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Entre ces deux époques , Latreille , sans avoir donné à la science , sur cette partie de la classe des insectes, un corps d'ou- vrage aussi étendu , a fait néanmoins pour elle ce qu'il a fait pour le reste de l'Entomologie, c'est-à-dire qu'il a jeté les bases fondamentales de sa classiGcation , avec cette fi- nessc et cette sûreté de vues qui fera toujours planer son nom au-dessus d'elle, comme 3on vérHable fondateur. Malgré ces grands et illustres travaux, il nous a semblé pourtant qu'il restait beaucoup à faire encore pour com- pléter cette classification , d'après un plan logique el uni- forme , dont les principes étaient indiqués avant nous , mais qui n'avait pas été rigoureusement suivi partout. C'est dans ce but notamment que nous avons cru devoir imposer! es noms caractcrisliqucs, en rapport les uns avec les autres et tirés d'un de leurs principaux caractères , à chacune des principales divisions que nous avons admises , HÉÎUPIÈRES. U VI INTRODUCTION. familles, tribus, etc., à l'imitation de ce qui avait été fait en cela par Linné pour les ordres, par Latreille pour les subdivisions d'ordre, etc. Quant à ces noms divisionnaires en eux-mêmes, de familles, tribus, etc., nous déclarons d'abord que nous n'attachons aucune importance, si ce n'est celle de l'habitude , à choisir l'un plutôt que l'autre. C'est Latreille qui, primitivement, a introduit ces noms dans la classiûcalion entomologique , les y transportant de la Botanique, où ils étaient en usage avant lui. Dans la Bo- tanique , la division appelée famille contient celle appelée tribu. Quelques auteurs cependant, tels que M. Burmeister, ont pensé que c'était la tribu qui devait contenir la famille, sans doulc parce que chez le peuple Romain, par exemple, la république était divisée en tribus , chaque tribu conte- nant des familles , telles que celles des Appiens , des Clau- diens, etc. Mais on peut répondre à cela que chez les Juifs , c'est la famille, au contraire, la famille d'Abraham ^ Isaac et Jacob, qui était divisée en tribus. La discussion finit alors par tomber dans la puérilité , et il n'y a plus , selon nous , pour se décider, que le droit d'ancienneté , qui ap- partient incontestablement à ce qu'a fait Latreille avant tous les autres. Il est une question beaucoup plus digne de fixer l'atten- tion des méthodistes , et sur laquelle les meilleurs esprits sont encore partagés : c'est celle de savoir à quel point il faut s'arrêter , dans le choix des caractères , pour former un genre. L'arbitraire le plus complet nous paraît régner dans la science à ce sujet. Qu'est-co qu'un gcnre ? et qu'est- ce qui ne doit former qu'une simple division de genre? Nous avons vainement cherché à nous rendre compte des principes qui avaient guidé les divers auteurs à cet égard ; nous n'avons trouvé qu incertitude, contradiction, inco- liérence. Cependant nous avons voulu nous en faire un à nous-mêmes, que nous pussions suivre dans toute sa ri- gueur ; et le seul que nous ayions rencontré au fond de toutes nos recherches , est celui-ci : c'est qu'un genre n'est pas autre chose qu'une division méthodique venant immé- INTRODUCTION. VU diatement au-dessus du dernier degré de division , qui est l'espèce , comme Fespèce est elle-même immédiatement au- dessus de la variété. Il en résulte que tout ce qui est bon à Taire une subdivision de genre , est bon à faire un genre ; il convient de lui donner un nom appelé générique, afin que la science retienne mieux le caractère sur lequel elle est fondée ; car, comme l'a dit l'immortel nomenclateur Linné, avec ce style du génie qui fait proverbe ; Nomina si nescis^ périt et cognitio rerum ; sans les noms , les idées se perdent. Ce nom tiré du grec , du latin , ou même de lettres jetées au hasard, sera toujours plus commode et plus fa- cile à écrire et à retenir que des expressions telles que celles-ci , par exemple : section I , division A , subdivision b , etc. Ou la division est bonne, ou elle est mauvaise ; si elle est bonne , c'est un genre à former ; si elle est mau- vaise , il faut supprimer et la division et le genre. On peut contester ce principe , mais du moins celui-là est clair, et ne laisse pas l'esprit dans le vague. Il n'y a plus dès lors à se préoccuper de la valeur du caractère divisionnaire que sous le rapport de l'utilité dans la méthode, quoique pourtant, si minime qu'il soit , on ne puisse pas dire que la nature l'ait fait en vain. Elle y a attaché une importance quelconque , puisqu'elle l'a établi et qu'elle appelle notre intelligence à le voir et à le définir. Inclinons-nous, dans notre ignorance, devant ce que nous ne comprenons pas de ses œuvres, mais signalons, en attendant, tout ce que nous pouvons en aperce- voir ; marquons-les d'un signe qui serve à les rappeler ; atta- chons-leur un nom : les langues nous ont été données pour cet usage. Rien n'est à dédaigner dans les ouvrages du créa- teur, et un jour, peut-être , ce qui paraît à nos yeux peu digne d'attention fera l'admiration de nos derniers neveux. Avec quel mépris n'a-t-on pas jadis parlé d'une étude qui fait aujourd'hui l'attrait et le charme de nos loisirs ? De là est venue la multiplicité des genres que nous avons adoptés, et qui tient à la multiplicité des divisions généri- ques qui nous ont paru possibles dans la méthode , c'est-à- dire , qui tient à l'existence même des caractères division- VIII INTRODUCTION. naires qu'on peut assigner à telles espèces, par opposition à telles autres ; car, un genre suppose toujours au moins deux espèces auxquelles s'applique le caractère divisionnaire , par opposition à une autre espèce au moins qui ne le possède pas ; on d'autres termes, cette multiplicité de genres tient à la science elle-même , qui étend ses observations. Cela nous a conduits aussi à la difticulté de trouver des noms pour en donner à tous ces genres. Quoique la langue grecque présente des ressources qui sont loin d'être épui- sées , cependant cette mine féconde a déjà été si explorée , qu'on court le risque, en s'y engageant , de tomber, sans le savoir, dans les pas de ceux qui nous ont précédés , et de refaire des noms qui ont déjà été faits avant nous, dans l'ac- couplement de deux racines dont le sens peut nous con- venir également. Pour donner plus de cbamp à nos recher- ches dans ce travail , nous avons été puiser des noms à une source où , jusqu'à présent , la science n'avait pas été dans l'usage d'aller en demander, c'est-à-dire dans d'autres lan- gues anciennes que le grec et le latin, telles que l'hébreu , l'arabe , le sanscrit , le chinois même , langues qu'on peut, ajuste titre aussi , appeler savantes, et qu'il ne répugne point à la philologie de mettre à contribution dans cette oc- casion , non seulement quand il s'agit d'appliquer des noms à des espèces propres aux pays où ces langues sont usitées, mais encore à toutes les autres parties du monde ; car, où peuvent-elles n'être pas portées? Et même où ne l'ont-elles pas cto d«]à? L'arabe s'est étendu en Espagne pendant plu- sieurs siècles; la langue du i)ays s'en est imprégnée, puis l'Es- pagne a découvert et conquis le Nouveau-Monde. L'hébreu est la mère do l'arabe : il est la langue sacrée dos chrétiens , et les chrétiens ont, pour ainsi dire, découvert et conquis le globe. Le sanscrit , dans des temps que l'histoire recherche en vain, a évidemment pénétré dans les Gaules. Le celtique est un composé do racines sanscrites , et on retrouve quel- ques-unes do ces racines dans le latin lui-même. Nous avons donc cru rendre un service non-seulement à la nomencla- ture en histoire nalurelle, mais aussi à l'élurîe des langues INTRODUCTION. IX orientales , en essayant d'attirer la science dans cette voie. Nous ne pouvons , du reste , en nous expliquante ce sujet , passer sous silence la reconnaissance que nous devons aus savants orientalistes que nous avons consultés sur la forma- tion des noms tirés par nous de ces langues , MM. Stanislas Julien, professeur de chinois au collège de France; Eugène Burnouf, professeur de sanscrit, Etienne Quatremère, pro- fesseur d'hébreu , et Renaud , professeur d'arabe , nos maîtres. Quant aux noms génériques formés avant nous , cl déjà publiés dans l'ordre des Hémiptères , il est inutile de dire que nous avons pris à tâche de les respecter, en suivant dans toute sa rigueur le principe de l'ancienneté ; mais il y avait ici une question qui nous a préoccup s. Fallait-il conser- ver les noms appelés barbares et formés de lettres arran- gées à leur fantaisie par les auteurs, comme a fait M. Spi- nola , qui a pris , par exemple , le nom de Falcrius , et en a composé ceux à'Arvelius, Verlusia , etc- ? Les sciences philologiques répugnent évidemment à cette génération monstrueuse des mots. Elles veulent une règle logique puisée dans les principes mômes de la langue où ils sont formés ; le latin a eu ses racines primitives qui ont pris une forme arrêtée sous l'influence séculaire du génie des peuples où cette lan!i;ue s'est fixée; il s'est enrichi ensuite de noms tirés du grec ou d'autres idiomes étrang» rs ; les mots créés spuntanément , par anagramme ou de fantaisie, violent les principes da sa constitution. C'est en conformité de cette règle que Linné a dit : Nomina generica primitiva nano sanus inlroducit^ une personne sensée ne fait pas de noms primitifs. Linné est une autorité imposante ; elle mérite au moins qu'onhésile devant elle. M. Spinolalui-raéme, qui, en traitant les Hétéroptères, s'était donné libre carrière dans la voie opposée , n'a pas osé y revenir cependant, en Irailanl plus tard une partie des Ilomoptèrcs , la grande fa- mille formée de l'ancien genre Fulgore ; il a pris celte fois des noms tous tirés du grec. Et cependant, nous n'avons pas osé, nous, dansFclat actuel des choses, nous permeltrc de X INTRODUCTION. rojcter ces noms barbares , formés dans les Hctéroptères au mépris des règles d'une saine latinité , pour leur en sub- stituer de nouveaux,- et voici les motifs qui, après une longue hésitation , nous y ont déterminés. Il y a encore beaucoup de noms génériques dont l'éty- mologie est inconnue , et toutes les fois que nous en avons rencontré de cette nature, nous les avons admis, en at- tendant que d'autres viennent démontrer ou qu'ils sont ré- gulièrement formés, ou qu'ils ne le sont pas; dans le doute , nous avons cru qu'il était convenable de ne pas se prononcer. Il en résulte que beaucoup de noms peuvent encore être considérés comme n'étant adoptés que provisoi- rement, sous la réserve de les rectifier plus tard, s'il est prouvé qu'ils doivent l'être. Or, les noms formés par ana- gramme ou de fantaisie , peuvent être aussi rangés dans celte classe et considérés comme des noms provisoires , qui devront disparaître lorsque la nomenclature aura atteint son dernier degré de perfection. C'est dans ce sens seulement que notre conscience a pu les admettre , c'est-à-dire , en protestant contre eux et demandant qu'ils finissent par être proscrits de la science comme blessant la pudeur des lan- gues et les lois d'une sage nomenclature. Quant à ceux dont l'étymologie est incontestable, avouée, et qui blessent les règles spéciales de la composition des mots, comme les noms mal orthographiés , tronqués ou hybrides [nomina generica ex vocahulo grœco et latino , similihusque hjbrida, wo7Zffg'wo,«ce/î£/asMwï,a dit Linné : les noms formés d'un mot grec et d'un nom latin, ou hybrides, ne doivent pas être reconnus), il n'y avait plus d'excuse à nos yeux, ni de motif pour les garder, même provisoirement. Le vice était flagrant ; il fallait le corriger. Rien n'a pu nous déterminer à faire sciemment des fautes d'orthographe ou contre la lan- gue, par le seul motif qu'un autre les avait faites avant nous. 11 est de l'essence de ce qui est mal d'appeler la recti- fication ; toutes les sciences se tiennent, et une faute qu'un professeur de langue ne passerait pas à son élève , ne doit pas plus être permise en entomologie qu'en grammaire , INTRODUCTION. XI aux maîtres qui donnent des leçons en chaire qu'à ceux qui lesreçoivent sur les bancs. Latreille, que nous aimons à pro- clamer le prince de l'Entomologie, a donné modestement lui" même des exemples de soumission à cette règle. Il avait d'a- bord écrit un nom de genre Pœkiloptera ; M. Germar l'a rectifié en écrivant mieux Pœciloptera , et Latreille a depuis admis cette rectification ; il en est ainsi de Tetiigometra , qu'il avait d'abord écrit avec un seul f .Rien ne pourra faire que le mal subsiste quand on pourra y substituer le mieux : c'est le principe de la perfectibilité humaine ; c'est le triom- phe de la vérité sur l'erreur, de la science sur l'ignorance, du bien sur le mal (1). Nous sentons, du reste, que nous venons de prononcer notre propre condamnation. Nos connaissances dans les di- verses langues que nous avons mises à contribution en cet ouvrage sont trop bornées , nous sentons trop notre insuffi- sance, pour que nous pensions n'y avoir pas commis de nom- breuses fautes ; mais nous sommes prêts à les reconnaître et à remercier, dans l'intérêt de la science , ceux qui s'em- presseront de faire remarquer celles qu'on pourra repro- cher à notre ignorance ou à notre inattention. C'est là , en général, le sort des ouvrages de ce genre, d'être appelés à relever les fautes des autres, quand on en fait plus encore soi-même peut-être , malgré le soin extrême qu'on met à les éviter. Nous avons à parler aussi , en terminant , de la nouvelle forme que nous avons adoptée pour l'exposé synthétique (i) C est en venu d'une autre règle posée par Linné que nous avons aussi rejeté, par exemple, le nom de Prostemma créé par M. de La- porte de Castelnau et fondé sur une erreur d'observation. « Nomina generica contraria speciei alicui sui generis, mala suiit, a dit Linné : Les noms dont le sens est contredit par quelque espèce du genre^ sont mauvais. » Il est bon de rappeler souvent aussi quelques autres règles qu'il a formulées. Nomina sesquipedàlia enunciatu difficilia et nauseahuuda fugienda sunt. Evitons les noms trop longs et d'une prononciation dif- ficile ou désagréable. Nomina generica cum classium aut ordinum nalaralium nomencla Xli INTRODUCTION. des caractères sur lesquels sont fondées nos divisions métho- diques, dans le tableau général que nous plaçons en tête de cet ouvrage, et qui présente la classiflcation entière de l'or- dre desliémiplères. Nous pensons que sa disposition, qui s'é- carte de celle des tableaux synoptiques jusqu'à présent usi- tés, et son usage, seront facilement compris de ceux qui vou- dront y porter leur attention , à l'aide des numéros qui lui servent de guide. Au reste , la Flore française de Lamarck et de CandoUe offre déjàun tableau général de cette sorte, quoi- que fait sur un plan tout différent de celui-ci. Notre tableau méthodique, conçu dans un système dichotomique absolu, est le résumé substantiel de l'ouvrage tout entier ; on ne saurait se passer de lui pour comprendre parfaitement nos genres ; le corps de l'ouvrage lui-même n'en est pour ainsi dire que l'exphcation et le développement ; c'est toujours à lui qu'il faut recourir d'abord pour savoir oii classer une espèce ou un genre nouveau. En principe, ce qui constitue pour nous le caractère générique est celui qui est indiqué dans le tableau ; les autres caractères énoncés dans un plus long détail sous le litre de chaque genre, ne sont, pour ainsi dire , que secondaires et donnés seulement pour servir à faire mieux reconnaître le genre ou pour étendre les li- mites de la science à son sujet. Une espèce à classer doit toujours nécessairement tomber dans l'une de nos dernières subdivisions dichotomiques , c'est-à-dire celle qui aboutit à un genre. Si cette subdivision indique deux caractères dont un seul appartienne à l'espèce, il y a lieu de faire abstrac- turis communia, omittcada suiit. Les noms génériques ne doivent pas être de ceux déjà employés pour les classes et les ordres; nous ajou- terons, pour les familles , les tribus, etc. Linné admet en principe les noms génériques tirés des noms propres: Nomiiia generica poetizc, Deorumficta , lieguin consecratn, cl eoruni qui Botnnices studium promoverunt, retineo. En effet, ces sources de formation des mots dan* ia langue latine , ne répugnent point à son génie; ce sont des nom: lires des langues étrangères. Ces lois de Linné se trouvent rassemblées sous le titre de Leges hota- nicœ (methodi Linnœanœ) dans un ouvrage que M. le chef de bataillon du génie Goureau a bien voulu nous communiquer. ' INTKODUCTION. XIII lion du caractère qui lui manque , sauf à former pour elle une nouvelle subdivision ou un nouveau genre , si on le juge convenable. Ce n'est pas que nous prétendions que nos subdivisions , telles qu'elles sont établies, ne soient suscep- tibles de nombreuses modifications qui pourront les boule- verser dans leur entier ; nous sommes persuadés , au con- traire^ qu'une observation encore plus approfondie des ca- ractères, ou la découverte de nouveaux genres, devront ulté- rieurement y apporter de notables changements et entraîner un remaniement plusou moins général de leurs dispositions. Cependant ces subdivisions devront finir par se fixer un jour dans la science, parce qu'il viendra un temps oh l'étude se sera épuisée à leur sujet, et qu'il sera impossible de rien faire de mieux que ce qu'auront fait les devanciers. C'est ainsi que tous les entomologistes venus après Linné, après Fa- bricius, après La treille surtout, ont été obligés de respecter les grandes coupes tracées par ces maîtres. Certcs^M. Bur- meister a fait faire de grands pas à la science sous ce rap- port ; tout en sanctionnant d'une approbation élevée et ré- fléchie , qui devient une autorité nouvelle , ce qu'avaient fait ces premiers fondateurs , il a ajouté, pour ainsi dire, de nouveaux rameaux aux branches qu'il a trouvées sur le tronc de l'arbre. Nous venons après lui , et nous ne man- quons pas de profiter des nouveaux sentiers qu'il a ouverts, en tâchant d'en ouvrir d'autres à la suite. Il est certaines parties que nous avons traitées différemment de lui ; mais beaucoup plus souvent nous n'avons fait que suivre ses tra- ces, et nous aimons à proclamer que nous l'avons presque toujours rencontré dans ce qui nous a semblé le droit che- min. D'autres viendront après nous, qui trouveront peut- être aussi que nous avons indiqué des coupes utiles , et qui rectifieront ce qui leur semblera devoir être amélioré; mais enfin la science s'arrêtera , et la charpente du système de la classification des Hémiptères se fixera jusque dans ses der- nières ramifications , sur un plan dont les moindres lignes seront désormais inattaquables , parce que tous les bons es- prits, après des examens réitérés, des essais différents vingt XIV INTRODUCTION. fois tentés ctvingt fois abandonnés, auront reconnu qu'il est le résultat de ce qu'il y avait de mieux à faire , malgré les irrégularités , les imperfections, inévitable partage de tous les ouvrages des hommes , qu'il pourra encore présenter, malgré tous les doutes qu'il pourra soulever encore. Nous ne terminerons pas non plus, sans exprimer publi- quement notre reconnaissance envers ceux qui nous ont aidés de leur bibliothèque et de leurscollections dans le cours du long travail que nous a coûté cet ouvrage : M. Alexan- dre Lefebvre, notre ami, le véritable fondateur de la Société entomologique de France ; M. Milne-Edwards , membre de l'Institut , maintenant placé à la tête de la science entomo- logique parmi nous ; M. Guérin-Méneville, qui nous a prêté ses livres, ses dessins et ses insectes, avec un empres- sement dont nous ne saurions trop le remercier, et M. Wcst- wood qui nous a envoyé de Londres dos renseignements que nous avons consultés avec fruit , ainsi que M. Adam White.Nous avons à remercier aussi M. Solier, de Marseille, pour les communications intéressantes qu'il a bien voulu nous adresser, ainsi que M. le docteur Rambur, pour sa collection d'Hétéroptères qu'il a mise à notre disposition ; M. le docteur Boisduval et M. Reiche, pour les livres qu'ils nous ont prêtés. Nous avons eu, en particulier, l'avantage d'avoir sous nos yeux la plupart des insectes sur lesquels M. JMaximilien Spinoîa avait travaillé en traitant de sa famille des Fulgoreîlcs , et étiqu;>îés de sa main ; nous aurons souvent à citer son nom dans le cours de cet ou- vrage, sur un ordre où il a laissé tant de traces lumineuses de son passage , ainsi que coux de MM. de Laporte de Cas- telnau, Brullé et Blanchard, qui l'ont illustré de leurs travaux. Celui de M. Léon Du Tour y tiendra une place hors ligne , à cause de ses observations anatomiques. Tous ces noms sont couronnés par celui de M. Germar, l'un de ceux qui ont le plus élaboré cet ordre , en Allemagne. TABLEAU MÉTHODIQUE L'ORDRE. HEMIPTERES. Bouche consistant en uii bec articulé, muni de soies internes. I • PARTIE HETEROPTERES. 1. 1-1. (710). Bec naissant du front; élytres ordinaire- ment divisées en deux parties , l'une basilaire coriace , l'autre membraneuse. r* SECTION. GÉOCORISES. 2. 2-1. (079). Antennes découvertes. 3. 3 1. (478). Bec de quatre articles distincts (1) (Tesse- RACONDYLES). f FAMHLE. LONGISCUTES. |4. û-1. (291). Antennes insérées sous un rebord latéral de la tète; écusson long, atteignant au moins le milieu de l'abdomen. I" TniBU. ORBISCUTES. 5. 5-1. (82). Écusson arrondi , atteignant complètement , ou presque, l'extrémité de l'abdomen, et recou- vrant en tout ou en partie la base des élytres (2) ; bec grêle , renfermé à sa base dans une rainure ; corps bombé. Genres. (i) Excepté les genres Anthocore etXylocore, qui n'en ont que troii. Voyez ces genres ( 4^5 )• (3) Voyez la note placée en tête de la deuxième tribu (83). XVI HÉTÉROPTÈRES. GÉOCORISES. LONGISCUTES. *4 pe RACE. ANGULEUX. '• Genres. 6. 6-1. (63). Corps triangulaire en avant. 7. 7-1. (60). Écusson sans pointe élevée sur sou dis- que (1). 8. 8-1. (55). Yeuxsessllcs. Groupe 1. SCUTEI.I.ÉRIDES. 9. 9-1. (22). Second arliclc des antennes une fois au moins plus court que le troisième ; corps allongé ou ovalaire , non fortement bombé; antennes de cinq articles. 10. 10-1. (11). Un canal rostral 1. Solénostéthie. 11. 10-2. (10). Point de canal rostral. 12. 11-1. (13). Corps assez ramassé, ovalaire; bec long, dépassant le second segment de l'abdomen, . 2. ScuTELLi:RE. 13. 11-2. (12). Corps allongé ; bec ne dépassant pas ordi- nairement le premier segment de l'abdomen. 1/i. 12-1. (17). Ventre ayant un sillon longitudinal. 15. 13-1. (16). Prothorax sans sillon transverse , ses angles postérieurs épineux. . 3. Cantao". 16. 13-2. (15). Prothorax ayant un sillon transverse, ses angles postérieurs arrondis li. Calliphare. 17. 12-2. (li). Ventre sans sillon longitudinal. 18. 13-1. (21). Bords du prothorax non dilatés en lèvres. 19. lli-l. (20). Bec dépassant le second segment de l'ab- domen 5. EUCORÏSSE*. 20. 1/1-2. (19). Becnedépassant pas, ou à peine, le premier segment ventral 6, Callidée. 21. 13-2. (18). Bords du prothorax dilatés en lèvres. . . 7. Galosthe*. 22. 9-2. (9). Second article des antennes plus long ou peu plus court que le troisième (2). 23. 10-1. (52). Écusson aussi large que l'abdomen. Groupe 2. PACH'S'COR.ÎBSS. 2/(. 11-1. (/il). Bord antérieur de la tète sans échancrure, le lobe médian frontal atteignant le bord antérieur. 25. 12-1. (26). Second arliclc des antennes douze fois, dans les mâles , quatre fois , dans les femelles , plus long que le troisième ; corps assez allongé. . . 8, Peltophore. (1) Une espèce du genre Psacaste (^2) (P. tiiberculata Fabr.) présente un tu- bercule a-ssez prononcé sur réciisson , mais ce i;cni c dilïérc des O-v-ynotides par des pattes épineuses et un faciès Irès-distinct. (2) Le genre Spliérocore (34) fait exception; le second article des antennes y est, dans quelques espèces , beaucoup plus court que le troisième; mais le corps , dans ce genre , eit très-bombé , presque hémisphérique. ORBISCUTES. ANGULEUX. TETYRIDES. XVII Genres • 26. 12-2. (25). Second article des antennes non douze fois, dans les mâles , ni quaffre fois , dans les femelles , plus long que le troisième. 27. 13-1. (28). Antennes de trois articles 9. Augocore. 28. 13-2. (27). Antennes de cinq articles. 29. lZi-1. (/jO). Organes sexuels à découvert. 30. 15-1. (35). Tête plus ou moins aplatie en dessus, non en forme de rostre incliné. 31. 16-1. (34). Tête assez allongée, non inclinée presque verticalement ; corps non presque hémisphérique. 32. 17-1. (33). Corps glabre 10. Pachycore. 33. 17-2. (32). Corps velu 11. Irochrote*. 34. 16-2. (31). Tête courte, large à sa base, inclinée presque verticalement ; corps très-bombé , presque hémi- sphérique 12. Sphérocore. 35. 15-2. (30). Tête en rostre incliné, presque cylindrique. 36. 16-1. (39). Corps ramassé ; membrane des élytres à ner- vures nombreuses. 37. 17-1. (38\ Extrémité de l'écusson arrondie ; angles postérieurs du protliorax aigus 13. Hotéa*. 38. 17-2. (37), Extrémité de l'écusson tendant à se prolon- ger en queue; angles postérieurs du protliorax t mousses 14. Odontotarse. 39. 16-2. (36). Corps allongé , presque cylindrique ; mem- brane des élytres à nervures peu nombreuses. . 15. Alphocore. ÛO. 14-2. (29). Organes sexuels recouverts par le dernier segment de l'abdomen ; corps en ovale allongé. 16. Agonosome. Groupe 3. TÉT'S'RIDES. ûl. 11-2. (24). Bord antérieur de la tête échancré , le lobe médian frontal dépassé par les lobes latéraux. Û2. 12-1. (43). Pattes épineuses 17. Psacaste. Û3. 12-2. (42). Pattes mutiques. liU. 13-1. (47). Membrane des élytres à nervures nom- breuses. 45. 14-1. (46). Corps bombé; abdomen renflé, ses flancs arrondis. . . 18. Tiîtyre. 46. 14-2. (45). Corps assez aplati ; côtés de l'abdomen pres- que trancliants 19. Coptociiile *. 47. 13-2. (44). Membrane des élytres à nervures peu nom- breuses. 48. 14-1. (49). Plaque sternale s'avançant sur la base des antennes 20. Tkigososojie. 49. 14-2. (48). Point de plaque sternale. 30 15-1. (51). Angles postérieurs du protliorax très-sail- lants. . 21. AxCYROPOMn*. XVIII H^TÉROPTÈRES. G^OCORISES. LONGISCUTES. Genres. 51, 15-2. (50). Angles postérieurs du prothorax peu ou point saillants ; corps très-bombé. .* . . . . 22. Bolbocobe*. Groupe 4. EURVGASTB,IDES. 52, 10-2. (23). Écussoii plus étroit que l'abdomen-. 53, 11-1. (S/i). Plaque sternale s'avançant sur la base des antennes 23. Eon\GASTRE. 5Û. 11-2. (53). Point de plaque sternale 2.4. Çkaphosome. Groupe 5. FOBOPIDES. 55. 8-2. (8). Yeux pédoncules. 56. 9-1. (57). Écusson aussi large que l'abdomen. . . 25. Phimodère. 57. 9-2. (56). Écusson plus étroit que l'abdomen. 58. 10-1. (59). Prothorax saus cornes ,20. Podops. 59.# JQ-2, (58). Prothorax à cornes élevées sur son disque. 27. Déroploa. Groupe 6. OX'VNOTXBXÎS. 60. 7-2. (7). Écusson à pointe élevée sur son disque; corps très-rugueux. (62). Écusson plus étroit que l'abdomen. . . . (01). Écusson aussi large que l'abdomen. . . 61. 8-1 62. 8-2 OXYNOTE. Tarjsb*. II» RACE. GLOBULEUX. 63. 6-2. (6). Corps globuleux , arrondi ou ovalaire. 64. 7-1. (81). Antennes de cinq articles. Groupe 1. THYUÉOCOBIBES. 1. (76). Jambes mutiques; membrane des élytres chargée de nombreuses nervures longitudinales. 1. (69), Ocelles plus rapprochés entre eux que des yeux ; troisième article du bec plus long que le quatrième. 1. (68). Bec plus court que le sternum ; prothorax à bords latéraux saillants fortement en demi-cercle. ■2. (67), Bec plus long que le sternum ; bords laté- raux du prothorax coupés presque droit ; tête des mâles troncpiée carrément au bout (60). Ocelles plus éloignes entre eux que des yeux. 1. (75). Bec ne dépassant pas le sternum. •1. (74). Tète large. 1, (73). Corps plus large en arrière qu'en avant. . 2. (72). Corps pas plus large en arrière qu'en avant. -2. (71). Tète petite, presque circulaire 65. 8- 6(5. 9- 67, 10- 68. 10- 69. 9- 30. Thyréocore. 31. HÉTÉROCRATE' 70. 10 71. 11 72. 12-1, (73). Corps plus large en arrière qu'en avant, . 32. Plataspe. 73. 12-2. (72), Corps pas plus large en arrière qu'en avant. 33. Strombosome ' 74. 11-2. (71). Tète petite, presque circulaire 34. Coptosome. 75. 10-3, (70). Bec dépassant le sternum 35, Chlénocoee. CONISCUTES, SPISSIROSTRES. ASOPIDES. XIX Groupe 2. OSONTOSCEliIBES. 76. 8-2. (65). Jambes tapineuses; membrane des élytres n'ayant qu'un petit nombre de nervures. 77. 9-1. (80). Corps glabre. 78. 10-1. (79). Écusson ne recouvrant pas tout l'abdomen. 79. 10-2. (78). Ecusson recouvrant tout l'abdomen ou en atteignant au moins complètement l'extrémité. . Genres. 36. CORÉOMÈLE. 37. Galguphe*. 80. 9-2. (77). Corps velu , . . 38. Odontoscèi.e. Groupe 3. CANOPIDES. 81. 7-2. (64). Antennes de quatre articles ; corps aptère. 39. Canope. ÏPtribd. CONISCUTES. 82. 5-2. (5). Écusson triangulaire, n'atteignant pas l'extré- mité de l'abdomen et laissant à .découvert la base des élytres (1). 83. 6-1. (290). Bec libre en tout ou en majeure partie (LlBERTlROSTRES). 84. 7-1. (253). Bec long, atteignant au moins rextrémité du sternum (Longirostkes). I"' RACE. SPISSIROSTRES. 85. 8-1. (112). Bec épais , libre dans toute son étendue. Groupe 1. STîBLÉTIilQES. 86. 9-1. (91). Écusson très-large, bombé et arrondi, attei- gnant presque l'extrémité de l'abdomen. 87. 10-1. (90). Ventre muni d'une pointe à sa base. 88. 11-1. (89). Jambes antérieures sensiblement dilatées. 40. Stirètre. 89. 11-2. (88). Jambes antérieures fans dilatation. . . . 41. Stirétrosome. 90. 10-2. (87). Ventre sans pointe à sa base 42. Discocere. Groupe £. ASOPÎBES. 91. 9-2. (86). Écusson triangulaire , n'atteignant pas l'ex- trémité de l'abdomen. 92. 10-1. (103). Ventre ayant une pointe à sa base. (i) Le groupe des Slirélrides (86) et le genre Sachane (176) font exception; l'écusson y atteint presque J'cxtréîaité de l'nbdomen, et, dans le genre Sa- chane, couvre même en partie la base des élytres; mais, dans les Stirétrides , outre que la base des élytres est laissée à découvert, le bec est gros et libre a ta base , ce qui les distingue des Orbiscules : dans le genre Sachane, le corps est plat, foliacé, tandis qu'il est toujours bombé dans ce» dernier». 101. 12-2. 102. 11-2. 103. 10-2. 104. 11-1. XX HETEROPTERES. GEOCORISES- LONGISCUTES. Genres 03. 11-1. (102). Pointe ventrale courte, ne dépassant pas l'insertion des pattes postérieures ; angles posté- rieurs du protliorax saillants en épine. 94. 12-1. (101). Jambes antérieures dilatées en foliole. 95. 13-1. (98). Cuisses antérieures armées d'une épine. 96. 1/i-l. (07). Cuisses intermédiaires et postérieures armées d'une épine [i3. Cazire*. 97. 14-2. (96). Cuisses intermédiaires et postérieures mviti- ques • . . (ili. Platynope*. 98. 13-2. (05). Cuisses antérieures mutiques. 99. IM. (100). Tète large, presque carrée /!i5. Coryssorhaphe* 100. li-2. (99). Tète étroite, beaucoup plus longue que large lid. Phyllociiire. (9/j). Jambes antérieures sans dilatation. , . . Itl. Canthécone *, (93). Pointe ventrale grande, dépassant l'insertion des pattes postérieures . , ;i8, Catostyrax *. (99). Ventre sans pointe à sa base. (109). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine. 105. 12-1. (106). Jaml^es antérieures dilatées Zi9. Asope. 106. 12-2. (105). Jambes antérieures sans dilatation. 107. 13-1. (108). Cuisses antérieures armées d'une ou deux épines en dessous, vers leur extrémité 50. Picromère*. 108. 13-2. (107)L Cuisses antérieures mutiques 51. Arma. 109. 11-2. (104). Angles postérieurs du prothorax arrondis ou mousses. 110. 12-1. (111). Cuisses antérieures armées d'une épine. . 52. Jalla. 111. 12-2. (110). Cuisses antérieures mutiques, ainsi que les autres • 53. Zicrone*. 112. 8-2. (85). Bec grêle, engaîné à sa base , son premier article logé dans une rainure (Ténuirostres). Il- RACE. SPINIPÈDES. 113. 9-1. (lliO). Jambes hérissées d'épines; corps ovalaire ou hémisphérique. Groupe 1. CÏIîKISES. 114. 10-1. (131). Jambes propres à fouir , les antérieures larges et aplaties, avec de fortes dents au côté ex- terne, ou en crochets. 115. 11-1. (130). Jambes antérieures larges , non en cro- chets ; leurs tarses insérés à l'extrémité ; antennes de cinq articles ; toutes les pattes pourvues de tarses. 116. 12-1, (12D\ Yeux réticulés comme à l'ordinaire. CONISCUTES. SPIWPEDES. SÉHIRIDES, XXI Genresi 117. 13-1. (118). Bec ayant son second article muni d'un jabot membraneux , en dessous 5i. Prolobode*. 118. 13-2. (117). Bec sansjabot membraneux. 119. 1Z|-1, (120). Yeux petits, enchâssés en deçà du bord latéral de la tête ; corps rond et bombé 55. Hivère*. 120. 14-2. (119). Yeux globuleux , saillants en dehors du bord latéral de la tête. 121. 15-1. (122). Antennes ayant leur second article deux fois au moins plus grand que le troisième. . . 56. Adrise*. 122. 15-2. (121). Antennes ayant leurs second et troisième articles à peu près d'égale longueur. 123. 16-1. (12/i). Écusson court, n'atteignant pas le milieu de l'abdomen ?57. Brachypelte "''. 12i. 16-2. (123). Écusson long, dépassant le milieu de l'ab- domen. 125. 17-1. (128). Ocelles gros, très-saillants, rapprochés des yeux. 126. 18-1. (127). Corps très -bombé; antennes à articles courts, presque moniliformes; membrane des élylres presque aussi grande que la partie coriace . . 58. Cïrtomèhe'^. 127. 18-2. (126). Corps ovalaire, peu bombé; antennes à ar- ticles plus ou moins allongés; membrane des élytres notablement plus courte que la partie co- riace 59. Cydne. 128. 17-2. (125) Ocelles non apparents eo. Ambi.yotte*'. 129. 12-2. (116). Yeux non réticulés, seulement rudimen- taires 61. Céphaloctée. 130. 11-2. (115). Jambes antérieures eu crochets, leurs tar- ses insérés au milieu d'elles ; antennes de quatre articles ; point de tarses aux pattes postérieures. 02. Scaptocore. 131. 10-2. (llZi). Jambes antérieures peu élargies et non ou peu aplaties, sans dents propres à fouir. Groupe 2. SÉHIK,IÎSiSS. 152. 11-1. (137). Tête petite, à peine de la largeur du quart de celle du prothorax ; écusson finissant en pointe assez aiguë. 133. 12-1. (136) Antennes ayant leur second article pas plus long que le ti-oisième. 134. 13-1. (135). Second article des antennes à peu près égal au troisième 63. Séhire ■". 135. 13-2. (134). Second article des antennes notablement plus court que le troisième 64. Tritomégas "". 136. 12-2. (133). Second article des antennes deux fois au moins plus long que le troisième. , , . , . 65. Dismégwte *. UÉMtPTfeRI». b XXII HKTKROPTERES. GÉOCORISES. LONGISCLTES. Groupe 3. FODOQIBZIS. Genres. 137. 11-2. (132). Têto grande, de la largeur de plus de moi- tié de celle du prothorax ; écusson ayant son ex- trémité large et arrondie; port desSciocores. 138. 12-1. (139). Membrane des élytres au moins aussi lon- gue que leur partie coriace ; à nervures fortes , droites et fourchues 66. Ménaccabe *. 139. 12-2. (138). Membrane des élytres beaucoup plus courte que leur partie coriace , à nervures faibles. . . 67. Pododk*. m RACE. NUDIPÈDES. lùO. 0-2. (113). Jambes nues ou seulement frangées. lui. 10-1. (212). Ventre sans pointe à sa base; point de ca- rène sternale ni de carène ventrale ( I.\ermit«i- TRES). 142. 11-1. (177). Ventre ayant un sillon longitudinal plus ou moins prononcé ; bec dépassant le métaster- num (1) ; antennes de trois, quatre ou cinq arti- cles (SULCIVENTRES). Groupe 1. HAX.YSî:S. 143. 12-1. (174). Corps plus ou moins bombé, non foliacé ni très-aplati, 144. 13-1. (159). Côtés du prothorax crénelés. 145. 14-1. (146). Antennes de quatre articles , le second aplati 08. Atélocère. 146. 14-2. (145). Antennes de cinq articles. 147. 15-1. (150). Jambes antérieures dilatées. 148. 16-1. (149). Jambes postérieures dilatées; bec dépas- sant le second segment de l'abdomen ; sillon ven- tral très-prononcé 69. Erthésine. 149. 16-2. (148). Jambes postérieures sans dilatation ; bec ne dépassant pas le premier sigmcnt de l'abdomen. 70. Dalpade *. 150. 15-2. (147). Jambes antérieures non dilatées. (l) Le genre Névroscie (161)1 par exception, ne présente point de .«.illon ventr.Tl , m.iis le bec y dép.Tsse .issez nolablement le niflaslernum , et la mem- brane des éljtres, qui présente des nervures noires tranchant sur un fond p.île, le corps jaunàlre ])oinlillé de brun comme dan< les Halys, le faciès, enfin nous ont déterminés , quoique après beaucoup d'hé.sitation, à le ranger près de ces der- niers , parmi lesquels d a été confondu jusqu'à présent. S'il était rangé dans son groupe méthodique , celui des Pentalomides , il tomberait dans la subdivision (197. l^-a. ) conten-nt le tjenre Penlatome ; mais il en différerait par la lête, qui , dans ce dernier i;enre , e.U plaie et arrondie au bout , air.si que par la mem- brane des élytres , qui , dans ce dernier genre, n'a pa« le» nervurea noire» Iran- chant (ur un fond pâle. CONISCUTES. NUDIPEDES. HALYDES- XXIIl 151. 16-1. 152. 17-1, 153. 154. 155. 156. 157. 158. 159. 160. 17-2. 18-1. 18-2. 16-2. 17-1. 17-2. 13-2. IM. 101. 15-1. 162. 15-2. 163. lû-2. 164. 15-1, 165. 16-1. 166. 16-2. 167. 15-2 168. 16-1, 169. 17-1. 170. 18-1 171. 18-2 172. 17-2 (156). Bord antérieur de la tête plus ou moins fi- nement écliancré, les lobes latéraux dépassant plus ou moins le lobe médian frontal. (153). Côtés de l'abdomen finenement dentés en peigne, ainsi que la tète et le prothorax. . . . (152). Côtés de l'ajjdomen non dentés en peigne. (l.")5). Nervures de la membrane des élytres fourchues, à cellules et figures irrégulières. . . (154 . Nervures de la membrane des élytres ré- gulièrement longitudinales (151). Bord antérieur de la tête entier ; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes la- téraux. (158 '. Bord antérieur de la tête coupé carrément ; les lobes latéraux larges et relevés de chaque côté. (157). Bord antérieur de la tète plus ou moins pointu ou arrondi (144 . Côtés du prothorax sans crénelures. (163). Bord antérieur de la tête entier, pointu ou arrondi ; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux ; corps allongé. (162j. Tête allongée , pointue ; nervures de la membrane des élytres peu nombreuses ( en géné- ral noires, tranchant sur un fond pâle); sillon ven- tral non apparent , (161). Tête plate, arrondieau bout; nervuresdela membrane des élytres nombreuses .douzeàquinze); sillon ventral profond (160). Bord antérieur de la tête écliancré ou coupé carrément, les lobes latéraux dépassant ou égalant le lobe médian. (167). Bord antérieur de la tête arrondi, les lobes latéraux se rejoignant au delà du lobe médian; échancrure à peine distincte. (166). Antennes de quatre articles. ..... (165). Antennes de cinq articles, (164). Bord antérieur de la tête tronqué carré- ment ou échancré distinctement. (173) Bec n'atteignant pas le dernier segment de l'abdomen-, sillon ventral presque nul. (172). Antennes de cinq articles ; tête petite. (171). Bord antérieur de la tête coupé carrément au bout (170). Bord antérieur de la tête bifide (169). Antennes de quatre articles ; tête assez grande, i ...,»• t ,>••• . Genrei. 71. MnsTHE'*. 72. Brochtmène"'. 73. ThÉume*. 74. ApoDlPaTS. 75. Halts. 76. Nétrobcik •. 77. Baihtcéue*. 78. DlNIDOR. 79. Caxaulax. 80, MÉNIPHE *. 81. Oiirhine"', ça, PlATïCORK. XXIV 173. 16-2 174. 12-2. 175. 13-1. 176. 13-2. 177. 11-2. 178. 12-1. 179. 13-1. 180. ill-1. 181. lÛ-2. 182. 15-1. 183. 16-1. 18â. 16-2. 183. 15-2. 186. 13-2. 187. 12-2. 188. 189. 190. 191. 192. 13-1. 14-2, 15-1. 16-1. HÉTÉROPTERES. GÉOCÛRISES. LONGISCUTES. Genres. , (168). Bec atteignant le dernier segment de l'ab- domen ; sillon ventral très-prononcé 83. Rachave *. Groupe 2. PHI<£!£DES. (143). Corps très-aplati , membraneux , foliacé et découpé tout autour. (J76). Antennes de plus de trois articles; yeux pédoncules , une épine au devant d'eux, . . . 84. Sachane *. (175). Antennes de trois articles ; yeux scsslles. . 85. Phlée. (142). Ventre sans sillon longitudinal ; bec ne dé- passant pas le métasternum en général ; antennes de cinq articles (Plé.mventres;. Croupe 3. SCIOCORIBES. (187). Corps plat, ovalaire ou très-allongé ; tête plate, membraneuse, horizontale, ordinairement semicirculaire. (186). Corps ovalaire, non très-allongé. (181). Tèle découpée en quatre lobes ou lanières antérieurement ; côtés du prothorax foliacés. . . 86. Dryptocéphale. (180j. Tète semicirculaire en avant. (185). Second article des antennes plus long que le troisième. (184). Côtés du prothorax non dilatés en membrane arrondie 87. Sciocore. (183). Côtés du prothorax dilatés en membrane ar- rondie, formant un trèOe avec la tête 88. DOBYDÈRE*. (182). Second article des antennes plus court ou pas plus long que le troisième 89. Discocéphale. (179), Corps très - allongé , linéaire ; tête très- large 90. Séphèle*. Groupe 4, PENTATOMISSS. (178). Corps triangulaire en avant, plus ou moins bombé, non très-apiati ni très-ovalalre en général; antennes toujours de cinq articles. (199). Angles postérieurs du prothorax arrondis et non sailants en épine. (190). Membrane des élytres à cellules pentago- nales 91. Hyménarcys '^. (189). Membrane des élytres à nervures longitu- dinales ou fourchues, mais sans cellules. (198). Tête arrondie en avant, plus ou moins aplatie , non en rostre incliné. (193). Lobes latéraux de la tête se rejoignant [au delà du lobe médian, avec les bords latéraux si- nués et le bord antérieur cordiforme 92. EuflYDÈiiE. CONISCUTES. NUDIPÈUES. RHAPHIGASTRIDES. XXV Genres. 1Q3. 16-2. (102). Lobes latéraux de la têle ne dépassant pas ordinairement (1) le lobe médian. 194. 17-1. (197). Lobes latéraux de la tête relevés en gout- tière de chaque côté. 193. 18-1, (196). Second article des antennes à peu près de la longueur du troisième ou pas deux fois plus court que lui 93. Strachie. '196. 18-2. (195). Second article des antennes deux fois plus court que le troisième 94. OœDOSOME *, 197. 17-2. (194). Lobes latéraux de la tête non relevés en gouttière de chaque côté 95. PestaTOMB. 198. 15-2. (191). Tête en rostre incliné, presque cylindrique; présternum dilaté en lame qui s'avance de chaque côté sur la base de l'antenne 96. JEue. 199. 13-2. (188). Angles postérieurs du prothorax saillants en pointe plus ou moins aiguë. 200. 14-1. (211). Tète ne finissant pas en épine aiguë qui dépasse les lobes latéraux. 201. 15-1. (202\ Tète sans échancrure au bord antérieur ses lobes latéraux ne dépassant pas le lobe mé- dian 97. MORMIDÉE*. 202. 15-2. (201). Tête bifide ou échancrée au bord antérieur, ses lobes latéraux dépassant le lobe médian. 203. 16-1. (210). Bord antérieur de la tète sans pointes dis- tantes à leur base. 204. 17-1. (207). Lobes latéraux de la tête plus ou moins foliacés, arrondis au bout. 205. 18-1. (206). Côtés du prothorax sans dentelures. . . 98. Myrochée*, 206. 18-2. (205). Côtés du prothorax dentés 99. Galédante*. 207. 17-2. (204). Bifurcation de la tête à pointes très-aiguës. 208. 18-1. (209). Côtés du prothorax dentés 100. LoxA *. 209. 18-2. (208). Côtés du prothorax sans dentelures. . . 101. Diploxys*. 210. 16-2. (203). Bord antérieur de la tête offrant deux dents aiguës distantes à leur base 102. Zalègue *. 211. 14-2. (200). Tète finissant en une épine qui dépasse les lobes latéraux 103. Prooxys *. Groupe 5. BHAFHÎGASTRIBES. 212. 10-2. (141). Ventre ayant, à sa base, une pointe plus ou moins prononcée ( Armiventres). (l) Quelques espèces du genre Penlatome (197) ( P- dissiniilis , P. hnccarum ) ont le lobe mi'^di.nn frontal dépassé pa'r les lobes latéraux, et nous n'avons pas jugé «propos, quanta présent, d'en faire un genre à part, «î cause de certaine» diiBcultés spéciliques qui nous ont arrêtés dans ce genre , encore ti charge d'es. pèces, el où il reste tant à étudier. XXVI HETKROPTERES. GEOCORISES. LONGISCUTES. Genres. 213. 11-1. (226). Sternum sans carène lanciforme, ayant seu- lement un faible filet longitudinal. 214. 12-1. (221). Angles postérieurs du prothorax non sail- lants en épine, plus ou moins arrondis. 215. 13-1. (216). Jambes antérieures à arête dilatée et apla- tie ; bords latéraux de la tête légèrement relevés en gouttière ; membrane desélytres d'une opacité d'écaillé 104. Catacanthe. 216. 13-2. (215). Jambes antérieures n'ayant pas leur arête aplatie ; tète plane ; membrane des élytres ordi- nairement claire. 217. IM. (218). Second article des antennes beauconp plus petit que le troisième ; le premier article dépas- sant ordinairement le bord antérieur de la tête. . 105. VcLSlRÉB. 218. 14-2. (217). Second article des antennes guère plus pe- tit que le troisième, ou de sa grandeur ; le premier article n'atteignant pas le bord antérieur de la tête. 219. 15-1. (220). Ventre plus ou moins caréné ; pointe ven- trale courte , ne dépassant pas , ou à peine , l'inser- tion des pattes postérieures 106. Nézare*. 220. 15-2. (213). Ventre sans carène; pointe ventrale grande, atteignant au moins l'insertion des pattes inter- médiaires 107. Rhaphigastre. 221. 12-2. (214). Angles postérieurs du prothorax saillants en pointe épineuse ou dilatation aplatie. 222. 13-1. (225). Lobes latéraux delà tête dépassant le lobe médian. 223. 14-1. (224). Bord antérieur de la tête à peine échancré, les lobes latéraux presque foliacés, se rejoignant ordinairement au delà du lobe médian. . . . 108. PcnAisE. 224. 14-2. (223). Bord antérieur de la tête bifide, à pointes aiguës. . . . • 109. Arvélie. 225. 13-2. (222). Lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux de la tète 110. Taurocère*. 226. 11-2. (213). Sternum avec une carène en forme de lance antérieurement. 227. 12-1. (230) Tète échancrée au bord antérieur; lobes latéraux dépassant un peu le lobe médian frontal ; tarses de trois articles. 228. 13-1. (229). Membrane des élytresà nervures longitudi- nales, sans cellules 111. Rhynchocobe. 229. 13-2. (228). Membrane desélytres chargée de cellules irrégulières 112. Évopute*. CONISCUIES. BRÉVIROSTBES. KDESSIDES. XXVII Genres. 250. 12-2. (227). Tête non échancrée au bord antérieur; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes la- téraux ; tarses de deux articles. 231. 13-1. (232). Angles postérieurs du prothorax arrondis, plus ou moins saillants 113. Acanthosome. 232. 13-2. (231). Angles postérieurs du prothorax terminés en épine aiguë, très-saillants 114. Sastracale *. IV« RACE. BRÉVIROSTRES. 233. 7-2. (84). Bec court, ne dépassant pas , en général , le présternum ou au plus le mésosternum. Groupe 1. ÈDSSSIDES. 234. 8-1. (273). Tête petite; premier article des antennes égalant ou dépassant le bord antérieur de la tête. 235. 9-1. (262). Sternum fortement caréné, au moins entre les pattes intermédiaires et les postérieures. 236. 10-1. (247). Carène sternale échancrée et bifide anté- rieurement. 237. 11-1. (238). Antennes de quatre articles 115. PébOmatb *. 238. 11-2. (237). Antennes de cinq articles. 239. 12-1. (242). Second article des antennes plus long que le troisième. 240. 13-1. (241). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine cylindrique longue et aiguë 116. DoRTPLETJRE . 241. 13-2. (240). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine courte, aplatie 117. Hypoxts . 242. 12-2. (239). Second article des antennes plus court ou pas plus long que le troi iième. 243. 13-1. (246). Angles postérieui s du prothorax saillants en bras ou pointes plus i u moins aiguës. 244. 14-1. (245). Angles saillants en bras boutonneux ou tronqués au bout 118. Édessk. 245. 14-2. (244). Angles postérieur > du prothorax saillants en pointe plus ou moins aiguë 119. Ptgode *. 246. 13-2. (243). Angles postérieur di prothorax arrondis, non saillants en pointe 120. Acératode *. 247. 10-2. (230). Carène sternale non échancrée ni bifide antérieurement. 248. 11-1. (251). Antennes de cinq articles. 249. 12-1. (250. Second article des antennes plus court que le troisième ; carène sternale ne dépassant pas l'insertion des pattes intermédiaires 121. Brachystèthe. 250. 12-2. (249). Second article des antennes plus long que le troisième ; carèae sternale comprimée en lance qui s'avance au deh"» des pattes intermédiaires. . 122. Piéïostebpib*. XXVIII HÉTEROPTERES. GEOCORISES. LONGISCUTES. Genre*. 251. 11-2. (248). Antennes de quatre articles. 252. 12-1. (253). Carène sternale se confondant avec le ster- num entre les pattes antérieures et les intermé- diaires, et ne dé|)assant pas, ou à peine, l'inserlion de ces dernières, échancrée en arrière pour rece- voir la pointe ventrale qui s'avance au delà de l'insertion des pattes postérieures 123. Agapophïte. 253. 12-2. (252). Carène sternale ne se confondant pas avec le sternum entre les pattes antérieures et intermé- diaires , et s'avaçant en arrière jusque entre les pattes postérieures. 254. 13-1. (257). Bord postérieur du prothorax se prolon- geant sur la base de l'écusson. 255. 14-1. (256). Angles postérieurs du prothorax prolongés en corni s ,• angles postérieurs du dernier segment abdominal très-prolongés au delà de l'abdomen. 124. Mucane*. 256. 14-2. (255). Angli s postérieurs du prothorax arrondis; angles postérieurs du dernier segment abdominal ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen. . . 125. Tesseratome. 257. 13-2. (254). Bord postérieur du prothorax ne se prolon- geant pas sur la base de l'écusson. 258. 14-1. (259), Carène sternale se prolongeant en pointe libre à partir des pattes intermédiaires jusqu'au delà des pattes antérieures 126. Hypenque "*. 259. 14-2. (258). Carène sternale large, aplatie, et ne se pro- longeant pas en pointe libre. 260. 15-1. (261). Prothorax arrondi en avant, arqué sur les côtés 127. ECSTHÈNE. 261. 15-2. (260). Prothorax presque en carré long transver- sal , à angles antérieurs saillants 128. Mattiphe *. 262. 9-2. (235). Sternum sans carène prononcée. 263. 10-1. (264). Ventre ayant une pointe à sa base. . . 129. Oncomère. 264. 10-2. (263). Ventre nuitique. 265. 11-1. (270). Écusson se terminant en ime pointe très- petite et prolongée presque en forme de carré long concave en dessus. 266. 12-1. (269). Côtés du prothorax dilatés et prolongés. 267. 13-1. (268). Tète bifide antérieurement ; côtés de l'ab- domen non dilatés ; cuisses mutiques 130. Euryplecre *. 268. 13-2. (267). Tête non bifide ; côtés de l'abdomen di- latés et foliacés; toutes les cuisses ayant une épine en dessous (1) 131. Dalcanthe*. 269. 12-2. (266). Côtés du prothorax arrondis et non dilatés. 132. Pycane*. (I) C'est ici que nous parait devoir se placer le genre Cydogaster Wettw. Traits, ent. Soc, Lond. H, 428. CONISCUTES. CANALIROSTRES. MÉGYMÉNIDES. XXIX Genres. 270. 11-2. (265). Écusson ayant son extrémité large et ar- rondie. 271. 12-1. (272). Antennes de quatre articles 133. Cyclopelte*. 272. 12-2. (271). Antennes de cinq articles (1) 134. Aspongope. Groupe. 2. FHV£.I.OCÉ?HA£.IB£:S. 273. 8-2. (234). Tête large, longue ; son bord antérieur dé- passant le premier article des antennes. 274. 9-1. (275). Une carène sternale 135. PlacosteRNE*. 275. 9-2. (274). Point de carène sternale. 276. 10-1. (285). Corps ovalaire et large , pas très-allongé ; tête ne finissant pas en pointe très-aiguë. 277. 11-1. (280). Tête prolongée en deux folioles arrondies. 278. 12-1. (279;. Tête allongée (membrane des élytres à ner- vures noires , tranchant sur un fond pâle). . • 136. Phyllocéphale. 279. 12-2. (278). Tête courte (membrane des élytres à ner- vures ne tranchant pas sur un fond pâle). . . 137. Dalsire *. 280. 11-2. (277). Tête prolongée en deux folioles pointues. 281. 12-1. (282). Angles du prothorax arrondis, peu sail- lants 138. ScHizoPS. 282. 12-2. (281). Angles du prothorax très-saillants en pointe. 283. 13-1. (284}- Angles antérieurs du prothorax dirigés en avant, les postérieurs non saillants. . . . 139. Tétrode*. 284. 13-2. (283). Angles antérieurs du prothorax non di- rigés en avant, les postérieurs seuls saillants et di- rigés latéralement 140. Diplorhine *. 285. 10-2. (276). Corps ordinairement très-allongé, presque linéaire; tête finissant en pointe très-aiguë. 286. 11-1. (287). Angles antérieurs du prothorax dirigés en avant 141. Macrine*. 287. 11-2. (286). Angles antérieurs du prothorax sans pointe dirigée en avant. 288. 12-1. (289). Angles postérieurs du prothorax non sail- lants 142. MÉGARaïrcQCE. 289. 12-2. (288). Angles postérieurs du prothorax saillants en épine 143. Gonopsis *. Y« RACE. CANALIROSTRES. Groupe unique. MÉGVMÉNIDES. 290. 6-2. (83). Bec se logeant tout entier dans un canal ; ce bec court, ne dépassant pas le mésosternum. . . 144, Mégïmène. (i) Ici le genre 0«co5ce//i Westw. ? Trans. eut. Soc. Lond, II. 427. XXX HÉTÉROPTERES. GEOCORISES. SUPERICORNES. Genre*. 291. 4-2 (4). Antennes insérées à découvert, générale- ment de quatre articles; écusson court, n'attei- gnant pas le milieu de l'abdomen (Bréviscutes). 292. 5-1. (iiCS). Dernier article des antennes épaissi (1) ; membrane des éjytres ou à nervures longitudina- les , ou à cellules irrcgulières , ou sans nervures (Varinerves). 293. 6-i. (448). Deux ocelles (Clarigènes). IP FAMILLE. SUPÉRICORNES. 294. 7-1. (419). Antennes insérées au côté supérieur de la tête , au-dessus d'une ligne idéale tirée des yeux à l'origine du labre ou dans cette ligne ; mem- brane des élytres offrant toujours plus de cinq nervures. r-^ rniBU. TÉTRAGONOCÉPHALES. 295. 8-1. (366). Tête carrée, avec ou sans lamelle prolon- gée entre les antennes. 296. 9-1. (343). Tête sans épine près de la base des an- tennes ; leur premier article non épineux. Fe RACE. SECTIFRONTS. 297. 10-1. (310). Tubercules antennifères très-saillants, sé- parés par une écliancrure et sans lamelle ni ca- rène entre eux. Groupe I. SPARTOCÉRIDES. 208. 11-1. (305). Cuisses mutiques , les postérieures pas plus grosses que les autres. 299. 12-1. (300). Articles des antennes prismatiques ou apla- tis ; angles postérieurs du prothorax saillants en corne élevée 145. Prismatocèhs* 300. 12-2. (2991. Articles des antennes cylindriques. 301. 13-1. (302). Dernier article des antennes plus long que le précédent ; des tubercules élevés sur le disque du prothorax 140. Séphine *. 302. 13-2. (301). Dernier article des antennes aussi court ou plus court que le précédent. 303. 14-1. (304). Côtés du prothorax non dilatés en crois- sant 147. Spartocèbe. (i) Le ijenre Xyloroie (14') f.iit exception ; le dernier article des antenne» esi à peu pri^.s sétilnrinc: mais la mcmbr2r'<; «ieî éiylrc» , claire , n'offre pas les deux cellules basilaires des Bicellules. TÉTRAGONOCÉPHALES. PLEM FRONTS. WÉMATOPIDES. XXXI Genres. 304. 14-2. (303). Côtés du prothorax dilatés en croissant. 148. Menénote. Groupe 2. MICTIDES. 305. 11-2. (298). Cuisses épineuses en dessous, les postérieu- res plus épaisses que les autres , surtout dans les mâles. 306. 12-1. (309). Troisième article des antennes dilaté en feuille. 307. 13-1. (308). Abdomen dilaté et débordant les élytres de chaque côté 149. Daladeh*. 308. 13-2. (307). Abdomen non dilaté de chaque côté. . . 150. Molchine *. 309. 12-2. (306). Articles des antennes simples et cylindri- ques (1) 151. Miens. II« RACE. PLÉNIFRONTS. 310. 10-2. (297). Tête sans échancrure, munie d'une carène entre ses tubercules antennifères. Groupe I. KTÉMATOPIDES. 311. 11-1. (334). Cuisses armées d'épines en dessous, les postérieures plus épaisses que les autres, surtout dans les mâles. 312. 12-1. (315) Bec court, venant s'appliquer dans une rai- nure, entre les pattes antérieures. 313. 13-1. (314). Second article des antennes plus long que le troisième ; abdomen rhomboïdal , ses côtés très- dilatés 152. Discogastre. 314. 13-2. (313). Second et troisième article des antennes d'égale longueur ; abdomen ovalaire 153. Mozène *. 315. 12-2. (312). Bec ne s'appliquant pas dans une rainure entre les pattes antérieures. 316. 13-1. (331). Jambes postérieures foliacées , ou courtes et fortes. 317. 14-1. (318). Une lamelle en forme de pointe aiguë entre les antennes 154. Métopode*. 318. 14-2. (317). Pas de pointe aiguë entre les antennes. 319. 15-1. (322). Troisième article des antennes dilaté en fo- liole. 320. 16-1. (321). Abdomen ovalaire , débordant les élytres de chaque côté ; second article des antennes cy- lindrique. . . . • 155. Pachtus. 321. 16-2. (320). Abdomen allongé, ne débordant pas les ély- tres de chaque côté; second ariicle des antennes spatuliforme 156. Spathophore*. (l) Ici le t,'enre Deropteryx ( i?t;re;;ul. Groupe 3. ANTHOGORIDES. 445. 8-2. (420). Bec de trois articles distincts seulement; membrane des élytres offrant seulement une ner- vure longitudinale. 446. 9-1. (447). Les deux derniers articles des antennes aussi épais que les deux précédents , fusiformes. 221. Ameocore. 447. 9-2. (446). Les deux derniers articles des antennes beaucoup plus fins que les deux précédents, séîi- lormes 222. Xîlogoke. HÉMIPIÈRES. C XXXVIH HÉTÉROPTERES. GEOCORISES. RICELLULES. IV<^ FAMILLE. CÉCIGÈNES. Genres. liliS. 6-2. (293). Point d'ocelles. Groupe 1. PTRRHOCORIDES. 459. 7-1. (Û60). Prothorax à bords tranchants el relevés. Û50. 8-1. (459). Yeux non pédoncules. Û51. 9-1. (452). Dernier article des antennes beaucoup plus court que le précédent ; premier article aussi long que la moitié du corps; corps très-al- lono:é 223. Lohite *. fl52. 9-2. (451). Dernier article des antennes plus long ou aussi long que le précédent. Û53. 10-1. (456). Dernier article des antennes pas ou peu plus long que le jjrécédent. 454. 11-1. (455). Premier article des antennes pas plus long que la tête ni que le second article ; membrane des élytres à nervures et cellules irrégulières. . 224. Pïrrhocore. 455. 11-2. (434). Premier article des antennes plus long que la lète; membrane des élytres à nervures longi- tudinales 225. Odontope. 450. 10-2. (453). Dernier article des antennes notablement plus long que le précédent. 457. 11-1. (458). Bourrelet antérieur du prothorax large et rende. 226. Physopelte *. 458. 11-2. (457). Bourrelet antérieur du prothorax étroit. . 227. Dïsderque. 459. 8-2. (450). Yeux pédoncules 228. Ectatops *. Groupe 2. laARGIDZÎS. 460. 7-2. (449). Prothorax sans bords tranchants relevés. 461. 8-1. (402). Yeux non ou peu pédoncules, peu sail- lants; corps ovalulre, large 229. Largus. 462. 8-2. (461). Yeux fortement pédoncules, très-saillants ; corps allongé, linéaire 230. Acinocore. V'' FAMILLE. BTCELLULES. 463. 5-2. (292). Membrane des élylres offrant deux cellules basilaires , sans autres nervures que celles qui for- ment ces cellules (1) ; les deux derniers articles des antennes très-fins, sétiformes; point d'o- celles. Groupe 1. IKIIRIBES. 464. 6-1. (465). Antennes insérées sur un tubercule et a-sscz loin des yeux; tête prolongée en pointe. . . . 231. Miris. (i) ï.es genres Aslemme et Chlaniydate (4/5) font exception ; ils n'ont point de membrane aux élytres, mais ils présentent tous les autres cnractères des Bicellules, DUCTIROSTIŒS. SPISSIPEDES- MACROCRPHALIDES. XXXIX Genres. Ù65. G-2. ([iQli). Antennes insérées dans un coin des yeux ; tête ordinairement inclinée et arquée en avant. Groupe 2. CAPSIDES. ÛOO. 7-1. (475). Élytres ayant une membrane. Û67. 8-1. (lilO). Second article des antennesgrêle, non ou à peine épaissi vers l'extrémité. Û68. 9-1. (469). Écusson plan, non renflé 232. Pnvrnc.oRE. 409. 9-2. (468). Écusson notablement renflé 233. Ki,srui';NiE. 470. 8-2. (467). Second article des antennes notablement épaissi, au moins vers son extrémité. 471. 9-1. (474). Second article des antennes épaissi seule- ment vers l'extrémité. 472. 10-1. (473). Tête triangulaire , plus étroite que le pro- thorax ; ce dernier trapézoïdal 234. Capse. 473. 10-2. (472). Tête globuleuse, plus large que le pro- thorax ; ce dernier partagé en deux lobes. . . . 235. Globiceps. 474. 9-2. (471). Second article des antennes épaissi et élargi dans toute son étendue 236. Hétérotome. Groupe 3. ASTEMMIDES. 475. 7-2. (466). Élytres sans membrane. 476. 8-1. (477). Second article des antennes gi-êle et fin. . 237. Astiomjie. 477. 8-2. (476). Second article des antennes épaissi. . . 238. Chlajiydate. 478. 3-2. (3). Bec de trois articles apparents, quelquefois de quatre, mais, dans ce dernier cas, le premier très-court, annuliforme (Tricondyles). 479. 4-1. (670). Les quatre pattes postérieures ambulatoi- res ; crochets des tarses insérés à l'extrémité du dernier article (Marcheurs). .-VP FAMILLE. DUCTIROSTRES. 480. 5-1. (517). Bec reposant dans une rainure. 481. 6-1. (488). Des ocelles. F- TRIBU. SPISSIPEDES. 482. 7-1. (487). Pattes antérieures ravisseuses, à cuisses très-épaissies. Groupe 1. PÎXVIMtATIBiSJS. 483. 8-1. (484). Un prolongement bifide entre les antennes; écu.sson très-court 239. Piiymate. Groupe 2. raACROCÉFHAZ.ia>i:S. 484. 8-2. (483). Point de prolongement entre les antennes, XL UETiiliLinLilES. GEOGOKISKS. DLCIIROSTRLS. Genres. celles-ci insérées au l)ord antérieur de la lète ; écussoii lojig , atleignaut au moins le milieu de l'abdomen. 485. 9-1. (/i8G). Écusson n'atteignant que le milieu de l'abdomen 240. Gaviuïrée. 486. 9-2. (485) Écusson atteignant l'extrémité de l'abdomen. 241. Macrocéphale. ir TRIBU. RIPICOLES. Groupe unique. HÉBRIDES. 487. 7-2. (482). Pattes antérieures non ravisseuses, à cuis- ses pas plus épaisses que les autres 242. Hèbre. 488. 6-2. (481). Point d'ocelles. 489. 7-1. (516). Antennes à articles épais, le dernier non sétiforme; bec reposant dans un canal très-marqué, à bords plus ou moins élevés (Spissicornes). IIP TRIBU. MEMBRANEUX. 490i 8-1. (503). Élytres généralement plus longues et plus larges que l'abdomen , leur tissu offrant un ré- seau à mailles fines et arrondies ; corps ordinaire- ment pourvu d'appendices membraneux. Groupe 1. TINGÎDfiS. 401. 9-1. (500). Écusson recouvert par le prothorax. 492. 10-1. (493). Antennes ayant leurs troisième et qua- trième articles renflés en massue 243. EoRycÈRE. 493. 10-2. (492). Antennes à troisième article cylindrique comme les précédents. Û94. 11-1. (495). Élytres ayant un renflement vésiculeux sur leur disque ; prothorax en ayant un semblable sur le sien 244. Tiaoïs. 495. 11-2. (494). Point de renflement vésiculeux sur le dis- que des élytres. 490. 12-1. (499). Prothorax ayant trois carènes longitudi- nales sur son disque. 497. 13-1. (498). Prolongement postérieur du prothorax en triangle très allongé ; tête sans cornes 245. Monantui£ 498. 13-2. (497). Prothorax presque arrondi postérieure- ment; tète munie de cornes. ....... 246. Camacadrl '. 499. 12-2. 496). Protlior;ix n'ayant qu'une seule carène lon- gitudinale sur son disque 247. Sérenthie. Groupe 2. PIESMXSSS. 500. 9-2. (491). Écusson non recouvert par le protliorax. 501. lû-li (502). Élytres ayant une membrane 248. IiEb.nE. NUDIROSTRES. XLT Genres. 502. 10-2. (501). Élylres sans membrane . ...... 249. Anomaloptèrk. lY' TRIBU. CORTIGICOLES. 503. 8-2. (490). Élytres généralement plus courtes et plus étroites que l'abdomen , à nervures ou à cellules irrégulières; corps aplati. Groupe 1. BRACHVRHVXffQUIBES. 504. 9. 1. (513). Bec plus court que la tète. 505. 10-1. (512). Élytres coriaces à la base, membraneuses à l'extrémité. 506.. 11-1. (509). Prothorax à angles antérieurs dilatés et s'avançant en forme de croissant. 507. 12-1. (508). Bords de l'abdomen découpés en lobes ar- rondis; premier article des antennes allongé. - . 250 Dysopie. 508. 12-2. (507). Bords de l'abdomen coupés presque droit ; premier article des antennes court. , . . . . 251. Brachyrhynque 509. 11-2. (506). Prothorax à bord antérieur coupé presque droit. 510. 12-1. (511). Second article des antennes plus court que le troisième et que le premier 252. Crtmie*. 511. 12-2. (5*0). Second article des antennes aussi long que le premier et que le troisième 253, Mézire *. 512. 10-2. (505). Élytres entièrement membraneuses. . . . 254. Anèvre. Groupe 2. ARADIBES. 513. 9-2. (504). Bec plus long que la tête. 514. 10:1. (515). Second article des antennes plus long que tous les autres pris ensemble. ....... 255. Arade. 515. 10-2. (514). Second article des antennes pas plus long que le troisième 256. Piestosomb. V^ TRIBU. LECTICOLES. Groupe unique. ACAXffTHIDES. 516. 7-2. (489). Antennes fines, leur dernier article séti- forme ; canal rostral consistant en un sillon à peine prononcé , sous la gorge. ,..,»,,. 257. Acanthii. Vir FAMILLE. NUDIROSTRES. 617. 5-2. (480). Bec libre, entièrement dégagé. S18. 6-1. (669). Antennes beaucoup plus longues que le corps (AmcoRNES). XLII HÉTÉROPTÈRES. GÉOCORISES. NUDIROSTRES. Genres. 519. 7-1, (QQli). Un cou rétréci ou allongé derrière les yeux (1) (NuDicoLLEs). 520. 8-1. (663). Tète moins longue ou à peine aussi longue que le protliorax (Humigrades\ 521. 9-1. (658). Hanches antérieures courtes (Brévicoxes). V TRIBU. RAMICORNES. Groupe unique. HOX1OFTII.IDES. 522. 10-1. (527). Articles des antennes insérés avant l'ex- trémité l'un de l'autre, le dernier article épaissi ; corps velu , à poils roides. 523. 11-1. (526). Deux ocelles très-distincts ; ime touffe de poils en forme de toison aux jambes postérieures. 52/|. 12-1. (525). Ocelles très-i approchés des yeux , éloignés l'un de l'autre ; proliiorax sans carènes longitu- dinales au milieu 258. MaotïS *. .525. 12-2. (024). Ocelles aussi éloignés entre eux que des yeux ; deux carènes longitudinales sur le disque du prothorax 259. PTiL0CNi:ME. 526. 11-2. (523). Point d'ocelles distincts? pas de touffe en forme de toison aux jambes postérieures. . . . 260. Holoptii.e. 527. 10-2. (522;. Articles des antennes insérés à l'extrémité l'un de l'autre, le dernier article sétiforme (Cau- LICORNES). IP TRIBU. SPONGIPÈDES. 528. 11-1. (571). Jambes antérieures et fordinairement) les in- termédiaires ayant une fossette spongieuse à leur extrémité , en dessous. 529. 12-1. (570). Tubercules antennifères peu saillants; tête plus ou moins prolongée , ou triangulaire, au delà des yeux. 530. 13-1. (567). Yeux n'étant pas ordinairement très-sail- lants ; tête triangulaire, plus ou moins prolongée en avant. 531. l/»-l. (56o). Écusson non bifide à l'extrémité. Groupe 1. PIRATIDES. 532. 15-1. (545). Sillon transversal du prothorax, rapproché du bord postérieur ; disque antérieur grand, ova- laire. (1) Le genre N.ibis [3]^) fait exception , mais il se distingue de la division op. posée par l'existence d'une petite lo^sette spongieuse aux jambes antérieures, en dessous, et par de.E:S (i). 665. 8-1. (666). Bec court et gros, ne dépassant pas l'inser- tion des pattes antérieures • 331. Leptopk. Groupe 2. SAX.DI]>i:S. 666. 8-2. (6G5). Bec fin et allongé, dépassant l'insertion des pattes antérieures. 667. 9-1. (668). Élylres entièrement coriaces , sans mem- brane 332. SciODOPTiiRK \ 668. 9-2. (667). Élytres demi - coriaces et demi -membra- neuses . . 333. Salde. IX" TRIBU. BRÉVICORNES. Groupe unique. PÉXiOGOSflSSS. OiVd. 6-2. (518). Antennes plus courtes que la tête, abritées sous les yeux 33^. Pklogone. (l) La division de cette tribu ta deux gioupes n'a p;ss été iudiquéc dans le corps de l'ouvras^'e , mais nous croyons, après réflexion , qu'elle est convenable, à cause de l'importance du caractère, tiré du bec , sur lequel elle est fondée. L HÉTÉROPTÈRES. HYDROCORISES. PéDIRAPTES. Vlir FAMILLE. RAMEURS. Genres. 670. 4-2. (i79). Les quatre pattes postérieures faites pour ramer ou glisser sur l'eau ; crochets des tarses insérés dans une écliancrure du dernier article avant son extrémité ; tète triangulaire, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Groupe 1. GERRIDES. 671. 5-1. (676). Pattes intermédiaires et postérieures fili- formes, insérées très-près les unes des autres et très- loin des antérieures. 672. 6-1. (675). Jambes antérieures armées d'une dent no- table à leur extrémité. 673. 7-1. (67Û). Abdomen très-court, à peine apparent en dessus, dans l'état de larve 335. Halobaxe. 674. 7-2. (673). Abdomen à peu près aussi long que le tho- rax dans l'état de larve 336. Ptilomère*. 675. 6-2. (672). Jambes antérieures sans dent notable à leur extrémité 337. Gerris. Groupe 2. VÉLIDES. 676. 5-2. (671). Pattes insérées à peu près à égale distance les unes des autres ; cuisses assez épaisses. 677. 6-1. (678). Antennes à premier article le plus long de tous ; tarses distinctement triarticulés 338. Vélie. 678. 6-2. (677). Antennes ayant leur dernier article le plus long de tous; tarses antérieurs à peine distincte- ment biarticulés 330. MiCROVÉLIE. JP SECTION. MTI^ROCORISISS. 679. 2-2. (2). Antennes cachées. Insectes aquatiques. V^ FAMILLE. BTGEMMES. Groupe unique. GAIiGUIiIBES. 080. 3-1. (683). Deux ocelles. 681. û-1. (082). Tarses antérieurs munis de deux crochets. 340. Calcule. 082. 4-2. (681). Tarses antérieurs n'ayant qu'un seul cro- cliet 341. MoNONïx. 683. 3-2. (680). Point d'ocelles (Aboemjif.s). ir FAMILLE. PÉDÎRAPTES. 68Û. û-1. (701). Tète horizontale ou triangulaire et verti- cale; tai'ses postérieurs munis de deux crochets ; jambes antérieures ravisseuses. rÉDIREMES. CORISIDES. tl Groupe. I. STAUCORIDES. Genres. 685. 5-1. (096). Antennes de quatre articles ; corps large , ovalaire. 686. 61. (693). Membrane des élytres formant , comme à l'ordinaire, rextréinité de ces dernières. 687. 7-1. (C92). Tarses antérieurs de deux articles. 688. 8-1. (091). Tarses antérieurs n'ayant qu'un seul cro- ciiet. C80. 9-1. (090). Premier article des tarses antérieurs plus court que le second, le crochet aussi long que les deux articles réunis 312. BÉlostome. OJO. 9-2. (089). Premier article des tarses antérieurs aussi long que le second , le crochet plus court que le second article 343. Zaïthe*. 691. 8-2. (688). Tarses antérieurs ayant deux crochets. . 34Zj, Appase *. 692. 7-2. (087) Tarses antérieurs d'un seul article. . . . 345. Naucore. 693. 6-2. (08C). Membrane des élytres ne consistant qu'en une bordure étroite au côté externe et interne. 694. 7-1. (695). Tarses antérieurs de deux articles. . . 340. Sphérodême. 695. 7-2. (694). Tarses n'ayant qu'un seul article. . . 347. Diplokïque, Groupe 2. NEPIDES. 696. 5-2. (085). Antennes de trois articles ; abdomen ayant à rextrémité deux filets qui forment , en se réunissant , un tube respiratoire très-long ; corps allongé. 697. 0-1. (098). Tarses antérieurs munis d'un crochet; hanches antérieures grosses, assez courtes; corps assez large et aplati 348. Nèpe. 698. 6-2. (697). Tai ses antérieurs sans crochet ; hanches antérieures grêles , très-longues ; corps fdiforme. 699. 7-1. (700,1. Filets du tube respiratoire assez gros, à peine de la longueur du quart de l'abdomen . . 349. Cercotmète*. 700. 7-2. ;699). Filets du tube respiratoire grêles , plus longs ou à pou près aussi longs que l'abdomen. . 350. Ranatre. Iir FAMILLE. PÉDIRÈMES. 701. 4-2. (684). Tête grosse, arrondie, inclinée en dessous; tarses postérieurs ordinairement en forme de ra- mes ; jambes antérieures non ravisseuses. Croupe 1. CORISIQISS. 702. 5-1. (705). Bec caché; tarses antérieurs d'un seul ar- ticle apparent. 703. 6-1. (704). Écusson non apparent 551. Corise. LU HOMOPÏÈRES. ALCHÉNORHyNQlJES. GHANtLURS. Genres. lOli. 6-2. (703). Écusson petit, mais visible 352. Sigare. Groupe 2. NOTONECTISES. 705. 5-2. (702). Bec visible; tarses antérieurs ordinaire- ment de deux articles apparents. 706. G-1. (707). Élytres entièrement coriaces , sans mem- brane; base de' l'écusson beaucoup plus étroite que le prothorax 353. Ploa. 707. 6-2. (700). Élytres à extrémité membraneuse ; base de l'écusson aussi large que le prothorax. 708. 7-1. (709). Tête arrondie dans les deux sexes, . . 334. Noto^ectl. 709. 7-2. (708). Tête des mâles prolongée en pointe ; leurs tarses antérieurs d'un seul article 355. Anisops. ir PARTIE. HOMOPTÈHES. 710. 1-2. (1). Bec naissant du menton ou partie iniérieure de la tête ; élytres ordinairement coriaces , ou en- tièrement membraneuses. r SECTION. AUCHÉMORMTWQUES. 711. 2-1. (978). Bec naissant du menton et non du sternum. r' FAMILLE. CHArsTEURS. 712. 3-1. (753). Des organes propres au chant dans les mâ- les ; trois ocelles. r*^ TRIBU. RÉTICELLES. Groupe unique. FOIilTIIÉVRIDES. 7J3. û-1. (718). Élytres ayant leur moitié postérieure for- mée d'un réseau à mailles hexagonales, irréguliè- res, nombreuses. 7ia. 5-1. (715). Tête grosse, large 356. Polynèmie. 715. 5-2. (71Z|). Tête petite, triangulaire. 716. 6-1. (717). Opercules des mâles sillonnés transversale- ment ; partie réticulée des élytres non brusque- ment séparée de la partie basilaire par une ligne transversale. 357. Cystosouu;. 717. 6-2. (716). Partie réticulée des élytres séparée brus- quement de la partie non réticulée, par une ligne transverse 358. FiiMiDiain. ir TiiiBU. OCTICELLES. 718. 4-2. (713). Élytres à seize cellules, dont huit régulières à l'extrémité. OCTICFLLES. CtCADlDI-S. LUI Groupe 1. TOSÉNIDES. Genres. 719. 5-1. (734). Élytres coriaces, du moins à leur base (1). 720. 6-1. (729). Élytres entièrement opaques. 721. 7-1, (726), Côtés du prothorax plus ou moins légère- ment dilatés de chaque côté; corps ordinaire- ment très-épais. 722. 8-1, (723). Opercules des mâles très-grands , attei- gnant au moins le milieu de l'abdomen . . . 359, T\c.va *. 723. 8-2. (722). Opercules des mâles assez courts , n'at- teignant pas le milieu de l'abdomen. 12li. 9-1. (725) Côtés du prothorax ayant les angles an- térieurs en épine .... . 300. Tosène *. 725. 9-2. (72/i). Côtés du prothorax ayant les angles anté- rieurs arrondis. ... • 3G1. PYf.xF. *. 726. 7-2. (721). Côtés du prothorax très-rabattus , n'of- frant aucune dilatation de chaque côté ; corps al- longé, élancé. 727. 8-1, (728). Front renflé et arrondi, non comprimé la- téralement et n'offrant pas en dessous une sorte de carène creusée d'un sillon longitudinal dans toute son étendue 302. Ckanf."*. 728. 8-2. (727). Front anguleux , légèrement comprimé la- téralement et offrant en dessous une carène creu- sée d'un sillon longitudinal étroit , dans toute son étendue 3G3. Hhéchys*. 729. 6-2. (720). Élytres moitié coriaces et moitié transpa- rentes. 730. 7-1. (733). Tète grande, large, courte, en triangle très-obtus ; yeux très-gros. 731. 8-1, (732), Prothorax dilaté horizontalement de cha- que côté, au delà des yeux ; yeux gros, mais peu saillants 364. Platypleure *. 732. 8-2. (731 . Prothorax à bords latéraux rabattus , non dilatés de chaque côté au delà des yeux ; yeux très-saillants , presque pédoncules 365. Hémiscière *. 733. 7-2. (730). Tête petite, en triangle aigu antérieure- ment; yeux petits 366. MOGANNIE *. Groupe 2. CICABISES. 734. 5-2, (719^ Élytres entièrement membraneuses (2). 735. 6-1. (742), Prothorax dilaté de chaque côté. (i) Jusqu'à une ligne transverse élevée, placée à peu près au tiers de leur étendue. (2.1 Siuf une petite cellule basilaire ordinairement coriacp, et quelquefois une certaine opacité répandue au delà. HÉMIPTÈRES, . Point d'ocelles apparents; prothorax sans carène longitudinale au milieu 418. Néphèse *. 839. 9-2. (838). Des ocelles apparents; prothorax ayant une carène longitudinale au milieu. 840. 10-1. (841). Élytres à nervures longitudinales en forme de plis et non de réseau à mailles nombreuses et quadrangulaires 419 Poohazie*. ' 841. 10-2. (840). Élytres formées d'un réseau à mailles nom- breuses, la plupart quadrangulaires 420. Ricanie. IP TRIBU. PLANIGÈNES. Groupe unique. TETTIGOM[ÉTK.IBSS. 842. 5-2. (755). Front non séparé des joues par un rebord élevé 421. Tettigomètre. IIl" FAMILLE. ANTERICORNES. 843. 4-2. (754). Antennes insérées devant et entre les yeux. I'" TRIBU. CORNIDORSES. 844. 5-1. (901). Prothorax se prolongeant en corne ou pointe au-dessus de l'abdomen. I«p.ACE. TECTISCUTES. 845. 6-1. (894). Écusson caché par le prolongement du pro- thorax. 846. 7-1. (887). Prolongement du prothorax uniépineux et non noduleux ni vésiculeux. Groupe 1. MEraBRACZBSS. 847. 8-1. 862). Jambes antérieures élargies , foliacées. 848. 9-1. (849). Cellules atteignant immédiatement les ély- tres , sans bordure 422. Stégaspe, S49. 9-2. (848). Élytres à bordure. 850. 10-1. (861). Prothorax foliacé ou prolongé antérieure- ment en pointe ou corne , ou avec des cornes sur ndisque. LX HOMOl'lERtS. AUCHENORHYNQUES. ANTERICORNES- Genres. 851. 11-1. (858). Protlioraxsanscornesni tubercules latéraux sur son disque. 852. 12-1. (857). Protliorax non prolongé antérieurement en forme de sabre recourbé en arrière. 853. 13-1. (854). Prolhorax en feuille arrondie, sans prolon- gement antérieur en forme de pointe ou d'épée. . Û23. Membrace. 854- 13-2. (853). Prothorax foliacé ou non foliacé, avec un prolongement antérieur en forme de pointe , ha- che ou sabre. 855. 14-1. (856). Prothorax comprimé latéralement , foliacé. 424. Enchophïlie *. 856. 14-2. (855). Prothorax non foliacé 425. Enchénope*. 857. 12-2. (852). Prothorax prolongé antérieurement et élevé en forme de sabre recourbé en arrière. . . . 426. Hypsacchénie. 858. 11-2. (851) Prolhorax offrant une corne de chaque côté sur son disque. 859. 121. (860). Front foliacé, échancré de chaque côté; cornes du prothorax renflées en massue , son pro- loiigcment postérieur élevé droit en sabre. . . 427. Notooèbe*. 860. 12-2. (859). Front coupé carrément; cornes du protho- rax non renflées en massue , son prolongement l)0slérieur finissant en aiguille dirigée horizonta- lement 428. OXYRHACHIS. 801. 10-2. (850). Prothorax voûté, non foliacé ni prolongé antérieurement , et sans cornes sur son disque ; corps presque en boule 429. BoLBO^•OTE*. 862. 8-2. (847). Jambes antérieures non échancrées ni folia- cées. Groupe 2. HOPI.OPHORIDES . 863. 9-1. (884). Tête triangulaire, rugueuse. 864. 10-1. (879). Tous les tarses à peu près d'égale longueur ; jambes postérieures droites. 865. 11-1. (874. Prothorax non prolongé eu une corne qui s'avance au dessus de la tête. 866. 12-1. (871). Prothorax sans épines latérales. 867. 13-1. (808). Prothorax non foliacé ni comprimé en lame tranchante ^30. Gargare *. 868. 13-2. (8G7). Prothorax foliacé ou comprimé en lame tranchante, au moins postérieurement. 869. 14-1. (870). Foliation prothoracique échancrée dans le milieu de manière à former deux foliations dis- tinctes liSl. Entilie. 870. 14-2. '869 . Prolhorax non échancré en dessus de ma- nière à former deux folioles i32. Smilie. 871. 12-2. (866). Prothorax à épines latérales. CORNIDORSES. TECTISCUTES. COMBOPHORIDES. LXl Genres. 872. 13-1. (873). Élytres offrant, à l'extrémité, une cellule terminale triangulaire, arrondie postérieurement. û33. Cébèse *. 873. 13-2. (872 . Élytres n'offrant à leur extrémité que des cellules en carré long 434. HémiptïQUE. 874. 11-2. (865 . Prolhorax prolongé en une corne qui s'a- vance au-dessus de la tête. 875. 12-1. (878 . Prolongement antérieur du prothorax en lame ou pointe cylindrique ou aplatie, non con- cave en dessous ; point de dilatation prothoracique en forme d'oreilles. 876. 13-1. (877). Protliorax n'offrant pas plusieurs carènes longitudinales en dessus 435. Thélie *. 877. 13-2. (876). Protliorax offrant plusieurs carènes longi- tudinales en dessus 436. Polyglypte. 878. 12-2. (875). Prolongement antérieur du protliorax pa- raissant former la tête , creusé en gouttière en dessous ; deux saillies latérales auriformes. . . 437. Nessorhine ", 879. 10-2. (864). Tarses antérieurs et intermédiaires très- longs, les postérieurs très -petits; jambes posté- rieures en forme de S. 880. 11-1. (883). Une corne élevée sur le disque du pro- • thorax. 881. 12-1. (882). La corne prothoracique renflée; l'extré- mité du prothorax n'atteignant pas celle des ély- tres 438. Physoplie*. 882. 12-2. (881). La corne prothoracique en pointe aiguë, non renflée; la pointe extrême du prothorax attei- gnant l'extrémité des élytres 439. Omborie. 883. 31-2. (880). Point de corne élevée sur le disque du pro- thorax 440. HOPLOPHOBE. Groupe 3. DARNIDES. 884. 9-2. (863). Tête en forme de bandeau transversal, étroit , au delà des yeux , très-lisse ainsi que la surface du prothorax. 885. 10-1. (886). Élytres non coriaces à leur base, terminées par cinq cellules parallèles allongées, la pointe postérieure du prolhorax atteignant leur extré- mité 441. Darms. 886. 10-2. (885). Élytres à base coriace, à cellules non paral- lèles , avec une cellule terminale triangulaire , ar- rondie postérieurement, la pointe postérieure du prothorax n'atteignant pas leur extrémité. . . 442. Tbagope, Groupe 4. COMBOPHORISES. 887. 7-2. (846). Prothorax vésiculeux, noduleux ou niulti- épineux postérieurement. LXII HOMOPTERES. AUCHENORHYNQUES. ANTERICORNES. Genres. 888. 8-1. (889). Protliorax renflé en vessie réticulée , non épineuse W3. Œde *. 889. 8-2. (888). Prothorax non renflé en vessie réticulée. 890. 9-1. (893). Éiytres sans échancrure au côté Interne, vers l'extrémité. 891. 10-1. (892). Éiytres à cellules allongées, quadrangu- laires; protliorax renflé eu vessie, avec trois pointes postérteures 444. Combophore. 892. 10-2. (891). Éiytres à cellules triangulaires ou penta- gonales, courtes; prothorax en fourche trifide postérieurement /i/î5. Cyphonie. 893. 9-2. (890). Éiytres ayant une notable échancrure au côté interne, vers l'extrémité ÛÛ6. Hétéronote. 11^ RACE. NUDISCUTES. SO/i. 0-2. (8/15). Écusson laissé à découvert en tout ou en partie par le prolongement du prothorax. Groupe 1. CENTROTIDES. 895. 7-1. (898). Éiytres à cellules longitudinales, parallèles. 896. 8-1. (897). Piotliorax sans cornes sur son disque. . kùl. Uroxtphe *. 897. 8-2. (896). Prothorax à cornes sur son disque. . . Ii!i8. Centrote. Groupe 2. BOCITDIBES 898. 7-2. (895). Éiytres à cellules terminales obliques par rapport aux basilaires. 899. 8-1. (900). Jambes antérieures élargies, foliacées. . Û49. Lycodère. 900. 8-2. (899). Jambes antérieures non élargies. . , . ^50. Bocïdie. ir TRIBU. PLANIDORSES. 901. 5-2. (Slili). Protliorax ne se prolongeant pas en pointe au dessus de l'abdomen. I" RACE. LÉVIPÈDES. 902. 6-1. (929). Jambes postérieures ayant seulement, au plus, une, deux ou trois épines rangées sur la même ligne. Groupe 1. CÉFHAI.ÉI.I:DS:S. 903. 7-1. (904). Tête prolongée en cône ou cylindre au delà des yeux 451. Céphalèle. 904. 7-2. (903). Tète non prolongée en cône ou cylindre au delà des yeux. PLANIDORSES. SERRTPEDES. LXIII Groupe 2. EUR'ïraSI.IBBS. Genres. 005. 8-1. f908'>. Tête coupée droit et ne formant qu'un re- bord étroit au delà des yeux. 006. 9-1. (907). Jambes postérieures offrant deux épines. 452. Edrïmèle. 907. 9-2. (906). Jambes postérieures sans épines. . . . 453. ^thauon. 908. 8-2. (905). Tête s'avançant au delà des yeux. Groupe 3. B1.0PÎBSS. 009. 0-1. (910). Pattes simples , sans épines 454. Ulope. 910. 9-2. (909;. Jambes postérieures ayant quelques épi- nes. Groupe 4. CERCOFIDISS. 911. 10-1. (922). Tête triangulaire , plus étroite que le pro- tliorax. 912. 11-1. (913). Protliorax arrondi en arc postérieurement. 455. Cërcope. 913. 11-2. (912). Prothorax échancré ou coupé droit posté- rieurement. (917). Front sans carène longitudinale. (916). Front sans sillon longitudinal 456. Tomaspe *. (915). Front creusé d'un sillon longitudinal. . 457. Rhinaulax *. (914). Front ayant une ou plusieurs carènes longitudinales au milieu. (919). Front tricaréné 458. Triecphore *. (918). Front unicaréné, (921). Carène légère, non en forme de coin comprimé 459. Monecphore *. 921. 14-2. (920). Carène anguleuse, en forme de coin com- primé latéralement 460. Sphénorhine *. Groupe 5. AFHKLOPHOB.IB£:S. 922. 10-2. (911). Tête à peu près aussi large que le pro- tliorax 923. 11-1. (928). Front silloné transversalement. 924. 12-1. ^925;. Une carène longitudinale médiane sur le vertexet sur le front 461. Aphrophore. 025. 12-2. (924). Point de carène longitudinale sur le front ni sur le vertex. 926 13-1. (927). Élytres allongées, non en forme de coquille. 462. Ptïèle. 027. 13-2. (926). Élytresen ovale court, en forme de coquille. 463. Lépyronie *. 928. 11-2. (923). Front non sillonné transversalement ; tête prolongée carrément au delà des yeux ; corps hé- misphérique 464. Orthorhafhie. II« RACii. SERRIPÈDES. 929. 6-2. (902). Jambes postérieures ayant unc double ran- gée d'épines en dessous. 914. 12-1. 915. 13-1. 016. 13-2. 917. 12-2. 018. 13 1. 919. 13-2. 920. 14-1. LXIV HOMOPTERES. AUCHÉNORHYNQUES. ANTÉRICORNES. Groupe 1. TETTIGONISSS. Genres. 930. 7-1. (949). Corps allongé, linéaire; ocelles placés sur le vertex (1 '. 931. 8-1. (948). Des ocelles apparents. 932. 9-1. (947). Ocelles placés entre les yeux , assez loin du bord antérieur de la tête; élytres constamment plus longues que l'abdomen. 933. 10-1. (946). Ocelles plus distants entre eux que des yeux. 934. 11-1. (945). Tète non prolongée en un filet grêle, re- courbé en dessus. 935. 12-1. (936 . Tête en forme de croissant, arrondie et non prolongée en cône au delà des yeux. . . . 465. Tettigo.ne. 936. 12-2. (935. Tête prolongée en cône au delà des yeux. 937. 13-1. (938). Protiiorax relevé en crête sur son dis- qie 466. Germarie. 938. 13-2. (937). Prothorax non relevé en crête sur son dis- que. 939. 14-1 (944). Jambes antérieures non dilatées en pa- lette. 940. 15-1. (943). Ocelles non très-rapprochés des yeux, pas trois ou quatre fois plus éloignés entre eux que de ceux-ci. 941. 16-1. (942). Vertex sans sillon longitudinal au milieu. . 467. Proconie, 942. 16-2. (941). Vertex avec un sillon longitudinal au mi- lieu 468. Allacize*. 943. 15-2. (940). Ocelles très-rapprochés des yeux , trois ou quatre fois plus éloignés entre eux que de ceux-ci. 469. Diestostemme* 944. 14-2. (939). Jambes antérieures dilatées en palette. . 470. Cicqce. 945. 11-2. (934). Tête prolongée en un filet grêle , recourbé en dessus 471. Rhaphirhine. 946. 10-2. (933). Ocelles plus rapprochés entre eux que des yeux; tête prolongée en pointe aiguë , aplatie en dessus et en dessous 472. Acopsis *. 947. 9-2. (932). Ocelles placés en avant des yeux, très-près du bord antérieur de la tête; élytres plus cour- tes que l'abdomen, dans les femelles 473. Évacanthe. 948. 8-2. (931). Point d'ocelles apparents 474. Aglène*. 949. 7-2. (930). Corps large, ovalaire. Groupe 2. SCARIDES. 950. 8-1. (961). Ocelles placés sur le vertex. 951. 9-1. (952). Prothorax offrant deux cornes aplaties en forme d'oreilles sur son disque 475. Lêdre. (l) Excepté le genre Aglène (948), où ils ne sont pas apparents. PL.\N1D0RSES. SEBRIPEDES. .lASSIDES. L\V > Genres. 952, 9-2. (991). Prothorax sans cornes élevées sur son disque. 953. 10-1. (954). ProUiorax incliné presque verticalement, formant triangle avec la tète, les angles postérieurs saillant horizontalement MQ- Épicline"'. 95Zj. 10-?. (953). Protliorax non incliné presque verticale- ment et ne formant pas un triangle avec la tète. 955. 11-1. (960). Élytres non en recouvrement l'une sur l'autre à l'extrémité. 956. 12-1. (959). Tête inclinée en dessous, ne formant qu'un rebord étroit et arrondi au delà des yeux. 957. 13-1. (958). Front sillonné transversalement; prothorax à rides transverses 477. Scabis. 958. 13-2. (957). Front et prothorax sans sillons ni rides transverses Û78. Zinnèque *. 959. 12-2. (956). Tête horizontale, aplatie en dessus , à bord plus ou moins tranchant Zi79. Gypone. 960. 11-2. (955). Élytres en recouvrement l'une sur l'autre à l'extrémité Û80. Penthimie. Groupe 3. JASSIDES. 961. 8-2. (950). Ocelles placés dans une fossette au bord antérieur de la tête ou non apparents. 962. 9-1. (967). Bord antérieur de la tête aplati, tranchant. 963. 10-1. (96Û). Front caréné longitudinalement, en des- sous; bords de la tête membraneux, les ocelles in- sérés dans la tranche du bord antérieur. . • . ZiSl. Eufélix. 96/i. 10-2. f963). Front non caréné longitudinalement, en dessous. 965. 11-1. (966). Tête triangulaire ^82. Acocéphale. 966. 11-2. (965) Tête de forme demi-circulaire liSS. Sélénocéphale. 967. 9-2. (962). Bord antérieur de la tête arrondi, non tran- chant. 968. 10-1. (969). Vertex très-étroit, moins large que le dia- mètre de rœii /i8/i. Giîlidie. 969. 10-2. (968). Vertex plus large que le plus grand dia- mètre de l'œil. 970. 11-1. (973). Tète arquée en avant , très-large , ne for- mant qu'un rebord étroit au delà du prolhorax. 971. 12-1. (972). Élytres en recouvrement l'une sur l'autre à l'extrémité /i85. BymoscorE. 972. 12-2. (971). Élytres à suture droite, non en recouvre- ment l'une sur l'autre à l'extrémité /i86. Macropsis. 973. 11-2. (970) Tête triangulaire ou subtriangulaire en I avant, notablement moins large , dans ce dernier cas, que dans la division opposée (970). LXVI HOMOPTERES. STERNORHYNQUES. PHYTOPHTHIRES. Genres. 974. 12-1. (975). Tète en triangle prononcé , ne formant qu'un rebord très-étroit et anguleux au delà du prolhorax ^87. Pédiopsis. 975. 12-2. (97/i). Tèle ne formant pas un rebord très-étroit au delà du prothorax. 976. 13-1. (977). Tète subtriangulaire ; vertex étroit. . 488. Jasse. 977. 13-2. (976). Tète en triangle prononcé; vertex grand. l^S9. Amblycéphale. ir SECTION. STÏ3RNORHYNQUES. 978. 2-2. (711). Bec paraissant naître du sternum, entre les pattes antérieures et les intermédiaires ou même en deçà. F« FAMILLE. PHYTOPHTHIRES. 979. 3-1. (988). Un bec dans les deux sexes, avec quatre ailes , quand elles existent. ire TRIBU. HYMÉNÉLYTRES. 980. li-1. (987). Élytres et ailes transparentes. 1^- RACE. SALTIPÈDES. Groupe unique. PSTXiIiIDES. 981. 5-1. (98Zt). Insectes sauteurs. 982. 6 1. (983 j. Antennes de la longueur du corps ; tète in- clinée , aplatie en dessous Zi90. Psylle. 983. 6-2. (982). Antennes pas plus longues que le protho- rax ; tète carrée , aplatie et creusée en dessus. . 491. Livie. II« KACE. GRADIPÈDES. 98/i. 5-2. (981). Insectes marcheurs. Groupe 1. AFHIDES. 985. 6-1. (986). Deux cornicules ou tubercules à l'extrémité de l'abdomen Ii02. Pccerox. Groupe 2. SSITZOX VlflDES . 980. 6-2. (985). Point de cornicules ou tui)ercules à l'extré- niité de l'abdomen 493. Myzoxyle. ir TRIBU. SGYTINÉLYTRES. Groupe unique. AIiEURODIDES. 987. 4-2. (980). Élytres et ailes opaques /»94. Aleubode. PHYTATHELGES. GALLLNStCTEa. COCCIDES. LXVIÎ IP FAMILLE. PHYTATHELGES. Genres. 988. 3-2. (979). Bec nul, avec deux ailes seulement, dans les mâles ; femelles aptères. 1'^ TRIBU. LANINSECTES. Groupe unique. ORTHÉZIDES. 989. 4 1. (992). Femelles continuant de courir après la ponte. 990. 5-1. (991). Antennes de dix articles dans les femelles, de onze dans les mâles ? Û95. Callipappe. 991. 5-2. (990). Antennes de huit articles dans les femelles, de neuf dans les mâles 496. Orthézie. ir TRIBU. GALLINSECTES. Groupe unique. COCCIDES. 992. 4-2. (989'. Femelles se fixant et restant immobiles après la ponte. 993. 5-1. (994). Femelles ne perdant pas complètement la figure d'insectes, les anneaux du corps restant toujours distincts 497. Cochenille. 994. 5-2. (993). Femelles en forme de galle, les anneaux du corps cessant d'être distincts 498. Kermès. FIN DU TABLEAU METHODIQUE. TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVR\r,F(l). A. CosT. Voyez Costa. ï Ahrens. Fauna europœa. Amyot. Revue entomologique publiée par Gustave Silberniann, Tniiio IV, (18,35). page GO. Aristote. Histoire des animaux, livre V, chapitre XXXI. Blanch. — Blanchard. Histoire naturelle des insectes, par Jl. Emile Blanchard. Paris. 1810. Tome III. page n" Hémiptères. planche figure Blot. Société d'agriculture et de commerce de Caen. 1830. BoiSD. — BoisDuvAL. Voyagc de l'Astrolabe, exécuté par ordre du roi, pendant les années 182G-1827-1828-1829 , sous le commande- ment de Dumont-d'Urville. Entomologie , par M. le docteur Boisduval. Deuxième partie. Page.... n".... plancho.... fis.... Paris. 1835. Bonnet, OEuvres d'histoire naturelle et de philosophie. Tome I. page..,.. Bosc. (d'Antic). Journal de Physique. Paris Février 178/1. page t Bouché (P.-Fr.). ÏVaUirgeschichte der insecten. 1. Bd. Berlin. 1833. 8. s. 8-23. Schadl. Garien-Ins. Insectes nuisibles des jardins. Ouvrages cités par M. Burmeistcr. Ent. II 66 et /il2. BoYER nE FoNSCOLOMBE (E.-L.-S.-H.). Description des kermès qu'on trouve aux environs d'Aix. Annales de la Sociét<' entomologique de France. Tome III. Paris. 183/i. page Branrt. Ratzburg. Mediz. Zool. Bd. 2. 355. t Mém. de l'acad. de Saint-Pétersb,- Se. phys. vol. 3. p. 2. pag. 60. pi. 2. Brull. — Brullé (A.). Histoire naturelle des insectes. Tome IX. Paris. 1836. page Burm — Bormeister. Handbuch der Entomologie. Tome II. Berlin. 1835. page..... n" Gênera insectorum iconibus iUiistravit et descripsit Hermannus Burmeister- Vol. I. Rhynchota. Berlin. 1838. t Nov. act. phys. med. vol. XVI. Suppl. (l) Les auteurs ou les ouvrages marqués de ce signe .j-sont ceux dont nous rapportons la citation sur la foi des aulres, sans avoir pu la vrrifipr par nous-mêmes. HÉMIPTÈRES. e LXX TABLE ALPHABETIQUE CoQUEB, — Coquebert. Illust f-atio iconographica inseetorum quos in musœis parisinis observavit et in lucem edidit Joh. Christ. Fabricius , prœmissis ejttsdem descriptionibus : accedunt species plurimœ , vel minus aut nondùm cognitœ. Auctore Antonio Joaune Coquebert. Decas pag... tab... Decas 1. Paris. 1799. Dec. 2. id. 1801. Dec. 3. id. 1804. CosT. — Costa (Achille). Annales de la Société entomologique de France. TomeX. page planche fig Paris. 1841. Diuna novetla specie di Heneslaris (tra gli emitteriett- rotteri) Letlera di Achille Costa al prestantissimo signor marchese 3Iussimiliano Spinola. Estratto délia corres- pondenza zoologica , n" 9. Cdrt. — CuRTis. British entomology, being illustrations and descrip- tions of the gênera ofinsects found in Great Britain and Ireland, conlaining coloured figures from nature of the most rare and beautiful species and in many instances of the plants upon which they are found. By John Curtis. Vol. VII. Homoptera^ Hemiptera, Aphaniptera. London. 1823-1840. t Dalman. Ephemerides entomologicfe , page (Lefebvr. Mag. zool. Guér. 1834.) De Géer. Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. Tome III. page... planche fig Stockolm 1778. t Act. Uolm. Transactions de l'académie de Stockolm. 1744. Do.^ov. — DoKcvAM. An epitome of the natural history of the insects of Indian seas. London. 1800 An epitome of the natural history of the insects of JVew Holland, New Zealand, IVew G^iinea, Otaheite, and other islands in the Indian , Southern , and Paci- fic océans .• London. 1805. DoïÈRE. Annales des sciences naturelles. 2' série. Zoologie. Tome VII. page 193, planche 8. Dri'R. — Drury. Illustrations of natural history . London. Vol. I. 1770. Vol. II. 1773. Vol. III, 1782. Planche.... figure .... DcM. — Dcméril (Constant . Zoologie analytique ou méthode naturelle de classification des animaux , rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques. Paris. 1806. DuTROCHET. Annales des sciences naturelles. Tome XXX. page (oc- tobre 1833). Encycl. mélh. — Encyclopédie méthodique. Planche figure EscHSCH. — EscHSCHOLTz. Entomogrophien... (Description des insectes recueillis pendant le voyage autour du monde du capiUiac DES AUTEURS CITÉS. LXXI Otto de Kotzebue [ allemand ) Extrait des actes de la Société d'hist. natiir. de Dorpat. Vol. I. p. 57. in 8. Berlin. 1823. EnDBS Deslongchamps. Rapport à la Société d'agriculture de Caen. Janvier. 1830. EvEHSM. — EvERSMANN. Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, année 18ûl. n" II. page 359. Fabr. — FABRicins. (Joh.-Christ.). Entomologia systematica. Tome IV. Hafiiiae. 1794. Supplementum Entomologiœ systematicœ . Hafniœ 1798. Systema Rhyngotoriim. Brunsvigae. 1803. page n" Fali,. — Fallèn. Monographia CimicumSueciœ. Hafniae. 1818. 3Ionographia Cicadarum in ^ctis acad. scient. Holmia. 1805-1806. Facn.Fr. — Facpie française, ou Histoire naturelle, générale et particu- lière des animaux qui se trouvent en France constamment ou passagèrement à la surface du sol, dans les eaux qui le bai- gnent , et dans le littoral des mers qui le bornent ; par MM. Au- dinet Serville , Le Peletier de Saint-Fargeau , etc. Paris. Hé- miptères. Gboftk. — Geoffroy. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris. Paris. 1764. Tome I et II. page n" GïKV. — Germar. Magazin der entomologie. Tome IV. Halle. 1821. t lier in Daim. Voyage en Dalmatie (allemand ). Leipzig. 1817. t Fn. 8. 21. t Faun. Fur. II. 243. Revue entomologique publiée par Gustave Silbermann. Tome L Strasbourg. 1835; tome II. 1834; tome III, 1835. page n" planche figure Gray. Gri/pthy the Animal Kingdom. vol. XV. planche figure Zoological micellany (1331). page 34. Gdér. — GcÉRiN - MÉNEViLLE. Voyage autour du monde de Duperrey. Zoologie. Tome II. part II. l" div. Paris, page Voyage de M. Bélanger aux Indes orientales. Zoologie- page Iconographie du règne animal. Revue Zoologiquc , par la Société cuviérienne , commencée en 1838. Magasin de zoologie , journal destiné à établir une corres- pondance entre les zoologistes de tous les pays , etc. 183?- 1840. t Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle. I83û. Habi» (D'.-Carl.-Wllh.). Die fVamenartigen insecten. Nûrnberg. seit LXXII TABLE ALPHABETIQUE 1S31. in-8". Seit dem dritten hefte desdritten bandes fort- fjeletzt von Herricli Schâffer. l^liO. Hal. — Halidav. The Entomological Magazine. VoL III. page,.. n°... HARmy. — Hardwick. Transactions of the Linnean Society. Touie XIV. Hawshann. Mayazin fUr insektenkunde von Illiger. Tomel. Braunsch- weig. 1801. puge 229. Hop. — HoPE. A catalogue of Hemiptera. With short latin descrip- tions of the new species. Londou. 1837. H. ScHAFF. — Herrich Schaffer. Voyez Hahn. III. — Iluger. Wiedem. Zool. arch. 2. 145. 38. tab. 2. (cité d'après Fabricius. S. R. 33. 1.) Jlagazin fur insektenkunde von Karl Illiger. Tome I. Braunsclivveig. 1801. t Kekr (J.). ]\aturgesch. d. insects , v. welch. dus Gummilack komm. aus dem philos, trans. Vol. 70. (1781J. page 374, in der Sanimlung. zur phys. u. JVaturgesch. 3, Bd. S. 496. Leipz. 1787. (cité d'après M. Burin. Ent. II. 66.) KiRB. — KiRBY et Spence. Introduction to entomology. KiBB. — KiRBY. Transactions of the Linnean Society. Tome XII. page.... et XIII. page.... Kl. — Klijg et Ehrenb. Symbolw physicœ, seu icônes etdescriptiones insectorum quœ ex itinere per Africam borealem et Asiam occidentalem F.-G. HemprichetC.-G. Ehrenberg... percensuit Fr. Klug. , edidit C. - G. Elireub. Decas V. 1834 ? Lap. — De Laporte de Castelnad. Essai d'une classification systématique sur les Hémiptères , dans le Magazin de zoologie de M. Gué- rin-Méneville. Paris. 1833. Annales de la Société entomologique de France. Tome I. page Id. Tome II Laie. — Latkeille. Précis des caractères génériques des insectes dispo- sés dans un ordre naturel. Brlve. 1797. i Histoire naturelle des fourmis. Paris. 1802. Histoire naturelle des crustacés et des insectes. 14 vol. in-8". Paris. 1802-1305. Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'agriculture et à l'économie rurale et do- mestique. (Déterville. 1803.) T Recueil des observations de zoologie et d'anatomie com- parée; Voyage de MM. Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland; deuxième partie. Cvnera crustaceorum et insectorum secundum'ordi- DES AUTEURS CITES. LXXIH nem naluralem in familias disposila^ iconibus exemplis- que plurimis explicata. Tomus III. Paris. 1807. Id. to- mus ly. Addenda. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux, composant les classes des crustacés , des arachnides et des insectes, avec un tableau méthodique de leurs genres, dis- posés en familles. Paris. 1810. Le Règne animal distribué d'après son organisation , par Cuvier. Tome III , contenant les crustacés , les arachnides et les insectes. Paris. 1817. Familles naturelles du Règne animal , exposées succincte- ment et dans un ordre analytique, avec l'indication de leurs genres. Paris. 1825. Règn. anini. 1829. II. Les crustacés , les arachnides et les insectes , distribués en familles naturelles , ouvrage formant les tomes 4 et 5 de celui de M. le baron Cuvier sur le règne animal (deuxième) édition). Tome IL Paris. 1829. L. DuF. — Léon Dcfour. Recherches anatomiques et philosophiques sur les Hémiptères, accompagnées de considérations rela- tives à l'histoire naturelle et à la classifiaiion des insectes. Paris. 1833. Annales de la Société entomologique de France. Tome page planche figure Compte rendu de l'Académie des sciences. Paris. 1843. Leach. The Zoological miscellany. Vol. I. 1814. Griffilh, the Animal Kingdom. Tome XV. page planche Transactions of the Linnean Society. Tome XII. page,.. Id. XIII. LerEBva. — Alexandre Lefebvre. Magasin de Zoologie de M. Guérin- Méneville. Paris. 1830 et 1835. Le p. et Serv. — Le Peletierde Saint-Fabgead et Serville. Encyclopédie méthodique. Entomologie. Tome X. Paris. 1825. Lew. — Lewis. Transactions of the entomological Society ofLondon Vol. L page Linn. — Linné. Amœnitates academicœ seu disserlaliones varia physicce, medicœ, botanicœ. Vol. VI. Erlangae. 1749. Fauna Suecica. Lugduui Batavorum. 1746. 2* édit. 1771. Musœum Ulricœ reginœ Suecorum , etc., in quo animu- lia rariora^ exotica, insecta et conchylia describuntur. Holmias. 1764. in-8. Systema nuturœ, 12' édit 1766. Alantissa plantarum. Holniia'. 1707. LXXIV TABLE ALPHABETIQUE Macquart. Recueil des travaux de la Société des sciences, de l'agricul- ture et des arts de Lille. 1819. MÉRiAfi (Marie Sybille). Dissertation sur la génération et les transfor- mations des insectes de Surinam. La Haye. 1726. Id. Paris. 1771. MiLNE Edwards. Annales de la Société entomologique de France, 2* série, tome I. 1843. MoRREN. 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Nous n'avons pas cru devoir adopter ce dernier nom en remplacement de celui d'Hémiptères, 1'' parce que celui-ci est non-seulement le plus ancien, mais aussi le plus géné- HÉMIPTÈRES. 1 2 HÉMIPTÈRES. ralement en usage, et 2° parce qu'il exprime parfaitement l'un des caractères les plus saillants de la plupart des in- sectes de cet ordre, qui est d'avoir les élylres divisées en deux parties , l'une basilaire , plus coriace , et l'autre , ex- trême, membraneuse, d'où le nom de Hemiptera^ du grec jîuiou:, demi , et tttcûûv, aile. C'est en vain qu'on objecterait que ce caractère manque dans un assez grand nombre d'es- pèces; il suiïit, pour qu'un nom nous paraisse devoir être adopté, qu'il soit tiré d'un caractère ordinairement exis- tant; autrement il faudrait changer celui de tous les ordres , car il n'en est aucun où le caractère sur lequel son nom est fondé ne disparaisse quelquefois ; dans ses Rbyn- chotes même , M. Burmeister avoue qu'il n'a pu voir le bec du mâle de la Cochenille. Ce qui distingue particulièrement les Hémiptères des autres ordres d'insectes, est la forme de leur bouche, qui consiste en un bec plus ou moins long, composé de six par- ties , savoir : le bec proprement dit ou la lèvre inférieure , qui est la partie le plus apparente, puis la lèvre supé- rieure ou le labre , et enfin les quatre soies internes qui représentent les mandibules et les mâchoires des insectes broyeurs. Le bec proprement dit, ou lèvre inférieure, ressemble a un demi-tube profondément creusé , et composé de quatre articles au plus, qui reposent l'un dans l'autre à leur ex- trémité postérieure (Ij. Il est ordinairement partagé en deux moitiés égales, au côté inférieur, par un sillon lon- gitudinal. On a émis la pensée qu'il représentait les palpes (l) M. Spinola, Hémipt. 2o , propose, à cause de cette articulation du bec, qui est exclusivement propre aux Hémiptères, de les appeler Arthritignathes , mieux Arlhrognathes , du grec à'fS/Jov , article , et yvd^iif mâchoire. HÉMIPTÈRES. 3 labiaux, dont, au reste, M. Savigny (1) dit avoir aperçu des vestiges sur cette lèvre inférieure , dans quelques espè- ces. Le premier article, ordinairement plus court et plus large que les autres , serait , suivant M. Burmeister, la vraie lèvre inférieure, et les palpes, ordinairement de deux ou trois articles dans les autres ordres d'insectes, composeraient le reste du bec; mais on ne voit rien qui puisse représenter les palpes maxillaires. La lèvre supérieure , ou le labre , naît du bord antérieur de la tête, et couvre le bec en dessus, au moins à sa base ; elle est , dans la plupart des cas , petite , courte et de forme triangulaire, mais elle s'étend quelquefois, comme un fil grêle, strié transversalement, jusqu'à l'extrémité du bec. Les quatre soies représentant les mandibules et les mâ- choires, sont cachées dans le tube formé par la lèvre infé- rieure ; elles sont tellement pressées l'une contre l'autre qu'elles paraissent quelquefois n'en former qu'une seule. Cela surtout a lieu pour les deux soies inférieures, les deux supérieures se séparant plus facilement. C'est pourquoi Fa- bricius , imité en cela par Olivier dans l'Encyclopédie (2), ne compte que trois soies dans la bouche des Hémiptères. M. Burmeister (3) dit qu'elles naissent , avec une base plus large que leur extrémité, très-avant dans la tête , où elles sont fixées par des filets musculeux (4). Suivant Tre- viranus (5) , ces soies sont creuses, ouvertes à la pointe , et forment un tube fin qui va s'ouvrir dans le premier esto- (i) Mémoire sur les animaux sans vertèbres, vol. I. (2) f^o Hémiptères, (3) Handb. der Eut. II. ^Q. (\) Id, tab. l.Jig- 2, (5) Tom. l, 38i. tab.H.Jig. 7, y^ y. 4 ' HÉMIPTÈRES. mac; elles ont paru à M. Burraeister simples, comprimées, avec un bord tranchant , mais pointues et (rès-fincs vers le bout, et entourant l'ouverture du gosier par une base large et aplatie , séparées entre elles à cette base , mais se pressant l'une contre l'autre au sortir de la tête. M. Savi- gny (1) a signalé ces quatre soies comme représentant les organes maxillaires. Le thorax consiste en trois anneaux plus ou moins dis- tincts ; le premier, ou prolhorax , qui répond à ce qu'on nommait autrefois corselet; le second, ou mésolhorax , qui donne naissance à ce qu'on appelle l'écusson , partie extra- ordinairement développée dans certains genres {Sculellera, Thyreocoris^ Macroccphalus) , et le dernier, ou métathorax. Nous employons toutefois le nom de prothorax dans nos descriptions pour ne désigner que le dos de celte partie du thorax, afin d'abréger l'expression , au lieu de dos ou des- sus du prothorax. Nous employons les mots de sternum , présternum , mésosternum et métasternum pour désigner seulement les parties du thorax ou de la poitrine considé- rées en dessous Le sternum offre deux stigmates de chaque côté, la première paire entre le présternum et le méso- sternum , cachée p:ir le bord des hanches antérieures, la seconde entre le mésosternum et le métasternum. Les ailes sont ordinairement au nombre de quatre , les supérieures, que nous nommons élytres, et les inférieures, simplement ailes. Nous n'avons pas cru convenable d'a- dopter le nom d'hémélytres donné par quelques auteurs aux ailes supérieures, parce que le nom d'élytres est plus court en même temps qu'il suffit pour différencier, dans la des- cription, l'objet qu'on veut distinguer; quant à la pré- cision du sens , nous dirons que le nom d'hémélytres , qui signifie ailes demi-eoriaces et demi-membraneuses , n'est guère plus exact que celui d'élytres, puisqu'il y a, dans les (i) Loc. cit. HEMIPTERES. 5 Hémiptères , un grand nombre d'espèces dont les ailes su- périeures sont entièrement membraneuses : d'ailleurs, ce nom d'hémélytrcs ne peut plus convenir pour la partie des Hémiptères qu'on nomme Homoplèrcs , où les ailes supé- rieures sont, en général, de nature homogène, et qui , pour nous , rentre néanmoins dans le même ordre. L'abdomen est ordinairement composé de six anneaux ou segments, quelquefois de huit ou neuf. Ces anneaux sont d'une nature coriace, formés d'une seule pièce, dit M. Burmeister, et non de deux parties. On remarque, dit cet auteur , dans la plupart des Hémiptères , un sillon le long du bord de l'abdomen de chaque côté, et qui semble diviser chaque anneau en deux segments, l'un dorsal el l'autre ventral , mais il ne constitue pas une véritable sé- paration. Cependant nous emploierons quelquefois l'expres- sion de segment ventral pour désigner l'anneau abdominal considéré en dessous. Le dernier segment de l'abdomen est enchâssé dans le précédent ; il contient , outre l'ouverture anale, les organes sexuels. Ces organes, considérés esté- rieurement, consistent ordinairement, dans le mâle, eu une plaque souvent bombée, non fendue longitudinalement, que nous nommons plaque anale, et, dans la femelle, en deux , quelquefois quatre ou sept plaques que nous nom- mons pièces vulvaircs. Les stigmates abdominaux sont au nombre de quatre à sept paires, suivant le nombre des segments, toujours placés au côté ventral, en forme de petits trous arrondis, pratiqués dans la substance coriace de chaque anneau , et très-près du bord de chaque côté. Hs n'existent cependant pas, ou du moins sont très-modifiés dans le genre Nèpe , qui pré- sente un mode de respiration particulier. Les tarses n'ont jamais plus de trois articles. Nous par- lerons des pattes, ainsi que de la tête, des yeux, des ocoii< s 6 HÉMIPTÈRES. et dos anlcnncs , aux diverses divisions où nous aurons à signaler leurs particularilcs. M. LconDufour, dans ses Recherches anatomiques sur les Hémiptères, dit que rorganisation intérieure de ces insectes est plus simple que celle des Coléoptères et autres insectes broyeurs. Nous renvoyons "à cet ouvrage pour les détails intéressants qu'il donne à ce sujet. La larve des Hémiptères a , dès sa naissance , au sortir de l'œuf, la forme qu'elle doit garder le reste de sa vie, sauf les élytres et les ailes qui lui manquent. Elle mue trois fois avant d'arriver à l'état parfait^ et l'Hémiptère a ainsi quatre périodes de son existence. On l'appelle Nymphe (Pupa) dans le troisième état, où l'insecte parait avec de courts four- reaux ou moignons dans lesquels les élytres et les ailes sont repliées et renfermées, pour se développer au dernier changement de peau. La larve croît et grandit jusqu'à ce qu'elle ait atteint l'état de nymphe ; cependant elle mange dans ce dernier état comme auparavant, ainsi qu'à l'état parfait. M. Burmcister dit que les rudiments d'ailes parais- sent dès le deuxième état, c'est-à-dire après la première mue. Les articles des antennes augmentent de nombre à chaque changement de peau, elle bec, ainsi que les tarses, prennent aussi une forme plus déterminée à mesure qu'ar- rivent ces changements. Quelques genres toutefois, tels que la Cochenille {Aleurodes, Chermes , Coccus) , présen- tent,dans un certain état d'immobilité de la nymphe, des anomalies qui seront indiquées aux divers genres qu'elles concernent. L'existence du bec indique que ces insectes sont suceurs ; ils vivent du suc des plantes , ou même, en moins grand nombre, du sang des animaux. M. Spinola(l) fait observer, (i) Hémipl. 23. HEMIPTERES, 7 avec raison, que le procédé dont ils se servent ne peut être une véritable succion , puisqu'ils ne respirent point par la bouche et ne peuvent faire le vide; les soies aiguës, après avoir fait la piqûre qui tire le sang ou le suc , doivent le faire monter dans le gosier, à l'aide d'un mouvement que les muscles qui les font agir produisent entre elles. Les Hémiplcres se divisent en deux coupes très-dis- tinctes, la première comprenant ceux dont le bec naît du front ou partie supérieure de la tête , et la seconde, ceux donl le bec naît du menton ou de la partie la plus inférieure de la (ôte. Latreille a nommé les premiers Hétéroptères [He- teroptcra), du grec sTEpoç, différent, et TTzpôv, nile, parce que leurs élytres sont généralement demi-coriaces et demi-mem- braneoses, d'un tissu différent à leur base de celui de leur extrémité ; il a aosnmé les autres Homoptèrcs {Homoptera), dugrecôjxoç, semblable, et Trtspov, aile, parce qu'en général ils no présentent pas celte diflérence dans le lissu des élytres. Quelques auteurs, tels que Leach, Mac-Leay, et récemment Bï. Weslwood (1) ont formé, de ces deux coupes, deux ordres différents j mais de quelque nom qu'on veuille les ap- peler, ordre ou section, les Hétéroptères etlesHomoptères n'en font pas moins partie d'un tout très-disîinct dans la science entomologique, ce tout comprenant les insectes qui ont un bec articulé, et qu'il paraît très-convenable d'appeler d'un nom commun , Hémiptères, Rhynchotes ou Arlhrog- nathes, comme on voudra les désigner. M. Eurmeister (2) , non-seulement n'a pas admis celte séparation des Hémiptères en deux ordres indépendants l'un de l'autre , mais il a même rejeté les noms d'Hétéroptères (1) Modem clnssijication of Insect, II. 4ï4' 4^0. (2) Handh. der JEntont, II. 55. 8 HÉMIPTÈRES. et Homoptcres, se contentant de diviser ses Rhyncliotes en six tribus, Geocores, Hydrocores^ Cicadina^ Phytophdres^ Coccina et Pediculina, toutes divisions qui, dans sa pensée, paraissent être mises au même rang^ de différence entre elles ; mais il n'en sera pas moins vrai ici , comme nous l'avons dit plus haut pour les Hémiptères en général , que les Geocores et Hydrocores ont cela de commun entre eux, que leur bec prend naissance à la partie supérieure de la tcle, communauté de caractère qu'il paraît très-convenable aussi d'indiquer par un mot, Héléroptères, ou tel autre qu'on voudra adopter , et de même pour les llomoptères. Disons toutefois que ce nouveau mode de division métho- dique de l'ordre des Hémiptères tenait à la manière dont cet auteur avait envisagé son sujet, système fondé sur des vues élevées et logiques, dignes de fixer l'attention. lia commencé d'abord par séparer sa tribu des Coccina de toutes les autres, en s'appuyant sur un caractère qui paraît de la plus haute gravité, l'état d'immobilité que présente la nymphe dans les genres qui composent cette tribu, et que nous avons déjà signalés plus haut {Aleurodes^ Dorthesia, Coccus)^ état presque analogue à celui de la chrysalide dans l'ordre des Lépidoptères , tandis que la nymphe est ordinairement mobile dans les autres tribus. M. Burmeister ajoute, comme caractère propre à l'état parfait, que lesélytresetles ailes, dans sa tribu des Coccina, ne présentent point de cellules , tandis qu'elles en présentent dans les autres , au moins le plus souvent. Si nous avions adopté ce mode de classification , nous aurions pu appeler Tamioptères (raue^ov, chambre, cellule, -mepàv, aile) l'ensem- ble de ces dernières tribus, et Atamioptères les insectes de 'a division opposée , ce qui eût classé les Hémiptères en trois parties : les Hétéroptères , les Homoptéres et les Ata- mioptères. Mais, d'abord, en nous reportant à ce qu'ont dit 1 HÉMIPTÈRES. 9 les auteurs et M. Burmeister lui-même (1) delà nymphe de CCS Âtamioptères, nous avons bien vu qu'elle restait cachée sous un abri cotonneux pour y passer à l'état parfait, mais que là, si on la troublait , si on enlevait la matière filamen- teuse, elle se mettait à marcher comme ferait la nymphe de tout autre Hémiptère. Nous avons reconnu ensuite , d'après les observations faites, notamment par M. Mac- quart, sur les larves de quelques espèces appartenant à la famille des Hyménclytrcs ( PsijUa laricis, etc. ) , que la nymphe y présentait le même état d'immobilité que celle de la Cochenille. Il en résultait que ia distinction signalée ne pouvait plus servir de règle pour une grande division des Hémiptères , au moins jusqu'à ce que des observations ul- térieures eussent mieux fixé l'état de la science à ce sujet. Le même auteur, M. Burmeister, est le seul qui ait jus- qu'ici songé à placer les Poux {Pediculina ) dans l'ordre des Hémiptères. La classiOcalionde Latreille, qui les range très- loin de là , dans l'ordre des Parasites , nous a paru préfé- rable , les Poux étant conslasïsmcat aptères, quand les Hé- miptères sont généralement ailés, et le bec des Poux n'étant point articulé ni muni de soies internes, commecelui de ces derniers. Quant aux Thrips, l'anomalie singulière de ces insectes qui présentent deux palpes, caractère sans exemple dans les Hémiptères, nous fait douter en effet qu'ils appartiennent à cet ordre où cependant Latreille les a placés, et, à l'exemple de M. Burmeister, nous ne les y avons pas compris, nous bornant à en parler à la fin de cet ouvrage dans une espèce d'appendice. Nous avions à choisir, pour l'ordre à suivre dans notre classification , entre la méthode qui commence par offrir à (i) Loc. cit. 10 HÉMIPTÈRES. l'observateur les êtres les plus à sa portée , c'est-à-dire les plus composés , comme a fait Linné dans son Systema na- turœ, ou celle qui s'occupe d'abord desêtres les plus simples. Cette dernière méthode est peut-être la plus rationnelle et la plus philosophique ; mais l'autre semble plus attrayante , et_, pour ainsi dire, plus poétique. Si nous avions à refondre en entier la classiOcation en histoire naturelle , peut-être adopterions-nous la première , mais nous n'avons à présen- ter ici qu'un simple anneau de l'immense chaîne animale, et nous croyons ne pouvoir mieux faire, dans cette circon- stance, que de suivre l'impulsion qui a été donnée au char de la science par la main paissante du fondateur des mé- thodes modernes, l'immortel Linné; il faut, ce nous sem- ble , attendre qu'une impulsion décisive ait été donnée en sens contraire dans le monde savant , avant que des au- teurs qui n'ont, comme nous, à traiter qu'une partie du grand sujet de l'animalité, puissent se permettre de re- brousser chemin dans la route ordinaire. Ce principe posé, la question de savoir s'il faut commen- cer par les Hétéroptères ou les Homoptéres se trouve réso- lue, les Hétéroptères ayant une organisation incontestable- ment plus composée que les Homoptéres. M. Léon Dufour, notamment, l'a reconnu sous le rapport de l'anatomie. HÉTÉROPTÈRES. Il PREMIÈRE PARTIE. HÉTÉROPTÈRES. HETEROPTERJhatr. Les Hétéroptcres , anciennement appelés Punaises {Ci- mices)^ ont été divisés par Latreille (1) en deux coupes qu'il a nommées familles, et contenant, l'une les Géoco- rises {Geocorisœ Latr.) , ou Punaises terrestres, et l'autre les Hydrocorises {Hydrocorisœ Latr.), ou Punaises d'eau. Suivant la méthode que nous avons adoptée, nous devons commencer par traiter des Géocorises, dont l'organisation est plus composée que celle des Hydrocorises ; d'ailleurs il a toujours été reconnu que ces dernières formaient un pas- sage naturel entre les Géocorises et les Homoptères, à cause de la petitesse des antennes. M. deLaportc de Castelnau (9) a proposé un autre mode de division des Hétéroptères en Hé- matheiges ou carnassiers, du grec aT^a, sang, et à^lX'/w, sucer, et Anthothelges, mieux Anthathelges, dugrecav^o?, fleur, et àSéXyM , sucer, rangeant dans les premiers nos Nudi- rostres avec les Hydrocorises, et tout le reste dans les An- thathelges; mais, d'abord, cette classification, déjà proposée par M. Duméril (3) avant M. de Castelnau, n'était pas exacte, en ce sens que beaucoup d'insectes de cet ordre paraissent vivre également de substances végétales et animales; et, d'ailleurs, elle rompait cette belle et naturelle séparation des Punaises de terre et des Punaises d'eau, due au tact si fin et si délicat du prince de l'entomologie, Latreille, dont tous les (l) Règne animal. 1829. II. 38^; Fam. natur. ^ig. 1(2) Essai d'une classification systématique sur les Hémiptères. j^(3) Zoologie anatomique. 12 HÉTÉROPTÈRES. auteurs ont suivi , depuis, les idées à cet égard, en recon- naissant qu'il n'y avait rien de mieux à faire. Les Hétéroptères ont seuls, dans l'ordre des Hémiptères, la faculté d'exhaler cette odeur puante dont on ne peut dire si c'est elle qui a donné son nom à la Punaise, ou si c'est à la Punaise qu'elle doit son nom. Cette odeur, que l'iusccte exhale à volonté, dit M. Léon Dafour (1), est préparée dans l'intérieur du corps par un organe particu- lier dont la position et la structure différent beaucoup de celles que présente l'organe analogue qui existe dans quel- ques Coléoptères. Les Géocorises sont le plus spécialement pourvues de cet organe odoriflque; mais ce n'est que lorsqu'on les irrite ou qu'elles se sentent menacées d'un danger, qu'elles lancent cette exhalaison subtile et pénétrante qui leur est propre. Si l'on s'approche assez, par exemple , dit cet observateur, de la Pentatome grise (Rliaphigaster punctlpennis Illig.)pour la flairer sans en être aperçu, on ne sent aucune mauvaise odeur. « Saisissez avec une pince la Penlatome en question, et plongez-la dans un verre rempli d'eau claire ; armez votre œil de la loupe , et vous verrez s'élever de son corps d'in- nombrables petites bulles qui , en venant crever à la sur- face, exhalent à l'instant cette effluve qui affecte si désa- gréablement l'odorat. Cette vapeur, essentiellement acre , exerce sur les yeux , quand elle les atteint, une action irri- tante très-prononcée. Lorsqu'on tient entre les doigts un de ces insectes vivants, de manière à ne point boucher les ori- fices odorifères et à diriger vers un point déterminé de la peau les fusées de cette vapeur, on voit qu'il en résulte une tache ou brunâtre ou rutilante que les lotions répétées n'enlèvent pas d'abord, et qui produit dans le tissu cutané une altération analogue à celle qui succède à l'application d'un acide minéral. » Les Géocorises n'exhalent pas toutes la même odeur, et il (i) Rech. Hémipt. 267. ilÉTRROPTÈRES. 1^ ost des espèces, en petit nombre à la vérité , chez lesquelles il est impossible d'en reconnaître aucune, malgré l'exis- tence reconnue en elles de l'organe propre à la produire. Cet organe consiste en une bourse assez grande ( fort ra- rement deux) , placée dans l'intérieur de l'abdomen, à la base, immédiatement au-dessous des viscères digestifs, et couchée sur la paroi ventrale de celte cavité. Elle a une forme arrondie ou ovalaire , une texture en apparence membraneuse, une couleur le plus souvent d'un jaune orangé. Cotte bourse est logée presque tout entière dans la cavité abdominale , mais son insertion a réellement lieu dans la région pectorale du métathorax, tout prés de l'u- nion de celui-ci avec l'abdomen. Les orifices extérieurs qui donnent issue à l'odeur sont placés sur la paroi pectorale externe du métathorax, jus- tement entre les insertions des seconde et troisième paires de pattes. On découvre de chaque côté de cette région un pore bien distinct des stigmates, pratiqué sur une éminence. M. Léon Dufour , à qui nous empruntons ces détails anatemiqucs, dit que l'Eurygastre maure n'exhale une odeur sensible que lorsqu'on l'irrite fortemenî ou qu'on le blesse , et que l'Eurydéme ornée ne donne absolument au- cune odeur appréciable , quoi qu'on fasse pour la causer et quoiqu'elle soit pourvue de l'organe odorifiquc. Cet auteur dit mémo qu'il a cru démêler en elle une odeur qui n'est point désagréable. Du reste Fallèn , dans sa Monographie des Cimices de la Suéde, fait observer que le Lygœus pas- tinacœ ( genre Phytocoris ) répand une odeur presque agréable, odorem ferè gratum. LeLygéc porte-bouteille (1), ajoute M. Léon Dufour, four- nit, lorsqu'on l'irrite, une odeur d'éther acétique qui n'est point désagréable. Le Pyrrhocore aptère n'en exhale point. (i) Nous ignorons quelle est l'espèce que l'auteur a voulu désigner sous ce nom. 14 HÉTÉROPTÈRES. Le Miris de Carcel répand une odeur où ion dcjnéîc celle des fleurs du Hyacinthus racemosus ; celle du Capse'lricolore rappelle l'odeur des feuilles du groseillier noir. La Phymale crassipède lui a paru inodore. L'odeur des Naucores a quel- que chose d'acre ; celle des Coriscs rappelle celle des Penta- tomes. Les Notonectes émettent une exhalaison vulvaire analogue à celle des grands Dytiques , mais plus faible ; cet auteur n'a trouvé en elles aucun vestige d'organe odori- fique, et croit que l'odeur fétide qu'il a remarquée vient d'un appareil des sécrétions excrémentielles qui a échappé à ses recherches. PREMIÈRE SECTION. GEOGORISES. GEOCORIS.^ Latr. Geocores Burm. Les Géocorises ont les antennes longues au moins de la moitié du corps en général , quelquefois beaucoup plus longues que lui. Un seul genre cependant (Pe/ogfonifs) ne les a que de la longueur de la Icte, mais découvertes et trés- visibles au dehors, ce qui le distingue suflisamraent des Hydrocorises où elles sont cachées. Linné avait compris toutes les Géocorises dans le même genre sous le nom de Cimex. C'est Latreille (1) qui a créé , pour les désigner , un nouveau nom , Geocorisœ , du grec 7^, terre, et -/ôptç , punaise. M. Burmeister a modifié ce nom en celui de Geocores^ de même que le nom Hydrocorisœ en celui de Bydrocores ,- mais nous ne voyons aucune raison à ce changement de terminaison, si ce n'est de rendre le mot plus court d'une syllabe, etde lui donner une terminaison masculine au lieu d'être féminine, ce qui nous paraît insuf- fisant pour l'emporter sur la convenance de respecter un nom plus ancien et régulièrement formé. (i) Règne animal, 1817. III. 387, 1 GÉOCORISÉS 15 M, Westwood (1) a proposé de changer îe nom de Gcocorises en celui d' Aurocorises , du grec aupa , air, et zoptr, punaise , en se fondant sur ce motif qu'une partie des Hétéropièrcs compris dans cette section , les Rameurs , se tenaient à la surface de l'eau et non sur la terre. Pour justiijcr ce changement de nom , il a été obligé d'arracher ses Galgidides de ia place où tous les auteurs les avaient maintenus avant lui, parmi les Ilydrocorises, pour les trans- porter dans les Aurocorises, en les réunissant aux Rameurs, parce que, dit-il , ces insectes ne vivent pas dans l'eau, comme les Hydrocoriscs, mais seulement près des eaux. Ce système tend à fonder la classiGcation sur les mœurs en- core si peu connues, quelquefoissi mélangées et si incertaines des insectes, plutôt que sur des caractères certains, visibles et organiques j nous ne saurions adopter ce principe. D'ail- leurs , ainsi que nous l'avons dit, il ne nous paraît pas né- cessaire, pour qu'un nom soit convenablement donné, que le caractère indiqué par ce nom soit commun sans excep- tion à tous les insectes auxquels il s'applique; il suffit, à nos yeux, que ce caractère appartienne au plus grand nombre. S'il en était autrement , nous aurions songé, par exemple, à nommer les Géocorises , Exeriicornes , antennes décou- vertes, et les Hydrocoriscs, Occullicornes, antennes ca- chées ; mais nous croyons beaucoup mieux de nous en te- nir à la dénomination imposée par La treille. Nous avons longtemps hésité sur le mode de division le plus couvenabla à adopter pour les Géocorises. JXous avions pensé d'abord qu'il fallait commencer par séparer les Ra- meurs de toutes les autres , ce qui était rentrer dans l'idée de M. Léon Dafour (2) qui veut qu'on en fasse une section égale à celle des Géocorises et des Hydrocoriscs , sous le nom d'Amphibîcorises; après ce premier degré de division, nous faisions passer en première ligne le caractèrequi sépare (l) Mod. dassi/, Jiisccl, II, 4^3. (3) Rech. Hémipt, 68. 