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'•-/" % e#ï*-?v*^|*"-^ MELINE, CANS ET COMPAGNIE. LIBRAIRIE, taiPRlMERIC ET PONDF.RIE. 1857 A r-?-^ AVERTISSEMENT SUR CETTE NOUVELLE EDITION. La première édition de l'Histoire des animaux sans vertèbres de Lamarck étant épuisée, l'édi- teur propriétaire actuel de l'ouvrage sentit qu'il était nécessaire d'avoir toujours à la disposition du public un livre si utile et si indispensable à l'étude de la partie la plus considérable du règne animal ; mais il crut devoir ne pas le faire réimprimer sans y introduire, sous forme de notes , les faits principaux dont la science a été enrichie par l'observation depuis bientôt vingt ans. L'ouvrage de Lamarck a puissamment con- tribué à assurer les progrès de plusieurs bran- ches de la zoologie : il est trop connu et assez justement apprécié par tous les savants de l'Eu- rope, pour que nous ayons besoin de faire son éloge. Cependant, publié de 1816 fi 1822, dans un temps où les observations se multipliaient de toutes paiHs, et devaient conduire à de nou- veaux résultats, plusieurs parties devinrent bientôt insuffisantes pour satisfaire aux besoins delà science. Pour que ce traité conservât toute son utilité, il était donc effectivement néces- saire que des additions lui fassent faites : c'est la tâche dont nous nous sommes chargés. Nous avons voulu conserver néanmoins à l'ouvrage de Lamarck toute son intégrité , et nos additions , dont nous acceptons toute la responsabilité , sont entièrement séparées du texte de ce grand naturaliste. Ces additions sont de deux sortes : les unes, générales , ont rapport à chacune des grandes classes des invertébrés et viennent compléter ou modifier les idées que Lamarck en avait. Nous continuons ces observations générales sur les divisions moins importantes des ordres , des DE LAMAUGK. X, I. familles et des genres, indiquant ainsi, à me- sure que cela devient nécessaire, les faits noTi- veaux, les observations récentes qui devront entrer comme éléments nécessaires dans une classification nouvelle. Depuis la publication du travail de Lamarck, la science s'est enrichie d'ouvrages importants dans lesquels sont décrits un grand nombre de genres et d'espèces. Toutes les fois que nous avons cru que ces genres pouvaient être adop- tés, nous les avons mentionnés. Relativement aux espèces, nous avons cherché à compléter la synonymie des anciennes, et nous avons ajouté les plus remarquables de celles décrites et bien figurées depuis une dizaine d'années. Ces der- nières additions , en apparence les moins im- portantes, sont celles qui ont nécessité de no- tre part le plus de travail ; ce que savent très-bien ceux des zoologistes occupés de sem- blables recherches. L'entomologie ne pouvait recevoir des ad- ditions semblables à celles que nous nous pro- posions de faire aux autres classes : cette science traitée par Lamarck en 1816 et 1817, ne s'é- tait pas encore accrue d'un nombre considérable d'espèces, de genres et même de familles con- nus aujourd'hui : pour mettre cette portion de l'Histoire des Animaux sans vertèbres au ni- veau des connaissances actuelles, il aurait fallu consacrer aux additions plusieurs volumes; et même après un travail ingrat et opiniâtre il aurait été impossible , gênés par le cadre mé- thodique de Lamarck, de présenter rien de bien satisfaisant et qui pût être utile après les beaux travaux de Latreille, et d'autres savants, que tous les entomologistes ont entre leurs AVERTISSEMENT. mains, et qu'ils ont depuis longtemps préférés à ceux de notre auteur. Nous avons donc résolu délaisser, sans y toucher, toute la classe des insectes, en exceptant toutefois les généralités dans lesquelles il était possible de faire des ad- ditions fort utiles. L'introduction , les radiaires écliinodermes et les mollusques, ont été revus par M. Deshayes; les animaux apathiques, moins ceux déjà men- tionnés, les arachnides, les crustacés et les annélides , par M. Milne Edwards. Les addi- tions sont tantôt sous la forme de notes, tan- tôt intercalées dans le texte , mais toujours reconnaissables en ce qu'elles sont placées entre parenthèses [ ] ou bien précédées du signe -j-. AVERTISSEMENT DE LAMARGK. Avant d'atteindre le terme de mon existence, j'ai pensé que , dans un nouvel ouvrage, sus- ceptible d'être considéré comme une seconde édition de mon Système des animaux sans ver- tèbres (l), je devais exposer les principaux faits que j'ai recueillis pour mes leçons , soit sur les animaux en général , soit sur ceux qui furent le sujet de mes démonstrations au Mu- séum d'histoire naturelle, ainsi que mes obser- vations et mes réflexions sur la source de ces faits. Cet ouvrage, d'ailleurs, devant offrir les classes , les genres et les principales espèces des animaux sans vertèbres , dans un ordre particulier, avec la citation des faits essentiels observés à l'égard de leur organisation et des facultés qu'ils en obtiennent, me paraît pré- senter , pour ainsi dire , les pièces justificatives de ce que j'ai publié dans ma Philosophie zoolo- giqne , et des nouveaux développements que j'en donne ici dans l'Introduction. Ceux qui aiment l'étude de la nature, qui s'intéressent particulièrement à celle des ani- maux , et qui ont beaucoup observé ces der- niers, pourront rechercher, dans la considéra- tion de tous les faits que je cite à leur égard, si ce résultat de mes observations et de mes méditations est aussi fondé, aussi nécessaire qu'il me le paraît; et dans le cas de l'affirmative, ils le feront servir à l'avancement de la science, après l'avoir amélioré ou rectifié par leurs pro- pres observations. On sait assez combien les animaux sont in- téressants à observer et à étudier ; combien , (i) Paris, 1801, I Yol. in-8°. d'ailleurs , ceux qui sont sans vertèbres sont singuliers par la diversité de leur organisation et par celle des facultés qu'ils en obtiennent. On ne saurait donc se procurer trop de moyens, ni trop rechercher les considérations qui leur sont applicables , si l'on veut parvenir à s'en former une juste idée, en un mot, à les con- naître sous tous les rapports. Ainsi, la manière particulière dont j'ai con- sidéré les animaux, les conséquences que j'ai tirées de tout ce que j'ai recueilli à leur égard, enfin, la théorie générale que je présente sur tout ce qui concerne ces êtres intéressants , me paraissent mériter qu'on y donne une grande attention, et que l'on constate, s'il est possible, jusqu'à quel point je fus fondé dans tout ce que j'ai exposé à ce sujet. Ici , en effet , l'on trouve sur la source de l'existence , de la manière d'être, des facultés, des variations et des phénomènes d'organisation des différents animaux, une théorie véritable- ment générale , partout liée dans ses parties, toujours conséquente dans ses principes , et applicable à tous les cas connus. Elle est, k ce qu'il me semble, la première qui ait été pré- sentée, la seule par conséquent qui existe : car je ne connais aucun ouvrage qui en offre une autre avec un pareil ensemble de principes et de considérations qui les fondent. Cette théorie qui reconnaît à la nature le pouvoir défaire quelque chose, celui même de faire tout ce que nous observons , est-elle fondée? sans doute, elle me paraît telle, puis- que je la publie, et que mes observations sem- blent partout la confirmer. Si l'on en juge 1* 8 AVERTISSEMENT. autrement , probablement l'on s'efforcera de la remplacer par une autre qui soit aussi générale, et qui ait pour but de s'accorder davantage en- core avec tous les faits observés ; ce que je ne crois pas possible. On m'objectera peut-être que ce qui me parait si juste, si fondé, n'est cependant que le produit de mon jugement, d'après la somme de mes connaissances ; on pourra même ajouter que ce qui est le résultat de nos jugements est toujours fort exposé, et qu'il n'y a réellement de certain pour nous que les faits constatés par l'observation. A cela, je répondrai que ces considérations philosophiques, très-justesen général, ont néan- moins , comme bien d'autres , leurs limites et même leurs exceptions. Sans doute, nos jugements sont fort exposés; car, quoiqu'ils soient toujours en rapport avec les éléments que nous y faisons entrer, et que, sous ce point de vue, ils manquent rarement de justesse, nous n'avons presque jamais la certitude d'avoir employé, dans chacune de ces opérations de notre intelligence , la nature et la totalité des éléments qu'il était nécessaire d'y faire entrer. Cependant, il est des cas où nos jugements ne sont pas les uniques résultats de notre ma- nière d'envisager les faits observés ; car ils peu- •vent l'être aussi de la force des choses qui nous entraine malgré nous en considérant ces faits, surtout si nous avons su les réunir. Or, cette force des choses qui nous maîtrise lorsque nous parvenons à la sentir , est une puissance à la- quelle on ne donne pas assez d'attention et qui fait exception aux considérations trop géné- rales citées ci-dessus. Ainsi, il y a des cas où nos conséquences sont forcées et ne permettent au- cun arbitraire. Maintenant , que l'on veuille se représenter, qu'ayant rassemblé sur l'important sujet dont je m'occupe depuis quarante ans, les faits les plus nombreux et surtout les plus essentiels , il est résulté pour moi de leur considération , cette force des choses qui m'a conduit à découvrir et à coordonner peu à peu la théorie que je pré- sente actuellement, théorie que je n'eusse assu- rément pas imaginée sans les causes qui m'ont amené à la saisir. Or, quoique l'on puisse peut- être me reprocher d'avoir exprimé ma pensée, dans cet ouvrage, d'une manière trop décisive, on sentira quej'ai été entraîné malgré moi à mon- trer la conviction que j'éprouvais, et que je n'ai pu écrire autrement que comme je sentais. Peut-être me fera-t-on un autre reproche; car on pourra trouver étonnant de me voir traiter certains sujets qui , au premier abord, parais- sent s'éloigner beaucoup de ceux que je devais avoir uniquement en vue. Cependant, si l'on approfondit ces mêmes sujets, l'on en sentira la liaison intime avec ceux qui appartiennent di- rectement à mon travail ; l'on sentira même la nécessité pour moi de faire valoir la lumière qu'ils retirent les uns des autres, et de mon- trer qu'ils sont tous les éléments essentiels des conséquences que j'ai tirées. Cet ouvrage est sérieux, n'a que l'instruction pour but, et ne peut, par sa nature, avoir cer- taines des qualités qui obtiennent beaucoup de lecteurs à bien d'autres. Il lui doit être même d'autant plus difficile d'obtenir toute l'attention dont il a besoin, que les goûts et les circonstan- ces de notre temps la font, en général, porter vers des objets qui lui sont fort étrangers. En- fin, comme il semble ne devoir intéresser qu'une seule classe de lecteurs, celle même dont il tend à modifier les opinions, ce qu'il peut offrir qui soit vraiment digne d'être considéré restera peut-être longtemps peu connu. Cependant , je sais que , sous plusieurs rap- ports , son sujet a une véritable importance, qu'il sera utile de le prendre sérieusement en considération ; et ce fut ma conviction à cet égard qui m'a soutenu dans mon travail. Or, si l'on trouve qu'il remplit réellement l'objet que j'ai en vue, je serai suffisamment dédommagé de mes efforts. Mais pour être entendu, j'ai be- soin d'une complaisance qu'on n'accorde pas indifféremment à tout auteur , et que je me suis toujours efforcé de mériter. On sait en effet que tout ouvrage , scienti- fique surtout, ne peut être lu ou étudié profi- tablement , que dans l'esprit qui a guidé son auteur; sauf à juger ensuite s'il s'est plus ou moins approché du but qu'il voulait atteindre; car, en l'examinant avec un esprit contraire ou prévenu, les considérations les mieux éta- blies, les vérités, même les plus claires, ne pa- raissent que des erreurs, AVERTISSEMENT. 9 Ainsi, clans le cas d'une divergence de vues entre celles du lecteur et celles que présente l'ouvrage, il est utile que le lecteur veuille bien suspendre les siennes, ne fût-ce que momenta- nément , afin de se mettre en harmonie avec l'auteur dans sa manière de considérer les su- jets dont il traite. S'il trouve que ce dernier ait rempli son objet, il ne lui restera plus qu'à ju- ger, à l'aide des faits et de la réflexion, laquelle des deux manières d'envisager les choses en question mérite la préférence. J'attends donc de tout lecteur, la complai- sance de se mettre dans la situation d'esprit dont je viens de parler , pour saisir complè- tement mon sentiment partout, et ses motifs. Quant au jugement définitif qu'il en portera ensuite , il sera sans doute d'autant meil- leur, quel qu'il puisse être , que les faits cités lui seront plus connus, et qu'il aura lui-même plus approfondi le sujet, plus observé la na- ture. Je ne parle pas de la difficulté connue d'aper- cevoir, dans un ouvrage un peu philosophique, tout ce qui y est digne de fixer notre attention. Cette difliculté , qui tient tantôt à la fatigue, tantôt à des préoccupations diverses en lisant, est plus ou moins grande à la vérité, selon l'ha- bitude aussi plus ou moins grande du lecteur cà la méditation ; mais elle est réelle , et chacun sait qu'à la seconde lecture d'un semblable ouvrage on y voit en général bien des choses qu'on n'avait pu remarquer à la première. Relativement au plan de l'ouvrage, à la mar- che des idées qu'il présente , et aux faits d'ob- servation qui y sont exposés, j'ai cru devoir employer l'ordre suivant. Dans une Introduction, nécessairement un peu longue, mais essentielle pour l'intelligence du sujet, j'entreprends de fixer les bases de la zoologie, les principes les plus généraux qui doivent en constituer le fondement, la source même où les objets qu'elle considère ont puisé leur origine. En effet , d'abord je compare les animaux avec les autres corps de la nature; j'essaie d'assigner les caractères positifs et distinctifs des uns et des autres ; je cite les faits zoologi- ques observés, surtout ceux du premier ordre, et je montre les conséquences qu'il me paraît convenable d'en tirer. Ensuite, je recherche quelle est la source de l'existence des différents animaux , quelle est celle de la composition croissante de leur organisation , celle des fa- cultés qu'ils possèdent , celle des anomalies nombreuses qui se trouvent entre la composi- tion progressive des différentes organisations animales, et la marche irrégulière des divers systèmes d'organes particuliers qui entrent dans la composition de la plupart de ces organisa- tions. Plus loin, je fais voir que tout ce que l'on observe dans les animaux, que leurs pen- chants mêmes sont de véritables produits de leur organisation , que tous les phénomènes qu'ils nous offrent sont essentiellement organi- ques. Enfin, après avoir montré quelle est cette puissance singulière que nous désignons par le mot nature, ^G mets en évidence que c'est à elle que les animaux doivent tout ce qu'ils sont. Je termine V Introductioii dont il s'agit en exposant la distribution générale la plus con- venable des différents animaux connus , les principes sur lesquels cette distribution doit être fondée, et la véritable disposition qu'il faut donner a l'ordre entier , pour qu'il soit con- forme à celui qu'a suivi la nature. On verra que , pour mettre de l'ordre dans ces différentes expositions , j'ai divisé l'Intro- duction en sept parties clairement circonscrites; lesquelles présentent des développements qui, quoique serrés ou succincts, suppléent à ce qui manque dans ma Philosophie zoologique, et complètent une théorie dont les parties sont partout dépendantes. Après l'Introduction , je me renferme dans l'exposition des nombreux animaux sans vertè- bres qui ont été observés, parce qu'ils font le sujet essentiel de cet ouvrage , et que l'état do leur organisation, les facultés qu'ils en obtien- nent, et les caractères qu'ils offrent, établissent les preuves de ce que contient cette Introduc- tion. Ainsi, je présente successivement leurs diffé- rentes classes, leurs familles, les genres qui ont été établis parmi eux, et même plusieurs des espèces les plus connues qui se rapportent à ces genres. Dans le cours de l'ouvrage , j'ai exposé en tête de chaque classe , de chaque ordre , et même de chaque genre, quelques développe- 10 AVERTISSEMENT. ments nécessaires pour faire mieux connaître les objets mentionnés sous ces divisions. Ces développements sont d'autant plus bornés, que les divisions qu'ils concernent sont moins géné- rales, et par là moins importantes. Quant à la citation que je fais d'un certain nombre d'espèces sous chaque genre, soit d'a- près des déterminations d'auteurs estimés , soit d'après celles qui me sont propres, elle n'a pour objet que de constater la convenance des gen- res que j'ai admis ou formés moi-même. J'eusse désiré pouvoir donner un species (tableau des espèces) aussi complet que l'état des connais- sances actuelles le permet, et dont l'exécution est fort à souhaiter; mais cela eût exigé un travail long et difficile, que les circonstances qui me concernent ne me permettent pas d'en- treprendre , et dont un seul homme peut-être ne viendrait pas à bout. Ainsi , j'ai cité d'un premier jet et presque sans recherches, sous chaque genre, tantôt un petit nombre d'espèces, tantôt un nombre beaucoup plus grand , selon que j'ai été plus ou moins à portée de les connaître. Tel est le fond de l'ouvrage que j'offre au public, aux amateurs de zoologie, et à ceux qui s'intéressent à l'étude de la nature. Je souhaite qu'ils y trouvent quelque chose d'utile, quel- que vue qu'ils puissent faire servir à l'avance- ment des sciences naturelles. INTRODUCTION X 1 • Les animaux sont des êtres si étonnants, si cu- rieux , et ceux surtout dont je suis chargé de faire la démonstration sont si singuliers par la diversité de leur organisation et de leurs facultés, qu'aucun des moyens propres à nous en donner une juste idée et à nous éclairer le plus à leur égard , ne doit être négligé. Cependant, j'ose le dire, la marche que l'on a suivie dans l'étude de ces êtres admirables est loin encore d'embrasser les considérations capables de nous montrer en eux ce qu'il nous importe le plus d'y voir. En effet, s'il n'était question, dans l'étude de la zoologie, que d'observer les différences de forme qui distinguent les divers animaux entre eux; s'il ne s'agissait que de déterminer leurs races nom- breuses, de les grouper par petites masses, pour en former des genres, en un mol, de les classer d'une manière quelconque, et d'établir ainsi méthodique- ment l'énorme liste de leurs espèces observées, on n'aurait presque rien à ajouter à la marche usitée de l'étude: enfin, il suffirait de perfectionner ce qui a été fait, et d'achever de recueillir et de déter- miner tout ce qui a, jusqu'à présent, échappé à nos observations. Mais il y a dans les animaux bien d'autres choses à voir que celles que nous y avons cherchées ; et, à leur égard, il y a bien des préventions à détruire, bien des erreurs à corriger. Voilà ce dont, à mon grand étonnement, l'étude m'a fortement convaincu, ce que je puis établir so- lidement, ce qui est déjà énoncé dans mes écrits, et, néanmoins, ce qui sera peut-être longtemps sans fruit; tant les causes qui entretiennent ces préven- tions sont puissantes, et tant la raison même a peu de forces lorsqu'elle a à combattre des idées habi- tuelles, en un mot, ce que l'on a toujours pensé. Depuis bien des années, que je suis chargé de faire, au Muséum, un Cours annuel de zoologie, particulièrement sur les animaux sans vertèbres, c'est-à-dire, ceux qui ne font point partie des mam- viifères, des oiseaux, des reptiles et des poissons; j'ai dû m'efforcer de les connaître, non-seulement sous les rapports de leur forme générale, de leurs caractères externes et distinclifs ; mais, en outre, sous ceux de leur organisation, de leurs facultés, et des habiludog de ces animaux; enfin, j'ai dû. me mettre en élat de donner à ceux qui viennent m'entendre, les idées les plus justes de ces mêmes animaux sous tous ces rapports, au moins relative- ment aux connaissances que j'avais pu me procurer à leur égard. En me livrant à ces devoirs, je trouvai bientôt que ma tâche était extrêmement difficile à remplir, car j'avais à m'occupcr de la portion du règne ani- mal, la plus étendue, la plus nombreuse en races diverses, la plus variée en organisation, la plus di- versifiée dans les facultés réelles des races; et c'était précisément celle qui n'avait inspiré jusqu'alors qu'un faible intérêt, celle, enfin, que l'on avait le plus négligée, et sur laquelle les principaux faits recueillis et considérés , n'étaient guère relatifs qu'aux formes externes des objets qu'elle embrasse. Cependant, le besoin de coimaîlre l'organisation de l'homme, afin de tâcher de remédier aux désor- dres que les causes des maladies y introduisent, avait depuis longtemps fait étudier son être physi- que, la plus compliquée de toutes les organisations. On s'était ensuite assuré, par l'observation, que cette organisation compliquée avoisinait considéra- blement, par ses rapports, celle de certains animaux, tels que les mammifères. Mais, au lieu de sentir que tout ce que l'on pouvait raisonnablement conclure des observations dont cette organisation avait été le sujet, ne pouvait guère s'appliquer qu'à elle-même, on en déduisit des principes généraux pour la phy- siologie, et, en outre, plusieurs conséquences rela- tives à des facultés du premier ordre, que l'on étendit à tous les animaux en général. On négligea de considérer que toute faculté étant essentiellement dépendante de l'organisation qui y donne lieu, de grandes différences entre des orga- nisations comparées, devaient non-seulement en produire aussi de grandes dans les facultés, mais, 12 INTRODUCTION. en outre, qu'elles pouvaient mettre un terme aux facultés qui, pour se produire, exigent un ordre de choses que certaines de ces difïérenccs ont pu anéantir. Ainsi, sans égard pour ces vérités positives, les conséquences dont je parle, et qu'on applique géné- ralenieat à tous les animaux, furent admises à con- stituer les bases d'une théorie, d'après laquelle les études zoologiques furent dirigées et le sont encore. Tel était l'état des choses en zoologie, lorsque mon devoir de professeur m'obligea d'exposer, dans la démonstration des animaux sans vertèbres, tout ce qu'il importe de faire connaître à l'égard de ces animaux ; d'indiquer ce que l'observation nous a appris sur la diversité de leurs races , sur celle de leurs formes et de leurs caractères, sur celle encore de leur organisation et de leurs facultés; en un mot, de montrer comment les principes admis peu- vent s'appliqner aux faits d'observation que nous ont oflerts quantité de ces animaux. A la vérité, dans tout ce qui tient à l'art des distinctions, je ne rencontrai d'autres difficultés que celles que l'étude et l'observation des objets peuvent facilement résoudre. Mais, lorsque je voulus appliquer à ces animaux les principes admis en théorie générale, lorsque j'essayai de reconnaître dans leurs facultés réelles, celles que les principes en question leur attri- buaient; enOn, lorsque je cherchai à trouver, dans ces facultés attribuées, les rapports parfaits qui doi- vent exister entre les organes et les facultés qu'ils produisent , les difficultés pour moi furent partout insurmontables. Plus, en effet, j'étudie les animaux; plus je con- sidère les faits d'organisation qu'ils nous offrent, les changements que subissent leurs organes et leurs facultés, tant par les suites du cours de la vie, que de la part des mutations qu'ils peuvent éprouver dans leurs habitudes; plus, enfin, j'approfondis tout ce qu'ils doivent aux circonstances dans les- quelles chaque race s'est rencontrée, plus, aussi, je sens l'impossibilité d'accorder les faits observés avec la théorie admise; en un mot, plus les prin- cipes que je suis contraint de reconnaître , s'éloi- gnent de ceux que l'on enseigne ailleurs (1). Que faire dans cet état de choses? Pouvais-je me restreindre, dans l'enseignement dont je suis chargé, à la simple exposition des formes des objets, à la citation des caractères observés et dont on trouve la plupart dans les livres, à renonciation des divisions introduites artificiellement parmi ces objets; enfin, (i) Il paraît très-probable , en effet , que certains principes généraux qui régissent les animaux vertébrés, par exemple, ne trouvent plus d'application possible dans les invertébrés. comprimant ma conscience pour favoriser l'opinion et maintenir l'erreur, était-il convenable que je pri- vasse ceux qui viennent m'entendre de la connais- sance de mes observations, de celle des faits qui attestent combien l'étude des traits variés d'organi- sation que présentent les animaux sans vertèbres, est importante pour l'avancement de la physique animale, en un mot, de celle du précepte qui veut que ce ne soit qu'en considérant à la fois toutes les organisations existantes , que l'on entreprenne de fonder les vrais principes de zoologie? Je n'ai pas suivi et n'ai pas dû suivre une pareille marche, c'est-à-dire, je n'ai pas dû taire ce que mes études m'ont fait apercevoir. Ainsi , je me trouve entraîné dans une dissidence, que le temps , plus que la raison, peut convenablement terminer; car je n'ai guère, maintenant, d'autres juges que la partie même dont je combats les préceptes; partie qui a pour elle l'avantage de Topinion. Je me bornerais à ne parler que des animaux sans vertèbres, puisqu'ils constituent le sujet de cet ouvrage, si je n'avais à exposer à leur égard quan- tité de considérations importantes, que les principes admis ne sauraient reconnaître, et si je ne voulais montrer que les imperfections que j'attribue à ces principes ne sont point illusoires. Je dois donc, d'abord, examiner ce que sont les animaux en gé- néral, m'eflforcer de fixer, s'il est possible, les idées que nous devons nous former de ces êtres singuliers, me hâter d'arriver à l'exposition des sujets de dis- sidence dont j'ai parlé tout à l'heure', et essayer de convaincre mes lecteurs , par la citation de quel- ques-unes des conséquences que l'on a tirées des faits observés, que ces faits sont loin d'en confirmer le fondement. II me semble que la première chose que l'on doive faire dans un ouvrage de zoologie, est de définir Vanimal, et de lui assigner un caractère général et exclusif, qui ne souffre d'exceptions nulle part. C'est cependant ce que l'on ne saurait faire à pré- sent, sans revenir sur ce qui a été établi, et sans contester des principes qui sont enseignés partout. Qui est-ce qui pourrait croire que, dans un siècle comme le nôtre où les sciences physiques ont fait tant de progrès, une définition de ce qui constitue Yanimal ne soit pas encore solidement fixée; que l'on ne sache pas positivement la différence d'un animal à une plante; et que l'on soit dans le doute à l'égard de cette question, savoir : si les animaux sont réellement distingués des végétaux par quelque caractère essentiel et exclusif? C'est, néanmoins, un fait certain qu'aucun zoologiste n'en a encore présenté qui soit véritablement applicable à tous les animaux connus et qui les distingue nettement des végétaux. De là , les vacillations perpétuelles entre INTRODUCTION. 13 les limites du règne animal et du règne végétal dans l'opinion des naturalistes; de là même, l'idée erronée et presque générale que ces limites n'exis- tent pas, et qu'il y a des animaux -plantes ou des jilantes-aniniales. La cause de cet état de choses , à l'égard de nos connaissances zoologiques, est facile à apercevoir (1). Comme les études sur la nature animale et sur les facultés des animaux ne furent, jusqu'à présent, di- rigées que d'après les organisations les plus compli- quées, c'est-à-dire, d'après celles des animaux les plus parfaits, on ne put se procurer aucune idée juste des limites réelles de la plupart des facultés animales, de celles même des organes qui les don- nent; enfin, Tonne peut parvenir à connaître ce qui constitue la vie animale la plus réduite, ni quelle est la seule faculté qu'elle puisse donner à l'être qui en jouit. Ainsi, pour montrer combien tout ce que l'on a écrit sur les facultés que possèdent les animaux et sur les caractères qui leur sont communs à tous, est peu propre à nous les faire réellement connaître, ne peut que nous abuser, et entrave les vrais pro- grès de la zoologie , je ne saurais choisir un texte plus authentique que celui qu'offre le mot Animal dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, l'au- teur connu de cet article étant un anatomiste et un zoologiste des plus célèbres de notre temps, et en effet, des plus distingués. «( Rien, dit ce savant, ne semble si aisé à définir que Y animal :\.oyii le monde le conçoit comme un être doné de sentiment et de mouvement volontaire; mais lorsqu'il s'agit de déterminer si un être que l'on observe est ou non un animal, cette définition devient très-difficile à appliquer.» ( Dictionnaire des Sciences naturelles. ) (2) Il est clair, d'après cela, que je suis fondé à insister sur l'examen de ce qui constitue la nature animale, puisque le savant que je cite ne désapprouve pas lui-même la définition que tout le monde donne des animaux; qu'il la trouve seulement difficile à appli- quer; et qu'elle est encore reçue dans tous les ou- vrages et dans tous les cours de zoologie, les miens seuls exceptés. Sans doute, en conservant une pareille définition, qui fut imaginée dans des temps d'ignorance, et d'après la seule considération des animaux les plus (i) Nous rappellerons qu'un naturaliste fort distingué a cru trancher la difficulté en établissant un quatrième règne au- quel il donne le nom de Psycliodiaire. M. Bory de Saint-Vin- cent a laissé la question indécise comme nous le verrons plus tard. (2) Cet article est de G. Cuvier , et il mérite d'être lu et mé- dité comme tout ce qu'a produit ce savant naturaliste. On voit la définition vulgaire de l'animal , il sentait la qu'CD adoptant parfaits, il est maintenant très-difficile de l'appli- quer à quantité d'êtres que nous observons chaque jour; mais on peut ajouter que cette définition n'est pas même applicable au plus grand nombre des ani- maux reconnus. La raison de cette difficulté pourra facilement se concevoir, si je montre qu'il n'est pas vrai que tous les animaux soient doués de sentiment et de mouve- ment volontaire. Alors on sentira que cette défini- tion que l'on donne partout des animaux , est une erreur que les lumières actuelles doivent repousser; et pour s'en convaincre, il suffira de rassembler et de considérer les faits connus que je citerai dans le cours de cet ouvrage. Si l'on en excepte les imrties de l'art dans les scien- ces naturelles, parties qui consistent dans des dis- tinctions que l'on emploie à former des classes, des ordres, des genres et des espèces, je me crois auto- risé à dire qu'il n'y aura jamais rien de clair, rien de positif en zoologie, tant que l'on continuera d'ad- mettre, pour circonscrire les animaux, la définition citée ci-dessus; tant que l'on méconnaîtra les rap- ports constants qui se trouvent entre les systèmes d'organes particuliers et les facultés que donnent ces systèmes ; en un mot , tant que l'on ne considérera pas certains principes fondamentaux sans lesquels la théorie sera toujours arbitraire. Aussi , tant que les choses subsisteront dans cet état, on verra toujours en zoologie ce qui a lieu ac- tuellement ; savoir ; que celui qui en traite ou qui l'enseigne, ne saurait nous dire positivement ce que c'est qu'un animal. Enfin, on aura un champ ouvert aux hypothèses les plus singulières , comme celles de dire que certains organes sont confondus dans la substance irritable et sensible des animaux, afin d'expliquer pourquoi ces organes ne se retrouvent plus dans les plus imparfaits, lorsqu'on a besoin de supposer qu'ils y existent encore et qu'ils y exécutent leurs fonctions. Ici, je devrais éclaircir toutes ces considérations, montrer l'inconvenance des préceptes admis, et prouver qu'à l'égard de ceux que nous voulons leur substituer, il ne s'agit point d'hypothèses nouvelles, mais de vérités claires, évidentes, sur lesquelles les observations ne peuvent autoriser le moindre doute, lorsqu'on voudra les examiner. ' Cependant, il importe, avant tout, de poser les difficulté de l'appliquer à tous les animaux , et cependant il fal- lait qu'elle le satisfît en grande partie, puisqu'il ne fit aucun effort pour la remplacer par une autre plus rationnelle. Depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck , un autre zoologiste des plus distingués a également cherclié à définir l'animal. iS'ous verrons plus tard que M. de Blainville a mieux réussi que Cu- vier , mais n'a pas atteint à la justesse désirable daas un pa- reil sujet. 14 INTRODUCTION. principes fondamentaux suivants , afin d'empêcher tout arbitraire dans les conséquences que les faits connus permettent de tirer. FBINCIPES FONDAniENTAVX. jer Principe : Tout fait ou phénomène que l'obser- vation peut faire connaître, est essentiellement physique, et ne doit son existence ou sa produc- tion qu'à des corps, ou qu'à des relations entre des corps. 2e Principe : Tout mouvement ou changement, toute force agissante , et tout effet quelconque , observés dans un corps, tiennent nécessairement à des causes mécaniques, régies par des lois. Je Principe : Tout fait ou phénomène observé dans un corps vivant, est à la fois un fait ou phéno- mène physique, et un produit de l'organisation, 4® Principe : Il n'y a dans la nature aucune matière qui ait en propre la faculté de vivre. Tout corps en qui la vie se manifeste, offre dans le produit de l'organisation qu'il possède , et dans celui d'une suite de mouvements excités dans ses par- ties, le phénomène physique et organique que la vie constitue (1 ), phénomène qui s'exécute et se maintient dans ce corps, tant que les conditions essentielles à sa production subsistent. ge Principe : Il n'y a dans la nature aucune ma- tière qui ait en propre la faculté d'avoir ou de se former des idées, d'exécuter des opérations entre des idées, en un mot, dépenser. Là où de pareils phénomènes se montrent ( et l'on en observe de cette sorte dans les animaux les plus parfaits), l'on trouve toujours un système d'organes par- ticuliers, propre à les produire; système dont l'étendue et l'intégrité sont constamment en rap- port avec le degré d'éminence cl l'état des phé- nomènes dont il s'agit. ge Principe : Enfin, il n'y a dans la nature aucune matière qui ait en propre la faculté de sentir. Aussi, là où cette faculté peut être constatée, là seulement se trouve, dans le corps vivant qui en est doué, un système d'organes particuliers, ca- pable de donner lieu au phénomène physique, mécanique et organique qui , seul , constitue la sensation. ~ A ces principes, à l'abri de toute contestation solide, et sans lesquels la zoologie serait sans fonde- ment, j'ajouterai : (i) Philosophie zooloijiqiie , vol. i,p. /(Oo. (a) Ces idées sur la folie, <|iic Lamarck ne fait «(u'iiHlinucr en passant , ont été plus tard développées avec un talent bien rcmar(|uahlc par un homme autpicl la science médicale est rc- 1° Qu'il y a toujours un rapport parfait entre l'é- tat, soit d'intégrité ou d'altération, soit d'étendue ou de perfectionnement d'une faculté organique, et celui de l'organe ou du système d'organes qui la produit. 2° Que plus une faculté organique est éminente , plus l'organisation à laquelle appartient le système d'organes qui y donne lieu, est composée. Maintenant , étayé sur ces principes que l'obser- vation met partout en évidence, je vais faire voir que ni la faculté de penser, de juger, de vouloir, ni celle d'éprouver des sensations, ne peuvent être le propre de tous les animaux; car elles ne peuvent l'être de ceux qui sont les plus simples en organisa- tion ; ce que je prouverai. D'abord , je dois faire remarquer que la faculté qui, dans un degré quelconque, constitue ce qu'on nomme V intelligence, c'est-à-dire, qui donne à l'in- dividu le pouvoir d'employer des idées, de compa- rer, déjuger, de vouloir; que cette faculté, dis-je, est très-distincte de celle qui constitue le sentiment; qu'elle lui est bien supérieure, et qu'elle en est tout à fait indépendante. On peut, en effet, penser, juger, vouloir, sans éprouver aucune sensation, et l'on sait que si l'or- gane très-composé qui donne lieu aux actes d'intelli- gence, vient à être lésé, à subir quelque altération, les idées alors ne se présentent plus qu'avec désor- dre, se dérangent, soit partiellement, soit totale- ment, selon la partie altérée de l'organe ou l'étendue de l'altération, et même se perdent entièrement si l'altération est considérable; tandis que la faculté de sentir reste dans son intégrité et n'en éprouve aucun changement. Qui ne sait que la folie , la démence , sont les ré- sultats d'une altération invétérée dans l'organe où s'exécute le phénomène de la production des idées, et des opérations entre les idées, comme le délire est la suite d'une altération du même organe, mais qui est plus passagère, étant produite par une fiè- vre ou une affection moins durable. Or, dans tous ces cas, et particulièreiuent dans la folie où le fait est plus facile à constater, il est connu que l'organe du sentiment n'est nullement intéressé, qu'il con- serve l'intégrité de ses fonctions, enfin, que les sen- sations s'exécutent comme dans l'état de santé (2). Le système d'organes qui donne lieu aux opéra- tions entre les idées, aux jugements, aux actes de volonté, n'est donc pas le même que celui qui pro- duit les sensations ; puisque le premier peut éprou- rcdevablc des progrès les plus importants (ju'cllc ait faits dans les temps modernes ; cl le livre De l'Irritation et de la folie n'a pas peu contribué à répandre les plus saines doctrines sur les fonctions du cerveau. INTRODUCTION. 1^ ver des lésions qui altèrent ses facultés , sans exer- cer aucune influence sur celles du second. La faculté (ï employer des idées étant très-distincte, très-indépendante même de celle de sentir , et les animaux les plus parfaits jouissant évidemment de l'une et de l'autre, nous allons montrer que ni l'une ni l'autre de ces facultés ne peuvent être le propre de tous les animaux en général. Relativement au mouvement volontaire attribué à tous les animaux, dans la définition que l'on donne de ces êtres, que l'on prenne en considération les observations qui concernent les actes de volonté; bientôt alors on sera convaincu qu'il n'est pas vrai , qu'il est même impossible que tous les animaux puissent former des acfes de cette nature; qu'ils ne sauraient tous avoir l'organisation assez compliquée, et l'appareil d'organes particuliers capable de donner lieu à une faculté aussi éminente ; et qu'il n'y a réel- lement que les plus parfaits d'entre eux qui puissent posséder une pareille faculté. Il est certain et reconnu que la volonté est une dé- termination par la pensée , qui ne peut avoir lieu que lorsque l'être qui veut, peut ne pas vouloir; que cette détermination résulte d'actes d'intelligence, c'est-à-dire, d'opérations entre les idées ; et qu'en général, elle s'opère à la suite d'une comparaison, d'un choix, d'un jugement, et toujours d'une pré- méditation. Or, comme toute préméditation est un emploi d'idées , elle suppose , non-seulement la fa- culté d'en acquérir, mais, en outre, celle de les employer et de former des actes d'intelligence. De pareilles facultés ne sauraient être le propre de tous les animaux; et celle surtout de pouvoir exécuter des actes d'intelligence étant assurément la plus éminente de celles que la nature ait pu don- ner à des animaux , on sent qu'elle exige , dans le petit nombre de ceux qui en sont doués , un sys- tème d'organes particuliers, très-composé, que la nature n'a pu faire exister que dans la plus compli- quée des organisations animales. On peut dire même qu'elle n'y est parvenue qu'insensiblement et par des degrés en quelque sorte nuancés; qu'en l'instituant d'abord d'une manière très-obscure , et terminant ensuite par la rendre très-remarquable dans les plus parfaits des animaux. Ainsi , tout acte de volonté étant une détermina- lion par la pensée , à la suite d'un choix, d'un ju- gement , et tout mouvement volontaire étant la suite (i) Cequi précède répond de la manière lapins claire à ceux des zoologistes qui confondent les actes de l'instinct avec ceux de l'intelligence. Dire que les abeilles , les fourmis , etc., pen- sent, jugent, comparent, avec les ganglions abdominaux de leur système nerveux dépourvu du cerveau ; c'est faire une propo- sition sans aucun fondement. Il n'y a d'action volontaire que lorsqu'il y a choi.x de faire ou ne pas faire. Les animaux sans d'un acte de volonté, c'est-à-dire , d'une détermina- tion par la préméditation , et conséquemment par acte d'intelligence , dire que tous les animaux soient doués du mouvement volontaire, c'est leur attribuer à tous généralement des facultés d'intelligence : ce qui ne saurait être vrai , ce qui ne peut être le pro- pre de toutes les organisations animales , ce qui con- tredit l'observation des faits relatifs aux plus impar- faits des animaux, enfin, ce qui constitue une erreur manifeste , que les lumières de notre siècle ne permettent plus de conserver (1). Mais quoique ce soient les plus parfaits d'entre les vertébrés qui puissent le plus agir volontairement, c'est-à-dire, à la suite d'une préméditation, parce qu'en effet, ils possèdent, dans certains degrés , des facultés d'intelligence, l'observation atteste que chez les animaux dont il s'agit, ces facultés sont rarement exercées, et que dans la plupart de leurs actions, c'est la puissance de leur sentiment inté- rieur, ému par des besoins, qui les entraîne et les fait agir immédiatement, sans préméditation, et sans le concours d'aucun acte de volonté de leur part. Je n'ai point de terme pour exprimer cette puis- sance intérieure dont jouissent non-seulement les animaux intelligents, mais encore ceux qui ne sont doués que de la faculté de sentir; puissance qui, émue par un besoin ressenti, fait agir immédiatement l'individu, c'est-à-dire, dans l'instant même de l'é- motion qu'il éprouve ; et si cet individu est de l'or- dre de ceux qui sont doués de facultés d'intelligence, il agit néanmoins, dans cette circonstance, avant qu'aucune préméditation, qu'aucune opération entre ses idées, ait provoqué sa volonté. C'est un fait positif, et qui n'a besoin que d'être remarqué pour être connu, savoir : Que dans les animaux dont je viens de parler, et dans l'homme même, par la seule émotion du sentiment intérieur, une action se trouve aussitôt exécutée, sans que la pensée , le jugement, en un mot, la volonté de l'in- dividu y ait eu aucune part; et l'on sait qu'une im- pression ou qu'un besoin subitement ressenti, suffit pour produire cette émotion. Ainsi, nous-mêmes, nous sommes assujettis, dans certaines circonstances, à cette puissance intérieure qui fait agir sans préméditation. Et, en effet, quoi- que très-souvent nous agissions par des actes de vo- lonté positive, très-souvent aussi chacun de nous , vertèbres agissent nécessairement : dès qu'un insecte est par- venu à l'état parfait, ses actes seront , dès cet instant niême , ce qu'ils seront pendant toute sa vie ; ces actes lui sont impo- sés comme une fatalité à laquelle il ne peut se soustraire ; l'ani- mal intelligent depuis sa naissancejusqu'à sa mort, expérimente sans cesse les circonstances extérieures dans la perfection que lui permet son organisation , les compare et choisit. 16 INTRODUCTION. entraîné par des impressions intérieures et subites , exécute une multitude d'actions, sans l'intervention de la pensée et conséquemmcnt d'aucun acte de volonté. Cette puissance singulière, qui fait agir sans pré- méditation et à la suite des émotions éprouvées, est celle-là même que l'on nomme instinct dans les animaux. On vient de voir qu'elle ne leur est point particu- lière, puisque nous y sommes aussi assujettis; à cette considération j'ajouterai qu'elle ne leur est pas même générale; car les animaux que j'ai nommés apathiques, comme ne jouissant point du sentiment , ne sauraient agir par des émotions intérieures, en- fin, ne sauraient avoir d'instinct. Ce n'est point ici que je dois développer le fonde- ment de ces observations ; mais ce qui est positif, et ce qu'il est essentiel de dire, c'est que, parmi les causes immédiates, soit de nos actions, soit de celles des animaux , il faut nécessairement distin- guer celles qui s'exécutent à la suite d'une prémédi- tation qui amène la volonté , de celles qui se pro- duisent immédiatement à la suite des émotions du sentiment intérieur; et qu'il faut même distinguer celles-là de celles qui ne sont dues qu'à des excita- tions de l'extérieur; car toutes ces causes immé- diates d'actions sont essentiellement différentes, et tous les animaux ne sauraient être assujettis à la puissance de chacune d'elles; l'étendue des diffé- rences d'organisation ne le permettant pas. Ainsi, il n'est pas vrai que tous les animaux géné- ralement soient doués de mouvement volontaire, c'est-à-dire, de la faculté d'agir par des actes de vo- lonté ; ces actes étant essentiellement précédés de préméditation. Voyons maintenant si la faculté de sentir &s,i réel- lement le propre de tous les animaux , c'est-à-dire , si le sentiment, dont on a fait l'un des caractères dislinclifs des animaux dans la définition qu'on en donne, ce qui se trouve copié dans tous les ouvrages et répété partout , leur est véritablement général: ou, si ce n'est pas une faculté particulière à certains d'entre eux, comme l'est celle de mouvoir volontai- rement leurs parties. Il n'est aucun physiologiste qui ne sache très-bien que , sans rinfluence d'un système nerveux , le sen- timent ne saurait être produit. C'est une condition de rigueur ; et l'on sait même que ceux des nerfs qui fournissent à certaines parties la faculté de sen- tir, cessent aussitôt, par leur lésion , d'y entretenir cette faculté. C'est donc un fait positif que le scM^wicw^ est un phénomène organique ; qu'aucune matière quelconque n'a en elle-même la faculté de sentir (l'hil. zool. , vol. 2, p. 21Î2); et qu'enfin, ce n'est que par le moyen des nerfs que le phénomène du sentiment peut se produire. Il résulte de ces vérités, que personne actuellement ne saurait contester, qu'un animal qui n'aurait point de nerfs ne saurait sentir. J'ajouterai maintenant, comme seconde condition, que le système nerveux doit être déjà assez avancé dans sa composition pour pouvoir donner lieu au phénomène du sentiment; car , je puis prouver que, pour sentir , il ne suffit point à un animal d'avoir des nerfs ; mais qu'il faut en outre que son système nerveux soit assez avancé dans sa composition pour que le phénomène de la sensation puisse se pro- duire en lui. Ainsi , pour que le sentiment soit une faculté gé- nérale aux animaux , il faut nécessairement que le système nerveux, qui seul y peut donner lieu, soit commun à tous sans exception : qu'il fasse partie de tous les systèmes d'organisation que l'on observe parmi eux; que partout il y puisse exécuter ses fonctions ; et que la plus simple des organisations animales soit cependant munie, non-seulement de nerfs , mais en outre de l'appareil nerveux propre à produire le sentiment, tel que celui qui se com- pose, au moins, d'un centre de rapport auquel se rendent les nerfs qui peuvent causer la sensation. Or, ce n'estpoint làdu foutcequela nature a exécuté à l'égard de tous les animaux connus ; et ce n'est pas là non plus ce que les faits observés confir- ment. Dans les plus simples et les plus imparfaits des végétaux , la nature n'a établi que la vie végétale; elle n'a pu modifier le tissu cellulaire de ces corps , et y tracer différentes sortes de canaux. De même, dans les animaux les plus imparfaits et les plus simples en organisation, elle n'a établi que la vie animale , c'est-à-dire, que l'ordre des cho- ses essentiel pour la faire exister; aussi dans les corps gélatineux et presque sans consistance qui lui suffirent pour cet objet, elle n'a pu ajouter aucun organe particulier quelconque. Cela est évident, et l'observation de ces animalcules atteste qu'elle n'a point fait autrement. Que l'on cherche tant qu'on voudra dans une mo- nade, dans une volvoceon dans nneprotce, des nerfs aboutissant à un cerveau ou à une moelle longitudi- nale, ce qui est nécessaire pour la production du sentiment, on sentira bientôt l'inutilité , le ridicule même de cette recherche. Comme la nature a compliqué graduellement l'organisation animale, et a multiplié progressive- ment les facultés à mesure qu'elles devenaient néces- saires , ce que je prouverai bientôt, on reconnaît, en s'élcvant dans l'échelle animale, à quel point de cette échelle commence la faculté de sentir; car dès que celte faculté existe, l'animal qui en jouit olTre INTRODUCTION. Î7 constamment un appareil nerveux, très-distinct, propre à la produire ; et presque toujours alors , un ou plusieurs sens particuliers se montrent à l'exté- rieur. Enfin, lorsque l'appareil nerveux en question ne se trouve plus , qu'il n'y a plus de centre de rapport pour les nerfs, plus de cerveau , plus de moelle lon- gitudinale ; jamais alors l'animal ne présente aucun sens distinct. Or, vouloir, dans ce cas, lui attri- buer le sentiment , tandis qu'il n'en a pas l'organe, c'est évidemment se bercer d'une chimère. On me dira peut-être que c'est un système de ma part , de vouloir assurer que le sentiment n'a point lieu dans un'animal en qui l'on ne voit point de nerfs, ou même qui en est réellement dépourvu; puisque l'on sait qu'en bien des cas la nature sait parvenir au même but , par différents moyens. A cela je répondrai que ce serait plutôt un sys- tème de la part de ceux qui me feraient cette objec- tion; car ils ne sauraient prouver : 1° Que le sentiment soit nécessaire aux animaux qui n'ont point de nerfs ; 2° Que là où les nerfs manquent , la faculté de sentir puisse néanmoins exister. Ce n'est assurément que par système qu'on pour- rait supposer de pareilles choses. Or , je puis montrer que si la nature eût donné la faculté de sentir à des animaux aussi imparfaits que les infusoires, les polfpes, etc. , elle eût fait en cela une chose à la fois inutile et dangereuse pour eux. En effet, ces animaux n'ayant jamais besoin de choisir les objets dont ils se nourrissent, de les aller chercher , enfin , de se diriger vers eux , mais les trouvant toujours à leur portée , parce que les eaux qui en sont remplies , les tiennent sans cesse à leur disposition, V intelligence pour juger et choisir, le sentiment pour connaître et distinguer, seraient pour eux des facultés superflues et dont ils ne fe- raient aucun usage. La dernière même ( la faculté de sentir) serait probablement nuisible à des ani- maux si délicats. Le vrai en cela est que ce fut d'abord d'après les organisations animales les plus perfectionnées que l'on s'est formé une opinion sur la nature des ani- maux en général; et maintenant, cette opinion re- çue fait que l'on se sent porté à regarder comme sys- tème toute considération qui tend à la renverser, quelque appuyée qu'elle soit par les faits et par l'ob- servation des lois de la nature. Sans avoir besoin d'entrer ici dans plus de dé- tails , je crois avoir prouvé qu'il n'est pas vrai que (i) La réfutation de Lamarck est complète : elle est fondée sur ce que le raisonnemeut a de plus juste j elle est, la consé- tous les animaux soient généralement doués du sentiment j j'ai démontré même que cela est impos- sible : 1° Parce que tous les animaux ne possèdent point l'appareil nerveux nécessaire à la production du sentiment; 2° Parce que tous les animaux ne sont pas de même munis de nerfs, et qu'il n'y a que des nerfs aboutis- sant à un centre de rapport, qui puissent donner lieu à la faculté de sentir; o" Parce que la faculté d'éprouver des sensations n'est pas nécessaire à tous les animaux , et qu'elle pourrait même être très-nuisible aux plus frôles et aux plus imparfaits de ces êtres; 4" Parce que le sentiment est un phénomène or- ganique, et non la faculté particulière d'aucune ma- tière quelconque; et que ce phénomène, quelque ad- mirable qu'il soit , ne saurait être produit que par le système d'organes qui en a le pouvoir ; b" Enfin , parce qu'on observe que le système ner- veux , très-compliqué dans les mammifères et sur- tout dans les animaux des premiers genres des qua- drutnanes , va en se dégradant et se simplifiant de plus en plus à mesure que l'on descend l'échelle ani- male ; qu'il perd progressivement , dans cette mar- che, plusieurs des facultés dont il faisait jouir les animaux; et qu'il disparaît entièrement lui-même , longtemps avant d'avoir atteint l'autre extrémité de l'échelle. Si ce sont là des vérités attestées par l'obser- vation ; si tous les animaux ne possèdent pas la faculté de sentir^ et n'ont pas celle d'agir volon- tairement, combien est fautive la théorie générale- ment reçue, qui admet pour définition de l'animal, la faculté du sentiment et celle du mouvement î;o/ow- taire (1) ! Je ne m'étendrai pas ici davantage sur ce sujet; mais ayant beaucoup de redressements à présenter, relativement aux principes qu'il convient d'admettre en zoologie, et devant compléter les considérations essentielles qui peuvent, par leur connexion évi- dente, montrer le fondement de ces principes, je vais diviser celte Introduction en sept parties prin- cipales. Dans la première, je traiterai des caractères essen- tiels des animaux, comparés à ceux des autres corps naturels que nous pouvons connaître, et je donnerai une définition précise de ces êtres singuliers. J'établirai, dans la seconde, l'existence d'une pro- gression dans la composition de l'organisation des différents animaux , ainsi que dans le nombre et quence nécessaire de Pappréciation rigoureuse des faits rela- tifs à Tor^janisation des animaux, 18 INTRODUCTION. réminencc des facultés qu'ils en obtiennent. Ce fait, établi d'après l'observation, deviendra décisif en fa- veur de la théorie proposée. Je traiterai, dans la troisième, des moyens em- ployés par la nature pour instituer la vie animale dans un corps où elle n'existait pas, composer en- suite progressivement l'organisation des animaux, et établir en eux différents organes particuliers, graduellement plus compliqués, qui leur donnent des facultés en rapport avec ces organes. Dans la quatrième partie, les facultés observées dans les animaux seront toutes considérées comme des phénomènes uniquement organiques, et j'en offrirai la preuve. Dans la cinquième, je considérerai la source des penchants et des passions, soit des animaux sensi- bles, soit de l'homme même, et je montrerai qu'elle est un véritable produit du sentiment intérieur, et par suite, de l'organisation. Dans la sixième, l'enchaînement des causes essen- tielles à considérer m'oblige à traiter de la nature, c'est-à-dire, de la puissance, en quelque sorte mé- canique, qui a donné l'existence aux animaux di- vers, et qui les a fait nécessairement ce qu'ils sont. J'essaierai de fixer les idées que nous devons attacher à ce mot si généralement employé, et néanmoins si vague dans son acception. Enfin, dans la septième et dernière partie, j'expo- serai la distribution générale des animaux, ses divi- sions, et les principes sur lesquels cette distribution doit être fondée. Dès lors, le rang des différents animaux sans vertèbres, et les rapports de ces êtres avec les autres corps connus de notre globe, seront clairement déterminés. PREMIÈRE PARTIE. DES CARACTÈRES ESSENTIELS DES ANiaiADX, COMPARÉS A CEUX DES AUTRES CORPS DE NOTRE GLOBE. Jusqu'ici, j'ai essayé de faire voir que le plan gé- néral de nos études des animaux était fort imparfait, et n'avait guère de valeur qu'à l'égard de nos clas- sifications, de nos distinctions d'espèces, etc. J'ai montré effectivement, que ce plan n'embras- sait nullement les moyens de nous procurer des no- lions exactes de ce que sont réellement les animaux, de ce qu'ils tiennent de la nature , de ce qu'ils doi- vent aux circonstances, enfin, de la source et des limites de leurs facultés; en sorte qu'il est résulté du plan borné de nos études zooîogiques, qu'actuel- lement même, nous ne sommes pas encore en état d'attacher au mot animal^ des idées claires, justes et circonscrites. Pour fixer définitivement nos idées sur ce que sont essentiellement les animaux, ainsi que sur les caractères qui leur sont exclusivement |)ropres, et pour établir la véritable définition qu'il faut donner de ces êtres, il m'a paru indispensable de comparer de nouveau ces mêmes êtres à tous ceux de notre globe, qui ne sont point doués de la vie, et ensuite à ceux des corps vivants qui ne font point partie du règne animal, afin de déterminer les limites positives qui séparent ces différents êtres. Rien des personnes pourront regarder comme su- perflues les nouvelles déterminations des coupes primaires, parmi les productions de la nature, dont j'entends faire ici l'exposition ; supposant que celles que l'on a établies sont suffisamment bonnes, assez connues, et qu'aucune rectification ne leur est né- cessaire. J'aurai cependant occasion de montrer les incertitudes que les distinctions primaires dont il s'agit n'ont pas détruites, en citant les écarts évi- dents auxquels elles ont donné lieu, même dans nos temps modernes. Ainsi, reprenant dans ses fondements mêmes l'édifice entier de nos distinctions des corps naturels, je vais considérer d'abord ce que sont essentielle- ment les corps incapables de vivre; j'examinerai ensuite ce qui constitue positivement les corps doués de la vie, et quelles sont les conditions que l'exis- tence et la conservation de la faculté de vivre exigent en eux. De là, passant à l'examen des végétaux en général, je montrerai que ces corps vivants ont un caractère particulier qui les distingue tellement des animaux, qu'ils ne sauraient se confondre avec eux par aucun point de leur série. Enfin, ne m'occupant que des considérations essentielles qui peuventfixer ces distinctions primaires, et n'entrant dans aucun détail afin d'arriver rapidement à mon but, je 1er- INTRODUCTION. 19 minerai par exposer, pour les animaux, des carac- tères essentiels et distinctifs, qui ne laisseront nulle part, ni incertitude, ni exception quelconque. Alors, la définition de chacune de ces sortes de corps se trouvera simple, claire, précise et tranchée. Pour remplir cet objet, je vais diviser cette pre- mière partie en quatre chapitres particuliers, et commencer par celui qui a pour but do fixer la dé- termination des caractères essentiels des corps in- capables de vivre. CHAPITRE PREMIER. Des corps inorganiques , soit solides ou concrets , soit fluides , en qui le phénomène de la vie ne saurait se reproduire , et des caractères essentiels de ces corps. Avant de rechercher ce que sont positivement, soit les animaux, soit les végétaux, il importe de connaître ce que sont, de leur côté, les corps qui ne sauraient jouir de la vie, et de fixer nos idées sur l'état et la nature de ces corps incapables de vivre. Alors, les comparant avec ceux en qui le phénomène de la vie peut se produire, les caractères qui indi- quent la limite qui sépare ces deux sortes de corps, pourront être mis en évidence, s'ils existent. Mon dessein n'est assurément pas de considérer ici aucun des corps inorganiques en particulier, ni d'entrer dans le moindre détail sur l'étude déjà fort avancée de ces corps ; mais comme nous devons tâcher de nous former une idée juste et claire de Vanimal, nous efforcer de le connaître sous tous ses rapports, et que Vanimal est essentiellement un corps vivant, il nous importe, avant tout, de savoir en quoi les corps incapables de posséder la vie, dif- fèrent de ceux qui en jouissent ou peuvent en jouir. Ainsi, jetons un coup d'œil rapide sur ces corps incapables de vivre, et qui cependant fournissent les matériaux de ceux que la vie anime ; et fixons , d'une manière positive, la limite qui la sépare des corps vivants. Quoique admise, cette limite n'estpas tellement déterminée, qu'on n'ait bien des fois tenté de la franchir de notre temps, en attribuant la vie à des objets dans lesquels il est impossible qu'elle puisse exister (1). En examinant attentivement tout ce que nous pouvons observer hors de nous, tout ce qui peut affecter nos sens et parvenir à noire connaissance, (i) N'a-t-on pas osé dire que le globe terrestre est un corps vivant ; qu'il en est de même des différents corps célestes ; et confondant le phénomène organique de la vie , qui donne des facultés toujours les mêmes aux corps en qui on l'observe, avec nous remarquons que, parmi tant de corps divers qui sont dans ce cas , certains d'entre eux offrent cela de particulier, qu'ils manquent de rapports com- muns, relativement à leur origine; que leur durée et leur volume ou leur grandeur n'ont rien qui soit déterminable ; que la conservation de leur existence n'est assujettie à aucun besoin de leur part, et serait sans terme, si, par suite du mouvement répandu dans toutes les parties de la nature, et si, agissant plus ou moins les uns sur les autres , selon les cir- constances de leur situation, de leur état et des affinités, ils n'étaient plus ou moins exposés à des changements de toutes les sortes; et qu'enfin, quoi- que beaucoup moins nombreux en espèces que les autres, ces corps constituent, à eux seuls, la masse principale du globe que nous habitons. Or, c'est à ces mêmes corps, soit solides, soit liquides, soit élastiques et gazeux, que nous donnons le nom de corps inorganiques ; et nous allons faire voir qu'en aucun d'eux le phénomène de la vie ne saurait se produire. Afin d'écarter le vague et toute opinion arbitraire à leur égard, déterminons d'abord leurs caractères essentiels. Caractères généraux des corps inorganiques. Les corps inorganiques, de quelque nature, con- sistance et grandeur qu'ils soient, diffèrent essen- tiellement de ceux qui possèdent la vie : le En ce qu'ils n'ont V individualité spécifique que dans la molécule intégrante, qui constitue leur espèce particulière, les masses et les volumes que peuvent former, parleur réunion ou par leuraggré- gation, ces molécules, n'ayant point de bornes, et n'opérant aucune modification de l'espèce dans leurs variations; 2" En ce qu'ils n'ont point tous un même genre d'origine ; les uns s'étant formes par l'apposition de molécules déposées successivement à l'extérieur, et les autres ayant été produits , soit par des décom- positions partielles ou des altérations de certains corps, soit par des combinaisons que des matières diverses et en contact ont été exposées à former; 3° En ce qu'ils n'ont point un tissti cellulaire ser- vant de base à une organisation intérieure; mais seulement une structure, un état quelconque d'ag- grégation ou de réunion de leurs molécules ; 4° En ce qu'ils n'ont aucun besoin à satisfaire pour leur conservation; le mouvement constamment répandu dans toutes les parties de la nature , n'a-t-on pas osé assimiler la nature même aux cires doués de la vie ! , ^ , » {J^ole de Lamarck) 20 INTRODUCTION. g» En ce qu'ils n'ont point de facultés, mais seu- lement des propriétés; 6° En ce qu'ils n'ont point de terme assigné à la durée d'existence des individus, leur fin, comme leur origine, étant indéterminée et tenante des cir- constances fortuites ou accidentelles ; 7» En ce qu'ils n'ont aucun développement à opé- rer en eux, qu'ils ne forment point eux-mêmes leur propre substance, et que ceux qui éprouvent des mouvements dans leurs parties, ne les acquièrent qu'accidentellement, et ne les reçoivent jamais par excitation. 8" Enûn, en ce qu'ils ne sont point assujettis à des pertes nécessaires; qu'ils ne sauraient réparer eux- mêmes les altérations que des causes fortuites peu- vent leur faire éprouver ; qu'ils ne sont point essen- tiellement forcés à une succession graduelle de changement d'état; qu'ils n'offrent dans leur aspect, ni les traits de la jeunesse, ni ceux de la vieillesse; en un mot, que ne connaissant point la vie, ils n'ont point de mort à subir (1). Tels sont les caractères essentiels des corps inor- ganiques, de ces corps dont la nature et l'individua- lité de l'espèce, ne résident absolument que dans la molécule intégrante qui les constitue, et dont aucun individu ne saurait en lui-même posséder la vie, parce qu'il est impossible qu'une molécule intégrante puisse offrir le phénomène de la vie, sans être dé- truite dans l'instant même ; enfin, de ces corps qui, par la réunion de leurs molécules , peuvent former des masses diverses dans lesquelles la vie peut exis- ter, mais seulement dans le cas où elles ont pu être organisées, et recevoir dans leur intérieur l'ordre et l'état de choses qui permettent les mouvements vi- taux et les chan(jements qu'ils exécutent. En effet, la vie, dans un corps, consistant, comme je le prouverai, en une suite de mouvements qui amènent dans ce corps une suite de changements forcés, la nature ne saurait l'instituer dans une mo- lécule intégrante quelconque, sans détruire aussitôt l'état, la forme et les propriétés de cette molécule. Ne sait-on pas que le propre de toute molécule in- tégrante est de ne pouvoir conserver sa nature et ses propriétés, qu'autant qu'elle conserve sa forme, sa densité et son état? en sorte que c'estuniquementsur celte constance de forme pour chaque espèce, que sont fondés les principes de la cristallographie que M. Haiiy a si heureusement découverts et si habile- ment développés. Ainsi, la^iie ne saurait exister dans une molécule (i) Cette défiiiilion que Lamarck a donnée dans cette forme pour être facilement comparée à celles du végétal et de l'ani- mal , pourrait être réiluile , car la propriété essentiellement lUstinclivç iTcs corjjs jnorjjauiqucs est de s'accroître de dehors intégrante de quelque nature qu'elle soit ; et cepen- dant tout corps inorganique n'a 'l'individualité de son espèce que dans sa molécule intégrante. Elle ne saurait exister non plus dans une masse de mo- lécules intégrantes réunies, si celte masse n'a reçu l'organisation qui lui donne alors l'individualité, c'est-à-dire, si elle n'a reçu dans son intérieur l'ordre et l'état de choses qui permettent en elle l'exécution des mouvements vitaux. Voilà des vérités de fait qu'il était important d'é- tablir, et qui montrent l'intervalle considérable qui sépare les corps organiques de ceux qui sont vivants. Ce n'est, comme nous le verrons, que dans une masse de molécules intégrantes diverses , réunies en un corps particulier, que la nature peut instituer la vie, et jamais dans une molécule intégrante seule ; et elle n'y parvient que lorsqu'elle a pu établir dans ce corps particulier, l'état et l'ordre de choses né- cessaires pour que le phénomène de la vie puisse s'y produire. Or, cet état et cet ordre de choses néces- saires à la production de la vie, constituent à la fois et l'organisation de ce corps, et son individualité spécifique. Il en résulte qu'à l'instant môme oii un corps qui jouissait de la vie, a perdu dans ses parties l'état des choses qui permettait l'exécution de ce phénomène, et qu'il est, par cette perle, devenu incapable de l'offrir désormais ; aussitôt alors ce corps perd l'individualité spécifique, et fait partie des corps inorganiques , quoiqu'il présente encore les restes grossiers d'une organisation qu'il a possé- dée, organisation qui achève graduellement de s'a- néantir, ainsi que la propre substance de ce même corps. La vue des restes de l'organisation d'un corps qui a vécu, mais en qui le phénomène de la vie ne peut plus s'exécuter, ne saurait donc laisser aucun doute sur le règne auquel ce corps appartient alors. Ainsi, les corps généralement appelés inorgani- ques, et qui forment un règne si distinct des corps vivants, n'ont pas pour caractère unique de n'offrir aucune apparence d'organisation; mais ils ont celui d'avoir leurs parties dans un état qui rend impossible en eux la production du phénomène delà vie. Ces caractères, mis en opposition avec ceux des corps vivants, nous font connaître l'existence d'un hiatus, en quelque sorte immense, entre les uns et les autres; /im<î lesse qui les conduit à la mort, avant que l'année de leur naissance soit écoulée. Qui n'a pas été frappé du charme que nous offre au printemps le feuillage naissant des arbres , quel que soit leur âge, du vert tendre et délicat de ce feuillage, exprimant alors la jeunesse réelle des in- dividus ! Y a-t-il le moindre trait, dans ces parties nouvelles, qui annonce qu'elles appartiennent à un être très-vieux et sur le point de cesser de vivre? Non ; tous les bourgeons qui s'y développent encore sont des individus particuliers , qui ne participent nullement à la décrépitude du vieil arbre en ques- tion. Tant qu'il en pourra faire vivre, chacun de ces individus aura sa jeunesse, parviendra à sa ma- turité, et arrivera ensuite à sa vieillesse particulière, qui se terminera par sa destruction. L'arbre qui les soutient est donc un végétal composé , sur lequel vi- vent, se développent et se renouvellent une multi- tude d'individus delà môme espèce, qui participent à une vie commune, et se succèdent les uns aux autres annuellement, tant que le corps commun, produit de toutes les végétations particulières, con- servera l'état propre à les faire vivre. Or , de même que la nature a fait des végétaux composés , elle a fait aussi des animaux composés , et pour cela elle n'a pas changé, départ et d'autre, soit la nature végétale , soit la nature animale. En voyant des animaux composés , il serait tout aussi absurde de dire que ce sont des animaux ■ plantes , qu'il le serait, en voyant des plantes composées, de dire que ce sont des plantesanimales. Qu'on ait donné, il y a un siècle, le nom de soo- ph/tes aux animaux composés de la classe des poly- pes, ce tort était excusable : l'état peu avancé des connaissances qu'on avait alors sur la nature ani- male, rendait cette expression moins mauvaise. A présent, ce n'est plus la même chose; et il ne sau- rait être indifférent d'assigner aune classe d'animaux, un nom qui exprime une fausse idée des objets qu'elle embrasse (1). Maintenant, comme il existe deux sortes très-dis- tinctes de corps vivants, savoir : des végétaux et des animaux , examinons les caractères essentiels de ces premiers , et montrant la ligne de séparation tance aux mots scientifiques , ou par ceux qui ont adopté la nomenclature de Cuvier sans exaœiuer et sans rejeter ce qu'elle a de mauvais. 32 INTRODUCTION. qu'a établie la nature entre ces deux sortes d'êtres , prouvons que les végétaux ne sauraient s'unir aux animaux par aucun point de leur série, pour for- mer une véritable chaîne. CHAPITRE III. Des caractères essentiels des végétaux. Afin de connaître les animaux sous tous les rap- ports , nous avons entrepris de les comparer avec tous les autres corps de notre globe; et pour cela, considérant les animaux comme corps vivants, nous avons vu que les corps doués de la vie étaient, par leurs caractères généraux et leurs facultés propres , séparés des corps inorganiques par un intervalle considérable. Ainsi, nous savons actuellement que, comme cor/?s vivants, les animaux, même les plus imparfaits, ne peuvent être confondus avec les corps inorgani- ques ; et qu'aucun animal , quelque imparfait qu'il soit, quelque simple que soit son organisation, ne fait nuance avec aucun des corps en qui le phéno- mène de la vie ne peut se produire. Mais les animaux ne sont pas les seuls corps vi- vants qui existent, et l'on peut se convaincre qu'il s'en trouve de deux sortes extrêmement distinctes; car les corps de chacune de ces sortes offrent entre eux une si grande différence dans l'état et les phé- nomènes de leur organisation , qu'il est facile de faire voir que la nature a établi, entre les uns et les autres, une ligne de démarcation frappante. Ce n'est, néanmoins, qu'une ligne de démarcation tranchée, et non un intervalle considérable, comme celui qui sépare les corps inorganiques des corps vivants. On a senti qu'il existait une différence réelle entre les deux sortes de corps'vivants dont je viens de par- ler ; et quoiqu'on n'ait point su assigner positive- ment en quoi consiste cette différence, on a de tout temps partagé les corps vivants en deux coupes pri- maires dont on a fait deux règnes particuliers, savoir : le règne végétal et le règne animal. Or, il s'agit de savoir maintenant, si les végétaux se lient et se nuancent, par quelque point de leur série, avec les animaux , ou s'ils en sont générale- ment distingués par quelque caractère constant et reconnaissable. D'abord, je remarquerai que, dans ses opérations, dans l'existence qu'elle a donnée à ses productions, la nature n'a procédé et n'a pu procéder que pro- gressivement, que du plus simple au plus composé: c'est une vérité que l'observation atteste. S'il en est ainsi , la nature a dû commencer par produire les végétaux, et pour cela elle a dû débuter par la production des végétaux les plus imparfaits, de ceux qui ont le tissu cellulaire le moins modifié, avant de faire exister ceux qui ont, à l'intérieur, des canaux multipliés et divers, des fibres particu- lières, une moelle et des productions médullaires, en un mot, un tissu cellulaire tellement modifié que leur organisation intérieure paraît en quelque sorte composée. Dès lors, il devient évident que si les végétaux formaient avec les animaux une chaîne nuancée, résultant d'une production graduelle, ce seraient les végétaux à tissu cellulaire le plus modifié qui devraient se lier et, pour ainsi dire, se confondre avec les premiers animaux, avec les animaux les plus imparfaits. C'est cependant ce qui n'est pas; et, en effet, je vais montrer que la nature a commencé à la fois la production des uns et des autres; en sorte qu'à cet égard, commençant ses opérations sur des corps es- sentiellement différents par leurs éléments chimi- ques, tout ce qu'elle a pu faire exister dans les uns, s'est trouvé constamment différent de ce qu'elle a pu produire dans les autres, quoiqu'elle ait, de part et d'autre, travaillé sur un plan très-analogue. Il est certain que si les végétaux pouvaient se lier et se nuancer avec les animaux, par quelque point de leur série, ce serait uniquement par ceux qui sont les plus imparfaits et les plus simples en orga- nisation que la nature aurait formé cette nuance, en établissant un passage insensible des plantes les plus imparfaites aux animaux qui sont dans le même cas. Tous les naturalistes l'ont senti, et c'est effecti- vement, en ce point, c'est-à-dire, dans celui qui offre de part et d'autre la plus grande simplicité de l'organisation, que les végétaux paraissent le plus se rapprocher des animaux. S'il y a nuance en ce point, on ne pourra s'empêcher de convenir qu'au lieu de former une chaîne, les végétaux et les ani- maux présentent deux branches distinctes , et réu- nies par leur base, comme les deux branches de la lettre V. Mais, je vais faire voir qu'il n'y a point de nuance dans le point cité; que chacune des branches dont je viens déparier, se trouve réellement séparée de l'autre à sa base, et qu'un caractère positif, qui tient à la nature chimique des corps sur lesquels la nature a opéré, fournit une distinction éminente entre les êtres qu'embrasse l'une de ces branches, et ceux qui appartiennent à l'autre. Je vais, en effet, montrer que les végétaux n'ont point dans leurs solides de parties véritablement irritables, susceptibles de se contracter subitement dans tous les temps et pendant la durée entière de leur vie , et qu'ils ne sauraient conséquemment exécuter des mouvements subits, répétés de suite, INTRODUCTION. OJ autant de fois qu'une cause excitante les pourrait provoquer. Je prouverai ensuite que tous les animaux géné- ralement ont, dans leurs solides, des parties con- stamment irritables, subitement contractiles, et qu'ils sont susceptibles d'exécuter des mouvements instantanés ou subits, qu'ils peuvent répéter de suite, dans tous les temps , autant de fois que la cause excitatrice de ces mouvements agira sur eux. Voyons donc d'abord ce que sont les végétaux, et quels sont leurs caractères essentiels. Après l'expo- sition de ces caractères, nous présenterons les faits et les preuves qui en établissent le fondement. Caractères essentiels des végétaux. Les végétaux sont des corps vivants non irritables, dont les caractères essentiels sont : 1° D'être incapables de contracter subitement et itérativement, dans tous les temps, aucune de leurs parties solides, ni d'exécuter par ces parties des mouvements subits ou instantanés, répétés de suite autant de fois qu'une cause stimulante les provoque- rait (1) : 2° De ne pouvoir agir, ni se déplacer eux-mêmes, c'est-à-dire, quitter le lieu dans lequel chacun d'eux est fixé ou situé ; 3° D'avoir seulement leurs fluides susceptibles d'exécuter les mouvements vitaux; leurs solides, par défaut d'irritabilité, ne peuvent, par des réac- tions réelles, concourir à l'exécution de ces mouve- ments que des causes excitatrices du dehors ont le pouvoir d'opérer ; 4° De n'avoir point d'organes spéciaux intérieurs ; mais d'obtenir, des mouvements de leurs fluides, une multitude de canaux vasculiformes, la plupart perforés latéralement, et, en général, parallèles entre eux (2); ce qui est cause que, dans tous, l'or- ganisation n'est que plus ou moins modifiée sans composition réelle, et que les parties de ces corps se transforment aisément les unes dans les autres ; 5° De n'exécuter aucune digestion, mais seule- ment une élaboration des sucs qui les nourrissent et qui donnent lieu à leurs produits, en sorte qu'ils n'ont qu'une surface absorbante (l'extérieure), et (i) Ceux en qui l'on observe des mouvements , ne les exé- cutent que par des causes mécaniques, pyrométriques, ou hy- ilrométriques. Dans les uns , ces mouvements sont d'une lenteur qui les rend insensibles, et ne sejugcnt que par leursproduits; et dans ceux où ils sont apparents et suliils , ils sont dus à des détentes ou à des affaissements de parties , et ne peuvent de suite se répéter, ni se manifester dans tous les temps. (Note de Lamarck.) (2) Les mouvements des fluides dans les végétaux s'exécu- tant principalement en deux sens opposés , il en est résulté que les canaux vasculiformes de ces corps sont, en général , paral- lèles entre eux , ainsi qu'à l'axe longitudinal , soit de la tige , qu'ils n'absorbent pour aliments que des matières fluides ou dont les particules sont désunies ; G" De n'avoir point de circulation réelle dans leurs fluides , mais d'offrir, dans leurs sucs séveux , des mouvements de déplacement dont les princi- paux paraissent alternativement ascendants et des- cendants; ce qui a fait supposer l'existence de deux sortes de sève : l'une provenant de l'absorption par les racines, etl'autre résultant de celle par les feuilles; 7° D'opérer en eux deux sortes de végétations , l'uneascendante, et l'autre descendante, à partir d'un point intermédiaire ou nœud vital situé dans la base du collet de la racine, et qui est, en général, plus vivace que les autres ; 8° D'avoir une tendance à diriger leur végétation supérieure, perpendiculairement au plan de l'hori- zon, et non à celui du sol qui les soutient (3); 9° De former la plupart des êtres composés d'in- dividus réunis sur un corps commun vivant , qui développe annuellement les générations successives de ces individus. A ce tableau resserré des faits positifs qui carac- térisent les végétaux , si, comme je vais le faire, on oppose celui des caractères essentiels des ani- maux, on reconnaîtra que la nature a établi entre ces deux sortes de corps vivants, une ligne de dé- marcation tranchée qui ne leur permet de s'unir par aucun point des séries qu'elles forment. Or , ce n'est point là ce qu'on nous dit à l'égard de ces deux sortes d'êtres : tant il est vrai que presque tout est encore à faire pour donner des uns et des autres l'idée juste que nous devons en avoir ! Le point le plus essentiel à éclaircir, afin de dé- truire l'erreur qui a fait prendre une fausse marche à la science , consiste donc à prouver que les végé- taux sont généralement dépourvus d'rrnto&jïîYé dans leurs parties. Dès que j'aurai établi les preuves de ce fait , il sera facile de sentir quelle infériorité , dans les phé- nomènes d'organisation , le défaut ([irritabilité des parties doit donner aux végétaux sur les animaux; et l'on concevra pourquoi ils sont tous réduits à n'obtenir leurs mouvements vitaux, c'est-à-dire, les mouvements de leurs fluides , que par des im- pressions qui leur viennent du dehors. soit des branches , des rameaux, des pétioles et des pédoncules. En effet , ils ne perdent leur parallélisme que dans les parties qui s'épanouissent en feuilles , fleurs et fruits. {Note de Lamarck.) (3) Les végétaux paraissent devoir cette tendance au calori- que et à Vélectricitè des milieux environnants ; ces fluides sub- tils, trouvant plus de difficulté à traverser l'air que des corps humides plus conducteurs , s'élancent à travers les tiges végé- tales dans une direction qui tend à s'approcher le plus possible de la verticale , et communiquent , surtout pendant le jour, cette direction au mouvement de la sève pompée par les ra- cines. {Note de Lamarck.) 34 INTRODUCTION. Une discussion concise et claire doit me suffire pour établir les preuves que j'annonce ; et d'abord je vais faire voir que j'étais fondé, lorsque j'ai dit dans ma Philosophie zoologique (vol. 1, pag. 93) qu'il n'y a dans les faits connus à l'égard des plan- tes, dites sensitives , rien qui appartienne au carac- tère de Virritabilité des parties animales ; qu'aucune partie des plantes n'est instantanément contractile sur elle-même; qu'aucune, enfin, ne possède cette faculté qui caractérise exclusivement la nature ani- male. Aussi, par cette cause essentielle, par cette privation d'irritabilité et de contractilité de leurs parties , les végétaux sont généralement bornés à une faible et obscure disparité dans les traits de leur organisation intérieure, et à une grande infé- riorité dans les phénomènes de cette organisation, comparés à ceux que la nature a pu exécuter dans les animaux. Discussion pour établir les preuves du défaut d'irri- tabilité dans les parties des végétaux. Le point essentiel que je dois traiter d'abord, est celui de prouver que le sentiment et Virritabilité sontdes phénomènes très-différents, et qu'ils sont dus à des causes qui n'ont aucun rapport entre elles. On sait que Haller avait déjà distingué ces deux sortes de phénomènes ; mais , comme la plupart des zoo- logistes de notre temps les confondent encore, il est utile que je m'efforce de rétablir cette distinc- tion dont le fondement est de toute évidence. Je montrerai ensuite qu'indépendamment de l'er- reur qui fait confondre le sentiment avec Virritabi- lité, on a pris, dans les végétaux , certains mouve- ments observés dans des circonstances particulières, pour des produits de Virritabilité; tandis que ces mouvements , comme je vais le prouver , n'ont pas le moindre rapport avec ceux qui dépendent du phé- nomène organique dont il est question. Pour s'assurer que le sentiment csi un phénomène très-différent de celui que Virritabilité conslilue , il sniïlt de considérer les trois caractères suivants dans lesquels les conditions des deux phénomènes sont mises en opposition. Premier caractère : Tout animal doué du setiti- vicnt possède constamment dans son organisation un système d'organes particulier, propre à la pro- duction de ce phénomène. Or, ce système d'organes qui se compose toujours de nerfs et d'un ou de plu- sieurs centres de rapports, se dislingue aisément des autres parties de l'organisation. 11 en résulte qu'en altérant ce système dans certaines de ses parties, l'on détruit à volonté la faculté de sentir dans les parties de l'animal que l'organe altéré faisait jouir du sentiment, et l'on rend ces parties insensibles, sans détruire leur vitalité. Au contraire , pour la production du phénomène de Virritabilité, il n'y a dans les parties irritables des animaux, aucun organe particulier quelconque, aucun organe distinct qui ait seul en propre le pou- voir de donner lieu au phénomène en question; mais la composition chimique de ces parties est telle, qu'elle les met continuellement dans le cas, tant qu'elle sont vivantes, de se contracter sur elles- mêmes à la provocation de toute cause irritante. Or, l'on ne saurait altérer la faculté irritable de ces parties, qu'en y anéantissant la vie, puisqu'elles ne tiennent d'aucun organe particulier Virritabilité qu'elles possèdent. Deuxième caractère : Les organes bien connus par la voie desquels le phénomène du sentiment s'exé- cute, ne sont point distinctement ou essentiellement contractiles; aussi, aucune observation constatée ne nous apprend que, pour opérer la sensation, les nerfs soient obligés de se contracter sur eux-mêmes. Au contraire , les parties irritables de tout corps animal ne sauraient exécuter aucun mouvement dé- pendant de Virritabilité , qu'elles ne subissent alors une véritable contraction sur elles-mêmes. Ces par- ties ne sont donc irritables, que parce qu'elles sont essentiellement coniracliles ; ce que ne sont point les organes du sentiment. Troisième caractère : Lorsqu'un animal, doue de la faculté de sentir, vient à périr, le sentiment s'é- teint en lui avant l'anéantissement complet de ses mouvements vitaux. Au contraire, lorsqu'un animal quelconque meurt, Virritabilité dont toutes ses parties ou certaines d'en- tre elles jouissaient, est, de toutes ses facultés, celle qui s'anéantit constamment la dernière. Le phénomène du sentiment et celui de Virrita- bilité sont donc essentiellement différents l'un de l'autre, puisque les causes et les conditions néces- saires à leur production ne sont point les mêmes , et qu'on a toujours des moyens décisifs pour les distinguer. Maintenant, pour montrer combien les principes de la théorie admise en zoologie sont encore impar- faits, je vais faire remarquer que les plus savants zoologistes de notre temps confondent encore le sen- timent avec Virritabilité, et que, par la citation de quelques faits mal jugés, ils croient pouvoir étendre aux végétaux l'une et l'autre de ces facultés. (i Plusieurs plantes , dit-on dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, à l'article ^««'«m/, se meu- vent d'une manière extérieurement toute pareille à celle des animaux: les feuilles de la sensitive se contractent lorsqu'on les touche, aussi vite que les tentacules du polype ; comment prouver qu'il y a INTRODUCTION. Oi) du sentiment dans un cas et non dans l'autre (1)? « Je puis assurer, d'après mes propres observations, qu'il n'y a dans tout ceci rien d'exact, rien qui soit conforme au fait observé à l'égard de la sensitivc ou des autres plantes qui offrent des mouvements ana- logues; qu'en un mot, il n'y a aucun rapport entre les mouvements de ces plantes, et ceux qui provien- nent de l'excitation de l'znvVaô/'Wé dans les animaux, et qu'il y en a bien moins encore avec le phénomène du sentiment. D'abord , dans la contraction citée que subissent les tentacules du polype, lorsqu'on les touche, il n'y a point de preuve que le sentiment en soit la cause, c'est-à-dire, qu'il y ait eu une sensation pro- duite; car Virritabilité seule a pu opérer cette con- traction. On est, au contraire, fondé à dire qu'aucune sensation n'a pu avoir lieu par l'attouchement cité, puisque le système d'organes essentiel à la produc- tion de ce phénomène n'existe point dans ce polype, et que le propre de la sensation n'est pas de produire du mouvement. Ainsi , la question de savoir pour- quoi il y a du sentiment dans le polype, tandis qu'il n'y en aurait pas dans la sensitive, ne devait pas se faire, s'il n'est pas vrai que le polype lui-même puisse éprouver des sensations. Or, je vais mainte- nant prouver que, dans les faits cités du polype et de la sensitive, il n'y a nulle parité de phénomène; car les tentacules du polype ne se sont mus , loi's- qu'on les a touchés , qu'en subissant une véritable contraction, tandis que l'attouchement n'en a pu opérer aucune sur les parties de la sensitive. Le po- lype se sera donc mu, dans le fait en question, par la voie de Virritabilité de ses parties, et la sensitive par une voie très-différente. En effet, il n'est pas vrai qu'aucune partie de la sensitive se contracte lorsqu'on la touche; car, ni les folioles, ni les pétioles , soit communs, soit parti- culiers, ni les petits rameaux de cette plante, ne subissent alors aucune contraction sur eux-mêmes ; mais ces parties se reploient dans leurs articulations sans qu'aucune de leurs dimensions soit altérée; et par cette plicalion , qui s'exécute comme une dé- tonte, la plupart de ces parties sont subitement et simplement abaissées, en sorte qu'aucune d'elles n'a subi la moindre contraction, le plus léger change- ment dans ses dimensions propres. Ce n'est assuré- ment point là le caractère de Virritabilité , et ce n'est, effectivement, que dans les animaux, que des parties peuvent se contracter subitement sur elles- (i) 11 nous paraît éviilent que G. Cuvier, en établissant cette comparaison, avait oublié ces beaux principes d'harmonie dans les organisations , d'après lesquels les actes , si simples qu'ils soient , sont toujours le produit d'organes ; on doit être surpris de voir ce grand naturaliste, dont les travaux ont fortement contribue à mettre ces principes hors de toute contestation, les mêmes, changer alors leurs dimensions, et conser- ver pendant la vie de l'animal ou pendant la durée de leur intégrité, la faculté de se contracter de nou- veau à chaque provocation d'une cause excitante ; jamais d'ailleurs personne n'a pu observer de sem- blables contractions dans quelque corps que ce soit. Dès qu'on a opéré cette plication articulaire des parties d'une sensitive, par un attouchement ou par une s'ecousse suffisante, la répétition de l'attouche- ment ou de la secousse n'y saurait plus alors pro- duire aucun mouvement. Pour renouveler le même phénomène, il faut attendre pendant un temps assez long, qui est toujours de plusieurs heures, qu'une nouvelle tension dans les articulations des parties les ait relevées ou étendues ; ce qui ne s'exécute que très-lentement lorsque la température est basse. Je le répète : ce n'est point là du tout le propre de Virritabilité animale; cette faculté reste la même dans les parties qui en sont douées tant que l'animal est vivant, et leur contraction peut se répéter de suite, autant de fois que la cause excitante viendra la provoquer. D'ailleurs , la contraction d'une partie animale n'offre point simplement des mouvements articulaires, comme dans la sensitive, mais un res- serrement subit, un raccourcissement réel des par- ties, en un mot, un changement dans leurs dimen- sions ; or, rien de semblable ne se manifeste dans les plantes. Ainsi, dès qu'il n'est pas vrai que les mouvements subits qu'on observe dans certaines parties des plan- tes, dites sensitives, lorsqu'on les touche, soient de véritables contractions ou des changements réels dans les dimensions de ces parties, il est dès lors évidentque ces mouvements n'appartiennent pointa Virritabilité : aussi ne sauraient-ils se répéter de suite, dans tous les temps sans exception, comme ceux que Virritabilité produit à la provocation de toute cause excitante. Nous savons donc maintenant que Virritabilité n'est point la cause des mouvements cités des plan- tes, dites sensitives, et qu'il y a une disparité mani- feste entre ces mouvements et les phénomènes de Virritabilité animale. Mais quelle est la cause des mouvements singuliers des plantes, dont il est question? A cela je répondrai : que nous parvenions à con- naître positivement cette cause, ou que nous ne puissions que l'entrevoir à l'aide de quelque hypo- thèse plausible et appuyée sur des faits, il n'en sera abandonner dans une question de l'importance de celle-ci, qui ne pouvait être jugée que parleur application rationnelle et profonde. Lamartlv a connu toute la difficulté, l'a abordée avec une grande supériorité, et il est le seul qui en ail donne une solution satisfaisante. 36 INTRODUCTION. pas moins toujours très-vrai que cette même cause est étrangère à Virrîtahilité animale. Or, j'ai cru apercevoir cette cause, pour les plantes dites sensitives, dans une particularité qui concerne les émanations des fluides élastiques et invisibles que ces plantes produisent dans le cours de leur vie, comme les autres corps vivants, et cela d'au- tant plus abondamment que la température est plus élevée. D'abord , je dois faire remarquer que les mouve- ments observés dans les végétaux ne se bornent pas à ceux des plantes dites sensitives; car on en con- naît de diverses sortes , et l'on peut s'assurer, par un examen attentif de ces mouvements, qu'aucun d'eux n'appartient à V irritabilité. Ensuite, je ferai voir que ces mouvements pren- nent leur source dans différentes causes, la plupart facilement déterminables. Les uns, en effet, sont des mouvements subits très-visibles, comme ceux de délente, d'affaissement de parties, etc. Les autres, au contraire, sont des mouvements lents et insensibles , comme ceux qui sont dus à des causes hygrométriques, pyrométriques, etc. Tous ne s'exécutent et ne s'observent que dans certaines circonstances. Quelques-uns ne se renou- vellent plus après leur exécution, comme ceux de détente de certains fruits dont les graines sont lan- cées au loin par la détente de leur péricarpe. Il y en a qui ne se montrent que dans certaines parties, comme certaines fleurs, soit à l'époque de leur épanouissement, soit dans ce temps d'effervescence particulière oii les organes sexuels sont sur le point d'exécuter leurs fonctions. Ici, je puis montrer que les mouvements articu- laires de la sensitive sont de la première sorte, et que ce ne sont que des affaissements de parties, qui s'opèrent par des détentes d'articulations. Je ferai même voir que les mouvements de Vhedysarum ;emenls, les uns ont pu les supporter et ont continué à vivre en éprouvant des modifica- tions plus ou moins profondes; les autres, ayant leur existence plus profondément liée aux circonstances environnantes, ont péri lorsque ces circoiistances n'ont plus été en rap|)ort avec leur organisation : aussi l'on remarque, en remontant des cou- ches inférieures aux supérieures, les espèces se succéder et sY-teindre graduellcmenl , de telle sorte qu'il n'y en a plus ac- tuellement une seule qui ail vécu dans le temps que les terrains secondaires se déj)0saieut , et qui vive encore aujourd'hui, hes faits qui ont rapjiort aux corps or-janisés fossiles doivent être pris très-sérieusement en considération, toutes les tois qu'il s'agira de discuter avec tous ses éléments la question qui est ici agitée par Lamarek. (i) Aucune question n'est plus difficile et plus importante que celle lie Tespèce : quoiqu'elle touche à tout ce que la zoologie a de plus élevé et de plus philosophique, elle est loin cependant d'être résolue. La définition de l'espèce n'a i)as encore été faite d'une manière satisfaisante. Ceux des naturalistes qui ont tenté quelques eli'orts à cet égard étaient préoceiq)és |)ar des idécs" 1 fstématiques avec lesquelles la définition devait .s'accorder. amarck lui-même, tout en Penvisageant plus largement, est allé trop loin, ce nous semble : l'espèce est variable, personne ne le conteste ; mais elle n'est pas variable indéfiniment. On observe en effet, en suivant une espèce dans toutes les circon- stances modifiantes qu'elle peut subir, des altérations profon- des; mais malgré cela elle conserve des caractères propres qui pour composer et compliquer de plus en plus l'or- ganisation, est la suivante : 4" loi : Tout ce qui a été acquis , tracé otv changé clans V organisation des individus pendant le cours de leur vie , est conservé par la génération , et transmis aux nouveaux individus qui proviennent de ceux qui ont éprouvé ces changements. Cette loi, sans laquelle la nature n'eût jamais pu diversifier les animaux, comme elle l'a fait, et éta- blir parmi eux une progression dans la composition de leur organisation et dans leurs facultés, est expri- mée ainsi dans ma Philosophie zoologique (vol. I , p. 23!5). « Tout ce que la nature a fait acquérir ou perdre aux individus par l'inQuence des circonstances dans lesquelles leur race se trouve depuis longtemps exposée, et, par conséquent, par l'influence de l'em- ploi prédominant de tel organe, ou par celle d'un défaut constant d'usage de telle partie, elle le con- serve, par la génération , aux nouveaux individus qui en proviennent, pourvu que les changements acquis soient communs aux deux sexes, ou à ceux qui ont produit ces nouveaux individus. )> Cette expression de la même loi offre quelques détails qu'il vaut mieux réserver pour ses dévelop- pements et son application, quoiqu'ils soient à peine nécessaires. En effet, cette loi de la nature qui fait transmet- tre aux nouveaux individus, tout ce qui a été acquis dans l'organisation, pendant la vie de ceux qui les ont produits, est si vraie, si frappante, tellement attestée par les faits, qu'il n'est aucun observateur qui n'ait pu se convaincre de sa réalité. Ainsi, par elle, tout ce qui a été tracé, acquis ou ne permettent pas de la confondre. La manière arbitraire avec laquelle les espèces sont établies dans les ouvrages d'histoire naturelle, arbitraire qui a permis de donner aux caractères une valeur très-variable selon le caprice ties auteurs, est une lies causes qui s'oppose le plus à une bonne définition de l'es- pèce. Habitués à cette routnie , tous les auteurs y restent , et ne font point les obscrvalioni capables de jeter quelque jour sur la question. 11 est très-souvent arrivé que, sur des observations insulfisantcs , des variétés ont été décrites comme espèces dis- tinctes; et lorsque Terreur a été démontrée, au lieu de chan- ger la manière de procéder dans la distinction des espèces, au lieu d'attendre des observations suffisantes, on a prétendu que l'espèce n'avait rien de constant , qu'elle ne pouvait être rigou- reusement définie, puisque l'on voyait .s'établir des passages d une espèce à l'autre : il aurait mieux valu accuser la précipi- tation que i'oii met ordinairement à établir des espèces dans les collections, l'iniperfLCtion de nos moyens d'observation et le peu d'unité et de philosophie qui ont jusqu'à présent dirigé les naturalistes dans ces sortes de recherches, il faudrait, pour parvenir à la définition désirée , observer les espèces dans tous les lieux où elles liabilent, du nord au midi; rassembler toutes les variétés d'âge , de forme , de couleur, de taille , faire de tou- tes ces modifications un tableau présentant une espèce bien connue, et établir autant de ces tableaux qu'il y a de véritables espèces u'êtres organisés. A l'aide de ce moyen on parviendrait à réduire beaucoup le nombre des espèces inscrites dans les catalogues de botanique et de zoologie, et l'on arriverait très- probablement, par la suite, à une loi donnant les limites de l'espèce dans ses modifications, et par un enchaînement néces- saire , servant de base à une définition juste et rigoureuse. INTRODUCTION. 63 change dans l'organisation, par des habitudes nou- Tclles et conservées ; certains penchants irrésistibles qui résultent de ces habitudes ; des vices de confor- mation, et même des dispositions à certaines mala- dies; tout cela se trouve transmis, par la génération ou la reproduction, aux nouveaux individus qui proviennent de ceux qui ont éprouvé ces change- ments, et se propage de générations en générations dans tous ceux qui se succèdent, et qui sont soumis aux mêmes circonstances, sans qu'Usaient été obli- gés de l'acquérir par la voie qui l'a créé. A la vérité, dans les fécondations sexuelles , des mélanges entre des individus qui n'ont pas également subi les mêmes modifications dans leur organisation, semblent offrir quelque exception aux produits de cette loi; puisque ceux de ces individus qui ont éprouvé des changements quelconques, ne les trans- mettent pas toujours, ou ne les communiquent que partiellement à ceux qu'ils produisent. Mais il est facile de sentir qu'il n'y a là aucune exception réelle ; la loi elle-même ne pouvant avoir qu'une applica- tion partielle ou imparfaite dans ces circonstances. Par les quatre lois que je viens d'indiquer, tous les faits d'organisation me paraissent s'expliquer fa- cilement; la progression dans la composition de l'organisation des animaux et dans leurs facultés, me semble facile à concevoir; enfin, les moyens qu'a employés la nature pour diversifier les ani- niaux, et les amener tous à l'état où nous les voyons, deviennent aisément déterminables. • Je puis rendre, en quelque sorte, ces moyens plus sensibles, en en citant au moins un exemple parmi ceux qu'a employés la nature pour exécuter, dans les animaux, une composition croissante de leur organisation, et un accroissement progressif dans le nombre et le perfectionnement de leurs facultés. Mais avant cette citation, je dirai qu'en compa- rant partout les faits généraux, l'on reconnaîtraque, dans l'un et l'autre règne des corps vivants (les végé- taux et les animaux), la nature partant de l'organi- sation la plus simple, de celle qui est seulement nécessaire à l'existence de la vie la plus réduite, a ensuite exécuté différents changements progressifs dans l'organisation, à raison des moyens que l'état des êtres sur lesquels elle opérait , lui permettait d'employer. Ainsi , l'on verra que, dans les végétaux, réduite à très-peu de moyens, parle défaut d'irritabilité des parties , la nature n'a pu que modifier de plus en plus le tissu cellulaire de ces corps vivants , et le varier de toutes manières à l'intérieur, mais sans jamais parvenir à en transformer aucune portion en organe intérieur particulier, capable de donner au végétal une seule faculté étrangère à celles qui sont communes à tous les corps vivants, et sans même pouvoir établir , dans les différents végétaux, une accélération graduelle du mouvement de leurs flui- des, en un mot, un accroissement notable d'énergie vitale. Dans les animaux^, au contraire, l'on remarquera que la nature , trouvant dans la contractilité des parties souples de ces êtres, de nombreux moyens, a non-seulement modifié progressivement le tissu cellulaire, en accélérant de plus en plus le mouve- ment des fluides, mais qu'elle a aussi composé pro- gressivement l'organisation , en créant , l'un après l'autre, différents organes intérieurs particuliers, les modifiant selon le besoin de tous les cas, les cu- nmlant de plus en plus dans chaque organisation plus avancée, et amenant ainsi, dans différents ani- maux, diverses facultés particulières, graduellement plus nombreuses et plus éminentes. Pour donner un exemple qui puisse montrer qu'il ne s'agit point h cet égard d'une simple opi- nion, mais de l'existence d'un ordre de choses que l'observation atteste , je me bornerai à la citation suivante. Exemple: Accélération progressive du mouvement des fluides dans les animaux, depuis les plus im- parfaits, jusques aux plus parfaits. On ne saurait douter que, dans les animaux les plus imparfaits, tels que les infusoires et lespo/rpes, la vie ne soit dans sa plus faible énergie, <à l'égard des mouvements intérieurs qui la constituent, et que les fluides propres qui sont mis en mouvement dans le frêle tissu cellulaire de ces animaux, ne s'y déplacent qu'avec une lenteur extrême, qui les rend incapables de s'y frayer des canaux. Aussi, leur tissu cellulaire n'en offre-t-il aucun. Dans ces animaux, de faibles mouvements vitaux suffisent seulement à leur transpiration, aux absorptions des matières dont ils se nourrissent, et à l'imbibition lente de ces matières fluides. Dans les radiaires mollasses qui viennent ensuite, la nature ajoute un nouveau moyen pour accélérer un peu plus le mouvement des fluides propres de ces corps. Elle accroît l'étendue des organes de la di- gestion, en ramifiant singulièrement le canal alimen- taire; elle perfectionne un peu plus le fluide nour- ricier par l'influence d'un système respiratoire nouvellement établi, et à l'aide d'un mouvement constant et réglé , que les excitations du dehors produisent dans tout le corps de l'animal, elle hâte davantage le déplacement des fluides intérieurs. Parvenue à former les radiaires échinodermes, où les mouvements isochrones du corps de l'animal ne peuvent plus s'exécuter, la nature s'est trouvée en état de faire usage d'un autre moyen plus puissant et plus indépendant, et c'est là en effet qu'elle a commencé l'emploi du mouvement musculaire qui 64 INTRODUCTION. remplit à la fois deux objets : celui de mouvoir des parties dont l'animal a besoin de se servir, et celui de contribuer à l'activilé des mouvements vitaux. L'emploi du mouvement musculaire, pour activer les mouvements de la vie animale , commencé dans les radiaires échinodermes, s'est accru dans les in- sectes, en qui d'ailleurs, l'énergie vitale fut aug- mentée par la respiration de l'air. Ainsi , l'emploi de ce mouvement et l'auxiliaire de la respiration de l'air purent suffire aux insectes et à la plupart des arachnides. Mais les crustacés, ne respirant en général que l'eau, eurent besoin d'un nouveau moyen plus puis- sant pour l'accélération de leurs fluides. Pour cela la nature joignit à l'action musculaire , l'établisse- ment d'un système spécial pour la circulation , sys- tème commencé dans les dernières arachnides, et qui a éminemment accéléré le mouvement des fluides. Cette accélération du mouvement des fluides , à l'aide d'un système spécial pour la circulation, s'ac- crut même encore par la suite, à mesure que le cœur parvint à acquérir des augmentations; que l'organe respiratoire, resserré dans un lieu particulier, l'ut transformé en poumon qui ne saurait respirer que l'air ; enfin , elle s'accrut à mesure que l'influence nerveuse reçut elle-même de l'accroissement, et put donner aux organes plus de force d'action. C'est ainsi que la nature, en commençant la pro- duction des animaux par les plus imparfaits, a su accélérer progressivement le mouvement des fluides et accroître l'énergie vitale, en employant différents moyens appropriés aux cas particuliers. Je pourrais multiplier des exemples qui prouvent que chaque système d'organes particulier fut, dans son origine, fort imparfait, peu énergique, et qu'il reçut ensuite des développements et des perfection- netnents graduels, à mesure que l'organisation plus composée les rendait nécessaires. En effet, si je considérais les moyens variés et progressivement plus perfectionnés qu'emploie la nature pour la reproduction et la multiplication des individus, afin d'assurer la conservation des espèces ou des races obtenus, je montrerais : Que ces moyens, réduits dans les animaux les plus imparfaits, à une simplescission du corps, amè- nent en resserrant cette scission dans des points par- ticuliers , la gemmation des individus; que cette gemmation, d'abord externe, devient ensuite interne, et prépare la formation des ovaires; qu'alors des or- ganes fécondateurs et des ovules contenant un em- bryon susceptible d'être fécondé, ont pu être établis, que le système spécial pour la reproduction étant formé, il a donné lieu d'abord à la génération des ovipares et des ovo-vivipares, et que ce système ensuite, est parvenu à amener la plus perfectionnée des générations, celle des vrais vivipares, qui donne la vie active à l'embryon dans l'instant môme qu'il est fécondé. Si jeconsidérais, après cela, le système spécial de la respiration, système important et devenu néces- saire lorsque l'organisation animale perdit sa pre- mière simplicité, je montrerais : Que cesyslème n'acommencé quepar àtstrachées a« El ailleurs il dit : .< En effet, si on parcourt successivement les ditïcrentes famil- les, il n'est pas un organe que l'on ne voie se sim- (i) Rapport sur les progrès des sciences nalurelles, de- puis 1789, p. l'i'i. 76 INTRODUCTION. plifier par degrés , perdre son énergie, el finir par i disparaître tout à fait en se confondant dans la inasse (1) ». Il s'ensuit donc que les facultés se dégradent et finissent chacune par être anéanties à un ternie quelconque de la série des animaux, comme les or- ganes qui les produisent; qu'elles sont partout pro- portionnelics au perfectionnement et à l'état des organes ; et qu'il ne reste aux animaux qui terminent celle série, que les facultés propres à tous les corps vivants, ainsi que celle qui constitue leur nature animale. 11 s'ensuit encore qu'il n'est pas vrai, et qu'il ne peut l'être, que tous les animaux soient doués de la faculté de sentir; ce que je crois avoir suffisamment établi. Ainsi, je ne reviendrai plus sur cet objet, parce qu'il n'a pas besoin de nouvelles preuves. Mais, une vérité tout aussi solide , et qui en ré- sulte encoreclaircment, c'est que les animaux très- imparfaits qui ne jouissent point de la faculté de sentir, sont nécessairement dépourvus de cet appa- reil nerveux qui donne lieu aux sensations et au sentiment intérieur; appareil qui doit être assez compliqué et assez étendu pour que son ensemble, agité par quelque afTcction sur les sens, ou par quel- que émotion intérieure, puisse faire participer l'être entier à ces affections ou à ces émotions; appareil, enfin, qui constitue dans l'individu qui le possède, une puissance qui peut le faire agir. Ainsi, ces animaux sont réellement privés de cette conscience, de ce sentiment intime d'existence, dont jouissent ceux qui, doués de l'appareil dont je viens de parler, peuvent éprouver des sensations , et être agités par des émotions intérieures. Or, les animaux très-imparfaits dont il s'agit, ne possédant nullement le sentiment intérieur en question, ne sauraient avoir ou faire naître en eux la cause ex- citatrice de leurs mouvements. Elle leur vient donc évidemment du dehors , et dès-lors elle n'est assu- rément pas à leur disposition ; aussi aucun de leurs besoins n'exige qu'elle le soit : ce que j'ai déjà fait voir. Tout ce qu'il leur faut se trouve à leur portée: ce ne sont des animaux que parce qu'ils sont irrita- bles. Je terminerai cette partie par une remarque im- portante et relative aux besoins des différents ani- maux ; besoins qui ne sont nullejiart, ni au-dessus, ni au-dessous des facultés qui peuvent y satisfaire. On observe que, depuis les animaux les phis im- parfaits, tels que les {)remiers des in fnsoircs, jus- qu'aux mammifères les plus perfectionnés , les besoins, pour chacun d'eux, s'accroissent avec la (i) Dictionnaire des Sciences naturelles, vol. 2, p. 167. composition progressive de leur organisation ; et que les facultés nécessaires pour satisfaire partout à ces besoins, s'accroissent aussi partout dans la même proportion. 11 en résulte que, dans les plus simples et les plus imparfaits des animaux, la réduction des besoins et des facultés se trouve réellement à son viinimum, tandis que, dans les plus perfectionnés des mammifères , les besoins et les facultés sont à leur maximum de complication et d'éminence ; et comme chaque faculté distincte est le produit d'un système d'organes particulier qui y donne lieu, c'est donc une vérité incontestable qu'il y a toujours partout un rapport parfait entre les besoins, les fa- cultés d'y satisfaire, et les organes qui donnent ces facultés. Ainsi , les facultés qu'on observe dans différents animaux', sont uniquement organiques; elles ont des limites comme les organes qui les produisent; sont toujours dans un rapport parfait avec l'état des organes qui les font exister; et leur nombre, ainsi que leur éminence, sont aussi parfaitement en rap- port avec ceux des besoins. Il est si vrai que, dans l'étendue de l'échelle ani- male, les facultés croissent en nombre et en éminence comme les organes qui les donnent, que si, à l'une des extrémités de l'échelle, l'on voit des animaux dépourvus de toute faculté particulière, l'autre ex- trémité , au contraire , offre, dans les animaux qui s'y trouvent, une réunion au maximum des facultés dont la nature ait pu douer ces êtres. Plus, en effet, l'on examine ceux des animaux qui possèdent des facultés d'intelligence, plus on les admire , plus même on se sent porté à les aimer. (^)ui ne connaît l'intelligence du chien, son attache- ment pour son maître, sa fidélité, sa reconnaissance pour les bons trailements, sa jalousie dans certaines circonstances, son extrême perspicacité à juger, dans vos yeux , si vous êtes content ou fâché , de bonne ou de mauvaise humeur; son inquiétude et sa sensibilité lorsqu'il vous voit souffrir, etc.! Les chietis , néanmoins, ne sont pas les plus in- telligents des animaux; d'autres, et surtout les «m- ges , le sont encore davantage, les surpassent eu vivacité de jugement, en finesse, en ruses, en adresse, etc.; aussi, sont-ils, en général, plus mé- chants , plus difficiles à soumettre el à asservir. 11 y a donc des degrés dans l'intelligence, dans le sentiment, etc., parce qu'il s'en trouve nécessai- rement dans tout ce qu'a fait la nature. Si, dans la série des animaux, les limites précises des facultés particulières que l'on observe dans différents êtres de cette série, ne sont pas encore définitivement déterminées, on n'en est pas moins fondé à reconnaître que ces limites existent, car tous les anin)aux ne possèdent point les mêmes INTRODUCTION. 77 facullcs ; ainsi, il y a un poinl dans l'échelle animale où chacune d'elles commence. Il en est de même des systèmes d'organes parti- culiers qui donnent lieu à ces facultés; si l'on ne connaît pas encore partout le point précis deréchclle animale où chacun d'eux commence, on doit, néan- moins, être assuré que chaque système d'organes particulier a réellement dans l'échelle un point d'origine, c'est-à-dire, de première ébauche; il y a même quelques-uns de ces systèmes dont le com- mencement paraît assez bien déterminé. Ainsi , le système d'organes particulier qui efïec- lue la digestion , paraît ne commencer qu'avec les polypes; celui qui sert à la respiration ne ^commence à exister que dans les radiaires; celui qui donne lieu au mouvement musculaire n'offre son origine avec quelques vestiges de nerfs, que dans les radiai- res échinodermes ; celui de la fécondation sexuelle paraît offrir sa première ébauche vers la lin des vers, et se montre ensuite parfaitement distinct dans les insectes et les animaux des classes suivan- tes; celui qui est assez compliqué pour produire le phénomène du sentiment ne commence à se mani- fester clairement que dans les insectes; celui qui effectue une véritable circulation paraît ne com- mencer réellement que dans les arachnides ; enfin, celui qui donne lieu à la formation des idées, et aux opérations qui s'exécutent entre ces idées, pa- raissant n'appartenir qu'au plan des animaux ver- tébrés, ne commence très-probablement qu'avec les poissons. Qu'il y ait quelques rectifications à faire dans ces déterminations, il n'en est pas moins vrai que ces mêmes rectifications ne peuvent altérer nulle part le principe des points particuliers de l'échelle ani- male où commence chaque système d'organes, ainsi que les facultés ou les avantages qu'il donne aux animaux qui le possèdent. Partout même où une limite quelconque ne peut être positivement fixée, l'arbitraire de l'opinion fait bientôt varier le sentiment à son égard. Par exemple, M. Le Gallois, d'après différentes expériences qu'il a faites sur des mammifères mu- tilés pendant leur vie, prétend que le principe du sentiment existe seulement dans la moelle épinière, et non dans la base du cerveau ; il prétend même qu'il y a autant de centres de sensation bien dis- tincts, qu'on a fait de segments à celte moelle, ou qu'il y a de portions de celle moelle qui envoient des nerfs au tronc. Ainsi, au lieu d'une unité de foyer pour le sentiment, il y en aurait un grand nombre, selon cet auteur. Mais doit-on toujours regarder comme positives les conséquences qu'un observateur a tirées des faits qu'il a découverts ; et ne convient-il pas d'examiner auparavant, soit sa manière de raisonner, soit les bases mêmes sur lesquelles il se fonde? D'une part, je vois que M. Le Gallois juge presque toujours de la sensibilité par des mouvements exci- tés qu'il aperçoit ; en sorte qu'il prend des effets de Y irritabilité pour des témoignages de sensations éprouvées ; et de l'autre part , je remarque qu'il ne dislingue point, parmi les puissances nerveuses, celle qui vivifie les organes , et qui leur fournit des forces d'action, de celle, très-différente, qui sert uniquement au phénomène des sensations ; comme il aurait dû distinguer aussi , s'il s'en était occupé , celle encore très-différentedes autres , qui donne lieu à la formation des idées, et aux opérations qu'elles exécutent. 11 est possible qu'il y ait réellement, comme le dit M. Le Gallois, plusieurs centres particuliers de sen- sations dans les animauxqui jouissent de la faculté de sentir; mais alors, au lieu d'un seul appareil d'or- ganes pour la production de ce phénomène physique il y en aurait plusieurs; enfin, la nature aurait em- ployé sans nécessité une complication de moyens; car on peut prouver qu'un seul foyer pour la sen- sation peut satisfaire à tous les faits connus relatifs à la sensibilité. Cependant, jusqu'à ce que des expériences , plus décisives à cet égard que celles qu'a publiées cet au- teur , nous autorisent à prononcer définitivement sur ce sujet, je crois devoir conserver l'opinion plus vraisemblable de l'existence d'un seul foyer pour la production du sentiment. Cela ne m'empêche pas de reconnaître que les nerfs qui partent de la moelle épinière ne soient particulièrement ceux qui fournissent au cœur, in- dépendamment de son irritabilité, le principe de ses forces, et qui en fournissent aussi à d'autres par- lies du tronc; enfin, de croire, d'après ce savant, que les nerfs du même ordre qui viennent animer les organes de la respiration , naissent de la moelle allongée. Lorsque les observateurs de la nature se multi- plieront davantage; que les zoologistes ne se borne- ront plus à l'art des distinclioiis, à l'étude des par- ticularités de forme, à la composition arbitraire de genres toujours variables, à l'extension d'une no- menclature jamais fixée; et qu'au contraire, ils s'oc- cuperont d'étudier la nature , ses lois , ses moyens , et les rapports qu'elle a établis entre les systèmes d'organes particuliers et les facultés qu'ils donnent aux animaux qui les possèdent; alors, les doutes, les incertitudes que nous avons encore sur les points de l'échelle animale où commence chacune des fa- cultés dont il s'agit , et sur l'unité de foyer et de siège de chaque système d'organes , se dissiperont successivement; alors, enfin, les points essentiels de n INTRODUCTION. la Philosophie zoologique s'éclairciront de plus en plus et la science obtiendra l'importance qu'elle peut avoir. En attendant, je crois avoir montré que les fa- cuUésanimales,dequclqueémincnce qu'elles soient, sont toutes des phénomènes purement physiques; que ces phénomènes sont les résultats des fonctions qu'exécutent les organes ou les appareils d'organes qui peuvent les produire; qu'il n'y a rien de méta- physique , rien qui soit étranger à la matière , dans chacun d'eux; et qu'il ne s'agit, à leur égard, que de relations entre différentes parties du corps ani- mal et entre différentes substances qui se meuvent, agissent, réagissent et acquièrent alors le pouvoir de produire le phénomène observé. S'il en était autrement, jamais nous n'eussions eu connaissance de ces phénomènes; car chacun d'eux est un fait que nous avons observé, et nous savons positivement que la nature seule nous présente des faits, et que ce n'est qu'à l'aide de nos sens que nous avons pu connaître un petit nombre de ceux qu'elle nous offre. Je crois avoir ensuite prouvé, qu'outre les facul- tés qui sont communes à tous les corps vivants, les animaux offrent, parmi eux, différentes sortes de facultés qui sont particulières à certains d'entre eux : elles ont donc des limites, ainsi que les organes qui les donnent. Maintenant, il est indispensable de montrer que les penchants (les animaux sensibles, que ceux même de l'homme, ainsi que ses passions, sont encore des phénomènes de l'organisation , des produits natu- rels et nécessaires du sentiment intérieur de ces êtres. Pour cela, je vais essayer de remonter à la source de ces penchants , et je tâcherai d'analyser les principaux produits de cette source. CINQUIÈME PARTIE. DES PENCHANTS, SOIT SES ANIMAUX SENSIBLES, SOIT DE L'HOSIIHE MÊME, CONSIDERES DANS EEUR SOnRCE, ET GOMME PHÉNOMÈNES DE L'ORGANISATION. — t^ï^Xs Dans ce qui appartient à la nature, tout est lié, tout est dépendant, tout est le résultat d'un plan commun, constamment suivi, mais infiniment varié dans ses parties et dans ses détails. L'homme lui- même tient, au moins par un coté de son être, à ce plan générai, toujours en exécution. Il est donc né- cessaire, pour ne rien omettre de ce qui est le pro- duit de l'organisation animée par la vie, de considé- rer ici séparément, quel le est la source des pewc/iaw/s et même des passions dans les êtres sensibles en qui nous observons ces phénomènes naturels. Ainsi, comme on pourrait d'abord le penser, le %ujet de celte cinquième partie n'est nullement étran- ger au but que je me suis proposé dans cette Introduc- tion; savoir : celui d'indiquer les faits et les phéno- mènes qui sont le produit de l'organisation et de la vie. Et dans celte partie, je dois considérer particu- lièrement les penchants des êtres sensibles , parce que ce sont des phénomènes d'organisation , des produits du senliment intérieur de ces êtres. Ayant été autorisé à dire que nojjs n'obtenons au- cune connaissance positive que dans la nature, parce que nous n'en pouvons acquérir de telles que par l'observation, et que, hors de la nature , nous ne pouvons rien observer, rien étudier, rien con- naître de certain, il s'ensuit que tout ce que nous connaissons positivement lui appartient et en fait essentiellement partie. Cela posé, je dirai, sans craindre de me tron)per, que la nature ne nous offre d'observables que des corps; que du mouvement entre des corps ou leurs parties; que des changements dans les corps ou parmi eux; que les propriétés des corps; que des phénomènes opérés par les corps et surtout par certains d'entre eux; enfin, que des lois immua- bles qui régissent partout les mouvements, les chan- gements , et les phénomènes que nous présentent les corps. Voilà, selon moi, le seul champ qui soit ouvert à nos observations, à nos recherches, à nos étu- des; voilà, par suite, la seule source oii nous puis- sions puiser des connaissances réelles , des vérités utiles. S'il en est ainsi, les phénomènes que nous obser- vons, de quelque genre qu'ils soient, sont produits par la nature, ont leur cause en elle seule, et sont INTRODUCTION. 79 tous, sans exception, assujettis à ses lois. Or, nous efforcer de remonter, par l'observation el Tctude , jusqu'à la connaissance des causes et des lois qui produisent les phénomènes que nous observons , en nous attachant particulièrement à ceux de ces phénomènes qui peuvent nous intéresser directe- ment, est donc ce qu'il y a de plus important pour nous. Parmi les phénomènes nombreux et divers que nous pouvons observer, il en est qui doivent nous intéresser particulièrement, parce qu'ils tiennent de plus près à notre manière d'être, à notre consti- tution organique, et parce qu'en effet ils ressem- blent beaucoup à ceux de même sorte qui se pro- duisent en nous et que nous tenons aussi de la nature par la môme voie. Les phénomènes dont il s'agit sont les penchants des animaux sensibles, les passions mêmes qu'on observe parmi ceux qui sont intelligents dans certains degrés. Puisque ces phénomènes sont des faits observés, ils appartien- nent à la nature, et ils sont effectivement les pro- duits de ses lois, en un mot, du pouvoir qu'elle tient de son suprême auteur. Aussi, nous pouvons facilement remonter jusqu'à la véritable source où ces phénomènes puisent leur origine et leur exalta- tion. Déjà, je puis dire avec assurance que les pen- chants des animaux sensibles, et que ceux plus remarquables encore des animaux intelligents, sont des produits immédiats du sentiment intérieur de ces êtres. Or, le sentiment intérieur dont il s'agit, étant évidemment une dépendance essentielle du système organique des sensations, les penchants observés dans les êtres doués de ce sentiment inté- rieur sont donc de véritables produits de l'organi- sation de ces êtres. Ainsi, l'ignorance de ces vérités positives pourrait seule faire regarder comme étrangers à mon sujet, les objets dont je vais m'occuper. Laissant à l'écart ce que Vhornme peut tenir d'une source supérieure, el ne voulant considérer en lui que ce qu'il doit à la nature, il me paraît que ses penchants généraux , qui influent si puissamment sur ses actions diverses, sont aussi de véritables produits de son organisation, c'est-à-dire du senti- ment intérieur dont il est doué; sentiment qui l'entraîne à son insu dans un grand nombre de ses actions. Il me semble , en outre , que ces pas- sions, qui ne sont que des exaltations de ceux de ses penchants naturels auxquels il s'est impru- demment abandonné , tiennent d'une parla la na- ture, et de l'autre à la faible culture de sa raison, qui alors lui fait méconnaîlre'ses véritables intérêts. Si je suis fondé dans cette opinion, il sera possible de remonter à la source des penchants et des passions de Vhomme, et de prévoir, dans chaque cas consi- déré, le fond principal des actions qu'il doit exécu- ter : il suffira pour cet objet de faire une analyse exacte de ses penchants divers. 31ais, pour parvenir à montrer l'existence d'un ordre de choses qui ne paraît pas avoir encore attiré notre attention, je ne dois pas anticiper les considérations propres à le faire connaître. Ainsi, remarquant que la source des penchants de Vhomme est tout à fait la même que celle des penchants des animaux sensibles, je vais d'abord déterminer cette source , ainsi que ses produits, dans les animaux en question; je montrerai ensuite qu'elle se re- trouve dans l'homme, et qu'en lui ses résultats sont plus éminemment prononcés, et infiniment plus sous-di visés. § I. SOURCE DES PENCHANTS ET DES ACTIONS DES ANIMAUX SENSIBLES. Par une loi de la nature, tous les êtres sensibles et qui, conséquemment, jouissent de ce sentiment intérieur et obscur qu'on nomme sentiment d'exis- tence, tendent sans cesse à se conserver, et parla sont irrésistiblement assujettis à un penchant émi- nent qui est la source première de toutes leurs ac- tions ; je le nomme : Penchant à la conservation. Ici, je me propose de montrer que c'est unique- ment à ce penchant général qu'il faut rapporter la source de toute action quelconque de ceux des animaux qui jouissent de la faculté de sentir. Pour atteindre n)on but, je dois rappeler la hié- rarchie des facultés des animaux sensisbles, afin de retrouver dans chaque cas considéré ce que le penchant cité peut produire. Les observations déjà exposées nous obligent à reconnaître que, parmi les animaux dont je parle: 1° Les uns sont bornés au sentiment, et ne possè dent l'intelligence dans aucun degré quelcon- que ; 2° Les autres, plus perfectionnés, jouissent à la fois de la faculté de sentir, el de celle d'exécu- ter des actes d'intelligence dans différents de- grés. Les uns et les autres, jouissant du sentiment, peuvent donc éprouver la douleur ; or, il est facile de faire voir que, dans ses différents degrés , la douleur est pour eux un mal-être qu'ils doivent fuir, et que la nécessité de fuir ce mal-être, est la cause réelle qui donne naissance au penchant en question. 80 INTRODUCTION. En effet, pour (out indiviflu qui jouit de la faculté de sentir, la souffrance, dans sa plus faible inten- sité, soit vague, soit particulière , produit ce qu'on nomme le mal-être, et ce n'est que lorsque l'affec- tion éprouvée est vive ou jusqu'à un certain point exaltée, qu'elle reçoit le nom de douleur. Ainsi , puisque depuis le plus faible degré de la douleur, jusqu'à celui où elle est la plus vive, le mal-être lèse ou compromet en quelque chose l'in- tégrité de sa conservation, tandis que le èzen-é^/e seul la favorise, l'individu sensible doit donc tendre sans cesse à se soustraire au mal-être, et à se procurer le bien-être; enfin , le penchant à la conservation , qui est naturel dans tout individu doué du senti- ment de son existence , reçoit donc nécessairement de celle tendance toute l'énergie qu'on lui observe : cela me paraît incontestable. J'avais d'abord pensé que le penchant à la propa- gation auquel tous les êtres sensibles paraissent assujettis, était aussi un penchant isolé, comme celui à la conservation, et qu'il constituait la source d'un autre ordre de penchants particuliers. Jiais depuis , ayant remarqué que ce penchant est tem- poraire dans les individus, et qu'il est lui-même un produit de celui à la conservation , j'ai cessé de le considérer séparément, et je ne le mentionnerai que dans l'analyse des détails. En effet, à un certain terme du développement d'un individu, l'organisation, graduellement pré- parée pour cet objet, amène en lui par des excita- tions intérieures, provoquées en général par d'autres externes, le besoin d'exécuter les actes qui peuvent pourvoir à sa reproduction et par suite à la propa*» galion de son espèce. Ce besoin produit dans cet individu un mal-êlre obscur, mais réel, qui l'agite; enfin, en y satisfaisant, il éprouve un bien-être émi- nent qui l'y entraîne. Le penchant dont il s'agit est donc un véritable produit de celui à la conserva- tion. Maintenant, pour éclaircir le sujet intéressant que je traite, je rappellerai ce que j'ai déjà établi ; savoir : qu'il y a différents degrés dans la composi- tion de l'organisation des animaux , ainsi que dans le nombre et l'éminence de leurs facultés, et qu'il existe à l'égard de ces facultés, une véritable hié- rarchie. Cela étant, je dis qu'il est facile de conce- voir: 1" Que les animaux assez imparfaits pour ne pas posséder la faculté de sentir, n'ont aucun penchant en eux-mêmes, soit à la conservation , soit à la pro- pagation, et que la nature les conserve, les mulli- plic et les fait agir par des causes qui ne sont point en eux: 2° Que les animaux qui sont bornés à ne posséder que le sentiment, sans avoir aucune faculté d'intelli- gence, sont réduits à fuir la douleur sans la craindre, et n'agissent alors que pour se soustraire au mal-être lorsqu'ils l'éprouvent; 3° Que les animaux qui jouissent à la fois de la faculté de sentir, et de celle de former des actes d'' intelligence , non-seulement fuient la douleur et le mal-être, mais en outre, qu'ils les craignent; 4° Que Vhomme, considéré seulement dans les phénomènes que l'organisation produit en lui, non- seulement fuit et craint la douleur, ainsi que le mal- être , mais en outre, qu'il redoute la mort; parce qu'il est très-probable qu'il est le seul être intelli- gent qui l'ait remarquée, et qui conséquemmcnt la connaisse. Les choses me paraissant être ainsi, voici les dis- tinctions que je crois pouvoir établir à l'égard de la source des actions des différents animaux, et de celle des penchants observés dans un grand nombre de ces êtres. Animaux apathiques. Dans les animaux apathiques, c'est-à-dire, dans les animaux qui ne jouissent point du sentiment , il n'y a aucun penchant réel, pas même celui à la con- servation. Tout penchant est nécessairement le produit d'un sentiment intérieur. Or, ne jouissant point de ce sentiment, aucun penchant ne saurait se manifester en eux. Ces animaux possèdent seulement la vie animale, ainsi que des habitudes de mouvements et d'actions qu'ils tiennent d'excitations extérieures. Enfin , les habitudes, les mouvements et les actions ne sont va- riés , dans ces différents animaux, que parce que les fluides étrangers qui excitent en eux la vie et les mouvements, se sont frayés des routes diverses dans leur intérieur, conformément à l'état de leur orga- nisation et à celui de la conformation particulière de leurs corps. A l'aide de ces causes et des facultés qui sont gé- néralement le propre de la vie, la conservation des individus pendant une durée relative à leur espèce, et leur reproduction, sont assurées. Animaux sensibles. Dans les animaux sensibles, et que je nomme ainsi, parce qu'ils sont bornés à ne posséder que le sentiment, sans aucune faculté d'intelligence, il existe un penchant à la conservation de leur être, parce qu'ils possèdent un sentiment intérieur qui le produit et qui les fait agir lorsque des besoins le sollicitent. Or, comme tout besoin est un mal-élre jusqu'à ce qu'il soit satifait, le penchant à la con- INTRODUCTION. 81 servation, dans ces animaux, ne se fail ressentir que temporairement, c'est-à-dire, qu'aux époques où des besoins se manifestent et provoquent des actions directes. Ainsi, dans les animaux sensibles, le penchant à la conservation ne produit en eux qu'un penchant secondaire, celui qui les porte à fuir le mal-être, lorsqu'ils l'éprouvent. Ce penchant à fuir le mal-être les porte, par le sentiment intérieur : 1° A fuir la douleur, lorsqu'ils la ressentent; 2° A chercher et saisir leur nourriture, lorsqu'ils en éprouvent le besoin ; 5° A exécuter des actes de fécondation , lorsque leur organisation les y sollicite; 4° A rechercher des situations douces , des abris, etc.; et s'ils se préparent des moyens fa- vorables à leur conservation, ce n'est uniquement que par des habitudes d'actions que le besoin d'éviter le mal-être leur a fait prendre, selon les races. Dans \es animaux sensibles, le penchant à fuir le mal-être paraît être le seul produit du penchant à la conservation; néanmoins, Y amour de soi-même existe déjà ; mais il se confond encore avec le pre- mier, et ce n'est que dans les animaux suivants qu'il devient distinct. Animaux intelligents. Je nomme animaux intelligents ceux qui , plus perfectionnés que les animaux sensibles , jouissent à la fois de la faculté de sentir et de celle d'exécu- ter des actes d'intelligence dans certains degrés. Dans ces animaux, le penchant à la conservation ne se borne pas seulement à produire un seul pen- chant secondaire distinct, celui de fuir le mal-être et la douleur; l'intelligence qu'ils possèdent, quoi- que plus ou moins limitée, selon les races et leurs classes, leur donne une idée de la douleur et du mal-être, les porte à les craindre, à en prévoir la possibilité, et leur fournit en même temps des moyens variés pour les éviter et pour s'y soustraire. 11 en résulte que ces mêmes animaux peuvent varier leurs . actions, et qu'en effet, différents individus de la même espèce parviennent souvent à satisfaire leurs besoins par des actions qui ne sont pas constam- ment les mêmes, ainsi qu'on le remarque dans les animaux sensibles. Malgré cela , j'ai observé que les animaux mêmes dont l'organisation approche le plus de celle de l'homme, et qui, par là, peuvent atteindre à un plus haut degré d'intelligence que les autres, n'ac- quièrent , en général , qu'un petit nombre d'idées , et ne tendent nullement à en augmenter le cercle. Ce n'est que par les difficultés qu'ils rencontrent dans l'exécution de leurs actions directes, que, se trouvant alors forcés d'en produire de nouvelles et d'indirectes pour parvenir à leurs fins, ces ani- maux portent leur attention sur de nouveaux objets, augmentent le nombre de leurs idées , et varient d'autant plus leurs actions, que les difficultés qui les y contraignent sont plus grandes et plus nom- breuses. Par cet état de choses à leur égard , les penchants secondaires de ces animaux sont au nombre de trois, et se montrent très-distincts; en voici l'indication : Le penchant à la conservation , source de tous les autres, produit dans les animaux intelligents : 1° Une tendance vers le bien-être ; 2° Un amour de soi-même ; 3° Un penchant à dominer. Pour analyser succinctement et successivement chacun de ces penchants secondaires et montrer leurs sous-divisions, voici ce que j'aperçois. Tendance vers le bien-être. La tendance vers le bien-être est d'un degré plus élevé que celle qui ne porte à fuir le mal-être que dans le cas seulement où on l'éprouve , cette der- nière n'en supposant point l'idée ou la connaissance. Ainsi , par leur sentiment intérieur, les animaux intelligents sont constamment entraînés vers la re- cherche du bien-être , c'est-à-dire , à fuir ou éviter le mal-être , et à se procurer les jouissances qu'ils éprouvent en satisfaisant leurs besoins. Ils n'ont point d'attachement à la vie , parce qu'ils ne la connaissent point ; ils ne craignent point la mort , parce qu'ils ne l'ont pas remarquée , et qu'à la vue d'un cadavre , ils n'ont pas remonté , par la pensée , jusqu'aux causes qui l'ont privé de vie et de mou- vement; mais ils ont tous une tendance vers le bien- être, parce qu'ils ont joui, et prévoient le danger d'être exposés au mal-être, parce qu'ils ont supporté des privations ou des souffrances dans quelques de- grés. On sait assez que le lièvre qui aperçoit un chasseur, que l'oiseau qui s'envole à l'approche d'un homme portant une arme à feu, fuient alors le dan- ger d'éprouver le mal-être ou la douleur, avant de le ressentir. La tendance vers le bien-être porte donc les ani- maux intelligents : * Par le sentiment intérieur seul : 1° A se soustraire à la douleur et à tout ce qui les gêne ou les incommode ; 82 INTRODUCTION. 2° A rechercher les situations douces, avan- tageuses, les abris et le soleil dans les temps froids, l'ombre et le frais dans les temps chauds, etc., etc. ; 5° A satisfaire le besoin de se nourrir, quelque- fois même avec voracité, soit par l'attrait qu'ils y trouvent, soit par l'inquiétude de manquer ensuite d'aliments ; 4" A se livrer aux actes de la fécondation, ou à en rechercher avec ardeur les occasions, lors- que leurs besoins provoques les y sollicitent; S" A prendre du repos et sommeiller, lorsque leurs autres besoins sont satisfaits. ** Par l'intelligence, stimulée par leur sentiment intérieur : 1° A chasser la proie, la guetter avec patience, lui tendre des pièges; 2° A employer des moyens nouveaux et variés, selon les circonstances, pour satisfaire chacun de leurs besoins; 3" A la poltronnerie ou à la lâcheté, lorsqu'ils sont faibles, par suite d'une crainte excessive de la douleur; 4° A se préserver des dangers au moyen de diffé- rentes ruses. Amour de soi-même. Vamoîir de soi-même se manifeste, dans les ani- maux intelligents, par un égoïsme individuel qui se fait souvent remarquer en eux ; il les porte ; * Par le sentiment intérieur seul : 1" A ne donner leur attention qu'aux objets rela- tifs à leurs besoins ; ce qui borne , en général , leurs idées à un très-petit nombre ; 2" A s'emparer de la proie des autres , s'ils sont les plus forts; 3° A chasser ou combattre les autres animaux qui approchent de leur femelle ou de celle qu'ils convoitent ; 4° A se préférer à tout autre, lorsqu'il s'agit de se procurer la jouissance d'un avantage quelcon- que. ** Par l'intelligence , et à la fois par le senti- ment intérieur : 1° A l'attachement pour leur bienfaiteur, par un sentiment d'intérêt individuel ; attachement qu'ils lui témoignent par leur confiance , leur douceur, leurs caresses, leur fidélité, et en con- servant le souvenir de ses bienfiiits; 2° A la jalousie envers les autres animaux et sur- tout envers ceux qui approchent leur bienfai- teur ou leur maître, lorsqu'ils en sont bien traités et qu'ils sont heureux; considérant en quelque sorte ce maître comme une propriété qu'ils possèdent; 3° A la haine envers ceux qui leur ont nui ou les ont maltraités; haine qu'ils témoignent quel- quefois par des vengeances retardées. Penchant à dominer. Enfin , le penchant à dominer, troisième et der- nier de leurs penchants secondaires, se montre clai- rement dans les animaux dont il s'agit, et les porte: * Par le se^itiment intérieur seul : VA quereller, chasser ou combattre les autres, lorsqu'ils sont les plus forts ou qu'ils se croient soutenus ; 2° A poursuivre et attaquer ceux qui fuient; à battre et même tuer ceux qu'une grande fai- blesse, un accident ou une blessure, ont mis hors d'état de se défendre; et le tout, sans au- tre besoin à satisfaire que le penchant en ques- tion. ** Par le sentiment intérieur et Vintelligence : 1» A la fierté , et même à une espèce de vanité qu'ils témoignent par leur port et leur regard, lorsqu'ils se trouvent bien traités, bien nour- ris, et dans un état de bien-être habituel; • 2° A une espèce de mépris et de haine pour les autres individus malheureux, pour ceux qui ont un aspect misérable, pour ceux qui sont sans puissance , sans autorité, etc. , etc. S'il n'était pas entré dans mon plan de resserrer le plus possible l'étendue de cette cinquième partie, j'aurais ajouté à ces expositions les faits connus et celles de mes observations qui établissent le fonde- ment des penchants que j'attribue à beaucoup d'a- nimaux; mais il me suffit de montrer que ces pen- chants sont évidents et peuvent être facilement constatés. Ainsi, lorsque l'on voudra s'occuper de ces objets, il sera diiricile de ne pas reconnaître : 1° Que les animaux apathiques n'ont et ne sau- raient avoir aucune sorte de penchant par eux-mê- mes, parce qu'ils ne possèdent aucun sentiment in- térieur ; 2° Que les animaux sensibles n'ont qu'un ou deux INTRODUCTION. 8; penchants secondaires; parce que ces animaux, dé- pourvus de facultés d'intelligence, ne sauraient va- rier leurs actions, et qu'ils n'ont que des habitudes qui sont conslamment les mêmes dans tous les in- dividus des mêmes espèces; 3° Que les animaux intelligents ont trois pen- chants secondaires assez distincts , qui se sous-divi- sent en plusieurs autres; parce qu'ayant des facultés d'intelligence, ils peuvent varier leurs actions, lorsque des difficultés, pour satisfaire leurs besoins, les y contraignent. Néanmoins, l'analyse des penchants, soit des ani- maux sensibles, soit des animaux intelligents , est nécessairement très-bornée; car les besoins essen- tiels des uns el des autres ne sont pas nombreux; et comme les plus perfectionnés de ces animaux ne donnent leur attention qu'aux objets relatifs à leurs besoins essentiels, ils n'acquièrent, en général, qu'un petit nombre d'idées, et ne sauraient offrir beaucoup de diversité dans leurs penchants. Il n'en est pas de même de Vhomme, vivant en société : tendant toujours à étendre ses jouissances et ses désirs, il s'est créé peu à peu une multitude de besoins divers, étrangers à ceux qui lui étaient essentiels. Enfin, observant tout ce qui peut lui être utile, tout ce qui est relatif à ses nombreux intérêts, à ses jouissances variées et croissantes , il a multi- plié, par là, ses idées presqu'à l'infini. Il en est ré- sulté que ses penchants, les mêmes dans leur source que ceux des animaux sensibles et des animaux intelligents , oSrcnl , non dans tous les individus , mais en raison des circonstances où chacun d'eux se rencontre , une diversité et des sous-divisions presque sans terme. Essayons, cependant, d'exposer les principaux des penchants de l'homme , de montrer leur véritable source, et d'établir les bases de leur hiérarchie, c'est-à-dire, les premières divisions sur lesquelles cette dernière repose. § II. SOURCE DES PENCHANTS, DES PASSIONS ET DE LA PLUPART DES ACTIONS DE l'hOMME. Vhomme ne doit pas se borner à observer tout ce qui est hors de lui, tout ce qu'il peut apercevoir dans la nature; il doit aussi porter son attention sur lui-même, sur son organisation, sur ses facultés, ses penchants , ses rapports avec tout ce qui l'envi- ronne. Au moins, par une partie de son être, il tient tout à fait à la nature, et se trouve par là entière- ment assujetti à ses lois. Elle lui donne par celles qui régissent son sentiment intérieur, des penchants généraux et d'autres plus particuliers. Il ne saurait entièrement surmonter les premiers; mais, à l'aide de sa raison et de son intérêt bien saisi, il peut, soit modifier, soit diriger convenablement les autres. Enfin, ceux de ses penchants auxquels il se laisse aller entièrement, se changent alors en passions qui le subjuguent, et qui dirigent malgré lui toutes ses actions. A mesure que r/iomwïe s'est répandu dans les diffé- rentes contrées du globe, qu'il s'y est multiplié, qu'il s'est établi en société avec ses semblables, enfin, qu'il a fait des progrès en civilisation, ses jouissances, SOS désirs et, par suite, ses besoins, s'accrurent et se multiplièrent singulièrement; ses rapports avec les autres individus et avec la société dont il faisait partie, varièrent, en outre, et compliquèrent consi- dérablement ses intérêts individuels. Alors, les penchants qu'il tient de la nature, se sous-divisant de plus en plus comme ses nouveaux besoins, par- vinrent à former en lui et à son insu une masse énorme de liens qui le maîtrisent presque partout, sans qu'il s'en aperçoive. Il est facile de concevoir que ces penchants par- ticuliers et ces intérêts individuels si variés, se trou- vant presque toujours en opposition avec ceux des autres individus, et que les inlérêls des individus devant toujours cédera ceux de la société, il en ré- sulte nécessairement un conflit de puissances con- traires, auquel les lois, les devoirs de tout genre, les convenances établies par l'opinion régnante, et la morale même, opposent une digue trop souvent insuffisante. Sans doute, Vhomme naît sans idées, sans lumiè- res, ne possédant alors qu'un sentiment inférieur et des penchants généraux qui tendent machinalement à s'exercer. Ce n'est qu'avec le temps et par l'édu- cation, l'expérience, et les circonstances dans les- quelles il se rencontre, qu'il acquiert des idées et des connaissances. Or, par leur situation et la condition où ils se trouvent dans la société, les hommes n'acquérant des idées et des lumières que très-inégalement, l'on sent que celui d'entre eux qui parvient à en avoir davantage, en obtient des moyens pour dominer les autres; et l'on sait qu'il ne manque jamais de le faire. Mais, parmi les hommes qui ont acquis beaucoup d'idées et qui ont beaucoup fréquenté la société de leurs semblables, le conflit d'intérêt dont j'ai parlé tout à l'heure a fait faire à un grand nombre d'entre eux des efforts habituels pour contraindre leur sen- timent intérieur, pour en cacher les impressions, et a fini par leur donner le pouvoir el l'habitude de le maîtriser. L'on conçoit, dès-lors, combien ces in- dividus l'emportent en moyens de domination et de succès, dans leurs entreprises à cet égard, sur ceux qui ont conservé plus de candeur. Aussi, pour ceux 84 INTRODUCTION. qui savent étudier Vhomme, il est curieux d'observer la diversité des masques sous lesquels se déguise l'intérêt personnel des individus, selon leur état, leur rang, leur pouvoir, etc. Tel est le sommaire resserré des causes générales qui ont amené Vhomme civilisé à l'état où nous le voyons maintenant en Europe: état où, malgré les lumières acquises, et même par elles, le plus laibie en moyens se trouve toujours victime ou dupe de celui qui en possède davantage; état, enfin, qui as- servit toujours l'immense multitude à la domination d'une minorité puissante. Dans cet état de choses, une seule voie peut nous aider à tirer de notre situation particulière le parti le plus avantageux pour nous; c'est, selon moi, la suivante. Nous étant fait, d'après la raison, la jus- tice et la morale, un certain nombre de principes dont nous ne devons jamais dévier, nous devons ensuite nous efforcer de reconnaître les penchants que Vhomme a reçus de la nature, et étudier leurs différents produits, dans les individus de son espèce, selon les circonstances où chacun d'eux se trouve. Cette connaissance nous sera d'une grande utilité dans nos relations avec eux. Ainsi, pour diriger noire conduite avec le moins de désavantage à l'égard des hommes avec qui nous sommes forcés de vivre ou d'avoir des rapports, nous nous trouverons obligés de les étudier, de re- monter, autant qu'il est possible, à la source de leurs aclions, et de tâcher de reconnaître la nature de celles qu'ils doivent exécuter selon les différentes circonstances de leur sexe, de leur âge, de leur si- tuation, de leur état, de leur fortune ou de leur pouvoir; nous devrons même considérer, qu'à me- sure qu'ils changent d'âge, de situation, d'état, de fortune ou de pouvoir, ils changent aussi constam- ment dans leur manière de sentir, d'envisager les objets, déjuger les choses, et qu'il en résulte toujours pour eux des influences proportionnelles qui régis- sent leurs actions. Mais, dans celte élude si difficile, comment par- venir à noire but, si nous ne connaissons point la part considérable qu'ont, sur toutes les actions de l'homme, les penchants que la nature lui a donnés ! C'est parce que cette connaissance essentielle m'a paru beaucoup trop négligée, que je vais essayer d'en esquisser les bases d'une manière extrêmement suc- cincte. D'ailleurs, les objets que je vais considérer, ayant été envisagés jusqu'à présent comme formant l'unique domaine du «to/a/is^c, la part évidente qui, à l'égard de ces objets, appartient au naturaliste, ne fut point suffisamment reconnue. Or, c'est celle part seule que je revendique, etqui m'autorise à présenter les bases suivantes de Vanalyse à faire des penchants de Vhomme dans l'état de civilisation. PRINCIPAUX PENCHANTS DE i'hOMME, RAPPORTÉS A LEUR SOURCE, DONNANT NAISSANCE A SES PASSIONS LORS- QU'IL s'y ABANDONNE, ET DEVANT SERVIR DE BASE A l'analyse A FAIRE DE TOUS CEUX QU'ON OBSERVE EN LUI. Vhomtne, comme tous les autres êtres sensibles, jouissant d'un sentiment intérieur qui, par les émo- tions qu'il peut éprouver, le fait agir immédiatement et machinalement, c'est-à-dire, sans la participation de sa pensée, a aussi reçu de la nature, par cette voie, un penchant impérieux qui est la source de tous ceux auxquels on le voit, en général, assujetti. Ce sentiment interne qui l'entraîne sans qu'il s'en aperçoive, est : Le penchant à la conservation. Le penchant à la conservation de son être est, pour tout individu doué du sentiment de son exis- tence, le plus puissant, le plus général et le moins susceptible de s'altérer. Or, ce penchant en produit quatre autres qui sont pareillement communs à tous les individus de l'espèce humaine, qui agissent comme lui sans disconlinuilé, et qui subissent le moins de changement dans le cours de la vie. Mais, ceux-ci donnent lieu à une énorme diversité de pen- chants particuliers, subordonnés les uns aux autres, et dont l'enchaînement hiérarchique, dans Vhomme, est si difficile à saisir. Le penchant à la conservation dont il s'agit, ne saurait nous nuire en rien par lui- même; il ne peut, au contraire, que nous être utile. Ce n'est qu'à l'égard de ceux qu'il fait naître en nous, selon les circonslances, que nous devons nous effor- cer de reconnaître, parmi ces derniers, ceux qui peuvent nous enlraîncr à des écarts nuisibles à nos vrais intérêts, et tâcher de les maîtriser, et de les diriger vers ce qui peut nous être avantageux. 11 n'est pas d'un intérêt médiocre pour nous, de considérer que le penchant à la conservation, auquel tout homme est assujetti, produit immédiatement et entretient en lui, en tout temps, quatre senti- ments internes, très-puissanls, c'est-à-dire, quatre penchants secondaires qui le dominent sans qu'il s'en aperçoive, et l'entraînent , à son insu, dans presque toutes ses actions, selon que les circon- stances y sont favorables. L'homme n'a sur eux, par sa raison, que le pouvoir d'en modérer les effets ou de les diriger vers ses véritables intérêts, lorsqu'il parvient à les bien connaître. Ces quatre senlimenls internes ou penchants se- condaires, qui sont généraux pour tous les individus de l'espèce humaine, sont : l» Une tendance vers le bien-être; INTRODUCTION. 8JÎ 2° L'amour de soi-même; S" Un penchant à dominer; 4" Une répugnance pour sa destruction. Je suis persuadé que c'est à ces quatre penchants secondaires qu'il faut rapporter l'énorme diversité de penchants ou de sentiments particuliers, dont r/iom»icn loin encore d'avoir atteint à cette unité dans la mise en œuvre des 102 INTRODUCTION. Tel est l'état des lumières acquises relativement à l'établissement de nos distributions ; mais il reste beaucoup à faire pour perfectionner nos travaux à cet égard, et pour détruire Varbitraire qui s'est in- troduit dans les déterminations mêmes de bien des rapports. 11 y en a, en effet, de différentes sortes; et comme leur valeur particulière est loin d'être égale partout, on ne saurait l'assigner avec justesse , si l'on n'admet préalablement quelques règles pour arrêter l'arbitraire dans ces déterminations. AGn de remédier au mauvais ordre de choses qui s'est introduit dans les parties de l'art, ordre de cho- ses qui annule nos efforts en faisant sans cesse va- rier nos déterminations des rapports et l'emploi que nous en faisons, il faut d'abord examiner ce que sont réellement les rapports, quelles sont leurs dif- férentes sortes, et quel usage il convient de faire de chacune de celles que nous aurons reconnues. Nous pourrons ensuite déterminer plus aisément les prin- cipes qu'il convient d'établir. On a nommé rapports les traits de ressemblance ou d'analogie que la nature a donnés, soit à diffé- rentes de ses productionss comparées entre elles, soit à diverses parties comparées de ces mêmes pro- ductions ; et c'est à l'aide de l'observation que ces traits se déterminent. Ces mêmes traits sont si nécessaires à connaître, qu'aucune de nos distributions ne saurait avoir la moindre solidité, si les objets qu'elle embrasse n'y sont rangés suivant la loi qu'ils prescrivent. Mais les rapports sont de diflérents ordres : il y en a qui sont généraux, d'autres qui le sont moins, et d'autres encore qui sont tout à fait particuliers. On les dislingue aussi en ceux qui appartiennent à différents êtres comparés, et en ceux qui ne se rapportent qu'à des parties comparées entre des êtres différents : distinction trop négligée, mais qui est bien importante à faire. Ce n'est pas tout : quoiqu'en général, lesrapporls appartiennent à la nature, tous ne sont pas les ré- sultats de ses opérations directes à l'égard de ses productions; car, parmi les rapports entre des parties comparées de différents êtres, il s'en trouve très-sou- vent qui ne sont que les produits d'une cause qui a modifié ses opérations directes. Ainsi , les rapports de forme extérieure qui s'observent entre les cétacés et les poissons, ne peuvent être attribués qu'au mi- lieu dense qu'habitent ces deux sortes d'animaux. observations. Il est certain que les classifications étant abandon- nées à l'arbitraire, chaque auteur prend son point de départ comme il le veut, et arrive aux conséquences nécessaires de ses prémisses. Celui qui rejette rcncliainement des rapports suit une méthode où les groupes placés à la suite les uns des autres, seront cependant isolés et sans lien avec ceux qui |>ré- cèdent ou qui suivent ; celui qui adoptera la mélhodc de sj n- et non au plan direct des opérations de la nature à leur égard. II faut donc distinguer soigneusement les rapports reconnus qui appartiennent aux opérations directes de la nature, dans la composition progressive de l'or- ganisation animale, de ceux pareillement reconnus, qui sont le résultat de l'influence des circonstances d'habitation, ainsi que de celles des habitudes que les différentes races ont été forcées de contracter. Mais ces derniers rapports , qui sont sans doute d'une valeur fort inférieure à celle des premiers, ne sont pas bornés à ne se montrer que dans des parties extérieures; car, on peut prouver que la cause étrangère qui a le pouvoir de modifier les opé- rations directes de la nature, a souvent exercé son influence, tantôt sur tel organe intérieur, et tantôt sur tel autre pareillement interne. Il faudra donc établir quelques règles, non arbitraires, pour la juste appréciation de ces rapports. En zoologie, on a établi en principe, que c'est de l'organisation intérieure que l'on doit emprunter les rapports les plus essentiels à considérer. Ce principe est parfaitement fondé , s'il exprime la prééminence qu'il faut accorder aux considéra- tions générales de l'organisation intérieure, sur celles des parties externes. Mais si , au lieu de le prendre dans ce sens, on l'applique à des cas parti- culiers de son choix, et sans règle préalable, on pourra en abuser , comme on a déjà fait ; et l'on donnera arbitrairement aux rapports qu'offrira tel organe ou tel système d'organes intérieur, une préférence sur ceux de tel autre organe intérieur, quoique les rapports de ce dernier puissent être réellement plus importants. Par cette voie, commode à l'arbitraire de l'opinion de chaque auteur, l'on admettra çà et là, dans la distribution, des inver- sions véritablement contraires à l'ordre naturel. C'est un fait que l'observation prouve de toutes parts et que j'ai déjà cité ; savoir : que la cause qui modifie la composition croissante de l'organisation n'a pas seulement agi sur les parties extérieures des animaux, mais qu'elle a aussi opéré des modifica- tions diverses sur leurs parties internes; en sorte que cette cause a fait varier très-irrégulièrement les unes et les autres de ces parties. Il suit de là qu'il n'est pas vrai que les rapports entre les races, et surtout entre les genres, les famil- les, les ordres, quelquefois même les classes, puis- thèse n'envisagera pas l'ensemble des animaux de la même ma- nière que celui qui i)roccde par l'analyse, etc., etc. Il ne faut donc point s'étonner de la divergence des opinions à l'égard des méthodes, de la diversité de leur résultat final, puisque ces résultats sont nécessairement produits par le point de départ; et nous avons \u que rien n'était plus arbitraire que ce point de départ. INTRODUCTION. 103 sent toujours se décider convenablement d'après la considération isolée de telle partie intérieure, choi- sie arbitrairement. Je suis, au contraire , très-per- suadé que les rapports dont il s'agit ne peuvent être convenablement déterminés que d'après la considé- ration de l'ensemble de l'organisation intérieure, et, auxiliaircment, par celle de certains organes in- térieurs particuliers , que des principes non arbi- traires auront montrés comme plus importants et comme méritant une préférence sur les autres, dans les rapports qu'ils pourront offrir. Il faut donc nous efforcer de déterminer les prin- cipes dont il s'agit, et ensuite nous y assujettir, si nous voulons anéantir cet arbitraire dans la déter- mination des rapports, qui nuit tant à la flxité de la science. Deuxième question : Quels sont les principes qui doivent nous guider dans ces opérations , afin d'ex- clure tout arbitraire à leur égard ? Certes, ce serait rendre un grand service à \ai zoo- logie, que de donner une solution convenable de cette question, c'est-à-dire, de déterminer de bons prin- cipes pour régler les différentes opérations citées ci- dessus, et en exclure tout arbitraire. Il ne me convient pas de prononcer moi-même sur la valeur de mes efforts à cet égard; mais j'en vais proposer les résultats avec la confiance qu'ils m'inspirent. Je pense que ce ne peut être que dans la distinc- tion précise de chaque sorte de rapports, et qu'à l'aide d'une détermination rnotivée et solide de la préférence qu'il faut accorder à telle sorte de rap- ports sur telle autre, que l'on trouvera les principes propres à régler toutes les parties de notre distribu- tion générale des animaux. Il s'agit donc de déterminer les principales sortes de rapports que l'on doit employer pour atteindre le but, et ensuite de fixer la supériorité de valeur que telle sorte doit avoir sur telle autre. Cela posé, je trouve, qu'entre différents animaux comparés, les principales sortes de rapports que l'on peut rencontrer et qu'il importe de distinguer, sont les suivantes. * Rapports entre des organisations comparées , prises dans L'ensemble de leurs parties. Ces rapports, quoique généraux, se montrent dans différents degrés, selon qu'on les recherche entre des races comparées entre elles, ou entre des masses d'a- (i) 11 n'est pas douteux, en efFi t, que les rapports entre les espèces ne soient les premiers et les plus essentiels ; mais ne conviendrait-il pas , avant d'établir ces rapports , de savoir ce que c'est qu'une espèce, et d'en donner une rijjourense défini- niraaux de différentes races, comparées les unes aux autres. Il faut donc en distinguer plusieurs sortes. Première sorte de rapports généraux : Cette sorte est celle qui sert à rapprocher immédiatement entre elles les races ouïes espèces. Elle est nécessairement la première ; car c'est elle qui fournit le plus grand des rapports entre des animaux comparés qui ne sont pas les mêmes. Or, le zoologiste qui la détermine, considérant toutes les parties de l'organisation, tant intérieures qu'extérieures , n'admet cette sorte de rapports, que lorsqu'elle présente la différence la moins grande, la moins importante. On sait que des animaux qui se ressemblent par- faitement par l'organisation intérieure et par leurs parties externes, ne peuvent être que des individus d'une même espèce. Or , ici , l'on ne considère point le rapport, ces animaux n'offrant aucune distinc- tion. Mais les animaux qui présentent entre eux une différence saisissable, constante, et à la fois la plus petite possible, sont rapprochés par le plus grand de tous les rapports, s'ils offrent d'ailleurs une grande ressemblance dans toutes les parties de leur organi- sation intérieure, ainsi que dans la plupart des par- ties externes. Celte sorte de rapports ne nécessite point la con- sidération du degré de composition de l'organisation des animaux ; elle se détermine dans tous les rangs. Elle est si facile à saisir, que chacun la reconnaît au premier abord ; et c'est en l'employant que les naturalistes ont formé ces petites perlions de la série générale des animaux que présentent nos genres, malgré l'arbitraire de leurs limites. Ainsi, dans cetlèpremière sorte de rapports, qu'on peut appeler rapports d'espèces, la différence entre les objets comparés est la plus petite possible, et ne se recherche que dans des particularilés de la forme ou des parties externes des individus (1). Deuxième sorte de rapports généraux : C'est celle qui embrasse les rapports entre des masses d'ani- maux différents , comparées entre elles. On peut la nommer rapport de masses. Pour juger cette sorte de rapports, on ne s'occupe plus essentiellement des particularilés de la forme générale , ni de celles des parties externes , mais , seulement ou presque uniquement, de l'organisation intérieure, considérée dans toutes ses parties. C'est elle principalement qui doit fournir les différences qui peuvent distinguer les masses. Cette deuxième sorte de rapports est inférieure tien ? Nous avons vu dans une note prccéilcnto que cette défi- nition était encore à faire, et que ses éléments étaient envelop- pés de tant de difficultés ijue l'on ne pouvait espérer de longtemps parvenir à la solution de cette question importante. 7* 104 INTRODUCTION. d'un ou plusieurs degrés à la première, dans la quantité de ressemblance entre les objets comparés. C'est elle qui sert à former des familles en rappro- chant des genres les uns des autres; à instituer des ordres ou des sections d'ordre en réunissant plusieurs familles; entin, à déterminer les coupes classiques qui doivent partager la série générale. Les rapports dont il est question ne peuvent être employés à la détermination du rang des masses dans la série ; mais seulement à former des rappro- chements divers pour établir et distinguer ces mas- ses. De la considération de ces rapports, on doit dé- duire les deux principes suivants : Premier principe : Les rapports généraux de la deuxième sorte n'exigent point une ressemblance parfaite dans l'organisation intérieure des animaux comparés ; ils exigent seulement que les masses rap- prochées se ressemblent plus entre elles , sous ce point de vue , qu'elles nefë pourraient avec aucune autre. Detixième principe : Plus les masses comparées sont grandes ou générales , plus l'organisation inté- rieure des animaux, dans ces masses, peut offrir de différence. Ainsi, les familles présentent moins de différence dans l'organisation intérieure des animaux qui les constituent, que n'en offrent les ordres et surtout les classes. Troisième sorte de rapports généraux : On peut l'appeler rapport de rang, parce qu'elle sert à la dé- termination des'rangs dans la série, et qu'en par- tant d'un point fixe de comparaison, elle montre, effectivement, entre les objets comparés, un rapport, grand ou petit, dans la composition et le perfection- nement de l'organisation. En effet, on l'obtient en comparant une organisa- lion quelconque, prise dans l'ensemble de ses par- ties, à une autre organisation donnée, qui est présentée comme point de départ ou point de com- paraison. L'on détermine alors, par la ressemblance plus ou moins grande qui se trouve entre les deux organisations comparées, combien celle que l'on compare , s'éloigne ou se rapproche de celle qui est donnée comme point de comparaison. Nous allons voir que cette sorte de ra[)ports est véritablement la seule qui doive servir à régler les rangs de toutes les coupes qui divisent l'échelle ani- male. S'il s'agit ici de choisir une organisation pour en former un point de comparaison, afin d'en rappro- cher ou d'en éloigner successivement les autres or- ganisations , selon qu'elles ressembleront plus ou moins à celle à laquelle on les rapporte, l'on sent que le choix à faire ne peut tomber que sur lune ou l'autre extrémité de la série des animaux. Dans ce cas , il n'y a pas à balancer ; l'extrémité la plus con- nue de celte série doit avoir la préférence. Ainsi, en partant de l'organisation la plus compliquée et la plus parfaite, on se dirigera du plus composé vers le plus simple, dans la détermination de tous les rangs , et l'on terminera la série par la plus simple et la plus imparfaite de toutes les organisations ani- males. .T'ai déjà fait remarquer que, de toutes les organi- sations, celle de l'homme était véritablement la plus composée, et à la fois la plus perfectionnée dans son ensemble. De là , j'ai été aulorisé à conclure que, plusune organisation animale approche de la sienne, plus elle est composée et avancée vers son perfec- tionnement. Cela étant ainsi , l'organisation de l'homme sera notre point de comparaison et de départ pour juger le rapport prochain ou éloigné de chaque sorte d'or- ganisation animale, avec elle, et pour déterminer, sans arbitraire, le rang que doit occuper, dans la série générale, chacune des coupes qui la divisent. L'organisation citée nous fournira, dans la con- sidération de l'ensemble de ses parties, les moyens de juger du degré de composition et de perfection- nement de chaque organisation animale, prise aussi dans l'ensemble de ses parties. Mais, dans les cas douteux, on fera facilement disparaître l'incertitude et l'embarras, en ayant recours à la quatrième sorte de rapports; aux principes qui concernent la com- paraison de divers organes , considérés séparément ; en un mot, à ceux qui établissent une valeur pré- dominante à certains de ces organes sur celle des autres. Ainsi, notre point de comparaison et de départ étant trouvé, les rangs de toutes les coupes pourront être facilement assignés , à l'aide des principes que nous établissons ci-après. Premier principe : Pour la détermination du rang de chaque masse dans la série , la plus compliquée et la [ilus perfectionnée des organisations animales étant prise pour point fixe de comparaison, plus une organisation animale, considérée dans l'ensemble de ses parties , ressemblera à celle du point de com- paraison , plus aussi elle en sera rapprochée par ses rapports, et réciproquement pour les cas contraires. Second principe : Parmi les organisations dont les plans sont différents de celui qui comprend l'orga- nisation choisie comme point de comparaison, cel- les qui offriront un ou plusieurs systèmes d'organes semblables ou analogues à ceux qui font partie de l'organisation à laquelle on les compare, auront un rang supérieur à celles qui auraient moins de ces organes, ou qui en manqueraient. A l'aide des trois sortes de rapports ci-dessus indi- I INTRODUCTION. 105 b qués, et des principes qui s'en décluisenl , on déter- ; minera facilement les distinctions des espèces et ' celles des masses diverses qu'elles doivent former; et ensuite l'on décidera , sans arbitraire , le rang de chacune de ces masses dans la série. Dès-lors, la science cessera d'être vacillante dans sa marche. Mais nos efforts seraient incomplets et laisseraient encore une grande prise à cet arbitraire, si nous n'entreprenions de fixer la valeur des rapports par- ticuliers, c'est-à-dire de ceux que l'on obtient par la comparaison d'organes intérieurs particuliers, considérés isolément dans différents animaux. ''^ Rapports entre des parties semblables ou ana- logues , prises isolément dans V organisât ion de différents animaiix , et comparées entre elles. La quatrième sorte de rajjports n'embrasse que les rapports particuliers entre des parties non modifiées. Ainsi, c'est celle qui se tire de la comparaison de parties considérées séparément , et qui, dans le sys- tème d'organisation auquel elles appartiennent, n'of- frent aucune anomalie réelle. La considération de cette sorte de rapports peut être d'un grand secours pour décider tous les cas douteux, lorsqu'il s'agit de déterminer, entre cer- taines coupes comparées, quelle est celle qui doit avoir une supériorité de rang. Or, ces cas douteux sont ceux où l'ensemble des parties de l'organisation intérieure ne présente, dans les deux organisations comparées, aucun moyen de décider, sans arbitraire, à laquelle de ces deux organisations appartient la supériorité dont il s'agit. C'est particulièrement pour la formation et le pla- cement des ordres, des sections, des familles, et même des genres, dans chaque classe, et par con- séquent pour assigner les rangs de toutes ces coupes inférieures, que l'emploi de cette quatrième sorte de rapports sera utile; car, à l'égard de ces coupes, les principes de la troisième sorte de rapports sont souvent difficiles à appliquer. Or, c'est ici que l'ar- bitraire s'introduit facilement, et qu'il anéantit la science, en exposant les travaux des naturalistes à une variation continuelle dans la détermination des rapports qui doivent fixer la composition des coupes, et dans celle des rangs à donner à ces mêmes coupes. En effet, comme beaucoup d'animaux, justement rapprochés par des rapports généraux et par les ca- ractères de leur classe, peuvent offrir entre eux des différences remarquables dans certains de leurs or- ganes intérieurs, et néanmoins des ressemblances pareillement remarquables dans leurs autres organes intérieurs, on sent que, pour apprécier le degré d'importance que peuvent avoir les rapports qui existent entre des organes particuliers, il faut avoir recours à quelques principes régulateurs de ces dé- terminations, afin de ne rien laisser à l'arbitrairCi Voici deux principes qui peuvent faire apprécier les rapports qu'on observera enlre des organes inté- rieurs particuliers, dans différents animaux com- parés. Premier principe : Entre deux organes ou systè- mes d'organes intérieurs, considérés séparément et comparés, celui dont la nature aura fait un emploi plus général, devra avoir sur l'autre une prééminence de valeur dans les rapports qu'il offrira. D'après ce principe, voici l'ordre d'importance qu'il faut attribuer aux organes particuliers que la nature a employés dans l'organisation intérieure des animaux. Les organes de la digestion; Ceux de la respiration; Ceux du mouvement; Ceux de la génération; Ceux du sentiment; Ceux de la circulation. Ainsi, sous la considération de la plus granule généralité d'emploi des organes particuliers dont lu nature a fait usage dans l'organisation intérieure des animaux, on voit que les organes de la digestion sont au premier rang, et que ceux de la circulation occupent le dernier. Voilà donc un ordre de valeur, à l'égard des organes importants que je cite, qui pourra régler, dans les cas douteux, la préférence que méritera un rapport sur un autre. Second principe : Entre deux modes différents d'un même organe ou système d'orgaflts, celui des deux qui sera plus analogue au mode employé dans une organisation supérieure en composition et en perfec- tionnement, méritera la préférence sur l'autre, pour les rapports qu'il offrira. Si, par exemple, je veux employer un rapport que m'offrent les organes de la respiration, pour juger de la préférence que peut mériter ce rapport sur celui que m'offriraient d'autres organes, je suis obligé, d'après le principe ci-dessus, d'avoir égard à la considération suivante. Quoique le système d'organes particulier pour la respiration ait une grande généralité d'emploi dans l'organisation animale, puisque, sauf les infusoires et les polypes, tous les autres animaux possèdent un système respiratoire particulier ; cependant, le mode de ce système n'étant pas le même dans les animaux qui en sont pourvus, je sens que le vrai poumon l'emporte en valeur sur les branchies, que celles-ci ont une valeur plus grande que les trachées aér if ères, et que ces dernières sont supérieures, sous le même [>oint de vue, aux trachées aquifères qu'il ne faut pas confondre avec les branchies. Alors, je peux juge;; 106 INTRODUCTION. S! le mode des organes respiratoires, dont je veux employer le rapport, est assez élevé en valeur pour me permettre de lui donner la préférence sur un rapport tiré de quelque autre sorte d'organes. La cinquième sorte de rapports embrasse les rap- jyorts particuliers entre des parties modifiées. Elle exigcdonc, dans les parties comparées, la distinction de ce qui est du au plan réel de la nature, d'avec ce qui appartient aux modifications que ce plan a été forcé d'éprouver par des causes accidentelles. Ainsi, cette sorte de rapports se tire des parties qui, considérées séparément dans différents ani- maux, ne sont point dans l'état où elles devraient être suivant le plan d'organisation auquel elles ap- partiennent. En effet, pour juger le degré d'importance qu'il faut accorder à un rapport, et la préférence qu'il doit avoir sur un autre, il n'est point du tout in- différent de distinguer si la forme, l'agrandisse- ment, l'appauvrissement ou même la disparition totale des organes considérés, appartiennent au plan d'organisation des animaux qui en sont le sujet ; ou si l'état de ces organes n'est pas le produit d'une cause modifiante et délerminable, qui a changé, al- téré ou anéanti ce que la nature eût exécuté sans l'influence de celte cause. Par exemple, il eut été impossible à la nature de donner une tête aux infusoires, aux polypes, aux ra- diaires, etc.; car l'état de ces corps, le degré de leur organisation, ne le lui permirent pas; et ce n'est effectivement que dans les insectes qu'elle est par- venue à donner au corps animal une véritable tête. Or, comme la Nature ne rétrograde point elle- même dans ses opérations, on doit sentir qu'étant arrivée à la formation des insectes, et par conséquent à celle d'une tête, réceptacle des sens particuliers, toutes les oiganisations animales, supérieures en composition à celle des insectes, devront offrir aussi une véritable tête. Cela n'est cependant pas toujours vrai. Bien des annélidcs, hscirrhipèdes, et beaucoup de mollusques n'ont point de tête distincte. Une cause étrangère à la nature, en un mot, une cause modifiante et déterminablc, s'est donc opposée à ce que les animaux cités soient pourvus d'une véritable tête. Tantôt, en effet, cette cause a empêché plus ou moins le développement de cette partie du corps, et tantôt môme elle en a opéré l'avortement complet. Nous trouvons la même chose à l'égard des yeux qui appartiennent à des plans d'organisation qui doivent en offrir; la même chose aussi à l'égard des dents; enfin, la même encore qui a lieu relativement (i) 11 aurait peut-être fallu ajouter que ilans chaque espèce les organes delà géucration, clicz ceux des animaux qui les à différentes parties de l'organisation, tant inté- rieures qu'extérieures, parce qu'une cause modi- fiante, que j'ai signalée, a eu le pouvoir de changer, d'aggrandir, d'appauvrir, et même de faire dispa- raître les organes que je viens de citer. On sent donc que les rapports que l'on obtien- drait de la considération de ces parties changées ou altérées, seraient d'une valeur fort inférieure à ceux que fourniraient les mêmes parties, se trouvant ce qu'elles doivent être dans le plan d'organisation où la nature est parvenue. De cette considération ré- sulte le principe suivant. Principe : Tout ce qu'a fait directement la na- ture, devant avoir une prééminence de valeur sur ce qui n'est que le produit d'une cause fortuite qui a modifié son ouvrage, on donnera, dans le choix d'un rapport à employer, la préférence à tout or- gane ou système d'organes qui se trouvera ce qu'il doit être dans le plan d'organisation dont il fait partie, sur l'organe ou le système d'organes dont l'état ou l'existence résulterait d'une cause modi- fiante, étrangère à la nature. Dans le cas où les deux organes différents entre lesquels un choix est à faire, se trouveraient l'un et l'autre changés ou altérés par une cause modifiante, on donnera la préférence à celui des deux dont les changements ou les altérations l'éloigneront moins de l'état où il devait être dans le plan d'organisation auquel il appartient. Telles sont les cinq sortes de rapports qu'il im- porte de distinguer, si l'on veut obtenir des prin- cipes qui interdisent l'arbitraire dans la détermina- tion des vrais rapports et de leur valeur. Voici le tableau résumé de ces principes. TABLEAU DES PRINCIPES POUR LA DÉTERMINATION DES RAPPORTS, SELON LEURS DIFFÉRENTES SORTES. (Première sorte : rapports d'espèces.) Premier principe : Dans quelque rang que ce soit de l'échelle animale, le plus grand des rapports entre des animaux différents est celui qui sert à rapprocher immédiatement les races entre elles. Ce rapport exige, dans les animaux rapprochés, une grande ressemblance dans leur organisation inté- rieure ; les différences principales qui distinguent ces animaux devant se trouver dans des particula- rités de leur forme, de leur taille ou de leurs parties externes (1). possùdi'iit, présentent toujours des différences notables, et assez racilcs à apprécier. INTRODUCTION. 107 (Deuxième sorte : rapports de masses.) Second principe ; Les rapports qui servent à for- mer des masses et à les distinguer, ne doivent se tirer que de l'ensemble des parties qui composent l'organisation intérieure. Us n'exigent jamais une ressemblance parfaite dans l'organisation intérieure des animaux de ces masses ; mais seulement que les masses rapprochées se ressemblent plus entre elles qu'à aucune autre par l'organisation intérieure des animaux qu'elles embrassent. Troisième principe : IMus les masses comparées sont grandes ou générales, plus l'organisation inté- rieure des animaux de ces masses doit offrir de dif- férence. (Troisième sorte : rapports de rangs.) Quatrième principe : La plus compliquée et la plus perfectionnée des organisations animales étant prise pour point fixe de comparaison, plus une or- ganisation animale, considérée dans l'ensemble de ses parties, ressemblera à celle du point de compa- raison, plus elle en sera rapprochée par ses rap- ports, et vice versa. Cinquième principe : Parmi les organisations dont les plans sont différents de celui de l'organisation choisie pour point fixe de comparaison , celles qui offriront un ou plusieurs systèmes d'organes sem- blables ou analogues à ceux qui se trouvent dans l'organisation à laquelle on les compare, auront un rang supérieur à celles qui auraient moins de ces organes, ou qui en manqueraient. (Quatrième sorte : rapports entre des parties consi- dérées séparément , et qu'aucune cause particu- lière n'a modifiées.) Sixième principe : Entre deux organes ou sys- tèmes d'organes intérieurs considérés séparément et comparés, celui dont la nature aura fait un em- ploi plus général, devra avoir sur l'autre une préé- minence de valeur dans les rapports qu'il offrira. Sous ce point de vue, l'ordre d'importance qu'il faut attribuer aux organes intérieurs est le suivant : Les organes de la digestion j Ceux de la respiration ; Ceux du mouvement ; Ceux de la génération ; Ceux du sentiment ; Ceux de la circulation. Septième principe : Entre deux modes différents d'un même système d'organes, celui des deux qui sera plus analogue au mode déjà employé dans une organisation supérieure en composition et en per- fectionnement, méritera la préférence sur l'autre , pour les rapports qu'il offrira. {Cinquième sorte : rapports entre des parties consi- dérées séparément f et qu'une cause particulière a modifiées.) Huitième principe : Tout ce qu'a fait directe- ment la nature, devant avoir une prééminence de valeur sur ce qui n'est que le produit d'une cause fortuite qui a modifié son ouvrage, on donnera, dans le choix d'un rapport à employer , la préférence à tout organe ou système d'organes , qui se trouvera ce qu'il doit être suivant le plan d'organisation dont l'état ou l'existence résulterait d'une cause modi- fiante étrangère à la nature. Dans le cas où les deux organes différents, entre lesquels un choix est à faire, se trouveraient l'un et l'autre changés ou altérés par une cause modi- fiante, on donnera la préférence à celui dos deux dont les changements ou les altérations l'éloigne- ront moins de l'état où il devait être dans le plan d'organisation auquel il appartient. Les huit principes régulateurs que je viens de proposer, me paraissent à Tabri de toute objection raisonnable, et les seuls propres à remplir l'objet pour lequel je les destine. Us fourniront les moyens d'établir sans arbitraire un ordre de valeur parmi les rapports qui doivent servir à former la distribu- tion, fixer les rangs des objets, et faciliter les lignes de séparation à établir pour l'institution la plus convenable des genres, des familles, des ordres, des classes , et des coupes primaires parmi les ani- maux. En détruisant l'arbitraire qui anéantit les pro- grès des sciences naturelles, puisque cet arbitraire fait varier sans cesse les résultats des efforts que l'on fait pour les perfectionner , ces principes don- neront, si on les admet, une uniformité de plan très-nécessaire aux travaux dans lesquels on s'occu- pera de ces objets; et alors, notre distribution des animaux se perfectionnera de plus en plus; nos connaissances dans l'étude des lois et de la marche de la nature, à l'égard de ses productions, y gagne- ront infiniment; elles sciences soo/o.^/^jrwes, parti- culièrement, en obtiendront une solidité qu'elles n'ont pas encore. Il restera un peu d'arbitraire dans la détermina- tion du rang respectif des espèces dans leurs genres, et quelquefois môme de celui des genres dans leurs familles; parce que les principes régu- lateurs proposés ne sont facilement applicables qu'à l'égard des différences remarquables dans les traits 108 INTRODUCTION. de l'organisation inlcricure. Mais l'expérience dans l'étude de la nature et un sentiment de convenance que je ne saurais déflnir, achèveront de détruire, dans le zoologiste, cette dernière retraite de l'arbi- traire. Troisième question : Quelle disposition faut-il donner à la distribution générale des animaux, pour qu'elle soit conforme à l'ordre de la nature dans la production de ces êtres? Tour résoudre cette question, il s'agit encore ici de trouver quelque principe pris dans la nature même, afin de pouvoir s'y conformer ; car, si l'on a déterminé la distribution générale des animaux d'après la progression qui existe dans la composi- tion de l'organisation animale, il semble que l'on puisse, dans cette progression, procéder avec au- tant de raison du plus composé vers le plus simple, que du plus simple vers le plus composé. Cela n'est cependant pas fondé; et la nature, consultée dans l'ordre de ses opérations à l'égard des animaux, nous indique le principe suivant, qui ne nous permet à ce sujet aucun arbitraire (1). La nature, n'opérant rien que graduellement, et par cela même n'ayant pu produire les ani- maux que successivement , a évidemment pro- cédé, dans cette production, du plus simple vers le plus composé. Si, comme j'en suis convaincu , l'on doit recon- naître que, dans tout ce qu'elle fait, la nature n'opère que graduellement, et que, si c'est elle qui a pro- duit les animaux, elle n'a pu donner l'existence à leurs races diverses que successivement, il est évi- dent que, dans cette production, elle a passé pro- gressivement du plus simple au plus composé. On doit donc disposer la distribution générale des ani- maux d'après cette considération, afin d'imiter l'or- dre que la nature a suivi. J'ai, en effet, montré, dans ma Philosophie zoo- logique (vol. 1, p. 269), que, pour rendre la distri- bution générale des animaux conforme à l'ordre qu'a suivi la nature en produisant toutes les races qui existent, il fallait procéder du plus simple vers le plus composé, c'est-à-dire qu'il était nécessaire de (i) Noms ilevons faire observer que ce qui précède se ratla- chc à deux sortes de choses , qu'il faut bien distinguer : à i'ana- tomic coiTiiiarce,elài'art de la méthode. L'anatomie eon)])arce, comme l'indique son nom , est une science toute de comparaison; on prend le type le plus parfait de {organisation, et l'on vient comparer les autres organisations pour savoir ce «pii leur man- que. Si l'anatomie comparée doit donner aussi des moyens de classification pour les animaux, il faut, i)onr cire conséquent à ses principes, que l'arrangement proposé procède e les faire dislinjuer. qu'en suivant la seconde méthode qui nous parait être éminemtnent zoologique, on ne s'arrêtera pas à ces similitudes dans le degré de la division du tra- vail physiologique, et on rattachera aux séries plus éle\éesdans l'échelle des êtres les différents animaux inférieurs qui sentblenl être les [iremières ébauches, ou si l'on aime mieux, les dégradations de chacun de ces types d'organisation, et qui rappellent par leur conformation les étals transitoires par lesquels les premiers passent avant que d'arriver à l'état adulte. Dans le premier cas, on laissera dans ce sous-règne les vers intestinaux et les planaires qui se lient d'une manière si intime aux annélides, les lernées, qu'aucune limite bien tranchée ne sépare des crustacés et certains polypes qui ont les rapports les plus intimes avec les ascidies, lesquels, par l'en- semble de leur organisation, se rapprochent des mollusques ; dans le second cas, au contraire, on ré- duira ce groupe aux animaux très-simples, et en général rayoïmés, qui semblent conduire vers les acalèphes et les échynodermes. Quoi qu'on fasse, on ne peut, dans l'état actuel delà science, adopter sans modifications les divisions établies ici parmi les animaux apathiques de La- marck. La classe des pol) pes renferme, comme nous le verrons bienlôt, des éléments très-hétérogènes; et il en est de même de celles des radiaires et des vers.] E. CLASSE PREDIIÈRE. lES INFUSOIRES. (Infusoria.) (1). Animaux microscopiques, gélatineux, transpa- rents, polymorphes, contractiles. Point de bouche distincte; aucun organe intérieur constant, délerminable; génération flssipare, sub- gemmipare. En se fondant sur une connaissance plus exacte des choses, M Elirenberi; divise les infusoires de Muller, eu deux classes , savoir : i" Les poh/fjastriques. Animalcnirs pourvus d'un certain nombre de vési- cules cœcales tenant lieu d'estomacs , isolés ou réunis par ini (idie intestinal : Hssipares. a"» Les rotateurs. Animalcules pourvus d'un intestin simple et analogue à celui des animaux arlieulés, ne se reproduisant point par scission, mais par des œufs, et j)ortant des organes rotateurs. La classe des polyf;astri(ines correspond à peu près à celle des infusoires de Lamarck, et se distingue parfaitement de celle de rolaleurs ; mais elle nous paraît moins nettement sépa- rée d'un granil nond)r(^ de polypes qui établissent le passage des Yorticell es jusqu'aux fluslres. E. INFUSOIRES. m Animalcula mtcroscopica, gelatinosa, hîalina, po- lymorpha, contractilia. Os distinctum nullum. Onjana specialia interna détenu inabiliaque nulla. Generatio fissipara, sub- gemmipara. Observatioivs. Je ne rapporte à celte classe d'ani- maux que ceux des irdusoires de MuUer qui n'ont point de bouche, et qui conséquernincnt sont dé- pourvus (le sac alimentaire, c'est-à-dire de cet or- gane digestiCqui s'ouvre nécessairement au-dehors par une bouche au moins. Ainsi, c'est avec celle coupe circonscrite par le défaut de bouche dans les animaux qui en sont le sujet, que je forme la première classe du règne arji- nial. Elle comprend les animaux les plus petits, les plus imparfaits, les plus simples en organisation, en un mot ceux qui possèdent le moins de facultés. Ces animaux n'ayant point de bouche, point de sac alimentaire, n'ont point de digestion à exécuter. (0 Jusqu'en ces derniers temps, tous les naturalistes s'ac- corJaienl a regarder les animalcules, dont il est ici queslion, comme < tant formés d'une e^|)èee do gelée vivante el dépuur- vue de tout orjjane inléni-ur; mais , ain>i que nou> l'avons déjà dit, les beaux travaux de M. Eiirenlierg uni entièrement changé les idées à cet éijard. tu mett uit en M^iien^ion dans l'eau où vivaient des infusnires de l'indijo |(arFaitemeiit pur, du car- min et autres substances lo'oranies iubolubles, cet habile obser- vateur a vu ces petits èlres se colorer de la nicine matière, mais non pas unitorniémenl, ainsi que cela ce serait tau par une iiiibd)ilion généraie diml toutes les parties de leur corps auraient été le sicge ; la matière colorante était toujours circon- scrite dans des points déterminés du corps, et reidermée dans de [lelilt s cavilcs , qui d'jqirès leuis lonclions doivent nécessai- rement être regardées comme des estomacs Par ce procédé si sinq)le, il a pu constater iiussi l'existence d'une bouche ordi- nairement garnie de cils , et , dans bien des cas , d'un anus dis- tinct. La disposition de cet appareil digestif varie chez les différents nfusoires : tantôt il n'existe point d'inleslin : toutes les vési- cules stomacales naissent isolément d'une bouche commune, et il n'y a point iTanus ; tantôt les vésicules stomacales sont j;rou- pées autour d'un intestin distinct, qui lui-même est circulaire, de façon à naître et à se lernnner au même point pnr une ou- verture extérieure, qui est en même temps la bouche et l'anus ; d'autres fois l'inleslin, avec iequul communi(|uenl toutes les vésicules stomacales, parcourt eu ligne droite toute la lon- gueur du corps de l'animal , et se termine par une bouche et un anus dislincts situés aux deux extrémités du corps; enfin, d'autres fois I intestin, au lieu d'occu|)er ainsi l'axe du corps, se porte en ser|ienlant de l'exliémité antérieure à l'extrémité postérieure du cor|!s , et présente, du reste, la même disposi- tion <|ue dans le type précédent. M. Ehrenbtrg désigne ces Dioditicalioiis par les noms suivants , dont l'éljmologie indique assez la signihcalion : 1" Anentare. ÎCyclocœla. Ortocœ/a. Campylocœla. Le nombre des vésicules stomacales logées dans l'intérieur du corps de ces petits êtres est souvent immense; dans quel- ques espèces, M. Ehrenberg en a compté deux cents ; lors- qu'elles sont vides elles sont ini|)crceptibles à cause de leur transparence, et lorsqu'elles sont remplies d'eau on peut faci- lement les (irendre pour des œufs, erreur qui paiail avoir été commise par quelques zoologistes ; enfin lors((u'eiles sont rem- plies d aliments solides, elles afFeclent une forme sphériiiue et paraissent toujours isolées, car I inleslin qui les réunit se se rétrécit et devient transparent aussitôt qu'il cesse de conte- nir des matières opaques. Ces petites cavités sont Ircs-exten- sibles, et lorsque ranimalcnle est Norace, elles se remplissent souvent d'autres infusoires assez gros à proportion; qunnd lune d'elles se remplit beaucoup, elle se distend tellemeut qu'elle empêche les alimeats de pénétrer dans les autres ; aussi , le et ne se nourrissent que par les absorptions de leurs pores extérieurs, el par imbibition interne(l). Ainsi, leur organisation, qui est la plus simple de toutes celles qu'offre le règne animal, présetite par son ca- raclère un degré particulier qui les dislingue émi- nemment de tous les autres animaux. Je (ne suis assuré qu'il en existe de semblables, car j'en ai observé moi-même plusieurs; et quand même il n'en existerait qu'un petit non)bre, j'en eusse fait une classe à part, d'après la considération du caractère éminenlqui les distingue. Celte classe néanmoins embrasse évidemment la plus grande partie des infusoires de Muller; elle doit êlre né- cessairement la pretîiière, puisqu'elle nous présente l'organisalion animale tians son premier degré. L'organisation des infusoires, et toul ce qui con- cerne leur manière d'èlre, de vivre, de se mouvoir, de se régénérer, elc, sont des objets plus impor- tants à considérer que les distinctions qu'on a pu établir |iarmi eux. En effet, sans cette curiosité philosophique, sans le besoin même que nous avons de connaître la na- nombre de ces estomacs sembic-t-il augmentera mesure qu'ils se remplissent plus également et qii ils paraissent plus petits: la position de l'anus se décèle par lesdéjectons. H parait <|ue les taches qu'iii a souvent ob-ervées chez divers infusoires , et qu'on a considérées comme caractérisliques d'es- pèces distinctes, ne sont souvent que des dilférenees dépen- dantes de l'état de réplélion de ses vésicules el de la nature des aliments contenus d^iis leur intérieur. Outre l'appareil nutritif, il existe dans l'intérieur du corps, chez quelques infusoires pol\gastriques, uiu^ ma-se cellulaire que l'animalcule rejette par I anus, et que M. threnberg con- sidère comme un ovaire. ^ous le rapport île leur organisation extérieure, les infusoires polygaslriques présenlent de grandes diliérei ces; les uns sont nus, les autres sont pourvus d une enveloppe protectrice que l'on a appelée cuirasse (/«Tffd), et qui affecte la forme d'un eci(.fAO?i (enveloppe ronde ou o\ale, lisse sur ses bords et ne recouvrant que le dos de l'animal comme le f rail un bouclier), d'une coque (enveloppe membiaueiise on gélaliiieuse en forme de cloche ou de cyliiulre, quelquefois conique, fermée à_ son exlrémilé inférieure ou poslerieure , ouverte du côté 0|)posc, et dans lintéiieur de laquelle ranim.d peut se retirer complète- ment) ; d'un /«««/rMw^tuniquegé atineuse qui paraît être la cou- che externe de la niasse du corps , laquelle , à un certain âge , se transforme eu quelque sorte en jeunes , qui restent d'abord ren- ftrmées dans cette enveloppe, mais à la tin s'en éihappenl par suite de sa rupture ) ; ou d une cuirasse bivalve qui devient dis- tincte loisju'on divise transversHlemeiit l'animalcule. Ces petits êtres présentent rarement une tête distincte , et la portion cé|ihalique de leur corps ne se détermine onlinaire- ment que par la position d'autres organes; quelquefois il existe une espèce de queue formée par un simple prolongement du ven- tre. La bouche est souvent bilobée, et il existe chez ces ani- malcules des appendices extérieurs très-variés. M. tibrenberg les distingue par les noms de prolongements variables, de soies, de cils, de craisses, droites et très-mobiles, mais incapables d'exécuter des mouve- ments de rotation. E. 122 ANIMAUX APATHIOTJES. ture flans tout ce qu'elle produit, dans tout ce qu'elle exécute ; en un mot, sans l'imporlance pour nous de savoir jusqu'à quel point la vie animale peut être réduite et exister encore, sans doute l'étude des in- fusoires nous présenterait bien peu d'intérêt, et ce serait fort mal débuter dans l'exposition du règne animal, que de placer de pareils objets en tête de ce règne. Mais plusieurs considérations iniportantes se réu- nissent pour que nous donnions la plus grande at- tention au fait de l'existence de ces étonnants ani- maux , ainsi qu\à celui de l'état singulier de leur organisation et de leur manière d'exister. Ces êtres, dont Tanimalilé paraît à peine croyable, et que l'on peut en quelque sorte regarder comme des ébauches de la nature animale, sont d'une peti- tesse extraordinaire. Leur corps n'a presque point de consistance, et paraît pour ainsi dire sans parties. Ce sont cependant des animaux nombreux en indi- vidus et en races diverses, qui peuplent toutes les eaux, et qui se retrouvent les mêmes dans tous les pays du monde, mais seulement dans les circon- stances qui leur permettent d'exister; ce sont des animaux qui la plupart disparaissent dans les abais- sements de température, qui reparaissent et se mul- tiplient rapidement dans ses élévations ; enfin, ce sont des animaux dont l'existence et l'état renver- sent toutes les idées que nous nous étions formées de la nature animale. Parmi les merveilles sans nombre que la nature offre de toutes parlsà nos observations, la plus éton- nante peut-être, c'est de voir la vie animale pou- voir exister dans des corps aussi frêles et aussi sim- ples que ceux qui constituent les animaux de cette classe, et surtout de son premier ordre. En effet, les infusoires, considérés dans ceux dont j'assigne le caractère classique, nous présentent l'or- ganisation animale dépourvue de tout organe par- ticulier intérieur, constant et dcterminable, réduite à n'offrir qu'une masse de tissu cellulaire variée, extrêmement petite, frêle, presque sans consistance, et cependant vivante et très-irritable. Ainsi, non-seulement ces singuliers animaux n'ont point de tête, point d'yeux (1), point de muscles, point de vaisseaux, point de nerfs; mais ils n'ont même aucun organe particulier déterminable, soit pour la respiration, soit pour la génération, soit, enfin, pour la digestion. Aussi, ce ne sont que des corpuscules extraordinairement petits, nus, gélati- neux; ce ne sont que des points vivants. Cependant, retrouver la vie animale dans des corps aussi frêles et aussi simples que ceux dont il est ques- tion, est une considération tellement étonnante, que d'après les idées que l'on s'était formées de la vie, considérée dans les animaux les plus parfaits, plu- sieurs personnes n'ont pas osé croire à la réalité de ce fait, et qu'il y en a même qui l'ont inconsidé- rément nié. Un a effectivement beaucoup écrit pour contester l'animalité de ces corpuscules mouvants; mais on est maintenant forcé de céder à la raison qui s'appuie (i) M. Ehrenberg consiilùrc comme étant des yeux les poiiils colorés . ; il en a été ilonné une traduction dans les Annales des Sciences naturelles, 2<= série. Zoolojie, tome 1.) E. 1^6 ANIMAUX APATHIQUES. II« SECTION. — Conps MEMBRArrEcx , aplati ou concave. Gone. Cyclide. • Paramèce. Kolpode. Bursaire. ORDRE II. INFDSOIRES APPENDICtJLÉS. Ils ont, à l'extérieur, des parties toujours saillan- tes, comme des poils, des sortes de cornes, ou une queue. Tricode. Kérone. Cercaire. \ „ (Une queue Furcocerque. ) I Point de queue. [Depuis la publication de V Histoire des animaux sans vertèbres, MiM. Bory-Saint-Vincent et Ehrcn- berg se sont successivement occupés de la classifica- tion des infusoires, et y ont apporté de grands chan- gements. La méthode du premier de ces naturalistes se trouve exposée dans des ouvrages qui se trouvent entre les mains de la plupart de nos lecteurs (le Dictionnaire classique d'histoire naturelle et V Ency- clopédie méthodique) : nous pouvons, par conséquent, nous dispenser d'en parler ; mais celle de M. Ehrcn- herg n'étant encore que très-peu connue, et étant aussi ce qu'on a fait de plus récent à ce sujet, nous paraît mériter d'être exposée ici avec quelques détails. Cet habile zoologiste, fondant sa mélhode, non sur la forme extérieure de ces êtres, mais sur leur mode d'organisation, établit parmi les animaux in- férieurs une classe qui correspond à peu près à celle des infusoires de Lamarck , et qui i>orte le nom de PinTOZOAIRES POLYGASTRIQUES. Les caractères de cette classe sont les suivants : animaux sans vertèbres, apodes, ayant quelquefois une queue, nageurs, ayant très souvent des cils vibralilesourolaleursépars; pointde cœur, des vais- seaux extrêmement ténus, réticulés, hyalins et dé- pourvus d'un mouvement propre; ayant souvent des yeux rudimenlaircs formés par du pigment rouge, et indiquant un système nerveux non apparent; ayant une bouche nue ou couronnée de cils vibralilcs, et communiquant avec plusieurs ventricules non réunis par un intestin (chez les anenthérés), ou bien se continuant avec un tube alimentaire polygastrique (chez les enlérodélés); le pharynx apparent et en général sans armature; point de branchies; les or- ganes de la génération filiformes, réticulés et granu- leux; point d'organe mâle distinct; enfin, se repro- duisant par des divisions spontanées. Les polygastriques se subdivisent en deux légions, savoir : I. Les Anenthérés [Anenthera), ayant la bouche en communication avec plusieurs ventricules, et n'ayant ni anus ni tube intestinal. II. Les Entérodélés {Entherodela), ayant un tube intestinal distinct, polygastrique, et terminé par une bouche et par un anus. Chacun de ces groupes se divise en deux séries parallèles formées, l'une par les polygastriques dont le corps n'est point cuirassé, l'autre par ceux dont le corps est cuirassé. 