusieurs articles. Chez le mâle, le nombre des paires de pâtes est égal à celui des articles du thorax ; mais chez la femelle il existe une paire d’appendices pédiformes supplé- mentaires fixés au premier article du thorax, repliés sous les pâtes proprement dites , beaucoup plus petits que celles-ci, et servant à porter les œufs. Les pâtes sont très-long ues, dirigées en dehors et composées de neuf articles dont le dernier constitue une griffe plus ou moins aiguë. Le tube digestif traverse le corps en ligne droite et présente dans un des genres de cette famille (Nvmphon) une disposition très-remarquable ; il donne naissance à droite et â gauche à une série de prolongemens tubulaires et fermés au haut, qui s’a- vancent très-loin dans l’intérieur des pâtes corres- pondantes, et qui sont le siège d’un mouvement péristaltique.Il existe en outre une circulation vague. Quant aux organes respiratoires, on n’en voit aucune trace, et la disposition des organes delà génération n’est pas connue ; il est seulement à noter que chez les Pychnogonons on aperçoit sur le second article des pâtes postérieures un pore qui paraît être l’ori- fice de ce dernier appareil. Les Pychnogonides sont tous de petite taille et vivent dans la mer ; les uns s’y trouvent sous les 53a HISTOIRE NATURELLE pierres , d’autres vivent, dit-on, accrochés à des poissons ou à d’autres animaux marins; mais du reste on ne sait rien relativement à leurs mœurs. Ces animaux ne forment qu’une seule petite fa- mille que M. Johnston , à qui l’on doit un très-bon travail sur ce sujet, divise en cinq genres d’après les caractères suivans. Îgarnies de palpes ; pales très-longues. Nymphon. I Tête allongée. Pâtes ac-\ y cessoires ovifères compo- j Paijkne. dépourvues 1 sées de 9 ou 10 articles.-' de palpes. < J Télé très-courte. Patesx f accessoires ovifères de 5 > Pnoxicmi.wE *v articles / Pâtes longues ; pâtes \ l accessoires de sept > Phoxichiie. 1 articles. dépourvus de pâtes-mâchoires. < J Pâtes courtes ; pâtes \ c accessoires de dixar- > Pychnogonon ' ticles . ./ Genre NYMPHON. — Nymphum (1). Corps grêle. Tête cylindrique et obtuse au bout. Pre- mier article du thorax beaucoup plus long que les autres, et portant en dessus un tubercule médian garni de quatre petits yeux lisses (PI. 41 , fig. 7). Abdomen conique et soudé sur le dernier anneau thoracique. Une paire de p aies -mâchoires , (l) Phalangien, Linnée, Syst. nal. — Strom, Descript. de Sondmor. — ■ Pychnogonum , Fabrieius, Man tissa , t. 2 — Müller, Zool. Danica, 1.3. Olhon Fabrieius , Fauna Groenlandica . — Nymphon , Fabrieius, Eut. Sysl. — Latreille , liist. des Crust. et Ins. t. 7 ; Généra , t. I • p. i43 ; Règne animal, t. 4. p. 278, etc. — Lamarck, Hist. des ani®- sans vert. t. 5, p. 76. — Nymphum , Lcach, Zool. miseell. t. I , p — Johnston, Miscellanea Zoologica ; ftlag. of Zool. and Bolan. vol. 1 > p. 38o. DES CRUSTACÉS. 533 terminées par une pince allongée, et portant à leur base uri palpe de quatre articles, insérées à l’extrémité antérieure du premier segment thoracique. Quatre paires de pâtes ambu- latoires, et chez la femelle une paire de pâtes accessoires beaucoup plus grêles que les suivantes , naissant à la partie postérieure du premier segment, au-dessous des pâtes de la première paire , et servant à soutenir les œufs. Pâtes propre- ment dites très-longues et très-grêles ; leur sixième article très -allongé, la griffe terminale petite, et le pénultième article garni au bout de deux épines qui simulent des griffes. § i . Palpes des pates-mdchoires composés de cinq articles ( genre Nymphon, Leach). t. Nymphon guêle. — N. gracile (i). (Planche 4i , fig. 7.) Premier article du thorax allongé et rétréci au milieu; pinces despates-màchoires grêles et recourbées en dedans , dépassant de beaucoup la tête; pâtes quatre fois aussi longues que le corps (tèle comprise) et cylindriques. Habite les côtes de l’Océan. (C. M.) Leach pense que cette espèce n’est pas la même que celle men- tionnée par Linnée sous le nom de Phalangium grossipes (2); en effet, ce dernier paraît avoir la tête plus courte , et les pinces des pates-mâchoires d’une forme un peu differente. (1) Phalangium marinant, Strom. Deseript physique et économique de Sondmor , p. aoS,Pl. 1 , %. 16. — Nymphum gracile , Leach, Zool. Misce'l. vol. 1 , p. 4-5 > PL 19, %. I. — Johnston, Magaz. of Zoolog. and Bolany , vol. I , p. 280 , Pl. l3, fig. 10, U, 12. (■_>) Syst. tial. ed. i3, t. 1, p. 1027. — Pychnogonwn grossipes , Fabricius, Mantissa, t. 2 , p. 68. — Muller, Zoo!. Danica , t. 3, p. 67, Pl. 119, lig. 5 à 9. — Othon Fabricius, Fauna Groenl. p. 229. — Nymphon grossipes , Fabricius, linl. Syst. t. 4, p. 4>7- — Latreille , Hist. dès Oust. et Ins t. 7 , p. 333 ; Gênera , t. 1 , p. 1 4 3 , etc. — Savigny , Mém. sur les anim. sans verl. tas. 1 , Pl. 5 , fig. 2. — Guérin , îronogr. Arach. t1!. q, tig. 3. 534 HISTOIRE NATURELLE 2. Nympiion fémoral, — N. femoratum (i). Cette espèce paraît différer de la précédente par la forme com- primée et dilatée des caisses. Habite la Man ch e. Le Nymphon hir/um de Fabricius (2) paraît se rapprocher beau- coup des espèces précédentes, mais il a le corps poilu. Il habile les côtes de la Norwège. § 2. Palpes des pâtes-mâchoires composés de g articles (genre Am- motliea , Leach). 3. Nïmphon df, la Caroline. — ÉV. Carolinensis (3). Tête très-grosse et cylindrique; trois tubercules triangulaires sur le dos. Pâtes -mâchoires extrêmement courtes, les palpes longs. Habite les côtes de la Caroline du Sud. Genre PALLÈNE. — P aliéné (4). M. Johnston a donné ce nom aux Pychnogonides, qui sont pourvus d’une paire de pates-mâchoires sans palpes , et qui ont la tête extrêmement courte. Les pâtes sont grêles, allongées, et terminées par une grillé accompagnée d’épines onguili formes accessoires. Enfin la branche mobile des pates- mâchoires est composée de dix articles, et est année cl’une série de dents vers le bout. Il est aussi à noter que les pal- pes sont très-courts. 1, Pallène brévirostre. — P. hrevirostris (5). Corps trapu; tête extrêmement courte , semi-ovalaire; pinces (1) Leach, loc. cit. PI. ig, fig. 2. (2) Entom. Syst. t. 4, p. 41 2 3 4 5?- (3) Ammothea Carolinensis , Leach, Zool. Mis. t. I , p. 34, PL '3- (4) Phalangitsm, Olh. Fabricius, Fauna Groen. — Pltoxichilus, La treille. Lamarck. — Galle ne, Johnston, Mag. ofZool. and Bot. vol. 1. (5) Phalangium spinipes ? Olhon Fabricius , Fauna Groenl. p. 23a- DES CRUSTACÉS. 535 des pâtes -mâchoires peu renfle'es ; premier articl du thorax ré- tréci au milieu, et presque aussi long que les ris articles sui- vans. Pâtes grêles, environ deux fois et demie au: longues que le corps, et ayant leur pénultième article presqueroit; pâtes ac- cessoires de 9 articles. Se trouve sur les côtes de l’Écosse, et peut-êtrmssi au Groen- land. 2 . Pallène goutteux. — P. chirrus. Corps très-grêle ; tête courte, mais cylindriq; second article des pâtes - mâchoires très - renflé , et premieirticle du thorax extrêmement allongé. Pâtes environ cinq fois «si longues que le corps , sans crochets accessoires au bout. Pataccessoires de la femelle de io articles. De la baie de Jarvis, à la Nouvelle-Hol!ande(C. M.) Genre PHOXICIIILIDE. — Phoxülidium (1). Ce genre , établi par M. Johnston soi le nom d’Ory- thie, nom qui, étant déjà employé pou un autre genre de Crustacé , n’a pu être conservé ici, corspondà peu près au genre Phoxichile , tel que Lamarck ('décrit ,mais non tel que Latreille l’a établi. Il se compose :s Pychogonides pourvues de pates-mâchoires non palpites , don le pre- mier article du thorax est très-court , e ne conâtue pas une espèce de cou entre la tête et l’orijne des pies anté- rieures. M. Johnston ajoute aussi que leoat.es acce.oires de la femelle ne se composent que de cincartieles ; «ractère que je n’ai pu vérifier, n’ayant eu ocasion d’étuier que des individus mâles. Quoi qu’il en soit il serait pit-être mieux de ne pas séparer génériquemeit ces anima des Pallènes. — Phoxichitus spinipes , Latreille, Généra , 1 1 , P- 1 44- — ^'arc^' Ilist. desanim. sans vert. t. 5, p. )5. — Pâlie e brevirostris, Jnston, op. cit. p. 38o , Pl. l3, fig. 7,8. (1) Pychnogonum , Olh Fahricius , op. cit, — Orythin , Joston , op. cit. 536 HISTOIRE NATURELLE I. OXICHILIDE ÉCARLATE. P, COCClnflim (l). Tête cylind^ue et dépassant un peu l’extrémité du premier article des pat-mâchoires, qui est assez long, tandis que l’article suivant est trèpetit et à peine renflé. Pales environ trois fois aussi longues l. 13 , %. 4 5 , fi. (2) ahmgium, fcmtagu. — Phoxichilus , Latreille, nouv. Dict. d'hist.at. Généra, 1, p. 144, et Règne anim., t. 4,P- Leaclihamarek , Johston. (3) ’ialangium spiosum , Montagu, Lin. Trans. vol. 9, p- 100, pl. 5ig. " . — Phoiichilue spinipes, Leach , Edinb. Encycl. vol. p. 41 — Phoxithilu. monodaclylns , Lamarck , Anim. sans vert. t. J p. nfr- Phoxichilus piitosus , Johnston, loc. cit. p. 377. ne portant au-dessus qu’un seul tubercule qui cnstitue l’émi- nence oculifère et qui est conique. Abdomen releé et conique. 1 ates près de trois fois aussi longues que le corps leur sixième article tres-allongé et le pénultième garni d’épine à son extré- mité. Longueur, environ 3 lignes. Trouvé sur les cotes de la Bretagne. fC. M.) Genbe l'Y CIIJN OGOÏY ON. — Pychnogoum (1). Les Pychnogonons se distinguent des autres Gnstacés de la même famille, par leur forme trapue et par la rosseur et la brièveté de leurs pâtes (PI. 41, fig. 6) ; ils n’ont as de pates- mâchoires, et les pâtes accessoires qui se voient ciez la femelle sont très-courtes, mais composées de dix artiles , et ter- minées en griffe. i. PrcHisocONON littoral. — P. littorale (). (Planche 4 1 , fig. 6.) Corps trapu; tête conique et dépassant le niveau «u quatrième article des pales de la première paire. Thorax gani en dessous de quatre ou cinq tubercules médians faisant suiteau tubercule oculifère, qui est obtus. Abdomen horizontal et un >eu élargi au bout. Pâtes tortes , a peu près de la longueur dt corps ; leur sixième article court, le pénultième sans épine terminales. 1 ates accessoires de la femelle trcs-courtes. Longueur, environ 4 lignes. Habite nos mers, et se trouve sur les Ascidées et sur divers pois- sons- (C. M.) (1) Phalangium , Linnée, Syst. nat — Strom. Descript.de Sondmor. — Pychuogouum , Brunnich , Entom. — Fabricius , Ent Syst. t. 4, p. 4iG. — La treille. Généra, t. i , p. i44 i Règne animal, t. 4,p. 278, etc. T— Lamarek , Uist. des anim. sans vert. t. 5 , p. 76. — Johnston , Miseel. Zoo!.; Mag. of Zool. and Bot. vol. 1, p. 376. (2) Pycknogonnm, Brunnich, Ent. p. 84 , fig. 4.— Phalangium lit- torale, Strom, Sondmor , p. 209 , PI. 1 , fig. 17. - Pyehnogonum littorale , Müller, Zool. Danica, t. 3, p. CS , 1*1. 1 19 , fig, 10 a 12.— Pychuogonum bntœnarum, Fabricius , Ent. Syst. t. !\ , p. 416. — La- treille , Hist. des Grust. t. 7, p. 33a , Généra, t. 1 , p. 144 » etc* — Lamarek, Hist. des anim. sans vert. I. à, p. 76. Guérin, Iconogr. Arach. Pt. 4 , fig. 1. — Johnston, Mag. of Zool. and Botany, vol. 1 , P- 376, Pl. 12, fig. 1-3. 538 HISTOIRE NATURELLE SOUS-CASSE DES XYPHOSDRES. Les sinçjliers animaux dont se compose le petit groupe de Xyphosures s’éloignent tant des autres Crustacés que quelques naturalistes voudraient même lesexclure tout à fait de la classe dont nous faisons ici histoire, pour les ranger parmi les Arach- nides, etque, tout en rejetant cette opinion, on est obligé de les isoler autant que possible et d’en former me sous-classe particulière qui se lie à la division d:s Branchiopodes et a celle des f ri 1 obi tes , mais se dstingue de ces Crustacés et de tous les autres anmaux de la même classe par l’ensemble de l’orgarisation. La place naturelle des Xypho- sures auriit donc été h côte des Branchiopodes, mais nous avons préféré ne pas les y placer, afin de ne pas rompre les rapports encore plus étroits qui unissent entre eux tous les Crustacés maxilles- Le corps de ces animaux (i) se compose de trois portions : un céphalo-thorax , un abdomen et une queue; les deux premières portions sont recouver- tes chacune par un bouclier corné ; la troisième *f' fecte la forme d’un long stylet. Le bouclier céphalo' thoracique , qui représente la carapace des Apu>s (i) ri 4*, AS- »■ DES crustacés. 53q et des Crustacés supérieurs, est le plus grand; ij est convexe en dessus, concave au-dessous et arrondi en avant et sur les côtés , tandis que postérieurement il est profondément échancré pour recevoir la base de l’abdomen. On remarque à sa lace supérieure un espace inégal , mais peu ou point bombé, qui est circonscrit en avant et sur les côtés par deux crêtes courbes, et occupe en arrière toute la lon- gueur delà portion droite du bord postérieur arti- culée avec l’abdomen. Cet espace, que l’on pour- rait appeler la région occipitale , est subdivisé lon- gitudinalement en trois lobes, par deux sillons qui se recourbent en dedans antérieurement; et sur le lobe médian , on remarque aussi une arête médiane plus ou moins distincte, à l’extrémité antérieure de laquelle est un petit tubercule lisse ayant l’aspect d’un stemmate, et de chaque côté duquel se trouve effectivement un œil lisse très -petit (i). Vers le milieu et au dehors des arêtes latérales qui cir- conscrivent de chaque côté la région occipitale, se trouvent les jeux composés qui sont de forme ovalaire et offrent, sur leur cornée transparente, des divisions hexagonales. Quant à la région anté- rieure et latérale, ou région marginale du bouclier céphalo-thoracique,' elle forme en avant et sur les côtés un plan très-incliné et ne présente rien de remarquable ; il est seulement à noter que posté- (1) C'est cette erreur commise par Eatreille, et relevée par M. Van- ner Hocven, qui a fait attribuer à ces animaux trois sleinmates; elle a été reproduite dans la première partie de set ouvrage, t. i , p. 131. 5^0 HISTOIRE NATURELLE rieiirement elle se prolonge au delà de la région occipitale, de façon à constituer de chaque côté une sorte de corne dirigée en arrière. Le second bouclier, ou portion abdominale du corps, est beaucoup moins large que la précédente , moins longue aussi, et a la torme dun hexa- gone inéquilatéral dont le bord postérieur serait plus ou moins concave ; son bord antérieur est arti- culé avec le bord postérieur de la région occipitale de la carapace , et ses bords latéro-antérieurs cor- respondent aux bords obliques par lesquels se ter- mine en arrière la région marginale du même bouclier ; les bords latéro-postérieurs, eu général plus longs que les préeédens, forment avec ceux-ci un angle très-obtus et présentent une série de huit dents séparées entre elles par six des fossettes dans chacune desquelles s’insère une grosse épine mobile dont la pointe est dirigée en arrière ; en dessus ce bouclier abdominal est bombé et divisé eu trois lobes dont les latéraux sont très-grands, et le médian rétréci en arrière et séparé des préeédens par deux séries de petites dépressions. Enfin , du milieu du bord pos- térieur de cette seconde portion du corps, naît une longue pièce stjli forme qui, étant située au-dessus et en arrière de Y anus , doit être considérée comme l’analogue de l’anneau caudal. A la face inférieure du corps (i), on remarque antérieurement une surface plane et triangulaire qui est de niveau avec le bord frontal ; mais dans (1) Fl. 4 -i , fig. 2. DES CRUSTACÉS. 54 1 le reste de son étendue, le bouclier céphalo-thora- cique est fortement excavé peur loger les pâtes. Ces organes entourent immédiatement l’ouverture buccale et sont disposés de façon que leur article basilaire remplit les fonctions des mandibules et des mâchoires des Crustacés ordinaires , tandis qne leur branche interne s’allonge pour constituer un mem- bre ambulatoire et préhensile ; on en compte six paires. Celles de la première paire , appelées man- dibules par Fabricius et Latreille, palpes par Cu- vier, sont beaucoup moins grandes que les autres , et situées au-devant de la bouche , près de la ligne médiane; elles s’insèrent sur une éminence mem- braneuse impaire qui remplit les fonctions d’un labre, et elles se composent de trois articles dont les deux derniers sont disposés de façon à constituer une pince. Les pâtes, ou plutôt pates-mâchoircs des quatre paires suivantes, se ressemblent beau- coup et se composent chacune de six articles ; le premier de ces articles est très-grand et se termine du côté interne par un prolongement lamelleux , armé de fortes épines et faisant l’ollice d’une mâ- choire ; on j remarque aussi , sous son angle interne et antérieur, une petite pièce mobile. Les articles suivants constituent une pâte allongée, un peu comprimée; et chez les femelles, le pénultième ar- ticle se prolonge au-dessous du dernier, de façon â former avec lui une pince à branches égales ; il en est quelquefois de même chez le mâle ; mais dans quelques Limules, cette espècede main manque aux pâtes de la seconde et de la troisième paire , CRUSTACÉS , TOME 1U. 35 5^2 HISTOIRE NATURELLE le prolongement représentant le doigt immobile ne s’étant pas développé. Les pâtes de la sixième paire diffèrent beaucoup des précédentes; leur article basilaire est plus grand, se termine du coté interne par une surface dentée assez semblable à celle d’un mandibule broyeur, et il porte a son angle externe un appendice Uabellifonpe ; quelquefois il existe un pe- tit appendice lamelleux à l'extrémité du quatrième article , et l’article suivant porte sur son bord anté- rieur plusieurs de ces lames subfoliacées et allongées qui caclient presque entièrement l’article suivant, ainsi que la petite main didactyle qui le termine. Enfin il existe entre la base de ces pâtes, à la partie postérieure du thorax , deux petites pièces lamel- leuses, obtuses au bout et garnies d’épines qui sem- blent être les vestiges d’une septième paire de mem- bres. L 'abdomen est creusé dans sa partie moyenne d’une cavité assez profonde et très-analogue à celle que nous avons déjà vue chez les Sphéromes et divers autres Isopodes. Cette cavité loge les fausses pattes abdominales et les branchies fixées à leur faceposté- rieure. Ces membres sont, au nombre de six paires, mais les plusanté rieurs ne restent pas distincts et sont réunis sur la ligne médiane de façon a constituer une grande valve operculaire foliacée et presque circulaire, mais tronquée en avant, qui recouvre presque entièrement les fausses pâtes suivantes; dans chaque moitié de cet opercule , on distingue une ou deux pièces basilaires et deux lames termi- nales qui représentent les deux branches qui d or- dinaire terminent ces organes; lune de ces pièces, DES CRUSTACÉS. 543 située près de la ligne médiane, est petite etséparée de celle du côté opposé par une fissure , l’autre est très-grande; enfin sur la face supérieure ou posté- rieure de ces fausses pâtes de la première paire, se trouvent les deux orifices générateurs. Les fausses pâtes suivantes sont également foliacées et réunies entre elles sur la ligne médiane dans toute l’étendue de leur pièce basilaire , mais les deux branches qui terminent chacun de ces organes sont libres et plus développées; la branche interne est composée de deux articles , dont le premier quadrilatère et allongé, le second foliacé et ovalaire; la branche externe est représentée par une lame très-large , arrondie en dehors et semblable à celle de l’oper- cule; enfin les deux tiers externes de la face posté- rieure de la portion basilaire de ces membres sont occupés par une grande bran chie formée d’un nom- bre considérable de lames ou plutôt de replis cuta- nés disposés transversalement et empilés les uns sur les autres comme les feuillets d’un livre: ces feuillets adhèrent a la fausse pâte dans toute la longueur de leur base ou bord antérieur, et sont libres dans le reste de leur étendue; ils sont triangulaires, à bords courbes , et augmentent de grandeur depuis 1 extrémité supérieure de la branche jusque vers sa base, de façon à donner à celle-ci la forme d’une pyramide dont 1 arête postérieure serait courbe , les deux faces libres seraient bombées et la base arron- die ; le bord libre de chaque feuillet est garni d’une petite bande cornée destinée à le soutenir, mais dans le reste de leur étendue ces replis sont ment- 5^4 HISTOIRE NATURELLE braneux ; enfin on en compte environ 1 5o clans chacune des branchies de la première paire et un peu moins dans les branchies suivantes; la dernière n’en offre cju’environ i3o(i). La bouche , située vers le tiers postérieur de la face inférieure du bouclier céphalo-thoracique , est entourée, comme nous l’avons dcjk dit, par les pâtes dont l’article basilaire ou hanche est armé d’épines ou de dents et disposé de manière à servir au travail de la mastication. Cette ouverture est infun- Jibuliforme et se continue avec le tube digestif qui se dirige d’abord directement en avant, puis se recourbe en haut et en arrière et marche en ligne droite jusque vers l’extrémité postérieure du bou- clier abdominal, où il présente de nouveau une petite courbure, pour aller gagner 1 anus. La pre- mière portion de ce canal, dirigée en avant et située au-dessous de l’intestin , constitue X œsophage ; elle est étroite, assez longue, et garnie intérieurement de plis longitudinaux. L’ estomac est représenté pai la portion courbe et antérieure de ce même tube ; il est petit et dirigé verticalement; ses parois sont très-charnues et froncées en dedans; un sillon in- terne le sépare de l’œsophage, et son extrémité pylo- rique s’avance en forme de cône dans la cavité de l’intestin, de façon à constituer une espèce de val- vule. La troisième portion du tube intestinal occupe presque toute la longueur du corps, et représente >e (1) Vovez à ce sujet une note publiée par M. Duvernoy , dans Comptes' rendus de V Académie des sciences, séance du 17 sept. 1» *•' DES CRUSTACÉS. 545 duodénum ou ventricule chylifique; elle est cylin- drique, droite, et offre vers ses deux exlrémitésquel- ques replis transversaux de la membrane interne et des papilles plus ou moins saillantes; on y aperçoit de chaque côté , un peu en avant du niveau de la bouche , deux petits orifices circulaires qui appar- tiennent à l’appareil biliaire, et son extrémité posté- rieure est brusquement contractée pour se continuer avec la quatrième portion du tube digestif, laquelle peut être considérée comme un intestin rectum ; elle est très-courte , plissée longitudinalement à l’intérieur et recourbée en bas à son extrémité pour gagner Xanus , qui se trouve , ainsi que nous l’avons déjà dit, au-devant de l’insertion du stylet caudal. Le foie remplit dans le céphalo-thorax l’espace situé entre l’intestin et les muscles des pieds ; il s’étend aussi dansl’abclomen et se compose de canaux aveugles et contournés qui se continuent avec les conduits excréteurs, dont les quatre troncs débou- chent, comme nous l’avons déjà dit , dans la partie antérieure du duodénum. Le cœur ressemble beau- coup à celui des Squilles ; c’est un long vaisseau dorsal, à parois charnues, qui présente de chaque côté sept ouvertures transversales garnies de valvules et qui donne naissance à diverses artères. Le système nerveux consiste en un anneau médullaire qui en- toure l’œsophage, qui donne naissance aux nerfs céphalo-thoraciques , et qui se continue en arrière avec un gros cordon de la partie postérieure duquel naissent les nerfs abdominaux. Enfin les organes générateurs débouchent au dehors par les deux 5^6 histoire naturelle ouvertures déjà signalées à la base de la première paire de finisses pâtes; chez la femelle ces orifices communiquent chacun avec un oviducte, qui, par- venu dans le céphalo-thorax , se divise en deux branches dont les ramifications constituent l’ovaire et embrassent le foie; chez le mâle on trouve à la place des vulves un petit pénis cylindrique. Les Xyphosures subissent dans le jeune âge des changemens de forme considérables; elles n’offrent pas d’abord la queue styliforme qui chez l’adulte égale en longueur le reste du corps; leur bouclier abdominal est arrondi postérieurement, et les der- nières paires de fausses pâtes ne sont pas déve- loppées (i). Ces Crustacés habitent la mer et viennent quel- quefois sur les plages sablonneuses ; ils se nourrissent de substances animales, et lorsqu’ils sont à terre ds s’enfoncent souvent dans le sable pour se soustraire à l’influence de la chaleur du soleil qui les fait périr promptement. On les trouve dans les mers de l’Inde, du Japon et dans l’Atlantique , sur les côtes de l’Amérique septentrionale; mais ils ne paraissent pas s’élever au delà du 44° degré de latitude nord et semblent confinés à l’hémisphère boréal. Ils ne forment qu’un seul genre, celui des (i) Voyez à ce sujet les figures d’un jeune Limule que j ai données dans la «rande édition du Règne animal de Cuvier ; Crustacés, pl. , fig. 2 /, 2h, DES CRUSTACÉS. 