16 HÉTÉROPTÊRES. notre famille desLongiscutes de toutes les autres, savoir, le mode particulier d'insertion des antennes sous un rebord de la tête , caractère qui ne se retrouve nulle autre part dans les Géocorises; nous ne faisions passer ainsi qu'en troisième ligne le caractère tiré du nombre de trois ou quatre articles apparents au bec, qui nous paraissait moins important que ceux par lesquels nous voulions le faire primer. Mais, à la fin, nous nous sommes demandé si cette importance était aussi réelle que nous nous l'élions d'abord imaginé, et si d'ailleurs, en supposant qu'elle existât jusqu'à un certain point, il n'était pas plus méthodique de prendre, en premier lieu, le caractère qui généralisait davantage la division, bec de quatre articles , boc de trois articles, et défaire ainsi deux coupes préalables, symétriques entre elles, pour ainsi dire , au lieu d'échelonner les subdivisions Tune au- dessous de l'autre, comme il fût résulté de l'autre manière d'agir. Après de longues réflexions , cette dernière considé- ration nous a paru déterminante, et nous avons cru devoir nous en tenir à l'ancienne division de Latreille , adoptée par M. Burmeister^ comme étant ce qu'il y avait de plus satisfaisant pour le classificateur. Les Géocorises, dont le bec est de quatre articles distincts, ont été désignés par Schilling (1) sous le nom de Tcssera- conàylcs {Tessaracondylœ, mieux Tesseracondylœ)^ et ceux dont le bec est seulement de trois articles apparents , sous celui de Tricondyles {Tricondylœ). Latreille (2) avait nom- mé les premiers Corisies {Corisiœ)^ et les seconds Cimicides {Cimicides). Le même auteur (3) avait donné, depuis , le nom de Longiîabres aux Tesseracondyles , sans appliquer de nom aux Tricondyles. Nous avons pensé un moment à faire passer en première ligne, pour le mode de division des Tesseracondyles, les ca- (1) Beitr. I. 35. (2) Gen. III. 109. (3) Fam. nat. /jig. GÉOCORISES. 17 ractèresqui distinguent notre famille des Bicellulcsdc toute les autres, savoir, l'existence de deux cellules à la base de la membrane desélytres, l'appendice qui se remarqueàla partie coriace, et la finesse sétiformc du dernier article des anten- nes. Nous avons délibéré assez longtemps sur ce sujet, en nous consultant avec le jeune et infortuné Carreno, arraché subitement à la science, dont il faisait l'une des plus hautes espéranceSj par une mort prématurée, à l'âge de vingt trois ans, au moment où sa réputation , déjà répandue dans sa patrie , quoiqu'il n'eût publié encore aucuns travaux , ve- nait de le faire nommer professeur de botanique à Barce- lone. Les avis de ce jeune homme si remarquable par la maturité , la pénétration de son esprit et la justesse de ses vues , nous ont été plus d'une fois utiles dans le cours de notre ouvrage ; il se livrait alors à une élude assez ap- profondiedes Hémiptères, et nous avions, de tempsen temps, le bonheur de nous entretenir avec lui. A la fin, cependant, nous avons unanimement reconnu que les caractères qui séparent les Longiscutes du reste des Tesseracondyles étaient encore plus tranchés que tous les autres , et nous avons donc divisé les Tcsseracondyles en : 1° les Longis- cutes , où les antennes sont insérées sous un rebord de la tète, et dont l'écusson , long , atteint au moins le milieu de l'abdomen ; et 2° lesBréviscutes {Breviscuti)^ où les antennes sont insérées à découvert, et dont l'écusson, court, n'atteint pas le milieu de l'abdomen. Nousavonsensuitc divisé lesBréviscutes comme Latreille et M. Burmeister l'ont fait avant nous, en séparant ceux qui n'offrent pas les caractères que nous avons signalés plus haut pour les Bicellules, et qu'on peut nommer Yarinerves ( Farinervi ) , de ceux qui ont ces caractères, et dont nous avons fait la famille des Bicellules. Quant aux Varinerves, nous avons cessé de suivre, pour leur mode de division , la route qui nous avait été tracée par ceux qui nous ont précédé. Latreille , et après lui M. Burmeister, s'étaient attachés au caractère pris de l'in- HÉMIPTÈRES. 2 18 HÉTÉROPTÈRES. sertion des antennes au-dessus ou au-dessous d'une ligne idéale tirée des yeux à l'origine du bec. Tous les entomo- logistes avaient déjà senti , avant nous, le peu d'importance et surtout le peu de précision d'un tel caractère. Nous avons cru qu'il y en avait un plus tranché dont on pouvait faire usage : c'est celui de la présence des ocelles dans ceux que nous appellerons Clarigènes {Clarigeni), et de leur absence dans ceux dont nous avons formé la famille des Cécigènes. 11 en est résulté qu'après avoir écarté les Cécigènes des Varinerves , nous avons pu ajouter le caractère pris de la nature de la membrane des éJytres, à celui du mode d'insertion des antennes, pour diviser les Clarigènes en deux familles , celle des Supéricornes et celle des Inféricornes. Nous avons fait une exception, dans notre classification, pour les genres Anthocore et Xylocore , qui appartiennent, par le bec, aux Tricondyles , et que nous avons rangés ce- pendant parmi les Tesseracondyles. Yoilà un des cas où il nous semble que la rigueur de la méthode doit céder à quelque chose de plus puissant qu'elle encore, le rapport naturel des choses. Nous avons essayé, à toute force, pen- dant quelque tomps , de faire entrer ces genres dans les Tricondyles ; ils rentraient naturellement dans les Nudi- rostres. Mais là, il fallait créer, pour eux, une place à part, à cause de la forme unique de la membrane des élytres, qui est sans cellules et sans nervures, du moins très-apparentes, et d'une organisation toute différente de celle des autres Nudiroslres, indépendamment d'une masse indéfinissable d'autres différences qui les reportent très-loin delà, et les rapprochent au contraire des Inféricornes, parmi lesquels M. Wcstwoodlcs a mis d'abord. Nous avons donc cru de- voir faire plier la loi de notre méthode devant celle plus impérieuse encore de la nature , et conserver exception- nellement ces deux genres à la place que leur avait pri- mitivement assignée M. Westwood. GÉOCORISES. LONGISCUTES. 19 PREMIÈRE FAMILLE. * LONGISCUTES. LONGISCUTI*. Scutati Burm. — Scutellérieus Brullé. — Scutelleridce Hope. — • Pentatomites Spin. Nous n'avons pu conserver le nom de Scutati , Ecusson- ncs, à cette famille, parce qu'il fallait un nom opposé à celui de Bréviscutes , employé par nous pour designer les insectes qui ne présentent pas les caractères des Lou' giscustes. L'opposé de Scutati aurait donné Inscutati , Inécussonnés , nom qu'il était impossible d'appliquer à des insectes qui ont un écusson , quoique plus court que celui des Longiscutes. En général , la forme du corps, dans celte famille, est elliptique , aplatie en dessous, et or- dinairement bombée en dessus. La tête , de forme triangu- laire ou arquée , s'enfonce jusqu'aux yeux dans le premier anneau du thorax ; sa surface supérieure et antérieure pré- sente deux sillons longitudinaux qui forment trois espaces distincts que nous appelons lobes, et dont l'intermédiaire , le plus étroit , ressemble ordinairement à une carène plus ou moins saillante. La lèvre supérieure , ou le labre , est fin, très-long et strié en travers. Les antennes sont généra- lement de cinq articles apparents, cependant quelquefois de quatre {Atelocera^ Dinidor, Platycoris), ou même de trois seulement (^M^ocorts, Phlœa). M. Burmeistera fait remar- quer que leur nombre véritable, dans tous les genres, pa- raît être de huit, dont ceux qui n'apparaissent pas consistent en petits articlcsrudimentaires placés entre les autres. Le dos du mésothorax est entièrement couvert par le prothorax , et celui du métathorax par l'écusson. Les élytres sont, en général, plus longues, mais plus étroites que les ailes, di- visées en deux parties , dont la basilaire est ordiiîairement coriace, et l'apicale membraneuse, la membrane offrant des nervures saillantes , le plus souvent longitudinales, quel- quefois formant des cellules plus ou moins nombreuses 20 HÉTÉROPTÈKES. M. Burmeister dit qu'on y distingue facilement, à la loupe, les trachées qui les parcourent. Les ailes sont purement membraneuses avec divers systèmes de nervures. Les ély très cl les ailes ne manquent jamais dans Tinsecte parfait. L'ab- domen est de six anneaux, non comprise la pièce terminale qui diffère dans les deux sexes, entière dans le mâle, ainsi que nous l'avons déjà dit , et fendue dans la femelle. Les jambes sont, en général, fines, ordinairement prismatiques, avec un profond sillon au côté externe. Les tarses sont gé- néralement de trois articles, dont le second est ordinaire- ment le plus petit, le premier assez grand, fort, muni d'une brosse soyeuse en dessous, les deux suivants offrant de chaque côté une série de soies fines, le dernier armé de deux crochets, les crochets comprimés à leur base, et légè- rement courbés, avec une petite pelote membraneuse et de forme quadrangulaire entre eux. Les insectes de cette famille sont remarquables , en gé- néral, par l'éclat do leurs couleurs, et par l'odeur désagréable qu'ils exhalent ; mais, suivant le rapport des voyageurs, dit M. Brullé (1), les grandes espèces qu'on trouve dans les régions brûlantes du globe ne sont pas odorantes en proportion de leur taille. On observe qu'au lieu de fuir quand on les approche, ces insectes s'agitent et se bornont à répandre leur odeur comme pour se défendre. Us vivent, en général , du suc des plantes, introduisant leur bec dans le parenchyme des feuilles 5 cependant ils paraissent se nourrir aussi, et même avec prédilection quelquefois, de chenilles et d'autres insectes dont ils sucent la substance. Dans l'accouplement, le mâle se met sur la femelle , ou se tient bout à bout ; dans ce dernier état , le mâle est tou- jours entraîné par la femelle, plus grosse et plus forte que lui. La femelle prèle à pondre se pose sur une feuille, et laisse lorabor ses œufs un à un, en les disposant d'une ma- nière symétrique sur plusieurs rangées transversales. Ces (i) Hémipt. .^f)o. GÉOCORISES. LONGISCUTES. 21 œufs, au nombre de vingt et plus, sont fixés par une de leurs extrémités, à l'aide du gluten qui les enveloppe; leur forme, variable selon les espèces, est, en général, ovalaire ou cylindrique, avec les deux bouts aplatis. Ils sont lisses, de couleur diverse, le plus ordinairement blancliàlres, tantôt velus, tantôt épineux ou ornés de dessins à réseaux. Leur extrémité libre est fermée par un petit opercule en forme de calotte, et presque toujours d'une sorle de bour- relet, soit continu, soit composé de petits tubercules. Quand la larve veut en sortir, elle n'a qu'à soulever cet opercule qui resie attaché, comme par une charnière, au corps de l'œuf. Les Longiscuîes ont formé d'abord un genre créé par Olivier, dans rEncyclopédie (1), sous le nom de Penta- tome, à cause des cinq articles qu'il avait remarqués, sans exception, aux antennes des espèces alors connues. La- mar< k, et après lui Latreille , l'ont divisé en deux genres, Scuiellère et Penlatome , qui répondent exactement aux deux tribus que nous en avons formées , les Orbiscutes et les Coniscutes , que nous distinguons par la grandeur de l'écusson qui atteint l'extrémité de l'abdomen en couvrant tout ou partie de la base coriace des élytres dans les pre- miers, tandis qu'il n'atteint pas celle extrémité et laisse à découvert cette base des élytres dans les autres. JNousne nous dissimulons pas la faiblesse de ce caractère, réduit à ce que nous venons dénoncer, mais, quel qu'il soit, il faut bien s'en conienler, puii^qu'on n'a pu encore en trouver de meilleur, et que cependant tous les auteurs sont d'accord sur la convenance de diviser en deux coupes dis- tinctes les insectes compris dans ces deux tribus. Toute- fois, M. Burmeister, qui a fait de même pour sa division II, dar>s les subdivisions A et B, qui contiennent, savoir .- A, ceux dont les élytres ont leur base coriace laissée à décou- (i) Insect. IV. Introduct. 25. 22 HÉTÉROPTÈRES. GÉOCORISES. vert, ctB, ceux où celte base est couverte par l'écusson, a fait primer ce caractère par un autre qu'il a considéré comme plus important et tiré de la longueur du bec, divisant sa famille des Scutati en I , ceux dont le bec est court , at- teignant seulement l'extrémité du présternum, et II , ceux dont le bec est long, atteignant l'extrémité de la poitrine. Nous avons hésité dans la question de savoir si nous ne devions pas adopter le mode de division proposé par ce sa- vant méthodiste ; nous avions pensé , dans le cas de cette adoption, à partager notre famille en trois tribus, dont la dernière eût été celle des Brévirostres. Néanmoins, tout en rendant hommage au puissant esprit d'ensemble et d'ob- servation auquel on doit cette nouvelle vue , nous n'avons jugé à propos d'en faire usage qu'en seconde ligne, pour la subdivision des Coniscutes. En effet, il ne s'agit encore, dans ce caractère tiré de la longueur du bec , que d'une proportion plus ou moins grande , comme dans celui tiré de l'écusson , et il y a aussi pour ce caractère , comme pour celui de la longucui;^ de l'écusson , des passages presque insensibles qui empêchent qu'on puisse marquer une limite précise entre les deux divisions de bec long et de bec court. Tels sont notamment les genres Dryptocé- phalc et Acanthosome, où le bec n'atteint guère que le mi- lieu de la poitrine ou l'insertion des pattes intermédiaires, quand cette proportion est à peu près la même dans cer- tains autres genres {Placosternum, Phyllocephala) qu'il est impossible de placer ailleurs que dans les Brévirostres. Or, nous avons pensé que le caractère tiré de l'écusson devait l'emporter sur l'autre, parce qu'il est plus frappant pour tous les yeux, et, surtout, parce que c'est lui qui , saisissant au premier abord l'instinct profond et si respectable des premiers fondateurs de la science entomologique , avait fait pour eux le caractère distinctif des deux genres Scu- tellère et Pcntatome. LONGISCUTES. ORBISCUTES. 23 PREMIÈRE TRIBU. * ORBISCUTES. ORBISCUTI \ ScQtellcritcs Lap. — Scutelleridœ Germ. Les insectes de cette triba se distinguent par la forme de leur écusson généralement arrondi postérieurement, attei- gnant, ou à peu près, l'extrémité de l'abdomen, et couvrant toujours une partie de la base des élytres; le bec grêle, son premier article renfermé dans une rainure de la gorge ; le corps bombé en dessus et n'étant jamais aplati. Lamarck forma, en 1801, sous le nom do Scutellcra^ dans son Sysléîîie des animaux sans vertèbres, le genre qui com> pose cette tribu. A peu prés en même temps , Schranck éta- blissait le même genre sons le nom de Thyreocoris. Fabri- cius, qui ne vint qu'après eux, en 1803, le nomma Tefyra. Linné avait décrit seulement huit espèces de celte tribu sous le nom de Cimex ; Fabricius en a décrit environ quatre- vingts. M. Germar , qui fait ces remarques, en a décrit en- viron trois cents dans sa monographie des Scutelleridœ. Nous avons divisé cette tribu en deux races, les An- guleux et les Globuleux , qui répondent exactement k la division que Lalreille avait primitivement établie dans le genre Scutellère (1) , et qui ne paraît avoir été repro- duite depuis lors dans aucun ouvrage. Le caractère de cette division est tiré de la forme générale du corps , triangulaire en avant dans les premiers, et globuleuse, arrondie ou ovalaire dans les autres. Latreille a dit des Anguleux: Thoracis margo anticus poslico multô angustlor; caput diametris suhœqualibus^ aut longius quamlatius, sub- ir igonum : hovû antérieur du thorax beaucoup plus étroit que le bord postérieur; tête à diamètres subcgaux, ou beau- coup plus longue que large ; et des Globuleux ■ Thoracis (l) Gen. UI. 1 i-i. 24 ïràxÉROPTÈRES. GEOCOmSES. LONGISCUTES. margo anticus poslico non tnultù angustior;capi(is idem margo anticus complanato-acutus: bord anléricur du Ihorax pas beaucoup plus étroit que le bord postérieur ; bord an- térieur de la tète plan-aigu. Il aurait dû dire plutôt , sui- vant nous, arrondi. On nous reprochera peut-être de prendre ici , pour fon- dement de cette grande division, un caractère peu précis et peu imporiant ; mais, quoi qu'il en soit, on ne peut se dissimuler qu'il y a quelque chose de profondément naturel dans cette séparation méthodique. Latreille, avec ce tact, pour ainsi dire divinatoire , qu'il a porté dans toute la science entomologique, l'a saisie au premier abord, et nous ne croyons pouvoir mieux faire que de suivre en- core ici la trace du grand maître. Il faut deux choses, à nos yeux, pour qu'une division soit bonne : 1° qu'elle soit natu- relle, 2" qu'on puisse lui assigner un caractère certain et déterminé. Mais qu'est-ce qui décide si une division est ou non naturelle ? C'est un ensemble presque indéfinissable de caractères; toutefois quand cet ensemble existe, quelle que soit l'apparente faiblesse du caractère positif par lequel onla détermine, nous croyons que ce caractère est admissible, parce que s'il ne remplit pas toutes les conditions qu'on pourrait désirer, c'est que l'observation, sans doute, n'a pas su encore trouver celui qui appartient réellementà cette division , puisque la nature l'a marquée d'un sceau qui ne saurait être méconnu. PREMIÈRE RAGE. * ANGULEUX. JNGULOSI * . Tous les insectes de cette race ont, ainsi que nous l'avons dit, un ensemble de rapports frappants entre eux par la forme triangulaire de leur corps à angles aigus en avant , et à angles plus ou moins arrondis postérieurement. Nous l'avons divisée en groupes qui nous ont également paru naturels, non-seulement par les caractères déterminés que ORBISCUTES. ANGULEUX. SCUTELLERIDES. 25 nous leur avons assignés, mais encore par un certain ensem- ble d'autres rapports qui nous ont fait rassembler, dans la même coupe, les espèces que nous y avons mises, en cber- chant à suivre, à cet égard, le même principe que celui qu'on doit observer dans la formation des familles et des genres. Groupe Z> SCUT£:E.I.ERIQî:3. Le caractère sur lequel est fondé l'établissement de ce groupe et qui le distingue des suivants , consiste dans la longueur proportionnelle du second article des antennes beaucoup (trois fois au moins) plus court que le troisième. Ce caractère a été d'abord indiqué par Latreille (1), qui s'en est servi pour faire une subdivision du genre Scutellère. On peut voir, dans l'échelonnage des divisions de notre Ta- bleau méthodique , que nous le faisons primer par d'autres, pour pouvoir détacher d'abord deux autres groupes, les Oxynotides et les Podopides. Si l'on ne consultait que cette brièveté relative du se- cond article des antennes , certaines espèces du genre Sphé- rocore qui appartient au groupe suivant, et qui se fait remarquer par un corps presque hémisphérique et une tête triangulaire , inchnée presque verticalement , ces espèces , disons-nous, devraient rentrer dans le présent groupe; mais les autres caractères nous ayant paru les en éloigner beaucoup, nous avons cru devoir faire une exception pour elles : car les rapports naturels sont à suivre avant tout, suivant nous , quand , d'ailleurs, il est possible de se recon- naître , par un moyen facile , dans la classification. Ce groupe ne présente aucune exception pour le nombre de cinq articles existant aux antennes. Le lobe médian fron- tal y dépasse toujours uu peu les lobes latéraux, et l'écus- son recouvre tout l'abdomen , sauf un léger rebord de la base des élytres. (0 Gen. 111. 112. 26 IIETÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. Genre 1. "■ SOLÉNOSTETHIE. SOLENOSTETHWM [Solenosthedium Spin.) *. Cimeœ. Coqueb. — Tetyra Fabr. — Wolff. — Scutellera. Burm. — Blanch. — Coeîoglossa Germ. — Costa. Corps s'allongeant un peu en pointe mousse postérieurement. — Tète assez inclinée et aplatie. — Yeux assez gros , globu- leux. — Ocelles plus éloignés entre eux que des yeux. — Jn- termes presque aussi longues que la moitié du corps, le premier article court, le second moitié plus court que lui, le troisième plus long que le premier. — Bec logé dans un canal du sternum , ce canal ne dépassant qu'à peine l'insertion des pattes postérieu- res. — Prothorax bombé, incliné en avant, son bord postérieur coupé presque droit, l'antérieur rétréci, légèrement échancré; ses bords latéraux faiblement arqués, tranchants; angles posté- rieurs arrondis, non saillants. — Elytres à membrane transpa- rente, offrant de nombreuses nervures longitudinales (douze à quinze ). — Fentre offrant de chaque côté dans les mâles une longue plaque ovalaire, rugueuse, légèrement velue ; plaque anale des mâles couvrant complètement l'extrémité de l'abdomen; pièces vulvaires des femelles assez petites , mais très-apparentes. — Pattes assez courtes et fortes, à peu près d'égale longueur. Du grec !7(oXr,-/, canal , etffTT,6o(;, poitrine. M. Spinola a écrit Solenosthedium piir erreur, peut-être pour abréger le mot de Solenoslelhidium : quoi qu'il en soit, ce nom est antérieur à celui de Cœloglossa, crée par M. Germar. 1. S. LYNX. SolenostethiumlynceumFahr. Tetyra lyncea Fabr. S. R. 130. 10. — Cimex lynceus. Coqueb. lll. te. 39. lab. X. fiy. 7. — li'ofenos/Aedmm /î/rtceum. Spin. Héuiipt. 361. — Cœloylassa lyncea. Gerni. Z. 131. 1. — A. Costa. Anii. Soc. ent. Fr, X. 307. pi. 0. fig. 11. (Long. 0,012J. D'un testacé obscur et mat, couvert de points enfoncés et parsemé de nombreuses petites taches noires arrondies. Deux taches d'un jaune soufre entourées de noir, placées vers l'extrémité de l'écusson. Dessous du corps brun ; le milieu du sternum ayant , à l'entour , quel- ques taciies testacées. Ventre ayant , au milieu , une double série de points jaunes , et, en outre , une autre double série de points semblables ANGULEUX. SCUTELLERIDES. 2. SCUTELLÉRE. 27 alternés de chaque côté , près du Lord. Antennes et pattes d'un testacé brun. Bec ne dépassant pas le sternum. Mâle. Afrique Septentrionale ; Oran. M. Spinola l'a reçu de Sicile. Ajoutez : i» Tetyra furcifera Fabr. S. R. 130. 11.-2° Telyra Sehes- tedii. id. 9. _______ M. Spinola (tlémipt. 567) a créé le genre Elvisura (anagramme de Faleriiis), où le canal rostral atteint Textrémité du ventre, pour une espèce (JB. irrorata Spin.) du Sénégal. Genre 2. SCUTELLERE. SCUTELLERA Lamarck. — Boisd. — Guér, — Burm. — Germ. — Blanch. Cimex Thunb, — Donov. — Tetyra Fabr. -^ Wolff. — Tectocoris Hahn. Corps large, ramassé, ovalaire , très-bombé en dessus. — Tête allongée, étroite, presque cylindrique, finissant en pointe mousse; lobe médian frontal dépassant les lobes latéraux ; ses bords laté- raux non sinués, droits. — Yeux assez petits, globuleux, tou- chant le bord du prothorax. — Ocelles assez rapprochés d'eux et peu éloignés du bord du prothorax. — Antennes presque aussi longues que la moitié du corps , de cinq articles , le premier court, le second encore plus petit, une ou deux fois plus court que le suivant, les troisième , quatrième et cinquième , à peu près d'égale longueur entre eux , cylindriques , un peu aplatis. — Bec dépassant le premier segment de l'abdomen. — Pro thorax légè- rement bombé , incliné en avant , hexagone , à bords aplatis , ensuite un peu relevés de chaque côté, finement ponctué. — Ecus- son très-bombé , recouvrant tout l'abdomen , sauf un léger bord de la base des élytres et finement ponctué. — Elytres à membrane offrant de douze à seize nervures longitudinales. — Abdomen lé- gèrement bombé en dessous , à bords tranchants , ne dépassant pas , ou à peine, les elytres de chaque côte ; ventre ayant latérale- ment, dans les mâles, sur les trois avant -derniers segments, une plaque en ovale allongé, de couleur sombre , paraissant for- mée de très-légères aspérités ; extrémité de l'abdomen offrant dans ce même sexe, deux plaques anales à la suite l'une de l'autre, la dernière sinuée et échancrée au milieu. — Pattes assez lon- gues et fortes , légèrement velues ; les postérieures un peu plus longues que les autres ; crochets longs et aigus. Du latin sciitella, écuelle, diminutif de scutum^ bouclier. 28 HÉÏÉR. GÉOG. LONGISG. ORBISGUTES. 1. S. PJEDS BLEUS. ScuteUera cyanipes Fabr. Burm. Ent. II. 390. 3. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 159. 9. — Cimex diophthalmus Tluinb. Dissert. acad. 151. tab. VIII. fi(j. 1. — Tetyra cyanipes Fabr. S. lî. 133. 23. — Wolff. le. cim. 171. 165. tab. XVII. fig. 165 — Sculellera Banksii, var. fem. Germ. Z. 133. 2. — Tec- ' tocori s cyanipes. Hahn. IV. II. 3Z|. toô. XLIII. fiy.i32. — La Punaise jaune à écusson. Stoll. Punais. 60. pi. IX. fig. 58 ; et la Punaise scaral)ée ocre brun. id. 9/i. pi. XXIV. fig. 167. ( Long. 0,018 — 20). D'un testacé pâle, uniforme ; partie de la tête en arrière des yeux, brune; protiiorax ayant quelquefois deux taches brunes. Bord coriace desélytres laissé à découvert par l'ccusson, de la couleur du corps; le reste , ainsi que la niombrane et les ailes , brunâtre. Dessous du corps rougeàtre avec quelques taches brunes. Antennes et pattes d'un bleu métallique; la base des cuisses quelquefois rougeàtre. Mâle et femelle. Cette espèce parait être conmiune à Java. M. Gerniar donne à tort , suivant nous , la iS'. cyanipes Fabr. comme une variété femelle de la S. Banksii , car nous possédons , en boa nombre , des mâles et des femelles de la cyanipes; les premiers ne diffè- rent que par les organes sexuels et une taille un peu moins forte. Le C diophthalmus Thunb. n'est que la variété de cette espèce qui présente les deux taches brunes du prothorax. 2. S- DE BANKS. ScuteUera Banksii Donov. ( PI. 1. fig. 5. ) H. Schaff. ir. IV. 2. tab. CIX. fiy. 3Zil et 3ii2.— Guér. Voyag. aut. du mond. 155. — Germ. Z. 133. 2 (en retranchant la variété femelle qui appartient à l'espèce précédente). — Cimex Banksii Donov. Ins. of JVeiv Holl. Hemipt. pi. 3. fig. 1. ' (Long. 0,020 femelle ; 0,015 mâle. ) Rouge. Tête d'un bleu verdâtre métallique en dessus , ayant quelquefois une ligne longitudinale médiane rouge ; dessous de la tête rougeàtre avec les côtés bleuâtres. Prothorax d'un bleu métallique, offrant, au milieu, une tache. rouge, en trident. Ecusson d'un bleu métallique avec deux grandes bandes rouges transverses, principales , l'une antérieure dont les branches retournent ordinairement vers la base et forment alors une sorte de croissant plus ou moins large , irrégulier, de chaque côté ; l'autre bande , postérieure , trilobée , et , en outre, une bande plus étroite delà même couleur , longitudinale et placée au milieu. Bord coriace des élytres laissé à découvert , d'un bleu-métal- lique. Dessous du corps rouge ; côtés du sternum d'un bleu-métallique: des taches de cette couleur de chaque côté du ventre , sur les bords. Antennes et pattes d'un bleu-métallique. Mâle et femelle. Java ; Nouvelle-Hollande. ANGULEUX. SCCTELLERIDES. 3. CANTAO. 29 Nous considérons comme formant une variété de cette espèce, des In- dividus pris à Manille , où la tache tridentée du prothorax en occupe presque toute la surface, et où l'écusson présente seulement à la base deux taches noirâtres , avec son extrémité de cette couleur; quelquefois il y a une bande transverse , noirâtre , médiane , interrompue au milieu. Nous possédons encore quelques autres variétés de cette espèce. Ajoutez: Scutellera Tongœ Boisd. Voyag. Astrol. II. 62/i. 2. pi. 11. tig. 3- Genre 3. "^ CANTAO. CANTAO*. Cimex. Thmib. — Tetyra Fabr. — CaUidea Burm. — • Calliphara Germ. — Sculellera. Blancli. Corps allongé. — Tcte étroite, allongée, peu siniiée sur les bords. — Bec ne dépassant pas le premier segment de l'abdo- men. — Prothorax plus large que long, sans sillon trans- verse ; ses angles postérieurs uni-épineux, ou très-saillants. — Ecusson plus long que l'abdomen , tronqué à rextrémilé. — Membrane des élylres dépassant notablement cette extrémité. — Feutre ayant un sillon longitudinal au milieu ; plaque anale des mâles divisée en deux parties , la basilaire arrondie à son extré- mité , l'autre extrême , trilobée et découpée au bout ; pièces vul- vairesdes femelles, étroites. Du chinois J , kân, bouclier, et iS^ , toa , enveloppe. 1. C. DisPAR. Cantao dispar StoU. La Punaise dispar. StoU. Punais. 1Z|3. pi. XXXVII. fig. 260. — Cimex ocellattis Thunb. J\''ov. iris, spec- 60. fiy. 72. et Dissert. acad. 180. tab. IX. fig. 9. — Tetyra dispar Fabi: S. H. 129. 5. — Calliphara dispar. Germ. Z. 123. 1. — Scutellera dispar. Blanch. Hist. nat. ins. III. 158. 6. Hémipt. pi. 8. fig. 2. — CaUidea dispar. Burm. Ent. II. 39a. 5. - II. Schàff. fV. III. 99. tab. CV. fig. 324. (Long. 0,020 ). Couleur de chair, rouge ou jaune. Tête ayant sa partie postérieure, et une ligne longitudinale médiane, qui n'atteint pas son bord antérieur, d'un vert noir ou bleuâtre, métallique. Prothorax offrant, près du bord antérieur, quatre taches, quelquefois deux seulement, d'un noir velouté ; offrant aussi , près du bord postérieur , quatre taches, ou deux seulement , de cette même couleur; les deux taches intermédiaires antérieures et postérieures, se confondant quelquefois, l'antérieure avec la postérieure, pour former deux bandes longitudinales. Ecusson offrant, de cliaque côté, trois taches noires qui disparaissent plus ou moins quelque- 30 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. fois , et, en outre, une tache médiane vers la base , et une autre vers l'ex- trémité , de la même couleur : toutes ces taches quelquefois ocellées de jaune pâle. Elytres d'un noir plus ou moins intense à leur base ; mcnil)rane et ailes enfumées. Dessous de la tête et sternum d'un bleu ou d'un vert mé- tallique , avec des taches ou des lignes jaunâtres. Ventre de la couleur du corps , avec une tache transversale , oblongue , de chaque côté et près du sillon ventral, sur chacun des trois avant-derniers segments; le disque du dernier, la base de la plaque anale du mâle et de celle qui paraît la précéder, les deux pièces vulvaires de la femelle, et une grande tache près de chaque stigmate sur le bord, dans les quatre avant-derniers segments , d'un noir bleuâtre métallique; toutes ces taches disparaissant plus ou moins quel- quefois. Pattes d'un vert ou d'un bleu métallique ; cuisses quelquefois jaunâtres , du moins à la base. Antennes noires. Mâle et femelle. Assez commun à Java. Genre 4. CALLIPHARE. CALLIPHARA Germ. Cimex. Wolff. — Tetyra Fabr. — Scutellera. Burm. — Blanch. — Teclocoris. llope. Corps très-allongé et en ovale presque pointu. — Proihorax pins long que large , ayant un sillon transversal profond. — Ventre avec un sillon longitudinal profond, dans son milieu, quoique le bec ne dépasse pas le premier segment de l'abdomen ; plaque anale des mâles simple, grande, ovalaire: pièces vulvaires des femelles assez larges. Les autres caractères sont ceux des Cal- lidées. Du grec xaTvb;, beau, et çâpoç, vêtement extérieur. 1. C. NOBLE. Calliphara nobilis Fabr. Germ. Z. 12h 2. — Tetyra nobilis Fabr. S. R. 129. 6 ( en retranchant le synonyme de Linné qui appartient à la Callidée noble). — Cimex nobilis. Wolff. le. cira. Z|9. ù6. tab. V. fig. ÛG ( nec Linné ). — Teclo- coris nobilis. Hahn. W. III. 2i. tab. LXXXI. fig. 21x1 (nec Linné). — Scutellera nobilis. Burm. Ent. II. 395. 1 {nec Linné). — Blanch. Hist. nat. ins. III. 158. 7. Hémipt. pi. 8. fig. 3. — Tectocorisperplexa Ilope. Catal. Hém. û. 15. — La Punaise à écusson violet. StoU. Punais. 8. pi. I. fig. 1 ; et dont les suivantes ne sont que des variétés , savoir : La Punaise à écusson bleu d'azur, id. 20. pi. IV. fig. 22. —La Punaise à écusson doré. id. fig. 23. — La noble Punaise, id. 13. pi. IL fig. 7. (Long. 0,020.) D'un vert ou bleu changeant et métallique, avec quel- ANGULEUX, SCUTELLERIDES. 6. CAX.I.ISÉI:. 31 ques taches noire qui disparaissent quelquefois. Dessous du corps pourpre, avec des bandes transverses d'un vert ou d'un IMeu métallique. Cuisses d'un rouge tendre, avec leur extrciuité, les jambes et les tarses d'un bleu métallique. Premier article des antennes rouge. Mâle et femelle. Java. Genre 5. '^ EUCORYSSE. EUCORYSSES\ Tetyra Fabr. Tête large à sa base. — Bec dépassant le second segment de l'abdomen. — Yeux non saillants. — Antennes ayant le second article dix fois plus petit qde le troisième. Les autres caractères sont ceux des Callidées. Du grec eu, bien, etxopûaffu, armer. i, *E. PALE. Eucorysses pallens*. (PI. 1. fis. II.) (Long. 0,025.) D'un jaunâtre pâle, luisant en dessus. Tête ayant une ligne longitudinale au milieu , et sa partie postérieure, d'un noir luisant. Bords latéraux du prothorax légèrement sinués au milieu; une taclie d'un noir luisant, arrondie en arrière, touchant le bord antérieur; deux taches oblongues , transverses , noires, sur le disque de l'écusson , sa hase of- frant de chaque côté une tache analogue , noire. Dessous du corps d'un noir bleuâtre luisant, avec des bandes latérales transverscs, d'un jaunâtre luisant, pâle , qui se rejoignent sur les deux avant-derniers segments du ventre. Plaque anale d'un jaune luisant pâle. Pattes d'un noir bleuâtre métallique. Antennes noires. Mâle. Java. De notre collection et de celle du musée de Lille. Ce n'est peut-être qu'une variété de la Tetyra Baro Fabr. iS', R. 129. 3. Genre 6. CALLIDEE. CALLIDEA {Calidea Lap. ) Burm. — Germ. — Hope. — H, Schaff. Cimeoc Linn. — • Tetyra Fabr. — Scuteîlera. Guér. Corps assez allongé, ovalaire, bombé en dessus. — Tête en triangle presque équilatéral , légèrement sinuée sur ses bords , au delà des yeux. — Yeux assez gros, touchant le prothorax. — Ocelles assez rapprochés des yeux, un peu éloignés du bord an- térieur du prothorax , et distants entre eux. «— Antennes ordi- 32 HETÉR. Gr.OC. LONT.ISC. ORBISCUTES. nairement plus longues que la moitié du corps, le premier article court, n'atteignant pas le bord antérieur de la tête; le se- cond deux fois au moins plus court que le troisèime ; les trois derniers ordinairement en forme de rame , avec un sillon longi- tudinal au milieu, notamment dans les mâles (caractère qui pour- tant semble disparaître dans certaines espèces ). — Bec ne dépas- sant pas le premier segment de Tabdomen. — Prothorax tra- pézoïdal, ses angles postérieurs mousses, à peine saillants; bord antérieur échancré pour recevoir la tète ; bord postérieur coupé droit. — Ecusson terminé en ovale plus ou moins arrondi au bout. — Elytres ayant leur partie coriace très-opaque au bord extérieur, presque transparentes dans leur partie cachée par l'écusson ; mem- brane chargée de nombreuses nervures ou plis longitudinaux (dix à quinze). — Ailes divisées, par la disposition des nervures, en deux parties qui paraissent répondre à la division analogue des élytres. — Abdomen assez bombé en dessous ; plaque anale des mâles grande , plus ou moins échancrée à l'extrémité ; pièces vul- vaires des femelles assez grandes. — Pattes assez grandes et fortes, à peu près d'égale longueur entre elles ; crochets grands, aigus. Du grecxa^.ôç, beau, et iSéa, apparence, à cause de la cou- leur d'un brillant métallique qu'offrent en général les espèces de ce genre, M. Burmeister a changé l'orthographe du nom de Cali- dea créé par M. de Laporte de Casteinau , et écrit Callidea , pour se conformer aux règles de la bonne composition des noms tires de la langue grecque. 1. C. ÉMiNENTE. Callidea excellens Burni. Teiyra excellens Burni. JYov. act. phijs. med. vol. XVI. suppl. ûll. 5. tab. 51. fig. 2 (1). — Callidea nobilis. Gerui, Z. 117. 12 [nec Linné). ( Long. 0,018 — 20 ). D'un vert-bleu métallique assez foncé , très-fine- ment ponctuée : carène frontale noire. Protliorax, ayant près du bord anté- rieur, deux petites taclies noires , et , avant le bord postérieur, quatre grandes taclies de la même couleur, dont les deux intermédiares ordinaire- ment confondues. Ecusson presque tronqué à l'extrémité , avec trois (i) Telle est la manière dont cet auteur se cite Ini-mème {Ent. II. SyS). Cette citation, dans M.Germar, est: Act. acad. Leup. ml. XVI. suppl. 287. 5. tab, \\.fg. 2. ANGULEUX. SCUTELLERIDES. 7. GALOSTHE. 33 paires détaches noires ,' les deux basilaires plus petites ; les quatre autres grandes; une petite au milieu vers la pointe, et une autre étroite , oblon- gue, longitudinale, entre les quatre premières taclies, sur la carène mé- diane à peine indiquée de l'écusson , ces cinq premières taches quelque- fois confondues. Dessous du corps d'un vert-bleu métallique , avec des bandes transverses et les stigmates d'un noir-bleu. Hanches et cuisses rouges; extrémité de ces dernières, jambes et tarses, d'un bleu métal- lique. Antennes noires. Manille. Suivant les auteurs, elle se trouve aussi à Java. Ajoutez : 1° Tetyra signala Fabr. S.R. 129. 7. — 2» Tetyra duode- cimpunctata Fabr. S. R. 132. 16 ( Callidea nana H. SchaflF. JF. III. 100. tab. CV. fig. 325). — 3" Cimex nobilis Linn. Amœnit. VI./iOO. ^6. D'après le témoignage que nous en a donné M. Adam Whitc , la S'cutel- leva Buqueti Guér. Voyag. aut. du mond. 162. n'en serait qu'une variété. — U," Callidea chrytoprasina H. Schâff. IV. III. 103. tab. CVI. fig. 328 [Scutellera aurata Guér. Voyag. aut. du mond. 163). — Callidea auri- fera Hop. Cal. 15). — 5° Sculellera lateralis Guér. Voy. aut.. du mond. 160. — 6° Callidea bengalensis Hop. Cat. 15. — 7° Callidea regia Hop. id. 16. — 8° Callidea purpurea Hop. id. 15. — Germ. Z. 115. 8 ( Tetyra Stockerus Fabr. S. R. 131. 12 fen retranchant les synonymes de Linné et de Petiver qui appartiennent à notre Galostha Stockerus). Genre 7. * GALOSTHE. GALOSTHA \ Cimex 1m\i\.-- Tetyra Fabr. — Scutellera. Guér. — Blanch. — Callidea Burm. — Hop. — Germ, Tête ayant ses bords latéraux profondément sinués au delà des yeux. — Antennes avec leur second article très-petit , presque rudimentaire. — Prothorax ayant ses côtés dilatés , et un peu relevés en forme de lèvres. Tous les autres caractères sont ceux des Callidées. Du sanscrit ïTcFr, gala, cou , et !^t^ , oshtha, lèvre. 1. G. CHEVALIÈRE. Galosthu eques Fabr. Tetyra eques Fabr. S. R. 131. 13. — Scutellera eques. Guér. Voyag. aut. du mond. 158. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 157. 1. — Cal- lidea eques. Burm. Ent. II. 394. 1. — Germ. Z. 112. 1. (Long. 0,010 ). D'un vert ou d'un bleu métallique. Tète avec une tache noire entre les yeux. Prothorax ayant six ou huit taches noires, larges HÉMIPTÈRES. 3 34- HÉTÉR. GÉOC LONOrSC. ORBISCUTES. et peu prononcées , dont trois anlérieuics et trois ou cinq postérieures. Écusson offrant liuit taclies analogues, dont trois parallèles de ciiaque côté, une intermédiaire vers la base et la dernière à l'extrémité. Disque ventral et stigmates d'un noir bleuâtre. Pattes de la couleur du corps , quelquefois rougeâtres. Antennes noires. Mâle et femelle. Indes ; Java. 2. G. DE STOCKER. G'alostha Stockertis Llnn. Cimex Stockerus Linn. Mus. Ulr. 167. — Scutellera dilaticollis Guér. Voy. aut. du monde. 164.— Callidea Stockerus. Hop. Cat. k. 3. — Germ. Z. 11. 66. — La Punaise à pattes bleues. StoU. Punais. 97. pi. XXV. fig. 172. (Long. 0,012). D'un bleu ou d'un verdâtre métallique. Prothorax ayant six principales taches noires , dont trois antérieures , deux intermé- diaires et une postérieure , plus deux taches de cette couleur, de chaque côté, près du bord postérieur. Écusson présentant liuit taches noires, dont trois'parallèles de chaque côté; une intermédiaire, allongée, placée vers la base , et l'autre à l'extrémité. Dessous du corps d'un bleu verdâtre métallique. Ventre ayant sur son disque, à partir de la base, une grande tache jaune , luisante , dentée de chaque côté. Cuisses de la couleur de cette tache , leur extrémité ainsi que les jambes , d'un bleu métallique. Antennes et tarses noirs. Mâle et femelle. Java. Groupe a. PACR-^CORIDES. Dans ce groupe , le second article des antennes est ordi- nairement plus long que le troisième; cependant il est quelquefois un peu plus court , et quelques espèces de Sphérocores l'ont même d'une petitesse proportionnelle telle qu'elles appartiendraient, à cause de cela , au groupe précédent, sans les raisons d'ordre naturel que nous avons indiquées plus haut. Du reste, les antennes sont générale- ment de cinq articles , à l'exception d'un seul genre {Au- gocoris) qui n'en a que trois. L'écusson est toujours aussi large que l'abdomen qu'il recouvre entièrement, ou à peu près , et le lobe médian frontal atteint toujours le bord an- térieur de la tête , de manière que ce bord ne présente point d'échancrure. ANGULEUX. PACHYCORIDES. 8. PEI.TOPHOB.E 35 C'est avec regret que nous avons placé le genre Pelto- phore dans ce groupe, parce que la lorme générale de son corps le place mieux dans celui des Scutellerides, mais nous n'avons vu aucun intérêt à faire une exception pour ce genre , puisque nous pouvions le mettre en tête des Pachy- corides, en attendant qu'on en fasse quelque jour un groupe à part. Genre 8. PELTOPHORE. PELTOPHORA {Scutiphora Guér, — Lap.) Burm. — Hop. — Brull. — Germ. — H. Schâff. — Blanch. — Tetyra. Leach. — Scutellera. Rirb. Corps assez allongé , d'une forme analogue à celle des Calli- dées. — Antennes de cinq articles ; le premier court, le second très-grand, dix ou douze fois plus long que le troisième dans les mâles, au moins quatre fois plus long que lui dans les femelles. — Bec atteignant la base de l'abdomen. — Prothorax ayant de chaque côté un léger bord relevé , et un sillon transverse près du bord antérieur. — Abdomen sans sillon ventral, finissant presque en pointe mousse : plaque anale des mâles, grande; cambrée en dessous ; pièces vulvaires des femelles au nombre de deux, grandes et apparentes. — Pattes assez grandes. Du grec itéXrn, petit bouclier, et tpopô.;, portant. M. Burmeister a substitué, avec raison, le nom dt Peltophora à celui de Scutiphora, que M. Guérin avait appliqué à ce genre en le créant, cette dernière dénomination étant irrégulièrement com- posée d'un mot grec et d'un mot latin. 1. P. PEINTE. Peltophora picta Lcacli. Tetyra picta Lcacli. Zool. miscell. — Scutiphora picta. Guér, Voyag. aut. du rnond. 165. {Scutiphora ruùromaculata ) Atl. pi. II. tig. T.— Scutiphora rubromaculata, Lap. Hémipt. 71. pL 55. fig. 3. (rantennedu mâle). — Scutellera pedicellata Kirb. Introd. ent. — Peltophora corallifera M. L. Hop. Cat. Z|. 1. — Peltophora rubro- maculata. Burm. Ent. IL 393. 1 ( le mâle ). — Peltophora cruentu. id. 2 (la femelle). — Peltophora rubromacxilata. H Schaff. ff^. III. 101. tab. CV. fig. 326. — Brull. Hist. nat. ins. IX. Û03. — Germ. Z. 110. 1 ( mâle et femelle ). — Blanch. Hlst. nat. ins. III. 160. (Long. 0,012). D'un bleu métallique ; les bords antérieur et latéraux 36 HÉTRR. GÉOC. LONGISC ORBISCUTES. du prothorax, et deux taches à ha base de l'écusson, rouges. Quatre taches noirâtres, et une bande longitudinale noire, entre les deux pre- mières (qui , suivant M. Germar , se confondent quelquefois) , sur le dis- que de l'écusson. Dessous du corps rougeâtre , avec des taches d'un bleu verdàtre métallique, placées de chaque côté et transversales. — Pattes du même bleu ; cuisses jaunes jusque près de l'extrémité. Anten- nes noires. Mâle et femelle. Nouvelle-Hollande; Port Jackson. Genre 9. AUGOCORE. AUGOCORIS Burm. — Hop. — Germ. — Blanch. Corys assez court et bombé en dessus, légèrement triangulaire, à angles très - arrondis postérieurement; faiblement bombé en dessous. — Tête en triangle presque équilatéral , un peu sinuée sur les bords au delà des yeux ; lobe médian frontal se prolon- geant un peu au delà des lobes latéraux. — Yeux assez petits , tronqués en arrière , touchant le bord du pro thorax. — Ocelles gros , plus éloignés entre eux que des yeux. — yintennes presque aussi longues que la moitié du corps , de trois articles , le premier épaissi , court, n'atteignant pas, ou à j)eine, l'extrémité de la tête ; les deux suivants longs , presque égaux entre eux, avec un petit article rudimentaire entre ces derniers. — Bec dépassant le pre- mier segment de l'abdomen , légèrement arqué ; le premier article se logeant dans une rainure de la gorge; chacun des deux sui- vants plus longs que lui , le quatrième court. — Prothorax bom- bé, incliné en avant, hexagone, les bords latéraux postérieurs courts, le bord postérieur coupé droit, angles huméraux à peine saillants. — Ély très un peu plus longues que l'abdomen, leur membrane très-transparente , offrant de nombreuses nervures lon- gitudinales ( de douze à quinze ). — Fentre ayant au milieu un sillon longitudinal qui n'atteint pas Textrcmité; point de plaque striée sur ses côtés ; dernier segment de l'abdomen large , ar- rondi antérieurement dans les femelles , plus angulaire dans les mâles ; organes sexuels occupant une étendue très - étroite , derrière ce segment. — Pattes assez fortes , assez courtes , à peu près d'égale longueur eniic elles , légèrement velues ; tarses longs, crochets forts. Du grec aôy-?!, lumière, éclat, et xdptç, punaise. ANGULEUX. TACHVCOUIDES. 10. PACH'S'CORE. 37 1. A. DE GouÈs. Augocoris Gomesii Burm. (P). 1. fig. 8.) Burm. Eut II. 396. 1. - Gerni. Z. 139. 1. tab. I, fig. 1. — Blaiich. Hist. nat. ins. III. 159. 1. Hém. pi. 8. fig 5. — Augocoris gigas Hop. Cat. 16. (Long. 0,015). D'un testacé luisant. Tête ayant ordinairement deux points d'un noir bleuâtre derrière les yeux, et une tache de cette couleur sur le lobe médian frontal , vers l'extrémité. Prothorax avec six points d'un noir bleuâtre, savoir ; deux antérieurs et quatre postérieurs, rangés en ligne transversale, ces quatre derniers manquant quelquefois. Écusson ayant neuf points d'un noir bleuâtre , dont trois basilaires , deux intermédiaires et quatre postérieurs, ces points manquant sou- vent en plus ou moins grand nombre. Dessous du corps d'un testacé luisant , avec une série , quelquefois double , de points bleuâtres , de chaque côté de l'abdomen , et une grande tache de même couleur au milieu du dernier segment; dessous de la tête et sternum jaunâtres, avec les côtés tachés de noir bleuâtre. Pattes d'un noir métallique, avec les cuisses offrant une ligne longitudinale , jaunâtre , placée en dessus ou quelquefois en dessous. Antennes d'un noir bleuâtre. Mâle et femelle. Mexique. On le dit aussi de Bahia. Ajoutez: Augocoris Beskii. Burm. Ent. II. 396. 2. — Germ. Z. lAO. 3 (en excluant, suivant nous, le synonyme de la Tetyra sexpunctata Fabr. dont la description ne nous paraît nullement convenir au Beskii). Ge«re 10. PACHYCORE. PACHYCORIS Burm. — H. SchâfF. — Hop. — Germ. — Blanch. — Cimex Linn. — Wolff. — Pentatoma. Tign. — Tetyra Fabr. Scutel- lera. Pal. Beauv. <7orps. assez court et ramassé, bombé en dessus et en dessous. — Tête en général assez aplatie en dessus, en triangle allongé , un peu sinuée sur les bords au delà des yeux. — Yeux assez petits, globuleux , touchant le bord du prothorax. — Ocelles assez rapprochés des yeux et assez éloignés du bord du prothorax. — Antennes presque aussi longues que la moitié du corps , de cinq articles : le premier et le second à peu près d'égale longueur; le second un peu plus court ou aussi long que le troisième ; les qua- trième et cinquième plus longs que les autres ; ces deux derniers fusiformes, un peu aplatis.— ^ec atteignant la base de l'abdomen. 38 HÉTÉR. GKOC LONGISC ORBISCLTES. — Prothorax bombé , incliné en avant , hexagonal , à angles postérienrs , à peine saillants, mousses. — Elytres à membrane offrant de douze à seize nervures longitudinales. — Abdomen présentant en dessous, dans les deux sexes, de chaque côté, près du centre, sur les deux avant-derniers segments, une plaque ova- laire , allongée, chargée de stries obliques. Plaque anale des mâles étroite , ainsi que les pièces vulvaires des femelles. — Pattes assez longues et fortes, très-finement velues , les postérieures un peu plus longues que les autres; jambes postérieures ayant, au côté interne, de faibles tubercules , propres, sans doute, à produire un son, en frottant sur chacune des plaques striées abdominales. Tarses courts, à crochets longs et aigus. Du grec 7:a/ù<;, épais, et -xopiç, punaise. 1. P. DE Klug. Pachycoris Klugii Burni. Ent. II. 392. 3. — H. Schàff. W. IV. 5. iab. CXI. fig. 3^7 et 348. - Germ. Z. 85. 6. (Long. 0,016). D'un vert bronzé, luisant. Prolhorax avec six ta- clies rougeâtres et une ligne médiane longitudinale , de cette couleur. Écusson ayant treize taches semblables à celles du prothorax ; toutes ces taches s' élargissant et se confondant quelquefois entre elles. Antennes et pattes de la couleur du corps. FemeMe. Savauah ; Mexique. 2. P. DE Fabricius. Pachycoris Fabricii Linn. Burm. Ent. II. J92. 1. — H. Schiiff. W. IV. 6. tab. CXI. fig. 2û9. — Germ. Z. 84. 5. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 155. 3.— Cimex Fabricii Linn. Maniiss. 53/i. — Wolff. le. cim, 93. 87. tab. IX. fig. 87. — Telyra Fabricii. Fabr. S. R. 132. 19. —Penlatoma Fabricii. Tign. Hist. nat. ins. IV. 290. Hém. pi. VI. fig. 6. (Long. 0,016). D'un brun violet,' mal, ayant en dessus vingt- deux taches rondes , d'un rouge brique , dont huit sur le prothorax , savoir : une au milieu, touchant le bord antérieur, quatre intermé- diaires et trois postérieures. Dessous du corps d'un vert bleuâtre bril- lant , quelquefois pâle. Antennes et pattes de la couleur du dessous du corps. Femelle. Commun dans l'Amérique méridionale, surtout au Brésil et i Gayenne. ANGULEUX. PACHYCORIDES. 11. IROCHROTE. 39 3. P. GUTTCLÉ. — Pachycoris guttula H. Schaff. /F. IV. 7. (P. (jutlatus) tab. CXI. fig. 350. — Germ. Z. 86. 7. — Pachycoris confusa Hop. Cat. Ix.—iicutellera Fabricii. Pal. Beauv. Ins. 31. Hém. pi. V. fig. 1 et 2. ( Long. 0,013 ). Semblable au précédent , mais les taches du pro- thorax disposées différemment; savoir : trois touchant le bord anté- rieur, les deux latérales quelquefois oblongues et se confondant avec un point jaunâtre placé derrière elles; deux intermédiaires et trois postérieures , les deux latérales se confondant quelquefois avec un point jaune , placé aux angl^ huméraux. Femelle. St-Domingue, où M. Palisot-Beauvois l'a pris en grande quantité sur diverses plantes, mais notamment sur la Jatropha curcas. Ajoutez : 1" Tetyra Schousbœi Fabr. S. B. 132. 18.— 2" Pa- chycoris hirtipesH. Schaff. PT. III. 97. tab. CIV. fig. 322 (Pachy- coris piperitia Hop. Cat. 13 ). — 3° Scutellera punctalissima Pal. Beauv, Ins. 32. Hém. pi. V. fig. 3. — 4° Scutellera hebraica. id. 81. Hém. pi. VII. fig. 1. — 5° Pachycoris auliciis Germ. Z. 90. 15. — *6o Pachycoris pinguis. id. 91. 19. Genre 11. * IROCHROTE. IROCHROTUS \ Cimex. Pall. — Pachycoris. Germ. — Cost. Corps notablement velu. — Prothorax peu rétréci , peu in- cliné en avant , presque en carré transversal , avec un profond sillon transverse au milieu. Les autres caractères sont ceux des Pa- chycores. Du grec eTpoç, laine, et XP"":» corps. 1. 1. VENTRE TACHÉ. IvocHrotus macuUvenJris (1) Germ. Pachycoris maculiventris Germ. Z. 109. 58. — Pachycoris hirta A. Cost. Ann. Soc. ent. fr. X, 306. pi. 6. fig. 10. (Long. 0,010). D'un noir luisant , couvert d'une villosité grise, très- (i) Nous ne pouvons admettre le changementdu nomde mactdiveniris en celui de hirtn qu'a proposé M. A. Costa, en se fondant sur ce que les deux taches- ventrales signalées dans la description disparaissent quel- quefois. Cette raison , pour substituer un nom spécifique à un autre , ne nous paraît pas suffisante. 40 HÉTER. GÉOC. LONGISG. ORBISCUTES. longue en dessus, avec deux taches blanches sur le ventre, lesquelles dis- paraissent quelquefois. Pattes et antennes ferrugineuses. Mâle. Sicile. Ajoutez : Cîmex lanatus Pall. It. II. 729. 82 ( Stoll. Punaîs. fig. 61 ) , de Sibérie , espèce qui parait très-voisine de la macuUventris , dont elle ne diffère , dit M. A. Costa , que par la taille, les pattes et les antennes , qui sont noires, et par la patrie. Genre 12. SPHEROCORE. SPHMROCORIS Burm. — RI. et Elir. — Hop. — Blanch. — Cimex..^Tm. — Tetyra Fâhr. — Sciitellera. Pal. Beauv. — Sphœrocoris et Pachy- coris. Germ. Corips court, large, épais, fortement bombé, presque hémisphé- rique. — Tête inclinée verticalement (ce qui la rend difficile à apercevoir quand l'insecte est considéré en dessus), large, courte, triangulaire, légèrement arquée postérieurement. — Yeux pe- tits. — Ocelles assez grands, places non loin des yeux et très- près du bord antérieur du prothorax. — Antennes assez longues, de cinq articles, le second un peu et quelquefois beaucoup plus court que le troisième. — Bec ne dépassant pas, ou à peine, lo ster- num.— Prothorax brusquement incliné presque verticalement. — Écusson fortement bombé , de forme à peu près pentngonale , les trois angles postérieurs arrondis. — Élytres (membrane des) ayant à peu près seize nervures ou plis longitudinaux et parallèles. — yibdomen légèrement bombé en dessous, quoique le dessous du corps paraisse plat en général ; plaque anale des mâles étroite , presque entièrement cachée par le prolongement du dernier seg- ment ventral ; pièces vulvaire des femelles , étroites. — Pattes assez fortes, courtes, un peu velues. Du grecacpaipaj sphère, et xopi;, punaise. 1. S. OCELLÉ. Sphœrocoris ocellatus Kl. Klug et Ehrenb. Symb. phys. Dec. V. tab. XLIII. fig. 1-3. — Burm. Ent. II. 391. 1. —H. Schaff. IT. IV. 105. tab. CVI. fig. 330. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 157. 1. — Pachycoris ocellatus. Germ. Z. 81. 1. — Sphœrocoris annulus. Hop?; Cai. /il. — Scutellera pavonina h, Duf. in litter. (Long. 0,011-12). Jaunâtre. Tète étroitement bordée de noir , ayant , ANGULEUX. PACHYCORIDES. 13. HOTÉA. 41 au milieu , deux linéoles longitudinales noires. Prothorax offrant, près du bord antérieur, une ligne noire transversale, quelquefois interrompue au milieu, et nuancée de rouge; une autre petite ligne noire sur les angles postérieurs ; une ligne noire, trois fois sinuée et bordée de rouge anté- rieurement, placée près du bord postérieur, auquel elle se réunit, par fes extrémités , de chaque côté ; bord postérieur liséré de noir. Onze taches annulaires sur l'écusson ; ces anneaux noirs bordés de rouge, dont cinq à la base , l'intermédiaire allongé , quatre au milieu et deux à l'extrémité, qu'ils atteignent sans se fermer. Dessous du corps et pattes jaunes. An- tennes et tarses noirs. Mâle et femelle. Sénégal. 2. S. A ANKEADx. Sphœroeoris annulus Fabr. H. Schâff. IV. III. 105. tab. CVI, fig. 330. — Tetyra annulus Fabr. S. R. 132. 20. — Cimex Argus Drur. Ins. III. pi. XLVI. fig. 9. — Scutellera gibbosa Pal. Beauv. Ins. 232. Hém. pi. V. fig. 3. — Pachy- coris annulus. Germ. Z. 83. 2. — Sphœroeoris annularis Hop ? Cat. 13. — La Punaise Argus. Stoll. Punais. 148. Pi. XXXVII. 268. (Long. 0,010), Semblable au précédent, mais la tache annulaire de la base de l'écusson placée de chaque côté de l'intermédiaire allongée , en- tièrement noire , et les deux anneaux de l'extrémité, fermés, n'attei- gnant pas le bord. Les taches non ocellées de rouge. Afrique; Sénégal. Ajoutez : lo Tetyra Argus. Fabr. S. R. 133. 24 ( Sphcerocoris Argus. Germ. Z. 76. 1). — 2» Sphœroeoris tigrinus H. Schiiir. //^. V. 8. tab. CXLVII. fig. *65. — 3» Sphœrecorii punctaria Hop. Cat. 13* Gemre 13. • HOTÉA. HOTEA *. Tête en forme de rostre, en cône presquecylindrique, et inclinée. — Prothorax ayant ses angles postérieurs aigus, inclinés en ba« et dirigés en avant. — Présternum se prolongeant sur la base des antennes en une lame assez grande. — Écusson arrondi postérieu- rement et ne tendant pas à se prolonger. — Fentre bombé. Les autres caractères sont ceux des Pachycores. Delhébreu niay, hoté, enveloppé d'un vêtement. 1. * H. TBiAUGLE, Hotea triangulum *. (PI. 1. fig. 7.) (Long. 0,011). Brune, avec une ligne jaunâtre, partant de l'extrémité de la tête et se prolongeant sur le prothorax et sur une partie de l'écusson ; 42 H^TÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. quelques lignes ou taches semblables, placées de chaque côté de cette ligne, mais peu prononcées. Écusson offrant de chaque côté, en arrière, une tache triangulaire , jaunâtre , plus ou moins régulière. Élytres avec une tache jaune à leur base. Dessous du corps et pattes jaunâtres,' ponc- tués de noir. Antennes brunes , leur premier article jaunâtre. Femelle. Sénégal. Genre U. ODONTOTARSE. 0D0NT0Tj4RSUS La^. — Spin. — Ramb. — Cimex Linn. — Ross. — Tetyra Fabr. — Wolff. — BeUocoris Hahn. — Pachycoris Burin. — Germ. — H. Schaff. — Blanch. Télé formant une espèce de rostre en cône presque cylindrique, inclinée. — ProUwrax ayant les angles postérieurs peu saillants et mousses. — Prcsternum se prolongeant sur la base des an- tennes en une grande lame. — Écusson tendant à se prolonger en queue postérieurement.— ^euire bombé, sans plaques striées. Tous les autres caractères sont ceux des Pachycores. M. de Lapgrte (Hémipt. 68.), qui a créé ce genre , lui a assigné, comme caractère particulier, les épines qui se trouvent sous les tarses ; mais elles paraissent se retrouver aussi dans quelques es- pèces de Pachycores. Du grec ôSoùç , dent, et rapaôç, tarse. 1. O. A iiGHES. Odontotarsus grammieus Linn. Ramb. Faun. And. II. lOi. 2. Cimex grammicus Linn. S. IV. n. 716. 7. — Cimex purpureolineatus Ross. Faun. FAr. II. 2Î23. 129. — Tetyra grammica. Fabr. S. B. 137. Û3. — Wolff. le. cim. 172. 106. tab. XVII. fig. 160. — Bellocoris purpureolineatus, Hahn. ff^. II. 45. tab. XLIV- fig- 1$8. — Pachycoris grammicus. Burm. Fnt. II. S92. 5, — Germ. Z. 104. 46. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 155. 1. (Long. 0,008-10). Jaunâtre, ponctué, avec des bandes longitudi- nales brunes ou rougeâtres, dont deux sur la tête, quatre principales, partagées chacune en deux , sur le prothorax , six sur l'écusson , dont deux intermédiaires se prolongeant un peu au delà du milieu , deux latérales courtes, et deux externes , se prolongeant parallèlement vers la pointe de l'écusson en arc peu prononcé , ces deux bandes interrom* ANGULEUX. PAGHYCORIDES. 15. ALPHOCORE. 43 pues non loin de la base de l'écusson. Pattes et antennes jaunes ou jau- nâtres. Mâle et femelle. Europe méridionale ; Afrique septentrionale. 2. O. A QUEUE. Odontotarsus caudaius Kl. (PI. 2. fig. 3.) Ramb. Fauu. And. IL 104. 1. — Pachyeoris caudatus Kl. Symb. phys. Dec. V. tab. XLIIL fig. 0. — Burm. Ent. IL 392. 6, — Gerni. Z. 105. 47, — Blancli. Hist. nat. ins. III. 155. 2. — Bellocoris caudatus. H. Schaff. W. IV. 28. tab. CXIX. fig. 378. — Odontotarsus productus Spin. Hémipt. 362. 3. (Long. 0,008-10). Semblable au précédent, mais l'extrémité de l'é- cusson prolongée en queue. Mâle et femelle. Europe méridionale ; Afrique septentrionale. Genre 15. ALPHOCORE. ALPHOCORIS Germ. Corps presque cylindrique , très-allongé, légèrement bombé en dessus , couvert, surtout en dessous , d'un poil ras très-serré. — Tête grande, allongée en pointe mousse et un peu inclinée, arron- die en dessus et sur les côtés; lobes latéraux dépassés de beaucoup par le lobe médian frontal, qui se renfle vers l'extrémité. — Yeux assez petits. — Oce//es... (nous n'avons pu en découvrir. ) — An- tennes assez longues, insérées loin des yeux et au-dessous d'eux , près de la gorge; !e troisième article un peu plus courtque le second. — ^ec fin, n'atteignant pas la basedel'abdomen.—Proif/ioraa; allant en s'élargissant un peu vers les angles postérieurs , qui sont très- peu saillants; son bord antérieur coupé presque droit; bord pos- térieur légèrement arqué. — A'cusson allongé, tendant à se terminer en pointe , mais son extrémité brusquement tronquée , couvrant tout l'abdomen sans laisser rien apercevoir des élytres. — Elylres entièrement membraneuses, à l'exception d'une petite nervure la- térale; la membrane ayant six nervures, suivant M. Germar. — Abdomen un peu bombé en dessous. — Pattes courtes ; cuisses antérieures et intermédiaires assez renflées. Du grec à>^(p6; , blanc ou espèce de lèpre blanche , et xdpiî , pu- naise, sans doute, par allusion au poil ras blanchâtre qui couvre le kk HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. ORBISCUTES. corps, surtout en dessous. M. Germar décrit deux espèces de ce genre très-voisines l'une de l'autre, et dont nous ne connaissons que la suivante. 1. A. iixolDE. Alphocorii lixoides Germ. Z. 59. 1. tab. 1. fig. 3. (Long. 0,009). D'un grisâtre ferrugineux, avec des bandes longi- tudinales brunes en dessus. Dessous du corps gris. Antennes ferrugi- neuses. Pattes noires. Mâle. Sénégal. Genre 16. AGONOSOME. AGONOSOMA Lap. — Hop. — Spin. — Scutellera. Pert. — Fachycoris Germ. Corps allongé, ovalaire. — Tête large à sa base; ses côtés for- mant une ligne courbe continue avec les côtés du prothorax, au lieu de fiiire un angle obtus avec eux, comme dans les Pachycores. — Antennes ayant leurs second et troisième articles égaux entre eux. — Prothorax ayant ses angles postérieurs à peu près nuls. — Abdomen ayant son dernier segment extraordinairement grand , recouvrant les organes sexuels, et de forme ovalaire, dans les deux sexes , mais celui des mâles partant presque de la base de l'abdo- men , les autres segments se rétrécissant extrêmement au milieu , avant son point de départ ; celui des femelles ne partant à peine que du milieu. Tous les autres caractères sont ceux des Pachycores. Du grec a privatif, yoivCa, angle, et aûna, corps. 1. A. A LIGNES JACNES. AgoTiosoma flavolineatum Lap. (PI. 2. ng. 2.) Hémipt. 69. — Hop. Cat. 5. 1. — Fachycoris lineatus. H. Schâff. M^. IIL 68. tab. XCIV. fig. 282. — Fachycoris flavolineatus. Germ. Z. 101. 40. (Long. 0,010- 12). D'un brun-cannelle clair et mat. Tête ayant une ligne médiane qui se prolonge sur le prothorax et au delà du milieu de l'écusson , d'un jaune blanchâtre , bordée de brun ; une ligne sem- blable se prolongeant de chaque côté , depuis l'extrémité de la tête jusque près du bout de l'écusson ; une seconde ligne semblable , au-des- •sous de cette dernière, régnant de chaque côté du corps, à partir des yeux ; un triangle de cette même couleur , et aussi bordé de brun , ANGULEUX. TÈTYRIDES. 17. PSACASTE. 45 avec un point noir à sa base, touchant l'extrémité de l'écusson. Dessous de la tète noir; côtés du sternum tacliés de noir; chacun des stigmates portant une tache noire ; les deux avant-derniers segments du ventre ayant une tache noire de chaque côté , près du milieu ; sur le disque du dernier segment , une large tache noire. Cuisses de la couleur du corps, avec l'extrémité noire; jambes noires, ayant quelquefois, au milieu , un anneau jaunâtre. Antennes noires , avec le premier arti- cle jaunâtre. Cayenne. C'est par erreur que M. de Laporté de Castelnau l'indique du Bengale. 2. A. JAUNE ET NOIR. Agonosotna dichroum Pert. Scutellera dichroa Pert. Del. an. 164. pi. 33. fig. 2. — Germ. Z. 103. Ii5. (Long. 0,012-14). D'un jaune d'ocre sale ou verdâtre ; deux lignes noires continues sur la tête et sur le prothorax ; deux taciies noi- res placées à la base de l'écusson, et quelquefois une troisième, vers l'extrémité. Bord coriace des élytres , noir. Dessous du corps, antennes et pattes, noirs. Mâle. Cayenne. Ajoutez : Agonosoma bicolor Hop. Cat. 12 ( Agonosotna Reichei Spin. Hémipt. 361). Groupe 3. TET'VRIDES. Ce groupe ne se distingue du précédent que par 1 echan- crore du bord antérieur de la tête , dont les lobes latéraux se rejoignent au delà du lobe médian frontal. Les articles des antennes y sont , sans exception , au nombre de cinq , et l'écusson y recouvre entièrement l'abdomen , sauf un léger rebord , à la base des élytres. Genre 17. PSACASTE. PSACASTA Germ. Tetyra Fabr. — Burm. — Ramb. — Blanch. — Vento- coris Haliii. Antennes ayant leur troisième article un peu plus court que le second, souvent cachées sous le rebord lamelliforme du préster- nura. — Bec court. — Cuisses et jambes munies de nombreuses épines. Tous les autres caractères sont ceux des Tétyres. Du grec «J/a/dt!;w , distiller des gouttes de rosée. 4G riETÉR. GÊOC. LONGISC. ORBISCUTES. 1. P. PiÉMOMTAisE. Psacasla pedemontana Fabr. Gcrra. Z 69. 1. — Tetyra pedemontana Fabr. S. R- 137. W. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 15G. 3. — Biirm. Eut. II. 390 M. — Fento- coris pedemontana. Halin. W. II. 37 tab. XLIII. fig. 13A. — Sculel- lère piémontaise. Faun. Fr. Héiii. pi. 1. fig. 3. (Long. 0,010). Brune, ponctuée de noir, finement tachetée partout de jaune blanchâtre, et légèrement rugueuse. Pattes brunes, tachetées plus ou moins de jaunâtre. Femelle. Europe méridionale. 2. P. TUBERCULÉE. Psucusta tuberculato Fabr. Gerni. Z. 70. 2. — Tetyra tuhercnlata Fabr. S. R. 139. 52. — H. Schàff. F. G. 135. 2. - Ramb. Faun. And. II. 98. 3. ( Long. 0,006). D'un noir ferrugineux , couverte de rugosités. Carène de l'écusson élevée avant l'extrémité, en un tubercule gibbeux. Pattes de la couleur du corps. Antennes brunes. Femelle. Italie; Sardaigne; Espagne. Ajoutez : Tetyra hispana Ranib. Faun. And. II. 99. û. Genre 18. TÉTYRE. TETYRA Fabr, CalUdea. Genn. — ScuteJlera. Giiér. — Boisd. Corps bombé, rende. — Tcle inclinée.. — Feux as.sez gros , touciianl le bord du prolborax. — Ocelles à peu pré.s également éloignés des yeux et du prothorax, très-éloignés entre eux. — An- tennes insérées sous un rebord lamelliforme du présternum , a.s.^cz longues , de cinq articles , les deux premiers égaux entre eux , mais plus courts que les attires. — Bec atteignant la base de l'abdomen. — Prothorax incliné antérieurement, à angles pos- térieurs arrondis. —Êcusson recouvrant tout l'abdomen. — Ely- tres ayant leur membrane chargée de nombreuses nervures ou plis longitudinaux.— ^ôdomen bombé, avec ses flancs arrondis. Pièces vulvaires des femelles petites. — Pattes fortes , assez courtes; les postérieures un peu plus longues que les autres, point épineuses. (Mâles inconnus.) Nous ne connaissons pas l'étyraologie du nom de Tetyra. ANGULEUX. TÉTYRIDES'. 19. COPTOCHII.I: . 47 1. T. VILLAGEOISE. Tetijra pagana Fabr, ( PI. 1. fig. 6.) S. R. 184. 29. — Scuteîlera pagana. Giiér. Voyage aut. du monde. 156. Atl. pi. II. fig 5. — Boisd. Voyag. Astrol. II. 625. 3. pi. 11. fig. II. — Callidea pagana. Germ. Z. 122. 24. (Long. 0,010). D'un bleu luisant; une tache sur le prothorax, deux bandes transversales larges , sur l'écusson , ainsi que le ventre , d'un rouge de sang ; les deux bandes de l'écusson quelquefois réunies par une étroite bande longitudinale; le ventre offrant souvent des taches bleues, dont deux ou trois de chaque côté; près du milieu, une au bout du dernier segment, et une de chaque côté, sur les stigmates. Sternum et patles d'un bleu brillant. Antennes noires. Femelle. Nouvelle-Hollande. La description de Fabricius ne mentionne pas de tache rouge sur le prothorax. M. Germar lait, de ces individus sans tache, sa variété a; et sa variété 6 , de ceux cjuc nous venons dé décrire. Genre 19. ' COPTOCHILE. C0PT0CHILUS\ Têle quadrangulaire, notablement échancrée au bord antérieur, à bords aplatis, ceux-ci un peu relevés en avant. — Prothorax et JÉcusson légèrement bombes, ainsi que le dessous de Tabdomen , leurs côtés ayant le bord tranchant, ce qui donne au genre une apparence d'aplatissement général , particulière. — Feutre des mâles ayant, de chaque côté, sur les trois avant-derniers segments, près du centre, une plaque ovalaire allongée, offrant dos stries transversales, très-fines et peu apparentes. ( Femelles inconnues.) Tous les autres caractères sont ceux des Télyres. Du grec xd-rxw , coupé , et -/ûlo^, bord. i. * G. FERRUGINEUX. CoptochUus ferrugineus *. ( Long. 0,008 ). Corps finement ponctué , en dessus et en dessous , de couleur chocolat ou rougeàtre, assez uniforme, dans laquelle on dis- tingue quelques taches ou lignes noires. Côtés de la poitrine et du ventre bleuâtres ; hanches et base des cuisses , jaunes ; le reste des pattes d'un noirâtre ferrugineux. Antennes noires. Mâle. Brésil. 48 HÉTÉR. GÉOG. LONGISC. ORBISCUTES. Genre 20, TRIGONOSOME. TRIGONOSOMA Lap. — Burm. — Germ. — Cimex. Wolff. — Coqueb. — Tetyra Fabr. — Panz. — Ramb. — Blanch. — Ventocoris Halin. Corps formant un triangle très-prononcé en avant , court et ramasse. — Tête petite, fortement inclinée, allongée, avec une notable échancrure à la pointe ; les lobes latéraux dépassant de beaucoup le lobe médian frontal. — Yeux assez petits, globuleux, peu saillants. — Ocelles très-apparents, placés près des yeux et du bord antérieur du prolhorax. — Antennes assez grandes et assez flnes, insérées en avant et assez près des yeux, sous un rebord du presternum avancé en lame , de cinq articles cylindriques : le se- cond plus long que le troisième; le quatrième et le cinquième d'é- gale longueur, un peu épaissis. — Bec assez gros, dépassant un peu le métasternum. — Prothorax fortement et brusquement in- cliné avec la tête, à partir des angles postérieurs , lesquels sont saillant»; et dépassent plus ou moins la ligne des côtés de l'abdo- men.— Écusson large, légèrement bombé, recouvrant à peu près tout l'abdomen, sauf un léger rebord à l'entour. — Élytres à mem- brane n'ayant qu'un petit nombre de nervures, cinq ou sixseulement. — ^&(iomen fortement bombé en dessous. — Pattes assez longues. .• Du grec TptYwvo; , triangle, et awjia, corps. 1. T. DE LA NIELLE. Trigonosoma nigellœ Fabr. Lap. Hémipt. 69,— Burm. Ent. II. 89. 3. — Ramb. Faun. And. II. 96. 1. — Germ. Z. 56. 2. — Cimex nigellœ. Wolff. le. cim. 92. 86. tab, IX. fig. 86. — Tetyra nigellœ Fabr. S. R. 140. 55. — Panz. F. G. 66. 19. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 156. i. — p^entocoris ni- gellœ. Hahn. ff^. II. 36. tab. û3. fig. 133. — Scutellère de la nielle. Faun. Fr. Hém. pi. 1. fig. 11. (Long. 0,010-12). D'un brun ferrugineux. Tête et partie inclinée du prothorax , jaunâtres ; angles post(5rieurs de ce dernier , peu saillants. Dessous du corps jaunâtre , plus ou moins brun au milieu ; anus noir. Antennes et pattes d'un jaune pâle. Mâle et femelle. Europe méridionale; Afrique septentrionale. 2. T. DE Desfontaipies. Trigonosoma Desfontainii Fabr. Burm. Ent. II. Î89. — Germ. Z. 56. 1. — Cimex Desfontainii. Ce- ANGULEUX. TÉTYRIDES. 21. ANCYB.OSOME. 49 queb. m. ic. 1. 39. tab. X. fîg. 5. — Teiyra Desfontainii Fabr. S. R. 141. 61. — Ramb. Faun. And. II. 97. 2. (Long. 0,008). D'un jaunâtre ou d'un grisâtre quelquefois mêlé de vert brun. Angles postérieurs du protborax très-salUanls et courbés en avant, en épine longue et mousse à l'extrémité. Un tubercule saillant, placé de chaque côté , sur chacun des segments de l'abdomen. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Trouvé en Barbarie par le professeur Desfontaines , et récemment par le D' Rambur , en Andalousie ; de la collection de ce dernier. M. Germar dit , en outre , qu'il se trouve en Sicile. Genre 21. " ANCYROSOME. ANCYR0S0MA\ Cimex. Panz. — Teiyra Fabr.— Blanch.—Fentocoris Haliii. — Trigonosoma, Burm. — Graphosoma. Germ. Corps formant antérieurement un triangle très -prononcé, de manière à présenter la forme d'une ancre. — Tête très-aljongée en pointe, avec une faible échancrure à son extrémité, beaucoup plus conique et moins inclinée que dans les Trigonosomes ; lobes latéraux dépassant de beaucoup le lobe médian frontal.— Feux petits, saillants, presque pédoncules.— Ocelles rejetés en arrière et assez loin des yeux. — Antennes insérées en avant et fort loin des yeux, à articles cylindriques, le second beaucoup plus long que le troisièin^. — Bec dépassant un peulemétasternum. — Pro- thorax incliné brusquement, mais moins que dans les Trigono- somes, à angles postérieurs très-saillants, dépassant notablement la ligne de l'abdomen ; présternum n'ayant pas de lame avancée, qui se prolonge vers l'insertion des antennes.— £'cMS5on dépassant l'abdomen et le recouvrant à peu prés entièrement, sauf un rebord de la base des élytres, avec une carène médiane qui s'étend sur le prothorax et sur la tête. Les autres caractères, comme dans les Tri- gonosomes. Du grec àYxupa , ancre, et «otxa , corps. 1. A. RAïÉ DE BLANC. Ancyrosoma albolineatum Fabr. (Pi. 2. fig. 1). Cimex albolineatus. Panz. jP. G. 66. 20. — Tetyra aîbolineata Fabr. S. R. 140. 58. — Woltr. Ic. cim. 95. 89. tab. IX. fig. 89. — Blanch. Hist, nat. ins. III. 156, l\,^VentocQris albolineatus, Hahn, ff^. II. 37. HÉMIPTÈRES, '* 50 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. ORBîSCUTES. tab. XLIII. f?g. lZ5.—Trigonosomaalbolinea(a. Burin. Ent. II. 389. 5. — Gra^osoma albolineata. Germ. Z. 52. 5. — Scutellère rayée de blanc. Fauh. Fr. Hém. pi. 1. fig. 2. (Long. 0,008). Corps testacé grisâtre , avec cinq carènes sur le protlio- rax , peu prononcées , lesquelles se prolongent en augmentant de force sur l'écusson ; les deux latérales les plus proches de l'intermédiaire, assez faibles et dépassant à peine le milieu de l'écusson ; les bords de celui-ci légèrement élevés; toutes ces carènes jaunes. Angles postérieurs du pro- thorax très saillants en forme de pointe. Antennes et pattes jaunâtres. Mâle et femelle. Italie ; Portugal ; midi de la France. Nota. Nous ne pouvons rapporter à cette espèce la fig. 156 de Stoll , citée par Fabricius , notamment parce que , dans cette figure , les angles postérieurs du prothorax sont arrondis, sans aucune saillie ni pointe. M. Germar indique une autre figure de cet auteur (168) comme étant celle de Valbolineatum, ce que nous ne pouvons pas admettre non plus, parce que, indépendamment de la différence de patrie, Stoll dit, dans sa des- cription, ce que prouve aussi sa figure, que le prothorax ne présente au- cune raie. Genre 22. * BOLBOCORE. BOLBOCORIS *. Corps très-bombé, court , ramassé, globuleux. — Tête ayant ses lobes latéraux réunis au delà du lobe médian, de manière à ne former presque pas d'échancrure entre eux. — Élytres ayant leur membrane à cinq ou six nervures seulement. Tous les autres caractères sont ceux des Tétyres. Du grec poXêbç, buibe, et de xopi;, punaise. 1. * B. TRICOLORE. Bolbocoris tricolor *. ( Long. 0,00/i-5 ). Corps rouge en dessus. Tête noire avec une tache jaune , quelquefois effacée. Disque antérieur du prothorax assez ru- gueux, noir, avec des lignes et des taches jaunâtres, irrégulières; ses angles postérieurs noirs. Base de l'écusson noire, avec une ligne mé- diane un peu éievée et un point de chaque côté, jaunes. Extrémité de l'écusson noire ; la ligne médiane élevée passant sur cette partie noire , et un petit point, de chaque côté, jaunes. Dessous du corps jaune, forte- ment taché de noir. Pattes jaunes. Antennes brunes. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. ANGULEUX. ÈURYGASTRIDES. 23. EïJS.TrG ASTRE. 51 Groupe 4. ElIS.YaASTÎI.IDSS. Ce groupe se distingue de tous les précédents par un écusson notablemeiît plus étroit que l'abdomen, dont les flancs sont largement laissés à découvert. Le lob 3 n^édian frontal est ordinairement dépassé par les lobes latéraux de la tête. Les articles dos antennes y sout , sans exception , au nombre de cinq. . Genre 23. EURYGASÏRE. EURYGASTER Lap. — Spin. — Cimex Linn. — Geoffr. — Wolff. — Teiyra Fabr. —Burm. — Ramb. — Germ. — Blanch. — Bellocoris Hahn. — Scutellera. L. Dut. — Brull. — Odontotarsus. Spin, Tête large, triangulaire, peu inclinée, aplatie en dessus, à bords tranchants; son extrémité antérieure ou écliancrée parla réunion des lobes latéraux au delà du lobe médian frontal, ou presque tri- lobée par le lobe médian frontal et les lobes latéraux. — Yeux pe- tits, presque cachés en dessous. — Ocelles grands, assez éloignés des yeux, encore plus éloignés cniie aux.— y^ntennes insérées sous un rebord lan'eiliforme du présternura , assez longues ; premier et second article d'égale longueur , le troisième un peu plus court que le second. — Bec atteignant la base de l'abdomeu. — Prothorax faiblement bombé , un peu incliné antérieurement , avec les bords aplatis, tranchants; les angles postérieurs arrondis, non saillants — Écusson presque plat, à côtés coupés droit jusque vers le mi- lieu , puis s'arrondissant vers la pointe , faiblement caréné au rai- lieu. — Élytres ayant la partie coriace de leur base découverte; membrane à nervures nombreuses. — Abdomen beaucoup plus large que récusson,ses flancs aplatis ; ventre légèrement bombé. — Pattes assez courtes ; jambes ayant quelques épines ; tarses grêles. Du grec tùçhc,, large, et yacTïip , ventre. Les détails suivants sont puisés dans l'excellent ouvrage du savant anatomiste M. Léon Dufour : Recherches anatomiques et physio- logiques sur les Hémipières. « La Scutdlera maura se rencontre communément sur les épis de froment, dont elle pique et suce les grains encore tendres, 52 HÉTÉR. r.ÉOC. LONGISC. ORBISCriTES. » Les antennes et les flancs du prothorax de cRt insecte ont une structure remarquable : le bord antérieur et interne de î=es flancs est détaché en forme de lame arrondie, et recouvre entièrement, dans le repos, rin«eriion des antennes. Lorsque l'animal est sur- pris, ces derniers organes disparaissent en s'enfonçantsous la lame en question , et vont se coucher à côté l'un de l'autre contre le rostre dans la rainure du sternum. Le premier article des antennes est allongé, aminci vers sa base, légèrement arqué ainsi que le se- cond, pour se prêter à la retraite de l'organe dans la coulisse ster- nale (1). » Nous ferons remarquer que ces faits et ces mœurs , que nous arons été souvent à même de vérifier, se retrouvent exactement dans 1 Eurygastre hottentot, mais de plus aussi dans les iElies, genre qui appartient , par la forme de Técusson , à la tribu des Coniscutes. M. Léon Dufour ajoute les détails suivants sur l'E. maure. « L'appareil vulvaire de la femelle, quoique fait sur le même plan que celui du Graphosoma ïineatum , a les panneaux de la vulve beaucoup moins bombés, presque glabres; les pointes des pièces postérieures se croisant un peu réciproquement, la plaque médiane des pièces intermédiaires entièrement cachée par les latérales (2;, » La région anale du mâle ne présente, en dessous, qu'une plaque d'une seule pièce en forme d'écusson, à peine déprimée , arrondie en avant, largement tronquée et légèrement échancrée en arrière, constituée par larmure copulatrice (3). » Les œufs sont globuleux , glabres , rangés en séries contiguës sur le support où ils ont été pondus, et ils sont proportionnellement plus gros que ceux du Graphosoma linealum ; ils ont, soit quand ils sont encore renfermés dans les gaines ovigères , soit quand ils viennent d'être pondus, une couleur vert-émeraude. Ils s'ouvrent par un opercule en forme de calotte sacerdotale, et la circonscrip- tion de celle ci est marquée par une rangée circulaire de très-petits points blancs, qu'une bonne loupe découvre facilement. Les petits qui viennent d'éclore sont d'un noir bronzé obscur (4). » La bourse odorifique de cette espèce a environ une ligne et (1) Reeli. Hémipt. 2G. (2) IJ. 197. (3) m. 154. (4) r,i 198. ANGULEUX. L.L/flïGAàliUUES. 23. EÏ3H,ir«îA£TK,B. 53 demie de largeur ; elle e-t dun jaune safrané. On peut manier cet Eurygastre sans qu'il exhale une odeur sensible , et l'on ne parvient à développer celle-ci , et encore à un faible degré, qu'eu irritant fortement ou en blessant cet insecte (1). » 1. E. HOTTENTOT. Eurygastev holtentotus Fabr. Lap. Hémipt. 69. — Spin. Hémipt. 366.— Cimex maurus. Wolff. le. cim. 135. 129. tab. XIII. fig. 129. c- d — Telyra hottentota Fabr. .y. R. 136. 37. — Burœ. Eut. II. 590. 2.— Ramb. Faun. And. II. 101. 6. — Germ. Z. 73. 2. — Blanch. Hist. nat. ins. l'il. 156. 2. — Bello- coris maurus. YL^àm. f-F.ll.lilx.tab. XLV. fig. 159. — Sculellera hottentota. Briill. Hist. nat. ins. IX.Zi02. — La Punaise porte cliappe brune. Geoffr. Ins. I. û67. 66 ; et la Punaise porte chappe noire, id. 468. 67 — Scutellère hottentote. Faun. Fr. Hém. pi. 1. fig.'l. (Long 0,012-15 ). Jaunâtre, brun ou noir. Tête aplatie, son extrémité échancrée par la réunion des lobes latéraux au delà du lobe médian fron- tal. Carène de l'écusson très-prononcée au milieu. Mâle et femelle. Midi de l'Europe ; France ; Allemagne ; commun aux environs de Paris. La Telyra nigra Fabr. S. H. 136. 39, n'est que la v«iriété noire de cette espèce. 2. E. MicRE. Eurygaster maurus Linu. Cimex maurus Linn. Faun. S twc. 913. — Wolff. le. cim. 135.. 129. tab. XIII. fig. 129. a. b. — Encycl. méth pi. 123. fig. 9. — Tetyra maura Fabr S. R. 136. 36 ( nec Geoffroy). — Burm. Ent. 11.390. 3. — Ramb. Faun. And. II. 100. 5 {nec Geoffroy ). — Germ. Z. 73. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 156. 1. Hém. pi. 7. fig. Q.—Sculellera maura. L. Duf. Rech Hémipt. 26. — Odontotarsus maurus. S\)\n. Hémipt. 363. 5; et Odontotarsus pictus. id. 4 (variété du précédent). — Scutellère maure. Faun. Fr. Hém. pi. 1. fig. 4. — La Punaise grise à bouclier. Stoll. Punais. 117. pi. XXIX. fig. 204. (Long. 0,010). Jaunâtre ou brune. Tète subconvexe , son lobe médian frontal atteignant le bord antérieur. Carène de l'écusson à peine appa- rente. Côtés de l'abdomen tachetés de brun. Mâle et femelle. Très-commun en Europe , surtout dans nos environs. La Tetyra picta Fahr. S. R. 130. 38 (Bellocoris pictus Hùhn. JV. II. 45. t. 1' !'. 50. — Scutellera fidifjinosa. Lalr. Gen. III, ll^j. 4. — Ursocuris fuliginosus. Halin. /f^ II. 19. tab. XL\ I /ig. lZi2 — Arctocoris fuliginosus. Gcrni. Z, hl. 1. — Sciilellère fuligineuse. Faun. Fr. Hêiii. pi. 1. fig. 7. (Long. 0,007). Brune ou noire, avec trois lignes longitudinales hlan- cliâtres, bordées de brun, sur l'écusson. Mâle et femelle. Europe méridionale ; Afrique septentrionale. Elle n'est pas rare aux en- virons de Paris, dans les bois ; nous ne l'avons jamais prise sur les plan- tes, mais toujours à terre , dans les sables exposés au midi. Cette espèce varie beaucoup tant pour la taille que pour les couleurs ; ses plus notables variétés sont : 1° Tetyra litura Fabr. S. h. 139. 51. — 2" Tetgra dursalis. id. 5/j. Groupe 3. CANOFIBSS, Antennes de quatre articles. Genre 39. CANOPE. CANOPUS Fabr. — Daim. — Lefebvr. — Burm. — Blanch. Corps lisse, luisant, parfaitement globuleux en dessus, con- cave en dessous. — Tefe assez grande, inclinée verticalement , aplatie en dessus , avec un bord tranchant qui s'avance en sar- rondissant; le bord antérieur découpé en trois lobes, dont l'inter- médiaire semble former le conunencement d'une carène en dessus. — Yeux assez gros. — Ocelles nuls. — Aryennes un peu plus longues que la tête, de quatre articles; le premier cylindrique, un peu courbé , et le plus long de tous ; !« second cylindrique , plus long que chacun des deux suivants ; le troisième ovalaire , un peu épaissi ; le quatrième ovalaire , de même grandeur que le troisième. — Bec atteignant jusqu'au quatrième segment de l'ab- domen , de quatre articles. — Prothorax assez étroit , transver- sal , très-échancré antérieurement pour .-ecevoir la tête , arrondi et pendant sur les côtés , séparé du mé^othorax par une ligne à peine indiquée , quand elle existe ; mèsothorax très-grand , occu- pant â lui seul plus ou près de la moiiié du corps, mais ce- pendant laissant à découvert postérieurement quelques segmehts de l'abdomen. — Élytres paraissant seulement rudimen.taires, et indiquées par une petite ligne ovalaire , qui se voit , de chaque GLOBULEUX. CANOPIDES. 39. CASÎOPS. 71 côtéj sur le mésothorax ; ailes paraissant aussi indiquées, à l'état rudimentaire , de chaque côté du segment qui suit le mésoihorax et qui devrait alors eue considéré comme le métathorax. — Abdo- men présentant seulement ,^ en dessus, l'indicalion de deux seg- ments , concave et olïVant six segments en dessous , terminé de tous côtés par un bord tranchant (jui fait paraître le ventre encore plus concave. — Pattes assez petites, cachées sous le ventre; tarses de trois articles , le second très-petit , à peine visible. Ce genre des plus remarquables , et que l'on n'a rangé parmi les Orbiscutes que parce que Ion ne sait où le placer mieux, a été l'objet d'une assez longue discussion parmi les entomologistes mo- dernes. Créé par Fabricius , qui nous paraît avoir tiré son nom du grec xivwTrov, fleur de sureau, par allusion au fruit de cette plante, petite boule noire à laquelle en effet les Canopes ressemblent, il est resté longtemps inconnu. Plusieurs entomologistes y rappor- tèrent d'abord diverses espèces qui paraissaient avoir de l'analogie avec lui , tels que Leach (i) et M. de Laporte de Castelnau (2). Dal- man seul avait trouvé un individu appartenant réellement à ce genre, dans la collection de M. Schonherr, et en avait donné une nouvelle description (3). Enfin, M. Al. Lefebvre publia à ce sujet, en 1833, dans le Magazin de Zoologie de M. Guérin , une lettre adressée à l'un de nous , qui vint dissiper tous les doutes et fixer désormais l'opinion sur le vrai genre Canopus, dont il donna en même temps une figure. Toutefois crtte figlire n'indique pas très- exactement la grandeur proportionnelle , ni la forme que nous avons trouvées dans les articles des antennes. Fabricius, qui n'en compte que trois, a, sans doute, été induit en erreur par un individu dont les antennes étaient mutilées , cas qui se pré- sente assez fréquemment, le dernier article tombant avec fa- cilité , et la forme ovalaire du troisième pouvant faire supposer qu'il n'existe pas d'autre article après lui. Nous devons cette observation à Carreno. Tous les individus rapportés jusqu'à présent' â ce genre lie nous paraissent pas être arrivés à l'état parfait ; mais il esi permis de douter qu'ils y parviennent jamais. (1) Griff. nnim. kingd. XV, 233. pi. 92, (2) Hémipt. i5. (3) £ph. eut. 33. 72 liRTIîROPTKRFS. GÉOCORISES. 51. Burmeister a distingué doux espèces dans ce genre, ce que M. Al. Lefebvre avait déjà soupçonné avant lui. Fabiicius les cou- naissiiit peut-être toutes les deux , puisqu'il dit que les individus de son C. oblcclus varient beaucoup |)Our la grandeur. 1. C. ENVELOPPÉ. Canopus involutus Burtn. Eni. II. 382. 1. — Blancli. Hist. nat. ins, III. 162. 1. ( Long. 0,003-/i ). D'un brun noir luisant. Prolliorax distinctement séparé du mésothorax par une ligne légère. Antennes et pattes ferru- gineuses. Brésil. 2. C. KECODVERT. Cauopus obtectus Fabr. S. R. IST. 1. — Daim. Eph. ent. 33. — Lefebvr. Mag. zool. Guér. 1835. — Burm. Ent. II. 382. 2. — Blanch. Hist. nat, ins. III. 102. 2. ( Long. 0,0015 ). Antennes et pattes plus pâles que dans le précédent. Protliorax non distinctement séparé du mésothorax. Brésil. Nous n'avons pas vu cette espèce en nature ; nous la donnons seulemen t d'après M. Burmeister, en faisant remarquer que la description de Fabri- cins peut s'appliquer également à l'une et à l'autre espèce. DEUXIÈME TRIBU. 'CONISCUTES. CONISCUTI*. Pentalomites Lap. Celle Iribu se distingue de la précédente par un éousson généralement triangulaire, n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen, et laissant à découvert la base des élytres. Ce- pendant nous y avons admis , par exception , le groupe des Stirétrides et le genre Sachane , où l'écusson atteint cette extrémité; mais, dans les Slirétrides , la base des élytres est laissée à découvert , et le bec , gros , libre dès sa base , a une forme qui ne se retrouve nulle part dans les Orbis- cutes ; tandis que ce caractère si important les rapproche essentiellement du groupe des Asopides , qui forme , avec les Stirétrides, noire race des Spissiroslres. LONGISCUTES. CONISCUTFS. 73 Le |?cnre Sacbano a , certainement , par la longueur de l'écusson, qui rouvre même une partie do la base dos ély- tres , beaucoup de rapport avec les Orbiscutes ; mais la forme aplatie et foliacée de son corps nous a paru l'en éloi- gner complètement , et nous l'avons placé , pour cette rai- son , dans le groupe des Phléides , qui est celui où il se range le plus naturellement (1). Wous avons divisé cette tribu en cinq races , en commen- çant d'abord par séparer de toutes les autres celle des Ca- nalirostres, contenant le genre unique Mégyméne, qui a paru , aux yeux de quelques entomologistes , si distinct du reste des Coniscutes, qu'ils l'ont placé dans nos Ductirostres, à côté des Arades, avec lesquels ce genre a tant de ressem- blance. Nous avons fait passer en première ligne, pour cette raison , le caractère tiré de l'existence d'un canal dans le- quel repose tout entier un bec court qui ne dépasse pas le mésosternum , caractère qui appartient exclusivement aux Canaliroslres , tandis que le bec est libre , en tout ou en majeure partie , dans les autres Coniscutes, qu'on peut nommer, par opposition, Libortirostros {Lihertirostri). Après ce caractère, nous avons cboisi , pour diviser cette tribu, celui qu'a indiqué M. Burmeister dans l'existence d'un bec court, qui est celui de la race des Brévirostres, ce bec ne dépassant pas ordinairement le présternum , tandis qu'il est généralement long , et atteint au moins l'extrémité de la poitrine dans les autres Coniscutes , les Longirostres ( Longirostri ) , sauf les observations que nous avons faites précédemment sur le passage presque insensible d'une li- mite à l'autre, pour cette différence de longueur du bec dans certaines espèces qui ne peuvent alors se classer dans telle ou telle race que par un autre ensemble de rapports et d'analogies à considérer. (l) Dans le genre Plilée lui-même, il y a une espèce {P. pnrndoxa Hahn ), dont l'écusson atteint l'extrémité de l'abdomen. Nous connais- sons aussi une espèce qui rentre dans le genre Discocéphale , et qui se trouve dans le même cas. 74 HÉTÉR. GEOC. LONGISC. CONISCLTES. Les Longirostres se divisent ensuite en : 1° ceux dont le bec est épais et libre dans toute son étendue , formant la race des Spissirostres ; et 2° ceux dont le bec est générale- ment grêle , engaîné à sa base , le premier article logé dans une rainure de la gorge , les Ténuirostres ( Tenuirostri ), CeQx ci enfin se divisent en : 1° ceux dont les pattes sont hérissées d'épines , le corps ovalaire ou hémisplu'riquc , Formant la race des Spinipèdes ; et 2° ceux dont les pattes sont nues ou seulement frangées , formant celle des Nu- dipédcs. PREMIÈRE RACE. * SPISSIROSTRES. SPISSIR0STR1\ Asopus Burm. Un bec épais , libre dès sa base , dans toute son étendue, est le caractère qui distingue exclusivement cette race du reste des Coniscutes , et même de tous les autres Hémi- ptères. M. Burmeister est le premier qui l'ait signalé, pour former son genre Asopus, qui répond exactement à notre race des Spissirostres. Groupe 1. STIR'^TEIIBES. Nous avons dit que c'est le caractère tiré da bec qui nous a fait ranger, par exception, dans la tribu des Coniscutes, le groupe de Stirélrides , qui appartient, par la longueur de son écusson, atteignant l'extrémité de l'abdomen, à celle des Orbiscutes. Ce groupe très-remarquable nous a paru , ainsi qu'à M. Burmeister, ne pouvoir être séparé des autres genres qui présentent un bec semblable dans la famille des Longiscutes. Les espèces qui lui appartiennent ont le corps bombé et très-analogue à celui des Orbiscutes , l'é- cusson très large , à bords presque parallèles , et arrondi à son extrémité, mais laissante découvert toute la partie coriace des élytres. Elles sont toutes de l'Amérique méri- dionale, notamment du Brésil. SPiSSIROSTRES. STIRÉTRIDES. hO. STSRÈTRE. 75 Genre 40. STIRÈTRE. STIRETRUS Lap. — Bnill. — Gerni. — Scutellera. Le P. et Serv. — Telyra Fabr. — Say. Tcte petite, presque quadrangulaire, écliancvée au borrl anté- rieur. — Yeux g\ohu\eu\ , très-saillants. — Ocelles placés un p'u en arrière et assez loin des yeux. — Antennes (pi. 1. fig. 1 6) à peu près de la longueur de la moitié du corps, de cinq articles, le pre- mier très-court , épaissi"; le troisième phis court que le secon. D'un vert Un peu doré, irrégulièrement ponctué en dessus. Dessous du corps et pattes de celte même couleur , avec un reflet violet. Membrane des élytres brune, surtout dans la tnoitié extérieure. Pointe basilaire ventrale pâle à sofl extrémité. Antennes noires. Femelle. Brésil. 76 HRTÉB. C.KOC. LONGI^CUTES, 2. S. VIOLET. Sliretrus violaceus Say. (PI. 1. fig. 1). Germ. Z. 12. 3. — TcVjra violacea Say. Amer, entom, tab. /i3 . fig. 2. (Long. 0,011 ). D'un violet sombre métallique, avec des points enfoncés assez rares. Une ligne étroite transversale à la base du ventre , jaunâtre , placée sur le quatrième segment abdominal; vers le centre, deux petits points enfoncés soyeux , noirs. Pièces anales de la femelle tachetées de jaunâtre sale. Antennes et pattes de la couleur du corps ; jambes et tarses chargés de poils roides et roussâtrcs. Femelle. Floride. Donné par M. L. Dufour. S. DIX TACHES. Sliretrus decemguttatus Le P. et Serv. Lap. Hémipt. pi. 55. fig. 8. — Germ. Z. 17. 15. — Scuteîlera de- cemguttata Le P. et Serv. Enc. X. ûlO. 2. (Long. 0,010). D'un rouge ferrugineux en dessus, et irrégulière- ment ponctué. Prothorax ayant postérieurement trois grandes taches Jaunâtres ; écusson en ayant un pareil nombre , dont une apicale ; deux taches de cette même couleur, sur le bord extérieur de cha- que élylre ; la membrane brune. Dessous du corps noir ; bords extérieurs du prothorax ayant un peu de ferrugineux. Abdomen avec cinq taches Jaunâtres, dont deux sur chaque bord extérieur et une centrale à la base de la pointe ventrale. Pattes noirâtres , mélangées de ferrugineux. An- tennes noires. Brésil. Ajoutez : 1" Sliretrus lylhrodes Germ. Z. lu. 8. — 2° Sliretrus atricopillus. id. 18. 16. — 3" Sliretrus ■personatus. id. 10. 12. — û» Telyra Diana Fabr. S. R. 137. 45. Genre 41. STIRETROSOME. S TIPxETROSOM A Spin. Scuteîlera. Le P. et Serv. — Sliretrus. Germ. — H. SchafF. Jambes antérieures (pi. 1. fig. 2 a) non aplaties en spatule. Les autres caractères sont ceux des Stirètres, De Siirètre , et du grec cwaa , corps. 1. S. éfiiminocipiuhz. Stiretrosoma erythrocephala Lg P. etSerx. (PI. 1. fig. 2.) Spin. Hémipt. 356. — Scuteîlera erythrocephala Le P. et Serv. COiNISCUTES. SPISSmOSTRES. ASOPIDES. 77 Eue. X. ZilO. 3. — Stirelrus erythrocepkalus. Genii. Z. 13. 7. — H. Schaff. PP. V. 5. tab. CXLVI. fig. /l59. ( Long. 0,008 - 9 ). D'un vert un peu doré , changcaut en violet , ir- régulièrement ponctué en dessus. Tète , pattes , deux taches à l'anus et pointe ventrale, d'un rouge sanguin. Base des antennes de même couleur; leurs trois derniers articles, les tarses et l'extrémitc des jam- bes , noirs. Femelle. Brésil. Genre 42. DISCOCÈRE. DISCOCERA Lap. — Germ. — Scutellera. Le P. etServ. — Pert. — Asopus Burm. Antennes ayant leur quatrième article très-dilaté (pi. i. fig. 5 a), de forme elliptique (1). — Ecusson échancré de chaque côté, son disque relevé en bosse. — Pleutre sans pointe à la base. — Jambes antérieures non élargies en spatule ; cuisses antérieures dentées. Les autres caractères, comme dans les Stirétres. Du grec oîsxo;, disque, et xépa?, corne. Ce nom se rapporte ù la palette qu'offrent les antennes. 1. D. DOS BLEU. Discocera ochroeyanea Le P. et Serv. ( PI. 1. fig. 3 ). Lap. Hémipt. 72. pi. 55. fig.Zi. — Germ. Z. 21. 1. ~ S culeller a ochro- eyanea Le P. et Serv. Eue. X. ûll. h. — Pert. Del. an. G5. pi. 33. fig. k-— Asopus ochrocyaneus. Burm. Ent. IL 381. Ik. — La Punaise à dos bleu. Stoll. Punais. 58. pi. XIV. fig. 92. : (Long. 0,009-lo;). Testacée-, avec les deux derniers articles des anten- nes noirs , excepté à leur base. Une très-grande tache occupant le protlio- rax (excepté ses bords antérieur et latéraux), l'écusson en entier, les élytres à l'exception de leur base et de leur bord extérieur, d'un bleu noirâtre. Corps ponctué et très-bombé en dessus. Angles postérieurs du prothorax un peu saillants en pointe. Mâle et femelle. Brésil. Groupe 2. ASOPIBES. Ce groupe se distingue du précédent, non-seulement par la brièveté de l'écusson, qui n'atteint pas l'extrémité de j) L.ip. Hémipt. pi. 55. %. 4. 73 HÉTER. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. rabdomcn , mais par la forme triangulaire de cet ccusson , qui est celle de tous les autres Coniscules, ses bords laté- raux plus ou moins sinués avant l'extrémité. Ce groupe renferme des espèces assez disparates entre elles pour le faciès, et qui ne sont réunies qu'à cause du caractère si saillant tiré du bec. La manière dont nous avons divisé les Asopidcs se rap- proche entièrement de celle qu'a présentée M. Burmeister pour les subdivisions de son genre Asopus ; nous avons seu- lement préféré, dans les Asopidcs à pointe ventrale , le ca- ractère tiré de la grandeur de celte pointe à celui de la saillie des angles postérieurs du prothorax , de sorte qu'on pourra subdiviser un jour les Asopides à pointe ventrale petite et ceux à pointe ventrale grande par le caractère tiré de cette saillie. Nous connaissons déjà une espèce qui pourra y donner lieu dans les Asopides à pointe ventrale grande , mais nous n'en connaissons pas dans les premiers, ceux à pointe ventrale petite. Genre 43. ' CAZIRE. CdZIRA\ Pcnialoma. Westw. — Asopus Burra. — lï. SchafF. Corps assez court, ramassé. — Éciisson présentant, à sa base, des tubercules reiiilés. —Ventre ayant, à sa base, une [lointe pe- tite, dirigée en avant , ne dépassant pas rinsertion des paites pos- térieures. — Toutes les cuisses armée.-, d'une epino en dessous, vers lextrémite; dilatation des jambes antérieures très-grande. Les auU'es caractères sont ceux des Asopes. De l'arabe . jj> , cazir , qui sent mauvais. 1. C. VERRUQUEUSE. Cttzira verrucosa Westw. ( 1^1. 3. fig. 8 ). Pentatoma verrucosa Westw. Zool. Journ. 20 sept. 1835. XXII. fig. 7. — Asopus verrucifer Burm. ^nf.lî. 380. 10. — Asopus chi- ropterus Hagenb. H. Schaff. fr. V. 78. tab. CLXX. fig. D23. (Long. 0,010). D'un rouge brique , jaunûtre. Yeux noirs. Trois taclies noires arrondies, i)lacées sur une ligne transversale, au milieu du proliio- rax , Deux laclies noires semblables , à la base de l'ccusson , avec qualr e SPISSIROSTRES. ASOPIDES. 45. CORTSSORHAFHE. 79 tubercules, dont les deux latéraux très-petits. Une tache noire, ronde, sur le disque des élytres , un peu au delà du milieu ; une autre petite à leur extrémité. Une tache noire sur le mésosternum , au milieu. Métasternum noir de chaque côté. Une autre tache noh-e de chaque côté, sur l'avant dernier segment ventral. Pattes et antennes jaunâtres. Femelle. Manille. Genre 44. * PLATYNOPE. PLATrNOPUS\ Vexttre ayant , à sa base , une pointe petite, ne dépassant pas l'insertion des pattes postérieures. — Bec élargi dans son milieu. — Cuisses antérieures armées d'une épine en dessous, vers l'ex- trémité. Tous les autres caractères sont ceux des Asopes. Du grec TrXaTùvw , dilater, et -oûî , pied. 1. *P. VARIÉ. Platynopus varius *. (PI. 3. fig. 0). { Long. 0,015 ). D'un brun chocolat, varié de jaune sale ou pâle. Proilio- rax presque entièrement jaunâtre , ponctué de brun , avec une large ligne longitudinale, une tache indécise de chaque côté et les angles postérieurs du proliiorax, bruns; ces angles très-saillants, bidentés. Écusson avec une large tache brune à la base , le reste jaune ponctué de brun , cette ponc- tuation dessinant wne petite ligne jaune longitudinale , à partir de la grande tache brune basilaire. Élytres à base coriace brune -en majeure partie, tachetée de jaunâtre; leur membrane, en majeure partie, d'uu brun d'écaillé transparent , avec l'extrémité blanche et hyaline , sauf un léger bord extrême brunâtre. Dessous du corps et pattes jaunâtres, ta- chetés de brun; les quatre cuisses postérieures presque entièrement jau- nâtres, avec leur extrémité brune, tachetée d'un ou de deux points jau- nâtres; les quatre dernières jambes jaunes, avec leur base et leur extré- mité brunes. Pattes et antennes d'uu brun ferrugineux, avec quelques points jaunâtres. Femelle. Java. Genre 45. 'CORYSSORHAPHE. CORYSSORHAPHIS {Coryzorhaphis Spin ) *. Corps assez court, ramassé. -— Tête large , presque carrée. — Bec des Stirétres , élargi dans son milieu. — Prolhorax ayant ses angles postérieurs saillants en épine peu \)roiioiicée. — Fenlrc ayant , à sa base , une pointe ( pi. 3. fig. 10 ) petite , dirigée en 80 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. avant, ne dépassant pas linsertion des pattes postérieures. Les autres caractères sont ceux des Asopes. Ce genre dillère des Cazires par ses cuisses mutiques. Du grec xopùtïjw , armer, et pa^l; , aiguille. 1. C. LEUcocÉPHALE, Coryssorhaphis leucocephaîus Spin. ( PI. 3. fig. 1 }. Hémipt. 354. (Long. 0,010). D'un rouge écarlate. Milieu du front, dessous de la tète, bord antérieur du protliorax, haaclies, base du bec, un grand anneau aux cuisses et aux jambes, et l'extrémité de l'écusson, d'ua blanc jau- nâtre. Antennes, base et bord antérieur de la tête, cuisses, jambes et tarses, noirs. Extrémité de l'abdomen tachetée de noir et de jaune. Partie membraneuse des élytres hyaline , avec uue longue tache obscure à l'ex- trémité et une bande obscure anguleuse à la base. Femelle. BrésU. Gekre 46. '^ PHYLLOCHIRE. PHYLLOCHIRVS [PhyllocheirusS^'m.) *. ffeteroscelis Latr.— • Lap. Tcte étroite , très-allongée , écliancrée au bord antérieur, les lobes latéraux dépassant de beaucoup le lobe médian frontal. — Yeux petits, très-saillants. — Bec assez peu épais; la tète offrant, en dessous, près de la base du bec, une rainure peu prononcée. — Prothorax ayant un sillon transverse et une carène longitu- dinale médiane. — Ventre ayant , à sa base , une pointe courte qui ne dépasse pas l'insertion des pattes postérieures. — Pattes assez longues et grêles ; jambes antérieures largement dilatées , à leur bord antérieur, en feuille arrondie ou ovalaire. Les autres caractères, comme dans les Asopes. Du grec cpOXXov , feuille , et yzi^, main. M. Spinola (Hémipt. 506) a substitué ce nom à celui de Hete- roscelis Latr. , parce que ce nom de Ileleroscelis a déjà été assi- gné par Latreille lui-même (Règn. anim. 1829.11. 18) , à un genre de Coléoptères de la famille des Mélasomcs. Nous rectifions toute- fois l'orthographe de M. Spinola, qui écrit Phyllocheirus , le mot xelp, en grec , s'écrivant chir en iatin. M. Bunneister ( L'ntAl. 580) fait observer , avec raison,. cantha , cou, et cRtrrr , cona , angle. 1. C. DiscoLORE. Canthffcona discolor Pal. Beauv. Pentatoma discolor Pal. Beauv. Ins. 112. Héni. pi. VIII. fig. S. (Long, 0,012 ). Tête et prothorax ponctués et assez rugueux en dessus, brunâtres. Une ligne médiane longitudinale sur la tête, n'atteignant pas le bord antérieur, peu distincte; des taches indécises et le bord postérieur du prothorax , d'un jaunâtre ferrugineux. Écusson et partie coriace des élytres , de cette dernière couleur , ponctués de brun. Mem- brane des élytres , d'une transparence d'écaillé jaunâtre. Sternum grisâ- tre, ponctué de brun. Bec jaunâtre, le. dernier article brun. Ventre bru- nâtre, ponctué de noir. Pattes brunâtres, avec une teinte bleuâtre qui se reproduit sur la membrane des élytres ; cuisses légèrement tachetées de jaunâtre; extrémité des jambes et tarses, grisâtres. Antennes brunes. Femelle. Oware , royaume d'Afrique. iAmiptères. 6 82 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. GONISCUTES. 2. C. \OLOFA. Canthecona Yolofa Guér. Pentatoma Yolofa Guér. le. règn. anini. Ins. pi. 05. fig. 2. (Long. 0,012). D'un noir bleuâtre métallique, en dessus. Une ligne médiane longitudinale irrégulière , sur la tête ; une ligne latérale analo- gue , au delà des yeux ; les bords antérieur et latéraux du prolhorax , une ligne médiane longitudinale sur le protliorax , et , de chaque côté d'elle, deux petites lignes également espacées; une ligne médiane, con- tinuant celle de la tête ei du protliorax, sur l'écusson, avec une ligne latérale, qui ne va pas jusqu'à l'extrémité, d'un.rouge jaunâtre. Extré- mité de l'écusson , d'un jaune soufre. Membrane des élytres ayant son disque d'une transparence jaunâtre d'tcaille, son extrémité pâle. Dessous du corps, d'un jaune rougeâtre , avec deux lignes latérales, très-indéter- minées et interrompues, d'un bleuâtre métallique; la plus externe des lignes formée, notamment sur l'abdomen, par des points demi circulai- res à la base de chaque segment ; sur le disque ventral , trois petites lignes transversales , interrompues au milieu, quelquefois à peine visi- bles. Bec et pattes jaunâtres ; cuisses brunes en dessus , ou tachetées de brun; jambes brunes à la base et à l'extrémité; tarses bruns. Antennes brunes. Quelquefois les lignes latérales de l'alidomen se confondent en une seule, et tout le sternum est bleuâtre comme elle; dans ce cas, les lianes paraissent tachés de rougeâtre. Les lignes de la tète, du prothorax et de l'écusson sont quelquefois interrompues. Mâle et femelle. Sénégal, Ajoutez : Pentatoma phymatophora Pal. Beauv. Ins. 112. Héni. pi. VIII. fig. 2. Genre 48. * CATOSTYRAX. CATOSTYRAX\ Cimcoc. Drur. — Pentatoma. Le P. et Serv. Frothorax ayant les angles postérieurs arrondis , mousses. — Ventre ayant, à sa base, une pointe assez grande pour remonter au-dessus de l'insertion des pattes postérieures. — Pattes anté- rieures peu dilatées. Tous les autres caractères sont ceux des Asopes. Du grec xdxM , en dessous , et oTûpa?, pointe de lance. Ce genre paraît correspondre aux Oplomus de M. Spinola (Hémipt. 353), mais nous ne connaissons aucune des espèces que cet auteur a signalées pour en faire partie, et, par conséquent, nous ne pouvons dire si nos Catostyrax sont spécialement des Oplomus. SPISSIROSTRES. ASOPIDES. 49. ASOPE, 83 1. C. A CHAINE. Catostyrax catena Diur. Cimex catena Drur. Ins. III. 65. pi. LVI. fig. 1. — Pentatoma quadrimaculata Le P. et Serv. Enc. X. 53. 5. (Long. 0,012-13 ). Tête à lobes latéraux, jaunes, dépassant un peu le lobe médian noir, mais ne se rejoignant pas au delà de lui. Protho- rax rouge, ayant, dans son milieu, une grande tache noire, arrondie en avant, séparée en deux longitudinalement par une ligne jaunâtre, et bordée d'une semblable ligne iiiférieurement. Écusson jaunâtre , pres- que entièrement couvert par une tache noire, divisée, dans son milieu, par une ligne transverse jaunâtre. Élytres rouges, leur membrane noire. Dessous du corps jaunâtre , tacheté de noir. Pattes et antennes noires, tachetées de jaunâtre. Femelle. Brésil. Genre 49. ASOPE. ASOPUS. But m. — H. SchafT. — Cimex Linn. — Fabr. — Stirctrus. Blancli. Corps assez allongé. — Têie eu carré long , tronquée carré- ment au bout; son lobe médian frontal atteignant le bord anté- rieur, les iobcs latéraux se terminant sur !a même ligne que lui. — Yeux globuleux, saillants. — Ocelles placés en arrière de la ligne des yeux , sur le cou. — Antennes longues , à arlicles grêles , cyUndri{jues; le premier très-court; le second à peu près de même longueur que le troisième. — Bec épais, surtout à sa base , entièrement libre à sa naissance , ne reposant pas dans une rai- nure , dont la trace même n'existe pas , naissant immédiatement à l'extrémité de la tête, atteignant Tinsertion des pâlies poslérieures; le second article un peu plus long que le premier ; le troisième et le quatrième petits. — Prothorax en trapèze allongé , ayant une impression transverse assez prononcée ; les angles postérieurs épineux. — Ecusson dépassant un peu le milieu de l'abdomen. — Elytres à partie coriace longue et large, leur partie membraneuse ayant huit ou dix nervures longitudinales et dépassant l'exirémilé de l'abdomen. —Abdomenue présentant pas de pointe à sa base , à bords tranchants, assez bombé en dessous. — Pattes grandes ; cuisses muliques; jambes antérieures dilatées à leur extrémité, au côle externe, en une membrane plu>i ou moins large. M. iiurmei.4er , qui a créé ce genre, n'en a pas donne i'etymu- logie , et nous ne pouvons l'expliquer. 84 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. 1. A. DE LA FLORIDE. Asopus floridanus Linn. Burni. Fut. 11. 380. 8. — H. Schaff. ^', IV. 192. tab. CXLIIL fig. [m.—Cimex floridanus Linn. S. N. 719. 26.— Fabr. S. R. 158. 17. — Stiretrus floridanus. Blancli. Hist. nat. ins. III. ISA. 0. (Long. 0,015). Bleuâtre brun. Tête et milieu du corps en dessous, bords de l'abdomen et trois taches sur l'écusson, d'un jaune rouge. Pro- thorax présentant trois lignes longitudinales, de cette couleur, qui dis- paraissent quelquefois. Femelle. Philadelphie. Genre 50. ' PICROMERE. PICROMERUS." Cimex Linn. — De Géer. — Fabr. — Panz. — Wollî. — Fall. — Arma Hahu. — Asopus Burm. Corps aplati. — Prothorax à angle.s postérieurs très-saillants et très-pointus , aplatis, les côtés dentelés. — Cuisses antérieures armées d'une ou deux épines en dessous, vers l'extrémité ; jambes antérieures non dilatées. Les autres caractères sont ceux des Asopes. Du grec xix?ô4 , piquant , et [x-fipbz , cuisse. 1. P. BtDENTÉ. Picromerus bidens Ltnn. Cimex bidens Linn. Faun. Suec. 921. — De Géer. Mem. III. pi. XIII. fig. 9. — Fabr. S. R. 155. 2. — Panz. F. G. 20. 22. -■ Wolff. le. cim. 7. 7. tab. I. f);j, 7. — Fall. Cim. Suec. 230. 1279. — Arma bi- dens. Hahn. W. I. 92. tab- XV. fig. 51. — Asopus ôidens. Burm. Ent. II. 379. 6. (Long. 0,011). Grisâtre; l'extrémité de l'écusson blanchâtre; mem- brane des clytrcs brune. Dessous du corps jaune , ponctué de noir. An- tennes et pattes roussàtres. Europe. Genre 51. ARMA. ARMA Hahn. Cimex. Fabr. — Wolff. -— Pentatoma. Pal. Beauv. — Le P. et Serv. — Asopus Burm. — Sliretrus. Bianch. Bec s'élargissant vers le milieu, n'atteignant qu'à peine l'in- sirlion des pattes postérieures. — Prolhorax ayant .ses angles SPISSIROS'IRE. ASOPIUES 52. JAÏ.S.A. 85 postérieurs très -saillants, plus ou moins pointus et aplatis. — Pattes grêles , assez longues; jambes antérieures sans dikUalion. Tous les autres caractères sont ceux des Asopes. Arma, en latin, est un pluriel qui signifie, armes. 1. A. GARDIENNE. Amia custos Fabr. Hahn. IT. I. 95. tab. V. fig. 52. — Cimex custos Fabr. S. R. 157. 7. — Wolff. le. cim. 137. 131. tab. XIV. /Ig. 131.— Pentatoma custos. Le P. et Serv. Enc. X. 56. lli. — Asopus custos. Burni. Ent. II. 379. 5. — Stiretrus custos. Blanch. Hisl. nat. ins. III. 153. 4. — La Punaise à épine noire. Stoll. Punais. 59. pi. XIV. fig. 96. (Long. 0,015). D'un roux testacé. Dessus du corps unlforracment brun, le dessous jaunâtre. Angles postérieurs du protliorax trèsaplatis. CôlOs de l'abdomen dilatés, presque foliacés , tachetés de noir; stigmates pe^ lits et noirs. Mâle et femelle. ■♦ France; environs de Paris. Allemagne. 2. A. DiDYME. Arma didyma Pal. Bcauv. Pentatoma didyma Pal. Beauv. Ins. 128. Hém. pi. IX. fig, 2. (Long. 0,012). D'un brun fauve, couverte de points enfoncés. Angles postérieurs du prothorax très-épineux , peu aplatis ; côtés de l'abdomen tachetés de noir , à l'articulation des segments en-dessus , tantôt cachés par les élytres , tantôt découverts. Mâle et femelle. St-Doniingue. Ajoutez : 1° Cimex, luridus Fabr. S. R. 157. 6. — 2o Cimex spini- dens. id. 161. 29. Genre 52. JALLA. JALLA Hahn. Cimex Linn. — Fabr. — Panz. — Pentatoma. Tign. — Aso- pus Burra. — Stiretrus. Blanch. Tête à bord antérienr légèrement arrondi. — Bec ayant ses deuxième et troisième articles allant en s'élargissant sensiblement; son extrémité ne dépassant pas les pattes intermédiaires. — Pro- thorax ayant ses angles postérieurs arrondis ; son disque presque sans impression transverse. — Pattes fortes, de moyenne gran- deur ; cuisses antérieures armées , en dessous, d'une épine aiguë ; jambes antérieures non dilatées. Les autres caractères sont ceux 86 HÉTÉR. GÉOC. LGNGISC. COJNISCUTES. des Asopes , mais le corps des Jallas est plus large , plus arrondi dans ses contours. Nous ne connaissons pas l'étyraologie du nom de Jalla. 1. J. DES BUISSONS. Jallo dumosu Llnn. Hahn. W. I. 101. tab. XVI. fig. 5S. 55. — Cimex dumosus Linn. Faun. Suec. 929. - Fabr. S. M. 168. 71. — Panz. F. G. 33. 18. — Pentatoma dumosus. Tign. Hist. nat. ins. IV. 296. pi. VI. fig. 8. — Asopus dumosus. Burm. Ent. II. 378. 3. — Stiretrus dumosus. Blanch. Hist. nat. ins. III. 153. 3. — Scutellère épineuse. Faun. Fr. Hém. pi. 2. fig. 2. (Long. 0,018-20). D'un bronzé obscur, avec une ligne dorsale , les bords du prothorax et de l'abdomen, deux points longitudinaux à la base de l'écusson, quelques autres lignes peu distinctes sur le protliorax, et lui long anneau amt jambes , rouges. Femelle. France ; Allemagne ; rare aux environs de Paris. Notre unique indi- vidu a été pris au mois de mars , au bois de Boulogne , à terre , dans des taillis. Genke 53. '^ ZICRONE. ZICRONA *. Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. —Fabr. — Panz. — Wolff. — Aso-pus Burm. — Pentatoma. Tign. — Hahn. — Stiretrus. Blanch. Antennes à second article plus long que le troisième. — • Bec à articles presque égaux en longueur; le second le plus long. — Prothorax court , ayant ses angles postérieurs mousses. — Pattes assez courtes; jambes aniériiures non dilatées. Le reste des carac- tères , comme dans les Asopes , mais le corps plus ramassé. De rhébreu plDÎ , micron , odorant. 1. Z. BLECE. Zicrona cœrulea Linn. Cimex cœruleus Linn. Faun. Suec. 933. — De Géer. Mém. III. 268. 11. — Fabr. S. R. 178. 119. — Wolff. le. cim. 18. 18. tab. IL fig. 18. — Panz. F. G. 32. lU. — Pentatoma cœruleus. ïign. Hist. nat. ins. IV. 299. — Pentatoma cœrulea. Hahn. fr. II. 65. taù. LX. fig. 15/i. — Asnpus cœruleus. Burm. Ent. II. 378. 1. — Stiretrus cœruleus. Blanch. Hist. nat. ins. IIL 154. 5. — Pentatome )jleu. Faun. SPINIPÈDES. CYDNIDES. 54. I.OBOSTOME. 87 Fr. Hém. pi. i. flg. i. — La Punaise vert bleuâtre. Geoffr. Ins. I. Iil2. 75. - La Punaisé bleue. StoU. Punais. 125. pi. XXXL fig. 221. (Long. 0,007). Corps, antennes et pattes, d'un bleu verdâtre métalli- que brillant. Dessus du corps finement ponctué. Mâle et femelle. Commune en France. 2. * Z. iLLDSTRE. Zicrona illustris *. ( Long. 0,007-8 ). D'un bleu métallique brillant , mais non verdâtre comme la précédente, et d'une taille un peu plus grande. Mâle et femelle. , Java. On pourrait ne la considérer que comme une variété de la cœrulea. Ajoutez : Cimex punctatus Fabr. i5'. R.. 157. 12. DEUXIEME RACE, * SPliNIPÈDES. SPINIPEDES \ Cette race , qui répond à l'ancien genre Cydnus de Fa- bricius, se distingue de toutes les autres par des pattes hérissées d'épines et un faciès particulier. Corps généra- lement ovalaire ou hémisphérique , de couleur sombre , luisant ; le premier article du bec logé tout entier dans une rainure de la gorge. Groupe 1. CYDNIDES. Nous avons réuni dans ce groupe toutes les espèces dont les pattes nous ont paru propres à fouir, et doivent en- traîner par conséquent des mœurs différentes de celles du groupe suivant. Les jambes antérieures sont généralement larges et aplaties, avec de fortes deqts au côté externe, ex- cepté dans le genre Scaptocore , où elles sont terminées en forme de crochets. Antennes généralement de cinq articles, excepté dans ce dernier genre- Genme 54. * LOBOSTOME. LOBOSTOMA *. Cydnus. Burm. Corips ovalaire, très-bombé en dessus. — Tête assez large. — 88 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. Ocelles très-gros, assez rapprochés des yeux. — Antennes très- courtes, ayant leur second article beaucoup plus petit que le troi- sième. — Bec offrant, au-dessous de son deuxième article , un espèce de jabot aplati en forme de membrane circulaire, très- remarquable. -^ Élytres à membrane plus courte que la partie coriace. — Jambes antérieures très-aplaties , fortement dentées au côté externe. Tous les autres caractères sont ceux des Cydnes. Du grec T^oêô;, lobe, et ax6\t. triangulaire , terminé en pointe mousse. — Élytres plus courtes que l'abdomen , leur partie coriace n'offrant aucune trace de nervures ; membrane très-courte , purement ves- ligiaire et dépourvue de toute organisation vasculaire ; ailes nulles ou rudimentaires. — Pattes courtes , robustes , velues ; cuisses renflées ; jambes fort épineuses. Du grec xeaaM , tête , et xxel; , peigne. M. Léon Dufour, qui le premier a connu Tinsecte unique qui fait l'objet de ce genre et dont ila donné la description avec figm-e , a estimé justement qu'il était fouisseur , à cause des pointes nombreuses qu'il porte , ainsi que de la i)rivation d'ailes et de l'absence j)resque complète des yeux. Les longs poils qui garnis- sent son corps et l'absence d'un duvet serré lui ont fait supposer qu'il n'habitait point les terrains humides, gras et cohérents, mais qu'il vivait dans le -abie amoncelé et sec sur les bords de la mer, où M. le docteur Rambur l'a en effet trouvé dans le sable des dunes. Cet insecte avait été envoyé à M. L. Dufour par des méde- cins militaires (|ui l'avaient trouvé dans les environs de Cadix. M. L. Dufour avait cru qui! était entièrement privé d'yeux, n'ayant vu, à leur place, qu'un petit tubeicule surmonté d'un pi- quant, fait qui eût été unique dans Tordre des Hémiptères; mais M. le docteur Rambur a assuré que les yeux existaient réellement quoique seulement rudimentaires, et nous l'avons, en effet, vérifié 94 HETÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. par nous-mêmes. M. L. Dufour a fait remarquer, du reste , que la nature paraissait avoir voulu compenser le désavantage de l'obli- tération des yeux, dans cet insecte, par des antennes dont les trois derniers articles^ d'une contexture plus pulpeuse , plus favorable au toucher^, que dans la plupart des Hémiptères, semblent réunir toutes les attributions physiologiques des véritables palpes. Ajou- tez à cela, dit l'auteur, que les tarses , malgré leur gracilité, leur petitesse, ont cependant une organisation délicate favorable à la fonction du toucher , et ce n'est pas sans un but particulier de conservation que la nature a abrité leur délicatesse sous les épines divergentes qui terminent les tibias. 1. C. HisTÉROïDE. Cephalocteus hisleroides L. Duf. Annal. Soc. ent. Fr, III. 3Z|7. pi. V. C. fig. 1-7. — Cephalocteus scara- bwoides. Raœb. Faun. And. II. 108. — Blancli, Hist. nat. ins, III 153. ( Long. 0,004 ). Brun châtain luisant, bordé tout autour de longs poils ou cils. Dessous du corps et pattes velus. Prothora:; , écusson et partie coriace des élytres avec quelques points enfoncés. Trouvé à Cadix. Dû à la générosité de M. Solicr de Marseille. M. Ranibur dit qu'il est commun dans les parties sablonneuses, surtout près de la mer, à Malaga comme à Cadix. Il se tient enfoncé dans le sable des dunes , et ne quitte point ces localités, où on le découvre en fouil- lant et remuant le sable. . Nous ne pouvons, comme le fait M. Rambur, rapporter au Cydnus scarabœoides Falir. S. R. 186. 11. le Cephalocteus hisleroides L. Duf. parce que Fabricius 1" ne donne que quatre articles aux antennes de son scarabœoides , tandis que V hisleroides en a cinq ; 2" et parce que Fabri- cius dit de son scarabœoides .• tarsl nulli. Genre 62. SCAPTOCORE. SCAPTOCORIS Pert. — Bui-m. — Blanch. Tête petite, bombée, arrondie en avant, sa surface supé- rieure ayant des sillons transversaux ; ses bords finement dentés. — Zewa; semi-globuleux , très-granuleux. — Ocelles très-gros, placés près et derrière les yeux j très-éloignés entre eux. — An- tennes de quatre articles ; les deux premiers cylindriques , le troi- sième plus petit, ovalaire ; le quatrième très grand, éj)ais , nodl- SPINIPÊDES, CYDNIDES. 02. SCAPTOCOKE. 95 forme, suivant M. Burmeister (1). — JBec (suivant ce même auteur) court, épais, atteignant jusqu'au milieu de la poitrine ( d après Perty, ce bec atteint seulement la base des pattes an- térieures , et le second article est très-épais).— Prothorax forte- ment bombé, transversal , arrondi sur les côtés, ayant postérieu- rement des sillons transversaux. — Ecussori grand, à rides transversales, arrondi au bout. — Élytres ayant leur partie co- riace d'environ le double jdus longue que la membrane, qui est ample et analogue à celle des Cydnes par les nervures ; ailes am- ples, transparentes, presque aussi longue» que les elytres. — Pattes très-remarquables, fortes et courtes; cuisses antérieures épaisses, les jambes en forme de crochets , les tarses longs, insérés vers le milieu de la jambe; cuisses intermédiaires comprimées , un peu courbées , les jambes terminées en massue comprimée , épineuses et à soies fortes et longues , les tarses insérés à Textrémité de la jambe et plus courts que les antérieurs; cuisses postérieures très- épaisses , extraordinairement renflées, avec de longues soies , les jatnbes courtes , aniuées , énormément renflées , coniques , tron- quées au bout, couronnées de dentelures, avec de nombreux tubercules denliformes à Te ntour, et sans tarses (2). Du grec axi-xw , fouir, et xdptç, punaise. 1. S. MA.RRON. Scaptocoris castaneus Pert. Del. an. 16. lab. 33. fig. 5. — Burm, Ent. II. 376. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 152. (Long. 0,008 ). Entièrement châtain, sans taches. Dessus de la tête brun ; membrane des élytres et ailes très-hyalines , avec une nuance jaunâtre, FetneUâr— — - Brésil. Communiqué par M. Guérin-Méneville, de sa collection. (1) L'unique individu par nous observé n'a que les deux premiers articles des antennes, et le bec est tout h fait mutilé. (2) M Spinola ( Hémipt. 33i) fait observer très-justement que pro- bablement ces tarses existent originairement , mais qu'ils peuvent se dél.Tclier par l'acUon de fouir. Cela paraît arriver souvent, en effet, pour les autres tarses , d'où est venue l'erreur de M. Burmeister, qui donne pour caractère à ce genre de n'avoir point de tariïes. 96 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. Groupe %. SÉHl&TDUS. Ce groupe et le suivant ne contiennent que des espèces dont les pattes ne sont pas propres à fouir, et qui se tien- nent habituellement sur les plantes. Leurs jambes anté- rieures peu élargies, et non ou peu aplaties, ne sont point armées de dents propres à creuser la terre. Leur tête, comme dans le groupe précédent , est petite , à peine de la largeur du quart de celle du prolhorax, l'écusson finis- sant en pointe assez aiguë. Antennes généralement de cinq articles. Genre 63. * SEHIRE. SEHIRUS*. Cimex Linn. — Geoffr. — Fabr. — Panz. — Wolfî. — Cydnus Fabr. — Hahn. — Burm. — BruU. — Ramb. — Blanch. — Pentatoma Tign. — Pal. Beauv. — Le P. et Serv. Corps ovalaire , assez aplati , généralement couvert de points enfoncés. — Tête arrondie ; lobe médian frontal atteignant ordi- nairement le bord antérieur. — Yeux petits, globuleux, saillants. — Ocelles assez gros, placés près des yeux. — antennes ayant leurs articles à peu près d'égale longueur entre eux , les trois der- niers un peu épaissis. — Bec assez grêle , atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax demi-circu- laire en avant , arqué sur ses bords ; le bord postérieur coupé presque droit. — Ecusson grand , en triangle allongé, dépassant la raoiiié de la longueur de labdomen. — Élytres ayant leur par- tie coriace très-opaque , faisant un peu plus de la moitié de leur longueur totale, coupée prescjue droit, oblijjuement, à son bord extrême; membrane transparente , ayant de faibles nervures lon- gitudinales et fourchues. — Pattes fortes; jambes munies de plu- sieurs rangées d'épines fines et aiguës. De rhébreu l^yu , sehir , hérissé de pointes. 1. S. MORio. Sehirus morio Linn. Cimex morio Linn. Faun. Suec. 932. ~ Panz. F, G. 32. 15. — Wollî. le. eim. QT.'QU. tab. VIL flg. Gi. — Cydnus morio. Fabr. S. a. iSli. 3. —Hahn. ^. L 163. tab. XXV. fig. 8i. — Burm. Eut. IL 375. 6 (en rctrancliant le synonyme de Stoll , qui appartient à une SPINlPÈDES. SléHIRlDES. 63. SEHIRE. 97 Brachypelte ). — Ramb. Faun. And. II. 112. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 152. 6. — Pentatoma morio. Tign. Hist. nat. ins. IV. 298.— Le P. et Serv. Enc. X. 58. 24 (nec StoU).— Faun. Fr. HOm.pl. û. fig. 5. (Long. 0,010). D'un noir luisant, avec de nombreux points enfoncés. Bord antérieur de la tête à peine échancré par la réunion des lobes laté- raux, qui se touchent ordinairement un peu au delà du lobe médian frontal. Sillon transverse du prothorax assez prononcé. Membrane des élytres blanche. Jambes antérieures offrant quatre rangées d'épines lon- gues et fortes, surtout au côté externe, leur extrémité assez élargie, mais tronquée , d'une forme qui diffère notablement de celle des vérita- bles insectes fouisseurs; les autres jambes à épines longues, fortes et nombreuses. Antennes et pattes de la couleur du corps ; tarses roux. Femelle. France méridionale ; de la collection de M. le D' Rambur qui l'a trouvé à Grenade. Fabricius dit qu'il se tient sur les plantes potagères. 2. S. A LISÉRÉ BLANC. SeMrus albomarginellus Fabr. Cimex albomarginellus Fabr. S. JR. 178. 120. — Cimex dubius Wolff. le. cim. (j/i. Gl. tab. VII. fig. 61. — Cydnus dubius. Ilahn. IV. I. 191. tab. XXXI. fig. 98. — Cydnus albomarginellus. Burm. Ent. II. 37/1. 