1er LÉGION. — ANENTHÉBÉs {Anenthera). Les Anenthérés nus et cuirassés se subdivisent en trois sections, savoir : 1. Les G YMNiQtj ES (Gjmw/'ca), ayant le corps dé- pourvu de cils, la bouche tantôt ciliée, tantôt nue et point de prolongements pseudo-pédi- formes. 2. Les Épitriqtjes {Epitrica), ayant le corps cilié ou gart)i de soies, la bouche tantôt ciliée, tantôt nue, et point de prolongements pseudo- pcdifornies. 5. Les Pseudopodiens {Pseudopodia), ayant le corps pourvu de prolongements pédiforraes variables. La distribution de ces animalcules en familles et en genres, repose sur les caractères suivants : ORDRE DES GYMNIQUES {Gymnica). 1. GvMMQ'îEs NUS [Gymnica nuda). Ire FAMILLE. MONADINES {Monadlno). G. Monomorphes(dont le corps a une forme stable et n'est pas protéon), se reproduisant a lieu sponta- nément par une division transversale simple. A. Point de queue. a. Point d'yeux. a* Bouche tronquée terminale et dirigée en avant lors des mouvements natatoires. INFUSOIRES. 127 à* -f- individus solitaires, jamais réunis en groupes. G. Monas. o* -t~4- Individus solitaires dans lejeune âge, puis amoncelés en tas désagré- gables, enfin redevenant libres. G. Uvella. o* -t~»~i- Individus solitaires dans le jeune âge, se divisant crucialement et se résolvant en une sorte d'amas d'individus. G. Polytoma. a** Bouche droite, tronquée et dirigée en divers sens lors des mouvements de nata- tion et de tournoiement de l'animal. G. Doxococcus. a*** Bouche oblique, sans bords et bilobée. G. Chilomonas. aa. Un œil unique rouge. G. Microglena. B. Une queue. b. Corps cylindrique. G. Bodo. bb. Corps anguleux. G. Urocentrum. 2o FAMitLE. ViBRiONiENS [Fibrionio). G. Allongés, monomorphes (ne se gonHant pas, mais se fléchissant seulement par la contraction), se divisant transversalement et spontanément en beau- coup de parties; bouche terminale? A. Corps filiforme, cylindrique, se courbant par ondes. G. Fibrio. B. Corps filiforme, rigide et en spirale; se roulant en se mouvant. b, La spirale roulée en cercle. G. Spirodiscus. bb, La spire en hélice. G. Spirillum. C. Corps oblong, fusiforme ou filiforme, n'étant ni évidemment ondulé, ni roulé en cercle, ni en spirale. G, Bacleriiim. 5b FA9IILLE. ASTASIENS {^AstUSldo). G. Allongés, devenant phymorphcs par la contrac- tion, souvent cylindriques ou fusiformes, se divisant spontanément dans le sens longitudinal, ou oblique- ment. A. Point de vestiges d'yeux. G. Astasia. B. Des yeux rudimentaires bien distincts. b. Un seul œil. b* Corps pourvu d'une queue. G. Euglena. b** Corps dépourvu de queue. G. Amblyophis. bb. Deux yeux. G. Dîstigma. 2. Gymniques cuirassés (Gpnnica loricata). Ira FAMILLE. Cryptomonadines {Cryptomonaduia). Enveloppe membraneuse, subglobuleuse et ovale. A. Simples. a. Point d'yeux, o* Bouche ciliée. G. Crfptomotms. a** Bouche nue. G. G/ges. aa. Ayant un œil rouge. G. Lagenula. B. Composés ou se reproduisant par des divisions internes. G. Pandorina. 2e FAMILLE. Clostérines' (Closterïna). Enveloppe allongée et arrondie lorsqu'elle est à l'état rigide, se séparant spontanément en deux ou quatre parties par des divisions transversales , ou- verte aux deux bouts. G. Closterium. ORDRE DES ÉPITRIQUES {Epitricha). 1. Épitriques nus {Epitricha mida). FAMILLE DNIQUE. CîCLIDINES {CXCHditia). A. Corps garni de cils vibratiles. a. Les cils distribués par rangées simples, lon- gitudinales et circulaires. G. Cyclidium. aa. Cils épars partout. G. Pantotrichum. B. Corps dépourvu de cils, mais garnis de soies non vibratiles (les cils de la bouche non com- pris). G. Chœtomonas. 2. Épitiqces cuirassés {Epitricha loricata). FAMILLE UNIQUE. PÉRiBiNiENs {Peridinœo). A. Simples. G. Peridinium. 128 ANIMAUX APATHIQUES. B. Composés, se reproduisant par des divisions exlcrieuros cl la rupture de l'enveloppe. b. Point d'yeux. b* Enveloppe comprimée (quadrangulaire). G. Goniuin. b** Enveloppe globuleuse. b** •+■ Ciliés. G. Folvox. b** M-t- Tentacules. bb. Oculés. 2e Familie. Arcellikiens {Arcillîna), G. Sphœrosira. G. Eudorina. ORDRE DES PSEUDOPODIENS [Pseudopodia). 1. PsECDOPODiENS NUS {Pseudopodiu nuda). FAiaitLE UNIQUE. Amoebiens [Air.œbœà), G. Amœba. 2. PsECDOPODiENS CUIRASSÉS (Pseudopodia loricata). Ire FAMILLE. Bacillariens [BacUlarià). Enveloppe se divisant spontanémentavec l'animal (bivalve, bi-ailée ou quadrangulaire). A. Libres, jamais lixes. a. Solitaires ou bien agglomérés. a* Enveloppe plus longue que large. G. Navicula. a** Enveloppe plus large que longue. G. Enaslrum. aa. Réunis en formes de rubans polymorphes; les individus conservant quelques mouve- ments libres, sans se détacher \ cuirasse éga- lement épaisse partout et prismatique. G. Bacillaria. aaa. Réunis en faisceaux et non polymorphes, ensuite désunis. G. Fiagilaria. aaaa. Réunis en éventail, sans pieds; cuirasse plus épaisse en avant qu'en arrière. G. Exilaria. B. Fixes dans le jeune âge, ensuite libres. b. Sessiles. G. Synedra. bb. Pédicules, souvent dicholomes, par ramifi- cation ; corps rétréci inférieurement, cunéi- forme. G. Gomphonema. bbb. Pédicules, souvent dichotomes ; corps ré- tréci à ses deux extrémités, sublusiforme. G. Cocconema. bbbb. Pédicules, réunis en éventail, et souvent dichotomes. G. Echinella. Enveloppe non divisée. A. Enveloppe urcéolée. B. Enveloppe scutelliforme. G. Difflugia. G. Arcella. Ile LÉGION. — ENTÉRODÉiÉs {Enterodelo). Ce groupe, composé, comme nous l'avons déjà dit des polygaslriques, ayant un intestin commun, et une bouche distincte de l'anus, se divise, de même que le précédent, en deux ordres, les nus et les cui' russes, qui, à leur tour, se subdivisent en quatre sections, savoir : 1° Les ÂNOpisrHEs {Anopistha)^ qui ont la bou- che et l'anus contigus; 2° Les Énaivtiotrètes {Enantiotreta), qui ont la bouche et l'anus terminaux et opposés, et se divisent transversalement. 5° Les Ali.otrètes [Allotrela), qui ont également la bouche ou l'anus terminaux, mais se re- produisent pardes divisions spontanées, lon- gitudinales et transvorses. 4° Les Katotrètes (A'a/o^re/a), qui n'ont ni la bouche ni l'anus terminaux, et se divisent comme dans le groupe précédent. Voici le tableau de leur distribution en familles et en genres. ORDRE DES ANOPISTHES NUS {Anopistha nuda). famille unique. Vorticellines [Forlicellina). A. Corps pédicellé, fixé, ensuite détaché, devenant souvent dichotome. a. Pédicule se contractant en spirale, simple ou rameaux. a* Pédicule solide, le muscle intérieur peu distinct. G. Forlicella. o** Tubulaire, le muscle intérieur souvent distinct, devenant arborescent par les di- visions spontanées de l'animal. a*"* Animalcules d'un même groupe simi- laire. G. Carchesium. a*'* Les animalcules dissemblables sur le même arbuscule. G. Zooctadium. aa. Pédicule ne se contractant pas en spirale, rigide, sans tuyau intérieur, simple ou fa- meux. G. Epistylis. INFUSOIRES. 129 B. Corps non pédicule et libre. b. Cils disposés en une couronne simple. G. Trichodina. bb. Cils disposés en une couronne spirale con- duisant à la bouche. G. Stentoré ORDRE DES ANOPISTHES CUIRASSÉS {Anopis- tha loricata). FAMILLE UNiQOE. Ophrydines {Ophrydino), A. Corps entouré de gélatine et point pédicellé. G. Ophrydiuni. B. Corps renfermé dans une gaine membraneuse. b. Pédiceilés. b* Gaine sessile. b** Gaine pédicellée. bb. Non pédiceilés. G. Tintimms. G. Cothurnia. G. Fagînicola. ORDRE DES ÉNANTIOTRÈTES NUS [Enantio- Ireta nuda). FAMILLE cpiiQ0E. Enchelines {Enchelîna). A. Bouche terminale droite, obtuse, généralement garnie de cils; divisions spontanées trans- versales. a. Corps ni cilié ni garni de soies. a* Simples. G. Enchelys. a** Doubles. G. Dî'soma. aa. Corps pourvu de cils vibraliles. G. Holophrya, aaa. Corps garni de soies non vibraliles. aaa* Subglobuleux. G. Actinophrys. aaa** Disciforme. G. Trichodiscus. B. Bouche terminale, mais oblique, souvent ci- liée. b. Corps non cilié. b* Point de prolongement en forme de tête cl de cou (rextrémilé anlérieure peu ou point atténuée). G. Trichoda. b** Un prolongement en forme de lèle et de cou. bb. Corps cilié. G. Lacrymaria. G. Leucophrys. ORDRE DES ÉNANTIOTRÈTES CUIRASSÉS (Enantiotreta loricata). famille unique. Colépiens {Colepiana). Enveloppe ovalaire ou cylindrique. G. Coleps. ORDRE DÇS ALLOTRÊTES NUS {Allotreta nuda). Ire FAMILLE. Trachelines {Trackelitia). Bouche inférieure; anus terminal. A. Bouche non armée. a. Point de cercle de cils distinct sur le front. a* Lèvre supérieure ou front allongé, cylin- drique ou déprimé, et se prolongeant en forme de trompe étroite. G. Trachelîus. a** Lèvre supérieure courte, déprimée et di- latée obliquement. G. Loxodes. a*** Lèvre supérieure comprimée, subca- rénée ou renflée, point rélrécie. G. Bursaria. aa. Front garni d'un anneau de cils. G. Phialina. B. Bouche garnie de crochets. G. Glaucoma. 2o FAMILLE. Ophrtocercikes {Ophryocercinu). Anus inférieur, bouche terminale. G. Ophryocercus. ORDRE DES ALLOTRÊTES CUIRASSÉS {Allotreta loricata). FAMILLE UNIQUE. ASPIDISCINES {AspîdîSClnn). Bouche inférieure, anus terminal. G. Aspidisca. ORDRE DES RÂTOTRÈTES NUS {Katotreta nuda). Ire FAMILLE. KOLPODIENS [Kolpodu). Corps glabre ou bien cilié, incrme. A. Sans yeux. a. Une trompe courte et rctraclile. a* Corps cilié en partie seulement. G. Kolpoda. a** Corps cilié obliqucmcnl partout. G. Paramicium. aa. Point de (rompe. aa* Front et queue rétrécis. G. Atnphileptus. 130 ANIMAUX APATHIQUES. aa** Front oblong, queue rétrccie. G. Uroleptus, B. Pourvus d'yeux. G. Ophijoglena. 2o FAMILLE. OxTTRicHiNEs {Oxytrichino). Corps cilié et soyeux, ou armé de styles ou de crochets. A. Corps garni de soies; point de styles ou de crochets. G. Oxy tricha. B. Des crochets, point de styles. G. Kerona. C. Des styles, point de crochets. G. Urostyla. D. Des styles et des crochets. G. Stylonichîa. ORDRE DES KATOTRÈTES CUIRASSÉS {Kato- treta loricata). FAMILLE EUPLOTIENS {EuplotO). Corps armé de crochets, dos écussonné. A. Tête point distincte. Euplotes. B. Tête séparée du corps par un rétrécissement. G. Discocephalus.] ORDRE PREMIER. INFUSOIRES NUS. Corps très-simple, microscopique, dépourvu d'or- ganes ou d'appendices extérieurs, et paraissant ho- mogène. Les infiisoires nus sont des animalcules très- simples, infiniment petits, la plupart transparents, dépourvus, au moins en apparence, d'appendices extérieurs, comme de poils, de cils, de sorte de cornes ou d'une queue, et qui ne paraissent, sous l'œil armé, que des points animes ou mouvants (1). Ces animalcules, et surtout parmi eux ceux qui ont le corps globuleux ou sphérique, offrent ce qu'il y a de plus simple dans le règne animal, c'est à-dire, les plus faibles ébauches de l'organisation. Si on laisse quelque temps de 1 eau exposée à la (i) Un grand noml)rc des animalcules rangés par Lamarck dans celle tlivision sont loin d'avoir les caraulèrts qu il y as- chaleur de l'air ou du soleil, et surtout de l'eau dans laquelle des matières animales ou végétales ont été infusées, ont y voit bientôt paraître de ces infusoires ; mais on ne peut en général les apercevoir qu'avec le secours du microscope. Malgré leurs mouvements singuliers, on pourrait douter que ces petits corps, surtout ceux qui sont sphériques et punctiformes, fussent réellement des animaux; si, de proche en proche, ces animalcules de plus en plus développés ou animalisés, ne con- duisaient, presque sans lacune, aux infusoires ap- pendiculés, ceux-ci aux polypes ciliés, enfin, ces derniers aux polypes à rayons. Ainsi, ce fait bien reconnu ne peut laisser aucun doute raisonnable sur la nature animale de ces singuliers corps. Comme ces animaux n'intéressent que sous des points de vue philosophiques, je me suis permis de réduire un peu le nombre des genres établis parmi eux par MuUer, dans l'intention d'en rendre l'étude plus facile. Je partage les infusoires nus en deux sections, de la manière suivante : I''e Sectiop?. — Corps épais. Ile Section. — Corps membraneux. PREMIÈRE SECTION, CORPS EPAIS. // a une épaisseur perceptible, qui l'éloigné de l'état membraneux. noNADE. (Monas.) Corps extrêmement petit, très-simple, transpa- rent, en forme de point. Corpus minimum , simplicissimum, hyalinum, puncli forme. Obseuvatioivs, Les monades sont les plus petits, les plus imparfaits et les plus simples de tous les animaux connus; elles sont plus petites encore que les volvoces, et on n'a supposé leur animalité que parce que ce sont des corpuscules mouvants, et que leur analogie avec les volvoces est évidente. Assurément les monades n'ont ni bouche, ni sac alimentaire, ni organe spécial quelconque; aussi est-il probable qu'elles ne vivent que par absorption signe. Des cils à l'entour de la bouclie sont très-comniuns ; d'autres fois il exisle une espèce de trompe , etc. E. INFUSOIRES. — MONADES. 131 et par une imbibilion continuelle. Ce ne sont que des points vivants, n'ayant aucune forme propre, car leur forme globuleuse résulte de la pression du liquide dans lequel elles vivent. Ces animalcules, vérilaWes ébauches de l'anima- lité, se forment et se trouvent, lorsqu'il lait un peu chaud, dans les eaux tranquilles ou croupissantes, soit douces, soit marines, dans les infusions végé- tales et animales, plus rarement dans l'eau pure. La première espèce est réellement le terme où l'observation microscopique ait pu atteindre. [Les observations de M. Ehrenberg montrent que chez ces animalcules il existe de quatre à six cavités intérieures qui reçoivent les matières alimentaires dont ces êtres se nourrissent. Leur bouche paraît être entourée d'une couronne formée par une vingtaine de cils. Ce naturaliste définit ce genre de la manière sui- vante : A. Polygastriques, anenthércs, gymniques, nus, monomorphes, se reproduisant pas scission trans- versale, dépourvus de queue et d'yeux, ayant la bouche tronquée, terminale et occupant la partie du corps qui est dirigée en avant pendant la natation, enûn étant toujours solitaires.] ESPÈCES. 1 . Monade terme. Monas termo, M, gelat'mosa ; corpore mtnimo subînconspîcuo. Mull. Inf. t. f. I. Encycl. pi. i. f. i. La fig. citée représente une goutte d'eau considérable- ment grossie et remplie de M. termes en nombre in- calculable. [Ehrenberg. Acad. de Berlin, i83o.pl. i. fig. i. Bory. Encycl. Zoopb. p. 54^.] H. dans les infusions animales et végétales. 2. Monade atome. Monas atomus. M. albida, puncto variabili tnstructa. Mull. Inf. t. I. f. 2, 3. Encycl. pi. i. f. î. a, b. H. dans l'eau de mer gardée. [Suivant M. Ehrenberg , cette esj^èce serait la même que le M. lens , mais observé au moment où les poches gas- triques sont remplies de matières alimentaires. Ehr. 1" Mém.Op. cit. pi. 1. fig. 2.] • (i) M. Bory-Saint-Vincent a établi, sous le nom d'OpHTHAr,- MopLANiDE, ophthalmop/anis (Enc'^c]. méih. Znofihytes, p. ,')K3), un genre nouveau composé des monades, dans l'intérieur des- çjuelles on distingue un point comme chez le M. oct/lus; mais il résulte dfs observations de M Ehrenberg, que la présence ou l'absence de cette espèce de tache, dépend de l'état de plé- nitude ou de vacuité des cavités gastriijues, de façon que le même animyl peut présenter tour à tour les caractères d'une monade proprement dite ou d'un ophthahnoplanide. E. (2) MM. Bory-SaintVincent et Ehrenberg ont successive- ïnent restreint les limites du genre Volvox ; ce dernier natura- liste y range les polygastriques de la légion des anenthérés , de l'ordre des cuirassés et de la section des épitriques, qui se reproduisent par des divisions intérieures et la rupture de l'enveloppe du corps de la mère dans laquelle les petits sont d'abord renfermés comme dans une coque, dont l'enveloppe est globuleuse et dont le corps est garni de cils. Il y rapporte le /^. globator lie Muller et deux espèces nouvelles. J-e genre Sphoerosria, du même auteur, se distingue du 5. Monade point. Monas punctum. M. nigra , subct/l'mdr'wa. Mull. Inf. t. I. f. 4. Encycl. pi. i. f. 3. [Bory. Op. cil. p. 55o.] H. dans les infusions de la pulpe de poire. 4. Monade œil. Monas ocellus (1). M. hyalina , puncto cenlrali notala. Mull Inf. t. i.f. 7. 8. Encycl. pi. i.f. 4. a, b. H. dans l'eau des fossés oii croissent les conferves. 5. Monade lente. Monas lens. M. ovo'tdea , hi/alina. Mull. Inf. l. 1. 9 à II. Encycl. pi. i. f. 5. a, b, c. [Bory. Op. cit. \>.55o. Ehrenberg et Hemprich. Symbolœ physicœ. Phytozoa. pi. I. fig. I. ] H. dans toute sorte d'eau. Ces monades paraissent se mul- tiplier par scission. 6. Monade luisante. Monas mica. M. circula notata. Mull. Inf. t. r.f. i4, 1.5. Encycl. pi. 1.6. a, b. [Ehrenb. 2^ Mcm. p. 53.] H. dans les eaux les plus pures. Ces corpuscules varient sous l'œil de la forme sphérique à l'ovale; tantôt ils oscillent, et tantôt ils tournent sur eux-mêmes. 7. Monade tranquille. 3fonas tranquilla. M. ovata hyalina, margine nigra. Mull. Inf. t. I. f. 18. Encycl, pi. i. f. 7. H. dans l'urine gardée. 8. Monade poussière. Monas ptiMsculus. M. hyalina , margine virente. Mull. Inf t. T. f. 5, 6. Encycl. pi. i. f 9. a, c. [Enchelys monadina. Bory. Op. cit. p. 3i8. et Monas pulviusculus. Bory. Op. cit. p. 5:^9 (double emploi). ^Monas pidviusculus . Ehrenb. 2« Mém. p. 57.] H. dans l'eau des marais. VOLVOCE. (Volvox.) Corps très-petit, très-simple, transparent, sphé- rique ou ovoïde, tournant sur lui même comme sur un axe (2). précédent par la disposition des cils qui sont plus longs et ten- taculiforme. Une espèce Sphœrosira volvox. Ehr. (2" Mém., pai^e 7!^. ) , Le gtnre Eudorina (Ehrenb.) se compose des Anentheres, épitrp(|ues cuirassés ayant lui mode i(in?. intéri. ures. Cfi gi nre, dont rétablissenienl est dû a M. hury , est liés remarquable, eu ce o(|iie, le corps de celui-ci re^senlblc à une simple pocliu remplie d'animalcules vivants. Mnll. Inf. t. 3. f. i, a. Encyel. pi. i. f. i. a, b. [ Monas piinctum. Bory. Op. cit. p. 55o.] H. dans l'eau de mer fétide. 2. Volvoce grain. Folvox granulum. V. sphcericus, vir'idis ; periphœriâ hyalinâ. MuU. Inf. t. 3. f. 3. Encyel. pi. i f. a. [Gi/ffes viridis. Bory -Saint-Vincent. Encyel. Zooph. P- 449(1).] H. dans l'eau des marais. 5. Volvoce globule. Folvox glohulus. F. globnsus , posticè subobscurut. Mull. Inf. t. 3 f 4 Encyel. pi. i. f. 3. a , h. l Doxococcus globolus. Ehrenb. 2«Mém.p. 63 (j).] ** Intérieur du corps offrant des corj)uscules par- ticuliers, 4. Volvoce pilule. Folvox pilula. F. sphœricus ; inleraneis immobïlibus virescentibut. Mull. Inf. t. 3. f. 5. Encyel. pi. i. f. 4. [Bory. Op. cit. p. 8i8.] H. dans les eaux les plus pures , où croît le Lemna minor, K. Volvoce grésil. Folvox grandinella. F. sphcericus , opacns ; inleraneis immobilibus. Mull. Inf. t. 3. 6.7. Encycl.pl. i.f.7. H dans les eaux douces. 6. Volvoce sociale. Folvox socialis. F. sphœricus; moleculis cryslalUnis, œqualibus , diS' tantibus. Mull. Inf. t. 'A. f. 8, 9. Encyel. pi. i. f. 8. a, b. [ Uvella rosarea. Bory. Op. cit. p. 767 (3).] H. dans l'eau des rivières. 7. Volvoce sphérule. Folvox sphœrula, F- sphœricus ; moleculis similaribus rolundis. Exemple : Fohox morum , Muller, Inf., lab. 3, fig. i4 — 16, et Encyel pi. 1, fig. 10; Pam/orma mora , Bory, Op. cit., p. 600, et hhrenberg, 2"= Mém., p. 63. E. {•>) M. Ebrenberg range rette espèce dans son genre Doxo- cocciis , , nus, gymni(|ues , osana; mais il ne nous parait pas avoir élé fait avec assez de cri- tique pour être réellement utile à la science.] Observations. Les protées sont plus fortement con- tractiles que les monades et les volvoces; consé- lio'ùlale , qu'ils ont souvent trouvés solitaires , mais qui se ren- contrent aus^i même en masse ova'airr , de la jjrnssiur d'un j)elil œuf. Ils n'en oiit tait connaître qu'une seule espèce, le Polijioinux lum irion. Qnoy el Gaiin. Annales des sciences na- turelles, t. 0 . p b7,pl 2, fij;. 12 el i3. baus son tab'ean des iiifu><)ires , M. Khrenberj donne aussi le nom de I'olytumcs, E. à une division de la famille pci'es de haguelles annnées qui ne peuvent fléchir leur corps el , doués s Mém de lAcadémie de Berlin et dans les Annales des scii nces naturelles, ibj4. Ces animaux forment un groU|)e assez nomlireux Dans la classiricalioii de M. Bury-Sainl- Vincent ils sont réunis, dans la famille des bacillaiiées , qui se subdivise en cinq genres sa- voir: les I a illaiies. les tcliinelles , les navieules , les lunulines et les styllaii-iés M Ebrenberg adopte celle famille, mais en y assignant de nou\elle.-> liiiiile>. Dan» sa niélliode, elle se com- pose des polygaslrique» anenlbéré^, pseudopodes, cuirassés, dont renvelnppe se divise spiinlHiiénu ni avec l'animal. Le genre Bacillakia, établi d abord par Mullei-. puis réuni par ce naluralisle au i'.enie vibiio , dont il dilt'ei e cOM>iiléial)le- menl, se compose irétiis très-.singuliers , qui sont qii. Iquefois solitairis, mais dont le corps linéaire il iylnidri(|iie ou légère- ment cuiiiprimé , se colle ponr ainsi dire cote à cole à qnil(|ue antre individu de même «spèce, ou s'y joint par ses exliéun- lés, de taçoii à former dci sérirs ou des liiainenls diversenieiil ))risés, ou bien des agglomérations rayoniianti s. Lorsqu'un les obsti-ve ainsi réunis, on les voit txéeutir des monvein'îiits anguleux el rapides par lesquels ils s'éloignent les uns des g. Vibrion spiral. Vibrio spirillum. y . fîlifbrmis i ambaf/ibus in angutum aculum tornatis. Mull. Inf. t. 6 f. 9 Encycl. pi. 3. f. 8. [Spirillum vohitans. Ehrenb. 2P Mém. p. 68.] H. dans l'infusion du lailron des champs. 6. Vibrion verniet. Vibrio vermiculus. B. ci/lindracu! , gelatinus , torluosus. Mull Inf. t. 6. f 10, Il Encycl pi. 3 f. i. [ Piipella arinultins. Bory. Op. cit. p. 664. ] H. dans l'eau des marais. 7. Vibrion inLeslin. Vibrio intestinum. y. gelnl'niosus , leres, anlicè anguslatus. Mull Inf. t. 6. f. la— i5. Encycl. pi. 3. f. 10 — i3. [Pvpflla claiiala. Bory. Op. cit. p. 664-] H. dans l'eau des marais. 8. Vibrion biponctué. Vibrio bipunclatus. y. linearis , œqualis ; utrâque extremitale truncalâ; globiilis bin's metliis. [Bacillaria bipunctala. Bory. Op, cit. p. i36 (2).] autres ou se jiixta-posent , mais dont on ne comprend pas le mécanisme, el , à ce pbénomènc, succède tout à coup l'inertie la plus complète. M. threnberg définit ce genre de la manière suivante : G. Bacillaria, Bscillariens libres, qui ne se fixent pas et qui sont réunis entre eux de façon à former îles rubans poly- morphes cl à conserver quelque mobilité sans se détacher; enfin dont l'enveloppe est qnadranjjulaire, bivalve longitu- dinalement, et persistant après la mort. Espèces B. Clfopaircn, Hemprich et Ehrenb., Sym- bolœ pbysicae pbylozoae , pi. A. fig. 2 B. tlolemœi , Hemp. et Ehrenb. Loc. cit., pi. 3. fig I. B. flosculosn, Ehrenb , 2» Mém., p. 84, Diatoma vulgaris, Agarlh , elc. Le genre Navicula a été établi par M. Bnry pour recevoir les bacillariées qui ont la forme d'une navetle el qui , (lendanl une partie de leur existence , sont privés de mouvi ment el vivent fixés par un prolongement fildorme et extrêmement ténu qui naît d'une de leurs extrémités. M. Ebrenberg y range les ba- cillariens libres, jamais fixés, qui sont solitaires ou bien agglo- méré» et qui oui une envelop|)e plus longue que large. Espèces. N. s'ujmoiilea. Hem. el Ehr. Symb. phys. phyl., pi 2 , fig. b. ÏV mierrii/Jia, Hem. et Ehrenb., Loc. cit., pi. a, fig. 7, etc., elc. Le genre FucASTRUM de M Ebrenberg se distingue du pré- cédent par renveloi)|)e , qui est plus large que longue. Espèce. E. rata, Ehrenb. (2- Mém., p. 82) , etc. Le genre Fracillaria de Lyngbye, rangé par M. Rnry parmi ses arthro liées, doit prendre place, suivant M Kbrenbirg, dans la famille des bacillariées, à colé des baeillairt-s, et se comp iser des anima cules de cille famille «pii , de même que les précédents, ne sont jamais fixés, mais qui >c réunissent en faisceaux et non en groupes, polymorphes, el se désunissent ensuite. Espèces. F. bipimclata , Hem. et Ehr., Symb. phys. phyl.. pi. 2 , fig 1 1. f. iliaphi'ialma, H et Ehrenb., Op. cit., pi. 3, fig. 4- F mul/ipunclala. Hem. et Ehrenb. , Op. cit., pi. a, fig. la. 1 Le genre ExiLAnii (Lyngbye) se compose , darji la méthode INFUSOIRES. — GONES. 137 Miill. Inf. t. 7 f. r. Encycl. pi. 3. f. î4. H. dans l'eau de mer gardée. 9. Vibrion Iriponclué. Vibrio tn'punctatus. y. Imraris, ulr'mque attenualus , globulis tribus; extre- mis mitioribus. Mull. Inf t. 7. f. 2. Encycl. pi. 3. f. i5. [Navicula Iripunrtata. Bory. Op. cit. p. 563.] H. en automne , dans les fossés inondés. ÎO. Whv'xoxi \iOVlQ-^\t\i. Vibrio paxilUfer. V. linearis, flavescens ; paleis gregariis multifarium ordiiialis. Mull Inf. t. 7. f. 3 — 7. Encycl pi. 3. f. 16—20. [Bacillaria Mulleri. Bory. Op. cit. p. 137. B. paradoxa. Mulltr, Ehrenb. a= Mém. p. 83.] H. tive d;uis l'inléri. ur de leur corps; et dans l'état actuel de la science il serait difficile de se prononcer sur leur nature. E, 158 ANIMAUX APATHIOUES. [Pectoralîna hebraîca. Bory. Op. cit. p. Go5. Gonium pectorale . Ehrenb. 2"= mena. p. 75.] H. dans les eaux pures. - 2. Gone coussinet. Go?mim pulvinatum. G.quadrangulare, opacum, lorosum. Mull. Inf. t. 16. f. 12 — i5. Encycl. pi. 7. f. 4. — 7. H. dans l'eau des fumiers. 3. Gone ridée. Gonium corrugatum. G. subquadrangulare , albidum, ruga longlludinali notalum. Mull. Inf. t. 16. f. 16. Encycl. pi. 7. f. 8. IParamœchim oriziformis. Bory. Op. cit. p. 601.] H. dans diverses infusions , particulièrement dans celle de la poire. 4. Gone rectangle. Gonium rectangulum. G. rectangulare ; dorso arcuato. Mull. Inf. t. 16. f. 17. Encycl. pi. 7. f. 9. H. fréquemment dans les eaux pures [M. Bory-Saint-Vincenf considère cette espèce comme ne devant pas être distinguée de la suivante , et comme de- vant se rapporter au genre kolpode. Op. cit. p. 47^-] y. Gone obtusangle. Gonium obtusangulum. G. obtusangulare ; dorso arcualo. Mull. Inf. t. 16. f. 18. Encycl. pi. 7. f. 10. H. avec le précédent , mais rarement. CTCLIDE. (Cyclidium.) Corps très-petit, très-simple, transparent, aplati, orbiculaire ou ovale. Corpîis minimum, simplicissimum, pellucidum, complanatum, orbiculare vel ovatum. Observations. Les cyclides sont rapprochés des gones par leur corps court et aplati; mais ils tien- nent davantage aux paramèces, semblent même n'être que des paramèces raccourcies, et n'en diffè- rent point par leur organisation. En effet, les cyclides ont le corps court, orbiculaire ou ovale, tandis que le corps des paramèces est allongé, plusieurs fois plus long que large; mais, dans les uns comme dans les autres, le corps est très-simple, aplati, membraneux. Le mouvement des cyclides est oscillatoire, circu- laire ou demi-circulaire, plus ou moins interrompu, lont ou vif selon les espèces. [Dans la méthode de M. Ehrenberg le genre Cy- clidium se compose des A. polygastriques, anenthérés, nus, épigaslriques, dont le corps est garni de soies rétractiles, distribuées par rangées simples, longi- tudinales ou circulaires. Le genre Pamotricum, du même auteur, diffère du précédent en ce que les cils dont la surface du corps est garnie, sont épars partout; il se compose de plusieurs espèces nouvelles décrites par M. Ehren- berg. {2« Mém., p. 7i5.) Enfin le genre Choetomonas se compose des cycli- diens, dont la surface du corps n'est pas garnie de cils, mais dont tout le dos est pourvu de soies, c'est- à-dire d'appendices droites et roides, qui n'exécutent aucuns mouvements analogues à ceux qui caracté- risent les cils. M. Ehrenberg en décrit deux espèces. (2« Mém., p. 77.)] ESPÈCES. 1. Cyclide bulle. Cyclidium bulla. C. orbiculare , hyalinum. Mull. Inf. t. II. f. I. Encycl. pi. 5. f. i. {Monas bulla. Bory. Op. cit. p. 55o. ] H. dans l'infusion du foin. 2. Cyclide millet. Cyclidium milium. C. ellipticum, cryslallinum. Mull. Inf. t. n.f. 2, 3. Encycl.pl. 5. f. a, 3. H. dans l'infusion de diverses plantes. 5. Cyclide flottante. Cyclidium fluitans. C. ovale, crystallinum. Mull. Inf. t. n. f. 4, 5. Encycl. pi. 5. f.4. 5. [Gi/ges translucida. Bory. Op. cit. p. 449-] H. dans l'eau de mer corrompue. 4. Cyclide glaucome. Cyclidium glaucoma, C. ovatum ; interraneis cegrè conspicuis. Mull. Inf. t. II. f. 6 — 8. pi. 5. f. 6-8. [Ehrenb. i^rMém. (Acad. de Berlin, i83o.) pl. l. fig. 4- — 20 Méra. p. 74.] H. dans l'eau gardée pendant l'hiver. 5. Cyclide noirâtre. Cyclidium nigricans. C. oblongîusculum ; margine nigricante. Mull. Inf. t. II. f. 9, 10. Encycl. pl. 5. f. 9 — 10. [Bory. Op. cit. p. 234.] H. dans l'infusion de la lenticule. 6. Cyclide rostre. Cyclidium rostratum. C. ovale , pellucidum , postice subacutum. Mull. Inf. t. II. f. II, 12. Encycl. pl. 5. f. 11, 12. [ Bursaria rostrata. Bory. Op. cit. p. 161. ] H. dans une infusion végétale. 7. Cyclide pépin. Cyclidium nucleus. C. ovale , postice acumînatum. Mull. Inf. t. u. f. i3. Encycl. pl. 5. f. i3. [Bory. Op. cit. p. a34. ] H. rarement dans les infusions végétales. 8. Cyclide diaphane. Cyclidium hyalinum. C. ovatum, postice acutum. Mull. Inf. t. il. f. 14. Encycl. pl. 5. f. 14. [Bory. Op. cit. p. 234-] H. dans l'infusion de la clavaire coralloïde. Etc. INFUSOIRES. — KOLPODES. 139 PABAsiÈCE. (l'aramecium.) Corps très-petit , simple, transparent, membra- neux, oblong. Corpus minimum, simplex , pellucidum, mem- branaceunij ohlongum. Observations. Les paramèces ne sont, en quelque sorte, quedes cyclides allongés, plus développés, un peu plus animalisés. Le corps de ces animalcules est membraneux , aplati , quelquefois cylindracé, al- longé, obtus à ses extrémités, en général très-peu sinueux et sans angles. Il paraît varier déforme d'un instant à l'autre, selon les positions qu'il prend par rapport à l'œil de l'observateur. C'est en observant ces infusoires qu'on a reconnu, d'une manière positive, leur multiplication par scis- sion, c'est-à-dire par division de leur corps, soit longitudinale, soit transverse; et l'on sait mainte- nant que ce fait remarquable ne leur est point du tout particulier. Il est même probable que ce mode singulier de multiplication est celui de la plupart des infusoires, quoique plusieurs paraissent se re- produire par des corpuscules (des gemmules) in- ternes, qui se font jour au-dehors par des déchi- rures. Les paramèces ne nous offrent que de très-petites lames allongées, vivantes, animalisées. Elles sont à peine distinctes des kolpodes; néanmoins elles sont moins sinueuses, moins anguleuses, moins irrégu- lières. Leurs mouvements sont en général lents, vagues, ou oscillatoires. [M. Ehrenberg a constaté que, chez les paramèces, il existe un tube alimentaire conduisant à de nom- breuses cavités stomacales et s'ouvrant au-dehors par une bouche et un anus qui ne sont situés ni l'un ni l'autre aux extrémités du corps; sous ce rapport, ils se rapprochent des kolpodes; ils sont également pourvus d'une petite trompe rétractile et inerrae; mais ici les deux ouvertures sont plus éloignées l'une de l'autre, et la surface du corps est couverte de cils disposés obliquement par rangées.] ESPÈCES. 1. Paramèce aurélie. Parameciuni aurelia. P. compressum , a medio ad apîcem uniplicatum , posticè acutum. Mull. Inf. t. 12. f. I — i4- Encycl. pi. 5. f. i — 12. [Bory. Op. cit. p. 601. Ehrenb. 2» Mém. p. 1 14. ] H. dans l'eau des fossés où croît la lenticule. 5. Paramèce chrysalide. Paramecium chrysalis. P.cj/Undraceum, versus anticè pUcatum , posticè ob- tiisum. Mull. Inf. t. 12. f. i5 —20. Encycl. pl.6.f. i.— 5. H. en automne , dans l'eau de mer. [Ehrenb. i" mém. Acad. de Berlin, i83o , pi. /). fig. 2. — 2. Mém. p. ii4.] [ Paramèce arabe. Paramecium siniaticum. P. valdè complanatum ,,utrinque rotundalum , carina antica longitudinali obliqua. Hemp. et Ehrenb. Symb. Phys. phyt. tab. 2. fig. 5. 5. Paramèce rusée. Paramecium versutum, P . cijUndraceum , posticè incrassatum , ulrâque extre- mitate obtusum. Mull. Inf. t. 12. f. 21 — 24. Encycl. pi. 6. f. 6 — 9. H. dans les fossés marécageux. 4. Paramèce œuvée. Paramecium oviferum, P. depressum ; intùs bullis ovaUbus. Mull. Inf. t. 12. f. 25 — 27.Encycl.pl. 6.f. 10 — 12. [Kolpode ovifare. Bory. Op. cit. p. 477-] H. dans les marais. o. Paramèce bordée. Paramecium marginatum. p. depressum , elliplicum griseum; marg'me hyalino, Mull. Inf. t. 12. f. 28 — 29. Encycl. pi. 6. f. i3— 14. [Gyges Ulhimatus. Bory. Op. cit. p. 449- ] H. dans l'eau des marais. KoiPODE. (Kolpoda.) Corps très-petit, très-simple, aplati, oblong, si- nueux, irrégulier, transparente Corpus minimum, simplicissimum , peÏÏucidum , oblongum, complanatum , sinuosum, irregulare. Observations. De même que les paramèces ne sont guère que des cyclides allongés, de même aussi les kolpodes ne sont en quelque sorte que des paramèces sinueuses, irrégulières, plus variées dans leur forme. Ainsi les kolpodes, quoique étant encore des in- fusoires très-simples, sont un peu plus avancés en animalisation que les paramèces, i)uisqu'ils sont plus sinueux, plus irréguliers, plus variés, et que leur forme est moins assujettie aux influences de la pres- sion du milieu dans lequel ils habitent. Les espèces observées sont nombreuses : quelques- unes des moins irrégulières, qui vont être citées les premières, seraient aussi bien nommées paramèces que kolpodes. Les mouvements de ces infusoires sont en général lents, vagues, ou oscillatoires. [M. Ehrenberg réserve le nom de kolpodes aux A. polygastriques, enlérodélés nus, qui n'ont ni la bouche, ni l'anus terminaux, qui ont la face ventrale du corps ciliée, et sont pourvus d'une trompe courte et rétractile. Il en sépare plusieurs des espèces in- diquées ci-dessous pour les ranger dans les genres trachélius et loxodes, qui s'éloignent des kolpodes par un caractère très-important, savoir, la position de leur anus, qui est terminal. D'après de nouvelles observations de ce naturaliste (1834), il paraîtrait que la bouche des kolpodes est en outre armée de dents. 140 M. Losana a inséré dans les mémoires de l'Aca- dérnie de Turin un travail descrif)lif Irès-étcndu sur CCS animalcules; mais les raisons que nous avons déjà indiquées en pariant de ses observations sur les prolces nous empêchent d'en parler ici.] E. ESPÈCES. 1. Kolpode lame. Kolpoila lamella. K. efongala , membranacea, anticè curvala. Miill. Inf. t. i3. f. 1 — 5. Encycl. pi. 6. f. i-3. [Traràeliits lamella. Ehreub. 2« mém. p. I07.] (i) H. dans l'eau, mais rarement. 2. Kolpode poulelle. Kolpoda gallimila. K. ohlonga ; dorso antico membrannceo hyalïno. Mull. Inf. t. i3. f. 6. Encycl. pi. 6. f./,. [Enchelis gallinuta. Bory. Op. cit. p. 321.] H. dans Teau de mer corrompue. Z. Kolpode bec. Kolpoda rostrum. K. oblonga; ant'wè uncinata. Mull. Iiif. t. i3. f. -j, 8. Encycl. pi. 6. f. .'>, 6. [Loxodes roilrum Ehrenb. 2^ Mém. p. io8.] (2) H. dans les eaux où croît la lenticule. 4. Kolpode botte. Kolpoda ocrea. K- elongata, membranacea , ap'tce allenuata, basi in angulum reclum pro:luc/a. Mull. liif t. i3. f. 9 10. Encycl. pi. 6. f. 7. 8. [ Aimba ochrea. Bury. Op. cit. 4*>.] H. dans les eaux stagnantes. y. Kolpode mucronée. Kolpoda mucronafa. K. dilata , membranacea , anticè angustala , altero mar- gine incisa. Mull. Inf. t. i3. f. 1 1. 12. Encycl. pi. 6. f. 9. lo. [Bory. Op. cit. p. 476 ] H. dans l'infusion de Vulve linze. (i) Le genre Tbacheiitjs, établi par Schrank, comprend, dans la méiliode de M . Elircnbcrg, les A. pdlygasti-igues enlé- rodélés (le la section des alloircles, qui ont Tantis tiriiiirial , la boiiclie inférieure cl incr me , et le Iront allon{;é, cylindrique ou déprinié , et se prolongeant en forme de trompe étr■ Tric/iodo entas, IMuller, pi. 37, ANIMAUX APATHIQUES. 6. Kolpode Iriquètre. Kolpoda tn'quetra. fig 14, i5.— Encycl., pi. i4, fig^ 'i et Bory, Op. cit., p. 749. Le Trnr/ielius pillax. Sclir. Ehrenb., i' Mém., p. 107. yibnol'altux, Wullei-, Inf.— Eue. pi. 5, fig. i6 —18. Dans la mélhode de M. Ehrenberg ce genre donne son nom à une faniiile qui contient aus.si les genres loxodes, les bur- saires, les phialinestt les glaucomes. Le genre Giaucoma, Ehrenb., se distingue de tous les autres Ira» héliens, par l'existence do eroclit ts qui garlli^sent l'ouveilure luccaU' et pal.•li,^^s. M. tlircnberi; n'en décrit qu'une seule espèce. Le GUiucoma fcinliltam, Ehrenb., i" Mém., Acad. de Berlin, i«3o. pi. 4, fig. i. -a'Méni.,p. us. K. obovala, depressa ; altero margine retuso. Mull. Inf. t. i3. f. i3-i5. Encycl. pi. 6. f. 11 -i3. H. dans l'eau de mer. 7. Kolpode Striée. Kolpoda striata. K. oblonga, subarcuala , depressa, candida , anticè ucnininata, posiick rolundala. Mull. Inf. t. i3. f. 16, 17. Encycl. pi. 6. f. 14. i5. H. en abondance, dans l'eau de mer. 8. Kolpode noyau. Kolpoda nucleus. K. ovata , vertice nculo , dorso convexo. Mull. Inf. t. i3. f. 18. Encycl. pi. 6. f. 16. [Enchelis ct/cloides. Bory. Op. cit. p. 3?.i.] H. dans 1 infusion des semences du chanvre. 9. Kolpode pintade. Kolpoda meleagris. K. plicatilis depressa , apice uncinata , margine antico crenulata , poslicè oblusa. Mull. Inf. t. 14. f. I — 6, ett. i5. f. 1 — 5. Encycl.pl. 6. f. 17-27. [Amphi'eptus meleagris. Ehrenb. 2* mém. p. n5. ](3) H. dans l'eau où croît la lenticule. Animalcules allongés , très-irréguliers et très-variables. 10. Kolpode coucou. Kolpoda cuculus. K. ovata , ventricosa , infrà apicem incisa. Mull. Inf. t. 14. f. 7- i4- Encycl. pi. 7. f. 1—7- H. dans les infusions végétales , et dans celle du foin fétide. 11. Kolpode crénelée. Kolpoda assimilis. K. depressa, von plicatilis , apice uncinato, margine antico ad médium usque crenulato , posticè dilalato aculiusculo. Mull. Inf. t. i5. f. 6. Encycl. pl. 6. f. a8. [Kolpode crenulata. Bory. Op. cit. p. 475-] H. dans l'eau de mer. Etc. Le genre Ophryocerca, de M. Ehrenberg , se rapproche des Iraeliéliens par la disposition du canal alimentaire qui, par un des bouts, s'ouvre à !a face venirale, et par l'aulie, à 1 extré- mité du corps; mais ici, c'est la bouche et non lanus, qui est terminale, et l'ouverture effcrenle est inférieure. Esp. Ophryocerca ovum, Ehrenb., 2= Mém., p. lia. (2) Le genre Loxodes, de M. Ehrenberg, appartient à la même famille que le j;enre Irachélius, dont il se ilislingue par la formelle la lèvre supérieure, qui est courte , déprimée et remarquablement large el ciliée. De même que les précédents, l(^s loxodes n'ont pas la bouche année iiel/a quaUricuspis. Bory. Op. cit. p. 456.] H. dans l'eau des marais. «aoe» ORDRE DEUXIÈME. INFUSOIRES APPENDICULÉS. ' Ils ont,àrextérieur,des pa rt ies to uj'ou rs sa illan tes, comme des poils, des espèces de cornes, ou une queue. Ces infusoires sonl encore très-petits, gélatineux, transparents, diversiformes : ils sont, malgré cela, moins imparfaits et moins simples que ceux du pre- mier ordre, puisqu'ils ont constamment des parties saillantes à l'extérieur, comme des poils très-appa- rents, des espèces de cornes ou une queue. Au lieu d'êlre les produits de générations sponta~ nées comme les premiers des infusoires nus, on ne saurait douter qu'ils ne proviennent des infusoires du premier ordre, et que leur état et leur forme ne soient le résultat de quelques progrès obtenus dans la tendance à composer l'organisation que la vie possède et exécute, à mesure qu'elle se transmet dans les individus qui se succèdent. Déjà, eneux,ranimalisation est un peuplusavan- cée, plus caractérisée; le corps moins simple dans ses parties, moins changeant sous les yeux de l'ob- servateur; les fluides essentiels contenus, et le tissu vivant qui les contient sont probablement un peu plus composés que dans les infusoires nus; et, quoi- qu'ils ne possèdent encore intérieurement aucun organe spécial pour des fonctions particulières, ils sont tout à fait sur le point d'en obtenir, et même à cet égard, on a pu déjà se tromper sur plusieurs. Les infusoires appendiculés, de même que ceux du premier ordre, n'ont aucun organe particulier pour se régénérer : la plupart se multiplient par une scission naturelle de leur corps, et plusieurs néan- moins se reproduisent par des gemmes intérieurs, c'est-à-dire par des corpuscules oviformes qui pro- bablement se font jour au-dchors par des déchirures. Il parait, par les nombreuses espèces déjà connues et publiées, que les infusoires de cet ordre sont bien plus nombreux dans la nature que les infusoires nus. Cela doit être ainsi, d'après les principes que je me suis cru fonde à établir. En effet, dans les infusoires nus, l'origine encore trop récente des races qui proviennent de celles, ea 142 ANIMAUX APATHIQUES. petit nombre, qui furent générées spontanément, n'a permis à la durée de la vie et aux circonstances qui ont influé sur ces races, qu'une diversité peu considérable. Mais, à mesure que la durée de la vie, que sa transmission dans les individus qui se sont succédé en se multipliant, et que les circonstances ont eu plus de temps pour exercer leurs influences, les races se sont diversifiées de plus en plus et sont devenues plus nombreuses. Cet ordre de choses, qu'il est facile de reconnaître pour celui même de la nature, nous fait sentir pour- quoi les infusoires sont bien moins diversifiés et moins nombreux que les polypes. Effectivement, quoique nous ne connaissions pas probablement tous les infusoires, et que nous connaissions bien moins encore tous les polypes, ce qui est déjà connu de part et d'autre indique que la diversité des polypes est considérablement plus grande que celle des in- fusoires. Aussi les polypes sont plus éloignés de leur origine que les infusoires. Malgré cela, les infusoires appendiculés sont déjà très-variés entre eux; néanmoins ils présentent dans leurs caractères des moyens si peu favorables pour les diviser nettement en différentes coupes, que les genres qu'on a établis parmi eux, sont, quoiqu'en petit nombre, très-imparfaitement limités. Dans le genre tricode {trichoda) de x^luller, il y a déjà quelques animaux qui commencent à offrir l'é- bauche d'une bouche, et par conséquent d'un organe digestif commencé. Or, d'après notre caractère clas- sique, ces animaux doivent être rapportés à la classe suivante. TBicooE. (Trichoda.) Corps très-petit, transparent, diversiforme, sans queue particulière, garni de poils mous, soit partout, soit sur quelque partie de sa surface. Corpus minimum, pellucidum, diversiforme, ecaudaium, undiquè vel in superficiei parte pilis viollibus ciliatum. Observations. J'appelle tricode, les infusoires qui manquent de queue, c'est-à-dire qui n'ont point pos- térieurement ce prolongement particulier qui mérite le nom de queue, et qui sont munis, soit partout, soit sur quelque partie de leur surface, de poils mous, qui les font paraître velus ou ciliés. Ces infusoires se composent de tous les leucophres de Mulleral de la plus grande partie de ses trichoda. Je les distingue de ceux que je nomme kéronvs, parce qu'ils n'ont pas. comme ces derniers, des poils longs et cirrheux, ou des poils roides, rares et cor- niformes. Les tricodes et les kérones ainsi déterminées, sont sans contredit moins avancées en animalisation que les infusoires qui sont terminés postérieurement par une queue particulière ; elles doivent donc se trouver avant eux dans l'échelle animale. [Le genre Tricode établi par Muller et adopté par M. Bory, qui en distingue les leucophres, se com- pose, dans la méthode de M. Ehrenberg, des enché- lidiens-(ou les polygastriques entérodélés, énantio- trètes nus), dont la bouche est terminale et oblique; le corps glabre, peu ou point atténué en avant, ne présentant pas de prolongement en forme de tête et de cou, et se reproduisant par une division spontanée transversale. Le genre Lacrima.tor(a. de M. Bory-Saint-Vincent, se place, dans la méthode de M. Ehrenberg, à côté des tricodes, (font il se distingue par l'existence d'un prolongement en forme de tête et de cou, que le tube intestinal traverse sans donner naissance à des appendices cœcales. Enfin, le genre Leucophris, de Muller, termine la série des enchélidéens, et diffère de tous les autres ayant aussi la bouche oblique, par les cils qui sont répandus sur toute la surface du corps. C'est dans ce dernier genre que M. Ehrenberg a pu observer de la manière la plus distincte, la mo- dification particulière du canal intestinal, qu'il dé- signe sous le nom de campylocœla. Ce tube autour duquel naissent tous les cœcums stomacaux, se pro- longe d'une extrémité du corps à l'autre, mais au lieu d'être en ligne droite comme chez les enchélides, il est disposé en spirale. {Foyez le premier mémoire de M. Ehrenberg, Acad. de Berlin, 1850, pi. 2, fig. 2, et Ann. des Se. Nat. 2« sér. t. 2. Zool. pi. 5, fig. 14.) E.] ESPÈCES. (A.) Corps garni de cils sur toute sa surface. (Leucophres de Mull.) 1. Tricode conspirateur. Trichoda conflictor. T. sphœrica , subopaca ; interaneis mobllibus. Mull. Iiif. t. 21. f. I, 2. Encycl. pi. lo. f. 1,2. [ Leucophra conflictor. Bory. Op. cit. p. 486.] H. dans l'eau des fumiers. 2. Tricode mamelle. Trichoda mamilla. T. sphœrica, opaca ; papillâ exsertili. Mull.lnf. t. 21. f. 3-5.Encycl.pl. lo. f. 3— 5. {Leucophra mamilla. Bory. Op. cit. p. 486. J H. dans Icau des marais. 5. Tricode verdàtre. Trichoda viridescens. T. cylindracea , opaca , posticè crassior. Mull. Inf. t. 21. f. 6 — 8. Encycl. pi. 10. f. 6 — 8. [Leucophra viridescens. Bory. Op.cit. p. 487.] H. dans l'eau de mer. 4. Tricode verte. Trichoda viridis. T. ovalis, opaca. Mull. Inf. t. 21. f. 9 — II. Eucycl. pi. lo. f. 9 — ii. [ Leucophra v'irtdis, Bory. Op. cit. p. 487<] H. dans l'eau des rivages. 1NFU60111ES. - ÏRÏCODES. \A% 14. Tricode turbinée. Trichoda turbinata. b. Tricode posthume. Trichoda posthuma. T. globularis, opaca , ni g rie ans ; reticulo pellucenti. Mull. Inf. t. 21. f. i3. Encycl. pi. 10. f. i3. [Leucophra posthuma. Bory. Op. cit. p. 486.] H. dans l'eau de mer corrompue. 6. Tricode dorée. Trichoda aurea. T. ovalis, fulva , ulrâque extremitate cequali oblusa. Mull. Inf. t. 21. f, 14. Encycl. pi. lo. f. 14. [Leucophra aurea. Bory. Op. cil. p. 486. ] H. dans l'eau de mer. 7. Tricode percée. Trichoda pertusa. T. ovalis, gelatinosa , apiee truncalo oblusa, altéra la- tere suffossa. Mull. Inf. t. 21. f. i5, 16. Encycl. pi. lo. f. i5. 16. [Leucophra fossulata. Bory. Op. cit. p. 487.] H. dans l'eau de mer, 8. Tricode disloquée. Trichoda fracta. T. elongata, sinuato-angulata , subdepressa. Mull. Inf. t. 21. f. 17, 18. Encycl. pi. lo. f. 17, i8. [Leucophra fracta. Bory. Op. cit. p. 488. ] H. dans les fossés inondés. 9. Tricode dilatée. Trichoda dilatata. T. complanata , mutabilis ; marginibus sinuatis. Mull. Inf. t. 21. f. 19 — 21. Encycl. pi. 10. f. 19—21. [Leucophra dilatata. Bory. Op. cit. 488.] H. dans l'eau de mer. Cet animalcule serait un kolpode s'il n'était cilié. 10. Tricode élincelante. Trichoda scintillans. T. ovalis, teres , opaca , viridîs. Mull. Inf. t. 22. f. I. Encycl. pi. 10. f. 22. H. dans les eaux stagnantes. On doute si ce n'est pas une volvoce. 11. Tricode vésiculifère. Trichoda vesiculi fera, T. ovata ; inleraneis vesicularibus pellucentibus. Mull. Inf. t. 22. f. a, 3. Encycl. pi. 10. f. 23, 24. H. dans les infusions végétales. 12. Tricode globifère. Trichoda globi fera. T. ovato-oblonga , cri/stallina ;globulis tribus serialibus. Mull. Inf. t. 22. f. 4. Encycl. pi. 10. f. 25. [Leucophra globi fera. Bory. Op. cit. p. 486.] H. dans les fossés inondés. 13. Tricode pustuleuse. Trichoda pustulata. T. ovato-oblonga , posticè oblique truncata. Mull. Inf. t. 22. f. 5 — 7. Encycl. pi. 10. f. 26 — 28. [Leucophra pustulata, Bory. Op. cit. p. 486] H. dans les marais. (1) L'organisation des infusoires dont M. Ehrenberg a formé le genre Monostyla, s'éloigne beaucoup de celle des leucophres et des tricodes ; ces animalcules ne sont pas polygastriques , T. inversé conica , subopaca. Mull. Inf. t. 22. f. 8, 9. Encycl. pi. 11. f. i, 2. f Leucophra turbinata. Bory. Op. cit. p. 485. ] H. dans l'eau de mer corrompue. 1J>. Tricode aiguë. Trichoda acuta. T. ovata, teres, apiceacuto, mutabilis , flavicant,] Mull. Inf. t. 22. f. 10— la. Encycl. pi. 11. f. 3 — 5. [Leucophra acuta. Bory. Op. cit. p. 485.] H. dans l'eau de mer, parmi les ulves. 16. Tricode marquée. Trichoda notata. T. ovata , teres , anticè puncto atro notata. Mull. Inf. t. 22. f. i3 — 16. Encycl. pi. n. f. 6 — 9. [Leucophra notata. Bory. Op. cit. p. 487.] H. dans l'eau de mer. 17. Tricode blanche. Trichoda candida. T. oblonga , hi/alina, altéra extremitate atlenuala, cur- vata. Mull. Inf. t. 22. f. 17. Encycl. pi. 11. f. 10. [Peritricha candida. Bory. Op. cit. p, 6i5.] H. dans les infusions marines. 18. Tricode signalée. Trichoda signala. T. oblonga, subdepressa ; margine nigrîcante. Mull. Inf. t. 22. f. 18, 19. Encycl. pi. 11. f. 11, 12. [Peritricha signala. Bory. Op. cit. p. 6i5.] H. dans l'eau de mer, et n'est point rare. 19. Tricode Irigone. Trichoda trigona. T. crassa, obtusa, angulata, flava. Mull. Inf t. 22. f. 20, 21. Encycl. pi. 11. f. 22, a3. [ Leucophra trigona. Bory. Op. cit. p. 487- ] H, dans l'eau des marais. 20. Tricode fluide. Trichoda fluida. T. subreniformis , ventricosa , variabilis. Mull. Zool. dan. 2. t. 73. f. i— 6. Encycl. pi. 11. f. 24 — 29. [Leucophra fluida. Bory. Op. cit. p. 488, Leucop hri s fluida ? Ehrenb. 2<= Mém. p. io6.] H. dans l'eau de la moule commune. 21. Tricode versante. Trichoda fluxa. T. reniformis , sinuosa , flavicans. Mull. Zool. dan. 2. t. 73.f. 7—10. Encycl. pi. u. f. 3o— 33. [Leucophra fluxa. Bory. Op. cit. p. 487-] H. avec le précédent. 22. Tricode corime. Trichoda cornuta. T. inverse conica, viridis , opaca. Mull. Inf. t. 22. f. 22 — 26. Encycl. pi. n. f. 36 —39. [Dicerralella triangularis . Bory. Op. cit p. 25o. Mono sty la cornuta. Ehrenb. a« Mém. p. 23o (i).] H. dans l'eau des marais. mais sont pourvus d'un canal digestif simple, ouvert à ses deux extrémités et renflé à sa partie antérieure en une grande ca- vité pharyngienne globulaire. Leur bouche est armée de deux. 144 ANIMAUX APATHIQUES. (B.) Corps velu sur quelque partie de sa surface. (La plupart des Irichodes de Muller.) [ 23. Tricode éthiopienne. Trichoda ethiopica. T. ovala , oblonga , dorso convexa , ventre complanala. poxticè acula, lii/alina. Hempriik el Elireiiberg Symb. Phys. phyt. pi. i. fi(j. lo. H. parmi les coiiferves à Dongala.] [ 24. Tricode lybienne. Tricoda nasamonum, T. ci/tindrica , ulrinque rotundala ; hi/alhia, oris rima eUmgata. Hemp. etElirenb. Pliys. phyt. pi. a. fij;. lo. Etc.] 2b. Tricode grésil. Trichoda grandinella. T. sphœr'ica , pellucida , supernè crinila, Mull. Inf. t. 23. f. 1—3. Eiicycl. pi. la. f. i— 3. [Trichodina grandinella. Ehrenb. 2' Mém. p. 97.] (1) H. dans l'eau pure et dans les infusions végétales. 26. Tricode comète. Trichoda comela. T. sphcerica, anlicè coma ta iglobulo poslicè appendente, Mull. Inf. t. a3. f. 4, 5. Encycl.pl. 12. f.4, 5. [Bory. Op. cit. p. 747-] H. dans Teau très-pure. 27. Tricode grenade. Trichoda granata. T. sphcerica , centra opaco , periphœria crinila, Mull. Inf. t. 23. f. 6. 7. Encycl. pi. 12. f. 6, 7. [Perilricha granata. Bory. Op. cit. p. 614.] H. dans lus eaux recouvertes par la lenticule. 28. Tricode toupie. Trichoda trochus. T. subpiriformis , pellucida , utrinque crinita. Mull. inf. t. 23. f. 8, 9. Encycl. pi. 12. f. 8, 9. [Ophrgdia trochus. Bory, Op. cit. p. 583.] H. dans les marais , avec la lenticule. 29. Tricode têtard. Trichoda gyrinus. T. ovalis, leres, crystallina, anlicè crinita. Mull. Inf. t. 23. f. 10 — 12. Encycl. pi. 12. f. lo — 12. [Ophri/tlia gi/rinus. Bory. Op. cit. p. 583.] H. dans l'eau de mer. 30. Tricode solaire. Trichoda solaris. T. sphœroidea , periphœria crinita. Mull. Inf t. 23. f. i5. Encycl.pl. 12. f. i6. [Peritricha meilusa. Bory. Op. cit. p. 6i3.] H. dans les infusions marines. mandibules terminées chacune par une seule drnt ai{jnë; leur corps < si renfermé dan» mie invi-loppe dé|iriniée cl oviforine, et se l< rmnie par une «(Uiiie non divisée, pourvue à son i xlré- milé d'une fossette <)ui si nible n mplir la lonclion d'une ven- touse: enfin, ils porli ni aiilériein tiiu ni un poinl oculaire el un a|i|iar(il roliili ur eonipnsé de pliisi» urs «eiclirs lUr cils. Uiins la niellioMe de iM. Kliicnbtri;. le j;enre nionosiyla prend place dans la liasse dis iotat(urs, division des l'oli/li ocha lorwuta {voyez le volume suivant) Le Cercariu hirta (Muller, Inf. pi. 19. fig. 17, 18. — Encyc. pi. 9. fig. 17, iH), <|uc M. Bory-Saint-Vincent a range avec le 31. Tricode bombe. Trichoda bomba. T. ventrosa, mutnbilis ; anlicè pilis sparsis. Mull. Inf. t. 23. f. 17 — ao. Encycl. pi. 12. f. 17— «0. [Bory. Op. cit. p. 747.] H. dans les eaux des marais. 32. Tricode palette. Trichoda orbis. T. suborbicularis , anlicè emarginata , crinita. Mull. Inf. t. 23. f. 21. Encycl. pi. la.f. ai. [Bory. Op cit. p. 749] H. dans les eaux douces. 33. Tricode urne. Trichoda urnula. T. urceolaris , anlicè crinila. Mull. Inf. t. 24. f. I, 2. Encycl. pi. la. f. aa, a3. [Bory. Op. cit. p. 749-] H. dans l'eau où croU la lenticule. 34. Tricode amphore. Trichoda diota. T. urceolaris, anlicè anguslala , ara apicïs utrinque crinila. Mull. Inf. t. 24. f. ;>, 4. Encycl. pi. 12. f. a4 , 25. [ Ophri/dia lagenulata. Bory. Op. cit. p. 58a.] H. dans Teau des fossés où croît la lenticule. 3d. Tricode hérissée. Trichoda horrida. T. subconica, anlicè laliuscula , truncata , poslicè ob- lusa , setis deflexis. Mull. Inf. t. î4- f-5. Encycl. pi. 12. f. 26. H. dans l'eau de la moule. 36. Tricode urinale. Trichoda urinarium. T. ovalo-oblonga, rostro brevissimo crinita. Mull. Inf. t. 24. f. 6. Encycl. pi. la. f. 37. [Bory. Op. cil. p. 749 ] H. dans l'infusion du foin. 37. Tricode croissante. Trichoda semiluna. T. semi-orbicularis , anlicè sublùs crinita. Mull. Inf. t. 24. f. 7, 8. Encycl. pi. 12. f. a8, ag. [Bory. Op. cit. p. 749-] H. dans l'infusion de la lenticule. 38. Tricode teigne. Trichoda tinea. T- clavala , anlicè crinita, poslicè incrassata. Mull. Inf. t. 24. f. Il, 12. Encycl. pi. la. f. 3a, 33. [Bory. Op. cit. p. 748.] H. dans l'infusion du foin. 59. Tricode noire. Trichoda nigra. T.avalis, compressa , anlicè latior crinila. Trichoda coniuta dans son genre Dicerratella diffère beau- coup de ce dernier. Suivant M. Elireuberg , cVsl un animal- «•iile poly);aslii(|ue, enéi'odélé. cuira-sé. Dm» sa niélliodede classihcaiion, le genre C.oi.ei's de Mizsi h renfiriiie tous les infusoircs connus qui présiiilenl cl très-voisin du prétéilent, dont il ne diffère que par la tornie ilu cor|is, ipii est arroiilali, arromli postérieurement ; leur bou- che est terminale et ciliée, et leur œil nnupie rouge et très- gros. M, Ehrenberg ny rajipoite (pi une seule es|)èce. LÂnib'i/opliis viridis. Ehrenb. ■>.' p. 72. pi. 2. fig. 9. Le genre Uistigm* , Ehrenberg, dont il a déjà été question , se distingue des d. ux précédents |.ar l'existence .le .leiix points oculiforines Enfin , le genr.; Astama de M Eliren!)erg comprend les asiasiens <|ul ne présentenl pas de vesliges d'yeux Ce na- turaliste décrit plusieurs espèces nouvelles d astasies, et pense qu'il iaudra peut-être rapporter à cette division le i'rtraffJ«?"i^/n oceunicum île Cliamisso et Eysenhardt. INFUSOIRES. — FURCOCERQtJES. 149 9. Cercaire cyclide. Cercaria cyclidiuvi. C. ovalis.poilicè subfinarg'mata , caudâ exsertili, Muli. Inf. t. 20. f. 2. Encyel. pi lo f. 6. [f^irgulma brevicauila. l5ory. Op. cit. p. 781.] H. dans les eaux les plus pures. 10. Cercaire disque. Cercaria discus. C. orbicular'is ; cawlâ curvnlâ. Mull. Inf. t. 20. f. 3. Encyel. pi. 10. f. 7. [/^in/ulina tliscux. Bory. Op. cit. p. 781,] H. dans les eaux des marais. 11. Cercaire lunaire. Cercaria lunan's. C. arcuata , teres , apice cr'inila ; caudâ cirralâ Inflexâ. Trichoiia. Mull. Inf. t. 29. f. 1— 3. Encyel. pi. i5. f. 11 — 13. [ Rastiitus lunarïs. Bory. Op. cit. p. 667. Ehrenb 2" Mém. p. 139(1).] H. dans les eaux o\x croit la lenticule. [C'est à côté des cercaires, que la plupart des zoologistes ratigenl des èlrcs extrêmement singuliers qui paraissent jouer, dans la fécondation, le rôle principal, et qui sont designés sous les noms d'ani- malcules spennaliques ou de ZoospERjiEs. Les mou- vements vifs et varies que ces èlres exécutent ne peuvent guère laisser do doule sur leur nature ani- male, et les expériences de Spallanzani, mais surtout celles de .\IJl. l'revost et Dumas tendent à prouver que c'est à leur présence dans la liqueur spermalique que cette humeur doit ses propriétés fécondantes. Ces animalcules manquent dans les humeurs qui se trouvent dans les testicules des très-jeunes animaux et de ceux qui sont devenus impotents par l'âge; mais on a constaté leur existence chez les mâles adultes d'un nombre extrêmement considérable d'animaux, non seulement parmi les vertébrés, mais aussi parmi les mollusques et les insectes. Leurs dimensions varient beaucoup suivant les espèces; un leur dislingue toujours une extrémité antérieure renflée (tantôt circulaire, lanlôt ovalaire), et une espèce de queue plus ou moins filiforme et souvent extrêmement longue; mais on ne sait rien sur leur organisation intérieure. — Voyez Nouvelle Théorie de la Génération par j\ni. Prévost et Dumas; Annales des Sciences Naturelles, t. 1; l'article Zoospernte de rEncycIr.pédie tnéthodique, Hist. nat. des Zoophy- tes et du Dictionnaire classique d'Hist. nat. par M. Bory-Saint-Vinccnl, etc. E.] ~ FDRCOCERQUE. (Furcocerci.) Corps très petit, transparent, rarement cilié, muni d'une queue diphylle ou bicuspidée. (1) Le îjpnre Ra-tui,us, étRbli par Lamar(,-k et adopté par MM. Bory et Elirenberg , appartient à la classe des rotateurs , qui correspond à peu près à lonlre des polypes ciliés de La- marik {f^oycz le volume suivant.) (2) Le genre Icuthydium de M. Elirenberg appartient à la classe D£ LAHAKCR. T. I, Corpus minimum, pellucidum, raro ciliatum; caudâ diphyilâ vet furcatâ. Observations. On est ici sur la limite delà classo des inlusoires, et conséquemment plus exposé à se tromper sur la non existence de la bouche, que dans les genres précédents. Cependant il ne me parait pas douteux qu'il y ait des iidusoires à queue diphylle ou fourchue, qui n'aient point encore de véritable bouche, et que le genre furcocerque ne doive être établi pour eux. Des observations ultérieures déci- deront à l'égard des espèces qui sont dans ce cas, et feront reporter les autres parmi les tricocerques. Ainsi \cs furcocerques, qui ne sont qu'un démem- brement du genre cercaria de Muller, me paraissent devoir en être distinguées sous plusieurs considéra- tions, et terminer la classe des inlusoires ou astomes. Je vais décrire les espèces que j'y rapporte provisoi- rement. [La plupart des animalcules rangés par Lamarck dans son genre furcocerque, ont une organisation très -différente de celle de la plupart des infusoires dont il vient d'être question; au lieu d'avoir une multitude de petites poches gastriques, ils ont un estomac simple, et un canal intestinal analogue à celui des animaux articulés. Aussi, M. Ehrcnberg les place-t-il dans la classe des rotateurs, dont nous aurons l'occasion d'exposer plus tard les caractères et la classification.] ESPÈCES. 1. Furcocerque podure. Furcocerca podura. F. ci/lindracea, posticè acum'inala, caudâ sufjissâ. Mull. Inf. t. 19 f. I—.'). Encyel. pi. 9. f. i. 5. [Bory. Op. cit. p. 4'4-] [ Ichi/ii/'lium poltira. Ehrenb. 2«Mém. p. 122(2).] H. dans les marais où croît la lenticule. Probablement la queue ne parait simple que lorsque ces branches sont réunies. 2. Furcocerque verte. Furcocerca viridis. F. ci/lindrncea, mulabilh, poslicè acum'inala , fissa. Muli. Inf t. 19 f. (i-r.V Encyel. pi. 9 f. 6-i3. [Rnphanella urbica. Bory Op. cit. p. Gfj;». ] {Enytena vriUs. Elirenb. i" Mém. (Acad. de Berlin » i8io pi. 6. fig 3.)] H. dans les eaux stagnantes des fossés. 3. Furcocerque bourse. Furcocerca crumena. F. ci/findraceo-ventricosâ, anlicè obliqué Iruncata i caudâ lineari-bicu'pidalâ. Mull. Inf. t. 20. f. 4-6. Encyel. pi. 9. f. 19—21. [Leiodina crumena. Bory. Op. cit. p. 484'~Morren, des rotateurs. Ces animalcules ont un canal digestif droit et sim- ple ; leur pliaryiix e^t l,"ès-allon;;é; ils sont ilépourvus de man- dibules; leur corp.i est olilong ; uni el glabre; ils ont une queue bifurquée très-courte; enfin, ils ont autour de la bouche un cercle complet et unique de cils. 10 IKO HISTOIRE DES POLÎPES. Annales des sciences naturelles, t. 21. p. 121, pi, 3. H. clans l'infusion de l'ulve linze. 4. Furcocerque calelle. Furcocerca catellus. F. Iripartita, caudâ bîsetâ. Mull. Inf. t. 20. f. 10, II. Encycl. pi. 9. f. 22, 23. [ Cephalodella catellus. Bory. Op. cit. p. 527. ] H. dans Teau des marais. 5. Furcocerque catelline. Furcocerca catellîna. F. tripartîta ; caudâ bicmpldatâ. Mull. Inf. t. 20. f. 12, i3. Encycl. pi. 9. f. 24, 25. [Cephalodella catellina. Bory. Op. cit. p. 527.] [Biglena catellina. Ehrenb. 2= Mém. p. 137. (2)] H. dans l'eau des fossés où croît la lenticule. 6. Furcocerque loup. Furcocerca lupus. F. cijlindrica, eloricjala, torosa ; cauda spinh diiabus. Mull. Inf. t. 20. f. 14—17. Encycl. pi. g.f. 26-29. {Cephalodella lupus. Bory. Op. cit. p. 527.] [ Cycloglena lupus. Ehrenb. 2" Mém. p. 14 1 (.3). ] H. dans les eaux stagnantes. 7. Furcocerque orbiculaire. Furcocerca orbîs. F. orhîcularîs ; selâ caudali, duplici, longïssimâ, Mull. Inf. t. 20. f. 7. Encycl. pi. 10 f. 8, [ Trichocerca orbis. Bory. Op. cit. p, 746.] H. dans les eaux stagnantes. 8. Furcocerque lune. Ftircocerca luna. F. orbicularîs ; caudâ spinis bïnîs , linarîbus , brevibus. Mull. Inf. t. 20. f. 8, 9. Encycl. pi. 10. f. 9, 10. [ Trichorcerca luna. Cory. Op. cit. p. 746.] [Euchlanis luna. Ehrenb. 2= Mém. p. i3i (4). ] H. dans les eaux stagnantes. Voilà, quant à présent, où se réduisent nos prin- cipales connaissances sur les infusoires, lesquelles se bornent au caractère classique que je leur assigne, ce que l'on a pu savoir de plus essentiel à leur égard, et les genres les plus convenables qu'il a été possible d'établir parmi eux. Muller, qui a tant contribué à faire connaître ces singuliers animaux, n'a considéré en général que leur extrême petitesse pour circonscrire la coupe particulière qu'ils paraissent former dans l'échelle (i) Cet animalcule appartient probablement à la classe des rotateurs. {Voyez les notes du genre tricocernuc ) (2) Le genre U.CKNA de M. Ehrenberg appartient à la classe des rotateurs. Le pharynx de ces infusoires est volumineux et arme antérieurement de deux mandibules simples à une seule dent; à celte cavité succède un canal étroit qui bientôt se di- late et paraît avoir dans son intérieur une structure flandu- Jaire; six prolongements cœcals naissent de celte portion élar- gie de I intestin , mais ne reçoivent pas direclcment les aliments dans leur intérieur, comme chez les infusoires polyrastriques et sont probablement des organes sécréteurs ; enfin , la portion postérieure du canal digestif se rétrécit de nouveau. (Vouez Ehrenb., 2e Mém. pi. 3. fig. 10, et Annales des Scienecs Natu- relles, 2e série Zool. t. 1, pi. 12 , fig. 6.) Le corps est nu, ter- mine postérieurement par une queue bifurquée et pourvue antérieurement de plusieurs petits organes rotateurs disposés aniinale : il y réunissait en conséquence ceux qui ont antérieurement un ou deux organes rotatoires, tels que les urcéolaires et les vorticcUes. Je pense, au contraire, que partout, dans le règne animal, les rapports et les coupes classiques ne doi- vent être déterminés que d'après l'état de l'organi- sation, et non d'après la taille des individus; et si, par le placement de ma ligne de séparation classique, je sépare les rotifères des infusoires, je m'y crois autorisé en ce que les rotifères ne sont pas essentiel- lement des infusoires, qu'aucune ne résulte de génération spontanée, que dans toutes, la bouche et le tube alimentaire sont clairement reconnus, et qu'enfin la bouche des rotifères, comme celle des polypes, est constamment munie d'organes extérieurs propres à amener dans cette bouche les corpuscules qui peuvent servir à la nutrition de ces animaux; ce qui n'en est pas ainsi dans les infusoires (5). Si j'ai pu trouver des motifs raisonnables pour rapprocher les rotifères des polypes, tandis que Muller en a cru trouver pour les comprendre parmi les infusoires, il résulte de cette différence de clas- sification, où néanmoins les rangs reconnus ne sont nullement changés, que les rotifères font évidem- ment le passage des infusoires aux polypes, et que les derniers infusoires tiennent de très-près aux ro- tifères, comme les derniers rotifères, tiennent de très-près aux autres polypes. Les infusoires, même les plus imparfaits, sont donc tous véritablement des animaux, puisque de proche en proche ils sont liés les uns aux autres par des rapports évidents, et qu'ils conduisent, sans la- cune, aux polypes qui sont bien reconnus pour ap- partenir au règne animal. CLASSE SECONDE. lES POtTfES. (Polypi.) Animaux gélatineux, à corps allongé, contraclilj, n'ayant aucun autre viscère intérieur qu'un canal alimentaire, à une seule ouverture. à encercle; enfin ces animalcules présentent sur le front deux points oculiformes. (3) Le genre Cycloclena de M. Ehrenberg appartient à la même famille que le genre Diglena, mais présente plusieurs yeux disposés en un cercle sur le cou ; la queue est bifur- quée. E. (4) Le genre EuciiLANis, Ehrenberg, appartient également à la classe des rotateurs; la disposition des organes rotateurs rapproche ces animalcules des Katules , des Diglènes , etc. ; mais ils ont le corps cuirassé; leur queue est bifurquée et très-lon- gue, leur cuirasse déprimée et uniforme; enfin ils ont un seul point oculiforme. E. (5) Les observations récentes de M. Elirenberg confirment pleinement l'opinion de Lamarck, relativement à la nécessité de ne plus confondre dans une même classe tous les infusoires i]c MMer [Vo^ez p. 19.0.) E. HISTOIRE DES POLYPES. m Bouche distincte, terminale, soit munie de cils mouvants, soit entourée de tentacules ou de lobes en rayons. Aucun organe particulier connu pour le sentiment, la respiration, la fécondation. Reproduction par des gemmes tantôt extérieurs, tantôt internes, quelquefois amoncelés. La plupart adhèrent les uns aux autres, communi- quent ensemble, et forment des animaux composés. Anîmalia gelatinosa, ohlonga ; corpore contractilî; interaneis millis extra canalem alimentarium uni- forum. Os disttnctum, terminale, vel cîliis motatoriis prœditum, vel tentaculis mit lobis radianlibus cinc- tum. Organa specialia sensiU, respirationis, fecunda- tionisque nulla mit ignota. Reproductio gemmis modo externis, modo internis, interdùm acervatis. Pleraque, ex individuis plurihus simul cohœren- tibus, animalia comjwsita sistiint. Observations. — Les polypes, circonscrits d'après les caractères qui viennent d'être exposés, paraissent nous offrir une des plus grandes classes du règne animal ; c'est du moins l'une des plus curieuses dans l'état d'organisation et les produits singuliers des animaux qui la composent; l'une des plus nom- breuses et des plus diversifiées en espèces; enfin, c'est, après les infusoires, celle qui comprend les animaux les plus simples en organisation et par suite les plus imparfaits. En effet, en suivant l'ordre indiqué par la con- nexion des rapports qu'offrent entre eux les animaux, et remontant l'échelle animale depuis ceux de ces êtres qui sont les plus imparfaits, après les infusoires, on arrive nécessairement aux polfpes, c'est-à-dire à cette belle et grande classe du règne animal , qui forme la seconde division des animaux apathiques. On a vu dans les infusoires des animalcules infi- niment petits, frêles, presque sans consistance, sans forme particulière à leur classe, sans organe spécial intérieur, constant et déterminable, enfin, sans bouche et par suite sans organe particulier pour la digestion. Ici, dans les polypes, l'imperfection et la simpli- cité de l'organisation, quoique très-éminentes en- core, sont moins grandes que dans les infusoires; l'organisation a fait évidemment quelques progrès dans sa composition ; et déjà la nature a obtenu une forme constamment régulière pour les animaux de cette classe, ainsi qu'un organe particulier intérieur et très-déterminable, qui est devenu nécessaire à leur existence. Tous les polypes, effectivement, sont munis d'un organe spécial pour la digestion, c'est-à-dire, d'un sac alimentaire propre à recevoir, contenir et digérer les matières dont ils se nourrissent, et d'une bouche qui est rentrée ou l'ouverture de ce sac et qui sert à la fois d'anus. Or, cet organe digestif, ici encore fort imparfait, ne manque nulle part dans les poly- pes, et, dorénavant, on le retrouvera dans tous les animaux des classes suivantes, avec plus ou moins de complication ou de perfectionnement, selon le système d'organisation dont il fera partie. Que l'on se représente un petit corps allongé, gé- latineux, transparent, ayant à son extrémité supé- rieure une ouverture (une bouche) garnie, soit de cils mouvants, soit d'un organe cilié et rotatoire, soit de tentacules ou lobes en rayons, cette ouverture étant l'unique orifice au-dehors d'un tube intérieur ; que l'on se figure ensuite que, sauf les gemmes qui sont quelquefois ramassés et contenus dans une poche ou dans une vessie séparable, entre ce tube destiné à la digestion des aliments et la peau même de l'animal, il n'y a, dans toute la longueur de ce corps, aucun organe spécial distinct, soit pour le sentiment, soit pour la respiration, soit pour la fé- condation, mais seulement un tissu cellulaire dans lequel se meuvent avec lenteur les fluides nourri- ciers ; et alors on aura l'idée d'un polype. Celte idée que nous nous sommes formée du po- lype, a pris sa source dans la connaissance que nous avons des hydres; or, ceux-ci sont des polypes dont l'organisation, bien des fois examinée, ne laisse aucun doute sur son caractère. Depuis, un grand nombre des animaux qui habitent ce corps particu- lier auquel on a donné le nom de polypier, ayant paru analogues aux hydres, on les a généralement considérés comme des polypes. Que, par méprise et par des apparences externes, l'on ait rangé, parmi les polypes, des animaux dont l'organisation intérieure s'éloignerait par une com- position plus grande, de celle que je viens d'indi- quer; on sent assez que cela est possible, et qu'alors il suffira de reconnaître et de bien constater cette organisation, pour reporter ces animaux au rang qu'ils doivent occuper dans l'échelle. Là, sans doute, des rapports avec les avoisinants confirmeront le rang qui leur appartient. Cela a déjà eu lieu à l'égard de bien des animaux que l'on rapportait les uns aux infusoires, les autres aux polypes, les autres aux radiaires, les autres en- core aux vers, et il est probable qu'à ces égards tous les redressements nécessaires ne sont pas terminés. A l'aide de ces moyens, tout rentrera dans l'ordre, et notre distribution des animaux se perfectionnera de plus en plus. A la vérité, quoique les efforts pour opérer de nouvelles rectifications dans la méthode naturelle soient fort avantageux à la science, ils sont à craindre lorsqu'ils sont exécutés sur des animaux très-petits, gélatineux, transparents, et dans lesquels il est très- difficile de distinguer clairement ce qui s'y trouve. La raison de ce danger provient de ce que bien des naturalistes, s'étant persuadé qu'il n'y a aucun ordre graduel de composition parmi les différentes orga- nisations des animaux, croient pouvoir retrouver à peu près partout la même composition organique. Or, les petits animaux dont je viens de parler peu- vent leur offrir, dans des linéoles, des points plus obscurs, en un mot dans des parties à peine dis- tinctes, un champ favorable à dos déterminations hasardées, à des attributions de fonctions qui ne s'étayent que sur des suppositions d'analogie. Il est donc prudent de ne point admettre précipitamment, comme positives, les déterminations qu'ils peuvent alors présenter. 10* 1^2 HISTOIRE DES POLYPES. Après avoir exposé ce qui paraît caractériser es- senliollcmcnl les polypes, ie crois devoir ajouter en- core les considérations suivantes, parce qu'elles sont propres à les faire entièrement connaître. EfFeclivement. si, pour compléter l'idée que l'on doit se former d'un polype, l'on se représente en outre, que le petit corps vivant dont j"ai parlé est, en général, tellement régénératif dans ses parties que, coupé en diverses portions, cîiacune d'elles pourra continuer de vivre en restant dans l'eau, re- prendra la forme et la taille de l'individu dont elle provient, et en consliluera un particulier; on sentira que ce fait observé montre que tous les poinls du corps en question jouissent d'une vie indépendante, et que conséquemment l'organisation de ce corps doit être extrêmement simple. En effet, le sac alimentaire, constituant une se- conde surface absorbante, n'est ici qu'auxiliaire pour fournir la nutrition <à tous les poinls vivants, les po- lypes avoisinint de très près des animaux (les infu- soires) qui ne vivent que par rabsnr|)liori de leur surface extérieure. Ainsi, la portion séparée de leur corps pourra vivre d'aijord à la manière des irdusoi- res, et rét djlir, en se développant, la seconde surface absorbante qui appartient à leur nature. Une orga- nisation plus com|)liquéc ne saurait certainement remplir ces conditions. Etifin, une dernière considération achèvera de faire connaître les animaux dont il s'agit : elle con- siste dans un fait singulier dont on ne trouve guère d'exemple dans le règne animal que parmi eux, et qui s'observe effectivement dans le plus grand nom- bre de ces animaux. Plusieurs po'ypes de la même espèce adhèrent les uns aux autres, soit par des appendices latéraux, soit par leur exirémilé postérieure; communiquent entre eux par ces moyens; digèrent en commun les matières nutritives dont chacun d'eux s'est emparé ; eu un mot, participent à une vie eommune, sans cesser de jouir d'une vie indépendante dans tous les points de leur corps. Ils forment donc véritablement des aniinuua; coin posés [Voyez l'Introduction, p. 28]. J.orsque je traiterai des polypes à polypier, je don- nerai quelques détails sur certains de ces animaux composés. Ainsi, quoique les polypes soient, après les infu- soires, les animaux les plus simples et les plus im- parfaits de la nature, ils ont d(\)à des organes parti- culiers et des facultés dont lesirdusoires. en général, ne jctuissenl pas, puisqu'ils peuvent digérer des ali- ments, qu'ds ont un organe spécial pour cette fonc- tioti , et qu'ils peuvent former des animaux com- posés. (^>uelles que soient les variations de grandeur, de forme, de proportion de parties, de nudité ou d'ap- pendices externes, que l'on puisse observer parmi les polypes, il n'en est pas moins vrai pour moi, que le corps gélatineux, allongé, et presque toujours régulier (Jes vrais polypes, n'offre intérieurement aucun autre organe, pour une functioii particulière, qu'un canal alimentaire simple ou composé, n'ayant qu'une seule ouverture au-dehors, qui est la bouche. On |)ourra supposer dans ce corps tout ce que l'on voudra, et, comme je l'ai dit, les attributions arbi- traires seront alors d'autant plus à l'abri des contcs- lations que les parties qui en soûl le sujet seront moins dans le cas de pouvoir être reconnues pour ce qu'elles sont réellement. A ces égards, je me guide par l'observalion delà nature, qui m'apprend que tous les animaux ne sont point organisés de la même manière; qu'il y a entre l'organisation des uns et celle des autres une énorme disparité; qu'elle les a produits successivement et noiitousà la fois; et qu'enfin, dans cette production, elle n'a pu compliquer leur organisation que gra- duellement, en commençant par la plus simple, et terminant par la plus composée et la plus perfec- tionnée sous tous les rapports, i.a connaissance de celle vérité me suffît; je reconnais le véritable rang {]es polypes, comme celui des infusoires; j'aperçois les rapports qui les lient les uns aux autres, ainsi que ceux qui lient les familles entre elies; enfin, je conçois les limites que la nature n'a pu franchir dans la composition de l'organisation de ces animaux, d'après celles que je découvre dans ceux des classes supérieures. Je puis donc dire positivement, à l'é- gard (iespo'ypeSj comme à celui de bien d'autres, ce que la nature n'a pas pu faire. Tous les polypes sont gemmipares; ils n'ont point d'organe fécondateur dont la fonction soit suscep- tible d'être constatée par aucune observation directe. Tous les individus, sans exception, produisent des gemmes qui varient datis leur situation et leur nombre selon les familles. Dans les vorticelles, les hydres, les corynes, etc., ces gemmes naissent à l'extérieur et cà nu; dans les serlulaires et autres genres voisins, ils naissent encore à l'extérieur, et sonl enfermés dans des sacs vésiculeux; dans d'au- tres ensuite, ces gemmes se forment à l'intérieur, dans le canal alimentaire, soit isoles et susceptibles d'être rejelés par la bouche après leur séparation, soit amoncelés dans un sac vésiculeux, et peuvent s'évacuer par la même issue. Dans ce dernier cas, on peut prendre le sac qui les conlient ainsi que ces corpuscules reproductifs, pour un ovaire; mais alors il faut que l'on constate que chaque corpuscule ren- ferme sous une enveloppe qui doit s'ouvrir, un embryon que la fécondation seule peut rendre propre à posséder la vie. Tant que l'on n'aura point constaté ce fait, je regarderai ces corpuscules comme des gemmes et non comme des œul's. Les polypes ne sont plus réduits, comme les in- fusoires, à se nourrir uniquement par les absorptions qu'exécutent leurs pores extérieurs, puisqu'ils ont un organe particulier pour recevoir et digérer des aliments concrets; mais leur tissu cellulaire absorbe aulourde leur tubealimentaire les matières qui sont digérées. Effectivement, ce tissu cellulaire est com- posé de vésicules qui communiquetil entre elles, et dans lesquelles les fluides nourriciers se meuvent continuellement et avec lenteur, ces vésicules ou utricules ayant la faculté de pomper et de transpirer. C'est donc dans les polypes, que nous voyons, pour la première fois, deux surfaces absorbantes dans le corps animal : l'une extérieure et qui sert encore; l'autre intérieure, comme dans le reste des aniniaux connus : mais celle-ci, dans les polypes, paraît n'être qu'auxiliaire et non indispensable, puisque des por- tions séparées de leur corps peuvent vivre sans elle, jusqu'à ce qu'elles l'aient rétablie: ce qui n'a plus lieu à l'égard des animaux des classes supérieures. Ainsi, le corps des polypes, irès-régénéralif dans HISTOIRE DES POLYPES, îo5 I toutes ses parties, et possédant une vie indépendante dans chaque porlion de sa masse, lient encore de très-près aux inl'usoires par sa nature, et néanmoins possède, pour les progrès de son animalisalion, un moyen nouveau qui les lui assure. L'on peut donc dire que les polypes sont des ani- maux moins imparfaits, moins simples en organisa- tion, et plus avancés en animalisalion que les infu- soires. Cependant ces animauxsont encore beaucoup plus iniparl'ails que ceux des classes qui vont suivre; car, non-seulement ils n'onl point de lèle, point d'yeux, point de sens quelconques ; mais en oulre, on ne trouve en eux ni circulation, ni organes par- ticuliers, soit pour la respiration, soit pour la fé- condation, soit pour le mouvement dos parties; en un mot, on ne leur connaît ni cerveau, ni nerfs quelconques. La substance de leur corps est en quelque sorte hon)ogène ; et comme elle est consti- tuée par un tissu cellulaire gélatineux cl irritable, dans lequel les Uuides essentiels à la vie ne se meu- vent qu'avec lenteur, le mouvement lent de ces fluides n'y saurait encore tracer des canaux, et y favoriser la formation de nouveaux organes particu- liers. Philos, zool. vol. 2, p. 46. J'ai assez montré, dans mes leçons et dans ma Philosophie zoologiqtte [vol. 1, p. Id03], que ce serait très-gratuilemenl. contre toutes les apparences, et contre la raison, qu'on supposerait aux animaux dont il est question, la possession, quoiqu'en petit, de tous les organes spéciaux qui composent l'orga- nisation des animaux les plus parfaits; et qu'on le ferait dans l'intention de leur attribuer surtout la faculté de sentir, et celle de se ttiouroir volontaire- ment. Ces facultés no leur sont nuMemenl néces- saires, ils vivent très-bien sans les posséder, n'en ont aucun besoin, et dans I état de faiblesse où se trouvent leur organisation et les parties de leur corps, tout autre organe particulier que le digestif ne leur serait d'aucun usage, et ne saurait exister. D'après ce que je viens d'exposer, il est évident que \tis polypes ne jouissent pas plus du sentiment que les inlusoires, puisque les uns et les autres sont véritablement dépourvus de nerfs, et qu'^après eux, les animaux qui offrent les premiers vestiges de nerfs, n'en obtiennent pas encore la faculté de sen- tir, mais seulement celle des mouvements muscu- laires. Phil. zool. vol. 2, p. 213 et suiv. Les polypes ne possèdent donc aucun sens quel- conque; et conséquonunent ils n'ont pas même le sens général du toucher, dont les actes ne s'opèrent que par la voie des nerfs. Mais comme ces aniniaux sont extrêmement irritables, les corps extérieurs, en agissant sur eux, excitent en eux des mouvements que, par erreur, l'on a pris pour des indices de sen- sations éprouvées. Ainsi, lorsque la lumière les frappe, ou que le bruit fait parvenir jusqu'à eux les ébraidements de la matière environnante qui le cause, leur corps reçoit des impressions que suivent des mouvements qui les désignent; mais il n'en est pas moins très-vrai que ces animaux ne sentent, ni ne voient, ni n'enleniient. Parmi les impressions diverses que les polypes peuvent éprouver de la part des corps extérieurs qui agissent sur eux, celles qu'ils reçoivent de la lu- mière favorisent singulièrement leurs mouvements vitaux, leur transpiration, et leur sont très-avanta- geuses. Aussi ces animaux se dirigont-ils alors, sans mouvements subits, mais lentement, vers les lieux, ou vers le~cùlé d'où vient la lumière; et ils le font sans choix, sans volonté, mais par une néces- sité, c'est-à-dire par une cause physique qui les y entraîne. La même chose arrive aux végétaux, quoi- que plus lentement encore. Philos, zool. vol. 1, p. 206. J'ai établi dans ma Philosophie zoolofjique [vol. 1, p. 207], démontré dans mes leçons depuis bien des années, et je prouverai en traitant des polypes à poly- pier, qu'il n'est point du tout convenable de donner aux polypes le nom de zoophytes, qui veut dire a»t- wjaMa^-p/a«^e«; parce que ce sont uniquement et com- plètement des animaux ;que leur corps n'est pas plus végétatif que celui do rinseclo ou de tout autre ani- mal ; qu'ils ont des facultés généralement exclusives aux plantes, commecelle dèlre véritablement irrita- bles, c'est-à-dire, d'exécuter des mouvements subits à toutes les excitations qui les provoquent, et celle de dgérer; cl qu'enfin leur nature est parfaitement distincte de celle do la piaule. Outre les facultés qui sont généralement le propre de la vie et qui sont communes à tous les cnr[)s vi- vants, si l'on trouve dans des animaux des facultés particulières tout à fait analogues aux facultés par- ticulières do certaines plantes, ou n'en doit point inférer que ces animaux soient des plantes, ou que ces plantes soient des animaux ; de pari et d'autre , la nature animale cl la nature végétale sont toujours distinctes. Ainsi, quantité d'animaux se régéiièrent par les suites d'un acte de fécondation que des or- ganes sexuels produisent, et quantité do végétaux se reproduisent aussi par celte voie : les premiers n'en sont pas moins d'une nature IrèsdilTérenle de colle dos seconds. Do mémo, quantité d'animaux ne se régénèrent que par des bourgeons ; quantité do vé- gétaux sont encore dans le même cas : il n'y a pas de raison pour tirer de ce second fait une autre consé- quence que du premier. Les polypes sont les premiers animaux qui aient la faculté de se former des enveloppes lixéos, plus au moins solides, et dans lesquelles ils habitent. Ur, ces enveloppes, que je nomme leur polypier, résul- tent évidemment d'une iranssudation de leur corps, en un mol d'une excrétion, par certains pores de leur peau, de matières assez composées pour for- mer, par leur rapprochement, le corps concret, plus ou moins solide et loutàfail inorganique, qui con- stitue leur polypier (1). Qu'annonce celte (acuité du plus grand nombre des polypes, si ce n'est qu'en eux ranimalisation est bien plus avancée qu'elle ne l'est dans les inl'usoires, puisque ceux-ci ne sauraient opérer une transsuda- lion capable d'un pareil jiroduil.^Si ceux qui termi- nent la classe, comme les polypes flottants, perdent cette faculté, c'esL parce que. plus avances encore en animalisalion, le mode de leur organisation com- mence à changer, et prépare celui des Radiaires. (i) Dans beaucoup de cas le polypier n'est aulre chose que les téguments lie la partie l)asilairt,-du corps des polypi^silans les- uuls se sont déposés des cristaux ou des spicules de carbonate e chaux ; d'autres tois le polypier est extérieur et se moule ea quelque sorte sur le corps de t'anima!, 3 iu HISTOIRE DES POLYPES. L'histoire particulière des polypes est une des parties des sciences naturelles les plus curieuses el qui offrent les considérations les plus intéressantes. C'est surtout celle des polypes à polypier qui doit le plus nous intéresser, tant par la singulière di- versité de cette enveloppe, partout inorganique, que par la matière dont la nature l'a progressivement solidifiée, el par celle pareillement progressive dont elle s'est ensuite servie pour la faire disparaître. Mais l'histoire particulière de ces polypes est encore peu avancée, parce que l'on a trop négligé l'étude du poljpier, et que, ne présumant pas qu'il fûtrlui- niême capable de nous éclairer sur la forme des polypes qui y ont donné lieu, on n'a cherché en lui que des distinctions à établir. Les polypes k polypier, improprement et obstiné- ment appelés zoophytes, autrefois pris pour des vé- gétaux, regardés ensuite comme les points de réunion entre le règne animal et le règne végétal, et égale- ment méconnus sous ces deux points du vue diffé- rents, se rencontrent dans presque tous les climats. Ils sont néanmoins beaucoup plus abondants dans les mers de la zone torride que dans les eaux glacées des pôles. Si ce ne sont pas eux qui génèrent ou produisent la plus grande partie de la matière calcaire qui existe, ce sonteux du moins qui la recueillent prin- cipalement, la rassemblent et en font des dépôts im- menses. Ils contribuent, dans les climats chauds, plus puissamment qu'ailleurs, aux changements des côtes, à accroître les inégalités du fond des mers, et à modifier sans cesse l'état de la surface du globe. Tantôt, en effet, ils bouchent l'entrée d'une rade en y élevant des récifs, c'est-à-dire des digues impénétrables aux vaisseaux; tantôt ils achèvent la clôture d'un port; et tantôt enfin ils élèvent au mi- lieu des vastes plaines de l'Océan, des îles dont ils étendent continuellement la circonférence et la grandeur. Ces frêles animaux se multiplient avec une faci- lité, une promptitude et une abondance si grandes, que la place qu'ils tiennent dans la nature par leur nombre, est en quelque sorte immense, et vraisem- blablement de beaucoup supérieure à celle de tous les autres animaux réunis. L'histoire naturelle des polypes est donc vérita- blement liée à l'histoire physique de notre globe. Aussi j'ai prouvé dans différents de mes ouvrages et dans mes leçons, qu'outre les influences à cet égard des mollusques eldes annélides testacés, c'est prin- cipalement aux générations successivement entassées des po/jpes à polypier pierreux, que sont dus ces bancs énormes de craie et ces montagnes calcaires qu'on trouve en si grande quantité sur toute la sur- lace du globe ; c'est du moins auxabondants produits de ces polypes qu'il faut attribuer la plus grande partie du calcaire marin, qui se trouve dans les régions sèches ou découvertes de la terre, et que quelques naturalistes distinguent de celui qu'ils nomment calcaire d'eau douce qu'ils y trouvent aussi. Ainsi, ces animaux, quoique des plus imparfaits, sont des plus nombreux dans la nature; et si leur nombre ne l'emporte pas en diversité d'espèces sur celui de tous les autres animaux réunis, il l'emporte probablement par la quantité des individus : leur multiplicité dans les mers, surtout des climats chauds, étant immense, inconcevable. Sauf peut- être la classe des insectes, qui est aussi très-nom- breuse, toutes les autres classes du règne animal sont petites comparativement à celle qui comprend Xds polypes. D'après ce qui vient d'être exposé, on peut donc dire que ce sont les polypes qui, de tous les ani- maux, ont le plus d'influence pour constituer la croûte extérieure du globe dans l'état oîi nous la voyons. Après les infusoires,]es polypes sont les animaux les plus anciens de la nature; car, dans cette bran- che, elle n'a pu donner l'existence à une organisa- tion plus composée, qu'après avoir amené celle qui constitue leur nature , en un mot qu'après avoir préparé en eux les moyens d'arriver à la formation des Radiaires, et à celle des Ascidiens. Que de monuments, en effet, attestent l'ancien- neté d'existence des polypes sur presque tous les points de la surface du globe, et la contitmité de leurs travaux dans les mers depuis les premiers temps ! On peut juger, d'après ces considérations, com- bien l'étude des animaux de cette classe est intéres- sante sous le rapport de l'histoire naturelle, et sous celui de la philosophie. J'aurais pu diviser la classe des polypes en deux ordres, renfermant dans le premier ceux qui ont à la bouche des cils, soit vibratiles, soit rotatoires, et dans le second tous les polypes tentacules ; mais les deux coupes que je viens de citer son trop iné- gales. Ainsi, je partage la classe des polypes en quatre ordres très-distincts, dont le premier offre des ani- maux non tentacules, mais qui ont la bouche munie de cils vibratiles ou d'organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l'eau. Les trois autres ordres embrassent des animaux tentacules, c'est-à- dire qui ont autour de la bouche des tentacules disposés en rayons; tentacules qui, en général, peuvent arrêter la proie, mais qui ne font point tour- billonner l'eau. Voici le tableau et les caractères des quatre ordres qui divisent les polypes. DIVISION DES POLYPES. Ordre I^"^. Polypes ciliés. {Polypi ciliati,) Polypes non tentacules, mais ayant près de leur bouche ou à son orifice, des cils vibratiles, ou des organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tour- billonner l'eau. I" Section. — Les Vibratiles. Ils ont près de la bouche des cils qui se meuvent en vibra- lions interrompues. II« Section. — Les Rotifères. Ils ont un ou deux organes ciliés et rotatoires à l'entrée do leur I)oiiclie. POLYPES CILIÉS. Ordre II«. Polypes nus. {Polfpi denudati.) Polypes tentacules, ne se formant point d'enve- loppe ou de polypier, et fixés, soit constamment, soit spontanément. Ordre III"^. Polypes a polypier. {Polypivaginati.) Polypes tentacules, constamment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composés. jre Division. Polypiers ou fourreaux d'une seule substance. 1° Polypiers fluviatiles; 2° Polypiers vaginiformes ; 3° Polypiers à réseau; 4° Polypiers foraminés; S° Polypiers lamellifères. Il" Division. Polypiers de deux substances sépa- rées , très-distinctes. 6° Polypiers corticifères ; 7° Polypiers empâtés. Ordre IV*'. Polypes flottants. {Polfpi natantes.) Polypes tentacules, ne formant point de polypier, et réunis à un corps libre, commun, charnu, vivant et axigère. Le corps commun de la plupart flotte et semble nager dans les eaux. [Les animaux réunis par Lamarck, dans la classe des polypes , sont loin d'avoir tous le mode d'or- ganisation qu'il leur suppose. La plupart d'entre eux se distinguent, il est vrai, par l'existence d'une seule ouverture digestive, communiquant avec une grande cavité abdominale, par la forme allongée de leur corps et par la manière dont ils se fixent au sol, soit pour toujours, soit temporairement ; mais chez d'autres , la cavité digestive prend la forme d'un canal ouvert à ses deux extrémités, et il en est où l'on trouve non-seulement des organes spéciaux de reproduction , mais aussi des muscles distincts , et même un système nerveux; enfin, chez d'autres encore l'animalité est douteuse et il n'existe rien qui ressemble au corps d'un polype ordinaire. Si l'on fait abstraction des êtres qui vraisembla- blement appartiennent au règne végétal plutôt qu'au règne animal (les corallines par exemple) et que l'on sépare aussi, des polypes de Lamarck, les éponges, les spongilles et un grand nombre de ses alcyons, on voit que la plupart des animaux rangés dans cette classe, se rapportent à trois types principaux d'organisation. L'une de ces formes appartient évi- demment au grand embranchement des animaux articulés et se rencontre chez les furculaires , les brachions, etc. ; un autre mode de structure, qui se reconnaît déjà chez certains polypes voisins des vorticilles, et qui se voit chez les polypières à réseau, conduit par des gradations successives, vers la structure propre aux tuniciers et aux mollusques ; enfin , le troisième type qui nous est offert par la grande majorité des polypes, conduit par des com- plications successives depuis les hydres jusqu'aux radiaires. C'est à ce dernier groupe seulement que peuvent s'appliquer avec justesse la plupart des remarques de notre auteur, et il serait peut-être mieux de rejeter de la classe des polypes tous les animaux dont la structure ne peut se rapporter à ce type- Cette division serait encore très-nombreuse et se partagerait naturellement en deux sections princi- pales, suivant que le corps de l'animal ne présente qu'une cavité simple, s'ouvrant directement au-de- hors par la bouche , comme chez les hydres , les sertulaires, etc., ou bien qu'entre l'ouverture buc- cale et cette cavité abdominale , il existe un tube alimentaire distinct, entouré de canaux verticaux et donnant insertion à des organes intestiniformes particuliers , comme chez les gorgones , le corail , leslobulaires, etc. Quant aux ordres établis par Lamarck dans cette classe, ils nous paraissent nécessiter également des modifications importantes, ainsi que nous le verrons par la suite.] E. ORDRE PREMIER. POLYPES CILIÉS. Bouche munie de cils mouvants ou d'organes ciliés et giratoires, qui agitent ou font toiirbillotmer l'eau, mais qui n'arrêtent jamais la proie. Les polfpes ciliés sont si petits, que Muller ne\es a point séparés de sa division des infusoires ; mais, ayant une bouche distincte, je crois qu'il convient de les rapporter à la classe des polypes, dont ils for- meront le premier ordre. Cette opération ne change que la ligne de démarcation classique, et n'interver- tit point le rang de ces animaux dans la série des rapports. Quoique très-petits, gélatineux et transparents, ces animaux néanmoins offrent en eux le produit d'une animaiisation plus avancée que celle des infu- 156 HISTOIRE DES POLYPES. soircs appendiculés, et un nouvel état de choses qui les en distingue. En effet, outre leur analogie générale avec lesin- fusoires du second ordre, tous sonl munis d'un or- gane digestif, au moins ébauché; tous ont une bouche distincte, qui ne laisse aucune incertitude sursoit usage; enfin, presque tous ont près de la bouche, ou à son orifice, soit des cils qui se meuvent en vibrations interrompues, soit un ou deux organes ciliés, formés en cercle ou en portion de cercle, qu'ils font rentrer ou saillir conmiesponlanémenl, cl tour- ner avec ufie grande vitesse. De part et d'autre, les mouvementsdeccs organes agitent l'eau ou la font tourbillonner, et prissent son entrée dans la bouche. Voilà donc déjà l'établis- sement d'organes particuliers qui exécutent une fonction utile à la digestion , puisque, par le moyen de ces cils mouvants, ces animaux excitent dans l'eau un tourbillonnement ou uneagitalion qui attire dans leur bouche les corpuscules ou les animalcules dont ils se nourrissent. Ainsi, la nature n'ayant encore pu donnera ces polypes les moyens de saisir leur proie, elle les a munis deceux qui peuvent l'altirer et l'amener dans leur organe digestif; et voilà une première action particulière dont aucun infusoire n'offre d'exemple. Parmi les polypes ciliés, les premiers genres com- prerment des animaux vagabonds, non fixés, et qui ne diffèrent des inl'usoires appendiculés, que parce que leur bouche estdislincte. Mais les autres cilileres, tels que les vorticel- les, etc., sont encore plus avancés en animalisalion ; car, outre qu'ils sont plus gros, puisqu'en général on les aperçoit à la vue simple, la plupart sont fixés, soit spontanément, soit constamment, et dans un grand nombre, ils sonl ramifiés comme des plantes, formant déjà des am'maux composés. Ils se lient évidemment, par ce fait remarquable à divers po- lypes nus, et aux polypes à polypier, qui sont si nom- breux dans la nature. Les polypes c?7/ésfont donc réellement le passage entre les infusoires et les polypes à rayons : ils tiennent aux premiers par les rapports des furcu- laires, des tricocerques et des rotules, avec \cs fur- cocerques et les cercaires ; et ils se lient avec les seconds, par les rapports que les vorticelles el les Uibicolaires ont, d'une part avec les hydres, et de l'autre avec les cristatelles, les plumalelles, etc. Malgré ces considérations, les polypes ciliés sont éminemment distingués des infusoires : 1° par leur bouche distincte el terminale ; 2" par les cils mou- vants, ou les organes ciliés el rolatoires qui accom- pagnent celle bouche; 5" par l'analogie de leur forme générale, malgré la diversité de celles de leurs races; 4" enfin, parce qu'ils sont les premiers qui offrent parmi eux des animaux véritablement composés, tels que la plupart des vorticelles. Réunis aux polypes par les rapports les plus pro- chains et par le caractère de la classe, les polypes ciliés forment un ordre particulier Irèsdislinct, puisqu'ils sont les seuls polypes qui n'aienl point autour de la bouche des lenlacules disposés en rayons el propres à saisir la proie. Ces polypes se multiplient, pendant les temps de chaleur, par des scissions naturelles de leur corps, et aussi par des gemmes qui souvent restent adhérents cl ramifient l'animal. Mais, lorsque les temps froids arrivent, ils produisent des gemmes ou bourgeons oviformes qui se détachent, se conservent dans leau pendant l'hiver, elqui, au printemps, donnent nais- sance à de nouvelles générations; ce qui prouve que la gemmation n'est que le système de scission modifié. Les polypes ciliés vivent, les uns dans les eaux douces el stagnantes, etc'e«t le plus grand nombre ; les autres habiteni dans les eaux marines qui sont mélangées avec de l'eau douce. On a observé el bien constaté que des polypes de cet ordre, étant desséchés promplement, et consé- qucmmcnlsans vie active, pouvaient être conservés pendant longtemps dans cet état de dessiccation, et néanmoins qu'ils reprenaient ensuite les mouvemenls de la vie, lorsqu'on les remetlail dans l'eau. Le rotifèrede Spallanzani, qui esl une furculaire (furcularia rediviva, N.)^ esl célèbre par la propriété qu'il a fait voir le premier, de pouvoir rester dessé- ché cl sans mouvement pendant des années entières, et de reprendre la vie aussitôt qu'il est de nouveau humecté. 11 est probable que les autres urcéolaires, les autres rolifères, et même tous les infusoires, jouis- sent de celte même faculté. Quoique l'on connaisse déjà un assez grand nom- bre de polypes ciliés, on n'a encore établi parmi eux qu'un pelil nombre de genres. Je crois cependant devoir partager cet ordre en deux sections qui com- prennent huit genres; el je pense que des obser- vations ultérieures feront senlir la nécessité d'y en ajouter encore quelques autres. DIVISION DES POLYPES CILIÉS. I" Section. Les Vibratiles. Des cils près de la houclic, qui se meuvent en vibrations ialeri'unipues. Ralule. Tricocerque. Vnginicolc. II« Section. Les Rolifères. POLYPES CILIÉS. 1^7 PHYTOZOAIRES ROTATEURS {P. rotatoria.) Cn ou deux organes ciliés et rolatoires à rorifîce de la bouche. Folliculine. Brachion. Furculaire. Urcéolaire. Vorliceile. * Tubicolaire. [La classe des polypes ciJios de Lamarck renferme quelques espèces qui établissent le passage enlre les iiilusuires polygaslriques et IcsQustres; plusieurs de ses vorlicclics sont dans ce cas; mais la grande majorité des animalcules dont se compose cette di- vision , constitue un groupe naturel qui conduit vers la grande série des animaux articulés, et cor- respond à peu près à la classe des pbytozoaires ro- tateurs de 31. threnberg. l>es reclurches récentes de cet habile observateur nous ont appris que la structure de ces petits êtres est bien [)ius compliquée qu'on ne le pensait. Il a constaté qu'ils sont pourvus d'un canal intestinal droit et terminé par deux ori- fices distincts; la partie antérieure de ce tube est ordinairement simple, et constitue un pharynx plus ou moins globuleux, armé de mâchoires latérales; souvent on distingue aussi un estomac, et quelque- fois une sorte cloaque. Près de la bouche se trouvent des organes ciliés particuliers, dont la disposition varie, et dont les mouvements sont rolatoires. Ce savant a découvert aussi, chez plusieurs d'entre eux, un vaisseau dorsal donnant naissance à des branches latérales, des points oculitbrmes colorés par un pig- ment rouge, des organes qui paraissent être desgan- glions nerveux, ainsi qu'un ajipareilde la génération d'une structure très-compliquée; cniin ces animal- cules ne sont pas fissipares comme les polygaslri- qucs, mais se reproduisent par des œufs. M. Ehrenberg divise cette classe, comme celle des phytozoairespolygastriques, en deux séries parallè- les, suivant que le corps est nu, ou renfemié dans une espèce de coque en gaine (Ivrica), et il établit dans chacun de ces ordres quatre sections fondées sur la disposition des cils qui entourent la bouche. Pour donner une idée conq)lèle de Tensemble de cette classification, nous reproduirons ici le tableau synoptique que l'auteur en adonné; mais, dans un manuel du genre de celui-ci, nous ne pouvons expo- ser toutes les observations intéressantes que ce sa- vant a faites sur les petits êtres qui nous occupent, et nous nous bornerons à renvoyer, pour plus de détails, aux mémoires qu'il a publiés dans le recueil de l'académie de Berlin, et qui ont été traduits en français dans nos Annales des Sciences naturelles (2° série, tomes I et II), l*' Ordre. Rotateurs ncs. 2° ordre. Rotateurs cuia Nuda. RASSÉs. Loricata. V^ Section. Mokotroques. Motwtrocha. Couronne de cils simple et entière, point variable. Monotroques NUS. Nuda Monotroques cuirassés. nionotrocha. Loricata monotrocha. \'^ FAMILLE CECISTINA. A. Enveloppe de chaque indi- vidu séparée (urcéoiée). Deux yeux frontaux, transi- toires. G. OEcisles. B. Une enveloppe commune pour plusieurs indixidus; deux yeux persistants, placés sur l'occiput. G. Conochilus. ll'e FAMILLE ICHTHYDYNA. A, Point d'yeux. a. Corps glalire. a" (Juc'ue non bifurquée, tronquée et flexible. G. Fli/çjura. a** Queue bifurquée et très- courte. G. Tchthydium. aa. Face dorsale du corps garnie de soies. G. Lhœlonolus. B. Deux yeux (queue non bi- furquée). G. Glenophora. 2® Secticui. Schizotroques. Scliizolrocha. Couronne de cils siiTi])le , divisée par lambeaux ij'une manière variable. Schizotroques NUS. Nuda Schizotroques cuirassés. schizolfoclia. Loricata scliizotrocha. ï" FAMILLE MLCALOTROCHA. J^" FAMILLE. FLOSCULARIA, A. Un œil unique (queue sim- A. Pointtryeux (enveloppe du pie). corp.s gélatineuse). G. Microcodon. a. Organe rolalcur bilobé ou qutidnlobé. G. Lacinularia. aa. Organe rotateur multifide. aa' Organe rotaieur à 5 di- visions; mandibules den- tées. G. Stephartoceros. aa** Organe rotateur à 6 ou à 8 divisions; mandibules non dentées. G. Floscidaria. B. Deux yeux qui s'effacent B. Deux yeux , s'eli'açaiit avec avec l'âge. I âge ( enveloppe du corps G. Megatolrocha. membraneuse et granuleuse; organe rolaleur bilobé ou quadrilobé). G. Melicerla. 5" Section. Polyteoques. Polytrocha. Plusieurs petites couronnes de cils. POLYTROQUES NUS. Nuda Polytrocha, 1" FAMILLE. UYDATir Le|)adell(s ; ce sont aiissi des rotateurs ciiuassés polylroqiies dépourvus d'yeux ; mais leur lest, au lieu d'élre déprimé de ha\it en bas, est'comprimé latéralement , ce qui a fait croire, nuis à toit, à Millier et à i(uelques autres naliiralisles, (ju'il était réelleiiient conformé comme une petite eo(|uille bivalve. Ciicz les Monocères la (pieue est simple , al- loiigi'c et terminée p.ir une fossette remplissant les (onctions de ventouse, ainsi que nous l'avons déjà vu chi z les l'térodines , tandis que dans le genre Colurus la queue est bifurquée. E. (4) M. Bory-Saint-Vincent a donné le nom de Mvth.ines à des microscopiques cuirassés dont les cils vibraliles, disposés en faiscoux , ne forment jamais deux couronnes distinctes, et dont le test est bivalve. Le genre Sai.i'inv, de M. F.hrenberg, eomprend les rotateurs cuirassés polytroques pourvus d'un seul ceil, d'une cuirasse quadrangulaiie , d'une cpieue biliir(|uée et dépourvue de cor- nicules Le nombre des dents, dont les màeluiires de ces ani- nialciil(;s sont armées , varie suivant les espèces , mais leur dis- position est du reste la même que chez les Bracliions proprement dits, etc. ^' \ FURCULAIRE. IGS point non plus avec les urcéolaires, puisque ces dernières ont le corps simple postérieurement. Elles ont même, par leur queue, plus de rapports avec ceux des branchions qui en sont munis, que les urcéolaires et les vorticelles. [Cette division correspond à peu près à l'ordre des rotateurs nus de M. Ehrenberg, mais dans l'état actuel de la science ne peut plus être conservée; nous y trouverons en effet des animalcules qui non- seulement appartiendront à des genres bien distincts, mais qui devront même être rapportés à des familles différentes. M. Ehrenberg réserve le nom de Furcularia pour les rotatoires nus ^olytroques ayant un seul œil situé sur le front, et une queue bifurquée. E.] ESPÈCES. 1 . Furculaire larve. Furcularia larva. F. cylhidrica; aperturâ lunalâ, sp'mis caiidalibus bhvs. Vorlicella larva. Mull. inf. t. 1\q. f. i — 3. Encycl. pi. ai. f. 9— II. *Bory. Op. cit. p. 42.5. * Cette espèce appartient probablement à la famille des Hydalines de M. Ehrenberg. H. dans l'eau de mer. (i)Le genre notojimata, de M. Ehrenberg, se compose des rotateurs nus ayant un seul œil situé sur le dos , la queue bifur- <|uée et les cils frontaux similaires. On doit à cet habile natura- liste des observations du plus haut intérêt sur le mode d'or{ja- nisation do plusieurs espèces de ce genre. Leur corps , de forme ovalaire, se termine antérieurement par une couronne circulaire de cils vibratiles disposés ordinairement en huit groupes, et portés sur autant de petites masses arrondies, «l'apparence musculaire; l'ouverture buccale, située vers le milieu de ce cercle, conduit à un pharynx gros et arrondi qui < :,t armé de deux mâchoires latérales, formées chacune d'une jiièce cornée , coudée et terminée par un nombre variable de (lents. Au pharynx succède im œsophage long et rétréci qui s'ouvre dans un estomac très-large et garni latéralement d'ap- pendices dont la disposition varie suivant les espèces Le canal digestif se i-étrécit ensuite plus ou moins brusquement, et va se terminer au dehors au-dessus de l'origine de la queue. L'ap- pareil de la génération estégalement assez compliqué, et pré- sente à peu près la même disposition que dans le genre Hyda- line, si ce n'est que l'ovaire ne porte pas deux cornes. On dislingue aussi des vaisseaux transversaux, des faisceaux mus- culaires en assez grand nombre, et un appareil particulier (|ui paraît être composé d'espèces de branchies intérieures; enfin M. Ehrenberg a constaté aussi l'existence d'un système nerveux composé de plusieurs ganglions et de filets très-dé- liés dont l'un va se terminer au point oculiforme, de couleur rouge , qui se voit sur la partie antérieure de la face dorsale du corps. M. Ehrenberg a donné aussi d'excellentes figures de plusieurs espèces nouvelles de ce genre, savoir : 1° Notommala centrura , Ehrenb. 3« Mém. , pi. 9, fig. i ; et .\nnales des sciences naturelles, 2= série zoologique, t. 3, pi. i3 , fig. 5. 2° Noiommata coUarls, Ehrenb. op. cit. , pi. 9, fig. 2. 3» Noiommata clavulata , Ehrenb. op. cit., pi. lo, fig. i; et Ann. des scienc. nat., t. 3, pi. i3, fig. 3 et 4. Le genre stncu^eta , Ehrenb. , a beaucoup d'analogie avec le genre Noiommata; il se compose aussi d'Hydatiniens ayant un œil dorsal médian et une queue bifurquée , mais la disposition des appendices est différente ; il existe des styles (espèces de soies très-mobiles, mais ne pouvant exécuter des mouvements rotatoires), aussi bien que des cils vibratiles au front, et les organes rotateurs ne forment pas un cercle comi)let autour de la bouche. L'intestin est simple et les mâchoires nues. Exemple. Sijnchœla peclmata,I.hrenh. , 3= Mém. , pi. 10, fig 3. E / (a) Le genre hydatina, de M. Ehrenberg , est très-voLsiu du DE LAMARCS. T. I. 2. Furculaire capitée. Furcularia succolata. F. inverse conîca ; aperturâ lunalâ; trunco poslicè bi- dentalo; caudâ elongatâ dipki/Uâ. ' Bory. Op. cit. p. 4a6. F'orlicella succolata. Mull. inf. t. 40. f. 8 — i». Ency- clop. pi. 21. f. 12 — i6. H. dans l'eau de mer. 5. Furculaire oriculée. Furcularia aurita. F. cijlindrico-ventrosa ; aperturâ muticâ,- cillis utrinque rolantibus; caudâ arliculalâ diphijUâ. Bory. Op. cit. p. 426. Forlicella aurila. Mull. inf. t. 41. f. i — 3. Encycl. pf. 21. f. 17. — ,9. Noiommata aurila. Ehrenb. Mém. de Berlin. i83i. p. i3i.(i) H. dans les eaux stagnantes où croît la lenticule. 4. Furculaire hérissée. Furcularia senta. F. inverse conica ; aperturâ spinosâ intégra ; caudâ brevi biciispi. F'orlicella senla. Mull. inf. t. 4i. f . 8 — 14. Encycl. pi. 22, f. I —7. * Hi/datina senla. Ehrenb. i"Mém. pi. 8; Ann des se, nat. 2=série. zool. t. i . pi. i. fig. i6 — ao; etSymb. Phys. pi. 6. fig. !.(?.) H. dans les eaux stagnantes où croît la lenticule. précèdent, mais s'en distingue par l'absence du point oculiforme; caractère qui existe aussi dans les genres Enleroplea et Pleura- Iroc/ia , mais chez ceux-ci les mandibules ne sont 'pas dentées comme chez les Hydatines. C'est sur V/ii/dalina senta que M. Ehrenberg a fait ses premières observal^ions relatives à l'or- ganisation intérieure des infusoires , et il a donné dans les Mémoires de l'Académie de Berlin (i83o), une anatomie com- plète de cet animalcule, travail qui a été publié aussi, par traduction, dans les Annales des sciences naturelles, 2e série, t. i. Le corps de Yhi/7astriques nus, anopisllies, f;imille des vorti- cellines, criracterisés par la conlii^uïté de la bouche et de l'anus ; ils se distinguent de la plupart des vorticellaires en ce qu'ils ne sont point poi'tés sur un pédoncule et sont aussi caractérisés par la disposition des cils ilont leur bord antérieur est garni , car ces appendices au lieu de former un cercle simple, sont disposes en une spirale conduisant à la bouche. E. 11* 168 HISTOIRE DES POLYPES. 9. Urcéolaire multiforme. Urceolarîa multiformis. U. viridis opaca variabilis ; vesicuUs sparsis. rorticella mnlliformis. MuU. inf. t. 36. f. i4- 23. Encycl. pi. 19. f. 34-43- * Slentorina multiformis. Bory. Op. cit. p. 698. H. dans la mer, sur les rivages. 10. Urcéolaire noire. Urceolarîa nigra. U. trochiformis, nigra. rorlicella nigra. Mull. inf. t. 37. f. i-4- Encycl. pi. 19- f. 44-47- * Stenlorinainfundibulum. Bory. Op. cit. p. 697. * Stentor niger. Ehrenb. 2' mém. p. 100. H. Dans Feau des fossés où croît lalenticulc. 11. Urcéolaire coqueluchon. Urceolarîa cucullus. U. elongala, teres ; aperlurâ oblique truncalâ. Vorlicella cucullus. Mull. inf. t. 37. f. 5-8. Encycl. pi. 20. f. 1-4. * Slentorina cucullus. Bory. Op, cit. p. 698. H. dans l'eau de mer. 12. Urcéolaire utriculée. Urceolarîa utrîculata. U. viridis, ventrïcosa, produclilis, anlicè truneata. * Bory. Op. cit. p. 765. Fortieella ulrtculala. Mull. inf. t. 37. f. 9-10. Encycl. pi. 20 f. 5-6. H. dans l'eau de mer. 13. Urcéolaire bottine. Urceolarîa ocreata. U. subcttbica, infrà angulum oblusum producta. * Bory. Op. cit. p. 766. Vorlicella ocreata. Mull. inf. t. 37. f. 11. Encycl. pi. 20. f- 7- H. dans l'eau de rivière. 14. Urcéolaire jambarde. Urceolarîa valga. U. cubica, infrà divaricata. * Bory. Op. cil. p. 7G6. f^orlicella valga. Mull, inf. t. 37. f. 13. Encycl. pi. 20. f. 8. H. dans les eaux des marais, Vô. Urcéolaire mamelonnée. Urceolarîa papîllarîs. V. venlricosa, anlicè truncalâ ; papillâ posticâ et late- rali hyalinâ. * Bory. Op. cit. p. 766. p^orticella' papillaris, Mull. inf. t. 37. f. i3. Encycl. pi. 20. f. 9. H. dans les marais où croît la conferve luisante. IG. Urcéolaire sac. Urceolarîa sacculus. ZJ.cijlindracea; aperlurâ palulâ; margine reflexo. Bory. Op. cit. p. 763. f^orticella sacculus. Mull. inf. t. 37. f. 14-17. Encycl. pi. 20. f. io-i3. H. dans les eaux marécageuses. 17. Urcéolaire cirrheuse. Urceolarîa cirrhata. U. venlricosa; aperlurâ sînualâ; cirrho ulrïnque ven- ir ali. Vorlicella cirrhata. Uuli. inf. t. 87. f. 18-19. Encycl. pi. 20 f. 14- i5. * Kerobalana Mulleri. Bory. Encyclop. p. 469. (i) H. dans l'eau des fossés. 18. Urcéolaire appendiculée. Urceolarîa nasuta. U. cylindracea, craleris medio mucrone praminente, Vorlicella nasuta. Mull. inf. t. 37. f. 20-24. Encycl. pi. 20. f. 16-20. H. dans les eaux douces, parmi les lenticules. 19. Urcéolaire étoile. Urceolarîa stellîna. U. orbicularis, disco moleculari, peripheriâ cilialâ. Forticella slelima. Mull. inf. t. 38. f. i-a. Encycl. pi. ao. f . 21-22. Trichodïna sleUina.ï.hveu\i. 2« mém. p. 98. (2) H. lieu incertain. 20. Urcéolaire tasse. Urceolarîa discîna. U. orbicularis; margine cilialo ; sublùs convexo-ansalû . Bory. Op. cit. p. 764. Vorlicella discina. Mull. inf. t. 38. f. 3-5. Encycl. pi. 20. f. 23- 25. H. dans l'eau de mer. 21. Urcéolaire gobelet. Urceolarîa scyphîna. TJ. craleriformis, cryslallina, medio sphœrula opaca. ' Bory. Op. cit. p. 768. Vorlicella scyphina. Mull. inf. t. 38. f. 6-8, Encycl. pi. 20. f. 26-28. H. dans les eaux où croît la lenticule. 22. Urcéolaire cornet. Urceolarîa frîtîllîna. U. cylindrica, vacua, apïce truneata ;ciliis prcelongis. * Bory. Op. cit. p. 768. Vorlicella frilillina. Mull. inf. f. 38. f. ii-i3. Encycl. pi. 20. f. 3i-33. H. dans l'eau de mer gardée. 23. Urcéolaire troncatelle. Unceolarîa truncatella. U. cylindrica, differla, apice truneata ; ciliis brevius- culis. * Bory. Op. cit. p. 765. Vorlicella truncatella. Mull. inf. t. 38. f. i4-l5. Encycl. pi. 20. f. 34-35. H. dans les eaux où croît lalenticule, 24. Urcéolaire armée. Urceolarîa hamata. V. Turbœformis , cava ; margine aperlurœ aculeis rï- gidis cinclo. * Bory. op. cit. p. 764. Vorlicella hamata. Mull. inf. t. 89. f. 1-6. Encycl. pi. 20. f. 89 -44. H. lieu inconnu. (i) D'après M. Ehreiiberg, celte espèce ne serailque l'un des étals transitoires des jeunes vorticelles. (V. son prcm. mém.) (2) Le genre ïbic:uoi)ina , Elir., appartient à la famille des Vorlicellines, et, de même que les Stentors, n'a pas le corps pédicule ; on le dislingue de ces derniers par la disposition des cils qui forment une couronne simple, au lieu d'être placée I sur une ligue contournée en spirale. Ê. VORTICELLE. 169 2K. Urccolaire godet. Urceoîarla crateriformis. U. Subquadrala ;ciliorum fasciculisbinîs, alteroposttce. * Bory. Op. cit. p. 76^. VoH'tcella craleriformis.'MuW. inf. t. 89. f. 7-13. Encycl. pi. 20. f. 45-5i. H. dans les eaux marécageuses. 26. TJrcéoIaire versatile. Urceolaria versatilis. U. elongata, spiculiformis, mox iirceolaris. F'orliceUa versatilis. MiiU. inf. t. 89. f. 14- 17- Encycl. pi. 21. f. 1-4. * Op/iri/dia nasula. Bory.Eneyclop. p. 583. * Ophydium versatile. Ehrenb. 2= mém, p. 91. (i) H. dans les eaux marécageuses. VORTICEIIE. (Vorticella.) Corps nu , pédoncule , contractile , se fixant spon- tanément ou constamment par sa base, et ayant l'extrémité supérieure renflée, terminée par une bouche ample , garnie de cils rotatoires. Corpus mulum, pedunculatuvi , contractile, cor- poribus alienis basi spontè vel constanter adhœrens ; extremitate superiore turgidâ, capitulum truncatum simulante . Apertura terniinalis , ampla, crateri- formis , ciliis rotatoriis instructa. OBSERVATIONS. — Comparativement aux parties diverses que l'on observe dans les brachions, les vorticelles paraissent avoir une organisaliorj bien plus simple; et cependant, c'est parmi elles que l'on trouve les premiers exemples d'animaux composés d'animaux constamment lixcs par leur base , enlin, d'animaux très-voisins des polypes par leurs rap- ports. ^ Les vorticelles ressemblent aux hydres, à beaucoup d'égards ; mais au lieu d'avoir autour de leur bouche des tentacules disposés en rayons , doués de mouve- ments lents, et qui ne font jamais tourbillonner l'eau, elles ont sur les bords de leur bouche des cils ou deux toulTes de cils opposées l'une à l'autre , et aux- quelles elles communiquent un mouvement d'oscil- lation rotatoire , qui s'exécute avec une vitesse inex- primable. Ces petits animaux nous présentent des corpsnus, extrêmement contractiles, la plupart très-trans- parents, pédoncules, fixés constamment ou sponta- nément par leur pédoncule sur différents corps solides; et par leur extrémité supérieure, ressem- (i) Le genre ophetoie a été établi par M. Bory-Saint-Vin- cent , pour recevoir quelques microscopiques dont le corps arrondi , cylindracé ou turbiné, porte à sa partie antérieure deux faisceaux de cils opposés, comme chez les urcéolaires , mais qui ne sont pas creusés en forme de godets M. Ehrenberg en a fait le type de sa famille des ophri/dines qui comprend les polygastriques cuirassés, entérodélés ,' dont la bouche et l'anus sont contigus ; il range dans cette division les Vagmicoles dont il a déjà été question (page 160), et les genres Tintinnus, Co- thurnia et Ophrydium. Ce dernier est caractérisé de la manière suivante : Corp» entouré de gélatine et point pédicellé. D'après blant , en quelque sorte , à des fleurs monopétales. Ces polypes sont si petits , qu'un amas entier ne paraît à l'œil nu que comme une tache de moisissure. Les vorticelles les plus grandes sont rameuses , c'est-à-dire , ont leur pédoncule diversement divisé , et constituent des animaux composés d'individus réunis , qui participent à une vie commune. Elles sont constamment fixées sur les corps où elles vivent, et Tremblay leur donnait le nom de polypes à pa- naches ou de polypes à bouquet. Ces vorticelles paraissent d'une sensibilité exquise, tant elles sont irritables , et se contractent dès que l'on touche l'eau qui les contient. Les vorticelles solitaires ou à pédoncules simples sont en général plus petites que les premières , et la plupart ne sont fixées que spontanément, c'est-à- dire, ont la faculté de se déplacer. Quelques vorticelles sont presque sessiles ; et d'au- tres ont leur pédoncule filifortne, assez long; et toutes sont remarquables par l'extrémité supérieure de leur corps qui est renflée, tronquée, terminée par une ouverture ample , qui ressemble presque à une fleur de Muguet. (Convallaria.) La plupart des vorticelles se multiplient par sec- tions ou scissions naturelles : on les voit se séparer en deux portions , dont une reste en place , et l'autre va constituer un nouvel animal à peu de distance. S'il fait chaud , la nouvelle vorlicelle se divise elle- même en deux , au bout de peu d'heures , et donne ainsi naissance à un nouvel individu; en sorte que dans les temps chauds, l'on conçoit avec quelle ra- pidité se fait la nmltiplication de ces animaux. 11 n'en n'est pas de même lorsque les froids com- mencent à se faire sentir; alors les vorticelles produisent des bourgeons oviformes, qu'on a effec- tivement pris pour des œufs , qui se conservent dans l'eau pendant l'hiver, et qui, au printemps , donnent naissance à de nouvelles génératiojis. Les vorticelles vivent dans les eaux douces et stagnantes ; on prétend néanmoins qu'il y en a quel- ques espèces qui vivent dans la mer (2). Il faut les chercher , dans nos climats , depuis le mois de mai j usqu'en août, sur les racines des lenticules {Lenima), sur les tiges des plantes mortes , sur le test des co- quillages, etc. On en connaît un assez grand nombre d'espèces qu'il faut diviser ainsi qu'il suit : 1° Les vorticelles simples, qui ne se fixent que spontanément , ou temporairement; 2" Les vorticelles composées, dont le pédicule se ramifie, et qui sont constamment fixées. [En étudiant, conjointement avec M. Audouin , les polypes qui se trouvent sur les côtes de la Manche, nous avons constaté que, dans plusieurs vorticelles, M. Ehrenberg , les autres espèces , rangées dans ce genre par M. Bory , ne seraient que de jeunes vorticelles. Dans le genre tintinnus , le corps est pédicellé et pourvu d'une gaine memijraneuse , sessile et ouverte à une seule extrémité , et dans laquelle il peut se retirer en entier. Dans le genre cothurnia, la gaîne est également membra- neuse, mais est pédicellée. E. (2) Plusieurs espèces sont assez communes sur les côtes de la Manche ; on les trouve d'ordinaire fixées sur des plantes marines. E. 170 HISTOIRE DES POLYPES. il existe au fond d'une première cavité, plus ou moins profonde, un canal intestinal recourbé sur lui-iiiême et communiquant au dehors par deux ouvertures, dont l'une remplit les fonctions de bouche, l'autre celles d'un anus. (Voy. Résumé des recherches des animaux sans vertèbres faites en 18:28 aux ilcs Chausay, par MM. Audouin et Milne Edwards, Ànn. des sciences nat., 1. 1 5, p. 5) . Quelq ue temps après M. Ehrenberg est arrivé à un résullat analogue en poursuivant , sur les vorticelles d'eau douce, ses belles observations sur la structure inté- rieure des infusoires : il a vu que chez toutes les Vorticellines, il existe un canal digestif recourbé sur lui-même , s'ouvrant au dehors par une bouche et un anus distincts, mais conligus et communi- quant avec un grand nombre de vésicules cœcales. Ce mode d'orgatiisation diffère peu de celui de quel- ques autres polypes , et nous parait conduire vers celui qui est propre aux fliistres, auxeschares, etc., lesquels, à leur tour, établissent le passage entre les précédents et les ascidies composés. Nous sommes par conséquent porté à croire que tous ces animaux devraient être rassemblés en une seule série et être considérés comme la dégradation du type des mol- lusques. Quoi qu'il en soit, le genre Vorticelle, tel que Lamarck l'avait déjà circonscrit , renferme eîicorc des espèces très-dissemblables entre elles, et a été subdivisé par les auteurs plus récents. M. Ehrenberg réserve ce nom aux infusoires polygastriques nus qui présentent le mode d'organisation que nous venons d'indiquer , et qui ont le corps porté sur un pédon- cule, mince, solide et susceptible de se contracter en spirale. E.] ESPÈCES. § Vorticelles simples. 1. Vorticelle trompette. Vorticella stentorea. V. caudala, elongala, tubœfbrmii: ; liinbo anticè ciliato. Mull. inf. t. 43- f- 6- 12. Encycl. pi. ?3. f. (j-ii. * Stenlorhia slfnlorea. Bory. Eiuyclop. p. 699. * Stentor Mulleri. Elirenb. 2« niera, sur les infusoires. P-99- H. dans les eaux stagnantes. 2. Vorticelle sociale. Forticella socialis. V. caudala, agtjregala, clavala ; disco obliqua. Mull. inf. t. 43. f. i3-i5. Encycl. pi. 23 f. i3-i5. (i) Les polypes, dont se compose le {;cnrc uKctLOTROQUE (Rory) , appiilienrient à la cl.i-;se des Rotateurs, et ont beau- coup d'analogie av»c les Ttdiicolaires dont il sera fpieslion l)ienlôt, seuleniomeiil leur corps est toujours nu ; de même <|ue CPs derniers, ils sont [lourvus d'une couronne simple de cils vibralils divisée en lobes et leur corps se torraiue par un pé- [* Suivant M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que lo jeune .îgede la suivante.] H. dans les marais. 5. Vorticelle flosculeuse. Vorticella flosculosa. V. caudala, aggregala, oblongo-ovala ; disco dilalato pellucido. Mull. inf. t. 43. f. 16-20. Encycl. pi. 28. f. 16-20. * Megalotrocha socialis. Bory. Encycl. p. 536. (i). H. dans les marais, sur les plantes aquatiques. 4. Vorticelle cilrine. Vorticella citrina. V. simplex, multiformis ; orifîcio conlractUî ; pedunculo brevi. Mull. inf. t. 44- f- ' -5. Encycl. pi. 23. f. 21-27. * Bory. op. cit. p. 784. * Ehrenb. i" niém. (acad. de Berlin , i83o) pi. 5. fig. i. et 2": mém.p. 91. H. dans les eaux, stagnantes. 5. Vorticelle tuberculeuse. Vorticella luberosa. V- simplex, turbinala, apice biluberculala. Mull. inf. t. 44. f. 8-9. Encycl. pi. 23. f. 28-29. * Volverella astoina. Bory. op. cit. p. 782. H. dans les eaux marécageuses. 6. Vorticelle calice. Vorticella ringens. V. simplex, obovata ; pedunculo minimo; orifîcio con- tractili. Mull. inf. t. 44- f- 'o. Encycl. pi. 23. f. 3o. * Bory. op. cit. p. 784. H. sur les naïades. 7. Vorticelle inclinée. Vorticella inclinans. V. simplex, de fîexa ; pedunculo brevi ; capitulo retrac- tili. Mull. inf. t. 44- f. II. Encycl.pl. f. 3i. * Convallarina nicotianina. Bory. op. cit. p. 207. H. sur les naïades. 8. Vorticelle urnule. Vorticella c/athitia. V- simplex, craleriformis ; pedunculo retortili. Mull. inf. n». 339. Zool. dan. t. 35. f. i. Encycl. pi. 24. f. 1-5. * Bory. op. cit. p. 785. H. dans l'tau de mer longtemps gardée. 9. Vorticelle gobulaire. Vorticella globularia. V. simplex, sphcprica ; pedunculo retorlili, Mull. inf. t. 44. f. i4- Encycl. pi. 24. f. 6. * Convallarina g tobularis. Bory. op. cit. p. 207. H. sur des animaux aquatiques. 10. Vorticelle puante. Vorticella putrina. V. simplex, apice relractili ; pedunculo rigido. Mull. Zool. dan. t. 35. f. 2. Encycl. pi. 24. f. 7- 11. doncule ou queue simple et annclc ; dans le jeune âge ils ont deux points oculiformes qui disparaissent par la suite; enfin leur bouche est armée de dents nombreuses et serrées. M. Ehrenberg a donné une belle figure d'une espèce nou- velle de ce genre , le Megalotrocha, alba, dans ses Symbolœ plij/sicœ {P/ii/lozoa, tab. vi, fig. 5 ). E. VORTICELLE. 171 * Convallarlna putrhia. Bory. op. cit. n» 207. H. dans l'eau de mer corrompue. 11. Vorlicelle parasol. Vorticella patellina. y, s'xmplex, patinœforinîs ; pedunculo relorlili. Mull. Zool,dan. t. 35. f. 3. Encycl. pi. 24. f. 12-17. * Hory. op. cit. p. 785. H. dans l'eau de mer longtemps gardée. 12. Vorlicelle hémisphérique. Forticella lunarts. f^. s'implcx, hemjsphœrîca ; pedunculo retorlili. Mull. inf. t. 44. f. i5. Encycl.pl. 24. f. 18. * Bory. op. cit. p. 785. H. dans les eaux stagnantes avec la lenticule. 1 3. Vorlicelle muguet. Forticella convallan'a. F. sîmplex, campanulata ; pedunculo relortili. Mail. inf. t. 44- f- '6- Encycl. pi. 24' f- '9- * Convallarlna Convallaria. Bory. op. cit. p. 208. * F. Convallaria. Ehrenb. i"' mém. (acad. de Berlin.) pi. 5, et 26 mcm. p. 92. H. dans les eaux douces et salées. 14. Vorlicelle nutanle. Forticella nutans. F. simplex , turb'inala , nutans; pedunculo retorlili. Mull. inf. t. 44- f- '7- Encycl. pi. 24. f. 20. • * Convatlarina nutans. Bory. op. cit. p. 207. * Episti/tis nutans. Ehrenb. 2* mém. p. 96. (i) H. dans les eaux douces et salées. 15. Vorlicelle nébuleuse. Forticella nehulifera. F. simplex, ovata ; pedunculo circà médium reflexili. Mull. inf. t. 45- f. I. Encycl. pi. 24. f. 21. *Bory. op. cit. p. 785. * Carchenum nebuUferum. Ehrenb. 2«mém. p. 93. (2) ïl. dans la mer Baltique , sur la conferve polymorphe. 16. Vorlicelle annelée. Forticella annularis. F. simplex, truncata ; pedunculo rigido, apice retorlili. Mull. inf. t. 45. f. 2-3. Encycl. pi. 24, f. 23-24. * Convallarina annularis . Bory. op. cit. p. 208. H. sur les coquilles fluviatiles. 17. Vorlicelle baie. Forticella acinosa. F. simplex, globosa ; granis nigricantibus ; peduncido rigido. Mull. inf. t. 45. f. 4- Encycl. pi. 24. f. 22. * Bory. op. cit. p. 784. H. dans les eaux stagnantes. 18. Vorlicelle pelotonnée. Forticella fasciculata. F. simplex, viridis , campanulata; margine reflexo ; pedunculo relortili. Mull. inf. t. 45. f. 5-6. Encycl. pi. 24. f.25-26. (i) Le genre episttlis , Ehrenb. , comprend les Vorticelhnes dont le pédoncule est rigide, sans tuyau inlérii'ur, et ne se con- tracte pas en spirale comme chez les vorliielles , etc. E. (2) M Ehrenberg a donné le nom de carchesium à une divi- sion de la famille îles Vorticellines qui (lilïèro de celle des vor- ticelles projjrement dites, en ce que le pédoncule est lubulaire, présente souvent un muscle intérieur distinct et devient arbo- rescent par les divisions spontanées de l'animal. Cette dipposi- Convallana viridis. Bory. op. cit. p. 208. * Carchesium fasciculalwn. Ehrenb. 2emém. p. 98. H. sur les conferves des rivières, au printemps. 19. Vorlicelle cilriformc. Forticella Mans. F. simplex ; cilri/brmis ; pedunculo brcvi relortili. Mull. inf. t. 45. f. 7. Encycl pi. 24. f. 29. * Convallarina bilobata. Bory. op. cit. p. 207. H. dans le résidu de diverses infusions. §§ Forticelles composées. 20. Vorlicelle conjugale. Forticella jjfyrarià. F. composila, inverse conica ; peduncido ramosû. Mull. inf. t. 46. f. 1-4- Encycl. pi. 25. f. 1-4. * Dendrella geminella. Bory. op. cit. p. 243. H. souvent sur les tiges du cératophylle. 21 . Vorlicelle rose de Jéricho. Forticella anastatica. F. composita, oblonga, oblique Iruncata ; pedunculo squamoso rigido. Mull. inf. t 46. f. 5. Encycl. pi. 25. f. 5. * Digitalina anastatica. Bory. op. cil. p, 253. * Epislijlis anastatica, Ehrenb. 2^ mém. p. 96. H. fixée sur les animaux et sur les plantes fluviatiles. 22. Vorlicelle digilale. Forticella digitalis. F. composita, cylindrica, crislalUna, apice truncata et fissa ; pedunculo fistuloso ramoso. Mull. inf. t. 46. f. 6. Encycl.pl. 25. f. 6. * Bigilalina simplex. Bory. op. cit. p. 252. * Epistylis d/gitatis:Ehrenb. 2' mém. p. 96. H. sur le Cyclope à quatre cornes. 23. Vorlicelle polypine. Forticella polypina. F. composita , ovato -truncata ; pedunculo reflexili ra- mosissimo . Mull. inf. t. 46. f. 7-9. Encycl. pi. 25. f. 7-9. •Bory. op. cit. p. 787. * Carchesium poh/pinum. Ehrenb. 2^ mém. p. 94. H. dans la mer Baltique, sur le fucus noduleux. 24. Vorlicelle œuvée. Forticella ovifera. F. composita, truncata, inverse conica, pedunculo ri- gido fistuloso ramoso ; ramulis oviferis conglome- rantibas. Brng. Encycl. pi. 25. f. 10 -i5. è Spallanzanio. * Zoolhanmia ovifera. Bory. op. cit. p. 817. H. dans les eaux douces, stagnantes. 215. Vorlicelle en grappe. Forticella racemosa. F- composita, pedunculo rigido ;pedicellis ramostssimis long'is. .. Mull. inf. t. 46. f. 10- n. Encycl. pi. 25. f. 16-17. tion est commune aux genres Carchesium et Zoocladium ; mais chez les premiers, tous les iiulividus , réunis sur un niême pied, sont semblables entre eux, lanilis que chez les derniers, on trouve sur le même arbuscule, des animaux dissemblables ; chez le Z. niveum, par exemple, les polypes réunis à l'extré- mité des rameaux, sont allongés et plus petits que ceux fixés à la tige, lesquels sont globuleux. (Voy. Si/mbolce phi/sicœ, rinjlozoa, lab. 3. fig. 6.) . E. 172 HISTOIRE DES POLYPES, • Dendrella MuUerU. Bory. op. cil. p. i!\S. H. dansles eaux stagnantes et dans les ruisseaux. 26. Vorlicelle en ombelle. Forticellaumbellaria. V. composUa, qlohosa ; pedunculo suhumhellalo . Roës.ins. 3. t. loo. Encycl. pi. 26. f. 1-7. • Bory. op. cit. p. 787. H. dans les eaux stagnantes. 27. Vorticelle operculaire. Fortîcella opercularîa, y, composita ; pedunculo subartîculato ratnosîssîmo : capitulis oblongo-ovalis opercutum ciliatum exseren- tibus. Roës. ins. 3. t. 98. f. 5-6. Encycl. pi. 26. f. 7-8. * Operculina Roëselii, Bory. op. cit. p. 577. (1) H. dans les étangs. 28. Vorticelle bcrberine. Fortîcella berberina. f^, composUa, oblongo-ovata ; pedicellis supernè dila- tatis. Roës. ins. 3. 1. 99. f. 3- 10. Encycl. pi. 26. f. 10-17. * Dendrella berberina. Bory. op. cit. p. 244- H. dans les ruisseaux et les fontaines. [Parmi les Vorlicclles marines que nous avons eu l'occasion d'étudier sur nos côtes, il en est une qui, sans différer, par sa forme générale, des autres po- lypes de cette famille, nous parait devoir constituer un genre distinct à cause de la manière dont sa pédi- cule est engaînée, tandis que les branches polypifères restent toujours à découvert. Nous le désignerons sous le nom de Vorticellide, et nous y assignerons les caractères suivants : •f GENRE. VoRTiCELUDE. FortîcelUda. Vorticellaires pédiculées, réunies en arbuscules et portées sur une tige commune, dont la portion supérieure se contracte en spirale, et dont la base rentre dans une gaine cylindrique, rigide, droite, un peu évasée au sommet, et fixée par sa base. OBSERVATIONS. — Le corps de ces polypes est al- longé et presque en forme de cornet ; leur extrémité antérieure est tronquée et très-contractile, mais ses bords ne se renversent pas en dehors comme chez un grand nombre de vorlicellines; leur pédoncule est filiforme et donne naissance, par ses divisions, à des rameaux plus ou moins nombreux qui sem- blent partir d'une tige principale dont la base se continue avec la gaîne basilaire ; dans les moments d'extension, cette tige et ses diverses branches sont presque droites, mais souvent on la voit se recourber en spirale et se contracter au point de ramener tous les polypes les uns contre les autres en une seule (i) Cette Vorticellaire est renfermée dans une coque pédi- culée, et me paraît devoir se rapprocher du genre Cotliurnia de M. Ehrenbcrg. Ë. masse sphérique qui surmonte la gaîne, comme le ferait la pomme d'une canne. Quant à cette gaîne, elle ne reçoit que la portion inférieure de la lige commune; les polypes eux-mêmes n'y rentrent ja- mais, et par conséquent, cegenre établit, à certains égards, le passage entre les Vorticellaires et certains polygastriques cuirassés, dont la structure est ana- logue. Ce polype que non s avons observé de concert avec M. Audouin, se trouve aux îles Chausay. E.] TCBicotAiRE. (Tubicolaria.) Corps contractile, oblong, contenu dans un tube fixé sur des corps aquatiques. Boliche terminale infundibuliforme, munie d'un organe rétractile, cilié et rotatoire. Corpus oblongum, contractile, tubo corporîbns aquaticis affixo inclusuin. Os terminale, infundibuliforme, organo ciliato retractili rotatorioque instructum. oESEUVATioNS. — Lcs tubicolaîres sont des rotifères qui habitent dans des tubes fixés sur des corps étrangers. Elles vivent dans les eaux douces et sta- gnantes. On les dislingue des ragrmîco/es qui, quoi- que fixées dans leur fourreau, emportent leurs en- veloppes avec elles et sont errantes dans le sein des eaux. Sous certains rapports, les tubicolaîres semblent se rapprocher de tubulaires d'eau douce, que j'ai nommées plumatelles ; mais les premières sont des rotifères, tandis que lesplumalelles sont des polypes à rayons. L'enveloppe fixéedes^w&î'co/fl/resparaît le résultat d'une transsudalion de l'animal , laquelle souvent agglutine et incorpore des corpuscules étrangers, comme des grains de sable ou des parcelles de plantes. Schœffer, par son polype à fleur, avait fait connaî- tre la principale espèce de ce genre. Depuis, des détails intéressants sur la même espèce otitélé four- nis par M. Dutrochet, médecin à Château-Renaud ; et il a observé, comme Schœffer, deux filets opposés et tentaculaires sous l'organe rotatoire, ainsi que deux corpuscules saillants et rapprochés plus bas. {Foyez les Annales du Mus., vol. 19, pag. 55b et suiv.) Les tubicolaires nous paraissent devoir terminer les rotifères, et offrir la première ébauche d'un polypier; mais l'animal, au lieu d'être adhérent au fond de son tube, paraît s'y fixer lui-même à l'aide de deux petites pointes qui terminent son corps pos- térieurement. M. Dutrochet attribue à ces rotifères des yeux pédoncules, un anus, etc., et prétend qu'il faut les ranger dans le voisinage des mollusques (2). Ces (2) Les organes que M. Dutrochet a considérés comme étant des yeux pédoncules, paraissent être de simples ap|)endiccs contractiles n'ayant aucua rapport avec la vision ; M. Ehrenbery FLOSCULÂIRE. 173 allribulions nous paraissent analogues à celles qui ont clé faites à l'égard des brachions. Le vrai , selon nous, est que la nature et l'usage des parties observées ne sont ici déterminés que par des sup- positions dans lesquelles les lois et les moyens de la nature n'ont été nullement considérés. On peut manquer de moyens pour déterminer la nature et l'usage de certaines parties de l'organisation dans certains corps vivants, et en avoir assez, néanmoins, pour savoir positivement ce que ces parties ne sont pas. [Le genre Tubicolaire, de Lamarck, paraît corres- pondre à peu près au genre bielicerta de M. Ehren- berg. Ce groupe se compose des rotateurs cuirassés dont l'organe vibratile est formé d'une couronne simple de cils, et est divisé en deux ou en quatre lobes , dont la gaine est membraneuse et granu- leuse et dont les jeunes sont pourvus de deux points oculiforraes rouges qui disparaissent par les progrès E.] ESPÈCES. de l'âge. 1 . Tubicolaire quadrilobée. Tubîcolariaquadrîloba. T. tubo spadiceo ; organo rotalorîo quadrilobo ; lobis inœqualibus. Rotifùre quadricirculaire. Dutrochet, Annales, vol. 19. pi. 18. f. 1-8. Polypeà fleur. Schoefif. insect, i. p. 333. tab. i. f. i-io, H. dans l'eau douce, sur les racines de la renoncule aqua- tique. 2. Tubicolaire blanche. Tubicolarîa alba. T. tubo albido ; organo rotalorio latere inclinato, sub- sinualo. Rotifère à tube blanc. Dutroch. ann. vol. 19. pi. i8. f. 9. et 10. H. dans les eaux douces. 5. Tubicolaire confervicole. Tubicolaria confervi- cola. T. luho frustulis confervarum obtecto ; organo rotalorio indiviso. Rolifère confervicole. Dutroch. ann. vol. 19.pl. 18. f. ii. H. dans l'eau douce, sur les conferves. Obser. Les rotifères suivants sont peut-être de très-petites es- pèces de tubicolaires; sinon, ils appartiennent à un çenre particulier que l'on a néglijjc d'établir. F'orlicella limacîna. 3Iull. inf. p. 275. t. 38. f. i6. f^orticellafraxinina. MwW.'inî. p. 276, t. 38. f. 17. f^orticella cratœgaria. Mull. inf. p. 277. t. 38. f. 18, t Genre Lacinclaire. Lacinulan'a. Ocken. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne sim- les désigne sous le nom d'éperon {ca/car) , et en a rencontré de semblables chez plusieurs Rotateurs; quant à l'existence d'un anus et d'une organisation assez compliquée , M. Dutrochet pie de cils divisés en deux ou en quatre lobes; point d'yeux, le corps renfermé dans une masse gé- latineuse. OBSERVATIONS. — Ccs polypcs out bcaucoup d'ana- logie avec les tubicolaires, mais, par leur forme générale, ils se rapprochent davantage des vorlicel- les, car leur corps ovalaire et dilaté antérieurement, est porté sur un long pédoncule ou queue simple et annelée qui s'enfonce dans une masse gélatineuse d'où sortent un grand nombre de ces animaux ; ils peuvent aussi s'y retirer en entier, et c'est dans sa substance que se déposent les œufs pondus par les polypes adultes. Le bord antérieur du corps estpro- fondément échancré de manière à former 2 ou 4 grands lobes, et est garni, dans toute sa longueur, d'unerangéede cils vibratiles. Exemple :LacmM/rtrî« socialis, L. Hemp.etEhrenb. Symb. phys.Phytozoa. tab. 6, fig. 4. f Genre Floscclaire. Floscularîa. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne simple de cils profondément divisés en six ou huit lobules ; renfermé dans une gaine cylindrique, dé- pourvus d'yeux, et armée de mâchoires dentées. OBSERVATIONS. — Lcs flosculaircs ont le corps ova- laire et terminé par un long pédoncule ou queue annelée qui les fixe au fond d'une gaine cylindrique de consistance gélatineuse; l'extrémité antérieure de leur corps est évasée et bordée par 6 ou 8 fais- ceaux de longs cils disposés en couronne et séparés entre eux par de grandes échancrures. On ne leur voit pas d'yeux, mais chez les jeunes, encore ren- fermés dans l'œuf, on distingue doux points ocu- liformes rouges. Exemple : Floscularia ornata. Ehrenberg (3« mémoire sur les infusoires, pi. 8, fig. 2). t Genre Stéphanocère. Stepkanoceros. Ehrenb. Animaux rotateurs, logés dans une gaine cylindri- que, et portant à l'extrémité antérieure de leur corps une couromie formée de cinq appendices ou tenta- cules ciliés. oBSERVATioivs. — Ccs polypcs sout extrêmement remarquables, car par la i'orme générale de leur corps, leur pédoncule articulé, leur gaine cylindri- que, et leur structure interne, ils ressemblent beaucoup aux précédents, mais ils se distinguent da premier coup d'œil par les cinq appendices tentacu- liformesqui bordent l'extrémité antérieure de leurs corps, qui portent des faisceaux de pelils cils dans toute leur longueur, et qui ressemblent, par leur forme et par leurs mouvements, aux tentacules des Sertulaires, des Fluslres, etc. Exemple: Stephanoce- ros Eichoinn. Ehrenberg (3'' mémoire sur les infu- soires. tab. XI, fig. 1). avait entièrement raison de les sijjnaler , car ces animaux out à peu près la même structure que les Rotifères. E. i74 HISTOIRE DES POLYPES. ORDRE DEUXIÈME. roiTFES NOS. (Polypi deniidati.) Polypes tentacules, ne formant point de polypier, très-diversifiés dans la forme, le nombre et la situa- tion de letcrs tentacules : ils sont fixés, soit constam- ment, soit spontanément. OBSERVATIONS. — Je ne rapporte à cette division qu'un petit nombre de polypes connus, desquels même j'écarte considérablement les actinies, que je regarde comme de véritables radiaires; et je me trouve forcé de former un ordre particulier avec ces polypes nus, parce qu'ils ne sauraient être convena- Jjlement placés dans aucun des trois autres ordres de la classe. Les tentacules n'agitent point et ne font point tourbillonner l'eau; elles servent, en général, à ar- rêter la proie et à l'amener à la bouche. On ne peut confondre ces animaux avec les poly- pes à polypier, puisqu'ils sont nus ; et on ne les con- fondra pas non plus avec les polypes flottants, parce qu'ils sont fixés, soit constamment, soit spontané- ment par leur base, et que leur sac alimentaire est toujours simple. Ici, le volume des animaux est augmenté : on les voit assez facilement à la vue simple ; et, quoique la considération du volume ne soit d'aucune valeur pour juger du perl'eciionncment des animaux, on peut reniarquer néanmoins qu'à l'avenir l'échelle n'en présentera qu'un petit nombre que nous ne puis- sions voir qu'avec i'œil armé. Ici encore, commence la série des polypes tenta- cules, de ceux dont les tentacules, presque toujours disposées en rayons autour de la bouche, peuvent se mouvoir indépendamment les unes des autres, c'est-à-dire, ne sont plus bornées à des mouvements communs. Ici enfin, les animaux nous offrent un progrès remarquable dans le perfectionnement des parties, puisque les tentacules ne sont plus restreintes à faire mouvoir l'eau, et qu'elles exécutent une fonction nouvelle. En effet, elles ont, en général, la faculté d'arrêter la proie, de la saisir, et même de l'amener à la bouche. Ainsi, dorénavant, tous les polypes ne nous offri- ront autour de la bouche que des tenlacules en rayons, plus ou moins préhensiles, et diversifiées dans leur nombre, leur forme, leur grandeur, etc. Les polypes nus vivent les uns dans la mer, les autres dans les eaux douces et stagnantes. On prétend en avoir observé en Italie une espèce qui vil dans les champignons voisins des eaux. Ce lait, pour moi, est difficile à croire. Les polypes de cet ordre sont tous fixés par leur base sur des corps aquatiques ; plusieurs néanmoins peuvent se déplacer, changer de lieu et aller se fixer ailleurs. Lorsque ces animaux se déplacent on se meuvent, ce ne peut être par le résultat d'aucun acte de vo- lonté, suite d'un jugement qui discerne, choisit et se détermine; mais c'est toujours par des excita- tions sur leurs parties irritables, et par des impres- sions reçues qui les forcent de se diriger vers les lieux les plus favorables à l'entretien de leur vitalité. Ainsi, la lumière, animant leurs mouvements vitaux, leur est avantageuse; et l'on voit ceux qui peuvent se déplacer, se diriger constamment vers les lieux où ils en reçoivent les impressions. Comme nous ne connaissons encore que fort peu les polypes marins, il n'y a que quatre genres de polypes nus, dont nous ayons connaissance; les actinies, d'après ce qu'on a dit de leur organisation, devant être séparées des polypes. Ces polypes nus nous paraissent former une branche isolée, qui naît à la suite des vorticelles; tandis qu'une autre branche, naissant pareillement près des vorticelles, com- mence et continue la nombreuse série des polypes à polypier. Voici les quatre genres qui constituent l'ordre des polypes nus : Hydre. Corine. Pédicellaire. Zoanlhe. [Cette division est tout à fait artificielle : les zoan- thes sont, pour ainsi dire, des actinies, tandis que les hydres ont la plus grande analogie avec les ser- | tuiaires; dans une classification naturelle, il fau- drait placer celles-ci à l'extrémitié de la série formée par ces derniers polypes, par les gorgones, etc., et ranger les zoanlhes à la tête de cette longue chaîne, après les caryophyllées, les astrécs, etc. Quant aux pédicellaires, on ignore leur mode d'organisation et, par conséquent, on ne peut se former une opinion sur leurs rapports naturels.] E. HTORE. (Hydra.) Corps oblong, linéaire ou en cône renversé, se ré- trécissant inféricurement, se fixant spontanément par sa base, gélatineux et transparent. Bouche terminale, garnie d'un rang de tentacules cirrheuses. Corpus ohlonguni, lineare S. obversè conicum, in- fernè atfemiatum, basi spontè se affigens, gelatinO' sum et hyalinum. Os terminale, tentaculis cirrhatis et uniseriatis cinctum. OBSERVATIONS. — De tous Ics polypcs, les hydres sont i"i peu près les mieux connus, ceux qui ont été le plus observés, et qui nous ont éclairés positive- ment sur la nature particulière des polypes en géné- ral. Ce sont, en effet, desaniniaux très-singuliers et très-curieux par leur manière d'être, par les facultés éminemment régénéralivesde toutes les portions de leur corps, enfin, par leur mode de reproduction. Oii les connaît vylgairement sous le nom de po- lypes à bras ou de polypes d'eau douce. I HYDRE. 175 La plupart des hydres, en effet, vivent dans l'eau douce, et ce sont ces polypes singuliers que TYem- fc/«7 a découverts, et a si bien fait connaître. Leur découverte fit dans le temps beaucoup de sensation, parce qu'elle procura la connaissance des faits rela- tifs à la reproduction de ces animaux, et aux facultés régénéralives de toutes les portions de leur corps ; faits qu'on ne soupçonnait nullement pouvoir exister dans aucun animal. Ces faits nous apprirent qu'il n'est point vrai que tout animal provienne d'un œuf. elconséquemmcnt d'une génération sexuelle; car tout œuf contient un embryon qui a exigé une fécondation sexuelle pour être capable de donner naissance à un nouvel indi- vidu, et cet embryon est forcé de rompre les enve- loppes qui le renferment pour opérer tous ses dé- veloppements. On sait assez maintenant que rien de tout cela n'a lieu à l'égard du bourgeon d'une hfdre. Le corps des hydres est gélatineux, diaphane, li- néaire-cylindrique ou en cône renversé et atténué en pointe intérieurement. Il se fixe spontanément par sa base sur différents corps. Son extrémité supé- rieure présente un bouche évasée, servant à la fois d'anus, et qui est entourée de six à douze tentacules filiformes ou sélacés, cirrheux, quelquefois très- longs. Ce corps n'est qu'une espèce de sac allongé, dont les parois sont formées d'un tissu cellulaire ou ulri- culaire, gélatineux et absorbant. En effet, toute sa substance, étant vue au microscope, n'offre qu'une multitude de petits grains, qui ne sont autre chose que les utricules qui la composent, et non des or- ganes particuliers, comme on l'a supposé. On sait que les hydres se multiplient par bour- geons à la manière de la plupart des végétaux, et que ces bourgeons, pour acquérir leur développe- ment, n'ont aucune enveloppe particulière à rompre, et qu'ils ne (ont que s'étendre pour prendre gra- duellement la forme de l'hydre dont ils proviennent. Ils naissent latéralement sur le corps de Vhydre comme une branche sur un tronc, et s'en séparent promptement ou tardivement, selon l'époque de la saison où ils se sont formés. Ceux qui naissent en automnie se détachent bientôt sans se développer en hydre, tombent et se conservent dans l'eau pen- dant l'hiver; mais ceux qui naissent auparavant ne se séparent que tardivement , en poussent eux- mêmes d'autres de la même manière après s'être développés, et alors l'animal se ramifie comme un végétal. Tous ces polypes, encore adhérents à leur mère et les uns aux autres, se nourrissent en com- mun ; en sorte que la proie que chacun d'eux sai- sit et avale, se digère et profile à tous les polypes. Quant à la formation de ces bourgeons, et ensuite à leur développenient, voici ce que Ton observe. On voit paraître d'abord sur le corps de Vhydre une petite excroissance latérale qui bientôt prend la forme d'un bouton. Si la saison n'est pas trop avancée, ce bouton, au lieu de se détacher et de tomber sans développement, s'allonge peu à peu, s'amincit ou se rétrécit vers sa base, enfin, s'ouvre et pousse des bras en rayons à son extrémité. Il est connu que si l'on retranche une partie quel- conque d'une hydre, elle repousse bientôt. Si l'on coupe l'hydre en deux dans quelque sens que ce soit, chaque moitié redevient une hydre entière. Il en sera de même des plus petites parties du corps de ces polypes que l'on pourra couper : en deux jours, chacune d'elles formera une hydre complète. Tremblay dit avoir retourné un de ces polypes, comme on retourne un gant, sans qu'il ait cessé de vivre et de faire ses fonctions animales. Ces polypes vivent de naïdes, de monocles, et d'autres petits animaux aquatiques qu'ils saisissent avec leurs tentacules. Ils sont sensibles au bruit, et recherchent les impressions de la lumière qui est favorable à l'acti- vité de leurs mouvements vitaux; mais si tous les points de leur corps sont susceptibles d'être affectés par ces impressions, ils n'en reçoivent pas de sen- sations réelles. [Ainsi que l'observe M. de Blainville, la distinc- tion des espèces de ce genre est assez difficile et ne paraît pas être encore suffisamment assurée ; nous craindrions par conséquent d'augmenter la confu- sion qai règne déjà dans cette partie de l'actinolo- gie, en rapportant aux espèces mentionnées par l'auteur, les anciennes figures que lui-même a né- gligé de citer, et nous nous bornerons à renvoyer nos lecteurs, pour plus de détails relativement à la synonymie, à l'article Polype, publié par M. Bory- Saint-Vincent, dans V Encyclopédie méthodique {Hist. nat.des Zoophytes). E. ESPÈCES. 1. Hydre verte. Hydra viridis. l. H. viridissima ,■ tentaculis subdenis corpore breviorîbus. Trenibl. polyp. i. t. i. f. i. Roës. ins. polyp. t. 88-89. Encycl. pi. 66. f. i.à8. * Polype vert. Cuvier. Rég. anim. 2e éJit. t. 3. p. 95. * Bory. Encyclop. vers. p. 633. * Hydra viridis. Blainville. Manuel d'aclinologie. p. 494- pi. 85. fig. I. * Ehreiib. Mém. sur les polypes de la mer Rouge ( in 4" Berlin, i834.) p. 67. H. les eaux douces, sous les feuilles des plantes aquati- ques. Elle est petite, a 8 ou 10 tentacules. 2. Hydre commune. Hydra grisea. l. H. tentaculis longioribus subsepienis ; corpore lutescenle . Eliis. act. angl. 67. t. 19. Trembl. pol. 1. 1. i. f. a. Encycl. pi. 67. * Polypus briareus. Bory. op. cit. p. 634. H. les eaux douces. Ses tentacules varient dans leur nombre et leur longeur. 5. Hydre brune. Hydra fusca. t. H. tentaculis suboctonis , longissimis, albidis. Trembl. pol. 1. 1. i. f. 3. 4- Ellis.coral.pl. aS.fig. C. Roës. ins. 3. t. 84-85-87. Encycl. pi. 69. f. i à 8. * Polypus megalochirus. Bory. op. cit. p. 635. H. les eaux douces. Elle est d'un brun grisâtre, et a «es tentacules capillacces et extrêmement longues. 4. Hydre pâle. Hydra pallens. H. tentaculis subsenis , mediocribus. 176 HISTOIRE DES POLYPES, Roës. ins. t, 76-77. Encycl. pi. 68. ' Poli/pus Isochirus. Bory. op. cit. p. 634. H. les eaux stagnantes, et est rare. 5. Hydre gélatineuse. Hydra gelatinosa. H. rninuta cijUndrica, laclea ; tentaculis duodecim cor- pore brevioribus. Mull- Zool. dan. 3. p. 25. t. gS. f. 1-3. * M. Ehrenberg pense que ce polype n'appartient pas à ce genre, mais devrait être rapproché des alyconeiles. II. la mer du Nord et se trouve attachée sons les fucus. 6. Hydre jaune. Hydra lutea. H. lutea : capilulo magno, tentaculis sublngenis brevis- simis cireumcincto. Bosc. hist. nat. des vers, vol. 2. p. 236. pi. 22. f. 2, H. l'Océan atlantique. Attachée au fucus natans. * Ce polype n'est certainement pas une hydre, et me pa- raît devoir être rapporté à un genre nouveau , que je proposerais d'établir sous le nom de Lusie. (i) 7. Hydre cor'ynaire. Hydra corynarîa. H. alba i capilulo maijno , tentaculis senis brevibus et (/landulosis basi cinclo, Bosc. hist. des vers, t. 2. p. 226. pi. 22. f. 3. H. l'Océan allant, sur les fucus. * Ce polype n'est certainement pas une hydre, mais il n'est l)as suffisamment connu pour qu'on puisse lui assigner une place dans une classification naturelle. coRiNE. (Coryne.) Corps charnu, pédicule, terminé au sommet par un renflement en massue vésiculeuse. Massue garnie de tentacules éparses. Bouche ter- minale. Corpus carnosum , pediculatum, apice calvato- vesiculosum. Clava tentaculis sparsis. Os terminale, OBSERVATIO^s. — Quoique très-rapprochées des hy- dres par leurs rapports, les corines en sont forte- ment distinguées par la massue vésiculeuse qui les termine, et par leurs tentacules éparses sur cette massue. Elles n'ont pas dans leur pédicule la roi- deur particulière qu'on observe dans celui des pé- dicellaires. Leur bouche, qui est très-apparente et terminale, a un mouvement de contraction et de dilatation remarquable. Ces polypes sont souvent composés et par suite plus ou moins rameux. Ils produisent des bourgeons (1) Je désigne sous le nom de iusie (Lusia), des polypes nus, pédicules, qui, par leur forme générale, se rapprochent un peu de certaines vorlicelles, mais qui ont le bord antérieur du cor|)s garni d'une couronne de tentacules ciliées, et qui, par leur organisation intérieure , se rapprochent beaucoup des (lustres, b'espcce qui m'a servi de type pour l'établissement de ce genre, se trouve fixée sur les plantes marines aux îles Chau- say , où M. Âudouin et moi l'avons observé. En 1828, nous l'a- vons fait conuaîU'e à l'Académie des sciences , cl depuis lors un graniformes qui restent quelque temps attachés au bas de la vésicule qui les teriîiine. On connaît six espèces de corines, que l'on trouve fixées sur différents corps marins. M. Bosc en a dé- couvert trois espèces nouvelles, sur des fucus dans la haute mer. Hist. nat. des vers, vol. 2, pi. 22. [Tous les polypes, désignés par Lamarck et ses prédécesseurs, sous le nom de Corines, n'ont pas le corps et le pédoncule nus et mous comme chez la Corine écailleuse qui est le type du genre; il en est qui sont pourvus d'une gaîne membraneuse, ra- meuse et en forme de tube; cette disposition, qui avait déjà été entrevue par Gaertner et par M. de Blainville, a été constatée récemment par 31. Bars, et ce dernier naturaliste a établi, sous le nom de Stipîila, une nouvelle division générique pour rece- voir les polypes qui la présentent. M. Ehrenberg a adopté ce genre en le désignant sous le nom nou- veau de Syncoryna. E.] ESPÈCES. 1. Corine écailleuse. Coryne squamata. C. pedunculis simplicibus , clavâ ovalo-oblongâ, basi gemmifera ; tentaculis setaceis. Hydra squamata. Mull. Zool. dan. t. 4- Eucycl. pi. 69. f. lO-II. H. l'océan Boréal, f 2. Corine hérissée. Coryne aculeata. C. priori simiUima, trilinearis , flavicans, papilloso- aculeata, "Wagner. Isis. i833. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 70, H 3. Corine multicorne. Coryne multicornis. C. pedunculis simplicibus brevibus clavâ oblongâ termî- natis ; tentaculis numerosis subcirralis . Encycl. pi. 69. f. i2-i3. Forsk. anim.p. i3i. et le. t. 26. ' fig. B. b. " M. Ehrenberg pense que cette espèce ne diffère pas de la C. écailleuse, H- au fond de la mer, entre des fucus. f 4. Corine rameuse. Coryne raviosa. C.palUo tubuloso, ramuloso; clavâ cylindricâ filamen- tis apice nodiferis obsitâ, basi gemmifera ; nigricans; semipollicaris. observateur, très-habile , M. Lister , a eu l'occasion d'étudier, sur les côtes de l'Angleterre , un autre polyi)e très-voisin du nù'.re; il l'a figiu'é, mais sans y allachcr aucun nom {Trans. of tlie phil., soc, 1834, tab. xii, fig. tj). C'est probablement à ce groupe qu'il faudrait aussi rapporter le polype représenté par Kilis, dans son ouvrage s\n' les corallincs , pi. 38, fig. E, F. Dans un des prochains cahiers des annales des sciences natu- relles, je donnerai une description détaillée de ces polypes. E. PEDICELLAIRE. 177 Charaisso et Eysenhardt. Acta phys. med. nat. cur. v.x. lab. ixxni. fij. 3. Syncoryna Chamissonis.Y,hrexihQT^. Mém. sur les polypes de la mer Roiigje. p. yr. Cetfe espèce , très-voisine de la précédente, ne paraît pas devoir être confondue avec celle décrite par Sarssous le même nom spécifique, (i) H. la Manche. 5. Corine glanduleuse. Cor/ne glandulosa. C, fdiformts subramosa ; clavâ ovalâ ; tentaculis brevî- bus , apice globosis. Tubularia Coryna. Gmel. n» i3. Pall. Spicileg. zool. lo. t. 4. f. 8. E ncycl. pi. 69. f. i5-i6. * Coryna glandulosa. Blan. Manuel d'actinol. pi. 471. pi. 85. fijj. 3; ' Syncorynapus'illa. Ehrenberg. Mémoire sur les polypes de la mer Rouge p. 70. H. l'Océan, sur les fucus, les sertulaires. 6. Corine amphore. Coryne amphora. C. pediculo brevissimo ; clavâ oblongo-turbînatâ maxhnâ ; tentaculis numerosis, apice globosis. Bosc. hist. des vers, 2. p. 240. pi. 22. f. 6. * Ce polype diffère beaucoup des corines, et me paraît devoir se rapporter à un autre genre. H. l'Océan allant, sur les fucus. 7. Corine sétifère. Coryne setîfera. C. calvis oblongis , sessilibus, fuscis; tentaculis setaceis , erectis, Bosc. hist. de vers, 2. p. 25o. pi. 22. f. 7. * Cette espèce n'est connue que par une très-mauvaise figure de Bosc, et il serait difficile de se former une opi- nion sur sa nature, mais il est fort douteux que ce soit une Corine, et il faudrait peut-être la rapprocher du genre Acrochordium de M, Mayen. H. sur les fucus natans. 8. Corine prolifique. Coryne prolifica. C.peduneults suhsimplicibus prœlongis ; capitulis elon- gatis: tentaculis brevibus'globuUferis ; globis inœqua libus. Bosc. hist. des vers, a. p. 239. pi. 22. f. 8. H. rOcéa allant, surlesfucus. (Voyez Clava parasitîca. Gmel. syst. nat. 5. p. 3i3i.) * Celte espèce pourrait bien être lamême quela C. glan- dulosa, observée à une époque de l'année ou des bour- geons reproducteurs se développent sur le renflement céphalique; du reste la figure d'après laquelle nous en parlons, est trop mauvaise pour que nous puissions avoir une opinion arrêtée à cet égard. PÉDiCELLAiBE. (Pcdicellada.) Corps fixé, constitué par un pédicule roide, qui se termine au sommet par un renflement en massue ou en tête. (i) Le Synehoryna ramosa. Eh. {Stipula ramosa. .S.) a deux pouces de long; il est hyalin; ses branches sout contraclées Massue garnie d'écailles ou de barbes rayon- nantes. Bouche terminale. Corpus pediculo rigido fixum , apice clavato-ca- pitatum ; clavâ sqiiamis aut aristis radiantibus ter- minatâ. Os terminale. OBSERVATIONS. — Ce genre laisse en quelque sorte de l'incertitude sur son caractère de polype nu, et sur sa véritable famille. En effet, les pédicellaires ont le corps grêle, roide, un peu dur et nullement contractile; ce qui est très-singulier, et semble indiquer que ce que l'on prend pour leur corps n'est réellement qu'un four- reau qui contient le polype : c'est au moins une peau durcie par des particules calcaires qui s'y sont déposées. Ce corps est terminé au sommet par un renfle- ment en massue ou en tête, ce qui fait paraître le polype pédicule. Selon les espèces, le renflement terminal est tan- tôt presque nu, tantôt garni de lobes aristés , ou d'écailles rayonnantes ; et dans le milieu se trouve une ouverture terminale, qui est la bouche du po- lype, ou peut-être seulement l'orifice de son four- reau. [La plupart des naturalistes ne partagent pas l'opinion de l'auteur sur les pédicellaires de Muller, et doutent de leur animalité; c'est un point à éclair- cir par de nouvelles observations. ] E. ESPÈCES. 1. Pédicellaire globifère. Pedicellaria globifera. P .capilulo sphœrico,pcdunculo,nudo sextupla longiore . Mull. Zool. dan. t. lab. 16. f. i-5. Encycl. pi. 66. f. i. Se trouve sur un oursin dans la mer du Nord. 2. Pédicellaire triphylle. Pedicellaria triphylla. F. rubens; colla flexuoso,p edicellato; capituum trilabum terminata ; lobis brevibus subovatis. Mull. Zool. dan. i. t. 16. f. 639. Enoycl. pi. 66. f. 2. Se trouve sur un oursin dans la mer du Nord. 5. Pédicellaire trident. Pedicellaria tridens. p. capitula trilobo ; lobis aristatis , colla tereli longio- ribus. Mull. Zool. dan. i. t. 16. f. 10 à i5. Encycl. pi. 66, f. 3, ' M. de Blainville, dict. des s. nat. actinozoaires, pi. 5y. fig. 4. Habite sur un oursin dans la mer du Nord. 4. Pédicellaire rotifère. Pedicellaria rotifera. p. capitula peltato, quadrilobo , rotam dentatam refe- rente ; pedicello nudo. Je l'ai observé sur un oursin de nos mers; il s'en trouvait plusieurs entre ses épines. Le pédicule, long de trois li- gnes , roide et un peu dur , soutient, à son extrémité, à leur base et ses capitules sont peu allongées avec les Bour- geons épars à leur surface. Elle habite la nier de la Norvège. 178 HISTOIRE DES POLYPES. un plateau orbiculaire, horizontal, dentelé, divisé en quatre lobes, ayant une ouverture au centre. * M. de Blainville pense que le pédicellaire rotifère de La- marck n'est autre chose que les cirrhes tentaculaires de l'oursin, sur lequel ce naturaliste l'avait observé. (Dict. des scienc. nat. t. 38. p. 207. ZOANTHX. (Zoantha.) Corps charnu, subcylindrique, grêle inférieure- ment, épaissi en massue à son sommet, et fixé con- stamment par sa base, le long d'un tube charnu et rampant, qui lui donne naissance. Bouche terminale, entourée de tentacules en rayons et rélracliles. Corpora carnosa, subcj-Iindrica, inferm gracilia, apice elevata, basi ttibo repenti carnoso et proliféra adhœrentia. Os terminale, fentaculis radiatis retractilibus cinctum. OBSERVATION. — On doit séparer des actinies, non les espèces qui ont le corps aminci inférieurement, comme le dit M. Cuvier de ses zoanlhes [tableau des animaux, p. 633]; mais seulement celles dont les individus sont constamment fixés par leur base, le long d'un tube rampant qui les produit, et par lequel ils communiquent les uns avec les autres. Ce caractère indique, pour les animaux qui sont dans ce cas, un mode particulier d'existence, et probable- ment des particularités d'organisation que ne pos- sèdent point les actinies. Les zoanthes paraissent avoisiner les actinies par leurs rapports; car leur bouche, leurs tentacules et leurs corps charnu sont à peu près les mêmes. Ce- pendant les zoanlhes coiistiluent des animaux, com- posés qui participent à une vie commune, et ne sauraient se déplacer : pourquoi ne seraient-ils pas des polypes? [Ces animaux ont la ressemblance le plus grande avec les actinies, et ne peuvent en être éloignés dans une méthode naturelle; leur structure intérieure a été étudiée par M. Lesueur.] E, ESPÈCES. 1 . Zoanthe d'EUis. Zoantha Ellisii. Bosc. Z. corpor'ibus tubœformibus è tubo pendulis, ( ' tenta- culis /îli/bnniùus.) Acl'inia sociata. Ellis. acl. angl. 57. t. 19. f. i-a, Soland. el Eli. lab. 1. f. i-a. Encycl. pi. 70. f. i. Bydra sociata. Gmel. ' Lamoroux. Expos. mélhod. des polypiers, pl.i. f. i et a. * Z. sociata? Lesueur. acad. de Philadelphie,!, i.p. 176. * Ehrenberg. Mém. sur h.^s polypes de la mer Rouge ; p. 45- Habile dans les mers d'Amérique. Les individus attachés à leur tube ,■ ptndent aux voùlcs des cavités des ro- chers. Ne connaissant point leur organisation inté- rieure, leur rang est encore un problème pour moi. t 2. Zoanthe de Solander. Z. Solanderi. Lesueur. Z. corpor'ibus clavatibus, /lavis rubidis , disco fiisco , tentaculis 60, brevibus. Lesueur. loc. cit. p. 177. tab. 8. f. i. Blainville. Manuel d'actinologie , p. 829. pi. 5o. f. 2. Habite les côtes d'Amérique. t 5. Zoanthe de Bertholet. Z. Bertholetiî. E-hrenb. Z. corporis subcylindrîci , tentaculis clavis, stoltonibus reticulali. _ Savigny, Egypte. Polypes, pi. 11. f. 3. :| Polythoa Bertholetù. Audouin , explication des planches de M. Savigny , dans le grand ouvrage sur l'Egypte. Zoanthe Berlholetii. Ehrenb. Polypes de la mer Rouge, p. 46. Habite la mer Rouge. * Ajoutez Z . dubia Lesueur. loc. cit. p. 177. * M. Cuvier place dans ce genre d'autres polypes charnus J qui, au lieu de s'élever d'une tige rampante, naissent % d'uneexpansion lamelliforme et qui constituent le genre | Mamilifère de Lesueur; ces animaux se rapprochent encore plus que les précédents des actinies, et par con- séquent, nous renverrons au volume suivant ce que nous aurons à en dire; c'est aussi à côté des actinies que doivent prendre place les genres Folythoa , Cortici- fera, etc. ORDRE TROISIÈME. POI.TPES A POiTPiER. (Polypi vaginati.) Polypes tentacules, constamment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composés. Les polypes à polypier présentent la plus grande des coupes que l'on puisse former parmi les polypes, coupe que l'on peut considérer comme un ordre particulier, très-naturel dans l'ensemble des objets qu'il embrasse, parce que ces objets sont évidem- ment liés les uns aux autres par les plus grands rapports. Cette coupe néanmoins comprend une énorme quantité d'animaux divers, dont nous n'a- vons encore observé qu'un petit nombre, les autres ne nous étant connus que par le polypier inorga- nique et infiniment diversifié qui les enveloppe. Mais ce polypier, varié comme les races qui le pro- duisent, nous montre lui-même les rapports que ces races ont entre elles, et il suffît pour nous faire connailre combien il est convenable de les com- prendre toutes dans le môme ordre, quoique cet ordre soit divisible en sections et familles noin- breuses. Ici, nos études des animaux commencent à sortir de l'obscurité qui enveloppe encore les connaissances POLIPES A POLYPIER. 179 que nous avons pu nous procurer sur les infusoires, et même sur les premiers genres des polypes ciliés ; car la plupart des polypes à polypier que nous avons pu observer, nous ont appris que ces animaux sont très-voisins des hydres, par la simplicité de leur organisation, et que l'organisation est en eux si clairement déterminable, qu'elle prête moins à l'ar- bitraire des suppositions et de l'opinion que celle même des infusoires. Ainsi, les difficultés qui re- tardent tant nos connaissances à l'égard des polypes de cet ordre, proviennent principalement du peu d'occasion que nous avons de les observer, la plupart vivant dans les mers des climats chauds; elles pro- viennent encore de la nécessité où l'on est de les étudier dans le lieu même qu'ils habitent, c'est-à-dire dans le sein même du liquide dans lequel ils vivent ; enfin, elles proviennent du peu d'attention que nous avons donnée à la nature du polypier, ne l'ayant considéré que pour en obtenir des moyens de dis- tinction. Les polypes à polypier sont des animaux en gé- néral analogues aux hydres, sous le rapport de leur forme principale et de la simplicité de leur organi- sation. Ils sont délicats, gélatineux, transparents, très-contractiles, et tous généralement fixés dans le polypier qui les enveloppe, et qu'ils forment par une transsudation de leurs corps (1). Ils en augmentent sans cesse l'étendue et la masse à mesure qu'ils se multiplient, c'est-à-dire par les générations des in- dividus qui se succèdent continuellement. Ces polypes, en général, groupés ou agglomérés plusieurs ensemble, communiquent entre eux par leur base, participent à une vie commune, à l'en- tretien de laquelle chaque polype contribue de son côté, et constituent véritablement des animaux com- posés. Quoique ces animaux aient presque tous des ten- tacules non articulés, disposés en rayons autour de leur bouche, et le plus souvent sur une seule rangée, ils n'offrent aucune partie rayonnante dans leur intérieur; ils y sont probablement aussi simples en organisation que les hydres, et n'y présentent guère d'autre organe que leur sac alimentaire, qui les traverse longiludinalement, ce qui les distingue des radiaires (2). Leurs tentacules, tantôt simples, tantôt dentés ou ciliés, au nombre de o, de 8, ou plus nombreux encore, leur servent comme des sortes de bras, à arrêter et même à amener la proie ou leurs corpus- (i) Souvent le polypier n'est pas une simple transsudation de matière calcaire ou cornée qui semoule à la surface extérieure ou intérieure de l'animal, mais bien l'enveloppe légumentaire de ces êtres qui se durcit par le dépôt de carbonate de chaux dans la profondeur de la substance. E. (2) Cette simplicité d'organisation se rencontre efifectivement cules qui en tiennent lieu. Ces bras saisissent in- distinctement et sans choix tous les corps qu'ils rencontrent, et les polypes, après avoir avalé ces corps, les rejettent s'ils n'ont pu les digérer, ou ils en rejettent les débris qui n'ont pu servir à leur nutrition commune. La nature ayant produit les polypes ciliés , dont les plus composés sont les ro^i/ères, a pu facilement, à l'aide de ces derniers, amener l'existence des po- lypes tentacules , ou à rayons (5). En effet , quoique les rotifèrcs soient très-distincts des polypes tenta- cules , les rapports qui les lient les uns aux autres sont tellement remarquables, qu'on sent qu'il n'y avait qu'un pas à faire pour changer les cils rota- toires de la bouche en tentacules, dont les mouve- ments ne font plus tourbillonner l'eau, mais de- viennent propres à arrêter la proie et à l'amener dans l'organe digestif. Les polypes à polypier sont contenus dans les loges ou cellules du polypier, presque toujours commun, qu'ils ont formé ; et quoiqu'ils adhèrent les uns aux autres postérieurement, chaque polype est presque toujours isolé antérieurement dans sa cellule parti- culière. Leur polypier, tantôt simplement mem- braneux, tantôt corné et encore flexible, et tantôt en partie ou tout à fait pierreux, est sans cesse augmenté en étendue et en masse par les générations successives des individus. Ces polypes produisent des gemmes qu'ils déposent diversement, selon les races , sur les bords de leurs cellules , soit à nu, soit à des vésicules particulières, ou qu'il laissent tomber sur les corps voisins. Très- souvent, les gemmes dont il s'agit ne se séparent poinl du polype qui les a produits, et ne font, en se développant, qu'augmenter le nombre des ani- maux particuliers agglomérés, et adhérents, qui vivent en commun. Il en résulte que le polypier qui les contient s'augmente peu à peu, s'étendant, tan- tôt en croûte qui recouvre les corps marins sur les- quels il est fixé , et tantôt en masse relevée, diver- sement lobée, ramifiée ou dendroïde, selon les espèces. Le polypier dont il s'agit offre , soit à sa surface, soit le long de ses lobes ou de ses rameaux , soit en- fin à leur extrémité, des cellules très-distinctes, dans chacune desquelles se trouve la partie antérieure d'un polype que termine une bouche entourée de tentacules en rayons. Quant aux polypiers [polyparîa], j'ai établi dans dans toute la grande famille qui a pour type les serlulaires, et qui se lie aux hydres et aux corines ; mais chez les autres po- lypes, la structure inlàrieure est plus compliquée, ainsi que nous le verrons en tiaitanl des flustre*, des lobulaires. E. (3) On sait aujourd'hui que les Rotifères ont au contraire une organisation plus compliquée que les polypes tentacules. E. 180 HISTOIRE DES POLYPES. mes démonstrations , et d'après l'examen des pièces, que ce sont des corps non organisés, non vivants, et qui ne font nullement partie du corps des ani- maux qu'ils contiennent (1). Ils sont constitués par la réunion ou l'amoncellement varié des cellules des polypes. Les uns sont de substance entièrement ou partiellement pierreuse et calcaire ; les autres sont de matière cornée ; et d'autres encore sont simple- ment membraneux , quelquefois même presque uniquement gélatineux. Ils présentent , comme je l'ai dit , des masses diver- sement ramifiées ou dendroïdes, quelquefois simple- ment crustacées ou foliacées , [ou seulement réticu- laires. La plupart de ces polypiers sont fixés sur des corps solides et marins, et souvent les uns sur les autres. Ceux qui sont libres et simplement gisant sur le sable, sont, comparativement aux premiers, en très-petit nombre. Les cellules de cas jwl/piers sont tantôt courtes, tantôt plus ou moins longues , lubuleuses , à orifices réo-uliers ou irréguliers, ou à parois intérieures, soit simples, soit striées longitudinalement, soit enfin lamcUées en étoile. Nous sommes réduits à ne posséder que ces poly- piers dans nos collections , pour les étudier compa- rativement, afin de nous former une idée de la diversité des genres et des espèces des polypes qui les ont formés ; parce qu'il est impossible de con- server les animaux qui les habitent, ces animaux périssant , séchant et disparaissant dès que leur po- lypier est hors de l'eau (2). Mais il en est de ces polypiers comme des coquilles à l'égard des mol- lusques qui les ont formées; des polypes parfaite- ment semblables, c'est-à-dire, de la même espèce, ne peuvent former des polypiers qui diffèrent de leur caractère-essentiel ; et des polypes d'espèces diffé- rentes ne peuvent habiter des polypiers parfaitement semblables (5). Pendant longtemps, les naturalistes prirent pour des plantes marines les diverses masses polypifères et plus ou moins rameuses qui appartiennent aux animaux de cet ordre. T'owrne/'or; même y fut trompé comme les autres, et en fit mentioi» parmi ses genres de plantes , dans ses éléments de botanique , et dans ses InstUutiones rei herhariœ ; ce qui lui donna lieu de former les neuf derniers genres de sa 17" classe. (i) Cette opinion nous paraît inadmissible pour un grand nombre de polypes tels que les flustres , les eornulaires , les lobulaires, cte. K- (a) En pla^^'aiil les polypes dans de l'alcool il est souvent pos- sible de les conserver de manière à ce qu'ils restent tout à fait reconnaissables , et il serait à désirer que les naturalistes voya- j;eurs voulussent bien enricliir nos nuisées de préparations sem- blables; MM. yuoy et Oaimard en ont rai)porlé beaucoup [Jcetabulum,CoraUîna,CoraUum,3îadrepora,Litho- phyton, Tubularia, Spongia, Eschara, Jlcyonmm.'] Ce ne fut qu'en 1727 que Peyssonnel découvrit que les coraux constituaient les habitations d'un grand nombre de petits animaux qui ne pouvaient vivre ailleurs. Tremblay étendit en quelque sorte cette découverte, en faisant connaître Xts polypes d'eau douce, tels que les vorticelfes, plusieurs hydres, etc.; etEUis, excité par les observations très-curieuses de Tremblay , découvrit enfin les ani- maux analogues qui habitent les Sertulaires , les Escares , les Gorgones , etc. ; ce qui conduisit bien- tôt à la connaissance de ceux qui habitent les Ma- drépores, les Millépores , etc. Ainsi jusqu'à Tournefort inclusivement, les po- lypiers ayant été pris pour des plantes marines, la découverte de Peyssonnel fit changer totalement l'opinion des natiiralistcs ; et Réaumur , Bernard de Jussieu , Donati , Ellis , etc., reconnurent et prouvèrent que , malgré la configuration rameuse delà plupart, tous les polypiers n'étaient généra- ^ lementque des habitations d'une n;iultitude de petits 1 animaux vivant ensemble, et que ces polypiers avaient été formés par ces petits animaux , qui en augmentaient sans cesse l'étendue en s'y multi- pliant. On était enfin parvenu à connaître la vérité rela- tivement à la nature de ces objets intéressants, lors- que Linné, et ensuite P allas , considérant de nou- veau la configuration rameuse de la plupart des polypiers, la gemmation des polypes à la manière des plantes, et croyant reconnaître dans différents polypiers une écorce et des racines , introduisirent une nouvelle erreur à leur égard. En effet, Linné et Pallas, prenant un terme moyen entre l'opinion ancienne qui considérait les polypiers comme des productions purement végé- tales , et l'opinion nouvelle de leur temps , qui plaçait ces objets parmi les productions uniquement animales, se persuadèrent que les objets dont il s'agit participaient de la nature de l'animal et de celle de la plante. En conséquence, ils donnèrent à ' ces mêmes objets le nom de zoophytes ^ qui veut dire animaux-plantes, et ils les regardèrent effective- ment comme des animaux végétants, fleurissants, croissants sous les formes et à peu près par les mêmes voies que les plantes , et un mot , comme qu'ils ont recueillis pendant leur voyage à bord de V Astro- labe. E. (3) Cela est incontestable, mais des différences en apparence légères dans la forme des polypiers paraissent coïncider quelque- fois avec des différences très-grandes dans le mode d'organisa- tion (les animaux, et par conséquent la considération du polypier seul peut conduire à des rapprocheaienls très-erronnés. Ji. POLYPES A POLYPIER. 181 (les êlres dont la nature participe en partie de celle de la plante et de celle de l'animal. Comme il s'agit ici d'une erreur importante pour les progrès de la zoologie et de l'histoire naturelle ; comme ensuite nos connaissances actuelles sur la véritable nature des animaux et sur celle des végé- taux , nous mettent maintenant en état de recon- naître cette erreur, et par conséquent de la détruire; enfln, comme je puis présenter des observations qui sont décisives à cet égard , j'invite mes lecteurs à donner à cette discussion toute l'attention possible, afin qu'ils puissent savoir positivement à quoi s'en tenir sur cet objet. Je puis assurer et prouver qu'il n'y a rien, dans les prétendus zoopliytes les mieux ramifiés , qui tienne de la configuration extérieure. Tout y est animal ou production animale (1). Le polypier est tout à fait distinct des animaux qu'il contient, comme le guêpier l'est des guêpes qui l'habitent; il leur est de même toujours et tout à fait extérieur, ce que je vais prouver dans l'in- stant; et quelles que soient la configuration de ce polypier et sa consistance, il n'offre, dans sa nature, qu'une production véritablement, animale, ce que l'analyse atteste, et ce que constate sa structure, qui n'offre aucune trace d'organisation. Quant aux polypes qui habitent ce polypier, ce sont évidemment et uniquement des animaux, puis- qu'ils jouissent de la faculté d'exécuter des mouve- ments subits aux provocations des causes extérieu- res, qu'ils sont éminemment irritables, et qu'ils ont une bouche et un sac alimentaire très-distincts. Par le moyen de leurs espèces de bras , ils arrêtent la nourriture qui leur est nécessaire, la saisissent, la retiennent, l'avalent, en digèrent les parties qui en sont susceptibles, et rejettent ensuite tout ce qui ne leur convient pas. Ces facultés et ces caractères sont assurément propres et exclusifs aux animaux. Les polypes dont il s'agit sont renfermés chacun dans une petite cellule du polypier qu'ils ont formé par une transsudation de leur corps; et, quoiqu'ils soient individuellement isolés dans leurs cellules, ils communiquent ensemble par leur partie posté- rieure , au moins dans la plupart des races. Jamais ces polypes ne sortent de leurs cellules; mais étant très-contractiles, tantôt il font saillir l'extrémité antérieure de leur corps où est leur bouche , et tantôt ils la font rentrer dans leurs cellules. (i) Il est cependant un grand nombre de ces êtres dont l'ani- malité est si douteuse que les naturalistes ne savent réellt;ment dans quel règne il faudrait les placer; ces êtres ambigus sem- blent même établir le passage entre les animaux les plus sim- ples et des végétaux inférieurs, et la ligne naturelle de démarca- tion est bien difficile à établir. Mais, du reste , en employant le DE tJVMARCK. T, I. Puisque le polypier est un objet si important pour l'étude et la connaissance des polypes qui le for- ment, et surtout pour décider la question de savoir si ce corps est organisé ou non, examinons sa for- mation et sa structure. Structure et formation du polypier. Selon les faits que je citerai dans l'instant, l'on verra que c'est par des dépôts successifs de matières qui Iranssudent du corps des polypes, que se forme, toujours à l'extérieur de ces animaux, le polypier qui les enveloppe , et que c'est par des additions pareillement successives des nouvelles générations de ces mêmes polypes, qu'ils en augmentent pres- que sans cesse le volume. Lorsque le polypier est simplement membraneux ou corné, il est alors éminemment flexible. Dans ce cas, il présente, soit des expansions allongées, grê- les, simples ou rameuses, et qui ressemblent à des plantes, soit des expansions crustacées, lobées ou foliiformes. Sa configuration extérieure, entière- ment végétale, a dû facilement tromper sur sa na- ture. S'il forme des tiges grêles et phytoïdes, ce poly- pier flexible est alors, soit fistuleux, soit constitué par un axe plein et central, avec une pulpe ou une croûte enveloppante. On distingue donc deux sortes de ces polypiers phytoïdes et flexibles ; savoir: le polypier fistuleux , dont le centre vide est occupé par les corps des polypes, et le polypier axifère, dont les polypes ne se trouvent que dans la pulpe corticiforme qui recouvre l'axe plein et central. Voyons ce qui a lieu dans l'un et l'autre cas. Lorsque le polypier est fistuleux , il renferme alors, dans sa cavité centrale, les corps des polypes qui, quoique distincts les uns des autres, commu- niquent réellement entre eux ; et chaque polype a néanmoins une issue particulière pour faire saillir au-dehorssapartie antérieure, c'est-à-dire sa bouche et ses tentacules rayonnantes. Ainsi, le polypier fistuleux est une enveloppe tout à fait extérieure, dans laquelle les polypes sont renfermés , et l'examen de cette enveloppe montre qu'elle est entièrement inorganique. Il y a, par conséquent, sur ce polypier, autant d'issues ou d'ouvertures particulières , qu'il y a de polypes qui vivent dans son intérieur. Toutes ces issues sont les entrées des loges ou cellules que l'on mot Zoophyle pour désigner les animaux radiaires, les auteurs modernes n'entendent pas établir que ces animaux sont ana- logues aux plantes par leur nature intime, mais bien qu'ils leur ressemblent souvent par leur forme et par certaines par- ticularités dans leur manière de vivre, E. 12 182 HISTOIRE DES POLYPES. observe effectivement, tantôt sur le côte de ces liges fistulcuses et de leurs rameaux, et tantôt seulement aux extrémités de ces {)arlics. La nombreuse famille des scrtulaires présente des exemples de ces polypiers fisluieux, et l'on peut s'assurer, en les examinant, que les polypes qu'ils contiennent sont tout à fait intérieurs; qu'ils n'y adhèrent pas plus qu'une amphitrite n'adhère au fourreau qu'elle s'est formé (1); qu'il n'y a aucune communication immédiate entre ces polypes et leur polypier, et qu'enfin la substance de ceiui-ci, mem- braneuse ou cornée et transparente, est parfaitement continue dans ses parties, et n'offre point le moindre vestige d'organisation , pas plus que le tube d'une scrpule, le fourreau d'un taret, ou la coquille d'une hélice. En outre, on peut encore assurer, d'après l'exa- men des objets, que tout polypier quelconque est toujours extérieur à l'animal, toujours inorganique, toujours sans communication intime avec lui, quoi- qu'il y adhère; que tantôt le polypier forme, autour du corps des polypes, une enveloppe simple (les polypiers vaginiformes , à réseau foraminé, etc.), et tantôt une enveloppe compliquée ou divisée la- téralement (les polypiers îamellifères). Considérons maintenant les polypiers corticifères, et voyons si , lorsque ces polypiers rameux et phy- toïdes sont pleins, au lieu d'être fistuleux, et pré- sentent un axe central avec un encroûtement qui enveloppe cet axe, voyon'S, dis-je, si ces polypiers sont plus organisés que les précédents, s'ils com- muniquent plus avec les polypes, et s'ils fournissent aux partisans des animaux-plantes un seul motif raisonnable pour persister dans leur opinion. En examinant ce polypier, on voit d'abord qu'il est constitué par deux sortes de matières, dont l'une , assez homogène , occupe le centre , y forme un axe longitudinal ; et l'autre, plus hétérogène, se trouve à la circonférence , et y forme un encroûte- ment corticiforme , qui enveloppe l'axe de toutes parts. Si nous examinons l'axe séparément, nous obser- vons d'abord qu'il est tantôt tout à fait corné , tan- tôt en partie corné et en partie pierreux , et tantôt tout à fait pierreux. Nous voyons ensuite que cet axe, toujours strié longitudinalemcnt à sa surface, n'est nullement organisé; que sa substance est continue, n'a aucune cavité, aucun pore quelcon- que; et nous avons des moyens de nous assurer, non-seulement qu'il ne contient jamais les polypes, (i) Les scrtulaires adhèrent d'une manière intime au fond de chaque cellule , et il y a lieu de croire que , niènic cl)cz ces po- lypes, la gaine n'est pas un simple dépôt de malièretranssudée mais, en outre, qu'aucune de leurs parties ne saurait pénétrer dans sa masse , en un mot , dans son inté- rieur. Cependant , comme la nature varie partout ses moyens pour les approprier aux plus petites diffé- rences des organisations, considérons la nature et l'état de plusieurs de ces axes. Dans le Corail, où l'axe du polypier est tout à fait pierreux, cet axe est tellemetit plein, solide, sans cavité quelconque, que sa cassure présente partout la même continuité de parties que celle d'un bâton de cire d'Espagne. Dans les polypiers dont l'axe central est en partie pierreux et en partie corné , comme dans* Vlsis hip- puris , les portions cornées de l'axe présentent en- core une substance continue sans cavité quelcon- que. Dans les Antipates, où l'axe central est tout à fait corné , la substance homogène de cet axe est encore pleine, solide, et serait partout continue, si elle n'offrait quelquefois des couches concentriques ré- sultant des dépôts postérieurement formés par les nouvelles générations de polypes qui ont accru son diamètre. Mais, de l'extérieur de cet axe, l'obser- vation constate qu'il n'y a aucun point de commu- nication à son intérieur, à celui d'aucune couche, pas même par les extrémités du polypier. Enfin , dans les Gorgones, où l'axe central du po- lypier est encore corné, mais Irès-fiexible, parce que les dépôts de matière transsudée qui ont donné lieu à cet axe étaient plus mélangés de matière gé- latineuse que dans les Antipalcs; outre les couches concentriques, on voit souvent , au centre de l'axe même, l'apparence d'un vide, en un mot, d'une espèce de canal longitudinal. C'en est assez pour que les partisans des animaux-plantes se persua- dent trouver ici des preuves de quelque organisa- tion dans le polypier. Mais nous allons voir que rien à cet égard n'est fondé, qu'il n'y a réellement point de vide, point de cavité, point de canal dans le centre de l'axe ; qu'en outre, de l'extérieur de cet axe, où se trouvent les polypes, il n'y a aucun point de communication pour eux avec sa prétendue cavité centrale. En effet, si l'on choisit une de ces Gorgones des- séchées qui offrent alors, dans le centre de leur axe, l'apparence d'une cavité longitudinale, et qu'on examine d'abord son empalement sur la pierre ou sur d'autres corps solides , on se convaincra que cet empâtement n'offre aucune issue au prétendu comme celui que forment les coquilles, mais un état particulier de la membrane Icgumentaire générale, analogue à ce qui se voit clicz les crustacés et les insectes. fi. .. «M POLYPES A l'OLTPIER. 