547 LIMULES. — Limulus (1), Lcacli, il est vrai, a réservé ce nom aux espèces dont toutes les pâtes sont cbelilbrmes, et a formé un nouveau genre sous le nom de Tachypleus (2) pour celles dont les pieds antérieurs sont monodactyles ; mais on sait aujourd’hui que ce dernier caractère ne se rencontre que chez le mâle de certains Limulcs , et ne coïncide pas avec d’autres particu- larités de structure de quelque importance , en sorte qu’il ne paraît pas être une base suffisante pour l’établissement d’une division générique. On ne connaît bien que les cinq espèces suivantes. § i. Espèces dont les pales-mâchoires de la seconde et de la troi- sième paire (deux premières paires, Latreijle) sont mono - dactyles chez le mâle , et dont les épines mobiles dit bord latéral de l'abdomen, sont de deux sortes chez la femelle (savoir, trois longues et (rois très-courtes). i . Limite des Moeuques. — L. moluccamis (3). Bouclier céphalo-thoracique régulièrement arrondi antérieu- rement chez les deux sexes, et offrant en dessus trois séries de petites pointes spiniformes , situées l’une sur la crête médiane , les autres sur les crêtes qui séparent la région occipitale des ré - gions latérales; ses bords postérieurs et latéraux finement den- telés. Le bouclier abdominal lisse en dessus et terminé par deux dents très-courtes, dont le bord interne est très-long , et le bord (1) Cancer , Clusius , Séba , Rumph. etc. — Monoculus , T.innée , Syst. nat. — Limulus , Muller , Entomosliaca , p. 124. — Fabricjus , Ent. Syst. t. 2, p. 487. — Lalreille , Hist. des Crust., etc., I. 4, p. 88 ; Cenera , t. 1 ; Règne animal, t. /j , p. 184, etc. — Polyphomus , La- niarck , Hist. des anim. sans vert. L. 5 , p. 145. — Limulus, Leael. , Dict. des Sc. nat. t. 14 , p. 536, etc, — Desmarest , Consid. p. i44- — Vander-Hœven , Recherches sur les Limules (i vol. in-fol.). (2) Dict, des Sc. nat. t. 14, p. 538. (3) Cancer moluccanus, Clusius, Exolicorum libri X, p. 127. •- Cancer perversus , Rumplt. mus. Pl. 12. — Schœffer , der krebsarlige kiefenfuls , Pl. 7 , fig. 4 , 5- — Limulus Polypliemus , I'abrielus , Eut. 5-{8 HISTOIRE NATURELLE externe (compris entre la pointe et l’insertion de la dernière épine) très-court; dent du bord latéro-antérieur médiocre et située vers le milieu de ce bord ; épines mobiles du bord latéro- postérieur médiocres, et toutes à peu près de même longueur chez le mâle ; les trois premières assez longues chez la femelle, mais les trois dernières extrêmement courtes et plus larges que longues. Stylet caudal triangulaire , épineux sur son bord supérieur et lé- gèrement concave sur sa face inférieure. Pates-machoires de la dernière paire garnies vers le bout de quatre appendices allongés, lamelleux , aplatis , sublancéolés. Le Lirnulus Lalreilli, de Leach (i), appartient probablement à l'espèce précédente. Il en est peut-être encore de même du Li- mulus tridenlatus du même auteur (2). î. Limule VERDATRE. — L. virescens (3). Catte espèce, dont nous ne connaissons qu’un individu femelle, ressemble extrêmement au L. des Moluques, mais s en distingue par la conformation des pâtes postérieures , dont le pénultième article est extrêmement court, et est entouré à sa base de sept épines qui, au lieu d’être aplaties , très-allongées et assez larges, sont ar- rondies, coniques et très-pointues. Les pâtes des quatre premières paires sont brisées dans l’unique individu que j’ai eu l’occasion d’examiner, en sorte que je n’ai pu vérifier le caractère indique par Latreille et tiré de la conformation monodactyle de celles de la deuxième paire (première paire , Latr.). 11 est aussi a noter que le bouclier céphalo-thoracique est moins bombé que dans l’espèce précédente. ^0 Le Limule conservé dans la collection du Muséum du Jardin Syst. t. 2 , rp. — Limulus gigas , Muller , Entomostr. p. 123 (confond ici le L. moluccanus et le L. Polypliemus). — Limulus mo- luccanus , Latreille , Hisl. nat. des Crust. et 1ns. t. 4 , P- 92 ( pas la ligure) ; Généra , p. n ; Eneyclop. Pl. 332, fig. I et a. — Desmarest, Consid., p- 355. — Vander-Hœven , op cit., p. 3i, Pl. 1, fig. i-io. — - Edwards, Atlas du règne animal de Cuvier , PI. 76, fig, 1. (1) Dict. des Se. nat. t 14, p. 537- — Desmarest , Consid. p. 356. (2) Loe. cit. (3) Latreille , Dict. d’Hist. nat. — Desmarest, Consid. p. 356. DES CRUSTACÉS. 549 du Roi , sous le nom de Polyphemus hetcrodactylus , Lamarck (1) , et étiqueté par Latreille, me paraît être le mâle de l’espèce précé- dente, maisles pâtes postérieures manquant, je n’ai pu m’en assurer positivement. 3. Limule longue épine. — L. longispina (2). Espèce très-voisine du L. des Moluques , mais ayant les dents ou angles postérieurs du bouclier abdominal plus grandes et plus régu- lièrement triangulaires ; le bord externe deces dents étant presque aussi long que le bord interne , et leur base beaucoup moins large que l’espace laissé entre elles et occupé par l'insertion du stylet caudal, face supérieure de l’abdomen couverte de petites épines; la dent de son bord latéro-antérieur, grande et située très-près de celle qui sépare ce bord du bord latéro-postérieur; épines mo- biles des six paires chez les mâles et des trois premières paires chez la femelle très-longues; celles des trois dernières paires très- courtes, mais aigues chez la femelle. Stylet caudal triangulaire et épineux sur les bords. Bord frontal du mâle fortement échancré et sinueux , de façon à paraître trilobé. Atteint une longueur de G décimètres, et habite les côtes du Japon et probablement aussi de la Chine; son nom japonais est Kabuto-gani (c'est-à-dire Crabe à casque), et en chinois on l’ap- pelle Un-kiie ou Umi-do-game . § 2. Especes dont les pales-mâchoires de la troisième paire sont chè- liformes dans les deux sexes , et dont les épines mobiles du bord latéro-postérieur de l'abdomen diminuent graduellement de lon- gueur chez la femelle aussi bien que chez le mâle. a. Pales-mâchoires de la seconde paire monodactyles chez le mâle. Stylet caudal triangulaire et épineux sur son bord supérieur. 4- Limule polyfhéme. — L. polyphemus (3) . Bouclier céphalo-thoracique plus bombé que dans les espèces précédentes et conservant plus longtemps les sept épines situées (1) Le Lintulus heterodactylus de Latreille comprend aussi le mâle du L. Moluccanus. (q) Vander-Hœven, Rech. sur les Limules , p. 32 , Pi. 5 , %■ I et 2. (3) A raneum marinant , de I.aet. Novus orbis seu Descriptionis In- HISTOIRE NATURELLE 55o sur sa face supérieure. Dents poste’rieures de l’abdomen très- grandes et représentant un triangle équilatéral ou même étant plus longues que larges à leur base. Les épines mobiles du bord latéro-postérieur médiocres et semblables dans les deux sexes ; les trois dents de la ligne médiane plus saillantes que dans les espèces précédentes , et Je stylet caudal moins long. Celte espèce devient plus grande que les précédentes et se trouve dans l’O- céan Atlantique, le long des côtes de l’Amérique septentrionale et aux Antilles. (C. M.) Le LiMrr.E he Sowerbï, décrit par Leach (j) , est une variété dp l’espèce précédente , ayant la dernière dent médiane de la face supérieure de l'abdomen plus saillante que d’ordinaire chez les adultes. an. Toutes pâtes-mâchoires chèti formes chez le mâle aussi bien que chez la femelle ; slj'let caudal arrondi en dessus. 5. Lisible queue ronde. — L. rotundicauda (a). Bouclier céphalo-thoracique plus large que dans les espèces pré- cédentes, moins bombé et dépourvu de séries de petites épines entre les grosses dents de sa face supérieure, mais offrant un grand nombre de ces pointes spiniformes éparses sur la région occipi- tale ; dents terminales de l'abdomen courtes et ayant leur boni diaj occidcntalis, L. n, p. 56. — Cancer Moluccanus , O. Worra, mu- séum AVormianum , p. — André, Ph il. trans. 1782, PI. 16, ffg. 1. — Mertoculus Polyphemus , Linné, Syst. nat. — Limulus cy- clops , Fabricius , Ent. Syst. t. 2, p. 488. — Limulus Polyphemus , Latreille , Hist. des Crust. , etc., t. 4 , p. 96, Pl. 16 et 17 (sous le nom de Liniule des Moluques); Gênera , t. I , p. n , Encyclop. Pl. 326, fîg. 2 et 3 ; Règne animal, t. 4» P* 188 , etc. — Limulus americanus , Leach , Diet. des Sc. nat. t. 14, p. 53;. — Polyphemus occidental is , Lamarck, Hist. des anim. sans vert. t. 5 , p. l47- — Limulus Poly- phemus , Ranzani, Opuscoli scienlifici , t. 2, p. 276, Pl. 8, fig. I à 10. — Desmaresl , Consul, sur les Crust. p. 354, fl. 5 1 , fig. 1, 2. — Guérin, Iconogr. Crust. PI. 34 , fig. 1. — Vander-IIœven, op. cit. p. 34, PI. 6. (1) Limulus Sowerbii , Leach, Zool. Miscel. t. 2, PL 83 , et Dict. îles Sc. nat. t. 14, p. 537. — Desmarest , Consid. p. 356. (2) Cancer marinus perversu s, Séba, Thésaurus, t. 3, Pl. 17, %. 1 , a, b. — Limulus rotundicauda , Latreille , Hist. des Crust. et des Ins. t. 4, p. 98. — Desmarest , Consid. sur les Crust. p. 355. — - Vander- Iîœven , op. cit. p. 33 , Pl. 4 » fig. i » 3. «ES CRUSTACÉS. 55 1 interne environ deux fois aussi long que le bord externe ; les épines mobiles à peu près comme dans les précédentes. Stylet caudal obscurément triangulaire, à bords arrondis. Habite l’archipel des Moluques. (C. M.) On connaît plusieurs espèces de Limules fossiles; celle désignée par Desmarest sous le nom de Limulus JValchii (i) se trouve dans le calcaire lithographique de Solenhofen et de Pappenheim. Elle semble se rapprocher du Limulus longispinus plus que de toute autre espèce actuelle , mais paraît avoir les prolongemens latéro- postérieurs du bouclier céphalo-thoracique beaucoup moins déve- loppés, l’abdomen plus large, averses bords latéro-antérieurs très- courts ; quant aux épines mobiles, elles sont au nombre de six, et sont toutes longues et grêles. D’autres Limules fossiles ont été découverts récemment, non- seulement dans cette formation , mais aussi dans lo calcaire con- chylien (ou muschelkalk), et dans le calcaire jurassique , par le comte Munster , et il en a été donné des dessins dans l’excellent ouvrage de M. Vander-IIopven sur les Limules ; mais ces fossiles n’ont pas encore été décrits avec assez de détails pour qu’on puisse leur assigner ici des caractères spécifiques , et je me bor- nerai à dire que le L. inlermediis (2) trouvé à Solenhofen, et le L. brevicauda (3) trouvé à Eschstadt , sont remarquables par la forme de l'abdomen, qui représente un rhomboïde plutôt qu’un hexagone , son bord antérieur se confondant presque avec ses bords latéro-antérieurs. Le Limulus ornalus du même auteur (4) paraît se rapprocher beaucoup du L. JL'alchii , mais présente un sillon beaucoup plus profond tout le long de la face supérieure du stylet caudal. Enfin, le Limulus trilobiloides de Buekiand (5) se trouve dans les nodules du miner.li de fer des terrains carbonifèresde Coal- brook-Dole, en Angleterre, et se fait remarquer par les prolon- gemens spiniformes des angles latéraux du bouclier céphalo- tho- racique, et par plusieurs autres caractères. (1) Cancer perversus , 'Walcl. et Knorr , Monum. du déluge, t. 1 , p. l36 , PI* l4 , H?- ’ — IJmultts Tf^alehii, Desmarest, CritsL. fossiles, p. ]3y, PI. XI, fig. 6, 7. — Vander-Hoeven , op. cil. PI. 7, lig. 1 , \b. — Kouig, Icônes fossilium sectiles, PI. 2, Pg. 28. (2) Munster , ap. Vander-Hœven, PI. 7 ; fig. 5. (Il) Munster, loe. cit. Pl. 7, tlg. 3. (4) Vander-Hœven, Pl. 7 , fig.. 2. (5) Geology and mineralogy, vol. ..2, p. 77 , Pl. ^9 , fig. 3. 55a HISTOIRE NATURELLE APPENDICE. Dans le système de classification précédent , j’aià dessein omis de parler d’un petit crustacé dont Latreille a formé le genre Pjsosopistome (1), nos connaissances relatives à cet animal étant si imparfaites qu’il me semble impossible de déterminer la place qu’il doit occuper. Cet animal , décrit pour la première fois parGeoffroy sous le nom de Binocle à queue en Plumet (2) , ressemble beau- coup à un Insecte coléoptère dont les élytres seraient sou- dés et ne recouvriraient pas complètement l’abdomen, et il se rapproche aussi des Insectes par le nombre et la forme de ses pâtes. Latreille en donne la description suivante : « Corps ovoïdo-hémisphérique, recouvert presque entière- » ment par un bouclier divisé en deux segmens ; l’antérieur » plus petit , presque semi-circulaire . ayant au-dessus deux » yeux à réseau écartés et deux antennes très-petites, sétacécs » et simples ; offrant en dessous deux paires de mâchoires » épineuses au bout, recouvertes par une lame semi-circulaire; » second segment caréné longitudinalement dans son milieu, » tronqué et échancré postérieurement. Trois paires de pâtes >• filiformes , simples et uiutiques , insérées sur les côtés d’un » plastron triangulaire, appliquées sur les côtés de la poitrine » et coudées. Abdomen en forme de petite queue, composéde » quatre segmens, dont le dernier aplati, presque semi-cir- » culaire, portantdes filets barbus branchiauxetrétractiles.» Latreille pense que les Prosopistomes doivent former une famille particulière placée à la fin de la division des Crusta- cés maxillés; mais d’après le peu qu’il m’a été possible de voir sur un individu desséché et très-incomplet que m’a communiqué M. Audouin, je suis assez porté à croire que (1) Description d’un nouveau genre de Crustacés; Nouvelles Annales du Muséum , t. a, p. 23. (2) Ilist. des Ins. , t. 2 , p. 66o, Tl. 21, fig. 3. DES CRUSTACÉS. 553 ces petits Crustacés pourraient bien appartenir à Ja division des Suceurs, car la petite lame subtriangulaii'e accolée à la face inférieure de la tête ressemble beaucoup à un suçoir. Du reste il ne serait pas impossible que ces animaux ne fus- sent que des Larves de quelque Crustacé destinées à acquérir par suite de leur développement des formes très-différentes. Les Prosopistome figuré par Geoffroy est mentionné par cet entomologiste comme habitant les environs de Paris , mais aucun autre naturaliste ne l’a rencontré dans cette localité si souvent explorée ; l’animal décrit par Latreille a été trouvé à Madagascar. C’est aussi avec intention que j’ai également omis dans le grand catalogue précédent le petit Crustacé dont j’avais formé le genre Cume (1). Son organisation n’est pas suffi- samment bien connue pour que je puisse en indiquer les affinités naturelles, et je soupçonne même que cet animal n’est autre chose que quelque Larve de Crustacé Décapode. La portion céphalo-thoracique de son corps est renflée, de forme ovoïde , couverte antérieurement d’une carapace et offrant en arrière trois anneaux distincts; elle porte à son extrémité antérieure deux paires d’antennes très-courtes et, donne insertion par sa face inférieure à divers appendices buccaux dont les trois dernières paires sont garnies d’un palpe, et à quatre paires de pâtes simples et ambulatoires. L’abdomen est très-long et divisé en six articles dont le dernier porte deux appendices biramés. Je n’ai eu l’occa- sion d’observer qu’un seul individu de ce genre, et je l’ai désigné sous le nom spécifique de Cuniu Audoiiinii (2). Le genre Condylurus de Latreille (3) paraît être très- voisin du précédent et pourrait bien aussi n’avoir été établi (1) Annales des Sciences naturelles , t. i3, Tl. 28, p. 292. (2) Loe. cit , pl. i3 B, p. 1-7, (■3) Règne animal de Cuvier, t. 4, p. l53. HISTOIRE NATURELLE 554 que d’après quelque genre Crustacé dont les métamorpho- ses n’étaient pas encore achevées. Latreille place ce genre entre les Nebaleis, les Zoés et les Cyclopes , c’est-à-dire entre un jeune Décapode, un Branchiopode et un Ento- mostracé proprement dit, dont il forme un même groupe, et il lui assigne les caractères suivans : « Le thorax et le test, vu en dessus , est divisé en cinq » segmens dont le premier, Beaucoup plus grand, porte les » antennes, les yeux et les pieds-mâchoires; dont le second » et le troisième ont chacun une paire de pieds; dont Je » quatrième porte les deux paires suivantes et le cinquième » la dernière. Les yeux sont petits et point saillaus ; toutes » les antennes se terminent par un filet simple. Les antennes - » inférieures sont plus longues. Les côtés antérieurs du » premier segment sont prolongés en pointe et forment » deux écailles rapprochées en manière de Bec. Les pieds » se terminent en pointe soyeuse ; quelques-uns des inter- » médiaîres ont, comme dans les Schizopodes , un appen- » dice extérieur près de leur Base ; la queue est étroite , de » sept anneaux, dont le dernier allongé, conique, s’avance » entre les deux appendices latéraux qui sont grêles , en » forme de stylets de deux articles dont le dernier soyeux. » Latreille cite comme type de ce genre une espèce inédite qu’il nomme Condylure de d'Orbigny , et qui a été trouvée sur les côtes de La Rochelle. Si par la suite on adoptait ce genre , il serait nécessaire d’en changer le nom , car il existe depuis longtemps uiîe division générique de Mammifères qui a été désignée de la même manière. DES CRUSTACÉS. CHAPITRE DERNIER. DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES CRUSTACÉS (i). En examinant avec a lien lion la manière dont les Crustacés sont répartis à la surface du globe , on voit que, suivant toute probabilité , ccs animaux n’ont pas pris leur origine dans un même point et ne sont pas émanes u un foyer de création unique pour se repan - dic peu a peu dans les mers lointaines; on voit que 1 aire occupée par chaque espèce a des limites plus ou moins étroites , et on ne tarde pas à se convaincre qu’il existe pour ces animaux marins , comme pour les plantes et les animaux terrestres , un certain nombre de régions distinctes caractérisées par des populations particulières. La faune de chacune de ccs régions se «3 compose en partie d’espèces qui ne se rencontrent pas ailleurs, en partie d’espèces qui leur sont communes avec d autres parages, et, en général, ces dernières sont, toutes choses égales d’ailleurs, en proportion d’autant moindre que les communications entrela côte où on les observe et les autres mers sont moins di- rectes et moins faciles. Pour se rendre compte de la distribution géographique des Crustacés, on est donc conduit à regarder ces régions comme autant de foyers de création, où, parmi les espèces produi tes, les unes sont restées cantonnées dans leur patrie primitive , tan- (1) Ce chapitre esl extrait «l'un mémoire que j'ai publié sur oc sujet dans les Annules des Sciences naturelles, 2e série, L. îo, p. i'2Q. 556 HISTOIRE NATURELLE dis que les autres se sont disséminées au loin et ont été se mêler aux habitants des régions voisines. En elïet , la présence , dans un point restreint du globe, d’une espèce particulière qui ne se retrouve pas ailleurs, suppose nécessairement qu’elle est origi- naire de ce point , ou bien qu’après y être arrivée d’une autre région par émigration, elle aura été com- plètement détruite dans le lieu qui avait été le berceau de sa race, c’est-à-dire précisément là où , suivant toute probabilité , devaient se trouver réunies les con- ditions les plus favorables à son existence. Cette der- nière hypothèse , fondée sur des suppositions que rien n’autorise, ne peut, dans l’état actuel de la science, satisfaire l’esprit, tandis que la première ne présente aucune difficulté sérieuse, et devient un guide utile dans les recherches du naturaliste. On peutdonc 1 adop- ter et admettre que l’existence , dans une région quel- conque , d’espèces qui n’habitent pas ailleurs , indique la patrie originaire de ces mêmes espèces. On conçoit la possibilité d’échanges si multipliés entre des régions voisines, que toutes les espèces originaires de l’une ou de l’autresoient devenues communes aux deux, et alors rien ne décéléra au zoologiste leur séparation primi- tive; mais si, au milieu d’une faune commune, on trouve, limitées dans des aires distinctes , un certain nombre d’espèces , on sera conduit à penser que ces dernières proviennent de centres de création differents, et à les considérer comme caractéristiques d’autant de régions zoologiques particulières. Ainsi , en comparant entre eux les Crustacés des di- verses mers d’Europe, on voit que certaines espèces s y rencontrent partout , depuis les côtes de la Nor\vége jusqu’au fond de la Méditerranée. Celles-là ne nous fournissent aucune donnée sur les localités dont elles peuvent être originaires , et leur dissémination s’ex- pliquerait également soit que toutes aient appartenu , dans le principe, à une seule et même région, soit que chacune ait été primitivement limitée à une partie différente de la surface du globe. Mais on voit aussi que plusieurs espèces appartiennent exclusivement au littoral Scandinave; que d’autres habitent les mers Cel- tiques , et ne se rencontrent pas ailleurs ; enfin que la Méditerranée possède aussi des espèces qui ne se voient ni dans l’une ni’ dans l’autre des deux régions dont nous venons de parler. On peut en conclure que les Crustacés de nos mers tirent leur origine d’au moins trois sources différentes , et caractérisent par consé- quent l’existence de trois régions carcinologiques dis- tinctes. Si on ne poussait pas cet examen plus loin , on pourrait croire, il est vrai , que ces différences dé- pendent de ce qu’un certain nombre des espèces de la région Celtique sont restées stationnaires dans ces pa- rages , pendant que les autres ont émigré au nord ou vers le sud , et ont été se mêler sur les côtes de la N or- wége ou dans le bassin de la Méditerranée avec des espèces qui , à leur tour, étrangères dans ces mers , y seraient arrivées de quelque autre point du globe; s’il en était ainsi, la région Celtique devrait seule être con- sidérée comme le siège de l’un des trois foyers de créa- tion indiqués par la distribution géographique de ces animaux , et les deux autres pourraient avoir leur cen- tre dans quelque autre point , dans les mers d’Asie ou d’Amérique , par exemple. Mais si l’on compare égale- ment la faune carcinologique des côtes de la Norwége et de la Méditerranée , avec celles des autres parties connues du globe ,'on verra que l’une et l’autre se dis— CRUSTACÉS , TOME III. 36 558 , HISTOIRE NATURELLE tinguent de toutes ces dernières par des différences du même ordre que celles qui ne permettent de les con- fondre, ni entre elles, ni avec la faune de la région Celtique. Il en résulte que , suivant toute apparence, il existait primitivement dans les mers d’Europe trois centres de création distincts, et qu’on peut les consi- dérer comme formant un égal nombre de régions car- cinologiques. Dans l’état actuel de la science , il est impossible de reconnaître tous les centres de création auxquels semblent devoir être rapportés les divers Crustacés répandus à la surface du globe ; mais on peut déjà en distinguer un assez grand nombre. Ainsi, dans les mers de l’Europe , on compte , avons-nous dit, trois régions assez bien caractérisées; les côtes du Sénégal paraissent appartenir à une quatrième région dont il faudrait peut- être distinguer les îles Canaries ; les eaux de l’î!e de France sont le centre d’une cinquième région ; les mers de l’Inde et l’archipel d’Asie en forment une sixième qu’il ne faut confondre ni avec la région du Japon , ni avec celle occupée par la Nouvelle-Hollande , la Nouvelle-Zélande et les terres voisines; les parages des îles Gallapagos paraissent constituer, sous le rap- port des Crustacés qui les habitent, une autre région particulière ; il en est de même pour le Chili et les mers Magellaniques ; enfin , les Antilles, la portion septentrionale des États-Unis d’Amérique et les mers de Groenland, forment à leur tour autant de régions distinctes. Le nombre de ces régions carcinologiques actuellement constatées serait donc de treize , mais il est probable que par la suite on sera obligé de les mul- tiplier davantage. . La région septentrionale de l’Europe , que nous DES CRUSTACES. ^ 9 appellerons la région Scandinave, embrasse les côtes de la Norwége et s’étend probablement vers le nord-est. Elle est caractérisée principalement par la Lithode arctique , par l’Hyas araignée , qui cependant se ren- contre aussi dans la portion voisine de la région Cel- tique, parle Néphrops et par quelques autres espèces moins remarquables , telles que l'Idotée entomon. A en juger par le nombre immense des Homards que l’on y pêche et que l’on expédie journellement pour le marché de Londres , il paraîtrait probable que cette région est aussi la patrie originaire de ce Crustacé, qui cependant est répandu dans les autres mers de l’Europe. Du reste, dans ces parages septentrionaux , les espèces sont très- peu variées, et parmi les Brachyures, les Oxyrhinques et les Cancériens sont presque les seules familles dont on y trouve des représentans (t). La région Celtique, qui comprend- les côtes de la Manche ainsi que le li ttoral occidental de la France et de l’Angleterre , et qui me parait devoir s’étendre vers l’Islande au nord , et vers le détroit de Gibraltar au midi, est bien plus riche en espèces, et c’est sur- tout dans les groupes les plus élevés que cette progres- sion est rapide. Sur les côtes de la Bretagne, qu’on peut considérer comme le centre de cette région , on trouve en plus grand nombre que partout ailleurs le Tourteau et le Carcin ménade , qui se rencontrent aussi dans les deux autres régions de l’Europe ; la plu- part des espèces du genre Portune , le Maïa squinado, (l) Un petit Crustacé de la famille des Catométopes , le Nautilo- grapse minime , qui est répandu dans presque toutes les mers , se ren- contre quelquefois jusque sur les côtes de la Norwége, mais n’y arrive que très-rarement, et ne paraît pas être un habitant ordinaire de cette région. 