2. — BruU, Hist. uat. ins. IX. 399. — Blanch. Hist. nat. ins. IIL 152. h. (Long. 0,006-7). D'un noir bleuâtre luisant, finement ponctué, avec un liséré étroit , blanc , bordant le prothorax et la partie coriace des élytres, de chaque côté; la membrane très-transparente. Mâle. Europe méridionale ; Egypte. 3. S. ENTOURÉ. Sehirus cinctus Pal. Beauv. Pentatoma cincta Pal. Beauv. 1ns. llû. Hém. pi. VIII. fig. 7. (Long. 0,005-6). Semblable au précédent, dont on pourrait ne le considérer que comme une variété , maïs la membrane des élytres d'une opacité d'écaillé légèrement transparente. Femelle. Agathon , Royaume de Bénin. û. S. A MARGE BLANCHE. SeMrus ulbomarginatus Fabr. Cimex albomarginatus Fabr. S. H. 179. 121. — Panz. F. G^ 33. 22. — Wolff. le. cim. 65. 62. tab. VII. fig. 62. - Cydnus albo- marginatus. Hahn. JF. I. 167. tab. XXVI. fig. 86. —Burm. Ent. II. 375. II. — Bruil. Hist. nat. ins. IX. 39t>. — Blanch. Hist. nat. ins. ni. 152. 2 — Ramb. Faun. And. II. iij. 2.— Pentatome bordé. Faun. HÉMIPTÈRES. 7 98 HÉTER. GEOG. LONGISC CONISCUTES. Fr. Héin. pi. û. fig. 2. — La Punaise noire à bordure blanclie. Geoffr. Ins. I. /i70. 72. (Long. 0,004-5). Semblable à l'espèce n» 2, mais le bord de la partie coriace des ély très, seulement , liséré de blanc; leur membrane jaunâtre. Mâle. France; Allemagne; dans les jardins. Ajoutez : Pentatoma kirtipes Pal. Beauv. Ins. 114. Hém. pi. VIII. fig.Ô. Genre 64. '^ TRITOMEGAS. TRITOMEGAS*. Cimex Linn. — Geoffr. — De Géer- — Fabr. — Panz. — Wolff. — Pentatoma. Le. P. et Serv. — Cydnus..^û\\\. — Burm. — BruU. — Ramb. — Blanch. Antennes ayant leur second article beaucoup plus petit que le troisième. Tous les autres caractères sont ceux des Séhires. Du grec tp^xoç, troisième , et [léyaç, grand. 1. T. BICOLORE. Tritomegas bicolor Linn. Cimex bicolor Linn. Faun. Suec. 936. — De Géer. Mém. III. 268. 12. —Fabr. S. R. 176. 109. — Panz. F. G. 32. il.— Wolff. le. cim. 03. 60. iab. VII. fig. 60. — Cydnus bicolor. Hahn. W. L 192. tab. XXXI. fig. 99. - Burm. Ent. II. 374. 1. — BruU. Hist. nat. ins. IX. 399. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 151. 1. Htîm. pi. 7. fig. 1. — Pen- tatoma bicolor. Le P. et Serv. Enc. X. 58. 25. — Pentatomc bicolor. Faun. Fr. Hém. pi. 3. fig. 8. — La Punaisé noire à quatre taches blanches. Geoffr. Ins. I. 470. 73. — La Punaise de deux couleurs. StoU. Punais. 126. pi. XXXII. fig. 224. (Long. 0,007). D'un noir luisant, finement ponctué. Une tache longitudinale assez grande et sinuée en dedans irrégulièrement , au bord latéral antérieur du prothorax ; une autre tache assez laige , en croissant irrégulicr, à la base desélytres, et une tache moins grande à l'angle externe de l'extrémité de la partie coriace , blanches. Mem- brane blanchâtre , transparente. Côtés de l'abdomen tachetés de blanc. Femelle. Commun partout , sur diverses plantes. 2. T. BiAioucHETÉ. Tritomegas biguUatus Linn. Cimex biguUatus Linn. Faun. Suec. 936. — Fabr. S. R. 178. 116. — Cydnus biguUatus. Hahn. iV. I. 169. tab. XXVI. fig. 88.— Burm. Ent, II. 374. 3. -- lîrull. Hist. nat. ins. IX. 399. — Blanch. Hist. nat. SPINIPÈDES. PODODIDES. 99 ins. III. 152. 3- — Pentatome à deux taches. Faun. Fr. Hém. pi. û. fig. 8. (Long. 0,005). D'un noir luisant , avec un étroit liséré blanc au bord du protliorax et de la i)artie coriace des élytres, de chaque côté; disque de celles-ci oflrant un point blanc. France ; Allemagne ; environs de Paris. Moins commun quel i précédent. Ajoutez : Cydnus sexmacuîatus Ramb. Faua. And. II. 110. 1. Genre 65. '^ DISMÉGISTE. DISMEGTSTUS \ Cydnus. Hahn. Corps assez allongé et aplati. — Tête petite , affectant une forme triangulaire , un peu sinuée htéralement au delà des yeux ; son bord antérieur étroit , légèrement échancré. — Antennes ayant leur second article deux fois au moins aussi long que le troisième. Tous les autres caractères sont ceux des Séhires, Du grec Z\, deux fois, et (A£yi7to<;, très-grand. 1. D. CEINT. — Dismegislus circumcinctus Hahn. Cydnus cîrcumcinctus Hahn. M^. II. 115. tab. LXV. fig. 195. (Long. 0,008). D'un brun luisant, finement ponctué en dessus. Protho- rax et partie coriace des élytres, entourés d'une bande rougeâtre assez large. Membrane des élytres d'une transparence d'écaillé. Côtés de l'abdo- men tachetés de rouge. Ventre ayant deux taclies rougcâtrcs près du centre , sur chacun des trois avant-derniers segments. Antennes de la cou- leur du corps. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. Groupe 3. FOSOSIDES. Ce groupe se distingue du précédent par un faciès qui commence à leloigner des Spinipèdes ; il forme le passage de cette race à la suivante , par le rapport qu'il présente avec le groupe des Sciocoridcs, dans lequel on pourrait le confondre sans le caractère trop frappant des épines dont les pattes sont hérissées, e'i qui exige, suivant nous, qu'on le place dans les Spinipèdes. Nous ne trouvons même, pour 100 HÉTER. GÉOC. LONGISCUTES. le différencier d'une manière précise du groupe précédent, que les caractères suivants , savoir : une tète grande, de la largeur de plus de la moitié de celle du prothorax , et un écusson à extrémité large et arrondie. Genrk 66. * MÉNACCARE. MENACCARUS*. Corps en ovaîe arrondi , très-aplati, à peine bombé en dessus, finement ponctué, avec une légère bordure de poils roides tout au- tour. — Télé large ; lobe médian frontal dépassé par les lobes la- téraux qui se rejoignent au delà de lui en se croisant un peu à leur extrémité. — Yeux périls, globuleux, — Ocelles pelWs , à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. — Antennes — Bec atteignant le milieu de la poitrine , les deux premiers arti- cles à peu près d'égale longueur, les deux derniers très-courts, à peu près égaux entre eux. — Prothorax transversal , un peu échancré en avant pour recevoir la tête , coupé presque droit au bord postérieur. — Écusson large, arrondi au bout, et couvrant une partie de la membrane des élytres, mais dépassant à peine la moitié de l'abdomen. — Élytres à partie coriace un peu moindre que la moitié de leur longueur ; la membrane offrant de cinq à six grosses nervures longitudinales , dont quelques-unes fourchues. — Pattes hérissées d'épines fines et aiguës ; jambes antérieures et intermédiaires non élargies vers leur extrémité. De l'hébreu Tpi , nacar, fouir. 1. * M. BRUNATRE. Menaccarus piceus *. (Long. 0,007). D'un brun de poix assez uniforme. Trois ou quatre petites taclies jaunâtres, à la partie postérieure de la tête, touchant le prothorax; une petite ligne élevée, longitudinale, vers l'extrémité de l'écusson ; tissu de la membrane des élytres grisâtre ; bords aplatis do l'abdomen tachetés de jaunâtre ; milieu du ventre d'un jaunâtre ferru- gineux; les quatre ou cinq premiers segments ventraux, ayant une petite tache oblongue, jaunâtre, de ciiaque côté, très-éloignée de leur extrémité latérale ; quelques autres taches jaunâtres sur le sternum. Patrie inconnue, mais vraisemblablement exotique. CONISCUTES. NUDIPÈDES. 101 Genre 67. ' PODODE. PODODUS \ Sciocoris. Bunn. Corps ovale, arrondi, très-analogue à celui des Ménaccares, mais plus aplati , grisâtre , terne comme celui des Sciocores ; le lobe médian frontal très-peu dépassé par les lobes latéraux qui néanmoins peuvent se rejoindre au devant de lui par leur extré- mité ; les ocelles plus éloignés entre eux ; le bec un peu plus long et les deux derniers articles moins courts que dans les Ménaccares, le troii^ième notablement élargi ; la membrane des élytres beaucoup plus courte, moins du tiers de la longueur de la partie coriace , à faibles nervures irrégulières. — Antennes d.%s^i longues, le premier article court, le second le plus long de tous , tes trois derniers à peu près égaux entre eux ; les quatrième et cinquième un peu épaissis , fusiformes. Tous les autres caractères sont ceux des Mé- naccares. Du grec toûç , pied , el ôSoù?, dent. 1. P. OBBiquLAiBE. Pododus orbicularis Bunn. Sciocoris orbicularis Buvm. Eut. II. ?'73. 0. ( Long. 0,007 ). Pâle , ponctué de brunâtre. Côtés de l'abdomen d'un rougeâtro pâle, ou jaunâtre tacheté do noir en dessus. Dessous de la tête et du thorax jaunes, tachés de brun ; cette dernière couleur formant presque une ligne longitudinale de chaque côté du sternum ; côtés du ventre , d'un brun rougeâtre , avec un point jaune au bord de chaque segment ; une ligne jaune , assez large et légèrement arquée , venant ensuite de chaque côté jusque et non compris le dernier segment ; disque ventral , entre ces lignes, d'un rouge brunâtre. Pattes jaunâtres, leurs épines brunes. Antennes jaunâtres. Cap de Bonne-Espérance. De la collection de Carreno , maintenant en- voyée à Madrid. TROISIEME RACE. * NUDIPÈDES. NUDIPEDES *. Cette race, la plus nombreuse de toutes, se distingue de la précédente par les jambes, qui ne sont pas hérissées d'épines, mais entièrement nues ou seulement frangées, 102 HÉTÉR. GÉOC. LONGISG. CONISCUTES. quelquefois cependant offrant des épines rares et courtes , comme dans le groupe des Sciocorides notamment. Nous avons divisé cette race en cinq groupes, en com- mençant d'abord par détacher celui des Rhaphigastrides , qui présente une pointe plus ou moins saillante à la base du ventre. Les autres Nudipèdes , qui ne présentent pas cette pointe, non plus que de carène slernale ni de carène ventrale, et qu'on peut nommer Inermiventres \Iner- fniventres) , se divisent d'abord en : 1° ceux, dont le ventre offre un sillon longitudinal plus ou moins prononcé , et dont le bec dépasse le métaslernum : on peut les nommer Sulci ventres { Sulciventres) ; et 2" ceux dont le ventre ne présente pas ce sillon , le bec ne dépassant pas le métasler- num en général : on peut les nommer Pléniventres {Ple- niventres). Dans les premiers seulement se trouvent des genres dont les antennes n'offrent que trois ou quatre arti- cles ; dans les seconds les antennes sont constamment de cinq articles. Les Sulciventres se divisent en deux groupes : 1° les Ha- lydes, dont le corps est toujours plus ou moins bombé, non foliacé ni trés-aplati ; et 2° les Phléides, dont le corps, trés- aplati, membraneux , foliacé et découpé tout autour , a un faciès particulier. Nous avons cru devoir ranger, par exception, dans les Halydes le genre Névroscie notamment, qui n'a pas cepen- dant le caractère des Sulciventres , un sillon ventral , mais dont le bec dépasse assez notablement le métasternum , et que son faciès rapproche du genre Halys , dans lequel il a été confondu jusqu'à présent. Au reste, d'autres genres encore, tels que les Gataulax, les Méniphes et les Oxy- rhines présentent à peine la trace de ce sillon, et c'est plutôt par un ensemble indéfinissable de caractères, par le faciès, que par ce caractère proprement dit qu'on sent la conve- nance de les placer dans ce groupe. Les Pléniventres se divisent aussi en deux groupes , les Sciocorides et les Pcntatomidcs , distingués entre eux, les NUDIPÈDES, HÂLYDES. 68. ATEI.OCÊRB. 103 premiers par un corps généralement plat qui les rapproche des Phléides , ovalaire ou très-allongé , les seconds par un corps triangulaire en avant qui leur donne un faciès tout différent de celui des Sciocorides, non Irès-aplati ni très- allongé. Telle est la seule manière positive dont nous puissions caractériser ces différentes coupes donS l'existence natu- relle cependant nous semble incontestable , mais qui échappe à la science, pour ainsi dire, quand on veut les toucher du doigt pour en déterminer les limites précises. C'est dans cette race d'Hémiptères surtout , où il y a un si grand nombre d'espèces connues, qu'on sent la vérité de ce qui a été dit si souvent du passage insensible d'un an- neau à l'autre dans la chaîne des élres. De là vient la diffi- culté que nous rencontrons à chaque pas pour les divisions et subdivisions dans la méthode , et la nécessité d'y faire à chaque instant des exceptions. Groupe 1. HAI.YDSS. Corps plus ou moins bombé , non foliacé ni très-aplati. Trois genres dans ce groupe, Atélocère, Dinidor et Platycore , sont remarquables par le nombre des articles de leurs antennes qui est de quatre seulement. Genre .68 ATÉLOCÈRE. ATELOCERA Lap. — Burm. — Halys. Blanch. Corps assez aplati. — Tête notablement prolongée en avant, ses lobes latéraux s'avaiiçant en pointe ou dent recourbée dans les mâles, et dépassant à peine le lobe médian frontal dans les fe- melles. — Yeuœ assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles pe- tits, placés en arrière des yeux, et plus éloignés entre eux que de ces derniers. — Antennes de quatre articles , le premier très- petit, fort; le second très-allongé, s'élargissant dans le milieu, son extrémité tricarénëe, sa surface canaliculée; les deux articles suivants beaucoup plus courts , d'égale longueur , cylindriques , avec une remarquable articulation entre eux, qui les fait se couder 104 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISGUTES. l'un sur l'autre. — Bec long , atteignant jusqu'au delà du second segment de l'abdomen ; le second article un peu plus long que le premier, le quatrième plus court que les autres. — Prothorax trapézoïdal, à angles postérieurs saillants ; ses bords latéraux den- telés ; son bord antérieur légèrement échancré en rond pour rece- voir la fête; son bord postérieur coupé presque droit, après un court bord oblique partant des angles postérieurs. — Écusson grand, dépassant la moitié de l'abdomen. — Élytres à partie co- riace longue; partie membraneuse très-courte , ayant de six à huit nervures longitudinales, fortes, en partie fourchues. — Abdomen très-large , à bords aplatis , dépassant de chaque côté les élytres ; faiblement bombé en dessous , avec un léger sillon à la base pour recevoir le bec. — Pattes fortes , longues , finement soyeuses. Du grec dTe>^Tiç , imparfait , et xépaç , corne. 1. A. ARMÉE. Atelocera armata Lap. Hémipt. 63. pi. 55. fig. 2 (le mâle). — Burm. Fnt. II. 362. 1 (le mâle). — Halys armata. Blanch. Hist. nat. ins. III. 146. 3. (Long. 0,018). Entièrement et fortement ponctuée de brun, sur un fond jaune qui disparaît presque sous la couleur brune. Protliorax ayant une ligne médiane jaunâtre. Écusson offrant trois points de cette couleur à sa base ; la partie coriace des élytres ayant , vers l'extrémité, deux points semblables. Abdomen avec cinq linéoles transversales d'un jaune pâle, pla- cées sur les bords. Mâle et femelle. Sénégal. Genre 69. ERTHÉSINE. ERTHESINA Spin. Halys Fabr. — Burm. — Blanch. — Cimeœ. Wolff. — Thunb. Bec grand , dépassant le second segment de l'abdomen. — Pro- thorax à bords latéraux très -faiblement dentelés ; ses angles postérieurs peu saillants. — Ventre olfrant un sillon très-profond. — Jambes antérieures et postérieures dilatées à leur extrémité. Les autres caractères sont ceux des Halys. Erthesina, anagramme de Theresina. 1. E. MOisiE. Erthesina mucorea Fabr. Spin. Hémipt. 291. — Halys mucorea Fabr. S. R. 183. 11. — Burm. Eut. II. 563. !i. —Blanch. Hist. nat, ins. HI, 1Û5, 2. Héni. pi. 7. NUDIPEDES. HALYDES. 70. SAX.PADE. 105 fig. 2. — Cimex mucorea Wolff. le. cim. 183. 179. tab. XVIII. fig. 179. — Cimex fulto Thunb. Dissert. acad. 163. tab. VIII. /«(/. 13. — La Punaise pointillée. Stoll. Punais. 68. pi. XVII. fig. 1162 (Long. 0,020-25). Jaunâtre, tachée et profondément ponctuée de noir en-dessus'. Tête noire , le lobe médian et les lobes latéraux relevés , jaunes. Membrane des élytres d'un brun uniforme. Côtés aplatis de l'ab- domen tachetés et jambes annelés de jaunâtre et de noir. Dessous du corps , jaune, avec des bandelettes transversales noires. Antennes brunes. Mâle et femelle. Commune à la Chine. Genre 70. * DALPADE. DALPADA \ Ce genre ne diffère des Erthésines que par un bec plus court , qui dépasse à peine le métasternum , et pa^ l'absence complète de dilatation aux jambes postérieures. Le sillon ventral est à peine sensible , de sorte que , sous ce rapport, ce genre semblerait ap- partenir plutôt , par la méthode , au groupe des Pentatomides qu'à celui des Halydes , dont il se rapproche toutefois par le faciès et tous les autres caractères. Du sanscrit ^ , dala , feuille ,"■ et qrs; , pada , pied. 1. * D. âsPERsÉE. Dalpada aspersa *. (Long. 0,015). Jaunâtre , ponctuée de noir en dessus, et sur les côtés en dessous ; cette ponctuation offrant , sur la tête et le prothorax , l'appa- rence de quatre lignes noirâtres, peu distinctes; quelques taches de ce genre sur la partie coriace des élytres , la membrane d'un brun d'écaillé foncé. Côtés de l'abdomen présentant quatre ou cinq bandes brunes transverses; au milieu de chacune d'elles, une ligne jaunâtre, corres- pondant à la séparation de chaque segment ; taches d'un vert bronzé métallique, affectant la ligne longitudinale, de chaque côté de la poi- trine. Angles postérieurs du prothorax tuberculeux, noirâtres. Pattes jaunâtres, ponctuées de brun; jambes annelées de brun à leur base et à leur extrémité; la palette des jambes antérieures, en majeure partie , noire ; tarses annelés de brun et de jaunâtre. Mâle et femelle. Commune à Java. Nous rapportons à cette espèce des individus qui présentent deux ta- ches rondes à la base de l'écusson, et l'extrémité de cet écusson , jaunes. Leur patrie est la même. 106 HÉtMr. GÉOG. LONGISG. CONISCUTES. Getîee 71. *MUSTHE. MUSTHA*. Lygœus Fahv.^—ffaîys. Lefebvr. — H. Schaff. — Apodiphus Spin. Tête ayant le bord antérieur finement échancré entre les lobes latéraux, qui dépassent le lobe mériian. — Bords de la tête , du prothorax et de l'abdomen finement dentés en forme de peigne. — ^ec dépassant très -peu le métasternum. —Élytres (membrane des) ayant six ou sept nervures longitudinales régulières. Tous les autres caractères sont ceux des Ilalys. De l'arabe ii-^S^, mushuth, peigne. 1. M. EN SCIE. Mustîta serrata Fabr. Lygœus serratus Fal»-. S. R. 203. 2. — Hahjs spinosuïa Lefebvr. Mag. de zool. Giiér. pi. 21. — H. Schaff. /F. IV. 99. tnb. CXLII. fig. lifiô. — Apodiphiis spinosulus. Spin. Hémipt. 295. — La Punaise à bords velus. Stoll. Puuais. 95. pi. XXIV. fig. 1G9 ? (Long. 0,020-2Zi). Noire , pointillée de blanc ; les pointes de la tête, du prolliovax et de l'abdomen, noires et aiguës. Élytres atteignant l'ex- tr(5niité de l'abdomen, leur membrane et les ailes, noires. Abdomen s'éiargissant dans son milieu , un peu plus large que le prothorax, échan- crd à son extrémité , chacun de ses segments offrant en dessus et en dessous , à la base , une ligne étroite , d'un blanc vif formé par des poils ras de cette couleur, qui se retrouvent disséminés sur le reste du corps. Antennes et pattes noires. Mâle. M. AI. Lefebvre l'a prise dans les montagnes de Boudja, près de Smyrne , dans les premiers jours de juin. Fabricius la donne, par erreur, comme une espèce américaine. Genre 72. '^ BROCHYMÈNE. BROCHYMENA ^ Halys Fabr. — Wolff. — Pal. Beauv. Tête ayant le bord antérieur plus ou moins finement échancré à la jonction des lobes latéraux , qui dépassent le lobe médian. — Bec dépassant plus ou moins le métasternum. — Prothorax à bords latéraux fortement crénelés , ses angles postérieurs assez fortement saillants. — Élytres ( membrane des ) à nervures four- chues , formant des cellules ou des figures irrégulières, Tous les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec êpo/oî:, maille , et ù(j.?iv , membrane. NUDIPÈDES. HALYDES. 73. THELIME. 107 1. B. EN SCIE. Brochytnena serrata Fabr. Halys serrata Fabr. S. R. 181. 2. — Wolff. le. cim. 184. 178. tab. XVIII. fig. 178. — Pal. Beauv. Ins. 187. Hém. pi. XI. fig. 8. (Long. 0,016). Brune. Bord antérieur de la tête finement échancré, les lobes latéraux dépassant notablement le lobe intermédiaire et se rejoignant au dessus de lui. Côtés du prothorax fortement dentés, avec une impression transverse , très-scnsijjle latéralement ; les angles posté- rieurs peu «aillants. Tout le dessus du corps fortement ponctué de noir, sur un fond grisâtre ; deux taches sur le disque du pro thorax et deux autres à la base de l'écusson , plus claires et disparaissant quelquefois. Membrane des élytres blanchâtre , flnement tachetée de brun ; ses ner- vures assez courbées, qyelqucs-unes fourchues à l'extrémité. Bec dépas- sant très-peu l'extrémité du sternum. Côtés de l'abdomen tachetés de jaune et de brun. Dessous du corps jaunâtre , tacheté de ferrugineux. Pattes jaunâtres , annelées de brun. Antennes jaunâtres. Mâle. Pxoyaumes d'Oware et de Bénin. Nous connaissons cinq ou six autres espèces que l'on peut rapporter à ce genre. Genre 73. * THELIME. THELIMA \ ' Penlatoma. Guér. Corps notablement aplati. — Tête plaie, allongée; les lobes latéraux dépassant le lobe médian frontal , et formant une échan- crure assez profonde au delà de lui. — Yeux assez gros. — Bec atteignant, mais ne dépassant pas le second segment de l'abdo- men. —Prothorax formant avec la tête un triangle à large base ; ses angles postérieurs très-saillants en épine longue et aiguë ; ses bords latéraux finement dentelés. — Élytres ayant leur mem- brane transparente , offrant huit ou dix nervures longitudinales régulières , sans cellules. — Ventre ayant un profond sillon lon- gitudinal, au milieu, sur les quatre premiers segments ; extrémité de l'abdomen tronquée dans les femelles , seul sexe que nous connaissions. Les autres caractères sont ceux des Halys. De riiébreu nVn , thelem, sillon. 1. T. APLATIE. Thelima complanata Guér. Pentatoma complanata Guér. Voyage aut, du mond. II. 167. Atl. pi. IL fig. 13. (Long. 0,020). D'un vert pré uniforme, ponctué de vCrt grisâtre. An= 108 HÉTI^R, GÉOG. LONGISG. GONISCUTES. tennes et pattes jaunâtres ; extrémité des quatre derniers articles des antennes, et un petit point à l'extrémité des cuisses, noirs. Yeux et épines des angles postérieurs du protliorax , rougeâtres. Femelle. Ste-Catherine , au Brésil. Collection de M. Guérin-Méncville. Genre 74. * APODIPHYE. APODIPHYA "• {Apodiphus Si^in,) Halys. Lefebvr. — Burm. — H. Schâff. Têle ayant le bord antérieur coupé carrément, les lobes latéraux larges , et relevés de chaque côté. — Bec dépassant de très-peu le sternum. — Élytres (membrane des) à nervures longitudinales régulières, au nombre de six à sept. Tous les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec dT:6, de , et 5l9u■^.ç, double nature. M. Spinola n'avait pas correctement orthographié ce nom , ce nous semble , en écri- vant Apodiphus , dont nous ne comprenons pas , du reste , l'ap- plication. 1. A. HELLÈNE, Apodiphya hellenica Lefebvr. Halys hellenica Lefebvr. Mag. zool. Guér. pi. 24. — H. SchàfT. fT.W. 67. tab. CLXVL fig. 512. — Halys exsculpta Burm. Ent. IL 862. 1. — apodiphus hellenicus. Spin. Hémipt. 296. ( Long. 0,023 ). Noire , avec des points jaunâtres épars. Côtés de l'ab- domen tachés de jaune. Mâle. Trouvée à Smyrne par notre ami M. Al. Lefebvre. Genre 75. HALYS. HALYS Fabr. — H. Schàff. — Pentatoma Pal. Beauv. Corps assez allongé , triangulaire en avant » ovalaire postérieu- rement. — Tête prolongée en avant , non échancrée au bord an- térieur; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux. — Yeux globuleux , saillants. — Ocelles assez gros , placés en arrière et près des yeux. -~ Antennes de cinq articles; le premier le plus fort et le plus court , n'atteignant pas le bord antérieur de la tète; le second et le troisième à peu près d'égale longueur. — Bec dépassant le premier segment de l'abdomen. — Frothorax NUDIPÈDES. HALYDES. 76. «TÉVROSCIE. 109 trapézoïdal , assez aplati , ses angles postérieurs peu saillants , ses bords latéraux crénelés, son bord postérieur coupé droit. — Ecus- son long , atteignant au delà de la moitié de l'abdomen , finissant en pointe arrondie , avec une carène longitudinale à peine pro- noncée au milieu. — Élytres larges, à membrane plus courte que la partie coriace , ayant seulement cinq à six nervures longitudi- nales , plus ou moins bifurquées ; ailes presque aussi longues que les élytres. — - abdomen à bords aplatis, dépassant un peu de chaque côté les élytres, légèrement bombé en dessous; vensre offrant un sillon longitudinal au milieu. — Pattes rautiques, assez grandes , assez fortes , à peu près d'égale longueur. Nous ignorons Tétymologie du nom de ce genre. 1, H. VARIÉE. Halys variegata Pal. Beauv. Pentatoma variegata Pal. Beauv. Ins. 82. Hémipt. pi. VII. fig. 3. (Long. 0,018). Grise, variée de brun. Sur la partie coriace des élytres, deux bandes peu distinctes, brunes. Bord antérieur de la tête presque arrondi. Pattes annelées de jaune et de brun. Mâle. Oware, royaume d'Afrique. Ajoutez : 1° Halys dentata Fabr. S. JR. 180. 1. — 2« Halys obs- cura H. Schàff. /F. V. 68. tab. CLXVI. fig. 513. — 3" Halys versico- lor. id. 76. tab. CLXIX. fig. 520. • Genre 76. * NÉVROSCIE. NEFROSCIA \ Halys Fabr. — Pentatoma, Pal. Beauv. Prothorax à côtés sans crénelures. — Élytres (membrane des) à nervures noires tranchant sur un fond pâle, en général. — Sil- lon ventral disparaissant complètement. — Bec dépassant en général le métasternum. Tous les autres caractères sont ceux des Ilalys, mais le corps encore plus allongé. Du grec veûpov , nerf, et axià , ombre ,, à cause de la couleur noire des nervures de la membrane des élytres. 1. N. AGRÉABLE. JYevroscia grata Pal. Beauv. Pentatoma grata Pal. Beauv. Ins. 129. Hém. pi. IX. fig. 5. — La Punaise du Cacao. Stoll. Punais. 108. pi. XXVIII. fig. 195. (Long. 0,010). Jaunâtre, tachetée de noir. Tète jaune, arec quatre lignes longitudinales noires , en dessus. Prolhorax jaune , avec quelques teintes rougeâtres , ponctué de noir. Écussoa jaunâtre , ponctué de noir , 110 UÈIÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. son extrémité d'un jaune clair ou rougeàtre. Partie coriace des élytrcs d'un jaune rougeâtrc, avec des petites lignes transversales irrégulières , noires ; leur membrane dépassant assez l'extrémité de l'aijdomen , trans- parente , blanche ; les nervures .d'un brun intense. Dessous du corps jaune , avec deux points noirs de chaque côté, sur chaque segment ven- tral. Pattes jaunes, leur villosité longue; cuisses ayant quelques points noirs; tarses bruns. Antennes brunes. Mâle et femelle. St-Domingue. Ajoutez : Ealys nubila Fabr. S. K 183. 13. Genre 77. * BATHYCOELIE. BATHYCOELIA \\ Pentatoma, Pal. Beiauv. Covps presque lisse , légèrement couvert de points enfoncés. — Teïe s'arrondissant au bord antérieur. — Bec atteignant le qua- trième segment ventral. — Prothorax non denticulé sur les côtés, avec un léger bord relevé en filet latéralement. — Elytres ( mem- brane des ) chargée d'un grand nombre de plis ou nervures (douze à quinze ). — Sillon ventral très-profond. Les autres caractères sont ceux des Halys, Du grec 6aOùç , profond, et xoi>.£a, rigole. • 1. B. DE BuoNOPOZo. Bathydfulia Buonopoziensîs Pal. Beauv. Pentatoma Buonopoziensis Pal. Beauv. Ins. 82. Hém. pi. VII. fig. 2. (Long. 0,020). D'un vert ferrugineux, plus pâle en dessous. Élylres ferrugineuses. Buouopozo , royaume d'Oware , en Afrique. Genre 78. DINIDOR. DINIDOR Lap. Dinocoris Burm. — Halys. Blanch. Corfs large , arrondi. — Tête, triangulaire , son bord antérieur peu prolongé, arrondie au bout, assez plate en dessus, avec le lobe médian dépassé par les lobes latéraux, qui paraissent se croi- ser l'un sur l'autre à leur extrémité. — Yeux assez gros. — An- tennes de quatre articles; le premier moins long que les autres, mais fort et assez grand, dépassant de boauroiip !c bord antérieur de la tête; le second le plus grand de tons , cylindrique ; les deux autres de cette forme et à peu près de même longueur entre eux.— NUDIPÈDES. HALYDES. 79. CATAUÏ.AX. 111 Prothorax large , transversal , à angles postérieurs assez aigus et saillants ; rétréci en avant , s'élargissant en trapèze postérieure- ment, puis se rétrécissant par un bord oblique court; ses bords la- téraux non cre'nelés ; son disque voûté et s'inclinaiit en avant. — Écusson très-long, bombé à sa base , sinué latéralement. — Ely- tres et ailes de la longueur de l'abdomen. — Abdomen dépassant fortement, de chaque côté, les élytres; pres.que plat en dessous. — Pattes à villosité rare et assez longue. Les autres caractères sont ceux des Halys. M. de Laporte de Castelnau (Hémipt. 63) attribue la création de ce genre à Latreille , sans citer l'ouvrage dans lequel il se trouve. Nous l'avons cherché en vain dans les œuvres du grand maître. Du reste , le nom de Dinidor ne nous paraît pouvoir être expliqué par aucune bonne étymologie ; c'est la raison pour laquelle M. Bur- meister lui a substitué celle de Dinocoris, dont la racine ôîvv), rond , paraît se retrouver dans Dinidor', mais nous ne pensons pas qu'un motif semblable puisse autoriser les auteurs à changer des noms anciennement créés et reçus dans la science. 1. D. MACULÉ. Dinidor maculatus Lap. Hémipt. 6Zi.pl. 55. fig. 1. — Dinocoris maculatus. Bmm. Ent. II. 3G3. 1. — Halys maculatus. Blanch. Hist. nat. ins. III. lûO. Ix. — La Punaise grise à six taches. Stoll. Punais. 97. pi. XXV. fig. 173. (Long. 0,018-20). Jaunâtre, profondément ponctué de brun. Deux taches noirâtres sur la base de l'écusson et vers l'extrémité de la par- tie coriace des élytres, où elles ressemblent à des bandes transver- sales. Côtés de l'abdomen tachetés, antennes et pattes annelécs de noir. Mâle et femelle. Brésil. Genbe 79. CATAULAX. CATATJLAX Spin. Pentatoma. Pal. Beauv.— Part.— i?mocom Burra.— H. Sehaff. Corps court , ovalaire , un peu plus large en arrière qu'en avant , assez déprimé , surtout en dessous, — Tête assez grande , triangulaire, aussi large à sa base, y compris les yeux, que la partie antérieure du prothorax; son bord antérieur arrondi ; les lobes latéraux dépassant de beaucoup le lobe médian, — Antennes longues , à villosité peu serrée ; le premier article le Ii2 Hér^R. G^OG. LONGISC. CONISCUTES. plus gros, atteignant à peu près !e bord antérieur de la tête; le second très - court , faisant à peine le quart de la longueur du troisième , qui est plus long que le quatrième. — Bec dé- passant un peu l'extrémité du métasternum. — Prothorax transversal , à bords latéraux non crénelés ; son bord posté- rieur légèrement arqué ; ses quatre angles arrondis et non sail- lants. — Élytres à membrane transparente. — Abdomen à bords tranchants , ne dépassant pas , de chaque côté , les élytres ; sa base offrant un sillon ventral à peine indiqué. — Pattes assez courtes , munies d'une villosité assez longue et rare. Les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec xd-ro), en dessous , et aùî^a^ , sillon. 1. G. MACRASPis. Cataulax macraspis Pert. Spîn. Hémipt. 339. — Pentatoma macraspis Pert. Del. an. 166. pi. 33. fig. 7. — Dinocoris macraspis. Burm. Ent. II. 364. 2. ( Long. 0,015 ). Jaunâtre , avec des lignes Irrégulières et des points enfoncés bruns. Base des antennes et pattes, jaunâtres. Antennes brunes à partir de leur troisième article. Femelle. Caycnne. Ajoutez : 1° Pentatoma picea Pal. Beauv. Ins. 148. Hém. pi. X. fig. 3. — 2" Dinocoris annulatus H. Scliâff. ff^. III. 66. tab. XCIlI. fig. '279. Nous connaissons encore une autre espèce inédite appartenant à ce genre. Genre 80. ' MÉNIPHE, MENIPHA *. Tvte non arrondie au bord antérieur, allant en se rétrécissant au delà des yeux et coupée presque carrément au bout; les lobes latéraux ne dépassant pas le lobe médian, qui atteint le bord anté- rieur , et forme avec les extrémités de ces lobes latéraux une échancrureà peine indiquée. — Antennes à premier article dépas- sant le bord antérieur de la tète ; le second article seulement une fois plus petit que le troisième ; les troisième , quatrième et cin- quième , allant successivement en augmentant un peu de lon- gueur, — .ficc atteignant au plus le troisième segment ventral. — Prothorax à bords non crénelés. — Élytres ( membrane des ) présentant douze à seize nervures longitudinales , fortes. — Sillon ventral très-faible. — Jambes postérieures un peu plus longues que les autres, légèrement arquées en dedans. De l'hébreu F)1i , nuph, oindre , parfumer. NUDIPÈDES. HALYDES. 82. PLATYCORE. 113 1. * M. BRu.NE. Menipha brunnca *. ( PI. 12. fig. 1. ) (Long. 0,010-18). D'un brun noirâtre, couverte de points enfoncés, qui rendent sa surface assez rugueuse , avec un léger liséré jaunâtre de chaque côté du prothorax et de l'abdomen. Antennes et pattes brunes; tarses pûlcs. Mâle et femelle. Brésil. Genre 81. * OXYRHINE. OXFrxHlNUS*. Corps ovalaire oblong, les côtés de l'abdomen dopassanl un peu la ligne du prothorax. — Tète petite , assez plate en dessus, se séparant en quatre lobes dont les deux médians s'avancent en folioles qui forment une profonde échancrure antérieurement; les deux latéraux formant épine devant les yeux. — Yeux très- gros, très-saillants, en sphère tronquée postérieurement; les mailles du réseau de ces yeux très-marquées. — L'ec très-fin , dépassant seulement un peu la poitrine. — Prothorax à bords latéraux tranchants , légèrement relevés, non crénelés; bord an- térieur échancré brusquement au milieu pour recevoir la tëtc , les angles antérieurs s'avançant sur les yeux ; bord postérieur arqué. — Ecusson n'atteignant guère qu'à la moitié de l'abdo- men. — Elytres ayant leur membrane presque coriace, à ner- vures formant des cellules irrégulières, de même couleur bruiic que le fond. — Abdomen ovalaire , assez bombé en dessous , à bords latéraux presque foliacés ; ventre ayant un sillon à peine indiqué. — Jambes postérieures arquées. Les autres caractères sont ceux des Halys. Du grec ô;j; , aigu , et pivô^ , nez. 1. * O. suBSILLO^NÉ. Oxyrhinus subsukalus*. (PI. 12. lîg. 2.) (Long. 0,012). Couvert en dessus de points enfoncés. D'un brun ferru- gineiA foncé, avec de petites et nombreuses taches jaunâtres, l^ittes et antennes d'un ferrugineux plus pàlo. Mâle et femelle. Cayenne. Gekre 82. PLA.TYCORE, PLATYCORIS Guér. Corys aplati. — 7V/e découpée en avant en quatre lobes folia- cés, dont les deux intermédiaires plus larges et arrondis; les JlÉiUPTÈriES. 8 114 HÉTÉR. GÉOC. LONGISCUTES. latéraux plus courts, aigus, laissant entre eux et ceux du milieu un espace assez grand , dans lequel s'insèrent les antennes. — Yeux gros, globuleux, très-saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes de quatre articles cylindriques; le premier court, le second aussi long que les deux suivants réunis , qui sont d'égale lonj^ueur entre eux. — Bec atteignant et ne dépassant pas l'in- sertion des pattes postérieures, les deux articles intermédiaires d'égale longueur , le quatrième plus court que le précédent. — Prothorax transversal , trapézoïdal , coupé droit postérieure- ment. — Ecusson triangulaire, atteignant le milieu de l'abdomen à peu près. — Élytres atteignant à peine l'extrémité de l'abdo- men ; leur membrane courte, étroite, avec quatre ou cinq nervu- res longitudinales ; ailes seulement rudimentaires. — Abdomen presque circulaire , débordant de chaque côté les élytres ; sillon ventral presque nul. — Pattes assez courtes et grêles; tarses ayant le premier article grand, épais, cylindrique ; le second peu distinct. Du grec TcXa-uùç , plat, etxdpt;, punaise. 1. P. BORDÉ DE ROUGE. Platycoùs Tubromarginatus Guér. Voyag. aut. du mond. 169. Atlas, pi. II. fig. 16 (Long. 0,010). Noire. Tête , prothorax et élytres , bordés de roiigeâ- trc ; cinq taches de même couleur de chaque côté de l'abdomen. Bec , hanches et pattes d'un jaune rougeûlre; extrémité du bec, des cuisses, des jambes et les tarses, noirs. Antennes noires, la base des deux derniers articles d'un jaune rôugeàtre. Femelle? Port-Jackson , à la nouvelle Hollande. Collection de M. Guérin-Méne- ville. Genre 83. •" KACllAyE. RJCHJP'A*. Corps arrondi en cercle postérieurement , plus large en ar- rière qu'en avant, assez aplati.— Tt-^e assez large, prolongée presque carrément en avant , son bord antérieur échancré par reilét des lobes latéraux foliacés, qui dépassent le lobe médian. — 1 ma; assez gros, avec un tubercule presque épineux, en avant et près de chacun d'eux. — Antennes de cinq articles, le second presque aussi grand que le troisième , les suivants d'égale longueur entre eux et avec ce dernier. — Bec s'élendant au delà du troi- CONISCUTES. NUDIPÈDES. PHLÉIDES. 115 sième segment de rabdomen dans un sillon fortement creusé. — Prothorax échancré en rond à son bord antérieur, dont les angles aplatis dépassent la ligne des yeux; les bords latéraux plats, tranchants, non crénelés; son disque un peu incliné en avant, la partie postérieure bombée. — Eiijtrcs à membrane très-courte, son bord de jonction avec la partie coriace, formant un angle parfait , dont la pointe prend un peu avant l'extrémité arrondie de l'écusson, à sept ou huit nervures longitudinales. — Abdomen de forme orbiculaire, plus large que le prothorax, à côtés aplatis, Irès-tranchants , sa surface supérieure légèrement convexe, l'in- férieure bombée ; stigmates très-saillants. ( On remarque à l'ex- trémité de l'abdomen, en dessous, de chaque côté, deux appen- dices aplatis en forme de feuille, qui peuvent être les attributs des mâles ; nous ne connaissons pas les femelles.) — Jambes à poils courts en dessous. De l'hébreu 3m , rachav , large. 1. * R. ORBICULAIRE. lîachava c^bicularis *. (PI. 12. fig. 13.) (Long. 0,022). D'un javinûtre sale l'crrugineux, ponctué de brun ; les angles posti^rleurs du protliorax plus jaunâtres ; une ligne jaunâtre en dessous, bordant la poitrine de chaque côté. Antennes et pattes d'un brun uniforme. Mâle. Cayenne. Groupe 2. PH^^ÉISiSS. Ce groupe se distingue de tous les autres par un apla- tissement extraordinaire du corps , qui est foliacé et; dé- coupé ou denté en scie tout autour, au nioins dans les deux seuls genres connus , dont nous le formons. L'un de ces genres {Sachana), ainsi que nous l'avons déjà dit, devrait, si l'on s'en tenait au caractère de l'écusson , se placer dans les Orbiscutes , où il se rangerait dans le groupe des Eury- gastrides, se distinguant du genre Grapho^ome, notam- ment par cet aplatissement du corps foliacé et découpé tout autour. Au reste, dans le genre Phlée lui-même, il y a une espèce ( P. paradoxa ) où l'écusson atteint presque aussi Vcxtrcmité de l'abdomen. 116 HÉTÉR. GliOC. LONGISC. CONISCUTES. Geîsre 84. *SACHANE. SACHANA\ Coriplalus Whit. Corps Ircs-plal. — Tète très-aplatic , rélrécic en cou posté- rieurement, prolongée antérieurement presque droit , son bord antérieur arrondie! échancré au milieu, formé par deux folioles. — Feux presque pédoncules, trés-saillants, arrondis; une forte épine avant chacun d'eux, et une petite échancrure arrondie avant cette épine. — Antennes de quatre articles? le preniier atteignant presque le bord antérieur de la tète , cylindrique comme les suivants, plus gros que les autres; le second un peu plus court que le troisième. — Bec très-long , atteignant l'ex- trémité de l'abdomen ; le premier article ne reposant qu'à son origine dans une rainure de la gorge et ne prenant cette origine qu'en arrière de l'insertion des antennes ; le second article très- long, le quatrième le plus court. — Prolhorax transversal, rugueux ainsi que l'écusson ; ses côtés épineux. — Ecusson at- teignant l'extrémité de l'abdomen, profondément échancré laté- ralement au milieu, arrondi à l'extrémitè'et recouvrant la me m- brane des éîytres. — /i'/y/rcs- ayant leur partie coriace plus longue que la mcmbraîic. — Abdomen ayant ses côtés fuliacés , dentés en scie, dépassant de chaque côté les élytrcs; ventre offrant, dans son milieu, un sillon longitudinal. — Pattes de moyemie longueur, sans épines, ciliées de poils longs et rares, ainsi que les antennes. Derhébrcu nànx , tsachana, mauvaise odeur. Nous n'avons pu conserver le nom de Coriplalus donné à ce genre par M. Whitc, jeune entomologiste que recommandent son zèle et son amour pour la science , ce nom , qu'il aurait fallu écrire Coreoplatys , étant le même , au fond , que celui de Plalycoris Guér. , plus ancien que lui , et qui appartient à un genre voisin. 1. S. DÉPRIMÉE. Sachana depressa Whit. Coriplaîus depressus Wliit. Trans. ent. soc. Lond. III. 90. (Long. 0,018). D'un jaune pâle mêlé de roussâtrc , couverte en dessus et en dessous de points enfonecs , ferrugineux ; deux tubercules i)lus élevés que les autres sur la base de l'écusson; trois deuls aplaties, aiguës, de chaque côté Uu prolhorax, la dernière plus forlc, touchant lan^'lc posté- NUDTPÊDF.S. PHrilDF.S. 83, PHZ.ËE. 117 rioiir et dirigéo vers lui. Antennes et pattes jaunâtres , tacliet(?es do hitin. Mâle et femelle. Amérique méridionale. Genre 85. PHLÉE. PHLOEA Le P. et Serv. — Guér. — Spin. — Brull. — Blanch. — Cimex Drur. — Paracoris Hahn. — P/i/œocons Burm. Corps trôs-plat , à bords découpés et foliacés tout autour , sem- blable à certaines ccorces. — Yetix assez gros, globuleux. — Ocelles petits , placés près des yeux. — Antennes de trois articles apparents (1), le premier le plus long et le plus gros ; les deux suivants plus courts, d'égale longueur ; leur direction formant un coude avec le premier article. — Bec fin, long, atteignant au moins le troisième segment ventral; premier article repo- sant dans une notable rainure de la gorge à bords élevés ; le troi- sième le plus long , le quatrième le plus petit. — Prolhorax large, assez court. — Ehjlres à partie coriace large ; membrane à nervures formant dos cellules irréguliéres; ailes plus courtes que les élytres. — Abdomen concave en dessous, ayant un sillon longitudinal profond au milieu du ventre. — Faites assez fortes , mais déliées , sans épines ; tarses sans pelotte. Du grec fVxô;, écorce. M. Burmeister [Ent. IL 371 ) a changé ce nom en celui de Phlœocoris, sans en donner la raison. M. Spinola fait observer que le ventre des Phlées ne parait présenter d'abord que cinq segments stigmatifères , mais que le premier et le second sont soudés ensemble , les stigmates du j)remier étant cachés sous le métathorax. 1 . P. ÉCORCE. Phlœa corticnla Drur. (PI. 5. fig7.) Cimex corticatus, Drur, Ins.. II. 76, pi. XL. fig. 2. — Phlœa cax^ sidoides Le P. et Serv. Enc.X. 111. 1. — Gucir. îc. règ. aiiim. Ins. pi. 55. fig. 5. — Phlœa cassidoides et subquadrata ? Spin. Hémipt (l) M. Burmeister (Rev. ent. de Silbermann. IL i6. pi. i6 fig. i8) a trouvé six arlioles dans les antennes, un petit article basil.iire et un autre rudinientaire entre les articles suivants. Notre planclie 5. ii^. ■; c, présente les trois articles tels qu'ils apnarnissftnt. 118 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. 275-276. — Phlœocoris corticatus. Burm. Ent. IL 371. — Phlœa corlicalis BniU. Hist. iiat. ins. IX. 3/ii. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 11/i. Héiu. pi. III. fig. 3. (Long. 0,20-25). D'un jaune verdâtre , ponctué de noir, avec de légères aspérités ou points élevés sur la tête et le prothorax ; les lobes de la tête se croisant l'un sur l'autre. Bec n'atteignant que le troisième segment ventral , mais le sillon marqué presque jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Écusson (pi. 5. fig. 76.) triangulaire, atteignant à peine le milieu de l'ab- domen. Mâle et femelle. Brésil. M. Burmeister dit que cette espèce vit sur le tronc des arbres. Cela est probable ; mais est-ce sur la foi de quelque naturaliste voyayeur ou par simple supposition que cet auteur avance cette opinion ? 2. P. ÉTONNANTE. Phlœa paradoxa Hahn. ( PI. 5. fig. 8.) Paracoris paradoxus Hahn. f^r. IL 93. tab. LVIIL fig. 178. — Phlœocoris paradoxus. Burm. Ent. IL 372. 2. — Phlœa longi- roslris Spin. Hémipt. 276. (Long. 0,025). Très-semblable à la précédente, mais plus pâle; les lobes de la tête séparés l'un de l'autre ; les folioles latérales de l'abdo- men, plus pointues et épineuses. Bec atteignant l'extrémité de l'abdo- men. Écusson lancéolé , atteignant cette exti'émité. Femelle. Chili. Groupe. 3. SCI0C03.IDES. Ce groupe se distingue du suivant par un faciès parti- culier, résultant de la forme ovalaire et aplatie du corps , avec une tête plate, membraneuse, ordinairement semi- circulaire. Le genre Séphèle, d'un faciès analogue aux autres genres de ce groupe , s'y fait remarquer par un corps très-allongé, linéaire. Gemke 86. DRYPTOGÉPHALE. DRYPTOCEPHALA Lap. — Burm. — Blanch. — Storthia Pert. Corpa très-aplati, dilalo sur les bonis. — Tête assez grande , NUDIPÈDES. SCTOCORIDES. 86. BRYPTOCÉPHA!.!:. 119 plate, divisée antérieurement en deux folioles , avec une lanière en forme d'épine devant chaque œil. — Yeux petits. — Ocel- les placés très-loin des yeux , près de l'échancrure du pro- thorax. — Antennes de cinq articles , le second et le troisième d'égale longueur ; les deux suivants un peu plus longs , légère- ment fusiformes.' — Bec deux fois recourbé avant son extrémité, qui atteint jusqu'au milieu de la poitrine. — Pro//toraa: dilaté de chaque coté en une membrane arquée , qui s'avance plus ou moins en forme d'angle au bord antérieur. — Ecusson grand, spatuliforme. — Élylres ayant leur partie coriace large; la membrane transparente, à nervures légères ;- ailes plus clroi- tes et plus courtes que les élytres. — Abdomen très-aplati , légè- rement bombé en dessous, dépassant un peu de chaque côté les élytres (1). — Pattes fortes, légèrement velues; tarses nous pa- raissant dépourvus de pelotte. Du grec ôpûTiTw , déchirer, et xEcpaM , tête. 1. D. DE BRDLLÉ. Dryptocsphala Brullei Lap. Hérnipt. 56. pi. 54. fig. û. — Burm. Ent. IL 371. 1. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 150. 1. — Storthia livida Pert. Del. an. loy. pi. 33. flg. 13. (Long. 0,016). D'un jaune sale, finement et rarement ponctué de brun. Les deux folioles du bord antérieur de la tête parfaitement arrondies au bout. Bords latéraux du protliorax largement dilatés, leur angle anté- rieur aigu , très-grand , s'avançant de beaucoup au delà des yeux. Extré- mité des articles des antennes , excepté le premier , noire. Femelle. Brésil. 2. * D. PONCTUÉE. Dryptocephala punctata *. (Long. 0,012). Assez semblable à la précédente , mais le corps un peu plus bombé en dessus ; les points noirs beaucoup plus nombreux et plus gros ; les deux folioles du bord antérieur de la tête , anguleuses au côté interne; les bords latéraux du prothorax beaucoup moins dilatés, leur angle antérieur à peine prononcé, obtus, et ne dépassant pas la ligne des yeux , en avant ; les bords latéraux de l'abdomen fortement tachés (]) Deux individus que nous avons sous les yeux, et que nous croyons des femelles , présentent deux appendices anaux en pointes , au-dessous desquels sont les deux plaques anales. 120 HKTKR. r.I^OC. LONGISC. CONISCUTES. (lo noir; les antonnes plus noiros, Ips deux derniers arliclos, sanf leur base, entièrement de cette couleur. Femelle. Brésil. Genre 87. SCIOCORE. SCIOCORIS Fall. — K!ug. — Hahn. — Burm. — Cimex. Panz. — Wolff. — Ramb. Corps très-aplati , ovalaire. — Tête grande, entièrement apla- tie, arrondie, niillement ou à peine échancréeaubord antérieur. — 'i'eux petits, gloliuleux, saillants. — Ocelles très-petits, à peine visibles. — Antennes de cinq arlioles, le second plus long que !c troisième. — Bec naissant un peu au delà de la ligne d'in- sertion des antennes, atteignant à peu près rextrcmitc de là poi- Irine; le second article le plus long, les troisième et quatrième très-courts, dègale longueur. — Prolhorax plus large que la tète, èchancrè au bord antérieur pour la recevoir, de manière à former un croissant dont les pointes sont sous les yeux; ses bords aplatis comme ceux de la tête. — ifcusson grand , at- teignant environ les trois quarts de la longueur de l'abdomen. — Elytres de forme elliptique ; partie coriace large, plus grande que la membrane, celle-ci offant cinq ou six nervures longitudi- nales ; ailes presque aussi grandes que les élytres. — Abdomen aplati en dessus, un peu bombé en dessous, à bords tranchants. — Pattes assez fortes et courtes, finement ciliées ou frangées. Du grec oxtà , ombre , et itdpii;, punai^e. 1. S. OMBRK. Sciocoris umbrinus Wolff. Fall. Cim. Sitec. 2!. 1. — Klug. Ehr. Symb. phijs. Dec. V. iab. LIV. hh. fi(J. 1. — ilalm, JV. I. 195. tab. XXXI. ftg. 100. — Burm. Ent. IL ."573. 5. — llamb. Faun. And. II. 120. û. — Blancli. Hist. liat. 1ns. III IT)!. h. — Cimex ttmbrinus Wolff. le. cim. 1Z|2, 130. tab. XIV. ft(j. 136. — Panz. F. G. 93. 15. — Pentatomo bistre ? Faun. Fr. Hém. pi. 3. fig. 5. 2. * S. EUROPÉEN'. Sciocoris europœus *. (Long. 0,005-G ). Corps grisâtre, finement ponctué de noir. Tête et protliorax ayant un léger bord relevé. Yeux séparés des bords latéraux de la léie par une petite et assez profonde éehancrure. Bords ajdatis de NUDIPÈDES. SCTOCORIDES. 88. BORTBÈRE. 121 l'abdomen tachetés de noir. Ventre renflé. Toutes les jambes finement cili(^es de petites épines. La femelle , de Marseille . envoyée par M. Solier ; le mâle , des envi- rons de Paris. Genre 88. DORYDÈRE. DORYDERES {Dyroderes Spin.)^ Cimex. AcaniMa et Edessa Fabr. — Cimex. Wolfif. — Acanlhia Panz. — Pcnlatoma. L. Duf. — Sciocoris Burm. — Blanch. Prothorax à bords latéraux dilatés en une membrane mince et arrondie , qui forme avec la tête la figure d'un trèfle. Tous les autres caractères sont ceux des Sciocores. Du grec ôdpj , lance , et oép-r; , cou. L'armure copulatrice du mâle dans ce genre , dit M. L. Du- four (1), a la plus grande ressemblance de forme et de contcxtiire avec celle de l'Eurygastre maure : elle présente une cchancrure semi-lunaire, excavée, au centre de laquelle est une pièce ova- laire en forme de soupape, destinée à se relever pour la pas- sage de la verge. La femelle, suivant le même auteur (2), fait sa ponte vers la fin de juin , sur les tiges du grateron. Ses œufs , ovales-arrondis, sont remarquables par le duvet court dont ils sont hérissés. Ils s'ouvrent par un opercule en calotte , et le tissu de la coque, examiné au microscope, paraît réticulé comme celui des feuilles de quelques mousses. L'auteur ajoute (3) : « Cette espèce exhale une mauvaise odeur; elle se trouve plus particulièrement sur le grateron (Ga- lium aparine Linn. ) , dont elle pique et suce les fruits. Celle particularité , qui est un trait essentiel dans l'histoire naturelle (!e cetinsecte, justifie la dénomination spécifique par laquelle j'ai remplacé, dit l'auteur, celle de Fabricius , qui n'exprime qii'un caractère vague (4). Panzerquil'a très-bien figuré, mais qui sans (1) Rech. Hém. 261. (2) Id. 204. (3) Id. 32. (^) Le motif nllôgm' par M. L. Dufoiir, pour se justifier d'avoir 122 nirin. cioc. longisc. coniscutes. doute ne l'a vu que dans un état de dcssicalion , dit à tort que les taches sont jaunes. La membrane des élytrcs est d'un noir bronzé à nervures rameuses. Une grande tache bronzée quadrilobée se voit à Ja base du ventre , dans la femelle ; une large plaque de cette couleur existe dans le mâle ». 1. D. BORDÉ. Doryderes margiiiatus Fubr. Spin. Hém. 311 (1). — Acanthia umbruculala Fabr. Eut. Syst. IV. 75. 31. — Panz. F. G. 33. 14. — Citnex marginalas Fabr. Ent. Syst. Suppl. 552. 99. — Edessa marginala Fabr. S. II. 154. 43. — Cimex umbraculatus. WolfT. le. cim. 102. »JG. tab. X. fig. 90. — Pentatnma aparines L. Duf. Rech. Hémipt. 31. — Sciocoris mar- ginatus. Burni. Ent. II. 373. h. — Biaiich. Hist. iiat. ins. III 151. 3. (Long. 0,007). D'un brun jaunâtre, ponctu(j de noir. Une tache blan- châtre arrondie en arrière, touchant le bord antérieur du prothorax, de ciiaque côté. Extrémité de l'écusson blanchâtre. Bords saillants et apla- tis de l'abdomen, lâchetés de blanchâtre. Ventre pâle, avec une grande tache noire , médiane, ù sa base. Mâle et femelle. Midi de l'Europe. M. L. Dufour l'a pris assez fréquemment à St-Sever , et nous l'a envoyé plusieurs fois. Genre 89. DISCOCÉPHALE. BISCOCEPHALA Lap. Cydnus Fabr. — Sciocoris. Burm. — Blanch. Tête ayant le bord antérieur échancré par l'eflet des deux lobes latéraux, qui se touchent ou même se croisent. — Antennes k deuxième article plus petit ou pas plus long que le troisième. — Bec prenant naissance à peu près sur la même ligne que les an- tennes. — Prolhorax ayant le bord antérieur sinué , et non en croissant dont les pointes soient sous les yeux. Les autres carac- tères sont ceux des Sciocores, mais la tète plus large. Du grec ôtîjxoî , disque , et xeçaM i lete. changé le nom donné par Fabricius , est loin de nous paraître suffi- sant. D'après une semblable considération , les noms spéciliques seraient livrés à l'arbitraire des auteurs modernes , et ces noms , au contraire , doivent être soigneusement respectés. (l) En excluant la .synonymie du Cydiius unibracidntus Fabr. S. R. l8G. lo, qui est une espèce américaine du genre Discocépiiale. NUDIPÈDES. SCIOCORIDES. 90. siPHÊl.X3. l23 1. D. MARBRÉE. DiscocephaîamarmoreaLdip. Hémipt. 57. pi. 5û. fig. 5. — Sciocoris marmoreus. Burin. Ent. H. 373. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 151. 1. (Long. 0,010). Jaune, ponctué de noir, avec des taches noirâtres en dessus , qui paraissent disposées en courtes bandes longitudinales , sur le protliorax , et irrégulièrement parsemées sur l'écusson et la partie coriace des élytres. Dessous du corps d'un jaiuic plus clair, ponctué de noir, surtout sur les côtés. Pattes d'un jaune clair; les jambes ponctuées de noir , ainsi que l'extrémité des cuisses. Antennes manquant. Femelle. Brésil. 2. D. OMBRAGÉE. Discocephala umbraculata Fabr. Cydnus umbraculatus Fabr. S. R. 186. 10. — Sciocoris timbra' culatus. Burm. Ent. II. 373. 3. — Blaneh. Hist. nat. ins. III. 151. 2. (Long. 0,007). Brunâtre, finement ponctuée de noir en dessus. Côtés de la tête ayant une double sinuosité. Une grande tache noire sous la poitrine et le ventre. Mâle et femelle. Cayeune. •Genre 90. SÉPHÈLE. SEPHELA*. Corps allongé, assez étroit, linéaire , assez plat. — Tête hori- sontale, aplatie en dessus, assez allongée, arrondie au bout, lé- gèrement échancrée à son bord antérieur par la réunion des deux lobes latéraux, qui dépassent le lobe médian. — Fewa; petits, globuleux. — Ocelles très-visibles , placés en arrière des yeux. — AnlennesÛQ cinq articles, le premier gros, beaucoup plus pe- tit que les autres, qui sont à peu près d'égale longueur entre eux et cylindriques. — Bec atteignant la base de l'abdomen , le se- cond article plus long que les autres, le troisième un peu renflé vers son milieu, le quatrième le plus court. — ProfAora^ aplati en dessus, à bords latéraux légèrement arqués, coupé presque droit à son bord postérieur. — Écusson grand , terminé en pointe ar- rondie et un peu échancré avant son extrémité, atteignant le mi- lieu de l'abdomen. — Élytres à partie coriace légèrement trans- parente ; membrane très-hyaline , ayant huit ou neuf nervures longitudinales ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen ayant ses bords plats et presque membraneux ,^mais 124 HÉTÉR. GÉOC. I.ONGISC. COMSaiTFS. couverts par les élytres , arroiidi à son extrémité dans les fe- melles , avec une membrane écliancrce en rond à son extré- mité dans les mâles. — Pattes longues , grêles ; jambes et tarses finement ciliés, ces derniers longs. De l'hébreu n'?rc^, shephela , aplatissement. 1. * S. LINÉAIRE. Sephcla lincaris *. (PI. 12. fig. 7.) (Long. 0,013). D'un gris jaunfitre assez uniforme, avec une fine bor- dure jaune pâle de chaque côté. Une bande jaunâtre longitudinale sur r»'cusson, au milieu. Tout le dessus du corps finement ponctué de noir; le dessous jaune pâle, avec une large tache ferrugineuse à la base du ventre , laquelle tache disparaît quelquefois. Pattes d'un jaune ferrugi- neux. Mâle et femelle. Sénégal. Groupe 4- FXNTATOMISSS. Co groupe, le plus nombreux de celte tribu , se dislin- îïue du précédent par un corps trianfjulaire en avant, plus ou moins bombe, non très-aplali ni très-ovalaire en g;é- néral, ce qui lui donne un faciès tout différent de celui des Sciocorides. Antennes généralement de cinq articles. (Voyez ce que nous en disons plus haut dans les généra- lités de la race. ) Genke 91. • HYMÉIVARGYS. HYMENARCYS*. Ce genre se distingue d'une manière assez remarquable des Penlalomes par les nervures de la membrane des élytres , qui , au lieu d'être longitudinales ou fourchues, sont irrégulièrcs et forment de nombreuses cellules pentagonalcs. Le second article des antennes est plus petit que le troisième , et le bec ne dépasse pas l'insertion des pattes intermédiaires. Tous les autres carac- tères sont ceux des Pcntatomes. Du j^'iec L)\i:(,v , membrane , et âp-/jî , réseau. 1. * H. PT-RPOTiCTutz. Hymenarcys perpunctata*. (Long. 0,011)'. Corps chargé de nombreux points noirs enfoncés, sur un fond jaune bruniUre. Carène médiane du front jaunfitre. Trois points jauiiàtros, f» peine visibles, .'i la base de IVusson , et son extrémité NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 92. SURYDËME. 125 bordée de jaunâtre. Dessous du corps jaunâtre, ponctué de noir; une bandelette interrompue , courte et longitudinale , de cliaiiue côté , prés du centre, à la base de l'abdomen; une petite bande analogue de cha- que côté, sur le sternum. Pattes jaunâtres , ponctuées de noir. Antennes brunes. Mâle et femelle. Amérique septentrionale. 2. * H. RouiLLÉE. Hymenarcys œruginosa *. (Long. 0,010). Trfcs-voislne de la précédente; d'un ferrugineux ponc- tué de noir connue elle , mais de forme plus oblongue ; la tête plus allon- gée ; et la réticulation de la meiiibrane des élytrcs offrant des cellules plus étroites; l'écusson ne présentant pas les trois taches de la base. Abdomen bordé de rougeâtrc. Mâle. Amérique septentrionale. Genre 92. EURYDEME. EURYDEMA Lap (1). Cimex Linn. — Geoffr. — Fabr. — Panz. — "NVoIff. — Burin. — Ramb. — Penlatoma- Tign. — L. l)uf. — Blanch. Corfis déprimé. — Tète courte, arrondie , ses bords latéraux notablement sinués ; son bord antérieur un peu échancré et cor- diforme, par la réunion des lobes latéraux qui dépassent le lobe médian frontal , etse relèvent en gouttière de chaquecôté. — Yeux assez gros , globuleux. — Antennes ayant le second article un peu plus long que le troisième , les deux derniers un peu épais- sis dans le milieu. — Bec naissant à peu prés sur la même ligne que l'insertion des antennes ou un peu au-delà , atteignant la seconde ou troisième paire de pattes ; le second article le plus long, les deux suivants épais, à peu près d'égale longueur entre eux. — Prothorax transversal, trapézoïdal , échancré antérieure- ment pour recevoir la tête, qui est aussi large que lui dans cette partie; son bord postérieur légèrement arqué, ses angles posté- rieurs non ou peu saillants. — Abdomen à bords tranchants, lé- gèrement bombé en dessous. — Pattes assez fortes. Les autres caractères sont ceux des Pentatomes. Du grec sùpù; , large , et ôqxa<;, corps! M. L. Dufour (2) dit que la longueur du tube alimentaire de (1) Héiulpt. 6i. (2) Rech. Hémipt, 3o. 126 HÉTER. G^OC. LONGISC. CONISCUTES. Vornata surpasse un peu plus de quatre fois celle du corps de l'insecte. La femelle a sa plaque médiane vulvaire évidemment composée de deux articles ; ses œufs ont une forme et une structure tout à fait élégante. Rangés en séries pressées et contigucs, ils représentent de courts cylindres tronqués, et ne ressemblent pas mal à de petits barillets placés debout. Ils varient pour la cou- leur : souvent ils sont d'un noir plombé , uniforme d'un coté, tan- dis que , de l'autre , ils présentent, dans le milieu, une large bande transversale blanche, au centre de laquelle il n'est pas rare de voir un gros point noir qui imite la bonde du baril. L'opercule est plane, noir, avec un cercle autour et un point au centre, blancs. Le contour de la coque où l'opercule est enchâsse, est bordé de cils courts, régulièrement espacés, comme dans le péristome de l'urne de certaines mousses (1). Cette espèce offre une particularité , c'est que, malgré qu'on l'irrite, qu'on la blesse, qu'on la déchire, il ne s'échappe de son corps aucune exhalaison qui rappelle, même au plus faible de- gré, celle des Pentatomes. Dans mes investigations sur ce point, ajoute l'auteur, j'ai même cru y démêler une odeur qui n'était point déplaisante. Sa bourse odorifique est peu développée et d'un jaune safrané (2), 1, E. ORNÉE. Eurydema ornata Linn. Cimex ornatus Linn. Faun. Suec. 937. — Fabr. S. R, 111. 03. — Pauz. F. G. 33. 21. — Wolff. le. dm. 15. 15. tab. II. fig. 15. — Burm. Eut. II. 308. 12. — Ramb. Faun. And. II. 118. 1. — Pen- tatoma ornata. Tlgn. Hist. nat, ins. IV. 301. pi. 7. fig. 2. — L. Duf. Recli. Hémipt. 30. 6. — Blancli. Hist nat. ins. III. l/i8. 7. — Penta- tome orné. Faun. Fr. Hém. pi. 3. fig. 1. — La Punaise rouge du chou. GeolTr. Ins. I. Zt69. 69. — La Punaise .mignonne des choux. Stoll. Punais. 15. pi. IL fig. 11. (Long. 0,010). Rouge, variée de noir. Tête noire, bordée de rouge. Dix points noirs sur le prothorax, les deux antérieurs oblongs, transversaux. Base de l'écusson ayant une tache scniilunairc , noire Côté interne des élytres, noir; celles-ci avec une ligne noire, longitudinale, qui n'atteint pas le bord antérieur vers le milieu et se fait sentir en arrière sur l'écus- (i) Rech. Hémipt. 2o3. (3) Jd. 270. NUDIPÈDES. TENTATOMIDES. 93. STRACHIi: 127 son; deux points noirs et faibles, placés sur le bord extérieur. Ventre rouge , avec une longue tache noire à sa base ; stigmates noirs. Sternum noir, bordé de rouge, avec quelques taches jaunes. Antennes et pattes noires. Commune dans toute l'Europe. Les couleurs de cette espèce sont sujettes à des variations assez nom- breuses. Le Cimex festiviis Linn. S. JV. 723. 57, n'en est considéré que comme une variété. Ajoutez : Cimex oleracciis Linn. Faun. Suec. 03/i, Genre 93. STr.ACHIE. STRACHIA Hahn. Cimex. Fabr. — Burin. — II. Schaff. — Peniatoma. Blanch. Têfe à lobes latéraux ne se rejoignant pas au delà du lobe médian frontal , mais se relevant en gouttière de chaque côté et allant presque se loucher en s'allongeant en pointe à leur extré- mité. — Antennes ayant le second article à peu près égal en lon- gueur au troisième ou un peu , mais pas deux fois plus court que lui, — Pattes longues. Les autres caractères sont ceux des Eury- dèmes , et , le reste , comme dans les Pentatomes. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de Slrachia. 1. S. BORDÉE. Strachia limbata Fabr. Cimex UmbatusFahT. S. M. 176. 110. — Burm. i:nt. IL 367. 10. — H. Schaff. l^. IV. '91. lab. CXXXVIIL fig. 430. — Pentatoma limbatum. Blanch. Hist. nat ins. IIL I{8 6. (Long. 0,013). Tête rouge en dessus, avec une ligne longitudinale mé- diane , une petite tache en avant et la partie postérieure en arrière des yeux , noires et luisantes. Prothorax noir luisant , ponctué , avec le bord et une croix au milieu jaunes, la ligne longitudinale médiane de la croix ordinairement d'un rouge couleur de chair ; ses bords latéraux relevés. Écusson noir, ponctué, avec le bord et une ligne longitudinale médiane rougeàlres. Partie coriace des élytres noire, ponctuée; son bord externe, une ligne faisant angle aigu avec lui et les nervures rougeâtres; mem- brane d'un noir bleu, avec son bord libre blanchâtre, transparent. Des- sous du corps rougeàtre , avec deux séries de taches d'un noir bleu , en carrés oblongs, in-égulicrs , de chaque côté. Antennes noires , le deuxième article plus court que le troisième. Pattes d'un noir bronzé, offrant, surtout aux cuisses , des lignes longitudinales étroites, jaunes. Femelle, Java. l!28 HETER. GEOC, LOiSGlSC COiMSCUTES. Ajoutez : 1» Strachia crucigera Hahn. Jf^. I. 184. tab. XXIX. fig. «5. — 2" Strachia histrionica Hahn. IV. II. 116. tab. LXV. fig. 196. GE5RE 94. 'OOEDOSOME. OOEDOSOMA*. Pentatoma. Pert. — Blanch. — Cimcx. Burm. {7orps ovalaire. — T^fe petite et courte ; ses lobes latéraux légèrement relevés en gouttière. — Antennes longues , leur second article deux fois plus court que le troisième ; les trois derniers assez aplatis. — Pattes grandes. Les autres caractères sontceux des Strachies, et, le reste, comme dans les Pentatomes, Du grec tùoetôr.î , ovale , et câ)[ia , corps. 1. O. BoocHE BLABCHE. Occdosoma acroleucum Pert. Pentatoma acroleucum Pert. Del an. 168. pi. 33. fig 11. — Blanch. Hist. nat. ins. III. Ii8. 4. — Cimex acrolcuciis. Bunu. /i'«<. II. 366. 6. (Long. 0,018). D'un jaune pâle luisant. Latètc (sauf la partie qui longe l'insertion du bec), deux grandes et larges bandes longitudinales, qui prennent naissance sur le disque du prothorax , se prolongent sur les côtés externes de la base de l'écusson et sur les côtés internes des ély- tres , puis se réunissent sur la membrane, le disque de cette membrane, la moitié extrême des cuisses, les jambes, les tarses et les antennes, d'un noir bleu , luisant. Femelle. Cayenne. Gekre 95. PENTaTOME. PENTATOMA Oliv. (1) — Tign.— Pal. Boauv.— Le P. et Scrv. — L. Duf. — Hahn. — Hop. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Drur. — Panz. — Wolff. —Burm. — H. Schat'f. — Kamb. — Cimex. Edessa et Cydnus Fabr. Tête ordinairement arrondie antérieurement et aplatie. Les lobes latéraux ne dépassant pas ordinainenient le lobe médian frontal et ne se relevant point en gouttière de chaque côté. — Yeux demi-sphériqucs , tronqués droit au coté postérieur, tou- chanlles angles postérieurs du prothorax. — Ocelles placés sur (i) Eucycl. méth. lus. IV. Introduct. -ib. NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 93. PENTATOME. 129 la ligne postérieure des yeux , assez près d'eux et assez éloignés l'un de l'autre. — Antennes de cinq articles ; le premier court , les second et troisième ordinairement d'égale longueur à peu près ; les quatrième et cinquième aussi d'égale longueur entre eux. — 'Bec atteignant la base de l'abdomen, les deux articles intermédiaires plus longs que les autres. — Prothorax hexa- gonal , s'élargissant postérieurement , son bord postérieur coupé presque droit ; ses angles postérieurs arrondis non ou peu sail- lants.— Écusson triangulaire , assez allongé, arrondi au bout et unpeusinué de chaque côté avant son extrémité, dépassant un peu le milieu de l'abdomen. — Élytres grandes , larges, leur partie coriace plus longue que la membrane; celle-ci à nervures lon- gitudinales ou fourchues peu nombreuses (six à sept), dépassant un peu l'extrémité du corps ; ailes amples , transparentes, pres- qu'aussi longues que les élytres. — Abdomen large, assez ra- massé , ne dépassant point ordinairement de chaque côté les élytres , à bords tranchants, arrondi à son extrémité , plat ou à peine bombé en dessus et en dessous, sans sillon ventral. — Pattes courtes , assez grêles , mutiques, à peu près d'égale lon- gueur. Olivier, en créant ce nom pour un genre qui forme mainte- nant la famille la plus nombreuse des Hémiptères , l'a tiré du grec TcévTE, cinq, et de xo^xn , division , par allusion aux cinq ar- ticles des antennes. Suivant M. L. Dufour (1) , le dernier segment abdominal dans le mâle de la P. dissimilis a une large échancrure , ar- rondie et profonde ; il est concave en dessus pour loger l'armure copulatrice. Le même auteur dit plus loin (2) que les œufs de la P. bacca- rum ont une forme ellipsoïdale ; ils sont excisés et échancrés sur un côté. Ces œufs n'acquièrent celte configuration que lorsqu'ils sont bien à terme ; car , avant cette époque , ils paraissent sim- plement ovales dans la gaîne. M. L. Dufour dit encore (3)^que ces deux espèces et quelques autres exhalent une odeur très-fétide. La bourse odorifique de la première est d'un jaune pâle. (1) Rech. Hémipl. i55. (2) Id. 203. (3) Id. 270. HÉHIPTiSBGS, 130 HÉTÉR. GÉOG. LONGISG. CONISGUTES. 1. P. APPARENTE. Pcntatoma perspicua Fabr. (PL 3. fig. li.) Edessa perspicua TsJav. S. Pi. 151. 21. — Cimex peHpîcuus. Kl. Burin. Ent. II. 370. 16. — H. Schaff. W. IV. 91. iab. CXXXVIII. fi(j. Û29. (Long. 0,016.) D'un rouge clair, couleur de chair. Tête ayant inie ligne longitudinale médiane, une petite tache latérale au devant de cha- que œil , une tache grande et allongée derrière les yeux , noires. Une teche assez petite près de chaque angle antérieur du prothorax, deux très-petites taclies près du bord antérieur , et deux grandes taches avoi- sinant le bord postérieur, noires. Deux grandes taches à la base de l'écusson; deux autres , dont la postérieure plus petite, vers l'extrémité de la partie coriace des élytres, de cette couleur; membrane noire, avec un léger bord extrême blancliâtre. Côtés de l'abdomen offrant une tache noire sur chaque segment ; chaque segment du sternum ayant deux ta- ches de chaque côté, avec une tache médiane. sur le mésosternum et les stigmates , noirs. Pattes noires ; cuisses rouges , avec deux anneaux noirs, vers l'extrémité. Antennes noires, l'article basilaire rougeâtre. Mâle. Cayenne. 2. * P. MOSAÏQUE. Pentatoma tesselata *. (PI. 3. fig. 5.) (Long. 0,012.) D'un jaune mêlé de rougeâtre, taché de' noir bleuâ- tre légèrement métallique. Trois taches sur la tête , en avant des yeux , et une derrière chaque œil , huit taches sur le prothorax , dont les deux antérieures se confondant avec celles placées sur la tête , en arrière des yeux, les deux latérales longitudinales, les six autres transversales, quatre taches sur l'écusson, dont les deux basilaires transversales se confondant avec les deux postérieures du prothorax , trois taches sur la partie coriace de chaque éiytre, l'une discoïdale , la plus grande trian- gulaire , avec une autre longitudinale étroite , près du bord externe , et la troisième touchant l'extrémité de la partie coriace, membrane, noi- res. Côtés de l'abdomen tachés de noir sur chaque segment. Tête ayant, en dessous , deux taches de chaque côté ,■ ainsi que chaque segment du sternum , celles des préslernum et mésosternum disposées transversale- ment, une tache ronde près de chaque stigmate, la base de la plaque anale, noires. Pattes de la couleur du corps; cuisses ayant, à leur ex- trémité , deux anneaux noirs ; jambes offrant deux ou trois anneaux, et tarses tachetés de celte couleur. Antennes noires. Mâle. Brésil. NUDIPÈDES. PENTATOMIDES. 95. PENTATOME. 131 3. P. PRASINE. Pentatoma prasina Llnn. Cimex prasinus Linn. Faun. Suec. 931. — Fabr. S\ R. 166. 58 (en transportant le synonyme de Wolff à l'espèce suivante, et vice versa). — Cimex dissimilis Wolff. le. cim. 53. 50. tab. VI, fig. 50. — Pentatoma prasinum. Hahn. ff^. II. 6. tab. XLIX. fig. 149. — La Punais» verte des choux, StoU. Punais. 74. pi. XIX. fig. 127. (Long. 0,012.) Lobe médian frontal atteignant le bord antérieur de la tête et non dépassé par les lobes latéraux. D'un vert pré , finement ponctué de brunâtre en dessus et en dessous. Membrane des élytres d'un vert pâle. Dernier article et extrémité des précédents articles des antennes ferrugineux. Pattes delà couleur du corps. Femelle. Environs de Paris. Collection de M. Ranibur. Nous rapportons à cette espèce le Cimex dissimilis de Wolff, à cause de la forme, indiquée par la figure, des lobes de la tête, qui est précisément celle que nous trouvons dans notre espèce ; mais cet auteur la représente et la décrit avec le ventre rougeâtre : subtus totum fer- rugineum. IVous supposons, d'après cela, que cette couleur du ven- tre varie du vert au rougeâtre , car le caractère déterminant pour dis- tinguer ]di prasina ûc là dissimilis est, suivant nous, dans la forme des lobes latéraux de la tête. A. P. DISSEMBLABLE. Peutatomo dissimilis Fabr. L. Duf. Rech. Hémipt. 29. 3. — Cimex dissimilis Fabr. S. R. 167. 59 (en ôtant la synonymie de Wolff, qui convient mieux à l'espèce précédente). — Cimex prasinus. Wolfl'. le. cim. 52. Zi9. tab. VI. fig. 49 (en transportant les synonymes à l'espèce précédente). — Pen- tatoma Juniper ina. Tign. Hist. nat. ins. IV. 297. — Le P. et Serv. Enc. X. 57. 19 ( en reportant toute la synonymie , sauf celle de Geoffroy , à la Pentatome suivante ). — Pentatoma prasina. Blanch. Hist. nat. ins. III. Hém. pi. 6. fig. 6. — Pentatome disseml)lable. Faun. Fr. ■ Hém. pi. II. fig. 3. — La Punaise verte. Geoffr. Ins. I. û6^. 61 (en transportant le synonyme de Linné à l'espèce suivante). (Long. 0,012). Seniljlable à la précédente pour les couleurs, niais les lobes latéraux de la tête dépassant plus ou moins le lobe médian fron- tal , et formant une échancrure , par leur réunion , au bord antérieur de la tête. Membrane des élytres brunâtre. Dessous du corps ordinal - rement d'un vert jaunâtre , quelquefois cependant entièrement rougeâ- tre. Mâle et femelle. Très-commune aux environs de Paris, MM. Burmeister (Ent.ll. 370. 17.) et Blanchard (Hist. nat. ins. III. 149. 12.) considèrent , à tort suivant nous , la prasina et la dissimilis comme des variétés l'une de l'autre ; mais il est certain que ce dernier 132 HÊTÉR. GÉOC. LONGISC CONISCUTES. auteur a figuré la dissimilis sous le nom de prasina^ comme on le voit par l'échancrure du bord antérieur de la tête. 5. P. DU GENÉVRIER. Pentatoma juniperina Linn. Cimex juniperiniis Linn. Faun. Suec. 930. — De Géer. Méni. III. 231. pi. XIII. fig. 1 et 2. — Fabr. S. R. 167. 60 (en retranchant le synonyme de Geoffroy , qui appartient à la P. dissimilis ). — Panz. F. G. 33. 16. — Wolff. le. cim. 5li. 51. tab. VI. fig. 51. — Burm. Fnt.U. 369. lu. — Pentatoma juniperinum- Hahn. ff^. II. 61. tab. IL. fig. 150. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 149. 11 ( en retranchant le synonyme de Geoffroy). (Long. 0,012). D'un vert foncé. Un point blanc, large, arrondi, très- tranché, placé à l'extrémité de l'écusson. Corps bordé de jaunâtre. Second article des antennes un peu plus long que le troisième. Elle habite plus particulièrement le nord de l'Europe ; elle est extrê- mement rare aux environs de Paris. M. Rambur et Carreno l'ont prise sur le genévrier , à Fontainebleau. C'est à tort qu'on lui rapporte le synonyme de la Punaise verte de Geoffroy. 6. P. DES BAIES. Pentatoma baccarum Linn. Tign. Hist. nat. ins. IV. 295. — Le P. et Serv. Enc X. 57. 20 (en supprimant le synonyme de Geoffroy). — Hahn. Jf^. II. 63. tab. L. fig. 152. — L. Duf. Rech. Hémipt. 30. 5.— Blanch. Hist. nat. ins. III, 150. 13. — Cimex baccarum Linn. Faun. Suec. 928. — Fabr. S. M- 172. 92 ( en retranchant le synonyme de Geoffroy , qui appar- tient au Rhaphigaster punctipennis). .— Panz. F. G. 33. 20. — Wolff. le. cim. 60. 57. tab. VL fig. 57. — Burm. Fnt. II. 369 .13. — Ramb. Faun, And. II. 124. 10. — Cimex verbasci De Géer. Mém. III. 257. û. pi. XIV. fig. 5. — Pentatome des baies. Faun. Fr. Hém. pi. 2. fig. 1. (Long. 0,010), Lobes latéraux de la tête dépassant notablement le lobe médian et se rejoignant au delà. Corps d'un brun rougeâtre, en dessus. Extrémité de l'écusson tachée de jaune. Bords de l'abdomen tachetés de jaune rouge et de noir. Dessous du corps jaune , ponctué de noir ; stig- mates noirs. Antennes jaunes ; leurs deuxième et troisième articles à peu près d'égale longueur; quelquefois, ainsi que le quatrième, noirs ou bruns vers l'extrémité ; le dernier noir au milieu ou dans sa presque to- talité , sauf la base. Pattes jaunes. Mâle et femelle. Commune dans toute l'Europe. 7. P. PORTE-CROIX. Pentatom,a cruciata Fabr. Cimex cruciatus Fabr. S. R. IIU. 99.— Wolff. le. cim. 62. 59. tab. VII. pg, 59. -H, Scliàff. fV' V. 63. tab. CLXIV. fig, 506. - La Pu- NUDIPÈDES, PENTATOMIDES. 1)6. ^LIES. 133 naisc à ancre jaune sur l'écusson. StoU. Punais. 90. pi. XXIII.- flg. 157. (Long. 0,008). Corps rougeâlrc ou jaune pâle. Une double ligne noire longitudinale sur le front. Prolhorax ù quatre taches noires antérieure- ment et six postérieurement , dont deux disparaissent quelquefois. Écus- son présentant une croix formée par quatre taches noires. Trois taches noires sur chaque élytre. Dessous du corps tacheté de noir. Second arti- cle des antennes plus court que le troisième. Indes. Ajoutez : 1° Cimex spectabilis Drur. Ins. III. 65. pi.* XLVI. fig. 4. — 2" Pentatoma nitida Hop. Cat. 33. — 3» Penlatoma variolaria Pal. Beauv. Ins. 1A9. Hém. pi. X. fig. 6. — li° Pentatoma cruenta. id. HS. Hém. pi. X. fig. 4. — 5° Pentatoma punctipes. id. 113. Héni. pi. VIII. fig. 6. — 6° Cydntis melanocepkalus Fabr. S. B. 187. li. Genre 96. ^ELIE. JELIJ Fabr. — Ramb. — Blanch. — Cimex Linn. — Geoffr. — Panz. — Burm. — Cimex et Cydnus. Wolff. —Penlatoma. Latr. — ;Tign. — Le P. et Serv. — L. Duf. — JÎJlia et Fysarcoris Hahn. Tête large à sa base, se prolongeant en rostre qui s'incline en bas vers le bout ; arrondie, presque cylindrique à sa face supé- rieure ; sa pointe arrondie, le lobe médian n'atteignant pas son. extrémité, qui est plus ou moins échancrée par la réunion des deux lobes latéraux. — Feux petits, globuleux, saillants. — Ocelles petits , placés entre les yeux , distants l'un de l'autre. — ■ Prothorax trapézoïdal, à angles postérieurs un peu saillants, mais arrondis ; sa surface continuant la forme voûtée de la tête ; coupé presque droit au bord postérieur ; préslernum s'avan- çant , de chaque côté , en lame mince et arrondie de manière à couvrir quelquefois la base des antennes. — Élytres à partie coriace à peu près égale à la membrane, qui présente quelques faibles nervures longitudinales ; ailes très-transparentes, presque aussi longues que les élytres. — Abdomen assez plat en dessus , ovalaire, bombé en dessous. — Pattes assez fortes , de moyenne longueur, finement soyeuses. Les autres caractères sont ceux des Pentatomes. Mlia est le nom qui fut donné à Jérusalem après qu'elle eut été rétablie par l'empereur Adrien , qui s'appelait ^lius. Fabri- 134- HÉTÉR. GÉOG. LONGISC CONISCUTES. cius a créé ce nom de genre pour l'appliquer à des insectes qui étaient tous de Sumatra, du Sénégal , d'Europe ou d'Amérique. 1. JE. ACUMiNÉE. JElia acuminata Linn. Fabr. S. R. 189. 6. — Hahn. JV. I. 120. tab. XIX. fig. 63. — Blaiicli. Hist. nat. ins. III. 15/(. Hém. pi. 7. fig. 5. — Ramb. Faun. And. II. 105. 1. — Cimex acuminatus Linn. Faun. Suec. 939. — Panz. F. G. 32. 17. — Wolff. le. dm. 19. 19. tab. II. fig. 19. — Burm, Ent- II. 366. 8. — Pentaloma acuminatus. Tign. Hist. iiat. ins. IV. 302. — 'Pentatoma acuminata. Latr. Gen. III. 115. — Le P. et Serv. Enc. X. 57. 22. — L. Duf. Recli. Hémipt. 31. 7. — Pentatome acumlné. Faun. Fr. Hém. pi. li. fig. 6. — La Punaise à tête allongée. Geofl"r. Ins. I. 473. 77. — La Punaise à museau de Rat. Stoll. Punais.^ 62. pi, XV. fig. 102. (Long. 0,010). Jaunâtre, rayée longitudinalement de brun , en dessus. Mâle et femelle. Fort commune , en été , dans toute la France. Elle se tient souvent à l'extrémité des céréales , sur les épis d'orge notamment. 2. JE. cocRBÉE. ^lia inflexa VfoW- « Ramb. Faun. And. II. 106. 2. — Cydnus inflexus Wolff. le cim. 188. 182. tab. XVIIL fg. 182, — Eysarcoris inflexus. Hahn. ff^. IL 129. tab. LXIX. Jtg. 210. ( Long, 0,005-6 ). Voisine de la précédente, mais plus petite et plus ramassée. D'un jaunâtre brun , finement ponctué de noir ; avec quelques lignes longitudinales brunes à peine apparentes , en dessus. France et Espagne. M. Rambur a observé que récusson du mâle est un peu plus étroit que celui de la femelle. Genre 97. »MORMIDÉE. MORMIDEA*. Cimexl.mn. — De Géer. — Fabr. — Pentatoma. Pa.1 Beauv. — Le P. et Serv. Tête ordinairement triangulaire, un peu prolongée et non échancrée en avant. — Yeux globuleux, assez saillants. — • An- tennes longues, leurs deuxième et troisième articles variant pro- portionnellement de longueur. — Bec ayant son deuxième arti- cle le plus long. — Prothorax triangulaire", à angles postérieurs épineux , plus ou moins aplatis à leur base , et saillants en épine plus^ou moins aiguë. — Abdomen dépassant peu ou point les NUDIPÈDÉS. PENTATOMIDES. 98. MYROCHÉE. 135 élytres de chaque côté et assez allongé en général , ordinairement terminé par deux épines, quelquefois quatre, très-remarquables, surtout dans les mâles, et qui proviennent de la saillie des angles des derniers segments.— Pattes assez longues et nues. Les autres caractères sont ceux des Pentatomes. Du grec [Jiopixw, fantôme, et iSéa , apparence. 1. M. \psiLON. Mormidea ypsilon Linn. Cimex ypsilon Linn, S. IV. II. 720, 32, — Fabr. S. R. 159. 21. — Cimex ypsilon œneus De Géer. Méiu. III. 332. G. pi, XXXIV. fig. 7. et 8. — Pentaloma ypsilon. Le P. et Serv, Enc. X. 56. 16. ( Long, 0,008-9 ), Brune en dessus. Tête et devant du prothorax d'un brun jaunâtre , avec deux points blanchâtres sur ce dernier. Écusson d'un brun cuivreux, portant la figure d'un Y, de couleur blanche. Élytres ayant leur partie coriace brune , moins large que la membrane , avec un point blanc siu- chacune, vers le milieu. Dessous du corps d'un jaune ver- dâtre, Brésil. Ajoutez : 1" Pentatoma pustulataPal. Beauv. Ins. 185. Hém. pi. XI. fig. 2.-2° Pentatoma bifibula. id. 148. Hém. pi. X. fig, 5. — 3° Pentatoma oàscura. id. 149. Hém. pi. X. fig. 7 et 9. — W Pen- tatoma rubrofusca. id. 185. Hém. pi. XI. fig. 3. — 5° Penta- toma octopunctata. id. 184. Hém. pi. XI. fig. 1. — 6° Pentatoma ■ semimarginata. id. 129. Hém. pi. IX. fig. 4. — T Cimex ni gri- cornis Fabr. S. R. 157. 8. Genre 98. ^MYROCHEE. MYROCHEA*. Corps aplati , ovalaire. — Tête à lobes latéraux presque folia- cés , s' avançant et se touchant au delà du lobe médian frontal très-étroit. — Veux assez gros, mais peu saillants — Ocelles assez gros, aussi rapprochés entre eux que des yeux. — Antennes grêles , assez grandes , le second article un peu plus grand que le troisième. — Bec dépassant à peine l'insertion des pattes in- termédiaires. — Prothorax trapézoïdal, à bords aplatis, tran- chants ainsi que ceux de l'abdomen ; profondément échancré an- térieurement pour recevoir la tète ; les angles postérieurs en épine très-aiguë, aplatie à la base. — Pattes assez courtes; cuis- ses antérieures munies d'une épine en dessous vers leur extré- mité. Tous les autres caractères sont ceux des Pentatomes. Du grec (Aûpov , parfum , et xéw , répandre. 136 HÉTÉR. GÉOe. LONGiSe. GONISCLTES. 1. * M. A BANDELETTES. Myrochca vittata *. (Long. 0,012). D'un verdâtre jaune , ponctué de noir , avec six bande- lettes longitudinales brunes, indécises, qui se prolongent en dessus en s'arquant un peu , suivant la courbure ovalaire du corps. Membrane des élytres transparente , les nervures nuancées de brun. Bords de l'abdo- men tachetés de brun. Dessous du corps jaune, avec une double bande noire de chaque côté , et les segments du ventre noirs à leur base , au milieu ; les taches noires du dessous disparaissant quelquefois entiè- rement. Antennes et pattes noires ; cuisses jaunes à leur base au delà de la moitié, avec un anneau blanc à leur extrémité; jambes jaunes dans leur milieu. Mâle et femelle. Sénégal. Genre 99. * G ALBDAl^TE G ALEDJNT A \ Tête échancrée au bord antérieur par la jonction plus ou moins complète des lobes latéraux , presque foliacés au-delà du lobe médian frontal. — Veux globuleux, saillants, — Ocelles gros, très-rapprochcs des yeux. — Antennes à deuxième et troisième articles à peu près de la même longueur. — Bec ayant son deuxième article le plus long. — Prothorax à angles postérieurs très-larges et très-saillants, denté sur les côtés, relevé en ar- rière , incliné en avant. — Élytres ( membrane des ) à nervures fourchues. — ./iZ^domen presque circulaire, très-large, dépassant un peu de chaque côté les élytres; ventre très-bombé en des- sous. — Pattes fortes. Tous les autres caractères sont ceux des Pentatomes. Du sanscrit itç Écusson à pointe arrondie. — Élytres ayant leur NUDIPÈDES. RHAPIIIGASTRIDES. 106. NÉZARE. 143 membrane transparente et blanchâtre. — ■ Centre dépourvu de carène longitudinale. Tous les autres caractères sont ceux des Catacanthes , le corps assez vivement coloré comme eux ; le surplus des caractères , comme dans les Rhaphigastres. Anagramme de Falerius. 1. V. RonGE-NOiRE. Vulsirea nigrorubra Spin. Hémipt. 351. — Cimex anchorago Drur? Ins, III. 66. pi. XLVI, fîg. 5. — Pentatoma Poeyi Guér. in litt. (Long. 0,018). Rouge, avec la tête, deux taches au bord antérieur, deux taches plus grandes au bord postérieur et une tache plus faible derrière l'angle postérieur du prothorax, la base del'écusson, quelques taches à son extrémité, la partie coriace des élytres, les stigmates, et une tache de chaque côté à chaque segment du sternum et de l'abdo- men , noires. Antennes et pattes noires ; membrane des élytres blanche avec une tache noirâtre, ronde, vers leur extrémité. Femelle. Cuba. 2. V. ANCRE. P^ulsirea ancora Spin, Hémipt. 551. (Long. 0,018). D'un brun ferrugineux en dessus, avec une grande tache en forme d'ancre sur la partie antérieure du prothorax , et deux taches vers la base de l'écusson, d'un blanc sale. Membrane des élytres blanchâtre, avec une tache brune vers le milieu. Dessous du corps rouge avec une tache noire au flanc de chacun des segments du sternum et sur chaque stigmate abdominal ; anus tacheté de noir ; côtés de l'abdomen débordant les élytres , rouges et tachés tle noir. Cuisses rouges ; le reste des pattes et les antennes, d'un brun ferrugineux. Femelle. Brésil. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété de la précédente. Genre 106. * NÉZARE. iV^Z^/^^^ Cimex. Fabr. — Wolff. — ^smh.-—Pentaloma. Pal. Beauv. — L. Duf.— nhaphig aster. H. Schâff. Corps généralement coloré de vert pré ou de jaune pâle. — — Tête assez large, peu allongée, arrondie au bout; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux , ou du moins attei- gnant le bord antérieur. — Yeiioc assez gros. »— Ocelles §roSf 144. HÉTE'r. GiOG. LONGISC. CONISCUTES. saillants. «— Antennes à premier article ne dépassant pas le bord antérieur de la tête ; le second un peu plus court que le troisième ; le quatrième et le cinquième un peu renflés , à peu près d'égale longueur entre eux , chacun d'eux plus court que le troisième, — Bec atteignant , mais ne dépassant pas la base du ventre. — Prothorax ayant son disque antérieur un peu incliné en avant , dans la direction de la tête. — Ventre ayant une carène longi- tudinale au milieu plus ou moins prononcée , mais la pointe basi- laire ventrale petite et ne dépassant pas , ou à peine , l'insertion des pattes postérieures. — Pattes à peine velues. Les autres ca- ractères sont ceux des Rhaphigastres. De l'hébreu "lîX , azar, ceinture , ^ÎN3 , nezar, ceint d'un cordon ,à cause de la carène ventrale qui ressemble à un cordon. M. L. Dufour(l) , en parlant des organes de la génération du mâle de IaN. smaragdula, dit que son segment anal est à peu près analogue à celui du mâle de la Pentatoma dissimilis , mais que l'échancrure de ce segment a ses angles moins arrondis ; qu'elle est garnie intérieurement d'une légère villosité , et que le seg- ment où l'échancrure est pratiquée, offre en dessous et en arrière une fossette particulière. 1. N. ÉMERADDE. J^ezaTU smaragdula Fabr. Cimex smaragdulus Fabr. S. R. 167. 61. — Wolff. le. cim. 56. 53. tab. VI. fig. 53. — Pentatoma smaragdula. L. Duf. Recli. Hémipt. 29. ft. — Cimex torquatus. Fabr. S. R. 166. 56. — Ramb. Faun. And. II. 125. 12. — Pentatoma jflavicollis Pal. Beauv. Ins. 185. {P. flavicornis) Hém. pi. XI. fig. 4. — Rhaphigaster torquatus. H. Scbaff. fF. 100. tab. CXLII. fig. liia. — Pentatome front jaune. Faun. Fr. Hém. pi. 2. fig. (\. (Long. 0,015). D'un vert pré uniforme. Corps couvert en dessus de points enfoncés petits et très-rapprocliés. Bords latéraux de la tête , du protliorax et de la base des élytres , ayant un liséré jaunâtre ; troj^ points de cette couleur à la base de l'écusson , peu apparent , et disparaissant quelquefois, ainsi que le liséré jaunâtre. Membrane des élytrês d'un verdâtre clair et transparent. Pointe basilalre ventrale très-courte , n'at- teignant pas l'insertion des pattes postérieures. Carène ventrale très- prononcée, jaunâtre. Antennes vertes, l'extrémité des trois derniers articles d'un ferrugineux très-foncé. Pattes de la couleur du corps. Mâle et femelle. (i) Rech, Hémipt. 157. NDDIPÈDES. RHAPHIGASTRIDES. 107. RHAPHIGASTRE. 145 Cette espèce est une de celles qui se trouvent en tout pays. M. Solier l'a prise à Marseille, M. Guérin à Toulon et M. L. Dufour à St-Sever. Elle habite aussi Java, le Sénégal et, suivant Fabricius, l'île de Madère. M. Ranibur l'a trouvée abondamment, aj'ec sa variété, à Malaga et à Gre- nade. Nous avons des individus venant de Cayenne , et Palisot de Beau- vois la "décrit comme se trouvant à St-Domingue. Le Cimax torquatus Fabr. n'est qu'une variété fort remarquable de la smaragdida^ avec laquelle M. L. Dufour et beaucoup d'autres ento- mologistes l'ont trouvée accouplée, tantôt comme femelle, tantôt comme mâle. Cette variété diffère de l'espèce par la tête et le prothorax , qui sont d'un jaunâtre pâle antérieurement. Mâle et femelle. Elle habite les mêmes contrées que la smaragdula. 2. N. MARGiNÉE. JVezara marginata Pal. Beauv. Pentatoma marginata Pal. Beauv. Ins. 1Z17. Héni. pi. X. fig. 1. (Long. 0,015). Semblable à la smaragdula, mais sa pointe basilaire ventrale plus longue et dépassant un peu l'insertion des pattes postérieures. St-Domingue. Nous croyons devoir attacher peu d'importance à la bordure rouge que Palisot de Beauvois fait remarquer dans cette espèce, autour de la tête et du prothorax , cette bordure nous paraissant analogue au liséré jaunâtre des bords du prothorax de la smaragdula, et qui dispa- raît souvent. Genre 107. RHAPHIGASTRE. RHAPHIGASTER Lap. (1). — Ramb. — Cîmex Linn. — GeofFr. — Fabr. — Panz. — Wolff. — Illig. — Burm. — Pentatoma. Tign. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Blanch. Tête assez petite, arrondie en avant; lobe médian atteignant le bord antérieur. — Veux petits , globuleux, peu saillants. — Ocelles petits , placés sur la ligne postérieure et près des yeux. — Antennes assez longues, de cinq articles cylindriques ; le premier n'atteignant pas ou dépassant peu le bord antérieur de la tête ; le second un peu plus long que le troisième ou égal à lui en longueur- — Bec atteignant l'insertion des pattes pos» téricures ; premier article reposant tout entier dans une rainure de la gorge ; le quatrième à peu près de sa grandeur , les deux (i) Hémipt. 59. HÉMIPTÈRES. 10 146 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. intermédiaires plus grands que les autres. — Prothorax tra- pézoïdal , légèrement échancré au bord antérieur pour recevoir la tête , pas plus large qu'elle dans cette partie ; son disque lé- gèrement bombé et incliné y. 150 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. mité de l'écusson d'un jaune-orangé. Bords de l'abdomen marqués de taches noires coupées en deux par une ligne roussâtre. Memlnane des élytres demi-transparente. Dessous du corps d'un jaune roux , ainsi que les pattes. Mâle et femelle. Ou trouve cette espèce dans toute la France ; elle est des plus communes aux environs de Paris , dans les bois , les jardins, etc. ; elle exhale une odeur fort désagréable. De Géer observe qu'elle est carnassière , qu'elle rode sur les arbres, cherchant des clienilles pour les sucer. La Penlatoma viridi-œnea Pal. Beauv. Ins. 150. Hém. pi. IX. fig. 7, de St-Domingue , est si voisine de cette espèce , qu'il nous est difficile de l'en distinguer. Gerre 109. ARVÉLIE. ARFELIUS Spin. Cimex. De Géer. — Fabr, — Pentatoma. Pal. Beauv. — Le P. et Serv. — Acanthosoma. Burm. — Blanch. Tête profondément échancrée au bord antérieur ; ses lobes latéraux se prolongeant en pointe aiguë de chaque côté du lobe médian , les deux pointes distantes à leur base. — Yeux assez petits, globuleux , saillants. — Ocelles gros, saillants. — Antennes longues , le premier article plus gros que les autres, n'atteignant pas l'extrémité de la pointe aiguë du bord antérieur de la tète; le second plus court que le troisième. — ^ec atteignant les deuxième ou troisième segment de l'abdomen ; le second article plus gros , plus comprimé que les autres; le quatrième un peu plus court que le troisième. — Prothorax transversal, son disque légère- mentbombé, un peu incliné en avant; angles postérieurs très-sail- lants en pointe aiguë ; mésosternum et métasternum carénés , cette carène en lame non très-élevée et ne s'avançant pas , ou à peine, sous le présternum , échancrée postérieurement pour re- cevoir la pointe basilaire ventrale. — Écusson finissant en pointe assez aiguë. — Élytres à membrane plus courte que la partie coriace. — Abdomen assez large ne dépassant pas de chaque côté les élytres, offrant quatre ou même six épines à son extrémité, un peu renflé en dessous , avec une carène ventrale très-pro- noncée. Les autres caractères sont ceux des Rhaphigastres. Arvelius, anagramme de Falerkis. 1. A. BLANC-PONCTUÉ. Arvelius albopunctatus De Géer. Cimex albopunctatus'DQGéevMém. III. 331. 5. pi. 3û. Hg.Q.—Cimex gtadiator Fabr. S. R. 162. 36. — Penlatoma gtadiator. Pal, Beauv. NUDIPÈDES. RHAPHIGASTRIDES. 110. TAUROCÈRE. 151 Ins. 127. Hém. pi. IX. Qg. 1. —Le P. et Serv. Enc X. 56. 15.— ^can- thosoma gladiator. Burm. Ent. II. 359. 1. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 1/10. 1. — Arvelms gladiator. Spin. Hémipt. 3ii6. - H. Scliaff. fV. V. loa. lab. CLXXX. fig. 557. 558. — La Punaise jaune pâle ponctuée. Stoll. Punais. 15. pi. II. fig. 12. (Long. 0,012-15). Jaunâtre, avec des points enfoncés ronds et noirs sur la tête, le prothorax et l'écusson. Élytres offrant, sur leur partie co- riace, des points saillants, blaucbâtres. Femelle. Amérique méridionale. Genre HO. * TAUROCERE. TAUROCERUS*. Arvelms Spin. Télé triangulaire , inclinée verticalement dans la direction ana- logue de la partie antérieure du prothorax ; lobe médian frontal dépassant un peu les lobes latéraux. — Yeux gros. — Antennes à premier article gros , court , le second plus court que le troi- sième. — Bec atteignant le deuxième segment de l'abdomen. — Prothorax très-large, incliné brusquement et verticale- ment en bas , immédiatement au delà des angles postérieurs ; ceux-ci très-longs, en forme de bras; carène ou filet sternal assez prononcé entre les pattes antérieures et intermédiaires , mais nul entre celles-ci et les postérieures. — Ecusson finissant en pointe assez aiguë. —Élytres (membrane des) d'une transpa- rence d'écaillé. — Carène ventrale nulle ou à peine indiquée ; pointe ventrale courte. — Tarses ayant le second article assez grand. Tous les autres caractères sont ceux des Rhaphigastres. Du grec Taûpos, taureau, et xépaç, corne. 1. T. EDESSoîDE. Taurocerus edessoides Spin. ? Arvvlius edessoides Spin? Hémipt. sa7. (Long. 0,016). Dessus du corps d'un brun rougeâtre tirant sur le chocolat , couvert de points enfoncés. Les angles saillants en forme de bras du prothorax, légèrement recourbés en arrière , leur extrémité tron- quée et presque bifide. Extrémité de l'écusson bordée de jaune rougeâtre slair, tranchant. Dessous du corps jaunâtre, tacheté de brunâtre. Brésil. 152 HÉTER. GEOC. LONGISC. CONISCUTES. Genre 111. RHYNCHOCORE. RHYNCHOCORIS Westw. (1). Edessa Fabr. — Cimex. Donov. Tête assez allongée , le bord antérieur divisé en trois petits lobes plus ou moins prononcés, par l'effet des lobes latéraux qui s'avancent un peu au delà du lobe médian, lequel est assez large. — Yeux assez gros, saillants. — Ocelles très-distincts. — An- tennes à premier article n'atteignant pas l'extrémité du bord antérieur delà tête ; le second un peu plus court que le troisième. — Bec atteignant le quatrième segment de l'abdomen, du reste semblable à celui des Arvélies. — Prothorax très-transversal ; les angles postérieurs s'étendant presque immédiatement après le bord antérieur, très-longs et très-aigus , coupés obliquement en arrière , le côté postérieur un peu sinueux avant d'atteindre le bord postérieur , qui est échancré en arc et s'étend un peu sur l'écusson; sternum (pi. 3. fig. 2 a) fortement caréné en une lame très-comprimée qui s'avance en pointe entre les pattes antérieu- res ; la carène échancrée postérieurement pour recevoir la pointe basilaire ventrale. — Écusson très-arrondi au bout, avec l'indi- cation d'une carène longitudinale vers l'extrémité. — Élytres à membrane chargée d'une dizaine de nervures longitudinales élevées. — Abdomen assez allongé, caréné en dessous, ses bords finement épineux à chaque segment; dépassant un peu les élytres de chaque côté. Les autres caractères sont ceux des Rhaphigastres. Du grec pOyxo?» bec, et xdpiç, punaise. 1. R. EPI SCIE. Rhynchocoris serratus Donov. (PI. 3. fig. 2). Cimex serratus Donov. Ins. of Ind. Hêm. pi. 8. flg. 2. —La Pu- naise épineuse. StoU. Punaîs, 10. pi. L fig. 3. ( Long. 0,020). D'un vert olivâtre , ponctué de noir en arrière du protlio- raxetsur ses angles postérieurs, qui sont presque entièrement noirs. Tête ayant en dessus deux lignes noires longitudinales, et une autre de chaque côté , entre la base des antennes et les yeux. Membrane des élytres d'un (l) Hop. Cat. 7. 4a. «/. 39, NUDIPÈDES. RHAPHrcASTRIDES. 113. AC ANTHOSOMS . 153 brun d'écaillé transparent. Antennes noires ; premier article jaune en dessous. Pattes de la couleur du corps , tachées de uoir. Femelle. Java. Ajoutez : Edessa hamata Fabr. S. H. Iû7. 4. Genre 112. ' ÉVOPLITE. EVOPLITUS \ Arvelius Spin. — H. Schaff. Très-Toisin des Rhynchocores. — Tête ayant le bord antérieur échancré , ses lobes latéraux dépassant un peu le lobe médian. — ^ee ayant le second article moitié plus court que le troisième. — Prolhorax plus gibbeux, moins lisse que dans les Rhyn- chocores ; son bord postérieur plus court et plus profondément échancré en demi-cercle; ses bords latéraux antérieurs crénelés; carène sternale élargie et déprimée sous le métasternum, se rétrécissant insensiblement et se prolongeant sous le présternura en une lame tranchante et arrondie qui atteint la base de la tête. — Écusson d'abord triangulaire , puis à bords parallèles et relevés; échancré à son extrémité, l'échancrure à angle aigu. — Elytres n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen ; membrane chargée de cellules pentagonales , irrégulières.— ^6- domen à bords aplatis et dépassant de chaque côté les élytres, les angles postérieurs de chaque segment saillant en épine ; carène ventrale très-prononcée. Tous les autres caractères sont ceux des Rhynchocores, et, le reste , comme dans les Rhaphigatres. Du grec eu, bien, et oTikiTriz, armé. M. Spinola a déjà fait remarquer le caractère saillant qui sépare ce genre de ses Ar- velius, le mode d'innervation de la membrane. 1. E. DÉCHIQUETÉ. Evoplitus lociniatus Spin. Arvelius laciniatus Spin. Héraipt. 3û7. —• H. Schaff. W. V. 103. tab. CLXXX. fig. 155. 156. (Long. 0,020). D'un gris verdàtre, avec beaucoup de points enfoncés noirs et des taches de cette couleur. Membrane des élytres transparente. Femelle. Brésil. Gbnre us. acanthosome. acauthosoma Curt. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn.— De Géer.— -Geoffr. — Fabr. 154 HETER. GÉOC. LONGISC CONISCLTES. — - Panz, — Wolff. — Schranck. — Pentatoma. Le P. et Serv. Tête petite , très-peu allongée ; lobe médian dépassant un peu les lobes latéraux. — Ocelles petits , assez rapprochés entre eux. — Antennes ayant le premier article long , dépassant le bord antérieur de la tête ; le second plus long que le troisième. — Bec atteignant ou dépassant à peine l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax à angles postérieurs plus ou moins saillants , mais mousses et arrondis ; sternum offrant une carène en lame aplatie qui s'avance entre les pattes antérieures , non échancrée postérieurement , la pointe basilaire ventrale très-longue et s'a- justant contre la carène sternale. — Ecusson atteignant à peu près le milieu de l'abdomen , finissant en pointe assez fine. — j4b- domen assez allongé , ne dépassant pas les ély très de chaque côté ; ventre fortement caréné. — Tarses de deux articles apparents seulement. Les autres caractères sont ceux des Rhaphigastres. Du grec àxavea, épine, et aw|ia, corps. De Géer dit dune espèce de ce genre [Cimex griseus Linn.) , qui vit sur le bouleau , que la femelle conduit ses petits, au nom- bre de vingt à quarante (en juillet) , comme une poule ses pous- sins ; ils la suivent lorsqu'elle se déplace ; quand on l'inquiète , elle bat des ailes comme pour les défendre , sans fuir ni s'en- voler. Elle a surtout à les défendre contre le mâle , qui cherche avec empressement à les dévorer. 1. A. HÉMORRHOlDAL. Acanthosoma hœmorrhoidale Linn. Curt. Brit. eut. 28.— Burm. Ent. 360. 3.— Blanch Hist. nat. ins. III. lïO- 2. — Cimex fiœmorrfioidalis Linn. Faun. Suec. 925. — De Géer. Mém. III. 25Û. 3. pi. lli. fig. 7.— Fabr. S. R 160. 27. — Wolff. Ic.cim. 10. 10. tab. 1. fig. 10. — Pentatoma liœmorrfioidalis. Le P. et Serv. Enc. X. 53. 1 — Pentatome hémorrhoïdal. Faun. Fr.Hém.pL 2. fig. 5.— La Punaise verte à pointes du corselet rouges. Geoffr. Ins. I. Û65. 65. — La Pu- naise ensanglantée. Stoll. Punais. 31. pi. VI. fig. 44 (la femelle). (Long. 0,015). D'un vert olivâtre uniforme, jaunâtre en dessous. Angles postérieurs très-saillants du prothorax et l'extrémité de l'abdomen , rou- geâtres. Antennes brunâtres. Mâle et femelle. Europe. Cette espèce n'est pas rare aux environs de Paris. Ajoutez : l» Cimex lituratus Fibr. S R. 170. 84. — Wolff. le. cim. 14. 14. tab. II. ^^.14.— Panz. F. G. 40. IQ {Cimex hœmagaster Schranck. Ins. Austr. 270. 520. — Acanthosoma hœmatogaster Burm. Ent. II. 360. 4- — Pentatoma Stollii Le P. et Serv. Enc. X. 53. 2.— Pentatomo BRÉVIROSTRES. EDESSIDES. 155 effacé. Faim. Fr. Hém. pi. 3. fig. 3. — La Punaise verte lavée de rouge. Geoffr. Ins. I. 465. 62. — La Punaise ensanglantée. StoU. Punais. 139. pi. XXXIIL fig. 229 [ cet auteur donne à tort cette espèce comme le mâle de la précédente) ; de Fiance : M. Solier l'a pris à Marseille sur le juniperus phœnicca ; 2" Cimex griseus Llnn. Faun. Suec. 926 ( le mâle ) {Cimex betulœ DeGéer? Mém. III. 261. 8. pi. U. fig. 9.—CimexagathinusF3ihv.S.R. 170. 82 [le mâlej. — Wolff. le. cim 58. 55. tab. VI. fig. 55 [ le mâlej. — Cimex inlerstinctus Linn. Faun. Suec. 927 [la femelle]. — Fabr. S. R. 171. 88 [la femelle]. — Acanthosoma grisea- Burm. Ent. II. 360. G. — Blancli. Hist. nat. Ins. III. 147. 4). M. Léon Dufour ' nous a donné cette espèce qu'il a prise communément à Saint Sever. Gewre 114. 'SASTRAGALE. SASTRAGALA*. Cimex. Donov. Prothorax à angles postérieurs très - saillants , en épine aiguë. Tous les autres caractères sont ceux des Acanthosomes, et, le reste, comme dans les Rhaphigastres. Du sanscrit ST^, sastra, arme , et ircfT, gala , cou. 1 S. CNiGUTTULÉE. Sastrcigala unigultata Donov. Cimex uniguttatus Donov. Ins. of Ind. Hém. pi. 8. fig. 5. (Long. 0,010). D'un jaunâtre testacé verdâtre , ponctué en dessus. Prothorax noir postérieurement, à partir de la ligne des angles postérieurs. Écusson noir, avec un large jioint rond d'un jaune testacé clair au milieu. Une tache noire demi-circulaire en forme de G, ouvert du côté externe, à l'extrémité de la partie coriace, sur chaque élytrc ; membrane transparente, à peu près de la couleur de la partie coriace. Extrémité de l'abdomen noire. Mâle. Indes. QUATRIÈME RAGE. •BRÉVIROSTRES. BREriROSTRI*. Noos avons dit , dans les généralités de cette tribu , ce qui distingue la race des Brévirostres de toutes les autres : un bec court , ne dépassant pas en général le présternuna. Elle se divise naturellement en deux groupes d'après la forme de la tête. Groupe 1. EDESSIDES. Ce groupe se distingue du suivant par une tête notable- 156 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. ment petite , courte , le premier article des antennes égalant ou dépassant le bord antérieur de la télé. 11 se partage en deux subdivisions remarquables, dont le caractère est tiré de l'existence d'une carène sternale dans les uns et du dé- faut de cette carène dans les autres ; les premiers sesubdivi- sen t encore en deux autres coupes naturelles par l'échancrure antérieure delà carène sternale, puis ceux qui n'ont pas cette échancrure , par le nombre des articles des antennes , de cinq dans les uns et de quatre dans les autres. Ceux qui n'ont point de carène sternale sont subdivisés à leur tour par d'autres caractères tirés soit d'une pointe ventrale, soit de la forme de l'extrémité de l'écusson. On remarquera que nous n'avons fait passer ici, notamment, qu'eu dernière ligne le caractère tiré du nombre des articles dos antennes, tant les deux genres voisins, Cyclopelte et Aspongope , nous ont paru semblables entre eux et n'avoir guère d'autre diffé- rence que ce nombre de quatre ou cinq articles. GïnRB 115. ' PÉROMATE. PEROMATUS\ Fdessa. Burm. — H. Schaff. Antennes de quatre articles. — Prolhorax à angles posté- rieurs en forme de moignons courts et obtus. — Abdomen à extrémité assez arrondie ; les angles du dernier segment pas notablement prolongés. Tous les autres caractères sont ceux des Êdesses. Du grec -i:Yipaj{i.a , moignon. 1. P. NOTÉ. Peromatut noiatus Kl. Edessa notata. Burm. Ent. II. 354. 2. — H. Schaff. W. IV. 17. tab. CXV. fig. 363. (Long. 0,026). Dessus du corps d'un testacé jaune verdâtre ou noir. Extrémité des moignons du prothorax ordinairement noire. Partie co- riace des élytres brune , avec ses nervures d'un jaune clair , tranchant ; membrane brune. Dessous du corps d'un jaunâtre plus ou moins clair, avec une grande tache violacée , de chaque côté du sternum. Antennes et pattes jaunâtres. Mâle et femelle. Brésil. BRÉVIROSTRES. ÉDESSIDES. 117. HTPOX'TS. 157 Genre 116. •DORYPLEURE. DORYPLEURA*. Pentatoma. Le P. et Serv. — Edessa. Burm. Antennes ayant leur second article plus grand que le troisième. — Prolhorax à angles postérieurs prolongés en pique longue et aiguë. — Abdomen ayant les angles postérieurs du dernier seg- ment très-saillants. Les autres caractères sont ceux des Édesses. Du grec 6dpu, pique, etizkzvpk, côté. 1. D. BUBALE. Dorypleura bubalus Le P. et Serv. • Pentatoma bubalus Le P. et Serv. Enc. X. 54. 8. — Edessn trabeata Burm. Ent. IL 353. 5. — La Punaise armée à dos luisant. Stoll. Pu- nais. 139. pi. XXXVL fig. 253. (Long. 0,016; larg. 0,018). D'nn vert olive, quelquefois jaunâtre. Prothorax offrant une bande transverse jaune près du bord antérieur, avec une ligne longitudinale médiane semblable sur le disque et quelque- fois effacée ; les cornes latérales cylindriques , noires , avec un point jau- nâtre , qui disparaît quelquefois. Partie coriace des élytres rougcâlre, avec deux lignes longitudinales jaunâtres qui disparaissent quelquefois ; la membrane noire. Cayenne. Genre 117. * HYPOXYS. HrPOXrS\ Antennes ayant leur second article plus long que le troisième. — Prothorax à angles postérieurs pointus , mais aplatis et peu saillants. Les autres caractères sont ceux des Édesses. Du grec ûitô , sous , et ôÇùç , aigu. 1. H. QDATRE-DENTS. Hypoxys quactrideus Fabr. Edessa quadridens Fabr. iS'. R. 1^8. 13. — Burm. Ent. II. 355. 6. — Pentatoma luteicornis Le P. et Serv. Enc. X. 55. 10. • — La Pu- naise aux antennes jaunes. Stoll. Punais. 81. pi. XX. fig. 137. (Long. 0,016). D'un vert olivâtre. Tète et bords antérieur et latéraux du prothorax , jaunes , les angles du protiiorax noirs. Écusson jaune, son extrémité verte. Partie coriace des élytres jaunâtre, avec une taclie transversale brune au milieu, cette tache n'atteignant pas le bord externe ; la membrane brune. Pattes et antennes ferrugineuses. Cayenne. M. Burmeister ne donne que 5 2/3'" (0,011) à cette espèce. La taille que nous lui donnons se rapporte à celle de la figure citée. 158 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. Genre 118. ÉDESSE. EDESSA Fabr. — Burm. — H. Schaff. — Cimex. Coqueb. — Donov. — Pen- tatoma. Le P. et Serv. — Pert. Tête assez petite , triangulaire , les lobes latéraux se rejoi- gnant au delà du lobe médian. — Yeux assez gros , globuleux, saillants. — Ocelles très -saillants, placés sur la ligne postérieure des yeux. — Antennes longues, de cinq articles cylindriques; le premier petit et épaissi, atteignant au moins le bord antérieur de la tê(e ; le second et le troisième article d'égale longueur à peu près; chacun des quatrième et cinquième articles aussi longs à peu près que le second et le troisième réunis. — Bec court et assez gros, n'atteignant que jusqu'au milieu du mésosternum , et reçu dans la bifurcation de la carène sternale; le second article beau- coup plus long que chacun des autres , légèrement courbé. — Prothorax grand , transversal , légèrement échancré au bord antérieur pour recevoir la tête , pas plus grand qu'elle dans cette partie ; ses angles postérieurs saillant en bras boutonneux ou tronqués au bout ; bord postérieur échancré en arc très-léger ; métasternum (pi. 2. fig. 7 a) fortement caréné, la carène échan- crée postérieurement pour recevoir la pointe basilaire ventrale, et s'avançant au delà des pattes intermédiaires, échancrée et bifide antérieurement. — Écusson grand, finissant en pointe aiguë qui dépasse le milieu de l'abdomen. — El y très k membrane char- gée de nervures longitudinales peu nombreuses (huit à dix), dé- passant un peu en général l'extrémité de l'abdomen. — Abdomen assez allongé, à bords tranchants et légèrement épineux , dé- passant peu ou point de chaque côté les élytres ; ventre caréné. — Pattes assez longues et fortes , mu tiques , très-légèrement velues; tarses de trois articles, le premier muni dune brosse en dessous , le second très-petit. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de ce genre. 1. E. ANTILOPE. Edessa antilope Fabr. (PI. 2. fig. 7). S. R. 147, 8. — Burm. Eut. II. 354. 2. — Cimex antilope. Co- queb. m. ic. 1. 36. tab. IX. fig. 8. — Pentatoma bison Le P. et Serv. Enc. X. 54. 7. — Edessa grossa H. Schâflf. fT. IV. 17. tab. CXV. fig. 364. (Long. 0,024). D'un jaune ou d'un vert testacé en dessus, d'un jaune BRÉVIROSTRES. ÉDESSIDES 119. PTGOSE. 159 clair en dessous. Cornes du protliorax droites, cylindriques, obtuses, noires à leur extrémité. Partie coriace des élytres à nervures d'un jaune clair tranchant. Membrane brune. Antennes et pattes jaunâtres. Femelle. Cayenne. Ajoutez : 1° Edessa cervus Fabr. S. Jî. 146. 2 ( Cimex viridis Donov. Ins. ofind. Hém. pi. S.fig. 1.). — 2° Pentaloma l'eucogramma Pert. Del. an. 167. pi. 33. fig. 9. Genre 119. ' PYGODE. PYGODA \ Fentatoma. Le P. et Serv. — Edessa. Burm. — Blanch. Protorax à angles postérieurs aigus , plus ou moins saillants, non prolongés en forme de moignons boutonneux et tronqués. — Abdomen ayant les angles postérieurs du dernier segment no- tablement prolongés en pointe. Les autres caractères sont ceux des Édesses. Du grec ituY'n» derrière, et ôooùç, dent. 1. P. POLIE. Pygoda polita Le P. et Serv. Pentatoma polita Le P. et Serv. Enc. X. 54. 9. — Edessa nervosa Burm. Ent. IL 355. 7. — Blanch. Hist. nat. ins. IIL llii. û. — La Punaise polie. Stoll. Panais. 98. pi. XXV. fig. 174. (Long. 0,020). Prolongement latéral du dernier segment de l'abdo- men s'avançant beaucoup au delà de l'anus en une forte pointe , munie intérieurement d'une petite dent. Corps vert en dessus, d'un vert jaunâ- tre en dessous. Tête sillonée , un peu inégale en dessus. Prothorax très- ponctué, avec quelques nuances jaunes ; angles postérieurs très-saillants. Écusson pointillé, nuancé de jaune vers la pointe. Élytres d'un brun fauve, avec des lignes blanchâtres. Membrane demi-transparente , à reflet mé- tallique. Pattes d'un vert jaunâtre ; jambes canaliculées en dessus dans toute leur longueur. Mâle et femelle. Brésil. Dans la femelle , les deux pièces vulvaires intérieures flanquant l'a- nus se prolongent chacune au delà de lui en deux épines fines, ce qui produit , lorsque l'on regarde cette femelle en dessus , une rangée médiane , transversale , de quatre pointes également espacées. Dans le mâle que nous possédons , le prothorax et l'écusson sont d'un vert sans mélange. 160 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. Genre 120. * ACÉRATODE. ACERATODES *. Edessa Fabr. — Burm. — Blanch. — Pentatoma. Le P. et Serv. Profhorax à angles postérieurs arrondis et non saillants en pointe ou épine. — Ecusson à extrémité plus arrondie et plus large que dans les Édesses. — Abdomen à cotés moins épineux, son extrémité arrondie ; les angles postérieurs du dernier seg- ment ventral ne se prolongeant pas au delà du contour. Les autres caractères , comme dans les Édesses. Du grec a privatif, et xspaTwSriç, cornu. 1. A. SANGLANT. Aceratodes cruentus Fabr. Edessa cruenta Fabr. S. R. 153. 31. — Burm. Era. II. o55. 9. — Blanch. Hlst. nat. ins. III. lliH. 5. Héni. pi. 7. fig. 1. — Pentatoma cruenta. Le P. et Serv. Enc. X. 55. 11, — La Punaise olive. Stoll. Punais. 67. pi. XVI. fig. 113. ( Long. 0,012-20 ). Corps vert , très-ponctué en dessus ; son dessous jaune , avec des lignes brunes transverses , alternativement plus longues et plus courtes. Antennes ferrugineuses ; bords extérieurs du prothorax et de l'abdomen , ferrugineux. Pattes de cette couleur. Quelquefois des nuances irrégulières , jaunes , sur i'écusson. Mâle et femelle. Fort commun à Cayenne. Genre 121. BRACHYSTÈTHE. BRACHYSTETHUS Lap. Edessa Fabr. — Burm. Tête petite, légèrement échancrée au bord antérieur. — An- tennes à premier article petit , dépassant le bord antérieur de la tète; le second un peu plus petit que le troisième , le quatrième un peu épaissi dans son milieu , ainsi que le cinquième. — Pro- thorax presque triangulaire, à angles postérieurs arrondis, son disque assez bombé et incliné en avant; bord postérieur coupé presque droit ; carène sternale consistant en un assez gros bour- relet non échancré antérieurement , mais offrant seulement une fossette, et ne dépassant pas l'insertion des pattes intermédiaires. — Écusson arrondi à son extrémité. — Elylres à membrane assez opaque. — Abdomen un peu élargi de chaque côté , de BR^VIROSTRES. f!dF,SS1DES. 122. PIÉZOSTERNE 161 manière à dépasser la ligne des angles du prothorax , ses bords non épineux, sans carène ventrale. Tous les autres caractères sont ceux des Édesses. Du grec Ppa^ùç , court , et mrfio^ , poitrine. 1. B. MARGiNÉ. Brachystethtis marginatus Lap. Hémipt. 63. pi. 55. fig. 8. — Edessa circumscripta Kl. Burm. Ent. II. 356. 11. ( Long. 0,022 ). Brun - cannelle , profondément ponctué en dessus , avec une marge étroite tout autour du corps , un point rond , petit , sur le disque coriace des élytres , les hanches , les genoux , les tarses et le premier article des antennes, roux; le dessous du corps, le reste des pattes et des antennes , noirs. Le premier article des antennes quel- quefois noir, du moins à son extrémité . Femelle. Cayenne. 2. B. CRIBLE. Brachystethus cribrum Fabr. Edessa cribrum Fabr. S. R. 15û. 39. — Burm. Ent. IL 350. 12. — La Punaise brune à point blanc. StoU. Punais. 18. pi. III. fig. 18. (Long. 0,015-18). Semblal)le au précédent, mais en différant par la taille qui est plus petite, le premier article des antennes , ainsi que les tarses , qui sont noirs , et surtout par quatre rangées longitudinales de points jaunes sur le ventre. . Cayenne. Genre 122. * PIEZOSTERNE. PIEZOSTERNUM\ Pentatoma. Pal. Beauv. — Le P. et Serv. Tête très-petite , les lobes latéraux un peu relevés en gout- tière ; bord antérieur un peu échancré. — Antennes assez lon- gues; le premier article gros , petit , mais dépassant le bord an- térieur de la tète ; le deuxième pouvant se couder avec lui , plus grand que le troisième , avec lequel il est presque confondu. — Bec dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Pro- thoraœ assez bombé et incliné en avant , hexagonal , le côté ou bord antérieur le plus petit de tous; les bords latéraux anté- rieurs plus longs que les autres , coupés droits avec un filet re- levé ; les angles huméraux plus ou moins saillants et pointus ; les bords latéraux postérieurs , un peu sinués; le bord postérieur coupé presque droit et s'avançant sur la base de l'écusson ; carène HÉMIPTÈRES. 11 162 HÉTÉR. GÉOC. LOINGISC. CONISCUTES. sternale forte , large à sa base et se prolongeant en lame qui s'a- mincit de plus en plus jusque près de l'insertion des pattes anté- rieures.—£^CMssori finissant en pointe plus ou moins aiguë , avec une faible carène longitudinale au milieu. — Élytres à base coriace échancrée à l'extrémité ; leur membrane grande , d'une transparence d'écaillé , chargée de nombreuses nervures ou plis longitudinaux (quinze à vingt) ; ailes plus courtes que l'ab- domen. — Abdomen finement épineux aux angles postérieurs des segments, de chaque côté; ventre caréné , sans pointe à sa base, mais cette partie sappliquant droit contre la base de la carène sternale. — Pattes assez courtes. Les autres caractères sont ceux des Édesses. Du grecmé^u, comprimé, et de crépvov , poitrine. 1. P. MucRONÉ. Piezosternum mucronatum Pal. Beauv. Pentatoma mucronatum Pal. Beauv. Ins. 46. Hém. pi. VI. fig. 5 et 6. — Le P. et Serv. Enc. X. 53. 12. (Long. 0,020). D'un brun rougeâtre ou verdâtre uniforme , en dessus et en dessous; les angles postérieurs du protliorax assez fortement sail- lants , mais légèrement arrondis; lesfdets relevés latéraux, jaunâtres ; la pointe de l'écusson très-aiguë. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. Oware (Afrique ) , sur les bords du fleuve Formose , à peu de distance de la mer. Ajoutez : Pentatoma tenebraria Pal. Çeauv. loc. cit. fig. 3 et !x. qui n'est peut-être qu'une variété du P. mucronatum^ et se distingue par les angles postérieurs du protliorax n'on saillants , les filets relevés latéraux de ce dernier, noirs, et la pointe de l'écusson beaucoup moins aiguë. Genre 123. AGAPOPHYTE. AGAPOPHYTA Guér. — Lap. — Boisd. — Blanch. Antennes longues, de quatre articles cylindriques et grêles; le second un peu plus long que le troisième ; le quatrième un peu plus court que le précédent. — Prolhorax peu bombé, son bord postérieur échancré en rond et ne s'avançant pas notable- ment sur l'écusson ; carène sternale plate , étroite et bifide pos- térieurement, se confondant arec le sternum entre les pattes antérieures et intermédiaires. — Écusson finissant en pointe allongée , mais arrondie , dépassant un peu le milieu de l'ab- BRÉYIROSTRES. ÉDESSFDES. 124. MUCANE- 163 domen. — Fentre caréné , sa poine basilaire s'enchàssant dans l'échancrure de la carène slernale ; plaque anale des mâles en croissant très - remarquable et se détachant de l'extrémité de l'abdomen; pièces vulvaires des femelles affectant aussi, à l'extrémité de l'abdomen , la forme d'un croissant. — Pattes assez longues et grêles , mutiques. Tous les autres caractères , comme dans les Tesseratomes. Du grec àYaTrdw, chérir, et cpuxôv, plante. 1. A. BiPONCTuÉE. Agapophyta bipunctata Guér. Voyage aiilour du monde. 168. pi. 2. fig. 15. — Lap. 'Hémipt. 63. pi. 5û. fig. 9. — Boisd. Voy. Astrol. II. 626. pi. II. fig. 5. — Blancli. Hist, nat. lus. III. 1^3. (Long. 0,015-18). D'un jaune verdàtre, luisant, finement ponctuée. Écusson échancré , presque bi-épineux à son extrémité. Un point noir assez petit sur le disque de la partie coriace de chaque élytre. Mâle et fe- melle. Nouvelle-Hollande (Hobart-Town). Genre 124. * MUGANE. MUCANUM*, Tessaratoma Le P. et Serv. Tête petite , coupée presque carrément en avant ; lobes laté- raux larges , se- rejoignant au delà du lobe médian. — Veux très-enfoncés sous les angles antérieurs du prothorax. — An- tennes asses longues , de quatre articles cylindriques et assez grêles ; entre le troisième et le quatrième article , une espèce de bourrelet ou article rudimentaire. — Prothorax prolongé la- téralement en espèces de cornes ou de bras convexes en dessus , concaves ou canaliculés en dessous ; le bord postérieur un peu échancré ; sternum en lobe très-allongé , s'abaissant à sa partie antérieure à partir de l'insertion de la première paire de pattes. — Ecusson finissant en pointe ou lance très-aiguë qui s'étend sur la membrane des élytres, un peu creusé en gouttière, dépassant le milieu de l'abdomen. — Élytres à membrane large, assez opaque , ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen. — Ab- domen allongé , dentelé sur ses bords ; ceux du sixième segment prolongés beaucoup au delà des deux pièces vulvaires inférieures des femelles, ces pièces bidentées , ce qui forme quatre dents 164- HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES- aiguës avancées. — Pattes assez fortes et courtes, nautiques. Les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du chinois ^*, meou , lance , et --f-^, kân, bouclier. 1. M. cANALicDLÉ. Muconum canaliculatum Le P. et Serv. Tessaratoma canaliculata Le P. et Serv. Enc. X. 590. 1. (Long. 0,025). Corps d'un brun luisant. Élytresd'un brun ferrugineux. Prothorax cliagriné et pointillé, surtout vers les bords; ses côtés pro- longés en un. corne allongée , tronquée à l'extrémité. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. Java. Genre 125. TESSER ATOME. TESSER^TORU. (Tessaratoma Le P. et Serv. ) Burm. — Guér. — Hahn.— Blanch. — Cimex. Drur. — Thunb. — Wolfl. — Donov. — Edessa Fabr. Tt'/e petite, triangulaire , mais arrondie au bout; les lobes la- téraux se rejoignant au delà du lobe médian qui est très-court, et qu'ils dépassent de beaucoup. — Yeux assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles très-distincts. — Antennes assez courtes , de quatre articles courts, gros et ramassés ; le premier petit , ne dépassant pas le bord antérieur de la tête , les suivants à peu près d'égale longueur entre eux ; les second et troisième un peu épaissis vers leur extrémité, le quatrième fusiforrae. — Bec dé- passant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax à bords latéraux et angles postérieurs arrondis ; le bord posté- rieur coupé presque droit , se prolongeant notablement sur l'é- cusson ; carène sternale large à sa base, et se prolongeant en lame aplatie jusque entre les pattes antérieures. — Écusson ne dépas- sant pas le milieu de l'abdomen, et se terminant en pointe arron- die. — Élytres larges, leur membrane chargée de nombreuses nervures longitudinales ( une quinzaine) , dépassant peu ou point l'extrémité de l'abdomen. — Abdomen un peu élargi de chaque côté, ovalaire , légèrement denticulé sur les côtés par les angles des segments ; ventre sans carène , sa base offrant une éminence légèrement arrondie qui s'enchâsse dans une échancrure semi- lunaire de la base de la carène sternale. — Pattes courtes et BRÉVIROSTRES. ÉDESSIDES. 125. TESSERATOMi: . 16 fortes ; cuisses offrant deux épines assez fortes en dessous , avant leur extrémité ; tarses de trois articles , le premier très-gros et large , muni d'une forte brosse en dessous. Du grec Téacaps; , quatre, et to[iti , section, par allusion aux quatre articles des antennes. 1. T. JAVANAISE. Tesseratoma javanica Tliiinb. Cimex javanicus Thunb. IVov. ins. spcc. !i5 (sur la foi de WolIT. le. cim. 12); et Dissert. acad. 165. tab. VIII. fig. 15. — Tesscrafoma javana Biirni. Ent. II. 350 ( nec WollT). — Tesseratoma papU- losa. Blancli. Hisl. nat. ins. III. 1^12. Ilém. pi, 6. flg. 2.— La Punaise de Java. Stoll. Punais. 9. pi. I. fig. 2. et 149. pi. XXXVIII. fig. 271 ( la nymphe). (Long. 0,025-30). Testacéc. Bords du prolliorax dilates presqu'à an- gle droit aulérieurenient. Extrémité de l'écusson quelquefois noire. Pattes et antennes ordinairement brunes. Mâle et femelle. Java. Les bords du protliorax, dans la nymphe, vont en s'élarglssanl antérieu- rement , et sont encore plus sensiblement dilatés que dans l'insecte par- fait, les angles de la dilatation arrondis. M. Burmeisler n'attribue cette dilatation qu'au mâle, mais nous la voyons également développée dans les deux sexes. 2. T. A PAPILLES. Tesseratoma papillosa Drur. BmmTEnt. II. 350. 2 (nec Stoll.) — Hahn. Jf^. II. 123. tab. LWII. fig. im.— Cimex papillosa. Drur. Ins. II. 90. pi. XLII. fig. 2.— Wolff. Je. cim. 12, tab. II. fig. 12.— Donov. Ins. of Ind. Hém. pi. 8. fig. 2.— Cimex chinensis.lhvmh.jyov. ins.spec. Z|5. tab. II. fig. 59. et Dis- sert, acad. 165. — Edessa papillosa Ydhr'ïS. R. 150. 19. — Tcssa- raloma Sonneratii Le P. et Scrv. Enc. X. 590. 2. — Tesseratoma Sonneratii. Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 55. fig. û. — Blanch. Ilist. nat. ins. III. 1/|2. 2. — Tesseratoma ossa cruenta Hop. Griff. an. king. vol. XV. pi. 75. fig. 1 (la larve). — Tesseratoma javana (la femelle ) Burm ? Ent. II. 350. 1. Semblable à la précédente, mais ayant les bords du prothorax arrondis, moins dilatés. Mâle et femelle. Java ; Chine. Les bords du prothorax , dans la nymphe et la larve , vont en se rétré- cissant antérieurement , les angles de la dilatation presque pointus. Sans la différence frappante qui existe entre les larves et nymphes de ces deux espèces , que nous avons vues au nombre d'une douzaine de chaque, et qui nous ont toujours présenté les différences signalées, à gran- deur égale et période égale de développement , on pourrait hésiter à en 166 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. faire deux espèces , à cause de la difficulté qu'il y a de fixer, dans l'insecte parfait, la limite précise du plus ou moins de dilatation des bords du pro- thorax. Nous citons Fabricius avec doute parce qu'il donne Sierra - Léon pour patrie à son espèce. Nous mentionnons aussi la T. papillosa de M. Burnieister avec doute, parce que ce dernier auteur lui attribue égale- ment cette patrie , et que de plus il lui donne les cuisses mutiques. Au reste nous avons sous les yeux plus de cent individus de cette espèce , qui tous viennent de Java ou de la Chine. Nous rapportons encore à cette même espèce , un individu mâle de notre collectioii, récolté à Manille. GtNRE 126. *HYPENQUE. HYPENCHA\ Tessaratoma Le P. et Serv. — Tesseratoma Burm, Tête assez pointue. — Antennes un peu plus longues que dans les Tessera tomes, à articles proportionnellement plus grêles , et non courts, gros et ramassés comme dans ces dernières.