183 canal de l'axe. Si, ensuite, on examine les extrémi- tés bien entières des rameaux de la gorgone, on verra, après avoir enlevé, avec précaution, l'cn- croûtement qui termine ces rameaux, qu'il n'y a encore aucune issue pour le canal de l'axe, et que ce n'est qu'en rompant cet axe que l'on peut trouver l'apparence dont il s'agit. A quoi donc tient cette apparence? le voici : Les polypes des Gorgones déposent par leur transsudalion un mélange de matière cornée et de matière gélatineuse; ce dont on ne saurait douter, puisque l'axe est corné, et que l'encroûtement qui l'enveloppe se compose de madère gélatineuse et de matière comme terreuse mélangées, dont les par- lies cornées sont exclues. Or, à mesure que les particules cornées se rap- prochent, pour former, par leur aggrégation, la masse solide qui constitue l'axe , une portion de la matière gélatineuse transsudée (et c'est la moindre) se trouve enveloppée et retenue au centre de l'axe, tandis que le reste est repoussé au-dehors , et y con- court à la formation de l'encroùlenicnt. Il y a donc alors dans l'axe une ligne centrale et longituditjale de matière gélatineuse, qui coniplèle le plein de cet axe, mais qui n'est point cornée, ou qui ne l'est que partiellement. Ainsi , il n'y a point là de vide , ni de véritable canal ; mais dans ces poly- piers desséchés, le retrait qu'a subi la matière géla- tineuse du centre de l'axe, par sa dessiccation, doit offrir alors, dans l'intérieur de l'axe, l'apparence d'une cavité, d'un canal, mais sans issue au-dehors; ce qui a lieu effectivement. ' Maintenant que nous avons considéré la struc- ture et la formation de Yaxe dans les polypiers à en- croûtement, examinons l'encroûtement lui-même qui enveloppe cet axe. D'abord, nous voyons que ce même encroûte- ment est la seule partie du polypier qui nous pré- sente, dans son épaisseur, les cellules des poly- pes (1). Bientôt après, l'observation nous montre que les polypes de ce polypier se trouvent uniquement contenus dans cette croûte corliciforme ; car, devant communiquer les uns avec les autres , au moins par (i) Les expériences de Cavolini s'accordent très-bien avec l'opinion de Lamarck , touchant la nature de l'axe cenlral des polypes corlicifères; c'est évidemment dans la plupart des cas, sinon toujours, un simple dépôt de matières sécrétées par la surface interne de la poilion corticale du polypier; mais des observalions récentes ])rouvent qu'il en est tout autrement pour cette dernière partie. La couche corticale du Cdrail, des gorgones , etc. , est réellement la membrane téi;umentaire des polypes qui ici devient très-épaisse et eonnuune à tous les indi- \idus d'un même pied; loin d'être inorganique comme le pen- sait Lamarck , elle est le siège de la reprotliiction gemniipare, à l'aide de laquelle le polypier s'accroît. (Juant à sa nature intime, el à son mode d organisation , la croûte corticale de ces leur partie postérieure, et leur corps ne pouvant pénétrer dans l'axe cenlral, puisque sa surface ex- térieure n'est nullement perforée, ce corps, après avoir traversé sa cellule, se courbe nécessairement en arrivant à l'axe, et se prolonge ensuite le long de sa surface jusqu'à ce qu'il se soit réuni à celui d'un autre polype. Or, la partie du corps de chaque polype , qui se trouve placée entre l'axe et la croûte du polypier, et qui y fait ses mouvements d'allon- gement et de contraction presque continuels, a dû laisser à la superficie de l'axe des traces de sa pré- sence; et c'est effectivement ce que les stries longi- tudinales de cette superficie attestent (2). Quant à la substance de l'encroûtement qui con- tient les cellules et les polypes , on voit que c'est un mélange de matière gélatineuse et de matière comme terreuse, qui forme une masse encroûtante, en quel- que sorte charnue dans l'état frais , et qui, dans l'état sec , devient plus ou moins friable. Au lieu d'attribuer au' polype différentes sortes d'excrétions séparées qui exigeraient des organes particuliers, il est probable que la matière excrétée par ce polype, et qui sert à la formation de son po- lypier, est alors un mélange liquide de matière cornée, de matière gélatineuse, et de particules ter- reuses. Aussitôt après son évacuation, les parties de ce mélange tendent à se rapprocher et à se concré- ter; l'affniité, réunissant les matières de même na- ture, anéantit le mélange ; et, comme plus dense, la matière cornée est rejetée au centre, tandis que la matière gélatino- terreuse est fixée à la circonfé- rence. Ainsi, à l'égard des polypiers qui ont un axe solide ou plein, et un encroûtement comme pulpeux et moins dense qui l'enveloppe, ces deux sortes de parties du polypier ne sont devenues distinctes et séparées que parce que l'afilnilé a opéré leur sépa- ration, et a fixé le lieu qu'elles devaient occuper à l'instant où les matières se rapprochaient pour se concréler. L'axe solide qui occupe le centre de ces polypiers est évidemment constitué par une substance conti- nue, sans organisation quelconque, sans cellulosités, et dont les cassures sont lisses et comme vitreuses, polypes ne difFère pas de la masse cliarnue qui constitue les lobulaires, etc. E. (?) Dans les polypiers corticifères , le mode d'union entre les polypes réunis en une seule masse , n'est pas celui que suppose l'auleur; ces petits animaux ne se joignent point par l'exlré- niité jiostérieure de leur corps, et ne se retirent pas entre l'axe et la < ouclie corticale, l^a cavité abdominale de clia(|ue polype se dirige perpendiculaireimnt à l'axe solide, et se ter- mine en cul-de sac avant que dai riv* r à sa surface , et sa por- tion tégumeiilaire seule s'élargit latéralement de manière à se continuer avec le tissu desjiolypes voisins. (Juant aux stries que l'on remarque à la surface de I axe du polypier , ils correspon- dent à des lignes saillantes, et à des canaux creusés dans la portion corticale. E, 12* 184 HISTOIRE DES POLYPES. ce que constate surtout l'examen du Corail. On y voit clairement que le corps des polypes n'y a jamais pénétré; et comme le corps de chaque polype s'est étendu seulement sur la surface extérieure de cet axe et y a laissé son empreinte, cette surface est striée longitudinalcment sous sa croûte. Ce même axe est donc le résultat de matières déposées, aggré- gées successivement après leur dépuration, et ne s'est point formée par intus-susception, puisque aucune trace de vaisseaux n'interrompt la continuité de sa substance. De même, la croûte gélatino-terreuse qui recou- vre l'axe dont il vient d'être question est encore le résultat de matières excrétées et déposées, mais d'une autre sorte que colles de l'axe : elle ne tient rien de l'organisation, soit vasculaire, soit cellu- laire (1) ; car ce n'est que dans son état de dessèche- ment qu'elle est poreuse, et, sous aucune considé- ration , elle ne peut être comparée à une écorce végétale. C'est uniquement dans cette croûte enveloppante que se trouvent les polypes, et qu'ils communiquent entre eux par leur partie postérieure; aussi con- serve-t-elle dans son dessèchement les cellules qui contenaient les individus. Les polypes de ces polypiers ont le corps très- simple, sans appendices latéraux, et s'ils adhèrent les uns aux autres, ce n'est que par leur extrémité postérieure. L'axe de leur polypier, ainsi que la croûte qui le recouvre, sont donc tout à fait extérieurs aux polypes; or, nous verrons dans l'instant qu'il en est de même à l'égard des polypiers pierreux. Loin que les polypes à polypier soient des ani- maux assez imparfaits pour pouvoir être considérés comme intermédiaires entre les animaux et les vé- gétaux, ils sont, au contraire, bien plus avancés en animalisation que les infusoires, puisqu'ils sont ca- pables de transsuder une matière assez composée pour pouvoir donner lieu à l'axe corné du polypier et à la croûte gélatino-terreuse qui enveloppe cet axe. Or, ils n'ont pas pris probablement une telle matière toute formée dans les aliments dont ils font usage. Relativement aux polypiers tout à ià\ipierre%ix, qui n'ont ni axe central ni croûte recouvrante, et qui, conséqucmment, n'offrent qu'une seule substance solide, sans flexibilité remarquable, ces polypiers sont souvent très-poreux, et souvent encore leurs cellules sont cohérentes les unes aux autres; en sorte que beaucoup parmi eux semblent ne présen- (i) La couclie corticale se compose d'un tissu {jclatincux dans les mailles duquel se sont déposés des cristaux irréguliers, et plus ou moins granuleux de carbonate de cliaux; mais elle est organisée et vivante, et on y trouve même un lacis très-com- pliqué de vaisseaux à l'aide desquels les divers polypes tlun 1er chacun qu'une masse dans laquelle le polypier et les polypessont confondus. Lepolypier lui-même, dans les masses agglomérées, recouvert au-dehors par une chair animale, vivante et irritable, semble alors intérieur aux animaux, et s'être formé comme eux par la voie de l'organisation. Il n'en est cepen- dant rien; ce polypier, comme les autres, est réel- lement extérieur aux animaux qui l'ont produit, et toutes ses parties, attentivement examinées, sont parfaitement inorganiques. Son état et l'apparence qu'il a d'être intérieur aux polypes dans les races citées, tiennent à la forme particulière de ces poly- pes; ce que je vais ici simplement exposer, et ce que j'espère démontrer en traitant des polypiers la- mellifères. Les polypes qui forment ces polypiers lamelli- fères, quoique aussi simples en organisation interne que les autres polypes à polypier, n'ont point le corps isolé et simple au-dehors, comme ceux dont je viens de faire mention. En effet, l'étude de leur polypier montre, d'une manière évidente, que ces polypes ont des appendices latéraux et lacuneux : en sorte que s'ils adhèrent les uns aux autres par leur extré- mité postérieure, on est forcé de reconnaître qu'ils adhèrent aussi entre eux parées appendices latéraux de leur corps. On conçoit de là qu'en adhérant ainsi les uns aux autres par tantde points, tous les polypes d'un de ces polypiers ne forment qu'une masse com- mune partout très-lacuneuse.Or, comme, entre les corps de chacun d'eux et les appendices lacuneux par lesquels ils se tiennent latéralement, il existe une multitude de vides qui communiquent tous entre eux, ces animaux déposent dans ces vides les matières de leur polypier. Dès-lors, ces matières déposées se rapprochent, s'aggrègent, se concrètent, se solidifient, et constituent les parties et les lames pierreuses du polypier solide dont il est question. Ainsi, quoique les nombreux polypes d'un Madré- pore, d'une Astrée, d'une Méandrine, etc., adhèrent enseiTible, et même enveloppent leur polypier, rem- plissant de leur chair gélatineuse les interstices de ses parties, le polypier néanmoins leur est vérita- blement extérieur, et toutes ses parties quelconques sont les résultats de matières excrétées, déposées hors du corps de chacun de ces animaux : le poly- pier n'a donc pas été formé par intus-susception, La même chose arrive à la coquille des balanites, des coronules et des tubicinelles, dont les parties remplissent les lacunes du corps de l'animal, sans même pied communiquent entre eux. (Voyez mes recherches sur les polypes, présentées à l'Académie des sciences, le G fé- vrier i835 ; ce travail paraîtra dans un des prochains cahiers des Annales dus sciences naturelles.) Ë. POLYPES A POLYPIER. ISt qu'on puisse dire que cette coquille soit une partie végétante, comme on l'a dit des polypiers. Un naturaliste des plus distingués, qui a fait faire à la zoologie de grands progrès par ses recherches , s'exprime ainsi dans l'un de ses ouvrages : ti La partie dure, ou du moins la croûte qui revêt les polypes, parait faire partie de leur corps, et croî- tre avec eux par intus-susception ; en sorte que les branches qui naissent çà et là du tronc, dans les espèces qui ne restent pas simples, sonlde véritables végétations, et non des additions que les habitants construiraient contre celles qui existaient déjà. C'est donc assez justement que les animaux dont il est question ont été nommés Zoophftes ou animaux- plantes. La partie solide a pris, par une expression figurée, le nom de tige, et la tête des polypes, ou plutôt leur partie mobile, pourvue de tentacules, celui de fleur. » — (Cuvier, Tableau élémentaire d'Hist. nat., p. 663.) Rien de tout cela n'est fondé ; ce dont il est facile de se convaincre en examinant attentivement la structure des polypiers (1). Les faits bien constatés attestent que les polypes à jjoljpier sont aux Hydres ce que les Mollusques testacés sont aux Mollusques nus. Départ et d'autre, ceux qui ont des enveloppes solides les forment par des excrétions de leur corps, et ces enveloppes ne croissent pas comme eux par intus-susception ; elles sontinorganiques et toujours complètement extérieures aux animaux qu'elles contiennent. Mais le savant que je viens de citer, n'ayant pas eu le temps sans doute d'examiner lui- même les objets, s'en est rapporté à l'opinion de Linné et de Pallas : achevons cette discussion. Ce qu'on a pris pour des racines dans certains polypiers n'a, de cet organe des végétaux, que la simple apparence. Ces fausses racines ne sont point organisées, ne sont nullement perforées, et ne pom- pent aucun suc pour les transmettre dans l'intérieur du polypier. Ce ne sont que les premiers dépôts de matières excrétées par des polypes, nouvellement tombées sur des corps étrangers ; dépôts d'abord étalés en expansions crustacées qui se fixent, mais qui, bientôt après, par le rapprochement des nou- veaux polypes générés par les premiers, se réunis- sent en un ou plusieurs troncs sur lesquels ces po- lypes viyent en commun, se multipliant les uns sur les autres. (i) En étudiantsurle vivant, et non sur la dépouille desséchée, la manière dont les polypiers croissent , on voit que pour un grand nombre de ces animaux , sinon pour tous , l'opinion de Cuvier est préférable à celle de Lamarck ; lors de la toimation des bourgeons reproducteurs , c'est même dans la portion tégu- mentaire des polypes que le développement du jeune individu commence ; on voit son tissu s'accroître dans un point déter- miné par extension et non par additions de couches nouvelles; Chaque polype néanmoins a sa partie antérieure enfermée dans sa propre cellule. Ces expansions en empâtement, rarement divisées en ramifications radiciformes, se trouvent appliquées latéralement sur les corps étrangers sur lesquels elles ont été formées; elles sont, comme le poly- pier, sans organisation dans leur intérieur, ne servent qu'à fixer ce polypier, et ne sont nullement propres à pomper aucun suc pour la nourriture de l'animal. Le polype, en effet, reçoit ses aliments unique- ment par la bouche, et ne les prend jamais par son polypier : il n'avait donc pas besoin de racines, et n'en a réellement pas. Ce qu'il y a de bien remarquable danslesPolypes à polypier, c'est que tous, ou au moins la plupart, constituent des animaux; composés, qui vivent et se nourrissent en commun, adhérant les uns aux autres, et communiquant tous ensemble. Lepremier exemple de ce singulier état de choses parmi les animaux s'est montré dans les Forticelles rameuses, qui appartiennent au premier ordre des Polypes. Nous avons ensuite retrouvé le même état de choses parmi les Polypes du second ordre, dans les Hydres et les Corines; enfin, nous le rencontrons encore, et plus fortement employé, dans tous ou presque tous les Polypes à polypier, ainsi que dans tous les Polypes flottants. A l'égard de l'hypothèse par laquelle on prétend qu'un embryon contient en raccourci toutes les par- ties que doit avoir l'individu, et même tous les indi- vidus qui peuvent en provenir, il est évident que cette hypothèse, si elle était fondée, ne serait appli- cable qu'aux êtres vivants simples, et non à ccuxqui sont composés d'individus réunis, qui se multiplient par des régénérations successives. Ainsi, il n'est pas vrai que le grev/jmfl d'une Astrée, d'une Méandrine, contienne en raccourci tous les individus qui doivent se générer successivement à la suite du premier individu que ce gemma tout à fait développé a produit. Il ne l'est pas non plus que l'embryon d'un gland de chêne puisse contenir en raccourci toutes les parties d'un gland de chêne, parce que ces parties ne se sont formées qu'à la suite des générations successives des individus annuels qui ont vécu sur le corps commun, constitué par le tronc et les branches de cet arbre. Voy. {'Introduc- tion (2). ce n'est que plus tard que le petit polype se montre; or, pour s'accroître de la sorte , il faut nécessairement que ce tissu soit vivant et se nourrisse. E- (?) Les nombreux travaux surl'embryogénie, publiés en France et en Allemagne depuis I époque à laquelle Lamarck écrivait, tendent tous à renverser la théorie de la préexistence des ger- mes que notre auteur combat ici : aujourd'hui la théorie de l'épigcnèse est géuéralemeut adoptée. E. 186 HISTOIRE DES POLYPES. De la forme îJartictilière de chaque polypier. La (Icxibililé ou la solidité d'un polypier quelcon- que est sans doute le résultat de la nature de sa substance, soit membraneuse, soit cornée, soit pier- reuse; mais, quanta sa forme générale, il est évident qu'elle tient, dans le plus grand nombre, au mode particulier dont les gemmes de chaque race sont produits ou sont déposés. En effet, tous les Polypes à polypier produisent des gemmes ou bourgeons, qui tantôt naissent et se développent sans se séparer de leur mère, et tantôt sont déposés sur les bords des cellules ou sont reje- lés au-dehors et tombent sur les corps voisins. On sait qu'en se développant ces gemmes deviennent des Polypes semblables à ceux dont ils proviennent. Or, on peut faire voir que, selon le mode dont les gemmes sont disposés en naissant, et selon celui dont ils sont déposés, la forme ou la figure générale du polypier en résulte nécessairement. Les gemmes reproductifs et oviformes des Polypes qui ont un polypier lubuleux au lieu d'être à nu , comme dans les Hydres, sont enfermés dans une espèce de vessie ouverte à son sommet ou d'un côté. Cette vessie se détache et tombe avec eux, dans ceux qui ne doivent point conserver leur adhé- rence (1). Cette même vessie n'est point une enveloppe osaiplète qui doit se rompre pour laisser sortir un embryon que la fécondation a rendu propre à possé- der la vie ; mais c'est un jeune fourreau, soit parti- culier à un bourgeon, soit commun à plusieurs. Lorsqu'il est commun à plusieurs, il se détache et tombe, à une certaine époque, avec les bourgeons qu'il contient, etces bourgeons, qui ont chacun leur fourreau particulier, se développent en nouveaux individus. Ces vessies gemmifères, que l'on a obser- vées dans les Plitmalelles et dans les Tubulaires, naissent de l'intérieur, s'en détachent et sont reje- tccs au dehors. Dans les Sertulaires, etc., elles se forment à l'extérieur, et restent assez longtemps adhérentes au polypier commun. On les a prises pour des ovaires, parce qu'on a supposé inconsidé- rément qu'elles renfermaient des œufs. La forme même du Polype contribue de son côté à la configuration générale du polypier; car les Po- lypes fort allongés donnent nécessairement lieu à des cellules tubuleuses, proportionnellement lon- gues. Mais ce qui influe principalement sur la forme générale du plus grand nombre des polypiers, c'est (i) D'après les travaux récents de M. [Jsfer sur le développe- ment des Seriulariéfs , et d'après ()ucl'|ues observations que nous avons eu l'occasion de faire sur le mêine sujet, nous som- la manière particulière aux races, dont les gemmes sont disposés lorsqu'ils conservent leur adhérence, ou sont disposés lorsqu'ils se détachent. En effet , les gemmes non accumulés sur les cel- lules, mais toujours disposés à côté d'elles au-dehors et dans tous les sens , sur le support commun , don- nent lieu à la configuration des polypiers crustacés, c'est-à-dire, étalés en croule, qui couvre les corps voisins. Si les gemmes sont jetés régulièrement sur deux points opposés du bord des cellules, ils donneront au polypier , en pullulant successivement , une forme aplatie, soit flabelliforme s'il y a isolement dans les gemmes, soit foliiforme s'il y a contiguïté dans ces gemmes. Si , au contraire , les gemmes sont disposés sans régularité sur le bord des cellules, tantôt d'un côté et tantôt de l'autre, ils donneront lieu, par leur pullulation successive, à un polypier composé de ramifications éparses. On conçoit de là tous les cas qui peuvent avoir lieu à raison du nombre et de la situation des gemmes disposés , à raison de la régularité ou de l'irrégularité de leur disposition, soit sur le bord des anciennes cel- lules , soit sur leur côté , soit sur leur support com- mun, enfin à raison de la forme même des polypes qui se développent de chaque gemme. Ces considérations suffisent pour faire apercevoir la cause de la diversité infinie des formes des poly- piers; celle de la disposition régulière ou vague de leurs ramifications; celle de leur épaisseur, leur finesse, leur élégance , leur multiplicité ; celle , en- fin, de leur cohérence ou de leur continuité plus ou moins interrompue. Les Polypes à polypier ont, comme les Mollusques testacés , des pores excrétoires par le moyen des- quels ils rejettent et filtrent des sucs superHus ou excrémentitiels, et qui, hors de l'animal, prennent une consistance quelconque, relative à leur nature. Ces sucs, en effet, par le rapprochement, l'agglu- tination ou l'agrégation de leurs particules les plus solides, se transforment, après leur sortie de l'ani- mal , en une matière simplement gélatineuse ou membraneuse dans les un^, cornée dans les autres, et tout à fait pierreuse dans d'autres encore. C'est tantôt tout à fait à l'extérieur des l'olypes à corps simples , que se forment ces dépôts de matières excrétoires qui, bientôt après, se concrèlent ou se solidifient ; et tantôt ces dépôts s'effectuent dans les lacunes qui existent entre les corps de beaucoup de Polypes agglomérés, et les appendices extérieurs de mes porté à croire que la vésicule dont il est ici question ne tombe pas , mais laisse sortir les gemmes contenus dans son in- térieur, puis se flétrit et est absorbée. £1. POLYPES A POLYPIER. 187 ces corps, comme dans les polypiers lamellifèrcs. La nature, qui ne fait rien que graduellement , a formé d'abord les polypiers les plus frêles, les plus éminemment flexibles ; mais d'une seule substance presque entièrement animale, et y a admis peu à peu des particules étrangères , sans en former un corps séparé. Ainsi, elle produisit, dans cet ordre, les polypiers gélatineux , ensuite les polypiers mem- braneux , enfin les polypiers cornés ; et y ajoutant de plus en plus des particules crétacées, elle a en- suite progrcssivçment solidifié les polypiers qu'elle continuait de produire, et les a amenés à l'état tout à fait pierreux. Jusque-là chacun de ces polypiers n'offrit qu'une seule sorte de substance , soit uniquement animale, soit consituée par un mélange de matière animale et de matière crétacée (1); mais à mesure que l'ani- malisation fît des progrès parmi les Polypes de cet ordre, la nature composa le polypier de deux sub- stances distinctes et séparées. Alors elle ramollit graduellement cette enveloppe, en faisant dominer de plus en plus la matière animale sur la matière crétacée, fit disparaître celle-ci, et termina insen- siblement l'existence du polypier , après l'avoir amenée l'état gélatineux le plus fugace. Le polypier ne se montra plus ensuite nulle part ; les Polypes du dernier ordre de la classe n'offrirent qu'un corps commun à nu à l'extérieur, et dans les classes sui- vantes la nature passa à des animaux isolés, dont les organes devinrent de plus en plus nombreux et composés eux-mêmes. Cet ordre de choses me parait être celui qu'a né- cessairement suivi la nature, et c'est aussi celui que je présente dans le rang que j'assigne aux sept sec- lions qui partagent les Polypes à polypier. Ainsi, je divise les Polypes à polypier en sept sections ou familles , de la manière suivante : §. Polypiers d'une seule substance. P" Section. — Polypiers fluviatiles. Il" Section. — Polypiers vaginiforraes. IIP Section. — Polypiers à réseau. IV" Section. — Polypiers foraminés. V" Section. — Polypiers lamellifèrcs. §§. Polypiers de deux substances séparées. VI" Section. — Polypiers corticifères. VIP Section. — Polypiers empâtés. (i) Nous ne pouvons partager en tous points l'opinion de notre auteur à ce sujet ; dans les Sertnlariées aussi bien que dans les Gorgones , le polypier se compose de deux substances dont l'une est plus ou moins cornée , l'autre plus ou moins pulpeuse ; [Lorsque Lamarck adopta cette classification des Polypes, la science ne possédait que des notions très- incomplètes sur le mode d'organisation de ces petits êtres, et aujourd'hui , que leur structure est mieux connue, on a vu la nécessité de les ranger d'une manière différente dans le catalogue méthodique du règne animal. Les observations intéressantes de M. Grant sur les Eponges, dont nous avons vérifié l'exactitude, ont prouvé que ces êtres ne sont pas, coinme on le disait, la demeure de Polypes sembla- bles à ceux des Alcyons , et que môme ils ne présen- tent rien qui puisse être comparé au corps d'un Polype ; on ne pouvait donc les laisser dans la même classe, et aujourd'hui la plupart des naturalistes s'accordent à les séparer. Du reste, M. de Blain- ville l'avait déjà fait depuis longtemps , car dans sa Méthode, les Spongiaires prennent place dans la division des Amorphozoaires. En 182S (dans un travail fiiit en commun avec M. Audouin) , nous avons constaté que chez les Flus- tres le canal alimentaire, au lieu d'être droit, et à une seule ouverture, comme chez les Serlulaires , les Lobulaires, etc., est recourbé sur lui-même , et se_ termine par une bouche et un anus distincts, mais rapprochés l'un de l'autre à l'extrémité anté- rieure du corps; nous avons par conséquent pro- posé aux zoologistes de séparer ces animaux pour en former une famille distincte. (Résumé des re- cherches faites aux iles Chaussay. Ann. des sciences naturelles, l""" série, t. lu.) Cette innovation ne fut pas adoptée par Cuvier dans la seconde édition de son Règne animal , ni par M. de RIainville dans son Manuel d'actinologie. Mais M. Ehrenberg (sans avoir connaissance, à ce qu'il paraît, de notre tra- vail) vient de suivre une marche analogue. Il divise la classe des Polypes en deux groupes principaux qu'il désigne sous les noms de J ntozoa el de Bryozoa : les premiers sont ceux dont la cavité digestive ne présente qu'une seule ouverture , et dont le corps est (en général) garni intérieurement de lamelles radiées; les seconds, ceux dont le canal digestif est complet , et s'ouvre au-dehors par une bouche et un anus distincts. Les Bryozoaires s'éloignent beaucoup par leur organisation du type propre aux animaux radiés en général , et établissent lepassage vers les Tunicicrs. On doit rapporter à ce groupe les Vorlicelles, les Alcyonelles, probablement les Cristatelics, les Cel- laires , les Sérialaires et les Polypes à réseau de Lamarck. En traitant de ces divers genres , nous seulement, cliez les premiers la substance molle se trouve ca- chée dans l'intérieur du tube formé par la substance dure, tandis que , dans les polypiers corticifères , c'est le contraire. E. 188 HISTOIRE DES POLYPES. reviendrons sur l'organisation de ces animaux. La division des Antozoaires comprend non-seule- ment tous les Polypes à polypier de Lamarck, moins les Spongiaires, les Corallines, etc., les polypes à réseau, lesAlcyonelles, etc.; mais aussi lesZoanthes, les Actinies et les autres animaux voisins de ces derniers. Chez tous ces polypes , le corps est terminé antérieurement par une couronne de tentacules au milieu de laquelle se trouve Touverture unique de la cavité digestivc; mais la structure de cette cavité et la disposition de ces tentacules varient beaucoup, et pour que cette partie de la classification du règne animal soit naturelle , c'est-à-dire , soit la représen- tation des principales modifications de structure que présentent ces êtres, il nous parait convenable de les diviser en trois familles , savoir : 1° Les Sertclarieivs , dont la bouche s'ouvre di- rectement dans la grande cavité abdominale tubi- forme , sur la paroi interne de laquelle on ne dis- tingue pas de lamelles longitudinales saillantes (remplissant les fonctions d'ovaires) , ni de corps intesliniformes (organes biliaires?). Dans ce groupe, les tentacules sont nombreux, en général longs, et très-irrégulièrement ciliés; nous y rangeons les Hydres, les Corines, les Campanulaires, les Sertu- laires, les Plumulaires , etc. 2° Les Alcyoniens, dont la bouche s'ouvre dans un tube vertical à parois distinctes , communiquant avec la grande cavité abdominale sur la paroi interne de laquelle se trouvent huit lamelles saillantes (qui remplissent les fonctions d'ovaires) et le même nom- bre de corps intesliniformes , d'apparence glandu- laire. Dans cette famille, les tentacules sont en gé- néral au nombre de huit , et sont garnis de chaque côté d'une rangée de cils gros et courts; elle se compose des Polypes corticifères , des Polypes tu- Lifères et des Polypes flottants de Lamarck. 5° Les ZoANTAiREs , dont la bouche est également séparée de la cavité abdominale par un canal plus ou inoins long, dont cette cavité est garnie intérieure- ment d'un très-grand nombre de lamelles ou de replis longitudinaux, et dont les tentacules sont simples et très-nombreux. Dans cette famille, déjà établie par M. de Blainville, prennent place les Actinies, les Zoanthes et les Polypes lamellifères de Lamarck. E.] PREMIERE SECTION. POLYPIERS FLUVIATILES. Polypiers , soit libres , isolés et flottants dans les eaux , soit fixés et (jlomérulés en masses celluleuses sur les corps aquatiques j composés d'une seule sorte de substance. Polypes à tentacules nombreux , ne complétant point le cercle autour de la bouche. Observations. — La connaissance de plusieurs polypiers très-singuliers, et celle des rapports qui se trouvent entre les Polypes de plusieurs de ces polypiers, m'ont forcé de les réunir en un groupe séparé pour en former une section particulière. Les Polypes qui forment ces polypiers n'habitent que dans les eaux douces , et principalement dans celles qui sont vives, fluviales. Des quatre genres que je rapporte à cette section , le premier seul est encore trop imparfaitement connu pour assurer soit la famille , soit même la classe à laquelle il appartient. Il semble néanmoins tenir au second par l'habitude qu'ont les animalcules des deux genres d'errer dans les eaux. Les deux derniers genres, offrant un polypier gloméruléet fixé sur les corps aquatiques , ont été associés avec des polypiers marins de la section des empâtés. Cependant la nature de ces polypiers , étudiée avec soin, et de ceux de leurs Polypes qui ont été observés, m'a paru s'opposer à celle association; c'est pourquoi je les en ai distingués, etmêmeconsidérablementéloignés. Voici les quatre genres qui composent cette sec- tion. [1] Polypiers libres , flottants dans les eaux : Difflugie. Cristatelle. [2] Polypiers fixés sur les corps aquatiques : Spongille. Alcyonelle. DIFFLUGIE. (Difflugia.) Corps très-petit, gélatineux, contractile, enfermé dans un fourreau testacéiforme. Partie antérieure sortant du fourreau , et étendant irrégulièrement || 1 à 10 bras tentaculaires , inégaux et rétrac- tiles. Fourreau ovale ou subspiral , tronqué et ouvert à sa basse , agglutinant souvent des grains de sable à sa surface externe. Corpus minimum , gelatinosum , contractile, va- gina testaceiformi inclusuin. Corporis pars antica extra vayinam exiliens , et brachia pltira [1 — 10] tentacularia inœqualia retract iliaque varié porrigens. Vagina obovata vel subspiralis , basi truncata et aperta, externa superficie arenulosa sœpè aggluti- nans. Observations. — D'après les observations que 31. Leclerc a récemment présentées à l'Institut, la Difjlugie est un animal microscopique encore très- CRISTATELLE. 189 imparfaitement connu , et déjà Irès-singulier par ceux de ses caractères qu'on a pu apercevoir. Cet animalcule , dont les plus grandes dimensions n'excèdent pas un dixième de ligne, paraît contenu dans un fourreau , probablement membraneux', mais qui a la forme d'un test , étant un peu en spi- rale supérieurement , et tronqué à sa base. Lorsque ce fourreau s'est recouvert de grains de sable agglu- tinés , sa forme spirale ne paraît plus , et alors il présente une masse ovoïde , dont l'ouverture est à l'extrémité tronquée. C'est de cette ouverture que l'on voit sortir, avec une difRuence singulière, des bras tentaculaires , inégaux , d'un blanc de lait , variant irrégulièrement depuis un jusqu'à dix. La bouche de cet animalcule n'a pas été observée. Il est probable néanmoins qu'elle existe, et qu'elle se trouve à la partie antérieure du corps, au centre des points d'où les bras tentaculaires se déploient. Connaissant encore trop peu les caractères de ce petit animal, on ne peut prononcer sur la classe à laquelle il appartient réellement. Je remarquerai seulement que son mode d'être n'est point du tout celui des infusoires. Il ne|)araît guère s'en rappro- cher que par sa taille ; mais bien d'autres sont dans le même cas. On sait qu'à l'égard de l'état de l'or- ganisation, la taille est d'une médiocre importance; elle l'est moins encore que la consistance des parties. Comme la Difjlugie mérite d'être signalée et pro- posée aux nouvelles recherches des observateurs , je la range provisoirement parmi les Polypes, et je considère son fourreau comme son polypier. [Ce Polype n'est que très-imparfaitement connu et ne serait, suivant M. Raspail, qu'un jeune Alcyo- nelle encore imparfaitement développé , état dans lequel cet animal aurait aussi été décrit et figuré par Muller , sous le nom de Leucophra heteroclita. {Fof. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 4. p. 98.) M. Ehrenberg range ce genre parmi les Poly- gastriques anenthérés.] [Foy. 1. 1, p. 563). E. ESPÈCE. î. Difïlugie protéiforme. Difjlugia protœîformîs. Biffluc/'m. Leclerc, mcm. mss. (* Mémoires du Muséum, t. 2. p. 474- pl- '7i etisis 1817. p. 980. pi. 7. C. fig. 1-5.) * Encyclopédie mélhodiquc. Allas des vers , mollus- ques, etc. pi. 472. fiff. I. * Schweijjger Handlnich der Naturgeschichle. p. 4o4. * Blainville. Manuel d'actinologie , p. 492. pi. 85. fig. 5, et Atlas, du Dict. des sciences nat. Zoophytes, pi. 07. fig. 5._ •■ Ehrenberg, 2= Mém. sur les Infusoires (in-fol). p. 90. Habite en Europe , dans les eaux douces , peuplées de plan- tes aquatiques , entre lesquelles l'animal se meut avec lenteur. * Ajoutez JDifJlugia oblonga , Ehrenberg , loc. cit. ; et Dïffluçfia accumbmla , ejusdem loc. cit., espèces dont on n'a pas encore publié de figures. CRISTATELLE. (Cristatella.) Polypiers globuliformes, gélatineux, libres, à su- perficie chargée de tubercules courts , épars , poly- pifères. Du sommet de chaque tubercule sort un polype , dont l'extrémité se divise en deux branches rétrac- tiles , arquées , garnies de tentacules disposés en dents de peigne. Bouche située au point de réunion des deux bran- ches tentaculaires. Polyparii glohuUformes , gelatinosî, tion affixi, vagantes; tuberculis brevibus separatis sparsis po- Ifpiferis. Ex apice cujusque tubercnli pol/pum exserîtur extremitate divisum m duos ramos retractiles, arcua- tos, tentaculis unilatercdibus pectinatos. Os in axillâ ramorum. OssERVATioivs. — Lcs polypcs que Roesel nous a fait connaître, et dont le genre C/7s/o^e//e a été formé, sont des polypes composés très-singuliers et qui sem- blent à peine appartenir à l'ordre des polypes à po- lypier. Ils nous présentent un très-petit corps globuleux, gélatineux, jaunâtre et muni de quelques tubercules courts et épars. Ces petits corps sont libres, nagent ou se déplacent dans les eaux, et semblent ainsi se mouvoir à l'aide dos deux branches tentaculaires de chacun de leurs polypes. Ces polypes avoisinenl considérablement les vor- ticelles, et cependant ne sont plus réellement des rô- ti fères. Effectivement, sans posséder un organe unique- ment rolatoire à leur bouche , les cristatelles y en présentent un qui est moyen entre celui des rotifè- res et les tentacules en rayons des autres polypes , et surtout des plumatelles , avec lesquelles on sent qu'elles ont déjà des rapports. Ce qui appuie cette considération , c'est que , si les deux branches pec- tinées des cristatelles représentent les deux demi- cercles ciliés des rotifères, elles ne se bornent point aux mêmes fonctions ; car ces parties peuvent se contracter et se mouvoir indépendamment les unes des autres, et n'ont que des mouvements serai-rota- toires. Le corps globuleux et commun des cristatelles a une enveloppe mince, submembraneuse et transpa- rente qui en forme le polypier , et qui fournit à chaque tubercule de ce corps un tube très-court qui est la cellule de chaque polype. Cette considération indique les rapports des cristatelles avec les pluma- telles, dont le polypier tubuleux est bien connu. Elle montre que les cristatelles, ainsi que la difflugie , offrent réellement les ébauches ou les plus impar- faits des polypiers, et en même temps la singulière particularité d'avoir un polypier libre , qui nage avec elles. Mais une observation qui me fut communiquée par le docteur Fahl, célèbre professeur de botani- que à Copenhague, m'apprit que, d'après un natu- raliste allemand nommé Lichlenstein , les polypes deRoësel, qui constituent nos cm^a^e//es, sortaient de ces productions particulières connues sous le nom (l'éponges fluviatiles , qu'ils avaient probablement formées. m HISTOIRE DES POLYPES. Ne connaissant pas l'ouvrage de Lîchtensteîn , et trouvant dans le fait singulier qu'il énonce de gran- des diUicuUés que je ne puis résoudre, je m'en liens, pour les cristatelles, à ce que nous apprend Roësel. On né connaît encore qu'une seule espèce de cris- tatelles, qui est celle que iloësel a observée. [D'après les observations de M. Raspail, il paraî- trait que les cristatelles, de même que \es difflu- gies, etc., ne sont que de jeunes alcyonelles; en traitant de ce genre , nous indiquerons les faits sur lesquels celte opinion est fondée. ] E. ESPÈCE. 1. Cristatelle vagabonde. Cristatella vagans. Roës. Ins. 3. p. ôSg. tal). gr. * Cristatella mucedo. Cuvier. Règne anim. i« éd. t. 4- p. 2. et 2" éd. t. 3. p. 296. * C. /^ogran* Schweigser.Handbuchdernaturgeschichte, p. 4^3. * Lamoiiroux. Encycl. métliod. Zooph. p. 226. *Blainville. Man. d'aclirologie, p. 489. pi. 85. fig. 7, et Atlas du Dict. de's se. pi. 67. fig. 7. Habite dans les eaux douces soit vives , soit stagnantes. SPONGII.I.E. (Spongilia.) Polypier fixé, polymorphe, d'une seule sorte de substance, à masse irrégulière, lacuneuse et cellu- leuse, constituée par des lames membraneuses, subpilifères, formant des cellules inégales, diffuses et sans ordre. Des grains libres et gélatineux dans les cellules. Polypes inconnus. Polyparium firum, homogenenm, polymorphum, massa irrcgulari lacunosâ et cellulosâ conslitutum, cellulœ inœqiiales imperfectœ, diffusœ, inordinatœ, laminis membranaceis, suhpiliferis compositœ. Granula plurimagelatinosa non affixa in cellulis. Polypi ignoti. [ Masses polymorphes, fixes, spongieuses, dépour- vues de polypes et composées de globules vertes, empâtant des faisceaux de spicules réunis de ma- nière à former des cellules irrégulières et incom- plètes dans lesquelles se trouvent des grains sphé- riques, libres et remplis de granules.] E. Observations. — Sous le nom de Spongille, je comprends ces corps singuliers, si)ongirornies, cel- lulcux, pililères cl verdàtres, que l'on trouve fixés dans les eaux douces et vives, sur les pierres et autres corps solides , et que l'on connaît depuis longtemps sous les noms de Spongia fluviatilis , Spongia lacustris, elc. Ces corps ne me paraissent point appartenir au genre des éponges marines, malgré l'analogie appa- rente que leur donne leur forme avec les éponges. Effectivement , ces mêmes corps , mollasses dans l'état frais , et très fragiles dans l'état sec , ne se composent point de deux substances distinctes, sa- voir: (le fibres cornées, enlacées ou croisées, tenaces et plus ou moins empâtées d'une pulpe gélatino- terreuse, comnje les éponges marines; d'ailleurs, tous conlienncnt dans leurs cavernosilés ou cellules une multitude de petits grains gélatineux, jaunâ- tres, et qui m'ont paru libres, tandis que rien de semblable n'a encore été observé dans les véritables éponges. Ees petits grains observés dans les spongilles , seraient-ils des gemmes propres à produire les cris- tatelles, comme l'observation de Lichtenstein sem- ble l'indiquer? On a cherché à constater en France l'observation de Lichtenstein, et l'on n'a point réussi (1). En effet l'on m'a assuré n'avoir vu aucune cristatelle sortir des spongilles ou y rentrer ; et cependant l'on a observé des cristatelles nageant dans les eaux qui contenaient les spongilles. Ainsi , les polypes des spongilles ne sont pas encore connus. Malgré l'analogie des formes des spongilles avec les éponges, il nest pas encore constaté que ces corps fluviatiles soient des productions animales; on peut néainnoins les présumer telles d'après les apparences et d'après les grains gélatineux qu'ils contietineiit. Coaimc ces spongilles constituent un genre très- distinct, je les rapporte ici provisoirement, étant persuadé que si ce sont des productions d'animaux, elles appartiennent à des polypes et probablement à des polypes de cette section. On en trouve quelquefois qui sont adhérentes à des alcyonelleS; et mélangées avec elles. [C'est à tort que notre auteur regarde les spon- gilles comme étant formées d'une seule substance ; lorsqu'on étudie leur tissu au microscope, on voit qu'il se compose d'une masse molle et celluleuse, formée de globules et soutenue par un grand nom- bre de spicules solides, qui s'entre-croisentpar fais- ceaux et remplissent les fonctions d'une espèce de charpente intérieure. M. Raspail a constaté que ces spicules sont des cristaux de silice. Sous ce rapport, comme sous beaucoup d'autres, les spongilles ont la plus grande analogie avec diverses éponges. A certaines époques , on trouve aussi dans leur inté- rieur des corps sphériques jaunâtres, et assez con- sistants, dont la surface ne paraît pas adhérer avec les parties voisines, et dont l'intérieur est rempli de globules d'une petitesse extrême. Suivant MM. Ras- pail , Link , etc. , ces corps seraient des ovules ou gemmes; M. Dutrochet les regarde comme étant des espèces de réservoirs de matière nutritive des- tinée à servir au développement de la spongille et à sa reproduction; mais M. Grant pense que ces (i) C'est accidentellement que des Cristatelles se trouvent quelquefois dans des Spongilles. E. ALCYONELLE. 191 singuliers êtres se multiplient par de petits globules hyalins et blancs, doués de mouvements spontanés. Ces deux derniers naturalistes ont observé aussi l'existence de courants qui s'échappent de la surface de la spongille par des oscules, de la même manière que cela se voit chez les éponges. D'après ce que nous venons de dire de la struc- ture et des Jonctions des spongilles, on voit que nos connaissances à cet égard sont encore bien incom- plètes. On peut affirmer que ces êtres ne présentent pas de véritables polypes, comme Lamarck parait le supposer ; mais il est plus difficile de se prononcer sur leur nature, et plusieurs auteurs récents, parmi lesquels nous citerons M3L Gray, Dutrochet et Link les rangent dans le règne végétal. Ce genre a été primitivement établi par Oken sous le nom de Tupha , et a été désigné par La- mouroux sous celui (ÏEphydatie, antérieurement à la publication de l'ouvrage de Lamarck ; mais le nom de spongille, employé par ce dernier naturaliste , est généralement adopté.] E. ESPÈCES. 1. Spongille pulvinée. Spongilla pulvinata. Sp. subincrustans, sessilis , crassa, convexa, sublobala; osculis majusculis , sparsis. Mus. n» Habite dans les rivières, près des moulins, sur les pierres, aux environs de Saint-Quenlin. {M. de P^ieuville.) Elle forme des masses sessiles , irrégulières, épaisses, con- vexes, un peu loi)ées, et ne se ramifie point. Elle est très-po- reuse , lacuneuse , verdàtre dans l'état frais , et n'a de fibres qu'à sa surface. Ce peut être \e Spongia fluvialilis de Pallas, Zooph. n° a3i; mais je n'ai vu aucun individu se ramifier. * MM. Eudes Delonchamps et de Blainville réunissent cette espèce à la suivante. 2. Spongille friable. Spongillafriabilis. Sp. sessilis, convexa , obsolète lobulata , inlùs fibrosa, fibris longitiidinalibus , ramuloso-cancellalis. Spongia friabilis. Esper. Suppl. tab. 62. Epht/dalia friabilis . Lamouroux. Hist. des polypiers flexi- bles, p. 6, et Exposition méthod. des genres de poly- piers, p. 28. * Delonchamps. Encycl. méthod. Zoophytes, p. 824. * Spongilla /'riabitis. Schvveiggcr. Handbuch der Natur- geschichte.p. 4'-' • * Grant. Edimb. Phil. Journ. Vol. i4. p. 270. * Blainville. Man. d'aclinologie. p. 534. * Halichondriafluvialilis. Fleming. Brit. anim. p. 534. Habite dans les étangs. Elle est granifère, et n'a presque point de parenchyme entre ses fibres. 3. Spongille rameuse. Spongilla ramosa. Sp. sessilis, ramis elongatis subteretibus inœqualibus , tabula lis. Spongia lacustris, Esper. 2. tab. aS. (i) (i) Lamouroux et M. de Blainville regardent le Spongia la- custris comme formant une espèce distincte. B. Eadeni, massîs dtgitatis ramulosis. Spovgia.V\u\L. K\m. l. 112. f. 3. an Esper. 2. t. aS .^. P". Eadem , ramis gracilibus ramulosis. * Ephxjdalia fluviatilis. Lamouroux , Hist, des polypiers, p. 6. * Delonchamps. op. cit. p. 324- * Spongilla ramosa. Dutrochet. Annales des se. nat. pre- mière série t. i5. p. 2o5. ' Raspail. Expériences de chimie microscopique ; Mém. de la soc. d'hist. nat. dé Paris, t. l\. p. 2o5. pi. 21. * Spongilla fluviatilis. Blainville. op. cit. p. 534- pi. 92. fig. 6. Habite dans les étangs, les lacs d'eau douce. Elle n'est point rare, se ramifie constamment, et paraît distincte des deux précédentes. AlCYONELLE. (Alclonella.) Polypier fixe, encroûtant; à masse épaisse, con- vexe et irrégulière; constitué par une seule sorte de substance , et composé de l'agrégation de tubes verticaux , subpentagones, ouverts à leur sommet. Polypes à corps allongé, cylindrique, offrant à leur extrémité supérieure quinze à vingt tentacules droits, disposés, autour de la bouche, en un cercle incomplet d'un côté. Polfpariumfixum, incrustans , in massant homo- geneam, crassam , convexam et inegulareni exten- sum, ttibts verticalibus aggregatis membranaceis apice hiantibus et subpentagonis conipositum. Polypi elongati, cjlindrici; tentaculis , ci'rcà orem, I0 ad '■~0,erectis, fasciculum turbinatuni vel infnndibulifonnem, uno latere imperfectum com- ponentibus. Observations. — \j Alcyonelle est un polypier qui ne tient de l'Alcyon qu'une apparence de masse, mais qui n'offre nullement dans sa composition deux sortes, de substances distinctes, conmie des fibres cornées et empâtées par une pulpe qui les enveloppe ou les recouvre; ce qui est le propre des vrais Alcyons. Ici le Polypier n'est qu'une masse de tubes serrés les uns contre les autres, et dont la substance paraît identique. Ces tubes sont un peu irréguliers, à ca- vité cylindrique, obscurément pentagones à l'ou- verture. Les Polypes font sortir, à l'entrée des tubes, leurs tentacules qui se montrent par faisceaux un peu ouverts en entonnoir. Ces tentacules n'oscillent point, paraissent immobiles, mais rentrent dans le tube dès qu'on les touche. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre, et que Bruguière avait déjà décrite. Elle m'a été com- muniquée, dans l'état frais, par Palisot de Beau- vois , membre de l'Institut, qui l'a recueillie dans l'étang de Plessis-Piquet, près de Paris. [On doit à M. Raspail des observations très-inté- ressantes sur la structure et la physiologie de l'AlcyonelIe. 11 a constaté que ces Polypes ont une bouche et un aims distincts, situés à l'extrémité 192 HISTOIRE DES POLYPES. antérieure du corps, et communiquant avec une cavité digestive enfermée dans une espèce de gaine formée par la membrane tégumentaire de l'animal. Sous ce rapport, les Alcyonelles paraissent se rap- procher des Flustres ; mais ils en diffèrent par leur mode de reproduction ; car les bourgeons peuvent se développer sur toutes les parties libres de la sur- face externe du corps, et il en résulte des agrégats de Polypes dont les gaines communiquent par leur base. Les ovules ou gemmes se forment dans la partie inférieure de l'espèce de tube que constitue cette gaine. En suivant le développement de l'Alcyonelle , M. Raspail a observé des états dans lesquels ce Po- lype ressemble exactement aux infusoires décrits par MuUer, sous les noms de Leucophra hetero- clita, et de Trichoda floccus, à la Difflugie de Le- clerc, AVi Polype à panache de Trembley, au Ph.ima- telle de I^amarck , à la Tubulaire rampante de Muller, et à la Cristatelle; aussi, d'après ce natura- liste, toutes ces espèces ne seraient-elles que de jeunes Alcyonelles. Il nous parait en effet proba- ble que ces Polypes, observés à des périodes di- verses de leur développement, ont été pris pour des animaux différents et décrits sous des noms parti- culiers. Mais il serait possible aussi que les formes transitoires de l'Alcyonelle décrites par M. Puspail se rencontrassent d'une manière permanente chez d'autres Polypes, et par conséquent, on ne peut encore rayer des catalogues zoologiques la longue suite d'espèces mentioruiées ci-dessus.] E. ESPÈCE. 1. Alcyonelle des étangs. Jlcyonella stagnarum. Alci/onium fluvialile. Brujj. Dict. p. 24. n° 10. * Lamouroux. Hist. des polypiers flex. p. 354. * Alct/onella slagnarum. Lamouroux. Expos, méth. des Polyp. 71 et Encycl. mélliod.dc Zooph. p. 38. * Sclivveigger. Haiidbuch der Naturjjeschiclite. p. ^23. * AtcyoneUa fluviatilis. Raspail. Mém. de la soc. d'iiist. nat. de Paris, t. 4- p. 75. pi. 12 a i5. * Blain ville. Manuel d'aclinologie. p. 491. pi. 85. fig. 8. Habile dans les étangs et dans les eaux de fontaine , aux environs de Paris, PREBIIERE SECTION. POLYPIERS VAGINIFORMES. Polypier d'tme seule substance, à tiges grêles, fistuleuses , membraneuses ou cornées, flexibles, phytoïdes ; contenant les Polypes dans leur intérieur. La section des polypiers vaginiformes est très-na- turelle ; elle peut être considérée comme une grande et belle famille de Polypes que l'on ne saurait écar- ter les uns des autres. Les polypiers dont il s'agit offrent, en général, des productions allongées, grêles, cauliformes, flexibles, transparentes, rarement simples, le plus souvent ramifiées très-finement, et qui représentent des plantes très-délicates. Ces productions sont fis- tuleuses, ainsi que leurs rameaux, inorganiques, d'une substance presque toujours cornée, et con- tiennent les Polypes ou le corps commun auquel les Polypes se réunissent par leur partie postérieure; mais la partie antérieure de chaque Polype rentre et sort, soit par l'extrémité ouverte des tiges et des rameaux du polypier, soit par des ouvertures laté- rales qui présentent comme autant de cellules par- ticulières. Ces ouvertures latérales sont, le plus souvent, saillantes au-dehors, et imitent de petits calices, plus ou moins en saillie, le long des liges et des rameaux de ces polypiers. Ces mêmes polypiers ne sont plus grêles et plus délicats que les polypiers glomérulés, que parce qu'ils ne sont point ramassés, et que leurs parties ne sont point resserrées en paquet dense ; mais ils sont plus animalisés dans leur substance, puis- que cette substance est évidemment cornée dans la plupart, tandis que celle des polypiers glomérulés ne l'est nullement. Les Polypes contenus dans les polypiers vagini- formes communiquant les uns aux autres par leur partie postérieure, donnent probablement lieu à l'existence d'un corps commun, vivant, très-frêle, et dont la vie est indépendante de celle des indi- vidus qu'elle anime. On est, en effet, autorisé à croire que les tubes de ces polypiers sont remplis par un corps gélatineux (1), vivant, plus durable que les individus qu'il produit, périssant peu à peu par une extrémité, et s'accroissant en même temps par l'autre. Or, c'est à ce corps commun que chaque Polype est adhérent par son extrémité postérieure. A mesure que les Polypes qui adhèrent se multi- plient par des gemmations qui ne se séparent point, le corps commun s'oblitère et se dessèche progres- sivement dans sa partie iid'érieure; mais il continue de vivre dans le reste de son étendue, s'accroissant même dans sa partie supérieure, en développant sans cesse de nouveaux individus. Ainsi, nourris- sant tous les Polypes et en produisant continuelle- ment de nouveaux, ce corps vivant et médullaire accroît ou agrandit successivement le polypier, (i) Il existe effectivement dans l'intérieur du tube un paren- cliyme vivant dont le centre est occupe par un canal qui com- munique avec la bouche de ces Polypes et qui est le siège de courants plus ou moins rapides. POLYPIERS V/VGINIFORMES. 193 multiplie ses ramifications, et produit périodique- ment, outre les gemmes isolés non séparables, ces bourses ou vessies particulières qui en contiennent d'autres, et qui, en se détachant et tombant sur les corps voisins, vont multiplier le polypier. Il résulte de cet ordre de choses, qu'à mesure que le polypier vieillit par la continuité de nou- velles générations de Polypes qui s'y succèdent, les tiges de certains d'entre eux se remplissent d'abord inférieurement de matière cornée, et ensuite s'é- paississent presque entièrement, deviennent comme frutiqueuses, plus roides et plus dures ; mais leurs sommités et surtout leurs ramifications restent fis- tuleuses. J'ai dit que le corps commun des Polypes de ces polypiers produisait successivement deux sortes de gemmes : les uns non séparables, et qui multiplient les Polypes du même polypier; les autres qui doivent s'en séparer et donner lieu à d'autres polypiers de la même espèce. Ces derniers naissent ordinairement ramassés plusieurs ensemble, comme en paquet ou en petite grappe, et sont renfermés dans des bourses ou vessies particulières que l'on observe en certain temps sur les tiges, les rameaux ou dans les aisselles de ces polypiers. Ces bourses gemmifères se déta- chent et tombent au temps de leur perfectionnement complet, et donnent lieu à de nouveaux polypiers fixés sur les corps marins du voisinage, à mesure que les Polypes se développent et se multiplient. [Pour rendre cette famille parfaitement naturelle, il suffirait d'en retirer un petit nombre de genres sur l'organisation de plusieurs desquels on n'est pas fixé, mais que l'on sait n'avoir que peu de rapports avec la plupart des Polypes dont il est ici question; ainsi réformée elle correspondrait à peu près à la famille des polypiers membraneux, phytoïdes ou Sertulariées, de M. de Blainville, et prendrait place dans l'ordre naturel des Sertclariens. {f^oy. p. 186.) L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celle des Hydres et des Corines, dont ils ne paraissent guère différer que par l'existence d'une gaine de consistance cornée, formée par une membrane tégumentaire vivante, mais plus ou moins durcie. Ils se composent essentiellement d'une cavité tubiforme dont la tunique interne, d'une texture molle etdélicatc, se termine antérieurement par une espèce de trompe protractile percée par l'ouverture buccale et entourée d'un cercle de tentacules garnis de petits cils très-courts, épars et non vibratiles; la tunique externe, ordinairement de consistance semi- cornée et articulée, s'élargit en général à son extré- mité antérieure, pour former une sorte de cellule dans laquelle se retire la portion terminale et con- tractile du Polype. La disposition des tentacules dont nous venons de parler varie un peu suivant les genres, et leur nombre varie avec l'âge. La bouche communique avec la cavité tubulaire qui occupe l'axe de la portion mobile du Polype, et qui règne aussi dans toute la longueur de l'espèce de pédon- cule formée par la portion immobile et tubiforme de son corps. Cette cavité est le siège de courants irréguliers, et se continue dans les branches laté- rales formées par le développement de nouveaux Polypes sur la tige mère. La famille des Sertulariées ainsi circonscrite comprendrait les genres Sertulaire, Campanulaire, Plumulaire, Antennulaire, etc. Les Cornulaires, que Lamarck place dans cette division appartiennent à la famille des Alcyoniens, et il en est probablement de même des Tubulaires; les Cellaires, les Angui- naires, et probablement les Sérialaires et les Plu- matelles sont des Bryozoaires ; et quant aux Acéta- bules, aux Dichotomaires, etc., ils nous paraissent devoir être exclus de la classe des Polypes.] E. Comme les polypiers vagini formes, d'abord très- frêles et presque membraneux dans les premiers genres, deviennent ensuite cornés dans les suivants, et bientôt après acquièrent un enduit calcaire qui augmente leur consistance et les rend un peu fragiles, ces considérations nous autorisent à les ranger et les diviser de la manière suivante. DIVISION DES POLYPIERS VAGINIFORMES. * Polypiers nus, non vernissés ni encroûtés à l'ex- térieur. [1] Cellules terminales. Plumatelle. Tubulaire. Cornulaire. Campanulaire. [2] Cellules latérales. Sertulaire. Antennulaire. Plumulaire. Sérialaire. ** Polypiers vernissés ou légèrement encroûtés à l'extérieur. Tulipaire. Cellaire. Anguinaire. Dichotomaire. Tibiane. Acétabule. Polyphyse. 194 HISTOIRE DES POLYPES. PLCHATCLiE. (Plumatella.) Polypier fixé par sa base, grêle, tubuleux, rameux, submembraneux, ayant les extrémités des tiges et des rameaux terminées chacune par un Polype. Polypes à bouche rétractile, munie de tentacules ciliés, disposés sur un seul rang, et dépourvus de bourrelet à leur origine. Polyparium hasî afjlxum, gracile, tuhulosum, ramosum, submembranaceum, caulium ramulo- rutnque ex apicibus singularibus poljimm exserens. Polypi ore retractili , tentaculis ciliatisuniseriatis et annula destilutis. Obskrvattons. — Depuis Roësel et Schœffer, qui ont observé et lait connaître des Tubulaires d'eau douce, M. Faucher a observé avec beaucoup de dé- tails, dans les eaux du Rhône et dans quelques eaux stagnantes et douces, deux espèces de Tubulaires d'eau douce, dont une paraît nouvelle. 11 résulte de toutes les observations qui font con- naître ces Tubulaires d'eau douce, que ces Polypes doivent être distingués, comme genre, des Tubu- laires marines. Ces polypes paraissent très-voisins des Cristatelles par leurs tentacules, et ils le sont aussi des Alcyo- nelles, qui n'en diffèrent que parce que les tubes de chaque Polype sont agrégés et réunis en masse. En considérant le panache plumeux que forment les tentacules de ces Polypes, nous leur avons assigné le nom de Plumatelle pour désigner leur genre. Dans les Plumatelles, il n'y a point de bourrelet visdjie à l'origine des tentacules, et ces tentacules sont, en général, pourvus de cils, soit verticillés, soit disposés en plume ; caractères que n'offrent point les Polypes des Tubulaires. D'ailleurs, les Pluma- telles peuvent rentrer dans leur tube, et y retirer entièrement leurs tentacules: faculté que n'ont point les Tubulaires. (Voyez \& Bulletin des sciences, n"81, p. 157.) Les gemmes reproductifs et ovilbrmes des Plu- matelles sont enveloppés chacun dans une membrane en forme de vessie, qui s'ouvre sans se déchirer. Ils naissent de l'intérieur, et sortent entre les tentacules par la bouche du Polype. Les tubes, plus ou moins rameux, qui constituent le polypier des Plumatelles, sont membraneux, frêles et très-délicats. [La science réclame de nouvelles observations sur ces Polypes; ainsi que nous l'avons déjà dit, M. Ras- pail les considère comme des Alcyonelles.] E. ESPÈCES. 1. Plumatelle à panache. Plumatella cristata. Pl. sl'irpe brevî, rtrmosâ, subpabnatâ; tentaculorum série campanulalâ, lunalâ. Polype à paiiaclic. Tronililoy. Tolyp. 3. pi. lo. f. 8-9. Tubularia replans. IJlimioiil). INaliir. p. 4'|0. n» i. • Vauclier. Bulletin de la Soc. pliilomalique. n° 8i . an xii. * Naùa replans. Laniouroux. Hist. ilcs Polypes flcx. p. 223, et Expos, niélhod. des Polyp. p. 16. pi. 68, fig. 3et4. * Delonchamps. Encyclop. Zonpli. p. 56î. * Plumatella cristata. Schweigger. Handbuch. p. 4»4' * Blainville. Dict. des scienc. nal. lom. 42. p. 12; et Ma- nuel, d'actin. p. 490. Se trouve dans l'eau des étangs. 2. Plumatelle campanulée. Plumatella campanulaia. PI. stirpe allernalim ramosâ ; tentaculorum série cam- panulalâ, lunalâ, cristata. Roësel. Ins. 3. p. 44?- ••■ 73- 75- Encycl. pi. 472- fig- 4- Tubularia campanulaia. Gmel. Syst. nat. VI. p. 3834. * Cuvier. Rcg. anim. 1" éd. t. 4- P- 72, et 2« éd. t. 3. P- 299- * JVaâacaOT;t7a«u/a?a.Lamouroux. Hist. des Polyp. p. 224» * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 562. * Plumatella campanulaia. Schweig. op. cit. p. 424- * Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42. p- 12 ; et Manuel d'actin. p. 490. pi. 85. fijj. 6. Se trouve dans les eaux douces et stagnantes, fixée sous la lenticule. Elle est très-voisine de la précédente par ses rapports. 5. Plumatelle rampante. Plumatella repens. PI. stirpe ramosâ , filiformï , repente ; tentaculis subfas- ciculatis, verticillato cilialis ; yemmarum vesiculis elongatis. Tubularia repens. Gmel. Syst. nat. VI. p. 3835. Schœff. Armop. 1754- t. i. f. i. 2. Vaucher. Bullet. des se. an xii. 3. pi. XIX. f. 1.5. * Plumatella repens. Bosc. Vers. t. 3. p. 80. * Cuvier. Règne animal. 2= éd. t. 3. p. 299. * Nafsa repens. Lamouroux. Polyp. flex. p. 228 et Expo?. mélliod. des Polyp. p. i6.pl. 68. fig. 2. * Delonchamps. Encyclop. p. 56i. "Plumatella replans. Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42. p. 12; et Man. d'actin. p. 490. * Fleming. British animais, p. 552. Se trouve dans les eaux douces, sous les feuilles du né- nuphar. 4. Plumatelle lucifuge. Plumatella lucîfuga. PL stirpe ramosâ, filiformi repente; tentaculis subfas- ciculalis, verticillalo-cilialis , aquam agilanlibus ; gemmarum vesiculis suborbiculatis complanalis. Tubularia lucifuga. Vauch. Bullet. des se. 3. pi. 19. f. 6. 10. * Cuvier, Rég. anim. i>« éd. t. 4> P- 72, et 2« éd. t. 3. p. 299. * JSafsa lucifuga. Lamouroux. Polypes flex. p. 324. pi. 6. fig. 5. * Delonchamps. Encyclop. p. 562. * Plumatella lucifuga. Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42- P- 12; et Manuel, d'actin. p. 490. Se trouve dans les eaux douces, sous les pierres. TDBDI.AIRE. (Tuliulaiia.) Polypier fixé par sa base, grêle , tubuleux , simple ou rameux , corné; ayant les extrémités des tiges et des rameaux terminées chacune par un Polype. Polype à bouche munie de deux rangs de tenta- cules nus , non rétraclilcs , et pourvus d'un bour- relet à leur origine. TUBULAIÎIE. 19^ Polfparinm basi affixwn , gracile, hibxdosum , corneum , simpléx vel ramosum, caulimn ramulo- rtimque apicibus smgularibus polypiirn exserens. Polypi ore tentaculis nuclis, biseriatis, non retrac- tilibus , subtils annulo inslructis. Observations. — Les Ttibulaires sont des Polypes marins, très-voisins, par leurs rapports, des IMu- matelles, mais qui en sont bien disliricls, et qui forment cvidenimetit le passage des Plumatel/es aux Serlulaires. Leur polypier , constamment fixé par sa base , consiste en tubes grêles , simples ou rameux, cornés, flexibles , lisses , réunis plusieurs ensemble, et dont rexlréniité supérieure de chaque tige et de chaque rameau se termine par un Polype. Ce poly- pier diffère de celui dos Serlulaires en ce qu'il n'est point denté sur les côtés par des cellules saillantes et caliciformes. Ainsi, les Polypes des J'î<&?«/aiVe.s sont constam- ment terminaux, et ils se distinguent de ceux des Plumatelles en ce que leurs tentacules, nus et dis- posés sur deux rangs , ne peuvent point rentrer en- tièrement dans le tube ou fourreau du Polype, et qu'ils ont à leur origine une espèce de collet. Les tentacules des Tubulaires sont ordinairement nombreux et l'on remarque que ceux du rang ex- térieur ou inférieur sont ouverts et rayonnarils, tan dis que ceux du rang intérieur ou supérieur sont relevés en faisceau , et représentent en quelque sorte le pistil d'une fleur. Les gemmes reproductifs et oviformes des Tubu- laires sont enveloppés chacun dans une membrane en forme de vessie , naissent de l'intérieur, et sortent entre les tentacules inférieurs et le tuhe. On prétend que les Polypes des Tubulaires sont peu contractiles. 11 se peut que l'inlensilé de leur irritabilité soit dans un degré inférieur à celui des autres Polypes; mais ils sont irritables ou ont des parties irritables, sans quoi ces êtres ne seraient point des animaux. 11 ne peut y avoir d'exception à cet égard. [D'après quelques observations récentes faites par M. Lister, il paraîtrait probable que la structure intérieure de ces Polypes se rapproche beaucoup de celle des Cornulaires, des Lobulaires, etc.; ce na- turaliste a en effet aperçu dans la cavité abdominale tubiforme de la Tubularia indivisa , des stries lon- gitudinales qui semblent être analogues aux replis ovifères des Alcyoniens, parties qui n'existent pas chez les Polypes de la famille des Serlulariées. M. Ehrenberg divisece petit groupe en deux genres: le premier , auquel il conserve le nom de Tubularia , comprend les espèces à tubes simples; le second, qu'il nomme Eudenclrium, se compose des espèces rameuses.] E. ESPÈCES. 1. Tubulaire chalumeau. Tubularia indivisa. T. tubulis aggregalis , simplicibus , sursùin leviler dila- lalis, èasi attenuatis implexis. Ellis. Corail, p. 3i. t. i6. fîg, C. et Act. an0l. 48. t. 17. fig.D. Tubularia indivisa. L\n. * Tubularia calamaris. Pallas. Elen. zoopli. p. 2. n" 38. * Tubularia indivisa. Lamouroiix. Polyp. flex. p. 280 ; et Expos. mé(h. des polyp. p. 17. * Deloncliamps, Encycl. zoopti. p. 757. * Fleming. British animais, p. 5i2. Tubulaire chalumeau. Blainv. Man. d'actin. p. 470; et Dict. des se. nat. t. 56. p. 28. * Tubularia indivisa. Lister. Trans. philos. 1884. p. 366. tal). 8. fig. I. * Tubularia calamaris. Ehrenberjj. Mém. sur les Poly- pes delà mer Rouçe. p. 71. Se trouve dans l'Océan européen et dans la Méditerranée. t 1^ Tubulaire couronnée. Tubularia cor onata. T. sesqu'pollicaris rosea, tubulis erectis , simplicibus tortuosis 1/2 lin. crassa, proie fœconda racemosa, intus lœle rubra. Abildgaard. Muller. Zool. danica. vol. 4- P- aS. tab. j4i. Ebrenberfj. Mcm. sur les Polyp. de la mer Piouge. p. 71. Habite les mers du Nord. 2. Tubulaire trachée. Tubularia larynx. Sol. T. tubulis simplicibus aggregatis, hinc indè annuloso rugosis, infernè alteniiatis. Soland. et Ellis. Corail, p . 3 1 . Eilis. Corail, t. t&.fig. b. et Act. angl. 48. t. \T.fig. C. Tubularia muscofdes . Lin Esper. Tub. suppl. t. 4 et 4- ^. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 23o. * Fleming. Brit anim. p. 552. * Blainville. Man. d'actin. p. 470; et Dict. desscienc. nat. t. 56. p. 39. * Eudendrium bryoides. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 72. Se trouve dans TOcéan européen. Ses tubes sont vermi- formes. 3. Tubulaire rameuse. Tubularia ramosa. T. tubulis ratnosis, axillis ramulorum contorlis. Sol. Ellis. Corail, lab. ^G./ig. a. et tab. 17./?^. aJ. Soland. et Ellis, n" 3. Tub. ramosa. Lin. * Lamouroux. Poly. flex. p. 281. Ce naturaliste distingue delà T. ramosa, figurée par Ellis, pi. 17, l'espèce re- présentée par le nicme auteur pi. 16. //. pi. i3) , T. com- pressa (Esp. pi. 14 ), T.bullala (Esp. pi. i5), T. cla- thrata (Esper. pi. 16), T. Iriquetra (Esper. pi. 18), T. clavata (Esp. 22) , T. cochleœfbrmis {^\. 28), etc., sont des amas d'œufs de Mollusques. COBNVI.AIRE. (Cornularia.) Polypier fixé par sa base , corné ; à tiges simples, infundibuliformes, redressées, contenant chacune un Polype. Polypes solitaires, terminaux; à bouche munie de huit tentacules pinnés , disposés sur un seul rang. Polfparium hasi afflxum, corneum; surculis simplicibus, infundibuliformibus, erectiusculis, po- lypum nnicum singulis continentibus. Polypi solitarii, terminales; ore tenlaciilis octo dentato-pinnatis^ uniserîalibus. Observations. — Les polypes de ce genre ne peuvent être associés aux Tabulaires dont la bouche est environnée de tentacules nombreux, disposés sur deux rangs. La rangée unique et le petit nombre de leurs tentacules les rapprochent de ceux des Ser- lulaires et des genres avoisinants. Les Cornulaires ne sont pas probablement des l*olypes simples, car il parait que leurs jets com- muniquent ensemble, à leur base, par un tube ram- pant dont Cavolini représente une portion. Ces jets, dans l'espèce cormue, sont cornés , jau- nâtres , ridés transversalement et comme par an- neaux, et vont en s'élargissant insensiblement vers leur sommet, d'où sort le Polype qu'ils contiennent. [La structure des Cornulaires a la plus grande analogie avec celle des Lobulaires, et, dans une classification naturelle , il faudrait nécessairement les rapprocher. La bouche de ces Polypes commu- nique avec un canal vertical qui est ouvert à ses deux extrémités et qui est suspendu à la partie su- périeure de la cavité abdominale. Huit cloisons verticales s'étendent des parois de ce tube à celles de la cavité oii il est logé , et constituent ainsi huit canaux qui se rendent de cette dernière cavité dans les tentacules ; inférieurement ces cloisons se con- tinuent , sous la forme de replis membraneux, sur les parois de la cavité abdominale, et logent, dans leur épaisseur , huit corps filiformes et très flexueux qui naissent du tube alimentaire ; la portion cornée ou basilaire du Polype est traversée par un lacis vasculaire et doit principalement sa consistance à des spiculcs calcaires dont sa substance est hérissée ; c'est cette partie spongieuse qui se continue avec les prolongements radiciformes , et y donne nais- sance aux germes reproducteurs. ] E. 1. ESPECE. Cornulaire ridée. Cornularia rugosa. Tubularia cornucopiœ. Pallas El. zooph. p. 80 , n" 87. Cavol. Pol. mar. p. 260. t. 9. f. ii. 12. Esper. Suppl. tab. XXVH. f. 3. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 229. pi. 7. fig. 5. Très-mau- vaise fig. * Cornularia rugosa. Lamouroux. Exp. méth. des Polyp. p. 17. p. 78. fig. 4 ; et Encycl. Zooph. p. 219. * Cornularia cornucopiœ. Cuvier. Règne anim. 2^ éd. t. 3. p. 3oo. * Schweigger.Handbuch der naturgeschichte. p. 425. * Cornularia rugosa. Blainv. Man. d'actin. p. 499- pL 82. fig. 4 ; et Tubularia cornucopiœ. Ejusdemop. cit. p. 470' Se trouve dans la Méditerranée. -{• Le Polype décrit par M. Lesson , sous le nom de Zoanthe des Mollusques {Zoantha ihalassanthos. Less. Voy. de la Co- quille. Zooph. pi. 1. fig. 2), paraît devoir se placer dans le genre Cornulaire; la portion basilaire des Polypes est clavi- forme , striée longiludinalement, et fixée sur lUie tige com- mune grêle et rampante; enfin , la portion molle se termine par huit tentacules filiformes et pennés. * MM. Quoy etGaimard ont donné le nom de Cornulaires à plu- sieurs Polypes qui ne peuvent être rangés dans ce genre, et dont nous aurons occasion de parler en traitant des Polypes tubi- fères. E. CAMPANULAiRE. (Campanularia.) Polypier phytoïde, filiforme, sarmenteux, corné; à tiges fistuleuses, simples ou rameuses. Calyces campanules, dentés sur les bords, soute- nus par des pédoncules longs et tortillés. Polyparium phytoideum, fdi forme, sarmentosum, corneum; surculis tubulosis, simplicibusautrumosis. CAMPANULAIRES. 197 Calfces campanulati, margine dentati, peduncu- lis elongatis contortisque elevati. [Polypes de la famille des Sertulariens termines par une couronne simple de tentacules irrégulière- ment subciliés, entourant une bouche proboscidi- forme simple, et se retirant dans des cellules cam- panuliformes portées sur des pédoncules longs et grêles qui naissent directement d'une souche ram- pante ou d'une lige dressée dont ils ne diffèrent pas sensiblement, et dont ils semblent être de simples prolongements ou branches. E.] OBSERVATioivs. — Lcs Cavipanulaî l'BS oni?,d,ns doute de grands rapports avec les Serlularia de Linné ; ce qui fait qu'on les a confondues parmi les espèces rapportées en ce genre; mais elles s'en distinguent éminemment, n'ayant point leur lige ni ses rameaux dentés latéralement par des calices sessiles et en saillies. Les calices ou cellules des Campanulaîres sont, au contraire, soutenus par des pédoncules la- téraux, souvent assez longs, et tortillés, surtout vers leur base. Les calices de ces Polypiers sont, d'ailleurs, un peu grands, campanules, dentelés en leur bord, et polypifères. Enfin, on voit naîlre sur ces Polypiers des vési- cules gemmifères, axillaires, ovales-lubuleuses, plus ou moins tronquées à leur sommet. [Ce genre, établi à peu près à la même époque par Lamarck sous le nom de Campanulaire, et par La- mouroux sous le nom de Clytie, se lie d'une ma- nière intime avec les Sertulaires, dont ce dernier naturaliste a formé son genre Laomédéej chez tous, les cellules sont pédiceliées et la tige est ordinaire- ment rameuse; la longueur du pédicelle, compara- livemenlàcelle de la cellule, ne suffil pas toujours pour les distinguer; il en est de même de la nature rampante ou non volubile de la lige, et, dans l'état actuel des choses, la limite enlre ces deux groupes nous paraît un peu arbitraire, au point que nous ne pouvons trouver aucune raison suffisante pour éloi- gner des Campanulaircs certaines Laomédées de Lamouroux (le L. Lairii, par exemple); mais ce- pendant nous sommes loin de penser qu'il soit op- portun de réunir dans un seul genre tous ces Polypes, car ils offrent deux types d'organisation bien dis- tincts. Ce qui nous paraît caractériser surtout les Carapanulaires, esL la manière dont le pédicelle de leurs cellules s'unit à la tige commune; ces pédi- celles, ordinairement très-longs, se continuent sans interruption avec la tige qui les porte, et semblent en être de simples prolongements plutôt que des ap- pendices. Chez les Laomédées, au contraire, la tige commune présente, de dislance à distance, une es- pèce de large dentelure ou de tronçon de branche, de la surface supérieure de laquelle naît le pédon- cule de la cellule correspondante; ce pédoncule, PB lAHAKGK. T. I. grêle et en général (rês-court, parait comme im- planté sur la tige, et ne peut être considéré comme en étant un simple prolongement; enfin la tige, au lieu d'être tubulaire et simple ou annelée, comme chez les premiers, présente des traces plus ou moins distinctes d'une articulation au-dessus et au-dessous de l'origine de chaque pédoncule polypifère. Il est aussi à noter que les dentelures du bord de la cel- lule, indiquées par Lamarck comme caractéristi- ques, n'existent pas dans toutes les espèces. Les Polypes de ce genre ont la plus grande ana- logie avec ceux des Sertulaires; ils portent anté- rieurement unecouronnesimplede longs tentacules, irrégulièrement ciliés tout autour et en nombre variable ; au milieu de l'espèce d'entonnoir lisse qui supporte ces tentacules, se trouve une saillie consi- dérable, perforée à son sommet par la bouche; la forme de cette partie change beaucoup. En général, elle ressemble à une boule pédonculée, mais d'au- tres fois elle s'avance comme une trompe cylindri- que, ou s'évase en forme d'entonnoir sans jamais être garni d'appendices lentaculiformes. Le corps du Polype s'élargit un peu vers le fond de la cellule qui le loge et y adhère, mais se continue au-delà dans l'axedeson pédoncule et dans la lige commune où il se confond avec la portion analogue des autres Polypes du même Polypier. Celte porlion inférieure du Polype est creusée dans toute sa longueur d'un canal central dans lequel se voit une liqueur en mouvement, et ce canal communique supérieure- ment avec l'eslomac (ou cavité postbuccale) de l'animal ; maisil paraîtrait cependant que l'ouverture par laquelle cette communication s'établit est ordi- nairement contractée, car, en général, le liquide qui monte et descend alternalivemenl dans la tige, s'arrête au-dessous de la cellule terminale. E.] ESPÈCES. 1. Campanulaire verticillée. Campamilari'a verli- cillata. C. stlrpe alterna ramosâ ; ramis summ'italibusque pedun- culif'eris ipedimculis verlicillatis cet/ulâ unicâ {' den- ticulatâ) terminatis ; (* ovariis ovalis). Ellis. Corail, p. ?.3. lab. i3. fig. a. A. Serlularia verticillata. Linn. * Clytia verticillata. Lamouroux Polyp. flex. 20a. Ency- clop. Zooph. p. 201. * Laomedea verticillata. Blainville. Man. d'actin. p. 475. pi. 84. %. 3. Habite dans l'Océan européen. 2. Campanulaire grimpante. Campanularia volu- bilis. C. stlrpe volubtli siibramosâ ; pedunculis alternîs longis cellidâ unicâ {* denticulatâ) terminatis ; vesiculis ovalis subrugosis, 13 198 HISTOIRE DES POLYPES. Ellls. Corail, tab. 14. f. 21. a. A. Soland. et Ellis, tab.4. fig. e, f, E. F. Sertular'ia volubilis. Lin. * Esper. Zooph. Sert. pi. 3o. * Serlttlaria iiniflora. Pallas Elen. Zoopli. p. ii5. * Clijthia volubilis. Lamouroiix Pol. flex. p. ao2. Expos. méthoJ. (les Polyp. p. i3. pi. 4. fig. e, f. E. F, et En- cyclop. Zooph. p. 2o3. * Campanularia volubilis. Schweijjger. op. cit. p. 425. * Blainv. Man. d'actinol, p. 472. pi- 84- fiff- 2. Habite dans l'Océan, autour des fucus, etc. 5. Campanulaire oblique. Campanularia syringa. C. slirpe volubili ; pedunculis alternis brevibus, cellulâ oblongâ et oblique truncalâ terminatis. Ellis. Corail, t. 14. /7^. b. B. Sertularia syringa. Lin. * Clythia «/rin^a.LamourouxPolyp.flex.p.soa; Encycl. p. 202. * Campanularia syringa. Blainv. op. cit. p. 472. Habite dans TOcéan européen. 4. Campanulaire dichotome. Campanularia dicho- toma. C. stirpe fdiformi longâ (simplid) , ramosâ, subdicho- tomâ ; pedunculis annulosis, calyce campanulato ierminatis; vesiculis obovatis axillaribus. Ellis. Corail, p. 37. t- 12. n» 18. fig. a, c. A, C. ("et pl.38./î,7. A,B, C.) Sertularia dichotoma. Lin. * Madrepora planlœformis ; Lœfling. Mém. de l'Acad. de Stockholm. 1752. pi. 3. fig. 5. 10. * Sertularia longissima. Pallas. Elenchus Zoophytorum. p. 119. * Boddardt Lyst. der Plant-dieren. pi. 5. fig. 2. * Sertularia geniculata. Muller. Zool, danica. t. 3. p. 61. pi. 117. fig. I. 4. * Laomedea dicholoma. Lamouroux Polyp. flex. p- 207. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 482. * Blainville. Manuel d'actinol. p. 3^4. * Campanularia dichotoma. Lister. Transactions of the Philosoph. Society, 1834- tab. IX, et X. * Meyen. Nov. act, Acad. naturœ curiosorum. V. 17. sup. p. 193. tab. XXX. * Monopyxis geniculata. Ehrenberg. Méra. sur les Polyp. delà mer Rouge, p. 73. Habite dans l'Occan scptenirional et la Méditerranée. * La Sertulaire , décrite et figurée sous le nom de iS". di- chotoma par Cavolini {Mém.per servira alla Slor. de' Polipi. marini. p. 194. tab. 7. fig. 5. 8) , et par M. Délie Chiaje {Animali senza vertèbre del regno di Napoli, t. ti.p. 126 et ili6. pi. 65 fîg. 7, 18, 19), me paraît être une espèce dislintle de la précédente ; elle y ressemble par le port, par la disposition de la tige et la forme des cellules polypifôres, mais les vésicules gemmifères, au lieu d'être allongées et asse2 semblables à une de nos bouteilles ordinaires qui serait renversée, sont beau- coup plus courtes , plus grosses, et ont presque la forme d'une boule largement tronquée au sommet. Cette es- pèce se trouve aussi sur les cotes de la Manche. E. f K. Campanulaire de Cavolini. Campanularia Ca- volinii. C, slirpe longiusculo sîmplici , flexuoso , ad ramos an- nuloso , ramosâ , subdichotomà ; pedunculis annulosis calyce campanulato terminatis / calycis margine inté- gra ; vesiculis axillaribus ovatis collo truncato ter- minatis. Sertularia geniculata. Cavolini. Polyp. mar. p. 2o5. tab. 8. fig. I. 4. Délie Cbiaje. op. cit. p. i43. pi 64- fig- 22. 24 et 28. Habite la baie de Napics et les côtes de la Provence. Cette espèce est très-voisine de la C. dichotome , dont elle se dislingue principalement par la forme des vésicules gem- mifères qui ressem])lent un peu à des vases antiques. t 6. Campanulaire de Fleming, Cam;?a/m/anaF/e- mingiî. C. stirpe crasso , ex plurinis tubulis facto, ad ramos subnodoso ; pedunculis annulosis brevibus calyce cam- paiiidalo terminatis ; calycis margine intégra: vesi- culis obovatis axillaribus. Sert, gelalinosa. Fleming. Edinb. philos. Journal, vol. 3. p. 84. et Philos, of zool. t. i. pi. -'>. fig- 3. Campanularia gelalinosa. Flem. Lrit. anim. p. 549- Habite les côtes d'Angleterre. M. Fleming pense que cette espèce est la même que le Sert, gelalinosa de Pallas; mais cela ne nous paraît pas probal)le, car il faudrait admettre que Pallas aurait pris les extrémités des ten- tacules pour des dentelures marginales de la cellule po- lypifère. t 7. Campanulaire gélatineuse. Campanularia ge- lalinosa. C. stirpe ex plurimis tubulis facto , ramosiss'imâ , ramis decomposilis divaricalis, sparsis ; calycialis campa- nulatis, margine eleganter crenati. Pallas. Elen. Zooph, p. 116. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 385i. n» 5i. Laomedea gelalinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 208. Delonch. Encycl. zoopli. p. 482. Habite les cèles de la Belgique. Espèce très-voisine de la C. dichotome, dont elle diffère cependant par sa tige composée et ses cellules dentelées. t 8. Campanulaire à grappes. Campanularia ra- cemosa. C. slirpe reclâ, iereti, ramosâ ; pedunculis cab/ciwn longisi calycibus campanulalis , margine dentato ; vesiculis racemosis, ramis subarcuatis. Sert, racemosa. Cavolini Polypi marini. p. 160. pi. 6. j fig.1.4. ! Lamouroux Polyp. flex. p. 196. Delonchamps Encycl. pi. 683. Blainv. Blanuel d'actinol. p. 480. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t, 4- P- '42. pi. 63. fig. 4 et 26. * Eudendrium racemosum. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 72. Habite la Méditerranée. Cette espèce et les deux précé- . dentés établissent le passage entre les Campanulaires et f les Laomédées. ■\ Campanulaire olivâtre. Campanularia olivacea. C. ramosâ; celluUs margine intégra, dessiccatione eroso s pedicellis prœlongis, unilis simplicibus, rare conlorlis, rai-è contraclis; ovariis acutis. Clylia oi'vacea, Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. i3. pi. 67. fig. I. et 2. et Encycl. mélh. Zooph. p. 202. Laomedea olivacea. Blainv. Manuel d'actinologie. p. 47^' Cette espèce est très-voisine de la C. verticillée , et pré- SERTUUIRES. 199 sente, comme elle, un caractère remarquable dans sa tige.complexe. Habite le banc de Terre-Neuve. f 8. Campanulaire urnigère. Campanularia urni- gera. C. caille flexuoso, stolonifero ; celluUs longe pedun- culatis, globosis, truncatis; ovariis ovoideis; ore mi- nuta, prœlongo, truncato. Clytia urnigera. Lamour. Polyp. flex. p. 2o3. pi. 5. fijj. 6. et Encycl. zooph. p. 202. Campanularia urnigera. Blainv. op. cit. p, 473. Habite sur les Hydropbytes de l'Australasie. f 9. Campanulaire ondulée. Campanularia undu- lata. C. ramosissima, slolonifera ; cellulis margine intégra, lange pedunculatis ; pediincuUs undulatis; ovariis ovato-lanceolatis. Clytia undulata. Lamour. Encycl. zooph. p. 202. Quoy etGaymard. Voy. de TUranie. pi. 94- fiff- 5. Voisine de l'espèce précédente. Habite les plantes marines du port Jackson. t 10. Campanulaire à grandes cellules. Campanu- laria macrocythara. C. replans, caule sîmpUci , cellulis niagnis campanula- tis, solitariis, raris, ore marginalo quadridenlato, peduncula lortili. Clytia macrocythara. Lamour. Encycl. Zooph. p. 202. Quoy et Gaymard. Voyajje de FUranie. pi. 98. fig. 4 et 5. Camp, macrocythara. Blainv. op. cit. p. 473. Habite sur le Zostera antarctica, sur les côtes de l'Austra- lasie. t 11. Campanulaire de Lair. Campanularia Lairii. C. cellulis sparsîs , divaricatis, longe pedunculatis, margine intégra. Laodicea Lairii. Lamour. Polyp. flex. p, 207; Expos. méth. des Polyp. p. 14. pi. 67. 65. 3. Delonch. Encycl. Zooph. p. 482. Habite les mers d'Australasie. ■f Ajoutez : * Tubularia cycloides. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Uranie. pi. 95. fig;. 6. 8; espèce très-voisine de la Campanulaire dichotome; mais qui, si la figure qu'on en a donnée est exacte , serait remarquable par l'ex- trême brièveté des tentacules de ses Polypes; * Campanularia major. Meyen. Nov. act. acad. na- turœ curiosorum. Vol. i6. Suppl. p. 196. pi. 82, fig. i. 4- Espèce qui se rapproche aussi de la C. dichotome, mais s'en distingue facilement par la grandeur des cellules et leur forme plus évasée, par la brièveté des pédoncu- les qui sont divisés, dans toute leur longueur, en un petit nombre d'aimeaux , et par l'absence de divisions annulaires sur la lige. Elle habite les côtes du Brésil; * Campanularia hrasiliensis . Ejusdem. op. cit. pi. 32. fig. 5 , qui ne paraît différer de la C. dichotome que par la forme des vésicules gemmifères et la brièveté des tentacules. [M. Meyen vient de fonder, sous le nom de Sai- CTJLARiA un genre de Serlulariées comprenant deux espèces nouvelles qui ont beaucoup de rapports avec les Campanulaircs à lige rampante, dont il ne fau- drait peut-être pas les distinguer; du reste ces Po- lypes sont remarquables par la grandeur et la forme de leurs vésicules gemmifères. ( Voy. le Silicxilaria rosea, Meyen, op. cit. pi. 5y, fig. 1-11; et le S. gra- cilis, M. op. cit. pi. 3a, fig. 12 et 13.) E.] SERTULAiRE, (Scrlularia.) Polypier phytoïdc, corné : à tiges grêles , fistu- leuses , simples ou rameuses, et garnies, ainsi que leurs rameaux, de cellules dentiformes, séparées et latérales. Cellules caliciformes, saillantes comme des dents, sessiles ou subpédiculées,et disposées sur deux rangs opposés, ou éparses. Vésicules gemmifères , plus grosses que les ca- lices. Polyparium phytoïdeum, corneum .* surculis gra- cîlibiis, hibulosis, simplicibusaut ramosis, ad latera dentatim celliiliferis. Cclluke calyciformes , dîstînctœ , dentatim pro- mimilœ , sessiles vel subpedicellatœ f bifariœ vel sparsœ. Vesiculœ gemmiferœ, calycibus majores. [ Polypes de la famille des Sertulariens, terminées par une couronne simple de tentacules irrégulière- ment subciliés , entourant une bouche proboscidi- forme, simple et se retirant dans des cellules plus ou moins évasées , non pédiculées et disposées sur deux rangs, sur le tronc ou les branches d'une tige commune, fistuleuse, grêle, simple ou rameuse. E.] Observations. — Les Sertulaires constituent un très-beau genre parmi les Polypiers flexibles, non pierreux. Ce genre est nombreux en espèces , mal- gré les réductions qu'il a été convenable de lui faire subir. Ces polypiers ressemblent, en général, à de pe- tites plantes fort jolies et très-délicates, qui seraient dépourvues de feuilles, ou dont les feuilles seraient extrèmcmentpetites, et dentiformes. Leur substance est d'une nature cornée; plongée dans le vinaigre, elle n'y offre aucune effervescence. Les tiges des Sertulaires, sont en général, trans- parentes , fisluleuscs , très-menues , et la plupart finement ramifiées à la manière des plantes. Elles paraissent dentées dans leur longueur, ou au moins dans celle de leurs rameaux, par les cellules sail- lantes, caliciformes, séparées et latérales dont elles sont garnies. Ces cellules sont petites, nombreuses, tantôt opposées les unes aux autres, et tanlôt alter- nes; elles sont disposées, soit sur deux rangs oppo- sés, soit d'une manière éparsc. Elles varient dans leur forme, selon les espèces, et de chacune d'elles 13» 200 HISTOIRE DES POLYPES. sort un Polype presque semblable à une Hydre. Outre les cellules en forme de dents dont les ti- ges et les rameaux des 5'e/7?//a(/-e5 sont garnis, on trouve encore , dans certaines saisons de l'année , sur les ramifications de ces Polypiers, des vésicules particulières qui servent à la multiplication de leurs Polypes. Ces vésicules contiennent des bourgeons qui paraissent disposés en petites grappes, et que l'on prend pour des œufs. On trouve les Serttilaires adhérentes aux rochers, aux coquilles, aux fucus et autres corps marins sur lesquels elles forment ordinairement des touffes d'une extrême flnesse, et souvent très-élégantes. [La conformation des polypes est essentiellement la même dans les Sertulaires et les Campanulaires; et sous le rapport du mode de groupement de ces animaux et de la disposition des cellules, il existe entre ces deux genres un passage presque insensible ; aussi les limites qu'on leur assigne sont-elles néces- sairement un peu arbitraires. Nous pensons qu'il fau- drait conserver le nom de Sertulaires seulement aux espèces dont les cellules sont sessiles et réunies dans une division intermédiaire entre ce genre et les Campanulaires, celles dont les cellules polypifères tiennent à leur lige commune par un court pédon- cule, ou du moins ne s'y implantent que par un prolongement étroit de leur base qui simule un pé- doncule; celte dernière division correspondrait à peu près au genre Laomédée de Lamouroux et il pourra en conserver le nom. Elle se distingue des Campanulaires non- seulement par la brièveté du pédoncule des cellules, mais par leur mode d'union avec la lige dont ils naissent; chez les Campanulai- res , ces pédoncules semblent être un simple pro- longement de cette lige, dont ils ne diffèrent pas sensiblement, tandis que chez les Laomédées ces parties sont bien distinctes , et le pédonèule semble s'être implanté sur une troncature latérale de la lige. Lamouroux a circonscrit encore davantage le genre Sertulaire, car il en sépare, sous le nom Dy- ivAMÈNE, les espèces dont les cellules sont disposées par paires régulièrement opposées, et il ne conserve le nom de Sertulaire qu'à celles dont les cellules sont alternes. La plupart des auteurs ont adopié cette clas- sificalion, mais il esl essentiel de noter que les ca- ractères d'xTprès lesquels on a fondé ces deux genres peuvent varier dans les diverses parlicsd'un même Polypier; il existe en effet plusieurs espèces dont certaines branches offrent la disposition propre aux dynamènes de Lamouroux, cl d'autres celles de ses Sertulaires proprement dites. E.] ESPÈCES. § Cellules suhpédicellées. (1) 1. Sertulaire antipate. 6'erfMto?va aw^2*/ja?/ies. iS". st'irpe dura, righlâ, rat7ioso-panicidalâ ; ramis p'in- natis ; pimiulis subcetaceis celluliferis ; celhilis pedi- cellatis. * Laomedea antipathes. Lamouroux. Polyp- flex.'p, 206. pi. 6. fig. i.a. B. " Delonchamps. Encyclop, Zooph. p. 48i. • Blainville. Manuel d'actinologie, p. 474- Mus. n°. Habile les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Aspect dendroïde , d'un gris noirâ- tre , et ressemblant presque à un antipate. Hauteur , douze à quinze centimètres. 2. Sertulaire lâche. Sertularîa taxa, S. alterne ramosa ; ramis simpUcibus ; cahjc'ibus alter- nls , remotis , tubulosïs truncalîs pedicellatis. Sertularia fruticosa. Esper. Suppl. (* Serlularia) tab. 34. * Laomedea Sauvagii. Lamouroux. Polyp. flex. p. 206. * Deloncbamps. Encyclop. Zooph. p. 48i- * Laomedea fruticosa. Blainv. op. cit. p. 474- Habite.... Ma collection. Ses tiges sont transparentes, jaunâtres , munies de rameaux alternes, simples, fili- formes. Hauteur, deux décimètres et plus. .}■ Ajoutez : * La Sertulaire rampante. Sertularia replans. [Laome- dea reptans. Lamouroux. Expos, mélhod. des Polyp. p. 14. pi. 67. fig. 4. — Delonchamps , Encyclop. p. 483 , Campanularia reptans, Blainville, op. cit. p. 473), dont la tige est rampante , très-grêle , et divisée par une ar- ticulation au-dessus de l'origine de chaque prolonge- ment latéral, donnant naissance aux pédoncules poly- pifères; ces prolongements ressemblent à un tronçon de cylindre très-court; les pédoncules qui en partent sont très-petits, coniques et composes d'un seul article; en- fin les capsules sont semi-elliptiques et à bords entiers. Cette espèce habite les côtes de l'Australasie. * La SERTULArRE ARTICULEE. Sert, arliculala [Laome- dea articulata, Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uranie, pi. 91. fig. 5), dont la tige subgéniculée porte à chaque coudure un petit pédoncule contourné, d'où naît une grande cellule allongée, presque cylindrique et termi- née par un bord entier. * Xa Sertulaire PROLIFÈRE. Sert, proliféra. {Campanula- ria proliféra. Meyen. op. cit. p. 198. pi. 33), dont la tige présente de chaque côté de grandes dentelures triangulaires, qui alternent entre elles sans laisser d'in- tervalle, et portent à leur bord supérieur un pédon- cule gros, cylindrique et articulé, terminé par une cel- lule campanuliforme; cette espèce, très-remarquable, habite les cotes du Chili. * C'est aussi à ce groupe que doivent se rapporter la Ser- tulaire (jèniculèe dont il sera question plus bas. (Voyez n" 19) Et plusieurs espèces nouvelles que je me propose de publier incessamment dans les Annales des sciences naturelles. (0 [Cette division correspond à peu près au genre laomeoei! [Laomedea) de Lamouroux, circonscrit, comme nous l'avons indiqué ci-dessus, et comprenant les Poli/pcs de la famille des Serlulariées terminées par une couronne simple de tentacules irréf/udèrement subciliés, entourant une bouche proboscidi- forme, simple, et rentrant dans des cellules campanidi formes portées sur des pédoncules très-courts, qui, à leur tour, s'insèrent sur des troncatures situées de chaque côté des branches ou du tronc d'une tige commune dressée, E.] SERTULAIRES. 201 §§ Cellules sessiles. (1) 5. Sertulaire pcctinée. Serhilarîa pectinala. S. pinnala/pinnulis crebris alternh filiform'ibus; dent'i- culh suboppositis tubulosîs arcualis ; vesiculis angu- lalis, apice quadridentatis. B. eadem; pinfiulis brevioribus. Sert, pinasler. Soland. et Ellis. p. 55. tab. 6. fig. b. B. * Bynamenapinaster. Lamour. Polyp. flex. p. 177; Expos. mélh. lies Polyp. p. 1 2. pi. 6. fig. b. B. et Encyclop. p. 288. *Blainv. op. cit. p. 483. Habite TOcéan des Grandes-Indes. Sonnerai. Ma collec- tion. Elle est d'un noir roiijjeàtre, à jets simples, large- ment pinnés et pectines. Hauteur, 12 centimètres. * Dans cette espèce, les cellules ne sont pas régulière- ment opposées partout ; sur les branches supérieures , elles sont presque alternes; de façon que des portions différentes du même polypier présentent les caractères des deux genres Sertulaire et Dynamène établis par Lamouroux, dans cette division des Sert, de Lamarck. 4. Sertulaire sapinette. Seriularia ahîetina. S. alternatim pinnala ; denticulis suboppositis , ovalo- tubidosis; vesiculis ovalibus. Seriularia abietina, Lin. Solan. et Eliis. p. 36. Ellis Corail, t. i. n" 2. fig. b. B. Esper. Suppl. 2 tab. i. * Pallas. Elen. Zooph. p. i33. * Lamour. Polyp. flex. p. 186. et Expos, mâth. des Polyp. p. 12. * Delonch. op. cit. p. 680. * Cuvier. Règ. anim. 2'' éd. t. 3. p. 3oi. * Schweigger. op. cit. p. 427. * Blainv. op. cit. p. 480. * Bi/namena abietina. Fleming. Brit. anim. p. 543. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Espèce très-con- nue, elle est souvent chargée de la Spir orbe-perle. 5. Sertulaire niillefeuille. Seriularia millefolium. S. surculis eleganler pînnatîs ; pinnulis brevibus disti- chis; denticulis subalternis tubulosis; vesiculis bicor- nibus. Mus. no. * Seriularia scandens ? Lamoiir. Poly. flex. p. 189, (i) Cette division se compose principalement des Sertulaires proprement dites et des Dynamènes de Lamouroux, et si l'on ne conserve pas ces groupes comme des genres, on pourra au moins se servir avec avantage des caractères que fournit la disposition alterne ou opposée des cellules pour établir, parmi les Sertulaires, des divisions propres à en faciliter les détermi- nations spécifiques. Les Sert, à cellules alternes sont la S. sapinette (n» 4) , la S. mille feuille (n^ 5), la S. polyzone (n° 7), la S. divergente (no 8), la S. cupressine (n° 10), la S. filleule (n» i.')) , la S. distante (n" 24) , la S. tridentée {n° 25) , la S. luisante (11° 26) , la S. arbrisseau (n" 27), la S. de Gay (n" 28), la S. de Gaudi- chaud (n" 29), la S. unilatérale (noSo), laS. deTcmpleton (n" 3i)- Les Sert, à cellules subalternes sont la S. pcctinée (n° 3i), la S. lycopode (n° 6), la S. argentée (n" 9). La Dynamène sertu- laroïde de Lamouroux (Polyp. flex. p. 299. et Encycl. p. 289.), devra probablement se rap|)Orter aussi à cette division. Les Sert, à cellules opposées sont : la S. operculée (n" 11) , la S. scie (n» 12), la S. rosacée (n" i3), la S. naine (n'' 14), la S. ciliée (n" 23) , la S. tubiforme (n° 33) , la S. Pélagique (n» 34) , la S. tamarisque (n" 35) , la S. divergente (n" 36) , la S. de Lamarck (n° 37), la S. tiu-binée (n" 38), la S. distique (n° 39) , la S. à courtes cellules (n° 40) , la S. d'Évans (n" 40 , et la S. oblique (a" 4^) » et les espèces suivantes. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 68i. * Blainville. op. cit. p. 481. Habite les mers Australes ou celles de la Nouvelle-Hollande. Pérou et Lesueur. Cette espèce semble être arbores- cente, ses jets nombreux étant disposés alternativement le long d'une tige roide et dure, qui paraît lui appartenir, et qui lui est étrangère. Ces mêmes jets sont élégamment pinnés, comme dans la Sert, fdicula de Solander, p. 57, et ressemblent à des rameaux latéraux et ouverts. 6. Sertulaire lycopode. Seriularia lycopodium. S. surculis numerosis filiformibus elongatis in piano pinnatis; pinnis ançjustis proliferis ; pinnulis creber- rimis brevibus; dentibus suboppositis; vesiculis ovatis bidentatis. * Seriularia elongata. Lamour. Polyp. flex. p. 189. pi. 5. fig. 3. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 681. * Blainv. op. cit. p. 4^1' Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou et Le- sueur. C'est une espèce très-remarqufible, et qui res- semble à certains Lycopodes par son aspect. Ses jets filiformes ressemblent à des plumes étroites, allongées, planes , prolifères vers leur sommet. Les calices denli- formes sont très-petits. Longueur, douze à quinze cen- timètres. * Cette espèce est très-remarquable aussi par la forme des vésicules gemmifères et les épines qui garnissent le bord et l'ouverture des cellules. De même que la Ser- tulaire pcctinée, elle établit le passage entre les Dyna- mènes et les Sertulaires de Lamouroux; car les cellules sont disposées par paires plutôt qu'alternes; celles d'un côté n'étant que de fort peu plus élevées que celles de l'autre côté. 7. Sertulaire polyzone. Seriularia polyzonias. (2) S. pumila, sparse ramosa ; ramis subflexuosis ; denti- culis alternis ovato-conicis; vesiculis ohovalis Irans- versè rugosis. Seriularia polijzonîas. Lin. Soland. et EU. p. 37. Ellis corail, t. 2. n» 3. fig. a. b. A. B. Esper. suppl. 2. tab. 6. ' Seriularia ericoides. Pallas. Elen. Zooph. p. 129. * Seriularia Polgzonias. Lamour. Polyp. flex. p. 190. (2) [On a confondu sous ce nom deux espèces de Sertulaires bien distinctes, figurées l'une et l'autre sur la même planche et sous le même numéro dans l'ouvrage d'ElIis sur les Coral- lines. Celle à laquelle nous croyons devoir conserver le nom de S.poti/zonias, est re[)rcsentée par cet auteur, fig. a. A, pi. 2, et fig. I , A , pi. 38, et par Cavolini (oj). cit. pi. 8, inj. 12 et i3) . La seconde espèce, que je désignerai sous le nom de Sertu- laire d'Eli.is , iS". EUisii (Ellis, op. cit. pi. 2, fig. B, 6), se distingue de la précédente par sa tige géniculée, ses cellules un peu ventrues, mais à peine rétrécies vers le bout, à large ouverture et à bords bien distinctement quadridenlés ; enfin par ses vésicules dont l'ouverture , au lieu d'avoir un bord en- tier, est quadridentée. La Seriularia pol;/zo}iias d'Esper (Scrtul., lab. 6) me paraît appartenir à la première de ces espèces à raison de la forme de ses cellules ; mais cependant les vésicules gemmifères sem- blent avoir l'ouverture dentelée , comme dans la seconde. Cet auteur y rapporte avec raison comme "synonyme le .S". Ericoides de Pallas ; mais ce])endant il figure plus loin (pi. xii), sous ce même nom et avec cette même citation, une autre es- pèce de Sertulaire qui a également les vésicules gemmifères , annelées , et qui , par la forme des cellules, se rapproche de la Seriularia EUisii. K.] 202 HISTOIRE DES POLYPES. * Deloiich. op. clf. p. 68i. * Fleming. Brit. anim. p. 542. * Blainv. op. cit. p. 48o. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Taille petite ou moyenne; rameaux alternes, rares; [cellules dentifor- mes, alternes, distantes. 8. Sertulaire divergente. Serliilaria divaricata. S. humilîs, fuscala, ramoso-dîvaricata ; cellulis cam- panulatis, alternis, remol'msculis. * Sertularia rigida? Lamour. Polyp. flex. p. 190. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 681. * Blainv. op. cit. p. 48i. Mus n". Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Elle forme un petit buisson lâche, d'un brun noirâtre, à ramifica- tions divergentes, rigidules. Hauteur, 3 centimètres. 9. Sertulaire argentée. Sertularia argentea. S. ramis composltîs elongalo-caitdatis; ramulis alternis conferlis panlculaiis ; deijticidis suhopposîtis appres- sis mucronatis ; vesiculis ovalibus. Sertularia argentea. Lin. Solaud. et Eli. p. 38, Eli. coral. t. 2. n° 4- Esper. suppl. 2 t. 27. ftg. tnala. * Lamouroux, Polyp. flex. p. 19a. * Delonchamps. op. cit. p. 682. * Cuvier. Règne animal. 2^ éd. t. 3. p. 3oi. * Blainville. op. cit. p. 480. * Di/namena argentea. Flem. Brit. anim. p. 544- Mus. n". Habite les mers d'Europe et d'Amérique. Ma collection. Elle se divise, dès sa base, en branches allongées, cau- diformes , atténuées en pointe à leur extrémité, et gar- nies latéralement de rameaux paniculés, serrés les uns contre les autres. Les cellules denliformes sont oblon- gues, presque opposées, brillantes, resserrées contre leurs rameaux, mucronées à leur angle extérieur. Lon- gueur, i8 à 20 centimètres. 10. Sertulaire cupressine. Sertularia cupressina. S. rain'is compositîs, elongalh; ramidis alternis divisis, denticidis suboppositis , oblique truncatis subdivari- catis ; vesiculis obovatis. Sertularia cupressina. Lin. Soland et Eli. p. 38. Ellis corail, t. 3. n" 5. fig. a. A. Esper. suppl. 2 t. 3. * Pallas. Elenc. Zooph. p. \!\\. * Lamour. Polyp. flex. p. 192. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 682. * Cuvier. Piègne anim. a» éd. t. 3. p. 3oi. * Blainv. op. cit. p. 480. * Bi/nainena cupressina. Flem. Brit. anim. p. 543. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Cette Sertulaire se distingue plus de la précédente par son aspect que par des caractères essentiels. Elle est moins grande. 11. Sertulaire operculée. Sertularia operculafa. S. capillacea, ramosïssima ; surctdis capillaribus prœ- (i) Si la figure donnée par Esper est exacte, elle me paraît devoir se ra|)|)orter à une espèce distincte de la Sertularia pumila d'Ellis et de Lamarck. Dans cette dernière , cliaque segment dn tige , portant une paire de cellules, est simple et sans articulations; enfin les vésicules gemmifères sont lisses , comme on peut le voir dans les figures d'Ellis et de M. Lister, longis alteme-ramosis ; dentkuUs oppositls atigulo mucronatis; vesiculis obovatis operculatis. Sertularia operculata. Lia. Soland. et EU. p. Sg. Ellis corail, t. 3. n" 6. Esper suppl. 2, t. 4- ~ * Sertularia usneoides. Pallas. op. cit. p, i32. * Bynamena operculata. Lamour. Polyp. flex. p- 176. Exp. méth. des Polyp. p. 12. et Encycl. Zooph. p. 288. * Cuvier. Règne anim. 2^ éd. t. 3. p. 3oi. * Fleming, op. cit. p. 544- * Blainville. op. cit. p. 483. pi. 83. fig. 5. Mus. n". Habite les mers d'Europe et d'Amérique. Ma collection. Espèce très-distincte et bien connue. Ses touffes capil- lacées et très-fines, sont fort amples. Longueur, a déci- mètres et plus. 12. Sertulaire scie. Sertularia serra. S. humilis, capillacea, subfastigiata ,- surculis capilla- ribus dichotomo-ramosis , acutè serratis : cellulis oppositis, mucronatis. * Dgnamena serra. Blainv. op. cit. p. 484- Habite l'Océan, sur l'Anatife lisse. Ma collection. Elle se rapproche de la Sertulaire naine, n» i4; mais elle est plus fine, à jets capillacés et dichotomes, et à cellules petites, très-aiguës. Hauteur, 4 centimètres. 13. Sertulaire rosacée. Sertularia rosacea. S. alterné ramosa ,- denticidis oppositis tubulosis trun- catis; vesiculis coronato-spinosis . Sertularia rosacea. Lin. Soland. et EU. p. Sg. Ellis. Act. angl. vol. 48. t. 23, f. 5. et Corail, t. 4- Sert.nigellastrum. Pall. Zooph. p. 129. Esper. Suppl. 2 t. 20. * Dynamena rosacea. Lamour. Polyp. flex. p. 178. et Encycl. p. 289. * Cuvier. Règn. anim. 2e éd. t. 3. p. 3oi. * Fleming, op. cit. p. 544- * Blainville. op. cit. p. 484- Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Ma collection. Elle est grêle, rameuse, et n'a que 6 ou 7 centimètres de longueur. 14. Sertulaire naine. Sertularia pmnila. S. surculis numerosis, tenellis, simplicibus et ramosis ; denliculis ojjposilis mucronatis recurvatis y vesiculis ovatis. Sertularia pumila. Lin. Soland et Eli. p. 4o- Ellis act. angl. vol. 4S. t. 23. f. 6 et vol. 5?. t. 19. f. n. et corail, t. 5. n» 8. fig. a. A. Esper. suppl. 2. t. 10. (i). * Dynamena jmmila. Lamouroux. Polyp. flex. p. 179. et Encycl. p. 290. * Cuvier. Règne anim. 2" éd. t. 3. p. 3oi. * Fleming, op. cit. p. 544- * Blainville. op. cit. p. 484- * Sertularia pumila. Lister. Trans. of the phil. soc. i834. tab. 8. fig. 3. Habile l'Océan européen , sur des fucus. Ma collection. et comme je m'en suis assuré par l'examen des échantillons conservés dans la collection de Lamarck, au Muséum d'Histoire naturelle. Dans la figure d'Espcr , il existe entre chaque seg- ment polypifère de la tige un petit anneau distinct; chaque segment est divisé inférieurement eu trois lobes, et les vésicules gemmilères sontaunelées. E. \ SERTULAIRES. 205 Ses jets sont nombreux, dclicats; les uns simples, les autres un peu rameux. Longfucur, 3 centimètres. 13. Sertulaire filleule. Serttilaria filicula. S. surculis flexuos'is, ramoso-plnnalîs ; p'inn'is ex angu- lis allernis; denticulis subalternis ovalo-aculis; vesî- culis obovalis, Serlularia filicula. Soland. et Eli. p. 57. tab. 6. fig. c. et C. I. * Lamour. Polyp. flex. p. 188. et Expos, méth, des Polyp. p. 12. pi. 6. flg. c. C. * Delonchamps. op. cit. p. 680. * Cuvier. Règn.anim. 2=éd. t. 3. p. 3oi. * Fleminjj. op. cit. p. 544- Habite sur les côtes d'Angleterre. Ma collection. Cette Sertulaire est frêle , délicate , à jets filiformes , fléchis en zigzag, pinnés, un peu rameux. Longueur, 4^6 centimètres. 16. Sertulaire halécine. Serlularia halecîna. S. ramoso-p'mnata, rigklula; ramulis allernis subulato- selaceis; denliculis allernis remotis tubulosis arlicu- lalis; vesîcuUs ovalibus. Sert, halecina. Lin. Soland. et Eli. p. 46. Ellis corail, t. 10. et act. angl. vol. 48. t. 17./?^ B. F. G. Esper. suppl. a. t. 21. * Halecium halecinum. Oken; Schweigger Handbuch der naturgeschiclile. p. 426. * Thoa halecina. Lamouroux. Polyp. flex. p. 2.1 1; Expos. méthod. p. 14. (i). * Dclonch. Encycl. zooph. p. 742. * Biainv. op. cit. p. 4H8. pi. 84. fig. 4. * Serl. halecina. Flem. Brit. anim. p. 543. Mus. n". Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est rameuse, pinnée, et a un peu de roideur dans ses liges et ses ra- meaux. Inférieurement, ses tiges sont composées de tubes réunis , entortillés et entremêlés. Longueur , 8 à 10 centimètres. 17. Sertulaire épineuse. Serlularia spinosa. S. surculis fil/fbrmibus elo7tgatis ramosis; ramis latera- (i) Le genre Thoée (T/ioa), établi par Lamouroux et adopté par M. de RIainville , se compose de Seriulariées qui ont beaucoup d'analogie avec cerlaines Campanulairos , mais tpii paraissent manquer de cellules pour loger les Polypes ; ceux-ci sont sail- lants à rextrémité des ramuscules analogues aux péili(;elles îles cellules des Campanulaires, et ne semblent pas pouvoir se reti- rer dans le dernier article de leur pédoucuTe, qui n'est pas plus grand ni plus évasé que les précédents. Mais il serait bien j)ossil)le que celte particulai-ilé aj)parcnle ne fût pas réelle , et que la cellule polypifère , petite et transparente, eût échappé à l'observation. La ilis|)0>ition des ovaires est la même (juechez les Sertulaires proprement dites et les Campanulaires. Voici, du reste, les caractères que Lamouroux assigne à ce genre : « Polypier phyllioïde, rameux; tige formée de tubes nom- « breux, entrelacés; cellules presque nulles; ovaires irrégu- « lièrement ovoïdes; polypes saillants. » Lamoiu'oux ra|iporle à cette division générique une seconde esjièce, sous le nom ThoaSnvignyi [Tuhularia ramea, Pallas; Eclen., p. 83 ; Thoa Saviyni/i ,■ Lamouroux, Polyp. (lex. pi. G, fig. 2, el Expos, métliod. pi- 67, fig. 5 et 6) ; mais, comme l'ob- serve avec raison M. de Blainville, ce Polype est trop impar- faitement connu , et les figures qu'on en a données sont trop mauvaises pour qu'il soit possible de se former une opinion arrêtée sur ses rapports naturels. C'est probablement ici que devra prendre place la Serlularia muricala (Ellis et Sol. Zooph. 69, pi. 7, fig. 3; Esper. Sert, pi. 3i. Laomedea muricala, Lamouroux; Expos, méihod. libus paniculatls , subflexuosis , ad apices spinulosis ; denliculis allernis obsolelis dislanlibus. Ser. spinosa. Lin. Soland. et Eli. p. 48. Ellis corail, t, XL n° 17. fig. b. B. C. D. Esper. suppl. 2. t. 28. * Sert, sericea. Pallas. Elench. Zooph. p. 114. * Laomedea spinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 208. * Delonch. op. cit. p. 4^2. * Biainv. op. cit. p. 474- * Sert, spinosa. Scliweiggcr. op. cit. p. 427. * f^alkeria spinosa. Fleming. Brit. anim. p. 55i (2). Habite les mers d'Europe. Ma collection. Celle-ci est frêle allongée, quelquefois volubile, à ramifications latérales courtes, divisées, paniculées, subépineuses. Longueur 18 centimètres.. 18. Sertulaire confervoïde. Serlularia confervœfor- mis. S. surculis gracilibus elongatis, alterne ramosis ; ramls divisis subpaniculalls selaceis ; denliculis obsolelis ; vesiculis ventricosis. Sert, conf'ervœformis. Esper. suppl. 2. t. 33. Habile l'Océan européen. Ma collection. Elle est assez fine, très-rameuse, à denticules rares. Longueur, 10 à 12 centimètres. 19. Sertulaire géniculée. Serlularia geniculata. S. pumila; surculis tenellis fiexuosis geniculalis; denli- culis allernis calycàformibus ; vesiculis axillaribus , ovatis, collo Iruncaio terminatis. Sert, geniculata. Lin. Soland. et Eli. p. 49. Ellis act. ang. vol. 48. t. 22. f. i et corail, t. 12. n° 19. b. B. * Pallas. Elench. Zooph. p. 117. * Laomedea geniculata. Lamour. Polyp. flex. p. 208. * Delonch. Encycl. zooph. p. 482. * Biainv. op. cil. p. 474- * Campanularia geniculata. Flcm. Drit. anim. p. 548. * Le nom de Sertulaire géniculée a été donné à plusieurs espèces distinctes de la famille des Seriulariées, aussi règne-t-il beaucoup de confusion dans la synonymie de ces Polypiers. L'espèce d'Ellis (pi. 11. n" 19. b. B.), à laquelle on doit conserver ce nom, me paraît apparte- nir au genre Laomédée; mais du reste, elle n'est qu'im- parfaitement connue ; car dans l'individu figuré par p. i4 , pi. 7 , fig. 3 et 4), qui semble établir un pa.ssage entre les Thoées et les Tubulaires. E. (2) M. Fleming a établi, sous le nom de Vai.kerie, p^alke~ ria, une nouvelle division générique pour recevoir celte espèce el quelques autres Poly|)es dont les cellules sont oviformes et fixées par une base étroite sur une lige mince, et dont les tentacules, au nombre île huit, sont régulièrement ciliées. Ce genre nous paraît devoir être adopté, en modifiant légèrement les caractères ({u'on y a assignés. Ces Polypes se rapprochent beaucoup des Sérialaires , laiit par leur forme générale que par leur organisation intérieure, aussi ne doivent-ils pas rester en- tiers ilaiis la famille des Sululariées. Le naturaliste que nous venons de citer range dans le genre Valkerie la Sertuluii'e épineuse , n° 17, qui se distingue par sa structure de la lige principale du Polypier, laquelle est com- posée de plusieurs tubes agglutines ; la Sertulaire ovif'ère {Grappe coralline Ellis , Coral. p. 43 , i)l. i5, fig. C. D. ; Sert, acinaria, Pallas, op. cit. , p. 1 a'j ; Sert, uva , Gmelin , p. 3854 ; Clijiia uva, Lamouroux, Polyp. flex. p. 2o3, et Eneyclop. p. 2o3 ; Valkeria uva , Fleming , op. cit. p. 5;ji) , dont la lige est simple et rampante et les ovaires ovalaires rétrécis supé- rieureinenl ; et la Serlularia cuscula (Ellis, pi. i4 , fig. C; Muller , Zool. danica, t. 3. j). 60. pi. 117, fig. i-3 ; F^alkeria cuscula, Fleming, Wern. mem. t. 4) p'- 'û, fig- 2), dont la lige donne naissance à des branches subvcrticellées, et dont les cellules sont en général disposées par paires opposées. E. 204 HISTOIRE DES POLYPES. Ellis, les cellules polypifères n'existaient pas ; on voit seulement la lige, les pédoncules des cellules, et les vésicules gentimifères. ] Habite les mers d'Europe. Ma collection. Ses jets, très- frêles, filiformes, la plupart simples, tantôt rampent sur les fucus, et tantôt y sont en saillie. 20. Sertulaire ridée. Serhdaria rugosa. S. mintma ; denticulis alternls subclaval'is transverse rugosis ; vesiculis ovalo-ventricosis, rugosïssimïs, trî- dentalis. Sert, rugosa. Lin. Soland. et EU. p. 52. Ellis corail, t. i5. n" iZ.fig.a, A, Esper. suppl. 2. t XI. * Pallas. Elench. Zooph. p. 126. * Clytia rugosa. Polyp. flex. p. 204. et Encycl. zooph. p. 203. * Sert, rugosa. Flem. Brit. anim. p. 542. * Campanularla rugosa. Blainv. op. cit. p. 473- * Cette espèce n'est que très-imparfaitement connue, mais doit probablement être rapportée au genre Laomédée ou Campanulaire. Les parties qu'Ellis considère comme les cellules polypifères, me paraissent être seulement des vésicules gemmifères dont le développement n'est pas terminé.] Habite les mers d'Europe. Ma collection. Les cellules en saillie sont un peu en fuseau ou presque en massue; les vésicules, plus renflées, semblent en provenir, 21. Sertulaire quadridenlée. Serlularia quadrîden- tata. S. mînlma, repens ; surculis simplicîbus artîculatîs , no~ dosis; denticulis qualernîs oppositis venlricosis ; arti- culis basi conlortis. Sert, quadridentata. Soland. et EU. p. Sy. t. 5./?^. g. G. Esper. suppl. 2. t. 32. * Pasylhea quadridentata (i). Lamour. Polyp. flex. p. i56. pi. 3. fig. 8 ; Expos, méth. des Polyp. p. 9. pi. 5. fig- u- et Encycl. p. i6. Habite la mer des Antilles. Les cellules sont placées entre deux appendices; l'inférieur forme un coude avec deux dénis opposées, placées dans l'angle de la courbure ; le supérieur est très-court. t 22. Plumulaire pélagique. P/i«WM/a;'îape/«^/ca. Pl. caule simplici; cellulis ovalis ; ore minulo ; ovartis ovatis, Icevibus. Aglaophenia pelagica. Lamour. Polyp. flex. p. 170, et Encycl. p. 18. Se trouve sur les feuilles du Fucus natans. Ressemble beaucoup à la Plumul. plume. t 23. Plumulaire de Gaymard. Plumularia Gay- mardi. Pl. pennata , articidata ; pinnulis forte articidalis ; cel- lulis brevibus campanulatis i ore lato; ovarits elon- gatis , lœvibus, acutis. Aglaophenia Gai/mardi. Lamour. Encycl. Zooph. p. j8. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Uranic, pl. gS, fig. 9 et 10. Se trouve sur les grandes Hydropliytes du cap de Bonne- Espérance. Les cellules oi;t une large ouverture ronde avec im appendice court et aigu à leur base. t 24. Plumulaire spécieuse. P/MWiw/ar/a s;)ec/o,îa. Pl. pinnata, rigida; pinnis subsecundis incurvis , cel- lulis campanulato-e/fusis , deniatis, stipulaceis. Sert, spectosâ. Pallas. Elen. Zooph. p. i52. Bosc. vers. t. 3. p. 94. Aglaophenia speciosa.hamowT. Polyp. flex. p. 170, et Encycl. p. 18. Plumul. speciosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habile les côtes de l'île Ceylan. t 2o. Plumulaire gélatineuse. Plumularia gelati' nosa. Pl. pinnulis approximatis , alternis; cellulis minuits înappendiculatis . Aglaophenia glutinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 171, et Encycl. p. 18. Plumul. gelatinosa. Blainv. op. cit. p. 478. Se trouve dans les mers des Indes, et de l'Australasie. t 26. Plumulaire délicate. Plumularia gracilis. Pl. simplex, pinnata; cellulis minulîssimis , distanti- bus , inappendiculalis. Aglaophenia gracilis. Lamour. Polyp. flex. p. 171, et Encycl. p. 18. Plumul. gracilis. Blainv. op. cit. p. 479- Se trouve dans l'Océan indien. 27. Plumulaire secondaire. Plumularia secundaria. Pl. minima , alla ; stirpe incurva; cellulis campanula- tis ; ovariis axillaribus. Sert, secundaria. Cavol. Polypi mar. p. 226. pl. 8. fîg. i5. et i6. Aglaophenia secundaria, Lamour. Polyp. flex. p. 291. et EncycF. p. 19. Plumul. secundaria. Blainv. op. cit. p. 477- Sert, secundaria. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t. 4. pl. 63. fig. 8, et 20. Habile les côtes de Naples. t 28. Plumulairehypnoïde. P/Mwm/orza/!/2?M0trfes. Pl. ramosa , ramis pinnatis ; pinnulis creberrimis ; cel- lulis campanulatis, deniatis , rostratis. Sert.hgpnoides. Pallas. Ellen. Zooph. p. i55. Aglaoph. hijpnoides. Lamour, Polyp. (Icx. p. 178 ; Ency- clop. p. 19. Plumul. hypnoides. Blainv. op. cit. p. 479- Se trouve sur les côles de l'île Ceylan. f 29. Plumulaire amalhioïde. Plumularia ama- thioides. Pl. caule ramosa ; cellulis simplicibus ovalo-elongatis, 3-6 agglomeratis , sed distinctis; ovariis pt/ri/br- mibus. Aglaophenia amalhioides. Lamour. Polyp. flex. p. 173. et Encycl. p. 20. Plumul. amalhioides. Blainv. op. oit, p. 478. Se trouve dans la baie de Cadix. M. Fleming a décrit, sous le nom de Plumularia bullata (Mém. de la Soc. Wernerienne de Londres, t. 5. pl. 9), une espèce nouvelle qui a élé trouvée par le capitaine Parry, dans le délroil de Hudson , cl qui est très-ren)ar!{. fig. b. B. * Pallas. Ellen. Zoopli. p. 12^. * Sert, lendinosa. Cavo\. Polypi mar. p. 229. pi. 9, fig. i. 2. * Amalhia lendigera. Lamour. Polyp. flex. p. iSg. Expos. mélhod. p. 10. et Encycl. mélh. Zooph. p. 43. * Serialaria lendigera. Schwcigger. Handbuch der na- turgeschiclite. p. 426. * Cuvier. Règne anim. 2= éd. t. 3. p. oot. * Fleming. Brit. anim. p. 547. * Sert, lendigera. Délie Cliiaje. Anim. senza vert, di Na- poli. t. 4. p. 146. pi, 63, fig. 6. et 16. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très- fine , très-rameuse , à ramifications presque capillacées. 2. Sérialaire cornue. Serialaria cornuta. S. ramosissima, articulata, subcrispa, ramis alter- nis ; ramulis secundis incurvis ; cellularum sertis dis- tinclis ; ultiinis cxlremitate bisetis, ' Amathia cornuta. Lamour. Polyp. flex. p. iSg. pi. 4. fig. 2. et Encycl. Zooph. p. 43. Mus. n". Habite l'Océan asiatique. Je la crois du voyage de MM. Lesueur et Péron. Elle est un peu plus forte et moins capillacce que la précédente , à extrémités cour- bées et comme frisées. 2 a. Sérialaire unilatérale. Serialaria unilatsra- lis. S. ramosissima ; ramis eleganter arcuatis ; conglomera- iionibus cellularum approximutis unilateralibus. Amathia unilateralis. Lamour. Polyp. flex. p. 160. Ex- pos, mélhod. des Polyp. p. 10. pi. 66. fig. i et 2. Encycl. méthod. Zooph. p. 43. Habite les côtes de la Méditerranée. M, de Blainville pense que celle espèce est une véritable Plumulaire (Manuel, p. 4;6). Mais Cette opinion nous parait tout à fait inadmissible. t 2 6. Sérialaire alterne. Serialaria allernata. S. ramosissima; conglomerationibus cellularum alter- natis , approximatissimis , ^ubcohœreniibus ; cellulis numerosis subœqualibus. Amathia allernata. Lamour. Polyp. flex. p. ï6o. Expos, mélh. des Polyp. p, 10. pL 65. fig. i8et 19. Encycl. p. 44. Habile la merdes Antilles. t 2 c. Sérialaire entassée. Serialaria acervata. S.pumila,parum ramosa, suhdichotoma ; ramis capil- laceis, tenuissimis ; cellulis subsejunctis , in massam distinctam distantemque congregatls. Amathia acervata. Lamour. Encycl. p. l^S. Sériai, acervata. Dlainv. op. cit. p. 476. Habite la mer du Japon. Les groupes de cellules , éloignés les uns des autres d'un millimètre au moins , sont com- posés de près de vingt cellules entassées sans ordre autour des tiges, et isolées dans la majeure partie de leur longueur. 2. d. Sérialaire chapelet. Serialaria precaforia, S. cespilosa , ramosissima; ramis elongalis, ramosîs, tenuissimis ; conglomerationibus cellularum ovalibus, dislinctis , precaloriis ; cellulis subsejunctis , aliquo- ties unilateralibus. Amathia precatoria. Lamour. Encycl. p. 45. Sériai, precatoria. Blainv. op. cit. p. 4/6. Trouvée sur les côtes de Bretagne. t 2 e, Sérialaire à demi contournée. Serialaria semi-convoluta. S. ramosa, capillaeea ; ramis sparsis ; conglomeratio- nibus cellularum longissimis , distinctis, convolulis vel semi-convolutis. Amathia semi-convoluta. Lamour. Encycl. Zooph. p. 44. Habile la lMé:lilerranée. Celte espèce établit le passage entre les deux divisions du genre Sérialaire ; les liges et les ramifications sout filiformes ou capillacées , et les 212 HISTOIRE DES POLYPES. groupes de cellules sont très-distincts quoique rappro- chés ; les cellules sont toutes de la même longueur. §§ Cellules cohérentes par masses continues, spirales. 5. Sérialaire convolute. Serialaria convolula. S. stirpe alternathn ramosâ ; ramis sîmplicibus fdifor- mibus ; cellidis cohœrentibus in spiram continuam , anguslam,ramo$involventem. * Amalhia spiralis. Lamour. Polyp. flex. p. i6i. pi. 4- fig. 2. Expos, métli. des Polyp. p. lo. pi. 65. fig. i6 et 17. et Encycl. p. 44- » Sériai, convotuta. Schweigger. op. cit. p. 426. * Sériai, spiralis. Dlainv. op. cit. p. 476. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- sueur. Ma collection. Sa tige, longue de quinze à dix- huit centimèlres, soutient des rameaux alternes, sim- ples , filiformes, entourés d'une spirale étroite et grimpante que forment les cellules cohérentes en série continue. 4. Sérialaire crépue. Serialaria crîsjm. S. stirpe ramoso-paniculatâ ; cellulis cohœrentibus in spiram plicalocrispam , subjïmbrialam. * Amalhia convolula. Lamour. Polyp. flex. p. 169, et Encycl. p. 44- * Sériai, convolula. Blainv. op. cit. p. 476. Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- sueur. Ma collection. Celle-ci est un peu moins grande que celle qui précède ; elle est rameuse, paniculée , et a sa spirale moins régulière , moins étroite , plissée , presque frangée, et quelquefois interrompue. Les Polypes dont MM. Quoy et Gaymard ont formé le genre Dédale, Dedalœa, ont beaucoup d'analogie avec les Sérialaires, ils naissent par groupes dis- tincts d'une tige rampante qui se ramifie et s'ana- stomose; chaque groupe se compose de deux rangées latérales de Polypes entassés les uns sur les autres; ces Polypes ont une enveloppe tégumentaire assez consistante, mais membraneuse et transparente, qui constitue une espèce de cellule ovilbrme fixée par sa base et livrant passage par son extrémité aux tentacules et à la portion antérieure du canal di- gestif, lequel se recourbe sur lui-même pour former une anse, et s'ouvre au bout par un anus distinct situé près de la base du prolongement tentaculifère. Ces Polypes sont, comme on le voit , des Bryozoai- res, et ils se rapprochent beaucoup des Yalkeries de M. Fleming. L'espèce qui a servi à l'établissement de ce genre a été désignée sous le nom de Dédale de Maurice, Dedalœa mauritiana,QaoY et Gaymard {Fofage de rUranie, t. 4, p. 290.Zooph. pi. 2(i, fig. 1 et 2; Blain- ville, Man. d'aclin. p. 495). Les naturalistes qui l'ont découvert en ayant déposé un nombre consi- dérable dans les collections du muséum , j'ai pu , grâce à l'obligeance de M. Valenciennes, en faire l'anatomie. §§ Polypiers vernissés ou légèrement encroûlés à l'extérieur. Ces Polypiers sont enduits d'un encroûtement ex- trêmement mince, le plus souvent luisant comme un vernis, et qui les rend en quelque sorte lapides- cents. Le peu d'épaisseur de leur encroûtement ne permet pas qu'il contienne seul les cellules des Po- lypes , comme cela arrive aux Polypiers cortici- fères. Certains d'entre eux sont même si singuliers , qu'ils n'offrent extérieurement aucune cellule appa- rente. Voici les principaux genres qui se rapportent à cette 2° division des polypiers vaginiformes. I TPiiPAiRE. (Liriozoa.) Polypier phytoïde, lapidescent; à tiges tubuleu- ses, articulées, adhérentes à un tube rampant. Cellules allongées, pédicellées, fasciculées trois à trois ; à faisceaux opposés, situé au sommet des ar- ticulations. Polyparium phytoïdeum, lapideum, caulibus tu- bîilosis , articulatis , lubo repente adhœrentibus. Cellulœ oblomjœ , pedicellatœ , fascictdalim ternce ; fasciculis ex apicibus articulorum. Observations. — Le Polypier singulier et assez élé- gant dont il s'agit ici ne peut appartenir au genre des Serlulaires, étant lapidescent, et ayant ses cellules fasciculées trois à trois; l'on ne saurait non plus le réunir convenablement à celui des Cellidaires, puis- que ses cellules ne sont ni adnées ou décurrentes par leur partie inférieure, ni incrustées à la surface des tiges. Il faut donc en former un genre particu- lier, comme l'a déjà fait M. Lamouroux , dans un mémoire qui n'est pas encore publié. [ On ne connaît pas les Polypes dont la gaine té- gumentaire a servi pour l'établissement de ce genre, mais d'après la forme des cellules nous sommes- porté à croire que ces animaux doivent se rapprocher des Sérialaires et des Cellaircs plutôt que des Sertu- lariées. E.] Voici la citation de la seule espèce connue qui appartienne à ce genre. ESPÈCE. 1. Tulipairedes Antilles. Liriozoa caribœa. T.lapidea, subdiaphana, arlicidis clavalis ; cellula- rum fasciculis oj>posilis , et terminalibus. CELLAIRE. 213 CellarialuUpîfera. So]anii.etE\\. n" i5.ta.h.5. fig. a. u4. * Pasylhea tulipif'era. Lamour. Polyp. flex. p. i55. pi. 3. fig. 7. Expos, mélh. des Polyp. p. 9. pi. 5. fig. a. A. • Tulipaire tulipifère. Blainv. Manuel, d'actinol. p. i85. pi. 83. fig. I. Habite l'océan des Antilles. GEttAiRE. (Cellai'ia.) Polypier phytoïde, à liges tubuleuses, rameuses, subarliculées, cornées, luisantes, lapidescentes. Cellules sériales, soit coneaténées, soit adnées ou incrustées à la surface du polypier. Vessies gemmifères nulles, ou constituées par des bulles qui se trouvent sur certaines espèces. Polyparium phytoîdeum ; surculis ramosîs , tu- bulosis, subarticulatis , corneis, nitidis, lapidescen- tibus. Cellulœ sériales , vel concatenatœ , vel adnatœ , plus viînusve incrustatœ ad superficîem polyparii. f^esiculœ gemniiferœ nuilœ , nisi bullœ quœ in nonnullis sj)ecîebus estant. Observations. — C'est avec raison que l'on a sé- paré les cellaires des sertulaires que Linné confon- dait dans le même genre. Ces jolis polypiers en sont éininemmentdistingués, non-seulement par leuras- pcct luisant ainsi que par l'enduit particulier qui les couvre , et qui, comme ferait un vernis, les fait paraître brillants et lapidescents; mais ils en difîè- roni en outre par leurs cellules non entièrement li- bres sur les cotés des tiges , comme celles des ser- tulaires. En effet, les cellules des ce//aires sont, tantôt incrustées et presque sans saillie à la surface des tiges et des rameaux, et tantôt adnées au polypier; elles sont décurrenles par leur base , quoique leur partie supérieure soit rejetée en dehors et plus ou moins saillante. Ces polypiers ressemblent à de petites plantes extrêmement déliées, à ramifications subarticulées, souvent très-fines. Ils présentent de petites touffes brillantes et fort jolies. On distingue aisément les cellaires des corallines, en ce que, dans celles-ci , les cellules des polypes ne s'aperçoivent point au simple aspect, tandis que celles des cellaires sont toujours perceptibles. On peut partager les cellaires en deux groupes , soit comme section d'un même genre, soit comme formant deux genres particuliers, en distinguant celles dont les cellules sont incrustées et presque sans saillie, de celles dont la partie supérieure des cellules est saillante au dehors. [Les polypes dont cette division générique se com- pose diffèrent beaucoup des sertulaires, des plumulai- res, etc., et sont très-voisins des flustres et des autres polypiers à réseaux. La cellule dans laquelle chacun de ces petits animaux est en quelque sorle logé, n'est pas une simple exsudation calcaire comparable à la coquille d'un mollusque , mais l'enveloppe tcgu- Dfi LAMARCK. T. I. mentaire du polype encroûté de carbonate de chaux et se continuant avec l'appareil digestif. Cet appa- reil se compose d'une première cavité , analogue jusqu'à un certain point au sac respiratoire des as cidies, dont l'ouverture extérieure est garnie d'una couronne simple de longs tentacules bordés latéra leraent d'une rangée de cils vibratiles; d'un tubo alimentaire qui communique avec le fond de cette cavité et présente bientôt un renQement stomacal; enfin, d'un intestin faisant suite à l'estomac, se re- courbant sur lui-même et se terminant par une ou- verture anale , distincte , située près de la surface externe de la première cavité dont il a déjà été question; on remarque aussi au bas de l'anse formée par l'intestin, un organe particulier qui pourrait bien être un ovaire destiné à produire des gemmes reproducteurs. Des faisceaux musculaires entourent aussi la portion antérieure du canal digestif et vont se fixer sur la face interne de l'enveloppe tégumen- taire, dans laquelle ils font rentrer par leur con- traction la partie tentaculifère de l'animal. Quant à la conformation de cette enveloppe ou cellule et au mode d'agrégation des polypes entre eux , on trouve dans cette division des différences très- grandes, et on s'en est servi pour subdiviser les cellaires de notre auteur en plusieurs genres dis- tincts. Dans la méthode de Lamouroux, le genre cellairc ne coa)prend que les espèces dont les cellules po- lypifères sont éparses sur toute la surface d'un po- lypier cartilagino-pierreux, cylindrique, articulé et rameux ; on y range les trois premières espèces dé- crites par Lamarck ; ce sont , de tous les animaux de celte famille , ceux qui se rapprochent le plus des flustres el des eschares. Les autres cellaires de Lamarck ont été répartis en plusieurs genres sur les limites desquels les auteurs ne s'accordent pas, et pour les classer d'une manière naturelle, il est nécessaire d'en faire l'ob- jet d'une étude approfondie. Nous nous proposons de publier sous peu, dans les Annales des sciences naturelles , les observations que nous aurons faites sur leur organisation et leurs affinités. E.] ESPÈCES. 1. Cellaire salicorne. Cellaria salicornîa. C. dichotoma, arlicidala; arlîculis cijlindricîs, cellu- lis rhombeis obtectis. Cellaria farcîminoides. Soland. et EU. p. a6. Tubularia fîslulosa. Lin. EUis. Corail, t. a3. Esper. Suppl. 2. t. 2. ' Cellaria salicornia. Pallas. Elen. Zooph. p. 6r. n" 21. * Boddaert. Lyst.der planl-dieren , etc. p. 76. pi. 3. fig. i. * Salicornaria salicornia. Cuv. Règ. anim. 1. éd. t. 4, p. 75. 14 214 HISTOIRE DES POLYPES. * SaUcornht dicholoma. Schweijjijcr. Ilandbuch der na- tiirgeschichte. p. 423. ' Cellaria salicornia. Lanioiir. Polyp. flex. p. 127. Expos. méthoJ. des Polyp. p. 5. et Encycl. Zooph. p. 178. * Farcimia/islu/osa. Flem. Brit. anim. p. 53:^. * Cellaria salicornia. Blainv.Man.d'act. p. 455.pl. 77.6^.1. * Savigny , Egypte. Polypes.pl. 6. fig. 7. Wus. n". Habite rocéan européen et la Méditerranée. Ma collec- tion. Espèce bien connue ; ses articulations sont un peu fusiformes. 2. Cellaire céréoïde. Cellaria cereoides, C. ramosa , articulala ; arliculis subcylindrlc'ts ; cellu- lis a])ice obliquati.i : siibprom'midîs. Cellaria cereoides. Soland. et Eli. p. 26. t. 5. fig. b. B. C. D. E. * Cellaria opuntioides. Pallas. Elin. Zooph. p. 61. * Sert, cereoides et iS". opuntioides. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3862 et 3863. * Cellaria cereoides. Lamour. Polyp. fles. p. 127. Expos. mcthod. des Polyp. p. 5. pi. 5. fig. 6. ttEncyc!. Zoopli. p. 178. * Délie Chiaje, Anim. seuza vcrlebredilNapoli. t. 3- p. 45. pi. 48. fig. 83. 85. * Blainv. op. cit. p. 455. pi. 75. fig. 7. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Barbarie. Ma collection. 'Suivant M. Délie Chiaje, le Polype de la Cellaire céréoïde est pourvu d'une couronne de douze tentacules, du centre de laquelle s'élève une trompe rétractile. Dans les autres espèces de ce genre , et même de cette famille , nous n'avons vu rien de semblable, et nous doutons de l'exactitude de l'observation. E. 3. Cellaire délicate. Cellaria fenella. C. dicholomo-ramosissima , diffusa, arliculata; arti- cuUs fiUformibus ; apicibits cellularum subpromimdis . Mus. n°. Habite.... les mers australes? du voya^je de MM. Pèron et Lesueur. Elle est frêle, délicate, très-fine , à ramifi- cations dichotomes, et tient à la précédente par ses rapports. 4. Cellaire filifcre. Cellaria filifera, C. ramosissima , dicholoma, flabellata; ramuUs subsca- bris , ad latera fîliferis ; cellulis minimis distichis imbricatis subprominulis. B. var. ramuUs depressis , nudiuscuUs. (1) Le genre Canda de Lamouroux se compose de Cellarices dont les cellules, non saillantes, réunies et alternes, sont pla- cées sur une seule face de rameaux réunis par de petites fibres Jaléraltset horizontales, et formant par leur ensemble un Po- lypier frondcsccnt, flabelliforme , dichotonic. Cette division a été adoptée ])ar M. de lilainvillc , qui a eu l'occasion d'observer l'individu décrit par Lamouroux et conservé dans le musée de Caen ; mais cet éeliaiiliilon était probablement altéré par la dessiccation, car ni l'un ni l'autre de ces naturalisais n'indi- quent la conformation de l'ouverture des cellules; on ignore également la disjjosilion des vésicules geinmifères; du reste les Canda sont évidemment très-voisins des Acamarchis. E. (2) Les caractères assignés par Lamouroux à son genre Ca- BEBKK, Caberea, senties suivants : « Polyi)ier frondescent cylin- drique ou peu comprimé; cellides sur une seule face , face opposée sillonnée; sillon longitudinal droit et penné. » M. de Blainville, qui a examiné les espèces décrites par cet auteur, assure que ce sillon n'est qu'une disposition de ces tubes radi- ciformes, mais (|ue ces petits Polypes sont remarquables par la manière dont les cellules sont empilées obliquement sur une * Canda arachnoïdes. Lamour. Polyp. flex. p. i32. pi. a. fig. 6. Expos, méth. des Polyp. p. 5. pi. 64. fig. 19. aa. et Encycl. p. 164. (i) * Blainv. Man. d'act. p. 457. pi. 79. fig- 2. Mus. n". Habite l'océan asiatique austral. Pèron et Lesueur. "Mz. collection. Ses jets, très-divisés et flabelliformes, n'ont que 3 centimètres de longueur. La variété B. n'est pres- que point filifère. 5. Cellaire barbue. Cellaria barbata. C. dichotoma , erecla , setis articulatis barbata ; ra- muUs terelibus subsquarrosis ; cellulis subprominulis unisetîs. * Caberea dichotoma ? Lamour. Expos, méthod. des Polyp. pi. 64. fig. 17, 18, et Encyclop. p. i63. (s) * Blainv. op. cit. p. 457. pi- 77. fig. 4- Mus. n». Habite l'océan asiatique? du voyage de MM. Pèron et Lesueur. Ma collection. Elle est très-fragile, à barbes longues, ascendantes. * Cette espèce diffère beaucoup des précédentes : Les loges polypifères sont lubiformes et réunies en quatre stries lon- gitudinales qui sont intimement unies entre elles, et con- stituent un cylindre sur la surface duquel les ouvertures des cellules sont un peu saillantes et sont disposées d'une manière alterne ; immédiatement au-dessous de chacune de ces ouvertures, il naît une soie très-longue, et chaque cy- lindre porte à son extrémité deux cylindres semblables. M. de Blainville a réuni , avec un point de doute, cette es- pèce avec la Caberea dicholoma de Lamouroux ; mais d'après les caractères qu'il assigne à cette division , ce rap- prochement ne nous paraît pas motivé. 6. Cellaire loriculée. Cellaria loriculata. C. articulala, ramosissima: cellulis opposilis, subcu- nealis, adnalis, oblique truncalis. Ellis corail, t. 21. n" 7. fig. b. B. Sert, loriculata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 24. * Cellaria loriculata. Pallas. Elen. Zooph. p. 64. * Crisa loriculata. Lamour. Polyp. flex. p. 140. * Loricaria europœa. Ejusdem. Expos, méth. des Polyp. p. 7. * Loricula loricata. Cuvier, Règ. anim. 2" éd. t. 3. p. 3o3. * Notamia loriculata. Fleming, op. cit. p. 54i- * Gemicellaria loriculata. Blaiav. op. cit. p. 461. pi. 78. fis- 4- (3) Habite l'océan européen. Ma collection. Longueur, sept à face seulement du Polypier qu'elles forment , et par la manière dont elles sont soutenues par un faisceau de tubes radiciformes occupant la face opposée ou dorsale du Polypier. Lamouroux a décrit deux espèces de ce genre; i" la Caberea dicholoma Lamouroux (Polyp. flex. p. i3o,pl. 2. fig. 5; expos, méthod. des Polyp. p. 5. pi. G4. fig. 17 et 18 , et Encyclop. p. 162 ; Blain- ville, Manuel d'actin. p. 457. pi. 77. fig. 4)- 2" L» Caberea pin- nata, Lamouroux (Polyp. plex. p. i3o, et Encyclop. p. 162; Blainv. loc. cit.). M. de Blainville assure aussi que la figure donnée par Lamouroux de la Caberée dichotome est tout à fait inexacte, et que la Caberea pinnata de la collection de Lamou- roux est toute différente de la C. dichotome (manuel, p. 45»). E. (3) La division généricpie établie par Lamouroux sous le nom de Loricaria, et appelée ensuite JS'olamia par M. Fleming, et Gemicellaria j)ar M. de Blainville (son nom primitif ayant déjà été employé en ichihyologie) se dislingue facilement par la disposition des cellules Polypifères , qui sont ovales, à ouverture obli(iue subterminale , réunies deux à deux par le dos , et for- mant ainsi les articulations d'un Polypier pliytoide dicholoma adhérant par des fibrilles radiciformes. M. de Blainville pense CELLAIÎIE. 21 S5 huit centimètres. Les oscules des cellules sont latérales un peu au-dessous de leur sommet. 7. Cellaire catênulée. Cellaria catenulata. C, ramosîssima , subcespilosa , crispa ; ramuUs arlicu- latis, concatenalis, apice convolutis ; cellulis ovalibus nïtidis, superimposilis , hinc depressis. Mus. n". B. var.fusca; ramuUs reclîoribus. Mus. n». Habite les mers de la NouTelle-HolIande. Pèron et Le- sueur. Espèce remarquable, très-élégante , offrant des touffes très-rameuses, luisantes, argentées, blondes, roHssàfres et comme frisées par l'enroulement de ses petites ramifications. Les cellules sont ovoïdes, subtur- binées , comme dentées à l'ouverture , convexes d'un côté , un peu déprimées de l'autre. Insérées les unes au- dessus des autres , elles donnent aux rameaux l'aspect de petites chaînes. La variété B. est rembrunie, et n'est point frisée. Hauteur, 6 à 9 centimètres. • Cette espèce , très-remarquable , présente les mêmes carac- tères génériques que les Polypiers figurés par M. Savigny sous le nom de Caténaires , que M. de Blainville a changé en celui de Cateniceile. (i) 8. Cellaire en scie. Cellaria serrala. C. ramosîssima, subcrispa; ramis dicholomis, apice digitato-palmatis , ramulis serratis ; arliculis com- pressis, acutangulis , hinc concavis. Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- sueur. Cette espèce se rapproche tellement de la pré- cédente par ses rapports, qu'à son aspect je la prenais d'abord pour une de ses variétés. Cependant ses arti- culations, tout à fait aplaties, minces, concaves d'un côté , convexes de l'autre , et ses ramuscules éminem- ment en scie des deux côtés , l'en distinguent fortement. que ce genre passe aux Sertulaires de la division de; Dyna- niènes , et mérite à peine d'être conservé (Manuel d'actia. p. 461)- Nous ne partageons pas celte opinion, et nous sommes porté à croire que les Polypes dont il est ici question , au lieu de ressembler aux Sertulaires, doivent avoir une structure ana- logue à celle des FlusLres ; du reste , ces animaux n'ont pas encore été décrits. Lamouroux a fait connaître une seconde espèce de Gemicel- laire très-voisine de la précédente, mais qui s'en distingue par l'absence du bourrelet, qui, chez celle-ci, entoure l'ouverture tles cellules; c'est le Loricaria americana , Lamouroux (Expos, méthod. des Polyp. p. 7. pi. 65. fig. 8 et 9). Le Polypier figuré par M. Savigny , sous le nom générique de Gémellaire (Egypte. Polyp. pi. iS.fig. 4), et désigné par M. Au- douin sous le nom de Loricaria Eiji/pliuca (Aiul. explic. des pi. de M. Savigny) , paraît être aussi une espèce distincte des précédentes. Le Gemicellaire boursetle de M. de Blainville (op. cit. p. 461) est une véritable Sertulaire de la division de Dynamènes. (Voy. p. 217, n» jg.) E. (i) Les caractères que M. d(; Blainville assigne au genre Ca- TENicELiE sont Ics suivants : « Cellules cornées, ovales, à orifice non terminal , marginé , naissant l'une de l'autre et bout à bout ou transversalement, et formant une sorte de réseau ou de chaîne appliquée ou adhérente à la surface des corps marins ; » mais celle définition , qui est exactement la même que celle du genre Hippothoé de Lamouroux , ne convient pas à toutes les espèces que le premier de ces naturalistes y range ; car l'une d'elles, la Cateniceile de Savigni/ , Blainv. , loin d'être appli- quée ou adhérente à la surface des corps marins , s'élève en forme de petit arbrisseau touffu, tandis que la Cateniceile di- vergente, Blainv. , qui est le type du genre Hippothoé, est un Polypier encroûtant. Nous pensons donc qu'il conviendrait de modifier les caractères assigncd au genre Calcuioellc de ma- Elle forme des touffes très-garnies, un peu crépues, grisâtres ou blondes , hautes de 5 à 6 centimètres. Les cellules paraissent adnées dans le côté concave des ramuscules. 9. Cellaire dentelée. Cellaria denticulata, C. tenella , ramosa , dicholoma , albo-nîtida ; surculit ramisquefiliformibiis, ad latera dcnliculatis ,- cellu- lis bifariam imbricatis , apice prominulis. Habite l'océan d'Europe, sur les côtes de France. Ma collection. Elle paraît avoir des rapports avec la cel- laire céréoïde; mais elle est très-frêle, et éminemment dentelée sur les côtés par les pointes saillantes des cel- lules. Hauteur, deux à trois centimètres. 'Cette espèce a beaucoup de rapports avec \es Cerîsies ie M. de Blainville. Les cellules lubulairessont dirigées à droite et à gauche des branches du Polypier, et anticipent beau- coup les unes sur les autres , de façon à donner à ces bran- ches une largeur assez considérable. 10. Cellaire pectinifère. Cellaria pectinifera. C. minima, ramosa, ramis ramulisque pinnatts , pinnis uno latere pectinatis brevissimis. Habite.... Ma collection. Communiquée par M. Lamou- roux. Son aspect singulier et étranger me fait présumer qu'elle provient du voyage de MM. Pèron et Lesuntr. 11. Cellaire pectinée. Cellaria pectinata. C. surculis ramosis , pinnato-pectinalîs ; pinnis altemis, linearibus , d/stanlibus, patenlissimis , bifariam den- lat/s ; vesiculis ovato-trimcalis , plicatis, coslatis. * Idiaprislis. Lamour. Polyp. flex. p. 199. pi. 5. fig. 5, et Expos, méth. des Polyp. p. 11. pi. Ç>Ç>. fig. lo, i3. * Sert.prislis. Schweigger. op. cit. p. 426. * Idia prislis. Blaiuv. op. cit. p. 483. pi. 84. fig. r. Mus. n". nière à les distinguer des Hippolhoés , et à y faire entrer seule- ment les Polypiers fixés par leurs bases, et dont les cellules, de /'orme plus ou moins ovalaire à ouverture étroite et laté- rale , naissent les unes des autres et forment des séries li- néaires isolées et dressées , qui se divisent en branches et simulent ainsi un arbuscule plus ou moins rameux. Ce genre , ainsi circonscrit, comprendra : i" le Cellaria catenulata de Lamarck (n" 7); 2° le Cellaria vesicnlosa du mênie (n'^ 30); 30 la Cateniceile de Savigny [Catenaria Savigny, Egypte, Po- lype, pi. i3. fig. I ; Eucratea contei, ku(\o'Mn , Expl. des pi. do l'Egypte; Catenicella Savigny , Blainv. Man. d'actin. p. 46â. pi. 78. fig. \\; et 4° la Menipea hyalea , Lamouroux (Polyp. flex. p. i4'5. pi- 3. fig. I ; Blainv. op. cit. p. 463. 79. fig. 'i). On pourrait peut-être y rapporter aussi \' Eucratea Cordierii , Au.fig- a. A. • Cellaire ivoire. Brug. Encycl. méth. vers. p. 452. • Cellaria eburnea. Pallas. op. cit. p. 75. • iÇer/. «i'iuoWa.Cavol.Polyp.mar.p. 240. pi. 9. fig.. '5. 6. 7. • Crisia eburnea. Lamour. Polyp. flex. p. i38. et Encycl. p. 224. (2) • Blainv. op. cit. p. 460. pi. 78. fig. 3. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très- délicate, et n'a que 2 à 3 centimètres de longueur. 14. Cellaire thuia. Cellaria thuia. C. Stîrpe rigidâ , flexuosâ , superne panieulatâ ; ramu- (i) Dans une note fixée à un échantillon de la Cellaria pec- tinala dans la collection de Lamarck , ce savant l'indique comme synonymie de Vfdia pristis, et l'examen que j'en ai fait confirme cette opinion en tant qu'on peut juger du Polypier de Lamouroux par la mauvaise figure que cet auteur en a donnée. M. de lîlaiiiville avait déjàreconnuque la description et la figure 5. flg. d. D. * Pallas. Elen. Zooph. p. 74. * Crisîa eiliala. Lamour. Polyp. flex. p. 189. et Encycl. Zooph. p. 2a5. * Cellularia reptans. Flem. op. cit. p. 54o. * B'tcellaria ciliata. Blainv. op. cit. p. 459. (i) Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très- rameuse, verdàtre presque comme un Hypnum, à ra- mifications grêles, en scie spinuleuse. Longueur, 3 à 4 centimètres. 17. Cellaire cornue. Ce//arm corm*#a. C, ramosa , articulata; cellulis tubulosîs curvalis, altéra suprà altérant ; setâ ad osculum longissimâ. Sert, cornuta. Lin. Esper. suppl. 3. t. 19. Ellis. corail, t. ai. n° fig. c. C. * Esper. pi. 19. f. I. Cellaria f'alcata. Pallas. op. cit. p. 76. * Eucralea cornuta. Lamour. Polyp. flex. p. 149. Expos, méthod. des Polyp. p. 8. et Encycl. p. 378. (a) * Flem. op. cit. p. 54i. * Unicellaria cornuta, Blainv, op. cit. p. 46. Habite les mers d'Europe, 18. Cellaire multicorne. Cellaria chelata. C. ramosa ; cellulis cornjfbrmibus, une latere ramulo- rum adnatis ; ore marginato. Sert, loricata. Lin. Esper. suppl. 2, t. 29. Ellis corail, t. 22. fig. 9. b. B. * Cellaria chelata. Pallas Elen. Zooph. p. 77. * Eucratea chelata. Lamour. Polyp. flex. p. 149. pi, 3. fig. 5. Expos, méthod. des Polyp. p. 8. pi. 65. fig. lo. et Encycl. p. 378. * Eucratea loricata. Flem. op. cit. p. 541. * Unicellaria chelata. Blainv.op.cit.p. 46i. pi. 77. fig.a. Habite les côtes d'Angleterre, sur les fucus. (1) Le genre Cellularia de M. Fleming ou Biceilaria de Blainville se compose des Cellariées dont les cellules, peu ou point saillantes , sont disposées sur deux rangs alternes , s'ou- vrent du même cùté et constituent par leur réunion un Polypier crétacé phytoïJe , dichotome, fixé par des filaments radicifor- mes. Ce qui le distingue principalement des Crisies est le mode de terminaison des cellules, qui, au lieu de se prolonger en forme de tube, ne sont libres que par une petite portion du bord de leurs ouvertures , qui est très-oblique d'arrière en avant. On range dans ce genre la Cellaria Ciliata (n. 16), la C. plumosa (n. 21), la C. scruposa (n. af)) , la f. reptans (n. a4), et plusieurs Polypiers figurés par M. Savigny, dans lu grand ouvrage sur l'Egypte, mais encore non décrites (Voy. Polyp. \i\. II). Cependant il est à noter que ces divers Polypiers diliè- rent beaucoup entre eux et pourraient être reportés en deux divisions génériques distinctes. Nous pensons qu'il conviendrait de réserver le nom de Bicellaires aux espèces dont les cellules sont très-évasées comme dans la C- Ciliata. Les Polypes des Bicellaires ont la même structure interne que celle des Cellaires iroprement dites, de Flustres , etc. Celles dont les cellules ont a forme d'un carré long se rapprochent des Acamarcliis. C'est probablement dans le voisinage des Bicellaires que doit être rangé un petit genre établi par M. Fleming aux dépens du genre Cri^ia de Lamouroux, et nommé Tricellaibe, Tricel- laria ; il se compose de Cellariées dont les cellules , à ouverture ovale et terminale , ?ont disposées sur trois rangs pour former les articulations d'un Polypier phytoïde dichotome fixé par des fibules radiculaires ; on y range : I" Cellaria ternata , Ellis et Sol. p. 3o. (Crisia ternata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 242. Tricellaria ternata, V\em\a\^. Brit. anim. p. 460. Blainville. op. cit. p. 458.) a° La Tricellaria Irictjthra , Blainville. op. cit. p. 458. Crisia tricylhra, Lamouroux. Polyp. flex. p. 14?.. pi. 3. fig. 3. E. (2) M. Lamouroux a désigné sous le nom tïEucralea, une division générique comprenant les Polypiers pbyloïilcs articulés, dont chaque articulation est formée d une seule cellule simple, arquée , a ouverture oblique et dont chacune de ces cellules , r. t 18 hts. Cellaire appcndiculée. Cellaria appen- diculata. C. ramosa, articulata ; cellulis tubidosis, eurvatis , al- téra supra alteram ; setâ juxta cellulam adhœrenie et lo7igiore. Eucratea appendiculata. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 8. pi. 65. fig. ir. et Encycl. Zooph. p. 878, Unicellaria appendicidata. Blainv. op. cit. p. 462. Trouvée sur le banc de Terre-Neuve. Cette espèce, très- voisine des deux précédentes, mais surtout de la C. cor- nue , se dislingue par ses cellules en forme de cornet à bouquin , et par l'appendice filiforme qui part de la base de la cellule , y adhère dans toute sa longueur et la dépasse de beaucoup. 19. Cellaire bursifère. Cellaria bursarîa. C. ramosa , articulata ; cellulis oppositis , pellucidis , carinatis; tubulo adnato subclavato auctis. Soland. et Eli. p. 25. Sert, bursaria. Lin. Ellis corail, t. 22. n° 8. fig. a. A. * D y namena bursaria. Laraour. Polyp. flex. p. 179. En- cycl. p. 289. * Gemicellaria bursaria. Blainv. op. cit. p. 461. et Lifna- mena bursaria. ejusdem. loc. cit. p. 483. (Double emploi.) Habite les côtes d'Angleterre. (* Cette espèce paraît être une Sertulaire de la division des Dynamènes.) 20. Cellaire vésiculeuse. Cellaria vesiculosa. C. tenella ramosa, articulata; articulis subglobosîs , vesiculosis, subbicarinatis, pellucidis , purpureo-punc- tatis. Vorticella polypina? Esper. suppl. a. t. i. Mus. no. Habite Elle paraît avoir beaucoup de rapport avec en forme de cornet , donne naissance près de son extrémité supérieure à ime autre cellule à base très-élroite. Ce genre, Irès-reraarquable , a beaucoup d'analogie avec les Bicellaires, dont il se dislingue du reste très-facilement par la ilisposilion des cellules en séries simples. Mais il avoi.sine surtout le genre Catenicelle dont il ne diffère que par la disposition de l'ouver- ture des cellules. Le genre Eucratée comprend, outre l'espèce indiquée ci-dessus (n. 17), le Cellaria chelata (n. i8), lo Cel- laria appendiculata (n. 18 a) , et une esj)èce nouvelle figurée par M. Savigny dans l'ouvrage de l'Egypte (Polypes, pi. i3. fig. 2), et désignée par M. Audouin, sous le nom d'' Eucratea Lafontii. M. de Blainville réunit dans son genre Unicellairk les Eu- cralées de Lamouroux et lo genre Lafoea du même auteur ; mais les caractères qu'il y assigne ne nous paraissent pas être applicables à ce dernier, car on voit dans la figure du Lafcea cornuta (Lamouroux , Expos, méthod. des Polyp. pi. 65. fig, la et i4), que les cellules sont éparses tout autour d'une tige commune cylindrique. Lamouroux caractérise son genre Lafoea de la manière suivante : Polypier j)hytoïde rameux ; tige fislu- leuse, cylindrique, cellules éparses, allongées, en forme de cornet à bouquui. Il n'en décrit qu'une esi)èco , La L. cornuta (op. cit. p. S. pi. 65. fig. i2-i4; Encycloj). p. 480. Unicellaria Lajbi/i, Blainville, Manuel d'actin. p. 462. pi. 78. fig. 7), qui a été trouvée sur le banc de Terre-Neuve. Le genre Ai.tcro de Lamouroux est également très-voisin des Eucratées , mais les clIIuIos , au lieu d'être très-atlénuées infé- rieurement, sont d'un diamètre presque égal dans toute leur longueur et séparées entre elles par une cloison. Il a été établi d'après un Polypier fossile adhérent et rampant qui se trouve dans le calcaire Jurassique supérieur de Caen , et qui a été nommé Alecto dichotome (Lamouroux, Expos, niétliod. des Polyp. p. 84- pi. 81. fig. 12 , i3 et i4; et Encyclop. p. 4'. Fle- ming , Brit. anim. p. 534. — Blainville, Manuel d'actin, p. 464. pi. 65 fig. 2.) M. de Blainville a donné le nom iX Alecto ramea (Man. d'act. p, 464- pl- 78. fig. C) , à une seconde espèce qui se trouve à l'état fossdo dans la craie de Meudon. E. 218 HISTOIRE DES POLYPES. l'espèce précédente ; cepemlant ses articulations, qui scml)lent formées de deux cellules réunies, sont en- flées, vésiculeuses, et non a|)laties comme dans la cel- laire bursifère. Ses ramifications ressemblent à des portions de chapelet. Longueur, quatre centimètres ou environ. La fiffure (ïitée d'Esper. ne présente point la Vorlicella poli/pina de Linné , mais un polypier presque sembla- ble à notre Cellaire vésiculeuse. (* Cette espèce appar- tient àla division des Catcnicelles. F'oy. p. 2i5). 21. Cellaire plumeuse. Cellaria phmiosa. C. cellulis iinilateraUbus , alternîs , extrorsùm acul'is ; ramis dichotomis , ereclis, fastigialis. Soland. et Eli. n» I. Ellis corail, t. i8. Sert, fastigiata. Lin. * Cellularîaplutnosa. Pallas. op. cit. p. 66. * Sert, fastigiata? Cavol. op. cit. p. 237. pi. 9. fijj. 3. 4- * Crisia plumosa. Lamour. Polyp. flex. p. io3. etEncycl. p. 226. * Cellularia fastigiata. Flem. op. cit. p. 539. * Bicellaria fastigiata. Blainv. op. cit. p. 459. Habite les mers d'Angleterre. * Cette espèce se rapproche des Acamarchis de Lamou- roux. 22. Cellaire néritine. Cellaria neritîna. C. ramosa, dichotoma , ferrugineas ramis uno latere cellulosis : cellulis extrorsùm mucronalis ,• vesiculis heliciformibus ; cellulis înlerj'ectis. Ellis corail, t. 19. Sert, neritina. Lin. * Cellaria neritina. Pallas. Elen. Zooph. p. 69. * Cellularia neritina. Brug. Encycl. vers. p. 449- *Esper. tab. i3. fig. i. 2. 3. * Acamarchis neritina. Lamour. Polyp. flex. p. i35. pi. 3. fig. 2. Expos, méthod. des Polyp. p. 6, et Encyclop. Zooph. p. 2. (1) * Cellularia neritina. Fiera. Brit. anim. p. 539. * ^(?a»zflrc/iM«er(7/na.Blainv.op.cit.p. 459.pl. 77- fig. 3. B. eadem , minor, ramosissima , flabellata , plumbea. * Acamarchis denta ta. Lamour. Polyp. flex. p. i35. pi. 3. fig. 3. Expos, méth. p. 6. pi. 65. fig. i. 3, et Encycl. p. 2. * Blainv. op. cit. p. 4.''9. Habite sur les côtes d'Amérique. La variété B. vient des mers delà Nouvelle-Hollande. Pèron. 23. Cellaire aviculaire. Cellaria aviculariu. C. ramosa , arlicidata , nitida ; cellulis aliernis bisetis,- ore avtum capitum instar galeato. Ellis corail, t. 20. fig. a. A. Sert, av'cidaria. Lin. * Cellaria avicularia. Pallas. Elen. Zooph. p. 68. * Boddaert. Syst. der Planl-Jieren p. 84. pi. 3, fig. 5. (i) Le genre Acamarchis de Lamouroux comprend les Cella- riées dont les cellules ayant toutes leurs ouvertures dirigées du même côté , sont unies entre elles , disposées sur deux ran;îfs alternes, terminées par une ou deux pointes latérales , et sur- montées d'une vésicule gemmifère en forme de coque ou de coquille. Ces Polypes, comme on le voit, ne difFèrcnl que fort peu des Ricellaires (p. 217, note). Ils sont aus-.i très-voisins du genre Canda (Lamouroiixj , dont il a déjà été question p. 214, note ; leur structure intérieure est la même que celle des Flus- Ircs. M. Savigny a figuré plusieurs espèces qui n'ont pas encore * Crisia avicularia. Lamour. Polyp. flex. p. i4i, et En- cycl. Zooph. p. 225. * Flustra avicularis. Fleming. Brit. anim. p. 536. * Blainville. Man. d'actin. p. 457. Habite dans les mers d'Europe , où elle est commune. * Cette espèce , très-voisine de la précédente , est remar- quable par les organes singuliers qui sont fixés à la par- tie latérale de la plupart des cellules , et qui ressemblent un peu à une tête d'oiseau; pendant la vie, ces organes exécutent continuellement des mouvements de flexion et d'extension ; on rencontre des appendices semblables sur plusieurs autres Cellariées. 24. Cellaire rampante. Cellaria reptans. C. repens, dichotoma, articulata; cellulis alternîi, utii- lateralibus ; osculis bisetis. Soland. et EU. n" 4- Ellis corail, t. 20. n» 3. fig. b. B. Sert, reptans. Lin. * Cellaria reptans. Pallas. op. cit. p. 78. * Flem. Brit. anim, p. 54o. * Crisia reptans. Lamour. Polyp. flex. p. i4o. * Bicellaria replans. Blainv. op. cit. p. 4^9. Habite les mers d'Europe. 215. Cellaire raboteuse. Cellaria scrtiposa. C. repens , ramosa , uno latere cellulosa ; cellulis alter- nîs , extrorsùm angulatis. Ellis corail, t. 20. n" 4. fig. c C. Sert, scruposa. Linn. Cellaria scruposa. Pallas. op. cit. p. 7a. * Esper. Zooph. p. i3. fig. i. 2. 3. * Bosc. vers. t. 3. p. iio.pl. 29. fig. 7. * Crisia scruposa. Lamour. Polyp. flex. p. iSg. et Encycl. p. 2 25. * Bicellaria scruposa. Blainv. op. cit. p. 459. Habite dans les mers d'Europe. 26. Cellaire nattée. Cellaria texta. C. surculis semi-teretibus , erectîs , dichotomis, rarîter pilosis , uno latere bifariam textis : altéra cellulose. Ma collection. Habite dans l'Océan asiatique austral. Pèron et Lesueur. * Cette espèce se rapproche beaucoup des Acamarchis , mais elle présente plusieurs rangées de cellules sur la même branche. 27. Cellaire cirreuse. Cellaria cir rata. C. articidata, ramosa, dichotoma, incurvata; artîcu- lis subciliatis, ovato-truncatis, uno latere planîs , cel- lidiferis. * Cellaria crispa. Pallas. op. cit. p. 71. * Sert, crispa et S. cirrata, Gmel. Syst. nat. p. 386o, n» 68, et 3862.no 74. * Tubularia crispa. Esper. pi. 7. fig. i. 3. * Menipea cirrata. Lamour. Polyp. flex. p. i45. et Expos. méthod. des Polyp. p. 7. pi. II. fig- d. D. (a) été décrites (voyez le grand ouvrage sur l'Egypte , Polypes pi. 12). (2) Le genre Mùnipée {Metilpea, Lamouroux), est un démem- brement dcs.Cellaires , remarcjuable par la disposition des cel- lules polypifères, qui ont toutes leurs ouvertures dirigées du même côté, et sont (à ce <|ue l'on assure) réunies plusieurs ensemble en masses coucatéuées qui à leur tour forment un Polypier rameux , articulé. Outre les 6) qui a été découvert par M. de Gerville dans le dépar- lement de la Manche. E.] ANGOiNAiBE. (Anguinaiia.) Polypier phytoïde, rampant, grêle, fistuleux. Cel- lules droites, filiformes, tubuleuses, distantes, un peu en massue, à ouvertures placées latéralement au-dessous de leur sommet. Poixparium phyloidcum, repens, gracile, fistulo- sum. Ccllulœ erectœ, distantes, filiformes, subcla- vatœ, tubulosœ, latcraliter infrà apicem apertœ. [Polypes dont l'ouverture buccale est terminée par une couronne de longs tentacules régulièrement ciliés sur les bords, dont la structure intérieure pa- rait être analogue à celle des Cellaires et dont la portion terminale se retire dans une gaine tubi- forme, subclaviforme, fendue au sommet et fixée par sa base sur une souche rampante. E.] Observations, — 11 n'est pas possible de ranger convenablement V Anguinaire , ni parmi les Sertu- laires, ni parmi les Cellaires, tant elle en diffère par le caractère de ses cellules. En conséquence, après l'avoir examinée moi-même, j'ai pensé qu'il était nécessaire d'en former un genre particulier, quoi- qu'il n'ait encore qu'une espèce, si le Polype de Ca~ fig'. 4) , qui ne nous paraît pas avoir les caractères assignés par Lamouroux à son genre Ménipéo , car chaque articulation ne «enii)le être formée ((ue d'une seule celiule, comme chez les C itenicelles, disposition qui du reste a été indiquée par M. de Blainville comme étant propre à tous ces Polypes. E. 220 HISTOIRE DES POLYPES. volinî (Cav. pol. 5, p. 221 , tab. 8, f. 11) n'en est pas une seconde. VJnyutnaire présente des jets très-grêles, fili- formes, un peu dilatés par espaces, fistuleux, subla- pidescents, rampants ou grimpants, et attachés le long des rameaux de certains Fucus. Il s'élève de ces jets des cellules distantes, épar- ses , filiformes , un peu en massue et spatulées au sommet, au-dessous duquel est une ouverture ellip- tique et latérale. Ces cellules font paraître les jets comme pinnés irrégulièrement, et ont l'aspect de rameaux simples ou un peu courts. [Jusqu'en ces derniers temps on ne connaissait que la gaîne tégumentaire de ces Polypes ; mais un observateur habile dont nous avons déjà eu l'occa- sion de citer les travaux, M. Lister, vient d'en pu- blier une bonne figure dessinée d'après le vivant, et de constater l'analogie de structure qui existe entre ces animaux et les Cellaires, lesFlustres, etc. Guidé par la forme extérieure des Anguinaires, et ignorant encore leur véritable nature, M. Meyen a cru pouvoir rapprocher ces Polypes de son genre j4crocordiuni (1) et les placer avec ce groupe dans une classe qu'il propose d'établir sous le nom de Polypozoa agastrica; mais les observations récentes de M. Lister prouvent que la structure des Angui- naires n'est pas du tout telle que M. Meyen la sup- posait. E.] ESPÈCE. 1 . Anguinaire spatuléc. Anguinarîa spatulata. Ellis. Corail, t. 22. n» ii. flg. c. CD. Sertularia angiàna. Lin. Cellaria anguina. Soland. et Eli. n» 12. Esper. suppl. t. 16. * Cellularia atiguînea. Pallas. Elen. Zoopti. p. 78. * Mtea anguina. Laraour. Polyp. flex. p. i53. pi. 3. f. 6. Expos, méth. des Polyp. p. 9. pi. 65. f. î5. et Encycl. p. 12. * Anguinarîa spatulata. Schweigger. Handbuch. p. 425. * ylnguinaria anguina. Fleming. Bril. anim. p. 542. * Cuvicr. Règne aiiini. 2" éd. t. 3. p. 3o. * Blainville. Man. d'aclinol. p. 467. * Lister. Trans. of the Philos. Soc, i834. pi. 12. f. 4- Habite dans les mers d'Europe. Ma colleclioa. DiCHOTOUAiRE. (Dichotomaria.) Polypier phytoïde, à tiges tubuleuses , subarti- culées, dichotomes, enduites d'un encroûtement calcaire. Cellules des Polypes non apparentes. Polyparium phytoîdeum ; caulibus tubtilosis, sub- (1) M. Moyen a donné le nom d'AcROconniuM à des animaux polypifornics qui consistent en un tube rampant , d'apparence cornée, ramifiés latéralement, terminés par un corps en massue dont la surface est couverle de courts tentacules renflés et arrondis au l)ont; (;es corps ne présentent, suivant lui , aucune trace de bouche ui de cavité digcstive, proprement dite ; mais articulatis, dîchotomîs, crtistâ cakareâ induits. Cel- lules polyporum nullœ. Observations. — Les Dichotomaires ont beaucoup embarrassé les zoologistes qui ont essayé de les rap- porter à des genres connus; aussi les uns en ont fait des Tubulaires , et d'autres les ont rangées parmi les Corallines. Quoique les Polypes de ces Polypiers ne soient nullement connus, leur encroû- tement calcaire les distingue éminemment des Tu- bulaires, et leurs tiges fisluleuses les éloignent évi- demment des Corallines; il est donc nécessaire do les considérer comme constituant un genre parti- culier que nous croyons convenablement placé dans celte division. Les Dichotomaires de la première section sont éminemment tubuleuses, et articulées ou subarti- culées. On remarque qu'il n'y a point d'ouverture à l'extrémité des rameaux, sauf les fractures ; que, conséquemment, les Polypes ne sortent point par ces extrémités. Cette particularité les distingue de tous les autres vaginicoles. Quant aux Dichotomaires de la deuxième section, et dont M. Lamouroux forme ses Liagores, je crois qu'on peut, en effet, les distinguer, n'étant point articulées, et paraissant souvent non tubuleuses. Je présume néanmoins qu'elles sont fistuleuses, et que la compression a pu rendre ainsi leurs tiges et leurs rameaux comme aplatis. Ces Dichotomaires inarticulées ont été regardées comme des Fucus lichéjioïdes. Je pense, malgré cela, que ce sont des Polypiers, et comme e/les pa- raissent avoir beaucoup de rapports avec celles de la première section, je ne les en séparerai pas pro- visoirement. [Il existe encore une grande incertitude sur la nature des Dichotomaires, des Corallines, etc.; on ne découvre chez ces êtres aucune trace de Polypes, et tout porte à croire qu'ils n'appartiennent même pas au règne animal , mais devront prendre place parmi les végétaux; car lorsque, par l'action de l'acide hydrochlorique, on les dépouille du dépôt calcaire dont ils sont encroûtés, on voit que leur tissu se compose de vésicules analogues aux cellules du parenchyme des plantes et ne ressemblant à rien de ce qui se rencontre chez les animaux. Cavolini, Spallanzani, Olivi et plusieurs autres naturalistes avaient déjà émis l'opinion que ces corps étaient réellement des végétaux plutôt que de véritables Polypiers; Schweigger, dans un travail plus récent, a apporté de nouveaux arguments à l'appui de cette manière de voir, et dernièrement encore, un bota- niste habile de Berlin, M. Link, a publié de nouvel- les observations tendant toutes à prouver que les dans leur intérieur on distingue un liquide en mouvement. On n'en connaît qu'une espèce trouvée par M. Meyen sur des tiges de fucus Jiatans et appelée par ce voyageur Acrocordium album (Nov. act. Acad. Cœsareae Leopold. Carol. naturae curio- sorum, vol. XVI. supplém. tab. xiviii. fig. 8). E. DICHOTOMAIRE. 221 Dichotoniaipes, de môme que les Corallines, etc., sont des Algues. Les Dicholomaires de la première section, celles dont Lamouroux a formé son genre Galaxaura, sont très-ramifiées, et dans l'état frais, elles ont, d'après M. Link, les articulations rondes, tandis que par la dessiccation ces parties se présentent aplaties, creuses et traversées par des membranes irrégulières; leurs deux faces, l'externe et l'interne, sont recouvertes d'une couche calcaire qui n'existe pas dans les premiers temps de la vie; vues sous la loupe, on y remarque des trous disséminées irré- gulièrement, souvent très-rapprochés les uns des autres, qui, selon le naturaliste que nous citons ici, servent peut-être à la sortie de la semence , comme dans les Fucus. Lorsque le dépôt calcaire est enlevé au moyen de l'acide hydrochlorique, on voit distinctement, avec un fort grossissement, que tout le corps du végétal est composé de lamelles entrelacées sur lesquelles se trouvent de grandes cellules vésiculeuses ; enfln ces lamelles elles-mêmes paraissent se terminer par des cellules vésiculeuses, et lorsqu'on n'enlève pas complètement la matière calcaire on voit que les cellules en sont presque entièrement remplies. Le genre Liagore, de Lamouroux, établi aux dé- pens des Dicholomaires de la seconde section , se distingue des précédents par l'absence d'articula- tions. Le tronc de ces êtres est ramifié et recouvert de chaux; le L. complanata, la seule espèce observée par M. Link, est comprimé et à branches vertes d'un côté, calcaires de l'autre; lorsqu'on met ces branches dans l'acide hydrochlorique pendant plu- sieurs jours, on parvient à diviser toute la substance en grandes cellules vésiculeuses qui , sous le micro- scope, paraissent être lâchement réunies entre elles par une membrane. Si on n'enlève qu'une partie du dépôt calcaire et qu'on examine aussitôt la branche, on trouve une membrane dont le bord est recouvert de vésicules et dont la surface est parsemée de petits amas de carbonate de chaux. (Voy. Schweigger Beobachtungenauf naturhistorischen Reisen, § 19, et Liiik, Mémoires de l'Acad. de Berlin 1851, et An- nales des Sciences naturelles, 2° série, Botanique, t. 11, p. 321.) E.] ESPÈCES. §. Dichotomaires tubuleuses, subarticulées (1). 1. Dichotomaire fragile. Dichotomaria fragîlis. J). ramosissima , dichotoma , subf'astigiala ; articulis cylindricis : ultimisapice subcompressis. (i) Cette division, comme nous l'avons tléjà dit, correspond au genre Galaxaura de Lamouroux, rangé par cet auteur dans l'ordre des Corallinées, divisions des Polypiers flexibles (ou non entièrement pierreux , à substance calcaire mêlée avec la substance animale ou la recouvrant et toujours apparente) , et caractérisé de la manière suivante : « Polypier pbytoiide, di- TuLularia fi-aglUs ? Gmel. p. 3832. C'orallina tubidosa? Pall. Zooph. p.43o. Tubidaria umbellata ? Esper. suppl. a. t. 17. Mus. n» Habite les mers d'Amérique. Ma collection. Elle présente des touffes extrêmement garnies, très-rameuses, diclio- toraes, en cime corymbiforme , blanches ou d'un vert blanchâtre. Longueur, six à neuf décimètres. (* Suivant Lamouroux, celte espèce ne devrait pas être distinguée de la Dich. ridée, iv" 3.) 2. Dichotomaire obtuse. Dichotomaria obtusafa. D. corymboso-ramosa, dichotoma, artîculata; articulis oblongo-ovatis, subvesiculosis, exsiccatione compres- sis. Corallina obtusata. Soland. et Eli. p. 112. t. aa. f. a. Tubularia obtusata. Esper. suppl. 2. tab. 5. * Galaxaura obtusala.La.moue. Expos, méth, des Polyp. p. 21. pi. 22. f. 2, etEncycl. Zooph. p. 428. * Cuvier. Règne anim. z"-" éd. t. 3. p, 307. * Blainville. Man. d'actinologie, p. i54. Habite sur les côtes des îles Bahama. Ma collection. Elle est blauchàlre, très-rameuse , dichotome, et en cime corymbiforme, comme la précédente ; mais ses ramifi- cations sont plus grosses, à articulations renflées, comme vésiculeuses. 3. Dichotomaire ridée. Dichotomaria rugosa. B. ramosa, dichotomo-cymosa ; articulis cylindricis , annulato-rugulosis,subcontinuis, apicibus compressés , Corallina rugosa. Soland. et Eli. i. ii5. t. 22. f. 3. Tubularia l'ragilis. Esper. suppl. 2. t. 3. Tubularia dichotoma. Esper. suppl. 2, t. 6. (2) * Galaxaura rugosa. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 21.pl. 22. f. 3, et Encycl. p. 429. ' Blainv. op. cit. p. 554. Habite les mers d'Amérique , les côtes de la .Tamaïquc. Ma collection. L'on a pris ses synonymes pour ceux do la Diclr. fragile, dont il paraît qu'on u'a pas encore donné de bonnes figures. 4. Dichotomaire lapidescente. Dichotomaria lapi- descens. D. ramosa, dichotomo-fastigiata, subarticulata, fusco- virens ; articulis cylindricis, incluralis, tomentoso-his- puiis. Corallina lapidescens. Soland. et Eli. p. 112. t. 21. ftg. g . et tab. 22. f. 9. Mus. n" * Galaxaura lapidescens . Lamour. Expos, méth. des Po- lyp. p. 21. pi. 2. f. 9 et 22. Encyel. p. 429. ' Blainv. op. cit. p. 555. Habite les côtes de Ténériffe. Le Dru. Ma collection. Celle-ci forme des touffes d'un brun verdàtre, avec des placesblanchàlres ,etsemble lapidescente par laroideur de ses ramilications. Un duvet tomenleux, presque his- pide, recouvre ses parties et les colore. Là où le duvet manque, les parties sont blanches. Longueur, six cen- timètres. chotome , articulé , quelquefois biarliculé ; cellules toujours in- visibles. » E. (2) Lamouroux fait remarquer que le Tubularia dichotoma d'Esper , est une variété de la D. rugosa dont il a fait , à tort , une espèce distincte sous le nom de Galaxaura. annulata. Voy. Encyclop.Zooph. p. 429. E. ooo HISTOIRE DES POLYPES. f 4a. Dichotomaire oblongue. Dichotomaria obloti- gata. D. dichotoma, articulis oblongïs, terettbus, dessiccatione compress'is ; cortice rubido. CoraU'ina oblonqala. Sol. etEllis. p. 114. pi- 22. f. i. Galaxaura oblongata. Lamoiiroux. Polyp. flex. p. 262; Expos, tnélhod. des Polyp. p. 20. pi. 22. fig. i ; et En- cyclop. Zooph. p. 4^8. Blainville. op. cit. p. 554. Habite les Antilles. f ib. Dichotomaire ombellée. Dichotomaria umhel- lata. D. dichotoma, ratms corymbosh ; articulis longissbms. Tubularia umbellata. Esper. Zooph. Tiibiil. tab. 17. Galaxaura umbellata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 262 ; etEiicyclop. p. 426. Blainville. op. cit. p. 554. Habite les Antilles, t 4c. Dichotomaire cylindrique. DicJwtomaria cy- lindrica, D. dichotoina , articulis cylindricis, subcec/ualibus, Ice- vibus. Corallina cylindrica. Sol. et Ellis. p. 114. tab. 22. fig. 4. Ga/aa?«îacliliin{jen auf naturhislorischen Rei- sen. pi. 6. fig. 56; Handbiich. p. 425. * Dclonchamps. Encyclop. Zooph. p. ^43. * Blainvillc. Manuel d'actinologie, p. 469. Mus n» Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- sueur. 2. Tibiane fasciculce. Tibîana fasciculata. T. lubis plur'imis , vi/'emè coalitis, supernè dislinclis, flexuoso-aiiyulalis ; oscuLis ad basim angulorum. ' Lamouroux. Polyp. flex. p. 219. pi. 7. fig. 5; et Expos, méthod. des Polyp. p. 16. pi. G8. fijj. i. •Schweigger. Beobachtungen. pi. 6. fig. 55 j et Handbuch. p. liib. ' Dclonchamps, Encyclop. p. 743. * Blainville. Manuel d'actinologie, p. 469. pi. 81. fig. a. Mus. n» Habite De la Collect. stathoudérienne. Elle est plus petite que la précédente. ACÉTABCtE. (Acetabulum.) Polypier fungoïdc, enduit d'un encroûtement cal- caire; à tige simple, filiforme, fistuleuse , termi- née par un plateau orbiculaire, enfoncé au centre. Plateau ayant des stries rayonnantes en dessus et en dessous, perforé dans le bord (1), et composé de tubes réunis orbiculairement. Polyparium fimgoides, crustâ calcareâ indutmn; stipite simplici, filiformi, fistuloso ; pellâ terminali oiinculatâ , centroque supernè excavato. Tubuli numerosi , orbiculatim coaliti , peltam utrinquè radiatim striatam, et maryine perforatam constituunt. (1) Ainsi que Pobscrve Cuvier, il n'existe pas d'ouverture à reitrémilé de ces tubes. E. Les Jcétabules appartiennent évidemment à la division des Polypiers vaginiformes, et constituent j un genre particulier , singulièrement distinct. * Ces Polypiers ressemblent à de petits champi- gnons blanchâtres, dont le pédicule, filiforme, très- grêle , long et tubuleux , soutient un petit plateau orbiculaire, presque cyathiforme. Ce plateau est formé par une rangée de tubes réunis, dont les ou- vertures se trouvent dans le bord. Ces tubes sont-ils les loges de différents individus qui communiqueraient entre eux dans le tube du pé- dicule ; ou, selon ce que l'on peut présumer des ob- servations de Donatî, n'y a-t-il qu'un seul animal dans le Polypier , dont les tentacules , nombreux et d'une extrême finesse, ont des issues dans l'excava- tion centrale du plateau ? [On n'est pas encore fixé sur la nature des Acéta- bules ; M. Schweigger pense que ces êtres singuliers appartiennent au règne végétal, et M. Link les range parmi les Algues 5 cette opinion paraît en effet très- probable, mais pour l'établir complètement il fau- drait faire de nouvelles observations sur la structure et le mode de reproduction des Acélabules. Quoi qu'il en soit , il est bien certain que ces êtres ne res- semblent en rien aux Sertulariées ou aux Cellaires avec lesquels ils sont associés ici. E.] ESPÈCES. 1. Acétabule mhàiiQXYaxiéQU. Acetabulum medîter- raneum. A.peltarum margine regulari recto ; culmis erectls. Acetabulum marinum. Tournef. Inst. R. tierb. t. 3i8. Callop'ilophorum. Donat. Adr.p. 28. t. 3. Tubularia acetabulum. Gmel. • Corallina androsace. Pallas. Elen. Zooph. p. 43o. • Corallina acetabulo. Cavolini. Polyp. mar. p. 254. • Olivia androsacea. Bertholoni. Variorum Italiae planta- rum. Dec. 3. p. 1 17. ' Acetabularia medilerranea. Lamouroux. Polyp. flex. p. 249- • Acetabularia intégra. Ejusdem. Expos, méthod. des Polyp. p. 19; et Encyclop. Zooph. p. 6. • Acetabulum mediterraneum. Schweigger. Handbuch, p. 438. • Délie Chiaje. Anim. senza vertèbre diNapoli. t. i. p. 64. fig. 16 et 18. • Cuvier. Règne animal. 2» cdit. t. 3. p. 3o8. •Blainville. Manuel d'actinol. p. 556. pi. 66. fig. 3. •Link. Annales des Sciences naturelles, a» série. Botani- que, t. 2. p. 325. Habite dans la Méditerranée, sur les pierres, etc. 2. Acétabule des Antilles. Acetabulum caribœum. A. peltarum margine subcrispo, replicato; culmis proe- longis- Brown. Jam. 74- t. l\Q. fig. A. Tubularia acetabulum. Esper. Tuhul. pi. i. • Acetabulum crenulata. Lamouroux. flex. p. î/iO- P'- ^• fig. I ; Expos, mclhod. des Polyp. flex. p. 20. pi. 69. fig. I ; et Encyclop. p. 6. POLYPIERS A RÉSEAU. 2âi5 • Acetabulutn caribcBum, Blainville. op. cit. p. 556, Habite dans l'océan des Antilles. Ma collection. Elle est un peu plus grande que celle qui précède; le bord de l'ombrelle est presque crcnelc. t 3. Acétabule à petit godet. Acetabuluni caliculus, A.pumila, pellâ caliculiforme, margine crenato, Lamouroux. Encyclop. Zooph. p. 7. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Uranie. Zool. pi. 90. fig. 6. et 7. Blainville. op. cit. p. 556. Trouvé dans la baie des Chiens-Marins par MM. Quoy et Gaymard. POLTPHTSE. (Polyphysa.) Polypier fungoïdê, enduit d'un encroûtement cal- caire ; à tige simple , filiforme, fistuleuse, terminée par un amas de cellules bulloïdes. Cellules vésiculeuses, inégales, ramassées en tête. Polyparium fufigoides, criislâ calcareâ indutum; stipite simplici, filiformi, fistuloso, cellulis bullœ- formibus terminato. Cellulœ vesiculares, inœquales, in capitulum con- gestœ. Observations. — La Polyphyse dont il s'agit res- semble tellement aux Acétabules par son port , que j'ai été tenté de la réunir à leur genre. Mais au lieu d'un plateau orbiculaire , rayonné en dessus et en dessous, l'on voit au sommet de chaque tige de la Polyphyse un amas de petites vessies subglobuleuses, bierj séparées en tête terminale. (Icttc forme et cette disposition des cellules de la Polyphyse me parais- sent si particulières, que je crois devoir distinguer ce Polypier comme formant un genre séparé mais voisin des Acétabules. [Les Polyphyses devront probablement suivre les Acétabules et être rangées avec les Corallines dans le règne végélaL E.] ESPÈCES. 1. Polyphyse australe. Polyphjsa australis. P. culm'is numerosis erectis fasciculatis; capilulis ince- qualibus termlnalibus . * Fucus penwulus. Dawsou-Turncr. Fuci icônes De- scrip. etc. t. 4- P- 77, pi- 228. fig. a. c. * Poli/p/ii/sa aspergilosa. Lamouroux.. Vo]Yp, flex. p. 252. pi. 8. fijj. 2 ; et Expos, méthod. des Polyp. p. 20. pi. 69. fig;. 2. 6. *Cuvier. Règne animal, a» édit. t. 3. p. Sog. * Deloncliamps. Encyclop. Zooph. p. 649. * Polyp/ij/sa auslralis. Scliweigger. Handbuch. p. 438. * Blainville. Manuel d'aclin. p. 557. Mus. n" Habite les mers delà Nouvelle-Hollande, sur une Venus. Pèron et Lesueur. Elle est blanche comme les Acéta- ))ules. Ses liges, filiformes et fistuleuses , n'ont que quatre contimèlres de longueur. Les vessies paraissent turbinées^ rétrécies vers leur base, arrondies h leur sommet. t 2. Polyphyse rougeâtre. Polyphysa rubescens. P. vesiculis globosis rubescenlibus, solitariis, peduncu- latis. Phi/sidrum rubescens. Raffinesque Schamaltz. Car. di alcune nov. gen. e sp. di Anim. Sic. p. 97. pi . 20. fig. 1 1 . Polyphysa rubescens. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. a, p. 71. Blainville. Manuel d'actin. p. 557. Habite les côtes de Sicile : fixée sur des coquilles. TROISIÈME SECTION. POLYPIERS A RÉSEAU. Polypiers lapidescents , subpierretix, à expansions crustacées ou frondescentes , sans compacité inté- rieure. Cellules petites, courtes ou peu profondes, tantôt sériâtes, tantôt confuses, et, en général, disposées en réseau à la surface des expansions , ou sur les corps marins. Observatiotïs. — Les Polypiers à réseau appar- tiennent à une famille de Polypes très-voisine de celle qui précède , par ses rapports , et qui se lie na- turellement avec la suivante sous les mêmes consi- dérations. Elle est , malgré cela , bien distinguée de l'une et de l'autre par la forme et par la consistance des Polypiers qui s'y rapportent, et sans doute par les Polypes eux-mêmes. Ici , le Polypier ne forme plus de tige fistuleuse , comme ceux de la section précédente. Ce Polypier, lapidescent ou subpierreux , tantôt olîre des expan- sions crustacées, c'est-à-dire qui s'étendent en forme de croûte mince sur les corps marins ; tantôt consti- tue des expansions aplaties, frondescentes, simples, ou se divisant en lobes ou en lanières; et tantôt ses expansions aplaties sont portées sur une tige pleine, comme articulée. Dans tous les cas les cellules sont petites, sessiles, rarement diffuses, le plus souvent sériales ou dispo- sées en réseau à la surface des expansions, soit sur une seule de leurs faces , soit sur les deux faces op- posées. Ces cellules sont courtes, subtubuleuses, droites ou obliques, tantôt contiguës et disposées par rangées régulières ou d'une manière diffuse, et tantôt sont isolées ou écartées les unes des autres. Leur ouverture terminale est un orifice tantôt or- biculaire, régulier, simple, et tantôt ellipsoïde, subtrigone et irrégulier, à bord souvent denté ou cilié. Quelquefois cet orifice est en partie fermé par un tympan ou diaphragme operculaire. Malgré tant de particularités diverses, on recon- naît que la section des Polypiers à réseau embrasse une famille très-naturelle, qui conduit aux Polypiers foramincs. C'est surtout parmi les diffcreuls genres de cette 226 HISTOIRE DES POOPES. section que l'on voit en quelque sorte s'accroîlrc progressivement la consistance du Polypier, lequel devient de plus en plus solide et presque tout à fait pierreux à mesure que l'on avance dans la section. Aussi, les premiers genres de cette famille n'offrent- ils que des Polypiers minces, délicats, lapidescenls et flexibles ; tandis que les derniers en présentent de plus solides et de plus pierreux, quoique sans compacilé intérieure. En examinant la substance de ces différents Polypiers, on voit que la matière cré- tacée l'emporte progressivement en abondance sur la matière membraneuse ou animale; et, quoique encore flexibles , surtout au moment où on les sort do l'eau , ils deviennent ensuite de plus en plus roi- des, cassants, et même plusieurs sont déjà en grande partie pierreux. Assez souvent il arrive que les expansions de ces Polypiers sont divisées en ramifications ou en la- nières qui s'anastomosent entre elles avec des répé- titions fréquentes. lien résulte que le Polypier offre lui-même une véritable réticulation , ou qu'il est percé à jour par une multitude d'ouvertures sem- blables et en forme de fenêtres. Il paraît que les Polypes de ces Polypiers ne com- muniquent point les uns avec les autres, n'ont point de corps commun , distinct de celui des individus , et ne constituent point des animaux composés. Ils ont le corps court ou peu allongé, puisque leurs cellules sont peu profondes, et que les expansions de leur Polypier ont , en général , peu d'épaisseur. [Les Polypiers à réseau se lient de la manière la plus étroite avec-les Cellaires de Lamarck, et c'est avec raison que M. de Blainville les réunit dans une même famille. La structure des Polypes est tout à fait la même que chez les Cellaires proprement dites, les Acamarchis, etc., comme nous le verrons en parlant des Flustres. E.] Voici les genres que je rapporte à cette section , parmi lesquels les derniers font évidemment une transition aux Polypiers foraminés. [Lamarck divise ses Polypiers à réseau en dix gen- res, savoir : Les Flustres. Les Tubulipores. Les Discopores. Les Cellcpores. Les Eschares. Les Adcones. Les Rélépores. Les Alvéolites. Les Ocellaires. Les Dactylopores.] FLDSTRE. (Flustra.) Polypier submembraneux, flexible, lapidcscent , frondescent ou en croûte mince; constitué par des (i) Notre niitour paraît avoir confondu ici l'espèce de cadre entourant une portion plus ou moins considérable dt; la paroi anlcriciue . An Fluslra lineata? Esper, suppl. 2. t. 6. * Muller Zool. Dan. t. 3. p. 24. pi. 95. fig. i et 2. B. * Lamour. Polyp. flex. p. 109, et Encycl. zooph. p. 406. Mus. n». Habite les mers d'Europe , sur des fucus, ou envelop- pant leurs tiges. Elle n'est pas rare. Ma collection. (* M. Fleming pense que la F. dentata n'est autre chose que la F.pilosa, dont le long poil médian manque. Ces deux espèces se ressemblent en effet beaucoup , mais elles nous paraissent cependant être distinctes.) L'une et l'autre appartiennent à la division des Membra- nipores. 9. Flustre dents épaisses. Flustra crassidentata. Fl. crustacea, lapidescens , glabra ; cellulis ovalibus : margine brevi crasso paucidentalo. Mon cabinet. Habite la mer de la Guyane ,sur un fucus. Cette espèce est très-distincte de la précédente. Les cellules ont le bord épais, muni de deux ou quatre dents courtes, épaisses et obtuses (* Elle appartient au genre Membraniporc.) 10. Fluslre pileuse. Flustra pilosa. Fl. incrustans aut subfrondescens , varie divisa; cellu- larum ore dentato pilifero. Fluslra pilosa. Lin. Soland. et Eli. p. i3, Ellis, corail, t. 3i, Esper, suppl, a. t, 4, Eschara pilosa. {' Var. Lœflingiana et Ellisiana.) de Moll. Monogr. p. 37. t. i. f. 5. * Flustra pilosa. Lamour, Polyp. flex. p. io5, et Encycl, p, 411, * Fleming. Brit. anim. p. 537. * Blainv. Manuel d'actinol. p. 45o. * Lister. Phil. trans. i834. pi. la. fig. a. Mus. n". Habite les mers d'Europe, sur les fucus, etc. Cette es- pèce est quelquefois très-velue, presque tomenteuse. Parmi les cellules , on en aperçoit dont l'ouverture est en partie fermée par un diaphragme mince. Les bords de cette ouverture ont de très-petites dents , dont une ou deux se terminent en poil fort long (Voy. le n" 8.) t lOfl^Fluslre membraneuse. Flustramembranacea. FI. piano foliacea , Indivisa , adnata ; celluUs quadran- ffiilis oblongis, membranâ hyalinâ teclis , margine catcareo cinctis. Muller. Zool. Dan. Prod. n° 3o54. et Zoolojjia Danic. t. 3. p. 63. pi. 117. fijj. I et 2. Othon Fabricius. Fauna Groenlandica. p. 437. Lamour. Polyp. flex. p. 107. etEncycl. p. 412. Flustra unicornis. Fleming. Brit. anim. p. 536. Membranipora unicornis. Blainv. Man. d'actinol. p. 447- et Flustra membranacea cjusdem. Op. cil. p. 45o. (Double emploi. ) Habite sur les liydropbytes de la mer Baltique. On remar- que, au milieu du bord inférieur de l'espèce de cadre crétacé qui sépare les cellules, une petite dent dirigée en avant. Cette espèce paraît devoir rentrer dans la division des Membranipores. 1 10 &. Flustre ériophore. Flustra eriophora, FI. încrustans , cellulis mlnutis , imbrîcatis, alternis, pi- liferis ;piUs densis inœqualibus, cum longioribus raris. Lamour. Polyp. flex. p. iio. pi. i.fig. 5. et Encycl. p. 407. Trouvée sur les côtes de la iNouvelle-Hollande. Les cel- lules de cette espèce de Flustre sont petites et presque semi-cylindriques ; Lamouroux dit qu'elles sont termi- nées par une grande ouverture ronde, bordée de poils; mais d'après l'inspection de la figure qu'il en a donnée, nous sommes porté à croire que l'espace vide en ques- tion est plutôt la portion occupée par la membrane dans laquelle l'ouverture , livrant passage aux tenta- cules du Polype , se trouve percée. Dans ce cas elle prendra place dans le genre Membranipore. t lOc. Flustre à seize dents. Flustra sedecimdentata. FI. crustacea , sublapidescens {potius spongiosa ?) uni- lamellata ; cellulis subturbinatis , sive obversè coni- cis , suballernis, parùm elevatis ; osculo marginalo patulo , longitudinaliler ovali obliqua , sedecies den- tale, membranulâ clauso. Eschara sedecimdentata. Moll. Esc. p. 62. n" i3. pi. 3. .fig. 16. Cellepora sedecimdentata. Lamour. Polyp. flex. p. 93. n° i85. et Encycl. p. i83. n" 17. Habite la Méditerranée ; ce que Moll appelle l'ouverture des cellules est l'espèce de cadre formé par la portion calcaire de la paroi antérieure , qui s'avance plus que chez la plupart des Membranipores dont on ne doit ce- pendant pas éloigner cette espèce; les cellules sont granuleuses. (') Le genre Electre de Lamouroux se distingue des véri- tables Flustres et des autres groupes génériques dont il a été question ci-dessus. (Voy. p. 228) par la disposition des cellules, qui sont placées par rangées transversales sur deux plans op- posés , de façon à composer un Polypier pbytoïde subrameux verticillé. Ces cellules sont composées de deux substances d'une portion périphérique qui a la forme d'un large cornet tronqué FLUSTRE. t 10 il. Flustre hispide. Flustra Mspida. ssi Fl. frondescens , spongiosa; frondibus ramosis , hînc muricatis , ligulis hispidissimis, Fscliara hispida. Pallas. Elen. zooph. p. 49. n» 14. Flustra hispida. Lin. Gmel. p. SSag. n" 17. Lamour. Polyp. flex. p. io5. n" 201. et Encycl. p. 4ir. n" 27. Habite la Méditerranée. Cette espèce n'est celluleuse que d'un côté. Elle ne paraît pas devoir être confondue avec la Flustra hispida de M.M. Jameson et Fleming (Ja- mesonWern. mem. t. i. p. 563. Fleming. Brit. anim. p. 537). Cette dernière espèce qui appartient au genre Flustre proprement dite, est incrustante et de consis- tance charnue ; les cellules sont terminées par une es- pèce de bordure anguleuse, sertissant une portion centrale saillante et ovoïde ;Jeur ouverture est resser- rée et semi-lunaire ; leur sommet est armé de deux appendices spiniformes; enfin les Polypes ont de ao à 3o tentacules. t 10 e. Flustre Iriacanthe. Flustra triacantha. Fl. încrustans , cellulis ovato-rolundatîs , n-spinis sU' pernè lateralibus, i-infernè. Lamour. Polyp. flex. p. 109. et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophyles de la Nouvelle-Hollande. Nous ne pouvons juger d'après cette courte description SI la F. triacanthe appartient au genre Flustre propre- ment dite ou à quelque autre division de la même famille. 1 10 /". Flustre épineuse. Flustra acanthina. Fl. cellulis planis , concavîs , lineâ prominente cîliatâ , limitatis ; ciliis seu aculeis radianlibus rigidis grac'i- libus fragilissimis. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uranie. pi. 89. f. i et 2. Lamouroux. Encycl. Zooph. p. 414. Trouvée aux îles Malouines, sur des coquilles. Cette es- pèce nous paraît appartenir au genre Membranipore. 11. Flustre verticillée. Flustra verticillata. Fl. adnata, sœpe frondescens; frondibus Unearibus subcompressis .- cellulis lurbinatis detttato-ciliatis , annulatim digestis. Flustra verticillata. Soland. et EU. p. i5. t. 4. fig. a. A. Sertularia verticillata. Esper. suppl. 2. t, 26. De Moll. Monogr. tab. 2. f. 6. (' Eschara pilosa , varie- tas Reaumuriana .) * Electra verticillata. Lamour. Polyp. flex. p. 121, pi. 2. fig. 2. Expos, méth. des Polyp. p. 4. pi. 4. fig a. A. et Encycl. zooph. p. 3 16 (i). * Schweigger. Handbiich. p. 427, * Cuvier. Règne animal. 2= éd. t. 3. p. 3o3. * Risso. Hist. nat. de TEur. mérid. t. 5. p. 3i6. ' Blainv. Manuel d'actinol. p. 449. et Flustra verticillata ejusdem. op. cit. p. 45o. Mus. n". Habite les mers d'Europe, Celle-ci , quoique voisine de la précédente (n» 10) par ses rapports, en est très-dis- et garni de longs cils sur le bord, et d'une portion membraneuse qui occupe l'espace vide laissé par la portion cornée et décrit ordinairement comme étant l'ouverture de la cellule. C'est dans celte portion meml^raneuse que se trouve l'ouverture semi-circulaire par laquelle passent les tentacules du Polype; la lèvre inférieure de cette ouverture constitue une espèce d'opercule. E. 232 HISTOIRE DES POLYPES. tincte , surtout par la disposition et la forme de ses cellules. Elle n'est point rare. La Fluslra Comentosa, Millier. (Zool. Dan. t. 3. p. a4. pi. gS. fig. I et 2; Lamoiir. Polyp. flex. p. io6. et En- cycl. p. 4ii-) est trop imparfaitement connue pour que l'on puisse avoir une opinion arrêtée sur ses véritables caractères; suivant Muller, ses cellules sont à peine visibles et sa consistance est molle. Lamouroux demande si ce ne serait pas une variété de la F. pilosa ; cela ne nous paraît guère probable. Espèces fossiles dont le genre paraît douteux. — Flustre mosaïque. Flustra tessellata. FL încrustans , seplîs anlicè rotundatïs ; cellidis su- pernè depressîs ; ore subrotundo exiguo. FI. mosaïque. Desmarets et Lesueur. Bull, des se. i8i4. p. 53. pi. a. f. 2. * Lamour. Polyp. flex. p. i33. Encycl. p. 4i2. * Elainv. Man. d'act. p. 45r. Habite sur les corps fossiles, tels que les Oursins, les Bélemnites, des environs de Paris. (* Trouvée aussi dans la craie de Boulogne.) — Flustre en réseau. Flustra reticulata. FI. frondescens crassîuscula ; frondibus utrlnque cel- lul'iferis ; cellulis ovato-elongatis ; seplis prominulis ; ore subtransverso. FI. en réseau. Desmarets cl Lesueur. Bull, des se, 1814. p. 53. pi. 2. f. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. u3. et Encycl. p. 4i3. * Blainv. op. cit. p. 452. Habite.... les sables des environs de Valognes, avec les Baculites, les Bélemnites, etc. — Flustre carrée. Flustra qnadrata, Fl. incrustans, radiata ; cellulis quadralh vel paral- lelogrammibus . Fl. à cellules carrées. Desmarets et Lesueur. Bull, des se. 1814. p- 53. pi. 2. f. 10. * Lamour. Polyp. flex. p. 109. et Encycl. zooph. p. 4o8. * Blainv. op. cit. p. 45i . Habite sur un moule int. de coquille bivalve (' La- mouroux a fait connaître une variété récente qui, sui- vant ce naturaliste, ne paraît différer en rien de celle qu'»n trouve à l'état fossile.) — Flustre épaisse. Flustra crassa. Fl. incrustans , crassa; septis prominulis supernè de- pressîs ; cellulis brevibus ; ore amplo lunato. Fl. épaisse. Desmarets et Lesueur. Bull, des se. 1814 p. 53. pi. 2. f. I. * Lamour. Polyp. flex. p. 112. et Encycl. p. 4 12. * Blainv. op. cit. p. 4ÎJ2. Habile sur une Huître fossile de Grignon , etc. — Flustre crétacée. Flustra cretacea. Fl. incrustans; crassa; cellulis ovato-oblongis. Fl. crétacée. Desmarets et Lesueur, Bull, des se. i8i4- p. 53.no 6. pi. 2. f. 3. * Lamour. Polyp. flex. p. 11 3. et Encycl. p.4o8. Habite... sur un murex fossile des environs de Plaisance. — Flustre utriculaire. Flustra utricularis. Fl. incrustans ; cellulis obovatis depressiusculis , pos- ticè latioribus; orsparvulo anlcriori. Fl. utriculaire. Desmarets et Lesueur. Bull, des se. i8i4. p. 54. pi. 2. f. 8. * Lamour. Polyp. flex. p. 114. et Encycl. p. 4i3. * Blainv, op. cit. p. 45a. Habite... sur les Oursins fossiles de la craie. (* Env. de Paris.) f Flustre bifurquée. Flustra hîfurcata. Fl. foliacea ; fronde dichotomâ, apicibus bifurcatis Irun- catis ; cellulis kexagonalibus , ore rolundato. Desmarets ei Lesueur. Bull, de la soc. Philom. 1814 .t. l\. p. 53. pi. 2.fig. 6. * Lamour. Polyp. flex. p. 1 14 ; et Encycl. p. 409. Trouvé dans le calcaire à Cérithes de Grignon. t Flustre mince. Flustra gracilis. Fl. incrustans, cellulis planis kexagonalibus latere mar- ginatis quincuncialibus ; ostiolis semicircularibus. Cellepora gracilis. Goldfuss. petrefacta. p. 102. n" i3. pi. 36. f. i3. Trouvée dans les amasde fragments de coquilles ctde Po- lypiers dans la craie et le calcaire grossier près de Nantes. f Flustre tissée. Flustra contesta. F. incrustans, cellulis ore ovali inermi, Goldfuss. petref. p. Sa, pi. 2. fig. 10. Fossile du Brabant. t Flustre lancéolée. Flustra lanceolata. Fl. crus taceo- frondescens , fronde lineari-lanceolata obtusa ; cellularum vealtum seriebus divergentibus vel redis. Goldfuss petref. p. 104. pi- 37. fig. 2. Fossile du calcaire compacte (de transition?); trouve dans le Groningue. •j- Flustre mince. Fluslra gracilis. Fl. incrustans ; cellulis planis kexagonalibus latere mar- ginatis , quincuncialibus ; ostiolis semicircularibus. Cellepora gracilis. Goldfuss. petref. p. 102. pi. 36. fig. i3. Fossile de la formation crétacée et du calcaire grossier des environs de Nantes. [Les Polypiers à réseau dont nous avons proposé ci-dessus de former le genre Escuarine (voy. p. 228), établissent en quelque sorte le passage entre les Fluslres de Lamarck et ses Discoporcs , tandis que d'un autre côte ils se lient aux Escharoïdes et par l'intermédiaire de ceux-ci aux Cellépores. Ce groupe peut être caractérisé de la manière suivante : t Genre Escharine. Escharina. Polypier lamelleux, plus ou moins lapidescent, ordinairement adhérent, composé de cellules cou- chées horizontalement sur un même plan, ne se recou- vrant que peu ou point et disposées régulièrement. Cellules bombées, distinctes entre elles, sans rebord marginal, ayant les parois crustacées sertissant im- médiatement la lèvre inférieure de l'ouverture de ESCHArjNE. 23S manièreà donneràcctte lèvre l'aspect d'anoperculc. Les espèces que nous rassemblons dans cette di- vision ont été jusqu'ici dispersées, à peu près arbi- trairement, dans les genres Flustres et Cellépore , mais elles ont entre elles une ressemblance très- grande et forment un groupe très- naturel. La con- formation des cellules ne permet pas de les confondre avec les Flustres proprement dites, les Membrani- pores, et les Électres chez lesquels la lèvre inférieure se continuant par sa base avec la portion membra- neuse de la paroi autour de la cellule, ne s'en dis- tingue pas, et ne constitue pas un véritable opercule comme cela a lieu chez les Escharines, les Eschares, les Discopores, etc. La disposition de ces loges, dont les limites respectives restent toujours reconnais- sablés à l'extérieur , distingue aussi les Escharines des Discopores et même des Eschares. Ce genre est moins nettement séparé du groupe que nous dési- gnons sous le nom d'Escharoïde, mais nous parait néanmoins en être distingue à raison de la direction des cellules, de leur forme et de leurs rapports qui ne sont pas les mêmes dans ces deux divisions; dans les Escharines ces loges sont couchées parallè- lement à la surface générale du polypier, et ne sont que peu ou point imbriquées; leur ouverture est étroite et latérale plutôt que terminale et elles for- ment des séries linéaires rayonnantes très-régulières, tandis que chez les Escharoïdes les cellules sont placées très-obliquement, empilées les unes sur les autres et disposées d'une manière très-irrégulière ; enfin leur ouverture est plutôt terminale et dirigée dans la direction de leur axe que latérale comme chez les Flustres proprement dites, les Eschares, les Escharines, etc. ESPÈCES. 1. Escharinc vulgaire. Escharîna vulgaris. E. crustacea, lapldescens , imîlametlata ,- cellulis ova- lilnis convexis, sublœvibus , alternis ; osculo semi- orbiculari , labio inferiori fisso ; foraminibus duoùus secundariis. Eschara vulgaris. Moll. Esc. p. 55. n' 8. pi. 3. fig. lo. Cellepora vulgaris. hamouv. Polyp. flex. p. 94. n° 187, et Encjcl. p. iS'i- n" 19. Flustre Savigny. Egypte. Polypes, pi. 9. fijj. 2. Flustra Dutertrei. Audouin. Explication des planches de M. Savigny. Habite la Méditerranée; souvent les deux trous latéraux livrent passage à un appendice piliforme, et quelfjue- fois il existe quatre ou six dents sur le bord supérieur de l'ouverture. Cette espèce, que Lamouroux range parmi les Cellépores, se rapproche des Flustres de La- marck plus que de ses Céllepores et peut être prise pour type de la nouvelle division générique que nous propo- sons d'établir sous le nom d'Escharine. 2. Escharinc pallasicnne. Escharîna pallasiana. E. crustacea, lapidescen» , unilamellata ,• cellulis ova- lihus parum convexis, punclalîs; osculo supra orbï- culari et infra transversè oblongo ad ulrumque latus coarctato. Eschara pallasiana. Moll. Esc. p. 57. n" 10. pi. 3. fig. i3. Cellepora pallasiana. Lamour. Polyp. flex. p. g'j, noiSg. Encyclop. p. 184. n» 21. Se trouve dans la Méditerranée. On remarque au-des- sous de la lèvre inférieure une ouverture médiane et plus bas, sur le côté, un appendice piliforme dirigé obliquement en bas. 3. Escharinc à bouche arrondie. Escharîna cyclo- stoma. E. crustacea, lapldescens , unilamellata , cellulis ova- libus, convexis, alternis minutim punctalis ; osculo orbiculari , inlegro et {mox uno , mox duobus) fora- minibus secundariis.. Flustra cijclostoma. Moll. Esc. p. 54. n" 9. pi. 3. lîg. la. Cellepora cyclostoma. Lamour. Polyp. flex. p. 94. n" 108. et Encycl. p. 184. Habite sur les productions marines , dans la Méditerranée. 4. Escharinc percée. Escharîna pertusa. E. incrustans ; cellulis globosîs , ore minuto rolundalo. Esper. op. cit. Cellep. pi. 10. Lamour. Polyp. flex. p. 89. n" 173. et Encycl. p. 182. n" 6. Recouvre de ses plaques rondes et éparses les Hydrophy tes des mers d'Europe. Paraît être très-voisine de la E. cy- clostoma. Î5. Escharinc radiée. Escharîna radiala. E. crustacea, lapldescens , unilamellata ; cellulis sub- Ovalibus , siibradiatis , graiiulalis , subcoiivexis ; os- culo semi-orbiculari sœpè 4 vel G dentala. Eschara radiata. Moll. Esch. p. 63. pi. 4- fig- 17. Cellepora radiata. Lamour. Polyp. flex. p. 92. n" i83. et Encyclop. p. i83. Se trouve en plaques arrondies, dans la Méditerranée. La Flustre figurée par M. Savigny dans la neuvième pi. des Polypes de l'Egypte, sous le n» 12, et nommée Fluslra Pouilletii par M. Audouin, me paraît se rap- porter à cette espèce. 6. Escharine bornienne. Escharîna bornîana. E. crustacea, lapldescens, lamelUs slmplicibus, hlne indc accumula ti s , crispato undulatis ; cellulis ovali- bus , convexis , alternis ; majusculis , transparentibus, rotundis emiiientiîs , osculo subquadrato,ovali , utrin- que coarctato ,niembranidà sublililer punctatâclauso. Moll. op. cit. p. 58. n" 11. pi. 3. fig. 14. Lamour. Polyp. flex. p. 95. n" 190. et Encycl. p. 184. n" 22. Habite la 3Iéditerranée. 7. Escharine otto- raullérienne. Escharîna ollo- mullcriana. E. crustacea , lapldescens , unilamellata plana ; cellulis ovalibus alternis , pan'im convexis , eminenliis majus- culis convexis, con/ertis, non transparentibus ; osculo longiuscido, supra laxiore , mcmbramdâ Icevi clauso. Eschara otto-mulleriana. Moll. Esc. p. 60. n° 12. pi. 3. fig.iS. Cellepora olto-midleriana. Lamour. Encycl. p. 184. n" 23. Habile la Méditerranée. Lamouroux pense que cette es- pèce et la précédente devront former un genre dis- tinct. , 234 HISTOIRE DES POLYPES. 8. Escharinc à diadème. Escharina diademafa. E. incrustans , ceUidis ovalibus; ore siipernè rolundato, longe cUtato ; 7 ad 8 radianlibus fragdissimis , ni- grescentibus , rard inlegns. Quoy et Gayni. Voy. de TUr. pi, 89. f. 3. 6. Lamour. Encyd. p. 407. Trouvée aux îles Malouines. Les cellules sont courtes , renflées et couvertes de très-petites granulations. Sou- vent l'on voit, sur un de leurs côtés, un trou ou un pe- tit tube dirigé en avant ; mais , suivant Lamouroux , cette disposition n'existerait que là où il n'y a point de vési- cules gemmifères. 9. Escharine margaritifère. Escharina margari- tifera. E . cellulis approximatls , tuberculosis ; tuberculo pro- minenle , obluso, vilreo seu margaritaceo , infernè radialo. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uranie. pi. 92. fîg. 7 et 8. Trouvée aux îles Malouines. Cellules (rès-saillantcs, por- tant à leur partie inférieure un tubercule très-saillant du pourtour duquel partent des stries rayonnantes; ouverture ovalaire ou transverse. 10. Escharine granuleuse. Escharina granulosa. E. incrustans , cellulis ovato-elongatis , ore minuto ; ovariis ovalo-rolu7ulatis sublobosis, aculè granidosis . Lamour. Encycl. p. 407. Trouvée en plaques arrondies sur des plantes marines aux îles Malouines et au cap de Bonne-Espérance par MM. Quoy et Gaymard. 11. Escharine globifère. Escharina globifera. E. incrustans, cellulis minutis, ovalo-elongatis, lœvi- bus ; ovariis sp/iœricis, prominentibus . Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 89. fig. 9 et jo. Lamour. Encycl. p. 408. Touvée aux îles Malouines. 12. Escharine gentille. Escharina pulchella. E. incrustans , cellulis minutis, regularibus , subspar- sis, ovato-elongatis, subteretibus ; ore rolundo , mar- gine crasso. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 92. fig. 5 et 6. Lamour. Encycl. p. 4i4. Trouvée sur des coquilles aux îles Malouines. Cette espèce paraît être très-voisine du E. globifera, seulement les vésicules gemmifères (ou ovaires) sont beaucoup moins développées, moins larges et moins saillantes. La surface des cellules est lisse et entière- ment crétacée. 13. Escharine à petits sillons. Escharina sulcata. E. incrustans , cellulis ovalo-elongalis , transverse sul- culatis ; ovariis g lobulosis , inajqual'ibus , lucidis. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 92. fig. 3 et 4. Lamour. Encycl. p. 4o8. Trouvée aux îles Malouines. Les cellules sans ovaires, dit Lamouroux, semblent différer de celles qui en sont pourvues ; les premières placées à la circonférence sont aplaties ou peu saillantes , leur forme est un ovale allongé un peu pointu inféricurcment ; leur ouverture est ronde et moyenne et leur surface marquée de légers sillons Iransvcrscs et réciiliers. Les cellules à ovaires, presque entièrement cachées par des vésicules, sont globuleu- ses, très-saillantes et inégales; leur ouverture est plus grande, et leur surface unie cl luisante. 14. Escharine à collier. Escharina torquata. E. orbicidaris, radians, cellulis subdistanlibus , longe ovalibus ; superficie granulosa ; ore rotundato , mar- gine lœvi, Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 89. fig, 7 et 8. Lamour. Encycl. p. 407. Trouvée aux îles Malouines. 15. Escharine perlée. Escharina perlacea. E. incrustans, cellulis subeylindraceis, ore orbiculato marginato , tuberculato-perlaceis. Cellepora perlacea. Dclle Chiaje. Anim. seuza vert, di Nap. t. 3. p. 37. pi. 34. fig. 4 et 6. Blainville. Man. d'actinol. p.444- Habite la Méditerranée. 16. Escharine de Macry. Escharina Macry, È. incrustans , lamellata, cellulis subcompressis ,tuber- cidatis , aperlurâ semilunari, opcrculo corneo com- munitis, Cellepora Macry. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 38. pi. 34. fig. 9 et lo. Habite la Méditerranée. 17. Escharine imbriquée. Escharina imbricata. E. incrustans lapidea, i lamellata, cellulis rhomboideo- squamosis imbricatis , aperturâ denliculato-cyathi- formi. Cellepora imbricata. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 37. pi. 34. fig. 1 1 et 12. Blainv. Man. d'aclinol. p. 444- Habite la Méditerranée. 18. Escharine de Ronchi. Escharina Ronchi. E. incrustans, 2 lamellata; cellulis ovatis subcompres- sis apice incurvatis , imbricalisve i aperturâ denticu- lalo-cyalh if or mi. Cellepora Ronchi. Deile Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 38. pi. 34. fig. 19 et 20. Habite la Méditerranée. C'est avec beaucoup de doute que nous rapportons cette espèce à notre genre Es- charine. 19. Escharine ondulée. Escharina ondulata. E. incrustans, cellulis elongatis, superne undulatis ; ore minimo rotundato : ovariis globulosis , Icevibus , ore arcuato. Lamour. Encycl. p. 4'3. Trouvée sur des plantes marines aux îles Malouines par MM. Quoy et Gaymard. 20. Escharine perlifèrc. Escharina haccata. E. incrustans , cellulis elongatis gibbosis ; oreparvulo. Lamour. Polyp. flex. p. 108. Trouvée sur des Hydrophytes à la Nouvelle-Hollande et aux Antilles. 21. Escharine à gibecière. Escharina marsupiata. E. iticruslans , cellulis distantibus quincuncialibus , cminenlibus , labiatis velmarsupiiformibus; superficie ESCIIARINE. 235 porosâ lucîdâîntercellulas iporisirregularibus ,mar- gînalis, Quoy et Gaym. Voy. del'Uranie. pi. gS. fig. i et 2. Lamour. Encycl. p, 4i4' Trouvée près des iles Malouines. N'ayant pas eu l'occa- sion d'observer cette espèce nous-mème, nous avons dû rapporter textuellement les caractères que Lamouroux y a assignés ; mais d'après l'inspection des figures citées ci-dessus nous sommes persuadé que les parties décri- tes par ce naturaliste comme étant les cellules polypi- fères sont les vésicules gemmiftres , et la partie poreuse qu'il croît placée entre ces cellules est formée par la paroi de ces cellules elles-mêmes. 22. Escharine à petit nid. Escharina nidulata. E.incrustans , cellulis sporlceformibus vel nidulalîs , distantibus , superficie lœvi. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. gS. fig. 4 et 5. Lamour. Encycl. p. 4'4. Trouvée près des îles Malouines. Ici encore nous croyons que Lamouroux a pris les vésicules pour les cellules polypifères, et que l'espace granulé qu'il décrit comme les séparant, est formé par les parois antérieures des véritables cellules. 23. Escharine à petit vase. Escharina vasculata. E. cellulis paululùm distantibus , simplicibus, vasculi- formibus; superficie tuberculosâ; ore rotundato magno. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 91. f. 6 et 7. Lamour. Encycl. p. 4i4- Trouvée près des îles Malouines. Lamouroux dit que l'in- tervalle entre les cellules est lisse et uni, et qu'il y a au dessous de chaque cellule un petit trou allongé dont on ignore la destination; mais il se pourrait que les parties saillantes considérées par ce naturaliste comme des cellules, ne fussent que les vésicules développées au point de couvrir presque en entier la cellule voi- sine, et que le trou dont il vient d'être question fût placé à la paroi externe de la cellule véritable, comme on en voit dans plusieurs espèces. 24. Escharine à masque. Escharina personata. E. cellulis palaio depresso , perimetro pertuso i aper- turâ ringente. Flustra personata. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 39. \\° 17.pl. 34.%. 18 et 19. Habite la Méditerranée. 25. Escharineconcentrique. Escharina concentrica. E. incrus tans , cellulis in lineas flexuosas concenlricas; ore minuta irregulariter rotundato. Lamour. Polyp. fies. p. 108. et Encycl. p. 406. Trouvée sur les fucus de l'Australasie. 26. Escharine (?) tubuleuse. Escharina tiibulosa. E . incrus tans , cellulis simplicibus, ovalibus, eminen- tibus ; ore marginato subpeniayono. Flustra tubulosa. Bosc. vers. 3. p. 118. pi. S.lîg. 2. Lamouroux. Polyp. flex. p. 108. et Encycl. p. 406. Trouvée sur le fucus natans entre les deux tropiques. 27. Escharine à plusieurs dents. Escharina multi- dentata. E. incrustans, cellulis latis ovalo-rotundatis , ore mul- tidentato ; dentibus longis inœqualibus. Lamour. Polyp. flex. p. 1 10 ; et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydropbjrtes de la Nouvelle-Hollande. 28. Escharine à une dent. Escharina unidentata. E. incrustans, cellulis imbricatis, leretibus , seriatis; ore magno, unidenlalo. Lamour. Polyp. flex. p. ni; et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophytcs de la Nouvelle-Hollande. Les cellules sont cylindriques, longues et larges, avec une ouverture (ou espace membraneux) qui en occupe toute la largeur. Parmi les Polypiers figurés par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, mais dont la descrip- tion n'a pas été publiée, il s'en trouve un assez grand nombre qui appartiennent à notre genre Escharine. Ces espèces ont été désignées sous les noms suivants dans l'explication sommaireque M. Audouin a donnée des planches de M. Savigny. Cellepora Jacolini. Aud. Sav. Egypt. Polyp. pi. 7. fig. 8. Cellepora Persevalii, Aud. Sav. Op. cit. pi. 7. fig. 9. Cellepora Raigii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 7. fig. lo. Flustra Cecilii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 8. fig. 3. Flustra Duboisii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 8. fig. 4- Cellepora Malusii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 8. fig. 8. Flustra Legentilii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. i. Flustra Leperei. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 3. Flustra Marcelii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 4- Flustra Genisii. Aud. Sav. Op. cil. pi. 9. fig. 5. Flustra Coronala. Bory. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 6. Flustra Ombracula. Bory. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 7. Flustra Balzaci. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 8. Flustra Jaubertii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 9. Flustra Nouetii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. lo. Flustra Bouchardii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. u. Flustra Pouillelii. Aud. Sav. Op. cit. pL 9. fig. 12. Flustra Becquerelii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. i3. Flustra Montfera7idii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. i4- Flustra Gayii. Aud. Sav. Op. cit. pi. lo. fig. a. Flustra Poissonii. Aud. Sav. Op. cit. pi. lo. fig. 5. Flustra Sav. Op. cit. pi. lo. fig. 7. [Lamouroux a proposé d'établir sous le nom de MoLLiE une nouvelle division générique comprenant deux polypes très-remarquables , décrits par Moll comme des Eschares, et qui nous paraissent établir le passage entre les Flustres et les Eucratées, les cellules dont ils sont formés étant presque libres ou pédoncellées, et réunies les unes aux autres par Un seul point de leur bord. La première de ces espèces est la Flustre patellairc {Escharapatellaria. Moll.Esch. p. 68.pl. 4. fig. 20); elle est encroûtante, pierreuse et composée de cel- lules ovales, horizontales, planes et légèrement gra- nulées supérieurement, conve]jes inféricurement , entourées d'une petite bordure unie qui, dans cinq ou six points de sa circonférence, se soude directe- ment ou par rintcrinédiaire d'un prolongement avec 236 HISTOIRE DES POLYPES. la cellule voisine, dont l'ouverture est serai-circu- laire et fermée par une membrane. La seconde espèce est laFIustre aplatie {Eschara planula. Moll. op. cit. p. 67. pi. 4. fig. 9) qui est également encroûtante et celluleuse, mais aplatie, à bords contournés et fermés par une membrane. Ces cellules sont surmontées d'une vésicule gem- mifcre, globuleuse et lisse; enfin, elles laissent en- tre elles de grands espaces vides. Le polypier figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte (Polyp. pi. 10. fig. 6) et dé- signé par M. Audouin sous le nom de Flustra Bron- gnartii offre àussilc caractère distinctif des Mollies, car les cellules ovoïdes et horizontales ne se touchent pas et ne sont unies entre elles que par une espèce de réseau ; du reste cette espèce diffère des précé- dentes aussi par la forme des cellules dont la face supérieure est lisse et bombée et par la disposition de leur ouverture dont la lèvre inférieure se prolonge en une sorte de corne médiane. Enfin on devra probablement y rapporter aussi le Cellepora Folimœ de M. Délie Chiaje (Anim. senza vert, di Nap. t. 3 p. 39. fig. 29 et 30) dont les cel- lules urcéolées et terminées par une ouverture ellip- tique, armée d'une dent médiane et de six épines , présentent de chaque côté un long prolongement triangulaire et sont très-éloignées entre elles. [C'est aussi à la suite du genre Flustreque parais- sent devoir prendre place les genres Elzcrine et Phénisc de Lamouroux dont les polypes sont , du reste , encore inconnus et dont même les cellules n'ont été décrites et figurées que d'une manière très- incomplète. t Genre Elzérine. Elzerlna. Cellules grandes, cparses, presque point saillan- tes, à ouverture ovale, formant par leur réunion un polypier frondescent, dichotome, cylindrique, non articulé. Observations. — M. de Blainville a constaté que les cellules des Elzérines sont très-molles , ovales allongées, subhexagonalos, rebordées, avec un tym- pan membraneux dans lequel est percée l'ouverture, qui est sigmoïde; elles se réunissent circulairement en quinconce , et ne diffèrent que très-peu des flus- tres. ESPÈCES. Elzérino de Blainville. Elzerina Blainvîllii. E. frotulescens , dichotoma , teres ; cellulis subexsert'is , sparsis. Lamour. Polyp. flex. p. laâ. n<> 233, pi. 2. «[;. 3; Expos. mt'th. tles Polyp. p. 3. pi. 64. f. i5 et ï6 ; Encycl. Zooph . p. 317. Schweijjger. Handbuch. p. 43o. Blainv.Man. d'act. p. 453. pi. 80. f. a. Habite l'Australasie. M. Risso a décrit sous les noms de Elzerina venusta (Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. Sig. n» 35) et de Elze- rina mulabilis (Op. cit. p. 320. n° 36) , deux polypiers qu'il croit nouveaux et qu'il regarde comme apparte- nant à ce genre. Mais à moins d'avoir eu l'occasion de les observer, il serait difficile de les distinguer ou de se former une opinion arrêtée sur leur place naturelle. Il en est du reste de même pour la plupart des Zoophytes mentionnés par ce naturaliste, ce qui nous a empêché d'en parler ici. t Genre Phértise. Pherusa. Polypes inconnus, contenus dans des cellules ova- les, terminées par une ouverture irrégulière, sail- lante et tubuleuse, réunies par séries obliques sur un seul plan , et formant un Polypier frondescent , membraneux et très-flexible. Observations. — Cette petite division générique établie par Lamouroux paraît établir le passage en- tre les Êluslres et les Tubipores. Les cellules sont en effet tubuleuses et saillantes dans leur partie supérieure comme chez ces derniers, tandis que dans leur partie inférieure elles sont comprimées, larges et soudées entre elles , comme chez les Flustres. La face dorsale du Polypier est plane, luisante et mar- quée de nervures correspondantes aux cloisons in- tercellulaires. ESPÈCES. Phéruse tubuleuse. Phernsa tuhulosa, p. adnatû , metnbranaceâ ; cellulis sîmplicibus , ovato oblonijis ; osculis tubulosis erectis. Flustra tubulosa. Eli. et Soland. p. 17.no 11. Esper. op. cit. Flustre. pi. 9. Pherusa tubidosa. Laniour. Polyp. flex. p. 119. n" a3. pi, 2. fig, I. et Expos, mélh. des Polyp. p. 3. pi. 64. f. la. 14. Delonch. Encycl. Zoopb. p. 616. Blainv. Man. d'aetin, p, 453. pi. 80. fig. Trouvée dans les mers de l'Amérique, de la Chine, etc. M. Risso mentionne cette espèce comme se trouvant sur les côtes de Kice (Hist. de l'Europe mérid. t. 5. p. 3i6); mais ce qu'il en ditest insuffisant pour le faire reconnaître, et comme il indique en synonymie la fig. 10. pi. 9 , de Cavolini , qui se rapporte à la l'iuslra papy- racea,ie pense qu'il s'est mépris dans sa détermina- tion. E, TnButiFOBE. (Tubulipora.) Polypier parasite ou encroûtant; à cellules sub- membraneuses, ramassées, i'alcicuJces ou sériales , et en grande partie libres. TUBULIPORE. 237 Cellules allongées, tuhuleuses; à ouverture orbi- culcc , régulière , rarement dentée. Polyparium parasiticunifTel incrustans ; cellulis submembranacets, confertis , fasciculatis vel seria- libus, ad latera disjunctis. Cellulce oblongœ , tubulosœ; ore orbtculato,regu- lari, raro dentato. Observations. — ; Les Tubulipores sont de très- petits Polypiers qui semblent se rapprocher des Cel- lépores, mais qui sont beaucoup plus frêles, et qu'il en faut distinguer, parce que leurs cellules sont allongées, tubuleuses, libres, c'est-à-dire sont désunies et n'ont entre elles aucune adhérence sur les côtés, et que leur ouverture est ronde, régulière. Les cellules des Tubulipores , quoique en grande partie libres, sontramassées,fasciculécs,verticillées, et quelquefois disposées par rangées lâches. Elles forment sur les fucus, les corallines, etc., des amas divers et fort petits ; elles sont soutenues par une base en croûte très-mince et qui a peu d'étendue. Leur ouverture est rarement resserrée. On ne peut ranger ces petits Polypiers parmi les Flustres, qui ont toujours leurs cellules adhérentes, avec un orifice à bords inégaux, plus ou moins rin- gent, et qui, par leur disposition, présentent or- dinairement un réseau régulier. Ce ne sont point non plus des Cellépores, puisque ces Polypiers sont à peine lapidescents, et que leurs cellules sont libres, allongées , peu ou presque point ventrues. Enfin , ce sont encore moins des Millépores , ceux-ci étant des Polypiers tout à fait pierreux. [ On ne connaît pas encore la structure des Polypes qui appartiennent à ce genre , mais d'après la dis- position du Polypier, il est probable qu'elle doit se rapprocher de celle des Cellaires, des Sériaîaires, et surtout de la Cellaria eburnea, dont on a fait le genre Crisie. ] E. ESPÈCES. 1. Tubulipore transverse. Tubulîpora transversa. T. cellulis tubulosis, serialiter coalitis ; seriebus trans- versis ; crustâ repente, Millepora tubulosa. SolanJ. et Eli. p. i36. Ellis. Corail, t. 27. fig. e. E. Planch. Conch, chap. aS. tab. 18. /Ig. n. N. Mus. n°. 'Millepora liliacea. Pallas. Elen. Zooph. p. 248, • Tubulîpora serpetis. Lin. Syst. nat. 11° 3. p. S'^^lf. * Lamouroux. Expos, métli. des Polyp. p. i. pi. 6:'(. fig. i. • Delonchamps. Encycl. Zooph. p. ^Sg. * Tubulîpora serpens. Fleming. Brit. anim. p. 529. ' Tubulîpora transversa. Blainville. Dict. des se. nat. t. 56. p. 33. Man. d'actinol. p. 424- Habite la Méditerranée, sur des fucus, etc. Ma collection. CePolypier, très-petit, rampe et se ramifie un peu sur les corps marins, et a sa face supérieure tubulifère. Ses tubes sont droits, courts, disposés par rangées trans- verses, et réunis entre eux dans leur partie inférieure. 2. Tubulipore frangé. Tubulîpora fimbria. T. cellulis tubulosis, longis, dislinclis, longitudinaliter serialis; crustâ repente, subramosà. Cellepora ramulosa. Gmel.p. 3791. Espcr. vol. I . C Cellepora) t. 5. * Delonch. Encycl. p. 759. * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 56. p. 33. Mus. n" Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe et de l'Inde, sur des fucus, etc. Ma collection, il tient beacoup à l'espèce précédente par ses rapports ; mais ses tubes sont plus longs, plus libres, et forment plutôt des franges longi- tudinales que des rangées transverses. . Tububpore orbiculé. Tubulîpora orbîculus, T. subincriislans ; cellulis tubulosis in orbiculum hemî- sphcericum agrjregatis; osculo subdentato. Orbîculus. Scba. mus. 3. t. 100. f. 7. Madrep. verrucaria. Esper. vol. 1. 1. 17. fig. B. C, * Tubulîpora orbîculus. Deloncb. Encycl. p. 7G9. * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 56. p. 33 ; et Man. d'act. p. 424. Habite la Méditerranée , l'Océan d'Europe, sur des fucus. Ma collection. Cette espèce offre des amas orbiculaires et convexes de tubes droits, libres et distincts dansleur moitié supérieure, etdont l'orifice est tantôt muni d'une à trois dents , et tantôt n'en présente aucune. (*A en juger par la figure d'Esper, celte espèce se rapporte- rait à notre genre Escharoïde.) [. Tubulipore foraminulé. Tubulîpora foraminu- lata. T. incrustans ; tubulis creberrimis coalilis, radiatim in~ clînatis, ad latera j'oraminulosis ; ore mutico. * Delonch. Op. cit. p. 759. * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 56. p. 33. pi. 4o. f. 3. Man. d'act. p. 425. pi. 62. fig. 3. Mus. n» Habite la Méditerranée, etc., sur le Retepora cellulosa. Espèce voisine de la précédente , par sa disposition en plaques suborl)iculaires et encroûtantes; mais très-sin- gulière en ce que ses tubes, cohérents les uns aux autres, inclinés et divergents de tous côtés comme des rayons, sont foraminulés latéralement, et offrent quelquefois des côtes Iransverses et latérales, ou des cils lorsque les tubes sont usés latéralement. î. Tubulipore patène. Tubulîpora patina. T. crustâ tenui, suborbiculalâ ; concavâ , indivise, su- pernè strialâ ; disco tubulis aggregatis et inf'ernè coa- litis obtecto. Millepora verrucaria. %o\ani\.. ei'HiW. T^. 137. Madrep. verrucaria. Esper. vol. 1. t. \'^.fig- ■^• Lin. Pall. zooph. p. 280. * Tubulîpora patina. Delonch. op. cit. p. 769. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 33; et Man. d'actin. p. 4^5. Habite la Méditerranée, etc., sur des fucus. Ma collection. Il présente une expansion crustacée, mince, presque orbiculaire, concave en dessus comme une soucoupe, et dont le disque est occupé par une masse de tubes réunis inférieurement. Celte patène est de la largeur de l'ongle du petit doigt. Ses bords sont ondes, souvent irrégidiers, à limbe intérieur, strié. * Ce polypier ne présente pas la disposition qui semble devoir être liée d'une manière nécessaire à la structure des Polypes de la famille qui nous occupe ici. Dans les très-jeunes individus, il a la forme d'une petite capsule évasée dont le fond est occupé par une sorte de réseau 238 HISTOIRE DES POLYPES. calcaire dont les mailles constituent des cellules peu ré- gulières, et dont la surface présente des élévations rayonnantes. Dans les individus plus développés , cette masse centrale s'élève davantage, et les interstices, dont nous venons de parler, deviennent des tubes qui des- cendent jusqu'au fond du polypier, mais sont toujours dépassés de beaucoup par la bordure de la capsule , celle-ci est striée longitudinalement, et nous ne com- prenons pas comment elle pourrait exister, si le polypier n'était constitué que par des Polypes semblables à ceux des Flustres, etc. (i) C. Tubulipore patelle. Tubulipora patellata. T. turbinalo-explanata, orbiculala.margine laciniisfim- briato; disco lubulis conferlis , conlortis, clausisdif- formibus. * Delonch. op. cit. p. 769. • Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 34, et Man. d'act. p. 425. Habite lesmersdelaNouvelle-HoUande.PeVonet Lesiieur. Mon cabinet. Ce polypier n'est pas plus large que celui qui précède , et semble s'en rapprocher à plusieurs égards. Il est cependant si singulier, que l'on peut en- core douter de son véritable genre. Les tubes de son disque ressemblent aux serpents d'une tète de Méduse. 11 est lapidescent. * Les tubes, dont Lamarck parle ici , ne méritent pas ce nom, car ils ne sont pas ouverts à leur extrémité; ce sont de simples prolongements irrégulièrement rayon- nants ; et nous sommes persuadé que lorsque l'animal de ce polypier sera connu , on trouvera que ce n'est pas ici la place qu'il doit occuper dans une méthode naturelle. 7. Tubulipore annulaire. Tubulipora annularis. T. incrus tans ; celhdis subclavato-cylindricis , annula- lim diffestis ; osculo biverrucoso. Eschara annularis. Pall. zooph. p. 48. n" i3. De Moll. Monog. de Eschara. p. 36. tab. i. f. 4- • Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 34. Habite la mer de l'Inde et du cap de Bonne-Espérance, sur des fucus. Je ne le connais que par les ouvrages cités. •J- C'est au genre Tubulipore de Lamarck que nous pa- raissent devoir se rapporter les polypiers dont M. Savi- gny a donné de très-belles figures dans le grand ouvrage de l'Egypte (Polypes, pi. 6. fig. 4- 5. et 6.) , et dont M. Audouin a proposé de former un genre nouveau sous le nom de Froboscina. (Explication des planches de l'Egypte.) [ Le genre Obéije de Lamouroux ne diffère que fort peu des Tubulipores ; il ne paraît s'en distin- guer que par la disposition pirilornie du polypier résultant de Tagglutiiialion des cellules. Voici , du reste, les caractères qu'il y assigne. (1) Le petit Polypier figuré par M. Savigny dans l'ouvrage sur l'Egypte (Polypes, pi. 6. fig- 3) et désigne par M. Audouin, sous le nom de Melobesia radiata (Explic. des pi. de M. Savi- gny), a la plus grande analogie avec l'espèce dont il vient d'élre «{ueslion. Ouanl aux ÎMclobésies de Lamuuroux leur nature nous parait probltmaticjuc et il est à présumer que cet auteur a f GENRE OBÉLIE. Obelîa. Polypier encroûtant, subpiriforme, presque demi- cylindrique; surface couverte de petits points et de tubes redressés , presque épars au sommet, en- , suite rapprochés en lignes transversales , régulières ou irrégulicres; un sillon longitudinal semble les partager en deux parties égales. Il est à noter que le nom (ÏObélïe a été employé aussi par Péron et Lesueur, pour désigner l'un des genres établi par ces deux naturalistes dans la fa- mille des Médusaircs et adoptés par Lamarck. ESPÈCES. Obélie tubulifère. Obelia tubulifera. O. incrustans, tubulifera ; tubulis erectis ad extremita- tem subsparsis , deindè in lineas transversales ap- proximatis. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 81. pi. 80. fig- 7et8. Delonch. Encycl. p. 573. Blainville. Man. d'actin. p. 424- Habile la Méditerranée. Le genre Rubcle, établi par M. Defrance pour recevoir un petit fossile trouvé dans le calcaire de Hauteville , paraît devoir se rapprocher des Tubu- lipores, dont il ne faudrait peut-être pas le séparer. Ce naturaliste a donné , à la seule espèce connue , le nom de Rubula Soldanîi ( Def. Dict. des se. nat. t. 46. p. 390. pi. 44. fig. 2. Blainv. aian. d'act. p. 426. pi. 66. fig. 2. ) E. oiscoPORE. ( Discopora.) Polypier subcrustacé, aplati, étendu en lame discoïde, ondée, lapidescente ; à surface supérieure cellulifère. Cellules nombreuses, petites, courtes, contiguës, favéolaires, régulièrement disposées par rangées subquinconciales ; à ouverture non resserrée. Polyparium subcrustaceum , complanatum , in laminam discoideam, undatam et lapidescenfem extensiim ,• supernâ superficie celluliferâ. Cellulœ numerosœ, parvœ, brèves, favosœ, conti- guœ, seriebus rcgularibus vel in quincunces dispo- sitœ; ore non constricto. rassemblé sous le même^nom générique des corps n'ayant de commun que l'aspect général. l,' Obélie rayonnante Ac MM. Quoy cl Gaymard (Voyage de rUranie. pi, 89. fig. i?) est aussi très-voisine des deux espèces dont il vient d'être question. DISCOPORE. 239 Observatioîvs. — Leâ Dîscopores, moins Oexibles, plus lapidesccntset plus fragiles que les Flustres, à cellules plus immergées et moins libres que dans les ïubulipores, sont des Polypiers qui avoisinent les Ccllépores , et avec lesquels néanmoins on ne doit pas les confondre. Plus disciformes que les Cellépores , et n'offrant presque jamais comme eux des expansions lobées, convolutes et diversement rameuses , les Dîscopores s'en distinguent en ce que leurs cellules ne sont jamais confuses , mais sont rangées régulièrement en quinconce, ou par séries imitant, en quel- que sorte , celles d'un gâteau d'abeilles. [ Notre auteur a rangé dans son genre Discopore des Polypiers qui diffèrent beaucoup entre eux , et qui ne paraissent se ressembler que lorsqu'on les examine très-superficiellement. Les uns ne peuvent évidemment être séparés de ses Flustres, et d'autres se rapprochent du genre Eschare ; mais il en est d'autres encore qui se distinguent assez de tous les types voisins pour pouvoir constituer une division générique. Ces espèces , auxquelles on devra con- server le nom de Discopore , n'ont pas les cellules distinctes extérieurement comme chez les Flustres, mais tellement encroûtées de matière calcaire, que la surface libre duPolypierneprésente que de faibles ondulations dans les lignes correspondantes à leur soudure, et que la position de ces loges n'est guère indiquée que par leur ouverture. Ces ouvertures , qui sont percées directement dans l'espèce de disque pierreux formé par les cellules ainsi confondues , sont du reste disposées régulièrement en quinconce, et occupent toutes la même surface du Polypier; du reste , elles sont garnies d'un opercule semi- corné, semblable à celui des Eschares, et leur forme varie avec l'âge. Il est également essentiel de noter que les cellules ne sont rangées que sur un seul plan, disposition qui les distingue des Cellépores de Lamarck. On ne connaît pas les Polypes des Dîsco- pores , mais il est probable que leur structure est analogue à celle des Flustres , etc. ] E. ESPÈCES. 1. Discopore verruqueux. Discopora verrucosa. D. cruslacea , lamelUformis, suborbicidata , undata ; celluUs obliquis subquîncuncialibus ; fauce hinc sub- dentato. Cellepora verrucosa. Lin. Esper. vol. i, t. 2. * Discopora verrucosa. Latnour. Expos, mclh. des Po- lyp. p. 42- et Encycl. zooph. p. 254. *Sch-wei{;ger. Handiuich. p. 43i. * Blainv. Man. d'actinol. p. 446. B. var. cellulis fauce edentulo. [' Ce Polype, que Lamarck regarde comme une simple va- riété, nous parait constituer une espèce distincte, facile à reconnaître par la forme de l'ouverture des cellules et par les porcs dont leur surface supérieure est criblée.) Mus. w Habite la Méditerranée, l'Océan européen et indien. Mon cabinet. Il forme des lames suborbiculaires, crustacées, ondées, assez minces, cassantes, et en partie fixées sur descorpsmarins. Lescellules s'ouvrent uniquement à la surface supérieure de ces lames; elles sont quincon- cialcs, inclinées obliquement , à ouverture peu resser- rée , et leur bord en devant offre une dent conique, quelquefois accompagnée de deux autres plus petites. Largeur, .3 à 4 centimètres; couleur fauve ou blanchâtre. * Le Polypier que Lamarck décrit ici, et que l'on voit dans la collection du Muséum, ne me paraît pas être l'espèce figurée par Esper (t. i. Cellul. tab. 2) sous le nom do Celleporaverrucosa. Vonyeriure des cellules présente en dessous une grosse dent, ou plutôt une espèce de lèvre inférieure très-saillante , qui en occupe toute la largeur, et qui se termine par deux tubercules inégaux; dans les cellules nouvellement formées, cette grosse dent n'existe pas encore, et l'ouverture, au lieu d'être très-enfoncée, est à fleur de la surface du Polype; on y remarque alors sur le bord antérieur de petites granu- lations qui disparaissent par la suite, et en arrière une série de petites dentelures qui, pour la plupart, se per- dentdansles progrès de l'âge, ou, du moins, sont cachées par le prolongement labial dont il a déjà été question. Dans cet état, les cellules ressemblent davantageà celles figurées par Esper, mais elles sont bien moins distinctes, et ne présentent pas inférieurement les stries rayon- nantes qu'on remarque dans la planche de cet auteur. 2. Discopore réticulaire. Discopora rcticularis. B. cruslacea, lamelUfbrmîs , tenuis, undala, subconvo- lula; cellulis superficialibus, f'aveolalis, contiguis, in retein disposilis; ore mulico, subovali, * Lamour Encycl. p. 254. Mus. n" Habite Cette espèce constitue, comme la précédente, une expansion en lame mince, suborbiculaire, ondée, quelquefois contournée. Cette lame, très-fragile, pré- sente à sa surface supérieure un réseau régulier, formé par des cellules en fossettes arrondies et superficielles. Elle est en grande partie libre , et n'est fixée que par une portion de sa surface inférieure. (• Cette espèce ne paraît pas devoir rester dans le genre Discopore ; elle se rapproche davantage des Membrani- pores, mais s'en dislingue par l'existence d'une cloison transversale qui divise intérieurement chaque cellule en deux parties.) 3. Discopore fornicin. Discopora fornicina. D. cruslacea lamelUformis, adnala ; cellulis seriatis, contiguis suborbiculatis ; labio superiori fornicalo, prominulo . * Lamour. Encycl. p. 254- * Blainv. Man. d'actin. p. 446- Mus. n" conf. cum Escharâ forniculosâ .VsWsts, zooph. p. 4'7' Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- sueur. Celui-ci présente encore une lame crustacée, suborbiculaire, en partie fixée sur des corps marins, et cellulifères à sa face supérieure. Mais il est très-distinct par ses cellules dont le bord supérieur est le seul appa- rent, et s'avance en voûte ou en arcade saillante. L'en- semble de toutes ces arcades a un aspect singulier. * Ce joli Polypier ne présente presque aucun des caractè- res les plus essentiels du genre Discopore tels que nous les avons indiqués. Les cellules sont formées : i" par une sorte de cadre calcaire , qui en haut , au-dessus de la 240 HISTOIRE DES POLYPES. lioiiche, est saillant et arrondi, tandis qu'en bas il de- vient à peine distinct ; 2° par une membrane mince et poreuse qui remplit cette espèce de cadre, et qui pré- sente en avant une ouverture semi-lunaire pour laisser passer les tentacules de Panimal. Le Polypier figuré par M. Savigny dans l'ouvrage de l'Egypte (Polyp.pl.io.fig.8), et désigné par M. Audouin sous le nom de Fluslra La- treillii, se rapproche beaucoup de cette espèce. 4. Discopore crible. Biscopora cribrum. J). crustacea lamelUfortnis, alba; supernâ superficie fo- raminibus disla7itibus perlusâ. * Lamour. Encycl. p. 454- *B!ainv. Man. d'act. p. 446. Mus. n" an Flustra arenosa? Soland. et EH. p. 17. Habite Cette espèce fait, en quelque sorte, douter de son genre lorsqu'on la regarde en dessus; mais, en des- sous, l'on distingue facilement, par la transparence de la lame, les cellules contiguës et sériales de ce Disco- pore, dont il n'y a qu'une p'artie qui s'ouvre à sa super- ficie. Les ouvertures de ces cellules ne sont que des troncatures qui les coupent obliquement, et ne laissent aucun bord en saillie, il en résulte que la face supé- rieure de la lame est perforée comme un crible. Lar- geur de la lame, 4 à 5 cent. * La Fluslra arenaria que Lamarck croit pouvoir rappor- ter à cette espèce n'est pas un Polypier , mais un amas d'œufs de Mollusques qui, suivani, M. Hogg, appartien- nent à la JSerelina glaucina ( Voy. les Mém. de la soc. Linu. de Londres, t. 14. pi- 9. lig. i. 2.) 5. Discopore râpe. Discopora scobinata. B. lamellifbrmis, uiulata , convoluto-lubulosa , extùs celluUfera ; cellulisprominulis quincuncialibus distan- tibus. •Lamour. Eneycl. p. a55. * Blainv. Man. d'act. p. 44^- Mus. n" Habite Je crois qu'il provient, ainsi que le précédent, du voyage de Baudin. La surface extérieure de celui- ci ressemble à celle d'une petite râpe par la petite sail- lie des cellules, qui sont tubuleuses, distantes les unes des autres et quineonciales. La lame que forme cette es- pèce est contournée ou roulée en cornet, et, d'ailleurs, elle est mince et fragile comme dans les espèces précé- dentes. * Ce Polypier, qui est un véritable Discopore, est très-re- marquable par l'appendice eu forme de corne située à peu de distance de l'ouverture de chaque cellule, et laissant dans son point d'insertion, lorsqu'il s'est détaché, une ouverture triangulaire. 6. Discopore petits-rets. Discopora reticulum. D. incrustans, alba ; filis calcariis cancellatim anasto- rnosanlibus. Millepora reticulum. Gmel. p. 3;88. Esper. vol. i. p. 2o3. lab. ii. * Discopora relicidum. Lamour. Encycl. p. 255. * Membranipora reticulum. Blainv. Man. d'act. p. 447- Mus. n° Habite la Méditerranée, l'Océan atlantique, sur des fucus, des coquilles. Celle espèce forme rarement une lame li- breoueu partie libre, comme celles qui précèdent; mais elle s'étend et s'applique comme une croûte à la surface des corps marins. Elle est fort petite, blanche, tout à fait rétiforme,ct les mailles de son r6seau sont de véritables cellules dont le fond, très-mince et membraneux, ne pa- raît point dans le Polypier jeune, mais ensuite devient très-apparent. Les côtes de ces mailles ou celiulespren- nent aussi une certaine épaisseur dans le Polypiercom- plétement formé. Etendue, 3 à 6 millim. Mon cabinet. (• Ce Polypier, qui ne peut évidemment rester dans le genre Discopore, a la plus grande analogie avec la Flus- tra crassidentata de Lamarck; il ne s'en distingue guère que par le peu d'épaisseur du cadre des cellules et des tubercules dont leur pourtour est hérissé.) 7. Discopore coriace. Discopora coriacea. J). lamelUformis , rotundato-lobata , tenuiss'tma, pellu- cida; cellulis seriatis prostralis apice pertusis. Flustra coriacea. Esper. supp. 2. lab. 7. * Discopora coriacea. Lamour. Encycl. p. 255. ■ * Blainv. Man. d'act. p. 446. Habite Il est mince et transparent comme une pelure d'oignon, et n'est fixé qu'en partie sur les corps marins. Ce qui le rend très-remarquable, c'est que la lame qu'il constitue est composée de cellules tubuleuses, sériales, couchées, et qui s'ouvrent à leur sommet par un pore. (* M. de Blainville pense que cette espèce appartient au genre Flustre.) 8. Discopore arénulé. Discopora arenulata. B. lamelUformis, undata, subpellucida; celbdis parvu- its seriatis obliquis apice semi-clausis ; ore semi-ro- lundo. * Biscopora aremdata. Lamour. Encycl. p. a55. •Blainv. Man. d'act. p. 446. Mon cabinet. Habite H présente une lame libre, arrondie, ondée, assez transparente, dont la surface supérieure est ornée de cellules quineonciales, mutiques. Ces cellules sont inclinées, comme enfoncées obliquement, et se ter- minent par une ouverture demi-ronde. (* Suivant M. de Blainville, cette espèce serait aussi une Flustre.) 9. Discopore rude. Discopora scabra. B. lamelUformis , undata , cellulosa , tuberculis apice foratis asperata ; cellulis ovalibus, quincuncialibus. * Lamour. Encycl. p. 255. * Blainv. Man. d'act. p. 446- Mon cabinet. Habite Cette espèce est distincte du Discopore verru- queux par ses cellules plus petites, ovales, dont les bords ou les interstices portent de petits tubercules éle- vés, écartés et percés au sommet comme des tubes. t 10. Discopore muriqué. Discopora muricata. B. cellularum superficie continuatâ,echinato-spinulosâ, aperturâ semi-lunari. Cellepora muricata. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 38. pi. 35. fig. 10. Se trouve sur des fucus dans la Méditerranée. t 11. Discopore à rostre. Discopora rostrata. B. cellulis continuis complanatis, ore dentibus quatuor quorum superior lonyè rostralus. Cellepora rostrata. Dcl'e (Mii.ije. Anira, scnza vert, di Nap. t. 3. p. 39. pi. 34. fig. 21 et sa. Habite la Méditerranée. CELLÉPORE. 241 t Espèces fossiles. t 12. Discoporo cruslulent. Dtscopor» crustu- lerita. B. incrustans, explanata; cellulis immersïs; subqulncun- cialibus ovalibus difform'rbus mïnimis. Cellepora crustulenla. Coldfuss. op. cit. 1. 1 . p. 27. pi. 9. fig. 6. Eschara cruslulenta.WiAins . Man.cl'actinol. p. 429» Même localité. t 13. Discopore hippocrepse. Discopora hippo- crej)sis. D. incrustans; cellulis superficie planis , margîne semi- cîrculari cinctis; ostiolis terminalibus transversis semi- lunhribus. Cellepora hippocrepsis, Goldfuss. op. cit. 1. 1, p. a6. pi. 9. fig.S. Montajjne Saint-Pierre. t 14. Discopore orné. Discopora ornata. D. explanata , simplex , crasstt; cellulis obliqua subdi- vergentibusquincuncialibus;ostiolissemi-circularibus, labio superiori annulo, înf'eriori asterisco dimidiato prominulis cinctis. Cellepora ornata. Goldfusi. Petrefacta. t. i. p. 26. pi. 9. %. I . Montagne Saint-Pierre. t IS. Discopore annelé. Discopora annulata. D. incrustans; cellulis quîncuncialibus immersis ; ostio- lis subovalibus prominulis. Cellepora annulata. Goldfuss. Petref. p. loi. pi. 36. fig. u. Trouvé dans les couches marneuses de la formation du calcaire grossier dans la Westphalie. Se rapproche de la Berenicea diluviana de Lamouroux. t 16. Discopore voile. Discopora velamen. D. incrustans , explanata; cellulis contiguis , ostiolis apertit subovalibus margine tumidulo annularis cinc- tis. Cellepora velamen. Goldfuss. op. cit. 1. 1 . p. 26. pi. 9. %. 4- Montagne Saint-Pierre. Il est probable que cette espèce se rapprochait par sa structure du Discopore petits-rets ; aussi le rapportons-nous à ce genre plutôt qu'à aucune autre division établie par Lamarck , mais nous pensons que ce n'est pas ici sa place naturelle, et qu'elle devra rentrer dans le genre Membran'ipore. t 17. Discopore denté. Discopora dentata. J). explanata, incrustans; cellulis verticalibus contiguis apertis kexagonis; ostiolis non constrictis, quadriden- tatis. Celleporadentata. GoWuss.op. cit. t. i. p. 27. pi. 9. fis.5. Membranipora dentata. Blainv. Man. d'actinol. p. 447- Même localité. t 18. Discopore biponctué. Discopora bipunctata. D. explanata, incrustans ; cellulis ovatis contiguis ver- ticalibus apertis basi apiceque transversiin bipunc- tatis; ostiolis ovalibus marginatis. Cellepora bipunctata. Goldfuss. op. cit. t. i. p- 27. pi. 9. fiff- 7- Membranipora bipunctata. Blainv. Man. d'actin. p. 447- Même localité. t 19. Discopore antique. Discopora anfiqua. D. incrustans, explanata; cellulis ovatis contiguis ver- ticalibus apertis longitudinaliter impresso-bipuncta- tis; ostiolis ovalibus. Cellepora antiqua. Goldfuss. op. cit. t. i. p. 27. pi. 9. fig. 8. Membranipora antiqua. Blainv. op. cit. p. 447» Calcaire de transition de l'Eifel. t 20. Discopore hexagonal. Discopora hexagona- lis, D. incrustans ; cellulis superficie planis margine hexa- gono elevato cinctis, ostiolis orbicularibus centralis. Cellepora hexagonalis. Goldfuss. op. cit. p. 10a. pi. 36. fig. 16. Trouvé ilans la sable ferrugineux de la formation du cal- caire grossier des montagnes de la Bavière orientale. Ce fossile, à en juger par la figure et la description que M . Goldfuss en a données, diffère beaucoup des Dis- copores ordinaires , des Cellépores , des Escharcs ou des Flustres, et nous paraît devoir en être séparé. CEI.I.ÉFOBE. ( Cellepora. ) Polypier presque pierreux, poreux intérieure- ment , étendu en croûte ou relevé et frondescent ; à expansions aplaties, lobées ou rameuses , subcon- volutes, non flexibles; à surface externe, ccllulifère. Cellules urcéolécs , submembraneuses , ventrues, un peu saillantes , contiguës, confuses ; à ouverture resserrée. Polxpariumsublapideuni,intùs porostim,în crus- tam expansum, aut surrectum etfrondescens; fron- dibus complanatis, lobatis tel ramosis, subconvo- lutis : externâ superfi,cie ex cellulis uno strato coa- litis conte xtâ. Cellulœ urceolatœ, ventricosœ, submembranaceœ, exserentes, confusœ; ore constricto. Observations, — Les Ce//épores ont été confondus par quelques naturalistes avec les Millépores, et par d'autres avec les Flustres. Ils sont cependant réelle- ment distincts des uns et des autres. Ces Polypiers sont moins pierreux et surtout moins compactes in- térieurement que les Millépores, et leurs cellules sont toujours saillantes , quoique plus ou moins. Ils ne sont point flexibles comme les Flustres , mais roides et cassants ; et leurs cellules , en général , confuses , urcéolécs , à orifice resserré , les en dis- tin"'uent. C'est des Discopores que les Cellépores se rappro- chent le plus ; et c'est ensuite avec les Eschares et les Rétépores qu'ils ont des rapports les plus pro- chains. On sent qu'ils tiennent déjà de très-près aux Polypiers tout à fait pierreux. En clTct , les expansions des Cellépores sont pier- ^ reuscs, mais avec un mélange de matière animale 242 HISTOIRE DES POLYPES. qui les rend assez molles et flexibles dans les eaux. Néanmoins elles deviennent roides et très-fragiles lorsqu'elles sont exposées à Pair , et elles sont très- poreuses dans leur épaisseur. Les Cellépores encroûtent ou enveloppent diffé- rents corps marins sur lesquels ils sont fixés. Quelques-uns néanmoins forment des expansions relevées , aplaties , frondescenles , contournées ou convolutes , sinueuses , plus ou moins rameuses. [Les Polypiers que Lamarck rassemble ici sous le nom de Cellépores , sont très-remarquables par le mode d'agrégation de leurs cellules ; ces cellules, plus ou moins ellipsoïdes et presque verticales, sont à peine distinctes extérieurement , et s'amoncellent les unes sur les autres sans suivre aucun ordre ré- gulier. Il en résulte que la surface du Polypier est très-inégale, et que ce corps, au lieu d'être formé d'une seule couche de cellules comme dans les Dis- copores, ou de couches adossées comme les Eschares, en présente plusieurs qui , toutes dirigées dans le même sens , se recouvrent et peuvent acquérir ainsi une épaisseur considérable. La plupart des auteurs qui ont écrit sur ce sujet, depuis Lamarck, ne paraissent pas avoir bien connu les Polypiers dont il parle ici , et ont rangé dans le genre Cellépore un grand nombre d'espèces qui en diffèrent notablement et qui semblent établir le pas- sage entre ces Polypiers,lesDiscopores et les Flustres. Ces Polypiers ont en effet les cellules ordinairement ovoïdes et à ouverture plus ou moins resserrée , mais elles sont parfaitement distinctes à l'extérieur, simplement imbriquées et disposées sur un seul plan comme chez la plupart des Flustres, seulement avec moins de régularité. On devra en former parla suite un groupe distinct que nous proposerons de dési- gner sous le nom d'Escharoïde ( 1 ) ; mais afin de ne pas multiplier sans nécessité absolue les innovations, nous nous bornerons ici à les ranger dans une divi- sion particulière du genre Cellépore. Quant à la structure intérieure de tous ces Polypes, elle semble ne différer en rien d'essentiel de ce que nous avons déjà vu chez les Flustres. E. ] ESPÈCES. * §. Espèces dont les cellules sont très-confuses et amoncelées sur plusieurs couches superposées (2). 1. Cellépore ponce. Cellcpora pumicosa. C. incrus tans , aul explanalione convolula, tubulosa, ramosa, exlernâ superficie cellulis confusîs , venlrl- cosis et mucronatis scabrâ. (i) Voy. p. 228. (2) Cette division correspond au genre Cellépore tel que La- marck l'a ctal)li. Millepora pumicosa. Soland et El!, p. i35. Ellis. Corail, tab. 27. fg. f F. (tab. 3o. fig. D.) Borlas. Cornwall. t. 24. f. 7. 8. * Pallas Elenc. Zooph. p. 254- n° iSj.- j * Cellepora pumicosa. Lamour. Polyp. flex.p. 91. n° 180. ^ et Encycl. p. i83. * Blainv. Man. d'aclinologie. p. 443- Mus. n°. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Mon cabinet. Espèce commune , polymorphe , rarement épaisse , très- fragile, à surface hérissée par les cellules. On la ren- contre dans différentes mers. 2. Cellépore épais. Cellepora incrassata. C. ramosa lobata, intùs cellulosa ; ramis crassis tere- tibus fractis ; cellulis confusis , ovatis , muttcis. Marsil. hist. t. 2. f. i5o. i5i. An Cellepora leprosa. Esper. vol. 1. 1. 4< * Blainv. Man. d'actinol. p. 443- Mus. n°. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. H forme des expan- sions épaisses, pleines, comme pierreuses, mais cel- luleuses intérieurement, cylindracées , lobées ou ra- meuses. Les cellules de la superficie sont les seules polypifères; elles sont confuses, très-inégales, mais muliques àleur orifice. MM. Péron et Lesueur en ont rapporté de Timor une variété qui s'étale eu plaque irrégulière, bosselée et ondée en dessus. 5. Cellépore olive. Cellepora oliva. C. simplex, cylindraceo-turbinala ; eootremitate cras- siore Iruneatâ, foveâ lerminalâ ; cellulis confusis muttcis , * Blainv. Man. d'actinol. p. 443- Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Celui-ci est remarquable par sa forme presque régulière ; car il ressemble à une olive ou à un gland hors de sa cupule. 11 est un peu cerclé transversale- ment, et son gros bout offre une fossette orbiculaire. Longueur, 3 centimètres. 4. Cellépore oculé. Cellepora oculata. c. incrustons, ramosissima , subcesptlosa ; ramis spar- sim oculatis ; cellulis confusis echinatis. * Blainv. Man. d'actinol. p. 443- Mus. n°. Habite l'océan Austral. Péron et Lesueur. Ce polypier enveloppe des tiges de gorgone, de fucus, etc., et do sa coûte s'élèvent des ramifications cylindriques, sub- dichotomes , qui forment de petites touffes arrondies et assez élégantes. Toutes ces ramifications sont percées çà et là de trous ronds, comme dans certaines épon- ges. Etendue , quatre à cinq centimètres. ,J6. Cellépore endive. Cellepora endivia. C. complanala , lohato-foliacea , subpUcata , varié con- torta ; cellulis confusis subtjlobosis i ore mulico. Mus. n°. Habite l'océan Austral. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Celui-ci forme des expansions un peu épaisses, comme pierreuses, aplaties, lobées, foliacées, plissées, et di- versement contournées. Les cellules sont confuses, mutiques, comme entremêlées de duvet pulvériforme. Étendue, quatre à sept centimètres. CELLÉPORE. 243 6. Celléporc à crôtcs. Cellepora cristata. C.incrustans, mullUoba ; lob'is verticalibus rotundatis, compressis, carinatis , subipïralibus , utroque latere echinatis. * Blainv. Man. d'«ctinol. p. 443- Mus. n". Habite rocéan Austral. Pérou et Lesueur, Cette espèce semble perfoliée par les tiges des plantes marines qu'elle enveloppe; et, comme ses lobes sont verticaux, arron- dis, comprimés, carénés et en crêtes, ils ressemblent presque aux pas d'une vis de pressoir. Ses crêtes sont hérissées des deux côtés, et n'ont que quelques milli- mètres de hauteur. 7. Cellépore spongite. Cellepora spongites. C. basi incrustans; explanationibus è crustâ surgentî- bits tubuloso-turb'matis , ramosis ; varié coalescenti- bus ; cellulis serialis ; osculo siiborbiculari. Millepora spongites. Soland. et EU. p. i32. Parus anguinus , etc. Gualt. InA. post. tab. 70. Eschara spongites. Pall. zooph. p. 45. DeMoll. t. I. f.3. ^ Cellepora spongites. Lin. Esper. vol. i. t. 3. B. eadem ? humilior, tenuior, subcrispa. Seba. mus. 3. tab. 100. f. 12. Soland. et Eli. tab. 41. f. 3. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 2. pi. 4ï- ^S- 3. * Schweijjsjer. Handbuch. p. 43i. * Eschara spongites. Blainv. Man. d'aclinol. p. 429- * Cellepora spongites. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap.t. 3. p. 37.pl. 35. fig. Mus. n°. Habite la Méditerranée, et sa variété, la mer des Indes. Ma collection. Sa base est une plaque qui recouvre les pierres, etc. Il s'en élève des expansions tubuleuses, turbinées, irrégulières, diversement divisées et coa- lescentes. Les cellules sont sériales, toujours un peu ventrues , et ont leur ouverture le plus souvent orbicu- laire, quelquefois semi-orbiculaire. Cette espèce devient assez grande. Elle est mollasse ou un peu flexible sous l'eau , pendant la vie des Polypes. t 8. Cellépore rameux. Cellepora ramulosa. C. dickotoma , fasciculata ,■ ramulis teretibus, oblusis ; tubis confertissimis cylindricis. Muller. Prod. n° 3049. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3791. n° i. Lamour. Polyp. flex.p. 88. n" 169. Blainv. Dict. des Se. nat. t. 7. p. 554. Se trouve dans les mers du Nord ; cette es{- f- 2. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 669. * Cuvier. Règn. anim. 2" éd. t. 3. p. 3i6. * Schvveigger. Handb. p. 43i. * Blainville. Man. d'actin. p. 433. pi. 76. f. i. * Johnston, London Magaz. of nat. hist. vol. 7. p. GSg. fig. 69. Mus. n". Habite la Méditerranée et l'Océan indien. Mon cabinet. Ce Rétépore est élégant, délicat, presque membraneux, et remarquable par les trous elliptiques dont ses expan- sions sont régulièrement percées. MM.Peroîiet Lesueur enoni rapporté des mers de l'Inde, des variétés fort jolies. H y en a de couleur pourpre; parmi celles qui sont d'un blanc fauve, les unes sont en entonnoir simple; d'autres sont turiiinécs et prolifères intérieurement; d'autres, plus petites, sont lubulcuscs, et même à tubes rameux et dicholomes. (* Ces Rétépo- res doivent constituer des espèces distinctes. La fig. de Rumph, citée par Lamarck , paraît devoir se rappor- ter à l'une d'elles.) 3. Rétépore frondiculé. Retepora frondiculata. R. ramosissima ; ramis polycholomis , subflabellalis ; avoir les cellules contiguè's , alvcoliformes , groupées à la face interne , ou vers l'extrémité des rameaux anastomosés , flabel- hformes et striés en travers à la face non cellulifère. 2ÎJ0 HISTOIRE DES POLYPES. interna superficie porîs prominulîs scabrû ,- exlernâ fevi , /issuris Uneatâ. Millepora lichenoïdes. Lin. Soland. et Eli. t. 2G. f. i. * Pallas. Eleu. Zooph. p. i^S. Millepora tubipora. Soland. et Eli. p. l'g. Espcr. vol. r. tab. 3. Millep. Eli. Corail, t. 35. fig. b. B. Seba. Mus. 3. t. 100. f. 4, 5, 6. * Hornera f'rondiculata. Lamour. Expos, méth. des Po- lypes, p. 41. pi. 74.f. 7,9. etpl. 26. f. i;EncycI. Zooph. p. 460. Atl. pi. 480. f. 4. (0 * Blainville. Man. d'actin. p. 419. Mus. n». Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ce Rétépore est dendroïde, finement ramifié, très-délicat et fort joli. Ses ramifications sont flabelliformes , irrégulièrement contournées, scabres , et sub-épineuses en leur face interne; lisses en leur face extérieure avec des linéoles qui ressemblent à des fissures. Hauteur, cinq à sept centimètres. 4. Rétépore versipalme. Retepora versipahna. R. nana, ramoshsima; ramis ramuloso-palmatis ; pal- 7nis brevibus varie versis ; interna superficie poris prominulis scabrâ; externâ sublasvigalà. * Delonch. Encycl. Zooph. p. C69. * Hornera versipahna, DIainv. Man, d'act. p. 419. Mus. n". Habite les mers Australes. Pèron et Lesueur. Cette es- pèce, beaucoup plus petite que la précédente, est néanmoins plus grande que celle qui suit, et semble tenir à l'une et à l'autre par ses rapports, sans cesser d'en être distincte réciproquement. Le dos de ses" rami- fications n'offre point de linéoles en forme de fissures comme dans le Rétépore frondiculé. Étendue, 3 à 4 centim. * Nous sommes porté à croire que ce Polype ne doit pas être rangé dans le genre Hornère , ainsi que le veut M. de Blainville ; il nous pai-aîtse rapprocher davantage des vrais Rétépores, J5. Rétépore rayonnant. Retepora radians. R. pumila; ramis è basi radialim divaricatis patentis- simis ,-dichotomo-ramulosis ; lalere superiore spinis serialibus muricato. * Hornera radiata. Blainv. Man. d'act. p. 419. 31 us. n". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- (i) Lamouroux a établi , sous le nom de Hornère , Hornera, une nouvelle division générique pour ce Polypier qui , en effet, diffère considérablement des Rélépores, et se rapproche même tlavanlage des Tubulipores , car il se compose d'une multitude do cciliiïes tubiformes à ouverture terminale et arromlie ; mais ces tubes-; au lieu d'être agglutinés par leur base seulement, et (le n'aff(;cter entre eux aucun ordre régulier, sont inlimc- nicnt soudés ensemble dans toute leur longueur , et sont tous itirigés du même côté de façon à former un polypier Irès-ra- nieux dont une seule surface est garnie de cellules. Sur les l)ords des branches , l'extrémité de ces cellules tubiformes est l)caucoup plus saillante que sur le plein , et il en résulte que le Polypier païaît denticnlé latéralement. On connaît aussi des Polypiers fossiles qui présentent la (lis- position caractéristique des Hornères,et qui ont été trouvés sur des coquilles dans des couches du calcaire coquillier grossier. Tels sont : La IIoi'.NiRE iiirpoLYTE. Homcra hippolyta , Defr. (Dict. des Se. nat. t. ai. p. 432. pi. 4G. fig. 3. lilainv. Man. d'act. p. 419. j)!. 6H. fig. 3) dont la tige , poreuse et arrondie, n'a que la gros- seur d'un fil moyen, et se subdivise en if) ou iG raiaenr.x ; l'iuic sueur. Cette espèce , très-petite et fort jolie, tient à la précédente par ses rapports; mais au lieu de s'élever en ramifications droites, elle s'étale élégamment en une étoile rameuse, épineuse et celluleuse en sa sur- face supérieure. Diamètre, 2 à 4 centimètres ; couleur rougeàtre ou bleuâtre. ' Ce joli petit polypier se rapproche des Hornères de La- mouroux; ses branches prismatiques paraissent for- mées de longs tubes soudés entre eux, et portent, sur leur bord antérieur, une série de cellules tubiformes très-saillantes et dirigées alternativement à droite et à gauche. 6. Rétépore frustulé. Retepora frustulata. R. frustulis explanatis, fenestratis, uno latereporiferis. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. 45. p. 282. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. * Blainv. Man. d'act. p. 434- Habite Fossile des environs d'Angers, commu- niqué par M. Ménard. Mon cabinet. On ne le trouve qu'en petits morceaux. 7, Rétépore ambigu. Retepora ambigua. R. membranacea, concava, irregidaris , reticulatîm fen-estratâ ; interna superpcie poris magnis quincun- cialibus ; externe gibbosulâ, lenuissimè porosâ. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. , Mus. n". Habite. . . . Provient du voyage de MM. Pèron et Le- sueur. Ce Rétépore est percé en crible comme l'espèce précédente, et comme la deuxième espèce d'Adéone, et il paraît qu'il n'a point de tige. Ses ouvertures en crible sont beaucoup plus grandes et plus arrondies que celles du Rétépore dentelle de mer. Ce qui le rend très-re- marquable, c'est que le côté extérieur de ses expan- sions est bosselé , et très-finement poreux. Des grains oviformes se trouvent en grand nombre sur sa surface intérieure, en certains temps , et contiennent probable- ment les gemmes reproducteurs des Polypes. t 8. Jiéléporeiendillé. Retepora vîbicaf a. R.subcijathiformis, reticulata , maculis rhombeis ; ra- mi/icationibus supernè poris sparsis impressis, tn- fernè vibicibus transversis. Goldfuss, Petref. p. io3. pi. 36. fig. 18. Fossile des couches marneuses de la formation des cal- caires grossiers de la Westphalie. Cette espèce se rapproche beaucoup du Retepora cellulosa. des surfaces du Polypier est garnie de cellules rondes et proé- minf nies ; l'autre est sillonnée longitudinalement. Trouvée à Grignon (dép. de Seine-et-Oise) et à Hauteville( Manche). La H. CRÉPUE. Hornera crispa, Defr. (loc. cit.) qui ne paraît différer de la précédente que par la saillie des cellules tubi- formes , et qui a été trouvée à Orglandes (Manche). La H. Élégante. Hornera elegans, Defr. (loc. cit.), dont l'une des surfaces de la lige arrondie est couverte de cellules grandes, serrées et disposées par rangées ob!i([ues, l'autre lisse et garnie de quelques légères carènes obliques. Trouvée à Hauteville. La H. OPUNTIA. Hornera opuntia, Defr. (loc. cit.), dont la tige est aplatie, la face postérieure lis-;e, et l'antérieure garnie de cellules rondes, proéminentes et disposées en lignes paral- lèles. (Même localité.) La H. RAYONNANTE. Homera radians, Defr. (loc. cit.), dont la tige .s'étale en une étoile divisée en i5 ou 16 rameaux iné- gaux, et dont la surface externe présente des cellules arrondies de deux grandeurs, et dont la surface opposée est légèrement striée en long. Trouvée dans la faUmière de Laugnan , près de Bordeaux. RÉTÉPORE, 251 9. Rétépore à fenêtre. Retepora fenestrata. R. membranacea, in fundibuU forints , reliculatïm fenes- trata, extertiâ superficie glabrâ, interna undique porosâ. Goldf. Petref. p. 3o. pi. 3o. f. 9. Fossile des couches crétacées supérieures , à Cléom , près Nantes. Cette espèce appartient bien certainement à la division des Rctépores proprement dits. 1 10. Rétépore cyathiforme. Retepora cyathiformis. R. cyathiformis, crassiuscula , retiôulato-fenestrata , macidis irregularibus ovalibus. Goldf. Petref. p. 28. pi. 9, f. Il, Blainviile. Man. d'act. p. 434. Fossile trouvé près d'Arles. t 11- Rétépore antique. Retepora antiqiia. R. explanala, tenuis , reliculatïm fenestrata, maculis ovalibus oblique quincuncialibus. Goldf. Petref. p. 28. pi. 9. f. 10. Blainv. Man. d'act. p. 434- Fossile du calcaire de transition d'Eifel. t 12. Rétépore distique. Retepora disticha. R. ramosa [?) , ramulis subdichotomis ; poris alternis lateris obliqué vel transversim seriatis distichis tubu- losis. Goldf. Petref. p. ag. pi. 9. f. i5. Idmonea disticha. Blainv. M. d'aclin. p. (\%o. (i) Fossile de la craie de la montagne Saint-Pierre. Cette espèce paraît appartenir au genre Idmonea; mais parmi les fragments figurés par M. Goldfuss, il s'en trouve qui ont un caractère différent; ceux désignés par les let- tres a et 6 se rapprochent beaucoup du Retepora radians de Lamarck (n" 5.) t 15. Rétépore grillé. Retepora cancellaf a. R. clathrata ; ramificatîonibus transversis lerelibus, lontjitudinibus subliis compresso-subcarinatis , poro- rum seriebus transversis ad lalera interiora dispo- sitis. Goldfuss. Petref. p. io3. pi. 36. fig. 17. Fossile de la craie de Maestricht. Cette espèce paraît ap- partenir au genre Idmonea de Lamouroux. t 14. Rétépore ancien. Retepora prisca. R. explanata, latere superiore reticulatîm fenestrata (i) Le genre Idmonée, Idmonea , de Lamouroux, a beaucoup d'analogie avec les Hornères , dont il ne paraît même différer que par la disposition des cellules tuhiformes , lesquelles, au lieu d'être disposées par stries longitudinales, alternes (ou en quinconce), sont placées par rangées transversales; elles n'oc- cupent aussi qu'une seule face du Polypier dont la face opposée est légèrement cannelée. M. de Blainviile mentionne une espèce de ce genre, l'I. vt- rescetis, De Haan , qui est vivante et a été rapportée du Japon par M. Siebold, mais on n'en a publié jusqu'ici ni la descrip- tion ni la figure. Toutes les autres Idmonées sont fossiles. L'espèce quia servi de type pour l'établissement de ce genre , est : L'Id. TRiQuÈTRE, Id. triquelra, Lamour. (Expos, mcth. des Polyp. p. 80. pi. 79. fig. i3, i5.— Defr. Dict. des Se. nat. t. 22. p. 564. pl- 46. fig. 2- — Blainv. Man. d'act. p. 420-); Çest un Poly pier divisé en rameaux contournés et courbés, elà trois faces, dont deux de ces côtés sont couverts de cellules saillantes, co- niques et disposées en lignes transversales, parallèles , et dont maculis subquincuncialibus, inferiore longiludinaliter CD s ta ta. Goldfuss. Petref. p. io3. pl. .'6. fig. 19. Fossile du calcaire de transition d'Eifel. Cette espèce est très-remarquable et paraît se rapprocher des Hornères plus que des Rétépores proprement dits , mais pourra bien n'appartenir ni à l'un ni à l'autre de ces genres. Les espaces situés entre les mailles dans le sens du grand diamètre de celles-ci, sont très-larges, mais n'offrent pas de cellules apparentes, tandis que les côtes flexueuses longitudinales en présentent une double série. -{- Id. Rétépore treillissé. Retepora clathrata. R. clathrata , cyathiformis , ramificationibus interne carinalis porisque crebrîs minutis ad carince latera impressis, macidis rhombeis. Goldf. Petref. p. 29. pl. 9. f. la. Fossile de la montagne Saint-Pierre, près Maestricht. Nous doutons beaucoup que cette espèce soit un Rété- pore. [Le Retepora lichenoîdes Goldfuss ( Petref. p. 29. pl. 9. fig. 13 ) ne nous paraît pas appartenir à ce genre, mais devra peut-être prendre place dans une nouvelle division générique ; car les ouvertures très-petites, circulaires, sans rebords saillaiits, et disposées par séries transversales que l'on y remar- que , n'occupent que les parties latérales de l'une des faces des rameaux gros et trapus du Polypier. Le Retepora trimcata du même auteur (op. cit. p. 29, pl. 9. fig. 14), que M. de Blainviile range dans le genre Idmonée, nous semble tout à fait différent des Polypiers dont l'histoire vient de nous occuper. Le fragment de branche , d'après lequel la description et la figure citées ont été faites, pré- sente , il est vrai , de chaque côté une série de pro- longements cylindriques ; mais ces prolongements, au lieu de se composer d'une série transversale de petites cellules tubiformes, paraissent seulement criblés de pores irréguliers. Ces deux espèces se trouvent à l'état fossile dans les carrières de la montagne Saint-Pierre , près de Maestricht. M. Defrance rapporte aussi au genre Rétépore, l'autre face est légèrement canaliculée. Elle a été trouvée dans le calcaire à Polypier des environs de Caen. L'in. A ÉCHKi.oîfs. Id. gradala, Defr. (Dict. des Se. nat. t. 22. p. 565. pl. 46 fig. 5) , est très-voisine de l'espèce précédente dont elle ne paraît guère différer que par moins de longueur dans ses branches (ce qui ne semble pas devoir être considère comme un caractère spécifique) , et la position un peu oblique des rangées transversales de ctiluies qui forment un peu le V. Elle a été trouvée à Hauteville (Manche.) - L'Id. CORNE nE CERF, M. coronopus , Uefr. (op. cit. t. aa. p. 565) a les cellules rhomboïdales et disposées en rangées op- posées sur une des surfaces du Polypier, ovi la réunion de ces rangées forme une sorte de crête. Du calcaire tertiaire des environs de Paris. Le genre Cricopore , de M. de Blainviile , doit prendre place à côttWIcs Idmonées ; mais comme c'est un démembrement du genre Scriatopore de Lamarck , nous n'en parlerons qu'en trai- tant de ce dernier groupe. 2bâ HISTOIRE DES POLYPES. mais avec un point de doute, plusieurs autres Poly- piers fossiles; savoir : le Retepora Ellismm{op. cit. p. 283), trouve à Orglandes dans le département de la Manche, dans un terrain analogue à celui de la montagne Saint-Pierre. Il présente, dit cet auteur, une expansion plate, percée de trous arrondis, ana- stomosés en réseau , et qui difTèrent de ceux du Ji. frustulata ; les porcs sont très-peu apparents sur la surface qui en est couverte, et celle de dessous en est dépourvue. Le Retepora amellana Defr. (loc. cit.), qui a des rapports avec celui représenté par Faujas de Saint- Fond. (Ilist. nat. de la montagne de Saint-Pierre , pi. 39. fig. 3.) Le Retepora ? Antiquissîma Defr. (loc. cit.), qui, trouvé dans le marbre ancien de Valognes, est très- remarquable, dit M. Defrance, en ce que l'une des surfaces est anastomosée en réseau à petites mailles, tandis que l'autre, qui est celle qui paraît dépourvue de pores, est divisée en rameaux bifurques. Le Retepora? Ramosa. Defr. (op: cit. p. 283. — Faujas de St.-Fond. montagne St.-Pierre. pi. 3d. fig. S5 et 6), dont les tiges sont garnies latéralement d'une dentelure composée de rameaux courts. (D'a- près la figure citée, ce fossile ne paraît avoir aucune analogie avec les Rétépores.) Le Retepora? Solanderi Defr. (op. cit. p. 284). Polypier rameux et un peu aplati, dont la surface non celluleuse est couverte de petites lignes longi- tudinales. M. Risso a également donné les noms de Retepora Solanderi etR. Eliisiakdeux espèces vivantes, qu'il a observées dans la Méditerranée, et qu'il croit nouvelles (Voy. Hist. nat. de l'Europe Mérid. t. b. p. 344). Cet auteur a décrit plusieurs autres espèces de Rétépores , mais d'une manière trop succincte et trop vague pour suppléer au défaut de bonnes figures. M. de Blainville s'est assuré que les Lichénopores de M. Defrance sont des Polypes très-voisins des Rétépores, et il pense même que ce ne sont peut-être que des jeunes individus du Retepora reticulata. II a observé une espèce qui vit dans la Méditerranée , mais ne l'a pas encore décrite. Voici les caractères qu'il assigne à ce genre. t Genre Liciiénopore. Lîchenopora. Animaux inconnus, contenus dans des cellules poriformes assez grandes, quelquefois subglobuleu- scs, subpolygoncs, serrées et irrégulièrement éparses à la surface interne seulement d'ini Polypier cal- caire fixé, orbiculairc, cupuliforme , et tout à fait lisse en dehors. M. Defrance a décrit trois espèces de Lichénopores fossiles, savoir : 1" Le LicHÉNOPORE TURBINÉ, Lîclienopora turbinata (Defr. Dict. des se. nat. t. 26. p. 2S57. pi. 4. fig. 46), qui a la forme d'un verre à patte, est lisse extérieu- rement et sur les bords, et présente des pores larges et rapproches. 2" Le LicHÉNOPORE CRÊPÉ. Lichenopora crispa (Ejusdem loc. cit.), qui s'attache par toute sa sur- face inférieure , et a sa surface supérieure couverte de petites aspérités formées par le prolongement des pores. Ces deux espèces ont été trouvées dans les falunières de Hauteville et d'Orglandes (Manche). 5° Le LicHÉNOPORE DES CRAIES. L. cretacea Defr. (loc. cit.), qui forme de jolies rosaces sur les corps qu'on rencontre dans la craie , et qui ne présente pas de pores sur les petites crêtes dont il est garni. Craie do Meudon et de Maestricht. E.] ALVÉOLITE. (Alvéolites.) Polypier pierreux, soit encroûtant, soit en masse libre, formé de couches nombreuses, concentri- ques, qui se recouvrent les unes les autres. Couches composées chacune d'une réunion de cellules tubuleuses , alvéolaires , prismatiques , un peu courtes, contiguës et parallèles, et offrant un réseau à l'extérieur. Polyparium lapideum, vel incrustans , vel in, massam libérant, è tabulis plurimis concentricis iri- vicem sese învolventibus coinpositum. Tabulœ ex cellulis tubulosis, alveolatis, prisma- tîcis, breviîisculis , contiguis et parallelis formatée , extùs reticulatlm concatenatœ. Observations. — Les polypes qui forment les Alvéolites paraissent avoir le corps moins allonge que ceux qui produisent les Tubipores , et même que ceux des Favosites , puisqu'ils donnent lieu à des loges un peu courtes, dont la réunion forme des couches enveloppantes qui , souvent, se recouvrent les unes les autres. Ces loges constituent des tubes prismatiques, courts, parallèles, contigus les uns aux autres; et les couches qu'elles forment par leur réunion sont enveloppantes ou recouvrantes , et constituent des masses, soit allongées, soit subglobuleuses ou hémi- sphériques, plus ou moins considérables. Les Alvéolites ont beaucoup de rapports avec les Favosites; ce sont, départ et d'autre, des Polypiers pierreux; néanmoins les Alvéolites, ayant leur sub- stance bien moins compacte, ou plus poreuse inté- rieurement que celle des Favosites, doivent encore faire partie des Polypiers à réseau. La plupart des Alvéolites ne sont encore connues que dans l'état fosile. ALVÉOLITE. 255 ESPÈCES. 1. Alvéolite escharoïde. Alvéolites escharoides. A. subglobosa ; superficie cellulis rhombeis reticulatâ; cellularum margine biporoso, * Lamoiir. Eiicycl. Zooph. p. l\i. * Blainv. Man. cl'act. p. 404. Habite Fossile des environs de Dusseldorf. Mon cabinet. Masse subglobuleuse, irrégulière, de la gros- seur d'une pomme moyenne, composée de couches assez minces, nombreuses, qui s'enveloppent les unes les autres. 2. Alvéolite suborbiculaire. Alvéolites suborbicu- laris, A. herràsphcerica ; superficie cellulis obliquis subimbri- catis perforalâ. * Lamour. Encycl. p. 42. * Eschariles spongites. Schlot. p. 345. * Calamopora spongites. Var. tuberosa Goldf. Petref. p. 80. pi. 28. f. I. * Alvéolites suborbicularis. Blainv. Man. d'act. p. 4o4' Habite Fossile des environs de Dusseldorf. Mon cabinet. Les masses de celle-ci sont assez grandes, con- vexes et presque tui-binées d'un côté , aplaties et même un peu concaves de l'autre, hémisphériques, irrégu- lières et composées de différentes couches assez épais- ses, dont les intérieures sont les moins grandes. Les tubes qui , par leur réunion , forment ces couches , sont très-inclinés. 3. Alvéolite madréporacée. Alvéolites madrepora- cea. A. terelt-oblonga, subramosa, superficie reticulatim alveolata. Guett. Mém. 3. pi, 56. f. 2. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. !fi. pi. 71. f. 6, 8. * Madreporites cornigerus. Schlotheim. Petrefacten- kunde. p. 363. * Calamopora pobjmorpha. Var. Tuberosa-ramosa, Goldf. op. cit. p. 79. pi. 27. f. 3. * Alvéolites madreporacea. Blainv. Man. d'act. p. 4o5. pi. 65. fig. 2. Habite Fossile des environs de Dax.Mon cabinet. Cette alvéolite a l'aspect d'un Madrépore allongé, roulé, fos- sile, à cellules non saillantes comme dans le Madrep. porites ; mais l'examen de son intérieur présente de grandes différences, et montre que sa masse n'est qu'un composé de cellules tubuleuses, pentagones et hexa- gones, par couches superposées. * M. Goldfuss regarde ce polypier comme une simple variété de son Calamopora poli/morpha, espèce à la- quelle il rapporte quatre autres variétés, savoir; — f'ar. Tuberosa, tubis majoribus et elonyatis. GoKlf. loc. cit. pi. 27. f. 2 •,—Var. Ramoso-divaricata, tubis obconicis. Goldf. loc. cit. pi. 2.7. f. 4- {Fongile i}ifun- dibuliforme. Guet. l. 2. pi. g. f. 12; Milleporites cellc- poratus. Schlot. loc. cit. p. 365; Esc/tarit, et Cellula- rit. Tilesius Naturhist. Abhand. Cas.sel.lab. 6.f. x et 2). — F'ar. gracilis , ramis gracilibus elongatis. Goldf. loc. cit. pi. 27. f. 5. {Madreporites. Schroter. Einlei- tung. 3. p. 47a. pi. 8. f. 6; Milleporites polyforatus. Schrot. p. 365.) M. de Blainville pense, au contraire, que ces prétendues variétés doivent constituer autant d'espèces distinctes. 4. Alvéolite encroûtante. Alvéolites inerustans. A. corpora marina inerustans ; superficie reticulatim alveolata ; cellulis verlicalibus inœqualibus, prisma- ticîs confertis. * Lamour, Encycl. p, 42. Mus, n". Habite Elle enveloppe et encroûte des corps marins. tels que des Madrépores, des Gorgones, etc.; et son encroûtement se compose d'une seule couche de tubes serrés, A l'extérieur, sa surface présente un réseau assez fin de mailles petites, inégales, pentagones ou hexagones. t 5. Alvéolite tubiporacée. Alvéolites tubiporacea, A. tuberoso-subcylindracea, ostiolis majusculis orbi- culato-subhexagonis œqualibus inordinatis approxi- matîs. Ceriopora tubiporacea. Goldf. Petref. p. 35. pi. 10. f. i3. Alvéolites tubiporacea. Blainv. Man. d'act, p. Fossile de la montagne Saint-Pierre, près Maestricht. t 6. Alvéolite infundibulifornie. Alvéolites infun- dibuliformis. A. tuberosa, tubis extùs prismaticis, întùs cylindraceîs, dissepimentis infundibuliforniibus, e siphoneproliferis poris communicanlibus seriatis allernis. Calamopora infundibuli/era. Goldf. Petref. p. 78. pi. 27. f. I. Alvéolites infundibuliformis. Blainv. Man, d'act, p. 4o4. Calcaire de transition de l'Eiffel et du voisinage de Bens- berg. t 7. Alvéolite milléporacée. Alvéolites millepora- cea. A. ci/lindrica, ramoso-furcata, truncata, ostiolis quin- cuncialibus majusculis orbiculalis approximatis, Ceriopora 7nilleporacea. Goldf. Petref. p. 34.pl. 10. f. 10. JlveoUtes milleporacea. Blainv, Man, d'act. p. 4o5, Fossile de la montagne Saint-Pierre. t 8. Alvéolite en massue. Alvéolites clavata. A.clavata, poris inordinatis subangulatis subœqualibus parvis confertis. Ceriopora clavata. Goldf. Petref. p. 36. pi. 10. f, i5. Alvéolites clavata. Blainv. Man. d'act. p. 4o4- Fossile des montagnes calcaires des environs de Tliurn, ■\ M, de Blainville rapporte aussi à ce genre le Ceriopora gracilis de M. Goldfuss (Petref, p. 35. pi. 10, f, 11,), et le Ceriopora madreporacea, du même (loc. cit. pi. 10. f. 12.); mais ces deux espèces nous paraissent différer beaucoup des véritables Alvéolites, et M. do Blainville lui-même mentionne une seconde fois l'une d'elles comme devant rentrer dans son genre Pustulo- pore. M. Goldfuss rapproche aussi des Alvéolites de Lamarck , dans son genre Ceriopora, plusieurs autres fossiles dont la structure est tout à fait différente. Enfin, M, Risso a mentionné, sous le nom ôH Alvéolite cellulaire , un polypier qui vit dans la Méditerranée et qui, d'après cet auteur, serait une nouvelle espèce vivante d'Alvéolite, (Hist. nat, de l'Eur, mérid.t, 5,) [Le genre Pélagie, établi par Lamouroux, paraît, d'après les observations de M. de Blainville , avoir 2U HISTOIRE DES POLYPES. beaucoup d'analogie avec les Alvéolites dont il dif- fère, en ce que le Polypier est libre, et a les cellules placées sur les bords de lames disposées radiaire- ment àsaface supérieure. Ce naturaliste s'est assuré que les caractères assignés à ce genre, par son fon- dateur, sont inexacts, et il le définit de la naanière suivante. t Genre Pélagie. Pelagia. (c Animaux inconnus, contenus dans des cellules subpolygonales , serrées , irrégulières , occupant le bord convexe de lames ou crêtes verticales, nom- breuses , disposées radiairement , et constituant un Polypier calcaire, libre, fongiforme, excavé, et lamellifère en dessus, convexe , pédicellé et radié circulairement en dessous, n On ne connaît qu'une espèce de ce genre : c'est la Pélagie bouclier. P. Clypeata Lamouroux. (Expos. Méthod. des Polyp. p. 78. pi. 79. fig. !5, 7 ; Defrance. Dict. des se. nat. t. 38. p. 279. pi. 41. fig. o ; De- lonchamps. Encyclop. p. 606; Blainville. Man. d'actin. p. 410. pi. 63. fig. 5 et 69. fig. 3.) Comme l'observe avec raison M. de Blainville, le genre Apsendesie, Apsendesia de Lamouroux, a été fort mal caractérisé et figuré par cet auteur ; et au lieu de se rapprocher des Méandrines, il est réelle- ment fort voisin des Alvéolites. M. de Blainville définit ainsi ce groupe : «c^7^opore est un Polypier libre, simple, sans lobe , sans ramifications, sans l'rondescence, et qui a une conformation très-parti- culière; tandis que les Rétépores sont des Polypiers fixés, frondescents, lobés ou rameux, et qui n'ont pas, comme le Dactflopore, une ouverture unique et essentielle au Polypier. Le réseau dont se compose le Dactylopore est double, l'un intérieur et l'autre extérieur , et c'est près de l'ouverture de ce Polypier que ces deux ré- seaux s'unissent. Il était donc nécessaire qu'une entrée particulière donnât issue à l'eau qui va por- ter la nourriture aux Polypes du réseau inté- * Blainv. Man. d'act. p. 487. pi. 72. f. 4- Habite Fossile dans le calcaire tertiaire de Gri^non. rieur. [La structure de ce singulier fossile n'est pas exactement celle que notre auteur indique ici. Les Dactylopores n'ont pas deux réseaux, mais les parois du cylindre, constituant le Polypier, sont traversées perpendiculairement à son axe, par un grand nom- bre de trous infundibuliformes, lesquels forraenten dehors une sorte de réseau à mailles hexagonales , et, à l'intérieur, sont disposées par rangées trans- versales; les branches qui séparent ces trous, pré- sentent , à leur surface extérieure, quelques pores arrondis et très-petits, que M. de Blainville consi- dère comme pouvant être les cellules polypifères. Si cette opinion est exacte , les Dactylopores auraient beaucoup d'analogie avec les Rétépores, mais si ces petits trous sont de simples pores ne servant pas à loger les Polypes, on ne saurait pas trop à quel Polypier vivant comparer ces fossiles. E.] ESPÈCES. 1. Dactylopore cylindracé. Dactflopora cyllndra- cea. J). Rèeéporite. Bosc. Jourti. dephys.juin 1806. * Reteporiles dig'itata. Lamour. Expos, métli. des Polyp. p. !\[\. pi. 72. f. 6, 8. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 670. * Dactylopora cylmdracea. Schwe/'jjij. Beobachtungen. pi. 6. f. 57; et Handbuch. p. 428. * Def. Dicl. des se. nat. t. la. p. 4''i3.pl. f- * Cuv. Règn. anim. a= éd. t. 3. p. 3io. * Goldf. Pelref. p. 4o. pi. 1 3. f. 4. [Le genre PoLYTHtPE établi par M. Defrance, d'aprèsun petit fossile des terrains tertiaires, paraît devoir prendre place à côté des Dactylopores ; il peut être caractérisé de la manière suivante : t Genre Polytripe. Polytrîpa. Polypier crétacé , subcylindrique , creux , ouvert aux deux extrémités, et criblé de pores arrondis, disposés par rangées transversales, peu régulières à la surface externe, mais très-régulières à la face interne. Observations. — Lorsqu'on examine à la loupe une coupe longitudinale de ce polypier, on voit que chaque pore de la surface intérieure du cylindre, correspond à deux sillons divergents qui se dirigent vers la face extérieure , et semblent circonscrire des cellules coniques dont le pore correspondant à la surface extérieure, serait l'ouverture, et dont l'intérieure aurait été remplie par un dépôt calcaire. On ne connaît qu'une espèce de cegenre, c'est le Polytripe ALLONGÉ. F. elomjala. Defrance. (Dict. des se. nat. t. 4a. p. 453. pi. 48. f. I ; Blainv. Man. d'act. p. 44o- pl- 1"^- f. I.) qui se trouve dans le calcaire tertiaire de Valognes. Le même naturaliste a donné le nom de Vagino- PORE à un autre genre de Polypiers fossiles , qui se rapproche des précédents, mais qui présente de grandes singularités. M. de Blainville, qui l'a éga- lement observé, le caractérise de la manière sui- vante : t Genre Vaginopore. Vaginopora, «Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez régulières, hexagonales, alvéoliformes, à ouver- ture très-petite , arrondie , subcentrale , réunies en quinconce , de manière à former un encroûtement cylindrique autour d'un axe également cylindrique, tubuleux, et formé lui-même de cellules oblongues, disposées en anneaux articulés. )> Observations. — Le tube intérieur de ce singulier polypier est libre et flottant dans l'inlérieur du tube extérieur; ses cellules sont aussi toutes différentes, par leur forme et leur dimension , de celles de la portion superficielle; chacune des premières est assez longue pour correspondreàrouverture interne de 2 ou 5 cellules extérieures. On ne connaît aussi qu'une espèce de ce genre , c'est le Vaginopore fragile. V. fragilh. Defrance. (Dict. des se. nat. t. 56. pl. 47. fig. 3; Blainv. Man. d'act. pl. 72. f. 3.), dont on a trouvé des fragmenU dans le calcaire grossier de Paris. 2^6 HISTOIRE DES POLYPES. C'est encore dans le voisinage des Dactylopores qiie paraît devoir prendre place le fossile dont M. de Munster a formé le genre Condltna, nom au- quel M. de Blainville a substitué celui de Conipore. Ce dernier naturaliste , qui a examiné le fossile en question dans la Collection de Bonn, caractérise ce genre de la manière suivante : t Genre Conipore. Conîpora. i( Animaux inconnus, formant un corps crétacé, obconique piriforme , creux, composé d'une croûte mince, percée de trous poriformes disposés en quin- conce. 1) Observations. — Ce fossile, dit M. Blainville, res- semble à une ligue un peu allongée et côtelée sans qu'il y ait d'ouverture terminale; il est probable qu'il était fixé par son extrémité alternée. Les parois sont entièrement composées de cellules quadrangulaires assez distinctes , assez régulièrement disposées par séries alternes, transpercées, avec une ouverture extérieure, en général transverse. On n'a découvert jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre; c'est le Conipore strié. Conipora slriata. {Co- nodictyum slriatum. Goîdf. Petref. p. 104. pi- 37. f. i; Blainv. op. cit. p. 438. pi. 71. fijj. 40 M. de Blainville rapproche aussi des Dactylopo- res, sous le nom générique de Verticillopore, un autre fossile de nature problématique, décrit par M. Defrance, sous le nom de Ferticellite d'Ellis (Dict. des Se. nat. t. US. p. 5. pi. 44. lig. 1. Ferti- cillipora cretacea. Blainv. Man. d'act. p. 436), qui paraît être composée de lames infundibuliformes réticulées à leur surface supérieure, empilées les unes dans les autres et laissant au centre un axe creux rempli par le moule du Polypier. Ces natura- listes rapportent également à ce genre le Porite grand chapeau de Guettard {Mem. t. 3. pi. 11. fig. 1 et 2.) QUATRIÈME SECTION. POLYPIERS FORAMINÉS. Polypiers pierreux , solides , compactes intérieure- ment. Cellules j}erforées ou txibuleuses , non gar- nies de lames. En arrivant à cette quatrième section, nous trou- vons les Polypiers tout à fait pierreux, solides, et dont la substance entre les cellules est , en général, pleine ou compacte. Quelle énorme différence entre ces Polypiers et ceux des premières sections, dans lesquels la matière membraneuse ou cornée était la seule dominante, et même d'abord la seule existante ! En effet , on a vu dans les Polypiers ^Mi"zaf«7es une substance unique- ment membraneuse , et dans les Polypiers vagini- /brwiesdes tubes simplement membraneux ou cornés. Ensuite , les Polypiers à réseau ont offert une sub- stance encore cornée mais mélangée de particules pierreuses; en sorte que ces derniers Polypiers, quoique encore flexibles, étaient lapidescents, et of- fraient, de genre en genre, plus de consistance, et une substance de plus en plus pierreuse. Ici, les Polypiers sont des masses solides, non flexibles , tout à fait pierreuses , dans lesquelles la matière membraneuse ou cornée, loin d'être domi- nante, est tellement réduite, qu'elle ne paraîtmême plus. La compacité de la substance de la plupart des Polypiers foraminés ne permet pas de croire que tous les polypes vivants qu'ils contiennent, puissent communiquer ensemble. Ainsi, il paraît certain que tous les Polypes à Polypier ne sont pas généralement des animaux composés. Dans la section suivante , tous les Polypiers sont encore tout à fait pierreux; mais, outre que leur substance est lacuneuse et poreuse entre les cellules, ils sont bien distincts de ceux-ci par les lames rayonnantes dont leurs cellules sont garnies. Assurément les Polypes qui transsudent une ma- tière capable de former autour d'eux une enveloppe aussi solide, sont plus avancés en animalisation que ceux des trois sections précédentes. Dans les Polypiers for-aminés , les cellules sont, en général, fort petites, et ne paraissent que des pores à leur ouverture. Elles ne sont point garnies de lames à l'intérieur, et semblent simplement per- forées , n'offrant que des trous subcylindriques , à parois lisses ou quelquefois striées. Par ce caractère des cellules , les Polypiers dont il s'agit se rapprochent des Polypiers à réseau; et si, par leur substance tout à fait pierreuse, ils tiennent aux Polypiers lamellifères , ils en sont bien distin- gués par leurs cellules non lamelleuses. Il n'est pas possible d'assigner aucune forme générale aux Polypiers foraminés, parce que ces Polypiers, véritablement multiformes, se présen- tent presque sous autant de formes particulières qu'on en connaît d'espèces. Tantôt ils recouvrent ou encroûtent simplement des corps marins, tantôt ils constituent des masses irrégulièrement lobées, plus ou moins finement divisées, et tantôt ils présentent des expansions rameuses ou frondescentes comme des plantes pierreuses. Puisque les cellules des Polypiers foraminés ne sont point garnies delamcs, on en peut conclure que les Polypes qui ont habité ces cellules n'ont point LUNULITE. 2^7 leur corps mani d'appendices extérieurs , comme doit l'être celui des Polypes qui forment les Polypiers lamcllifères ; car il est évident que la forme des cellules résulte de celle des Polypes qu'elles con- tenaient. On ne connaît que huit genres qui appartiennent à cette section ; ce sont les suivants : Ovulite. Lunulite. Orbulite. Distichopore. Millépore. Favosite. Caténipore. Tubipore. [Cette division est tout â fait artificielle ; parleur organisation les Millépores se rapprochent extrême- ment des Eschares, tandis que les Tubipores et probablement aussi les Favosites et les Caténipores appartiennent à la famille des Zoanthaires, E.] • Encycl. p. 479- fig- ?• • Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 43. pi. 71. fig. 9 et 10. •Schweigfj. Beobachtungen. pi. C.fig. 58. • Delonch. Encycl. Zooph. p. SgS. • Defrance. Dict. des se. nat. t. 87. p. i35. pi. 48. fig. a. • Goldf. p. Petref. p. 40. pi. 12. fig. 5. • Blainv. Man. d'act. p. 489. pi. 73. fig. 3. Mus. n". Veiin. n° ^S.f. 8. Habite.... Fossile de Grignon. 2. Ovulite allongée. Ovulites elongata, O. cylïndracea; altéra extremilate truncatâ. Velin.no48. fig. io.Mus.no. • Lamour. Expos et la. ;• Defrance. Dict. • Delonch. Encyc • Blainv. Man. d Habite.... FossiU •i" Ajoutez XOvulïtes globosa Defrance (^00. cit.) petit fossile de la grosseur d'un grain de moutarde dont les deux trous sont à peine visibles; trouve à Grignon et dans quelques autres localités. OVDLiTE. (Ovuliles.) Polypierpierreux, libre, ovuliforme ou cylindracé, creuxintérieurement, souvent percé aux deux bouts. Pores très -petits, régulièrement disposés à la surface. Polyparium lapideum , liberum , ovuliforme aut Cflindraceum, intùs cavmn, extremitatibus sœpiùs jjerforatum. Porî mimUissimî , ad superficiem examussim di'spositi. Observations. — Les Oimlîtes sont de petits corps ovoïdes, plus ou moins allongés , quelquefois cylin- dracés , bien réguliers , creux intérieurement, et le plus souvent ouverts ou percés aux deux extrémités. Ces petits corps n'ont que deux à six millimètres de longueur. On les prendrait d'abord pour des coquilles ; mais en les examinant attentivement, on s'aperçoit que leur surface est chargée d'une multitude de pores extrêmement petits , régulièrement disposés les uns à côté des autres : ainsi ce sont des polypiers. Les Ovulites ne sont connues que dans l'état fos- sile; elles sont blanches, fragiles, et se trouvent à Grignon. Tous les individus ne sont pas percés , et l'on a lieu de croire que ceux qui le sontne le doivent qu'à des cassures. [M. Schweigger pense que ces petits fossiles pour- raient bien être des articulations de Cellaires , mais cette opinion n'est pas étayée de preuves suffisantes, et on est incertain sur leur nature. E.] ESPÈCES. 1. Ovulite perle. Ovulites margaritula. 0, ovalis ; porîs m'mulUslmïs , ' Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 43. pi. 71. fig. II et la. l* Defrance. Dict. des se, nat. t. 87, p. i34. pi. 48. fig. 3. * Delonch. Encycl. p. 693. * Blainv. Man. d'act. p. 439- pi. 73. fig. 3. Habite.... Fossile de Grignon. lUNDUTE. (Lunuliles.) * Polypier pierreux, libre, orbiculaire, aplati, con- vexe d'un côté, concave de l'autre. Surface convexe , ornée de stries raxonnantes et de pores entre les stries ; des rides ou des sillons di- vergents à la surface concave. Polyparium lapideum, liberum, orbiculare, uno latere convexum, altero concavum. Convexa superficies radiatim striata ; poris inter- stitialibus; concava rugis aut sulcis divergentibus radiata. Observations. — Les Lunulites sont de véritables Polypiers, et paraissent avoir des rapports assez con- sidérables avec les OrbuHtes. Elles sont, en effet, libres, orbiculaires, et d'un petit volume comme les Orbulites ; mais on les en distingue : 1° par les stries rayonnantes et les sillons divergents de leurs sur- faces ; 2° parce que leurs pores ou cellules polypifè- res ne paraissent que sur leur face convexe. On ne connaît ces Polypiers que dans l'état fossile. [Les Lunulites paraissent avoir beaucoup de rap- port avec les Discopores et les autres Polypiers à réseau ; aussi M. de Blainvillc les range-t-il à côté des Flustres. M. Gray en a décrit une espèce récente. E.] ESPÈCES. 1. Lunulite rayonnée. Lunulites radiata. L. latere concavo, striîs radiata, svpernè porosa. Velin. n" 49- f- lo- * Lamour Expos, méth. des Polyp. p. 44- p'- 7^- ^S- 5> ^• * Defrance. Dict. des se. nat. t. 37, p. 36o. Allas, pi. 5o. fig. 5. 2S8 HISTOIRE DES POLITES. *Delonch. Encycl. Zooph. p. 5oi. » Goklf. Petref. p. 4i.pl. i3. fii;. 6. * Blainv. Man. d'act. p. 449- ?'• 1^- ^S- 5. Habite Fossile de Grignon et des environs de Magnitt. MoD cabinet. 3. Lunulite urcéolce. Lunulites urceolata. L. cupulœfbrmis ; latereconvexo clalhralo porostssïmo. ' Cuvier et Bronjjniart. Descrip. géolog. des environs de Paris, pi. 8. fig. g, * Defrance. Dict. des se. nat. t. 27. p. 36o, *Lamour. op. cit. pi. ^3. fig. 9, la. * Dcloncb. Encycl. p. 56i. * Goldf. op. cit. p. 4«- pl- 12- fig- 7- * Blainv. Man. d'act. p. 449- Habite Fossile de Parnes et de Liancoiir, communiqué par M. Beudant. Il ressemble à une cupule de gland ou à un dé à coudre. t 5. Lunulite d'Owcn, Lunilîtes Owenii. L. suborbiculata , margine denliculala ; suprà convexa, ■ • clalhralo, porosiss'xma ; infrà coyicava, radiaVim suh- striala , cenlro riicjoso. Gray. Spicil. Zool. p. 18. pl. 6. fig. 2. Habite les côtes d'Afrique. t 4. Lunulite perforée. Limulites perforatus. L. cupulceformîs, utrïnque sulcîs porosis inlerstilialibus radiatus; celhdis orbicularlbus, in/'ernè omninù aper- t'is, supernè orificn cenlralibus perlusis. Goldfuss. Petref. p. 106. pl. 87. fig. 8. Fossile des sables ferrugineux de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. t S. Lunulite rhomboïdale. Lunulites rhomboi- dalis. L. suborbicidarh , explanatus , infernè sidcis ramosîs radiant ibus exaratus ,• cellulis subrhomboidalibus contiguis marj/inatis ; orifîciis ovalibus terminalibus. Goldfuss. Petref. p. io5. pl. 87. fig. 7. Fossile de la Meuse localile. Cette espèce diffère beau- coup des précédentes par la disposition des cellules, qui ressemblent extrêmement à celles des Flustres et des Membranipores; elle a aussi beaucoup d'anaIo(jie avec la Lunulite en parasol de M. Defrance (Dict. des se. nat. t. 27. p, 364. pl- 47- %• '•) ■f Ajoutez les espèces suivantes décrites par M. Defrance, mais non figurées. Lunulites cretacea. Defrance. loc. cit. Fossile trouvé au Péhor (Départ, de la Manche et dans la montagne Saint- Pierre). Lunulites pinea. Defrance (loc. cit.). Fossile du Piémont. Lunulites Cuvieri Defrance (loc. cit.) Fossile trouvé à Tboringer (Départ, de Maine-et-Loire). Lunulites conica. Defr. (op, cit.) Fossile dont le gisement est inconnu. OBBni.iTE. (Orbulites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire, plane ou un peu concave, poreux des deux côtés ou dans le bord, ressemblant à une NummuUte. Pores très-petits , régulièrement disposés , très- rapprochés, quelquefois à peine apparents. Polfpariuni lapideum , liberum, orbîculare, pla~ nuni s. concavutn, utrinquevel margine porosum , nummulitem referens. Porimitiinii, adamussîmdispositi, conferti, inter- dîïm vîx conspicui. Observations. — Les Orbulites sont de petits Po- lypiers pierreux; non adhérents, orbiculaires, aplatis comme des pièces de monnaie; quelquefois concaves d'un côté et convexes de l'autre, et poreux, soit à la superficie des deux côtés , soit seulement dans leur bord. Leurs pores sont très-petits, régulièrement disposés, et chacun d'eux semble occuper la maille d'un treillis très-fin. Ils sont souvent encroûtés de particules calcaires qui les rendent à peine percep- tibles. On distingue ces Polypiers des Nummulites par leurs pores ouverts à l'extérieur , et parce que ces petites cavités ou cellules ne forment point une ran- gée spirale. Sauf une seule espèce, découverte par M. Sîonest, de Lyon , les autres Orbulites ne sont connues que dans l'état fossile. [M. de Blainville pense que les petits corps créta- cés que l'on trouve dans la Méditerranée , et que l'on rapporte à ce genre, pourraient bien ne pas être de véritables Polypiers , mais seulement quelque pièce intérieure qui s'accroît par la circonférence ; suivant ce naturaliste , il n'y aurait pas de cellules proprementditcs,àmoins de regarder comme telles les deux plans de locules qui occupent le bord et qui n'offrent rien de régulier ; tout le reste est couvert d'une légère couche crétacée qui ferme les anciens pores. Le nom d'Orbulite étant déjà consacré à un genre de Mollusques , on y a substitué celui d'ORBixoLiTE ou d'ORBiTcuTE quo Lamarck avait d'abord em- ployé. E>] ESPÈCES. 1. Orbulite marginale. Orbulites marginalis. O. utrinque plana; marcjine poroso. ' Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 44- *Delonch. Encycl. Zooph. p. 584. •Blainv. Man. d'act. p. 4"- Habite les mers d'Europe, sur les corallines, fucus, etc. Sionest. Cette espèce est la seule connue vivante ; elle n'a que 2 millimètres de largeur. Mon cabinet, 2. Orbulite plane. Orbulites complanata. O. tennis, fragilis, utrinque plana et porosa. Guett.Mém.3. p. 434. t. i3.f. 3o, 32. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 45. pi- 73. fig. i3, 16. * Delonch. Encycl. p. 584. * Scbwcigger. Beob. pl. 6. fig. 60. * Orbitulites complanata. Defrance. Dict. des se. nat. t, 36. p. 294. pl.47- fig- 2- MILLÉPORE. 2S9 ' Blainv. Man. d'act, p. 4il. pi. 72. fijj. a. Habite Fossile de Grignon où elle est très-Commune. Mon cabinet. 5. Orbulite leiiticulée, OrbuUteslenttculata. O. lentiformîs, supernè convexa, sublùs plarùuscula. * Lamour. loc. cit. pi. 72. fig. i3, i6. * Delonch. Encycl. p. 584. * Def. op. cit. p. 295. •Blainv. Man. d'act. p. 4ii' Habite Se trouve fossile à la perte du Rhône, près du fort de l'Écluse, à huit lieues de Genève. Elle y forme des masses considérables. M. Brard. Mon cabinet. 4. Orbulite soucoupe. Orbulites concava. o. uno laiere convexa, subantiquata ; altero concava. * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites concava. Defrance. Loc. cit. Habite.... Fossile de la commune de Ballon , département de la Sarthe, à quatre lieues. N. E. du Mans. Commu- niquée par MM. Menard et Desporles. Sa surface convexe offre souvent des cercles concentriques d'ac- croissement. 8. Orbulite macropore. Orbulites macropora. 0. complanata , centra depressa; ports utroque latere majusculis. * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbilolites macropora. Defrance. Dict. des se. nat. t. 36. p. 295. *Goldf. Petref. p. 4i. pi- 12. fig. 8. * Blainv. Man. d'act. p. t\ii. Habite.... Fossile de la montagne Saint-Pierre, d'après M. Defrance et de Grignon, suivant M. Goldfuss. Mon cabinet. G. Orbulite calotte. Orbulites pileobis. O, uno laiere convexa, altero concava ; margine sulco exaralo. * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites pileolus. Def. loc. cit. * Blainv. loc. cit. Habite Fossile de.... Mon cabinet. Ses pores ne sont point apparents. M. Goldfuss a donné le nom de Stomatopore, Stomatopora , à un genre nouveau comprenant un corps fossile sur la nature duquel il s'est élevé beau- coup de doutes. D'après cet auteur, ce serait un Polypier calcaire, hémisphérique ou subglobuleux, composé de couches concentriques d'une substance compacte , et d'un amas fongiforme de petits pores agglomérés; mais suivant M. de Blainvillc, ce pour- rait bien ne pas être un véritable Polypier. M. Goldfuss n'en décrit qu'une espèce, le Stomatopore concentri- que. 6". concentricaGto\ù{. (op. cit. p. 22. pi. 8. fig. îî; Bourguet. Petref. pi. 6. fig. 32, 33 et pi. 8. fig. 58, 39? Knor. Petref. 1. pi. F. 2. fig. 4, 5. et F. iv. fig. g? Pjlainv. Op. cit. p. 413). Si ce fossile est réellement un Polypier, il devrait se placer parmi les Forami- nés de Lamarck. E.] DisTiCHOPÔBE. (Distichopora.) Polypier pierreux, solide, fixé,rameux, un peu comprimé. Pores inégaux , marginaux, disposés sur deux bords opposés, ensérieslongitudinaleseten forme de sutures. Des verrues stelliformes, ramassées par places, à la surface des rameaux. Poljparium lapideum , soUdulum, ramosuvi, fixiini, compressiusculum. Pori inœquales, marginales , longitudinaliter se- riali, suturant distichani mentientes, Ferrucœ stellatœ , ad superficiem ramorwn paS' slm acervatœ. Observations. — Je ne puis résister à la nécessité de séparer des Millépores , le Millepora violacea de Pallas , et d'en former un genre particulier. Ce Po- lypier offre des caractères si singuliers dans la forme et la disposition de ses pores polypifères, que, quoiqu'il soit encore la seule espèce connue dans ce cas, il est probable qu'on en découvrira d'autres qui appartiendront au même genre. Par ses caractères, il s'éloigne autant des vrais Millépores que les Rété- pores et les Eschares ; mais sa substance est plus solide, on ne peut convenablement le rapporter à aucun des genres connus parmi les Polypiers pier- reux. [On ne sait encore rien de positif sur la nature de cette singulière production. E.] ESPÈCE. 1. Distichopore violet. Dîstichtfpora violacea. D. ramosa; ramulis ascendentibus flexuosis, tereticom- pressis. Millepora violacea. Pall. Zooph. p. 258. Soland. et Eli. p. i4o. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 46. pL 26, fig. 3. et 4; et Encycl. zooph. p. 256. *Schweigg. Beobachtungen. pi. 6. fig. 61; Handbuch. p.4i3. ' Cuv. Règn. anim. 2^ éd. t. 3. p. 3i6. * Blainv. Man. d'act. p. 4i6. pi. 55. fig. a. Habite l'Océan des Grandes-Indes et austral. Mon ca- binet. •J- M. Michelin a découvert récemment une seconde espèce de Distichopore qui se trouve à l'état fossile , dans le calcaire grossier inférieur des environs de Chaumojit (dép.de l'Oise). MiLtÉroBE. (Millepora.) Polypier pierreux , solide intérieurement, poly- morphe, rameux ou frondescent, muni de pores simples, non lamelleux. Pores cylindriques, en géncrallrès-petits, quel- 260 HISTOIRE DES POLYPES. qucfois non apparents, perpendiculaires à l'axe ou aux expansions du Polypier. Polyparmm lapùlemn , intùs solidmn, polymor- phum, ramosum mit frondescens, poris simjilicibus non lamellosis terebratum. Pori cylindrici, ut plurimùm mîniniî, interdùm non perspicul, axi vel explanationibus polyparii perpendiculares. Observations. — Avant Linné, presque tous les Polypiers pierreux portaient le nom de Madrépores; mais cet habile naturaliste , commençant , ici comme ailleurs , à introduire un ordre convenable dans les distinctions , sépara , sous le nom de Mil- lépores, les Polypiers pierreux, non tubuleux, qui n'offrent, pour cellules des Polypes, que des pores simples non lamelleux. Néanmoins, cette coupe, déjà utile, n'était pas sufïisante, surtout depuis que les découvertes des voyageurs naturalistes se sont plus étendues, et que nos collections se sontplusenrichies. Aussi , de même que j'ai cru convenable de diviser en plusieurs genres les Madrépores de Linné, il m'a paru pareillement nécessaire de partager ses Millé- pores en plusieurs genres particuliers. Maintenant, les Millépores réduits et distingués desRétépores, des Eschares, etc., sont des Polypiers pierreux assez solides, dont les rameaux ou les ex- pansions frondcscentes sont garnis de pores perpen- diculaires à l'axe des rameaux ou au plan des expan- sions; et ces pores sont, en général, épars vers les sommités du polypier. Ces mêmes pores sont cylindriques ou turbines, très -petits, quelquefois même peu remarquables et à peine apparents. Ils constituent des cellules qui indiquent que le corps des Polypes qu'elles contenaient est allongé, cylin- drique et extrêmement grêle. Les Millépores nous présentent des masses pier- reuses très-variées dans leur forme selon les espèces. Ce sont tantôt des expansions assez simples, presque crustacées; tantôt des expansions aplaties, frondes- contes et comme foliacées : tantôt enfin, et plus souvent, ce sont des ramifications pliytoïdes ou den- droïdes; en sorte que le caractère de ce genre de Polypier n'emprunte rien de la forme des masses, [La réforme que Lamarck a si bien commencée dans le genre Millépore a été poussée plus loin par SCS successeurs : aujourd'hui tous les naturalistes en rejettent les espèces , que notre auteur range dans sa seconde division sous le nom de Nullipores, et M. de Blainville a été même jusqu'à former deux genres aux dépens des Millépores de la première sec- tion. On ne connaît pas encore le mode d'organisa- tion de ces divers polypes, mais d'après la disposition de leur dépouille solide on doit croire en effet que leur structure est très-différente ; les uns, auxquels M. de Blainville donne le nom de Myriapores, ont la plus grande ressemblance avec les Eschares, etc.; ce sont des animaux pourvus de tentacules longs et ciliés, logés dans des cellules dont l'ouverture est garnie d'un opercule; et ce sont ces cellules qui con- stituent essentiellement le Polypier; les autres, dont ce savant a formé le genre Paljiipore , semblent devoir se rapprocher au contraire des Madrépores ; les cellules polypifères , très-petites et éloignées les unes les autres, sont complètement immergées dans la substance pierreuse commune du Polypier; leur ouverture montre des traces de la disposition rayonnée, et la majeure partie du Polypier est com- posée d'un tissu lacuneux qui semble avoir de l'analogie avec celle de la tige de certains Madrépo- res ; aussi est-ce à côté de ces derniers que M. de Blainville range cette nouvelle division générique, qui correspond à peu près au genre Millépore , tel que M. Ehrenberg le définit. E.] ESPÈCES. § Pores polypifères toujours apparents. 1. Millépore squarreux. Millepora squarrosa. M. compressa , subfoliacea ; frondibus erectls, bast ver- rucosis, utrâque superficie lamellosis ; lamellis lon- gitudinalibus , verticalibus dislanlibus. ' Delonch. Encycl. Zooph. p. 545. * Palmipora squarrosa. Blainv. Man. d'act. p. Sgi. Mus. n". Habite Jele crois des mers de l'Amérique. CeMiildpore se rapproche du suivant par ses rapports , et en est extrêmement distinct. Ses expansions aplaties et sub- foliacées sont contournées et ont sur les deux faces des lames longitudinales élevées et vm peu distantes. 2. Millépore aplati. Millepora complanata. M. compressa , lalissima , lœvis ; lobis ereclis , plants , apice divisis , subplicatis , rotundalo-lruncalis; poris sparsis ; obsoletis. An Moris. bist. 3. sect. i5. t. lo. f. 26. non benè. Sloan. Jam. bist. i.t. 17. f. i. Frustulum. Knorr. délie, t. A. XI. f. 4. Millep. alcicornis. var. F". Pall. zooph. p. 261. B. eadem lobis anrjuslis, elongaCis. Esper. vol. 1. 1. 8. * Delonch. Encycl. p. ,544- * F almipor a complanata. Blainv. Man. d'act. p. Sgr. ' Millepora complanata. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Roujje. p. 124. Ha])ite les mers d'Amérique. Mon cabinet. C'est le plus grand des Millépores connus. Il est élevé , très-large , aplati , composé de lobes foliacés , droits , plissés et légèrement divisés à leur sommet qui est comme (ronqué. Quoique ayant des rapports avec le suivant , il en est fortement distinct. Je n'en connais 1 aucune bonne figure. * Cette espèce diÉFcre très-peu delà suivante; en général cependant, les pores sont plus nombreux et plus rap- prochés. 3. Millépore corne d'élan. Millepora alcicornis. M. lœvis, mullifrons ; frondibus lacinîato-palmatîs , subramosis ; lacirûis aciitis ; poris sparsis minimis. Millep. alcicornis. Lin. Pall. zooph. p. 260. Espcr. vol. I . t. 5. 7. et Suppl. i . t. 26. -B, eadem frondibus tenuiter divisis, ramosïssimis. MILLÉPORE. 261 * Millep.dic/iotoina ?¥orskvii. Descrip.anira.p. i38. * Delonch. Encycl. p. 545. *Schwei^g. Handb. p. 4ï3. * Cuv. Règ. anim. 2= éd. t. 3. p. 3i6. * Palmiporaalcicornls. Blainv.Man. d'act, p. Sgi. pi. 58. * Millep. alcieornîs. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, pi. ia6. Mus. n*. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Ce Millépore forme des touffes très-élégantes, lâches, à foliations palmées, multifides, écartées, quelquefois divergentes, un peu piquantes aux extrémités. La figure d'Esper, vol. 1. 1. 9, paraît appartenir à quelque race particulière, qui ne m'est pas encore connue. 4. Millépore rude. Millepora aspera. M. ramosissima, subcompressa ; ra?nuHs brevîhus, lu- berculosis et muricatis ;poris hinc fissis prominulis. Esper. suppl. i. t. 18. Gualt. ind. t. 55. in verso, * Delonch. Encycl. p. 546. *Cuv. Règ. anim. 2» éd. t. 3. p. 3i6. * Madrepora aspera. Ehrenb. op. cit. p. 126. Mus. n". Habite la mer Méditerranée. Il est blanc , à ramifications un peu flabellées, mais sur plusieurs plans. Sa hauteur est d'environ un décimètre. 5. Millépore tronqué. Millepora tnmcata. M. ramosa, dichotoma, ramîs teretibiis truncatîs ; porh quincuncialibus operculatis. Soland. et EU. t. 23. f. i. 8. Millep. truncala. Lin. Esper. vol. i. t. 4- Marsil. hist. p. i45. t. 32. f. i54. i56. Cavol. Pol. I. t. 3. f. 9. II. 21. et t. 9. f. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 249. *Boddaert. Syst. der Plant-dieren. pi. 8. fig. 4- (très- mauvaise.) *Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 47- p'- 23. fig. i. * Delonch. Encycl. p. 546. * Cuv. Règ. anim. 2^ éd. t. 3. p. 3i6. * Myriozoon truncatum. Ehrenb. op. cit. p. i54. * Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t. 3. p. liO. pi. 33. fig. 16 et 17. * Myriapora truncala. Blainv. Man. d'actin. p. 427. pi. 471- f- 2. Mus. n". Habite la Méditerranée. Mon cabinet. II est commun et vient en petits buissons lâches, de trois à cinq pouces de hauteur. Dans l'eau, et pendant la vie des Polypes , il parait rouge ; alors les pores sont operculés. 6. Millépore tubulifère. Millej)ora tubuUfera. M. ramosa, solida; poris tubulosîs sprtrsis ; ramîs confluentibus exlremd attenuatis, scabris. Pall. Zooph. p. 259. Marsill. hist. t. 3i. f. 147. 148. * Delonch. Encycl. p. 546. Habite la Méditerranée. II est blanc, solide, haut de 4 à 5 pouces. Ses rameaux sont coniques, courbés, scabres, 7. Mi\\éi}OTei)inné. Millepora jnnnata, M. dichotoma erecla / poris tubulosîs , pinnulatim dl- geslis. Pall. Zooph. p. 247. * Delonch. Encycl. p. 546. PE LAMAUCK. T, I. Marsill. Hist. t. 34. f. 167. n'^ i. 3. 5. et f. 168. n" i. 3. Habite la Méditerranée. Il est fort petit, et ne s'élève qu'à envii'on uri pouce de hauteur. 8. Millépore rou^e. 3IiUei)orarubra, M. minima , sublobata ; poris crebris minulis punetala, Soland. et Eli. p. 187. * Pall. Elen. Zooph. p. 25i. Millep. miniacea. Gmcl. Esper. vol. 1. 1. 17. * Delonch. Encycl. p. 546. * Poly tréma corallina,R\sso. Hist. nat, de l'Europe mé- rid. t. 5. p. 340. * Polytrema miniacea, Blainv. Man. d'act. p. 410. pi. 69. fig. 16. Habite l'Océan américain, indien, etc., sur les coraux. Ma collection. * Les Polypes de cette espèce ne sont pas connus, mais on peut néanmoins être certain qu'elle ne pourra rester dans le genre Millépore. Elle est très-coanue dans la Méditerranée, •f Ajoutez le Millepora platyphylla ; le M. porulosa, le M. cavaria et \e M. cancellata de M. Ehrenberg, espèces dont on n'a pas encore de figures et qui parais- sent devoir se rapporter au genre Palmipore de M. de Blainville. * Le Millepora ovata de M. Delle Chiaje (Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 44. pi. 33. fig. i8 et 19) me paraît appartenir au genre Escharine. * Espèces fossiles^ t 8 «. Millépore comprimé. Millepora compressa. M, ramosa, dichotoma subconipressa , ra?nis truncatîs, ostiolis incnqiialibus sparsis. Goldf Petref. p. 21. pi. 8. fig. 3. Fossile trouvé à Maëstricht. t 8 ô. Millépore madréporacé. Millepora madré' poracea. M. ramosa, compressa; ramîs truncatîs, ostîolîs in su- perficie minutis sparsis in summitate truncala maj'o- ribus biseriatis contiguis. Goldf. Petref. p. 21. pi. 8. fig. 4. Même localité. t 8 c. Millépore à grosse tige. MîUepùra macro- eau le. M.fossilis, dendroïdea , ramosa } ramîs crassîssîmîs , ieretibus, scabris ; poris inœqualibus , sparsis, sœpè glomeratis. Lamour. Expos. méth. desPoIyp. suppl. p. 86. pi. 83. fig. 4- Defr. Dict. des se. nat. t. 8t. p. 83. Calcaire à Polypier des environs de Caen. t 8 c/. Millépore en corymbe. Millepora corym- bosa. M.fossilis, dendroïdea, caulescens, ramosa ; ramîs nu' merosissiinis lœvibus , Ieretibus, sparsis, corymbosis ; poris oculoarmato visibilibus,angulosis,subcequalibus tubulosîs; tubulis radianlibus, Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 87. pl. 83. fig. 8. 9. Defr. Dict. des se. nat. t. 3i. p. 83. Même localité. •{■ Ajoutez plusieurs autres espèces décrites par M. De- 17 262 HISTOIRE DES POLYPES. france, sous les noms de M. dispar, M. spissa, M. ele- gans et M. antiqua, mais dont on n'a pas encore donné de figures (voy. Dict. des se. nat. t. 3i. p. 84); le Millepora gibbertii Manlell. (Geol. of Sussex. p. 106) et plusieurs espèces décrites, mais non figurées par Wahlenberjî. {Petrificala telluris suecanœ. Nova acta Upsaliensis. t. 4- P- 9^-) §^ Pores polfpifèrespeu ou point apparents. Nulli- pores. (1) 9. Millcpore informe. Millepora informîs. M- irregularîs, glomerata, solida; ramulis grossis, bre- vibus, oblusîs, subnodosis. Ellis. Corail, t. 27. fig. C. Millep. polymorpha, var. Lin. • Nullipora informis. Delonch. Encycl. p. Sji. • Pocillopora polymorpha. Ehrenh. op. cit. p. 129. Habite différentes mers. Mon cabinet. Sous le nom de Millep. polymorpha, on a confondu différentes races que je crois devoir distinguer. Celui-ci présente un po- lypier informe , à rameaux grossiers , courts , comme noueux , irrégulièrement ramassés. 10. Millcpore grappe. Millepora racemus. M. cesptlosa , racemun composilwn et densissimum sï- mulans ; ramulis înœqualibus apice globiferis. • Nullip. racemus. Delonch. Encycl. p. 571. Mon cabinet. Habile les mers de la Guyane ? 11 vient de la collection de M. Turgot. 11 forme une grappe dense, très-composée, à rameaux terminés par des tubercules globuleux. 11. Millépore fascicule. Millepora fasciculata. M. glomerata, dense cymosa; ramis erectis, fascicu- latis, conferds, apice incrassatis, obtusis. A. fasciculus densissimus ; ramis obsolète divisis. Mus. n". h. fasciculus cymosus, laxiusculus; ramis polycho- lomis. * Nullipora fasciculata. Delonch. op. cit. p. 673. Mus. n". Habite différentes mers. Ce Millépore est très-distinct de l'espèce précédente. Toutes ses ramifications, serrées en faisceau plus ou moins dense, sont régulièrement nivelées au sommet, en cime ou en masse convexe. 12. Millépore byssoïde. Millepora byssoides. M. glomerata, cespitoso-pulvinata, tenuissime divisa; ramulis brevissimis compressis , apice lobatis, sub- verrucosis . K. fasciculus globosus, ramulis minus compressis. Esper. vol. i. t. i3. Millepora. Seba. tlics. 3. t. u6. f. 7. B. fasciculus pulvinatus ovatuS vel oblongus incrus- tans ; ramulis minimis compressis. • Laiiiour. Expos. méth.desPolyp. p.47-pl. 23. fig. 10. la. • Delonch. loc. cit. • Fleming. Brit, anim. p. SîS, An millepora liehenoides ? Soland. et Eil. n'>4- tab. aS. f. 10. 12. Habite , la variété A dans la Méditerranée , la variété B sur les côtes de la Manche. Mon cabinet. Cette es- pèce est extrêmement distincte des précédentes. Elle est finement divisée à sa surface , surtout la variété B qui est très-délicate. 15. Millépore cervicorne. Millepora calcarea. M. laxè ramosa, polychotoma, solida ; ramulis gracili- bus, infernè coalescentibus , apice obtusis. 'Millep. calcarea. Soland. et Eli. n» i. t. 23. f. i3. An Seba. mus. 3. t. 108. f. 7. 8. ' Nullipora calcarea. Delonch. Encycl. p. 57a. Mus. n°. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Mon cabinet. 14. Millépore agaraciforme. Millepora agaricifor- mis. M. lamellata ; laminis sessilibus, semicircularibus, varié congestis. Millep. agariciformis. Pall. Zooph. p. 263. * Millep. decussata. Soland. et Eli. t. 23. f. 9. • Millep. agariciformis. Delonch. Encycl. p. 572. • Millep. foliacea ? Risso. op. cit. t. 5. p. * Pocillopora agariciformis. Ehrenb. op. cit. p. 129. Mus. n». Habite l'Océan atlantique, etc. Mon cabinet. t IS. Millépore palmé. M//e;?ora/?a/mafo. N . complanata , ramosa, ramis palmatis, superficie nodulosa Icevi. Nullipora palmata. Goldf. Petref. p. 20, pi. 8. fig. i. Fossile du midi de la France. t 16. Millépore à grappes. Millepora racemosa. N.cespitosa, ramulis înœqualibus apice tncrassato no- dulosis superficie Icevi. Nullipora racemosa. Goldf. Petref. p. 21. pi. 8. fig. 3. Fossile de Maëstricht. + Ajoutez le Millepora ramosa Fleming (Brit. anim. p. 529), fossile du calcaire de montagne, dont Parkin- son a donné une figure {Organic remains, vol. a. pi. 8. fig. Set II). Le genre Cériopore de M. Goldfuss, tel qu'il a été circonscrit par M. de Blainville, se compose de Polypiers voisins des Millépores dont les cellules rondes forment des couches concentriques et enve- loppantes. Ce dernier naturaliste y assigne les ca- ractères suivants : f Genre Cériopore. Ceriopora. (c Cellules poriformcs, rondes , serrées, irréguliè- rement éparses, et formant par leur réunion et leur (1) Suivant M. Ehrcnberg certains Nulliporcs seraient pour- vus de polypes sans tentacules et se rapprocheraient beaucoup des Pocilloporcs de Laniarck ; mais il est probable qu'on a sou- vent confondu avec ces polypiers des Alves encroûtés de carbo- nate de chaux. (Voyez Ehrcnberg. Beitrage zur Kenntniss der corallenthiere de» Bothen Mecres, p. 129.) E. CHRYSAORE. 263 agglomération en couches concentriques un Polypier calcaire polymorphe, mais le plus souvent globu- leux ou lamelleux. » Cette définition exclut du genre Cérioporc plu- sieurs polypiers que M. Goldfuss y avait rangés, et qui se rapportent aux genres Alvéolite , Chry- saore, etc. Toutes les espèces connues sont fossiles. ESPÈCES. 1. Cériopore micropore. Ceriopora micropora. C. tuberosa porîs minîmis , œqualibus , conspicuîs. Gold. Petref. p. 33. pi. lo. fig. 4- Blainv. Man. d'act. p. 4i3. pi. 70. fijj. a. Craie de Maëslricht, etc. 2. Cériopore verruqueux. Ceriopora verrucosa. C. subglobosa , verrucosa, vertice impresso, poris minî- mis, œqualibus , subinconspicuis. Gotdf. Petref. p. 33. pi. 10. fig. 6. Blainv. Man. d'act. p. 4'3. Calcaire de transition de Bamberg. H nous paraît bien douteux que ce fossile appartienne au genre dans lequel les zoologistes le placent. 3. Cériopore polymorphe. Ceriopora polymorpha. C. polymorpha , verrucoso-ramulosa ; poris minimis subinconspicuis, verrucis apice perforatis. Goldf. Petref. p. 3i pi. 10. fig. 7 . et pi. 3o. fig. a. Blainv. Man. d'act. p. 4 '3. Fossiledescouclies marneuses des montagnes anthracifères de la Weslphalie. [Les polypiers fossiles décrits par M. Goldfuss sous le nom générique de Ceriopora , et remis par M. de Blainville dans son genre Pdstclopore , ont de l'analogie avec les Millépores proprement dits, et établissent à certains égards le passage entre ceux- ci et lesCériopores et les Alvéolites. Ce petit groupe ne nous parait pas bien naturel , et nous doutons beaucoup que le Pustulopora Madreporacea par exemple ait une structure semblable au Pustulopora radiciformis : voici du reste les caractères qui ont été assignés. t Genre PtsTULOPORE, i'ws^M^opom. « Cellules peu saillantes, pustuleuses ou mame- lonnées, à ouverture ronde, distantes, régulièrement disposées par couches enveloppantes, et constituant par leur réunion intime un Polypier calcaire, cylin- drique digitiforme peu rameux et fixe. » 1. Pustulopore radiciforme. formis. Pustulopora radici- P. subcylindrica {radiciformis) , simplex vel ramosa , transversim rugosa, poris laleralibus sparsis, termi- nalibus in discum confertis. Ceriopora radiciformis. Goldf. Petref. p. 34. pi. 10. fig. 8. Pustulopora radiciformis. Blainv. Man. d'actin. p, 4 18. Fossile du calcaire jurassique de... 2. Pustulopore pustuleux. Pustuloj)ora pustulosa. Ceriopora puslulosa. Goldf. Petref. p. 87. pi. 11. fig. 3. Pustulopora pustulosa. Blainv. Man. d'actin. p. 418. Fossile de la montagne Saint-Pierre près de Maostriclit. 3. Pustulopore madréporacé. Pustulopora madre- poracea. P. cyltndrica, gracilis, dichotoma ; ostiolis quincun- cialibus , verrucoso-prominulis , remotis orbiculatis. Ceriopora madreporacea, Goldf. Petref. p. 35. pi. 10. fig. 12. Pustulopora madreporacea. Blainv. Man. d'actin. p. 4 18. pi. 70. f. 5. Fossile de la montagne Saint-Pierre. 4. Pustulopore verticillé. Pustulopora verticellata. P. elongata subclavata; verticillis pororum elevatis approximalis antiulata. Ceriopora verticellata. Goldf. Petref. p. 36. pi. ir. fig. a. Pustulopora verticellata. Blainv. Man. d'actin. p. 4i8. Fossile de la montagne Saint-Pierre. Cette espèce paraît se rapprocher extrêmement des Cériopores. Le Ceriopora spiralis (Goldf. Petref. p. 36. pi. 11. fig. 2) , paraît avoir une structure analogue aux deux pre- mières espèces mentionnées ci-dessus , seulement les bords des ouvertures ne sont pas saillants. [C'est aussi à côté des Millépores que se placent les genres Chrysaore, Hétéropore, Théonéc , Téré- bellaire, etc. f Genre Chrysaore. Chrysaora. Polypier rameux, couvert de côtes ou lignes sail- lantes très-fines, se croisant dans tous les sens; cellules poriformes très-petites, rondes, éparses, et situées dans les intervalles des lignes saillantes , jamais sur leur surface. Observations. Ce genre , établi par Lamouroux et confondu par M. Goldfuss dans son genre Cério- pore, est très-voisin des Myriopores, dont il se dis- tingue par les côtes saillantes et non cellulifères, dont la surface du polypier est garnie. Toutes les espèces connues ont été trouvées à l'état fossile dans le calcaire jurassique. 1. Chrysaore épineuse. Chrysaora sptnosa. C. simplex, subteres ; spinis conicis aciitis , numerosis , brevibus aliquoties subramosis; costis flexuosis diverse directis , irregulariter reticulatis; poris subinconspi- cuis, Lamour. Expos, mcth. des Polyp. p. 83. pi. 81, f . 6 et 7; et Encyclop. p. igS. Def. Dict. des se. nat. t. lia. p. 3()2. Ceriopora crispa. Goldf. Petref. p. 38. pi. n. f, 9. 17' 264 HISTOIRE DES POLÎPES. Chrysaora spmosa?ï>\mvi.lli.Vi. d'actia. p. 4i4.p'. 8i. f. 6 et 7. Trouvé aux environs de Caen, 2. Chrysaore corne de daim. Chrysaora damîcor- nis. C. ramîs numerosïs, compressls , suhpalmatit, ivfernè coalescentibus ; coslis generaliter longiludinalibus pauhdùm flexuosis. Lamour. Expos, mcth. des Polyp. p. 83. pi. 8i.f. 8. 9. Defr. Dict. des se. nat. t. lii. p. 892. pi. f. Ceriopora angu!osa? Goldf. op. cit. p. 38. pi. 11. fig. 7. Chrysaora damicornis. Blainv. Man. d'act. p. 4^4- pl- ^4- f. 2. Environs de Caen, etc. 3. Chrysaore trigone. Chrysaora trigona. C. ramosa, ramis trïgonîs, angulis carinalis laevïbus, lateribus porosis ; poris inœqualibus parvis . Ceriopora trigona. Goldf. op. cit. p. 3;. pl. 1 1 , fig. 6. Chrysaora trigona. Blainv. Pdan. d'act. p. 4i4- Des couches de sable marneux du terrain anliiraxifère de la Westphalie. 4. Chrysaore Striée. C/tr/saom«fno?fl. C. simplex vel ramosa; eostls plurîmis, longîtudinalibus sulcisque punctatîs. Ceriopora striata. Goldf. op. cit. p. 87. pl. u. fig. 5. Chrysaora striata. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique des montagnes de Bayreuth. 8. Chrysaore faveuse. Chrysaora favosa. C. obovato-elavata , intiis excavata , extùs profundè alveolata; alveolis irregularibus ; poris subincon- spicuis. Ceriopora favosa. Goldf. op. cit. p. 38. pl. 11. fig. 10. Chrysaora favosa. Blainv. op. cit. Même gisement. D'après la description très-incomplète que Lamou- roux adonnée de son genre Tilésie, Tilesia, cette petite division générique paraît être voisine des Millépores et des Chrysaores; il le caractérise de la manière suivante: Polypier pierreux, cylindrique, rameux, verruqucux; pores ou cellules petites, réunies en paquets ou en groupes polymorphes, sail- lants et couvrant en grande partie le Polypier; in- tervalle entre ces groupes lisse et sans porcs. La seule espèce connue est la Tilesia distorta, Lamour. (Exp. méth. des Polyp. p. 42. pl. 74. fig. li et 6); elle a les ouvertures des cellules parlaitement ron- des, et a été trouvée dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. gées, assez régulièrement éparses, et de deux sor- tes : les unes étaient bien plus grandes que les autres. t Genre IIétéropore. Heteropora. Polypier calcaire , lobé ou branchu, présentant dos cellules rondes, poriformes, coniplclcmcnlémar- Observations. Ce genre a été fondé récemment par M. de Blainville aux dépens des Cercopores de M. Goldfuss ; son principal caractère consiste dans la grandeur inégale des ouvertures, dont la surface du polypier est parsemée ; mais il serait bien possi- ble que cette disposition n'ait pas autant d'impor- tance qu'on serait au premier abord porté à le croire, car les petits trous ne sont peut-être pas les ouver- tures d'autant de cellules, mais seulement des pores pratiqués dans les parois des cellules, dontles grands trousseraient les ouvertures ovales, structure dont on voit beaucoup d'exemples parmi les Eschares, les Flustres , etc. ESPÈCES. 1. Hétéropore cryptopore. Heteropora cryptopora. H. polymorpha, tuberoso-ramosa ; poris mînimis subin- conspicuis inœqualibus. Ceriopora cryptopora. Goldf. Petref. p. 33. pl. lo. fig. 3. Heteropora cryptopora. Blainv. Man. d'act. p. 4i7' pl. 70. fig. 4. Fossile de la craie de Maëstricht. 2. Hétéropore anomalopore. Heteropora anomalo- pora. \ H. polymorpha ; poris ma joribus subsertalis , mlnorïbus subinconspicuis interspersis. Ceriopora anomalopora.Qo\àf.Veireî.\>.Z^.^\. 10. fig. 5. Heteropora anomalopora, Blainv. loc. cit. Même gisement. 5. Hétéropore dichotome. Heteropora dichotoma. H. ramoso dichotoma ; ramis graàlibus truncatis ; po- ris œqicalibus quincuncialibus remotiusculis pu7ictis- que minimis interspersis. Ceriopora dichotoma. Goldf. Petref. p. 34. pl. 10. fig. 9. Heteropora dichotoma, Blainv. loc. cit. Même gisement. f 4. Hétéropore en buisson. Heteropora dume- tosa. H.fossilis, acaulis; ramis dumetosis subcequalibus nu- merosis, teretibus; extremilatibiis subcompressis ro- twidatis bf/idis , vel lublobatis vel eynarginalis ; poris ocido nudo invisibilibus , inœqualibus. Millep. dumelosa. Lamour. Expos, mélh. des Polypes p. 87. pl. 82. fig. 7. 8. Delonch. Encycl. p. 547. Calcaire à polypiers de Caen. t Hétéropore conifère. Heteropora conifera. F. fossilis deiidroi'dea , ramosa; ramis parùm nit- înerosis, subsimplicibus , crassis, teretibus, bifur- catis ; extremitatibus conohleis inœqualibus , oblusa- tis, divergenlibus ; poris oculo benè armato visibili- bus, rolundatis inœqualibusque. Millep. conifera. Lamour. op. cil, p. 87. pl. 83. fig. 6. 7. Delonch. Op. cit. p. 547. Même gisement. FAVOSITE. 26S [Lamourouît a fondé sous le nom de Théoîiée (Theone) une nouvelle division générique , pour un fossile qui paraît être très-voisin des Millépores, mais dont les cellules à ouverture presque anguleuse sont rassemblées par groupes irréguliers sur les parties saillantes d'un Polypier, ondulé ou lobé, mais jamais dans les enfoncements qui sont simple- ment lacuneux. On n'en connaît qu'une espèce : la Théonée chalatkée, Lamouroux (Exp. méth. des Polyp. p. 8â. pi. 80. fig. 17 et 18 ; Delonch. Encycl. p. 74ii; Blainv. Man, p. 408), trouvée dans le cal- caire à Polypiers des environs de Caen. Le même naturaliste place aussi à la suite des Millépores son genre ïérébellaire , Terebellaria , dont les cellules tubiformes et disposées en quin- conce , forment par leur réunion un Polypier calcaire dendroïde à rameaux cylindriques et contournés en spirale. Lamouroux en a décrit deux espèces qui se trouvent à l'état fossile dans le calcaire à Polypiers de Caen, savoir: le Terebellaria ramosissima, La- mouroux ( Expos, méth. des Polyp. p. 84. pi. 82. fig. 1; Delonch. Encycl. p. 738; Blainv. Man.d'act. p. 409. pi. 67. fig. 93), et le Terebellaria antilope, Lamour. (Loc. cit. pi. 82. fig. 2 et 3 ; Delonch. loc. cit.; Blainv. loc. cit.); mais M. Delonchamps, qui a eul'occasion d'étudier les mêmes échantillons, pense qu'elles pourraient bicnctre de simples variétés d'une même espèce. E.] 7AV0SITE. (Favosites.) Polypier pierreux , simple, de forme variable, et composé de tubes /?ara//è^e*, prismatiques, disposés en faisceau. Tubes contigus, pentagones ou hexagones, plus ou moins réguliers, rarement articulés. Polyparium lapideum : simplex , forma varium , è tubulis paralleliSf prismaticis et fasciculatis com- positîim, Tubuli contîgui, S. s. 6. goni, regulares aut ir- regulares ; raro articulatî. Observations. — Malgré les rapports qui paraissent exister entre les Favosites dont il s'agit ici et les Tubipores, les premières néanmoins en sont telle- ment distinguées, qu'on est forcé d'en constituer un genre particulier. Dans les Favosites, les tubes qui constituent les cellules des Polypes, sont contigus les uns aux au- tres, et non réunis par des diaphragmes transverses, comme dans les Tubipores. Ces tubes sont prisma- tiques, réguliers selon les espèces, plus ou moins longs, et composent, par leur réunion, une masse simple, pierreuse, alvéolée comme les gâteaux de cire que forment les abeilles. hQS Favosites connues sont dans l'état fossile; on les distingue des alvéolites, parce que leur masse n'est point composée de couches concentriques qui s'enveloppent mutuellement, et que leur substance est tout à fait compacte. [ Les tubes des Favosites ont des parois communes qui, d'après l'observation de M. Goldfuss , sont per- cées de pores. E.] ESPÈCES. 1. Favosite alvéolée. Favosites alveolata. F. turbinata, îrregularîs , exlùs transverse sulcala,- tubulis mojusculis subhexagonis ; pariele interna slriatâ. Madrepora truncala. Esper. suppl. 2. t. 4- * Lamour. Expos, méth. des Polypes, p. 66. et Encycl. Zooph. p. 388. * Cjjathophyllumquadrigemïnuin? Goldf. Petref. p. Sg. pi. 19. fig. 1. Mon cabinet. Habite... Fossile de... Ce polypier présente une masse turbinée et comme tronquée au sommet. Sa surface, tronquée ou supérieure , offre un plan de cellules pen- tagones et hexagones, inégales , presque contiguës , et qui la font j)araître réiiculée. 'Cette espèce n'est que très-imparfaitement connue, et si l'on en juge par la figure d'Esper, elle ne devrait pas être placée ici. M. Schweigger la rapporte à son genre Acervularia. (llaudbuch. p. 418. et42i.) 2. Favosite de Gothland. Favosites Gothlandica. F.prisinis solidis, hexaedrls , parallelis , conliguis. Coraliium gothlandieum. Lin. Amaen. Acad. i. p. loG. tab. 4- fig- 27. * Astroïte hémisphérique. Guettard. t. 2. pi. 16. fig. 2. et pi. 45. fig. I. * Lamour. Expos, méth. des Polypes, p. 66; et EncycL Zooph. p. 388. * Schweigg. Handb. p. 421- * Goldf. Petref. p. 78. pi. 26. f. 3. * Blainv. Man. d'act. p. 402. Mon cabinet, et celui de M, Befrance. Habite.... Se trouve fossile dans l'île de Gothland. Les prismes petits, parallèles et réuais comme des prismes de basalte , paraissent, dans des parties cassées de leur masse, offrir des cubes anguleux, remplis de matière pierreuse , et divisés par des cloisons transverses. Est-ce un polypier? 3. Favosite alvéolaire. Favosites alveolaris. F. tuberosa , tubis ulrinque prismaticis subœqualibus redis, dissepimentis planis conf'ertis ad marginem punctis impressis , poris communicantibus in angulis disposais. Calamopora alveolaris. Goldf. p. 77. pi- 26. fig. i. Favosites alveolaris. Blainv. Man. d'act. p. 4o3. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 4. Favosite hasaMique. Favosites basaltîca. F. tuberosa, tubis utrinque prismaticis divergentibus , œqualibus vel minoribus inlerpositis , dissepimentis planis confertis ; poris communicantibus uniserialibus ad latera dispositis. Calamopora basaltica. Goldf. Petref. p. 78. pi. 26. fig. 4. Favosites basaltica. Blainv. Man. d'act. p. 402. Fossile trouvé dans le calcaire de transition du Gothland , de l'Eifel et de l'Amérique septentrioaale. 266 HISTOIRE DES POLYPES. t S. Favosite commune. Favosites commwnis. F. prismis irregularibus , rariler regularibus , hexago- nis vel pentagonis. Lamour. Expos, niclh. des Polyp. p. 66. pi. 75. fijj. 1 et 2; et Encjcl. p. 388. Fischer. Oryctog. de Moscou, pi. 35. fi{j. 3 et 4. Fossile dans les derniers terrains de transition et les pre- miers terrains secondaires ; le diamètre des tubes varie de 1 millimètre à i millim. 5". •{■ Ajoutez le Favosites placenta. Fischer, (op. cit. pi. 35, fig. 1. 2.) cl le F. excenlrica. Fischer, (op. cit. pi. 55. %. 5. G.) * M. Dcfrance a décrit d'une manière succincte trois au- tres espèces de Favosites, sous le nom de F. alcyon. Dcf. (Dict. des Se. nat. t. 16. p. 298. pi. 42. fig. 5), F. slriata. Dcf. (loc. cit.) et de F. Faloniensis. Dcf. (loc. cit.). M. Fleming en mentionne deux autres, le F. seplosus et le F. depressus. Flom. (Bril. anim. p. 529). Enfin M. de Blainville rapporte aussi à ce genre YEiaiomia radiata de Lamouroux. (Expos, méth. des Polyp. p. 83. pi. 81. fig. 10. II. Def. Dict. des Se, nat. pi. 42- fiff. 4 ; Elainv. Man. d'act. p. 4o3.) c&TÉNiPOBE. (Catenipora.) Polypier pierreux , composé de tubes parallèles, insérés dans l'épaisseur de lames verticales anasto- mosées en réseau. Polyparium lapideum , è tuhulis parallelîs, in laminas verticales însertis, compositum; laminis in rcticidum anasloinosantibus. GcsEUVATioNS. — Les polypiers dont il s'agit sont trop parliculicrs par leurs caractères, pour que je ne les sépare point des ïubipores avec lesquels on les a réunis. On ne les connaît que dans l'état fos- sile, et même, des deux espèces que je rapporte à ce genre , je n'ai vu que la première , qui m'a suffi pour m'assurer de la distinction de cette coupe. Les tubes, insérés dans l'épaisseur des lames, sont les cellules de ces polypiers. [Notre auteur réunit ici deux polypiers qui dif- fèrent beaucoup entre eux, et dont un seulement peut rester dans le genre Caténipore. Les Caténiporesont beaucoup d'analogie avec les Tubipores et appartenaient probablement à des ani- maux de la même famille, c'est-à-dire des Alcyo- niens ; leur principal caractère consiste en ce que les tubes dont ils sont formés , au lieu d'être réunis en masses comme chez les Favosites, sont disposés en séries isolées constituant des espèces de cloisons verticales. E.] ESPÈCES. 1. Caténipore cscharoïde. Catenipora escharoidea. C. tubulis long'is , parallelis , serîalls, subdepressis , in laminas anastomosantes connexis ; osculis ovalibus. iVillrp. Lin. .\ma;n. acad. 1. p. io3. lab. 4. f. 90. Knorr. Petr. 2. tab. F. IX. fig. 4. (V.fig. 1.3.) Tubipora calenulata. Gmel. p. 8753. 'Schroter. Einl. 3. pi. 7. fig. 7. 8. et pi. 9. fig. 8. - * MHlep. calenulata. Esper. Zooph. foss. pi. 5. fig. i. * Chain corail. Parkinson. Organic remains, t. 2. p. ao. pl. 3. f. 4. 6. ' Tubiporîles calenularîs . Schloth. Pctref. p. 366. * Catenip. escharoïdes. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 65; et Encycl. p. 177. * Goldf. Petref. p. 76. pl. «5. fig. 4. * Blainv. Man. d'act. p. 352. pl. 63. f. i. * Tubiporîles calenularia. Wahlenhcrg. nov. ac. Upsal. t. 8. p. 99. 'Hall/sites Jacowickii? Fischer. Oryctog. de Moscou, pl. 38. fig. 3. Habite Fossile des rivages de la mer Baltique. Du ca- binet du célèbre artiste M. Falencïennes. fia. Caténipore labyrinthique. Catenipora laby- rinthica. C. laminis tubif'eris contortis plicato-anastotiiosantibus, maculis labyrinthij'ormibus , luborum ostioiis ovalibus. Knorr. Petref. 11. pl. XI*. fig. 4. Esp. Zooph. foss. pl. 5. fig. 2. Goldfuss. op. cit. p. 75. pl. 25. fig. 5. Blainv. Man. d'actin. pl. 352. Halj/siies dichotoma. Fischer, op. cit. pl. 38. fig. i. Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septen- trionale. 2. Caténipore axillaire. Catenipora axillaris. C. tubulis cylindricis , erectis , brevissimis , distantibus , subaxillaribus. Millepora. Lin. Amaen. Acad. i. p. io5. tab. 4- f. 26. Knorr. Petr. 2. tab. F. IX. fig. i. 2. 3? (pl. Vi'. fig. i.) * Millep. liliacea. Pall. Elen. Zooph. p. 248. * Schrot. Einl. 3. p. i8. fig. 8. * Tubiporîles serpens. Schloth. Petref. p. 867. * Catenip. axillaris. Lamour. Encycl. p. 177. * Aulopora serpens. Goldf. Petref. p. 82. pl. 29. fig. i. * Blainv. Man. d'act. p. 468. pl. 81. fig. \. ' A lecto serpens. Brongniart. tabl. des ter. p. 43o. Habite..,. Fossile des rives de la mer Baltique. Il semble que, d'après son état fossile, il n'y ait que le bord supé- rieur des lames qui soit en saillie, sous la forme d'une rcticulalion rampante sur la masse pierreuse du poly- pier. * Le Haly sites attenuata et le H. macrostoma de Fischer (op. cit. pl. 38. fig. 3 et 4) ne paraissent dififérer que fort peu de celle espèce. Le genre Aclopore de M. Goldfuss, auquel appar- tient l'espèce précédente , est très-voisin du genre Alecto de Lamouroux , et semble tenir des Tubuli- pores plus que des Calénipores. Il est caractérisé de la manière suivante : f Genre Aulopore. Aulopora. Tubes calcaires, à ouverture arrondie, et plus ou moins saillante ou relevée, naissant latérale- ment les uns des autres, et formant par leur réu- TUBIPORE. 267 nion un Polypier rampant et réticulé , ou relevé en masse tubuleuse. Observations. — Les tubes qui naissent les uns des autres communiquent librement de manière à constituer une espèce de canal ramifié; mais lors- qu'ils se réunissent en quelque sorte accidentelle- ment , comme cela arrive souvent dans les portions réticulaires de ces Polypes, ils sont simplement sou- dés entre eux. On ne peut donc confondre les Aulo- pores avec les Polypiers composés de cellules tubi- îormes naissant les unes des autres , mais non anastomosées , lesquels se rapprochent des Eucra- lées, et il est par conséquent probable que ces fos- siles diffèrent des Alecto et appartenaient à des Alcyoniens plutôt qu'à des Bryozoaires. Outre l'espèce dont il vient d'être question (le Ca- ténipore axillaire, Lamarck), M. Goldfuss rapporte à ce genre les fossiles suivants : 1. Aulopore tubiforme. Aulopora tubœformis. A- incrustans, tubulis incurvîs allernantibus , è lalere medio prolif'eris ; osliolis obliquis ainpUatis. Golilf. Petref. p. 83. pi. 29. fig. 2. Blainv. Man. d'aetin. p. 468. Fossile trouvé dans le calcaire de Lransition de l'Eifel. 2. Aulopore en épi. Aulopora spicata. A. tubulis slriatis , strictis è basi prolif'eris in spicam ramosam connalis ; osliolis cortformibus obliquis. Goldf. Pelref. p. 83. pi. ag. fiff. 3. Blainv. loc. cit. Même localité. 3. Aulopore conglomérée. Aulopora cotu/lomerata, A. tubulis elofigatis , flexuosis, subcylindricis , varié prolif'eris in c/tomerulum cespilosum connalis ; osliolis erectis conf'ormibus. Goldf. Petref. p. 83. pi. 29. fig. 4. Blainv. loc. cit. Trouvé dans le calcaire polypier de BamberiJ. 4. Aulopore comprimée. Aulopora compressa. A. crustacea, repens ; tubulis conliguis, elongatis rec- tiusculis, dichotomo-prolif'er'is ; osliolis conform'ibus ascendcnlibus . Goldf. Petref. p. 84. pi. 38. fi^j. 17. Blainv. loc. cit. Calcaire oolitique de Bajrcuth. E.] TCBTFORE. (Tublpora.) Polypier pierreux , composé de tubes cylindri- ques, droits, parallèles, séparés cuire eux, mais réunis les uns aux autres par des cloisons externes et transverses. Tubes articulés , communiquant entre eux par les cloisons rayonnantes et poreuses qui les réu- nissent. Polyparium lapideunij è tubulis cylindricis erec- tis, parallelis et separatis cçmpositum ; iUssepimen- tis externis et transversis tabulas connectentibus. Tubulî articulait, ad genicula dissepi mentis ra- diatis et porosis invicem communicantes. [Polypes pourvus de huit tentacules régulière- ment pinnés sur les bords, et entourant un disque au milieu duquel se trouve la bouche, n'ayant point d'ouverture anale, et logés dans des tubes calcaires parallèles, etc. ] Observations. — Le Tubipore conslilue un genre de Polypier si remarquable par son caractère par- ticulier, que l'espèce même qui a servi à l'établir, me paraît encore la seule connue qu'on puisse y rapporter. II forme une masse arrondie, quelquefois fort grosse, et ayant plus d'un pied de diamètre. Cette niasse est composée d'une multitude énorme de tubes cylindriques, parallèles, perpendiculaires au centre de la masse , séparés les uns des autres, mais réunis entre eux par des diaphragmes ou cloisons transverses, poreuses, de même nature que les tu- bes et qui leur sont extérieures. Ces cloisons résul- tent d'une expansion horizontale et rayonnante , qui se forme au sommet des tubes et autour de leur bord, qui les unit les uns aux autres , et qui se change en cloison lorsque ces tubes se sont allongés au-des- sus. Les différents allongements de ces mêmes tu- bes constituent leurs articulations, et à chaque station, ils forment tous une expansion nouvelle, rayoïmante et horizontale autour du bord de leur ouverture. Toute la masse du Polypier, c'est-à-dire, de ses tubes et des diaphragmes qui les réunissent, est d'un rouge vif et éclatant. [Quelques auteurs avaient pensé que ces amas de tubes calcaires n'appartenaient pas à des Polypes , et servaient d'habitation à des Aniiélides; mais La- marck ne partagea pas cette opinion erronée. Au- jourd'hui , non-seulement on sait que ce sont bien véritablement des Polypiers, mais aussi on connaît le mode d'organisation des Polypes , et on a pu dé- terminer avec précision leurs rapports naturels. Laraouroux , dans un mémoire inséré dans la par- tie zoologique du voyage de l'Uranie, a décrit ces Polypes, d'après quelques échantillons conservés dans l'alcool, et rapportés par MM. Quoy et Gaymard. Enfin, ces derniers naturalistes les ont étudiés de nouveau pendant leur voyage à bord de l'Astrolabe. L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celle des Cornulaircs et des Lobulai- res. E.] Voici la citation de la seule espèce qui soit con- nue , et qui puisse être rapportée à ce genre. ESPÈCES. 1. Tubipore pourpre. Tubipora musica. L. T. tubis ci/lindricis dislinclis; dissepimentii dislontibus. Solaûd. et Eli. t. 37. Pall. «ooph. p. 337. 268 HISTOIRE DES POLYPES. Tubularîa. Tournef. inst. t. 342. Seba. mus. 3. t. 110. f. 8. 9. D'Argenv. t. 4. fig. A. Mus, n". Habite l'Océan des Indes orientales , la mer Rouge, etc. On le nomme vulgairement l'Orgue de mer. Mon ca- binet. Péron , qui a observé les Polypes de ce beau Polypier , nous a dit, sans détails, qu'ils ont des tentacules fran- gés et d'un beau vert. Ces Polypes, a-t-il ajouté, for- ment , au-dessus des flots , de grandes masses semi-glo- buleuses, d'un très-beau vert, et qui semblent autant de pelouses de verdure, reposant sur une roche de corail. * Il paraîtrait qu'on a confondu , sous le nom de Tubipora musica plusieurs espèces distinctes qui diffèrent , soit par l'arrangement des tubes, soit par la conformation des Polypes. M. Ehrenberg vient d'en décrire trois espèces , et MM. Quoy et Gaymard une quatrième. Voici les caractères que ces naturalistes y assignent. t Tubipore musique. Tubipora musica. T. tripolllcaris , lacté purpurea, tubis ip tenîam non explentibus densissimè conferlis , dissepimentis cre- berr'imîs {animali ignolo) . Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Pvouge. p. 56. Habite t Tubipore de Chamisso. Tubipora Chamîssonis. T. semipedalis , lacté rubra , tubis 3;4"' latis , densiûs conferlis , dissepimentis crebrioribus ; animalis lenta- ciitis diipliciter pinnatis. Tubipora musica. Chamisso et Eysenbardt. Mém. de l'A- cadémie des Curieux de la Kat. de Bonn. t. X. pi. 33. fig. 3. Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur. Zool. pi. 88. • Tubipora Chamissonis. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. Habite l'Océan indien. gnés, par la plupart des auteurs, sous le nom de Tubiporites. Ils nous paraissent devoir être rapportés à la famille des Alcyoniens plutôt qu'à celle des Zoanthaires , dans laquelle M. de Blainville les 4. 1 Tubipore de Hemprich. Tubipora Hemprichii. T. subpedalis , semiglobosa , lacté purpurea , tubis 4/5''' crassis laxioribus , dissepimentis latè (3-4") distan- tibus ; animalis tentaculis simplici 1er pinnatis, cceru- leis aut viridibus. Ehrenb. op. cit. p. 55. Habite la mer Rouge. t Tubipore rouge. Tubipora rubeola. T. tubis cylindricis , longis , Iaxis , rubris, sepimentîs separatis. Polypis subrubris, tentaculis radiatts , pectinatis {dupliciter pinnatis) . Quoy et Gaym. Voyage de l'Astr. t. 4- P- 257. Zoophytes. pi. 21. fig. I. 8. Habite la Nouvelle-Hollande. ■}• Genre Syrïngopore. Syringopora. Polypiers composés de tubes verticaux longs, à ouverture ronde et terminale, éloignés entre eux, mais réunis et communiquant par des prolongements liibulaircs transversaux. Les fossiles dont ce groupe se compose , ont beau- coup d'analogie avec les Tubiporcs , et ont été dési- range. 1. Syringopore verticillé. Syringopora verticillata, S. tubis rectis remolis ; tubulîs connectentibus subverti- cïllatis. Gofdf. Petref. p. 76. pi. 26. fig. 6. Blainv. Man. d'act. p. 353. pi. 53. fig. 9. Fossile de l'Amérique septentrionale. 2. Syringopore ramuleux. Syringopora ramulosa. S. tubis subdichotomis , tubulis connectentibus sparsis, Tubipora. Knorr. op. cit. 3. p. igS. tab. suppl. VI. fig. 1. Tubiporites. Parkinson. Organic remains, t. 2. p. 18. pi. 3. fig. I. Syringopora ramulosa. Goldf. loc, cit. pi. 25. fig. 7. Blainv. Man. d'act. p. 353. Fossile du calcaire de transition de la Belgique. Le Harmodites distans de Fischer (Oryctog. de Moscou. pi. 37. fig. I et 2) ne parait pas différer de cette espèce. 5. Syringopore réticulé. Syringopora reticulata. S. tubis subflexuosis , parallelis , vel divergentibus ; tubulis cotmectenlibus subalternantibus. Tubipora strues. Park. op. cit. p. 16. pi. 2. fig. i. Harmodites parallela. Fischer. Oryctog. pi. 37. fig. 6. Syringopora reticulata. Goldf. loc. cit. pi. 26. fig. 8. Blainv. loc. cit. Même gisement. 4. Syringopore en buisson. Syringopora cœspi- tosa. S.cœspitosa, tubis approximatis , subflexuosis ; tubulis connectentibus , minimis sparsis. Calanicle globulaire. Guet. op. cit. t. 3. p. 532. t. 2. pi. 66. fig. 4- Syringopora cespitosa, Goldf loc. cit. pi. 25. fig. 9. Blainv. loc. cit. Calcaire de transition de la Prusse rhénane. 5. Syringopore fdiforme, Syringopora fiiiformis. S. tubis rutisremotis, fiUformibus, tubulis connectenti- bus raris sparsis, Goldf. Petref. p. 1 13. pi. 38. fig. 16. Calcaire de Grignon. Le genre Microsoiène , Microsolena , de Lamou- roux paraît se rapprocher des Syringopores. Ce na- turaliste le définit de la sorte : « Polypier fossile, pierreux , en masse informe , composée de tubes capillaires, cylindriques, rarement comprimés, parallèles et rapprochés, communiquant entre eux par des ouvertures latérales , situées à des distances égales les unes des autres , et presque du même diamètre que les tubes ». On n'en connaît qu'une espèce, \c Microsolena porosa , Lamouroux. (Expos. POLYPIERS LÂMELLIFÈRES. 269 niétb. des Polyp. p. 6i>. pi. 74. fig. 24-26). Le Po- lypier figuré sous ce nom par M. Defrance dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles ( Zoph. pi. 49. fig. 5 ) , n'appartient pas à cette es- pèce , et paraît être, d'après BL de Blainville, une véritable Astrée. (31an. d'actin. p. 425.) E. CINQUIÈME SECTION. POLYPIERS LÂMELLIFÈRES. Polypiers pierreux , offrant des étoiles lamelleiises , ou des sillons ondes , garnis de lames. Observations. — Les Polypiers laniellifères sont encore des Polypiers tout à fait pierreux; ce sont même ceux de cette nature qui forment les masses les plus considérables, qui ont le plus d'influence sur l'état de la surface de notre globe ; enfin ce sont ceux qui sont les plus nombreux et les plus diver- sifiés en espèces. Ces Polypiers solides sont très-remarquables en ce que les cellules qui contenaient les Polypes, présentent tantôt des étoiles lamellcuses , et tantôt des sillons ondes , irréguliers, prolongés comme des ambulacres, et garnis de lames latérales. Dans ceux qui ont leurs cellules en étoile, les lames de ces cellules sont disposées comme des rayons autour du corps du Polype et en dehors (1); d'où il résulte que les Polypes qui forment les étoiles ont leur corps isolé, petit et paraissant fort court. Dans ceux, au contraire, qui offrent des sillons ondes , les lames de ces sillons sont parallèles entre elles , situées sur deux côtés opposés, et semblent pinnées. Or , les Polypes qui ont produit ces sillons allongés et ondes , sont , sans doute , soit très-élargis latéralement, soit cohérents les uns aux autres par rangées oblongues et tortueuses. Dans les uns comme dans les autres, le corps des Polypes est garni en dehors de lames charnues, entre lesquelles se for- ment des lames pierreuses qui remplissent les in- tervalles que laissent les premières. Ainsi, il est évident que les Polypes qui ont formé ces Polypiers pierreux et lamelliîéres , ont le corps à l'extérieur garni d'appendices latéraux et lamel- lifaires (2) : probablement le corps de chaque Po- lype occupe le centre ou le milieu de l'étoile; et comme les sillons ondes que séparent les collines , ne sont eux-mêmes que des étoiles allongées ou des rangées d'étoiles cohérentes et confluenles, les Po- lypes de ces polypiers occupent le milieu de ces sillons. On peut donc assurer que les Polypes des Poly- piers lamellifères ont, à l'extérieur , des parties que (i) Ces rayons ne paraissent pas être extérieurs à l'animal comme le pense notre auteur; mais sont situés dans des replis intérieurs analogues aux replis longitudinaux qu'on voit dans la ne possèdent point ceux des Polypiers foramînés , et qu'ils sont en quelque chose plus avancés en anima- lisation. Or, si non-seulement le corps de chaque Polype, mais en outre ses appendices latéraux , ses franges lacuneuses, en un mot, ses lames en étoile, trans- sudent la matière du Polypier, on sent que les in- terstices des corps et des appendices des Polypes devront se remplir de matière qui, après sa sécré- tion, se concrétera et deviendra pierreuse. On sent aussi que toute la porosité du Polypier , que tous les vides conservés dans son intérieur, ainsi que ceux qui se trouvent entre les lames des étoiles et des sil- lons, enfin que les enfoncements qui se montrent au centre des cellules ou dans le milieu des sillons, ne sont que les résultats de la place qu'occupaient les Polypes et leurs appendices latéraux. Ainsi , du vivant de ces animaux , il ne se trouve aucun vide entre les parties du Polypier; lui-même n'est nulle part à nu ou à découvert, et cependant aucune portion quelconque du Polypier ne se trouve nullement dans l'intérieur des Polypes ; ce que je vais prouver. Les Polypes dont il s'agit sont des êtres véritable- ment distincts et séparés les uns des autres dans une portion de leur longueur, en un mot, dans celle qui leur est antérieure , quoiqu'ils puissent commu- niquer ensemble postérieurement et adhérer les uns aux autres par leurs appendices latéraux et supé- rieurs. Or, le Polypier remplissant par ses parties les interstices des corps des Polypes, et tous les vides que laissent entre eux les appendices de ces corps se trouvant môme recouverts à l'extérieur par la chair mince que fournit l'extrémité antérieure de chaque Polype ; ce Polypier , dis-je, n'est intérieur qu'à la masse commune que forment les Polypes , sans cesser d'être positivement extérieur à chacun d'eux; ce qui est de la plus grande évidence. J'ajoute qu'il est facile de concevoir , d'après cet exposé, que la masse commune des Polypes, con- sidérée abstraction faite du l'olypier , est une masse remplie de vides ou d'interstices différents qui communiquent entre eux ; que de même la masse commune que forme un de ces Polypiers , considérée sans les Polypes, est aussi une masse remplie de vides ou d'interstices différents qui communiquent pareillement entre eux. Ainsi, la connaissance d'un de ces Polypiers peut donner une idée des Polypes qui l'ont formé; et si l'on pouvait se procurer celle d'une masse de ces Polypes, on pourrait se faire une idée du Polypier qu'ils peuvent produire. Enfin , l'examen du Polypier et de chacune de ses parties , constate qu'il est lui-même un corps par- faitement inorganique , étranger aux animaux qui font fait exister , et qu'il résulte de matière succes- sivement déposée , qui s'est ensuite concrétéc et so- lidifiée. Si l'on examine,en effet, une lame séparée d'une étoile ou d'un ambulacre , à la transparence ou est bientôt convaincu que cette lame , d'une substance continue comme un morceau de verre, est tout à fait inorganique. cavité abdominale des Polypes de la famille des Alcyoniens. E. {7.) Le corps de ces l'olypcs ne présente jamais d'appendices semblables. '^' 270 HISTOIRE DES POLYPES. Il est donc aisé de reconnaître que, quoique les nombreux Polypes d'un Madrépore, d'une Méan- drine , d'une Aslrée , etc. , adhèrent ensemble et en- veloppent leur Polypier, s'ils laissent entre eux des vides, et si leurs appendices latéraux ont des lacu- nes , ils rempliront de matière pierreuse tous les vides qui existent entre eux , formeront ainsi toutes les parties de leur Polypier , n'en laisseront aucune à nu , en recouvriront même la surface supérieure, et néanmoins ce Polypier leur sera véritablement extérieur, ne sera nullement organisé, et aura été réellement formé par juxta-position : voilà ce qu'il s'agissait de dcmonirer. Ainsi , ce Polypier ne peut être comparé en rien aux végétaux qui se dévelop- pent et s'accroissent par une organisation intérieure, et par résultats de fonctions vitales. Les Polypiers pierreux dont il s'agit nous offrent des masses très-diversifiées dans leur forme, et con- tenant , outre leur porosité, une multitude de cel- lules diversement amoncelées et disposées selon les genres et les espèces. Ces Polypiers semblent croître , et augmentent , en effet, continuellement en volume, tant qu'ils sont au-dessous du niveau de la mer , par les géné- rations des Polypes qui se succèdent rapidement et perpétuellement. Chaque Polype ne fait par lui-même qu'une très- petite addition au Polypier commun ; mais l'énorme multiplication des Polypes dans les mers des climats favorables, et conséquemmenl les nouvelles géné- rations qui succèdent promplement aux précédentes, font que ces Polypiers augmentent sans cesse leur volume , forment des bancs sous-marins d'une éten- due illimitée , et ne rencontrent de boriie à leur ac- croissement que lorsqu'en dessus ils atteignent la surface des eaux, et latéralement qu'ils arrivent à des climats défavorables aux animaux qui les pro- duisent. Que de considérations importantes ne pourrais-je pas présenter, si je voulais m'arrêtcr à montrer toute la puissance de cette cause pour modiûer et changer perpétuellement les îles, les continents , en un mot , la surface du globe que nous habitons. Je reviens aux Polypiers , puisque c'est leur con- sidération qui nous aide à déterminer l'ordre des rapports parmi les Polypes qui en produisent. Jusqu'à présent tous les Polypiers que nous avons examinés se sont trouvés composés chacun d'une seule sorte de matière ; mais nous avons vu ces corps se solidifier progressivement, passer de l'état membraneux à l'état corné, devenir ensuite lapi- descenls, et enfin se terminer par être solides et tout à fait pierreux. C'est en effet dans ce dernier état que nous avons trouvé les Polypiers foraminés et surtout les Polypiers laniellifères dont il est ici question. (i) Je doute fort que la matière calcaire que l'on trouve en analysant les eaux marines ou les sels qu'elles tienuenl en dis- solution, y soit dans un état propre à former directement des dépôts pierreux. Aucune observation ne me parait constater un pareil fait; tandis que la malière calcaire provenue des animaux , donne lieu , d'une manière l)ien connue, à des ter- rains calcaires, ainsi qu'à des masses énormes de pierres calcai- res qui s'observent presque partout à la surface de notre globe; et l'on sait que la portion de ces masses qui provient des Po- lypes, n'est pas la moins coDsidcrablc. Ceux-ci offrent réellement le maximum de la so- lidité que des Polypiers puissent obtenir. Très-diversifiés néanmoins dans leur épaisseur et leur forme , plus poreux même que les Polypiers foraminés, les uns présentent des masses tantôt peu divisées , qui recouvrent ou enveloppent les corps marins, tantôt plus isolées , formant des expansions aplaties , lobées ou comme foliacées , et tantôt Irès- divisées , ramifiées comme des plantes ou des ar- bustes. Soit que les Polypes des Polypiers pierreux com- posent eux-mêmes la malière calcaire ou la perfec- tionnent par les actes de leur organisation, soit seulement qu'ils la recueillent dans les eaux marines, il est évident que ces Polypes ont une faculté que ne possèdent pas ceux des deux premières sections de cet ordre, puisqu'ils produisent des Polypiers tout à fait pierreux (1). Mais, en avantj.ant de plus en plus l'animalisation, la nature doit abandonner le Polypier; et comme elle ne passe jamais brusquement d'un ordre de choses à un autre, nous verrons effectivement cette enveloppe des Polypes changer de nature et d'état dans les deux sections suivantes, perdre par degrés sa solidité, finir par devenir charnue et par se con- fondre avec le corps commun des animaux qui l'ont produite, en un mot, se terminer avec l'ordre des Polypes qui en sont munis. Les Polypiers mous et flexibles doivent donc se trouver les uns au com- mencement de l'ordre, et les autres à la fin. Les Polypes des Polypiers pierreux , et surtout ceux des Polypiers lamellifères sonl les moins connus des animaux de cette classe, et ceux qui ont été le moins oi)servés. On n'a encore presque rien écrit, d'après l'observation, sur ces-singuliers animaux, si l'on en excepte ceux du Millepora trmicata , et ceux j du Madrepora arborea dont je fais une Caryophyllie. \ Mais par des observations générales que m'ont com- muniquées des voyageurs naturalistes, je sais que les Polypes des Polypiers lamellifères sont analogues aux autres Polypes dans tout ce qu'il y a d'essentiel i à leur organisation, et que la plupart offrent cela " de particulier, qu'ils adhèrent latéralement les uns aux autres, enveloppant totalement le Polypier de leur chair, comme s'il leur était intérieur. J'ai déjà fait voir que les Polypes des Polypiers dont il est ici question, adhèrent les uns aux autres, dans leur partie antérieure, par des appendices la- téraux de leur corps, appendices qui sont lamellifor- mes ; que la transsudation de ces appendices remplit leurs interstices de inatière qui, en se concrétant, y forme les lames et autres parties pierreuses du Polypier; qu'enfin l'appendice le plus antérieur du corps de chaque Polype se réunissant horizontale- ment à ceux tîes Polypes voisins, il en résulte une couche ou membrane gélatineuse qui recouvre en- La véritable origine de ces masses calcaires est reconnaissa- ble lorsqu'elle est encore assez récente j)our que les corps qui, par leur amoncellement ou leur entassement, les ont for- mées, y soient conservés entièrement ou en partie. Mais cette origine cesse d'être reconnaissable, lorsque ces mêmes corps ont été détruits , et que leurs molécules séparées et déplacées par les eaux, ont été déposées et agrégées en masses comi)ac- tes. Alors on leur a donne inconsidérément le nom de cal- caire primilif: celui de calcaire ancien eût été, sans contre- dit , préférable. {NMe de Lamarck) POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 271 licrcment le Polypier au dehors. Or, les observations qui m'ont été communiquées confirment ce fait. On a effectivement observé que, dans la mer, les Polypiers glomérulés dont il s'agit étaient re- couverts d'une chairgélatineuse peu épaisse, sur la- quelle, dans les temps de calme , on apercevait des rosettes de tentacules parsemées à sa surface. Quel- quefois ces rosettes, toujours à huit rayons, parais- saient sessiles sur la chair conmiune; et d'autres fois, la partie antérieure et cxsertilc de ces Polypes, s'élançant sous la forme d'un globule pédicule, s'épanouissait ensuite en une étoile à huit rayons. l'C pédicule, strié longitudinalement, offrait les indices des lames latérales de ces Polypes. Imperato, auteur italien, est, à ce qu'il paraît, le premier qui ait dit que les Madrépores, que tout le monde regardait alors comme des végétaux marins, étaient au moins une production moyenne entre les plantes et les animaux. En effet, il observa que leurs cellules, dont la na- ture est véritablement pierreuse, étaient chargées ou couvertes d'une substance membraneuse, ani- male et vivante. Par la suite, Donati et Ellis confirmèrent son opinion , mais donnèrent très-peu de détails sur les animaux mêmes qui produisent et habitent les Ma- drépores. Ce qui résulte de leurs observations, c'est que le corps des Polypes des Madrépores, qu'ils ont vus dans l'état frais ou vivant, est beaucoup plus court que celui des autres Polypes. Un naturaliste qui a eu occasion d'observer les animaux vivants de plusieurs Madrépores, dans ses voyages aux Antilles et à Cayenne, m'a assuré que dans les Madrépores glomérulés, les Astroïtes, les Méandrites, etc., toute la masse du Madrépore lui a paru couverte d'une matière animale et gélatineuse sans discontinuité, comme si c'était un seul animal, et que la superficie de cette masse de matière était parsemée de rosettes de tentacules correspondantes aux cavités en étoiles du Madrépore. H a ajouté e|uc la substance animale dont il vient d'être question ne s'élevait dans son entier épanouissement que d'uneligne, ou un peu plus, au-dessus do la superficie du Madrépore, et qu'au moindre bruit, mouvement ou attouchement, cette substance animale vivante s'affaissait subitement en s'enfonçant dans les po- rosités de ce Polypier; que néanmoins , dans son état d'affaissement, toute la surface du Madrépore n'en était pas moins couverte d'une substance membraneuse, quoique ayant peu d'épaisseur. Il est clair, d'après cette observation, que tous les Polypes d'un Madrépore sont véritablement cohérents entre eux , et que leur corps , pénétrant jusqu'à une certaine profondeur du Polypier, rem- plit, par ses appendices divers, les interstices et la porosité qu'on y observe. Cette cohérence , néan- . moins, n'empêche pas que chaque étoile n'indique le centre d'habitation d'un Polype particulier; en sorte que les nombreux Polypes d'un Madrépore, d'un Astroïte, etc., ne doivent pas être considérés comme un seul et même animal, mais comme de nombreux individus d'une même espèce, vivants et adhérents ensemble dans le même Polypier. Les nouveaux gemmes qu'ils multiplient ne se séparent jamais, mais produisent de nouveaux Polypes qui restent adhérents aux autres. Si, malgré ce que j'ai exposé à cet égard, l'on voulaitconsidérer les Polypes réunisd'un Madrépore, d'une Astrée, etc., comme un seul animal à plusieurs bouches, cet animal aurait des qualités qui répu- gnent à la nature de tout corps vivant; car il pos- séderait la faculté de ne jamais mourir, et celle de n'avoir point de bornes à ses développements. Une masse d'Astrées ou de Méandrinos , quoique mou- rant peu à peu dans sa base, continue de vivre en dessus et sans terme , tant que l'eau ne lui manque pas. Cette observation, très-fondée relativement à la partie commune et vivante des Polypiers dont il s'agit, décide la question d'une manière qui me paraît sans réplique. [Les animaux dont se compose celte grande di- vision de la classe des Polypes ont la plus grande analogie avec les Actinies et les Zoanthes. Ceux dont on connaît la conformation générale ont tous un corps plus ou moins cylindrique ou aplati , ouvert cà l'une des extrémités de son axe par une bouche contractile , creusée d'une grande cavité digeslive, terminée en cul-de-sac, et garnie latéralement de nombreux replis longitudinaux qui paraissent être le siège principal du travail reproducteur. En gé- néral , sinon toujours, l'espèce de disque qui entoure la bouche est garni d'appendices tenlaculiformes, et la portion inférieure du corps sécrète une matière calcaire qui, en se déposant à sa surface ou dans le tissu de replis formés par les tuniques de la ca- vité abdominale, constituent des loges dans les- quelles la portion terminale du Polype se relire, ou bien une espèce de noyau solide qui lui sert de support. C'est dans les écrits de Cavolini et de MM. Lesueur, de Blainville, Quoy et Gaymard, Ehrenberg, et quelques autres zoologistes de nos jours, qu'on trouve le plus de faits nouveaux con- cernant la forme de ces êtres singuliers qui, du reste, présentent entre eux des différences très- grandes comme nous le verrons par la suite : tantôt ils sont isolés, d'autres fois agrégés en grand nombre de manière à former une véritable commu- nauté. E.] Passons maintenant à la distribution des Polypiers lamellifères , et aux divisions qu'il est nécessaire d'établir parmi eux. DIVISION DES POLYPIERS LAMELLIFÈRES. § Étoiles terminales. (1) Cellules cylindriques et parallèles. Styline. Sarciuule. 272 HISTOIRE DES POLYPES. (2) Cellules soit cylindriques, soit turbinées, soit épatées, non parallèles. Caryophyllie. Turbinolie. Cyclolite. Fongie. §§ Étoiles latérales ou répandues à la surface. (1) Cellules non circonscrites, comme ébauchées, imparfaites ou confluentes. Pavone. Agarice. Méandrine. Monticuiaire. (2) Cellules circonscrites. (a) Expansion seulement stellifère à la surface supérieure. Echinopore. Explanaire. Astrée. {b) Expansions partout stellifères , c'est-à-dire sur toute sur- face libre. Porite. Pocillipore. Madrépore. Sériatopore. Oculine. STTLiNE. (Stylina.) {Fascîcularia , Extrait du Cours, etc.) Polypier pierreux, formant des masses simples, hérissées en-dessus. Tubes nombreux , cylindriques, fascicules , réu- nis , contenant des lames rayonnantes et un axe solide : les axes styliformes, saillants hors des tubes. Polyparhmi lapt'deum, massas si'mplices, crassas, supernè echinatas sistens. Tnbuli plurimi Cflindrici, fasciculatim aggrc- (jati, lamellis radiantibus et axe solide farcti : axi~ bus styliformibus extra tubas prominent ibus. Observations. — Rien assurément n'est plus sin- gulier que la siruclure de ce Polypier; en sorte que l'on ne saurait se dispenser de le considérer coumie le type d'un genre particulier parmi les Polypiers lamellifères. Les Stylines constituent des masses pierreuses , épaisses, eomposées de tubes verticaux, cylindri- ques et réunis. Chacun de ces tubes est sans doute la cellule d'un Polype ; et néanmoins leur intérieur est rempli de lames rayonnantes autour d'un axe central, plein, solide et cylindrique, qui laisse aux lames très-peu d'espace entre lui et la paroi interne du tube. Cet axe , strié longitudinalement à l'exté- rieur, fait une assez grande saillie hors du tube ; ce qui est cause que la surface supérieur du Polypier parait hérissée d'une multitude de cylindres séparés, tronqués et styliformes. Je ne connais encore qu'une seule espèce de ce genre, [Les Stylines et les Sarcinules de Lamarck nous paraissent différer très-peu ; en comparant la Stylina echinulata, la S. microphthalma et la Sarcinula or- gamim de la collection de M. Michelin, nous avons même cru reconnaître dans tous ces Polypiers une structure semblable et pouvoir attribuer à des diffé- rences d'âge les variations que les auteurs signalent dans leur conformation. Eneffetles colonnes dont le polypier se compose semblent croître par pousses et changent de caractère au commencement et à la On de chacune de ces espèces d'étages. Elles sont d'abord tubiformes et lamelleuses comme des Astrées, mais bientôt elles se remplissent, s'étalent, et forment ainsi une cloison transversale surmontée d'un mamelon central, et dont la forme ressemble un peu à celle d'un chapeau de cardinal ; de cette cloison horizontale s'élève un nouveau tube qui, à son tour, éprouve des modiQcationsanalogues et ainsi de suite, de façon que le même Polypier présente tantôt les caractères d'une Styline, tantôt ceux d'une Sarcinule. E.] ESPÈCES. 1. Styline échinulée. Stylina echinulata. S. crassa, fasciculala , sessUîs, supernè stylis Iruncatis echinata. *Schwei2ger. Beobachtunjjen, pi. 7.fi{;. 63. — Handbuch, p. 420. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 708. • Blainv. Dicl. des se. nat. t. 5i. p. 182. pi. 4o. fig. 5. — Man. d'act. p. 35i. pi. G2. fig. 5. Mus. n°. Habite l'Oecan austral. Péron et Lesueur. 'EWe forme une masse épaisse, dense, composée de tubes verticaux et parallèles, comme dans le Tubipore, la Favosite et la Sarcinule. t 2. Styline conoïde. iS^^/ma co?îo«/ea. iS". tubis obcoiiicis subdivergentibus redis costalts,Ost'io- lis prominulis , limbo interstiliali radiato ; lamellis conncctenùbus platvs. Sarcinula conoulea. Goldfuss. Petref. p. 74- p' • 25. fig. 3. Fossile calcaire dont le gisement est inconnu. M. de Blainville réunit cette espèce à la précédente. (Voy. Man. d'act. p. 35 1.) Si la S. échinulée babite l'Océan austral, comme le dit Lamarck, il nous semble cepen- dant peu pro))able qu'elle ne soit pas distincte de l'espèce fossile. t 5. Styline à petits yeux. Stylina microphthalma. S. tubis redis divergenlibiis rcinotis coslalis radiis ver- COLUMNAIRE. 275 ticalibus senis bhdtcholomis et cenlro tubîs radian- iibus ; lamellis conneclenlibus remoliusculis. Sarcinula microphthalma. Goldfuss. Petrefacta. p. 74- pi. 25. fig. I. Sti/lina microphthalma. Blainville. Man. d'actin, p. 35i. Fossile calcaire de l'Eifel. SARCiNCLE. (Sarcinula.) Polypier pierreux, libre, formant une masse simple et épaisse, composée de tubes réunis. Tubes nombreux, cylindriques, parallèles, ver- ticaux , réunis en faisceau par des cloisons inter- médiaires et transverses. Des lames rayonnantes dans l'intérieur des tubes. Polyparium lapideum, liberum; massavi si'm- plicem , crassam , ètiibis coadxmatis constitutam, sistens. Tubulî plurimî cylindrtci paralleli verticales, fasciculatim aggregati j septisque intermediis et transversis coacti. Lamellœ stellatim radiantes intrà tubos. Observations.— La Sarcinule serait un Tubipore si l'intérieur des tubes n'était garni de lames rayon- nantes en étoile ; elle se dislingue de la Slyline, en ce que les lames rayonnantes de l'intérieur des tubes ne sont point traversées par un axe central et solide. Ce singulier Polypier présente une masse pier- reuse qui imite un gâteau d'abeilles, paraît n'avoir pas été fixé, et se compose d'une multitude de tubes droits, parallèles, séparés les uns des autres, mais réu- nis ensemble , soit par des cloisons intermédiaires , transverses et nombreuses, soit par une masse non interrompue et celluleuse. Ces tubes sont, en quel- que sorte, disposés comme des tuyaux d'orgue. Ce genre avoisine les Caryophyllies; mais le Po- lypier libre, et le parallélisme de ses tubes, l'en distinguent suffisamment. Je n'en connais encore que deux espèces. ESPÈCES. î. Sarcinule perforée. Sarcinula per for ata. S, tubis m massam planulatam aggregalis , erec- iis, utrinque perforatis ,• interna pariete lamelloso- slrialâ. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 673. * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 4?- P- 35i. pi. 4o- ^3- 6; Man. d'act. p. 348. pi. 62. fig. 6. Mus. n». Habite l'Océan austral. Fèron et Lesueur. Cette espèce ne paraît pas fossile. Elle forme d'assez grandes masses pierreuses, aplaties, un peu e'paisses, et qui ressem- blent à des gâteaux d'abeilles. Ces masses résultent de l'agrégation de quantité de tubes droits, parallèles, presque contigus ou à interstices pleins , sans interrup- tion. Ces tubes sont percés à jour, par suite ouverts aux deux bouts et semblent vides; mais leur paroi interne est striée par des lames longitudinales , rayonnantes et étroites. On en voit néanmoins qui forment l'étoile, et qui sont sur le point de se réunir. Mon cabinet. 2. Sarcinule orgue. Sarcinula organum, S. tubîs cylindricis erectis , separatis in massam cras- sam aggregalis ; septis externis transversisque tubos conneclenlibus. Madrep. organum. Lin. Amœn. acad. 1. 1. 4- f- 6. * Schweig. Beobacbt. pi. 7. fig. 66. Handb. p. 419. * Delonch. Encycl. p. 678. * Cuv. Règne anim. 2« édit. t. 3. p. 5i5. ' Blainv. Man. d'actin. p. 348. * Gold. Pelref. p. 73. pi. 24. fig. 10. Mus. n». Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. On la trouve fos- sile sur les rôles de la mer Baltique. Ses tubes, verti- caux et rangés comme des tuyaux d'orgue , sont séparés, mais réunis en masses larges et épaisses, par une ma- tière celluleuse, disposée en cloisons transverses. Ces mêmes tubes ne sont point perforés , c'est-à-dire en par- tie vides, comme dans la première espèce; mais des lames longitudinales, rayonnantes, remplissent leur cavité, et présentent, aux deux extrémités de ces tubes , des étoiles lamelleuses , complètes. * M. de Blainville distingue avec raison les Sarcinules vi- vantes et fossiles, réunies ici sous le nom de .S", orga- num. Il donne à l'espèce vivante le nom de Sarcinula pauci radiala. t 3. Sarcinule côtelée. Sarcinula cosfata. S. tubis redis, divergentibus , longitudinaliter granu- lalo-costalis ; lamellis conneclenlibus convexo-planis. Goldf. Petref. p. 73. pi. 24. fig. u. Blainv. Man. d'actin. p. 349- Fossile dont l'origine est inconnue. •J- M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Madre- pora divergens et le M. chalcidicum de Forskal (Fauna arab. p. i36) , ainsi que les Caryophyllies as- trèenne et ?nusicale de Lamarck et deux espèces nou- velles , mentionnées sous les noms de S. Bougainvillii et 6". ditbia (Blainv. Man. d'actin. p. 349). Quant à la Sarcinula auleclon et S. aslroides de M. Goldfuss (Petref. pi. 24. fig. 12. et pi. 25. fig. 2), elles parais- sent appartenir plutôt à la division des Astrées qu'à celle-ci. [En suivant le mode de classification adopté par Lamarck, c'est dans le voisinage des Sarcinules que paraissent devoir être rangés les fossiles dési- gnés par Lhwyd et Parkinson , sous le nom de Li- thostrotion , et compris dans le genre Columnaire de Goldfuss; leur structure est lamelleuse à l'mlé- rieur, mais, du reste, leur conformation générale les rapproche davantage des Favosites ; ils ont aussi des rapports de structure avec les Astrées. Cette division générique est caractérisée de la manière suivante : f Genre Columnaire, Columnaria. Polypier pierreux , composé de tubes prismati- ques agrégés, contigus, plus ou moins parallèles, 274 HISTOIRE DES POLYPES. sans communications latérales , lamelleux à l'inté- rieur, et terminés par une loge stelliforme peu profonde et multiradiée. Observations. — Ces Polypiers n'ont encore été trouvés qu'à l'état fossile, et sont très-remarquables par la ressemblance qu'ils présentent avec des masses de colonnes basaltiques. Us paraissent être propres aux calcaires anciens. Le genre Lithostrotion de M. Fleming est le même que celui établi précédem- ment par M. Goldfuss sous le nom généralement adopté aujourd'hui. M. de Blainville divise les Columnaires en deux groupes , suivant qu'elles présentent un axe central ou en sont dépourvues. ESPÈCES. 1. Columnaire alvéolée. Columnarla alveolata. C. hemisphœrîca , iuMs è basi radianlibus încequalibus longiludinalHer slriatis; lamellis stellarum remolis è centra radianlibus et marginalibus alternis. Goldfuss. Pelref. p. 72. pi. 24. fig. 7. Blainville. Man. il'actin. p. 35 1. Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septen- trionale. 9. Columnaire sillonnée. Cohimnaria sulcata. C. tubis parallelis redis vel curvis longitudinaliter siil- catis Iransversim substriatis ; lamellis stellarum è centra radianlibus et marginalibus alternis. Tubularia lubis hexaganis. Schroter. Einl. m. p. 49^. tah. 9. fig. 5. Columnaria sulcata. Goldfuss. Petref p. 72. pi. 24. fig. 9. Blainville. loc. cit. Fossile des environs de Bamberg. Dans Y Addenda du premier volume de son ouvrage sur les fossiles , M. Gold- fuss rapporte cette espèce à son Ci/alhophyllum qua- drigeminium, mais il nous parait confondre sous ce dernier nom des espèces très-distinctes. 3. Columnaire lisse. Columnaria lœvis. C, tubis inœqualibus lœvibus parallelis , lamellis stel- larum è centra radianlibus et marginalibus alternis. Goldfuss. Petref. p. 72. pi. 24. fig. 8. Blainville. loc. cit. Fossile — Des environs de Naples? Le fossile figuré par Parkinson (Org. remains, vol. 2. pi. 6. 12 et i3) et désigné par Fleming sous le nom de Litho- strotion oblangum (Brit. anim. p. 5o8 ) paraît avoir beaucoup d'analogie avec l'espèce précédente, mais n'est qu'imparfaitement connu. 4. Columnaire striée. Columnaria strîata. C. tubis redis, longitudinaliter striatîs , transversim substriatis; lamellis stellarum axe centrait soUdo ra- dianlibus. Z/7/i«.f/r<7//oM, Lhwyd. Litliophylacii Britannici iconogra- pliia. Epist. V. tab. 2.3. Parkinson. Org. remains, vol. 2. p. 42. pi. 5. fîg. 3 et G. Lithostrotion strialum. Fleming. Brit. anim. p. fioS. Columnaria striala. Blainville. Man. d'aclin. p. 35o. pi. 52. fig. 3. Fossile du calcaire houiller d'Angleterre. La Columnaria flaviformis, Blainv. (Martin. Derb. pi. 43. fig. 44; Lithostrolion florifonnc, ]"lcm. loc. cit.) , paraît être très-voisine de l'espèce précédente dont elle diffère , dit M. Fleming , par sa grandeur, la grosseur plus considérable de l'axe solide des cellules, et la manière dont celui-ci est froncé. Elle se trouve également dans le calcaire houiller de l'Angleterre. Ajoutez le Lithostrotion marginatum, Flem. (Brit. an. p. b08), fossile du même terrain que les précédents , et qui n'est connu que par quelques mots que cet auteur en a dits dans son Synopsis des animaux de l'Angleterre. E. CARTOPHTi,LiE. (Caryopliyllia.) Polypier pierreux, fixé, simple ou rameux ; à tige et rameaux subturbinés, striés longitudinaleraent, et terminés chacun par une cellule lamellée en étoile. Polyparium lapideum, fixum, simplex vel ramo- sum ; caule ratnisque subturhinatis; longitudinaliter striatis, cellulâ unicâ, lamelloso-stellatâ, terminatis. Observations. — Les Carfophfllies forment un genre bien circonscrit dans ses caractères, et qui m'a paru tellement distingué des Madrépores, que je n'ai nullement balancé à l'établir. Ainsi que les Madrépores, ces Polypiers pierreux ne forment jamais de masses uniquement crustacées ou gloméruices en boule, mais ils s'élèvent en tige, soit simple, soit rameuse, ou forment des touffes. Cequi les distingue essentiellement des Madrépores, c'est que leurs cellules polypifères sont véritable- ment terminales, en sorte que l'extrémité de la tige et celle de chaque rameau se trouvent terminées par une seule étoile lamelleuse. Dans quelques espèces, la tige est simple, isolée, et n'offre conséquemment qu'une seule étoile ter- minale. Dans d'autres, elle est fasciculée , c'est-à- dire, qu'il naît un grand nombre de ces tiges ensem- ble, rapprochées et comme agglomérées en faisceau, et chacune d'elles est encore terminée par une seule étoile lamelleuse. Enfin, dans beaucoup d'autres, la tige se divise en rameaux, et chaque rameau offre toujours une étoile terminale. Les Oculines se distinguent des Caryophyllies, parce qu'elles ne sont point striées longitudinale- ment, et parce que beaucoup de leurs étoiles sont sessiles et latérales. La tige et les rameaux des Caryophyllies sont cy- lindracés , quelquefois turbines , toujours striés longitudinalcment en dehors, et leur étoile termi- nale les fait paraître généralement tronqués à leur extrémité, ce qui les a fait comparer à des œillets. La base de ces l'olypiers est toujours fixée et adhérente à des corps marins, môme dans les espèces à tige simple, ce qui distingue ces dernières des Turbinolies. Les Polypes qui forment les Caryophyllies ont le corps allongé, muni d'un fourreau appendiculé an- térieurement , et sont terminés chacun par huit tentacules plumcux, disposés en rayons. CARYOPHYLLIE. 273 Donati, qui a observé et décrit le Polype de la Caryophyllie en arbre, n» 11, nous a fait connaître dans ce Polype des particularités bien remarqua- bles , et qui montrent que les Caryophyllies consti- tuent un genre non-seulement très-distinct par le Polypier, mais encore très-singulier par ses Polypes. Ils ont la bouche polygonale, entourée d'appendices qui se terminent en pince de Crabe, et à l'orilice , un corps à huit rayons oscillatoires que Donati nomme leur tète. La bouche polygonale paraît n'être que l'ouver- ture terminale d'un fourreau membraneux, bordée d'appendices rayonnants et en pince. Quant au corps à huit rayons oscillatoires, aperçu à l'orifice de celte ouverture, c'est, selon moi, celui même du Polype; les rayons sont ses tentacules. [Les animaux, réunis par Lamarck dans son genre Caryophyllie, présentent dans leur mode de conformation des différences assez grandes ; aussi les auteurs plus récents ont-ils senti la nécessité de le subdiviser. M. de Blainville a commencé cette réforme , en prenant pour base de sa classification ce que l'on savait de l'organisation de ces êtres et les caractères fournis par la considération de la structure des loges du Polypier, plutôt que par la disposition de la masse résultant de la réunion des individus agrégés. Cette marche a conduit à de très-bons résultats; mais les faits ont souvent man- qué à ce savant pour donner à ses définitions l'exac- titude désirable. Ainsi, il nous apprend lui-même que les caractères qu'il assigne à son genre Caryo- phyllie sont tirés de la description que Cavolini a donnée du Madrepora calycularis (Man. d'actin. p. 347), espèce qui cependant, pour M. de Blain- ville, n'est pas une Caryophyllie , et appartient au genre Astrée (Op. cit. p. 367); et ce qu'il dit de l'animal de ses Dendrophyllies, l'un des démembre- ments du genre Caryophyllie de Lamarck , est tiré de la description donnée par Donati qui s'est évi- demment laissé induire en erreur par quelque circonstance fortuite. Mais néanmoins les innova- tions introduites par ce zoologiste nous paraissent devoir être adoptées en grande partie , et nous pensons qu'il conviendrait de restreindre, comme il le fait, la division générique des Caryophyllies (i) Le(jenre Anthophyilum de Schweijjgcr a été adopté par la plupart des auteurs qui l'ont suivi , mais en y assignant des limites et des caractères très-différents. M. de Blainville le définit de la manière suivante : o Polypier conique ou pyriforme, fixe à sa partie inférieure , élargi , aplati , excavé , et multila- melleux à la supérieure. » Il y range seulement les espèces fos- siles dont les noms suivent : i" V! Anlhophyllum truncalum, Goldfuss (Petr. p. 46. pi- i3. fîg. 9 ; Blainv. Op. cit. p. 340. pi. Sa. fig. 2) , qui est en forme de toupie, avec l'étoile orbiculaire plane et réticulée au centre, et les lamelles latérales rudes , et qui se trouve dans le calcaire grossier du Valmondois. 2" \J Anlhophyllum denticulatum , Goldfuss (op. cit. p. 4^, pi. l3. fig. Il ; Blainv. loc. cit.), qui est subcylindrique , droit, avec les lamelles latérales libres, dentelées dans toute leur lon- gueur , et alternativement grosses et minces, et qui se trouve aux animaux actint formes et subcylindriques, pour- vus d'une couronne simple ou double de tentacules entourant la bouche , et saillants à la surface d'é- toiles ou de loges peu profondes garnies en dedans de lames rayonnantes , striées en dehors, et formant un Polypier solide j conique , fixé par sa base et sim- ple, ou à peine agrégé. Le genre Caryophyllie , ainsi circonscrit , a pour type la C. Cyathus, et quelques espèces nouvelles décrites et figurées par MM. Quoy et Gaymard , dans le voyage de l'Astrolabe. Les espèces mention- nées ci-dessous qui ne présentent pas ces caractères constituent les genres Dendrophyllie , etc. Quant aux limites qui séparent les Caryophyllies des Astrées, elles sont encore vagues et arbitraires, mais pour réformer cette partie de la classification natu- relle, il serait nécessaire de connaître la structure des Polypes eux-mêmes, connaissance dont on manque presque entièrement. E.j ESPÈCES. § Tiges simples, soit solitaires, soit fasciculées. 1. Caryophyllie gobelet. Caryophyllia cyathus. C. stirpe solilariâ , clavato-lurbinata ; Stella concavâ ; centra papilloso. Madrep. ci/athus. Soland. et Eli. t. 28. f. 7. Madrep. anthophyllwn. Esper. i . t. 24. Plane, t. i8.fi(/.M. Marsil. hist. t. 28. f. 128. n" 11. * Anlhophyllum cyathus. Schweig. Handbuch. p. 4i7(0" * Caryoph. cyathus. Lamour. Exp. métli. des polyp. p. 48. pi. 28. fig. 7 ; Encycl. p. 167. * Cuvier. Règne anim. ifi éd. t. 3. p. 3i3. * Fleming. Brit. anim. p. 5o8. * Blainv. Man. d'actinol. p. 344- p'- 55. fig. 6. * Cyalhina cyathus. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 76. Mus. a". Habite la Méditerranée. Mon cabinet. 2. Caryophyllie caliculaire. Caryophyllia calycu- laris. C.cylindrîs è crus ta fixa surrectis, brev'ibus, fuscis^ stellis excavatis, centra prominulo. dans le calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 3» L'Anthoph7/llum bicostatum, Goldfuss (loc. cit. pi. i3. fig. 12; Blainv. "loc. cit.), qui est subcylindrique, subannelé transversalement, et garni de lames perpendiculaires gemmi- nées , du calcaire de transition de l'Eifcl. /i" VAnthophyllum Guettardi, Defrance (Guettard. Mcm. pi. 26. fig. 4 et 5; Defr. Dict. des se. nat.) 5° V Anthophiillum proliferum, Goldfuss (Petref. p. 4°. pi. i3. fig. i3; Blainv. Loc. cit.), ne ressemble on rien aux autres espèces de ce genre et ne peut y rester. Comme l'observe avec raison M. de Blainville, il ne paraît y avoir aucune raison pour séparer des Turbinolies , les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms à' Anlhophyllum obconi- cum. Munster (Goldf. Pclref. p. 107. pi. 37. fig. 45) , et iVAn- thophyllum sessile, Munster (Goldfuss. Petref, p. 107. pi. 37. fig. i.'^^). 276 HISTOIRE DES POLYPES. Madrep. calycularls . Lin. Esper. 1. 1. 16. * Pallas. Elenc. Zooph. p. 3i4. Cavolin. Pol. mar. i. t. 3. f. i-5. * Anthophyllum calycularls. Schw. Handb. p. 4i7' * Caryophyllia calycularis . Lamour. Encycl. p. 169. * Cladocora calycularis. Elirenb. Op. cit. p. 86. Madrepora calycularis. Délie Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 2. pi. 17. fijj. 7. ' Astéroïde jaune. Quoy et Gaymard. Ann. des se. nat. t. io.pl. 9. B. * Aslrea calycularis. Blainv. Man. d'aclin. p. 867. * Quoy et Gaymard. Voy. de l'Astrol. t. 4- P- 200. pi. iS. fig. 16. 28. Mus. n". Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Lamarck paraît avoir confondu ici deux espèces qui, du reste, n'ap- partiennent ni l'une ni l'autre au genre Caryopbyllie. Le Madrepora calycularis de Pallas, dont le Muséum du Jardin du roi possède un échantillon , provenant du ca- binet de Vienne, est une véritable Astrée, commune dans la Méditerranée et présentant au centre de chaque cellule une colonne très-saillante; ces loges ont aussi chacune une bordure mince qui est d'abord circulaire et qui, par les progrès de l'âge, devient hexagonale, à cause de la pression qu'elles exercent les unes contre les autres. Dans ce Polypier, décrit par Lamarck et con- servé également dans la collection du Muséum, la co- lonne spongieuse qui occupe l'axe est à peine saillante au fond de la loge et on ne distingue pas la bordure mince dont il vient d'être question ; les cellules restent toujours isolées et saillantes. Cette dernière espèce pour- rait bien être la même que celle décrite récemment par M. Lesson, sous le nom de Tubastrée écarlale (1). Les Polypes de la Caryopbyllie caliculaire de la Méditer- ranée sont de couleur jaune orangé; leur corps est cy- lindrique et leur bouche est transversale et entourée d'une double couronne de tentacules courts et nom- breux, disposés à peu près comme ceux des Actinies. 3. Caryopbyllie troncuiaire. Caryophyllia truncu- laris. C. aggregata ; cylîndrts crassis , extùs reticulatis , cruslâ lamellosâ connexis ; stellis margine radiatim slrialo. * Lamour. Encycl. p. 169. * Blainv. Man. d'actin. p. 345. Mus. n". Habite.... Mon cabinet. Ses cylindres sont des billots courts , épais , fascicules , munis en dehors de stries lon- gitudinales lamelleuses , dont les interstices sont occu- pés par des stries transverses plus petites. 4. Caryopbyllie fasciculée. Caryophyllia fascicu- lata. C. cylindris clavalo-turbînalis , longiusculis , è cruslâ surrectis , divergentibus ; stellarum lamellis exserlis, Runipli. amb. 6. t. 87. f. 3. Esper. 1. 1. 28. * Madrep. caryophyllîtes. Pallas. Elenc. Zooph. p. 3i3. Madrep. fascicularis. Lin. Soland. et Eli. t. 3o. * Caryoph. fasciculata. Lamour. Exp. méth, des Polyp. p. 48 pi. 3o. fig, 1; Encycl. p. 169. * Blainv. Man. d'aclin. p. 345. (1) Tubaslrœa coccinea. Lesson. Voy. auxîndes orientales, par M. Bélanger, Zooph. pi. i. Les Polypes de cette espèce diffèrent beaucoup de ceux des Aslréea ordinaires, par le nom- * Anthophyllum fasàculatum. Schweig. Handb. p. 4i7' * Caryophyllia fasciculata. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Astrol. t. 4- P- 190. pi. i3. fig. 3, 6. * Anthophyllum fasciculare. Ehrenb. Op. cit. p. 89. Mus. n". Vulg. l'œillet. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. On la trouve fossile en Europe. Ses cylindres vont en s'élar- gissant vers leur sommet. * Les Polypes de cette espèce de Caryopbyllie , observés par MM. Quoy et Gaymard, ont le corps rougeâtre avec des stries longitudinales, la bouche verte et les tentacules longs, flexibles, cylindriques, obtus, verts à la pointe et rougeàtres dans le reste de leur étendue. Trouvée à Vanikoro. b. Caryopbyllie astréenne. Caryophyllia astreata. C. incrus tans, convexa, glomerato-globosa ; cylindris brevissimis, tru7icatis, è crustâ surrectis; lamellis stellarum margine eminentioribus. An madrep. musicalis ? Esper. vol. 1. 1. 3o. f. i. * Lamour. Encycl. p. 170. * Sarcinula astreata. Blainv. Man. d'actin. p. 348. * Anthophyllum astrealum. Ehrenb. Op. cit. p. 89. Mus. n°. Habite.... l'Océan indien? Mon cabinet. Quoique voisine de la suivante par ses rapports, cette Caryopbyllie en est très-distincte. Ses cylindres, extrêmement courts au- dessus de la croûte commune, ne sont point turbines comme dans l'espèce n" 4 > et ne sont point unis ensem- ble par des cloisons lamelleuses transverses, comme dans l'espèce qui suit, mais par un empâtement utri- culaire , partout égal. 6. Caryopbyllie musicale. Caryophyllia musicalis. C. cylindris truncatis, distinctîs, suprà cruslam pro- minulis, et infrà per membranas transversas etcrus- taceas contextis. Madrep. musicalis. Lin. Madrep. organum. Pall. Zooph. p. 817. ' Madrep. musicalis. Esper. i. t. 3o. f. 2. Guett. Mém. 3. tab. 33. Shaw. Miscell. vol. xi. tab. 4i4- * Caryoph. musicalis. Lamour. Encycl. p. 170. * Sarcinula musicalis. Blainv. Man. d'actin. p. 348. * Anthophyllum musicalis. Ehrenb. Op. cit. p. 89. Habite l'Océan indien. On la trouve fossile sur les côtes de l'Irlande. Mon cabinet. t 6 «. Caryopbyllie solitaire. Caryophyllia solitaria. C. solitaria , teres , brevis truncata ; stellâ orbiculatâ , i5-i6 lamellis majorihus denliculatis. Lesueur. Mém. de l'Acad. de Philadelphie, t. i. p. 179. pi. . fig. 10, et Mém. du Mus. t. 6. p. 278. pi. i5. fig. I. Lamour. Encycl. p. i63. Blainv. Man. d'actin. p. 344. Habite les côtes de la Guadeloupe. L'animal est diaphane el pourvu de vingt-deux tentacules courts, épais, et par- semés de taches blanches; douze de ces appendices sont annelés de rouge à leur extrémité ; l'ouverture buccale est linéaire, et marquée de chaque côté de trois bandes noires. bre et la grandeur des tentacules, dont on ne compte que huit comme chez les Alcyoniens , mais ici ces appendices sont très- allongés et ne prCseutent aucune trace defrangcs marginales. E. CARYOPHYLLIE. 277 ■f 6 b. Cary ophyllie géante. Caryophyllia yigantea. C. fossilis , arcualim conica, longiludinaliter striala, transversim sulcata. Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. p. 296, Lamour, Encycl. p. 167, Blainv. Man. il'actin. p. 3/(3. Fossile, trouvée à AVaren, Etats-Unis d'Amérique. t 6 C. Caryophyllie cornicule. Caryophyllia corni- cula. C. fossilis simplex, corniculata, striata, transversim un- dulala, ad apicem dilatata ; Stella concavâ ; lamellis dentatis. Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. p. 297. Lamour. Encycl. p. 167. Blainv. Man. d'actin. p. 345. Trouvée sur les bords du lac Erié. f 6 rf. Caryophyllie tronquée. Caryophyllia trun- cata. C. fossilis, simplex, teres, supernèpfana, f'ere triincata, longitudinaliler forte striata , prœcipuè in parte su- perâ. Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 85. pi. 78. fig. 5; En- cycl. p. 169. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Calcaire à Polypiers de Caen. t 6 e. Caryophyllie allongée. Caryophyllia elongata. C. fossilis, simplex; teres, subfusiformis, truncala, trans- versa, striaio-ammlosa , lamellis 72 mamelluUferis. Guett. t. 3. p. 467. pi. 26. fiiï. 6. Defr. Dict. des se. nat. t. 7. p. igS. Lamour. Encycl. p. i63. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Calcaire jurassique de la Lorraine. f 6 /". Caryophyllie Striée. Carjo/j/j^Wî'a s^rm^a. C. fossilis, simplex, elongato-conica , tenuiter striata; substantiâ spongiosâ. Defr. Dict. des se. nat. t. 7. p. 192. Lamour. Encycl. p. 168. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Calcaire grossier du Plaisantin. t 6 gr. Caryophyllie de Hauteville.Ca/yo/?^^///» ^Z- tavillensis, C. fossilis, conica; arciiata, lœvis; Stella amplissiinâ, 60 ferè lamellis. Defr. Dict. des se. nat. t. 7. p. 192. Lamour. Encycl. p. 169. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Des falunières de Hauteville , département de la Manche. t 6 ^. Caryophyllie de Chaumont. Caryophyllia Calviniontii. C. fossilis, sitnplex, elongato-conica, striata ; Stella Ice- viter umbilieatâ, 2 polUcem latâ, 60 ferè lamellis al- ternatim majoribus. Guet. Mém. t. 3. p. 463. pi. a5. fig. i. 5. Caryophyllia truncata. Def. Dict. des se. nat. t. 7. p. 193. Caryophyllia Calvimonlii. Lr^m. Encycl, p. 168. Fossile des carrières de Chaumont, près de Verdun. DE LAIHAIICK. T. I. §§ Tiges divisées ou rameuses. 7. Caryophyllie en touffe. Caryophyllia flexuosa. C. cylindris ramosis , flexuosis , subcoalescentibus , in fasciculum rotimdatum aggregal'ts. Madrep. flexuosa. Lin. Amœn. acad. i.p. 96. t. 4- f. i3. Soland. et Ellis. t. 32. f. ». optima, sed absque descript. Gualt. ind. t. 106. fig. G. Esper. Suppl. a. petref. t. 6. ' Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 49- pl. 32. fig. i ; En- cycl. p. 170. * Blainv. Man. d'actin. p. 345. * Cladocora flexuosa. Ehrenb. Op. cit. p. 85. Mon cabinet. Habite... l'océan Indieu? Elle est très-distincte de la sui- vante. 8. Caryophyllie en gerbe. Caryophyllia cespUosa. C. cylindris rectis , fureatis , dislinctis, in fasciculum erectum aggregatis. Madrep. cespitosa. Lin. Gualt. ind. t. 61. in verso. Madrep. flexuosa. Soland. et EiL t. 3i. f. 5. 6. Madrep. fascicularis. Esper. i. t. 29. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 49- pl.3i. fig. 5. 6 ; Encycl. p. 171. * Blainv. Man. d'actin. p. 345. * Anthophyllum cespitosum. Schw. Handb. p. 417. * Cladocora cespitosa. Ehrenb. Op. cit. p. 86. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. ' M. Goldfuss rapporte à cette espèce la Caryophyllie fos- sile figurée par Guettard, sous le nom de CoralloïJe Iiranchue (op. cit. t. 2. pl. 58. fig. 39 et t. 3. pl. 60. fig. 4)- C'est \e Lithodendron cespitosum de Goldfuss (Petref.p. 44-pl. i3.fig.4)- Carijoph. cespitosa, {^\di\\\y . Man. p. 346.) 9. Caryophyllie anthophylle. Caryophyllia antho- phyllum. C. fasciculata ; ramis elongatis, infundibuliformibus , infernè altenuatis, erectis ; stellarum lamellis inclusis. Madrep. anthophylliles. Soland. et Eli. t. 29. Espxir. Suppl. 1. 1. 73. Anthophyllum saxum. Rumph. Ami). 6. t. 87. f. 4? 'Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 49- pl- 29; Encycl. p. 172. * Blainv. Man. d'actin. p. 344- * Cladocora? Anthophyllum. Ehrenb. Op. cit. p, 85. Habite... l'océan des grandes Indes. Mon cabinet. t 9 a. Caryophyllie dichotome. Caryophyllia di- chotoma. C. cespitosa erecta, subflexuosa, ramis cylindricis, dense striatîs , dichotomis ; stellis , orbiculatis, excavatis. Calamité très-branchue. Guett. Mém. t. 3. p. 490. pi. 39. fig. I. Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 44- pL '3. fig. 3. Caryophyllia dichotoma. Blainv. Man. d'actin. p. 446- Calcaire jurassique des Alpes suisses. 10. Caryophyllie cornigère. Caryophyllia corni- gera. C. laxe ramosn ; rntnulis lateralibus elongatis , arcuO' tis, bifundibuliforinlbus, ascendenlibns. Î8 278 HISTOIRE DES POLYPES. Madrep. ramea. vra. Esper. i. tab. lo. * Lamour. Encycl. p. 172. * DendrophyUia cornigera. Blainv. Op. cit. p. 354. Mus. n» Habile... l'occan Indien? Cette espèce bien distincte ne doit pas être confondue avec la suivante. Elle tient beaucoup de la C. anthopbylle par ses rameaux. (* M. Ehrenberg l'a réunie à l'espèce précédente.) 11. Caryophyllie en arbre. Caryophyllia ramea. C. dendro'ides , ramosa; ramulîs lateralibus, brevibus , înœqualibus, cyimdricis. Madrep. ramea. Lin. Soland. et EU. t. 38. Tournef. Inst. t. 34o. Esper. 1. 1. g.et . t. 10 A. * Caryophyllia arborea. Lamour. Exp. méth. desPoIyp. p. 5o. pi. 38; Encycl. p. 171. * Lithodendron rameitm. Schwei{j. Handb. p. 4i6. * Dendrophyllia ramea. Dlainv. Man. d'actin. p. 354. pi. 53. fig. 2. * Oculina ramea, Ehrenb. Op. cit. p. 80. Mus. n" Habite la Méditerranée, le golfe de Venise. Commune dans les collections. Voy. JDonatî, IWii. nat. de la mer Adr. p. 5o. pi. 7. * Cet animal, que j'ai eu l'occasion d'observer sur la côte d'Afrique, ne présente rien de semblable aux appendices en forme de crochets figurés par Donati. t 11 a. Cary ophyllie orangée. Car^oi^/i/Z/zo a«faw- tiaca. C. ramis brevibus ovatis , aut compressis , exlrinsecùs strialis, aureis; stellis excorîatis ; polypis aurantiacis brevilentaculalis . LobophylUa aurea, Quoy et Gaym. Voy. de l'Vranie, t. 4. p. 195. pi. i5. %. 7-11. LobophylUa a^irantiaca. Blainv, Man. d'act. p.355. Habite... la Nouvelle-Hollande. Celte Caryophyllie, que MM. de Blainville, Quoy et Gaymard rangent dans le genre Lobopbyllie du premier, ne présente pas les ca- ractères assignés à celle division, et se rapproche évi- demment des Dendrophyllies du même. t 11 &. Caryophyllie arbuste. Ccrjo;:>^j//ta orôj/s- cula. C. ramosa; ramis teretibus, flexuosis, strialis, stellismar- {fme denticulatis, 3o-32 lamellis allernalim majoribus. Lesueur. Mém. du Muséum, t. 6. p. 275. pi. i5. fig, 2. Lamour. Encycl. méth. Zooph. p. 171. Habite les côtes de l'île Saint-Thomas. Polype discoïde, actiniforme, abords garnis de 3o à 32 tentacules coni- ques, aussi longs que le diamètre de l'étoile du Polypier, rouxet verts, avec une tache blanche à l'extrémité et tu- berculeux. 12. Caryophyllie en cime. Caryophyllia fastigiata. C. erecta, dicholoma, fastigiata; ramis crassit, strialo- angulatis, stellis margine plicatis. (1) M. de Blainville sépare des Caryopliyllics , sous le nom de LoBoniyr.Lirs , les espèces dont les ccllule.spolypifèrcs sont par- tagées cil un grand iiombi c de sillons par des lamelles iran- chanlps, laciniées , et dont les animaux sont pourvus de beau- coup de lon.;;s tentacules cylindriques. Ce naturaliste range aussi dans cette division quelques Poly- Madrep. fastigiata. Lin. Pall. 2ooph. p. 3oi. Soland. et Eli. t. 33. * Lithodendron fastigiatum. Schweig. Handb. p. 4i6. ' Lamour. Expos, méth, des Polyp. p. 5o. pi. 33 ; Encycl, p. 172. * LobophylUa fastigiata. Blainv. Man. d'atft. p. 356, Mus. n°* a, Madrep. cajJttata. Esper. Suppl. 2, t. 81. Seba. Mus. 3, t. 109. f. i. Esper. Suppl. 1. 1. 82. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p, 92. Habite les mers de l'Amérique méridionale. 15. Caryophyllie anguleuse. losa. Caryophyllia angu- C. cespitosa; ramis brevibus, erectis, creberrimis; stellis orbiculato-sinuatîs, irregularibus, Seba. Mus. 3. t. 109. f, 6. Esper. Vol. 1. 1. 8. Mus. n° 2. T^ar. stellis margine patulis, echinatls. Seba. Mus. 3. t. 10g. f. 2-3. Esper. I. t. 7? 3. Far. limbo stellarum explanato, sinuato. Esper. I. t. 25. Seba. Mus. 3. 1. 109. f. 4- Knorr. délie, tab. A. III. f. t. * Caryoph. angulosa. Lamour. Encycl. p. 173. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 96. fig. 9. * Lithodendron angulosum. Schweig. Hand. p.4i6. * LobophylUa angulosa. Blainv. Man. d'act. p. 355 (i). * Quoy et Gaym. Voy. AeV Astrolabe, t. 4- F- I93. pL i5. fig. I. 2. * Caryophyllia angulosa. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 91. Mus. n° Habite les mers d'Amérique. * Il est probable que plusieurs espèces ont été confondues ici sous le même nom. Celle qu'on connaît le mieux , et qui a été décrite par MM. Quoy et Gaymard, a été trou- vée sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. L'animal est d'unbrun-verdàtre avec l'extrémité des tentacules d'un vert vif; ces appendices sont si longs chez les grands individus, disent les naturalistes que nous venons de citer , qu'on peut les saisir à pleine main sans crainle de les voir se contracter et disparaître; ils adhérente la peau comme ceux des Actinies. t 15 a. Caryophyllie glabrescenle. Caryophyllia glabrescens, C. bipollicaris, ramis crassitie semipollicaribus, dicho- tomis, aut trichotomis,extus glabriusculis, stellœ an- gulosœ polUcariscentro profundissimo, lamellis mar- gine integerrimis vel obsolète dentatis. Chamissoet Eysenh. Nov. act. nat. curios. t.x. LobophylUa glabrescens. Blainv. Man. d'actin, p, 355. pi. 53. fig. 3. Caryophyllia glabrescens. Ehrenb, Mém, sur les Polyp. de la mer Rouge, p. ga. piers fossiles ; savoir : la Meandrina Leucasiana , Defrance (Dict. des se. nat. t. ag- p. 377) ; la Lobopht/lUa lobata, Blainv., espèce inédite de la collection de !M Michelin, et la LobophylUa jouvencensîs, Blainv., figurée par Gueltard. (Mcm. t. 3. pi. a6. %. 1) TURBINOLIE. 279 Trouvée à l'Ile Je RaïUiak. L'animal est jaune avec de longs tentacules claviformes. t 13 b. Caryophjilie en corymbe. Caryophyllîa corymbosa. C. pedalis erecta, dicholoma, fasligiata, stellis iermtna- libus, inœqualibus, i-a 1I2 poUices latis, subturbina- tis, sœpè compressis et angulosis, lamellis validé den- tatis. Madrepora corymbosa. Forsk. Descript. anim. Egypt. p. 137. Lobophyllia corymbosa. Blainv. Man. d'actin. p. 356. Caryophyllîa corymbosa. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 91. Habite... la mer Rouge. L'animal est brunâtre avec le disque jaune et entouré de papilles. 14, Caryophyllie sinueuse. Caryophyllîa stnuosa. C. cespi/osa; ram'is brev'tbus, supernè dilalato-cotnpres- sîs sinuosis ; stellis elongatis , compressis , flexuosis ; echinatissimis. Madrep. angulosa. Soland. et Eli. t. 34- Madre.p. cristata. Esper. i. t. 26. * Caryophyllîa sinuosa. Lamour. Exp. des Polyp. p. 5o. pi. V\; Encycl. p. lyS. * Lobophyilia sinuosa. Blainv. Op. cit. p. 356. * Caryophyllîa cristata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 91, Mus. n" • Habite les mers d'Amérique. Quoique voisine de la pré- cédente, cette espèce en paraît constamment distincte. 15. Caryophyllie piquante. Caryophyllîa carduus. C. cymosa; ramis crassissimis; sulcato-muricatiss stellis maximis , orbiculatis; lamellis serralo-dentatis. Madrep. carduus. Soland. et EH. t. 35. Esper. 1. 1. â5. f. 2. (et forte t. 7.) Seba. Mus. 3. t. 108. f. 4. t. 109. f. 5. t. iio. f. 4.etf. 6. litt. A. * Caryophylliacarduus. Lamour. Exp. méth. p. 5o. pi. 35; Encycl. p. 173. * Madrep. Savigny. Égypt, pi. 4- fig- 2. * Lobophyilia carduus. Blainv. op. cit. p. 356. * Caryophyllia lacera. Ehrenb. Op. cit. p. 92. Mus. n» Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. t 16. Caryophyllie grêle. Caryophyllia gracilis. C. fossilîs cespitosa, erecta,- fastigiata; ramis cylindrl- cis gracilibus dichotomis cequalibus confertim stria- tis. Lithodendron gracile. Goldf. Petref. p. 44- pi. i3. fig. 2. Caryophyllia gracilis. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Fossile calcaire de la Glauconie sablonneuse {Quader- sandsteine) des environs de Quedlinbourg. t 17. Caryophyllie dichotome. Caryophyllia dicho' totna. C. fossilis, cespitosa, erecta, subflexuosa ; ramis cylin- dricis, dense striatis , dichoto?ms ; stellis orbiculatis, excavatis. Calamité très-branchue. Guet. Mém. t. 3. p. 490. pi. Sg. fig. 1. Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 44. pi. i3. %. 3. Caryophyllia dicholoma. Blainv. Man. d'actin. p. 345. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. t 18. Caryophyllie plissée. Caryophyllia plicata. C. ramosa , cespitosa ; ramis erectis , compressis , dense striatis, fastigialis, bi- vel trifidis ; stellis irregulari' bus , plicalis. Knorr. Petref. tab. G. n. 26. fig. i. 2. Lithodendron plicatum. Goldf. Petref. p. 45. pi. i3. f. 3. Caryophyllia plicata. Blainv. Man. d'actin. p. 346, Fossile des montagnes de Wurtenberg. t 19. Caryophyllie trichotorac. Caryophyllia tri- chotoma, C. fossilis, trichotoma, cra.fsa', deme sulcala ; ramis fastigiatis; stellarum lamellis subtilissimè denticula- tis. Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 45. pi. i3. fig. 6. Caryophyllia trichotoma. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Fossile de la même localité que le précédent. t 20. Caryophyllie cariée. Caryophyllia cariosa. C. crassa, hiimile deliquescens , striato-cariosa ; ramis truncatis ; stellarum lamellis irregularibus. Lithodetïdron cariosum. Goldf. Petref. p. 45. pi. i3. fig. 7. Caryophyllia cariosa. Blainv. Man. d'actin. p. 346. Fossiledescouches inférieures du calcaire grossier des en- virons de Paris. t 21. Caryophyllie œillet. Caryophyllia dianthus. C. fasciculata, ramis abbreviatis, obconicis, fastigiatis, transversim regulosis; stellis orbiculatis , excavatis, nonnullis cotitiguis. Lithodendron dianthus, Goldf. Petref. p. 45- pi. i3. fij. 8. Caryophyllia dianthus. Blainv. Man. d'actin. p. 34G. Fossile des montagnes de Wurtemberg. •f Ajoutez le Caryophyllia fasciculata. Flem. (Parkinson. org. rem. t. 3. pi. 6. fig. 8); leC duplicata (Martin. Petr. Derb. t. 3o.); le C. a/finis (Martin, op. cit. pi. 3i), fossile du calcaire houilier d'Angleterre ; le C. centralis (Park. t. 3. pi. 4- fig- '5. i6. ; Mantell , Geolog. ofSussex. pi. 16. fig. 2. 4- et Fleminff. Brit. an. p. Sog) ; fossile de la craie d'Angleterre; le C. pulmo- nea, Lesueur (Mém. du Muséum, t. 6. p. 97). M. Risso a décrit aussi plusieurs Caryophy liées, qu'il considère comme étant des espèces nouvelles (Voyez Hist. nat. de l'Europe méridion. t. 5. p. 852). TiTEBiNOLiE. (Turblnolia.) Polypier pierreux, libre (1), simple, turbiné ou cunéiforme, pointu à sa base, strié longitudinale- ment en dehors, et terminé par une cellule lamellée en étoile, quelquefois oblongue. Polyparium lapidewn, liberum , simplex , turbi- (i) Ils ne paraissent pas toujours être libres. E. 18* 280 HISTOIRE DES POLYPES. natum vel cunéiforme, extùs longîtudinaliter stria- tunt, basi acutum. Cellula unica , termînalis , lamelloso-stellata , interdùm ohlonga. Observations. — Par leurs rapports, les Turhino- /?es tiennent, d'une part, auxCaryophyllies simples, et de l'autre, auxFongies. Elles ne sont point fixées comme les Caryophyllies , et leur base se rétrécis- sant en pointe, les distingue suffisamment des Fon- gies. Ce sont des Polypiers simples, libres, peu volu- mineux , turbines ou cunéiformes , striés longitu- dinalemcnt en dehors, et qui n'ont chacun qu'une seule étoile terminale, dont les lames sont rayon- nantes. Comme ces Polypiers n'ont qu'une seule étoile, qui est terminale et à lames en rayons, on ne saurait douter que chacun d'eux n'ait été forme par un seul animal. Je ne connais encore quehuil espèces de ce genre, et toutes se trouvent dans l'état fossile. [Les Turbinolies ont la plus grande analogie avec les Caryophyllies; mais elles sont solitaires, et leur Polypier, enveloppé de toutes parts dans le corps du Polype, est libre ou du moins le devient par les progrès de l'âge. MM.Quoy ctGaymard,qui ont observé une espèce vivante, ont constaté que l'animal est acliniforme , et présente autour de la bouche des tentacules assez nombreux. E.] ESPÈCES. t 1 0. Turbinolie rouge. Turbinolia rubra. T. trlangularis, compressa; cuneiformis,stellâoblongâ, tubluteâ et rubrâ ; lamellis regularibus inccrjualibus. Animale rubro; teniaculis longis ,alb'i.t, verrucosis. CaryopU. compressa. [îlainv. Mau. d'actin. |). 