36, 56o HISTOIRE NATURELLE le Pise tétraodon , plusieurs Inachus , le Xanthe flo- ride , le Pagure hermite , la Langouste commune , le Palemon squille et plusieurs autres Décapodes y sont également très-communs ; mais toutes les espèces que nous venons de citer, ainsi que plusieurs autres, se ren- contrent également dans la Méditerranée , et au pre- mier abord on pourrait croire que toutes les mers tempérées et chaudes de l’Europe devraient être con- sidérées comme appartenant à une seule et même région carcinologique, dont le foyer serait dans la Mé- diterranée, où se trouvent effectivement un nombre considérable d’espèces qui ne s’étendent que peu ou point vers le nord, mais il parait en être autrement; car les côtes de la Manche et de l’Océan possèdent plusieurs espèces qu’on ne voit pas dans la région de la Méditerranée, et par conséquent ces parages ne peuvent être regardés comme une simple dépendance de cette division géographique. Au nombre de ces espèces caractéristiques de la région Celtique, nous citerons la Polybie de Henslow , l’Hyas resserré , l’Eurynome rugueux, l’Athanase brillant et le Pandale annuli- corne. L’abondance extrême de quelques espèces assez rares dans la Méditerranée nous semblerait indiquer aussi que primitivement elles ont appartenu à cette région centrale, et que c’est par dissémination qu’elles se sont répandues sur les côtes septentrionales et méri- dionales de l’Europe; le Tourteau, le Carcin et l’É— trille sont de ce nombre. Nous ajouterons aussi que la faune carcinologique de la région Celtique se fait remarquer par la prédominance des Oxyrbinques et desPortuniens, et par l’absence presque complète des Catométopes, des Anomoures et des Squilliens. La région Méditerranéenne, qui paraît s’étendre un DES CRUSTACÉS. 56* peu au delà du détroit de Gibraltar, possède , comme nous venons de le dire, la plupart des Décapodes qui habitent la région Celtique; mais ce qui la caractérise essentiellement , c’est la présence de la Lupée hastée , du Lissa goutteux , du Mithrax dichotome , de l’Herb- stie noueuse, de l’Amalhie de Roux, de la Latreillie élégante, de l’Acanthonyx lunulé, de trois espèces par- ticulières de Lambres, du Calappe granuleux, delà Dorippe laineuse, des deux Homoles, de plusieurs grands Pagures, du Scyllare large , de la Squille mante et de quelques autres espèces moins remarquables. Ici les Catomé topes tendent à devenir plus nombreux, et quelques genres qui appartiennent presque exclu- sivement aux régions équatoriales commencent à se montrer : les Ocypodes , les Gélasimes et les Phyllo- somes, par exemple. La faune carcinologique des îles Canaries diffère considérablement de celle des régions dont nous venons de parler, mais n’oiïre pas encore de caractères assez positifs pour indiquer nettement l’existence d’un cen- tre distinct de création. On rencontre dans ces parages un singulier mélange de Crustacés des mers d’Europe, d’Afrique et même d’Amérique (1) ; mais jusqu’ici on n’y a signalé l’existence que de deux espèces qui n’a- vaient pas été rencontrées ailleurs ; et de ces deux espèces , une ne me paraît pas suffisamment distincte pour être admise sans examen ultérieur. Il se pourrait donc que les eaux des îles Canaries ne constituassent pas une région carcinologique particulière , mais fus- (l) Ne pourrait-on pas attribuer à l'intluence du Gulf-stream le (rans- port de ces derniers à une distance si considérable de leur habitation ordinaire ? 562 HISTOIRE NATURELLE sent en q uelque sorte un terrain neutre où les aires de plusieurs foyers de création viendraient se terminer, et pour ainsi dire chevaucher les unes sur les autres. Les Crustacés des côtes du. Sénégal et du Congo ne sont encore que très-imparfaitement connus , mais les espèces qu’on y a trouvées sont si remarquables qu’elles me paraissent indiquer clairement l’existence d’une région particulière, dont cette portion du litto- ral africain ferait partie. Telles sont certaines espèces du genre Sésarme, groupe naturel qui ne se rencontre pas dans les mers d’Europe , mais qui est représenté par d’autres espèces dans l’Inde et aux Antilles. La région Madécasse , qui paraît s’étendre depuis le Cap jusque vers la mer Rouge , a été mieux explorée dans la partie qui avoisine l’île de F rance. On y trouve plusieurs espèces qui se rencontrent également dans la mer Rouge , et jusque dans la mer des Indes , telles que la Mœnethie licorne , le Pise styx , le Gélasime tétra- gone , l’Ocypode cératophthalme , le Calappe tubercu- leux , la Dorippe rusée , la Ranine dentée , etc. ; mais elle se distingue de toutes les autres parties connues du globe par l’existence du Sténocinops cervicorne , du Crabe sculpté, des Xanthes livide, imprimé, très- poilu , rayonné , etc., de la Mélie trélissée, du Cyclo- grapse de Latreille , du Calappe coq, de 1 Ixa canali- culée , de l’Écrevisse madécasse, et de plusieurs autres espèces faciles à reconnaître. La région carcinologique de l’Inde paraît s’étendre depuis la mer Rouge , où elle se confond avec celle dont il vient d’être question, jusqu’à la Nouvelle-Guinée, ou même plus loin encore. Elle est de toutes les parties connues du monde la plus riche en espèces , et celle surtout où les Cancériens et les Calométopes sont le DES CRUSTACÉS. 563 plus abondans , tandis que les Macropodiens y sont comparativement rares. Parmi les Décapodes, les plus remarquables qui habitent ces mers tropicales et qui n’ont pas encore été signalés ailleurs , nous citerons les Égéries et les Doclées , le Péricère cornigère , le Lupée de Tranquebar, le Thalamite admète , le Pseu- docarcin de Rumph , les Sésarmes indienne et quadri- latère, la Yarune lettrée , le Macrophthalme émarginé, les Matutes , la Leucosie craniolaire , l’Arcanie héris- son , la Dorippe quadridentée , la Dorippe camarde, le Birgus , les Langoustes fasciée , sillonnée , dasyp- pée et pénicillée; lesPalémons orné, longirostre, etc.; les Pénées monoceros , monodon et brévicorne, ainsi que l’Acète et plusieurs espèces de Pagures. Le Podoph- thalme vigil , la Lupée sanguinolente , les Grapses messager et strié, la Plagusie écailleuse, le Crabe ocyroé , le Crabe bordé , le Crabe de Savigny , le Car- pile maculé , le Garpile convexe , le Zozyme bronzé , un grand nombre de Xanthes , de Lambres , deThala- mites , de Calappes , etc. , habitent aussi ces parages , et la plupart de ces Crustacés semblent même en être originaires , quoiqu’on les rencontre aussi dans une ou plusieurs des régions voisines. Les Crustacés des mers du Japon commencent à être connus des naturalistes par les travaux du célèbre voyageur Siébold et de son habile collaborateur M. de Haan ; mais ces savans n’ont encore publié que les espèces appartenant aux trois familles des Cyclomé- topes , des Catométopes et des Oxystomes : il serait , par conséquent , prématuré de chercher à caractéri- ser dès aujourd’hui cette région zoologique, et nous nous bornerons à dire que , tout en ayant , sous le rapport des formes prédominantes , une similitude très-grande 564 HISTOIRE NATURELLE arec les mers de l’Inde , elle nous semble être sous l’in- fluence d’un foyer de création particulier ; car, au mi- lieu des espèces qui sont communes à ces parages et à la région de l’Inde , on connaît déjà plusieurs Déca- podes qui n’existent pas ailleurs , les Ocidies , les Acanthodes, les Curtonotes , les Ériocheires et les Huénies , par exemple. Peut-être faudra-t-il aussi par la suite considérer les mers du Kamtschatka comme une autre région carcinologique : le peu que Krusenstern nous en a appris semble l’indiquer, et , chose remar- quable , dans ces latitudes élevées du Grand Océan , on retrouve des formes analogues à celles qui se voient dans la région Scandinave (1). Les côtes de la Nouvelle-Zélande et de la portion extratropicale de la Nouvelle-Hollande sont habitées par divers Crustacés qui paraissent être particuliers à ces parages , et par conséquent cette 7'égion Australa- sienne semble être du domaine d’un foyer de création distinct. Parmi les espèces qui le caractérisent , nous citerons la Naxie serpulifère , le Pseudocarcin géant , le Xanthe à crêtes , la Portune front entier, et la Tha- lamite à doigts rouges ; et à ces Crustacés , que l’on peut considérer comme aborigènes , se mêlent d’autres espèces qui semblent être venues des régions de l’Inde et du Japon , ou du moins qui existent également dans ces mers éloignées. Nous ne savons rien sur les Crustacés de la côte occidentale de l’Amérique du Nord, et nos connais- sances sont encore très-limitées sur les animaux de (l) Les Lilliodes des cèles de la Norwége diffèrent à peine de celle* du Kamtschatka. Le Crangon boréal , qui se trouve au Spilzberg et sur les côtes du Groenland , parait être représenté par une espèce peu ou point différente au Kamtschatka et sur la côte opposée de l’Amérique. DES CRUSTACES. 565 cette classe qui habitent près des côtes de la Colombie et du Pérou ; mais , d’après les collections faites aux îles Gallapagos par M. Guming, et décrites en grande partie par M. T. Bell , il nous paraît évident que cette partie du Grand Océan doit constituer une région car- cinologique particulière. Pour s’en convaincre , il suf- fit de jeter les yeux sur la longue liste des espèces nou- velles, et même de genres distincts, qui ont été décou- verts dans ces parages et qui n’ont pas été trouvés ailleurs (1). L’aspect général de cette faune carcinolo- gique est même très-dillérent de celui qu’offre l’en- semble des espèces dont les mers d’Asie et d’Australasie sont peuplees ; car ici ce sont les Oxyrhinques qui dominent. Les côtes du Chili et de la Patagonie paraissent appartenir à une autre région qui , toutefois, se lie assez étroitement à la précédente. Outre plusieurs espèces qui se trouvent également dans les mers de la Colombie , on y rencontre l’Épialte denté, l’Eurypode de Latreille , deux espèces du genre Leucippe , une Atélécycle particulière, une Hépate nouvelle, plusieurs espèces très-remarquables de Platycarcins , de Por- cellanes , de Pagures et de Palémons , qu’on n’a pas encore vues ailleurs , ainsi qu’une Grapse et une Pla- gusie des mers de l’Australasie , et l’Ériphie gonagre , qui habite également les côtes du Brésil et des Antilles. (l) Parmi les espèces les plus remarquables de celte région , nous ci- terons le Tyche lamelliiorme, le Pericera villosa, le P. ovata , l’Acan- thonyx emarginata , lOthonia sexdentata, le Mithrax pygmeus, le M. nodosus , le M. ursus, le M. denticulatus , le Pisa spinipes , le P. acu- leala , le Rhodia pyriformis, le Tliocea erosa, l'Herbstia Edwardsii, le Menorhyncus depressus , le M. gibbosus, le Libinia rostrata , et l'Eu- rypodius Cuvierii. Ces divers Crustacés ont été décrits récemment par M. T. Bell, et seront mentionnés dans le supplément que nous nous proposons de donner à cet ouvrage. 566 HISTOIRE NATURELLE Cette région paraîtrait comprendre les mers qui bai- gnent les deux versans delà portion froide et tempé- rée de l’Amérique méridionale ; mais elle ne doit pas être confondue avec une autre division géographique, dont le centre est aux Antilles et dont les limi tes s é- tendent jusqu’au Brésil, d’une part, et jusqu a la Caroline , de l’autre. Celte dernière région, qu’on pourrait appeler la région Caraibe , est caractérisée par plusieurs espèces particulière# des genres Mithrax , Graspe et Lupée , par le Carpille corallin , le Pagure granulé , divers Langoustes , le Palémon de la Jamaïque , l’Atye sca- bre, etc. Enfin c’est aussi la patrie de la Leptopodie sagittaire et de plusieurs autres Crustacés remarqua- bles qui se rencontrent quelquefois dans des parages plus ou moins éloignés. La portion septentrionale des côtes des Etats-Unis d’Amérique, ou région Pensj Iranienne , constitue une division carcinologique distincte de la précédente , mais dans laquelle on trouve plusieurs espèces origi- naires de la mer des Antilles , la Lupée dicanthe , le Sésarme cendré et le Gélusime appelant , par exemple. Du reste, on y rencontre un Homard gigantesque, un Platyonique, un Piatycarcin , des Panopées et quelques autres espèces qui ne paraissent pas exister entre les tropiques. Enfin la faune carcinologique des mers qui s’é- tendent depuis Terre-Neuve jusqu’au S pitzberg , au Groenland et à la baie de Baffin , est encore en grande partie unecréalion distincte de toutes celles dont nous nous sommes déjà occupés. Dans cette région polaire , les Décapodes bracliyures cessent presque entièrement de se montrer, et ne sont représentés que par quelques Macroures nouveaux , tels que le Crangon boréal , l’Hippolyte marbré et les espèces les plus caractéristi- ques appartenant à l’ordre des Amphipodes ; on y retrouve en même temps un petit nombre d’espèces communes aux parties moins boréales du littoral amé- ricain , ou bien à la région Scandinave de l’ancien continent. Si l’on compare entre eux les Crustacés de ces différentes régions , on voit que les individus d’une même espèce sont presque toujours rassemblés dans des mers voisines , et, pour ainsi dire, cantonnés dans des régions limitrophes. La plupart de ces animaux n émigrent pas à des distances considérables des eaux où ils semblent avoir été primitivement placés , et en général une grande étendue de haute mer est un ob- stacle qui arrête leur dissémination. En effet, rien n’est plus rare que de trouver la même espèce sur des points de la surface du globe très-distans entre eux , et séparés par une barrière semblable, et , à l’excep- tion du Nautilograpse et d’un très-petit nombre de Crustacés essentiellement pélagiens , je ne connais aucune espèce qui soit commune aux mers d’Europe et aux côtes des États-Unis ou des Antilles , ou qui habite en même temps ces derniers parages et l’océan Indien. Les Crustacés non pélagiens des mers d’Asie sont également tous différens de ceux du littoral eu- ropéen ; enfin les côtes occidentales de l’Amérique du Sud sont aussi séparées de celles de l’Inde et de l’Aus- tralasie par des limites qui semblent être presque in- franchissables à ces animaux. D’un autre côté, les di- verses régions carcinologiques ont entre elles des es- pèces communes , en proportion d’autant plus grande qu’elles sont plus rapprochées géographiquement, et 568 HISTOIRE N A T U REEL E qu’elles sont séparées par des barrières naturelles moins tranchées. Ainsi les trois régions qui se partagent les côtes de l’Europe possèdent en commun la plupart des espèces qui les habitent; et il en est de même, soit pour les diverses régions de l’Asie et de l’Océanie , soit pour les eaux qui baignent les côtes du nouveau monde. Pour se convaincre du fait, il suffira, ce me semble, de jeter les jeux sur la liste des diverses espèces de Décapodes , dont l’existence a été constatée dans ces grandes divisions géographiques (1). L’immense majorité des faits milite donc en faveur de l’opinion que , pour ces animaux marins comme pour les végétaux terrestres , chaque espèce a dû avoir son origine dans une région déterminée, et que c’est en s’irradiant de ces divers centres de création, qu’ils se sont étendus plus ou moins loin sur la surface de la terre, etqu’ilsse sont mêlés entre eux dans des localités intermédiaires. En tenant compte de la configuration des côtes , il est presque toujours facile de s’expliquer comment ces émigrations ont pu s’effectuer, et on re- marque nue ce sont les espèces les mieux conformées pour la nage qui se sont le plus disséminées. Nous avons signalé il y a un instant quelques exceptions à la règle générale que la nature semble avoir tracée pour la délimitation des grandes divisions carcinologiques du globe ; or, ces exceptions viennent précisément à l’appui de la thèse que nous soutenons ici, car ces Crustacés cosmopolites sont au nombre des espèces auxquelles les longs voyages maritimes doivent être le plus faciles. Ainsi les Phyllosomes et les Erichtiens, qu’on trouve dans les deux Océans , sont des animaux (l) Voyez Annales des Sciences naturelles , V série, t. 10, p. 172' des crustacés.. 56g essentiellement pélagiens, qui ne se rencontrent guère qu’en haute mer, et qui , nageant sans fatigue au sein des eaux , doivent pouvoir se répandre avec le temps dans tous les parages dont la température est compa- tible avec leur existence. Le Gonodactyle goutteux , qui se voit dans les mers de toutes les parties chaudes du globe , est également conformé pour nager avec une grande facilité , et, de même que les autres Squilliens, ne se rapproche que peu des côtes. Le Nautilograpse minime , par la structure de ses organes locomoteurs , semblerait devoir être plus sédentaire et ne pas pou- voir s’éloigner beaucoup de terre ; cependant on le rencontre dans presque toutes les parties du monde , car je n’ai pu découvrir aucune dillérence spécifique entre le petit Crustacé de l’Australasie désigné par Lamarck sous le nom de Grapse uni ; le Grapse cen- dré des Etats-Unis; le Turtle-Crahe , signalé par Brown sur les côtes de la Jamaïque ; le Grapsus tes- tudinum , décrit par Roux comme une espèce nouvelle, propre à la Méditerranée ; le Grapse minime de nos mers , et des individus du même genre recueillis par les voyageurs du Muséum sur les côtes du Chili et dans les eaux de l’île de France ; mais une particula- rité de ses mœurs nous explique cette dissémination : en effet, ce petit Crustacé a l’habitude de s’accrocher aux Tortues marines qui le transportent au loin avec elles , et il n’est pas rare de le rencontrer au milieu de l’Océan flottant sur le sargasso ou sur quelque autre plante que les courans entraînent. Suivant toute pro- babilité , c est ce même Nautilograpse qui fut signalé par Colomb en pleine mer dix-huit jours avant la dé- couverte du nouveau monde , et qui, dans un moment bien critique, fournit à ce grand navigateur un argu- HISTOIRE NATURELLE 570 ment de plus à l’appui de ses prédictions (1). Les Gélasimes et quelques Portuniens ont des habitudes analogues , et par conséquent il est probable que l’aire occupée par une même espèce est également très- considérable pour plusieurs de ces jCrustacés ; mais jusqu’ici on n’en connaît pas qui soient réellement cosmopolites. Parmi les Crustacés qui , sans être sortis des grandes divisions géographiques indiquées plus haut , se sont cependant répandus à des distances considérables dans des régions limitrophes , on remarque surtout les Lu- pées , qui sont aussi au nombre des Brachyures les mieux organisés pour la nage. La Lupée dicanthe, par exemple , se trouve aux Etats-Unis , aux Antilles , au Brésil et jusque sur la côte opposée de l’Amérique sep- tentrionale. La Lupée pélagique se rencontre depuis la mer Rouge jusqu’au Japon; et la Lupée sanguino- lente, depuis la côte orientale de l’Afrique jusqu’aux îles de la Société , c’est-à-dire dans une étendue de plus de quatre mille lieues. Il est d’autres Crustacés dont la dissémination s’ex- plique facilement , bien qu’à l’âge adulte ils parais- sent condamnés à vivre sédentaires près des côtes ; ce sont les espèces qui, dans le jeune âge, ressemblent à des Macroures , et ont l’abdomen terminé par une large nageoire, mais subissent plus tard des méta- morphoses et perdent alors leurs organes natateurs. Les Dromies sont dans ce cas, et, pendant qu’elles sont douées de cette conformation transitoire , elles doivent pouvoir émigrer à des distances considérables, (i) Voyez Historia de el almirantc D. Cristoval Colon , par son fils » cliap. vm, ( Collent . de Barda , t. 1 , p. 16, colonne 2.) DES CRUSTACÉS. 