— ^ec n'at- teignant pas l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax transversal, à angles postérieurs saillants, quoique assez arrondis; le bord postérieur légèrement arrondi et sinué , ne s'avançant pas sur la base de l'écusson ; carène sternale se prolongeant en une pointe qui s'abaisse à partir des pattes intermédiaires , et s'avance en un crochet recourbé, comprimé et obtus, au delà des pattes antérieures. — Écusson n'atteignant pas le milieu de l'ab- domen, sa pointe un peu creusée en fossette ou cuiller. — Abdomen ovalaire , non ou très-peu élargi de chaque côté. — Pattes du genre précédent, mais l'épine interne ou postérieure de l'extré- mité des cuisses intermédiaires et postérieures , notablement plus forte que l'externe ou antérieure , les épines de l'extrémité des cuisses antérieures paraissant ne pas exister. Tous les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du grec ù-Kb , sous, et é-{x°'^ » épée. II. H. APiCALE. Hypencha apiealis Le P. et Serv. Tessaratoma apicalis Le P. et Serv. Enc. X, 591. 3. — Tessera- toma apicalis. Burm. Eut. II. 351. 3. (Long. 0,032). Corps d'un brun couleur de poix foncé, luisant. Der- nier article des antennes ferrugineux , à base noire. Membrane des élytres bronzée. Femelle. Java; BRÉVIROSTRES. ÉDESSIDES. 127. EUSTHÈNE. 167 Genre 127. EUSTHÈNE. EUSTHENES Lap. Tessaratoma Le P. et Serv. — Oncomeris. Blanch. Têie coupée presque carrément au bout. — Antennes assez longues. — Prolhorax transversal, à bords latéraux tranchants; SCS angles postérieurs saillants , mais arrondis ; son bord posté- rieur ne se prolongeant pas sur 1 ecusson; carène sternale sans prolongement au delà des pattes intermédiaires , et consistant en une espèce de plaque placée entre celles-ci et les pattes posté- rieures, cette carène coupée droit postérieurement et arrondie antérieurement , plus étroite dans les mâles. — Ecusson n'at- teignant pas le milieu de l'abdomen, sa pointe se terminant par un petit prolongement de forme presque carrée et en cuiller. — Abdomen des femelles ayant les quatre pièces vulvaires ter- minales carrées à leur extrémité ; [ilaque anale des mâles beau- coup moins large que dans les Tcsseratomes. — Pattes très- fortes , les antérieures assez petites , les intermédiaires plus lon- gues ; les cuisses postérieures beaucoup plus longues que les intermédiaires, surtout dans les mâles, et, dans ce dernier sexe, énormément plus grosses , avec une forte épine à leur base en forme de crochet ; toutes les cuisses ayant , dans les deux sexes , deux faibles épines vers.leur extrémité, à peine sensibles aux cuisses antérieures ; jambes postérieures des màles fortes , courbées en dedans à leur base; tarses forts et grands, le second article presque aussi grand que le troisième. Tous les autres caractères sont ceux des Tcsseratomes. Du grec eùaBevriç , robuste. 1. E. ROBUSTE. Eusthenes robustus Le P. et Serv. Lap. Hémipt. 64. - Tessaratoma robuslahe: P. et Seiv. Eue. X. 591. II. — O ncomeris robuslus. Blanch. Hist. nat. ins. IIL 143. 3. (Long 0,040). Corps large, d'un brun noirâtre , luisant. Antennes noires. Prolhorax et ecusson couverts de rides transversales qui les font ressembler à du cuir ; l'extrémité de celui-ci, d'un brun ferrugineux, ainsi que la partie coriace desélytres; membrane d'un brun d'écaillé trans- parent. Mâle et femelle. Java. 168 HÉTÉR. CÉOC. LONGISC. CONISGUTES. Genre 128. * MATTIPHE. MATTIPHUS*. Prothorax dilaté latéralement , de manière à former un carré long, vu transversalement; les angles antérieurs de ce carré long, assez aigus ; le bord antérieur légèrement échancré en rond ; sternum offrant une carène assez étroite, mais très-prononcée, placée entre les pattes intermédiaires et les postérieures. — Ab- domen ne dépassant pas, ou à peine, de chaque côté les élytres. ■Tous les autres caractères sont ceux des Pycanes. De l'hébreu F)î3J , nataph , distiller, r]"»î3D, mattiph, qui distille. 1. *M. DE Cakreno. Mattiphus Carrenoi*. (Long. 0,025). D'un jaune brun rougeâtre en dessus, assez luisant; pâle en dessous; carène sternale rougeâtre. Petite pointe de l'écusson jaune. Membrane des élytresd'un jaunâtre clair, transparent. Antennes de la couleur du dessus du corps ; pattes de celle du dessous. Mâle. Indes. Communiqué par Carreno à qui nous l'avons dédié , et de sa collection. Genre 129. ONCOMERE. ONCOMERUS ( Oncomeris Lap. — Biancli.) Burm. —H. ScMiï.—Edessa Fabr. — Tessaratoma. Guér. — Boisd. Tête se rétrécissant notablement et formant une légère échan- crure en avant. — Ocelles petits. — Antennes longues , cylin- driques ; le premier article plus court que les autres , dépassant ou atteignant au moins le bord antérieur de la tète. — JSec at- teignant presque l'insertion des pattes intermédiaires. — Protho- rax à bords aplatis , plus ou moins arqués , les angles postérieurs assez saillants , mais arrondis ; coupé obliquement en arrière de ces angles ; bord postérieur légèrement arqué , ne s'avançant pas notablement sur l'écusson ; point de carène sternale. — Écusson prolongé en pointe à angle très-aigu sur la membrane des élytres, au delà du milieu de l'abdomen. — Élytres ayant leur membrane séparée de la partie coriace par un rebord élevé et de forme demi - circulaire de manière que l'ensemble des deux mem- branes présente la figure d'un cœur ; cette membrane à ner- vures nombreuses (seize à vingt), droites et fortes; ne dépas- sant pas l'abdomen. — Abdomen débordant de chaque côté les BRÉVIROSTRES. ^DESSIDES. 130. EURVPLEURE. 169 élytres ; pointe ventrale forte et longue s'étendant jusqu'aux pattes antérieures en forme de lance , large à sa base ; région anale des femelles assez petite ; plaque anale des mâles éga- lement assez petite , transversale , échancrée circulairement à son extrémité — Pattes fortes , les antérieures un peu plus petites que les intermédiaires; cuisses antérieures ayant, dans les deux sexes , une assez forte épine en dessous , avant leur extrémité ; cuisses postérieures du double au moins plus longues que les intermédiaires , fortement renflées, sans épines remarquables; jambes postérieures un peu courbées en dessous à leur base , un peu aplaties et canaliculées; tarses grands. Les autres caractères sont ceux des Tesseratomes. Du grec ^yxo?, tumeur, et |j.Tipô;, cuisse. 1. 0. FLAvicoENE. Oncomerus flavicornis Guér. Burm. Eni. IL 353. 2. — Tessaratoma flavicornis Guér. Voyag. aul. du niond. 171. pi. XII. fig. 2. — Boisd. Voyag. Astrol. II. 631. 1. pi. II. fig. 10. — Oncomeris flavicornis- Lap. Héniipt. 60. — Blaucli. Hist. nat. ins. III. Iû2. 2. (Long. 0,030). D'un noir presque bronzé. Antennes et élytres jaunes, ccllcs-çi ayant une ligne longitudinale noire ; membrane d'un bronzé bril- lant, presque doré. Sternum tacheté do jaune. Mâle et femelle. Doreï, Nouvelle Guinée. Ajoutez : Edessa Merianœ Fahr. S. JR. 140.5 (la Punaise gigantesque. Stoll. Punais. 83. pi. XXI. fig. 141.— Oncomerus Merianw, H. SchàiT. IF. IV. 81. tab. CXXXIII. fig. 411). Genre 130. " EURYPLEURE. EURYPLEURA \ Tessaratoma Le P. et Serv. Tête bifide antérieurement , à pointes aiguës et très-séparées l'une de l'autre. — Antennes longues, cylindriques; articles à peu près d'égale longueur entre eux , sauf le premier qui est court et néanmoins dépasse le bord antérieur de la tète , sans atteindre précisément cependant l'extrémité des pointes de la bifurcation. — Prothorax très-remarquable par sa dilatation latérale , pres- que en carré long, vu transversalement, les angles antérieurs de ce carré s'avançant en cornes aplaties ; le bord postérieur légè- rement arrondi , ne se prolongeant pas sur l'écusspn ; le disque 170 H^TÉR. GiOC. LONGFSC. CONISCUTES. incliné et courbé en avant , de manière à représenter aussi, sous un certain point de vue , la forme d'un croissant ; sternum présentant, entre les pattes intermédiaires et postérieures , un certain renflement quadrangulaire que nous ne considérons pas comme une carène sternale dans le sens que nous attachons à ce mot. — Écusson assez court , mais large à sa base , son extrémité n'atteignant pas le milieu de l'abdomen et sa pointe petite , se prolongeant un peu presque en forme de carré long. — Élytres ayant leur membrane séparée de la partie coriace par une ligne oblique, coupée presque droit; ailes presque aussi lon- gues que les élytres. — Abdomen un peu élargi de chaque côté , mais ne débordant pas les élytres ; ventre bombé , sans pointe ni éminence à sa base. — Pattes courtes, à peu près d'égale lon- gueur entre elles, sans épines. Les autres caractères sont ceux de Tessera tomes. Du grec eùpùç , large , et '7:>i£upà , côté, 1. E. BICORNE. Eurypleura bicornis Le P. et Serv. Tessaratoma bicornis Le P. et Serv. Enc. X. 592. 7. (Long. 0,035). Corps d'un testacé verdâtre mêlé de brun, Prothorax rebordé. Éèusson couvert , ainsi que le prothorax, de rides transversales qui les font ressembler à du cuir. Femelle. Java. Genre 131. * DALGANTHE. DALCANTHA \ Tête hexagonale , les lobes latéraux coupés carrément au bout et se rejoignant au delà du lobe médian frontal. — Yexix très- saillants , presque pédoncules. — Ocelles gros. — Antennes à premier article plus court que les autres, et dépassant néanmoins le bord antérieur de la tête ; les deux suivants d'égale longueur entre eux ; le quatrième un peu plus court que le précédent. — Bec atteignant presque l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax dilaté latéralement comme dans les Eurypleures , mais ayant les angles antérieurs arrondis et ne simulant point de cornes ; point de carène sternale. — Écusson comme dans le genre Pycane. — Abdomen dilaté de chaque côté , de manière à lui donner une forme pentagonale à angle postérieur très- obtus; la dilatation latérale foliacée et légèrement découpée ou BRÉVmOSTRES. ÉDESSIDE8. 132. P'rCANE. 171 dentée sur ses bords. — Cuisses ayant toutes une épine à leur extrémité en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Eurypleures , et , le reste, comme dans les Tesseratomes. Du sanscrit ^^, dala, feuille, et ^nr^, cantha, cou. 1. *D. DILATÉE. Dalcantha dilatata*. (Long. 0,027). Tête, prolliorax, écusson et partie coriace des élytres d'un vert foncé en dessus , couverts d'une multitude de petits points ou tubercules élevés. Protliorax bordé d'un liséré brun latéralement, avec deux anneaux allongés, pointus vers le côté externe, sur son disque, près du bord antérieur, rouges. Bords latéraux et pointe de l'écusson d'un jaune rou- geâtre. Membrane des élytres et ailes d'une transparence d'écaillé jaune- verdâtre. Abdomen d'un jaune-rouge en dessus, avec ses dilatations laté- rales d'un brun rougeâtre, marquées de quelques lignes jaunâtres.Dessous du corps jaune , bariolé de brunâtre. Pattes jaunâtres. Antennes noires ; premier article jaunâtre , l'extrémité du quatrième jaune soufre. Femelle. Indes. Communiquée p^r M. de Romand. Genre 132. "^ PYCANE. PYCANUM\ Edessa Fabr. — Tessaratoma L. P. et Serv. — Aspongopus. Burra. — H. SchafT. — Blanch. Tète assez pointue , un peu échancrée au bord antérieur. — Antennes longues , les quatre articles assez forts , le premier dépassant à peine le bord antérieur de la tête , les suivants presque canaliculés , le second un peu plus grand que le troi- sième, qui est égal en longueur au quatrième. — Bec atteignant le milieu de l'espace compris entre l'insertion des pattes anté- rieures et celle des pattes intermédiaires. — Prothorax de forme semi-lunaire , assez régulièrement arrondi en avant, coupé presque droit postérieurement, et ne se prolongeant pas sur l'é- cusson , à bords latéraux plats et un peu relevés ; point de ca- rène sternale. — Écusson assez large à sa base, mais court, n'atteignant pas le milieu de l'abdomen ; sa pointe très-petite, se prolongeant un peu en carré long et se terminant en forme de cuiller. — ^èdomen ovalaire, à bordsaplatis et presque foliacés, dépassant un peu de chaque côté les élytres ; ventre bombé , sans pointe ni éminence à sa base. — Pattes de moyenne force et grandeur; cuisses présentantàleur extrémité, en dessous, deux 172 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. épines plus ou moins prononcées. Les autres caractères , comme dans les Tesseratomes. Du chinois f^ , py, cuiller, et "J-^^ Mn, bouclier. 1. P. AMÉTHïSTE. Fijcanum amethystinum Fabr. Edessa ametkystina Fabr. S. R. 150. 20. — Tessaratoma altcr- nata Le P. et Serv. Enc. X. 591. 5. — Aspongopus amcthystinus. Burni.^n^. IL 351. 2.-H. Schàff. IF. IV. 185. tab.CXXXW. fig.Ull- — Blanch. Hist. nat. ins. III. 1^3. 1. — La Punaise à bords en damier. Stoll. Puuais. 21. pi. IV. fig. 25. (Long. 0,025). Corps d'un roux ferrugineux. Prothorax et écusson couverts de rides tranversales qui les font ressembler à du cuir, et ponctués sans ordre. Extrémité de l'écusson , pâle. Antennes d'un noir bleuâtre, avec l'extrémité du dernier article ferrugineux. Abdomen bordé en dessus et en dessous de taches carrées, alternativement noires et pâles, à peine dentelé sur les côtés. Mâle et femelle. Java. Genre 133. '^ CYCLOPELTE. CYCLOPELTA*. Edessa Fal)r. — Tessaratoma Le P. et Serv. — Jspongopus. H. Schaff. Tête assez large, quoique petite et semblable à celle des genres précédents , coupée presque carrément et légèrement échancrée en avant. — Yeux petits, saillants. — Ocelles très-distincts. — Antennes assez longues , de quatre articles assez aplatis ; le pre- mier court, quoique dépassant le bord antérieur de la tête ; le second plus long que le troisième, lequel estunpcuplus court que le quatrième. — ^ec assez long, atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax de forme presque semi-lunaire an- térieurement, son bord postérieur légèrement arrondi. — Ecusson atteignant à peine le milieu de l'abdomen , son extrémité large et arrondie en forme de lune. — Élytres à membrane couverte de cellules irrégulières , formées de nervures transversales et longitudinales ; ne dépassant pas l'extrémité de labdomen. — Abdomen large , arrondi postérieurement , les bords plats et dé- passant de chaque côté les élytres. — Pattes de moyenne gran- deur, assez fortes; cuisses ayant quelques épines rangées en dessous vers leur extrémité. Du grec xOxXo? , orbe , et T.i\tr^ , écusson. BRÉVIROSTRES. ÉDESSIDES. 134. ASFOffGOPE. 173 1. C. OBSCURE. Cyclopelta obscur a Le P. et Serv. Tessaratoma obscura Le P. et Serv. Enc. X. 592. 6. (Long. 0,015). Corps entièrement d'un brun mat mêlé de nuances roiigeâtres. Antennes noires. Abdomen à peine dentelé sur ses bords la- téraux; bord supérieur noir, avec des taches rouges, l'inférieur rouge avec des taches noires. Quelquefois un point jaunâtre à la base et à l'ex- trémité de l'écusson. Java. Ajoutez : Edessa mactans Fabr. S. jR. 153. 33. — Stoll. Punais. fig. 194 {Aspongopus mactans. H. Schâff. ff^. IIL 65. fig. 278), distincte de la précédente , notamment par une ligne longitudinale médiane et les bords du prothorax , rouges. Genre 134. ASPONGOPE. ASPONGOPUS Lap. — Burm. — Cimex. Drur. — Wolff. — Edessa Fabr. — Pen- iatoma. Le P. et Serv. Très-voisin du genre précédent, avec lequel il semble se con- fondre pour le faciès, mais les antennes de cinq articles, et le bec très-court , dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures ; la membrane des élytres large et dépassant un peu l'extrémité de l'abdomen, avec des nervures longitudinales fourchues, mais sans cellules , si ce n'est quelques-unes vers la base ; jambes fi- nement épineuses. Tous les autres caractères sont ceux des Cy- clopeltes. Du grec « privatif , et aTOY^oç , éponge , parce que ce genre ne présente point , entre les crochets des tarses , une pelolte qu'on observe dans quelques autres ( Lap. Hémipt. 58). 1. A. jANDs. Aspongopus Janus Fabr. Lap. Hémipt. 58. — Burm. Ent. IL 352. 3. — Edessa Janus Fabr. S. B. 151. 23.— Cimex afer (1) Drur. Ins. IIL 66, pi. XLVI. fig. 7. —Cimex Janus. Wolff. le. cim. 13. 13. tab.ll. fig. 13.— Pentaloma Janus. Le P. et Serv. Enc. X. 50. 17. — La Punaise Janus. Stoll. Pu- nais. 30. pi. VI. fig. ûl. (Long. 0,020). Corps lisse, finement pointillé en dessus. Tête noire. Prothorax rouge ; une bande noire à sa partie antérieure, n'atteignant aucun (l) Nous supposons que Fabricius avait décrit cette espèce sous le nom de Janus , avant que Drury lui eût donné celui à afer. 174 HI^TÉR. GF.OC. LONGISG. CONISGUTES. des bords. Écusson noir, son extrémité rouge. Élytres rouges; mem- brane opaque et brune. Dessous du corps noir, luisant, avec la bordure du prothorax et celle de l'abdomen , à l'exception de l'anus , rouges. Pattes et antennes noires. Mâle et femelle. Indes ; côte de Coromandel. Ajoutez : Edessa viduata Fabr. S. R- 153. 38. Groupe 2. PHVI.I.OCÉPHAI.IDES. Ce groupe se distingue du précédent par une tête très- différente , large et foliacée ou notablement allongée et pointue. Genre 135. '^ PLACOSTERNE. PLACOSTBRNUM*. Edessa Fabr. Feux gros, saillants. — Ocelles très-rapprochés des yeux. — Antennes (mutilées). — Prothorax large , ses bords latéraux en partie denticulés et ses angles postérieurs notablement prolongés en saillie coupée carrément au bout; sternum offrant entre les quatre pattes postérieures uneplaque large, plus ou moins échan- crée postérieurement; une carène entre les pattes antérieures et intermédiaires. — Membrane des élytres assez claire, à nervures longitudinales assez régulières , ne tranchant pas sur un fond de couleur différente. — Abdomen offrant un sillon longitudinal en dessous, avec une pointe peu avancée à la base et rentrant dans l'échancrure de la plaque sternale ; plaque anale des màles échan- crée en demi-cercle. — Jambes postérieures droites. Les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales. Du grec x)vàî , plaque , et sTspvov , poitrine. 1. P. TAUREAU Placosternum taurus Fabr. Edessa taurus Fabr. S. R. l/i5. — La Punaise à épaules cornues. StoU. Punais. 25. pi. V. fig. 34. (Long. 0,021). D'un jaune grisâtre taoheté de brun. Ventre jaunâtre. Deux principaux anneaux bruns à l'extrémité des cuisses; le reste des pattes , ainsi que les anienaes , pointillés de bruu. Mâle. Java. BRIÉVIROSTRES. PHYLLOGÉPHALIDES. 137. &AX.SIRE. 175 Genre 136. PHYLLOCÉPHALE. PHYLLOCEPHALA Lap. — Blanch. — Mlia. Burm. Corps ovalaire, large, pas très-allongé. — Tête large, se prolon- geant en deux folioles plus ou moins arrondies au bout, profondé- ment séparées l'une de l'autre, quoique rapprochées entre elles et se touchant. — Yeux assez petits , globuleux , peu saillants. — Antennes de cinq articles, à peu près de la longueur du prothorax ; le premier article court, n'atteignant pas le bord antérieur de la tête , le second un peu plus long que le troisième , le cinquième un peu plus long que le quatrième, et un peu renflé au milieu. — Bec atteignant à peine l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothcrax plus large en arrière qu'en avant , ses angles posté- rieurs non prolongés , mais arrondis , le bord postérieur légère- ment arrondi. — Écusson grand , atteignant presque l'extrémité de l'abdomen. — Élytres à membrane courte , chargée de nervures très-fourchues et tranchant sur un fond pâle, — Ab- domen renflé en dessous, dépourvu de sillon ventral au milieu ; ses bords tranchants, dépassant très-peu les élytres de chaque côté.— Paires fortes, cannelées , les antérieures courtes ; jambes postérieures muiiques, légèrement arquées en dedans. Du grec (puî^Tvov , feuille , et xeç «Xt) , tête. 1, P. DD SÉNÉGAL Phyllocephala senegalensis Lap. Hémipt. 58. pi. 54. fig. 6.— Blanch. Hist. nat. 1ns. III. 144. l.—jElia senegalensis. Burm. Ent. II , 357. 4. (Long. 0,015). Corps rugueux en dessus, d'un jaunâtre pointillé et tacheté de brun. Prothorax ayant quelquefois une bande transversale d'un jaunâtre plus pâle que le reste. Dessous du corps jaunâtre , pointillé de brun , les stigmates d'un jaune tranchant. Nervures des élytres noires, sur un fond blanchâtre. Sénégal. Genre 137. '^ DALSIRE. DALSIRA''. TêtecovLTle, presque aussi large que longue. — Antennes plus longues que le prothorax. — Bec dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax à bords latéraux arrondis, 176 UiTÉR. CiOG. LONGISG. CONISGUTES. son bord postérieur coupé presque droit. — ^cwsson dépassant uu peu le milieu de l'abdomen , sinué sur les côtés. — Élytres à membrane presque aussi grande que la partie coriace , plus ou moins transparente , à nervures longitudinales assez régulières , ne tranchant pas sur un fond de couleur différente ; ailes un peu plus courtes que l'abdomen. — Abdomen assez peu renflé en dessous. — Pattes assez fortes et courtes , à peu près d'égale longueur entre elles. Tous les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales. Du sanscrit ^, dala , feuille, et f$r^ , sira, tète. 1. * D. MAEGiNÉE Dalsira marginata *. (Long. 0,015). D'un jaune grisâtre ou rougeâtre. Une ligne transver- sale élevée peu prononcée, divisant le prothorax en deux parties , l'anté- rieure inclinée et plus pâle; un point noir derrière et touchant cette ligne, de chaque côté , à l'angle postérieur. Partie coriace des élytres bordée, au côté externe, d'un Uséré blanchâtre finement ponctué de noir ; membrane hyaline , blanchâtre ; nervures marquées de points noirs rares , peu ap- parents. Dessous du corps plus pâle ; stigmates abdominaux petits et noirs. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. Manille. 2. * D. VOISINE. Dalsira affinis *. (Long. 0,015 ). Très-rapprochée de la précédente, mais les bords laté- raux antérieurs du prothorax , noirs ; la ligne transversale élevée sur le prothorax moins prononcée, nuancée de brun en arrière , et sans le point noir de chaque côté, derrière elle, aux angles postérieurs. Le liséré externe de la partie- coriace des élytres non apparent ; la membrane moins hyaline , sombre ; une double rangée de taches noires assez larges , de chaque côté , sous le corps. Femelle. Cap de Bonne-Espérance. Genre 138. SCHIZOPS. SCHIZOPS Spin. Pentatoma. Lefebvr. — ^lia. Burm. — Phyllocephala. Blanch. Tête à prolongement plus bifide que dans les Phyllocéphales ; les folioles moins larges, pointues au bout; les nervures de la membrane des élytres droites, régulièrement posées et non fourchues ; les jambes postérieures non arquées ; T'écusson moins BRÉVf ROSTRES. PHYLLOCÉPHALIDES-. 139. TÉTRODE. 177 long , les bords aplatis de l'abdomen dépassant davantage de chaque côté les élytres ; le corps plus allongé en général et la membrane des élytres plus grande. Les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales. Du grec c/iCw , fendre , et (04/ , face. • M. Spinola (Hémipt. î-97) a créé ce nom générique pour le •cas où, dit-il , respcce qui en fait l'objet et qu'il range dans les Phyllocéphales, paraîtrait. devoir être mise dans un genre diffé- rent de la Phijllocephala senegalensis qu'il n'a pas connue, mais dont les caractères semblaient l'éloigner beaucoup de Vœgyp- tiaca. Pour nous conformer à ses intentions , nous adoptons le nom par lui proposé. 1. S. ÉGYPTIENNE, lyc/iùopi œgijptiaca Lefebvr. Spin. Hémipt. 297. — Pentatoma œgyptiacahekbvr. Mag. zool. Guér. pi. 20. — yElia œgyptiaca. Burm. Ent. IL 358. 5. — Phyllocephala csggptiaca. Blancli. Hisl. nal. ins. III. l/i/i. 2. (Long. 0,0J8). D'un brun ferrugineux, avec un liséré jaune, étroit, sur le bord extérieur de cliaque élytre , et un liséré semblable de cliaque côté de l'écusson. Nervures de la membrane des élytres , noires , sur un fond blancliâtre. Mâle et femelle. Trouvée en abondance par M. Lefebvre à la sommité des joncs , sur la rive gauche du Nil, mais seulement à sa partie ou il borde le désert d'El- Maedjar, près Denderah, le 5 janvier 1829. GE5RE 139. TETRODE. TETRODA *. jElia Fabr. — Phyllocephala. Blanch. Tète à folioles semblables à celles du genre suivant , profon- dément séparées, leur pointe légèrement arrondie au houL—An- lennes ayanile secondarticle un peu plus courtquele troisième ; les suivants à peu près d'égale longueur. — Prothoraœ ayant ses angles antérieurs en pointe aplatie à leur base , mais aiguë au bout , dirigés dans le même sens que les folioles pointues de la tête , ce qui forme quatre dents dirigées en avant ; côtés du pro- thorax à peine crénelés. — Ecusson finissant en pointe arrondie, dépassant à peine le milieu de l'abdomen. — Membrane des élyires à nervures assez droites, ne tranchant pas sur un fond HÉMIPTÈRES. 12 178 HETÉR. GÉOC. LONGISC CONISCUTES. BREVIROSTRES. d'une autre couleur. Tous les autres caractères sont ceux des Phyllocéphales. Du grec -céTpa, quatre, et ô3où<;, dent, 1. T. HisTÉRoïBE. Tetroda histeroides Fabr. jEliahisleroides- Fabr. S. R. 189. 5. — Phyllocephala histeroides, Blanch. Hist. nat. ius. III. lùà. 3. — La Punaise à tète fendue. Stoll, Puiiais. 109. pi. XXVIII. fig. 197. (Long. 0,017). D'un brun ferrugineux , avec une bandelette d'un jaune trancliant autour de l'écusson. Dessus du prothorax un peu rugueux. Élytres finement poinliiiées. Femelle. Java. Genre 140. *DIPL0RH1NE. DIPLORHINUS*. Halys Fabr. Tête avec un prolongement bifide , dont les folioles larges, mais pointues , sont profondément séparées et notablement dis- tantes l'une de l'autre. — Antennes mutilées; les deuxième et troi- sième articles d'égale longueur. — Prothorax ayant ses angles postérieurs saillants en pointe aiguë, et ses côtés crénelés. — Mem- brane des élytres à nervures droites , mais noires, sur un fond pâle. — Jambes postérieures droites. Tous les autres caractères sont ceux des PhyllocéphaleSo Du grec ^jm\mc. , double , et pw, nez. 1. D. FOURCHU. Diplorhinus furcatus Fabr. (PI. 3. fig. 6). Halys furcata Fabr. S. R. 1 82. 10. (Long. 0,018). D'un brun ferrugineux assez uniforme. Tête et protho- rax rugueux , avec des points enfoncés. Écusson offrant la trace d'une linéole longitudinale plus pâle. Élytres ayant leur partie coriace couverte de points enfoncés; leur bord antérieur plus pâle , la côte qui vient après ce rebord, forte , un peu élevée, noire; membrane à nervures noires, tranchant sur un fond blanciiâtre. Java. PHYLLOCÉPHALÎDES. H2. MEGABHTIffQUEi. 179 Genre 141. ' MACRINE. MACRINA \ jEUa Fabr. Tête bifide (pi. 2. fig. 8 a) , les pointes séparées. -^Prothorax ayant ses angles postérieurs dirigés en pointe ou corne aiguë antérieurement. Tous les autres caractères sont ceux des Méga- rhynques. De l'hébreu ]1'p , caran, corne , y^'^'Q , macrin, cornu. 1. M. FOURCHDE. Macrina furcala Fabr, (PI. 2. fig. 8). ^lia furcata Fabr. S.R.1&8. 2. (Long. 0,018). D'un gris testacé. Les côtés de la partie coriace des élytres et de l'écusson , étioiteuient rebordés de jaunâtre ; la bordure de l'écusson s'étendant de chaque côté , sur le protiiorax , dans la direction des cornes , dont l'extrémité est brune ; quelquefois aussi une bande longitudinale jaunâtre au milieu; une semblable de chaque côté, sous la poitrine, à partir de la tête. Java. Genre 142. MEGARHYNQUE. MEGARHFNCHUS Lap. ^lia Fabr. — Burra. — Phyllocephala. Blanch. Corps très-allongé. — Tête très-longue, finissant en pointe aiguë , bifide ; la bifurcation se réunissant de manière à ne pré- senter qu'un sillon longitudinal au milieu de la tète, en dessus. — Veux très-petits , à peine saillants. — Antennes longues , de cinq articles , le premier très-court , les autres d'égale longueur entre eux. — Bec très-court , atteignant à peine l'insertion de la première paire de pattes ; de quatre articles d'assez égale lon- gueur, le premier inséré dans une courte rainure. — Prothorax continuant à peu près le triangle formé par la tête, sans pointes postérieures dirigées en avant ; angles postérieurs non sail- lants. — Ecusson aWon^è , arrondi au bout, allant un peu au delà de la moitié de l'abdomen. — Élytres Uissanl à peine dé- border l'abdomen de chaque côté ; leur membrane plus courte que la partie coriace ; aih^s im peu plus courtes que les élytres. — Abdomen plat en dessus, légèrement bombé en dessous , al- 180 HETÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. longé, aussi large à sa base que le prothorax, allant en se rétré- cissant un peu, et tronqué droit brusquement au bout, à peu près à l'extrémité des élytres. — Patles fortes, longues, mutiques ; tarses longs. Du grec [léva.; , grand , et pûvyoi; , bec. 1. M. ROSTRE. Megarhynchus rostratus Fabr. JElîa rostrata Fabr. S. R. 188. 1.- Burm. Ent. II. 357. Z— Mega- rhynchus elongatus Lap. Héniipt. 65. — Phyllocephala rostrata, Blanrli. Hist. nat. ins. III. Ihh. 3. (Long. 0,020). Teslacé. Côtés du prothorax droits , formant la base parfaite du cône aciievé par la tète. Protliorax et partie coriace des élytres , ainsi que l'écusson , étroitement bordés de jaune. Derrière la bordure jaune, une bande noire indécise , restreinte quelquefois au pro- thorax. Java ; Sumatra ; Cochinchine. 2.* M. TESTACÉ. Megarhynchus testacens *. (Long. 0,020 }. Très-voisin du précédent , mais les côtés du prothorax légèrement arqués, sans les bordures jaune et noire du précédent. Java. Genre 143. * GONOPSE. GONOPSTS *. Tête ayant les pointes de sa bifurcation séparées. — Pro- thorax à angles postérieurs trcs-saillanls en épine pointue. — Abdomen ayant son extrémité coupée presque droit dans les mâles et légèrement échancrée en rond dans les femelles. Les autres caractères sont ceux des Mégarhynques. Du grec vwvEa , angle , et 64>i; , face. 1. * G. DENTicL'LÉE. Gotiopsts (lenticulata*. (Long. 0,020). D'un gris jaunâtre assez uniforme, couverte de points enfoncés formant des lignes transversales irrégulières , brunes. La partie postérieure du protliorax , à partir d'une ligne droite transversale tirée des angles postérieurs, plus rembrunie que la partie antérieure. Une ligne jaunâtre de chaque côté, au bord externe des élytres; une ligne jaune assez large sur le présternum et le mésosternum de chaque côté , et formant l'ogive en se dirigeant vers la tète; cette ligne, bordée d'une teinte noire , qui se prolonge en ligne brune sur le ventre. Mâle et femelle. Sénégal. CANALIROSTRES. MÉGYMÉNtDES. ikk. MÉGYMÈNB. 181 CINQUIÈME RACE. * CANALIROSTRES. CJNJLIROSTRI \ Cette race se distingue de toutes les autres , ainsi que nous l'avons dit, par le canal profond dans lequel le bec repose tout entier, et qui rapproche le genre unique qu'elle contient des Arades, dans notre famille des Ductirostres. Groupe unique. MÉGTMÉNXBCSi Ce groupe ne contient qu'un seul genre connu. Genre 144. MÉGYMÈNE. MEGYMENUM (Serv. (1) Guér. — Boisd. — Brull. — Blanch. — Edessa Fabr. = Amaurui Burra. — H. Schaff. Corps assez chagriné et rugueux en dessus. — Têle large , prolongée et coupée carrément en avant , son prolongement presque de substance foliacée, légèrement échancrée au bord an- térieur. — Yeux assez petits, mais saillants, ayant une épine au devant de chacun d'eux. — Ocelles peu distincts , quoique assez gros, placés très en arrière des yeux. — Antennes (pi. 3. fig. 10 rt ) assez longues, de quatre articles; le premier court , ne dépassant pas le bord antérieur de la tète ; le second plus grand que le troisième ; tous deux comprimés et ovalaires ; le quatrième plus petit que le troisième et épaissi , fusiforme , les trois derniers couverts de poils roides. — Bec reposant de toute sa longueur dans une rainure , et atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax presque en carré transversal, avec un rétrécissement au bord antérieur et ses angles antérieurs en épine aiguë, derrière les yeux ; une pointe assez saillante au mi- lieu des bords latéraux. — Ecusson atteignant à peine le milieu de l'abdomen, tinissant en pointe large et assez arrondie. — Élytres ayant leur partie coriace beaucoup plus courte que la membrane ; celle-ci grande, chargée de cellules irrégulières, — Abdomen ovalaire , un peu élargi de chaque côté , dentelé sur ses bords, qui dépassent à peine le contour des élytres. — Pattes (l) Dans sa collection, d'où M.Guéiin l'a tiré pour le publier. 182 HÉTÉR. GÉOC. LONGISC. CONISCUTES. fortes, toutes les cuisses armées d'épines en dessous ; jambes can- nelées , Cneraent épineuses ; tarses petits , le deuxième article presque égal au troisième en longueur. Du grec (jLéyai; , grand, et 6ti.T,v, membrane. M. Burmeister {Ent. II. 349) dit , en note, qu'il maintient le nom d'Amaurus par lui donné à ce genre {Nov. act. phys. med. vol. XVI. suppl. 418) , parce que celui de Megymenum est mal composé, et qu'il aurait fallu écrire Megalymenum. Nous ne pouvons admettre cette rectification comme indispensable , car nous trouvons, dans le plus pur hellénisme , des mots tels que ceux-ci : {ieyaceev^,? , (le-pipaxa. Les deux modes de forma- tion , du génitif ou du nominatif, nous paraissent, à la rigueur, réguliers et plausibles. 1. M. DENTÉ. Megymenum denlatum Guér. Voyag. aut. du mond. 172. pi. XII. fig. 1. — Boisd. Voyag. Astrol. II. 632. 1. pi. II. Dg. 11. — Brull. Hist. nat. ins, IX. 395. — Blanch. Hlst. nat. ius, III. l/ji. i. — Amaurus denfatus. Burni. JEnt. II. 340. 1. (Long. 0,016). Brun ou noir, mat Les bords latéraux antérieurs du prothorax s'avançant en forn. o d'ailes assez prononcées. Membrane des élytres jaunâtres, à nervures brunJ très. Denticulations de l'abdomen asseï profondes. Femelle. Nouvelle-Hollande ; Nouvelle-Guinée ; Java. 2. M. cDivRÉ. Megymenum cupreum Guér. (PI. S. fig. 10.) Voyag. aut. du mond. 172. — Amaurus spinosus Burm. Eni. II. 350. 2, — H. Schaff. PF. V. 61. tab. CLXIII. fig. 503. (Long. 0,014 ). Semblable au M. dentatum, mais ordinairement d'un bronzé métallique ; les bords latéraux antérieurs du prothorax moins pro- longés, et les denticulations de l'abdomen moins profondes. Femelle. Java; Manille. Ajoutez : 1° Edesm brevicornis Fabr. (S. R. 154. 40) , qui ne diffère du M. cupreum que par une taille un peu plus petite , et les bords laté- raux antérieurs du prothorax encore moins , pas ou à peine prolongés. Chine. — 2o Amaurus inermis H. Schaff. (PT. V. 61. tab. CLXIV. fig. G. H.) qui diffère des autres par les angles antérieurs du prothorax encore moins saillants , entièrement émoussés. Bengale. Il est possible qu'on réunisse un jour toutes ces espèces en une seule. Le docteur Herrich Schâffer donne déjà VEdessa brevicornis Fabr, comme synonyme du M. cupreum- SUPÉRICORÎVES. 183 DEUXIÈME FAMILLE. * SUPÉRICORNES. SUPEfilCORNES *. Coréites et Anisoscélites Lap, — Spin. — Coreodes Burin. Le caractère le plus précis et le plus constant qui dis- tingue cette famille de la suivante, est tiré delà membrane des élytres , dont les nervures sont toujours au nombre de plus de cinq. Un autre caractère est tiré des antennes qui sont insérées, en général , au côté supérieur de la têle, au- dessus d'une ligne idéale tirée des yeux à la base du bec ou dans cette ligne, suivant les expressions de Lalrcille, qui ont été adoptées par M. Burmeister ; mais le point où 1 on peut dire qtie s'arrête le dessus et où commence le dessous de cette ligne étant impossible à préciser, ce caractère de- vient quelquefois inappréciable. Les ocelles existent constamment dans cette famille. Les antennes y sont généralement de quatre articles. Schil- ling (1) a dit que le troisième article du bec était plus court que le quatrième dans celte famille, tandis qu'il est plus long que lui dans la suivante ; mais, ainsi que l'a fait ob- server M. Burmeister, il y a de trop nombreuses excep- tions à cette règle pour qu'on en puisse faire un caractère de distinction entre les deux familles, M. Burmeister fait remarquer que l'écusson est en général plus grand que dans la famille suivante. Il est toujours triangulaire, rare- ment lancéolé ( Meropachys ) . Nous avons divisé cette famille en deux tribus, d'après la forme de la tête , carrée dans les'uns et triangulaire dans les autres. Ce caractère, qui nous paraît ce qu'il y a de plus frappant et de plus déterminé dans cette famille, a l'avantage de la partager en deux coupes à peu près égales, et qui nous semblent naturelles. (I) Beitr. 36. 87. 184- HÉTÉR. GÉOC. SUPJÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. PREMIÈRE TRIBU. * TËTRAGONOCÉPHALES. TETRAGONOCE- PHALI (1) ^ Cette tribu se distingue de la suivante par une tête car- rée , qui présente quelquefois une lamelle plus ou moins saillante entre les antennes. Elle renferme les plus grandes espèces connues deGéocorises. Nous l'avons divisée en trois races , dont les deux premières, les Scclifronls et les Plé- nifronts, se distinguent de la troisième, les Spinifronts, par l'absence d'épines près de la base des antennes, leur premier article n'étant jamais épineux. TREMIÈRE RACE. * SECTIFRONTS. SECTIFRONTES*. Cette race se distingue de la suivante par des tubercules antennifèros très- saillants, séparés par une échancrure plus ou moins profonde , sans lamelle ni carène entre eux. Elle se divise en deux groupes. Groupe 1. SPARTOCÉRIBSS. Ce groupe se distingue du suivant par des cuisses muti- ques , les postérieures pas plus grosses que les autres. Genre 145. ^PRISMATOCÉRE. PRTSMATOCERUS''. Corps allongé. — Tète en carré un peu allongé; tubercules antennifcres gros et saillants, de manière à former une échan- crure au bord antérieur de la tête. — Veux globuleux , saillants. — Ocelles gros , saillants. — Antennes presqu'aussi longues que le corps ou de sa longueur; leurs articles gros, un peu aplatis et presque prismatiques; les deux premiers à peu près d'égale longueur ; le troisième un peu plus court, le quatrième encore plus petit , fusiforme ; allant tous en diminuant un peu de gros- (l) TSTf^'^javcç, carré , xt^iaxJ» , tête. SEGTIFRONTS. SPARTOC^RIDES. 146. SÉPHXME. 185 seur. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires.— Prothorax allongé , trapézoïdal , bombé ; ses angles postérieurs s'élevant en corne plus ou moins aplatie et pointue. — Ecusson assez grand. — Élylres pas plus grandes que l'abdomen ; leur membrane assez transparente , à nervures longitudinales assez nombreuses. — Abdomen allongé , presque linéaire , arrondi à son extrémité et un peu découpé au bout dans les femelles ; al- lant en se rétrécissant vers son extrémité dans les mâles. — Pattes fortes, les postérieures un peu plus longues que les autres; cuisses très-peu renQées. Du grec irpî^j-a, prisme , et xspaç, corne. 1. * P. A OREILLES. PrismatoceTus auritulus *. (PI. a. fig. 3). (Long. 0,020). D'un gris jaunâtre , ponctué de noir. Une tache noire sur le devant du protliorax ; angles postérieurs de ce dernier s'élevant presque directement et se courbant un peu en avant , en cornes aplaties et finissant en pointe plus ou moins aiguë , l^runes. Antennes plus courtes que le corps ; deuxième et troisième articles aplatis d'une manière assez notable dans la femelle ; plus longues ou aussi longues que le corps , à second et troisième articles moins aplatis dans le mâle. Dessous du corps j antennes et pattes, d'un gris jaunâtre. Mâle et femelle. Sénégal ; Cap de Bonne-Espérance ? Genre 146. '^ SEPHINE. SEPHINA^ Lygœus Fabr. — Spartocerus Burni. Antennes assez longues, ayant leur dernier article presqu'aussi long que les deux précédents réunis. — Bec assez long , attei- gnant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prothorax of- frant sur son disque deux tubercules élevés. — Abdomen ayant les côtés dilatés et relevés, assez en forme de bateau. Tous les autres caractères sont ceux des Spartocères. (Nous ne connais- sons pas les femelles. ) De l'hébreu nj^DD , sephina , barque. 1. S. pusTDLÉE. Sephina pustulata Fabr. Lygœus pustulaius Fabr. S> R. 205. 8. — Spartocerus ptistulatus. 186^ H^TÉR. GiOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALE&. Burm. Ent. II. 342. 1. — La Punaise à taches de sang. SloH. Punais. 51. pi. XI. fig. 81. (Long. 0,017). Noire, avec les yeux , les deux petits tubercules pro- thoraciques, les angles postérieurs du prothorax, une étroite ligne médiane sur ce dernier, deux points sur le disque des élytres , un rebord latéral à leur base , des taches de chaque côté du sternum , et une à la base de la plaque anale , d'un rouge de sang. Des taches rondes sur les côtés dilatés de l'abdomen , d'un jaune clair rougeâtre. Mâle. Surinam. Genre 147. SPARTOCERE. SPARTOCERA Lap. (1). Coreus Fabr. — Lygœus. Coqueb. — Sparlocerus Burm. Tête carrée; tubercules antennifères très-saillants, gros, rap- prochés l'un de l'autre , avec une échancrure entre eux. — An- iennes assez courtes et un peu velues, à articles cylindriques; le premier plus épais et plus court ou pas plus long que le sui- vant; les second et troisième d'égale longueur; le dernier un peu plus court que le précédent et légèrement fusiforme. — Bec court , dépassant très-peu l'insertion des pattes antérieures. — Proihoraœ rétréci en avant, ses angles postérieurs assez ar- rondis. — Elytres à peu près de la longueur de l'abdomen. — Al)domen ovalaire , à bords aplatis , dépassant de chaque côté les élytres. — Pattes assez courtes et fortes; cuisses rautiques, non renflées , les postérieures pas plus épaisses que les autres. Du grec aitipTov , corde , et xépa? , corne. 1. S. cÉNïcuLÉE. Spartocera geniculata Burm. Spartocerus géniculatus Burm. Ent. II. 342. 2. (Long. 0,022). D'un brun noirâtre. Côtés du prothorax saillants pos- térieurement en forme semi-circulaire ; son disque postérieur offrant trois grandes taches jaunâtres, dont une médiane et les deux autres latérales, d'un jaune ferrugineux. Bords de l'abdomen et genoux , tachés de rous- sâtre. Cayenne. 2. S. DE LA PATATE. Sportocera bataias Fabr. Coreus batatas Fabr. S. R. 192. 5. — Lygœus batatas. Coqueb. m. ic. 2. 83. tab. XIX. fig, 10. (Long. 0,022 ). Très-voisine de la précédente , mais d'un brun ferru- (l) Héraipt. ^1. SECTIFRONTS. MICTIDES. 14-9. I>AI.A»BR. 187 giiieux uniforme , et ayant les angles postérieurs du prothorax à peine saillants , non dilatés en forme semi-circulaire. Mâle et femelle. Cayeniie. Cette espèce détruit les patates , suivant Fabricius. Genre 148. MÉNÉNOTE. MENENOTUS Lap. Coreus. Pert, — Spartocerus Burm. — Blanch. — Coreocoris, Brull. Antennes longues ; dernier "article notablement plus petit et plus grêle que le précédent, qui est un peu plus court que le se- cond. — Prothorax à côtés saillants en forme de croissant. Tous les autres caractères sont ceux des Spartocères. Du grec ixtîvt) , lune, et vwto;, dos. 1. M. LUNULE. Menenotus lunatus Lap. Hémipt. 42. — Coreus cornutus Pert. Del. an. 169. pi. 33. fig. 15. — Spartocerus lunatus. Burm. Ent. II. 3/i2. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 120. Hém. pi. 3. fig. 7. — Coreocoris lunulatus Brull. Hist. nat. ins. IX. 365. (Long. 0,025-28). Brun-noir. Les bords du croissant formé par le prothorax, crénelés; disque granuleux. Élytres jaunâtres, à membrane enfumée. Côtés aplatis de l'abdomen , rougeâtres. Antennes et pattes brunes. Mâle et femelle. Brésil ; Buéuos-Ayres. Groupe %. MICTIDSS. Ce groupe se distingue du précédent par des cuisses offrant au moins deux épines en dessous vers l'extrémité , les postérieures en offrant quelquefois beaucoup plus et étant notablement plus grosses que les autres , surtout dans les mâles. Genre 149. * DALADER. DALADER\ Tête en carré assez allongé. — Antennes grandes ; premier article grand , peu épaissi, le second cylindrique , un peu plus court que le premier 5 le troisième un peu plus court que et 188 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCéPHALES. dernier , dilaté en une large foliole ; le quatrième filiforme , plus court que le troisième. — Bec très-court, ne dépassant pas l'in- sertion des pattes antérieures. — Prothorax fortement dilaté sur les côtés , rétréci antérieurement ; bord postérieur coupé presque droit. — Élylres à peu près de la longueur de l'ab- domen ; membrane à nervures très-fourchues , assez irrégu- lières et assez nombreuses. — Abdomen à bords dilatés en feuille très-large , presque rhomboïdale , dépassant de beaucoup les élytres de chaque côté. — Pattes de moyenne grandeur, les postérieures un peu plus longues que les autres ; cuisses peu renflées dans les deux sexes , munies de quelques épines en des- sous ; jambes grêles et sans épines. Les autres caractères, comme dans les Mictis. Du sanscrit ^, dala , feuille, et u, dri, porter. Il * D. CÔTE AiGDE. Dalader acuiicosta *, (PI. û. fig. 7). (Long. 0,030). Rougeâtre ou d'un brun ferrugineux. Cotés dilatés du protliorax se dirigeant en avant en foliole assez aiguë , les bords finement crénelés. Tubercules antennifères très-saillants , avec une profonde éclian- crure entre eux. Bords aplatis de l'abdomen offrant quatre bandes trans- verses d'un rouge plus pâle. Premier article des antennes , foliole du troisième et cuisses , d'un brun ou d'un noir ferrugineux. Le reste des antennes et des pattes, pâle. Mâle et femelle. Bornéo. 2. * D. CÔTE RONDE. Dalader rotundicosta *. (Long. 0,030 ). Très-voisine de la précédente , tuais les côtés dilatés du prothorax arrondis, et les tubercules antennifères moins saillants, sans échancrure bien prononcée entre eux. Cuisses et tarses d'un brun ferru- gineux. Les antennes manquent. Mâle et femelle. Java. Genre 150. * MOLCHINE. MOLCHINA \ Lygœus Fabr. — Coqueb. — Pachylis. Pert. Antennes aussi longues que le corps ; premier article grand , le second plus court ; le troisième aussi long que ce dernier à peu près, élargi en spatule; le quatrième beaucoup plus long que les autres , filiforme. — Prothorax trapézoïdal, à angles SECTIFRONTS. MICTIDES. 15i. MICTIS< 189 postérieurs en pointe très-aiguë et très-saillante. — Elytres dépassant notablement l'extréraité de l'abdomen et finissant en pointe mousse ; membrane à nervures fourchues , assez nom- breuses. — Abdomen assez allongé , à bords tranchants , ne dépassant pas ou à peine les élytres de chaque côté. — Faites assez courtes , les postérieures guère plus longues que les autres; cuisses épineuses en dessous dans les deux sexes vers l'extrémité, les postérieures renflées et fusiformes dans les mâles , avec les jambes postérieures assez aplaties , ayant une dent au côté in- terne et une sinuosité au côté externe dans ce même sexe. Les autres caractères sont ceux des Mictis. De l'arabe ^^i , lachina , puer. 1. M. coMPRESSicoRNE. Molcliina compressicornis Fabr. Lygœus compressicornis Fabr. S. R. 207. 19. — Coqiieb. Jll. ic. 1. /lO. tab. X. fig. 10. — Pachylis Hopei Pert. Del. an. 171. pi. 3/i. fig. 3. (Long 0,025-30). D'un brun bleuâtre en dessus ; des taches noires irré- guljères ocellées de verdâtre , sur le prothorax ; une tache semblable , un peu plus grande, sur le disque de chaque élytre. Dessous du corps d'un blanc mat farineux , avec les côtés et le milieu du ventre , bruns. Antennes noires; la première moitié des second et troisième articles, ainsi que la base du quatrième , d'un jaune pâle. Pattes d'un brun noir. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 151. MICTIS. MICTTS Leach. — Blanch. — Cimex Linn. — Lygœus Fabr. — Cerbus Hahn. — Biirm. — Myciis Westw. t^orps allongé. — Tétc carrée; tubercules antennifères très- saillants , avec une échancrure plus ou moins prononcée entre eux. — Yeux globuleux, saillants. — Oce//ps éloignés l'un de l'autre. — Antennes longues , à articles cylindriques , le pre- mier le plus long , à peine plus épais que les autres ; le second plus court que lui, pas plus long ou très-peu plus long que le troisième; le quatrième aussi long ou plus long que le troisième et pas plus épais que lui. — Bec court , atteignant à peine l'in- sertion des pattes intermédiaires ; son troisième article plus court que les autres, — jProthorax rétréci en avant. — Elytres 190 HÉTÉR. GiOC. SUPERIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. à peu près de la longueur de l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales (quelques-unes fourchues) assez peu nombreuses. — Abdomen allongé , linéaire dans les mâles , plus ovalaire avec les bords aplatis et dépassant un peu les élytres de chaque côté , dans les femelles. — Pâlies assez longues et fortes ; cuisses épineuses vers l'extrémité dans les deux sexes; les postérieures plus épaisses que les autres , surtout dans les mâles ; jambes postérieures assez aplaties, avec une dent au côté interne, à l'ex- trémité, dans les mâles, le plus ordinairement, Étymologie de nous inconnue. Leach a créé ce genre en 1814, dans le Zoological miscellany (vol. I. pag. 91). M. Westwood (Hop. Cat. II. 4) l'écrit à tort avec un y. 1. M, A JAMBES COURBÉES. Mictts volgus Linn. Blanch. Hist. nat. ins. III. 120. 1. Hém. pi. /j. fig. 5. — Cimex valgu$ Linn. Mus. Ulr. 171. 5. — Lygœus valgus. Fabr. S. H. 203. 1. — Cerbus valgus. Halin. ff^. 1. 14, tab. II. fig. 7. — Burni. Eut. II. 340. 4. — La Punaise liottentote. Stoll. Punais. 37. pi. VIII. fig. 52 et 53 (mâle et femelle). — Encycl. méth. pi. 124. fig. 1. (Long. 0,025). Brun. Angles postérieurs du prothorax tressaillants, comprimés en ailes pointues au bout. Ventre du mâle offrant , sur chacun des deux premiers segments, une pointe de chaque côté. Dernier article des antennes, base et sommet des second et troisième articles, roux. Le quatrième article à peu près de la longueur du troisième. Cuisses posté- rieures assez renflées et fortement arquées. Mâle et femelle. On le dit très-commun au Cap de Bonne Espérance , dans la ville et les jardins. 2. * M. DENTiPÈDE. Midis dentipes *, (PI. 4. fig. 10). (Long. 0,022). Brun. Cuisses postérieures très-renflées, avec une double rangée d'assez fortes épines en dessous , et une quadruple rangée de petits tubercules épineux assez espacés en dessus ; jambes postérieures notablement aplaties, avec deux fortes dents au côté interne, en forme de dents de scie , la plus rapprochée de l'extrémité ayant une petite dent près de sa base, du côté opposé à l'autre. Femelle. Java. Ajoutez; 1" Lygœus profanusfabv, S. R, 211. 33 { Mictis cruciftra Leach. ), — 2» Lygotu» tenebrosua, id. 204, 5.^ PL^NIFRONTS. NIÉMATOPIDES. 152. BISCOGASTRZ}. 191 DEUXIÈME RACE. * PLÉNIFRONTS. PLENIFRONTES *. Cette race se distingue de la précédente par une tête dont les tubercules anleniiifères ne sont pas aussi saillants, et qui présente, au lieu d'une échancrure, une carène plus ou moins saillante qui remplit l'intervalle entre eux , d'où le nom de Plénifronls, donné par nous à cette race. Nous la divisons en deux groupes. Groupe I. NÉMATOPIDES. Ce groupe se distingue du suivant par un caractère con- stant et très-remarquable , qui est d'avoir toutes les cuisses armées d'épines en dessous , les postérieures étant plus épaisses que les autres , surtout dans les mâles. Genre 152. DISCOGASTRE. DISCOGASTER Burm. Coreocoris. Blanch. Tête carrée, avec une lamelle ou carène s'avançant en pointe mousse entre les antennes. — Yeux assez petits , globuleux , saillants. — Ocelles gros. — Antennes grêles , un peu plus lon- gues que la moitié du corps ; premier article le plus long et le plus gros de tous ; le second plus long que le troisième ; le qua- trième plus court que le précédent, fusiforme, un peu épaissi. — Bec court , son troisième article se coudant en dedans avec le se- cond ; le quatrième plus long que le troisième et venant s'appli- quer dans une rainure que le mésosternum (pi. 4. lig. 6 a) pré- sente , et qui s'avance entre l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax trapézoïdal antérieurement , semi-lunaire postérieu- rement , à angles postérieurs largement saillants en pointe , les bords latéraux antérieur et postérieur denticulés. — iiVy/r^s aussi longues que l'abdomen ; membrane à nervures longitudinales nombreuses , très-régulières. — Abdomen extraordinairement dilaté de chaque côté , de manière à former un rhorabe. — Pattes assez longues et grêles, les postérieures plus longues que les au- tres ; cuisses très-peu épaissies, épineuses en dessus et en des- sous. Du grec oicfxo; , disque, et yasT-rip, ventre. 192 H^TÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. 1. D. RHOMBOÏDE. Discogastev rhomboideus Kl. (PI. II. fig. 6). Burm. Ent. II. 315. 1. — Coreocoris rhomboideus. Blanch. Hist. nat. ins. III. 120. (Long. 0,025; larg. 0,016). D'un jaune sale. Une petite tache brune sur le disque de la partie coriace des élytres. Cuisses à épines noires. Femelle. Rio-Janeiro; Mexique? Gehre 153. * MOZENE. MOZENA \ Antennes à articles à peu près d'égale longueur. — Pro- thorax ayant ses angles postérieurs dilatés et relevés en oreilles larges. — Abdomen ovalaire et dilaté, dépassant les élytres de chaque côté , ses bords relevés et offrant une dent à chaque seg- ment. — Cuisses postérieures assez épaisses , plus renflées que les autres. Tous les autres caractères sont ceux des Disco- gastres. De l'hébreu JîX , ozen , oreille. 1. * M. cDissEs ÉPiNEDSES. Mozcua spintcvus *. (Long. 0,028 ). D'un brun jaunâtre. Une sinuosité de chaque côté du prolliorax, au-dessous de la dilatation auriculaire de ses angles postérieurs; celte dilatation presqu'arrondie, avec une petite pointe au milieu à son extrémité. Dessus du corps légèrement rugueux, brunâtre, tacheté de jaunâtre, surtout sur la partie coriace des élytres ; membrane d'un brun luisant uniforme. Une bande jaunâtre , peu distincte , placée â la base de cliaque segment abdominal , en dessus. Dessous du corps , antennes et patles jaunâtres. Femelle. Mexique. Collection de M. Guérin-Méneville. Genre 154. * METOPODE. METOPODVS (Metapodius Westw. )*. Cimex. Drur. — Lygœus Fabr. — Jcanlhoccphala Lap. — Dlactor. Burm. — H. Schiiff. — Anisoscelis. Blanch. Corps allongé. — Tête petite , non saillante en avant entre les antennes, les tubercules antennifôres formant son extrémité antérieure , mais avec une foliole plate , mince et paraissant, vue en dessus, comme une épine qui s'avance entre les tubercules. — PL^NIFRONTS. NÉMATOPIDES. 155. MÉTOFODE. IgS Feux gros, fortement saillants, — Ocelles très-saillants, situés auprès et en arrière des yeux. — Antennes presque aussi lon- gues ou plus longues que le corps , filiformes ; premier article un peu plus gros que les autres et un peu plus long que le sui- vant; les second et le troisième à peu près d'égale longueur; le quatrième, le plus long de tous. — Bec atteignant l'inscrHon des pattes intermédiaires, ses articles à peu près de la même lon- gueur.— Frolhorax trapézoïdal, rétréci en avant, élargi et for- tement relevé en arrière ; ses angles postérieurs saillants on pointe plus ou moins aplatie. — Écusson assez grand , triangu- laire. — Élytres à partie coriace très-épaisse ; membrane très- obscure, à nervures saillantes, plus ou moins nombreuses.— y^/> domen un peu plus court que les élytres, allongé, à bords aplatis, dépassant quelquefois un peu les élytres de chaque côlè. —Faites fortes et longues, les postérieures beaucoup plus grandes que les autres; cuisses dentées en dessous, les postérieures beaucoup plus que les autres et plus renflées , mais bien plus fortement dans les mâles ; jambes postérieures plus ou moins dilatées en rebords aplatis. Du grec [j-étutiov, front , et ûooù;, dent. M. Westwood , qui a créé ce nouveau nom générique (Hop. Cat.ll. 4), sans en donner la racine, a écrit Metapodius par erreur, sans doute. Le nom d'AcanthocepJtala donné primitivement à ce genre par M. de Lapurte de Castelnau ( Hémipt. 29 ) , appartient déjà , dit M. Burmeister, à une famille de Vers intestinaux. 1. M. LATiPÈDE. iMetopodus latipes Drur. Clmex latipes Drur. Ins. III. 63. pi. XLV. fig. 3. — Lygœus com- pressipes Fabr. S. R. 209. 2Zi. — Diactor compressipes. Burni. Ent. II. 336. 1. —H. SchafT. JV. III. 93. tab. CIII. fig. Z\l . — Anisoscelis compressipes. Blanch. Hist. nat. ins. III. 122. 1 — La Punaise àpaltcs membraneuses. Stoll. Punais. 16. pi. II. fig. 14. (Long. 0,095). D'un brun ferrugineux. Surface du protliorax granu- leuse. Nervures de la partie coriace des élytres, rougcàtrcs. Dilatation des jambes postérieures très-large , occupant toute leur étendue , avec une dent et une sinuosité au côté externe ; crtlo dilatation étroite .lu côté interne, avec un plus grand développement semi-circulaire à la base. Tarses pâles, ainsi que l'extrémité du dernier article des antennes. Mâle et femelle. Commun au Brésil. HÉMIPTÈRRS. 13 194 HÉTÉR. GÉOC. SUPERIC. TÉTRAGONOCÉPHALES. Genre 155. PACHYLIS. PACHYLIS Le P. etServ. — Burm. — Blanch. — Lygœus Fabr. Tefe petite ; tubercules antennifères peu saillants, avec une la- melle qui, vue en dessus, paraît presque comme une pointe mousse entre eux. — Feux gros , saillants. — Ocelles très-sail- lants , rapprochés des yeux. — Anlennes grandes, un peu plus courtes que le corps ; premier article très-grand et un peu épaissi , le second un peu plus court que lui , grêle, cylindrique ; le troisième encore plus court , mais dilaté en ovale à son extré- mité ; dernier article beaucoup plus long quaucun des autres, pointu. — Bec court, dépassant peu l'insertion des pattes anté- rieures. — Prothorax trapézoïdal , à angles postérieurs peu ou point saillants.— JFcMSSOx triangulaire. — Elytres aussi longues ou un peu plus longues que l'abdomen ; membrane obscure , à nervures longitudinales assez nombreuses. — Abdomen ovalaire , à bords aplatis , dépassant les élytres de chaque Gôté et épineux dans les màlcs. — Pâlies assez courtes, fortes; cuisses posté- rieures Irés-renflées , avec de fortes épines en dessous , dans les mâles ; jambes postérieures, dans ce même sexe, assez aplaties , avec ufie ou deux fortes dents au côté inférieur, vers l'extrémité; tarses munis dune brosse en dessous. Du grec iray-jt;, épais. 1. P. DE Pharaon. Pachylis Pharaonis Fabr. Burm. Ent. II. 338. 2. - Blancli. Hist. nat. ins. III. 122, 2 mm. pi. 3. fig. 8. et pi. Ix. fig. 1 ( la larve ). — Lygœus Pharaonis Fabr. S. R. 208. 20. — La Punaise de Pharaon. StoU. P-,nals. 19. pi. III. fig. 20. (Long. 0,035). Brune. Bords latéraux et postérieur du prothorax , et deux bandes longitudinales sur son disque, bords de l'écusson, une tache triangulaire et médiane i)lacée à sa base, nervures des élytres et taches sur les côtés de l'abdomen , d'un rouge ferrugineux. Mâle et femelle. Cayenne. Ajoutez : Lygœus laUcornis Fabr. LÎNICORNES. ALYDIDES. 190. STÉNOCÉFHAI.E. 227 sième, ces deux articles grêles; le quatrième au moins aussi long que le second, à peine plus épaissi que les deux précédents. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires; ses prc- . naier et second articles grands, d'égale longueur ; les troisième • et quatrième égaux de même entre eux , mais courts. — Pro- Ihorax trapézoïdal, étroitcn avant, coupé droit postérieurement, '■îes angles postérieurs non ou à peine saillants. — Eaisson assez l^rand. — Élytres ayant leur partie coriace longue; membrane offrant cinq ou six nervures longitudinales, quelquefois four- chues. — Abdomen non ou à peine plus large que les élytres de chaque côté , assez allongé et arrondi au bout. — Pattes de moyenne longueur, sans épines, velues; les cuisses non ou à peine renflées , pas plus grosses les unes que les autres. Du grec utevôç, étroit et x£cpa>k-ri, tête. On trouve les observations suivantes dans l'ouvrage de M. L. Dufour. Dans le C. nugax , le tube alimentaire a quatre fois la lon- gueur de celle du corps (1). Le ventre de la femelle présente, dans son tiers postérieur, une carène médiane qui n'existe point dans le màle : cette carène , limitée en avant par une légère protubérance , est pourfendue et recèle un oviscapte un peu apparent à l'extérieur, car on l'a- perçoit au bout de l'abdomen, niché dans une coulisse, entre les panneaux de la vulve. «Je ferai ici, ajoute l'auteur, une remarque qui n'est pas sans intérêt physiologique : c'est qu'à mesure que l'oviscapte se perfectionne , le nombre des pièces constitutives de l'appareil vulvaire va en diminuant. C'est ainsi que dans les Scutellères etlesPentatomes, où l'on ne découvre encore aucune trace de cette espèce de tarière , il y a sept ou huit plaques vul- vaires. Dans un groupe de Corées , que j'ai désigné et qui pré- sente un petit oviscapte caché , le nombre des plaques est réduit à quatre, Enfln , dans le nugax , où cet instrument a acquis un degré marqué de perfection , il n'existe que les deux panneaux de la vulve , et encore sont-ils bien moins développés que dans d'au- tres espèces. Cette décroissance graduelle est digne d'atten- tion (2) ». (i) Rech. Hémipt, S^. (2) Id. 207. â28 HKT^R. GÉOC. SUPÉRie. TRIGONOCÉPHaLÉS. 1. s. BADiB. — Stenocephalut nugax Fabr, Burm.Z:nMI. 328. 1. — Brull. Hist. nat. 1ns. IX. 371. — Ramb. Fauti. And. II. 129 — Blanch. Hist. nat. ins. III. 226. — Coreus nugax Fabr. S. R. 200. Ù2. — Scliill. Beitr. /|8. 11. tab. V. fig. 2. — L. Duf. Recli. Ht'mipt. 37. U, — Lygœui nugax. Wolff. le. cim. 30. 30. tab. Ul. fig. 30 (la femtMe). — Dicranomerus nugax. Uàha. Jf^. I. 2r.. tab. II. fig. 23. — La Punaise brune à antennes et pattes panachée/. Geoffr. Ins. I. Zi/iO. 26. — La Punaise à antennes bigarrées. StoU. Puna,s. 50. pi. XI. fig. 78 (la femelle). 79 (le mâle). (C'est probablement par erreur que l'auteur lui donne Surinam pour patrie.) (Long. 0,020-22). D'un brun plus ou moins ferrugineux. Premier article des antennes noir, le second pâle , deu.x fois annelé de brun ; les suivants noirs , avec la base pâle. Pattes pâles ; cuisses noires à l'extrémité , les antérieures presque entièrement noires ; jambes brunes à leur extrémité; tarses bruns. Mâle et femelle. Commun en France; environs de Paris. On le trouve sur les eu- phorbes, notamment sur \'E. cyparissias. Genre 191. LEPTOCORISE. LEPTOCORISALatr. (1). Myodochus Oliv. — Burm. Corps long, élancé , linéaire. — Tétc triangulaire, allongée, saillante en avant, son extrémité antérieure bifide, échancrée par un profond sillon longitudinal. — Feux gros, saillants.— OceZ/e* gros, trcs-rapprochcs l'un de l'autre, placés non entre lesyeux, mais Hn peu loin d'eux en arrière. — Antennes filiformes, presque aussi longues que le corps ; premier article plus long que la tète, légèrement renflé en massue à son extrémité ; le second , du double plus court que le premier, un peu plus court que le troi- sième ; le quatrième presque aussi long que le premier , à peine aussi épaissi que le précédent. — Bec atteignant au moins l'insertion des pattes intermédiaires; le deuxième article le plus long , le troisième à peu près de la longueur du quatrième. — Prothorax en trapèze allongé et très-peu plus large en arrière qu'en avant ; ses angles postérieurs non saillants. — Écitsson un peu allongé. — Éhjtres étroites, aussi longues et aussi larges que l'abdomei); membrane très-transparente, à nervures longitudi- nales régulières et assez nombreuses ; partie coriace peu opaque. (i) Fani. n.it. 42 J. LINICORNES. ALYDIDES. 192. MICRÉLYTRE. 22Ô — Abdomen Vmèdine. — Pattes longues et grêles, les posté- rieures très-peu plus longues que les autres; toutes les cuisses de même grosseur et grêles, à peine renOées vers l'extrémité; tarses longs , le premier article très-long. Du grec 'Ktr.xb^ , grêle . et xopiç , punaise. Le nom de Myodocha devant être restitué au serripes Oliv., comme il sera dit ci-après , au genre Myodoque, il y a lieu de rendre à celui-ci le nom de Leptocorisa, qui lui fut donné pri- mitivement par Latreille , et que M. Burraeister lui avait enlevé pour lui appliquer, à tort , celui de Myodochus. 2 L. TipnLOlDE. Leptocorisa tipuloides De Géer. Cimex tipuloides De Géer. Mém- III. 35û. 28. pi. 35, flg. 19. -Tl/yo- dochus tipuloides. Oliv. Enc. VIII. 106. 2 — Biirm. Ent. II. 325. 2. ( Long, 0,026 ). D'un testacé verdàtrc. Second et troisième article des antennes de couleur rougeâtre uniforme , la base du quatrième , pâle , Extrémité des cuisses, rougeâtre. Mâle et femelle. Cayenne et Philadelphie. Genre 192. MICRÉLYTRE. MICRELYTRA Lap. (1). ffydrometra. Fabr. — Alydus. L. Duf. — Actorus Burm. — Blanch. — Stenocephalus. BruU. — MicreJytrum Ramb. Corps aWongê, linéaire. — Tête assez ovalaire, s'avançant no- tablement en pointe mousse entre les antennes. — Feux gros , assez saillants. — Ocelles petits , très-rapprochés l'un de l'autre, situés en arrière et loin des yeux. — Antennes filiformes , plus courtes que le corps ; premier article plus court que la tête, mais assez grand , renflé en fuseau avant son extrémité , plus court que le second , qui est à peu près de la longueur du troisième ; le quatrième un peu plus long que chacun des autres , un peu épaissi. — Bec atteignant le milieu du sternum. — Prothorax cylindriforme , à peu près de même largeur dans toute son étendue. — Élytres ovalaires , ordinairement dépourvues de membrane, courtes, n'atteignant pas le milieu de l'abdomen , arrondies au bout; ailes nulles. — v^ôdome» allongé, cylin- driforme , ayant ses bords latéraux un peu dilatés. — Patte» (I) Himipt. 37. 230 HÉTl^R, GiOC. SUPÉRIC. TRIGONOCÉPHALES. assez courtes , les postérieures plus longues que les autres ; toutes les cuisses fusiformes, un peu épaissies. Du grec ij-ixpôç, petit, et l'XuTpov, élytre. Le mot grec è'Xurpov étant neutre , devrait, sans cloute, donner plus régulièrement en latm micreîytrum ; mais est-il absolument défendu de donner en latin une terminaison féminine à un mot tiré du grec, qui est neutre dans cette dernière langue ? Les exemples du contraire, fournis par les meilleurs auteurs (Pœn'loplera Latr. Colpoptera Burm. etc.) , sont trop nombreux pour qu'on puisse l'admettre. Au reste , nous ne comprenons pas pourquoi M. Burmeister a changé le nom de Micrehjira en celui ô'Actorus (1) , auquel il donne pour synonyme un genre Aneh/trum Lap. , que nous ne connaissons pas. Il s'est sans doute trompé en écrivant Ancly- îrum pour Micreîytrum. On est redevable à M. L. Dufour des observations suivantes sur l'espèce de ce genre que nous décrivons. Ainsi que le Camptopus lateralis Germ., la M. fossularum exhale une odeur spéciale , un peu accscente ; elle s'accouple au mois de mai ; la femelle est plus grande que le mâle , et dans une gestation avancée, son abdomen est énormément distendu et comme fusiforme , avec une large bordure blanche formée par la saillie de la membrane souple qui sépare les segments dorsaux deè ventraux (2). Le bout postérieur de l'abdomen du mâle présente, vu par dessus, comme deux excavations séparées par une pointe épineuse centrale dépendante de l'armure copulatrice (3). Le dernier segment ventral de l'abdomen de la femelle est pourfendu , les panneaux de la vulve sont grands, velus en dehors et suivis d'une autre paire de pièces qui terminent le ven- tre. On voit, de chaque côté de ces dernières, un repli triangu- laire fourni par l'un des segments supplémentaires de la région dorsale. Enfin, la composition de l'appareil vulvaire est la même que celle décrite dans le Coreus marginatus (4). ( Voyez les généralités du genre Syromaste.) (i) Déjà employé d'ailleurs en 1826 p.nr M. Meigen , pour un genre de Diplèrc'S. (2) Rech. Hémipl. 41- (3) Id. i65. (4) Id. 209. LINICORNES. ALYDIDES. 193. CHOROSOMS. 231 1. M. DES FOSSÉS. Micrelytra fossularum Fabr. (PI. 5. fig. û). Hydrometra fossularum Fabr. 5". /{.259. 9, — Alydus apterus L. Duf. Rech. Hémipt. ùl. 2. pi. 2. fig. 1— 8. — Actorus fossularum. Burm. Eut. II. 327.— Blanch .Hist. nat. ins. III. l^Q.—Stenocephalus fossularum. BruU. Hist. nat. ins. IX. 371. — Micrelytrum fossula- rum Ramb. Faun. And. II. 130. (Long. 0,010-12). Noir ou brunâtre , ponctué de noir. Corps ayant ses bords latéraux blanchâtres. Second et troisième article des antennes lar- gement annelés de blanc au milieu. Jambes blanchâtres , leur extrémité brune. Mâle et femelle. Midi de la France , dans les prairies, sur l'herbe, particulièrement au bord des eaux. Reçu de M. L. Dufour. Genre 193. CHOROSOME. CHOROSOMA Cuit. Rhopalus Schill. — H. Schâff. Têle non échancrée antérieurement ; lobe médian dépassant les lobes latéraux et formant une carène longitudinale sur le vertex. — Ocelles gros et placés un peu loin en arrière des yeux , mais éloignés entre eux. — Antennes ayant leur premier article à peu près de la longueur de la tète , plus gros que les autres, le second du double plus long que lui, le troisième de la longueur du second , le quatrième plus court que le précédent, cylindrique, à peine épaissi. — Elylres plus courtes que l'abdo- men. Les autres caractères sont ceux des Leptocorises. Du grec yopbc;, chœur , et scoixa , corps. Nous ne comprenons pas l'application de ce nom générique. 1. C. DE ScHiLLi«G. Chorosoma Schillingii Schumm. Mophalus Schillingii Schumm. Schill. Beitr. 55.7.— H. Schaff. ff^- IV. 74. lab. CXXXI. fig. û02. — Chorosoma arundinis Curt. Brit. ent. pi. 297. (1830.) (Long. 0,012-14). D'un vert jaunâtre pâle. Abdomen noir en dessus, avec une ligne longitudinale médiane et les bords latéraux , jaunâtres. Tarses tachés de noir. Mâle et femelle. Midi de la France, sur les joncs. Reçu de M. Perris. 232 HKTÉR. GÉOC. SUPERIC. TRIGONOCÉPHALES. DEUXIÈME RACE. * NODICORNES. NODICORNES '. Cette race se distingue de la précédente par des antennes dont le dernier article est généralement épaissi, nodulcux, ou du moins plus court que le précédent, et fusiforme. Elle se divise en deux groupes. Groupe 1. CORÉIDES. Ce groupe se distingue du suivant par le premier article des antennes plus long ou du moins aussi long que la tète. Ce caractère est celui que M. Burmeister {Ent. II. 302) fait passer en première ligne pour la subdivision de cette famille. Genre 194. BÉRYTE. BERFTUS Fabr. — Burm. — Neides. Curt. — Spin. Tête s'arrondissant en avant et ne se prolongeant pas en la- melle entre les antennes. — Antennes aussi longues que le corps; second article n'étant pas de moitié plus court que le troisième, cylindrique comme ce dernier; la massue terminale très-allongée. — Bec dépassant le milieu du sternum. — Prothorax bombé en arrière , avec trois tubercules élevés qui terminent posté- rieurement les carènes. Tous les autres caractères sont ceux des Néides. Berytus est le nom d'une ancienne ville de Syrie , aujourd'hui Beyrouth, célèbre par le bombardement dont elle a été l'objet en 1840 de la part des puissances coalisées contre Méhémet- Ali. i. B. ÉLÉGANT. Berytus elegans Curt. Burra. Ent. II. 313. 3. — Neides elegans dut. Brit. ent. pi. 150. — Spin. Hémipt. 206. (Long. 0,008). Ferrugineux. Antennes et pattes pâles , ponctuées de noir ; sommet des antennes et des cuisses, noir. Mâle. Europe méridionale. NODICORNES. CORÉIDES. 195. N£IX»E. 233 Genre 195. NÉIDE. NEIDES Latr. — Oliv.— Spin. — Brull. - Blanch. — Cimex Linn. — Berytus Fabr. - Wolff. — Schill. — Burm. Corps très-fluet , allongé , cylindrique. — Tête petite , se prolongeant en pointe comprimée de chaque côté ou lamelle entre les antennes. — Yeux petits , globuleux , saillants. — Ocelles placés assez loin en arrière des yeux. — Antennes très- fines, longues; premier article le plus long (1), épaissi en massue à l'extrémité ; le second petit , faisant coude avec le premier , cylindrique ainsi que le suivant, qui est beaucoup plus long que lui; le quatrième assez petit , ovalaire et épaissi. — Bec atteignant le milieu du sternum , de quatre articles , le pre- mier grand, plus épais que les autres. — Pr o thorax pelil, grossissant en arrière, sans angles saillants , mais avec trois ca- rènes longitudinales, une intermédiaire , les deux autres latérales. — Écnsson à peine visible. — Éhjtres de la longueur de l'ab- domen, étroites et linéaires comme lui; leur partie coriace peu opaque ; membrane n'offrant que quatre à cinq nervures longi- tudinales. — Pattes très-longues et grêles , les postérieures plus grandes que les autres ; cuisses épaissies en massue à leur extré- mité. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom générique. 1. N. TiPDLAiRE. JYeides tipularia Linn. Latr. Gen. III. 120. 1.— Oliv. Enc. VIII. 163. 1. pi. 374. fîg. 1.— Spin. Hémipt. 204. 1. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 355. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 115. 1. — Cimex tipularius Linn. Faun. Suec. 973. — Berytus tipularius Yâhr, S- R. 264. 1. — WolIT. le. cira 204. 198. tab. XX. fig. 198. - Schill. Beitr. 56. 1. tab. VII. fig. 3. a. — Hahn. ?r. I. 133. tab. XXI. fig. 68. — Burm. Ent. IL 313. 1. (Long. 0,010). D'un jaune verdâtre pâle. Dernier article des antennes et quelques points sur les nervures des élytres , noirs. Mâle et femelle. France; environs de Paris, où, dit M. Blanchard, elle n'est pas très-com- mune, dans les lieux couverts et humides, grimpant et se traînant avec lenteur sur les hautes herbes. Wolff dit qu'on la trouve en octobre , et (l) Olivier ( Eue. VIII. i6i ) dit que les antennes ont cinq articles, dont le premier très-petit : dans ce cas , celui que nous considérons comme le premier ne serait que le second. 235' HÉriR. Gioc. sup;éric. trigonocéphales. Schilling , qui indique aussi l'automne pour son apparition , la dit com- mune dans le sable , à la racine de différentes plantes. 2. N. CLAVipÈDE, JYeides clavipes Fabr. Oliv. Enc. VIII. 163. 3. — Spin. Hémipt. 205. - Brull. Hist. nat. ins. IX. 350. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 115. 2. — Berytus clavipes Tabr. S. Ji. 265. 2. - Hahn. ir. I. 135. tab. XXI. fiy.69. - SchiW. Beitr. 56. 2. tab. VII. fig. 3 b.— Burra. Ent. III. 313. 2. (Long. 0,006). Brunâtre. Dernier article des antennes, massue du pre- mier article et celle des cuisses , noirs ; second article des antennes cinq à six fois plus petit que le troisième , le premier renflé ; les antennes à peine de la longueur de la moitié du corps. Mâle. Nord de l'Europe ; Suède. Schilling dit qu'elle est fort rare et qu'elle se trouve dans les sables. Genre 196. CRASPEDE. CRASPEDUM Ramb. Syromastes Latr. — PhyUomorpha. Guér. — Westw. Corps à dilatations membraneuses très-larges et ne formant pas des lanières étroites , leur surface sans épine. — Bec ne dé- passant pas le premier segment ventral. — Prolhorax ayant son bord postérieur coupé presque droit, non divisé en lobes qui se prolongent sur la base de l'écusson. Les autres caractères sont ceux des Phyllomorphes. Du grec xpâa-£oov , frange. M. le docteur Rambur (Faun. And. II. 138) avait substitué ce nom générique à celui de Phyl- lomorpha de M. de Laporte de Castelnau , parce que Lalreille avait imposé bien antérieurement le nom de PhyUomorpha à une espèce du même genre. Ce genre ayant été divisé en trois par nous , en partie d'après les caractères que M. Guérin-Méne- ville ( Rev. zool. 1839. 231 ) a indiqués pour la subdivision du genre Phyllomorphe , il était convenable d'appliquer à l'un d'eux le nom générique créé par M. Rambur. 1. C. PHYLLOMORPHE. Cruspedum phyllomorpha Latr. Syromastes phyllomorpha Latr. Bègn. anim. 1829. II. pi. IV. He- 3.— Phyllomorpha LatreiUe (Guér. Dict. pltt. hist. nat. VSyro- maste. pi. 673. fjg.6.) Bev. zool. 1839. 233.— Westw. Arc ent. 1842.7. (Long. 0,010-12). D'un jaunâtre uniforme. Femelle. Sénégal. NODICORNES. CORÉIDES. 198. PHYLLOMORPHE . 235 Genre 197. * PÉPHRIQUE. PEPHRICUS \ Cimex- Sparm. — Tign. — Coreus Fabr. — Phyllomorphus Burm. — Phyllomorpha. Guér. — "Westw. Corps ayant ses dilatations membraneuses en lanières étroites, leur surface plus ou moins épineuse. — Bec atteignant le troi- sième segment ventral. — Prothorax ayant son bord postérieur coupé presque droit, non divisé en lobes qui se prolongent sur la base de l'ccusson. Les autres caractères sont ceux des Phyl- lomorphes. Du grec iteippixwç , hérissé. 1. P. ÉTONNANT. Pephricus paradoxus Sparm. Cimex paradoxus Sparm. Trans. phil. Sued. 1777. 3e quart. 235. — ■ Tign. Hist.nat. ins. IV. 263. pi. 6. fig. 2. — Coreus paradoxus. Fabr. S. R. 194. 14, — Phyllomorphus paradoxus Burni. Ent. 310. 2- — Phyllomorpha paradoxa. Guér. (Dict. pitt. hist. nat. V Syroniaste. pi. 673. fig. 5.) Rev. zool. 1839. 232. — Westw. Arc. ent. 1842. 7. 1. pi. 2. fig. 1. — La Punaise à bordure découpée. Stoll. Punais. 61. pi. XIV. fig. 101. (Long. 0,008-10). D'un brun jaunâtre. Lanières de l'abdomen dilatées à leur extrémité. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. M. Westwood applique la synonymie de Guér. (Rev. Zool., etc.) à une autre espèce qu'il nomme P. capîcola (Arc. ent. 1842. 8. pi. 2. fig. 2) , du cap de Bonne-Espérance , et que nous ne connaissons pas en nature. Quant à la nôtre , elle nous paraît bien celle de Stoll et de M. Guérin. Genre 198. PHYLLOMORPHE. PHYLLOMORPHA Lap. (1). -- Guér. — Westw. — Cimex. Vill. ~ Coreus Fabr. — "Wolff. — Brull. — Blanch. — Syromasies Latr. — Phyllo- morphus Burm. — Craspedum Ramb. Corp.s dilaté latéralement en forme de feuille découpée, et plus ou moins épineux. — Tête de forme presque triangulaire , en partie cachée par les épines qui la couvrent. — Veux petits , globuleux, saillants. — - Ocelles assez éloignés des yeux. — ^/t- (l) Hémipt. 47» 236 HÉTÉR. GÉOC. SUPÉRIC. TRIGONOCÉPHALES. tennes longues ; premier article très-long , très-épineux , plus gros que les autres; les second et troisième très-grèles , cylin- driques, ce dernier du double plus long que le précédent; le quatrième très-petit , épaissi , en ovale, — £cc long , atteignant ou même dépassant le métasternum. — Prolhorax élargi en une grande membrane plus ou moins épineuse, en forme daile, de chaque côté; son bord postérieur divisé en lobes qui se pro- longent sur la base de Técusson. — Ecusson triangulaire , très- petit. — Elytres ayant leur partie coriace plus courte que la membrane ; celle-ci très-transparente et chargée de nervures obliques assez nombreuses , ne dépassant pas l'abdomen, — Ab- domen dilaté de chaque côté en membrane découpée et foliacée comme le prothorax. — Pattes longues , grêles , les postérieures un peu plus grandes que les autres ; cuisses non renflées , plus ou moins épineuses comme le reste du corps , ainsi que la base des jambes. Du grec (p6X).ov, feuille , et (Aoptp-^ , forme. 1. P. LACÉRÉE. Phyllomorpha laciniata Vill. Guér. (Dict. pitt. hist. nat. î;» Syromaste. pl.673. fig.ii). Rev. zool. 1839. 231. — Cimex laciniatus Vill. EnULinn. l.lx^'è. — Coreus paradoxus VVolir. le. cim. 190. ISli. tab. XIX. fig. 184 (en retranchant tous les synonymes qui appartiennent au Craspedum paradoxus Sparm. ) — Encycl. méth. pi. 374. fig. II. — Coreus hystrix Latr. Nouv. dict. d'iiist. nat. VIII. 35. pi. B 21. fig. 8 (1817). — Phyllomorphus laci- niatus. Burm. Ent. II. 310. 1. — Coreus laciniatus. BruU. Hist. nat. ins. IX. 3G3. — Blaneli. Hist. nat. ins. III. 118. 3. — Craspedum laciniatum. Ramb. Faun. And. II. 139. (Long. 0,008). Jaunâtre. Tête, partie antérieure du prothorax et de ses lanières , brunes ou rougeâtres. Bord postérieur du prothorax pro- fondément échancré ; les dilatations de l'abdomen découpées de chaque côté en quatre folioles pointues ou arrondies au bout, épineuses à leur sur- face. Bec ne dépassant pas le métasternum. France méridionale , extrêmement rare aux environs de Paris. Latreille (Dict. hist. nat. Déterv. VI. 21Zj) rapporte ce fait : « Je trouvai en 1780, dans un jardin de Paris , sur des feuilles d'orme, » cette curieuse espèce. Je remarquai avant de la prendre qu'elle agitait » avec beaucoup de célérité son corps, et qu'elle faisait entendre un petit » son. Je ne sache pas qu'on l'ait retrouvée ici depuis. » Nous l'avons trouvée, il y a près de dix ans, dans un jardin, à Vaujours, près de Paris. NODICORNES. CORÉIDES. 199. CORÉE. 237 M. Guérin-Méneville (Rev. xool. 1839.232) fait une espèce distincte des individus que nous rapportons à cette espèce et qui viennent de l'A- frique septentrionale. Nous en avons reçu aussi du Portugal , royaume des Algarves. Dans la première édition du nouveau dictionnaire" d'histoire natu- relle , publié par Déterville en 1803 , Latreille décrivit cette espèce sous le nom de Coreus paradoxus , croyant que c'était l'espèce que Fabricius désigne sous ce nom. Dans la seconde édition de cet ouvrage , ayant alors reconnu son erreur , il donna à cette même espèce le nom à'hystrix, quoiqu'il eût connaissance du nom de laciniatus déjà donné à cette espèce en 1789 , par de Villers. Genre 199. CORÉE. COREUS. Fabr. — Coqueb. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Burm. — Brull. — Ramb. — Blanch. Corps assez allongé, velu. — Te/e en triangle assezallongé; front saillant en bourrelet antérieurement. — Yeux assez petits, glo- buleux et saillants. — Ocelles à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. — Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps, avec une forte dent ou espèce de tubercule à leur base , au côté externe ; le premier article très-gros , à peu près de la longueur du second , qui est à peu près de celle du troisième; le quatrième un peu plus court, pointu au bout; ces trois derniers articles épais et tous les quatre velus , finement épineux. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. —Prolhomx trapézoïdal , pas plus large que la tête au bord an- térieur ; ses bords latéraux épineux et dentés ; ses angles posté- rieurs saillants. — Écusson très-petit. — Élytres ne dépassant pas, ou à peine, l'extrémité de l'abdomen ; leur partie coriace assez opaque ; membrane à nervures assez peu nombreuses , di- rigées assez parallèlement dans le sens longitudinal , fourchues , oflVant quelques cellules. — Abdomen à bords aplatis , ensuite relevés et dépassant un peu les élytres de chaque côté. — Pâlies assez fortes , velues ; les postérieures un peu plus longues que les autres ; toutes les cuisses assez épaissies, les postérieures sur- tout , qui présentent en outre , vers l'extrémité , quelques fortes épines en dessous. Le nom de Coreus paraît venir du gçeç îtopiç, punaise. â38 HÉTÉR. GÉOC. SLTÉRIG. TRIGONOGÉPHALES. Fabricius aurait-il voulu le tirer de xopéw , brosser , à cause des forts poils qui couvrent certaines espèces? Quelques caractères anatomiques de l'espèce servant de type à ce genre sont désignes ainsi qu'il suit par M. L. Dufour. L'organe digestif du C. hirticornis présente un caractère négatif fort singulier, c'est l'absence complète des cordons val- vuleux; on n'y en découvre aucun vestige (1). L'abdomen de la femelle offre quatre pièces vulvaires , et il y a un petit oviscapte caché (2). Dans le mâle , l'abdomen est profondément échancré à son extrémité , et les angles de l'échancrure se prolongent en une dent saillante qui dépasse de beaucoup une partie intermédiaire bombée en dessous et bordée de quatre petits festons arron- dis (3). 1. C. HiiwicoRNE. Cor eus hirticornis Fabr. Fabr. 6'. R. 198. 31.— Coqueb. III. ic. 1. 39, tab. X. fig. 8.— Le P. et Serv. Enc. X. 59. 1 ( en rejetant le synonyme de Wolff qui ap- partient à une espèce très-voisine : C. pilicornis Biirm.) — L. Duf. Rech. Hémipt. 37. 5 (en excluant le synonyme de Panzer qui se rap- porte au C. pilicornis Burm.) — Burni. Eut. II. 309. 1. — Bruli. Hist. nat. ins. IX. 361. 1. — Ramb. Faun. And. II. 135. 5. — Blauch. Hlst. nat. ins. III. 118. 1. (Long. 0,008-10). Corps d'un ferrugineux cannelle , très-velu , assez rugueux en dessus. Épines latérales du prothorax , très-fortes. Mâle et fe- melle. Commun en France ; environs de Paris , sur les plantes. Gemre 200. GONOCÈRE. GONOCERUSUtv. (4). — Burm.— Coreus Fabr. — Wolff. - Coqueb.— Schill.— L. Duf. — Brull. — Ramb. — Blanch. Corps assez allongé , ovalaire. — Tête en triangle assez al- longé , se prolongeant en pointe mousse entre les antennes. — Yeux globuleux , saillants. — Ocelles placés très en arrière des (i) Rech. Hémipt. 3j. (2) Id. ao8. (3) Id. i63. (4) Fam, nat. 420. NODICORNES. CORÉIDES. 200. GOaTOGÈRE. 239 yeux , à peu près aussi éloignés entre eux que de ceux-ci. — Antennes de la longueur des deux tiers du corps, insérées sur un tubercule saillant en avant des yeux ; premier article à peu près de la longueur de la tète , s'épaississant vers l'ex- trémité , les autres articles quelquefois un peu comprimés ; le quatrième en ovale , très-court, beaucoup plus que le précédent, plus ou moins épaissi. — Bec^n, atteignant presque l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax en trapèze , pas plus large que la tête en avant , puis allant en s'élargissant et se relevant en arrière ; ses angles postérieurs plus ou moins saillants ; bord postérieur légèrement arqué. — Élytres ne dépassant pas l'ex- trémité de l'abdomen ; leur partie coriace longue, avec un sillon oblique parallèle aux côtés de l'écusson dans cette partie ; mem- brane à nervures très-nombreuses et disposées longitudinale- mcnt à partir du bord de la partie coriace. — Abdomen à bords tranchants, dépassante peine les élytres de chaque côté. — Pattes assez grêles, à peu près de même longueur entre elles. Du grec ywvia , angle , et xépa; , corne. La femelle de l'une des deux espèces décrites de ce genre , le Gonocertis venator, a , suivant M. L. Dufour (1) , l'appa- reil vulvaire de même contexture que celui du Syromastes marginatus femelle ; seulement le repli latéral du premier petit segment abdominal supplémentaire est ici plus développé et forme de chaque côté une dent prononcée. 1. G. INSIDIEUX. Gonocerus insidiator Fabr. Coreus insidiator Fabr. 6". R. 108. 28. — Coqiieb. III. ic.2. 82. tab. XIX. fig. 6. — Ramb. Faun. And. II. 136. 6. (Long. 0,015). D'un roux cannelle en dessus , jaunâtre en dessous. Membrane des élytres, jaunâtre. Antennes de la couleur du corps; second article notablement plus long que le troisième, celui-ci légèrement dilaté vers son extrémité , le quatrième à peu près de la longueur de la moitié du précédent. Angles postérieurs du prothorax saillants , un peu dilatés et assez pointus. Pattes d'un jaune rougeâtre , sans épines. Femelle. France ; assez rare aux environs de Paris. 2. G. CHASSEUR. Gonocerus venator Fabr. Burm. Ent. II. 311. 1. — Coreus venator Fabr. S. R 19/j. 12 (2). (i) Rech. Hémipt. 207. \i; necn. nemipt. 207. (2) Coquebert {IH, ic. 2. 82) rapporte textuellement h description 240 UÉTÉR. GiOC. SUPÉRIC. TRIGONOCliPHALES. — Wolff. le. cim. 21. 21, îab. III. fig. 21. — Scliill. Beilr. dO. û.— BrulJ. Hist. nat. ins. IX. 36/(. 5. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 119.8. — Coreus chloroticus L. Duf. Rech. Hémipt. 35 2, (Long. 0,013-14). Semblable au précédent , mais les angles postérieurs du protliorax moins saillants , et en pointe presque mousse ; l'abdomen un peu plus large, le corps moins élancé; le troisième article des an- tennes sensiblement prismatique. Mâle et femelle. Midi de la France. Collection de M. Rambur. Il nous a été envoyé de Saint-Sever, sous le nom de C. chloroticus, par M. L. Dufour. Nous croyons devoir rapporter à cette espèce deux individus mâles, recueillis aussi par M. L. Dufour à Saint-Sever, et qui sont en tout sem- blables à l'espèce ci-dessus , sauf que le troisième article des antennes est cylindrique , sans aucune dilatation apparente et de la forme du second article. Serait-ce une espèce différente? Ajoutez : Coreus triquetricornis Ranib. Faun. And. IL 136, espèce bien distincte des deux précédentes par la notable dilatation du troisième article des antennes. Genre 201. * ZICCA. ZFCCA*. Corps assez allongé. — Antennes ayant leurs trois derniers articles à peu près d'égale longueur. — Prothorax en trapèze assez allonf^é , en plan incliné en avant; ses angles postérieurs saillants en épine aiguë. — Eiytres un peu plus longues que l'abdomen. — Ctiisses postérieures renflées, munies de quelques fortes épines en dessous. Les autres caractères sont ceux des Hypsélonotes. De rhébreu pj?] , zacac , dégoutter. 1. *Z. PETITE M.\ssuE. Zïcca massulata *. (Long. 0,010). Tête , devant du prothorax, dessous du corps et patles, jaunâtres. Base des ocelles et un point en avant, noirs. Bords latéraux du prothorax et deux points placés l'un au-dessus de l'autre sur son disque , légèrement noirs. Partie postérieure du prothorax à partir des que donne Fabricius de son C venator, mais en y njoutant cependant cette petite phrase : « Capul iiiter nnteiinas bispinosuni. » Cet ajoute et la figure 7. de sa tab. XIX prouvent évidemment que Coquebert avait sous les yeux le Syromastes marginatus et non le véritable C, ve- nator de Fabricius. NODICORNES. CORÉIDES. 202. HYPSÉLOSÏOTB. 24.1 angles , brune , ponctuée de noir, ainsi que l'écusson et la partie coriace des élytres ; leur membrane brunâtre. Dessous du corps, avec quatre ran- gées longitudinales de points noirs , les latéraux placés sur les stigmates. Pattes finement ponctuées de noir. Antennes ayant leur premier article jaunâtre, tacheté de noir; les second et troisième noirs , jaunes à l'extré- miié ; le quatrième brun. Mâle et femelle. Cayenne. Genre 202. HYPSELONOTE. HYPSELONOTUS Hahn. — Burm. — Blanch. — Lygœm Fabr. — Wolff. Corps allongé, linéaire.— TV/e triangulaire, s' avançant en un prolongement mousse entre les antennes , lequel présente une carène médiane longitudinale et deux bourrelets latéraux. — Yeux globuleux , très-saillants. — Ocelles très-gros et saillants, placés près des yeux et un peu en arrière d'eux. — Antennes longues, insérées sur un tubercule saillant, proche et en avant des yeux ; premier article beaucoup plus grand que la tête , à peine plus épaissi vers l'extrémité que les suivants; le second un peu plus grand que le troisième ; le quatrième à peu près aussi long que le précédent, un peu épaissi , fusiforme. — Bec atteignant l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax en trapèze allongé , très- incliné en avant ; ses angles postérieurs non épineux. — Elytres pas ou à peine plus étroites que l'ab- domen , dépassant notablement son extrémité ; membrane à nervures longitudinales assez nombreuses. — Pattes longues et grêles; cuisses postérieures beaucoup plus longues que les autres, très-peu renflées, sans épines. Du grec it.uYato; , obscur. 1. L. MILITAIRE. Lygœus militaris Ross. Fabr. S. R. 217, 56.— Burm. Ent. IL 298. 2. - Brull. Hist. nat. ins. IX. 38/i. — Ramb. Faun. And. II. 155. — Blanch. Hist. nat. 1ns. III. 129. 1. Héni. pi. 5. ûg. 2. - Cimex militaris Ross. Faun. Etr. II. 381. 1320. — Cimex pandurus Vill. Ent. Linn. 526. tab. 3. fig. 25. — Lygœus civilis Wolff. le. cim. 111. 105. tab. XI. fig. 105. (Long. 0,015). D'un rouge de sang. Trois taches sur la tête, une longitudinale à l'extrémité, une près de chaque œil, eu arrière, deux li- gnes longitudinales et flexueuses sur le prothorax , écusson , une bande transversale et une oblique faisant ensemble un angle aigu sur chaque ély- tre, noirs. Membrane blanchâtre, avec une bande transverse ou tache noire, à la base. Sternum noir, avec trois taches rouges de chaque côté : seg- ments du ventre noirs à leur base , avec un point noir de chaque côté. Cette espèce , propre aux contrées méridionales de l'ancien continent , se trouve à Manille, au Sénégal, au cap de Bonne Espérance , en Abys- sinie , en Syrie ; elle est commune dans l'Europe méridionale et dans le midi de la France. Ajoutez : 1° Cimex equestris Linn. Faun. Suec. 046. — 2» Lygœus 250 HÉTIÉR. GÉOC. INFÉRICORNES. saxatilis Fabr. S. R. 218. 62. — 8» Lygœus punctum, id. 224. Où. — 4» Lygœus melanocephalus. id. 95. Genre 209. HÉNESTARE. HENESTARIS Spin. ' — Ramb. — Cost. — Helerogaster Curt. Corps allongé , presque linéaire , couvert d'un duvet court et sefré. — Tète large, triangulaire, se prolongeant de cha- que côté en un pédoncule sur lequel sont posés les yeux. — Ocelles assez gros, très-éloignés l'un de l'autre, placés entre les yeux, près de la hase des pédoncules. — Antennes assez longues ; premier article épaissi , assez grand , mais plus court que le second ; le troisième plus court que ce dernier, et le quatrième plus court que le précédent , ovalaire , légère- ment renflé. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermé- diaires; premier article plus gros que les autres, à peu près de la grandeur du second. — Prothorax presque carré , couvert de points enfoncés ; bords latéraux arrondis et non relevés ni tranchants. — Élytres (membrane des) ayant cinq nervures lon- gitudinales , dont l'externe courte , et les autres partant de la même branche deux à deux en formant une fourche à la base. — Pattes antérieures et intermédiaires un peu plus courtes que les postérieures ; cuisses un peu épaissies ; premier article de>; quatre tarses antérieurs , un peu plus court que les deux suivants pris ensemble, un peu plus long que dans les tarses postérieurs. Le nom de ce genre est l'anagramme de celui de Theresina. 1. H. DE spisoLA. Henestaris Spinolce Cost. Estr. corr. zool. n. 9; pag. 8 et 9. (Long. 0,005). D'un brun grisâtre , pointillé de noir ; six linéoles brunes longitudinales, peu distinctes et alternées de blanchâtre, sur le prothorax. Membrane des élytres claire, avec quelques taches ou lignes longitudi- nales étroites, d'un brun sale Cuisses tachetées de noir. Mâle. Royaume de Naplcs. Donné par M. A. Costa. VH. hispanus Ramb. (Faun. And. II 1/|5), des environs de Grenade, ne nous semble qu'une variété locale de cette espèce. Nous sommes dis- posés à penser de mémo de VU. Genei Spin. ( Hémipt. 230) , de Sar- daignc et des environs de Marseille , ainsi que de VBeterogastur lalicepi Curt. {Brit.ent. pi. 597(1836), d'Angleterre (îlede Wight, sous les pierres). RHYPAROCHROMIDES. 261 Groupe 2. RHVPAROCHROMISES. Ce groupe se distingue du précédent par les nervures de la membrane des élylres , dont les deux internes ne sont pas réunies par une nervure Iransverse , ou qui ne naissent pas deux à deux de la même branche , à la base. 11 nous a semblé que, dans la division méthodique de ce groupe, le genre Ophlhalmique devait d'abord être distin- gué de tous les autres, par la forme unique delà tête et des yeux. Nous avons cru devoir ensuite distinguer les deux genres Cyme et Cymodèrae , par le dernier article des an- tennes plus court que le précédent et noduleux; puis le nouveau genre OEdancale, parle premier article des an- tennes plus grand que la tête. Nous n'avons fait passer ainsi qu'en ligne fort secondaire, les caractères qui pouvaient dis- tinguer le genre Myodoque des autres Rhyparochromides, parce que , en effet , plus nous l'avons examiné et plus nous avons reconnu qu'il n'y avait guère que la forme allongée de la tête pour l'en séparer. La membrane des élytres , les antennes , les pattes, tout y est dans le plus parfait rapport entre eux. Les Cymes , les Cymodémes et les OEdancales, au contraire , ont une membrane dont la nature s'en éloigne beaucoup plus; les nervures, à peine sensibles , n'y sont plus disposées de la même manière. Il faut ajouter dans ce groupe -. r le genre Heterogaster établi par Schilling , sur le Lygœus urticœ. Fabr. ( S. R. 231. 136. — Schill. Beitr. tah. VU. fi(j. 8. — Hahn. tab. XI. jig. 43) et le Lygœus Thymi Wolff. {le. cim. 149. 143. tab, XV. fig. 143. — Schill. id. 85.), genre dont le caractère est tiré de la profonde échancrure du dernier segment de l'abdomen dans les femelles; 2° le genre Platygaster, établi par le même auteur sur les Cimex ferrugineus Linn. [S. N. 730. 99. —Schill. Beitr. 82. 1 . tab. VII. fig. 7.) et Cimex abietis Linn. {Faun. Suec. 969. — Schill. Beitr. 83. 2), que nous ne connaissons pas en nature , genre dont nous ne comprenons pas , d'ailleurs, les caractères différentiels. 252 HÉTÉR. GÉOC. INFÉRIGOBNES. Genre 210. POLYACANTHE. POLYACANTHUS Lap.(l). — Cimex. Ross. — Lygœus Fabr. — Panz. — Wolff. — Pachymerus. Schill. — Hahn. — Burm. — Ramb. — Aphanus. Blanch. C^orps assez aplati. — Antennes courtes, ayant à peu près le quart de la longueur du corps ; les deux derniers articles à peu près d'égale longueur; le quatrième fusiforme. — Bec gros et fort, dé- passant à peine l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax presque carré , ses bords latéraux légèrement arqués. — Elytres ayant leur partie coriace plus longue que la membrane ; celle-ci opaque et en recouvrement parfait d'une élytre sur l'autre dans le repos , à quatre ou cinq nervures longitudinales courbées ou sinueuses à leur base et peu distinctes. — Cuisses antérieures armées de quelques dents en dessous vers l'extrémité ; toutes les jambes notablement armées d'épines tout autour. Les autres ca- ractères sont ceux des Rhyparochromes. Du grec toXù , beaucoup , et axavOa, épine, A> P. DE LA VIPÉRINE. Polyucanthus echii Fabr. (PI. 5. fig. 10). Lygœus echii Fabr. S.R. 235. 160.— Panz. F. G.72. 22. — Cimex car- bonarius Ross. Faun. Ftr. II. 24/1. 1350. tab. VII. fig. 7. — Lygœus aterrimus Wolff. le. cim. 198. 192. tab. XIX. fig. 192. — Pachy- merus ecliii. Schill. Beitr. 73. 13. —Hahn. ^. 1. 137. tab. 22. figlO. — Burm. Fnt. II. 297. 10. — Pacliymerus aterrimus. Ramb. Faun. And. II. 148. 1. — Aphanus echii Blanch. Hist nat. ins. III. 132. 1 (2). (Long. 0,008). D'un noir mat uniforme. France ; environs de Paris; sur la vipérine [Echiumvulgaré). (1) Hémipt. 33. (2) A l'exemple de WolfF, MM. Burmeisler, Blanchard et Rambur rapportent à cette espèce le Lygœus aterrimus Fabr. (5 R. aag. I24- — Coqueb. ///. ic. i. 3^. tab.lX. Jîg- lo) ; cependant Fabricîus ne dit pas que les quatre jambes postérieures de son L. aterrimus soient épi- neuses, et le figuriste les a représentées mutiques. RHYPAROCHROMIDES. 211. RHYPAïlOCHROME. 253 Genre 211. RHYPAROCHROME. RHYPAROCHRO- MUS Curt. Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Tign. — LygœusVohv. — Wolff. — Pachymerus Le P. et Serv. — Schill. — Hahn. — Burm. — Aphamis Lap. — Blanch. Corps allongé , plat en dessus. — Tête petite , triangulaire et se prolongeant en pointe en avant. — Veux assez petits, glo- buleux, peu saillants. — Ocelles placés très-près des yeux. — Antennes ayant leur premier article court, très-épaissi, le second le plus long , le dernier ordinairement plus grand que le précédent , et pas notablement plus épais que lui. — Bec assez grand , fin , atteignant ordinairement l'insertion des pattes intermédiaires; ses quatre articles à peu près égaux entre eux. — Prothorax presque quadrangulaire et plus large que long ; ses angles antérieurs arrondis et dépassant la ligne des yeux, de chaque côté; abords tranchants etmembraneux ou pré- sentant un filet relevé. — Écusson triangulaire, assez grand. — Élylreis à membrane le plus souvent claire, n'ayant seulement que cinq nervures longitudinales plus ou moins courbées ou si- nueuses à leur base, et non réunies par aucune nervure transverse. — Pattes assez courtes, à peu près d'égale longueur ; cuisses an- térieures notablement épaissies ; jambes pourvues de quelques rares épines. Le nom de Pachymerus donné par l'un de nous (Enc.X. 322) à un démembrement des Lygœus de Fabricius, devait être changé, puisque cette dénomination avait été antérieurement appliquée par Latreille à un genre de Coléoptères. M. de Laportede Castel- nau (Hémipt.35) avait substitué à ce nom celui à'Jfhanus, mais M. Burmeister ayant, avec raison, corrigé le nomû' Aphœna créé par M. Guérin pour un genre de Fulgorides, et écrit Jphanus, il en résulte que ces deux noms de Pachymerus età'Aphanus doivent être remplacés par celui créé par Curtis. Du grec p'jTtap^ç, sordide, et ypro;j.Qi, couleur. 1. R. DE ROLANDER HhyparuchroTHUS Rolandri Linn. Cimex Rolandri Linn. Faim. Suec. 957. — De Géer. Mém. III. 29i. ZZ.~Lygœus Rolandri. Fabr. S. R. 230. 127.— Wolff. le. cm.l99. 193. tab. XIX. fig. 193. — Pachymerus Rolandri. Schill. Beitr. 254 HÉTÉR. GÉOC. INFÉRICORNES. 72. 12. — La Punaise couleur de suie à ailes jaunes, Geoffr. Ins. ï. 459. 51. (Long. 0,008). Noir, avec une tache rhomboïdale jaune à la base de la membrane des élytres. Mâle et femelle. Environs de Paris, sur les plantes. De Géer dit l'avoir pris sur le saule en juillet , ajoutant qu'il est fort vif et s'envole avec facilité. 2. R. DU PIN. Rhyparochromus pini Linn. Cimexplni Linn. Faun. Suec. 056.— De Géer. Méni. liï. 277. 22.pl. 14. fig. 22. — Tign. Hist. nat. ins. IV. ^81. — Ltjgœiis pini. Fabr. S. R. «29. 125. — Wolff. le. cim. 74. 71. tab. VIII. fîff. 71. — Pachy- merus pini. Schill. Beitr. 64. 1. tab. V. fî(/. 3. — Hahn. W. I. 38. tab. VII. flg. 25. - Burm. Ent. II. 296. 9. —.^phamis pini. Blanch. Hist. nat. ins. III. 132. 2. Hém. pi. 5. 11g. 5. — La Punaise grise porte- croix. Geoffr. Ins. I. 449. 28. (Long. 0,006-7). Noir. Un bord étroit de chaque côté du prothorax, pâle , encore plus étroit sur le bord antérieur. Une bande large et trans- verse , touchant le bord postérieur du prothorax , et la partie coriace des élytres , pâles , ponctuées de noir. Une tache rhomboïdale noire, avec un point blanc en arrière , sur cette partie, à l'extrémité. Membrane nuan- cée de brunâtre. Conmiun aux environs de Paris , sur diverses plantes. Ajoutez : 1° Rhyparochromus macuUpennis Cari. Bril. ent. pi. 612 (1836) (d'aprèsla figure seulement). — 2" Pachyînerus vulgaris SchiW. Beitr. 65. 2. tab. V. fig. 8. — 3» Pachymerus marginepunctatus. Shill. Beitr. 71. 11. tab. VI. fig. 8. — li° Lygœus pedestris Panz. F. G. 92. 14. Genre 212. * BEOSE. BEOSUS*. Lygœus Fabr. — Coqueb. — Pachymerus Schill. Prothorax rétréci antérieurement, ses angles antérieurs ne dépassant pas la ligne des yeux de chaque coté. Les autres carac- tères sont ceux des Rhyparochromes. De Ihébreu 'CKS , beosh, puant. 1. B. ENCADRÉ. Beosus qiiadratus Fabr. Lygœus quadratus Fabr. ^5". R. 232. 141. — Coqueb. III. ic. 1. 37. tab. IX. fig. 12. — Pachymerus quadratus. Schill. Beitr. 66. 4. tab. V. fig. 0. (Long. 0,007). Noir, avec les bords et une large bande transverse pos- aHYPAROCHROMIDES. 21i. PI.OCIOMÉKE. 255 térieure du prolhoiax, pâles. Partie coriace des élytres, pâle, avec une tache noire vers l'extrémité. Pattes pâles, l'extrémité des cuisses noire. Antennes brunes. Mâle et femelle. Environs de Paris. Genre 213. STÉNOGASTRE. STENOGJSTjERHahn. Tête allongée en pointe , à angle aigu. — Prothorax sans bords membraneux tranchants ni filet relevé de chaque côté , rétréci antérieurement. Les autres caractères sont ceux des Rhy- parochromes. Du grec œxsvôî, étroit, et yajr^ip, ventre. 1. S. LENT. Stenogaster tordus Hahn. fF. III. 16. tab. LXXVIII. fig. 241. (Long. 0,004-5). Noir, profondément ponctué ; le prothorax très-rétréci en avant, formant avec la tête un cône aigu et allongé. Partie coriace des élytres, rouge, la membrane blanche. Ventre, hanches et un grand an- neau aux jambes postérieures , rougeâtres. Femelle. Sardaigne. Genre 214. PLOCIOMÈRE. PLOCIOMERUS Say (1). Pachymerus Schill. — Hahn. Corps fluet , allongé. — Jnlennes très-longues. — Protho- rax plus long que large , rétréci antérieurement en forme de cou , puis un peu étranglé avant le bord postérieur , sans bords tranchants de chaque côté. Tous les autres caractères sont ceux des Rhyparochromes. Du grec tîT^oxioc, noué, et \xt\çh<;, cuisse. 1. * P. TACHÉ. Plociomerus maculatus *. (Long. 0,006). D'un noir ferrugineux mat. Élytres offrant trois princi- pales taches jaunes, l'une à la base, l'autre au milieu, et la troisième plus pâle à l'extrémité ; cette dernière tache séparée de la seconde par une bande transverse d'un brun foncé ; la pointe extrême de la partie co riace, brune; la membrane d'un brun foncé. Pattes pâles, extrémité del (l) Hemipt. Amer, i8. 256 H^TÉR. GiOC. INFÉRICORNES. cuisses brune; cuisses antérieures très-renflées. Antennes d'un ferru- gineux pâle, le dernier article brun. Cayenne. Ajoutez : 1" Pachymerus fraclicollis Schill. Beitr. 82. 27. tab. VII. fig. 6. — -Halin. JV. I. 66. tab. X. fig. liO. Genre 215. * PTÉROTMÈTE. PTEROTMETUS\ Lygœus Latr. — Pachymerus. Burm. — Schill. — Hahn. Prothorax en carré long, les angles antérieurs légèrement ar- rondis, sans bords latéraux membraneux ni tranchants. — Elytres courtes, n'atteignant, du moins ordinairement, que le milieu de l'abdomen ; la membrane presque nulle. Les autres caractères sont ceux des Rhyparochromes. Du grec TîTspôv , aile , et Tp.otw , couper. 1. P. STAPHYLiNJFORME. P terotmetus staphyliniformis Sc\û\l. Pachymerus staphyliniformis Scliill. Beitr. 11. 19. tab.lU. fig. û. — Halin. I. Gl. tab. IX. fiy. Zl.—Id. 22G. tab. XXXVI. pg. W?,— Pa- chymerus staphylinoides Burm. Ent. II. 294. 3. — Lygœus staphy- linum L. Duf. in liit. (Long. 0,005). Noir. Élytres testacées, la membrane formant un rebord à l'extrémité. Mâle. Midi delà France. Envoyé deSaint-Scver par M. L. Dufour; rare. Ajoutez : Lygœus brevipennis Latr. Gen. III. 123. 1. — Schill. Beitr. 75. 17. tab. VI. fig. 10. Genre 216. MYODOQUE. MYODOCHA. Latr. Myodochus Oliv. — BruU. — Blanch. Tête en ovale allongé , prolongée et conique antérieurement , portée sur un col très-long, cylindrique , étroit. — Yeux assez petits, globuleux, peu saillants. — Ocelles rapprochés des yeux, distants l'un de l'autre. — Antennes à peu près du tiers de la longueur du corps ; premier article court , épaissi ; le second le plus long, grêle ainsi que le suivant, qui est un peu renflé au bout; le quatrième allongé , de la grosseur du premier, cylin- drique et un peu pointu à ses extrémités , suivant Olivier ( il RHYPAROCHKO.MIDES. ^16. MVODOQUZI. 257 manque dans les individus que nous avons sous les yeux). — Bec fin , ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures; son pre- mier article assez grand, les trois suivants plus longs, à peu près égaux entre eux. — Prothorax divisé en deux lobes par un étranglement médian , s'élargissant un peu postérieurement et s'arrondissant en dessus. — Ecusson assez grand , triangu- laire. — Elytres dépassant l'extrémité de l'abdomen ; leur mem- brane à quatre nervures très-courbécs à leur base. — Abdomen allongé, linéaire, cylindrique en dessous. — Pattes grêles , fines, assez velues, à peu près d'égale longueur entre elles; cuisses antérieures notablement renflées , fusiformes, épineuses en dessous ; tarses de trois articles , le premier long, le second court, le troisième terminé par deux crochets assez grands et forts. Du grec ajw , mouche , et oo/r, , mets. Le nom de Myodocha ne peut convenir qu'à ce genre, i° parce que les caractères à lui donnés par son fondateur La- treille ( Gen. ni. 126.) sont bien ceux qui lui appartiennent : « Cajnit elongato-ovatum , collo ahriipto , exserlo {thorax in speciem e segotentis duohus constans^ subconicus, antice angus- tatiia) » ; 2'^ parce qu'Olivier lui a donné aussi les mêmes ca- ractères , et de plus en a pris pour type le serriper, , la seule es- pèce , dit-il , qu'il avait sous les yeux et qui était de !a collection de Latreille. Ce dernier, il est vrai , en créant son genre Myo- docha, n'avait pas cité ce serrîpes , espèce alors inédiSe, comme en étant pour lui le type ; mais il est évident que les caractères génériques par lui indiqués ne peuvent se rapporter qu'à cette espèce, et que c'est à tort, par conséquent, qu'il y a réuni les autres espèces citées qui n'ont point ces caractères. Nous con- cevotis que M. Burmeister, qui a appliqué le nom de Myodo- chus au Cimex tipuloides De Géer (Mém. III. pi. 35. fig. 18), ait pu se tromper sur ce point, puisque , comme il le dit , le Cimex Irispiiiosus De Géer (Mém. III. pi. 35. fig. 19} et le Cimex fulvipes {Id. pi. 35. fig. 21), les seules espèces rap- portées avec le tipuloides par Latreille à son genre Myodocha , lui paraissant appartenir, savoir : le Cimex trispinosus au genre Alydus et le Cimex fulvipes au genre Pachymerus , il ne restait plus, pour composer le genre Myodochus, que le C. tipuloides. Mais si M. Burmeister s'était appesanti sur les caractères donnés au genre par Latreille , et avait eu en même temps l'article Myo- HÉMIPTÈRES. 17 258 HÉTÉR. GÉOC. INFÉRIGORNES. doque de l'Encyclopédie , ainsi que le serripes en nature sous les yeux , il aurait reconnu que le nom de Myodochus ne pou- vait convenir qu'à cette dernière espèce , et que par conséquent celui de Leptocorisa imposé depuis par LatreilleauC tipuloides devait lui rester. 1. M. SERRiPÈDE. Myodocha serripes Oliv. Myodochus serripes Oliv. Enc. VIII. 106. 1. — BruU. Hist. naU ins. IX. 388. — Blauch. Hist. nat. lus. III. 134. Hém. pi. 5. fig. û. (Long. 0,009). Noire, Antennes (excepté la majeure partie du premier article), bec et pattes, pâles ; l'extrémité des cuisses, des antérieures sur- tout, noire. Mâle. Sénégal. Genre 217. * OEDANCA.LE. OEDANCALA*. Corps glabre, pointillé. — Tête triangulaire, se prolongeant en pointe assez notable entre les antennes. — Yeux assez gros, globuleux , saillants. — Ocelles gros , aussi rapprochés entre eux que des yeux. — Antennes un peu plus courtes que le corps; leurs articles gros, forts, cylindriques ; le premier presque aussi long que les trois suivants ensemble , s' épaississant un peu vers l'ex- trémité; les trois suivants à peu près d'égale longueur entre eux ; le dernier un peu plus court que le précédent, non épaissi , finissant en ovale pointu. — Bec fin , dépassant à peine l'inser- tion des pattes antérieures. — Prothorax trapézoïdal, à surface horizontale; ses angles postérieurs non saillants. — Ecusson assez grand. — Élylres ovalaires; membrane claire, offrant seulement cinq nervures longitudinales; ailes presque aussi lon- gues que les élytres. — Abdomen ovalaire , recouvert par les élytres. — Pattes courtes, les anlérieures un peu plus longues que les autres; cuisses de devant renûées en massue d'une ma- nière très-notable et fusiformes. Du grec enôsoj , enfler , et àyxàTvTi , bras. 1. * OE. DOS RAYÉ. OEdancala dorsîlinea *. (PI. 12. fig. 6). (Long. 0,008). D'un ferrugineux luisant fauve , quelquefois brunâtre , avec une ligne jaune médiane , s'étendant sur la tète et le protliorax ; ce dernier bordé latéraleoient d'une ligne jaune semblable. Deux petites RHYPAROCHROMIDES. 219. OYïSO&ÊMS. 259 lignes longitudinales de cette couleur sur l'écusson. Dessous du corps et pattes, plus pâles. Antennes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Amérique septentrionale. Al'rique? Les individus indiqués d'Afrique, dans notre collection, sont brunâtres, ceux d'Amérique d'un fauve assez clair ; ils nous semblent cependant ap- partenir à la même espèce. Genre 218. CYME. CYMUS Hahn. — Burm. — Blanch. — Lygœiis. Fall. — Heterogaster Schil!. Antennes courtes ; le dernier article plus court que le précé- dent , notablement plus épais que lui et noduleux. — Fro- thorax en trapèze allongé ; ses bords non tranchants. — Elijtres plus longues que l'abdomen , à membrane claire, ayant des ner- vures courbes et notablement fortes. — Abdomen des femelles à segments ventraux profondément échancrés pour recevoir les pièces vulvaires. — CuUses antérieures non ou à peine plus épaisses que les autres ; jambes mutiques. Tous les autres carac- tères sont ceux des Rhyparochromes, Nous ne pouvons expliquer l'étymologie du nom de ce genre. 1. C. PETITE MASSUE. Ci/mus claviculus Fall. Hahn, /F. I. 77. tab. 12. fig. 4i.— Burm. Eni. IL 292. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. IIL 131. 3. — Lygœus claviculus Fall. Cim. Suec. 64. 4. — Heterogaster claviculus Schiil. Beitr. 90. tab. VIIL fig.Q. (Long. 0,003). D'un jaunâtre livide , profondément ponctué. Dernier article des antennes, noirâtre. Bord interne desélytres, roussâtre. Mem- brane blanche , hyaline. Commun au printemps, dans les champs sablonneux. Genre 2Î9. CYMODEME. CYMODEMA Spin. Corps en ovale allongé, lisse , glabre. — Tète presque carrée , avec un petit prolongement en pointe entre les antennes , et un tubercule épineux à la base de ces dernières, au côté externe. — Feux petits , globuleux. — Ocelles distincts , éloignés l'un de Tautre. — Antennes plus courtes que le corps ; premier article 960 HKTER. G ROC. IXFKRICORNF.S. épaissi , un peu plus court que la tète; le second grêle ainsi que le troisième, mais beaucoup plus court que lui; le quatrième en fuseau pointu , notablement épaissi. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires. — Prolhorax en trapèze peu élargi à sa base , presque plat, non rebordé ; ses angles postérieurs mu- tiques. — h'cusson très-court , plus large que long. — Élytre.t ovalaires, plus longues que l'abdomen ; membrane ayant cinq nervures courtes et tortueuses, ne formant point de cellules ni d'anastomoses. — Pattes de moyenne grandeur; cuisses assez épaissies. De Cymus , genre avec lequel celui-ci a de l'analogie, et du grec &£ij.ai;, corps. 1. C. DÉGÉNÉRÉE. Cymodema tabida Spin. Hémipt. 215. (Long. 0,00."). D'un testacé clair , fînoment ponctué. Protliorax avec uno petite ligne longitudinale médiane, partant du l)ord antérieur et n'atteignant pas le bord postérieur, d'un jnune pâle, ficusson ayant une ligne élevée, de cette même couleur. Membrane des élytres, hyaline. Der- nier article des antennes, obscur. Sardaigne. Genre 220. OPHTHALMIQUE. OPHTHALMTCUS Schill. — Burm. — H. Schaff.— Blanch. — Salda Fabr. —Le P. et Serv. — Guér. — BruU. — Geocoris Fall. Tête courte et très-large , de manière que les yeux dépassent de chaque côté la ligne du prothorax ; bord antérieur offrant une pointe plus ou moins prolongée au milieu. — Yeux grands et gros. — Ocelles peu distincts , aussi éloignés l'un de l'autre que des yeux. — Antennes courtes; premier article court, épaissi; le deuxième le plus long; le quatrième aussi long que le troisième et légèrement épaissi. — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires ; son second article un peu plus long que les autres, qui sont presque d'égale longueur entre eux. — Pro~ thorax en forme de carré long plus ou moins régulier. — Écusson grand. — Élytres bombées, ayant quatre à cinq ner- vures peu apparentes. — Patte^t assez courtes, à peu près d'è- IRHYPAROCHROMIDES. ^9J). OFHTHAï.S2iQÏJB. i() l gale longueur; cuisses peu épaissies, fusiformes : tarses très- longs. Du grec 6:f6a>.|A6;, œil. 1. O. EBYTROCÉPHALE. Offithalmicus erythrocephala Le P. et Serv. Salda erythrocephala Le P. et Scrv. Enc. X. 321. 1.— Guér. le. règii. anim. Ins. pi. 56. fig. /t. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 387. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 135. 2. — Ophlhalmicus frontalis Friv. H. SchiifT. IV. 23.to6. CXVII. fig. 371. (Long. 0,009). Corps d'un noir luisant et ponctué. Tête et pattes d'un fauve rougeâtre. Membrane des élytres, claire. Midi de la France. 2. O. DE sTÉvEiv. Ophlhalmicus Stevenii Le P. et Serv. Salda Stevenii Le P, et Serv. Enc. X. 321. 2. (Long. 0,002). Corps d'un noir luisant et ponctué. Une ligne médiane longitudinale étroite et jaune sur le prothorax, et une ligne semblable . mais plus large, sur chaque élytre, vers leur milieu. Membrane des élytres, obscure. Pattes rougeàtres; cuisses brunes. Europe. Donné par M. Stéven , auquel il a été dédié. Cette espèce est très-voisine de la Salda atra Fabr. S. R. 11/i. ^. 8. O. AILES PALES. Ophthalmicus pallidipennis L. Duf. in litt. (Long. 0,003). Corps d'un noir luisant et ponctué. Bord antérieur de la tête , une ligne étroite au bord antérieur et le bord postérieur du pro- thorax, ainsi que les élytres , blanchâtres. Genoux, extrémité des jambes et tarses, pâles. Midi delà France; Saint-Sever. Donné par M. L. Dufour. 4. O. ALBiPENNE. Ophtlialtiiicus albipennis Fabr. Burm. Ent. II. 291. 3. — Blanch. Hist. nat. ins, III. 135. 3. — Salda albipennis Fabr. S. R. 114-5. — Geocoris albipennis Fall- Cim, Suec. 70. 2. (Long. 0,002-3). D'un noir luisaut. Prothorax sans taches. Élytres pâles. Midi de l'Europe. 5. * O. FIGURÉ. Ophthalmicus figuralus *. (PI. 5. fig. y). (Long. 0,005).' Tète et pattes rouges. Prothorax noir, bordé latéra 262 HETER. GÉOC. IiNFERICORNES. lement et postérieurement de rouge. Écusson noir. Élytres d'un gris blanchâtre. Antennes rougeâtres. Sénégal. L'exemplaire unique d'après lequel cette espèce a été figurée ayant été détruit , nous le décrivons seulement d'après la figure. Groupe 3. AKTTHOCORIOEIS. Bec de trois articles apparents seulement. Membrane des élytres, claire, n'offrant qu'ime nervure distincte. Nous avons expliqué, dans nos généralités sur les Géoco- rises {page 18), les motifs qui nous ont délerminés à placer les deux genres que contient ce groupe dans les Tessera- condyles , quoiqu'ils appartiennent , d'après la méthode , aux Tricondyles. Ce qui est remarquable aussi dans ces deux genrej si voisins l'un de l'autre , et qui rend ce groupe si anomal parmi les autres, c'est que le genre Xyîocore a le derr.ier a^^ticle des antennes sétiforme, comme dans les Bicelluîes et la plupart des Nndirostres , tandis que le genre Anthocore, au contraire , a le dernier article épaissi comme dans les autres familles des Tessrracondyles. Un autre rap- port de ce groupe avec les BiccUules, est dans l'existence d'une espèce d'appendice à l'extrémité de la partie coriace des élytres. Genre 221. ANTHOCORE. ANTHOCORIS Fall. — Burm. — Cimex Linn. — Lygœus et Salda¥aihr. — Rhinarius Hahn. Te> ayant, entre les antennes, un prolongement égal en lon- gueur à celle du premier article dos antennes, et coupé droit à son extrémité. — Yeux globuleux , très-saillants. —Ocelles sail- lants, très-éloignés l'un de l'autre et rapprochés des yeux. — Antennes moins longues que la moitié du corps ; second article très-allongé; les troisième et quatrième à peu près d'égale lon- gueur; ce dernier fusiformc. — Bec ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures; son premier article apparent court, épais; le second très-long, le dernier à peine moitié aussi long que le précédent. — Prothorax rétréci en forme de cou anté- ANTHOCORIDES. 221. ANTHOCORE. 263 rieuremenl , avec deux sillons transverses, le sillon postérieur moins prononcé. — Éhjires à base légèrement coriace , l'extré- mité de cette partie formant une espèce d'appendice distinct ; membrane claire, avec une nervure arquée, très-saillante, située près du bord externe , et deux autres , à peine visibles , placées en arrière. — Abdomen ovalaire. — Patles assez longues, à peu près d'égale longueur ; cuisses légèrement fusiformes et d'égale grosseur. Du grec àvOo?, fleur, et xdptc;, punaise. Le nom A'Anthocoris est préférable aux autres, comme plus ancien. Le nom de Rhinarius , appliqué à ce genre par Hahn, avait été d'ailleurs employé par M. Kirby dans les Transactions de la Société Linnéenne pour un genre de Curculionites. (Voyez Ann. Soc. ent. Fr. IIL 639 pi. 6. fig. 2, où sont représentés le bec , une antenne et un tarse de \ Anthocoris nemoritm.) Les insectes de ce genre se trouvent dans 1 es bois et se tiennent dans les fleurs ou sur le tronc des arbres , sous les écorccs et sous les mousses , dans lesquelles ils se cachent pendant l'hiver, pour en sortir de bonne heure, au i)rintemps. 1. A. DES BOIS. Anthocoris nemoriàn Linn. Burm. Ent. II. 288. 1 (1). — Cimex nemorum Linn. Faun. Suec. 953. — Lygœus fasdatus Fabr. S. R. 240. 187. — Anthocoris ne- morum. Fall. Cim. 6uec. GG. 1. — Rhinarius austriacus. Halin, fp^. I. 108. tab. XVII. fig. 58. (Long. 0,003). D'un noir luisant. Bec ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures. Élytres pâles , avec deux bandes transverses noires , dont l'une touchant le bord extrême; membrane blancliâtre, hyaline, avec une grande tache brune à l'extrémité. Pattes pâles ; l'extrémité des cuisses, quelquefois brune. Antennes noires; la base des second et troisième ar- ticles, pâle. Femelle. Très-commun en France. Genre 222. XYLOCORE. XFLOCORIS L. Duf. — Spin. . Corps ovalaire. — Tête triangulaire, avec un prolongement (l) Cet .Tuteur cite le Lygœus anstriacua F.nhr. (S. R i3g i8i.; fomme appartenant aussi au nemorum .- nous doutons de cette synonymie. 264 liKlÉl^ GKOC. ÎNFÉRICORNES. aiilérieiiî- tronqué au bout, à peu près de h grandeur du pre- mier arlicle des antennes. — Yeux gros , assez saillants. — Ocelles assez gros , placés près des angles postérieurs des yeux. — Antennes assez courtes , leurs articles veliis ; le premier court, épaissi; le second le plus long de tous, épaissi , surtout vers l'extrémité ; les troisième et quatrième égaux entre eux , fins, sétilormes, couverts de poils assez longs , avec un petit ar- ticle rudimentaire entre chacun des deuxième , troisième et quatrième (suivant les auteurs). — Bec atteignant l'insertion des pattes intermédiaires , légèrement arqué ; premier article non apparent, très-court (suivant les auteurs) ; le second, ou le pre- mier en apparence , à peu près de la longueur du prolongement de la tète ; le suivant beaucoup plus long que lui ; le dernier assez court. — Prothorax presque semi-lunaire , arrondi anté- rieurement , légèrement arqué à sa partie postérieure, avec une impression transverse à peine sensible. — Ecusson très-large , presque en triangle équilatéral. — Élylres plus grandes que l'ab- domen ; leur partie coriace terminée par une espèce d'appendice triangulaire distinct ; membrane claire, avec une seule nervure longitudinale arquée , près du bord externe ; ailes très-claires , presque aussi longues que les élytres , offrant deux grandes cel- lules basilaires dont l'une correspond à l'appendice de la partie coriace des élytres, et deux nervures longitudinales qui parta- gent le reste de l'aile en trois parties presque égales. — Abdomen ovalaire , aplati en dessus , à bords tranchants. — Pattes assez fortes , de moyenne longueur, les postérieures un peu plus lon- gues que les autres; toutes les cuisses renflées, surtout les anté- rieures. Du grec ^ùXov, bois, et xdptç, punaise. M. L. Dufour avait créé ce genre en 1831 (Ann. Scienc. nat. XXII. 425) sur une seule espèce {ru/ipennis). En 1832, il en trouva une seconde [ater) qu'il fit connaître en rectifiant les ca- ractères du genre (Ann. Soc. ent. Fr. II. 106. pi. 6. fig. 3), mais en disant qu'il n'y avait point d'ocelles. M. Westwood a redressé cette erreur (Ann. Soc. ent. Fr. III. 638. pi. 6. fig. 1.) Voyez aussi M. Burmeister {Ent. II. 289). 1. * X. PARISIEN. Xylocoris parisiensis *. (Long. 0,003), Fauve, brunâtre. Partie coriace des élytres, pâle, avec son CÉGlGÈlNLS. l'YKRHOCORIDES. iî65 extrémité brune. Membrane sans taches; ailes claires, avec un vifrellet pourpre bleu. Pattes et antennes, pâles. Mâle. Paris. Cette espèce parait liès-voisine de la Xylocoris dimidiata Spin. (Hémipt. 230] , si elle n'en est pas une simple variété. QUATRIEx^lE FAMILLE. *CÉGIGÈNES. CjECIGEN.113. Ce groupe, qui ne contient qu'un seul genre, se distin- gue de tous les genres de cette famille pnr un mode particulier d'insertion des antennes , placées en avant des yeux , et par une tête triangulaire , allongée. Dans les groupes suivants, au contraire, les antennes sont insérées dans un roin dos yeux, tout près d'eux, et la tête, arrondie, s'incline brusquement au delà de ceux-ci. Genre 231. MÏRIS. MIRTS. Fabr. _ "Wolff. — Hahn. — Fall. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. Corfs étroit, allongé , presque filiforme, finement velu et de couleur pâle verdàtre. — Tête triangulaire, allongée en avant. — J'PMa: petits , globuleux. — Ocelles nuls. — Aixtemxes longues, insérées en avant et un peu loin dos yeux , sur un tubercule no- table et assez allongé, leurs articles légèrement velus; le pre- mier notablement plus grand que la tète et fortement épaissi ; le second grêle , cylindrique , le plus long de tous ; les deux suivants fins , le dernier plus court et encore plus fin que le pré- cédent. — Bec atteignant la base de l'abdomen ; ses articles à peu près d'égale longueur entre eux. — Elylres peu coriaces; membrane offrant deux cellules , l'extérieure triangulaire , l'in- terne beaucoup plus grande, irrégulière, toutes deux placées près du bord extrême de la partie coriace; ailes presque aiissi longues que les éh très. — Pattes longues , les postérieures plus que les autres ; cuisses un peu épaissies ; jambes frangées. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de Miris. 1. M. LISSE. Miris lœvigatus Linn. Cimex lœvigatus Linn. Faim. Suec. 958. — De Géer. Mém. IIL 292. 30. — Miris lœvigatus. Fabr. S. R. 253. 2. — Wolff. le. cim. 36. 36. tab. IV. fig. 36. — Burm. Ent. IL 365. 1. (r,nns. 0,008). Corps vert ou d'un jaune uniforme, sans taches. Pro- tl orax offrant quelquefois deux lignes nuancées de brun. Femelle. Très-commun sur les fleurs des prairies, aux environs de Paris. Le Miris holsatus Fabr. (S. R. 25Z|. h), qui n'est distingué de cette •spèce que par une tête noire et deux ligues brunes sur le prothorax , 278 HÉTÉR. GÉOC. BICELLULES quelquefois seulement par ces deux lignes très-tranchées, n'est peut-être que Ja même espèce , avec une modification des couleurs. 2. M. ÉPERONNÉ. 3!iris calcaratiis Fall. Cimex virenshmn. iS.JN. II. 730. 102 (lafemelle) — Miris virens. Fabr. S. R. 25/!. 7 (femelle). — WolEf. le. cim. 78. 75. tab. VIII. fig. 75 (femelle).— Blanch. Hlst. nat. ins. III. 13^. 1 (femelle). — Miris den- tatus Hahn. W. I. 15. tab. IV. fig. 8. — Miris calcaratiis. Fall. Cim. Suec. 131. 5. — Burm. L'nt. II. 265. 2. — Miris verdâtre? Faun. Fr. Hém. pi. 6. fig. [i (femelle). (Long. 0,006-7). Corps vert ou jaunâtre, avec quelques lignes sur le prothorax dans le mâle. La tête , les trois derniers articles des antennes et les jambes ainsi que les tarses, d'un jaune rougeâtre. Cuisses posté- rieures offrant deux épines, dont l'une très-longue, vers l'extrémité, en dessous. Mâle. France; environs de Paris; commun sur les fleurs, dans les prairies. Nous ne connaissons pas la femelle et nous donnons la synonymie sur la foi de M. Burmeister. 3. M. VAGABOND. Miris erraticus Linn. Fall. Cim. Suec. 132. 6. — Burm. Ent. II. 265. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 135. 2. — Cimex erraticus Linn. Faun. Suec. 961. — Miris hortorum Wolff. le. cim. 160. 