344- Turbin. rubra. Quoy et Gaym.Voy. de l'Aslr. t.4-P- «88. pi. 14. fig. 5-9. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. 1. Turbinolie patcUée. Turbinolia patellata. T. brevis, turbinato-truncata ; slellA orbiculari plano- concavâ; lamellis radiantibus lenuissimis. * Dclonch. Encycl. zoopii. p. 760. * Defr. Dicl.des sc.nat. t. 56. p. 91. * r.lainv. l\Ian. d'aclin. p. Z\2. Mon cabinet. Habile... fossile des environs du Mans. Mènard. 2. Turbinolie turbinée. Turbinolia iurbinata. T, lurbinalo-concava, exlùs subslriata; stellee margine recto; centra disco'ideo. Madrepora Iurbinata. Lin. Amaen. acad. i. t. 4- f. 2.3. 7. * Turbin. Iurbinata. Lamour. Exp.méth. des Polyp.p.Si. * Schw. Handb. p. 417- * Deloncli. Encycl. p. 760. * Defr. Dicl. des se. nat. t. 56. p. 91. * Cuvier. Règ. anim. a'édit. t. 3. p. 3i3. * Cyanthophyllum lurbmalum.QoM.?c\.rd.^.CiÇ>.\>\. iG. %. 8. Mon cabinet. Habite... fossile de... (* du calcaire de transition de l'Eifel.) 3. Turbinolie cyathoïde. Turbinolia cyathoides. T. brevis; Stella maxlmû; margine expanso, centra dis- coïde o. Madrep. turbinata. Lin. Amœn. acad. i. t. 4- f. '• Esper. Suppl. a. Pelref. t. 2. Habite... 4. Turbinolie comprimée. Turbinolia compressa. T. brevis, turbinata, compressa; Stella oblongâ; lamellis înœqualibus , denticulatis. * Lamour, Exp. méth. des Polyp. p. 5i. pL 74. fiff- 2* et a3. * Delonch. Encycl. p. 760. * Cuvier. Règ. anim. a* édit. t. 3. p. 3i3. * Blainv. Man. d'actin. p. 342. * Turbin, delphina. Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 9a. Mon cabinet. Habite... fossile de... t 4 O. Turbinolie aplatie. Turbinolia compla- nata. T. cyathiformi-complanata , submarginala ; lamellis lateralvbus confertis, crenulalis; ttelùse Imearis flexuo- tis. Goldf. Petref. p. 53. pi. i5. fig. 10. Fossile... du Midi de la France. M. de Blainville réunit cette esi>èce à la précédente. (Man. p. 342.) 8. Turbinolie crépue. Tubinolia crispa. T. cuneata, exlùs sulcis lonyitudinalibus crispis exa- rata ; stellâ oblongâ ; lamellis latere asperis. Mon cabinet. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 5i. pi. 74-fi{î- '4-'7- * Delonch. Encycl. p. 761. * Cuvier. Règ. anim. 2= édit. t. 3. p. 3i3. * Cuv. et Brongniart. Ossem. loss. éd. in-8°. t. /(. p. 67. pi. P.fig.4. * Goldf. Pelref. p. 53. pi. i5. fig. 7. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 92. * Blainv. Man. d'actin. p. 34i. Habite... fossile de Grignon. ^ ^ a. Turbinolie intermédiaire. Turbinolia inter- média. T. cuneato-compressa , lamellis lateralibus , raris cras- sis, Icrvibus, in stellâ oblongâ singuUs alternatim dimidiatis. Munster, ap. Goldf. Goldf. Petref. p. loS. pi. 37. fig. 19. Fossile des couches arénacées de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. Cette espèce fait le passage de la précédente à la sui- vante. 6. Turbinolie sillonnée. Turbinolia sulcata. T. cylindraceo-turbinata ; sulcis longiludinalibus éleva- tis, ad interslilia Iransversc striatis. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 5i. pi. 74. fig- 18. 21. * Cuv. et Brongn. Ossem. foss. éd. in-S". t. 4- p. 67. pi. P. fifï. 3. TURBINOLIE. 281 * Delonch. Encycl. p. 'Gr. •Goldf. Petref. p. 5i.pl. i5. fig. 3. •Schw. Handb. p. 4'7' * Flem. Brit. anim. p. 5io. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. gS. * Blainv. Man. d'actin. p. 34i. Mon cabinet. Habite... fossile de Grignon. 7. Turbinolie clou. Turbinolia clavus. T. turbinalo-clavata , recta , basi acuta; slriis tong'itu- dinalibus , granulatis , subdentatis. * Delonch. Encycl. p. 761. * Defr. Uict. des se. nat. t. 56. p. 93. Mon cabinet. Habite... fossile des environs d'Agcn. Se trouve aussi près d'Aix-la-Chapelle. 8. Turbinolie girofle. Turbinolia caryophyllus. T. teretî-turb'mata ; str'tîs exlernis , s'impUcibui . •Delonch. Encycl. p. 76. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 92. * Turbinolie f/iraf'e. Dlainv. Man. d'actin. p. S'ja. Mon cabinet. Habite... fossile d'Angleterre. Il est cylindrique-turbine, de la longueur d'un clou de girofle ou un peu plus. 4- 9. Turbinolie celtique. Turbinolia celtica. T, fossilis , tubcylindrica , longiludinaliter undulala : lamelUg octodecim disjurictis. marginibus parlim dis- j'unclis. Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 85. pi. 78. fig. 7 et 8. Delonch. Encycl. p. 761. Fossile trouvé dans un schiste argileux de transition du Finistère. 10. Turbinolie courbée. Turbinolia cemua. T. compresso-infundibidiformis , cemua ; lamellis lale- ralibut remotis , stellœque oblongcs xmdulatis. Goldf. Petref. p. 53. pi. i5. fig. 8. Blainv. Man. d'actin. p. 343. Fossile du Midi de la France. fil. Turbinolie en coin. Turbinolia cuneata. T. obconico-compressa , lamellis lateralibus obsoletis , stellce oblongœ remotis, inœqualibus, septo medio Ion- gitudinali cancellato conjunctis . Goldf. Petref. p. 53. pi. i5. fig. 9. Blainv. Man. d'actin. p. 3^2. Fossile des Pyrénées. A. var. anceps , sedecimcoslala. Goldf. p. io8. pi. 37. fig. 17. Fo.ssile du Vicentin. f 12. Turbinolie granulée. Turbinolia granulata. T. obconica , basi incurva, lamellis lateralibus granula- tis in Stella orbiculari, singulis alternatim brevissimis. Munsler. Goldf. Petref. p. 108. pi. 37. fig. 20, Fossile des couches arénacées de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. t 13. Turbinolie didyme. Turbinolia didyma. T, cuneata, sulco medio didijma , lateralibus rugosis, I lamellis tenuibus indistinclis , stellœ oblotujœ in an- guhim flexœ inœqualibus rectiusculis. Goldf. Petref. p. 54- pi. i5. fig. ii. Blainv. Man. d'actin. p. 34a. Fossile de la Provence. t 14. Turbinolie mitre. Turbinolia mitrata. T. subcompressa, obconica, basi incurvata ; lamellis crassiusculis, superficie subconnatis, papillosis stellœ ovatœ inœqualibus denticulatis. Goldf. Petref. p. 52. pi. i5. fig. 5. Blainv. Man. d'actin. p. 342. Fossile des environs d'Aix-la-Chapelle. t IS. Turbinolie à douze côtes. Turbinolia diiode- cimcostata. T. cuneata, duodecimcostata ; lamellis stellœ ellipticœ duodecim majoribus septenis minoribus interpositis. Goldf. Petref. p. Sa. pi. i5. fig. 6. T. à dix côtes. Blainv. Man. d'actin. p. 342. Fossile du calcaire subapenuiu du Plaisantin. t 16. Turbinolie à lignes. Turbinolia lincata. T. obconica , basi incurva , subcompressa , superficie striata granulata , stellâ ellipticà, lamellis majoribus prominulis singulis altertialim minoribus, Goldf. Petref. p. 108. pi. 37. fig. 18. Fossile du calcaire grossier du Salzberg. t 17. Turbinolie de Konig. Turbinolia Konigii. T. cylindracco-turbinata ; sulcis longitudinalibus 25 vel 3o elevatis ; stellâ orbiculari, marginc crenulatâ. Manteii. Geol. suscep. p. 85. pi. 19. fig. aa. a8. Bleming. Brit. anim. p. 5io. Blainv. Man. d'act. p. 342. Fossile de la marne calcaire bleue de l'Angleterre. t 18. Turbinolie elliptique. Turbinolia ellipticà. T. obconica , subcompressa ; lamellis lateralibus demis granulatis, stellœ inœqualibus. Cuvier et Brongniart. Ossem. foss. édit. in-8. t. 4- P- 67. pi. P. fig. 2. Golclfu5s. Petref. p. 52. pi. i5. fig. 4- Defrance. Dict. des se. nat. t. 56. p. 92. Blainville. Man. d'actinol. Fossile du calcaire grossier inférieur des environs de Paris. + Plusieurs autres espèces de Turbinolies ont été décri- tes d'une manière succincte par M. Defrance, mais n'ont pas été figurées, et ne sont connues que d'une manière imparfaite. Telles sont la Turbinolia dispnr, Defrance (loc. cit.) , qui a des rapports avec la Turbinolia sul- cala; la Turbinolia Millesiana, Dcf. (loc. cit.), quia été trouvée aux environs d'Angers , et qui est com- primée , cunéiforme , et marquée de 24 stries longitu- dinales lisses; la Turl>inolia granulosa, Def. (loc. cit.), qui aé(é trouvée dans le calcaire gros-sierdu département de la Manche, et qui présente tantôt des traces de stries longitudinales ganuleuses , tantôt une surface toute granuleuse; la Turbinolia Basochesii, Def. (loc. cit.}, fossile des environs de Fréjus, qui paraît avoir beau- coup d'analogie avec la Turbinolia complanata de Goldfuss (Voyez n" 4 . Agarice papilleuse. Agaricia pajnllosa. A. frondibus subflabellatis , supernè papillosis ; papil- lis obtusis , asperiusculis , longitudinaliter seriatis. * Lamour. Encycl. p. i3. * Montipora papillosa. Blainv. Man. d'actia. p. SSg. pi. 61. f. 2 (i). Mus. n" Habite les mers australes. Pérou et Lesueur. Les papilles sont par rangées serrées et souvent se réunissent plu- sieurs ensemble. Les étoiles sont de petits trous rarius- cules , cachés entre les rides ou les rangées de papilles. G. Agarice lime. Agaricia lima. A. frondibus flabellatis , subcucullalis ; supernâ super- ficie rugis longitudinalibus, angusiis , papillosis as- peratâ ; papillis exilibus, * Lamour. Encycl. p. i4. * Montipora lima. Blainv. op. cit. p. 389. Mus. n» Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Dans cette espèce , les papilles sont très-fines, forment des rangées étroites, serrées et rudes au toucher. Les étoiles sont à peine apparentes. La surface inférieure, quoique nue , offre quelques bosselettes éparses , rares. 7. Agarice explanulée. Agaricia explanulata. A. explanala , partim incrus tans ; slellis confertis, in- (1) Le genre Montipoke établi par MM. Quoy et Gaymard, et adopté par M. de Blainville, se compose de plusieurs espèces de l'orilcs de Laniarck et de quelciues Agarices du mtfnie au- teur. Ces naturalistes y assignent les caractères suivants : ani- maux acliniformes courts à 12 tentacules, contenus dans des loges arrondies, enfoncées, régulières, paucicannelées , cparses ter se implexîs ; lameHis mcdio latioribus et crassiO' ribus. Madrep. pileus. Esper. vol. i. t. 6. synonymis exclusis. * Lamour. Encycl. p. 14. * Schweig. Handb. p. 4i5. * Blainv. op. cit. p. 36i. Mon cabinet. Habite... probablement l'océan indien. Ce polypier n'a aucun rapport avec le Madrep. pileus de Linné , qui est une Fongie. Il tient un peu des Explanaires ; mais ses étoiles non circonscrites lui donnent plus de rap- port avec les Agarices. Sa surface inférieure est nue, légèrement striée. t 8. Agarice pourpre. Agaricia purpurea. A. foliacea, incrus tans ; frondibus undulalis , margi- nibus aculis ; slel/is profumlis ; rugis lamellosis ; la- mellis inlegris , denticulatis , allernatim magnis et minutis. Lesueur. Mem. du Muséum, t. 6. p. 276. pi. i5. fig. a. Lamour. Encyclop. méth. Zooph. p. 14. Blainv. Man. d'actin. p. 36i. Habite les côtes de l'île Saint-Thomas. Animal à expan- sions gélatineuses, sans tentacules apparents; ouverture centrale allongée, plissée intérieurement, bordée d'un cercle jaune et un peu plus loin par 8 points jaunes desquels naissent des lignes également d'un jaune pâle , se prolongeant jusqu'au rebord. Il y en a d'autres, plus légères, intermédiaires, qui se divisent en 2 ou 3. A chacun de leurs points de division est une tâche jaune. La couleur générale est d'un beau pourpre au centre, qui passe à une teinte foncée de terre de Sienne vers les bords de l'animal. t 9. Agarice lobée. Agaricia lobata. A. lobalo-complicata , înfernè slrîis concentricîs sulcata stellis regularibus, contiguis, impressis, lamelloso-pa- pillosis. Goldfuss. Pelref. p. ti%. pi. 12. fig. u. Fossile Ce naturaliste a substitué au nom (]i! Explanaire celui d'Échinastrée. E.] ESPÈCES. ' 1. Explanairc entonnoir. Explanaria infundibxi- lum. E. turb'inata, infundibuliformls, înler'tùs proliféra. Madrepora crater. Pall. zooph. p. 332. Esper. suppl. 2. t. 86. f. i. et suppl. i. t. 74. * Explanaria crater. Schw. et Handb. p. 419. * Lamour. Encycl. zooph. p. 385. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 16. p. 81. * Gemmipora crater (i). Blainv. Man, d'actin. p. 387. pi. 36. fiij. 6 (sous le nom dHExplanaîre entonnoir). Mus. n" Habite l'océan Indien. Mon cabinet. Ce Polypier n'est point strié en dehors, mais finement poreux. 2. Explanaire mésentérine. Explanaria mesente- rina. E. varié convolula, conlorla et sinuosa; stellarum inlerstitiis porosis, arenoso-scabris. Madrepora cinerascens. SolaivX, et Eli. n° 26. t. 43. Esper. Suppl. i. t. 68. Gualt. ind. t. 70. * Explanaria cinerascens. Schweig. Handb. p.4i9' (ijLefjcnre GEîiMiPORn,G<'WOT;/)ora (Blainville), se rapproche beaucoup îles Madrépores du mcmc auteur, el a pour carac- tères : « loges profondes, cylindriques, cannelées et presque lamelleuscs à Tintcrieur, saillantes en forme de bouton, eléparscs assez régulièrement à la surface d'un Polypier calcaire, fixé. * Lamoiir. Expos, méth. des Polyp. p. Sj. pi. 43; et En- cycl. p. 385. * Gemmipora mesenterina. Blainv. Man. d'actin. p. 387. * Explanaria cinerascens. Ehrenb. Op. cit. p. 82. Mus. n" Habite l'océan Indien. J'en possède un exemplaire orbi- culaire, onde et contourné dans ses replis nombreux, mésentcriforme, ayant plus d'un demi-mètre delargeur (près de deux pieds) et très-bien conservé. Ses étoiles sont creuses, à lames très-étroites et nombreuses. 3. Explanaire boulonnée. Explanaria gemmacea. E. varie expansa, gibbosula, asperrima ; slellis oblique promimdis acervalis, extùs et ad interstitia tamel- losis; lamellis dentato-laceris. An madrep. scabrosa ? Soland. et EU. p. i56. Madrep. lamellosa ? Esper. Suppl. i . t. 58. * Lamour. Encycl. p. 385. Mus. n" 2. f^ar. stellis comosis. Mus. n" Habite... l'océan Indien? Mon cabinet. Cette espèce a ses expansions sinjjulièrement tourmentées, ondées, comme bossues : leur surface supérieure est couverte de cellules saillantes, la plupart obliquement inclinées et renflées comme des boutons, surtout dans la variété 2 où elles sont fortement hérissées en dehors. Les in- terstices sont striés par des lames très-dentées. * Le Polypier conservé sous ce nom dans la collection du Muséum, et étiqueté de la main de Lamarck, est indubi- tablement une Astrée. 4. Explanaire piquante. Explanaria aspera. E. irregulariter explanata, asperrima; stellis magnis, extîis et ad interstitia lamelloso-denlatis ,• infernâ superficie striatâ. Madrepora aspera. Soland. et Eli. t. 39. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 57. pi. 89 ; et En- cycl. p. 335. * Tridacophyllia aspera. Blainv. Man. d'actin. p. 363. Mus. n" Habite... l'océan des Indes orientales. Mon cabinet. Cette espèce avoisine évidemment la précédente par ses rapports ; mais elle en est très-distincte; ses étoiles sont plus grandes, moins saillantes, plus séparées. Elle est très-rude et même piquante au toucher. 5. Explanaire grimaçante. Explanaria rîngens. E. subturbinata, lobata; cellulis irregularibus , sub- confluentibus , sinuosis, conliguis ; margine crasso convexo. * Lamour. Encycl. p. 386. * Echinastrea ringens, Blainr, Man. d'actin. p. 878. Mus. n" Habite... Je la crois des mers d'Amérique. Elle est bien remarquable par l'irrégularité de ses cellules, par les lames nombreuses, serrées et dentelées qui en tapis- sent les parois, et par le bord épais, convexe et lamelleux de ces mêmes cellules. Sa surface inférieure est striée. poreux, arborescent ou développé en grande lame plus ou moins ondée et pédiculée. M. de Blainville y range les Explanaires n" I et 2 de Lamarck, VAstreajjalifera du même (p. agS) et quelques autres espèces. ASTRÉE. 29!J 6. Explanaire à crêtes. Explmmrîa crîstata. E.partîm incrustans, plicalo-cristata; stellis mînimis, sparsh, non prominulis. An Madrep. acerosa? Soland. et EU. n" 3o. * Lamoiir. Encycl. p. 386. Mus. n" Habite... l'océan austral. Péron &i Lesueur. Cette ex- planaire forme des expansions en partie appliquées sur les rochers, et en partie relevées et repliées en crêtes saillantes. Leur surface inférieure est finement arénacée , mais sans stries. t 7. Explanaire de Hemprich. Explanarîa Henip- richii. E. octopolltcaris , membranacea , explanata, seml- orbicularîs, libéra, ceyitro affixa, nec stipitata, mar- gtne siiblobala, slellis 3'' lalis , tmnidis marçjine învolulo, apertura l'ineam, rarius sesquilineam lata, cum înterstîtiis mediis denliculalo-aaperis et lamel- loso-sulcatis, sulc'ts lamellisque 12-24. Animal tentaculis destitiitum, disco lœlè vîridt, glabro, pallio fusco. Ehrenh. Mém. sur les Polyp. delà mer Roufje. p. 82. Habite la mer Rouge. t 8. Explanaire alvéolée. Explanarîa alveolata. E. d'uji'idiato-înfundibidiformis, incriistata ,• ceUidis obli- quis siibUmîdiatis remotiuscuUs, margine acuto pro- minulis, lamellis rar'ts. Goklf. Petref. p. no. pi. 38. fig. 6. Echinaslrea alveolata. Blainv. Man. d'actin. p. 379. Fossile du calcaire jurassique dft Wurtemberg. t 9. Explanaire lobée. Explanarîa lobata. E. îrregulariter explanata et lobata; cellulis excavatis orbicularibus remotis prominulis , ambitu radiato strialis lamellis decem, singulis alternatis dimidialis. Goldf. Pelref. p. no. pi. 38 fi(j. .5. Aslrea lobata. Blainv. Man. d'actin. p,368. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. M. de Blainville fait remarquer que celte espèce est une Astrée plutôt qu'une Explanaire. •J- 1\I. Fleming rapporte aussi à ce genre un Polypier fossile de l'oolite inférieur de l'Angleterre décrit par Parkinson (Organ. rem, 3. pi. 7. fig. ii; Explanarîa flexuosa. Flem. Br. an. p. 5io). ASTRÉE. (Astrea.) Polypier pierreux, fixé, encroûtant les corps marins, ou se réunissant en masse hémisphérique ou globuleuse , rarement lobée. Surface supérieure chargée d'étoiles orbiculaires ou subanguleuscs, lamelleuses, sessiles. Polfparîîim lapideum, fixum, conglomeratum , strata incrustans , tel in massant siibfjlobosam rarb lobafam agyregatuni. Superna superficies stellis orbîculatis aut subarV" gulatîs, lamcUosis , sessilibiis obtecfa. Observations. — Les Aslrées, comme les Expla- naircs, n'ont qu'une seule surface stellifère, et, de part et d'autre, les étoiles sont circonscrites. Mais les Astrées sont en général des Polypiers appliqués, encroûtant les corps marins, ou conformés en masse subglobuleuse qui ne laisse voir que sa surface su- périeure. Ainsi , les Polypiers dont il s'agit maintenant ne forment point des expansions relevées et dévelop- pées en feuilles libres, comme les Explanaires, et ne présentent point des tiges rameuses , phytoïdes ou dendroïdes, comme les Madrépores, etc. Ils constituent donc un genre particulier bien distinct, assez nombreux en espèces , et facile à reconnaître au premier aspect. On les connaît en général sous le nom d'Astroïtes ; mais l'usage ayant consacré cette terminaison pour les objets dans l'état fossile , nous avons changé cette dénomination en celle A'' Astrées. La surface supérieure des Astrées est parsemée assez régulièrement d'étoiles circonscrites , orbicu- laires ou subanguleuses, lamelleuses et sessiles, quoique , dans certaines espèces , ces étoiles soient un peu saillantes. Tantôt ces étoiles sont séparées les unes des au- tres , laissant entre elles des interstices ; et tantôt elles sont contiguës les unes aux autres, ce qui fournit un moyen de diviser le genre. MM. Quoy et Gaymard , qui ont eu l'occasion d'observer plusieurs espèces d'Astréesà l'état vivant, ont remarqué dans la conformation des parties molles de ces Polypes des différences assez grandes ; les uqes ont un corps cylindrique et tubulaire qui fait saillie au dehors de la loge pierreuse correspondante ou y rentre à vo- lonté, et qui se termine par un disque percé au centre par la bouche et bordé tout autour de tenta- cules bien distincts ; les autres ont le corps plane et point protractile et ne présentent d'ordinaire que des tentacules rudimentaircs. Il existe aussi dans la conformation du Polypier de ces animaux des diffé- rences très-grandes, et nous ne doutons pas que lorsqu'on les aura mieux étudiés , on ne sente la nécessité de les répartir dans plusieurs divisions génériques distinctes. Mais comme on ne connaît pas encore la valeur des caractères tirés de ces der- nières différences, qu'on n'a pas constaté de rela- tions entre elles et les différences déjà signalées dans le mode d'organisation des parties molles, on ne peut , dans l'état actuel de la science , réformer cette partie de la classification des Polypes. Pour saisir les rapports naturels qui existent entre les Astrées, il faudrait aussi avoir étudié la structure de leur Polypier à des différents âges, car les loges dont il se compose sont loin d'offrir toujours la mêine dispo- sition ; mais ces observations restent encore à faire. Le manque de données suffisantes pour l'établis- sement d'une classification réellement naturelle de ces zoophytes dont le nombre est très-considérable, aété-trèsbien senti par M. de Blainville; aussi ce na- turaliste s'est-il borné à répartir d'une manière pro- visoire les espèces du genre Astrée en plusieurs pe- tites sections basées uniquement sur la conformation des Polypiers. Voici comment il les divise. A. Astrées à étoiles rondes et souvent disjointes ou non con- tiguës {Astéroïdes) . .B, Aslrées à étoiles distinctes , inégales , oblongues et plus ou 19* 29Ô HISTOIRE DES POLYPES. moins diffluentes , formant des masses encroûtantes ou se glo- mérulant {Astréet mèandrini formes) . C. Astrées à étoiles circulaires, fort distinctes, saillantes en mamelons et formant des masses encroûtantes ( Gemmas- trèes) . D. Astrées à loges tubuleuses, verticales, plus ou moins dis- tinctes, à ouverture arrondie, à bords peu ou point saillants, et radiées par un nombre médiocre de lamelles complètes {Tiibastréex). E. Astrées encroûtantes ou se glomérulant, à loges rondes quoique assez serrées, quelquefois un peu déformées , assez peu profondes, à lamelles bien distinctes, tranchantes , com- plètes, se prolongeant sur les bords qui sont arrondis en bour- relet. F. Astrées à loges superficielles ou peu profondes, nonmar-, g!nées,à lamelles nombreuses, très-fines, peu saillantes, par- tant d'un centre excavé et se portant jusqu'à celle d'une autre étoile avec laquelle elles se continuent [Shiérastrèes). G. Astrées plus ou moins globuleuses , formées de loges pro- fondes, infundibuliformes, subpolygonales, à parois communes, à bords élevés, multisillonnés et échinulés {Dipsaslrées). H. Astrées en masses éparses, composées de cellules tubu- leuses, assez serrées pour être polygonales, à bords non saillants, à cavité assez profonde , garnie de lamelles nombreu- ses, remontant le long d'un axe solide plus ou moins saillant {Montas Irées) . I. Astrées en masse turbinoïde ou hémisphérique , composée de loges grandes, polygones, évasées, plus oumoinsfaviformes, mullistriées, avec un enfoncement au milieu et plus ou moins évasées à la circonférence {Favaslrèes). K. Astrées en masses corticiformes , composées de loges in- fundibuliformes polygonales, radio-Iamelleuses, prolifères, ou se succédant l'une à l'autre verticalement (Slrombastrées). L. Astrées en masses globuliformes ou étalées, composées de logesplusoumoinsconiquesetdivergentes, serrées, polygonales, irrégulières, à ouverture anguleuse, tranchante sur les bords, plus ou moins saillants, échinulés et pourvus à l'intérieur assez profondément de lamelles stelliformes peu nombreuses {Cellasirées). Plusieurs de ces groupes paraissent être naturels et devront probablement, lorsqu'on connaîtra la Btruclure des Polypes qui y appartiennent, consti- tuer des genres distincts ; ainsi les Sidéraslrées ne - peuvent être confondues avec la plupart des autres espèces de ce grand genre : mais il en est d'autres qui nous paraissent bases sur des caractères moins heureusement choisis ; les Astrées méandrinilormes , par exemple , nous semblent être dans la réalité ex- Irênicnient voisines de Sidéraslrées ; nous ne voyons pas aussi qu'il y ait des raisons suffisantes pour sé- parer les Gemmastrées , des Tubastrces , etc. E.] ESPÈCES. § Étoiles séparées, même dès leur base. 1. Astrée rayonnante. Astrea radiata. A. slellis orbiciilatis, concavis , marrj'me elevatis ; la- mellis peravgustis; interstitiis sulcato-radiatis. Madrepora îv/ J/a/rt. Soland. et Ell.tab. l\-]. f. 8. • Madrepora aslroites var. Pallas. Elen.Zooph. p. 3îo. 'Astrea rad aln. Lamour. Expos, méth, des Polyp. p. .'iy. pi. /(7. fig. 8; et Encycl. p. i32. 'Astrea {Tubaslrea) radiata. Ulainv. IVJan. d'actin. p. 368. • Explnnarta radiata. Ehrenb. Mém. sur le» Polyp. de la mer Rouge, p. 83. Mus. n" Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles sont grandes, très-concaves, à lames étroites, et à bords élevés. Elles sont rayonnantes à l'extérieur. 2. Astrée argus. Astrea argus. A. stellis magnis , orbiculatis , multiradiatij ; margtne elevato obtuso, exlùs lamellis denticulatis radiato. Madrepora cavernosa. Esper. Suppl. 1. 1. 3j. An Madrepora astroites ? Pall. Zooph. p. 320. 'Astrea argus. Lamour. Encycl. p. i32. 'Astrea {Tubastrea) cavernosa. Blainv. Man. d'actin. p. 368. Mus. n» Habile... les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles ne sont pas creuses et presque vides, comme celles de la précédente. Elles sont fort grandes, largement rayon- nées à l'extérieur, en sorte que leurs interstices sont remplis par ces rayons externes. On la nomme vulgai- rement \e grand Astroîte. 3. Astrée annulaire. Astrea annularis. A. slellis orbiculatis, remotiusculis , margine elevatis extùs subradiantibus ; interstitiis plano-concavis , radiatis. Madrepora annularis, Soland. et Eli. p. 169. t. 53. f. i-a. An Seba, mus. 3. tab. 1 1 2. f. 19. • Astrea annularis. Lamour. Expos, méth. p. 58. pi. 53. fig. 1-2 ; et Encycl. p. i3i. ' Astrea {Tubastrea) annularis. Blainv. Man. d'actin. p. 368. • Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t. 4- P- »09- P'- •?• fig. 17-18. • Explanaria annularis. Ehrenb. op. cit. p. 84. 2. P^ar. stellarum fundo lubercuUs annulato. Mus. n" Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles sont une fois plus petites que celles de l'A. argus, cannelées en dehors et moins écartées entre elles. La variété 2 vient lie la Nouvelle-Hollande. • Les animaux n'offrent dans leur forme rien de particu- lier; leur couleur est jaune-verdàtre parsemé de petits points d'un vert métallique. 4. Astrée rotuleuse. Astrea rotulosa. A. stellis orbiculatis , prominulis , pauci-radiatis ; la- mellis circà marginem erectis, acutis ; radiis basi spî- nula erecta auctis. Madrepora rotulosa. So\and. elEU. p. i66.t.56. fig. i-3. Sloan. jam. hist. i. t. 21. f. 4- Anmadrep. acropora? Esper. Suppl. i. t. 38. ' Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 58.pl. 55. fig. i-3; et Encycl. p. i38. • Favia rotulosa. Ehrenb. Mém. des Polyp. de la mer Rouge, p. 95. Mus. n" Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Jolie espèce, parfaitement rendue dans les figures citées de l'ouvrage de Solander et Ellis. Elle forme des masses subglo- buleuses, à étoiles assez petites, peu écartées entre elles, et un peu saillantes. 5. Astrée ananas. Astrea anatias. A. stellis subangulatis , inœqualibus, mutliradiatit ; ASTRÉE. 297 marçj'inibus convexls, lameUosts ; lamellis denlîculaùs, interstitUs concavis. Madrepora ananas. Lin. Soland. et EU. t. 47- f- 6. • Pallas. Elen. Zooph. p. 3a i. Madrep. ananas. Esper. i. tab. ij. • Astrea ananas. Lamoiir. Expos, méth. des Polyp. p. Sg. ■ pl-47- fis- 6. • Lesueur. Mém. du mus. t. 6. p. 285. pi, i6. fig. la. • Schweig. Handb. p. 419. • Blainv. Man. d'actin. p. 869. • Favia uva. Ehrenb. Op. cit. p. 94. • Quoy et Gaym. Yoy. de l'Astr. t. 4. p. 207. Zooph. pi. 16. fig. 6-7. a. Madrepora uva. Esper. Suppl. 1. 1. 43. F'ar.? stellis amplioribus. Mus. n"> Habile les mers d'Amérique. Les étoiles sont lamellées en dehors et en dedans, et ont leurs lames dentelées. • Suivant Lesueur, l'animal de celte espèce d'Astrée est dépourvu de tentacules; sa bouche, ronde et petite, est portée sur un disque charnu élevé en cône, et son corps s'élend sousla forme d'une membrane gélatineuse dans les intervalles que les lamelles du Polypier laissent entre elles. Sa couleur est d'un bleu-rouge, nuancé de violet. MM. Quoy el Gaymard décrivent, sous le même nom , une espèce qui diffère de celle observée par Lesueur, et qui parait être Y Astrea ananas de Lamarck; l'animal, disent ces voyageurs, est jaune- verdàtre vers la circonférence, et brunâtre au milieu ; sa bouche est ovalaire et ses tentacules ne sont que de petits tubercules arrondis. 6. Astrée usée. Astrea detrita. A. stellis oblongis, inœqualibus , irregularibus , immer- sis ; interstitUs lœvibus sitbdetritis . Madrepora detrita. Esper. Suppl. i. p. 26. t. 4i" • Astrea delrita. Lamour. Encycl. p. i32. • Astrea (Meandrina) detrita. Blainv. Man. d'actin. p. 367. Mus. n" Mon oabinet. Habite... 7. Astrée crevassée. Astrea porcata. A. subglobosa ; stellis inœqualibus, irregularibus, oblongis, margine elevatis, interstitUs granulalis. Madrepora porcata. Esper. Suppl. i. t. 71. " Astrea porcata. Lamour. Encycl. p. iSa. ■ Astrea {Meandrini forma) porcata. li\a.\a\. Mua. d'act. p. 367. • Faviaporcata. Ehrenb. Op. cit. p. 94. Mus. n" Mon cabinet. Habite... 8. Aslrée punctifère. Astrea punctifera. A. globosa; stellis suborbiculatis , înœqualis, cavis, exiguis; interstitUs lœvibus , poroso-punctatis. • Lamour. Encycl. p. iSa. • Astreopora punctifera. Blainv. Man. d'aclin.p. 383 (i)- MoD cabinet. (1) Suivant M. de Blainville, les Polypiers dont il a formé son genre Astréopore , se rapprochent des Madrépores plus que des Aslrées ; il définit ce groupe de la manière suivante : « Animaux inconnus, mais très-probablement pourvus d'une seule couronne de douze tentacules contenus dans des loges saillantes, mamelonnées, cannelées ou subradiées intérieure- ment, et irrégulièrement éparses à la surface d'un Polypier cal- Habite la mer de l'Inde. Cette espèce est tout à fait glo- buleuse, ou sphérique comme un petit boulet de canon , et ne montre aucun point de sa surface qui eût été ad- hérent. Ses étoiles sont petites, inégales, non saillantes au-dessus des interstices. 9. Astrée mille-yeux. Astrea nifriophthalma. A. incrustans; stellis orbiculatis, prominulis , cavis, extùs echinatis; lamellis internis vix conspicuis ; in- terstitUs porosissimis. An Madrep. muricata. var? Esper. Suppl. i. p. 5ç. tab. 54. B. f. 2. • Astreopora myriophlhalina. DIainv. Man. d'actiaol. p. 383. Mon cabinet. Habile... Espèce rare, très-remarquable, et qui n'a rien de commun avec celles que Linné a réunies sous son Madrepora tmiricata. Elle forme de larges plaques encroûtantes, très-rudes, inégales et gibbeuses à leur surface. Les cellules sont creuses, sans étoiles , mais à parois striées. 10. Astrée petits-yeux. Astrea mîcrophthaiina. A. stellis exiguis, orbiculatis, prominulis, margine dentatis, extùs striatis ; interstitUs granulalis. ' Lamour. Encycl. p. i3o. • Blainv. Man. d'aclin. p. 370. • Favia microphthalma? Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. gS. Mus. n" Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur, Joli petit Polypier glomérulé, qui semble tenir de l'Astrée annulaire, mais à étoiles plus petites et à interstices différents. 11. Astrée pléiade. Astrea pléiades. A. stellis orbiculatis ; marginibus e'.eiiatis, subacutis ,■ interstitUs concavis, lœviuscu'is ,■ hinc cavernosis. Madrepora pléiades. Soland. el Eli. p. 169. t. 53. f. 7-8. • Asteria pléiades. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 58. pi. 57. fig. 7 et 8; et Encycl. zooph. p. i3i. • Astrea [Tubastrea) pléiades. Blainv. Man. d'aclinol. p. .368. Habite les mers de l'Inde. Elle est glomérulée , à étoiles petites, élégantes. 12. Astrée vermoulue. Astrea stellulata. A. stellis orbiculatis, margine elevatis , inlùs cavis, ad parietes striatis, distantibus; inlerstiliis planiusculis, arenoso-scabris. Madrepora interstincta ? Esper. suppl. i.p. 10. tab. 3'(. An Madrep. stellulata ? Soland. et EH. p. iG5. t. 53. f. 3-4. • Astrea stellulata. Lamour. Expos, méth. des Polyp. ]). 5a. pi. 53. fig. 3 et 4; Encycl. p. i3i. • Asteropora stellulata. Blainv. Man. d'aclin. p. 383. pl. 60. fig. 4- Mon cabinet. Caire, extrêmement poreux et échinulé , élargi en membrane , fixée ou glomérulée ». Ce naturaliste ajoute qu'on pourrait sans inconvénient réunir les Astréopores à son genre Gemmi- pora. W y range V Astrea punctifera (n" 8); VA. mi/rioph- thalma (n' 9); Y A. stellulata (n» 12); el \' A . pulvinaria, (n" i5) de Lamarck. 298 HISTOIRE DES POLYPES. Habite... les mers d'Amérique? Ses cellules sont dis- tantes, et presque analogues à celles de noire Pocillo- pore bleu. Elles sont profondes, à peine étoilées, et leurs parois ont des lames étroites qui les font paraître striées. Mais les interstices des étoiles sont ici fort dif- férents de ceux du Pocillopore bleu. {Madrepora in- terstincta. Lin.) 13. Aslrée oblique. Astrea obliqua, A. explanata, sublncrustans; stellis tubulosîs, obliquis, extùs scabris, striatis; interslitiis inœqualiter porosis, subexesis. * Lamour. Encycl. p. i3o. Mon cabinet. Habite les mers de la Guyane. Elle forme des masses aplaties , comme encroûtantes , à surface presque aré- nacée, parsemée de cellules un peu saillantes, subtu- buleuses, inclinées obliquement. Ces cellules n'ont que cinq ou six lames en étoiles. 14. Aslrée palifère. Aslreaîmlifera. A. glomerata, subylobosa , mamîllata; slellis cylindrî- cis, proininulis, crassis , arenulosis ; osculo parvo, întùs denlibus perpaucis radiato. • Gemmipora paUfera . Blainv. Op. cit. p. 387. • Lamour. Encycl. p. 180. Mon cabinet. Habite les mers australes. Ses masses sont subglobuleuses, gibbeuses, à surface mamelonnée ou tuberculée par la saillie d'une multitude de petits cylindres, courts et épais, serrés , mais séparés, et perforés au sommet. 115. Aslrée pulvinaire. Astrea, pulvinaria. • A.încruslans, undosa, pulv'inata; stellis promînulis, conoideis, extùs echînatis, cavis, inlùs striatis i in- terslitiis subnuUis. * Lamour. Encycl. p. i35. * Aslreoporapulvinaria. Clainv. Man. d'actin. p. 383. Mus. no Habite les mers australes. Pêron et Lesueur. Cette Aslrée semble presque une variété de l'A. mille-yeux : mais ses cellules en dehors sont arrondies, conoïdes, bien séparées à leurs bords, et presque sans interstices à leur base. Elles sont d'ailleurs pai'eillement hérissées et perforées. t Ib. a. Aslrée tubuleuse. Astrea tuhulpsa. A. semujlobosa , slellis orbiculatis , marcjine tubidoso- promimdis excavalis, ambituradialo-strialis , centra columnari lamellis raris, singulis alternatim minori- bus. Gold. Petref. p. iia. pi. 38. fig. i5. Astrea (Gemmastrea) tubulosa. Blainv. Man. d'act. p. 368. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. t IS. b. Aslrée slriée. Astrea strîata. A. bulbosa, stellis remotis, orbicidaribus, srtper/tcialibus circa inlerslitia radiato-striatis , centra luberculato ; lamellis singulis alternatim dimidialis. Goid. Petref. p. m. pi. 38. fi;;. 11. Astrea (Gemmastrea) striata. Blainv. Man. d'actin. p. 368. Fossile du calcaire grossier de Ilallsladt. t IS. c. Aslrée bordée. Astrea limbata. A. tuberosa vel ramosa; stellis orbiculatis margine tubidasa prominuUs , ambitu radiato striatis lamellis sedecim, singulis alternatim brevissimis. Madrepora litnbata. Goldf. Pelref. p. 22. pi. 18. fig. 7. Astrea limbata, ejusdem. p. uo. pi. 38. fig. 7. Astrea (Tubastrea) limbata. Blainv. Man. d'act. p. 869. et Branchastrea limbata, ejusdem. op. cit. p. 33i, Fossile de la craie jurassique du Wurtemberg. t IS. d. Aslrée caryophylloïde. Astrea caryophyl- loides. A. subhemisphœrica, stellis înœqualibus , ovalibus vel oblongis, concavis ; margine acuto prominuUs segre- gatis , centra papillosa ; lamellis denticulatis, per interstitia concurrentibus. Gold. Petref. p. 66. pi. 22. fig. 7, Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. t 15. e. Aslrée à six rayons. Astrea sexradiata. A. disciformis ; stellis seriatis remotis, campanulato- excavatis ; lamellis majoribus sex ; centra glabro subprominulo columnari. Goldf. Petref. p. 71. pi. 24. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. t IS. /". Aslrée géminée. Astrea geminata. A. stellis œqualibus segregatis, orbiculatis ;lamellis raris tnajoribus minaribusque alternis (ecli/pigeminis) cen- tra columnari , interstitiis radiatis et punctalis, Guettard. Mem. t. 2. pi. 40. fig. 2. et t. 3. p. 491. Faujas de St. -Fond. Hist. nat. de la mont. St. -Pierre, pi. 3o. fig. I. et 2. Knorr. Petref. lab. 6. c. n" 197. fig. 5. 6, Astroites mamillaris. Schrot. Einl. m. p. 417. pi. 6, fig. 3. Astrea geminata. Goldfuss. Petref. p. 69. pi. 23. fig. 8, Fosile de la montagne St. -Pierre, près Macstricht. t 115. g. Aslrée favéolée. Astrea faveolata. A. aggregata ; stellis subangulatis, multiradiatis ; pa- rietibus hinc indè subduplicalis. Madrep. faveolata. Lamouroux, Expos, méthod, des polyp.p. 58, pi. 53. fig. 5 et 6. Encyclop. p. 129. Fossile. t 115. h. Aslrée aslroïle. Astrea astroites. A. tubis divergentibus vêtis vel curvatis, approximalis, costato-striatis , ostiolis prominuUs radiis sex majo- ribus stellatis ; limbo interstiliali striato; lamellis connectentibus platiis. Sarcinula astroites. Goldf. Petref. p. 73, pi. 24. fig. 11. Astrea {Tubastrea) astroites. Blainv. Man. d'actinol. p. 369. Fossile de la France. t 115. i. Aslrée aulélique. Astrea auleticon. A. tubis subdivergetitibus approximalis ; ostiolis pro- minuUs ampliatis : ambitu interstiliali Icevi ; radiis steltarum raris è centra fistuloso radiantibus ; la- mellis connectentibus conferlis fornicalis. Sarcinula auleticon. Goldf. Petref. p. 74^ pL ^5. fig. a. Astrea {Tubastrea) auleticon. Blainv. Man. d'aclin. p. 36g, Fossile calcaire de la province de Juliers. ASTRÉE. 299 t IS. k. Astrée élégante. Astrea elegans. A, slelUs inœqualïbus, ovalibus, segregatis ; lamelUs majoribus è centra columnari radiantibus; minoribus marginalibus al ternis i interstitUs porosis. Goldf. p. 69. pi. 23. fijj. 6. Heliopora elegans. Blainv. Man. d'actin. p. SgS. Fosile de la montagne Saint-Pierre de Maestricht. Cette espèce a de grands rapports avec plusieurs des Pocillo- pores de Lamarck. , §§ Étoiles contiguës. 16. Astrée cardère. Astrea dipsacea. A. conglomerata ; stellîs magnts , înœqualibus , angu- latis ; margine lato echinato ; parietibus multila- mellosis ; lamellis serrato-dentatis. Madrep. favosa. Soland. et Eli. p. 167. t. 5o. f. i. Seba. thés. 3. t. 112. f. 8. * Asteria dipsacea. Lamour. Expos, méthod. des Polyp. p. 59. pi. 5o. fig. I. *Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t. 4- P- 210. pi. 17. fig. 1-2. * Ehrenb. Op. cit, 'Astrea [Dipsastrea) dipsacea. Blainv. Man. p. 873, Mus. n" Habite l'océan des Grandes-Indes. Cette Astrée , plus rare que la suivante, s'en rapproche beaucoup, et néanmoins en est très-distincte. Sa masse, convexe ou hémisphérique , offre de grandes étoiles irrégulières, anguleuses, à bord large, hérissé de dents aiguës, et à parois garnies de beaucoup de lames dentelées en scie. *Les Polypes de cette Astrée sont d'une couleur brun- jaunâtre ou grisâtre, avec le disque oral vert ; le bord du disque est garni de petits tentacules, et la surface du manteau tuberculeuse. t 16. a. Astrée pectinée. Astrea pectînata. A. tripollicaris , subglobosa ; stellis 3-6 Unear'ibus: oblongis flexuosis, contiguîs, profundis lamellis recta descendentibus , basi dentatis , suprà înterslitia dis- junclis, apice truncatis, asp'eris. Erenb. Op. cit. p. 96. Habite la mer Rouge. L'animal est brunâtre et semblable à celui de l'espèce précédente. t 16. b. Astrée de Hemprich. Astrea Hemprichii. A. quadripollicaris , stellidis minus profundis, 5 linea- ribus, inœqualïbus, pentagonis aut hexagonis, inter- stitiis acutè cristalis, lamellis validis, denticulatis. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 96. Habite la mer Rouge. Les animaux sont d'une couleur brune foncée, et semblables à ceux des espèces précé- dentes. t 16. c. Astrée halicore. Astrea halicora. A, subpedalis, globosa, stellulis minus profundis , 3 \j% lin. latis, sœpè pentagonis , lamellis stellarum conli- guarum continuis , interdùm alternis, interstitio nullo. Madrepora monile. Forsk. Descrip. anim. p. i33. Astrea halicora. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 97. Habite la mer Roupe. Les animaux sont d'une couleur brun-noirâtre, et semblables à ceux de l'Astrée car- - dère. t 16. il. Astrée pentagone. Astrea lientagona. A. semî-globosa , 4 ip poUicaris stellis pentagonis et hexagonis, majoribus 4 ip'" latis, contiguis , înœqua- libus, ore dividuo , lamellis basi appendiculatis , appendice columnari; interstitiis angustis, reticulatis. Madrepora pentagona. Esper. pi. 89. Astrea pentagotia. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 96. Habite ? f 16. e. Astrée planulée. Astrea planulata. A. octopollicaris , 2" crassa, clavata aut subramosa , lobata et subglobosa ; stellulis suborbicularibus , con- tiguis, planis nec prominuUs, sesquilinearibus et bilinearibus ; lamellis alternis, in crislâ obtusiore discretis. Savig. Descript. de l'Egypte. Polyp. pi. 5. fig. 2? Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 95. Habite la mer Rouge. L'animal est de couleur brune avec le disque oral violacé , et des tentacules filiformes et verdàtres disposés sur deux rangs. 17. Astrée alvéolaire. Astrea favosa. A. subglobosa ; stellis majusculis , înœqualibus, angit- lalis ; margine subacuto ; parietibus multilamellosis ; lamellis denlatis. An Madrep. favites. Pall. Zooph. 82 r. Madrep. favosa. Esper. suppl. i. t. 45. f. i- Gualt. Ind. t. 19. in verso. * Schweig. Hand. p. 4'9- * Astrea {D'psastrea) favosa. Blainv. Man. d'actinol. ^p. 375. Mus. n» Habite l'océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Elle forme de grosses masses hémisphériques ou subglobu- leuses àétoiles grandes, quoique un peu moins que dans l'espèce ci-dessus. Ces étoiles sont inégales , très-an- guleuses, multilamellées, fort excavées, et donnent à la masse l'aspect d'un gâteau alvéolaire. Leur bord est un peu aigu , et n'est point hérissé. Elles sont, en gé- néral , pentagones. On la trouve fossile en France, près de Givet. 18. Astrée denticulée. Astrea denticulata. A. stellis inœqualïbus ; lamellis margine elevatis s ma- joribus basi processu auctis ; marginorum interstitiis sulco tenui exaratis. Madrepora denticulata. Soland. et Eli. p. i66. tab. 49» f. I. 2. eadem ? stellis minoribus, * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 89. pi. 49- fig- i ; Encyclop. p. i3o. * Astrea {Dipsastrea) denticulata. Blainv. Man. d'actin. p. 373. * Favia denticulata. Ehren. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 9^. Mus. n" Habite l'océan Indien. Dans cette Astrée, les cellules sont véritablement contiguës , sans interstices à leur base; mais leur bord offre un léger sillon qui les sépare. Les lames rayonnantes sont plus élevées que le bord des cellules; elles sont alternativement grandes et pe- tites. 300 HISTOIRE DES POLYPES. 19. Astréc Ycrsipore. Aslrea versipora. A- incruslans, convexa ; slellis ivœqiialibus, profundis ; març/inihis sulco separatts ; lamellis suprà marginem elevalis. ' Madrepora cavernosa ? Forskal. Anim. Egyp. p. iS?,. * Favia versipora. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouje. p. 98 * LcTTiiûiir. Encycl. p. i3o. * Aslrea (Dipsastrea) versipora. Blainv. Man. p. SjS. Mus. Il" Habile l'océan Indien. IMon cabinet. Ce n'est presque qu'une variété de la précédente, et cependant son as- pect et la forme de ses étoiles sont fort différents. Ses étoiles sont petites , diversiformes , profondes, à lames étroites et dentelées. 20. Astrée difforme. Astrea deformîs. A. stellis majusculis, inœqualibus, îrregularibus, mul- tilamellosis : lamellis supra marginem elevalis ; sulco interstiliali nulto. * Aslrea de/brmis. Lamour. Encycl. p. 129. * Madrépore. Sav. Desc. de l'Egypte, polypes, pi. 5. %. 3? * Aslrea dipsacea? Aud. Exp. des pi. de l'Egypte. * Astrea {Dipsastrea] deformis. Blainv. Man. p. SyS. * Astrea deformis. Ehren. op. cit. p. 96. Mus. n» Habite... probablement l'océan indien. Celle-ci tient à l'Astrée denticulée par ses lames ; mais les bords des cellules ne sont pas plus séparés que dans l'A. alvéo- laire. Elle a des cellules, les unes arrondies, les autres subanguleuses, les autres encore oblongues, difformes. 21. Astrée réticulaire. Astrea reticularis. A. suhglohosa ; stellis angulalis, inœqualibus , diffor- mibus, profundis , centra radiatis ,- parietibus subnu- dis ; margine lœvi. Madrep. favosa. Lin. Amœn. acad. i. t. 4- f. i6. * Lamour. Encycl. p. 128. Mon cabinet. 2. var. parietibus striato-lamellosis. Habite... Quoique cette espèce ait des rapports avec l'AsIrée alvéolaire , elle en est bien distincte , par ses étoiles moins grandes, trcs-irrégulières, et dontle bord est lisse et nullement lamelleux. Les parois mêmesde ces étoiles ne sont lamellées que dans leur partie infé- rieure. Ce Polypier se trouve souvent fossile. 22. Astréc anomale. Astrea abdita. A. conglomerata, lobata; stellis angidatis, patulis; margine acutis , multilamellosis ; lamellis crenulato- denlalis. Madrep. abdita. Soland. et Eli. t. 5o. f. 2. Madrepora favosa. var. 2. Esper. Suppl. 1. 1. 45. A f. 2. * Astrea abdita. Lam. Expos, méth. des Polyp. p. 59. pi. 5o. fig. 2. * blainv. Man. d'actin. p. 873. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Ast. t. 4. p. 2o5. Zooph. pi. 16. f. 4. 5. ' Eliren. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 97. Mon cabinet. Habite... probablement les mers des Grandes-Indes. Es- père Irès-singulière et bien distincte de l'Aslrée al- véolaire par sa forme irrégulière et lobée , ainsi que le bord aigu ut tranchant de ses étoiles. Elle forme d'assez grosses masses. * D'après MM. Quoy et Gaymard, les animaux de cette espèce d' Astrée sont confluents et pourvus de longs tentacules aplatis , lancéolés et un peu bosselés ; leur couleur est jaune. 23. Astrée réseau. Astrea retiformis. A . planp-convexa ; stellis angulalis , reticuli instar co- alitis, concavis; parietibus striato-lamellosis ; lamel- lis perangustis. ' Lamour. Encycl. p. 128. Mon cabinet. Habite... Cette Astrée présente à sa surface un réseau tout à fait semblable à celui du Madrepora retepora, Soland. et Eli. t. 54. f. 3. 5; mais le Polypier de So- lander est une véritable espèce de Porite. t 25. a. Astrée verte. Astrea viridis. A. globulosa velovalis; stellis parvis; compressis, po- li/gonis ,conicis ; lamellis œqualibus margine rugosis. Potypis tubulosis , prominentibus , slriatis, griseis ; tentaculis numerosissimis , viridibus. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 4- P- 204. pi. 16. fig. 1-3. Habite l'île de Vanikoro. Cette espèce paraît avoir du rapport avec la précédente, mais ses étoiles sont moins régulières. 24. Astrée héliopore. Astrea heliopora. A, planulata ; stellis orbiculatis, majusculis , multira- dialis, margine separalis latnellis extùs supernègue incrassatis ; cenlro papilloso. ' Lamour. Encycl. p. 128. * Blainv. Man. d'actin. p. 369. Mus. n" Habite les mers australes. Très-belle espèce, à étoiles peu excavées, élégamment rayonnées, et dont les in- terstices des bords sont creusés en sillons. Ses lames sont épaissies et comme calleuses en-dessus, surtout vers le bord de la cellule. 25. Astrée crépue. Astrea crispata. A. incrustans ; stellis suborbiculatis , infundibuliformi- bus , margine separalis, multilamellosis ; lamellis denliculatis. * Lamour. Encycl. p. 128. * Blainv. Man. d'actin. p. 870. Mus. n" Habite l'océan Indien. Du voyage de Pèron et Lesueur. Elle a des rapports avec la précédente ; mais ses étoiles sont plus petites, plus profondes, élégantes, un peu inégales, et comme crépues. Elle ressemble un peu au Madrep. astroites. Esper. Suppl. i. tab. 35. 26. Astrée difiluente. Astrea difjluens. A. incrustans, plano-undala ,- stellis contiguis, ince- qualibus : di/fluentibus , majusculis ; lamellis inle- gris. ' Lamour. Encycl. p. 128. ' Agaricia diffluens. Blainv. op. cit. p. 36i. * Aslrea meandrina. Ehrenb. op. cit. p. 98. 'Astrea dijfluens. Quoy et Gam. Voy. de l'Astrol. t. l\. p. 212. pi. 17. fig. i5et 16. Mus. n° Habite... Du voyage de Pèron et Lesueur. Par leur diifluence, ses étoiles , la plupart, se confondent, sont ASTREE. 501 difformes, serrées néanmoins et donnent l'idée de la formation des Méandrines. 27. Astréecalyculaire. Jstrea calycularîs. A. glomerata i superficie reticulala ; cellulis subpenla- gonis, contiguis, calyciformibus,adparietes striatis : fundo papillis senis substellatis. ' Lamoiir. Encycl. p. 128. * jéslrea (Dipsastrea) calycularis. Rlainv. Man. d'actin. p. 373. (Cet auteur donne le même nom à la Caryo- phyllie calyciilaire. Man. p, 867.) * Goniopora peduncalata , Quoy et Gaym. Voy. de l'As- trol. t. 4- p. ai8. pi. 16. fig. II (i). Mus. n° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Les stries des parois de chaque cellule sont un peu saillantes an-dessus du bord , et rendent les bords des cellules dentelés. Cinq ou six papilles s'élèvent du fond de chaque cellule sans atteindre son orifice. 28. Astrée clôturée. Astrea intersepta. A. incrus tans , superficie retîculatâ ; slellis suhangula- tis ; contiguis margine mutico , lineolis notalo ; axe centrali. An Madrep. intersepta ? Esper. suppi, 1. 1. 79. * Schweig. Hand. p. 419- * Lamour. Encycl. p. 127. Mon cabinet. a. var. axe nullo. Mus. n» Habite les mers australes. Cette espèce forme de larges plaques un peu convexes, et offre à sa surface un réseau assez fin, constitué par les bords réunis des cellules. On voit un petit axe au centre de chaque étoile , il manque dans la variété a, dont les cellules sont un peu plus grandes. 29. Astrée maigrine. Astrea emarcîata. A. g lomerata, superficie reticulatâ; stellis subpenta- gonis, cavîs, contiguis; lamellis perpaucis ab axe sépara lis. * Dcf. Dict. des se. nat. t. 42. p. 586. * Lamour. Encycl. Zooph. p. 107. * Fisch. Oryctog. de Moscou, pi. 81. fig. 2. * Astrea {Cellastrea) emarciata.^\?im\. Man. d'actin. p. 377. Mus. n» Habite. . . fossile de Grignon, près de Versailles. (*M. de Blainville rapporte à cette esjièce \' Astrea stylophora. Goldfuss. Petref. p. 71. pi. 24. fig. 4 ; et sans doute Y Astrea hj/strix de M. Defrance. Dict. des se. nat. t. 42. p. 385. 50. Astrée étoilée. Astrea siderea. A. subglobosa ; stellis confertis, subangulatis , mullila- mellosis ; parietibus patulis ; centris impressis. Madrep. siderea. Soland. et Eli. p. i ; A. labiata. pi. 3i. fig. 4; A. excavata. pi. 3i, fig. 5); enfin il faut également ajouter à cette liste d'espèces imparfaitement connues un assez grand nombre d'Astrées fossiles dont on trouve des figures dans les ouvrages de Gucltard, de Bourguet , etc. , et dont M. Defrance a donné des des- criptions plus ou moins détaillées dans le 4^' "vol. du Dict. des se. nat. t Les espèces suivantes ont les étoiles séparées. Astrea raristella , Defr. op. cit. p. 379 (Knorr. pi. gt. fig. I et 3, et pi. i83. fig. 3 et 6 ; Bourguet. pi. 4- fig. 4) des calcaires tertiaires de Dax? Astrea Guettardi. Def. loc. cit. p. 879. (Héliolite Guet- tard. III. pi. 48. 2.4; Astrea [Montaslrea) Guettardi. Blainv. Man. d'actin. p. 374). Champagne. Astrea cribrum. Def. loc. cit. p. 379 (Guet, uu pi. 17. fig. 2)1 Astrea cijlindrica. Def. loc. cit. p. 379 (Guet. m. pi. Si- fig. 41.42). Astrea Bourguetii. Def. loc. cit. p. 38o (Guet. m. pi. 43. fig. 4? Bourg, pi. 4. fig. 36). Environs de Dijon. Astrea semisphœrica. Def. loc. cit. p. 38o (Astroïte demi- sphénque. Guet. m. pi. 43. fig. O- Touraine. Astrea Lucasiana. Def. loc. cit. p. 38o (Guet. 11. pi. 43. fig. 2 ; Astrea {Gemmastrea) Lucasiana. Blainv. Man. d'actin. p. 367). Astrea slellata. Defr. p. 38o (Guet. p. 36. fig. 2? Bourg. fig. 26). Vicentin. Astrea irregularis. Defr. loc. cit. p. 38i (Guet. pi. 48. fig. I ; Astrea (Cellastrea) irregularis. Blainv. Man. d'actin. p. 377). Du calcaire tertiaire de Dax. Astrea pustulosa. Defr. p. 38i (Knorr. p. 186. fig. 2). Astrea Eilisiana. Defr. loc. cit. p. 382. Dax? Astrea sphœrica. Defr. loc cit. (Bourg, pi. 7. fig. 36). Astrea pulciiella. Defr. loc. cit. Orglandes , département de la Manche. Astrea italica. Defr. loc. cit. Plaisantin. Astrea aranea. Defr. op. cit. p. 383 {Astrea {Favaslrea) aranea. Blainv. Man. d'actin. p. 385). Astrea florida. Defr. loc. cit. Dax ? Astrea lobala. Defr. op. oit. p. 384 (Guet. pi. 47- «S' 9)? Astrea tubulata. Defr. loc. cit. (Guet. m. pi. 53. fig. i. 3). Environs de Mortagne et de Lisieux. Astrea ameliana. Defr. loc. cit. Calcaire tertiaire d( Grignon , etc. 504 HISTOIRE DES POLYPES. Dans les espèces suivantes les étoiles sont conti- guës : Jstreadigîtttta. Defr. op. cit. p. 386. Environs de Caen. Astrea Belucii. Defr. loc. cit. Mont Saluce près Genève. Aslrea concentrica. Defr. loc. cit. (Guet. pi. 20. fig. 2? pi. 25. f. 5. et 62. fi{j. 3; Astrea {Siderastrea) concen- trica. Blainv. Man. d'act, p. 371). Du calcaire jurassique de Rhétel en Suisse et de Gray en Franche-Comté. Astrea conîca. Defr. op. cit. p. 387 (Guet. pi. 63. fîg. 2). De Saint-Paul-trois-châteaux. Astrea rustica. Defr. loc. cit. Astrea genevensis. Defr. loc. cit. {Astrea (Siderastrea) genevensis. Blainv. Man. d'actin. p. 371). Calcaire ju- rassique du mont Saluce. Astrea cristila. Defr. op. cit. 388. Astrea numisma. Defr. loc. cit. p. 390. [M. Lesauvage a établi , sous le nom de Thamihas- TERTE, une petite division générique qui est très- voisine des Astrécs proprement dites , et qui n'a pas été adoptée par la plupart des naturalistes; elle doit renfermer, suivant ce naturaliste , les Polypiers pierreux, dendroïdes, fascicules, stellifères sur toute leur surface et ayant toutes les tiges marquées de renflements et de rétrécissements alternatifs. Tous ces Polypiers sont fossiles. On en a décrit quatre es- pèces , savoir : 1° La Thamnasterie géante {Thamnasteria gi- gantea), Lesauv. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 329. — Thamnasteria Lamourouxii , ejusdem. Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, t. 1. p. 241. pi. 14. — Astrea dendroidea. Lamour. Encycl. méth. p. 126. — Astrea ( Thamnasteria ) dendroidea. Blainv. Man. d'Act. p. 372). « Polypier gigantesque, à rameaux- simples, pressés, de la grosseur du doigt au plus, couvert d'étoiles superficielles , confuses , à lames arrondies. » Elle se trouve dans le calcaire à polypiers des environs de Caen. 2° La Thamnasterie à petites étoiles [Th. stellata. Lesauvage. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 350. pi. 12. fig. 2. Astrea {Thamnasteria) microstella. Blainv. loc. cit. ). Semblable à la précédente par la forme et la grosseur des tiges , à surface très-rugueuse , à étoi- les isolées , petites et proéminentes. On la croit delà falaise de Langrune, près Caen. 3° La Thamnasterie de Magneville {Th. Magne- villeana. Lesauv. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 330. pi. 12. fig. \. Astrea Magnevilleana. Blainv. loc. cit.) , dont les rameaux sont de la grosseur du petit doigt , les étoiles petites , non contiguës , faiblement exca- vées , à bord marginé. D'un terrain calcaire d'ori- gine douteuse. 4° La Thamnasterie digitée {Th. digitata. Lesau- vage. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 330. pi. 12. fig. 3. Astrea digitata. Dcf. Dict. des Se. nat. t. 42. p. 386), dont les tiges, de la grosseur d'un tuyau de plume , sont recouvertes d'étoilea excavées , con- tiguës , polygonales , garnies de 24 à 26 rayons ; trouvées dans la falaise de Langrune. M. Goldfuss a décrit sous le nom générique de Cyathophyllcm , un grand nombre de Polypiers fos- siles qui tiennent en même temps des Turbinolies et des Astrées , et qui ont été pour la plupart réunis à ces dernières par M. de Blainville. Voici les carac- tères que le premier de ces naturalistes assigne à ce groupe. f Genre. Ctathophylie. Cyathophyllum. Polypier pierreux, libre ou fixé , formé par une réunion de cylindres composés de cellules évasées et lamelleuses qui naissent les unes au-dessus des autres , tantôt du centre , tantôt du bord supérieur de la cellule précédente. Cylindres turbines, solitaires ou agrégés, striés longitudinalement et marqués d'annelures rugueu- ses sur leur face externe. Cellules terminales , éva- sées , peu profondes et formées par des lamelles rayonnantes. Observations. — La plupart des Cyathophylles présentent un caractère remarquable dans la ma- nière dont les loges évasées des Polypes se su perposen t comme des cornets emboîtés les uns dans les autres. Dans les autres Polypiers , la colonne pierreuse s'é- lève d'ordinaire par l'addition de nouvelle matière calcaire à son sommet , et dans les interstices des parties déjà formées, ce qui fait supposer que chacune d'elles est le produit d'un même animal , et qu'elles ont été sécrétées d'une manière con- tinue. Ici , au contraire , la séparation entre les divers étages d'une même colonne est si nette qu'on est en droit de présumer que chacun de ces étages est sécrété par un Polype nouveau qui aura pris naissance et se sera dév'Cloppé sur le disque de celui qui à son tour avait formé la loge située au-dessous. 11 nous paraît probable du reste , que lorsqu'on aura mieux étudié plusieurs Polypiers rangés actuelle- ment parmi les Astrées , les Caryophyllies et les Turbinolies , etc. , il faudra les rapprocher de ce genre. Les espèces suivantes sont plus ou- moins coni- ques et se terminent par une grande loge multira- diée régulièrement conique et à bords minces. ESPÈCES. 1. Cyathophylle flexueux. Cfathophyllum flexuo- sum. C. obconico-cylindraceum , elongatum, flexuosum, cel- lulâ terminali , infundibuli/brmi , excavatâ , multila- metlosâ; lamelUs tenuibus œquatibus, Goldf. Petref. p. 67. pi. 17. fig. 3. Fossile du calcaire de transition de TEifel. 2. Cyathophylle vermiculaire. Cyathophyllum ver- miculare. C. suàci/lindricum , flexuosum ; stngulis geniculatit ru- CYATHOPHYLLË. 305 goiîs ; cellulâ termïnali campanulalo-excavatâ ; la- mellis raris , remotis, œqualibus. Goldf. Petref. p. 58. pi. 17. fig. 4. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 3. Cyalhophylle ocellé. Cyathophyllum dianthus. C. affixum , cespitosum , subcylindrlcum ; cellulâ ter- minait velcampanulato-excavatâ, vel truncato è disco et margine proliféra ; lamellis œqualibus, crenulatis. Madrepora Iruncata. Fougt. Amœn. acad. t. i. p. 93. tab. 4- fig. 10. Fungitœ. Bromel. Lith. tab. 89. Cyathophyllum dianthus. Goldf. Petref. p. 54- pi. i5. fig. i3; et pi. 16. fig. I. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 4. Cyalhophylle à racines. Cfathophyllum radicans. C.elongalum gracile, cespitosum ; oblique proliferum ; rugis radicifbrmibus concrescens ; cellulâ terminait plicatâ (.') Goldf. Petref. p. 55. pi. 16. fig. 2. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 15. Cyalhophylle bordé. Cyathophyllum margina- tum. C. turbinatum, incurvum, radicans ; cellulâ terminait campanulalo-excavatâ, marginatâ ; stellœ lamellis crenulatis, in externo margine numéro duplicatis. Goldf. Petref p. 55. pi. 16. fig. 3. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. G. Cyalhophylle excenlrique. Cyathophyllum excen- tricum. C. turbinato-obconicum , radicans ; cellulis proliferis excentricis ; cellulâ terminali patellœf'ormi ; lamellis œqualibus. Goldf. Petref. p. 55. pi. 16. fig. 4. Fossile du calcaire de transition trouvé près de Dussel- dorf. 7. Cyalhophylle céralite. Cyathophyllum ceralîtis. C. liberum conoideum, basi incurvum, singulum ; cellulâ terminali cupulœ/brmi ; margine erecto ; lamellis crebris (liO-So), subdenticulatis, subœqualibus. Hippurites ceralites, Schrot. Einl. m. p. 498. tab. 7. f. 5 et 6. Hipporiten Knorr. Petref. 11. p. 65. tab. F. X. n" 128. Cary ophyllide simple. Guet. m. p. 454- tab. 22. f. 7, II , 12. Cyathophyllum ceralites. Goldf. Petref. p. 57. pi. 17. fig. 2, Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. M. Goldfuss rapporte à cette espèce le Madrepora turbinata de Linnée (Amœn. acad. i. tab. 7) que Lamarck ne distingue pas de la Turbinolia turbinata ; du reste cette dernière espèce est très-voisine de la précédenteet doit prendre place dans la même division générique. 8. Cyalhophylle en gerbe. Cyathophyllum cespito- sum. . C. cespitosum , conis divergentibus segregalis qualer- nis vel senis è singulo proliferis ; cellulâ terminali campanulalâ ,• lamellis majoribus minoribusque al- ternis. Calamité striée et C. lisse. Guet. 11. tab. 3 et 6. Cyathophyllum cespitosum. Goldf. Petref. p. 60. pi. 19. %. a. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. Cette espèce établit à plusieurs égards le passage entre les précé- dentes et les Lithodendrons de M. Goldf. Le fossile figuré par M. Goldfuss sous le nom de Cyatho- phyllum quadrigeminum dans sa planche ig (fig. 6) , me paraît devoir être distingué de celui connu sous le même nom dans le planche 20 (fig. i) , et rapportée sans doute par cet auteur à la Favosite alvéolée; le premier établit le passage vers les Astrées proprement dites. Plusieurs espèces d'Astéries fossiles rangées par M. Goldfuss dans ce genre se rapprochent beaucoup des Astrées, et paraissent devoir former un groupe particulier ; chacun des cônes dont ces Polypiers se composent se termine par une large surface slel- liforme, à peu près plane, dont le centre seulement est déprimé d'une manière abrupte et constitue ainsi une petite loge circulaire. 9. Cyalhophylle hypocratériforrae. Cyathophyllum hypocrateri forme. C. turbinato-subcylindricum, singulum vel cespitosum; cellulâ terminali centra tubuloso ; limbo piano ; ra- diis œqualibus in fundo per paria confluentibus . Goldf Petref. p. 57. pi. 17. fig. i. Astrea (Favastrea) hypocrateri formis. Blainv. Man. d'act. p. 875. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 10. Cyalhophylle hélianthoïde. Cyathophyllum he- lianthoîdes. C. solitarium vel cespitosum; cellulâ terminali ; mar- gine subreflexo {in cespitosis pentagono) expanso ; centra latè umbilicato ; radiis (60-80) geminatis in disco confluentibus. Cyathophyllum helianthoides. Goldf. Petref. p. 6 1 . pi . 20. fig. 2. et pi. 21. fig. I. Astrea {Favastrea) helianthoides. Blainv. Man. d'act. p. 375. Fossile du calcaire de transition de PEifel. 11. Cyalhophylle hexagonal. Cyathophyllum hexa- gonum. C. cespitosum ; conis è singulo plurîbus proliferis ra- diantibus coalitis , subflexuosis rugoso-annulatis ; cel- lulis terminalibus campanulato-excavatis contiguis ; limbo reflexo hexagono vel pentagone sutura margi- nato; lamellis œqualibus remotiusculis. Caryophylloîde simple. Guet. 11. pi. 22. fig. i; et As- troîtes à étoiles pentagones ou hexagones, pi. 52. fig. 2. Madrepora truncata. Park. Org. remains, vol. 2. pi. 5. fig.». Cyathophyllum hexagonum. GoIJ. Petref. p. 61. pi. 19. fig. 5 et 20. fig. i. Astrea arachnoïdes. Dcfr. Dict. des se. nat. t. 42. p. 383. Astrea {Favastrea) hexagona. Blainv. Man. d'actin. p. 375. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 306 HISTOIRE DES POLTPES. 12. Cyathophylle aplati. Cyathophyllum explatm- tum. C. lurbinatum, mcurvum ; cellulâ lerminali disco con- cavû , margine explanalâ ; latnellis rnajoribus mino- ribusque allernis. Goldf. Petref. p. 56. pi. i6. fiff. 6. Fossile du calcaire de transition des environs de Bensberg. 13. Cyathophylle ananas. Cyathophyllum ananas. C. cespUosum, subhemisphœricum ; conrs pluribus è singulo radlanlibus coalilis inferioribus subflexuo- sis rugoso-annulatis ; cellulis lerminalibiis contiguis hexagonis ; disco tubidoso ; limbo subpiano , sutura marginalo; lameUis remotiuscuUs œqualibus. Madrepora ananas. Lin. Amœn. acad. i. tab. 4. fi^j. 8. Park. Or(î. rcmains. vol. 2. pi. 5. fig. i. Accroidaria baltica. Schweig. Handb. p. 4 18. Cyalhophf/Uum ananas. Goldf. Petref. p. 60. pi. 19. f- 4- Àstrea {Favaslrea) baltica. Blaiiiv. Man. d'actin. p. 375, Fossile du calcaire de transition de la Suède , de la Bel- gique , etc. 14. Cyathophylle pentagonal. Cyathophyllum pen- tagonum. C.qlomeratnm;conis coalitis, pluribus è singulo radian- tibus;celhdis terminalibuspentagonis contiguis planis; disco mamillari , lamelUs raris cequcdibus. Goldf. Petref. p. 60. pi. 17. fig. 3. Astrea {Favastrea) penlagona. Man. d'actin p. 375. Fossile du calcaire de transition de Namur. M. Goldfuss a rangé aussi dans son genre Cyatho- phylle plusieurs autres fossiles qui, par leur forme générale, se rapprochent des espèces que nous avons réunies dans le premier groupe décrit ci-dessus, mais qui paraissent différer essentiellement des Po- lypiers lamelleux ordinaires, parleur structure; car au lieu de se composer d'un assemblage tubuleux de lames verticales et rayonnantes , ils offrent dans leur intérieur une sorte de réseau formé par un grand nombre de petites cellules dont la disposition générale n'est qu'imparfaitement rayonnée. Ces Polypiers pourraient bien constituer une division générique particulière; ce sont les espèces suivantes : 15. Cyathophylle vésiculaire. Cyathophyllum vesi- culare. C. sociale, obconico-turbinatum ; cellulâ terminait in- j'undibuliformi-excavatâ ; lamellis denticidalis in vé- sicules corifluentibus. Goldf. Petref. p. 58. pi. 17. fijj. 5. et pi. 17. fig. i. Fossile du calcaire de transition de TEifel. IG. Cyathophylle second. O'a^/t0/)/t7//wmsec?/«(/Mw. C. obconicum ; cellulis proliferis, obliquis, hinc margini- bus liberis indè confluenlibus ; Stella terminait campa- nulato-excavalâ ; lamellis in vesiculos confluenlibus. Goldf. Petref. p. 58. pi. 18. fi;;. 2. Du calcaire de transition de l'Eifel. 17. Cyathophylle lamelleux. Cyathophyllum lamel- losum. C. subcuneatum , compressum , obliquatum ; cellulis pro- liferis discoideis ; terminait paielliformi vesiculosâ. Goldf. Petref. p. 58. pi. 18. fig. 3. Du calcaire de transition de l'Eifel. 18. Cyathophylle placentiforme. Cyathophyllum pla- centiforme. C. discoideum, sublus planiusculum, oblique concen- irice strictum ; cellulâ terminali concavo-excavatâ vesiculoso-lceviusculâ. Goldf. Petref. p. Sg. pi. 18. fig. 4. Du calcaire de transition de PEifel. 19. Cyathophylle plissé. Cyathophyllum ph'catum. C. trochi forme ^cellulis infundibuliformibus, proliferis , radialitn plicatis margine liberis ; terminali infundi- buliformi. Goldf. Petref. p. Sg. pi. 18. fig. 5. Fossile de la Suède. Le fossile figuré par M. Risso sous le nom de Pocillopore patelliforme, Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. pi. 5. p. 160 , paraît appartenir à ce groupe et se rapprocher du Cyathophylle pentagone de M. Goldfuss (voy, ci- dessus, n" i4). Le genre Strombodes de M. Goldfuss est très-voi- sin de ses Cyathophylles; la forme générale du Po- lypier est la même que dans la seconde division de ce genre, mais il présente, dans sa structure, un ca- ractère particulier très-remarquable, car il s'accroît par la superposition de lames infundibuhformes qui naissent de l'axe des cônes et qui, après s'être élevées à une certaine hauteur au-dessus de la lame précé- dente, s'évasent de manière à devenir horizontales et à s'unir aux lames des cônes voisins. On ne con- naît qu'une espèce de ce genre, c'est le Strombodes pentagonus (Goldf. Petref. p. 62. pi. 21. fig. 3), fossile du calcaire de transition du Drummond-Is- land, dans l'Amérique du nord ; M. de Blainville le range dans son genre Astrée, subdivision des Strom- bastrées (voy. p, 296). Le genre Branchastrée, Branchastrea, de M. de Blainville se rapproche aussi des Cyathophylles; il ne renferme qu'une seule espèce fossile, rameuse, cylindrique, à cellules profondes, cylindriques, saillantes et entourées d'une large bordure radiée, c'est le Madrepora limbata. Goldf. (Petref. p. 22. pi. 8. fig. 7), Branchastrea limbata. Blain. (BTan. d'Actin. p. 381), provenant du calcaire jurassique de la Souubc. I PORITE. 507 roBiTE. (Porites.) Polypier pierreux, fixé, rameux ou lobé et obtus; à surface libre, partout stellifère. Etoiles régulières, subcontiguës , superficielles ou excavées ; à bords imparfaits ou nuls ; à lames filamenteuses, acéreuses ou cuspidées. Polyparium lapideum, fixum, ramosum vel loha- tiim, obtusunif externâ superficie tmcliqice stelli- era. Steîlœ regulares, subcontîguœ, superficiales mit excavatœ ; margine nullo aut imperfecto ; lamellis filamentosis, acerosis vel cuspidatis. Observations. — Par leur port, les Porites sem- blent appartenir au genre des Madrépores, et cepen- dant ils tiennent de très-près aux Astrccs ; ils parais- sent même n'être que des Astrées rameuses; mais les étoiles des Poî'ites sont bien différentes de celles des Madrépores , des Astrées , et même des Expla- naires. Elles sont très-singulières, non circonscrites, ou imparfaitement circonscrites. Leurs lames ne sont que des filaments, que des pointes en épingle, soit tuberculeuses, soit cuspidées, et le bord de chaque étoile est denté , échiné , confondu le plus souvent avec les interstices pareillement échinés de ces Polypiers. Les petites pointes qui forment les lames rayonnantes des étoiles partent des parois de chaque étoile sans se réunir au milieu, et d'autres s'élèvent du fond même de l'étoile. Ces mêmes étoiles sont le plus souvent contiguës , superficielles, plus on moins excavées , à bords rarement circonscrits, et jamais simples. Il suffit d'avoir vu attentivement une étoile de Porite pour ne point la confondre avec celle d'une Astrée, d'un Madrépore, etc. Les Porites varient beaucoup dans leur forme générale; néanmoins , leurs rameaux s'élèvent peu, sont en général dichotomes, à lobes obtus, quelque- fois un peu comprimés sur les côtés. Il y en a même qui sont aplatis en lames, et d'autres qui s'étalent en croûte. Ces Polypiers sont nombreux en espèces, et semblent se rapprocher des Madrépores à étoiles sessiles ; mais le caractère de leurs étoiles les dis- tingue toujours. Leur genre me paraît naturel. [LeSueur a constaté que les animaux des Porites sont actiniformes, et portent autour de leur disque oral douze tubercules tentaculiformes, fait qui a été confirmé par MM. Quoy et Gaymard, et par M. de Blainville. Afin de rendre ce groupe plus naturel, M. de Blainville a cru devoir en séparer plusieurs espèces que Lamarck y avait placées. Il en a formé les gen- (i) MM. Quoy et Gaymard ont établi le genre alvéopore, Alveopora , pour des Polypes dont le Polypier ressemble assez à celui des Porites proprement dits, mais dont les parties molles ont une conformation un peu différente. Ces animaux, actinifor- mes comme les précédents, sont pourvus de douze tentacules simples, assez longs, et sont contenus dans des loges profondes alvéoliformes ou polygonales, irrégulières, ni lamelleuses, ni cannelées , mais seulement tuberculées à l'intérieur , et limi- tées par des cloisons perforées ou réticulées, et échinulées à leur bord terminal. res Montipore dont il a déjà été question (p. 288), et Sideropora, dont nous indiquons plus loin les carac- tères. Sa définition du genre Porite diffère cepen- dant fort peu de celle donnée par notre auteur. E.] ESPÈCE. 1 . Porite réticulé. Porites reticiilata. P. glomeralo-globosa s stellis angulatis , reticulat'im coalitis ; parietibus dentatis , f'enestratis ; margine erecto denticuUs scabro. Madrepora retepora. Soland. et EU. p. i66. tab. 5^. f. 3. 5. Mus. n° * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 6o. pi. 54. fig. 3. 5. * Delonch. Encycl. p. 65i. * Porite de Péron. Blainv. Dict. des se. nat. t. 43. pi. 39. fig. 3; et Alveopora retepora ejusdem. Man. d'actin. p. 894. pi. 59. fîg. 3 (i). Habite... Mon cabinet. Quoique ce Polypier forme une masse simple, convexe, subglobuleuse, et ait l'aspect d'une Astrée, ses étoiles sont parfaitement celles des Porites. 1 1. «. Porite dédale. Porites dœdalea. P. tripollicaris , glomerato-lobata , spongiosa, mollis, tota spinidis contexta, valdè fragilis , stelluUs lin. lalis , rarù paulô lalioribus aut hexagonis , septis simplicibus sursùm spinulosis [hinc Iota hispida). Madrepora dœdalea. Forskal. Icon. tab. 37. f. B. Madrépore. . . ? Sav. Égyp. Zooph. pi. 3. fig. 4. Alveopora dœdalea. Blainv. Man. d'actin. p. 894. Madrepora porites dœdalea. Ehrenb. Mém. sur les Po- lypes de la mer Rouge, p. 117. Habite la mer Rouge. Les Polypes sont pourvus de 12 ten- tacules disposés en une seule série , et portés à l'extré- mité d'une espèce de col cylindrique. Lorsqu'ils sont épanouis, ils sont de couleur rouge-brun ou grisâtre mais lorsqu'ils sont contractés, ils paraissent verdàtres, 2. Porile congloméré. Porites conglomerata. P. glomerala , globoso-gibbosa, sublobata ; stellis par- vis, angulatis, contiguis, aceroso-scabris. Madrep. conglomerata. Esper. suppl. 1. 1. 69. A. Mus. n" 2. var. nana ; ramulis brevissimis , lobatis, subcapt- tatis. Soland. et Eli. t. 4i. fig. 4- -dbsque descriptione. 3. var. ramosa, subdichotoma. Esper. suppl. i t. .'39. * Madrepora solida. Forskal. op. cit. p. i3i. * Madrepora porites conglomerata. Ebrenb. op. cit. p. 117. * Lamour. Expos, méth. p, 60. pi. 41. fig. 4. Ces naturalistes ont fait connaître deux espèces nouvelles d'Alvéopores qui babitent les côtes de la Nouvelle-Irlande; savoir : V Alveopora viridis (Quoy. et Gaym. Voy. de VAslr. t. 4- P- 240. pi. 20. fig. 1. 4- Blainv. Man. p. 394.) et Y Alveo- pora riibra (Quoy et Gaym. op. cit. lom. 4- pag. 242. pi. 19. fig. 1 1. 14). M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Ma- drepora dœdalœa de Forskal (voy. ci-dessus n" i «.); le Porites reticulata de Lamarck (n" 1); le Pocillopora brevicor?îis du même ci-après , et quelques espèces encore inédites. 308 HISTOIRE DES POLYPES. • Delonch. Encycl. p. 65i. • Blainv. Man. d actin. p. 396. * QuoyetGaym. Voy.de l'Ast. t. 4. p. 249- pl- »8. fig. 6. 8. Habite... probablement l'océan américain. Mon cabi- net. La forme de ce Porite paraît très-variable; mais le caractère de ses étoiles ne laisse aucun doute sur son genre. Ces étoiles sont plus petites que dans l'espèce n» 1 ; elles sont excavées , contiguës et en réseau. 3. Porite astréoïde. Porites astreoides. p. încrustans , undalo-gïbbosula ; slellis parvis , pro- fiindis , contiguis; parietibus lamelloso-striatis , den- ticulatis ; margine scabro. • Lesueur. Méra. du Mus. t. 6. * Delonch. Encycl. p. 65i. * Blainv. Man. d'actin. p. SgS. pi. 61. fig. 5. Mus. n° Habite l'océan américain. Mon cabinet. Ce Porite forme de larges plaques encroûtantes, ondées et gibbeuses à leur surface. • D'après Lesueur, les animaux de ce Polypier sont d'un beau jaune-soufré, avec les tentacules roux, 4. Porite arénacé. Pontes arenacea. P. încrustans , slmplicissima ; slellis superfîcialibus per- parvis, contiguis, subconcavis. An Madrepora arenosa ? Lin. Gmel. p. 8766. Esper. suppl. i. p. 80. tab. 65. • Delonch. Encycl. p. 65i. • Blainv. Man. d'actin. p. SgS. • Madrepora Porites arenacea. Ehrenb. op. cit. p. 119, Mon cabinet. Habite la mer Rouge , l'océan indien, sur le Mytilus mar- gariti férus , l'Avicule à perles. b. Porite clavaire. Porites clavaria. P. dichotomo-ramulosa ; ramulis crassis, subclavatis, obsolète compressis ; slellis latis, planulalis, conti- guis, superfîcialibus. Madrepora Poriles. Lin. Soland. et Eli. t. 47- f- i- Esper, vol. i. t. 21. Seba. thés. 3. 1. 109. f. 11. Parus S. corallium as traites. . . Moris. Hist. 3. sect. i5. t. 10. fig. II. * Lamour. Expos, méth. p. 61. pL 4?- fig- i et 2. * Lesueur. t. 6. Mém. du Muséum, p. 289. * Schweig. p. 443. * Delonch. Encycl, p. 652. (i) M. de Blainville distingue sous le nom générique de Sidb- BopoRE les Porites de Lamarck , dont les cellules, immergées ou à peine mamelonnées, de forme circulaire, subhexagonale, ont six entailles profondes , une à chaque angle et un axe pis- tillifornie au centre, et sont irrégulièrement éparses à la sur- face d'un Polypier arborescent , palmé et très-finement gra- nulé, mais non poreux. On ne connaît pas les animaux de ces Polypiers , mais le naturaliste que nous venons de citer pense, d'après la structure des cellules, qu'ils ne doivent avoii» que six tentacules.il y ra\^\>orle\e Porites scabra (n^C), le P. elon- gala {a" 7), le P. suhdigitata {n" 10) , et deux espèces nou- velles qu'il ne décrit pas , mais qu'il désigne sous les noms de S. (UgilataeiAe S.palmata (Man. p. 384-) VÀstrea sexradiata de Goldfuss (v. ci-dessus p. 298. n" i5.e) paraît avoir beaucoup d'analogie avec les Polypiers que nous venons d'énumérer, et se rapproche à son tour de YAstrea sli/- lopora du même auteur (op. cit. p. 71. pi- 24- fig- 4). laquelle établit le passage entre la première et les Astrées ordinaires. M. de Blainville pense qu'on pourrait aussi raijproclur de SCS Sidéroporcs le Madrepora pistillala d'Esper (Madrép. * Madrépore. . . Savig. Égyp, Polyp. pi. 4- fig- 6, * Porites clavaria. Blainv. Man, d'actin. p. 896. * Madrepora Porites clavaria. Ehrenb. op. cit. p. 117. Mus. n» Habite les mers d'Amérique et de l'Inde. Mon cabinet. 6. Vorhe scabre. Porites scabra. p. dichotoma-ramulosa ; ramulis subclavatis , obsolète compressis ; stellis distinctis , prominulis , sexdenla- tis , margine superiore fornicato. Madrep. digitata. Pall. Zooph. p. 826. Soland. et EU. n° 74. * Porites scabra. Delonch. Encycl. p. 652. * Madrépore. . . Sav. Égyp. Polyp. pi. 4- fig- ^• * Pocillopora Andreossyi. Audouin. Expl. des planches de M. Savigny. * Porites scabra. Blainv. Man. d'actin. p. 896; et Side- ropora scabra ejusdem. op. cit. p. 896. (Double em- ploi) (1). * Madrepora Porites digitata. Ehrenb. op. cit. p. 1 16. Mus. n° Habite l'océan indien. Cette espèce ressemble presque entièrement à la précédente par son port; mais elle en difiFère considérablement par ses étoiles. Elles sont sé- parées, saillantes, profondes, à bord supérieur en voûte. 7. Porite allongé. Porites elongata. P. ramulosa; ramulis elongatis , ci/lindricis , erectts; slellis distinctis , sexdentalis ; margine superiore sub- praminente. * Delo'nch. Encycl. p. 653. * Sideropora elongata. Blainv. Man. d'actin. p. 384. Mus. n» Habite. . . probablement l'océan indien. J'aurais regardé cette espèce comme une variété de la précédente , si son port et ses étoiles à peine saillantes, ne la distin- guaient pas suffisamment. 8. Porite fourchu. Porites furcata. P. cespilosa, multicaulis, dicholomo-ratnulosa ; ramts brevibus furcatis ; slellis contiguis , perparvis , exca- valis. An parus albus pumilus ramosiar ? . . . Moris, Hist. 3. sect, i5. tab. 10. f. 12. a. var. lobisultimis compressis. Mon cab. * Delonch. Encycl. p. 653. * Heliapora furcata. Blainv. Man. d'actin. p. 892 (2), pi. 60) que Schweigger a rangé dans son genre Sttlopora (Beo- bach. pi. 6. fig. 62 , et Handb. p. 4i4; Blainv. Man. p. 385)|; provisoirement il conserve cependant ce genre , et y assigne les caractères suivants : « Animaux inconnus contenus dans des loges paucilobées à la circonférence, striées intérieurement avec un axe pislilliforme au centre, disposées assez irréguliè- rement, et serrées de manière à former un Polypier arbores- cent, lobé ou subpalmc , fixé , poreux et échinulé dans les in- tervalles. • M. Ehrenberg ne distingue pas cette espèce du Parités fur- catade Lamarck. (n" 8.) (2) Les Héliopores sont des Polypes courts et cylindriques pourvus d'une couronne simple de quinze à seize tentacules larges, triangulaires, peu longs, et contenus dans des loges cylindriques, immergées, cannelées intérieurement plutôt que lamelleuses, et constituant par leur réunion un Polypier diversiforme , poreux dans les intervalles des cellules. C'est d'après le Pocillopora cœrulœn de Lamarck , queM. de Blain- ville a fondéce geiu-c nouveau. H y range aussi plusieurs fossiles tels que VAstrea porosa Goldf. (Pelrcf. p. G4. PORITE. 509 * Madrepora Porilet p'titHlata. Ehrenb. op. cit. p. ii5. Mus. n" Habite... Cette espèce forme des touffes larges, à tiges nombreuses , peu élevées , et à rameaux courts, lobés, obtus, colores en brun ou en noir par les animaux qui y ont péri. Ses étoiles sont fort petites. 9. Porite anguleux. Pontes angulafa. p. ramis contortis, lobatis , compressh, angulatis ; stellis mfbssulis immersis : margine detiliculis scabro. * Delonch. Encycl. p. 653. * Helioporaangulosa. Blainv. Man.d'actin. p. Sga. Mus, n» Habite l'océan austral. Péron et Lesueur. Cette espèce est singulière par son port. 10. Porite subdigité. Pontes subdigitata. P. cespilosa, lobata-ramulosa ; ramis brevibiis subdigt- tatis ; sleliis sexdentatis ! mterstitiis prominulis ech't- nulatis. * Delonch. Encycl. p. 653. * Sideropora subdigitata. Blainv. Man. d'actin. p. 384. Habile l'océan des Grandes-Indes ou Austral. Il diffère du précédent par son port, mais il s'en rapproche par ses étoiles. 11. Porite cervine. Porites cervina. P . pumila , gracilis , dichotoma-ratnulosa ; sleliis dis- tinctis; margine promitiulo cilialo. * Delonch. Encycl. p. 653. ' Seriatopora cervina. Blainv. Man. d'actin. p. 897. Habite l'océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Il ne , s'élève qu'à un pouce ou un peu plus de hauteur, et forme un petit buisson à ramifications grêles , en corne de cerf, un peu en pointe au sommet. VI. Porite verruqueux. Pontes verntcosa. P. explanala, undato-gibbosa , verrucifera; sleliis im?nersis, prof'undis , separatis; inlerstitiis porosis , convexis , variis , verrucœfbrmibus. An Madrepora spotigiosa .' So\aru{. etEllis. n» 49- ' P. verrucosa. Delonch. Encycl. p. 653. Mon cabinet. Habite... Très-belle espèce à expansion large, aplatie, onduleuse, bosselée- Les étoiles sont enfoncées, sépa- rées, pocilliformes, à lames rayonnantes et très-petites au fond. Leurs interstices sont poreux, comme écu- meux, convexes, le plus souvent élevés en verrues inégales, quelquefois même assez grandes. Ce Porite est très-différent de celui qui suit. 13. Porite tuberculeux. Porites tuberculosa. P. încrustans , rudis , indivisa ; sleliis exiguis , ad in- terstitia tuberculis, echinatis , prominentibus , colum- ni/'ormibus. ' Montipora tuberculosa. Blainv. Man. d'actin. p. 388. Mus. n» Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. Il est aisément reconnaissable par les tubercules graniformes ou co- pl. ai. fig. 7); le Millepora subrotunda Lin. (Amœn. acad. i. pi. 4. fig. 24; Schr. Einl. ii. p. 5i3, etc. ; Heliopora pi/rifor- mis Blainv. Man. p. 892); VAslrea elegans Goldfuss (v. au- dessus p. 299). et quelques espèces figurées par Guettard. SB LAJIIAHCK. T. I. lumniformes, dont sa surface est parsemée. Ces tuber- cules sont souvent réunis plusieurs ensemble, et for- ment des crêtes ou des collines en différentes places. Etoiles très-petites. 14. Porite aplati. Porites complanata. P. in laminam partim liberam explana ta ; s upernâ su- perficie subundatâ , slelliferâ ; sleliis exiguis, immar- ginalis. * Blainv. Man. d'actin. p. 896. Mus. n» Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. Comme le Muséum ne possède qu'un fragment presque de la lar- geur tie la main, j'ignore si ce fragment appartient à un Polypier à expansions foliacées et relevées, ou s'il dépend d'une seule lame adhérente aux rochers par le centre de sa surface inférieure. Mais ce même frag- ment nous suffit pour constater l'existence d'une espèce bien distincte. 115. Porite rosacé. Porites rosacea. P. convoluta , subinfundibidiformis , rosœ instar lobis foliaceis composita ; stellis exiguis, admanjinem inter- stitiaque verrucosis . Choanasaxeacrispata , etc. Gualt. Inil. tab. l^^.in verso. Corallium in/undibuli/'orme , etc. Soba. Mus. 3. t. no. f. 7- Esper. tab. 58. A. * Lamour. Expos, métli. p. 61. pi. 52. * Delonch. Encycl. p. 654. 2. an varietas? Madrepora foliosa. Soland. et Eli. lab. 9 Esper. t. 58. B. * Madrepora monasleriala ? Forskal. * Montipora rosacea. Blainv. Man. d'actin. p. 889 (i), * Madrepora Porites foliosa. Ehrenb, op. cit. p. 117. Mus. n" Habite l'océan indien. Mon cabinet. Celte espèce n'est point rare , mais elle est remarquable par la forme de son Polypier. DansIafigureeiléedeSolanderet Ellis,Ie bord des étoiles présente un anneau verruqueux ; mais les interstices ne paraissent point hérissés de tubercules : c'est jieut- être une espèce. Elle ne paraît pas la même que le Madrep. foliosa de Pallas (Zooph. p. 333). 16. Ponte écumeux. Porites spumosa. P. lobato-ramosa; ramis brevibus , inœqiialibus, cras- sis , obtusis , subcompositis , tuberculato-gibbosis ; stellis parvis interslitiisque echinulatis, Knorr. délie, tab. A. i. f. 4. * Delonch. Encycl. p. 654. * Madrépore... Sav. Desc. de l'Égyp. Polyp. pi. 4. fig. 4? * Madrepora abrotanoides, Audouin. Explication des planches de M. Savigny? ' Montipora spumosa. Blainv. Man. d'actin. p. 889. * Madrepora Porites spongiosa. Ehrenb. op. cit. p. n5. Mus. n» Habile... C'est encore un véritable Porile par le carac- tère de ses étoiles et de leurs interstices, mais bien distinct de tous ceux ci-dessus exposés. (Mém. t. 3. pi. 47- fig- 5 et 6. pi. î'47- %• 3 et 4» et pi. 47. fig. 7 et 8. Voy. le Man. d'Actin, p, 893.) (i) Voy. page 288. 20 HISTOIRE DES POLYPES. 510 t 17. Porile droit. Poriles recta. p. ratnosa; ramis redis ; subeompressis , ap'tce rotun- dato , obliqua ;divisis , s lellis parvis, cavisradiis den- ticulatis. Lesueur. Mém. du Muséum, t. 6. pi. 17. fig. 16, Delonch. Encycl. Zooph. p. 65i. Habite les mers des Antilles. Les Polypes sont d'une teinte roussàtre, avec des lignes blanches qui naissent de leur hase et remontent entre les tentacules. t 18. Porite étendu. Parités divaricata. P. ramosa; ramis (/racilibus, distantibus , subeompres- sis, divaricalis, ad latera incumbentibus , apicebilo- balis. Les. 3Iém. du Muséum, t. 6. Delonch. Encycl. p. 6.')2. Habite les cotes de la Guadeloupe. Espèce très-voisine de la précédente. f 19. Porite flabelliforme. Parités flabellifortnis. P. ramosa ; ramis ajjice flabelliformibus , divergenli- bus, opposids, horizontaliter emergenlibus ; slellis parvis, conligids, echinalis , pentagonïs. Les. Mém. de Muséum, t. 6. Delonch. Encycl. zooph. p. 652. Habite les côtes de la Guadeloupe. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles mentionnées par M. Ehrenberg, mais non figurées (v. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 1 15.) 31. Fleming rapporte aussi à ce genre, sous le nom dePo- rites cellulosa, le fossile figuré par Parkinson (op. cit. ll.pl. 5. fig. 9). FOCiLLOPORE. (Pocillopora. ) Polypier pierreux, fixé, phytoïde, rameux ou lobé ; à surface garnie de tous côtes de cellules en- foncées , ayant les interstices poreux. Cellules cparses, distinctes, creusées en fossettes, à bord rarement en saillie , et à étoiles peu appa- rentes , leurs lames étant étroites et presque nulles. Polyparium lapideum, ftxum, phftoideum, ra- mosum (lut lobatmn ; suj)erfwie cellulis imviersis nndique insculptà ; inlerstitiis porasis. Celiulœ sparsœ, distinctœs excavata- saccatœ , niargine rarb pramiuontes , absoletè stellatcc, lainel- lîs angustis, subnullis. Observatioïvs. Les Pacillopores tiennent de si près aux Madrépores , que , d'abord , je ne les en avais pas distingués. Cependant , considérant que leurs cellules sont enfoncées, pocilloformes , à bord ra- rement en saillie, et qu'ils ont par là un aspect par- ticulier, qui ne permet pas de les confondre avec les Madrépores dont les cellules sont cylindriques , tu- buleuses, très-saillantes, j'ai cru devoir les en sé- parer. Les cellules de ces Polypiers présentent des fos- settes plus creuses, plus vides, et forldifï'érentes de celles des Porites ; aussi ces deux genres ne sauraient être confondus. [M. de Blainville a séparé de ce groupe plusieurs des espèces que notre auteur y range, et assigne au genre Pocillopore ainsi circonscrit les caractères sui- vants : Loges petites , peu enfoncées , subpolygo- nales, alvéoli formes , échinulées finement sur les bords et quelquefois même un peu lamclleuscs dans leur circonférence, contiguës au sommet, séparées par des interstices granuleux à la base et formant par leur réunion intime un Polypier calcaire fixé , arborescent , d'un tissu assez compacte et non po- reux , mais échinulé ou granulé. E.] ESPÈCES. 1. Pocillopore aigu. Pacillopora acuta. p. ramosissima; ramis divisis, atlenuatis ; ramulis acuiis ; stellis crebris , cavis , obsolète lamellosis. Madrepora damicornis. Soland. et EU. p. 170. n» 73. Pall. Zooph. p. 334. var. V. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 63o. * Blainv. Man. d'actin. p. 398. *Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 127. Mus. n" Habite l'océan indien. Il est constamment distinct du suivant, et semble tenir au Millepora aperla. 2. Pocillopore corne de daim. Pocillopara dami- carnis. p. ramosissima ; ramis subtortuosis , crassiusculis , va- rie divisis ; ramulis brevibus, oblusis , subdilatatis. Madrepora damicornis ? Pall. Zooph. p. 334. var. a. B. Esper. suppl. i . t. 46. et t. 46- A. Gualt. ind. tab. 104. in verso. Moris. Hist. 3. sect. i5. t. 10. n» 9. * Schweig. Handb. p. [\l\i. * Delonch. Encycl. p. 63o- * Blainv. Man. d'actin. p. 398. 'Ouoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. l\. p. 244. pi. 20. fig. 5. 7. * Ehrenb. op. cit. p. 127. 2. var. ramis crassioribus , aptce turgescenlibus , lo- batis. Vulg. le chou-fteur. Mus. n" Habite l'océan indien. Il est commun dans les collections. 5. Pocillopore amaranthe. Pocillopara verrucasa. p. ramosissima ; ramis supernè compressis, dilatalis, oblusis; ramulis brevibus, simplicibus , verruccpfbr- mibus. Madrepora verrucosa. Soland. ctEIl. p. 172. n" 78. An Moris. hist. 3. sect. i5. n<>» il et 12. * Delonch. Encycl. p. 63i. * Blainv. Man. d'actin. p. SgS. * Ehrenb. op. cit. p. 128. Mus. n" Habite l'océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce très-distincte des précédentes par les ramuscules en ^ forme de verrues, dont ses rameaux épais et courts sont chargés; mais elle leur ressemble par ses cellules. MADRÉPORE. 511 4. Pocillopore brévicornc. Pocillopùm brevicornîs. P. multicaulis, cespUosa; caulibus brevibus , dicho- tomo-ramulosis subcompressis ; slellis cavis, marcj'ine denlicidatis. * Delonch Encycl. p. 63 1. *Blainv, Man. d'actin. p. SgS. Mus. n° Habile l'océan des Grandes-Indes. Pèron et Lesueur. Sa base forme un cneroùtement duquel s'élève une multi- tude de petites tiges divisées, lobées , à peine plus hau- tes qu'un pouce. Les cellules sont creuses, presque nues , à bords et à interstices chargés de points grani- formes. 5. Pocillopore fenestré. Pocillopora fenestrata. P. dichotomo-ramosa ; ramis crassîs , subglbbosh , ob~ tusissimts ; slellis cavis, profundis , subanyulalis ; inlùs filiferis ; parietibus feneslralis. ' Delonch. Encycl. Zooph. p. 63i. Mus. n» Habite l'océan austral. Pèron et Lesueur. Espèce extrê- mement remarquable par son port et le caractère de ses cellules. Elles sont creuses ; assez profondes , conti- guës, subanguleuses, et à parois criblées de petits trous. De ces parois naissent des filets pierreux qui tiennent lieu de lames, et dont les inférieurs seule- ment se réunissent dans le fond de la cellule. Ce beau Polypier est d'une assez grande taille. * M. de Blainville pense que cette espèce et la suivante doivent être retirées de la division des Pocillopores et constituer un genre particulier. 6. Pocillopore stigmataire. Pocillopora stigmataria. P.ramosa; ramis cjjVmdricis , apicibus plerisque coa- dunatis ; slellis obliqids , sparsis ; inlerstiliis rudibus, porosis. Knorr. délie, tab. AX. f. 3. fruslulum. An Madrep. muricala ? Esper. suppl. i. t. 5^. A. f. i. * Delonch. Encycl. p. 63i. Mus. n" Habite... Espèce très-distincte par son port, ses cellules obliques, peu ou point saillantes, et par les interstices raboteux qui les séparent. 7. Pocillopore bleu. Pocillopora cœrulea. P. compressa , frondescens , in loBos ereclos et compla- natos divisa , inlùs cœrulea ; poris ci/lindricis, parie- tibus lamelloso-strialis i interstitiis scabris. Madrepora interstincla. Soland. et Eli. tab. 56. Esper. suppl. i . t. 32. Millepora cœrulea. Soland. cl Eli, p. 142. t. 12, f. 4. Pall. Zooph. p. 256. Gmel. p. 3783. * Pocillopora cœrulea. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 62. pî. 12. fig. 4 ; et pi. 56. fig. i. 3. * Delonch. Encycl. p. 63i. * Heliopora cœrulea, Blainv. Man. d'actin. p. 392. pi. 61. f. 3 (.). * Quoy et Gaym. Voy. de l'Ast. t. 4- P- ^52. pi. 20. fig. 12. 14. * Millepora cœrulea. Ehreuhcrg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 124. Mus. n" (1) Voy. page3o8. Htibilc les mers de l'Inde. Mon cabinet. Ce singulier Po- lypier, dont la substance n'offi'e point de capacité inté- rieure , ne saurait être rangé convenablement parmi les Willépores. Sa surface est parsemée de cellules non saillantes, cylindriques, à parois striées par des lames étroites qui eussent formé une étoile si elles eussent été plus larges. Les interstices des cellules sont poreux, et remplis de papilles arcnacées. Ce Polypier forme d'as- sez grandes masses , grisâtres au dehors , mais d'une couleur bleue à l'intérieur. * MM. Quoy et Gaymard ont constate que les animaux de cette espèce présentent, entre les denticules des cel- lules, i5à 16 tentaculescourts, aplatis , pointus comme des folioles, et formant un disque autour d'une bou- che centrale, ronde ; leur couleur est d'un blanc-jaunâ- tre. Dans leur voyage à bord de l'Astrolabe , ces natu- ralistes se sont assurés que les animaux qu'ils avaient d'abord pris pour les Polypes de ce zoophyte et repré- sentés dans le voyage de rUranie, pi. 96, étaient des animaux parasites qui s'étaient logés dans les intervalles des cellules. t 8. Pocillopore glabre. Pocillopora glabra. P. fossilis compressa , sublobala, cellulis scytiformi- bus, immersis in f'undo, obsolelè stellalis ; inlersliliij! glabris. Madrepora glabra. Goldfuss. Petref. p, 23. pi. 3o. fig. 7* Trouvé à Dax. f M. Defrance a rapporté à ce genre sous le nom de Po- cillopora Solanderi (Dict. des Se. nat. t. 42. p. 48), un fossile trouvé à Valmondois, mais M. de Blainville doute de l'exactitude de cette détermination. •f- Le Pocillopora subalpinus de M. Pdsso (Hist. nat. de l'Europe, mérid. t. 5. pi. 10. fig, 69) paraît être une Astrée. MADBÉFOBE. (Madrepora. ) Polypier pierreux, fixé , subdentlroïde , raiTieux ; à surface garnie de tous côtes de cellules saillantes; à interstices poreux. Cellules éparses , distinctes , cylindracées , tubu- Icuses, saillantes ; à étoiles presque nulles ; à lames très-étroites. Polxparium lapideum, fiocum, subdenclroideum, ramosum; superficie cellulis protninentibus undi" que nmricatâ^ interstitiis porosis. Cellulœ sjiarsœ; distinctes, cylindraceœ', tubulosœ; proniinentes ; stellis subnulUsj parietis internée la- mellis perangustis. Observations. Linné et Pallas donnaient le nom de Madrépores à tous les Polypiers pierreux qui com- posent notre section des Polypiers lamellilcres , et conséquciument à quantité de Polypiers fort diffé- rents les uns des autres. Cette détermination fut le produit d'un premier aperçu, et non celui d'une étude particulière de ces nombreux corps marins. On a agi à cet égard, comme l'on faisait autrefois en donnant le nom A^Sceirabée à la plupart des Coléo- ptères; mais les entomologistes on senti la nécessité de réduire considérablement ce genre, comme nous 20* 512 HISTOIRE DES POLYPES. avons reconnu celle de réduire le genre des Madré- pores, aux Polypiers lamellifèrcs dendroïdes , dont la surface est hérissée par des cellules saillantes. Les Madrépores , en général, ne forment point de simples encroûtements, et nous n'en connaissons point qui soient non divisés , gloraérulés en boule; mais ils constituent des expansions relevées ou as- cendantes, soit lobées ou comme foliacées, soit cau- lescentes et ramifiées comme des plantes ou des arbustes. Leurs lobes ou leurs ramifications offrent partout, à leur surface libre , des cellules éparses , fréquentes, saillantes, obliques, subcylindriques, lubuleuses , et à peine stellifères ; les lames rayon- nantes de leurs parois internes étant en général fort étroites. Il résulte de la saillie des cellules que les Madrépores ont leur surface toujours plus ou moins niuriquée, ce qui les rend Irès-reconnaissables. Partout, les interstices qui séparent les cellules présentent une surface finement poreuse ou échinu- îée, et les cellules elles-mêmes sont pareillement écbinulées à l'extérieur. Les Polypes des Madrépores vivent en abondance dans les mers des climats chauds, et principale- ment dans celles de la zone torride. Les animaux des Madrépores, observés par MM. Quoy et Gaymard , sont actiniformes , assez courts et pourvus de 12 tentacules simples. E.] ESPÈCES. 1 . Madrépore palmé. Madrepora palmata. M. lalissima, complanata, basi convoluta , profundè divisa, ulrinque muricata ; ramis lacitiiato-pabnatis . Corallium porosum, latissinium, etc. Sloan. Jam. hist. i. t. 17. fiff.S. Madrepora muricala, var. Esper. suppl. i. tah. 5i. Seba. Mus. 3. tab. n3. Esper. suppl. i. t. 83. • Dcloncb. Encycl. zooph. p. 5o3. *Blaiiiv. Mail, d'actin. p. 38g. • Heteropora palmala. Ehrcnberg. Méin sur les Polypes de la mer Rouje. p. io8. Mus. n" Habite les mers d'Amérique. Grande et belle espèce, ap- pelée vulgairement le char de Neptune. Ses expan- sionssont aplaties, muriquées des deux côtés, convolutes à leur base, profondément divisées, laciniées, presque palmées. 2. Madrépore éventail. Madrepora flabellutn. M. cxplanalo-flaheilata, erecla; margine supcriore di- visa ramuloso ; cellulis subpro/ninulis , inœqualibus. ' {Jeloncb. Encycl. p. 5o3. • RIainv. Ma», d'actin. p. 390. • Heteropora jlabellum. Llirenb. op. cit. p. 168. Mus. n" Habite... probablement l'océan américain. Espèce rare, distincte de la précédente, moins grande, droite, tout à fait flabelliforme, non enroulée à sa base. 7i. Madrépore en corymbc. Madrepora corymbosa. M. ramosissima, orbicidala; ramis nscendenlibus ; ra- mulosis : ramnUs creberrimïs, in cori/mbum latissinium oblifjuum diijestis, Fvumpb. Anib. 6. tnb. 8(5. f. ». * Millepora muricata flavescens. Forskal. op. cit. p. 137. * Madrepora corymbosa. Delonch. p. 5o4. * Blainv. Man. d'actin. p. 390. * Heteropora corymbosa. Ehrenb, op. cit. p. J12. Mus. n° Habite l'océan indien, les mers del'Ue-de-France. Péron et Ze.f!.) [Les étoiles latérales sont presque toujours plus ou moins saillantes et mamelonnées. E-] OGULmE. ois phyllies. Nous ne pensons pas que cette innovation soit adoptée, mais toujours cst-ii que les limites entre les Oculines et les Deudrophyllies sont un peu incertaines. ESPÈCES. 1. Oculine vierge. Oculina vîrgînea. O. rainosissima, subdicholoma, lactea; ramls torluosis, coalescentibus ; slellis sparsis , aliis immersis , aliis promînulis ; lamellis inclusis. Madrep. virginea. Lin. Pall. Zooph, p. 3io. Soland. et Eli. t. 36. Esper. vol. 1. 1. i3. Seba.Mus. 8. t. ii6. f. 3. * Oculina virg'mea. Laniour. Expos, méth. des Po1yp. p. 63. pi. 36. ' Delonch. Encycl. p. 574. * Oculina virginea. VAainv.^isin. d'actin. p. 38o et 382. pi. 60. fi{j. I * Oculina virginea. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. delà mer Rouge, p, 78. 2. Madrep. ociilata. Lin. Esper. vol. i. t. 12. Seba. Mus. 3. t. 116. f. i. GiKilt. Ind. p. 24. n" 3. ante tab. i, Besl. Mus. t. 25. fig. mediana. Mus. n» Habite l'océan des Deux-Indes, la Méditerranée. Mon ca- binet. On donne vulgairement le nom de Corail blanc à ce Polypier. * M. de Blainville dislingue des Oculines proprement dites cellesdont les cellules, au lieu d'être multilamellées, ne sont pourvues que de dix lames saillantes et dont les branches anastomosées entre elles ne sont pas striées radiairement par la continuation des lames des cellules; il leur donne le nom généiique de Denlipore et rap- porte à cette division i'Oculina virginea figurée par Ellis. t. 36, tandis qu'il conserve le nom d'Oculine à la variété arborescente. M. Goldfuss rapporte à l'espèce récente un fossile du cal- caire grossier des environs de Paris {Lil/iodendron virgineum. Schweig. Pet. p. 44- P- i3. fig. 3). 2. Oculine hirtelle. Oculina hirtella. 0. ramosissima , dicliotoma, diffusa; basi caulescenle ; stellis omnibus pronmiulis , echinulatis ; lamellis ex- • sertis. Madrep. hirtella. Pall. Zooph. p. 3i3. Soland. et Eil. t. 37. Petiv. Gaz. t. 76. fig. 8. Esper. vol. i. t. i4. Ehrenb. op. cit. p. 79. * Oculina hirtella- Lam. Expos, méth. p. 63. pi. 37. * Delonch. Encycl. p. 574. Blainv. Man. d'actin. p. 38o. Mus. n" Habite l'océan des Indes orientales. Les lames de ses étoiles sont entières, et la bosseiette de chaque étoile est finement striée en dehors. * M. Elirenberg rapporte celte figure à une espèce nou- velle qu'il nomme Oculina pallens. Ehrenb. op. cit. P-79- 3. Oculine diffuse. Oculina diffusa. 0. ramosissima, dichotoma, diffusa; caule ludlo; slellis promlmdis, echinulatis ; lamellis exsertis, serrulalis; centra papilloso. * Delonch. Encycl. p. 57^. * Blainv. Man. d'actin. p. 38o. * Ocidina varicosa ,» Les. Mém. du Mus. t. 6. p. 291. pi. 17. f. 19. Mus. n" Habite l'océan américain, et se trouve sur le sable pres- que sans adhérence à aucun corps solide. Elle forme des touffes libres, diffuses, d'environ trois pouces de hau- teur. Je l'ai d'abord regardée comme une variété de la précédente. Cette espèce a été rapportée par Mauger. Mon cabinet. 4. Oculine axillaire. Oculina axillaris, O. dichotoma; ramis brevibus, divaricatis ; stellis ter- minalibus et axillaribus. Madrep. axillaris. Soland. et EH. t. i3. f. 5. ^nRumph. Amb.6. t. 87. f. 3. * Oculina axillaris. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 64. pi. i3. fig. 5. * Delonch. Encycl. p. 575, * Blainv. Man. d'actin. p. 38o. Habite l'océan des Indes orientales. Les étoiles sont tur- binées. 5. Oculine prolifère. Oculina proliféra. 0. ramosa , subdicholoma ; stellis turbinatis ; margine proliferis. Madrep. proliféra. Lin. Pall. Zooph. p. 807. Soland et EH. t. 32. fig. 2. Seha. Mus. 3. 1. 116. f. 3.. Esper. vol. 1. 1. XI. * Ocidina proliféra. Lamour. Expos, méth. p. 64- pi. 32. fig. 2. * Delonch. Encycl. p. 575. Blainv. Man. d'actin. p. 38o. * Ehrenb. op. cit. p. 80. Mus. n" Habite la merde Norwège, selon Pallas. 6. Oculine héris'sonnée. Oculina echidnœa. O. ramosa ;ramidis lateralibus creberrimis, cylindricis, spiniformibus ; stellis parvis, aliis lerminalibus, aliis immersis, rariuscuUs. Madrep. rosea. Esper. vol. i. t. i5. * Oculina echidnœa. Delonch. Encycl. p. 5'j5. * Heleropora echidncea. Ehrenb. op. cit. p. m. Mus. n'' Habite l'océan des Indes orientales? Espèce rare , très- remarquable par les petits rameaux nombreux dont elle est hérissée latéralement. Ce Polypier est blanc, et n'a point sa surface lis^se, mais finement hispidule. Mon cabinet. 7. Oculine infundibulifèrc. Oculina infundibulifera. 0. ramosissima, subflabellata ; ramulis idtimis minimis, flexuosis; stellis infundibuliformJbus, interne slrialis; margine crenulato. * Delonch. Encycl. p. 575. * Blainv. Man. d'actin. p. 38o. Habite... probablement l'océan des Grandes-Indes. Cette belle Oculine a des rapports avec l'espèce suivante, et s'en rapproche par sa forme presque en éventail ainsi que par les très-petits rameaux en zigzag qui terminent et accompagnent latéralement les plus gros; mais ses étoiles sont plus grandes et fort remarquables. Ce sont 316 HISTOIRE DES POLYPES. de petits entonnoirs crcnck's en leur bord , et ciégam- ment striés en leurs parois internes. Les gros rameaux et même les petits sont coalescents. 8. Oculinc flabcllifornic. Oculîna flabelUformis. O. ramoslssima , flabeUala ; ramulis ullimis minïmîs , brevissimis , crebris , stelUferis ; itellis minutis, vix perspicuis, Seba. Mus. 3. tab. iio. f. lo. * Delonch. Encycl. p. H-jS. * Blainv. Man. d'aclin. p. 38o. * Ocidhia fjemmascejis. Elirenb. op. cit. p. 79. Mus. iv^ Habite rocéan des Indes orientales. Espèce grande , très- Iielie et extrêmement rare. On la prend, au premier aspect, pour un Millépore. hc Madrepora gemmascens, Esper. suppl. i. p. 60. t. 55, semljle avoir quelque rapport avec notre espèce ; mais l'exemplaire figuré est fruste et très-incomplet. 9. Oculinc rose. Oculinà rosea. O.pumila, ramosîss'ima, rosea,- rmnis atlenuatis , verru- ci/eris ; stell-s inœqualHer sparsis ; aliislateralibus sessilibus; alirs lerminalibus. Madrep. rosea. Pill. Zooph. p. 3i2. Soland. tt Eil. p. i55. Esper. suppl. i t. 36. •■ Oculina rosea. Delonch. Encycl. p. 576. * Blainv. Man.daclin p. 38i. iVIus. n" Habite l'océan américain , près de l'île de Saint-Domingue. Mon cabinet. Ce |)elit l'olypier est fort élégant, un peu flabelliforme, tl n'a guère plus de deux pouces de gran- deur. * Ce petit Polypier présente, quant à la position des cel- lules, quubjue analogie avec les Disticliopores. •{• Ajoutez VUculina Solanderi. Defr. (Dict. des se. nat. t. 35. p. .'ÎSS); YO. Etlisii. Defr. (loc. cit. p.356)^etro. raristella. Defr. ( loc. cit.), fossiles décrits mais non fi- gurés par M. Defrance, la première de ces espèces pro- venant du calcaire grossier des environs de Paris. Le Lithodendron elegans de M. Goldf. (l'elref. p. 106. ])1. 37. f. 10), fossile du calcaire jurassique de Wuriem- bcrg, et le Lithodendron graimlosum. Goldf. (op. cit. p. 107. pi. 37. fîg. 12) , paraissent appartenir aussi à ce genre. M. (le Blainvillc pense qu'il faudrait ranger encore dans cette fafnille le genre Coscinopore établi par M. Goklfuss et considéré par ce dernier auteur comme étant voisin des Eschares et des Rétépores. Les Polypiers fossiles réunis sous ce nom générique sont imparfaitement connus et paraissent très-dis- semblables entre eux par leur structure. La plu- part de ces espèces se composant d'un grand nombre de petits tubes parallèles soudés entre eux, termi- nés par de petites loges infundibuliformes ordinai- rement quadrilatères, et forment par leur agréga- tion une masse adhérente, épaisse, et ordinairement cyathoïde; d'après ce mode d'organisation on voit que ce ne peuvent guère être des Escliarieiis et qu'ils se rapprochent davantage des Favosiles ; leurs rap[)orls naturels nous paraissent cependant encore très-obscurs. Voici du reste la liste des espèces qui présentent les caractères dont il vient d'être ques- tion. 1. Coscinopore infundibuliforme. Coscinopora in- fundibuliformis. C. înfund'ibuVformîs, fundo perfbrata, ostioUs quadra- tis con/brmibus. Goldf. Pclref. p. 3o. pi. 9. fig. 16, et pi. 3o. fig. 10. Blainv. Man. d'actin. p. 387.pl. 60. fig. 3. Fossile delà Westphalie. 2. Coscinopore placenta. Coscinopora placerita. C. discoidea, porïs orbiculatis cequalibus, interstiliis le- vibus. Goldf. Petref. p. 3t. pi. 9. fig. 18. Blainv. Man. d'actin. p. 386. Fossile du calcaire de transition deTEifel? 3. Coscinopore sillonné. Coscinopora sulcata. C. venlricosa , pororum aperturis interioribus rhomboi- deis , exlerioribus orbicularibus , sulcis lonçiitudinalibus immersis. Goldf. Petref. p. 3i. pi. 9. fîg. rg. Blainv. Man. d'actin. p. 386. Du calcaire jurassique de la Suisse 7 Le Coscinopora madrepora de M. Goldfuss (p. 31. pi. 9.f. 17) paraît avoir une structure très-dilïérente et constituer une couche encroûtante dont la sur- face est hérissée de gros tubercules verruqueux, perforés au sommet, et de granulations occupant l'espace que les tubercules laissent entre eux. Le genre Chactiles de M. Fischer paraît être très- voisin des Coscinopores; il se compose de quelques corps fossiles composés d'une multitude de tubes très-fins, filiformes, parallèles et terminés par une ouverture ronde. Ce naturaliste en décrit quatre es- pèces sous les noms de : C ci/imdrica. Fisch. Oryct. de Moscou, pi. 36. fig. i. C. dilatata. Fiscli. op. cit. pi. 36. fig. 2. C. radians. Fisch. op. cit. pi. 36. fig. 3. C.jubata. Fisch. op. cit. pi. 36. fig. l\. SIXIEME SECTION. POLYPIERS CORTICIFÈRES. Polypiers phytoules ou dcndroïdes, composés de deux sortes de parties distinctes , savoir : d'un axe central, solide, et d'un encroûtement charnu qui le recourre et contient les Polypes. J;ve plein, inorganique, soit corné , soit en j}artic ou tout à fait pierreux. Encroûtement polypifère , constituant, lorsqu'il POLYPIERS CORTICIFÈRES. 317 subsiste après la sortie de Vean, une enveloppe cor- ticiforme , poreuse , plus ou moins friable, celluli- fhe. Observations. En arrivant aux Polypiers cortici- fères, on observe un nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier, et probablement un nouvel ordre de choses existe pareillement dans l'organisation des Polypes qui ont donné lieu à cette enveloppe de leur corps. Ici, en effet, on trouve un changement singulier dans la structure du Polypier, et l'on ne saurait dou- ter qu'il ne s'en soit opéré un aussi dans l'organisa- tion même des Polypes. A la vérité, ce changement n'est point brusque, et la nature n'en fait jamais de cette sorte dans ses opérations; mais, quoique s'exé- cutant peu à peu et comme par nuances, ce chan- gement devient bientôt très-remarquable , parce qu'il est effectivement fort grand, et qu'il s'en est sans doute opéré un aussi très-grand dans l'organi- sation des Polypes qui ont formé ce Polypier. En effet, tous les Polypiers jusqu'ici mentionnés, quoique très-variés et progressivement solidifiés jusqu'à parvenir à être entièrement pierreux, ne nous ont offert, dans leur composition, qu'une seule sorte de substance plus ou moins mélangée de par- ticules hétérogènes; et, dans ces Polypiers, aucun corps intérieur ne s'est trouvé étranger à l'enveloppe des Polypes, Il n'en est pas de même des Polypiers de cette sixième section, ainsi que de ceux de la suivante; car ils vont nous montrer, dans leur structure, deux sortes de parties et de substances bien sépa- rées, très-distinctes, et dont une est constamment étrangère à l'enveloppe des Polypes. De ces deux sortes de parties , l'une , intérieure , constitue l'axe du Polypier, tandis que l'autre, nécessairement ex- terne, forme l'encroûtement corticiforme qui enve- loppe cet axe. Or, l'une et l'autre de ces parties sont constamment distinctes, et de nature toujours diffé- rente. Quant à l'axe dont je viens de parler, il con- stitue cette partie étrangère à l'enveloppe des Po- lypes; car jamais le corps des Polypes ne pénètre dans son intérieur. Puisque les Polypiers corticifères ont une autre structure, et sont plus composés dans leurs parties que ceux des cinq premières sections, on est fondé à penser que leurs Polypes sont aussi moins simples dans leur organisation que ceux qui forment ces premiers Polypiers. Ainsi , le rang que nous assi- gnons aux Polypiers corticifères est conforme à nos principes, et ces Polypiers attestent effectivement les progrès de la nature dans la composition de l'or- ganisation des animaux, et dans leurs produits. Nous verrons que c'est en établissant ce nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier, que la nature amène graduellement l'anéantissement de cette enveloppe des Polypes. Si les premiers Polypiers se sont progressivement solidifiés jusqu'à devenir tout à fait pierreux, ceux dont nous allons faire mention perdent graduelle- ment leur solidité, deviennent à mesure plus flexi- bles, plus frêles, et enfin disparaissent et s'anéan- tissent réellement avant la fin de la classe. Anciennement, je pensais, comme tous les zoolo- gistes, que les Polypiers flexibles, non pierreux, et que l'on connaît en général sous le nom de cérato- phytes, devaient être rapprochés les uns des autres. En conséquence, plaçant d'abord les Polypiers membraneux ou cornés des deux premières sec- tions, je les faisais suivre immédiatement par les Polypiers, la plupart encore flexibles, qui consti- tuent les Corticifères et les Empâtés, et je terminais par les Polypiers solides, tout à fait pierreux. C'est ainsi qu'on voit ces Polypiers distribués dans ma Philosophie zoologique, vol. 1 , p. 288. Ayant depuis considéré plus attentivement la na- ture des Polypiers corticifères, je me suis convaincu qu'ils s'éloignaient beaucoup des Polypiers vagini- formes et des Polypiers à réseau ; que même les Polypiers tout à fait pierreux se rapprochaient da- vantage de CCS derniers , malgré leur solidité et la nature de leur substance. Bientôt, ensuite, me rappelant l'observation qui nous apprend que la nature ne fait jamais une tran- sition brusque d'un objet à un autre qui en est très- différent, j'ai senti que, ne devant pas toujours conserver le Polypier, elle avait dû le former graduel- lement, l'amener à son maximum de masse et de solidité, et ensuite l'affaiblir progressivement jus- qu'au point de le faire disparaître. Ainsi, la nature, parvenue à la formation des Polypiers lamellifères, qui sont les plus solides et tout à fait pierreux, a commencé, dans les Polypiers corticifères qui les suivent et s'y lient parfaitement, le nouvel ordre de choses qui devait amener l'anéan- tissement du Polypier. On remarque ici, en effet, qu'elle commence à préparer l'anéantissement de cette enveloppe des Polypes, en l'amollissant graduellement, diminuant pour cela de plus en plus la matière crétacée qui est si abondante dans les Polypiers pierreux, et faisant au contraire dominer progressivement la matière purement animale ; en sorte qu'à la fin de la section suivante [des Polypiers empâtés] , le Polypier tout à fait gélatineux finit par se confondre avec la chair même du corps commun des Polypes. Si les Polypiers des cinq premières sections n'of- frent réellement qu'une seule sorte de substance par l'effet du mélange intime des particules plus ou moins diverses qui entrent dans leur composition, tandis que les Polypiers des sixième et septième sections [les Polypiers corticifères et les Polypiers empâtés] présentent évidemment deux sortes de parties bien séparées et très-distinctes, il devient évident que, dans les Polypiers corticifères, la na- ture a commencé un nouvel ordre de choses qui amène peu à peu l'anéantissemnt complet du Po- lypier. Suivons en effet ce qui se passe, et nous obtien- drons bientôt les preuves du fondement de ce que je viens d'exposer. La nature devant abandonner le Polypier, puis- qu'elle dut changer même l'organisation des Polypes, afin d'amener l'existence de celle des Radiaires, et étant parvenue, dans les Polypiers des quatrième et cinquième sections, à former les plus solides et les plus pierreuses de ces enveloppes, ne pouvait alors les anéantir brusquement sans contrevenir à ses propres lois. Il lui a donc fallu commencer ici les changements propres à s'en défaire. Aussi, allons- nous voir ces Polypiers à deux substances, d'abord très-solides dans leur axe, perdre progressivement de leur solidité, s'amollir de plus en plus, surabon- 518 HISTOIRE DES POLYPES. der graduellement en matière animale, et finir par se confondre avec la chair gélatineuse du corps commun des Polypes. Si, efTeclivement, nous suivons cet ordre d'affai- blissement du Polypier, qui conduit à son anéan- tissement complet, nous le verrons commencer et faire des progrès dans ceux de cette sixième section, sans néanmoins offrir nulle part aucun doute sur son existence, aucun embarras pour le reconnaître. Mais dans les Polypiers empâtés de la septième et dernière section, les progrès vers l'anéantissement du Polypier deviennent tels que, dans les derniers genres, cette enveloppe n'est plus qu'hypothétique, ce qui est vraiment admirable. On sait, par exemple, que les Polypiers corticî- fères présentent généralement un axe central et longitudinal; or, l'on voit d'abord cet axe tout à fait pierreux et inflexible dans le corail qui com- mence le nouvel ordre de choses, et l'encroùlement charnu qui le recouvre n'a encore que peu d'épais- seur. Bientôt après, l'axe central du Polypier se montre, dans les Isis,en partie pierreux et en partie corné; ce qui le fait paraître articulé, et commence à rendre le Polypier flexible. Enfin, dans les Anti- pates et les Gorgones, ce môme axe est devenu en- tièrement corné, n'a plus rien de pierreux, et la flexibilité du Polypier s'accroît ensuite d'autant plus que l'axe, uniquement corné, diminue lui- même de plus en plus d'épaisseur à mesure que les races se diversifient. L'axe dont je viens de parler est plein, inorga- nique, et ne contient jamais les Polypes. Il est par- tout recouvert par une enveloppe charime, gélati- neuse, plus ou moins remplie ou mélangée de particules terreuses, et qui, dans son dessèchement, devient ferme, poreuse, friable, et constitue une croûte corticlforme, qui est toujours distincte de l'axe. L'espèce de chair qui enveloppe l'axe de ces Poly- piers est la seule partie qui contienne les Polypes. Aucun deux n'a pénétré dans cet axe; et comme, en se desséchant, celte chair forme autour de l'axe un encroûtement distinct, elle conserve encore les cellules qu'habitaient les Polypes. Ainsi, voilà, pour les Polypiers corticifères, deux parties très-différentes, qui ont leur usage propre, qui tiennent à une formation particulière, et dont nous n'avons pas trouvé d'exemple dans les Poly- piers précédents. L'observation constate que l'axe central de ces Polypiers, quoique offrant quelquefois des couches concentriques, ne fut jamais organisé, n'a contenu ni vaisseaux quelconques, ni aucune portion du corps des Polypes; qu'il est le résultat de matières excrétées par ces Polypes, matières qui se sont épaissies, condensées, épurées par radinité, réunies, juxta-posées successivement, et ont formé, par leur réunion, l'ocre central et longitudinal dont il s'agit. Aussi cet axe est-il d'une substaiice continue , non poreuse. Il n'en est pas de même de rencroùt( ment charnu qui couvre ce même axe. Dans l'état frais, cet en- croûtement consiste en une matière charnue, poly- pifère, dans laquelle les Polypes connnuniquent entre eux sans la pénétrer, se développent et se régénèrent. Souvent la partie supérieure de leur corps forme, à la surface extérieure de l'axe, des empreintes qui la rendent striée longitudinalement. En général, les Polypiers corticifères s'élèvent en tige, se ramifient comme des plantes ou des arbus- tes, et leur base dilatée forme un empâtement fixé sur les corps marins ; mais ils ne tiennent du végé- tal qu'une apparence dans leur forme; ce que j'ai déjà prouvé. Ouoique fort nombreux en espèces, les Polypiers corticifères connus ne nous présentent qu'un petit nombre de genres, et ce sont les suivants : Corail. Mélitc. Isis> Antipate. Gorgone. Coralline. [Cette famille, si l'on en retire les Corallines, est très-naturelle et se compose de Polypes qui ont la plus grande analogie de structure avec ceux dont notre auteur a formé son quatrième ordre ( les Poly- pes tubifères). Tous ces animaux, qui, dans notre méthode, constituent Tordre des Alcyoniens (Voy. p. 188), ont la portion supérieure du corps libre, cylindrique et terminée par une bouche centrale qu'environnent huit tentacules , larges , aplatis , subulés et garnis sur les côtés d'une rangée de petits appendices cœcaux courts et assez gros. Cette portion cylindrique du corps de l'animal est d'une délicatesse extrême, et se compose de deux tuniques membraneuses très-minces et intimement unies en- tre elles; à sa partie inférieure, l'une de ces tuni- ques se continue sans changer d'aspect, l'autre, l'externe, prend au contraire une épaisseur consi- dérable et en s'unissant avec celle des Polypes voi- sins, constitue une portion commune dans laquelle chaque animal en rentrant en lui-même comme un doigt de gant, se retire. Chez la plupart des Alcyo- niens, toute cette portion commune sécrète du car- bonate de chaux qui se dépose dans les mailles de son tissu sous la forme de granules et de spiculcs, et y donne plus ou moins de consistance. L'inté- rieur du corps de chaque Polype est creux et occupé par une grande cavité que nous avons désignée sous le nom de cavité abdominale. Cette cavité se pro- longe plus ou moins loin dans la masse commune, formée par la portion basilaire des Polypes et loge dans sa partie supérieure un tube alimentaire, qui naît de la bouche et occupe l'axe du corps : l'extré- nn'tô inférieure de ce tube se trouve d'ordinaire vers la moitié de la portion libre du Polype et pré- sente une ouverture qui la fait communiquer avec la cavité abdominale, et qui paraît être entourée d'un sphincter. Huit cloisons membraneuses, qui naissent du disque oral entre la base des tentacules, descendent autour du canal alimentaire et le fixent dans toute sa longueur aux parois de la cavité ab- dominale dans laquelle il est suspendu ; ces cloisons adhèrent effectivement par leur bord externe aux })arois de cette cavité et par leur bord interne à la paroi du tube alimentaire, et elles circonscrivent ainsi huit canaux longitudinaux qui entourent ce même tube et se continuent supérieurement avec l'intérieur des tentacules, tandis que par leur extré- mité inférieure ils conununiquent librement avec la portion de la cavité abdominale, située après. Après la terminaison du tube alimentaire ces cloisons se CORAIL. 319 continuent, mais deviennent libres par leur bord interne, et forment sous la paroi de la cavité abdo- minale de simples replis longitudinaux plus ou moins saillants. Dans leur épaisseur on remarque autour de l'ouverture inférieure du tube alimentaire des organes opaques, de couleur jaunâtre, cylindri- ques et contournés sur eux-mêmes comme les in- testins ; ces organes, que l'on a considérés à tort comme des ovaires, adhèrent par leur extrémité supérieure au canal alimentaire et paraissent se perdre à peu de distance au-dessous ; ils ont beau- coup d'analogie avec les vaisseaux biliaires des In- sectes et servent probablement cà quelque sécrétion. Enfin il existe aussi sur les parois de la cavité abdo- minale un nombre plus ou moins considérable de petites ouvertures qui communiquent avec des ca- naux , lesquels se répandent dans toute la portion commune de la société , et y forment par leurs anastomoses fréquentes un réseau très-compliqué. La tunique membraneuse qui tapisse la cavité ab- dominale du Polype se continue dans ces vaisseaux et en constitue les parois. Tel est le mode général d'organisation des Alcyo- niens. Mais ces Polypes diffèrent entre eux par leur mode de connexion et par la disposition de la partie commune. Tous se reproduisent par deux modes de généra- lion , par des gemmes et par des bourgeons. Les gemmes se forment dans l'épaisseur de la tunique interne qui tapisse la cavité abdominale, et en gé- géral leur développement n'a lieu que sur le trajet des replis longitudinaux dont nous avons déjà si- gnalé l'existence; ces gemmes en grossissant font saillie dans cette cavité , deviennent pédicules et finissent par se détacher et tomber dans son inté- rieur; ils ont alors une forme plus ou moins sphé- rique et sont doués de mouvement; ils nagent dans l'eau qui remplit la cavité abdominale et finissent par s'engager dans le canal alimentaire et s'échap- per au dehors par la bouche de leur mère , de la même manière que cela a lieu pour les Actinies. Les bourgeons reproducteurs se forment en gé- néral dans la portion tégumentaire commune et pa- raissent naître des prolongements de la tunique in- terne des Polypes que tapisse le réseau vasculairc dont cette portion commune est creusée. En se développant, ces bourgeons font saillie à la surface de cette même partie commune et constituent bien- tôt de nouveaux membres de ces singulières com- munautés. Quelquefois ces bourgeons naissent immédiate- ment des parois de la cavité abdominale , et alors celle-ci se contiime directement avec celle du jeune Polype et se ramifie en quelque sorte par la forma- tion de nouveaux bourgeons. Mais en général les choses se passent comme nous l'avons déjà dit plus haut, et alors les cavités abdominales des divers Polypes ne comnmniquent entre elles que par l'in- termédiaire du système vasculaire commun , lequel paraît communiquer aussi avec le dehors par des pores situés à la surface de la portion basilaire et commune des Polypes. Chez un grand nombre d'Alcyoniens les Polypes sont très-allongés , et leur portion basilaire descend très-loin dans la masse commune, parallèlement à celle des Polypes voisins ; par leur réunion ils for- ment alors une masse compacte dont la surface est ornée par la portion libre des Polypes et dont l'in- térieur n'est occupé que par la portion basilaire de ces petits animaux ; c'est le cas des Polypes charnus dont il sera question par la suite. D'autres fois la cavité abdominale des Polypes se termine en cul-de-sac à peu de distance de la sur- face de la portion épaissie et commune des tégu- ments des Polypiers. Cette portion commune s'étend alors en longueur et forme tantôt une souche ram- pante (chez les Cornulaires), tantôt une expansion membraneuse encroûtante qui adhère aux corps étrangers par sa surface inférieure , tandis que sa surface supérieure se hérisse de nouveaux Polypes ( comme chez les Anthélies ) , tantôt une lame qui s'enroule en cylindre et sécrète, par sa surface infé- rieure devenue interne, une matière cornée ou cal- caire laquelle, en se solidifiant , constitue un axe dendriforme et plus ou moins dur. Quelquefois cet axe solide ne commence à se former que lorsque le Polypier a déjà acquis sa forme cylindrique , alors il n'adhère pas aux corps sous-marins et le Polypier est libre ; mais d'ordinaire l'expansion lamelleuse qui le sécrète s'étale d'abord sur le corps étranger avant que de s'élever en tubes rameux, et alors la matière sécrétée s'attache sur ce même corps et constitue la base par laquelle le tronc de l'axe du Polypier se trouve fixé au sol. Ce dernier mode de développement est celui du Corail , des Gorgones et des autres Alcyoniens que notre auteur a réunis ici dans la section des Poly- piers cOrticifèrcs et caractérise essentiellement ce groupe. E.] coBAiî.. (Corallium.) Polypier fixé , dendroïde , non articulé , roide , corticifère. Jxe caulcscent, rameux, pierreux, plein, solide, strié à la surface. EncroîUement cortical constitué par une chair molle et polypifère dans l'état frais, et formant, dans sondessèchement , une croûte peu épaisse , po- reuse , rougeàtre , parsemée de cellules. Huit tentacules ciliés et en rayons à la bouche des Polypes. Polyparium fixum, dendroideum , înarticulatum, rUjkhini. Axis caulescens, rainosus , lapideus , solidus, ad superficiem stiialus. Crusta corticalis in vivo mollis, carnosa , poljr- pifera; in sicco indiirata, imrosa- cellulis sparsis octo vaivibus. Tentamla 8 ciliata et radiantia ad orem Polypo- rum. Observations. Le premier genre de cette section présente un Polypier réellement corticifère , et qui cependant est très-voisin des Polypiers lamellifères et surtout du genre des Oculines par ses rapports (1). (i) Celle analogie est Lien moins grande que noire auleur 520 HISTOIRE DES POLYPES. En effet , sauf l'encroûtement cortical qui enve- loppe Taxe du corail, et qui contient exclusivement les Polypes , ce Polypier est tout à fait solide et pierreux, comme ceux de la section précédente; mais sa chair corticiforme et polypifcre l'en distin- gue fortement. Comme la nature ne fait ici que commencer le nouvel ordre de choses à l'égard des Polypiers, qu'elle le commence par un genre qui suit immé- diatement les Polypiers pierreux par ses rapports, l'axe du Corail est solide et tout à fait pierreux , et la chair qui le recouvre n'a encore que peu d'épais- seur. Cette chair néanmoins suffît pour les cellules qui contiennent la partie antérieure des Polypes; car leur partie postérieure se prolonge à la surface de l'axe, sous son enveloppe charnue (1). Le Corail n'est point articulé comme les Isis avec lesquelles Linné l'a confondu; et la nature pier- reuse de son axe ne permet point de le ranger, avec Solander, parmi les Gorgones. Lorsqu'on examine attentivement le Corail, on a les preuves les plus évidentes que les Polypes de ce Polypier n'habitent ou ne sont contenus que dans la chair qui recouvre son axe pierreux , et qu'au- cune portion de leur corps ne pénètre dans cet axe. En effet , l'examen de cet axe n'offre qu'une sub- stance partout continue , solide , pierreuse, et dont la cassure, même dans les individus les plus frais, est lisse , comme vitreuse , et ressemble à celle d'un bâton de cire d'Espagne , à cause de sa couleur rouge. Mais sous rencroùtement corticiforme de ce Polypier, la surface extérieure de l'axe dont il s'a- git est finement striée dans sa longueur par les im- pressions que les prolongements postérieurs des Polypes y ont formées. Aussi ces stries sont ondu- leuses comme les corps délicats qui y ont donné lieu. Le Corail se trouve fixé par sa base et comme ap- pliqué ou collé sur différents corps marins et im- mergés. On le trouve communément sous les avances des rochers ou autres corps solides qui lui servent de base, et toujours dans une situation ren- versée , et comme pendante. ESPÈCE. 1. Corail rouge. Corallium rubrum. * Isis nobilis. Lin. * Pall. Elencli. Zooph. p. Gorijonla nobilis. Soland. et Eli. t. i3. a. var. d'un rouge clair et rose. C. var. d'un blanc légèrement teint de rose. * C. rubrum. Cavolini. Memorie perservire alla storia Je' Polipi mariai, p. 3a. pi. a. n'avait été porté à le supposer par l'étude du Polypier dépouillé des animaux. E. (i) [C'est à tort que l'auteur suppose que le corps de chaque Polype se prolonge entre la partie corticale du Polypier et l'axe pierreux, et produirait les stries longitudinales qui se remar- quent sur la surface de celui-ci. La partie individuelle des l'olypes est perpendiculaire à l'axe, et leur cavité abdominale se termine en cul-de-sac près de la surface interne de la por- tion commune qui constitue l'enveloppe corticale du Polypier. C'est la portion de cette cavité ainsi renfermée dans la portion tégumcntairc commune qui constitue ce que l'oa nomme or- * Lamour. Polyp. flex. p. /(56; Expos, mélh. des Polyp. p. 37. pi. i3. fig. 3 et 4 ; et Encycl. zooph. p. au. •Schweig. Handb. p. 434. * Cuv. Règn. anim. 2" édit. t. 3. p. 3i i. * Blainv. Man. d'actin. p. 5o2. pi. 8G. fig. 2 . * Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. v. p, 22. pi. 33. %.3. * Corallium nobile. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3o. Habite la Méditerranée, l'océan des climats chauds (' Ne parait pas exister ailleurs que dans la Méditerranée.) KÉLiTE. (Melitsea.) Polypier fixé , dendroïde , composé d'un axe ar- ticulé , noueux , et d'un encroûtement corticiforme persistant. Jxc central, caulescent, ramcux, formé d'articu- lations pierreuses, substriées, à entre-nœuds spon- gieux et renflés. Encroûtement cortical , contenant les Polypes dans l'état frais, mince, cellulifèrc, et persistant dans l'état sec. Polyparium fi.vum, dendroideum, axe articulato, lapideo, nodoso, crustâque corticiformi persistentc composituni. Axis centralis caulescens, ramosus; articulis la pideis suhstriatis; internodiis spongiosis , turgidis. Crtista corticalis in vivo carnosa, polfpifera ; in sicco tennis cellulosa jiersistens, Oeservations. J'emprunte à M. Latnouroux, le nom de Mélife pour un genre qui n'est pas tout à fait le même que le sien, puisqu'il y rapporte une espèce {M. verticillaris) qui appartient évidemment aux Isis, et qu'il ne cite point le principal caractère des Mclites, celui d'avoir les entre-nœuds renflés ou noueux. Néanmoins M. Lamouroux a senti la néces- sité de séparer les Mélites des Isis, et en cela mon sentiment se trouve conforme au sien. Les Mélites ont un port particulier qui les fait reconnaître au premier aspect; elles ne sont qu'im- parfaitement articulées ; car leur axe est composé de portions pierreuses plus étroites et plus solides, qui sont jointes les unes aux autres par des entre-nœuds encore pierreux, mais plus poreux, comme spon- gieux, et renflés ou nodiformcs. Toutes ces parties néanmoins sont unies entre elles presque sans dis- continuité. dinairement la cellule ou la loge du Polype. Les stries en ques- tion n'ont aucun rapport avec ces cavités et correspondent aux troncs principaux du système vascuiaire, qui se ramifie dans la portion commune ou corticale , et qui établit une communi- cation entre les divers individus du même Polypier. A la sur- face de celte portion corticale on remarque de petites ouver- tures qui conduisent de ces canaux au deliors. Dans un des prochains cahiers des Annales des sciences naturelles , je me propose de publier les recherches anatomiques que j'ai faites sur le Corail pendant mon voyage à Oran. E] ÎSIS. 321 Il n'en est pas de même de nos Isis : les articu- lations pierreuses de l'axe de ces Polypiers étant jointes entre elles par des entre-nœuds resserrés, jamais nodiformes, et d'une substance principale- ment cornée. Dans toutes les espèces, la chair enveloppante qui contenait les Polypes se conserve sur l'axe dans son dessèchement, et y forme une croûte corticiforme, mince, poreuse et cellulifère. Cette croûte est en général vivement colorée, mais sa couleur varie tellement qu'on n'en saurait obtenir aucun carac- tère distinctif des espèces. L'axe presque entièren)ent pierreux des Mélites semble indiquer que ces Polypiers doivent faire la transition du Corail à la Cymosaire et aux Isis, comme ces dernières la font aux Antipates et aux Gorgones. Ces Polypiers, ainsi que les Isis, étant fixés par leur base, ayant une forme dendroïde et des rami- fications sans ordre, sont très-distingués des Encri- nes qui constituent des corps libres et flottants. ESPÈCES. 1. Mélite ochracée. Melitœa ochracea. M. subdichotoma , ramosissima , explanala , genïculis nodosis ; ramis ramidisque erectis , flexuosis liberis, Isis ochracea. Lin. Soland. et EH. p. io5. •Pall. Elench. Zooph. p,. 23o. Esper. I. tab. 4- et 4 a. Suppl. lab. XI. f. I. 3. (a) var. purpurea ; ramulis numerosissimîs. (b) var. albido-lutea ; ramulis subrarioribus. (c) var. lulea; osculis purpureis , ad latera serîatîs. ' Lamour. Polyp. flex. p. 462. * Delonch. Encycl. zooph. p. 5 12. * Schweig. Hand. p. 43/|. * Cuv. Règn. aiiim. 2^ éd. t 3. p. 3i2. * Blainv. Man d'actin. p. 5o4. p. 86, ' Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3i. * Meyen. Nov. act. acad. C. L. C. nal. curios. v. XVI. suppl. p. 168. pi. 29. Mus. n" Mém. du Mus. vol. I. p. 411. Habite l'océan indien. Ce Polypier, commun dans lej col- lections , varie dans ses couleurs et un peu dans ses di- visions. 2. Mélite rétifère. Melitœa retifera. M. caule crasso, ranoso, ad genicida nodoso ; ramis în piano ramulosis ; ramulis divaricalis , flexuosis , sub- reticulalis , creberrimè verrucosis. Isis aurantia. Esper. suppl. 3. tab. 9, 2. eadem purpurea . 3. eadem lutea , osculis purpureis. t * Lamour. Polyp. flex. p. 463. * Delonch. Encycl. p. 5i2. * Blainv. Man. d'actin. p. 5o[\. * Ehrenb. Mém. sur lesPolyp.de la mer Rouge, p. i3i. Mus. n» Mém. du Mus. p. 4'2- n" ^^^ Habite l'océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Celte espèce est fort remarquable par ses palmes rétiformes, ses nombreuses variétés et ses vives couleurs. 3. Mélite textiforme. Melitœa textiformis. M, caule hrevi ; nodoso, in flabellum temtissimun expla- nalo : ramulis numerosis , fiUformibus, retîculatim coalescentibus ; catenarum annulis elongatis. • Lamour. Polyp. flex. p. 465 ; et Expos, mcth. des Po- lypes, p. 38. pi. 71. fig. 5. * Delonch. Encycl. p. 5i3. * Blainv. Man. d'actin. p. 5o4. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3i. Mus. n" Mém. du Mus. p. 412. n» 3. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 4. Mélite écarlate. Melitœa coccitiea. M.pumila, varie ramosa ; ramis gracilibus , torluosis , divaricalis ; internodiisobsolelis ; verrucissubsparsis, osculiferis . Isis coccinea. Soland. et Eli. p. 107, t. 12. f. .5. Esper. vol. i. tab. 3. A. f. 5. et suppl. 2. tab. X. a. eadem albida. ' Melitœa Rissoi. Lamour. Polyp. flex. p. 463; et Expos, méth. des Polyp. p. 38. pi. la. fig. 5. * Delonch. Encycl. p. 5i2. • Melitœa coccinea. Cuv. Règn. anim. a» éd. t. 3. p. 3i2. • Blainv. Man. d'actin. p. 5o4. • Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3i. Mus. n» Mém. du Mus. p. 41 3. n° 4. Habite l'océan indien , les côtes de l'Ile-de-France. ISIS. (Isis.) Polypier fixé, dendroïde, composé d'un axe arti- culé et d'un encroûtement corticiforme non adhé- rent, caduc. Axe central, caulescent, rameux, formé d'articu- lations pierreuses, striées, à entre-nœuds cornés, resserrés. Encroûtement cortical, contenant les Polypes dans l'état frais , caduc en totalité ou en partie dans le Polypier retiré de l'eau. Polyparium fixum, dendroideum , axe articulato crustâque corticiformi non adhœrente compositum. Jxis centralis caulescens, ramosus ; articulis la- jndeis, striatis ; internodiis corneis coarctatis. Crusta corticalis in vivo carnosa polfpifera; in Polypario ex aqnâ einerso non adhœrens, plané vel partim decidua. Observations. Les Isis sont éminemment dis- tinctes des Mélites, avec lesquelles Linné les réunis- sait, par la nature et la forme de leur axe, et parce que leur chair corticiforme est tellement caduque, qu'on ne voit guère dans les collections que l'axe à nu de ces Polypiers. On peut dire que l'axe des Isis est en quelque sorte composé de deux substances distinctes; car ses articulations pierreuses et striées, sont réunies entre elles par des entre-nœuds de matière cornée et noirâtre, qui se distinguent des articulations. Ces mêmes entre-nœuds sont toujours resserrés et for- ment des isthmes plus étroits que les articulations; tandis que , dans les Mélites , ils sont renflés et no- diformes. Par les parties cornées de leur axe , les Isis an- noncent le voisinage des Antipates et des Gorgones, m HISTOIRE DES POLYPES. dans lesquelles Taxe n'a plus rien de pierreux, mais est tout à fait corné. Dans la première espèce seule, les Polypes de l'Isis ont été observés , et l'on sait qu'ils ont huit tenta- cules ; mais il est fort rare de voir ce Polypier muni de son écorce. Nous savons seulement par Ellis que cette écorce est épaisse, et que les oscules des cel- lules ne font point de saillies à sa surface. ESPÈCES. 1. Isis queue de cheval. Isi$ hippuris. I. sparsim ramosa ; corlice lœvî , crasso , oscuUfero; axe articulis lapideis, sulcatis, irrefjularibus : ultimis compressîs ; înternodiis corneis. Jsis hippuris. Lin. Solaiid. et Eli. p. io5. t. 3. f. i. 5. Pall. Zooph. p. 233. Esper. I. tab. i. 2, 3, 3 A. Rumph. Amb. 6. tab. 84- * Lamour. Polyp. flex. p. 4^6 ; Expos, mélh. des Polyp. p. 39. pi. 3. fig. 1-3; et Encycl. Zooph. p. 466. * Schweig. Handb. der natur. p. 434. * Cuv. Règn.anitn. 2= éd. t. 3. p. 3i2.' * Blainv. Man. dacliii. p. 5o3. pi. 86. fig. i. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3a. Mus. n° Mém. du Mus. vol. i. p. 4'5. n° i. Habite l'océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. 2. Isis allongée. Isîs elongata. J. taxe ramosa; ramis leretibus, elongalis, articulatis, lapideis, striatis; inlernodiis peranguslis ; corlice îgnoto. Isis elongala. Esper. i, tab. 6. Seba. Mus. 3. tab. 106. f. 4- * Lamour. Polyp. flex. p. 477! et Encycl, p. 466. * Cuv. Règn. anim, 2" éd. t. 3. p. 3i2. * Blainv. Man. d'actin. p. 3o3. Mus. n^ Mém. du Mus. p. 4i5. n" a. Habite... probablement l'océan indien. 3. Isis dichotome. Isis dichotoma. J. ramosa , filiformis , arliculala , diffusa / articulis lapideis, sublœvibus ; inlernodiis peranguslis. Jsis dichotoma. Pall. Zooph. p. 229. Esper. I . tab. 5. Petiv. Gaz. tab. 3. fig. 10. * Mopsea dichotoma (i). Lamour. Polyp. flex. p. 467 ; et Expos, méth. des Polyp, p. 38. * Isis dichotoma. Schweig. Handb. p, 434. * Delonch. Encycl. p. 558. * Cuv. Règn. anim. 2« éd. t. 3. p. 3 12. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. i3i. Mus. n° Mcm. du Mus. p. 4i5. n" 3. Habile l'océan indien. Espèce très-petite, ne s'élevant qu'à dix ou douze centimètres. 4. Isis cncrinule. Isis encrinula. J, ramosa ; ramis j)innatis et subblpinnatis ; ramulis fili- formibus, papilliferis ; papiUis sparsis , ascendenti- bus. (1) Le genre Mopsée de Lamouroux ne diffère guère des Isis proprement dites, qu'en ce que la portion corticale est plus mince et persistante. M. Elirenberg , en adoi>laiil celle divi- sion, l'a modifiée et l'a basée sur un caraclèrc plus important, savoir : ia structure de l'axe du Polypier. Dans les mopsécs les * Mopsea verticillata. Lamour. Polyp. flex. p. 467. pi. 18. fig. 2 ; et Expos, mélh. des Polyp, p. 39. * Delonch. Encycl. p. 567. * Cuv. Règn. anim. 2« éd. t. 3. p. 3i2. * Isis dichotoma. Schweig. Handb. p. 434- * Mopsea encrinula. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3i. Mus. n". Mém. du Mus. p.4i5. n''4' Habite les mersdela Nouvelle-Hollande. P^ron etLesueur. 5. Isis coralloïde. Isis coralloides. J. ramosa, disticho-ramulosa , rubens ; ramulis re- motis, breviusculis ; corlice papillis , raris , ascen- denlibus. Mus. n". Mém. du Mus. p. 4i6. n" 5, Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Nota. Le genre Ci/mosaire (Mém. du Mus. vol. i.p. 467) doit être supprimé. Je le fondai , par erreur, sur la vue d'une portion d'axe à nu, d'une Isis , dont la base offre un empâtement rameux et en cime ombelliforme. f 6. Isis grêle. Isis gracilis. I. basiexplanata, laciniata; articulis calcareis caulîum parùmcrassis, ramorum elongalis , translucidis , Ue^ vibus, albis. Lamour. Polyp. flex. p, 477- ph 18. fig. 1 5 et Encycl. zooph. p. 466. Blainv. Man. d'actin. p. 5o3. Habite la mer des Antilles. t 7. Isis écarlate. Isis erythracea. J. bipollicaris dichotoma , fruticulosa , verrucosa coc- cinea ; articulis corlice obduclis , geniculo vix angus- tioribus, ramis in geniculis flexilibus, axis decorlicati rubri articulis lapideis tereliusculis , longitudinali- ter sulcatis , geniculis j^arumper tumidis , carlilagine tenui flexili distenlis. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i3i. Habite la mer Rouge. Les Polypes ont 8 tentacules ramu- leux et blancs, et présentent, autour du col, des par- ticules calcaires écarlates. f 8. Isis de Malte. Isis melitensis. I. articulis lap'deis cylindricis striatis, geniculis in- crassatis , j'uncturâ conicâ , axi tubuloso. Golfd. Petref. p. 20. pi. 7. fig. 17. Scilla, de corp. marin, tab. 21. fig. i. Baster. Opus. subs. i. tab 6. fig. 9. Knorr. Petref. iir. p. I94- tab. suppl. VI. fig. 6. 7. Scheuchz. Herb. Diluv. tab. 14. fig- I. Blainv. Man. d'actin. p. 5o3. Fossile du calcaire tertiaire de la Sicile. •\ Le fossile «lécrit par M. Goldfuss sous le nom d'7m re- teporacea. (op. cit. p. 99. pi. 36. fig. 4) "^ me paraît pas devoir être rapporté à ce genre; s'il appartient réellement à celte famille il faudrait le rapprocher du corail , mais sa texture simple est trop poreuse pour que Ton puisse regarder celte détermination comme certaine. articles de la tige (compris entre les nœuds) , sont calcaires et non ramifères et les nœuds sont cornés et donnent naissance aux rameaux. Dans les Isis au contraire les articles sont cornes et les nœuds que porlcut encore les rameaux sont calcaires, E. ANTIPATES. 525 ANTiPATE. (Antipathes.) Polypier fixé, subdendroïde , composé d'un axe central et d'un encroûtement corticiforme très-fu- gace, caduc. Jxe épaté et fixé à sa base, caulescent, simple ou rameux, corné, plein, flexible, un peu cassant, or- dinairement hérissé de petites épines. Encroûtement corticiforme , gélatineux , polypi- fère , recouvrant Taxe et ses rameaux pendant la vie des Polypes, mais qui tombe et disparaît lorsque le Polypier est retiré de l'eau. Polypes inconnus. Polyparm7n fixum, suhdendroidenm , axe ccn- trali crustâqiie corticiformi ecanidâ et deciduâ coiu- posîtum, Axis basi explanatus et fixus, caulescem, subra- mosns, corneus, solidus, flexilis, subfmgilis, spinis exiguis ut plurimùm obsitus. Crusta corticalis gelatinosa, polypifera , in vivo axem ramosque vestiens , in speciminibus ex aquâ emersis evanida. Polypi ignoti. Observations. — Les Jntipates sont aux Gorgo- nes, ce que les Eponges sont aux Alcyons. Dans les Eponges, la croûte qui recouvre ou empâte les fibres cornées de Tintcrieur, n'est qu'une chair gélati- neuse, fugace et ^qui disparaît en grande partie après l'extraction de l'Eponge hors de la mer 5 tandis que dans les Alcyons la croûte qui empâte les fibres cornées, est une chair persistante, qui devient ferme et même dure ou coriace en se desséchant. De même, dans les Jntipates, la chair qui enve- loppe l'axe et ses rameaux, est gélatineuse, très- fugace , et disparaît presque entièrement sur le Polypier retiré de la mer, tandis que dans les Gor- gones, cette chair persiste et forme sur le Polypier desséché, une croûte ferme, poreuse, et souvent d'une assez grande épaisseur. La cause qui a empê- ché de connaître les Polypes des Eponges, est donc la même que celle qui ne nous a pas permis de con- naître les Polypes des Antipates. De part et d'autre, les Polypes ne peuvent être observés que dans la mer même. Ainsi, la principale différence qui distingue les Jntipates des Gorgones consiste en ce que, dans les Antipates, la chair qui contient les Polypes et qui enveloppe l'axe corné du Polypier , est gélatineuse et tellement caduque, que les Antipates retirés de la mer sont entièrement ou presque entièrement dépouillés de cette chair corticale, et n'offrent plus que l'axe corné , nu et toujours noir de ces Poly- piers ; au lieu que les Gorgones conservent leur chair polypifère; et dans son dessèchement cette chair forme autour de l'axe une croûte poreus&, à la sur- face de laquelle on aperçoit les cellules des Polypes. La substance de l'axe des Antipates est cornée comme celle qui forme l'axe des Gorgones ; mais, en général, elle est plus compacte , plus dure ; elle est même un peu cassante et comme vitreuse. On voit distinctement que cette substance est le produit d'un dépôt graduellement opéré, qu'elle fut formée pdiV jiixta-position, et que l'axe qu'elle constitue ne fut jamais organisé et n'a nullement contenu les Polypes. Les petites épines qu'oifre cet axe dans plusieurs espèces, ne sont que de très-petits rameaux que les Polypes ont cessé d'allonger. Il importe de ne pas confondre parmi les Jntipates, de véritables Gorgones dont l'axe mis à nu, tantôt par la chute accidentelle de l'écorce, et tantôt par l'art , n'olï're plus d'encroûtement. Le défaut com- plet des petites pointes spiniformes de l'axe des Antipates, peut servir à faire reconnaître cette su- percherie, ou cet accident. C'est à tort que dans une publication récente (Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge) M. Ehrenberg place le genre Antipate dans la division des Bryo- zoaires; l'organisation des Polypes étant essentielle- ment la même que celle des Gorgones, ainsi que l'a constaté M. Gray, il paraîtrait seulement que le nombre des tentacules n'est que de six au heu de huit. (Voy. Proceedings of the zool. society. 1852. p. 41.) ESPÈCES. 1. Antipate spiral. Jntipathes spiralis. A. simplicîssima , scabra, subspîralis. Jntipathes spiralis, Soland. et EU. p. 99. t. 19. f. 1.6. Pall. Zoopli. p. 217. Esper. 2. t. 8. Rumph. Amb. 6. lab. 78. /?y. C. * Lamour. Polyp. flex. p. Syj; Expos, méth. des Polyp. p. 14. pi. 19. fijj. 1.6 ; etEncycl. p. 68. * Sctiweig. Handb. p. 432. * Cuv. Fiègn. anini. 2«éd. t. 3. p. 3io. * Corrhipates spiralis. V>\&\ay, Man. d'aclin. p. 5i2. pi. 88, f. 2. Mus. no a. var. longissima, undato-flexuosa. Rumph. Amb. 6. tab. 78. fig. J. B. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. i. p. 471- n" i. Habite l'océan indien, les mers de l'Ile-de-France. 2. Antipate lisse. Jntipathes glaberrima. A. parce ramosa, incurvalo-flexuosa ; superficie lœvî- (jatâ ; spinis raris , validis , ramis interdùm anaslo- tnosanlibus. Jntipathes glaberrima. Esper. 2. p, 160. tab, 9. Knorr. Dclic. tab. A i. fig. i. Mus. n". Mém. du Mus. p. 471 . n" 2. Habite... Cet Antipate, dont on voit des portions frus- tes dans les collections , constitue une espè<:e particu- lière très-distincte. 3. Antipate à écorce. Jntipathes corticata. J. caule parce ramoso , corticato , spinis numerosis eckitiato ; cortice poris nullis. * Lamour. Polyp. ficK. p. 874 ; et Encycl. p. 69. Mus. n". Mém. du Mus. p. 4/2. n" 3. Habite... l'océan indien, d'après l'espèce d'huître dont il est chargé. 4. Antipate déchiré. Jntipathes lacerata. J. caule ramoso , spinis eclùnalo ; ramis sarmenlosis , 3M HISTOIRE DES POLYPES. torluosls, tensîm allenualis ; rdtnulis lateralibus , te- nuibus , sublaceris. • Lamour. Polyp. flex. p. 377; etEncycl. p. 70. Mus. n". Mém. tlu Mus. p. 472- n° 4- Habite... probablement l'océan indien. i>. Antipate pyramidal. Antipathes pyramidata, A. olivaceo-lutescens , nUidula; caule rigido indiviso; ramulis lateralibus creberrimis, quaquaversùm spar- sis , in pyramidam dispositis , dichotomis. * Lamour. Polyp. flcx. p. SyS ; et Encycl. p. 69. Mus. no.Mém. du Mus. p. 472- "" 5. Habite... probablement l'occan des Grandes-Indes. C. Antipate pectine. Antipathes pectinata, A. Jn piano ramosa, flabellata; ramis compressîs, pinnalo-pectinatis ; ramulis filifbrmi-subulatis , sub- divisis ; spinis raris. Mus. n". Mém. du Mus. p. 473- n» 6. Habite... C'est encore une espèce très-remarquable , bien distincte , et que je crois inédite. 7. Antipate en balai. Antipathes scoparia. A. ramosa, supernè paniculalo-corymbosa ; ramis ra- mulisque teretibus, asperis; ramulis ultimis , longis , filiformibus , hispidulis , scabris. An Antipathes virgata. Esper. suppl. 2. tab. 14. Antipathes dichotoma ? Pall. Zooph. p. 216. ('Lamour. en fait une espèce distincte, v. Polyp. flex. p. 374.) * Lamour. Polyp. flex. p. 876 ; etEncycl. p. 70. ' Blain. Man. d'actin. p. 5io. Marsil. Hist. de la Mer. tab. ai. f. loi. et tab. 40. f. 179. Mus. n». Mém. du Mus. p. 473. n» 7. Habite la Méditerranée. 8. Antipate mimoselle. Antipathes mimosella. A. ramosissima , paniculata, expansa; ramis patenti- bus ; alternis decomposito-pinnatis ; pinnulis selaceis, distichis, hispidis. An Antipathes ulex ? Soland. et Eli. p. 100. t. 19. Fig.'], 8. C Suivant Lamouroux celle-ci est une espèce dis- tincte. ) Petit. Gaz. tab. 35. f. 12. (• Lamouroux rapporte cette figure à l'A. myriophylle.) * Lamour. Encycl. p. 71. Mus. n". Mém. du Mus. p. 473. n" 8, Habite l'océan des Grandes-Indes , la mer des Philippines, près de l'île de Luçon. t 8 a. Antipate pinnatifide. Antipathes pinna- tifula. A. ramosa, pinnatifida ; ramis patentibus, alternis, pinnatifidis ; ramulis ramuscuUsque echinatis , ree- tis, rigidis , anticè projectis , distichis vel subsparsis. Lamour. Polyp. flex. p. 377. pi. 14. fijj. 4; et Encycl. p. 70. Habite la mer des Indes. Cette espèce paraît être très- voisine de la précédente, à laquelle Lamouroux l'avait d'abord réunie. 9. Antipate myriophylle. Antipathes niyriophylla. A. incurva, ramosissima , in piano paniculata , subtri- pinnata ; pinnulis setaceis , brevibus , creberrimis, scabris. Antipathes mijriophi/lla. Soland. et Eli. t, 19. f. 11. 12. E«per. suppl. 1, tab. lo. * Lamour. Polyp. flex. p. 878; Expos, méth. des Polyp. p. 32. pi. 19. fig. II et 12. * Blainv. Man. d'actin. p. 5io. pi. 87. fig. 2. Mus. n". Mém. du Mus. p. 473. n° 9. 3. var. minus incurva ; ramulis pluribus uno latere pec- tinatis. Mus. n» Habite l'océan indien. 10. Antipate cyprès. Antipathes cupressus. A. scabra, caudiformis ; ramulis lateralibus , brevibus, sparsit, recurvatis, bipinnatis. Antipathes cupressus. Soland. et Eli. p. io3. Gorgonia abies. Lin. syst. nat. éd. 12. p. 1290. Antipathes cupressina. Pall. Zooph. p. 2i3. Esper. 2. tab. Z, fcg.mala, et /ér^e suppl. i. tab. 12. Seba. 3. t. 106. f. i. * Lamour. Polyp. flex. p. 38o ; et Encycl. p. 72. 2. var. caule supernè divisa. Rumph. Amb. 6. t. 80. f. 2. Mus. n". Mém. du Mus. p. 474- 1» lo. Habite l'océan indien. Mon cabinet. 11. Antipate mélèze. Antipathes larix. A. stirpe sîmplici, prcelongâ ; ramulis lateralibus , sela- ceis , longissimis , quaquaversùm sparsis , patentibus, Antipathes larix. Esper. 2. tab. l\. * Lamour. Polyp. flex. p. 876 ; et Encycl. zooph. p. 70. ' Blainv. Man. d'actin. p. 5ii. Mus. n". Mém. du Mus. p. 474- n" 11. Habite la Méditerranée , dans le golfe de Venise. Mon ca- binet. 12. Antipate fenouil. Antipathes fœniculum. A. ramosissima , taxa ; ramis inferne spinosis, subcom- pressis , ramuloso-paniculalis ; ramulis ultimis sela- ceis, lœvigatis. An Antipathes fœniculacea ? Pall. Zooph. p. 207. Rumph. Amb. 6. t. 88. fig. 3? * Lamour. Encycl. p. 71. * Blainv. Man. d'actin. p. 5ri. Mus. n". Mém. du Mus. p. 475. n° 12. Habite... probablement les mers de l'Inde. Cette espèce n'est pas fort grande , et se présente sous la forme d'un petit arbuste en buisson lâche, très-rameux et pani- culé. 15. Antipate éricoïde. Antipathes ericoides. A. ramosissima , diffusa , subclathrata ; ramis ramulis- que filiformibus , hispidulis , intertextis, sœpius anas- tomosantibus. An Antipathes ericoides ? Pall. Zooph. p. 208. Esper. 2. t. 6. ' Lamour. Polyp. flex. p. 38i; et Encycl. p. 72. Mus. n". Mém. du Mus. p. 475. n" i3. Habite... probablement l'océan indien. 14. Antipate rayonnant. Antipathes radians. A. humilis, in piano ramosissima, subspinosa ; ramis divaricato-radiantibus , hinc ramulosis. Antipathes fœniculacea. Esper. 2. tab. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 207. * Lamour. Polyp. flex. p. 38o; Encycl. p. 72. * Blainv. Man. d'actin. p. 5ii. Mus. n". Mém. du Mus. p. 475. n* 14. Jlabitc... la Méditerranée? GORGONE. Ib. Antipate Ireillissé. Antipathes clathrata. A. ramosîssima , in lalum expansa, inlricala,- ramulis coalescentibus , junioribus subsetaceis. An Antipathes clathrata? Pall. Zooph. p. ai3. Esper. 2. lab. a. * Lamour. Polyp. flex. p. 882; et Encycl. p. 7a. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n» i5. Habite... l'océan indien? 16. Antipate éventail. Antipathes flabellum. A. explanata , ramosîssima ,- ramis striatis, ad latera compressis ; ramulis lateral/bus reliculatim anasto- mosantibus , subspinosis. An flabellum marinum planum ? Rumph. Âmb. 6. p, ao5. tab. 89. Antipathes flabellum. Pall. Zooph. p. 211. Esper. 2. t. I. ' Lamour. Polyp. flex. p. 882 ; et Encycl. p. 78. Mus. n". Mcm. du Mus. p. 476. n" 16. Habite l'océan indien. Grande et belle espèce, tout à fait flabelliforme et réticulée. 17. Antipate ligule. Antipathes ligulata. A. flabelliformis clathrata ; ramis compressis ; ramulis ligulatis, reticulatim coalescentibus. Antipathes ligulata. Esper. 2. p. 149. t. 5. * Lamour. Polyp. flex. p. 881 ; et Encycl. p. 7a. Mon cabinet. Mém. \ . 33). Les tubercules prolifères sont saillants dont la forme de grains arrondis terminés supérieurement par un cercle dont l'intérieur est oc- cupé par 8 languettes triangulaires, réunies par la pointe. La couche corticale est très-mince , granuleuse et sans sillons distincts. Les branches sont très-rameu- ses et se soudent fréquemment entre elles. 14. Gorgone couronnée. Gorgonia placomus. G. ramosa, flabellatim explanata, rigidula ; ramis teretibus, granuloso-verrucosis i verrucis creberri- mis , sparsis, subcoronatis . Gorgonia placomus. Pall. Zooph. p. 201. Soland. et EH. p. 86. Ellis. Corail, tab. i'j.fig.a.A.k. 1,3, 3. Esper. 2. tab. 33, 34. 34. A, Gmel. p. 3799. * Lamour. Polyp. flex. p. 409; et Encycl. p. 443- * Flem. p. 5i2. •Blainv. Man. d'actin. p. 5o5. 2, var. ramis subcompressis. * Muricea placomus. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. i34. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. n° 14. Habite la Méditerranée. * La Gorgone couronnée de Lamarck ne paraît pas diffé- rer spécifiquement de la verruqueuse. 1^. Gorgone amaranthoïde. Gorgonia amaran- thoïdes. G. ramosa, taxa, flabellata; ramis rarîs, crassis, te- retibus, obtusis ; verrucis creberrimis, subimbricatis . Mus. n°. Mém. du Mus. n" i5. * Lamour. Polyp. flex. p. 4'°; et Encycl. p. 444- Habite. . . Celle-ci n'est peut-être qu'une variété de la précé- dente; mais elle en dififère singulièrement par son aspect. 16. Gorgone fourchue. Gorgonia furcata. G. laxè ramosa, dichotoma, humilis; ramis teretibus, raris , varie curvis ; cortice albo , obsolète verrucosa. An Rnorr. Délie, tab. A. 5. f. i. * Lamour. Polyp. flex. p. 410 ; et Encycl. p. 444- * Blainv. Man. d'act. p. 5o5. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. n" 16. Habile laMédilerranée? sur un Millepora polymorpha. 17. Gorgone pinnée. Gorgonia pinnata. G. ramosa, pinnata; pinnulis Unearibus , distichis, creberrimis ; osculis iîi marginibus seriatim ditposi- tis ; axibus pinnularum setosis. (a) Cortice purpurascente. Gorgonia setosa. Lin. Esper. 2. tab. 17. Gorgonia acero^a. Pall. Zooph. p. 173. (b) Cortice albido- flavescente, Gorgonia pinnata. Soland. et EU. p. 87. tab. 14- f- ^• •Pall. Elench.p. 174. Gorgonia acerosa. Esper. 2. tab. 3i. * Pall. Elench. p. 172. Gorgonia americana. Gmel. p. 8799. (c) Sanguinolenta ; pinnulis longissimis ; Polypis elon- gatis atro-purpureis . * Gorgonia sanguinolenta? Pall. Elench. p. 175. Mus. n». Mém. du Mus. p. 84. n» 17. * Gorgonia pinnata. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 32. pi. I 2. fig. 3; et Encycl. p. 44o. •Blainv. Man. d'act. p. 5o5. Habite l'océan des Antilles. Mon cabinet. * Ce Polypier se compose d'une lige principale, des deux côtés de laquelle naissent un grand nombre de bran- ches. L'axe est arrondi et la couche corticale se com- I pose d'un certain nombre de colonnes longitudinales. GORGONE. 529 droites, parallèles et intimement unies entre elles : à la partie inférieure de la tige principale, ces côtes sont au nombre de i5ài6etne présentent pas d'oscules; mais sur les branches et les ramuscules , on n'en compte ordinairement que 2, qui offrent chacune une série longitudinale d'oscules. Il en résulte que là où il existe des oscules, ces ouvertures n'occupent que les côtes ou parties latérales de l'axe et forment de chaque côté une seule rangée séparée de sa congénère par un sillon médian bien distinct. 18. Gorgone gladiée. Gorgonia anceps. G, ramosa, subdichotoma ; ramis cortice complanato gladiatis ; marg'mibus oscidiferis. Gorgonia anceps. Lin. Soland. et Eli. p. 89. a" i5. Pall. Zooph. p. i83. Esper. 2. tab. 7. • Lamour. Polyp. flex. p. SgS; et Encycl. p. 437. • Flem. p. 5ia. • Blainv. Man. d'actin. p. 5o5. • Pterogorg'ia anceps. Ehrenb. op. cit. p. i45. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 84- n» 18. Habite les mers d'Amérique, l'océan Atlantique près des côtes d'Angleterre. • Cette espèce , très-remarquable , diffère beaucoup de toutes les autres. L'axe corné est très-grêle , mais la partie corticale, forte, épaisse, très-comprimée ; elle ne présente pas de sillon médian, n'est pourvu d'oscules que sur les bords latéraux , qui sont tranchants. Ces ouvertures y forment une série simple , et leur contour n'est pas du tout saillant. 19. Gorgone citrine. Gorgonia citn'na. G. humilis , ramosissîma ; ramulis c}/lindraceis , obso- lète depressis, granulatis ; cortice albido-flavescente; osculis prominulis. Gorgonia cilrina. Esper. 2. t. 38. Mus. n". Mém. du Mus. p. 84. n° 19. • Lamour. Polyp. flex. p. 41 î ; et Encycl. p. 444- Habile... l'océan américain? • Couche corticale d'épaisseur moyenne , hérissée de tu- bercules polypifères, arrondis, assez saillants, et percée d'un oscule dirigé très-obliquement en haut. Cette espèce établit à quelques égards le passage entre la G. verruqueuse et la G. faux-anlipate. 20. Gorgone rosée. Gor^oma roseo. G. dichotomo-ramosa , in plana expansa; ramis sub- pinnatis; ramulis terelibus, inœqualibus, ascenden- tibus ; carne roseâ ; paris subseriatis, oblongis. An Gorgonia ceratophyta. Lin. Pall. Zooph. p. i85. Gorgonia miniacea. Esper. 2. t. 36. • Lamour. Polyp. flex. p. 4oi; et Encycl. p. 441. Mon cabinet. Mém. du Mus. a. p. iH']. n» ao. Habite la Méditerranée , l'océan Atlantique. • Cette espèce se rapproche beaucoup par sa structure de la Gorgone pinnée ; mais la portion corticale est plus épaisse et plus spongieuse et n'est guère distinctement cannelée que sur les plus grosses branches. Les oscules sont latéraux mais disposés en séries moins régulières, et l'espace médian qui les sépare ne présente sur les rameaux aucun sillon médian distinct. 21. Gorgone à terges. Gorgonia virgulata. G. ramosa, laxissima; ramis teretibus , gracilibus, tubsimplicibus, virgatis ; osculis subseriatis. Seba. Mus. 3. t. 107. n-S? Jn Gorgonia ceralophijta? Esper. 2. t. 19. ' Lamour. Polyp. flex. p, 412; et Encycl. p. 444- Mus. n». Mém. du Mus. a. p. i5-]. n" ar. Habite l'océan Atlantique américain. Mon cabinet. • Les oscules prennent par la dessiccation la forme de petites fentes longitudinales non saillantes ; ils sont dis- posés par séries longitudinales assez régulières, mais non pas sur les côtes des branches seulement, comme dans l'espèce précédente; chaque branche en porto plusieurs rangées non symétriques , il n'existe par con- séquent pas de sillon médian. 22. Gorgone sanguine. Gorgonia sanguinea. G. ramosa ; ramis erectis, gracilibus , tereti-setaceis ; carne purpureâ ; oscidis oblongis , subseriatis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. n° aa. • Lamour. Polyp. flex. p. 4oo ; et Encycl. p. 44i- •Ehrenb. op. cit. p. i43. Habite... • La structure de cette espèce est très-analogue à celle de la G. rosée (n" 20). La disposition des oscules est encore latérale mais moins régulièrement sériale; l'espace non perforé qui occupe le milieu des branches et sépare les oscules , ne présente de sillon médian bien distinct que dans les rameaux de. moyenne grosseur. 23. Gorgone graminéc. Gorgonia graminea. G. ramis erectis, subfasciculatis , gracilibus, teretibus, junceis; carne albidâ ; poris oblongis , sparsis. • Gorgonia viminalis. Pall.Elench. p. 184. •Lamour. Polyp. flex. p. 4i4 ; Expos, méth. des Polyp. p. 34. pi. 12. fig. i; et Encycl. p.445- • Plexaura viminalis. Ehrenb. op. cit. p. i4t- Mus. n". a. var. subtuberculosa. Gorgonia viminalis. var. Esper. 2. tab. XI. A. • Gorgonia Bertholonii. Lamour. Polyp. flex. p. 4'4; et Encyclop. p. 445- Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. n° aS. Habite la Méditerranée. 24. Gorgone moniiiforme. Gorgonia moniliformis. G. simplex , filifbrmis, erecta; celluUs prominulis , tur- binatis, apice umbilicatis , subsparsis ; carne albidâ, membranaceâ. Mus.n". Mém. du Mus. 2. n»24- • Lamour. Polyp. flex. p. 420 : et Encycl. p. 447- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Féron et Le- sueur. • Couche corticale fort mince, mais hérissée de tubercules polypifères, épars, très-gros et tressaillants, ayant à leur sommet un oscule. 25. Gorgone nodulifère. Gorgonia nodulifera. G. ramoso-paniculata , planulata , ramis ramulisque allernis, noduliferis : carne aurantiâ, squammulosâ; nodulis alternis, albis, subsponyiosis. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n" 25. • Lamour. Polyp. flex. p. 4i6; et Encycl. p. 446. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande? Féron et Lesueur. 26. Gorgone blonde. Gorgonia flavida. G. ramosa, subpinnata , conferto-cespitosa ; ramulis 850 HISTOIRE DES POLYPES. terelibus,niimerosis; carne flavidâ; poris crebris, s/iarsis. Mus. n". Mém. du Mus. n° 26. Seba. Mus. 3. t. 107. f. 8. * Lamour.Polyp.flex. p. 4»^ ; et Encycl. p.44i- abile l'océan des Antilles. Manger. *Couelie corticale très-épaisse; oseules un peu ovalaires, très-béants, à bords perpendiculaires, point saillants et épars sur la surface des branches. 27. Gorgone violette. Gorgonia violacea. G. in piano ramosa , pînnala, depressîuscula ; ramults crebris ,c}jlindracei.t , subgranulalis ; carne violacea. Gorgonia violacea. Pâli. Zooph. p. 176. Esper. 2. tab. la. Mus. n°. Mcm. du Mus. 2. n" 27. * Pterogordia violacea. Ehrenb. op. cil. p. i46. * Lamour. Polyp. flex. p. l^o'i ; et Encycl. p. 443. Habite les mers d'Amérique. 28. Gorgone penchée. Gorgonia homomalla. G. ramosissima ; ramis teretibus , dickotomis , ascen- dentibus et subcernuis; corlice craiso; osculis sparsis. Gorgonia homomalla . Esper. 4- t. 29. (a) Cortice fusco-nigrescente . (b) Cortice cinereorubente. (c) Cortice cinereo. Mus. n° Mém. du Mus. 2. n", 2. * Plexaura homomalla. Lamour. Polyp. flex. p. 43o. * Delonch. Encycl. p. 629. * Blainv. Man. d'actin. p. 609. Habite les mers d'Amérique. 29. Gorgone vermoulue. Gorgonia vermiculata. G. ramosa, dicholoma ; ramis ereclis , longis , teretibus; corlice crasso ; osculis superficialibus , rotundatis , creberrimis , sparsis. An Gorgonia suberosa ? Soland. et Eli. p. 93. Mon cabinet. 2. eadem humilior et debilior. Gorgonia porosa. Esper. 2. tab. 10. Mus. n". Mém. du Mus. 2. n° 29. * Plexaura friabilis ? Lamour. Polypes flex. p. 43o; et Expos. Méth. des Polyp. p. 35. pi. 18. fig. 3. * Delonch. Encycl. p. 628, * Blainv. Man. d'actin. p. 509. Habite... l'océan indien? *Lesoscules sont irrégulièrement éparssur toutes les parties du Polypier , et ne font aucune saillie. Cette espèce a la plus grande analogie avec la G. multicaude, les os- eules sont cependant plus rapprochés et plus ronds, et la couche corticale paraît être d'une texture plus su- béreuse. 30. Gorgone porte-sillon. Gorgonia sulcifera. G. in piano ramosa, laxa, altissima,- ramulis sœpiusse- cundis , ascendentibus ; cortice tenui luteo-rubente , obso- lète verrucoso ; sulco ad cauleinramosque decurrente. An Gorgonia suberosa. Esper. Suppl. i . t. 49. Mus. n». Mém. du Mus. 2. 11°. 3o. * Lamour. Polyp. flex. p. l\ii. et Encycl. p. 444- Habite l'océan Indien. 31. Gorgone peclinéc. Gorgonia pectinata. G. ramis obliqué crectis, pectinatis ; ramulis crebris , secundis ascrndctdibus , subgranulos's ; varne ruOrà. Seba. Mus. 3. t. io5. f. 1. a. Gorgonia pectinata. Gmel. p. 38o8. Pall. Elench. Zooph. p. 179. Soland. et Eli. p. 85. Mus. n°. Mém. du Mus. a. n» 3i. * Lamour. Polyp. flex. p. 416 ; et Encycl. p. 4^6. Habite l'océan des Moluques. , • Oseules occupant le sommet des mamelons ou verrues , médiocrement saillants, disposes tout autour des bran- ches et ne montrant qu'une faible tendance à un ar- rangement sériai. 'Cette espèce se rapproche par sa structure delà Gor- gone rosée. La substance corticale est finement cannelée et semble composée d'un certain nombre de colonnes longitudinales comme dans la G. pinnée, mais dont chacune présente ici , même sur le bas de la tige prin- cipale , une série linéaire d'oscules ; les sillons qui sépa- rent ces diverses rangées de cellules sont plus distincts que dans aucune autre espèce dont nous ayons eu l'oc- casion d'examiner la structure. A la naissance de chaque branche latérale, Icj colonnes corticales, sur le trajet desquelles celle-ci est placée , se recourbent en dehors et remontent le long de la face externe, tandis que d'autres colonnes semblables, qui naissent dans l'ais- selle de ce même rameau, remontent le long de la tige comme le faisaient primitivement ceux dont nous venons de parler ou bien suivent la face supérieure de la nouvelle branche. Sur les rameaux terminaux il y a seulement 2 rangées de cellules, une de chaque côté, mais on ne distingue pas de sillon médian. 32. Gorgone sarmenteuse. Gorgonia sarmentosa. G. ramosa , paniculaia ; ramis tenuibus , teretibus, sul- catis ; carne tenui, rubescente ; osculis subseriatis. Mus. n». Mém. du Mus. n" 32, 2. eadem corlice lulescente. Gorgonia sarmentosa. Esper. 2. tab. 2i.etSuppl. i.t.45. * Lamour. Polyp. flex. p. 4i5 ; et Encycl. p. 445. * Blainv. Man. d'actin. p. 5o6. Habite la Méditerranée? Cette espèce se rapproche de la G. porte-sillon par ses rapports. 33. Gorgone blanche. Gorgonia alba. G. ramosa, subcompressa ; ramis subpinnatis , erectis ; ramulis teretibus ; carne candidâ ; osculis sparsis. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 33. * Lamour. Encycl. p. 445. Habite... Cette Gorgone est petite, et ne paraît s'élever qu'à deux décimètres de hauteur. 54. Gorgone jonc. Gorgonia juncea. G. simpUcissima , longissima, teres ; carne ochraceâ , subminiatâ ; osculis crebris, sparsis, subgranulalis. An Gorgonia juncea. Soland. et Eli. p. 8i. Esper. Suppl. 2. tab. 52. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n» 34. * Lamour. Polyp. flex. p. 4'9 ; et Encycl. p. 447- Habite Tocéan américain. * Oseules ovales , perpendiculaires à l'axe du Polypier, serrés et épars ; à la partie supérieure de la tige , ils sont situés à l'extrémité de petites élévations verru- queuses, saillantes; mais vers le bas, ils ne dépassent guère la surface de la couche corticale, les verrues qui les portent devenant comme immergées dans celle- ci. L'axe est cylindrique, très-dur et composé de cou- clitjs concentriques )}icn distinctes. GORGONE. 531 3a. Gorgone allongée. Gorgoma elongafa. G. longiss'tma, dîchotoma ; ramîs j'unceis; cortice ru- bescente ; cellulis papillaribus , erectis, laxîssîmèim- bricatis. Gorgoma elongala. Pall. Zooph. p. 179. Soland. et Eli. p. 96. Esper. Suppl. a. t. 55. Mon cabinet. Mém. du Mus. a. n" 35. * Lamour. Polyp. flex. p. 419; et Encycl. p. 44^- Habite l'océan Atlantique. Elle est aussi longue que la précédente , et à peu près de la même couleur. f 3S a. Gorgone étalée. Goiyonia patula. G. compressa, lortuosè ramosa, subpinnata, ruberrima ; osculis dislichis, subrotundis , halone subalbido in- clusîs ; osse subfusco corneo. Sol. et Eli. p. P8.pl. i5. %. 3et4. Lamour. Polyp. flex. p. 899; Expos, méth. des Polyp. p. 33. pi. i5. fig. 3 et4; et Encycl. p. 44o. Habite la Méditerranée. t 5S b. Gorgone d'Olivier. Gorgonia Olivieri. G. parùm ramosa, teres ; ramis paululùm flexuosîs; cellulis mhmlis linearibus. Gorgorùajuncea. Bosc. Vers. t. 3. p. 3o. pi. 27. fig. i. 3. Gorgonia Otivieri. Lamour. Polyp. flex. p. 4oo ; et En- cycl. p. 44 1. Habite les mers de l'Amérique septentrionale. t ôS c. Gorgone rhizomorphe. Gorgonia rhizo- morpha. G. ramosa, ramis sparsis, elongalit , rhizomorphis ; corlice brune o ; osse subcorneo. Lamour. Polyp. flex. p. 4oj ; et Encycl. p. 441. Blainv. Man. d'actin. p. 5o5. Habite les côtes de Biaritz, près Bayonne. t 3S d. Gorgone sasappo. Gorgonia sasappo. G. dichotoma, teres ; ramis divarîcatis virgatis ; cor- tice rubro; cellulis undique piloso-muricatis. Pall.Elench. Zooph. p. 18S. E?ï)er. t. 2. p. 49. pi. 9. Lamour. Polyp. flex. p. 402; et EncycL p. 44' • Habite l'océan Indien. t 33 e. Gorgone ventilabre. Gor^oniffww^îYa&rMm. G. reticulata;ramis compressis; cortice ruberrimo, ver- rucoso. Pall. Elen. Zooph. p. i65. Gorgonia ventalina. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 38o8. Lamour. Polyp. flex. p.4o4. Gorgonia venlilabrum ejusdem, Encycl. p. 44*- Habite l'océan Indien. t 35 f. Gorgone parasol. Gorgonia umbella. G. flabelliformîs , suhreliculata ; ramis creberrimis , te- relibus, divergentibus, carne rubrâ verrucosâ abduc- lis. Soland. et EH. p. 80. pi. 10. Lamour. Polyp. flex. p. 4o5; Expos, méth. des Polyp. p. 34. pi. i6; et Encycl. p. 44a. G. granulata? Esper. 2. p. 3o. pi. 4. Habite rocéan Indien. t 5S g. Gorgone clatlire. Gorgonia clathrus. G. reiiculala, lignosa; ramulis teretibus; cortice lœvi; paris simplicibus, Pall. Elen. p. 168. Lamour. Polyp. flex. p. 4o5 ; et Encycl. p. 442. Patrie inconnue. t 3b h. Gorgone de Richard. Gorgonia Richardi. G. ramosissima , ramis sparsis vel sublateralibus , pau- lulùm flabellalis ; Foli/pis exserlis, oclotenlaculalis, conoîdeis. Lamour. Polyp. flex. p. 407 ; et Encycl. p. 443. Habite la mer des Antilles. t 3d i. Gorgone saillante. Gorgonia exserta. G. teres, sparsè ramosa; ramulis alternis; osculis octo- valvulis allernis ; Poli/pis oclolentaculalis, exserlis; carne squamulis albis vesiilâ; osse subfusco comeo. Soland. et Eli. p. 87. pi. i5. fig. 1 et 2. Lamour. Polyp. flex. p. ItoS ; Expos, méth. des Polyp. p. 54. pi. i5. fijj. I et a; et Encycl. p. 443- Habite les mers d'Amérique. t 35 k. Gorgone céralophyle. Gorgonia cerato- phjrta. G. dichotoma; axillis divaricalis; ramis virgatis ascen- dentibus, bisulcalis; carne purpureâ ; Poltjpis niveis oclotenlaculalis , distichè sparsis; osse alro corneo suffullo. Soland. et Eli. p. 81. pi. 12. fig. 2,3. Pall. Elen. Zooph. p. 1 85, Lamour. Polyp. flex. p. 4i3; Expos, méth. des Polyp. pi. 34. p. 12. fig. 2 et 3; Encycl. p. 445. Blainv. Man. d'actin. p. 3o5. Habite la Méditerranée et la mer des Antilles. t 35 /. Gorgone pustuleuse. Gorgonia pustulosa. G. ramis sparsis; cellulis pitslulosis in duas séries sub- laterales disposilis; corlice miniaceo. Lamour. Polyp. flex. p. 4i5. pi. i5; elEncycl. p. 445. Patrie inconnue. f 35 m. Gorgone pourpre. Gorgonia purpureâ. G. subdichotoma; ramis divarîcatis, virgatis; corlice violaceo, subverrucoso . Pall. Elen. p. 187. Lamour. Polyp. flex, p. 4i6; et Encycl. p. l\[[Q. Habite les murs d'Amérique. f 35 n. Gorgone sétacée. Gorgonia setacea. G. simplex, rîgida; corlice calcareo albo, subverrucoso. Pall. Elen. p. 182. Lamour. Polyp. flex. p. 421; et Encycl. p. 447- Habite les mers d'Amérique. t 35 0. Gorgone briarée. Gorgonia briareus. G. subramosa , teres, crassa , basi suprà rupes laie ex- planala; carne interne subalbidâ , externe cinereâ; Polypis majoribus octotentaculatis , serialis; osse ex aciculis vilreis purpureis inordinatè sed longiludina- Hier compactis composito. Soland. et Eli. p. gS. pi. 14. fig. i- a- 532 HISTOIRE DES POLYPES. Lamour. Polyp. flex. p. 4ai; Expos, méth. des Polyp, p. 35. pi. i4. fig. ï ei 2 ; et Encycl. p. 447^ Habite les mers d'Amérique. t 55 p. Gorgone écarlate. Gorgonia coccinea. G. ramosa; ramis brevibus sparsis , cladoniœfbrmibus; cortice coccineo. Lamoiir. Polyp. flex. p. 423; et Encycl. p. 447. Habite les mers d'Australasie. t 35 Q' Gorgone coralloïde. Gorgonia coralloides . G.Ugnea, erecla, subdickotoma, d\(form\s ; corticeroseo tuberoso; poris verruciformibus stellatis. Pall. Elen.Zooph. p. 193. Esper. t. 2. pi. 32. Lamour. Polyp. flex. p. 423 ; et Encycl. p. 44*^- Habite la Méditerranée. 36. Gorgone antipate. Gorgonia antipathes. G.paniculato-ramosa, axe nigro, striato, ramorum ulti- tnorum selaceo, subcapillaceo ; cortice lœvi; poris ma- gnis sparsis. Accabaar, S- corallium nigrum. Rumph. Amb. 6. tab. 77. Seba. mus. 3. t. 104. f. 2. Gorgonia antipathes. Espcr. 2. lab. 23. 24. Gorgonia antipathes . Pall. zooph. p. 193. Mus. n". Mém. du Mus. 2. no 36. * Eunicea antipathes. Lamour. Polyp. flex. p. 434- et Encycl. p. 38o. * Ehrenbcrg. op. cit. p. i35. Habite... l'océan Indien. Mou cabinet. 37. Gorgone dichotome. Gorgonia dichotoma. G, ramis ascendentibus, dichotomis; axillis lunatis; cor- tice crasso, lœvi; poris sparsis. Gorgonia dichotoma. Esper. 2. tab. 14. Mus. n". Mém. du Mus. 2. n° 37. Habite... l'océan américain. Mon cabinet ' Je n'ai eu l'occasion d'examiner qu'un individu en mau- vais état de cette Gorgone , qui m'a paru avoir beau- coup d'analogie avec l'espèce suivante; les oscules pren- nent, par la contraction , la forme de fentes lamellées , nullement saillantes. L'axe corné est sillonné et comme tordu, sans être flexueux, disposition que je n'ai pas remarquée chez l'hétéropore. 38. Gorgone muUicaude. Gorgonia muUicauda. G. ramosa, dichotoma , crassa; ramis teretibiis , apice obtusis ; cortice crasso ; osculis prominulis , margine crenalis, œquidislantibus . j4n Gorgonia crassa. Soland. et Eli. p. 91. * Plexaura crassa ?Lajaowt. Polyp. flex. p. 429- Delonchamp. Encycl. p. 628. Mus. n". Mém. du Mus. 2. n'^ 38. Habite l'océan américain. 39. Gorgone hctéropore. Gorgonia heteropora. G. ramosa, dichotoma, crassa; ramis cylindricis, raris; cortice crasso poris oblongis, varié silis pertuso. Mon cabinet. Mus. n° a. var. poris angustalis, subobluratis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. n» Sg. 'Plexaura heteropora. Lamour. Polyp. flex. p. 429. ' Deloncliamps. Encycl. p. 628, • Blainv. Man. d'actinol. p. 609. Habite... Elle a quelques rapports avec la Gorgone ver- moulue, n° 29. *Les différences signalées par Lamarck entre cette espèce et la précédente me paraissent être accidentelles et dé- pendre en majeure partie de la dessiccation; car, dans un échantillon conservé dans l'alcool, j'ai pu étudier les oscules dans leurs divers degrés de contraction, et voir alors sur la même branche des parties semblables en tout à la Gorgone muUicaude, et d'autres où ces oscules n'étaient pas du tout saillants et ressemblaient à des fentes fusiformes, comme dans l'échantillon desséché de la Gorgone hétéropore. t 59 a. Gorgone liège. Gorgonia suberosa. G. ramosa, subdickotoma ; ramis longioribus, crassis , teretibus , ascendentibus; carne miniaceâ, spongiosâ; osculis substillatis , in quincuneis ferè dispositis; osse pallidè rubro, suberoso. Soland. et Eli. p. 93. Pallas. Elench. p. 191. Esper. t. 2. pi. 3o. Plexaura suberosa. Lamour. Polyp. flex. p. 4^0, et En- cycl. p. 628. Blainv. Man. d'actin. p. 509. pi. 87. fig. 5. Habite les mers des Indes et d'Afrique. t 39 b. Gorgone olivâtre. Gorgonia olivacea. G. ramosissima; ramis sparsis vel subpinnalis ; cortice olivaceo ; cellulis sparsis, distantibus . Plexaura olivacea. Lamour. Polyp. flex. p. 43i ; et En- cyclop. p. 629. Blainv. Man d'actin. p. 609. Habite les mers d'Amérique. f 39 c. Gorgone flexueuse. Gorgonia fîexuosa. G. ramis sparsis , brevioribus , flexuosis ; cellulis spar- sis , distantibus ; cortice Iransversè sulcato. Plexaura fîexuosa. Lamour. Expos, méth. des Polyp, p. 35. pi. 70. fig. I. 2. Blainv. Man. d'actin. p. 609. Habite les côtes de Cuba. ** Cellules cflindriques ou turbinéesj très- saillantes. ( Les papillaircs. ) 40. Gorgone faux antipate. Gorgonia pseudo-anti- pathes. G. ramosa , dichotoma ; ramis ascendentibus ; axe ad axil/as compresso ; cortice crasso , papilUs echinato. An Gorgonia muricata ? var. Esper. 2. tab. 39. * Lamouroux rapporte cette figure à sa Muricea spicifera (mais nous pensons que c'est à tort). * Eunicea pseudo-antipathes. Lamour. Polypes flex. p. 437 ; et Encyclop. p. 38i. Mus. n» . Mém. du Mus. n° [\o. Habile... les mers d'Amérique. * Les tubercules polypifères sont cylindriques et médio- crement saillants; les oscules sont dirigés très-oblique- ment en haut et en dehors, et dépassés par la lèvre externe, qui est très-saillante , et se recourbe en de- dans; la texture de la couche corticale se rapproche un peu de celle de la G. hctéropore. GORGONE. 335 41 . Gorgone épi de plantain. Gorgonia plantagtnea. G. ramosa, crassa, erecla; ramis lerelibus, echlnulatis; cor lice spongioso , fusco ; celluUs conicis , erectu, creberrimis . An Gorgonia succinea ? Esper. suppl. i. t. 46. AnSoland. et Eli. tab. 18. f. 2. Mon cabinet. Mém. du Mus. no4i' Habile... l'océan américain? Cette espèce est très-distincte de la Gorgone muriqiiée. (* Elle en a l'aspect, la struc- ture, mais son axe corné est plat.) 42. Gorgone lime. Gorgonia lima, G. ramosa , dichotoma , albida ; papilUs exiguis densis- simè confertts ; axe ad axillas compressa. * Tournefort. Mém. de l'Acad. des sciences. 1700. p. 34. pi. I. Gorgonia murîcata. Esper. 2. tab. 8. * Eunicea limiformis. Lamour. Polyp. flex. p. 436 ; Exp. méthod. des Polyp. p. 36. pi. i8. fig. i , et Encyclop. p. 38o. Mus. n" . Mém. du Mus. n" 42. Habite l'océan des Antilles. Mon cabinet. • Cette espèce a aussi le port de la précédente ; mais elle s'en distingue facilement par la disposition des oscules. • Lamouroux observe que la Gorgonia mollis d'Olivier (Zool. adriat. p. 233; Bertoloni. Rar. plant, ital. Dec. 3. p. 96; Eimicea mollis. Lamour. pol. flex. p. 436, et Encyclop. p. 38i), la Gorgonia succinea d'Esper (Zooph. pi. 46. Eunicea succinea Lamour. Polyp. flex. p. 437. et Encyclop. p. 382. Blainv. Man. p. 607) , et la G. limi- formis paraissent être trcs-rapprochées et ne sont peut- être que de simples variétés de la même espèce. t 42 a. Gorgone clavaire. Gorgonia clavaria. G. ramosa, crassissima ; ramis lerelibus, parùm nume- rosis , clavato-elongatis ; mamillis inœqualibus ; ore magno. Soland. et Eli. Zooph. pi. i8. fig. 2 (Absq. desc.) Eunicea clavaria. Lamour. Polyp. flex. p. 4^7 ; Expos, méth. des Polyp. p. 36. pi. i8. fig. 2 ; et Encycl. p. 38i. Blainv. Man. d'actin. p. 607. Habite la mer des Antilles. t 42 h. Gorgone à gros mamelons. Gorgonia mam- mosa. G. ramosa, subdichotoma; mamillis lerelibus , 2-5 milli- melris longis , ore sublobalo. Eunicea mammosa. Lamour. Polyp. flex. p. 438 ; Expos. méth. des Polyp. p. 36. pi. 70. fig. 3 ; et Encycl. p. 38i. Blainv. Man. d'actin. p. 607. pi. 87. fig. 4- Habite la mer des Antilles. f 42 c. Gorgone calycifère. Gorgonia calyculala. G. dicholoma; ramulis crassis , arrectis ; papillis trun- calis; carne cinerascente , intus purpureâ ; osculis majoribus , cahjciformibus ; conferlis , sursùm expee- tantibus ; Polypis oclotentaculalis , cirratis ; osse subfusco , corneo. Soland. et Eli. Zooph. p. gS. Eunicea calyculata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 438; et Encyclop. p. 38i. Blainv. Man. d'actin. p. 607. Patrie inconnue. 43. Gorgone muriquée. Gorgonia muricata. G. ramosa, subdigilata, humilis, ramis spicœformîbus ; cortice papillis cylindricis , conferlis et arreclis mu- ricata. Gorgonia muricata ? Pall. zooph. p. 198. Lithophijlon americanum minus album , luberculis sur- sùm speclantibus obsilum. Tournef. inst. p. 574- An Gorgoriia muricata? Esper. suppl. i. tab. 39. A. Mon cabinet. Mém. du Mus. n» 43. * Schweigger. Hand. p. 433. * Muricea spicifera ? Lamour. Expos, méthod. des Polyp. p. 36. pi. 71. fig. I et 2 ; et Encyclop. p. 558. * Blainv. Man. d'actin. p. 5o9 pi. 88. fig. i. * Ehrenberg.Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. i34. Habite l'océan des Antilles. * Les cellules constituent des mamelons cylindriques sail- lants dont la longueur dépasse de beaucoup l'épaisseur de i'écorce qui la porte ; ils sont serrés les uns contre les autres , et par la contraction leur ouverture devient oblique et presque bilabiale; enfin leurs parois sont formées de spicules. t 44 a. Gorgone à baguettes. Gorgona virgata. G. ramis sparsis, elongalis seu virgatis, paululùm flexi- bilibus ; cellulis ovato-elongatis , arrectis, ad basim conlraclis . Muricea elongala. Lamour. Expos, mélhod. des Polyp. p. 37. pi. 71. fig. 3,4; et Encyclop. p. Sâg. Blainv. Man. d'actin. p. Sog. Habite les côles de Cuba. Le nom de Gorgonia elongala étant déjà employé pour une autre espèce , j'ai cru de- voir le changer ici. 44. Gorgone épis lâches. Gorgonia laxispica. G. ramosa; ramis spicœ formibus , langiusculis, laxè muricalis ; papillis cylindricis , arrectis. Mém. du Mus. 2. n» 44- * Lamour. Encyclop. p. 446. Mus. \\° Habite... l'océan américain? * Cette espèce , extrêmement voisine de la G. muriquée , s'en distingue par ses mamelons beaucoup plus allongés, à parois plus minces et moins abondamment pourvues de spicules; leur ouverture devient, par sa contrac- tion, encore plus distinctement bilabiée. 4b. Gorgone lépadifère. Gorgonia lepadifera. G. ramosa, dicholoma ; papillis conferlis, reflexis , campanulatis , squamasis , subimbricatis. Gorgonia lepadifera. Lin. Soland. et EH. p. 84. tab. i3. f. I. 2. *Baster. op. sub. p. i3o. pi. i3.fig. i. Gorgonia reseda. Pall. Zooph. p. 204. * Primnoa lepadifera. Lamour. Polyp. flex. p. 44^- Expos, méthod. des Polyp. p. 37. pi. i3. fig. t. 2. * Delonchamps. Encyclop. p. 656. * Fleming. Brit. p. 5i3. * Blainv. Man. d'actin. p. 4io. pi. 87. fig. 6. Mus. n" . Mém. du Mus. n° 4^. Habile la mer du iNord, sur les côtes de la Norwège. Ses papilles .sont toutes réfléchies, et comme imbriquées d'écaillés. * C'est avec raison que Lamouroux a séparé cette espèce des Gorgones ordinaires , pour en former un genre dis- tinct. 554 HISTOIRE DES POLYPES. 46. Gorgone verticillaire. Gorgonîa verticîllaris^ G. ramosa ; ramh pinnatis , flabellath ; osculis papUla- ribus, ascendentibus , incurvalis , verticHlatis. Gorgonîa verticillaris. Lin. Pall. Zooph. p. 177. Solancl. etEII. p. 83. Ellis. Coral. t. 26. fif». s. t. v. Marsil. His. de la Mer. t. 20. f. 94. 96. Mus. n° Esper. suppl. r. t. 42. * M. Ehrenberfj rapporte cetle figure à son Prîmnoa fîabellum. op. cit. p. i34. Mém. du Mus. n" 46. * Lamour. Polyp. flex. p. 417; et Encyclop. p. 446. * Primnoa verticillaris. Ehrenberjj. Mém. sur les Polyp. de la mer Roufje. p. i33. Habite la Me'diterranée. Mon cabinet. * Sur la tige les papilles polypifères n'ont pas une disposi- tion régulière, mais sur les branches elles forment quatre rangées longitudinales, et sont disposées par verticilles. 47. Gorgone plume. Gorgonîa penna. G. canescens , luxe ramosa , complanata ; ramis furca- iis, pennaceis ; pinnulis distichis , confertis , filifor- mibus ; celliilis papillaribus , ascendentibus , bifariis. Mém. du Mus. 2. n" 47- * Lamour. Polyp. flex. p. 418 ; et Encyclop. p. 446. Mus. no Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pcron et Le- sueur. Très-belle et singulière espèce , dont l'aspect est celui d'une grande Serlulaire en plume I)lanchàtre. Rameaux et pinnules sur un seul plan. Cellules papil- laires et ascendantes , comme dans la Gorgone verticil- laire, mais alternes et distiques. Hauteur, vingt à vingt-cinq centimètres. 48 . Gorgone queue de souris. Gorgonîa myura. G. simplex , ftliformis , caudata, albida; papilUs oblon- gis, ascendentibus, incurvatis, subbi/ariis. Mém. du Mus. 2. n° 48. * Lamour. Polyp. flex. p. 420. et Encyclop. p. 447. Mus. n° Habile... Ses papilles viennent sur deux côtés opposés, par rangées doubles , et dans une disposition alterne. * Couche corticale très-mince , un peu froncée ; tuber- cules polypifères, épars , presque pyriformes , avec l'oscule situé à leur sommet et dirigé en haut. * La Gorgonia florida des auteurs (Miiller. Zool. dan. t. 4- p- 20. pi. 137 ; Lamouroux. Polyp. flex. p. 422, et Encyclo[). p. 44? ; Blain ville. Man. d"actin. p. 5o6) n'ap- partient certainement pas à ce'genre; c'est un Polypier charnu qui se rapproche des Lobulaires. * Espèces fossiles. 49. Gorgone incertaine. Gorgonîa dubia. G. ramis dichotomis pînnatis, pinnulis suboppositis, ramis pinmdisque scabris. Goldf. Petref. p. 18. 2. Gorgonîa rîpîsterîa. G. ramosissima , flabellalim exp'analu, relicufata; ra- mulis subcompressîs, coalescentibus , siibltlissimè stria' tis ; cortice granuloso, Goldf. Petref. p. 19. 3. Gorgonîa bacîllaris. G. umbeltcefbrmis, radiis stmplicibus , profundè trîsul- calis;costis didymîs, Irabeculis lateralibusraris, inter sejunclis; ostioUs crebris, seriatis , puncliformibus ; cortice foiioso, contiguo , granuloso , radios connec- tenta. Goldf. Petref. p. 19. 4. Gorgone infundibuliforme. Gorgonîa infundî- buliformis. G. undulalo-înfundibuUformis , subtilissimè reticulata , ramuUs strialis , maculis ovalibus quincuncialibus, Goldf. Petref. p. 20. Escharites reliformis. Schlot Petref. p. 342. Retepora. Schrot. Vollst. etc. m. p. 480. tab. 9. fig. ». Gorgonia infundibuliformis. Biainv. Man. d'actin. p. 5o6. Fossile de la dolomie des monts Durais. coRALiiNE. (CoralliDa.) Polypier fixé , phytoïde , très-rameux , composé d'un axe central , et d'un encroûtement interrompu d'espace en espace. Axe filiforme, inarticulé, plein, cartilagineux ou corné, un peu cassant dans l'état sec. Encroûtement calcaire , dense , uni à sa surface , sans cellules bien apparentes, interrompu et comme articulé dans sa longueur. Polypes non connus. Polfparîuni fixum, ph^toideum, ramosîssimum, axe centrali crustâque passim interruptâ composi- tuni. Axis ftliformis, inarticulatus , solidus, cartilagî- neus aut corneus , exsiccatione sxibfragilis. Crusta corticalis calcarea, densa, superficie lœ- vigatâ , articulatim interruptâ ; cellulis subin- conspicuis. Polypi ignoti. Observations. Les Corallînes forment un genre bien singulier, qui a toujours dû embarrasser les na- turalistes dans la détermination de leur rang parmi les autres Polypiers. Comme la plupart constituent des Polypiers frêles, délicats , et assez finement ramifies , en forme de très-petites plantes , on les a crues voisines des Po- lypiers vaginiformcs , et on les a placées près des Sertulaires. Leurs tiges et leurs branches ne sont cependant point fistulcuses , quoique Ellis leur attribue ce ca- ractère; du moins celles que j'ai examinées m'ont toujours offert un axe corné sans cavité distincte. Ainsi ce sont des Polypiers corticifères, qui ont, comme les Gorgones, un axe plein, recouvert d'un encroûtement polypifèrc ; mais cet encroûtement est iiiterrompu en articulations. CORALLINE. 53S J'aurais donc découvert le véritable rang des Co- rallines, parmi les Polypiers , en les plaçant à la fin des Corticifères , si Solander , les éloignant des Ta- bulaires, Sertulaires, etc., n'avait déjà eu le sen- timent de leurs rapports; car il les groupe, dans son ouvrage , avec les Corticifères , dans l'ordre suivant : Gorgone, Antipate , Isis , Coralline, et en forme une transition aux Millépores et Madré- pores. Quoique Solander ait convenablement rapproché les Corallines des autres Corticifères , je ne connais point ses motifs pour ce rapprochement, et son ordre est différent du mien. J'ai motivé le rang que j'as- signe aux Corallines, en montrant, d'une part, que la transition naturelle aux Millépores se fait par les Polypiers à réseau; et, de l'autre part, que les Co- rallines , comme véritables Corticifères, terminent cette section , et forment une transition évidente aux Polypiers empâtés, par les Pinceaux et les Fla- bellaires. Ainsi la détermination du véritable rang des Corallines m'appartient, et serait probablement constatée, si l'on pouvait connaître l'organisation des Polypes qui forment ces Polypiers. La nature ne procédant que par des degrés pres- que insensibles dans ses opérations , n'a commencé à effectuer les fibres multiples des Polypiers empâ- tés que dans les Pinceaux et les Flabellaires. Pour y parvenir , il lui a donc fallu atténuer les derniers Polypiers corticifères, et réduire à une grande té- nuité l'axe qu'elle a rendu si éminent dans les Isis, les Antipates, et les Gorgones; c'est ce qu'elle a exécuté dans les Corallines. Dès lors , en multi- pliant ou divisant cet axe , c'est-à-dire , en le trans- formant en fibres multiples , d'abord simplement parallèles ou fasciculées, ensuite mêlées, croisées et même feutrées , elle a amené les Polypiers empâtés qui eux-mêmes entraînent l'anéantissement du Po- lypier. Ainsi, l'axe des Corallines, quoique filiforme et très-fin, est encore entier, plein et continu, comme celui des Gorgones , et ne présente point des fibres nombreuses et distinctes , comme dans les Polypiers empâtés ; mais il est sur le point de se diviser ou de se décomposer, ce qui a lieu dans les Pinceaux et les Flabellaires. L'encroûtement de l'axe délicat des Corallines est interrompu et comme articulé. Il est assez dense dans l'état sec , paraît lisse à sa surface , et n'y offre point, à l'œil im , les cellules des Polypes, comme ce- lui des Gorgones. Elles y existent néanmoins; mais leur petitesse extrême les fait échapper à la vue. En effet, on prétend que, dans certaines espèces de ce genre, leur encroûtement moins serré laisse voir des pores épars sur toute la surface des articula- tions ; on dit même que l'on aperçoit ces pores sur toutes les Corallines vues dans l'état frais. Cela est d'autant plus vraisemblable, que les Polypes ne peu- vent réellement se trouver que dans l'encroûtement corticiforme de ces Polypiers. Les Corallines étant des Polypiers corticifères, considérablement réduits , l'on conçoit que leurs Polypes doivent être d'une petitesse extrême ; et quoiqu'il soit probable que ces Polypes aient , dans leur organisation, de l'analogie avec ceux des autres Polypiers corticifères, on ne pourra sans doute le constater positivement. Lamotiroux dit avoir vu dans la mer des fibrilles saillantes hors de l'encroû- tement , et y rentrer subitement à la moindre agita- tion de l'eau. Ellis les a vues pareillement. Elles paraissent analogues à celles que Donati a vues dans y Acétaèide. Ces fibrilles sont capillacées et d'une ténuité extraordinaire. On peut supposer que ce sont des tentacules très-atténués , et ici propor- tionnellement plus allongés qu'ailleurs; que leur emploi est seulement de faire arriver l'eau à la bou- che du petit Polype qui les soutient. Les Corallines forment en général de jolies touffes ou de petits buissons assez finement ramifiés , sou- vent corymbiformes , et qui ressemblent beaucoup à des plantes. On vient de voir néanmoins que ce sont réellement des Polypiers ; que leurs tiges et' leurs ramifications ont un axe filiforme , plein , sub- cartilagineux ou corné ; que cet axe est enveloppé d'un encroûtement calcaire , divisé ou interrompu de distance en distance, ce qui !e rend éminemment articulé , et augmente la flexibilité des tiges et des ramifications. Quelques espèces même en paraissent toutes noueuses , ce qui fut cause qu'Imperati leur donna le nom de Nodulaires {Nodulariœ). [Les auteurs ont été pendant longtemps partagés d'opinions sur la nature des Corallines; Lamouroux, ainsi que Lamarck, les considéraient comme de vé- ritables Polypiers; aujourd'hui, non-seulement on a reconnu que ces êtres singuliers n'avaient point de Polypes; mais en observant leur structure interne on a démontré que c'est au règne végétal qu'on doit les rapporter , et qu'ils ont la plus grande ressem- blance avec des Algues dont le tissu s'encroûterait de carbonate de chaux (Voy. à ce sujet les recher- ches de Schweigger Beobachtungen aiif naturhisto- rischen Reisen ,\gs observations deM.de Blainville, Dict. des Se. nat. t. 2, p. et Man. d'actinoL, p. !54b et les expériences plus récentes de M. Link , Ann. des Se. nat. 185S , t. 2. Bot. E.] Les Corallines sont très-nombreuses en espèces , nos mers et celles des climats chauds paraissent en contenir abondamment. Leurs touffes , quoique petites en général, sont élégantes, très-diversi fiées, variées en coloration , et font l'ornement de nos col- lections de Polypiers. Je ne citerai que les espèces que j'ai pu voir. Je divise les Corallines en trois sections , dont Lamouroux forme trois genres. [Il existe dans la collection de Lamarck, que pos- sède maintenant le Muséum, des fragments d'un Polypier très-remarquable par la structure de son axe. Lamarck l'a rapporté, avec un point de doute, à la Gorgonia verticillaris , dont il a un peu l'aspect; mais les papilles polypifères sont alternes et beau- coup plus petites , et sa couleur est jaune. L'axe corné de ce petit zoophyte est cylindrique , cannelé et articulé à peu près comme celui des Isis ; sur la tige , chaque article porte une paire de branches et est séparé des articles voisins par une espèce de ron- 536 HISTOIRE DES POLYPES. délie plus ou moins épaisse ; mais sur les branches l'articulation se fait directement. On ne voit rien de semblable dans l'axe de la Gorgone verticille ou des autres Gorgones , et cette particularité de structure me paraît devoir motiver l'établissement d'une nou- velle division générique. E.] ESPÈCES. * Polypier dîchotome, à articulations courtes, dila- tées et souvent comprimées supérieurement. 1. Coralline officinale. Corallina officinalis. C. trwholoma, subviridis; ramls pînnatis ;pinnulis distî- chh, cylindrico-clavatis ; uUimïs subcapitatis ; arli- culis, stirpium et ramorumcuneiformibuscompressius- culis. Corallina officinalis. Lin. Soland. et Eli. ii8. t. a3. f. 14. i5. Eli. Corail, t. 24. n» i.fîg. a. A. A i. A a. B. B i. B. a. Esper. Suppl. 2. t. 3. fig. mala. Mus. il"- Mena, du Mus. vol. 2. a var. minor et tenuior, subfastigiala. *Lamour. Polyp. flex. p. 283; et Encycl. p. an. * Schweig. Handb. p. 437. * Blainv. Man. d'actin. p. 547. pi. 96. %. 3. * Link. Ann. des se. nat. 2« série, bot. p. 326. Habite l'océan européen, la Méditerranée. 2. Coralline lâche. Corallina taxa. C. tricholomo-ramosa, taxa, elongata , subrufa ; ramis supernè pinnatis ; pinnulis brevibus, remotiusculis , cylindricis ; articulis stirpium et ramorum oblongis , tereti-compres.iis. * Corallina loricata. Blainv. Man. d'actin. p. 547. Miis. n». Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'océan européen , dans la Manche , sur les côtes de France. Elle est d'un rouge livide. (* Suivant Lamour. cette espèce ne serait qu'une variété de la précédente.) 3. Coralline longue-tige. Corallina longicaulis. C. subtrichotoma , surcuUs prœlongis , apice ramisque pinnatis; articulis creberrimis , stirpium et ramorum tereti-compressis ; ramulorum cylindricis. Conf'er. cum corallina loricata etcum corallina elongata. ' Corallina elongata. Blainv. Man. d'actin. p. 547. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Europe , la Méditerranée. 4. Coralline écailleuse. Corallina squamata, C. subtrichotoma ; ramis pinnatis, apice dilatatis ; ra- mulis angustis, depressiusculis ; articulatis stirpium et ramorum cuneifbrmibus , compressis ; ultimis com- planalis, margine aculis. Corallina squamata. Soland. et Eli. p. 117. Eli. Corail, tab. 24. n" It.fig. C. C. * Lamour. Polyp. flex. p. 287; et Encycl. p. a 14. * Blainv. Man. d'actin. p. 548. * Schweig. Handb. p. 437. Ma collection. Mém. du Mus. vol. a. Habite l'océan européen, les côles d'Angleterre. K. Coralline sapinette. Corallina abietina. C. rubra, bipinnata ; pinnis pinnulitqite confertis, pen- niformibus ; articulis stirpium et pinnarum majuscu- lis, turbinatis, subcompressis. An corallina squamata. Esper. Suppl. 2. tab. 4- Mus. n". Mém. du Mus. vol. a. Habite... Couleur d'un rouge sombre ou pourpré. * Suivant Lamouroux ce n'est qu'une variété individuelle de l'espèce précédente. 6. Coralline pectinée. Corallina pectinata. C. surculis fasciculalis,erectis , supernè pectinatis, basi nudis ; pinnulis tereti-subulatis ; articulis cylindricis. * Blainv. Man. d'actin. p. 548. Mus. n". Mém. du Mus. vol. a. Habite. . . les mers d'Amérique? Hauteur, quatre cen- timètres. 7. Coralline mille-graine. Corallina millegrana. C. surculis gracilibus , supernè ramosis, subfastigiatis ; ramis erectis, pinnatis ; pinnulis tereti-subulatis ; fer- tilibus graniferis. Mus. n". Mém. du Mus. vol. a. Habite l'océan Atlantique , sur les côtes de Ténériffe. Le Dru. 8. Coralline granifère. Corallina granifera. C. trichotomo-ramosa , tenuissima ; ramis subbipinna- tis, lanceolatis ; pinnulis subsetaceist fertilibus apice vel in ultimâ divisurâ graniferis. Corallina granifera." Soland. etE\l, p. 129. t. 21. fig. C. C. ' Lamour. Polyp. flex. p. 287 ; Expos, méth. des Polyp. p. 24- pi. ai. fig. C; et Encycl. p. 214. * Blainv. Man. d'actin. p. 548. Mus. n". Mém. du Mus. vol. a. Habite l'océan Atlantique, la Méditerranée. Elle forme des touÉfes étalées en rosettes verdàtres et pourprées. 9. Coralline en cyprès. Corallina cupressina. C. humilis , trichotoma , subbipinnata ; ramulis penna- ceis, supernè dilatatis, compressis ; pinnis pinnulis- que confertis , distichis. Corallina cupressina. Esper. Suppl. s. tab. 7. 2. eadem albida , surculis ramisque basi denudatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 286 ; et Encycl. p. 2j4. * Blainv. Man. d'actin. p. 548. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'océan Atlantique , près de Ténériffe. Le Bru. 10. Coralline chapelet. Corallina rosarium. C. elongata , dichotomo-ramosa ; surculis ramisque moniliformibus , articulis inferioribus cylindricis, superioribus subcompressis. Corallina rosarium. Soland. et Eli. p. m. t. 21. fig. h. Corallina... Sloan. Jam. Hist. 1. tab. 20. f. 3. Cymopolium rosarium. Lamour. Expos, méth, des Polyp. p. 25. pi. ai. fig. Il; et Encycl. p. 237. * Corallium rosarium. Schweig. Handb. p. 437. Ma collection. Mém. du Mus. vol. a. Habite l'océan des Antilles. Elle est très-blanche. 11. Coralline filleule. Corallina filicula. C. humilis, subtrichotoma , compressa, cristata ; ramis ramulisque supernè dilatatis, complanatis ,• articulis compressis ; cuneiformibus , angulato-lobatis, ultimis subpalmatis . Mus. n». Mém. du Mus. vol. a. Habite l'océan américain. Mon cabinet. CORALLINE. 