5yt et transporter au loin leur race sédentaire. Tous les Crustacés Brachyures ne paraissent pas subir de sem- blables métamorphoses postérieurement à leur sortie de lœuf, et par conséquent ne doivent pas se disperser avec la même facilité ; mais il est probable que plu- sieurs sont dans ce cas , les Grapses , par exemple ; et lorsqu’on aura constaté le caractère du mode de con- formation propre à chaque espèce , dans le jeune âge aussi bien qu’à l’état adulte , on trouvera , je n’en doute pas , l’explication de plusieurs circonstances qui embarrassent maintenant dans l’étude de la distribu- tion géographique de ces animaux marins. Nous avons vu que les espèces communes <à plu- sieurs régions sont ordinairement en proportion d’au- tant plus forte dans la faune carcinologique de ces diverses localités , que les communications entre ces mêmes régions sont plus faciles (1). Il est aussi à noter que lorsqu’une espèce identique se rencontre à des dis- tances très-considérables , elle se trouve aussi presque toujours dans les mers intermédiaires, de façon que sa dispersion actuelle se comprend en supposant que des émigrations successives ont étendu peu à peu l’aire qu elle occupe sur la surface du globe. Presque tou- (i) Au nombre des circonstances physiques qui favorisent la dissémi- nation d'une espèce , nous devons citer : iu l'existence d'une longue ligne de côtes continues dans une zone comprise entre des latitudes dont les températures ne different pas excessivement: 2° l’existence d’iles situées dans les mêmes conditions, à des distances peu considérables; 3° l existence de grands courans périodiques qui peuvent entraînera la dérive des animaux dont In pouvoir locomoteur est médiocre, et les transporter à des distances d'autant plus grandes que ces êtres sont capables de rester plus longtemps éloignés de terre. C'est pcul-êlre à cette dernière circonstance qu'il faut attribuer la pré- sence de quelques Crustacés d’Amérique sur les côtes des îles Canaries. On sait, en effet, que le grand courant, désigné sous le nom de Gulf-stream, 5^2 HISTOIRE NATURELLE jours on peut s’expliquer, d’après la configuration ac- tuelle des terres , la manière dont cette propagation de proche en proche a pu s’effectuer. Il est cependant quelques exceptions à cette règle qui méritent d’être signalées. Ainsi le Népbrops qui habite les côtes de la Nor- wége , et qui ne se voit ni dans la Manche , ni sur les côtes de l’Océan , se retrouve à Nice et au fond de l’Adriatique; il y est assez commun pour être vendu sur les marchés de comestibles à Venise , et l’examen le plus attentif ne m’a fait découvrir entre les individus de ces parages si éloignés aucun caractère constant qui indique une différence spécifique. Il serait bien difficile de s’expliquer commentée Crustacé aurait pu se transporter de Drontheim à Venise par les mers actuelles sans s’arrêter sur nos côtes , et l’on doit se demander si la nature , qui a souvent produit dans les régions éloignées des espèces très-analogues , quoique distinctes , aurait étéjusqu’à créer dans ces deux points si différents deux souches identiques ou bien si l’existence de cet animal remonterait à une époque à laquelle une communication maritime entre les mers Scandinaves et la Méditerranée aurait existé du côté après avoir longé la côte de la Floride et de la Caroline, et avoir passé sur l’extrémité sud du grand banc de Terre-Neuve , se dirige vers les Açores et se recourbe ensuite vers le sud , pour se confondre au delà des Canaries avec le courant équatorial , et c’est par son influence que des fruits et autres corps légers , provenant de l’Amérique , ont souvent été jetés sur ces côtes. Le contre-courant ou remous , qui se fait sentir du sud vers le nord ,1e long de la côte orientale de l'Afrique, peut aussi avoir contribué à transporter les Crustacés de la région madécasse jusque dans la mer Rouge , tandis que le grand courant équatorial, qui se dirige de l’est vers le Cap , a dû faciliter l’émigra- tion de ces animaux de l’Inde vers l’îie de France. D’après ces consi- dérations, on voit combien il serait intéressant de connaître la faune carcinologique de» /Vçorcsj, du canal Mozambique , etc. DES CRUSTACÉS. 5j3 de l’orient. La géologie nous donnera peut-être un jour la solution de cette question. Une autre difficulté résulte de la distribution géo- graphique du Grapse messager. Ce Crustacé, qui est commun dans la mer Rouge , et qui habite également diverses parties du littoral indien , se retrouve sur la côte nord de l’Afrique et même aux îles Canaries ; il ne paraît pas avoir passé des mers d’Asie dans l’Atlanti- que et ses dépendances , en doublant le cap de Bonne- Espérance, caron ne l’a encore rencontré ni dans cette dernière localité , ni dans les eaux de l’île de France , et d un autre cote les Grapses périssent trop prompte- ment lorsqu’on les retire de l’eau pour qu’on puisse supposer qu’il aurait passé de la mer Rouge dans la Mé- diterranée en traversant l’isthme de Suez , et ici en- core on serait porté à soupçonner que la dispersion actuelle de l’espèce s’est effectuée avant que cette partie de la terre n’ait eu sa configuration actuelle , et à une époque où la Méditerranée communiquait librement avec l’océan Indien (1). Dans letat actuel de la science, des spéculations de ce genre n’offrent pas assez d’inté- rêt pour fixer longtemps notre attention ; mais elles méritent d’être indiquées , et lorsque la distribution géographique des animaux marins et la distribution géologique de leurs débris fossiles seront mieux con- nues, on pourra peut-être en tirer des déductions utiles. L’étendue de la puissance locomotive des Crusta- cés , et la configuration des mers , ne sont pas les seules (i) Le Thalamite admete , qui est très-répandu dans les mers d'Asie, se retrouve aussi aux îles Canaries , et ce que nous venons de dire du Grapse messager est également applicable à ce Crustacé, qui cependant est bien mieux conformé pour la nage. CRUSTACÉS, TOME III. 37 5^4 HISTOIRE NATURELLE circonstances qui limiten t et qui règlent le mode de dis- persion de ces animaux sur les diverses parties de la surface du globe ; l’influence de la température sur ce phénomène nous paraît également évidente , et c’est peut-être cette influence seule qui a empêche la plu- part des Crustacés de se répandre de proche en proche tout le long du littoral des deux mondes, et qui a main- tenu les faunes carcinologiques des diverses régions plus ou moins distinctes. En effet , pour ces etres , de même que pour les animaux supérieurs et pour les végétaux , il est des extrêmes de température qui pa- raissent être incompatibles avec la vie , et ces extrêmes varient suivant les espèces, les genres et les familles naturelles. Des expériences directes donneraient pro- bablement sur ce sujet des résultats importans , mais elles n’ont pas encore été tentées, et pour y porter quelque lumière , on ne peut , dans 1 état actuel de la science , qu’interroger la géographie zoologique. Le premier fait dont on est frappé lorsqu’on étudie sous ce point de vue la faune des diverses mers, cest la grande différence numérique des especes a des latitu- des différentes. Il ne paraît pas que les Crustacés soient individuellement moins nombreux dans les régions froides du globe que dans les mers équatoriales. La pêche abondante du Homard sur les côtes delaJNor- wége , ainsi que les bancs de Mysis , et autres petits animaux de la même classe dont les Baleines et di- vers poissons font leur pâture dans les mers glaciales, peuvent faire penser qu’il en est autrement ; mais , ce qui n’admet pas de doute, c’est que les formes et les modes d’organisation de ces animaux tendent a deve- nir de plus en plus variés à mesure que l’on s’éloigne des mers polaires pour se rapprocher de l'équateur. Ainsi les côtes delà Norwége , que nous venons de citer comme étant si riches en individus , ne sont habi- tées que par un très-petit nombre d’espèces. A peine y compte-t-on plus d une quinzaine de Décapodes , et dans les autres ordres les formes spécifiques ne varient guère davantage. Dans les eaux de la Manche, les espèces diverses de ces mêmes Décapodes sout environ cinq fois plus nombreuses. Sur le littoral de la Médi- terranée, les différences spécifiques se multiplient davantage, et leur nombre, comparé à celui des espèces de la région Scandinave, devient dans le rapport de sept à un. Si l’on passe ensuite de la Méditerranée dans les mers de 1 Inde , on voit cette progression se continuer encore , car, dans l’état actuel de la science , on compte déjà dans ces parages éloignés plus de deux fois autant de Crustacés Décapodes que dans la région Celtique , dont l’exploration a cependant dû avoir été faite d’une manière bien plus complète. Enfin dans l’hémisphère sud , vers l’extrémité méri- dionale de l’Afrique et sur les côtes de l’Australie, le nombre des espèces décroît de nouveau de la manière la plus évidente (1). Une tendance analogue se remarque dans le Nou- veau-Monde. Dans les mers glacées du Groenland, les (i) Les nombres des Décapodes et des Stomapodes inscrits dans les tableaux joints à mon Mémoire sur la distribution géographique des Crustacés sont, pour La région Scandinave 16 espèces. La région Celtique. 82 La région Méditerranéenne. . , . . n^, La région Indienne 202 La région AusLralasienne (ig La région Madécasse 5(j Mais il esta noter que ces deux dernières régions n’ont été que très- incompléteinent explorées , de façon que le nombre des espèces y est 5^6 histoire naturelle espèces sont très-peu variées ; elles le deviennent beau- coup plus sur les côtes des États-Unis d’Amérique , et sont plus nombreuses encore dans la région équato- riale des Antilles et du Brésil (1). Une coïncidence aussi constante entre l’élévation de la latitude et la diminution des espèces diü'érentes , ne peut être l'effet du hasard , et tout porte à croire que la température plus ou moins élevée des diverses mers est une des principales circonstances régulatrices de la diversité plus ou moins grande des animaux dont la distribution géographique nous occupe ici. Cette opinion acquiert une nouvelle force lorsqu’on compare sous le rapport du nombre des espèces cer- taines régions de l’Ancien et du Nouveau-Monde dont les latitudes sont semblables. Les côtes du Groenland et de la Norwége sont situées à peu près sous les mêmes parallèles , mais , comme on lésait , elles ne jouissent pas de la même température moyenne. Le Groenland est bien plus froid que la Norwége; or, le Groenland est aussi bien plus pauvre en Crustacés. probablement plus élevé qu'on ne le croirait d'aprcs cette évaluation. (D’après quelques renseignemens que j’ai reçus au moment de mettre sous presse le mémoire dont je donne ici un extrait, il paraîtrait aussi que le nombre des Décapodes de la région Scandinave est beaucoup plus considérable qu'on ne le pensait ; mais ces observations nouvelles ne détruisent en rien les conclusions générales auxquelles je suis arrivé relativement à l’augmentation du nombre des especes avec la tempéra- ture.) Quant auxEdriophlhalmcs et aux petits Crustacés des ordres infé- rieurs, nous nen tenons pas compte ici, parce qu'on ne connaît guère que les espèces propres à nos mers. (i) Les nombres des espèces de Décapodes signalées dans ces divers parages sont , pour La région Groënlandaise 12 La région des États-Unis 3'; La région Caraïbe 71 La région Chilienne 3ÿ DES CRUSTACÉS. Ainsi , soit que l’on compare entre elles les diverses régions de l’Ancien ou du Nouveau-Monde , soit que l’on compare , sur les côtes des deux continents , les mers polaires, on remarque une même tendance. Dans l’un et l’autre cas, l’élévation de la température cor- respond à une augmentation dans le nombre des espèces , c’est-à-dire à une diversité plus grande dans les formes et dans la structure de ces animaux marins , et il est digne de remarque qu’un résultat analogue ressort de l’étude de la distribution , soit des animaux, soit des plantes qui vivent sur la terre. Je me garderai de hasarder une opinion sur les re- lations de causes et d’effets qui peuvent exister entre ces deux phénomènes , et de chercher, par exemple , si cette diversité de structure, croissante avec la tempéra- ture, peut dépendre de l’influence même de la chaleur sur le développement de ces êtres, qui d’ordinaire se ressemblent d’autant plus entre eux que ce développe- ment est moins avancé , moins complet; les faits man- queraient bientôt à une pareille investigation , et par conséquent elle sortirait du domaine de la science. Mais je crois, utile de faire remarquer que si l’on attri- buait à la chaleur seulement cette diversité organique, on tomberait dans l’erreur ; car le nombre des espèces n’est pas toujours proportionnel à la température , et en Amérique , par exemple , les Crustacés sont moins variés que dans les régions isothermes de l’ancien con- tinent. Ainsi les côtes des États-Unis , comprises entre Charlestown etNew-York, quoique aussi méridionales que les bords de la Méditerranée , et baignées par un immense courant d’eau chaude venant du golfe du Mexique, sont moins riches en animaux de cette classe que la Manche, et la mer tropicale des Antilles est 5y3 HISTOIRE NATURELLE loin de fournir une liste d’espèces aussi longue que la mer des Indes; elle est même plus pauvre que la Mé- diterranée , dont la température est cependant bien moins élevée (1). Du reste ces irrégularités ne dé- truisent en aucune façon la conclusion à laquelle nous étions arrivés, touchant la tendance de la nature à multiplier les différences spécifiques à mesure que la température s’élève ; elles montrent seulement que la distribution géographique de ces animaux, ainsi qu on devait bien s’y attendre , est une question complexe dont les divers éléments ne nous sont pas tous connus. Du reste , les différences de formes et d’ organisa- tion ne sont pas seulement plus nombreuses et plus caractérisées dans les régions chaudes que dans les régions froides du globe ; elles y sont aussi plus im- portantes. Le nombre des groupes naturels dans les- quels les espèces se répartissent augmente graduelle- ment avec la température des eaux qu’elles habitent, et c’est parmi les Crustacés des mers équatoriales qu’on rencontre les modes de structure les plus dissembla- bles. En effet, presque tous les principaux types d’or- ganisation qui se voient dans les mers polaires se re- trouvent également dans les régions tropicales , tandis que dans ces derniers parages il existe un grand nom- bre de types particuliers qui ne se rencontrent pas ailleurs , ou qui sont à peine représentés a des lati- tudes un peu élevees. Pour que la distribution métho- dique des Crustacés retrace fidèlement les différences (l)On voit, par conséquent, que l’on s'exposerait à de graves erreurs, si l’on cherchait à évaluer d’une manière absolue la température d une région d’après la considération de sa faune carcinologique seulement, et ce que nous disions des régions actuelles doit s’appliquer aussi aux diverses époques géologiques. DES CRUSTACÉS. 5^9 introduites par la nature dans la conformation de ces êtres et indique l’importance relative de ces modifications de structure , il faut , ainsi que nous l’avons déjà vu , diviser la classe entière en trois groupes : les Crustacés Maxillés , les Suceurs et les Xyphosures. Or, de ces trois groupes, deux seu- lement sont représentés dans les régions froides du globe, tandis que tous les trois se voient rassemblés dans les mers équatoriales. Le groupe tout entier des Décapodes Brachyures , ainsi que la division des Ano- moures , paraissent être exclus des latitudes élevées du Spitzberg et de la mer de Baffin ; les navigateurs qui , dans ces dernières années, ont exploré les mers polaires, n’y ont trouvé que des Crustacés appartenant à la division des Édriophthalmes , à celle des Ento- mostracés , ou à la section des Décapodes Macroures. Il est bien possible que des Bracbiopodes et des Crusta- cés Suceurs existent aussi dans ces parages lointains, et qu’ils aient échappé à l’observation à raison de leur petite taille ; mais on ne peut supposer qu’il en aurait été de même pour des Décapodes Brachyures , qui , semblables à nos Crabes, doivent , par leur volume et leur forme , attirer bien davantage l’attention des col- lecteurs. Sur les côtes méridionales du Groenland , on commence à trouver de ces Brachyures , mais on n’en a signalé dans cette région que deux espèces. La sec- tion des Décapodes Anomoures ne paraît commencera être représentée que sur les côtes de l’Islande et de la Norwége. La famille principale de l’ordre des Stoma- podes , celle des Squilliens , ne dépasse pas la Manche, et ne se rencontre même que rarement au delà du qua- rante-cinquième degré de latitude nord. Enfin le groupe des Phyllosomes et des Erichthiens est limité à des 580 HISTOIRE NATURELLE parallèles moins élevées, car c’est à peine s’il se montre dans les eaux de la Méditerranée. Or, je le répète, tous ces types existent simultanément dans les mers intertropicales. L’étude de la distribution géographique des Crus- tacés fait apercevoir aussi une coïncidence remarqua- ble entre la température de la mer et la perfection organique plus ou moins grande des espèces qui l’ha- bitent. Les types qui disparaissent à mesure qu’on s’avance vers les hautes latitudes, sont ceux dont l’or- ganisation est la plus compliquée , et non-seulement les Crustacés les plus élevés dans l’èclielle manquent dans les régions polaires , mais leur nombre relatif croît rapidement du nord vers l’équateur. Si effectivement on rangeait ces animaux en série , d’après le degré relatif de perfection et de complica- tion qu’offre leur structure anatomique , les Décapodes Bracliyures se trouveraient en tête et seraient suivis par les Anomoures , tandis que les Macroures ne pren- draient place qu’au troisième rang , et les Edrioph- thalmes se trouveraient relégués plus bas encore (1). Or, dans les parages les plus rapprochés du pôle , au Spitzberg et dans la mer de Baffin , on a rencontré des Édriophthalmes d’espèces assez variées et quelques Macroures , mais point de Bracbyures (2). Sur les côtes (1) Les Entomostracés et les Crustacés suceurs, qui occupent les degrés inférieurs de la série carcinologique, sont trop imparfaitement connus pour que nous puissions en tenir compte dans cette revue géné- rale de la répartition des espèces; mais les Décapodes et les Édrioph- thalmes, dont nous connaissons bien mieux la distribution géogra- phique , forment a eux seuls la presque totalité de la classe entière des Crustacés , et par conséquent nous suffisent pour les recherches dont nous nous occupons ici. (2) Les Crustacés observés par MM. Parry , Sabine ; Ross , etc. , sont DES CRUSTACÉS. 58l méridionales du Groenland et de la Norwége , il en existe ; mais leur nombre , comparé à celui des autres animaux de la même classe, est extrêmement faible : au Groenland , par exemple , les Décapodes n’entrent que pour un tiers dans le nombre total des Crustacés portés sur les catalogues des zoologistes , et de ce tiers les trois quarts appartiennent à la division des Ma- croures. Sur les côtes de la Norwége, où le froid est moins rigoureux, les Décapodes paraissent devenir à peu près aussi nombreux que les Édriophthalmes , et on compte autant de Brachyures que de Macroures. Dans la Manche et dans la Méditerranée , ainsi que sur les côtes des États-Unis de l’Amérique , les Décapodes l’emportent de beaucoup sur les Édriophthalmes ; on y rencontre près de deux fois autant de Brachyures que de Macroures , et le nombre relatif des Décapodes Anomoures s’élève aussi. Dans la région des Antilles, deux Macroures correspondent à peu près à un Ano- moure et à cinq ou six Brachyures. Enfin , dans la mer de l’Inde , ces mêmes nombres de Macroures et d’ Ano- moures correspondent à environ dix Brachyures, tandis qu’en procédant plus loin vers le sud, sur les côtes de l’Australie, par exemple, le nombre des Brachyures connus n’est guère que quatre fois plus considérable que celui des Macroures (1). Lorsqu’on connaîtra mieux la zoologie maritime de ces régions éloignées, il est à présumer que ces propor- tions changeront plus ou moins ; mais il nous paraît à peu près les mêmes dans la mer de Baffin et au Spitzberg ; ils sont de très-petite taille, et appartiennent presquetous à la division des Édrioph- thalmes. On a trouve dans ces parages éloignés sept espèces de Ma- croures (2 Crangons et 5 H ppolytes) , une espèce de Mysis , eL espèces d'Kdriophlh aimes. (i) Voici le chiffre du relevé des diverses espèces de Brachyures , HISTOIRE NATURELLE 582 bien peu probable que la tendance générale indiquée par des observations nombreuses déjà recueillies soit infirmée ; car nous ne voyons aucune raison pour sup- poser que les voyageurs , en visitant les mers du Nord, auraient négligé les Brachyures pour ne s’occuper que des Macroures , tandis qu’en explorant les régions tro- picales, ils auraient suivi sans exception une marche inverse. Ainsi , tout nous porte à croire que l’élévation de la température des eaux est accompagnée non-seulement d’une multiplicité plus grande des espèces et de diffé- rences plus considérables dans le mode de structure des Crustacés, mais aussi d’une tendance plus marquée vers la complication et le perfectionnement organique de ces animaux : aucun climat ne paraît être incom- patible avec l’existence des Crustacés peu élevés dans la série naturelle (t), mais ceux qui occupent le plus haut rang dans cette série sont exclus des régions les plus froides du globe , et deviennent, relativement aux premiers , de plus en plus nombreux des pôles vers l’équateur. d’Ànomoures et de Macroures dont j’ai pu jusqu’ici constater suffisam- ment la présence dans ces diverses régions. Brachyures. Anomoures. Macro Région Scandinave. . . . . 5 2 9 — Celtique. « . • . . 44 G 27 — Méditerranéenne. . 59 16 33 — Indienne. . . . . 117 21 37 — Australasienne. . . 48 9 12 — Madécasse. . ■ • 4° 7 9 Mer de Baffin O 7 Côtes du Groenland. . . . 2 I 9 des États-Unis. . . 20 G 11 Région Caraïbe. . . . 7 i3 Région Chilienne. . . 9 8 (il Le capitaine Parry a trouvé des Àniphipodes dans les pa Spitzberg par $3 degrés de latitude nord. DES CRUSTACÉS. 583 Si , au lieu de nous en tenir aux grandes divisions de la classe des Crustacés, nous descendons à quelques exemples particuliers, nous verrons encore surgir la même tendance générale. Toutes choses égales d’ailleurs , les animaux aqua- tiques sont ordinairement moins élevés en organisation que ceux conformés pour habiter sur la terre ; pour s’en convaincre , il suffit de considérer le règne ani- mal dans son ensemble , ou de passer rapidement en revue chacune des grandes divisions dont il se com- pose. Or, les Crustacés sont presque tous des animaux aquatiques; mais , parmi les êtres les plus élevés de cette classe , on trouve des Crabes qui ont des habi- tudes différentes et qui vivent constamment à terre. Par analogie , on peut donc penser que ces Crabes de terre ou Gécarciniens doivent prendre place en tête delà série naturelle formée par tous ces êtres; et si une haute température est réellement une condition d’existence pour les espèces les plus élevées, on ne devra les rencontrer que dans les régions les plus chaudes du globe ; et effectivement , c’est ce qui a lieu : dans les contrées froides et tempérées, ou n’en connaît aucune espèce , mais ils se rencon- trent dans la zone torride de l’Ancien et du Nouveau- Monde. Les tribus qui ont pour types les Qcypodes et les Grapses , et qui établissent le passage entre les Crabes de terre et les Brachyures ordinaires, s’étendent plus loin de l’équateur, mais deviennent extrêmement rares dans les pays tempérés , et ne se montrent plus à des latitudes très-élevées. Parmi les Crustacés aquatiques, on en connaît, mais en très-petit nombre , qui vivent oin de la mer et qui 584 HISTOIRE NATURELLE habitent les ruisseaux. Or, dans les régions tropicales, ces Décapodes fluviatiles se rapportent au type le plus élevé de cet ordre, à la division des Brachyures, tan- dis que dans les régions tempérées et froides des deux hémisphères , tous appartiennent au groupe inférieur des Macroures. Effectivement, vers l’extrémité méri- dionale de l’Europe, en Egypte , en Perse , dans l’Inde et dans les parties les plus chaudes de l’Amérique, on rencontre partout des Crabes de rivière ou Thelphu- siens , tandis que dans les autres parties de l’Europe , dans l’Amérique septentrionale , au Chili , au cap de Bonne-Espérance , à Madagascar, et dans la partie sud de la Nouvelle-Hollande , ce sont des Écrevisses d’es- pèces particulières qui peuplent, les eaux douces , et il n’existe aucune espèce de Brachyures fluvia- tiles. Lorsqu’on compare entre eux les Crustacés des dif- férentes parties du monde, on remarque une autre tendance qui paraît avoir aussi un rapport avec, la température. Dans les régions chaudes , la taille de ces animaux semble être , terme moyen , plus élevée que dans les régions froides. Ainsi les plus grandes espèces des mers du nord sont plus petites que les plus grandes espèces des mers équatoriales ; les petites espèces sont proportionnellement plus nombreuses vers les pôles que vers la ligne , et la taille moyenne de tous ces êtres pris en masse paraît y être moins élevée. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer la Langouste commune , le Homard et le Tourteau, c’est- à-dire les plus gros Crustacés de nos côtes, avec les Langoustes , la Portune de Tranquebar, le Pseudocar- cin géant, et quelques autres Crustacés des mers de l’Inde; puis de noter le petit nombre de ces animaux DES CRUSTACÉS. 585 gui dans nos mers atteignent une taille moyenne , et de se rappeler la longue série d’espèces remarquables par leur grosseur qu’on rencontre dans les mers tro- picales. Mais ici encore la progression est loin d’être constante , et pour que les différences deviennent bien sensibles , il ne faut pas comparer les régions froides avec les régions tempérées , mais bien avec les mers les plus chaudes du globe. Il semblerait aussi que là où les espèces sont le plus variées , et où le corps atteint ses plus grandes dimensions , c’est-à-dire la où la température est le plus élevée , les particularités de structure qui carac- térisent les groupes naturels sont aussi portées au plus haut degré. Ainsi le développement transversal de la portion céphalo-thoracique du corps, qui donne à tout le groupe des Brachyures un aspect si particu- lier, est plus grand chez certains Crustacés des mers équatoriales que chez aucun de ceux qui habitent nos côtes, ou qui se rencontrent plus au nord, et la moyenne de ce développement, prise dans toutes les espèces , est indubitablement plus grande dans les mers des régions chaudes. La longueur extrême des pâtes et du rostre, qui caractérise la famille des Ôxy- rhinques et surtout la tribu des Macropodiens , n’est nulle part aussi excessive que chez certaines espèces propres aux mers de l’Inde et des Antilles. Les formes ovoïde des Cancériens , et hexagonale des Portuniens, sont bien plus marquées dans les espèces équatoriales que dans celles des pays froids ou tempérés; et les anomalies que présente le squelette tégumentaire et l’appareil générateur du Catométopes, semblents’ ef- facer peu à peu dans les espèces propres aux mers des régions froides ou même tempérées. Enfin, c’est aussi 586 HISTOIRE NATURELLE dans les régions tropicales qu’on rencontre la plupart de ces formes anomales qui donnent à certains animaux de cette classe un aspect bizarre, les Ranines , les Hippes, les Rémipèdes , les Albunées , les Leucilères et les Phyllosomes, par exemple. Ce résultat me paraît remarquable , et offrira peut- être un nouvel intérêt lorsqu’on se rappellera des observations sur le développement des jeunes Crusta- cés , dont il a été question dans le premier volume de cet ouvrage. En effet , nous avons vu une ten- dance analogue déterminée par une autre cause , car nous avons constaté qu’en général la ressem- blance entre les espèces et les genres voisins est d’autant plus grande que le développement du jeune animal est moins complet , et que les cbangemens amenés par les progrès de l’évolution organique ten- dent essentiellement à éloigner ces êtres du type moyen propre au groupe dont ils font partie , ou , en d’autres mots , à les spécialiser de plus en plus. Enfin , l’étude de la distribution géographique des Crustacés fait apercevoir aussi une coïncidence remar- quable entre la température des diverses régions car- cinologiques et L’existence ou la prédominance de certaines formes organiques. Ainsi , quoique les Crus- tacés des Antilles et des mers de l’Inde soient tous ou presque tous d’espèces différentes , ils ont entre eux une analogie si grande , que les deux faunes offrent le même aspect général et se distinguent facilement de celles appartenant aux régions froides de l’un et de l’autre continent. Ces deux régions tropicales sont habitées par le genre Ocypode , qui se rencontre aussi dans les mers du Sénégal , mais qui ne se trouve ni sur les côtes de l’Europe , ni dans les parties un peu froides de l’Asie et de l’Amérique ; par les Gelasimes, qui se voient également dans tous les pays chauds , mais qui ne dépassent que peu ou point le trente- cinquième degré de latitude; par les Grapses et les Sésarmes , qui s’étendent un peu plus loin vers le nord , mais qui ne sont nombreux que dans la zone torride ; par les Lupées , qui vers le nord se montrent pour la dernière fois dans la Méditerranée; par des Cyclograpses , des Plagusies, des Péricères, des Car- piles , des Zozymes, des Cblorodies, des Calappes , desHippes, des Cénobites, des Scyllares, des Iba- cus , des Penées , des Squilles , des Limules , et plu- sieurs autres Crustacés qui habitent exclusivement les régions les plus chaudes du globe, ou ne se montrent qu’en petit nombre et d’une manière pour ainsi dire accidentelle dans les régions froides et tempérées. Cette analogie entre les Crustacés des diverses mers tropicales se retrouve meme parmi les espèces de cer- tains genres dont les limites géographiques sont moins restreintes. Ainsi les Langoustes, de la division des Longicornes, habitent les mers de l’Inde et des An- tilles; mais les espèces qui les représentent, tant dans les mers d’Europe que sur les côtes du Chili , appar- tiennent toutes à la division des Langoustes ordinaires; les Palémons les plus remarquables de l’Inde ressem- blent bien plus à ceux des Antilles qu’aux espèces des mers des zones tempérées; enfin , dans ces deux ré- gions tropicales , le nombre relatif des Macropodiens est également petit. Les régions tempérées ont aussi entre elles des points de ressemblance multipliés. Nous avons déjà vu que le genre Ecrevisse leur appartient en propre 588 HISTOIRE NATURELLE et se trouve représenté par notre Ecrevisse commune clans le nord de l’Europe, par une espèce nouvelle , r Astacus leptodactylus , dans la Grimée et les ré- gions voisines , par 1 ’ Astacus Bartonii dans le nord de l’Amérique, par l’Ecrevisse madécasse dans l’île de Madagascar, par une cinquième espèce distincte des précédentes au Chili , et par une sixième à la Nou- velle-Hollande , mais paraît être presque entièrement exclu de l’espace intermédiaire occupé par la zone torride. Deux espèces distinctes de Homards habitent les deux versans de l’Océan Atlantique boréal , mais n’y descendent pas au delà de la ligne tropicale , tan- dis qu’au Cap de Bonne -Espérance on retrouve le même type 'générique représenté par une troisième espèce (1 ’ Astacus ccipensis ). Le genre Ptalycarcin de Latreille, qui a pour type le Tourteau, si commun sur nos côtes, ne se voit pas dans les régions de l’Inde et des Antilles , mais se retrouve dans les deux hé- misphères là où le climat se rapproche davantage du notre , savoir , sur les côtes des Etats-Unis et au Chili. En Europe, aux États-Unis et au Chili, on voit aussi des espèces diverses du genre si remarquable des Callianasses , type dont l’existence n’a encore été signalée dans aucun pays chaud. Les genres Até- lécycle et Hyas n’ont encore été trouvés qu’en Eu- rope et au Chili , et le genre Portune , qui peuple nos côtes d’espèces si variées , n’a point de représentant ailleurs, si ce n’est dans un point également extra- tropical de l’hémisphère austral , à la Nouvelle-Hol- lande. C’est aussi dans les régions froides ou tem- pérées des deux hémisphères que se trouve presque entièrement confiné le genre si nombreux des Hip- polytes , et c’est à des latitudes élevées seulement que DES CRUSTACÉS. 5tfy les voyageurs ont signalé les légions de Mysis et de Ponties, dont la surface de la mer est quelquefois couverte dans une étendue de plusieurs lieues. Enfin , nous rappellerons encore la ressemblance extrême qui se remarque entre les Lithodes et les Crangons de la Norwége et du Kamtchatka. D’après les faits que nous venons de passer en revue , on voit que les lois qui semblent présider à la distribution géographique des Crustacés , ont une analogie frappante avec les résultats fournis déjà par l’étude du mode de répartition des végétaux sur la surface du globe , et si l’on comparait maintenant sous le même point de vue les Crustacés et les plantes aux Zoophytes , aux Mollusques , aux Poissons et aux animaux plus élevés qui habitent sur la terre , on apercevrait dans toute la nature vivante les mêmes tendances. Partout on ne peut se rendre compte du mode de distribution des êtres organisés , qu’en sup- posant l’existence primitive d’un certain nombre de foyers de création épars sur la surface du globe, et la formation dans chacun de ces points, d’un certain nombre d’espèces particulières dont la lignée s’est peu a peu étendue au loin. Partout oïl aperçoit des indices de l’influence de la chaleur, tant sur la première for- mation de ces êtres , que sur leur dispersion subsé- quente; on voit qu’une température élevée est une des conditions les plus favorables pour la multiplicité des espèces , ainsi que pour la perfection de leur or- ganisation , et on reconnaît l’existence d’un certain rapport entre le climat des diverses régions, et les formes des êtres qui en sont les habitans. Les règles qui découlent de cette étude n’ont pas , il est vrai, toute la netteté et la constance que l’on se CRUSTACÉS, TOME UI. 38 ôgo HISTOIRE NATURELLE plaît à rencontrer dans les sciences exactes ; mais il ne faut pas en conclure que les tendances qu elles indi- quent ne sont pas réelles. Des phénomènes de cet ordre sont sous l’empire d’une multitude de circon- stances diverses (1) , dont les influences se combinent entre elles , mais , pour me servir d’un langage algé- brique , tantôt avec le même signe, tantôt avec des signes contraires et sans que leurs valeurs relatives nous soient jamais complètement connues. L’obser- vateur ne sait pas les dégager à son gré pour les étu- dier isolément ; il ne voit que la résultante commune de toutes ces forces variables dans leur nombre , dans leur grandeur , dans leurs modifications , et parmi lesquelles il en est même , sans nul doute , plusieurs dont il ignore jusqu’à l’existence. Mais en général un rapport ne se manifeste entre un eilet et l une quel- conque des causes qui se combinent pour le produire, qu’autant que cette force se trouve plus ou moins dégagée de l’action des autres , ou quelle les domine , (i) Ainsi une autre circonstance qui parait avoir une grande in- fluence sur la dissémination des Crustacés dans certaines localités, est le degré de salure des eaux : c’est probablement la cause qui empêche la plupart de ces animaux de remonter les fleuves , et qui rend leur nombre si faible dans certaines mers , telles que la Baltique et la mer Noire , où la proportion des matières salines ne paraît s’élever guère au delà du tiers de ce qu elle est dans les eaux de 1 océan Atlantique. On ne possède pas encore assez de données sur le degre de salure de la mer à des parallèles et à des longitudes différentes, pour qu’il soit pos- sible de chercher en ce moment quelle in fluence cette circonstance peut avoir sur la distribution générale des Crustacés à la surface du globe , mais peut-être contribue-t-elle à déterminer quelques-unes des inéga- lités qu’on remarque , sous ce rapport , dans des mers à peu près iso- thermes : il serait, par exemple , intéressant de savoir si les eaux qui baignent les cotes de 1 Inde et l'Archipel d’Asie, ainsi que celles de la mer Rouge , sont plus denses que celles des Antilles cl des côtes du Brésil , par cxeinpb'* DES CRUSTACÉS. 5gj et puisque , dans la question si compliquée de la dis- tribution géographique des êtres vivans , on voit si fréquemment le résultat général se modifier avec la température , on ne peut se refuser à croire , ce me semble , que la température ne soit en effet uue des principales forces régulatrices du phénomène. fin; TABLE MÉTHODIQUE DES MATIÈRES. TOME I. Introduction historique. PREMIÈRE PARTIE. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. Considérations générales. Tégumens. Composition anatomique du squelette tégumentaire. Portion centrale ou annulaire de ce squelette. Portion appendiculaire ou membres. Mue. Nutrition- Digestion. Respiration. Circulation . Sécrétions. Fonctions de relation. Sens. Système nerveux. Mouvemens. Génération. DEUXIÈME PARTIE. CLASSIFICATION ET DESCRIPTION DES j CRUSTACÉS. Des divers systèmes et méthodes employées jusqu’à ce jour pour l.i classification des Crustacés. Des limites naturelles de la classe des Crustacés. De la division des Crustacés en légions et en ordres. T A Ht. K MÉTHODIQUE 5t)4 Pag. SOUS-CX. ASSE DES CBU8TACES MAXI1IES. 237 LÉGION DES PODOPHTHAI.MES. Jb. ORDRE DES DÉCArODES. 3/}! Section des Décapodes Bkacmyuhes. 247 Famille dès Oxyruinquées. 266 Tribu des Macropodiens. 273 Genre Leptopodie. 275 Genre Latreillie. 277 Genre Stenorhynquc. 278 Genre Achée. 281 Genre Camposcie. 282 Genre Eurypode. 283 Genre Amathie. 285 Genre Inachus. 286 Genre Egérie. o Genre Doclée. 292 Tnmu DE9 Maiens. 295 Genre Libinie. 298 Genre Herbstie. 00 1 Genre Pise. 3o3 Genre Lissa. 3 10 Genre Hyade. 3ll Genre Naxie. 3i3 Genre Chorine. 3 14 Genre Mithrax. 317 Genre Paramithrax. 323 Genre Maïa. 325 Genre Mieippe. 329 Genre Criocarein. 33 1 Genre Paramicippe. 33a Genre Pericère. 334 Genre Stenocinops. 337 Genre Menælhie. 338 Genre Halime. 34l Genre Acanthonyx. 342 Genre Epialte. 344 Genre Leucippe. 345 Tribu des Partiiénopiens. 347 Genre Eumedon. 349 Genre Eurynome. 35o Genre Lambre. 35a Genre Parthénope. 359 Genre Cryptopodie. 3Go -DES MATINEES, JgfJ Pag. Famille des Cyclométopes. 3G3 Tribu des Cancériens. 2G8 Cancériens cryptopodes. 36p Genre OEthre. o * •J j o Cancériens arqués. 37I Genre Crabe. 3^ Genre Carpilie. 3g0 Genre Zozyme. 333 Genre Lagoslome. 33g Genre Xanlhe. 33^ Genre Chlorode. 3gjj Genre Panopé. ^3 Genre Ozie. Genre Pseudocarcin. / Genre Etise. / ' , . qio Genre Plalycarcin. . , Genre Pilumnc. ,3 Genre Ruppellie. iOQ Genre Pirimèle. /ja3 Cancériens quadrilatères. Genre Eriphié. /j a 3 Genre Trapezie. ^2- Genre Mélie. Tribü des Portdniens. ^32 Genre Carcin. ^33 Genre Platyonique. ^35 Genre Polybie. ^33 Genre Portune. 43 y Genre Lupée. ^5 Genre Thalamïte. /j 3 ^ Genre Podophthalme. ^gq TOME II. Famille des Catométopes. j Tribü des Tiiklpiidsiens. ^ Genre Thelphuse. ïo Genre Boscia. 2^ Genre Trichodaclyle. jg TüBU DES GÉCARCmÏEIVS. » Genre Uca. 2i Genre Cardisome. 22 Genre Gecarcoïde. 25 Genre Gecarcin. » Tribu des Pinnothériens. 28 Genre Pinnolhère. 3o TABLE MÉTHODIQUE 5p6 Genre Élamène. Genre Ilymenosome. Genre Mictyre. Genre Doto. T II [EU des Ocypodiens. Genre Oeypode. Genre Gélasime. Tribu des GonopiaCIEns. Genre Pseudorhombillc. Genre Gonoplace. Genre Macrophthalme. Genre Cleistotome. Trieu des Grapsoidiexs. Genre Sésarme. Genre Cyclograpse. Genre Pseudograpse. Genre Grapse. Genre Nautilograpse. Genre Plagusie. Genre Varune. Famii.le des Oxystomes. Trieu des Calappiens. Genre Calappe. Genre Platymère. Genre Mursie. Genre Orythie. Genre Matute. Genre Hépate. Trieu des 1-bucosirns. Genre Leucosie. Genre Ilia. Genre Myra. Genre Guaia. Genre Ébalie. Genre Oreophore. Genre Philyre. Genre Arcanie. Genre Ixa. Genre Perséphore. Genre Nursie. Genre Iphis. Tribu des Coüvstiems, Genre Atéléeyclc. Genre Thie. Genre Polydecte. Pag. 33 35 3G 38 39 4i 49 56 58 60 63 67 68 7» 77 81 83 % 91 94 9C 100 102 107 109 ni u3 116 118 121 iü3 125 127 128 130 131 133 134 i36 1.37 i38 iî9 141 i43 i43 UES MATIÈRES 597 Psg- Genre Coryste. j/JG Genre Nautilocoryste. j/jg Genre Pseudocoryste. o Tribu DBS Dorippiens. i5i Genre Dorippe. l54 Genre Cymopolie. l58 Genre Caphyre. j5g Genre Ethuse. i6i Section des Décapodes anomoures. i63 Famille des Apterures. 168 Tribd des Dromiens. » Genre Dromie. I70 Genre Dynomène. 17g Tribu des Homéliens. jSo Genre Homole. 181 Genre Dithode. 3 44 Genre Lomie. 187 Tribu des Paci.aliens. ,88 Genre Pactole. 18g Tribu des Raniniens. jgo enre Ranine. igi Genre Ranilie. ig5 Genre Raninoïde. ig7 Famille des Ptérvgures. igg Tribu des IIippiens. 000 Genre Albunée. 202 Genre Remipède. 204 Genre Hippe. 207 Tribu des Paouriens. aog Genre Pagure. 2 1 3 Genre Cénobite. 238 Genre Cancelle. 342 Genre Birgus. 244 Tribu des Porcellaniens. 346 Genre Porcellane, 247 Genre Æglée. a58 Genre Mégalnpe. 260 Genre Monolepis. 263 Section des Décapodes macroures. 266 Famille des macroures cuirasses. 26g Tribu des Gai.atiiÉides. 270 Genre Galathée. 273 Genre Grimothée. 277 ^9® TABLE MÉTHODIQUE Tribu des Eryons. Pag. or- fl Genre Éryon, » Tribu des Scyllariens. O "(T Genre Scyllare. 281 Genre Thêne. 285 28G Genre lbachus. Tribu des Langoüstiens. Genre Langouste. 289 » Famille des macroures fouissures. 3o3 Tribu des Cryptobranchides 3o4 Genre Glaucolhoé. 3o6 Genre Callianasse. Genre Axie. Genre Gébie. Genre Thalassine.'* 307 3io 3|2 3i5 Tribu des Gastrobranciiidf.s. 317 Genre Callianide. Genre Callianise. J 319 321 FAMILLB DB9 ASTÀCIBNS. 326 Genre Ecrevisse. Genre Homard. 329 333 Genre Néphrops. 335 Famille des Salicoques. 338 Tribu des Crangonibns. 339 Genre Grangon. 340 Tribu des Alpheens. 345 Genre Atye. 347 Genre Hyménocère. 348 Genre Alphée. 343 Genre Pontonie. 358 Genre Automnée. 36 1 Genre Caridine. 362 Genre Nika. 363 Genre Âthanase. 365 Tribu des Pàlemoniens. Genre Gnathopliylle. 367 369 3^0 Genre Hippolyte. Genre Rhynchocinète. 38a Genre Pandale. 383 Genre Lysmate. 385 Genre Palemon. 387 Tribu des Pénéens. 4o3 Genre Sténope. 406 DES M ATTIRES. 699 Pas;. Genre Sîeyonie. ^08 Genre Pénée. ^il Genre Euphème. ^20 Genre Éphyre. r. Genre Acète. 429 ArrENDiCE. DÉCArODES douteux. 43 1 Genre Zoé. » Genre Cérataspe. ^38 Genre Mulcion. 439 Genre Psoydon. ORDRE DES STOMAPODES. Famille des Caridioi'des. /^Ç) Tribu des Mysiehs. 1 Genre Mysis. 452 Genre Cynthie. 4G0 Genre Tliysanopode. ZjG3 Tribu des LeucifÉribns. /[G 7 Genre Leucifer. » Famille des Bicuirasse's. 1J7O Genre Phyllosome. ^72 Genre Amphion. 486 Famille des Unicuirassks.' 489 Tribu des ErichthÉens. 494 Genre Squillerichthe. ÿgy Genre Erichthe. Genre Alime. q0q Triiui des Souillieks. 5og Genre Squille. 5j^ Genre Gonodactyle. 52g Genre Coronide. 530 TOME III. IÉGION DES ÉDRIOPHTHALMES. ORDRE DES AMPHirODES. 5 Famille des Grevettines. 8 Tribu des Crbvettines Sauteuses. i o Genre Talitre. H Genre Orchcstie. ' lS 600 TABLE MÉTHODIQUE P.15. Genre Lissianasse. 20 Genre Alibrote, 23 Genre Philas. J b. Genre Acanthonote. 2^ Genre Isæé. 26 Genre Anisope. 27 Genre Amphitoé. 28 Genre Crevette. 42 Genre Ischyrocère. 55 Genre Leucothoé. 56 Tribu des Crevettines marcheuses. 58 Genre Ericthonie. 5g Genre Céf apode. (50 Genre Cérapodine. Ga Genre Podocère. (33 Genre Corophic. G5 Genre Atyle. Cy Genre Unciole. 69 Famille des Hypkrines. yo Tribu des Hyperines gammaroïdes. y 2 Genre Vibilie. Ib . Tribu des Hyperines ordinaires. y\ Genre Iïypérie. Ib. Genre Métoèque. yS Genre Phorque. yg Genre Tyro. 80 Genre Primno. 8i Genre Lestriqon. Ib . Genre Daira. 83 Genre ThemistO. 84 Genre Anchylomère. 85 Genre Phrosine. 89 Genre Phronime. 91 Tribu des Hyperines anormales. g4 Genre Typhis. Ib. Genre Pronoé. g8 Genre Oxycéphale. gg ORDRE DES LOEMODIPODES. I03 Famille des Caprellïens. io5 Genre Chevrolle. Ib. Genre Naupridée. 109 Genre Leptomère. Ib. DES MATIÈRES, 601 Pag. Famille des Cvamiens. iio Genre Cyame. Ib. ORDRE DES ISOPODES. Il5 Section des IsOpodes marcheurs. 120 Famille des Idotéïdes. 12 r Tribü des IDOTÉÏDES ARPEKTSUSES. 122 Genre Arcture. Ib. Tried des Idotéïdes ordinaires. 124 Genre ldotée. I25 Genre Anthure. Famille des Asellotes. ^7 Tribu des Asellotes uÉtÉrofodÊs. Ib. Genre Apseude. r l38 Genre Rhoé. l4® Genre Tanaïs. l4r Tribu des Asellotes homopodes. i4 3 Genre Limnorie. __ Genre Aselle. *4® Genre Jæra. 1 47 Genre Jæridine. Genre Oniscode. Famille des Gloportides. Ib' Tribu des Cloportides marines. 1 ;) i Genre Lygie. *^3 Genre Lygidie. Tribu des Cloportides terrestres. Ib. Division des Porcellionides. Genre Cloporte. Cenre Philoscie. *63 Genre Porcellion. i®** Genre Deto. 174 Genre Trichonisque. Ib. Genre Platyarthre. *7^ Division des Armadilmehs. Ib. Genre Armadille. 177 Genre Diplœxoque. i®° Genre Armadillidie. Ib. Division des Tïlosiens. Genre Tylos. Ib. Section des Isopodes nageurs. Famille des Praniziens. •'S1 602 TABLE MÉTHODIQUE Tribu des Praniziens ordinaires. Genre Pranize. Tribu des Anceens, Genre Ancée. Famille des Spiieromtens. Tribu dès Spheromiens onguiculés. Genre Sphérome. Genre Cymodocée. Genre Nésée. Genre Campecopée. Genre Cerceis. Genre Amphoroïde. Genre Cassidine. Tribu des SpilÉkômieïss CHÆLifères. Genre Ancine. Famille des Cymothoadiens. Tribu des Cymothoadiens ravisseurs. Genre Sérole. Tribu des Cymothoadiens errans. Genre Cirolane. Genre Eurydice. Genre Æga. Genre Conilère. Genre Rocinèle. Genre Ptérélas. Genre Alitrope. Tribu des Cymothoadiens parasites. Genre Nerocile. Genre Anilocre. Genre Livonèce. Genre Olencire. Genre Cymothoé. Genre Ourozeukte. Section des Isopodes sédentaires. Famille des Ioniens. Genre lone. Famille des Bopyriens. Genre Bopyre. LÉGION DES 'dVELOBITES. ORDRE DES TlfaLOWXES EROPREMEIVT DITS. GenreNilé. rag. I 92 ïb. 196 16. 197 199 202 212 2l6 2ig 220 222 223 22/| 225 226 228 16. 233 235 237 238 242 243 • 244 245 q47 25o 255 359 263 264 275 277 279 16. 281 16. 285 393 294 DES MATIÈRES. Genre Amphyx. Genre Isotèle. Genre Asaphe. Genre Homalonote. Genre Calymène. Genre Pleuracanthe. Genre Trinucule. Genre Otarion. Gerne Ogygie. Genre Paradoxide. Genre Peltoure. T/ulobites anormaux ou Battoïdes. Genre Agnoste. LÉGION 1>ES BEANCHIOPOSES. ORDRE DES PÜYLLOPODES. Famille des Apusiens. Genre Nébalie. Genre Apus. Genre Limnadie. Famille des Branciupiens. Genre Branchipe. Genre Arlémie. Genre Eulimène. ORDRE DES DAWIiYOIDES OU CLADOCÈRES» Genre Daphnie. Genre Sidie. Genre Latone. Genre Lyncée. Genre Polyphème. Genre Evadné. LÉGION DES ENTOMOSTRACÉS. ORDRE DES CYrROIDES OU OSTRACODES. Genre Cypris. Genre Cythérée. Genre Cypridine. ORDRE DES COPÉPODES. Famille des Pontieivs. Genre Saphirine. Genre Pellidie. €oi> Pag. 396 297 3o5 3i4 3*7 3a9 33o 334 336 338 344 347 Ib. 34o 35 i 353 n. 356 36i 364 Ib. 36.9 071 372 374 384 385 386 389 390 3ÿl 393 394 406 4°9 4n 412 4i4 4*5 6o4 TABLE MÉTHODIQUE Genre Hersilie . Genre Pontie. Genre Cétochile. Famille des Monocles. Genre Cyclops. Genre Cyclopsine. Genre Arpacte. SOUS-CLASSE SES CRUSTACÉS SUCEURS. ORDRE DES SIPHONOSTOMES. Famille des Pbltocéphales. Tried des Arguliens. Genre Argule. Tried des Caligiens. Genre Galige. Genre Chalime. Genre Trébie. Genre Nogague. Tribu des Pandariens. Genre Euryphore. Genre Dinemoure. Genre Pandare. Genre Phyllophore. Genre Cécrops. Genre Læmargue. Famille des Pachïcéphales. Tribu des Ergasiliens. Genre Ergasile. • Genre Bomoloque. Genre Nicothoé. Tribu des Dichelestiens. Genre Anthosome. Genre Dichelestion. Genre Nemesis. Genre Lamproglène. ORDRE DES EERAÎÉIDES. Famille des Ciiondracantihens. Genre Sélie. Genre Aetlion. Genre ClaveUc. Pag. 416 417 421 423 44 427 430 432 435 436 44i /b. 445 446 457 458 459 46 1 462 463 465 47 1 472 474 475 476 Ib. 4,8 480 481 482 483 485 486 488 49» 492 493 Jb. DES MATIÈRES. 