15A. tab. XVI. fig. 154. (Long. 0,006). Vert ou jaune, avec quatre lignes longitudinales noires sur le prothorax. Antennes , écusson et jambes , brunâtres. Mâle. On le trouve en société avec l'espèce précédente , qui est bien plus commune aux environs de Paris. Groupe 2. CAPSIDES. Ce groupe se dislingue du suivant par l'existence d'une membrane aux élytres et la présence constante des ailes. Genre 232. PHYTOCORE. PHFTOCORIS Fall. —Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. — GeofFr. — Miris Fabr. — Panz. — WoKF. — Le P. et Serv. — Brull. — Capsu.s Fabr. — Lygœus Fabr. Têle ini^liuée et triangulaire ou arrondie en avant, plusélroite que le prothorax. — Yeux globuleux et saillants. — Ocellis e APSIDES. 232. PHYTOCORE. 279 nuls. — Antennes grêles , à peu près de la longueur du corps, insérées en avant et très-près des yeux , sur un petit tubercule; premier article assez court ; le second beaucoup plus long, non élargi vers son extrémité; le troisième plus court que le second; le quatrième notablement plus court et plus fin que le précédent. — Bec atteignant ordinairement l'insertion des pattes intermé- diaires. — Prolhorax trapézoïdal , rétréci en avant , large en arrière, légèrementbombé (le plus souvent). —£7y/res ayant leur membrane semblable à celle des Miris. — Pattes grêles, assez longues, les postérieures plus grandes que les autres; cuisses postérieures point ou à peine renflées. Du grec cpuxàv , plante , et xo'ptç , punaise. Le nom de ce genre indique assez que les espèces qui le composent vivent toutes sur les plantes ; elles sont très-nom- breuses. M. L. Dufour, qui a pris fréquemment le P. Carcelnk Saint- Sever, dans les près et dans les jardins , dit qu'il a remarqué qu'il répandait une odeur siii gcneris, où l'on démêle celle des fleurs du Hyacinthus racemoms. Sa bourse odorifique est pyri- forme et d'un jaune vif (1). 1. P. STRIÉ. Phytocoris striatus Linn. Burin. Eut. IL 267. k. — Blanch. Hist. nat. ins. III, 137. Héni. pi. 5. fig. 6. — Cimex siriatus Linn. Faun. Suec 960. — De Géer. Mém, III. 290. 29. pi. 15. fig. 13 et U.— Miris striatus Fabr. S. R. 255. 15. — Panz. 93. 22.— Wolff. le. cim. 37. 37. tab. IV. fig. 37.— Miris stri6 Faun. Fr. Hém. pi. 6. fig. 3. — La Punaise rayée de jaune et de noir. Geoffr. Ins. I. Zi5/t. 38. (Long. 0,008). D'un brun noir, avec une grande tache arrondie sur le disque du prothorax et touchant son bord antérieur, et une tache oblon- gue de chaque côté, rougeâtres. Les bords de l'écusson, les nervures des élytres et l'extrémité de leur partie coriace, de cette couleur. Ventre annelé de jaune tranchant. Pattes ferrugineuses. Femelle. Commun sur les fleurs des prairies , où il se trouve quelquefois en troupes. Ajoutez : 1° Miris Carcelii Le P. et Serv. Enc. X. 325. 5. — 2» Miris lateralis Fabr. S. iî. 254. 3. — 3°. Cimex pabulinus Linn. Faun. Suec. 947. — 4". Capsus flavomaculatus Fabr. S. R. 247. 30. — 5". Cimex gothicus lÀim. Faun. Suec. 966. — 6°. Lygœus striatellus (i) R«ch, Hémipt. 271. 280 HÉTÉR. GÉOC. BICELLULES. Fabr. ..V. 11. 236. 16/i.— 7*. 3Iiris Uneolatus. Brull. Expéd. Morée. 76. Héui. pi. 31. fig. 6 et 7, -8» Miris cruentatus id. 78. Hém. pi. 31. fig. 8. Genre 233. RESTHENIE. RESTHENIA Spin. Antennes ayant le premier article assez long; le second plus long et plus grêle que le premier ; le troisième à peu près de la longueur du second, et encore plus fin que lui. — Prothorax bombé et incliné en avant. — Éciisson notablement renflé , vé- siculeux. — Elytres plus longues que l'abdomen. — Cuisses non renflées. Les autres caractères sont ceux des Phytocores. Ce nom générique est l'anagramme de Theresina. 1 . R. ÉccssoNNÉE. Resthenia sculata Spin. Héiuipt. 185. (Long, avec les élytres, 0,012-18). Rouge. Trois taches longitudinales sur le prolhorax , n'atieignaiU pas, surtout les latérales, le bord an- térieur ni le bord postérieur. Une tache de chaque côlé du sternum. Écusson , une large bande transversale sur la partie coriace des élytres, dont elle occupe la majeure partie , la membrane, la moitié postérieure de l'abdomen , les antennes et les pattes, noirs. Mâle et femelle. Brésil. Ge.nre 234. CAPSE. CAPSUS Fabr. Panz. — L. Duf.— Burm. — Cimex Linn. — GeoSr.—Lygœus. Wolff. — Fhytocoris. Blanch. Corps , en général , elliptique , ponctué. — Télé petite. — An- tennes ayant leur second article notablement élargi ou épaissi en massue vers l'extrémité; les troisième et quatrième d'égale longueur entre eux. Les autres caractères, comme dans les Phy- tocores. Le mot latin capsus signifie coffre. D'après M. L. Dufour, le tube digestif du C. tricolor Fabr. a environ trois fois la longueur de l'insecte (1). L'extrémité de l'abdomen du mâle est formée , dans une assez grande étendue , tant en dessus qu'en dessous , par une I ) Rech. Héinipt. 48- GAPSIDES. 23/i'. CAPSE. 281 seule pièce conoïde très-obtuse, appartenant à l'armure copula- trice , convexe en dessous, et sans aucune trace de division (1). «Les œufs des Miris et des Capses, que je n'ai jamais vus pon- dus, ajoute M. L. Dufour, et que je ne juge que d'après ceux que j'ai rencontrés à terme dans le col de l'ovaire, sont allongés, cylindroïdes , tronqués à un bout et légèrement arqués (2). » 1. C. TRiFASciÉ. Capsus trifascialus Linn. Fabr, S. R. 2lxh. 16. — Burin. Ent. II. 27/j. 1. — Cimex trifas- cialus Linn. S. IV- II. 725. 67. — Capsus elatus Fabr. S. R. 2W. 1. — Panz. F. G. 73, 20. — Lygœus elatus. Wolff. le. cim. 31. 31. tab. IS.fig. 31. (Long. 0,07-8). Noir. Les bords latéraux du prothorax, rouges en dessus et en dessous. Écusson rouge. Élytres rouges, avec trois bandes transver- sales noires, l'une à la base, l'autre au milieu et la troisième à l'extrémité ; leur membrane brune. Antennes et pattes, noires ; jambes annelées de rouge ou de jaune. Mâle. France ; sur les plantes, dans les forêts. M. Burmeister rapporte à cette espèce, comme variété, le Capsus rufipes Fabr. {S. R. 2/i2. 3), qui est tout noir , sauf les anneaux des jambes. 2. C. NoiG. Capsus ater Linn. Fabr. S. R. 241. 2. — Cimex ater Linn. Faun. Suec. QUlt. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 273. — Cimex semiflavus Linn. S. R. II. 723. 68. — Capsus tyrannus Fabr. S. R. 242. 4. — Lygœus tyrannus. Wolff. le. cim. 152. 146. tab. XV. fig. 146. — Capsus flavicoUis Fabr. S. R. 243. 13. — Lygœus flavicoUis. Wolff. le. cim. 32. 32. tab. IV. fig. 32. (Long. 0,004). D'un noir brun. Pattes rousses, annelées de brun. Mâle. Commun dans les prairies et dans les bois , sur les fleurs. Une simple variété de cette espèce diffère par les pattes toutes rousses : c'est le Capsus tyrannus Fabr.; une autre variété, dont la tête, le prolhorax et les pattes sont de couleur rousse , est le Cimex semiflavus Linn. ou le Capsus flavicoUis Fabr. 3. C. CAPILLAIRE. Capsus capUlaris Fabr. S- R. 244. 19. — Burm. Ent. II. 274. 2. — Phytocoris capUlaris. Blanclî. Hist. nat. ins. III. 139. 17. (Long. 0,006). Corps rougeâtre ou jaunâtre. Élytres sans taches , ou (i) Rech. Hémipt. i6^. (2) Id. 2l3. 282 H^TÉR. GÉOC. BICELLULES. ayant une tache rouge, suivie d'un point noir, à l'extrémité. Pattes de la couleur du corps ; cuisses noires à leur base. Mâle, Cette espèce et ses variétés se trouvent en été dans les jardins, sur les rosiers et dififérents arbustes; elle est fort commune : cependant nous ne l'avons pas en ce moment sous les yeux. M. Burmeistcr rapporte à cette espèce, comme variété, le Capsus da- nicus Fabr. (S- R. 2Z|G. 25. — Wolff le. cim. m. Bli. tab. IV. fig. 34) dont le protliorax est noir postérieurement, les élytres ayant une tache de cette couleur un peu avant leur extrémité ; et comme une autre variété, le Capsus tricolor Fabr. (S. R. 2Z|6. 27.— WolIT. le. eim. 35. 35. tab.lW. fig. 35. — L. Duf. Rcch. Hémipt. â8. 1. — Encycl. méth. pi. 374. Cg. 9, — Capse tricolor. Faun Fr. Héni. pi. 6. flg. 5. — La Punaise safranée. Geoffr. Ins.I M4. 17), qui est noir, avec le prothorax entièrement de cette couleur , et les élytres ayant chacune deux taches rougeàtres , l'une à la base , l'autre ù l'extrémité, et les genoux rougeàtres. Genre 235. GLOBÏGEPS. GLOBICEPS Latr. (1). — Le P. et Serv. — Cimex Linn. — Capsus Fabr. — Fhylocoris. Burm. Corps linéaire, — Tcle forte, globuleuse, plus large que le prolhorax, — antennes ayant leur second article légèrement épaissi en massue à son extrémité. — Prolhorax rétréci en avant, et divisé en deux lobes par un sillon transversal. Tous les autres caractères sont ceux des Phytocores. Le mot latin glohiceps signiûe tète globuleuse. 1. G. GROSSE TÊTE. Globiceps capito Le P. et Serv. (PI. 6. fig. 1). Enc. X. 326. (Long. 0,00i). Noir. Segment antérieur du prothorax portant deux tubercules presque épineux. Pattes ferrugineuses. Femelle. Environs de Paris; peu commun. 2. G. E\ MASSDE. Globiceps clavatus Linn. Cimex elavatus Linn. S. lY. II. 729. 97. - Capsus bifasciatus Fabr. S. R. 242. 7 — Phytocoris clavatus. Burm. Eut. IL 266. 1. (Long. 0,00i). Noir, avec une tache longitudinale pâle, touchant le bord externe de la partie coriace des élytres, et un point d'un blanc vif à (i) Inédit. ASTEMMIDES. 2'8'S l'extrémité de leur membrane. Pattes ferrugineuses ; hanches blanchâtres. Femelle. Europe. M. Burmcister le dit commun sur le Ribes ruhrum. Genre 236. HÉTÉROTOME. HETEROTOMA Latr. (1). — Burm. — Blanch. — Capsus Fabr. — Panz. Corps allongé , étroit , finement velu. — Tcte triangulaire , avec une pointe s'allongeant entre les antennes. — Yeux gros , globuleux , saillants. — Jniennes ayant leur premier article assez court, très-épaissi ; le second le plus long de tous, nota- blement épaissi dans toute son étendue, ordinairement large et aplati, en ovale assez pointu à ses extrémités , velu ainsi que le premier ; les deux derniers articles fins, grêles, cylindriques , à peu près d'égale longueur entre eux et glabres.— 5cc fin, attei- gnant l'insertion des pattes intermédiaires— Prof/iora.r presque carré, légèrement bombé en dessus. — Abdomen des mâles of- frant deux crochets remarquables à son extrémité, en dessous. — Pattes à peu près d'égale longueur entre elles. Les autres ca- ractères , comme dans les Phytocores. Du grec ëxepoç , différent , et xo[j.ri , section, article. 1. H. spissicoRNE. Heterotoma spissicornîs Fabr. Burm. JEnt. II. 276. 1. —Blanch. Hist. nat. his.III. 1Z|0. 1. — Capsus spissicornis Fabr. S. RMQ. 28. — Panz. F. G. 2. 15. — Encycl, Méth. pi. 373. fig. 27, — Capse spissicorne. Faun. Fr. Hém. pi. 6. fig. 8. (Long. 0,003). D'un noir ferrugineux, avec une teinte bronzée luisante. Pattes d'un verdâtre pâle. Antennes ayant leurs deux derniers articles noirs, et la base du troisième, blanche. Mâle et femelle. Commune dans le midi de l'Europe , plus rare à mesure qu'on se rapproche davantage du nord. On la trouve aux environs de Paris, sur les plantes, dans les prairies ; nous l'avons prise sur des fleurs d'ortie. Croupe 3 ASTESIÎIRÏIBES . Ce groupe so distingue du précédent par l'absence de membrane aux élytrcs et un faciès particulier. (î) Fam. nat. 42a. 284" HÉTÉR. GÉOC. BICELLULES. Genre 237. ASTEMME. ASTEMMA Latr. (1). Cicaàa\Sx\iv. — Salàa Fabr. — Acanihia. Wolff. — Phytocoris Fall. — Haïtiens Hahn, — Burm. — Eurycephala. Brull. — Blanch. Corps large et court. — Tête triangulaire. — Yeux gros, globuleux. — Ocelles nuls. — Antennes à peu près aussi longues que le corps ; premier article très-pclit; le second le plus long de tous, grêle ; les deux derniers fins, en forme de soie , à peu près d'égale longueur entre eux. — Bec atteignant à peu près la base de l'abdomen, — Prothorax court , transversal , presque carré, légèrement bombé en dessus et sans impression trans- versale au milieu. — Élylres un peu plus courtes que l'abdo- men, entièrement coriaces et sans membrane dans les deux sexes; point d'ailes, excepté, suivant M. Burmeister, dans les mâles, où elles existent quelquefois. — Pattçs postérieures plus longues que les autres; cuisses postérieures renQées, propres à sauter; toutes les jambes légèrement épineuses. Du grec a privatif ^ et mi^iixi , ocelle. Les espèces peu nombreuses de ce genre vivent dans l'herbe et se trouvent à terre. 1. A. APTÈRE. Astemma ajHerum Linn. Cicada optera Linn. Faim. Suec. 89i. — Salda pallicornis Fabr. S. R. 115. 6. — Acanthia pallicornis. Wolff. le. cirn. 128. 122. tab. XIII. fig. 122. — Phytocoris pallicornis. Fall. Cim. Suec. 113. 70.— Haïtiens pallicornis. Hahn. fr. I. lli.^aô XVIII fiy.61. ~ Burm. Ent. II. 278. 2 — Eurycephala optera. Brull. Hlst. uat. jns. IX. 410. — Blanch. Hist. nat. ins. III. liO. 1. (Long. 0,002). D'un noir brillant, avec une teinte bronzée. Extrémité des cuisses et jambes, pâles , ainsi que les antennes Mâle et femelle. Commun en France sur les plantes graminées et sur les ombellifères. 2. A. 6AUTEDR. Astemma saltians Fall. Phytocoris saltians Fall. Cim. Suec 114. 72. — Haïtiens saltians. Burm. Eut. II. 278. 5. — Eurycephala saltians. Blanch. Hist. nat. ins. III. lui. 2. (Long. 0,001-2). Noire. Tête jaunâtre postérieurement. Élytres gri- sâtres, avec une bande trausverse, irrégulière , ondulée , brune. France. (l) Fam. nat. 42a. — Bègn. anim. 1829. II. 199. DUCTIROSTRES. 285 Genre 238. CHLAMYDATE. CHLAMYDATUS Cnn. Fachytoma Cost. Tête un peu plus large que le prolhorax. — Antennes ayant le deuxième article plus épais à l'extréniité qu'à la base. Les autres caractères sont ceux des Astemmes. Du grec x^^h-ùç > espèce de manteau. 1. C. PETIT. Chlamydatus minor Cost. Pachytoma minor A. Cost. Ann. Soc. ent. Fr. X. 280. pi. 6. fig. A. (Long. 0,0015). D'un noir uniforme luisant. Femelle. Environs de Naples. Donné par M. Achille Costa. Ajoutez : Chlamydatus hirtus Curt Brit. ent. pi. G93 (1838) , des environs de Sandwicli (Angleterre), qui n'est peut-être qu'une variété du précédent (d'après la figure seulement). SIXIEME FAMILLE . 'DUCTIROSTRES. DUCTIROSTRI\ Membraneuses Latr. — Phymatites , Tingidites et Cimicites Lap. — Membranacei Burm. Cette familie commence la série des Tricondyles, et nous allons expliquer d'abord nos vues générales sur cette subdivision de la section des Géocorises, opposée aux Tes- seracondyîes. Les Tricondyles ont le bec de trois articles apparents seulement au plus ; nous disons apparents., parce que l'ar- ticle basilairc, qui forme le quatrième, paraît exister géné- ralement. Il est même quelquefois très - distinct , par exemple dans les Rameurs, mais alors il est très-court, annuliforme et paraît se confondre plus ou moins avec le suivant qui est aussi très-court, tandis que cette forme n'apparaît jamais dans les Tesseracondyles où l'article basilairc est toujours assez allongé ainsi que le second. Le 286 HÉTÉR. GEOCORISES. nombre d'articles apparents ;, dans certains genres de cette subdivision, n'est nièine quelquefois que de deux. ]\ous avons commencé par divi>er les Tricondyles en deux: coupes contenant, l'une, ceux dont les tarses sont faits pour marcher et qu'on peut nommer Blarcheurs {Amhu- latores): par opposition à ceux dont les tarses sont faits pour servir à un mouvement analogue à Faction de ramer et qui composent la famille des Rameurs , ces derniers ayant les crochets des tarses insérés, dans une échancrure, avant l'ex- trémité du dernier article, tandis qu'ils sont insérés à cette extrémité dans les autres. Nous avons ensuite divisé les Marcheurs en V ceux dont le bec repose dans un canal plus ou moins profond, qui forment la présente famille des Ductirostres, et 2" ceux dont le bec est entièrement libre et dégagé, qui composent notre famille des Nudirostres. Latreille (1) avait placé nos IVudirostrcs en tête des Tri- condyles, les faisant suivre immédiatement des Rameurs , et terminant celte subdivision par les Ductirostres, qui for- maient ainsi le passage entre les Géocoriseset lesHydroco- rises. Nous avons eu aussi un moment cette pensée, en vou- lant faire passer en première ligne le caractère tiré de l'existence d'un canal pour le rostre; nous croyions voir quelque avantage à terminer la section des Géocorises no- tamment par le genre Hebrus , mais nous avons bientôt renoncé à celte idée , en reconnaissant toute la supériorité du dernier mode d'arrangement adopté par Latreille (2) , qui est celui auquel nous nous sommes détinitivement ar- rêtés , ( t que M. Burmeister , avec le haut et puissant esprit njétliodique qui le dislingue, n'a pas manqué de confirmer de son approbation. Les Hydrocorises ont, en effet , le plus grand rapport, par le bec, avec les Rameurs, indépendam- ment de leurs habitudes aquatiques, de même que le bec des l\amcurs a la plus parfaite analogie avec celui des Nu- dirostres. (i) Gcii. III. 126. (2) Fam. uat. /p2. DUCTIROSTRES. 287 Nous avons dit plus haut , du reste , les motifs de l'ex- ceplion que nous avons faite, dans notre classification, pour les genres Authocore et Xy colore (Voyez ces genres ). Reste maintenant à nous expliquer spécialement sur la famille des Ductirostres. Elle renferme des groupes d'in- sectes qui n'ont véritablement de commun entre eux que ce caractère du bec reposant dans un canal à bords plus ou moins élevés ou même dans un simple sillon pratiqué sous la gorge {Jcanthia) , d'où vient le nom de Ductirostres que nous leur avons donné. Les antennes sont généralement de quatre articles ; les tarses ne paraissent être ordi- nairement que de deux articles , sans doute à cause de la petitesse de l'article intermédiaire, et tous les auteurs sont d'accord pour assurer qu'il n'y a point de pelote entre les crochets. Nous avons divisé celte famille en cinq tribus qui , ainsi que nous venons de le faire observer , sont très-disparates entre elles, et qui ne sont rassemblées dans la même coupe que par l'effort de la méthode. Quant à la place qu'elles doi- vent occuper respectivement , il est certain d'abord que les deux tribus qui présentent des ocelles , les Spissipèdes et les Kipicoles , doivent passer avant toutes les autres, comme paraissant offrir , à cause de cela , Forganisation la plus composée. Dans les trois autres tribus, celle des Lec- ticoles, contenant le genre Acanthie, qui se distingue des deux autres par la finesse des derniers articles des an- tennes et l'absence ordinaire des élytreset des ailes, devait nécessairement terminer la famille , r parce que le canal dans lequel repose son bec commence à disparaître en se réduisant à un simple sillon , ce qui rapproche davantage ce genre de la famille suivante où le bec est entièrement libre ; 2° parce que la finesse du dernier article des an- tennes le rapproche encore davantage, pour ainsi dire, de cette famille. La place des Lecticoles ainsi fixée, restait à savoir laquelle des deux autres tribus, des Membraneux ou des Corticicoles , devait passer la première. Or l'aplatis- 288 H^T^R. GiOC. DUCTIROSTRES. sèment du corps des Corlicicoles leur donnant, avec les Lccticoles, plus de rapport que n'en onlles Membraneux, par leur corps vésiculeux ou dilaté en membrane, et le tact des entomologistes ayant toujours placé jusqu'à pré- sent le genre Arade prés du genre Acanlhie, nous avons jugé qu'il élait convenable de faire passer d'abord les Membraneux dans la classification , pour les faire suivre des Corticicoles , qui devaient se trouver ainsi immédia- tement avant les Lecticoles. D'ailleurs , comme le fait observer M. Spinola, les Membraneux se rapprochent des Spissipédes par la forme de leur canal rostral qui se prolonge sous le sternum et dont les parois sont très-éle- vées. PREMIÈRE TRIBU. * SPISSIPÉDES. SPISSIPEDES*. Phymatites Lap. Les caractères qui distinguent cette tribu de toutes les autres, sont dans la forme des pattes antérieures faites pour saisir une proie , avec les hanches allongées et les cuisses trés-renflées. Le dernier article des antennes est renflé en massue , caractère remarquable dans ces insectes qui sont essentiellement carnassiers , ceux qui ont ce genre de mœurs ayant ordinairement les antennes en soie fine et déliée. Groupe 1. PHVMATIDES. Ce groupe se distingue notablement du suivant par le prolongement bifide de la tête au delà de l'insertion des antennes et par un écusson beaucoup plus court que l'ab- domen. Une contient qu'un seul genre connu. Genre 239. PHYMATE. PHYMATA Latr. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Brull. — Elanch. — Wcstw, — Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Panz.— Tign. — SPISSIPÈDES. PHYMATIDES. 239. PHVMATE. 289 Syrtis Fabr. — Burm. — Ramb. — Acanthia. Wolff. — Coqueb. Corfs dilaté en membrane de chaque côté. — Tête fendue et biépineuse en avant , se prolongeant au delà de l'insertion des antennes; gorge profondément creusée pour recevoir le bec , avec des lames latérales très-développées. — Yeux ronds , assez saillants. — Ocelles placés derrière les yeux et au-dessus d'eux, sur un rebord saillant du vertex et sous une pointe saillante qui s'y fait remarquer. — Antennes insérées en avant et assez loin des yeux, sous le prolongement antérieur de la tête; beaucoup plus courtes que le corps ; premier article très-petit , à peine vi- sible ; les second et troisième d'égale longueur ; le quatrième , dans les mâles, aussi long ou plus long , dans les femelles moins long que lotis les autres pris ensemble , très-épaissi , fosiforme. — Bec de trois aslicles d'égale longueur entre eux , épais , ne dé- passant pas l'insertion des pattes antérieures. — Prothorax grand , dilaté de chaque côté. — Écusson triangulaire , très- court. — Elyires aussi longues que l'abdomen ; membrane beaucoup plus grande que la partie coriace, claire , à nervures longitudinales assez nombreuses et plus ou moins fourchues ; ailes plus courtes que les élytres. — Abdomen à bords dilatés en membrane et aCTeciant la forme rhomboïdale. — Pâlies à hanches antérieures fort allongées ; cuisses antérieures fortement renflées , creusées et canaliculées en dessous pour recevoir les jambes ; celles-ci grêles, courtes, avec un tarse, suivant M. Ram- bur, fort petit , mais visible , et pouvant se loger dans une rai- nure de la jambe; les quatre pattes postérieures ambulatoires , à peu près d'égale longueur entre elles et assez grêles; tarses grands, ne paraissant être que d'un seul article (pi. 6. fig. 2 c), à cause de la petitesse des deux articles basilaires, suivant les au- teurs. (M. L. Dufour dit toutefois que les tarses de la P. cras- sipes n'ont que deux articles , le premier très-petit.) Du grec cpû[j.a, enflure. M. Westwood , qui a publié un excellent travail sur ce genre [Trons. eut. Soc. Lond. III. 18) , a fait observer, avec raison , que le nom de Phymata , créé , en 1802 , par Latreille , devait prévaloir sur celui de Syrtis , qui n'a été appliqué au même genre que plus tard (en 1803) par Fabricius , dans son Syslema Rhyngotorum. M. "Westwood a relevé aussi , dans le même tra- HKMIPTÈRES. lô 290 HETÉfi. GÉOG. DIJCTIROSTRKS. vaii , l'erreor où était tombé Latrcille , en faisant , dans ce genre , deux divisions élevées plus tard au rang de genres par M. de LaportedeCasteInau (Héniipt,14), qui donna à l'un d'eux le nom de Discomerus , fondées sur la grandeur proportionnelle du dernier article des antennes, ce caractère ayant été reconnu purement sexuel par M. W'estuood. Selon M. L. Dufour, le canal alimentaire de la P. crassipes n'a pas plus de deux fois et demie la longueur du corps. 1. P. CRASSIPÈDE. Phymata crassipes Fabr. Le P. et Serv. Enc. X. 119. 1. — L. Diif. Rech. Hémipt. 53. 1, — Briill. Hist. nat. ins. IX. 3i7. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 114. 1. — Wcstw/Jrans. ent. Snc.Lond. III. pi. II. fig.2 a (antennes cf]. fig. 2 c (antennes $ ). — Syrtis crassipes Fabr. S. R. 121. 1. — Buim. Ent. II. 251. 1. — Ramb. Faun. And. II. 167. 1. — Cimex crassipes. Panz, 23. 2/1. — Acanthia crassipes. Wolff. le. cim. 88. 82. tab. IX. fig. 82. — Coqueb. III. ic. 3. 93. tab. XXI. fig. 6. — La Punaise à pattes de crabe. GeolTr. Ins. 1. lihl. 2ii. (Long. 0,006). Corps d'un brun ferrugineux, avec un bord étroit, de chaque côté, à la base de la dilatation abdominale, blanchâtre, la partie postérieure de cette dilatation plus claire que la partie antérieure ; cette dilatation en feuille rliomboïdale un peu arrondie. Pattes et antennes d'un ferrugineux clair. Mâle et femelle. On la trouve aux environs de Paris , sur les fleurs , dans les bois ; elle n'est pas fort rare. M. L. Dufour dit qu'elle vole avec agilité et qu'elle n'exhale , même lorsqu'on l'irrite , aucune odeur appréciable. 2. P. DÉCHIRÉE. Phymata erosa Linn. Le P. et Serv, Enc. X. 119. 2. — Weslw. Trans. ent. Soc. Lond. III. pi. II. fig. 3 a (antennes J). fig. 3 c (antennes $ ). — Cimex erosus Linn. S. ])■. II. 718. 19. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 2Qli. pi. 6. fig. 3. - Cimex scorpio De Géer. Mém. III. 350. 25. i)l. 35. fig. 13. —Syrtis erosa. Fabr. S. R. 121. 2.- Encycl. mélh. pi. 374. fig. 6. — Acanthia erosa. Wolff. Ic. cim. 89. 83. tab. IX. fig. 83. (Long. 0,010). Jaunâtre , tachée de brun en dessus. Pointes antérieures de la tête très-prononcées ; deux autres pointes en arrière, de chaque côté, sur le vertex. Côtés du prothorax sinués et épineux ; deux caiènes sur son disque ; les bords, près de l'échancrure, et le bord antérieur, jaunâtres ; le prothorax quelquefois jaune , plus ou moins taché de brun. Élytres ordinairement brunes, avec une tache jaunâtre sur la partie coriace, tou- chant le bord externe. Abdomen jaime , avec une bande transverse , eu SPISSIPÈDES. MACROCÉPHALIDËS. 240. OX'^THVRÉE 291 dessus, allant d'un angle à l'autre de la dilatation abdominale, noire ; cette dilatation large , très-carrée , à angles latéraux presque aigus. Dessous du corps et pattes, jauuàlres; les côtés du sternum et une tache sous l'angle de la dilatation aijdominale , uoirs ou bruns, ordinairement. An- tennes brunâtres. Mâle et femelle. États-Unis d'Amérique. Groupe 2, M[ACROCÉPHAI.IDi:S. Ce groupe se distingue du précédent par le mode d'in- sertion des antennes au bord antérieur de la tête, sans prolongement bitiùc entre elles , et par lécusson qui atteint au moins le milieu de l'abdomen. Le genre Macrucépliaie , qui en fait le type , présente un caractère unique dans les Tricondyles et dont on ne retrouve d'exemple que dans les Orbiscules , savoir, un écusson qui recouvre tout l'ab- domen. Genre 2i0. OXYTÏIYRÉE. OXYTHYREVS Westw. Ocelles assez éloignés l'un de l'autre. — Antennes à premier article le plus gros de tous. — Ecusson Unissant en pointe aiguë et atteignant à peu près le milieu de l'abflomen. — Abdomen largement dilaté de chaque côté. Les autres caractères sont ceux des Macrocéphales. Du grec ûçùî , aigu, et bupe^ç, bouclier. 1. 0. CYLiNDRicoRNE. Oxijiliyreus cylindricornis Westw. Trans. eut. Soc. Lond. III. 28. pi. 11. fig. 7. (Long. 0,011). D'un jaune pâle ferrugineux uniforme. Femelle. Patrie inconnue. Du Musée royal de Paris. M. Westwood [loc. cit.) a créé un autre genre, Amblylhyreus (àfjLêXùi;, obtus, 6up£ô;, bouclier), dont le caractère est d'a- voir l'écusson atteignant aussi le milieu de l'abdomen, mais ar- rondi au bout. 11 en décrit trois espèces, savoir : 1* A. rhom- biveniris Westw. (toc. cit. pi. IL fig. 8). Long. 1,012. Patrie inconnue; du Musée de la Société linnéenne de Londres. — 292 HKTÉR. GEOC, DUCTIROSTRES. 2" A. quadralus Weslw. Long 0,010. Indes orientales. — 3-^ J. anguslm Westw. Long. 0,010. Patrie inconnue. Ces deux der- nières espèces , du Musée britannique. CxENRE 241. MACROGEPHALE. MACRO CEPHALUS Swed. Syrtis Fabr. Tête beaucoup plus longue que dans les Phymates , son bord antérieur ne se prolongeant pas en bifurcation entre les antenne*. Yeux assez gros. — Ocelles très-distincts , placés sur le vertex, en arrière des yeux et rapprochés lun de l'autre. — Antennes courtes , épaisses , insérées très-près Tune de l'autre au bord an- térieur de la tète ; premier articic assez gros , plus grand que chacun des deux suivants , qui sont très-courts ; le quatrième le plus grand de tous et le plus épais , ovaiaire , pointu. — Bec court et gros, ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures ; les côtés du canal dans lequel il repose, peu iAevès.—Prolhorax trapézoïdal. — Ecusson très-grand , atteignant l'extrémité de l'abdomen et recouvrant entièrement les élylres. — Élytres ayant, à la base, un léger rebord coriace ; le reste entièrement membraneux, offrant seulement quatre nervures longitudinales, les deux internes arquées et réunies par une nervure transver- sale. — Patlcs semblables à celles des Phymates. Du grec p-a/pè?, long, et v.v^a'kr,, tète. Ce genre a été créé en 1787 par Swederus sur une espèce qu'il a figurée ( Nov. act. Stockl. Wll. 1787. 3. tah. 8. fig. 1), et nommée M. cimicoides: c'est la Syrtis manicata Fabr. (Latr. Gcn. III. 138). 1. M. MAINS ÉPAISSES. xMacrocephalus crassimanus l'abi-. (PI. 6. flg. 2). Syrtis crassimana Fabr. S. H. 123. 9. (Long. 0,010). D'un jaunâtre ferrugineux. Dernier article des antennes lrès-(';pais. Tète , antennes et prothorax , parsemés de granulations lincs et jaunâtres, sur un fond plus brun ; partie postérieure du prothorax très- rugueuse , plus large que l'antérieure ; les bords de cette partie posté- rieure un peu dilatés ; disque du prothorax offrant deux tubercules élevés. Écusson jaunâtre, quelquefois plus sombre et ferrugineux à sa base, avec une forte carène longitudinale au milieu. Pattes brunâtres , les antérieures d'un brun sombre. Mâle et fe-nelle. Brésil. RlPlCOLtâ. HÉBRlDEïî. 24.2. HSBB.S. 293 2. M. PRENEUR. Macrocephaliis prehensilis Fabr. Syrtis prehensilis Fabr. S. Ji. 123. 8. (Long. 0,005). Jaunâtre, Dessus de la tète cl du protiiorax assez ru- gueux ; ce dernier avec quatre ou cinq points enfoncés notables et rangés transversalement sur le milieu ; angles postérieurs saillants, obtus, à peine épineux; son disque sans tubercules élevés. Écusson linement et pro- fondément ponctué , avec une assez notable carène longitudinale au mi- lieu. Semblable pour le reste à l'espèce précédente. Caroline. DEUXIEME TRIBU, * RIPICOLES. RIPICOLjE \ Celte tribu, qui se dislingue de la précédente par des pattes antérieures faites comme les autres pour marcher et non pour ravir uac proie, ne contient qu'un seul g' nre au sujet duquel nous dirons plus luiu pourquoi ncius avons dû le placer dans cette fanulle. îl y est le sou! qui , avec la tribu précédente , offre des ocelles , ce qui , ainsi que nous l'avons dit plus haut , indique un degré d'organisatiou plus avancé que dans les tribus suivantes. Sa place parmi les Ductiroslres était donc marquée immédiatement après celle des Spissipédes ; nous ne faisons que rendre justice Jiu jeune et infortuné Carreno en ajoutant que c'est lui qui nous a suggéré cette idée. Le nom de Ripicoles que nous avons donné à cette tribu , fait allusion aux mœurs du genre unique qu'elle renferme et qui habite les rivages. Groupe unique. HÉBRIDES. Ce groupe ne renferme qu'un seul genre connu. Genre 242. HÈBRE. HEBRUS Curt, — Westw. — Burm. — Blanch. Têle pointue et allongée en avant. — Yeux petits, globuleux, peu saillants. — Ocelles très-distincts , placés sur la ligne posté- rieure des yeux et près d'eux. — Anlenne$ longues, de cinq ar- 294 HÉTÉR. GÉOC. DUCTIROSTRES, ticlcs , à peu près d'égale longueur entre eux , avec un petit ar- ticle rudimentaire entre les second , troisième et quatrième. — ^ec grêle, aigu, reposant à sa base dans une assez longue rainure abords élevés, qui s'étend sous la gorge; de quatre articles, les deux premiers petits, annuliformes, le troisième très-long ; le quatrième de moyenne grandeur, atteignant l'extrémité du sternum.— Pro- îhorax trapézoïdal ; ses bords latéraux sillonnés transversale- ment; bord postérieur légèrement arqué; angles postérieurs ar- rondis, peu saillants. — fi'cusson triangulaire, à angle obtus. — Élytres à membrane ïarge, ses nervures très-fines, non dis- tinctes à la vue simple , cette membrane environnant la partie coriace, qui est beaucoup plus courte, en remontant derrière elle jusqu'à la base. — Jbdomen presque linéaire latéralement, ar- rondi postérieurement. — Pattes assez fortes , mutiques , à peu près d'égale longueur; cuisses légèrement renflées, les posté- rieures courbées ainsi que les jambes; tarses de trois articles, les deux premiers très-petils; crochets grêles, très-pointus, dé- ])ourvus de pelotes. Hebrus , Hèbre . fleuve de Thrace. Ce genre , rangé par M. Westwood , et après lui par M. Bur- meister, dans la même famille que les Vélies , ne peut évidem- ment occuper cette place ; les crochcls des tarses , d'après la figure donnée par M. Westwood lui-même , ne sont point fixés dans une échancrure avant l'extrémité du dernier article. D'ail- leurs , les insectes de ce genre ne marchent point sur ieau, leurs pattes n'étant pas faites pour cela, quoique M. Westwood dise qu'ils résident à la surface de l'eau, mais en ajoutant : sur la lentille d'eau [lemna) , ce qui est bien différent de l'eau môme. Nous avions cru devoir restituer à ce genre la place que lui avait donnée son fondateur, M Curtis , dans nos Supéricornes , mais le bec n'ayant que deux articles distincts , les deux articles basi- laires, le premier notamment , étant annuliformes , la méthode nous a forcés de le ranger dans les Tricondyles, puis Carreno nous ayant fait observer que le bec reposait à sa base dans une rai- nure de la gorge, nous avons dû le placer dans les Ductirostres. 1. H. PETIT. Hebrus pusillus Curt. ^ EnU mag. I. 198. — Westw. Ann. Soc. eut. Fr. III. 052 pi. VI. fig. 6. — Biinn. Ent. II. 214. 1. — Blancli. Hist. nal. Ins. III. 97. (Long. 0,002). D'un noir velouté. Éijtres brunes, avec une tache MEMBRANEUX. TINGIDES. 243. EUR^STCÈRE. "598 basilaire allongée, placée au bord interne, blanche; sur la niein- brane, trois noints blanchâlros on ovale allonf^é, dont deux antérieiirs, le troisième longitudinal, situé vers rextrcmitc. Base des antennes et nattes, fauve. Angleterre. M. Burmeistcr dit qu'il a été envoyé de Pensylvanie par M. ZimmeffBiann. Donné par Carreno. TROISIÈME TRIBU. MEMBRANEUX. MEMBRANACEI Lntr. JBurm. — Tingidiks Lap. Le nom de Membraneux donné aux Duclirostres de celte tribu , vient des dilatations ou appendices membra- neux que le corps y présente le plus souvent. Cependant certains genres ( J^erenZ/im , Anomalopiera) n'offrent point cette particularité; mais ces appendices, quand ils existent, et le tissu desélylres, en général , sont formés d'un réseau à mailles unes et ordinairement arrondies. C'est le carac- tère différentiel qui nous paraît le plus constant dans cette tribu. Les antennes ont généralement le dernier article épaissi , noduleux , comme on le voit ordinairenîentdnns les insectes qui vivent exclusivement sur des plantes. Les élytrcs sont généralement plus longues et plus larges que l'abdomen. Groupe 1. TINGIDESS. Ce groupe se distingue facilement du suivant par le pro- longement du bord postérieur du prothorax qui recouvre entièrement l'écusson. Genrf, 243. EURYCÈHE. EURYCERA. Lap. — Burm. — Brull. — Blanch. Antennes ayant leurs deux derniers articles énormément gros, renflés en massue et à longue villosité. — ^ec reposant dans une rainure, mais seulement à la base; cette rainure à bord très- él€vés. — Élylres offrant une base coriace assez distincte de 296 UÉIK». GKOC. DLiCTlROSTRES. la partie membraneuse, ces deux parties séparées l'une de l'autre par une nervure oblique, la partie coriace paraissant granu- leuse , et la partie membraneuse composée de petites celiules nombreuses et arrondies. — Cuisses légèrement renflées, fusi- formes. Les autres caractères sont ceux des Monanthies. Du greCEùpùç, large, et vApa.^, corne. E. NiGRicoRNE. Euryceva nigricornis Lap. (PI. 6. fig. 3. 3a). HéQiipt. Û9. — Burm. Jyat. II. 2^8. 1. — Eurycera clavicurnis. Brull. Hist. nat. ins. IX. 3/il (en retranchant les synonymes de Linné, de Fabricius et de Panzer, qui appartiennent à la 3/onanthia clavi- cornis). ■ — Biancli. Hist. nat. ins III. 113 (en lui ô tant ses trois premiers synonymes ). ( Long. .0,003 ). Roiigeàlre , (jueluuefois d'mi brun cendré. Bord ex- terne du prothorax et des élytrcs , légèrement dilaté et à mailles claires , formées par des nervures noires. Pattes roussâtres. Antennes noires. Mâle et femelle. Environs de Paris ; assez rare. Genre 244. TINGIS. TINGIS Fabr. — Fall. — Burm. — H. Schàff. — Blanch. — Acanthia. Wolff. — Monanthia. H. Schiilî. Antennes de quatre articles , fines , terminées en massue ; pre- mier article cylindrique , plus long que le second ; celui-ci très- petit; le troisième plus long que les autres ensemble et grêle ; le dernier très-petit, globuleux. — Bec reposant dans un sillon assez profond qui s'étend jusque vers l'extrémité du sternum. — Prothorax prolongé en une assez longue pointe postérieure- ment, de manière à couvrir entièrement l'écusson ; avec trois li- gnes longitudinales élevées sur son milieu, quelquefois dilatées en folioles ainsi que ses côtés; son disque ayant un renflement vésiculeux. — E'/î/^re.'? ovalaires , plus longues et plus larges que l'abdomen, ayant les côtés dilatés en feuille, avec un renfle- ment vésiculeux sur leur disque ; toutes ces parties vésiculeuses et foliacées, d'une transparence membraneuse et présentant un réseau à petites cellules formées par de fines nervures. — Pattes courtes , grêles , d'égale longueur. Tingis est le nom de la ville de Tanger, sur la côte d'A- frique. MEMBRANEUX. liNtillJi'.S. ''Ikk .. TIS^GÏS- '2D7 1. T. DU POIRIER. Tingis pyri Fabr. S. R. 126. 0.— Burm. Eut. II. 259. 1.— H. Schàff. J^'. IV. 68. tab. CXXVI. ^(/.395.— Bianch. Hist. nat. ins.III. 112. 3. Hém. pi. 2. fig. 7. (Long. 0,002). Brunâtre. Dilatation prothoracique etélytres blanches; ces dernières présentant de chaque côté , vers la base , une tache brune , et une autre semblable, placée aussi de chaque côté, vers l'extrémité ; ces taches paraissant quelquefois prolongées de manière à former ensemble une croix. Benflement vésiculeux du thorax, grand ; les côtés et la ca- rène médiane du prothorax, dilatés en folioles. Pattes pâles. Mâle et femelle. France; Paris; sur les poiriers, auxquels elle fait souvent beaucoup de tort , malgré sa petitesse , par sa trop grande multiplication. M. Blan- chard dit qu'on la trouve fixée à la partie inférieure des feuilles. 2. T. DE LA vipérim:. Tingis echii Wolfif. Acanthia echii Wolfl'. le. cim. l3o. 12a. tab. XIII. fig. 124. - Tingis echii. Fabr. S. R. 126. 8. — Monanthia echii. H. Schaiï. TF. IV. Ih. tab. CXIV. fig. 360. — Burm. Ent. II. 259. U. (Long. 0,002). Noire, grisâtre en dessus. Les côtés du prothorax en forme de renflement vésiculeux; celui du bord antérieur, petit; le renflement discoïdal de cliaque élytre ayant l'apparence de deux tuber- cules. Antennes et pattes ferrugineuses. Femelle. Environs de Paris; sur la vipérine (Echium vulgare). 3. T. FRONT ÉPINEUX. Tingis spinifrons Fall. Cim. Suec. Ii8. 11.— H. Schafl". IV. IV. tab. CXXX. fig. A.B.G.G.H. (Long. 0,002 ). Noire, avec les celhdes des dilatations foliacées, blan- ches , à nervures noires. Deux épines longues cl aiguës , partant du front et s'avançant entre les antennes. Vésicule du bord antérieur du prothorax assez élevée et suivie de deux autres vésicules ouvertes en arrière , pou- vant quelquefois n'en former qu'une seule par leur réunion. Dilatation latérale du prothorax en foliole ; renflement vésiculeux discoïdal de chaque élytre , grand et ne formant qu'un seul tubercule. Antennes et pattes brunes. Mâle et femelle. Europe. M. Spinola ( Hémipt. 164) dit que les tarses de cette espèce paraissent n'avoir qu'un seul article armé de deux crochets, dépourvus de pelote membraneuse , mais qu'il y en a un autre à la base très-petit et imper- ceptible à la vue simple. 298 HÉTER. GEOC. DUCTIROSTRES. Genre245. MONANTHÏE. MONANTHlA\.tV. et Serv. (1). — Burm. —H. Schaff. — Cimex Linn. _ Geoffr. — Tingis Fabr. — Acanthia. Panz. — Wolff. Corps et faciès analogues à ceux des Tingis. — Tête petite, pas plus large que l.i partie antérieure du prothorax. — Yeux globuleux. — Ocelles non apparents. —Antennes assez courtes; leurs articles assez épais; les deux premiers à peu près d'égale longueur, courts ; le troisième beaucoup plus long que les au- tres; le quatrième ovalaire , un peu renflé. — Bec reposant dans une rainure qui sélend quelquefois jusque vers l'extré- mité de la poitrine, — Prothorax s'étendant postérieurement en pointe, de manière à couvrir entièrement l'écusson; ses bords ordinairement dilatés ; son disque présentant trois ca- rènes longitudinales distinctes. — Éiytres plus longues et plus larges que l'abdomen , à peu près de nature homogène par- tout , com|iosée d'un réseau à cellules fines et paraissant plus ou moins arrondies, avec deux fortes nervures élevées qui se réunissent beaucoup avant la pointe et forment une fourche ou- verte vers la base. — Pattes assez courtes et grêles , à peu près d'égale longueur; tarses de deux articles. Du grec iiovr, , demeure» et àveoç, fleur. 1. M. CLAVicoRNE. MoïiantMa clavicornis Liun. Burm. Ent. II. 260. 1. — 'Cimex, clavicornis Linn. Faun. Suec. 911. — Tingis clavicornis. Fabr. S. B. 12/i. 1. —-Acanthia clavi- cornis. Panz. F.G. 23. 23.-»La Punaise tigre. Geoffr. Ins. I. Z|61. 56. (Long. 0,002 ). Noire. Bords dilatés du protliorax , ses trois carènes , sa pointe postérieure et ses éiytres , blanchâtres. Le bord externe de ces dernières composé de cellules à nervures noires; le reste des nervures brun ou brunâtre. Antennes et pattes d'un brun cannelle ; les deux pre- miers et le dernier article des antennes , ainsi que la partie renflée de» cuisses , noirs. Femelle. Midi de la France ; Sicile ; environs de Paris. 2. M. DU CHARDON. Monanthia cardui Linn. H. Schaff. IV. IV. lab. CXXVIL fig. A. B ( le protliorax ). — Cimex cardui Linn. Faun. Suec. 920. — Tingis cardui. Fabr. S.R. 125. 3. (1) Enc. X. 653. MEMBRANEUX. TINGIDE8. 246. CAXVTACABRS . 399 — Encycl. niéth. pi. 373. fig. 13 et lli. — Acanthia clavicornis (mais, par rectification de l'auteur, yl. cardui) Panz. F. G. 3. 24 (en retranchant les synonymes de Linné et de Geoffroy, et en substi- tuant à celui de Fabricius, Tingis cardui Fabr. ). — Acanthia car- dui. Wolff. le. cim. /i5. 42. tab. V. fig. 62 (Ij. (Long. 0,002). Grisâtre, parsemée de taches brunes. Antennes et pattes de la couleur de ces taches. Côtés du prothorax assez dilatés , tachetés comme le reste. Cellules du réseau des élytres à peu près uni- formes partout, fines et arrondies. Dernier article des antennes et cuisses, de couleur noire. Mâle. Environs de Paris, sur les têtes du chardon et de la serralule. Genre 246. * CANTACADRE. CANTACADER*. — Piesma Le P. et Serv. — Brull. Faciès des Monanthies. — Tête allongée et se prolongeant un peu entre les antennes ; front armé de cornes. — Veux petits, globuleux, peu saillants. — Antennes grêles , assez longues, les deux premiers articles très-courts ; le troisième extrêmement long; le quatrième court, fusiforme, pointu. — ^ec reposant dans une rainure très-prononcée , et s'étendant jusque au delà de l'insertion des pattes postérieures. — Prothorax s'arrondis- sant presque brusquement à son bord postérieur, et ne se pro- longeant pas en pointe, quoique l'écusson ne se montre pas à découvert. Les autres caractères sont ceux des Mouanthies. Du sanscrit iShii?:^ , cantaca , épine , et y, dri, porter. 1. G. QrADRicoRitE. Contacader quadricornis L. Duf. Piesma quadricornis L. Duf. Le P. et Serv. Enc. X. 653. —Brull. Hist. nat ins. IX. 314. (Long. 0,003). D'un jaunâtre cendré, tacheté ou pointillé de brunâtre. Tête portant quatre cornes couchées et dirigées en avant Bords latéraui du prothorax , relevés; une ligne courbe élevée, placée au côté externe de chacune des carènes latérales. Mâle et femelle. Dû à l'obligeance de M. L. Dufour, qui l'a trouvé en Espagne. (l) L'auteur ajoute : larva cineren , cupite nnticè bispinoso , ihorace non liiieaio , pedibus lotis pallidis. 300 HÉTER. GÉOC. DUCTlROSTRES. Genbe 247. SÉRENTHIE. SERENTHIA Spin. — H. Schàfï. — Tingis, Fall. — Brull. — Bianch.— Piesma. Lap. — Burm. Bec court, ne dépassant pas, ou à peine, rinscrtion des pattes antérieures. — Prolhorax ne présentant qu'une seule carène médiane; ses bords non dilatés , sa surface légèrement convexe. — Eiytres dune nature homogène partout, finement réticulées, n'oflrant pas les deux nervures élevées qui se réunissent avant l'extrémité. Les autres caractères sont ceux des Monanthies. Anagramme de Thérésina. 1. S. GAIE. Serenthia lœta Fall. H. SchaCf. ff^. IV. [i9. tab. CXXII. fig. 388. ; et tab. CXXV. fig. c— Tingis lœta Fall. Cim. Suec. 15. — Biull. Hist. nat. ins. IX. 340. — Blancli. Hist nat. ins. III. 112. 1. — Piesma tricolor Lap. Hémipt. /i8. — Piesma lœlum. Buim. Ent. II. 257. 1. (Long. 0,0015-25). D'un noir luisant. Tête et prothorax finement ponctués ; le bord antérieur du prothorax , l'angle postérieur de son pro- longement sur l'écusson ainsi que les élytres , blanchâtres ou couleur de paille. Bec dépassant :'• peine l'insertion des pattes antérieures , mais les côtés saillants de la rainure se prolongeant au delà. Antennes noires. Pattes rousses. Mâle et femelle. Europe ; France ; Paris. Cette espèce varie beaucoup pour la taille , à ce point que l'on pour- rait prendre la plus petite, qui est presque microscopique, pour une espèce différente de la plus grande, 2. S. TÊTE \oiRE. Serenthia alricapilla Spln. Hémipt. 168. (Long. 0,002). Tête et dessous du corps, noirs. Prothorax d'un jaune pâle, avec deux taches noires près du bord antérieur. Élytres de la cou- leur du prothorax. Bec ne dépassant pas les pattes antérieures. Sôvdaigne. Groupe 2. PIESMISES. Ce groupe se dislingue du précédent par l'absence de prolongement du prolhorax, qui laisse l'écusson à décou- "vert. MEMBRANEUX. PIESMIDES. 24-8. PICSMS. 301 Genre 24S. PIESME. PIESMA Le P. et Sei v. Brull. — Blanch. — Jcanihia. Wolff. — Tingis. Panz. — Zosmenus Lap. — Zosmerus BurirS Tête assez large , mais courte , avec un prolongement notable entre les antennes. — Feux très-petits, globuleux, saillants. — Ocelles non apparents (on voit seulement, en arrière de chacun des yeux, sous le bord du prothorax, un enfoncement ou point noir qui semble en tenir la place). — Antennes Assez courtes ; leurs deux premiers articles courts et épaissis; le troisième beaucoup plus long et grêle; le quatrième noduleux. — ^cc très-court, dépas- sant à peine l'insertion des pattes antérieures , appliqué contre la gorge, mais sans que l'on remarque de rainure distincte pour le recevoir, si ce n'est à la base. — Prothorax presque quadrangu- laire , coupé droit en arrière et ne recouvrant pas l'écusson ; ses bords latéraux légèrement sinués, sans carènes bien ajîparcntes sur son disque, à angles arrondis. — Elytres ovalnires , couvrant tout l'abdomen , presque entièrement coriaces, avec une courte membrane au bout ; partie coriace finement ponctuée , ayant deux ou trois nervures longitudinales qui vont en divergeant à partir de la base, et viennent rejoindre, vers l'extréniité, une ner- vure oblique qui est suivie d'une autre nervure oblique parallèle. — Abdomen aplati. —Pa//e6' courtes et fines, à peu près d'égale longueur entre elles ; cuisses légèrement renflées, fusiformes. Du grec r.'.i^M , déprimer. Ce genre ayant été fait par l'un de nous (1) sur VA. capitata Wolff., le nom de Piesma ne peut être appliqué qu'à celte espèce. C'est donc à torique M. de Laporte de Casttlnau (Hémipt. 49) a créé pour elle le nouveau nom de Zosmenus , QTi appliquant le nom de Piesma , comme l'a fait après lui M. Burmeister, à la Tingis lœta Fall. appartenant au genre précédent, et qui n'a même pas le caractère signalé dans l'Encyclopédie pour ce genre Piesma. 1. p. A TÊTE. Piesma capitata "WolS. Brull. Hist. nat. ins. IX. 3/i2. — Blanch. Hist. nat ins. III. 113. — Acanthia capitata Wolff. le. cim. 131. 125. tab. XIII. fig. 125. — Tingis capitata. Panz. F. G. 100. 19. — Zosmerus capitalus. Burm. Ent. II. 262 1. (Long. 0,001-2). D'un gris cendré. Bord antérieur et bords laté- (1) Enc. X. 653. 30-2 HÉTER. GEOC. DLGTIR0STRE8. raux du protliorax , blanchâtres , avec trois taclies brunes , dont les deux latérales plus foncées , près du bord antérieur. Nervures des ély- tres , brunes , celles de la membrane paraissant former des espèces de carrés. Écusson brun. Pattes et antennes roussâtres ; dernier article de celles-ci , noir! Mule. Europe. M. Burnieister dit que cette espèce n'est pas rare dans lei champs. Wolff, au contraire , observe qu'elle est rare et qu'il l'a prise au mois d'avril. 2. P. TACHETÉE. Piesmo maculata Lap. Zosmenus maciilatus Lap. Hémipt. û9. — Zosmerns maculalus, Burm. Ent. ÎI. 262. 2. (Long. 0,002). Jaunâtre ou cendré, tacheté de brunâtre. Une court» épine à la base des antennes , au côté externe. Deux petites lignes élevées sur le devant du prothorax , avec une sorte d'enfoncement de chaque côté, et une tache brunâtre dans cet enfoncement, près du bord antérieur. Nervures de la partie coriace des élytres de couleur grise, comme le fond, avec de petites taches brunâtres à peine apparentes, disposées longitudiualement entre ces nervures. Feuielle. Caucase. Ce n'est peut-être que la femelle du mâle précédent. Genre 249. ANOMALOPTERE. ANOMALOPTERA Pénis. Corps pyriforme, — Tête triangulaire , prolongée en pointe mousse entre les antennes. — Feux assez gros , globuleux , très-saillants et touchant presque le bord antérieur du protho- rax. — Ocelles non distincts. — Antennes courtes, insérées sur un tubercule très-saillant et coupé carrément au bout ; le premier article plus court que la tète , mais dépassant un peu son* extrémité, renflé vers le bout, fusiforme ; le second grêle, cylindrique , à peu près de la longueur du premier ; le troisième de même forme , mais plus court que le second ; le quatrième no- dulcux , fusiforme , à peu près de la longueur du second. — Bec de trois articles, grêle, court , atteignant l'insertion des pattes antérieures et reposant dans une profonde rainure. — Prothorax presque carré, à peine rétréci en avant, sans carène, coupé droit postérieurement et laissant à découvert l'écusson; celui-ci petit. — Élytres couvrant tout l'abdomen, en forme d'écaillés, ovalaires, pointues au bout, coupées droit au bord interne et sans membrane, ayant quatre nervures longitudinales et un léger CeRTlCieOLES. BRACHYRHYNQUIDES. 303 rebord tout autour, granuleuses , pointillées et paraissant for- mées d'un réseau à mailles fines et arrondies. — Abdomen ovalaire, renflé. — Pattes courtes, assez fortes, à peu près aussi grandes les unes que les autres ; cuisses légèrement fusi- formes. Du grec àviôfiaT^o; , anomal , et Titspbv , aile. 1. A. DE l'héuanthème. Anomaloptera helianthemi Pénis. In litterîs. (Long. 0,002). Grisâtre. Tête noire. Prothorax brun, avec une ligne blanclie au bord antérieur, et une taclie blancliàtre postérieurement. Écusson noir. Un rangée longitudinale de points bruns dans l'intervalle des nervures des élytres. Dessous du corps, brun. Cuisses noires, leur extrémité blanchâtre; jambes et tarses, blanchâtres, leur extrémité brune. Premier et dernier article des antennes, bruns ; les articles inter- médiaires blancs, l'extrémité du second, brune. Mont-de-Marsan. Envoyée par M. Perris. QUATRIÈME TRIBU. * CORTICICOLES. CORTICICOL^ \ Celte tribu , dont le corps aplati et le nom que nous lui avons donné indiquent que les insectes qui la composent se trouvent sous les éci^ices , se distinj^ue de la précédente, indépendamment de cet aplatissement remarquable du corps , par dos élylres ordinairement plus étroites et plus courtes que l'abdomen, leur tissu n'offrant pas le réseau de mailles fines et arrondies que nous avons signalé dans les Membraneux. Les antennes sont épaisses, le dernier arti- cle ovalaire; le canal dans lequel repose le bec est très- prononcé, mais les parois latérales peu élevées. La tête présente , en général , un rétrécissement en forme de cou derrière les yeux. Groupe 1. BRACHlTIiHVNQUIBES. Ce groupe se distingue d'une manière très -tranchée du suivant , par un bec plus court que la tête. 304 HÉTÉR. GÉOC. DUCTIROSTRES. Genre 250. DYSODIE. DFSODIUS Le V. et Scix. (1). — Burin. — Blanch. — Aradus Fabr. — Wollî. — Guér. Têle ayant le prolongement des bords latéraux postérieurs nul ou à peine prononcé. — Antennes à premier article notam- ment plus long que le prolongement bifide de la tête ; le qua- trième plus court que le précédent , noduleux. — Prothorax à angles antérieurs prolongés en croissant très-prononcé. — Abdomen ayant ses côtés découpés en lobes arrondis. Les autres caractères sont en partie ceux des Brachyrhynques, et , le reste, comme dans les Mézires. Du grec ojswSîa , mauvaise odeur. 1. D. EN CROISSANT. Dysodius lunatus Fabr. Burni. Ent. II. 255. 1. — Blanch Hist. nat. ins. III. 111. Hém. pi. 3. fig. l. — ylrndus lunatus Fabr. S. H. 117. 2.— Wolff. /c cim. 168, 162. tab. XVII. fig. 162. — Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 56. fig. 15. — La Punaise araignée. Sloll. Punais. 53. pi. XIII. fig. 8/i. (Long. 0,015-16). D'un brun ferrugineux. Côtés saillants du prothorax et des lobes de l'abdomen, finement denticulés en scie. Cayenne. Grnbe 251. BRACHYRHYNQUE. BRACHYRHVN- CHUS Lap. — Burm. — Blanch. Tête large, ses bords latéraux postérieurs, derrière les yeux, prolongés ; son prolongement antérieur bifide, —./^n/enxe.!; ayant leur premier article renflé , pas ou à peine plus long que le pro- longement céphalique ; les second et troisième assez courts, cy- lindriques, à peu près égaux en longueur; le quatrième à peu près aussi long que le précédent. — Prothorax ayant ses angles antérieurs dilatés et s'avancant en forme de croissant plus ou moins prononcé. — Abdotnen à bords coupés presque droit ou arrondis. Les autres caractères sont ceux des Mézires. Du grec 6pax.ùç , court , et pûyyo;, bec. (I) Knc. X. 654. CORTICICOLES. BRACHVRHYNQUIDES. 253. MÉZIR.E. 305 1. B. ORIENTAL. Brachyrhynchus orienlalis Lap. Hémipt. 54. -Burm. Eut. II. 254. 2.— Blancli. Hist. nat. ins.III. 111.2. (Long. 0,010). D'un brun ferrugineux, granuleux et uniforme. An- gles antérieurs du protliorax pas très-prolongés ; deux tubercules élevés placés près du bord antérieur de ce dernier. Mâle. Java ; Sumatra ; Cochinchine. Genre 252. * GRÎMIE. CRIMIA \ Antennes ayant leur premier article beaucoup plus long que le prolongement céphalique; second article plus court que le premier, plus cuurt aussi que le troisième. Tous les autres ca- ractères sont ceux des Mézires. Du sanscrit f^rf^ , erimi , insecte. 1. * C. TUBERcuLÉE. Crimia tuberculata*. (Long. 0,010). D'un noir ferrugineux, très-granuleux en dessus. Épine de la base des antennes, courte, peu aiguë. Angles postérieurs de la tête non saillants. Protliorax ayant , sur son disque , quatre tubercules élevés ; ses angles antérieurs rétrécis , peu saillants, en pointe mousse ; angles postérieurs un peu élevés en tubercules. Abdomen ayant ses côtés ar- rondis et plus larges que le protliorax , les segments formant des dente- lures latérales peu prononcées ; tronqué à son extrémité. Antennes et pattes chargées d'une villosité longue et roide. Femelle. Java. Genre 253. '^ MEZIRE. MEZIRA\ Corps aplati , semblable à celui des Arades. — Tête ayant un prolongement bifide entre les antennes et une épine divergente à la base de ces dernières. — J^ew^ globuleux, assez saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes assez courtes ; premier ar- ticle pas ou peu plus long que le prolongement de la tète; second article au moins aussi long que le premier, et un peu plus long que le troisième; le quatrième court, ovalaire ou rende et pointu. — Bec pas plus long que la tête. ~ Prolhoraxen carré transversal, plus ou moins rétréci en avant, avec une impres- sion transverse au milieu et une échancrtire de chaque coté à l'extrémité de ce sillon. — FAytres plus étroites et plus courtes HÉMIPTÈRIiS, 20 306 HÉTÉR. GÉOC. DUC il ROSTRES. que l'abdomen; membrane à cellules plus ou moins nombreuses et irrégulières. — Pattes assez courtes; cuisses un peu renflées; tarses de deux articles apparents, le premier très-court. De l'hébreu ") n , zor , NTT , zara , nausée , dégoût 1. * M. UKANULEUSE. Mezira granulata*. (Long. 0,008). D'un noir ferrugineux unifoinie. Tète et prothorax gra- nuleux en dessus. Premier article des antennes pas plus long que le pro- longement bifide de la tète. Angles postérieurs de la tète non épineux et ne dépassant pas la ligne des yeux. Prothorax ayant ses angles antérieurs arrondis , légèrement denticulés , ainsi que les côtés postérieurs. Base des èlylres un peu dilatée et dépassant la ligne des côlés de l'abdomen, dans cette partie. Abdomen ovalaire , ses côtés non distinctement denti- culés. Mâle. France méridionale. Genre 254. ANEVRE. ANEURUS Curt. — Lap. — Burm. — Arctdus Fabr. — Fall. — L. Duf. — Brachyrhynchus. Brull. — Blanch. Corps très-aplati ; faciès des Arades. — Tête presque trans- versale , carrée , avec un prolongement entre les antennes, et un rétrécissement en arrière en forme de cou. — J t'u.r globu- leux, peu saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes assez courtes, de quatre articles; le premier globuleux, le plus épais de tous; le second court, ovalaire; le troisième plus long que le second ; le quatrième cylindrique , plus long que le précédent. — Bec beaucoup plus court que la tète. — Prothorax transversal, un peu rétréci en avant. — Ecusson assez grand, semi- lunaire. — Elylres entièrement membraneuses, d'une texture homogène, n'ayant qu'un vestige de nervure à leur base seulement; ailes très-petites , rudimentaires. — Abdomen ovalaire ; son dernier segment entier dans les femelles, échancré et muni d'une pièce conoide dans les mâles. — Pattes courtes, grêles , aussi longues les unes que les autres ; cuisses plus ou moins renflées. Du grec a privatif, et veûpov, nervure. Le conduit alimentaire de l'espèce type de ce genre a , d'après M. L. Dufour, une longueur qui ne surpasse pas trois fois celle de son corps (1). (i) Rech. Hémipt. 55. CÛRTICICOLES. ARADIDES. 255. ARASE 307 L'abdomen du mâle se termine par un mamelon obtus, noir, assez gros , placé dans une échancrure du dernier segment dor- sal, et flanque à droite et à gauche par un très-petit lobe sail- lant qui fait partie de l'armure copulative (1). Au lieu de ce mamelon, on ne trouve dans la femelle qu'un très-petit segment supplémcnlaire en carré long transversal, débordant à peine le contour arrondi du bout de l'abdomen. « La vulve , autant qu'il est permis d'en juger sur un insecte aussi petit et aussi plat, continue M. L, Dufqur, ne m'a point paru longitudinale , et est placée , je crois , tout à fait à l'extré- mité de l'abdomen. Je ne vois d'autre pièce vulvaire que le seg- ment supplémentaire signalé plus haut, et l'on ne reconnaît aucun indice de l'existence d'un oviscapte » (2). 1, A. LISSE. Aneurus lœvis Fabr. Curt. Brit. ent. pi. 86 (1825). — Lap. Héniipt. 5£|. pi. o4. fig. 2 (l'an- tenne).— Buin?. Ent. II. 253. 1. — Aradus lœvis Fabr. S.R. 119.12. — Fall. Cim. Suec.MxQ 10. — Aradus avenius L. Duf. Recli. H(îniipt. 5li. pi. IV. fig. 36. — Brachyrhynchus Icevis. Brull. Hist. nat. ins.335. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 111. 1. (Long 0,00A). D'un ferrugineux uniforme. Cuisses légèreoient ren- flées. France. M. Burmeister donne à cette espèce les cuisses cylindriques , puis il décrit une seconde espèce de ce genre { subdipterus Kl. du Brésil ; long. 1 ligne l;/l, même longueur que celle donnée au lœvis) , à laquelle il attribue pour caractère distinctif d'avoir les cuisses épaisses , subglo- buleuses. Groupe 2. ARADIBES. Ce groupe se distingue du précédent par un bec fin, notablement plus long que la tête. Genre ^55. ARADE. JRADUS Fabr. — Burm. — Brull. — Blanch. — H. Schâff. ~ Cimex Linn. — De Géer. — Acanlhia. WolfT. Corps aplati et ovalaire. — Têle plus ou moins prolongée entre (1) Rech. Hémipl. iGg. (2) Id. 214. 308 HÉTÉR. GÉOC. DLlCTf ROSTRES. les antennes. — Yeux petits, globuleux, très-saillants, presque pédoncules. — Ocelles non apparents. — Antennes assez courtes, ayant une forte épine divergente à leur base ; premier article petit, presque carré; le second plus grand que tous les (autres réunis; les deux derniers courts, à peu près égaux entre|eux; tous ces articles cylindriques (1). — Bec court , de trois articles , reposant dans une profonde rainure , plus long que la tête et at- teignant l'insertion des pattes antérieures. — Pro/ftora^ presque cordiforme, se dilatant et s'arrondissanl vers les angles posté- riuers. — Eciisson triangulaire , assez long. — Élytres arron- dies à leur extrémité ; la membrane très-développée , offrant quatre nervures longitudinales assez irrégulières et courbées, les deux internes réunies ordinairement par une nervure trans- versale.— Abdomen très-aplati, ovalaire, plus large et plus long que les élytres. — Pattes courtes , grêles ; cuisses non ou à peine renflées; tarses de deux articles apparents seuiemenl, le premier très-court ("2). Aradus est le nom d'une ancienne ville de Syrie , dans les environs de ïyr et d'Antioche. 1. A. DU BOULEAU. Aradus betnlce Linii. "; Cimex betitlœ Linn. Faim. Suec. 918. — De Gcer. Muni. III. 305. 36. pi. If), fig. 10 cl ll.—ylradus betnlœ. Fabr. S. R. 119. 11.— Burin. Ent. II. 255.1. — Bnill. Uist. nat. ins. IX. 335. - Blauch.Hist. nat. ins. III. 111. 1. -H. Schaff. IF. V. 89. tab. CLXXW. fiy. 537. - Acanthia corticalis. Wolff. le. cim. S"/. 81, tab.lX. fig. SI. (Long. 0,008). D'un brun ferrugineux. Tète rugueuse, son prolonge- ment entre les antennes, gros et arrondi au bout. Prolhorax rugueux en dessus, ses côiés denticulés ; ses angles postérieurs , la base des élytres et les côtés de l'abdomen , tachetés de jaunâtre; les genoux, l'extréinité des jambes et le troisième article des antennes (au moins vers l'extré- mité), blancliâtres. Mâle et femelle. Commun en France. On le trouve aux environs de Paris, sous les vieilles écyrccs. (i) M. Spinola ( Hémipt. 169 ) donne cinq articles aux antennes de ce genre. Le dernier, dit-il , finit en pointe, très-court, très-petit, et pour ainsi dire avorté ; l.Tnlôt il est aussi large à sa base que le qua- trième et se confond avec lui; tantôt il est plus étroit, même à sa base. (1) M. de Laporte de Castelnau ( Hémipi. 53) dit que les tarses sont de trois .irticles , les deux premiers très-petits. LECTICOLES. 309 Genre 256. PlESTOSOME. PIESTOSOMA Lap. (1). Aradus Fabr. — Burin. — Brull. — Blanch. ~ H. Schaff. — Acanthia. WolfF. — Corcus. Schellenb. Antennes ayant leur second article pas ou peu plus long que le troisième ; tous les articles gros. — Élytres aussi longues et aussi larges que l'abdomen ; les nervures de la membrane four- chues , et envoyant des ramifications légères autour d'elles. Les autres caractères sont ceux des Arades. Du grec meuToc; , déprimé , et cCo^i-x , corps. M. de Laporte de Castelnau (Hémipt. 53) attribue cinq arti- cles aux antennes du P. cleprcssum , qui fait le type de ce genre , en disant que le quatrième article enveloppe le der- nier ; mais cette observation n'a point été confirmée par d'autres auteurs, et il nous semble, quanta nous, que ce cinquième article , admis par M. de Castelnau, n'existe réellement pas. 1. P. DÉPRIMÉ. Piestosoma depressum Fabr. Aradus depressus Fabr. S. f>. 119. 10. — Burm. En!. II. 'J'yU. 5.— Brull. Hist.nat. IX. 330. -Blancli.Hist. liai. ins. III. 111. 2. -H. Schaff. ff\ V. 93. tab. CLXVI. />(/. rj/i2. — Acanthia depressa. WcUl'. le. cim. 129. 123. tab. XIII. fuj. 123. — Coreus spiniger Schellenb. Cim. tab. V. fly. 2. (Long. 0,004). D'un brun ferrugineux. Bords latéraux antérieurs du prothorax et base des élytres , blanchâtres, avec la base de la membrane et deslinéoles autour des nervures de cette membrane, blanchâtres aussi. Dessous de l'abdomen jaunâtre, avec le disque et l'extrémité de couleur brune. Pattes anneléesde jaunâtre. Extrémité du dernier article des an- tennes, blanchâtre. Élytres aussi longues que l'abdomen, se dilatant un peu, et jilus larges que lui à leur base. Femelle. France; Paris; sous les écorces des vieux arbres et notamment du chêne. CINQUIÈME TRIBU, * LECTICOLES. LECTICOL^ \ Cimicites Spin. M. Spinola (Hémipt. 170) est le premier qui ait pro- fi) Hémipt. 53. 310 HÉTÉR. GÉOC. DUCTIROSTRES. posé de faire une famille particulière pour le ç^cnre unique Jcanthia qu'il nomme Cimex avec la plupart des au- teurs. Ce genre, qui n'a de commun avec lesCorlicicolcs, dans lesquels MM. de Laporte de Caslelnau et Brullé l'ont rangé, que l'aplatisseinent An corps , en diffère par tous les autres caractères. M. Spinola a signalé ces différences 1" dahs les antennes, 2° dans le bec, et 3° dans la forme de la tête, (Yoir ci-après le détail des caractères génériques.) Le nom de !> 'Cticoics (qui habite les lits) a rapport aux ha- bitudes de ces insectes si incommodes dans nos demeures. Oroupe unique. AGAMTHZBES. Ce groape ne contient qu'un seul genre connu. Genre 257 ACANTHIM ACANTHIA Fabr. — Wolff. — Burm. — Cimex Linn. — Geofl'r. — Latr. — Le P. et Serv. — Curt. — Blanch. Corps aplati , en ovale très-arrondi , finement velu. — Tête arrondie, avec un petit prolongement transversal entre les an- tennes, sans cou derrière les yeux. — Veux ronds, très-saillants, presque pédoncules. — Ocelles non apparents. — Antennes assez longues, de quatre articles; le premier très-court, noduleux; le second le plus grand de tous , cylindrique , légèrement velu ; les deux suivants à peu près d'égale longueur entre eux , fili- formes, velus. — Bec libre dès sa base , court , ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures , de trois articles presque égaux , et articulés entre eux de manière à pouvoir se mouvoir de de- dans en dehors , comme de dehors en dedans, s'appliquant dans un léger sillon de la gorge.— Prof/joraa; transversal, ses bords la- téraux plats et arrondis ; bord antérieur profondément échancré circulairement pour recevoir la tète. — Ecusson assez large, en triangle obtus; métathorax très-développé en dessus , échancré en avant pour recevoir l'écusson. —Élylres rudimentaii^es ; ailes nulles. — Abdomen arrondi, de huit segments, y compris la plaque anale ; frangé sur ses bords ainsi que le thorax. —Pa//e5 assez courtes, légèrement velues, les postérieures un peu plus longues que les auires; cuisses fortes, épaissies, fusiformes, mais aplaties; jambes grôles, cylindriques ; tarses assez longs, ne paraissant avoir que deux articles , le premier court. LECTICOLES. ACANTHIDES. 257. ACANTHIE 311 Du grec axavôa , épine. Le nom (ÏAcanHna que nous donnons à ce genre, avec les au- teurs allemands, nous parait devoir en effet lui appartenir, d'a- près le principe que nous nous sommes fait de nous arrêter aux noms génériques les plus anciennement appliqués à chaque genre. Or le genre Cimexde Linné a été divisé d'abord par Fa- bricius en trois principaux genres : Acanîhia, Cimëx et Redu- vins , dans le premier desquels (Acanthia) il a placé l'espèce nommée leclularia. Ce n'est que postérieurement , dans le tome IV de l'Encyclopédie, publié en 1789 (Introduct. 25), qu'Olivier, adoptant ces trois genres , a jugé à propos d'appeler Cimex ce que Fabricius avait nommé Acanîhia, eiPenlaloma, ce que ce dernier avait nommé Cimex. Cette interversion nous paraît avoir été faite à tort par Olivier, et l'autorité du temps qui s'est écoulé depuis qu'elle a été adoptée , malgré la protestation des auteurs allemands , ne nous parait pas suffisante pour la jus- tifier. Latreille ne l'avait pasadmise dans son premier ouvrage (1) publié en 1797 , où il appelle Punaise (Cimex) le genre Penta- toma d'Olivier, et Acanthie le genre Cimex de ce dernier. Plus tard, dans ses autres ouvrages , il est revenu à l'interversion d'Olivier, mais sans en faire connaître le motif. Au reste , le nom de Cimex avait été certainement donné , dès la plus haute anti- quité latine , à ce qu'on appelle vulgairement la Punaise lies bois, type du genre Pentatome d'Olivier, et qui est originaire d'Europe. La. leclularia , au contraire , paraît y avoir été im- portée de pays plus rapprochés de l'équateur, et n'a dû très- probablement recevoir le nom de Cimex qu'à une époque posté- rieure, et par l'analogie de la mauvaise odeur qu'elle répand, avec celle des Punaises primitivement connues, des Cimices sylvestres, comme les appelle Mouffet (2) , qui ap[)elle , par opposition , notre Acanthie des Mis, Cimex domeslicus (3). Quelques auteurs ont même douté que la leclularia ait été connue des anciens , et ont prétendu qu elle avait été importée d'Amérique depuis la découverte du Nouveau-Monde. Mais Aristote (4) paraît l'avoir (i) Précis des car.TClères génériques des insectes. 83. (2) Iiisect. minim. nnitn. theatruni. l'j^. (3) Id.GiQ. C'est peut-être le nom qu'il faudrait lui rendre, cninirie plus ancien que celui de leclidartus donné par Linné. (4) Hist. des anim. iivr. V. chap. XXXI. 312 HÉTÉR. GEOG. DUCTIROSJ RES. positivement désignée, lorsqu'il dit : » xwv o'èvTo;j.wv sapyo^iya ;ikv [AT, £STt Î^T, Ce /DiJ-oï;; CTapxô; î^oj^T)!;, clxoi ol' T£ tpOîTpeç xal i^ùT^Xai, -/.al xdpïi^. Parmi les insectes , ceux qui ne sont pas carnivores , mais qui vi- vent des humeursde la chair vivante, comme les Poux, les Puces, les Punaises, etc. » On ne peut guère méconnaître, dans ces trois espèces d'insectes, essentiellement domestiques, notre Acanthie ou Punaise des lits. Pline et Dioscoride en font aussi mention. Il parait toutefois que son introduction en Angleterre n'eut lieu qu'à une époque récente. Moufï'et dit que deux dames nobles ayant été piquées la nuit par deux de ces insectes, en 1503, furent très- efl'rayèes, et appelèrent leur médecin pour savoir ce qu'étaient ces petits animaux. Fallèn , dans sa Monographie des Cuiiiccsde Suède , dit qu'elle est encore inconnue dans quelques contrées septentrionales de l'Europe. Quelques auteurs, suivant M. Bur- meister, lui attribuent les Indes orienînles pour patrie, et pré- tendent qu'elle y acquiert un développement complet des ailes et des élytres, qui se manifesterait même quelquefois en Europe. M. Burmeister ajoute que cela parait vraisemblable. Nous trouvons dans Perty (1) une opinion singulière sur cet insecte. Il dit qu'Azzara , célèbre naturaliste voyageur espagnol , a fait remarquer qu'il n'infestait pas les hommes à l'état sauvage, mais seulement lorsqu'ils étaient réunis en état de civilisation dans les habitations, à la manière européenne. «C'est pourquoi, ajoute-t-il , Azzara pense que les Punaises (Acan- thies des lits) n'ont été créées que longtemps après l'homme, lorsque plusieurs siècles se furent écoulés , et que les hommes s'étaient déjà constitués en républiques et états urbains. » On a, de tout temps, employé une foule de moyens divers pour détruire ces insectes. Le meilleur de tous est le soin apporté chaque jour à les chercher dans les jointures des couchettes et des murailles pour s'en délivrer. En général , les odeurs fortes ont pour effet de les faire mourir. On se sert d'essence de téré- benthine pour en frotter les boiseries infectées, ou l'on fait brûler du soufre sur un réchaud qu'on laisse pendant vingt-quatre heures dans la chambre hermétiquement fermée. Le tube digestif de XAcanlhia leclularia est, suivant M. L. Dufour, trois ou quatre fois plus long que son corps (2). (l) Del. an. 3o. (a) Rech. Hémipt. 57. LECTiCOLES. ACANTlllDES. ^oT, ACAISTHIE. ^513 Les œufs , quand ils sonl pondus , ou à la veille de l'être , on t une forme oblongue, légèrement rétrécie vers le bout antérieur. Celui-ci présente un petit opercule arrondi, à peine convexe, qui couvre l'ouverture par laquelle la larve doit éclore. Soumise à une forte lentille de microscope, la coque de ces œufs paraît toute couverte extérieurement de petites aspérités piliformes destinées à favoriser leur adhérence contre les corps et les tissus où ils sont déposés (1). 1. A. DES LITS. Acanthia lectularia. Lian. Fàhr.S. R. 112. 1.— Wotr. le. cim. 127. 121. tab. XIII. fig. 121.— Burm. Eut. II. 253. 1. — Cirnex leclularius Linn. Faun. Suec. 909._DeGéer. Mém.III 296.pl. 17. fig.9-15.— Latr. Gen.III.137.1.— Le P. et Serv. Enc. X. 2ûl. 1. pi. 122. fig. 1-3. — Curt. Bril. enU pi. 569. — Blancli. Hist. nat. ins. 110. Hém. pi. 3. fig. 1. — La Punaise des lits. Geoffr. Ins. I. Ix2>!x. 1.— Stoll. Punais. 76. pi. XIX. fig. 131. (Long. 0,005). Corps ferrugineux, finement ponctué. Dans toute l'Europe. Fabricius {S. R. 113. 2) cite une seconde espèce de ce genre {he- miptera) de l'Amérique méridionale, qui paraît très-voisine de la précé- dente et n'a été reproduite depuis par aucun auteur. Il dit que les élytres sont courtes, tronquées, le corps déprimé, noir, les antennes noires, avec les deux derniers articles pâles ; même taille que la précédente. Nous en trouvons une autre décrite et figurée par le docteur Ëduardo Eversmann (Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. 18Û1. II. 359), sous le nom (.VAcanthia ciliata E\crsm., plus petite que \si lectularia, et dont il dit ce qui suit, que nous traduisons du latin : « Cette Acanthie, qui a paru depuis quelques années dans plusieurs mai- sons de Casan, dilTère de l' Acanthie des lits, non-seulement par sa forme mais par sa nature. Elle ne se fixe pas en société dans les rebords et fentes comme la lectularia , mais ses congénères se promènent seules sur les murs et les couvertures du lit; elle est paresseuse et marche à pas lents; elle se tient toujours dans un état stupide, ou comme un insecte engourdi par le froid. Sa piqûre produit des enflures fortes et de longue durée sur le corps humain, et est beaucoup plus douloureuse que celle de l' Acan- thie des lits, ce qui est facile à concevoir à cause de la plus grande lon- gueur de son bec. » (i) Rech. Hémipt. 2i6. 314 HéTÉR. GÉOG. NUDIROSTRES. SEPTIEME FA]VIILLE. * NUDIROSTRES. NUDIROSTBI*. R«duvites Lap. — Reduvini et Riparii Burm. Cet(c famille, qui est la seconde des Tricoiidyles , se dis- ting:ue de la précédente par le caractère d'où nous avons tiré son nom, un bec libre et dégagé. Les ocelles existent en général dans celte famille ^ il y a cependant des excep- tions, comme, par exemple, pour le genre Pachynome. Les genres Rhaphidosome, Ëmése , Emésodéme, Pléarie et Hydromélre on sont également privés. Les antennes sont ordinairement de quatre articles, avec de petites articula- tions entre chacun d'eux , lesquelles prennent quelquefois le développement de véritables articles cl en font paraître le nombre jusqu'à cinq, six, sept et huit. Dans le genre Hammatocère, le second article se divise, par extraordi- naire, en une trentaine de petites nodosités. Les deux derniers articles sont lins et longs, en général , le dernier surtout en forme de soie Irès-déliée, caractère particulier des insectes qui vivent de proie , comme ceux de cette fa- mille. Les élytres présentent deux principales cellules placées sur le disque et formées par trois nervures obliques qui sont réunies par une autre prés du bord externe , plus une autre cellule qui se prolonge ordinairement derrière la seconde et se divise quelquefois en deux , vers l'extré- mité. Le tissu de ces cellules offre souvent une sorte de guillochage remarquable surtout dans les Harpactorides, avec un rayonnement de petites ramiflcations nerveuses autour d'elles en forme de bordure à l'entour de chaque élylre. Cette disposition des nervures et des celluh's est générale et constante dans cette famille , sauf le genre Wabis et les quatre dernières tribus qui font exception sous ce rapport , comme sous tant d'autres. \j es insectes de cette famille se nourrissent de matières NUDIROSTRES. 31 S animales , et la plupart , satis doute , en faisant la chasse à d'antres insectes. La nature les a pourvus à cet effet de pattes antérieures faites pour saisir une proie ; les cuisses , ordinairement épaissies , présentent en dessous une rai- nure longitudinale pour recevoir la jambe; celles-ci sont garnies au côté interne de fines dents ou brosses propres à retenir ce qu'elles embrassent. On trouve ces insectes dans les bois ou dans les habitations , se cachant le jour et cherchant leur nourriture pendant la nuit. Ils marchent en général à pas lents. La classification de cette famille nous a présenté de trés- graudes difficullés. Nous l'avons divisée en neuf tribus , en comm; nçaiit par séparer de toutes les autres celle qui contii'nt le genre unique Pélogone et que nous avons nommée tribu di s Brévicornes , à cause de la brièveté ex- traordinaire des antennes, pas plus longues que la tête, par opposition à (ous les autres Nudirostrcs, qu'on peut nommer Ahicornes {^Iticornes) , où elles sont toujours beaucoup plus longues que la tête. Nous dirons, du reste, en traitant spécialement de cette tribu , les motifs qui nous ont déterminés à la placer dans celle famille ; et , celte place une fois adoptée , il élait incontestabie qu'on devait la mettre à la fin de toutes les autres , pour la rapprocher le plus possible des Hydrocorises avec Icsquell-es le genre Pélogone a tant de rapport , que M. Burmeister a jugé con- venable , quoique à tort suivant nous , de le placer parmi ces dernières. Nous avons admis ensuite, pour la division des Alticornes, le caractère indiqué par Latreille et reproduit par M. Bur- meister, l'existence ou l'absence d'un cou rétréci ou allongé derrière les yeux , en formant de ceux qui ne présentaient pas ce cou, notre huitième tribu, celle des Oculés , nom que Latreille (1) a imposé à ce groupe d'insectes et que nous avons dû conserver, en appliquant aux sept autres (l) Fam. nat. /^'i'i. 316 HÉÏÉROPTÈRES. GÉOCORISES. Iribus celui de Nudicolles, aussi créù par le mémo auteur. Les Nudicolles, indépendamment de ce cou rétréci ou al- longé derrière les yeux, qui est un des caractères généraux les plus saillanis de cette famille, ont, en outre , cela de particulier et de constant que leur bec ne dépasse pas ou à peine l'insertion des paites aiitéricures, sauf toutefois le genre JXabis qui fait exception. Pour diviser les Nudicolles , nous avons dû ensuite faire passer en première ligne le caractère qui était propre à séparer de tout le reste la tribu des Stagnigrades , con- tenant le genre unique Hydromètre, Nous exposerons, en parlant de cette tribu , les raisons qui nous ont fait ranger ce genre dans cette famille ; et , celte décision une fois arrêlèe, il nous a paru impossible de lui donner une autre place que celle qui lui a été assignée par nous après la cinquième tribu. En effet, si le genre Pélogone devait convenablement se trouver à la fin des Nudirostres , il n'élait pas moins convenable que ce genre Pélogone fût rapproché le plus possible du genre Salde avec lequel il a de si intimes rapporis par le bec , le faciès et les habitudes , que Latreille (1) les avait réunis dans la même tribu. Ce rapprochement indispensable exigeait donc que la tribu des Oculés vînt immédiatement avant celledes lîrévicornes. Il en résultait dès lors que le genre Hydromètre ne pouvait venir auparavant ; mais ces premi res nécessités une fois satisfaites, la place la plus rapproi hée des Rameurs ap- partenait de droit à ce genre Hydromètre; et par consé- quent la tribu des Stagnigrades qui le renferme, devait se trouver la sixième dans l'ordre méthodique , distinguée de toutes les autres , qu'on peut nommer Humigrades {Humigradi) , par une tête deux fois plus longue que le prothorax. Nous avons cru devoir ensuite, pour les Humigrades, faire passer d'abord un caractère qui nous a paru de (i) Fam. nat. 423. ISUDIROSTRES. 31*7 première importance et qui consiste dans la forme par- ticulière des antennes telles que les présente la tribu des Raraicornes, les articles y étant insérés avant l'ex- trémilé l'un de l'autre et le dernier épaissi , tandis que dans les quatre autres tribus , qu'on peut nommer Cauli- cornes (Caulicornes) ,\cs antennes y sont de forme ordinaire (en lige , caulis) , et le dernier article en soie déliée. Nous avons placé celte tribu en tête de toutes les autres , comme se rapprochant le plus des familles précédentes sous le rapport de l'épaississement du dernier article des antennes. Après ce caractère, nous n'avons trouvé rien de plus important que celui de la fo>selte spongieuse qu'on observe à rextrémité des quatre jambes antérieures, en dessous, dans une partie des insectes de cette famille, et nous en avons lait la tribu des Spongipèdes en appelant les autres, par opposition, Siccipèdes [Siccipedes) . M. Burmeister, dans le tableau qu'il a donné de sa famille des Reduvini^ a fait primer ce caractère par un autre tiré de la forme des crochets des tarses, largement comprimés, avec un prolon- gement en forme de dent à leur base, dans les uns (i¥?/ocor/s, Zelus, Evagoras...^ Archimeru» , Harpactor), et Ans, sans dent à leur base, dans les autres [Apiomerus, Platymeris, ... Reduvius., Hammatocerus ., Tapitius , Tiarodcs ., Pirates ., Prostemtna ., Nabia) ; mais nous avons cru trouver le ca- ractère de la Tosseltc spongieuse beaucoup plus saillant que celui-ci , non seulement sous le rapport de son im- portance îîaîurelle , mais encore sous celui de la facilité à se faire reconnaître. Après le caractère tiré de la fossette spongieuse, vient , pour les Siccipèdes , celui qui s'observe dans la proportion remarquable des hanches antérieures, courtes, c'est-à- dire de grandeur ordinaire , dans les uns : on peut les nommer Brévicoxes [Brevicoxi) ; et extraordinairement longues dans les autres, qui forment la tribu des Lungi- coxes. Les trois autres tribus restantes présentent entre elles 318 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. une diiTérence notable dans la forme de la tête ; les uns, formant la tribu des Conichefs , l'ont en triangle pins ou moins prolongé au delà des yeux; les autres, formant celle des Brévicliefs , l'ont courte, coupée droit et non prolongée au delà des yeux ; les autres, enfin, formant la tribu des Cylindrichefs , l'ont notablement prolongée en cylindre au delà des yeux. PREMIÈRE TRIBU. 'RAMICORNES. RAMICORNES*. Le caractère qui distingue celte tribu de toutes les autres, et, à notre connaissance, dans tous les Hémiptères , est d'avoir les articles des antennes insérés avant l'exlrémité l'un de l'autre , savoir : le troisième avant l'extrémité du second , et le quatrième, quand il existe, avant l'extré- mité du troisième, en forme de rameaux, d'où vient le nom de Ramicornes que nous avons donné à cette tribu. Un autre caractère remarquable qui lui appartient à peu près aussi exclusivement dans cette famille, est d'avoir le dernier article des antennes non séliforme comme dans les tribus suivantes , excepté les deux dernières, mais notable- ment épaissi. Groupe unique. HOI.OFTII.IDES. Ce groupe contient déjà trois genres , dont le nombre s'augmentera probablement plus tard. Genre 258. ' MAOTYS. MAOTYS \ Ptilocerus Gray (1). — Plilocnemus Westw. Ocelles très-distincts , placés très-près des yeux et éloignés l'un de l'autre. — Antennes îr second article très-long , ses poils roides non disposés par triple rangée, et sans poils couches; le troisième très-petit; le quatrième à peu près du double plus long que le précédent. — Prothorax triangulaire. — Elytres beau- (i) Le nom de Ptilocerus appartient à un genre de Diptère auquel a ete donné anciennement par Wiedemann. RAMICORNES. HOLOPTILIDES. 259. PTIX.OCNÈME. 319 coup plus longues que l'abclomen , à surface unie , presque en carré long; le bord externe presque droit; la partie coriace très- courte; la membrane très-longue, avec quatre nervures longitu- dinales vers lextrèmité, quelques-unes transverses, formant une ou deux cellules quadrangulaires. — Ahilomen très-court. — Pa/ies postérieures ayant les cuisses et les jambes presque d'égale longueur ; ces jambes munies d'une notable et épaisse touffe de poils en forme de toison ; tarses de deux articles appa,rents seu- lement , suivant M. Westwood. Les autres caractères sont ceux des Holoptiles. Du chinois -^ , mao , poils, et -bS , ty, corps. 1. M. BRUNATRE. 3Iaotys fusous Gray. (PI. 6. flg. /!)• Ptilocerus fuscus Gray. Zool. miscell. (1831). 34. — Ptiîocnemus fus- cus. Westw. Trans. ent. Soc. Lond. II. 252. pi. XXII. fig. 8. (Long. 0,008 élytres comprises ; 0,004 élytres non comprises). D'un jaunâtre brun assez uniforme, avec les nervures des élytres brunes, et deux taches de la même couicia" sur chacune d'elles , l'une à la base, l'autre à l'extrémité de la membrane, toucliantle bord externe. Toufle des jambes postérieures formée de poils jaunâtres , plus fins que les soies du reste du corps, qui sont aussi jaunâtres. Second article des antennes presque aussi long à lui seul que le corps, non compris les élytres. Mâle. Java. GEI.RE259. PTILOCKÈME. PTILOCNEMUSV^eiiw. Ocelles très-distincts, à peu près aussi éloignés l'un de l'autre que des yeux. — Antennes ayant le second article à poils roides, assez rares, non disposés par triple rangée, sans poils couchés ; troisième article grêle , arqué ; le quatrième inséré aussi avant rextrcraité du précédent, plus court que lui, en massue. — Prothorax triangulaire, avec deux carènes longitudinales au mi- lieu. — Elytres plus longues que l'abdomen dans les mâles ; partie coriace transparente ; membrane à surface lisse et veloutée, offrant sur le disque deux cellules longitudinales parallèles ; ailes beaucoup plus courtes que les élytres. — Jambes postérieures présentant, dans presque toute leur longueur, une notable et épaisse touCfe de poils en forme de toison. Les autres caractè- res sont ceux des Holoptiles. Du grec irc(>>ov , laine, et xvrinYi , jambe. 320 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. 1. P. LÉMUR. Ptilocnemus Lemur Westw. Trans. ent. Soc. Lond. IL 252. pi. XXII. fig. 7. (Long. 0,007 élytres non comprises). Tête et thorax testacés , leurs poils noirs. Partie coriace des élytres d'un jaune testacé brun , les ner- vures formant trois linéoles longitudinales noires ; membrane brune, sa base d'un noir de velours foncé, avec une ligne et quelques points de celte couleur, vers l'extrémité , et qui disparaissent quelquefois. Ventre noir, son disque jaunâtre ; des points de cette couleur de chatiue côté. Pattes postérieures noires, les hanches et les genoux jaunes; les autres pattes d'un jaunâtre brun, avec leurs poils noirs; la touffe des jambes postérieures très-épaisse et noire. Antennes d'un jaune brunâtre, leurs articles d'un brun plus foncé en dessus. Mâle et femelle. Nouvelle-Hollande; Van Diémen. Dans un individu que nous rapportons comme mâle à cette espèce, les élytres sont notablement plus longues que l'abdomen, tandis qu'elles ne sont pas plus longues que lui dans la femelle. Genre 260. HOLOPTILE. HOLOPTILUSLeP. etServ. — Lap. — Burm. — Westw. — Blanch. Télé petite , coupée carrément en avant, rugueuse, couverte de poils roides. — Yeuœ globuleux , très-saillants. — Ocelles (1) non apparents. — ylnlcnnes longues , ayant le premier article gros, court; le second très-long, grêle, offrant trois principales rangées de soies longues et roides, dont les externes très-rap- prochces, avec des poils couchés au côté supérieur ; troisième ar- ticle inséré avant l'extrémité du second , court et noduleux (2). — Bec très-épais et fort , de la longueur de la tête , un peu arqué ; second article plus long que les deux autres réunis. — Prolhorax court, transversal, inégal et tuberculeux, hérissé de poils roides, sans carènes longitudinales. — Z;7t//n'.>î pas plus longues que l'abdomen , aussi larges que lui , en ovale allongé; partie coriace courte, étroite; membrane très-grande , chagri- (i) M. Burmeisler {Eut. IL 248) paraît croire qu'il en existe, pla- ces 1res en arrière, dit-il. Nous croyons voir, en effet, deux petits tubercules tiès-rapprochés l'un de l'autre, qui en sont peut-être. La figure donnée par M. Westwood les indique également. (•2) Suivant M. Burmeister {loc. cit. ), le quatrième de la longueur du précédent et noduleux. SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 321 née, ses cellules difficiles à distinguer, au nombre de deux prin- cipales sur le disque; ailes très-courtes, presque rudimentaires. — Abdomen très-renflé en dessous. — Pattes hérissées de poils roides, les quatre antérieures assez courtes, les postérieures beaucoup plus longues qu'elles; jambes postérieures offrant les mêmes rangées de poils que les antennes ; tarses grands. Du grec bloz . tout, et -ktCKo\i , duvet. 1. H. ODRS. Holoptilus ursus Le P. et Serv. Enc. X. 280.— Lap. Héraipt.7. pi, 5ii. llg, 1.— Burm. Ent. II. 248.1.- Westvv. Trans.ent. Soc. Lond. II. pi. XXII. fig. 6. — Blaiich. Hlst. nat. ins. III. 109. (Long. 0,007). D'un brun puce , couvert de poils brunâtres, à l'excep- tion de l'abdomen et de la majeure partie des élytres. Ély très demi -trans- parentes, d'une couleur argentée sale, munies à leur base d'une touffe de poils brunâtres; vers cette base, une grande tache transversale puce, n'atteignant pas le bord interne, et quelques points de même couleur, dont trois plus remarquables placés sur le bord externe. Ventre jaunâtre dans son milieu, son second segment garni de poils. Les poils des pattes et des antennes, bruns, les poils couchés des antennes, gris. Mâle. Cap de Bonne-Espérance. DEUXIÈME TRIBU. ' SPONGIPÈDES. SPONGIPEDES ^ La fossette spongieuse qui existe à l'extrémité des quatre jambes antérieures, en dessous, dans les insectes de celte tribu, et qui la distingue de toutes les autres dans cette famille , a été signalée pour la première fois, à noire con- naissance, par Latreille(l). L'observation n'a pas encore fait connaître l'usage auquel elle est destinée dans les mœurs de ceux qui en sont pourvus. (Voyez au genre Métastemme ce qu'en dit M. L. Dufour, page 328. ) Groupe 1. PIRATIDES. Ce groupe se distingue du suivant par le sillon trans- versal du prothorax , qui est plus rapproché du bord pos- (l) Gen. m. 127. HÉMIPTÈRES, ' 21 322 HÉTÉR. GÉOC. DIJCTIROSTRF.S. térieiir que de l'antérieur. Ce caractère divisionnaire a été signalé pour la première fois par M. de Laporte de Cas- telnau. Le genre Nabis que nous y plaçons , à l'exemple de ceux qui nous ont précédés, et qui, tous, Font aussi rapproché du gf'nre Pirate ; ce genre, disons-nous, présente cependant bien des anomalies. La membrane des éîylres n'y présente point les deux cellules discoïdales qu'on observe généralement dans cette famille , mais seulement des nervures longitu- dinales ; on ne peut pas dire que ce genre ait un cou pro- noncé derrière les yeux , et enfin le bec, long et grcle, dé- passe l'insertion despattes antérieures. Ces troisderniers ca- ractères tendent à rapprocher ce genre de la tribu des Oculés et notamment des Saldes. Nous avons été même tentés pen- dant longtemps de l'y placer; mais l'existence d'une fos- sette spongieuse aux jambes antérieures, ce caractère si important , joint à l'autorité de nos devanciers , ne nous a pas permis de céder à celte pensée. Genke 261. * LESTOMÈRE. LESTOMERUS*. Peirates Scrv, Tète assez inclinée en avant, large. — Veux gros, saillants. — Ocelles très-gros, placés en arrière et très-près des yeux, sur un tubercule. — Antennes filiformes, de quatre articles, légère- ment velues, ayant des poils roides plus ou moins grands; premier article moins long que la tète, le plus petit de tous; les deux suivants d'égale longueur, cylindriques , grêles ; le quatrième très-court , un petit article rudimentaire entre les divers articles. — Bec atteignant le milieu du présternum, assez gros, courbé, fi- nissant en pointe aiguë; le deuxième article le plus long, cylin- drique.— /'ro//iora.T à surface lisse, ayant un profond sillon trans- verse derrière sa moitié antérieure , qui est trèj:-grande , ova- laire , un peu bombée et offrant un léger sillon longitudinal ; la moitié postérieure plus courte, mais plus large et légère- ment arquée; ses angles postérieurs arrondis; préslernum ayant une remarquable rainure longitudinale au milieu. — Fcusson légèrement creusé sur son disque. — Éiytres de la longueur de SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 262. CATAMIARS. 323 l'abdomen; membrane offrant les deux cellules ordinaires. — Abdomen assez allongé , ovalaire ; bords tranchants,, dépassant peu ou point de chaque côté les élytres. — Pattes assez fortes , de moyenne grandeur, assez velues ; les postérieures un peu plus longues, les quatre antérieures plus fortes que les autres ; cuisses antérieures et intermédiaires (mais surtout les premières ) ren- flées , avec de longues et fortes épines en dessous ; extrémité des quatre jambes antérieures, épaissie, avec une fossette notable et allongée, en dessous, vers l'extrémité (pi. 7. flg. 5 a). Du grec Tvyicttjî , voleur , et [AYipè; , cuisse. 1. L. spiMPÈDE. Lestomerus spinipes Sery. Peirates spinipes Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 1. (Long. 0,025). Entièrement noir et luisant. Cuisses antérieures très- renflées. Femelle. Sénégal. 2. L. VOISIN. Lestomerus affinis Serv. Peirates affinis Serv. Id. 2. (Long.0,017). Entièrement noir et luisant. Lobe postérieur du protliorax notablement plus large que l'antérieur, celui-ci offrant de légers sillons longitudinaux de chaque côté du sillon médian. Cuisses antérieures peu renflées. Mâle. Java. Genre 262. *CATAMIARE. CATAMIARUS\ Peirates Serv. Prothorax à surface granuleuse et rugueuse ; ses angles pos- térieurs assez saillants et aigus. — Élytres dépassant ordinaire- ment à peine la moitié de l'abdomen. — Jbdomen ovalaire, à bords tranchants , aplatis , dépassant de chaque côté les élytres. — Cuisses antérieures sans longues et fortes épines en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Lestomères. Du grec xaxà , beaucoup , et {xiapè; , méchant. * 1. C. BRÉviPENNE. Catumiarus brevipennis Serv. Peirates brevipennis Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 3. (Long. 0,026). D'un noir assez opaque en dessus; le dessous de la tête , le bec, le ventre et les pattes, luisants. Prothorax avec des stries longilud i nales irrégulières. Élytres d'un noir velouté dans leur moitié basilaire avec un gros point rond jaune , à la base, sur chacune d'elles ; seconde 324. HÉTÉR. GÉOC. NUDTROSTRES. moitié jaune , avec un gros point d'un noir velouté , ovalaire , à l'ex- trémité. Mâle. Indes. Genre 263 PIRATE. PIRATES {PeiratesSery. — Ramb.) Burm. — H. SchJiff.-Blanch. — Reduvius Fabr.— Wolff. — L. Duf. — BruU. Prothorax n'offrant qu'un sillon longitudinal au milieu , sur son lobe antérieur. — Pattes ayant les quatre cuisses antérieures sans longues et fortes épines. Les autres caractères sont ceux des Lestoraères. Du grec TrEtparr,?, pirate. M. Burmeister, en réformant, avec raison,, l'orthographe du nom générique Peirates , l'a converti en celui de Pirates. Nous n'adoptons qu'avec regret cette déno- mination ; car on doit éviter d'appliquer à un genre quelconque d'animaux , un nom substantif déjà consacré dans la langue. M. L. Dufour dit que dans le P. siridulus, la longueur du tube alimentaire n'excède pas plus de trois fois celle du corps (1). Cet auteur a observé que lorsqu'on saisit cet insecte , il fait en- tendre un bruit particulier produit par le frottement du cou contre l'ouverture correspondante du prothorax (2). 1. P. QOADRiMACDLÉ. Pirates quadr imaculatus Ser\. Peirates quadrimaculatus Serv. Ann. scienc. nat. 1831. h. (Long. 0,028). Corps noir et luisant. Élytres d'un noir peuluisant, avec deux taches blanches sur chacune d'elles , savoir, une près de la base , l'autre vers le milieu. Extrémité de la membrane, blanchâtre. Sillon longi- tudinal du prothorax à peine indiqué, si ce n'est vers l'extrémité. Mâle. Sénégal. 2. P. BiMACDLÉ. Pirates bimaculatus Serv. ( PI. 7. fig. 5 . Peirates bimaculatus Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 5. (Long. 0,022). Noir, assez luisant. Élytres d'un noir velouté, avec une tache ovalaire blanche près de leur base ; leur extrémité blanchâtre. Fe- melle. Sénégal. Cette espèce n'est peut-être qu'une variété de la précédente. (i) Rech. Hémipt. Ci. (2) Id. Co. SPONGlPÈDEâ. riRÂTiDES. ''lùk. RAâAHUS. 325 3. P. ROUX. Pirates rufus Serv. Peirates rufus Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 6. (Long. 0,020). D'un testacé luisant. Élytres brunes, avec une longue tache d'un jaune blanchâtre partant du bord externe , à leur base, et se dirigeant obliquement vers le bord externe qu'elle touche vers le milieu et où elle s'arrête en s'élargissant ; une tache blanchâtre analogue sur le disque de la membrane. Antennes et pattes de la couleur du corps ; base des cuisses, pâle. Mâle. Cayenne. II. P. MACULiPENNE. Pimtes mamlipennis Le P. et Serv. Reduvius macuUpennis Le P. et Serv. Enc. X. 276. 10. — Peirates maculipennis Serv. Ann. scienc. nat. 1831.8. (Long. 0,015). D'un noir assez mat. Élytres ayant deux courtes lignes blanchâtres de chaque côté, près de l'écusson ; une tache large en carré long et transversal , au milieu, avec une autre tache ovalaire à l'extré- mité, d'un jaune d'ocre. Abdomen d'un noir bleuâtre, bordé de taches d'un jaune pâle , à l'angle antérieur de chaque segment. Cuisses un peu jaunes à leur base. Antennes noires. Femelle. Brésil. 5. P. STRiDULANT. Pivates stridulus Fabr. Burm. Ent. IL 240. 3. — H. SchafT. J^. IIL 89. tab. CIL fig. 313. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 106. 1. (Reduvius) Hém. pi. 2. fig. 6. — Reduvius stridulus Fabr. S. R. 268. 10. — Wolff. le. cim. 125. 119. tab. XII. fig. 9. 119.— Encycl. méth.pl. 373. fig. 37-^0.— L. Duf. Rech. Hémipt. 59.— BruU. Hist.nat. ins. IX. 321.— Peirates stridulus. Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 9. — Ramb. Faun. And. IL 173. 1. (Long. 0,012-13). D'un noir luisant. Élytres rouges, avec trois taches d'un noir de velours, disposées en ligne longitudinale, près du oord in- terne; l'intervalle entre ces taches, un peu jaunâtre. Membrane d'un brun noirâtre, avec une grande tache ovalaire d'un noir de velours, nu milieu. Abdomen noir, bordé de rouge latéralement; ventre ayant une tache rouge plus ou moins grande, vers la base. Antennes et pattes, noires. Mule et femelle. Commun dans le midi de la France , sous les pierres , au tém ignage de M. Gourrcau. On le trouve aussi aux environs de Paris , dès i commen- cement du printemps et ordinairement à terre. Genre 264. * RASAHUS. RASAHUS*. Reduvius Fabr.— Coqueb. — Le P. et Ser^.— Peirates Serv. Prothorax offrant cinq ou six sillons longitudinaux sur sa 326 HÉT^R. GÉOC. NUDIROSTRES. moitié antérieure ; sa moitié postérieure lisse. — Tête allongée en avant. — Abdomen très-allongé. — Cuisses antérieures sans longues et fortes épines en dessous. Tous les autres caractères sont ceux des Lestomères. De l'hébreu ^E/"», rashah, scélérat, 1. R. CARÉNÉ. Rasahus carinatus Fabr. Reduvius carinatusFa.hr. S.R. 278.57.— Coqueb.//?. te. 1.52. tab.X. fig, 15. — Le P. et Serv. Enc. 278. 2lx. — Peirates carinatus. Serv. Ann. scienc. nat, 1831. 10. (Long. 0,020). D'un brun noir assez luisant. Élytres rouges ou rou- geâtres, tachées de brun près de l'écusson ; membrane noire. Abdomen d'un brun rougeâtre, ses côtés tachetés de rouge et de brun ; une ligne longitudinale, au milieu du ventre, d'un rouge plus ou nioins clair. Bec, pattes et antennes , d'un jaune rougeâtre clair. Mâle et femelle. États-Unis d'Amérique. 2. R. scLCicoLLE. Rasahus sulcicollis Serv. Peirates sulcicollis Serv. Ann. scienc. nat. 1831. 7. (Long. 0,017). D'un brun noir luisant. Élytres noires, étroitement bor- dées de jaune clair au côté interne, avec une tache en carré transversal sur le milieu, et une autre tache en carré longitudinal de la même cou- leur, partant du milieu de la membrane et atteignant son extrémité. An- tennes brunes. Pattes brunâtres , avec la base des quatre dernières cuis- ses et celle des quatre jambes postérieures , ainsi qu'une ligne longitudi- nale au bord supérieur des quatre cuisses antérieures, pâles. Cayenne. Genre 265. PACHYJVOME. PACHYNOMUS Kiug. — ■ Lap. — Burm. Cor'ps lisse , luisant. — Tête triangulaire ; cou très-courl , gros. — Yeux très-gros. — Ocelles nvXs. —Antennes longues, de quatre articles , avec un petit article rudimentaire entre eux et un petit article basilaire. — Bec court , très-arqué, le premier article très-court ; le second le plus gros ; le troisième à peu près de sa longueur.— Pro//iorfla? en losange, se prolongeant à angle aigu en arrière , et couvrant entièrement Técusson (1), avec un (l) M. Burmeisler dit •. « Shildchen sehr gros s , leicht gc'wolhl. Écusson très-grand, légèrement bombé» . Nous Iromjpons-nous donc en SPONGIPÈDES. PIRATIDES. 266. MÉTASTEMME 327 sillon transverse au milieu, entre les angles huméraux (ou posté- rieurs) , et un sillon longitudinal sur le lobe antérieur, avant le sillon transverse. — Blylres aussi longues et à peu près aussi larges que l'abdomen dans les mâles , notablement plus courtes et moins larges dans les femelles ; ailes beaucoup plus courtes , très-étroites. — Cw/*.ses antérieures énormément rcnûées, ca- naliculées en dessous pour recevoir la jambe ; la caniculation dentée de chaque côté; jambes ofl'rant la fossette spongieuse. Du grec Tzayùc, épais , et... Nous ne pouvons expliquer l'éty- mologie de la seconde partie du mot. 1. P. PIEDS îsoiRs. Pachynomus picipes Kliig. Ehrenb. symb. phys. ins. dec. II. lab. 9. fig. 9.— Burm. Ent. II. 2ZiI.2. (Long. 0,016 20). D'un noir intense. Dessous du corps et pattes, d'un noir ferrugineux. Mâle et femelle. Afrique. Du Musée royal de Paris. M. Burmeisler le dit d'Egypte, et ne lui donne que 5'" (environ 0,010) de longueur. Genre 266. * METASTEMME. METASTEMMA\ Nabis Oliv. — Beduvius Fabr. — Panz. — Tign. — Brull.— — Prostemma Lap. — Burm. — Curt. Blanch. — Pos- temma L. Duf. Corps en ovale allongé, à poils assez rares.— Tête assez petite, à cou peu prononcé. — Feux globuleux, un peu ovalaires , peu saillants. — Ocelles petits, placés derrière les yexix.— Antennes de quatre articles , filiformes; le premier très-petit , deux fois moins long que la tète , un peu renflé vers l'extrémité ; les trois suivants à peu près égaux en longueur et en grosseur, avec un assez gros article supplémentaire entre le premier et le deuxième , et un petit entre les second, troisième et quatrième. — Bec assez grêle , presque droit , ne dépassant pas l'insertion des pattes antérieures ; premier et second article à peu près d'é- gale longueur. — Prothorax analogue à celui des Lestomères, prenant l'écusson pour ce qui nous parait le simple prolongement du prothorax? M. de Laporte de Castelnau ( Hémipt. 8l ) donne aussi un écusson -très-grand à ce genre. 328 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. divisé en deux moitiés , l'antérieure beaucoup plus grande, ova- laire , sans aucune trace de sillon longitudinal , séparée de la postérieure par un sillon transverse un peu arqué ; le bord poslc- rieur coupé droit, les angles postérieurs mousses. — Ecusson petit. — Elytres tantôt sans membrane , tantôt avec une mem- brane plus ou moins développée ; cette membrane, dans le cas du plus grand développement, atteignant l'extrémité de l'ab- domen, offrant trois cellules longitudinales et parallèles, étroites, séparées entre elles et entourées par une nervure saillante assez grosse, avec un bord large en dehors, offrant des nervures droites qui rayonnent autour des cellules ; ailes de la longueur des ély- tres ou nulles. — Jhdomen en ovale allongé , assez renflé en dessous; les bords tranchants, un peu relevés, mais ne dépassant pas de chaque côte les clytres. — Pattes assez courtes, héris- sées de poils ; cuisses antérieures renflées en massue , avec une double rangée de dents en dessous ; les intermédiaires un peu moins renflées ; les postérieures un peu plus longues et presque cylindriques; jambes antérieures très-fortement dilatées à l'ex- trémité , avec une fossette spongieuse oblongue au côté interne; jambes intermédiaires moins dilatées que les antérieures , mais avec une fossette analogue ; tarses de trois articles, le premier à peine apparent. M. de Laporte de Castelnau, en créantce genre (Hémipt. 12), lui avait donné pour caractère d'avoir les ocelles placés en avant des yeux , près de la naissance du bec ; de là le nom de Pro- stemma, du grec -rp6 en avant, et Gzé\xiJ.ïDES. Ce groupe se dislingue da suivant par un caractère di- visionnaire dont M. Burmeisler s'est déjà servi : un corps ovalaire , un abdomen dilaté eî plus large que les élylres. Nous renvoyons ioutefuis au groupe suivant pour le genre Sinée qui présente quelquefois un abdomen très-dilatédans l]l',Ci HÉTER. GKOC. NrOIROSTRKS. les femelles , mais linéaire dans les mâles ; ce genre se dis- tingue facilement d'ailleurs de tous les Harpactorides par une tête mulliépineuse. Geivre 290. '^ CIDORIE. CIDORTA \ Tête assez grosse et allongée , avec un tubercule presque épi- neux derrière la base des antennes. — Yeux assez petits , peu saillants. — Ocelles gros , placés sur une éminence assez pro- noncée. — Antennes de la longueur du corps, fines; premier et troisième articles à peu près de même longueur ; le second court. — Bec atteignant presque l'insertion des pattes antérieures ; se- cond article plus long que le premier ; le troisième court. — Protliorax presque rhomboïdal , son bord postérieur se prolon- geant en demi-cercle de manière à couvrir entièrement l'é- cusson ; bourrelet du bord antérieur assez court, portant deux tubercules élevés ; deux autres tubercules réunis aux deux pre- miers par une faible carène sur le disque postérieur ; angles pos- térieurs épineux. — Élytrcs aussi lor.gues au moins que l'ab- domen , un peu plus étroites que lui ; partie coriace courte ; membrane très-grande et claire , son tissu semblable à celui des Prionotes. — Abdomen ayant ses bords un peu relevés en ba- teau. — Pattes fortes et assez grandes , à peu près de même lon- gueur, un peu velues; cuisses antérieures un peu plus grosses que les autres; jambes de devant arquées ; tarses petits. De l'hébreu ")Ti2 , cidor, orbe, à cause de l'écusson orbiculaire. 1. * C. JAUNE. Cidoria flava *. (PI. 12. fig. 15). (Long. 0,030). D'un jaune uniforme , mêlé de verdâtre. Deux fines dents au bord postérieur du protliorax, de chaque côté du demi-cercle qu'il présente , extrémité du bec, jambes et antennes, brunâtres. Fe- melle. Cayenne. Gekre 291. PRIONOTE. PRIONOTUS. Lap. (1). Cimeœ Linn. — Drur. — Rcduvius Fabr. — Le P. et Serv. Arilus Hahn. — Burm. — Zeliis. Blanch. Corps couvert d'une fine villosité. — Tête longue , presque (0 Hémipt. 8. CONICHEFS. HAKPACTORIDKS. 291. PRIONOTE. 357 cylindrique ; une épine derrière la base des antennes. — Veux assez gros, peu saillants. — Ocelles pel'ds , saillants , distants l'un de l'autre , placés entre les yeux sur la ligne postérieure de ces derniers , derrière un sillon transverse qui va d'un oeil à l'autre. — Antennes presque aussi longues que le corps, fili- formes, de cinq articles , non compris les articulations rudimen- tairesqui se trouvent entre eux; premier article très-grand; le second beaucoup plus court; le troisième presque aussi grand que le premier ; les quatrième et cinquième à peu près d'égale longueur entre eux , et chacun à peu près de la longueur du se- cond.—Bec court, son extrémité venant s'appliquer dans un sillon longitudinal que présente la partie antérieure du présternum ; premier article plus long que les deux autres ensemble ; le troi- sième très-court. — Prothorax en rhombe à angles tronqués , avec une lame qui s'élève en forme de roue dentée ou de scie, au milieu; sa partie postérieure cachant entièrement l'écusson. — Élytres de la longueurde Tabdomen, partie coriace assez grande ; le tissu des cellules de la membrane offrant un guillochage à re- flet métallique. — Abdomen à bords dilatés et dépassant les élytres de chaque côté. — Pattes assez grandes , à peu près toutes de la même longueur, sans épines et légèrement velues. Du grec zpiwv , scie , et vioxot; , dos. Il aurait fallu écrire Priononotus , mais l'on peut grammaticalement considérer PriO' nolus comme un diminutif de Prionus. 1. P. A CRÊTE. Prionotus cristaius Linn. Cimex crislatus Linn. Amwn. VI. 399. 42. — Cimex carinatiis Drur. Ins. II (58. pi. XXXVI. fig.Q. — lîeduvius serralusFabr. S.B. 266. 2. — Le P. et Scrv. Enc. X. 277. 15. pi. 12i. fig. 31. — Arilus serralus. Hahn. IF.\. 33. tab. 6. fig. 22. — Biirni. Ent. II. 228.2.— Zelus serratus. Blanch. Hist nat. ins. III. 102. 8. [Prionotus ser- ralus) Héni. pi. 2. fig. 2. — La Punaise à peigne. Sloll. Punais. 12. pi. 1. fig. 6. (Long, 0,030-35). D'un brun grisâtre, noir ou ferrugineux uniforme ; la membrane des élytres ayant une teinte bronzée métallique. Bec, anten- nes, hanches, extrémité des cuisses antérieures et jambes , jaunâtres. Mâle et femelle. Brésil. 358 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. Genre 292. ^ YOLÎNE. YOLINUS \ Tête ayant un prolongement conique très-notable (pi. 6. fig.9 a) au delà des yeux , sans épine ni tubercule derrière la base des antennes; cou grêle, trè.s-al!ongé.—J''Pî/j: globuleux, saillants. — Ocelles gros, saillants, assez rapprochés l'un de l'autre. — An- tennes à peu près de la longueur du corps ; premier article (non compris un article rudiraentaire et basilaire fort petit) filiforme , très-long ; le second très-court; le troisième presque aussi long que le premier, fin; le quatrième le plus long. — Bec fin, très- arqué , atteignant presque au delà , munlin , puant. 1. M. FESTONNÉE. 3/ontina sinuosa Le P. et Serv. Reduvius sinuosus Le P. et Serv. Eue. X. 277. 17. (Long. 0,02/i). D'un brun légèrement ferrugineux, uniforme. Antennes de la couleur du corps; le troisième article, quelquefois tous les articles, d'un rougeâtre ferrugineux. Pattes de la couleur du corps. Brésil. Genre 299. * PLEOGASTRE. PLOEOGASTER\ Tête presque cylindrique , allongée ; un léger tubercule plus ou moins pointu et à peine saillant, derrière la base des antennes. — Antennes aussi longues ou plus longues que le corps ; le se- cond article court , le troisième aussi long que le premier, fin , frisé ; le quatrième le plus court. — Bec assez mince, atteignant l'inser lion des pattes antérieures ; les deux premiers articles à 364 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. peu près d'égale longueur .—Prothorax ayant quatre tubercules pointus , savoir : deux sur son bourrelet antérieur, et deux sur son disque postérieur; ses angles postérieurs saillants en pointe, avec une petite échancrure derrière celte pointe ; le bord posté- rieure coupé presque droit. — E'cusson non ou à peine lan- céolé. — Ehjtres un peu plus longues que l'abrlomen. — Ab- domen à bords aplatis et relevés de chaque côté des élytres en forme de bateau. Tous les autres caractères sont ceux des Har- pactors. Du grec ttTvoïov, bateau, et Ya(;TT,p , ventre. 1, * P. A MAMELLES. PlcBogastcr mammosus *. (Long. 0,022). D'un brun uniforme , quelquefois jaunâtre. Abdomen à bords larges et arrondis , dépassant notablement de chaque côté les élytres. Bourrelet antérieur du prothorax étroit ; les tubercules posté- rieurs comprimés et presque tranchants , avec une carène qui les réunit aux tubercules antérieurs ; le bord postérieur légèrement relevé. Fe- melle. Cayenne. 2. * P. M BLANC. Plœogaster M album *. ( PI. 6. fig. 8 ). (Long. 0,023). D'un jaunâtre pâle, avec la figure d'un M sur le pro- thorax, tracée en blanc mat épais. Abdomen brun. Pattes et antennes jaunâtres , faiblement tachées ou nuancées de brun. Bornéo. Genre 300. HARPACTOR. HARPACTOR Lap. (1). — Burm. — Ramb. — Cimex Linn. — Reduvius Fabr. — Wolff. — Coqueb. —Pal. Beauv. — Le P. et Serv. — Zdus. Blanch, Corps large , assez ramassé. — Tête ayant un prolongement en cône mousse au delà des yeux et entre les antennes , avec un cou ordinairement court. — Yeux assez petits et saillants , avec un sillon transversal derrière eux. — Ocelles placés sur une gib- bosité qui suit le sillon, et assez distants entre eux. — Antennes assez longues , de quatre articles , non compris un article basi- lairc rudimentaire et distinct du tubercule antennifère qui le précède ; premier article le plus long de tous ; le second ordi- (I) Hémipt.8. CONICHEFS. HARPACTORIDES. 300. HARPACTOR. 365 nairement le plus court; le quatrième et le cinquième tantôt d'é- gale et tantôt dincgalc longueur entre eux.— Bec arqué, grêle , cylindrique^ atteignant le milieu du présternum; second article plus long que le premier; le troisième court. — Prothorax trapé- zoïdal, légèrement bombé; son bourrelet antérieur inégal et plus ou moins grand ; point de sillon longitudinal ordinairement sur la moitié postérieure ; angles postérieurs mousses ; le bord postérieur échancré au milieu et sinué. — Ecusson assez petit. — Elylres aussi longues que l'abdomen; partie coriace grande ; la membrane offrant les trois grandes cellules ordinaires, avec un guillochage particulier et un reflet presque métallique dans leur tissu. — Adbomen ovalaire , à bords minces , un peu relevés en bateau, dépassant de chaque côté les élytres. — Pattes assez courtes, à peu près d'égale longueur entre elles; cuisses anté- rieures ordinairement un peu renflées. Du grec àpTtaxrr.p , ravisscur. 1. H. ENSANGLANTÉ. Harpuctor cruentus Fabr. Burm. Ent. II. 230. 1. — Ramb. Faun. And. II. 178. 3. — Reduvius cruentus Fabr. S. R. T12. 28.— Wolff. Ic.cim. 38. 38 /aé.IV. fig.^9,. — Zelus cruentus. Blancli. Hist. nat. ins. III. 102. 10. ( Reduvius cruentus) Hém. pi. 2. fig. 4. (Long. 0,015-18). Noir. Dessous de la lête, et ordinairement le premier article du bec, le disque postérieur, ainsi que des taches sur les bords latéraux du protliorax et la partie coriace des élytres, rouges ; membrane obscure. Pointe de l'écusson, blanchâtre. Côtés de l'abdomen tachéi de rouge et de noir; ventre ordinairement noir, taché de rouge, ou rouge avec trois rangées longitudinales de grandes taches noires. Pattes rouges ; une tache médiane sur les cuisses, avec les genoux , l'extrémité des jam- bes , les tarses et les antennes, noirs. Mâle et femelle. Collection de M. Rambur. Suivant cet auteur, il est commun en Es- pagne , où il se trouve sur les collines arides; la femelle dépose ses œufs sur les petites branches des végétaux , au nombre de trente ou quarante, collés les uns aux autres et formant un petit paquet; ils sont cylindriques , un peu plus larges à leur partie inférieure , qui est arron- die ; ils représentent un tube légèrement courbé, ayant à peu près une ligne de long; ils sont fermés en haut par une petite cupule ressemblant à celle qui recouvre le fruit des mousses, et qui, de mcme. est recouverte d'une coiffe membraneuse et blanche. Il est aussi commun dans le midi de la France, et se rencontre quelquefois aux environs de Paris. 366 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. 2. H. HÉMORRHOïDAL. Harpaclor hœmorrhoidalis Fabr. Ramb. Faun. And. II. 179. A. — Reduvius hœmorrhoidalis Fabr. .o<;, articulation. 1. L ALLONGÉ. Isocondylus elongatus Le V.etServ. Reduvius elongatus Le P. et Serv. Enc. X. 278. 20. (Long. 0,030). Testacé. Une tache noirâtre à la base du cou, de chaque côté. Bord antérieur et trois taches transverses sur le lobe antérieur du prothorax , noirâtres ; le lobe postérieur d'un brun foncé, bordé de tes- HÉMirXÈRESi 2ti 370 HÉTER. GÉOC. NUDIROSTRES. tacé en arrière. Pattes et antennes testacées ; un anneau blanchâtre aux cuisses. Femelle. Brésil. Gemre 304. ^DIPLODE. DIPLODUS'', Beduvms. Le P- et Serv. C^or^JS allongé, presque linéaire.— C^ow assez allongé.— ^n/ennc* ayant un tubercule plus ou moins prononcé derrière leur base. — Prothorax sans tubercules ni épines sur son disque , mais à angles postérieurs armés d'une épine aiguë, derrière laquelle est une dent à sa base , ce qui fait paraître ces angles presque biépi- neux. — abdomen dépassant un peu de chaque côté les élytres. Du grec ànzKo^Ji , double , et ôSoliç , dent. 1. D. A BRACELETS. Dtplodus armillatus Le P. et Serv. Reduvius armillatus Le P. et Serv. Enc. X. 278. 21. (Long. 0,020). Testacé. Tète brune ou tachée de noir en dessus.Disques des lobes antérieur et postérieur du prothorax , noirs, séparés par une ligne testacée qui se réduit quelquefois à un point carré de cette dernière couleur. Écusson noir, bordé de testacé. Élytres brunes; partie coriace ordinairement bordée de testacé, avec deux principales taches de cette couleur vers l'extrémité de chacune d'elles. Côtés du sternum tachés, et ceux de l'abdomen fasciés , de noir, sur chaque segment des deux côtés. Pattes testacées; les quatre cuisses antérieures ayant un anneau, les pos- térieures, deux, toutes les jambes un seul grand anneau, noirs ; extrémité des jambes et tarses , bruns. Femelle. Brésil. 2. D. BRÉSILIEN. Diplodus brasiliensis Le P. et Serv. Reduvius brasiliensis Le P. et Serv. Enc. X. 278.22. (Long. 0,015). Noir. Second lobe du prothorax testacé, avec une ta- che noire transversale presque divisée en deux. Partie coriace des élytres testacée. Ventre fascié de jaunâtre sombre. Antennes noires, la base du second article et le troisième, testacés. Pattes noires. Mâle. Brésil. Genee 305. * DARBANE. DARBANUS *. Prothorax à angles postérieurs armés d'une épine aiguë en forme d'aiguillon , sans dent derrière elle à sa base. — Jbdomen linéaire. Les autres caractères sont ceux des Évagores. De l'hébreu p-n , darban, aiguillon. CONICHEFS. ZÉLIDES. 307. SAÏQUE. 371 1. * D. A LIGNE NOIRE. Durhanus nîgroUneatus *. (Long. 0012). Rougeâtre, avec une ligne longitudinale noire, assez large , au milieu du protliorax, plus sensible sur le lobe postérieur ; les épines de celui-ci, noires. Une bande brunâtre sur la partie coriace des élytres, le long du bord interne ; membrane jaunâtre, claire. Dessous du corps jaune ou rougeâtre, avec une bande longitudinale noire, large, de chaque côté du sternum et de l'abdomen. Pattes rougeâtres, les genoux rouges, avec des lignes longitudinales noires sur les cuisses et les jambes. Anlennes d'un brun rougeâtre; un anneau à peine distinct, pâle, vers l'extrémité du premier article. Mâle. Manille. Genre 306. * PASSALEUTE. PASSALEUTUS \ Reduvius. Le P. et Serv. Antennes ayant deux tubercules derrière leur base. — Pro- tliorax offrant quatre tubercules pointus sur son disque , dont deux sur le lobe antérieur et deux sur le lobe postérieur; angles postérieurs armés d'une épine aiguë avec une dent derrière elle, à \dih^?.&.— Élytres beaucoup plus longues que l'abdomen. — Pattes d'égale longueur entre elles ; cuisses antérieures peu plus grosses que les autres. Les autres caractères sont ceux des Évagores. Du grec TrotTua'Xsuxèç, cheviUé. 1. P. GÉNicuLÉ. Passaleutus genicnlatus Le P. et Serv. Reduvius geniculaius Le P, et Serv. Enc. X. 27. 197. (Long. 9,016). Jaune pâle. Membrane des élytres d'un clair blanchâ- tre, bordée de brunâtre à sa base. Genoux bruns. Mâle. Amérique méridionale. Genre 307. * SAIQUE. SAICA*. Tète petite, ronde ; cou très-court. — Ocelles non apparents ; le sillon transverse entre les yeux à peine sensible. — Bec court ; premier article presque cylindrique, avec quelques épines au côté interne ; le second très-remarquable par son renflement à la base, du côté interne, avec deux épines divergentes sur ce renflement ; ces deux premiers articles à peu près d'égale longueur. — Pro- thorax en trapèze allongé , très-peu plus large en arrière qu'en 372 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. avant; le sillon transversal placé presqu'au milieu de son disque, et deux tubercules saillants sur le lobe antérieur ; angles posté- rieurs saillants en tubercules pointus; présternum offrant un tu- bercule pointu , de chaque côté , au bord antérieur. — Écusson portant une épine sur son disque. — Elytresaii moins aussi lon- gues que l'abdomen , linéaires , entièrement membraneuses , mais légèrement opaques dans toute leur étendue ; leur moitié extrême offrant deux principales et grandes cellules pointues, pa- rallèles, mais non en rapport avec les cellules ordinaires ; ailes un peu plus courtes que les élytres. — AMomen à peu près li- néaire. — Faites longues , les antérieures plus courtes , les pos- térieures plus longues que les intermédiaires ; jambes antérieures arquées en dedans; tarses grands. De l'arabe ciLU, shaica, épineux. 1. * S. ROUGE PALE. Saica rubella *. (Long. 0,013-H). D'un rougeâtre pâle uniforme. Élytres el ailes d'un jaune rougeâtrc. Patios et antennes , brunes. Mâle, Cayenne. Genre 308. MYOCORE. MFOCORTS Burm. Télé petite et arrondie ; une épine fine et aiguë derrière la base des antennes. — Antennes pas plus longues que le corps. — Bec ayant ses premier et second articles à peu près d'égale longueur. — Élytres entièrement membraneuses ; membrane offrant les deux cellules discoïdales ordinaires très-régulières. — Ab- domen assez allongé , presque linéaire , plus court que les ély- tres. — Pattes assez courtes, les antérieures un peu plus que les autres. Tous les autres caractères sont ceux des Évagores. Du grec [xj'ia, mouche, et xdpiç , punaise. 1. * M. THORAX ROUGE. Myocorts rubrithorax *. (Long. 0,010). Tête noire. Tiiorax rouge; une tache noire sur les an- gles postérieurs du prothorax, et une tache brune sur le disque de l'é- cusson. Élytres d'un brun enfumé. Ventre d'un blanc jaunâtre , avec une Lande transverse noire très-tranchée , sur le disque de chacun des quatre derniers segments , les bandes n'atteignant pas les bords latéraux ; anus noir. Métastcrnum noir au dessus des hanches, de chaque côté. Antennes et pattes , noires ; les quatre cuisses postérieures ayant un anneau blanc. Mftle. Cayenne. Donné par Carreno. CONICHEFS. ZÉLIDES. 309. ZÉLUS. 373 Genre 309. ZÉLUS. ZELUS Fabr. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn. — De Géer. — Alydus Fabr. Tête offrant une épine très-longue et très-pointue derrière la base des antennes , de chaque côté ; cou assez rétréci et grêle derrière les yeux. — Antennes grêles , le premier article très- long ; le second court ; le troisième presque aussi long que le premier ; le quatrième plus court que le précédent. — Bec ayant ses premier et second articles à peu près d'égale longueur. — Prothorax ayant ses angles postérieurs en épine très- aiguë, avec deux épines analogues sur son disque postérieur; le bord antérieur sans tubercules ni épines. — Abdomen presque linéaire, non ou peu dilaté de chaque côté. —Pattes très-velues, à peu près d'égale longueur entre elles. Les autres caractères sont ceux des Évagores. Étymologie inconnue. 1. Z. QOADRiKPiNELx. Zelus quadrispînusus Linn. Blanch. Hist. nat. ins. III. 101. 2 (1). — Cimex qiiadrispinosus Linn. S. N- II. 720. 37. - De Géer. Mém. III. 347. 22. pi. 35. fig. 7. — alydus quadrispinosus. Fabr. S. R. 251. 13. — Zelus coronatus Fabr. S. R. 289. 31. - Burm. Ent. II. 225. 3 [nec Stoll [1 ). (Long. 0,015). Corps très-élancé, rougeâtre. Pattes brunâtres ou noires, avec les genoux rouges. Antennes brunes. Élytres ne dépassant pas l'ex- trémité de l'abdomen ; celui-ci linéaire, avec une épine à chacun des seg- ments, de chaque côté. Femelle. Cayenne , où il paraît être commun. 2. * Z. LiNÉÉ. Zelus lineatus *. (Long, 0,010). Rougeâtre. Deux courtes lignes sur le disque postérieur du prothorax, une ligne oblique à partir des hanches antérieures sur les côtés de ce prothorax , partie coriace des élytres , à l'exception d'un bord externe très étroit, avec une ligne étroite transversale à chaque seg- ment ventral, les yeux, les pattes et les antennes, noirs. Membrane des élytres d'un brun clair. Mâle. Philadelphie. (l) Nous ne pouvons admettre la synonymie de Stoll ( pi. XXII , fig. i55), parce que la figure, non plus que la description de cet au- teur, ne donnent à l'insecte qu'une aeule épine, de chaque côté du pro- thorax. 374 HÉTÉR. GÉOC. NIJDIROSTRES. 3. * Z. JAUNATRE. Zelus flavicans*. (Long. 0,010). Très-voislu du linealus, mais d'un jaunâtre mêlé de lignes brunâtres indécises et uniformes. Yeux noirs. La base des clylres assez brunâtre; les deux épines du disque postérieur du prothorax, très- longues et inclinées en arrière. Pattes et antennes , jaunâtres. Mâle. Caycnne. Genre 310. *ATRACHÈLE. ATRACHELUS*. Corps assez rugueux et velu.— TV/epeu rétrécie en arrière, sans cou grêle et aUongè.— Antennes ayant leur avant-dernier article à peine du double plus long que le second, dans les deux sexes ; notablement épaissi , un peu aplati et velu dans les mâles. — Prothorax offrant à son bord antérieur, de chaque côté, un tu- bercule plus ou moins saillant dans les femelles, épineux dans les mâles. Les autres caractères sont ceux des Zélus. Du grec a privatif, et xpâyrjXoç, cou. 1. * A. HÉTÉROGÈNE. AtTachclus heterogeueus *. (PI. 7. fig. II). (Long. 0,008 9). D'un brun grisâtre assez uniforme. Côtés de l'abdo- men, tachetés de jaune et de brun. Ventre d'un grisâtre blanchissant, avec une bande brunâtre de chaque côté. Mâle et femelle. Philadelphie. Genre 311. * HEZA. HEZA *. Beduvius. Le P. et Serv. Antennes ayant une dent assez aiguë , très-prononcée et re- levée droite derrière la base de chacune d'elles. — Bec ayant ses deux premiers articles à peu près d'égale longueur. — Prothorax muni de quatre tubercules, dont deux sur le lobe antérieur et deux sur le lobe postérieur ; angles postérieurs armés d'une épine aiguë , avec une dent derrière elle à sa base. — Élytres ne dé- passant pas l'extrémité de l'abdomen. — Cuisses antérieures lé- gèrement épaissies. Les autres caractères sont [ceux des Éva- gores. De l'hébreu TV , hez, bouc. COlVrCHEFS. ZICLTDES. 312- SIKÉÉ. 375 1. H. BmoTÉE. Hesa binotata Le P. et Scrv. Heduvius binotatus Le P. et Serv. Enc. X. 277. 