537 12. Coralline en corymbe. Corallina corymbosa. C. dîchotomo-ramosa , corymbosa ; artîculis ivferîori- bus , brevibus , cylindraceis ; superioribus cuneifbr- mibus, compressiusculis ; ullimis subdigitatis. An Corallina palmata. Soland. et EU. p. ii8. t. ai. fig. a. A. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. Elle est un peu plus élevée -et moins aplatie que la précédente. 13. Coralline livide. Corallina livida. C. dichotomo-ramosa , supernè pinnato-paniculata ; artieulis ramorum cuneatis , compressis , convexius- culis, ad angulos lobiferis. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habile... les mers d'Amérique? Couleur, vert olivacé ou rougeàtre. 14. Coralline plumeuse. Corallina plumosa. C, surculis subramosh , bipinnatis , pennaceîs ; arliculis vix compressis ; pînnulis brevibus, tenuissimis. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers australes. Pèron elLesueur. 15. Coralline rosée. Corallina rosea. C. ramosissima , purpureo-rosea ; ramis subbipinnatis ; pinnis pennaceis ; pinnuUs ciliiformibus ; arliculis ra- morum brevibus , creberrimis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. s. var. crispa , ramis dislorlis. Habite les mers australes. Pérou et Lesueur. Espèce des plus jolies de ce genre. 16. Coralline mucronée. Corallina nmcronata. C. ramosa, subdîchotonia ; surcutis ramisque pinnatis ; înfernè subnudis ; pinnuUs brevibus, exilibus, acutis; artieulis stirpium cuneatis. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'océan d'Europe. 17. Coralline corniculée. Corallina corniculata. C. subcapillaris , dicholoma ; ramis pinnatis ; artieulis stirpium bicornibus ; ramulorum teretibus. Corallina cornicidata. So\a.iid. et Eli. p. 121. * Jania corniculata, Lamouroux. Polyp. flex. p. i'jZ; et Encyclop. p. 468. Eli. Corail, lab. 24. n° e>.fig. d. D. Ma collection. Mém. du Mus. vol. a. Habite les mers d'Europe. ** Polypier capillacé, subdichotome, à articulations cylitidriques. 18. Coralline porte -graine. Corallina spermophoros. C. dichotoma, capillaris , muscosa, albida ; ramulis filiformibus ; artieulis cylindricis ; divisuris ultimts ad axillas graniferis. Corallina spermophoros. Lin. Soland. et EU. p. 12a. Ellis. Corail, tab. 24. no 8. fig. g. G. Esper. Suppl. 2. tab. 10. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'océan européen. Ma collection. * Lamouroux réunit cette espèce à la C. rougeàtre (no 20). 19. Coralline floconneuse. Corallina floccosa. C. pumila , tenuissima, dichotomo-ramosissîma , nivea ; ramis ramulisque cylindricis, subpulvereis. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite... Ses ramifications sont chargées d'aspérités extrêmement petites. iiO. Coralline rougeàtre. Corallina rubens. C. dichotoma, capillaris, muscosa ; rumosa filiformibus,- artieulis cylindricis ; ultimis subelavatis , interdùm bilobis. Corallina rubens. Lin. Soland. et EU. p. i23. Ellis. Corail, tab. 24,n°5./7^. e. E. Mus. n». Mém. du Mus. vol. 2. 2. eadem eorymboso-fasligiata. * Jania rubens. Lamour. Polyp. flex. p. 271. pi. 9. f. 6. 7 ; Expos, mélh. des Polyp. p. 24. pi. 69. fig. 11. 12; et Encycl. p. 468. Habite l'océan européen , la Méditerranée, etc. Ma collec- tion. Elle est très-fine, jolie, et variée dans sa couleur. 21. Coralline à crêtes. Corallina cristata. C. dichotoma, ramosissima, capillaris i ramulis fascl- culalis, f'astigiato-cymosîs, cristatis; artieulis minimis, teretibus. Corallina cristata. Lin. Soland. et EU. p. lai. Ellis. Corail, tab. 24. n" 7. fig. f. F. Mus. no. Mém. du Mus. vol. 2. Habile la Méditerranée, l'océan d'Europe. Ma collection. * Lamouroux réunit cette Coralline à l'espèce précédente. 22. Coralline pourprée. Corallina purpurata. C. cespitosa, subpurpurea, capillaris, subfastigiata ; ramis pinnatis ; artieulis teretibus ; ramulis ultimis, clavatis , subbilobis. Mus. no. Mém. du Mus. vol. 2. * Jania purpurata. Blainv. Man. d'actin. p. 55o. Habite l'océan-Allantique, près de Ténériffe. Le Dru, *** Polypier rameux, dichotome ouverticillé ; à ar- ticulations allongées, séparées, laissant à décou- vert l'axe corné qui les soutient. 25. Coralline gladiée. Corallina anceps. C. dichotoma , ramosissima ; artieulis inferioribus tere- tibus : superioribus elongatis , ancipilibus , supernè dilatatis. Mus. no. Mém. du Mus. vol. a. * Amphiroa gaillori. Lamour. Polyp. flex. p. 298; et Encyclop. p. 49. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 24. Coralline éphédrée. Corallina ephedrœa. C. dichotomo-ramosissîma , laxa ; artieulis longts , graeilibus , subteretibus ; ultimis ancipitibus. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite... les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande? Pèron et Lesueur. * Lamouroux réunit cette Coralline à l'espèce précédente. 28. Coralline cylindrique. Corallina cylindrica. C. dichotoma , ramosissima, debilis, alba ; artieulis cylindricis, subœqualibus ; ramulis apice ficreatis. 33^ HISTOIRE DES POLYPES. Corallina cylindrica. Solaiid, et Eli. p. 114. t. 22. f. 4. Ma collection. Méni. tlu Mus, vol. 2. Habile les mers d'Amérique. 26. Coralline cuspidée. Corallina cuspùlata, C. siibletracholoina, alha ; arlicuiis cylindricis ; geni- culis tendinaceis i ramulis iillimis , aculis, Corallina cuspidata. Soland. et Eli. p. i24- t. 21. fit/. /'. * Ainphiroacuspîdata. Lamour. Polyp. flex. p. 3oo; Ex- pos, mélh. des Polyp. p. 26. pi. 21. fiy. f; elEncycl. p. 5i. Ma eollection. Mcm. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. 27. Coralline chausse-lrape. Corallina tribulus. C. sid)pentacholoma , ramosissima , diffusa, îndurata, muricala ; ramulis ad genicula stellalis, divaricalis ; arlicuiis inf'erioribus ancipilibus ; superioribus cylin- dricis, Corallina tribulus. Soland. et Eli. p. 124- t. 21. fîg. C. * Amphiroa tribulus. Lamour. Expos, mcth. des Polyp. p. 26. pi. 21. fig. e ; et Encycl. p. 62. Ma collection. Mém. du Mus. vol. a. Habite les mers d'Amérique. 28. Coralline interrompue. Corallina interrupta. C. ie?mis , ramosissima, diffusa,- ramulis ad genicula binis vel ternis ; arlicuiis interdùin remolis, cylindri- cis, inpluribus gibbosulis. * Amphiroa interrupta. Lamour. Polyp. flcx. p. 3oo; et Encyclop. p. 5i. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'océan Atlantique. Ma collection. 29. Coralline stellifère. Corallina stellifera. C. subpenlachotoma , ramosissima; ramis elongatis, Iaxis, jubalis; ramulis aciculalis , ad genicula stellalis. 2. tiar. inlernodiis subcrinilis . * Amphiroa jubata? Lamouroux. Polyp. flex. p. 3oi ; et Encyclop. p. 52. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers australes ou de la INouvelle-Hollandc. Pcron et Lesueur. 30. Coralline charagne. Corallina chara. C. polycholoma ; ramis ramulîsque ad genicula verli- riilatis, ascendentibus ; arlicuiis cylindricis, laio la- tere verrucosis. a. eadem , ramulis graciliorihus , ad genicula fractis , parciùs verrucosis. Z. eadem, ramis fil? formibus , fractis, ■ arlicuiis prœ- longis. * Amphiroa charaoides. Lamour. Polyp. flex. p. 3oi ; et Ericyci'op. p. [a. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Ma collection. Les deux suivantes n'en sont l)eul-ctre encore que des variétés. 31. Coralline rayonnée. Corallina radiata. C. polycholoma, albo-purpurascens , lœvigala, verli- citlaris ; ramulis ad genicida radiatis, erectis, sublœ- vibus. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habile les mersdclaNouvelle-HoIlandc.Pcro« et i;«! M. de Blainville a adopté ces divisions en changeant seulement la dé- nomination des deux derniers groupes qu'il désigne sous les noms plus significatifs de Haléponge et de Calcéponge. Ces divisions nous paraissent aussi devoir être maintenues , car elles correspondent à des types d'organisation bien distincts; mais nous pensons que , lorsqu'on aura étudié avec plus de soin la structure de ces êtres, on sentira la nécessité de modifier les caractères assignés à ces groupes et de prendre en considération la disposition de la char- pente solide aussi bien que sa nature intime. Le genre Éponge de Lamarck comprend la plu- part des Éponges proprement dites et des Calcépon- ges, ainsi que plusieurs espèces d'une structure très-différente de celle d'aucun des trois types men- tionnés ci-dessus; ses limites devront par consé- quent être considérablement resserrées; et il ne faudra conserver le nom d'Épongés proprement di- tes qu'aux Spongiaires dont le tissu épais et cellu- leux présente à sa surface des pores ou oscules et se compose d'une matière animale molle, soutenue par une multitude de filaments cornés plus ou moins fins , flexibles , anastomosés entre eux, de manière à former dans tous les sens une sorte de réseau ir- régulier et n'ofl"rant ni spicules ni granulations cal- caires ou siliceuses (exemple l'Éponge commune). Un second groupe naturel, très-voisin du précé- dent, nous paraît devoir être formé par les Spongiaires dont le tissu également lacuneux et poreux est sou- tenu par une charpente rigide et d'apparence réti- culée , composée de filaments cornés , simples, roi- des qui paraissent contenir dans leur intérieur un peu de carbonate de chaux , et qui , en s'anastomo- sant entre eux, ne se réunissent pas en faisceaux ou en mèches, et circonscrivent de petites lacunes irré- gulières ou des canaux également irréguliers. Tan- tôt ces Spongiaires constituent des masses tubifor- mes ( ex. S. lacunosa et S. vaginalis ) ; tantôt des rameaux sans cavité intérieure autre que des canaux irréguliers (ex. S. aspergillosa et S. serpentina ) ; d'autres fois des masses pédiculées traversées par des canaux assez gros ( ex. S. penicillosa et S. ri- mosa) ; d'autres fois encore des masses infundibuli- formes (ex. S. costifera). Une troisième modification de structure qui se remarque parmi les Spongiaires réunis par Lamarck dans son genre Éponge , est celle que présentent le S. bombfcina, le S. calyx, etc. La charpente solide de ces espèces est composée de fils rigides ou plutôt de petits cylindres grêles et droits , d'apparence cornée, calcaires, simples, isolés, très-espaces et placés, les uns parallèlement entre eux et perpen- diculairement à la surface de la masse , les autres parallèlement à cette surface et perpendiculaire- ment aux premiers, de chacun desquels ils partent en rayonnant pour se joindre à d'autres baguettes 546 HISTOIRE DES POLYPES. de même nature , de manière à réunir tous ceux-ci entre eux, par de petites traverses, et à circonscrire ainsi, par une sorte de treillage, de grandes lacunes ou mailles assez régulières, dont la réunion consti- tue des canaux perpendiculaires à la surface de la masse. Il faudra aussi séparer des Éponges proprement dites , les espèces dont le tissu n'est pas spongiaire et constitue des lames minces peu ou point po- reuses. Lai', striata, qui présente cette disposition, nous parait devoir constituer le type d'une division générique particulière; elle est formée par une ma- tière parenchymateuse , d'apparence semi-cornée , qui s'étend en lames assez minces sur un grillage simple, composé de gros fdaments cornés, anastomo- sés entre eux de façon à constituer des bandes lon- gitudinales, simples, réunies par des traverses qui, circonscrivent une suite de mailles à peu près car- rées; la matière parenchymateuse remplit ces mail- les, et il en résulte une grande lame mince, divisée, dont les deux surfaces sont occupées par des dé- pressions quadrangulaires , disposées par séries ré- gulières. Le mode de structure propre à la S. labellulaire (n° 86) se rapproche un peu de celui dont il vient d'être question, mais en diffère encore par des points trop importants pour ne pas nécessiter l'établisse- ment d'une division particulière dans la grande division des Spongiaires. La S. strombolina ne peut non plus se rapporter à aucun des types génériques dont il vient d'être question. En passant en revue les Alcyons de La- marck, nous verrons que ce groupe renferme aussi plusieurs espèces de Spongiaires trop dissemblables par leur organisation pour demeurer dans la même division générique. La distribution méthodique de ces êtres devra donc subir de grands changements ; mais les espèces dont la structure intérieure est déjà suffisamment connue, sont en trop petit nombre jîour que l'on puisse dès ce moment tenter avec quelque chance de succès la réforme de cette bran- che de la classification naturelle, et dans la crainte d'augmenter la confusion qu'entraînent des synony- mies compliquées , nous croyons qu'en attendant qu'on ait fait sur l'organisation de ces zoophytes un travail général approfondi et comparatif, il est plus sage de s'abstenir de toute tentative de ce genre. Nous nous bornerons donc ici à indiquer les obser- vations faites sur les divers Spongiaires depuis la publication des travaux de Lamarck, et à mention- ner les principaux genres nouveaux établis dans cette famille sans chercher à coordonner ces re- cherches dans un ordre naturel , ni à modifier ces divisions génériques, car, nous le répétons, ce tra- vail serait, dans l'étal actuel de la science, tout à fait prématuré et ne pourrait conduire qu'à des résultats incertains. E.] ESPÈCES. § I. Masses fossiles, simples ou lobées, soit recou- vrantes, soit enveloppantes. 1 . Eponge commune. Spongia communis. Sp sessilis , subturbinnta , rotundata , supernè plano- convexa, moUis, tenax , groxsè porosa ; superficie larinulis rarliiscu/it, foraminibus magnis. An Spongia ofpcinalis ? Lin. 1. Sp. communis fnsca. L Eponge brune commune. 2. Sp. communi>! lutea. L'Epnnf;e blonde commune. 3. Sp. communis auranlîa. L'Éponje orangée commune. Ann. (lu Mus. vol. îo. p. 870. n" i. * Grant. Edinb. Journ. et Ann. des se. nat. t. if. p. 194. * Arhilleum offuinale. Schweig. Handb. p. 4ji. * Spovgia commuiàs. Lamouroux. Polyp. flex. p. ao ; et Encyclop. p. 332. * Blainv. Man. d'Actin. p. 629. pi. 93. fig. 3. Habite la mer Rouge , l'océan indien. Mon cabinet. * La charpente de cette Éponge, qui doit être prise pour type du genre des Éponges proprement dites, $e com- pose d'un réseau de filaments cornés très-fins disposés sans ordre , ayant tous à peu près le même iliamètre et formant des mèches subrameuscs fréquemment anasto- mosées entre elles, et circonscrivant une multitude de cavités dont les plus grandes constituent des canaux veriicaux ou obliques aboutissant à la surface de la masse. 2. Éponge peluchée. Spongia lacinnlosa. Sp. ses.^ifis, .«uhlurUnata , ptanulata , ohsofele lohata , mollis, tomentosa , poroiissima; superficie lacinulis creberrimis. Spongia ofpcinalis. Esper. vol. a. tab. i5. 17. Ann. du Mus 20. p. 370. n" 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 21 ; et Encycl. p. 33». * Grant. Loc. cit. * Blainv. Man. d'Actin. p. Sag. Habite la mer Rouge, l'océan indien. Mon cabinet. 5. Éponge sinueuse. Spongia sinuosa. Sp. ses.ùlis, ovala, rigida ; sinubus variti , lacunîtquê inœqualihus und/què cavfrnosa, iS/fon^ja Jinuofa. Pall. Zooph. 394. , Esper. vol. 2. t. 3i. Ann. du Mus. 20. p. 3^1. n" 3. * liamoiir. Polyp flex. p. 21 ; et Encycl. p. 333. Habile l'océan indien. Mon cabinet. 4. Éponge caverneuse. Spongia cavernosa. Sp. sessilis , ovalo-conica , cavernosa , incrustata i su- perficie lobis crebris , ereclis , altenualo-acutis , eon- ferlis. Spongia cavernosa. Pall. Zooph. p. 894. Ann. du Mus. 20. p 871. n» 4- * Lamour Polyp flex p. 21 ; et Encycl. p. 333. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. b. Éponge cariée. Spongia cariosa. Sp. informis , tublobata , rimoso-lacunosa , cavernosa, fulvo-ferruginea ; foraminibus variis ; fibris inœqua- lilcr reliculalis. EPONGE. 347 Seba. Theg. 3. tab. 96. f. 5. ♦ Lamour. Polyp. flex. p. an ; et Encycl. p. 333. Ann. du Mus. n" 5. Habite l'océan indien. Mon cabinet. 6. Éponge lichéniforme. Spongia licheniformis. Sp.glomerato-cespitosa, sessilis, asperala ; fibris laxis- simif, cancellatim connexis , tenacibus , subrames- centibus. ï. Sp. licheniformis fuscala. Mus. n». a. var, laxior , subpurpurea. Mus. no. 3. var.pallide fulva, fibris tenuioribus . Mus. n°. Ann. du Mus. n» 6. • Lamour. Polyp. flex. p. 312 ; et Encycl. p. 333. Habite dans différentes mers, et offre beaucoup de va- riétés. 7. Éponge barbe. Spongia barba. Sp. sessilis, in massam suberectamel laxissime reticula- tam elongata ; fibris ramescenlibus partim criistâ conghiHnatis ; apicibus laceris. Ann. du Mus. ao. p. 37a. n»7. • Lamour. Polyp. flex. p. 23 ; et Encycl. p. 333. Habite... la Méditerranée? sur le Spondijlus gœdero- pus. Mon cabinet. * Composée de filaments cornés très-longs, disposés longi- tudinalement d'une manière irréijulière et ne constituant pas un réseau proprement dit , mais des faisceaux grêles qui s'anastomosent entre eux d'une manière très-irrégu- lière et circonscrivent fort incomplètement de grandes lacunes. 8. Éponge fasciculée. Spongia fasdculata. Sp. sessi/it, ovato-globosa , fibrosa , rigidula ; fasci- culis fibrosis , ramosis, fasligialim confertis ; peni- cif/is creberrimit ad superficiem. Spongia fasci(ulala. Pall. Zooph. p. 38r. Esper. vol. 2. t. 3î. Flanc. Coueh. t. i5. fg. E. Mus. n". Ann. du Mus. n° 8. 'Lamour. Polyp. flex. p. »3;et Encycl. p. 333. Habite la Méditerranée. 9. Éponge déchirée. Spongia lacera. Sp. sessilis, ovala, pulvinata, intùs clalhrato-lacunosa ,• labulis terminal ibus, ramescenlibus , laceris. Mus. n». Ann. du Mus. n" 9. * Lamour. Polyp. flex. p. î3; et Encycl. p. 334- Habite... Elle forme une masse sessiie, ovale , convexe, fibreuse , remplie de petites lacunes intérieurement. * Réseau corné, composé de filaments disposés longitudina- lement , s'anastomosant fréquemment et formant des mèches longitudinales parallèles, plusou moinsélargies, qui se réunissent à leur tour pour circonscrire des la- cunes irrégulières. 10. Éponge ûlamenteuse. Spongia filamentosa. Sp. sesfilis , ovala, pulvinata, fibrosa- fasdculata , aurea; fisciculis erectis , creberrimis , dislinclis , la- teribus filamentais . Ann. du Mus. n" 10. * Lamour. Polyp. flex. p. 24 ; et Encycl. p. 334. Mus. n». 2. var. albida ; fasciculis brevistimis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l'île King. Péron et Lesueur. 11. Eponge alvéolée. Spongia favosa. Sp. sessilis, ovala, pulvinata, cilrina ,■ superficie favis subangulatis , confertis, inœqualibus ; parietibus sub- memhranaceis. * Lamour. Polyp. flex. p. 24; et Encycl. p. 335. Mus. n". Ann. du Mus. p. 873. n" u. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'île King. Péron et Lesueur. * Réseau corné , ayant beaucoup d'analogie avec celui de l'Éponge commune , mais composé de filaments cornés beaucoup plus grossiers et formant des cloisons très- minces et irrégulières qui, en se réunissant diverse- ment, circonscrivent de grandes lacunes en communi- cation les unes avec les autres. 12. Éponge celluleuse. Spongia cellulosa. Sp. sessilis, ovala, sublobata, fulva , superficie favosâ; favis subangulatis, inœqualibus; interstUiis parieti- busque crassiusculis , porosis. Eli. etSoland. tab. 54. f. i. Spongia cellulosa. Esper. Suppl. i. tab. 60. Mus. n°. Ann. du Mus. n° la. •Lamour. Polyp. flex. p. i\; Expos, méth. des Polyp. p. 29. pi. 54. fig. 1 . 2 ; et Encycl. p. 335. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'île King. Péron et Lesueur. * Réseau corné, composé de filaments simples assez fins, de grosseur variée et très-élastiques , qui s'anastomo- sent irrégulièrement de manière à former des expansions lamelleuses, subrameuses qui s'unissent pourcirconscrire des lacunes assez grandes. Point de spicules. 13. Éponge cloisonnée. Spongia septosa. Sp. sessilis, multilamellosa ; lamellis subereclis, decus- santibus, in favos irregulares connatis ; parietibus porosis, subasperis. Mus. n». Ann. du Mus. n» i3. * Lamour. Polyp. flex. p. 25; et Encycl. p. 335. Habite les mers australes. Péronct Lesueur. 14. Éponge percée. Spongia fenestrafa. Sp. incrustans, rigida , tonsa , riinis inœqualibus et si- nuosis feneslrala ; fibris reticulatis. Ann. du Mus. p. 374. n" 14. * Lamour. Polyp. flex. p. 25, et Encycl. p. 335. Habite l'océan Indien. Mon cabinet, sur un Trochus. 15. Éponge à gros lobes. Spongia crassiloba. Sp. incrustans , profundè tobata ; lobis erectis, crassis, compressis , conoideis ; ports crebris , submarginali- bus. Mus. n» Ann. du Mus. n" i5. * Lamour. Polyp. flex. p. a5; et Encycl. p. 335. Habite... d'une base peu étendue qui encroûte les rochers, s'élèvent plusieurs gros lobes droits, épais, comprimés, presque ovales ou conoïdes, obtus. 16. Éponge planche. Spongia tabula. Sp: plana, oblonga, subindivisa, porosissima ; utroque latere rugis inœqualibus, transversis , supernè oscu- liferis. 548 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n". Ann. du Mus. n'^ i6. * Latnour. Poljp. flcx. p. 26; etEncycl.p. 336. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande, le long des côtes de Leuwin. Péron et Lesueur. 17. Eponge gâteau. Sjjongia placenta. Sp. oblique orbiculata,plano-convexa , rigida, porosis- sima; limbo rad'ialim sulcalo ,■ forammibus raris. Mus. n°. Ann. ô\\ Mus. n° 17. * Lamour. Polyp. flex. p. a6; et Encycl. p. 336. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'île King. Fèron et Lesueur. 18. Éponge byssoïde. Spongia byssoides. Sp. sessilis, simplex , prostrata , tumida , pellucida ; fibris nudh, laxiss'unè cancellatis. Mus. n" 2. var. massis ptanulatis, Ann. du Mus. p. 375. n" 18. * Lamour. Polyp. flex. p. 26; et Encycl. p. 336. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 19. Éponge pulvinée. Spongia piilvînata. Sp. sessilis, ovata,pulvinala, rard lobata, fulvo-aurea ; fibris nudis, laxè implexis. Mus. n" Ann. du Mus. n" 19. * Lamour. Polyp. flex. p. 27; et Encycl. p. 336. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur, 20. Eponge charbonneuse. Spongia carbonaria. Sp. inforniis, subsolida , vigra , superficie incrustatâ; poris foraminibusque variis, irregularibus. Ann. du Mus. n" 20. * Lamour. Polyp. flex. p. 27; et Encycl. p. 336. Habite les mers d'Amérique, enveloppant de grandes portions du Millepora alcicornis. Mon cabinet. * Surface presque lisse, avec des pores très-petits et quel- ques oscules petits et irréguliers; masse celluleuse pa- raissant formée de couches superposées, parallèles, plus ou moins distantes et composées chacune d'une cloison horizontale très-incomplète, analogue à celle qui occupe la surface de la masse et donnant naissance à une foule de filaments verticaux qui se rendent à la cloison suivante et s'anastomosent entre eux par d'autres fibres horizontales. Ce réseau corné est hérissé île pe- tits spicules siliceux et circonscrits, outre les cellules déjà mentionnées , de grands canaux qui débouchent directement au dehors. 21. Eponge encroûtante. Spongia incrustans. Sp. crustacea, tenuis , fucos oblegens , fibrosa , laxè re- ticulala ; forammibus sparsis. Mus. n". Ann. du Mus. n" 21. * Lamour. Polyp. flex. p. 27 ; et Encycl. p. 336. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 22. Eponge fuligineuse. Spongia fuliginosa. Sp. incrustans, fuscata , fuliginosa , fucos oblegens,- foramittulis subserial'is. Mus. n". Ann. du Mus. p. 876. n" 22. Habite... Elle ressemble à un byssus très-court, brun ou noirâtre, fuligineux, qui encroûte les feuilles d'un fucus. § IL Masses subpédiculées ou rétrécies à leur bote, simples ou lobées. 23. Éponge anguleuse. Spongia atigtilosa. Sp. erecla , sublurbinata , porosissima ; angulis latera- libus inœqualibus, variis ,■ foraminibus ad angulorum margines ereberrimis, subdistinclis. Mus. n» a. var. informis, sublobala. Ann. du Mus. 20. p. 376. n" a3. •Lamour. Polyp. flex. p. 3i; et Encycl. p. 339. Habite les mers de la Nouvelle-Hollantle, près l'île King. Péron et Lesueur. 24. Eponge plurilobée. Spongia pluriloba. Sp. erecla, fisso-lobata , rigidula, tenuis simè porosa ; lobis compresso-planis, variis, oblusis, sublruncatis ; osculis sparsis, dislanlibus. Mus. n». Ann. du Mus. p. 376. n" 24. * Lamour. Polyp. flex. p. 3i; et Encycl. p. 339. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande? Péron et Le- sueur. 2tJ. Éponge crevassée. Spongia riniosa. Sp. erecla , elongata, fibrosa, sublanuginosa , rigidula ; superficie rimis longiludinalibus excavatâ ; foramini- bus sparsis. 1. Sp. rimosa columnaris. Mus. n" 2. Sp. rimosa subclavala. •Lamour. Polyp. flex. p. 3i; et Encycl. p. SSg. Ann. du Mus. n° i5. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Le- sueur. 26. Éponge à pinceaux. Spongia penicillosa. Sp. substipilata, erecla, obovato-clavala , fibrosa; fibris nudis, laxè conlextis ; superficie penicillis prominulis, ereberrimis. 1 . Sp. penicillosa clavata. Mus. n" 2. var. brevior subglobosa. Mus. n" Ann, du Mus. p. 877. n" tG. * Lamour. Polyp. flex. p. 82, et Encycl. p. 34o. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. * Eponge à réseau corné, dont les filaments sont de gros- seur médiocre et renferment, dans leur substance, un peu de carbonate de chaux, ce qui les rend rigides. 27. Éponge enflée. Spongia turgida. Sp. substipilata, ovato-lurgida , erecla aul obliqua, fibrosa i fibris nudis, laxè implexis; foramine termi- na li. 1. Massa erecla, turgido-gibbosa ; foraminibus tribus. Mus. n° * Lamour. Polyp. flex p. 82 ; et Encycl. p. 34o. 2. Massa oviformis, obliqua : foramine unico. Mus. n". Ann. du Mus. n° 27. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , au port du roi Georges. Péron et Lesueur. 28. Éponge bombycine. Spongia bombycina. Sp. substipilata, erecla, ovalo-verlrlcosa, supernè EPONGE. 349 multUoba ; fibrîs nudis , laxlssimis , ad superficiem hispido-crispis ; foraminibus raris, sublerminalibus. Mus. n» * Lamour. Polyp. flex. p. 33; et Encycl. p. 34o. a. var. minus ventricosa, subcompressa. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. ijo 28. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- sueur. 29. Eponge flammule. Spongia flammula. Sp. obsolète stipilata, ereeta, ovata vel ovato-lanceo- lala , laxissimè fibrosa ; fibrîs nudis : longitudinali- bus , divaricatis , ad apices crispatis. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. n" 29. * Lamour. Polyp. flex. p. 33; et Encycl. p. 34o. 2. var. turgida, obovala. Habite les mers australes. Péron et Lesueur, 50. Eponge myrobolan. Spongia myrobolanus. Sp. stipitata, oblique ovalis , fusco-fulva ; fibris lenuis- simis, dense conte x lis , subincrustatis ; foraminibus lateralibus. Mus. n". Ann. du Mus. p. 378. •Lamour. Polyp. flex. p. 34; et Encycl. p. 34o. Habite... Cette espècf est petite, portée sur un pédicule un peu grêle; elle présente une masse ovale , légère- ment comprimée. 31. Éponge pied de lion. Spongia pes leonis. Sp. sub stipilata, ovato-rolundata; compressa , mollis , porosissima ; margine superiore foraminoso. Mus. n" Ann. du Mus. p. 379.n"3i. * Lamour. Polyp. flex. p. 34 ; et Encycl. p. 34i. Habite les mers australes. Pèron et Lesueur. 32. Eponge patte d'oie. Spongia anatipes. Sp. stipitata, complanata , laxissimè fibrosa : explana- tione subquadratâ , lobatâ; fibris longitudinalibus , eminentioribus. Mus. n» Ann. du Mus. w Sa. * Lamour. Polyp. flex. p. 34; et Encycl. p. £ir. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. % m. Masses pédiculées, aplaties, flabelli formes , simples ou lobées. 53. Eponge palette. Spongia plancella. Sp. subpediculata, plana, ovato-truncata, tenuissimè porosa ; foraminibus hinc creberrimis , versus basim subserialibus. Mus. n». Ann. du Mus. p. 879. n" 33. * Lamour. Polyp. flex. p. 36; et Encycl. p. 342. Habite... Cette éponge a la forme d'une palette. 34. Eponge pelle. Spongia pala. Sp. pedata, spatulata, maxîma, intùs fibris, densiùs confertis longitudinaliter lineata ; margine superiore foraminoso ; fibris nudis, laxissimè contextis. i. var. superficie proliféra , lobatâ : lobiscylindraceis, subtubulosis , longitudinaliter adnatis. 3. var. spatulâ crassiore. 4. var. superficie lacunosâ , proliféra. Mus. n". Ann. du Mus. 20. p. 38o. * Lamour. Polyp. flex. p. 36; et Encycl. p. 34». Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l'île aux Kanguroos. Pèron et Lesueur. 35. Éponge flabelliforme. Spongia flabelli formis. Sp. ereeta, pediculata, plana, suborbiculata ; fibris rigidis , subincrustatis , elegantissimè reticulatis : strigis superficialibus , undatis ; decussatis in disço. Sp. fiabelliformis. Lin. Pall. Zooph. p. 38o. Rumph. Amb. 6. t. 80. f. i. Seba. Thés. 3. t. gS. f. 2.4. Esper. vol. 2. t. i3. Mus. n" * Lamour. Polyp. flex. p. 37 ; et Encycl. p. 34a. 2. var . flabello elliptico ; strigis tenuioribus, laxioribus. Mus. n° 3. var. flabello parvo , fibroso, pellucido, ulrinque convexo. Mus. n". Ann. du Mus. p. 38o. n" 35. Habite l'océan Indien, les mers de la Nouvelle-Hollande. 36. Éponge plume. Spongia pluma. Sp. pediculata , flabellatim dilatata, albida, tenuissimè fibrosa ; fibris nudis, laxissimis. Mus. n». Ann. du Mus. p. 38i. n° 36. •Lamour. Polyp. flex. p. 37; et Encycl. p. 342. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 37. Éponge chardon. Spongia carduus. Sp. pediculata, dilatato-flabellata , incrustata, al- bida; flabello rotundato, hinc productiore ; utroque latere rugis tamellosis , spinoso-echinatis. Mus. n". Ann. du Mus. n" 37. • Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 38. Éponge drapée. Spongia pannea. Sp. pediculata, ereeta, fiabelliformis , crassa, poro- sissima i fibris reticulatis ; margine superiore forami- noso. Mus. a* An Spongia compressa ? Esper. Suppl. i. p. 200. t. 55. 2, var. crassissima, compressa ? rotunda. (l.amouroux regarde celte variété comme étant une espèce particu- lière.) Ann. du Mus. p. 38 1. n» 38. ' Lamour. Poiyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite... Cette espèce est très-épaisse, aplatie et pédi- culée. 39. Éponge fendillée. Spongia flssurata. Sp. pediculata , plana, fiabelliformis , corium expan- sum simulons, sublobata ; superficie fissuris creber- rimis no ta ta. Mus. n». Ann. p. 382. n° 39. 2. var. incisa, sublaciniala ; fissuris maj'oribus et ra- rioribus. • Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 40. Éponge cancellaire. Spongia cancellaria. Sp. humilis, subpediculata, compresso-flabellata , ro- tunda ta ; ramuHs incrustatis , rigidis, coadunato- cancellatis ; margine muricato. 580 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n». Ann. p. 38î. n" 40- • Lamour. Polyp. flex. p. Sg ; etEncycl. p. 343. Habite... Petite Éponjje à pédicule court, comprimée, formant un éventail arrondi. 41. Éponge en lyre. Spongia lyrata. Sp. stipJtala, erecla, campresso-flabellata , ex tubulis coadunatis composUa ; margine superiore rotundato, foram'inoso. Sponcj'm lyrata. Esper. Suppl. 2. p. l\\. t. 67. f. i. 2. Ann. du Mus. p. 082. Habite... Pocéan Indien? Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turgot. 42. Éponge deltoïde. Spongia deltoidea. Sp. erecfa, flabellata, supernè truncata, incrustata ; ulrâque superficie vermieulis nodosis, crustaceis, irre- gularibus. Mus. n». Ann. p. 3^2. n° 4a. • Lamour. Polyp. flex. p. 4»; et Encycl. p. 343. Habite... 45. Éponge poêle. Spongia sartagimila. Sp. pediculata, orbicularis, pfanulata , uno latere con- cava, aflero convexa i gradumscalœ ser'iebus pluribus obsoletiset osculis subserialis in convexilate. Mus. n" Ann du Mus. p. 383. • Lamour. Polyp. flex. p. 4o ; et Encycl. p. 3-14. Habite... Espèce très-singulière, ayant un peu la forme d'une poêle à frire. 44. Éponge appendiculée. Spongia appendiculata . Sp. subppdiculata , oblongo-spalulata , r'ig'idula ; ap- pend'cibus digili/brmibus, ereclis, ohlusis ; superficie porosissimâ ; osculis subsecundis. Mus. n° a. var. texturâ tenuiore , vix incrustata. Ann. du Mus. p. 383. •Lamour. Polyp. flex. p. 4'^; et Encycl. p. 344. Habite... % IV. Masses concaves, évasées, cratériformes ou infundibuli formes. A'6. Éponge usuelle. Spongia usitatissima. Sp- turbinala, tenax , mollis, lomentosa, porosissimâ, lacinulis scabriuscu'a, supernè concava ; foraminibus in cavilale subserialis. a. var. mnjor, crateri/ormis; foraminibus in sulcos radiatos coiflnenlibus. 3. eadem ex/ùs appendicibus inœqualibus lobata. Mus n". Ann. du Mus. 20. p. 383. n" 45. * Lamour. Polyp. flex. p. 41 ; et Encycl. p. 345. * Grant. Loc. cit. * Blainv. Man. d'actin. p. 629. Habite les mers d'Amérique. Cette espèce, très-distincte de l'Eponge commune, n° i, fait aussi un ol)jet de commerce, et est employée aux usages domestiques. 46. Eponge tubulifcre. Spongia tubulifera. Sp. sessilis , mollis, porosissimâ,- stellalim lobata; tobis tubuliferis. Mus. a". Ann. p. 384. n»46. * Lamour. Polyp. flex. p. 4» ; et Encycl. p. 346. * Blainv. Man. d'actin. p. 53o. Habite... probablement les mers d'Amérique? * Réseau corné , à filaments très-fins et très-élastiques , disposés de même que chez l'espèce suivante. 47. Éponge stellifère. Spongia steUifera. Sp. turbinala, crateriformis , mollis, lomentosa, poro- sissimâ ; foraminibus in parte cavâ sparsis, crebris, slellatis. Mus. n» 3. eadem amplissima, subauriformi». Esper. vol. 2. p. 14. * Lamouroux pense que cette espèce ne diffère point de la Spongia agaricina de Palla» (v. Polyp. flex. p. 27 ; et Encycl. p. 337). Mus. n». Ann. p. 384. no 47- * Lamour. Polyp. flex. p. 4»; etEncycl. p. 346. * Blainv. Man. d'actin. p. 53o. Habite... les mers d'Amérique? Elle est grande, turbi- née , profondément creusée en cratère. 48. Éponge striée. Spongia striata. Sp. turbinala, infundibuUformis , tenuis , incrustata, nigra ; parielibus longitudinaliter striatis ; striis as- peris. Mus. n". Ann. n" 48- * Lamour. Polyp. flex. p. 42; etEncycl. p. 346. Habite... les mers d'Amérique? * Réseau corné, à filaments très-gros, formant une grande expansion lami'lleuse, simple clàgrandesmaillescarrées, remplies par une substance cornée, compacte, n'ayant que peu ou point de spicules. Se rapproche un peu par sa structure intime du S. strombolina. 49. Éponge cloche. Spongia campana. Sp. turbinala, campanulala, amplissima , rigidissima ,• parielibus lamelloso-reticulatis, mucronibus, asperis, foraminulatis. Mus. n". Ann. p. 385. n° 49- * Lamour. Polyp. flex. p. 42 ; et Encycl. p. 346. Habite... probablement les mers d'Amérique. Mon cabi- net, venant de la collection de M. Turgot. 50. Éponge trombe. Spongia turbinata. Sp. anguslo-turbinata, prœlonga , infundibuUformis, rigida , incrustata- fibrosa , porosissimâ; cavitate motiliculis spanis echinulatâ. Mus. n». Ann. n» 5o. ' Lamour. Polyp. flex. p. 43; et Encycl. p. 346. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. 51. Éponge creuset. Spongia vasculum. Sp. turbinala, infundibuUformis, subrigida, incrustato- fibrosa, porosissimâ ; margine lanuginoso; interna superficie lœvi. Mus. n". Ann. p. 385. n" 5i. * Lamour. Polyp. flex. p. 43 i et Encycl. p. 347. Habite... Obs. Il y a tant d'Épongés qui sont infundibuliformes, que je ne vois pas comment deviner quelle est celle que Linné a désignée par son Spongia infundibuliformis. 52. Éponge brassicaire. Spongia brassicata. Sp. incrustata, ci/al/io expanso conformis, subfoliacea; lobis planis, amplis, in rosam excavatam dispositis ; ÉPONGE. 5»! centra cyatht r'tmuloto; ocellis sparstt, prominulis. . Mus. n". Ann. n» Ss. * Lamour. Polyp flex. p. 43; et Encycl. p. 347. Habite l'océan des Grandes-Indes. 83. Eponge cyalhine. Spongia cyathina. Sp. incrustata, lurbinata, ci/athiformis ; crustâ ubiquè rimulis tenuissimè divisa; inlerstitiis interruplit ; ocellis parvis, sparsis. Mus. n". Ann. p. 386. n° 53. * Lamour. Polyp. flex. p. 44; et Encycl. p. 347. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Lesueur. 84. Eponge d'Otahiti. Spongia Othaitica. Sp. partim incrustata , cyathiformis, subinlegra ; crustâ grosse rimulosâ ; rimulis longiludinalibus ; interstiliis elevatis, asperatis; ocellis immersis obsoletis, Soland. et Eli. lab. 69. f. i. 2. Esper. Suppl. i. t. 7. fîg. 7. 8. Mus. n" a. eadem inciso-lobata. Soland. et Eli. t. 69. f. 3. Mon cabinet. Ann. p. 386. n»54. * Lamouroux. Expos, méth. des Polyp. p. ag. pi. Sg. fijj. I. 3; et Encycl. p. 348. Habite les mers d'Otahiti et celles de la Nouvelle-Hol- lande. Pèron et Lesueiir. * Réseau corné, composé de filaments anastomosés, assez gros et roides, mais (jui ne paraissent pas renfermer dans leur intérieur de carbonate de chaux ; les côtes sont formées par ce même réseau plus condensé que dans le reste de la masse. 8b. Eponges porte-côtes. Spongia costifera. Sp. turbinata, cyathiformis, fîbrosa, riyida ; coslis lon- giludinalibus, acutis, sublamelloiis, crebris. Mus. no. Ann. du Mus. 20. p. 482. * Lamour. Polyp. flex. p. 44; et Encycl. p. 348. Habite l'océaa austral. Pèron et Lesueur. 56. Eponge en cuvette. Spongia labellum. Sp. turbinalo-ovata , labetlijormis , charlacea , nervis longi'udina'ibusstrinta ; interstitiis cancellalis i mar- gine undalo, sublobnio. Turg. Mém. inst pi. 24. fig. C. i.var. amplior, parielihus undulato-plicatis. Ann du Mus. p. 432. n° 56. * Lamour. Polyp. flix. p. 45; et Encycl. p. 348. Habite... Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turyot. * Le squelette tle cette Eponge se compose de tiges ar- rondies et longitudinales, qui s'anastomosent entre elles et présentent un tissu compat-le, formé principalement de spicules siliceux, réunis en faisceaux longitudinaux. Le parenchyme qui recouvre ce réseau et en occupe les mailles, est également d'un tissu compacte, renfer- mant un grand nombre de spicules siliceux, grêles et allongés. La surface inférieure est comme grêlée, et ne présente pas de pores visibles à l'œil nu; la surface supérieure ne présente pas de mailles carrées comme rinfcrieure , et ne parait pas plus poreuse. 87. Eponge caliciforme. Spongia calyciformis . Sp. subslipitata, calyciformis, rigida, tenuissimè porosa et rimosa. Sp. calyciformis- Esper. Suppl. i. p. aos. t. 57. a. var.calyce hinc fisso, subfenestrato. Ann. n" 57. * Spongia poci'lum. Mull. Zool. Danica. prod. n» Sogi. * Lamour Polyp. flex. p. 4^; et Encycl. p. 348. Habite les mers du Nord. Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turgot. 88. Eponge veineuse. Spongia venosa. Sp- lurbinata, cyathiformis, patuta, lenuissima ; expla- nalione incrustata, venoso-reliculalû, foraminosâ. Turg. Mém. instr. pi. 24 fg- G. Mon cabinet Ann. p. ^33. 11° 58. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. 438. Habite... l'océan indien? 89. Éponge corbeille. Spongia sportella. Sp. subturbina/a, sportam vimineam et cyathiformetn simulons ; nervis albis, nudis, sublignosis, reticulatim coalescenlibus. Planta marina lignosa... Seba. Thés. 3. t. gS, f. 6. Mus. n". Ann. du Mus. n" Sg. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. 349. Habite l'Océan près l'île de Madagascar. * Cette Spongiaire ne me paraît pas être une espèce par- ticulière, mais bien le squelette de la Sp. labellum (n° 56) dépouillée du parenchyme qui en occupait les lacunes et la surface. 60. Éponge bursaire. Spongia bursaria. Sp. burtis cuneatis, subcompresili, flabellatim aggrega- tis ; externâ superficie luberculia acuminalis muricalâ. Mus. n°. -Ann. p 433. n" 60. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. 439. Habite... Mon cabinet. 61. Éponge bilamellée. Spongia bilamellata. Sp. pedita, compressa, flabellata , basi infundibuli- formis ; lamellis duabus terminalibus , amplissimis , redis, parallelis , extùs scrobiaulatis. Mus. n°. Ann. n» 61 . a. var. lamel/it exiùs sublcevigalii. * Lamour. Polyp. flex. p. 47 , et Encycl. p. 439- Habile locéan austral. Pèron bi Lesueur. 62. Éponge calice. Spongia calyx. Sp. stipitata, turbixata, calyciformis, laxè fîbrosa , pellucida ; parielihus cranis : inlernâ subgibbosâ. Mus. n°. Ann. p. 434 "" 62. * Lamour. Polyp. flex. p. 47 ; et Encycl. p. 349- Habite les mers delà ^ouvelle-Hohande. Pèron et Le- sueur. * Réseau corné, d'une grande régularité, composé de fi- laments perpendiculaires à la surface, et donnant nais- sance chacun de dislance en distance à 3 filaments latéraux qui les unissent entre eux; il résulte de celte disposition que le réseau constitue en quelque sorte des cloisons circonscrivant des lacunes alvéolaires, perpen- diculaires à la surface. Les filaments cornés paraissent être tubulaires ; ils contiennent dans leur intérieur du carbonate de chaux. § V. Masses tubuleuses ou fistuleuses. 63. Éponge lacuneuse. Spongia lacunosa. Sp. tubulosa , simplex, cytindrica, fîbrosa, rigida, 5»2 HISTOIRE DES POLYPES. crassissima ; exlernà superficie lacunis sinuosis et irregularibus excavatà. Mus. n" Ann. ao. p. 434- n" 63. Habite... Cette éponge est lacuneuse en dehors. • Réseau corné composé de gros filaments anastomosés ayant chacun une ligne centrale obscure. 64. Eponge en trompe. Spongia tubœformts, Sp. subaggregata, tubulosa, incrustato-fibroaa, longis- sima ; tubis simpticissimis , extùs tuberculosis , basi subplicatâ. Spongia fistularis . Pall. Zooph. p. 335. Esper. vol. 2. tab. 20. ar. Mus. n". Ann. p. 485. n" 64. • Sloan. Hist. t. i. p. 62. pi. 24- fiS- '• • Lamour. Polyp. flex. p. 38 ; et Encycl. p. 35i . Habite les mers d'Amérique. 6i5. Eponge fistulaire. Spongia fistularis. Sp. aggregata , tubulosa , prœlonga , fibrosa; tubis sim- plicibus , sensitn amplialis; fibris denudalis , reticu- latis, laxè contextis. Spongia fistularis. Esper. vol. 3. lab. 21. A. Seba.Thes. 3. t. 96. f. i? 2. var. tuba breviore , subînfundibuliformi. Mus. n». Ann. n^ 65. • Lamour. Polyp. flex. p. 49 ; et Encycl. p. 35i, * Scyphia fistularis. Schweig. Handb. p. 422. • Blainv. Man. il'actin. p. 537. v Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. 66. Eponge plicifère. Spongia plicifera. Sp. tubulosa, subinfundibuliformis, flexiliSj luteo-fulva; extùs plicis tortuoso-sinuosis inœqualiter anastomo- sanlibus ; pariete interna subfavoscU An Seba. Mus. 3. t. gS. f. 7. Mus. n". Ann. p. 4^5. n''66. • Lamour. Polyp. flex. p. 49; et Encycl. p. 35i. Habite... prob.'iblement les mers d'Amérique. Mon ca- binet, venant de la collection de M. Turgot. 67. Eponge à fossettes. Spongia scrobiculata. Sp. turbinato-oblonga, infundibuliformis, flexilis , utrâ- que superficie scrobiculis inœqualibus , rotundalis , favosis. ' Turgot. Mém. instr. pi. 24. fîg- F. Ann. 20. p. 436. n" 67. • Lamour. Polyp. flex. p. 5o ; et Encycl. p. 35i. Habite... Mon cabinet. 68. Eponge vaginale. Spongia vaginalis. Sp. aggregata, tubulosa, subcompressa, ferruginea, dura; externâ superficie tuberculis compressis as- perâ ; f'oraminibus sparsis. An Sloan. Jam. hist. i. t. 24. f. i. Turgot. Mém. inslr. pi. 24. fig.B. Ann. n" 68. • Lamour. Polyp. flex. p. .'io ; et Encycl. p. 35i. Habite... les mers d'Amérique? Mon cabinet. 69. Eponge digitale. Spongia digîtalis. Sp. subaggregata , tubulosa , rigida , albida ; super- ficie lacinulis rigidis muricatâ ; foraminibus sparsis , An Sloan. Jam. hist. i. t. 23. f. 4- Spongia vil'osa. Pall. p. 392. Mon cabinet. ». var. tubulis elongatis . Rumph. Amb. 6. t. 90. f. a. Ann. p. 436. n° 69. * Lamour. Polyp flex. p. 5o; et Encycl. p. 35a. Habite l'océan des Deux-Indes. 70. Éponge buUée. Spongia bullata. Sp. ramoso-fastigiata , tubulosa ; tuiulis buUatis , in- flalo-nodosis ; foramine terminali consCricto , mar- ginato. Mus. n" a. var. tubulis diffusis , obsolète nodosis , fibroso-reti- culatis. Spongia tubulosa. Lin. Esper. Suppl. 1. tab. 54- Mus. n". Ann. p. 437- n" 70. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'île aux Kanguroos. Pérou et Lesueur. 71. Éponge siphonoïde. Spongia siphonoides. Sp. tubulosa, mollis, seini-pellucida ; tubulis rectis, 2 s. 3-fidis, versus basim sensim attenuatis ; fibris reticulatis , lœviter incrustatis. Mus. n" 2. var. fibris subnudis. 1 Ann. p. 437. n" 71. * Lamour. Polyp. flex. p. 5»; et Encycl. p. 352. * Blainv. .Man, d'actin. p. 35o. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, aux îles Saint- Pierre et Saint-François. Pèron et Lesueur, 72. Éponge quenouille. Spongia colus. Sp. stipitata, erecta, clavœformis, tubulosa; externâ superficie lacunosâ. 2. var. dilatato-spatulata ; fibris laxioribus. Mus. n". Ann. p. 437. n" 72. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l'île aux Kan- guroos. Pèron et Lesueur. 73. Éponge tubuleuse. Spongia tubulosa. Sp. tubulosa, ramosa, fibrosa, tenax ; tubulis varié versis, oculatis ; fibris subnudis, reticulatim con- textis. Mon cabinet. Ann. p. 438. 2 . var. tubulis subsecundis , arrectis. Spongia tubulosa. Soland. et EH. p. 188. t. 58. f. 7. •iS". fastigiata. Pall. Elen. Zooph. p. 392. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 29. pi. 58. fig. 7. * Scgphia tubulosa. Blainv. p. 537. Habite l'océao-des Grandes-Indes. * Réseau corné , à filaments grêles. 74. Éponge muricine. Spongia muricina. Sp. tubulosa, subramosa, elongata, tuberculis acutit , undiquè muricatâ; osculis nullis. Mus. n" a. var. aculeis minoribus et crebrioribut . Ann. 20. p. 438. n" 74. * Lamour. Polyp. flex. p. 53; et Encycl. p. 353. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. 73. Éponge confédérée. Spongia confœderata. Sp. erecta , crassa, subcoinpressa ; tubulis pluribus con- nexis, fibris partim incrustatis , laxè reticulatis. l^PONGE. 3153 Mus. n». Ann. n» 75. Seba. Thés. 3. t. 97.f. 2. ' Lamour.Polyp. flex. p. 53 ; et Encycl. p. 353. Habite... les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Lesueur. 76. Éponge intestinale. Spongia intestinalis. Sp. pluriloba, fibrosa , r'tgidula , inlùs cava ; lobh ince- qualibus variis , cylindraceis , fistulosU , rimoso-fe- neslratis. An Spongia cavernosa? Esper. a. p. 189. tab. 5. Mus. n» Seba. Mus. 3. t. 96. f. a. * Lamour. Polyp. flex. p. 54 ; et Encycl. p. 353. Ann. so. p. 439' n" 1^- Habite la Méditerranée, 77. Éponge couronnée. Spongia coronata. Sp. simplex, tubutosa , minîma, apice spinuUs radiatit coronata. Soland. et Eli. p. 190. t. 58. f. 8. 9. Esper. Suppl. i. tab. 61. f. 5. 6. Ann. n° 77. * Spongia ciliata? Othon. Fabricius. Fauna groen. p. 448- * Sp. coronata. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 3. pi. 61. fig. 5, 6 ; et Encycl. p. 353. * Montagu. Mcm. de la Soc. Linn. de Londres, t. a. p. 88. * Grant. loc. cit. * Grantia ciliata. Flem. Brit. anim. p. 525. * Calceponyia ciliata. Blainv. Man. d'actin. p. 53 1. Habite les côtes de l'Angleterre. Espèce très-petite. * M. Grant cite cette espèce parmi celles qui ont des spi- cules calcaires ; elle doit par conséquent se rapporter au genre Caicéponge de M. de Blainville. % VI. Masses foliacées, ou divisées en lobes aplatis, foliiformes. 78. Éponge perfoliée. Spongia perfoliata. Sp. caule simplici , erecto , fistuloso , f'oliifero ; lobis foliaceis, rotundatis, basi feneilratis, spiraliter con- f'ertis. Mus. n" Ann. 20. p. 439. n» 78. * Lamour. Polyp. flex. p. .35; et Encycl. p. 354. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- ^ sueur. C'est de toutes les Éponges la plus singulière et la plus remarquable. 79. Éponge pennatule'. Spongia pennatula. Sp. slipitata , supernè foliaeeo-pinnata ; (obis foliaceis erectis, rotundato-cuneatis, crislatis ; superficie poro- sissimâ. Mus. n°. Ann. p. 44o. n" 79. * Lamour. Polyp. flex. p. 56; et Encycl. p. 354- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. ' Réseau corné, composé de filaments longitudinaux assez gros, réunis par des filaments anastomotiques très-irré- guliers et plus minces ; ces filaments sont solidifiés par du carbonate de chaux. Parenchyme hérissé de petits spicules siliceux. 80. Éponge cactiforme. Spongia cactiformis. Sp. frondosa, pediculata, flabtllatim ramulosa ; fron- dibus planulatîs , rotundato-cuneatis , incrustatis , crassiusculis ; uno latere lacunis sparsis notalo. Mus. n». Ann. p. 44o- n° 80. • Lamour. Polyp. flex. p. 56; et Encycl. p. 35^. Habite les mers australes. Pèron et Lesueur. • Structure analogue à celle de l'espèce précédente. 81. Éponge bouillonnée. Spongia crispata. Sp. explanationibus foliaceis , contortis , bullato-cris- pis, coalescentibus ; texturâ tenuissimè fibrosâ , fo- raminulatâ, subpellucidâ. Mus. n". Ann. p. l^'^o. n° 81. •Lamour. Polyp. flex. p. 56; et Encycl. p. 354. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 82. Éponge panache noir. Spongia basta. Sp. substipitata , frondoso-cristata , fibrosa, nigra ; explanationibus convoluto-crispis , confertis ; fibris nudis, taxe contextis. Spongia basta. Pall. Zooph. p. 379.- Esper. vol. a. p. a44' t- ^5. fig. bona. Mon cabinet. Mus. n». Ann. p. 44i- • Lamour. Polyp. flex. p. 57 ;et Encycl. p. 355. Habite l'océan indien. 83. Éponge lamellaire. Spongia lamellaris. Sp. frondosa, sessilis ; lamellis pluribus , mollibus, erectis, subparallelis, supernè lalioribus ; rimis poris- que obsoletis; fibris tenuissimè contextis. Mus. n" a. var. laminis incisis , subcrenatis, diffusiusculis. ^ Mon cabinet. Ann. p. 44' • • Lamour. Polyp. flex. p. 57 ; et Encycl. p. 355. Habite les mers australes ou des Grandes-Indes, Péron et Lesueur. • L Éponge lamellifère figurée par MM. Quoy et Gaymard (Voy. de l'Ur.) , et décrite par Lamouroux (Encycl. p. 355) , a les plus grands rapports avec la .S", lamel- laire. 84. Éponge endive. Spongia endivia. Sp. frondosa, mollis ; frondiculis numerosis, supernè dilatatis, in rosam dispositis, limbo rotundato crispo ; foraminibus rariusculis. An Spongia lamellosa. Esper. vol. a. p. 44- Ann. p. 44i- n° 84. • Lamour. Polyp. flex. p. 58 ; et Encycl. p. 355. Habite. . . Mon cabinet. 85. Éponge polyphylle. Spongia polyphylla. Sp. frondibus pediculatis , erectis, rotundato-cuneatis , lobatis, convoluto-plicalis i nervis lofigiludinalibus , uno latere eminentioribus. Mus. n". Ann. p. l\l\i. • Lamour. Polyp. flex. p. 59; et Encycl. p. 355. a. var ■ frondium margine superiore tacinioso. Spongia frondosa. Pall. Zooph. p. 395. (' Ainsi que l'ob- serve Lamouroux cette citation esfun double emploi, voy. nogi.) Esper. Suppl. 1. 1. 5i. Habite l'océan indien. 86. Éponge queue de paon. Spongia pavonia. Sp. slipitata, frondosa ; frondiculis rotundatis, subpro- liferis, i7icrustalis, tenuibus; uno latere for aminulato. 5I$4 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n" ». var. hînc crustà radiafim rugosâ. Mus. n". Ann. p. 44'-. n° 86. * Lamour. Polyp. flex. p. 5q; et Encycl. p. 356. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pèron et Le- tueur. m 87. Éponge scariole. Spongîa scarola. Sp. mollis, frondosa , nviUilamellosa ; Inmellh ereclis , inriso-lobatis , basi lacunosis , subcostatis , crispis ; fibr'is lenuissimè contextis. Mus. n". Ann. p. 44''- n° 87. * Lamour. Polyp. flex. p. 60; et Eiicycl. p. 356i Habile les mers australes. Féronet Lesueur. 88. Eponge hétérogène. Spongia hétérogène. Sp. sessilis , albiila, subfrondom ; exp'anationibus ereclis, undalo-plicalis , tubos hinc fissos simulanli- bus ; uno latere nervis slriato : altero apicuUs majus- culis muricalo. Mus. n". Ann. p. 44*- n" 88. An Sp- acuteala ? Esper. vol. ». lab. 7. A. ' Lamour. Polyp. flex p. 60; et Encycl. p. 356. Habile... espèce singulière, qui semble former par ses expansions une réunion de tubes tous incomplets. * Lamouroux pense que cette espèce doil êlre placéel , dans la section des Éponges en entonnoir. 89. Eponge tiaroïde. Spongia thiaroides. Sp. erecla, frondosa, molliuscu'a, hispida ; lamellis porosis, superné lobatis ; lobis crebris , anguslis , ereclis , coroiiam muricalam œmulantibus. Mus. n", Ann. p. 4^3- * Lamour. Polyp. flex. p. SSy ; et Encycl. p. 356. Habile... Serait-ce une des \ariéiés du Spongia fibrillosa de Pallas? 90. Éponge feuille-morte. Spongia icerampelina. Sp. ramosa, frondosa, incrustato-stuposa ; frondibus ovatis , inciso-lobatis , nervis longitudinaLibus , pro- minutis, relicidatis , paris favagineis. An Spongia venlilabrum ? Lin. Esper. vol. 2. lab. 1 s. Seba. Thés. 3. t. gS. f. 8. bona. et forte î. 6. spécimen jiinius. * Ellis. Pbil. trans. vol. 55. p. aSg. pi. ii.f. 11. An Spongia slrigota. Pall. Zooph. p. 397. Mus. no a. var. laxior frondibus profundè lacinialis. Ann. p. l^'^^. n° 90. * Lamour. Polyp. flex. p. 61 ; et Encyclop. p. 357. Habite... l'océan américain? 91. Éponge junipérine. Spongia juniperina, Sp. ramosa , in frondes neruosas , laciniosas feneslra- tasqueexplanala, superficie scabrosâ, foraminulalâ. An Spongia frondosa.' Pall. Zooph. p. SgS. Esper. Suppl. 1. t. 5i. Mus. n» a. var. ihui/œformis .■ frondibus cancellato-fenestratis , porosissimis. Mus. n". Ann. p. 44- "" 9i- * Lamour. Polyp. flex. p. 62 ; et Encycl. p. 357. Habite l'océan indien. Mon cabinet. Tissu très-caverneux, composé d'un réseau corné dont les filamentssYlargisssent beaucoup dans leurs points de soudure et sont entourés d'une multitude de petits «pf- cules de silice et de quelques granulations calcaires. 92. Éponge raifort. Spongia raphanus. Sp. frondosa , tomentosa , foraminulata ; frondibut ovatis, inclso-tobalis, rotundalit, rugis longitudina- libus utrinquè su'calis. Mus. n". Ann. p 444- ""gs. • Lamour. Polyp, flex. p. 63 ; et Encycl. p. S5j. Habite les mers australes. Pèron et Lesueur. 93. Éponge mésentérine. Spongia mesenterina. Sp. erecla, lamelloso-frondosa ; lamellis latis , cras- siusculis, undato-plicatis, gyratis , apice truncalit ; flbris reliculalis. Mus. n". Ann. p. 444- u° 9'5- ♦ Lamour. Polyp. flex p. 63 ; et Encycl. p. 357. Habite les mers australes. Pèron et Lesueur. 94. Éponge léporine. Spongia leporina. Sp. incrustata , profundè lac nia/a, frotidosa ; lacinîis planis , fenuilms , oblongis , versus apicem dilalatis, siib/ohatis , obtusis. , Mus.n". Ann. p.4')4. n» 94. * Lamour. Po'yp. flex. p. 93 ; et Encycl. p. 358. Habite les mers auslraies. Pèron et Lesueur, 95. Eponge découpée. Spongia laciniata. Sp. frondosa, subsessills, mollis, candidat laminit pluribus ereclis, conferlis, inciso-tgratis ; superficie subrimosâ ; poris sparsis. Seba. Thés. 3. t. 9B. f. 6. Mus. no Ann. p. ^4^. no 95. 'Lamour. Polyp flex. p. 63; et Encycl. p. 358. Habite l'océan indien. Jolie Eponge foliacée. * Lamouroux observe que cette espèce se rapproche beau- coup du Sp. Oihaitica, et ne doit pas en être éloigaée dans une clas>ification naturelle. 96. Éponge frondifère. Spongia frondifera. Sp. subramescens, frondosa, mulliloba ,■ lobis proliferis, rotundalis, incrus latis ; limbo fibris crispis fimbrialo; osculis sparsis , substelialis. Turgot; Mém. ins. pi. 24. fig. E. , a. var. magis deformis, crustâ compacliore. Ann p. 4'|5. n» 65. • Lamour. Polyp. flex. p. 64; et Encycl. 35S. Habile... Mon cabinet, venant de la collection de M Turgot. 97. Éponge frangée. Spongia fimbrtaia. Sp. stipitata , subramescens , frondosa ; frondibus ovato- subrolundis, incruslalis , poroso-punctalis ; limbo fibris crispis fimbrialo. Ann. p. 445. no ig. • Lamour. Polyp. flex. p. 64; et Encycl. p. 358. Habite... Mon cabinet, venant de la collection de M. Tur- got. % VII. Masses rameuses, phyto'kles ou dendroïdes (Ramifications distinctes.) 98. Éponge arborescente. Spongia arborescens, Sp. ramosa , rigîda, tenuiseimè porosa ; ramis subcom- ÉPONGE. Z\i9 pressis, apice palmato-d'tgUatis, foraminibus sparsis; subserialis. Spongia rubens. Pall. Zooph. p. 889. Spongia. Seba. Thés. 3. t. 96. f. 2. * Spongia nodosa. Litt. Gmel. p. 38st. Spongia digitata. Esper. Suppl. i. t. 5o. Spécimen ju- nius. Mus. n°. Mon cabinet. Ann. p. 44^- • Lamour. Polyp flex p. 65 : et Encycl. p. SSg. 2. var. lobis longioribiis . ereclis. Spongia lobata. Esper. vol. 2. tab.46. 3. var. lobis longis , compressis , ereclis ; margine f'ora- minoso. Mus. n" Habite les mers de l'Amérique. 99. Éponge à verges. Spongia virgultosa. Sp. slipite dura , erecto, ramoso ; ramis subterelibus, virgati.i , ereclis , acutiusculis ; superficie panneâ. Mon cabinet Ann. p. 44^. n" 99. 3. var. ramix flexiiôsis , divaricatis. Esper. Suppl. 2. tab. 66. * Lamour. Folyp. flex. p. 66; et Encycl. p. SSg. Habile... les mers du nord de l'Europe? 100. Éponge longues-pointes. Spongia longictispis. Sp, ramosà; ba.d rainis clathratô-coadunaiis ; superhè ramulis mbcylindricis , ereclis, lotigis, cuspidij'or- mibus ; superficie lacinulis, squamosis , reliculalis , hispidulis , mmiinis. Mus. n». Ann. p. 447- n" 'fo. * Lamour. Polyp. fltx p. 66 ; et Encycl. p. 36o. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 101. Éponge asperge. Spongia asparagus. Sp. erecla, mullicaulis , ramosa; ramis raris, tereti- bus , virgulœformibus , prœlongis , incruslaCis ; oscu- lii subserialis. Mus. n°. Ann. p. 447- "" •<"• • Lamour. Polyp. flex. p. 67 ; et Êhcycl. p. 36o. Habite les mers de la ISouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. 102. Éponge dichotome. Spongia dichotoma. Sp. ramosa, caulescens , subdislicha , tenax ; ramis di- cholomis , ereclis, lereli-subulatis , lomentosis. Spongia dichoioma. Lin.Soland. et Eli. p. 187. Spongia cervicornis. Pall. Zooph. pi 388. Plane. Conch. t. 12. Mus. n». Ann. p. 447- n° '<>*• ♦ Lamour. Polyp. flex. p. 67 ; et Encycl. p. 36o. 3. var. ramis curvalo-torluosis , sœpè anaslomosan- tibus. Esper. vol. 2. tab. 4. Habile la Méditerranée , la mer de Norwége. 103. Éponge muriquée. Spongia viuricata. Sp. suberosa, ramosa i ramis ereclis, rigidis , divisis , tereli-angulalis , aculis ; fasciculis villosis, undiquè muricalis. Sp. muricala. Lin. Soland. et EU. p. i85. Pall. Zooph. p. 389. Spo7igia sluposa. (* Montagu) Mem, societ. Wern. a. i. p. 79. pi. 3 et 4. Spongia f'rulicosa. Esper. vol. a. t. 10. Mon cabinet. Ann. p. 448- n" loS. ' Lamour. Encyt-l. p. 36o. Habile l'océan d'Afrique, les côtes de la Guinée. 104. Éponge hérissonnée. S])ongia echidnœa. Sp. laxè ramosa , lenax ; ramis cylindricis , caudifor- mibus , pnpilloso-nniricalis ; papillis lineari-spalula- tis , brevibus , con/'erl:ssimis. Spongia. . . Stba. Thcs. 3. t. 99. f. 7. Act. Ançl. vol. 55. tab. XI. fig. F. An Spongia muricala ? Esper. vol. 3. t. 3. Mon cabinet. Ann. p. 4^8. n° 104. * Lamour. Encycl. p. 36o. Habite. . . les cotes d'Afrique? * Le tissu de celte Spongiaire se compose d'une multitude de spicules siliceux qui s'entre-croisent dans tous les sens, et qui sont liés entre eux par une substance gre- nue. Ces spicules sont droits et courts. 103. Éponge vulpine. Spongia vulpina. Sp. erecla, ramosa, rigida, incrustala t ramis caudi- forimbus , papdloso-tc/imalis ; papillis conferlissi- mis, compressis , ramoso-lobalis , subclal /traits. Mus. n" Ann. p. 4'i9' n" 'O-''- * Lamour. Polyp. fl( x. p. 69 ; et Encycl. p. 36i. Habile les mers australes. Fèron et Lesueur. 106. Éponge porte-épis. Spongia spiculifera, Sp. mullipartita, ramulosa, porosa, foraminulala ; ramulis ereclis ; lubercutato-muricatis , spicce/brmi- bus ; luberculis parvis , subcylindricis. Mus. n". Ann. p. 4'l9- n" 106. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'île King. Péron et Lesueur. 107. Éponge carlinoïde. Spongia carlinoides. Sp. ramosissima, flabellalo-cymosa , incrustala: ra- mis angulalis, membranaceo-alalis ; laciniis subspi- nosis ; porosilate nuUâ, Ann- p. 449- "" 'o?- • Lamour. Polyp. flex. p. 69 ; et Encycl. p. 36i. Habite. . . Mon cabinet , venant delà collection de M. Tur' got. 108. Éponge amaranthine. Spongia amaranthina. Sp. erecla , ramo.^n , porosissima ; ramis supernè dila- talis , compressis, dlvlso-lobalis , longiludinaliter slriatis ; osculis crebris. Ann. p. 449 "° '08. • Lamour. Polyp. flex. p. 70; et Encycl. p. 36i. Habite... Mon cabinet, provenant de M. Turgot. 109. Éponge en étrille. Spongia strigilata. Sp. slipilala, ramosa, flnbellata; ramis planufalis , papiltoso-echinalis ; papillis creberrimis , compressis, subserialis. Annal. 20. p. 45o. n° 109. ♦ Lamouroux. Polyp. flex. p. 70. et Encyclop. p. 36i. Habile... probablement l'océan Indien. Mon cabinet. 110. Éponge nerveuse. Spongia nervosa, Sp.flabellatim ramosa, lenax ; ramis nervosis, subre- ticulatis , versus apices planulalis , laciniosis ; allero lalere lœvioribus. Turgot. Mém, inst. pi. a4./?y. A. 3S6 HISTOIRE DES ÎPOLYPES. Ann- p. 45o. n" no. * Lamour. Polyp. flex. p. 71; et Encycl. p. 36r. Habite... probablement l'océan Indien. Mon cabinet. 111. Éponge épine de ronce. Spongia rubispina. Sp. flabellatim ramosa, tenax , cruslâ coriaceâ ob- ducta ! ramis divisis , subcoalescentibus , undiquè -- echinalis ; tuberculis crebris , acutis, Ann. p. 45o. n" III. * Lamour. Polyp. flex. p. 71 ; et Encycl. p. 362. Habite... Mon cabinet. 112. Éponge sapinette. Spongia abietma. Sp. stipitata, ramosa , patula ; ramis planulatis , in- cruslatis, papilloso-echinatis ; papillis acutis, filo terminatis. Mus. n". Ann. p. 45o. n° lia. * Lamour. Polyp. flex. p. 71; et Encycl. p. 36a. Habite... 113. Éponge allongée. Spongia elongata. Sp. mollis, fibroso-porosa , longissima, cylindracea , subramosa ; ramis raris ; fibris nudis, reticulatis. Mus. n". Aun. p. 45i. n" 11 3. * Lamour. Polyp. flex. p. 72 ; et Encycl. p. 36a. Habite les mers australes. Féron et Lesueur. 114. Éponge sélagine. Spongia selaginea. Sp. ramosissima, diffusa, rigida; ramis comprassis , diffbrmibus , subcoalescentibus , carinato-asperis ; ca- rinis creberrimis , spinulosis. Mus. n". Ann. p. 45i. n" 114. * Lamour. Polyp. flex. p. 72 ; et Encycl. p. 36». Habite... Cette Eponge rappelle l'aspect d'un Lycopo- dium. * Réseau corné, irrégulier, dont les 61aments sont larges. Parencbymes composés de filaments très-longs et d'une ténuité extrême, comme feutrés. 115. Éponge cornes-rudes. Spongia aspericornis. Sp. taxe ramosa , tenax , asperrima ; ramis sublereti- bus, elongatis , undiquè aculealis. Mus. n" a. var. ramis tubcompressis , latioribut. Mus. n". Ann. 20. p. 45i. n" ii5. 'Lamour. Polyp. flex. p. 7a; et Encycl. p. 362. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Féron et Le- sueur. * Tissu extrêmement compacte, sans réseau corné et ne contenant que peu ou point de spicules. La nature de ce corps nous parait problématique. 116. Éponge hispide. Spongia hispida. Sp. ramosa, deformis, mollis, foraminulata , lacinu- lis subulatis hitpîda; ramis subct/lindricis , proli/eris , coalescentibus. Mus. n". Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. flex. p. 78; et Encycl. p. 36s. Habite les mers australes. Féron et Lesueur. 117. Éponge serpentine. Spongia serpentina. Sp. ramosissima , mollis, irregularis , diffusa; ramis ramulosis, teretibus , difformibus, varié contortis; osculis sparsis. Mus. n°. Ann. p. 453. 2. var. ramis redis, tubcompressis , obsolète incrustalis. * Lamour. Polyp. flex. p. 78; et Encycl. p. 3t>3. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'île King. 118. Éponge oculée. Spongia oculata. Sp. ramosissima, mollis ; ramis ascendentibus , tereti- compressis , 2 s. .i-fîdis ; [osculis parvis, subbifariis. Sp. oculata. Lin. Soland. et Eli. p. 184. Act. angl. vol. 55. t. 10. fîg. B. Seba. Thés. 3. t. 97. f. 5 et 7. Sp- polychotoma. Esper. vol. 2. t. 36. Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encycl- p. 363. * Manon oculatum. Schweig. Handb. p. 422. Habite l'océan européen, les côtes de la Manche. Mon cabinet. (' Spicules siliceux. ) 119. Éponge botellifère, Spongia botellifera. Sp. ramosa , tenuissimè porosa , incrustala ,■ ramis erec- tis , tuberculatis , bullato-lacunosis , difformibus ; f'o- raminibus sparsis. Mus. n° Anu. p. 453. * Lamour. Polyp. flex. p. 74 ; et Encycl. p. 363. Habite les mers australes. Féron et Lesueur. 120. Éponge palmée. Sjwngia pabnata. Sp, erecla , compressa , porosissima , ramoso-palmata ; ramulis diyitiformibus, apice furoatis , subacutis ; osculis inordinatis. Sp.palmata. Soland. et EU. p. 189. t. 58. f. 6. An. Sp. oculata. Esper. vol. 2. tab. \. a. var. ramis longioribus, versùm apicem dilatalis, fur~ cato-acutis. Mus. n". Ann. p. 453. * Lamour. Polyp. flex. p. 75; Expos, méthod. des Polyp. p. 3o. pi. 58. fig. 6; et Encycl. p. 363. Habite les mers d'Europe et de l'Inde. Mon cabinet. 121. Éponge Mneuse. Spongia lanuginosa. Sp. ramosa, dichotoma, ad divisuras subcompressa i ramis teretibus, erectis; texlurâè fibris nudis, tenuis- simis , lanuginosis. Sp. lanuginosa. Esper. vol. a. p. 243. t. 24. Ann. p. 453. n" 121. * Lamour. Polyp. flex. p. 75; et Encycl. p. 364. Habite... Mon cabinet. 122. Éponge typhne. Spongia typhina. Sp. ramosa, mollis, fusco-fulva ; ramis teretibus , erec- tis, lanuginosis , fibris asce7identibus , substriatis. An Spongia lupha. Esper. vol. 2. tab. 38. Sg. Mus. n". Ann. p. 454- n" i»2. * Lamour. Polyp. flex. p. 76 ; et Encycl. p. 364- Habite les mers delà Nouvelle-Hollande, à l'île King. 123. Éponge amentifère. Spongia tupha. Sp, ramosa, mollis, fibroso-reticulata , porosissima ; ramis cylindraceis , oblusiusculis , amentifbrmibut. Spongia tupha. Pall. Zooph. p. 398. Typ/ia mari7ia. Marsill. Hist. t. 14. nj 71. An Spongia stuposa? Esper. vol. 2. t. 4o. . Ann. p. 454. n° 123. * Lamour. Polyp. flex. p. 76; et Encycl. p. 364- Habite la Méditerranée. Mon cabinet. EPONGE. 124. Éponge porle-votite. Spongki fornicifera. Sp. ^lavulala, mollis, fibroso-relîculnla , ramulosa ; ramulis coalescenlibus , clathratim fornieatis , vilto- sulis. An Spongra hircina ?. . . P\aac. Concli. app. p. ii6. tab. i!i./ig. D. Ann. p. l^5'^. n° i24- * Lamour. Polyp. flex. p. 76 ; et Encycl. p. 364. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Réseau corné, grossier, avec des spiculcs très-petits. 12a. Éponge denii-lubulcuse. Spongia semitubulosa. Sp. mollis, ramosissima ; ramulis ci/lin>lrarels , tor- tuoso-divaricatis , subcoalescentibus , interdùm fo- ralo-lubulosis. Sp. velaria, ramona; ramis implexis. PI. Conch. app. p. 116. (ab 14. pg. C. Ann. p. 455. n» iî!). * Lamour Polyp. flpx. p. 76; et Encycl. p. 365. Habite la iMéJiterrance. Mon cabinet. 126. Lponge cornes d'élan. Spongia alcicornis. Sp.cespi/osa, inullicaulis , ramosa ; ramts compressis , siibdïciioiomis- ; apicibus attenuatis ; fibris lenuissi- mis , parlim incrustalis. Sp. alcicornis. Esper. vol. 2. p. î48. n" 38. Mon cabinet. Ann. p. 455. n" 126. * Lamour. Polyp. flex. p. 77 ; et Encycl. p. 365. Habite... Espèce bien distincte et bien représentée dans la fijjure citée A' Esper. 127. Eponge cornes-dc-daim. Spongia darnicornis. Sp. cespilosa, muUicaulis , rama sa ; ramis compressis , poroùs, uno lalere rimosis ; apicibus palmalis, Spongia darnicornis. Esper. vol. a. p. 249. t. sg. Mon cal)inL't. Ann. p. 455. n" ia7. * Lamour. Polyp. flex. p. 77; et Encycl. p. 365. * Grant. Loc. cit. Haijilc... Cette Eponfje a beaucoup de rapports avec la précédente (Spicuies siliceux). 128. Éponge caudigèrc. Spongia caudigera. Sp. erecla , planulala , palmalo-ramosa ; lobis farca- tis ; ultimis longissimis , caudiformibus ; fibris laxis- simè reticu'atis. Mus. n", Ann. ?o. p. 455. n" 128. * Lamour. Polyp. flex. p. 78^ et Encycl. p. 365. Habite l'océan Indien? Pèron et Lesueur. 129. Éponge loricaire. Spongia loricaris. Sp. laxè ramosa , porosa, f'ulva, alcj/onio serpente onuslOf ramis .lubcompressis , raris, elongatis. Mus. n». Ann. p 456. 'Lamour. Polyp flex. p. 78; et Encycl. p. 365. * Habile... Du voyage de Pèron et Lesueur. 130. Éponge treillissée. Spongia cancellata. Sp. ramosa, flabel'ala, incrustata; ramis terelibus, flrxuosis, canrellatîm coalescenlibus ; superficie le- nuissimè reticulala. Mus. n". Ann. p. 456. n" i3o. * Lamour. Polyp. flex. p. 78; et EncycL p. 366. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. DT. L.tîlîAUCK, T, I, 151. Éponge bourrée. Spongia atuposa. Sp. ramosa, teres , slnposa alque villa sa ; ramis bri' vibus, oblusis. Spongia sluposa. Soland. et Eli. p. 186. n" 5. Acl. ang. vol. 55. tab. 10. fig. C. Mus. n". Ann. p. 456. n" i3(. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; et Encycl. p. 366. •Monlajju. On Brilish Sponges. Wern. Mém. vol «. p 79 pi. 3 et 4- * Spongia ramosa. V]em. Brit. anim. Habite les mers d'Europe, les côtes d'Angleterre. 132. Éponge lintéiforme. Spongia linteiformis. Sp cespilosa, ramosissima ; ramis fasciculatis , coX' litis , compressis ; fibris subcancellalis. Spongia linteiformis ? Esper. suppl. r. p. 2o5. t. 58, * Lamour. Polyp. flex. p. 79; et Encycl. p. 366. Mon cabinet. s. var. ramis subinembranaceis , cancellalîm coalilîs. Mus n». Ann. 28. p. 456. n" i33. Habite... l'océan Indien? 133. Éponge cancellée. Spongia clathrus. Sp. glomerala, moHis, ramosissima; ramis cancella- tîm coale.frenlibus, foraminulatis , fibrosis , apici' bus turgiilulis , obtusis. Spongia clathrus. Esper. vol. 2. tab. 9. A. Mus, n". Ann. p. 457. n" i33. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; et Encycl. p. 366. Habite... Cette espèce forme une touffe glomérulée, qu i imite une tête de chou-fleur. 134. Éponge enveloppante. Spongia coalita. Sp- bâti difatala, corpora aliéna obvo'vens , ramosis- sima ; ramis lereli-compressis , ramulosis ; superficie fibris appressis. Spongia coalita. Mull. Zool. dan. vol. p. 71. t. 120. Spongia li/copod iim. Esper. vol. 2. p. 269 t. 43. ' Sp. coalita. Lamour. Polyp. flex. p. 80; et Encycl. p. 867. * Montai^u. Wern. Mém. vol. 2. p. 80. * Flem. Bril. anim. p. 522. Ann. 90. p. 45;- n» i34. Habite l'océan boréal, les mers de la Norwége. Mon ca- binet. 133. Eponge fovéolaire. Spongia foveolaria. Sp. ramosa , elongata , nigricnns ; ramis coalescenlibus, subci/lindricis, apice conicis ; superficie foveolis ina:- qualibus , margine asperis. Spongia. Plane. Conch app. c. 3i. tab. i3. Ann 20. p 457. no i35. * Lamour. Polyp. flex. p. 80; et Encycl. p. 367. Habite dans la Méditerranée. Mon cabinet. 136. Eponge à longs doigts. Spongia macrodac^ tyla, Sp. ramosa, elongata, moUiuscula, fulva ; ramis longis, lereli-compressis, attenuatis, inœqualibus ; poris cre- berrimis. Mus n". Ann. p. 458. * Lamour. Polyp. flex. p. 8t; et Encycl. p. 367. Habite... probablement l'océan Indien. 33 Sl$8 HISTOIRE DES POLYPES. 137. Eponge botryoïde. Spongia botryoides. Sp. tenerrima, ramosa.quaù racemosa: lobulis oblon- go-ovalis , ravis, apicibus aperlis. Spor,g'ia botryoides. Soland. et EU. p. 190. t. 53. fg 1-4. Esper. Suppl. 1. 1. 61./?^. I. 4. Ann. 20. p 458. *Grant. Loc. cit. • Lamoiir. Expos, tnéth. des Polyp. p. 3o. pi. 58. fig. 1. 2; et Ericycl. p. 867. • Spong'ia compLcata. Mont. Wern. Mém. vol. 1. p. 97. pi. 9. fig. 2.3. • Granlia botryoides. Flem. Brit. anim. p. 5a5. Habile les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. (*Spicules calcaires.) 1.38. Eponge radiciforme. Spongia radiciformis. Sp. ratnosa , inform'is , rigida, n'-gricans ; ramis tor- tuosis, di< holomis, apice compressis. Mus. n°. Ann. p. 4'>*^. • Lamour. î'oljp. flex. p. 81; et Enrycl. p. 367, Habile... Celte Eponge semble encore pailiculière. appendice des Eponges. Éponge strobiline. Spongia strobilina. Sp. membramacea , sessilis, in massa m conicam , tub- lobalam et echinatam conlexla ; cavernis incequa- libv.s intùs concamerata. Mus. n". Habile... la Méditerranée? sur le Chama gryphoides. Espèce très-singulière par sa forme et surtout par sa texture qui est plus menibraneu,-.e que fibreuse. INéan- moins, son tissu membraneux est formé de fibres em- palées réunies. Cette E])onge pré-sente une masse ses- sile, presque simple, conique , imitant assez la forme d'un cône de pin ou de sapin. Sa surface est hérissée de pointes courtes à base élargie ; et son intérieur est divisé en cavernosités irrégulières, par des cloisons inégales, membraneuses, diversement disposées. A l'ex- térieur, de petits trous arrondis, tantôt rares, tantôt rap|)rocliés dans certaines places, fournissent à l'eau des passages pour pénétrer dans l'intérieur. Hauteur, onze à douze centimètres. "'Les lames dont se compose cette Spongiaire sont for- mées de filaments cornés, très-fins et comme feutrés; dans quelques points ces lames sont soiitenue.'i par dus raniificalions. cornées résultant de Tagglutination de filaments analogues, mais plus gros.. Eponge ccranoïde. Spongia ceranoides. Sp- ramosa , rigida, fusca ,• ramis ci/lindrareis, superne subdigitatis; texlurâ è fibris arctè iinplicalis relicu- latâ. Conf. cum Spongia sluposâ. Esper. vol. a. p. 265. t. 40. * Lamour. Encycl, p. 369. Mus. n". * Lamour. Polyp. flex. p. 269. Habite... Cette espèce, qu'il faut rapprocher de notre Eponge amentifère, n° 123, est plus roide, plus rem- brunie, et réellement particulière. Elle a un peu le port du Madrepora pontes de Linné. Hauteur, un ilécimètrc. Nota. Voyez dans les Mémoires de la Société Tf^erné- ritnne (vol. a. partie i.p.78;, l'indicalion cl les figures de quelques Éponges qui ne sont pas ici mentionnée*, ou qui peuvent rectifier les caractères, la synonymie, et l<;s lieux d'habitation de plusieurs de celles que j'ai citées. t Eponge helvelloïde. Spongia heltelloides. Sp. fbfsilis,pedicellata, polymorpha , modo infundibu- (i/brmis velcraterif'urinis marginibus undulatis, modd plana flabellataque. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 87. pi. 84- fig. i. 3. Fossile du calcaire à Polypiers de Caen. t Eponge lagénaire. Spongia lagenaria. Sp. fossilis, simplex, teres, [agence formis , ad basim subpcdicellala, foramine terminali ; pedicelli super- ficie Icevi. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p 88.pl. 84- fijj. 4- Fossile du calcaire à Polypiers de Caen. i Éponge pistilliforme. Spongia pistilliformis. Sp. fossilis, ramosa ; ramis simplicibus, teretibus, brc- vibus, capilatis, ail extremilalem perforât) s : fora- mine paululùmumbdicalo, marginbus sublaciniatis. Lamour. Expos, méth. des Polyp p. 88 pi. 84- fig 5. 6. Même gisement. Cette espèce, comme les 3 suivantes, parait avoir beaucoup d'analogie avec les Scyphies de M. GolJfuss, que nous avons rassemblées dans une première division et notamment avec le S. mamilla- ris, voyez p. 36o. ■\ Eponge en cyme. Spongia cj'mosa, Sp. fossilis, ramosa , pedicellata, cymœformit ; ramis numerosis , difjunctis veljunctis ; ramulis simpiiCibus ovoideis laterahler adnatis , parùm numerosis ; fo- ramine terminali. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 88. pi. 84. fig. 7. Même teiraiu. t Eponge en forme de clavaire. Spongia clava- rioides. Sp. fossilis, teres, ramosa; ramis simplicibus, capitalis, lœviltr flexuosis , undulatis vel contraclis; foramine terminali , marginibus lacinialis. Lamour. Expos, méth. des Polyp. pi. 88. p. 84. fig. 8. lo. Même localité. t Eponge maniillifère. Spongia mamillifera. Sp. fossilis , subsessilis , in massam iriformem et ma- milliferam explanata ; mamillis vel subexsertis , vel pedicrllalis, simplicibus vel ramosis , perforatis ; fo- ramme terminait stellalo , unico vel cum foraminulo proximato. Lamour. Expos, métli. des Polyp. p. 88. pi. 84. fîg. 11. Même gisement. •\ Éponge éloilée. Spongia stellata. Sp. fossilis , pedicellata , simplex, rarà proVfkra, irre- gulariler subconoidea, supern'e convexiuscula, oscu- lata ; osculis irregularibus , radiatim sulcatis, Lamour. Expos, méth. des l'olyp. p. 89. pi. 84. fig. 12. i5. Calcaire de Caen. + Ajoutez le Sp. ramosa de M. Mantell (Geol. of Susses. p. 162. pl.-i5. fig. 1 1), fossile de la craie d'Angleterre ; la Sp, Totvnsendi ù\x même auteur (op. cil, p. 164. El'Oî^GE. 3»9 pi. i5. fiiî. 9), la Sp. lo HISTOIRE DES POLYI'ES. il parait exister de grandes différences dans la struc- ture des fossiles réunis dans ce groupe par les auteurs, et ici, de même que dans les autres parties de cette famille , une réforme est devenue très- nécessaire. Voici du reste les espèces qui paraissent avoir une organisation semblable à celle de la Sp. fistu- laris, ou du moins qui s'en rapprochent le plus. 1. Scyphie cylindrique. Scyphia cylindrica. S. subcylindrica, vel obconica; fibr'is cri.'pix, dense con- texlis; superficie subincruslata ; lubo angusto con- formi. Golilf. Pelref. p. 5. pi. 2. fijj. 3 et pi. 3. fîg. la, var. ru- gosa. p. Sf). pi. 3i. fig. 5. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 2. Scyphie intermédiaire. Scyphia intennedia. S. su'^ojlindrica ; cespiloso-ramosa ; fibris crispis, laxè contextis ; tubo mediocri conformi. Goltlf. Petref. p. ga. pi. 34- fig. 1. Du calcaire jurassique de Baireulh et de Wurtemberg. 3. Scyphie de Bronn. Scyphia Bronnii. Sp. obconira , soliluria vel calcareum ; (ibris crispis, in superficie coalescenlibus porosis ; tubo mediocri con- formi. Goldf Pelref. p. 91. pi. 33. fig. 9. Du calcaire jurassique de Baireulh et de Wurtemberg. 4. Scyphie infundibuliforme. Scyphia infundibuli- formis. Sp. infund bu/iformis , fihroso-porosa , fibris crassius- cutis, irregulariteranastomosantibus;lubo amplissimo confbrmi. Gotdf. Petref. p. 12. pi. 5. fig. a. y. Scyphie mamillaire. Scyphia mamillaris. S. sessilis, mamitlata ; fibris arctè implicatis , poris cariosis ; lubo angusto cylindrico. Goldf. Pelref. p. 4. pi. 2. fig. 1. 6. Scyphie tctragone. Scyphia tetragona. S. crassiu^cula, tetragona, fibris arctè implicatis, poris cariosis substellatis, lubo angusto , ci/Undrico, Goldf. Petref. p. 4. pi 2. fig. 2. 7. Scyphie fourchue. Scyphia furcata. S cijlindrica. bifida ; fibris crassiusculis, dense contex- tis; superficie cariosâ lenuissimè poroso-rimosâ; lubo ani/Hslo confbrmi. Goldf. Petref. p. 5. pi. a. fig. 6. 8. Scyphie conoïde. Scyphia conoidea. S. conoidea, crassiuscula , superficie Icevi ; fibris le- nuis.<:imis , laxè contextis ; tubo mediocri conformi. Goldf. Pelref. p, 5. pi. 2. fig. 4- 9. Scyphie élégante. Scyphia elegans. S. eloTigala, obconica; fibris Iaxis , eleganfi.rsiinè ana- stomosnnlibus, ramosis; tubo angusto, confbrmi. Goldf. Pelref. p, 5, pi. 2. fig. 5. 10. Scyphie turbinèe. Scyphia turbinata. S. turbinata , radiato-scrobicutala ; fibris ramoso-con- lextis ; lubo angusto, subci/lmdrico. Goldf. Pelref. p. 7. pi. 2. fig. i3. Calcaire jurassique à Streilberg, et calcaire de transition à Eifel. 11. Scyphie rugueuse. Scyphia rugosa. S. obconica, infundibuUformis vel palellœform'S ; rugit annularibus ; fibris slrialis , varié decussanlibus re- ticulata,- lubo confbrmi mediocri vel etiam amplis- simo. Goldf. Petref. p. 9. pi. 3. fig. 6; et p. 87. pi. 3a. fig. t. Blainv, loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 12. Scyphie foraminée. Scyphia foratninosa. S. sessilis, conico-cylindrica , fibroso-porosa ; fibris irregnlaribus , anaslomosanlibus ; tubo mediocri in- fundibu/iformi. Goldf. Petref. p. 85. pi. 3i. fig. 4. Blainv. Man. d'aclin. p 538. Marne crétacée de la Westphalie et du calcaire jurassi- que de Baireuth. D'autres Spongiaires fossiles rangées également dans le genre Scyphia des auteurs, se rapprochent des précédents par leur tissu finement et irréguliè- rement réticulé, mais en diffèrent par un caractère qui semble devoir être assez important; ce tissu ré- ticulé, au lieu d'être partout continu, laisse d'es- pace en espace,, de grandes lacunes qui correspon- daient probablement à des oscules fécaux et qui, peu éloignées entre elles, sont disposées avec assez de régularité, de manière adonner à la masse l'aspect d'un crible, d'un tamis ou d'un panier à claire-voie. Les premières espèces énumcrées ci-après, ressem- blent beaucoup aux précédentes; les autres s'en éloignent davantage. 13. Scyphie cariée. Scyphia cariosa. S. obconica , lenuissimè porosa , foraminibus oblongii ovalibusque feneslrala ; tubo mediocri, conformi, Goldf. Pelref. p 7. pi. 2. fig. 14. Blainv. Man. d'aclin. p. 538. Montagnes de la Bavière. 14. Scyphie calopore. Scyphia calopora. S. obconoida ; fibris lenuissimis, irregulariler cancella- lis , seriebus pororum mojorum stelliformium et mi- norum rotundalorum allernis / tubo mediocri, con- fbrmi. Goldf. Petref. p. 5. pi. 2. fig. 7. Blainv. Man. d'aclin. p. 538. 13. Scyphie seconde. Scyphia secundo. S. subrepnoso-ramosa , ramulis subcapilalis secundis / fibris lenuissimis, irregulariler cancellalis, foramini- bus subrotundis ; tubo mediocri. Goldf. Pelref. p. 91. pi. 33. fig. 7. Du calcaire jurassique de Baireulh. EPONGJi, 3(51 16. Scyphie décorée. Scyphia decorafa. S. obconico-cylindrica ; fibris subtilissimis reticulalini , dense contexlis ; foraminibus incru. fij. 5. Blainv. Man. d'actin. p. 538. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 21. Scyphie de Nées. Scyphia Neesii. S. obconicavelin fundibuliformis; foraminibus ovalibus, quincuncialtbus pertusa ; fibris strictis, laxè contextis, subdecussantibus ; cruslâ externâ muricalâ , subfilis- simè poroiâ. Goldf. Petref. p. gS. pi. 34. fig. a. Du calcaire jurassique de Baireuth. Enfin on a rangé aussi dans le genre Scyphie d'autres Spongiaires fossiles, très-remarquables par la régularité de leur tissu, dont la structure se rap- proche un peu de celle du Spongia striata ( voy. p. 5J50). Au lieu d'être formé de filaments irréguliers, contournés sur eux-mêmes , et réunis dans tous les sens pour circonscrire des lames irrégulières et de grandeur très-variée; leur tissu se compose de fila- ments ou de lames, droits, simples, parallèles entre eux, et réunis par des traverses qui les coupent à angle droit, de manière à constituer des mailles car- rées, très-régulières et placées par séries. Tantôt la masse ainsi formée est continue et ne présente, à sa surface , que des dépressions qui la font paraître composée de colonnes accolées entre elles; d'autres fois elle offre un grand nombre de lacunes osculi- formes, assez grandes et peu distantes, qui sont dis- posées par séries régulières. 22. Scyphie empleure. Scyphia empleura. S. campanu^ala vel obconica ; coslis latis, longiludina- libus i fibris tenuis.fiinis, hmc cancellitis, indè irregu- lariter reliculalis ; tubo amplo, conformi. Goldf. Petref. p. 87. pi. 32. fig. i. Blainv. Man. d'actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth.' 23. Scyphie piriforme. Scyphia piriformis. S. pir'' formis, rugis tribus ohsoletis, annularibuscincta; fibris semicircularibus , obliqué decussanlihus ; poris subquadrcitis ; tubo mediocri, subctjlitidrico. Goldf. Petref. p. 10. pi. 3. fig. 9. 2i. Scyphie de Schlotheim. Scyphia Schlotheimii. S. patello' formis vel in fundibuliformis ; fibris longitu- dinalibus parallelis , Iransversalibus , alternis , con- junctis ; tubo amplissimo , conformi. Goldf. Petref. p. 90 . pi. 33. &q. 3. Blainv. op. cit. p. .'iSg. Du calcaire jurassique Je Baiioulh. 2d. Scyphie ponctuée. Scyphia punctala. S.parva, clavata ; poris niinimis , confer/is , subseria- tis ; tubo cylindrico , amplo. » Goldf. Petref. p. 10. pi. 3. fig;. 10, 26. Scyphie de Stcrnberg. Scyphia Sternbergii. S. infandibuli formis vel piriformis; fibris subtilissimis , parallelis, eancellatis ; tubo amplo, conformi. Goldf. Petref. p. 90. pi. 33. fî;;. 4. Blainv. op. cit. p. 539. Du calcairejurassique de Baireuth. 27. Scyphie de Schweigger. Scyphia Schiveigerif. S. infundibuliformis vel pa tell œ formis {?); fibris tenuis- siinis retractatis ; poris orbicularibus seriatis ; tubo amplissimo. Goldf. Petref. p. 91. pi. 33. fîj. 6. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 28. Scyphie de Munster. Scyphia Munsterit. S. obconica vel infundibuliformis , foraminibus minutis suborbicularibus quincunciulibus elegantissimè seria- tis perlusi; ftbriscrispis, tenuissimis, detisè contextis; tubo amplo , conformi. Goldf. Petref. p. 89 pi. Sa. fijj. 7. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 29. Scyphie de Humboldt. Scyphia HumboUUii. S. infundibuliformis vel patellœ formis {?) ; fibris rectis, parallelis, decussanlibus ; superficie indutà velamine poroso velrimoso, è fibris sublilioribus dense conlexto, Goldf. Petref. p. 90. pi. 33. fij. 3. Blainv. loc. cit. Calcairejurassique de Baireuth, 30. Scyphie cancellée. Scyphia cancellata. S. subcylindrica vel pateVœ formis ; seriehus pororum oblongorum, redis, parallelis , decussanlibus ; fibris tenuissimis, (ubcancella.tis. 562 HISTOIUE DES PÛLÎPES. Gokif. Pciref. p. 89. pi. 33. fig. i. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique i!e BaireiUh. 31. Scyphie verruqueuse. Scyplua verrucosa. S. poJijmorpho-subramosa ; ramis vel gparsis truncatis vel numerosis verrucœformibus ; fibris redis decus- sanlibus. Goldf. Peiref. p. 7. pi. a. fij. 11, et p 91. pi. 33. fij;. 8. Du calcaire jurassique tie Baireulh. 52. Scyphie voisine. Scyphia propinqua. S. pïriform'is , solUaria vel cespitosa ; fibris tenuissimis, redis, decussanlibus ; fbraminilius suborbicularibus subseriaiis ; lubo angusio, vel amplo. Goldf. Pelrcf. p. 89. pi. 32. fij. 8. Blainv. Man. d'aclin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 53. Scyphie tissue. Scyphia texata. S. infuvdibufiformis , sulcis lacunjsrjue irregnlarique magnis perlusa; fibris ardè decussanlibus; lubo amplo confonni obconico. Goldf. Petrcf. p. 7. pi. 2. fijj. 11. Blainv. Man. d'actiii. p. 538. Du calcaire jurassique de la Suisse. 34. Scyphie fenestrée. Scyphm feriestrata. S. sublujpocralcriformis ; foraminibus oblongis, oblique serialis ftnestrata, lubo angusto subcylindrico. Goldf. Pfctnf. p. 7. pi. 2. fijj. )5. Blainv. loc. cit. 55. Scyphie polyommate. Scyjjhia polyommata. S. infundibulifbrmis ; fibris eredis, cancellatis ; forami- nibus ovalibus inlrinserùi iticrustatis , undiquè fenes- trata ,- lubo infundibuliformi amplo. Goldf. Peiref. p. 8 pi. 2. fig. iG. Blainv. Wan. d'aclin p. 536. Du calcaire jurassique de la Suisse et de Baireulh. 36. Scyphie à côtes. Scyphia cosfala. S. obconica ; costis 'ongitudinalibus , trabecnfis trans- versalibus connexis ; poris incequalihus, pundiformi- bus, corifertis ; lubo mediocri conformi. Goldf. Peiref. p. 6. pi. 2. fig lo. Fossile de : L'AIcyonile figurée par Parkinson (Organ. remains, t. 3. pi. XI. fig. 1) paraît cire très- voisine de celte espèce. 37. Scyphie paradoxale. Scyphia parailoxa. S. obconica vel itifundibuUformis ; fibris cancellatis , superficie exlernâ ; costis longiludinalibus Irabeculis iransversis connexis,- interna foraiiihnim oval/um seriebus redis , paraltelis , decussanlibus ; lubo con- formi. Goldf. Peiref. p. 86. pi. 3i. fig. 6. Blainv. Man. d'aclin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireulh. 58. Scyphie striée. Scyphia slria\a. S. obconica, infundibuliformi s vel patellceformis ; cos- tis anguslis longiludinalibus ; fibris lenuissimis can- cellatis; lubo ampUssimo conformi. Goldf. Pctref. p. 88. pi. Sa. fig. 3. Blainv. Man. d'aclin. p. 538, Du calcaire jurassique de Baireulh. 39. Scyphie à petites stries. Scyphia tenuistriata. S. [infundibuliformis ?) coslis anguslis opproximntis , parullelis ; fihris redis, lenuissimis, decussanlibus. Scyphia lenuistriata. Goklf Peiref. p. 9 pi. 3. fig. 7. Calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 40. Scyphie inclinée. Scyphia procumbens. S.procumhens, ramosa, umbellata; ramis ascendevtihuf cylindricis , umbtllalis ; foram'mum seriebus cl fibris sublilissimis parallelis decussanlibus ; lubis amplit co'iformibus. Goldf. Peiref. p. 11. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 41. Scyphie parallèle. Scyphia parallela. S. obconico-cylitidrica ; scrohindorum seriebus redis parallelis decussanlibus ; velamine reticidpso incrus- ta ta. Gol.lf. Peiref. p. 8. pi. 3. fig. 3. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 42. Scyphie treillissée. Scyphia clathrata. S. obconica; fibris redis Iaxis decussanlibus ; fnrami- nibus maj'usculis subdecussanlibiis ; tubo amplo con- formi. Goklf. Peiref. p. 8. pi. 3. fig. i. Du calcaire jurassi<|ue de Baireulli et du calcaire de transition de l'Eifel. 43. Scyphie oblique. Scyphia obliqua. S. piriformis , subincurva ; cottis rugosis , inierruplis , longiludinalibus ; foraminibus ovaiis, sulcis immersis; fibris lenuissimis redis decussanlibus; lubo conformi mediocri. Goldf. Petref. p. 9. pi. 3. fig. 5. 44. Scyphie pertuse. Scyphia pertnsa. S. obconica vel elongalo-piriformis ; fîbris redis, lenuis- simis , decnssatilïbns- ; poris majusculis penetrantibus ob'ique subseriaiis ; lubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 6. pi. a. fig. 8. Blainv. loc. cit. 41). Scyphie lexturée. Scyphia texturata. S- obconica vel paleVœformis ; fibris lenuissimis redis, decussanlibus ; poris orbicufaribus , quincuncialibut ; tubo mediocri vel ampUssimo. Goldf. op. cit. var. obconica. p. 6. pi. a. fig 9, var.pa- lellœformis. \i. 88. pi. Sa.fig.G. Blainv. Man. d'aclin. p. 5'i8. Du calcaire jurassique de Baireuth. 46. Scyphie de Sack. Scyphia Sackii. S. infundibuliformis, foraminum seriebu* redis, paral- lelis, deviissanlibus perlusa; fibris cancellatis ; tubo ampfo ro'iformi. Guldf. Petref. p. 8;. pi. 3i. fig, 7. Fossile de la marne crétacée de la Weslphalie. Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les uomi ÉPONtii-:. 363 de Scyphia articulata (Goldf. p. 9. pi. 5. flg. 8); de ] paraissent différer beaucoup entre eux. Les espèces j-cj^/rt fe//f«/os« (GuldC. p!. 35. Iig. 12), et de ^cj- suivantes ont le tissu irrégulièrement réticulé, phia milleporacea (pi. 33. fig. 10) ne paraissent pas appartenir à la famille des Spongiaires; à en juger d'après les figures que cet auteur en a données, ils sembleraient se rapprocher davantage des Cellé- pores. M. Mantell a donné le nom générique de Ve^tri- CCLITE, Fentriculiles, à des corps organisés fossiles qui paraissent appartenir à la famille des Spon- giaires et qui ont beaucoup d'anaiogic a.vec certai- nes Scyphies de BI. Goldluss, notamment avec la Scyphia reticiilata dont il a été question ci-dessus. Il définit ce genre de la manière suivante : u Corps en forme de coupe renversée, concave, ayant été doué de la faculté de se contracter et de s'étendre; dont le tissu primitif était spongieux? ou gélatineux? dont la surface externe est réticulée, et Tinternc couverte d'ouvertures ou papilles perforées; et dont la base , non perforée , se prolonge en forme de souche et est attachée à d'autres corps. » Ces carac- tères comme on le voit, reposent principalement sur la forme générale de ces fossiles et sur leur disposition réticulée, mode d'organisation qui se re- trouve dans plusieurs types différents. Aussi, pour faire adopter le genre Ventriculite, serait-il peut- être nécessaire d'examiner d'une manière plus ap- profondie et plus comparative , la structure de ces singuliers fossiles. Quoi qu'il en soit, M. Mantell rapporte à ce genre, quatre espèces qu'il désigne de la manière suivante : 1° Fentricuiitcs radkilus. Mantell. (lilust. of the Geology of Sussex. p. 168. pi. 10. à 14. Jlcyonium choroides ejusdcm. Trans. of the Lin. Soc. vol. xi. p. 401). Fossile de la craie du comté de Sussex en Angleterre. 2° /^ alcyonoîdcs. Mantell (op cit. p. 176). 5" F. quadrangularis. Mantell (op. cit. p. 177. pi. 15. fig. 6). 4" F. Benettiœ. Mantell (op. cit. p. 177. pi. 1!5. fig. 3). Le genre Manon de Schweigger, qui a pour type le Spongia oculata, figuré parEsper et rapporté par Lamarck à la Sp. palmata d'Ellis(p. 5Î56. n" 1^0) nous paraît également reposer sur des caractères insuffisants; son fondateur y range les Spongiaires non lubuk'usesdont la masse, lacuneuse et réticulée à la surface , est pourvue de grasids oscules bien circonscrits. MM. Goldfuss et Blainville ont adopté cette division, et le premier de ces auteurs y a range plusieurs fossiles nouveaux qui, par leur structure , comme les Scyphies de la première subdivision ; seulement leur surface est d'ordinaire occupée par une couche plus dense, analogue à celle qu'on voit dans beaucoup d'Épongés siliceuses. 1. Manon à Icte. Manon cap itatum. M. .flipilai'im, crecttim, capitalum ccipUido hem'nphœ- rico ; o.■ Rlaiiiv. Mail, d'iicliii. p. 5.'i3. p!. 9-5. fi^. 5. De la crai^ de Maeslriclit. 3. Manon pulvinaire. Manon pulvinarium. M. subsesxile, cijlinlraceum seu hemisphcericutn ; late- ribiis incru.ilalis, summitata convsxâ , poris m ij'ori' bus slellnlim d/xposilis. Goldf. Pelref. p. 2. pi. l. fi;;. 6. et pi. 29. fig- 7. Blaitiv. loc. cit. De la craie de MaesU'icht. î. Manon pézize. Manon peziza. M cyalhoidetan vel dim'uUatitm, subsessile; iuli'is fîbris crisp's 'axe iniriiatis porosui:i, cxiùs fibris reliculalis el O'culis snbqui>icuncia/ibus incrustalis. Goldf. Puirer. p. 3. pi. i. fiff. 7-et N- pi. 5. fig. 1. et pi. 29. f. 8. Blaiiiv. loc. cit. g. Manon crible. Manon cribrosum. M.incruslans ; fibris implicitrr decussantibus ; oscuUs maynis rotundatis seriatis incruslalis Icevibus. Goldf. Petref. p 3. pi. 1. fifj. 10. Du calcaire de Iransition de l'Eifel. D'autres fossiles rapportés par M. Goldfuss au genre Manon paraissent se rapprocher par leur structure da Sp. bombycina (voyez page 348), et du Sp. membranacea d'Esper, etc. , ainsi que des Scyphies que nous avons réunies dans la dernière subdivision de ce groupe. Leur charpente solide est formée par des filaments anastomosés entre eux de façon à constituer des mailles carrées, et ta présenter à l'angle de chacune de ces mailles, une élévation qui soulève l'espèce de membrane dont la surface est recouverte, et dans laquelle sont percés de grands oscules ronds. Manon marginé. Manon marginatum. M. pofymorplu'.m, i?i stiper/ieie incriolUum, oscuHs 964 lllSTOllUi ms POLYPES. smgularîbus vel p1uribua même chose a lieu partout ailleurs, et se lait d'au- tant plus sentir, que nous sommes plus riches en objets observés, que nous connaissons mieux leurs rapports naturels, et que nos rapprochements, sous ce point de vue, sont plus perfectionnés. Le genre des Alcyons paraît être fort nombreux en espèces, el même depuis longtemps nos collec- tions en renferment quantité qui sont restées iné- dites; mais nos observations et nos études à leur égard n'ont pas fait beaucoup de progrès. J'ai déjà dit que c'est avec les Poljpiers empâtés que se terminait l'existence du Polypier; que coii- séquemmcnt, après cette dernière section des Po- lypes à Polypier, les Polypes, quoique formant en- core des animaux composés , n'avaient plus de Polypier, mais onVaienl un corps commun vivant, presque semblable, par son aspect, au Poljpier des Alcyons, et qui pouvait les faire confondre avec eux. C'est ce qui est arrivé à l'égard de beaucoup d'animaux composés, que l'on a rangés parmi les Alcyons, et qui n'appartiennent, ni à ce genre, ni même à l'ordre qui le comprend. Depuis longtemps je me doutais que , parmi les nombreuses espèces que les auteurs plaçaient dans ALCYON. 367 les Al cyons, beaucoup d'entre elles pouvaient appar- tenir à d'autres genres, peut-êlre àd'autres ordres ou même à d'autres classes ; mais ne me trouvant pas à portée d'observer sur le vivant un seul de ces corps, je n'ai pu entreprendre presque aucun redresse- ment à cet égard. Nous devons à M. Savigny, zoologiste très-distin- gué, d'avoir opéré les principales rectifications à faire parmi les animaux que l'on rapportait aux Al- cyons et à des genres voisins, en nous taisant con- naître, par des observations exactes et très-déli- cates, la véritable organisation des animaux dont il s'agit. En effet, il est résulté des précieuses observa- tions de ce savant, que certains de ces animaux que l'on nommait, les uns Alcyons et les autres Botrylles, n'étaient pas même des Polypes, mais appartenaient à la division des Ascidiens, dont l'organisation est plus avancée ; que d'autres ensuite, que l'on prenait encore pour des Alcyons, n'avaient plus de Polypier, et devaient constituer, dans la classe des Polypes, un ordre particulier auquel j'ai donné le nom de Polypes tubifères, ordre qui avoisine celui des Po- lypes flottants ; les animaux de l'un et de l'autre pa- raissent avoir une organisation analogue. Ainsi, le genre des Alcyons, maintenant réduit par la séparation de beaucoup de races qui n'y ap- partenaient pas, se trouve épuré, sriion totalement, du moins en grande partie, par les observations im- portantes de M. Savigny. Ce genre néanmoins doit subsister dans la réunion des races en qui un véri- table Polypier empâté se trouvera constaté, et j'en connais encore un assez grand nombre d'espèces dans lesquelles cette enveloppe inorganique est évidente. On a lieu de penser que l'organisation des Po- lypes des Alcyons est au moins aussi avancée dans la composition, que celle des Polypes des Éponges et des Polypiers corticifères ; qu'elle offre de l'ana- logie avec la leur; et que cette organisation appro- che beaucoup de celle des Polypes tubifères, qui viennent après les Polypiers empâtés. [La division des Spongiaires à tissu compacte désignée par Lamarck sous le nom d'Alcyon, com- prend des espèces de structure assez variée , mais qui , pour la plupart, présentent les caractères déjà indiqués comme propres au genre Halicondria de M. Fleming ; savoir l'existence d'une charpente semi-cartilagineuse et d'un parenchyme farci de spicules siliceux (voyez p. 548, etc). Ici encore il n'y a pas de Polypes proprement dits. E.] ESPÈCES. * Oscules des cellules apparents sur le Polypier sec. 1. Alcyon guêpier de mer. Alcyonîum vesparium. A. fixum, erectum, maximum , ovato-oblongum , apice (il M. Mantell a pris ce Spongiaire pour le type de son genre Choanites qui n'est guère caractérise que par la forme ircnérale de la masse et qui ne nous paraît pas devoir être adopte ; voici du reste, les Spongiaires fossiles que ce savant géologue a fait connaître sous ce nom générique. i" Choanites subrotwulas. Mant. Gsol. of Sus^ex. p. 179. p!. i5. fig- 3, Fossile de !â craie de SiiMçs. oblusum, întàs cavernosum ; osculis mperflchi loca^ Hier acervalis. An nidus vesparum marim/s PRumph, Amb. 6. p. a56. Mém. du Mus vol. i . p. 78. n» 10. • Lamour. Polyp. flex. p. 339 ; et Encycl. p. 24. Mus. n" Habite... les côtes australes de l'Afrique ou des mers de l'Inde? Mon cabinet. Il forme de grandes et grosses masses droites, ovales-oblongues, pyramidales , ol)tuses ou tronquées au sommet. Hauteur, cinq à huit décimè- tres. 2. Alcyon turban. Alcyonium cidaris. A.fixum, globosum , durum , sinubuf torluosis excava- lum;/ofSd ainplà lerminali s osculis creberrimis, mini- mis , subsle/laCis. Alcyonium. Donali Adr. p. 56. t. 9. Aie. durum, maijnum, lorluotis sinubus excavaCum, Planch. Conch.éil. 2. p. '{'.{. Mém. du Mus. i . p. 77. n" 9. • Lamour. Polyp. flex. p. 338 ; et Encycl. p. î4. Mus. n" Hal)ite la Méditerranée. H est fort différent de \'A'c7/o- nium ci/donium. Son volume est plus gros qu'un boulet de vingt quatre. • Masse fistulcuse , composée de parenchyme et d'un nombre immense de grands spicules qui s'enire-croioent dans tous les sens. Près de la surface se trouve une couche de spicules plus longs, parallèles entre eux , perpendii ulaires à celle surface et réunis par faisceaux qui viennent se terminer à la face extérieure d'une croule mince et compacte, criblée de pores très-petits et d'une structure granuleuse. On remarque à la sur- face quelques grands Irous qui ne sont |)as des orifices fécaux , mais des espaces laissés par la soudure des ex- pansions crébriformes de l'Alcyon. 3. Alcyon ficiforme. Alcyonîum fici forme, A. turbinatum , tupenxè planulatum ; foveâ lerminali, intiis favosà. Martin. Hist p. 87. t 16.///7. 79. Soland.et Eli. t 69. /7^. 4- Esper. Suppl. a. t. so fig. 4. a. var. f'oveis. z.s. 3. lerminalibus. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. i- p. 76. n» r. • Spongia ficiformis. Lamour. Polyp. flex. p. 4? i ^^ Expos, méth. des Polyp. p. 29.pl. 59. fig. li. cl Alcyo- nium ficus, ejusd Polyp. flex p. 348. • Chouniles feus. Mant. Geol. of Sussex. p. 179(1). Il rapporte aussi à ce genre k« fossiles figurés par Par- kins(jn. pi. 9. fig. i , 3 , 4 . 6 , 8 , et pi. xi. fig. 8. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. • Tis-.u compacte , creusé de canaux cylindriques et com- posé en majeure partie de petits spicules de silice un peu courbes. 4. Alcyon domuncule. Alcyonium domuncula. A. iuberiforme , Uberumi osculis oblongis , subacer- vatis. a" Choaniles flexuosus. Mant. op. cit. pi. i5. fig. 1. Fos- sile de la craie de Sussex. 3» Choanites Knwgii. Mant. op. cit. pi. 16. fig. 19. ar. (Parck. op. cit. pi. 9. fig. 1). Fossile de la craie de Sussex. 368 HISTOIRE DES PÔLIPES. 1 Alc.yonium domuncula. Bullet. des se. 11046. p. 169, AIri/on'nim hulbosum ? Ef'ilc la Méditerranée. Mon cabinet. Ses osculcs sont pe- tits, oblongs, semés comme par groupes. 8. Alcyon bolétiforme. Alcyonium boletiforme. A. sessile , simplex, rolundatum, uno lalere planutn, aliero ronvexum ; cellulis sparsis , prominuUs , tuber- culiformibus. Ulém. du Mus. vol. i. p. 332. n" 4'5- * Lamour. Polyp. flex. p. 358; et Encycl. p. a6. Mus. n" Habite... Il a la forme d'un de ces bolets sessilcs que l'on trouve sur les troncs d'arbre. 6. Alcyon alvéolé. Alcyonium favosutn. A. incru'lans , tenue; superficie alveolatâ ; cellulis luli.t , contiguis , subpenlagonis , brevibus. Mus. n" * Lamour. Encycl. p. 26. Habite les mers australes? Féron et Lesueur. 11 forme une croûte peu épaisse, qui recouvre des corps marins. Sa surface présente un réseau alvéolaire, composé de celluk's coiitiguès , grandes, larges, sans rebord sail- lant. Dans cbaque cellule on voit encore le Polype dfssécbé qui la remplit, offrant au milieu une ouverture re.'>scrrée , à bord comme plissé, et sans tentacules ap- parents- 7. Alcyon crible. Alcyonium cribarium. A. latè incruslans, coriareum , subalbidum ; osculis crebris , d'stinctis , siibdiff'ormibus. Mém du Mus. vol. i. p. 78. n" i3. * Lamour. Polyp. flex. p. 34i; Expos, mélh. des Polyp. p. 68 ; et Encycl. p. 27. Mus n» Habite... (*la Manche). Il forme de larges plaqucsencroû- tantes, blanchâtres, criblées d'oscules qui n'ont point de bourrelets et terminent des cellules tubuleuses. 8. Alcyon ocellé. Alcyonium ocellalum. A. coriaceum , ferrugineiim ; ocellis marginatis , promi- nulis , si-bradiatis, cellulas cijlindricas lerminnntibus. Alci/ouium ocellalum. Soland et Eli. p. 180. t. i. f. 6. Sloan. Jam. Hist. 1 . t. 2 1 . f. i . a. var. ocellis rctusis. Esper. Suppl. 2. t. a3. Mus. n-î Mém. du Mus. vol. i. p. 79. n*» i4- * Polj/lhoa ocellala. Elirenb. Mém. sur le» Polyp. delà mer Fîouge. p. 48. Habite Tocéan des Antilles, les côtes de Saint-Domingue , fixé sur les rochers. 9. Alcyon mamelonné. Alcyonium mamillosum. A. coriaceum , subalbidum ; mamillis convexis, centra cavo, subslellalo coadunatis. Aie. mamdiosum. Soland. et EH. p. 179. t. 1 . f . l^. 5. Sloan. .lam. hist. i. t. 21. f. 2. 3. Mus. n° Mém. du Mus. vol. I. p. 79. n" i5. Habile les mers d'.\mcriq;e. 10. Acyon sinueux. Alcyonium sinuosutn. A. lamellatiim; lame/lis erectis, crassis, tortuoso-si- nuosis , cerebri anfraclus referentibus ; osculis cre- bris, marginalibus. Mém. du .Mus. vol. i. p. 80. n" 17. Mus. n" Habite... La partie supérieure de sa masse offre des lames droites, courtes, épaisses , tortueuses et sinueuses, pi- quetées d'oscules en leur bord terminal. 11. Alcyon plisse. Alcyonium plicatum. A. lalum, orbiculatum, lamellif'erum ; lamellis crassis, simtoso-plicatis, subcrislatis; osculis minimis, sparsis. Mém. du Mus. vol. i. p. 80. n" 18. Mus. n» Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou et Le- sueur. J'en possède une variété difforme, à lames irré- gulièrement relevées, plissées, mésentériformes. Mon cabinet. 12. Alcyon difforme. Alcyonium distortum. A. déforme, distortum, lobato-angulatum; protuberan tiis irreyularibus ; osrulis orbiculatis , raris , sparsit, Mém. du Mus. vol. I. p. 80. n'J 19. Seba. Mus. 3.^ tab. 97. f. 4- 2. idem? lobis digitiformibus. Alcijon'nun manus diaboli. Lin. Seba. Mus. 3. t. 97. f. 3. Eî.per. Suppl. a. t. 21 et 22. Mon caliinet. Habite... l'océan indien? Il est grand, difforme, à sub- stance ferme , coriace : il varie à lobes allongés , digiti- formes. Le Spongia clavata, Esper. vol. a. tab. 19, paraît en être une autre variété. * Par sa structure, cette dernière ressemble exactement à la Sp. oculata , p. 356. Voy. Schweig. Beob. p. 29. 13. Alcyon trigone. Alcyonium trigonum. A. carnosutn, cellulosum, subtrigonum, osculis undiqui nolatum. Mém. du Mus. vol. i.p. 78. n» 11. Mus. n" Habite... 14. Alcyon cylindrique. Alcyonium cylindricum. A- leres, afbiilum, carnoso-spongiosuni; foraminibui majusculis , secundis , remotis. Mém. du Mus. vol. i . p. 77. n" 7. Mus. n° Habile... 11 ressemble à un bâton de la grosseur du doigt ou un peu plus, et offre des trous sur une rangée laté- rale. 15. Alcyon coing de mer. Alcyonium cydonium. A. ovalum , eonvexum, supernè lacunis irregularibus , raris excavalum ; osculis evanidis , vix perspicuit. Mém. du Mus. vol. i.p.77.n»8. Bonan. Mus. Kirch. p. 287. fig. mediana. Besl. Mus. t. 23. Alci/onii altéra species. Seba. Thés. 3. tab. 99. f !\. 2. var. dorso non lacunoso. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 337 et Encyclop. p. a4. Mus. n" Habile l'occau d'.\friquc et celui do l'Indc. La variélc ï ArXYON, 309 est plus petite, et a ct<î rapportée par MM. Péron et Lesueur. 16. Alcyon enveloppant. Alcyoniwn incrustans. A. suhlurh'inalum , lobatum , intùs spongioso-fibrosum ; poris parvis conferlh , substellatis. jé'ci/onium hicrii.flan.f. Esper. supp. 2. p. 47' t. i5. Mém du Mus. vol. 1 . p. 75. n" 6. * Lamoiiroux. Polyp. flex. p. 47oet Encyclop. p. a5. Mon cabinet. Habite les mers d'Europe. Ses masses sont très -blanches. 17. Alcyon masse. Alcyonîum massa, A. subconicum , fulvum, spongiosum ; slellis quinque radialis. Aie. massa. Mull. Zool. dan. lab. 81. f. 1.2. Mém. du Mus. vol. 1. p. 76. no4- * Lamouroux. Polyp. flex. p. 338. et Encyclop. p. «4- * Massariurn massa. Blainville. Man. d'aclin. p. 627. * Sympoilium massa. Elirenberg. Mém. su»; les Polypes de la mer Rouje. Habite la mer de Norwége. Je cite cette e.«pèce, sous l'autorilé de Mul/er. Son Alci/onium rubrum (Zool. dan 3. t. 82. f. i . 4) paraît élre une espèce d'Anihelia de l'ordre des Tubifères. * Celte espèce n'est pas une Spongiaire , mais appartient à l'ordre des Polypes tubifères de Lamarck. 18. Alcyon diffus. Alcyonium diffusum. A. ramosissimum, d'ffusum, déforme ; ramis terett-com- pressis, irreijularibus, coalescenlibus; osculis crebris, sparsis ; fbraminibus mnjoribus , raris. Mém. du Mus. vol. i. p. iSa. n» 22. Mus. n° * Lamour. Polyp. flex. p. 3^5. Habite... Il lient un peu de l'Alcyon difforme , mais il en est très-dislinct. Hauteur, vingt-huit à trente centimè- tres. 19. Alcyon sceptre. Alcyonium sceptrum. A. elongatum , cylindricum, ob- 5. Wus. n° Mém. du Mus. p. i65. n" 3i. I.amour. Polyp flex. p. 347- Hal>itc les mers irAnitTit|ue. Mon cabinet. Cette espèce, Irès-clistincte , est ferme et roiile dans l'élat sec, et rou- geàlre à l'intérieur comme en dehors. Ses rameaux sont qiieif^ucfois comprimés. • Suivant M. Khrenherg cette espèce appartiendrait au genre Lobulaire. {f^oyez Mém. sur les Polypos de la mer Rouge, p. Sg.) 28. Alcyon arbre. Alcyonium arboreum. A. carnoso-subf^osum ; slirpe arborescente , laxè ra- mosâ ; ramis nodosis , obtusis ; poris papillaribus. Aie. arboreum. Lin. Pall. Zooph. p. 3'47. • Lamour. Polyp. flex. p. 335 ; et Encycl. p. aï. Esper. Suppl. î. tab. i. A et tab. i. B. Wus. n" Mém. du Mus. p. i66. n'>4ï- • Lobularia arborea. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge , p. .'"19. Habite la mer de Norwége, la mer Blanche et celle de l'Inde. Il s'élève presque à la hauteur d'un homme. • L'organisation de ce Zoophyle est la même que celle des Lobulaires, etc., et par conséquent on ne peut le lais- ser ici. ** Oscules des cellules non apparents sur le Polypier sec. 29. Alcyon compacte. Alcyonium compactum. A. luberi forme, globoso-pulvinatum ; superficie lasvius- cutâ. An Aie. bulbosum? Esper. Suppl. a. t. la. a. var. infernâ parie subnculâ. Aie. luberosum. Esper. Suppl. a. t. i3. f. i. 2. 3. Mus. n° Mém. du Mus. p. 176. n° 33. Habite l'océan Atlantique. Mon cabinet. • Tissu compacte , ne présentant que peu de canaux , doux au toucher, et composé d'un amas de spicules siliceux très- fins et assez longs, disposés irrégulière- ment dans tous les sens sans être réunis en faisceaux et entourés d'un parenchyme contenant du carbonate de chaux. 30. Alcyon moelle de mer. Alcyonium medullare, A. incrus tan s , irregulare , polymorphum , album , sub- tili-isimè reliculalum. Spovgin panicea. Pall. Zooph. p. 388. Ellis. Corail, l. 16. /Ig.d. D. i. (Suivant Lamourous). a. var. complanala. Habile l'océan d'Eiiiope , les côtesde la Manche. Mon ca- binet. Il enveloppe la base des plantes marines. Mém. du Mus. n" 38. • Spicules de silice. M. Fleming pense que le Sp. /lava de Mocitagu (Wern. Mém. y. a. p. 1 1 5) doit se rapporter à cette espèce. 31. Alcyon pain de mer. Alcyonium paniceum. A. elliplieum , compfanalum, album , tubtilitsimè tcro- biculatum; tcrobiculit incequalibut. Mus. n" Mém. du Mu». n° 55. * Esper. Zooph. pi. 18. * Sponcjia panicea. Lamour. Polyp. flex. p. ag. etEncy- clop. p. 338. * Grant. Edin. phil. Journ. v. s. pi. a. f. 4 et Annales des Se. nat. ' Halicondria panicea. Fleming. Brit. anim. p. 5ao. * Halispongia panicea. Blainville. Man. d'actin. p. 532. pi. 93. fig. 5. Habite l'océan d'Europe , les côtes de la Manche. Mon ca- binet. (Spicules siliceux.) 52. Alcyon tortue. Alcyonium testudinarium. A. ellipticum, planulalo-convexum , slrala obtegens, tenuissimè reliculalum ; cariais pluribus , dorsalibut , siib'mlerruplis , cristalis. Mus. n" Mém. du Mus. n" 36. An Spongia crislata? Soland. et Eli. p. 186. act. Angl. Tol. .OS. t.Xl.fig. G. * Spongia crisiala? Lamour. Polyp. flex, p. i8, et En- cyclop. p. 337. Habite... je crois , les mers d'Europe. * M. Granl a constaté que le Sp. crislata présente de» spicules calcaires. 53. Alcyon orbiculé. Alcyonium orbiculatum. A. compressum , orbiculatum , crassum ; superficie tub- asperà, porosissimà ,■ poris incequalibus. Mus. n" Mém. du Mus. p. 167. n» 87. Habile... Celle espèce présente une masse assez épaisse, orbiculaire, comprimée, très-poreuse, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur et d'une consistance ferme, même dure. ' La masse orhiculaire conservée sous ce nom dans les colkclions du Muséum, n'est pas une Spongiaire , mais le corps d'une vertèbre de célacé usée par le frotte- ment. 34. Alcyon rayonné. Alcyonium radiatum. A. orbiculatum , suprâ concavum , Iœve,plicis ad mar- ginem radiatum ; disco tuberculis conoideis , tubse- nis, prommulo i infernâ superficie convexâ , rude- ralâ; coslis fibrosis radialâ. Aie. radiatum. Esper. Suppl. 2. p. Sg. tab. 10. Mém. du Mus. n" 38. Habile la Méditerranée. 33. Alcyon porte-pointes. Alcyonium cuspidife- rum. A. sessile , ereclum , cavum, in plures lobos supernè fissum ; lobis redis, prœlongis , cuspidi for mibus ; su- perficie tenuissimè porosA. Mus. n" Mém. du Mus. n» Sg. Habite. . . Cet Alcyon ressemble à un faisceau de stalactites renversé. 36. Alcyon granuleux. Alcyonium granuîosum. A. hemi.fphcpriiiim , gelatinosum , semi-pellucidum , subiùs sulcato-lacunosum ; superficie lanuginosâ et granulosâ. Mus. n° Mém. du Mus. n" 4o. Habite l'océan européen. Je doute de son genre. 37. Alcyon puant. Alcyonium pulridosum. \ A. ventricoso-globosuin , utrinque allenuatum, tubpi- ALCYON. 571 réforme; appendicuUs rar'is, fbroso-relîculatis, lu- èufosis ad iuper/tciem. Mus. n" Mcm. du Mus. n" 4'- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du Roi Georges. Péron et Lesueur. * L'intérieur de cette Spongiaire est occupé par une masse spongieuse, d'une texture très-fine, traversée par des canaux cylindriques assez gros et par de longs filaments grossiers qui, pour îa plupart, sont disposés longiludi- nalemenl et qui existent presque seuls à chaque extré- mité de la masse piriforme. La surface est occupée par plusieurs couches d'un réseau irrégulier, composé de gros filaments analogues; elle et est tantôt encroûtée de grains de sable, tantôt d'une espèce d'enduit spon- gieux. 58. Alcyon bourse. Jlcyonmm bursa. u4. virhle, subglobosum , cavum , siipernè apertum , papillis creberriinis exlùs obsessum ; aperturâ orbicu- lari. Al.ci/oniumbitr.ia.V.\n. Pallas. Zooph. 352. Marsill. Hist. de la mer. tab. i3. n" 69. Esper. Suppl. 2. t. 8. Wus. n" ÎMém. du Mus. i. p. 33:. n° 4'- Habite la Méditerranée, l'océan d'Europe On prétend que ce corps marin appartient au règne végétal. ('Au- jourd'hui cette opinion est partagée par tous les natu- ralistes.) 59. Alcyon pourpre. Alcyonium purpureum. A. intense purpureum , complanatum, carnoso-spon- ffiosum; superficie lœvi. Mus. n" Mém. du Mus. i. p. 332. n° 44- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Il paraît propre à la teinture. 40. Alcyon morille. Alcyonium boletus. A. subslipitatum, clavalum ; inlùs fîbris ramosis, di- latalo-lamelloiis , clalhralis; superficie incrustatâ, porosâ, lubercuHs ruderalâ. Mus. n" Mém. du Mus. 1. p. 332. n" 4^. Habite les murs de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- [Schweigger a établi, aux dépens de la division des Alcyons deLamarck, un nouveau genre nommé Tragos, et ayant pour type V Alcyonium incrustans, Lamarck(p. 369), et VAlcjonium tuberculosum ; les caractères qu'il y assigne sont tirés principalement de la texture dense et fibreuse de ces Spongiaires, et des oscules bien distincts dont leur surface est garnie. C'est encore une division qui ne nous parait pas établie sur des bases suffisantes; toutefois, MM. Goldfuss et Blainville l'ont adoptée, et y rap- portent les espèces fossiles suivantes : 1. Tragos difforme. Tragos déforme. T. déforme , distorium, lobif prolraclis nodosis, prolu- berantiis mamillaribus , singulis osculo oriicutart pertuiis. Goldfuss. Petref. p. 12. pi. 5. fig. 3. Blainv. Man. d'actin, p. 54». pi. 9^). fig. 3. Fossile de la marne arénacée de la Westphalie. 2. Tragos rugueux. Tragos rugosum. T. tuberosum, nodosum, rugis obliquis, annularibus in- crus/alum , in verlice porosurn. Goldfuss. Petref p. 12. pi. 5 fig- 4- Blainville. Man. d'actin p. 5.') ?.. Fossile du même terrain que le précédent. 0. Tragos pisiforme. Tragos pisi forme. T. subglobosum, sessile, fibris densis hnplexis, osliolis crebris , m'mutis. Goldfuss. Pttref. p. 12. pi. 5. fig. 5. et pi. 3o, fig. i. Blainville. loc. cit. Même gisement. 4. Tragos en tête. Tragos capitatum. T. capitatum, brevissimè pedicella/um, intùs per slrala fibrarum concentricè striatum; superficie subliliaimè granulosâ ; osliolis pauci'i majoribus. Goldfuss. Petref. p. i3. pi. 5. fig. 6. Blainville Man. d'actin. p. .'i^s. Fossile du calcaire de transition de la Prusse. 5. Tragos châtaigne. Tragos hippocasianmn. T. subglobosum , sessile , in superficie luberculis mûri- catum. Goldfuss. Petref. p. i3.pl. 5. fig. 7. Blainville. Man. d'actin. p. 54a. Fossile de la montagne Saint-Pierre près de Maestricht. 6. Tragos pézizoïde. Tragos pezizoides. T. turbinatum, in fundibuli forme; superficie scabriutculâ,- dixco depresso. Goldfuss. Petref. p. i3. pi. 5. fig. 8. Blainville. loc. cit. Fossile du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 7. Tragos acétabule. Tragos acetabulum, T. cyalhi forme, minulîm porosurn; foram'mibus ma jut- culis rotundatis undiquè spars's, infernè cnquale, Goldfuss. Petref. p. i3. pi. 5. fig. 9. et pi. 35. fig. a. Blainville. loc. cit. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 8. Tragos patelle. Tragos patella. T. palelliforme , obsolète porosum , disco concavo sca- briusculo, subtùs concentricè rugosum; foraminibut minulis undiquè sparsis. Goldfuss. Petref. p. i4- pi- 5. fig. 10. etp. 96. pi. 3i. fig. a. Blainville. loc. cit. Fo.ssile du calcaire jurassique de la Suisse et du Wurtem- berg. 9. Tragos sphéroïde. Tragos sphœroides. T. hemisphœricum, substipitalum, supernè lacunosum; lacunis stellaium rugosis, sublùs marginatum. Goldfuss. Petref. p. 14. pi. 5. fig. 11. Blainville. loc. cit. Fossile du calcaire jurassique du Wurfemherg. Ce corps pourrait bien ne pas appartenir à la famille des Spon- giaires. 57i lïîSTOÎRK DES POLYPE?, 10, Tragos étoile. Imagos stellahim. T. se.f.fite, Inbprosiim , infrâ ru(j'is obliqn'is airnular'ihus incruxtaliim, svprà fihrow-porosum , proluberanliis main'il'aribus s'ulcis stellalis exaralis, Goldf. Peiref. p. i4pl- 3o. fig. J. Blain-ville. loc. cit. Fossile de la marne arénacée de la Westphalie. Tragos radié. Tragos radiatum. T. patellceforme, porosiim, ivf'rnè rufjh inœqualibus , radinntibus , supernè foraminibiis , minutis , sparsis. GoldfiKs. Pttref. p 96. pi. 3r.. fi^. 3. Fossile du calcaire juiassique Je Baireulh. Tragos rugueux. Tragos rugosum. T. pale}' œ forme , supernè expfanalum , ftbroxum , fo- raminitms tnajuxcu/it , remolis , sparsis; hifern'e in- crusfatum rugis anmilaribus. GoMfuss. p. 96. pi. 35. fig. 4- Fossile du même terrain. Tragos réticulé. Tragos reticulatiim. T. inf'indibuli forme, è fibris subtilissimè reliciifalis con/exlum ; exlùf porosum, inli'is cicalriculis rotun- dalis, remolnisculis notatum. Goldfuss. loc. cit. pi. 35. fiij. 5. Fossile du même terrain. Tragos verruqucux. Tragos verrucosunti T. cyathi forme , extùslœve, intùs foraminibus proml- nuUs verrucosiim. ■ Goldfuss loc. oit pi. 35. fig. 6. Fossile du même terrain. Le genre Chéneixdopoua de Lamouroux ne diffère pas de quelques-unes des espèces du genre Tragos de Schweigger, décrites par M. Goldfuss. Le natura- liste de Caen pensait que le fossile d'après lequel il l'a établi devait être habité par des Polypes sembla- bles à dos Actinies; mais ce corps est évidemment une Spongiaire. Les caractères de cette division, qui a été adoptée par M. de Blainville et réunie par M. Goldfuss au genre Tragos, sont tirés de la dispo- sition infundibuliforme de la masse des osculcs ré- pandus à sa surface supérieure, et des rides ou plis rayonnants, qui se remarquent à sa surface infé- rieure; particularités qui se voient aussi dans le Tragos radiatum, le T. rugosum, etc. Lamouroux n'a décrit qu'une seule espèce, savoir le : CnÉi^EPfDOPORE FUNGiFORME. Chenendopora fungi forme. Ch.fossifis, siliceosHS, ivfundibuliformis ; poris niimrro- sis in parte i/iternà sparsis; nervis parallelis , Irans- ver>is plus minusve exletisis ad exlernâ superficie , memhranam irri/abilem ronlractamqiie simiilans. Lamouroux. Expos, niélliod. des Polyp. p. 77. pi. ^5. fijj. 9 tl 10. Blainville. Man. d'actin. p. 54». pi. 64. fi{j. I. Fossile du calcaire jurassique supérieur de Caen ; dans l'addenda du premier volume de son ouvrage sur les fossiles , M. Goldfuss rapporte cotte espèce à la variété de son Tragos aretabulum, fîjjuré dans la 35« planche, fig. 1. (Voy. ci-dessus.) Lamouroux a établi sous le nom de Ltmihorea un genre nouveau d'après un fossile qui parait avoir beaucoup d'analogie avec le Tragos difforme de M. Goldfuss, et qui a été rapporté, par ce dernier naturaliste, d'abord à son genre Cenidium, puis au genre Tragos. Cette Spongiaire constitue de petites masses plus ou moins globuleuses, dont la partie inférieure, en forme de capsule, est fortement ridée, et dont la partie supérieure, en forme de mamelons et lacuneuse, présente presque toujours à son som- met un oscule. Lamouroux la désigne sous le nom de Lymnorea mamillosa (Expos, méth. des Polyp. p. 77, pi. 79 fig. 24; — Delonchamps, Encyclop. p. £503; Defrance, Dict. des Sciences nat. tom. 42, p. 549, pi. 49, fig. 4; — Blainville, Man. d'Actin. p. o41, pi. 74, fig. 4; Cenidiimi tnberosum Goldfus. Petref. p. 16, pi. 50, fig. 4; Mamillopora prologœa. Bronn. System der niwcltlichen pdanzenthicre. p. n. pi. 4, fig. !5). Le genre Myruecttim de M. Goldfuss ne parait différer, dans la réalité, que fort peu de plusieurs Spongiaires rangées par le même auteur dans le genre Siphonia. W y assigne les caractères suivants: Polypier scssile , subglobuleux, composé de fibres serrées, et traversé par des canaux rameux, irradiés de la base à la circonférence, et pourvu d'un grand trou central à son sommet. On n'en a décrit qu'une espèce, savoir : la Myrmécie hémisphérique. Myrmecium hemisphœ- ricuni . M. hemisphœricum , sessile , acutè margtnalum , hifrà marginem lœve , .supernè porostim , foramine verli- cali porisque facero-s/el/alis. Goldfuss. Petref. p. i8. pi. 6. fig. iî. Blainville. Man. d'actin. p. 537. Fossile du calcaire jurassique des montagnes de Baireulh. M. de Blainville rapproche des Myrmécies de M. Goldfuss le genre Eudée, établi par Lamouroux, et rangé à tort par ce naturaliste à côté des Alvéo- lites et des Milléporcs. Cette division ne contient qu'une seule espèce fossile, VEudea clavata (Lamou- roux. Expos, méth. des Polyp. p. 16. pi. 94 fig. 1-4. Blainv. Man. p. 1559. pi. 64. fig. 3) qui est une Spon- giaire réticulée intérieurement, comme glacée en HALLIUÎÏOK. 373 dehors par une couche finement poreuse; sa forme est claviforme, et son sommet est percé d'un grand oscule. Il appartient au calcaire jurassique supé- rieur de Caen. Parkinson a donné le nom générique de Siphoisia à des fossiles qui paraissent appartenir à la famille des Spongiaires et qui se rapprochent des Alcyons de Lamarck par leur tissu dense, mais qui sont ca- ractérisés par de grands canaux longitudinaux, ter- minés par des oscules à leur base aussi bien qu'à leur sommet , et réunis par d'autres canaux trans- versaux plus petits, qui rayonnent du centre vers la circonférence, et se terminent par des ouvertures irrégulières et éparses. La masse ainsi formée pré- sente à sa partie supérieure une surface plane ou une excavation sur laquelle les oslioles sont disposées en lignes rayonnantes plus ou moins régulières. Plusieurs de ces corps ressemblent beaucoup à des Alcyons de Lamarck, mais d'autres pourraient bien appartenir à la famille des Polypiers tubifères, et se rapprocher des Lobulaires, Pour déterminer avec quelque précision leurs rapports naturels, il serait nécessaire d'étudier avec plus de soin qu'on ne l'a fait jusqu'ici leur structure intime. Voici du reste les espèces les mieux connues. 1. Siphonie pyriforme. Siphonîa pyriformis. S. pedicellata , pj/riform'is , vertlce tubulosa , in fundo et in latere tubi cribrosa ,• ostiolis super/icialibus sparsis , siilcis angustis; subf'urcatis. Fig.pétr. Giiellard. Mém. p. 6. fij. i3. et pi. l\. f. 5. Alci/onium ficus. Schrot. Eiil. 3. p. 43i. Fig.formed alcyonite. Parkinson. Orjj. rem. vol. 3. p. 96. pi. 19. fig. 7. 8 et lï. et pi. II. fig. 8. Siphonia pyriformis. Goldf. Petref. p. i6. pi. 6. fig. 7. Rlainville. Man. d'aclin. p. 536. Fossile de Chaumont. 2. Siphonie excavée. Siphonia excavata. S. libéra, globoso-lruneata ; areâ infundibidiformi. Goldfuss. Petref. p. 17. jil. 6. fifj. 8. Blainville. loc. cit. Fossile dont le gisement est inconnu. 5. Siphonie mondée. Siphonia prœmorsa. S. libéra, globoso-truncala ; areâ concavû orbiadarî. Goldfuss. Petref. p. 17. pi. 6. fijj. 9. Blainville. loc. cit. Gisement inconnu. 4. Siphonie pistil. Siphonia pisiillum. S. oblongo-subclavata {sessilis?) ; apice truncata, areâ subplanâ. Goldfuss. Petref. p. 17. pi. G.fijj. 10. Blainville. loc. cit. Fossile siliceux , trouvé à Courlagnoa. Di; LVJJ.vncK. T. I, , b. Siphonie épaisse. Siphonia incrassata. S. sphœrico-depressa, subpedicellala; ostiolis carïosis, laleralibus. Goldfuss. Petref. p. 17. pi. 3. fig. 5. Blainville. loc. cit. Fossile de la Westphalie. G. Siphonie ccrvicorne. Siphonia cervicornis. S. ci/lindracea , radicans ; areâ lubulosà; radicibuî brevibus Iruncatis , palmatis. Goldfuss. Petref. p. 18. pi. 6. fijj. 11. Blainville. loc. cit. Gisement inconnu. Le frajjment figuré sous ce même nom dans la planche 35, fijj. 2, parait différer beaucoup de celui cité ci-dessus. Le fossile dont Lamouroux a formé son genre Ierea se rapproche beaucoup du Siphonia pisiil- lum de Goldfuss. Voici les caractères qu'il y assigne : Polypier fossile, simple, pyriforme, pédicellé; pédi- cule très-gros, cylindrique, s'évasant en masse ar- rondie, à surface lisse; un peu au-dessus commencent des corps de la grosseur d'une plume de moineau, longs, cylindriques, flexueux, solides, plus nom- breux et plus prononcés à mesure que l'on s'éloigne de la base, et formant la masse de la partie supé- rieure du Polypier : sommet tronqué, présentant la coupe horizontale des corps cylindriques observés à la circonférence. Ce fossile a été trouvé dans la marne bleue des environs de Caen, et porte le nom iVierea pyriformis. (Lamouroux , Expos, méth. des Polyp. p. 79. pi. 78. fig. 5. Blainville, Man. d'Actin. p. 1544.) Le fossile figuré sous ce nom , par M. Defrance (Dict. des Scien. nat. atlas zooph. pi. 49. fig. 2), parait être une espèce différente. Les Hallirhoés de Lamouroux ne paraissent dif- férer aussi que fort peu du Siphonia pyriformis de M. Goldfuss. Aussi ce dernier naturaliste les rap- porte-t-il au genre Siphonie. Ce sont des Spongiai- res à tissu compacte, qui affectent la forme de masses simples, pédicellées, plus ou moins sphé- roïdes, avec une grande excavation osculiforme au sommet , et des pores épars sur toute leur surface. Lamouroux décrit deux espèces appartenant à ce genre. 1. Hallirhoé à côtes. Hallirhoa costata. H. fossilis, simplex , pedicellata, sphœroidea , verlî- cali 1er compressa, laleribus costata; costis prominen- tissimis , crassis, rotundatis , basi parùin strictis; foraminc termmali prcvallo rotundoque ; marginibus dif/issis. Alcijonnim. Guetlard.Mém. 3. pi. 6. f. 6. 7. Hallirhoa costata. Lamour. F.xpos, méthod, des Foljp. p. 72. pi. 78. fij. I, ot 374 HISTOIRE DES POLYPES. Defrance. Dict. desSc. nat.t. 4«. p. AtIas.Zooph.pl. 49. fiff- I- Blainville. Man. d'aclin. p. 54o. pi. 74- ^S- »• Fossile de la couche de marne bleue de la formation du calcaire jurassique supérieur de Caen. 2. Hallirlîoé lycoperdoïde. //a///r/iOa lycoperdoides. H. fossUis ; pedicido elongalo, terete ; capile suhglo- boso inorato i osculi marginibus inlegerrimis ; poris sparsis. Lamouroux. Expos, méthod. des Polyp. p. 72. pi. 78. fis- 2- Du calcaire à Polypiers de Caen. Le genre Hippaltmcs est voisin des Hallirhoés et des Siphonies ; il ne renferme qu'une seule espèce fossile, nommée Hippalimus fungoides (Lamouroux, Expos, mélh. des Polyp. p. 77. pi. 79. fig. 1; de Blainv. Man. d'Actin. p. Îi40. pi. 63. fîg. 2), et ca- ractérisée de la manière suivante : corps fongiforme, porté sur un pédicelle cylindrique, gros et court, et formant supérieurement une ombrelle ou chapeau conique, dont la face inférieure est plane, la face su- périeure parsemée d'enfoncements irréguliers, peu profonds, ainsi que des pores peu distincts et dont le sommet présente un grand oscule. Ce fossile a été dé- couvert dans la marne bleue des falaises du Calvados. M. de Blainville a constaté que c'est aussi à la fa- mille des Spongiaires que doit être rapporté le fos- sile dont M. Goldfuss a formé le genre C^loptychium : c'est un corps agariciforme, composé de fibres réti- culées, pourvu d'un pédoncule étroit et d'une ombrelle ou chapeau concave et radio-poreux en dessus; plat et radio-plissé en dessous. Ce corps sin- gulier a été trouvé dans la craie de la Westphalie, et nommé Cceloptychium agaricoides ( Goldfuss. Pctref. p. 51. pi. 9. fig. 20; de Blainville, Man. d'Act. p. SÔ15. pi. 93. fig. 7). Le genre Cnemiditjm de M. Goldfuss renferme des fossiles assez dissemblables entre eux, mais dont la plupart paraissent se rapprocher beaucoup des Si- phonies. Ce sont des Spongiaires turbinées, scssiles, composées de fibres denses, creusées de canaux horizontaux, divergents du centre vers la circonfé- rence , et qui présentent à leur surface supérieure une excavation plus ou moins tubuleuse , cariée à l'intérieur, et radiée vers les bords. 1. Cnémidie lamelleuse. Cneviidium lamdlosum. C. depresso-turbinatuin, disco convexiusculo profonde umbdicalo, sulcis verlicalibus , profimdis , poros'ts ; interslUns siiblameUiform'ibus. Fungit. Knorr. Tah. f. 8. pi. 58. fig. 5. Golilfuss. Petref. p. i5. Blainville. Man. d'actin. p. 54i. ph O-''- fiS- 4- Fossile du calcaire jurassique de la Suisse. 2. CnéiTiidie ctoilée. Cnemidînm stellatum. C. turb'malum, vert'ice tiibidoso, sulcis conferl'ts ,undu- latis , è verllce radianlibus. Goldfuss. Petref. p. i5. pi. 6. fig. 2. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse ; l'cchanlillon figuré sous le même nom par Goldfuss, dans sa plan- che 3o (fig. 3), paraît avoir une structure très-diffé- rente. 3. Cnémidie striato-ponctuée. Cnemidium striato- punctatum. C. lurbinato-mfundibuU forme, disco excavaium ; cimis porîsqiie immersis undique striatum. Goldfuss. Petref. p. i5. pi. 6. fig. 3. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse. 4. Cnémidie rimuleuse. Cnemidium rimnlosum . C.palelli forme ,• disco excavalo; sulcis undique relicu- lato anaslomosantibus. Goldfuss. Petref. p. i5. pi. 6. fig. 4- Fossile du calcaire jurassifpie de la Suisse. M. Goldfuss rapporte à cette espèce l'Alcyonite figurée par Parkin- son (Organic remains. 11. pi. i. fig. 3). Mais ce rappro- chement nous paraît douteux. 5. Cnémidie mamillaire. Cnemidium mamillare. C.sessile, hemisphœricum, verlice tubuloso , sulcis ra- dianlibus, simplicibus ; poris drebris, undique sparsis, angulalo-slellalis . Goldfuss. Petref. p. i5. pi. 6. fig. 3. Blainville. Man. d'actin. p. 54' . Fossile du calcaire jurassique des montagnes de Bai- reuth. 6. Cnémidie rotule. Cnemidium rotula. C. hemisphcerico-depressum, placent! forme , sessile ; verlice tubuloso ; sulcis radiantilui , subdirhotomis , profundis ; poris superficialibus, sparsis, substellalis. Goldfuss. Petref. p. i6. pi. 6. fig. 6. Blainville. Man. d'actin. p. .'")4i. Fossile du calcaire jurassique de Baireuth. Cnémidie à tête. Cnemidium capilatum. C. slipilatocapilatum ; capitula sulcis cariosis radialo; verlice tubuloso; stipite poroso ; poris mojoribus , stellalis. Goldfuss. Pelref. p. 97. pi. 35. fig. 9. Fossile du calcaire jurassique des montagnes de la Ba- vière. Le Cnetnidiumastrophorum de Goldfuss (Petref. p. 97. pi. 515. fig. 8) s'éloigne beaucoup des espèces précédentes par ses pores étoiles , et pourrait bien ne pas appartenir à la famille des Spongiaires. Le Ctiemidium granulosum du même auteur (op. cil. p. 96. pi. 53. fig. 7) paraît avoir aussi une struc- ture très-différente de celle des espèces précédentes; c'est une masse infundibuliforme , dont la surface est couverte par un réseau nioniliformc, à larges mailles irrégulières. On l'a trouvé également dans le calcaire jurassique de la Bavière. Enfin on doit aussi rapprocher des Alcyons quel- POLYPES TUEII'ERES. qnes fossiles trouvés dans le sable vert de l'ile de Wight, par M. Webster, et remarquables par leur forme singulière. (Voy. Trans. of the Geological Society of London. l''" série, v. 2. p. 577.) E. -^•9*- ORDRE QUATRIÈME. POtYPES TUBiFÈRES. (Polypi tuhlfcri.) Polypes réunis sur un corps commun , charnu , vivant, soit simple, soit lobé ou ramifié, et constam- ment fixé par sa base. Point de Polypier au dehors ; point d'axe solide à Tintcrieur ; surface entièrement ou en partie chargée d'une multitudes de petits cy- lindres tubiformcs, rarement rétractiles en entier. Bouche terminale ; 8 tentacules pectines ; point d'anus; un estomac; 8 demi-cloisons longitudinales au-dessus de l'estomac; 8 intestins de deux sortes; G paquets de gemmes ressemblant à 6 ovaires. Observations. — Pendant l'impression de cette partie de l'ouvrage, des observations nouvelles et très-intéressantes, présentées à l'Institut par M. Sa- vigny, concernant les Polypes fixés et flottants, qui ont huit tentacules pectines, m'ont fait sentir la né- cessité d'établir une nouvelle coupe de Polypes, qui ne se trouve point indiquée dans la division que j'ai donnée des animaux de cette classe. Cette coupe me paraît devoir former un ordre particulier; et comme cet ordre doit être placé entre les Polypes à Polypier et les Polypes flottants, il est nécessaire- ment le quatrième de la classe. Les Polypes, dont il est ici question, n'ont point cette enveloppe inorganique à laquelle j'ai donné le nom de Polypier; ils sont réunis et agglomérés sur un corps commun, charnu, organisé et vivant ; enfin ils se montrent à sa surface, surtout la supérieure, sous la forme de petits tubes ou cylindres rarement rétractiles en entier, ce qui m'a engagé à leur don- ner le nom de Polypes tubif'ères. Je ne puis faire ici qu'une simple annonce des Polypesde cet ordre, qu'exposer leurs principaux ca- ractères, et qu'indiquer leur rang dans la classe; la publication du mémoire de M. Savigny devant sup- pléer, lorsqu'elle aura lieu, aux détails intéressants que je ne puis maintenant donner. Les Polypes des Polypiers corticifères et des Po- lypiers empâtés paraissent, comme je l'ai dit, avoir une organisation plus avancée et plus composée que celle des Polypes des cinq premières sections. Cette organisation plus composée, non-seulement est con- statée par les observations de M. Savigny dans les Polypes tubifères , mais elle y offre un progrès réel , puisque ces Polypes n'ont plus de Polypier. C'est en effet dans la section des Polypiers empâtés, que cette enveloppe inorganique des Polypes s'est anéantie, comme je l'avais indiqué. Ainsi, quoique les Polypes tubifères aient l'aspect des Alcyons , la masse charnue qui résulte de ieur réunion n'offrant plus de fibres cornées, recouver- tes par un encroûtement polypifère , ces Polypes n'ont plus de Polypier, et ne doivent plus être con- fondus parmi les Alcyons. Il en est de même de ceux que l'on a reconnus appartenir à la division ou fa- mille des Jscidiens. Ij'ordre des Polypes tubifères devra donc être placé après les Polypes à Polypier , et venir après les Polypiers empâtés , avant les Po- lypes flottants. Effectivement, ces Polypes tubifères sont éminemment distingués des Polypes flottants , par le défaut d'axe solide à l'intérieur de leur corps commun. Les Polypes tubifères se présentent sous l'aspect d'un corps charnu, subgélatineux, toujours fixé par sa base, plus ou moins convexe, simple, lobé ou un peu ramifié. La surface de ce corps , ou au moins celle de ses parties supérieures, est recouverte d'un nombre infini de petits cylindres tubiformcs, mo- biles, percés à leur sommet d'une bouche ronde, suboctogonc , environnée de huit grands tentacules pectines. Considéré dans son organisation , chaque Polype se compose de plusieurs viscères renfermés dans une espèce de tube ou de fourreau cylindrique , formé de deux tuniques entre lesquelles une sub- stance cellulcuse se trouve interposée. La tunique extérieure est mince, un peu coriace, colorée. Après avoir revêtu l'animal particulier, elle concourt avec celle des autres Polypes de la môme masse, à enve- lopper le corps commun sans y pénétrer. L'inté- rieure est charnue, un peu tendineuse , et paraît quel - quefois munie de fibres longitudinales et annulaires. Il n'y a point de Polypier proprement dit; mais le corps commun et charnu, qui semble le repré- senter, n'est lui-même que le résultat de tous les fourreaux particuliers des Polypes, liés en(re eux par le tissu cellulaire , et que celui des productions vasculaires et autres de la partie inférieure des Po- lypes, le tout recouvert à l'extérieur par les pro- duits de la tunique externe de chaque Polype. La tunique intérieure de chaque animal fournit huit grands plis longitudinaux et convergents , qui sont comme autant de demi-cloisons dans la cavité du Polype , et qui la divisent en huit cavités longi- tudinales, incomplètes, lesquelles correspondent aux huit canaux intérieurs des tentacules. La bouche communique par un court et large œsophage avec l'estomac. Celui-ci, dont la forme est presque cylindrique, paraît comme suspendu entre les huit cloisons et les domine : son fond paraît muni d'une ouverture. Il offre un anneau charnu, recouvert par une membrane transparente qui semble le fermer, et pouvoir s'ouvrir pour laisser le passage libre dans l'abdomen. C'est au pourtour de l'anneau que s'insèrent les intestins qui sont au nombre de huit. Après être un peu remonté sur l'estomac, chaque intestin s'attache longitudinalement à la cloison qui lui correspond et qui fait à son égard l'oflfice de mésentère. Il en suit le bord libre et flottant, et pénètre avec lui dans le corps commun. Les huit intestins d'un Polype semblent de deux sortes , car ils ne se ressemblent pas tous par la forme, ni vraisemblablement par les fonctions (1). Deux d'entre eux descendent distinctement jusqu'au ( 1 ) Cette distinction ne me paraît pas fondée. K. 576 HISTOIRE DES POLYPES. fond du corps du Polype, et n'arrivent à aucun ovaire. I.cs six autres , plus variés dans leur forme, selon les genres, paraissent s'arrêtera six grappes de gemmules oviformcs qui imitent six ovaires. Ces ovaires sont toujours placés au-dessus de la partie mobile du Polype, et compris dans le corps commun, quoique rapprochés de sa surface. Ils n'ont ni enveloppe particulière , ni oviductus. Ils consis- tent en corpuscules sphériques, attachés par de pe- tits pédicules au bas des six demj-cloisons qui por- tent les intestins de la deuxième sorte; mais ils n'occupent jamais la portion la plus inférieure de ces six demi-cloisons. Les œufs ou corpuscules dé- tachés peuvent remonter , rentrer dans l'estomac par l'ouverture de l'anneau, et ensuite être évacués par la bouche. Les deux intestins de la première sorte pénètrent dans le corps commun sans se diviser et sans com- muniquer ni entre eux ni avec d'autres. Ceux de la deuxième sorte, au contraire, paraissent produire les ramifications vasculaires que présente quelque- fois la substance du corps commun. M. Savigny pense que l'organisation intérieure des Polypes , des Vérétilles , des Pennatules, etc. , est analogue à celle des Polypes dont il s'agit ici : •voici les quatre genres qu'il a établis parmi ces Polypes. ANTBÉLiE. (Anthelia.) Corps commun étendu en plaque mince , presque aplatie, sur les corps marins. Les Polypes non rétractiles, saillants, droits et serrés, occupant la surface du corps commun; 8 tentacules pectines. Corpus comviiine în massant tenuem subcom- planata7n, corporibus marinis extensum. Poljpi non rétractiles , promintili , erecti , con- ferti, ad superficiem massœ communis. Tentacula octo pectinafa. Observations. — Les Anthélies rampent et s'é- tendent en plaques minces et charnues, sur les parties planes des corps marins , comme sur la base des Madrépores, des Gorgones , etc. A la surface de ces plaques s'élève une multitude de Polypes droits dont une partie , tubiforme, reste immobile, l'ex- Irémité seule qui soutient les tentacules pouvant se contracter. M. Savigny en reconnaît cinq espèces; mais il ne mentionne que la suivante dans son mémoire. [Ainsi que nous l'avons déjà dit ailleurs, l'orga- nisation de ces Polypes est essentiellement la même que celle des animaux du Corail, des Gorgones, des Cornuîaircs, etc. (Voy. p. 187 et 319, etc.; et mes recherches sur l'anatomie des Alcyons, pu- bliées dans les Annales des Sciences naturelles , 2" série, t. 4.) E.] ESPÈCES. 1. Anthclic glauque. Anthelia glauca. A. Poli/pif viridulis , inf'ernc subvenlricosis. Anihelia fjlmica. Savigny. mss. ei flg. Habite les tôles de la mer P.oujje. La bouche de ces Po- lypes, semblable à un point octogone, s'élève souvent en pyramide. * Savifjny. Egypte. Polypes, pi. i. fig. 7. *Lamouroux. Expos, mélh. des Polyp. p. 70; et Encyclop. p. 66. * Blainville. Man. d'actin. p. 5î4- * Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 54. Nota. Je présume que YAlcj/onîum rubrum, MuU.Zool. dan. 3. p. 2. tab. 82. f. 1.4. est une espèce de ce genre. (' M. Ehrenberg le place dans son genre Sympodium.) t Anlhélie engorgée. Anthelia slrumosa. A. glauca; Poli/ph sub ore inflatis, slrumosîs, poUîca- ribus. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes delà mer Rouge, p. 54- Habile la mer Rouge. t Anthélie purpuracée. Anthelia purpurascens. A. exlùsè v'iolaceo albicans ; lentaculis intùs violaceo- pupurascenlibus ; pinnularum teriebus uCrinque ter- nis, pollicaris. Ehrenberg. op. rit. p. 54. Habite la mer Rouge. M. Ehrenberg rapporte avec un point de doute à cette espèce la fig. 5. de la pi. i. des Polypes de M. Savigny. (Descrip. de l'Egypte.) [MM.QuoyetGaymard ont établi, sous le nom de Clavclaire, Clavularia, un genre nouveau qui ne nous paraîtpas devoir être adopté; car des deux espè- ces que ces auteurs y rapportent, l'une nous semble appartenir au genre Anthélie, l'autre au genre Cornu- laire. Cette dernière est le Clavularia violacea. Quoy et Gaymard (Voyage de l'Astrolabe, t. 4. p. 262. pi. 21. fig. 13. 16). La première est leur Clavularia viridis. Quoy et Gaymard. Op. cit. p. 260. pi. 21. fig. 10-12.) M. Ehrenberg a donné le nom de Sympodium à des Alcyoniens qui ressemblent beaucoup aux Anthé- lies , mais dont les Polypes sont rétractiles et for- ment, ense contractant, despapillespeusaillantes.il range, dans ce genre nouveau, les espèces suivantes : 1. Sympodie Mig'ineuse. Sympodium fuliginosum. S. effusum, obducens , bipollicare, fulig'mosum i ten- taculis pallidioribus , brev'ioribus ; Polypis sexlinea- ribus ; radiorum disco trdineari. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 6i. ?Savigny. Descrip. de l'Egypte. Polyp. pi. i.fig. 6. Habite la mer Rouge. 2. Sympodie bleue. Sympodium cœruleum. S. effusum, obducens; mcmbranâ tubulisqite fulig'mO' sis ; lentaculis Icetè cœruleis, parvis, gracilibus, Ehrenberg. loc. cit. Habite la mer Ronff*'. XENIE. 577 5. Sympodie rose. S/m podium roseum. S. ohducens, subroseum, varîutn, roseum; PoJ)/ph,pa pilla contracla^parumper prom'inidis aut obUleralis ; tubere i i;2 — ?>"' alCo; tentaculis albis. Ehrenberjj. op. cit. Habite les Antilles. 4. Sympodie coralloïde. Sympodium coralloides. S. coralUno-purpureum, obducens, suberosum ; Poli/pis contractis, non prominuUs ; tentaculis flavis. Gorgonia coralloides. Pallas. Espcr..t. 3a. Si/mpodium coralloides. Ehrenb. loc. cit. Se trouve fixée sur des Gorgones. J5. Sympodie rouge. Sympodhim rubrum. S. cruslaceum , molle, miniatitm; punctis sparsis, sa- turatioribus. Alcyonium rubrum. Muller. Zool. Danica. 3. pi. 8î. fig. 1.4. Anlhelia riifa. Blainville. Man. d'actin. p. 5â4- pl- 88. fig. 7. Sympodium rubrum. Ehrenberg. op. cit. f. 62. Habite la mer Rouge. M. Ehrenberg rapporte aussi à ce genre ÏAlcyonium massa de Muller dont il a déjà été question (pag. 869 n" 17), et le Sympodium cchraceum figuré par Esper, comme des portions de la substance corticale de la Gorgone dichotome (pi. i.'j). Nous pensons qu'il faudrait aussi y ranger V Alcyonium tuberculosum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l'Astrolabe, t. 4. p. 274. pi. a3. fig. 4. 5.) E. ^ x£nie. (Xenia.) Corps commun, produisantàla surface d'une base rampante, des tiges un peu courtes, épaisses, nues, divisées à leur sommet; à rameaux courts, polypi- fères à leur extrémité. Polypes non rétractiles, cylindriques, fascicules, presque en ombelle, et ramassés au sommet des ra- meaux, en têtes globuleuses, comme fleuries ; ayant 8 grands tentacules profondément pectines. Corpus commune, è basi repente caules crassos hreviusculos , nudos, apice divisos emittens ; ramis bretibns apice polj-piferist Polxpi non rétractiles, cylindrici , fasciculati , subumbellati, adapices ramorum in capitula globosa subflorida congesti: tentaculis octo magnis profundè pectinatis. Observations. — La Xénie est, parmi les polypes tubifères, l'un des genres les plus remarquables; le corps communde ces animauxcomposés ressemblant ,(i) Dans la légende de la seconde planche des Polypes de l'Egypte , M. Savigny a donné le nom générique de Nephlées à des Polypes qui ne difFcrenl que fort peu de ses Ammolhées et que, dans le travail dont Laroarck donne ici un extrait , il ne paraîl pas en avoir disliiigucs. Le genre Nephlée a été adopté par JVIM. de Blainville tl Elirenberg. Ce dernier naluralible y à un végétal à sommités fleuries, et les Polypes de ce corps étant disposés aux extrémités des rameaux presque comme ceux de rOmbeiluIaire, Lesombclles de la .Yéwe, légèrement étagécs, rap- prochées en tète arrondie, colorée, animée et toujours en mouvement, produisent, dit Mi Savigny, un très- bel effet. Elles sont situées au sommet de quelques pédoncules gros et courts, qui ont eux-mêmes une tige commune. M. Savigny ne parle point de la base rampante et fixée, sur laquelle s'élèvent les tiges; mais il la représente dans la figure qu'il donne de la seule espèce qu'il connaît. J'en indiquerai une se- conde que je crois appartenir au même genre. ESPÈCES. 1. Xénie bleue. Xenia umbellata. X. Polypis cœruleis, nmbeUato-capitalis ; tentaculis longis , pro/'undè peclinalis. Xenia umbellata. Savigny. mss. et /îff. • Savigny. Jiijyp. Polyp. pi. i. fig. 3. • Lamourou.K. Expos, mélh. des Polyp. p. 69. • Delonchamps. Encyclop. p. 788. • Blainville. Man. d'aclin. p. 523. • Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer P>ouge. p. 53. Habite la mer Rouge. Les ombelles sont d un bleu foncé en dessus, glauques en dessous. Les pinnules des ten- tacules sont grêles , profondes , serrées et disposées sur deux rangs de chaque côté. Cette Xénie est sujette à des tumeurs ou galles occasionnées par la présence d'un enlomostracé. t 1 CT. Xénie brunâtre. Xenia fuscescens. X. Polypis fuscescentibus, umbellato-capitalis ; tentacu- lorum pinnatorum seriebus utriqiie quaternis. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 54. Habite la mer Rouge. 2. Xénie pourpre. Xenia purpurea. X. Polypis purpureis, cymosis ; fasciculîs Polyporuin globosis, numerosissimis ; ramis compressis , divari- calis. Alcyonium floridum. Esper. Suppl. a, p. 49. tab. 16. Habite... Xenia purpurea. Delonchamps. loc. cit. Nephtea florida. Blainville. Man. d'actin. p. 5a3. *Eiirenberg. op. cit. p. 60. t Xénie azurée. Xenia cœrulea. X. minor lœtècœrulea, omnibus partibus gracilior; bra- chiis simpliciùs pectinatis ; slipite breviore; stirpepol- licari. Ehrenberg. loc. cit. Habite la mer Rouge. [Cette espèce n'appartient certainement pas au genre Xénie, et se rapproche beaucoup des Neph- tées(l) de M. Savigny. Nous sommes porté à croire range les Alcyoniens dont la base est charnue, et ramuleiisc ou lobulée, et dont les Polypes rentrent dans des tubercules armés de spicules. Le type de ce genre est le Zoophyle figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage.de l'Egypte, Polyp. pi. 2. fig. 5. et désigné sous les noms i\' Jmmothea Chubroln, par M. Aud.ouiu (l'ixplic. des pi. de ?.î. Savigiiy) , lic JS'ej'Alaa m- 578 HISTOIRE DES POLYPES. aussi qu'elle ne diffère pas du zoophyte que M. Les- son vient de décrire comme nouveau sous le nom de Spoggodia celosia (Illust. de zoologie), et que nous avons eu l'occasion d'examiner sur un bel échantil- lon conservé dansl'alcool, appartenaatàla collection du Muséum. Ce dernier Alcyonien se compose d'une portion basilaire ou commune membraneuse , dont les branches terminales sont hérissées de longs spi- cules roses qui dépassent de beaucoup la surface, et forment à la base de chaque Polype des faisceaux d'épines. A la base des tentacules on voit aussi, sur la portion terminale ou libre des Polypes, des lignes en chevrons formées par des spicules. Du reste, ces Polypes ne paraissent offrir rien de particulier. E.] AKMOTHéE, (Ammolhea.) Corps commun se divisant en plusieurs tiges cour- tes et rameuses; à derniers rameaux ramassés, ova- les-conoïdes , en forme de chatons, et partout cou- verts de Polypes. Polypes non rétractiles, à corps un peu court, et à 8 tentacules pectines sur les côtés. Corpus commune, caulibtis pluribus brevibus et ramosis divisum; ramulis nltimis congestis, ovato- conoideis, avientiformibus, iindiquè polypiferis. Polypi non rétractiles ; corpore breviusculo j ten- taculis octo ad latera pectinatis. Observations. — Les^»wHOtusis; Folypis î80 HISTOIRE DES POLYPES. eloiigalis, clavatis, allis; tenlaculis hrevhshn'u ro- tundatis. Alcyoniiim aurantiacvm. Quoy et Gayinard. Voyage de l'AslroIabe. t. 4- P- 277> p'- 22. figp. iG. 18. Habite les cô(es de la IS'ouvclle-ZélaïKle. + Ajoutez aussi YAlcijonhim slellatum. Milnc Edwards (Ann. des Sciences Naturelles. 2= série. Zool. t. l^. pi. 16), espèce de nos côtes qui tend à établir le pas- sage entre les Lobulaires et les Ncphtées et qui est de couleur rose. •}• \' Alcyonhim glaitcittn <\e MM. Qiioy et Gaymard (Voy. deTAstrolabe. I. 4. p. 270. pi. 22. f. 11. 12) diffère des Lobulaires par la disposition des Polypes qui occupent tous la face supérieure de !a masse charnue formée par leur réunion. Ces naturalistes ont rangé dans le genre Cornulaire deux autres espèces iVAlcjjonlens qui n'ont aucune ana- logie générique avec les Cornulairesdes auteurs, et qui ne diffèrent guère des Lobulaires de Savigny que par leur forme générale non rameuse, par leur consistance moindre et par la forme des granules ovalaires qui pa- raissent remplacer les spicules des Lobulaires. Ce sont le Ccrmilaria mullipevnala. Quoy et Gaym. (Voy. de l'Astrolabe, t. l\. p. ï65.pl. 22. f. i. ti) , e{\e Cormdaria subviridis. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 266. pi. 22. f. 5. 7). Ces auteurs pensent que cette dernière espèce est la même que celle décrite par M. Lesson, sous le nom tïAclînantha florida. Lesson. (Voy. de la Coquille, pi. 3. n" I.) + Il nous paraît probable que les Polypes décrits par MM. Quoy et Gaymard sous le nom d'Alcyoràum flexi- bile. Quoy et Gaym. (Voy. de l'Astrol. t. l\. p. 279. pi. 23. f. I. 3); d'Alcj/onium flavwn. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 280. pi. 28. f. 6. 7); A' Alcyot.ium flabellum. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 2^3. pi. 23. f. 18. 20) ; et iVAlci/omum viride. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 272. pi, 23, f. 32. 23), devront former une division généri- que intermédiaire entre les Lobulaires, et lesSympo- dies, car leur cavité abdominale ne semble pas devoir se prolonger en forme de tube allongé et vertical comme cbez les Lobulaires, et la masse formée parleur réunion est polypifère dès sa base. ORDRE CINQUIÈME. POLYPES rtOTTANTS. (Polypi nalantes.) Polypes réunis sur un corps commun , libre, al- longé, charnu, vivant, enveloppant un axe inor- ganique, cartilagineux, presque osseux, quelque- fois pierreux. Des tentacules en rayons autour de la bouche de chaquePolype. La plupart deces corpscommuns flot- tent dans les eaux ; les autres restent au fond de l'eau , soit sur la vase , soit en partie enfoncés dans le sable. OiîSERVATio!vs. — Cet ordre termine la classe des Polypes, et embrasse les plus composés et les plus singuliers de ces animaux. Parmi les animaux composés, dont la classe des l'olypcs nous offre tant d'exemples, les Polypes flottants, ainsi que les Polypes tubifères , nous pré- sentent un corps commun , distinct de celui des in- dividus , qui paraît jouir d'une vie particulière, et à laquelle néanmoins celle des individus participe nécessairement. Ce corps commun, bien différent de celui des autres Polypes composés , n'est point enfermé dans un Polypier ou dans les parties d'un Polypier inorganique, quelle quesoitsa forme ; mais il présente une masse nue, constituée par une chair vi- vante de laquelle sortent quantité de Polypes qui participent à lavie dont jouit cette masse. Au centre de la masse vivante dont il s'agit, se trouve un corps allongé , axiforme , qui n'est point organisé et n'a point été vivant. Ce corps a été produit à l'intérieur de la masse vivante , comme le Polypier l'a été à l'extérieur des Polypes qui en sont revêtus. L'organisation des Polypes flottants paraît très- voisine de celle des Polypes tubifères; et quoique probablement formée sur le même plan, nous la croyons encore plus avancée. Nous aurions réuni ces deux ordres en un seul , si le corps commun des Polypes flottants wa renfermait un axe singulier qu'on ne trouve nullement dans celui des Polypes tubifères. Ainsi, les Polypes flottants, de même que les Polypes tubifères , nous présentent chacun un corps commun vivant, qui subsiste et conserve la vie, quoique les Polypes qui y adhèrent périssent et se renouvellent successivement ; comme le tronc et les branches d'un arbre nous ofirent un corps commun vivant qui subsiste et conserve la vie, quoique les bourgeons qui s'y développent et donnent lieu aux individus annuels, passent et se renouvellent cha- que année. {Foyez l'Intr. p. 50, etc.) Quant à l'axe organique que contient le corps commun des Polypes flottants, il nous paraît résul- ter de dépôts internes de matière sécrétée, comme le Polypier lui-même résulte de dépôts externes de matières excrétées ou transsudées. Ces matières déposées se solidifient ensuite plus ou moins , selon leur nature, par le rapprochement de leurs parti- cules. Quelquefois elles s'arrangent avec ordre et en se concrctant; souvent même elles se divisent par inasses distinctes , et alors l'axe se trouve arti- culé , comme dans les Encrines. A la vérité, le corps commun dit^ Polypes flottants, considéré dans son dessèchement , présente l'aspect d'un Polypier; mais il n'en a que l'apparence, et l'on peut s'assurer par l'examen que ce corps fut organisé, qu'il ait réellement possédé la vie. Dans les Polypes dont il est question, tout ce qui est exté- rieur est vivant, et ce n'est qu'en leur intérieur que l'on trouve un corps particulier que la vie n'a- nime point. C'est précisément le contraire de ce qui a lieu dans les Polypes à Polypier. Le corps carti- lagineux que l'on trouve dans les '\'élelles , les Poi- pites, etc., n'est pas .sans analogie avec le corps axiforme des Polypes flottants. Selon les observations de M. Cuvier , faites sur une Yéréîillc , le canal alimentaire de chacun des Polypes de cette Vérétille, est garni de plusieurs cœcum vasculiformcs qui se répandent dans toute la masse charnue , et par lesquels les Polypes commu- niquent entre eux (1) Ces cœcum paraissent corres- (i) H ne paraît pas que ce soit V-T cette voie que la comnumi- VÉRÉTILLE. 381 pondre aux huit intestins des Polypes tubifères que M. Savigiif nous a fait connaître ; et nous pensons que les Polypes flottants doivent avoir aussi six pa- quets de gemmes , ressemblant à six ovaires. Comme les corps dont il s'agit se déplacent en flottant dans le sein des eaux, on a pensé que les Polypes réunis dans chacun de ces corps flottants , agissaient ensemble pour eff"ectuer une marche commune, et qu'en conséquence, il fallait qu'il n'y eût pour eux tous qu'une seule volonté. {Ciiv. Jnat.covip. V. 4. p. 147.) Avant de tirer une pareille conséquence, à la- quelle la nature de l'organisation de ces animaux ôte toute vraisemblance et même toute possibilité, il fallait constater le besoin , pour ces Polypes , d'efl"ectuer une marche commune; il fallait montrer ensuite qu'il leur était nécessaire de se diriger de tel ou tel côté , qu'ils en avaient la faculté , et qu'ils se dirigeaient efl"ectivement ainsi. A cet égard, je pense que de pareils besoins, attribués à ces Polypes, sont des suppositions sans nécessité et tout à fait sans fondement : en voici la raison. Lorsqu'une Pennatule flotte dans les eaux , les Polypes qui la composent se trouvent sans contredit partout exposés à rencontrer , à saisir facilement , et à avaler les corpuscules qui peuvent la nourrir; et jamais ils ne sont dans la nécessité de se diriger vers ces corpuscules pour les atteindre. Les Polypiers fixés n'ont, pour leurs Polypes , ni avantage ni désavantage à ce sujet , sur ces corps flottants; les uns et les autres trouvent toujours à leur portée les particules qui peuvent les nourrir. Ils sont, à cet égard, dans le cas de l'huître qui, quoi- que fixée sur la roche, ne manque jamais de nour- riture tant qu'elle peut recevoir l'eau de la mer. Quanta cequi concerne la prétendue marche com- mune de ces Polypes, il est possible que les Polypes flottants aient dans les eauxdes mouvements isochro- nes,analogues à ceux que l'on observe dans Ies/?a(//«i- res mollasses. Dès lors, ils auront paru se mouvoir pour exécuter un déplacement, ce quon a cru aussi à l'égard des Méduses, et ce qui n'est cependant qu'une illusion, leur mouvement isochrone étant toujours le même, constant et dépendant comme je l'ai observé. Si \gs Polypes flottants avaient besoin de se diriger vers les objets qui peuvent les nourrir , il leur fau- drait , soit l'organe de la vue, soit celui de l'odorat, pour apercevoir les corps dont il s'agit, afin de se diriger vers eux ; et s'ils possédaient ces organes , les uns voudraient se diriger vers tel objet, tandis que d'autres voudraient s'avancer vers des objets différents. 3Iais rien de tout cela n'a lieu : les Poly- pes ne se nourrissent que de ce que l'eau leur ap- porte , et parnii eux , ceux qui saisissent une proie, un corpuscule quelconque, n'y réussissent que lorsqu'ils rencontrent ce corpuscule ou cette proie avec leurs tentacules. Peut-être même que leurs ten- tacules ne servent le plus souvent qu'à favoriser l'entrée des corpuscules que l'eau apporte jusqu'à la bouche de ces Polypes. cation entre les divers Polypes s'établit, mais par un système vascul.Tirc commun, scmbialiie à celui ilonl nous avons sijnalé rexistcncccli'jz les Loljiilaircs, E. Ce que l'on sait déjà sur l'organisation des Polypes flottants, nous montre que ces animaux, munis d'un organe digestif moins simple que celui des autres Polypes, se rapprochent plus que les autres des Ra- diaires (1); mais ce sont encore des Polypes : tous ont des tentacules en rayons autour de la bouche , tous forment des animaux composés; et on ne leur connaît ni pores ni tubes particuliers aspirant l'eau. Beaucoup d'entre eux sont phosphorescents et lu- mineux dans l'eau comme les lladiaires mollasses. On ne cormaît encore qu'un petit nombre de gen- res qui appartiennent à Tordre des Polypes flottants; mais il est probable qu'il en existe beaucoup d'au-- tres qui sont à découvrir, et que cet ordre n'est ni moins nombreux ni moins varié que les précédents. Les genres dont il s'agit sont les suivants : Vérétille. Funiculine. Pennatule. llénille. Virgulaire. Encrine (2). Ombellulaire. vÉRÉTitLE. (Veretillum.) Corps bbre, simple , cylindrique, charnu, poly- pifère dans sa partie supérieure , ayant sa base nue, plus ou moins coriace. Polypes sessiles et épars autour du corps com- mun ; 8 tentacules ciliés à leur bouche. Corpus liberum, simplex , cylindricum, carno- siwi, supernè polypiferum ; basi nudâ,subcoriaceâ. Polypi sessiles , circà corpus cotmnune sparsi; tentaciila 8 ciliata ad orem. Observatioîvs. — Les genres Férétille et Funi- culine doivent être distingués des vraies Pennatules, en ce que les espèces qui s'y rapportent ont une tige simple, sans ailerons ni crêtes polypifères, et que cette tige soutient des Polypes sessiles, épars, et qui en occupent toute la partie supérieure. . Les Férétilles sont plus courtes et plus épaisses , en général, que les Funiculines; et elles s'en distin- guent principalement en ce que leurs Polypes sont épars et non par rangées longitudinales. Le corps intérieur et axiforme que l'on observe dans les Polypes flottants , se trouve dans le genre des Férétilles ; ce corps est linéaire, solide, comme osseux ; mais dans la Vérétille cynomoire , il est fort petit, et néanmoins il existe. La chair qui recouvre ce corps ou qui compose la tige entière, est molle, ca- verneuse, comme fibreuse, et olTre à sa surface extérieure de petits tubercules ou grains épars, d'où sortent les Polypes. (i) Leur structure a la plus grande analogie avec celle des Gorgones , etc. *-. (2j Les Eiicrincs appartiennent à la classe des Radiaires. E. 382 HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. 1. Vérétille phalloïde. Feretillum phalloïdes. f. stirpe ct/Undricâ , suhclavatâ , semî-nudâ , supernè Poli/pos minuios exerens; ossiculo subulalo. Pennalula phalloïdes. Pall. Elench. Zooph. p. SjS. et Mise. Zool. p. 179. t. i3. f. 5. 9. * Veretillum phalloïdes. Ciiv. Règ. Anim. a» éd. t. 3. p. 319. ' Delonchamps. Encyclop. p. 769. •Blainville. Man. d'actin. p. 5i8. Habile l'océan Indien, vers l'ile d'Amboine. Elle est longue de près de six pouces, cylindrique, nue et un peu amin- cie dans sa partie inférieure , obtuse , ponctuée et de tous côtés polypifère dans sa moitié supérieure. Elle contient un osselet liuéaire-subulé et quadranjulaire. 2. Vérétille cynomoire. Feretillum cynomoriuni, F", stirpe cylhidricâ, crassâ ; basi nudà , subgramdosâ, supernè Polypos majuscules exerens. Pennalula cjjnomorium. Pall. Elencli. Zooph. p. 378. et Mise. Zool. t. i3. f. I, 4- Shaw. Miscellan. 5. t. 170. Ellis. Act. angl. vol. 53. p. 434. t. 21. f. 3. 5. * Delonchamps. Encyclop. p. 769. •Cuvier. Règne animal. a« éd. t. 3. p. 319. *Rapp.Nova acta Acad. Cœs. Leop. Car. Nat.Curios. 1. 14. pi. 38. Mus. n» * Blainville. Faune française. Zooph. pi. a. fîç. i et a. Man. d'actin. p. 5i8. pi. 89. fig. 2. Habite la Méditerranée. Elle est plus grosse et plus courte que la précédente , et Pallas dit qu'elle ne contient point d'osselet dans son intérieur. A cet égard , il s'est trompé, car cet osselet s'y trouve, mais il est fort petit. Je l'ai observé dans dififérents individus. FDNicuLiNE. (Funicullna.) Corps libre, filiforme, Irès-simple, très-long, charnu , garni de verrues ou papilles polypifères, disposées par rangées longitudinales. Un axe grêle, corné ou subpierreux au centre. Polypes solitaires sur chaque verrue. Corpus liberum, filiforme, simplicissimum, lon- gissimum verriicis mil papillis polypiferis per sé- ries longitudinales instructum. Axis gracilis, cor- neus vel sublapideus, centralis. Polxpi solitarii ad quemque papillam. Observations. — Les Funiculines sont des Polypes flottants, très-voisins des Vérétilles , qui offrent, comme ces dernières , un corps libre, très-simple , n'ayant ni crêtes, ni pinnules polypifères; mais les Funiculines ayant le corps filiforme, grêle et fort (i) Cuvier a donné le nom générique de PAvoNAinr.s aux Pen- nalulicns qui ont le corps allongé et grêle et ne portent de Po- lypos <|ue d'un seul cùlé, où ils sont serrés en quinconce. M. de blainville, en adoptant ce genre, ajoute comme caraclèrc long, et les verrues ou papilles qui portent leurs Polypes se trouvant par rangées longitudinales, ces caractères paraissent suffisants pour autoriser leur distinction d'avec les Vérétilles. On avait confondu les espèces de ces deux genres parmi les Pennatules ; et cependant leur défaut de pinnules latérales polypifères ne devait pas le per- mettre ; il a dû au moins porter à les en séparer, ce que nous avons fait. ESPÈCES. 1. Funiculine cylindrique. Funicullna cylindrica. F. (ères, alba, molliuscula ; papillis bifariis, allernîs ; turbinalis , ascendentibus ,- axe subcapillari. Pennalula mirabilis .Pa\l. Zooph. p. 871. Lin. Mus. Reg. t. 19. f. 4- (* Reproduite dans lesTransact. Philos, r. 53.pl. 20. fig. 17; Lamarck cite aussi cette figure de Linnée comme étant sa Firc/ularia juncea.) * Lamouroux. Encyclop. p. 423- * Scripearia mirabilis. Cuvier. Règne anim. 2* édit. t. 3. p. 319. * Scripearia tnirabilis. Ehrenberg. Mem. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 64- Mus. n" Habite... l'océan Américain? Cette espèce, que l'on a confondue par erreur avec le Pennalula mirabilis, présente un corps commun très-simple, fort allongé , cylindrique, grêle, flexible, et ayant l'aspect d'une pe- tite corde blanche. Ce corps est garni, dans presque toute sa longueur, de verrues ou papilles turbinées , courbées, ascendantes, alternes et disposées sur deux rangées longitudinales. Chaque papille ne soutient qu'un Polype ; elle a son sommet obtus, et l'on y voit de petites dents conniventes ou des plis en étoile. * M. de Blainville a constaté que le Polypier considéré par Lamarck comme étant le Pennalula mirabilis du Pallas et décrit ici, n'est pas un Pennatulien , mais une Gor- gone (Man. d'actin. p. 5i5). M. Fleming pense du reste que le P. mirabilis i\e Pallas ne diffère pas du P. tni- rabilis de Linnée et de Muller; mais Cuvier ne partage pas cette opinion , et fait de la première le type de sou genre Scripéaire caractérisé de la manière suivante : « Corps très-long et très-grêle et Polypes isolés, rangés alternativement le long des deux côtés, a 2. Funiculine télragone. Funiculina tetragona, F. slirpe Uneari, lelraijonà, longissimâ, uno lalere po- hjpif'erâ. Pennalula anlennina. Soland. et Eli. p. 63. Pennalula. Boadsch. mar. t. 9. f. 4- Pennalula quadranyularis. Pall. Zooph. p.Sja. Act. angl. vol. 53. t. ao. f. 8. * Funiculina lelracjona. Lamouroux. Encyclop. p. 4^3. * Pavonaria anlennina. Cuvier. Règne auim. a' édil. t. 3. p. 3r9 (1). * Pavonaria quadrangularis. Blainville. Man. d'actin. p. 5i6. pi. 90. fig. I. 'Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 54. essentiel que l'osselet est quadrangulaire et les Polypes non rétractilcs , ce qui en exclut le Pennalula scripea de Pall. (iik-iich. Zooph. p. 3;a) que Cuvier y rangeait. E. PENNAÏULE. 385 Habite la Mëditerranée. Cette esptee n'est pas plus une Pennatule que la précédente ; ni l'une ni l'autre ne sont garnies de pinnules ou de crêtes polypifères. Celle-ci a plus de deux pieds de longueur. Quoique ses Polypes ne viennent que d'un seul côté de la lige, ils sont très- nombreux, très-serrés, et disposés sur trois rangées lon- gitudinales. 5. Funiculine stellifère. Funiculina stellifera. F. stîrpe simpUci, œquali versus apîcem ; Poh/pis soli- tarîîs. Pennatula stellifera. Mull. Zool dan. t. 56. f. i. 3. * Ombellularia stellifera. Blainville. Man. d'actin.p. 5i3. Habite la mer de Norvvége, et vit en partie enfoncée dans le limon. C'est peut-être une Vérétille, mais ses Polypes n'ont que six tentacules. PENNATULE. (Pcunatula.) Corps libre, charnu, penniforme , ayant une tige nue inférieurement, ailée dans sa partie supérieure, et contenant un axe cartilagineux ou osseux. Pinnules distiques, ouvertes, aplaties, plissées , dentées et polypifères en leur bord supérieur. Polypes ayant des tentacules en rayons. Corpus liberuni, carnosum, penniforme, infernè nudum, supernè pinnatum, axe osseo suffultum. Pinnœ distichœ patentes , complanatœ , plicatœ, margîne superiori dentatœ, polypiferœ. Polfpi tentaculis radiatis. Observations. — Parmi les conformations singu- lières qu'offrent les diverses sortes de Polypes com- posés connus, on peut citer principalement celle des Petinatules, comme étant une des plus remarquables par sa singularité. Il semble, en effet, que la na- ture, en formant ce corps animal composé, ait voulu copier la forme extérieure d'une plume d'oiseau. La tige des Pennatules est allongée, cylindracée, charnue et irritable dans l'état vivant, coriace lors- qu'elle est desséchée ; elle contient intérieurement un axe allongé, non articulé , d'une nature cartila- gineuse ou presque osseuse. Cette tige est nue infé- rieurement, et dans sa partie supérieure elle est gar- nie de deux rangs opposés de Pinnules ouvertes , aplaties, plissées, très-rapprochées , conime im- briquées, et, en général, dentées et polypifères en leur bord supérieur. Les dents, verrues ou papilles du bord des pinnules sont des espèces de calices d'où sortent les Polypes. La plupart des Pennatules répandent, la nuit dans la mer, une lumière phosphorique et blanche , qui leur donne beaucoup d'éclat. D'après les observations d'ElIis , on sait que les Pennatules produisent des vésicules dans lesquelles se trouvent des bourgeons oviformes qui s'en sépa- rent et se développent en nouvelles Pennatules. Ces vésicules disparaissent dès que les bourgeons qu'elles contenaient s'en sont détachés. Les rapports des Pennatules avec les Alcyons sont moins grands que ne l'a pensé Pallas. Les Alcyous, moins avancés en organisation que les Pennatules, se forment encore , ainsi que les Eponges, un véri- table Polypier qui les contient, et qui leur est con- séquemment extérieur. Les Pennatules ne sont nul- lement dans ce cas ; elles ont un axe intérieur à leur corps commun, et la composition du canal alimen- taire de chaque Polype, approchant probablement de celle déjà reconnue des Vérétilles, indique que ces Polypes commencent à avoisiner les Radiaires dans leurs rapports. Linnée et Pallas ont gâté et rendu vague le carac- tère des Pennatules, en leur associant, dans le même genre, des Polypes composés, qui, quoique de la même famille, doivent en être distingués comme formant autant de genres particuliers. J'ai com- mencé la réparation de ce tort , en circonscrivant le caractère des Pennatules aux ailerons polypifères et plus ou moins composés de leur tige. ESPÈCES. 1. Pennatule luisante. Pennatula phosphorea. P. stirpe tereti, carnosâ, longiusculâ; rachï subtùspa- pillis scabro; sulco exarato; pinnarum margine, cahj- culis denlalo-setaceîs, pectinato. Pennatula phosphorea. Lin. Esper. Supp. 2. t. 3. Pennatula britannica. Soland. et EU. p. 6i. Boadsch.t. 8. f. 5. 2. var. albida. * Cuvier. Règne anim. 2" édit. t. 3. p. 3i8. * Delonchamps. Encyclop. p. 607. * Délie Chiaje. Anim. senzavert. t. 3.pl.3i.f. i5. * Blainville. Man. d'actin. p. 517. * Fleming. Brit. anim. p. 507. * Ehrenberg. op. cit. p. 66. Mus. n° Habite les mers d'Europe. Ma collection. Cette espèce est commune, pourpre ou rougeàtre, blancbàlre dans une variété de taille médiocre, et luit avec beaucoup d'éclat la nuit dans la mer. Son pédicule est assez grêle, non bulbeux. Le rachis entre les ailerons est scabre sur le dos, c'est-à-dire, hérissé de petites papilles éparses. * Cuvier pense que celle espèce n'est qu'une simple va- riété de la suivante. 2. Pennatule granuleuse. Pennatula granulosa. p. stirpe carnosâ; rachi dorso dilalalo, adlatera cjra- nulato , mnrgiyie pinnarum f calyculiî dentato-seta- ceis, pectinato. Pennatula rubra. Lin. Esper. Supp. 2. t. 2. Pennatula italica. Soland. et Eli. p. 61. Boadsch. mar. t. 8. f. i. 3. 2. var. albida. * Delonchamps. Encyclop. loc. cit. * Délie Chiaje. op. cit. pi. 3i. f. 7. i4- * Blainville. loc. cit. Mus. n" Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Elle est moyenne entre la précédente et celle qui suit. Sa couleur est rouge, blanche dans une variété rapportée au Muséum par M. La lande. Le raich'is, entre les pinnules, est large sur le dos , lisse et en canal au milieu , très-gra-' nuleux de chaque côlé. La couleur, dans ce gem-e, ne peut pas servir à la distinction des espèces. I 3. Pennatule grise. Pennatula grisea. P. stirpe carnosâ, subbulbosâ; rachi dorso (œvisj'innis 384 HISTOIRE DES POLYPES. iiniio Unuîorî, suhverrucoso ; nervis pînnarum exsic- catioite prom'mulis, spinœfbrtnibus. Pennatula grisea. Esper. Suppl. 2. t. i. * Delonchamps. loc. cit. * Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t. 3. pi. 3i. f. 1.3. Mus. n" Habite la Méditerranée. Lalande. Celte Pennatule a tant de rapports avec la suivante, que peut-être n'en est-elle qu'une variété. Cependant celle-ci a les pinnules moins serrées et plus minces en leur bord polypifère avec des verrues ou des glandes séparées. Le rachis sur le dos est lisse, large et lancéolé. 4. Pennatule épineuse. Pemiatula sptnosa. P. slirpe carnosâ, bulbosâ; rachi dorso lœvî; pinnis margine incrassato, verrucoso, crispa ; nervis pinna- rum exsiccatione prominulis, spinœformibus. Pennalulaspinosa. Soland. et Eli. p. 6a. Pennatula grisea. Lin. Boadsch. mar. t. 9. f. i. 3. Esper. Supp. a. t. i. A. Seba. Mus. 3. t. 16. f. 8. a, b. * Delonchamps. loc. cit. "Pennatula grisea. Blainville. Faune française, pi. i. Man. d'actin. p. 5i6. pi. 89. f. i. * Délie Chiaje. op. cit. pl.Si.f. i. 3. Mus. n" Habite la Méditerranée. Lalande. Celle-ci n'est ni plus ni moins épineuse que la précédente ; et l'une et l'autre ne le sont que lorsque, retirées de l'eau, leurs pinnu- les, en se séchant, subissent un retrait qui fait saillir les nervures cartilagineuses et sélacées des plis. Néan- moins celle dont il s'agit ici, a un aspect particulier; ses pinnules sont nombreuses, serrées, imbriquées , à bord polypifère, épais, charnu, crépu, verruqueux. Celle pennatule est très-brillante dans les eaux pen- dant la nuit. y. Pennatule argentée. Pennatula argentea. P . angusto-lanceolata , prœlonga ; stirpe Icevi lereti; pinnis creberrimis, imbricatis , dentatis. Pennatula argentea. Soland. et Eli. p. QQ. t. 8.f. i. 3. Esper. Supl. 2. t. 8. Shaw. Miscellan. 4. t. 124. * Delonchamps. loc. cit. * Pennatula grandis. Blainville. Man. d'actin. p. 517. Mus. n" Habile l'océan des Grandes-Indes. Celle espèce est fort remarquable par sa forme allongée et par ses pinnules courtes, très-nombreuses. Elle répand la nuit beaucoup de clarlé dans la mer. 6. Pennatule flèche. Pennatula sagitta. P. stirpe fLli/'ormi ; rachi brevi, distichè pennalo; pin- nis/lli/brmibus ; apice nudo. Pennatula sagitta. Lin Amœn. Acad. 4. tab. 3. f. i3. Soland. et Eli. p. 6^. Eliis. act. angl. 53. lab. 20. f. 16. a. eadem? rachi longiore , apice dilatatâ , subemargi- nalâ. Pennatula sagitta. Esper. Supp. a. tab. 5. Habite... On dit qu'on l'a trouvée ayant sa base enfoncée dans la peau du Lophius histrio. Pallas , doutant de son genre, n'a point vonlu mentionner celte espèce. Je ne la cite que pour indiquer les figures publiées par Esper. * Cet animal est une Lernée. RiNiLtE. (Renillit.) Corps libre, aplati , réniforme, pédicule ; ayant une de ses faces polypifère , et des stries rayon- nantes sur l'autre. Polypes à 6 rayons (1). Cotpus liberum, coniplanatum, réniforme, slipi- tatum ; uno latere polypifero : altero radiatim striato. Polypi tentaculis senis radiati. Observations. — Si l'on allonge et soude ensemble toutes les pinnules d'une Pennatule, de manière que de leur réunion résulte une plaque verticale, ar- rondie, réniforme, et soutenue sur un pédicule, on aura alors la forme très-particulière de notre Rénille. Cette forme cependant s'éloigne beaucoup de celle des Pennatules ; car, dans la Rénille, l'on ne trouve plus de pinnules séparées, polypifères en leur bord supérieur; mais une seule aile verticale, aplatie, réniforme, ayant une de ses faces couverte de Po- lypes, tandis que l'autre n'offre que des stries fines, serrées et rayonnantes. La nature n'a sûrement point passé à cette forme isolée pour une seule espèce , et probablement l'on en découvrira d'autres très-avoisinantes , qui con- firmeront la convenance de l'établissement de ce genre. Voici la seule espèce connue qui appartienne à ce genre. ESPÈCE. Rénille d'Amérique. Renîlla americana. Pennatula renijbrmis. Soland. et Eli. p. 65. Pall. Zooph. p. 374. Shaw. Miscèll. 4. t. iSg. Ellis. Act. Angl. voL-IS-t. 19. f. 6. 10. * Delonchamps. Encyclop.p. 668. * Schweigger. Beobachtungen. pi. 2. fig. 10 et 11. . * Blainville. Man. d'actin. p. 5i8. Habite les mers d'Amérique. Couleur rouge. •}• Ajoutez le Renilla violacea. Quoy et Gaym. Voy, de rUranie. pi. 86. fig. 6-8. viRGDLAiBE. (Virgulaiia.) Corps libre , linéaire ou filiforme, très-long, en- touré en partie de pinnules embrassantes et polypi- fères, et contenant un axe subpierreux. Pinnules nombreuses, petites, distiques, trans- verses , arquées , embrassant ou entourant le rachis, à bord supérieur polypifère. Corpus liberum, lineare rel filiforme, longissi- mum, pinnulis atnplexantibus et polypîferis obval^ latum; axe sublapideo. (1) Il paraît bien certain que le nombre des tentacules est du 8 comme chez tous les aulrts Polypes de cette faqiillç. fc. ENCRINE. 38tî Pinnœ numerosce, parvœ , distichœ, transversœ, arcuatœ, rachidem aniplcxantes vel obvallantes ; margine superiore polfpifero. Observations. — Quoique les Virgulaires tiennent de très-près aux Pennalules parleurs rapports, elles n'en ont ni la forme générale, ni l'aspect, ni les ha- bitudes , ni le même mode d'existence. On voit les Pennatules flotter vaguement dans les eaux ; tandis que les Firgulaires se trouvent en par- tie enfoncées dans le limon ou dans le sable, leur partie chargée de pinnules s'élevant dans l'eau pour faciliter la nourriture des Polypes. La Pennatule , munie dans sa partie supérieure de pinnules étendues , ouvertes et qui s'écartent de la tige , ressemble à une plume à écrire ou à une flèche ; tandis que la Virgulaîre , off'rant un corps grêle, fort allongé, muni de pinnules petites, nom- breuses, transverses, embrassant ou entourant la tige, ressemble plus à une verge ou à une baguette qu'à une plume. ESPÈCES. 1. Virgulaire à ailes lâches. Virgularia mirabilis. V. slirpe fdiformî; rachî dislichè pennala; pinnîs transversis , areuatis , Iaxis, margine poli/pi['eris. Pennatula mirabilis. Mull. Zool. clan. p. il. tab. XI. *De!oncliamps. Encyclop. p. 780. * Blainville. Man. d'actin. p. 5i4. pi. 90. fig. 5. Habite 1a mer delà Norwége, dans les anses des côtes. Cette espèce , observée sur le vivant par Muller, qui en adonné la description et une belle figure, peut être considérée comme très-connue. Or, elle n'a certaine- ment rien de commun avec le Pennatula mirabilis de Pallas que nous possédons au Muséum , et dont j'ai fait la première espèce du {jenre Funiculine. Quoique voisine du Pennatula juncea , qui fut con- fondue avec le Pennatula mirabilis , cette Virgulaire en parait très-différente, étant moins longue, à pinnu- les beaucoup plus grandes, plus lâches, et moins nom- breuses. 2. Virgulaire joncoïde. Firgularîa juncea, F", stirpe fiUformi, reclâ, longissimâ ,- basi vermiformi , crassiore ,• pimiis rugœfortnibus , oblique transver- sis, minimis ; creberrimis rachi adpressis. An pennatula mirabilis? Lin. Soland. et Eli. p. 63^. Mus. ad. fr. t. 19. f. 4- Ellis. Act.angl. 53. t. 20. fr. 17. Pennatula juncea. Esper. Suppl. 2. t. 4- f- i- s- 4- ^- ^• * Delonchamps. loc. cit. * Cuvier. Règne anim. 2« édit. t. 3. p. 3l8. * Blainville. Man. d'actin. p. 5i4. Mus. n" Habite l'océan européen , etc. Rien n'est plus embrouillé et plus difficile à éclaircir que la synonymie de cette espèce. En ayant sous les yeux plusieurs exemplaires en bon état, je vois qu'elle est très-différente du Pennatula tnirabilis de Pallas, qu'elle diffère ainsi de le Pennatula mirabilis de Muller, et qu'elle n'est réellement point la même que le Pennatula juncea de Pallas , qui est néanmoins celle qui s'en approche le plus. La Firgulaire joncoïde a une tige grêle, filiforme , longue de trente à trente-deux centimètre», un peu contournée et épaissie inférieurement. Cette lige est garnie, dans les trois quarts de sa longueur, de rides transverses , très-nombreuses, en demi-anneaux, ser- rées contre le rachis, et qui paraissent disposées sur deux rangées longitudinales. Ces rides , noduleuses en leur bord, sont despinnules polypifères, très-petites et embrassantes. Elles laissent à nu un côté de la tige dans toute sa longueur. L'osselet pierreux de celte Virgulaire est atténué aux deux bouts. 3. Virgulaire australe. Firgularîa australis. f^F. osselapideo, teretî-subulato ; exlremitate crassiore, triincatâ. Sagilla marina alba. Rumph. Mus. p. 43. n" i. et Amb. 6. p. 256. Seba. Mus. 3, t. 114. f- 2. * Delonchamps. Encyclop. p. 781. Mus. n" Habite l'océan des Grandes-Indes. Je ne connais de cette Virgulaire que son axe pierreux, dont le Muséum pos- sède beaucoup d'exemplaires. Cet axe offre une ba- guette cylindrique-subulée , fort longue, blanche, droite, cassante, tronquée à son extrémité la plus épaisse , et qui présente des stries rayonnantes à sa tron- cature. Probablement la tige qui contenait cet axe était gar- nie à l'extérieur de pinnules transverses, semi-annulai- res , serrées contre le ra-chis , et analogues à celles de l'espèce ci-dessus : ce sont , en effet , les franges va- riées de rouge , de jaune et de blanc , dont parle Rum- phius. Néanmoins l'axe de cette tige, étant différent de celui de la Virgulaire joncoïde , autorise à distinguer provisoirement celle-ci. On trouve , dit-on , les baguettes de notre espèce en partie enfoncées dans le sable, dans une situation ver- ticale , et ayant la pointe en bas. Si cela est, Seba s'est trompé en les représentant fixées sur une pierre , la pointe en haut. • Cuvier assure que le Firgularîa australis de Lamarck n'est pas différente du Juncea. ( Règne anim. a« édit. t. 3. p. 3i8.) ENCRINE. (Encrinus.) Corps libre, allongé, ayant une tige cylindrique ou polyèdre , ramifiée en ombelle à son sommet. Axe intérieur articulé , osseux ou pierreux. Rameaux de l'ombelle chargés de Polypes dispo- sés par rangées. Corpus liberum, elongatum ; eau le tereti s, polyedro, apiùe in umbellam ramoso. Axis centralis , osseus vel lapideus , articulatus. Ramiumbellœ Polypis sériât Im dispositis onusti. Observ.vtions. — Les Encrines sont éminemment distinguées des Pennatules et des autres genres de Tordre des Polypes flottants, par l'axe articulé de leur tige et de leurs rameaux ; caractère qui leur est ex- clusivement propre. On ne saurait maintenant douter que ce que l'on nomme, dans les collections, Encrinites ou Pal- miers marins , ne soit les restes des animaux com- posés dont il s'agit, restes qu'on ne trouve commu- 386 HISTOIRE DES POLYPES. némcnt que dans Pctat fossile, dans les terrains d'ancienne formation, et dont on ne rencontre presque toujours que des individus frustes ou in- complets , ou que des parties séparées. La tige des Encrines offre un axe articulé, le plus souvent pierreux, et recouvert d'une chair qui paraît peu épaisse. Ce sont les articulations pier- reuses de cet axe, que l'on trouve le plus souvent séparées les unes des autres , qui constituent les Pierres étoilées , les Trochites et les Entroques que l'on voit sous ces noms dans les cabinets d'histoire naturelle , et dont il est fait mention d'une manière fort obscure dans différents ouvrages qui traitent des fossiles. Non-seulement les Encrines forment un genre particulier, très-distinct des autres Polypes flottants, par leur tige articulée , mais il parait que ce genre est très-nombreux en espèces ; car les colonnes que forment les Entroques que l'on voit dans les collec- tions, sont Irès-diversifiécs entre elles. Les unes, en effet, sont cylindriques, soitlisses,soitlubercuIeuses-, les autrcssontangulcuses,àquatre,oucinq, ou dix pans, et présentent en outre une multitude de par- ticularités qui distinguent les espèces et montrent qu'elles sont nombreuses. De presque toutes ces espèces , on ne connaît que des portions de la colonne pierreuse et articulée, qui constitue leur axe; et toutes ces portions sont dans l'état fossile. On fut resté dans l'incertitude sur l'origine des Pierres étoilées , des Entroques , etc. , qui composent ces colonnes pierreuses, si l'on ne fut parvenu à retirer de la mer une Encrine vi- vante et complète-, et quoique celle-ci, que l'on conserve au Muséum, soit une espèce particulière, elle nous a suffisamment éclairés sur la nature et le véritable genre des autres. On a lieu de penser que les Encrines habitent principalement les grandes profondeurs des mers, et quoique ce soient des corps libres, il paraît qu'elles flottent moins dans le sein des eaux, ou du moins qu'elles se rapprochent moins de la surface de la mer que les Pennatules , puisque les occasions de les saisir sont si rares. Les Encrines se rapprochent de l'Ombellulaire par leur ombelle termmale et polypifère ; mais leur tige et leurs rameaux articulés , enfin la disposition des Polypes qui forment des rangées sur les rameaux de l'ombelle, les en distinguent fortement. ESPÈCES. 1. Encrine tête de Méduse. Encrinus caput Me- dusœ. E. slirpe penlagonâ , arliculalâ, ramis shnplicihus verlkillatâ; utnbellœ radlis triparlito-dtchoiomls . Jsis asleria. Lin. Ellis. Encr. i;64- tal). i3. f. 14. F'orlicella. Esper. Suppl. lab. 3. 6. Gutll. Act. Paris i755(pl. 8. 9 et 10). Act. Anjjl. Sa. 1. 14. * Fa/ma animal. Parra. Descripcion de diferentcs piczas de Hisloria natural. lab. 70. j). 191. * J'enlacrimis caput Medusœ.WiUcr. Crmoidea. p. 46. cum lab. i. 11. * — SchioUi. Nacbtr. II. p. io4. lab. xxix. f. ?.. * Encrinus caput Medusœ. BlaiiiTillc. Man. d'actin. p. 354. Habite l'océan des Antilles. Celte belle Encrine , qui fut longtemps la seule connue qui ne soit pas fossile, a été pêcbée aux environs de la Martinique, et déposée dans le cabinet de madame de Bois-Jourdain , d'où , après avoir passé dans celui de Joubert, enfin dans le mien, elle se trouve maintenant dans la collection du Muséum. M. Dufresne en a vu une autre à Londres qui , de même, n'est pas fossile. 2. Encrine lis de mer. Encrinus liliiformis. E. slirpe lereti, lœvigatâ, arliculalâ; umbella CO' arctata; radiis bipartitis. Lilium lapideum. Ellis. Corail, t. 87. fiff, K. Knorr. Pelref. i. t. xi. a. * Schlotbeim. Petref. p. 334. * ^orlicella rotularis, Esper. Zooph. Vortic. tab. 8. ' Lily encrinite. Parkinson. Orig. remains. 11. * Tilesius naturhistorische abbundlungen und Erhauler- gungenbesondersdiePetrefacten-kunde. pi. 7. fig. 1.8. * Eitcriniles moniliforinis. Miller. Crin. p. 87. cum lab. ' Penlacrinus Enlrocha. Blainville. Man. d'actin. p. «57. pi. 28. f. 2. (l'auteur confond celle espèce avec le Pen- lacrinus caput Medusœ de Miller qui en est parfaite- ment distinct.) * Encrinites moniliformis. Goldfuss. Petref. p. 177. tab. LUI. f. 8 et lab. liv. Habile... Se trouve fossile en Europe, dans les terrains d'ancienne formation. [Depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck, les Encrines ont été étudiées avec soin et on s'est assuré que loin d'être des Polypiers rameux, char- gés de séries de Polypes , ces animaux sont des es- pèces d'Astéries ou plutôt de Comatules , dont le disque se prolonge inférieurement en une tige arti- culée. Ce n'est donc pas ici , mais dans la classe des Iladiaires que ces êtres doivent prendre place- La structure d'une î^ncrine qui vit sur les côtes de l'Irlande a été examinée par M. Thompson ; et MM. Miller , Goldfuss , et quelques autres natura- listes ont décrit un nombre fort considérable d'es- pèces fossiles qui présentent entre elles des diffé- rences assez importantes pour motiver la division de ce groupe en plusieurs genres. M. Miller a proposé de désigner cette famille d'animaux radiaires sous le nom de CRnvomEA , auquel M. de Blainville a substitué celui é''Astéren- crinides fixes; quelques naturalistes préfèrent celui (.VEncrinoïdiens. Quoi qu'il en soit, on peut carac- tériser ce groupe de la manière suivante- Animaux radiaires ayant le corps régulier, plus au moins bursiformc , pourvu de cinq rayons arti- culés et pinnés, d'une bouche centrale, d'une ca- vité viscérale et d'un anus distinct , et portés sur une tige articulée fixée par sa base. La distinction des genres repose principalement sur la disposition des diverses pièces solides qui se réunissent entre elles pour former l'enveloppe solide PENTAGRINITE. -87 de ces animaux; et , pour introduire de la précision dans les phrases caraclcrisliques de ces groupes, il a été nécessaire de donner à ces pièces des noms particuliers. La tige est la portion étroite et basilaire qui fixe l'animal au sol et ressemble à un pédoncule ; elle se compose d'une série de disques , nommés quel- quefois des trochites , qui s'articulent entre elles et présentent dans leur axe un canal central. Souvent cette lige est garnie d'appendices tentaculiformes et articulés qu'on nomme des rayons accessoires. A l'extrémité supérieure de la tige se trouve une espèce de cupule {calyx) qui sert à loger le corps de l'animal , et se compose de plusieurs rangées de pièces juxtaposées. La base de ce réceptacle, formée d'une rangée d'articles dont le nombre varie sui- vant les genres , est désignée par Miller et Goldfuss sous le nom de bassin (pe^;/s) ; les pièces qui for- ment la partie supérieure de la cupule et qui sup- portent les rayons sont appelées par les mômes au- teurs Ies7??eces scapulaires {scapulœ), et on nomme pièces costales {costalis ) celles situées entre ces deux rangées extrêmes ; quand il s'en trouve deux rangées on les distingue en pièces costales primaires (ou in- férieures) et pièces costales secondaires (ou supé- rieures). Les rayons ou bras {brachia) sont les ap- pendices ciui couronnent les bords de la cupule ; on nomme quelquefois viains les premières divisions des rayons, doigts les divisions secondaires et tenta- CM/es les ramifications terminales de ces appendices. On peut diviser cette famille en deux tribus prin- cipales, d'après le mode de réunion des pièces con- stituantes de la cupule, qui tantôt sont articulées entre elles à l'aide d'apophyses transversales per- forées, d'autres fois sont maintenues en contact par u!ic membrane musculaire qui les recouvre. Les Eiicrinoïdiens qui présentent la première de ces dis- positions et qui sont désignés par Miller sous le nom de E. articiilata, se rencontrent à l'état vivant et se trouvent à l'état fossile dans le lias, le calcaire ju- rassique et quelques autres terrains secondaires. Les Encrtnoïdiens inarticulés sont plus anciens et se trouvent dans les terrains de transition et de sédiment inférieur depuis le grès pourpré jusqu'au grès bi- garre. t Genre phytocrine. Phytocrinus. Corps régulier , circulaire , recouvert ou entouré d'une sorte de cupule solide , composé d'un bassin indivis, entouré d'une rangée de rayons accessoires, et surmonté de deux rangées de pièces costales et d'une rangée de pièces scapulaires, séparées par S pièces costales accessoires. Dix rayons simples , pinnés dans toute leur lon- gueur et placés par paires. ïige cylindrique articulée et sans rayons acces- soires. Observatioivs. — La face supérieure de l'espèce de cupule qui renferme le corps de l'animal est garnie de 15 valves semblables à des pétales autour des- quelles s'insèrent les rayons; ces valves sont suscep- tibles de s'écarter ou de se rapprocher de manière à former le passage; au-dessous d'elles se trouvent des tentacules mous , mais d'une structure analo- gue à celle des rayons, et au centre de l'espace qu'ils occupent, on voit l'ouverture buccale. Sur les côtés du corps , au-dessous de l'insertion des valves et à la base de l'axe des pièces du bras, il existe une autre ouverture tubulaire et contractile qui est l'a- nus. Enfin la lige , de même que les autres parties solides, est revêtue extérieurement d'une membrane continue délicate et contractile. Dans le jeune âge les rayons n'existent pas encore, et l'animal res- semble alors à une petite massue fixée par une base élargie et donnant issue par son sommet à quelques tentacules transparents. Par les progrès de l'âge les rayons se ramifient quelquefois. 1. Phylocrine d'Europe. Phytocrinus Europœus. Blainv. Pentacrinus Eiiropceus. Thompson. Mem. on llie Pent. Europ. (broc. iii-4° Corke 1827) pi. i et 2. P/ii//ocrimis Europœus . Blainville. Man. d'actin. p. 205. p!. 27. f. I. 8. (d'après les pi. de Thompson.) t Genre encrine. Encrinites. (Miller.) Cupule composée de pièces articulées entre elles; bassin de S articles alternant avec les d pièces cos- tales primaires, qui supportent le même nomjirc de pièces costales secondaires , surmontées à leur tour par \S pièces scapulaires et unies latéralement. Dix rayons portant chacun deux branches tenta- culées. Tige cylindrique, subpentagonale vers le haut, et traversée par un canal cylindrique. Surfaces arti- culaires des trochites présentant des stries radiaires. Point de rayons accessoires à la tige. Observations. — Ces Encrinoïdiens ne se trouvent qu'à l'état fossile dans le calcaire coquillier. ESPÈCE. Encrine lis de mer. Encrinus liliiformis. ( Voyez ci-dessus pag , 386.) t Genre pentacrinite. Pentacrinites. (Miller.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; 588 HISTOIRE DES TOMPES. bassin de S articles , alternant avec les 5 premières pièces costales ; pièces costales secondaires surmon- tant celles-ci ; 55 pièces scapulaires surmontant les pièces costales secondaires et libres latéralement. Dix rayons binaires, se subdivisant en deux bran- ches portant des rameaux tentacules. Tige pentagonale traversée par un canal cylin- drique; surface articulaire des trochites marquée d'une empreinte pentapétaloïde , entourée de stries rayonnantes. Rayons accessoires de la tige verticellés. Observations. — Ce groupe remarquable d'Encri- noidiens n'a pas été détruit en entier par les der- nières révolutions du globe; on en trouve une espèce de grande taille dans la mer des Antilles. A l'état fossile, on le rencontre dans le lias et le calcaire ju- rassique. Les caractères assignés par M. de Blainville à son genre Encrine sont applicables à ce genre , tandis que ceux que ce zoologiste indique comme propres au genre Pentacrine appartiennent au genre En- crine de Miller. ESPÈCES. 1. Pentacrinite tête de Méduse. Capitt Medusœ. {Voyez ci-dessus pag. 386). 2. Pentacrinite briarée. Pentacrinitesbn'areus. Mil- ler. p. cohtmnâ aculangulâ ; arl'wulis Icevibus allernïs mi- noribus; areis glenoulatibus anguslè lanceolatîs; striis marginalibus subtilissimis abbreviatis, Parkinson. Org. remains. II. lal>. 7. f. i5. 18. tab. 18. f. I. 3. P. Britannicus. Schlolh. Petref. p. 328 — Nacht. II. pi. io5. tab. XXX. fig. I, P. Briareus. Miller. Crin. p. 56. cum tab. i. n. Blainville. Man. tractin. p. 257. Goldfuss. Petref. p. 168. tab. 4i' f- 3. a. m. et f. 8. Edwards Altos. Règne animal de Cuvier. Zooph, pi. 7. fig. 1. Lias d'Angleterre, etc. 3. Pentacrinite subangulaire. Pentacrinites suhan- gularis. Miller. P. columnâ subangulatâ ; arliculis Icevibus atternis /ni- noribus ; areis glenoidalibus obovalis. Parkinson. Org. rem. 11. tab. xm. f. 48. 5i et 60. Miller. Crin. p. Sg. cum tal). i. et m. Schloth. Nachlr. II. p. 166. tab. xxx. f. 2. Blainv. Man. d'actin. p. 258. Goldfuss. Petref. p. 171. tab. i.ii. fij. 1. a. 10. Lias de l'Angleterre, du Wurtemberg, etc. 4. Pentacrinite basallifornie. Pentacnnites basalti- forniis. Miller. P. columnâ acute quinquangulari, lœvi vel granulatû ; arliculis cequalibus ; areis g lenoideis obovalis , an- guslis ; lineis marginalibus grossis remous, lalerali- bus longioribus subarcualis. Parkinson. Orç. rem. II. lab. i3. f. 54- Miller. Crin. p. 62. cum tab. Blainville. op. cil. p. 258. Schlolh. iNachlr. il. p. 106. lab. xxx. f. 3- Goldfuss. Petref. p. 172. tab. lu. f. 2. a. 7. Liasd'.4.nsleterre, etc. 0. Pentacrinite scalaire. Pentacrinites scalaris. Goldf. P. columnâ oblusè quinquangulari vel carinatâ, lœvi vel granulalù ; arliculis subaequalibus ; areis gle- noidalibus lanceolatîs; lineis marginalibus grossis, redis. Parkinson. Org. rem. II. lab. i3. f. 57. 64. 66 et tab. 17. f. G. 8. Goldfuss. Petref. p. 173. tab. lu. fig. 3 et tab. ix. f. 10. Se trouve avec les précédentes. 6. Pentacrinite sanglée. Pentacrinites cingulatus. Munster. p. columnâ oblusè quinquangulari; arliculis coslâ trans- versà aculâ alterné elaliori cinclis ; areis glenoidali- bus ovalibus, marginis lineis grossis, laleralibus mediis elotigalis , ulrinque concurrent/bus. Goldfuss. Pelref. p. 174. tab. lui. f. 1. a. h. Calcaire jurassique de Baireuth. 7. Pentacrinite pentagonale. Pentacrinites pentago- nalis. Goldf. 'f/en?a'ri7iites qwnquangularis. Mill. Crin. p. m. cvm lab GoMf. Pelref. p. i63. pi. i. fig. 3. a. r. Atlas Au Rèfrn. aniin. de Cuvier. Zoopli. pi. 8. fig. G. Dans le calcaire jura.ssiqiie de la Suisse, du Wtirletnberg. 2. Eugéniacrinile inclinée. Eugeniacrinites nutans. Goldfuss. E. ca'yce nutante penlarjorto, subi urb'mato-df pressa utritique infuntiibuli/brmi-exravalo ; coliimi â lœvi , trncliitfirnm facie glerioidtâ margine rud'Otà. EntriTites carvnphtjUites. Schlot. INachtr. il. p. 102. pi. p8. fiij. 6. I). h. Goldf. p. 16^ pi .'io. fig 4 «• *• Atlas de Règne anim. de Cuv. Znoph. pi. 8 fig. 5, Calcaire jurassique de la Suisse, etc. 5. Eugcniacrinite comprimée. Eugeniacrinites compressus. Goldfuss. E- cafi/ce nutnnle. d'srniiho. ulrhique infundihid'formi- erravn/o,- co'uintiâ mhcompre.txà lœni vel nsperâ; fane Iro hinrum gieuoi'ltâ radialâ coslalium mar- gi'iB crrriiilâ. Goldf. Pelref. p i6i.pl. .'5. fig. 5. Calcaire jurassique du Wurtemberg et de Baireulh. 4. Eug<'niacrinile pyri'orme. Engeniacritiites py- rifonnis. Muiisler. E cnh/re p}/r>formi, apîretryncnlo.pnlellœformi-exca- volo , hnxi subreluto ; lolnmi.â leriui. Goldf Petrcf. p 165. t,ib. i, fig. 6. a. e. Calcaire jurassique di la Sui^se et des environs de Vérone 5. Eugéniiicrinilc monilifornie. Eugeniacrinites moniU/'ormis. M ùiisler. E. cati/ce ..; co'itmnà mohil formi ; fade IrochHarum glerioiihâ , ri.argine raiiialâ. Scheuibztr INfitur. iv. fig \b'^. Goldf Pt-tref. p i65 t.d). lx. fig. 8. o. m. Calcaire jurassi<|ue de Baireulh et de la Suisse. 6. Eugéniacrinile de Uofer. Eugeniacrinites Ho- feri. Munsler. E. cahjce..., t olmmiâ mortiliformi ; fac'ie trochUarum g'ei.oidtâ. !œv>, cenlrum versus nodulis qumque vel pluribus no/a/â. Knorr. tah 06 fig. ,5. 6. Goldf. Pelref. p. 166. tab.i.x fig. 9 a. m. Calcaire jurassique de la Suisse prèsde Streilberg. pour les rayons accessoires, et formée de trochytes soudées ensemble. Observations. Ce genre, fondé par M, Goldfuss sur quelque^ lossiles du calcaire jurassique du Wur- temberg, semble établir le passage entre les Penta- crines et les Stellérides libres. ESPÈCES. 1. Solanocrinite à côtes. Solanocrinites costatus. Goldfuss. S.columvâ lurb'inalâ lorigiludinaliler decem vel qu'in- qiiedecem costala ; pelvs arlicuHs linearibus. Goldf. Petref. p. 167. lab. i. f. 7. a. f et lab. i.i. f. 2. a. b. Calcaire jurassique des montagnes du Wurtemberg. 2. Solanocrinite à fossettes. Solanocrinites scrobi- culatus. Munster. S. columnâ ohconicâ, supernè qwnquangulari, infernè subtereti i pe^vis articulis linforibus. Scbeucbzcr He'v. m. p 3aH. fig. 167. Goldf Petr.f p. 167. lab. t f 8 a f. Calcaire jurassique près de Slreilberg et Thurn. 3. Solanocrinite de Jœger. Solanocrinites Jœgeri. Goldfuss. S. co'umnà. .; pelvh nrliculis d'iInlntU, f al f rallier cori' ninen ibiis, basi su/co petiifoideo iinpressit. Gol.lf. Pelref. p. 16.S. lab. l. fig. 9. a. c. Calcaire jurassique de Bayreuih. t Genre solanocrimte. Solanocrinites. (Goldfuss.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de !i articles; pièces scapulaires et rayons inconnus. Tige très-courte, pcntagonale, traversée par un canal pcniagonal et rugueux, radiée à sa base, creusée sur les côtés de petites cavités articulaires t Genre votértocrinite. Poteriocrinites. (Miller.) Cupule semi-articulée; (?) bassin composé de 15 pièces lamelleuscs et pentagonales, surmonlées de S plaques intercostales, hexagonales, formant une rangée au dessus des précédentes et alternant avec elles; enfin une troisième rangée de 3 pièces scapu- laires alternant avec les précédentes, b rayons. Tige cylindriiiue, grrle . traversée par un canal cylindrique et composée de petites irochyles, dont les surfaces articulaires offrent des stries rayon- nantes. iiayons accessoires de la tige arrondis et épars. Observations. Dans la méthode de M. Miller, ce genre d Encriuoidiens fossiles forme le type d'une division intermédiaire à ses Crinoïdes arti- culés et inarticulés. Ici, en etlet, les pièces qui for- ment la cupule ne s'articulent entre elles que par des saillies transversales, tonbtiluant des esi)éces de su.ures, tamlis que dans les genres précédents ces mêmes pièces sont unies bien plus solidement; en outre dans les genres suivants elles ne sont unies que par des liens inuscula.res. Ces lossiles ne se mollirent aussi q. e dan. des terrains de formation antérieure à ceux qui renfennenl les Encriuoïdiens articulés. D'après les observations de M. Phillips, il paraît que les pièces décrites par Miller et autres au- teurs, comtuc formant le bassin, sont des p-èces costales et que le véritable bassin était probable- ment Iripartite. 11 a également constaté que le canal central est pentagonal et non arrondi coiiinie le pen- sait Miller (1). ESPÈCES. 1. Potériocrinite épais. Poleriocrinites crassus. Miller. P. cnlyce granulalo; marginibus arliculorum strils tramuersalibux m'igni' notalis. Mill. Crin, p 68. citm tah. Suhlot. Nachtr. ii. p g'i. lab. xxv. fig. a. F'eming. Hrit. anini p /ig'i. Blaiiiv. Mail d'nclin p s6o. Calcaire lie moiilagne, Anglet'^rre. CYATHOCRINITE. 591 ESPÈCES. Platycrinite lisse. Platycriniles lœvîs. Miller. 