6o5 Pag. Genre Cycne. 4^5 Genre Tucque, Genre Pénicule. 4^ Genre Lernanthrope. Ib. Genre Chondracanthe. 4^9 Famille des LernÉopodirns. 5o5 Genre Trachéliaste. 507 Genre Basaniste. 5o8 Genre Achthère. 5io Genre Brachielle. 5n Genre Lernéopode. 5 14 Genre Anchorelle. 517 Famille des Lbrneoce riens. 5îi Genre Penelle. 522 Genre Lernéonème. 524 Genre Lernéocère. 526 Genre Lernée. 528 ORDRE DES ARANÉIFORMES OU PYCIINOGONIDES. 53o Genre Nymphon. 532 Genre Pallène. 534 Genre Phoxichilide. 535 Genre Phoxichile. 536 Genre Pyehnogonon. 537 SOUS-CLASSE DES XYPHOSÜHES 538 Genre Simule. 547 APPENDICE. 552 Genre Prosopistome. ib. Genre Cume. 553 Genre Condylurc. Ib . de la distribution géographique des CRUSTACÉS 555 FIN DE LA TABLE. CRUSTACÉS, TOME III. 3() . * ■ LISTE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES , GENRES , FAMILLES , etc. , CITÉS DANS CET OUVRAGE. (Les noms imprimés en lettres italiques sont ceux qui ont été cités en synonymie , tandis que les noms imprimés en caractères romains indiquent les espèces ou groupes dont la description a été donnée dans le cours de cet ouvrage. ) A Acanthères. A. percarum. Acanthonotüs. A. cristatus. A. Nordmannii. Acanthonyx. A. lanulatus. A. dentatus. A. Petiœrii. , Acantkosoma hystrix. Acht^s. A. Indiens. Achæus. A. Crauchii. Acidaspis. Acidaspis Briglitii. Æga. Æ. alEnis. Æ. bicarenata. Æ. emarginata. Æ. macrophthalma. Æ. serripes. Æ. tridens. Ægiea. Æ. levis. Aethoh. A. quadratus. Agiyostus. A. pisiformis. Airokea. si . dentata. A. scutellata. A. symnista. T. 3 3 3 3 3 i 1 j x 3 2 2 I 1 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2 2 3 3 3 3 2 2 2 2 Pag. 5io 5n 24 24 ,a4 342 342 343 343 .40 4=9 43o 281 281 333 333 239 24 r 241 240 244 241 242 258 2G0 4y3 493 349 348 202 *48 204 203 CRUSTACES, TOME III. Alciope. Arierotüs. A. chauseicus. Amtropus. A. typus. Alima. A. forceps. A. gracilis. A. byalina. A. incisa. A. laticauda. A. longirostris . A . tricanlhura. AM>EIÉEi\S. Alpheds. A. aculeatus. A. armillatus. A. œmethysta. A. bidens. A. breyirostris. A. caramote. À, cliiragricus. A. Cougneti. A. dentipes. A. Edwardsii. A. elcgans. A. elongalus. A. emarginatus. A. ensiferus. A. frontalis. A. heterochœlis. A. I.ülhinii. A. Malabaricus . A. marmoratus. A. minus, T.. Pag 2 430 3 23 23 245 249 5o5 5o8 5 09 2 607 a 5o8 2 007 2 5o9 2 5o9 2 345 2 349 2 38o a 354 2 38-2 2 353 2 35o 2 4x3 a 354 2 38x 2 35a 2 35a a 3Gq 2 3-87 2 35x 2 38x 2 356 2 356 2 353 2 357 2 379 2 356 40 f)08 LISTE ALPHABÉTIQUE. Alpheus monopodium. A. Olivieri. ( Risso. ) A. pinnophylax. A. polaris. A , punctulatus. A. rapax. A. ruber. A. scripta . A. sivado. A. spinifrons. A. spinus. A. iamulus. A. vcntrosus. A. -villosus. A. viridis. Amathia. A. Rissoana. Ammothea Carolinensis . Amphios. (Edw. ) Amp/iion. ( Pander. ) A. frontilobn. A. Reynaudii. AMPIÜPODES. Amphitoe. A. Armorica. A. bicuspis. A- cancella. A. carinata. A- costata. A. crenulata. A. dentata. A. filosa. A. Fresnelii. A. i'ueicola. A. Gaimardii. A. Gaudichaudii. A. bystrix. A. Indica. A. inermis. A. Juvinii. A. leviuscula. A. Marionis. A. obtusata. A. panopla. A. Pausilipii. A. pelagica. A. picta. A. podura. A. Pontica. A. Prevostii. A. punctata. A. Reynaudii. A. rubricata. A. serra- T. Pag. 2 357 2 373 et 38-J 2 36o 2 376 2 382 2 353 2 35t 2 382 2 426 2 355 2 38o 2 357 2 352 2 354 2 3h2 1 285 I 286 3 534 2 48C> 3 327 3 328 2 439 3 5 3 28 3 34 3 38 3 3 1 3 4i 3 39 3 33 3 32 3 32 3 38 3 32 3 37 3 3i 3 4o 3 3t 3 34 3 3o 3 3o 3 40 3 33 3 4t 3 3o 3 36 3 3i 3 38 3 37 3 36 3 35 is 33 25 Ampliitœ serrata. A- S wammerdamii . Amphoroidea. A. typa. Ahphix. A. incertus. A. mamillatus. A. nasutus. A. rostratus. ANCÉENS. Anceds. A. forlicularis. A. maxillaris. A. rapax. Akchorelea. A. adunca. A. brevicollis. A. emarginata. A. ovalis. A. rugosa. A. uncinata. Ahchyeomera. A. Blossevilleii. A. Hunterii. Ancinos. A. depressus. Anieocra. A. bivittata. A. Capensis. A. Cuvierii. A. frontalis. A. laticauda. A. Mediterranea. A. physodes. A. Rissoana. Animalelli aquatici. Asisopds. A. dubius. Auonyx nppendiculatus . A. lagena. A. Vablii. Anops cornuta. Abthosoma. A. Smithii. Akthuka. A. gracilis. Apseüdes. A. talpa. APTÉRURES. Apüs. A. cancriformis. A. Guildingi. >4. Montngui. A. pisciformis. A. productus, T. Pag. 3 42 3 35 3 222 3 223 3 296 3 297 3 296 3 296 3 296 3 196 3 196 3 197 3 197 3 197 3 517 3 520 3 5i8 3 5i8 3 519 3 519 3 519 3 85 3 87 3 88 3 225 3 226 3 255 3 252 3 258 3 257 3 258 3 259 3 25 7 3 257 3 25g 3 379 3 27 3 27 3 21 3 21 3 21 3 5oo 3 482 3 483 3 135 3 i36 3 j38 3 j 4° 2 168 3 356 3 36o 3 361 3 36o 3 367 3 360 LISTE APUSIENS. 3 ALPHABETIQUE. Pag. 353 Arpactss. 609 T.fPag. 3 43o Araignée de mer. I 2S0 A. Ghauseica. 3 43o AHATUÉIFOHMES. 3 53o Artemia. 3 369 Araneum marinum. 3 549 A. ealimene. 3 3yi Araueus crustaceus. a i'.>4 A. Guildingi. 3 3yi Arota pitiima. a 7° A. Mulhausenii. 3 3ya Abcania. 2 1 33 A. salina. 3 3yo Arcania erinaceus. 2 134 Artemisus salinus. 3 3yo Arctopsis. i 3o8 Asaphüs. 3 3o5 Arctürcs. 3 122 A. amphyx nasutus . 3 296 A. Paflini. 3 123 A. angustifrons. 3 3o3 A. longicornis. 3 124 A. astragalotes. 3 3i2 A. tuberculatus. 3 123 - B rongniartii . 3 3i3 iUMUJ LIENS. 3 44» A. caudatus. 3 3o6 Argijlüs. 3 44» A. cornidensis. 3 3io A. armiger. 3 445 445 cornigcrus. 3 3o4 A. calostomi. 3 A. crypturus. 3 3.3 A. charon. 3 445 Buchii (wzr.). 3 302 A. delphinus. 3 444 A. dilatatus. 3 3oa A- foliaceus. 3 444 A. duplicatus. 3 3l2 Armadillididm. 3 180 A» Eichwuldii. 3 3.3 A. affine. 3 1 83 ^4. expansus . 3 3 04 A. brunneum. 3 182 expansus raniceps. 3 3o5 A. commutatum. 3 iS4 A, extenuatus. 3 3oa A. decipiens. 3 184 A . Ftscherii. 3 3a8 A. décorum. 3 i83 A. frontalis. 3 3.i A. depressum. 3 182 gemmuLiferus . 3 3i3 A. Elirenbergii. 3 185 gvgvir. 3 298 A. fallax. 3 i85 globiceps. 3 3i3 A. granulatum. 3 181 A. grandis. 3 3u A. Hemprickii. 3 385 granulatus. 3 33a A. Klugii. 3 181 A. grauuiferus. 3 3i3 A. Paliasii. 3 181 A. Hausmaunii. 3 3l2 A. pictum. 3 182 A. héros. 3 309 A. pulcliellum. 3 i85 2/. itlcnus crassicadua. 3 3oo A. pustulatum. 3 181 A. leviceps. 3 3oo A. sulcatum. 3 i83 A. laticostatus. 3 3ot A. variegatum. 3 i85 - lichus Iciciniatus, 3 344 A. vulgare. 3 .84 A . Lichlensteinii . 3 3o3 A. Zenkerii. 3 182 A. limulurus. 3 3o7 aumahelliens. 3 ij5 A. longicaudatus. 3 3o8 Armadillo. 3 i7y A. megalopbtbalmus. 3 3i3 A. brunneus. 3 »79 A. micrierus. 3 3oj A. cinereus. 3 1?9 A. mucronatus- 3 3o8 A. flavescens. 3 179 ■ NiLeus armadillo . 3 294 A. limbatus. 3 180 A. obsaletus. 3 3.3 A. murinus. 3 !79 ai pa/pebrosus. 3 299 A. nigricans. 3 1 79 A. plniynotus. 3 3o| A. officinalis. 3 1 7^ A. pleurophyx. 3 3ot A. pilularis. 3 i8(j ai. quadriljmbatus . 3 3.3 A. pusLulatiis. 3 182 A. selenurus. 3 3og A. variegatus. 3 181 •*i. scminiferus. 3 3.3 Armida. 3 12C A. tetraccphalus. 3 33o A . bimarginata. 3 i3o A. truncatus. 3 3.3 A, viridissima. 3 l34 A. tnberculo-caudatus. 3 3oÿ 6 1 0 LISTE ALPHABÉTIQUE. T. Pag. T. Pag. Asapîius tyrannus. 3 3 io Astacus narwal . 2 385 À. Vulcani. 3 3i4 A. norcœgicus. 2 336 A. Weissii. 3 3oA A. pcniciïlatus. 2 299 A. Wetlierilli. 3 3 1 1 A* scaber. 2 335 ASELLOTES. 3 i3; A. serratus. 2 389 A. IliiTÉItOPODES. 3 137 A. similis pediculo ma- A. lïOMOl’ODES. 3 i43 rino • 2 274 Aselltjs. 3 146 A. squilla. 2 39o A. aquaticus. 3 J 47 A. tyrrhcnus . 2 3Go A. fisilus. 3 2.58 A. varius . 2 38i A. commuais. 3 i47 A. vcrus. 2 334 A. dicantlius. 3 211 Atclecycle. 2 41 A . enlomon. 3 128 A. Chilensis. 2 143 A- lineatus. 3 x4; A. cruentatus. 2 42 A. œslrum. 3 269 A. heterodon. 2 43 A . hec tiens . 3 x33 A. omoïodon. 2 142 A. paradoxa. 3 23l A. septindentatus . 2 43 A. sc r ripes. 3 242 Athànàs. 3 365 A- vulgaris. 3 146 Athanasius Edwardsii. 2 352 Asphaliits. 2 35o Athanas nitescens. 2 366 Astàciens, 2 3a6 Atya. 2 347 Astacus. 2 329 A, scabra. 2 348 A. alîinis (Herlan). 2 332 Atylüs. 3 67 A. affinis (Say). 2 33i A. carinatus. 3 68 A. australasiensis. 2 332 Aütonomea. 2 36x A. Barionii. 2 33i A. Olivii. 2 36i A. Bcrnhardus. 2 2l5 Axia. 2 3io A- Blandengii. 2 332 A. stirynchus. 2 3i 1 A. horeas. 2 342 R A. Capensis. 2 335 1) A . carinalus. 2 38i Barr trilobite. 3 295 A. car ci nus. 2 395 Bàsanites. 3 5u8 Astacus Chilensis 2 333 B. Buchonis. 3 5 09 A. cœrulescens . 2 335 B. salmonca. 3 5o9 A. crangon. 2 341 Battoïdes, 3 347 A, cylindricus. 2 44o Ballus pisiformis. 3 348 A. clephas. 2 292 Bicüirassés. 2 47° A. JluviatiLis (Sloan). 2 348 Binocle à queue eu plumet . 3 552 A. üuvdatilis. 2 33o B. du Gastevoste. 2 444 A. Jluvialilis. (Roes). 3 45 B. cancriformis. 3 36o A. Jluviatilis americanus. 2 44 Binoculus auda biseta . 3 36o A. Jluviatilis lapideus. 2 378 B. piscinus. 3 456 A. fui gens. 2 335 Birgües. 2 244 A. fulons . 2 335 B. laticauda 2 246 A . harengum. 2 457 B. latro 2 246 A . homarus. 2 292 Black crab. 2 26 A. Knorii. 2 333 Blàstus. î 3o3 A. Jamaicenus. 2 398 Boriolocos. 3 478 A . Leœchii, 2 337 B. belones. 3 479 A . lincaris . 3 GG BOPYRIENS. 3 281 *4. locusta. 2 892 Eopyrus. 3 281 A. locusta . 3 iA B. crangorum . 3 283 mari nus. 2 334 B. Hippolytes. 3 2.83 A. mediœ magnitudinis B. Palœmonis. 3 283 prior . 2 33G B. squillavum. 3 282 LISTE ALPHABÉTIQUE. Boscia. T. 2 Pag. *4 U. dentala. 2 j 5 Bhachiela. 3 5n B. bispinosa. 3 5i3 B. impudica. 3 5i3 B. Lopliii 3 5x4 B. rostrata. 3 5x4 B. Tliyimi. 3 5ia Brachyuriles rugosiis. 2 '79 Erachyurus thorace latcribus mciso. 2 279 BH. ANCHIOPOBSS . 3 3-19 Branchiopoda stagnait s* 3 367 Branchipiens. 3 364 Branchipos. 3 364 Branchipus cancriformis . 3 36o B. chirocephnlus . 3 368 B. conchiformis primus. 3 379 B. diaplianus. 3 368 B. ferox, 3 36g B. paludosus. 3 368 B. Schœfferi. 3 367 B. spinosus- 3 367 B. stagnalis. 3 367 Bronignartia isotela. 3 298 B. platycephala. 3 346 232 B. trilobiloïdes . 3 BüiÆastus. 3 295 Bumastus Barriensis. 3 295 Byzenus. C 2 4o8 Cala nus. 3 43 1 C. arietis. 3 429 43x C. Jiiimarchianus . 3 Calappa. 2 202 C. angustata. 2 H7 G. cristata. 2 ïo5 C. Jlammea, 2 104 C. formiata. 2 106 C. gallus. 2 io5 C. granulata. 2 io3 G. inconspecta. 2 io5 C. lophos. 2 104 C. marmorata. 2 104 C. princeps. 2 117 C. spinosissima. 2 106 C. tuberculata. 2 10G CALAPPIENS. 2 100 CALIG1ENS. 3 445 Caligius. 3 416 C. Americanus. 3 45ï Caligius bicolore 3 470 C. BicuspidatuS 3 454 C. corallinus . 1 38i 61 1 „ i. Pag. Caligius crussus, 3 4^3 C. cuitus. 3 45 1 C. diaphanus. 3 45?. C. elongatus. 3 4 5 I C. Mppoglossis. 3 45o C. Kroyerii. 3 452 C. minutus. 3 450 C. Muller ii. 3 450 C. Kordmannii. 3 455 C. oblongus. 3 485 C. ornatus. 3 455 C, pectoralis. 3 454 C. Pharaonis. 3 453 C. piscinus. 3 456 C. productus. 3 4®5 C. rapax. 3 453 C. Rissoanus. 3 45a G. salmonis. 3 455 C. scutatus. 3 453 C. Smithii. 3 483 C. sturionis. 3 457 C. vespa. 3 456 Caiiianassa. 2 3oy C. laticauda . 2 3o() C. major. 2 3io C- siibterranea. 2 3ot) C. lyrrhena. 2 3 10 C. tyrrhenus. 2 36o C. uncinata. 2 3 10 Callianidea. 2 3ig C. elongata. 2 3î5 Calymesa. 3 3 17 C. actinura. 3 32 ï C. anchiops. 3 . 325 C. arachnoïdes. 3 328 C. bellatula, 3 32i C- Blumenbadii. 3 3aS C. bnfo. 3 327 C- callicephala. 3 3 19 C. concinna. 3 325 Cuir mena dicipiens. 3 334 C. diops. 3 3 23 C. Downingiæ. 3 3a4 C. frontiloba. 3 3a8 C. macrocephala. 3 323 C. microps. 3 326 C. odontocephala. 3 322 C. ornata. 3 319 G. platys. 3 3ao G. polytoraa. 3 3a 1 C. punctata. 3 027 G. sclerops. 3 322 C. selenecephala. 3 320 G Stokesii. 2 J 2.4 C. Tristani. 3 32Q 6l2 LISTE ALPHABÉTIQUE. T. Pag. T. Pag- Calymène tuberculata. 3 3a5 Cancer horeas. 2 342 C. variolaris. 3 3a6 C. Boscii. I 379 Calypso periculosa. a 276 C. brachichelo congcncr. I 29° Camaron de agua dulce. 2 3cj8 C. Buffo. I 3x2 C. de lo alto . 2 294 C . calnppa. 2 106 Campecopea. 3 219 C • calculosus. 1 378 C. bicolor. 3 218 C . calhinassa. 1 404 C. Cranckii. 3 220 C. Calymène. 1 399 C. hirsuta. 3 220 C . calypso. 1 4« C- versicolor. 3 2)0 C. canalïculatus. 2 244 Campscja. i 282 C . candi dus. 2 309 C. retusa. i 2S3 C ■ canullus. 2 i3» Cancellus. 2 2l5 C. cnput mortuum. 2 173 Cas CELLES. 2 242 C. carinatus . 2 4°9 C. marinus minimus qua- C • carnifex. 2 23 dralus. 2 9° C * cassideus. 2 481 C. typus. 2 243 C. cassivelanus . 2 j48 Cancer. 1 372 C. catapractus . 2 343 C. acanthus. 1 379 C. cedonidli. I 45o C* acaste. 1 399 C. ceralophthalmus . 2 4S C . aculeatus. (Herb.) I 321 C’. cervicornis. I 338 C . aculeatus . ( 0 . Fab . ) I 420 C. chiragra. I 3io C. aculeatus . (Lin.) 2 3So C. chiragrus. 2 528 C. Admele. 1 4^9 C. chelis crassissimis. 2 104 C. adspersus. I 38 1 C. clibanarius. 2 227 C. œneus. 1 385 C. c/ypeatus. 2 C. amœnus. 1 44 C . cochlearis. I 385 C. Amphitritc. 1 386 C. condyliatus. 1 302 C. ampidla. 3 22 C. convexus. X 38a C. anatum . 2 132 C . cordatus. 2 22 C. angulatus. 2 61 C. cornatus L. I 33o C. anomalus. 2 3i6 C. cornudo. I 335 C. arachnoïdes. I 291 C . contrarius. I 354 C. arancus . ( L. ) I 3i2 C. carrugatus. I 443 C. araneus.{ Herb.) I 293 C. crangon. 2 341 C. arctus • 2 282 C. craniolaris. 2 122 C . arctus. ( H. ) 2 286 C. crementatus. 2 2.46 C. arenarius. 2 44 C. cris ta tus. 1 33o C. armiger. 2 401 C. cursor. 2 47 n * C arrosor. 2 218 C. cursor ( Hasselq.) 2 48 C • aspera. I 35) C. curtonotus longimanus. 2 60 C. astuta. 2 l57 C. custos. 2 36o C. astacus . 2 33o C. cylindricus. 2 i35 C. astacus longipes. 2 4°7 C. daira. ' I 387 C . astacus mullipes. 2 4a8 C dama. X 319 C. astacus stellatus. 2 3i3 C. denlatus. 1 411 C. atomos. 3 106 C . denticulatus. 1 44 C. aura n tins . 2 i3 C. depurator , 1 442 C. Bamffius. 2 274 C. depressus. 2 f. C. harhatus. 2 )83 C. JD loge nés. 2 235 C. Bernhardus. 2 ai5 24» C. hi aculeatus . 1 3 07 C. dodecos. I 380 C. hilobus. 1 33o C, do do ne. 1 398 C. bimaculalus. 2 112 C. dominalor. 2 >75 C. bipes. 3 356 C. dorseltensis. I 288 LISTE ALPHABÉTIQUE. Cancer dorsipes. C . JDromia. C. dubius. C, echinatus. C . electra. C. cmeritas. C . erinaceus C . csculptus. C . eudora . C. eurynome. C. facchino. C. Jalcatus. C. fascicidaris . C. Jeriatus. C . Jcliformis. C. Jinibriatus • C. Jlammeus . C. Jlexuosus. C. Jloridus. C. Jloridus. ( R. ) C. Jloridus. ( H. ) C. Jl osculosus. C. Jluviatilis. C. Jluviatilis (Herb.) C. Jluviatilis. (Rond.) C. Jœroensis. C . Fornicatus. C. Jr as co ne. C . gallus. C. gammarellns . C . gumrnarcllus bipes . C. ganiereUus pedntus. C. gamarellus sUiferus. C. garnmarus talpa. C. garnmarus. C. gigas. C. glaberimus. T. Pag. 2 195 203 2 173 175 2Ï7 356 4ia 206 200 i34 367 402 S i56 Ci ?3 464 109 4i3 104 458 38 1 386 \ C. globosus. C . gonagra. C. granulatus. C granulatus . ( Aud.) C. grassipes. C . guanhumi. C. h as talus. C. heracleoticus allcr-hir- situs . C . hcr acl cotiquc. C ■ héros . C. liexapus. 1 a 2 2 2 1 2 2 3 3 3 2 3 2 1 1 2 2 1 2 1 3 2 1 2 1 1 2 38x 12 15 33o 262 36a ï56 io5 16 356 1 10 4*4 140 334 409 430 35 1 362 i3a 426 io3 378 66 24 455 i73 3o5 3i5 207 Cancer hippa scplcmdcti - taf us . C. hircus. C . hirtellus. C. kirticornis. C. hirtipes. C. hirlus ahus. C . Hispanus. C. homaroides . C. homarus. C. liorridus. C. liydromus. C. hydrophilius. C. incequalis. C . incanus. C. inconspectus . C, incomparabilis < C. impressus . C. integerrimus. 6\ irroratus. C. Kerathurus. C. lœvigatus . C. lanalus. C. La no sus. C . lapidescens. C. latipcs. C. latro. C. levis Latipcs . C. Umbatus. C. limosa. C. linearis. C. litleratus . C. li vidas. C. lobatus. C. locus ta. C. Locus ta. C. longicornis. C. longimans Jcmina. C. longimanus mas. C. longimanus tninor. C. longipcs (L.). C. longipes (H..), C. longirostris. C. lophos. C. lunaris. C. macrochelos. C. macrochdus albicans. C. macrochdus ali us. C. maculatus. Cancre madré. C. marnas (L.). 61 3 X. Pag- 2 i43 1 3i3 1 4^7 1 3 09 1 395 2 i55 2 77 2 432 2 292 1 36o 2 24 • % i I 412 1 4*9 2 io5 1 385 393 4*3 4i3 526 2 i55 2 1?4 2 65 1 436 2 94S 1 384 1 377 4°4 j 06 9r> 3o3 3^5 3(12 i3 267 354 357 35g 291 202 3o8 104 2 114 n5 1 35o 354 1 3.19 1 355 1 38i et 382 2 88 1 . 434 6l4 LrSTE ALPHABETIQUE. Cancre mœnas (Rond.). C. mata. C. maja. C. mamillatus. C- mantis arcnarins. C. mannis digitalis. C. marginatus. C. marinus levis. C. mariais suctiformis . C • marmarinus. C. marmoratus . C. marmoratus . C. mascarone . C, maxillaris. C. Mcditerraneus. C. migestus. C. métissa. C. menestho . C. mercenaria. C. messor. C. métis. C. migra ne. C. miles. C. minutus. C. mi nu tus . ( Fab . ) C. mirabilis . C. moluccanus C. muricatus. C. muricatus comprcssum. C. mytilorum. C. natator . C. nautilator . C . navigator. C. niger. C. Norwegicus. C. nucléus . C. nugax. C. ocellatus . C. ochtodes . C. oculatus. (Fab.) C. oculatus. ( O. Fab. ) C. Qcyroe. C. oliv accus. C. o vis. C . pagurus. C. pagurus (fem. J.) C. panope. C. pedatus. C. pelagicus. C. pelagicus (Her.). C. pelagicus , var. C. pcnnnccus. C. perla tus. T. I 1 2 1 2 2 I I I 1 2 2 2 3 2 2 2 I 1 2 2 2 Pag. 4i3 327 iS 6 376 5j8 520 375 398 454 383 88 104 16a 397 127 237 379 456 399 88 399 xo3 a35 230 3i 5ag 547 55o I 295 1 343 2 3i 1 463 2 38x 1 445 1 401 2 336 2 124 3 22 x 437 x 404 2 226 2 460 1 375 1 448 1 294 1 4J3 x 3o5 1 404 3 X09 1 45o 1 455 1 45 x 2 392 1 387 Cancre personatus, C. per versus. C. pe traça. C. punctalus. C. pinnosphylax . C. pinnotheres . C. pipa. C. pisum. C. pitho. C. phalangium. C. philyra. C. planipes. C. planissimus. G, platycheles. C. plicatus. C. plijone. C. polyphagus. C, polynôme. C. porcellanus. C. poressa. C. prensor . C. prymria. C. puber. C. put ex. C. punctatus (Bracon). C. quadratus. C. raninus. C. rcticulatus. C. residuos. C. rhomboïdalis . C. rhomboïdes. C. roseus. C. ro stratus. C. rotundatus. C. ruber. C rufopunctalus. C. ru go s us. C. rugatus . C. Jlumphii, C. ruricola. C ruricola (Deg). C. Savignii. C. sali nus. C. sanguinolentus. C. scorpio. C. scruposus. G. sculptus. C. sedentarius. C. s en ex. C. septemspcciosus. C. s errai a. C. seticornîs . C. set i férus. C . setosus. C. sexatilis. Pag. 148 547 383 125 il 325 3i 379 3^0 H5 92 T. 2 3 1 2 2 2 1 2 X 1 1 2 2 2 255 2 i3g 3oo 295 371 133 394 3oS 46 x 44i 49 127 75 J94 45o 145 262 62 3r>4 a79 2 142 382 43o 322 385 3g8 26 85 3 78 370 45x 288 f 71 376 93 x3 1 3o 448 276 4‘4 8 2 38a LISTE ALPHABETIQUE. Cancre sexdentatus . T. I Pag. 462 Cancrcjo gallo. T. 2 c. spectabilis. 1 463 379 C. santoya. C. terrestres. 1 2 c. spinifrons. I 426 C . ajaes terrestres. 2 c. c. spinimanus. spinipes. I I 378 3a3 C. lortuga. Cænolira œstroides. 2 c. spinosus (R,). 1 33o 2 c. spinosus , 1 36o C. Âissoniana. 3 c. spinosus (P.). 1 327 Capiiyra. 2 c. spinus. 2 38o C. Rouxii. 2 c. squammosus. 2 94 Caprella. 3 c. squilla. 2 389 C. aciiminifera. 3 c. s quinado. I 390 327 C. acutifrons. C. atomos. 3 3 c. stagnalis. 3 367 C. linearis. 3 c. strigosus. 2 87 C. lob a ta. 3 c. styx. 1 3o8 C. no dosa. 3 c. subterranea . 2 3o9 C. mantis. 3 c. sulcatus. 2 38 C. phasma. 3 c. tampanistus. 2 337 C. scaura. 3 c. tenax. I 421 C. tuberculala. 3 c. tenuicris tatus . 2 86 C. ventricosa. 3 c. terrestris. 2 26 Caramote. 2 c. te s tu dinar iu s. 2 209 Carcinos. 1 c. tetragonon . 2 52 C. menas. 1 c. tetra go nus. 2 73 Cardisoma. 2 c. tclraodon . 1 3o5 C. carnifex. 2 c. tridens . 2 S9 C. guanhumi. 2 c. trispinosus. 1 404 Caridina. 2 c. tuberosus . 2 129 C. typus. 2 c. uca. 2 22 C. longirostris. 2 c. un a. 2 75 CARIDIOIDES. 2 c. undecimdentatus . 2 143 Càrpiuüs. 1 c. urania. 2 122 C. convexus. 1 c. ursus. I 325 C. corallinus, 1 c. ursus. ( S . ) 2 2S7 C. maculatus. 1 c. ursus minor. 2 282 C. marginatus. i c. vermiculatus. I 3gi C. r os eus. 1 C. variegatiis. 2 C. variotosus. I C. velutinus. I C. vespertilio. j C. s’OCans. 2 C. vocans. ‘ 2 C . vocator, 2 Cahcebiens. I CANCÉIUENS CUYPTO- rODES. , , I CABTCÉRIENS ARQUÉS. J Cancre à court bras . I C. jaune. 2 Cangrejo cargador ■ 2 C. cornuto. i C. de arrccifr. 2 C, denton. i 87 C. venosus. 387 Cassidina. 44i C. typa. 4 18 CATOMETOPES. 53 Ceckops. 54 C . Latrcillii. 54 Cenobita. 368 C. clypeata. C. Diogenes. 3og C. compressa. 371 C. perlata. 290 Cenobites rugosa. 183 Cenobita spinosa. J 74 Ccphaloculus stngnorum. 335 Cebapodina. 86 C. abdita. 3ai Cekapüs. 6i5 Pag- 104 3a i •xi 26 127 272 259 i5t) 160 ïo5 107 108 108 10G 106 xo8 xo8 108 107 108 110 4r3 433 434 22 23 363 363 2 449 38o 382 3Sx 382 375 f7 4 383 223 3 224 2 3 3 x 472 474 238 239 2 240 2 -Ai 2 242 241 242 3So 62 62 Go 6l6 LISTE ALPHABÉTIQUE. T. Pag. T. Pog- Cerapus nbdilus. 3 62 Clavella clavcta. 3 495 C. pelagicus. 3 61 C. liippoglossi. 3 494 C. tubularis. 3 61 C. scari. 3 495 Ccrnurus pleurcxanlhe- C. uncinata. 3 519 mus. 3 346 Cleistotome. 2 6Z Cerceis. 3 220 C. Leachii. 2 68 C. bidentata. 3 221 Cloporte. 3 16a C. tridcntata. 3 221 Cloporte amadille . 3 184 Cetochilus. 3 421 Cloporte ordinaire (Var). 3 167 G. austraiis. 3 421 CLOPORTIDES. 3 i5t Chalimüs. 3 457 C. MARITIMES. 3 i5a C. scombris- 3 457 Coleia an tiqua. 2 338 Chirocephal us (Uaphanus . 3 068 Conclut trilobos . 3 3 1 8 C. Prevostii. 3 368 CoNDYXÜRUS. 3 553 Cheorodiüs. i 399 C. Orbignyi. 3 554 C. areolatus. i 4uo CoNILERA. 3 24a C. endorus. i 402 C. mou ta gui. 3 343 C. exaratus. i 402 Conocepkalus. 3 335 C. lougimanus. t 401 C. costatus. 3 336 C. niger. i 401 COPÉPODES, 3 411 C. sanguineus. x 402 CoRONIS. 2 53 0 G- ungulatus. i 400 C. scalopendra. 2 53i Chondracanthüs. 3 499 Corophium. 3 65 C. covnutus. 3 5oo C. Bonnellii. 3 67 C. crassicomis 3 5oi C. longicorne. 3 66 C. Delarochiana. 3 5o4 Corystes. 2 146 C • gibbosus. 3 5o5 Corystes cassivelanus. 2 148 G- merlucci. 3 5o3 C. dentatus. 2 i4S C. nodosus. 3 5o3 C. personatus. 2 14s C. Soleæ. 3 5oi CORYSTIENS. 2 i3t> C. Triglæ. 3 5o2 Crabe appelant. 2 54 C. Zei. 3 5o4 C. blanc. 2 34 C- Xyphiæ. 3 5o4 C. aux grosses pinces. 1 38o CHONDRACANTHIENS.3 49 1 C. chevalier. 2 47 CllORINOS. 1 34 C. de Leacli. 1 38o C. aries. 1 3 1 5 C. de V Océan. 1 45i C. aculeatus. 1 3 1 5 C • de terre. 2 18 C. Dumerilii. I 3 1 5 C quadrilobé. 1 378 C. héros. X 3i5 C . pointillé. 1 378 Chrysoma Mediterranea. 2 485 C. de rivière. 2 13 Chydorus Mulleri. 3 386 C. velu. 1 4 20 Cicada. 2 5'20 C. violet. 2 26 Ciecie. 2 54 Crangon. • 2 340 Cigule de mer. 2 282 C. boreas. 2 343 Cilicæa Latreillii. 3 «2 C. catapractus. 2 343 CtRATASPIS. 2 438 G. fasciatus. 2 342 C. monstruosus. 2 439 C. Magncvellii. 2 344 Ciri apon. 1 454 C. rnarginatus. 2 344 ClHOLANA. 3 235 C. monopodium. 2 357 C. Cranckii. 3 236 C. ruf bp unctatus . 2 344 C. elongata. 3 236 C. septemcarinatus. 2 343 C. hirtipes. 3 236 C. septemspinosus. 2 34'2 Ç. sculpta. 3 237 C. spinosus. 2 343 CLADOCËRES. 3 372 C. vulgaris. 2 34 I Glavella 3 493 CRANGONIEXS. 2 339 LISTE ALPHABÉTIQUE. ( 5i7 T- Pag. T. Pag. Crevette. 2 3g° Cyclops quadricornis. 3 425 C. des ruisseaux. 3 45 C. rubens. 3 428 48 C- similis. 3 427 CREVETTINES. 3 8 C . stnphylinus. 3 4*8 C. MARCHEUSES. 3 58 C. Stromii. 3 429 C. SAUTEUSES. 3 10 C. Yulgaris. 3 425 Criocarcinus. i 33! Cycnus. 3 4y5 C. superciliosus. i 33a C. gracilis. 3 476 CRUSTACÉS SU- Cyclograpsüs . 2 77 CEURS. 3 432 C. Audouinii. 2 78 C. AKTODIOURES 2 i63 C. crenulatus. 2 80 Crawfish. 2 33o C. iuteger. 2 79 Gryptobrancuides . 2 3 04 C. Latreillii. 2 80 Cryptolithus tesselatus. 3 33a C. octodentatus. 