18. (Long. 0,023). Tcstacée. Un point blanc duveteux à l'extrémité de la partie coriace sur chaque éiytre; deux points semblables de chaque côté du prothorax, en arrière et près du sillon transverse, et un point aussi semblable de chaque côté sur chaque segment sternal et abdominal en dessous. Femelle. Brésil. Nous avons sous les yeux un individu ( long. 0,026) qui ne présente aucune trace des points blancs signalés, et dont le premier article des antennes offre deux anneaux blanchâtres, mais qui , du reste, paraît se rapporter à cette espèce. Les points ont probablement disparu acciden- tellement. Genre 312. * SINEE. SlNEA*. Cimex. De Géer. — Zelus Fabr. Têle et prothorax hérissés en dessus , surtout en avant , de pointes épineuses très-aiguës : angles postérieurs du prothorax peu saillants , mais aigus ; le disque postérieur plus ou moins tu- bercule, — Écusson non ou à peine tubercule. — Elylres a peu près de la longueur de l'abdomen. — Abdomen ordinairement presque linéaire , quelquefois très-dilatè et presque rhomboïdal dans les femelles.— Pa/^es à peu près de même grandeur ; cuisses antérieures ordinairement plus grosses que les autres , et dans ce cas , fortement dentées au-dessous. Les autres caractères sont ceux des Évagores. De l'hébreu HJD , séné , buisson épineux. 1. S. MULTiÉPiNEDSE. Siuea multlspinosa De Géer. Cimex multispinosus De Géer. Mém, IIL 348. 23. pL 35. fig. 11. — Zelus diadema Fabr. S. Jî. 286. 18. (Long. 0,012-13). Brune. Une tache jaunâtre à chacun des segments de l'abdomen, de chaque côté. Ventre et sternum, tachetés de brun et de jaunâtre. Une double rangée de fortes épines en dessous des cuisses et des jambes antérieures, avec une épine en dessus à l'extrémité de ces cuisses. Pattes brunes, couvertes de petits tubercules grisâtres. Mâle. Philadelphie, Suivant De Géer, l'épine que l'on observe à l'extrémité des cuisses anté- rieures en dessus, et les épines des jambes antérieures en dessous, dispa- raissent quelquefois (loc. cit. pi. 35. fig. 10). 376 HÉTER. GÉOC INUDIROSTRES. Nous avons une variété qui est jaunâtre , seulement teinte de brunâtre. Nous y rapportons aussi avec doute une femelle donnée par Carreno, qui est d'un brun jaunâtre, lés pattes légèrement annelées de brun et l'ab- domen très dilaté de chaque côté, presque rlioniboïdal ; les épines de la tête très-fortes et longues, mais le lobe antérieur du prothorax seulement tubercule. 2. * S. JAVANAISE. Sinea javanensis *. (Long. 0,010}. Jaunâtre, tachetée de brunâtre. La partie supérieure du cou, la membrane desélytres et les ailes, brunes. Cuisses antérieures ren- flées, couvertes de nombreux tubercules, avec une double rangée de forte épines en dessous, et une épine en dessus, vers l'extrémité ; jambes sans épines. Abdomen assez ovalaire, peu dilaté de chaque côté. Femelle. Java. Nous serions tenté de rapporter à cette espèce la variété du Cimex multispinosus dont De Géer dit que les jambes antérieures ne présen- tent pas d'épines en dessous , sans la différence de patrie des deux es- pèces. 3. * S. PIEDS PONCTUÉS. Sineu punctipes *. (Long. 0,010). Jaunâlre. Dessus du prothorax et pattes surtout, notable- ment et finement pointillés de noir. Abdomen presque linéaire dans les deux sexes, ses côtés tachetés de cette couleur à chaque segment. Cuisses et jambes sans épines. Antennes brunes, avec deux anneaux jaunâtres vers l'extrémité du premier article, et un anneau semblable vers la base du second. Mâle et femelle. Cayenne. Groupe 4. HOI.OTRICHIDES. Ce groupe se distingue des deux précédents par les cro- chels des tarses, longs , grêles et sans dent à leur base , ca- ractère qui a été signalé pour la première fois par M. Bur- meister. Genre 313. HOLOTRICHIE. HOLOTRICHWS Burm. (1). — Cost. Faciès du genre Réduve. — Tête assez petite, assez arrondie, mais triangulaire en avant; cou assez court. — Yeux globuleux , très-saillants. — Ocelles gros, rapprochés l'un de l'autre , placés sur une éminence très-prononcée. — antennes assez longues, hérissées de poils longs et fins ; premier article plus long que la (i; £nt. II. 248. CONICHEFS. HOLOTRlCHllJtS. cik. PÉTAI.OCHIRE. 377 tète, à peine épaissi; le second plus long que lui, cylindrique ; le troisième fin et court ; le quatrième sétiforme. — Bec arqué , venant s'appliquer entre l'insertion des pattes antérieures ; se- cond article plus long que le premier. — Prothorax presque triangulaire , son bord antérieur Irès-étroit et le bord postérieur large, légèrement arqué ; bourrelet antérieur formé par un sillon transverse très-prononcé , ce bourrelet divisé en deux lobes dis- tincts par un sillon longitudinal , avec une épine de chaque côté, au bord antérieur; angles postérieurs prolongés en une pointe mousse. — Éhjtres de la longueur et de la largeur de l'abdomen, à peu près ; membrane du double au moins plus grande que la partie coriace et paraissant presque d'une nature homogène avec elle , offrant les deux cellules ordinaires, très-régulières.— Pa»es longues et grêles , particulièrement les postérieures , couvertes de poils longs et fins ; tarses grands , fins ; crochets longs , aigus , sans dent à leur base. Du grec 6X0; , tout , et 6p\^ , poil. 1. H. DE CYRILLE. Holotrichîus CyrilU Cost. Ann. Soc. eut. Fr. X. 283. pi. G. fig. 2. (Long. 0,017). D'un ferrugineux brun en dessus. Lobes du bourrelet antérieur du prothorax offrant un tubercule assez pointu à leur bord ex- terne. Côtés de l'abdomen en dessus et eu dessous , jaunes, avec une tache carrée noire, à la base de chaque segment. Sternum noir ; ventre de cette couleur, ses côtés jaunes; stigmates petits et noirs. Pattes et antennes, noires. Mâle. Royaume de Naples. Donné par M. A. Costa. Genre 314. PETALOCHIRE. PETALOCHIRUS ( Petalocheirus Pal. Beauv. ) Burm. — Blanch. — JReduvius. Le P. et Serv. Corps allongé. — Tête petite , sans prolongement au delà des yeux; ses tubercules antennifères très-saillants , ayant une petite carène entre eux; cou court. — Yeux g\ohu\eux, très-saillants. — Ocelles saillants , placés derrière le sillon qui sépare les yeux , très-rapprochés l'un de Tautre, se touchant presque. — An- tennes filiformes , de quatre articles , avec une petite articula- tion basilaire; premier article très-long, les deux suivants 378 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. courts, égaux entre eux ; le quatrième très-long , garni de poils longs el fins. —Bec court, gros et arqué, atteignant à peine l'in- sertion des pattes antérieures ; ses deux premiers articles à peu près d'égale longueur. — Prothorax trapézoïdal, rétréci en avant, avec un sillon longitudinal au milieu , rapproché du bord anté- rieur ; bourrelet antérieur divisé en deux lobes ; angles posté- rieurs saillants en épine; présternum offrant de chaque côté une lamelle qui se rabat au-dessus des hanches, et une épine en dessous au bord antérieur, dirigée en avant. — Ecusson armé d'une épine droite et aiguë , sur son disque. — Ehjtres aussi longues et un peu plus étroites que l'abdomen ; membrane of- frant les deux grandes cellules ordinaires; ailes courtes. — Jb- domen offrant une épine latérale à chacun des segments. — Pattes velues, grêles, assez longues, les postérieures un peu plus que les autres ; jambes antérieures élargies en une membrane folia- cée ; tarses longs. Du grec r.é-zoLko^/ , feuille , et ys\p, main. 1. P. VAKUÎ. Petafocldrus variegalus Pal. Beauv. Biirni £"«<. II. 2'^7. 1.— Blancli. Hist. nat. ins. III. 108. i.—Petalo- clieirus variegatusPal Beauv. Ins. 13. Héni. pi. 1. fig. l.^Jteduvius variegatus. Le P. et Serv. Enc. X. 27Zj. 2. (Long. 0,018;. Corps brun Tête, thorax, élytres et abdomen, variés de jaunâtre et de brun. Pattes annelées de jaune et de brun ; foliole des jambes antériLures en ovale arrondi, tachetée de brun sur un fond plus pâle ; les pattes quelquefois , ainsi que le corps, d'un testacé brun. Fe- melle. Buonopozo , royaume d'Oware. Il vient de la collection de Palisot de Beauvois. 2. P. RUBIGINEUX. Petalochirus rubiginosus Pal. Beauv. Burm. Ent. IL 2Z|7 2.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 108. 2. — Petalo- dieirus rubiginosus Pal. Beauv. Ins. \!i. Hém. pi. 1. fig. 2. (Long 0,020). Corps d'un brun assez uniforme. Pattes d'un brun fer- rugineux, assez pâle , n'étant ni annelées, ni tachetées de jaunâtre et de brun. Même patrie que le précédent et provenant de la même collection. C'est sans doute par erreur que M. Blanchard donne à ces deux es- pèces l'Amérique pour patrie. CONICHEFS. SACCOD^RIDES. 315. SAVA. 379 Groupe 5. SACCODÉRIDES. Ce groupe se distinîjue facilement de tous les autres de cette famille par un caractère unique, le renflement du thorax en vessie. Genre 315. * SAVA. SAVA \ Tête ayant un notable prolongement triangulaire en avant , et un cou grêle trcs-allongé en arrière des yeux. — Yenx gros , globuleux, saillants. — Ocelles gros, placés sur un tuberciîle élevé , près des yeux et derrière eux , en deçà du sillon trans- verse. — Antennes... (manquant). — Bec grêle, cylindrique, courbé , atteignant ou dépassant un peu l'insertion des pattes an- térieures , entre lesquelles se trouve un sillon longitudinal , qui occupe tout le présternum, et dans lequel l'extrémité du bec paraît destinée à glisser ; son premier article assez court ; le se- cond très-long ; le troisième très-petit et pointu. — Prothorax très-remarquable par son renflement extraordinaire qui s'élève en espèce de tour et se prolonge jusque près de lexlrémitè de l'abdomen. — Élylres comme dans les Saccodères ; point d'ailes. — Abdomen allongé , à bords larges , minces , membraneux , et se relevant de chaque côté. — Pattes assez grandes, à peu près d'égale longueur entre elles; cuisses à peine épaissies; jambes grêles; tarses longs. De l'hébreu n32 , tsava , enflé. 1. * S. COURONNÉE. Sava coronata *. (Long. 0,018 ; hauteur du renflement prothoracique , 0,015 ; sa lar- geur, 0,010). D'un brunâtre luisant. Renflement prothoracique d'un jau- nâtre enfumé, offrant à sa partie supérieure six lobes en forme de créneaux, plus ou moins larges, à deux ou trois dentelures chaque, et se déversant de chaque côté ; sa partie postérieure étranglée en arrière, puis s'élar- gissant en cône, à base très-grande , qui porte, en dessus, des tubercules dont deux plus forts que les autres, près de l'étranglement ; des tuber- cules sur les flancs de la partie antérieure. Pattes de la couleur du corps ; les jambes paraissant avoir un anneau jaunâtre au moins, avant leur mi- lieu. Mâle ? Cayenne. Collection de Carreno, envoyée à Madrid. 380 HÉTÉR. GÉOC. NUDlROSTRES. Genre 316. SAGCODÉRE. SACCODERES Spin. fieduvius. Perty. Télé un peu renflée, arrondie; tubercules antennifères courts, très-rapprochés des yeux ; bord antérieur de la tête un peu pro- longé en forme de grosse carène entre les antennes; vertex of- frant un sillon transversal en arrière des yeux , avec deux cornes ou tubercules pointus, derrière la base des antennes ; cou court. — FeuiT assez gros, mais à peine saillants. — Ocd/e^- grands , trôs-éloignés l'un de l'autre et placés derrière les yeux. — an- tennes ayant leur premier article long ; le deuxième court ; le troisième beaucoup plus long que lui; le reste manque (1). — Bec assez grêle , arqué , atteignant à peine l'insertion des pattes antérieures ; premier article à peu près aussi long que le second. — Prothorax (pi. 7. flg. 1 a) renflé en vessie, qui s'élève plus ou moins sur le dos , et s'étend tant en avant sur le bord anté- rieur que sur l'écusson. — Élytres plus longues que le corps ; partie coriace très courte ; membrane oITranl les deux cellules ordinaires assez courtes. — Abdomen assez court , ovalaire , à bords un peu relevés, pas ou à peine plus large que les élytres. — Pattes de moyenne grandeur, les antérieures plus courtes et les postérieures plus longues que les autres; cuisses non ou à peine renflées ; les quatre dernières jambes, surtout les deux pos- térieures, dilatées vers le milieu; tarses de deux articles appa- rents seulement. Du grec dctxxo; , sac , et de ôépïi , cou. 1. S. RENFLÉE. Saccoderes inflata Pert. (PI. 7. flg. 1). Reduvius inflatus Pert. Del. an. llli. pi. 3i. fig. 12. (Long. 0,010-12). D'un jaune brunâtre sale. Deux petits tubercules en forme de cornes derrière la base des antennes ; partie postérieure de la tèle et bec, bruns. Renflement vésiculeux pentagonal , bombé et chagriné postérieurement, concave antérieurement, le bord antérieur légèrement échancré. Ventre brunâtre , son extrémité d'un jaune sale ; sternum (l) M. Spinola ( Hémipt. Il4 ) dit que les antennes sont de cinq ar- ticles, le premier le plus long de tous, les deux derniers de la même grandeur entre eux, le dernier non en soie contournée. BRÉVICHEFS. SPHÉRIDOPIDES. 317- SPHÉRIBOPS. 381 noirâtre. Jambes postérieures peu renllées vers la base; cuisses et jam- bes brunes, l'extrémité des premières et la base de celles ci, d'un jaune sale. Mâle. Cayenne. 2. S. VÉ9ICULEUSE. Soccoderes vesiculosa Pert. (PI. 7. fig. 2). Meduvius vesiculosus Pert. Del. an. 173. pi. 3/J. fig. 11. (Long 0,007). Brune ou noire. Les deux cornes de la tête assez grandes, inclinées en arrière, jaunes ; le sillon transversal placé en ar- rière des yeux, jaune , et formant un cordon de cette couleur autour de la tète. Vessie thoracique très-renflée, représentant la forme d'une ancre par le prolongement des deux angles latéraux à pointe mousse un peu courbée en avant, et en forme de croissant postérieurement, avec des ta- ches d'un blanc farineux qui disparaissent quelquefois; bord anté- rieur du renflement , arrondi ou creusé. Pattes noires , quelquefois les hanches et les cuisses antérieures, jaunâtres; un anneau jaunâtre aux quatre cuisses postérieures au milieu, et l'extrémité des jamiies, jaune ; jambes postérieures très-dilatées au milieu et très-velues (pi. 7. fig. 2. a.). Antennes brunes. Mâle et femelle. Brésil. Le mâle, de la collection de Carreno. QUATRIEME TRIBU. 'BRÉVICHEFS. BREFICIPITES \ Celle tribu qui ne contient qu'un seul genre , et ce genre une seule espèce, de nous connus, est des plus remarquables par la forme de la tête, courte , coupée droit et non pro- longée au delà des antennes, avec des yeux très-gros, hémi- sphériques et se rejoignant presque en dessous , exemple unique dans cette famille ( pi. 8. ûg. 1 a). Groupe unique. SPHERIDOPIDES. Genre 317. *SPHÉR1D0PS. SPHJERIDOPS\ Ecduviiis. Le P. et Serv. Corps glabre. — Têle courte , sans prolongement au delà des yeux , avec une épine à la base des antennes ; cou court, cylin- 382 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. drique , commençant brusquement derrière les yeuT, — Veux très-gros, globuleux , saillants , peu distants entre eux , et se re- joignant presque en dessous (pi. 8. fig. la).— Ocelles gros et se touchant presque , placés sur une gibbosité, sur la ligne posté- rieure des yeux et près d'eux. — Antennes... (mutilées) ; pre- mier article pas plus long que la tête, peu épaissi ; second article quatre ou cinq fois plus long que lui , finement velu. — Bec court , droit , très-fin , presque comme un fil ; premier article très-court; le second très-long ; le troisième court, aigu , venant s'appliquer dans un canal que présente un prolongement en forme de pointe qui s'étend entre l'insertion des pattes antérieures , et auquel donnent naissance les deux lames du présternura qui re- couvrent les hanches antérieures. — Prothorax presque trian- gulaire ; son bord antérieur très-étroit ; les angles postérieurs à peine saillants, avec un bord oblique assez long derrière eux, et le bord postérieur presque droit ou un peu sinué ; un bourrelet antérieur très-étroit , avec un sillon longitudinal assez pro- noncé. — Ecusson triangulaire. — Élylres de la longueur de l'abdomen, mais plus étroites que lui ; membrane ayant les deux cellules discoidal •• ordinaires , mais la basilaire en ovale allongé, la suivante courbée , coupée droit à son extrémité , avec une cel- lule extrême assez ronde ; ailes plus courtes que les élytres. — Abdomen ovalaire , à bords aplatis et se relevant un peu de chaque côté des élytres; son extrémité légèrement échancrée, au moins dans les femelles. — Pattes assez grêles , courtes ; les antérieures un peu plus que les autres ; cuisses non renflées ; tarses assez grands. Du grec ctpaTpa , sphère , et w!]; , œil. 1. S. AGRÉXBhE. Sphœridops amœnus Le P. et Seiy. (PI. 8. fig. 1. la). Reduviui amœnus Le P. et Serv. Enc. X. 275. 9. (Long. 0,026). Rouge. Le bourrelet antérieur, le sillon longitudinal du prothorax, qui n'atteint pas le bord postérieur, avec un point oblong- arrondi de chaque côlé, et le bord latéral basilaire de l'écusson, noirs. Extrémité de Técusson offrant une pointe un peu relevée, mais courte. Élytres rouges, avec le bord interne , une grande tache discoïdale qua- drangulaire n'atteignant pas le bord externe , une tache au delà assez petite, et l'extrémité de la partie coriace des élytres, bruns. Cinq ta- ches noires, carrées, de chaque côté de l'abdomen. Dessous du corps d'un CYLINDRICHEFS. CONORHINIDES. 318. COSîORHIÏirE. 383 jaune rougeàtre luisant, avec quatre grandes taches irrégulières decliaque côté du sternum, et des bandes transverses assez étroites, nombreuses, ordinairement deux par segment sur le ventre, noires. Pattes et antennes, noires. Femelle. Brésil. CINQUIÈME TRIBU. * CYLINDRICHEFS. CYLINDRICIPITES*. Cette tribu est très remarquable parla forme de la tête prolongée en cylindre au delà des jeux, et par un bec (îroit, pressé contre la gorge. C'est M. Burraeister qui a indiqué pour la première fois ce caractère, pour réunir dans une coupe très-naturelle les insectes qui composent cette tribu. Groupe 1. COKO£iHINIDES. Ce groupe se distingue du suivant par des antennes in- jérées avant l'extrémité de la lêtc, leur premier article ne dépassant pas cette extrémité , avec un corps large , ova- laire, et des pattes courtes et fortes. M Burraeister a aussi tracé celle coupe, dont nous nous bornons seulement à préciser davantage le caraclère. Genre 318. CONORHINE. CONORHINUS Lap. (1). — Burm.— Blancb.— Cm<',x.De Géer.— iZedwffws Fabr.— Wolff. Corps mat et glabre. — Tête très-prolongée au delà des yeux, ce prolongement cylindriforme, se rétrécissant après l'insertion des antennes; cou court. — Yeux assez gros , globuleux , sail- lants. — Ocelles placés très en arrière des yeux, distants l'un de l'autre. —Antennes de quatre articles; le premier très-court, atteignant à peine l'extrémité de la tète, un peu épaissi; le se- cond long, cylindrique , à peu près de la grosseur du premier ; les deux suivants très-fins, plus courts que le deuxième , à soies fines. —Bec droit, pressé contre la gorge; second article beaucoup plus long que le premier ; son extrémité velue. — Prothorax trapézoïdal, plat, avec deux petites lignes éle- vées longitudinales sur son disque ; le sillon transversal plus près (i) Hémipt. u et II 7. 384 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. du bord antérieur que du postérieur, et le sillon longitudinal à peine sensible. — Écusson finissant en pointe aiguë. — Flylres à peu près de la longueur de l'abdomen, plus étroites que lui; membrane à cellules ordinaires. — Abdomen ovalaire , abords Irès-aplatis , et assez relevés en bateau de chaque coté. —Pattes courtes, assez grêles, à peu près d'égale longueur; cuisses à peine épaissies. Du grec xwvoi;, cône, etpb,nez. Toutes les espèces de ce genre , dit M. Burmeister, vivent du sang des mammifères , et viennent dans les habitations , où elles se tiennent cachées pendant le jour, mais volent le soir à la lu- mière et sucent leur proie ; leur piqûre est très-douloureuse. 1. C. FASCiÉ DE ROUGE. ConorMnus rubrofascîatus De Géer. (PI. 8. fig. 2. 2 a). Cimex rubrofascîatus De Géer. Mém. III 3û9. 24. pi. 35. fig. 12. — Jleduvius gigas Fabr. S. R. 267. 3. — Wolff, le. cim. 119. 113. taù. XII. fig. 113. — Conorhinus gigas. Burin. Ent. II 246. 1. — Blancli. Hisl. nal. ins. III. 108. 2. — La Punaise mouche bigarrée. Stoll. Punais. 82. PI. XX. fig. 140. (Long. 0,024). D'un brun ferrugineux. Un bord étroit latéral du pro- thorax, une petite ligne étroite sur la base, une tache en croissant irrégu- lière, peu sensible, à l'extrémité de la partie coriace des élytres, le bord de l'abdomen , et une petite ligne étroite , transversale , de chaque côté sur les segments, rougeàtres. Mâle. Brésil. Falnicius et Wolff lui assignent les Indes pour patrie, et M. Bur- meister, l'Amérique du Sud, Sierra-Léon, et les Indes. Nous doutons de ces deux dernières localités. Les taches rougeàtres du prothorax et des élytres disparaissent quel- quefois sous un brun ferrugineux uniforme , et le bec est quelquefois très-velu : c'est l'état de l'individu figuré par nous et qui ne nous semble pas cependant, à cause de cela, devoir constituer une variété de l'espèce. Genre 319. CIMBE. CIMBUS Hahn. — Burm. — Blanch. Faciès des Tiarodes. — Tête en forme de mitre, très-allongée, cylindrique , dont la partie antérieure , au-delà des yeux , est plus longue que la postérieure , et finissant en pointe ( pi. 7. fig. 6 a); cou assez long. — Yeux gros , saillants. — Ocelles CYLINDRICHEFS. CONORIIINIDES. 320- I.OPHOC£!^HAI.!:. 385 Irès-rapprochés, placés sur un gros tubercule. —Antennes cour- tes ; premier article aussi long que le second, mais ne dépassant pas l'extrémité de la tète ; les deux suivants petits , velus comme le second. — Bec assez long, allant au delà de l'insertion des pattes antérieures, grêle, à articles cylindriques; le premier très-court ; le second très-long. — Frolhorax légèrement ru- gueux, ayant son sillon transversal rapproché du bord antérieur et croisé par un sillon longitudinal prononcé ; angles postérieurs mousses. — Écusson bidenté , à dents distantes à leur base. — Élylres à peu près de la longueur et de la largeur de l'abdomen, avec les trois cellules ordinaires; ailes assez courtes.— Jbdojnen à bords tranchants et relevés. — Pa//(?.s courtes, fortes, les pos- térieures un peu plus longues que les autres; les cuisses anté- rieures surtout , et les intermédiaires , un peu renflées , les anté- rieures avec quelques épines en dessous ; tarses grands , le pre- mier article petit, le second beaucoup plus long; crochets grands, sans dent à leur base. Etymologie incertaine. M. Brullé fait venir ce nom , avec doute , du grec y.iyfyrii , espèce de guêpe; ileni , sordide. 1. C. PROLONGÉ. Cimbus productus Hahn. (PI. 7. fig. 6). W. I. Sh. tab. 0. fig. 23.— Burm. Ent. II. 245. 1. — Blancli. Hist. uat. ins. m. 108. (Long. 0,018). D'un rouge de sang, glabre, luisant. Élylres légèrement rembrunies ; une bande longitudinale noire , de chaque côté du ventre. Femelle. Java. Genre 320. LOPHOCEPHALE. LOPHOCEPHALA Lap. — Burm. — Bianch. Faciès absolument semblable à celui du genre Cimbe , mais le corps assez velu ; cou court. — Ocelles très-éloignés l'un de l'autre , placés de chaque côté de la tète , sur une érainence gib- beuse. — Antennes longues de près de la moitié du corps , de quatre articles ; le premier à peu près de la longueur de la tète , cylindrique ; le second d'un tiers de la longueur du premier au HKMIPTÈRFS 25 386 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. plus ; le troisième à peu près de la longueur du premier ; le qua- trième un peu plus court que le troisième , finissant en pointe. — Bec atteignant l'insertion des pattes antérieures, grêle, droit, pressé contre la gorge ; premier article extrêmement court. — Écu'ison unideaté à son e\;tré!nité. — Élytres à membrane formant la presque totalité de leur étendue; partie coriace étroite, et se prolongeant en bord étroit jusqu'aux deux tiers de leur longueur. — Caisses à peine renflées. Les autres caractères sont ceux des Cimbes. Du grec )vdçoç , crête de casque , et x£,pa>.-o , tète. 1. L. DE GoÉRiN. Lophocephala Guerini Lap. Hémipt. 12. — Burm. Ent. II. 2^4. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 109. (Long. 0,017). D'un rouge sombre , à villosité brunâtre , longue et touffue. Menibi'ane des élytres, d'un noir bleuâtre. Écussonbrun. Sternum et ventre , noirs, luisants, avecleurs bords rouges. Hanches et pattes d'un rouge sombre , avec la base des cuisses postérieures , noire ; celle des cuisses intermédiaires et l'extrémité des jambes, brunâtres. Antennes brunâtres ; base du premier article, d'un rouge brun. Mâle. Bengale. Collection de M. Guérin-Méneville. 2. * L. INCERTAIN. Lophocephala incerta *. (Long. 0,014). Semblable à la précédente , mais d'un rouge vif ; la vil- losité moins forte, fauve; l'extrémité du dernier segment ventral et la plaque anale, rouges. Pattes et premier article des antennes, entièrement rouges ; les trois derniers articles de ces dernières, noirs. Patrie inconnue. Collection de M. Guérin-Méneville. Elle pourrait n'être considérée que comme une variété de la précédente. Groupe 2. STENOPODIDES. Ce groupe se distingue du précédent par des antennes qui sont insérées à l'extrémité de la tête (pi. 7. fig. 8 a. 10a), leur premier article la dépassant , avec un corps al- longé et des pattes longues et grêles. Genre 321. ONCOCÉPHALE. ONCOCEPHALUS Burm. Beduvius. Ross. Corps très-allongé ; faciès des Sténopodes, — > Tête prolongée CYLINDRICHEFS. STÉNOPODIDES. 321. ONCOCEPHAI.E. 387 en avant des yeux, grosse , cylindrique. — Yeux gros, globu- leux, saillants, — Ocelles gros, mais peu distincts; assez rap- prochés , placés derrière le sillon transverse qui sépare les yeux. — antennes insérées à l'extrémité de la tête , de quatre ar- ticles ; le premier beaucoup plus court que la tète , épaissi , un peu courbe ; le deuxième assez long ; les troisième et qua- trième de même longueur entre eux , beaucoup plus courts , fins , capillaires. — Bec atteignant le bord antérieur du pré- sternum ; premier article cylindrique , plus gros mais plus court que le second ; ce dernier notablement arqué , rétréci vers le milieu. — Prothorax en trapèze très-allongé , avec ua léger renflement à son disque antérieur, assez plat en arrière ; les angles postérieurs en tubercules peu saillants et arrondis,- le côté postérieur finement rebordé, avec un bord oblique derrière chaque angle postérieur; le sillon transverse un peu plus rap- proché du bord postérieur que de l'antérieur. — Écusson trian- gulaire , finissant en pointe. — Éhjlrcs sélargissant vers leur ex- trémité comme l'abdomen , à peu près aussi longues que lui ; membrane plus grande que la partie coriace et offrant les cel- lules ordinaires. — Abdomen aplati , à bords presque foliacés; son extrémité large et finissant en triangle plus ou moins obtus, — PdUes longues, grêles; cuisses antérieures très-épaissies et fusiformes, avec une rangée de fines dents en dessous ; cuisses postérieures plus longues que les autres , un peu arquées ; les jambes antérieures aussi uapeu arquées; tarses assez grands. Du grec oyxoç, enflure, et xesaM, tête. 1. * O. DESSÉCHÉ. Oncocephalus dessiccatus *. (Long. 0,022). D'un brun couleur de bois desséche, uniforme. Dessous du corps parsemé de points jaunâtres ferrugineux. Surface du protliorax assez rugueuse, avec quelques lignes longitudinales élevées peu apparentes, interrompues, dont deux principales assez rapprochées, sur le sillon transverse. Écusson rugueux. Membrane des élytres olTrant, touchant le bord externe, à l'extréniiLé de la partie coriace, une tache peu distincte, oblique et oblongue, noire , teintée de blanchâtre au côté antérieur; les quatre jambes antérieures et les cuisses intermédiaires, légèrement anne- lées de brun et de jaunâtre. Femelle, Cayenne. Ajoutez : Reduvius squalidus Ross. Faun, Etr. II. ûOi. ISGZj {On- cocephalus squalidus Burm. Ent. II. 2Zi2. 1). 388 Hkthr. gkoc. nudirostres. Genre 322. ' SASTRAPADE. SASTRAPADA *. Télé ayant deux pointes en épines sur le bord antérieur. — Antennes ayant le premier article de la longueur de la tète , droit. — Bec un peu arqué ; premier article très-peu plus long que le second ; tous deux à peu près d'égale grosseur. — Pro- tJiorax en trapèze plus ou moins al'ongé, son bord postérieur coupé presque droit. — i.'lytres n'atteignant que le milieu de l'abdomen, ou à peu près; membrane aussi longue que la partie coriace , avec les cellules ordinaires. — Abdomen linéaire , quoique s'élargissant un peu vers le milieu ; écliancré à son ex- trémité dans les mâles; leur plaque anale fortement bombée en dessous. — Cuisses aniérieures renflées, fusiformes , avec une double rangée de dents en dessous. Tous les autres carac- tères sont ceux des Oncocéphales. Du sanscrit ÇT^, saslra , arme, et qi^;, jnicla , pied. Lcspattes antérieures étant faites pour saisir une proie, et ar- mées d'épines en dessous , ce caractère éloigne considérablement les espèces de ce genre, des Pygolampes, qui ont les cuisses anté- rieures mutiques , mais dont tous les autres caractères les rap- prochent tant du genre nouveau. 1. * S. SDBÉPINEUSE, Sastropado siibspinosa *. (PI. 7. fig. 9). (Long. 0,024). Brunâtre, les pattes tachetées de brun. Prothorax en trapèze allongé, avec un sillon transverse très-prononcé , rapproché du bord postérieur, le lobe antérieur notablement relevé en bosse, avec une petite pointe épineuse de chaque côté, la surface offrant de petits sil- lons longitudinaux; angles postérieurs légèrement saillants, à pointe pres- que mousse, avec deux tubercules sur le bord postérieur. Femelle? Sénégal. 2. * S. JAONE. Sastrapada flava *. (Long. 0,012-13). D'un jaune uniforme. Prolhorax linéaire , à peine rugueux , et sans épines ni même de tubercules prononcés en dessus ; la partie antérieure de la tète en arrière des yeux presque aussi longue que la partie antérieure. Mâle. Java. Cette espèce est pour nous le type du genre : la précédente est si dilfé- rente , (|u'elle devra plus tard en former un autre. CYLINDR1CHEFS,STÉ;N0PUD11J1.S. S'IZ. CA^TKÉSAVSqV^. 389 Genre 323. "^GANTHÉSANQUE. CANTHESANCUS*. Corpx allongé des Sténopodes. — Têlc longue , cylindrique; le prolongement au delà des yeux , plus grand que la partie pos- térieure ; deux épines en dessus à son bord antérieur, qui est presque tronqué ; rétrécissement du cou assez prononcé. ~leu^ assez gros, globuleux, très-saillants. — Ocelles très-gros, très- rapprochés , placés sur un tubercule, presque entre les yeux. — Antennes (manquant) insérées à l'extrémité de la tète. — Bec assez arqué , atteignant le milieu du présternum; ses deux pre- miers articles à peu près d'égale longueur et cylindriques. — Pro//tora^' trapézoïdal, rétréci antérieurement, avec trois épines de chaque côté, l'une à l'angle antérieur, l'autre un peu avant le milieu , au-dessus du sillon transverse qui partage son disque en deux parties à peu près égales , la troisième à l'angle posté- rieur ; sa surface assez plane, sillonnée longitudinalcment; le bord postérieur légèrement arqué. — iïcMSson armé d'une épine sur son disque. — Élytres de la longueur de l'abdomen ; mem- brane plus longue que la partie coriace , s'élargissant vers l'ex- trémité , et offrant les cellules ordinaires. — Abdomen presque linéaire , allongé , aplati en dessus , un peu bombé en dessous , arrondi à son extrémité ; ventre légèrement caréné. — Pattes grêles , grandes , les postérieures un peu plus que les autres ; cuisses antérieures cylindriques, à peine épaissies, avec quel- ques rugosités tuberculeuses à peine sensibles , en dessous. Du sanscrit eïïT?;, cantha , cou, et^^, sancu, clou. 1. "* C. TRiMACULÉ, Cantkesancus trimacidaius * (PI. 7. fig. 20). (Long. 0,025). D'un brun jaunâtre. Tête ayant en dessus une ligne noire étroite qui se prolonge sur le protliorax ; les épines droites, fortes, aiguës et noires. Élytres d'un jaunâtre sale, avec trois taches triangulaires brunâtres; la plus petite à la base, la seconde au milieu, et la plus grande, oblongue, vers l'extréniiié. Pattes de la couleur du corps ; cuisses avec une tache jaune en dessus à leur extrémité ; jambes avec un anneau jaunâtre entouré de brun à leur base. Java. 390 HÉTÉR. GÉOC. NUDIROSTRES. Genre 324. STÉNOPODE. STENOPODA Lap. — Burm. — Blanch. Corps allongé. — Tétc allongée , cylindrique , de même gros- seur dans toute son étendue , plus longue au delà qu'en arrière des yeux ( pi. 7. fig. 8 a). — Yeux globuleux , saillants , assez petits, — Ocelles gros , très-rapprochés entre eux et placés der- rière les yeux. — Antennesh peu près de la longueur de la moi- tié du corps ; premier article aussi long que la tête au moins, cy- lindrique ; le second à peu près de la même grandeur, un peu plus fin ; les deux suivants beaucoup plus courts , d'égale lon- gueur entre eux, capillaires; tous légèrement velus. — iÇrc at- teignant le bord antérieur du présternum , un peu arqué ; pre- mier article cylindrique, un peu plus court que le second ; celui- ci se rétrécissant vers Y exlrëmilé.— Prothorax en trapèze très- allongé; les angles postérieurs uniépineux, avec deux princi- pales lignes élevées longitudinales sur son disque , et un sillon transverse à peine sensible , vers le milieu , mais un peu plus rapproché du bord antérieur.— Ehjtres de la longueur de l'ab- domen, à peu près ; membrane plus grande que la partie coriace, avec les cellules ordinaires. — Abdomen allongé , s'élargissant vers le milieu, finissant en triangle aigu ; ventre avec une carène très-prononcée et tranchante.— PaZ/es longues , les postérieures plus que les autres , grêles ; cuisses antérieures à peine plus épaisses que les autres, sans dents en dessous ; les tarses grands , articles à peu près d'égale longueur. Du grec oxevèç , grêle , et noû; , pied. 1. S. CENDRÉE. Stenopoda cinerea Lap. (PI. 7. ng. 8). Hémipt. 26. pi. 52. fig. 2. — Burm, Ent. II. 244. 1. — Blanch. Hist, nat. ins. III. 107. 2. (Long. 0,025). D'un cendré uniforme. Les auteurs ajoutent : prothorax avec des lignes brunes, et deux lignes lii-unes sur la membrane des élytres. Nous ne remarquons pas ces lignes, mais l'abdomen est jaunâtre, avec des lignes lojigitndiiiales brunes très-distinctes. MAle. Amérique septentrionale ; les auteurs disent : Cuba. CYLINDRICHEFS. STÉNOPODIDES. 325. PVGOI.AMPE. 391 Genre 325. PYGOLAMPE. PYGOLAMPIS Geim. — Burm. —Cimex. Geoffr. —Gcrris Fabr.-Fall. — Ochetopiis Hahn. — Stenopoda. Bianch. Corps grêle , cylindrique , d'égale grosseur dans toute son étendue; la partie au delà des yeux aussi grande, au moins, que la partie postérieure, et sans rétrécissement derrière eux, avec une pointe en épine remarquable au bord antérieur; l'insertion des antennes placée presque sur la même ligne que ce bord anté- rieur; de chaque côté, derrière les yeux, quelques épines ; cou nul. — Yetix assez petits , globuleux , saillants. — Ocelles assez gros , placés sur la ligne postérieure des yeux , derrière le sillon trans- verse qui sépare ces derniers , et assez distants l'un de l'autre. — Antennes assez courtes ; premier article un peu plus long que la tête, légèrement épaissi et fusiforme ; les suivants fins , soyeux ; le second un peu plus long que le premier; le troisième le plus court; le quatrième un peu plus long que lui. — Bec presque droit, appliqué contre la gorge ; premier article deux fois plus long que le second, un peu comprimé, — Prothorax en tra- pèze allongé ; son bord antérieur pas plus large que la tête , à angles postérieurs mousses, quoiqu'un peu saillants en tubercules élevés; le sillon transverse à peine sensible , et placé à peu près au milieu du disque ; le bord postérieur coupé droit; présternum armé d'une forte épine droite, horizontale et dirigée en avant, au-dessus des hanches antérieures. — Ecusson en triangle al- longé. — Élytres un peu plus courtes que l'abdomen ; partie coriace assez longue ; membrane presque coriace, avec les cellules ordinaires. — Abdomen allongé, plat, s'élargissant un peu vers l'extrémité , finissant en pointe assez large comme un bec de lampe ; ventre un peu renflé, sans carène médiane. — Pattes grêles ; les antérieures et les intermédiaires courtes ; les posté- rieures deux fois plus longues qu'elles; cuisses antérieures légè- rement fusiformes , non dentées en dessous ; tarses assez longs. Du grec -KVf^ , derrière , et lafiTcàç , lampe, 1. P. PALLipÈDE. Pygolampis pallipes Fabr. Burm. Eut. II. 243. 1. - Gerris pallipes Fabr. S. R. 262.6.— Gerris denticollis Fall. Cim. Suec. 115. 3. — Pygolampis bifurcata Gerin. Faun- Eur. 8. 22. — Ochelopus spinicollis Hahn. ff^. I. 177. iab. 392 IIKTKR. GÉOC. NUDIROSTRES. XXVIII. fi(j. Ç)2.—Stenopoda palHpes. Blanch. Hist. nat. ins. III. 108. 3. — La Punaise porte-épine. Geoffr. Ins. I. 438. 6. (Long. 0,015). Brune en dessus, grisâtre en dessous; cinq petits points blancs de cliaque côté , au bord de l'abdonicn. Pattes brunâtres , quc;!- qucfois leur base plus pâle. Femelle. Europe ; midi de la France ; Allemagne ; dans les forêts. Assez rare. Genre 326. '^RHAPHIDOSOME. RHAPHIDOSOMA*. LophocephaJa. Burm. Corps très-allongé , filiforme. — Tête petite, cylindrique, avec un prolongement au delà des yeux , égal à peu près à la partie postérieure en deçà d'eux. — Yeux très-petits , globu- leux , peu saillants ; un sillon transverse à peine sensible entre eux, et un léger renflement en arrière. — Ocelles non apparents. — Antennes insérées à l'extrémité de la tète, de quatre articles; le premier très-long , sans compter le léger article rudimentaire qui esta sa base; les trois suivants (selon M. Burmeister) plus courts, pris ensemble , que le premier; les second et troisième d'égale longueur; le quatrième , qui est séparé du troisième par une légère nodosité, un peu plus long que le précédent. — — Zfec droit, grêle, atteignant l'insertion des pattes antérieures; son second article très-long ; les premier et troisième très-courts. — TVtora^long, cylindrique, ses trois segments d'égale lon- gueur. — Elytres et ailes nulles. — ylbdomcn très-allongé , linéaire, canaliculéen dessus. — Pâlies très-grêles, très-alioia- gées , comme dans les Éméses ; les intermédiaires un peu plus courtes que les autres ; tarses petits, de deux articles apparents , d'égale longueur. Du grec pot-pt.; , aiguille , et atoixa , corps. M. Burmeister, qui a confondu ce genre avec les Lophocé- phales de M. de Laporte de Castclnau , suppose que les insectes qui en font partie , et qu'il avait sous les yeux , sont en état de larve , parce qu'ils ne présentent point d'ailes ni d'ély très. 1 . * R. DE BURMEISTER. Rhuphidosoma Burmeisteri *. (PI. 12. fig. 12). (Long. 0,021). Corps d'un brun grisâtre uniforme. Une pointe longue LONGICOXLS. ÉMÉSIDES. 3^27. BOTSSE. 393 de plus d'un millimètre, se prolongeant horizontalement entre l'insertion des antennes , à l'extrémité de la tête. Mâle. Cap de Bonne-Espérance. M Burmeister [Ent. II. 2M) indique sans la nommer une espèce de Lophocéphale, ([ui doit être celle-ci, et qui, par conséquent, ne peut ap- partenir au genre Lophocéphale. SIXIÈME TRIBU. * LONGICOXES. LONGICOXI \ Celle Iribu se distingue de toutes les autres par des han- ches antérieures d'une longueur remarquable, et des pattes antérieures essentiellement ravisseuses. M. Burmeister a indiqué le premier celle coupe si naturelle et si tranchée dans celte famille. C'est dans celle tribu que commence à disparaître la forme ordinaire de réticulalion des élytres. Groupe unique. ÉMÉSIDES. Genre 327. ÉMÈSE. EMESA Fabr. — Burm. — Spin. Corps cylindrique. — Tê/e assez petite , se rétrécissant en ar- rière , avec un prolongement cylindrique au delà des yeux , presque égal à la partie postérieure , en arrière d'eux. — Feux petits, très-globuleux et saillants, avec un profond sillon entre eux. — Ocelles non apparents. — Avlcnnes de quatre articles, insérées à l'extrémité de la tète , presque aussi longues que le corps, capillaires; les premier et deuxième articles d'égale longueur; le troisième à peine d'un sixième de la longueur du second,- le quatrième un peu plus long que le troisième. — Bec court, atteignant le commencement du présternum, droit; le pre- mier et le second articles courts , d'égale longueur, un peu épaissis; le troisième plus long que les deux autres ensemble, fin et aigu. — Thorax cylindrique, long et grêle. — Éhjires ( quand elles existent ) presque aussi longues que l'abdomen , linéaires, arrondies au bout, entièrement membraneuses; la partie qui répond à la membrane, n'offrant'qu'une grande cellule qui en occupe la presque totalité , avec une courte nervure par- tant de son extrémité pour rejoindre le bord extrême (au moins 394 HÉTltR, GÉOC. NUDIROSTRES. dans une des espèces [E. pia); ailes aussi longues et à peu près de la même forme que les élylres. — Abdomen cylindrique. — Pattes antérieures ravisseuses, insérées au bord antérieur du présternum ; les hanches presque aussi longues que les cuisses , grêles, cylindriques ; cuisses un peu plus épaisses , avec une no- table et longue épine au milieu , en dessous ; les jambes n'ayant qu'un tiers de la longueur des cuisses, et se repliant sous elles ; tarses presque aussi longs qu'elles, ne paraissant avoir qu'un seul article et un seul crochet ; les quatre jambes postérieures très- longues, capillaires, de forme ordinaire ; leurs tarses extraordi- nairement courts. Nous ne connaissons pas l'étymologie du nom de ce genre. 1. E. SUPPLIANTE. Emesa precatoria Fabr. S. R. 203. k. — Burm. Ent. IL 223. 1. — Emesa Servillei Spin. Hémipt. 90. (Long. 0,025). Corps noir, glabre ou revêtu de poils ras, rares ; ap- tère dans les seuls individus de nous connus. Premier article des antennes, pas plus long que la tète et le thorax ensemble. Mésothorax plus long que le métathorax, rétréci en avant, à peu près aussi long que le pro- thorax. Pattes et antennes de la couleur du corps. Cayenne. M. Spinola a voulu faire deux espèces différentes, l'une de la preca- toria ailée de Fabricius , et l'autre de la larve que ce dernier auteur lui rapporte et qui est la seule que nous connaissions. Nous aurions penché pour cet avis , si la pia que nous connaissons à l'état parfait et qui est i voisine de la precatoria , ne nous eût persuadé que cette dernière doit aussi prendre des ailes , comme Fabricius n'en a pas douté. Nous rapporterions à cette espèce le Cimex longipes De Géer (Méra. IIL 352. 26. pi. 35. fig. I9 et \1)^ sans la différence de patrie (Philadel- phie) que l'auteur donne à son insecte, et la proportion qu'il assigne au métathorax (.beaucoup plus court que le pro thorax). 2. * E. PIEUSE. Emesa pia *. (Long. 0,0-20). D'un brunâtre pâle ferrugineux. Premier article des antennes aussi long que la tête , le thorax et le premier segment abdo- minal ensemble. Mésothorax non rétréci en avant, plus court que le métathorax. L'abdomen et les pattes sont mutilés, ainsi que le reste des antennes. Élytres et ailes probablement plus courtes que l'abdomen , quoique ayant douze millimètres de longueur. Philadelphie. LONGICOXES. ÉMÉSIDES. 328. EMÉSOSÈME. 395 Genre 328. ÉMESODÈME. EMESODEMA Spin. — Rarab. — Ploiaria Scop. Tête petite , arrondie et renflée en arrière , avec un si\lon transverse profond entre les yeux , et un léger prolongement en pointe mousse entre les antennes. — Antennes ayant le second article un peu plus court que le premier; le quatrième filiforme. —Bec ayant le premier et le second articles d'égale longueur, un peu renflés ; le dernier grêle , fin , presque aussi long que les deux autres pris ensemble— T/ioraJ' long et grêle ; le prothorax aussi long à lui seul que le mésothorax et le métathorax ensemble, un peu en triangle en arrière; mésothorax rétréci en avant, tra- pézoïdal; métathorax presqi-e carré. — Éiytres ei ailes nulles. — Abdomen en ovale très-élargi au milieu et très-rétréci à ses extrémités. — Cuisses antérieures munies d'une épine longue et aiguë , à la base , au trochanter. Les autres caractères sont ceux des Pléaries. De Euiesa , dont l'étyraologie nous est inconnue , et du grec S£[xaç, corps. Scopoli dit que l'espèce qui fait l'objet de ce genre fixe avec du gluten ses aufs au nombre d'une douzaine , oblongs , un peu velus; la larve en sort au bout d'environ six jours, privée d'abdomen, mais , du reste , semblable à la mère. Elle se nourrit de petites tipules et de moucherons qu'elle saisit avec ses pinces pour les sucer. Elle attaque même sa propre espèce , et va la nuit, en été et en automne , cherchant sa nourriture. M. Spinola (Hémipt. 88) décrit ainsi les organes sexuels de ce genre , déjà indiqués par Scopoli : « Dans la femelle, le sixième anneau du ventre est arrondi; les écailles vulvaires et la pièce intermédiaire qui appartiennent à l'appareil générateur sont repliées supérieurement et en avant. Elles vont rejoindre en dessus le dernier anneau du dos , en sorte que l'anus est évidemment dorsal. Il n'y a pas d'oviscapte , et il ne doit pas y en avoir, puisque la femelle ne creuse pas l'empla- cement où elle dépose ses œufs, et puisqu'elle se contente de les envelopper dans un gluten conservateur. » Dans le mâle , l'armure copulatrice est contenue dans un septième anneau qui ne porte pas de stigmates , un peu plus avancé sous le ventre que sur le dos, et prolongé en dessous en 396 HÉTÉR. GÉOC. iNUDlROSTÏîES. une espèce de corne étroite, arquée, recourbée en dessus presque perpendiculairement au plan de Tabdomen , et s'élevant raême un peu en dessus de lui. I^es pièces génitales qui sont en évidence consistent en deux écailles latérales , droites, allongées, et dis- tantes, et en une pièce médiane cornée, pointue, plus courte que les écailles latérales , et dirigée en arrière. Au-dessus d'elle, on voit quelquefois un tube membraneux plus ou moins prolongé. Je le regarde comme le pénis, ou comme son enveloppe immédiate.» 1. E. DOMESTIQUE. Emesoclema domestica Scop. Spin. Héniipt. 87.— Ramb. Faun. And. II. 180. — Ploiaria domestica Scop. Del. Flor. et Faun. Insubr. I. 60. tab. XXIV. fig A. 1. 2. et id. III. 52. tab. XXV. fig. V. VII. — Eiicycl. méth. pi. 131. fjg. 5-7. (Long. 0,007-8). D'un jaunâtre rembruni, uniforme. Mâle et fcnielle. Italie ; Espagne ; dans les maisons. L'abbé Raymond de Termeyer a décrit et figuré le premier cette espèce dans un ouvrage périodique intitulé : Opusculi scclti délie Scienze e délie Arti in Milano , tom. VIII. p. 72. tab. II. fig. 6. Genre 329. * PLEARIE. PLOEARIA [Ploiaria Scop.)* Cimex Linn. — De Géer.— Geoffr. — Tign. — Gerris Fabr.— Wolff. — Burm. — Ploiaria. Lalr. — BruU. — Blanch. Tête petite , arrondie en arrière , n'ayant presque aucune prolongation en avant. — Yeux petits , arrondis , peu saillants , avec un profond sillon entre eux. — Ocelles non apparents (très- petits, suivant Latreille). — Antennes plus longues que le corps, capillaires ; les deux premiers articles très-longs , à peu près d'é- gale grandeur; le troisième n'ayant pas le quart delà longueur du second ; le quatrième encore plus court que lui et légèrement fusiforme. — Bec court, assez gros, arqué ; premier article aussi long que les deux autres ensemble ; le second renflé en des- sous; le troisième fin et aigu. — ProUwrax court, presque en carré long, recouvrant le reste du thorax, avec un sillon Iransvcrse au milieu. — Élijlres de la longueur de l'abdomen ; membrane à petites cellules penfagonalcs ; ailes assez amples, transparentes. — Abdomen allongé. — Pâlies antérieures ra- visseuses , courtes et épaisses ; hanches presque aussi longues que les cuisses; celles-ci un peu élargies, munies d'épines en dessous ; les jambes presque aussi longues que les cuisses , et se LONGICOXES. ÉMÉSIDES. 329. IPLEAÏlîE. 397 repliant sous elles pour saisir la proie ; tarses n'ayant qu'un seul article, d'après M. Spinola, et cet article muni d'un seul crochet non visible à l'œil nu ; les autres pattes très-longues, capillaires; tarses petits , de trois articles , le dernier ayant deux crochets. Du grec -;:Vj'aptov , petit bateau. Le nom de Plœaria {Ploiaria Scop. ) doit être conservé à ce genre , parce qu'il a pour lui le droit d'ancienneté. En effet , l'ouvrage de Scopoli {Del. Flor. et Faim. Insubr.) , où il a été établi , a paru en 1788 , tandis que l'Entomologie systématique , où Fabricius a créé le genre Gcrhs , porte la date de 1794. M. Burmeister {Ent. IL 211 et 223) , qui se fonde , par erreur, sur la plus grande ancienneté du nom de Gcrris pour l'appli- quer au genre Plœaria, ajoute que d'ailleurs ce genre n'a aucun rapport avec un bateau ; mais le nom de Gerris , qui si- gnifie en latin un petit poisson , ne lui conviendrait pas davan- tage sous ce point de vue ; car, certes , il n'a pas plus de rapport avec un poisson qu'avec un bateau. Au reste, Scopoli voulait, par ce nom , faire allusion au mouvement d'ondulation de l'in- secte vivant porté sur ses longues pattes , qu'on peut comparer en effet à celui d'un bateau poussé par les rames: ejusque , dit-il, incessus naviculam quodamniodo refert. Disons cependant que c'est sur YFmesodema dumesiica qu'il avait primitivement établi ce genre, et qu'il avait aussi en vue la forme de l'abdomen , ejus enim abdomen concavum. 1. P. VAGABONDE. Plosario vagabuïida Linn. Cimex vagabunduslAnn. Faun. Suec. 972.— Tign. Hist. nat. iiis. IV. 286.— Cimex culiciformis De Géer. Méni. III. 323. M. pl.l7. fig. 1 et 2. — Ploiaria alata Scop. Bel. Flor. et Faun. Insubr. III. .01. tab. XXV. fig. VIII. — Gerris vagabundus. Fabr. S. R. 262. 9. — Wolff. le. cim. 203. 197. tab. XX. fig. 197. — Burm. Fnt. II. 221. 1. — Ploiaria vagabunda L^ti: Nouv. dict. hist. nat. XVIII. 133. — Brull. Hist. nat. ins. IX. 312. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 100. Hém. pi. 2. fig. 1,-La Punaise culiciforme. Geofrr.Ins. I. 462. 58.-Encycl. niétli. pi. 373. fig. lil. (Long. 0,00/i). Jaunâtre, taclietée de brun. Élytres brunes, leur partie coriace taclietée de blanc; toutes les nervures, blanches, ce qui forme un grand nombre de petites cellules pentagonales de proportions dilférentes sur la membrane ; ailes irisées. Pattes blanches, annelées de brun. Anten- nes brunâtres. Mâle. 398 HÉTÉR. GÉOC. NUDlROSTRESe Environs de Paris, sur les arbres, où , dit Geoffroy, elle vacille et se ba- lance perpétuellement coninse les tipuies. De Géer dit qu'on la trouve dans les maisons, qu'elle marche lentement, mais qu'elle s'en>o!c aisé- ment et avec promptitude. M Burmcister ajoute que la"larve se couvre de poussière et vit de proie. De Géer dit que cette larve a les pattes très- velues, à poils longs et frisés comme de la laine, le corps d'un gris clair^ avec des points noirs. SEPTIÈME TRIBU. * STAGNIGRADES. STAGNIGRADI \ Nous avons formé celte tribu du genre unique Hydro- mètre, que tous les auteurs avaient placé jusqu'à présent dans la famille des Rameurs, mais qui ne peut évidem- ment y rester, pui.^qu'it n'en a pas les caractères, savoir notamment, les crochets des tarses insérés avant l'extrémité du dernier article et la tête courte , sans cou derrière les yeux. Au reste, on peut supposer que ' Ilydrométte , dont les mœurs sont encore inconnues, se nourrit de sucs végétaux, la forme grêle de son bec paraissant l'indiquer, et n'ayant rien d analogue avec celui des Rameurs qui l'ont court et conique, et qui vivent de proie au contraire {Gerris, Felia) , autre raison pour éloigner d'eux 1 Hydro- mélre. Cette tribu, qui ne contient qu'un seul genre, se distingue facilement de toules les autres par le caractère tiré de la tète, deux fois plus longue que le prothorax. Groupe unique. HTDROMÉTRIBES . Le genre unique qui fait l'objet de ce groupe , et qui ne contient lui ni«*'me qu'une seule espèce depuis longtemps connue, méritait de tenir une place à partdaus celte famille. Genre 330. HYDROMÈTRE. HFDROMETRJ Latr. — Fabr. — Le P. et Serv. — Schunim. — Brull, — Blanch.— Cimex Linn. — De Géer. — Geoffr. — Tign. — Limnobates Burm. — Ramb. Corps linéaire , liliforme. — Têle cylindrique , formant STAGNIGRADES. HYDROMÉTRIDES. 330. HirS£iOM£TR,£. 399 presque le tiers de la longueur totale du corps, grossissant un peu vers l'extrémité , avec une petite saillie conique prolongée au delà de l'insertion des antennes. — Veux assez petits, globuleux, saillants, insérés à peu près au milieu de la tète. — Ocelles non apparents. — Antennes insérées à l'extrémité de la tète , assez longues , sétiformes , de quatre articles ; le premier court , épaissi ; le second un peu plus long , plus grêle ; le troisième très-long; le quatrième un peu plus court. — Bec fin, capillaire, plus court que la tête ; la distinction des articles entre eux non apparente, au moins à nos yeux. — T/iora.r cylindrique ; le prothorax formant à peu près la moitié de sa longueur , les mé- sothorax et métathorax ne paraissant pas distincts entre eux. — Elytres, dans l'état de nymphe , qui est celui où l'on rencontre le plus ordinairement les insectes de ce genre , consistant seu- lement en moignons rudimentaires et linéaires , atteignant la base de l'abdomen, à peine apparents ; mais, dans l'insecte parfait, aussi longues que l'abdomen , linéaires , arrondies au bout, avec deux grosses nervures longitudinales , dont l'externe se réunit vers le milieu à la côte , et deux nervures , l'une transversale à l'extrémité, et l'autre oblique un peu plus haut, qui les réu- nissent ; d'un tissu homogène , membraneux , dans toute leur étendue; ailes, dans le cas d'existence des élytres , aussi longues et de la même forme qu'elles, transparentes. — Abdomen al- longé , linéaire , de six segments ; son extrémité terminée par une pièce anale arrondie , armée d'une pointe courte , droite et aiguë (1). — Patles capillaires, longues, et toutes à peu près d'égale grandeur ; tarses de deux articles apparents , avec deux crochets à leur extrémité. Du grec (iowp , eau , et [AETpéto , mesurer. L'espèce qui fait pour nous le tyi'e du genre {Cimex siagnorum Linn.), fut d'abord rangée par Fabricius dans son genre primitif Gerris [Ent. sysl. IV. 188. 4). Latreille , dans son premier ou- vrage entomologique (2) , publié en 1797, trouva avec raison cette espèce si distincte des Gerris , qu'il créa pour elle le nou- veau genre nommé par lui Hydrometra (3). Fabricius publia (i) Schummel dit que cette pièce anale est beaucoup plus longue dans le mâle que dans la femelle. (2) Précis des caractères génériques des insectes. (3) Id. p. 86. 400 HÉTÉR. GEOG. NUDIROSTRES. ensuite son Systema JRhyngotorum en 1803 , et appliqua le nom d'Ifijdroinetra à un genre dans lequel YHydrometra sla- gnoruin était confondue avec d'autres espèces, en conservant le nom de Gerris pour son ancien genre réduit. Nous avons dit pourquoi nous n'avons pas suivi M. Burmeister, en attribuant comme lui au Gerris vagabundus de Fabricius , ce nom de Gerris (V'oyez le genre Plœaria). Quant au nom d'Jfydroinelra, il est juste de le restituer avant tout à l'espèce nommée siagno- rum, pour laquelle il a été primitivement créé par Latreille. Dès lors , il ne reste plus que les espèces telles que YHydrome- tra kicuiiirisYahr., etc., formant un genre différent, auxquelles puisse s'appliquer le nom de Gerris. C'est ce que nous avons fait d'après Latreille, qui leur avait donné ce nom dans son Gênera (III. 133) (Voyez ci-après le genre Gerris). Les insectes de ce genre se trouvent au bord des étangs , dans les herbages ; ils marchent à la surface des eaux , dit M. Bur- meister, comme les autres insectes sur la terre , par le mouve- ment alternatif de leurs pattes. Schummel dit qu'ils se tiennent dans les eaux stagnantes , où ils marchent lentement sur les plantes aquatiques. 1. H. DES ÉTANGS. HydrometTa stagnorum Linn. Latr. Gen. III. 131. 1. — Fabr. S. R. 258. 6.— Le P. et Serv. Enc. X. 265. pl.37û. fig. 21. 23 (la larve).— Schunim. Beitr. II. 14. lab.l.fy. 5 (le mâle), pg. G (la femelle). — BruU. Hist. nat. iiis. IX. 304— Blancli. hist. nat. ins. III. 98, — Cimex stagnorum Linn. Faun. Suec. 971. — — Cimex acus De Géer. Mém. Kl. 322. 40. pi. 15 lig. 24-25.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 284. — Limnobates stagnorum. Burni. Ent. II. 211. 1. — Ramb. Faun. And. II. 186. — La Punaise aiguille. Geoffr. Ins. I. 463, 00. (Long. 0,012). Noire. Dessus du corps plus ou moins ferrugineux ; hanches et base des cuisses, rousses. Élytres d'un brun sombre assez opaque ; ailes hyalines légèrement enfumées. Dans toute l'Europe , au bord des eaux stagnantes. De Géer dit cepen- dant qu'il n'a pu la trouver au nord de Stockholm. M. Rambur dit qu'elle se trouve souvent sur la terre humide, le long des ruisseaux, et aussi sur l'eau , mais qu'elle ne mène point une vie exclusivement aquatique ; la faiblesse de ses pattes et son peu d'agilité la contraignent de se tenir cachée parmi les herbes et dans les petites excavations. OCUL^S. LEPTOPIDES- 331. I.EPTOPE. 401 HUITIÈME TRIBU. OCULÉS. OCULATIlaXT. Riparii Burm. Le caractère qui dislingue celte tribu de toutes les pré- cédentes, est de ne point présenter de cou derrière les yeux, en raème temps que d'avoir les yeux gros , très-saillants, pédoncules. Latreille (I) a le premier indiqué ce caractère pour en formiT sa tribu des Oculées. M. Burmeister s'est borné à l'adupter en lui donnant seulement un nom dif- férent. On peut ajouter à ce caractère celui de la membrane des élylres, qui ne présente point les deux cellules discoï- dales quon observe dans les tribus précédentes (sauf les deux dernières et le genre Nabis), mais seulement des nervures longitudinales. Groupe unique. IiEPTOPIDES. Ce groupe contient trois genres , dont le premier { Lep- topus) se distingue des deux autres par un bec gros et court, ne dépassant pas l insertion des pattes antérieures, comme dans les tribus précédentes , tandis que les deux autres genres ont un bec long et grêle , dépassant cette insertion. Genre 331. LEPTOPE. LEPTOPUS Latr. — L. Duf. — Burm. — Brull. — Blanch. Tête courte, large; bord antérieur s'avançant un peu en triangle obtus , sans cou prononcé derrière les yeux. — Yeux très-gros , très-saillants , ovales-rèniforraes. — Ocelles pe- tits , adossés l'un à l'autre entre les yeux sur un tubercule. — Antennes plus longues que le thorax , filiformes, de quatre arti- cles , le premier court , un peu épaissi , leur longueur respective variable. — Bec arqué , assez gros , court , atteignant seulement le commencement du présternum ; les deux premiers articles plus ou moins épineux (2). — Prothorax trapézoïdal , avec un (i) Fain. nat. 4^3. (a) M. L. Dufour dit qu'il n'a pu observer que deux ai^ticles au bec. HÉMIPÏÈBSS, 20 402 HÉTÉR. GI^.OC. MUDIROSTRES. sillon transversal assez rapproché du bord antérieur ; angles pos- térieurs mousses et non saillants, le bord postérieur coupé droit. — Écusson triangulaire. — Elylres ayant leur partie coriace plus longue que la membrane , et formée d'un réseau à mailles fines comme des piqûres d'aiguille ; la membrane transparente , avec quatre ou cinq nervures longitudinales plus ou moins régu- lières ; ailes amples , aussi longues que les élylres, à peu près. — Abdomen assez large , en ovale pointu. — Pattes fines et assez longues , les cuisses un peu renflées ; cuisses et jambes de de- vant, armées d'épines fines assez longues ; tarses longs, de trois articles , le premier très-court. Du grec 'kzT.xbi, grêle . et toO;, pied. M. L. Dufour dit, au sujet de ce genre (1) : « Les Leptopes sont des Hémiptères de petite taille, que la gracilité de leurs pattes intermédiaires et postérieures rend très-agiles à la course ; ils ne sautent point (2) , mais doués , par la grosseur et le déve- loppement de leurs yeux, d'une vue étendue, ils sont prompts à s'envoler aussitôt qu'on approche d'eux. Ils sont insectivores et organisés pour saisir des proies vivantes, ainsi que le témoignent les piquants qui garnissent leur bec et leurs pattes antérieures ; ils habitent les lieux secs et ne paraissent que dans la saison la plus chaude de l'année. Quoique le Leptope littoral se trouve sur les bords des rivières , il est facile de se convaincre, quand bien même l'observation directe de ses habitudes ne l'apprendrait pas, qu'il n'est point destiné à vivre dans les lieux humides. Il n'offre pas, en eflét, à la surface de son corps, ce duvet soyeux et imper- méable propre aux insectes qui fréquentent les lieux aquatiques ou marécageux ; l'espèce littorale n'habite que les rives essen- tiellement caillouteuses , et c'est toujours sur les pierres plus ou moins entassées , loin de l'humidité , qu'elle se tient en embus- cade. » 1. L. LITTORAL. Leptopus litloralis hair . Gen. Addend. IV. 383. — Id. Nouv. dict. hist. nat. 2^ édit.— L. Duf. (i) Ann. Soc. enl. Fr. II. 109. (2) Nous avons pris plusieurs fois le L. littoralis , et, si notre mé- moire est fidèle, nous croyons nous r.ippeler qu'il nous a d'abord éch.appé par un petit saut, tout à fait semblable à celui que font di- verses espèces de Psociis en pareille circonstance. Nous invitons les en- tomologistes à s'assurer de ce fait, qui se trouve en contradiction avec ce qu'avance ici M. L. Dufour. OCULÉS. LEPTOPIDES. 331 . LEPTOFE. 403 Ann. Soc. ent. Fr. II. 109. pi. 6 B fig. 2 ; et id. III. 35/i. — Burni. Ent. II. 217. 1. — Blanch. Hist. nat. iiis. III. 95. 2. (Long. 0,003-/i). D'un grisâtre cendré. Second article dos antennes ayant à peine un tiers de la longueur du troisième ; le quatrième de la longueur du second, un peu épaissi. Premier article du bec le plus long , ayant deux épines longues, roides et droites, qui garnissent chacun de ses bords ; le second article un peu épaissi et renflé en dessus , armé de deux épines aussi en dessus. Prothorax à poils roides et à villosité grisâtre. Bord externe des élytres , garni de cils épineux ; partie coriace tachetée de noir ; membrane offrant cinq nervures longitudinales , dont les deux les plus internes confluentes et formant une longue cellule. Abdomen noir, glabre. Pattes pâles ; cuisses annelées de brun à leur extrémité. Antennes brunâtres. Mâle. France. M L. Dufour ajoute (Ann. Soc. ent. Fr. IL 112) : « Le L. lit- toral est un insecte rare et très-difficile à saisir. Il habite les cailloux secs de la grève de l'Adour, près de Saint-Sever, et je l'ai rencontré aussi dans des localités semblables, aux bords de l'Èbre, en Espagne, près de Logrogno et de Tudela, en 1808. Il parait en été. Sa petitesse et sa couleur, qui est celle des pierres au milieu desquelles il se tient, le dérobent à la vue. Quand le soleil est ardent, il s'envole à la moindre approche comme les Cicindèles , ou bien il se précipite dans les interstices des cailloux. Le temps couvert est le plus favorable pour la chasse de cet insecte ; alors en appliquant sur lui le doigt mouillé, on peut s'en saisir. » M. L. Dufour dit en outre ( Ann. Soc. ent. Fr. III. 353 ) qu'il a trouvé une des deux espèces de ce genre, qui est probablement celle-ci , en sep. tembre, sur les bords caillouteux de l'Adour, tenant une petite tipule entre les piquants de son bec, au soleil couchant, lorsque ce Leptope étai'- presque engourdi. 2. L. LAINEUX. Leptopus lanosus L. Duf. Ann. Soc. ent. Fr. IIL 354. pi. 5 A. fig 14. - Brull. Hist. nat. ins. IX. 284.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 95. 1. (Long 0,004). Grisâtre. Prothorax couvert d'une villositélaineuse assez longue et blanchâtre ; ce prothorax noir, son bord postérieur liséré de jaune. Partie coriace des élytres noire , avec cinq ou six taches blan- châtres et semées ça et là ; le bord externe , entre la première et la se- conde nervure, blanc et transparent comme la partie membraneuse , qui offre cinq nervures longitudinales régulières , brunes , non confluentes. Ailes diaphanes et irisées. Dessous du thorax grisâtre, velu. Abdomen glabre , noir ; les segments bordés de blanchâtre luisant. Pattes pâles. Antennes brunâtres. Second arlicledu bec, brun, non armé d'épines. Mâle. France méridionale ; Saint-Sever. VOV HÉTÉB. GÉOC. NUDIROSTRES. Genre 332. * SCIODOPTÉRE. SCIODOPTERUS*. Saldu Fabr. Élijires entièrement coriaces , sans extrémité membraneuse , un peu plus courtes que le corps ; point d'ailes. — Cuisses anté- rieures épaissies , fusiformes. Tous les autres caractères sont ceux (les Saldes. Du grec axicôoric; , opaque , et Tttepôv , aile. 1. S. FLAviPÈDE. Sciodopterus flavipes Fabr. Solda flavipes Fabr. S. R.ll[\. 3. (Long. 0,005). D'un noir luisant, sans taches. Base du bec en dessus, jaunâtre. Dernier article du bec, ferrugineux. Pattes d'un jaune pâle, quekiuefois brunes. Mâle. Paris. Genre 333. SaLDE. SALDA Fabr. — Burm. — Blanch. — Cimex Linn.— De Géer. — LygœusF&hr. — yVo]îî.— Acanthia. Latr. — Brull. Corps ovalaire , assez épais et ramassé. — Télé courte , assez large , transversale, coupée droit, inclinée brusquement au delà des yeux , sans cou distinct entre les yeux et le prothorax. — Yeux gros, ovalaires , réniformcs , de la grandeur de la tête, très-saillants. — Ocelles placés près l'un de l'autre entre les yeux. — Antennes aussi longues que le thorax au moins , fi- liformes, fines; premier article court, un peu épaissi; le se- cond le plus long de tous ; les troisième et quatrième d'égale longueur. — Bec long , atteignant presque l'extrémité de la poi trine , fin , luisant; premier article très-court, épaissi ; le se- cond six fois au moins plus long que lui ; le troisième des deux tiers moins long que le précédent. — Prothorax transversal , écharicré peu profondément et presque droit au bord postérieur, avec un sillon transverse plus ou moins prononcé. — Ecusson grand, triangulaire , très-large à sa base , atteignant presque le milieu de l'abdomen, avec une impression transverse qui le di- vise en deux parties à peu près égales Élylres de la longueur de l'abdomen au moins, le recouvrant des deux côtés; partie coriace grande; membrane offrant quatre cellules longitudi- nales régulières sur son disque , avec un large bord tout au- OCULÉS. LF.PTOPIDES. 333. SAIiBE. 405 tour sans nervures; ailes amples. — Pattes courtes , à peu près d'égale longueur ; jarabes armées de quelques tines épines. Fabricius a peut-être formé ce nom du mot latin salfo , sauter. Les insectes de ce genre ont la faculté de sauter et vivent au bord des eaux ; ils se nourrissent probablement d'insectes aquatiques, dit Latreille (1) , et particulièrement de Diptères. On ne connaît rien d'ailleurs de leur genre de vie. Les Saldes échappent facilement à la main qui les poursuit par le moyen des sauts fréquents qu'elles font. 1. S. LITTORALE. Soldo Uttoralis Llnn. Fabr. S. R. 115. 13. -Biirtn. Ent II. 21.Q. 3.— Cimex Uttoralis L'nm. Faun. Suec. 915. — Cimex saltatorius. id. Ç)5û. — Cimex liVoralis De Géer. Mém. III. 277. pi. l'j. fig. 17. 18. — Lygœus saltatorius. Fabr. S. R. 239. 18i. — WolfT. le. dm. 77. 74. tab. VIII. fi;/, llx. — u^canthia saltatoria. Briill. Hist.nat. ins. IX. 281. — Salda saltatoria. Blanch. Hist. nat. ins. I. 94. — Encycl mélh. pi. 374. fig. 8. (Long. 0,003). Noire. Partie coriace des élytres offrant vers son milieu, toucliant le bord externe, une grande taciie blanclie et quelcjucs autres plus petites, dispersées çà et là sur le reste ; membrane blanclie , à ner- vures brunes ; une tache oblongue de cette couleur dans chaque cellule ; le rebord sans nervure , généralement aussi de cette couleur. Pattes noires , tachetées de blnnchâtre , quelquefois pâles , tachetées de noir. Antennes noires, leur premier article et un anneau à l'extrémitédu second, plus ou moins pâles. Mâle et femelle. France méridionale; environs de Paris; sur les rivages et dans ies prairies. 2. S. DE LA zosTÈRE. Salda zosterœ Fabr. ? S. R. 113. 1.— Burm? Ent. II. 216. 1. —Blanch. Hist. nat. ins. III. 94. 1. — Acanthie de la zostère. Latr. Nouv, dict. hist. nat. I. 73. ( Long. 0,003 ). Semblable à la précédente , dont elle n'est peut-être qu'une variété , mais la partie coriace des élytres n'offrant pas la grande tache blanche médiane touchant le bord externe, les taches blanches plus répandues çà et là. Pattes pâles. Antennes noires, le premier article pâle à son extrémité. Mâle et femelle. Environs de Paris. La différence de taille entre notre £0«vwç ? aire , et êatvw , marcher. On avait soupçonné déjà que les individus sur lesquels ce genre avait été établi, n'étaient que dos larves; nous en avons la preuve aujourd'hui , d'après rcspèce ailée que nous décrivons ci-aprcs. Mais un fait qui n'avait jamais été relevé, c'est que De Géer parait évidemment avoir décrit et figuré ( Mém. III. 320, 321, 322; et pi. 16. fig. 16. 17, 18 et 19 ) des larves et une nymphe de ce genre , observées par lui en Suède , quoique toutes les espèces existant maintenant dans les collections vien- nent des tropiques, où on ks trouve à la surface des mers. Cet auteur tombant en cela, ce nous semble , dans la plus étrange erreur, n'a voulu les considérer que comme les petits d'une espèce de Gerris, et cependant il a décrit et figuré la nymphe elle-même avec ses moignons d'ailes et l'abdomen aussi court que dans la larve , quand il décrivait et figurait plus haut la larve de cette espèce de Gerris avec l'abdomen aussi développé que dans l'insecte parfait , d'où résultait la preuve que l'ab- domen conservait toujours la même proportion relative dans les difîérentes périodes de développement de l'insecte , et que par conséquent il y avait là deux espèces différentes. Latreille(Nouv. dict. hist. nat. [1803] IX. 415) a rapporté toutes les observa- tions de De Géer à ce sujet, en se laissant abuser lui-même par l'auteur, et continuant à prendre les uns pour les petits des autres ; mais ce qu'il y a de singulier , c'est qu'il ait dit ensuite (loc. cit. 416) que l'espèce à laquelle appartenaient ces petits à abdomen avorté , était des Indes-Orientales , quand il avait dit une page plus haut [id. 414) que De Géer avait observé en Suède les trois espèces dont il parlait. 1. * H. ALBiNEKVE. Hulobates albinervus*. (Long. 0,006). D'un brun ferrugineux , les nervures des élytres blan- ches. Dessous du corps , grisâtre. Brésil, partie méridionale delà capitainerie de Goya- Musée royal d'iils- toire naturelle de Paris. 2. H. soYEDX. Halobates sericeus Eschsci». Entomogr. (Trans. desScienc. nat. de Dorpat. 1823. 3). pag. 164. 79. GERBIDES. 336. PTILOmSRi:. 11^13 tab. 2. fig. li. - Burm. Ent. II. 209. 2. - Blanch. Hist. uat. ins. III. 98. 2. (Long. 9, 00/i). Larve. Corps ovalaire, d'un soyeux blanchâtre en des- sous, d'un cendré grisâtre en dessus. Mâle et femelle. Cap de Bonne Espérance. M. Burmelster dit : Du nord de la mer Tran- quille, près de l'Equateur. Genre 336. *PT1L0MERE. PTILOMERA\ Gerris. Hardw. Antennes à peu près de la longueur du corps ; premier ar- ticle un peu plus grand que les trois autres pris ensemble ; les second et troisième à peu près d'égale longueur entre eux ; le quatrième un peu plus court que le précédent, non épaissi. — Bec très-court , assez gros , de quatre articles distincts ; les deux premiers courts , annuliformes ; le troisième grand ; le quatrième petit , pointu. — Prolhorax court; mésosternum faisant à lui seul presque la moitié de la longueur du corps. — Abdomen à peu près de la longueur du thorax , son extrémité se prolongeant d'une manière très-notable dans les femelles, en forme de trèfle, dont chaque feuille serait bifide, avec une pointe enflée au-dessous de la feuille intermédiaire de ce trèfle (pi. 8. fig. 3 a), cette prolongation ne s'observant pas dans les mâles (pi. 8. fig. 3 6) , où l'abdomen se termine par deux pointes latérales, dont chacune a une dent aplatie en dessous , avec deux autres pointes filiformes au-dessus. — Pâlies velues; les anté- rieures assez courtes ; hanches de devant assez grandes , mais faibles : cuisses antérieures presque cylindriques , peu renflées , un peu plus longues que les jambes ; celles-ci avec une dent no- table il leur exlrémilé ; tarses dddevantaussi longs que lesjambes, de deux articles cylindriques, grêles; le premier trois fois au moins plus long que le second , celui-ci a\ant deux faibles cro- chets insérés avant son extrémité ; cuisses intermédiaires grêles, avec une forte frange en dessous dans les femelles ; cuisses posté- rieures encore plus longues que les intermédiaires , sans frange notable; les quatre dernières jambes et les tarses finissant en un fil qui se contourne. Les autres caractères sont ceux des Halo- bates à 1 état de larve. Du grec tz-zCko^ , duvet, et [xripôî, cuisse. Nous ne connaissons ce genre qu'à l'état de larve. 414 HÉTÉR. GEOC. RAMEURS. 1. P. LARGE QUEDE. PtUomera laiicauda Hardw. (PI. 8. fig. 3). Gerris laticauda Hardw. Trans. Linn. Soc. XIV. 131. ( Long. 0,010 fcmdle; 0,013 mâle). D'un brun chocolat luisant, en dessus, couvert d'un duvet blanc argenlé, brillant, en dessous. Duvet des cuisses inlerniédiaircs , dans la femelle , brun. Antennes et jambe», brunes. Màle et femelle. Java. DuIVépaul, suivant Hardwich. Genre 337. GERRIS. GjERRTS Fabr. ~ Latr. — L. Duf. — Schumm. — Brull. — BUnch.—Cimex Linn. — De Gécr. — Geoffr. — Tign. — Eydrometra. Fabr. — Burm. — Ramb. Corps assez allongé.— Tc^e triangulaire. — Yeux gros, globu- leux, très-saillants, touchant le bord du prothorax. —Ocelles petits , placés sur la ligne postérieure des yeux, très-peu appa- rents. — Antennes plus courtes que le corps , de quatre articles cylindriques , grêles; le premier aussi long à peu près que les deux suivants réunis , qui sont d'égale longueur entre eux ; le dernier un peu plus long et plus épais que le troisième . avec un petit article rudimenlaire entre les second , troisième et qua- trième articles. — Bec court, dépassant à peine l'insertion des pattes antérieures , droit , assez gros , distinctement de quatre articles; les deux premiers très-courts, annuliformes, le troi- sième le plus long de tous , cylindrique ; le quatrième fin et très-aigu. — Prolhorax grand , à peine un peu rétréci en avant, se prolongeant sur l'écusson , quil recouvre entièrement; son bord postérieur arrondi en forme d'écusson ; mésosternum très- grand , offrant un sillon longitudinal au milieu. — Elyires (quand elles existent) légèrementcoriaces dans toute leur étendue, sans membrane, étroites, atteignant ou à peu près l'extrémité de l'abdomen; avec quelques nervures longitudinales qui se bifur- quent ; ailes (quand elles existent) membraneuses , blanches , à quatre nervures longitudinales. — ^ôdome» allongé, étroit; le sixième ou dernier segment profondément échancré , ses an- gles postérieurs prolongés en pointes. — Pattes d'inégale gran- deur; les antérieures courtes , avec les cuisses un peu épaissies; GERRIDES. 337. GERRÎS. 415 les hanches fortes et saillantes; tous les tarses de deux articles; les crochets petits, insérés dans une échancrure du deuxième article, presque à l'extrémité, en dessous; les quatre jambes postérieures, notamment les intermédiaires, •très-allongées, fines , insérées très près l'une de l'autre, et très-loin des anté- rieures, à cause de la grandeur du mésosternum, avec les tarses presque aussi longs que les jambes , de deux articles fili- formes, le premier cinq à six fois plus long que le second. Gerris est en latin le nom d'un petit poisson. Ce nom ne pouvant être attribué au genre Plœaria, ainsi qu'il a été dit en parlant de ce genre, et le nom d'IIydromclra devant appartenir au Cimex stagnorum Linn., pour lequel il a été primitivement créé par Latreille, loutes les autres espèces de Gerrixde l'Ento- mologie systématique de Fabricius, de nous connues, étant d'ailleurs réparties dans d'autres genres , il ne restait plus, pour porter le nom de Gerris , que les espèces comprises par nous dans le présent genre. Les Gerris se tiennent constamment à la surface des eaux , et de préférence sur celles qui sont stagnantes ; ils y marchent en s'avançant ou glissant par saccades, et saisissant dans leur course les petits insectes dont ils se nourrissent M. Brullc (1) est le seul auteur qui, à notre connaissance , ait dit que ces Hémiptères plongent rapidement au fond de l'eau, quand on cherche à s'emparer d'eux. Leur corps est toujours brun ou noirâtre en dessus. Le court duvet soyeux qui en garnit le dessous, le défend contre l'action de l'eau. De Géer (2) dit qu'il n'a jamais vu de mâles plus ardents que ceux des insectes de ce genre ; il y a des accouplements continuels , comme s'ils n'étaient occupés que du soin de la propagation de leur espèce. Le mâle , monté sur le dos de la femelle , la tient embrassée à l'aide de ses pattes antérieures ; il fait ensuite sortir de son der- rière , dit-il , un petit corps noueux qu'il coule vers celui du ventre de la femelle , qui, paraissant quelquefois lasse de ses ca- resses parce qu'il ne lui laisse presque point de relâche , fait alors tous ses efTorts pour s'en débarrasser, soit en élevant le devant de son corps , soit en se servant de ses pattes de devant (1) Hist. nat. ins. TX. (2) Méra. III. 3i6. 416 HÉTÉR. GÉOC. RAMEURS. pour le renverser, au moyen de quoi elle parvient quelquefois à le chasser; mais le plus souvent il se laisse culbuter avec elle sans pour cela lâcher prise. ^ 11 ajoute qu'en écrasant ces insectes , on leur trouve la même odeur désagréable qu'à VAcanlhia leclularia {loc. cit. 318). Les Gerris sont désignés en France , quoique très-impropre- ment, sous la dénomination d'Araignées d'eau , due sans doute à leurs longues pattes , et à leur couleur noire. M. Léon Dufour (1) dit que les mâles sont souvent plus petits d'un tiers que les femelles, et il ajoute (2) ce qui suit sur les dif- férences sexuelles , au sujet du G. paludum: « Indépendamment de la taille qui est sensiblement moindre dans le mâle , le der- nier des segments ventraux stigmatifères de l'abdomen , celui qui , de chaque côté, se termine en pointe , présente au milieu une petite échancrure semi-circulaire qui n'existe point dans la femelle. Entre les deux pointes en question, il y a dans le mâle trois pièces ou petits anneaux supplémentaires visibles en dessous , et deux seulement dans la femelle. La seconde de ces pièces, enchatonnée dans la première, est arrondie, un peu bombée , et fait partie de l'armure copulatrice. La dernière ou la terminale est fort petite. J'observe aussi que le tubercule roussàlre placé au centre de la région sternale du métathorax , est plus grand et comme formé par la réunion de deux saillies dans le mâle. Le G. canalium n'offre pas dans le mâle la petite échancrure semi-circulaire dont je viens de parler. » Schummel donne des détails encore plus précis, avec desfigures à l'appui , sur les pièces sexuelles, au nombre de trois, visibles en dessous , dans les mâles, et seulement de deux dans les fe- melles. M. Burmeistcr dit que les larves se distinguent des insectes parfaits par le manque d'articles rudimentaires dans les an- tennes , et par l'existence d'un seul article aux tarses. Suivant M. L. Dufour (3) , les œufs des Gerris sont allongés , cylindroides , non tronqués à l'un de leurs bouts. Au lieu de s'ouvrir par le décollement , la chute dun opercule régulier, comme cela a lieu pour la plupart des Géocorises que nous ve- (i) Rech. Hémipt. 69. (2) Id. l'ji, (3) Id. 219. GERKIDES. 337. GBRRIS. il7 hons d'examiner, ils se fendent, ou peut-être ils se déchirent longiludinalement dans leur tiers antérieur, et c'est par celte fente que sort la larve. « J'ai conservé, dit cet auteur, dans des bocaux remplis d'eau et de mousses aquatiques , des femelles pleines du G. paladum , et je me suis assuré qu'elles pondent leurs œufs à la suite les uns des autres , mais non contigus ni serrés entre eux, dans une espèce de bourre raucilagineuse flxée sur des brins de plantes immergées. J'ai assisté à la nais- sance des larves, et j'ai quelquefois trouvé engagée dans la fente de l'œuf une fine membrane qui était sans doute l'enveloppe de la larve , ou qui revêtait intérieurement la coque de l'œuf. » C'est vers le mois de juillet que les petits se dégagent de l'œuf en l'ouvrant vers le tiers antérieur ; ils paraissent aussi agiles que les individus plus âgés. M.Brulié(l)fait observer que bien que les insectes de ce genre vivent de rapine, rien n'indique dans la structure de leurs pattes des habitudes carnassières , que celles de devant sont dépour- vues d'épines pour retenir la proie qui se compose cependant d'in- sectes assez gros. Quelques espèces terrestres , se rapportant au genre Grillon parmi les Orthoptères, ajoule-t-il , et dont cer- tains Gerris ont été surpris faisant leur nourriture , prouvent que ces Hémiptères abandonnent quelquefois leur séjour habituel pour se répandre dans le voisinage des eaux qu'ils habitent. 1. G. DES MARAIS. GerHs paludum Fahr. Latr. Gen.III. 133. l.—Sc\mmm. Beitr. 29. 1.- Brull. Hist. nat. iiis. IX. 302. 2. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 97. 1. — Hydrometra paludum Fabr. S. R. 258. 3. — Burai. Eut. II. 210. 1. (Long. 9,012-15). Brun, d'un soyeux grisâtre en dessous. Premier ar- ticle des antennes , plus long que les deux suivants réunis. Mâle et fe- melle. Environs de Paris. 2. G. DES LACS. Gerris lacuslris Llnn. Latr. Gen. III. 134. 3.— Scliumm. Beilr. II. Ixi. 7.— Biancli. Hist. nat. ins. III 98.2. Hém. pi. 1. fig. 6. — Cimex lacustris Linu. Faun. Suec. 970. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 283. — Cimex najus De Géer. Mém. III. 311. 39. pl.lO. Hgj.—Hydrometra lacustris. Fabr. S.Jî. 256.1.— (l) Hist. nat. ins. IX. 286, HÉMIPTÈRES. 27 418 HÉTÉR. GÉOC. RAMEURS. Burm.Ent. II. 210. 2.— Ramb. Faun. And. II, 185.— La Punaise naïade. Geoffr. Ins. I. /i63. 59. — Stoll.Punais. û2. pi. IX. fig. 63. (Long. 0,007-8). Brun. D'un soyeux argenté en dessous. Premier article des antennes, plus court que les deux suivants réunis. Femelle. Environs de Paris. Commun pendant toute la belle saison , à la surface des eaux dormantes. De Géer {loc. cit. 313) dit qu'il paraît au printemps dès que les glaces fondent, et qu'il faut qu'il ait passé l'hiver sous l'eau ou dans la fange pour se garantir contre le froid. 3. G. DES CANADX GerHs canalium L. Duf. Rech. Hémipt. 69. pi. 5. fig. 59. — Cimex najus De Géer. Mém. III. 311.39. pi. 16. fig. 8 et 9. (Long. 0,010-12). Semblable au G.paludutn, mais toujours aptère et s'accouplant dans cet état. Extrémité de l'abdomen offrant de chaque côté une pointe fine, longue et aiguë. Mâle. Dans toute l'Europe. M. L. Dufour dit de cette espèce ( loc. cit. 70 ) : « La dissection de cet insecte prouve, comme on le verra, qu'il est complètement aptère dans toutes les époques de sa vie. » « C'est peut-être de cette espèce , ajoute-t-il, que Geoffroy ( Ins. I. 463) a entendu parler, lorsqu'à la suite du Gerris lacustris , il dit : Ce qu'il y a de plus singulier , c'est qu'il s'accouple souvent avant que d'être parfait, n'ayant encore ni ailes, ni étuis. » De Géer avait déjà refusé d'admettre le sentiment de Geoffroy à cet égard, et dit formellement qu'il soupçonnait cette espèce d'être 'lifférente de l'espèce ailée, en se fondant sur ce qu'il était iuvraisemblable que des insectes pussent s accoupler avant que d'être arrivés à l'état parfait. Ajoutez: Gerris rufoscutellata Latr. Gen. III. 134. 2 (La Punaise coureuse d'eau. StoU. Punais. 64. pi. XV. fig. 108). Groupe 2. VÉLIDES. Ce groupe se distingue du précédent par des pattes à cuisses assez épaisses et insérées à peu près à égale dis- lance les unes des autres. M. Brullé (1), qui en compose son genre Vélie, dit que les insectes de ce genre n'ont pas, comme nos Gerrides, la faculté de plonger. « Leurs tarses, ajoute-t-il , sont revêtus d'un duvet très-serré , ce qui (i) Hisl. nat. ins. IX. agi. VÉLIDES. 338. VÉI.IE. 1^19 leur permet de rester au-dessus de l'eau , car leurs pattes ne sont nullement organisées pour nager. » Genre 338. VÉLIE. VELIA Latr. — Guér. — L. Duf. — Burm. — Schumm. — BruU. — Rarab, — Blanch. — Hydromeira. Fabr. — Wolff. — Gerris. Coqueb. Tête petite, triangulaire, enchâssée jusqu'aux yeux dans le prolhorax. — Feux gros , globuleux , saillants. — Ocelles non apparents. — Antennes de quatre articles; le premier le plus long de tous; les suivants d'égale longueur entre eux, avec un petit article rudimentaire entre le second et le troisième. — Bec court, droit, assez gros , de deux articles apparents seule- ment ; le premier très-long. — Prothorax gros , bombé , élargi en arrière. — Elytres de nature homogène , sans distinction de partie coriace et de membrane. — Abdomen allongé , convexe en dessous , creusé en dessus , ses bords minces et relevés. — Pattes de moyenne longueur, insérées à égale distance entre elles , les antérieures un peu plus courtes que les autres ; les intermédiaires un peu plus longues que les postérieures; les deux cuisses postérieures un peu épaissies , notamment dans les mâles , avec deux fortes épines et de petites dents en dessous dans ce dernier sexe, mutiques dans les femelles; tarses de trois article^, le premier très-court , le second le plus long (Ij ; cro- chets placés dans une échancrure avant son extrémité. Nous ignorons l'étymologie de Felia. Les insectes de ce genre courent avec vitesse sur les eaux tranquilles et ombragées, disent les auteurs, sans paraître raraer, ni glisser par saccades, et se nourrissent de petits insectes. 1. V. DES RUISSEAUX. Felio rivulorum Fabr. Latr. Gen. 132. 1.— Guér. le. règii. anim. Ins. pi. 57. 3.— Burm. Ent. II. 212. 2. — Blanch. Hlst. nat. ins. III. 96. — Ramb, Faun. And. II. 84. 1. — Hydrometra rivulorum Fabr. S. R. 259. 8.— Wolfif. le. cim. 201. 195. tab. XX. fig. 195. (Long. 0,008). Noire, avec deux taches d'un velu argenté (quelquefois (i) Suivant M, L. Dnfour ( Rech. Hémipt. 74)- ^' Burmeister dit que, dans les tarses antérieurs , les deux premiers articles sont très- petits. 420 HÉTÉR. GÉOC. RAMEURS. effacées) près du bord anlérieur du prothorax. Quatre taches blanches sur chaque élytre, dont deux allongées, placées l'une derrière l'autre, près de l'écusson ; les deux autres consistant en deux points ronds placés, l'un au delà du milieu, et le quatrième près de l'extrémité. Élytres du mâle atteignant l'extréaiilé de l'abdomen ; celles de la femelle plus courtes. Abdomen d'un rouge jaune , avec cinq taches de chaque côté , et les stigmates, noirs. Antennes et pattes noires. Prothorax recouvrant entièrement l'écusson. Mâle et femelle. Midi de la France; Saint-Sever; sur les eaux des ruisseaux et des fontaines, dans les lieux ombragés. 2. V. VAGABONDE. Velia currens Fabr. Latr. Gen. III. 133. 2. — L. Duf. Rech. Hémlpt. 73. pi. V. fig. 65. — Schumni. Beitr. IL 19.— Burm. En(. II. 212. 1.— BruU. Hist nat.ins. IX. 294. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 96. 2. — Hydrometra currens Fabr. S. R. 259. 12 (la femelle). — Hydrometra aptera. id. 11 (le mâle). — Gerris currens. Coqueb. III. ic.83. tab. XIX. fig. 11. (Long. 0,006). Aptère à toutes les époques de la vie, au moins ordi- nairement (1). Brune ; deux taches soyeuses blanches, sur le bord anlé- rieur du prothorax. Bords de l'abdomen d'un fauve rougeâtre, tachetés de brun ; ventre fauve, avec une bande latérale quelquefois interrompue, brune. Prothorax ne recouvrant pas l'écusson ou le gonflement basilaire de l'abdomen, qui en tient lieu. Mâle et femelle Midi de la France ; Saint-Sever. M. L. Dufour (2) dit que cette Vélie vit en société nombreuse; les larves sont noirâtres et vivent en commun avec les individus adultes. Leur abdomen se termine en pointe, et ses bords à peine palifiés ne dé- passent pas le niveau de la région dorsale. On observe une petite tache rousse sur le milieu du premier segment de l'abdomen. Le dessous de celui-ci est d'un gris pâle, avec une rangée de taches noires sur les flancs. M. de Saint-Fargeau, et l'un de nous , avons rapporté à cette espèce Y Hydrometra aptera Fabr., parce que cet auteur ne donnait de cuisses dentées qu'à cette dernière , et que tous les autres caractères se rap- portaient aux deux espèces. M. L. Dufour n'a pas trouvé ces motifs suffisants pour autoriser la réunion de ces deux espèces en une seule; ce- pendant nous croyons devoir persister dans l'opinion déjà émise. M. Schummel , qui a étudié les espèces de cette famille avec le plus grand soin, qui est entré dans les plus longs détails à leur sujet, donne la F'.currens comme acquérant des élytres; et dans ce cas, dit-il, elle est très- semblable à la F. rivulorum , sauf de légères différences qu'il signale (i) Voyez les observations ci-après. (2) Rech. Hémipt. 74- VÉLIDES. 339. MICRO VÉLIE. ^"^i et parmi lesquelles nous remarquons seulement la forme de la taclie blanche placée au delà du milieu de cliaque élytre, cette tache , ronde dans la f^. rivulorum, et pointue en arrière dans la cwrren*. L'auteur ajoute que ces /^. currentes allées sont très-rares ; dans le nombre d'une cinquan- taine d'individus qu'il avait sous les yeux , il n'a vu qu'un mâle dont il donne la figure (1) et une femelle, à l'état parfait. M. Westwood (2) dit de son côté que la /^. currens vit en société avec la F^. rivulorum , et qu'on les a trouvées accouplées ensemble. Il est possible que l'observateur du fait se soit trompé et ait pris une f^. currens ailée pour une F. rivulorum , la ressemblance étant si grande entre elles; mais n'estil pas possible aussi que les différences si- gnalées par M. Schummel entre ces deux espèces ailées , ne soient que des modifications propres à constituer des variétés, et qu'ainsi la P^. cur- rens et la p^. rivulorum ne fassent en réalité qu'une seule espèce , variable par le développement ou le non-développement du système alaire , comme cela existe dans le Pyrrhocoris apterus ? Genre 339. MICROVELIE. MICROFELIA Westw. Antennes ayant leur dernier article le plus long de tous ; les trois autres à peu près d'égale longueur entre eux; les deux premiers un peu épaissis. — Prothorax pcntagonal , triangulaire postérieurement , ses angles arrondis. — Élytres entièrement membraneuses, avec trois nervures saillantes qui forment, dans le milieu de l'élytre , deux cellules hexagonales, et, très-près de Textrémité, un cercle non entièrement formé. — Abdomeno\SL- laire , arrondi au bout. — Pattes à peu près d'égale longueur , mutiques ; cuisses non ou à peine épaissies ; tarses antérieurs à peine distinctement biarticulés (3). Les autres caractères sont ceux des Vélies. Du grec [xixpbç, petit, et de Felia, nom du genre précédent. Nous ne connaissons ce genre que par les auteurs , mais quoi- que nous ne donnions, en général, que les genres qui ont passé en nature sous nos yeux , nous avons cru devoir admettre celui- (1) Loc. cit. tab. 1. fig. I. (2) Ann. Soc. ent. Fr. III. 65-i. (3) iM. Burmeister dit qu'ils ont trois articles, dont les deux pre- miers petits; mais c'est probablement une erreur, MM. L, Dufour et Westwood étant tombés d'accord sur ce point qu'il n'y avait que deux articles, dont le premier à peine apparent. 422 HÉTÉR. HYDROCORÎSES. ci, à cause du petit nombre de genres dont cette famille est com- posée. 1. M. GENTILLE. Microvelia pulchella Westw. Ann. Soc. ent. Fr. III. 647. pi. 6. fig. 5 a. b. M. Westwood la décrit à peu près ainsi :( Long. 1 ligne 1/4^. D'un brun cendré. Protliorax roussâtre antérieurement ; la base des cuisses et le premier article des antennes, fauves; deux taches sur chaque élytre (la basilaire allongée, l'apicale ovalaire) , blanches , trois autres taches sur chaque élytre , plus obscures, une basilaire interne, et deux intermé- diaires, dont l'interne beaucoup plus grande. Élytres enfumées. Ile Saint-Vincent Amérique). C'est sans doute par erreur que M. Burmeister {Ent, II. 213) rapporte celte espèce comme synonyme de la T'elia pygrnœa L. Duf. (1), en les réunissant toutes deux sous le nom d' Hydroessareticulaia, la F .pygmoia L Duf. ayant le midi de la France pour patrie, et la M. pulchella^ l'île Saint- Vincent. Nous sommes disposés à croire que Y H. reticulata de M. Burmeister, qui la dit des environs de Berlin, est bien la F. pygrnœa L. Duf., en nous é-tonnant cependant qu'il ait jugé à propos de la débap- tiser pour la nommer reticulata-, mais loin de voir la possibilité de ne faire qu'une seule espèce de cette V pygrnœa et de la M. pulchella Westw., il nous paraît , d'après les figures, y avoir tant de différences entre elles, que nous en ferions plutôt deux genres , en laissant le nom d' Hydroessa à celui qui contiendrait la pygrnœa , et dont les caractères différentiels nous semblent reposer dans 1° l'absence des deux cellules intermédiaires des élytres ; 2° la forme du prothorax qui est arrondi en arrière et à angles postérieurs aigus; et 3" la forme de la tête qui est moins allongée et moins pointue antérieurement que dans le genre iV/tcro- velia. DEUXIÈME SECTION. HYDROCORISES. HVDROCORIS^ Latr. Hjdrocores Burm. Nous nous sommes expliqués dans nos généralités sur les Géocofises , au sujet de la convenance de cette coupe (l) Ann. Soc. ent. Fr. II. n5. pi. 6, fig. i. BIGEMMES. GALGULIDES. ^23 naturelle des Hétéroplcres en deux sections. Celle des H)^drocorises se distingue de la première par les antennes, qui sont entièrement cachées. Tous les insectes qui la composent sont aquatiques. On verra à la description de chaque genre les détails particuliers qui les concernent. Nous avons divisé cette section en trois familles , en suivant à cet égard la voie d'abord tracée par Latreille (1) dans la distribution de ses trois principaux genres, Galgule, Naucore et Notonecte , puis mieux déterminée encore par M. deLaportedeCastelnau, et sanctionnée enfin par M. Bur- meister. Nous commençons par séparer ceux qui ont des ocelles, composant notre famille desBigemmes, de ceux qui n'en présentent pas et qu'on peut nommer Abgemmes {yébgemmi). Les Abgemmes se divisent ensuite en deux autres fa- milles , savoir : 1° celle des Pédiraptes, dont les pattes an- térieures sont essentiellement ravisseuses , et 2° celle des Pédirèmes , dont les pattes antérieures n'ont pas la même organisation et dont les postérieures sont spécialement faites en forme de rames, PREMIÈRE FAMILLE. 'BIGEMMES. BIGEMMI*. Galgulites Lap. — Galgulini Burm. Nous avons nommé Bigemmes les insectes de cette fa- mille, a cause des deux ocelles qu'ils'présentent {bis , deux fois, gemma, pierre précieuse, œil). Cette famille se réduit à un seul groupe. Groupe unique. GAIiGULIBES. Ce groupe ne contient que deux genres. (i) Bègn. anim. 1829. IL loS. 424 HÉTER. HYDROCORISES. BIGEMMES. Genre 3iO. GALGULE. GALGULUS Latr. — Le P. et Serv. — Lap. — Burm. — Blanch. CoTTps arrondi , ramassé et aplati , couvert en dessus de petils tubercules en forme de peau de chagrin. — Têle très-large à sa base , courte , inclinée et triangulaire en avant, à bords tran- chants. — Veucc gros , très-saillants et élevés. — Ocelles assez petits , très-saillants , placés sur le front en avant , entre les yeux, et assez rapprochés l'un de l'autre. —^h/chhcs cachées sous les yeux , de quatre articles noduleux ; le premier gros, le second plus court que lui , le troisième très-petit , le quatrième à peu près de la longueur et de la grosseur du premier, en ovale arrondi. — Bec très-épais à sa base, court, aigu au bout, en forme de poinçon , de trois articles. — Prothorax en ovale ir- régulier , transversal , à bords aplatis et plus larges que la base des élytres, échancré à son bord postérieur. — Ecusson assez grand, large à sa base, triangulaire. — Élytres amples, re- couvrant tout l'abdomen , mais pas plus longues que lui ;• membrane très-courte , en forme de bordure étroite à l'extré- mité de la partie coriace , mais très-distincte d'elle ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen circulaire , aplati (l). — Pattes assez grandes; hanches antérieures fortes et presque aussi longues que les cuisses , celles-ci très-renflées , avec uno- rainure, et, de chaque côté , un rang de pointes fines en des- sous, les jambes courtes, droites, avec une rainure et un double rang d'épines correspondantes à celles des cuisses ; tarses antérieurs paraissant d'un seul article , long , muni à son extré- mité de deux forts crochets et très-longs; pattes intermédiaires plus courtes que les antérieures , les caisses à peine épaissies, plus ou moins épineuses en dessous , avec un fort trochanter à leur base, les jambes hérissées d'épines, les tarses épineux, composés de deux articles, le premier très-court, le second long , muni de deux forts crochets à i-on extrémité ; pattes pos- térieures semblables aux intermédiaires, mais beaucoup plus ( 1 ) • Les deux sexes , dit M. Brullé ( Hist. nat. ins, IX. 2^3 ) , se dis- tinguent par la forme du dernier segment abdominal. Examiné en des- sous , ce segment oirre, dans les femelles, un renflement ou tubercule très-saillant, qui n'existe pas dans le mâle; celui-ci est, en outre, un peu moindre que la femelle » GALGL'LIDES. 341. MONONYX. 4-25 longues que les autres, les tarses épineux, de deux articles très- longs , le premier plus long que le second. Gcdgulus est le nom latin donné par Pline à un oiseau , le Loriot. Les Galgules ne se tiennent pas dans l'eau, mais sur le bord des étangs, des lacs et des ruisseaux , dans la vase et à la racine des plantes aquatiques, où ils vivent de proie. « Ils n'ont pas , dit M. Brullé (1) , la faculté de nager; leurs jambes dépourvues de poils, mais hérissées d'épines, en font plutôt des insectes terrestres.... et leur enveloppe porte la marque distinctive de leurs habitudes, car elle est couverte , surtout à l'état de larve , de petites parcelles de sable. Leurs mœurs sont carnassières , comme l'indique la structure de leurs pattes antérieures. » 1. G. OCDLÉ. Galgtilus nculatus Fahr. Latr. Hist. nat. ins. XII. 286. pi. 95. fig. 9.— Gen. III. Uli. 1. — Le P. et Serv. Eue. X. 271. 1.— Lap. Héinipt. pi. 52. fig. 3.~Burm. Enl. II. 202.1. — Blanch. Hist, nat. ins. III. 93. — ISaucoris oculata Fabr. S. K 111. 5. (Long. 0,010). D'un brun noir ferrugineux. Côtés de i'âbdonien fai- blement tachetés de jaunâtre; côtés postérieurs du présternum , han- ches , base des cuisses , trochanters , un ou deux anneaux aux cuisses, jaunâtres. Femelle. Caroline. Genre 341. MONONYX. MONONYX Lap. (2). — Burm. — Blanch. — Naucoris Fabr. — Galgulus. Le P. et Serv. Corps rugueux et chagriné en dessus. — Yeux gros , assez peu saillants. — Antennes ayant , suivant M. Burmeister , le premier article petit, le second grand , très-épaissi, le troisième petit , pyriforme , le quatrième trois fois plus long que lui , épais, en massue un peu courbe. — Prothorax en ellipse, transversal , avec un sillon transverse près du bord postérieur; celui-ci à peine échancré. — Elijires ayant à leur extrémité (i) Hist. n.it. ins. IX. 274> (2) Hémipt. 16. 426 HÉTÉR. HYDROCORISES. PÉDIRAPTES. une membrane non ou à peine distincte de la partie coriace au point de séparation. — Jbdomen débordant plus ou moins les élytres de chaque côté; pièces vulvaires des femelles, étroites, comme élevées sur un pédoncule ; plaque anale des mâles , ar- rondie, courte. — Hanches aniérieures nulles ou non distinctes; cuisses de devant très-larges et comprimées , avec un fort tro- chanter antérieurement; jambes antérieures grêles, un peu arquées en dedans; tarses consistant en un fort crochet simple (pi. 8. fig. k a) ; pattes intermédiaires à peu près aussi longues que les antérieures, plus courtes que les postérieures. Les autres caractères sont ceux des Galgules. Du grec (j-oVoç , seul , et ovj; , ongle. 1. M. RAVISSEUR. Mononyx raptorius Fabr. ( PI. 8. fig. U). Burm. i?n<. II. 201. 1 — Blanch. Hist. nat. ins. III. 93. — IVaucorit raptoria Fabr. i^. R. 111. 6.— Le P. et Serv. Enc. X. 271. 2. (Long. 0,008 9). Brunâtre , tacheté de jaunâtre. Un point noir sur le disque de chaque élytre. Côtés de l'abdomen taclietés, et cuisses annelées, de jaunâtre. Mâle et femelle. Brésil. DEUXIÈME FAMILLE. * PÉDIR/VPTES. PEDIRAPTr. Bélostomites Lap. — Nepini Burm. Le caractère le plus constant qui distingue cette famille de la suivante, est dans la forme de la tête, aplatie horizon- talement ou dirigée verticalement, et, dans ce dernier cas, triangulaire. Les pattes antérieures sont ordinairement faites pour ravir une proie, et les quatre postérieures pour marcher ; les jambes non comprimées comme dans la fa- mille suivante. Nous la divisons en deux groupes, d'après les principes qui en ont été posés par M. Burmeister. Groupe 1. NAUCORIDES. Ce groupe se distingue du suivant par des antennes de quatre articles^et un corps !arge , ovalaire. NAUCORTDES. 342. BÉI.OSTOME. 427 Genre 342. BÉLOSTOME. BELOSTOMJ Latr. — Le P. et Serv. — Blanch.— iV^epf/ Linn.— Fabr — De Géer.— Oliv, — Belostomum Burm. Corps ovalaireet allongé. — Tête proportionnellement petite, courte, triangulaire et inclinée presque verticalement; front étroit, sa partie antérieure se prolongeant notablement en pointe mousse au delà des yeux. — Yeux très-gros , bombés , très- saillants, d'une forme triangulaire en dessus. — Ocelles nuls. — Antennes cachées sous les yeux , de quatre articles , les second et quatrième , suivant M. Burmeister, ayant un appendice en forme de crochet; les quatre articles filiformes, suivant La- treille (1); les trois derniers, suivant M. de Laporte de Cas- telnau (2) , subpectinés. — Bec de trois articles ; le premier an- nuliforme, rétréci à sa base; le second fort, conique, plus grand que le troisième, paraissant, en dessus, composé de quatre pièces , dont les deux terminales semblent former un court ar- ticle supplémentaire ; le troisième diminuant successivement de grosseur, laissant ordinairement passer le suçoir comme une soie forte. — Prolhorax en trapèze régulier , légèrement rebordé antérieurement et de chaque côté , avec un sillon transverse près du bord postérieur, celui-ci coupé droit; les an- gles postérieurs mousses , non saillants; une faible carène lon- gitudinale au milieu , sur son disque. — Écusson grand , en triangle équilatéral, avec une faible carène longitudinale au mi- lieu et une ligne élevée transverse très-notable , un peu au delà du milieu. — Élytres de la grandeur de l'abdomen , finissant en pointe ; partie coriace beaucoup plus grande que la membrane ; celle-ci chargée de nombreuses nervures longitudinales régu- lières, terminée par une bordure assez étroite , offrant des plis longitudinaux , encore plus nombreux que les nervures ; ailes amples , presque aussi grandes que les élytres , offrant trois ner- vures longitudinales fortes , dont les deux externes se réunissent vers l'extrémité , avec une multitude de légères nervures trans- verses entre elles et autour d'elles ; le bord interne , derrière la troisième nervure longitudinale, offrant une multitude de cellules (1) Gen. III. 144. (2) Hémipt. 1^, 428 HÉTÉR. HYDROCORTSES. PÉDIRAPTES- polygonales. — Abdomen allongé , pas plus large que le pro- thorax , finissant en pointe , à bords très-aplatis , ne débordant pas de chaque côté les élytres; plaques terminales au nombre de trois dans les mâles , seul sexe que nous croyions avoir sous les yeux ; l'intermédiaire étroite , allongée , n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen , arrondie au bout, avec deux petites dents , et entière , présentant seulement un sillon longitudinal au milieu; les plaques latérales grandes , se touchant au milieu, au delà de la plaque intermédiaire, finissant en pointe mousse et frangées au bout, offrant en outre deux filets, qui dépassent ordinairement de beaucoup l'abdomen, canaliculés en dessus et en dessous , fortement frangés de chaque côté, prenant naissance au-dessus des plaques latérales terminales. — Pattes très-fortes;— les antérieures insérées immédiatement au-dessous des yeux , avec les hanches fortes, assez longues; les cuisses notablement élargies et déprimées , leur côté latéral antérieur chargé d'une espèce de brosse veloutée à poils courts; les jambes arquées, can- nelées, ayant au côté interne une profonde rainure couverte de poils fins et courts, et dont les bords élevés et tranchants s'insèrent dans une rainure de la cuisse à ce destinée ; les tarses de deux articles, le premier beaucoup plus court que le second, annuliforme , avec un crochet fort, très-aigu et aussi long que les deux articles du tarse réunis ; — pattes poslér leur es plus longues que tes inter- médiaires ; les quatre dernières cuisses non renflées, ayant leur côté postérieur frangé , velouté , avec une rainure pour recevoir la jambe ; les jambes aplaties , les postérieures surtout ; tarses intermédiaires frangés , ayant leur premier article assez long , mais moins que le second ; tarses postérieurs très-aplatis , forte- ment frangés, les deux articles à peu près d'égale longueur; deux forts et longs crochets aux quatre tarses postérieurs. Du grec êéT^o; , dard , et cjTo'iia , bouche. Nous ne comprenons pas pourquoi M. Burmeistcr a changé le nom de Belostoma en celui de Belostomuin. La terminaison ma est aussi neutre en latin que la terminaison mum. 11 paraît étonnant que l'on ne connaisse dans les collections qu'un des sexes de ce genre , dont les individus sont cependant assez communs. Peut-être confondons -nous les deux en un seul. En ce cas, le sexe femelle appartiendrait-il aux individus dont les filets terminaux de l'abdomen sont grands et le dépassent no- NAUCORIDES. 3i2. BÉLOSTOME. k29 lablement , tandis que les mâles seraient ceux où les filets sont courts , et ne dépassent pas l'extrémité du ventre? Au reste, l'usage de ces filets abdominaux est inconnu. M. Spinola (1) dit positivement qu'ils ne servent point à la respiration et suppose même qu'ils sont exclusivement propres cà la femelle, qui s'en sert , dit-il, comme d'auxiliaires du tact, destinés ou à l'empêcher de se méprendre à l'approche du mâle ou à reconnaître les lieux adap- tés à la ponte des œufs? Toutefois, il faut observer, comme le fait remarquer M. Burmeister, que les segments ventraux des Bélostoœes ne présentent point de stigmates apparents : il en faut conclure que les organes respiratoires doivent se trouver autre part. M. Burmeister dit que la larve manque des filets abdominaux, et que son ventre est couvert de duvet. Si l'on eh croit mademoiselle Mérian, les insectes de ce genre attaquent des reptiles de l'ordre des Batraciens pour en faire leur proie ; elle en a représenté une nymphe tenant dans ses pinces une petite grenouille qu'elle parait vouloir sucer. 1. B. INDIEN. Belostoma indicum Le P. et Serv. Belostoma indica Le P. et Serv. Enc. X. 272. 1. — Le grand Scorpion aquatique. StolI.Punais. 34. PI. VIL flg. IV. (Long. 0,080-90). D'un jaune verdûtre assez pâle. Prothorax ayant son disque antérieur, au delà du sillon transverse, brunâtre, avec deux bandes principales longitudinales jaunâtres. Écusson brunâtre, avec une bande de chaque côté, et son extrémité , au delà de la ligne élevée, jaunâtres. Pattes jaunâtres. Cuisses antérieures offrant deux bandes longitudinales, en dessous, et une en dessus, brunes; les quatre cuisses et jambes posté- rieures offrant chacune trois taches ou bandes irrégulières transverses , noires. Mâle ? Indes orientales ; Java ; Caire. 2. B. GRAND. Belostoma grande Linn. Blanch. Hist. nat. ins. III. 91. 1. Hém. pi. 1. fig. û. — Nepa grandis Linn. Mus. Ulr. 164. 1. — Fabr. t$'. R. 106. 1. — Oliv. Enc. VIII. 189. 1. — iVepa ix ou même sept articles. Le bec est épais et ne présente que trois articles apparents, donile premier est en partie caché par le chaperon , pièce ordinairement triangulaire , qui vient immédiatement au - dessous du front , et qui , suivant Latreille (2), recouvre le labre. Toutes les femelles sont pourvues d'un oviscapteou ta- rière cachée entre deux plaques qui s'ouvrent pour lui donner passage. Les mâles présentent une plaque anale simple, avec un appendice crochu de chaque côté. On compte de six à sept segments à l'abdomen. Les Auchénorhynques se nourrissent en général de sucs végétaux qu'ils pompent avec leur bec. Nous avons partagé celte section en trois familles, dont (i) Zoologie analytique. 2G9. AUCHKiNOKHYNQLES. 'S-5Y la première, les Chanteurs, se distinguent des deux autres, les Muets [Muti)^ par l'organe du chant qui est propre aux mâles dans les premiers, ainsi que par l'existence constante de trois ocelle;^, taïKlis que les derniers n'en pré- sentent jamais que deux lorsqu'ils n'en sont pas entière- ment privés. Ce mode fuiturcl de division tracé par La- treille (1) a été suivi par tous les auteurs qui sont venus après lui. Nous avons aussi conservé les noms qu'il avait donnés à ces deux divisions, en nous bornant à changer la terminaison féminine des mots français en une terminaison masculine , parce qu'étant adjectifs ils devaient prendre le genre du nom d'Auchénorhynques dont ils dé- pendent. Nous avons divisé ensuite les Muets en deux familles, la première comprenant ceux dont les antennes sont insé- rées sous les yeux , et que nous avons appelés Subtéri- cornes, par opposition aux Antéricornes, dont les antennes sont insérées devant les yeux et qui formant la troisième famille des Auchénorhynques. C'est encore à Lalreille (2) qu'on doit l'observation du caractère sur lequel est fondée celte division méthodique, que M Burmeister a adoptée et que nous trouvons aussi la meilleure à suivre. M. Spi- nola (3) l'a critiquée, en disant que le genre Bothriocera Burm., que nous ne connaissons pas en nature, et qui ne pouvait être naturellement placé ailleurs que dans lesSub- léricornes , avait cependant les antennes insérées dans une échancrure au devant des yeux, et que lui-même possédait quelques insectes voisins de nos .Tassides , dont les antennes étaient placées au-dessous de l'amjle infero-interne des yeux j mais il est reconnu que les meilleures méthodes en histoire naturelle pèchent toujours par quelque endroit, et qu'il faut se résoudre à y faire des exceptions. Nous dirons plus loin dans les généralités de la famille des Subtéricornes , (l) Fam. n.it. 4'^6. — Règn. anim. 182g. II. 212. 2i5. (.'.) Gen. Il[. i56. i63 — Règn. anim. 1829. II. î>i5. 218. (3) Essai 6111 les Fulgorelles. Anii. Sdc. eut. Fr. VlII. i36. 458 HOMUPTÈRES AL'CHÉXORHYNOLiES. noire avis au sujet de la modification que cet auteur propose d'apporter à la division Latrcillienne. PREiMIERE FAMILLE. CHANTEURS. STRTDULANTES Latr. Stridulantia Burm. — Cicadidœ Westw. Celle famiUe qui se compose de l'ancien genre Cicada^^ Linné, olîrc les caractères suivants , communs à tous W^ genres que nous en avons formés. Tête ordinairement courte, large, transversale, et? triangle obtus , queIqu(.'fois cependant petite et en triangle équilatéral ( Carineta) ; front très-renfté , avec des sillons transversaux nombreux ; chaperon triangulaire , sans sillons transverscs. — Yeux ordinairement gros, sail- lants , quelquefois pédoncules. — Ocelles au nombre de trois , rangés en triangle sur le vertex. — antennes insé- rées entre les yeux , sous un rebord de la tète , courtes , de sept articles (1) , le basilaire épais, les autres diminuant successivement de grosseur, sétiformes à Vextrcmilé. — 5t'c assez long, dépassant un peu l'insertion des pattes intermédiaire», de trois articles, le premier très-court, caché par le chaperon et non visible en dessus; le second notablement plus court que le troisième. — Prothorax transversal ; mésothorax très - grand , bordé de chaque côté par un sillon profond et courbé, dont l'extrémité vient aboutir à une petite élévation qui sépare l'un de l'autre; raétathorax caché par le mésothorax, visible seulement en dessous. — Élytres offrant, dans l'état ordinaire, seize cel- lules, savoir : 1° une cellule basilaire, courte, ordinaire- ment opaque ; 2* une cellule costale externe très longue , et une costale interne correspondante, aussi très-longue? 3° cinq cellules intermédiaires allongées, et 4° huit cel- (I) Weitw. Mod. cUss. iki. II. 4ai. fif. 114. 4. CHANTEURS. RÉTICFXLES. 4-59 Iules terminales aussi allongées et régulières. — u4iles of- frant trois cellules antérieures allongées, parlant de la base ets'étendant le long du bord externe, neuf cellules touchant le b >rd postérieur, dont trois parlant de la base de l'aile, et les six autres du milieu , plus un appendice interne que l'insecte plie sous le reste de l'aile dans l'état de repos. — abdomen court, gros, finissant en pointe 5 or^'a nés pro- pres au chant dans les mâles , et indiqués , à l'extérieur, par une plaque ou opercule plus ou moins considé- rable, de chaque côté du premier segment ventral (i). - Pattes fortes, assez longues; hanches fortes et lon- gues , les hanches antérieures aussi longues que les cuisses; cuisses antérieures plus grosses que les autres, offrant deux épines en dessous; jambes grêles ; tarses ordi- nairement de trois articles, les deux premiers très-courts, le dernier très-long , muni de deux crochets au bout. Nous avons divisé cette famille en deux tribus d'après le mode de réticulation des élytres. PREMIÈRE TRIBU. •RÉTICELLES. RETICELLl*. Cette tribu se distingue de la suivante par des élytres dont la dernière moitié offre un réseau de cellules hexa- gonales plus ou moins irrégulières. (i) M. Solier ( Ann, Soc enl. Fr. VI. 201 ) décrit cet appareil dant la Cicada fraxini Fabr. Il est formé de qnalre eavilés principales, dont unedanslemétalhorax elles Iroisaulresdnns l'abdomen. La première, ou cavité ihoraciqiie, présente un grand cligmate vertical qui y débouche de cliaque noté , et la met en communication avec l'air extérieur ; la cen- trale des tiois autres, ou cavité nhdomih aie , est vaste, recouverte di- rectement par l'opercule, et présente cans le bas, deux membranes ovales, irisées et très-minces, que Réaumur nonvme le miroii'; les deux autres, nommées cavités sonores, «ont situées en dessus, de chaque côté de l'abdominale, et formées parle tégunient solide de l'abdomen qui enveloppe la timbale, membrane bombée, plissés transversalement et séparant ces cavités de la thoracique. Le trochauler de chaque hanche projette une saillie épineuse qui s'avance au-dessus de l'opercule et semble lui servir de frein , quoique l'opercule étant fixe, paraisse n'en avoir pas besoin. 460 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. M. Burmeister a le premier fait connaître un type de cette tribu, dans le genre Uemidictya, dont M. Weslwood a donné une figure d'après le dessin qu'il en avait fait au trait à Berlin. Ce dernier auteur a fait connaître depuis lors, les deux autres genres Polyneura et Cystosoma. Groupe unique. î»OLYSîiVK,ÏBB3. Ce groupe contient trois genres, dont nous ne connais- sons en nature que le premier. Genre 356. POLYIVÈVRE. POLYNEURA Westw. Tête grosse, large, courte. — Prothorax un peu dilaté de chaque côté. — jF/y/rcs et ailes entièrement opaques, la rélicu- lation de l'extrémité desélytres à cellules étroites, allongées — Abdomen court , gros. Le faciès et les caractères, en général, sont ceux du genre Cigale. Du grec t.oVjz, nombreux, et veûpov , nervure. 1 P. DUCALE. Polyneura ducalis Westw. yïrc. eut. 1842. 92. pi. 24. fis;. 2. (Long. 0,035-ZiO; élytrcs comprises, 0,060). Noire. Protliorax étroite- ment l)ordé antérieurement, avec une large bande postérieurement, de couleur jaune. Élytres brunes, avec les nervures jaunes. Cuisses rouges en dessous. Indes orientales. Communiquée par M. Guérin-Méneville, et de sa col- lection. Gewp.e 357. CYSTOSOME. CYSTOSOMA Westw. Tvle petite , triangulaire. — Ehjtres subopaques au delà de la moitié, à nombreuses cellules subhexagonalcs. — Abdomen très-renflé dans les mâles , avec les opercules très-convexes et notablement sillonnés transversalement. Du giec xûffTi;, vessie , et awp-a , corps. Nous ne connaissons pas ce genre en nature. 1. C. DE SAUNDERS. Cystosoma SaundersHW^iXyt. Arc. ent. 18Zi2. 92. pi. 24. fig- 1. (Long. une. 2 [O^Oô'ol]; expans, alar.unc. 3 3/4 [0,105? ). D'un jaune pâle. Mâle. Nouvelle-Hollande. OCTICELLES. TOSÉ>lIDtS. 359. TACITA. 461 Genre 358. HEMIDICTYE. HEMWICTYA Bmm. — Westw. Tête petite , triangulaire. — Prolhorax dilaté en lamelle de chaque côté. — Élylres en forme de feuille , arrondies au coté interne à l'extrémité et finissant en pointe au côté externe ; les cellules de l'extrémité, courtes, presque arrondies , hexagonales; cette partie réticulée séparée brusquement par une nervure transverse , de la partie basilaire non réticulée ; ailes hyalines. Du grec f^iximc, , demi, et Sîxtjov , filet. Nous ne connaissons pas ce genre en nature. 1. H. FEDiLLOE. Hemidictya frondosa Burni. Ent. II. 178. 1. - Westw. Arc. eut. 18Z|2. pi. 2Z|. fig. (Long. 8"' [0,016] ; envergure 23'" [0,056). D'un vert pré. Élytres à nervures vertlàtres, les ailes blanches. Kio-Janelro. DEUXIÈME TRIBU. ' OCTICELLES. OCTICELLI \ Cette tribu se distingue de la précédente par des élytres qui offrent seulement, daîss leur dernière moilio, les huit cellules ordinaires. Elle répond au genre Cicada des au- teurs, que nous avons cru devoir diviser en plusieurs au- tres, d'après les principes qui nous ont guidés dans le cours de cet ouvrage. Mous la partageons en deux groupes. Groupe 1. TOSÉMIBESS. Ce groupe répo;;d à la division I du genre Cicada , que M Burmei:4er appelle Hemipterœ^ et qui avait été précé- demn/ont indiquée par M. Germar dans sa division III du même genre, 11 se dislingue du suivant par des élytres co- riaces au moins à la base , jusqu'à une ligne transverse élevée, placée à peu près au tiers de leur étendue. Genre 359. ' TACUA. TACUA ^ Tetligonia Y Ahx. — Cicada. Jiono\. — Blanch. Tête large , triangulaire , avec un sillon longitudinal au milieu du front. — Yeux gros , saillants. — Prolhorax un peu dilaté 462 HOMOPT. alchfIn. chanteurs. de chaque côte ; cette dilation arrondie aux angles antérieurs. — Elyfres et ailes entièrement opaques. — Abdomen gros , renflé ; opercules des mâles très-grands, atteignant au moins le milieu de l'abdomen. Du chinois ~^^ , ta , grand , et «^ , kou , tambour. 1. T. MAGNIFIQUE. Tacua speciosa Illig. Tettigonia speciosa Illig. Wlcdeni. Zool. arch, 2. 1/i'). 38 lab. 2. — Fabr. S. R. 33. 1. — Cicada indica Doiiov. Jns. of Jnd. Hem. pi. 2. fig. 3.— Cîcada speciosa. Blanch. Hist. nat ins. III. 165. 1. Hérn. pi. 9. (Long. 0,055}. Noire. Prothorax étroitement bordé de jaune vert, son bord postérieur formant une large bande de cette couleur, Éiytres à ner- vures rouges, le bord de leur extrémité et l'extrémité des ailes, en forme de frange large d'un blanc hyalin. Les trois derniers segments de l'ab- domen, d'un vert pomme. Mâle. Java. Genre 360. * TOSENE. TOSENA *, Cicada, Oliv. — Germ, — Blanch. — We&iv/.— Tettigonia Fabr. Tête large, triangulaire; front très-bombé et renQé, sans sillon longitudinal au milieu. — Feux gros , saillants. — Pro- thorax un peu dilaté de chaque côté , cette dilatation formant une épine à l'angle antérieur. — Éiytres et ailes enlièrcment opaques, avec une faible ligne transversale élevée au milieu de chaque élytre. — Abdomen gros, renflé; opercules des mâles très-grands , atteignant au moins le milieu de l'abdomen. Du chinois È^ , Yestw. Corps allongé. — Télé triangulaire assez large ; front très- renflé et arrondi antérieurement, non Cû.nprimé latéralement et ii-64 HOMOPT. AUCHÉN CHANTEURS. n'offrant pas en dessous une sorte de carène creusée d'un sillon longitudinal , comme dans le genre Huéchys. — Prulhorax parfaitemrnt arrondi et n'offrant aucune dilatation de chaque côté. — Elyires et ailes entièrement opaques. — Abdomen al- longé. Du sanscrit TfWR , gâyana , chanteur. 1. G. TACHETÉE. GcBuna maculala Fabr. ■ Tettigonia maculata Fabr. S. Jl. 37. 18. — Cicada maculata. Drur. Ins. II. 69. pi. 37. fig. 1.— Oliv. Enc. V. 750. 20. pi. 112. fig. 2. — Geim. Rev, Silb. 11.74. /j8.— Blaiich. Hist. nat. lus. III. 165. 5. Hém. pi. 10 fig. 3. (Long. 0,030-35). D'un noir luisant. Deux taches jaunes sur la tête, et six taches semblables, dont quatre antérieures et deux postérieures, sur le mésothorax. Élytres d'un noir luisant, avec cinq taches rondes, jaunes , dont deux à la base et trois disposées transversalement, au milieu ; les cellules extrêmes des élytres, tachées de blanc sale ; ailes noires, avec une grande tache jaune irrégulière transversale près de la base au côlé interne et une plus petite arrondie près du bord externe, et cinq taches blan- châtres vers l'extrémité. Segments de l'abdomen, quelquefois lisérés de jaune. Mâle et femelle. Chine. Ajoutez probablement: Cicada dives Westw. (Arc. ent. 98. pi. 25. fig. 2) , que nous ne connaissons pas en nature: (Long. 0,025). Noire; les nervures des élytres rouges, avec une bande transverse blanche ( à peu près comme dans la T. fasciala Fabr. ; les ailes rouges dans leur moitié basilaire, noires dans le reste de leurétendue. Genre 363. * HUECHYS. HUECHYS*. Cicada. De Géer. — Oliv. — Germ. — Burm. — Brull. — Blanch. — Tctligonia Fabr. Corps élancé. — Tcte assez petite , triangulaire , aussi large que le prothorax; front anguleux, légèrement comprimé de chaque côté , offrant en dessous une sorte de carène ou arête creusée d'un sillon lorigitudinal étroit dans toute son étendue. — Yeux gros , peu saillants. — Prothorax sans dilatation laté- rale. — Élytres entièrement opaques. — Abdomen allongé. Du chinois Jj[j_ , hué , sang; et ^-j , ky, cigale. OCTICELLES. TOSÉNIDES. 364. PI.ATVPI.EURX:. 465 1. H. SANGUINE Huechys sanguinea DeGéer. Cicada sanguinea De Géer. Méni. III. 221. 18. pi. 33. flg. 17. — Tettigonia sanguinolenta Fabr. kS". R. 42. Û6. — Cicada sanguino- lenta. Oliv. Eue. V. 756. 45. — Germ. Rev. Silb. II. 75 50. — Blanch, Hist. nat ins. III. 165. 6 (en reportant à l'espèce suivante les syno- nymes de Fabricius, de Germar, deBurmeister et de Stoll). (Long. 0,022). Tète, thorax et pattes , noirs. Tout le front, deux gran- des taches sur le mésothorax , et abdomen , d'un rouge de sang. Élytres noires. Ailes enfumées. Mâle et femelle. Commune à la Chine, 2. H. PHiLÉMATE. Huechys philœmata Fabr. Tettigonia philœmata Fabr. S. R- Û2. 47. — Cicada philœmata Germ. Rev. Silb. II. 75. 52. — Burm, Ent. II, 180. 2. - La Cigale chinoise à taches rouges de sang, Stoll. Cigal. 53. pi. XIII. fig. 62. (Long. 0,022). Tête, thorax et pattes, noirg. Tout le front, deux gran- des taches sur le mésothorax , et abdomen, rouges ; élytres noires, avec l'extrémité d'un blanc sale. Ailes enfumées. Femelle. Chine. 3. H. INCARNATE. HuBchys incamata Germ. Cicada incamata Germ. Rev, Silb. II. 75. 51. — Cicada sanguino- lenta Brull. Hist. nat. ins. Hémipt, II. pi. 3. fig. 2. (Long. 0,022). Tête, thorax et pattes, noirs. Front ( à l'exception du bord antérieur), deux taches sur le mésothorax, et abdomen, d'un rouge de sang. Élytres blanches ; leurs nervures peintes de noir. Ailes enfumées. Mâle et femelle. Java. Genre 364, * PLATYPLEURE. PLATYPLEURA*, Cicada. Linn. — De Géer. — Drur. — Oliv.— Germ. — Burm. — Blanch. — Teltigonia Fabr. Corps gros , court , ramassé , velu. — Tête très-large et très- courte ; front offrant un notable sillon longitudinal au milieu. — Veux gros, ronds, non ou à peine saillants. — Prothorax dilaté horizontalement de chaque côté au delà des yeux , large , court ; mésothorax faiblement échancré en croissant postérieurement. — Élytres ayant leur moitié basilairc coriace, et le reste plus ou moins transparent, avec une ligne transverse élevée etsinuée HÉMIPTÈRES. ■ 30 46C HOMOPT, AUGHÉN. CHANTEURS. pour marquer la séparation des deux parties coriace et membra- neuse. — Tarses de trois articles. Du grec TtXaTÙ;, plat , et -reT^eupà, côté. 1. P. STRiDDLANTE. Pluti/pleura stridula Linn. Ci cada stridula Lhm. Mus. Ulr. 157. li- — Oliv. Enc V. 751. 22. pi. 112. fig. h. — Geim. Rev. Silb. II. 76. 5/i. — Biirm. Ent. II. 179. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 165. 3 (en retranchant une par- tic de la synonymie qui appartient à l'espèce suivante). — Cicada nigrolinea De Géer. Mém. III. 219 15. pi. 33. fig. 1. — Cicada catenata Drur. II. 69. pi. 37. fig. 2. — Tettigonia stridula. Fabr. S. R. 38. 23. — La Cigale à bordure. Stoll. Cigal. 27. pi. III. fig. 15. , (Long. 0,025). Corps verdâtre, taché de noir. Élytres d'un gri- sâtre taché de vert et de brun ; l'intervalle entre les nervures au delà de la partie coriace , plus ou moins transparent; leur extrémité offrant sept grandes taches ovalaires et toute la bordure extrême derrière elles, hya- lines. Ailes jaunes, noires à leur extrémité, avec des taches oblongues à cette extrémité et toute leur bordure extrême , hyalines. Dessous du corps et pattes , d'un gris verdâtre. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. 2. P. DU c.\p. Platypleura capensis Linn. Cicada capensis Linn. Mus. Ulr. 158. 5. — Oliv. Enc. V. 751. 23. pi. 112. fig. 5.— Germ. Rev. Silb. IL 77. (Long. 0,025). Semblable à la précédente, mais les élytres seulement tachetées de blanc et de brun, n'ayant pas les sept taches ovalaires de l'extrémité et leur bordure extrême, hyalines; les ailes simplement brunes à l'extrémité, et leur bordure enfumée, non hyaline. Mâle et femelle. Cap de Bonne-Espérance. Ajoutez : 1° Cicada décora Germ. Rev. Silb. IL 79. 55. fig. 24 (Sloll. Cigal. fig. 37). — 2° Cicada divisa Germ. id. 80. 56. fig. 23. — 3° Cicada hirlipennis Germ. id. 80. 57. fig. 25. — li" Cicada plumosa Germ. id. 81. 58. fig. 26. — 5° Cicada semiclara Germ. id. 82. 59. — 6» Cicada nobilis Germ, id. 82. 60. Genre 365. "^ HÊMISClÈRE. HEMTSCIERA*. Cicada. Lap. — Brull. — Blanch. Tête très-large et courte. — Yeux très-saillants , presque pédoncules. — Prothorax à bords latéraux rabattus , non di- OCTICELLES. TOSÉNIDES. 366. MOGANNIB. 