2. Potériocrinite grêle. Miller. Poteriocrinites tennis. P. ca/i/re levi ; marg'tnibus arliculorum slriis minulis volalh- ; firach'is d (ludylis. Mili. Crin. p. 71. cuin lai). Srhlot. [Naclilr p 94. lab. xxv. fijj, 3. Flemiiij» op. cil. Biaiiiv. Mail, il'aclin. p. 9.60. Edvv Allas ilu liègn aiiim. Zooph. pi. 7- fig. 4- Calcaire île nioiiiat;ne. •}• Ajoutez le Poieriocr'nius impressuf. Phill. op. cit. p. 2<)5. pi. 4 fi;î- '. I>e J'. co'i'ciix. Phill pi. 4 fijj. 3 7. — p. yranulosus. Ptiill. pi. 4- fig. i, 4. S> 9» '"> c'-'^- •f Getvre platycrinite. Platycriniles . (Miller.) Cupule formée de pièces non articulées entre elles, mais adhérentes par des sutures musculaires; bassin formé de 5 pièces inégales, palellilormes et pentagonales ; point de pièces costales; 5 grandes pièces scapulaires; 5 rayons. Tige comprimée ou penlagonale, traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige épars et en petit nombre. Observations. L'absence des pièces costales pla- cées ordinairement entre la portion basilaire de la cupule (ou bassin) et la rangée des pièces scapu- laires auxquelles s'insèrent les rayons, donne à ces Encrinoïdes une forme loule particulière. Ces ani- maux se trouvent à l'état fossile dans les calcaires de transition. (i) Le secoml volurne lîii liel ouvrage de M. Phillips sur la géolo;;iedu Yoikshire n'étant arrivé à Paris que posiérieiire- menl à l'iniprcssion dis feuilles précédentes, iiou> n'avons pu menlionner les divers l^olj-piers fossile» nouveaux ou irapartai- 1. P catyce Icfvi , bn.ù rolundalo ; scapuHs elongalis ; mari'bus Q9.. Goldf 189 lab Lviii. fig 3. Phill. op. cil. p 211^. pi. 3. fig. 20. Calcaire de mcuilagne, Anglcleire. Platycrinite déprimé. Platycriniles depressus, Goldl'uss. P. ca/i/ce fcevi, ba.ii convexo ; scajmlis Iransversis ; m-inibus..., columnâ ., GoldK p. 1S8 tah Lviii. fig {. n. b. Calcaire de Iransiiion, Dusseldorf. •}• Ajiiuliz Ploti/criii'le.i veniricn.sus. Goldf tab. ivtit. fig. '<; — /*. pi-nlanijularis. Mill. Crin, p 83 lab.; — P. tuberrul.itus. Mill p. 81. tal). Phill p. 204 pi. 3. — P. graiiu/attis. MiW p 82 lab Phill pi 3. fig 16. — P. slriotu)!. MiW. p. 3?.. tah • P. m/crostilns. Pb'iW. p 5o4 pi 3 fig 14 '•'' — P- elh/jl,cu.f. Phi 1. pi. 3. fig. 19,21. — P. luciniatus. Gilh. Phill. op. cit. pi 3. fig. i8. - P. gigas'. Gilb. Phill fig. 22, 23. —P. elong(ilu.. io3. cwwtab. ii. Encrinus pol y dacti/ lus. %ch\oi.^aiC\\\T. 11. p. 100. tab. 37. f.4. Bronn. Lethaea. pi. 4- fi?- 4- Phill. op. cit. p. 206. pi. 4- fis- 17 ) 18. Mountain limestone, Angleterre. 3. Actinocrinite lisse. Actinocrinites lœvis. Miller. A. calyce articulis lœvibus, in margine subplicatis; ma- nibus... trochytis confbrmibus, in ambitu planis vel convexis aut carinatis. Mill. Crin. p. io5. Encrinus dubius. Schlot. Nachtr. 11. p. loo. tab. xxviii. f. 2. Amphora. Cumb. Reliquiae conservais, p. 36. pi. G. fig. 5. Actinocrinites lœvis. GolJf. p. igS. lab. lix. f. 3. 4. Actinocrinite granuleux. Actinocrinites granula- tus. Goldfuss. A. calycis articulis granulalis; manibus... trochytis œqualibus vel majoribus, alternis in ambitu convexis. GoldF. Pelrcf. p. 193. lab. lix. fig. 4- Calcaire de transition, Baireulh, BonessicEe. •j- Ajoutez A. tesseraconiadactylus. Goldf. (p. 194. tab. LIX. fig. .')) ; A. cingulatus. Gii\d(. (p. iqH. tab. lix. f. 7); A. muricalus. Goldf. (p. 195. tab. lix. fig. 8) ; A, noduluf, Goldf. (p. 195. tab. lix. fig. g), etc. A. Gilbertsonii. Phill. op. cit. p. aoS. pi. 4. fig. 19. — A. tessellalus. Phill. pi. 4- fiS- "• — A. ylobosus. Phill. pi. 4- fis- 26. 29. f Genre méi.ocritjite. Melocrinites. (Goldfuss.) Cupule inarticulée; bassin formé de 4 pièces; b pièces costales primaires, hexagonales, surmontées de ï> pièces costales secondaires , de même forme , entre lesquelles se trouvent b pièces intercostales hexagonales ; 5 pièces scapulaires hexagonales ; 5 rayons. Tige cylindrique , traversée par un canal cylin- drique ou quinquélobé. Observations. Les fossiles qui forment ce genre ont beaucoup d'analogie avec les Actinocrinites; la partie supérieure de la cupule s'élève beaucoup au- dessus des rayons; elle est couverte de plaques penla- gonales el nombreuses ; mais l'ouverluie buccale , au lieu d'occuper le sommet de cette élévation , est en général située sur le côté. ESPÈCES. 1. Mélocrinite hiéroglyphique. Melocrinites hiero- glyphicus. Goldfuss. M. articulis calycis nodulosis. Goldf. Pelref. p. 197. lab. lx. fig. i. Bronn. Lelh*a. pi. 4- fig- lo- Calcaire de Iransilion de l'Eifel. 2. Mélocrinite lisse. Melocrinites lœvis. Goldfuss. M. articulis calycis lœvibus. Goldf. Petref. p. 197. tab. ix. fig. 2. Calcaire de Iransilion des montagnes do Baireuth. 3. Mélocrinite bossu. Melocrinites gibbosus. Gold- fuss. M. articulis calycis gibbis ; ors centrait. Goldf. Pelref. p. 211. tab. lxiv. fig. 2. f Genre scyphocrinite. Scyphocrinites. Bassin formé de pièces pentagonales; 4 rangées de pièces costales et intercostales subhexagonales. Tige cylindrique, à articles subégaux. Observations. Ce genre, établi par Zenkcr, a de l'analogie avec le précédent; il appai tient également au calcaire de transition. On ne coniiait qu'une espèce. ESPÈCE. 1. Scyphocrinite élégante. »9cj/;/tocm«7es elegans. Zenker. Betrage zur naturgcschichte des Urwelt. pi. 4. fig. A. D. Bronn. Lclhîea geogn. pi. 4- fij- 5. Du calcaire de transition de la Bohême- 594 HISTOIRE DES POLYPES. ■f Genre rhodocrinite. Rhodocrinites. (Miller.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 3 articles; J5 pièces costales primaires, quadranguiaircs et élar- gies inrorieurcmeiit ; 15 pièces coslales secondaires, hexago.iales, surmontant les précédentes et séparées entre elles par a pièces intercostales seplangulaires; rayons bifides. Tige cylindrique ou subpenfagonalc, traversée par un canal cylindrique ou quinquelobé. Piayons accessoires de la lige, épars ou verticillés. ESPÈCES. 1. Rhodocrinile vrai. Rhodocrinites verus. Miller. H. cofutri' â teret) , canali quinquelobo; radns ylenoidu- l'bu.f, redis prof'undiS. Mili. Crin. |). loC. CÎ/W2 tah. i. ii. Sclilol. II (). loT tal). jH. fijj. 3. Golilf. Pelref. p. 198. loi), lx fijj 3. Broun. Lelliaea pi. !^. fig. a. Allas du Rcgn aiiim de Ciiv. Zooph. pi 8 fijj. 4- Muuiilain liiiiesloiie et traii'ilion iimestoiu; , Aiig'elerre. 2. Rhodocrinile arrondi. Rhodocrinites gyratus. Goldf. iî. coliiiniiâ tfreli ; cmtali qw>7q>ieloho ; radiis glenoi- ld'.s.iiiims, Godf Pclrif. p. 19S. if.1) LX. fij. 4. Calcaire df Iransitiuii , Eifel. 3. Rhodocriniiequiiiquépartitc. Rhodocrinites quin- guepart'tus. Goldl'uss. H. columiâ subpenlai/onâ ; rartnii cenlrali rxjhndriro canilibns qnini» honzont-d'bii/f pi'r sh^ynlos nrticu'os radanlibtts peroio ; radiis glenoidalibus redis subt- li^snnix. Goldf Pc t réf. p. 199. lab. ix fij. 5. Même localité. 4. Rhodocrin le cnnaWculé. Rhodocrinites canalicu- latus. Go.diuss. iî. cofitmiiâ pentayotiâ , uno tntere canaficufatâ , canali aliiffnlarin dutyiuo ; radiis glenoidulibus mcequali- bu.i , clavatis. Goldf Pelref. p. 199. tal). lx f. 6. Calcaire de liansilion de i'kifel. î$. Rhodocrinile hérissé. Rhodocrinites echinatus. Schloth. iî. columnâ tereli vel qiiinquftrâ luberculis echinntâ ; canali in smgulis artculis in/'undbuli/ormi supernè quinque radtalo, infernè tereli ,■ radiis glenoidalibus grossis. Encritius echinatus. Sciilot. Petref. p.33l. Mhodorririites ec/iinaïus Go]d( Peiref.p 199. lai) Lx.f. 7. Calcaire jurassique, Bavière, Sui se el Bourgogne. G. Rhodocrinile crénelé. Rhodocrinites crenatus. Goldf. J?. cafi/cis articuHs marg'me crenatis. Goldf. p. 212. lab. Lxiv. fig. 3. Calcaire de iransilion , hifel. •f Ajoute» jR. quinquangularis. Mill. Crin- p. 109. M. Phillips a établi récemment, sous le nom de GiLBERTSocRi\cs , UMC nouvcUe division générique comprenant quelques Encrinoïdes confondus jus- qu'alors avec les Rhodocrinites et auxquels il a re- connu les caractères suivants : (d'inq pièces basilai- res formant un pentagone; cinq pièces surbasilaires hexagonales, formant un décagone avec cinq angles rentrants d'où sortent 3 pièces costales inférieures heptagonales et 'à pièces costales secondaires hexa- gonales, qui porleiit une pièce scapulaire pentago- nale soutenant d'autres pièces perforées au centre et formant par leur réunion des bras ; premières piè- ces intercostales pentagonaies.» Il décrit trois es- pèces nouvelles apparLenant à ce genre, savoir: Gi'bertsocrinus calcaratiis. i'hiilips, Geol. of York- shire, v. -2. p. ii07. pi. 4. fig. 22; G. mamillaris. P. op. cit. pi. 4. fig. 23 et le G. bursa. op. cit. pi. 4. fig. 2i. 2u. f Genre cupressocrinite. Cupressocrinites. (noldf.) Cupule semi-artxulée (^); bassin formé de S5 ar- ticles pentagonaux ; S articles costaux penlagonaux, alier^iant avec les procedenls ; 3 pièces scapulaires linéaires. Tige subcylindrique ou tctragonale, traversée par un canal quadrilobé. hayons accessoires de la tige épars. Observations. <;e genre, qui a été trouvé à l'état fossile dans les calcaires de transit. on, dillere beau- coup des autres Encri.oidieas, el rcsscmijle à une Astérie pedoncube plutôt qu'à une Lomalule portée sur une tige ; les ra^ o.is, en etîcL au lieu d être ra- meux, sont simples et triangulaires. ESPÈCES. 1. Cupressocrinite épais. Cupressocrinites crassus. Goldf. C. columnâ subterelt ; canali quadrilobo ; arliculis ma- Jonhus mmorihusque .luballernis. Goldf Pelref p. a in. lab lxiv. fig. 4- Broiin. Letliae^ ffeogn. pi. 4- fiff- 9- Calcaii e de transition , Eifel. 2. Cupressocrinite grêle. Cupressocrinites gracilis. Goldf. C- columnâ obttttè quadrangulari ; canali quinalo; ar- ticulis crqualibus. Goldf. Petref. p. 2i3. lab. lxiv. f. 5. Même localité. 3. Cupressocrinite marqueté. Cupressocrinites tesse- latus. Goldfuss. C. columnâ tetragonâ ; canali quinalo; arliculis graci- tibus cequatibus. Goldf. l'tlrtîf. p. a»3. Confer. p. 196. Ub. Sg. fiff. u. 0M6ELLULÂ1RE. S9iî f Gewre ECCALTPTOCRiNiTE. Eucalyptocrinites.{Go\di) Cupule inarticulée; bassin formé de Î5 articles recourbés, supportant a pièces costales primaires , surmontées de o pièces scapulaires ; li pièces inter- costales. Dix rayons bifides. Tige nulle. Observât loivs. La partie inférieure de la cupule présenif un grand trou circulaire, qui paraît avoir servi à l'insoriion d'une tige qui ne s'est pas con- servée et qui probablement n'eiait pas dure comme chez les Encrinoidiens ordinaires, ESPÈCE. 1. Eucalyptocrinite rose. Eucalyptocrinites rosa- ceus. Goldf. Goldf. Pttref. p. 214. lab. lxiv. f. 7. Ce genre semble établir le passage entre les En- criiioïdesel les iMarscpites qui, pour la forme de la cupule, ressemblent beaucoup aux Cyatiiocrinites, mais n'ont m lige ni ouverture intérieure. qui pir- indleiit de icur supposer un pied ciiai nu. Le corjis de ces radiaires loasiies a été comparé avec raison à une bourse dont les bords pdrieraient les rayons ; le lest solide ou cupule est composé de grandes pla- ques qui se touchent par tous les points (Je leur cir- conférence; l'un de ce-, articles, de lorme pentago- nale occupe le centre de la base de la cupule et s'arti- cule av te 5 autres p.èces également penlagonales, qui sont surmontées d'une autre rangée de pièces alter- nant avec elles; enfin une troisième rangée de cinq pièces scapulaires, alternant également avec les pr - cédentes, supporte les rayons qui, à leur base, au moins, sont simples. La bouche est située au milieu des quatre pièces squainiformes. ESPÈCE. Marsupite ornée. Marsupites ornata, Miller. Mill. Crin. p. i36. cum lab. Sclilot. Nachlr. ic. p. io3. tab. xxix.f. i. Park. Orjj rem. 11. lab. xiii. fig 24. Dcfr. Uict des Se. nat. atlas, pi. a8. fig. 5. Biainv Man. d'aclin. p. 263. SUularia tnanyutil'orm'ix Ciimberland. Reliquiôe r.on- servatœ. p. 21. pi. 7. Cjj. 3o. 32. Craie, Angleterre. M. Phillips a décrit, sous le nom d'ENCRVOcRiNus coNCAVis (op. cit. pi. 4. lig. t4. 13), un fossile du calcaire de montagne deBalland. qui doit former le type d un genre nouveau ; vo ci du reste tout ce que cet auteur en dit : u ouverture pelvieime pentago- nale; arrangement de plaques comme chez l'Encrine; cavité intérieure très-grande.» M. Phillips a aussi donné le nouveau nom générique deSYivBATuocRmus à un Encrinoïde dont le bassin parait être ankylosé. (op. cit. p. ;20lj. pi. 4. fig. 1^2. L5.) M.deBlainville rapproche aussi des Encrinoidiens le genre Pentrismite de ^ay ; mais il paraîtrait que les fossiles dont ce groupe se compose étaient des sortes d'Oursins pédoncules, plutôt que des Stellé- rides à lige. Nous en parlerons en traitant des échi- nodermes. ^'^ OU6EILI11A.TRE. (Ombellularia.) Corps libre, constitué par une lige simple, très- longue, polypifère au sommet, ayant iiu axe osseux, inarticulé, Ictragone , enveloppe d'une membrane charnue. Polypes très-grands, réunis en ombelle, ayant chacun huit tentacules ciliés. Corpus libetum, stirpe simplici, prœlonyo, apice polypifero sislens; axp osseo, inarliculato, tetia- ijoiw , uieinbiuuâque carnosâ veslito. l'olfpi muxiini terminales, umbellatim congesti; ienlaciilis octo cilialis. Observations. X.'Oiiihcllulafre, que je ne connais que par Lilis. apparliciit évideiinnenl ;i un genre particulier de la division des Polypes llottaats,et que Ton doit distinguer des Poniiatuics. Los Polypes de cet animal composé sont terminaux , et ne nais- sent point sur des crêtes latérales, comme ceux des Pennaiiiles. Il serait plus incoiivenable eiu ore d'as- socier rOwtôeif/w/a'/e avec les Encriiies, la disposition de ses Poljpes et de son axe inarticulé otliant des dilferencos imp considérables pour permettre une pareille association. Quoiqu'on ait l.eu de penser que l'Ombellulaire habile les grandes prolondcuis des mers comme les Encr.nes, il parailqu'elle lloîleet s'élevedavaatage dans le sein des eaux; la membrane charnue qui enveloppe l'axe de sa tige, ayant paru vésiculaire et susceptible de varier ses gonUeinents, doit faciliter sa ndlaliOii. On ne connaît encore qu'une seule espèce de co genre : c'est la suivante. ESPÈCE. 1 . Ombellulaire du Groenland. Umbellularia groen- landica. 0. stirpe longhsimà, supernè attenualâ ; Polypis apice m uinl^eUam contjestis. Eli. Corail, t. ?i']. fiy.a, b, c. Pennaluta encrinus. Lin. Soland. et Eli. p. 67. * Ciiv. Rcgn. aiiim. itonoijr. zooph. pi. 24. fij. 5. • Blaiav. Mail, daclin. p. 5.3. pi 90. fig. 2. Habite loiéan Boréa! , la mer du Groëalaad. Sa lige a jusqu'à six pieds de longueur. 396 HISTOIRE DES RADIAIRES. CLASSE TROISIÈME. lES BADIAIBCS (1). Animaux nus, libres, la plupart vagabonds : à corps en général suborbiculaire , renversé, ayant une tlipposition rayonnante dans ses p;irlies tant internes qu'externes, et dépourvu de tête, d'yeux, de pattes articulées. Bouche inférieure, simple ou multiple (û) : organe de la digestion le plus souvent composé. Respiration : Des porcs ou des tubes extérieurs, aspirant l'eau. Génération : Des amas de gemmes internes res- semblant à des ovaires. Anivialia nuda , libéra, pleraque vagantia : cor- pore ut plurinmra siiborhiciilato , resfipinato; inlùs exlùsque parlibus radiatini digestis; capite, oculis, membrisque articulatis nullis. Os iiifertim, simplex aut multiplicatum. Orga- num digestionis , sœpiùs compositum. Respiratio : fori vel tubuli externi aquani spi- rantes. Generatio : Gemmarurn inîernarum acerviovaria simulantes. Observations. En sortant de la classe des Po- lypes, on arrive, par une espèce de transition, des Polypes floltanls aux Uadiairfs mollasses, à la troi- sième classe du règne animal, à celle qui comprend les JRadiai}-es. Là, on trouve des animaux très-dis- tingués des Polypes par une forme générale qui est propre à la plujiart, et par une situation comme renversée de leur corps; tous enfin oITrcnt une or- ganisation intérieure plus composée. Ces aniniaux, qui appartiennent à une branche latérale de la série naturelle, sont encore apathiques, quoique leur organisation soit plus avancée et plus composée que celle des aninjaux des deux classes précédentes. Ici, l'on observe des formes tout à fait nouvelles, (i) Lorsque nous nous sommes cliargi's, M. Deshayes et moi, de rannolalioii de ceUe nouvelle édition de V Histoire des animaux sans uerlèltres i\v. Laniarck , nous nous étions par- lajjé ce travail lances inqirévues nous (oicèrent de suspendre notre travail. M. Dishayes, eliarijé par le f;ouvernement de l'explo- ration zo()l(n;u|ue des côtes de l'Algérie , a dû se rendre en Afnqiu; , cl des recliei'clies auaojjues me reliendrcml encore pemliuil une {grande piirlie de l'aunée procliauie sur un autre jioint t presque toujours augmenté lat r.ilemen! par des appendices ou des espèt es de ccecum disposes en rajons, el tes ap|ien lices, qui sont qu IquefoiS très déliés et vasculiloi mes, ajoutent aux mojens jiour pré|(arer les sucs nourriciers, el pour les i< élire à portée de recevoir le-» iniluences de la re>piralion. Dans presque toutes les Radiaires, el principa'e- menl dans les Echinodermc', on observe une mul- titude de tubes, laii 01 reliactiles, mais que l animal étend cl fait saillir au dehors, et tantùl toujours saillants, soil sous la forme de lilels. soit coinoi mes comme des franges divcrsdormes, ajanl quantilé de peliles ouvertures. Ces tunes aspireni l'eau (1), (i) Cis lubps ne prc.'ictilcnl fioint «rorifice béant , et si le li- «juide eslcrieur y pénètre c'titt par des pure» invisiblt;». F. 0. la conduisent dans rintérieur du corps, comme les trachées des insectes conduisent lair [lar tout l'in- lérieur de l'animal, el dans la plupirl cette eau p?irait revenir dans la bouche d'où ei'e est rejetée au dehors. Ces tubes, surtout ce:ix d -s Radiaires mollasses, sont pour moi de véritables trachées aquifères qui constituent l'organe resj)iraloire de ces animaux. Dans les Radiaires échinodermes, où les tubes en question sont rétractiles, il n'y a qu'une pirlie d entre eux qui sert à la re piralion; les autres sont employés à d'autres usages. Ce mouvement des fluides propres de l'animal élan! encore très peu accéléré da s les Radiaires mollasses, ces fluides ne sont pas contenus dans des canaux, et ne se meuvent encore que dans le paren- chjme gélatineux el cellulaire de leur corps; mais ce mouvement éiant sans doute plus énergique dans I s Radiaires écliinodermes, en qui le système mus- culaire est déj I ébauché, on leur a etTeclivem nt observé des vaisseaux qui contiennent leurs 11 ides propres. Il ne s'ensuit cependant pas que les fliiides de ces aniiiiaux suuisseiii une vérilible circulation. La plupart des végétaux oui aussi des canaux vas- culiformes qui couliennenl leurs lluides propres, et néanmoins ci s nui. tes ne circulenl pas. Aucune Radiaire ne possède un système nerveux capable de lui donner la iacii lé de sputir' car aucune n'offre m c. rseau. ni moelle longitudinale, ni sen quelconque, et aucune en etrel n'a b soin le joinrd'iiih' pareilie faculté. M. us. qiioi(|u'une grande partie des Radia res soit prob iblcaicnt I -poirvue de nerfs, ec qu'on a lieu de croire à l'egird des Radiaires inoU.isses, mi levait présjinereii trouver dans les Rad aires echinoderni.es, où Corgan salion est plus av née, et où de véritables muscles ne sont plus liypoihétiq les. k)n sait que \1. Spix a reconnu, dans une Radiaire écliinoderme, des ne. Is qui se reiuCni à les nodmes niiMulia res. Il a eirecii\enieiit observe, dans V as- térie rvuye, des jtarties qui paraissent clairement appariciiir i un système nerveux ébauché. (^el halnle obseï valeur a vu. sous Uiie membrane tendineuse que b s legumenls recoin renl. un entre- lacemenl composé de nodules el de lilels blanc hà ires. Ces noduieslui ont [)MUÛti^ganijl,o)is, et il a regardé les niels blanchàuesqui en parient cuinnie de véri- tables nerfs. Un vuiL deux de ces nodules à rentrée de chaque rayon, et tous ces nodule-, communiquent entre eux psenl nullement douées tie sinsiuilité, ei que Ion coupe un rayon à une Mellérii.e, sans qj'eiie en Uoiine aiicun s.giie nol.ible. \ oi.s les an imauMiecelii classe sont libres, c'est-à- dire non axes, et vivent dans la mer. Un iTei cun- naii aucun (|ui soit hamtanl de l'e.iu douce. la cla^Sl ues Rain ne leur connaît point de nerfs (1), point de vaisseaux pour le mouvement des fluides propres. 'J'ous sont encore dépourvus d'anus. Leur corps n'offre point de cavité propre à contenir des organes : en sorte que leurs organes spéciaux intérieurs sont encore immi-rgés , pour ainsi dire, dans la chair gélatineuse où ils se sont formés. Leurs fluides propres ne se réparent que p;ir l'absorjition qu'en lait sans cesse le tissu C' llu- laire autour de l'organe digestif, de ses appendices et de ses canaux vasculildrm s; aussi, dans ce tissu qui en est imbibé, ces fluides ne se meuvent qu'avec lenttur et s us vaisseaux particuliers. Kiifin ici la bouche est toujours, C(unnie dans les l'olypes, dépourvue de parties dures, ('et ordre doit do.ic être le premier de la classe, puisque les animaux qu'il comiirend doivent, selon l'ordre même de la nature, venir immédialement ajirès les I*o ypes. ('e que je viens de dire est tclKineni loinlé. que le premier genre des Radiaires moila ses [les Sté- plianom es] otTie des animaux composes et en quel- que sorte ambigus entre les Polypes et les Radiai- res. Les animaux gélatineux sont extrêmement nom- breux et diversifiés; on en trouve dans toutes les mers, mais plus abondammeni dans celles des climats chaïuis. Quant à celles de ces Ra- diaires qui vivent dans les ciim.its tcmpérts et même dans c ux qui sont froids, c'est au piintemps et surtout dans 1 été qu'elles paraissent et qu'il faut les chercher. Leur grande transparence les rend difïîciles à apercevoir dans l'eau. Enfin leur substance est si fiéle,que lorsque ces animaux sont hors de l'eau, elle se résout promplement en un fluide analogue à l'eau de mer, et semble n'èire que de 1 eau coagu- lée. Aucune Radiaire mollasse ne possédant de sys- tème nerveux, même en ébauche, aucune, en effet, ne piésentede sens particulier; elL s n'en ont nulle- ment fjesoin. Ainsi non-seulement elles ne jouissent RADIAIRES MOLLASSES. Le corps gélatineux ; la peatt molle et transpa- rente i point de tube» rétractilei sortant par des (i) Nous rapporterons plus loin l'opinion de M. Etirenberg rt'lativenienl à I exislence des neifs dans le-^ Méduses, et ce quil aumme siopée. Au relie. Céphôe. Cyaiiée. [T. es Rndiaires mollisses, en laissant à part les Lncrmaires el peui-êlie les Noctiluqijes.c()rres|)(>ii- deiit à la classe des Aca;èphes flEsohschollz el de Ciivier qui . de même que Latnarck, les regarde à tort comme (les animaux rayonnes, car chez beau- coup de ces animaux, on ne peut reconnaître une siruclure rayounée, snuvenl même on n'y aperçoit rien de symétrique. La place que leur assignent ces naiuralisles. ainsi que Lamarck entre les Éciii- nodermes el les l'.il)|jes, parait hieii toutefois être la vérilable. ('e sont îles anituauj; mous , presque fjélatineua\ pourvus d'o/goues d/gest fs et d'orçja- nés locomoteurs qui leur perniellent de nager libre- ment dans les eaux de la mer. Il serait impossible d'en préciser da\ant,igc les caractères généraux, parce que celte classe conlieni des types liès-diiïé- reiits et encore imparfancment connus, et surtout parce que. dans ces derniers temps, on a annoncé chez plusieurs d entre eux une organisation irès- complexe et très-riche, qui les devrait (aire placer plus haut dans l'échelle des éires, à moins toutefois qu'on n'accordât aussi celte même richesse d orga- nisalicn à tous les animaux, à parlir des Infusoires. Nous exposerons plus loin les idéi s nouvelles pro- fessées, au sujet de r2lj, à Berlin, un ouvrage d'un grand mérile sur les Acalèphes (System der Acalephen) , donne de ces animaux la (léfiiiilion que nous rap- portons plus haut, et reconnaît qu'il nous man- que encore pour eux un caractère distinclif précis. Ils diffèrent, dil-il, des Infusoires par la présence des organes digestifs, des H\dies par leurs organes locomoteurs, ei de la clas-e des Échinodermes, parce que c^s derniers ne peuvent nager librement dans II s eaux. Les Acalèphes ont des trompes ou des cavités spéciales, dans lesquelles les aliments peu- vent être digérés, mais ils manquent d'un orifice anal, par lequel soient excrétés les résidas de la di- gestion. Ce caractère leur est commun avec les Polypes et une partie des Éeliinodermes (les Slcilé- ridts). mais les autres Écbinodci mes ont un vérita- ble canal intestinal. Les organes locomofeurs sont très -différent dans les divers t\pes de celte classe; mais on doit distinguer d'abord des organes locomoteurs actifs et des organes p^issifs ; ceux-ci, qu'on ne rencontre que tilagineux , en forme de cloche ou d'ombrelle, qui constitue la plus grande partie du corps. Cet ordre est subdivise suivant la présence ou l'absence des germes visibles : 1" En Discopfinres phanérocarpes, comprenant les familles dt s Wiizos ouiides et des AJédusides; '■l" En Discophores cryptocai-pes, comprenant les familles des Géijonides, des Océanides, des Équo- rides et des Béréniades. Ordre 111. Les Siphonopbores. M'ajant pour organes d gestifs que des trompes ou suçuirs sans cavité digeslive centrale, et, pour organes locomoteurs, des pièces subcariilagiiieuses creusées d'une cavité d'oii l'eau est chassée par la co.itraclion , ou uiie vessie remplie d'air, et sou- vent ces deux sortes d'urgaii' s à la fois. Cet ordre comprend les trois famdies des Diphyi' des, dcs Physophorides et des Félellides.] F. U. PREMIERE SECTION. RADIAIRES ANOMALES. Elles sont, soit irrégul ères, soit extraordinaires dans leur forme, rarement discoïdes, et plus eurs offrent un corps cartilagineux intérieur, ou une vessie aérienne, ou une crête dorsale qui leur sert de voile. Ces Radiaires sont si diversifiées qu'on ne saurait les signaler par un caractère simple, qui les em- brasse, et cependant aucune d'elles ne peut être cori- venablemeni associée aux Wédusaires. Sans changer mon ancienne disposition de leurs genres, je les divise de la manière suivante : [A part les genres Lucernaire et probablement JSoctiluque, les Kadiaires anomales correspondent aux Aealèphes clénophores etsi[)honophoresd'Esch- scholtz.] F. D. [A] Bouches en nombre indéterminé (1). Sous cette coupe, à laquelle je ne rapporte qu'un genre, j'indique les Radiaires les plus extraordi- naires connues, en un mot les Radiaires consti- (i) Cette divi>ion est basée «ur une opinion erronée, et le» - Stéjjhanomies , cviume les Piiysoptioridct auxquels ou «ieit iei 404 HISTOIRE DES RADIAIRES. tuant des animaux composes. Files ne tiennent rien de la forme raydiuiatile des autres Radiaires, et cependant elles ont déjà l'essentiel de l'organisation des Radiaires mollasses. Ce ne sont plus des Poly- pes, et l'on doit les placer en tète de la classe, comme avoisinant le plus, sous certains rapports, les Po- lypes flottanis. Il est probable que cette première coupe embrasse un grand nombre d'animanx différents, qui ne sont pas connus, tant par défaut d'observations , que parce que leur grande transparence les rend très- difficiles à apercevoir. C'est à Péron et cà Lesueur que nous devons le petit nombre de ceux de ces animaux que nous connais- sons, et dont nous n'avons encore qu'une légère idée. Je sais de Lesueur, que parmi ceux qu'il a observés , il y en a de singulièrement allongés , et qui sont composés d'une muitilude de parties qui se séparent lorsqu'on veut s'en saisir. Je pense qu'attribuer à ces longs corps des par- ties pour nager et faire avancer leur masse dans une direction quelconque, est une erreur, parce qu'il y a impossibilité physique à cet égard. Ces corps ne peuvent que flotter et mouvoir leurs par- ties; mais ils ont la faculté de contracter des por- tions de leur longueur, pour entourer et saisir leur proie. En attendant des observations ultérieures sur ces singuliers animaux, voici l'exposé du seul genre que nous rapportons à cette coupe. st£phanoiiie. (Stephanomia.)] Animaux gélalir)eux, transparents, agrégés, composés, adhérents à un tube commun, et for- mant, par leur réunion , unti masse libre, très-lon- gue , (lottante, qui imite une guirlande feuillée, garnie de longs filets. A chaque animalcule, des appendices divers, subfoliiformcs, un suçoir tubuleux, rélractile; un ou plusieurs filets simples, longs, tentaculiCormes ; des corpuscules en grappes ressemblant à des ovai- res. Jnimalia gelatinosa, hyalina, aygregata , corn- posita j tubo cotmnuni adhœrenlia, massamque libérant f longiss'miam, natantem sistentia, eamqite serlaceam, foUosam, filament is instructam s imu- lantem. réunir , n'ont point de bouches en nombre indélertniné , à moins qu'on ne veuille prendre pour (elles les exlrémilés des suçoirs. F. I). (i) Le genre Apolémie , j4polemia, élahVt par Esulischoltz (AcaJ. p. 143 ) et adopté par M. de Blainville pour la Stepha- Smgulo animalculo , appendices varice, subfolîa* ceœ; haustelluni tubulostim, retraclile; filamentunif vel filamenta plura simplicia, prœlonga, tentacu" liformia; corpuscula racemosa ovaria simulanlia. OBSEnvATioNs. Sur la seule inspection de la figure que Péron et Lesueur ont publiée de la Stéphano- viie dans le premier volume de leur Voyage, j'avais déjà jugé que ce corps singulier et allongé était constitué par des animaux composés, qu'il fallait rapporter à la classe des Radiaires, parmi les Mol- lasses, (les animaux effcclivement ne sont pas sans rapports avec les Physalies, etc. ; mais comme ils paraissent véritablement composés et participant à une vie commune, j'ai cru devoir les placer en tête de cette classe, pour les faire venir à la suite des Polypes flottants qui terminent la classe précé- dente. Depuis, Lesueur ayant publié une seconde es- pèce avec beaucoup de détails, je vois ma conjec- ture confirmée, et le genre Stephanomia solidement établi. D'après ce que nous ont appris Péron cl Lesueur, le corps, très-l'réle, des Stéphanomies est extrême- ment long, et l'on ne peut guère s'en procurer que des portions, telles que celles qu'ils ont repré- sentées. Probablement on en découvrira encore d'autres espèces, et déjà Lesueur en annonce quel- ques autres. ESPÈCES. 1. Stéphanomie hérissée. Stephanomia amphi- tritis. Si. echJnala; appendîcibus foliaceis acutis} tentaculit raris, roseis. Feron el Lesueur. Voyage, vol. 1. p. 45- pi. 29. fig. 5. * Slepluinomia amphitrilis. Esehsch. Acal. p. i55. * Stephanomia amphilritis. Blainv. Man. d'actin. p. 119. Ha))ite Pocéan Atlantique, austral. Elle se montre sous la forme d'une belle guirlande de cristal, couleur d'azur, se promenant à la surface des flols. Elle soulève suc- cessivement ses folioles diaphanes, qui ressemblent à des feuilles de lierre; ses t)eaux tentacules couleur de rose s'étendent au loin pour envelopper la proie, et alors des milliers de suçoirs, semblables à de longues sangsues, s'élancent du dessous des folioles qui les ca- chaient, pour la sucer. Voilà ce que nous apprend Péron. 2. Stéphanomie grappe. Stephanomia uvaria. St. mulica, subci/anea;appendicibus foliaceis rolunda- fis; (enlaculis numerosis, concoloribus. Stephanomia uvaria. Lesueur. Voyage, etc. pL der- nière. * Apolemia uvaria (1). Eschsch. Acal. p. i43. lab. i3. fïg. 2. ' Jpolemia uvaria. Blainr. Man. d'actin. p. 119. pi, 3. fig. 1. nomia uvaria Lesueur, a les caractères suivants : «Corps fort Cl allongé, cylindrique, vermilorme, pourvu en avant de pièces « carli agineuses natatoires subglobuleuses, disposées sur deux R rangées , après lesquelles viennent d'autres pièces carlilagi- • neuses solides , en massue , isolées , avec des tentacules STÉPHANOMIÉ. m Habite la Méditerranée et l'océan Atlantique. D'après les détails et la belle figure que Lestieur a pu- bliés sur cette espèce, il n'y a pas de doute qu'elle ne constitue un animal véritablement composé d'une multitude d'individus qui communiquent entre eux et participent à une vie commune, à l'aide du long tube auquel ils adhèrent. Ainsi, les caractères propres de ces individus, et la vie commune dont ils paraissent jouir, ne permettent pas d'associer les Stéphanomies aux Ascidiens. [Les deux espèces rapportées à ce genre par La- marck. d'après Péron et Lesueur, doivent être classées parmi les l'hyssophorides d'Eschscholtz, ou Physso- grades de M. de Blainville , et appartiennent réelle- mentàdeux genres différents; la première seule, avec quelques autres espèces observées par MM. Lesson etQuoy etGaimard, doit constituer le genre Stéplia- nomie que M. de Blainville caractérise ainsi : «Corps « en général fort allongé, cylindrique, vermiforme, « couvert dans toute son étendue, si ce n'est dans « la ligne médiane inférieure, d'organes nalaleurs « squameux , pleins et disposés par bandes trans- it verses, entre lesquelles sortent, et surtout infé- « rieuiement, de longues productions cirrhiformes « très-diversifiées , mêlées avec des ovaires : orifi- « ces du canal intestinal terminaux, n Celte carac- téristique tracée dans la persuasion que les Piiyso- grades sont des Mollusques, doit conséquemment différer de celle que donne Eschschollz qui n'y admet pas d'ovaires, et distingue seulement les Stéphanomies « par leurs tentacules couverts de « rameaux Irès-rapprochcs, et par leurs pièces so- « lides disposées en séries , et laissant entre elles « des fentes pour le passage des tentacules. » N'en pouvant juger lui-même que d'après les dessins de Péron et Lesueur , il ajoute que les pièces cartilagi- neuses natatoires sont encore inconnues, et que ce genre se distingue des Agalma par la disposition régulière et par l'écartemenl relatif des écailles. M. de Blainville, de son côté, dit (Man. d'actin. p. 129) s'être assuré, d'après des individus peut- être complets, rapportés par MM. Quoy et Gaimard et d'après les dessins de M. Lesueur, que les Sté- phanomies sont des animaux bilatéraux et parfaite- ment symétriques. Le corps, à peu près cylindrique, présente à la partie inférieure un large silion mé- dian, ce qui lui donne un contour réniforme; il est en outre entièrement composé de lamelles muscu- laires, posées de champ, libres à leur bord externe, ce qui fait que sa surface est profondément cannelée. M. de Blainville révoque en doute les assertions « simples , garnis de deux rangées de ventouses d'un côté , et « ayant des vésiculi s allongées et amincies, lempliesde liquide « à la base des tentacules. » Eichschoitz, en venant des Açores vers l'Anglefene, put ob- server plusieurs Apoicmies vivantes , mais dépouillées de leurs BB L4ia.tIlCK. T. 1, de Péron sur la manière dont ces animaux saisis- sent leur proie; le même auteur rapporte à l'espèce de Péron l'espèce décrite sous le même nom par M. Chamissoel qu'Eschschollz regarde comme une ^^a/»ia. 11 inscrit aussi dansce genre les^'/e/j/mMOwii'a pediculata, appendiculata et rosacea de M. Lesson, et les Stephnnomia triangularis, imbricata,hexacantha et foliacea de MM. Quoy et Gaimard.] F. D. [B] Bouche unique et centrale. Ici, sauf le premier genre qui offre un animal d'une confornïalion très-singulière, les Radiaires mollasses anomales, qu'embrasse celle coupe, com- mencent à présenter une forme plus rayonnante que celle de la coupe qui précède. Le Césium même, premier de leur genre, est un animal isolé qui tient à ceux qui viennent ensuite par ses rapports , et qui ne s'en dislingue que par l'énorme étendue en lar- geur de son corps peu élevé. Les longs Glets fistuleux et tentaculiformes de plusieurs de ces Radiaires ne sont point rétractiles, comme les tubes aspirants ou à ventouses des Stellé- rides et des Échinides ; néanmoins ces Radiaires raccourcissent souvent leurs filets tentaculiformes, et même quelques-unes les font presque disparaître, en les tortillant en spirale ou en tire-bourre. Ce fait observé s'applique aux fdets tentaculiformes de toutes les Radiaires mollasses. Jamais ces filets ne rentrent entièrement, laissant à nu les trous de la peau de l'animal , comme ceux des Radiaires échi- nodermes. [ Les genres Cestum , Callianira et Béroe de La- marck constituent , avec plusieurs genres analogues découverts depuis, l'ordre des Acalèphes Cténopho- res d'Eschscholtz , caractérisé par une grande cavité digestive centrale et par des organes natatoires consistant en lamelles ou papilles vibratiles, dispo- sées en quatre ou huit rangées extérieures. Le corps de ces animaux est symétrique, sphérique ou ovoïde ou cylindrique ou en forme de ruban ; très-mou, facilement décomposable et ne pouvant changer que très-lentement sa forme ordinaire. Au milieu se trouve une grande cavité digestive, s'ou- vrant par une large bouche, dans laquelle s'engouf- frent de petits animaux marins , rencontrés en na- geant par ces Acalèphes. Du fond de cette cavité, en arrière, part un tube étroit ou canal aquifère, des- tiné à conduire au dehors l'eau qui s'engoufïre dans l'estomac. On y observe aussi un système vasculaire très développé, qui généralement consiste en plu- pièces cartil.Hgineuscs natatoires; il ne partageait point du tout ro|iinion de M. [.esutiir . qui les prit pour des animaux com- posés. Les suçoirs sont jiiunàtro , nioitié plus courts e t plus minces que les réservoirs de liquide, (jui sont d'un rouge de brique, plus ou nioiu5 piononcé. F. Il, 26 406 HISTOIRE DES RADIAIRES. siVurs vaisseaux, partant de l'extrémilo postérieure ou du (oikI (le I;i cavité digcslive, pour suivre les rarif^éts de cils. Dans les Caliiiin rides le sy^lcine va>cii!air(' est plus complexe que tlntis les Miié- niidcs, puisque des vai^seaux provietineiil ;iul conlenue et comme suspendue une sorte de luhe inleslinal droit et cyiindri(|ue qui s'ouvre au pô e supi-rieur et porte de chaque côlé deux cordons granuleux (peut-être les ovaires?). Celle cavilé est remplie par un Ii(iuide en mouve- ment qu'on voit passer dans deux tubes laéraux, lesquels se divisent bieniôl chacun en quatre bran- ches, et parviennent à la suiface du ct)rp';.en s"ou- vrant dans les canaux longitudinaux qui condui- sent le liquide d.ms les cils, dont le mouvement est continuel, el qui paraissent cire des organes respi- ratoires. Enlin, des parties laléraies de chacun des huit canaux costaux naissent une infinilé de petits vaisseaux ou sinus transversaux, qui les l'onl com- muniquer entre eux el qui s'enloncenl dans ie pa- renchyme environnant. *" MM. Quoyel Gaimard. qui ontobservéla circula- tion dans un grand nombre de Béroïdes , ont décrit plus particidièrcment le liefoe tloiitjatus (Voy. de l'Aslrolabe, zool., t. iv, p. 57), qui dnit être rap- porté au genre ("ydippc; ils ont vu de chaque côlé delà cavilé centrale deux organes qu'ils suppose il devoir servir à la digestion. Sur chacune «les par- lies latérales de ces corps existent deux canaux un peu en forniedeS. échancrés pour s'accommoder au renllement du canal central ; et s'ouvrant laiérale- menl vers le tiers supérieur, par deux orifices béants, pour donner issue aux tciilacules ciliés. Ces mêmes naturalistes ont exprimé I opinion que les Heroï les en attendant (|u'on reconnaisse en eux loules les conditions pour être des Mollusques acé- phales, doivent être considérés comme Taisant le passage cnlre ces derniers et les Zoophyles. AI. de Blainvillc de son coté en a lait sa cl.isse des (iilio- grades parmi h s \lollus(iues; mais n'ayant |)U les obserxer lui-même, il s'est borné à rapporierce que Fabricius el Meming on! dit de leur organisation; et il a asilile de distinguer un jour. » Il forme de tous les BéroMes réunis à quelques genres équivoques el mal connus une seule l'aïuille di\ isée ainsi : K^ Division : Les CiLtoBRANCHEs, ayant le corps ova- laire. symétrique ou transversal et pair, de substance muqueuse, à réseau vascuiaire. à lignes dirigées d'un pôle à l'autre el garnies de lamelles nommées cils. l'^ Tribu : Les Cestfis, comprenant les genres Césium et Letnniscus, ce dernier ayant élé, de son avis même, établi ()ar MM. Quoy et Gaimard sur un fr;!gtn^'nl de Geste. i.« Tribu : Les Gallumres. comprenant les gen- res Callianira, Poljptera, MnemiOf Calymnaj Bu- cephalvs, Alcynoe, Axiolhna. 5« Tribu : Les Néis, pour le seul genre Néis. Lesson. 4« Tribu : Les Ocyroes, pour le seul genre Ocy- roe. Bang. b" Tribu : Les EurH\Ris, comprenant les genres Euchaiis vl Cydippc, avi c deux antres genres dé- membrés d<- ce dernier : Merlevsia et fSschschoUzia. G« Tribu: Les vrvis Béroés, comprenant les genres heioe, Idja, Meilea, Pumlora, Cjdalisa. 7^ Tribu : Les Béroés dodteux, cmi iu sa;il aux Diphy les, et coni|neiiaiii le seul genre Galeolar a. 1 1* Division : Les Acils. qu'il sou ç mne lui niéine d'être des Médusaires, et auxquels il attribue un corps simple, saccil'orme. uni. biloré. de substance muqiii use sans nulle trace de cils. Gelle dernière division dont le nom peut donner lieu à lies équivoques el d'ailleurs implique coiitra- diclion avec le nom de Beroides si on le prend avec la sîgiiificalii)ii que lui donne Tailleur, co ilient une seule Iribu, la 8« nommée les T.ékosomes qui com- prend les genres Do/io/iim , Ej/Ot/i/s , Biirsariua, BufjainvUlea, Noclituca, Sulculaolaiia, .-tppendicu- laria el Prai'a, queM. L ss >ii ninscrit ious qu'avec un p 'int de doute, el i n ajoutant de |)lus une [lar- liciile inlerrogilive devant L- gi-nre Bug limvl/ea qu'il avait précédemmenl réu li au ( yonea et dont M. Brandi a fait (I8'>Î5) le genre fJippocrene, compris dans la famille des Geryi n des. Il < si bien certain d'ailleurs qu'en voulant ola-ser p ématnré- menl des êtres ou même des débris d'ammaux (|ui n'onl élé observes qu'à la bàle peaduul Uiie luvi- CESTE. 407 gnlion prniHp, on s'exposornit à commellre des plncor à la suite du Sfephanopu'a , mais dan«s une erreurs nomhrcnses. Il vjinl donc tiiieuv , pour bcaiicoui» di- jieiires aiiriDiKCs, jiltfridre dos obser- vations plus coniplèle^. l'om le momciil. nous iu- d quo.s eonitiu- plus snlslfiisanle la c i.isstncnlinii d'Ksciisrlioliz qui divise les Ltënupuokes eu trois familles, sa\oT : 1» l,(S (Iam-ianirides qui onl une pelile cavilc Slornacale el des lonlaciilcs. i." I.es Mne>iides qui tuil une pclilc cavité stoma- cale, sans Icnijicules. Z" Les IlÉKoïDEs qui onl une gnnde cavité cen- trale tenant lieu de cavité digeslivc. FAMILLE DES CALLIAMRIDES. La cavité stomac.do noccuiie qu'un | otil espace au milieu du corps cl de chaque côlé sr iroiive une cavité lui)iri)rme, s'oJivrant deliors cl du lund de laqui Me prei d naissance un li nl.irule Irès-ext'n- siljle. ^Uixanl la sliucurede ces lenl;iiules. ces animaux se cl.ibseni dans les trois genres suivants: I. T< nl'M'ii'f'S sim|ilis jiniirMis «le filatncnls ilciiés. (ay Cor|is (lè- élar^,i lattralenicnt, en fui-me de riilian. i. i'fsliim, (I)) Corps g!.. bilieux ou ovuïde 2. Ctfl'ipe. II. Tenlacules raniifiés. 3. CaU aHira."] F. D. * Corps sans ressi'e aérienne connue, sans cartilage itilerne, et sans crête dorsale. CtSTE. (reslum.) Corps libre, gélatineux, transparent, très-allongé, horzouiid, apliili sur les colés. ajant 4 rôles sup ■- rii uies, serrées, trausver.-es, ciliées uans toute leur lon^i eur. Bi'Ucbe unique, siiuée au bord supérieur, à égale distance de> exirémilés du corps. Corj us lihriuni, i/elatnofum, hfali'num, longi's- sitnuMf liOi izon aie, ad lalera complanulum ; tos- / « 4 coti/er/is^ liaiiwersis : snperior.bus, secundùin totatn loiigiludincm c li'alis. Os unicunij ,n inargine sii) er'ore apertutn, ah ulrâque exireniitule corpons œguatiler reuioiunt. OBSEhVATlo^s. le ('este, ou la (Peinture de V^é- nus. ( SI un genre u'anim.il irès singui.er par I apia- liss. mi ni i>e son co ps. >a baua ur vei iica c pelile cl Son eiorn.e e.emlui i n laig. ur. q.;i lui i.onne la foimeo'un ruban ircs-loiig. si.ue hunzoulalenienl, a\?nl sts tr.uicbes verliiales. i'.vl animal est enl.ér. m. ni gélatineux. lrans|ta- rcnt. iJ un nianc lainux. .ivec de légers relies bliuàiies. et avec des cils inséa en ses «lenx burus superit urs. bon cxirciue longueur Irausversale doit le faire auiri- lOupc. 11 m< nlree joignenl àdts lileis vabculilurmes. on eui pu voir les lajiporisde ces canaux avec ceux des autres Kadiaites n.oliasses qui xom l'orm» r un réseau sa^culaire près de la peau, el u.ènK- sauasiu- niustr avLC les tiathees resp raioiies. l'arn i l.s n-.ml)rt.use.>. deeou\erlcs d'animaux marins dont on e.M rede able .. Mi\i. i énm el i.c- sueur, les ees.is so;il oes plus renidiq-ab es. Liiiuividuqui a servi à la.re «.onnailre le genre, nélail pas eiili r, e. cepend iiit ba loUj^ueur eiait d'un mène et uemi. sa hauteur de huil cenumèires, et Son épaisseur d un cen;imetre Seulement. [ Aux (aracléres donnés par i amarck, il faut ajuuier la |>iésence des lenticules cnies, Signalés par Esc.isclioltz; mais surloul li laul coir'^i.iérer connue une bouche l'ouxerlure inl'eiieare près de laquelle s'ouvrent les tubes d'où sorU ni les len;a- eules, tandis que l.amarek supposait au contraire, d'après .M. l.esncur. q^ie la bouche devait eue si- tuée au bord supineur. cidre les rangées de lamelies vibraliles, uans un enlonci-meut uu vient abouur le conduit excréteur.] h. 1>. ESPÈCES. 1. Cesle de Vénus. Cestum yenerls, C. parle (or/ oris rnfdtâ haud incrassalâi marg'me iti" feriori niiifjliri, Lesueur. iNuuv. Bulltl Se vol. 3. juin i8i3. n" 6çi. p. aSi. pi. 5. • Cuvier. Règne anim. i éd. iv. 6o. a"" éd. m. a83. • EmIi-cIioIiz. Acal. |i. ?.a. * Itclle 1 hiajt . Mein siiyl an. s. vcrl. t. iv. p. i3. lab. 5». * B aiiiv. Man.d'dct |>. ir)n. pl ; f l. HabilK Id MédiUrrané» , Huxenvrons de Nice. t 2. Cesle de Naïade. Césium naiadi's. Esch. Acal. p. iô. pi. 1. lig. 1. C. parte corpons «,«- i/i, ci>ai>M ur 3 ligue» au bord supé- rieur et 1 i/a au bord uppoté. 96* 408 HISTOIRE DES R AD! AIRES. t OYittrrt. (Cydippe.) (Eucharis. Féron.) (1). Animal libre, gélatineux, à corps régulier, globu- leux ou ovoïde, sans prolongements aliformes; pourvu de huit rangées de cils vibratiles , qui le partagent en autant de côtes. Deux cirrhes filiformes ou tentacules simples ciliés, sortant des deux ca- vités qui s'ouvrent du côté opposé à la bouche. Les cirrhes ou tentacules sont formés d'une lige tubuleuse sur laquelle s'insèrent des rameaux fins, également tubuleux, qu'on a indiqués mal à propos comme des cils vibratiles. Les espèces de ce genre, primitivement réunies aux Béroés, furent séparées d'abord par M. de Fré- minville.qui malheureusement dotina le nomd'it/^a aux espèces nommées d'abord Beroe par Brown, et laissa ce dernier nom aux espèces dont se compose le genre Cydippe; d'un autre côté Flemming pro- posa pour ce genre le nom de Pleurobranchea : or le nom Idya ayant été donné par Lamouroux à une Sertulaire, d'un autre côté, le nom dePteurobran- chea rappelant trop un genre de Mollusques, Esch- choltz a cru devoir créer le nom actuel. t 1. Cydippe globuleuse. Cydippe pileus. (Voyez plus loin pag. 414. Eschs. Acal. p. 24.) C. corpore subg 'oboso, lenlaculis duobus prcelongis, al- bidis. Gronovius. Acta Helvct. iv. p. 36. tab. 4- fig- 1-5. Beroe. Bastcr. Opusc. subsec. i, p. 12!\. lab. \l\. fig. 6-7. Slabber. Physik. Be'usiigung. p 47. lab. ii. fig. i-a. Volvox bicaudaliis. Liii. Sjst. nat. éd. m. i3v5. Beroe pileus. Muller.Zool. Dan. Prodr. n. 2817. Beroe pileus et Beroe lœvigatus. Modeer. N. Mém. Ac. Stock. 1790. Médusa pileus. Gmclin. Syst. nat. 3i53. n. 14. Scoresby. Arclic Rej. i. p. 549. pi. 16. fig;. 4? Encycl. met. pi. 90. fig. 3-4- Pleurobranchea pileus. Flemming. Brit. Anim. p. 5o4. n" 67. BeroepUeus. Lamarck. An. s. vert. i'« éd. t. a. p, 470. Béroé globuleux. C«v. Règn. anim. i" éd. iv. p. 5g 2' éd. 1 1 1 . p 280. Blainv. Man. d'aclin. p. 149. pi. 8. fig. i. Lcsson. Ann. de se. nat. i836. t. v. i56. Ehrenberg. Akalc phen. tab. vm. Mém. acad. Berlin. i836. Habile la mer du Nord et la Manche. — Larg. 1 pouce. t 2. Cydippe capuchon. Cydippe cucuUus. Eschs. Acal. p. 2î>. C. corpore liem', a Tait connaître deux nouvelles espèces de ce genre, sous les noms de Cydippe bicolor et Cy- dippe quadricostata. M. Pallerson a décrit dans le New philosophîcal journal d'Edimbourg (1836, vol. 20, p. 26. pi. 1) une nouvelle espèce de Béroé des côtes d'Irlande, qui doit être rapportée au genre Cydippe. L'animal est globuleux ou ovoïde, long de 2 à 7 lignes, trans- parent et sans couleur, excepté au centre de la ca- vité stomacale où l'on voit une ligne d'un pourpre foncé. M. Granl prétend avoir observé, dans le Cydippe pileus, un système nerveux très-développé (Trans. zool. soc. 1833, p. 10.) Eschschoitz rapporte aussi à ce genre, mais avec doute, les deux espèces suivantes : f 1. Beroe proteus. Quoy et Gaimard , Voyage de rUranie , p. 573, pi. 74, fig. 2. B. ovalo-roseus, sexcostalus; ore abclito- Habite près des Moluques. — Long, i pouce, [.es tenta- cules n'ont pas été remarqués, mais le caractère de la bouche à peine visible le rapproche des Cydippes. t 2. Beroe albens. Forskal , Fauna arab. p. 111. B. ovalis, mice coryli duplo major; costis albh; tenta- cutis nullis. Habite la Méditerranée et la mer Rouge. — Sa forme se rapproche bien aussi des Cydippes, et Ton pourrait penser que ses tentacules blancs auraient échappé à l'observation. Le Beroe elongatus de MM. Quoy et Gaimard (Voy. de l'Astrolabe, pi. 90, f. 9-14rque M. Les- son veut nommer Beroe Quoyi, doit être rapporté à ce genre, sous le nom de Cydippe elongata. — Il habite l'océan Atlantique, sur la côle d'Afrique. Long. 18 lignes. F. D. CAixiANiBE. (Callianira.) Animal libre, gélatineux, transparent; à corps suivants : « Corps vertical , échancré en bas , comprimé sur « les côtés , formé de glol)es bordés chacun par une rangée de a cil». Deux longs cirrlies partant du pourtour de la bouche et a sortant sur le côlé à Tixlri mité inférieure. » Enfin, avec la Ci/dippe dimiiiiata , il forma son genre Esch- iCBoLTzm (Eschsc/ioUzia), qui a « le corps vertical, obovc , « arrondi au sommet , rétréci en bas , largement et circulaire- cylindracé, tubuleux, obtus à ses extrémités, aug- menté sur les côtés de deux nageoires opposées, lamelleuses, ciliées en leurs bords. Bouche terminale, supérieure? nue, subtrans- verse. animal liberuiriy gelati'nosum, hyalinum; cor- pore cylindraceo , tubuloso , utrâque extremitate obtuso, ad latera pinnis duabus lamellosis et niar^ gine ciliatis aucto. Os terminale, superum? nudum, sublransver- sum, La CalUantre, que Péron, de retour à Paris, a publiée comme appartenant à la classe des Mol- lusques, qudique les noies qu'il prit sur l'animal vivant, qu'il appelait alors Sophia, el qui me furent communiquées à son arrivée, n'aulorisenl nulle- ment Cette détermination : celte Caltianire, dis je, est pour moi un animal t-iul à fait congénère du Beroe hexagonus de Hruguière. La simplicité de l'org^nisMlion inlérienre de cet animal, d'après l'observation niéme de PérDii, in- dique clairement qu'il appartient aux Radiaires mollasses, et qu'il est voisin des Béroés par ses rap- ports. Voici la description originale que fit Péron de son Sophia diploptera, en observant l'animal vivant; description que j'ai extraite de ses manuscrits com- muniqués. Animal gelatinosutn, hyallnum, molle, lœvissi- mutn, folioso-membratiulosum^ jnmiiferum , ele- gans, protciforme. Corpus cylindrico-tubulosum, utrâque extremi- tate obtusum, interioris organi ciijuslibet apparens nllum. Jpertura unica anlerior, tratisversa, bila- biata. Lalere ex unoquoque producuntur alœ duœ , membranuloso-gelatinosœ, in duo secedentes foliola amplissima, margine fimbriato-ciliata, etc. Cette description d'un animal gélatineux, qui n'offre, outre le digestif, aucun organe intérieur apparent, et qui a une bouche sans anus, n'indique nullement l'orjranisalion d'un Mollusque. Au con- traire, l'animal, par ses rapports, annonce son voi- sinage des Béroés, et montre qu'il est congénère de l'espèce que Bruguière a nommée B. hexagonus , l'un et l'autre constituant nos Callianires. Les Callianires sont dcs< animaux libres, gélati- neux, mollasses, transparents dans toutes leurs parties. Leur corps est vertical dans l'eau, presque a ment ouvert , huit rangées très-courtes de cils , occupant seu- B lement le pôle supérieur, fl'- (It'ux e-pècfS de iiagco res oppcisccs, qui se «livisenl ch;truiie eu d' ux ou (ro:s loui.ii'is iiuMiibraucux . g l.itiueux, verticaux, tl l'url amples, i'.c^ (eu l.els '•tint irès- coniraciiiis hindés ue eiis. el égaleul [uesque. |)ar leur < lentliii- venic.iîe. la long cur ilu rorps. Uu peul (lire que les t\vii\ n.igeoiies lameliiCèrcs el ciiice (Il s (laliiauiii-^. m- soiil que les cô es ciiii es el liiiigiiu.l uaes tles Bero s , niais qui. dans Us Calliaiiiris . S'iul uès-agr ii lies m \olinne el ré- duits eu unuiljre, ou r.ippruciicus il réuiiics eu deux CO ps (»p|)<.bt'S. lies amniaux u'oiu point de ra|i|t()ri, p.ir ruigauisalioa, avec les Mollusques piéiop'^des. [ Ouolquc i aniarck dise p silivcmenl que sa se- conde espèce manque d. ciirhcs uu tenl.iCiles. Esch-cliolz n'en persiste pas moins à caraclcriser le genre CaUianiru par la présence de deux len a- cuies rameu\; il u"a \u liii-niéine aucun de ces animaux, maiS il se (unde sur l'analogie pour dire que les tentacules coi.lracics ont pu se dérober à robser>aliou de Pérou el Lesueur (1).] 1?. D. ESPÈCES. 1. Cillianire triploplèrc. Callianha tn'pfopfera. C. pi'Tti" l'troijue latert Irilamellosis, cilialisf cirr/t's Bfi-oe hHiiivill«;. IM.iii il'acliii |> 1 ")i. l'I. 7. f. 3. • Li>s.oii. Ariii. M-, liai. ih.i6. 1. 5 p. a^t>. Habile les mt I s de Mailaja-car. 2. Culbanirc diploplèrc. CalUanlia diploptera. C. vturiis titroijue lalere bilumeilosis, ciliulii ; cirrhm nuHis. Sophm ilplopli-ra. l'éron. Mss. t'a ian ra l'éron cl Lesueur. Aniia!es. vol. i5. p. 65. pi a fig. i6. • Di-sloiig» Il E(.c. tiiéih.vers t. 11. p. i63. • Call'Uiurti tii/Aofjlrra. Em-Iis Acal. p. v8. ^ • Cadiiin ra ite le» ineis cqualiiria es, voisines a corp- veilical, tri;i|iieiii- ^ iil aii-si h ml (pu; larj;>- , el doiil Us cùie' dt viei.iuiil inès-sail!aiili^> el -iml réii.ies deux à deux puili tormi-r deux IrpèceS d'aile.s ljordée> d une iioul)le raiij;ée v. riiede de cii^. a €i\v««lec i;«urtiir ^intima, Calymue el Ai*vtina d ii»cU»clioi(i ' B-Toe hexftgona. Modcer. N. Mcm.-acad. de Stock- lio'm. 1790. • Jiitiir I. Oken. • Eucyrl. inéih. pi- 9». f. fi. Haliileli mirdii ^^u'd. — [jargc de 3 lignps; de couleur bli II céltsle, avec des loix s plus foncés aux exlrémiiés; lenUcules roujjes. [ A la suite des Callianircs. M. I.esson p'ace la inbu des iNeis. qui sonl des (lalliauire^ njaul le corps plus haut que large, m tue . compiim'' , et presi niant (|U ilrc rangi'es de cils sur les b uds el deux autr< s rangées au milieu, Icsijuelles se ^oiidenl au point de jonction. (]eUe tribu coniprcul le seul genre A'é/s et la seule esjièce A'e/s conlitjera (Less. Voy.C-oq.Z()o,)h., p. 103. pi. ll>. f. ii), des cô es de la Nouvel e-(ialles du Sud. — Sou corps, aminci Sur ses dem laces ou tail.é en coin, oncorilé au pôle supé. ieur el l.ugemenl ouvert à l'autre extrémité, est blanc. Iiy din, co iverlde vési uleseulre croisées de jaune mordoré cl de Jaune clair. ] F. D. t FAMILLE DES MNÉMIDES. I,es animaux de celte famille, comme les CalUani- rides, oni une caviic stomacale ,n occupant qu'une petite parrauKUMj* «iv* MNEMIE. 411 A cos genres il faudrait ajouter ou même réunir coux que M. Rnsg a et iblis soiis les noms il'Ocxioe et (V/flcynoe, si xcrilaldeiiieiil ces aiiitiuiux soiil dé- pourvus de cirrlies ou lenlaculcs ; il nous semble Irès-probable d'ailii'urs qu'une observation plus jcxrcle des i spèces vivantes aniènerail la rrunioti des deux familles des (lallianiiides et (Jes iMiiéniides, et surtout une réduction considérable du nombre des genres. f ZDCBARis. (Eucharis) (1). Corps ovale, b'.iucoup plus long que large, un peu (omi rime, touverl de pipillis, avec liuil r.m- gées de lami-l'es vibralilcs. Deux paires d appen- dici'S c.Ii< s autour de la tiouelie. A l'ixirémité postérieure du corps se l'ouve une excavation profonde en cntonuoir. dans laqiul e s'ou\re le pelil canal excréteur de resloniac. Sur cli.icundes larges cotes de la cavité stomacale allon- gée Si' trnu\e un vaissejiu (inemenl ramilié;ces deux vaisseaux se rèuniîisent à r«xtrémilé point ue de l'es- tomac, el forment autour du can.ii excréteur un anneau vasculaire étroit d'oi'i p rteni quatre vais- seaux qui >.'élèveul le long des parois de l'exiavalion en entonnoir jusqu'au bord oùilsse part.geid ch.icurf en deux branchis. Les huit vaisseaux qui en rcsul- lenlcourcnt sous les rangées de lamelles vibraides. "f 1. Eucharis de Ticdcmann. Eucharis Tiède- manni. Eschs. Acal. p. ÔU. Tab. 1. fig. 2. Append c hus quatuor letragonis breviùus ; papiltis vorj>ori> iinruis liensis. Blaiiiville. Mail (i'nitiii. p. 154. pl- &• tîtJ. 3. Le!•^oll. Ami. !-e. nal. 18.I6 1.5. p. î5a. lialiile focéaii Haciiîqiie scptentrioiril, à l'est du Ja|ion. — Lritijj. 4 pouce.s; larg. l 1/2 pouce. Cdiileiir jiiiiiàlrc, avec une uiiile l)ruiiu ; un puiiU foncé sur cliai^uc la- mttie viliratile. t 2. Eucharis raulticortie. Eucharis muUicornis. Eschs. Acal. p. 51. Appendicihia duohus corpore paulo brei'loribus ; pap'il- lis corporis raris,incequalibui . ■ C'*'* ' pî'i'ni*''* à Jeiir trrminRtson df troi* corps denses , rpais, « nia»if^ i-l de tonne d"(i ivc. — l.e liord .■.iiiicrunr rsl foiiiK! « de '«Mix feuilles niiiice^ . (jariues >\\v l< iir l)or'l iruiie rangée « li'aiis\t-rsa e Sur ciiaqiie face ipialre a|ipi 11 licus cy- ■ liiulracés sent iiuiilaiÉlés a rexOn-iiiilé » '^e (jinie ne Ccjh- tiiiil tjii un. SI uii- espèce rès-coninmne près de I île de (x-yl^n : Bitc^pli ' on Rei/iiiiiili (^(',ilh,ihir mi. Cenl. Zoid. •!. l.es..oii , p. M . pi 2><, f. AH). F '{). (1 ) M liC-SDii prend ci- g. nre poiii- Ivpe (te sa Ir lui des Eu- CBtK s (|iii .^onl , dit-il , di's Caillou l'es eon ra(;lée>. de turnie ovairtire de eits ï'clindaiil d'un pôle a Tiiutre. Li nr lulie digi »lif ol loinié |'ar d«.u& t-utounoir» icuau par uu lube \t\u» éiroili kur les càié» Beroc mu't'comis. Qiioy et Gaim. Voy. de l'Uranie. p..'-.75. |d 7'tf- '• Euihiiris muliicornis. I.esson. Anii. se. nat. i836. l. 5. p. î.'i.'î Hal)iie la Méditerranée. — Long. » pouces. Couleur rose'e hrunàlrc. ■j- MNÉuic. (Mnemia.) Corps lisse, ovale, allongé verticalement, très- comprimé; les côtés étroits terminés par de grands loi» s [):ès de la bouclie, et le^ côtés largos portant chacun deux longs appendices en enlunno r insé- rés parleur pointe auprès de la bouche, e' munis d'une rangée de lamelles vibrdilei; canal excréteur de l'esloniac s'ouvrant dans une excavation en en- tonnoir. t 1. Mnémie de Schweig;^er. Mnemia Schweiggeri. Eschs. p. 31, tab. "i. f. ô. Corpor-- onafo, palicè nvdco. Blainv Ile .Mail, il'aclin. p. i52. pl. 8. f. 4- Uahite près des cotes du Brésil. — Long. 2 pouces. t 2. fllnémiedu Kuhl. Mnemia Kuhlii, Eschs. p. 32. tab. 2. f. 4. Corpnrf ovnto; sti/l'S iluobus: po^tirh sidmixl'is. Hiliile la nier du Sud, près de l'équateur. — Long. y lignes. •{• 3. Mnémie do Chamisso. Mnemia Chamissonis. Eschs. p. Ô2 (2). Corpore elorxjnlo, coinpre.1^0. Cailiauira h*iero/>t. ra Chamisso. N. Act acad. nat. cur. i. lu. p. 362. i.3i. f. 3. Polt/pieru t/iuiniKsoiiis, Lcsson. Ann. se. nat i83(). t. 5. p. 2^7. Hdliiie l'océan Allnniique, près du cap de Bonne-Espé- rance. — Long. 3 jiouces. f 4. Mnémie norvégienne. Mnem'a noi'icg'ca.'^SiVS. 15esk. ov. l'olyp. etc. (licrgen, 18jo), p. ^1. M. corpore hi/almo, ohlonifo, coinpre'so, ra
  • verae. Une .seu e riiie «le eliHq'ie upé- « rit lires suiil lance. 1 es , M.uilée> an eorji» pir leur l),i-e , « ci lée- sur leur» l)i.rd> ; les di nx 1 itéricure.-- ont de grandi « ia|>| 01 Is avec le» deux aile» latcTales oestoïJes , et, oumue • viivi , »oui ciliées. » b'. U. 412 HISTOIRE DE8 UADIAIRRS. f c&LVMifC. (Caiymna.) Corps ovale comprimé plus large que haut, dé- pourvu sur sa surface lisse de rangées de lamelles vibraliles,qui se trouvent seulement sur les quatre appendices étroits, lesquels sont enveloppés par les grands lobes latéraux cl dirigent leur extrémité li- bre du côlé de la bouche. J.e canal excréteur de l'estomac ne se termine pas dans une excavation en entonnoir. 1. Calymne de Treviranus. Caiymna Treviranî. Eschs. p. 35. tab. 2. f. S. Blainville. Man. d'aclin. p. i53. pi. 8. f. 3. Habite la mer du Sud, près de l'équaleur. — Haut. a pouces, larg. 3 i/8 pouces, épaiss. un peu plus d'un pouce. t ALCTRoi. (Alcynoe.) Rang. Corps gélatineux, transparent, vertical, cylindri- que, avec huit côtes saillantes, ciliées, et terminées en pointe , cachées en partie sous des lobes natatoi- res verticaux, libres à la base et sur les côtés seule- ment. Ouverture buccale pourvue de quatre ap- pendices ciliés. t 1. Alcynoé vermiculaire. Àlcynoe vermictiîaris. Rang. Mém. Soc. Hist. nat. Paris , t. iv. p. 166. pl.l9. f. 1—4. Blainville. Man. d'aclin. p. i55. pi. 8. f. 5. (M, Délie Chiaje (M' m. sugl. an. s. vert. t. iv. p. 3o. pi. 5i) a décrit et figuré, sous le nom A' Alcynoe pnpUlosa, une seconde espèce de ce genre.) f AXiOTiUE. (Axjotima.) Corps comprimé, plus large que haut, avec deux grands lobes latéraux, munis chacun, vers l'ex- trémité, de deux rangées de lamelles vibralilcs , les- quelles rangées se réunissent vers la pointe. Point d'autres appendices autour de la bouche. Au lieu d'estomac on trouve seulement une cavité buccale. t 1. Axiotime de Gacde. Àxiotima Gaedei. Eschs. Acal. p. 34.Tab. 2. f. 6. Axia. Eschs. Isis. i835. AxioLima Gai'dis. Blainville. Man. d'actin. p. i54. pi. 8. f. 9- Hal)ite la mer du Sud, près de l'ëquateup, — De la gros- seur d'un œuf de pigeon. musculo-membraneux, bifides, épais, larges, el de deux côtes ciliées charnues, avec deux autres côtes ciliées sur les bords entre les lobes ; ouvertures avec quatre bras également ciliés. t 1. Ocyroé cri.stalline. Ocyroc crystallina. Rang. Mém. Soc. Hist. nat. de Paris, t. iv, p. 166 , pi. 20. f. 4. O. fir/alina; corpore brachî'tsque brev'ibus; brachiis ob- solète striatis. Blainville. Man. d'actin. p. i55. pi. 8. f. 6. Habite l'océan Atlantique , sous l'équateur. — Long. 3 pouces. f 2. Ocyroé brune. Ocyroe fusca. Rang. I. c. fig.2, O. flavo-bruneâ; lobis max'imh,minuscrassis,Cransvertè slrialis; corpore conico, longiusculo. Habite l'océan Atlantique, près des Iles du cap Vert. — Long. 6 à 8 pouces. •\ 3. Ocyroé tachée. Ocyroe maculala. Rang. I. c. f. 3. O. corpore mutlo majore, longwre, hyalîno; lobis ma- j'oribus, cratsioribus , magis striatis, et duplici ma- cula fuscâ notalis. Habite la mer des Antilles. — Long. lo à i4 pouces. [M. de Blainville regarde ce genre comme très- voisin de la Callianire hexagone ; mais celle-ci a des tentacules dont sont privées les Ocyroés. M. Lesson en (ait sa quatrième tribu des Béroïdes dont les ca- ractères sont d'avoir « le corps vertical, muni de i( deux lobes horizontaux, bifurques , ayant deux a rangées de cils, non plus dans le sens vertical, (( mais bien dans une ligne horizontale. »] F. D. f ocTaoïÊ. (Ocyroe.) Rang. Corps g(-latinc\jx, transparent, vertical, cylindri- que, pourvu supérieurement de deux lobes latéraux FAMILLE DES BÉROÏDES. Eschscholtz n'a placé dans celte famille que les espèces n'ayant point de cavité stomacale particu- lière, mais bien une grande cavité occupant la ma- jeure partie du corps, el dont le fond seulement sert de cavité digesiive. Il y a toujours huit rangées de cils ou lamelles vibraiiles à la surface du corps. A l'extrémité fermée du corps, là oii l'on ne peut apercevoir le canal excréteur, à cause du défaut de transparence de la masse , on voit deux mamelons saillants, également garnis de cils ou de lamelles vi- braiiles. Huit vaisseaux qui prennent leur origine à rexlrémité fermée du corps et se dirigent vers rexlrémité opposée , envoient sur tout leur trajet des ramifications et se terminent dans un anneau vasculaire autour de la grande ouverture. A la face interne du corps, deux gros vaisseaux longi- tudinaux simples, prenant leur origine à l'anneau vasculaire, et se foriifianl par la jonction des rarai- Dcations venues de l'extérieur ramènent tous les BÉKOE. 415 liquides à la partie postérieure de la cavité. Le corps a toujours une forme simple sans prolonge- ments et sans tentacules. Eschschollz divise ainsi celte famille en trois genres : (A) Rangées des cils vibratiles à découvert. (a) Cils vibraliles plus courts que les intervalles. 1. Beroe, (b) Cils vibratiles plus d'une fois aussi longs que leurs intervalles. 2. Medea. (B) Rangées des cils situées dans des sillons où elles peu- vent se renfermer. 5. Pandora.'] F. D. BÉBOÉ. (Beroe.) Corps libre, gélatineux, transparent, ovale ou globuleux, garni extérieurement de côtes longitu- dinales ciliées. Une ouverture à la base , imitant une bouche. Corpus liberuniy gelatinosum, hyalinum, ovale vel globosum : extùs costis longitudinalibus cilialis, Apertura orifonnis ad basim corporis. Observations. Les Béroés semblent avoir des rapports avec les Pyrosomes ; car, lorsque l'on con- sidère le B. ovale , on croit voir un Pyrosome re- dressé, et il en est de même du B. cylindrique. Mais les Béroés sont des animaux simples, et il n'en est pas ainsi des Pyrosotnes. Ces animaux ont plus de rapports avec les Médusaires, et cependant ils en sont trop distificls, par leur conformation générale, pour qu'il soit cotivenable de les y réunir comme Linné l'avait fait d'abord, et comme ensuite l'a fait Gmelin dans la dernière édition du Sfstema na- turœ. L'ouverture inférieure , quelquefois fort grande , des Béroés, est regardée comme la bouche de l'ani- mal. Je soupçonne néaiunoins qu'elle n'est due qu'à l'extrême concavité du disque intérieur de ces corps et que la véritable bouche se trouve dans le fond de cette concavité. Outre les caractères de forme qui distinguent principalement les Béroés, on prétend que ces lla- diaires ont un mouvement de rotation très remar- quable, qu'elles impriment à leur corps, à l'aide des cils ou cirrhes nombreux dont leurs côtes longitu- dinales sont garnies. Ce mouvement sert à exciter (i) M. Lesson qui , sans tenir compte de l'absence ou de la présence des cirrhes teiitaculaires , met dans le ;;eurt: Beroè les^Béioïiles , qui ont : « le corps anomli , à rangées de cils très-rapproihées ; les ouverluns de la bouche ut de l'anus Irès-peliles ; la circulation presque nulle », donne puur ca- ractères au genre Idya d'avoir le « corps sacciforrae cylin- «drdcé, plus hiut qiio large, mollasse; à rangées de cil» ceux de leur intérieur, et non à les faire nager pour courir après une proie, car leur forme n'y est nul- lement propre, et partout où ils sont, l'eau leur ap- porte également les corpuscules dont ils se nourris- sent, toutes les autres Radiaires mollasses sont dans le même cas. Ces animaux ont aussi un mou- vement alternatif de dilatation et de contraction que Bosc a observé. Les Béroés sont très-phosphoriques : ils brdlent pendant la nuit comme autant de lumières suspen- dues dans les eaux; et leur clarté est d'aiilant plus vive que leurs mouvements sont plus rapides. [ La forme des Béroés, au lieu d'être exactement circulaire, est toujours un peu comprimée , et l'on remarque que les rangées de cils, rapprochées deux à deux, au lieu d'être également espacées, parais- sent former une paire sur chacune des faces larges et des faces étroites. Les rangées longitudinales de cils vibratiles partent de l'extrémité fermée, mais elles n'atteignent pas tout à fait l'autre extrémité ; elles sont formées de petites rangées transversales de petits cils plus courts que les intervalles séparant ces petites rangées. Le corps est susceptible de changer de forme jusqu'à un certain point; quand beaucoup d'aliments se sont engoulfrés dans la grande cavité centrale, l'animal en empêche la sor- tie en se resserrant au milieu. Quand, au contraire, il veut expulser le résidu de la nutrition, il peut re- tourner presque entièrement cette cavité, tsi on le touche, il resserre le bord de l'ouverture antérieure et devient presque sphérique. ] F. D. ESPÈCES. 1. Béroé cylindrique, fieroe cylindricus. B. ohlongo-cyimdraceus, verlicalis, subocto-costatus , ore amplo. Beroe macroslomut. Péron et Lesueur. Voyage, i.pl. 3i. f. I. 'Beroe Capensis. Chàoiisso. N. Act. nat. cur. lo. 36 1. tab. 3o. f. 4- 'Idya macros tomus. Freminv. Nouv. bul. phil. iSog. p. 327. f. c. Encycl. méth. Vers. t. 1 1. p. i!\i. • Beroe Capensis. Eschs. Acal. p. 3;. * Beroe mncrostomus. Q\a\nv. Man d'actin. p. i4^- * Beroe macros lomus. Lesson. Voyage de la Coq. Zoo!. pi. i5. f. 2. • Idi/a macrostoma. Lesson. Ann. se. nat. i836. t. 5. f. 357(1). Habite l'océan Atlantique austral. Péron et Lesueur. — Sa forme générale est la même que celle du Pyrosome. Tous les vais.seaux sont d'une couleur ferrugineuse. «très-irisées; très-largement ouvert à une extrémité, et B médiocrement à l'autre. » Il place dans ce dernier genre les espèces suivant» s : 1" Idi/a macrostoma [Beroe cylindricus. Lanik.). 2. Hya borea'is (liiya. Freminville, Bull. Soc. j)hil. 1809?) 3. lUya Forskaln {Beroe rufescens. Furskal.) 4. Idya ovala (Beroe ovalut, Lamk.) F. D. 414 HISTOIRE DES RADUIRES. 2. Borné ovale. Eeroe ovatus. B, oi'o'o conniflent..tii/io' fo-rot/y/ut,- or^maximOitiudo. Mi-liisn he'-oe. I.inn Sysl. nal. x* éd. p. 660. Metlut/i i'.l'iiTiitibu'-m Gnu'l p. 3i5ï. Beroe Rrown. Jam. 38). p. 43. f. a. EricjcI. j>l. 9". f. I. Beriif ova'n. E-c!is. Aca'. p. 36. Blainv. Man. ilactiii. |i i^'). Idi/n ov'ifa. Les «11. VIcm. ann, se. nat. i836. t. 5. p. a58. B'rop oo/ttu.s (>t;lln Lhiaje. Mém. s. an. s. vert. pi. 3a. f. SI (i) vl pi .')». a. idem, nourin-costalus. (Reporté au genre Cyd'ippe , p. 37). Bi'rot Ba. FalMicius. Fauiia Groeiil. p. 36i. Gnu'liii. Sysi. iial. 3i5î. Wodeer. IS. mém. acaaie de Bdliiii. — Lonj. 3 puuucs. t 4. Béroé pondue. Beroe punctata. B. radiis omn bus poslicè concurrenlibii'; cUih afl>ra ab allerâ œ'juè it's.'.Uis; extùv /rrrut/iiieo-pumiala ; vasix hkal. Faun arab p. m. Habite la .Méditerranée. — Longui ur j pouces. t 7. Béroé l op. subs. 3. p. iï6. t. 14. f- 67. Euuycl. pi. yo. f. 3-4. (1) L'espèce ot) ervée par M. Di |!p Chiaje h NapleK n't si' |>r<>l>(iorls. (Celte espèce est reportée au jenre Ci/dippe, voy. p. 4"'8.) [\I. l.essori ra[)|)orte eiK-orc à ce geiirc : 1» Le Beroe elonf/alua ya>»y cl (i liio. Voy. de lAslrol. pi. 90. r. y — H), qu'il nomme Beroe QuayH, mais, qui eu raison de ses leiila:uli.eiil de locomotion est irès-vii'en raison de la longueur des cils. Cuinine U s espèces de ce genre sonl lrè.s-pclites, on pourr.iit supposer que ce ue sont que de jeunes individus d'un autre genre. f 1. IHédéc resserrée. Medea constricta. M. rorpore vasisque albiraiilibus, Beri>e cun.siricta^i^inmii&o. Muv. ai'.l. acad. nat. car. 1. 1. p. 3(>i. tab ;5i. f. a. Me<{eii voii.struiiu. Eschs. Acal. p. 38. Uab le détroit de la Soude. — Corps ovale obtus blan- cliàire, loii)] de 5 lignes. t 2. Médée roussâlre. Medea rufescens. M. cnrpore rnfescente, vasis ru/b-ferruyineit. E>th'«clioliz. Acal p 38. ial>. 3. t. 3. btrue rti/ivtna Hlamv. Mail (racliii. p. l!\5. pi. 8. f. 7. Habite la nier du Sud près de I équalcur. — Longueur a li(;neA. M. Lf'S'On a-l-il proposé d'en Fa'pi- une espèce disliucte ,Beroa C'Aiojiii (Au. «c. u4i. lttJ6 , l. a. y. 25ti.). NOCTILUQtlE. 418 M. Tpssnn ajonte au genre Mcdée deux espèces ol)Scr\é s Méduses p.ir ce iiavigaU'ur. l'une Medea arvlica (Meilusu Scorc-by. Arcl. n g. p, Ij-jO. IM. XVI. I. 8). a If C'trps DVdiïlal élraiiglc près de rouverlurc ; elle est iraiispai ente avec des vaisseaux rose»;. l/autre, Aledea liubia (Médusa Scorcsb. p. S>49. n. XVI. i. 6. — Médusa jVlarlci'S. Voy. au >p tzi). t. 2. p. 123. pi. I'. I. H.), a le corps ovoïJc a\ec une cavité centrale l rinécde deux tO.iws opposes el unis par un étroit canal. Knlre les genres Medea ei Pandora i\l. Tesson en place aussi un nouveau: cydalise. lydalisa, qu'il a crée pour l'espèce C. mitrafonnis qui! a\a t prc- Cédemnient publiée sous le nom de Beroe viilrœ- foniiiM (Voyag. de la (Coquille. Z<»ol. p. 105. pi. la. f. 3.),elqui prmient des lôns du Pérou. Les carac- tères «lu genre sonl les suivants : «1 (lorp-. tronque et largenienl ouvert à une cxtré- « mité, linissanl en poime au pôle oppisé qui est • percé de deux petites ouvertures cdices sur leur «( pourtour; liuil rangées verticales de cils simples.» L'espèce décrite a le corps conique à large ouver- ture bordée d'un cercle ruse. f PARDOBE. (Pandora.) Ce genre, également réuni aux Béroés par M. de Blaiiivilie, en difl'cre parce que ses rangées iongi- ludinales de cils sont log< es dans des sillons pour- vus de bords membraneux, el suseepiibks (Je les renleriiier. H est en outre distingué par une rangée de lilumeiits lins ou de tentacules qui l'orment une couronne au bord externe de l'ouveiiure antérieure, loul à lait sur l'anneau vascuiaire. Le mouvement de cet anin.al est Irès-lcnt. •f 1. Pandore de Flemining. Pandora Flemingii. Eschs. Acal. p. 39. Tab. 2 , f. 7. Btroe Flemiriyii. Blaiiiv. Man. d'aelin. |). i45- pi 8. f. 7. LesAoïi. Mtni. aiin. se. iial. p. 14^. pi- 8. t. v. i8j6. p. 259. Hiibiie l'océan Pacifique septentrional du Japon- — Lon- gueur 3 lignes. (M.l-tssoii ajiigc, d'après la fi;jure donnée parE^" h^cliollz, qu'il rxi>k' deux oiivi rUires à lextréiiiilé f< rinie, mais Esch&thuliz, quoiqu il ail l)iL>n marque là deux étoiles, De dit rien sur leur si^-nificaliou.) F. D. ROCTitVQDE. (Noctiluca.) Corps irès-peiil, gélatincu.v, transparent, sub- sphcn^ue, rcuttunuc dans ses coatraciiuns, el pa- raissant enveirtppé d'une membrane chargée de nervures très lines. Rouelle inlérie rc, conlraciile. infundibuliforme, munie d'un tentacule iiiiCoime. Corpns mininuim, gelatinosuni, Ityalinum, suh^ sjdiœricHin, in lontractionibus remfontie, pelliculâ ven s lenuissi'm's nervosâ vesliium. Os in fe ni m, contract le, infundibuliforme , ten- taculo filifonni itistructum. Observations. M. Svriray, recherchant , dans le po; t du lLi\re. la cause de la pliospliiucscence des eaux de la mer en certaines circonstances, a observe le i\uctiuca, la décrit el ligure dans un inenmire dont il a Liii part à la cl.isse des sen nces de rinslilut. Il le ri garde connue etani la c.iUse, au moins pnncijiaK-, de la phospliorescence de la mer ( n cei laiiis temps. Le Aotlilucu est quelqi.efois d'une abondance telle (ju'il loiine une croule a^sez epa.sse à la si.rlace ne I eau. Sa loi me esi >plier que ; ma s diins ses Ci'iitiaclHiiis il preinJ quilquelois celle d'un rein; il n'e>i pas plus gros tpje la léietl'une |ieiite épingle, el sa diapbancilc égale lelie du enslal. Au iniiieu de sa parie inlérieuie, on observe une Ouverture, de ia(|Uelie sort un tentacule Hli- forme, qui parait tuijuleux ; et à coé une es|ièce d'œsnphage en enlunno r. l>ans les coniiaciions, le tentacule disparaît quelquefois. Son intérieur ulhe sniivenl de pelils corps ronds, groupes, que ^l. Surnay premi pour des œuls, el qui ne peu* cm èlie que des geinnies repr. dueleuis. A l'eMerieur, on aperçoit des vaisseaux irès-tins, I amitiés piesque en lé.-eau. (Jn sait depuis long emps que la phosphorescence (les eaux de la mer est due a desan.maux de diverses grandeurs, parmi lesquels il y en a de Irés-pctits el iiiéme micruscujiiques. (je sont ces derniers, el sur- tout les JNocliUiques , qui, p..r leur iiomljre jirudi- gieux, reiKieiit, Cii certains temps, la mer singu- lièrement lumiiieusi. Un no connaît encore qu'une seule espèce de Nocliiuqiie, m le» Glcba (i) de i:hye, que pourtant il ne connut que d'une ma- nière imparfaite. Kschschollz, en 18:i3 et 18--JÎ , en put observer dans locéan Allatitiijue et la mer du Sud deux nouveaux genres qu'il lit connaître sous lesnomsd'^ôr/ameld'^'Mf/o.rm (Isis IBiïa); en 1826, ftlM. (,)uoy el Gaimard en recutillirenl un gratnl nomlire pi es de Gibrallar el créèrent cinq nou- veaux genres qu'ils nommèrent Ca/pe , Abyloy Cymba, Efimagononc\ Cuhoides{\nn. Se. Nal. t. x, 18:27); p'us tard encore il- linnl connaître le genre Tetrayonum, el OUo décrivit le genre Pjratnis. Eschschoitz, qui a\ail pu observer lui même se. il espèces de Diphydes. pulilia, en 18:i9, son ryslème des Acalèplies. dans lequel d réduisit à six le nom- bre'les g nres à «onservcr, en y comprenant le genre Ersœa qu'il venait y et (ijiimard et de son élève Al. Boll.i. qui arrivait d'un vo}.ige autourdu irionde, put délinir celle l'amilie d'une manière plus cuni- plèle. Suivant Eschschollz, le corps de ces animaux consiste: 1° en deux pièees cartilagineuses, Irans- parentes. emboîtées l'une dans l'autre, mais se laissant ^éplre^ racdemenl, el 2" de suçoirs el de te.ilaeules m.ius. qui lienneiil à une des pièces car- lil.^g neu^es, laquelle e.vt située en avaiil quand I a- nimal Se meul et doit être nommée I ap|iariil nour- ricier ou la pièce antérieure, taudis que l'auire pièce, loujonis creusée d'une grande cavité nala- loiie, Oïl iorg.ine nataicur ou la pièce poslc- r.eure. L'appircil nounicier a toujours une excavation dans I.. quelle est reçu en toul on en partie l'organe naiateur. Uaus beaucoup de I>ipli}(.es il est aussi pourvu d'une cavité natatuiic, tuL>iiorme, plus petite C|ue cebe de l'uigane natale ur. Dans rcxcavation desiiuee à rucevuir, ^ur cuibuiiemuul, la pièce pos- tes Siphonophores, et la distingue plus que les au- tres caractères. Les organes digestifs consistent, ou en une seule grosse trompe qui prend niissance au fond de l'excavalinn de la pièce antérieure, et de la base de laquelle p;irlenl aussi des tenlacules fins, ou biens ils consistent en un tube étroit plus ou moins long, sur lequel sont fixés, comme des rameaux, plusieurs suçoirs à une certaine «listance les uns des antres, et duquel partent également, en s'écarlanl , plusieurs tentacules. On voit encore à travers l'épaisseur de la pièce antérieure un organe coloré, ovoïde ou lubiforme, en connexion avec la base de la trompe ou du tube lotal. C'est le prolon- gement de l'organe digestif, el il eonlient le même liquide au moyen duquel les suçoirs tnbilbrmcs et les t( ntacules peuvent s'étendre el s'allonger en se gonflant. L'organe naiateur ou la pièce postérieure a une structure plus simple : il contient une cavité cylindrique assez longue, qui s'ouvre à lexlrémilé libre du corps, et se monire entourée le pius sou- vent de plusieurs pninlesqui sont les prolongements «les angles du corps. Du fond de la cavilé oti voit des lignes opaques se rendre au point de jonction avec la pièce antérieure. Ce sont di s vaisseaux qui anièneni dans la pièce postérieure les sucs nourri- ciers de l'appareil digestif, soit pour l'accroissemenl de cet e pièce, soil [lour soumelire les sucs nourri- ciers à l'inlluence de la respiration qui s'opère dans celle ca\ilé. sur les parois de laquelle on voit aussi des vaisseaux. Qui l(|uefoison trouve la cavité natatoire à moitié remplie par une masse opaque , divis<'e p-r une rneii.branc en beaucoup de petites parties inégu- lières. Celle niasse délayée dans l'eau ne lai.sse voir qu'une multitude de vésicules uniformes qu'on peui cuiiSidirer comme des germes ou corps repro- ducieurs. (V. plus loin , Di/y/ixus rerjularis.) Le ninde de mouvenuiil des Dipbyde-i présente autant de diversité que la structure de ces animaux. Ceux qui onl une grande cavité n.itaoire, et dont la pièce anlérieure se tt rmine en piinte , nagent irès-rajiidemenl. te sont tous des animaux dune grande transparence , liabitanl de préférence . en grand nombre, loui des rivages, les mers des pays cliauds. Les genres de celle famille se partagent pour Esdiseholtz en deux divisions, suivant qu'ils ont seulement une trompe ou un canal nourricier. A. Avec une trompe. (a) l.a |) èce antérieure sans cavilé natatoire, i Eudoxia, (Ij) La |>'èc-e an.éneure av«c «ne «-avUc iia- Uloire protougée, «u forme de tube libre. > Ertaea, ABTLE. 419 (c) t.» pi^re inférieure arec une cnviiéna- laliiirp, creusée dan* sa propre niasse. B. Avicim liih' sur 'i <|iii 1 s'in-èirni comme (ie< ranicanx l'paih oup vo"is corpurix longUmline cpqua- lib'o; pnrif nitirit i>A liin eolnlâ rompr' S'â. Diphi/ei ciiru /il'. QiKiy ei Gaim. Vi yez de l'Asiroi. Zool. p 9» p'. 4 f ai -'3. Ualiitf la mei- ilu .Sut! au nord de Icquateur. — L'ouver- ture a quatre dents. S. Eudoxie pyramide. Eudoxia pyramis. Esch. Acal. p. I.i7. E. parlihuf cnrfinris arclè ufiil'ts , corpus pyramidale t'Iriig num l'if min.t huf. Pyrntn t l'trayona. OUo. Nov. act. acad. nal. cur. t. xi. lah 4'. f. 1. Pfyram'x Irlragona. Blainville. Man. d'actin. p. i36. pi 6 f . 3 Habi(« la Méditerranée prêt de Naple«. 4. Eudoxie friangnlaire. Eudoxia (n'angularis. Esch. Acal. p. 127. Salpn Irinngu'arl.t. Qiioy et Gaimaid. Voyage de l'Uranie. p. .51!. pi 7'|. f. 9. 10 Habile près de la Nouvelle-Guinée. f EBSÉE. (ErfSea.) Trompe ou tube suceur unique; picre anlc- rieiire pourvue d'une petite cavité natatoire, sail- ianle romtne un petit tube qui se trouve logé, avec la trompe . dans la peiite excavation destinée à re- cevoir la pièce postérieure. î. ErscedeQuoy.£'/scp« Qwoj/.Esch. Acal.p. 128, lab. 12. f. 4. E. parte nulriliiâ corporix lavco^alâ; pnrlf nalaloriâ a pire lihi-to; proressu mnribrannco hilol>o. Habite l'océan Atlaniique entre les tropiques. â. Ersce de Gaimard. Eisœa Gaimardi. Esch. Acal. p. 128, tab. 12, f. 4. E. parte nutrifhâ corpnris talé Ir'angulari; parte na- tator â a pire dbero, aHero latere elevatâ et Iruncal'à, altrro bi'Unlalo. Habite l'océan Allanliquc entre les tropiques. f AGiAiSKA. (^glaisma.) Trompe ou Itibesucour unique; parlie antérieure du corps, pourvue dune petite cavité natatoire interne. 1. Ag!aisma de Baer. Jglaisma Baerît. Esch. Acal. p. I:î9, tab. 12, f. 5. A. parte corporis nulritor^à cubo'tdtâ; parte tialatorià ap'C" libero triilmtnta. ylqliija Boeri). Eschs. Isis. 182.^. p. 7^.') lab. 5. Habilf l'océan All.mtiqiie entre les tropiques. (Eschscliiil z a cliaiifié pour le nom ailiiel re'ui d'Aglaja qu'il avait proposé d'abord, mais qui était déjà em- ployé en zoologie.) Il suppose que le fragment décrit par MM. Quoy el Gaimard . sous le nom de Tetragonuni Belzoni (Voy de I Urane. p. S:9. pi. 80. (. II). est la pièce natatoire de celle espèce ou du même genre. f ABTic. (\byl.i.) fonduil nourricier, muni de plusieurs petits lubes suceurs. Vï^cq aolcheure du corps, pourvue 420 HISTOIRE DES RADÎAIRES. d'une petite cavité nalaloiie, creusée à rintérieur et s'ouvranl au dehors. Ce genre se rapproche déjà beaucoup plus que les précédents du type des Diphyes , en raison de son conduit nourricier, pourvu de trompes nom- breuses. Ses tentacules ont une tige propre, d'où partent comme des rameaux, des filaments minces, pourvus dans leur milieu d'un corps épais, oblong, et se terminant en tire-bouchon. Le canal nourri- cier avec ses petites trompes, est ainsi totalement différent des tentacules, ce qui dislingue essenliel- lemenl ce genre des Diphyes, aussi bien que d'avoir les trompes à découvert. Eschscholtz réunit en un seul genre les ^b/la et les Calpe de MM. Quoy et Gaimard qui ne différent que par la forme de quel- ques parties et notamment par la forme de la pièce antérieure; il y réunit aussi comme appendice leur Rosacea, dont ils n'auraient, suivant lui, observé que la pièce antérieure; et enfin, il pense aussi que leur Salpa polymorpha (\ oy. de l'Uranie, p. bl-2, pi. 74) nesl que la pièce antérieure d'un Jbyla. MM. Quoy et Gaimard , en décrixant les espèces de ce genre comme de simples espèces de leur genre commun Diphyes, ajoutent à leur caractéristique l'indication des angles de la masse et des dentelures de l'ouverture. 1. Abyle triangulaire. Jbyla trîgona. Escb. Acal. p. 131. A. parte corporis nutritoriâ compressa, parallelo- grammâ ; parte natatorià apice clauso acuminatà. Abyla trigona. Quoy et Gaimard. Annal, d. se. nat. t. x. pi. II. B.f. i 8. Diphi/es abyla. y.ioy et Gaim. Voyez de l'Aslrol. t. iy. Zool. p. 87. pi. 4- f- "2-'7- Hal)ite près de Gibraltar. 2. Abyle pentagone. Abyla pentagona. Esch. Acal. p. 13^. A. parte corporis nutritoriâ cuboideâ; parte naiatoriû apice clauso obtusâ. Calpe penlagona. Quoy et Gaimard. Annal, d. se. nat. t. X. pi. 2. A. i I-7- Habile près de Gibraltar. 1. Rosace de Ceuta. Rosacea Ceutensis. Esch. Acal. p. 132. R. parte corporis nutritoriâ subglohosà, latere unico ad orificium cavitatis natatoriû truncalà. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t, x. pi. a. Habite près de Gibraltar. 2. Rosace plissée. Rosacea plicata. Esch. Acal. p. 133. R. parle nutritoriâ reniformi. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t. X. Habite près de Gibraltar. t WACEtiE. (Cymba.) Conduit nourricier , muni de plusieurs petits tubes suceurs. Pièce antérieure, pourvue d'une petite cavité natatoire, saillante comme un petit tube (Eschscholtz, qui n'a pu en juger que d'après les figures publiées par 31M. Quoy et Gaimard, se croit fondé à réunir les trois genres Cymba, En- tieagonum et Cuboides de ces auteurs). 1. Nacelle sagittée. Cymba sagîllata. Eschs. Acal. p. 134. C. parte nutritoriâ apice libéra bifîdâ; parte natalorià ad cavilatis orificium irregulariter sexdentatâ. Quoy et Gaimard. Annal, se. nat. t. x. pi. a. C. — Blainville Man. d'actin. p. i3i. pi. 4. f. a. Habite près de Gibraltar. 2. Nacelle ennéagone. Cymba enneagonum. Eschs. Acal. p. 134. C, parte nutritoriâ spinis novem crassis circumdalâ ,• parte natatoriû mintmâ. Enneagonum hyalmum. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t. X. pi. 2. l\. Diphyes enneagona. Quoy et Gaim. Astrol. p. 100. pi. 5. f. 1-6. — Blainville. Man. d'actin. p. i33. pi. 4. f. 5. Habile près de Gibraltar. 3. Nacelle cuboïde. Cymba cuboides. Eschs. Acal. p. 13K. C. parle nutritoriâ cuboideâ, parietibus concavis/ parte natalorià parvâi apice libéra quadridentato. Cuboides. vitreus. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t. x. pi. 2. E. Diphyes cuboideâ. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. p. 98. pi 5. f. 7-11. — Blainville. Man. d'actin. p. i3j. pi. 4- f. 6. Habite près de Gibraltar. t sirHXE. (Diphyes.) Conduit nourricier muni de plusieurs trompes également espacées, qui sont recouvertes par des écailles cartilagineuses. Pièce antérieure du corps pourvue d'une cavité natatoire creusée à l'intérieur et s'ouvrant au dehors. Sur le conduit nourricier, qui prend naissance au fond d'une cavité de la pièce antérieure, se trouvent distribuées, à égales dislances, quelques grosses trompes ayant à leur base une couronne de tubercules qu'on peut prendre pour des cœcums. A côté de chaque trompe prend naissance un long tentacule extensible, et ces deux parties ensem- ble sont recouvertes par une écaille cartilagineuse, transparente, qui présente une forme différente dans chaque espèce. Chaque tentacule est pourvu de quelques rameaux latéraux terminés par une vési- DIPHYE. 42t cule allongée , du milieu de laquelle part latérale- ment un court filament tourné en tire-bourre. 1. Diphye rétrécie. Dîphyes angustata. Eschs. Acal. p. 136. tab. 12. f. 6. — (Isis 1825. tab. 5. f. 16.) B. cavUate natatoriâ partis nulritori! allero duplo lon- giori ; cavHate ductûs nulritorii uUrà médium cor- poris prolemâ. Habite la mer du Sud, près de l'équateur. — Longueur plus d'un pouce. 2. Diphye dissemblable. Diphyes dispar. Eschs. Acal. p. 137. D. cavHatibus vatatorïis œqualibus; cavitate ductûs nulritorii ultra médium corporis protensâ. Diphyes dispar. Chamisso. N. act. acad. Nat. cur. t. x. p. 565. lab. 33. f. 4. Habite la mer du Sud près de l'équateur. — Longueur un pouce et demi. 3. Diphye campanulifère. Diphyes campanulifera, Eschs. p. 137. D. cavitate natatoriâ partis natatoriœ quam altéra maj'ori; cavitate ductûs nulritorii anlè médium cor- poris desinenti. Diphyes Bory. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t. x. pi, 1 . f. 1-7. — Voy. Astr. p. 83. pi. 4. f. 1-6. Diphyes Bory. Blainville. Man. d'aclin. p. i35. pi. 5. f. I. Habite près de Gibraltar. 4. Diphye appendiculée. Diphyes appendiculata. Eschs. Acal. p. 138. tab. 12. f. 7. . D. cavitate natatoriâ partis nutriloriœ altéra fere duplo majori; cavitate ductûs nulritorii brevissimâ. Habile l'océan Pacifique septentrional. — Longueur 6 lignes. b. M. Meyen a décrit avec une grande exactitude (Act. ac. nat. cur. t. 16. sup. p. 208. lab. 36) une nouvelle espèce, Diphyes reyularis, qui lui a fourni l'occasion de rectifier, sur plusieurs points, l'opinion d'Eschschollz , notamment sur la signification des organes (cœcum) situés à la base de la trompe, et qu'il a démontrés être réellement des ovaires, ainsi que dans les autres Diphyes. SuivantM. de Blainville (Man. d'actin., p. 129) les DiPHYDES {Diphydes) , au lieu d'être des hadiaires, sont des Mollusques intermédiaires aux Biphores et aux Physophores; elles se rapprochent des pre- miers , dont l'enveloppe subcartilagineuse est quel- quefois Iriparlite, en ce qoe la niasse des viscères est nucléiforme, qu'elle est contenue en grande partie dans cette enveloppe qui a deux ouvertures, et que c'est par la contraction que s'exécute la loco- motion. Elles se rapprochent, au contraire, des DE f,4W*BCK. T. I. Physophores , en ce que les organes nataleurs sont analogues à ceux du genre Diphye, « où le plus petit est en avant et le plus grand en arrière, l'un et l'autre étant parfaitement bilatéraux. La bou- che est aussi à l'extrémité d'une sorte de trompe; il y a quelquefois un renflement bulloïde, plein d'air; enfin le corps est terminé par une produc- tion cirrhigére et peut-ê(re ovifùre. » M. de Blainville, d'ailleurs, tout en interprétant d'une manière différente rorganis;ilion des Diphy- des, décrit ces animaux à peu près comme l'a fait, de son côté, Eschscholtz. « lis ont, suivant lui (1. c. « p. Ii2g), le corps bilatéral et symétrique, cora- «1 posé d'une masse viscérale très-petite, nucléi- « forme, et de deux organes nataleurs, creux, ch.) Cuvier, dans son Règne animal , admet comme genres principaux les Physalia et Physsophora, et comme genres secondaires par rapport à ces der- niers les Hippopodius, Cupulites j Racemida, Rhi- zophysa et Stephanotnia. HiFPOPODE. (Hippopodius.) Le genre Hippopode, Hippopodius, établi par MM. Quoy et Gaimard, qui depuis l'ont réuni aux Stéphafiomics, a été adopté par Eschschoitz (Acal. p. 149), qui lui donne pour caractères d'avoir « le « corps non entouré de pièces cartilagineuses poiir- « vues d'une cavité natatoire en forme de fossette ^t recouverte par un feuillet; avec des tentacules u rameux, ayant des réservoirs de liquide en forme « de globules à la base des rameaux qui sont fili- « formes et se roulent en hélice. 1. l\ ne place dans ce genre que la seule espèce suivante, dont, suivant lui, le Gleba de I Encyclopédie méthodique est une pièce carlilaginense détachée. 1 . Hippopode jaune. Hippopodius luteus. Quoy et Gaimard. Ânn. se. nat. t. x, pl. 4 A. Corpore ova/o, cyUndraceo, hyaVmo; appendicibus im- bricatis, suborhiculatis; concavis, valvulalis; tenta- cutis longu, ovatis, tuteis. Stfphntiomia hippopodn. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. Zool. p. 67. pl. a. f. i3-2i. Gleba. Briiguirre. Eneycl. mélli. pl. fig. f. 5. 6, Gleba exesa. Otto. N. acla acad. nat. cur. t. 2. pl. 4». f. 3, Frotomedea lutea. Blainv. Man. d'actin. p. 121. pl. a, f.4. Hal)iie la Méditerranée. Les pièces cartilagineuses liées entre elles for- ment une niasse conique, latéralement comprimée, d'un aspect écailleux qui, vue du côté où se pré- sentent les deux séries de pièces cartilagineuses, ressemble à un épillet de certains gramens (fi/vsa), ou à un chaton de houblon. Les pièces les plus voisines de la vessie natatoire sont les plus petites et les autres sont de plus en plus grandes, ce qui donne au tout sa forme conique. Leur nombre est de huit à neuf, et leur forme rappelle celle d'un sabot de cheval, car elles sont épaisses au bord, et excavées au centre sur leurs deux faces. Biais la moitié interne de la face iiiférieurc est plus forte- ment excavée, et l'on remarque, au bord de la fos- sette qui en résulte , quatre poinies courtes au moyen desquelles les diverses pièces se tiennent entre elles. Sous ces pointes on trouve le feuillet qui recouvre la fossette, et en fait une caviié nata- toire. Os pièces cartilagineuses laissent entre elles un canal central, occupé par le conduit nourricier, qu'on peut isoler de ces pièces aussi bien que les ten- tacules qui prennent naissance dans les intervalles. M. de Blainville nomme ce même genre Proto- MEDÉE, Prolomedea, d'après un mémoire inédit de M. Lesueur, qui en a observé trois nouvelles espè- ces , les P. uniformis , P. calcearia et P. notala, dans les mers d'Amérique. Il le caractérise ainsi (Man. d'actin., p. 121) : « Corps libre, ilottant, « cylindrique, flsluleux, fort long, pourvu supé- « rit urement d un assemblage imbriqué sur deux Le genre Bacémide admis par (Cuvier (Règne anim., 2« édit. , t. m, p. 287), d'après M. Délie Chiaje, pour des Acalèphes observées dans la Médi- terranée, a des vésicules globuleuses, ()etites, gar- nies chacun d'une petite membrane et réunies en une masse ovale, qui se meut par leurs contractions combinées. Le genre Dîphyse, DiphysOf élathli par MM. Quoy 27» 424 HISTOIRE DES RADIAIRES. et Gaimard, est caractérise ainsi par M. de Blain- ville (Wan. d'aclin., p. 117), qui a pu l'étudier sur les individus rapportes par ces naturalistes: «iCorps Il cylindrique allongé, contractile, muscul,^ire, .1 composé de trois parties, l'antérieure vésicu- n leuse; la moyenne portant à sa partie inférieure « deux organes natateurs, creux, placés Tun devant « l'autre, en enfin la troisième, la plus longue, it pourvue en-dessus d'une plaque fibrillo-capil- « lacée, et en dessons de productions cirrhiformes; « bouche terminale; anus? » La seule espèce connue a été nommée Diphysa singularis, par MM. Quoy et Gaimard, qui l'ont prise pendant le voyage de l'Astrolabe.] F. D. PBTSSOPHORE. (Physsophora.) (1) Corps libre gélatineux, vertical, terminé supé- rieurement par une vessie aérienne. Lobes latéraux distiques, subtrilobés, vésiculeux. Base du corps tronquée, perforée, entourée d'ap- pendices, soit corniformes, soit dilatés en lobes subdivisés et foliiformes. Des filets tentaculaires plus ou moins longs en dessous. Corpus libenim, gelati'nosum, verticale, vesîcâ aerifeiâ terminahim. Lobi latérales plures distichi, subtripartiti , vesiculosi. Corporis pars infima truncataj forata, appendi- cibus corniformibus vel in folia subdivisa dilatatis obvallata. Filamenta tentacularia subtùs, plus tninusve long a. Ob8ervatio!^s. C'est principalement par la forme et la coniposiiion de la base de ces corps que les Physsophorcs diffèrent des Rhizophyses. Ces ani- maux, conformés, en quelque sorte, comme des pèse-liqueurs, se soutiennent à la surface des eaux, à l'aide de la vessie aérienne qui termine supérieu- rement leur corps. On prétend qu'ils ont la faculté de chasser l'air de leur vessie terminale lorsqu'ils veulent s'enfoncer dans les eaux, et qu'ils peuvent la remplir d'air dès qu'ils veulent flottera la sur- face. Leur bouche paraît être l'ouverture observée à la base tronquée de leur corps, ce qui n'indique nullenicntque les Physsophorts soient des animaux compijsés, comme le pense M. Lesueur. Au reste, l'organisation des Pliyssophores est en- core peu connue, malgré ce que nous apprend Forskal de l'espèce qu'il a décrite et figurée. [Eschschollz, non plus que Lamarck, n'avait point vu de Physsophores vivantes ; cependant il caraclérise ainsi ce genre qui , comme les autres («) I/oriho[jr.i[ihe adoptée par Esctischollï pour le genre Thijitophor» e*t préférable i celle d« Lamarck, piiisqu'elle e»t Physsophorides, a le corps mou, poorvu à une de ses extrémités d'une vessie natatoire remplie d'air: ic Des tentacules ramcux, à rameaux en massue; (( des vésicules pleines de liquide, allongées et »c amincies, à la base des teniacules; des pièces «t cartilagineuses natatoires en deux rangées, pour- <( vues d'une cavité interne. i> 11 diffère du genre Apolemia (voir plus haut page 401), également pourvu de vésicules allongées et amincies, con- tenant du liquide à la base des tentacules , parce que ces vésicules prennent naissance toutes au même point, et entourent les suçoirs et les tenta- cules cachés derrière elles, et parce que surtout, les tentacules ont beaucoup de petits rameaux. M. de Blainville, qui rapproche les Physsophorides des Mollusques , décrit ainsi le genre Physsophore : 1. Le- sueur a pensé que chaque Physsophore offrait des animaux réunis. ESPÈCES. 1. Rhizophyse filiforme. Rhizophysa filiformis. R. filiformis; lobis lateralibus, oblongis, pendulis, se- riatis, subsecundis. Physsophora filiformis Forsk.fij. JE^Ypl- p. no. n<>47. et ic. tab. ii.fig. F. encycl. p. 89. f. la. Rhitophyia, Péron et Lesueur, Voyage pi, aj. f. 3. * Physsophora filifarmit. Modeer. Nouv, mém. acad. Stock. 1789. • Délie Chiaje. Mem. sugL an. s. vert. t. 4 pl- ^- f- 3- 5. • £pibulia filiformis. Eichsch. Aca\. p. 148. * Jihizophysa filiformis. Blainv. Man. d'actin. p. 118. pi. 2. f. I. Habite la Méditerranée. — Cet animal peut se contracter et se raccourcir presque en une masse suhglobuleuse. 2. Rhizophyse rosacée. Rhizophysa rosacea. R. orbicularis, depresso-conîca; lobulis lateralibus, fo- liaceis, in rosam densam imbricatis. Physsophora rosacea Forsk. /?hanomies plus tard. Il lui donne pour caractère d'avoir « des len- « tacules pourvus de railieaux renflés à l'extrémité « et terminés par trois petites pointes, et des piè- « ces cartilagineuses toutes solides, disposées en « rayonnant autour d'un point. » Avec le Rhizo- physa rosacea de Lamarck (voir p. 423), il range dans ce genre les deux espèces suivantes : t 1. Athorybie hélianthe. u4thorybia hellantha. Esch. Acal. p. 155. A. partibus carlilagîneis angustis, utnnque acum'inatis, incurvis. Rhizophysa heliantha. Quoy et Gaimard. Ann. des se. nat. X. pi. 5. A. Stephnnomia helianthus. Id. Voy. Asiro!. p. 63. pi. 2, f. 1-6. Rhodopht/sa heliantha. Blainv. Mcm. d'actin. p. i23. pi. a. f. 3. Vessie natatoire d'un brun rouge, suçoirs rou[jeâtre.s avec des cœcums jaunâtres à leur base; tentacules incolores avec les renflements des rameaux brunâtres, t 2. Athorybie melon. Athorxbia melo. Esch. Acal. p. i;j4. A.partibut cartilag'meis laits, extùs rugosis, exlremi- late superiore rolundalii, inlùs appendiculatis, in- fernè acutin. Rhizophysa melo. Quoy et Gaimard. Ann. se. nat. t. x. pi. 5. c. Stephanom'ta melo. Quoy et Gaim. Voy. Astr. p. 65. pi. 2. f. 7-1 3. Rhodophysa melo. Blainv. Man. d'actin. p. 123. Rameaux renflés, bruns, des tentacules plus lon{;s que dans l'espèce précédente. M. de Blainville établit de son côlé ce même genre sous le nom de Rhodophyse, Rhodophysa; mais comme il y réunit à lort le Rizophysa discoi- dea (Quoy et Gaimard ), dont Eschscholtz a l'ait son genre Dtscolabe, sa caractéristique a dùélre un peu différente, d'autant plus que, persuadé que ces animaux appartiennent au type des Mollusques ou Malacozoaires, il pense que les dessins de MM. Quoy et Gaimard, donnant à ces animaux une disposition radiaire, ne peuvetit être rigoureusement exacts et ont été faits sous l'influence d'une fausse idée d'ana- logie. Toutefois M. de Blainville convient lui même que pour le Rhizophysa discoidea, qui est dépour- vue d'organes nataleurs, la disposition des produc- tions ovigères (tentacules) est bien radiaire, et se demande si, dans le cas où le dessin serait exact, cet animnl ne formerait pas le passage des Mollusques aux Radiaires , ou si ce serait réellemetit une Mé- duse voisine des Porpiies? Pour cet auteur (Man. d'act. p. 125), les Rhodophyses ont u le corps court, « cylit)drique , charnu , retiflé supérieurement en « une vessie aérifère, et pourvu au-dessous d'un H nombre variable de corps gélatineux, pleins, o costiformes, formant une seule série Iransverse, « et d'un nombre variable de productions filamcn* « teu'îes. diversilormes, une bouche et un anus « terminaux. )» M. Meyen a formé le nouveau genre Anthophyse avec line espèce de Physophoride de l'océan Pacifi- que, dont le corps, pourvu d'une vessie oblongue, est entouré d'organes natateurs également oblongs verlicillés, eniremélés de tentacules rameux. Le genre Discolabe, séparé par Eschscholtz des Rhizophyses, s'en distinguerait, enefl"et, par l'ab- sence totale des pièces carlilagincoses qu'on voit au contraire chez tous les autres l'hysophorides ex- cepté chez les Physalies, si toutefois on ne pouvait supposer qu'à l'état parfait il dut lui-même en posséder aussi. Ses caractères sont d'avoir «t une « vessie aérifère ronde, simple, à laquelle tient, « par un long pédoncule, le corps qui est nu, en « forme de disque horizontal et pourvu d'une rangée « d'appendices coniques marginaux. " Ces appen- dices soiil composés d'une quantité innombrable de petites pièces discoïdes agglutinées entre elles. Au milieu de la face inférieure du disque se trouvent des tentacules simples, pourvus d'une rangée de suçoirs, et d'ailleurs entourés aussi à leur base de petits corps jaunes qui paraissent être une autre sorte de suçoirs ou des ovaires. ■{• 1. Discolabe de la Méditerranée. Discolabe medi- terranea. Esch. Acal. p. 156. D. appendic':bus marginalibus, discî rosaceis circîUr duodenis. Rhnop/iy sa discoidea. Quoy et Gaim. Ann. des se. nat. ». pi. 5. B. Physsophora discoidea. Id. Voy. Astrol. p. Sg. pi, i. f. 22-24. Rhodophysa discoidea. Blainv, Man. d'actin, p. laS, Hal)ite près de Gibraltar. — Longueur, i pouce i/a, dia- mètie liu disque, 5 lignes. (M, de Blainville (Man, d'act. p. 635) veut que le Disco- labe soit u\ie Méduse.) F. D. PBYSALIE. (Physalia). Corps libre, gélatineux, membraneux, irrégulier, ovale, un peu comprimé sur les côtés, vésiculeux intérieurement, ayant une crête sur le dos , et des tentacules divers sous le ventre. Tentacules nombreux, inégaux , et de diverses sortes: les uns fdiformes, quelquefois très-longs ; les autres plus courts et plus épais. Bouche inférieure, subcenlrale. 428 HISTOIRE DES RiDIAmES. Corpus liberum , gelatinosum, membranosum , irregulare, ovatum, ad lafera subcompressum , inlùs vesiculosum ; dorso subcristato ; ventre tenta- Cîilis rariis mstrticto. Tenlaculi numerosi\ varit inœquales : alii fili' formes interdùm longissimi ; alii breviores et cras- siores. Os inferum, subcentrale. Observations. Je rapporte à ce genre YHolothu- ria physalis (Je Linné, dont 8loane a publié une assez mauvaise figure, et qui n'est ni une Holothu- rie, ni une Thaiide. comme le pensait Briiguière; mais qui est très voisine des Véleljis par ses rap- ports , ainsi que de la nombreuse famille des Mé- dusaires. Celte Radiaire mollasse, que les marins connais- sent sous le nom de Galère ou de Fréijale, lait par- tie d'un genre particulier dont on connaît déjà plu- sieurs espèces bien distincles. Sa forme irregilière , sa crêle dorsale, et les tentacules très longs et pendants qu'elle a sous le ventre, la distingiient émiiien)n)cnt des Véleiies. Par cette n)ên»f crête, et |)ar son intérieur vésicu- leux, elle diffère de tontes les Sîé(Jusaires connues. La bouciie des Physalies est inférieure, sans être tout à fait centrale. Les tentacules qui l'avoisinenl ou 1 environnent, et qui , conscqueniiiient, sont si- tués et pendants sous le ventre de l'animal , sont nombreux, très-inégaux, et de diverses sortes. Les uns sont plus courts, plus épais, et paraissent terminés en suçoirs ; les autres sont fort longs, fiii- formes, comme ponctués par la diversité de leurs couleurs locales; car ils sont vivement colorés de différentes manières, cl il y en a de rouges, de vio- lets et d'un très-beau bleu. Leur crêtedorsale est aussi très-vivement et agréa- blement variée dans ses couleurs. Les l'hvsnlies, ou galères animales, flottent ordi- nairement sur la mer, dans les temps calmes et beaux, et ne s'enfoncent dans les eaux que lorsque le temps devient mauvais. Elles s'aUachent aiors aux corps marins qu'elles rencontrent, par ceux de leurs tentacules qui sont terminés en suçoirs ou en ventouses. Si l'on marche dessus cet animal, lorsqu'il est à terre, il se crève et rend un bruit semblable à celui d'une vessie de carpe que l'on écrase avec le pied. Lorsqu'on le louche ou qu'on le prend avec la main, il répand une humeur si subli.e', si pénéttante, et en mêinetem|)S si venéneui-e ou si caustique, qu'elle cause aussitôt une chaleur extraordinaire, une dé- mangeaison et même une douleur cuisante, qui dure assez longtemps. On assure que l'apparition des Thysalics vers les côtes est le présage d'une tempête prochaine. [Eschschoitz, qui a pu étudier des Physalies vi- vantes, et qui a fait mieux connaître l'organisation de ces singuliers animaux, les caractérise ainsi : « Corps nu , formé par une vessie oblongue rem- « plie d'air, et portant en dessus une crête plissée «( également rcmi lie d'air, et pourvu, à une extré- (1 mile seulement, de Iciilaculcs et de suçoirs nom- « breux et de diverses sortes , avec des vésicules (I oblongues remplies de liquide à la basé des len- «I tacules. » A une des extrémités de la vessie, on remarque un prolongement, également plein d'air, qui ne porte ni suçoirs , ni tentacules , et présente près du bout un petit creux qui s'ouvre pour lais- ser échapper l'air aussitôt que l'on comprime la ves- sie. L'extrémité opposée est au contraire garnie de suçoirs d'un seul côté, et présente aussi en dessus un autre creux qui paraît être une seconde ouver- ture de la vessie, laquelle se compose d'une double membrane. Les organes de nutrition qui se trouvent en des- sous de la vessie sont des tentacules et des suçoirs (tubes suceurs). Les tentacules de diverses gran- deurs sont isolés ou groupés plusieurs ensemble sur des pédoncules communs, mais toujours simples et formés d'un seul filament rond susceptible de se rouler en tire bouchon , et portant dans toute sa longueur, sur un côté une rangée de mamelons re- ndormes, et sur l'autre côté une membrane étroite. A la base de chaque tentacule est un réservoir de liquide, oblong et aminci en pointe, adhérent, dans presque toute sa longueur, à la base du tentacule. Les mamelons des tentacules paraissent être les or- ganes sécréteurs du mucus dont le contact produit sur la peau de l'homme une sensation si vive de brûlure. Eschschoitz considère les réservoirs de liquide à la base des tentacules, comme ayant quelque analo- gie avec les appendices locomoleurs des Holothu- ries et des Astéries, qui remplissent leurs fonctions en se gonOant d'eau. Il n'admet point la bouche- centrale, adnuse par Lamarck sur la foi de ses de- vanciers, et conteste formellement la signification des prétendus ganglions nerveux, décrits par le doc- teur Blume (Isis, 1819, p. 1<'- l^b. 35. f. 1. • Thalia. Encycl. méth. pi. 89, • Physalia caravella. Esch. Acal. p. 160. lab. \!\. f. 1. • Physalia atlanlica. Lesson. Voy. de la Coq. zool. p. 36. pi. 4. 'Physaits Arelhusa. Blainville. Man. d'actiii. p. ii3. pi. I. fig. I. Habile l'octan Atlantique, les mers d'Amérique, le golfe du Mexique. [M. Lesson décrit, sous le nom de Physalia Azoricum (Voy. de la Coq. Zool. p. 42. pi. 5. f. l\), une espèce qu'il prétend être à la fois lanalogue de la Physalia pelagica de Bosc et de Chamisso, et la Physalia ulri- culus d'Eschscholtz.] 2. Physalie tuberculeuse. Physalia luberculosa. Ph. irregularis, ovala, obsolète cristata; exlremitate anieriore tuberculis, cœruleis, seriatis, con/'erlis. • Physalis pelagica. Osbeck. Voy. aux Indes or. 284. lab. 12. f. I. Hololhuria physalis. Lin. Amaen. acad. 4. P- 254- tab. 3. f. 6. — Syst, nat. éd. xn. p. 1090. • Physophora physalis. ^. Modeer. N. mém. Acad. Stockh. 1789. • Physalia pelagica. Bosc Hist. nat. des vers. a. p. 166. pi. 19. • Bory Saint-Vincent. Voy. aux Iles d'Afrique. III. p. 188. pi. 54. • Physalis glauca. — Ph. pelagica. — Ph. cornuta. Tilesius. Voy. de Krusenstern. 4- p- 'o4- 'Physalia Osbeckii et pelagica. Ey&enhavdt. Nov. act. acad. nat. cur. x. p. 421. pi. 35. • Physalia megalisla? Péron et Lesueur. p!. ag. ' Physalia pelagica. Esclis. Acal. p. 162. • Lesson. Voy. Coq. Zool. p. 4o. pi- 5. f. 3. • Blainv. Man. d'actin. p. ii3. Habite l'océan Atlantique, les mers d'Amérique. Elle a une ranjjée de tubercules d'un beau bleu à son extré- mité antérieure, et sur son dos une crête aiguë, mais médiocre. 3. Physalie bleue. Physalia megalisla. Ph. ovala; exlremitale anieriore loigiore reclâ rostri- formi; rrislà prominuiâ, plicatâ. Physalia megalisla. Péron et Lesueur, Voyage i. pi. 29. f. I. 'Physalis auslralis. Lesson. Voy. de la Coq. Zooph. p. 38. pi. 5. f. I. Habite l'océan Atlantique austral. (EschschoUz rap()orie avec doute cette espèce de Péron à la Physalia pelagica [P. tuberculose Lk.) 4. Physalie allongée. Physalia elongata. Ph. oblonga, utrinque acuta, subhorizontalis. James Forbes. Mém. orientaux, vol. a. p. 200 (Méduse), et vol. 4- fiff- Habile... les mers de la Guinée. •}• b. Physalie utricule. Physalia utriculus. Esch. Acal. p. lt)3. lab. 14. f. 2. p. tubulis sucloriis omnibus simplicibus; vesicâ exlre- mitate tubuliferâ processu carnoso, elongato. Médusa utriculus. Lamartimère. Jouru. de Phys. nov. 1787. p. 365. pi. 2. f- r3. i4- Médusa utriculus. Gmélin. Lin. Syst. nat. 3i55. Lamartiiiière. Voyage de La Pérousc. pi. 20. f. i3. i4- Physalis Lamartinieri. Tdesius. Voy. de Krusenstern. . p. PO. 430 HISTOIRB DE3 RADIAIRES. Eysenhurdt. Nov. act. acad. nat. cur. l. x. p. 4ai. fhysalia antarclica, Lesson. Voy. de la Coq. Zooph. p. 39. pi. 5. Habite la mer du Sud entre les tropiques. Elle se disiingiie par le prolongement charnu en forme de trompe de sa vessie aérifère qui atteint uue longueur de 3 1/2 pouces. [Eschscholtz a établi , sous le nom de Véi.elm- DE3 . une troisième famille dans son Iroisième or- dre des Acalèphes, et y a placé , avec un nouveau genre Rataria , les getires Felel/a et Por/n'ia , pour lesquels Cuvier avait déjà ( Règn. auitn. t. m, p. 283) aperçu la nécessité de faire cette division. M. de Blainville a établi de son côté la ménie Ca- mille sous le nom d'ordre des Cirrhigrades, dans sa classe des Arachnodermaires, qui comprend égale- menl les Médusaires; tandis qu'il reporte avec les Mollusques ou Malacozoaires les autres Acidèphes, tels que les Physsopliores, les Bercés et les Diphyes. Cuvier plaçait les Vélellidos entre les Béroés el ks Physalies. Eschscholtz les place à une extrémité de la série des Acalèphes, tandis qu'il place les Ctétio- phores, qui comprennent les Béroés, à l'autre ex- trémité. Les Vélellides , suivant Esclischoltz , sont des Acalèphes « sans cavité digcslive centrale, pourvus « de suçoirs, dont un plus grand au centre tient « lieu d'estomac, et enfin sécrétant une coquille «i interne, cartilagineuse on calcaire, celluleuse et « contenant de l'air dans ses cellules, ce qui en fait «< un organe natatoire passif, i» Celte coquille est ou d'une seule pièce plate, circulaire , ou composée de deux moitiés formant par leur réunion un corps obiong, tantôt plat, tantôt relevé en manièredecrête. La coquilleest entièrement enveloppée par la masse charnue du corps de l'animal , qui forme sur son bord externe une membrane épaisse, et sur tout le reste une couche très-mince. Toute la face infé- rieure est couverte par les organes nutritifs, parmi lesquels on distingue un gros suçoir central, ana- logue à un estomac, et susceptible d'avaler de pe- tits am'maux. Dans les genres Véleile el Porpile, ce suçoir central est entouré d'un grand nombre de suçoirs plus petits, et, au bord el en dessous , on trouve en outre une rangée de tentacules beau- coup moins extensibles el contractiles que dans les Diphydes et les IMiyssophorides , mais susceptibles seulement de se courber pour venir en contact des corps exléricurs , el , par conséquent, paraissant être des suçt)irs. Dans le genre Rataire, on ne trouve que le grand suçoir , ou estomac central , et les tentacules du bord. MM. Quoy el Gaimard avaient annoncé ( Voy. de Freycioeljp. 587), d'après M. Sander-Rang, que les jeunes Vélelles sont toujours pourvues de deux fi- lets bleus, longs de plusieurs pouces , q'i'elles per- dent en devenant adultes ; mais Eschscholtz révo- que en doute le rapprochement établi entre les Vélelles et les animaux observés par M. Rang; il pense que ces derniers devraient plutôt apparienir à un genre nouveau; car lui-même il n'a rien vu de tel chez les jeunes Vélelles. Cependant M. Les- son a représenté également avec deux longs Ciels bleus le jeune âge de la Véleile mutique. Voici comment Eschscholtz divise les Vélellides: I. Coquille avec une crête. a) Crèle musculeuse et changeant de forme i Ratnria. b) Crête cartilagineuse immobile a Velella. 1. Coquille sans crête 3 Porpita. Cet auteur signale les rnpporis des deux 4)re- miers genres avec les Phy pouce. PORPITE. 435 t 10. Felella antarctica. Esch. p. 175. f^. limbo testée inrho cœruleo; testa îmmaculatâ ; mem- hranâ cœruleâ obductà; tenlacitlis apice aurantiacis. yelelta sinistra. Chamisso. Act. nat. cur. t. lo. p. 363. tab. 32. f. I. i'« F'elella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde. t. 3. p. 200. Habite au cap de Bonne-Espérance. Eschscholtz parle aussi d'une onzième espèce qu'il aurait incomplètement observée pendant le voyage de Kotzebue, au 30° lat. N. , et qui est in- diquée sous le nom de 2^ Vélelle dans la relation de ce voyage. M. Lesson décrit, sous le nom de Velella cyanea (Voy. de la Coq. Zooph. p. Sa. pi. 6. f. 3) , une espèce de l'océan Pacifique méridional, qui proba- blement doit être l'analogue de quelqu'une des pré- cédentes : elle est longue de 20 lignes , bleue en dessus, jaune en dessous, à bouche blanche entourée de suçoirs jaunes, et avec une bordure d'un bleu foncé, en dehors de la rangée des tentacules qui sont également bleus.] F. D. POBPITE. (Porpila.) Corps libre , orbicuiaire, déprimé , gélatineux à l'extérieur, cartil.iginenx intérieurement , soit nu, soit tentaculifère à la circonférence; à surface su- périeure plane, subluberculeuse, et ayant des stries en rayons à l'inférieure. Bouche inférieure et centrale. Corpus liberum , orbiculare , depressum, extùs gelatinosum, interne cartilagineum, ad peripheriam vel nudum, vel tentaculatum ; supernâ superficie plana, subtuberculosâ ; infernâ radiatim striatâ. Os inferum et centrale. Observations. Les Porpites et les 'V^élelles , étant cartilagineuses à l'intérieur, sont, par ce caractère, très distinguées des Méduses, parmi lesquelles Linné les avait rangées. Quant à leur forme, les Porpites présentent un corps libre, orbicuiaire, presque plane et sublu- berculeux en dessus, un peu convexe en dessous, avec des stries rayoïmanles, et souvent avec des papilles, lacérées si ténues que celle surface en pa- rait couverte et comme chargée d'un duvet fin , très-mou. En général, ces Radiaires ont peu d'organes exté- rieurs, ou n'en ont que de très-peu saillants, ce qui les fait ressemblera dos pièces de monnaie; néanmoins certaines espèr.es offrent, à leur circon- férence, des tentacules nombreux et assez longs. Leur bouche est au centre de leur face infé- rieure :elle s ouvre et se ferme presque continuel- lement par des mouvements alternatifs de dilatation et de contraction. Outre les papilles nombreuses et pilifornies de la surface inférieure des Porpites, on prétend qu'il s'en trouve trois autour de la bouche qui sont plus grosses que les autres. Les Porpites voguent et flottent à la surface de la mer. Bosc , qui en a rencontré en mer, dit qu'elles ont l'apparence d'une de nos pièces de deux francs emportée par les eaux. [Eschscholtz, qui a observé lui-même quatre espèces vivantes de Porpites, leur donne pour ca- ractères génériques d'avoir : « le corps orbicuiaire, « incrme en dessus, et des tentacules marginaux « pourvus de trois rangées de glandesou suçoirs. "Il ajoute que leur coquille celluleuse est formée d'une substance calcaire assez solide et qu'elle est mar- quée en dessus de stries concentriques , croisées par des stries rayonnantes. A sa face inférieure se voient des feuillets rayonnants qui , chez certaines espèces, sont très saillants et rendent le corps pres- que globuleux. Au milieu se trouve une grande trompe tenant lieu d'estomac , et entourée d'une foule de petits suçoirs, qui couvrent toute la face inférieure, et au bord se trouvent de longs tenta- cules claviformes de diverses longueurs , pourvus de trois rangées de glandesou suçoirs plus ou moins podicellés. Cuvier désignait ces derniers organes , sous le nom de tentacules extérieurs, plus longs, munis de petits cils terminés chacun par un globule. Au- cun auteur, depuis Lamarck, n'a parlé des trois papilles qu'il supposait être autour de la bouche.] F. D. ESPÈCES. 1. Porpite nue. Porpita nuda (1). P . orbicularjs, planulata , subnuda. Médusa porpita. Lin. Amsn. acad. 4- P- >55. t. 3. f. 7. 9. • Gmel. Syst. nat. 3i53. Encycl. i)i. 90. f. 3. 5. * Porp'ta indien. Bosc. Hist. nat. des vers, t a. p. i55. • Porpila itmbella. Esch. Acal. (Remarque à la p. 176.) * Porpita vulgaris. Blainv. Man. d'actiu. p. 3o6. Habite l'océan des grandes Indes. Cet animal ressemble à une pièce de monnaie, et pour la forme au Cyclolile numismal {Madrepora porpita Lin.); aussi Linné a pensé qu'il en pouvait être le type; d'autres ont cru qu'il était celui de la Nummulile. 2. Porpite appendiculée. Porpita appendiculata. P. orbicularis, margîne appendicibus aucto. Bo.sc, Hist. des vers. vol. 2. p. i55. pi. 18. f. 5. 6. Habile l'océan Atlantique, vers le 40° de lat. boréale. Elle est blanche, glabre, avec trois appendices bleus sur le» bords. L'appendice antérieur est très-large; les deux postérieurs sont plus étroits. (i) Eschscholtz , dans son ouvrage sur les Acalèphes (p. 176), dit que le Médusa porpita de Linné, est un individu du il, umbella, privé de tes tentacules. 454 HISTOIRE DES RADIAIRES. [Eschrelle est |jen- chée ; od oe peut dès lors s'empêcher de supposer que t aot' aucune autre conséquence, sinon que, lorsqu'un individu 3'une espèce qui ne peut vivre que dans tel champ d'habitation, en est entraîné dehors, il périt bientôt; et qu'ainsi l'espèce entière ne pou- vant se conserver que dans les lieux favorables à son existence, continue de s'y multiplier. L'observation citée n'autorise donc nullement à dire que les individus de celle espèce, par des actes de volonté, qui le sont de jugement, comme ceux-ci le sont ùt pensée j maîtrisent et dirigent leurs mouvements, pour ne point quitter l'habita- tion qui leur convient. Les plantes elles-mêmes ont, pour la plupart de leurs espèces, des lieux propres d'habitation ; et cependant le transport de leurs graines par le vent , les oiseaux , etc., les met sou\ent dans le cas de vivre ailleurs; mais elles y périssent si l'art , par degrés et par ses moyens, ne parvient à les conserver, à les acclimater. Les Médusaires paraissent au printemps dans nos climats , et disparaissent dans l'automne. Dans la zone lorride, on les trouve toujours ; leur multi- plication est prodigieuse. Il y en a de tellement grandes qu'elles ont plus d'un pied de diamètre, et qu'elles pèsent jusqu'à soixante livres. (Fojez les Annales du Mus. vol. 14. p. ^219.) Lorsqu'on prend les Médusaires , et qu'on les manie pendant un peu de temps, elles excitent dans les mains des démangeaisons plus ou moins cuisantes. Ces démangeaisons, quelquefois assez piquantes, leur ont fait donner le nom d'Orties de mer vagabondes par les anciens naturalistes. Knfiii, la plupart de ces Radiaires sont phospho- riques et brillent pendant la nuit, comme autant de globes de feu , suspendus dans les eaux. Telles sont les principales particularités qu'on leur connaissait et qui les concernent en général. Mais il en est d'autres, extrêmement remarquables, qui appartiennent à leur forme, et dont la considé- ration doit servir à distiuguer leurs nombreuses races. En effet, les unes n'ont en leur disque inférieur ni pédoncule, ni bras, ni tentacules; d'autres ont des tentacules, mais sans pédoncule et sans bras; d'autres encore, sans être pédonculées, ont des bras et des tentacules; euGn , d'autres sont pédon- culées, c'est à-dire qu'elles ont, en dessous, une es- pèce de lige qui leur donne en quelque sorte la forme d'un champignon. mal prend cette position inclinée par un effet de sa volonté , en contraclant ou en dilatant telle ou telle partie de ses bras et de SM franges munies de cils vibratiles microscopiques ; ccst du moiQs ce que j ai bieu >u cheï les Pclagies. 436 HISTOIRE DES RADIAIRES. MM. Péron et Lesiicur, à qui l'on doit ces obser- vations, ont en outre remarqué que les unes n'ont qu'une seule bouche, tandis que les autres en ont plusieurs, depuis quatre jusqu'à dix (1). En faisant usage de toutes les considérations que je viens de citer, ces naturalistes ont divisé les Médusaires en vingt-neuf genres , dont ils ont pu- blié les caractères dans les Annales du Muséum, vol. 14 , p. 3^5. Je ne sais si l'on sera un jour forcé d'employer ces nombreuses distinctions génériques; mais, pour le présent , une division plus simple me sem- ble suffire, surtout que les nombreuses Médusaires observées par MM. Péron et Lesueur ne sont pas encore publiées. En conséquence, je vais essayer de réduire à plus de moitié le nombre de ces coupes génériques, en n'employant pour former les genres que les carac- tères les plus faciles à saisir. Je ne donne le nom de tentacules qu'aux filets, courts ou longs, qui bordent le pourtour de l'om- brelle. Quant au pédoncule et aux bras, ces parties, lorsqu'elles existent , se trouvent toujours sous le disque inférieur de l'ombrelle. Tantôt les bras ne sont que les premières divisions de l'extrémité du pédoncule; tantôt ils naissent autour de sa base; enfin , tantôt on les trouve lorsque le pédoncule n'existe pas. Ainsi , avec ces seuls moyens et la considération du nombre des bouches, je partage la grande fa- mille des Médusaires en treize genres, de la ma- nière suivante : DIVISION DES MÉDUSAIRES. * Une seule bouche au disque inférieur de l'om- brelle. 1. Ombrelle sans pédoncule, sans bras et sans ten- tacules. [a] Point de lobes ou d'appendices au pourtour de l'ombrelle. Eudore. Phorcynie. [b] Des lobes ou des appendices au pourtour de l'ombrelle. Carybdée. 2. Ombrelle sans pédoncule et sans bras, mais gar- nie de tentacules. Équorée. (i) Ces auteurs ont pris pour des bouches le» cavités ova» rieuaesdes Méduse* , comme nous i'expotons plus loiD, 3. Ombrelle sans pédoncule, mais ayant des bra« en dessous. Le plus souvent des tentacules au pourtour. Callirhoé. 4. Ombrelle ayant un pédoncule , avec ou sans bras. Point de tentacules au pourtour. Orythie. i5. Ombrelle ayant un pédoncul" ; avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour. Dianée. ** Plusieurs bouches au disque inférieur de l'ont' brelle. 1. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, et sans tentacules. Ephyre. 2. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, mais ten- taculée au pourtour. Obélie. 3. Ombrelle sans pédoncule , mais garnie de bras en dessous. Point de tentacules au pourtour. Cassiopée. 4. Ombrelle sans pédoncule , mais garnie de bras en dessous. Des tentacules au pourtour. Aurélie. 3. Ombrelle ayant, en dessous, un pédoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour. Céphée. 6. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des bras. Des tentacules à son pourtour. Cyanée. [Depuis la publication des travaux de Péron et Lesueur, la science s'est enrichie de nombreuses ob- servations sur les Médusaires, qui ne permettent plus d'admettre les caractèresdonnés par Lamarck comme baséssur l'organisation. Les recherches les plus im- portantes sur ce sujet sont celles de MiM. Chamisso, et Eysenhardt (1821), de M. Délie Chiaje(1823), de MM. Quoy etGaimard (1824-1827), d'EschschoItz qui publia en 1829 son excellent ouvrage sur les Aca- lèphes, deM.Milne Edwards (1835), de M. Sars, de M. Lesson, dcM. EhrenbergetenfindeM.Brandt.Ce dernier avait déjà publié en 1833 (Actes de l'acad, deSaint Pétersljourg, p. 1854) une classification ba- sée sur l'organisation mieux connue des Méduses, et tout en conservant les familles établies par Esch- schollz , il les avait coordonnées d'une manière différente. Plus récemment en 1858 , dans les Mé- moires de la même Académie, il vient de publier ua travail plus considérable sur les iMéduses observées RÂDIAIRES MÉDUSAÎRF.S. àzl pnrMerlens, et sur Torganisalion dos Méduses en général ; c'est dans cet ouvrage que nous puiserons en partie les détails exposés ici comme complé- ment ou comme rectification des descriptions de Lamarck. Les Méduses sont les seules Acalèphes ou Radiai- res mollasses qui présentent, comme les Échinoder- mes, une disposition régulièrement rayonnée , car les Béroïdes présentent une disposition symétrique plutôt que rayonnée; mais, tandis que les parties et les divisions du corps des Echinodermes sont le plus souvent au nombre de cinq, celles des Méduses sont au nombre de quatre ou des multiples de quatre par 2, 4, 8 ou 16, et ce n'est que rarement ou acciden- tellement que d'autres nombres sont observés. Ainsi l'ombrelle se joint à la membrane concave qui, formant la partie inférieure du corps, contient les organes essentiels, se joint, disons-nous, en un bord souvent divisé en lobes ou festons du nombre de 4, 8, 16, etc., simples ou présentant eux-mêmes des dentelures qui portent le nombre total des di- visions à un multiple plus élevé de ces premiers nombres ; dans les échancrures principales pren- nent naissance, chez beaucoup d'espèces , des ten- tacules dont le nombre est par conséquent soumis à la même règle, et vers le sommet des quatre ou huit principales échancrures se voit un petit corps globuleux, coloré , entouré de membranes ou d'or- ganes particuliers, qui fournil un nouvel exemple de l'emploi du nombre 4 ou de ses multiples , aussi bien que les ovaires qu'on aperçoit par transparence, et les bras ou les lobes qui entourent la bouche. La substance de l'ombrelle des Méduses a été considérée d'abord comme une simple gelée , en raison de sa transparence et de sa facile décompo- sition en un liquide qui ne laisse presque pas de résidu après l'évaporation : depuis elle a été dé- crite par M. Rosenlhal (Journal de physiologie de Tiedemann et Treviranus), comme traversée par des membranes aussi fines que l'hyaloïde ; M.Ehren- berg (Miiller's Archiv., I85i}) avutoute la substance gélatineuse parsemée de nombreux granules, comme glanduleux, liés entre eux par un réseau délié qu'il suppose vasculaire. L'ombrelle est en outre revêtue d'unepcau mince, que Gaede avait déjà décriledans V Aurélia aurita comme parsemée de petits grains visibles à la loupe, et composés eux-mêmes de grains plus petits; BI. Eysenhardt, d'un autre côté, n'a pu voir aucune trace d'épiderme sur le corps du Rhi- zostome ; mais M. Rosenthal a bien vu cette mem- brane extérieure, qu'il compare à la membrane hyaloïde de l'œil, et après lui, M. de Blainville, com- parant cette même membrane à une toile d'arai- gnée, a été conduit à viommcv Arachnodermaires la classe qu'il a formée avec les Médusaires et les Yé- DK LAUAnCK. T. I. le] î ides. M. Ehrenberg a trouvé sur l'ombrelle de V Aurélia aurita un épiderme simple, qui recouvre un réseau de mailles hexagones, remplies d'une substance blanchâtre, et porte en dehors des grou-r pes nombreux de petits tubercules. Les filaments du réseau ont pu aussi être pris pour des vaisseaux. Les fibres concentriques ou rayonnantes, qu'on aperçoit près du bord de l'ombrelle ou autour de la bouche, ont été prises pour des fibres musculaires: on en a supposé d'autres dans l'ombrelle , par ce seul motif qu'on voulait expliquer les contractions de l'animal, sans faire attention que des animaux ou des embryons montrent des contractions dans des parties évidemment homogènes : cependant des fibres contractiles bien réelles, et méritant le nom de fibres musculaires, se trouvent dans les tentacu- les si extensibles du bord de l'ombrelle. La bouche unique et centrale de plusieurs Wq- dnses {Médusides, Équorides, Océawz'rfes ) avait été facilement reconnue depuis longtemps; mais ce que Lamarck prenait pour des bouches multiples, d'a- près Péron et Lesueur, a du être considéré, avec raison, comme des cavités ovariennes. Les Rhizos- tomides et les Géryonides, auxquelles on attribuait ainsi quatre grandes ouvertures buccales, ont, au lieu de bouches, des suçoirs nombreux à l'extré- mité des ramifications du pédoncule, lequel est creusé d'un canal central représentant la bouche simple des autres Méduses, et auquel viennent aboutir, en se réunissant de proche en proche, les canaux ramifiés, qui ont pris naissance aux petits orifices considérés comme des suçoirs. D'autres Méduses (les Bérénickles), auxquelles Lamarck at- tribuait une bouche centrale, qui n'existe pas, ont probablement des suçoirs à leur surface inférieure, mais les espèces rapportées à cette famille ont été trop imparfaitement étudiées, pour qu'on puisse af- firmer seulement que ce ne sont pas des animaux mutilés. M. Brandt a basé ses divisions principales delà classe des Méduses sur celte différence dans la structure des organes de manducation , indiquant que certaines Méduses peuvent avaler leur proie en- tière, tandis que d'autres ne peuvent que sucer; et il en forme trois tribus : les Monoslomes , les Po- lystomes et les Astomes, La bouche des Méduses monostomes est située au centre même de la concavité de la face inférieure des Aurélies, des Equorées, etc.; ou bien elle est à l'extrémité d'un prolongement en forme de trompe, parlant comme un pédoncule du centre de la face inférieure de l'ombrelle. Dans ce cas encore on ob- serve des différences , selon que ce pédoncule est formé par la réunion , à leur base , de quatre bras distincts, qui sont très-longs chez IcsPélagies; ou bien selon qu'il est tout à fait cylindrique, tubu- 38 438 HISTOIRE DES RÂDIAIRES. leux, avec ou sans appendices autour de l'orifice terminal. Les bras qui entourent la bouche varient beau- coup dans les différents genres : ils sont simples et tenlaculiformes, ou bien ils sont ornés de mem- branes latérales élégamment festonnées et fraisées qui changent continuellement leur disposilioa , en raison du mouvement vibralile des cils dont elles sont couvertes. Ils sont souvent, en outre, munis sur leur face convexe de franges ou de membranes fraisées, avec de petites poches dont l'ouverture regarde la face inférieure de l'ombrelle , et qui se dilatent périodiquement pour recevoir le frai. En- fin les bras sont quelquefois aussi, surtout vers leur extrémité, munis de prolongements tentaculiformcs. Le pédoncule des Méduses polystomes présente également des variations importanles : il est simple et cylindrique avec ou sans lobes à l'extrémité, ou bien il se divise en quatre ou huit bras volumineux qui sont simples, mais garnis de membranes frai- sées, chez les Rhizostomes, ou divisés en rameaux nombreux chez les Céphées et les Cassiopées. La cavité digestive, à laquelle conduit une sorte d'œsophage rond ou à quatre angles, est simple, en forme de sac, ou bien elle présente latéralement des prolongements ou des cœcums au nombre de 4, 8, 16, 52, disposés en rayonnant, et qui sont arrondis, ou oblongs, ou triangulaires, ou en spa- tule, ou en cœur, ou bien encore la cavité stoma- cale est multiple. De l'estomac et de ses prolonge- ments, chez beaucoup de Méduses, partent, en suivant encore la même disposition rayonnante et la même règle, quant au nombre, des canaux mem- braneux simples ou bien plus ou moins ramifiés, dans lesquels on voit se mouvoir, en oscillant, les substances nutritives : c'est pourquoi on les a sou- vent pris pour des vaisseaux. Ces canaux, arrivés au bord de l'ombrelle, se terminent en formant un réseau par leurs anastomoses (chez les Rhizostomes); ou bien ils se prolongent dans les tentacules , ou bien ils forment des sinus particuliers, ou enfin ils s'abouchent dans un canal marginal, qui établit une communication entre tous ces canaux. M. Ehren- berg a vu, chez V Aurélia aurita, le canal marginal former, à égale distance de deux globules colorés marginaux, un renfiement au point où aboutit un canal arrivant de l'estomac sans être divisé. Ce ren- flement, recouvert par un grand lobe marginal, s'ouvrirait au dehors par un orifice d'où cet auteur aurait vu sortir des débris d'animaux microscopi- ques, et qu'il veut, en conséquence, nommer un anus, de sorte que VJurelia aurait huit anus, et ce serait à tort, suivant M. Ehrcnberg, qu'on aurait supposé que, chez les Méduses, le même orilice buccal sert à l'excrélion des parties non digérées. Quant à nous qui avons fait avaler des Annélides à des Méduses monostomes, et qui avons vu celle proie successivement altérée par la digestion et rejetée en partie par la bouche au bout d'un certain temps, nous pensons qu'il faut attendre des obser- vations plus concluantes pour admettre définitive- ment l'existence de ces anus multiples. Nous croyons que les petits corps microscopiques , tels que les Bacillariées , sont arrivés accidentellement avec l'eau dans les canaux de la Méduse et non point pour servir d'aliment, d'autant plus que de petits Crustacés vivants ont été observés souvent dans l'estomac des Méduses, où ils avaient cherché volontairement un gite. Les tentacules, qui prennent naissance au bord de l'ombrelle, et le plus souvent dans des échan- crures, sont des cordons charnus simples, creux à l'intérieur. Us sont remplis d'un liquide qui les fait allonger considérablement en les gonflant, et qui est refoulé dans les canaux de l'ombrelle quand ces tentacules se raccourcissent par l'effet de la con- traction des fibres circulaires et longitudinales, dont ils sont formés. Comme ils communiquent directement avec l'appareil digestif, on a pu leur attribuer des fonctions relatives à la digestion, et Schweigger notamment les a considérés comme destinés à sécréter un fluide analogue à la bile. Mais il est beaucoup plus probable que ces organes servent seulement, sinon à arrêter la proie, du moins à la palper et à l'engourdir au moyen de leur contact brûlant. Les organes marginaux, dans lesquels M. Ehren- berg a voulu voir récemment des yeux et des bran- chies, avaient été signalés précédemment par beau- coup de naturalistes. 0. F. Muller les décrivait comme présentant un petit tube marqué d'un point noir au sommet, M. de Baer les appelait des petits corps énigmatiques (râthselliafte), M. de Blainville leur donne le nom d'auricules. Beaucoup de Méduses paraissent en être totalement dépourvues, et d'après cela, Eschscholtz crut pouvoir ajouter ce caractère de l'absence des organes ou corpuscules marginaux à celui de l'absence des ovaires pour caractériser sa division des Cryptocarpes ; mais plus récemment, on en a observé dans des espèces qui étaient rap- portées à cette même division des Cryptocarpes. Ainsi, M. Milne Edwards les a vus dans la Carybdce marsupiale, et M. Sars les a vus dans sa Thauman- lias mullicirrata. Ces organes dans les Rhizostomes , où nous les avons étudiés, se composent d'un sac membraneux, situé entre deux lobes, au fond d'une échancrure de l'ombrelle, et plissé irrégulièrement, mais ce- pendant de manière à représenter une apparence de digitulions comme l'avait dit M. 31ilne Edwards. MDIÂÏRES MEDDSAIRES. 439 Les plis convergent vers le bord externe de l'om- brelle où le sac se termine en un tube membraneux court , dans lequel les corps légers sont entraînés par un courant dirigé vers Tintérieur et qui se divise suivant les plis principaux. A travers la paroi du tube, on aperçoit un globule trois fois plus étroit, rougcâlre par réflexion ou noirâtre par transpa- rence, fixé à l'extrémité d'un pédoncule multiple, lequel on ne voit bien lui-même que par transpa- rence. En déchirant la membrane, on peut isoler ce corps globuleux et reconnaître qu'il est formé de quatre pièces oblongues, supportées latéralement chacune par un pédoncule qui se prolonge en pointe au delà du globule total. Ces pièces par le frotte- ment se détachent du pédoncule, à la manière des carpelles des Ombeilifères, c'est-à-dire de bas en haut par rapport au pédoncule, à la pointe duquel elles restent pendantes. On peut, sans doute, en raison du mouvement circulatoire du liquide dans les poches membra- neuses, admettre que ces organes sont le siège d'une sorte de respiration, mais tant d'autres parties dans les Méduses présentent également un mouvement produit par des cils vibraliles, qu'on aurait tout autant de motifs de leur attribuer aussi des fonc- tions respiratoires. Quant à l'autre signification donnée par M. Ehrenberg aux globules colorés, on ne voit absolument aucun autre motif que la cou- leur rougeâtre pour croire avec lui que ce puissent être des yeux, et bien au contraire, la structure que nous venons de signaler n'a rien absolument de comparable à ce que nous montrent les yeux véri- tables des autres animaux. A la vérité, M. Ehren- berg indique aussi des ganglions nerveux au voisi- nage de ces prétendus yeux ; mais ce serait faire un cercle vicieux que de s'étayer de la signification de ces prétendus nerfs pour conclure à la vraie signi- fication des yeux, quand on n'a pas d'autres motifs que la détermination hypothétique de ces derniers organes pour appeler nerfs ou ganglions nerveux les parties blanches quelconques que l'on indique en cet endroit. M. Ehrenberg, qui a étudié ces orga- nes énigmatiques dans VAnrelia aurila, les décrit comme consistant en une petite tête ovale ou cylin- drique jaunâtre, portée par un pédoncule un peu plus mince qui est fixé sur une petite vésicule dans laquelle est logé librement un corps glanduleux jaunâtre ou blanchâtre (ganglion nerveux), envoyant deux branches (nerfs optiques) à la petite tête. Au côté dorsal de cette petite tête se trouve un point rouge consistant en un pigment finement granuleux qui recouvre un bulbe (bulbe nerveux). La vésicule de la base contient une quantité variable de cristaux de carbonate de chaux qui avaient déjà été signalés par Gaede et par l\osenlhal 5 mais indiqués mal à propos par ce dernier comme inattaquables par les acides. M. Ehrenberg n'a pas trouvé de pigment dans les Cyanées et les Chrysaores, il n'y a vu que la poche ou vésicule contenant les cristaux et le corps glanduleux. Les ovaires, bien connus chez les Rhizostomides et les Médusides, n'ont point été vus chez un grand nombre d'autres Méduses que, pour cette raison, Eschscholtz place dans la division des Discophores cryptocarpes, tandis qu'il nomme les premières, ses Phanérocarpes ; chez celles-ci on voit sous l'om- , brelle, autour de la base des bras, quatre ou huit cavités assez grandes, s'ouvrant séparément au dehors par des ouvertures qui ont pu être prises pour des bouches par quelques naturalistes; ces cavités elles-mêmes ont pu être prises avec plus de raison pour des organes respiratoires, car elles ren- ferment des membranes plissées en fraise, ciliées et garnies de tentacules courts ou de cœcums flot- tants, nombreux, ciliés eux-mêmes et qui sont le siège d'un mouvement vibralile continu. C'est dans l'épaisseur de cette membrane plissée que se déve- loppent les œufs qui les gonflent et en forment quatre bourrelets colorés, disposés le plus souvent en croissant, d'où résulte une apparence de croix ou de fleur à quatre pétales, qu'on aperçoit par transparence à travers l'ombrelle. On a supposé sans motifs concluants que les cœcums ou tentacules de l'ovaire pouvaient remplir les fonctions d'organes mâles; d'un autre côté, M. de Siebold (Froriep's, Notiz 1836, n" 1081, p. 339) prétend avoir observé les deux sexes sépa- rément sur les Méduses. Les mâles, suivant lui, auraient, à la place des ovaires, des organes presque semblables, contenant des zoospermes analogues à ceux des Anodonfes et des Mulettes. Mais on peut supposer que ce prétendu testicule, si semblable à un ovaire, était le résultat d'une altération morbide de l'ovaire lui-même. Le développement des Méduses a été particuliè- rement étudié et suivi dans V Aurélia aurita. Les œufs, quand ils ont atteint leur maturité dans l'ovaire, sont arrondis et revêtus d'une coque lisse, mince et membraneuse. Par l'effet des contractions de l'ombrelle, ils sont chassés hors des ovaires et ils sont reçus dans les sacs membraneux qui bor- dent les bras. Là, ils continuent à grossir et acquiè- rent la faculté de se mouvoir avec une grande viva- cité ; puis ils quittent ces poches qu'ils ont gonflées temporairement. Les œufs, dans cette période de leur développement, perdent leur coque, et les jeu- nes, suivant M. Ehrenberg, prennent une des trois formes suivantes : les uns sont globuleux ou ovoïdes, d'une couleur violette pâle, ou ressemblent en petit à des framboises, d'autres sont discoïdes, également 88* 440 HISTOIRE DES RADIAIRES. violets et ressemblent à de petites Méduses sans bras et sans cavité digestive , mais la plupart sont cylindriques, obtus aux deux extrémités, d'une couleur brun jaunâtre, longs d'un huitièmede ligne, munis de cils vibratiles comme les précédents, et nageant dans les eaux avec rapidité. M. de Siebold a suivi le développement des mêmes œufs et a pu y reconnaître d'abord la tache gcrminative et la vésicule de Purkinje; mais quand ils sont arrivés dans les sacs des bras, la vésicule , germinative a disparu, et des changements remar- quables se sont opérés ; le vitcllus est divisé par des sillons rayonnants et circulaires ; ce qui produit la fprme de framboise observée par M. Ehrenberg. Quand les sillons ont atteint leur maximum de développement, il se forme au milieu une cavité, et l'on aperçoit, à la surface, les premiers indices du mouvement des cils vibratiles, qui se montrent bientôt partout et déterminent la rotation de la masse. Cependant les œufs ont passé successivement à la forme d'un cylindre arrondi aux deux bouts et ont changé en brun leur couleur violette. M. Sars enfin, ayant étudié le développement des œufs de la même Jurelia aurita, a prétendu récem- ment que l'animal, décrit par lui-même auparavant sous le nom de Strohila, n'est pas autre chose que cette Méduse dans le jeune âge. Or, le Strobila res- semble d'abord à un polype fixé par sa base qui est cylindrique, et terminé supérieurement en manière de coupe avec vingt à trente tentacules mobiles de la longueur du corps, et une bouche très-extensible et protractile. Dans une seconde période, le strobila est comme divisé transversalement par des sillons, dont le nombre s'augmente successivement. Dans une troisième période, chaque segment transverse se prolonge latéralement en huit lobes bifides à l'extrémilé , qui correspondent exactement aux lobes des autres segments, dont le plus inférieur se prolonge en un pédoncule qui fixe toute la famille. Dans une quatrième période enfin, les segments se séparent et deviennent autant d'animaux distincts analogues aux Méduses. On conçoit , d'après cela, que l'histoire des Méduses laisse encore beaucoup à faire. Les familles établies par Eschscholtz paraissant devoir être conservées, nous donnons ici sa classi- fication des Méduses ou Acalèphes discophores. v division. DISCOPHORES PHANÉROCARPES. Cordons ovariens visibles. Huit écîiancrures au bord du disque, dans chacune desquelles est un corpuscule coloré. i'« famille. Rhizostomides. Point de bouche. Bras très-diviscs et ramifies, pourvus de suçoirs. A- Avec huit Bacs ovariens, i- Casstopée, B. Avec quatre sacs ovariens. a. Des bras sans tentacules. b. De grands tentacules entre les bras. 2« famille, Médusides. Une bouche enlre les bras. A. Des tentacules. I. Estomac prolonge par des canaux ramifiés, a. Tentacules au bord et à la face inférieure de l'ombrelle. b. Tentacules au bord seulement. II. Estomac avec des prolongements en forme de sac. a. Tentacules à la face inférieure de l'ombrelle. b. Tentacules au bord seulement. «. Au nombre de huit. Ç, Au nombre de vingt-quatre, B, Sans tentacules et sans bras. a. Rhïzoilome. 3. Céphée. 4. Sthénome. 5. Méduse. 6. Cyanèe. 7. Pélagie. 8. Chrysaore, 9. Éphyre. a^ivision. DISCOPHORES CRYPTOCARPES. Point d'ovaires visibles. Point de corpuscules colorés dans Ie« ' échancrures du bord de l'ombrelle. i« famille. Géryonibes. Un long pédoncule partant du milieu de l'ombrelle en dessous. A, Pédoncule sans bras à sa base. I. Plusieurs cavités stomacales en forme de cœur. 10. Gèryorùe. II. Un estomac ou plusieurs, non en forme de cœur. a. Pédoncule divisé en lobes à l'extrémité. «. Prolongements de l'estomac en forme de sac, au con- tour de l'ombrelle. II. Dîanée. g. Canaux simples au contour de l'ombrelle. I8. Lînuche. b. Pédoncule simple à l'extré- mité. i3. Saphènie. c. Pédoncule pourvu à l'extré- mité de bras plumeux. 14. Eirène. S. Pédoncule portant des bras à sa base. I. Tentacules au bord de l'om- brelle. i5, Lymnorée. II. Point de tentacules. 16. Favonie. 2* famille. Océanides. Une cavité stomacale peu étendue, s'ouvrant au dehors par un orifice buccal tubiforme ; de cette cavité partent de petits canaux qui arrivent jusqu'au bord de l'ombrelle, laquelle est en forme de cloche et beaucoup plus convexe que dans les autres familles. A. Des tentacules au bord de l'om- brelle. I, Point de tentacules à l'intérieur de l'ombrelle. a. Bord de la bouche simple ou lobé, «. Ombrelle concave en dessous. • Tentacules du bord simples. I, Des lobes autour de l'ori- fice buccal. 17. Océanie, EUDORE. 441 a. De Ion{»s bras autour de Torifice buccal. 18. Callirhoé, *• Tentacules du bord renflés en bulle à leur base. 19. Thaiimanitas- g. Ombrelle prolongée en cône par-dessous. 20. Tima. b. Bord de la bouche muni de ten- tacules noueux. ai. Cytaeis. II. Des tentacules à l'intérieur de l'ombrelle. aa. Métîcerie, B. Point de tentacules au bord de l'om- brelle. a3. Fhorcynie. 3» famille. Équorides. Cavité stomacale occupant un grand espace au milieu de la face inférieure de l'ombrelle, s'ouvrant au dehors par une large bouche qui ne peut s'allonger en forme de tube, et se prolongeant en canaux étroits ou en sacs élargis jusqu'au bord de l'ombrelle. A. Prolongements de l'estomac en ca- naux étroits. a. Point de cirrhes ou tentacules au bord de la bouche. 24. Equorée. b. Des tentacules au bord de la bou- che. 25. Mésonème. B. Prolongements de l'estomac larges, en forme de sacs. a. Tentacules simples. • Des tentacules entre les prolon- gements de l'estomac. a6. Egine. • Des tentacules à la paroi ex- terne des prolongements de l'estomac, 37. Cunlne. b. Tentacules pourvus de glandes. a8. Eurybîe. C. Prolongements de l'estomac, al- longés et triangulaires. 29. Polyxene. 4« famille. Bérbkicides. Point de cavité stomacale, mais des canaux digestifs ramifiés en forme de vaisseaux, recevant la nourriture par un grand nombre de petites ouvertures ou de courts suçoirs. Ombrelle plane. Point de tentacules. 3o. Eudore. Des tentacules au bord. 3i. Bérénice . M. Brandt, en considérant que plusieurs des Méduses cryptocarpes sont réellement pourvues d'ovaires visibles et d'organes marginaux, et qu'on ne peut supposer une aussi grande différence entre l'organisation des deux divisions d'Eschscholtz, a adopté ses familles, mais les a rangées d'une autre manière en trois tribus, savoir : 1° celle des Monosto- mes, comprenant les familles des Océanides, des Éqtiorides et des Médusides; 2° celle des Poly- s/owes, comprenant les familles des Géryonides et des R/dzostoniides ; et 5° celle des Aslomes , établie provisoirement, et comme appendice, pour la seule famille des Bérénicides, qui, mieux connue, devra probablement rentrer dans la tribu des Polysto- mes, sinon dans une des familles de celle tribu. Ce mode de classification a beaucoup de rapport avec celui adopté par Cuvier, dans la 2° édition du Règne animal, si ce n'est que, dans ses Astomcs, Cuvier place les Lymnorées, les Favonies, les Gé- ryonies et les Carybdées. Aux genres établis par Pérou et Lesueur, Esch- scholtz a ajouté comme on voit beaucoup de genres nouveaux, M. Lesson, MM. Quoy et Gaimard, et enfin M. Brandt, d'après Mcrtens, en ont ajoute encore d'autres; nous les mentionnerons plus loin ; mais on doit remarquer que la plupart de ces genres ont été établis sur des animaux incomplè- tement observés, on incomplets eux-mêmes par suite de quelque mutilation accidentelle. Il faut donc attendre de nouvelles observations pour être fixé sur la classification des aicduses. ] F. D. * Une seule bouche au disque inférieur de Vom^ brelle, EVDOBE. (Eudora.) Corps libre, orbiculaire, discoïde, sans pédon- cule, sans bras et sans tentacules. Bouche unique, inférieure et centrale. Corptis liberum , orblmdare, discoideum ; pedun- Cîtlo, brachiis, tentaculisque nuUis, Osunicum, inferum, centrale. Obseryatioivs. Les Eudores se rapprochent en quelque sorte des Porpiles par leur forme générale; mais outre qu'elles ne sont point cartilagineuses intérieurement, leur organisalioii est différente. Elles sont principalement distinguées des Éphyres, en cequ'elles n'ont qu'une bouche. Ce sont des corps gélatineux , transparents, éminemment veineux ou vasculeux, et aplatis comme des pièces de monnaie. [Eschscholtz n'accorde point de bouche ni de ca- vité stomacale aux Eudores; il y admet seulement un canal digestif ramifié comme un système vascu- laire, et recevant les éléments nutritifs par un grand nombre de petites ouvertures, ou peut-être même par des suçoirs courts. M. de Blainviile regarde comme un estomac le centre de réunion des qua- tre canaux , et parait croire qu'il doit aussi exister une bouche; d'ailleurs il doute que l'animal ob- servé par Péron et Lesueur ait été complet. ] F. D. . ESPÈCE. 1. Eudore onduleuse. Eudora widulosa. Péron. Ann. du Mus. vol. i\. p. 826. l.esueur. Voyage , etc. pi. i. f. i. 3. * Eudora undulosa, Eichsch. Acal. p. 120. 44â HISTOIRE DES MDIÂIRES. ' Eudora mdulosa. Blainv. Mail, d'actin. p. 37a, pi. 3o. f. 1,3. Habite près On ne peut s'empêcher de penser, même d'après les dessins de M. Lesueur, que plusieurs des espèces rangées dans ce genre pourraient se rap- porter à des animaux mutilés.] F. D. ESPÈCES. 1. Phorcynie turban. Phorcynia ciidonoidea. p. crassa , supernè lalior, relusa ; limbo magno , ro- tundato ; slomacho prominulo, inverse pj/ramidalo. Phorcynia cudonoidea. Péron. Ann. 14. p. 333. Lesutur. Voy. etc. pi. 5, f. 5 et 6. • Eschs. Acal. p. 107. • Blainv. Man. d'actin. p. 270. pi. 3i. Habite près de la terre de Witt. Couleur bleuâtre. 2. Phorcynie pétaselle. Phorcynia petasella. P. subconica, iruncata, ht/alina ; mari/itie inlegerrîmo. Phorci/nia petasella. Pc'ron. Ann. p. 333. Lesueur. Voy. pi. 6. f. i. 2. 3. • Eschscholtî. Acal. p. 107. n" ». • Blainv. Man. d'act. p. 274. Habite près des îles Furneaux. — Forme d'un chapeau rond. 3. Phorcynie isliophore. Phorcynia istiophora. p. supernè convexa ; limbo lalo , pendulo; margiiie inlegro subcriseo. Phorcynia istiophora. Péron. ibid. 333. Lesueur. Voy. pi. 6. f. 4- • Eschscholtz. Acal. p. 107. • Blainv. Man. d'actin. p. 274. Habite près des îles de Huater. 4. Phorcynie cyclophylle. Phorcynia cyclophylla. p. supernè convexo-relusa ; margine inlcgrO i limbo sublùs radialo. Eulimena cyclophylla. Pérou. Ann. p. 334- Lesueur. Voy. pi. 6. f. 6. et 7. • Eulimena cyclophylla. Blainv. Man. d'actin. p. 274- Habite l'océan Atlantique austral. 5. Phorcynie sphéroïdale. Phorcynia sphœroidalis. P. sphœroidea ; supernè infernèque depressiuscula ; costellis longitudinalibus , minimîs ad periphœriam, Eulimena sphceroidalis. Péron. ibid. Lesueur. Voy. pi. 6.f. 5. • Eulimena sphœroidalis. Blainv. Màn. d'actin. p. 274. pi. 3i. Habite l'océan Atlantique austral. — Taille petite ; cou- leur hyaline, avec quelques nuances de rouge et de bleu, •{■ 6. Phorcynie croisée. Phorcynia cruciata, p. disco canalibus quatuor albis , crucem ref'erenlibus. Médusa cruciata. Linné, Syst. nat. 12e édit. p. 1196. Millier. Prodr. Faun. Dan. 2818. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockb. 1790. Habite la mer du Nord , sur les côtes de Norwége, (M. Lesson a décrit { f^oy. Coq. p. i3o ) sous le nom à'' Eulimena Ileliomelra , une espèce de Médusaire , qui doit aussi être rapportée à ce genre.) CABTBDÉE. (Carybdea.) Corps orbiculaire, convexe ou conoïde en dessus, concave en dessous , sans pédoncule, ni bras, ni tentacules, mais ayant des lobes divers à son bord. Corpus hyalimim, orbicularc, supernè convexum aut coHoideum , sublùs caviim ; margine lobis variis inslruclo ; pedunciilo , brachiis tcntacu- lisque nullis. Observations. On distingue facilement les Carybdées des Phorcynies par les appendices ou les lobes parliculiers el divers qui bordent leur limbe. El, quoique les unes et les autres n'aient ni pédon- cule, ni bras, ni tentacules, la forme générale des Carybdées est déjà plus composée que celle des Phorcynies, et semble annoncer le voisinage des Équorées. On n'en connaît encore que deux espèces. [Eschscholtz rapporte à sou genre Océanie la ÉQUORÉE. 445 Carybdée marsupiale qu'il n'a point vue. Milne Edwards, qui a eu occasion de Tétudier avec soin à Niiples, regarde, avec raison, les quatre lobes, linéai- res de l'ombrelle comme des tentacules, mais il dé- crit comme des vaisseaux biliaires quatre groupes de cœcums flottants, rameux, situés à la place qu'occu- pent ordinairement les ovaires. En conséquence, il suppose que les quatre organes marginaux pour- raient être des ovaires. Il serait à désirer que celte observation fût répétée en diverses saisons, pour qu'on fût bien assuré que les ovaires ne se déve- loppent pas à certaines époques au-dessous des cœcums rameux, qui seraient alors analogues aux tubes ou tentacules bordant les ovaires dans d'autres Méduses.] F. D. ESPÈCES. 1. Carybdée périphylle. Caryhdea pejnphxlla, C. conica umbonata , sublùs cava ; limbo lobis folii- formibus aiicto. C'arybdea periplujlla. Pc'ron. Ann. i4- p. 332. Lesiieur. Voyage , elc. pi. 5. f. i. 2. 3. • Blainv. Man. d'actin. pi. 575. pi. 3i. f. i. Habite l'océan Atlantique cciuatorial. — Largeur 18 à 23 lig. 2. Carybdée marsupia'e. Carybdea marsupialis. C. conohlea crumeniformis ; margine lobis quatuor linearibus dislanlibus. Urlica.... Plancus. Conch. lab. 4- f- 5. Carybdea marsupialis . Péron. Ann. i4- p. 333. Lesueur. Voy. pi. 5. f. 4. Médusa marsupialis. Linn. Syst. nat. 12» éd. 1097. • Bru{». Encycl. mélh. pi. 92. f. 9. • Modeer. Wouv, Mcm. acad. Stockh. 1790. • C'arybdea marsupialis . Milne Edwards, Ann. se. nat. t. 28. p. s48- p'- II- 12. • Blainv. Man. d'aclin. p. 275 et 282 (Oceania). Oceania marsupialis. Eschs. Acal. p. loi. n" 12. Habite dans la Méditerranée. — Largeur 12 à i5 lig. f 5. Carybdée bicolore. Carybdea hicolor. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. zool. p. 293. pi. 2ï5. fig. 13, C. conica, pileiformis, bas! dilatata , sublùs cava, fer- ruginea ; limbo sexdecies lobato ; tentaculis crassis, brevibus , rubro punclatis. Habile l'océan Atlantique entre les îles du cap Vert et la côte d'Afrique. — Hauteur 6 pouces. (i) Le genre Bérénice , établi par Péron et Lesueur , fut fort imparfaitement caractérisé par eux, dans cette seule phrase (Ann. mus. t. i4, p. 326): «Ombrelle aplatie, polymorphe; a des vaisseaux ramifiés , garnis d'une multilude de suçoirs. » Car, bien qu'il eût été dit que ce genre était de la division des Méduses agastriques non pédonculées, mais tentaculées, cela ne donnait pas une idée claire des Bérénices; aussi Ijamarck crut-il devoir le réunir aux Équorées Escbscholtz (Syst. der Acalep/teii) reprit ce genre, et le plaça dans sa famille des Bérénicidcs, la qualrième de ses L)i,--copliorcs cryptocarpes ou sans ovaires visdiles , laquelle comprend des animaux sans ca- vité stomacale , mais avec des canaux dijjeslifs , ramifiés , dans lesquels la uourrilure pénètre par une foule de petites ouver- ^ 4. Carybdée bitentaculée. Carybdea bîienlacu- lata. Quoy et Gaim. I. c. p. 293. pi. 23. fig. 41 . 5. C, minima , subcordiformi ; limbo dilatata , undulata ,• ore octies fimbriato ; tentaculis duabus , exlernis , longis. Habite près d'Amboine. — Couleur variant du blanc au jaune rougeàtre doré ; tentacules rougeàtres à la pointe, verts au milieu. ÉQVORÉE. (i^quorea.) Corps libre, orbiculaire, transparent, sans pé- doncule et sans bras , mais garni de tentacules. Eouche unique , inférieure et centrale. Corpus libentm , orbiculare , hyaUnuni ; pedun- culo brachiisqiie nullis; tentaculis ad periphœriam. Os ufiicum, inferum, centrale. Observations. Les Équorées dont il s'agit ici, sont nombreuses en espèces, et peuvent sans doute être divisées elles-mêmes en plusieurs coupes par- ticulières. Mais, comme elles n'ont ni pédoncule ni bras, nous les trouvons en cela tellement remar- quables , qu'il nous a paru suffire d'en former un seul genre. Ce sont des corps orbiculaires , les uns aplatis , les autres plus ou moins convexes en dessus , tenta- cules dans leur pourtour , offrant , soit de petites lames saillantes , soit des espèces de petits suçoirs, soit diverses particularités propres à caractériser les races, ou à former des sections parmi elles. Ces corps n'ont qu'une seule bouche dans leur disque infé- rieur. ESPÈCES. 1. Équorée rose. Aiquorea rosea. JE. orbicularis, planiuscula , rosea ; supernè vasculis, trichotomis et polychotomis ; tentaculis capillaceis , longisiimis et numerosissimis. Cuvieria. Péron et Lesueur. Voy. aux ter. aust. f«î;icr/aca>7focArowa. Péron et Lesueur. Voy. Atl. pi. 3o. fig. 2. * Bérénice rosea. Eschs. Acal. p. 120. n». 3. (i). * Bérénice rosea. Blainv. Man. d'actin. p. 276. 2. Équorée euchrome. jEquorea euchroma. jÎ?. subconvexa, vasculosa, vasculis quatuor dorsî cen- turcs ou de suçoirs; puis il le distingua des Eudorcs par cette phrase : u bord de l'ondjrelle pourvu de cirrhes allongés. « M. de Blainville (Man. d'actin.), qui adopte aussi ce genre , a rendu sa caractéristique plus complète en disant que « l'orifice 9 buccal est aussi largo que l'excnvaliou de l'ombrelle, au fond V. de laquelle des ramifications vasculifoinirs aboutissent par n quatre gros troncs en croix à un sinus médian. » Ce genre d'ailleurs, pour ces divers auteurs, ne comprend bien que les mêmes espèces , les trois premières Equorées do Lamarck ; il a reçu le nom de Cuvieria dans le Voyage aux Ttrres Australes de Péron et Lesueur. C'est à la famille des Bèrénicides que M. Brandt rapporte sou nouveau genre iStauro/jJtore fondé sur une espèce incomplète 444 HISTOIRE DES RADIAIRES. tro crucem referentibus ; tenlaculis capillaceis , lon- g'tssimis. An Berenix euchromia ? Péron. Ann. 14. p. Sâj. ' Bérénice euchroma. Eschs.Acal. p. 120, p. 2. • Bérénice euchroma, Blainv. Mau. d'actin. p. 377. pi. 3a, f. I. Habite l'océan Atlantique équatorialî — Couleur ver- dâtre. 5. Equorée thalassine. yEqiiorea thalassîna. ^.convexiuscula, vasculosa ; vascuUs sex majorîbus, J7i dorso cerUroque depresso permiscuis, Berenix thalassina. Péron. Ann. 14. p. 327. • Bérénice thalassina. Eschs. Acal. p. lao. n» i. • Bérénice Ihalassina. Blainv. Man. d'actin, p, 276. Habite les côtes de la terre d'Arnheim. — Ce n'est pas la ménaeque l'Équorée vlridule , n° 9, 4. Equorée mollicine. ^quorea mollicina. JE. orbicularis, depressa ; foveolis tentaculisque bre- vibus duodecim ad perip/iœriam. Médusa mollicina. Forsk. ^[jypt. p. 109. et le. lab. 33. fig. C. Encycl. pi. 95. f. 1. a. • Modeer. Wouv. mém. acad. Stockh. 1790. Foveolia mollicina. Péron. Ann. 14. p. 34o (i). • Mqiiorea mollicina. Eschs. Acal. p. 112. n° i3. • Foveolia mollicina. Blalav. Man. d'actin. p. 280. p. 33, Habite la Méditerranée. — Largeur i8 lig. ment observée par Mertens ; ce genre serait caractérisé par le manque de bouche et par la présence d'un grand nombre de bras ou suçoirs (7) disposés en deux séries alternes qui forment «ne croix à la face inférieure de l'ombrelle qui est convexe , de forme variable et bordée de tentacules nombreux. La. Stauro- phora Mer/ensii (Brandt. Ueber Schirmq. p. 400. tab. 24 et a5) est bleuâtre , large de 3 pouces , elle habite l'océan Pacifi- que septentrional. (i) Le genre Fovéolie que Eschscholtz n'accepte pas plus que ne l'avait accepté Lamarck , mais que M. de Blainville con- serve, tout en avouant qu'il ne le connaît que d'après des figu- res, et en déclarant qu'il ne paraît pas différer beaucoup des Equorées , fut créé par Péron et Lesueur pour dos Méduses gastriques, non pédonculées, tenlaciilées , ne différant des Equorées que par la présence de « peliles fossettes au pourtour « de l'ombrelle. » Ces auteurs y rapportent ( Ann. du Mus. t. 14 ) les cinq espèces suivantes : 1. Foveolia p'ilearis , de l'Océao, Péron et Lesueur. Ann. du Mus. 14. p. SSg. Médusa pilearis. Linn. Syst, nat. jaeédit. p. 1097. Blainv; Man. d'act. p. 2S0. 2. Foveolia bunogastei' des côtes de Nice. Larg. 9 à 12 lig. Blain'v. Man. d'actin. p. 2S0. 3. Foveolia mollicina. Equorée, n» 4 de Lamarck. 4. Foveolia diadema de Toc. Allant, austral. — Lar- geur 22 lig. 5. Foveolia lineolata des côtes de Nice. Larg. 12 à 18 lig. M. de Blainville caractérise ainsi ce genre (Man. d'aclinolog. p. 280) « Corps circulaire plus ou moins élevé , garni dans sa « circonférence d'un cercle |)eu nombreux de cinhes tentacu- le laircs , en général assez courts , avec des fossettes ou sinus « intermédiaires, excavé en dessous, avec un orifice buccal « central , très-grand , sans pédoncule ni a[)pcndices brachi- « dés. » (a) Le genre Mesonema., établi par Eschscholtz dans sa fa- mille des itquori'les , c'ost-à-dire des Acalèphes discophores cryplocarpes , qui ont une large cavité stomacale entourée de )^rololl3cIncnls en foi me do canaux , et une bouche grande, <>rdinaii'cni'-ui ouverte , non prolongée eu tube, sont caracté- 8, Equorée bleuâtrCt /Equorea mesonema. M. orbicularis , depressa ; tubtùs fasciâ annulari , la- mellosâ , circula tentacuU/'ero divisa ; lentacuUs rarîs. Médusa. „ Forsk. jEgypt. le. tab. a8. fig. B. absque descr. Encycl. pi. gS. f. 4- JEquorea mesonema. Péron. Ann. 14. p. 336. Lesueur. Voy. pi. 8. f, i, • Médusa cœlum-pensile, Modeer. Kouv. mém, Stockh. 1790. 'Mesonema cœlum-pensile. Eschs. Acal. p. iia, n» I, (2) • Mquorea cœlum-pensile. Blainv. Man. d'actin. p. 278. Habite la 3Iéditerranée? — Largeur 3 pouces. 6. Equorée forskalienne. Mquorea forskalea. JE. orbicularis , planiuscula , hyalina; margine tenla- culis numerosis, prœlongis ; sublùs annula lato , la- rnelloso. Médusa œquorea. Forsk. p. iio. et le. tab. 8a. Encycl. pi. gS. f. 3. Mquorea forskalea. Péron. Ann. \[\. p. 336. Lesueur. Voyag. tab, 8. f. 2. • Médusa patina. Modeer. Nouv, mém. Stockh. 1790. • Mquorea Forskalea. Eschs. Acal. p, 109, n» i, • Mquorea Forskalea. Blainv. Man, d'actin. p. 277. Habite la Méditerranée et l'océan Atlantique. — Lar- geur i pied. risés « par des cils qui bordent la bouche, en même temps que « des tentacules nombreux occupent le bord de l'ombrelle, et « que les canaux partant de l'estomac sont.étroits et linéaires, » Ce genre, qui ne diffère réellement des Equorées que par ces cils entourant la bouche et nue M. de Blainville n'adopte pas , comprend avec l'espèce indiquée ci-dessus Mquorea meso- nema, une seconde espèce décrite par Eschscholtz, et trois nouvelles espèces de BÎ. Brandt, qui considère comme des bras les tentacules entourant la boùclie, et conséquemment rapporte à ce genre des espèces qui ont ces aj>pendices très- courts. - 1 1 . Mesonema abbrevlata. Esc. Acal. p. 113/fàb. 11. f . 3. M.umbrellàhemisphœricâ; ventriculi canaltbus ly brevi- bus ; cirrhif marginalibus numerosis brevissimis. Mquorea abbreviala. Blainv. Man. d'actin. 278. ni. 38. f. 4. Habite le détroit de la Sonde. — Ombrelle incolore , lar- geur 8. lig. f 2. Mésonème macrodactyle. Mesonema macrodacty- lum. Brandt. Uber. Schirmq. p. 132. tab. iv. M. umbrellâ hyalinâ convexiusculâ subti'ts inflatâ et 40 64 ventriculi appendicibus instructâ ; brachiis numerosis brevibus circa os latè apertum y tentacu- lis 10-16 marginalibus , longis. Habile l'océan Pacifique près de l'équateur. — Lar- geur a à 12 pouces. f 3. Mésonème (Zygodactyle) bleuâtre. Mesonema (Zy- godactyla) cœrulescens. Brandt, 1. c, p, 124. tab. v. M. umbrellâ lenticularî, duplici série tentaculorum bâti cœruleorum marginaiâ; brachiis 60 lanceolatis un- dulatisque ori circumdatis ; ventriculi appendici- bus 120. Habite l'océan Pacifique septentrional au 3:')° lat. Les caractères du sous-genre Zygodactyla sont d'avoir les tentacules marginaux sur deux rangs, avec une rangée de corpuscules cupuliformes qui paraissent être des tentacules non développés. M. Brandt décrit ausi>i comme pouvant peut-être appar- tenir à ce genre , le Mesonema dubium ( Ueber Schirmq. p. ia5. tab. 26} observé par Mertens dans l'océan Pacifique, à la Conception sur les côtes du Chili. F. D. ÉQUORÉE. 445 7. Équorée enrodine. JEquorea eurodina. JE. hetnisphœrîca , rosea ; limbo radiaiim lineato; ten- laculis numeromsimis longissimisque ad periphce- riam. M. eurodina. Péron. Ann. i4. p. 336. Lesueur. Voy. tab. 9. • Eschs. Acal. p. 110. n" 5. Habite au détroit de £ass. 8. Equorée cyanée. jEquorea cyanea. ^. hemisphcerica , ad periphœriam subcoarctata , ccerulea; fasciculis lamellarutn subclavatis; tenta- culis capiUaceis, Mquorea cyanea. Péron. Ann. 14. p. SSj. Lesueur. Voyage, tab. lo. f. i. 2. 3. Eschs, Acal .p. i ii . n» 6. * Blainv. Man. d'actin. p. 377. pi. 32. f. 2. Habite les côtes de la terre d'Arnheim. 9. Équorée viridule. Mquorea viridula. M. depressa , centra g'ihba ; limbo fasciculis lamella- rum annulatim linealo ; tentaculis capiUaceis. Mquorea thalassina. Péron. Ann. i4- p. 337. Lesueur. Voy. lab. 10. f. 4- 5. 6. Mquorea thalassina, Eschs. Acal. p. m. f. 7. Mquorea thalassina. Blainv. Man. d'aclin. p- 2j8. Habite les côtes de la terre d'Arnheim. 10. Équorée stauroglyphe. Mquorea stauroglypha. M. sub hemisphcerica , centra depressa , crucigera ,• tentaculis periphcerice brevissimis. Mquorea stauroglypha. Péron. Ann. 14. p- 337. Lesueur. Voy. tab. 10. f. 7. 8. 9. Habite les côtes de la Manche, — Couleur rosée. Lar- geur la à 18 lig. 1 1 . Équorée pourprée. Mquorea purpurea. M. plana , discoidea, purpurea ,- limbo subtùs radiaiim lamelloso ; lamelUs polj/phyllis , fasciculalis ,• tenta- culis brevibus. Mquorea purpurea. Péron. Ann. 14. p. 337. Lesueur. Voyage, pi. 11. f. i. a. * Polyxenia ? Eschs. Acal. p. 1 19 (i). Habite près de la terre d'Endracht. — Il y a vingt-quatre faisceaux de lames. 12. Équorée pleuronote. Mquorea^ pletironota. M. discoidea ; limbo dorsali , costellis radiato; la- melUs per pares j'asciculatis y tentaculis dénis , distantibus. Mquorea pleuronota, Péron. Ann. 14. p. 338. Lesueur, Voyage, pi. 11. f, 3. 6. • Polyxenia ? Eschs. Acal. p. 119. Habite près de la terre d'Arnheim. — Hyaline, bleuâtre. 13. Équorée allantophore. Mquorea allantophora. M. subsphcerica, infernè trunoata, hyalino-crystal- lina ; sublùs circula, corporibus cylindraceis , nume- rosissimis , formalo ,• tentaculis brevisaimis. I Mquorea allantophora. Péron. Anû. i4- p- 338. Lesueur. Voyage, pi. 12. f. 5. 9. ' Mquorea allantophora. Eschs, Acal, p. iii.noS. • Mquorea atlantophora. Blainv, Man. d'aclin. p, 378. Habite les côtes de la Manche. — Largeur i8 à 27 lig. 14. Équorée onduleuse. Mquorea undulosa. M. conoidea, lineis undulosis superne radiata , rosea,- tentaculis longissimis. Mquorea undulosa. Péron. Ann. 14. p- 338. Lesueur. Voyage, pi. 12. f. 1. 4» • Eschs. Acal. p. m. n" 9. Habite près de la terre d'Arnheim. 15. Équorée Risso. Mquorea Risso. M.planulata, discoidea , hyalino-subrosea , sublùs ra- diata,- limbo angusto nudo: tentaculis capiUaceis, longissimis. Mquorea Risso, Péron. Ann. il\. p. 338. Lesueur. Voyage, tab, i3. f. i. a. • Eschs. Acal. p. m. n» 10. Habite les côtes de Nice. — Larg. 3 à 4 pouces. 16. Équorée sphéroïdale. Mquorea sphœroidalis. M. sphceroidea , basi truncata ; umbrellce margine crenulato, tentaculifera ; tentaculis 3a longiusculis. Mquorea sphœroidalis. Péron. Ann. 14. p. 335. Lesueur. Voyage, pi. 7. f. i. 2. Habite près de la terre d'Endracht. 17. Équorée amphicurte. Mquorea amphicurta. M. hemisphcerica, sublùs eminentiâ centrait, lineis verrucisque annulatim cincta ; tentaculis brevibus. Mquorea amphicurta. Péron, Anu. i4. p. 335. Lesueur. Voyage, pi. 7. f. 3.4- Mquorea bunogaster. Péron. Ann. 14. p. 335. Lesueur. Voyage, pi. 7, f. 5. • Eschs. Acal. p. m. n° 11. Habite près de la terre d'Arnheim , et celle de Witt. 18. Équorée phospéripliore. Mquorea phosperi- phora. M, depressa , crassa , discoidea ; sublits eminentiâ centrali gastricâ , annula lamelloso cinclâ, circulo- que tubercularum , pliosphoricorum ; tentaculis raris , brevibus, Péron. Ann. 14. p. 336, Lesueur. Voyage, pi. 7. f. 6. • Mquorea phospkoriphora (erreur typ. ) Eschsch. Acal. p. III. n" 12. ' Mquorea phospheriphora (erreur typ.) Blainv. Man. d'actin. p. 277. Habile près de la terre d'Arnheim. •{•19. Équorée rhodolorae. Mquorea rhodoloma. Brandt. Ueber Scbirmq. p. 121. tab. 3. f. 1-S. M. umbellâ convexâ, conoidea, cingulo roseo ornatâ undè procedunt 3a lentacula , prœlonga simul aul (0 Le genre Poi.txenia , établi par M. Eschscholtz, dans sa famille des Equorides pour une Méduse qu'il observa près tlus lies Aoores , a pour caractères d'avoir « une cavité stomacale u très-ample 1 divisée vers la périphérie en prolongements « amincis qui s'étendent jusqu'à l'origine des cirrhes ; la mem- n brane de cet estomac est libre et pendante entre ces prolon- « gcments , et plisséeà l'intcrieur. » Il a d'ailleurs les carac- tùres tooiiouMs âu& iiiquorKlcs , d'avoir uue bouche largemeat 446 HISTOIRE DES RADIAIRES. viclssim modo pendenlia , modo erecta aut patula ; inf'erà , concavâ , Sa appendicihus coslalïm ornata. > Habite l'océan Pacifique aux côtes du Chili. •j- L'Équorée mitre. JEquorea m'itra de N. Lesson. (Voyage Coq. loopl». p. 127. pi. 14. f. 3), est re- marquable par sa forme allongée, par ses tenta- cules rouges , et ses ovaires jaunes. [Eschscholtz prend le genre Equorée pour type de sa famille desÉquorides, caractérist^e par la gran- deur de la cavité stomacale et par une large bouche non susceptible de s'allonger en trompe; il place dans cette famille, outre le genre Equorée et les genres Mésoiième et Polyxène qui en sont démem- brés, trois nouveaux genres observés par lui, Mgina, Cnnina , et Eiiribia, qui se distinguent des pre- miers par les prolongements de l'esiomac en forme de larges sacs. M. Brandt ajoute à la même famille les genres Stomobrachiuui ci MginopsiSf d'après les dessins et les descriptions de Mertens. ] F. D. * f ÉGiNE. (vEgina.) Eschscholtz. Appendices ou prolongements de l'estomac élar- gis en forme de sacs ; tentacules simples , situés en- tre les appendices de l'estomac et alteniant avec eux. M. deBlainville n'admet les Égines que comme un sous-genre des Équorces. t 1. Egine Q,\ini\Q.jEgina citrea, Esch. Acal. p. 113, tab. ll.f. 4. jE. append'wibus ventricuVi, extùs b'dob'is ; cirrh'is qua- tuor ; disco extùs jiixtà cirrlios sulc'alo. Mquorea cilrea. Blainv. Man. d'actin. p- 279. pi. 89. f, i. Habite l'océan Pacifique septentrional , au 34° lat. — Ombrelle épaisse, très-bombée, large île 2 pouces, ayanl en dessous quatre sillons d'où partent les tenta- cules. t 2. Égine rose. jEgina rosea, Esch. Acal. p. IIS. tab. 10. f. 3. JE. append'wibus venlriculi extùs inlegvis ; cirrhis quinque aut sex. Habite le même lieu. — Ombrelle peu bombée , large de 10 à 12 lig. ouverte et non susceptible Eschs. Aeal. p. 116. Habite la Nouvelle-Guinée. —Lai-geur 2 pouces. f U. É. chevelue. /E. capUlata. Quoy et Gaim. Ann, se. nat. t. X, JE. disco suprà excavato ; tentaculis duodecim et pluribus. Habile près de Gibraltar. — Largeur 4 l'S' F. D. f CDRINE. (Cunina.) Eschscholtz, Appendices ou prolongements de l'estomac élargis en forme de sac, avec un tentacule partant du bord extérieur de chacun, sous l'ombrelle. M. de Blainville fait également de ce genre un sous- genre des Equorces. geur 3 pouces. L'estomac, qui occupe presque toute l'étendue de l'ombrelle, sert ordinairement de gîte à un grand nombre de petits crustacés : de là le nom du genre , de ir«)u, plusieurs , l'.'V»;, hôte. M. Eschscholtz rapporte, avec doute, à ce même genre les JEquorea purpurea elpleuronola de Pérou et de Lamarck. M. Brandt y ajoute, sous le nom de Poh/xenia flavibrachia, une espèce observée par Mertens dans la mer du Sud entre les côtes du Pérou et les îles Marquises. Elle est caractérisée par ses appendices stomacaus au uombre de 3a , aiubi que ses len- tauulusjauaes. CALLIRHOé. 447 t 1. Cunine campanulée. Cunîna campanulata. Esch. p. 116. tab. 9. f. 2. C. dtsco campanitlalo ; appendicibus vetilriculi basî angiislioribus et di\iitis , apice conn'ivenlibus . JEgiiorea campanulata. Blainv. Man. il'actin. p. 279. Habite l'océan Allanli • Oceania phosphorica. Esçlis. Acal. p. 97. n" I. • Oceania phosphorica. Blainv. Man. d'actin. p. 282. pi. 33. f. 3. Habite les côtes de la Manche. 8. Dianée linéolée. Dianœa lineolata. D. hemisphceroidalis; annulo lineolis composito versus marginem; tenlaculis 120 tenuissimis. Oceania lineolala. Péron. Ann. 14. p- 344' • Oceania lineolata. Eschs. Acal. p. 97. n" 2. • Oceania lineolata. Blainv. Man. d'actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Quatre cchancrures peu pro- fondes au rebord. des cils tentaculaires du bord de l'ombrelle. Tl ajoute aux carac- tères donnés par les précéilents auteurs, que le corps est siib- hémispbériqiie, que les cils tentaculaires sont très-fins, courts et nombreux, et qu'il y a quatre ovairf^s en croix. F. D. (i) Le genre Supheniu, établi par Eschscholtz, pour la JHa- rtœa dinema, et pour deux autres espèces observées par MM. Quoy et Gaimard, et rapportées par eux au genre Dia- nœa. tait partie de la famille des Géryouides, dans la division des Discophores cryptocarpes. 11 est, conmie tous les genres voisins, privé d'ovaires et de points oculiFurmes au bord du dis- que, et possède comme eux im pédoncule allongé en manière de trompe. On ne sait s'il a une ou plusieurs cavités stomacales; mais il est caractérisé par deux cirrlies niarginaux plus longs, et parce que son pédeneule est simple ou non divisé à l'extré- Diilé. M. de Blain ville, qui n'admet pas ce genre, reporte dans une section particulière du genre Geryonia les deux espèces de 6. Dianée flavidule. Dianœa flavidiila. O, tubhemisphcerica; margine integerrimo; tenlaculis mimerosissimis, longissimis, tenuissimis. Oceania flavidula. Péron. Ann. i4- P- 345. * Oceania flavidula. Eschs. Acal. p. 97. n" 3. * Oceania flavidula. Blainv. Man. d'actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Les organes intérieurs jaunes. 7. Dianée Lesueur. Dianœa Lesueur. D. conica, apice acuta; brachiis quatuor brevissimis, coalilis: tentaculis numerosissimis, longissimis. Oceania Lesueur. Péron. Ann. i4- p. 345. * Oceania Lesueur. Eschs. Acal. p. 98. n° 6. * Oceania Lesueuri. Blainv. Man. d'actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Tentacule d'un jaune d'or. 8. Dianée bonnet. Dianœa pileata. J). ovatocampamdata, supernè globulomobili, hyalino; branchiis quatuor brevissimis ; marginis tentaculis numerosis, basi fusco-flavis. Oceania pileata. Péron. Ann. 14. p. 345. Médusa pileata. Forsk. jEgyp. p. iio. et le, t. 33. f. D. Encycl. pi. 92. f. II. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Oceania pileata. Eschs. Acal. p. 98. no4- * Oceania pileata. Blainv. Man. d'actin. p. 282. Habite la Méditerranée. 9. Dianée diadème. Dianœa diadema. I). subsphcproidalis, supernè tubereulo mobili, acuto ; brachiis quatuor brevissimis; margine coarctalo; ten- taculis duobus. Oceania dinema. Péron. Ann. 14. p- 346. * Oceania diadema. Eschs. Acal. p. 98. n» 5. * Oceania dimena. Blainv. Man. d'actin. p. 282. Habite les côtes de la Manche. (Cette espèce, large d'une ligne environ, a l'ombrelle rose, l'estomac et les bras verts; M. Eschschohz, en raison du nombre de ses tentacules, moindre que chez les autres espèces, doute qu'elle appartienne réelle- ment au genre Oceania.) 10. Dianée viridule. Dianœa viridula. D. subcampaniformis; pedunculo proboscideo, pyrami- dali, retractili, brachiis quatuor fimbrialis lermi- nato; tentaculis brevissimis. Oceania viridula. Péron. Ann. \!^ p. 346. * Eirene viridula. Eschs. Acal. p. 9^. n" 2 (3). * Dianœa viridula. Blainv. Man. d'actin. p. 289. Habile les côtes de la Manche. MM. Quoy et Gaimard, et place la Dianœa dinema dans le genre t'a(«/;o;if//« de ces autiurs. F. D. {2) Le genre Campanelle (Campanella), établi par MM Quoy et Gaimiird ( Voyai^e de l'Astrolabe, zonl.j, a les caraetères sui- vants : « Ombrelle campanilorme pourvue de deux longs n cirrhcs tentaculaires; cavité stomacale libre, terminée par « une dilatation entourée de huit lobes, au fond de laquelle « est un orifice buccal arrondi. » La seule espèce observée par MM. Quoy et Gaimard [Campanella capitulum) dans la mer des Moluques et représentée dans la pi. i 84 de leur Voyage, est remar(|uablc en ce que la dilatation stomacale sort de l'om- brelle, ce qui tait paraître les tentacules comme attachés au milieu ). 6. Oceania Lesueur {Dianœa Lamk. n. 7. p. 135). 7. Oceania conica, Quoy etGaim. Ann. se. nat. t. x. pi. 6. 0. ovato-campanulata, supernè acula; costit întemit quatuor; tentaculis circiier l\o. Esch. Acal. p. 99. Blainv. Man. d'aclin. p. 288. Hal)ite près de Gibraltar. — Hauteur, l pouce. 8. Oceania bimorpha, Esch. Acal. p. 99. O. dorso eminenti , sublùs eruce minuta foramlmbus quînque cinctâs margine ciliaio {tentaculato). Médusa bimorpha. Fabric. Faun. Groënl. p. 365. MuUer. Prodr. Faun. Dan. n" a8a3. Habite la baie de Baffîn. 9. Oceania rotunda. Quoy et Gaim. 1. c. o. globûsa, întùs quadrîradiala; brachiis quatuor bre- vissimis, obtusis; tentaculis 7nargînalibus longis, Esch. Acal. p. loo. Habite la Méditerranée. — Largeur, i pouce. . 10. Oceania funeraria. Quoy et Gaim. 1. C. — Esch. p. 100. 0. umbellâ hemisphœriâ, crassissimâ; brachiîi canali- busque septenis; tentaculis brevissimis. Habite pri^s do Gibraltar. — Largeur, i pouce» OCÉANIE. 45ë 11. Oceania cacuminata. Esch. Acal. p. 100. O. subconico-campanulata; cruce rufescenle; tenlacuUs numerosis , long'is. Médusa cacuminata. Modeer- N. Mém. Acad, Stock- holm. 1790. Médusa cruciala? Forskal. Faun. ^gypt. Arab. iio. F. 33. Encycl. méth. pi. 93. f. 5-7. Habite la Méditerranée. — Largeur, 6 lignes. 12. Oceania Blumenbachii. Rathke. Isis. 1834. p. 680. O. campanulata; marg'meintegerrimo; tentaculis i^fili' formibus ad perîphœriam. Rathkia Blumenbachii. Brandt. Habite la mer Noire, près de Sébastopol. — Elle est phos- phorescente. 13. Oceania ampullacea. Sars. Beskrivels. Ov. Polyp. p. 22. tab. 4. f. 8. 0, ovatO'Campanulata; supernè appendiculo oblongo conieo; ore fîmbriîs, brevissimis; cirrhis marginalibus icsque 34 tenuissimis, corpore sextupla longïortbus. Habite la mer du Nord. — Hauteur, i pouce environ. Les individus adultes contiennent beaucoup d'oeufs et déjeunes. 1 4. Oceania octocostata. Sars. I. c. p. 24. tab. 4. f. 9. O. disco campanulalo; oreplicato; brachiisnullis; înlùs canalibus 8 clavatis; cirrhis marginalibus 4o-6o lon- gissimis. Habite la mer du Nord. — Hauteur, 8 lignes ; largeur, 7 lignes, 15. Oceania saltatoria. Sars. 1. c. p. 25. tab. 4. f. 10. O. disco conico-campanulato (supernè paululùmacumi- nato), hyalino ; cirrhis marginalibus longis palUdè rubris ; venlriculo ci/lindrico, libero, longitudinalitar striatojore Cubuloso,longo: extremitateguadrilobatâ. Habite la mer du Nord. — Hauteur, a lignes. 16. Oceania? tuhtilosa. Sars. 1. c. p. 25. tab. 0, disco campamdato ; ventriculo seu ore libero, longis- simo (corpore duplo longioré), tubuloso,apice clavato; cirrhis marginalibus 4 corpore tripla longioribus; co- tyledonibus instructis. Habite la mer du Nord. — Hauteur, 4 lignes. Cette espèce, par son pédoncule filiforme, se rapproche beaucoup du genre Saphenia. M. Ehrenberg a ajoute au genre Occanie une nouvelle espèce très-petite et phosphorescente , qu'il nomme Oceania microscopica. Le genre Tima établi par Eschscholtz, ponrnne seule espèce, Tîma flavilabris, observée par lui dans l'océan Atlantique au N. E. des Açores, est caractérisé ainsi : « Ombrelle convexe en dessus et « prolongée à la face inférieure en un cône dont le u sommet est occupé par la cavité stomacale. De « l'estomac, qui est plissé, partent quatre canaux « assez larges, se joignant, par un tube très-petit, « au canal du bord de l'ombrelle, auquel sont fixés « des tentacules marginaux nombreux. » 1. Titna flavilabn's. Esch. Acal. p. 103. tab. 8. f. 3. Blainv. Man. d'actin, p. 286. pi. 38. f. i. Largeur, 3 pouces; cône inférieur saillant de i iji pouce. Le genre Cytaeis d'Eschscholtz a l'ombrelle très- convexe en dessus, concave en dessous, avec des tentacules marginaux, épais, peu nombreux; la cavité stomacale prolongée en une trompe qui est bordée à son orifice d'un rang de cirrhes ou tenta- cules fins rétractiles , terminés par une petite tète. 1. Cytaeis tctrastyla. Esch. Acal. p. 104. tab. 8. f. 5. C. disco cylindrlco,campanulatO; cirrhis quatuor crassis ascendentibus, longitudine discî. Blainv. IVIan. d'actin. p. 285.pl. 38. f. 2. Habite l'océan Atlantique, sous l'équateur. — Hauteur, i;2 ligne. 2. Cytaeis ? octopunetata, Sars. Beskriv. 0?. Polyp. p. 28. tab. 6. f. 14. C. disco conico-campanulato, margine punctis nigris 8, quorum singulum cirrhos marginaUt 3 longissimof emitiit. Habite la mer du Nord. — Hauteur, i 172 ligne; largeur, I ligne; tentacules longs de 4 â 6 lignes. Le genre Circe établi par Mertens , pour une seule espèce, Circe kamtschatica, observée par lui, près du Kamtschalka , fait partie de la famille des Océanides ; il est caractérisé par les canaux simples, partant de la cavité stomacale pour aboutir à un vaisseau ou canal marginal, duquel partent de nom- breux tentacules marginaux , disposés sur un seul rang par sa bouche bordée par quatre lobes ou bras rudimentaires , et par son estomac entouré de huit prolongements sacciformes. L'espèce décrite (Brandt. Ueber Schirmq. mem. Pétersb., 1858. p. 354. pi. 1) a l'ombrelle campanulée allongée, en pointe mousse au sommet, et bordée de tentacules roses, courts. Sa largeur excède un pouce. F. D. Le genre Conis que distingue son ombrelle, sur- montée d'un appendice conique , a des vaisseaux fins, très-nombreux , partant de l'estomac pour se rendre dans un vaisseau marginal, auquel sont fixés des tentacules marginaux en nombre égal ; sa bouche est entourée de quatre larges lobes frangés et enfin il a une seconde rangée de tentacules élé- 29« A^6 HISTOIRE DES RADIAÏRES. menlaires. Il fait également partie de la famille des Océanides, et renferme une seule espèce, Conis niitrata (Brandt. Ueber Schirmq. p. 5o3. tab. 2), Irès-voisine de VOceam'a pileata, Péron , qu'on de- vrait peut-être rapporter au même genre. Elle a presque deux pouces de hauteur, son ombrelle est teinte de rose, et ses tentacules ont une tache bleue à la base. Elle habite l'océan Pacifique sep- tentrional au 5G° lat. F. D. PÉLAGIE. (Pelagia.) Le genre Pélagie, établi par Péron et Lesueur, est conservé par Cuvier qui lui assigne pour caractère d'avoir la bouche prolongée en pédoncule et divisée en bras, mais il lui réunit les Callirhoé et les Évagores; Eschscholtz circonscrit mieux ce genre en lui attribuant une cavité stomacale ayant seize prolongements sacciformes et huit tentacules mar- ginaux. Il se distingue des Méduses, des Aurélies et des Cyanées qui font également partie de la famille des Médusides, parce que les prolongements sacciformes de l'estomac s'étendent jusqu'au bord de l'ombrelle , et ne donnent point naissance à des canaux ramifiés en forme de vaisseaux, et aussi parce que les tentacules partent du bord même de l'ombrelle. A l'intérieur se trouvent quatre cordons ovariens étroits qui , sur leur bord tourné vers la cavité stomacale , portent une rangée de tubes ou suçoirs allongés, minces, qui se meuvent librement dans cette cavité et font même quelquefois saillie hors de la bouche. Avec la Pelagia panopyra et la P. cyanella , à laquelle il réunit la Pelagia denticulata de Péron , Eschscholtz décrit encore les espèces suivantes. 3. Pélagie jaunâtre. Pelagia flaveola. Esch. Acal. p. 76. lab. 6. f. 5. P, flavescens ; disco hem'isphœrico , verrucis magnis elongalîs cri/slalUnis dense obsito; brachiis basi dis- cretis; appendicibus ventriculi bifidis. Habite l'océan Pacifique septentrional, au 34" lat. — Lar- geur, i5 lignes. 4. Pélagie discoïde. Pelagia discoidea. Esch. Acal. p. 76. lab. 7. f. 1. p. disco complanaloi margine summo tantum inflexo , supra lœvi; brachiis basi discretis; appendicibus ven- triculi parum emarginalis. Habite l'océan Allanlique méridional, près du cap de Bonne-Espérance. — Largeur, 3 pouces. îî. Pélagie noctiluque. Pelagia noctiluca, Esch. Acal. p. 77. p. hijaUno-ruf'escens; disco depresso, hrunneo-verru- cosoi braclùis bai\ in pidmculwn clongafum unilis. Médusa nocliluca. Forskal. Fauna arah. p. 109. Modeer. Nouv. mém. acaJ. Stockh. 1790. Médusa pelagica. var. /3 nocliluca. Gmel. Syst.nat. 3i54. Habite la Méditerranée. 6. Pélagie Labiche. Quoy et Gaimard. Voyage de l'Uranie. p. 571. pi. 84. f. 1. , P. convexa, verrucosa, griseo-ht/alina; disci margîne intùs striato; brachiis foliaceis , violaceis ; cirrhis rubris. Habile l'océan Pacifique, près de l'équateur. 7. Pélagie phosphorique. Pelagia phosphorea, Au- rélia. Lam. (Voyez p. 439). *' Plusieurs bouches dans le disque inférieur de l'ombrelle. ipHTBEi ( Ephyra. ) Corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule, sans bras, sans tentacules. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare , Iifalinum , pedunculo , bra- dais, tentaculisque deslitutum. Ora quatuor vel plura in disco inferlorî. Observations. Les Éphyres ont quelque analogie par leur forme avec les Eudores , etc. , etc., et sont pareillement dépourvues de pédoncule, de bras et de tentacules ; mais elles ont plusieurs bouches , et l'estomac plus composé. Les unes sont aplaties comme des pièces de monnaie; les autres sont plus ou moins convexes , à peu près comme les Phorcy- nies. [Eschscholtz, en conservant ce genre Ephyra, lui donne pour caractères d'avoir une bouche sim- ple, et d'être privé de bras et de cirrhes , soit au bord, soit à la partie inférieure du disque.] ESPÈCES. 1. Éphyre simple. Ephyra simplex. E. suborbicularis , discoidea, obsolète convexa; mar- gine nudo. Medusce var. Borlas. Corn. p. 257. pi. 25. f. i3-i4. Médusa simplex. Pennaiit, Ephyra sijnplex.Véron. Ann. i4. p- 354. Habile les côtes de Cornouailles. — Quatre bouches; cou- leur hyaline. [Cuvier et après lui Eschscholtz regardent cette espèce comme établie sur des individus mutilés deRhizostome.] 2. Éphyre tuberculée. Ephyra tuberculata. E. iiemisphœrica, purpurea; margine membranulâ cre- nalâ auclo; infernâ superficie tuberculata, crues duplici nolatà. Ephyra tuberculata. Péron. Ann. i4. p. 354. * Ephyra tuberculata. Eschsch. Acal. p. 83. • Blainv. Man. d'actin. p. 273. Habile les cotes de la terre de Witt. CASSIOPÉE. 4S7 3. Éphyre antarctique. Ephfra antarctica. E. plana, discoklea , rosea; margine qu'indecim foUo- lis; infernâ superficie tuberculatâ. Euriale antarctica. Péron. Ann. \[\. p. 354. * Ephijra antarctica. Eschsch. Acal. p. 83. Habile près des îles Furneaux. t 4. Éphyre à huit lobes. Ephyra octolohata. E. discoidea, depressa; margine disci lobis octo magnis, apice bifidis. Ephyra octolohata. Eschsch. Acal. p. 84. tab. 8. f. i. Ephyra oclolobata. Blainv. Man. aclin. p. 273.pl-36.f. 3. Habite l'océan Atlantique, près de l'équateur. Le disque du seul individu observé par Escbschoitz avait à peine une ligne de largeur; il rappelle la forme des Strobila de M. Sars, tellement qu'on serait tenté de croire que ce n'est qu'une jeune Méduse d'un autre genre. M. Templeton {Mag. of. nat. kist. i836. p. 3oi. f. 4^) décrit sous le nom A'Ephijra hemisphcerica une espèce des côtes d'Angleterre, que sa forme paraît devoir éloi- gner des précédentes. Elle est caractérisée ainsi : E. hemisphcerica, hyalina, tenuissimè et obsolète ra- diataj ovaviis quatuor purpureis, cordifbrmibus.] F. D. OBÉI.IE; (Obelia.) Corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans bras. Des tentacules au pourtour de l'ombrelle. Un appendice conique à son sommet. 4 bouches. Corpus orbiculare, hyalinum, pedunctdobrachns- que destitutum. Tentacula ad periphœriani umbrel- lœ, et appendix conica ad apicem. Ora quatuor. Observations. Péron fut contraint de former une coupe particulière pour l'Obélie, que des ten- tacules au pourtour de l'onibrelle ne permettaient pas d'associer aux Éphyres. Quant à l'appendice sus-ombrellaire, ce caractère peut n'appartenir qu'à l'espèce déjà observée. ESPÈCE. 1. Obélie sphéruline. Obelia sphœrulina. Slabber. Phys. Belust. p. 40. tab. 9. f. 5-8. Péron. Ann. 14. p. 355. Encycl. pi. 92. f. i2-i5. • Médusa conifera. Modeer. Kouv. Méni. Acad. de Stockh. 1790. • Blainv. Man. d'actin. p. 281 . Habite les côtes de la Hollande. — Taille microscopique. Appendice sus-ombrellaire terminé par un globule. Seize tentacules courts. [Le genre Obélie n'a été établi par Péron q d'après la figure et la description peu complèl données par Slabber, aussi Eschschollz est-il d'à que ce doit être une espèce de Ilhizophyse voisine de celle dont lui-même a fait le genre Discolabe. M. de Blainville (Man. actin. p. 281) paraît éga- lement douter que ce genre soit véritablement bon. M. Templeton a décrit dans le Magazine ofnatu- ral history 1856 , une Méduse vivant dans le même lieu que la précédente, et pourvue également d'un appendice au sommet de l'ombrelle et de tentacules marginaux, laquelle, mieux observée, devrait sans doute être rapportée au même genre. Cependant M. Templeton en a fait le type d'un nouveau genre nommé par lui Piliscelotcs, et caractérisé ainsi : « Corps hyalin hémisphérique, ayant le sommet « prolongé en un appendice allongé charnu fusi- « forme, et le bord muni de quatre tentacules par- « tant chacun d'un petit tubercule.» L'espèce observée est Piliscélote vitré. Piliscelotus vitreus. Templeton Mag. of. nat. hist. 1856. p. 502. f. 48. P. hyalinus, campant formis; tentaculis quatuor è mar- gi7iâ prodeuntibus ; umhellà apice produclà in loncjo brunneo appendice, média inflalo.] F. D. (i) M. de Blainville , dans son Manuel d'actinologie, conserve le genre Ocyroe , qu'il caractérise ainsi : corps hémisphérique, GASSiopÉc. (Cassiopea.) Corps orbiculaire , transparent, muni de bras en dessous. Point de pédoncule; point de tentacules au pourtour. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare, hyalinutn, sublùs brachiatuin; pedunculo nullo ; tentaculis ad periphœriamnullis, Ora quatuor vel plura in disco inferiore. Observations. Les Cassiopées dont il s'agit ici sont celles de Péron-, auxquelles je réunis sou Ocyroé , qui n'a que quatre bras. Ce sont des Médu- saires à plusieurs bouches, qui ont sous l'ombrelle quatre , huit ou dix bras , et qui manquent de pé- doncule et de tentacules : elles sont tantôt aplaties, tantôt plus ou moins convexes en dessus. liC nom- bre de leurs bouches paraît èlre en rapport avec celui de leurs bras. JjCs espèces de ce genre sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1. Cassiopée linéolée. Cassiopea lineolata. C. hemisphcerica, lineolis 20 divarîcatis inlùs radiata; margine subcrenato; brachiis quatuor basi unitis. Ocyroe lineolata. Péron. Ann. i4. p. 355. * Rhizostoma? Eschsch. Acal. p. 54. • Ocyroe lineolata. Blainv. Man. d'actin. p. 291 (i). Habite les côtes de la terre de Witt. festonné à sa circonférence, excavé en dessous; l'excavation commuDiquant avec l'extérieur par quatre orihces semi-Iunai^ m HISTOIRE DES RADIMllES. 2. Cassiopée théophile. Cassîopea theophîla, C. hemlsphœrica , ad perïphœrïam denlata , cenlro cruâgera; brachiis octo ramoso-polychotomis, coty- lîferis. Cassîopea dieuphlla. Péron. Ann. i4- p. 356. • Rhïzostoma theopbila. Escli. Acal. p. 53. n" 7. • Cassîopea dieuphila. Blainv. Man. d'actin. p. 292. Habite près des îles de l'Institut, à la terre de Witt. — Quatre bouches. 3. Cassiopée Forskal. Cassîopea forskalea. C. orb'wularis, depressa, pallidè maculosa, margîm crenata; brachiis octo corymbîferis , albidisi cotylis subfoliaeeis. ' • Gmelin. Syst. nat. vi. p. 3167. 3o. • Brnsuiùre. Encj'cl. mcth, pi. 91. • Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. • Médusa andromeda, Forskal. p. 107. lab. 3i. Cassîopea forskalea. Pérou. Ann. 14. p. 356. • Cassîopea andromeda. Esch. Acal. p. 43. • Cassîopea andromeda. Tilesius. Nov. act. Acad. nat. curios. vol. XY. part. 11. p. 266. tab. i.xix-lxx. • Cassîopea forskalea. Blainv. Man. d'actin. p. 29a. Habite la mer Rouge, les côtes de l'île de France. — Huit bouches. 4. Cassiopée Borlase. Cassîopea borlasea. C. orbicularis, plamdata, marglne denlata,- brachiis octo elongalis, perfoliato-lameUosis; oribus octonis semi-lunatis. Cassîopea borlasea. Péron. Ann. 14. p. 357. Urlica marina, octo-pedalis, Borl. Corn. p. 268. tab. a5. f. 16-17. • Médusa octopus. Var. f . Gmelin. Syst. nat. 3i57. " Médusa lunulala. Fennant. British. Zool. iv. 58. • Cassîopea lunulata. Fleming. Brit. Anim. p. 5oa. 0064. •Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. • Cassîopea lunulala. Esch. Acal. 44- n° 3. • Cassîopea borlasea. Blainv. Man. act. p. 293. • Cassîopea rhlzoslomoldea, Tilesius. Kov. act. nat. cur. t. XV. p. 274. tab. Lxxi. Habite les côtes de Cornouailles. b. Cassiopée frondescente. Cassîopea frondosa, C. orbicularis planulata, margîne decem-lobata; bra- chiis decem ramoso-frondosis; cotyllferls : cotylis pe- dicellalis. Médusa frondosa. Pallas. Spicil. Zool. ro. p. 3o. tab. a. f. 1-3. • Pallas. Naturgeschichte merkw. Thiere. 10, p. 40' tab. II. f. 1-3. Encycl. pi. 93. f. i. • Cassîopea Pallas. Péron. Ann. i4- p. 357. • Cassîopea frondosa. Esch. Acal. p. 43. n" i. • Cassîopea Pallas. Blainv. Man. d'act. p. 292. • De Chamisso. Nov. act. nat. cur. t. x. p. u. p. 358. • Tilesius. Nov. act. nat. cur. t. xv. p. 11. p. 278. Habite l'océan des Anlille». — Dix bouches. rcs , formés par l'attache de quatre appendices brachidés sim- ples, réunis au centre en un prolongement central court et polyèdre.» Il y comprend, avecl'Ocyroé iinéolcc (Cassiopée), l'Ocyroé Nota. Ici probablement, l'on devra rapporter le Médusa andromeda, Forsk. p. 107. n» 19 et le. t. 3i. Encycl. pi. 91, comme étant une espèce de Cassiopée. Voyez Shaw. Miscel. vol. 8. tab. 269. (M. Eschscholtz a réuni le Médusa andromeda au Cas- sîopea forskalea, comme on l'a vu plus haut.) t 6. Cassiopée de Bourbon. Cassîopea borbonîca. C. marglne disci integro, tenui, maculis albis sublrian- gularlbus in orbern posllls exornato; brachiis octo dlcholomls, fimbrlalls ; capUulis pedunculat'is , mî- noribus albis, majoribus violaceis, zona albâ prce- dltis. Cassîopea borbonîca. Délie Chiajc. Mem. sulla storia e notomia degli an. s, vert. i. tab. 3-4. Jîhlzoslotna borbonîca. Esch. Acal. p. 54. n" 12. Cassîopea borbonîca. Blainv. Man. d'actin. p. 292. Habite la Méditerranée. f 7. Cassiopée des Canaries. Cassîopea canarien- sis, Tiles. C. umbellû plano-convexâ, radial â, marglne crenato cceruleo clnctâ, subtùs concavâ; pedunculo centrait brevlsslmo, dlscoldeo, octo-brachlato,ovarlls 8 clrcum- dato; brachiis 8 majoribus ramoslsslmls colyliferis subclavatls, totidemque minoribus, stellce ipisiar è centra prodeuntlbus csquè colyllj'eris pedunculata. Tilesius. Nov. act. nat. curios. t. xv. p. 285. tab. lxxiii. Habite l'océan Atlantique, près des îles Canaries. — Soa diamètre varie de 3 à 6 pouces. AVBÉLiE. (Aurelia.) Corps orbiculaire, transparent, muni de bras sous Tonibrelle , et de tentacules à son bord. Point de pédoncule. 4 bouches au disque inférieur. Corpus orhiculare, hyalînumj suh umbrellâ bra- chiatumf ad perîphœriam tentaculatum ^ pedunculo nullo. Ora quatuor in disco inferiore. Observations. Les Aurélics manquent de pé- doncule sous leur ombrelle , ainsi que les Cassio- pées ; mais elles s'en distinguent parle pourtour de leur ombrelle, qui est constamment garni de ten- tacules. Elles en diffèrent, en outre, en ce qu'elles n'ont pas plus de quatre bras , ni plus de quatre bouches. Comme leur genre est le même que celui de Péron , je ne cite point les particularités de détail qui les concernent , parce qu'on les trouvera dans son mémoire imprimé au quatorzième volume des Annales du Muséum. Leurs espèces sont nom- breuses. labiée {Cassîopea labîata de Chamisso et Eisenhardt) qu'il a figurée dans l'atlas de son ouvrage, pi. 35, et l'Ocyroé Persée de Forskal, qui est une Orythia de Lamarck. F. D. AURÉLIE. 459 ESPÈCES. 1. Aurclie Suriray. Aurélia surirea, A. hemîsphœr'ica , cœrulescens , marg'me denticulata i tturiculis oclo ad periphœriam, tenlaculîsque nume- rosissimis, brevîssimis ; brachiis quaternis, Aurélia Suriray. Péron. Ann. 14. p. 357- • Blainv. Man. d'actin. p. 293. • Médusa surirea. Esch. Acal. p. 65. Habite les côtes du Havre. — Quatre bouches, 2. Aurclie campanule. Aiirelia campanula. A. carulescens, campanulœformis , apice depressa; margîne amplialo, denticulato, tentaeulifero ; tenta- culis numerosissbnis 1 hrevissimis; brachiis quaternis. Aurélia campanula. Péron. Ann. i^- p. 358. • Blainv. Man. d'actin. p. 298. • Médusa campamda. Esch. Acal. p. 65. Habite le Havre. — Quatre bouches. 3. Aurélie rose. Aurélia aurita. A. hemisphœrîco-depressa, margine tenlacuUs nume- rosissimis brevissimisque ciliata ; brachiis quatuor prcelongis, membranis undato-cri-ipis hinealalis. • Linn. Fauna suecica. éd. i. n" 1287. éd. 11. n" 2109. Médusa aurita. Mull.Zool. Dan. lab. 76. f. i-3ettab.77. f. 1-5. Prodr. 3820. Gmel. p. 3i53. Encycl. pi. 94. f. i-3. Aurélia rosea. Péron. Ann. 14. p. 358. • Urlîca sexla. Aklrovand. Zooph. 1. iv. 574. • Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. ' Afc Puis il divise ce genre en deux sous-genres : le premier, Monocras- pedoii, comprenant les espèces « à bord simple du a côté ventral et à tentacules sur un seul rang, sans « tentacules rudimentaires » ; le deuxième , Di- plocraspedon , a à bord double du côté ventral, avec « une seule rangée de tentacules parfaits et une « autre rangée de tentacules rudimentaires, allon- « gés et vésiculeux. » + 12. Aurélie colpote. Aurélia colpota {Motiocras- pedon). Brandt. Ueber Schirmq. p. 370. tab. 9. A. rubescens; brachih ovalo-lanceolalis , versus bas'm maijis sinuatis et indè lobatis. Habite la mer du Sud au 35° latitude S. — Elle n'est peut- être qu'une variété de X Aurélia aurita. t lô. Aurélie hyaline. Aurélia hyalina (Mono- craspedon). Brandt. 1. c. p. 572. tab. 11. A. hj/alina ; brachia lanceolata appendicibus tentacu- lifbrmibus, versus marginem instructa; venlriculi ap- pendices vasculares ramosissimi. Habile près des îles Norfolk et Aleutienncs. ■J- 14. Aurélie bordée. Aurélia limbata {Diplocras- pedon). Brandt. 