2 80 Crvptonynus Lichtenslelnii. 3 3o3 C. punctatus. 2 78 C. Jiosenbergii. 3 3 00 C. quadridentatus. 2 79 C. JVeissii- 3 3 04 C. sexdentatus. 2 79 Cryptophthalmus ruber . 2 35i C. Gaimardii. 2 79 Cryptopodia. I 3(io CYCLOMETOPES. ' X 363 C. fornicata. I 36a Cymadusa fitosa . 3 3a Cryptopus Defrancii. 2 439 Cymodocea. 3 212 Cubaris nigricans , 3 179 C. armata. 3 2l5 C. brunnea. 3 !79 C. bifida. 3 214 C. cinereus. 3 179 C- cmarginata. 3 21 4 C. Jlavescens. 3 179 C. Lamarckii. 3 2l5 C. Jimbata. 3 140 C Lesueurii. 3 216 C. rnurino. 3 179 C. Montagui. 3 2l5 CüM A. 3 553 C. pilosa. 3 2l3 C. Auclouinii. 3 553 C. ruber. 3 216 CYAMIEJXS. 3 no C. truncata. 3 214 Cyamus. 3 lio C. versicolor. 3 216 C. armatus . 3 43o C. yiridis. 3 216 C. ceti. 3 1 13 CïMOPOUE. 2 i58 C. Delpliini. * 3 114 C. Caronii. 2 159 C. erraticus. 3 n4 Cyhothoa. 3 264 C. gracilis. 3 114 C. Audouinii. 3 274 C. ovalis. 3 n4 C. aquatica. 3 146 Cyclops. 3 424 C. asilus. 3 258 C. brevicomis. 3 429 C. Banksii. 3 273 C. cœruleus. 3 427 C. ceti. 3 114 C-. castor. 3 427 C. Dufresnii. 3 270 C. chcelifer. 3 43o C. emarginata. 3 i3o C. claviger. 3 43i C. enta mon. 3 128 C. curticornis. 3 43 X C. excisa. 3 271 C. depressus. 3 43 1 C. frontale. 3 271 C. Finmarcliianus. 3 43 1 C. Gaudichaudii. 3 27! C. fus ca tus. 3 429 C. lanceolata. 3 27 1 C. inermis. 3 q3i C. latiçauda. 3 274 C. lacenulatus . 3 427 C. Mathæi. 3 270 C • laticauda . 3 421 C. cestroïdes. 3 272 C . longicornis. 3 43 1 C. cestrum. 3 269 C. longispina. 3 426 C. œstrum (Strôm). 3 244 C. minuticornis . 3 43 1 C. oceanica. 3 i55 C. minutus. 3 428 C. ovalis. 3 259 C. obesicornis. 3 427 C. paradoxa. 3 23 1 6 1 B liste T. Cymothoa parallela. 3 C. trigonocephala. 3 C. hivillata. 3 C. falcata. 3 C. prægustator. 3 CYMOÏHOADIENS. 3 CïMOTHOADlENS ERRANTS. 3 C. PARASYTES. 3 C. RAVISSEURS. 3 CïPRIDINA. 3 C. Reynaudii. 3 Cypris. 3 G. aristata. 3 C. aurantia. 3 C. bistrigata. 3 C. candida. 3 C. clavata. 3 C. compressa. 3 C. conchacea. 3 C. dclecta. 3 C. elongata.1 3 C. faba. 3 C. fusca. 3 C. fuscata. 3 C. gibbosa. 3 C. bispida. 3 C. Joanna. 3 C. luteus. 3 C. marginata. 3 C. minuta. 3 C. monaclia. . 3 C. mucronata. 3 C. ophthalmica. 3 G. ornata. 3 C. ovata. 3 G. ovum. 3 C. picta. 3 C. pilosa. 3 C. puber. 3 C. punctata. 3 C. reptaus. 3 G. ruber. 3 C. striata. 3 C. unifasciata. 3 C. Westwoodii. 3 G. vidua. 3 C. villosa. 3 C. virens. 3 Cynthia. ’ 2 C. armata. 2 C- Tbompsonii. 2 CYPROIDËS. 3 Cytiiere. 3 C. alba. 3 C. albomaculata. 3 ALPHABETIQUE . Cythèrc aurantia. C. flavida. G. gibba. C. lutea. C. nigrescens. G. reniformis. C. variabilis. C. viridis. Cyzique tctracerus . C. hravaisii. D Daclylocera nicetensiS. Daiba. D. Gabertii. Daphnia. D. bracbiata. D. clatbrata. D- cornuta. D. cristallma. fsaf- JL), longicollis. D. longispina. D. macropus. D. magna. D. mucronata. D. nasuta. D. pennata. D. pulex. D. quadrangula. D. rectirostris. D. reticulata. D. rosea. j). rotundata. D. seti/era, D. simia. X). vdlula . DAPHNÜIDES. Deto. D. ecliinata. Dexamine. D. spinasa. DECHEI.ESTÎEJVS. Bichelestium. D. sturionis. Dlnemalura alala. D. gracitis. Dinemoura. D. ailinis. D. aiata. D. i'crox. Diploexochüs, D. echinatus. Diplura. 1) Dekayi. Pag. 273 273 25 2 254 264 226 233 247 220 4»9 410 394 4 06 402 403 402 4o5 401 402 4°4 406 401 4°4 401 4o5 403 402 404 403 397 4ob 414 398 4o3 399 402 405 400 4o5 4oo 398 û99 405 4oo 399 399 3g8 460 463 462 3q3 406 409 408 T. Pag' 408 3 4°7 3 408 3 407 3 409 3 4°é 3 409 3 4°7 3 363 3 364 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 9i 83 83 374 383 38i 38a 385. 362 381 38o 383 380 382 383 379 379 384 3So 381 384 381 385 382 382 3^2 174 174 a9 25 48 1 483 4S5 46.4 460 463 465 ■64 65 180 1S0 3i6 3i6 LISTE ALPHABÉTÏQUÈ. 619 T. Pag. T. Pag. Doclea. i 29a Ecrevisse de mer {petite). 2 273 D . F abri cia h a . 2 290 Ecrevisse striée. 2 274 D. muricata. X 295 I D. hybrida. I 294 Egeon loricatus. 3 343 D. ovis. I 2d4 Egeria. J 290 D. Rissonii. X 295 E. arachnoïdes. I 291 Dorippe 2 i'r>4 E. Herbstii. I 292 D. ajjinis . 2 i5G E. Indica. I 292 D. astuta. 2 i57 El AMÈNE. 2 33 D. Atropos . 2 i5Ô E. Matliæi. 2 35 D, callida. 2 i57 Ellipsocephalus . 3 334 D . callida. 2 162 E. ambiguus. 3 334 D. lanata. 2 1 55 E. Hoffii. 3 334 D. mascarofic. 2 162 Enlomoda cornutà. 3 5oo D. nodulosa. 2 i56 E. Gobina. 3 529 D. quadridentata. 2 i5G E. radiata . 3 5 04 D. Rissoana. 2 i5S Eutomalithus paradoxus. 3 340 .D, sima. 2 j57 34a D. spinifrons . 2 jS3 Enlomolithus paradoxus , PORIPPIENS. 2 iSï expansus . 3 3 04 I)OTO. 2 38 E. paradoxus , var. pisi~ D. sulcatus. 2 38 formis . 3 3^8 Drimo elcgans. 2 3Gg Entomolites Derbicnsis. 3 3i3 Dromia. 2 170 Entomon hieroglyphium . 3 i^G D. œgagrophila. 2 i75 E. pyramidale. 3 128 Dromia arlificiosa . 2 176 ENTOÏŒOSTRACÉS, 3 391 D. Bucklandii. 2 1 79 Eniomostracites caudaLus. 3 3o8 D. caput mortuum. 2 i73 E. laciniatus. 3 344 D. caput mortuum. 2 j78 E. paradoxissimus. 3 340 I). fallax. 2 i76 E. pisiformis . 3 348 D. gibbosa. 2 • 75 E. punctatus. 3 3a7 D. globosa. 2* v77 E. scarobccoides. 3 344 B. Iijrtissima. 2 i7G E. spinulosus. 3 342 B. lator. 2 j74 E. tuberculatus . 3 3 18 D. nodipes. 2 i77 E. actin unis. 3 321 1). Rumphii. 2 l;4 E. bucephalus. 3 34z D. Rumphii. 2 i73 E. crassicauda. 3 3oo D. unidentata. 2 i78 Eniomostracites expansus . 3 3o4 D. vulgaris. 2 i73 E. extenuatus. 3 3oi DROMIENS. 2 168 E. gibbosus. 3 343 Dynomene. 2 !79 E. granulalus . 3 332 B. hispida. 2 180 Epnchthcs paradoxus. 3 499 D. Lesucurii. 3 216 Epialtos. i 344 Dyuamena Montagui. 3 216 E. bituberculatus. l 345 D. viridis. 3 216 E. dentatus. i 345 E EPICARIDES. 3 277 Epiiyra. 2 422 Ebalie. 2 128 E. pclagica. 2 422 E. Rrayerii. 2 129 E. punctulata. 2 4 23 E. Cranchii. 2 129 erg 1SÎJLIENS. 3 4;6 E. granulosa. 2 1 3o EüGASILIUS. 3 47G E. Pennantii. 2 129 E. gibbus. 3 478 Ecrevisse. 2 3sq E. Sicboldii. 3 4;8 Ecrevisse de mer. (G-uef; ) 3 33G E. trisetaceus. 3 47S 338 ERïÇlITHIElVS. 2 4o4 620 LISTE ALPHABETIQUE. T. Pag. Ericthoniijs. 3 5g E. difformis. 3 Go Ekichthus. 2 4i)9 E. armatus. 2 5o4 E. aculcatus. 2 5oi E. Duvaucellii. 2 5o5 /,. LatraUlii. 2 âo.j E. longicorriis. 2 5o2 narwnl. 2 5o4 E. pyramidatus. 2 5o3 E. tectus. 2 5o3 E. triangularis. 2 5o2 E. vitreus. 2 5oi Ekiphia. i 425 E. gonagra. 1 \ 26 E. lævimana. i 427 prismatica . I 1 -- 7 E. spinifrons. i 4*G Erïons. 2 278 E. caribensis. 2 198 E Cuvierii. 2 279 Eslhcria Eahnlace.'isis, 3 363 Etisus. I 4«° E. dentatus. 1 411 E. anaglyptas. 1 41 1 Ethtjse. 2 161 E. mascarone. 2 162 Etilimene. 3 371 E. albida. 3 371 Eümedonus. i 349 E. niger. 1 35o Eurydice. 3 237 E. pulclira. 3 238 E. Swainsonii. 3 238 Eüphema. 2 420 E. armata. 2 421 Eupheus. 3 i38 142 E. ligioides. 3 142 E. talpa . 3 140 Eukynome. J 35o E. Aldrovandi. 1 35" E. aspera. 1 35 1 E. écussonné. i 352 Euryphorus- _ 3 4G3 E. Nordmannii. 3 4®2 Eorypodius. 1 yR3 E. Latreillii- * Eurypterus. 3 E. lacnstris. 3 422 E. remipes. 3 422 E. Scouleri. 3 422 Evaune. 3 3go E. Nordmannii. 3 3go G T. Pag- Galàthea. 2 273 G. amplectens. 2 276 G. Bamjjia. 2 275 G. Fàbricii. 2 275 G. gregari a . 2 277 G. lœvis. 2 260 G. longipeda. 2 275 G. monodon. 2 276 G. phosphorica, 2 276 G. rugosa. 2 274 G. spinigera. 2 274 G. squammifera. 2 275 G. strigosa. 2 278 GAL.AX1IEIDES. 2 270 G alera. 2 5io Gamma itus . 3 42 G. affinis. 3 47 G. amputla. 3 22 G. appendiculatus. 3 5l G. (irticulosus . 3 58 G. brevicaudatus. 3 53 G. campylops. 3 48 G. caitcellus. 3 37 G. carinatus . 3 68 G. Dugesii. 3 54 G. Ermannii. 3 49 G. fasciatus 3 46 G. fiuviatilis. 3 40 G. galba . 3 49 77 G. heteroclitus. 3 i4i G. Impostii. 3 49 G. linearis. 3 106 G. littorcus. 3 16 G. locusta. 3 44 G. locusta. 3 i4 G. longicornis. 3 67 G. Joncatas 3 52 G. mavinus. 3 46 G. monoculoides . 3 98 G. mucronatus. 3 5i G. mutilas. 3 53 G. obtusatus. 3 33 G. Olivii. 3 47 G. ornatus. 3 47 G. Othonis. 3 5o G. palmatus . 3 55 G. pedatns. 3 109 G. pelagicus. 3 6t G. Peloponesicus. 3 48 G. pin guis. 3 5o G. podager. 3 53 G. podurus% 3 38 LISTE ALPHABÉTIQUE. 62 I T. Pag- Gammarus pulcx. 3 48 G. pulex. 3 49 G. pungens. 3 47 G. Rœselii. 3 43 G. rubricatus. 3 33 G. Sabini. 3 5o G. salinus. 3 370 G. saltator. 3 »4 G. Savii. 3 5a G. sedentarius. 3 £)3 Galera spinosus. 3 a5 G. stagnalis. 3 367 G. talpa. 3 140 Garnaat. 2 34i GASTEItOBRAIXCHIDES. 2 3i7 Gebia. 2 3ia G. affinis. 2 3i4 G. Daviana. 2 314 G. deltura. 2 3i4 G. littoralis. 2 3i3 G. stellata. 2 3 1 3 Gebios littoralis. 2 3x3 Gécarcin. 2 25 G. à trois épines. 2 27 Gécarcinoïde. 2 25 G. Lalandii. 2 25 GÉCARCIiMEXS. 2 16 Gecarcinus. 2 25 G. carnifex. 2 24 G. Jluviatilis. 2 13 G. hirtipes. 2 23 G. ruricola. 2 26 G. lagostoma. 2 27 G. lateralis. 2 27 G. uca. 2 22 GÉLASIMDS . 2 49 G. annulipes. 2 55 G. chlorophthalmus. 2 54 G. cordiformis. 2 53 G. forceps. 2 5 2 5i G. maracoani. 2 G. Marionis. 2 53 G. nitidus. 2 55 G. platydactylus. 2 5i G. pugilator. 2 54 G. tetragonon. 2 52 G. variegata. 2 32 G. vocans. Geschwanzter - Zctckigrr 2 54 TV aserjloh. 3 379 Glaijcotiioe. 2 3o6 G. Peronii. 2 807 Gnathia maxillfiris. 3 J!)7 GnatiiophyllUM • 2 369 G. elegans. 2 369 Gnnthophylf um Tyrrhcnus. T. 2 Pag. 3(io Gonodactylus. 2 52b G. chiragrus. 2 5a8 G. scyllarus. 2 5ag G. styliferus. 2 53o GONOPLACIEIVS. 2 5G Gonoplace luisante. 2 55 Gonoplax. 2 Go G. angulata. 2 61 G. bispinosa. 2 Gi G. emarginata. 2 67 G. irnpressa . 2 &7 G. incerta. 2 62 G. incisa. 2 GG G, longimann . 2 Ga G. maracoani . 2 5i G. rhomboïdes. 2 62 G, transvcrsus. 2 64 Go no tus viridis . 3 i33 Grapse uni. 2 9° Grapse madré . 2 88 GRAPSOIDIENS. 2 68 G R AP S DS. 2 83 G . albolineatus. 2 87 G. cinereus. 2 90 G. cinereus. 2 75 G. crenulatus. 2 80 G. cruentatus. 2 85 G. deprcssus. 2 93 G. Gaimardii . 2 88 G . Husardii. 2 7G G. integer. 2 79 G. litteratus . 2 Ô§ G. lividus. 2 85 G. messor. 2 88 G. pallipes. 2 82 G. pcnicelliger . 2 82 G. personatus. 2 87 G. pictus. 2 86 G. ( plugusia ) dentipes. 2 93 G. plicatus. 2 89 G. reticulatus . 2 75 G. squamosus. 2 94 G. strigosus. 2 87 G, très sein tus. 1 43i G. testudinum . 2 9° G. lelragonus. 2 73 G. variegatus. 2 87 G. varius. 2 88 G. venosus. 2 80 Grass crab. 2 i5i Grimothea. 2 277 G. Duperreii. 2 277 G. grcgaria. 2 277 Gdaia. 2 127 LISTE ALPHABIÏTÏQUE. T. Pag. T. Pag. Guaia alla spccies . 2 127 Homolonotus Ludensis. 3 3i5 G. apara. 2 104 Homauus. 2 333 G. punctata. 2 127 H. americanus. 2 33/f H II. capensis. 2 335 II. vulgaris. 2 334 Halimus . '' I 34o Homola. 2 181 H. aides. I 3-1 1 II. spinifrons. 2 j 83 H. auritus. I 341 H. Cuvierii. 2 iS3 Hemicrypturus Jiasoumou - HOMOLIENS. 2 180 coski. 3 3oA Morned Crab. 1 335 Hepate. 2 nfi Houvet. 1 4*4 H. Chiliensis. H. fasciatus. 2 2 117 117 Hyalc pontica. HYAS. 3 1 37 3i 1 Herdstia. I Soi H. aranea. 1 3l2 H- condyliata. I 3 02 II. coarctata. 1 3l2 Hersilia. 3 416 Hyménosome. 2 35 H. apodifonnis. 3 417 AI. Leachii. 2 36 JJ cil La Orbi&iiii. 3 76 AI. Mnlhcei . 2 35 JllERAGONYX. 3 88 Il orbiculare. 2 36 II. abbreviatus. 3 39 HYPERINES. 3 7° IIlPPA. 2 207 h. ordinaires. 2 74 H. adaclyta. 2 200 II. GAMMAROIDES. 3 72 H. Asiatica. 2 209 HYPERINES ANORMALES. 3 94 II. cmerita. 2 209 IIymenoceua. 2 348 11. lalpoida . 2 209 Hyperia. 3 74 HirriENs. 2 200 H. cornigera. 3 80 -Ht ppo car ci nus hispidus. 2 i83 JJ. Cyancce. 3 73 Hippolyte. 2 370 H. Gaudichaudii. 3 77 U. aculeatus. 2 38o H. Latreillii. 3 76 H. borealis. o 373 IL Lesueuiii. 3 77 H. Brulei. 2 373 II. oblivia. 3 77 H- Crauchii. 2 3-6 T H. crassicornis. 2 375 1 II. Desmarestii. 2 376 Iækidina. 3 i5o II. ensiformis. 2 374 I. Nordmannii. 3 i5o H. Gaimardii. 2 378 Iæra • 3 147 H. gibberosus. 2 378 I. albifrons. 3 i5o H. marmoratus. 2 379 I. Kroyerii. 3 i49 H. Moorii. 2 372 I. nivalis. 3 i49 II. polaris. 2 376 Idacos. 2 286 II. Prideauxiana. 2 372 I. antarcticus. 2 287 H. Quoyanus. 2 375 I. Parræ. 2 288 If. serra tus. 2 377 I. Peronii. 2 287 11. Sowerbii. 2 38o Idotea. 3 120 II. spinicaudus. 2 378 I. affinis. 3 i33 H. spinifrons. 2 377 I. appendiculata. 3 i35 H, tenuirostris. 2 !71 J. nquatica. 3 147 II. varians. 2 371 I. haffinii. 3 123 H. yentricosus. 2 071 I. Basterii. 3 i3o II. viridis. 2 372 I. capito. 5 0 1 35 II. variegalus. 2 372 I. cœca. 3 1 3 1 IloMALONOTUS. 3 3 1 4 I. entomon. 3 128 H. delphiuoceplialus. 3 3x4 excisa. 3 i3o II. Herschelii, 3 3i5 I, hectica. 3 >33 Ii. Knightii. 3 3i5 I. Indica. 3 1 3i Idotea irrorata. I. Lalandii. I. linearis. I. marina. T. œstrum. I. pelagica. I. Peloponesiaca, I. penicillata. I. Peronii. I. rugosa. I. tricuspidata. I. tridentata. I. triloba. I. variegata. I. viridissima. 1DOTÉIDE5. I. AI!I‘E\TKISES» I. OKDJJYAIftES. Ilia. I. nucléus. I. punctata. I. rugulosa. Illenus perovalis. Inachds. 1. angustatus. 1. Arabicas. I. araneus. I. chiragrus. I condylialus . I. corallinus. I. cornutus. f. dorsetlensis. I. dovynchus. I. hirticornis. I. hybridas. I. leptorinchus. I. longipes. I. long iras (ri; . I. maia. I. muricatus. I. musivus. I. nasutus. I. opelio. I. ovis. I. phalangium. .sagittarius. -scorpio- thoracicus. Insectum aquaticum. IONE. I. thoracicus. IONIENS. Iphis. I. septemspinosa. w CRUSTACÉS , LISTE ALPHABÉTIQUE. 623 T. Pag. T. Pag. 3 i32 Isœa elongala. 2 325 3 iSa I. Montagui. 3 26 3 i3a IsCHYROCEKUS. 3 55 3 129 I. anguipes. 3 56 3 i3i ISOfOSSS. 3 1 15 3 129 1. MARCHEURS. 3 120 3 i3i I. NAGEURS. 3 189 3 142 I. SÉDENTAIRES. 3 277 3 i33 IsOTELÜS. 3 297 3 i3r I. angustifrons. 3 20J 3 129 I. centrotus. 3 3oi 3 129 I. crassicauda. 3 300 3 l3'4 I. cyclops. 3 299 3 i3o I. dilatatus. 3 3oa 3 i33 I. expansus. 3 3o4 3 121 I. extenuatus. 3 3ot 3 122 I. gigas. 3 298 3 124 I- læyiceps. 3 3oo 2 123 I. Lichtensteinii. 3 3o3 2 124 I megalops. 3 299 2 125 I. palpebrosus. ' 3 299 2 125 Ixa. 2 134 3 3oi I. canaliculata. 2 1 35 I 2S6 I. inermis. 2 i35 I 36a T I 339 J I 3l2 Janira maculosa. 3 j5i I 3io J. periculosa. 2 276 I 3oa J ns s a pelagica. 3 61 I 3o6 J. pulchella. 3 64 I 327 T, I 28S Ju 1 288 L/EMARGUS . 3 474 1 309 L. muricatus. 3 4?5 I 294 Lagostoma- 1 386 1 289 L. perlata. 1 BSo X 291 Lambrus. 1 352 I 280 L. angulifrons. 1 355 2 186 L. carenatus. 1 358 I 295 L, contrarius. 1 354 I 3Ô8 L. echinatus. 1 355 I 36a L. lar. 1 358 I 3o8 L. longimanus. 1 354 2 ao4 L. Massena. 1 356 I 279 L. Mediterraneus. T 357 I 27<> L. Montgrandis. I 355 I 288 L. pelagicus. J 355 X 289 L- prensor. I 358 3 444 L. serratus. I 357 3 279 1*. tomentosus. I 356 3 280 1*amproglena. 3 4.86 3 279 1*. pulchella. 3 487 2 1 38 Lanc col a pelagica . 3 77 2 i3ij L angostino , 2 285 3 2Ô 288 TOME III. 4' 6a4 LÎSTE T. IjAWGOUSTÏENS . 2 Langouste. 2 Laruiula ceti. 3 Latona ■ 3 L. setifera. 3 Latreillia. I L. elegans. I Lazy crab. 1 Lenchia lacertosa. Lepesophtlieirus pectoralis . 3 Lcpidurus producius. 3 Leptomera. 3 L. pedata. 3 X. rubra. 3 L. ventricosa. 3 Leptopodia. 1 L. calcarata. I L. sagittaria. I Leptopüs. 1 X. longipes (Lat.). I X. longipes (Lam.). i Lcplosoma. L. appendiculata. 3 X. capito. 3 Lernacanlhus Velarochiana. 3 Lernabturopüs. X. musca. L. paradoxus. L. pupa. Lernea. L. adunca, L. anomala. X. nsselina. L. branchialis. X. clavata . X, cornuta. L. cyclopterina. L. cyprinacea. X. Valmannii. X. clongala. L. Exoceti. X. gobina. X. Huchonis • X. Lavnreti. L. Marionii. X. merlucci. L. multicoi'iiis. X. nodosn. L. ocularis. X. pectoralis • X. radiata. L. salmonea. X. triglœ. L. uncinata. 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 ALPHABÉTIQUE s Pag. 289 289 ”4 385 385 277 277 36o ia4 454 3Go 109 109 110 1 10 275 27G 276 290 202 291 126 i35 i35 5o4 49" 499 499 498 528 520 520 502 528 495 500 529 527 5i6 5i5 522 529 5o<) % 503 520 503 527 454 504 5i5 lll 495 Lernea uncinata. T. 3 Pag. 5ig LERNÉIDES. 3 488 Lernentoma cornuta. 3 5oo L. Dufrcsnii. 3 5o5 X. gobinn. 3 529 X. nodosa. 3 5o3 L. radiata. 3 5o4 Lerneocera. 3 5a6 X. branchialis. 3 5a8 L. cruciata. 3 527 X. cyclopterina. 3 529 L. cyprinacea. 3 527 L. esocina. 3 527 L. radiata. 3 5a8 X. Surrirnii. 3 5a5 LERNÉOCÉRIENS. 3 521 Lernœomyzon uncinata. 3 519 L. pinnantm. 3 520 X. pyriformis. 3 520 Lerneonema. 3 5a4 L. abdominalis. 3 5a5 L. Lesueurii. 3 5 24 L. moinllaris. 3 5a5 Lehneopoda. 3 5i5 L. bicaudata. 3 a’7 X. Brongnartii. 3 509 L. Carpionis. 3 5i5 L. Dalmannii. 3 5i6 L. elongata. 3 5i5 L. galei. 3 5i6 L. obesa. 3 5i6 L. salmonea. 3 5i6 LEimÉOrODIENS. 3 5o5 Lerneopenna Blainvillii. 3 523 5a4 L. Bocconii. 3 523 L. sagitta. 3 522 Lerneomyzon uncinata. 3 495 Lestrigonus. 3 8J L. cxularts. 3 82 L. Fabrei. 3 82 Leucifer. 2 4G7 L. Reynaudii. 2 469 L. typus. 2 4G9 UBIjCIFÉRIEjYS. 2 467 Ledcippa. 1 345 L. pentagona. 1 347 Leccosia. 2 121 L. craniolaris. a 122 X. cranium. 2 i33 X. cylindricus . 2 i35 1 34 X. erinaceus. 2 L. fugax. 2 126 L. globulosa. 2 i32 124 X. nucléus. 2 LISTE ALPHABETIQUE. 625 T. Pag. Lcucosià pila. 2 i39 L. plan ata. 2 i3<) L. porcellana. 2 i33 L. Prcvostiana. 2 123 L. punctata. 2 125 L. scabriuscula. 2 i3a L. septemspinosa. 2 i39 L. urania. 2 122 I.ElICOSIEiVS. 2 Il8 LeUCOTHOE. 3 56 L. articulosa. 3 58 L. furina. 3 57 Libikia. I 298 L. canaliculata. I 3oo L. dubia. I 3oo L. emarginata. I 3oi L. spinosa. I 3oi Ligia. 3 i53 L. Baudiniana, 3 i55 L. Brandtii. 3 i56 L. dilatata. 3 i56 L. Ehrcnbergii. 3 i56 L. exotica. 3 i56 L. Gaudichaudii. 3 i56 L. glabrata. 3 i56 L. liypnorum. 3 i58 L. Italica. 3 i56 L. oceanica. 3 i55 L. Olfersii. 3 i56 Xi. Pallasii. 3 i56 Limnawa. 3 36 1 Xi. Hermannii, 3 36a L. muritiona. 3 363 X,. tetracera. 3 363 Limnoria. 3 143 Xi. terebrans. 3 i45 Limclus. 3 547 L. Americanus. 3 55o X,. brevicauda. 3 55i L. cancriformis. 3 36o L. cyclops. L. gigas. 3 3 55o 548 L. intermediis. 3 55 1 L. Latreillii . 3 548 Xi. longispina. 3 549 L. Moluccanus. 3 547 L. ornatus. 3 55 1 L. pnlustris. 3 36o Xi. productus. 3 36o L. polyphemus. 3 547 Xi. Polyphemus. 3 549 X.. fotundicauda. 3 55o L. Sowerbii. 3 55o X,. trilobitoïdes. 3 55 1 L. viresccns. 3 548 T. Pag. Limulus Walcliii. 3 55 1 Lion. 2 2’ Lirceus. 3 i5i Lissa. 1 3io L. chiragra. 1 3 10 L flssirostra. 1 3u Lituodes. 2 184 L. arctica. 2 186 L. douteuse. 2 186 L. maja. 2 186 Livoneca. 3 25q X,. Desniarestii. 3 261 L. Indica. 3 26a L. Raffineskii. 3 262 L. Piedmanni. 3 261 L. Reynaudii. 3 262 1ŒBÎOBIPOBES. 3 io3 L. FILIFORMES. 3 io5 L. OVALAIRES. 3 110 Lomis . 2 187 188 L. hirta. 2 Locus ta. 2 202 L. brachiis contracta. 2 40a L. marina. 2 3oo L. marina. 2 2 178 Lupea. 1 4 i45 L. cribraria. / 1 (5a L. dicantha. 1 4 (5i Lupa Dufourii. 1 4 |55 L. forceps. 1 456 L. gladiator. 1 456 L. granulata. 1 454 L. hastata. 1 455 L. hastata (Say). 1 451 L. lobifrons. 1 453 Xi. pelagica. 1 45o L. rubra. 1 454 45 1 L. sanguinolenta. 1 L. Sebæ. 1 455 L. spinimana. 1 45a L. Tranquebarica. 1 448 Lybia tressclatus. 1 43 1 57 i53 i58 Lycesta furina. Lyo-ia. P. Liirin. Lïgidum. 5 3 i L. Persoonii. 3 i58 Lïnceus. 3 386 L. aduncus. 3 387 388 L. laniellatus. 3 L. Inticornis. 3 384 L. longirostris. 3 387 L. luaerourus. 3 388 L. quadrangularis. 3 388 L. roseus. 3 384 L. socors, 3 388 626 LISTE ALPHABETIQUE. Lynecus spliæricus. T. 3 Pag. 38 6 1. stria tus. 3 387 L. trigonellus. 3 387 Ii. truncatus. 3 388 LV'IA.NASSA. 3 20 Ij. appcndiculata. 3 21 I. atlantica. 3 22 L. chauscica. 3 23 L. Costæ. 3 21 1. lagena. 3 21 L. Vahlii. 3 21 Lysmata. 2 385 I. scticaudata. 2 386 M Macrophthalmus. 2 63 M. carinimanus. 2 65 M . clcîpressus. 2 66 M. eraarginatus. 2 67 M. incisus. 2 66 JVI. Latreillii. 2 66 M. Leacliii. 2 68 JH. pnrvimanus. 2 65 M. transversus. 2 64 Macropodia tenuirostris . I 280 JH. longirostris , 1 280 JH. phalangium. I 279 Macropus longipes . I 291 M. longirostris . I 280 AI. phalangium . I 279 M. scorpio. I 288 MACROURES. 2 265 M. CUIRASSÉS. 2 269 M. FOUISSEURS. 2 3o3 Macrouri tes a rcliform is . 2 2/9 M. fuciformis. 2 4io M. modestiformis . 2 366 M . propinquus. 2 279 AI. pseudoscyllarus . 2 3o3 A/, tipularius. 2 4o3 Mœra gros si maria. 3 54 Maia. I 3a5 il/. Camtschatica. 2 186 JH. condyliata. I 302 M. coraUina. ^1 • 3o6 M. crépu. I 3a8 JH. cri s ta ta. I 33o AI. Dumcrilii. I 3o[) M. eckiuatus . 1 356 M. crinacea. I 3a8 il/, formicata. 1 36a M. gimffa. 1 358 AI. goutteux. I 3o8 AI. héros. I 3i5 JVI hnticorne. 2 3o5 A/a/a horrida. T. 1 Pag. 36o M. hybrida. 1 294 AI. lunata . 1 3tj2 AI. mûrie ata. 1 295 AI. ovis. 1 294 M. llosselii. 1 328 M. prœdo. I 3o5 AI. sculpta. I 322 AI. scticornis. I 277 AI. spinicincta. 1 322 AI. spiitosissima . I 321 M. squinado. I 327 AI. taurus. I 335 AI. tetraodon. 1 3o5 M. verrucosa. 1 328 ATantis marina barbadensis. 2 5a8 Maracoani. 2 5i Matpta. 2 n3 M. Danksii. 2 n5 M. Lesueurü. 2 1 1 5 M. lunaris. 2 114 M. Peronii. 2 1x4 M. planipes. 2 x i5 ix4 M. Victor. 2 ix5 Megaeops. 2 260 M. armata. 2 262 M. Montagui. 2 262 M. mutica. 2 262 Meua. 1 43x Melia tresselata. 1 43 1 Melicerla scticaudata. 2 386 M. 'J'rcilliauus . 2 392 Melicertus tigriuus. 2 4'XO M élit a p al mu ta . 3 55 Menæthids. 1 338 M. monoceros. 1 33g Meteocos. 3 7» M. medusarum. 3 78 Micippe. 1 329 M. cristata. 1 33o M. platipcs. 1 333 M. philyra. 1 33o Mitiirax. 1 317 M. aculeatus. 1 32X M. asper. 1 3jo M. dama. I 3ig M. dicotomus. 1 8l9 M . Hcrbstii . 1 302 M. hispidus. 1 322 M. sculptas. 1 322 M. spinicinclus. 1 322 M. spinosissimus. 1 321 M. verrucosus. 1 321 Monade à coquille longue. 3 40 1 LISTE ALriIAMiTIQUE. 627 T. Pag. T. Pag. Monocle a coquille courte. 3 4o3 Monoculus punctatus . 3 4o5 Monocle à queue fourchue . 3 423 M. q ua (Iran gui a ris (Fab . ) . 3 384 Monocueus. 3 4a3 M. quadrangularis (NiWl 3 388 M. aduncus . 3 387 M. quadricornis. 3 4a5 M. apus. 3 3Go M. rectirostris. 3 38o M. argulus. 3 444 M. roseus. 3 384 M. aurantius . 3 402 M. rostratus. 3 35G M. bispinosus. 3 38a M. rubens. 3 428 M. bistrigatus. 3 4o3 M. ruber. 3 398 M. brachiatus . 3 383 M, setiferus. 3 385 M. cœrulcus. 3 428 M. sima. 3 383 M. candidus. 3 402 M. sphœricus. 3 386 M. castor . 3 427 M, staphylinus. 3 4.28 M. chelifer. 3 43o M. s tria tus. 3 38? M. clalhrati{$. 3 38i M. striatus. 3 399 M. elaviger. 3 43 1 M. taurus. 2 43» M. coarctatus. 3 408 M. truncatus. 3 388 M . conckaceus . 3 402 M. unifasciatus . 3 4o5 M. cornutus. 3 38a M. vidua. 3 399 M. crangorum. 3 282 M. villosus , 3 399 M. cristallinus. 3 385 M. virens. 3 398 M. curlicornis. .3 43i Monolepis. 2 263 M. delectus. 3 402 M. inermis. 2 264 M. delphinus. 3 444 M. spinitarsus. 2 264 M. elongatus. 3 385 Mountain crab. 2 26 M. exspinosus. 3 383 Mdlcion. 2 439 M. Jiavidus. 3 407 Munida rugosa. 2 276 M. foliaceus. 3 444 Mursie. 2 109 M. fuscata. 3 4°4 M. custata. 2 109 M. gibbosus. 3 4°9 Myctiris. 2 36 M. gibbus . 3 408 M. longicarpis. 2 3? M. gyrini. 3 444 M. sulcatus. 2 38 M. lœvis. 3 383 Myra. 2 I2D M. lamcllatus. 3 388 M. variegata. 2 126 M. longicollis. 3 38 1 MYSIEIVS. 2 45 1 M . longicornis . 3 43 X Mysis. 2 45a M. longispina. 3 38o M. chamœlcon. 2 458 M. lut eus. 3 407 M. Jlexuosus. 2 458 M. macrourus. 3 388 M. frontalis. 2 459 M. minuticornis. 3 43i M. fugax. 2 1 26 M. minutas. 3 428 M. intiger. 2 460 M. monachus. 3 397 M. Leachii , 2 457 M. mucronatus. 3 382 M. longicornis. 2 459 M. nasutus. 3 383 M. plumosus. 2 460 M. ophthalmicus , 3 404 M . scotius. 2 4 Go M. ornatus. 3 398 M. spinulosus. 2 457 M, ovato-conchaccus • 3 402 M. vulgaris. 2 439 M. o valus. 3 4o3 N M. ovuni. 3 399 M. pcdiculus. 3 38.9 NaDI'IUDIA. 3 109 M. pis ci nus» 3 456 Nautilocorystes, 2 »4«j M. polyphemus (J Ui\). 3 389 K. ocellatus. 2 i4g M. polyphemus (L.). 3 55o Naotiloghopscs. 2 89 M. puber . 3 400 N. minutus. 2 9o M. pulcx. 3 379 PÏAXIA. 1 313 628 LISTE ALPHABÉTIQUE. Naxia serpnlifera T. I Pag. 3i3 Ocypodft albicans. T. 2 Pag. 44 Necax-ia. 3 353 0. angulata . 2 6i N. Geoffroyi. 3 355 0. arenaria. 2 44 N. Herbctû. 3 356 0. aurantia. 2 i3 N. Montagui. 3 356 0. hrevicornis. 2 48 N. Strausii. 3 356 0. ceratophthalma. 