467 latés; mésothorax échancré en segment circulaire postérieure- ment, les angles de cette cchancrure arrondis ; l'espace compris entre les deux impressions ou sillons latéraux derrière celte échancrure . large , aplati. — Élytres et ailes opaques à leur base jusqu'au tiers à peu près de leur étendue; le reste d'une transparence hyaline. — Abdomen court , gros. Du grecTiaijuç, demi, et oxiepôç, opaque. 1. H. MAcuupENNE. Hemisciera maculipennis La^p. Cicada maculipennis Lap. Ann. Soc. ent. Fr. I. Iil2. 47. — Cicada versicolor Briill. Hist. nat. ins. Hémipt. II. pi 5. fig. 1. — Cicada sumptuosa Blancli. Hist. nat. ins. III. 165. h- (Long. 0,028-30). Verte. Tête, partie antérieure du prothorax et les quatre ou cinq premiers segments de l'abdomen, ordinairement brunâ- tres. Élytres à nervures vertes, leur partie coriace d'un vert ou d'un jaune orangé. Partie coriace des ailes d'un rouge éclatant. Dessous du corps et pattes, verdâtres. Mâle et femelle. Cayenne ; Brésil. Genre 366. * MOGANNIE. MOGANNIA *. Tête petite , en triangle prolongé en pointe très-saillante en avant. — Yeux assez petits , à peine saillants. — Élytres assez grandes et larges ; leur moitié basilaire coriace , plus ou moins transparente , jusqu'à une ligne transverse élevée ; le reste et les ailes d'une transparence hyaline. — Abdomen gros , renflé , plus large que le thorax , un peu comprimé de chaque côté de sa surface supérieure, de manière à former presque une carène en dessus. De l'arabe i^^^ > mogannia^ chanteuse. 1. * M. ILLUSTRÉE. Mogannia illustrata *. (Pi. 9. fig. II). (Long. 0,012). Corps d'un brun ferrugineux uniforme. Partie coriace des élytres, colorée d'une belle teinte jaune transparente, mêlée de quel- ques taches brunâtres ; une bande brune transversale assez large, à la suite de cette partie coriace, et formant la base de la partie membraneuse; ailes d'une transparence vitrée, avec une teinte de rouge vif à leur base, leurs nervures rosées. Mâle. Java. 468 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. Groupe 2. CZCABIDES. Ce groupe se distingue du précédent par des élytres en- tièrement membraneuses, sauf une petite cellule basilaire qui est ordinairement coriace, et quelquefois cependant un!' certaine opacité plus ou moins répandue au delà , mais qui ne va pas jusqu'à la ligne transverse élevée qui divise l'élytre en deux parties vers le tiers ou la moitié de son étendue, et qui présente dans sa disposition une nature très-différente de l'opacité signalée dans le groupe pré- cédent. Genre 367. * ZAMMARE. ZAMMJRA*. Teitigonia Fabr. — Cicada. Pal. Beauv. — Germ.— Pert.— Burm. — Blanch. Cor]ps gros et assez ramassé. — TfVe large et courte; front sans sillon longitudinal au milieu. — Yeux gros, assez saillants , oblongs, transversaux. — Prothorax fortement dilaté, à angles aigus très-saillants de chaque coté ; mésolhoraxéchancré presque à angle aigu au bord postérieur. — Élytres transparentes, hyalines (plus ou moins tachetées vers l'extrémité) ; ailes entière- ment transparentes. — Cavités sonores des mâles extraordi- nairement ouvertes en dessus. — Tarses de deux ou trois ar- ticles. De l'hébreu ^t2T , zammar, chanteur. 1. Z. TAMBOCR. Zammara tympanum Fabr. Tettignnia tympanum Fabr. S. R. ùO. 36. — Cicada tympanum. Germ. Rev. Silb. II 69. 32. flg. 22. — Pert. Del. an. 176. pi. 35. fig. 1. — Biiim. Ent. IL 183. 7. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 167. 14. Hém. pi. 10. flg. t. (Long. 0,032-35). Tête et thorax verts, tachés de brun; côtés du pro- thorax entièrement verts, sans taches noires Abdomen d'un brun verdâtre en dessus , plus ou moins couvert en dessus d'une poussière blanche fari- neuse , ainsi que le corps en dessous. Élytres offrant sept taches brunes , à l'extréniilé une sur ciiaque nervure , et cinq autres, dont quatre sur- tout plus grandes, oblongues, en arrière des premières, sur les anastomo- ses des nervures des cetlules; plus une ou deux autres encore en arrière OCTICELLES. CICADIDES. 369. TETTIGASE. 'r69 de celles-ci sur la nervure basilaire la plus proche de la côte. Tarses de deux articles , le premier très-petit. Mâle et femelle. Brésil. 2. * Z. BRUYANTE. Zammaru strepens *. Cicada tympanum Pal. Beauv. Ins. 132. Hém. pi. 20. fig. 5 ? (Long. 0,033-35). Semblable à la Z. Ujmpanum , mais la dilatation latérale du prothorax un peu plus large encore, avec une tache noire en forme de segment de cercle, au bord antérieur de cette dilatation, et une tache semblable en forme de carré long sur le bord latéral de cette même dilatation ; les tarses distinctement de trois articles , les deux premiers courts, à peu près d'égale longueur entre eux, du moins dans le mâle, seul sexe que nous connaissions. Brésil. Genre 368. "^ OXYPLEURE. OXYPLEURA \ Tête large , courte. — Yeux gros , assez peu saillants , oblongs , transversaux. — Côtés du prothorax dilatés, à angles plus ou moins aigus de chaque côté , mésolhorax peu écliancré postérieurement. — Éiytres et ailes transparentes. — Cavités sonores des mâles non extraordinairement ouvertes en dessus. — Tarses de trois articles. Du grecô^ùî, aigu, et -rrTveupà, côté. 1. * 0. CLAIRE. Oxypleura clara*. (Long. 0,025). Velue. D'un jaunâtre pâle , faiblement tachée de noir sur la tète et le thorax. Dilatation du prothorax d'un jaunâtre uniforme, non bordée de noir. Éiytres et ailes très-transparentes, sans taches ; vers leur extrémité, les nervures noires. Mâle et femelle. Sénégal ? cap de Bonne-Espérance ? Genre 369. * TETTIGADE. TETTIGADES *. Corps (noir) à villosité longue et fine. — Tête presque aussi large que le prothorax, très-courte. — Yeux petits , ronds. — Prothorax en forme de bande étroite transverse, faiblement mais distinctement dilaté sur les bords ; cette dilatation ar- rondie de chaque côté. — Éiytres et ailes transparentes ( ner- vures nuancées de brun sombre ) . — Tarses de trois articles. Du grec Téxxi;, cigale , et (îSyi:, enfer. 470 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. 1. * T. DU CHILI. Tettigades chilensia*' (PI. 12. fig. \li). (Long. 0,025). Entièrement noire, à poils fauves ou grisâtres. Les ner- vures de l'extrémité des élytres et des ailes , nuancées de noir intense ; nervures du côté interne de la base des ailes, d'un rouge de sang. Dessous du corps, entièrement velu. Pattes delà couleur du corps et velues comme lui. Femelle. Chili. Genrf 370. *CYCLOCHILE. CYCLOCHILA*. Cicada. Donov. — Germ. — Burm. Corps non velu. — Tête grande, forte, triangulaire; sa pointe grosse, assez prolongée en avant ; front sans sillon lon- gitudinal au milieu. — Yeux gros, ovalaires. assez saillants. — Prothorax dilaté et arrondi sur les côtés, transversal ; méso- thorax peu échancré postérieurement. — Élytres et ailes trans- parentes. — Tarses de trois articles. Du grec xûxXo; , cercle , et yeiXoî , bord, 1. C. d'adstralasie. Cyclochila Australasice Donov. Tetiigonia ^ustralasiœ Donov. Ins. of ISew Holl. Hemipt. pi. 2. fig. 1.— Cicada olivacea Germ. Rev. Silb. II. 57. /i.— Burm. Ent. II. 182. 6. (Long. 0,0/15). D'un vert olive. Ocelles entourés de noir. Élytres et ailes hyalines, sans taches. Mâle et femelle. Nouvelle-Hollande. Genre 371. ' DONDUBIE. DUNDUBIA\ Tettigonia Fabr. — Cicada. Oliv, — Boisd. Tête triangulaire , son bord antérieur gros et assez notable- ment avancé ; front ayant un sillon longitudinal court au milieu. — Feuj" gros , ovalaires , assez saillants. — Prothorax non di- laté de chaque côté. — Opercules des mâles d'une longueur ex- traordinaire , s'étendant presque jusqu'à l'extrémité de l'ab- domen. Du sanscrit pjfÎT, dundubhi , tambour. OCTICELLES. CICADIDES. 372. THOPHE. 471 1. D. A TOVKR^wx. Dundubiavaginata Fahr. Tettigonia imginala Fabr. S. R. 35. 10. — Cicada virescens Oliv. Eue. V. lUl. 5. pi. 110. lig. 2. — La Cigale chanteuse verte. Stoll. Cigal. 38. pi. VII. fig. 35. (Long. 0,036). D'un jaune olive pâle, uniforme. Opercules du mâle rétrécis à la base et ovalaires à partir de ce rétrécissement, s'étendant jusqu'à la base du dernier segment ventral. Élytres et ailes hyalines, sans taches. Mâle. Java. Ajoutez : 1° Cicada chlorogasler Boisd. Voyag. Astrol. II. OlZj. Hém. pi. 10 fig. à. —2» Cicada doryca Boisd. id. 609. 1. pi. 10. fig. 3. — 3° Tettigonia spinosa Fabr. S. R. ?>h. 8. Genre 372. * THOPHE. THOPHA \ Tettigonia Fabr.— Cicada. Guér. Tête large , courte , à angle très-obtus. — Feux gros, pédon- cules, très-saillants. — Prothorax non dilaté de chaque côté ; mésothorax peu échancré postérieurement. — Élytres et ailes hyalines. — Cavités sonores des mâles en forme de sac ex- traordinairement développé de chaque côté. — Tarses de trois articles. De l'hébreu ^^D , thopîi , tambour, 1. T. A SACS. Thopha saccata Fabr. Tettigonia saccata Fabr. S. R. U\- 9. (Long. 0,050). Front sans sillon longitudinal au milieu. Tète noire, avec une ligne au bord antérieur au delà des yeux plus une strie inter- rompue entre eux et quelques taches, jaunes. Thorax testacé, le bord antérieur et la moitié antérieure des bords latéraux du prothorax, noirs ; mésothorax avec de longues taches noires, partant de la base. Élytres et ailes sans taches; les nervures des élytres, jaunes, brunes vers l'extré- mité, les côtes interne et externe noires à la base ; nervures des ailes, jaunes. Abdomen noir, le bord des segments, rouge; les sacs des cavités testacés , luisants. Pattes testacées ; jambes et tarses antérieurs, d'un brun noir. Mâle. Chine. 2. T. A POCHES. Tfiopha peruîata Guér. Cicada peruîata Guér. Voyag. aut. du monde. 180. pi. 10. fig. 5 et 5 a. (Long. 0,035). D'un ferrugineux obscur. Front ayant un sillon longitu- 472 HOMOPT. AUCH^N. CHANTEURS. dinal au milieu. Une ligne longitudinale jaune, au milieu du prothorax; les bords latéraux de ce dernier d'un vert jaunâtre , sans tache noire. Sacs des cavités , pâles et blanchissants. Sternum pâle. Élytres à nervures brunes, la côte externe verte , avec deux légères taches enfumées sur les anastomoses, à l'extrémité des deux premières cellules , près de la côte. Pattes jaunes, tachées de noir; jambes antérieures noires. Mâle. Port Jackson. Genre 373. * FIDICINE. FIDICINA* Tettigonia Fabr. — Cicada. Germ. — Burra. — Blanch. Têle très-large et très-courte ; front ayant un sillon longitu- dinal au milieu. — Yeux gros, ovalaires, pédoncules, très sail- lants.— Prothorax non dilaté de chaque côté en dehors des yeux ; inésothorax échancré en demi-lune ou en croissant postérieure- ment. — Élylres et ailes transparentes , leurs nervures plus ou moins tachées de brun. — Opercules des mâles assez peu déve- loppés. — Tarses de deux articles seulement , le premier très- petit. Du lilin fidicina , joueuse de flûte. 1. F. PORTE-MANNE. Fidicina mannifera Fabr. Tettigonia mannifera Fabr. S. R. 30. 13. — Cicada mannifera, Germ. Rev. Silb. II. 56. 1. — Burm. Ent. II. 183. 8. — Blanch. Hist. ins. III. 167. 15. — La Cigale vielleuse. Stoll. Cigal. 88. pi. XXIII. fig. 126. (Long. 0,035''. Livide. Tète et prothorax, verts ; mésothorax varié de noir, profondément échancré en demi-lune postérieurement , les ijointes du croissant saillantes en épine. Élytres et ailes hyalines; leurs nervures nuancées de brun vers l'extrémité. Mâle et femelle. Cayenne. 2. F. OPALINE. Fidicina opalina Germ. Cicada opalina Germ. Rev. Silb. II. 57. 3. (Long. 0,030). D'un vert tournant quelquefois au brun. L'échancrure postérieure du mésothorax large, mais non très-profonde et non en forme décroissant parfait comme dans l'espèce précédente ; les cornes du crois- sant arrondies , non saillantes en épine. Élytres ayant leur cellule basi- jaire très-coriace , sans taches dans le reste de leur étendue. Ailes assez fortement opaques à la base, la marge postérieure qui se replie sous l'aile, présentant cette opacité dans la moitié de son étendue au moins , OCTICELLES. CICADIDES. 374. CIGALE. 473 avec son extrémité très-Iiyaline , très-faiblement nuancée de bleuâtre, Màle et femelle. Brésil. Genre 374. CIGALE. Cl CAD A. Linn. — Réaum. — Geoffr. — Panz. — Oliv.— Tign.— Germ. — L. Duf. — Burm. — BruU. — Blanch. — Tettigonia Fabr. Tête grosse, large, courte. — Feux pédoncules, très-saillants au dessus du bord antérieur du prothorax. — Prothorax trans- versal, non dilaté de chaque côté; mésothorax non profondé- ment échancré en rond postérieurement. — Elylres et ailes hyalines (plus ou moins tachetées ou nuancées quelquefois de noir). — Cavités sonores des mâles modérément ouvertes en dessus , non développées en gros sacs de chaque côté , et oper- cules non extraordinairement longs dans les màlcs» — Tarses de trois articles. Beckmann , suivant M. Westwood (1) , fait dériver le nom latin Cicada , du mot ciciim ou ciccum , petite peau , et du grec ào£(o, chanter. Mais il faut remarquer que ciccus en latin est le nom que l'on donnait à une petite sauterelle , et que ce nom paraît évidemment venir du grec xixxè; , coq , dont l'étymo- logie indiquée par les auteurs, n'est pas autre que l'imitation du chant du coq. Le nom grec du coq aurait donc passé dans la langue latine pour être appliqué par analogie à un insecte bruyant , et le mot Cicada en est probablement dérivé lui- même par une espèce de diminutif : Ciccus , coq ou animal ailé qui chante ; Cicada , petit coq , petit animal ailé qui chante. Ce mode de formation des mots semble être ce qu'il y a de plus naturel dans l'origine des langues. Cette explication parait du moins plus vraisemblable que celle qui fait venir, par exemple, le mot Cicada , de cita cadat, qui tombe vite, par allusion à la courte existence des Cigales , comme l'ont dit d'an- ciens auteurs (2). Nous extrayons en partie ce qui suit d'une histoire de la Cigale que l'un de nous a précédemment publiée (3). (1) Mod. clnss. Ins. II. ,^20. (2) Mouffet.//jj. theatr, lin. (3) Rev. Silb. IV. 60. 474 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. La Cigale est un des insectes les plus intéressants, à cause de l'antique célébrité qui s'attache à son nom , célébrité due à l'espèce de chant qu'elle fait entendre , el qui a été un grand sujet de discussion chez les anciens , à savoir si ce chant était délicieux ou détestable. De nos jours, aucun de ceux qui l'ont entendu n'ont dit y avoir trouvé le moindre charme; au con- traire, ils l'ont tous qualifié de bruit étourdissant et monotone. Cependant on a eu la pensée de noter en musique les différentes intonations de ce chant, et il a été trouvé ainsi recueilli dans les papiers de Latreille après sa mort. Les Grecs, toutefois, paraissent avoir fait grand cas jadis du chant de la Cigale ; elle était regardée comme l'emblème de la musique , et on la représentait posée sur un instrument à cordes , la cithare. On disait que deux joueurs de cithare , Eunome et Ariston , luttant un jour ensemble de talent sur cet instrument, et une des cordes de celui d'Eunome sétant brisée , une Cigale vint se poser dessus , et remplaça la corde avec tant de succès, qu'il remporta la victoire. Les Égyptiens traçaient aussi la fi- gure de la Cigale dans leurs hiéroglyphes , comme symbole de la musique. Les Cigales, disait-on chez les Grecs, étaient des hommes nés du limon de la terre, qui avaient enseigné aux Muses à chanter ; mais ils avaient une telle passion pour la musique qu'oubliant de boire et de manger pour chanter, ils étaient morts de faim : les Muses reconnaissantes les changèrent en Ci- gales , en leur donnant la faculté de vivre sans manger, pour ne s'occuper qu'à chanter. Cette fable ingénieuse peint l'insou- ciance des artistes, oublieux des soins de la fortune par amour de leur art. La Cigale était spécialement chez les Athéniens un signe de noblesse; ceux qui se vantaient de l'antiquité de leur race, se disant nés de la terre du pays ( àuxd-/6ov£<; àvopEç ) comme les Cigales, portaient une Cigale d'or dans leurs cheveux. Les Locriens frappaient la figure d'une Cigale sur leurs mon- naies. La rive du fleuve où Lucres était bâtie, dit-on , se faisait remarquer par l'abondance et le bruit des Cigales , tandis qu'on ne les entendait jamais sur la rive opposée , où Uhège était située. On disait qu'Hercule ayant un jour voulu chercher le sommeil sur cette rive , avait été si tourraenté du bruit des Cigales , que , OCTICELLES. CICADIDES. 374. CIGALE. 475 s'emporlant en imprécations contre elles , il avait demandé et obtenu des dieux qu'elles ne pussent plus y chanter. Dans toute l'antiquité et jusqu'à nos temps modernes , on croyait que la Cigale ne prenait aucune nourriture , si ce n'est en suçant la rosée. Les anciens poètes sont pleins d'allusions à ce sujet. Il est même arrivé qu'un ancien auteur en a pris texte pour soutenir qu'il était possible de ne vivre que d'eau , en citant à l'appui l'exemple de la Cigale. On pense aujourd'hui qu'elle suce la sève des arbres sur lesquels elle se tient. Quelques au- teurs (l) ont prétendu que la Cigale de l'orne , en piquant de son bec l'écorce de cet arbre, en faisait couler la liqueur appelée manne dont on se sert comme purgatif en médecine. M. L. Du- four a relevé comme fort douteuse , et nous considérons comme étrange cette singulière assertion. C'est à Rcaumur qu'on doit la découverte complète du méca- nisme à l'ài'le duquel la Cigale produit son espèce de chant. Dès la plus haute antiquité, on avait observé que le mâle seul chantait , tandis que la femelle était silencieuse. Aristote (2) indique l'existence de cet organe sous la ceinture de l'insecte. Il consiste dans une cavité qu'on voit de chaque côté de l'abdo- men, près de l'insertion des pattes postérieures , et qui est re- couverte d'une membrane en forme de feuille arrondie, nommée opercule ; au-dessous se trouve une autre membrane ridée , contournée et résonnant comme du parchemin sec, qui est l'or- gane propre du chant. Réaumur ayant disséqué une cigale mâle, s'aperçut qu'il existait dans l'intérieur du thorax deux gros muscles qui allaient aboutir à cette membrane interne en forme de tambour ou timbale, et ayant par hasard tiré l'un de ces muscles avec une pince , il fut étonné d'entendre résonner la membrane mise en mouvement par ce tiraillement (3). (i) Latr. Hist. na(. crust. arachn. et ins. II. 214. (2) Hist. des anim. livr. V. ch. XXX. (3) M. Solier ( Ann. Soc. ent. Fr. V[. 199 ) a confirmé de noi jours, par des observations faites sur des Cigales inàies vivantes , les ex|)lica- tions de Réaumur, qni n'avait opéré que sur des Cigalt'S mortes. M. So- lier pense que les opercules font l'ofTice des clefs des instruments a vent, qui se soulèvent pour modifier le son sortant des f^avités , avec celte différence qu'ici la clef est fixe , et que c'est l'instrument, c'est-a- dire l'abdomen , qui se soulève {id, 212), les cavités, avec toute» les 476 HOMOPT. ALCHÉN. CHANTEURS. Quoique le raàle seul présente l'organe propre du chant , ce- pendant on remarque dans la femelle des rudiments d'opercules. Il y a même des espèces de Cigales d'Amérique ou des Indes orientales , où les femelles présentent un développement parti- culier de l'opercule et même la présence d'une timbale au- dessous, ce qui pourrait faire supposer que ces femelles chantent aussi , quoique sans doute moins fort que leurs mâles. La femelle se sert de sa tarière pour percer les branches de bois mort, notamment du mûrier, et déposer ses œufs dans la moelle de ces branches. Cet organe est composé d'un fourreau renfermant trois pièces dont l'intermédiaire, fil extrêmement fin, de !a forme à peu près d'un prisme quadrangulaire, est un canal double (1), par lequel coulent les œufs pour sortir du sein de la mère ; elle est terminée par une portion élar- gie en fer de lance , et d'une substance beaucoup plus dure et plus polie. Les deux pièces latérales s'assemblent avec la médiane au moyen de certaines arêtes saillantes qui entrent dans des rai- nures correspondantes à celles-ci , et peuvent , par un mouve- ment qui leur est propre, glisser le long de la tige médiane dans le sens de sa longueur sans pouvoir s'en écarter jamais; elles se terminent , comme la tige médiane, en une tête aiguë, mais de plus striée et dentelée sur ses bords en forme de scie ou de lime. Réaumur a dit que c'était en faisant usage alternativement de l'une et l'autre lime que l'insecte perçait le bois, et que quand le trou était fait jusqu'à la moelle , le fd intermédiaire s'y in- troduisait pour déposer les œufs, les uns après les autres, dans le canal moelleux de la branche. Mais, de nos jours, M. Doyè- re (2) a donné une explication toute différente, et qui paraît plus exacte, du mécanisme de cette perforation, explication applicable non pas seulement à la Cigale , mais à tous les insectes perforant à l'aide d'une tarière. Suivant lui , c'est la tige médiane qui est l'instrument perforant , comme un poinçon ; les points d'appui lui sont fournis par les tiges latérales qui font l'office de grappins. La tarière étant poussée hors du fourreau par l'action d'un membranes qui les composent, étant d'ailleurs destinées à augmenter linlensité du son ( id. 208 ). (1) Suivant l'observation de M. Doyère, dans l'ouvrage ci-après cité : Ann. se. nat. 2^ série. VII. iqS. (2) Ann. se. nat. 2« série. Zool. Vil. igS. pi. 8. OCTICELLES. CICADIDES. Zlk. CIGAI.!:. ^1.77 muscle , la Cigale commence par introduire la pointe aiguë et dentelée des liges latérales dans une ouverture, si petite qu'elle soit, de la branche à perforer ; il doit suffire même d'un simple coup donné à reculons par l'insecte pour que l'introduction ait lieu dans l'épiderme de cette branche ; puis le muscle propre de la tige médiane la pousse entre les deux pièces latérales pour aller percer le bois comme avec un poinçon ; les deux pièces latérales pénètrent ensuite dans l'ouverture même faite par le poinçon pour s'y fixer encore à l'aide de leurs dentelures, puis les coups du poinçon , dirigé entre ces deux lames protectrices, se succèdent avec d'autant plus de force que le point d'appui donné par les grappins devient plus assuré par leur introduction à une plus grande profondeur dans le trou qu'il a fait avec leur assistance. Dans ce procédé , la pièce médiane agit à la manière d'un coin, et il exige une énergie d'action beaucoup plus grande que dans le système de Réaumur, mais M. Doyère fait observer que les Cigales notamment ne s'attaquent jamais qu'à de petites branches de bois mort remplies de moelle pour les percer. Au reste , quand les œufs sont déposés dans la branche, l'in- secte referme le trou qu'il y a fait, suivant les uns avec une es- pèce de gomme, suivant d'autres , en repoussant seulement les fibres du bois sur l'ouverture qu'il y a pratiquée (1). C'est en juillet et août, époque à laquelle paraissent les Ci- gales, que se fait cette ponte; mais l'œuf n'éclôt que l'année suivante , s'il ne tarde pas plus encore- La larve hexapode qui en sort grossit, et arrive à l'état de nymphe. Elle présente alors deux pattes antérieures très-remarquables par leur force et leur disposition , dont elle se sert pour creuser la terre très-profondé- ment , et s'y enfoncer jusqu'à plus d'un mètre. Pontedera assure que celte nymphe ne se transforme en insecte parfait que dans l'année qui suit celle où elle a pris la forme de nymphe. C'est en (i) M. L. Diifour (Rech. Hémipt. 225) dit à ce sujet : a Malgré l'ex- trême fréquence de la Cigale de l'orne dans nos forêts de pins marili- mes, et malgré ma persévérance à étudier son genre de vie et ses mœurs, je n'ai jamais été à même de constater les observalion'; de Ponledeia et de Réaumur, relalivemenl à l'habitude qu'ont les femelles d'enfoncer, au moyen de la tarière on oviscapte , leurs œufs dans les branches d'ar- bre. Ces œufs, que je n'ai eu occasion d'observer que dans les ovaire» , sont oblongs , cylindro'ides , blanciiàlres, > 478 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. juin ou juillet qu'elle quitte cette dernière forme ; son enveloppe extérieure tombe tout à coup ; les ailes se déploient; elle est faible dans le premier moment, et se traîne péniblement de la terre sur les tiges des plantes ou les branches des arbres. C'est le soir, à la nuit, que s'opère cette métamorphose, mais le lende- main, lorsque l'éclat du soleil l'a réchauffée , et que l'ardeur du midi commence à se faire sentir, alors elle voltige dans l'air et le chant du mâle commence. Plus la chaleur du jour est forte , plus ce chant est vif et continu. C'est l'instant où les moisson- neurs quittent le travail pour se reposer et prendre leur repas. Les anciens disaient que les Cigales aimaient à se réjouir en même temps que les hommes , et que plus elles les voyaient buvant, riant, chantant, plus elles redoublaient de vivacité dans le bruit de leurs chants. Virgile fait allusion à celte heure du chant des Cigales , quand il dit il) : « Thestilis broie les plantes odorantes de l'ail et du serpolet pour les moissonneurs tombant sous une chaleur accablante , tandis que moi , à l'ardeur brûlante du so- leil , je cherche tes traces en faisant retentir les bois avec les Ci- gales bruyantes. » Sole sub ardenti résonant arbusta cicadis. Anacréon (2) chante aussi la Cigale dans une ode charmante qui résume ainsi son histoire... «Nous t'appelions heureuse, ô Ci- gale, parce qu'après avoir bu un peu de rosée sur le haut des ar- bres, tu chantes comme une reine. Tous les biens que tu vois dans les champs et que produisent tour à tour les saisons sont à toi. Tu es l'amie du laboureur, à qui tune fais point de mal. Tu es digne de l'hommage des mortels, toi , le charmant prophète de l'été. Les Muses t'aiment; Phébus t'aime de même; il t'a donné ton chant bruyant. La vieillesse ne t'atteint point , ô sage , ô flUe de la terre, ô amie de la musique, ô toi qui ne souffres point, loi qui n'as ni chair ni sang. Tu es vraiment semblable aux dieux ! » LesGrecs ne faisaient pas seulement leurs délices duchant des Cigales, qu'ils enfermaient, dit-on, dans des pois pour se donner le plaisir de les entendre ; ils en formaient encore un mets dé- licat. Arislote dit qu'on recherchait surtout l'insecte à l'état de (1) Edoga II. V, lo. (2) Ode 43. CCTICELLES. CICADIDES. 374. CIGALE. 479 nymphe , alors appelé teitigometra; il ajoute qu'à l'état parfait, on préférait le mâle avant laccouplemeiil, et la femelle après , à cause des œufs blancs qu'on trouve alors dans celle dernière. M. L. Dufour (1) dit que le tube alimentaire des Cigales de l'orne et du frêne est bien plus considérable que celui des Hé- téroptères , puisqu'il égale environ dix fois celle du corps. Il se reploie par conséquent en de nombreuses circonvolutions, et est d'une texture fort délicate. L'armure copulatrice des mâles , d'après le même auteur (1) , consiste dans un étui corné, ovalaire, composé de deux pièces principales unies par une articulation ginglymoïdale ou en genou ; la plus antérieure de ces pièces est oblongue , arrondie aux deux bouts, et creusée en dessus pour recevoir le rectum et le canal éjaculatcur ; l'aulre , plus dure et plus noire, placée au dessous de la précédente , se termine par deux forts crochets arqués , dirigés en bas; la verge sort d'entre ces derniers. C'est un ûlet cylindrique, disposé à se contourner en spirale, marqué de stries annulaires, et dont l'extrémité oflTre le vestige d'un gland (2). L'auteur ajoute (3) que, lorsque la Cigale de l'orne s'envole du tronc d'arbre où elle est surprise , ou bien , que déjà captive , on l'inquiète , elle lance par le bout de l'abdomen , un liquide excrémentitiel jaunâtre , une sorte d'urine qui est fournie dans les deux sexes par une glande granuleuse, placée de chaque côté et un peu au-dessous du rectum ; cette glande consiste en une agglomération peu serrée d'une cinquantaine de sachets blanchâtres ou grisâtres. 1. C. DO FRÊNE. Cicada fraxini Fabr. Germ. Rev. Silb. Qh. 23.— Burm. Ent. II. 182. 5.—Tettigonia fraxini Fabr. S. B. 40. Zl. — TeUigonia orni Fabr. Ent.syst.W. 23. :>3 (en rejetant les synonymes de Linné , de Scopoli et de Schaffer, qui appar- tiennent à l'espèce suivante). - Cicada plebeia Oliv. Enc. V. lôU. 33. pi. 112. fig. 9 (en rejetant la synonymie de Linné qui appartient à une espèce africaine, et ne se trouve pas, selon M.Geimar, en Italie, malgré l'assertion de Linné et de Fabricius). — Tign. Hist. nat. ins. IV. 112.— (1) Beoh. Hémipl. gi, (2) Rech. Hémipt i86. (3) M. Doyère , dans l'ouvrage précédemment cité ( Ann. se. nat, 1* s. VU. '20c>.), ajoute d'autres observations anatomiques avec figures •ur le« organe* de la génération chez la Cigale femelle. 480 HOMOPT. AUCHÉN. CHANTEURS. L, Duf. Rech. Hémipt.93.2 {nec Linné, nec Fabricius).— Blanch. Hist. nat. ins. III, 166. 11. Hém. pi. lo. fig. 2. —Cigale. Réauni. Mém. V. 151. pi. 16. fig. 1-6,— La Cigale à bordure jaune. Geoffr. Ins. I. Z|29. 1. — La grande Cigale européenne. Stoll. Cigal. 91. pi. XXIV. fig. 131 (la femelle), et 95. pi. XXV. fig. 139 (le mâle). (Long. 0,035). D'un jaune gris en dessous, noire en dessus. Tête ta- chée de jaune ; une tache transversale au delà des yeux, de chaque côté, deux longiludinalesau milieu, l'une au-dessusde l'autre, au bord antérieur, au delà des ocelles. Prolhorax bordé de jaune postérieurement , taché de ferrugineux de cliaque côté sur son disque, avec une ligne jaune lon- gitudinale au milieu, n'atteignant ni le bord antérieur ni le bord posté- rieur ; une petite linéole transverse de la même couleur, de chaque côté, à l'extrémité postérieure de cette ligne ; mésothorax bordé de jaune posté- rieurement, cette bordure interrompue au milieu. Élylres transparentes; une tache noire opaque à la base, avec une tache jaune également opaque à côté, encore plus rapprochée de la base ; deux taches enfumées à l'ex- trémité, sur les anastomoses. Ailes hyalines, sans taches. Pattes jaunes, avec des raies longitudinales noire?. Mâle et femelle. Midi de la France, sur les arbres. On la trouve, quoique assez rare- ment, dans la forêt de Fontainebleau. Suivant Olivier, son chant est très fort et très-aigu. M. Solier (Ann. Soc. ent. Fr. VI. 200) dit que ce chant paraît formé par une seule note répétée avec rapidité ; qu'il s'affaiblit insensiblement après un certain temps, et se termine par une espèce de sifflement qu'on peut imiter en partie en pro- nonçant les deux consonnes st , et qui ressemble au bruit de l'air qui sor- tirait par une petite ouverture d'une vessie que l'on cony)rimerait. Les cris très-forts qu'elle jette lorsqu'on la saisit, diffèrent assez notamment des sons qu'elle fait entendre lorsqu'elle chante en liberté , ce qui paraît évidemment le résultat de la frayeur (id. 20û). Lorsqu'elle chante , elle remue avec rapidité son abdomen , de manière à l'éloigner et à le rappro- cher alternativement des opercules ; à ce mouvement est joint un petit tremblement du mésotliorax {ici. 200). M. Solier rapporte une autre ob- servation très-intéressante faite sur cette espèce par son ami M. Boyer , pharmacien à Aix , et qu'il a répétée avec lui. Les Cigales en général sont très-craintives et s'envolent au moindre bruit suspect qu'elles entendent. Cependant lorsqu'une d'elles chante, on peut s'en approcher en sifflant d'une manière tremblottante , à peu près comme elle,, mais de façon à dominer son cliant. Elle descend d'abord un petit espace le long de l'arbre, comme pour se rapprocher du siffleur ; puis elle s'arrête. Si on lui présente une canne , en continuant de siffler , elle s'y pose et redes- cend lentement encore à reculons ; elle s'arrête de temps en temps , comme pour écouter, et finit, attirée par cette harmonie, par arriver jusqu'à l'observateur. M. Boyer est parvenu ainsi à en faire placer uuq OCTICELLES. CICADIDES. ZTk. CIGALE. 481 sur son nez , où elle continuait à chanter en même temps qu'il sifflait d'accord avec elle. L'insecte paraissait charmé par ce concert et avait perdu sa timidité naturelle [id. 2lli). Ceci rappelle l'histoire d'Eunome et Ariston. 2. C. DE l'orne. Cicada orni Linn. Linn.iy. iV. II. 707.16.— Oliv. Enc. V.753. 32 (en rejetant le synonyme de Fabricius, qui se rapporte à l'espèce précédente). — Germ. Rev. Silb. 70. 36.— L. Duf. Rech. Hémipt. 91. 1.— Burm. Ent. II. 181. li (en cor- rigeant la citation de Fabricius, et lisant : ûO. 35. au lieu de 4. 23). — BruU. Hist. nat. ins. Hém. pi. 5. fig. 4. - Blanch. Hist. nat. ins. III. 166. 10. — Ramb. Faun. And. II. 197. — Cigale, Réaum. Mém. V. 151. pl.l6. fig. l.—Tettigoniaorni. Fabr.iS'. li. fiO. 35.'- Tettigonia punctata Fabr. Ent. syst. suppl. 516. 23. — Panz. 7^. G. 50. 22. — La Cigale panachée. Geoffr. Ins. I. 429. 2. — La Cigale ordinaire d'Eu- rope. Stoll. Cigal. 92. pi. XXIV. fig. 133. (Long. 0,028-30). D'un jaune vert, taché de noir. Prothorax varié de noir, avec une hgne longitudinale et un point jaune derrière elle au mi- lieu, entourés de noir ; de longues et larges taches noires parlant de sa base, sur le mésothorax. Abdomen annelé de jaune et de noir. Élytres et ailes hyalines, leurs nervures alternativement jaunes et brunes. Une es- pèce de stigmate d'un jaune assez vif, au milieu des élytres , touchant la côte externe, à la réunion des nervures. Quatre taches brunes à l'extré- mité des avant dernières cellules sur les anastomoses , et sept taches plus petites, arrondies, vers l'extrémité des cellules suivantes, chaque tache pla- cée sur la nervure longitudinale. Pattes uniformément jaunes ou à peine tachées de brun. Mâle et femelle. Suivant M. Dufour, c'est l'espèce la plus commune dans le midi occi- dental de la France, où il n'exisle pas un seul pied d'orne ; elle est surtout excessivement répandue dans les forêts de pins maritimes qui abondent entre Bayonne et Bordeaux. M. Rambur l'a prise communément aux environs de Malaga, au mois de juin ; elle se tenait sur les oliviers et les tiges d'agave. « Dans cette es- pèce, dit cet auteur, le premier anneau du ventre se prolonge en forme de lobe au devant de la partie supérieure de la timbale, dont la moitié inférieure reste à découvert. » D'après Olivier, son chant est comme enroué et ne se fait pas entendre de loin. M. Solier (Ann. Soc. ent. Fr. VI. 213) dit que les timbales n'é- tant pas recouvertes latéralement dans cette espèce comme dans la précé- dente, l'insecte n'a pas besoin de remuer son abdomen , pour découvrir ces membranes sonores ; le mouvement thoracique est aussi moins rapide ; le son produit est plus fort , d'une intonation beaucoup plus basse , et le chant , moins accéléré , dure moins longtemps ; ses repos sont BÉUIPTÈBES. 31 '♦82 HOMOPT. ALCHJÉN. CHANTEURS. plus longs et ne sont pas marqués par cette expiration dont il est parlé pour l'espèce pr(5cédento. On peut ajQuter ici le genre TibicenL^itr. (Règn. anim.1829. 215) dont le type est la Telligonia sanyuinea Fabr. [S. R. 39. 31. — Stoll. pi. II. fig. 11. — Cicada hœmatodes Oliv. Enc. V. 753. 31) , qui a les cavités so- nores entièrement à découvert. Genre 375. ' TETTIGOMYIE. TETTIGOMYIA*. Corps glabre. — Tète petite, en triangle équilatcral, presque aussi large que le prothorax. — Yeuoc assez gros, peu saillants. — Thorax petit; prothorax non dilaté de chaque côté. — Élytres transparentes ; ailes beaucoup plus petites que les élytres. — Opercules des mâles très-peu développées. — Abdomen ex- traordinairemenlrenfié dans les mâles. — T'armes de trois articles. Du grec tétti; , cigale , et ji-jI» , mouche. 1. *T. VESPiFORME. Tettigomyia vespiformis*. La Cigale jaune à anneaux bruns. Stoll. Cigal. 119. pi. XXIX. fig. 173. (Long. 0,012-15). Corps jaunâtre. Tête et tborax tachetés de linéoles noires; cinq, dont une longitudinale et deux obliques de chaque côté, sur le prothorax ; trois plus larges sur le niésothorax. Segments de l'ub- domcn annelés de noir à la base en dessus, avec une série de points noirs de chaque côté. Élytre» transparentes, à nervures noires, à peu près aussi longues que l'abdomen; ailes beaucoup plus petites, à nervures blanches. Dessous du corps, jaune. Pattes jaunes, tachées de brunâtre. Mâle et fe- melle. Afrique. Ge.nre 376. 'CAllINÈTE. CARINETA*. TettigoniaYahr. — Cicada. Gevm. — Pert. — Burm. — Blanch. Corps assez généralement velu. — Têle petite , en triangle presque équilatéral , beaucoup plus étroite que le thorax. — Yeux assez gros , mais non pédoncules , peu saillants. — Fro- //lorflj: transversal , mais non très-court , non dilaté de chaque côté ; mésolhorax non ou à peine échancré postérieurement. — Élytres et ailes transparentes (mais ordinairement nuancées d'une couleur tendre). — Catî7 es sonores et opercules peu déve- loppés. — Tarses de trois articles. De larabe iÀj^^> carinet, chanteuse. subtérigornes. 483 1. G. BELLE. Carineta f ormosa Germ. Cicada formosa Germ. Rev. Silb. II. 74. l\l. — Burm. Ent. IL 181.3. — Blancli. Hist. nat.ins. III. 166. 8. — Cicada polychroa Pert. Del. an. 176. pi. 33. fig. 2. (Long. 0,026). D'un noir mat foncé.Tète noire, avec une ligne longitudi- nale au milieu , et les côtés inférieurs du front, rouges. Une grande tache ovale verte de chaque côté, sur le disque du prolhorax ; bord postérieur de ce dernier, liséré de rouge ; deux grandes taches vertes, longitudinales en forme de poire allongée , sur le distjue du mésothorax ; une tache rouge de chaque côté, et deux autres taches rouges plus petites au bord postérieur. Extrémité de l'abdomen, rouge. Élylres d'un verdàtre jaune d'or transpa- rent, largement bordées d'un brun d'écaillé à l'extrémité ; ailes bleuâtres, bordées d'un brun semblable. Pattes rouges, tachées de noir; jambes antérieures noires, les autres noires, rouges à la base. Mâle et femelle. Brésil. 2. C. VELDE. Carineta villosa Fabr. Tettigonia villosa Fabr. S. 11. 21. 18. — Cicada villosa Germ P>ev. Silb. IL TU. 46. fig. 21. (Long. 0,020). Très-velue. D'un vert tendre. Prothsrax faiblement ta- cheté de brunâtre ; mésothorax avec quatre bandes ou taches longitudi- nales brunes. Élytres diaphanes, nuancées d'un jaune d'or, ainsi que les ailes ; nervures des élytres, enfumées de brun. Mâle. Cap de Bonne-Espérance. DEUXIEME FAMILLE. * SUBTÉRIGORNES. SUBTERICORNES\ FulgorellcB Latr. — Fulgorina Burm. Cette famille est la première des Auchénorhynques muets, les màles n'y offrant pas l'organe du chant, comme dans la famille précédente : elle ne présente en outre que deux ocelles, quand ces organes ne disparaissent pasenliè- rement. Elle se distingue de la suivante par les antennes , qui sont insérées sous les yeux, d où vient !e nom de Sub- téricornes que nous avons donné à cette famille. Nous ravop.s divisée en deux tribus, la première coni prenant ceux dont le front est séparé des joues par un 484 HOMOPT. AUCHÉNORHYNQUES. rebord tranchant, et que nous avons nommé Cavigènes; la seconde comprenant ceux dont le front plain et uni se confond avec les joues et n'en est pas séparé par un rebord tranchant, que nous avons nommés par opposition Plani- gènes, cette dernière tribu ne comprenant que le genre unique Tettigomètre. Latreille (1), avec le tact divinatoire, pour ainsi dire, qu'il apportait dans la science, avait déjà fait cette divi- sion , mais il était réservé à l'esprit méthodique et obser- vateur de M. Burmcister d'en indiquer le caractère précis, qui est celui que nous venons de signaler, caractère aussi simple que tranché. M.Spinola (2) n'a fait que le reproduire en d'autres termes, en disant pour les uns : lobes latéraux de la tête séparés de l intermédiaire par une carêneou au moins par une arête sensible ; et pour les autres : lobes latéraux- de la tête séparés de V intermédiaire par un sillon suturai, comprenant dans ceux ci non-seulement le genre Tettigo- mètre , mais encore tous les autres Auchénorhynques. Nous n'avons pu vérifier par nos yeux l'existence de ce sillon suturai dont parle l'auteur, dans tout ce qui n'ap- partient pas à nos Cavigènes ; nous remarquons seulement que cette division méthodique a pour objet de rejeter le genre Tettigomètre dans ce qu'il appelle les Cicadellaires ou nos Antéricornes ; mais , lorsque ce départ est fait, il faut songer à séparer ce genre de tous ces autres Cicadel- laires, et quil caractère plus saillant, plus remarquable, prendra-ton à cet effet, si ce n'est celui tiré du mode d'insertion des antennes? 11 faudra donc répéter pour les Cicadellaires : antennes insérées au devant, antennes in- sérées au-dessous des yeux , en attribuant ce dernier carac- tère au genre Tettigomètre seul; et si ce caractère est si saillant , comme nous le pensons , qu'il doive primer les autres , il faudra donc , par cela même , rapprocher ce (I) Gen. m. i63. 2) Ann. Soc. ent. Fr. VIII, lo5. SUBTKRICORNES. CAVIGENES. 485 genre des Cavigènes qui le possèdent en commun avec lui ; el enûn, si l'on est ainsi forcé de rapprocher les Telti- gomctres des Cavigènes , la méthode ne dit elle pas qu'il est plus simple et plus naturel de les réunir ensemble dans la même coupe, comme a fait le prince de l'entomologie? PREMIÈRE TRIBU. • CAVIGÈNES. CAFIGENl \ Fulgorellœ Germ. — Fulgorina II. Burm. — Fulgorelles Spin. Celte tribu se distingue de la suivante , ainsi que nous l'avons dit , par l'existence d'un rebord tranchant qui sé- pare le front des joues et fait paraître ces dernières comme creuses, d'où vient le nom de Cavigènes que nous lui avons donné (cauMs, creux , gêna , joue). Cette tribu est une de celles qui nous ont présenté le plus de difficultés pour la division méthodique. iVous n'avons trouvé rien de mieux à faire, au reste , que de suivre le mode de division générale indiqué par M. Germar (I) , en la partageant , d'après ce principe , en deux races : la pre- mière comprenant ceux dont les élyires ont la marge costale nue ou non striée de nervures parallèles obliques ou trans- versales, que nousavons nommés Nudiraarges; et la seconde, ceux dont les élytres présentent cette marge costale striée de nervures parallèles, obliques ou transversales, que nous avons nommés Slrigimarges. M. Burmeister n'a point re- produit ce mode de division, non plus que M. Spinola. Nous avouons que le tableau méthodique de M, Burmeis- ter, quoique nous nous en soyons écarté dans la distribu- tion générale des masses, est un travail remarquable qui nous a puissamment aidés dans le nôtre par sa forte luci- dité et l'ingénieuse disposition de ses parties , où l'auteur a toujours cherché à se rapprocher de la nature. Quant à (I) Rev.Silb. I. 174. 486 HOMOPT. AUCHÉM. SUBTÉRICORNES. celui de M. Spinoîa , nous dirons qu'il nous a semblé trop artificiel, et n'offrant pas assez de simplicité. Les caractères qu'il a choisis pour ses divisions ne sont pas de ceux qui peuvent frapper tous les yeux, et quo, par exemple, les auteurs précédents avaient déjà indiqués comme étant les plus faciles à saisir et communément estimés les plus im- portants ; nous conviendrons par conséquent , tout en ren- dant hommage au mérite consciencieux de ce travail, ainsi qu'à la science étendue de son auteur, que nous avons su peu nous en servir ; c'est à ceux qui viendront après nous de dire si c'est par notre faute. Nous avons , disons-nous, admis en première ligne le mode de division indiqué par M. Germar ; mais c'est là surtout que nous avons été forcés de faire de notables ex- ceptions. 11 y a certaines espèces des genres compris dans le groupe des Issides, placé par nous dans la race des Nudi- marges, qui présentent cependant à la marge costale desély- tres, des nervures transverses parallèles, à peu près comme dans la race des Strigimarges ; et au contraire , le genre Acanonio a été mis par nous dans cette dernière race, quoique la marge costale des élytres n'y offre point de stries transversales. JMous eussions évité la première exception en séparant d'abord, comme a fait M. Burmeister, les Issides de tous les autres Cavigènes par la proportion du thorax plus large que long; mais i! fallait alors placer les Issides après les Strigimarges, mettant ainsi ces derniers entre eux et d'autres genres dont les Issides se rapprochent évidemment (Z)e//)/iaa?,^siraca,^j///ioj)s,etc.), et queM. Bur- meister s'est bien gardé d'en éloigner. Nous eussions pu suivre complètement, il est vrai, ce dernier auteur qui n'a fait passer qu'en troisième ordre le caractère tiré de la marge costale striée ou non striée ; mais nous n'avons pu nous décider à cette violation de ce qui nous a semblé être une loi plus dominante que toute autre dans cette tribu : car indépendamment de ces stries marginales , il y a dans l'ensemble de la race des Strigimarges un port d'ailes et CAVIGÈNES. NUDIMARGES. kSi une physionomie commune qui veulent, suivant nous, non-seulement que ces insectes soient rassemblés dans le même groupe, ce que M. Burmeister n'a pas manqué de faire, mais encore qu'ils forment un corps symétrique- ment opposé à tous les autres Cavigènes, un corps opposé , pour ainsi dire , face à face avec l'autre , ce qui ne pouvait pas être dans le mode de division proposé par M. Bur- meister. De celle seule idée est née toute la différence de notre travail, car dans le reste nous avons suivi presque pas à pas les traces du méthodiste allemand, ainsi qu'on le verra dans notre tableau auquel nous renvoyons. Pour éviter des répétitions dans l'exposé des caractères génériques , nous allons donner les suivants qui sont com- muns à tous les genres de cette tribu. Joues creuses, séparées du front par une carène derrière laquelle sont placés les yeux et les antennes; chaperon triangulaire , très-distinct du front. — Yeux globuleux. — Ocelles au nombre de deux , placés en avant des yeux; quelquefois non apparents. — ^n/mne.s insérées souslesyeux, de deux articles apparents, ordinairement très-courts, le dernier portant une soie terminale flne. — Bec de trois ar- ticles apparents (1). — Prolhorax et mésolhorax formant un rhombe plus ou moins lar^çe. — Pattes prismatiques; jambes postérieures ayant ordinairement cinq ou six fortes épines au côté externe, et leur extrémité garnie d'une rangée de petites épines fines, aiguës et formant une de- mi-couronne; tarses de trois articles, les deux premiers ordinairement garnis à leur extrémité , comme la jambe , d'une couronne de fines épines. PREMIÈRE RACE. * NUDIMARGES. NUDIMARGINES *. Le caractère qui distingue cette race de la suivante , est (0 M. Spinola ( Ann. Soc, enl. Fr. VIII. 308) dit que le bec a six articles, dont le* trois premiers sont cachés par le chaperon. 488 IlOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES, dans l'absence de stries transversales parallèles , au bord externe des élylres. Quelques espèces des genres compris dans le groupe des Issides présentent cependant une trace plus ou moins prononcée de ces slries , mais la forme de leur thorax en rhombe plus large que long, les dislingue de tous les autres genres delà race des Slrigimarges, ceux-ci ne présentant jamais un pareil caractère. Nous avons divisé cette race en cinq groupes. Groupe 1. FULGORIDES. Ce groupe se distingue du suivant par un prothorax en général aussi long ou du moins aussi large que le méso- thorax, et par des ély très opaques au moins dans leur moitié basilaire. Le premier de ces caractères a été indiqué par M. Burmeister , mais il est loin d'avoir une exactitude sa- tisfaisante; nous y ajoutons le second qui est sujet peut- être à moins d'exceptions. Il nous a été impossible de trouver rien de mieux pour caractériser cette division qui parait cependant naturelle. Le genre Phénax pouvait être considéré comme ayant les élytres transparentes, malgré les taches nombreuses qui les couvrent, mais la grande proportion du prothorax le place nécessairement dans ce groupe. Le genre Homalocéphale, au contraire, aune pro- portion de grandeur dans le prothorax , qui le rapproche du groupe suivant , mais l'opaciié des élytres, la largeur de la tète et beaucoup d'autres rapports semblent marquer inévitablement sa place dans celui-ci. On voit là un exem- ple des difficultés que présente la classification de cette famille. Genre 377. FULGORE. FULGORA Linn, — Fabr.— Oliv. — Tign.— Pal. Beauv. — Burm.— Guér.— Spin. — Brull.— Westw. —^\mc\\.— Cicada. De Géer. Tête très-grande , prolongée , égalant à peu près les troi^ quarts du reste du corps ; son prolongement, horizontal , vésicu- ït'ux, renflé, à peu près de largeur égale à celle de la tète, NUDIMARGES. FULGORIDES. 377. FUI.GORE. 489 présentant en dessus une forte gibbosité ; chaperon très-grand, triangulaire. — Antennes ayant leur premier article apparent très-grand , sphérique , granuleux ou spongieux ; le second très- petit , inséré à l'extrémité supérieure du premier , dans une cavité où il peut se retirer entièrement; soie terminale très-flne. — Bec long , dépassant rextrémilé du sternum. — Prothorax transversal , son bord postérieur coupé droit, en recouvrement sur le mésothorax , avec une carène longitudinale au milieu très-saillante et un enfoncement très-prononcé de chaque côté. — Élytres très-grandes , arrondies , et un peu plus larges à leur extrémité qu'à leur base , légèrement opaques ; ailes larges, plus courtes que les élytres, légèrement opaques, avec une assez forte échancrure arrondie , au bord postérieur, vers l'ex- trémité.— Abdomen large, ayant une carène dorsale; son dernier segment, dans les femelles, divisé en deux lobes pour servir de passage à la tarière, avec les plaques vulvaires courtes, contour- nées, et un notable appendice cymbiforme, concave en dessus, placé au-dessus d'elles; plaque anale des mâles, presque car- rée , légèrement échancrée en rond à l'extrémité , avec les deux appendices sexuels venant ensuite, allongés, étroits, replies en dessus , l'appendice cymbiforme qui les couvre en dessus , beaucoup moins grand que dans les femelles. ■ — Jambes posté- rieures ayant cinq ou six fortes épines. Du latin fulgor , lueur. On a contesté dans ces derniers temps la faculté attribuée au prolongement céphalique des Fulgores de répandre de la lu- mière au milieu de la nuit, en se fondant sur le rapport de cer- tains voyageurs qui ont affirmé avoir gardé pendant assez long- temps la Fulgorc porte-lanterne, sans avoir jamais remarqué en elle la moindre propriété lumineuse. Cependant mademoiselle Mérian a prétendu que cette lumière était si vive qu'elle per- mettait de lire le caractère le plus fin dans les ténèbres : voici notamment ce qu'elle ajoule. « Quelques Indiens m'ayant ap- porté un jour un grand nombre de ces Porte-lanlernes , je les renfermai dans une grande boîte , ignorant alors qu'ils jetaient cette lumière. La nuit , entendant du bruit , je sautai du lit et je fis apporter une chandelle ; je trouvai bientôt que ce bruit venait de cette boite que j'ouvris avec précipitation ; mais effrayée d'en voir sortir une flamme ou pour mieux dire autant de flammes 490 nOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. qu'il y avait d'insectes, je la laissai d'abord tomber; revenue de mon étonnement ou plutôt de ma frayeur , je rattrappai tous mes insectes dont j'admirai la vertu singulière. » La société anglaise qui a concouru à la publication des cinq volumes de YFnlomological magazine a consacré plusieurs séances à l'examen de cette question et a déclaré à la majorité de neuf voix contre trois qu'elle pensait que la vessie céphalique de la Fulgore devait être lumineuse. M. Spinola (1) a traité aussi cette question et s'est également prononcé pour l'affirma- tive. Ce dernier auteur qui a réduit le genre Fulgore dans les limites que nous adoptons, en compte trois espèces qu'il suppose tou- tefois n'être que des variétés locales l'une de l'autre. 1. F. PORTE-LANTERNE. Fulgora latemarta Linn. S. JY. II. 703. 1. — Fabr. S. Jl. 1. 1.— Oliv. Enc. VI. 567. 1. pi. 108. fig. 15. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 106. pi. 2. fig 4.— Pal. Beauv. lus. 167. Hém. pi. XIX. fig. 1.— Burm. Etit. II. 169. 5.— Guér. Mag. zool. pi. 174. fig. 1.2.— Spin. Ann. Soc. enl. Fr. VIII. 213. — Briill. Hlst. nat. ins. Hém. pi. /j. — Weslw. Trans. Linn. Soc. XVIII. 137. — Blanch. Hi.st. nat ins. III. 168.1. Hém. pi. 11. — Lalernaria phos- phnrea Linn. DIus. Uir. 152. 1. — Cicada laternaria. De Géer. Mém. lit. 195. 1. - Réaum. Méni. V. pi. 20. fig. 6 et 7. — Méiian. Surin. ZiO. pi. /i9. — Le grand Porte-lanterne des Indes occidentales. Stoll. Cigal. 13. pi. l.fig.l. (Long. 0,065). Jaune, variée de noir. Élytres d'un jaune verd5tre, varié de noir. Ailes de la couleur des élytres, avec une grande tache jaune ocellée, à l'extrémité ; cette tache entourée d'un cercle brun très-large antérieurement ; la tache noire ponctiforme du milieu, grande. Mâle et femelle. Cayenne. Ajoutez, au moins comme variété de la précédente espèce : Fulgora Castresii Guér. (Mag. zool. pi. 173 et 174) , du Mexique. Genre 378. * HOTINE. HOTINUS \ Fulgora Linn. — Fabr. — Oliv. — Tign. — Pal. Beauv. — Burm. — Westw. — Blanch. — Cicada. De Géer. — Pyrops Spin. Prolongemenl c'phalique presque égal à la longueur du corps, (i) Ann, Soc. «nt. Fr. VIII. l33. INUDIMARGES. FULGORIDES. 379. PYROPS. 491 conique à sa base , arqué en dessus, arrondi à son extrémité , avec des carènes longitudinales très -prononcées , trois en des- sus , la médiane plus faible , cinq en dessous , dont la médiane disparaissant vers la base ; chaperon sans carène, séparé du front par un profond sillon. — Prolhorax ayant une carène longitu- dinale médiane , avec une fossette de chaque coté ; mésothorax présentant trois lignes élevées , les deux latérales arquées et se rejoignant antérieurement de manière à former ensemble la moitié d'un ovale. — Elyires et ailes richement colorées. Les au- tres caractères sont ceux des Fulgores. Du chinois y\, , ho , feu , et J^ , iing , sommet de la tête. 1. H. PORTE-CHANDELLE. Hotïnus candelarius L\nn. Laternaria candelaria Linn. Mus. Ulr. 152. 2. — Fulgora cande- laria Linn. S. N. II. 703. 3. — Oliv. Enc. VI. 568. h. pi. 109. fig. 3. — Fabr. S. R. 1. h. - ïign. Hist. nat. iiis. IV. 107. pi. 2. fig. 1. — Pal. Beauv. Ins. 168. Héai. pi. XIX. fig. 2. - Burm. Eni. II. 168. 1. — Westw. Trans. Linn. Soc. XVIII. 138.— Blanch. Rist. nat. ins. III. 169. 8. Héni. pi. 12. fig. 1. — Cicada laternaria chinensis De Géer. MOm. III. 197. 2. — Pyrops candelaria. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 233. 1. — La Cigale chinoise porte-lanteinc. Stoll .Cigal. lili. pi. X. fig. h<3. (Long. 0,0Û0-Zi5 ; prolongeai, céplial. 0,015-20). Jaune. Élytres noires, les nervures vertes, avec trois bandes transversales vers la base , les deux postérieures se touchant ordinairement au milieu et vers l'extrémité des taches ocellées , jaunes , leur extrémité brune. Pattes jaunes. Mâle et fe- melle. Indes. Commun à la Chine. Ajoutez : 1» Fulgora Lathburii Kirb. Trans. Linn. Soc. XII. /i50. — Guér. le. Rcgn. anim. Ins. pi. 5S. fig. 2. — 2'' Fulgora pyrorhyncus Donov. Ins. of Jnd. Hemipt. pi. 1. fig. 1. Gemre 379. PYROPS. PYROPS Spin. Fulgora. Fabr. — Oliv.— Tign.— Pal. Beauv.— Westw.— -Ci- cada. De Géer. Prolongement céphalique conique, allongé, droit, mais légè- rement ascendant, tronqué à son extrémité, sans carènes longi- tudinales très-prononcées. — Prothorax sans carène médiane et Ji-92 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. sans enfoncement de chaque côté sur son disque. Les autres ca- ractères sont ceux des Fulgores. Du grec -nûp , feu , et ù>^, face. 1. P. TÉNÉBREDSE. Pyrops tenebrosu Fabr. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 235. 3.—Cicada laternaria fusca De Géer. Mém. III. 200. 3. pi. 32. flg. 1. — Fulgora tenebrosa Fabr. S. R. 3. 9. — Oliv. Enc. VI. 568.7, - Tign. Hist. nat. ins. IV. 108.— Westw. Trans. Linn. Soc. XVIII. 142. 14. — Fulgora africana Pal. Bcauv. Ins. 168. Héin. pi. XIX. fig. 3. — Le Porte-lanterue brun de Guinée. Stoll. Cigal.21. pi. II. fig 7. (Long 0,035 ; prolongem. céphal. 0,010). Brune. Prolongement cépha- lique de même grosseur dans toute son étendue, jaune, finement pointillé de noir, ainsi que le reste de la tête, le protliorax et le mêsotliorax. Ély- tres d'une teinte jaunâtre rosée, finement pointillées de noir, surtout près du bord antérieur. Ailes d'un brun d'écaillé uniforme. Pattes jaunes, ta- chées de noir. Mâle. Côte de Guinée. Ajoutez : 1" Fulgora obscurata Fabr. S. li. 3. 10. - 2" Fulgora nobilis Westw. loc. cit. 146. 22. pi. 12. fig. 10 ( Pyrops Servillei Spin. loc cit. 237. pi. 11. fig. 1 A). — 3° Fulgora parva Donov. 1ns. of lyew Hvll. Hemipt. pi. 1. fig 2 (d'après la figure seulement). Genre 380. * HOMALOCEPHALE. HOMALOCE- PHALA ( Omalocephala Spin. ) *. Fulgora. Fabr. — Donov. — Cercopis Fabr. Tête plane en dessus et en dessous , horizontale , prolongée triangulairementous'arrondissant en ovale antérieurement; front large, uni , sans carène médiane ; joues très-ctroiles , leur bord tranchant très-rapproché de l'œil et le touchant presque à l'an- gle antérieur. — Veux oblongs, assez petits , touchant le bord antérieur du prothorax. — Ocelles placés très-près des yeux, au-dessous d'eux, et en avant de l'insertion des antennes.— an- tennes ayant leur second article moins gros que le troisième , qu'il reçoit dans sa cavité terminale. — Bec atteignant seulement la base de l'abdomen. — Thorax continuant le triangle on l'ovale formé par la tète, son dos au niveau du vertex; prothorax courbé en forme de croissant, sa carène dorsale très-peu élevée. — Elytrcs opaques, à cellules petites, exlraordinairement nom- NUDIMARGES.FULGOBIDES. 381. BII.OBURE. 493 breuses, irrégulières^ formées par une multitude de petites ner- vures élevées longitudinales et transversales ; leur bord externe large, d'un tissu différent du reste , et rabattu, sans cellules dis- tinctes, offrant, dans les deux seules espèces connues, une rangée de cinq points noirs ; ailes de la longueur des élytres. — Abdo- men large. — Pattes assez fortes. Du grec ôixa^ô; , plan , et xsfaM » tête. Nous rétablissons l'or- thographe du mot. 1. H. AGRÉABLE. Homalocephala festivaTabr. Fuîgora festiva Fabr. S. R. h. 17. — Donov. Ins. of Ind. Hemipt. pi. 1. fig. 2. — - Omalocephala festiva. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 261.1. ( Long. 0,017 ). Front prolongé en triangle assez allongé , pointu. Tête et thorax d'un jaune testacé. Nervures des élytres de cette couleur ; l'intérieur des cellules, noir ; In bord externe d'un jaune verdâtre clair, avec cinq points d'un noir tranchant. Ailes d'un rouge sanguin , leur ex- trémité d'un testacé jaunâtre. Dessous de la tête et côtés du sternum , jaunes ; bords de la tête, noirs. Pattes testacées. Mâle et femelle. Indes orientales ; côte de Coromandel. 2. H. CEINTE. Homalacephala cîncta Fabr. Cercopis cincta Fabr. S. R. 90. 9. — Omalocephala cincta. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 262. 2. (Long. 0,0171. Front courbé en arc au devant des yeux; du reste sem- blable à la précédente, les couleurs en général un peu plus pâles. Mâle et femelle. Sénégal. Ajoutez : Ihilgora planirostiis Donoy. Ins. of JYew Holl. Hemipt. pi. 1. fig. 1 (d'après la figure seulement). Genre 381. DILOBURE. DILOBURA Spin. Aphana Burm. Tête arquée en de.nii-cercle au delà des yeux; front inégal , avec les traces de trois carènes longitudinales ; joues larges , leur bord tranchant assez éloigné de l'œil. — Yeux assez gros. — OccUct; placés plus près des yeux que des antennes.— /*ro//to- rax offrant une large échancrure derrière les yeux. — Elytres très-légèrement opaques , leur bord externe d'un tissu analogue 494 HOMOPT. ALCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. à celui du reste ; ailes un peu plus courtes que les élytres. — Pattes assez longues, les jambes postérieures un peu dilatées , avec de fortes dents au côté externe. Les autres caractères sont ceux des Homalocéphales. Du grec ôtc; , deux , ).cg6ç, lobe, et oùpà, queue, à cause de l'appareil sexuel qui forme une sorte de queue bilobée. 1. * D. DE spiNOLA. Dilobura Spinolœ *. Dilobura corticina Spin. Ann. Soc. eut. Fr. VIII. 256. pi. 1[\. fig. 1 (nec Burmeister). (Long. 0,018). D'un vert pâle. Vertex offrant deux petites taches li- néaires touchant le bord antérieur du prothorax. Front bordé antérieu- rement de noir, avec quelques autres taches de cette couleur. Thorax of- frant de chaque côté une ligne étroite, sinuée, noire, et sur le méso- thorax , près du bord antérieur, une petite ligne de cette couleur, inter- rompue au milieu. Élytres à nervures et tissu verdâtres , avec une multi- tude de petites ramifications noires, qui les parcourent irrégulièrement, et quelques taches noires sur la côte externe. Ailes blanches. Abdomen an- nelc de noir à chaque segment en dessus. Pattes verdâtres ; cuisses tache- tées de brun vers l'extrémité; jambes antérieures et postérieures trois fois annelées, et tarses taciietés , de noir. Femelle. Brésil. Collection de M. Guérin-Méneville. M. Spinola nous paraît avoir rapporté à tort cette espèce à VAphana corticina Buvm. {Ent.ll. 166. 1). Genre 382. EPISGIE. EPISCIUS Spin. Tête prolongée presque en forme de carré long , au delà des yeux; front offrant trois carènes longitudinales prononcées ; joues larges , leur bord tranchant assez éloigné de l'œil. — Yeux gros, ne touchant pas le bord antérieur du proihorax. — Proihorax un peu rétréci en arrière des yeux, son bord antérieur offrant une espèce de lamelle appliquée sur le bord postérieur de la tête, avec une carène courte . très-prononcée , au milieu en ar- rière; mésothoras offrant une carène semblable au milieu.— ^Vy- tres ayant leur bord externe d'un tissu analogue à celui du reste; ailes amples, plus courtes que les élytres.— Pa //es longues et fortes; jambes intermédiaires et postérieures un peu dila- NLDIMARGES. FULGORIDES. 383. PHRïCTi:. 495 tées , celles-ci avec de fortes épines. Les autres caractères sont ceux des Homalocéphales (1). Du grec et:!, sur, et axia , ombre. 1. E. DE GuÉRiN. Episcius Gîtenmï Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 252. pi. 13. fig. 2. (Long. 0,025). D'un vert taché de gris blanchâtre. Élytres offrant près du bord externe, avant le milieu, une tache oblongue et arquée d'un brun sale; une autre tache analogue un peu en arrière et partant de la base; une autre louchant le bord interne , vers le milieu, avec une principale ligne noire arguée, près de là , et une autre principale ligne noire irrégu- lière, à l'extrémité. Ailes rouges, tachées de brun , avec leur extrémité hyaline blanche , tachée de brun , et une grande tache brune à la base de cette partie hyaline. Pattes vertes, tachées de brun. Mâle. Brésil. Collection de M. Guérin-Méneville. Genre 383. PHRICTE. PHPxlCTUS Spin. Fulgora Linn. — Drur.— Fabr. — Oliv. — Burm. — Blanch. — Westw. Prolongement céphalique dirigé horizontalement, mais re- levé et armé de fortes pointes à son extrémité, plus étroit que la tète ; chaperon fortement caréné. — Prothonix fortement ca- réné, avec une échancrure au bord postérieur et un enfonce- ment très-profond au milieu, de chaque côté de la carène.— Ély- tres et ailes grandes et larges, coriaces , arrondies au bout; les ailes plus courtes , mais plus larges que les élytres, sans échan- crure au bord postérieur. Les autres caractères sont ceux des Fulgores. Du grec seul, et ô(|/it;, face. 1. M. SALE. Monopsis tabida Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 30Z|. pi. 10. fig. 4. (Long. 0,007). D'un testacé pâle. Femelle. États-Unis d'Amérique. Genre 396. CIXIE. CIXIUS Latr. Cicada. Linn.— De Géer. — Geoffr. — Vill. — Flata Fabr* — Fulgora. Oliv. — Cixia Burra. — Blanch. Tête très-petite, très-étroite , sans prolongement au delà des 508 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. yeux; front plus long que large , se rétrécissant vers le haut , et se terminant en pointe vers le bas, avec une carène médiane, et les deux latérales très- prononcées. — Antennes insérées assez loin au-dessous des yeux ; leur troisième article moins gros que dans le genre Achillus. — Prothorax très-court, profondément échancré à angle aigu postérieurement, à bords relevés; méso- thorax assez plat, présentant trois lignes élevées très-prononcées, presque parallèles. — Elytres hyalines, à cellules basilaires très-longues et larges , avec une rangée de cellules terminales allongées, régulières, et quelques cellules avant elles, après les cellules basilaires; leurs nervures saillantes (pointilléesde noir); ailes transparentes , un peu plus courtes que les élytres. — Ab- domen large, déprimé; pièces vulvaires des femelles s'allon- geant en forme de tarière étroite qui dépasse l'abdomen et finit en pointe. — Pattes de moyenne grandeur ; jambes postérieures ayant une seule épine vers le milieu , et une à l'extrémité. Étymologie de nous inconnue. Nous ne savons pourquoi M. Burmeister a changé le nom de Cijciiis en celui de Cixia; il n'y en avait aucune raison, ce nous semble. Les insectes de ce genre sont sauteurs. On lit dans M. L. Dufour (1) que le canal alimentaire des Cixies ressemble en tout à celui de la Pseiidophava europœa. L'auteur dit en outre (2) que l'oviscaplc est proportionnellement moins long et plus à découvert que dans les Chanteurs. « Indé- pendamment de ce trait caractéristique de sexe, ajoute-t-il , les femelles présentent , ainsi que celles de plusieurs autres Fulgo- rclles, à l'extrémité de l'abdomen, surtout à l'époque de la gestation, un paquet souvent assez grand, non pas d'une bourre, ce qui suppose des brins entremêlés ou enchevêtrés , mais de fi- laments blancs comme la neige , et superposés longitudinale- raent. Il présume ( d'après ce qui se passe dans les Orthèzies) que les œufs sont pondus et couvés dans cetédredon. » 1. C. NERVEUX. Cixius ncrvosus Linn. Cicada nervosa Linn. Faun. Suec. 882. — Vill. Eut. Linn. 1. Zi60. 12. — Cicada nervoso-punctata De Gécr. Méni. III. 182. 4. pi. 12. fig. 1-2. —Flata nervosa. Fabr. S. R. 5Zi. 47. —T'iata cynosbatis. (l) Rcch. Hémipl. 96. {•!) Id. 1-26. NUDIMARGES. CALOSCÉLIDES. 397. CAtOSCÈLE. SOSf id. i5. — Fulgora nervosa. Oliv. Enc.VI.5'75.ZiO. — Tign. Hist. nat ins. IV. 111. — Cixia nervosa. Bnrm. II. Ent. 157. 2.— Blancli. Hist. nat. ins. III. 173. 1. — La Cigale à ailes transparentes. Geoffr. Ins. I. ûl5. 1. (Long, avec les élytres, 0,009). Tète d'un jaune ferrugineux; deux points noirs sur le vertex dans les petites cavités qu'il présente ; les deux sillons du front, noirs. Protliorax d'un jaune ferrugineux; niésotliorax noir. Élytres transparentes; une petite bande brune, transversale , peu distincte, avant le milieu ; un point brun assez large, près de la côte ex- terne , vers l'extrémité, celte côte externe offrant, près de la base, des points noirs plus larges que ceux répandus sur le reste des nervures des élytres ; ailes transparentes, plus courtes qu'elles. Sternum jaunâtre, taché de brun. Abdomen noir, quelquefois taché de brun sur les côtés. Pattes jaunâtres. Femelle. Environs de Paris ; commun dans toute l'Europe. Groupe 3. CAI.OSCÉLIDES. Ce groupe se dislingue des précédents par dos jambes foliacées, indépendamment d'un faciès particulier qui n'est qu'à lui. Genre 397. CALOSCÈLE. CALOSCELIS ( Caliscelis Lap. — Spin.) Burm. Fulgora. Latr. Tête grosse , aussi large que le thorax ; front légèrement ar- rondi, uni, un peu creusé au milieu. — Yeux très-gros , ova- laires. — Antennes courtes , insérées assez loin sous les yeux. — Thorax aplati en dessus. — Elytres plus courtes que l'ab- domen dont elles laissent la majeure partie à découvert, légè- rement opaques, luisantes, en ovale tronqué au bout, avec une forte nervure presque en forme de carène longitudinale au mi- lieu; ailes nulles. — Abdomen assez gros et court. — Pattes longues ; cuisses et jambes antérieures élargies en forme de feuille; jambes postérieures ayant une épine vers le milieu, au côté externe. Du grec xaXhc., beau, et axellç. M. Burmeister a écrit ce nom Caloscelis au lieu de Caliscelis^ pour en rectifier l'orthographe. 1. G. BONELLi. Caloscelis Bonellii Latr. Fulgora Bonellii Lalr, Gen. III. 165. l. — Caliscelis helerodoxa 610 HOMOPT. ATJCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. Lap. Ann. Soc, ent. Fr. IL 253. pi. IX. A. fig. 1. — Caîoscelis hetero- doxa. Burm. Ent. If. 159.-Blanch. Hist. nat. ins. III. 174. 1. — Ca- lisceUs BonelUi. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 371. pi. 17. fig. 1. (Long. 0,002). D'un noir luisant. Thorax et élytres d'un jaune vif, le bord externe des élytres, noir; une ligne brune le long de la côte élevée. Base du ventre, blanche ; sternum et base des pattes, rougeâtres. Pattes noires, légèrement ferrugineuses, Sardaigne. Groupe 4. SELPRACIDES. Ce groupe se dis lingue de tous les autres par une grande épine qui se fait remarquer à l'extrémité des jambes pos- térieures et qui doit tenir aux mœurs des insectes de ce groupe. Il se distingue aussi des précédents par des an- tennes longues et dépassant notablement le bord des joues. Genre 398. ASIRAQUE. ASIRACA Latr. (1). — Guér. — Burm. — Spin. — Blanch. — Deïphax Fabr. — Coqueb. — Germ. Tête très-petite , sans prolongement au delà des yeux ; front caréné au milieu , les bords latéraux saillants. — Ocelles placés très-près des yeux. — Antennes ayant près de la moitié de la longueur du corps ; le premier article inséré dans une profonde échancrure des yeux , beaucoup plus long que le suivant , très- comprimé, avec une carène médiane en dessous , et ayant l'ap- parence de l'extrémité empennée d'une flèche ; l'article suivant, en cylindre aplati, velu, avec une soie terminale. — Elytres cristallines , velues , les nervures grosses et saillantes (marquées de petits points ou tubercules noirAtres) ; ailes ne nous parais- sant exister dans aucun des individus que nous avons sous les yeux. — Tarière des femelles longue et recourbée , mais ne dé- passant pas l'extrémité de l'abdomen. — Faites assez grandes ; cuisses et jambes antérieures largement aplaties , foliacées ; jambes postérieures épineuses au coté externe , avec une longue épine à l'extrémité. Du grec djtpaxoç , espèce de sauterelle à longues et grosses cuisses. (i) Préciid«« caractères géo, des ins. xg et 91. NUDIMARGES. DELPHACIDES. 399. HTCIIOPS. 511 1. A. cLAvicoRNE. ylsivaca clavicornis Fabr. Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 58. fig. 15. — Burm. Hnt. II. 151. 1.— Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 337. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 170. l.—Delphax clavicornis Fabr. S. R. 83.1. — Coqueb. lll. ic. 1. 33. tab, 8. fig. 7.— Gerrn. Mag. III. 205. Zj. (Long. 0,003). D'un brun ferrugineux. Milieu du sternum, base des cuisses, extrémité des jambes antérieures et intermédiaires, blancs. Ély- tres transparentes, pointillées de brun ; une ligne oblique transverse , près de l'extrémité, brune. Femelle. Environs de Paris ; assez rare. Genre 399. * HYGIOPS. HFGIOPS (Vgyops Guér. — Burm. ) \ Corps assez large , peu allongé. — Tcte triangulaire , son bord antérieur un peu prolongé au delà des yeux ; front assez étroit, allongé, tricaréné. — Veux gros, renfles, subréni- formes , non ou à peine échancrés pour recevoir l'insertion des antennes. — Ocelles non apparents. — Antennes aussi longues que la moitié du corps, de deux articles cylindriques , d'égale longueur et grosseur entre eux, la soie terminale, insérée à l'ex- trémité du second, assez courte. — L'ec à peu près de la longueur du sternum. — Proîhorax Irèsèlroit , anguleux antérieurement, légèrement échancré postérieurement, avec une carène médiane qui se prolonge sur le mésolhorax ; ce dernier offrant en outre deux autres carènes de chaque côté, triangulaire, pointu en ar- rière. — Ehjires du double plus longues que l'abdomen , en ovale allongé , à peu près de même largeur dans toute leur étendue, arrondies au bout, transparentes; ailes plus courtes , mais plus larges que les élytres. — Tarière des femelles, grande, dépassant un peu le bout de l'abdomen. — Pattes grêles, lon- gues , les postérieures plus que les autres ; jambes postérieures épineuses comme dans les Delphax. Du grec ûyi?!?, entier, et w^/, œil. Le nom avait été fautive- ment écrit Ugyops. 512 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGÈNES. 1. H. DE Percheron. Hygiops Percheronîi Guér. Ugyops Percheronii Guér. Voyag Bélang. Z|78. — /d. le. règn. anim. Ins. pi. 58. fig. 16.— Burni. Ent. II. 152. 1, (Long. 0,005 élytres non comprises . D'un jaune rougeâtre ferrugi- neux. Élytres et ailes claires, sans taches. Femelle. Cochinchine. Collection de M. Guérin-Méneville. Genre 400. DELPHAX. DELPHAX Fabr. Tête très-étroite ; front étroit , de même largeur à peu près dans toute sa longueur, avec une carène au milieu et ses bords latéraux saillants. — Antennes notablement allongées , insérées dans une échancrure des yeux ; premier article appa- rent, beaucoup plus court que le suivant, qui est très-long, ovalaire , portant une soie terminale. — Ocelles placés en avant des antennes , très-près des yeux. — Prothorax court , à peine échancré postérieurement; mésothorax en forme d'écusson, terminé en pointe; dos du thorax ayant trois lignes élevées. — Élytres cristallines , oblongues , à nervures fourchues vers l'ex- trémité ; ailes un peu plus courtes que les élytres, transparentes.— Abdomen oblong ; plaques vulvaires des femelles, longues, for- mant une sorte de carène sillonnée au milieu , ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen; un appendice pointu partant de l'ex- trémité de l'abdomen , en dessus , dans les deux sexes. — Pattes grêles; jambes postérieures ayant une épine vers le milieu, et, à l'extrémité, deux autres épines, dont une très-grande au côté in- terne. Du grec oél-^aq , petit cochon ? Les insectes de ce genre sont sauteurs. 1. D. JAONATRE. Delphax flavescens Fabr. S. R. 84 7. (Long, avec les élytres, 0,006). D'un jaunâtre uniforme. Élytres et ailes transparentes , sans taches. Mâle et femelle. France. Groupe 5. DERBIDES. Ce groupe se dislingue de tous les autres, comme le pré- NUDIMABGES. DÊRBIDES. 40Î. OTIOCÈaïî, 513 codent , par des antennes grandes et dépassant le bord dos joues ; il se distingue du précédent en particulier par des jambes postérieures muliques et privées notamment d'une longue épine à leur extrémité. M. Westwood (1) a fait une espèce de monographie générique de ce groupe qu'il a divisé en onze genres dont les noms, pour la plupart^ ont été formés sans règles grammaticales et purement au ha- sard , tels que Zeugma , Palara , etc. Nous regrettons surtout que cet auteur n'ait pas cru devoir réduire en ta- bleau méthodique les caractères de ces genres ; la science , ce nous semble , ne peut plus marcher aujourd'hui sans cela. Genre 401. OTIOCÈRE. OTIOCERUS Kiil). — Burm. — Spin. — Blanch.— Coôa^ Germ. Corps allongé. — Tête très-étroite, offrant un prolongement aplati, très -comprimé latéralement en forme de lame cunéi- forme ; vertex creusé en gouttière ; front offrant aussi un canal très-profond. — ZeitJ? assez gros, globuleux, saillants. — Ocelles nuls. — antennes insérées assez loin des yeux, dépassant le bord des joues ; le premier article court et épais, avec deux ap- pendices en massue et contournés, qui y sont attachés (2) — Pra- thorax plus large que la tête , s'avançant en pointe antérieure- ment et profondément échancré à angle aigu postérieurement; mcsothorax finissant en pointe aiguë antérieurement et posté- rieurement. — Élylres du double plus longues que le corps , assez étroites, linéaires, d'une nature cristalline, légèrement opaques, à longues nervures longitudinales, avec une rangée de cellules terminales assez courtes, régulières, et une autre rangée de cellules entre elles etles grandes cellules basilaires ; ailes très- transparentes, presque aussi longues que Icsélytres. — yîbdoiiicn presque cylindrique , se terminant en pointe. — Faites assez courtes, déliées, mutiques. Du grec wxfov , petite oreille, et xÉpai;, corne. (1) TranS. Linn, Soc. XIX. (1842). (2) Voyez ceUe forme d'antennes dans Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 58. lig. 12. HÉMIPTÈRES. 33 514 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTERIC. CAVIGÉMES. 1. O. DE STOLL. Otiocerus Stollii Kivh. Trans. IJnn. Soc. XIII. 16. 2. — Burm. Fnt. IL 153. 1. — Sp'm. Ann. Soc. cnt. Fr. VIJI. 383. 1, — Blanch. Hist. nat, ins. III. 176.— Cobax JVinthemi Garm. Matj. IV. 5. 1. (ab.l.fig, 7. (Long. 0,005). Jaune. Une ligne d'mi brun ferrugineux, indécise, se prolongeant de chaque côté de la tête jusqu'à la moitié des élytres, où elle touche le bord interne, en décrivant un arc légèrement courbé ; cette ligne se brisant là, pour venir obliquement toucher le bord externe à l'extrémité, et, derrière elle, une tache aussi indécise, touchant le bord interne, près de l'extrémité ; ailes blanches, leurs nervures roses. Pattes jaunes. Philadelphie. GiîNUE 40-2. DÉRIBIE. DERIBIA Westw. Jnotia. Guér. Corits assez allongé. — Tête se prolongeant en lamelle élroilc et comprimée en dessus et au delà des yeux, avec un profond sillon qui la divise en deux, — Yeux grands, arrondis, déprimés. — Ocelles non apparents. — Antennes de la longueur de la tête , paraissant formées de deux articles distincts, à peu près d'égale longueur, gros , cylindroïdes, le second tronqué obliquement et profondément creusé à l'extrémité (l). — Prothorax (en mauvais état). — Elytres du double plus longues que le corps , linéaires, de même largeur à peu près partout, arrondies au bout, légèrement opaques et d'une nature cristalline ; ailes plus cour- tes, mais à peu près de la môme nature que les élytres. Deribia nous paraît être un pur nom de fantaisie, formé , sans doute, de celui de Derbe. 1. D. lîcARLATE. Deribia coccinea Guér. Westw. Trans. Llnn. Soc. XIX. I (1842). 13. — Anotia coccinea Guér. Voyag. Bélang. 462. — M. le. règn. anim. Ins. pi. 58. fig. 13. (Long. 0,007 8). D'un rouge carmin pur et uniforme. Nouvelle-Islande. Collection de M. Guérin-Méneville. (l) M. Guérin a dit que le premier article des antennes est de beau- coup plus petit que le second, et M. Spinola, qui n'a vu qu'un seul article dans ce qui nous semble ea foi mer deux , a déclaré n'avoir \m apercevoir ce premier article. NUDIMARGES. DERBIDES. 403. 3ÏER.BE. 315 Genre ^03. DERBE. DERBE Fabr. — Pcrch. — Phenice Wcstw. Corps assez court. — Têle étroite, comprimée; front non ou à peine prolongé au delà des yeux , sillonné au milieu. — Yeux un peu allongés, ovalaires, échancrés au côté inférieur pour l'inser- tion des antennes.— Ocdk'5 petits, mais très-distincts, placés en avant, au-dessous des yeux et très-près d'eux. — Antennes à peine aussi longues que la tête, mais dépassant notablement le bord des joues, le premier article très-court, le second grand, beauconpplus gros , un peu allongé , tronqué et creusé au bout. — Bec à peu prés de la longueur du sternum. — Prolhorax très-étroit, s'avan- çant à angle très-aigu sur le bord postérieur de la tète, échancré de même postérieurement, unicaréné au milieu; mésothorax rhomboidal, tricaréné au milieu. — Flylres du double plus lon- gues que le corps , étroites vers la base , allant en s'élargissant , non échancrées au côté interne vers l'extrémité, arrondies au bout, transparentes ; ailes à peu près aussi longues que les élytres. — Pattes grêles, mutiques. Étymologie inconnue. Ce genre nous paraît répondre à celui que M. Westwood nomme Phenice {Trans. Lian. Soc. XIX. 1842), autre nom de fantaisie, sans doute. Quoi qu'il en soit, nous dirons relativement au nom de Derbe, créé par Fabricius, qu'il doit nécessairement être appliqué à lune des espèces par lui décrites primitivement dans ce genre; et c'est ce que n'a pas fait M. Westwood dans le genre Derbe tel qu'il Ta compris , n'y mettant que des espèces nouvelles , et donnant le nom générique de Diospolis à la seule espèce Fabricienne qu'il décrit , B. elongata Fabr. [S. R. 82. 8). Au reste M. Percheron a Oguré, dans le Magasin de Zoologie de M. Guérin , en 1832. pi. 36, deux autres espèces de Fabri- cius , la D. hœmorrhoidalïs, et la D. pallida; et M. Boheman , suivant M. "Westwood , a publié cinq nouvelles espèces de ce genre dans les Transactions de l'Académie royale de Suède pour 1837. 1. * D. LONULÉE. Derbe lunulata *. (Long. 0,005). D'un jaune brunàlro en dessus, pâle en dessous. Élytfes d'un brun Uauspaicnt , avec une notable lâche blaache ovalaiie , 516 HOMOPT. AUCHÉN. SUBT^RIC. CAVIGENES. près de rcxlrcmilé , touchant le bord externe, e^ une bande de mciiic couleur assez étroite, partant de la base et atteignant le milieu , tou- chant aussi le bord externe. Mâle. Ilc-de-Franee. Donnée par Carreno. Groupe 6. ISSIBES. Ce groupe se distingue des quatre précédents par la forme du prolhorax et du mésothorax faisant ensemble un rhombe beaucoup plus large que long. Ce caractère a été d'abord indiqué par M. Guérin-Méneville (1) et adopté depuis par M. Burmeister pour la formation de ce groupe. On peut y ajouter que les élytres y ont les angles huméraux assez notablement saillants; les jambes non foliacées, et les antennes courtes, ne dépassant pas le bord des joues. Gemre404. EURYBRACHYS. EURYBRACHYS Guér. — Burm. — Lysira Fabr. CorfS large et court.— TV^e très-large; front aplati, en forme de losange transversal à angles latéraux très-pointus, sans ca- rène ; vertex large, très-court, transversal, aplati. — Yeux slîsq-i petits, globuleux, ayant au milieu une épine aplatie , très-sail- lante. — Ocelles nuls. — Antennes insérées très-près des yeux, dépassant un peu les côtés du front, à second article long, épais, granuleux , cylindrique , son extrémité un peu acumince ; le troisième naissant au bout de cette extrémité, très-petit; soie terminale une— Thorax ayant son dos en forme de losange , plus large que long ; prolhorax presque aussi long que le méso- thorax. — Élylres larges, un peu plus longues que l'abdomen , coriaces, à nervures saillantes ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen large, court, déprimé, couvert à son ex- trémité d'une matière cotonneuse blanchâtre. — Pâlies assez courtes ; cuisses et jambes antérieures et intermédiaires dila- tées. Du grec eùpù? , large , et &^a-/u<^ , court. (0 Voyag. Bélans.44(;. NUDIMARGES. ISSIDES. 405. MYCTÉRODE. 517 1. E. BOURÈÉE. Eurybrachys tomentosa Fabr. Burra, Ent. II. 150. l.—Lystra tomentosa Fabr. S. R. GO. \!\. (Long. 0,008). Verdâtre. Tête, prothorax et mésothorax d'un jaune verdàtre uniforme, mêlé de ferrugineux. Élytres vertes, avec deux prin- cipales bandes obliques, d'un jaunâtre ferrugineux, assez larges, attei- gnant le bord externe, mais l'antérieure ne touchant pas le bord interne ; l'extrémité des élytres offrant une bande analogue à la seconde, mais peu distincte. Le reste des élytres parsemé de points de couleur semblable à celle des bandes. Une petite ligne noire touchant le bord interne, et quelques points noirs, vers l'extrémité. Ailes d'un blanc de neige, avec doux bandes noires transverses touchant le bord externe vers l'extrémité, l'antérieure plus large, triangulaire. Sternum, bec, pattes et antennes d'un rouge sanguin. Ventre d'unjaune verdàtre. Sumatra. IGenre 405. MYCTÉRODE. 3IYCTER0DES Spin. Issus. H. Schaff. Tête se prolongeant à angle aigu au delà des yeux ; front as- cendant, arrondi, avec une carène médiane ; vertex plan , avec une carène longitudinale au milieu. — Élytres très-rugueuses , les nervures très-saillantes et irrégulières , finissant en pointe arrondie, plus longues que l'abdomen ; ailes trcs-courles et étroi- tes, presque rudimentaires. Les autres caractères sont ceux des îsses. Du'grec [xuxxY^p, nez. 1. M. A >Ez. Mycterodes nasutus H. Schaff. Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 3ti2.— Issus nasutus H. Schaff. Faitn. Germ. lltli. 15. (Long, avec les élytres, 0,007). D'un brunâtre assez uniforme. Élytres brunes, les nervures et le fondâtes cellules, grisâtres. Dessous du corps d'un jaunâtre ferrugineux. Pattes jaunâtres , tachées de ])run ; leurs épines noires. Smyrnc. M. Spinola dit qu'on le trouve à Gènes et en Sardaigne. 518 HOMOPT. AUr.IIÉN. SUBTÉRICORNES. Genre 406. ISSE. ISSUS Fabr. — L. Duf. — Burm. — Spin. — Blanch. — Fulgora. Oliv. — Tign. — Cicada. Geoffr. — Paiiz. — Cercopis. Panz. — Germ. Tcle grande , transversale , arrondie antérieurement ; vertex présentant une ligne élevée qui le sépare du front , avec une ligne analogue postérieurement; front large , ayant une carène longitudinale au milieu , et les bords saillants. — Yeux gros , ovalaires. — Ocelles nuh. —Jntennes très-courtes , le second ar- ticle en massue tronquée , creusée à son extrémité ; troisième ar- ticle très-petit, inséré dans une cavité ; soie terminale longue. — £cc ne dépassant pas le sternum. — Thorax en losange, plus large que long ; prothorax très-court, rebordé antérieurement; mésothorax à peu près de la même dimension que le prothorax. — Elytres assez coriaces , larges , légèrement bombées , s'écar- tant de chaque côté de manière à former une espèce d'angle la- téral, arrondies, diminuant un peu de largeur à leur extrémité, avec de grandes nervures longitudinales saillantes, et, entre elles, un réseau à cellules nombreuses et assez régulières; ailes aussi longues que les élytres. — abdomen gros, court; deux plaques vulvaires assez courtes dans les femelles. — Pattes assez fortes , de moyenne grandeur ; jambes ayant trois épines vers l'extré- mité. Issus est le nom latin de Nicopolis, ville de Cilicie. M. L. Dufour, qui a fait l'anatomie de VIssus coleoptratus , dit que le mâle se distingue extérieurement de la femelle, en ce que la région anale est recouverte par une plaque ovale , oblon- guc , au milieu de laquelle on aperçoit une dépression particu- lière où se trouve une petite pièce en forme de soupape (1). 1. I. COLÉOPTÈRE. Issus coleoptratus Fabr. S. R. 00. 1.— L. Duf. Rech. Hémipt. 96,— Burm. Ent.ll. Ili8. 1.— Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 352. 6.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 177. 1. Héni. pi. 13. fig. 5.— Fulgora gibbosa Oliv. Enc. VI. 576. /i9. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 113. — Cicada coleoptruta. Panz. F. G. 2. 6. — Cercopis coleoptrata. Panz. id. 2. 11. — Germ. ilIag.llL 204. 1. -La Cigale bossue. Geoffr. Ins. I. 418. 7. (Long. 0,006). D'un verdâtre jaunissant, ou brunâtre. La ligne saillante (i) Recli. Hémipt. 187. CAVIGÈNES. STRIGIMARGES. 519 qui s»5pare le front du vertex, triangulaire ; front, au-dessous de celte ligne et sur les côtés, ainsi que les côtés du prothorax, bruns, pointillés de jaune. Élytrcs finement tachetées de brun sur les nervures, avec l'apparence d'une espèce de point brunâtre sur le disque. Extrémité des jambes , brune ; tarses tachés de brun. Mâle et femelle. Europe méridionale. Environs de Paris. Genre 407. ^^HySTÉROPTÈRE. HYSTEROPTERUM\ Issus Fabr.— Spin.— Burm.— Blanch. Élyires en ovale arrondi , aussi larges à leur extrémité qu'à leur base , un peu bombées en coquille ; ailes rudimentaires ou nulles. Les autres caractères sont ceux des Isses. Du grec ûctepéa), manquer, et mepôv , aile. 1. H. IMMACULÉ. Hrjsteropterum immaculatum Fabr. Issus immaculatus Fabr. S. />. 100. 6. — Buim. Ent. II. 1^0. 3. — Blanch. Hist. nat. ins. III, 177. h- (Long. 0,003-/i). D'un jaune sans taches, quelquefois obscur ou ferru- gineux. Épines des pattes, noires à l'extrémité. Femelle. Italie. Ajoutez: 10 Issus aplerus Fabr. iS". iZ. 101. 7.— 2o Issus smrjrnensis Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 363. 14. DEUXIEME RACE. * STRIGIMARGES. STRIGIMJRGINES*. Cette race se distingue de la précédente par les stries ou nervures transverses parallèles que présente le bord ex- terne des élytres , et d'ailleurs par la disposition du sys- tème alaire tombant perpendiculairement de chaque côté du corps dans le repos. C'est ce dernier caractère surtout qui nous a fait ranger exceptionnellement dans ce groupe le genre Acanonie , quoiqu'il ne présente pas de stries ou nervures transverses au bord externe des élvtres. Ces stries ou nervures transverses sont très-peu sensibles dans les genres ïlèlicoptère et Achillus , mais elles y existent en réa- 520 lîOMOPT. AUCHEN. SURTKRIC. CAVIGENES. lito, et leur faciès daillcurs tend à les placer dans cette race plus convenablement que dans la précédente , où cependant nous les avions mis d'abord , les mêlant par exception au groupe des Pseudophanides. Groupe 1. ACANONIDES. Ce groupe qui ne contient que le genre Acanonie , se distingue de tous les autres par l'absence de stries trans- versales au bord externe des élytres ; mais son port d'ailes et l'ensemble de sa physionomie nous paraissent reven- diquer sa place parmi les Strigimarges. Genre 408. '^ ACANONIE. ACANONIA ( Acanalonia Spin.)^ Tvle large, s'arrondissant plus ou moins en avant ; front large , à bords latéraux un peu relevés, avec une carène médiane \^vo- wùwckQ.—Yeux globuleux, rentrés en deçà de la ligne du front. — Ocelles assez gros, placés en avant des yeux. — Antennes très- courtes. — Thorax légèrement arrondi, renflé en dessus. — Ely- Ires en forme à peu près de carré long, opaques , leurs angles arrondis , surtout les postérieurs; à cellules irrégulières, de même nature dans toute leur étendue, le bord externe n'offrant pas de nervures obliques ou transversales ; ailes plus étroites , et un peu plus courtes que les élytres. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. ■ Du grec « privatif, et xavwv , règle. M. Spinola a écrit; Aca- nalonia, en tirant la fin de ce nom de aXuv , aire , mais il fal- lait écrire alors: Acanonalonia. Comme il était nécessaire de rectifier l'orthographe de ce nom, nous avons préféré le raccour- cir plutôt que d'en accroître encore la longueur. 1. A. DE SERviLLE. AcaHouia ServUlei. Acanalonia ServUlei Spin. Ann. Soc, ent. Fr. VIII. CM. pi. 16. fig. 2. (Long, avec les élytres, 0,010). D'un vert jaunâtre. Élytres d'un vert tendre uniforme. Ailes blanclies et transparentes. Pattes jaunâtres; les quatre antérieures, brunâtres. Pliilad^Mpliic. STRIGIMARGES. FLATIDES. 410. FI.ATE 521 Groupe 2. FJLATISES. Ce groupe se distingue du suivant par un vertex con- fondu avec le front et non séparé de lui par une carène transverse, ou par ce vertex prolongé en pointe au delà des yeux. C'est M. Burmeister qui a indiqué le caractère de la séparation du front et du vertex par une carène , et M. Spinola l'a depuis reproduit. Genre 409. *DALAPAX. DALAPAX*. Flala. Spin. Tête petite ; vertex prolongé en pointe aiguë , très-courte , au delà des yeux ; front large , assez aplati , avec des bords légère- ment élevés. — Antennes ayant leur premier article très-court; le second au moins trois fois plus long que lui , beaucoup plus grand que la tête, cylindrique, et ne faisant pas le coude avec le premier article. — Thorax peu ou point gibbeux. — Élylre.f d'une forme ellipsoïde peu allongée. — Jambes postérieures ayant une épine vers leur extrémité. Les autres caractères, comme dans le genre Flale. Du sanscrit ^, dala , feuille, et cr5r, paksh, aile. 1. D. POSTÉRIEURE. Dulupax postica Spin. Flata postica Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VII. 420. 5. (Long, avec les élytres, 0,007). D'un verdâtre pâle, uniforme. Second article des antennes, d'un noir intense. Une taclic noire sur le bord in- terne des élytres, au delà du milieu. Cap de Bonne-Espérance. Genre 410. FLATE. FLATA Fabr. — Guér. — Spin. — Blanch. — FuJgora. Oliv. T Java. Ajoute/:!» Flata candida Yàbr. S. R. Û5. 2. — 2o Pœciloptera truncatipennis Spin. loc. cit. 429. 6. pi. 10. fig. 3. — 3" Pœciloptera coromandelica Spin. id. MiO. 15. Genre 41 2. '^PHYLLYPHANTE. PHYLLYPHANTA*. Pœciloptera Spin. TC'lc s'avançant en pointe assez aiguë. — Yeux et ocelles pe- tits — Antennes très-petites. — Thorax ayant une forte carène longitudinale qui fait suite à celle de la tète. — Élytres opaques, élargies, coupées droit postérieurement; leur bord antérieur présentant des nervures transverses; ailes plus courtes que les élytres. — Abdomen court , gros à la base ; plaques vulvaires des femelles grandes , comprimées. — Pattes très-courtes. Du grec oùWq^) , feuille , et ù-oo^nhc, , tissu. 1. P. PROLONGÉE. Phyllyphanta prodîicta Spin. Pœciloptera producta Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. 432. 9. (Long., avec les élytres 0,016). D'un jaune vert. Élytres d'un verti)r6 , un peu jaunâtres vers leur base ; l'angle externe de la troncature de l'extrémité, légèrement arrondi, l'angle interne pointu et légèrement prolongé. Femelle. Java. Genre 413. PECILOPTERE. POECILOPTERA Latr. — Guér. — Buim.— Spin. — Cicada Linn.— De Gècr.— Flata Fabr. — Spin. — Fulgora Oliv. Front large , à bords latéraux relevés, ordinairement sans ca- rène longitudinale au milieu. — Antennes beaucoup plus petites que la tète , ne dépassant pas ou à peine le bord latéral des 524 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRfC. CAVfCÈlVES. joues, à premier article très-court. — Prothorax ordinairement sans carènes. — Elytres arrondies à leur extrémité. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. Du grec ttoixîXo; , varié , et xTspèv , aile , sans doute à cause des taches ou points noirâtres que l'on remarque sur les elytres de quelques-unes des espèces de ce genre. Latreilie avait d'abord écrit ce nom Pœkiloptère lorsqu'il le créa en 1803. C'est M. Gcrmar qui , en 1818 {Mag. III. 218) , a justement changé le A; en c , rectification orthographique que Latreilie a lui-même adoptée depuis cette époque. 1. P. PHALÉNOïDE. Pœciloptera phcilœnoides Linn. Burm. Eut. II. 162. 2. — Spin. Ami. Soc. ent. Fr. VIII. Ii23. 1. — Cicada phalœnoides Linn. S. JY. 710. ûO. — De Géer. Méni. ins. III. 222. 19. pi. 33. fig. 6. — Flata phalœnoides. Fabr. S. R. hQ. li. — Fulçiora phalœnoides. OWw^ac. VI. 575. 4^.— La Cigaleplialénoïde. StoU. Cigal. 23. pi. II. fig. 9. (Long., avec les elytres, 0,020). D'un jaune blanchâtre. Elytres par- semées de points noirs vers la base, et de chaque côté sur les bords, jus- qu'au delà du milieu. Ailes blanches. Pattes jaunes , leur extrémité brune. Cayenne. Ajoutez: Iq Pœciloptera aurora Guér. Voyag. Bélang. û69.— ," lata aurora Spin. Ann. Soc. ent. Fr. VIII. il6. — 2o Pœciloptera maciilata Guér. loc.cil. lilO. et le règn. an. Ins. pi. 58. fig. 7.— 3o Flata Stollii Spin. loc. cit. 418. a (StoU. fig. 33). Genre 414. *ACHILLUS. ACHILLUS {Achilm Kirb.)*. Achilius Spin. Tête très-petite , assez étroite , coupée droit au delà des yeux ; front beaucoup plus long que large , se rétrécissant vers le haut et finissant en pointe vers le bas, avec une carène médiane et les arêtes latérales très-saillantes. — Antennes insérées très-près des yeux , ayant leur troisième article plus gros que ]~^ .econd, dans lequel il est inséré ; ce troisième article ovalaire , le se- cond en forme de coupe pour le recevoir. — Prothorax beau- coup plus court que le mésolhorax, assez profondément échancré postcrieuremcril ; mésothorax large, bombé. — Elytres et ailes cristallines, légèremenl opaques, à longues nervures salllanlos, STRIGIMARGES. FLATIDES. 415. PHALÉNOMORPIIB. 555 avec une rangée de cellules allongées à rextrémité , et quelques cellules aussi allongées, au-dessus d'elles , après les longues cel- lules basilaires; ailes à peu près aussi longues et aussi larges que les éiytres. — Abdomen large , ovalaire , déprimé. — Faites de moyenne grandeur ; jambes postérieures n'ayant qu'une épine vers le milieu et une autre à l'extrémité. Nous rétablissons avec deux l l'orthographe d'Jchillus , nom du héros grec que M. Kirby a voulu appliquer à ce genre, pro- bablement sans y attacher d'idée particulière. 1. A. A FLAMME. Achillus flammeus Kirb. Achilus flammeus Kirb. Trans. Linn. Soc. XII. û75. tab. 23. fig. 13.— yJchîlius. flammeus. Spin. Ann. Soc. eut. Fr. VIII. 320. 1. (Long. 0,008; avecles éiytres, 0,012). D'un rouge groseille. Tête, pro- Ihorax, dessous du corps et pattes, d'un rouge pâle. Éiytres légèrement opaques; quelques nervures transverses ou obliques au bord externe, vers l'extrémité. Ailes peu transparentes, du même rouge que les éiytres. Femelle. Nouvelle-Hollande. Genrk 415. * PHALÉNOMORPHE. PHALMNO- MORPHA \ Tête légèrement prolongée en pointe mousse ou arquée au delà des yeux ; vertex sans carène longitudinale ; front aplati , sans ca- rène au milieu. — Ocelles assez gros. — Antennes courtes, les deux premiers articles à peu près d'égale longueur, la soie terminale courte. — Thorax sans carène longitudinale. — Éiytres amp\es, ovalaircs, ne tombant pas perpendiculairement de chaque côté du corps, mais s' arrondissant pour le couvrir ; leur bord humerai s'arquant d'une manière notable en avant ; ailes presque aussi grandes que les éiytres. — Fenlre large , assez déprimé en des- sus et en dessous. — Jambes postérieures ayant trois épines vers l'extrémité. Les autres caractères sont ceux des Fiâtes. Du grec oiVaiva, phalène, et [xop^h, forme. 1. * P. COUVEUSE. Phalœnomorpha incubons *. (PI. 12. fig. 8). (Long. 0,009; avec les éiytres, 0,015). D'un gris blanchâtre légèrement nuancé de verdàtre. Tête prolongée en une petite pointe mousse, avec une apparence de tubercule de chaque côté en avant des yeux. Éiytres 526 HOMOPT. AUCHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. grises et ailes blanches ; leurs nervures d'un verdâtre pâle ; le bord hu- merai s'arquant notablement pour se prolonger un peu au delà de leur point, basilalrc. Dessous du corps et pattes, d'un verdâtre pâle. Mâle et femelle. Saint-Domingue ? Genre 416. '^HELICOPTERE. HELTCOPTERA (Elidiptera S pin.) * Tcle très-petite , allongée au delà des yeux en pointe mousse , courte, légèrement creusée en gouttière en dessus; front étroit, allongé, plan ou légèrement convexe. — Yeux assez gros, ova- laires. — Thorax beaucoup plus large que la tête. — Pro- thorux s'avançant ordinairement en pointe arrondie entre les yeux , très-court , en forme de croissant , légèrement rebordé antérieurement et postérieurement. — Élylres larges, tombant de chaque côté et enveloppant le corps , très-arrondies à leur ex- trémité , un peu opaques , à longues cellules basiiaires , les cel- lules de l'extrémité allant en se multipliant, à nervures saillantes; le bord externe large, avec quelques nervures transversales vers l'extrémité; ailes presque aussi longues que lesélytres. — ab- domen court, large. — Pattes grêles, de moyenne longueur. Du grec 'zki^-, enveloppe , et r.izpbv , aile. Nous rétablissons l'or- thographe de ce nom générique d'après la racine dont il est tiré. 1. H. TÊTE-CEiNTE. Helicoptera cincticeps Spin. Elidiptera cincîirep* Spin. Ann. Soc. eut. Fr. VIII. 310. 5. (Long, avec les (îlytres, 0,007). D'un brun taché de jaunâtre. Dessous du corps jaune ; base du bec et une ligne ventrale médiane plus ou moins interrompue, de couleur brune. Élytres d'un brun jaunâtre , tachetées de brun plus foncé, les nervures en partie jaunâtres. Pattes assez paies. Fe- melle. Sénégal. A]ouVez:l° Elidiptera marginicolUs Spin. loc. cit. 309. ^. pi. 15. fig. ix.—2° Elidiptera advena Spin. id. 307. 2. pi. 15. fig. 3. — 3" Eli- diptera callosa Spin, id. 305. 1. pi. 13. fig. 2. Genre 417. LOPHOPS. LOPHOPS Spin. Tvte petite ; front comprimé latéralement, s'élevant en pointe au-dessus des yeux , et s'avançant au devant d'eux , creusé en STRIGÎMARGES. RICANIDES. ii-lS. NÉPHSSE. 527 canal antérieurement; chaperon très-convexe avec une forte ca- rène médiane. — Feux globuleux , assez gros. — Ocelles placés près d'eux (suivant M. Spinola). — Antennes très-courtes, insé- rées loin des yeux. — Thorax plus large que la tête , gibbeux , transversal. — Élyires légèrement coriaces , arrondies en arc à leur bord externe , coupées presque droit à leur bord interne et presque pointues à leur extrémité , à nervures un peu saillantes; celles du bord externe transversales et régulières ; ailes presque aussi longues que les élytres. — Abdomen court , déprimé. — Pattes courtes; cuisses et jambes antérieures aplaties, dilatées; jambes postérieures ayant deux épines. Du grec >vd.?oî , crête , et wO , face. 1. L. DE sERviLLE. Lopfwps Servillei Spin. Ami. Soc. ent. Fr, VIII. 388. pi. 10. fig. 3. (Long, avec les élytres, 0,007). D'un brunâtre ferrugineux ou grisâtre foncé. Tète et pattes, grisâtres; celles-ci taciiées de noir. Disque des ély- tres, moins obscur que le bord externe ; les nervures transverses de ce dernier, noires sur un fond plus pâle. Mâle. Afrique. Groupe 3. RICAUTIDES. Ce groupe se distingue du précédent par un vertex très- court , coupé droit ou légèrement arrondi au-delà des yeux et séparé du front par une carène transverse. Genre 418. * KÉPHÈSE. NEPHESA". Eicania, Spin. Tête large, coupée droit ou s'arquant à peine au delà des yeux ; vertex en forme de rebord très-court, au delà du prothorax, avec une légère carène transversale qui le sépare du front; celui- ci large , sans carène longitudinale prononcée au milieu et sans sillon transversal qui le sépare du chaperon. — Ocelles non ap- parents.— Pro//(OjYf.i' sans carène longitudinale au milieu; mé- sothorax avec trois lignes élevées, presque parallèles. — Élytres à nervures longitudinales et fourchues, d'un tissu très-délicat, quoique d'une légère opacité , tronquées à l'extrémité ; leurs bords coupés droit, un peu plus larges à l'extrémité qu'à la base, 528 IIOMOPT. AL'GHÉN. SUBTÉRIC. CAVIGENES. leur I)orcl externe à nervures transversales très-prononcées ; ailes presque aussi longues que les élytres, et beaucoup plus larges à rextrémitc qu'à la base. — Plaques î;r.66; , bulbe , et vwto; , dos. Ce genre correspond à la division I du genre Memhracis, que M.Burmeister nomme M. gîobosœ , et à celle que M. Germar avait déjà nommée M. gibhosœ. i . B. Nisus. Bolbonota nisus Germ. Membracis nisus Germ. Rev. Silb. III. 229. 21. (Long. 0,093). Noirâtre, à poils ras fins, avec quelques taches d'un fauve blanchâtre, rangées en cercle sur le disque de chaque élytre.Prothorax à cinq carènes longitudinales , avec deux tubercules élevés l'un après l'autre au milieu, en arrière ; son extrémité en pointe arrondie, n'attei- gnant pas celle des élytres. Brésil. Groupe 2. HOPIiOPRORIDES . Ce groupe se distingue du suivant par une lôte triangu- laire , rugueuse. Genre 430. * GARGARE. GARGARA *. Cicada.Geoffr.— Centrotus¥ahr.~Vanz. — Curt.— Membracis. Oliv. — Tign — Smilia Germ.—Oxyr hachis. Burm.— Blanch. Vertex très-incliné, presque foliacé, arrondi, échancré latéra- lement.— Prothorax très-bombé antérieurement, non foliacé ni comprimé latéralement en lame tranchante, se prolongeant posté- rieurement eu une épine droite et aigaè.— Élytres légèrement 538 HOMOPT. AUCHÉN. ANTIîRIC, CORNIDORSES. coriaces, à nervures fortes, élevées, avec cinq cellules terminales quadrangulaires , parallèles et longitudinales; la bordure du contour des élytres, étroite. — Pattes courtes, velues; cuisses renflées ; jambes non élargies. De l'hébreu n2"i3 , gargar, grain , graine , à cause de la forme arrondie du corps , qui ressemble à nne graine, 1. G. DU GENET. Gargarq genistœ Fabr. Centrotus genistœ Fabr. S. Ji. 21. 26.— Panz. F. G. 50. 20.— Curt. Brit. ent. pi. 313. — Membracis genistœ. Oliv. Enc. VII. 663. 9.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 118. — Smilia genistœ. Gérai. Rev. Silb. III. 240. 21. — Oxyrhachis genistœ. Burm. Ent. II. 133. 2. — Blancii. Hist. nat. ins. III. 181. U. — Le demi-diable. Geoffr. Ins. I. li^lt. 19. (Long. 0,004). Brune, ponctuée, assez velue. Élytres jaunâtres , assez transparentes. Mâle et femelle. Assez commune aux environs de Paris. Genre 431. ENTILIE. £ N TTLI A Geim. Membracis Fabr. — Hemiptycha. Burm. Prothorax foliacé, mais profondément échancré au milieu de manière à former deux folioles , à surface rugueuse, avec des ca- rènes longitudinales de chaque côté ; ses angles huméraux, à la base des élytres , non saillants en épines. Les autres caractères sont ceux des Smilies. Du grec -zOùm^ déchirer , diviser. Ce genre correspond à la division III du genre Hemiptycha de M. Burmeister. 1. E. siNCÉE. Entilia sinuata Fabr. Germ. Rev. Silb. III. 248. 2. — Membracis sinuata Fabr. S. R. 1. 5. — Hemiptycha sinuata. Burm. Ent. II. 140. 5. (Long. 0,005). Noir, avec quelques stries et les pattes, jaunâtres. Amérique septentrionale ; Pensylvanie. Genre 432. SMïLIE. SMILIA Germ. (1). Te/e triangulaire, inclinée, aplatie en avant.— Zeux assez gros, (I) Rev. Silb. III. 233. TECTISCUTES. HOPLOPHORIDES- 433. CÉRÈSE. 539 peu saillants. — Ocelles gros, placés sur le vertex entre les yeux. — Prothoraoc plus ou moins comprimé de manière à former une lame arrondie et tranchante en dessus; angles huméraux non saillants en épine. — Elytres plus ou moins cachées sous le pro- longement du prothorax, offrant diverses cellules, et notamment une terminale triangulaire , arrondie à son extrémité , avec une bordure à plis ou sillons légers tout autour. — Abdomen assez gros, pointu au bout. — Pa/fe^ courtes , les antérieures un peu plus que les postérieures ; cuisses légèrement renflées; jambes prismatiques, droites, ciliées; tarses postérieurs aussi longs que les autres. Du grec crjiO^tov , petit grattoir, à cause de la forme du protho- rax arrondi et tranchant. 1. * S. A BANDE. Smilia vittata *. (Long. 0,007-8). D'un jaune pâle, luisant. Protliorax ayant son côté an- térieur élevé presque droit et assez haut au-dessus de la tête , sa lame tranchante offrant une légère sinuosité avant la pointe, laquelle n'at- teint pas l'extrémité des élylres, avec une bande se dirigeant obliquement en avant, assez large, d'un jaune soufre vif, de chaque côté, une autre petite bande verticale, d'une couleur plus pâle , partant de cette bande oblique , et une tache blanchâtre vers l'extrémité. Mâle. Philadelphie. 2. * S. FAsciÉE. Smilia fasciata *. (Long. 0,008). D'un brun verdàtre , la foliation prothoracique haute de 0,002, un peu reculée en arrière, à peu près parfaitement arrondie, d'un brun noir, avec une large bande d'un jaune vif, paitant du bord infé- rieur et se dirigeant obliquement en avant pour atteindre le sommet de la foliation, et une légère tache de la même couleur sur la carène avant la pointe postérieure ; les angles huméraux â peine saillants. Pattes fer- rugineuses. Amérique septentrionale. Genre 433. * CÉRÈSE. CERESA *. Cenirotus Fabr. _ Smilia. Burm. — Memiracis. Blanch. Prothorax à angles huméraux saillants en épine de chaque côté. Les autres caractères sont ceux des Smilies. De l'hébreu D")p, kérés, crochet. 540 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. CORNIDOESES. 1. C. VEAU. Ceresa vitulus Fabr. Centrotus vitulus Fabr. S, Jî. 20. 21. — Smilia vitulus. Burni. Ent. II. 137. 2. — Membracis vitulus. Blanch. Hist. nat. ins. III. 180. 11. (Long. 0,005-6}. D'un vert jaunâtre, avec une ligne arquée blanchâtre de chaque côté. Cayenne. 2. * C. posTFAsciÉE. Ceresa postfasciata *. ( PI. 10. fig. 3 ). (Long. 0,008). D'un jaune grisâtre pâle. La compression dorsale du prolhorax peu élevée , légèrement arquée, avec une bande transversale noire , un peu avant l'extrémité. Les angles huméraux du prothorax saillant horizontalement presque à la hauteur de la compression dor- sale, avec une grande tache noire à leur côté postérieur, cette tache pa- raissant former une autre bande transverse noire , sur le prothorax. Ély- tres d'un brunâtre d'écaillé transparent. Exotique. Genre 434. HÉMIPTYQUE. HEMIPTYCHAGerm. (1). — Burm. — Blanch. — Centrotus Fabr. Prothorax offrant une corne plus ou moins élevée de chaque côté. — Élytres à cellules longitudinales en carré long, à ner- vures fortes. — Tarses grands. Les autres caractères sont ceux des Smilies. Du grec TitJ.iauç , demi , et t:tux^ , pli. 1. H. PONCTUÉE. Hemiptycha punctata Fabr. Burm. Ent. II. 139. 1.— Blanch. Hist. nat. ins. IIL 184. 1.— Centro- tus punctatus Fabr. S. B. 18. 12. (Long. 0,018). Brune, partout tachetée de jaune. Les cornes du protho- rax très-élevées et recourbées en arrière, tricarénées. Pointe postérieure du prothorax atteignant l'extrémité des élytres ; celles-ci brunes, avec une bande longitudinale jaunâtre. Brésil. Genre 435. * THÉLIE. THELIA*. Membracis Fabr. — Coqueb. — Hemiptycha. Burm. Tête triangulaire , aplatie en avant, inclinée. — Prothorax (i)Rev. Silb. III. 244. TECTISCUTES. HOPLOPHORlDES. 4^36. POLYG LYPTE. 541 se prolongeant antérieurement en forme de pointe ou de lame plus ou moins comprimée et arrondie au bout , unissant posté- rieurement en pointe aiguë qui se prolonge sur les élytres. — Élytres à cellules longues, étroites et parallèles , avec une cel- lule terminale triangulaire , arrondie à son extrémité. — Cuisses à peine épaissies ; jambes postérieures droites comme les au- tres ; tarses postérieurs grands. De l'hébreu "•'^n, théli, couteau. Ce genre correspond à la division Iba du genre IlemijHycha de M. Burmeister. 1. T. BiMACULÉE. Thelia bimaculata Fabr. Membracis bimaculata Falir. S. R, l!x. 31. — Coqueb. III. ic. I. 31. lab. VIII. fig. 1. (Long. 0,012). Brune, avec une forte tache d'un jaune vif de chaque côté du prothorax. Tête , dessous du corps et pattes , jaunes. Mâle. Amérique septentrionale. Genre 436. POLYGLYPTE. POLYGLrPTA^\xvm.{\). Corps cylindrique , très-allongé. — Prothorax prolongé an- térieurement en forme de poignard , et postérieurement en pointe semblable, recouvrant le corps et les élytres, profondé- ment ponctué, avec plusieurs carènes longitudinales. — Élytres offrant une cellule terminale triangulaire , arrondie à son extré- mité, très-petite. — Adbomen allongé. — Pattes grêles, les postérieiu'es très-longues , dentées ; tarses postérieurs très- longs. Du grec noT^ù? , nombreux , et YAàtpw , sculpter. 1. * P. TACHÉE DE JAUNE. Polyglypto flavomaculata *. (PI. 9. fig. 9). (Long. 0,015). Brune. Le prothorax offrant neuf carènes; une tache oblongue au-dessus des yeux, une tache irrégulière avec laquelle elle se confond quelquefois en arrière, et une autre plus petite tache, encore un peu plus en arrière, de chaque côté, jaunes. Savana. 2. * P. POIGNARD, Polyglypta sicula *. (Long. 0,011). Jaune. Le prothorax offrant neuf carènes, brun dans toute sa longueur en dessus, la pointe antérieure brune en dessous. Télé (I) Ent. 11. 142. 542 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIG. CORNIDORSES. tachetée de brun. Ce qui paraît à découvert des élytres offrant une ner- vure longitudinale brune, qui forme bordure latérale pour le protliorax. Pattes jaunâtres. Mâle et femelle. Mexique. Genre 437. * NESSORHINE. NESSORffINUS*. Tête de l'insecte ( prothorax prolongé antérieurement en un museau qui semble partir d'entre les yeux et former la) ; ce pro- longement creusé en gouttière en dessous et horizontal. — Yeux assez gros, ovalaires, très-saillants. — Prothorax se relevant en gibbosité à partir de la ligne des yeux, avec deux saillies la- térales en forme d'oreilles, et une éminence comprimée placée en arrière ; le reste du prothorax se prolongeant en pointe aiguë. — £';y/r<;A' transparentes, ovalaires, à nervures fortes et à cinq cellules terminales étroites, en carré long; ailes transpa- rentes, un peu moins grandes que les élytres. — Abdomen assez court , finissant en pointe. — Pattes courtes , légèrement velues; cuisses un peu renflées ; tarses postérieurs longs. Du grec vriana, canard, et p\v, nez. 1. * N. KENAKD. lYessorhinus vulpes *. (PI. 12. fig. 11). (Long. 0,008-9). Corps d'un brun uniforme, couvert d'un poil ras gri- sonnant. Une tache brune peu étendue, à l'extrémité des élytres. Saillies auriculaires du prothorax triangulaires , finissant en pointe assez aiguë ; l'éniinence comprimée qui s'élève brusquement derrière la gibbosité, haute de 0,015 ; la pointe postérieure qui prend derrière cette éminence, étroite , longue , légèrement courbée en bas , atteignant l'extrémité des élytres. Femelle. Port-au-Prince; Saint-Domingue, dans le bois de Campêche; Genre 438. *PHYSOPLIE. PHYSOPLIA*. Prothorax olTrant sur son disque une corne élevée et re- courbée en arrière , renflée vers le bout , avec les angles hu- méraux peu saillants ; l'extrémité du prothorax en pointe courte, n'atteignant pas l'extrémité des élytres. — Elytres ayant une notable échancrure ou entaille au côté interne , à peu près aux deux tiers de leur étendue. Les autres caractères sont ceux des Hoplophores. Du grec «pyaâu, enfler, et StiT^ov^ arme. TECTISCLITES. HOPLOPHORIDES. /^39. OMBONIE. 54 «? 1. * P. CORNE ÉPAISSE. PhysopUa crassicornis *. ( PI. 10. fig. 1 ). (Long, avec les élytr. 0,012). Prothorax d'un jaune soufre , avec la corne notablement enflée vers le milieu, un peu aplatie vers le bout, d'un brun rougeâtre pointillé de jaune ; une bande d'un rougeâtre pâle, des- cendant sur la partie antérieure du prothorax, et trois lignes de cette cou- leur descendant en arrière ; la pointe postérieure du prothorax attei- gnant juste l'échancrure des élytres, celles-ci à nervures brunâtres. Dessous du corps et pattes, d'un jaune rougeâtre. Mâle. Mexique. 2. * P. NOIRATRE. PhysopUa nigrata *. (Long. 0,011). Semblable à la précédente, mais la corne moins renflée au milieu, et noire ; le prothorax noir , avec deux linéoles jaunes anté- rieurement et deux autres lignes de la même couleur en arrière, de chaque côté ; la pointe postérieure du prothorax atteignant un peu au delà de l'échancrure des élytres. Mâle. Amérique septentrionale ; Floride ? Genre 439. OMBONIE. UMBONIA Burm. Çentrotus Fabr. — Membracis. Oliv. — Jfemiptycha. Blanch. Prothorax ofifrant sur son disque une pointe ou corne élevée , aiguë et non renflée , avec une épine très-saillante de chaque côté aux angles huraéraux antérieurement ; l'extrémité du pro- thorax finissant en pointe longue , aiguë , atteignant, ou à peu près, l'extrémité des élytres. Les autres caractères sont ceux des Hoplophores. Du latin umbo , milieu élevé d'un bouclier. 1. O. ÉPINEUSE. Umbonia spinosa Fabr. (PI. 10. flg. ,2). Burm. Ent. IL 138. 1. — Çentrotus spinosus Fabr. S. R. 17. 6. — ' Membracis spinosa. Oliv. Eue. VIL 6(35. 20. et 3Jembracis ar- mata Oliv. id. 068. 3. — Hemiplycha spinosa. Blanch. Hist. nat. ins. III. 184. 3. Hém. pi. 13. fig. 6 ( Umbonia).— h^ Cigale armée. Stoll. Cigal. 83. pi. XXI. fig. 116. (Long. 0,015). D'un jaune brun ou verdâlre. La pointe du prothorax 544. HOMOPT. AUCHÉN. ANTERIC. CORNlDOIlSFS. très-aiguë, presque droite, avec six lignes rayonnantes autour de cette pointe et les épines humérales, d'un rouge de sang , bordées de pâle. Brésil. Genre 440. HOPLOPHORE. HOPLOPHORAGerm. — Burm. Tête large, rugueuse , triangulaire en avant. — Yeux gros, globuleux. — Ocelles gros, placés sur le vertex entre les yeux. — Prothorax sans corne élevée sur son disque , avec les pointes humérales plus ou moins prononcées ; son extrémité postérieure se prolongeant en pointe sur les élytres. — Élytres à cellules longues , étroites , parallèles, quadrangulaires et allongées, à nervures fortes , et , en général, teintées de brun. — Jambes pos- térieures longues , arquées en forme de S , avec des tarses no- tablement plus petits que les quatre tarses antérieurs. Du grec ôttXov , arme , et oopôs, portant. 1. H. PERCÉE. Hoplophora pertusa Kl. Germ. Rev. Silb.III. 242. 5. — Burm. Ent, II. 134- 3. (Long. 0,008). Jaunâtre, faiblement tachetée de brun et fortement ponctuée. Prothorax bordé latéralement d'un liséré rouge sang, son disque très-bombé , avec une carène longitudinale au milieu, très-saillante en avant , et une autre à peine sensible de chaque côté ; une légère gib- bosité s'élevant postérieurement, l'ensemble du proihorax assez ramassé , sa pointe postérieure atteignant un peu au delà du milieu des élytres; les angles huméraux assez saillants et élargis , mousses ou peu aigus. Fe- melle. Amérique méridionale. Groupe 3. BARNIDES. Ce groupe se dislingue du précédent par une tête en forme de bandeau étroit au delà du prothorax , très-lisse ainsi que toute la surface du prothorax. Genre 441. DARNIS. DARNIS Fabr. — Germ. — Blanch. — Memlracis. Coqueb. Tête large, transversale, inclinée, lisse, à bords antérieur et postérieur rapprochés et parallèles. — Yeux assez gros , TECTISCLTES. DARNIDES. 442. TRAGOPE. 545 arrondis , pas ou peu saillants. — Ocelles placés sur le vcrtex ^ à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. — Prolhorax lisse, en triangle allongé , voûté , arrondi dans toute sa surface supérieure , se terminant en pointe aiguë , qui s'étend au delà de l'abdomen et au moins de la longueur des élytres. — Élytres à peu près entièrement cachées sous le prothorax , à cinq cel- lules terminales étroites et allongées , fermées antérieurement par une nervure transverse. — Abdomen finissant en pointe. — Pattes assez fortes, sans épines, mais ciliées; cuisses anté- rieures et intermédiaires épaissies; jambes prismatiques, fine- ment dentées et ciliées, les postérieures plus longues que les autres , avec une couronne d'épines à leur extrémité. Étymologie inconnue. 1. D. LATÉRAL. Darnis lateralis Fabr. S. R. 27. 6. — Germ. Rev. Silb. III. 250. 1. — Blancli. Hist nat. ins. III. 185. 2,— Membracis lateralis. Coqueb. III. ic 2. 70. tab. XIX. (Long. 0,010). Tète jaunâtre. Prothorax brun, avec une longue tache d'un jaune vif et luisant de chaque côté. Pattes d'un brun luisant , les ge- noux et une tache au-dessous des cuisses vers la base , jaunes. Brésil. 2. * D. BiFASCiÉ. Darnis bifasciatus* . (PI. 11. fig. 7J. (Long. 0,008). Noir , avec une tache ronde sur le vertex , une autre oblongue de cliaque côté , devant les yeux , une bordure assez large de chaque côté et deux bandes transverses vers l'extrémité sur le prothorax, d'un jaune pâle , la bordure latérale venant former, en changeant de di- rection, la dernière bande transverse ; l'extrémité des cuisses et les jambes, sauf l'extrémité de ces dernières , d'un jaune pâle. Cayenne. Genre 442. TRAGOPE. TRAGOPA Germ. (1). — Burm. — Darnis Fabr. — Blanch. — Membracis. Coqueb. Elytres dépassant notablement la pointe postérieure du pro- thorax , coriaces à la base , ayant à leur extrémité quatre à cinq cellules de forme diverse , dont une terminale triangulaire, ar- (I) Rev. Silb. III. -iSi. HÉMIPTÈBES. 35 oVG HOMOPT. AUCllKN. ANTKRIC. CORMDORSES. rontiie à son extrémité. — Pâlies courtes, assez épaisses ; jambes postérieures denticulées , sans couronne d'épines distincte au bout. Les autres caractères sont ceux des Darnis. Du grec -rpâyo; , bouc , etTOûç, pied. M. Burmeister fait dans ce geure deux divisions , l'une com- prenant les espèces dont le prothorax ne présente point d'oreil- lettes près des angles antérieurs, et l'autre , celles qui présen- tent ces oreillettes. Il range dans cette dernière division le Dar- nis cimîcoidcs Fabr. (S. R. 25. 1) , et le D. vespertilio. — Fabr. {S. /?. 26. 2. — Membracis mriculata Oliv. Enc.VII.GfiS.lO.— Stoll. pi. VÏII. fig. 38), que nous ne connaissons pas en na- ture, et qui, pour nous, formeraient sans doute un genre diffèrent. 1. T. PEINTE. Tragopa picta Fabr. Burm. Fnt. IL 1/il. 1. — Darnis picla Fabr. S. R. 29. 11.— Blancb. Hist. nat. ins. III. 185. h.— Membracis pictus Goqiieb. RI. ic. 2. 78. taO. XXIII. fig. 10. — La Cigale fleurie. Stoll. Cigal. 67. pL XVI. (ig. 89. ( Long. 0,005 ). Brunâtre , avec une strie semi-circulaire blanche cir- conscrivant une tache noire de chaque côté , une strie et une tache h l)eu près semblables antérieurement , une strie analogue transversale au delà du milieu et une autre plus pclite vers l'extrémité, sur le prolhorax. Pattes pâles. Femelle. Brésil. • Groupe 4. COMBOPKOK.IQi:S. C{» f'^roapt; se dislinî^ue des trois précédenîs par un pro- llioi ax véslcwleux , noduleux ou rauîtiépineux postérieu- rement. Les genres qui le composent , bien que très-diffé- rents entre eux , ne peuvent cependant , ce nous semble, qu être mis à part dans une coupe séparée des deux autres. GiîNP.E 443. * OEDE. OEDA \ Membracis Fabr. — Oliv. — Pert. — Blanch. — Smilia. Burm. Genre très-remarquable par l'énorme rcnDemcnt vésiculeux réticulé qui parait partir de la tète et du prolhorax , couvre tout le corps et s'étend au delà des élytrcs. — Yeux globuleux irès-saillants. — Élytres très-transparentes , offrant à la base TF.CTISCUTES. COMBOPÏiOBlDnS. kkh. COMBOPKORS. 'ôhl quatre cellules longues et étroites , et quatre autres à lextré- mité, dans une direction oblique avec les premières. — Pattes à peu près toutes de la même longueur. Du grec oîoéw, enflé. 1. OE. ENFLÉE. OEda in fia ta Fabr. Membracis inflala Fabr. S. R. 6. 1.— Oliv. Enc. V. 662. 1. — Pert. Del. an. 178. pi. 35. fig. 8. — Blaiich. Hist. nat. ins. III. 180. 10.— Smîlia inflata. Burni. Ent. II. 137. 1. (Long. 0,016). D'un jaune ferrugineux clair , avec la bulbe protliora- cique réticulée de brun, et sept points noirs de chaque côté. Femelle. Brésil. Genre 4H. COMBOPHORE . COMBOPHORA Germ. Membracis. Pert. Tête triangulaire , large. — Feux gros. — Prothorax à ren- flement vcsiculeux et globuleux couvrant tout le corps , ce ren- flement offrant postérieurement trois épines fortes. — Élytres transparentes , plus longues que l'abdomen , étroites à la base , s'èlargissant à leur extrémité qui est coupée obliquement; à nervures saillantes et cellules assez allongées , dont les quatre terminales parallèles , quadrangulaires , avec quatre ou cinq petites cellules placées entre la côte externe et la première ner- vure longitudinale. — Abdomen court, pointu au bout. — Pattes grêles , les postérieures beaucoup plus longues que les au- tres , mutiques ; jambes antérieures assez épaisses ; tarses très- longs. Du grec xojj.6o<; , nœud , et oopèç , portant. 1. C. DE Laporte. Combophora Laporti Germ. Rev. Silb. II. 253. 2. (Long. 0,008). Jaune , tachée de brun. Le renflement vésiculeux pres- que entièrement brun ; les épines , une tache ronde médiane postérieu- rement , et une tache semblable au-dessous de chaque côté de l'épine médiane , une bande transverse sur la hauteur de ce renflement et deux ou trois principales taches antérieurement de chaque côté , jaunes. Élytres ayant une bande transverse brune près de l'extrémité. Pattes ferrugi- neuses. Cayenne. Ajoutez : Combophora Besckii Germ. Rev. Silb. I. 232. l/i. pi. 12 {Membracis cumllata Pert ? Del. an. 178. pi. 35. fig. 9). 548 HOMOPT. Ai:CHÉN. ANTÉRIC. CORNIDORSES. Genre 445. CYPHONIE. CYPHONIA Lap. Cenlrotus Fabr. — Membracis. Oliv. — Coqueb. — Combophora Germ. — Burm. — Blanch. Prothorax bombé antérieurement , et prolongé postérieure- ment en forme de fourche trifide à branches fines et cylindri- ques, la partie antérieure offrant en outre deux cornes , et, un peu en arrière , une petite fourche bifide à pointes tournées en haut. — Élytresi présentant trois cellules basilaires étroites , al- longées , et quatre ou cinq cellules terminales pentagonales ar- rondies ou triangulaires. — Abdomen assez allongé , pointu au bout. — Pattes grêles , les postérieures beaucoup plus longues que les autres. Du grec xûcpwv, porte-fourche. 1. C. TRIFIDE. Cyphonia irifida Fabr. (PI. 9. fig. 8). CentroUis trifidus Fabr. S. R. 16. 2. — Membracis trifida. Oliv. Enc. VU. 667. 29. — Cyphonia ornata Lap. Ann. Soc. ent. Fr. I. 230. pi. VI. fig. h. (Long. 0,007 élylres comprises). D'un noir luisant, avec une bande jaune de cliaque côté du protliorax , un point de cette couleur sur son disque et un point semblable sur le front. Abdomen rouge, son extrémité noire. Pattes pâles. Brésil, 2. C. A MASSUE. Cyphonia clavata Fabr. Centrotus davatus Fabr. S- R. 17. ^i. — Membracis clavata. Oliv. Ënc. VIL 66. 7. 30. — Coqueb. lll. ic. 2. 77. tab. XVIII. fig. 5.— Combophora clavata. Germ. Rev. Silb. I. 230. 8. — Burni. Ent. IL 129. 2. — Blancb. Hist. nat. ins. III. 183. — La Cigale porte-boulet. Stoil. Cigal. 82. pi. XXL fig. 115. (Long. 0,005). Noire, avec l'abdomen et les pattes pâles; les deux bran- ches latérales de la fourche postérieure, renflées eu boule et ferrugineuses. Cayenne. Genre 446. HÉTÉRONOTE. HETEHONOTUS Lap. Tête transverse et triangulaire. — Yeux grands, globuleux, saillants. — Protliorax s'étendant postérieurement en un pro- longement noduleux ; sa partie antérieure bombée et portant or- NUDISCUTES. GENTROTIDES. kkl . UROXIPHE. 549 (linairement deux épines ; le prolongement postérieur en portant aussi ordinairement à son extrémité , etcouvrant totalement l'é- cmson. — F lytres pUis grandes que le corps, transparentes, avec une échancrure très-marquée au coté interne , el quatre cellules terminales rangées parallèlement , séparées des cellules antérieures par une nervure oblique presque rectiligne , et une bordure autour de l'élytre ; ailes très-petites , transparentes. — yïbdomen court , pointu au bout — Pattes de moyenne gran- deur ; jambes antérieures un peu élargies , les postérieures plus longues que les autres ; tarses de trois articles distincts très- longs. Du grec ëtepo; , qui diffère, et vtoToç, dos. 1. H. RAYÉ DE JAUNE. HeteroHotus flavolineatus Lap. (PI. 9. fig. 6). Ann. Soc. ent. Fr. I. 96. 3. pi. III. fig. 9. (Long. 0,010-12). D'un brun clair. Le bord du protliorax et trois lignes dorsales, jaunes, la médiane plus longue que les latérales ; une li- néole transversale de la même couleur, interrompue au milieu, sur lu première nodosité, et une autre analogue sur la seconde, deux épines sur le disque antérieur et deux sur la nodosité terminale. Éiytres brunâtres le long du bord externe et postérieur. Femelle. Brésil. DEUXIÈME RAGE. *mD]SC\]'IES. JVUDlSCUTI'- Vn écusson laissé à découvert en tout ou en partie par le prolongement du prothorax , est le caraclère qui dis- tingue cette race de la précédente. Nous l'avons divisée en deux groupes. Groupe 1. CENTItOTIBSS. Ce groupe se distingue notablement du suivant par la réticulation des éiytres, à cellules longitudinales et paral- lèles. 