2 43 JYclocirn Desrnarcstii. 3 238 0. cerdata. 2 23 JY. Swainsonii. 3 238 0. ( cleistotoma ) dilatata. 2 68 JVemesis. 3 485 O. cordata. 2 22 N. carçharium. 3 486 O. cordimana. 2 45 N. Lamina. 3 486 0. Fabricii. 2 47 Nephrops. 2 335 0, JîuviatiUs. 2 12 N. Worwegicns. 2 336 0. Jossor. 2 22 Werocila. 3 25o O. ( gelasimus ) arcuala , 2 52 N. aculeata. 3 253 0. gigantea. 2 24 N. aiîinîs. 3 253 0. heteroclielos. 2 5i JY. biviltata. 3 252 0. ippeus . 2 47 .N . Blainvillii. 3 252 0. le vis. 2 55 N. depressa. 3 254 O. longimnna. 2 62 N. inaculata. 3 253 O. macrocera. 2 49 Wesea. 3 2l6 0. maracoani. 2 Si N. bidentata. 3 217 0. microchelœs . 2 65 N. bicolor. 3 218 0. minuta. 2 55 N. caudata. 3 219 0. platitarsis. 2 48 JY. dcpressa. 3 226 0. plie ata. 2 n5 N ■ Latreillii. 3 218 0. pugilator . 2 54 ïf. ovalis. 3 219 0. cjuadrata. 2 44 Nicothoa. 3 480 0. rhombea. 2 46 N. Astaci. 3 481 0. rhomboïdes. 2 62 WlKA. 2 36a 0. ruricola (Frem.). 2 24 N. edulis. 2 364 0. ruricola (Latr. ). 2 26 JY. canaliculata. 2 364 0. tetragona . 2 73 IN. sinuolata. 2 365 O. tetragonon. 2 52 JY. varicgala. 2 365 0. unispinosa. 2 49 NlLEBS. 3 294 0. vocans. 2 54 N. armadillo. 3 294 Ocypode blanc. 2 45 H. chiton. 3 295 0. bombée. 2 49 N. glaberrimus. 3 295 OCYPODÏEJVS. 2 39 ■Nogacus. 3 4^9 OEthra. I 370 N. brevicaudatas. 3 460 OE . dcpressa . 1 371 N. gracilis. 3 460 (JE. fornicata. I 36 a N. Latreillii. 3 459 OE. scruposa. I 371 Nursie. 2 i3j Ogygia. 3 336 K. grannlata. 2 i38 0. Desmarestii. 3 338 N. Hardwickii. 2 *37 0. Guettardii. 3 337 JYuUaînia spnrsa. 3 3i6 0. Murchinsonii. 3 338 Nvmphon 3 532 Ou^CIttA. 3 262 N. Carolinensis. 3 534 0. Lamarckii. 3 264 IV. coccineum. 3 536 0. Bucephalus . 3 341 N. femoratum. 3 534 0. forjicula. 3 343 N. gracile. 3 533 0. longicaudatus . 3 341 N. grossipes. 3 533 0. latus. 3 341 n 0. scaraboeo'ides . 3 345 VJ 0. spinulosus. 3 342 OCYPODA. 2 39 Olenus Tessiui. 3 340 LISTE ALPHABETIQUE. Oliska. O. penicillata. Oniscoda. O. maculosa. Oniscus. O. affinis. O. agilis O. albifrons. O. aquaticus (Lin.). O. aquaticus (Bast.)* O. asellus. O, asellus (Lin.). O. asilus. O. arenarius • O. ballicus. O. cancellus. O, cicada . O. cicada (O. Fab.). O. cinc reus. O. cœruleatus. O. entomon. O. entomon (Bast ). O. falcatus. O . fulgens. O. gammaréllus . O. globator . O. gracilîs, O. granulatus. O. hecticus. O, hirsutus. T, Pag. 3 142 4 2 101 i5i 162 163 i58 i5o 146 i55 3 i63 3 167 2.67 i43 129 37 25 34 182 3 194 3 128 132 254 4i5 i4 205 i36 167 133 220 i58 Oniscus volutator- Oplophokus. O. typus. Orchestia. O. Botta:. O. Chilensis. 0. Cloquelii- O. Deshayesii. O. Fischerii. ü. littorca. O. littorca (Rathke). O. longicomis. 0. Montagui. O. Quoyana. Orchetla. Oreopiioms. U. horridns. Orione. Orïthia. O. mamillaris. 0, coccinea. OSTRACGDES. Oïarion. O. diffractum. O. squararum. OüUOZEOKTES. O. Owenii. OxYCEP HALOS. U. armatus. O. oceanicus. 629 T. Pag. 3 66 3 423 2 424 3 i5 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 15 18 19 16 \l 17 19 2 284 2 i3o 2 139 3 98 2 no 112 536 3q3 334 335 335 276 276 99 101 101 3 101 O. lincaris. 3 l32 OXYSTOMES. 2 & 0. locus ta. 3 i3 Ozius. 1 4°4 O. longicomis. 3 124 O. frontalis. 1 406 406 0, mari nus. 3 *49 O. guttatus. I 0. mariuus (Slabber). 3 nj5 O. truncatus. 1 406 0. mcdusarum. 3 0. taberculosus. I 4o5 0. murarius. 0. muscarum, 0. musculus. 3 3 3 163 164 174 P PACllYCÉPIIALES. 3 475 0. oceanicus. 3 i55 PACTOMSUS. 2 188 O, paradoxa. 3 23 1 Pactolos. 2 189 0. pliy sodés. 3 25t Pactolus Boscii. 2 189 0, prcegu stator. 3 264 rAGTJKIEIMS. 2 209 0, psora (Leach). 3 257 Pagorbs. 2 210 224 237 0. psora (Pen ). 3 240 P. affinis. 2 0. pulchellus. 3 185 P. alatus . 2 0. pulcx. 3 44 P. angiilatus- 2 217 23o 0. ruber. 3 216 P. aniculas. 2 0. scolopendroides . 3 106 P. aranelformis. 2 237 O. s erratum. 3 2o5 P. Bernhardus. 2 2l5 O. sylvestris. O. thoracicus . 3 164 P. caUidus. 2 220 3 260 P. cnnalicidatus. 2 244 0. tridens. 3 »2<) P. Chilensis. 2 230 0, viridis 3 136 P. clibanaiius. 2 227 63o Pagurus clypeâlBS. P. crassimanus. P. cristatus. P. custos. P. dcformis. P. diaplianus. P. clegaus. P. cremita . P. Faujasii. P. frontalis. P. Gain anus, P. Gaudichaudii. P. gonagrns. P. granulatus. P. guttatus. P. hungarus (Fab.). P. hungarus (Ilerb). P. iacisus. P. latro. P '• longicarpis, P ■ maculalus (Cates.). P. maculatus. P. mcgistus. P. meticulosus, P. miles. P. misanthropus. P. oculatus. P. ornatus. P. pcdunculatus, P. pictus. P. pilosos. P. pollicaris. P. Pridauxii. P- pnnctulatus. P. sanguinolentus. P. scopctarius. P. setifer. P- solilarins. P- strehlonyx. P. striatus. P. slrigosus. P. sulcatus. P. tibicen. P. timidus. P. tuberculosus. P> tuhularis. P. Fenetorum . P. villaius. Palemon. P. aflinis. P. antennarius. P ■ armiger. Beaupresii, LISTE ALPHABETIQUE. T. Pag. 2 239 Palemon bidens . T. Pag. 2 353 2 229 -P. brevimanus. 2 4oi 2 218 P. brcviroslris. 2 35o 2 236 P. carcinus. 2 395 2 222 P. cannatus. 2 4xo 2 236 P. Coroman dalin us • 2 40 X 2 229 P. crcnulalus. 2 393 2 232 P. diversimanus. 2 355 2 l/SS P. JLavescens. 2 407 3gx 3io P. forceps. 2 2 234 P. fucorum. 2 394 2 235 P. Gaudichaudii. 2 4oo 2 217 P. hirtimanus. 2 400 2 233 P. hispidus. 2 407 398 %7 397 2 225 P. Jamaicensis. 2 2 223 P . lar . 2 2 237 P. Lamarrei. 2 2 224 P. lancifer . 2 4lO 2 219 P. locusta. 2 392 2 2:'j(i P. longicornis . 2 416 2 237 P- longimanus. 2 396 2 86 P. longirostris. 2 392 2 23l P. longirostris. 2 394 2 237 P. longipcs. 2 407 2 217 P. marmoratus. 2 379 2 235 P. micro r a mphos . 2 4°x 2 22S P. natator. 2 3g3 2 226 P. ni Les cens. 2 366 23 1 P. ornatus. 2 396 2 228 P. parvus. 2 4ox 2 237 P. pelasgicus. 2 402 2 220 P. Petitthouarsii. 2 398 2 233 P. pris Lis. 2 385 2 237 P. Quoianus. 2 393 2 2l6 P. serratus. 2 3«9 2 222 P. setiferus. 2 414 2 224 P. spinimanus. 2 399 2 229 P. spinipes. 2 402 2 225 P. squilla. 2 39o 2 2l6 P. sulcatus ^ 2 4x3 2 2l5 P. styliferus. 3 643 .2 218 P. lenuirostris • 2 39 4 2 218 P. Tranqucbaricus . 2 398 392 2 230 P. Treillanus. 2 2 22g P. trisetaceus. 2 4ox 2 221 P. varians. 2 39x 2 229 P. villosus. 2 354 2 228 P. vulgaris . 2 394 I 327 P. xiphias. 2 393 2 237 l'ALEMONIENS. 2 367 2 387 Palinürüs. 2 289 2 391 P. Americanus. 2 298 2 391 P. argus. 2 3oo 2 401 P. dasypus. 2 3oo 2 3g8 P, fasciatus. 2 295 Palinurus front alis. P. m&as. o O P. guttatus. P. Lalandii. P. locus ta. P. lœvicauda. P. langimanus. P. marginatus. P. ornatus. P. penicillatus. P. polyphagus. P. quadricornis . P . Reglianus. P. Rissonii. P. spinosus. P. Sueurii. P. sulcatus. P. tœniatus. P. versicolor. P. vulgaris. Pallene. P. brevirostris. P. chiragrus. Pandalus. P. annulicornis. P. JYarwal. P. pelagicus. P. punctulatus . PANDAIUEIVS. Pahdards. P. alatus. P. bicolor. P. Jîoscii. P. Carchariæ. P. dentatus. P. fissifrons. P. pallidus. P. sinuatus. P. vulgaris. Panopeus. P. Herbstii. P. limosus. Paradoxides. P. arcuatus. P. Bolloni. P. Bucephalus. P. forficula. P. gibbosus. P. Harlani. P. laciniatus. P. latus. P. longicaudatus. P. mucronatus. T. quadriraucronatus. LISTE ALPHABETIQUE 63 1 T. Pag. T. Pag. 2 294 Paradoxides pyramidalis. 3 342 2 2-90 P. scarabæoïdes. 3 345 2 297 P. spinulosus. 3 43a 2 293 P. triarthrus. 3 345 2 292 P- Tessini. 3 340 3 3oi Paramicippa. I 33a 2 294 P. platipes. 1 333 2 3oi P. tuberculosa. 1 333 2 296 Paramithrax. I 3a3 2 299 P. barbicornis. X 324 2 293 P. Gaimardii. 1 3a5 2 292 P- Peronii. X 3a4 2 3oa PARTnEKOPE. I 35g 337 P. angulifrons. 1 355 2 293 P. fornicata. X 36a 2 29S P. giraffa. I 356 2 302 P. Iiorrida. I 36o 2 297 P . longimana. 1 354 2 296 P. maja. 2 1S6 2 299 P • regina. I 358 2 292 P. spinimatia. 1 35 5 534 rAïlTHÉJVOriElYS. I 347 3 534 Pasiphæa. 2 424 3 534 P. brevirostris. 2 426 2 383 P. sivado. 2 426 2 384 Pea crab. 2 3i 2 385 Pcdiculus ceti. 3 114 2 422 P. mari nus. 3 275 2 423 Pelias . 2 3Si 3 461 Peltiiuem. 3 4r5 3 P. purpureum. 3 416 3 <*>4 PELTOCÉPHALES. 3 436 3 470 Peltoüra. 3 344 3 47° P. Bucklandii. 3 345 3 469 Penoeüs. 2 4u 3 4 «9 P. aflinis. 2 416 3 470 P. nntennarius. 2 419 3 468 P. Brasiliensis. 2 4*4 3 47 1 P. brevicomis. 2 4'7 3 468 P. canaliculatus. 2 414 X 4<>3 P. caramote. 2 4i3 i 4o3 P. crassicornis. 2 418 i 4°4 P. cristatus. 2 4 19 3 338 P. Jlaviatilis. 2 4>4 3 346 P. foliaceus. 2 4l8 3 344 P. trisulcatus. 2 4r3 3 34 a P- Indicus. 2 4i5 3 343 P . mars. 2 419 3 343 P. membranaceus. 2 417 3 344 P- mouoceros. 2 4i5 3 314 P • inonadon. 2 41G 3 341 P . Orbignyanus . 2 4i5 3 34 1 P- planicornis. 2 417 3 343 P. punctalissimus . 2 4'9 3 343 P. sctiferits. 2 4*4 63a LISTE ALPHABÉTIQUE. Penreus stylifcrus. Pènèe boréal. PÉNÉEJVS. Penella. P. lîlamvillii. P. diodontis. P. filosa. P. sagitta. P. suitana. PENICUI.US. P. listula. Peiucera. P. bicorna. P. coinigera. P. trispinosa. P. cornuta. Perroquet d’eau. Peksephona. P. Lamarckii. P. Latreillii. P. Lichtcnstenïi. Pelrijied insect. Phalanglum marinum. P. spinipcs. P. spinosum. Plie rusa. Pkerusa fucicola. Philosgia. P. Ehrenbergii. P- marmoïata. P. muscarum. P. Olfersii. P. picta. P. Sellowii. PauïRA. P. globulosa. P. porcellana. P. scabriuscula. Pulias. P. serratus. Phokcos . P. Raynaudii. PHOXICHILIDIEM. P. coccineum. PhO-xichu-üs. P, monodactylus. P. spinipes. P. spinosus. PlICONIMA. P. Atlantica. P. custos. P. sedentaria. Phrosina. P. Nicetensis. P. semilunata, T. Pag. 2 4l» PlIVU.OEHOIVA. 2 P- cornuta. 2 4o3 PHYLXOPOBES. 3 622 Phvuosoma. 2 5a3 P. affinis. 3 523 P. australis. 3 523 P, brevicornis. 3 522 P. clavicornis. 3 5?.3 P. comraunis. 3 497 P- detruncata. 3 4 9 7 P. Dnperreyi. i 334 P- Freycinctii. I 337 P. Indlca. 1 335 P. laticornis. 1 336 P. lougicomis. 1 335 P. lunifrons. 3 379 P. mediterranea. 2 l36 P. punctata. 2 l36 P. Raynaudii. 2 i36 P. spinosa. 2 i37 P. stylicomis. 3 3i8 P. stylifera. 3 533 Pilumsds. 3 534 P- aculeatus. 3 536 P. cupulifera. 3 28 P. fimbriatus. 3 3a P. Forskalii. 3 j63 P. hirtellus. 3 i65 P. lanatus. 3 i65 P. Peronii. 3 164. P. Quoii. 3 164 P- spinifer. 3 i65 P. tomentosus. 3 164 P- vespertilio. 2 i3i P. villosus. 2 1Î2 PlRlMELA. 2 l33 P. denticulata. 2 i32 Pinnopbylax. 3 23 riNNOTBÉRIENS. 3 23 PlpNOTllÈRES. 3 7Q P. Chilensis. 3 73 P. Cranchii. 3 535 P ■ depressum. 3 536 P. LntreiUii. 3 536 P. Montagui. 3 536 P. mytilorum. 3 536 P- ostreum. 3 536 P. pisum. 3 Ç)i P. tridacnœ. 3 93 P- veterum. 3 <9 3 P. varions. 3 93 PlSA. 3 8g P- arias. 3 cji P. arroata. 3 91 P. aurila. T. Pag' 3 4,1 3 472 3 35t 2 472 2 478 2 4®2 2 482 2 478 2 477 2 2 485 2 479 2 481 2 481 a 479 2 480 2 483 486 485 484 483 477 4i5 Z|20 2 l45 I 1 1 I I I 1 1 1 1 1 1 416 4*9 417 4'9 4*9 418 420 418 418 420 423 424 32 28 3o 33 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 1 1 1 32 33 31 32 3i 33 3i 33 3-2 3i 3o0 3i5 3o8 34i LISTE T. , ALPHABÉTIQUE. Pag. 633 T. Pag. Pis a barbicornis. i 3a4 PoLYPIltMCS . 3 389 P. bi cor nuta. i 33? P . hctcrodaclylus. 3 549 P. chiragra. 1 3io P. occidentalis. 3 55o P. corallina. i 3o6 P. oculus. 3 38g P. cor ni géra. i 335 P. pediculus. 3 389 P. Dumerilii . X 3og P. stagnorum . 3 389 P. Gibsii. i 3oj PoNTlA. 3 4i7 P . héros . i 3i5 P. atlantica. 3 4ao P. monocpros. i 339 P. Raynaudii. 3 420 P. nodipes. X 309 P. Savignii. 3 420 P. serpulifcra. I 3i3 PONTIEKS. 3 412 P. styx. I 3o8 PONTOKIA. 2 358 P. tetraodon. I 3o5 P. armata. 2 359 P. trispinosa . I 336 P. CUStOS. 2 3 io Pisidia Asiatica. 2 252 P. inflata. 2 30o P. longicornis. 2 257 P. macrophthalma. 2 359 P. Lamarckii. 2 25 1 P. parnsylka. 2 36o P. viridis. 2 254 P. tyrrliena. 2 3fio Pisithoe bispinosa. 3 9i PontophUus pristis. 2 385 Plàgusia. 2 9° P. spinosus. 2 343 P. clavimana. 2 99- Pouceli.aka. 2 24? P. depressa, 2 93 P. affinis. 2 257 P. immaculata. 2 93 P. Asiatica. 2 2.52 P. serripcs. 2 92 P. oristata. 2 254 P. squammosa. 2 94 P. dentata. 2 25 1 P. tomentosa. 2 92 P. elongata. 2 2.5 I P. tubercidèe. 2 94 P. grdathina. 2 258 Platyarthiius. 3 i-j5 P. flirta. 2 188 P. Hofîinannseggii. 3 175 , P. Lamarckii. 2 25 1 Platycarcinüs. x 412 P. Leachii. 2 258 P, pagurus. i 4l2 P. lobifrons. 2 256 Platymera. 2 IO7 I*. longicornis. 2 257 P. Gaudicliaudii. 2 I08 P. maculata. 2 a53 Platyoniciius. I 435 P. pisum. 2 254 P. bipustulatus. I 437 P. platycheles. 2 255 P. latipes. I 436 P. polita. 2 253 P. monodon. 1 438 P. punclata. 2 255 P. nasutus. I 438 P. rngosa. 2 252 P. ocellatus. I 437 P. sculpta. 2 253 PleURAC ANTHUS . 3 329 P. sociata. 2 268 P. arachnoïdes. 3 329 P. spinifrons. 2 2Ô0 PoDOCERÜS. 3 63 P. striata. 2 25o P. cylindricus. 3 G\ P. uolacea. 2 u5o P. pulchellus. 3 64 P. viridis. 2 P. yariegatus. 3 63 P. tuberculosa. 2 256 PODOPIITHALMUS. x 465 Pohcelmo. 3 i65 P. Defrancii. i 468 P. Alexandrinus. 3 *72 P . spinosus. i 4«7 P- Brandtii. 3 168 P. Vigil. i 467 P. brevicaudatus. 3 173 Podopsis. 2 466 P. brunens. 3 172 Poisson nommé Delouche • 3 4o 1 P. ciliatus. 3 174 Polybius. i 438 P. cinerascens. 3 17° P. Henslowii. i 439 P, Cltiirvillii. 3 171 POLYDECTE, 2 i45 P. dilatatus. 3 167 P. cupulifera. 2 146 P. dubius. 3 170 634 Porcellio Ehrenbergii. P. emarginatus. P. eucercus. P. ferrugineus. P. frontalis. P. granulatus. P. grisous. P. Hoflmannseggii. P. insignis. P. Ivlugii. P. lævis. P. limbatus. P. maculants. P. musculus. P. nigricans. P. Olivicrii. P. ornatus. P. Pallasii. P. Panzerii. P. pictus. P. pruinosus. P. punctatus. P. Rathkii. P. Ratzeburgii. P. Reaumurii. P. scaber. P- spinifrons. P. Swammerdamii. P. syriaceus. P. truncatus. TOnCELEIONIDES. PoHumnus variegatus. rOHTENIEMS. PoKTBNÜS. P. admete. P. anmdatus. P. nrencilus. P. bigui talus. P. Chaptalii. P. corrugatus. P. crcnatus . P. cribrarius. P. cruci/er. P. defensor • P. dcpurator. P. dicanthus. P. erytho-dactylus. P. forceps. P. gladicitor. P. hastatus (Fabl’.). P. hastatus (Latr.). P. hastoides. P. holsatus. LISTE ALPHABÉTIQUE. T. Pag. T. Pag- 3 j 08 Portunus holosericeus , 1 465 3 i6G P, in.fra.ctus . 1 444 3 x68 P. integrifrons. 1 445 3 370 P. leucodon. I 457 3 172 P . li vidas. I 44a 3 169 P. longipes. 1 444 3 170 P. lue (fer. I 465 3 166 P. marginatus. 1 444 3 171 P. marmoreus. 1 442 3 171 P. pelagicus (L.). I A5o 3 1O9 P. pelagicus (Bosc.). ï 45x 3 i73 P. pelagicus (Latr.). 1 452 3 17a P. pictus. 1 437 043 P. plicatas. I 44a 3 174 P. PoissonL 1 459 3 P. p 0 ntic us. 1 457 3 108 P. prymna . 1 46x 3 169 P. puber. I 44 x 3 171 P. pusilus. 1 443 3 17.3 P. Rondeletii. 1 444 3 166 P. ruber. l 454 3 173 P. sanguinolentus. 1 45 X 3 173 P . sanguinolentus (Bosc.). ï 463 3 170 P. sanguinolentus (Latr.). I 455 3 1O6 P . serratus. 1 44S 3 170 P. spinimanus . 1 ^02 3 166 P. Tranquebaricus. 1 448 168 P. truncatus. 1 463 3 168 P. variegatus. I 465 3 172 P. Vigil. 1 467 3 170 Pû TAMIA. 2 x4 3 i73 Potamophile fluviatile. 2 12 3 i5ç) Potiquiquya. 2 3oi i 436 Pou de la Carpe. 3 444 i 43a P. du Gaslerote. 3 444 i 43.9 P. de mer. 3 267 i 459 P. de Sarde . 3 259 i 463 Poupart. 1 4x4 X 444 PRAÎVISIENS. 3 J9l X 438 P. ORDINAIRES. 3 192 I 460 Praniza. 3 19a I 443 P. branchiaBs. 3 195 1 40 1 P. cærulata. 3 / 39I I 452 P. fuscata. 3 J 9-5 I 462 P. macula ta. 3 195 I 457 P. marina. 3 195 I 44 a P. inesosoma. 3 195 I 45 1 P. Montagui. 3 xg5 I 464 P. plumosa. 3 195 I 456 P. Beinhardi. 3 195 I 456 P. ventricosa. 3 195 X 45x Praunus Jlexuosus. 2 457 I 455 Primno. 3 8x I 45? P. macropa. 3 82 1 443 Processa edulis. 2 364 liste alphabétique. 635 Proc.cssa cnnaliculata . T. 2 Pag. 3G4 Prokoé. 3 93 P. capito. 3 99 Prophylacc. 2 307 Pkosopistome. 3 55a Proto pcclatum. 3 109 PsEUDOCARCtlTCS. i 4°7 P. Bellangerii. i 4«9 P. gigas. i 4<>9 P. occllatus. i 4»9 P. Rumphii. i 408 PSEUDOCORYSTES. 3 >49 P. armatus. 2 1 5 1 PSEUDOGRAPSÜS. 2 8! P. pallipes. 2 82 P. penicilliger. 2 82 PSEÜDORHOMBILA. 2 58 p. quadridentata . 2 59 Pterelas. 3 244 P. Webbii. 3 242 Pterygocera. 3 i43 Pterygopodn. 3 459 Pterygures. 2 >99 Puce de mer nrpenteüsc . 3 107 Puceron branchu. 3 38o Puceron en forme de rognon . 3 4oi Puceron. 3 379 Pulex aquaticus arbores - cens. 3 379 P. arborescens. 3 379 PYCHNOGONIDES. 3 53 0 Pychnogonum. 3 357 P. çeti. 3 >>4 P. bulœnarum. 3 537 P. gros si p es var. 3 53G P. littorale. 3 537 Pysodon cylindricus. 2 440 P. depressus . 2 440 R Ranilia. 2 195 R. muricata. 2 196 R AN INA. 2 >9> R. Aldrovandi . 2 >95 II. dentata. 2 >94 P. levis. 2 >97 R. ser rata. 2 >94 RANCVIENS. 2 190 Raninoïdes . 2 196 R. levis. 2 >97 Remipes. 2 204 R. sutcatus. 2 >95 R. testudinarius. 2 20G Riioea. 3 l/|0 R. Latreillii . 3 >4> T. Pag. lihombille. 2 Go RlIYNCHOCtNETES. 2 38a R. typus. 2 383 Rocanela. 3 243 R. Dammonicnsis. 3 244 R. Deshaysiana. 3 R. ophthalmica, 3 2.43 Ruppellia. 1 420 R. annulipes. 1 422 R. tenax. I 421 R. vinosa. X 42a S SALICOQXTES. 2 338 Saphirina. 3 4>4 S. fulgens. 3 4i5 S. indicator. 3 4>5 Schistnrus uncinatus. 3 5l9 Scolopendres aqiiatica ser- lata. 3 3Go SCYEEARIEIVS. 2 279 ScYlLÀRUS. 2 281 S. æquinoxialis. 2 285 S. antarcticus . 2 288 S. arctus. 2 282 S. incisus. 2 287 S. latus. 2 284 S. Mantellii. 2 289 S. orientalis. 2 28G S. vugosus. 2 283 S. sculptas. 2 283 S. squaminosus. 2 284 Seliüs. 3 492 S bilobus. 3 492 Sergestes. 2 427 S. atlanticns. 2 428 Serolis. 3 228 S. Brongniartii. 3 232 S. Fabricii. 3 23 1 S. Gaudichaudii. 3 232 S. Orbigniana. 3 232 S ES ARMA. 2 71 S. Africana. 2 73 S. cinerea. 2 75 S. curvata. 2 -75 S. imp cessa. 2 74 S. Indica. 2 74 S- Pisonii. 2 76 S. quadrata. 2 75 S- reticulata. 2 75 S. tetragona. 2 73 S. trapezoidea. 2 74 SlCYONIA. 2 408 S. carinata. 2 410 S. lancifcr. 2 4>o 636 LISTE ALPHABÉTIQUE. Sicyonia sculpta. T. a Pag. 4"9 Squilla Ferussaci. T. 2 Pag. 5a5 Sida . 3 384 iS, gibba. 2 3yo S. cristallina 3 385 S, groenlandica . 2 407 SIFBCOKrOSTQEïES. 3 435 lV. Lessonii. 2 527 Smerdis armata. 2 5 04 S. lutaria. 2 5aq Smerdis vidgnris . 2 5ox S. maculata. 2 5i8 Spheroma. 3 202 S. mantis. 2 5ao S. armata. 3 210 S. marina. 3 i3o S. cinerea. 3 203 S. microphthalma. 2 5a3 S. curtum. 3 209 S. monoceros. 2 5a6 S. dicantha. 3 211 S. nepa. 2 522 S. Dumcrilii. 3 20b S. parva. 2 4o 1 S. Gaimardii. 3 209 S. phalangium. 2 5a5 S. gibbosa. 3 210 S. pulex. 3 45 S. gigas. 3 2o5 S. quadrilobata . 3 10G S. granulata. 3 208 S. raphidea. 2 5a4 S. ilookevi. 3 206 S. saïtatrix. 3 i3 S. Jurinii. 3 207 S. scabricauda. 2 5io S. Lcsucurii. 3 21 6* S. scorpion. 2 522 S. marginata. 3 206 S. scyllarus. 2 529 S. micracantha. 3 210 S. stylifera. 2 526 S. perfovata. 3 211 S, vcnlricosa. 3 iio S. Prideauxiana. 3 209 S. versicolor. 2 299 S. pubescens. 3 209 S. vitrea. 2 Soi S Quoiana. 3 20() S. vittata. 2 5i9 S. rugicauda. 3 2°7 SqUILLERICIITHlTS. 2 497 S. Savignii. 3 200 S. spinosus. 2 499 S. semipunctata. 3 21 X S. typus. 2 499 S. serratum. 3 205 SQUILI.IF.NS. 2 5o9 S. tilgona. 3 205 Sténocinops. 1 337 S. Tristense . 3 207 S. cervicornis. i 338 S. AValckenaerii. 3 212 SxÉNOPÜS. 2 4o6 SPHÉROMIENS. 3 j 97 S. hispidus. 2 407 S. CI1ÉLIFÈIÎES. 3 224 S. spinosus. 2 408 S. ONGUICULÉS. 3 199 SlENORÏNCHÜS. 1 278 Sphyrion. 3 520 S. Ægyptius. 1 280 S. lævigatus. 3 525 S. longirostris. 1 280 Squo.ca. 2 .5x7 S. phalangium. 1 279 S. tirenaria • 2 5i8 S. phalangium. 1 280 5a4, 529 Stenosoma. 3 126 S. armata. 2 5n S. filiformis. 3 134 S. asellus. 3 146 S. hecticum . 3 134 S. barbadensis ovalis. 2 206 5. irrorala . 3 i32 S. Broadbcnti. 2 527 S. linearis.. 3 i32 S. Cerisii. 2 527 STOMAPODE3, 2 44 « S. ceti. 3 ”4 Symellius Jluvialilis. 2 43 X S. cliiragra. 2 528 Synodus. 3 244 i S. ciliata . 2 S. cinerea. 2 S. crangon amcricana al- 5a6 34i T Tamtrus. 3 II ter a. 2 33 T. Beaucoudraii. 3 14 S. Desmarestii. 2 T. brevicovne. 3 i5 S. dubia. 2 522 T. Cloquctii. 3 i5 S. entomon. 3 Xa8 T. Cyaneœ. 3 78 S. Eusebia . 2 53i T. longicornis. 3 18 LISTE ALPHABETIQUE. 6^7 T. Pag. Talilrus littoralis. 3 >4 T. platycheles. 3 i5 T. saltator. 3 i3 T amnru giiacu . 2 519 Taxais. 3 140 T. Cavolinii. 3 140 T. Dulongii. 3 142 Thaiamita. 1 457 T. admete. 1 459 T. annulata. 1 463 T. callianassa. 1 464 T Chaptalii. 1 460 T. crcnata. 1 461 T. crucifeva. 1 462 T. erytho-dactyla. 1 464 T. natator. 1 463 T. pi-ymna. 1 461 T. sima. 1 460 T. truncata. 1 463 Thalassina. 2 3 1 5 T. liltoralis. 2 3i3 T- scorpionoïdes. 2 3i6 THALASSINIEÏJS. 2 3o3 Thelphtjsa. 2 10 T. Berardii . 2 i4 T. dentata . 2 i5 T. flaviatilis. 2 12 T. Indica. 2 i3 T. Leschenaultii. 2 i3 T. Nilotica. 2 ît T. perla ta. 2 i3 T . s errata. 2 i5 Thelphuse chaperon arrondi. 2 i3 TnELPHUSIENS. 2 7 Tiiemisto. 3 84 T. artica. 3 85 T. crassicornis. 3 85 T. Gaudichaudii. 3 84 Thehüs. 2 285 T. orientalis. 2 286 Thia. 2 i43 T. Blainvillii . 2 i4â T. polita. 2 144 Thysanopoda. 2 463 T. tricuspida. 2 46G Tourlouroux . 2 18 Tourteau. i 414 Tracheliastes. 3 607 T. maculatus. 3 507 T. polycolpus. T. stcllifev. 3 3 507 508 Trapezia. 1 4? 7 T. cœrulea. 1 43o T. Cymodoce. 1 4=9 43o Trapezia Jentifrons. T. I Pag. 428 T. digitatns. I 429 T. ferruginea. I 429 T. rufopunctata. I 43o Trebius. 3 458 T. caudatus. 3 458 T. spinifrons. 3 458 Triciiodactylus. 2 16 T. quadratus. 2 16 Trichoniscus. 3 174 T. pusülus. 3 i75 Trüobile de Dudley. 3 345 T. de Tyarskosclo. 3 3o5 TRIJLOBITES. 3 285 T« ANORMAUX. 3 347 T . Buchii. 3 309 T. Desmarestii. 3 338 T. dilatatus. 3 302 T. Guet tardii. 3 337 T. Hofiii. 3 334 'J', laciniatus. 3 344 T. marginatus . 3 3o5 T. rnucronatus. 3 3oS T. novus cornigerus. 3 3o4 T. ornatus. 3 332 T. PROPREMENT DITS. 3 292 Trilobitcs piinclalus . 3 327 T. spinulosus. 3 343 T. Sulzeri. 3 336 T. Tes si ni. 3 340 T. Tris tard. 3 320 T. truncatus. 3 343 T. unguia. 3 333 T. variolatus. 3 3a6 T. Blumenbacliii. 3 3i8 T. caudatus. 3 3 06 T. paradoxus. 3 3i8 T. tuberculatus . 3 3i8 Trim crus delph inoceph al us . 3 3 1 5 Trindceeds. 3 33o T. asaphoïdes. 3 333 T. Caractaci. 3 33 1 T. fimbriatus. 3 33 1 T. Lloydii. 3 33 1 T. nudus. 3 333 T. radiatus. 3 33i Truld Krahlier. 2 186 Tccca. 3 4liG T. impressns. 3 496 Tarte crab. 2 9° Tvlos. 3 1S6 T. arnxadillo. 3 188 T. Latreilli. 3 188 tylosiejns. 3 18G Typhjs, 3 94 63S T y pl iis férus. T. ovoïdes. T. rapax. Tyro. T. cornigera. U Dca. U. guacu. V. lævis. U. r.na. Ukcioia. U. irrorata. Unictjiiussés. U ngeschwangter Zacki~ ger waserjloh. Y Varüne. V. litterata. IVasser •wurm. VlUILIE. Y. Pcronii. X Xaktho. .X. asper. X. crenatns. X. floridus. X. Gandichaudii. X. granulosus. X. birtipes. X. Mrtissimus. X. impressus. X. incisus. X. Lamarckii. LISTE ALPHABETIQUE. T. Pag. 3 96 Xantlius lividus. 3 97 X. octodentatus. 3 97 X. pavvulus. 3 80 X. Peronii. 3 80 X. planus. X. punctatus. X. radiatus. X. Raynaudii, X. rivulosus. X. rotundifrons. X. rufopunctatus. X. scaber. X. setiger. X. vermiculatus. XYPIÏOSUKES. a 21 2 46 2 22 a 22 3 69 3 69 2 489 3 38a Zenobia. Zethos. Z. uniplicatus. Z. varicosus. Zoea. Z. clavata. Z. gigas. 387 Z. petasgica. 390 Z. Slabberi. 396 Zozymds. 3g4 Z. æncus. 3g6 Z. latissimns. 377 Z. pubescens. 396 Z. rugatus. 38g Z. tomentosus. 3g3 Zusara. 397 Z, diadema. 3g 1 Z, semipunctata. 2 94 2 g5 3 36o 3 72 3 73 T. Pag. 3o3 398 3y5 392 397 3 96 39s 292 394 3()i 389 og° 3.90 3gi 538 126 3aS 3a8 3a8 43 1 2 437 2 438 2 437 2 438 383 3S5 384 384 385 385 204 212 21 1 FIN. ERRATA. T. 1, p. 3o2, ligne 21, au lieu de Pl. 18 bis, lisez : Tl. 14 bis. p. 409, ligne 7, au lieu de fig. 10, lisez : fig. i5, T. 2, p. 35, ligne 21, au lieu de fig. 23, lisez : lig. 12. p. i43, ligne 21, an lieu de fig. 5, lisez : fig. jz}.’ p. 166, ligne 2.45 au lieu de Brachynres, lisez : Décapodes, p. 016, ligne 12, au lieu de Scorpionides , lisez .* Scorpionoïdes. P* 394, tou lieu de Palkmoî? longirostre. P. lougirostris, lisez : Palemon styufère. P. slyliferus. • 3, p. 1^3, ligne 22, au lieu de Porcellion tronqué. P. truncatus , lisez : Porcef.t.ion maculé. P. maculatus . p. 534, note n° 4? au lieu de Gallcne, lisez : Pallene. p.. 537, au heu de Pycbnogonon, lisez : Pycnogonon.