11 ne contient que deux genres d'une physionomie très -différente l'un de l'autre. Genre 447. ^UROXIPHE. UROXIPHUS*. Prothorax sans cornes sur son disque j sa pointe postérieure rJiJO IJOMOl'T. ALCHÉM. AiNTÉRIC CORMDORStS. hori'ionlale et non relevée , laissant à découvert, de chaque coté, une partie de l'écusson. Les autres caractères sont ceux des Cen- trotes. Du grec oùpà , queue , et ^l'^dç, épée. 1. * U. MACuLiscuTE. Uroxiphus maculiscutum *. (PI. 12. fig. 9). (Long. 0,008). D'un noir mat, avec la partie de l'écusson laissée à découvert, d'un jaune luisant clair, sauf l'extrémité noire; les côtés du sternum , d'un blanc farineux. Élytrcs d'un brun ferrugineux , avec une linéole jaune à la base et une faible tache jaunâtre au-dessous de cette ligne. Femelle. Sénégal. Genre 448. CENTROTE. CENTROTUS Fabr. — Panz. — L. Duf. — Burm.— Blanch. — Ramb. — C^/crtda. Linn. — Geoffr. — De Géer. — Membracis. Oliv. — Tign. Front large, triangulaire , à bords latéraux presque foliacés et plus ou moins échancrés de chaque côté. — Feux gros , ova- laires, saillants. — Prothorax bombé , muni antérieurement de deux cornes plus ou moins élevées et courbées en arrière , sui- vies presque immédiatement d'une pointe terminale qui se re- lève en forme de queue arquée pour s'étendre sur le reste de l'abdomen, et finissant en épine très-aiguë , laissant à découvert au-dessous d'elle une partie de l'écusson. — Élytres en général transparentes, offrant cinq cellules terminales parallèles étroites, avec deux cellules discoïdales allongées. — Abdomen finissant en pointe, ses côtés aplatis, presque foliacés. — Faites assez courtes, ciliées, les postérieures plus longues que les autres; tarses longs. Du grec xÉvTpov , aiguillon. Les larves de ce genre , dit M. Burmeister, ont des bandes colorées et des épines courtes sur le dos , sur la tète et aux seg- ments de l'abdomen. Il ajoute que M. de Laporte de Castelnau a formé de ces larves , son genre Acanthicus. Mais, d'abord , ce dernier auteur ayant donné des élytres à ce genre , et en suppo- sant , ce que nous sommes portés à croire , qu'il ait pris de sim- ples moignons d'élytres pour des élytres d'insecte parfait , ce se- rait une nymphe, et non une simple larve qui aurait fait l'objet iNL'DISCUTES. BOCVDiDES. kki) . I^lTCOlSÈKi;. 551 de ce genre. Nous dirons ensuite que nous croyons avoir sous les yeux une nymphe du Centroius cornutus , trouvée aux environs de Paris, qui ne présente point d'épines ; elle offre seu- lement des dents aux bords latéraux de l'abdomen, cesbords très- aplatis ; le prothorax s'élève en une gibbosité qui s'aplatit et s'ar- rondit légèrement au milieu ; les pattes sont courtes et toutes à peu près d'égale longueur; l'abdomen présente à son extré- mité un tube cylindrique d'environ 0,002 de longueur, qui forme un caractère tros-remarquable. La nymphe que M. de Laportc de Castelnau aurait prise pour un insecte parfait, et dont il forme son genre Acanthicus , nous parait être une nymphe d'Hétéronote. 1. C. CORNU. Centrotus cornutus Linn. Fabr. S. R. 19. 15.— Panz. F. G. 50. 19.— L.Diif. Recli. Hémipt. 97. — Burm. Ent. II. 122. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III 182. 1.— Héin. pi. 13. fig. 8. — Raiiib. Faun. And. II. 206. — Cicada cur- nula Linn. Faun. Suec. 879. — De Gt^cr. Mém. III. 181.3. pi. 11. fig. 22. — Membracis cornula. Oliv. Enc. VII. C65. 22. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 120. pi. 5. fig. 3. — Le petit diable. Geoffr. Ins. L Zi23. 18. pi. IX. fig. 2. (Long. 0,008). Brun , avec les élytres d'un jaunâtre ferrugineux sombre. Les cornes du prothorax longues de 0,015 , aplaties à leur base ; la pointe postérieure du prothorax ondulée , de la longueur de l'abdomei! et plus courte que les élytres. Mâle et femelle. Commun aux environs de Paris, dans les bois; il se lient de préférence sur les hautes tiges de fougère, de Cirsium QiA' Asclepias. Usante très- ))icn et n'est pas aisé à prendre. Groupe 4. BOCVBIl)ES Ce groupe se distingue du précédent par h réliculalion des élytres, qui offrent des cellules terminales disposées obliquement par rapport aux cellules basilaircs. II ne con- tient non plus que deux genres. Genre 449. LYGODERE. LYCODERES Germ. Prothorax offrant sur son disque deux cornes portées sur un pédoncule assez épais , avec un prolongement postérieur en forme de sabre, laissant l'ccusson à découvert. — Élyirei^ assc. 352 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. CORNIDORSHS. amples. — Jambes antérieures aplaties, elliptiques, presque foliacées , les postérieures finement dentées. Les autres carac- t ères , notamment pour les cellules des élytres , sont ceux des Bocydies. Du grec >>jxo?^ loup , et ôépo , cou. 1. * L, BRUN. Lycoderes fuscus *. ( PI. 12. fig. 10 ). (Long. 0,007-8). D'un noir brun uniforme. Élytres transparentes en majeure partie, leurs bords interne et terminal opaques, de couleur ferrugineuse. Abdomen d'un rouge pâle ferrugineux. Pattes d'un brun ferrugineux. Exotique. Genre 450. BOCYDIE. BO C rDIU3I Lâti. (i). — Pert. — Burm. — Blanch. — Centrotus Fabr. — Germ. — Sphœronotus Lap. Tête aplatie en avant, front légèrement bombé, à bords presque foliacés. — Feux gros, globuleux. — Ocelles très-rap- prochés des yeux. — Prof Aora^ offrant sur son disque un orne- ment en forme de ramure fourchue portée sur un pédoncule long et grêle , à branches déliées , la postérieure s'étendant sur le reste du corps. — Elytres allongées, presque linéaires , cou- pées obliquement à l'extrémité , offrant cinq cellules terminales, trois touchant le bord externe, une touchant le bord interne, di- visée en deux par une nervure transverse , et la cinquième pen- tagonale, derrière les autres, avec trois cellules basilaires allon- gées. — Pattes grêles , les postérieures plus longues que les au- tres, sans épines; tarses longs. Du grec ^oû; , bœuf, et xûSoç, ornement. 1. B. ANCRE. Bocydium anoora Pert. Del. an. 179. pi. 35. fig. 15. (Long. 0,008). D'un brun ferrugineux , avec une ligne longitudinale d'un blanc vif au milieu du front et deux épines foliacées au-devant des yeux. Fourche trifidc prothoracique à brandies très-déliées et cylindri- ques, les deux latérales beaucoup plus courtes que la médiane , celle-ci •'étendant jusqu'à l'extrémité des élytres. Bords du protliorax d'un blanc (l) Rèj^n. aniiu. (l8-.iy), 11, 2jij, PLANIDORSES. LÉViPEDES. 553 vif, avec une lignede cette couleur à la base de la fourche et allant rejoindre l'écusson de manière à former un cercle discoïdal. Cellules basilaires des élytres opaques , sauf une ligne étroite longitudinale sur la cellule in- termédiaire, blanche , la cellule touchant le bord terminal interne d'un co- riace assez opaque. Abdomen et cuisses, d'un jaune ferrugineux. Jambes et tarses , bruns. Cayenne. 2. B. GLOBULAIRE. Bocydium globulare Fabr. Burm. Ent. IL 129. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 184. 1. Hém. pi. 14. fig. 1. — Centrotus globularis Fabr. S. Jî. 129. 1. — Germ. Mag. IV. 32. 8 et Rev. Silb. III. 260. l.—Sphœronotus globularis. Lap. Ann Soc. ent. Fr. I. 229.— La Cigale globulaire. StoU. Cigal. 110. pi. XXVIIL fig. 163. (Long. 0.005 élytres comprises). Noir en dessus. Abdomen rougeâtre. Pattes jaunâtres. La ramure prothoracique à cinq branches, les quatre antérieures globuleuses. Élytres entièrement hyalines , à nervures noires. Mâle et femelle. Cayenne. DEUXIÈME TRIBU. * PLANIDORSES. PLANIDORSI *. Cicadellina Burm. Cette tribu se distingue de la précédente par un pro- thorax qui ne se prolonge pas en pointe au-dessus de l'ab- domen (planus, uni, dorsum, dos). Nous renvoyons à ce que nous avons dit plus haut dans les généralités de la fa- mille au sujet de ce caractère. Nous l'avons divisée en deux races trés-distinctes , d'a- près un caractère déjà précédemment indiqué par l'un de nous (1). PREMIÈRE R.\CE. * LÉVIPEDES. LMrJPEDES *. Le caractère qui distingue cette race de la suivante , pst d'avoir des pattes postérieures sans épines ( lœvis , lisse , \lj Enc, X. 6o3. 53^4 HOMOI'T. ALlCHKiN. ANIKIWC. PLyVNîDORSl-S. pes , pied), on qui en oiTrenl seolcmeut nne, deux ou Irois^ rangées sur la même ligne. JYous l'avons divisée en quatre groupes. Groupe 1. CBi»HAI.Éî.IB£:S. Nous faisons un groupe à part du genre Céphalèle qui se dislingue de tous les autres, dans cette famille, par le pro- longement conico-cylindrique delà tête. Il faut y ajouter le genre Dorydium Burm. dont il sera fait mention ci-après. Genre 451. CÉPHALÈLE. CEPHALELUS Perch. Tète prolongée en cône cylindrique d'une longueur presque égale à celle du corps. — Yeux petits, saillants. — Ocelles nuls, et remplacés par deux petites taches opaques non ponc- tuées, placées entre les yeux (1.) — Prolhorax transversal , son bord postérieur légèrement sinué. — Ecusson large, en triangle obtus. — Élytres opaques , ponctuées , un peu plus courtes que l'abdomen, finissant en pointe assez aiguë; ailes nulles.— Pa^^c* assez courtes et faibles. Du grec xccpaXr. , tête , et yjXoç , clou. 1. C. ENFUMÉ. Cephalelus infumatus Percli. Mag. zool. Guér. pi. /jS. (Long. 0,016). D'un brun enfumé. Cap de Bonne-Esjjéiance. Nous avons vu cet insecte au luuséc d'Iiis- toiro naturelle de Paris. M. Burmeister (Gen. I) place près du genre Céptialèlo, le semc Dory- dium ( odpu , lance ) que nous connaissons seulement d'après la ligure donnée par cet auteur, et qui, remarquable aussi par le prolongement de la tète, en diffère notamment par un prothorax qui s'avance sur le vertex, des élytres membraneuses plus longues que l'abdomen , et des jambes l)ostérieures quadrangulaires , épineuses aux angles supérieurs. Groupe 2. E:iirB.irMél.IBBS. Ce groupe se dislingue des suivants par une fête coupée (ij Suivant M. Burmeister ( Gcn. I ) , qui assure que M. Percheron s est trompé eu prenant ces taches pour des ocelles. LKVIl'iiDliS. liLKVMÉLIDiiS. k^'l. EÏJB.YMÈI.E. 555 carrément cl ne formant qu'un rebord étroit au dplà des yeux , et par un faciès particulier. Genre 452. EUPiYMÈLE. EURTMELA Iloffmansegg. — Le P. et Serv. — Burm. — Blanch. Tête inclinée et dirigée en dessous d'avant en arrière, ne for- mant, vue en dessus, qu'un rebord étroit en avant, et de la lar- geur du prothorax. — Yeux proéminents, assez gros. — Ocelles placés sur le front en avant des yeux, aussi éloignés entre eux que de ces derniers. — Anleiwes insérées dans une cavité, un peu au-dessouset en arrière des ocelles ; les trois articles petits, assez égaux entre eux et globuleux, la soie terminale courte. — Bec très-court. — Élylrcs très-opaques , dépassant et enve- loppant de chaque côté l'abdomen, arrondies au bout, le bord externe arqué ; ailes aussi longues que les élytres. — Abdomen gros.— Pattes de moyenne grandeur, les postérieures plus longues que les autres, canaliculées, ayant une ou deux épines en des- sous vers leur extréunté et terminées par une demi-couronrie d'épines ; tarses grands, de trois articles gros, terminés par de forts crochets. Du grec eùphc,, large , et [ithoci, membre. 1. E. FENESTRÉE. Eurymela fetieslrala Le P. et Serv. Enc. X. 60i. 1. —Burm. Ent. II. 108. 1.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 199. Hém. pi. 15. fig. 5. (Long. 0,011). D'un noirâtre bronzé en dessus, avec la base des ély- tres rougeâtre , et deux points ronds , blancs , sur chacune. Dessous du corps, rougeâtre. Cuisses rougeâtres , leur extrémité, les jambes elles tarses , noirs. Nouvelle-Hollande. 2. * E. A BANDES ROUGES. Eurymclarubiovittata *. (P!. 10. Cg. h). (Long. (1,013). Noire, avec une bande rouge au bord postérieur du pro- thorax, cette bande se prolongeant en pointe au milieu sur le disque , et deux ': andcs transverses de la même couleur sur les élytres. Sternum, base des cuisses et des pièces vulvaires dans la femelle, rouges ; les segments ventraux lisérés de rougeâtre. Femelle. Patrie inconnue. 536 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. PLANIDORSES. 3. E. A j AMEES ^ovGES. Eurymela erylhrocnemis hunn. (PI. 10. fig. 5). Gen. I, Rhynch. Trib. Zj. Fam. 5. (Long. 0,007). D'un noir bronzé, avec une tache arquée jaune declia- que côté de la tête (pi. 10. flg. 5 a), au-dessous des yeux ; le bord pos- térieur du prothorax, liséré de blanchâtre ; les bords externe et interne de la partie coriace des élytrcs , lisérés de rougeâtre ; une tache blanche transversale sécuriforme sur leur disque près de la base, et une bande arquée de la même couleur vers l'extrémité. Base des quatre cuisses an- térieures, et cuisses postérieures, sauf l'exlrémité de celles-ci, rouges. Nouvelle-Hollande. Genre 453. .ETHALION. MTHALION Latr. (1). — Le P. et Serv. — Guér. — Blanch. — Cicada. Linn. — De Géer. — Tign. — Tettigonia et Lystra Fabr. — jEthalia Germ. — Burm. Tête aplatie et dirigée en dessous d'avant en arrière , ne pa- raissant, vue en dessus, qu'un rebord étroit en avant du protho- rax ; front plat, non renflé. — Fewa? assez petits, globuleux , saillants. — Ocelles distincts , plus rapprochés entre eux que des yeux , placés entre ces derniers sur le bord antérieur de la tète. — Antennes très-écartées l'une de l'autre , insérées dans une fossette profonde , assez loin et paraissant au-dessous des yeux à cause de l'inclinaison de la tète ; le second article assez gros, globuleux; le troisième petit, la soie terminale assez lon- gue. — Bec atteignant la base des cuisses postérieures. — Pro- thorax légèrement bombé , caréné au milieu, de forme hexa- gonale , les six côtés coupés droit à peu près. — Écusson petit , triangulaire. — Élytres plus grandes que l'abdomen, arrondies au bout, de même largeur dans toute leur étendue, inclinées en toit, coriaces et peu transparentes, à nervures saillantes et cellules très-irrégulières ; ailes un peu plus courtes que les ély- tres. — Abdomen assez court , aplati ou même concave en des- sous. — Pattes antérieures et intermédiaires de moyenne lon- gueur, assez fortes ; jambes postérieures très-longues, sans den- telures ni épines ; tarses de trois articles, grands. (l) Coubid. génér. 263. LÉVIPF.DES. CLOPIDES. 454. UI.OPE. 557 Du grec ai9a)v(wv , brûlant , ancienne épilhète donnée aux ci- gales , parce qu'elles viennent au temps des ardeurs de l'été. M. Germar a écrit /Ethalia , ce que M. Burmeister a reproduit, sans raison suffisante , ce nous semble , pour changer la termi- naison de ce mot. 1. JE. RÉTICULÉ. /Ethnlion reticulatum Limi. Le P. et Serv. Enc X. 765. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 199. 1. Héni. pi. 15. fig. U {jEthalia reticulata). — Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 59. fig. 6 (la tète et le bec seulement). — Cicada rett' culataUnn. S. JY. II. 707. 18.— De Géer. Mém, III. 227. 24. pi. 33. fig. 15 et 16.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 14/i. — TeUigonia reticulata. Fabr. S. R. 41. 42. — Lystra reticulata. Fabr. id. 60. 16. — Tetti- gonia minuta Fabr. Ent. Syst. IV. 26. 37. — ethalia reticulata. Gerni. 3Iag. IV. 95. — Burm. Ent. II. 108. 1. — La Cigale des citron- niers. Stoil. Cigal. 59. pi. XIV. fig. 74. (Long. 0,010). D'un jaunâtre pâle ferrugineux, avec le fond des élytres rougeâtre , à nervures verdàtres. Jambes postérieures trois fois annelées de noir. Femelle. Brésil. Groupe 3. CLOPIDES. Ce groupe se distingue des suivants par des pattes sim- ples, sans épines. Il ne contient qu'un seul genre d'un faciès particulier. Genre 454. ULOPE. ULOPA Fall. — Germ. — Le P. et Serv. — Burm. — Blanch. — Cercopis. Ahrens. Télé plus large quele prothorax, déprimée, son bord antérieur arrondi, échancrc au milieu, presque tranchants; front renflé.— Feux grands, saillants, oblongs. — Ocelles [l) peu distincts, mais assez gros , placés tellement près du bord postérieur de la tête , qu'ils peuvent être couverts par le bord antérieur du prothorax. — Antennes courtes , insérées dans une cavité sous un rebord , (l) M. Burmeister place, dans son tableau méthodique de la famille des G"caJe/!(/ia, lesUlopes parmi ceux quin'ont pasd'ocelles, sans toute- fois reproduire cette assertion d'absence d'ocelles, dans le détail des ca» raclères s^^nériques. 558 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC PLANIDORSES. assez loin des yeux; lesdeux premiers articles Irès-courts, épais ; le troisième presque cylindrique , la soie terminale assez longue. — Bec court , cylindrique , un peu déprimé. — Prothorax court, transversal, un peu arrondi postérieurement. — Écusson petit, triangulaire. — Étijires un peu plus longues que l'ab- domen , ovalaires, conchiformes, légèrement coriaces , à cel- lules pentagonales irrégulières, les nervures saillantes; ailes nulles. — Jhdomen cùxxri 1 finissant en pointe, avec un rebord latéral très-marqué ; des crochets à l'extrémité dans les mâles. — Pattes de moyenne grandeur, à peu près d'égale longueur ; cuisses légèrement renflées , fusiformes ; jambes prismatiques , sans épines,- tarses de trois articles distincts. Du grec oùM , cicatrice , et ôV^ , figure. 1. U. ENVELOPPÉE. Ulopa obtecto Fall. Cic. Suec. — Germ. 3Iag. IV. 54. 1. - Burm. Enl. II. 106. 1. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 201. 2. — Ulopa ericetorum Le P. et Serv. Enc. X. 765. 1. — Cercojns ericœ Ahrens. Faun. Eur. 3. Ik- (Long. 0,003). D'un jaune grisâtre. Deux bandes transversales obliques sur les élytres, plus pâles. Mâle et femelle. Fontainebleau; France méridionale; ordinairement sur la bruyère. Groupe 4. CERCOPIDES. Ce groupe , qui répond à l'ancien genre Cercope , divisé par nous en plusieurs autres , se distingue facilement du suivant, par une tête triangulaire, plus étroite que le prothorax. Ce caractère différentiel a été indiqué par M. Burmeister. Genke 455. CERCOPE. CEPxCOPIS Fabr. — Le P. et Serv. — Guér. — Burm. Tcle triangulaire, beaucoup moins large que le prothorax; front notablement renflé, sillonné transversalement. — YeuM ronds, peu saillants. — Ocelles très-apparents, placés dans une cavité entre les yeux. — Antennes insérées en avant des yeux et entre eux, sous un rebord; le premier article court , cylin- drique ; le second de même forme, mais une fois plus long que le premier; le troisième très-petit, globuleux, terminé LiiviPÈDES. cF,L!COPiDi:s. 455. CEriCOPîE. 559 par une soie fine plus longue que les articles pris ensemble. — Bec court , biarticulé , atteignant tout au plus la base des pattes intermédiaires. — Proihorax clypéiforme, plus ou moins bombé au milieu, avec deux petits enfoncements vers le bord antérieur, son bord postérieur arrondi. — Elylres opaques, ré- ticulées vers l'extrémité , plus longues et plus larges que l'abdo- men, arquées au côté externe, arrondies au bout, et assez vive- ment colorées en général ; ailes transparentes , ordinairement plus ou moins enfumées. — Abdomen court , à bords latéraux aplatis; tarière des femelles , assez petite; les mâles offrant un crochet pointu à l'extrémité. — Pattes de moyenne longueur ; cuisses légèrement canaliculées en dessous ; jambes postérieures plus longues que les autres , ayant en dessous , vers l'extrémité, une ou deux fortes épines rangées sur la même ligne , et ter- minées par une demi-couronne d'épines ; tarses de trois articles, grands. Du grec xépxw]/ , qui a une queue. Serait-ce à cause de la ta- rière des femelles, qui ne fait pas queue cependant? Toutes les espèces de ce genre sont de Java, de la Chine ou de la Nouvelle-Hollande. Il répond à la division la du genre Cercoph de M. Burmeister. 1. C. TKicoLOR, Cercopis Iricolor Le P. et Serv. Enc. X. 60i, 1. — Biirm. Ent. II. 12U. 1. (Long. 0,025). Noire. Tête , prothorax, genoux, jambes, tarses, une bande transverse à cliaque segment ventral et anus, rouges. Élytrcs d'un brun ferrugineux luisanL, avec une large bande transverse basilaire jaune, interrompue. Femelle. Java. Ajoutez : 1° Cercopis niyripemiis Fabr. S. H. 90. 8. — 2" Cercopis UrvilleiLe P. et Serv. Enc. X. 005. 3. — Guér. le. règn, anim. Ins. pi. 59. fig. 8.-3° Cercopis guttataha P. et Serv. loc.cit.l. — /i" Cercopis fuscipennis Le P. et Serv. loc. cit. 6.— 5" Cercopis héros Fabr. S. B. 89.3. 2. * C. HDiT POINTS. Cercopis octopunctata *. (PI. 10. fig. 6). (Long, avec les éiytres, 0,020). D'un jaune orangé, avec quatre points noirs sur le disque de chaque élytrc. Thorax et i)ase des segments de l'abdomen, noirs. Angles latiîraux du prolliorax très-saillants. Mâle. Java. 560 IIOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. PLANIDORSES. Genre 456. * TOMASPE. TOMASPIS *. Cercopis. Germ. — Le P. et Serv.— Burm. — Blanch. Prothorax en général plus étroit que les élylres ; son bord postérieur échancré au milieu. Les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec téîivw , échancrer, et djTrlç , bouclier. Toutes les espèces de ce genre sont de l'Amérique méri- dionale. 1. T. FOURCHUE. Tomaspis furcata Germ. Cercopis furcata Geroj. Mag. IV. 39. 2. — Burm. Ent. II. 124. 2.— Blanch. Hist. nat. ins. III. 187. 3. Hém. pi. U. fig. 2. — Cercopis col- laris Le P. et Serv. Enc. X. G05. 2. (Long. 0,022). Noire. Front et dessous des cuisses, rouges. Prothorax rouge, avec une tache noire antérieure. Élytres rouges à la base et à l'ex- trémité, jaunes au milieu, avec quatre grandes taches noires, dont deux allongées se touchant vers la base; les deux autres quadrangulaires, vers l'extrémité. Brésil. 2. * T. NOIRATRE. Tomaspis nigricans *. (Long. 0,020). Noire. Renflement de la tête, d'un rouge sang. Protho- rax avec une tache d'un rouge obscur de chaque côté. Élytres noires, avec une ou deux légères bandes longitudinales étroites , rouges , ces bandes disparaissant quelquefois dans l'obscurité des élytres. Cuisses teintées de rouge en dessous. Brésil. Ajoutez : lo Cercopis apicalis Le P. et Serv. Enc. X. 605. 5. — 2<* Cer- copis coccinea Fabr. S. R. 93. 21. — 3" Cercopis quadrifasciata Le P. et Serv. Enc. X. 605. 8. Genre 457. ' RHINAULAX. RHINAULAX \ Front ayant un sillon longitudinal au milieu. — Prothorax coupé droit ou échancré postérieurement. Les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec piv , nez , et auha.'k , sillon. Toutes les espèces connues de ce genre sont du Cap de Bonne- Espérance. L^VIPEDES. CEBCOPIDES. k^S. TRXSCPHORE. 561 1. * R. MAcuLiPENNE. Rhinoulax maculipeiinis * . (Long. 0,009). Noire. Élytres rouges, avec une grande tache ovalaire oblongue , d'un jaunâtre transparent, vers l'extrémité, et des taclies noires au milieu de cette tache. Extrémité des hanches, rouge. Mâle et fe- melle. Cap de Bonne-Espérance. Genre 458. ' TRIECPHORE. TRIECPHORA *. Cicada. Linn. — Scop. — Geoffr. — Panz. — Cercopis Fabr. — Germ. — Burm. — Curt.— Rarab.— Bhnch.—Tettigonia. Tign. Tête plus large que dans les Cercopes, moins allongée, plus arrondie antérieurement , avec trois lignes élevées ou carènes longitudinales sur le front. — Prothorax échancré postérieure- ment. Les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec -zptiç , trois , et èyjopà , saillie. Ce genre répond à la 2'^ division que l'un de nous (Enc. X. 606) a déjà établie dans le genre Cercope, et que M. Burmeister a reproduite dans sa division III du genre Cercopis. Nous re- marquons toutefois que les trois carènes sont si faibles dans cer- tains individus de la T. sanguinolenta Linn., qu'elles semblent disparaître entièrement. M. L. Dufour dit que le canal digestif de la T. sanguinolenta a, lorsqu'il est déployé, environ cinq à six fois la longueur de tout le corps de l'insecte. 1. T. SANGUINOLENTE. Triecphoro sanguinolenta Linn. Cicada sanguinolenta Lïan.S.JY.ll. 10S.22. — Cercopis sanguino- lenta Fabr. S. R. 92. 20. — Germ. Mag. IV. kk. 13. - L. Duf. Rech. Hémipt. 99. 1. — Bmm. Ent. IL 125.7. — Ramb. Faun. And. IL 20/). (Long. 0,009). Noire en dessus, avec trois taches rouges, la dernière en forme de bande ; les deux taches antérieures, petites, et la bande, étroite. Dessus et côtés de l'abdomen , ainsi que les genoux , rouges. Femelle. Midi de l'Europe. M. Burmeister considère comme simples variétés de cette espèce , les deux suivantes : 1° Cercopis mactata Germ. Mag. lY, dh, lli, — Cicada sanguino' HÉMIPTÈRES. 36 562 HOMOPT. ALCIIKN. ANTÉRIC. PLANIDORSES. lenta. Scop. Ent.CarnAi2. 330. Faites entièrement noires; les tarlieset la l)ande des élytres , plus larges. Carniolc. 2" Cereopis bulneratà Gerni. Mag. IV. /i5. 15. — Curt. Brit. cnt, pi. AGI. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 188. 8. Hém. pi. lli. fig. A. — — Cicada sanguinolenta. Panz. F- G. 33 . 12. — TeUigonia san- guinolenta. Tign. Hist. nat. ins. IV. 151. pi. (i. fig. 1. — La Cigale à ta- ches rouges. Geoffr. Ins. I. 418. pi. 8. fig. 5. — La Cigale tachetée couleur de sang. Sloll. Cigal. 34. pi. V. fig. 27. Pattes toutes noires; les taches rouges des élytres encore plus grandes que dans la précédente. Mâle et femelle. Assez commune aux environs de Paris. Ajoutez : Cereopis plagiata Burin. Eut- lî. 125. 4. Genre 459. *MONECPHORE. MONECPHORA\ Cereopis Fabr. — Le P. et Serv. Front bombé, non comprimé latéralement, avec une seu!e carène faiblement saillante au milieu. — Prothorax coupé droit ou échancré postérieurement. Les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec ixovoi;, seul , et èxcfopà, saillie. 1. M. cEiMCRÉE. Monecphora cingulata Le P. et Serv. Cereopis cingulata Le P. et Serv. Eue. X. 60G. 10. (Long 0,011). D'un jaune clair, avec une bande transverse noire, étroite, sur les élytres. Amérique méridionale. Ajoutez: 1" Cereopis rubra Fabr. S. H. 93. 22. — 2° Cereopis hume- ralis Le P. ei Serv. Enc. X. 606. 11. — 3° Cereopis lanio Le P. et Serv. id. 12. Gehre 460. * SPHENORHINE. SPHENORHINA\ Cicada. Linn. — De Gèer. — Cereopis Fabr. — Germ. — Le P. et Serv. — Burm. — Blanch. Front comprimé latéralement , avec une forte carène en forme de coin plus ou moins aigu et dilaté. — Prothorax coupé droit ou échancré postérieurement. Tous les autres caractères sont ceux des Cercopes. Du grec ari^ , coin , et f\v, nez. [.KVIPÈDES. APHROPIIORIDES. kGi. APHROPHORE. 563 Toutes les espèces connues de ce genre sont propres à l'Amé- rique méridionale. 1. * S. A LiNÉOLES. Sphenorhina lineolata *. (PI. 10. fig. 7). (Long. 0,010). D'uiijaune chamois, avec les élytres d'un brunâtre pâle, presque transparent, et, sur chacune d'elles, deux linéoles longitudinales blanches , dont l'externe se réunit à une autre linéole transverse peu distincte, près de la base. La compression frontale arrondie, à peine an- guleuse. Mâle. Amérique méridionale ? 2. S. ROUGE. Sphenorhina rubra Linn. Cicada rubra Linn. S. JV. IL 711. û5.— De Gécr. Mém IH. 22l\. 20. pi. 33. fig. 8. — Cercopis cruentata Fabr. S. li. 91. Ih. — C'crcopis rubra. Gerni. Mag. IV. 41. 5.— Burm. Ent.W. 123. 3.— Blanch.Hisi. nat, ins. III. 187. Ix. Hém, pi, 14. fig. 3. — La Cigale rouge ù bandes jaunes. Stoll. Cigal. 23. pi. II. fig. 10. (Long. 0,010-12). Rouge. Élytres brunes, avec deux larges bandes transverses d'un jaune soufre. Mâle et femelle. Brésil. Ajoutez : 1° Cercopis marginata Fabr. S. R. 90. 10. — 2" Cercopis liturata Le P. et Serv. Enc. X. 606. 9. — 3" Cercopis compressa Le P. et Serv. id. 13. Groupe 5. APHROPHORIBES. Ce groupe se distingue du précédent par une tête à peu près aussi large que le proiborax. Genre 461. APHROPHORE. APHROPHORA Germ. — L. Duf. — Burm. — Ramb. — Blanch. — Cicada. Linn. — De Géer. — Geoffr. — CercopisYdhx. — Panz. —Teltigonia. Tign. Tête à peu près aussi large que le prothorax , son bord anté- rieur légèrement triangulaire , à angle très-obtus ; une carène médiane saillante sur le vertex ; front renflé , vésiculeux et sil- lonné transversalement comme dans les Cercopes , mais beau- coup moins saillant, avec une carène médiane. — Ocelles très- rapprochés l'un de l'autre entre les yeux. — Prothorax trans- versal, échancré postérieurement.— iï/y/res légèrement coriaces, en ovale allongé, assez pointu, arquées au côté externe, à nervures assez saillantes , formant trois grandes cellules discoï- 564 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC PLANIDORSES. dales allongées et quatre plus petites à l'extrémité. — Jambes prismatiques , les postérieures plus longues que les autres , avec deux épines , l'une vers la base , l'autre vers l'extrémité , et une couronne d'épines au bout. Du grec à.pp6; , écume , et çopôç , portant. De Gcer a écrit l'histoire intéressante de l'espèce type de ce genre (A. spumaiia). Dans les mois de juin et juillet, dit-il , on voit sur les plantes et les arbres de presque loule espèce , une sorte d'écume très- blanche, composée de petites bulles d'air, qui pend en masse plus ou moins grande sur les feuilles et les tiges. Les jeunes feuilles chargées de l'écume en souffrent quelquefois ; elles s'cn- torlilicnt et dépérissent. C'est un insecte qui produit cette écume , y vit tant qu'il est à l'état imparfait et n'en sort presque jamais qu'après avoir pris des ailes. Quelquefois on en trouve quatre ou cinq et davantage dans une même masse d'écume , mais le plus souvent, il n'y en a qu'un seul. Il produit celle écume en la rejetant par lanus, sous la forme d'une petite bulle qu'il fait glisser, en courbant le derrière, au-dessous du corps. Les bulles sorties successivement forment cette écume blanche et extrêmement fine , dont la viscosité tient l'air renfermé dans ces bulles et l'enipèchc de se dissoudre facilement. C'est en su- çant la sève de la plante où l'insecte est placé , qu'il la produit ; car lorsqu'on le pose , par exemple, sur une plante desséchée , 1 écume s'évapore peu à peu et l'insecte n'en produit plus; son corps s'amaigrit , et il meurt bientùf. Dailleurs les bulles n'ont absolument aucune autre issue que l'anus. Les nymphes ne sortent point , pour subir leur dernière mé- tamorphose , (le l'écume où elles ont vécu jusqu'alors; c'est dans lècume même que s'opère leur dernier changement de peau. Elles ont alors , dit De Géer , l'art de faire évaporer et dessécher l'écume qui les touche immédiatement, de ma- nière qu'il se forme un grand vide au dedans de la masse dé- <;ume, dans laquelle le corps se trouve entièrement libre ; l'écume extérieure forme une voûte close de toutes parts au-dessous R% 2. 5.— oTi HOMOPT. AlICHÉN. ANTÉRIC. PLANIDORSF.S. Oliv. Enc. VI. 5G9. 12. — Tlgn. Hist. nat. ins. IV. 109. — Cimda filirostris De Géer. Mém. III. 201. d. pi. 32. fig. 2. — Fulgora adscendens Fabr. S. Ji. 3. 11. — lihaphirhinus adscendens. Lap. Ann. Soc. ent. Fr. I. il/i. 1. — Tettigonia^phosphorea. Biirni. Ent. II. 120. 10.— Blanch. Hisl. nat. ins. III. 193. 26.— La Cigale lumineuse. Stoll. Cigal. 42. pi. IX, fig. 1x2. (Long. 0,014). D'un brun ferrugineux en dessus, avec les élytres très- finenient pointillées de jaune. Dessous du corps, jaune. Mâle. Cayenne. Gehre 472. *ACOPSIS. ACOPSIS\ Tète s'avançant en pointe aiguë, aplatie, un peu creusée en dessus, ses bords latéraux arrondis et un peu relevés de chaque côté; front aplati. — Yexix assez gros, légèrement saillants en dehors du prothorax. — Ocelles plus rapprochés Tun de l'autre que des yeux. — Élytres coriaces. Les autres caractères sont ceux des Tettigones. Du grec àxo , pointe , et ci^/t; , face. 1. * A. VERDATRE. Acopsis virldicans*. (Long. 0,011). Verdâtre, tachetée de noir, leslinéoles noires des bords latéraux du prolongement cépbalique , régulièrement parallèles et cour- bées. Front aplati au milieu, ses côtés sillonnés transversalement de noir. Élytres d'un verdâtre uniforme. Ailes enfumées. Dessous du corps et pattes, jaunâtres. Femelle. Ile de France. La Cigale à tète plate de Stoll ( Cigal. 56. pi. XIII. fig. 08 ) a beau- coup de ressemblance avec celte espèce et rentre problablement dans le même genre. Genre 473. ÉVACAINTHE. EVACÀNTHUS Le P. et Serv. (1). — Burra. — Blanch.— Cicada. Linn. — Geoffr.— De Géer. — Fabr. — Panz. — Tctiigonia. Tign. — Germ. Ocellea placés sur le vertex dans une fossette, en avant des yeux , très-près du bord antérieur de la tète. — Ehjtres légère- ment coriaces, arrondies brusquement au bout, moins longues (I) Enc. X. 6i2. SF.np.iPÈDrs. TF.TTinoiviDF.s. 474. Aai.£iffi:. 575 que l'abdomen dans les femelles , plus longues que lui dans les inâlcs. — Pattes assez grêles ; épines des jambes postérieures très-notables. Les autres caractères sont ceux des ïettigones. Du grec sO, bien , et axavOa , épine. Le bout du ventre du mâle, dit de Géer , est garni en dessous de deux lames écailleuses , concaves et mobiles , qui ont une petite pointe en crochet au bout et dont il se sert comme de pinces pour saisir le ventre de la femelle. La partie qui caracté- rise le sexe est placée entre ces lames , et plus bas on voit deux longues parties noires , un peu courbées et garnies de poils, qui sont aussi mobiles, et qui ressemblent aux barbillons de la tête de quelques insectes ; mais elles sont d'une seule pièce , un peu aplatie et arrondie au bout. L'anus est en forme de tuyau al- longé et placé au bout du ventre. 1. É. INTERROMPU. Evacatithus interriiptus Linn. Burni. Ent. II. 116. 2. — Blanch. Hist. nat. ins. III. 193. 2. Hém. pi. 15. fig. 1. — Cicada interrupta Linn. Faun. Suec. 889. — De Géer. Mém. III. 186. 7. pi. 12. fig. 6.— Fabr. S. R. 76. 67. — Panz. F. G. 52. 8. — Tettigonia interrupta. Tign. Hist. nat. ins. IV. 159. — Gerui. Mag. IV. 72. 26. — La Cigale jaune à raies noires oliliques. Geoffr. Ins. I. 419. 9. (Long. 0,005). D'un jaune rougeâtre , avec deux bandes assez larges , noires , interrompues , partant de la base , et s'étendant sur le protliorax et les élytres Mâle et femelle. Dans toute l'Europe ; assez rare aux environs de Paris. Nous l'avons pourtantpris une fois en assez grand nombre à Saint-Germain, sur l'ortie dioïque. De GcSer dit qu'il en a pris des nymphes sur la feuille du bouil- Jon-blanc , où elles sautent, comme à l'état parfait. Genre 474. ' AGLENE. AGLENA '' Ocelles non apparents. — Antennes à soie terminale assez courte. Les autres caractères sont ceux des Tettigones. Du grec a privatif, et yArivr., œil. 1. A. ORNÉE. Aglena ornata Fried. (PI. 11. fig. 6). Jassus ornatus Fried (1). (Long. 0,009). Noire, avec deux lignes transverses arquées sur le vertex, (I) Nous avons reçu de M. Spinola cette espèce, sou» ce nom, sans autre désiijnalion. 576 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. PLANIDORSES. trois linéoles longitudinales sur le front, l'une au milieu, les deux autres latérales, et les sillons transverses , d'un jaune vert ; une ligne arquée sur le bord antérieur du prothorax, ses côtés et trois taclies sur son disque, de cette couleur ; deux linéoles semblables sur l'écusson, et deux bandes, transversales larges, irrégulières, l'une à la base, l'autre au milieu, sur les élytres, d'un vert pâle ; l'extrémité de ces dernières finement lisérée de jaunâtre, avec une ou deux taches de la même couleur, près de l'extré- mité, au côté externe, lesquelles disparaissent quelquefois. Pattes noires^ annelées ou tachetées de jaune verdàtre. Mâle et femelle. Sardaigne; Marseille. Groupe 2. SCARIDES. Ce groupe se dislingue du précédent par un corps large, ovalaire et un faciès très-différent. Genre 475. LÈDRE. LEDRA Fabr. — Lalr. — Germ. — L. Duf. — Burm. — Curt. — Guér. — Blanch. — Cicada. Linn. — Geoffr. — Membracis. Oliv. — Panz. — Tign. Tête granile , aussi large que le prothorax , présentant , au moins ordinairement (1), un prolongement membraneux arrondi en avant. Yeux petits, peu saillants. — Ocelles petits, très-rap- procliés l'un de l'autre , sur le vertex , entre les yeux. — An- tennes insérées sous le prolongement du vertex , en avant des yeux , dans une fossette ; les deux premiers articles presque égaux en longueur, globuleux. — Prothorax portant de chaque côté , sur son disque , une corne aplatie , élevée en forme d'o- reille. — Élytres grandes , de même largeur dant toute leur étendue , arrondies au bout et dépassant de beaucoup l'abdomen, légèrement coriaces , à nervures saillantes et formant un réseau à mailles nombreuses et irrégulières ; ailes transparentes , pres- que aussi longues que les élytres. — Abdomen court , à bords aplatis ; deux petites plaques cymbiformes à l'extrémité , dans les mâles. — Pattes de moyenne longueur , velues; jambes pos- térieures beaucoup plus longues que les autres , avec leur bord externe dilaté , membraneux , épineuses de chaque côté et frangées. Étymologie inconnue. (i) Noire Ledra perdila , décrite seulement d'.tprès la figure, exige eelte restriction. SERKIPÈDES. SCÀRIDES. klH. ÉPICX.XM£:. ^71? î. L. OREILLARDE. Ledru aurita Linn. Fabr. S. R. 2li. 1. — Latr. Gen. III. 158. 1. — Germ. Mag. IV. 5û. 16. 1. - L. Duf. Rech. Héruipt. 98. 1. ~ Burin. Ent. IL 116. 1. et Gen. I. — Curt. Brit. ent. pi. 676. — Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 59. fig. 7.-Blaiich. Hist. nat. ins III. 19^. 1. Hém. pi. 15. flg.2.- Cicada aurita Liiin. S. JY. II. 706. 7. — Membracis aurita. Oliv. Enc. VII. 666. 26. — Panz. /-'. G- 50. 18. — Tign. Hist. nat. ins. IV. 121. pi. 5. fig. û.— Le grand diable. Geoffr. Ins.I. Û22.17. pl.IX. fig. 1. — La Cigale à oreilles. Stoil. Cigal. 30. pi. IV. fig. 22. (Long. 0,015j. Jaune en dessous; d'un gris verdâtre parsemé de brun en dessus , ainsi que les pattes. Une tache peu distincte , assez grande , vers la base des élytres , et leur extrémité, d'un verdâtre plus pâle. Mâle et femelle. Environs de Paris; sur le chêne. 2. * L. PERDUE. Ledra perdita *. (PI. 11. fig. 5). (Long. 0,010). D'un brun uniforme, tête sans prolongement membra- neux. Dilatations du prothorax en forme d'oreilles, coupées carrément à leur extrémité. Amérique septentrionale. L'exemplaire unique d'après lequel cette espèce a été figurée , ayant été détruit , nous la décrivons seulement d'après la figure. Genre 476. *EPICLINE. EPICLINES^. Ledra Fabr. Tête aplatie en dessus , se prolongeant en pointe arrondie , à rebords presque tranchants; front un peu renflé, légère- ment sillonné transversalement. — Yeux ronds , presque ca- chés sous les rebords de la tète. — Ocelles gros , très-saillants , plus distants entre eux que des yeux. — Prothorax incliné presque verticalement , formant triangle avec la tète , ses angles postérieurs très-saillants , aplatis , dirigés horizontale- ment, son bord postérieur trois fois légèrement sinué. — Ecusson en triangle obtus , légèrement échancré de chaque côté. — Ely- tres transparentes , quoiqu'un peu coriaces, à cellules assez nom- breuses , presque carrées vers l'extrémité ; ailes de la longueur des élytres. — Abdomen court , finissant en pointe ; tarière des Hémiptères, 37 378 HOMOPT. AUCUÉN. ANTÉRIC TLANIDORSES. femelles en sabre , à lame assez étroite , un peu recourbée en dessus et dépassant l'abdomen. — Pattes assez courtes, les an- térieures plus que les autres ; jambes postérieures longues , avec une double rangée d'épines en dessous. Du grec ètoxXivtjç , incliné, 1. E. APLATIE. Epiclinesplanata Fabr. Lcdra planata Fabr. Si Jl. 25. 3. (Long. 0,012-13). D'un vert tendre uniforme. Femelle. Indes. Genre 477. SCAUIS. SCARIS Le P. et Serv. — Burm. — Blanch. — Jassus Fabr- Têle courte et ne formant , vue en dessus, qu'un bord circu- laire étroit au devant du prothorax , moins large que ce dernier ; front légèrement bombé au milieu , finement sillonné transver- salement. — Veux assez gros , non saillants. — Ocelles gros , très-apparents , placés sur une petite éniinence , près des yeux , Irés-éloignés entre eux. — Antennes insérées dans une fossette , sous un rebord avancé , au devant des yeux , à soie terminale assez courte. — Prothorax hexagonal , is'élargissant à partir des yeux , bombé , lés bords latéraux postérieurs plus courts que les autres, sa surface ridée transversalement. — Elytres entièrement coriaces, plus longues que l'abdomen, inclinées en toit de chaque côté , leur bord externe un peu arqué , leur extrémité tronquée obliquement vers le côté interne , avec cinq cellules terminales assez grandes, et trois cellules discoïdales placées avant elles ; ailes larges , presque aussi longues que les élytres. — Abdomen gros, court , finissant en pointe , ses bords latéraux tranchants ; base des plaques vulvaires, couverte par un très-grand dévelop- pement du pénultième segment ventral dans les femelles; plaque anale des mâles, très-grande. — Pattes antérieures et intermé- diaires fortes , ciliées , avec quelques épines; cuisses et surtout jambes postérieures beaucoup plus longues que les autres , avec une rangée de fortes épines (Ij à chacun des trois côtés de ces dernières , et de plus une frange de poils fins au côté interne , (l) Ces épines nous paraissent devoir être mobiles. SERRirÈDES. SGARIDES. 479. GYPONE. 579 leur extrémité terminée par une couronne d'épines ; tarses longs, leurs articles terminés par des épines. Du grec axaipto , sauter. 1. S. FERRUGINEUSE. Scaris ferruginea Fabr. (Pi. 11. fig. 3). Le P. et Serv. Enc. X. 610. l.; — Burm. Enl. II. 115. 1. — Blauch. Hist. nat. ins. III. 195. 1. Hém. pi. 15- fig. 3. — Jassus ferrugineus Fabr. S. M. 86. 2. (Long. 0,014). D'un jaune olive, avec les élytres d'un rougeâtre fer- rugineux. Cuisses et genoux, bruns on dessus. Femelle. Brésil. Genre 478. ^ ZINNÈQUE. ZINNECA *. Tête analogue à celle des Scaris, mais front sans sillons trans- verses.— Ocelles très-petits, peu apparents, situés dans une fos- sette entre les yeux, distants l'un de l'autre. — Prothorax en ovale allongé transversal , sans rides transverses. — Elytres en- tièrement coriaces , analogues à celles des Scaris , leur extrémité arrondie; les cellules terminales courtes. — Abdomen n'offrant pas le développement extraordinaire du pénultième segmentven- tral qu'on remarque dans les femelles des Scaris. — Jambes j)ostérieures à épines courtes et Gnes. De l'hébreu pJî , zanac , sauter. 1. * Z. DOS JAUNE. Zinneca flavidorsum *. (PI. 11. fig. 2). (Long. 0,005). Tête, protliorax, écusson et base des élytres en dessus, d'un jaune vert mat ; le reste des élytres , d'un brun d'écaillc. Dessous du corps, tacheté de jaune et de brun. Pattes brunes, tachetées de jaune. Femelle. Amérique septentrionale. Genre 479. GYPONE. GYPONA Germ. — Burm. — Blanch. — Cercopis Fabr. Corps en ovale allongé. — Tête ayant son vertex aplati , ar- rondi en demi-cercle antérieurement, à bords tranchants; front très-peu saillant , sans sillons transverses.— r^tta; assez grands , I^JSO ÎIOM(H'J. ALCHliN. AISTÉRIC. PLANÎDORSES. peu saillants. — Ocelles placés sur le vertex , très-rapprochés l'un de l'autre. — Jnlennes insérées dans une fossette très- grande , en avant et assez loin des yeux. — Prothorax conti- nuant l'ovale commencé par la tète , arqué antérieurement , échancré en rond postérieurement. — Ecusson grand , triangu- laire , presque aussi large que le prothorax à sa base. — Ély- ires ovalaires , légèrement hyalines , plus longues que l'abdo- men; ailes presque aussi larges que les élytres — Abdomen aplati. — Pattes de moyenne longueur ; les postérieures beau- coup plus longues que les autres, leurs épines très-grandes. Les autres caractères sont ceux desTettigones. Du grec ■^ùTn.ovtc, , sauteurs. 1. G. GLAUQUE. Gypona glauca Fabr. (PI. 11. fig. II). Germ. Mag. IV. 7û. 1.— Burm. Ent. IL 114. 1. — Blancli. Hist. uat. ins. III. 195. 1. — Cercopis glauca Fabr. S. R. 91. 16. (Long. 0,014). Olivâtre en dessus , jaune en dessous. Une taclic al- longée près de l'angle interne à la base des élytres , et une autre à l'ex- trémité , brunes. Brésil. Genre 480. PENTHIMIE. PENTHIMIA Germ. — Burm. — Blanch. — Cercopis Fabr. — Coqueb. — Panz. — Cicada. Panz. Corps large, ovalaire , légèrement bombé en dessus, lisse et luisant. — Tête courte , transversale , presque aussi large que le prothorax , arrondie au bord antérieur, échancrée en rond pos- térieurement. — Feux grands , peu saillants. — Ocelles écartés l'un de l'autre, très-petits , à peine apparents, placés entre les yeux dans une légère impression , près du bord postérieur de la tète. — Antennes insérées dans une cavité en avant des yeux, à soie terminale courte. — Prothorax d'une forme analogue à celle de la tête ; son échancrure postérieure très-prononcée. — Écusson triangulaire , à angle obtus , assez large. — Elytres co- riaces , recouvrant tout l'abdomen , s'élargissant un peu au delà du milieu , leur extrémité en pointe arrondie , et se croisant un peu l'une sur l'autre dans le repos , à celte extrémité ; ailes un peu plus courtes que les élytres, transparentes. — Pattes anté- SERRIPÈDES. JASSIDES. 48t. GUPÉX.IX. 581 Heures et intermédiaires de moyenne longueur ; jambes posté- rieures très-longues , arquées , garnies en dessous d'une double rangée de fortes et grandes épines , avec une frange de poils longs et roides au côté supérieur. Du grec itévetjioç , lugubre , sans doute à cause de la couleur sombre de ces insectes. 1 . P. NOIRE. Penthimia atra Fabr. Germ. Mag. IV. 81. 1. — Burm. Ent. II. 115. 1. - Blanch. Hist. nat. iiis. III. 194. 1. — Cercopis atra Fabr. S. B. 93. 27. — Coqiieb. IlL ic. 1. Zli. lab. VIII. fig. 9. — Cercopis œthiops Panz. F. G. 33. 13. (Long. 0,004-5). Toute noire. France, Allemagne. On considère comme variétés de cette espèce les suivantes : 1» Cercopis hœmorrhoa Fabr. S. R. 93. 28, — Cicada hœmor- rhoa. Panz. F. G. 61. 16. Semblable à la précédente, avec deux points rouges sur le prothorax. 2o Cicada thoracica Panz. F. G. 61. 18. — Cercopis sanguinicollis Fabr. S.R. 94. 29. Semblable aux précédentes, mais le prolhorax rouge, et les élytres rougeâtres. Groupe 3. JASSIDES. Ce groupe se dislingue des deux précédents par la po- sition des ocelles , placés sur le bord antérieur de la tête , caractère très-remarquable quoique assez difficile à recon- naître au premier abord, parce que souvent ils sont à peine visibles à l'œil nu. Quelquefois ils semblent disparaître entièrement, du moins à l'œil muni d'une loupe ordinaire. Dans ce cas, il faut se régler pour la classification sur le faciès particulier de ce groupe , qui consiste en général dans un corps ovalaire assez large , et non linéaire. , Genre 481. EUPÉLIX. EV FELIX Germ. — Burm. — Blanch. — Cicada. Fabr. Corps allongé , elliptique. — Tête très-aplatie , plus large que le corps , ses bords très-minces , presque foliacés , avec une ca- rène longitudinale sur le vertex , et une carène longitudinale encore plus notable en dessous, au milieu du front. — Yeux petits, 582 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. PLANIDORSES. presque divisés en deux par le bord tranchant de ia tête. — Ocelles placés dans la tranche du bord antérieur de la tête , assez loin des yeux. — antennes insérées dans une fossette en avant des yeux , au-dessous de la tète , à soie terminale courte. — Fro- thorax presque en carré transversal , un peu arqué antérieu- rement et échancré postérieurement ; sa carène médiane longi- tudinale forte , continuant celle de la tête. — Écusson court , triangulaire. — Élytres en ovale allongé , transparentes, mais à nervures très-fortes et saillantes , beaucoup plus longues que l'ab- domen ; ailes transparentes , moins longues que les élytres. — Abdomen allongé , à bords latéraux aplatis. — Pattes de moyenne longueur , assez grêles, les jambes postérieures plus longues que les autres , ciliées et munies d'une double rangée d'épines en dessous. Du grec eu , beau , et ir^l-ri^ , casque. 1. E. poiMUE, Eupelix cuspidata Fabr. Germ. Mag. IV. 94. 1. - Burra. Ent. II. 112. 1. et Gen. I. fig. 2. — Blancli. Hist. nat. ins. III. 196. — Cicada cuspidata Fabr. S. Jî, 79. 8G. (Long. 0,005). D'un jaunâtre taché de brun. Tête assez courte, presque à angle droit , avec quelques bandes brunes. France ; Angleterre ; Allemagne. Genre 482. ACOCÉPHALE. ACOCEPHALUS Germ. — Burm.— Cicada. Panz. Tête aplatie en dessus et en dessous , allongée , subtriangu- laire , l'angle antérieur peu prononcé , arrondi , à bords tran- chants.— Yeux assez gros. — Ocelles très-peu apparents, placés dans une fossette au bord antérieur de la tête , en avant et non loin des yeux. — Antennes à soie terminale assez longue. — Prothorax transversal , court. — Ecusson large à sa base. — Élytres ovalaires, faiblement coriaces , de la longueur de l'ab- domen. — Pattes de moyenne grandeur, les postérieures un peu plus longues que les autres. Du grec àx^, tranchant, et xetpaTvô , tête. 1. * A. BiMACULÉ. Acocephalus bimaculatus *. (Long. 0,004-5J. D'un jaune; grisâu-e, avec deux points remarquables SEBRIPÈDES. JASSIDES. 484. OÉLIDIE. 583 d'un noir velouté sur les élytres , non loin do la base , près du bord in- terne , et quelques petits points noirs peu sensibles sur les nervures. Tète offrant une bande transverse , arquée , blanchâtre , en dessous , entre les yeux. Jambes postérieures pas plus longues que les cuisses , avec un double rang de courtes épines noires en dessous ; des épines noires semblables presque aussi longues , à toutes les autres jambes. Mâle. Patrie inconnue. Exotique ? Ajoutez : Cicada costata Vunz. F. G. 61. 14. — Stoll. Cigal. pi. XX. fig. 110 (Voyez en outre: Burm. Ent. II. 112. 1. et Gen. I). Genre 483. SÈLmOCÉPEALE.SELENOCLPHALUS Germ. — Burm. Corps large , assez court. — Tête à bord tranchant , large , semi-lunaire et non anguleuse comme dans le genre Acocéphale, ne formant qu'un rebord étroit au delà du prothorax ; front sil- lonné transversalement. — Yeux assez gros. — Ocelles situés près des yeux, dans la tranche du bord antérieur de la tète. — Pro/Ziorax transversal, légèrement arqué antérieurement et pos- térieurement. — £'cMSSon large à sa base. — Élytres légèrement coriaces , leur bord interne un peu élargi , et en recouvrement l'une sur l'autre, à l'extrémité. — Pattes épineuses, les posté- rieures longues, fortement épineuses et frangées sur leurs arêtes. Les autres caractères sont ceux desJBytboscopes, Du grec CT£}.T|Vïi , lune, et y.t'^'xkri , tête, 1. S. EFKACÉ. Selenocephalus obsoletus Germ. Mag. IV. 93. 35- — Burm. Ent.ïl. 111. î. et Gen. h (Long. 0,007). Grisâtre , à fond jaunâtre finement tacheté de noh-. Ailes d'un brun d'écaillé enfumé. Mâle et femelle. Espagne. Genre 484. CELIDIE. COELIDIA Germ. — Burm. Tête assez étroite et courte , son bord antérieur arrondi au delà des yeux , non tranchant ; vertex très-étroit , aussi long que large au moins , avec une carène longitudinale au milieu ; 584 HOMOPT. AUCHÉN. ANTÉRIC. PLANIDORSES. front aussi légèrement caréné au milieu. — Yeux très-grands, arrondis , non saillants. — Ocelles situés dans une fossette plus ou moins prononcée au bord antérieur de la tête. — Prothorax transversal, court. — Ecusson large à sa base , triangulaire , lé- gèrement rebordé de chaque côté. — Élytres arrondies et larges à leur extrémité , où elles sont un peu en recouvrement l'une sur l'autre par suite d'un développement particulier du bord interne; nervures longitudinales très-saillantes , avec cinq cellules ter- minales (1). — Pattes épineuses, les postérieures beaucoup plus longues que les autres , avec deux rangées de fortes et longues épines en dessous. Du grec xoiXoç, creux , à cause de la fossette où sont situés les ocelles. 1. C. VARIÉE. Cœlidia variegata Geriu. Mag. IX. 77. 5. (Long. 0,008). D'un brun ferrugineux, avec les ocelles très-gros. Tête jaune, tachée de noir. Prothorax brun, pointillé de ferrugineux clair. Élytres d'u n brun rougeâtre , à nervures noires pointillées de ferrugineux clair. Ailes de la couleur sombre enfumée des élytres. Dessous du corps , noir. Brésil. Ajoutez : C. pruinosa Germ. Mag. IV. 78. û. — Burm. Gen. I. fig. 1-8. Genre. 485. BYTHOSCOPE. BYTHOSCOPUS Gevm. — Burm. — Flata Fabr.— /assws Fabr. — Germ.— Blanch. Corps ovalaire, large. — Tête plus large que le corps, débor- dant un peu de chaque côté du prothorax , et ne formant , vue en dessus , qu'un rebord étroit au delà de ce dernier, légèrement arqué en avant , les côtés antérieur et postérieur parallèles ; vertex de deux fois au moins plus large que le plus long diamètre de chaque œil ; front peu saillant , sans sillons transverses. — Yeux assez gros , saillants de chaque côté. — Ocelles situés sur le bord antérieur du front. — Antennes insérées dans une fos- sette au bord antérieur de la tête et assez loin des yeux. — Pro- ihorax transversal , arqué antérieurement , coupé presque droit postérieurement. — Elytres ovalaires, légèrement coriaces, (l) M. Burmeisler dit ^u'il y eu ^ùi; , obtus , etxïçaî^Y), tête. 588 STERNORHYNOUES. Ge genre nous paraît correspondre à celui de Deltocephaîus Burm. {Gen. I. Jassus). 1. A. DE Germar. Amblyce'phalus Germari Curt. Brit. ent. pi. 572 (1835). (Long. 0,006). D'un jaunâtre ferrugineux , avec quelques taches noires sur le vertex. Élytres à nervures blanchâtres , les cellules en forme de carré long , plus ou moins tachetées de brun. Femelle. Patrie inconnue. Angleterre, environs de Londres, suivant M. Curtis. Il faut ajouter ici le genre Typhlocyba ( Tuiplôç , aveugle , xûSti, tête) Germ., dont les ocelles, suivant M. Burmeister ( Gen. L fig. 2) , sont situés en dessous de la tête , un peu au-dessus de l'insertion des an- tennes, et dans lequel cet auteur range de nombreuses espèces. DEUXIEftlE SECTION. * STSRBTORHYl^QUES. STERNO- RHYNCHI *. Nous avons dit plus haut (page 455) que M. Duméril, et ensuite M. Spinola , avaient marqué cette division natu- relle desHoraoptères en deux sections ; nous avons indiqué en même temps le caractère unique et si remarquable qui distingue celle-ci de la précédente, savoir : un bec naissant ou du moins paraissant naître du sternum , entre les arti- culations des deux pattes antérieures ou même en deçà. JNous ne répéterons pas ce que nous avons dit à ce sujet , non plus que sur ce qui concerne la dénomination par nous appliquée à cette section. Les Sternorhynques nous paraissent aussi se partager en deux coupes naturelles que Latreille avait indiquées dans ses derniers ouvrages (1) , savoir : l'une contenant ceux où le bec existe constamment dans les deux sexes, avec quatre ailes également dans les deux sexes , quand les in- (i) Fam. nat. 428. 429- — Règn, anim. (1829). 224. 228. PHYTOPHTHIRES. 589 dividus acquièrent des ailes; l'autre coiUenanl ceux où îebcc manque dans les mâles , et où ce sexe ne présente jamais que deux ailes , les femelles restant constamment apléres. On pouvait reproduire ici la question de savoir si le genre Aleurode ne devait pas être réuni à la subdivision contenant les genres Orthézie , Kermès et Cochenille , à cause de l'éiat apparent d'immobilité de sa nymphe, ana- logue à ce qui s'observe dans ces derniers. Mais indépen- damment de ce que nous avons dit (page 9) sur ce qu'on re- marque de semblable dans l'état de la nymphe de quelques Psyllidcs,nous avouons que nous préférons la méthode qui prend pour guide dans la classiflcation , quand cela est pos- sible , les caractères de l'insecte parvenu à l'état parfait, plutôt que ceux qu'il offre à l'état de nymphe ou de larve ; et considérés seulement sous ce point de vue , les Aleurodes, pourvus de quatre ailes et d'un bec dans les deux sexes , semblent nous présenter plus de rapport avec les Pucerons et les Psylles qu'avec les Orthézies et les Cochenilles. PREMIÈRE FAMILLE. PHYTOPHTHIRES. PHYTOPHTHIRES Burra. Aphidini Latr. Nous appliquons à celte famille le nom de Phytoph- thires, du grec cpuxov, plante, et cfOîîp, pou, créé par M. Burmeister (1) , quoiqu'elle ne réponde pas parfaite- ment à la sienne , puisque la noire compreud le genre Aleurode que cet auteur place dans la famille suivante; mais nous avons cru que cette différence n'ixigeait pas absolument la création d un nouveau nom d ms la science. JVous avons dit ci-dessus le caractère si saillant qui la distingue de la famille suivante , savoir : un bec existant constamment dans les mâles, avec quatre ailes dans les deux sexes, quand ils sont ailés, (I) Ent. II. 84. 590 HOMOn. STERNORH. rHYTOPHTH. HYMÉNÉLYTRES. Elle se divise naturellement en deux coupes très-tran- chées , la première comprenant ceux dont les élytrcs et les ailes, quand elles existent, sont transparentes avec plusieurs nervures longitudinales ou fourchues 5 la se- conde comprenant ceux dont les élytres et les ailes sont opaques, avec une seule nervure longitudinale. PREMIÈRE TRIBU. HYMÉNÉLYTRES. HYMENELYTRA Latr. Phytophthires Burm. Le nom d'Hyménélytres , du grec uixrjv, membrane, et eXuxpov , élytre , appliqué par Latreille à cette famille , indique le caractère sur lequel elle est fondée , opposé au caractère de la famille suivante , et que nous avons indique plus haut. Latreille (1) l'avait déjà divisée en deux tribus j nous avons donné à la première , qui ne contient que des insectes sauteurs , le nom de Saltipèdes {salto, sauter, pes, pied) , et à la seconde, par opposition, celui de Gradipèdes ( gradi , marcher, pes , pied ) . PREMIÈRE RACE. * SALTIPÈDES. SJLTIPEDES *. Cette race , qui ne se compose que d'insectes sauteurs , ne renferme qu'un seul groupe. Groupe unique. PSTLIiIDIÎS. Aux deux genres que nous décrivons dans ce groupe, il faut en ajouter au moins deux autres que nous n'avons pas vus en nature ; l'un ( Cnaphalodes '^ ) sur lequel nous don- nons des détails à la fin du genre Psylle, et l'autre {Diraphia Wag.) dont nous parlons à la suite du genre Livie. (1) Fara. nat. 428. SALTIPÈDES. PSYLLIDES. 490. PSVI.I.S. 591 Genre. 490. PSYLLE. PSYLLA Geofïr. — Tign. — Le P. et Serv. — L. Duf. — Chermes. Réaum. — Linn. — Fabr. Tête fortement inclinée et aplatie en dessus, — Yeux ordi- nairement globuleux , très - saillants. — Ocelles distincts , au nombre de trois, placés en triangle , un de chaque côté, derrière les yeux , le troisième sur le front, dans une échancrure. — An- tennes filiformes , de la longueur du corps, insérées devant les yeux , sur le front , à articles cylindriques ; les deux premiers plus courts et plus épais que les autres ; le troisième le plus long; le dernier court, avec deux courtes soies au bout. — Bec très-court , paraissant naître du sternum , en arrière de l'inser- tion des pattes antérieures , restant presque perpendiculaire , de trois articles, le dernier très-court, conique. —y/ioraa; bombé en dessus ; prothorax très-court ; mésothorax beaucoup plus grand , avec une ligne transverse qui semble le partager en deux ; méta- thorax ou écusson, offrant en dessusdeux pointesUistinctes.— j&iy- tres hyalines, d'une consistance un peu plus ferme que les ailes, avec trois principales nervures longitudinales , dont l'intermé- diaire, fourchue, forme à l'extrémité une espèce de cellule trian- giilaire ; ailes plus courtes que les élytres , avec quelques ner- vulations longitudinales à peine sensibles. — Abdomen conique. —- Faites propres à sauter ; tarses de deux articles , le dernier le plus long , muni de deux crochets , avec une pelotte mem- braneuse entre eux. Du grec <]/ù'k\'x , puce. Réaumur et De Géer désignent les in- sectes de ce genre sous le nom de Faux Pucerons. Geoffroy (1) dit que la larve des Psylles est allongée et marche assez lentement. Les nymphes ont une figure large et un air lourd. Lorsqu'elles veulent se métamorphoser, elles restent im- mobiles sous quelques feuilles auxquelles elles s'attachent ; leur peau se fend ensuite sur la tète et le thorax , et l'insecte parfait sort avec des ailes, laissant sur la feuille la dépouille de la nymphe , ouverte et déchirée dans sa partie antérieure. On trouve souvent de semblables dépouilles sous les feuilles du fi- guier. L'insecte saute assez vivement par le moyen de ses pattes postérieures, qui jouent comme une espèce de ressort. Lorsqu'on U) Ins. I. 483. 592 HOMOPT. STERNORH. PHYTOPHTH. HYMÉNÉLÏTEES. veut le prendre, il s'échappe plus volontiers en sautant qu'en •volant. C'est en piquant la plante avec sa tarière , pour déposer ses œufs, que la Psylle du sapin produit la tubérosité monstrueuse et écailleuse qu'on trouve aux sommités des branches de cet arbre , et qui est formée par l'extravasation des sucs que causent les piqûres ; les larves se trouvent à l'abri dans les cellules que contient cette tubérosité. Il parait , ajoute Geoffroy, que c'est à peu près de la même manière qu'est produit le duvet blanc sous lequel on trouve ordinairement les larves de la Psylle du pin (1). Celle du buis ne produit point de pareils tubercules , mais ses piqûres en font courber et creuser les feuilles en calotte , ce qui, par la réunion des feuilles recourbées , produit, à l'extrémité des branches , des espèces de boutons dans lesquels les larves se trouvent à l'abri. La Psylle du buis , ainsi que quelques autres , à l'état de larve et de nymphe , rejettent par l'anus une matière blanche sucrée , qui s'amollit sous les doigts et qui ressemble en quelquesorte àdela manne. On trouve cette matière en petits grains blancs dans les boules que forment les feuilles du buis , et sou- vent on voit un filet de cette même matière au derrière de l'in- secte. M. Burmeister (2) dit que la tarière de la femelle est com- posée de six soies , dont les deux internes , placées entre les quatre autres , fines , allongées , pointues , sont celles avec les- quelles l'insecte perce les plantes pour y déposer ses œufs. Dans l'accouplement , les deux sexes se mettent l'un contre l'autre , comme dans les familles précédentes. M. Léon Dufour (3)ditce qui suitausujetde la Psylle du figuier: ) et Latreille {Geii. II. inb) leur en donnent onze. Latrcille ( Règn- aniin. 1829. II. 229) n'en donne plus que neuf aux mâles qu'il a observés. Brandt dit : de dix articles , rarement de neuf seulement. (2) * Au nombre de quatre , dit Geoffroy , et qu'on ne voit guère qu'en pressant un peu le corps de l'insecte, » Brandt ne compte que deux filets abdominaux dans les mâles. (3) Suivant Brandt. (4) Suivant M. Burmeister. (^) Ins. 1.5io. GALLINSECÏES. COCCIDES. 497. COCHENII.X.E . 627 fut connue d'Acosta dès l'année 1530, mais que l'erreur continua si longtemps d'être générale, qu'en 1725, Melchior de Ruyscher fit , à ce sujet , un pari qui lui eût coûté toute sa fortune , si son généreux adversaire , son ami, ne la lui eût rendue, après que des témoignages irrécusables , venus du Mexique , n'eurent plus laissé de doute sur l'origine contestée. On dislingue (1) deux sortes de cette Cochenille, l'une fine, ap- pelée métèque parce qu'on en fait la récolte à Métèque , dans la province de Honduras , et qu'on n'obtient qu'au moyen de soins particuliers pris pour l'élever sur les plantes qu'on cultive pour la nourrir ; l'autre, nommée Cochenille sylvestre, qu'on recueille sur des plantes qui croissent naturellement, et qui fournit moin/ de teinture que l'autre. Pour recueillir la première , les In- diens pi atent et cultivent, autour de -leurs habitations, des no- pals sur lesquels ils élèvent des Cochenilles ; ils font plusieurs récoltes dans l'année. La dernière se fait avant la saison des pluies, qui est contraire à ces insectes. On coupe des feuilles de nopal sur lesquelles sont de petites Cochenilles, et on les porte dans les habitations. Ces feuilles fournissent une nourriture suf- fisante aux insectes, qui grossissent pendant que dure cette saison et qui sont en état de pondre quand elle est passée. Ce sont ceux qui ont été ainsi conservés, qui doivent être disposés pour fournir la récolte dans la belle saison. On fait des espèces de nids semblables à ceux des oiseaux , avec de la mousse , du foin ou de la paille, et l'on met dans chaque nid une douzaine de ces Cochenilles, puis on porte ces nids dans les plantations de nopal et on les place entre les feuilles. Les Cochenilles font leur ponte trois ou quatre jours après tivoir été déposées sur ces plantes. Les Cochenilles nouvellement nées des œufs, abandonnent bien- tôt leur nid pour courir sur les feuilles du nopal, et ne restent pas longtemps sans s'y fixer ; elles enfoncent leur bec dans la feuille, en tirent le suc et demeurent immobiles à la même place jusqu'à ce qu'elles aient pris tout leur accroissement et fait leur ponte. La première récolte , qui se fait dans la belle saison , est celle des mères que les Indiens ont portées sur les arbres. Au bout de (i)Oliv. Enc. VI. 89, — Tign, Hisf. rtat. ins, IV, 2ig. 628 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. trois ou quatre mois, les petits qui sont sortis d'elles fournîssefit la seconde, et trois ou quatre mois après cette récolte , les petits de celles-ci donnent la troisième. Aussitôt après chaque récolte , on fait périr les petits qui se trouvent dans le corps des mères en les exposant à la chaleur du four ou de l'eau bouillante. La ma- nière dont elles ont été séchées altère plus ou moins leur couleur ; mais elles n'en conservent pas moins leur propriété tinctoriale , et elles peuvent être gardées un très-grand nombre d'années sans éprouver la moindre altération. M. Burmeister (1) dit que la Cochenille du nopal se tire prin- cipalement des provinces de Honduras, Guatimala, Guaxaca et TIascala; que le revenu s'en est élevé jusqu'à 7,410,000 florins de Hollande, pour 880,000 livres, chaque livre contenant environ 70,000 insectes: mais que cette production a considérablement diminué depuis l'établissement des cultures propres de la Co- chenille dans d'autres contrées , comme à Saint-Domingue , en Espagne à Cadix et à Malaga, à Java, ainsi que par la grande ex- tension du commerce d'une autre espèce de Cochenille [Coccus lacca) propre aux Indes orientales (2;. On trouve en Europe (3,) sur différentes plantes ^ plusieurs autres espèces de Cochenilles , auxquelles on ne connaît aucune propriété pour la teinture. L'orme en nourrit une espèce qui se place principalement dans les bifurcations des branches qui ont un ou deux ans. Vers le milieu de l'été, ces Cochenilles ont acquis toute leur grosseur ; elles ont alors la figure d'une petite masse ovale et convexe, d'un rouge brun, entourée d'une espèce de cordon blanc et cotonneux, qui ne laisse à découvert que la (1) Eut. II. 73. (a) Le Compte rendu l'es séances de l'Académie des sciences, à Paris , du 8 juillet i83y, conlient des remarques d'Audouin sur les premiers essais faits pour 1 introduction de la Cochenille dans les îles Canaries en iSa^. Des échantillons de Cochenille fine du Mexique y furent déposés sur des Cactus iopuntia ficus indien) ; l'insecte y réussit parfaitement , et ^a propagation s'y fit spontanément avec une telle rapidité, que les pro- duits de Cochenille recueillis et exportés de Ténériffe s'élevaient de 8 livres espagnoles, où ils étaient en i83i , à 6,008 livres en i836. Il parait , d'après ce compte rendu , que les tentatives de cette introduc- tion faites en Algérie depuis la prise de possession par lei Français n'ont pas eu de succès, et ont été abandonnées, (3) Oliv. Eue. VI. 86. — Tign. Hisl, nat. ins. IV. 324. CALLINSÊCTES. COCCIDtS. k9T . COCHEMII.X.E. 629 partie supérieure du corps. Cette matière forme une espèce de nid, dans lequel le ventre de l'insecte se trouve placé. Ce nid est destiné à recevoir les petits. Vers la fin de juin et le com- mencement de juillet , on trouve dans ces nids un très-grand nombre de petits vivants, d'un blanc jaunâtre. Ils marchent vite. Il y a apparence qu'un jour ou deux après sa naissance , chaque petit quitte le nid pour courir sur les branches de l'orme, où l'on en trouve à cette époque une très-grande quantité ; mais ils ne sont pas longtemps sans s'y fixer. Leur accroissement, comme celui des autres espèces, n'a lieu qu'après l'hiver, au commence- ment du printemps ; leur corps est un peu rougcàtrc ; chaque anneau est bordé de poils gris et courts qui disparaissent pour faire place à une matière cotonneuse semblable à celle qui forme le nid. Quand la femelle a fini sa ponte, elle périt, se dessèche et, par la suite , tombe du nid. 1. C- DU NOPAL. Coccus cacti Linn. S. 2Y. II. 7/12. 22. — Réauni. Mém. IV, pi. 7. fig. 11-19. — De Géer. Méni. VI. 447. 1. pi. 30. fig. 11-14. — Thier. Menonv. Trait. 8. 2. — Fabr. S. B. 311. 27. — Oliv. Enc. VI. 98. 17. pi. 120. fig. 16. — Tign, Hist. nat. ins. IV. 230. — Latr. Règn. anim. 1329. II. 231. — Brandt. Ratzb. mediz. zool. II. 217. tab. 26, fig. 6-12. — Biirm. Ent. II, 72. 1. — Blanch, Hist, nat. ins. III. 213. 1. — Guér. le. règn. anim. Ins. pi. 59. fig. 17. (Long 0,002 femelle ; 0,001 mâle). D'un rouge carminé. La femelle globuleuse , farineuse , les soies caudales quatre fois plus courtes que le corps ; le mâle ayant les soies très-longues. Sur le Cactus cochenillifer ( Opuntia cochenillifera). Parmi les autres espèces de Cochenille décrites par les auteurs , on dis- tingue : 1" La Cochenille des serres. Coccus adonidum Linn. [Pediculus ado- nidum Linn. Faun. Suec. 1169).— Fabr. S. H. 307. 4.— Burm. Ent. II. 74. 2. — Geoffr. Ins. I. 511. 1, Cette Cochenille , dit Geoffroy, apportée des pays chauds, avec les plantes de ces climats , ne se trouve que dans nos serres chaudes , où elle couvre quelquefois tous les arbustes sans qu'on puisse la détruire, quelque soin que l'on prenne. 2" La Cochenille de la laque. Coccus lacca Kerr. Philosoph. transact. 1781. 374.— Burra. Ent. II. 75, 4.— Coccus ficus Fabr. S. B. 308. 8. Des Indes orientales , sur les figuiers qui produisent la gomme laque. 630 HOMOPT. STERiNORIl. PHYTATHELGES. Geare 498. KERMÈS. CHERMES Geoffr. Coccus. Linn. — Fabr. — Lecanium 111. — Burm. Corps de la femelle globuleux, en forme de galle ou graitie , les anneaux disparaissant et cessant d'être dislincis.— Antenne.'^ de huit articles (1). Les autres caractères sont ceux des Coche- nilles , sauf le nombre des articles des antennes du mâle, qui , dit M. Burmeister avec doute, est de neuf seulement. Nous rendons à ce genre , avec Geoffroy, et Latreille qui l'a suivi eh cela, le hom de Cherhies, qui appartenait aux insectes qui en font partie, longtemps avant que Linné le leur eût enlevé pour l'appliquer à d'autres. Lorsque les femelles sont jeunes , dit Geoffroy (2) , elles sont semblables dans les deux genres , Kermès et Cochenille ; elles courent sur les feuilles et lès tiges , et ressemblent à de petits cloportes blancs qui auraient six pattes ; mais au bout de quelque temps, la femelle des Kermès se fixe à un endroit de l'arbre ou de la plante sur lesquels elle vit; elle reste dans ce même endroit, y devient parfaitement immo- bile ; enfin , son corps parvient à se gonfler, sa peau se tend , devient lisse , elle se sèche, les anneaux s'effacent et disparais- sent ; en un mot , elle perd tout à fait la forme et la figure d'un insecte , et elle ressemble aux galles ou excroissances qu'on trouve sur les arbres. C'est de là qu'on lui a donne le nom de Galle-insecte. La peau du Kermès , ainsi séchée , ne sert plus que de coque ou couverture sous laquelle sont renfermés les œufs. Il n'en est pas de même des Cochenilles. Outre que les femelles des insectes de ce genre se fixent beaucoup plus tard sur les plantes, lorsqu'elles se sont fixées et arrêtées , elles ne chan- gent point de forme , les anneaux et les différentes parties du corps sont encore reconnaissables , lors même que l'insecte n'est plus vivant et qu'il a péri dans l'endroit où il s'était fixé. Les femelles des Kermès ont un corps composé de cinq an- neaux. A l'extrémité du ventre sont des filets blancs, au nombre dé quatre ou dé six , suivant les différentes espèces ; mais ces fî- (1) Burm. Ent. Il, 6g. (2) Ins. I. /jgp. nALUNSECÏES. COCCIDES. 498. KERIVESS. C31 Jets ne s'aperçoivent aisément qu'en pressant un peu le corps de l'insecte pour les faire sortir. Quand les femelles se sont fixées sur la plante, elles ne quittent plus la place où elles doivent pondre et terminer leur vie. Ce n'est pas que dans le commence- ment ces insectes soient hors d'état de marcher; ils pourraient encore le faire pendant plusieurs mois, comme on peut s'en as- surer en les détachant légèrement : cependant ils ne le peuvent plus au bout d'un certain temps. Si , par exemple , on détache vers la fin de l'hiver, ceux qu'on a vus se fixer pendant l'automne, on ne les voit plus marcher ni faire de mouvemeut , et ils pé- rissent sans donner aucun signe de vie. Lorsque ces femelles sont ainsi fixées, elles tirent leur nourriture de l'endroit de la plante où elles sont attachées par le moyen de leur bec ; puis elles changent de peau, et la quittent par morceaux, sans pourtant paraître faire aucun mouvement. C'est aussi dans ce temps, après que ces insectes sont devenus immobiles, qu'ils croissent beaucoup : leur peau s'étend, devient lisse et brune , de blanche qu'elle était auparavant , et ils ressemblent à des tubercules de l'écorce de l'arbre. La figure de ces espèces de tubercules ou galles , varie suivant les espèces. Les unes sont plus arrondies et figurées en demi-boules; d'autres sont oblongues , et ressem- blent à une nacelle renversée. C'est sous cette forme que les fe- melles pondent. Leurs œufs sortent de la partie postérieure du corps par une ouverture qui est placée de façon qu'ils passent sous le ventre de la mère , pour être mis par elle à l'abri des im- pressions de l'air. Avant la ponte , le ventre du Kermès était immédiatement appliqué contre l'écorce ; à mesure que ces oeufs sortent, le ventre est moins tendu ; les œufs , poussés entre l'in- secte et l'écorce de l'arbre , repoussent la peau inférieure du ventre contre celle de dessus, en sorte que lorsque toute la ponte est faite et que le ventre est tout à fait vide , les deux mem- branes de cette partie se touchent; la mère en mourant ne forme plus qu'une espèce de coque solide , sous laquelle les œufs sont renfermés. On trouve souvent en été les arbres chargés de ces coques. Si on les lève , on trouve dessous une grande quantité d'œufs. D'autres coques sont creuses et vides ; ce sont celles dont les œufs sont éclos. Ces coques soit sèches , soit fraîches , ne res- semblent nullement à des insectes; on n'y aperçoit ni antennes, ni pattes, ni anneaux, même lorsque linserte vit encore ; mais 032 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHELGES. quand on les presse légèrement , on fait encore très-bien sortir les filets de l'extrémité du ventre (1). La femelle vit peu de tempsaprès la ponte; les petitscommencent à paraitreenviron douze jours après que les œufs ont été pondus ; ils restent d'abord quelque temps sous la coque formée par le cadavre de leur mère, jusqu'à ce que les parties de leur corps soient assez affermies; puis ils en sortent par une fente qui est à la partie pos- térieure de cette coque. C'est ordinairement dans le commence- ment de l'été. Ils se fixent sur la fin de cette saison , restent im- mobiles pendant l'hiver, pondent et meurent au printemps , de sorte qu'ils vivent environ une année. Le mâle ne ressemble guère à la femelle que dans le commen- cement , lorsqu'il est encore sous sa première forme ; on ne peut les distinguer alors l'un de l'autre. Bientôt après cependant , il se fixe comme elle; il devient immobile, mais sans grandir ni prendre d'accroissement. La peau de la larve , ainsi fixée, se durcit et prend la forme d'une espèce de coque , sous laquelle vient la nymphe , et c'est seulement après sa métamorphose , lorsqu'il est devenu insecte parfait, que l'animal sort de sa coque, le derrière le premier, en soulevant sa partie ou peau supérieure. Dans cet état, il est ailé , fort petit et couvert souvent d'une fa- rine ou poudre blanche. Il a deux ailes fort grandes pour sa taille, de couleur blanche , et bordées d'un rouge vif semblable à du carmin , du moins dans plusieurs espèces. A sa queue , on voit deux filets blancs , quelquefois du double de la longueur des ailes, et entre ces filets , une espèce d'aiguillon un peu courbé , moins long qu'eux au moins des deux tiers. Les larves de ces mâles avaient des becs semblables à ceux des femelles ; mais de- venus parfaits , ils n'en ont point ; on voit seulement, à la place du bec, deux grains ou mamelons hémisphériques qui semblent en tenir lieu (2). Peut-être, ajoute Geoffroy, l'insecte prend-il sa nourriture par le moyen de ces mamelons ; peut-être aussi n'a-t-il pas besoin de bouche ni de bec, semblable en cela à plusieurs au- (1) Les trous qu'on voit quelquefois sur les galles sont faits par des insectes parasites qui ont vécu aux dépens du Kermès et sont sortis de son corps. (2) Latreille (Règn. anim. 1829. II. 280) dit qu'il a distingué à la tele du mâle de l'espèce qu'il appelle Cochenille de l'orme , dix petits corps semblables à des ocelles, et deux espèces de balanciers au thorax. GALLÎNSECTRS. COCCIDES. 498. KERMÈS. 63ÎJ très insectes , qui , lorsqu'ils sont devenus parfaits , ne pren- nent aucune nourriture , et ne vivent sous cette dernière forme que le temps qui est nécessaire pour féconder leurs femelles* Cette fécondation paraît être le principal but de la nature dans ses ouvrages; elle prend toutes les voies propres à la faciliter. C'est pour celte raison qu'elle accorde aux mâles des Kermès des ailes pour qu'ils puissent chercher et trouver leurs femelles im- mobiles, qui attendent patiemment dans l'endroit où elles se sont fixées. A peine le mâle s'est-il métamorphosé , qu'il se sert de ses ailes pour voler vers les femelles. Ces dernières sont beaucoup plus grandes que lui ; il se promène plusieurs fois sur quelqu'une d'elles, va de sa tête à sa queue , peut-être pour l'exciter à en- îr'ouvrir la fente destinée à recevoir l'organe du mâle. Cette fe- melle, qui paraît immobile et sans vie, n'est pas cependant insensi- ble à ces caresses; elle paraît y répondre, et alors le mâle intro- duit dans la fente qui est à la partie postérieure de la femelle , l'aiguillon courbe qui se trouve entre les filets de l'extrémité du ventre. Réaumur a vu l'accouplement du Kermès du pêcher vers le milieu du printemps. Peu de temps après cet accouple- ment , la femelle pond des milliers d'œufs qui passent sous son ventre à mesure qu'ils sortent de son corps. Ces œufs sont durs , luisants, rougeâtres, souvent enveloppés d'un duvet cotonneux qui suinte à travers la peau de l'insecte sous la forme d'une poudre blanche et gluante. Suivant quelques auteurs , les femelles de certaines espèces pondent deux mille œufs et d'autres quatre mille. C'est sur les arbres , les arbrisseaux et les plantes qui passent l'hiver (1), que croissent les Kermès. Il leur faut une plante qui les nourrisse pendant près d'un an, terme où est fixée la durée de leur vie. Le Kermès le plus célèbre , nommé graine d'écarlate, et dont on tire la couleur rouge qui était la plus estimée avant qu'on se servît de la Cochenille, est celui qui vient sur le chêne vert [Coccusilicis Linn.), arbrisseau qui s'élève à moins d'un mètre de hauteur. Ce petit chêne, dit l'auteur que nous citons en notCj croît en grande quantité dans les terres incultes des dé- -"l) Oliv. Enc.VII.430 et suiv. — Tign. Hist, nat. ins. IV. JQ?. 634 HOMOPT. STERNORH. PHYTATHFXGES. parlements méridionaux de la France , en Espagne et dans les îles de l'Archipel. C'est sur ces arbrisseaux que les paysans vont faire la récolte du Kermès, dans la saison convenable. Cette récolte est plus ou moins abondante, selon que l'hiver a été plus ou moins doux , et on espère qu'elle sera bonne lorsque le prin- temps se passe sans brouillards et sans gelées. Les arbris- seaux les plus vieux, qui paraissent les moins vigoureux et qui sont les moins élevés, sont les plus chargés de Kermès. Le ter- roir contribue à la grosseur et à la vivacité de sa couleur; celui qui vient sur des arbrisseaux voisins de la mer est plus gros cl d'une couleur plus éclatante que celui qui vient sur des arbris- seaux qui en sont éloignés. Ce sont des femmes qui font cette ré- colte; elles enlèvent, avec leurs ongles, le Kermès de dessus les arbrisseaux ; telle femme en ramasse un kilogramme par jour, et il n'est pas rare d'en avoir deux récoltes dans l'année ; celui de la seconde n'est jamais ni aussi gros ni propre à donner autant de teinture que le premier. II y a plusieurs espèces dont les œufs sont logés dans une masse de flls de soie ou de coton très-blanc. On trouve de ces œufs sur la charmille, le chêne et notamment sur certains pieds de vignes. La masse qui couvre ces nichées d'œufs est assez ordinairement de forme arrondie par dessus; mais pour peu qu'on la touche on la dérange; l'enveloppe blan- che s'attache aux doigts qui enlèvent une infinité de fils placés parallèlement les uns aux autres. La facilité que ces fils ont à s'attacher aux corps qui touchent le nid, fait que les feuilles de vigne qui en approchent s'en trouvent couvertes. Kéaumur s'est assuré que les Kermès ne filent point ; cette matière cotonneuse transsude de leur corps. Toutefois ce n'est point par une seule filière, semblable à celles des chenilles et des araignées , mais par un très-grand nombre d'ouvertures imperceptibles placées sous le ventre et analogues aux filières des autres insectes. Les filières principales sont autour du corps. Les espèces de Kermès qui font de ces nids cotonneux, sont notamment celles qui , avant leur ponte , ont la forme d'un bateau renversé. Outre son usage pour la teinture, le Kermès est aussi employé comme médicament ; il entre dans la composition dun sirop cordial, connu sous le nom d'Alkerme. r.Af.UNSECTES. COCCIDr.S. h9S. KERMÈS. 035 1. K. VARIÉ. Chermes variegatus Oliv. Enc. VII. /i40. 11.— Tign. Hist. nat. ins. IV. 216. — Lecaniumquer- cils Burm. Ent. II. 71. 5.— Réaum. Mém. IV. pi. 5. fig 3. 4.— Le Ker- mès du clièue , road et de couleur panachée. Geoffr. Ins. I. 508. 12. (Long. 0,010 femelle). Jaune, avec des raies noires transversales et des points noirs dans les intervalles. Sur le chêne. Les auteurs ont décrit diverses autres espèces de ce genre qui prennent en général le nom des plantes sur lesquelles on les trouve , telles que le Kermès des orangers ( Coccus hesperidum Linn. Faun. Suec. 1015J, le Kermès du pêcher ( Coccus persicce Fabr. S. R. 307. 5) , etc. FIN DK L ORbRE TKS Hl MIPTEEF.S. APPENDICE. PHYSOPODES. PHYSOPOD ( Physapoda Dum. ) Burm. Thripsites Newm. — Thysanoptera Hal. — Thripsiens Blarich. Bouche faite pour sucer, mais munie de mandibules et de mâchoires , avec quatre palpes filiformes , dont deux maxillaires, longs, bi-ou Inarticulés, et deux labiaux, courts, biarticulés; quatre ailes à peu près d'égale lon- gueur, membraneuses, droites, longuement frangées tout autour: tarses vésiculeux, triarticulés, sanscrochels. Pour bien comprendre les diverst s parties de la bouche , dans ces insectes dont la taille n'excède pas , en général , deux millimètres de longueur, il faut se reporter notam- ment aux figures qu'en a données M. Burmeister ( Gen. \). C'est M. Slrausqui, le premier, a fait connaîtreleur disposi- tion. Latreille (Règn.anim. 1829. II. 226) avait indiqué, d'après lui , l'existence des palpes , et n'en avait pas moins persisté à ranger ces insectes parmi les Hémiptères. Geof- froy (Ins. I. 383 ) avait soupçonné en eux l'existence des mâchoires, et les avait placés dans les Orthoptères; ce qu'a fait de nouveau M. Burmeister ( Ent. II. 404) , en les réunissant avec les Orthoptères et les Névroplères, sous le nom de Gymnognathes (yuixvoç, nu, yvâOoc, mâ- choire). M. Haliday (1), dans un travail très-approfondi sur ces insectes , et que nous ne faisons que reproduire ci-après, en a formé un ordre particulier sous le nom de Thysanoptères, du grec Ojaavo. , franges, TiTîpov, aile, à cause des longues franges de cils qui bordent les élytres et les ailes tout autour; mais M. Duméril (Zool. anal. 269) (l) 2'Âe eiUomologicdl mai^azinc. lU. 439. 638 THYSOPODES. leur avait assigné, longtemps auparavant, celui de Phy- sapodes, mieux Physopodes , comme l'a écrit M. Burmeis- ter ( Physopoda ) , et c'est ce nom , ainsi rectifié , que nous adoptons, comme ayant incontestablement la priorité. De Géer leur avait appliqué d'abord le nom générique de Physapus {Jet. Holm. 1744) ; Linné, faisant de ce nom un nom spécifique seulement, leur donna le nom générique de Thrips, qui fat généralement adopté et conservé jusqu'à ce que, par le travail de M. Haliday, il ne fût plus pos- sible de n'en faire qu'un seul genre. Corps allongé, étroit, aplati. — Veux grands, multi- réticulés. — Ocelles au nombre de trois , placés en trian- gle sur le vertex , la pointe du triangle tournée en avant. — Antennes filiformes , trés-rapprochécs à la base et in- sérées prés des yeux , de huit à neuf articles cylindriques ou fusi formes. — Bouche retirée en arriére, placée entre les cuisses antérieures , dans un enfoncement du préster- nnm ; labre grand , allongé , triangulaire ; mandibules sétiformes, cachées sous le prolongement du labre ; mâ- choires larges, d'une nature cornée, munies de deux palpes ; lèvre inférieure large, propre à recevoir les autres parties de la bouche , et aussi munie de deux palpes quel- quefois réunis par une membrane. — Prothorax rétréci antérieurement, très-distinct des deux autres segments thoraciques; méso-et métalhorax intimement réunis, — Élylres et ailes existant ordinairement , atteignant ou même dépassant quelquefois l'extrémité de l'abdomen en lanières étroites, parallèles , placées l'une sur l'autre dans le repos, avec de longues et fines soies en forme de frange à l'en- tour. — Abdomen très-allongé , le plus souvent déprimé , fi- nissant en pointe, consistant en neuf anneaux distincts et un prolongement terminal tubulaire qui est considéré comme organe sexuel ; une tarière dans les femelles qui en sont pourvues , consistant en deux lames en forme de sabre , dentées à leurs côtés supérieur et inférieur , fixées au der- nier segment abdominal, en dessons. — Pattes courtes. ruBULiFÈRES. è39 asiez forles , et distantes l'une de l'autre , les quatre pos- térieures plus rapprochées entre elles; hanches triangu- laires ; cuisses fusiformes , les antérieures quelquefois ren- flées et dentées; jambes aussi fusiformes; tarses de trois articles, le premier très-court, le second notablement plus long, le troisième consistant en une vésicule membraneuse adhésive, c'est-à-dire propre à se fixer aux corps par une sorte de succion. Les Physopodes vivent sur les plantes, et, en général, dans les Heurs , dont le nectar, dit M. Burmeister, sert à les nourrir. Un grand nombre s'attachent aux feuilles qu'ils sucent, et font quelquefois mourir les plantes qu'ils infestent ; d'autres se tiennent sous l'écorce des arbres. Les larves, de forme allongée et de couleur jaunâtre ou rou- geâtre , habitent les mêmes lieux et ressemblent aux in- sectes parfaits , sauf les antennes et les ailes , qui manquent. Leur bouche ne présente aucune différence. Les nymphes ont des moignons d'ailes et des antennes. PREMIÈRE FAMILLE. TUBULIFÈRES. TUBULIFERA Hal. — Burm. 1. 1-1. (8). Point de tarière aux femelles; palpes maxil- laires de deux articles, le premier très-petit; dernier segment de l'abdomen allongé , étroit, tubulaire dans les deux sexes. M. Burmeister ajoute que les palpes labiaux sont unis entre eux par une membrane , et que les élytres et les ailes non pla- cées parallèlement à l'abdomen , mais croisées dans le repos , sont transparentes et sans nervures ni villosilé à leur surface. Les insectes de cette famille marchent lentement ; les espèces ne sont pas nombreuses , mais très-communes. 2. 2-1. (3). Point d'ocelles; aptère. On ne doit considérer l'espèce unique rapportée à cette divi- sion , que comme étant à l'état de larve ; par conséquent il est impossible do déterminer auquel des genres suivants elle apparr 64.0 PHYSOPODES. (7) tient, ou si elle doit former un genre propre. Elle est décrite sous le nom de Fhlœothrips pedicularia Hal. 441. 1. — Burm. 408. 1. 3. 3-1. (2). Trois ocelles; des élytres et des ailes. 4. 4-1. (7). Côtés de la tête parallèles. Genbe 1. HÔPLOTHRIPS *. (ouXov , arme). Thrips. De Géer. — Fabr. — Phlœothrips Haï. — Burm. 5. 5-1. (6). Cuisses antérieures armées d'une dent au côté interne. 1. H. aculeata Fabr. S. R. 313. 1. — Hal. hhl. 2. — Bmm. ^09. 2. D'un brun noir, les antennes presque entièrement, lesjambes antérieures et les tarses, blancs ; les cuisses antérieures grêles, le tube anal allongé. 2 . Sur diverses plantes. 2. H. corlicis De Géer. III. pi. I. fig. 8-13. — T. ulmi Fabr. S. Ji. 313. 5. — Hal. Û41. 3. — Burm. Z109. 3. Noire , les cuisses antérieures épaissies, bidentées. Commune sous l'écorce des vieux arbres. 3. ti. flavipes Hal. Û42. 4. — Burm. /i09. û. Châtaine , les cuisses antérieures épaissies. ft. h. statices Hal. lili'ô. 5. — Burm. 409 5. Noire, les cuisses anté- rieures épaissies; antennes courtes, épaissies dans le milieu. Par milliers dans les fleurs de V Armer ia maritima. Genre 2. HAPLOTHRIPS^ (àîrÀôc;, sxvà^Xe). Pldœothrips. Baim, 6. 5-2. (5). Pattes antérieures non dentées. 1. H. albipennis Bnrni. 410. 6. D'un noir inliiise , luisant ; tête aussi longue que le prothorax. Assez commune dans les prairies , dans les fleurs de la f^aleriana dioica. Genre 3. PHLOEOTIlRïPS Haï. {'j-MAo- j écorce ). — Buim. 7. 4-2. (4). Côtés de la tète rapprochés en avant. 1. P. coriacea Hal. 443. 6.-Burm. 410. 7. Côtés de la tête denticulés, granuleux. D'un noir de poix. 2. P. annulicornis Hal. 443. 7. Burm. 410. 8. Côtes de la tête muti- ques. c/". (13) TÉRÉBRANTS. STÉNOPTÈRES. 641 DEUXIÈME FAMILLE. TÉRÉBRANTS, TEREBRANTIA HaL — Burm. 8. 1-2. (1). Femelles pourvues d'une tarière ; palpes maxil- laires de trois articles. Les élytres et les ailes sont parallèles à l'abdomen, juxtaposées droit dans le repos; les premières offrent trois nervures longitu- dinales , portant de fines soies. Les insectes de cette famille sont agiles, sautent ou courent rapidement, et remuent leur abdomen dans tous les sens comme des Staphylins. PREMIÈRE TRIRU. STÉNOPTÈRES. STENOPTERA Burm. Stenelytra HaL 9. 2-1. (32). Élytres avec des nervures longitudinales seule- ment , sans nervures transverses ; tarière des femelles recourbée en dessous. Le nom de Sténélytres donné à cette tribu par M. Haliday, ayant été déjà appliqué par Latrcillc à une famille de Coléo- ptères , il y a lieu de lui substituer un autre nom ( Stenoptera, oTEvôî, étroit , TTxepôv , aile ) , comme l'a fait M. Burmeister (1). Genre 4. HELIOTHRIPS Hal. ( Y^Xio; , soleil). — Burm. — Tlirips. Bouch. 10. 3-1. (M). Corps réticulé; élytres et ailes très-étroites, presque capillaires. 1. H. hœmorrhoidalis Boucli. Schadl. Garten-Ins. l\2. — H. ado- nidum Hal. i43. 1. — Burin. ;il2. Conunune sur les malvacées, dans les fleurs des serres chaudes. 11. 3-2. (10). Corps lisse. Genke 5. SERIGOTHRIPS Hal. ( CTTjpixo;, soyeux ). — Burm. 12. 4-1. (13). Corps soyeux ; élytres et ailes courtes. 1. S. staphylinus Hal. hlili. 1. — Burm. A13. Noire, les élytres blan- ches. (/ et $ . Commune sur VUlex eu/ojjœa; extrêmement agile. 13. 4-2. (12). Corps glabre. (i) Cependant il y a un genre de Coléoptères Longicornes qui porte déjà le nom de Stenoplenis Ulig. HÉMIPTÈRES. 41 642 PHYSOPODES. (iÔ) GkHRK 6. CHIROTHRIPS Hal. ( )^£lp, main ; abondance?). — Thrips. Burm. 14. 5-1. (15). Prothorax rétréci en avant. 1. C. manicata Hal. hUli. 1. — Burm. 413. 1. Tête très-petite. Sur la pointe des herbes. 1. C. longipennis Burm. ùl3. 2. Noire, lesélytres et ailes allongées, jaunes. Dans les prairies, en juillet. 15. 5-2. (14). Prolhorax à côtés égaux. 16. 6-1. (31), Les deux derniers articles des antennes plus courts que le sixième. GE^RE 7. LIMOTHRIPS Haï. (Xi[j.O(;, faim). Thrips. Kirb. — Burm. 17. 7-1. (18). Les mâles aptères; deux soies parallèles aux deux derniers segments de l'abilomen dans les fe- melles. 1. L, denticornis Hal. Zi^i5. 2. — Burm. h\h. 3. Noire, le troisième ar- ticle des antennes poinlii au côté externe, (/et 2 . Assez rare. 2. Z. physapus Kirb. Trans. Linn. Soc. ïll. 242. — Vassall Eandi. Mém. Acad. Turin. XVI , LXXVI. — L. cerealium Hal. Zi/i5. 3. — Burm. 414. û. D'un brun ferrugineux, le troisième article des antennes arrondi. — !• — laticniida ; lisez : Inticaudota. — ^1^, — 2. Ajoutez : Naucoris Fabr. — 4^6, -^ iQ. Avant Le P. et Serv. ajoutez : Galgulits raptorius. — 460, — '.'Cf. Au lieu de : yùaxiî ; lisez : xûffTti;. — 47'' — "^^^ Ajoutez les .synonymes de : — Germ. Arch. deThon. vol. II. fasc. 2. p. 5. n" 57- — Guér. Mag. zool. pi. 238. M.Guérin dit que celle espèce (.Tophn saccata Fabr.) est au- thentiquement delà Nouvelle-Hollande. — 479) — 9- Au lieu de : (i) ; lisez : (2). — id. — ij). — gland (2); lisez: gland (3); et après ces mots : L'auteur ajoute ; supprimez : (3). — 525, — 12. Supprimez le point entre achilius eljlammeus. — 535, — 17. Au lieu de : Hïpsochenia ; lisez : Hvpsauchema. — 555. M. Burmeister {Eut. II. 1066) cile un genre V rophora Gray fait pour une espèce des Indes orientales, U. Hardwickii Gray . ( Griff.aii. khigd.W . ])\. Ç)0. fig. 3. et pi. i38. fig. 6. Jaune, les elytres brunes ), et qui paraîtrait devoir se placer dans le groupe des Eurymélides, prè.^ du genre /Elhalion; il a aussi les pâlies sans épines. — 557. Groupe 3. UXiOPIDES. C'est dans ce groupe que nous croyons qu'il faut placer le genre Coloborrhis Germ. fait pour une espèce du cap de Bonne-Espérance, C. corticinn Germ. ( Rev. Silb. IV. ^3 ) , un peu plus grande que VUlopn obtecta Fall. , d'un brun grisâtre, et remarquable par la dilatation des jambes antérieures. 576. Groupe 2. SCARIDCS. C'est dans ce groupe, après le genre Lèdre , que nous paraît devoir se placer le genre Tla- sia Germ. fait sur une espèce du cap de Bonne-Espérance , T hrunnipennis Germ. (Rev. Silb. IV. 72 ) , de moitié plus petite que la Lcdra aurita Linn. ; le prothorax plan, court , large ; les jambes postérieures dentées en scie au coté externe ; d un vert pié , les clylres ponctuée^ , brunes. TABLE ALPHABETIQUE DES NOMS SPECIFIQUES, GENERIQUES ET AUTRES. Nota. Les noms spécifiques ou génériques marqués de ce signe f sont ceux des espèces ou des genres seulement cilés ou indiqués dans cet ouvrage et non décrits; ceux marqués de ce signe :}: sont les noms rapportés à d'autres comme synonymes ou variétés. Les noms génériques français n'y ont été mis que lors- qu'ils différaient des noms latins autrement que par la terminaison : nous avons également jugé inutile d'y mettre nos noms spécifiques français. A. t abietisLinn. (Chermes). 613 t abietis'L\i\n.{Cimex).^ Platygas- TER. 251 ACANONIA *. 520 ACANONIDES (Groupe). 520 ACANTHASPIS* . o36 ACANTHIA. 310 ACANTHIDES * (Groupe), 310 ACAMHISCHIUM *. 366 ACANTHOCORIDES (Groupe). 211 AcANTHOcoRis *. 213 ACANTHOSOMA. 153 ACERATODES *. 160 ACHILLUS *. 524 AciNOCORis. 274 ACOCEPHALUS. 582 Acopsis *. 574 Acroleucum Pert. (Pentatoma). OOEDOSOMA *. 128 aculeala Fabr. (Thrips). Hoplo- THRIPS *. 640 f acuminata Hal. Belothrips. 645 acuminatus Linn. (Cimex). Mlia. 134 + acus De Géer. (Cimex). Hydro- METRA. 400 acuticosia *. Dalader *. 188 acM//5ptr>a*. DiPLOxvs *• 138 t adonidum lAnn. {Pediculus). Coccus. C29 ADRISA *. 89 t adscendens Fabr. (Ftilyora), Hymenarcïs *. Khaphirhinus adspersaYahr. (Cirada). Ciccus. advena Spin. (Elidiptera) . Heli- COPTERA *. œfjypliaca Lefebvr. (Pentatoma). SCHIZOPS. cpgiiptius Fabr. (Reduvîus). Har- PACTOR. wgi/ptius Linn. (Cimex). Pïrrho- CORIS. /Eux. /EOLOTHRIPS. cpritginosa * ^THALION. œthiops Fabr. Cydnus. t œthiops Panz. {Cerc pis). Pen- THIMIA. + afer Drur. (Cimex). Aspongopl's. affiniS *. DALSIRA *. afjitiis *. Physopelta*. affinis Serv. (Peirates). Lestome- RUS *. f africanaPal. Beauv. (Fulgora). Pyrops. Agapophyta. t agathinus Fabr. {Cimex). Agan- thosoma. Aglena *. Agonosoma. t alata Scop. (Ploiaria ). Plœa- RIA *. albinervus*, Halobates. pas- 574 572 526 177 366 270 133 646 125 556 92 581 173 176 272 323 492 162 155 575 Û4 397 412 650 TABLE ALPHABETIQUE albipennîs Burin. (Phlœothrips). Haplothrips *. GliO albipennis Fabr. {Cicada). Dies- TOSTEMMA *. 572 albipennisFahr. (Solda). Ophthal- Micus. 261 albocincta Hal. /Eolothrips. 6^6 albolineatus Fabr- ('J'etyra).\nc'ï- ROSOMA *. ^9 albomarginatus Fabr. ( Cimex ). Seuirus *. 97 albomarginellus Fabr. (Cimex). Sehircs *. 97 albonotatus *. Piezogaster *. 197 albopunctalus De Géer. (Cimex). Arvelius. 150 + albopunctatus Pal. Beauv. (Pen- tatoma). Prooxys *. 140 AlEI RODES. 614 ALEUKODIDES (Groupe). 613 a/«( Linn. (Chermes). Psylia. 594 Alphocoris. 43 alternata Le P. et Serv. (Tessara- toma). Pycanlm *. 172 ALYDIDES (Groupe). 225 Alydcs. 225 Amrlycephalus. 587 Amblyotths *. 92 t Amblythyreus. 291 amethystinum Faihr.(Edessa). Py- camjm *. 172 amcEnus Guér. [Reduvius). Eu- LYES *. 359 omœnwsLeP. et Serv. (Reduvius). Sph^ridops. 382 :^ analis Pal. Beauv. (Reduvius). ectrichodia. 344 Anasa *. 209 ^ anchorago Drur? (Cimex). Vcl- SIREA. 143 ancora Pert. Bocydium. 552 ancora Spin. Vclsirea. 143 Ancyrosoma *. 49 Aneurlis. 306 ^ angulata Fabr. (Cercopis). Le- PYRONIA *. 567 :]: nngulatus Burni. (Arilus). Pie- ZOPLEURA *. 362 ANGULEUX * (Race). 24 u4NG ULOSl * (Race). 24 angulosusLc P. et Serv. (Reduvius). Piezopleura *. 362 Aivisops. 453 AMSOSCÉLIDES (Groupe). 217 Anisoscelîs- 217 annulata Fabr. (lYepa). Sph^ro- dema. 436 t annulatus H. SchâiT. (Dinoco- riS). CATA0LAX. 113 pa?. annulatus Linn. (Cimex). Har- pactor. 366 annulicornis Hal. Phloeothrips. 640 annulus Fabr. (Tetyra). SphjEro- CORIS. 41 ■^ aimulus Hop? SpHjErocoris. 40 Anomaloptera. 302 ANTÉRICORNES* (Famille). 531 ANTÉRICORA'ES * (Famim. 531 ANTHOCORIDES (Groupe). 262 Anthocoris. 262 antilope Fabr. Edessa. 158 :\: apaiines L. Duf. (Pentatoma). Doryderes *. 122 Aphana. 496 APHIDES (Groupe). 597 Aphis. 597 APHKOPHORIDES* (Groupe). 563 Aphrophora. • 563 t apicalis Le P. et Serv. (Cerco- pis). ToMASPis *. 560 apicalis Le P. et Serv. (Tessara- toma). HvpENCUA *. 166 APIOMÉRIDES * (Groupe). 350 Apiomerus. 351 Apodiphya. 108 Appasus *. 430 t optera Fabr. (Hydrometra). Ve- lu. 420 t apîern L. Duf. Nadcoris. 434 optera Linn. (Cicada). Astemma. 284 t aptcrus Fabr. (Issus). Hysterop- teruji*. 519 apterus Fabr. (Reduvius). Nabis. 331 rj: apterus Hahn. (Aptus). Nabis. 331 rj: aptervs L. Duf. {Alydus). Mi- CRELYrRA. 231 aptertis Linn. (Cimex), Pyrrhoco- Ris. ' 269 f Aptinothrips. 642 ARAD1DES (Groupe). 307 Aradis. 307 Arcuimerus. 197 arcuatus Fabr. (Alydus). Campto- pis *. 225 ^ Argus Drur. (Cimex). Sph*:roco- RIS. 41 ■f Argus Fabr. ( Tetyra). Sph^ro- CORIS. 41 Arma. 84 ^^armataUnn-. Fulgora). Piirictus. 495 armaUi Lap. Atelocera. 104 armata Lap. (Pachymeria). Ar- ■ CHIMERUS. 108 :}: marata Ollv. (3Iembracis). Um- BONIA. 543 ± armeniaca Burm, f Poppiiyro- PHORA. 625 armilfatus Le P. et Serv. ( Redu- DES NOMS SPI^CFFIQUES, GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 651 pag. VtUS). DiPLODOS*. 370 ^ arundinis Giirt. Ghorosoma. 231 Arvelics. 150 usialicus *. Cercotmetus *. 661 ASIKACA. 510 ASOPIDES (Groupe). 77 Asopus. 83 uspersa *. Dalpada *. 105 t AspiDiOTus. 625 ASPONGOPDS. 173 ASTEMIIA. 284 ASIEMMIDES (Groupe). 283 Atelocera. 103 ater De Géer. Physapus. 663 ater Le P. et Serv. (Reduvius). Spiniger. 335 ater Linn. Cimex). Capsus. 281 t aterrinusyVoW^. Lygœus).'Po- LYACANTHUS. 252 .t Athysanus. 587 alomaria Fabr. i Cercopis ]. Jas- SL'S. 587 atra Fabr, (Cercopis). Penthimia. 581 t atra Fabr. Salda. 261 atra *. Galgupha *. 68 Atrachelus *. 374 Atractos. 209 atratus Hal. ( Tkrips). Physapds. 643 atricapilla Spin. Serenthia. 300 atricapillus Germ. Stiretrus. 76 ^ atripennis Kl. f Monophlerus. 625 AUCUENORHYNCHl (Sec- tion). Û56 AUCHÉNORHYNQUES (Section), 456 AlïGOCORIS. 36 Aulacizes *. 571 t aulicus Germ. Pachycoris. 39 t aurantiacus Burm. Cimex ). C\TACANTHnS. 142 aiirantius Sulz. {Cimex). Cata- TANTHUS. 142 t (inrataGnèr, (Scutellera). Cal- lidea. , 33 t auriculata OWv. (Membracis). Darnis. 546 if. nuriculatus De Géer {Cimex . Syromastes. 208 t rn/Tï/ej'a Hop. Cai,lidea. 33 (lurita Linn. Cicada). Ledra. 577 a-itritnlus ". Prismatocerus *. 185 t aurora Gnér, Poeciloptera. 524 ytustralasiw Donov. ( Cicada). Cy- 'I.OCHILA*. 470 '/.itriacux Halin. (Ithinaritis). .NTHOCORIS. 263 4: avenius L. Duf. ( Aradus ). Aneurus. 307 B. pag- baccarum Linn. ( Cimex). Penta- TOllA. 132 ballsta Germ. Hypsaochenia. 535 Banlisii Donov. {Cimex), Scutel- LERA. 28 ± Banksii Germ. var. 2 ■ Scutel- LERA. 28 barbicornis Fabr. [ Reduvius). Physorhynchus *. 343 t Baro Fabr. ( Tetyra). Eocorys- SES *. 31 batatas Fabr. ( Coreus). Sparto- CERA. 186 Bathycoelia *. 110 Beharus *. 352 Belostoma. 427 Belothrips. 645 t bengalensis. Hop. Callidea 33 Beosos *. 254 Berytus. 232 t Besckii Germ. Combophora. 547 t Beskii Burm. Augocoris 37 ± betulœ De Géer. {Cimex). Acan- THOSOMA. 155 t 6e«M;œLinn,(^pAis). t Lachnus. 609 betulœ Linn. {Cimex). Aradus. 308 BICELLULES * (Famille). 275 BJCELLULI{Fànnl\c). 275 biclavatusFaihr.{Lygœus).SPATUo- PHORA*. 105 t bicolcr Hop. Agonosoma. 45 bicolor Linn. ( Cimex ). Tritome- GAS *. 98 bicornis Le P. et Serv. {Ttssa- ratoma). Eurypleura *. 170 bidens Linn. {Cimex). Picrome- Rus *. 84 t bifasciatalAim. {Cicada). Ptye- Lus. 567 t bifasciata Panz. {Cercopis). Aphrophora. 566 bifasciatus *. Darnis. 545 ^ bifasciatus Fabr. ( Capsus ). Gloriceps. 282 t bifibula Pal. Beauv. {Penta- tnma). Mormidea *. 135 4: bifurcata Germ. Pygolampis. 391 BIGEMMES * (Famille). 423 BIGEMMI* (Famille). 423 t biguttatus Fabr. {Jassus). By- THOSCOPUS. 585 biguttatus Linn. {Cimex. F. S. 936). Tritomegas *. 98 biguttatus Linn. {Cime.r. S. JV. 70). Platymercs. 334 bilineatus Fabr. {Lygœus). Diac- -TOR. 218 65â TABLE ALPHABETIQUE. t bilineolatns Pal. Beauv. (Redur ViuS). ACANTHASPIS*. bimaculata Fabr. (Membracis). Thelia *. bimacalutus *. Acocephalus. bimaculatus Serv. (Peirates). Pi- rates. binotatus Le P. et Serv. ( Redti- ViuS]. lÏEZA *. bipunctata *. Diploxys * bipunclala Guér. Agapophyta. blpiinclata *. Pristhevarma *. 4: bison Le P. et Serv. ( Penta- toinu). Edessa. biluherculala*. Galedanta*. BOCYDIDES (Groupe). BOCYDIUM. BOLBOCORIS *. BOLEO.NOTA *. Bonellii Latr. {Fulyora). Calosce- LIS. Boscii LeP. et Serv. (Belostoma). Zaitha *. :j: brachelytrum L. DuL [Pos- temma ). Metastemma *. Brachypelta *. Brachyrhynchds. BRACHYRHYi\QUIDES (Groupe). Bbachystetiils. brasitiensis Le P. et Serv. (Redu- vms). DiPLODUs *. BRÉVICHEFS* (Tribu) BREFICIPITES* (Tribu). BRÉVIGORNES * (Tribu). BREFICORNES* (Tribu). t brevicornis Fabr. {Edessa). Me- gymenum. brevicornis HaL (Thrips). Tm- NIOTHRIPS*. ^ brevipennis Flahn. Nabis. t brevipennis Latr. (Lyyœus). Pterotmetis *. brevipennis Serv. (Peirates). Ca- tamiarus *. BRÉVIROSTRES * (Race). BRE riR OSTRI* { Race). Brochymena *. Brullei Lap. Dryptocephala. brunnea *. Mempha *. brunnipennis Germ. f Tlasia. bubalus Le P. et Serv. (Penta- loma). DORYPLEURA*. buonopoziensis Pal. Beauv. {Scu- teJlera). Bathycoelia *. t Buqueti Guér. {Scutellera). Cal- LIDEA. Burmeisteri '. Rhaphidosoma *. t bursarius Linn. {Cher mes). pai- P^g- t buxi Linn. (Cltermes). Pb\u,A. 594 sse Bythoscopus. 584 5/tl c. 583 cacti Linn. Coccus. 629 calcaralus Fall. Miris. 278 324 calcaratiis Linn. (Cimex). Alï- DDS. 226 375 Callidea. 31 138 Callipappcs. 019 163 Calliphvra. 30 353 t callosa Spin. [Elidiplera). He LICOPTERA*. 526 158 t calmariensisYaW. Pyrrhocoris. 270 l-'ô CALOSCÉLIDES (Groupe). 509 551 Caloscelis. 509 ! 552 Calyptoproctis. 501 ! 50 Camptischium *. L>13 537 Camptopus *. canalictdata Le P. et Serv. ( Tes- aiz-i 509 saraloma). Mucanum*. lO/i CA^ALIROSTRES* ( Race). 181 430 CylNAHR.OSTRl* (Race). 181 ' canalium L. Duf. Gerris. 418 329 candelaria Linn. {Fulgora).'Ro- 89 TINUS *. 491 304 t candidaVdihv. (i'7a(a). Colobes- 303 thes*. 523 160 CANOPIDES (Groupe). 70 Canopus. 70 370 - Cantao *. 29 381 Canthacader *. 299 ' 381 Canthecoka *. 81 406 Camhesancus*. 389 1 406 capensis *. Harpactor. capensis Linn. (Cicada). Platï- 366 ' 182 PLEURA *. 466 capillaris Fabr. Capsus. 281 ; 644 capitata WolCf. {Acanthia). Pies- 331 MA. capitatus Fabr. (Coreus). Rhopa- 301 256 LCS. ?46 capito Le P. et Serv. Clobiceps. 282 323 ^ Capse spissiconie. Fauu. Franc. 155 Heterotoma. 283 155 106 119 4: Capse tricolore. Faun. Franc. Capsus. 282 : CAPSIDES (Groupe). 278 113 648 Capsus. 280 + carbonarius Ross. (Cimex). Po- LYACANTHUS. 252 157 t Carcelii Le P. et Serv. (Miris). Phytocoris. 279 cardui L\\m..( Ci inex). Monanthia. 298 110 4 carinutusïiTUY. iCimex).PRio- NOTUS. 357 33 carinatus Fabr. (Reduvius). Rasa- 392 HDS*. 326 613 Carineta *. 482 ; DIS NOMS sPRCIFIQUES, G^NiRIQUES ET AUTRES. 653 par- Pa?- Carrenoi*. Mattipuus*. les Cicada Geoffr. n^e. Triecphora*. 562 cassidioides Westvv. Orthorha _ + — — 7. Issus. 518 PHIA. 568 * — — 9. EVACANTHUS. 575 ■^ cassidoides Le P.et Serv. Phloea . 117 * 17. Ledra. 577 eastaneus *. Cyrtomemjs*. 91 + — — 18. Centrotus. 551 easlaneus Pert. Scaptocoris. 95 i — — 19. GargaHa*. 538 t CastresiiGwéï. Fulgora. 490 + _ — (Tetigonia). 1. Cicada . 480 Catacakthus. 141 + — — — 2. Cicada . 481 Cataulax. 111 CICADIDEf (Groupe). 468 Catamiarus *. o23 Ciocus. 572 caiena Drur. ( Cime.r ). Catosty- CiDORH * 306 RAX *. 83 Cigale. 473 % calenata Drur, (Cicada). Platy- t — Réaum. V. pi. IG.fig. 10 PLEURA ■•' . Z|G6 Cicada. ' 480 "Catostyrax*. 82 + — — fig. 7. Cicada. 451 caudatus Kl. (Pachycoris). Odon + — Stoll. lig. 1. Fulgora. tiOO TOTARSUS. .'|3 + — — 2. Membracis. 534 CAVlGENES * (Tribu). 485 % — 4. Pterodictya. .Î03 Cy/ n GE NI * (Tri buj. /i85 t — — 5. Poeockra. 500 Cazira *. 78 t _ — 7. Pyrops. 492 CE( IGEN/E * ( Famille 1. 205 i — 8. NOTOCERA *. 536 CÉOGÈNES* (Famille). 265 + — — 9. Poeciloptera. 524 CENTROTIDES (Groupe). 549 + — — 10. S^HE^ORHINA*. 563 Ce.mrotus. 550 4: — — 11. t TiBICEN. 482 CÉPHALÉLIDES (Groupe). 554 + — — 15. Platypleura*. 466 Cephalelds. 554 t — — 16. TOSENA *. 462 Cephalocteus. 93 t — — 19. RiCANIA. 529 CERCOPIDES (Groupe). 558 * — — 22. Phrictus. 495 Cercopis. 558 + _ — 22. Ledra. 577 Cercotmetds *. 441 * — 27. Tbjecphora*. 562 % cerealium Hal. Limothrips. 642 t — — 29. Rhaphirhinus. 573 Ceresa *. 539 t — — 31. Stegaspis. 533 t eercus Fabr. Edessa. 159 + — — 33. Poeciloptera. 524 Cethera *. 348 4: — — 35. DUNDIIBIA *. 471 CHANTEURS (Famille). 458 t — 37. Platypleura*. 466 4: characias Bosc. Ortiiezia. 624 t — — 42 Rhaphirhinus. 574 Chariesterus. 210 * — — 44? Enchophora. 496 :j: chelidonii Latr. {Aleyrodes), * — — 45. Phenax. 498 Aleurodes. 617 + — — 46. HoTiNUS*. 491 Chermes. 630 t — — • 48. Stegaspis. 533 t Chermes. 613 i — — 47. Lystra. 499 chilensis *. Tettigades*. 470 * — — 50. Lystra. 499 t chinensisThu\[b. (Cimcx). Tes- + — — 54. Flata. 522 seratoha. 165 t — — 62. Huechys *. 465 t chiropteruslÏRg. [Asopus). Ca- + — — 68. Acopsis*. 574 zira *. 78 t — — 75-. yEthalion. 557 CllLAMYDATOS. 285 t — — 77. NOTOCERA*. 536 CuLTENOCORIS. 66 t — — 89. Tragopa. 546 •j- chlorngasier Lîoiscl. {Cicada). + — — 110. ACOCEPHALUS. 583 DUNDUBIA*. 471 + — — 115. Cyphonia. 548 4: chlorutictis L. Duf. ( Corcits ). * — — 116. Umbonia. 543 GONOCEliUS. 240 * — — 126. Fidicina*. 472 Choekommatds *. 204 + — — 131. Cicada. 480 Chohosoma. 231 + — — 133 Cicada. 481 t e/irj/sopraswf.' îl. ScliiiT. Cuxi- * — — 139. Cicada. 480 DEA. 33 t — — 151. Pseudophana. 506 Cicada. 473 + — — 163. BOCYDIUM. 553 4: ~ GeolTr. n" l. Cixms. 509 t — — 173. Tettigomyia *. 482 4: — — '2. \; !!l;(ipiior,\. .")60 t ciliatu Pal. Beauv, ( Pentato- 65^ TABLE ALPHABETIQUE ma). Cydnus. CiMBUS . ClJIEX. — GeofflMl» 1. ACANTHIA. ^ — — 2. COPTOSOMA. ^ — — Ix. Reduvius. ^ — — 6. PvfiOLAMPIS. t — — 11. Pyrrhocoris. t — — 12. Thef.apha*. + — — 17. Capsis. t — — 20. Enoplops*. ^ — — 21. SVKOMASTES. 4^ — — 2h. PllYMATA. 4^ — — 20. Ste.nocephalus, % — 28. ruïpakochro- MCS. t — — 38. Phytocoris. ^ — — 51. Rhïparochro- .MUS. t — 56. MONANTHIA. 4: — — 58. Ploearia*. t ~ — 59. Gerris. ^ — — 60. Hydrometra. ^ — — 61. Pematoma % — 62. acamhosoma t — — 63. ACAMUOSOMA. % — — 6/l. RHAPHIGASTER. \- — — 66 eurvg.ister. \ ~ — 67. eurygaster. 4^ — — 68. Grapuosoma. 4: — — 69. Elrvdema. 4: — — 70. Brachypelta *. 4: — — 72. Sehirus *. 4: — — 73. Tritomegas*. 4: — — 75. ZicRONA *. i — — 77. yELiA. -f cimicoides Yahr. (Darnis). ciniicoidesLum.{I\''epa). Nadcoris. cincta Fabr. (Cercopis). Hojialoce- PHALA*. 4: cincta H. Schâff. Anisoscelis. cincta Pal. Beauv.(Pennej?).PR00XYS*. l/iO DELPHACiDES (Groupe). 510 Delphax. 512 t denluUi Fabr. Hai.ys. 109 dentatiim Guéi: Megymenum. 182 dentalus Fabr. ( Alijdus ). Hya- LYMENLS*. 224 % dentalus Hahn. Miris. 278 deiUicornis Hal. Limothrips. CZ|2 :j: denticoliis Fall. (Gerris). Pygo- LAMPIS. 391 denticulata *. Gonopsis *. 180 dentipes *. Mictis. 190 depressus Fabr. {Aradus ). Pies- TOSOMA. 309 depressus Whit. (Coriplatns). Sa- CHANA *. 116 Derbe. 515 DER3IDES (Groupe). 512 Deribia. 514 Deroploa. 57 ■f DeROPTERYX *. XXXI DesfonlainiiYdhw (Tetyra), Tri- f;o\oso.i!A. 48 dessiccntus *. Oncocephalus. 387 DiACTOR. 218 ^ diademaFabr. (Zeîus). Sinea*. 375 diadema Liriii. {t'ulgora). Phrig- TCS. 495 t Z>ia/iaFabr.(7'e\. 479 t fraxiniLum.(Chermes). Psylla. 594 frondilia Linn. (Cicada). Stegas- pis. 533 frundosa Biirm. Hemidictya. 461 t frontaiis Friv. Ophthalmicus. 261 t frontaiis Germ. Tettigoma. 570 frontaiis Le P. et Scr\.(Iieduvius). POTHEA*. 345 Fdlgora. 488 -'ULGORIDES (Groupe). 488 fuliginosus Linn. (Ct/Mex).ODON- TOSCELIS. 69 + fuUoT hunb . ( Cimex) . Erthesin a ,105 t fulvipes De Géer. (Cimex). 257 fumata *. Pochazia *. 529 furcala Fabr. (/Elia). Macrina*. 179 /^«rca/rt Fabr. (//a/y*). DiPLORHiNUS*. 178 :|: fnrcata Fabr. Notonecta. 453 furcata Germ. (Cercopis). Tomas- pis*. 560 t fitrcifera Fabr. (Tetyra). Sole- NOSTETUIUM*. 27 furcifrons *. Zalega *. 139 furcis Drur. (Omea7).HAMMAT0GE- Rus. 340 t fuscata Fabr. (Membracis). En- CHOPHYLLUM *. 534 ftiscipennis Hal. Thrips. 644 t ftiscipennis Le P. el Serv. Cerco- pis. 559 fuscus Gvay. (Ptilocerus) .Maot\s,*. 319 fuscus *. Lycoderes. 552 G^AA'A *. 463 Galedanta*. 136 GALGULIDRS (Groupe). 423 galguliniis H. SchalL (Podops). Pihjiodera. 56 Galgulus. 424 Galgopha *. • 68 GyiLLlNSECTA (Tribu). 625 GAi.LirvSECTi:. Réaum. t. IV, pi. 5. ■ fig. 3-4 Chekmes. 035 — pi. 7, fig. 11-19. Coccus. 620 GALLINSECTES (Tribu). 0i5 %gallus Fabr. (Lygœus). Nema- TOPCS. 200 Galostha *. 33 Gargara*. 537 t Genei Spin. Henestaris. 250 geniculalus Euïm. Spartocera. 180 geniculatus Le P. et Serv. (Redu- vius). Passaleutus *. 371 genistœ Fabr. (D/embracis). Gar- gara *. 535 GKOCORIS/E (Section). 14 GI^:0G0RISES (Section). 14 Geoffroyi Leacli. (Corixa). Co- EISA*. 4'i7 ^geranii L. Duf. (Alydus). Camp- TOPLS*. 225 Gerjiaria- 570 Gerinari Curt. Amblycephalus. 588 GERR1DES (Groupe). 410 Gerris. 414 giôOa Fabr. (Tetyra). Oxynotus. 59 I gibbosa Oliv. (Fulgnra). Isst's. 518 4: gibbosa Pal. Beauv. (Sciitelleru). Sph^rocoris. 41 giganteus Burni. (Q/dnM5).PR0L0- BODES *. 88 DES NOMS SPtoFIQUES , G^NÉRIOtES ET AUTRES. 659 ^ gigasFahr. [Reduvius], Gono- RHINUS. ;t fl''^^* Hop. AUGOCORIS. % yladiator Liiin. (Cimex). Arve-. uus. glauca Fabr. (Cercopis). Gypona. glauca Limi. Notonecta. Globiceps. globularis Fa.br. {Centro(us). Bo- CYDIUM. GLOBULEUX* (Race). GLOBULOSI* (Race). glubus Fabr. (Tetyra). Copto- SOMA. GOLEMA *. Gnmesii Bunn. Acgocoris. GONOCERUS. GONOPSIS*. t gnthicus Liun. (Cimex). Vhy- TOCORIS. gracilis Burni. Meropachys. graciUs Lap. Chariesterus. GRADIPÈDES* (Race). GR.IDlPKnES* (Race). grammicusLmn. [Cimex). 0»o^'- TOTARSUS. grandis Gray. (Lygœus). Lo- H1TA *. grandis Linn. (iVepa). Belos- TOJIA. granulata *. Mezira *. Graphosoma grata Pal. Beauv. (Pentatoma). Nevroscia *. Gray a Wliit. (Z^erepferj/a;). fDE- ROPTERYX *. i;. griseus Pahr. {Cimex). Rhaphi- GASTER. t griseus Linn. {Cimex). Acan- THOSOMA. grossa Fabr. Nepa. :|: grossa H. Schàff. Edessa. grossipes Fabr. {Lygœus). Phy- SOMERUS. f grossulariœ Hal. Thrips. Guerirri Lap. Lophocephala. Guerinii Spin. Episcius. t giitlala Le P. et Serv. Cercopis. :j: gnllutus H. Schaff. Pachvcoris. gutiuln Fabr. {Reduvius). Metas- TEMMA *. guttula H. Schaff. Pachycoris. Gypona. H. 38/i 37 150 580 /|52 282 553 60 60 65 211 37 238 180 279 199 211 597 597 kl 260 /|29 306 54 109 l/l8 155 WO 158 ine Q!ih 386 495 559 39 329 39 579 t hœmagasterSc\iv3inQk.{Cimex). ACANTHOSOMA. 15/l :j: hœmatodesQY\s. (Cicada).^ Ti- BICEN. il|S2 pag. \ hœmatoyaster Burm. Acantiio- SOMA. 154 :}: lupinorrhoa Fabr. ( Cercopis ). Peinthimia. 581 ^hœmorrhoidalis ^ouch. {Thrips). Heliotiîrips. 641 ij: hœmarrlwidalis Fabr. ( Zy- gœus). Leptosceis. 219 hcèm(>rrhoidalisFabr.{Reduvitis). Harpactor. 36G hwmorrkoidalis Linn. ( Cimex). ' Acanthosoma. 154 hœmorrhous Linn. {Cimex). Lep- toscelis. 219 Halobates. 411 HALYDES (Groupe). 103 Halys. 108 t hamatn Fabr. {Edessa). Rhyn- CHOCORIS. 153 t //ameitïBrandt. tPoRPHYROPHO- RA. 625 Hammatocerus. 345 Haplothrips *. 640 hardwickii Gray. f Urophora. 64S Harpactor. 364 HARPACTORIDES (Groupe). 355 t hubraica Pal. Beauv. {Scutel- I.p.ra). Pachycoris. 39 HÉBRIDES (Groupe). 293 Hebrus. 293 helianthemi Perris..\!V0.MAL0PTERA. 303 Helicoptera *. 526 Heliothrips. 641 hellenira Lefebvr. {Halys) . Apodi- PUYA*. 108 Helonotus *. 361 Hemid!ctya. 461 HI:MIPTF.R4 (Ordre). 1 HÉMH^TÈRES (Ordre). 1 Hemiptycha. 540 Hemisciera*. 46G Henestaris. 250 Hepa Geoffr. n» 1. Ranatea. 444 — 2. Nepa. 440 Herega *. 354 t hercs Fabr. Cercopis. 559 t hesperidum Linn. ( Coccus ). Chervies. 635 Heterocrates *. 62 ^ liflerodoxa Lap. Calosceus. 509 t Heterogaster. 251 heterogeneus *. Atrachells *. 374 Heteronotus. 548 IJ E T '<; liOPTER A (Partie) . 1 1 HI'ITÉROPTÈRES (Partie). U Heterotoma. 283 Heza *. 374 % hiria Cost. {Pachycoris). Iro- CHR0TU8 *. *9 660 TABLE ALPHABETIQUE hirticornis Fabr Coreus. 238 hirticornis Fabr. (Reduvius). Ec- TRICHODIA. 3W t hirtipennis Germ. ( Cicada ). PLATyPLEllRA * /(66 hirtipes Fabr. {Redtivius). Apio- MERUS. 351 ■j- hirtipes H. SchafT. Pachycoris. 39 I hirtipes PaL Beauv. (Pentato- ma). Sehiris *. Çt8 ■J- hirtus Curt. Ciilamydatcs. 285 /ii/7?<5*. HivERis *. 89 ;- hispana Ranib. (Tetyra). Psa- casta. û6 4: hispanus Ranib. Henestaris. 250 hisferoidesFab\\{/E!ia).TETnoiix*. 178 histrroides L. Dut". Cepiialocteis. 9?! j- hislrinnica Haliii. Strachia. 128 HivEROS *. 88 hœmorrhous. Voyez hœmorrhous. HOLOPTILIDES (Groupe). 318 HOLOPTILUS. 320 HOLOTKICHIDES (Groupe). 376 HOLOTRICHIUS. 376 ■^ holsatus Fabr. Miris. 277 HoM \locepala *. Û92 HOiMÉOCÉRIDES (Groupe). 202 Hojioeocercs. 203 HOMOPTERA (Partie). 455 HOMOPTÈRES (Partie). Z|55 % Jlnpei Pert. (Pachylis). Mol- china *. 189 hoplophora. 544 HOPLOPHORIDES (Groupe). 537 HOPIOTHRIPS*. 640 t h'irridus Germ, Oxynotus. 59 4: hortorum Wolff. Miris. 278 HOTEA *. 41 HoTiNos*. 490 hottentota Fabr. ( Tetyra ). Ecry- GASTER 53 HijECHYS *. 464 t humer alis Le P. et Serv. {Cer- COpis). MONECPHORA *. 562 hnmilis Drur. (Cimex). Largds. 274 hyalinata Fabr. {Fulgora). Di- cuoptera. 504 Hyalymems*. 223 hr/)ROCORfSyE (Section). 422 HYDROCORISES (Section). 422 Hydrdmetra 398 HYDROMÉTRIDES (Groupe). 398 HvGiops *. 511 Hymen ARCYs*. 124 HVtMlCNErVTRA (Tribu). 590 HYMÉNÉLVTRES (Tribu). 590 Hymenophora *. 212 hyosciami Linn. (Cimex), The- rapha *, 245 Hypencha *. Hypoxys*. Hypsauchenia. Hypselonotus. hvsteropterum *. hystrix Latr. (Coreus). Phïllo- MORPHA. L t Idiocercs. iliustrala'. Moganma*. iliustris *. Zicrona '. irnmaculalus Fabr. (Issus). Hvs- TER0PTERU3I *. impressa Fabr. (Tetyra). Chl^no- CORIS. incarnata Gcrui. (Cicada). Hde- r.ins *. incarnatus Drur. (Cimex). Cata- canthus. incerta'. Lophocephala. inc.ubans'. Phalenomorpha *. 4: indica Donov. {Cicada). Tacua*. indica Le P. et Serv. Belostoma. indus Linn. (Cimex). iSematopus. t inermis H. Scliaff (^/maMrws). Megymenom. INIÉRICORNES * (Famille). INIERICORNES' (Famille). inflata Fabr. (Membracis). Oeda '. in/latus Pert. (Reduvius). Sacco- deres. in/lexus Wolff. (Cydnus). JEli\. in/umatus Percli Cephalelus. insidiator Fabr. (Coreus). Gonoce- RLS. interrupta Linn. (Cicada). Eva- CANTHCS. t interruptus Usihn. Hypselonotus. interstinctus Linn. (Cimex). Acan- THOSOMA. inuncta Fabr. (Tetyra). Podops. involutus Burni. Canopus. Irochrotl's *. t irrorala Spin f Elvisura. ISOCONDYLL'S *. ISSIDES (Groupe). Issiis. paa;- 166 157 534 241 519 236 585 467 87 r)if) 405 142 386 525 462 429 200 182 248 248 547 380 134 554 239 575 242 155 57 72 39 27 369 516 518 Jalla. 85 Jant/s Fabr. (Edessa). Aspongopcs. 173 JASSIDES (Groupe), Jassus. ^javana Burn-. Tesseratoma. javanensis '. Finea '. javanicus Tlii;,i!i. (Cimex). Tr.6- SERATOMA. 581 586 165 376 165 DES NOMS SPIÉCIFIQUES , GÉNÉRIQUES ET AUTRES. 661 jitncorum Latr. Livia. :^juniperinu L. Dii{.{Peniatoma} Rhaphigaster. % juniperina Tigii. Pentatoma. juniperinus Linn. {Cimex). Pen TATOMA. K. 596 l/j8 131 132 Klugii Burm. Pachycoris. 38 Kœnigii Fabr. [Lygceus). D^sder- cus. 272 :j: Kœninffii Bunu. (Pyrrhocoris). dvsdercus. 272 Kermès. 630 L, lacca Kerr. Cocccs. 629 t Lachnus. 609 lacinialus Spin. {Arvelins). Evo- PLITDS *. 153 lacinialus Vill. {Cimex). Phvllo- MORPHA. 236 /arM*/r/s Linn. {Cimex). Gerkis. ^17 lœta Fabr. {Tingis). Serenthia. 300 lœtus Fabr. {Lygœus). Paraphes. 203 lœvi gntiis \À\m {Cim,ex). Mm\&. 277 L^VIPEDES ' (Race). 553 teuî* Fabr. (/Vrarfu*). Aneurus. 307 4: lanata Fabr. Lystra. 499 lanata Linn. {Cicada) Lystra. 499 lanatus Pall (Cimex). Irochro- xns *. 40 LJNINSECTJ ' (Tribu). 618 LANINSECTES ' (Tribu). 618 t lanio Le P. et Serv. {Cercopis). MONECPHORA *. 562 lanio Linn. {Cicada)'. Macropsis. 585 lanipes Fabr. {Reduvius). Apiome- ros. 352 /ano5MS L. Duf. Leptopus. 403 t lapidarius F3ibr.{yJphis).fL\CH- Nus C09 Laporti Gerni. Combophora. 547 Lappida *. 505 LARGIDES (Groupe). 273 Largcs. 273 laricis Macq. ( Psylla ). f Cma- PUALODES *. 594 lateralis Fabr. Darms. 545 t lateralis Yahr. {Miris). Phyto- coRis. 279 lateralis Gerni. {Coreus). Campto- pus *. 225 t lateralis Guév. (Sciitellera). Cal- LIDEA. 33 4: hiternaria chinensis De Géer. {Cicada). Hotinus *. 491 4: laternaria fusca Do, Gder. ( Ci- cada). Pyrops. 492 P-'-S- laternaria Linn. Fulgora. 490 t Lathburii Kirb. {Fulgora). Ho- TINUS*. 491 laticaudata Hardw. (Gerris). Pti- LOMERA*. 414 ^ laticeps Curt. {Heterogaster). HE\EsrARis. 250 t laticornis Fabr. {Lygœus). Pa- CHYLIS. 194 ^laticornis Sch'ûï.{Coreus).ATR\c- Tus. 210 i^ lalifolia Serv. {Anisoscelis). Diactor. 218 atipes Drur. ( Cimex ). Metopo- DLS*. 193 % Latreillei Guér. {Phyllomor- pha). Craspedlm. 234 Latreillei hc P. et Serv. (Holhy- menia). Copies. 223 t lavaterœ Fabr. Lygœus. 647 4: Lecaml'm. 630 Lf':CTlCOL-E* [IrWm). 309 LECTICOLES* (Tribu). 309 lectularius Linn. {Cimex). kck^- THJA. 313 Ledra. 576 lemur Westw. Ptilocnemus. 320 Leptocorisa. 228 LEPT0P1DES (Groupe). 401 Leptopus 401 Leptoscelis. 219 Lepyronia *. 567 Lestomerds *. 322 leucocephala Spin. Sigara. 448 t leucocephalus Spin. Corysso- RHAPHIS *. 80 t leucogramma Pert. ( Penta- t tergemina Kl. (Platymerus). 45S AcANTiiASPis*. 336 tessellata*. Pemtatoma. 130 325 Tesseratoma. 164 319 teslaceus *. Megarhyivchus. 180 519 TETRAGONOCEPHALES * ( Tri- 463 bu). 184 64 TE TR A G ONO CEP H ALI * 463 (Tribu). 184 64 Tetroda *. 177 Tetroxia*. 334 645 Tettigades*". 469 Tettigometra. 530 331 TETTIGOMÉTRIDES (Groupe). 530 307 Tettigomyia *. 482 567 Tettigonia, 569 117 TETTIGONIDES (Groupe). 569 388 Tetyra. 46 113 TÉTYRIDES (Groupe). 45 483 TuELiA*. 540 TlIELIMA*. 107 483 Therapha*. 244 242 Thopha*. 471 358 t thoracica Panz. (Cicada). Pen- THIMIA. 581 326 fthoracicusLe P. et Serv. (Redu- vius). Spiniger. 336 467 Thrips. 643 202 t IhymiWoliï. (Lygœus). t Hete- 183 ROGASTER. 251 183 TIIYRÉOCORIDES (Groupe). 60 360 TlIYREOCORIS. 61 206 Tiarodes. 341 206 t'^'iBiCEis. 482 4: tigrinus H. Scliàff. Sph/erocoius. 41 TINGIDES (Groupe). 295 260 TiNGis. 296 507 tipularius'Lmn. (Cimex). l^tm^i, 233 461 tipuloidesUc. Géer. (Cime.x). Lep- 644 TOCORiSA. 229 t Tlasia. 648 57 Tmetothrips*. 644 ToMASPis*. 560 .'>36 tomentosa Fabr, (Lysira). Eury- 2bT> brachys. 517 59 t Tongœ Boisd. Soutellera, 29 151 t tnrquatus Fabr. (Cimex). Ne- ZARA *, 144 43 674 TABLE ALPHABETIQUE pas- TosENA *. 462 ÏOSÉNIDES (Groupe). 461 t trabeata Burm. [Edessa). Do- KYPLELRA *. 157 ÏRAGOPA. 545 transvirgalus*. Namacus *. 243 triangulum * Hotea *. 41 Trichoscelis *. 353 Iricolor *. Bolbocoris*. 50 + tricolor Fabr. Capsus. 282 4: triculor Lap. ( Piesma) . Seren- TIIIA. 300 tricolor Le P. et Serv. Cercopis. 559 t tricolor Le P, et Serv. ( A'et^M- vivs). Spimger. 330 Triecphora *. 501 trifasciata *. Tettigoma. 570 trifascialus Liuu. ( Cimex). Cap- sus. 281 trifidus Fabr. (Centrotus). Cy- PHONIA. 548 TRIGONOCÉPHALES* (Tribu). 216 TJlia OIVOC£PH^LJiTi\bu).-2lQ Trigonosoma. 48 trimaciilatus * . Canthesancls *. 389 f triquetricornis ïiamh. (Coreus). GONOCERUS. 240 •^ trispinosus De Gétiv. (Cimex). 257 tristis Fabr. [Cydnus). Brachy- PELTA *. 90 tristis Pert. Merocoris. 244 Tritomegas *. 98 triviryatus *. Ptyelis. 567 f (ruiitatipennis Spiii. (Pœcilop- tera). Colouestiies *. 523 tuberculata *. Crimia *. 305 tuberculataV:x\n. ( Tetyra). Psa- casta. 40 tubcrculatus Guér. (Reduvius) He- LONOTUS *. 302 TUBULIFER.l (Famille). 631) TLBULIFÈP.ES (Famille) *, 639 tympanum Fabr. { Tettiyonia). Zammara *. 408 -j- tympanum Pal. Beauv. (Cicada). Zammara *. 469 Ty^otoma.* 220 -j- Typhlocyba. 588 •f tyranmis Fabr. Capsls. 281 U. j ulicis Hal. ( Thrips). Ouonto- THRIPS *. 043 f ulmiDe Géer.{Chermes). 613 + ulmi Fabr. ( Thrips ). IIoplo- THRIPS *. 040 ulmifoliorum Hal. (Thrips). Phy- SAPUS. 643 Ulopa. 557 ULOPIDES (Groupe). 557 Umbonia. 543 4: umbraculata Fabr. [Acanthia). DORYDERES *. 123 timbraculatus Fahr. (Cydnus). DlSCOCEPHALA. 123 umbrinus Wolff. ( Cimex ). Scio- CORIS. 120 ■^ umbrosus Drur ? (Cimex). Phy- SOMERUS. 196 t tmicolor Pal. Beauv. (Scutel- i 1er a). Coreomelas). 68 unigultatus Donov. (Ctme.r).SAS- TRAGALA *. 155 unipunctatum *. Strombosoma *. 65 t Urophora. 648 Uroxiphus *. 549 ursus Le P. et Serv. Holoptilus. 321 t urticœ Fabr. (Lyyœus). t Hete- KOGASTER. 251 urticœ Fabr. Thrips. 644 urticœ Liiin. (Apkis). Orthezia. 624 t Vrvillei Le P. et Serv. Cer- copis. 559 V. vagabundus'L\m\.(Cimex). Ploea- RiA*. 397 % vagans Fabr. (flJiris). Nabis. 332 vaginata Fabr. ( Tettigonia). Dun- DUBIA*. 471 p^ahlii Fabr. (Tetyra). Plataspis. 64 valgiis Linn. {Cimex). Mictis. 190 varia Fabr. (Flata). Bïthoscopus. 585 variata*. Cethera*. 348 varicgata Germ. Coeudia. 584 variegata Guér. {^phœHa).Apa.\- NA. 497 4; variegata Guér. (Platycephala). Thyreocoris. 62 varicgata Oliv. (Fulgora). Phe- NAX. 498 variegata Pal. Beauv. (Pentuto- via). Halys. 109 4: V iriegata*. Salyavata*. 350 4: variegata Hp'm. Ekchophora. 496 varicgatiis Oliv. Chermes. 635 oarj'e^afMs Pal. Beauv. (Petalochei- rus). Petalochirus. 378 t variolaria Pal. Beauv. Pentato- MA. 133 varius*. Platynopus*. 79 Velia. 419 VÉLIDES (Groupe). 418 ^ venator Co(iueb. (Coreus). Sy- ROMASTES. 208 venator Fabr. (Coreus). Gonoce- Rus. 239 ventralis Le P. et Serv. (Redu- DES NOMS GENERIQUES , SPECIFIQUES ET AUTRES. ()75 ViuS). POTHEA*. 345 ^ verbasci De Géer. (Cimea;). Pen- TATOMA. 132 Veklusia, 205 :j: vernicosa Le P. et Serv. Tetti- GONIA. 570 4: verrucifer Burm. [Asopus). Ca- ZIRA*. 78 rerrwcosaWestw. {Pentatoma}. Cazira*. 78 ^ versicolor BvuU. (Cicada). He- WISCIERA*. 467 t versicolor II. Scliaff. Halys. 109 versicolor Lap. {Cimbus). Tiaro- DES. 342 vesiciilosus Pert. (i^edMiu'ws). Sac- CODERES. 381 t vespertilio Fabr. Darnis. 546 vespiformis Fabr. (^^/2/dM5).llYA- LYMENUS *. 224 vespiformis*. Tettigomyia*. 482 Victor Fabr. (Cimex). Prooxys*. 140 f vidnata Fabr. (Edessu). Aspon- Gopus. 174 villosa Fabr, (Tettigonia). Cari- NETA*. 483 villosipes *. Meloza *. 221 violaccaSsy. (Telyra). Stiretrcb. 76 t virens Linn. (Cimex). Miris. 278 virescens Fabr. (Cicada). Pediop- 8IS. 586 virescens *. Loxa *. 137 4: virescens Oliv. (Cicada). Dun- DUBIA *. 471 virescens Panz. (Fulgora). Tetti- GOMETRA. 531 virescens* . Rhaphigaster. 148 t viridiœnea Pal. Beauv. (Pen' tatoma ).' Cimx. 150 viridicans *. Acopsis *. 574 t viridipennis Spin. Encuopiiora. 496 :j: vmdîs Donov.(Cmieir). Edessa. 159 t viridis Fabr. (Cicada). Tetti- gonia. 576 viltala Haï. Coleothrips. vittata *. Myrocuea *. vittata*. Smilia. vittata*. Tynotoma*. vitulus Fahr. (Centrntus).Ct.RES\ * t vulgaris Sch\\\. (Pachymerus). Rhyparochromcs. if vulgatissima Hal. (Thrips). PllYSAPDS. % vnlneruta Germ. ( Cercopis ). Triecphora *. vulpes*. Nessorhinus *, Vulsirea. W. pas- 646 136 539 220 .540 254 643 562 542 142 55 t Wilsonii Whit. Graphosoma. ^ fVinthemi Gerui.(Co6aa;).OTio- CERIS. 514 Westwoodii Guér. Calupappus. 620 Xylocoris. 263 y. YoLiNus *. 358 yolofa Guér. (Pentatoma), Can- THECONA *. 82 ^ ypsilon œneus De Géer (Cimex). MORMIDEA *, 135 ypsitun Linn. ( Cimex ). Mormi- DEA *. 135 Zaitha *. 430 Zalega *. 139 Zammara *. 468 ZÉLIDES (Groupe). 367 Zelus. 373 ZiccA *. 240 Zicrona *. *6 Zimveca *. 579 t zophosoides Ramb. Cydivus. 92 Zoreva*. 216 zosterœ Fabr ? Salda, ' 405 FlîN DE LA TaCI.E alphabétique. ERRATA SUPPLEMENTAIRE. (Voyez le précédent errata, page 047) P.ige 8^ , titre couiant. Au lieu de Lobostome; lisez : Pholobode. id. lii^ne 2y. Au lieu de : ' Lobostome. Lobostoma'; lisez : 'Prolobodk. Proi.obodbs '. — 88, — 8. — Xaêà;, lobe , STOjxa, bouciie ; lisez : 7:po)>o6wôrjî, qui a un jabot doiseau ou y ressemble. — id. — g — L. GIGANTESQUE. Loboslouia gignntenin liurin. ; lisez : P. cigawtesque. Pi olobodes gig-tintens Burm. — id. — 'lo. — ( L. reducUim ' ) ; lisez : ( P. reductus ' ). .c^' .v^' V .A Y fi', \ 4 .-s- c^ -/, S^k^ 'o, ^-- tsr ''il^i"'tii vV ^x vV <>' o. (S ^^ %. x^- 't '^. Qi, •a.' V iill! '= -.>.■'' '.'V '' :--vi™:,i.i''it>y>->t. •< c V >^ o,.. y ^-^ /) --=-- ^ ?în^,;,r,- u. Oj> v^. ,. !.. *- t^ P.r .s^' o. % % vV ^ -4. ^^- ,\*' ^:i^^^ <^\==^t?^'^% /!^^X .-^^^'^^s^^X p^'^'')^^\, j^,^^ '^r, rv».- ^. .\S* ..^.^^^ V, vV ''O. j ..^^ '<^. >.<^ '!lll'- ''liHilIi «^ \.siiiii % ^