1. c. p. 572. tab. 10. A- vix cœrulescens , mnrrpne brunneo ornalâ ; brachia ovato-lanceolata , appendicibus tentaculiformibus , versus marginem instructa ; ventriculi appendices vasculares, ramosissimi. Habite les côtes du Kamtschalka. — Larg. 3 à 12 pouces. [M. Elircnberg (Mém. acad. Berlin. i835) a décrit sous le nom de Médusa {aureliu) stelligera une nouvelle es- pèce de la Méditerranée.] [Eschscholtz en restituant au genre Aurélie de Pérou le nom de Méduse; donné d'abord par Linné, ca a fait le type de sa famille des Médusides carac- térisée par une grande ouverture buccale qui peut admettre une proie volumineuse et entière, et qui est entourée de bras plus simples que ceux des Rhizostomides, et au nombre de quatre, excepté chez les Éphyres qui sont probablement des Médu- ses dans les premières périodes de leur développe- ment. La plupart des 3Iédusides ont aussi des tentacules au bord de l'ombrelle ou à sa face infé- rieure. L'estomac occupe le centre de la face infé- rieure ; il est entouré de prolongements qui se rendent au bord de l'ombrelle, et qui sont ou sac- ciformes ou en forme de vaisseaux ramifiés et anastomosés. Cette famille, pour Eschscholtz, com- prend les genres Sthenonia, Médusa [Aurélia), Cya- nea,Pélagia, Chrysaora QiÉphyre; Brandt y ajoute le genre Phacellophora. Le genre Sthénonie, Sthenonia, établi par Esch- scholtz, fait partie delà famille des Médusides; il a, comme le genre SIéduse, des prolongements en forme de vaisseaux ramifiés autour de l'estomac ; mais il en diffère parce que, en outre des tentacules marginaux qui sont au nombre de 32, il y a huit faisceaux d'autres tentacules très-fins à la face infé- rieure de l'ombrelle, lesquels sont pourvus d'une double rangée de suçoirs. La seule espèce connue, Sthenonia albida Eschs. Acal. p. b9, tab. 4 , est large d'un pied, mince, presque plate et blanchâtre; ses quatre bras sont très-petits, presque cylindri- ques. Elle a été observée sur les côtes du Kamts- chatka.] F. D. [Le genre Phacellophore, Phacellophora, établi par Brandt , est caractérisé par les « seize fais- i( ceaux de tentacules, situés entre les échancrures <( du bord oîi ils forment une rangée simple, sur un Ce genre se rapproche surtout beaucoup des gtnves Sthenonia et Cyanea d'Eschscholtz, mais il se dislingue du premier par ses bras beaucoup plus développés, par ses tentacules plus courts dé- pourvus de glandes ou suçoirs, et par les canaux de l'estomac autrement divisés et n'aboutissant pas à un vaisseau marginal; et enfin par le manque de tentacules marginaux. Le manque d'appendices sacciformes à l'estomac, le rapproche au contraire des Cyanées. 1. Phacellophore du Kamtschatka {Phacellophora Camtschatica). Brandt. Prodr. p. 23. — Ueber Schirmq. p. 5G6. tab. 8. Habite près des côtes du Kamtschatka, — Largeur, 8 pieds.] F. V. CÉPUÉE. 461 cérntt. (Cepheâ.) Corps orbiculaire, transparent, ayant en dessous un pédoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour de l'ombrelle. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare, hyalinum, subtùs peduncula- tum et brachideum. Tentacula ad periphœn'am umbrellœ nulla. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. Observations. Parmi les Médusaires à plusieurs bouches, les Céphées sont les premiers qui soient munis en dessous d'un pédoncule. Dans plusieurs, ce pédoncule est court et fort épais, et ce sont les divisions de son extrémité qui constituent les bras de ces Radiaires. Ces bras sont au nombre de huit, tantôt très-composés, polychotomes et entremêlés de cirrhes, comme dans les Céphées de Pérou, et tantôt simplement bilobés, comme dans ses Rhi- zostomes, que nous réunissons à notre genre. D'ail- leurs, le nom de Rhizostome ayant été formé sur une erreur, nous ne croyons pas devoir le cojiser- ver pour désigner un genre parmi les Médusaires. Les Céphées sont distingués des Orythies et des Dianées, parce qu'ils ont plusieurs bouches; ils n'en ont jamais moins de quatre, ni plus de huit. Enfin, on les distingue des Cyanées, parce qu'ils sont privés de tentacules au pourtour de leur om- brelle. ESPÈCES. * Céphées. Péron. 1. Cépbée cyclophore. Cephea cjclop liera. C. hem'isphcerica , tubercidata , fusco-rufescens ; bra- chtis oclo divisis, coli/liferis; stylis inter brachia sub- octonis, prœlongis, filiformibus. Médusa cephea. Forsk. jEgypt. p. io8. et le, lab. 29. Encycl, p. 92. f. 3. Gmel. p. 3i58. Shaw. Mise, 7. t. 224. Cephea cyclophora. Péron. Ann. i!\. p. 36o. • Modeer. Nouv. Méra. Acad. Stock, ijgo. • Eschscholtz. Acal. p. 55. n» i. • Blainv. Man. d'actin, p. 296. Habite la mer Rouge. 2. Céphée polychrome. Cephea polychroma. C. orbicularis; centra supernè prom'imdo ; margine octies divisa; brachiis oclaramosis, viUasulis, coït/' itferis. Médusa tuberculata. Macri del polm. mar. p. 20. Gmel. p. 3i55. Cephea polychroma. Péron. Ann. 14. p- 36i. • Cephea tuberculata. Esch. Acal. p. 56. no 2. • Cephea polychroma. Blainv. Man. d'actin. p. 296. Habite les côtes de Naples. — Quatre bouches rondes. 3. Céphée ocellé. Cephea ocellata. C. orbicularis, planulata, macidis ocellalis adspersa; margine amplialo, pendulo; brachiis oclo villosis, co- tyliferis ; stylis adonis. Médusa ocellata. Modeer. Act. Nov. Haf. n» 3i. Cephea ocellata. Péron. Ann. 14. p. 36f. •Eschs, Acal. p. 56. n" 3. •Blainv. Man. d'actin. p. 296. Habite... 4. Céphée brunâtre. Cephea fusca. C. hemisphcerica , tuberculata, fusco-nigricans , albo- lineala ; margine dentato ; brachiis octo arborescen- tibus, cirrhis longis, filiformibus, inlermixtis. Cephea fusca. Péron. Ann. 14. p. 36i. •Eschs. Acal. p. 57. n° 4. Habite les côtes de la terre de Witt. 5. Céphée rhizostomoïde. Cephea rhïzoslomoidea. C. hemisphcerica, tuberculata , oclo radiata; margine pendulo, octies divisa ; brachiis octo ramosis ; cirrhis langissimis. Médusa ocloslyla. Forsk. ;£gypt. p. io6. et le. t. 3o. Encycl. p. 9î. f. 4- Gmel. p. 3157. Cephea rhizostomoidea. Péron. Ann. 14. p. 36l. • Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. • Cephea oclastyla. Eschs. Acal. p. 57. n" 5. • Cephea rhizostomoidea. Blainv. Man. d'actin. p. 296. Habite la mer Rouge. t b. a. Céphée du Cap. Cephea capensis. Quoy et Gaim. Voyage de l'Uranie. Zool. p. b68. pi. 84. f. 9. C. hemisphcsrica , cœruleo-rubens ; margine dentato; brachiis octo divisis, cotyliferis. Eschs. Acal. p. 58. Habite près du cap de Bonne-Espérance. — Larg. a pieds. **Rhizostonies. Péron. 6. Céphée rhizostome. Cephea rhizostoma. C. hemisphœrica, margine purpurascente ; brachiis octo bilobis, maximis, denticulif'eris : dentibus uniporîs. • Pulmo marinus. Matthiol. Aldrov. Zooph. lib. 4- p. 575. Gelée de mer. Réaumur. Mém. de l'acad. 1710. p. 478- pi. II. f. 27. 28. Rhizostoma. Cuvier. Journ. de phys. 49- p. 436. — Bull, des se. 2. p. 69. — Règne an. a= éd. t. 3. p. 278. Rhizostoma Cuvierii. Péron. Ann. 14. p. 362. Lesueur. Voyage.pl. 14. • Macri. Nuove oss. int. lastor.del Polmone marino. 1778. • Eysenhardt. N. act. nat. curios. 10. p. 377. tab. 34. • Médusa pulmo. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3i55. • Médusa octopus. var. /®. Gmel. • Médusa undulata. Pennant. Brit. zool. 4- 58. "Rhizostoma undulata. Fleming. Brit. anim. p. 5o2. n" 68. ' Médusa pulmo. 'QoT\&se. Nat. hist. Corn. 257. tab. 25. f. i5. • Rhizostoma Cuvieri. Eschs. Acal. p. 45. n" i. • Blainv. Man. d'actin. p . 297. Habite les côtes de la Manche. — Quatre bouches dans le disque, autour du pédoncule. 7. Céphée d'Aldrovande. Cephea Aldrovandi. C. hemisphœrica, margine cœrulescente ; brachiis oclo bilobis : lobis brachiorum acumine brevioribus. Polta marina. Aldrov. Zooph. lib. 4. p- 576. Rhizostoma Aldrovandi. I^éron. Ann. 14. p. 362. • Blainv. Man. d'act. p. 297. Habite les côtes de Nice. [Eschscholtz réunit cette espèce à la précédente, sous le nom de Rhizostoma Cuvieri] 46â HISTOIRE DES RADlAmES- 8. Céphée couronne. Cephca corona. C. hemïsphœrica, criice coeruleâ notata ; brachlis oclo ramosis, apice bîlobis, basi uirînque denlatis. Médusa corona. Forsk. iEgypt. p. 107. Gmelin. Syst. nat, 3i58. 3i. Rhizostoma Forskalii. Péron. Ann. 14. p. 362. • Mocleer. Nouv. Mcm, Acad. Stock. 1790. Habite la mer Rouge. [M. Lesson a nommé Bhizoslome croisé une nouvelle es- pèce des côtes du Brésil (Voy. de la Coq, Zooph. pi. 1 1), caractérisée par ses ovaires de couleur violette formant une ligne contournée en croix, dont les branches sont bifides à l'extrémité, et par ses bras chargés de franges bordées de jaune. Une autre espèce des côtes de Waigiou représentée dans la même planche sous le nom de Cé- phée des Papous, est remarquable par les changements qu'elle éprouve avec l'àjje; son ombrelle est teinte de bleu pâle , et ses bras, d'abord bleus et terminés par des tentacules vermiformes, deviennent roses, en massue prismatique, et couverts de tubercules.] F. E'. [La famille des Rhizostomides d'EschschoUz qui a pour type le genre Rhizostoma et comprend en outre les genres Cephea et Cassiopea, a pour carac- tère Tabsence totale d'une bouche que dans les autres familles on trouve entre les bras. On n'y voit que des bras très-ramifiés ou plissés pourvus de petites ouvertures nombreuses ou de suçoirs pou- vant conduire à l'estomac les substances absorbées par succion. Tous les animaux de cette famille manquent de tentacules marginaux. Les Rhizo- stoma diffèrent des Cephea, parce qu'ils manquent des tentacules ou cirrhes qu'on trouve entre les bras de ces derniers. Les uns et les autres diffèrent des Cassiopea , parce qu'ils n'ont que quatre ovaires au lieu de huit ; ce sont d'ailleurs les cavités con- tenant ces ovaires qu'on avait prises pour des bou- ches chez ces animaux. Eschscholtz réunit en une seule espèce les Cephea rhizostoma et Cephae jildrovandi sous le nom de Rhizostoma Cuvieri. Il admet aussi comme espèces du même genre le Cephea corona, les Orythia tetrachira, O. purpurea, O. viridis , et Orythia capillata de Lamarck, ainsi que son Cassiopea dieuphila et dubitativement son Cassiopea lineolata; puis il y comprend V Orythia lutea de Quoy et Gaimard (voyez plus haut page 449) et enfin les espèces suivantes. t î. Rhizostoma leplopiis. Chamisso. N. act. acad. nat. cur. t. x. p. 5S6. lab. 27. f. 1. R. brachiis discrelis, temiibus, antè apicem subulalis ; appendice fdamenloso. Eschs. Acal. p. 52. Habite la mer du Sud , au nord de l'équateur , près de lîle de Radack. — Largeur, 4 pouces. t 2. Rhizostoma mosaica, Eschs. Acal. p. S3. R. hemisphœrica, glauca, verrucosa; maryine cHialo ; brachiis conigeris, punctatis. Cephea mosaîca. Quoy €t Gaim. Voy. de l'Uranic. Zool. p. 569. pi. 85. f. 3. Habite au port Jackson. — Largeur, 6 pouces. f 3. i?/«50sfowjaj9e/7a. Eschs.Acal.p. 53. R. disco campanulato, suprà tubercutatO; ore stylo etongato, apice lacinialo viunilo. Médusa perla. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. Slabbcr. Physik. Belustig. 58. pi. i3. f. i. Encycl. méth. pi. 92. f. 7-8. Habite la mer du Nord, sur les côtes de Hollande. f 4. Rhizostoma borbonica. Eschs. Acal. p. S4. (Voyez au genre Cassiopea. p. 4S8.) Brandt avait décrit d'abord dans son Prodrome, sous le nom de Cassiopea Mertensii, l'espèce sui- vante observée par Mertens, près de l'île d'Ualan, et qu'il place aujourd'hui dans le sous-genre Poly- clonia, comprenant les Rhizostomes à bras très- ramifiés. ■{• S. Rhizostoma Mertensii. Brandt. Ueber Schirmq. p. 596. tab. 21-23. R. iimbellâ, plana; flavo-rufescenle; margîne deflexo, lobato ; lobis spatliulatis ; brachiis fusceseenlibus ; appendicibus flavo-rufis, cum vesiculis albis, elon- gatis, inlerspersis. Largeur, 4 à 5 pouces. t G. Rhizostoma loriferum. Hcmpr. et Ehr. (Mém. acad. Berl. 183^. p. 260.) R. ameth]/sti7ium; margine albo,violaceo,latè maculalo; brachiis discrelis, loriformibus, basi octaedris, apice triquetris, corpuscule carCilaginco, conico, hi/alino, glabro terminatis. Habite la mer Rouge. — Largeur, 6 pouces, longueur des bras, i pied. cïan£e. (Cyanea.) Corps orbiculaire , transparent, ayant en dessous un pédoncule et des bras. Des tentacules au pour- tour de l'ombrelle. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare, hyalinum , stibtàs peduncu- latum et brachideum, Tentacula ad periphœriam umbrellœ, Ora quatuor vel plura in disco inferiore. Observations. Les Cyanécs dont il s'agit ici sont celles de Péron, plus ses Chrysaores, que je n'en sépare pas, supposant, d'après les divisions mêmes de l'auteur, que ces Médusaires ont réelle- ment un pédoncule, des bras et des tentacules. Leur pédoncule est perforé à son centre. Leurs bras , peu distincts et comme chevelus dans ses Cyanées, le sont davantage et ne sont nullement chevelus dans ses Chrysaores. Dans les premières, on observe au centre de l'ombrelle un groupe de vésicules aériennes, et dans les seconds, c'est une grande CYANÉE. 465 cavité aérienne et centrale qui remplace ce groupe de vésicules. Les premières n'ont que quatre bou- ches : les seconds en ont quelquefois davantage. Voici les espèces , assez nombreuses, qui parais- sent pouvoir se rapporter à nos Cyanées. [Eschscholtz donne pour caractères au genre Cyanée d'avoir l'estomac entoure de prolongements sacciformes, et d'avoir, au lieu des tentacules mar- ginaux , huit faisceaux de tentacules fins à la face inférieure de l'ombrelle. Les appendices sacciformes de l'estomac, au nombre de 32, alternativement plus larges, envoient vers le bord de l'ombrelle des prolongements en forme de vaisseaux. Autour de la bouche prennent naissance quatre bras fortement plissés ensemble, mais non soudés en un pédoncule; comme Lamarck l'indique pour ce genre. Des espè- ces de Lamarck, il n'y a que les Cyanea Lmnarckii et C, capillata, en réunissant sous ce dernier nom les C. arctîca, baltica, borealis et britannicay qui doivent rester dans ce genre. Eschscholtz y rapporte également avec doute le C. lusitanica; mais il ajoute comme nouvelles espèces les C. ferruginea Esch, et C. rosea Quoy et Gaim.] F. D. ESPÈCES. * Cyanées, Péron. 1 . Cyanée bleue. Cyanea Lamarck. C, planulata, sedecimfissa; tenlaeulis fasciculatis, cœ- ruleis; orbiculo inlerno, cœruleo. Ortie de mer. Dicqueroare, journal de phys. 1784. déc. p. 45i. pi. I. Cyanea Lamarckîî. Péron. Ann. 14. p. 363, • Cj/anea Lamarckii. Esch. Acal. p. 71. n° 3. tab. 5. f. 2. • Blainv. Man. d'aclin. p. 3oo. Habite les côtes du Havre. — Un groupe de vésicules aéri- fères au centre. 2. Cyanée arctique. Cyanea arctica, C. convexiuscula , întùs purpurea, cruclgera ; fisswis 3a marginalibus ; brachiis quatuor flabelliformibus. Médusa capUlata. Fab. Fauna Groenland, n^ 358. p. 364- Cyanea arctica. Pcron. Ann. il\. p. 363. • Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. Habite les mers du Groenland. 3. Cyanée baltique. Cyanea baltîca, C. convexiuscula; margitie sedecies emarginalo; tenla- eulis fasciculatis, capillaceîs; orbiculo inlerno sedecîm radia lo. Médusa capillata. Lin. Reise. West-Golhl. p. 200. tab, 3, f. 3. Fauna suecica, éd. i.n* 1286. éd. 11. aioS, Gmelin. Lin. Syst. nat. 3i54- Cyanea baltica, Pcron. Ann. il\. p. 363. • O. F. Muller. Prod. Zool. Dan. 2821. •0. Fabricii'.s. Faun. Groenl, p. 364. • Modeer. Nouv. Mcm. Acad. Stock. 1790. • Gaede Medusen. p. ai. tab. 11. • Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. n» i. • Cyanea baltica. Blainv. Maa. d'actin. p. 3oo. Habite la mer Baltique. 4. Cyanée boréale. Cyanea boreaîîs. c. planulata, fuscescens ; margine sedecies emarginalo ; brachiis 4 capillacets; orbiculo interna lineolis notato. Médusa capillata. Bast. Opusc. subs. 2. p. 60. tab. 5. f. 1. Cyanea borealis. Péron. Ann. 14. p. 364. * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. * Blainv. Man. d'actin. p. 3oi. Habite la mer du Nord. 5. Cyanée britannique. Cyanea brîtannica. C. subhemisphœrica , lincis per pares octo radiata ; fissuris sedecim marginalibus ; appendicibus capd~ lacco-crispis. The capillated médusa. Barbul. The gen. verra, p. 79. pi. 9. f. 3. Cyanea briiannica. Péron. Ann. 14. p. 364- * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68, Habite les côtes du comté de Kent. [M. Eschscholtz réunit en une seule espèce, sous le nom de Cyanea capillata, les quatre espèces précédentes.] 6. Cyanée lusitanique. Cyanea lusitanica, C. orbicularis , convexâ, supernè vasculis reticulalâ; fisswis duodecim marginalibus. Cyanea lusitanica. Péron. Ann. ilf. p. 364- Médusa capillata. Tiie.sius, Jarb. Naturjj. p, 166-177. Habite les côtes du Portugal. [Eschscholtz (Acal. p. 72) doute de l'existence des douze échancrures du bord.] t 6. a. Cyanée ferrugineuse. Cyanea ferruginea. C. disci margine sedecies incisa s incisionibus alternis profundioribus, lobis quadrangularibus extùs incisis; appendicibus pUcalis ventricidi alteniis dimidio la- fioribus, ferrugineis, vasa latissîma emittentibus. Cyanea ferruginea. Esch. Acal. p. 70. n" 2. tab. 5, f. i. Habite l'océan Pacifique septentrional , près du Kamt- schatka. — Son diamètre atteint un pied et demi; l'ombrelle est jaunâtre en ar les épines, et ont au moins i5 cen- timètres de longueur. Toutes les parties de cet animal sont bleuâtres. 10. Ophiure ciliaire. Ophîura cîliarîs. Oph. radiis subplumosis ; spjnis c'diiformibus, patul'is, laliludine radii longioribus. jisterias cHiaris. Lin Mull. Zool Dan. ProJ. j8^i. Stella marina initior, etc. Barrel. Var. i3i, t. 1295. f. i. Linek Stell. lab. 34 f .')6. Penthaphjjllum. Linck. Stell. p. 5î. t. 37. f. 65. EneytI. pi. 19.4. f. 4-5? a. Eadem ? dhco latior'i , dorso in rosulam tnsculplo. Habile les mers d'Europe et l'Océan austral. CetleOpliiure a ses épines menues comme des poils , assez longues, ouvertes, et qui font paraître les rayons éminemment ciliés ou frangés. Dans les petits individus, les rayons paraissent plumeux. En général, celle espèce est d'une taille médiocre et même petite. 11. Ophiure écailleusc. Ophîura sqnamata. Oph. disco orbiculato, lœviusculo ; dorso radîorum squamh lads imbricato ; spinis laliludine radii bre- vioribus, ad lalera quadrif'ariis. An Asterias aculeala? Lin. Mull. Zool. Dan. 3. p. 59. t. 99- Habite les mers d'Europe, roréan Atlantique. Elle est blanchâtre, glabre et plus grande que l'espèce qui précède; ses rayons surtout sont plus larges, bien écail- leux , à écailles du dos entières et transverses. Les écailles du dessous des rayons sont petites et quadran- gulaires. Nota. Le Rosula scofopendroides , Linck. Stell. p. 5a. tab. 26. n° 4' (Encycl. pi. izS. f. 5-7), paraît apparte- nir à une espèce particulière, distincte de celle-ci. 12. Ophiure cassante. Ophiura fragilîs. Oph. dorso dise! spinis muricato; radiis linearî-subula- tis, ad lalera echinato-pectinatis ; spinis serrato- atperis. Axterias fragilis. Mull. Zool. Dan. 3. p. 28. t. 98. * Rosula scotopendroides. Linck. Stell. p. 52. t. 26. n. l{2. * Encycl. méth. p. i23. f. 6-7. • Ophiura rosula. Fltm. Hist. Brit. anim. p. 489. n. 32. • Ophiura spinufosa. Risso. Hist. nat. Eur. mér. p. 272. n. 1 2. pi. 6. f. 3o. • Borlase. Cornwal. 259. tab. 25. f. i9-2'j. * Ophiura rosula. Jolinst. Mag. of nat. hist. i836. p. 23i. f. 26. Habite l'Océan boréal, la mer de Norwége. Cette Ophiure est petite , grisâtre , à rayons linéaires, siibulés , bien hérissés d'épines sur les côtés, et à dos imbriqué d'é- cailles en demi-losanges. Le disque est oibiculaire, à dos divisé par dix raies épineuses, dont cinq plus étroi- tes. Les épines sont serrulées. Les rayons oui 537 cen- timètres de longueur. M. de lllainville indique comme synonyme de cette es- pèce VAsterias .'phcerulata de Peaoant (British Zool. t. iv) , M. Johnston de son côté donne comme synonyme les Aslerias pentaphylla , A. varia, A. aculeala, A. hastala , A. fisiU et A. nigra du même auteur (t. IV. p. i3i-i33). ESPÈCES QUE JE n'aI POINT VUES. 13. * Ophiure rosulaire. Ophiura rosularia. Oph. disco superne seloso et in rosulam partilo ; radiis ad lalera echinatis Rosula scolopendroides. Linck. Stell. p. 52. tab. a6. n. 4*. Encycl. pi. 123. f. 6-7. [On doit, comme l'a fait M. de Blainville , réunir cette es- pèce à la précéJente.] 14. * Ophiure pentagone. Ophiura pentagona. Oph. disco regulari penlagono ; radiis ad lalera hispi- dis : spinis brevbus. Stella regutaris. Link. Stell. p. 5i. t. 27. f. Ifi. Encycl. pi. 123. f. 4-5. [La forme pentagonale du disque tient à l'état de dessic- cation de l'échantillon d'après lequel a été fait le dessin de Linck.] 13. * Ophiure filiforme. Ophiura fili forints. Oph. disco squamoso ; aculeis laliludine radii cequa- libus. Aslerias fdiformis. Mull. Zool. Dan. t. 69. Encycl. p. 122. f. i-3. 16. * Ophiure tricolore. Ophiura tricolor. Oph. radiis quinque articulis ad lalera pecllnalis, den- tibus scabris ; disco hispido. Aslerias tricolor. Mull. Zool. Dan. 3. p. 28. t. 97. 17. * Ophiure lombricale. Ophiura lomhricalis. Encycl. pi. 124. f. i. Seba. Mus. 3. tab. 9. f. 6.» 18. * Ophiure porle-pointes. Ophiura cuspidifera. Encycl. pi. 122. f. 5-8. Elle paraît granifcre, à cinq rayons subulcs, droits, hi«- pides, lâchetés ou panachés. t 19. Ophiure négligée. Ophiura neglecta. Johnst. Mag. oC nat. hist. 1856, p. 467. f. 42. O. dorso piano, marginato, superne imbricalqj squamit subœqualibus, lœv.bus ; squamâ majore duplici ad basim mjnsque radii, superne obtecti série simptici squamnrum quadrataruin,et lateraliler spinulis lon- gis utrinquè terrai aut quaiernis armali. Habite les côtes d'Angleterre. — Largeur du disque, 3 lignes; long, des rayons, g ligne?. f 20. Ophiure marguerite. Ophiura bellis. Johnsl. Mag. of nat. hist. 185U. p. 399. f. 66. O. dorso squamis rolundis, sejunclis et tuberruHs inter- Slilialibiis adsperso; absque squamis Juxtà basim ra- diorum; radii depressi superne convexi, squamis ova- lis et tuberculis mmutis, obtusis, seriatim inlerpositis obtecti, necnon spinis laleralibus brevioribus armali. Ophiura bellis. Fleming. Bril. anira. 488. Aslerias sphixrulala. Pconant. Brit. Zool. iv. i3i . pi. 84. f, a. OPHIURE. 477 Turton. Brit. Faun. i4i. jisterias acu/eala. Slew. Elem. i. 4ol. Fleming. Eilinb. Phil. Jour. vu. 298. Habite les côtes d'Angielerrc. — Diamètre du disque, 6 lignes; larg. des rayons, 18 à 24 lignes. t 21. Ophiure cordifère. Ophnira conUfera, O. dhco suprà sqnamoso-imbricalo, squamis radiis ob- versis dupticalo-peclinatis decein. laleribus lunalo et subi/iiinque-corda/o ; radiis parum elongatis, se~ miterelibus, papillis laterum binis majoribus. Bo-cHiit. nat. Vers. 2. lab. 16. f. 3. Stella laleribus tunatis. Liuck. Sleil.f. 48. tab. 22. n.35. Stella marina scolopendroides Icevis. Rumph. Mus. tab. i5. f. C. Aslerias cordifera, Delio Chiaje. Mem. an. s. vert. 2. p. 358. lab. 20. f. 12. Habile la Méditerranée, à Naplos. [M. délie Chiaje décrit dans son ouvrage (I. c. p. SSg. tab. 2 r . f. 7) sous le nom iVAsterias Tenorii, une petite Ophiure à (rois branches qu'il n'a trouvée que »leux fois dans les trous de l'éponge officinale, mais qu'on pourrait croire fdndée sur des individus jeunes et in- complets d une autre es[ièce. Plus tani, dans son 3'-' vol. p. 79, il annonce en avoir trouvé des variétés à 4 et 7 bras , à 4 épines et à disque lobé.] t 22. Ophiure de Ftirussac. Ophiura Ferussaci. O. disco orbiculari 5-/obato, radiis sqiiamuUs imbricalis bilobalis; fpinulis longisiimis ^-fariis. Aslerias Ferussacti. Délie Cliiaje. 1. c. 3. p. 69. tab. 34. f. 12. Habite la Méditerranée, à Naples, t 23. Ophiure de Cuvier. Ophiura Cuvierii. O. disco orbiculari, subquinque lobalo; radiis squamulis subimbiicatis Irilobatisve , spinis seplem-fariis ince- qualibus. Aslerias Cuvierii. Délie Chiaje , I. c. 3. p. 79. tab. 35. f. .7. Habite la Méditerranée, à Naples. t 24. Ophiure nocliluque. Ophiura noctiluca. Vi- viani. l'hosphor. mar. 1805. p. 5. lab.l.f. 1-2. Habite la Méditerranée. Espèces fossiles. f 1. Ophiure spécieuse. Ophiura speciosa. Mun- ster. O. disco nudo ? brachiis lineari-lanceolalis; sentis infe- rioribus ocloyoni.y; tentacuUs ovatis, gemmatis; acu- leis subulalis, Iri-vel quadrijariis , diametro Irans- versali radii lonyioribus. Goldfuss. Pelref. i. p. 206. lab. 72. f. 4- Ophiurella speciosa. Aga«iz. Mém. soc. d'hist. nat. Neufchàtel. i836 p. 192. Fossile du calcaire lithographique des montagnes d'Eis- siadt , et rarement dans celui de Solenhot'en, f 2. Ophiure carénée. Ophiura carinata. Mûnsler. O. disco nudo; brachiis subulalis; sculis carinatis; ca- rinâ dorsali gibbosà ; acidcis acicidaribus diamelro transversal! radii longiludine œquo.iibus. Goldf. Petref. i. p. 206. tab. 7a. f. 6. Ophiurella carinata. Agassiz 1. c. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. f 3. Ophiure antique. Ophiura prisca. Munster. O. disco scutato; brachiis subulalis, subterelibus, bre- vibus inermibus; scutis inferioribus suhhexagonis ; lenlacuUs ovalibus serialis. Asleriacites ophiurus. Schlot. Pelref. p. SîS. tab. 29, f. 6. Op/iiura prisca. Goldf. Petref. i. p. 207. tab. 72. f. 7. Acroura prisca. Agassiz. I. c. p. 193. Fossile du muscheikalk de Bayreuth. t 4. Ophiure cuirassée. Ophiura loricata. Goldf. Petref. 1. p. 207. tab. 72. f. 7. O. disco utrinque sciilnto; brachiis lanceolatis, subtere- libus, brevibus, inermibus ; tentacuUs... Asteriaciles tcutellatus. Blumenb. Spec. ArchaBol. p. a4. tab. 2. f. 10. V. Albert, die Gebirge d. Wurtemberg, p, 77-87. Ophiura scutellaïa. bronn. Lelhœa. p. irj7. tab. xi.f. a3. Aspidura loricata. Agassiz 1. c. igS. Fossile du muscheikalk de Wurtemberg. t 5. Ophiure d'Êgerton. Oph'ura Erjertoni. Bro- derip. Trans. geul. Soc. 2. Ser.V. p. 174. pi. 12. f. 5. O. radiis tereti-subulatis ; arliculis supernè sublriloba- lis; disco subpiano, subpentayono, rolundaio. Ophiurella Egerloni. Agassiz. 1. c. Fossile du lias de Lyme Régis. t 6. Ophiure de Miller. Ophiura Milleri. Philips. Geology of Yorkshire. pi. 13. f. 20. Ophiurella Milleri. Agassiz. Mém. soc. se. nat, Neufch. 193. Fossile du lias de l'Yoïkshire. f 7. Ophiure Ophiura. Williamson. Mag. of nat. hist. 1836. p. 4:26. f. 64. Cette espèce, trouvée dans la même localité que la pré- cédente, en diffère, parce que la base de chaque rayon est protégée par deux fortes écailles re|)ré-enlanl en- semble la forme d'un cœur; elle en diffère surioul par l'arrangement des plaques dorsales des rayons qui, dans l'une et l'autre, forment bien trois séries longilud.nales ; mais, tandis que dans rO|>hiure de Miller la rangée du militu est deux fois plus large que les rangées latérales, le contraire a lieu dans celle-ci. t 8. Ophiure d'Agassiz. Ophiura Agassiz. 0. brachiis rofundalit, brachiorum latera squamis ar- cualis brevibus oblecta ; venlrals faoei squamœ ulrinquè emnrginalœ . liiierœ X /ormam re/erentes ; ex ore peiitagono versus marginem quinque radii bifîdi prodewiles. Acroura Agassiz. Munster. Beitrage zur Petref. iSSg. p. 87. tab. XI. f. 2. Fossile du muscheikalk. — Le disque est large de 3 lignes, et les bras larges de 2/3 de ligne doivent avoir eu envi- ron 10 lignes de longueur. <78 HISTOIRE DES RADIAIRES. ▲STiBiE. (Aslerias.) Corps suborbiculaire, déprimé, divisé dans sa circonférence eu angles , lobes ou rayons disposés en étoiles. Face inférieure des lobes ou des rayons munie d'une goullière longitudinale, bordée de chaque côlé d'épines mobiles, et de trous pour le passage de pieds tubulcux et rétracliles. Bouche inférieure et centrale, dans le point de réunion des sillons inférieurs. Corpus suborbiculare, depressum, ad periphœ- riam stellatim angtilalum, lobatuni, vel radiis di- visuvi. Inferna superficies loborum vel radiorum sulco longitudinali exarata ; maryinibus spinis mobili- bus et serialibus instructis, foraminibusque nunie- rosis seriatim pertiisis. Os inferiim, centrale, in commisurâ canalium infimorum. Observations. On donne vulgairement le nom d'É/oi/es de mer aux animaux de ce genre, parce que leur circonférence offre des angles ou des lobes disposés en rayons divergents, de la même manière qu'on représente une étoile. Leur corps est orbiculaire, déprimé, un peu con- vexe en dessus, aplati en dessous, et couvert d'une peau coriace, plus ou moins granuleuse ou tubercu- leuse, mobile dans tous ses points. Leur face apla- tie ou inférieure présente autant de goullières lon- gitudinales qu'il y a d'angles ou de rayons autour du corps de l'animal. Ces gouttières, régulièrement disposées en étoiles, parlent de la bouche qui est placée au centre de leur réunion, et vont aboutir à l'extrémité des rayons, après les avoir traversés dans leur longueur. Le long ur for- mer dix vaisseaux principaux qui régnent dans l'é- paisseur et la longueur de chaque mésentère, et vont abouiir à un vaisseau circulaire et commun qui en- toure la bouche. {]ti autre vaisseau circulaire forme avec le premier, autour de la bouche, un plexus. Il en liait quelques troncs particuliers que nous ne suivrons pas ici, et, en outre, d'autres vaisseaux qui portent le ûuide nourricier dans la cavité du corps, et probablomenld.ms le voisinage de l'organe respiratoire, où ce duide va recevoir l'inQaence de 1,1 respiration, pour êlre ensuite reporté vers les points du corps qu'il doit nourrir. (Quoiqu'il soit très dilli<;ile, peut-être même im- possible de suivre la marche du tlunle essentiel de l'Astérie, depuis l'instant où il est tonné par la di- geslion et absorbé par les plus pclits vaisseaux, jusqu'à celui où il arrive aux parties qu'il nourrit, aucune observation n'a pu constaler que ce lluide subisse une véritable circulation , que ses portions non employées re\insseiit au même point il'où elles sont parties. Ainsi , il ne faut pas confondre le transport d'un Uuidc dans des vaisseaux qui le cou- ASTERIE. 479 duisent en différents lieux, avec les mouvements d'envoi et ceux de retour qui constituent la circu- lation. Les Astéries sont sujettes à perdre un ou plusieurs de leurs rayons par divers accidents auxquels elles sont exposées; mais elles ont la lacullé de les régé- nérer. Elles re[iou,sscnt même avec l;uil de promp- titude leurs p;iriies perdues, que dans Tété deux ou trois jours suffisent pour reproduire les rayons qui leur manquent. Ce qui est bien plus remarquable, c'est que ceux des rayons qui ont été entièrement détachés par quelque accident, repoussent eux-mê- mes à leur origitie d'autres petits rayons , et de- viennent une Astérie complète, semblable à celle dont ils proviennent. Une simple portion de rayon détachée ne jouirait pas de cet avantage. Ces Raiiaires jouissent d'une irritabilité exquise dans leurs parties molles intérieures, comme on le voit par la célérité avec laquelle elles retirent leurs pieds à l'approche d'un corps quelconque, et par la contraction de leur peau, lorsqu'on les presse entre les doigts. On peut néanmoins leur couper un rayon, sans qu'elles offrent aucun signe qui montre qu'elles en soient affectées; ce qui prouve qu'elles ne sont qu'irritables, et non sensibles. l.a peau supérieure ou du dos des Astéries est, pour l'ordinaire, différemment colorée selon les espèces : elle est rouge dans quelques-unes, violette ou bleue dans quelques autres; et, dans d'autres, elle est orangée, jaunâtre, roussàtre, ou de couleur moyenne entre celles-ci. La surface inférieure des Astéries varie moins pour la couleur; elle est ordi- nairement d'un blanc jaunâtre. Les Astéries se nourrissent de vers marins , de petits crabes, et même de petits coquillages (1). Le genre des Astéries est nombreux en espèces, et très difficile à diviser en sections. On ne peut faire usage pour cet objet de la considération du nombre des angles ou des rayons, sans s'exposera rompre des rapports, et l'on sait en outre que dans presque toutes les espèces le nombre des angles ou des rayons varie dans ddférents individus, quoique dans des limites délerminables. Pour faciliter l'élude des espèces, j'emploie une considération quelquefois un peu embarrassante ou équivoque, mais qui me parait plus propre à lu con- servation des rapports, que celle que l'on trouve dans le nombre des rayons ; la voici: 1"» astéries scutellées : corps à angles, lobes ou rayons courts, ei dont la longueur n'excède point celle du diamètre du disque. 2° ylstéries rayonnées: corps à rayons allongés, et dont la longueur excède éminemment celle du diamètre du disque. [L'anatomic des Astéries, sans être complètement connue, a cependant fait de notables progrès de- puis Lamarek. C'est surtout le bel ouvrage de Tie- demannsur l'anatomiedesÉchinoderraes (1816) qui (i) On voit souvent Jes Astéries communes occupées à su- cer un Mollusque encore vivant dans sa coquille, la Maclre li- «or, par exemple; dans ce ca», l'Astérie goofle et fait saillir au a contribué à faire connaître davantage l'organisa- tion de ces animaux. Quelques années plus tard, M. dclle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres du royaume de Naples, s'occupa de ce même sujt^t, et il contesta formellement la signification des préten- dus nerfs observés par Spix , et la valeur des expé- riences galvaniques de cet auteur. M. de Blainville, de son côté, déclara en 1834 n'avoir pu s'assurer de l'existence d'un système nerveux dans les Asté- ries. Nous pourrions nous-mcme ajouter notre té- moignage négatif sur cette question, et cependant Tiedemann, tout en reconnaissant que des ligaments fibreux ont pu être pris pour des nerfs par ses pré- décesseurs, prétend avoir reconnu un véritable cor- don nerveux entourant la bouche et envoyant des rameaux dans les bras. M. Elirenberg, en 1834, a prétendu reconnaître de véritables yeux chez VAsterias violacea : ce sont des points d'un rouge vif situés à la face inférieure de l'extrémité des rayons, et auxquels , dit-il , on peut facilement voir aboutir un filet nerveux cou- rant le long du rayon et renflé à l'extrémité. L'œil ou le point rouge ainsi placé en dessous, se trouve ramené en dessus pour servir à la vision par le re- dressement de l'extrémité du rayon. Le même ob- servateur a vu une circulation intérieure dans les tubes contractiles du dos, lesquels sont aussi pour- vus de cils vibratiles en dehors. La circulation, chez les Astéries, déjà admise et décrite par Tiedemann et par d'autres naturalistes, a été dernièrement l'objet d'un travail de M. Volk- mann. Suivant cet observateur, il y a dans ces ani- maux trois cercles vasculaires : le premier immé- diatement autour de la bouche; le second , sur les pièces osseuses de l'armure dentaire ; le troisième et le plus considérable fixé sur la paroi dorsale de la cavité intérieure , connnc l'a représenté Tiede- mann. Le cœur, admis aussi par Tiedemann, est une vésicule membraneuse, allongée, allant du cer- cle vasculairc dorsal au premier cercle entourant la bouche ; il a des fibres musculaires bien visibles ; mais il ne montre point de pulsations , même dans l'animai vivant. M. Vollunaim suppose néanmoins que le fluide nourricier passe de ce cœur dans le premier cercle vasculaire, et de là dans les branches envoyées par ce cercle à chaque rayon, et dans les rameaux arri- vant àchaque pied ou tentacule datis l'irdérieur des- quels ils pénètrent. Ces pieds, en vertu de leur con- dehors sa membrane stomacale qui enveloppe en partie la coquille et pénètre même entre les valves. F. D. 480 HFSTOIRR DES ÏIADIAIRES. Iractilité, agissent comme autant de cœurs veineux pour faire revenir le sang par des rameaux aboutis- sant à un vaisseau central qui de chaque rayon vient se rendre au deuxième cercle vasculaire, d'où partent de gros troncs de communication qui se rendent au troisième cercle vasculaire. Ce dernier cercle s'abouche de part et d'autre dans le cœur ; et ainsi se trouve complété le circuit. On sait depuis longtemps que les ovaires sont des faisceaux de tubes ovigères très-nombreux, logés dans les angles entre la base des rayons; mais ce n'est que depuis très-peu de temps que M. Sars a fait connaître des particularités fort curieuses sur le développement de VAsterias sanguinolenta , qui se montre d'abord sous une forme totalement diffé- rente de celle qu'elle doit avoir plus tard. (Voy. la note, p. 487). M. de Blainville a divise les Astéries en six sec- lions ou sous-genres de cette manière: A. Espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence ; les angles étant fissurés (les Oreillers) : ex. A. discoidea Lamk. n. 7 — A. pentagonula Lamk. n. 9. B. Espèces pentagonales, minces et comme mem- braneuses (genre Palmipea Linck — les Pal- MASTÉRiEs): ex. ^. membranacea Lamk. n. 19. — J. rosacea Lamk. n. 19 — A. calcar Lamk. n. 17, etc. C. Espèces quinquelobées et non articulées à la cir- conférence : ex. A. minuta Lin. D. Espèces pentagonales et plus ou moins lobées et articulées à leur circonférence (les Scutasté- KiEs ou Tlatastéries) : ex. A. tessellata Lamk. n. 1 — A. punctata Lamk. n. 2, elc. E. Espèces profondément divisées en cinq rayons (les pEntASTÉKiEs) : ce genre est subdivisé en trois groupes suivant que les rayons sont : — 1° triangulaires déprimés et articulés sur les bords {^enre Aslropecfen Linck; Cietiaster Luid.) : ex. A. amntiaca Lam.n. 51, ^. calci- trapa Lam. n. 52. etc. — 2° Ou que les rayons sont triangulaires assez courts et arrondis en dessus: ex. A. rubens Lam. — A. glacia- lis, elc. — 5° Ou que les rayons sont longs, étroits, et souvent rétrécis à leur origine : ex. A. variolata Lamk. n. 56, elc. F. Espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six (les Solasté- RiEs) : ex. A. tcnuispina l^amk. n. 27. A. en- deca Linn. — A. papposa Linn. — ^. hclian- ihus Lamk. n. 20, elc. M. Nardo (Isis 1854) a proposé de diviser les As- téries dans les Irois genres Stellaria {A. aranciaca — A. calcitrapa) ; — Stelionia {A. rubens — A. glacialis); — Astekina (^, exigna — A. minuta); — Anseropoda (//. membranacea — A. rosacea), et — LiNCKiA (A. lœvigala — A. variolosa). M. Agassiz plus récemment (Mém. soc. se. naf. de Neufchàlel 1856) adoptant en partie les genres établis avant lui, mais sans avoir égard au non)bre des rayons, divise les Astéries en neuf genres, sa- voir: 1. AsTERTAS (Astropecten Linck. — Crenaster Luid. — Penfasiérie Blainv. — Stellaria Nardo); ayant le corps en étoile, la face supérieure tessel- lée, et les rayons déprimés, bordés de deux rangées de larges plaques portant de petites épines : ex. A. aranciaca, — A. calcitrapa. 2. Toelaster; Ag. qui diffère du précédent en ce que la cavité intérieure est circonscrite par des plaques disposées comme celles des Oursins au sommet desquelles on aperçoit une étoile d'ambu- lacrcs. Ce genre se rapproche donc par son organi- sation de la famille des Crinoïdes , tandis que sa forme est celle des vraies Astéries ;une seule espèce fossile C. Coutoni, Ag. 5. Goniaster; Ag. {Scutastérie ou Platastérie lîlainv.) ayant le corps pentagonal , bordé d'une double série de larges plaques qui portent des épi- nes, et la face supérieure noueuse: ex. A. tessellata Lamk. — A. equestris Lin. etc. 4. Ophidiaster; Ag. à corps en étoile, finement tessellé sur toute sa surface; sillons inférieurs très- étroits: ex. Asterias ophidiana Lamk. 5. Linckia; Nardo à corps en étoile; à rayons tuberculeux et allongés montrant la peau poreuse dans les intervalles des tubercules: ex. A. variolata Lamk. 6. Stellonia ; Nardo (Pentastéries en partie et Solastéries Blainville), ayant le corps en étoile, en- tièrement couvert d'épines plus ou moins saillan- tes : ex. A. rubens, — A. glacialis, — A.endeca, — A. papposa, — A. helianthus, elc. 7. Asterina; Nardo (Astérie, section C. Blainv. — Pentaceros Linck), dont le corps pentagonal, recou- vert d'écailles peclinées, est bombé à la face supé- rieure, et présente des sillons profonds à la face iidèricure : ex. A. minuta. 8. Palmipes; Linck (Palmaslérie Blainv. — Anse- ropoda iNardo), à corps pentagonal, très-déprimé, mince, mais membraneux sur ses bords : ex. A. membranacea. 9. Ci'lcita; A g. {Oreiller Blainv.), ayant le corps pentagonal, fendu aux angles, et les téguments granuleux : ex. A. discoidea.] F. D. ASTERIE. m ESPÈCES. * Corps sctitellé. 1. Astérie parquetée. Jsferias tessellata (1). jt. complnnala, penlagona , utrinquê tessellata : tes- selUs subyranulati* / margine art'iculato. An Asterias grnmdaris ? Gmel. p. 3i64- (A) Tessellh minutissimè granulosis. {A. granularh. Blainville.) Pentagonaster regularis. Linck. St. p. ao. t. i3.f. 23. Encycl, |j1. 96. Mull. Zool. Dan. t. 92. Seba. Mus. 3. t. 6. f. 5-8. et t. 8. f. 4. (B) Tessellis lœvibus, planufalis. (C) Tessellis convexis subglobosis, graniformibus. Linck. St. l. 24. f. Sg. Eiicycl. pi. 97. f. 1-2. {{)) Tessellis dorsi subpapilloi>is : papillis conîco-cus- pidatis. Linck. St. t. 23. f. 37 Encycl. pi. 98. f. i-a. Seba. Mus. 3. t. 6. f. 9-10. • Goniaster. Agassiz. ProJr. Echin. Mém. Neufch. p. 191. * Blainv. Man. d'aclin. p. 288. pi. 23. f. 4. Habite les mers d'Europe , d'Amérique et des grandes Indes. Celle Astérie est remarquable par sa forme simple, par ses angles courts, par le bourrelet articulé de ses bords, et par les nombreuses variétés qu'elle prosente. [On doit reconnaître avec M. de Blainville que la variété A consliluc une espèce distincte.] 2. Astérie ponctuée. Asterias punctata. A. penlagona, inermis, utrinque tesseUala t tessellis dorsi sinualo-atigulif, punctalis; margine art'iculato . Habite.... les mers ausliales? Celte espèce avoisine la précédente par ses rapports, et néaumoins eu est très- distincte. 3. Astérie cuspidéc. Asterias cnspidata. A, pentagona , inermis, ittrinque tessellalo-granulata ; angulis porrectis, longis, anguslis, cuspidijormibus ; margine articulato. Habile.... les mers australes ? Celle-ci approche aussi de l'Astérie parquetée par ses rapports; mais on I en distingue au premier aspect par ses angles prolongés en longues pointes comme des cornes droites ou des rayons. 4. Astérie pléiadelle. Asterias pleyadella. A. inermis, penlagona, quinqueloba, utrinque tesset- (1) Les six premières espèces de Lamarck, avec les 12e, i3e, l4', JÛ"^, 16", apparlicnneiit à la division des Scutastlries ou Platastéries de !M . de Blainville, comprenant « les espèces pentagonales et plus ou moins lobées et arliculées à leur cir- conférence, u M. de Blainville rapporte à cette même division les espèces suivantes ; 1. a. Astérie oculée. Asterias oculata. Linck. .Stell. Mar. tab. 23. f. u. Pennanl. Brit. Zool. lali. 307. f. 56. Habite la mer du Nord et la Manche. 1. b. Astérie de Seba. Asterias Sebœ. Blainv. Seba. IMus. 3. pi. 8. n° i. 1, C. Astérie de Linck. Asterias Linchil, Linck. Stell. Mar. tab. 7. n" 8. lata : tessellis omnibus granulatis ; dorso ad inler- slitia tesseltarum fbram'nulato. Habile.... les niers australes? l'etile Astérie très-distincte des autres espèces, et néanmoins rappi'ocbée de l'As- térie parquetée par ses rapporis. EJe a à peine un pouce de diamètre , et offre cin(| lobes coniques assez égaux. Ses bords se composent de deux rangs de pièces granuleuses comme celles de ses parquets, et son dos est piqueté. b. Astérie occllifère. Asterias ocellifera. A- inermis, pentagona ; angulis porrectis, corniculatis; dorso convexo , orbutis granulotis oceltato. Habite.... les mers australes ? Belle espèce bien distincte des précédentes et qui y lient cependant par ses rap- ports. Dans l'état sec, elle n'est plus <|uc blanclie ; mais M. Lestieur assure qu'elle était d'un beau rouge, dans letat frais. 6. Astérie vernicine. Asterias vernicina. A. inermis, penlagona, subtessellata, vern/cinâ spten- dore undiquè induta ; margine articulato muliro. Habite.... les mers australes ? C'est encore une espèce voisine de l'A^térie parquetée par ses rapports, et qu'il faut en distinguer. 7. Astérie discoïde. Asterias discoidea (2). A. inermis, crassissima. penlagona ; angulis brevibus, apice bifldis ; pagina iti/'eriore tesse'Uilo-granutatâ. Encycl. pi. 97. f. 3. pi. 98. f. 3. et pi. 99. f. i. * Culcita. Agassiz. 1. c. • Blainv. Mail, d'actin. p. 237. pi. a3. f. 1- Habite Espèce singulière , très-remarquable , et qui lient à l'Astérie parquetée par ses rap|>orts. Elle est pentagone, presque orbiculaire, à angles forts, et de- vient extrêmement épaisse et pesante. Ses angles sont bifides au sommet , par le prolongement des gouttières inférieures jusque sur une partie du dos. Le dessous de cette Astérie est parqueté de pièces finement gra- nuleuses, chargées de grains plus gros. Son dos est convexe, presque lisse, obscurément réticulé par des nervures, et muni de tubercules coniques, petits, groupés par espaces et rares. Celle Astérie a l'aspect d'un gâteau. Diamètre ; de i4 à 18 centimètres. 8. Astérie exiguë. Asterias esigua (3). A. minima , penlagona, simplicissima ; dorso convexo, m'Jiiitissimè poroso ; in/'erhâ superficie concavà, pa- pillosà. (2) L'Astérie discoïde et l'Astérie pentagonale n° 9 font partie de la division des ORFiLLhBs de M. de Blainville, corn- |irenant les espèceMi dont le corp> est penlagonal et peu ou jioint lobé à sa circonférence, les an;;lcs étant fissurés » A cette même division appartiennent aussi les deux espèces suivantes : •\ 7. a. Astérie lune. .^.9/^r/«f* /M/za. Linn. Gmel. Sysl. nat. 3 160. n" 1. •J- 7. b. Astérie granulaire. Asterias granularis. Linn. Retziiis. Nouv. mém. aiad Sinckh. 1783. Gmel. Sysl. nat. p. 3i65. n" -^S. Lint k. Si. Il Mar. p. 20 lab. i3 f. 22. Celte espèce correspond à la variété A de l'espèce n» i de Lantarek. (.3) M. de Blainville prend l'Astérie exiguë, qu'il nomme Atterias minuta, pour type de sa troisième division, compre- 482 HISTOIRE DES RÂDIÂIRES. Penlaeeros plicalus et concavui. Linck. St. aS. tab. 3. n" 20. Selia. Mus. 3. tab. 5. f. i3-i5. Encycl. pi. loo. f. i-3. An jiiterias minuta ? Gtnel. p. 3i64. • A»terîas minuta. Blainv. Man. d'aclin. p. î38. * Asterina minuta. Nardo. Agassiz. I. c. Habite les mers d'Amérique, etc. — C'est la plus petite des Astéries connues; elle n'a guère que i à 3 centi- mètres mais qui, de l'aveu de l'auteur lui même, est artificielle el comprend des espèces de structure différente.] 20. Asiérie hélianthe. Asterias helianthus. A- orbicularis, mulliradiata, subiùs concava, papHlosO' echitiata : popillis serialis : dorsalibus brevioribus. Encycl. pi. 108-109. • Solasterias. Blainv. Man. d'actin. p. 242. pi. a3. f. 5. • Stetlonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. Habite... C'ea une des Astéries les plus singulières elles plus curieuses ; elle est orbiculaire, convexe en dessus, concave en dessous, etdiiisée dans sa circonférence en 3o à 36 rayons étroits, rapprochés, arqués, quelquefois un peu enroulés, et hérissés de petites papilles disposées par ranj^ées longitudinales. — Sa largeur est de l'i à l6 centimètres. 21. Astérie échinite. Asterias echinites. A- orbicularis multiradiala, spinoso-echinata ; spinîs basi tomenlosis, subarliculatis : dorsaltbus validio- ribus, loiigioribus el aculioribus. Soland. et Eli tab. 60 à 62. Encycl. pi. 107. A. B. C. Habite l'Océan des grandes Indes. Cette Astérie n'est ni moins singulière, ni moins curieuse que la précédente, et c'est de toutes les espèces connues celle qui est la plus épineuse. Elle est orbiculaire, discoïde, légèrement convexe en dessus, avec le centre un peu enfoncé; elle est divisée dans sa circonférence, en 16 à 20 rayons assez épais et très-épineux. Toute sa surface supérieure est muriquée comme le dos d'un hérisson. La plupart des épines dorsales ont plus de 2 centimètres de longueur. — La largeur de cette Astérie est de 16 à 22 centi- mètres. 22. Astérie à aigrelies. Asterias papposa, A. dorso marginibusque penicitlis papposis murïcùtài radiis sublridsnis, lanceolatis. Asterias papposa. Lin. Gmel. p. 3 160. Linck. St. lab. 17. f. 28. et tab. 3ï. f. 52. Encycl. pi. 107. f 4-5. Seba. Mus. 3. t. 8. f. 5. • Solaslerias. Blainv. Man. d'actin. p. 24. • Slellonia. Nardo. — Agassiz. I. c. • Asterias papposa. Johnst. Mag. of nat. hist. i836. p. 474. f. 69. a. Eadem mtnor, disco dorsi concavo. Linck. St. lab. 34. f. 54. Encycl. pi. 107. f. 6-7. Habile l'Océan européen et asiatique. Cette espèce, fort remarquable, n'est point rare ; elle est roussâtre ou ferrugineuse, et a l'aspect d'un petit soleil , à 1?. ou i5 rayons lancéolés, moins longs que le diamètre du disque. 23. Astérie dactyloïde. Asterias endeca. A. undiqnè aculeis minimis , subpectinalis aspertt; radiis novem torluosis. Asterias e?ideca. Lin. Gmel. p. 3i62. Linck. St. lab. i5. f. 26. lab. i6. f. 26. et tab. 17. f. 37. Encycl. pi. 114. et u5, Rumph. Mus. t, i5. f. F. 484 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Solasler'ias Blainv. M;in d'aclin. p. a!). * Asterias endeca. Johnston. Majj. of nat. hist. l836. p. 299. f. 44- * Stef/onia. ÎNardo. — Agassiz. I. c. 2. Eadem raidis oclo. Linck. St. t. \!\. f. 26. Encycl. pi- 1 13, f. 3. Habite les mers du Nord. Elle est comme irrégulière, à rayons tortueux, dont le nombre varie de 6 à 9. [M. délie Chiaje pense que c'est une monstruosité de \A. rubens.'\ ** Corps rayonné. [Les espèces de celle division, moins V Astérie-fine épine, n. 'il, VA. sab/euse el l'A. du Sénégal repor- tées avec les Solastérics, sont réunies par M. de Blainville dans la division des Pentastéries qui comprend renflement , et un petit nombre de côtes dorsales , c'eslà-dire deux ou trois seulement, sans compter les marginales. La variété {A) est la plus grande des Astéries qui me soit connue. Son diamètre, de l'exlrémilé d'un rayon à celle d'un autre opposé, est d'un demi-mètre (plus d'un pied et demi). Ses rayons sont linéaires, lancéolés, Ireillissés sur le dos, par le croisement des deux côtes épineuses ■avec les nervures mutiques, transverses. Elle vit dans la Méditerranée. La variété {B) est bien moins grande ; à rayons épais, plus anguleux ; à épines portées sur de grosses verrues. Elle n'est point ou presque point treillissce sur le dos de ses rayons. Elle vit dans l'Océan. 27. Astérie fine épine. Asterias tenuispina. A. radiis subseplenis, angusiis, costale spino sis : costis f 26. a. Astérie de Savarès. Asterias Savaresi, Delle Chiaje. A radiit 5-^, subleretibus , soppius inœqualibus ; suprà vavillif verruroto-acu/eatis. jbrisque ovatis. jirœdi- tis i acuteis tipice subcompressis, hinc mde sulcato- retusis; subliis papillis apice relusis , quadruplici ordine digestif. ASTÉRIE. 48 5 âorsatlhus quînatU ; spinîs tenuibus, simpliclbus, lon- giusculis. ^ Jsterias echînophora. DelleChiaje. 1. c. • Solasterias- Blainv. Man. d'aclin. p. 24- Habite l'Océan européen. Peul-êlre a-t-on confondu celte espèce avec l'Astérie glaciale , dont elle se rapproche efiFectivement par ses rapports. Malgré cela, elle en est très-distincte ; car, outre qu'elle 3739 rayons étroits, munis de cinq côtes dorsales bien épineuses (les margi- nales non comprises) , ses épines menues et un peu longues ne sont pas soutenues par des verrues aussi renflées ou aussi remarquables que celles de l'Astérie glaciale. Sous les rayons, les gouttières sont assez larges. 28. Astérie commune. Asterîas rubens. A. radiis subquinîs , lanceolatis , papHloso-echinatls i papillis dorsi sparsis et subserialîs. Linck. St. lab. 3o. n»5o. tab. 36. n» 61. tab. 9 et 10. n'ig. tab. 14. n" 23. tab. 35. etc. Seba. Mus. 3. tab. 5. f. 3. Encycl. pi. ii3. f. 1-2. et pi. lia. f. 3-4' • Blainv. Man. d'actin. p. 239, pi. aa. AetB. • Turton. Brit. faun. 139. •Fleming. Brit. anim. 486. • Aslerias rubens. Johnston. Mag. of nat. hist. i836. p. i44' f- 20' • Stellonia. Rardo. — Agassiz. 1. c. Habite les mers d'Europe. Espèce très-commune et si abondante sur nos côtes, qu'on la répand sur les terres en guise d'engrais. [M. délie Chiaje pense que les deux espèces suivantes doivent être réunies à celle-ci.] 29. Astérie clavigère. Asterîas clavigera. A. radiis quinis longif semi-teretibus undiquè papîlli- f'eris ; papillis aliis minimis creberrimis Icevibus; aliis magnis rariusculis, clavatis, granuHf:rit, Habite.... Belle et grande espèce très-distincte, dont je ne connais point l'habitation, et qui me paraît inédite. Elle ressemble par son port au Pentadaclylosaster reticu- latus, etc. Lintk. St. p. 34- tab. 9 et lo. n" 16 (Encycl. pi. 112. f. i-a) ; mais elle n'est pas seulement réticulée, et, outre les petites pupilles très-nombreuses dont elle estchargée en dessus, elle en porte de grandes, figurées en massue finement granuleuse. 50. Astérie réseau-rude. Asterîas seposîta. A. radiis quinis, angufto-lanceofalis , subteretibus ; dorso reticidato, aculeis perparvis aspero, Aslerias seposila. Retzii. Gmel. p. 3262. Fentadactylosaster reticulatus, etc. Linck. St. p. 35. tab. 4- n° 5. Seba. Mus. 3. tab. 7. f. 5. • Pentasterias. Blainv. 5Ian. d'actin. p. 240. ' Stellonia. Nardo. — Agassiz. I. c. Habite la Méditerranée , l'Océan européen et boréal. Espèce commune, de taille médiocre, à rayons étroits. (1) [M. délie Chiaje (Mem. s. an. s. vert. t. 2. p. 356) décrit la variété 2 de Larnarck comme une espèce distincte sous le nom d'Jisterias Jonslom] Le même auteur décrit l'espèce suivante observée à Naples : ■f 31 . a. Astérie à cinq épines. .,4sterias pentacantka. Delle Chiaje. 1. c. pi. 18. f. 3. A. disco, radiis acuminato-compressis , ac dorso paxil' PB tABARCK. T. I. presque eylindracés , et réticules sur le dos, avect^ petites papilles sur lesréticulations, qui les font paraîtra Déclinées. C'est avec V Asterîas rubenx que celte espèce a le plus de rapports ; mais ses rayons étroits, à dos bien réticulé, l'en distinguent facilement. On en observe quelques variétés, les unes à rayons courts, les autres à rayons fort allongés et très-aigus. 31. Astérie frangée. Asterîas arancîaca. A. disco lato ; radiis quinis depressis, lanceolatis ; dorso paxHlis truncatis et echmulalis tecto ; margine arii- culato, aculeisque cilialo. Aslerias aranciaca. Lin. Mull. Zool. Dan. 3. p. 3. tab. 83. Aslropeclen. Linck. St. tab. 5 et 6. f. 5 et i3. tab, 8. f. II-I3. tab. 4. f. 14. tab. 27. f. 44. Seba. Mus. 3. tab. 7. f. a. et tab. 8. f. 6-8. Encycl. pi. iio. f. 1-5. et pi. iii.f. 1-6. • Tiedemann. Anatomie. i8i6. tab. 5. 6. 7. 8. 9. • Pitnlasterias. Blainv. Man. d'aclin. p. aSg. • Sfellaria. INardo. • Asterîas. Agassiz. 1. c. •Johnston. Mag. of hist. nat. i836. p. 299. f. 44. • Delle Chiaje. Mem. s. an. s. vert. t. 2. p. 355. pi. 19. 2. /^yr. aculeis marginalibus minimis {A-Jonslom. Delle Chiaje (i). Z. F'nr. disco perparvo. Habite les mers d'Europe , etc. Belle espèce, fort remar- quable par ses caractères, a,ssez commune dans les col- lections , et qui devient très-grande. Son disque est assez large , un peu moins déprimé en dessous qu'en dessus, et sa circonférence se divise en 5 rayons lan- céolés, marginés et frangés. Les bords partout semblent articulés par le produit des sillons Iransverses qui les divisent, et la frange qui les borde résulte des épines sériales dont ils sont garnis. 32. Astérie chausse-trape. Asterîas caleîtrapa. A- disco parvo ; radiis quinii lineari-subulalis ; dorso paxillis truncatis obtecCo ; margine articulato , inermi. 2. J^cr. radiis peranguslis. Habite.... les mers australes? Cette Astérie tient sans doute beaucoup de la précédente par ses rapports; mais ses rayons allongés, linéaires-subulés et son disque petit, doivent la faire distinguer comme espèce. 33. Astérie acuminée. Asterîas acumînata. A. dorso convexo inermis ; radiis quinis, conîcts, acu- minatis , longiludinaliter strtalis i disco inf'eriori concavo. Habite.... Celle-ci est toute particulière dans la forme et la disposition de ses parties. Elle est de la taille de l'Astérie commune (A. rubens) , mais elle est très-difïjrente. Ses rayons sont coniques-pointus, fine- ment papilleux sur le dos avec des stries longitudinales percées de trous. En dessous, elle a 5 gouttières pro- fondes, et un disque très-concave. lis stellatls obtectis ; spinîs margine superiore apo- physium lateralium nullis, inferiore quinque , digî- taio-ariicutatis ; subtus papillis tubulosis subulatisque quadruphci ordme. Habite la Méditerranée. Cette Astérie resi;emble beau- coup à V Asterîas aranciata, et pourrait bien n'en être qu'une variété mal observée. 51 486 HISTOIRE DES RADIÂIRES. Ohs. Cette espèce est peut-être Ja même que VAsterias violacea de Muller (Zool. Dan. 2. t. 46. et Encycl. pi. 116. f. 4 et 5), mais que l'exemplaire desséché du Muséum ae représente plus. 34. Astérie striée. Asterias striata. A. rad'iis qu'm'ts, dorso longiludinaliter striat'is, con- vexis, slriis spinoso-asperis; pughiâ inferiore papillis creberrimis eckinulalâ. Hal)ite les côtes de lîle de France. Ceite espèce, l)ien dis- tincte, est de !a taille de l'Astérie commune-, elie pré- sente cinq rayons lancéolés , éminemment hérisses de papilles en dessous; mais son dos convexe ressemble à une étrille, et offre des stries longitudinales chargées de petites épines. Couleur rousse. 35. Astérie milléporelle. Asterias milleporella. A. railiis qutnis, conico-lanceolat'ts , dorso convexis, undiquè lessellalis : tessellis planulatis , granulatis , ad interstilia perfora lis. Habile... les mers dEurope? Elle a de grands rapports avec l'Astérie variolée ; cependant elle est toujours beaucoup plus petite, à rayons plus lancéolés, à pièces de ses pai quels plus aplaties, et dont tous ies interstices sont percés de trous solitaires. — Largeur des plus grandes, 6 à 8 centimètres. 36. Astérie variolée. Asterias variolata. A. radiis quinis vel tenis elongaiis, subteret'ibus, dorso tessellalis tessellis inœqualibus, convexis, tenuiisimè granulatis. Linck. St. tab.i. f. i.tab.8. f.ioet tab. 14. f. »4. Encycl. pi. 119. f. 4-5. * Penlasterias. Blainv. Man. d'actin. p. 240. • Lmckia. Nardo. — Agassiz. I. c. 2. f^ar. major, tessellis globulosis, graniformibus. Habite.... les mers d'Europe? Cette espèce n'est point rare dans les colcctions. Elle offre cinq (rarement quatre ou six) rayons allongés, presque cylindriques et atténués en pointe à leur sommet. Son dos est parqueté de pièces suborbiculaires, convexes, inégales, et qui ressemblent à des grains ou boutons de petite vérole. Ces pièces sont quelquefois presque lisses, plus souvent finement granuleuses , et leurs interstices, enfoncés, sont quelquefois perforés, et souvent ne le sont pas. 37. Astérie multifore. Asterias multifora. A. tessellato-granulala , et ad interstitia varia areis tnultiforis subjenestrata ; radiis quinis, cylindraceo- conicis. An pentadactijlosaster oculalus? Linck, St. p. 35. n° 7. tab. 36. no 6a. Habite.... les mers d'Europe ? Espèce de petite taille, qui par;iît voisine, par ses rapports, de TAstérie variolée et de l'Astérie milléporelle ; mais qu'on ne peut confondre avec elles. Elle a 5 et rarement 6 rayons cylindraoés, atténués vers leur sommet, et parquetés partout de petites pièces suborbiculaires, convexes, finement gra- nuleuses. Outre ces pièces variolaires, on voit, dans différentsde leur» interstices, de petits espaces arrondi*, percés chacun de 5 à 8 trous, et qui ressemblent à de petites fenêtres. Le» gouttières inférieures sont étroites, bordées de papilles extrêmement petites et oîjtuses. — Larg. 6 à 9 centimètres. 38. Astérie bicolore. Asterias bicolor. A. radiis qxànis cylindraceis, ruhentibui ; papillis albis, parvis, Iruncads, undiquè sparsis. Habite.... Petite espèce, n'ofFrant rien de bien remar- quable, et cependant distincte de toutes celles que jo connais. 39. Astérie miliaire. Asterias lœvigata, A. radiis e'ongatis, scmicj/lindricis, crass'is, undiquè verrurosis ; verrucis miliarîbus, granuliferis : dor- salibiis sicbsparsis ; ad paginant inj'eriorem quin- cuncialibus, Bumph. Mus. tab. i5. f. E. Grew. Rius. t. 8. f. 1-2. Linck. St. tab. aS. f. 47. Encycl. pi. i5o. Seba. Mus. 3. tab. 6. f. t3-i4. z. Eadem radiis gracilioribus , inœqualibus ; pagina inferiore anyu-itiore. Vulg. la Comète. Haliiie l'Océan indien : la variété 2 se trouve dans la Méditerranée. Celte Astérie est commune dans les collections, et remarquable en ce que, d'un disque fort petit, partent 5 rayons allongés, semi-oylindriques, épais, couverts de petites verrues graniforme» et gra- nulifères. 40. Astérie sableuse. Asterias arenata. A, minima; radiis octants, bifariis, cylindraceo-comcîs, papillis exiguis, capituliferis , undiquè asperatis. Habite.... Petite A^tér^e singuiière par la disposition de ses rayons, jt qui est distincte, par ses papilles, de toutes celles déjà déterminées. Elle a 8 rayons, quatre d'un côté et autant de l'autre, comme sur deux rangs. Les gouttières inférieures sont un peu grandes, pro- fondes. — Larg. , 5 à 7 ceutimètres. 41. Astérie cylindrique. Asterias cxlindrica. A. radiis quinis cylindraceis, longiludinaliter coslatls; coslis verrucosis ; papillis externis canalium conicis, longiusculis. Habite.... les mers australes 7 Cette espèce ne paraît pas devenir aussi grande que l'Astérie miliaire, s'en ap- preche par ses rapports, mais en est bien distincte. Elle est presque luisante, d'un orangé roux ou jaunâtre, à 5 rayons cylindracés, munis de 8 côtes longitudinales verruqueuses. La gouttière du dessous de chaque rayoa est garnie de chaque côté de deux rangées de papilles dont les extérieures sont plus grandes et coniques, — Larg., 10 à 12 centimètres. 42. Astérie du Sénégal. Asterias Senegalensis, A. novem-radiata, dorso mutica, slriis decussalis sub- granulata; radiis lineanbus supernè canaliculatis. Encycl. pi. 121. Habile l'Océan d'Afrique, les côtes du Sénégal. Belle espèce, très-distincte de toutes celles qui ont été jusqu'à présent observées. Elle a 9 rayons linéaires, atténués en pointe mousse, légèrement excavés en canal sur le dos, où ils sont comme granuleux par des fissures croisée» qui entaillent leur superficie. Cette Astérie, brune ou bleuâtre sur le dos, est blanchâtre en sa face inférieure, avec 9 gouttières profondes, bordées de spinules aplaties. Les deux côtés du dessous de chaque rayon sont comme articulés par des coujiures trans- verses et fréquentes. — Diamètre , 2 décimètres ou plus. , 45. Astérie ophidienne. Asterias ophidiana. A. radiis quinis longis , dorso cylindricis, transversè rugosis, subdecussatis ; canaLiculis baseos latius- culis. • PentasUrias. Blainv. Man. d'actin. p. a40' • Ophidiaster. Agass. Proilr. Echin. 1. c. Habile.... Grande et singulière espèce, à disque petit, et dont les rayons fort allongés ressemblent à des serpents réunis en étoile. Ces rayons, presque lisses sur le dos, avec des rides transverses et onduleuses, ont chacun en dessous une gouttière large, bordée de papilles très- petites. — Larg., plus d'un pied. 44. Astérie subulée. Asterîas suhulata. A. radiis quinis perangustis , lereti-subulalls ; dorso paxillis truncatis obtecto ; canaiwulis basis strictis- simis. Habite.... C'est avec l'Astérie miliaire {A. Icevîgata) que cette espèce paraît avoir des rapports; mais elle en est très-distincte. Ses rayons sont grêles, cylindrico-su- bulés, tout couverts de papilles tronquées, subquin- conciales. De semblables papilles, mais échinulées, s'observent en dessous et sont aussi régulièrement dis- posées.— Larg., 2 décimètres. Couleur brune en dessus, blanchâtre en dessous. f 4S. Astérie violette. Asterias vîolacea. A. disco orbiculari, suptà fusco, tuberculis granulatîs violaceïs ; granula innumera aruleum album e medio prom'mentem pluribus circulis chigunî ; rad'n quinque concolores lanceolad , apice rubicundi série IripUci diclorum luberculorum, paucisque sparsis armanlur. Stella marina quinque radiorum hoUatica coloris vio- lacei. Kade. ap. Link. St. p. 97. f. i-g. Stella pentadaetyla violacea. Linn. Faun. Suec. p. 5ii. Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3i63. Ehrenberg. Mém. acad. Berl. i835. p. 209. tab. viii. f. XI. Habite la mer Baltique. f 46. Astérie d'Helgoland. Asterias helgolandica. Ehrenberg. Àkal. p. 54. A, mmlma;radiisli-5 brevibus, obtusis; dorso radiorum Icevi , margine acicularuin argutè denticulatarum seriebus duabus armalo. Habite la mer Baltique. — Larg., a lignes, disque large d'une demi-ligne. — M. Ehrenberg prétend que cette petite Astérie, sur laquelle il a observé également les points rouges oculiformes de l'extrémité des rayons, n'est pas le jeune âge de V Asterias fio/acert, très-com- mune dans le même lieu. f 47. Astérie de Johnston. Asterias Johnstoni, Johnston. Mag. of nat. hist. 1836. p. 1^6. f. 21. A. corpore quadrato , rubro, inter angulos sinualo, piano y supeme papillis et granulis miltaribus con- sperso ; f'aciem venlralem in quatuor areis trigonis dividunt quatuor canales tentaculares , duplici série spinarum fimbriati. (i) Ces Astéries nouvellement écloses ont le corps déprimé , arrondi, muni de quatre appendices ou bras très-courts en mas- sue à l'exlrémilé anUrieure. Quand elles sont un peu dévelop- pées, on peut distinguer à la tdce supérieure quelques papilles disposées en cinq séries rayonnanlis. Ces jeunes A.sléries se meuvent lentemi nt, mais unitorniément en li^'ue droite avec leur quatre bras en avant. Leur niouvement est probablement produit par des cils vd)raliles ; les bras peuvent d'ailleurs leur servir aussi à se fixer ou à ramper lentement le long des parois. ASTÉRIE. ^87 Habile les côtes d'Angleterre. — Larg., 4 à 5 pouces. — Ce pourrait bien n'être qu'une variété de V Astérie par- quetée, présentant accidentellement quatre angles au lieu de cinq. f 48. Astérie sanguinolente. Asterias sanguino- lenta. Mull. Prodr. zool. danicée. 1836. A. suprà sangu'mea; radiis apice albis. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3x6^. n° 25. Sars. Wiegmann's Archiv. 1837. p. 4'>4> Habite la mer de Norwége. C'est cette espèce qui a fourni à M. Sars le sujet de ses curieuses observations sur le développement des Astéries (i). •{• 49. Astérie ciliaire. œsterias ciliaris. Philippi. Wiegmann's Arch. 183. p. 194. A. disco parvo, radiisque septents elongatis , anguslîs, depressis, paxillis truncatis obsitis; radiis non arti- culatis, margine subtùsque spinis numerosissimis lere- tibus armatis. Habite la Méditerranée. Philippi de Cassel a observé aussi sur les côtes de Sicile sept espèces plus ou moins voisines de ï Asterias aranciaca ou aurantiaca, et qu'il regarde comme des espèces distinctes. Il les caractérise ainsi : t 1. Asterias Jonstoni. Délie Chiaje. vol. 2. t. 18. p. 2. A . rationediametri disciad longitudinemradii uti : i,3; articulis in marginein radiorum circà 3o, suprà inermibus , in/'rà spinâ simplici armatis, cœterum tceviusculis. Larg., 3 pouces. f 2. Asterias spinulosa, Phil. A. rations diametri disciadlongiludinemradiiuli;3,i} articulis in margine radiorum circà a5, omninù spinulosis, infrà spinâ simplici armatis, suprà spinâ distinclâ nullâ. Larg., 3 pouces 8 lignes. t 3. Asterias platyacantha. Phil. A. ratione diametri disc't ad longîtudlnem radiï ut I : 1,4; articulis in margine radiorum circà 20-24 suprà œquè atque infrà spinâ simplici armatis, in- feriore majore lanceolatâ. Larg., 3 pouces 9 lignes. t 4. Asterias subinermis. Phil. A. ratione diametri disci ad longîtudinem radii ut 1 : 1,78 j sinubus inter radios rotundatis ; articulis in Au bout de douze jours , les 5 rayons du corps, qui jusqu'alors était arrondi , commencent à s'accroître , et après huit autres jours les deux rangées de pieds ou tentacules se sont dévelop- pées sous chaque rayon «l peuvent sirvu- au mouvement de I animal , en s'allongeanl et se contraclaut tour à tour, et en faisant les funclions de venlonses ; le niouvi ment de natation a toul à fait cessé alors; enfin, dans res|)aee d'un mois, les quaire bras primitifs ont disparu complètement , et l'animal, d'abord symétrique ou binaire, est devenu radiaire. 488 HISTOIRE DEÔ RÀDIAIKES. tndfgînê radldrum c'tfcà 70-78, tuprà înermibus,infrà spinâ minimâ simplîcï armatis- Larg., i4 pouces. t S. Jsterias auranttaca. Linn. j4. ratlone d'tametrl discî ad longiludinem radit ut I : a, 12; articulis in margine radiorum circà 38, suprà spinis parvis i-i, infrà spinâ simplici armalis. Larj., g pouces 10 lignes. f 6. Asterîas pentacantha. Dellc Chiaje. vol. 2. tab. 18. f. 3. A. ratlone diametri disciad long'iludinemradlïut i : 2,3; articulis in margine radiorum circà [\o , suprà iner- mtbus, infrà spinis quints armalis. Larg., 5 pouces 3 lignes. •}• 7. Asterias bispinosa. Otto. Nov. act. nat. cur. xi. p. 28S5. t. 39. A. ratione diamelrt disci ad longiludinem radit ut I : 3,1 ; articulis in margine radiorum circà 5o, suprà cequè, ac infrà spinâ longâ lanceolatâ armalis. Délie Chiaje. Mem. t. a. p. 355. Gravenhorst. Tergestina. i83i. Larg., 6 pouces 9 lignes. On voit que M. Philippi a pris en considération deux caractères assez variables avec l'âge ou par toute autre cause, savoir le rapport de la longueur des rayons au diamètre du disque, et le nombre des pièces articulaires du bord des rayons. Il est bien probable que plusieurs de ces espèces , comme la bispinosa, sont vraiment distinctes de Yaranciaca; mais une étude comparative des Astéries à diffé- rents âges pourrait seule permettre d'adopter une opinion définitive. M. Charles Desmoulins a décrit dans les Actes delà Société linnéenne de Bordeaux (t. v., 1852), sous le nom à' Asterias vii'nutissima, une très-petite Astérie, large de 4 lignes environ, qui n'a été trou- vée que deux fois, aux mois de mai et juin, flottant sur des feuilles de zostère dans le bassin d'Aroa- chon ; mais on ne peut s'empêcher de penser que ce doit être un jeune individu d'une autre espèce de nos côles, peut-être même de l'Astérie com- mune, en raison de la largeur du sillon inférieur des bras, et du petit nombre des pieds et des tuber- cules proportionnellement. Espèces fossiles. "i 1. Astérie lombricale. Asterias lumbrîcalis, Schloth. Pclref. p. 524. A. brachiis subleretibus , subulatis , elongatïs, aculea- tis {?); sulco angu.tto. Knorr. 11. tab. L. n" 43. f. 1-3. Schroler. Einl. m. tab. 5. f. 2. Goldfuis. Pelref. i. p. 208. tab. ^3. f. t. Bronn. Lelhcea. p. 274. tab> ^vii. f. 18. Fossile du grès du lias de Cobourg et de Bamberg. f 2. Astérie lancéolée. Asterîas lanceoîata. Gûldf. Pelref. 1. p. 208. tab. 73. f. 2. A. brachiis elongalis, lanceolatis, basi subdepressls, in dorso carinalis, inermibus; sulco anguslo. Fossile du même lieu. t 5. Astérie obtuse, ^sfenas oôfMsa.Goldf. Petref. 1. c. f. 3. A. brachiis quinque abbreviatis, depressts, lanceolatis, basi coarctalis, apice oblusis ; assulis marginalibus anguslis. Fossile du muschelkalk de Wurtemberg. — C'est une simple empreinte. t 4. Astérie arénicole. Asterîas arenîcola, Goldf. Petref. 1. c. f. 4. A- radiis quinque depressis, latè lanceolatis, basi laliO' ribus; assulis marginalibus anguslis. Fossile des couches arénacées supérieures de la formation jurassique en Westphalie. f 5. Astérie à îî lobes. Asterias quînqueloba. Goldf. 1. c. 209. tab. 73. f. 5. A. quînquangularis ; assulis marginalibus in superficie externâ; pentagonis punctatis limbo sublilissimè punctato cinctis, dorsalibus tobalis, abdominalibus hexagonis. Schuizen. Beitr. derverst. Seesterne. 1760. tab. a. f. 6(?). Parkinson. Organ. rem. m. tab. s. f. i. Fossile de la craie. f 6. Astériejurassique.^sfenasywensis. Miinster. A. quinquangularis ; assulis dorsalibus lobatis, aldo- minalibus angulosis , marginalibus in facie externâ pentagonis, granidosis, in superficie glenoidali pa~ pillosis, sulco et margine lœvi cinctis, Goîdfuss. Petref. i. p. aro. tab. 73. f. 6. Goniaster ? jurensis. Agassiz. Mém. soc. se, nat. Neufch. p. 191. Fossile du calcaire jurassique de Wurtemberg et de Baireuth. •{• 7. Astérie carrelée. Asterias tabulata, Goldf. 1. c. f. 7. A. assulis discoidalibus angulosis, latis, te/iuibus, denti- culatis, in superficie Icevi papillis pluribus pâtellas- formibus obsilis. Fossile des couches argileuses supérieures du calcaire jurassique de Baireuth. [Celte espèce et les deux suivantes ne sont établies que sur des pièces osseuses détachées. M. Agassii soup- çonne que ce sont des plaques de calices de Crinoïdes inconnus.] •{• 9. Astérie écussonnée. Asterias scutata. Goldf. 1. c. f. 8. A. assulis discoidalibus angulosis, latis, tenuibus,erosO' dentalis, centra excavatis. Knorr. Suppl. tab. ix. h. n. a 10. Fossile siliceux des couches supérieures du calcaire juras- sique de Baireuth. •{• 10. Astérie stellifère. Asterias stellifera. Goldf. 1. c. p. 211. tab. 73. f. 9. Aé assulis discoidalibus angulosis, lobatis, stellalirn coslalis. Fossile du calcaire jurassique de Baireuth. ÉCHINIDES. 489 t 11. Astérie ancienne. Asterias prisca. Goldf. 1. c. p. 211. lab. 74. f. 1. A- brachiis quinque lanceofatis, inermibus,planis,- sulco amplo ; astulis margirtalibus latis. Fossile du lias du Wurtemberg. t 12. Astérie de Murchison. Asterias Murchisonî. Williamson. Mag. of nat. hist. 1856. p. 4-2S. f. 65. Fossile du lias du Yorkshire. C'est une empreinte fort remarquable d'une Astérie à i8 rayons deux fois plus longs que le disque, oblus à l'extrémilé, et garnis laté- ralement de nombreuses épines très-fines. — Sa largeur est de 4 1/2 pouces. t 13. Astérie de Mandelslohe. Asterias Mandel- slohi. Munster. Beitrage zur Petrefact. 1859. p. 86. tab. XI. f. 1. A. corpore stelliformî ; radiis 5 plants , utrinquè série geminâ assutarum spinas gerenlium munilis. Fossile de l'oolithe inférieur. M. Desmoulins a décrit ( Act. soc. Linn. Bord. t, V, 1852), sous le nom û" Asterias poritoides , A. lœvis, et A. adriatica des osselets isolés d'Asté- ries provenant du terrain tertiaire; il donne aussi les noms d'^. stratifera, A. chiliporaj et A.pvnc- tutata, à d'autres osselets d'Astéries trouvés dans le terrain crayeux; mais les caractères n'ont pu être pris que de la lorme si variable de ces osselets et de l'état de leur surface externe, plus ou moins lisse, plus ou moins poinlillée ou granuleuse , et par conséquent, ils ne nous semblent point avoir une assez grande valeur. A la vérité l'on pourrait peut-être en dire autant de plusieurs espèces éta- blies par M. Goldfuss et mcme des deux espèces établies par M. Agassiz sous les noms de Goniaster porosus et Goniaster Couloni {Lîém. soc. se. nat. de INeufchàtel, 1. 1. p. 145. pi. 14. f. 19-24), pour quelques pièces osseuses d'Astéries trouvées dans le terrain crayeux. 11 est au moins permis de pen- ser que plusieurs des objets étudiés et classés par MM. Desmoulins et Agassiz doivent se rapporter à ï Asterias guinqueloba de Goldfuss, trouvée égale- ment dans la craie. F. D. DEUSIÈHIE SECTIOW. LES ÉCHINIDES. Peau intérieure immobile et solide. Corps subglo- huleux ou déprimé, sans lobes rayonnants, non con- tractile. Un anus distinct de la bouche. Les tubercules spinifères sont immobiles comme le test solide de la peau , mais leurs épines peuvent se mouvoir* En comparant aux Stellérides , que nous avons déjà exposées , les Échinides que nous allons voir, on ne peut , d'après leur caractère énoncé, se refu- ser à reconnaître un progrès très-marqué dans l'or- ganisation de ces derniers animaux. Ici (dans les Echinides), pour la première fois, le canal intestinal a deux ouvertures, un anus très- distinct de la bouche : ce n'est plus un sac simple , ou divisé ; c'est un véritable canal ou tube alimen- taire, ouvert aux deux extrémités. Dans les Stellérides, la peau, quoique opaque et non irritable, n'était que coriace et avait de la mo- bilité dans ses parties. Dans les Échinides, au contraire, la peau pareil- lement opaque et non irritable, au moins l'inté- rieure, est crustacée, solide, et n'a aucune mobilité dans ses parties. On ne voit à la bouche des Stellérides, tantôt que 5 colonnes granuleuses et angulaires , et tantôt que 5 petites fourches particulières, propres à presser circuîairement les corps ou les matières dont ces aairiîaus se nourrissent. Mais à la bouche des Échinides, on voit souvent un appareil beaucoup plus composé. Il consiste en 5 doubles colonnes aplaties, très-solides, comme os- seuses, striées transversalement, présentant un tranchant dentelé vers le centre ou l'axe de pression, et se terminant antérieurement en une pointe obli* que. Ces 10 lames solides, jointes 2 à 2, sont forti- fiées extérieurement et à leur base, vers le fond de la bouche, par lïi autres pièces pareillement soli- des , mais plus étroites ; en sorte que les 23 pièces de l'appareil dont il s'agit sont disposées de ma- nière à représenter, dans leur assemblage, une lan- terne en cône renversé, dont la base est dans l'inté- rieur de l'animal, tandis que le sommet pointu se trouve à l'entrée de la bouche où il présente 5 pointes obliques. La disposition de ces pièces et celle des muscles qui peuvent les mouvoir, montrent que les 5 colon- nes doubles et tranchantes ne peuvent avoir qu'un mouvement commun, qu'aucune d'elles ne saurait avoir des mouvements particuliers, indépendants, et qu'à leur égard il n'est pas encore question de véritables mâchoires. Ces 5 colonnes solides, en se resserrant toutes ensemble sur l'axe de l'ouverture, peuvent écraser les corps alimentaires introduits dans la bouche, mais n'opèrent point une véritable mastication. Ainsi les Radiaires échinides sont plus animali- sées encore que les Stellérides, et ont effectivement une puissance musculaire plus grande : leur cavité propre, qui contient les organes intérieurs, est plus marquée; leur peau interne est un test tout à fait solide, imniQbilç dans tQUS ses points, et chargé de 490 HISTOIRE DES RADIAÎRES. tubercules pareillement immobiles, sur lesquels s'articulent des épines de diverses formes et gran- deurs selon les espèces. On sait que ces épines se meuvent sur leur articulation, et Ton croit qu'elles le font, la plupart, à l'aide de la peau extérieure qui recouvre le test et enveloppe leur base. En outre, comme la cause qui a donné une forme générale rayonnante aux Radiaires n'a plus ici de pouvoir, cette forme commence à s'altérer dans les Échinîdes; et, en effet, beaucoup de ces corps sont irréguliers. Après la mort des Échinîdes^ ces animaux per- dent assez facilement les épines que soutenaient les tubercules de leur test ; ce test, alors à nu, laisse voir qu'il est percé, ainsi que sa peau externe, d'une mul- titude de petits trous disposés par séries, et qui donnent issue à des tubes très-contractiles , qui ren- trent et sortent comme au gré de l'animal. Ces séries de petits trous forment sur le lest de ces Radiaires, des bandelettes poreuses, toujours disposées par paires ; et ces bandelettes, qui partent deux à deux du sommet du corps, divergent de tous côtés comme des rayons, tantôt se prolongent jusqu'à la bouche, et tantôt sont interrompus avant même d'arriver au bord de l'Échinide. On a donné le nom à'ambulacre, par comparaison avec une allée de jardin, tantôt à l'espace compris entre les deux ban- delettes d'une paire, et tantôt à chaque bandelette elle-même; variation dans la définition du terme employé, qui nuit à l'intelligence des descriptions. Au reste, la considération des ambulacres, les uns complets, comme lorqu'ils se prolongent du sommet jusqu'à la bouche, les autres bornés, comme ceux qui n'atteignent pas même le bord , est fort utile à employer dans la détermination des genres. Quant aux tubes très-contractiles qui sortent et rentrent par les petits trous dont la peau est percée, il parait que les uns servent à la respiration de l'a- nimal, et que les autres lui sont utiles pour se fixer et pour se déplacer, leur extrémité faisant l'office de suçoir. Ces derniers sont comme autant de pe- tits pieds qui l'aident dans ses mouvements. Cepen- dant je me suis convaincu par l'observation que les mouvements des épines, dans certaines espèces, contribuent à la locomotion de ces animaux. Linné réunissait toutes les Échinides en un seul genre sous le nom û'Echinus. Cette réunion n'eut d'autre utilité que de faire remarquer les rapports naturels qui lient entre elles toutes les Échinides. Mais comme les Échinides constituent réellement une grande division dans la classe des Radiaires, d'autres naturalistes, surtout Klein et ensuite Leskc, sentirent la nécessité de partager ce grand genre Echinusde Linné en divers genres particuliers; et à cet égard nous les avons imités, en nous efforçant néanmoins de réduire le nombre de ces genres, lors- que nous en avons trouvé la possibilité, et d'en cir- conscrire les caractères plus nettement et avec plus de précision. L'on a, comme on sait, de bons moyens pour di- viser les Échinides et caractériser leurs genres, en employant la considération des différentes positions respectives de la bouche et de l'aims de ces Radiai- res, et en joignant à cette considération celle des ambulacres com[)lets et des ambulacres bornés qui distinguent divers de leurs genres. Une détermination précise des genres et des es- pèces parmi les Échinides y m'a paru d'autant plus utile, qu'un grand nombre d'espèces de cette fa- mille ne sont connues que dans l'état fossile, et qu'il importe, tant à l'avancement de la Zoologie qu'à celui de la Géologie, qui considère les débris fossiles des corps vivants, que les caractères de ces nom- breuses races soient enfin déterminés, ainsi que les lieux de leur habitation. Voici l'ordre le plus naturel et le nom des genres que j'ai cru convenable d'établir parmi les Échi- nides. DIVISION DES ÉCHINIDES. [1] Anus sous le bord , dans le disque inférieur, ou dans le bord. * Bouche inférieure toujours centrale. Sculelle. Clypéastre. } Ambulacres bornés. Fibulaire. Échinonée. Galérite. Ambulacres complets. ** Bouche inférieure , non centrale , mais rappro- chée du bord. Ananchite. Spatangue. [2] Anus au-dessus du bord ; et par conséquent dorsal. (a) Anus dorsal , mais rapproché du bord. Cassidule. Nucléolite. (b) Anus dorsal et vertical ; test régulier. Oursin. Cidarite. [Depuis la publication de l'ouvrage deLamarckla science s'est enrichie de plusieurs faits importants sur l'organisation des Oursins et des Échinides en général , mais c'est particulièrement leur test qui a été l'objet des recherches de M. de Blainville, de ÉCHINIDES. 491 M. Desmoulins, de M. Agassiz et de plusieurs autres auteurs. On a surtout étudié leurs débris fossiles dont la connaissance est devenue chaque jour plus indispensable aux géologues. Tiedeman, en 18 16, (il connaître avec détails Ta- natomie de VEchiims saxatilis; M. deile Chiaje , en 182S, s'occupa également de l'analomie des Oursins et des Spatangues; il fit connaître avec exactitude la nature des diverses sorles d'appendices et de tentacules, et prouva que les Pédicellaires de Muller ne sont bien que des organes de ces ani- maux. M. Sars plus récetnment acheva de dissiper tous les doutes qui auraient pu demeurer encore sur ces prétendus Pédicellaires. M. Carus avait fait connaître l'existence d'une circulation partielle au- dessous des ambulacres. M. Ehrenberg a ajouté celte autre observation curieuse d'un mouvement vibratile produit à la surface des piquants par les cils microscopiques dont la membrane externe est revêtue. M. van Beneden a bien annoncé la décou- verte d'un système nerveux chez les Oursins , mais ce faitqui d'ailleurs concorderait avec l'existence des nerfs chez les autres Échinodermes, a besoin d'être constaté par plus d'un naturaliste ; quant à nous, qui n'avons pu apercevoir des nerfs chez aucun animal de cette classe , nous préférons douter encore. On est bien d'accord aujourd'hui pour regarder le lest des Oursins comme produit dans l'intérieur même de la peau , et conséquemment , comme tota- lement différent du lest .ies Mollusques ; mais on a voulu expliquer sa structure interne et son mode d'accroissement d'une manière qui n'est pas la véri- table. Le fait est que ce lest présente partout et même dans les piquants une structure lacuneuse ou irrégulièrement poreuse, mais non une structure perpendiculairement fibreuse ou lamellaire ; il est vrai aussi que les pièces du lest constamment pé- nétrées par le tissu vivant, dans lequel elles se sont déposées , continuent à s'accroître par leurs surfa- ces et par leurs bords , en restant toujours poreuses ou lacuiieusés au même degré. On se ferait une très-fausse idée de leur structure, si l'on en voulait juger par les fossiles qui ne présentent qu'une chaux carbonatée spalhique sans la moindre trace de structure organique interne. Le tesl desséché des Oursins pris à l'état vivant est très-léger en rai- son même de sa porosité, tandis que le test des Oursins fossiles doit présenter la densité même du spath calcaire. Les dents seules, chez les Echiiiides qui en sont pourvus, ont une structure ditl'érente; elles sont formées de lames excessivement minces, empilées en quantité innombrable , de manière à former de longs cordons, lesquels se durcissent peu à peu, par la soudure de ces lames, à l'extrémité servant à la manducation ; tandis qu'à l'extrémité opposée, ces mêmes cordons sont mous, nacrés et se terminent en une partie charnue. M. de Blainville avait analysé avec soin la com- position du tesl des Oursins. M. Desmoulins, suivant la môme voie, a fait connaître de la manière la plus complète l'arrangement et la disposition relative des pièces dont ce test se compose. M. de Blainville a fait voir d'abord que le lest des Oursins se compose de dix doubles séries verticales de plaques ou assoles polygonales, dont cinq pré- sentent des trous pour le passage des tubes rélrac- tiles, ce sont les aires ambulacraires ; et les cinq au- tres, qui sont dépourvues de ces trous, se nomment les aires anarabulacraires ou iiiterambulacraires. M. Desmoulms a étendu celle observation à tous les Echinides et a prouvé que chez ceux mêmes , comme certains Spatangues, auxquels on n'altri- buait que quatre ambulacres, la même composition du test peut cire constatée, c'est-à-dire que chez tous on peut reconnaître les dix doubles séries ver- ticales de pièces coronales. Mais si le nombre des séries verticales de ces pièces est invariable, il n'en est pas de même du nombre des pièces qui en- trent dans chaque série. En effet ce nombre s'aug- mente sans cesse avec l'âge , et chez les très-jeunes Oursins, chaque série a pu n'être composée que de trois, de deux ou même d'une seule pièce. Il faut noter cependant que des déviations du type normal peuvent s'observer chez les Echinides, quant au nombre des séries de plaques, quoique beaucoup plus rarement que chez les Astérides. Au sommet ou au point de rencontre des ambu- lacres , on observe dix pièces inégales alternati- vement plus grandes, qui, dans les Oursins, les Echinomèlres, les Cidariles et les autres genres voisins , entourent aussi l'anus , mais qui , dans les genres à anus excentrique, se trouvent soudées et plus ou moins fondues en une pièce centrale. Celles de ces pièces apiciales qui correspondent aux aires inlerambulacraires, sont percées d'un petit trou au- quel aboutit l'oviducle de l'ovaire correspondant, de sorte qu'on a dû supposer que ces trous donnent issue aux œufs , et on les a nommés pour celte rai- son pores génitaux. Leur nombre normal est de cinq, mais dans les genres à anus excentrique, il est arrivé souvent que la position de l'intestin a dé- terminé l'avorlement d'un des ovaires et consé- quemment aussi la disparition du pore génital cor- respondant : c'est ce qu'on observe constamment dans les genres Cassidule, Nucicolile, Galérile , Spa- tangue et Ananchyte. On a remarqué que la plus grande de ces pièces apiciales présente souvent chez les Oursins el les Cidariles un renflement poreux et granulé, comparable au tubercule raadréporilorrae des Astéries. 492 HISTOIRE DES RADUIRES. L'armature bnccale a été indiquée ou démontrée dans beaucoup de genres pour lesquels on ne l'avait point mentionnée; ainsi lu. Desmoulins l'admet dans onze de ses dix-sept genres ou dans 231 espè- ces sur 562. Ce même observateur a signalé une différence à laquelle il accorde peut-être trop d'im- portance, dans la structure des dents des Cidarites et des Oursins. Ceux-ci , dit-il , ainsi qUe les Échi- nomctres et les Échinocidarites ont ctiaque dent formée d'une lame plane, arquée dans !e sens de sa longueur et sur la ligne médiane de laquelle naît une aulre lame posée de champ et plus ou moins tran- chante, d'où résulte à l'extrémité une pointe trila- mellaire. Chez les Cidarites, au contraire, les dents sont formées d'une seule lame pliée en gouttière, en sorte que leur pointe est bilamellaire. Or, d'après ce que nous avons dit plus haut sur la structure intime des dents de ces animaux, on conçoit que ces modifications de forme extérieure ne peuvent avoir qu'une valeur bien secondaire. M. de Blainville prenant pour caractères, 1° la forme générale du corps, 2° la position de la bou- che, 3° l'armature de cette bouche et 4° la position de l'anus, le nombre des ovaires et de leurs orifices, la nature des piquants et des tubercules qui les portent, ainsi que la disposition des ambulacres, a divisé ainsi les Echinides. 1""® Famille : les Échinides exceutrostomes. Ayant la Louche subterminale sans aucune dent et ou- verte dans une échancrure bilal)iée du lest. Genres. 1. Spatangus ; 2. Ananchytes. 2« Famille : les É. paracentrostomes ébektés. Ayant la bouche subcentrale, plus antérieure que mé- diane, non armée, et percée dans une échancrure du test , régulière , arrondie. Genres. 5. Nucleolites; 4. Echmoclypeus; S. Echî- nolampas; 6. Cassidulus ; 7. Fihularia; S.Echino- neus. 3<> Famille : les E. paracentrostomes dentés. Ayant la bouche subcentrale, dans une échancrure ré- gulière du test et pourvue de dents. Genres. 9. Echinocyamus ; 10. Lagana; 11. Cly- peaster} 12. Echinodiscus (Placentule) ; 13. Scu- tella, 4« Famille : les E. cetîtrostomés. Ayant la bouche parfaitement centrale , le sommet mé- dian, le corps régulièrement ovale ou circulaire, cou- vert de tubercules et de mamelons, et par conséquent de baguettes de deux sortes et dissemblables ; l'anus variable , ordinairement au milieu du do». Genres. 14. Galerites;V6. Echinometra', 16. Echi- nus (Oursin): 17. Cidarites, M. Gray, en 1835 (Philosoph. Magazine), a pro- posé une nouvelle classification des Echinides, et notamment il a créé aux dépens des genres OursÎQ (Echimis) et Cidarites plusieurs genres nouveaux qu'il a nommés Diademaj Arbacia, Salenia, Astro- PXga. M. Agassîz, adoptant ces genres de M. Gray, dans son prodrome des Échinodermes (Mém. soc. de Neulchâtel, 1836), divise les Echinides en trois fa- milles seulement. I. Les Spatangces qui ont le corps plus ou moins allongé et gibbeux; la bouche pourvue de mâchoi- res et placée vers l'extrémité antérieure; l'anus vers l'extrémité postérieure, tantôt à la face supérieure du disque , tantôt à sa face inférieure. Leur test est mince, couvert de petits tubercules très-nombreux parmi lesquels on en distingue de plus gros dissé- minés; les piquants sont sélacés et d'ittégale gran- deur; l'ambulacre antérieur est ordinairement moins développé que les autres ; ces ambulacres forment tout autour de la bouche des sillons où les trous sont plus gros et d'où sortentdes tentacules ra- mifiés comme ceux des Hoiolhuries : il n'y a que qua- tre des plaques oviducales qui soient bien distinctes. Cette famille comprend les genres 1. Disaster Agassiz; 2. Holaster Ag. 5. Ananchytes Lamk. 4. Hemipneustes Ag. 5. Micraster Ag. 6. Spatan- gus ; 7. Amphidetiis Ag. 8. Brissus Klein , et 9. Schizaster; elle correspond entièrement aux deux genres Spatangus et Ananchytes de Lamarck. IL LcsClypéastres, qui, intermédiaires aux deux autres familles, ont une forme plus généralementcir- culaire que les Spatangus; ils ont la bouche cen- trale ou subcenlrale; mais leur anus plus ou moins rapproché de la périphérie se trouve tantôt à la face supérieure, tantôt à la face inférieure du disque. Les genres de cette famille sont : 1. Catopygus Ag. ; 2. Pygaster Ag. ; o.Galerites; 4. Discoidea Klein ; o. Clypeus Klein ; 6. Nucleolites Lamk. ; 7. Cassidulus Lamk. ; 8. Fihularia Lamk. ; 9. Echinoneus Lamk. ; 10. Echinolampas Gray j 11. Clypeasler Lamk.; 12. Echinarachnius Leske, Gray; 13. ScutelLa Lamk. 111. Les Cidarites, dont le caractère le plus marqué est la forme sphéroïde du test qui porte deux espè- ces de piquants , les uns plus grands , portés sur de gros mamelons, les autres plus petits, entourant la base des premiers ou recouvrant les ambulacres. La bouche est centrale à la face inférieure du disque ; l'anus qui lui est diamétralement opposé est situé au sommet du disque, et souvre entre les petites pla- ques qui l'entourent , vis-à-vis et quelquefois assez près de l'aire inlerambulacraire postérieure. A cette famille appartiennent les genres 1. Cida- ris; 2. Diadema; 5. Astropyga Gray; 4. Salmia SCUTELLE. 493 Gray ; 5. Echînometra Breyn ; 6. Arhacîa Gray ; et 7. Echinus (oursin) qui correspondent aux seuls genres Echinus et Cidarites de Lamarck, Plus récemment, M. Agassiz, dans la première livraison de ses Monographies d'échinodermes, a annoncé l'intenlion de créer encore beaucoup d'autres genres nouveaux, notamment aux dépens des anciens Cidarites. Ce seront des ^crocidaris, Hemicidaris , Tetragramma, Jcropeltis , Pedina, Cyphosoma , Cœlopleurus , etc. On ne pourra se former une idée de la valeur des caraclères gcsié- riques employés par cet auteur qu'après la publica- tion de la suite de cet ouvrage. 31ais on doit re- gretter qu'à l'instant où les genres qu'il venait de créer ou de s'approprier, commençaient à éUe gé- néralement admis par les zoologistes et surtout par les géologues, il se soit laissé entraîner, par des vues d'amélioration, à multiplier exlraordinairement des coupes dans une famille qui , par l'ensemble et par l'uniformité de ses caraclères, semblait une des moins susceptibles d'être subdivisée ainsi. M. Desmoulins, dans trois Mémoires succes- sifs, fruit d'un travail consciencieux et persévé- rant, a doté la science d'une excellente synonymie, d'un travail complet sur le test des Echinides, et enfln d'une discussion approfondie de la valeur re- lative des caractères à employer pour la classiuca- tion de ces animaux que, malheureusement, il n'a pu étudier vivants , et dont même il n'a étudié que les parties solides. M. Desmoulins prend d'abord en considération la position centrale ou excentrique de la bouche et sa forme symétrique, subsymctrique ou non symé- trique. Il partage ainsi les Echinides en quatre groupes dont le premier, de beaucoup plus nom- breux, est subdivisé d'après la nrésencedes supports osseux à l'intérieur , d'après la forme des ambu- lacres, et d'après le nombre des pores génitaux. Voici comment sont distribués ses dix-sept genres. (A) A bouche centrale symétrique, avec un appareil buc- cal osseux complet, •f Ayant des supports osseux à l'intérieur et des ambu- lacres bornés. G.— 1 . Clypéastre. — 2. Scutelle. — 3. Fibiilaire. — 4. Cassidule. •}••{• Sans supports osseux , mais avec des ambulacres complets, • Ayant 4 pores génitaux ; et l'ouverture anale, non per- pendiculairement opposée à la bouche qui est peu ou point enfoncée. G. — 6. Galérite. — 6. Pyrine. ** Ayant 5 pores génitaux, et l'ouverture anale per- pendiculairement opposée à la liouche. G. — 7. Éclu'nomètre, — 8. Oursin. — 9. Échinoci- darite, — 10. Diadème, — 11. Cidarite. (B) A bouche centrale , non symétrique , sans appareil buccal osseux. G. — 12. Échinonée. (C) A bouche subcentrale , subsymétrique. G. — 13. Échinolampe. — li.Nucléolite. — IS. Col lyrite, (D) A bouche très-excentrique, non symétrique, trans- verse , labiée , sans mâchoire ni dents. G. — 16. Ananchfte. — 17. Spatangue. Sans vouloir examiner ici les droits de priorité des divers auteurs que nous venons de citer, et tout en reconnaissant combien les études de M. Des- moulins sont consciencieuses, s'il nous fallait choi- sir dans les nouveaux genres proposés, nous adop- terions ceux de M. Agassiz parce qu'ils ont en leur faveur une sorte de prise de possession résultant de la publicité bien plus grande des écrits de leur auteur.] F. D. SCCTILLE. (Scutella.) Corps aplati , elliptique ou suborbiculaire , légè- rement convexe en dessus, plane en dessous, à bord mince, presque tranchant, et garni de très-petites épijies. Ambulacres bornés, courts, imitant une fleur à cinq pétales. Bouche inférieure, centrale. Anus entre la bouche et le bord; rarement dans le bord. Corpxis complanatum , ellipticmn tel suborbicu- lare , supernè convexiusculum , subies planum , spinis minimis ecliinulatutn j margine tetiui, sub' acuto. Ambulacra subquina, brevia, circumscripta, flo^ rem penlapetalam œmulantia. Os inferiim, centrale. Anus intrà os et margi- nenij raro in margine. Observations. Les Scutelles sont les Echinides les plus aplaties, celles qui ont les plus petites épines, et que l'on peut en quelque sorte considérer comme formant le passage des Astéries aux Echinides. Ce sont des corps un peu irreguiiers, suborbicu- laires ou elliptiques, toujours très-déprimés, ayant le bord mince, presque tranchant, le disque supé- rieur légèrement convexe et l'inférieur tout à fait aplati. La figure de ces Echinides approche de celle d'un écusson ou de celle d'un disque arrondi, lequel est tantôt entier, tantôt percé de trous oblongs et à jour, tantôt entaillé en son bord, et tantôt digilé ou denté sur un de ses côtés. On observe sur le vertes de ces Echinides 4 ou 5 pores plus grands que les autres. La bouche est armée de S pièces à deux branches, 494 HISTOIRE DES RADIAIRES. en forme d'A ou d'y renversé, et la face interne de chacune de ces branches est lamelleuse. Des colonnes lestacées, verticales et irrégulières, s'observent dans Tinlérieur de l'Echinide, entre les deux planchers. [I.e genre Scctelle, omis par M. Goldfuss , a été réduit par MM. de Blainville, Gray et Agassiz, qui en ont séparé les Echinarachnius ou Echinodiscus; M. Desmoulins, au contraire, Ta plutôt agrandi, en y faisant rentrer quelques Clypéastres. M. de Blainville, en plaçant ce genre dans la fa- mille des Parancentostromes dentés, le caractérise ainsi : « Corps irrégulièrement circulaire, plus large Il en arrière, extrêmement déprimé, à bord presque « tranchant, subconvexe en dessus, un peu con- it cave en dessous, couvert d'épines très-petiles, « égales et éparses. Cinq ambulacres bornés, plus « ou moins pétaliformes ; les deux rangées de pores «t de chaque branche réunies par des sillons irans- « verses, qui les font paraître striées. Bouche mé- «1 diane, ronde, pourvue de dents, et vers laquelle «I convergent cinq sillons vasculiformes plus ou «1 moins ramifiés, et quelquefois bifides dès la base. « Anus inférieur et assez éloigné du bord. Quatre « pores génitaux. » Il le divise en six sections. (A) Les espèces dont le disque est perforé. — (B) Celles dont le disque et les bords sont perforés. — (C) Celles dont le bord seul est échancré. — (D) Celles dont le disque et les bords sont entiers. — (E) Celles dont le disque est perforé et le bord muliidigité. — (F) Celles enfin dont le disque est imperforé et le bord mulliradié. M. Agassiz place les Scutelles dans la famille des Clypéastres et se conlente de les caractériser par leur test aplati circulaire, à bords minces, avec l'anus inférieur et les ambulacres semblables à ceux des Clypéastres, mais proportionnellement plus larges. M. Desmoulins qui, prenant ses caractères seule- ment dans la forme et la disposition des parties so- lides ou osseuses, a été conduit à agrandir les limi- tes du genre Scutelle, le distingue des Clypéastres par la presque égalité des aires ambulacraires et anambulacraires, par la non-concavité de la face inférieure, et par la forme ronde ou en rose de sa bouche. Comme à cet autre genre, d'ailleurs, il lui attribue aussi une bouche centrale symétrique, des supports osseux et des ambulacres bornés. Mais il ne trouve pas un caractère fixe dans la position de l'anus et dans le nombre des pores génitaux.] E. D. ESPÈCES. 1. Scutelle dentée. Scutella dentata. S. orbicularis, depr estai disco integro,- margine poste- riore lerrato. Eckinus orbiculus. Gmel. p. 3192. Echinodiscus dentatus .hes.Ye apud Klein, p. aia. tab. ai. f. E. F. Encyc.l. pi. i5i. f. a. Rumph. Mus. t. 14. f. 1. Breyn. Echin. t. 7. f. 3. 4. • Echinus planus. Seha. Mus. t. 3. pi. i5. f. i5. 16. • Eck'tnolrochus decemdentotus. Van Phelsum. p. 33. * Sculeila dentata. Blainv. Dict. se. nat, t. 48. p. aaô. — Man. d'actin. p. 220. * Deslongch. Enc. méth. t. l.p. 675. • Agassiz. I. c. p. 188. * Desmoul. Echinid. p. aao. a. f^àr. min. (c'esl l'espèce suivante i a.) Leske apud Klein, tab. 49- f- 6. 7. Habite les mers de l'Inde. ( * Côte occidentale d'Afrique.) f 1. o. Scutelle radiée. Scutella radiata. S. circularis, posticè g-dentaia; ambulacra brevissima, stellatim recta disposita. Scutella dentata. var.6 minor. Lamk. Desloiigch. Encytl. t. 2 p. 675. Encycl. méth. pi. i5i. f. 3. 4- Scutella semisol. Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. aa6. Desnioulins. Echinii!. p. 120. Scutella radiata. Blainv. Man. d'actin. p. aao. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. Echinodisci sp. 3 minuscula. Seba. Thés. t. 3. pi. i5. f. 19. 20. Echinus orbiculus. var. b. Linn.Gmel. Syst. nat. p. 3192. Habite la côte occidentale d'Afrique et les côtes d'Amé- rique. Cette espèce se distincte surtout de la précédente par ses digitations plus régulières. 2. Scutelle digitée. Scutella dîgitata. S- orbicularis , depressa ; disco anteriore foraminibut binis vel qualernis pervio; maryine posleriore inciso, subpaltnato, digitalo. (a) Echinus decadaclijtos. Gmel. p.Sigi. Echinodiscus decies diyitalut. Leske apud Klein, p. aog. tab. 22. fig. A. B. Encycl. pi. i5o. f. 5. 6. ♦ Echinus aller planus. Seba. Thés. t. 3. pi. i5. f. 17. 18. * Echinodiscus. Gualt. pi. iio. f. H. • Placenta rotula. sp. i . Klein. § 90. pi. 94. pi- la. f. A. * Scutella decadacti/la. Blainv. Dict. se. nat. t.48. p. aay. — Man d'actin. p. 220. • Desmoul. Echiti. p. 222. • Scutella d'Qitata. Deslongch. t. 2. p. 675. * Agassiz. Prodr. Ethin. I. c. p. 188. (b) Far. minor. [* Celte variété est une espèce distincte.] Echinus octodactylos. Gmel. p. 3 192. Echinodiscus octies digitatus. Leske apud Klein, p. 911. tab. 22. f. C. D. Encycl. p. i5o. f. 3. 4* Habite.... Espèce bien singulière par les entailles nom- breuses, inégales et profondes de son bord postérieur, et par les trous de son disque antérieur. Elle est orbi- culaire, très-aplatie , à côté postérieur digité , sub- palmé. •f 2. a. Scutelle octodaclyle. Scutella octodactyla. Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. 227.— Man. d'actin. p. 220. iS". orbicularis anticè bifora , posticè biparlita, palmis duabus quadrilobatis depressa; ambulacris longiori- bui,non clausis. SCUTELLE. 493 Scutella digitata. var. b minor. Lamk. — Deslongch. Encycl. t. a. p 676. — Encycl. méth. pi. i5o. f. 3. 4. Echinis octodaclytos. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3193. Echinodiscut. Gualt. pi. 110. f. F. Placenta rotula. sp. i. Klein. Gall. p. 94- pl- "• f- B. Echinodiscus oclies diyitatus. Leske. n^GS. p.aii,p!. aa. f. C. D. Echinolrochus octodigitatus. Van Pheisum. p. 33. Scutella octodaclyla. Agassiz. Prod. 1. c. p. 188. Desmoulins. Echin. p. aaa. Elle diffère de la précédente par des ambulacres plus lon^s, ouverts au bout ; elle est aussi plus petite. 5. Scutelle émarginée. Scutella emargmata, S, orbiculato-elliptica , depressa ; foraminibut sex , quinque margmem attlngenlibus. Echinodiscus emarginatus, Leske ap. Klein, p. aoo. tab. âo. f. 5. 6. Encycl. pl. i5o. f. i. 2. • Echinus emarginatus . Lin. Gmel. Syst. nat. p. 8189. • Echinoglijcus frondosus. Van Pheisum. p. 34- • Scutella emarginata. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. • Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. 224. — Mao. d'actin. p. 219. • Agassiz. Prod. 1. c. p. JBB. • Desmoul Echin. p. 222. Habile l'Océan austral et les côtes de l'île de Bourbon. 4. Scutelle à six trous. Scutella sexforis. S. orbicularis, depressa, hinc obsolète truncata ; fora- minibus sex, obtongis; ano ori vicino. Echinus hexaporus. Gmel. p. 3189. Echinodiscus sexies perforatus. LeskeapudKlein.p.199. tab. 5o. f. 3. 4. Encycl. pl. i49- f- i. a- Knorr. Délie, tab. D. \. f. 17. Echionanlhus. Seba. Mus. 3. tab. i5. f. 7. 8. • Echinolrochus perforatus. Van Pheisum. p. 33. • Scutella sexforis. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. • Desmoulins. Echin. p. 224. • Scutella hexapora. Blainv. Man. d'actin. p. 219. • Agassiz. Prod. 1. c. p. 188. Habite l'Océan indien et de l'Amérique. b. Scutelle à cinq trous. Scutella quinquefora. S. orbiculata , subreniformis depressa ; foraminibus quinque oblongis ; ano ori proximo. Echinus pentaforus. Gmel. p. 8189. Echinodiscus quinquies perforatus , Leske ap. Klein. p. 197. lab. 21. f. C. D. Seba. Mus. 3 tab. i5. f. 9. 10. Encycl. pl. 149. f. 3. 4- Knorr. Délie, tab. D. I. f. 16. " Echinodiscus. Gualt. pl. 110. f. E. • Echinoglycus 5-perforatus. Van Pheisum. p. 35. • Oursin pentapore. Bosc. Buff. Délerv. t. 24- P- 281. pl. G 25. f. II. 12. • Oursin disque. Dargenv. Zoomorph. p. 63. pi. 7. f. e. • Placenta melitla testudinata. Klein, g 8a, p. 92. pl. n. f. c. Habite.... Cette espèce semble n'être qu'une variété de la précédente , mais un peu plus petite et n'ayant que cinq trous. 6, Scutelle à quatre trous. Scutella quadrifora. S. suborbicularis, sinuosa, subbifissa, foraminibus qua- tuor pertusas ano ori vicino. Echînus tetraporus. Gmelin.p. 8190. Echinodiscus quater perforatus, Leske apud Klein. p. 204. Echionanlhus sp. 3. Seba. Mus. 3. tab. i5. f. 5. 6. Encycl. p. 148. • Scutella quadrifora. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. • Desmouiins. Echinid. p. 224. • Scutilla telrapora. Blainv. Man. d'actin. p. 219. • Agassiz. Prodr. 1. 0. p. 188. Habile 11 semble que cette Echinide ne soit qu'une variété de la ScultUe émarginée, dont seulement deux des trois trous postérieurs atteignent le bord. 7. Scutelle à deux trous. Scutella bifora, S. obtuse trigona, depressa ; foraminibus duobus oblon- gis, ad disci partem posticam ; ano ab ore remoto. Echinis biforis. Gmel. p. 3i88, Echinodiscus. Knorr. Délie, lab. D. I. f. 12. Echinoglycus irregularis. Van Pheisum. p. 35. n" i5. 2. i^nr. orbiculata, margine sinuato ; foraminibus bre- vibus, subovatis. Echinodiscus biperforatus. Leske apud Klein, p. 196. tab. 21. f. A. B. Encycl. p. 147. f. 7. 8. " Scutella bifora. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. • Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. 223. — S. bi/oris, Màa. d'actin. p. 219. • Agassiz. Prodr. I. c. p. 188. • Desmoul. Echinid. p. 226, 3. P^ar. foraminibus subrotundis, Encycl. pl. 147. f. 5. 6. Habite... Le dessous de cette Echinide présente des lignes onduleuses qui partent de la bouche en rayonnant vers les bords, et qui se bifurquent vers leur extrémité. [M. Desmoulins ne conserve le nom de Scutella bifora qu'à la 2» variété de Lamarck,et il fait deux espèces des deux autres variétés, en nommant bilinearifora la première , qui vient des côtes de la Cafrerie, et Scutella bioculata la dernière.] 8. Scutelle double-entaille. Scutella biflssa. S. cordato-orbiculata , depressa ; latere latiore , inei- suris binis : lobo intermedio prominulo , truncato. Echinus inauritus. Gmel. p. 3 190. Echinus. Kumph. Mus. lab. 14. fiff. F. Encycl. p. i52. f. i. a. Echionanlhus. Seba. Mus. 3 tab. i5. f. 3. 4- • Echinoglycus inauritus. Van Pheisum. p. 34. • Oursin double entaille. Bosc. Buff. Délerv. t. 24. p. aSi. • Echinodiscus inauritus. Leske. n" 55. p. 202. • Scutella bi/issa. Deslongch. Enc. t. 2. p. 676. • Desmoul. Echinid. p. 226. • Scutella inaurtla. Blainv. Man. d'actin. p. aao. • Agassiz. Prodr. Echin. I. c. p. 188. 2. P^ar. lobo truncato, ad angulos aurito. Echinus aurilus. Leske apud Klein, p. 202. Echionanlhus maximus. Seba. Mus. 3. lab. i5. f. i. a. Encycl. pl. i5i. f. 5. 6. • Echinus auritus. Lin. Gmel. p. 8189. • Echinoglycus auritus. Van Pheisum. p. 34. • Scutella aurita. Blainv. Man. d'actin. p. 2ao. • Agassiz. Proa de Lamarck ; M Desmoulins, qui dislingue encore une autre variété de la même es- pèce , ne les sépare point. J 496 HISTOIRE DES RADIAIRES. 9. Scotelle lenticulaire. Scutella lenticularis, S, orbicularis, convexiuseula ; ambulacris quïnqus hre- vibus, apice flssis ,■ ano maryinali. * Scutella lenticularis. Deslon(jch. Enc. t. 2. p. 677. * Defrance. Dict. se. nat. t, 48. p. 23o. * Blainv. Man. d'aclin. p. 220. * Desmoul. Echiniil. p. 234. * Echinaracknius lenticularis. Gray. * Agassiz. Prodr. I. c. p. 188, Habite.... Fossile de Grignon, près lîe Versailles, 10. Scutelle orbiculaire. Scutella orbicularis. S. circularis, versus marginem dcpressa, centra dorsi convexiuseula ; ambulacris ovato-acutis i ano intrà os et marginem. Eckinus orbicularis. Gmel. p. Sigi. Echinodiscus orbicularis. Leske apud Klein, p. ao8. tah. 45. f.6. 7. Breyn. Echin. t. 7. f. i. 2. Echinodiscus. Gualt. Ind. t. 210. f. B. Encycl. p. 147. f- '• 2. * Scutella orbicularis. Deslongch. Encycl. i. 3. p. 677. * Blainv. Dict. se. nat. t. 4^* P- 228. * Agassiz. Prodr. I. c. p. 188. * Desmoul. Echinid. p. 282. * Lagana orbicularis et Echinodiscus orbicularis. Blainv. Man. d''actia. p. 2i5. pi. 18. f. 2. et p. 218. Habite les mers de l'Inde. 11. Scutelle flbulaire. Scutella fibularis. S. orbicularis, depressa, crassiuscula, minvaa} margîne rotundato ; ano intrà os et marginem. An Echinites fistularis minor ? Lang. Lap. Êg. tab. 35. fig. ult. * Echinoneus ovatus. Mùnst. Goldf. Petref. p. i36, pi. 42. i. 10. * Grateloup. Mém. oursins foss. p. 49. * Scutella fibularis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 677. * Scutella hispana. Defr. Dict. se. nat. t. 48' p. 2S1. * Blainv. Man. d'actin. p. 221. * Scutella hispanica. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 188. * Fibularia ovata. Agassiz, Prodr. 1. c. p. 187. * Desmoul. Échinid. p. 242. Habite.... Fossile * des terrains tertiaires, Bordeaux, Dax, Avignon, Weslplialie, Hesse, Espagne. 12. Scutelle arachnoïde. Scutella placenla, S, orbicularis, complanata, centra dorsi subpromtnula; ambulacris quinis , assulatis, apice divaricatis s ano marginali. Echinarachnius. Leske apud Klein, p. 2j8. tab. ao. f. A. B. Encycl. p. 143. f. 11,12. (i) Le genre Echinarachnius, adopté par M. Agassiz d'après M. Gray, avait déjà été nommé ainsi par Leske et par van Phel- suni; il comprend les yrfracAnoîV/e.s58. p. so6. pi. 47- f- "]' Scutella striatula. Agass. Prodr. ÉcUln. ,-. 21. Fossile des terrains tertiaires. Dax, Touraine, Montpellier. 15. Sculelle ^\diC\\miYQ. Scutella placimaria. S, elliptica, depressa, antice latior; ambidacris angus- tîs, linearibus, apice disjunctis; ano margini vicino. • Deslongch. Encycl. 2. p. 678. n° i5. • Echinodiscus placunarius . Blainv.Man. d'actin. p. 218. • Echinarachnius placunarius. Agassiz. J. c. p. 188. Prodr. p. 21. Habite l'Océan austral. 16. Sculelle large-plaque. Scutella latîssîma. S, maxima, depressa, elliptica , sitbpentagona, posticè truncata ; ambulacris oblongo-ovalibus ; ano margini vicino. • Deslongch. Encycl. 2. p. 678. n» i6. • Echinodiscus latissimus. Blainv. Man. d'actin. p. 218. • Echinarachnius latissimus. Agissiz. Prodr. p. 21. 1. c. p. i8«. • Scutella latîssîma. Desmoul. Échinid. p. 228. n» 14. Habite.... l'Océan austral 7 C'est la plus grande des es- pèces connues de ce genre. [M. Desmoulins donne pour synonyme de cette espèce la Scutella intégra. Brug.— Blainv. — Agassiz.] 17. Sculelle ambigène. Scutella ambigena. S. ovato-elliptica , dorso convexîuscula ; lateribus sub- sinuosis; ambulacris ovato-oblongis,pulvinatis ; ano margini vicino, Echinanlhus humilis. Leske apud Klein, p. i88. tab. 19. f. C D. Encycl. pi, 145. f. 3. 4. Seba. Mus. 3. tab. i5. f. i3. i4. • Scutella ambigena. E. Deslongch. Encyc. 2. p. 678. n» 17. • Clypeaster ambîgenus. Blainv, Dict, se. nat. t. 48- p, 299. — Man. d'actin. p. 216. • Desmoul. Echinid. p. 214. • Agassiz. Prodr. Échin. p. 20. Mém. soc. Neufch. p. 187. Habite..,. Celle-ci tient de très-près aux Clypéastres. t 18. Sculelle gibbérule. Scutella gibberula. Marc, de Serr. Geof^n. terr. lert. p. 1Î58 (l'auleur écril S. gibercula.) S. orbicularîs, depressa, supernè partîm gîbbosa; mar- gine rotundato; ambulacris quints eleganter subova- tis brevibusque. Agassiz, Prodr. Échin, 1. c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire de la France méridioDîiIe. f 19. ^cniaWt û^TLsMievïWQ. Scutella altavîllensîs, Defr. Dict. se. nat. t. 48. p. 231. S. ovalo-depressa, crassiuscula, supernè complanata; ambulacris quinis apertis, Blainv. Man. d'aclin. p. 221. Agassiz. Prodr. I.c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire. Hauteville (Manche). — Long., 7 ''S- t 20. Sculelle nummulaire. 5cî«^eWa»mmmw/ano« Defr. Dict. se. nat. t. 48. p. 231. Blainv. Man. d'actin. p. 221. Agassiz. Prodr. 1. c, p. 188, Fossile du terrain tertiaire. Paris; Blaye. — Ressemble à une Nummulite, d'autant plus que les ambulacres ne sont souvent pas marqués. [M. Drîsmoulins rapporte en outre à ce genre plusieurs espèces faisant partie du genre Echinarachnius , les Clypeaster scutiformis Lamk. n" 4 > et Clypeaster la- ganum Lamk. n°5, et plusieurs espèces inédites.] ciYPiASTSE, (Clypeaster.) Corps irrégulier, ovale ou elliptique, souvent renflé ou gibbeux, à bord épais ou arrondi, à disque inférie'T concave au centre; épines très-pelites. Cinq ambulacres bornés, imitant une fleur à cinq pétales. Bouche inférieure, centrale. Anus près du bord ou dans le bord. Corpus t'rregulare , ovatum auf ellipticum, sœpè turgiduni vel gibbosum, spinis minimis echinu- latum; viargtne crasso vel rotundato; centra pa- ginas inferioris concavo, Ambulacra quina , apice subemargmata , floretn pentapetalam œniulantia. Os inferum, centrale. Anus propè marginem aut in ipso margine. Observations. Les Clypéastres avoisinent sans doute les Sculelles par leurs rapports; néanmoins on les erj distingue facilement, non-seulement parce que leur corps est , en général , renflé en dtssus, que leur forme est elliptique ou ovale dans le plus grand nombre, mais surtout parce que leur bord est épais ou arrondi , et que leur disque inférieur est presque toujours concave au centre. C'est dans la cavité du disque inférieur des Clypéastres qu'est située leur bouche. Ces Échinidt's, plus épaisses, plus convexes ou plus renflées que les Scutelles, ont plus souvent l'anus dans le bord qu'au-dessous et éloigné du bord, et leur bouche est pareillement armée de 5 pièces osseuses, cunéilornies, comme bilobées postérieurement, et striées d'un côté par des lames étroites et transverses. [Le genre Clypeaster de Lamarck a été admis, mais considérablement réduit par les auteurs plus 498 HISTOIRE DES RADIAIRES. récents, qui ont transféré dans le genre Echino- lampas, une partie de ses espèces et en ont reporté d'autres aux genres ScuteUa et Lagana, M. de Blainville assigne les caraclères suivants à son genre Clypéastre, qui contient encore plusieurs espèces devant être reportées au genre Echino- lampas et en outre ia ScuteUa ambigua de liCmarck. «c Corps très-déprimé, arrondi et assez épais sur les u bords, quelquefois assez incomplélemenl orbicu- « laire ou rayonné, élargi vers rexlrémilé anale, « composé de plaques larges et inégales , couvert « d'épines très-petiles, égales, éparses , perlées par « de très-petits tubercules percés d'un pore. Cinq « arabulacres bornés, pétaloïdes, les deux rangées « de pores de chaque branche réunies par un sillon. « Bouche centrale ou subcenlrale au fond d'une « sorte d'entonnoir, formée par cinq rainures et « armée de cinq dents. Anus terminal et marginal. « Cinq pores génitaux. » M. Agassiz le limite convenablement, en le carac- térisant par son lest ovale ou presque penlagonal, épais, divisé en comparliments à l'intérieur par des piliers verticaux, avec l'anus inférieur et marginal et les ambulacres formant au sommet une large étoile à branches arrondies. M. Desmoulins ajoule, comme caraclères, la con- cavité de la face inférieure, l'inégalilé des aires dont les ambulacraires sont les plus larges, la forme pentagonale de la bouche et le nombre cinq des pores génitaux. Suivant ces différents auteurs, la ScuteUa ambfgua est un Ciypéastre, et plusieurs espèces nouvelles viennent également prendre place dans ce genre, qui correspond, ainsi réduit, aux Echinanthus de M. Gray et en partie à ses Lagana, ou aux Echino- discus et Echinorhodum de van Phelsum.] F. D. ESPÈCES. 1, Ciypéastre rosacé. Clypeaster rosaceus. Cl. ovalo-elliplicus, pentagonus, dorso convexus; mar- g'me posleriore retuso ; pagina inferiore concavà ; ambulacris amplissimis. Echinus rosaceus. Lin. 3i86. Echinanthus humilis, Leskc apud Klein, p. i85. lab. 17. f. A. et 18. f. B. Encycl. pi. i45. f. 5-6. Seba, Maus. 3. tab, xi. f. 3.3. (1) C'est sur un échantillon rapporté de la côte d'Afrique par M. Rang que M. Desinoulins a élabli l'espèce qu'il nomme Clypeaster rang anus, el qui répond à la deuxième variélé du Cli/peaslea rosaceus de Lamarck. M. Desmoulins, dans son pre- mier niémoiie, p 62 el suiv., pi. I el 11, donne une description délaillée de cel Ei hinide, dans lequel il a pu retrouver en place une partie des organes intérieurs, aont il a particulièrement éiudié l'appareil buccal. Ce Ciypéastre d'un brun foncé est long de plus de 3 pouces et un peu moins large, épais de lo li- Knorr. Délie, tab. D.I. f. 12. • Echinorhodum. Van Phelsum. p. 38. n» 4. • Clypeaster rosaceus, Deslongch. Encycl. t. a. p. 199. • Blainv. Dict. se. nat. t. 9. p. 448. et Man. d'actin. p. 216. * Agassiz. Prodr. échin. I. c. p. 187. * Desmoulins. Echin. jillrtires , exce^sivemi nt courtes; les ambulacres presque égaux, pélaloiMes, arrondis el parfaitemenl limites au boulyuj est ouvert. Lanus, rond et plus peut que la bouche, est à lieux lignes environ au-dessous uu bord ; la bouche pen- tagone occupe le centre d un enfoncement, duquel parlent cinq gouiuères rayonnantes; elle laisse voir cinq dents convergente* presque horizontales. CLYPÉASTRE. 499 4, Clypéaslre sculiforme. Ciypeaster scutiformis. Cl. elliplicus, dorso planulatus, submarginatus ; ano margini vicino. Echlnus planus, scutiformis. Seba. Mus. 3. tab. i5. f. a3-î4. Encycl. pi. 147. f. 3-4. * C/ypeaster scutiformis. Deslongch. Encycl. méth. t. a. P- 199- * Blaiiiv. Man. d'actin. p. 216, * Agassiz. Prodr. échin. I.c. p. 187. * Scutella clypeastriformis. Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. 4î8. * Desmoulins. Echinid, p. 280. Habite IVJcéaa indien? ë. Clypéaslre beignet. Cl/peaster laganum. Cl. orbiculato-ellipticus, obsolète pentagonus, utrinque planulatus ; ano margini vicino. Echinodiscus laganum. Leske apud Klein, p. 104. tab. 22. f, a-b-c. Rumph. Mus. tab. 14. f. E. Seba. Mus. 3. t. i5. f. 25-26. * Echinodiscus. Gualt. pi. iio. f. c. * Echinus laganum. Lin. Gmel. p. Sigo. * Scutella laganum. Blainv. Dict. se. nat. t. 48. p. 228. * Lagana laganum. Blainv. Man. d'aclin. p. 2i5 (i). * Scutella laganum. Desraoul. Echin. p. aSo. * Clypeaster laganum. Deslongch. Encycl. t. 2. p, 199. Habile.... Celte espèce est en général plus petite que la précédente et toujours plus orhiculaire, quoique encore elliptique et obscurément pentagone. Elle est aplatie des deux côtés, et néanmoins son bord est plus arrondi que tranchant. 6. Clypéaslre excentrique. Clypeaster excentricus. Cl. suborbicularis , depressus, convexiusculus ; ambu- lacris quinque angustis , è vertice excetilrico divari- catis ; ano marginali. An echinus orientalis ? etc. Seba. Mus. 3. t. 10. n" 23. f. a-b. Encycl. pi. i44- f. 1-2. * Clypeaster excentricus. Deslongch. Encycl. t. a. p. 200. * Defrance. Dict. se. nat. t. 9 p. 45o. * Clypeaster excentricus et Echinolampas excentricus. Blainv. Man. d'actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster Kleinii. Goldf. Petref. p. i33. pi. 42. f. 5. * Clypeaster oviformis. Grateloup. Mém, Ours. p. 46. pi. 1. f. 10. * Echinolampas Kleinii. Desmoulins. Echinid. p. 346. * Agassiz. Prodr. échin. 1. c. p. 187. * Bronn. Lethaea. p. 901. tab. 36. f. 10. Habite.... Fossile de Chaumont. 7. Clypéaslre oviforme. Clypeaster oviformis. Cl. obovatus, convexus, subtùs planulatus, vertice (1) Le genre Lagana de M. de Blainville est caractérisé ainsi : « Corps déprimé, circulaire ou ovale, un peu convexe n en dessus, concave en dessous, à disque et bords bien entiers, « couvert dc|>ines semblables et éparses. Cinq aiîihulacres « réguliers pétaloïdes , ayant les pores (!e chaque côté réunis o par un sillon. Bouche médiane enfoncée , avec sillons conver- « cents, et pourvue de dents. Anus inférieur, situé entre la « bouche et le bord. Cinq pores génitaux. » excentrico; ambulacris quinque angustis 1 ano mar- ginali, Echinus oviformis. Gmel. p. 3187. Echinanthus ovatus. Leske apud Klein, p. 191. tab. 20. f. c-d. Breyn. Echin. p. .'îg. tab. 4i f- 1-2. 2. f^ar. ad latera latior. • Echinus sulcatus. Rumph. p. 36. pi. i4. f. 3. • Echinorhodum ovatum. Van Phelsum. p. 38, • Clypeaster oviformis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 200. • Defrance. Dict. se nat. t. 9. p. 45o. • Cli/pfaster oviformis et Echinolampas oviformis. Blainv. Man d'aclin. p. 20961216. • Clypeaster oviformis et Clypeaster Cuvierti. Grate- loup. Mém. Oursins foss. p. 46- p'- !• f- 10 et p. 4». pi. 2. f. 22. • Echinolampusovîformis-YieimovWas. Echin. p. 3^2. Habite les mers australes. Pérou et Lesueur. La variété 2 se trouve fossile dans les vignes aux environs du Mans, et m'a été communiquée par M. Ménard. • Fossile du terrain tertiaire : Bordeaux, Dax, Chaume Montpellier. 8. Clypéaslre uni. C/>7?easferpo/iVMS. Cl. ovatus, inflatus, Icpvis ; ambulacris quinque longis, angustis, apice disjunctis. ' Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 200. • Dt france. Dict. se. nat. t. 9. p. 45i. • Blainv. Man. d'aclin. p. 217. • Echinolampas polila. Agassiz. Prodr. échin. 1. p. 187. • Dtsmoulins. Echin. p. 348. Habite.... Fossile de Sienne, rapporté d'Italie par M. Cu- vier. Il est oviforme, enflé, un peu plus gros qu'un œuf ordinaire. [M. Desmoulins réunit à cette espèce le Clypeaster ellip- ticus. Goldf. Petr. p. i35. pi. 4a. f. 8.] 9. Clypéaslre hémisphérique. Clypeaster hemi- sphœricus. Cl. orbiculatus convexus , semig!obosus ; ambulacris quinque longiusculis , è vertice excentrico radian- tibus ; ano marginali. • Echinanthus ovatus. Var. 2. Leske. p. igS. pi. 20. f. a-b. • Echinanthus cordatus. Van Phelsum. p. 38. n» 2. • Echinus oviformis. Var. b. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3187. • Clypeaster hemisphœricus. Deslongch. t. 2. p. 201. • Defrance. Dict. se. nat. t. 9. p. 45o. • Grateloup. Mém. Oursins, foss. p. 44' • Blainv. Man. d'actin. p. 217. • Clypeaster Richardi. Agassiz. Prodr. 1. C. p. 187 (d'après Desmarest.) • Echinolampas hemisphœricus, Agassiz. Prodr. I. c. p. 187. Il comprend deux espèces de forme circulaire, la Scutella or- ùiculuris [Lamk. n. io)et le Clypeaster laganum (Lamk.n.5); une troisième espèce de forme ovale, le Lagana oimlis {Cly- peaster reticulatus De.sm. Agass. ), et une quatrième espèce de forme pentagonale, Lagana decagona Lesson (Blainv. Man. d'aciinol. p. 2i5. pi. 18, f. 3) dont M. Desmoulins veut faire une Scutelle. 800 HISTOIRE DES RADÎAIRES. * Echïnolampas Richard}. Desmoul. Echin. p. 34». Habite... Fossile... communiqué par M. de Borda. * Espèce vivante de la côte occidentale d'Afrique. Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux, Dax, Cassel (Nord), Saint-Paul-Trois-Chàteaux, Italie, Montpellier. 10. Clypéastre stellifère. Clypeaster stelliferus. Cl. ovatus turnîdus ; amhulacrïs quinque longis, an- giistis , areâ prominuUs ; ore transverso , pentagono . An Knorr. Petr. p. n. tab. E. m. f. 5. * Cli/peasler slelti/'erus. Deslongch. Encycl. t. a. p. aoi, * Defrance. Dicl. se. nat. t. 9. p. 45i. * Blainv. Man. d'actin. p. 217. * Graleloup. Mém. Oursins foss. p. 45. * Clypeaster fornicatus. Goldf. Petref.p. i34. pi. 42. f- 7- * Echïnolampas fornicatus, et Ech. Hellifera. Agassiz. I. c. p. 187. * Echïnolampas stelUfera. Desmoulins. Echin. p. 344. Habite... 'Fossile du terrain tertiaire, Blaye, Dax, West- phalie. t 11. Clypéastre gibbeux. Clypeaster gibbosus. Marcel de Serres. Géogn. ter. tert. p. 157. Cl. rotundatus , elevatus , verCice convexo promînenle ; margine expanso latissimo ; ambulacris in medio amplissimts , cum sulcis distantibus ad marginem tenuiler dispositis, Scutella gibbosa. Risse. Hist. nat. Eur. merid. t. 5. p. 284. Blainv. Man. d'actin. p. 221. Clypeaster Gaimardi. Al. Brongn. Dict. se. nat. t. 54. Agassiz. Prodr. Echin. 1. c. — Desmoulins. Echin. p. 216. Fossile du terrain tertiaire de Corse, d'Italie, de Mont- pellier- t 12. Clypéastre scutelle. Clypeaster scutellatus. Marcel de Serres. I. c. Cl. verlice cônvexo, stellifero; ambulacris quinque bre- vibui ovato-aculis; slriis in medio lalis, ad marginem tenuiter dispositis; margine imbricato, expanso, latis- simo. Pagina inj'eriore concavâ , in medio proj'unde sulcatâ. Scilla. Corp. mar. pi. 10. f. 2. Echinanthus humitis. Var. foss. Leske. p. i8g. Clypeaster scutellatus. Desmoul. Echinid. p. 316. Fossile du terrain tertiaire , Montpellier, Corse. t 13. Clypéastre 'îd^vhtWhn. Clypeaster Tarbellia- nus. Grateloup. Mém. Oursins foss. p. iOs. pi. 1. f. b. Cl. maximus, depressus, subpentagonus ; margine latis- simo, expanso, atlenuato ; ambitu stnuoso ; vertice elevato , convexo , stellifero ; ambulacris convcxis, ovalibus ,- pagina inf'erâ quinque-sulcatâ ; sulcis sim- plicibus,profundis; ano submarginali. Echinus. Scilla. Corp. mar. pi. 11. u» a. Clypeaster iarbellianus. Desmoul. 1. c. p. ai8. Fossile du terrain tertiaire de Dax. — Long., 5 \]i pouces. t 14. Clypéastre de Blumenbach. Clypeaster Blu- menbachii. Koch et Dunker. Verslein. d. Oolit. p. 37. lab. IV. f. 1. C. fere orbicularis, sinuosus, valdè depressus, anticè turgidusi basi plana, in medio mbconcavâ, gibberosâ; areîs ainhitlacromm ptanls, grâcUibuS; amhutacrît parum curvatis, marginem versus ad se propiùs accè- dent i bus , ail basim utque conspicuis ; ore subpen- iagono, ano rotundo, fere ovato, submarginali. Fossile du terrain jurassique d'Allemagne. t IS. Clypéastre de Hausmann. Clypeaster Haus- manni. Koch et Dunker. 1. c. p. 38. tab. iv. f. 3. C. ovato-orbicularis , subpentagonus, valdè depressus, anticè paulùmconvexus; basi subplanâ, in medio con- cavâ,- areis ambutacrorum latis planis; ambulacris œqualiler curvatis , marginem versus ad se propiùs accedentibns, ad basim usquè conspicuis ; anomagnO elliplico submarginali. Fossile du terrain jurassique d'Allemagne. M. Desmoulins ajoute à ce genre plusieurs espè- ces inédites, qu'il nomme Cl. Parrœ, Cl. scillœ, Cl. Martinianus, Cl. inlermedius et Cl. portentosus, toutes fossiles du terrain tertiaire , et dont la der- nière a été indiquée par M. Marcel de Serres, sous le nom de CL altus. Les autres Clypéastres des auteurs sont reportées au genre Échinolampe. f fcHiNOLAMPE. (Echinolampas.) Gray. Le genre EcnmoLAmPAs de M. Gray est formé aux àépens des Clypéastres et des Galérites de Laraarck, par M. Agassiz, qui y comprend toutes les espèces « ovales ou circulaires, à bord antérieur, plus ou «moins échancré, ayant la bouche subcentrale, « lanus marginal inférieur et des ambulacres très- « larges au sommet, où ils forment une étoile dont tt les rayons se touchent, mais qui deviennent de B pius en plus étroits vers la périphérie. » M. Des- motîliris limite ce genre de la même manière, et ajoute à ses caractères d'avoir, comme les Nucléo- lites, « quatre pores génitaux, la bouche pentago- « nale , bordée de cinq protubérances inlerambu- (c lacraires et les ambulacres interrompus. i> M. de Biainviile qui, comme nous l'avons dit plus haut, laisse dans le genre Clypéastre la plupart des espèces du genre Echinolampe, caractérise ce der- nier d'une manière un peu différente, en lui attri- buant « une bouche ronde, un anus tout à fait mar- (t ginal, terminal, et un disque ovale ou circulaire, « déprimé, un peu concave en dessous , arrondi et u élargi en avant, un peu rétréci en arrière. » Aussi n'y comprend-il que quatre espèces : E. orien- talis y E. latnpas, E. excentricus ( Clypeaster La- marck, n. 6) et E. oviformi s {Clypeaster Lam. n. 7). Voici les espèces û' Echinolampas admises par MM. Agassiz et Desmoulins. ECHINOLAMPE. aoi 1. Echlnolampas ovîformîs. Desmoul. {Clypeas- ter, Lam. n. 7). 2. Echinolampas hemisphœn'cus. Agass. E, Ri- chardi. Desmoul. {Clypeaster. Lam. n. 9). 3. Echinolampas stelliferus et E. forni'catus. Ag. — E. stellifera. Desmoul. {Clypeaster. Lam. n. 10). 4. Echinolampas KîeînîL Desmoul., Agass. (C//- peaster. Lam. n. 6). b. Echinolampas politus, kg&ss., DesmouL(C//- peaster. Lam. n. 8). 6. Echinolampas conoideus ( Galeriles. Lam. n. 9). 7. Echinolampas semi-globus {Galerites. Lam. n. 12). 8. Echinolampas ovatus. Desmoul. Ech. Leskei. Agass. {Galerites. Lam. n. 11). 9. Echinolampas cylindricus {Galerites. Lam. n. 13). 10. Echinolampas Bouei. Desmoul., Agass. {Ga- lerites. Lam. n. 6). 11. Echinolampas scutiformis. Desmoul. {Gale- rites, Lara. n. 10). 12. Echinolampas excentricus {Galerites. Lam. n. 16). 13. Echinolampas affinis. Desmoul. Echinid. p. 344. E. siibconvexus, anticè depresshisaufus ; amhilu ovato- orhicularis; basi subconcavâ ; areis ambulacrorum angitstis, convexis; ano iubmarginali , Iransversali. Clypea.iter affinis. Goldf. Petref. f). i34- pi- ''«2. f- 6. Echinolampas affinis. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 1H7. Fossile du terrain tertiaire du Braliant, de Bordeaux, Dax. 14. Echinolampas pustulata. Desmoul. Echinid. p. 344. E. orbicularis, convexa, punclis elevalls, asperis ad- spersa. Atnbulacris ^ anyustis , longis,- arearum unâ sinu lonyiludinali excavatâ. Echinus ov'f'ormis. Lin. Gmel. p. 3187 (var. C.) Ethinanlhus ovatus. Lcske. n°49- P- 19'- p'- 29. f. C D. Eehinanthus verlice etatiore. Dreyn. Ech. p. 5q. pi. 4- f. r. 2. Galeriles pustulata. M. de Serres. Géojjn. p. i56. Fossile du terrain tertiaire de Montpellier. Elle ressemble au Galerites patella, mais elle est plus petite. 13. Echinolampas Cuvierii. Agassiz. Prod. I. c. p. 187. C, convexus , post'icè dorsatus, nmbilu ovato; obsolele- penlagonoi basi piano concavâ; areis ambulacrorum anguslis, subconvexis; ano lorigiludinali, marginal', producto. nx iiBincs. T. r. t'ii/pcasler Cuvierii. Miinst. Goldf. Petref. p. i33. pi. ^2. f. a. Echinolampas Cuvierii. Desmoul. Echin. p. 348. Fossile du terrain tertiaire. Bavière, Anvers. 16. Echinolampas Brongniartii. Agassiz. I. c. E. subconvexus, anticè depressus, pasticè subdorsatus ; ainbitu ovali ; basi concavâ; arers ambulacrorum planis; ano lo'igitudinali, marginali, producto. Clypeaster Brongniartii. niiinst. Goldf. Petr. p. i33. pi. 42. f. 3. Echinolampas Brongniartii . Desmoul. Echin. p. 348. Fossile du terrain tertiaire de Bavière. 17. Echinolampas Linckii, Agassiz. \. c. E. convexus , posticè subdorsatus ; ambilu ovali ; basi concavâ; areis ambulacrorum lalis, convexiusculis; ano subtnarginali, Galerites complanatus. Defr. Dict. se. nat. t. 18. p. 87, Clypeaster Linckii. Goldf. Petref. p. i33. pi. t\i. l. 4- Echinolampas Linckii. Desmoul. Echinid. p. 35o. Fossile du terrain tertiaire. Vienne, Italie. 18. Echinolampas trilobus. Agassiz. 1. c. Desmoul. 1. c. Clypeaster trilobus et Galerites triloba. Defr, Dict. se. nat. t. 9. p. 45o et t. 18. p. 87. Blainv. Man. d'actin. p. 217, Fossile de la craie. Neufchâtel. 19. Echinolampas lampas. Blainville. 1, c. p. 209. Desmoul. 1. c. Echinonaus lampas. De la Bêche. Trans. soc. géol. Lond. t. I. pi. 3. f 34-5. Fossile de la craie d'Angleterre, Lyme-Regis, 20. Echinolampas ovum. Desmoul. L C. E. elliptico-regularis, sitprà convexus, subtùs planus ; ambulacris quinis angustis, è vertice declivi ortis; ore centrali , transverso ; ano infrà marginali , sub' ovali, transverso. Gratel. Galerites ovum. Grateloup, Mém, oursins foss. p. 55. pi. 2. f. 5. Fossile de la craie. Dax. Périgord. M. Agassiz rapporte encore à ce genre deux espè- ces nouvelles de la craie de Neufchâtel : Echino- lampas productus et Ech. tninor; le Clypeaster pen^a^oM«7/s (Phillips Geol. Yorkshire), et VEchi- nolainpas Kœnigii de Grayj et M. Desmoulins y ajoute : 1° VE. Fanjasii, fossile de la craie de Maesiricht et du Périgord ; 2° VE. Francii, fossile du terrain tertiaire de la France méridionale; 5° \'E. acuta, de la craie; 4° r^". Bordce {Galerites de Grateloup) du terrain tertiaire, et i5" l'^". caudata {Galerites caudatus Catulio) du terrain jurassique, mais il est vraisemblable que beaucoup de ces espèces fossiles, établies d'après des échantillons en uiauvais état, doivent former double emploi. m m HISTOIRE DES RADÎAIRES. riBDLAiBE. (Fibularia.) Corps subglobuleux, ovoïde ou orbiculaire, à bord nul ou arrondi, à épines très-petites. Cinq ambulacres bornés, courts et étroits. Bouche inférieure, centrale. L'anus près de la bouche, ou moyen entre la bouche et le bord. Corpus subylobosnm , obovatum mit orbiculare ; margi'ne nvllo vel rolundato^ spinis minimis. Ambulacra quinque ^ brevia, angusta , circum- scripta. Os inferum, centrale j ano ori vicino vel mediano intrà os et marginem. Observations. Les Fibulaires sont les plus petites des Echinides; elles ont en général une forme subglobuleuse ou ovoïde, et se rapprochent singulièrement des Echinonées , étant renUées et ayant la plupart Tanus très-près de la bouche. Mais elles tiennent aux (llypéaslres par leurs arnbulacres bornés : ainsi, j'ai du les distinguer des unes cl des autres, ce que Leske a\ait déjà fait sous la dénomination d'Échinocxanms, [Le genre Fieclaire, confondu par M. Goldfuss avec les Echinonées, a été bien distingué au con- traire par M. Agassiz qui le caractérise de même que Lamarck. M. Desmoulins lui attribue des arnbu- lacres très ouverts au bout, et complète ses carac- tères en disant que les aires ambulacraires sont triples des anambulacraires; que la bouche, armée de mâchoires, est pentagonale ou subarrondie, peu ou point enfoncée, et que le test présente à l'inté- rieur des supports osseux, et qu'il y a quatre pores génitaux.] ESPÈCES. 1. Fibulaire trigone. Fibiilaria trigona. F. exigua, -globoso-trigona; ambulacris brevibus, apice fissii; ano ori vicino; lateribus subsulcatis. An Echinus lathi/rus? Gmel. * Echinus j'aba. Lin. Gmel. Syst. nat. p. Sig^. * Echmocijamus ovalis. Leske. ii" 72. p. 216. pi. 37. f, 6. * Van Plielsum.pl. 2. f. 16-20. * Ecltinomttra setosa. Slalius Muller. * Fibularia triyona et Ftb. ovalis. Deslongch. I. c p. 389-390, * Fibularia triffona. Man. d'act.p. 211. * Desmoulins. Eehin. p. 288. Habile... CeUe espèce paraît voisine par ses rapports de VEchinus craniolaris, et des autres Fibulaires repré- sentées dans l'ouvrage de Klein et de Leslie. pi. 48. 2. Fibulaire ovule. Fibularia ovulum. F. minima, globoso-ovata, basi .subangusla ; ambula- cris brevibus, pssis; ano ori vicino. An spalangus pusillus? MuW.Zool. Dan. 3. p. 18. t. 91. f. 5-6. 'Fibularia ovulum. Deslongch. Ennycl. mélh. t. a. p. 389. * Blainv. Man. d'act.p. an. * Açassiz. I. c, p. 186, * Desmoulins. Ecliinid.p. 240. Habile... la mer de Norwége? Espèce très-petite, n'ex- cédant pas la grosseur d'un pois ordinaire. 3. Fibulaire de Tarante. Fibularia tarentina, F. ovalo-elliplica, convexiuscula, sublùs plano-con» cavuf ambulacris brevibus, apice disjunctis ; ano ori vicino. * Echinocyamus equînus. Le^ke. n" 70. p. 2i5. * Van Phelsum. Oursin, p. i34. |>1. 2- f- 6-10. * Echinus equinus.VÀn. Gmel. Syst. nat. p. Sig^. * Fibularia tarentina. Deslongcti. Encycl. méth. t. 3. p. 389. * Blainv. Man. d'actin. p. 2 ri. * Risso. Hist. nat. Europ. mér. t. 5. p. 283. n° 44* * Desmoulins. Echin. p. 236. Habile la Méditerranée dans le golfe de Tarenfe. Celle- ci, aussi petite que la précédente, n'est point aussi renflée, et a la forme d'un petit œuf un peu ai)lali en dessus, quoique légèrement convexe. Elle n'est point sillonnée sur les côtés. [M. Marcel de Serres indique une espèce fossile des ter- rains tertiaires de la France méridionale, comme l'ana- logue de celte espèce vivante ] t 4. Fibulaire anguleuse. Fibularia angulosa, F. ovata, subpentagona, f'erè applanata, basi angus- talâ; lateribus sulcatis i ambulacris pulvinalis ; ver- tice centrait. Deslongch. Encycl. mélh, t. 2. p. 890. Blainv. Dict se, nat. t. 16, p. 5i2. Desmoul. Echin p. 236. Echinus minutus. Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3i94. Echinocyamus angulosus. Leske. n" 71. p. 2i5. Van Plieisum. p. i34. pi. 2. f, ii-i5. Echinocyamus minutus. Blainv. Man. d'actin. p, 214. Echinus pusillus ? Flem. Bnl. anim. p. 481. Habile l'Océan, côtes de l'Europe. t 5. Fibulaire inégale. Fibularia inœqualis, F. ovalo-oblonga, subpenlagona, anlicè gibbosa,poslicè applanata ; lateribus suicalis; verlice centrati. Blainv. Dicl. se. nat, t. i6. p, 5i2. Deslongch. Epc. l. 2. p. Sgo. Desmoul. Echin. p, 236, Echinus inœqualis. Lin. Gmel. p. SiQi. Echinocyamus inœqualis. Leske. no 73. p. ai6. Van fhelsum. pi. 2. f. 21-25. [M Desmoulins rapporte à cette espèce les £e/iî;!u.fra»»'««* et 6il( i.icnl ilisiiiiclc, i\\\\ se trouve éfjalenu'iit dans la Cham- ])H;;nf < t qui est caracU'riséi '' n-- •. 1, . — • [ Plusieurs espèces de Galerites de Lamarck ont été reportées par M. Goldfuss dans le genre Cly- peaster. Un plus grand nombre ont été placées par M. Desmoulins et par M. Agassiz dans le genre Échinokimpe, et, de plus, M. Agassiz a formé entiè- rement son genre Z)/sco?V/ea d'après Klein et M. Gray, aux dépens des Galerites. Quelques autres espèces, suivant les différents au leurs, doivent aussi apparte- nir aux genres hhicleolites, Clypeus ow Echinoneus. On conçoit d'après cela, combien la caractéristique de Lamarck doit être modifiée. Suivant M. Agassiz, les vraies Galerites ont «le «t disque subcirculairc, les ambulacres étroits, per- «t ces de pores assez distants, convergeant unifor- «t méraent vers le sommet ; la bouche centrale, l'a- « nus marginal et inférieur. » Ils ne diffèrent des Discoidea que parce que celles-ci ont les ambulacres larges percés de petits pores très-rapprochés. M. Des- moulins, qui ne fait pas cette distinction, n'ajoute aux caractères donnés par Lamarck que la présence de quatre pores gcnilaux,et!a position de l'anus intra- marginal,cequi seul distingue ce genre des P/rma qui l'ont supra-marginal. M. de Blainville, au con- traire, attribue cinq porcs génitaux et des ambula- cres étroits mais complets aux Galerites, qui font partie de sa familie des Cenlrostomes, tandis qu'il reporte le G. albo-galerus dans ses Paracentoslro- mesédentés, et en fait une Échinonée ayant quatre pores génitaux et des ambulacres larges.] F. D. ESPÈCES. 1. Galérite conique. Galerites albo-galerus, G. conicuf; amhulacris areisque dénis; arearum lu- berculis minimis et creberritnis ; ano submarginali. Ecliinus albo-galercus. Gmel. p. 3i8i. Conutus albo-yalereiis. Lcske apudKlein.p. 162. tab. i3. f. A-B. Encycl. pi. i52. f 5-6. • Conulus albo-galerus (1). Mantell. Géol. Susse». pLu?. f. 8. • Parkins. Or{;. rem. t. 3. pi. a.f lo-u. • Echinometrite. Bourguet Pelr. p. 77. pi. 53. f. 5Gi. • Galerites albo-galerus. Deslonjcli. Encycl. méth. t. 2. p.43i. • Defraecc. Dict. se. nat. t. 18. p. 86. • Al. Bronjjniart. Géol. env. Par p. 388. pi. /)• f- '2. • Goldfuss. l'etr. p. i«7. pi. 4'i- f- '9- •Gratcloup. Mém. Oursins foss. p. 57 (non la fijjure citée.) • Desmoul. Ecbinid. p. a4^' • Echinoneus albo-ijaterux. Blainv. Man. d'actin.p. 213. • Discoidea albo-galera. Agissiz. Prod. 1. c. p. 186. • Bronn. Letliœa. p. 6i4. tab. 29. f. 18. riiiaiiitiiiciu msiiiicn , i\ui se iruuvtr ijjjuiuim iiu iil. i53. f. 14-17. 2. /-^ar. areis assulatis, et lineis ambulacrorum nume- rosioribus. * Galerites rotularis. Deslongch. Encycl. t. a. p. 433. * Defrance. Dici. se. nat. t. 18. p. 86. * Parkinson. Org.rem. t. 3. p. 21. pi. 2. f. 7. * Galerites subuculus. Goldfuss. Petref. p. 129. pi. ki. f. a. * Desmoui. Echin. p. 254. * D'scoidea roiularis. Agass. Prod. 1. c. p. 1S6. *Disco:dea subuculus. Bronn. Lethœa. p. 6i5. lab. 29 • f. 29. Habite... Fossile du département du Gers; * terrain crayeux. Westphalie, Périijord, Angleterre , etc. -» Espèce très-petite, sublcnticulairc. ë06 HISTOIRE DES RADIÂIRES. 9. Galérite conoïde. Galerîtes conoideus, G. maximus, cono'uleus, assulatus,- amb'ilu suborbicu- lari ; ore in cavo, transverso, angulis oblusis ob- vallalo. * Galeriies conoideus. Deslongcli. Encycl. t. a. p. 433. * Galeriies semi-globus. Graleloup. Méin. Ours. foss. p. 53. pi. 2. f. 4. * Echinolampas conoulea. Desmoul. Echin. p. 344- Habite... Fossile du terrain tertiaire d Italie. Dax. 10. Galérite sculiforme. Galerites scutiformîs, G. ovato-el'ipticus , convexus, subassidalus ; vertïce excentrico ; intersliliis ambulacrorum (ineâ flexuosâ divisis i pagiriâ inferiore subconcavâ. An Scilla corp. marin ? lab. xr. n" 2. fig. superiores, * Echinoneus sculij'ormis. Leske. p. 174. * Echinus scuti/ormis. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3i84. * Galerites scultfbrmïs. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 433. * DefVaiice. Dict. se. nat. t. iS. p. 86. * Clypeasler excentricus. Grateloup. Oursins foss. p. 47^ * Echinolampns sculiformis. Desmoul. Ecliin. p. 348. Habite...* Fossile du terrain tertiaire. Corse. SaintPauI- trois-Cliàteaux. — La forme de cette Galérite ap- procbe de celle figurée dans l'ouvrage de Klein, tab. 42. f. 2 cl 3. 11, Galérite ovale. Galerites ovatus. G, ovalo-conoideus, ad lalera depressiis, assulaliis ; ambulacris quinis ; interstitiis ambulacrorum lineâ biparlitis. * Galeriies ovatus. Deslonijch. Encycl. t. 2. p. 433. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 54. * Ch/peaster £e.*A'//. Goldfuss. Petref. p. i32.pl. 42. f. I. * Echinolampas Lesfcii. Agass. Prod. échin. p. 187. * Echinolampas ovata, Desmoul. Ecliin. p. 346. Habite... * Fossile de la craie. Périjord , Pioyan, Maes- triclil. — Elle a la forme générale cl la taille de l'E- chinus ovatus de Gmelin, qui est une Anancbite; mais sa bouche centrale l'en dislingue principalement. 12, Galérite demi globe. Galerites semi-globus. G. orbicularis, hemisphœricus, assulatus ; ambulacris quinis, lonyis, biporosis ; veriice excentrico. Echinocorytes. Leske ap. Klein, p. 179. tab. 42. f. 5. * Echinus conoideus. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3i8i. * Ecliinocljjpeus conoideus. Leske. n» 33. p. iSg. pL 43. f. 2. * Galerites semi-globus. Deslongch. Encyo). t. 2. p. 433. * Galerites conoideus et Echinoch/peus conoideus. Blainv. Man. d'actin. p. 223 et p. 208. * Galerites conoideus. Al. Bron^jn. Théor. lerr. Dict. se. nat. t. 54. * Grateloup. Mcm. Ours. foss. p. 5i. pi. 2. f. 3. * Echinolampas conoideus et Cli/peus conoideus, Agass. Prod. échin. I.c. p. 187 et 186. * Echinolampas semi-globus. Desmoul. Echin. p. 344. * Cli/peaster conoideus. Goldfuss. Petref. p. i3a. p. 41. f! 8. Habite... Fossile du terrain tertiaire de Dax, d'Italie, des environs de Plaisance. Espèce grande. 13. Galérite cylindrique. Galerites cylindricus, G' cylindricus, brevis, dorso retusus; ambulacrorum lineis porosis dénis; iiilerstiliis assulads; ano in/'ero propè marginem. * Galerilts cglindriCHt, Deslonjjch. Eacycli t, 2. p. 433. * Clypeaster suhcylindricus . Munst. Goldf. Petp. p. i3l. pi. 41. f.6. * Echinolampas subcylindrîcus. Agass. Prodr. Ech. I. c. p. 187. * Echinolampas cylindrica. Desmoul. Echinid- p. 346. Habite... Fossile * du terrain tertiaire. Allemagne. 14. Galérite patelle. Galerites patella, G. orbiculatus, depressus, convexiusculus ; sulcîs atn- bidacrorum eleganter striatis; arearum unâ sinu longiludinali excavalâ. Encycl. pi. i43. f. i. a. * Deslongch. Encycl. méth. t. a. p. 434- n» 14. * Echinolcypeus patella. Blainv. Man. d'actin, p. 9o8. pi. i5. f. 3. * Nucleolites patella. Defr. Dict. se. nat. t. 35. p. ai3. * Clypms patella. Agass. 1. c. p. 186. * Nucleolites patella. Desmoul. Echinid. p. 354. Habite... Fossile * du terrain jurassique. Boulogne, Lor- raine. Ib. Galérite ombrelle. Galerites umbrella. G. hemisphœricus, sublùs ptano-concavus ; sulcis am- bulacrorum angusiis, biporosis, subalriatis ; arearum unâ sinu longiludinali excavalâ. An Echinas sinualus. Gmel, p. 3 180. Clypeus sinualus. Leske apud Klein, p. 157. t. 12. Encycl. pi. 142. f. 7. 8. ' Galerites umbrella. Deslongch. Enc. méth. t. 2. p. 434» n" i5. * Echinites... Blart. Lister, lap. turb. p. 224. pi. 7. f. 27. * Clypeus Plolii et Placenta laganum. sp. 5. Plotii (double emploi). Klein, g 40. p. 64- pi. 7. et § 88. p. 94. * Clypeus sinualus. Fleming. Bril. Anim. p. 4'9' * Parkins. Organ. Rem. t. 3. p. 24. pi. 2. f. i. * Agassiz. I. c. p. 186, * Echinoclypeus umbrella. Blainv. Man. d'actin. p. ao8. * Nucleolites umbrella. Defr. Dict. se. nat. t. 18, p. 87 (Galérite). * Desmoul. Echinid. p. 354. Habite... Fossile de... Celle espèce est presque aussi grande que la précédente. •Du terrain jurassique. Boulogne, Angleterre. 16. Galérite excentrique. Galerites excentricus, G. ovatus, convexo-gibbus ;ambulacris quatuor è veriice excentrico ortis; pagina inferiore quinque sulcalâ. * Galerites excentricus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 434* * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 53. pi. 2. f. 2. * Echinolampas excentrica. Desmoul. Echin. p. 35o. Habite... Fossile du * terrain tertiaire. Corse, Dax, Pro- vence. — Celte espèce est singulière par le nombre de ses ambulacres, et par son irrégularité. Elle ne le cède point aux précédentes en volume. f 17. Galérite pyramidale. Galeriies pyramidalis, G. hemisphcerico'conoideus; ambilu ovato-orblculari ; basi converâ ; ano orbiculari in/'rà marginali. Goldf. Echinites vulgaris. var. Leske. a" 35. p. i65. pi. 14. f- C. d. e. /'. g. h. Galeriies vulgaris. Goldf. Petr. p. 128. pi. 4o. f. 20. Galerites pyramidalis. Desmoul. Echin. p. 248. Fossile (le la craie. [M. Desmoulins rapporte à cette espèce, comme modifi- cation accidentelle de forme ou comme monstruosité, le Galerites quadrifasciata (Enc. méth. pi. i53. f. 10, II, — Dlaiav. Maa. tl'acUn. p. laa), qui crt ANANCHÏTE. 307 nommé Eckinîtes quaterfaseiatus par Leske (no 36. p. 170. pi. 47- f- 3. 4- 5). C'est aussi XEchinus quadri- fasciatusAw Sysl. nat. Lin. Gmel. p. 3i83.] 18. Galeriles sulcato-raïUatus. Goldf. Pelr. p. 130. pi. 41. f. 4. G, tubhemUpheericus ; ambitii orhlcularï; baù concavâ quinquies siilcatâ ; ambtilacris vix conspicuh; luber- culis raris, sparsis; ano orbicuCari, inj'rà marginali produeto. Fossile de la craie. Maestricht. •j- 19. Galeriles stibrotundus. Agass. Prodr. 1. c. p. 186. Conulus suhrotundus, Mantell. Geol. Susscx. pi. 17. f. i5.i8. Fostile de la craie. Lewes (Angteterre). t 20. GaZentes ^awAmszï. Desmoul.Echin. p. 25 î. G. hemisphœricus vel cyUndraceus ; ambi/u suborbicU" lari;basi plana, radiato-canaliculalâ; areis ambida- crorum convexis ; luberculis transversim serialis; ano lonyitudinali intrd os et marçjinem. Conulus Hawkinsii, Mantell. Trans. Soc. seol. Lond. l. 3. p. 20. Galeriles canalîculalus. Goldf. Pctref. p. 128. pi. 4i- f. I. Biscoidea canaliculala. Agassiz. Prod. I. c. p. 184. Fossile de la craie. Hanisey et Guildford (Angleterre). Westplialie, [A ce genre, M. Desmoulins rapporte le Galeriles mixtus (Detr. Uict. se. nat. t. 18. |). tJ;) du terrain crayeuxà Saint-Paul-trois-Chàteaux ; le G. echhwneus, qui est .YEchinoneus cyclostomus de Lamarck, et le G. ma- cropygus, qui est une Discoidea de M. Agassiz. — Les G. scutiformis, G. complanatus et G, trdobus Defr. sont des Echinoiampcs, ainsi que les C hemisphœ- ricus et G. semi-ylobosus ûe M. de Blainville, les cinq premières de M. Graliloup, et les onze dernières es- pèces de M. Goldfuss. Le G. sptciosusjdeccl auteur, est reproduit au genre Nucléoliie.] F. D. f discoïde. (Discoidea.) Le genre Discoidea de MM. Gray et Agassiz ne diffère des Galérites que par ses ambulacres plus larges et percés de petits pores très-rapprochcs. Il ne conlient que des espèces fossiles de la craie el du terrain jurassique, savoir: l.i)/sco/t/ea depressa (Galérites. Lanik. u. 7), 2. Discoidea albo-galera [Galeriles. Lanik. n. î), 3. Discoidea canaliculala ( Galeriles. Goldf. v. ci-dessus n. 20. ) 4. Dis- coidea rottilaris {Galeriles, Lanik. n. 8). ^. Discoidea speciosa, Agassiz. Prodr. I. c. p. 186. D- subhemisphœrica; ambitu suborbiculari; basi plano- concavâ ; areis ambwacrorum convexis; luberculis majoribus in dorso raris, in basi transversim serialis, majonbus inlersparsis. Galérites speàQsw, Muast. GoWf. Pelref- p. i3o. pl,4t' f.5. Ciddris angulosa. Leske. p. gS. pi. 42. Tfudeoliles speciosa. Desmoul. b.chinid. p. 206. Fossile du terrain jurassique. Lorraine, Wurtemberg. 6. Discoidea rotula. Agassiz. 1. c. Galeriles rotula. Al. Brongn. Geol. envir. Paris, p. 399. pi. 9- f- '3] Pyrina rotula- Desmoul. Echin.p. 258. Fossile de la craie. Les Fis, Saint-Paul-trois-Châteaux. 7. Discoidea macropx Habite... Fossile de la craie. t 13. Ananchyte conique. Ananchytes conoidea. Goldfuss. Pelref. p. 143. pi. 44. f. 2. A. conoidea, elata ; vertice subretuso ,• ambilu ovali ; basi ad latera carinœ excavatâ ; poris ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 63. pi. a. f. 8. Desmoul. Echin. p. 370. Fossile de la craie, Dax, Belgique, Boulogne, Angleterre. t 14. Ananchyte hémisphérique. Ananchytes he- misphœrica (et Ananchytes pustulosa). Cuv. et Brongii. Geol. Paris, p. 590. pi. 5. f. 8. A. hemisphtvrica; vertice depresso ; ambilu obovato ; basi convexo-planâ i assulis convexis ; suluris im- mersis , flexuosis ; poris verticem versics remotis {ex nucho). Echinus semi-globosus. Lin. Gmel. p. 3i8o. Echho-clypeus htmisphœricus. Leske. n^ 3o. p. t58. pi. 43. f. I. Blainv. Man. d'actin. p. 208. Echinocorys hemisphœricus. Mantell. Trans. soC. géol. t. 3. p. 201. Ananchytes hemisphaerica et Clypeus hemisphœricus. Agassiz. Prod. I. c. [). i83 et 186. Gratfloup Oursins foss. p. 62. Desmoul. Echin. p. 874. Fossile de la craie. Dax, Joigny, Angleterre. f 15. Ananchyte tuberculeuse. Ananchytes tuber- cuiata, Defrance. Dict. se. nal. t. 2. suppl. p. 41. A. hemisphœrica ; vertice depresso; ambitu obovato ; basi convexo-planâ ; assulis convexis; suluris im- mersis, flexuosis ; poris ambulacrorum verticem versus remoiis. Echinus ovatus. Var. C. Lin. Gmel. p. 3i85. Ananchytes sulcatus. Goldf. Petrtf. p. 146. pi. 45. f. i. Ananchytes tuberculata. Desmoul. Echin. p. 374. Fossile delà craie, Maestricht, Aix-la-Chapelle, Cyply, Italie. f 16. Ananchyte petit-cœur. Ananchytes corcu- lum. Goldf. Petref. p. 147. pi. 4S. f. 2. A. hemisphœrica, convexa ; ambitu obcordato; basi ad carinœ latera excavatâ ; poris ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 65. Desmoul. Echin. p. 376- Ananchytes concava? Catullo Saggio di Zool. foss. Fossile de la craie. Dax, Périgord, Westphalie, Angleterre. 8PATAIIC0E. (Spatangus.) Corps irrcgulier, ovale ou cordiforme, subgib^ beux, garni de très-petites épines. Quatre ou cinq ainbulacres bornés el inégaai. KIO HISTOIRE DES RADIAIRES, Bouche inerme, Iransverse, labiée, rapprochée du bord. Anus latéral opposé à la bouche. Corpus irregulare , ovatum vel cordiforme, sub- gibbosum, spini's niinimis obtectum. Anibulacra subquina, brevia, inœquali'a f cir- çumscnpla. Os inerme, transversum ^ labîatum, marginî vîcinum, Jno laterali opposi'tum. Obser\atio>s. Parmi les Echinîdes, les Spatan- gues et les Ananchyies sotit les seuls qui aient la bouche latérale, c'est-à-dire rapprochée du bord; dans toutes les autres, la bouche est toujours cen- trale. Outre cette particularité des Spatangues et des Ananchytt'S d'avoir la l)ourhe laiérale et oppo- sée à l'anus, la bouche des Échinides dont il s'agit n'est point arnnée de pièces solides comme celle des autres Echinides en qui on l'a observée; ce qui con- stitue un caractère iniporiant à considérer dans la détermination des rapports parmi les Echinides. Si les Spatangues tiennent aux Ananchyies par les caractères de forme et de situation de la bouche, et par la disposition de l'anus situé dans le bord opposé, ils en sont irès-dislingués par leur forme générale, et surtout par leurs ambulacres bornés, courts et très-inérjaux. Quoique très-voisins par leurs rapports, ces deux genres sont donc éminem- ment distincts l'un de l'autre. Le corps des Spatangues est irrégulier, ovale ou cordiforme, souvent renllé et toujours moins élevé que large. Les ambulacres sont plus ou moins pro- fondément enfoncés, et au nombre de 4 ou de 15. Comme dans la plupart des espèces, l'anus est dans le haut de l'épaisseur du bord ; ces Echinides sem- blent par celle considération faire le passage aux Nucicotiles en qui l'anus est au-dessus du bord. Les Spatangues constituent un genre nombreux en espèces, parmi lesquelles beaucoup sonl connues daris l'état frais ou marin, et d'autres ne le sonl que dans l'état fossile, le plus souvent siliceux. Les habitudes des Spatangues sont de s'enfoncer dans le sable et d'y vivieà peu près dans l'inaclion, cachés, et à l'abri de leurs ennemis. Comme ils n'ont point leur bouche armée du pièces dures, ils ne se nourrissent que de corpuscules nutritifs que l'eau leur apporte. Leur test ou peau crustucée est mince et a peu de solidité. [Le genre Spatangue de Lamarck a été conservé tout entier comme l'un des plus naturels, et même augmenté de quelques espèces d Ananchyies par M. Desmoulins, qui le caractérise, ainsi que les Anan- chyies , par sa bouche transverse et labiée , très- excenirique, non symélriquc, par sa forme ovalaire et par ses quatre pores génitaux; mais qui le dis- tingue de ce dernier genre par l'inégale largeur de ses aires dont les anambulacraires sont les plus grandes, par ses ambulacres non interrompus, et par la position de l'anus dans une facette margi- nale. Ce même auieur, pour diviser ce genre en sec- tions, a pris en considération une sorte d'im|iression plus OU moiûs éleuduQ sur le lest et ressemblant en quelque sorte à l'impression palléale de certains mollusques, quoique produite par une tout autre cause. Ainsi sa première section comprend les es- pèces {Sp. arcuarhcs, Sp. crux-Andreœ, etc.) dont l'impression dorsale est située sur le sommet entre les ambulacres; dans la seconde section (Sp. pec- torales, Sp.carinalus, Sp. ovatiis, etc.) l'impression dorsale entoure la portion pétaliforme des ambula- cres. Les espèces tout à fait privées de cette impres- sion {Sp, purpureusj Sp. subglobosus) forment une troisième section. M. Agassiz, au contraire,, a divisé les Spatangues en sept genres, dont plusieurs ne contiennent qu'une ou deux espèces. Il n'a laissé dans le genre Spatan- gue proprement dit que huit espèces appartenant aux diverses sections de M. Desmoulins, et a carac- térisé ainsi ce genre très-réduit : « Disque cordi- forme; sillon bucco-dorsal assez profond: l'arabu- lacre pair qui s'y trouve est formé de très-petits pores égaux ; les quatre ambulacres pairs sont formés sur la face dorsale de rangées de doubles pores qui, se rapprochant vers le sommet du dis- que et à son pourtour, présentent la forme d'une étoile. Outre les petits piquants qui sont ras sur le dos, il y en a quelques grands, mais très-grêles. » M. de Biainville admet le genre Spatangue comme Lamarck et M. Desmouiins, et le divise en six sec- tions dont plusieurs correspondent aux genres de M. Agassiz.] F. D. ESPÈCES. * 4 AMBULACRES. 1. Spatangue plastron. Spatangus pectoralis, Sp. ovalo-elliplicus, depressus, maximus ; ambulacrls qualernis ; interslitiis eletjanter granulalis ; asiulis elonyalis ad marginem. Echinospaiagus. Guait. Ind. (ab. 109, f. 6. B. Seba. Mus. 3. tab 14. f- 5-6. fig. oplimce. Encycl. pi. iSg. f. 2-3. • Spatangus pectoralis. De»longcti. Encycl, méth, t. a. p. 686. •Desmoul. Ecliin. p. 38o. • Echinus spalagus. (Var.) Lin. Gmel. S. N. p. 3aoo. • Brissus magnus. V. Pheisum. p. 89. n» 8. • Brissus pectoralis. Afjass. I. c. p. 184. Habile la côte occidenlale d'Afrique. C'est la plus grande et l'une des plus belles espèces de ce genre; elle est fort liiffcienle de celles auxtjuelles on l'a réunie comme variété. 2, Spatangue ventru. Spatangus ventricosus, Sp. ovalus, inflalus, obsolète assulatus; ambulacrit qualernis oblongis , impressis, canaliculatis ,- luber- cutis majoribus in zigzag /JOiitis. . Brissus ventricosus. Leske ap. Klein, p, 29. tab. î6. f. A. Rum|)li. Mus. t. 14. f. i. j4)i Scill. corp. mar? t- 4. f. 1-3. An Encycl.pl. i58. f. 11? • Eç/tinm sp1. G. 25. f. 6. * Brissus carinatus, Agass. L C. Habite l'océan austral, aux îles de France et de Bour- bon, (*) la Méditerranée. 6. Spatangue colorabaire. Spatangus cohnnbaris, Sp. ovalis ; vertice retiiso ; ambulacris qualernis, brO" * viusculis t po^ticis redis- Echinus... Sioan. Jam. 2. t. 242. f. 3-4-5, Seba. Mus. 3. tab. 10. f. 19. Encycl. pi. i58. f. 9-10. * Echinus spatagus. Var. C. nodosus et Var. F. ovatus, Linn. Gmel. Syst. nat. p. 8199-3200. * Spatangus brissus, Var. 3. ovatus. Leske. p. 249. pi. 38. f. 4. * Spalangus columbaris, Deslongch. Encycl. méth. t. a. p. 687, * Blainv. Man. d'actin. p. 2o3. * Desmoul. Echin. p. 2^4' * Brissus columbaris. Agass. 1. C. p. l85. Habite l'océan américain. 7. Spatangue comprime. Spatangus compressus. Sp. minor, ovatus, ad latera compressus, îmmaculatuS} dorso carinato ; ambulacris qualernis, impressis. * Deslongch. Encycl méth. t. 2. p. 687. * Desmoul. Echin. p. 383. * Brissus compressus. Agassiz. 1. C. Habite les mers de l'île de France. 8. Spatangue croix de Saint-André. Spatangus crux Andreœ» S. ovatus, depressus ; ambulacris qualernis , lanceola- tis, oblique divaricalis ; interstiliis ocellalis. * Deslongch. Encycl. mélh. t. 2. p. 687. * Desmoul. Echin. p. 378. * Agassiz. 1. c. p. 184. Habite l'océan austral. Espèce très-rapprochée par ses rapports du Spatangue plastron (n° 1), mais beaucoup plus petite, et qui en est très-distincte. * Habite la mer Piouge. 9. Spatangue slernale. Spatangus sternalîs, S. ovatus, assulalus, maculatus ; ambulacris quater nis; sterno paginée itiferioris carinato, * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. * Desmoul. Echin. p. 388. * Brissus sternalîs. Agassiz. 1. C. Habite l'océan austral. 10. Spatangue pîanulé. Spatangus planulatus. S- elUplkus, depressus ; ambulacris qualernis, angxis- lis, lanceolatis, obliqué divaricalis j intemtUui suà^ ocellalis. * Deslongch, Eocycl, m«Ui, t> a, p. 687, 512 HISTOIRE DES RADIAIRES. • Desmoul. Echinid. p. 378. • Agassix. I.c. p 184. Habite les mers ausirales. Cette espèce tient de très-près au Spaiangue croix de Saiot-André, et néanaioias ea est très-distincte. **5 AMBt LACHES, H. Spatangue à QOullière.Spatanguscanali férus. S. cordato-oblongus , hasi poiticè gibbu-i ; amhutacris quinis, impressis, patulis; anlico pro/'undiore canali- formi. Spatangus... Leskc apud Klein, tabi 37. f. A. RuDiph Mus. tab. 14. f> 2i Encycl. pi. ifje. f. 3. Scilla. tab. zS. f. a. • Oursin lacuneux. Bosc. BufF. Déterv. t. 24. p. ï8a. • Echmus tacunosus. var. a et 6. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3ig6. • Spatangus canali férus, Deslongch. Encycl. méth. l. 2. p. 688. • Blainv. Man. d'actin. p. aoa. . • Desmoul. Echin. p. 386. • M icraster canali l'erus. Agassiz. I.c. Habite l'océan Indien, * les mers d'Europe et d'Amérique. Cette espèce est une de celles qui, quoique très-diffé- rentes, ont été confondues en une seule, sous le nom A'Eikinus lacuno.sus. [La même espèce, suivant WM. Marcel de Serres et Des- moulins, se trouve fossile dans les terrains tertiaires de Perpignan, de Malte et d'Italie.] 12. Spatangue tête-morte. Spatangus Atropos, S. ovato-globosus, gtbbus; ambulacris quinis, angusla- tis, profwidè impressis ; antico mayis excavalo, sub- cavernoso. Knorr. Délie, lab. D III. f. 3. Encycl. pi. i55. f. 9-1 1. An spatangus lacunosus? Leske apud Klein, tab. 34. X.f. A-B.foss. • Echinospatagus ovatus. Mull. Délie, nat. t. i. p. 96. pi. D. III. • Spatangus atropos. Deslongch. Enc. mélh. t. 2. p. 688. • Blainv. Man. d'actin. p. 202. • Desmoul. Echin. p. 384. • Schtzaster Atropos Agass. 1. c. p. l85 (i). Habite l'océan Européen, la Manche. 15. Spatangue arcuaire. Spatangus arcuarins, Sp. cordatus, inflatus,postich gibbus ; ambulacris qui' nis ! lateralibus arcus duplicatas œmulantibus ; ore subcentrali. Spatangus pusillus. Leskc apud Klein, p. a3o. tab. 24. f. C-D-E. et tab. 38. f. 5. Seba. Mus. 3. t. lo.f. 21.A-B. Encycl. pi. i56. f. 7-8. • Echinus brissus. Argenv. Conch. tab. a5. f. I. Knorr. Delic. t. D-I. f 14. • Spatangus arcuarius, Deslongch. Encycl. t. 2, p. 688. (i) Le genre Schiz*ster de M. Agassiz est caractérisé ainsi : «Disque cordiforme, très-élivé en arrière; sdion hucco-ilorsal h long et très-profond ; quatre autres sillons au sommet dorsal, « profonds et élioi(s,où sont cachés les ambulacrcs » Il répond à la section fi di( {jenre Spatangue de M. de Blaiaviil'-N et en * Goldfuss. Petref. p. i54. pi. 48. f. i (Voyez plus loin, p. 5..')). * Blainv. Man. d'actin. p. 201. * Desmoul. Echin. p 378. 'Echinus pusi'lus et Eck. lacunosus, 'Var. d, é. Lin. Gmel. Syst. nat. p. SigS. * Echinospatagus cordiformis. Breyn. Echin. p. 61. pi. 5. * Spatangus cordatus. Fleming. Brit. anim. p. 489. * Echinocardium Sebœ. Gray. * Ampkidetus Sebœ et Amp.pusillus. Agass. I. c. p. 184. Habite l'océan Atlantique austral, les côtes de Guinée, * les mers d'Europe. 14. Spatangue ponctué. Spatangus punctatus, S, cordatus, convexus, subassulatus, dorso poslicè cari- natusf tubereutisminimis,punctiformibus; ambulacris crenulalis. Spatangus cor angwnum. Leske apud Klein, tab. a3 *. f. C. * Ectiinites corculum. Schlolh. Petref. p. 'Sii. * Spatangus subrotundus et Sp. tuberculalus, V. Phel- sum p. l{0. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. nat, p. SigS (Var. a.) * Spatangus cor anguinum. Goldf. Petref. p. 157. pi. 48. f. 6 (non Lamarck nec caet ) ' Spatangus punctatus. Deslongch. Encycl. mélh. t. a. p. 688. * Defrance. Dict. se. nat. t. 5o p. 98. « Blainv. Man. d'actin. p. 204. * Desmoul. Echin. p. 404. Habite... * Fossile du terrain crayeux. Westphalie, Vé- rone, PérigorJ, Angleterre. [M. Grateloup (Mém. Ours. foss. p. 69. pi. i. f. 11) a dé- crit comtne fossile de la craie de Dax, sous le nom de Spatangus punctatus , une espèce différente de celle de Lamarck. M. Desmoulins (Ech. p, Sg-i) la nomme Spatangus brissoides, d'après Leske, et lui donne pour synonyme le Brissoides cranium. Klein, Echinus briS' soldes. Gmel. p. 32oo.] 15. Spatangue cœur d'anguille. Spatangus cor an- guinum, Sp. cordatus, subconvexus ; ambulacris quinis, impres- sis, quadrifariam porosis ; ports bisgrialibus , ultra ambulacra extensis. Spatangus cor anguinum. Leske apud Klein, p. aai. tab. 23. f. A. B.C. D. et tab. 45. f. 12. Encycl. p. i55. f. 4-5-6. Breyn. Echin. tab. 5. f. [)-6. 2. Idem, obtongo cordatus. * Spatangus, etc. Leske apud Klein, p. aaS. tab. a3. f. e. f. Encycl. pi. i55. f. 7-8. * Spatangus cor marinum. Parkins. Org. rem. t. 3. pl.3. f. n. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Sysl. nal. p. SagS (Var. b. c. d.e.) partie au f^enre Echinocardium de van Pheisumet de M. Gray. M Aga^iz n'y comprend, avec le Sp. atropos, qu'une seule espèce fossile. Schtzaster Studeri. Agass.— 5^a<. Sluderi. Desmoul. p. 4''. des terrains terliaires d'Italie. SPATANGUE. SI 5 *Spaiangus cor anguînum. DesIoDjjcb. Encycl. métli. t. 2. p. 688. • Pefrance. Dict. se. nat. t. 5o. p. gS. • Brongniart. Géol. env. Paris, p. 388. pi. ^. (. II. « Blainv. Man. d'actin. p. io4. *Grateloiip. Mém. échin foss. p. 6g, • Spalangus cor? Bisso. Eur. mérid. t. 5. p. 280. • Mîcraster cor anguinum. Agats. 1. c. p. 184. Habite... Fossile de France, d'Allemagne, etc., dans les chainps crétacés. lîVl. Goldfiiss (Petref. p. i56. pi. 48. f. 5) confond cette espèce avec celle qu'il nomme Spalangus lestudina- r'ms , et qui est admise comme espèce distincte par M. Desmoulins (Echin. p. 4o4) et par M. Agassiz qui la nomme Micrasler cor tesludinar'mm, elle serait ca- ractérisée par sa bouche très-éloignée du bord.] 16. Spatangue écrasé. Spatangus retusus, Sp. cordiformis, dorso postico elalus, convexun et an- guslior, anticè depressus, canaliculatus ; ambulacris guinis : quinto in tacunâ dorsi. Echinospatagus Brcyn. Echin. tab. 5. f. 3-4. Eclùnus complanatus. Gmel. Sijnonymis erclusis. • Echinus quateriialus. Schlolh. Petref. * Echinites spatago'ides. Scheuchzer. Lilh. hel. p. 61. f. 84. — Mus. dil. n» 811, Si 3, 8i5. • Ecliinite à 4 rations divisés. Bourg. Petr. p. j6. pl.5i. f. 528-530-513. • Spalangus oblongus. Al. Brongn. Ann. mines. 1821. pi. 7.f. 9. • Spalangus argilaceus. Phil. Géol. Yorkshire. pi. 3. f. 3-4. • Spalangus complanatus, Blainv. Man. d'actin. p. 204. • Spatangus retusus. Deslongch. Encycl. mélh. t. 2. p. 689. • Detrance. Dict. se. nat. t. 5o. p. g^. • Goldfuss. Petref. p. i4o pi. 46. f. 2. 'Grateloup Mém. oursins, fo.ss. p. 71. • Hofasier complanatus. Agass. I. c. p. i83. —Foss. Neufch. pi. i^. f. I. Habite... Fossile de France, etc. [Il faut probablement rapporter à celte espèce plusieurs fossiles du terrain crayeux, décrits sous des noms diffé- rents, et notamment le Spatangus chloriteus. Risso, Eur. mérid. pi. 7. f. 40.] 17. Spatangue subglobuleux. Spatangus subglo- bosus. Sp. cordalo-orbiculatus ;utrinque convexus, assulatus; ambulacris quinis , diipliralo-bipoiosis ; ano ovato. Spalangus subijlobosus. Lcske apud Klein, p. 240. tab. 54. f. 2-3. Encycl. pi. 157. f. 7-8. • Deslongch. Encycl méth. t. 2. p. 689. • Defrante. Diet. se. nat. t. 5o. p. 94. • Blainv, Man. d actin. p. 2o3. • Goldfuss. Petref. p. 148. pi. 45. f. 4. • Desmoul. Echin. p. 398. • Echinus subglobosus. Lin. Gmel. Sysl. nat. p. 3ig8. • Spatangus cordiformis? Mantell. Géol. Susses, p. 108, • Uolasler subglobosus. Agass. 1. c. p. i83. Habile... Fossile de Grignon (? '), près Versailles. (i) Le genre Hemipnebstes Agassiz, établi sur cette seule es- pèce, Spalangus radiatus , est caractérisé par « son disque « cordiforme; son ambulacre autérieur formé de pctiU pores * Fo'sile (le la craie. Angleterre, le Havre, Rouen, Beau- vais, Allemagne, le Hartz. 18. Spatangue bossu. Spatangus gîhbus. Sp. cordato-abbreviatus, convexus, subgibbosus, anticè retusus; vertice e lato; ambulacris quinis , duplicato- biporosis ; ano ovato. Encycl. pi. i56. f. 4-5-6. ' Deslongch. Encycl. mélh. t. a. p. 68g. * Defrance. Dict. se. nat. t. 5o. p. 94. * Blainv. Man. d'actin. p. 204. * Goldfuss. Petref p. i56. pi. 48. f. 4. * Graleloup. Mém. échin. foss. p. 71. * Desmoul. Echin. p. 402. * Micrasler gibbus. Agass. 1. c. p. 184. Habite... Fossile * du terrain crayeux. Westphalie, Alet, Dax. 19. Spatangue prunelle. Spatangus prunella. Sp. subglobosus, posticè gibbosus ; ambulacris quinis, ùrevibus, quadrifariam porosis; ano ad aream mar ginalem altissimo. Encycl. pi. i58. f. 3-4. è specimine guniore. ' Deslongch Encycl. mélh. t. a. p. 689. n» 21. * Defrance. Dict. se. nat. t. 5o. p. 94. * Blainv. Man. d'act. j). ao4- * Goldfuss. Petref. n" 17. p. \5'>. pi. 48. f. 2. * Eckinite. Faujas Mont. Saint-Pierre. * Micrasler prunella. Agass. I. c. p. 184. Habite... Fossile de .Maeslricht. [M. Desmoulins réunit à cette espèce de Lamarck le Spa' tangus buf'o. (Brongn. Géol. Par. p, 84 el 389. pi. 5. f. 4) , admis comme espèce distincte par MM. Defrance (Dict. se. nat. t. 5o. p. 95),de Blainville (Man. d'actin. p. 2o4) , GnMfuss (Petref p. i54. pi 47. f, 7) , Agass, (Micrasler buf'o. I. c. p. i8_|), et considéré générale- ment comme un des fossiles les plus répandus dans le terrain de craie qu'il caractérise bien.] QO. Spatangue de Maeslricht. Spalangus radiatus, Sp. ovalus, elatu.t, anticè canaliferus, retusus; ambula- cris quinis : qwnio lacunali, obsoleto. Spatangus s tria to -radiatus, l.eske ap. Klein, p. a34. tab. 25. Eneycl. pi. i.')6 f. 9- 10. Echinus radiatus. Gmel. p. 3197. Knorr. Petr. p. 11. pi. E iv. f. 1-2. " Spatangus radiatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 690. * Defrance. Dict, se. nat. t. 5o. p. 94. * Blainv. Man. d'actin. p. îo4. * Desmiiul. Echin. p. 4oo. * Parkinson. Organ. rem. t. 3. pi. 3. f. 4-5. * Echinoi ori/s s^utatus. Schroet. Einl.l. 4.p.4'.p'- '• * Hemipneuytes radiatus, Agass. I. c. p. i83 (1). * Bronn. Lethaea. p. 621. Habite... Fossile de la craie. Environs de Maesiriclit. [M. Desmoulins pense avec raison que c'est le nucleus de cette espèce fossile, qui a s< rvi à former l'espèce nom- mée Echinocori/tes quaterradiatus par Leske (p. 182. pi. 54. f- i), Echinus quadriradiatus par Gmelin (Syst. nat. Lin. p. 3i86} , et Ananckytes quadriradiatus. Blainv. (Man. d'actin. p. 2o5). «égaux ; ses ambulacres pairs, formés chacun de deux rangées « de doubles pores différentes entre elle-, la rangée postérieure « étaot beaucoup plus marquée que l'antérieure. » gli HISTOIRE DES RADIAÎRES. •J- 21. Spatangue orné. Spatangus ornatus. De- France. Dict. se. nat. t. 50. p. 9S. Sp. convexo-depressus ; canali explanalo ; margine obluso; basi convexiusculâ; tuberculis in dorso ma' Qoribus subserialibus. Al. Brongniart. Géol. env. Paris, p. 86 et 889. pi. 5. f. 6. Deslongch. Encycl. mélh. t. 2. p. 687. Goldfuss. Peir. p. i5a. pi. 47. f. 2. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 72. pi, i. f, I2, etiS/7, suborbicularis. p. 78. pi. 2. f. 5. Blainv. Man. ù'actin. p. 204. Desmcul, Echin. p. 89». Agass. Prodr. échin. p. 184. Fossile de la craie et des terrains tertiaires, à moins qu'on n'ait confondu deux espèces , ce qui paraît fort pro- bable. f 22. Spatangue de Desmarest. Spatangus Desma- resta. Munster. Gold. Petref. p. 153. pi. 47. f. 4. S. forn'watus, car'malus; canali lalo; margine obluso ; basi convexo-planâ ; luberculis majoribus, flexuoso- seriatis. Agass. Prodr. échin. (Mém. Neufcb. p. 184.) Spatangus purpureus. Desmoul. Échin. p. 896 (Voyez p. 5ii }. Fossile des terrains tertiaires. t 23. Spatangue d'Hoffmann. Spatangus Hoff- mantii. Goldf. I. c. p. 1S:2. tab. 47. f. 3. Sp. convexus , carinalus ; sulco lato ; margine aculo; basi subconcavâ ; luberculis in dono anlico tnagnis. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 78. pi. i. f. 18. Agass. I. c. p. 184. Desmoul Échin. p. 898. Fossile des terrains tertiaires. Bordeaux, Biaritz , West- phalie. [M. Agassiz indique, comme appartenant au genre Spa- tangue proprement dit, les S. purpureus (Lam. n" 3), iS". meridionalis. Ris. ( Lam. n» 8 ) , S. ovalus (Lam. n" 4)> *S'. crux Ayidreœ (Lam. n» 8), et iS". pla- nulalus (Lam. n° 10). Les autres espèc^cs de Spatangue publiées par différents auteurs appartiennent aux gen- res Holaster, Mwraster, etc.] BOLAST£B> Le genre IIoiaster de M. Agassiz comprend des espèces de Spalangues « à disque cordiforme; avec les ambulacres convergeant uniformément vers un point du sommet, et l'anus supérieur. » Ce sont : 1. Holaster subglobosus. — Spatangus. Larak.n.17. 2. Holaster complanatus. — Spatangus retusus, Lamk. n. 16. 3. Holaster intermedius. Agass. I. C. iS". depressiusculus, poslirè oblique Iruncalus ; canali lalo, projunilo; ambilu obeordalo-ovalo; vertice cen- trali ; poris ambulacrorum disjunciis ; Ore çt ano a margine remotis. Goldf. Spatangus întermediu!. Munster. Goldfuss. Petref. p. 149. pl.46. f. I. Desmoul. Échin. p. 898. Fossile du terrain jurassique, Wurtemberg , Lorraine, 4. Holaster truncaius. Agass. I. c. H. fornicatus , carinatus , poslicl valdè truncaius g canali lalo subverticali ; ambilu obcordalo-ovalo ; verlicibus approximalis ; poris ambulacrorum dis- juncliSjCrebris; ore el ano à margine remolis, Spatangus truncatus. Goldf. Petref. p. iSa. pi. 47- f. '• Desmoul. Echin. p. 898. Echinus minor. var. C. Icevis. Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3i86. Eckinoconjtes minor. var. 3 lœvis. Leske. n''45. pl- 183' pi. 17. Fossile de la craie de Maestricht. b. Holaster suborbicularis. Agass. 1. c. H. fornicalo-depressiusculus, subcarinatus, posticè re- lusus; canali lato; ambilu obcordalo-ovalo; verlice anlè cenlrum ; poris ambulacrorum anleriorum dis- juncl'is, reliquorum conjugalis; ore et ano a margine remolis. Gi'ldf. Spatangus suborbicularis, Defr. Dict. se. nat. t. 60. P 95- Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. Al. Brongn. Géol. env. Paris, p. 84 et 38g. pi. 5. f. 5. Blainv. Man. d'act. p. 204. Desmoul. Échin. p. 400. Goldf. Petref. n" 8. p. 148. pi. 45. f. 5 (non la a« espèce du même nom. n" i5). Fossile de la craie. Maestricht, Champagne, Normandie. Lyme-Regis (Angleterre). 6. Holaster lœvîs. Agass. I. c. H. cordatus, depressus, svprà lurgidulus, postîce truri' catus; ambulacris quinis, elongalis, antico vix im- pressa, Spatangus lœvis. Al. Brongn. Géol. env. Paris, p. 97 et 399. pi. 9. f. 12. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 689. Defrance. Dict. se. nat. t. 5o. p. 96. Blainv. Man. d'actin. p. 204. Desmoul. Échin. p. 406. Fossile de la craie. Perte du Rhône, Lyme-Regis (Angle» terre). [C'est à tort que M. Marcel de Serres (Géogn. p. i58) in- dique cette espèce comme fossile des terrains ter- tiaires.] 7. Holaster granulosus. Agass. 1. C. S. fornicalus , posticè retusus ; canali lalo, profundo; ambilu obcorlalo, lalè ovalo; vertice central!; ports ambulacrorum anleriorum difjunclis, reliquorum conjugalis; ano et ore margini approximalis. Goldf. Spatangus granulosus, Goldf. Petref. p. ilfi- pi. 45. f. 8. De.'-moul. Echinid. p. liio. Fossile de la craie. Maestricht. 8. Holaster nodulosus. Agass. 1. c. S. fornicalus, carinalus, posticè Iruncalus; canali tatè in dorso complaualo; ambilu cordalo, ovalo; vertice cenlrali; poris ambulacrorum atiteriorum difjunclis, reliquorum conjugalis,- ore et ano a margme subre- motif, Goldf. AMPHÎDETES. blli Spaiangus nodulosus, GoUif. Petrcf. p. 149- ?'• 45. f. 6. Desmoul. Échin. p. 4iO. Fossile de la craie. Westphalie, Caslellane (Basses-Alpes), Reposoir, près de Genève. 9t Holaster planus. Agass. I. c. Spaiangus planus. Fleming. Brit. aiiim.p. 481. Maniell. Gcol. Su-ssex. p. 192. pi. 17. f. 9-21, Blainv. Man. d'actin. p. 304. Desmoul. Echin. p.4'o. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). 10. Holaster heniisphœ n'eus, Agass. 1. c. Spaiangus hemisphcericus. Phillips. Geol. Yorkshire. Desmoul. Échinid. p. l^ii. Fossile. ■\ AMPBIDETIIS. . Le genre Amphidetcs d'Agassiz est caractérisé ainsi : « Disque cordiforme; sillon bacco-dorsal assez « prolond dans lequel gît l'ambulacre impair qui « est formé de Irès-peliis pores et se prolonge enire « les ambulacres antérieurs. Les séries de doubles « pores, qui forment les qualre ambulacres pairs, « sont éloignées l'une de l'autre vers le sommet du « disque et vont se rapprochant en lorme d'étoile « vers la périphérie. Les piquants sont tort remar- « quables : les plus grands sont arqués et spaluli- « formes à leur extrémité, les autres sont petits et « ras. 1» Ce genre correspond à la section A des Spatan- guesde M. de Blainville, comprenant «les espèces dont les ambulacres ne sont pas pétaloides et ne forment presque que deux lignes, un peu brisées ou coudées à leur côté interne, et qui ont un sillon antérieur assez prolond , et la bouche assez peu en avant. » M. Agassiz y rapporte trois espèces; une fossile de la craie et deux vivantes que M. Desmouiins veut confondre toutes les trois avec le Spatangus arcuarius de Lamarck, ce sont : 1, Amphidetus Goldfussii. AgaSS.L C. p. 184. j4. posticè etalus, gibbosus, Iruncalus, anticè depres- sus, canali lulo, in dorso iubexplanalo; ambilu obcor- dalo-ovalo ; verlice ponè centrum; ore el ano à mar- gine maxime remolis. Spaiangus arcuarius. Marcel de Serres. Géogn. terr. tert. p. i58. (non Lamarck). GolUf. fetref. p. i54. pi. 48. Desmoul. Echiii. p. 390. Fossile des terrains tertiaires du midi de la France et de la craie. 2, Amphidiilus Sebœ. Ag. { Echinocardiuin Sebœ, Gray.) Spatangus. Lam. u. 13. 3, Amphidetus pnsillus. Ag. {Spatangus pusillus, Lçske.) LaïUi? ni l?» — Le genre Brissbs, adopté par M. Agassiz d'a- près Klein et M. Gray, correspond aux Echinohrîs- sus de Breyn et à la section D. du genre Spalangue de M. de Blainville. Il a pour caractères l'absence d'un sillon bucco-dorsal, et la disposition desqualrc ambulacres pairs qui sont déprimés et forment au sommet du disque une espèce de croix circonscrite par une ligne smueuse sans tubercules ni piquants, tandis que l'ambulacre impair est à peine percep- tible. M. Agassiz comprend dans ce genre, huit espèces, qui sont : Spatangus pecforutis. Lamk, n° 1. — S, carinattis. Lamk. n° K. — 6". ventricosus. Lamk, n" â. — S. ovatus. Lamk. n°8. — S. columbaris, Lamk. n°6. — S. compressiis. Lamk. n°7. — S.sterna- lis. Lamk. n» 9. et le Brissus ScillcBj espèce formée avec une variété du S. ventricosus. Ce genre correspond à peu près à la section B. des Spatangues de M. Desmoulins, caractérisée par une impression dorsale extra-ambulacraire ou en- tourant la portion pélaloïde des ambulacres. Le genre Micraster de M. Agassiz correspond aux Brissoïdes, de Klein, aux Amyydala el Ovuni de van Phelsum; il comprend les espèces de Spa- tangues «à disque cordiforme, qui ont la partie a dorsale des ambulacres très-développée et sub- « étoilée. » Ce sont : 1. Micraster cor anguinum. — Spatangus. Lamk* n. 15. 2. Micraster prunella et M. bufo. — Spatangus» Lamk. n. 19. 3. Micraster canali férus. — Spatangus. Lamk. n. 11. 4. Micraster gibbus. — Spatangus. Lamk. n. 18. 5. Micraster amygdala. —Nucleolites. Lamk. n. 4. 6. Micraster bucardium. — Spatangus. Goldf. n. 24. pi. 49. f. 1. Fossile de la craie. Saint-Paui-trois-Châleaux, Aix-la-Cha- pel.e , Malte. 7. Micraster cor testudinarium. — Spatangus, Goldf. n. 22. pi. 48. f. 15. Fossile de la craie. Chàlons, Saintonge, Périgord, West- phalie. 8. Micraster Goldfussii. — Spatangus lacunosus. Goldf. n. 26. pi. 49. f. 5. Fossile de la craie. Le Havre , Biaritz, Harlz, Juliers, 9. Micraster acuniinafus. — Spatangus. Goldf. n. 2S. pi. 49. f. 2. Fossile du terrain tertiaire. Bordeaux, Dusseldorf, Casseî. 10. Micraster suborbicularis. Spatangus. Goldf. n. n. pi. 47. f. b. Fçssilç «lu terrain tçrliairç. Bavière, H16 HISTOIUR DES RADIAI RES. CASSiDCtz. (Cassidulus.) ESPÈCES. Corps îrrégulier, elliptique, ovale ou subcordi- forrae, convexe ou renflé, garni de très-petites épines. Cinq ambulacres bornés et en étoile. Bouche subcentrale; anus au dessus du bord. Corpus irregulare , ellipticuni , ovatum aut sub' cordatum , convexum tel turgidwn, spinis exiguic, obsitum. Ambulacra qui'nqne, stellatct, cîrcumscrîpta. Os inferunif subcentrale. Anus suprà margî- nem. Observations. Les Cassidules seraient des Cly- péaslres , si elles n'avaient l'anus évidemment au- dessus du bord, et parla véritablementdorsal.Ceux des Spalangues qui ont l'anus élevé dans le bord pourraient être considérés comme ayant l'anus au- dessus du bord. Cependant ce serait à tort; car, dans ces Spalangues l'anus est situé dans le haut d'une facette marginale, mais n'est pas réellement au-dessus du bord. C'est avec les Nucléotiles que les Cassidules ont le plus de rapports, el peut-être devrait-on les réu- nir en un seul gcure. Elles n'en dilTèrent efTeclive- menl que par les ambul;icres, lesquels sont bornés dans les Cassidules. tandis que dans les Nucléolites ils ne le sont pas. Mais sur les individus l'ossiles, il n'est pas toujours aisé de déterminer ce caractère des ambulacres. Je ne connais encore qu'un petit nombre d'espè- ces de Cassidules ; en voici la citation. [Le genre Cassidule (ie Lamarck a été réuni aux Nucléotites par M. Goldl'uss. Il a été conservé par M.deBlainvillequi le déclare évidemment artificiel; puis il a été plus ou moins modifié par M. Desmou- lins etparM.Agassiz. Ce dernier, le plaçant dans sa famille des Clypéastres , qui ont la bouche centrale ou subcentrale, lui donne les mêmes caractères que Lamarck, d'avoir « le disque ovale, les ambu- « lacres pélaloïdes, el l'anus entre le sommet et le « bord postérieur. 1». Il n'y comprend cependant que des espèces fossiles de la craie et des terrains tertiaires. M. Desmoulins le réduit encore davantage, en le caractérisant ainsi, d'après la considération des par- « lies solides : « Bouche centrale, symétrique; des u supports osseux; des ambulacres bornés; 4 pores a génitaux ; anus au-dessus du bord ; aires presque n égales ; bouche ronde, non enloncéo.» Il n'y com- prend que la dernière espèce de l^amarck, avec le Cassidulus lenticutatus de Défiance , le C. porpita qui est une Scutella pour M. Agassiz,el quatre autres espèces inédites, en reportaiàt, comme M. Goldfuss, toutes les autres espèces au genre Aucléotite.] F. D. 1. Cassidule sculelle. Cassidulus scutella, C. ellipticu.t , convexus , maximus ; ambulacris quints , ad latera transversim slrialis; ano suprà marginem. • Desiongch. Encycl. tnétli. t. a. p. 174. • Blainv Man. d'actin p. 210. — * Knorr. L. 2. tab. E III. • Bourguet. Pétrif. pl.5i. f. 33i. 332. • EchinanthUes oblongus. Van Phelsum. pi. Sj. • Cassidulus veronensis. Defr. Dicl. se. nat. t. 7. p. 226. • Cli/peus scutella. Agassiz. I. c. p. 186. • Nucleolites scutella. GoiJf. Pelref. p. i44' pl- 43. f. 14. • Desmoul. Échinid. p. 354. Habite... Fossile du terrain tertiaire de l'Italie , dans le Véronais. Grande et belle espèce que Ton ne connaît que dans l'état fossile , et qui a la forme d'un Cly- pcastre. 2. Cassidule australe. Cassidulus ausiralis. C. obovatus , posticè latior, spinis minimis obsilus ; vertice excentrico , prominulo , subcarinato ; ano ovato Iransverso. • Blainv. Man, d'actin. p. 210. • Encycl. méth. pi. i43. f. 8-10. • Cassidulus Richardi. Deslongch. Encycl. t. a. p. 174. • Nucléotiles Richardi. Desmoul. Echin. p 354- Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, la baie des Chiens marins Ptron < t Lesueur. Elle se trouve aussi dans roccan des Antilles , près de Spanish-town , où M. Ri- chard l'a recueillie. 3. Cassidule pierre de crabe. Cassidulus lapîS' cancri. C, ovalo-elliplicus , convexus; ambulacris qutnis, in slellam dorsalem radiantibus ; ore quinquelobo. Echinites lapis cancri. Leske ap. Klein, p. 256. t. 49« f. 10. u. Encycl. pi. i34. f. 6. 7. '(Erreur, c'est le C. c«7»njotana- lus.) Echinus lapis cancri. Gmel.p. 320i. • Doslong-h. Encycl. mélh. t. 2. p. l'jli. • Blainv. Man. d'actin. p. 210. — * Agassiz. l.c p. 186. • Echinites steltatus. Schlotheim. Petref. i. p. Sao. • Echinite Faujas Mont. Saint-Pierre, pi. 3o. f. i. • Cassidulus be/gicus. Defr. Dict.sc. nat. t. 7. p. 227, ■ Cassidulus lapis-cancri, Bronn. Lethaea. p.6ii. lab. ag. f. 20. • Nucleolites lapis cancri. Goldf. Petref. p. i43. pi. 43. f. .3. • Desmoul. Echinid. p. 356- • Habite... Fossile de la montagne de Saint-Pierre, à Maestricht. 4. Cassidule aplatie. Cassidulus complanatus. C. ellipticus, planulalus , assulato-maculosus ; assulis serialis è vertve qui'iqueporo radiantibus ; ambula- cris quinque breviuscuHs. • Desionjjch. Encycl. méth. t. 2. p. lyS. • Blainv. Man. d'act p. 211. • Agassiz. l.c. p 186. — * Desmoul. Echinid. p. 244. • Echinus patellaris. Lin. Gmel.p. 3201. • Echinites palel/aris, Leske. n" 93. p. 256. pi. !>3. • Nuc'eotHes patellaris. GoKIf. Petref p. iSg. pi. 43. • Cassidulus unguis. Defr. Dict. se. nat. 1.7. p. 226. • Cassidulus lapis cancri. Encycl. méth. pi. i43. f. 3. 4. Habite... Fossile de Grignon. Elle csl elliptique, aplatie, NUCLÉOLITP. bl7 à peine lin peu convexe sur le <'os. parquetée, et t'Ic- {jamment panachée de taches scriales et rayonnantes. Cette Échinicle se rapproche beaucoup de VEchinus patellaris. t S. Cassidule lenlicuWne. Cassiduhislenticulan's, Defr. Dict. se. nat. t. 7. p. 227. n. 3. C. pum'tlus , inargînlbus lateralibus infernh strîatim punclatis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 175. — Blainv. Man. d'actin. p. 211. Fossile du terrain tertiaire de Paris. t 6. Cassidule porpite. Cassiclulus porpita. Des- moulins. Échinid. p. 246. Echinodisci spec. n° 4- Seba. Thés. t. 3. pi. i5. f. 2i. 22. Encycl. méth. pi. 162 {Srutella porpita). Favanne. Conchyliol. pi. 58. f. B. Seulella porpita. Agassiz. 1. c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux. M. Desmoulins indique aussi comme appartenant à ce genre les espèces suivantes : C.nummulinus. Desmoulins. Foss.de Bordeaux et de Blaye. C. fibularioîdes id. Foss. de Paris (Mont- mirail). C, hayesîanus id. Foss. de Paris ( Gri- gnon). C. œquoreus. Morton. Synops. — Foss. des Etals- Unis. IfllCl.£Oi:.iTE. (Nucleoliles.) Corps ovale ou cordiforme, un peu irrégulier, convexe. Anibulacres complets, rayonnant du sommet à la base. Bouche subcenlrale. Anus au-dessus du bord. Corpus ovatum vel cordatum, convexum, subir- regiilare. Ambulacra quinque, è vertice adhasim radia- Um extensa , non interrupta. Os inferum, subcentrale. Anus suprà marginem. Observations. Les Nucléolites, par la situation de l'anus, ressemblent beaucoup aux Cassidules ; (i) Le genre Colli/r'iteit Ag M. Desmoulins contient quinze espèces, dont douze'apparti< nnent aux quatre genres Micra.t- ter, Pi/gaster, Catopijcjns et Disafler; mais c'est à ce der- nier surtout, qui seul en renferme neiif,qiie le ç;cnre Co/li/rites doit corrtspondre. Comparé aux genres d^' Goldfuss, il contiint cinq Nucléolites et trois Spalanynes de cet auti^ur. 11 est caractérisé de même que le genre Nuclèolile, si ce n'est que « son verlex est très-excentrique ou divisé ; sa bouche est ronile, « et ses amhulacres sont complets. » Avec les espèces rappor- tées ci-dessus comme synonymes des genres de bamarck et de M Agassiz, ce genre comprend pour M. Desmoulins les espèces suivantes : DB I.AMVrrK. T. I. mais celles-ci ont deS ambulaCres incomplets qui le^ dislinguent, tandis que les ambulacres des Nucléo- lites rayonnent du sommet à la base. Je n en connais encore que peu d'espèces qui toutes se trouvent dans l'état fossile. [Le genre Nucléolites , dont le nom est généra- lement adopté aujourd'hui, avait d'abord été nommé Echinobrissus par Breyn ; il a éprouvé les plus grandes modifications de la part des différents au- teurs, quant à sa circonscription. Confondu par les auteurs anglais dans le genre Ciypeus; séparé en- suite des Cassidules par Lamarck, puis réuni à ce même genre par M. Goldfuss, qui a porté à 14 le nombre de ses espèces fossiles, il s'est trouvé enfin plus nettement limité par M. de Blainville, qui le caractérisa ainsi : 8. Fossile du terrain tertiaire, Grignon, Gisors, ValogneJ. — Long. i4 à i5 lignes, bouche très-enfoncée. t 6. Nucléolite scrobiculée. Nucleolites scrobicu- lata. Goldf. Petref. p. 138. pi. 43. f. 3. N. fomicata; ambitu ovato; basi concavo-planâ; am- bulacris linearibus: posterioribus rectis elongatu; lu- berculis circula amplo cinctis; ano dorsali, margine prominulo. Agass. 1. c. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Fossile de la craie, Maestricht. f 7. Nucléolite cluniculaire. Nucleolites clunîcula' ris, Clypeus clunicularîs. Phill. Géol. Yorksh. pi. 7. f. a. Nucleolites clunicularîs. Blainv. Man. d'actin. p. J07; Agass. I. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 358. Bronn. Lethaea. p. 282. Fossile du terrain jurassique d'Angleterre. t 8. Nucléolite lacuneuse. Nucleolites lacunosa. Goldf. Petr. p. 141. pi. 43. f. 8. N. subconvexa; ambHu ovato; basi longitudinaliter excavatâ; ambulacris in dorso linearibus dimidiatis in areis ambitu subdivergentibus ; ano intrà lacunam dorsalem. Favanne. pi. 67. f. G. Bourguet. Pelr. pi. 5i. f. 33i-332. Agass. I. c. p. i86. — Foss. cret. Neufch. (Mém. Nenfcli. p. l33.) Fossile de la craie, Touraine, Avignon, Antibes, Marti- gues, Royan, Cyply, Suisse, Wcstphalie. 10 l'espèce ainsi nommée par les auteurs) 2" le Nucleolites scy/» ( Ce genre, nommé aussi Echinosinus par van Phelsum, a été réuni aux Galéiites par Lamarck, aux Nudeolites par MM. Defrance, Goldfuss el Des- raoulius. t 1. Clypeus patella {Galerites patella. Lamk. n. 14). t 2. Clypeus sinualus. Park. {Galerites upibrella. Lamk, n. IK). t 3, Clypeus conoideus. Agass. {Galerites semi-glO" bus. Lamk. n. 12). 4. Clypeus scutella. Agass. ( Cassidulus scutelîa, Lamk. n. 1.) t ^. Clypeus emarginatus. Phil. Geol. Yorkshirc, pi. 3. f. 18. Agass, 1. c. p. 186. Nudeolites emarginata, Desmoul. Echio.p. SSs. Fossile de l'oolithe d'Angleterre (Malton, Scarborough). S2Ô niSTOIRB DES RADIAI RES. t 6. Clypms orhicularls. Phil. 1. c. pi. 7. f. ô. Acass. I. c. p. iS6. Nucleolites orb'icularis. Graleloup. Mém. oursins foss. p. ;8. pi. 2- C- 21- Desmoul. Échin. p. 362. Fossile du terrain crayeux, Dax, Angleterre. •{- 7. Clypeus Sowerbii. Agass. 1. c. p. 186. NiicleolilesSowerbii. Defr. Dict.sc. nat. t. 35. p. ai3. Pesmoul. Échin. p. 358. Echinocli/peus Sowerbii. Blainv. Man. d'actin. p. 2o8. Fossile du terrain jurassifjue, Caen, les Vaches-Noires , Angleterre. — Larjj. i pouce; face infcrienre très- concave, anus très-rapproché du sommet, ■f 8. Clypeus testudinarins. Agass. 1. c C. fornicalus; ambilu ovato-pentaçjono ; basi excavalâ; ambidacris Unearibus; ano dorsali, in sulcum excur- rente; iuberculis miliariis approximalis. Nucleolites tesiudinarius. Munst. — Goidf. Pelr. p. i'\Z. pi. 43. f. i3. Gratcloup. Mém. oursins foss. p. 78. Nucleolites Miinsteri. Dcsmoul. Echin. p. 36o. Fossile du terrain crayeux, Bayreuth? Ralisbonne, Biaritz ? M. Desmoulins veut conserver le nom de Nucleolites tes- tudinaria à l'espèce décrite par M. Brongniart (Mcm. sur les lerr. du Vicentin. p. 83. pi. 5. f. i5) sous le nom de Ccusidutiis tesiudinarius. M. Agassiz inscrit éîjale- ment dans ce genre sous le nom de Clypeus hemisphœ- ricus, d'après Leske , une espèce qui paraît être la même que XAnanchytes hemisphcerica (Voyez plus haut, p. 509.) f DISASTEB. ÂgaSSiz. Le genre Disaster de M. Agassiz fait partie de la famille des Spalaiigucs ayant le corps plus ou moins allongé et gibbeux, la bouche garnie de mâchoires cl placée vers l'e-xlrémité antérieure, et l'anus vers l'extrémité postérieure. Il est caractérisé par la convergence de Tambulacre impair cl de cuux de la paire antérieure en utt point plus ou moins éloi- gné du point de réunion des deux ambulacres pos- térieurs. Tl ne comprend que des espèces fossiles de la craie et du terrain jurassique rangées par d'au- tres auteurs dans les genres Spatamjus, Ananchy- tes et Nucleolites; ce sont toutes des Collyrites pour H. Desmouliiis. î. Disuster carinatus {Atmnchytes. Lamiv. n. 6). 2. Disasler elliplicus et D. excenl riens. Agass. I.c. p. 183 {Ananchyles elliplica, Lamk. n, 7). (i) M. Desmoulins a formé son genre Pybin* avec la Gale- riies rotula. Al. Brorign.,les Nucleolites depressa etcaslanea du même auteur, et quatre autres espèces inédiles ou dou- teuses, qui sont ses i'i/rina pelrocoriens'S, F. dubia, P. cas- tidiiUtris , et 1'. (cliinonea. Il caractérise ainsi ce genre : 3. Disasler biconlatus {Ananchytes. Lamk. n. Iî)« 4. Disaster g ranulosus. Agass. 1. c. D. fornicalus, poslice oblique Iruncalus ; ambilu ob- ovato, basi convexo-planà; ambulacris poslerioribut obsoletis, anlerioribus Unearibus redis, elongatit ; tubercuUs miniinis conferlis majoribus. Nucleolites granulosus. Munst. Goldf. Petr. p. i38. pl.-',3.f. 4- CoUi/rites granulosa. Desmoul. Echin. p. 36^. Fossile du terrain jurassique de Bavière, de Grasse , de Niort. 5. Disaster canaliculatus. Agass. 1. c. D. subdepressus; ambilu ovato-orbicuiari; ambidacris imearibus è vertice dvplici radiantibus : anlicis redis, poslicis subarcuatis; ano verlici posteriori approxi- mato intrà lacunam dorsalcm. Nucleolites canaliculatus. Goldf. Pet. p. i4o. pi. 49' f- 8. Collj/rites? canaliculata. Desmoul. I. c. p. 366. Nucleolites convexus. Catuilo. Saggio di zool. foss. Pad. Fossile du terrain jurassique. Bavière. 6. Disaster capistratus. Agass. I.c. I>. convexus, posticè obtusus ,- canali explanato ; am- bilu obcordalo-ovato, verticibus remotis, poris ambu- laerorum disjunelisr.rebris;ore à margine remoto; ano marginnli. Spatangus capistratus. Goldf. 1. c. p. i5i. pi. 46. f. 5. Collijrites capistrala. Desmoul. I. c. p. 366. Fossile du terrain jurassique. Bayreuth, Lorraine. M. Agassiz inscrit aussi dans ce genre trois espè- ces inédites, D. ovalis, D. analis et D. ringens , dont M. Desmoulins fait autant de Collyrites, f CATOPTGUS. Agassiz. Le genre Catopygus, formé par M. Agassiz aux dépens du genre Nucléolite, comprend des espèces toutes fossiles du Jura, de la craie ou des terrains tertiaires ayant « le disque ovale, les ambulacres « convergeant uniformément vers le sommet; l'a- it nus à la face postérieure. !> Ces mêmes espèces se trouvent réparties dans les trois genres Collyrites, Pyrina (1) et Nucleolites ; ce sont : 1. Catopygus carinatus {Nucleolites columbaria, Lamk. n. 2). 2. Catopygus ovulum {Nucleolites ovulum, Lamk. n. o). 3. Catopygus semiglobus. Agass. I. c. p. 185. C. hemisphœrico-depressus ; ambilu ovalo-orbiculari ; «Bouche centrale symétrique, ronde, peu ou point enfoncée; « point de supports osseux ; ambulacres complets ; 4 pores géni- « taux; anussupra-margmal, non perpendiculairemeiil opposé «à la bouche.» OUilSlN. i>21 bat'i iubexcavatâ ; ambulacris Unear'ibus récth;ano margmali in sulco piano à bas} excurrente. Golilf. Nucleoliles semig/obits. Munster. GoUlf. Petr. p. i3g. pi. 49. f. 6. Colfyriles semiff/obus. Desmoul. Kchin. p. 368, Fossile du terrain jurassique? Bavière. 4. Catopygus castanea, Agass. 1. C p. I81î. Nucleoliles caslanea. Al. Brongn. Gcoi. Paris, p. 100 et 399. pi. 9. f. i4- Defr. Dict. se. nat. t. 35. p. 214. Blainv. Man. d'actin. p. 207. Pi/rina castanea. Desmoul. Echinid. p. 258. Fossile du terrain crayeux. Les Fis, les Martigues. — Long., 18 lig. Corps ovale, pins large en avant cpi'en arrière ; ambulacrcs bien distincts et striés en travers ; anus plus bas que dans les autres espèces. 5. Catopygus pyriformis. Agass. 1. c. C. fornicatus; poslicè subcarinalus ; ambitu ohovato ; basi plauâ; lubcrciilis œqualibus minimix; ambulacris in dorso subrectis vix dislinctis in oris ambitu eltip- tico-convergenlibus ; ano submarç/inali lobo proiui- nulo imminente. Goiilf. Echitiîtes amygctalo'/brmis. Scbiolh. Petr. p. Sig. Echiniles pyri/'ormis. Leske. n» 91. p. î55. pi. 4i- f- 7- pl.5i.f. 5-6. Echiiius pi/riformis. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3«oi. Echinile. Faujas. Mont. Saint-Pierre, p. 172. pi. 3o. f. 6 et 8. Nucleoliles Bomarii. Defr. Dict. se. nat. t. 35. p. 2i4' Blaiiiv. Man. d'act. p. 207. Nucleoliles pyriformis. Goldf. Petr. n'' 10. p. i4'- pl.43. f. 7- Desmoul. Echin. p. 358. Fossile du terrain crayeux, Maestricht. 6. Catopygus depressus. Agass. 1. c Nucleoliles depressa- Al. Brongn. Géol- Paris, p. 4oo. pi. 9. f. 17 (non Goldf.) Galeriltsf depressus. Id. I. c. p. 100. Pyrina depressa. Desmoul. Echin. p. 258. Fossile du terrain crayeux, les Fis, Genève, Angleterre. 7. Catopygus subcarinatus, Agass. 1. c. p. 185. C. fornicatus, antice depressus, poslicè subcarinatus ; ambitu subliexogono ; basi e.rcatiatâ; ambulacris in dorso imearibus redis in oris ambitu c'avato-conver- genlibus ; luberculis œqualibus ; ano produclo in sulcum excurreitle. Nucleolites subcarinala. Goldf. Pelrcf. n° i3. p. 142- pl.43.f. 19. Desmoul. Echin. p. 36d. Fossile du terrain tertiaire de Westphalie. 8. Catopygus obovatus. Agass. Foss. du terrain crétacé. (Mém. soc. Neul'ch. p. 136.) Fossile de la craie de Suisse, assez semblable au C- ovu- lum, il est beaucoup plus gros; son disque est ovale- arrondi, uniformément bombé en dessus, presque plane ea dessous, à bords très-arrgadis. f PX6ASTEB. AgassiZ. Le genre Pygaster, également formé aux dépens du genre Nucléolite, est caractérisé par sa forme circulaire, par ses ambulacres convergeant unifor- mément vers le sommet, et par l'orifice de l'anus grand et situé à la face supérieure du disque. M. Agassiz y rapporte les deux espèces suivantes ; 1. Pygaster semisulcatus. Agass. 1. c. p. 183. Ch/peussemisiilcatus. Phill. Gcol. Yorksh. pi. 3. f. 17. Nucleoliles semisulcata. Desmoul. Écbin. p. 362. Fossile de l'oolillie d'Angleterre (Malton, Scarborough). 2. Pygaster depressus. Agass. 1. c. p. depresso-convexus ,- ambitu suborbiculari ; basi subexcavaiâ; ambulacris linearibus redis, divergen- tibus; luberculis œqualibus, in dorso remotiuscuUs; ano magno dorsali. Nucleoliles depressus. Munst. Goldf. Petr. u'^ I. p. 137. pi. 43. f. I. (non Brongn.) Collyrites depressa. Desmoul. Écbin. p. 368. Fossile de la craie, de Touraine, de Cypiy, près de Mons. OORSIN. (Echinus.) Corps régulier, enflé, orbiculaire, globuleux ou ovale, hérissé; à peau interne solide, leslacée, garnie de tubercules imperforés, sur lesquels s'arli- culent des épines mobiles, caduques. Cinq ambulacres complets, bordés chacun do deux bandes multipores, divergentes, et qui s'éten- dent, en rayonnant, du sommet jusqu'à la bouche. Bouche inférieure, centrale, armée de cinq pièces osseuses, surcomposées postérieurement. Anus su- périeur, vertical. Corpus regulare , inflaium , orbtculato-cjlohosiun aut orale, echinatum; cute interna solidâ,iestaceâf iuberculis imperforatis ùistriictâ. Spinœ mobiles suprà lubercula articulaiœ, deciduœ. Jmbulacra quina complota , è vertice ad os ra- diantia, singulis fasciis multiporis binis et diver- gcntibus viarginatis. Os inferunt , centrale , ossiculis quinque posticà suprà compositis annatum. .Anus superus, vcrti- calis. Observations. Jusqu'à présent j'avais circonscrit le genre de VOursin par le caractère de l'anus ver- tical, et celte coupe assurément crnlirassait une série d'objets convenablement rapproches, et très- distincts des autres Échinides. Ayant cependant considéré depuis qu'un grand nombre de ces Our- sins ne pouvaient mouvoir leurs épines qu'à l'aide de leur peau externe qui vient se fi.xer autour de leur base, les tubercules solides qui portent ces b22 BJSTOIRE DES RÂDIAIRES. épines n'étant jamais perforés, tandis que beaucoup d'autres paraissent mouvoir leurs épines au moyen d'im cordon musculaire qui traverse les tubercules qui les soutiennent. J"ai cru devoir distinguer ces deux sortes d'Échinides. et en former deux genres parliculiers. Il me semble que je suis d'aiilant plus autorisé à établir cette distinction, que chacun de ces genres csl facile à reconnaître parle seul examen des tubercules du test, et que chaque genre offre d'ailleurs plusieurs particularités propres aux objets qu'il embrasse. Les ambulacres de nos Oursins ac- tuels sont en effet bien moins réguliers que ceux de nos Cidantes ; la plupart des espèces ont toutes leurs épines subulées, sans troncature au bout, souvent même très-fines et aiguës, ce dont je ne vois aucun exemple parmi celles des (,idariles. La considération de l'anus vertical avait déjà été eniplojée par Brexnius, pour distinguer sous le nom (i'Echmonieira, les Échinides qui ont l'anus ainsi disposé. Ce sont donc ces mêmes Echinovietra que je divise d'après le caraclère principal des tu- bercules qui soutiennent les épines. Les Oursins constituent, avec les Cidarites, les Echinides les plus perfectionnées. Ils offrent un corps régulier, enllé, globuleux ou orbiculaire, quelquefois ovale, plus ou n.oins déprimé selon les espèces, mais rarement ;iplati en dessus. Leur peau interne est solide, testHcée, et peut être plutôt con- sidérée comme l'analogue de cet assemblage de pièces pierreuses qui îtfermit les rayons des Astc- jies, que comme une véritable peau. Celte fausse peau interne et solide semble en effet divisée comme par compartiments, et plusieurs naturalistes l'ont à lort regardée comme une coquille mullivalve. Ce même corps teslacé est chargé de tubercules nom- breux, inégaux en grandeur, solides , immobiles, jamais perforés; et sur ces tubercules des épines mobiles, grandes ou petites, toujours simples, soit lisses, soit finement granuleuses, sont articulées, et hérissent de tous côtés le corps de lanimal. Ces épines ont à leur base un rétrécissement en gorge courte, surmonté d'un rebord auquel la véritable peau paraît se fixer. Les pointes ou épines dont le corps de l'Oursin est hérisse donnent à beaucoup d'espèces l'aspect d'une châtaigne ou du moins de l'enveloppe de ce fruit; ce qui a fait donner aux Oursins le nom de Châlai'jnes de mer. Ces pointes ou épines sont plus ou moins longues , grosses ou pointues selon les espèces. Sur le même test, il y en a quelquefois, non-seulement de taillis différentes, mais même de diverses formes. Ce n'est cependant que parmi les Oursins à lest ovale qu'on observe cette particu- larité; aussi ces espèces singulières terminent-elles le genre, et annoncent-elles le voisinage des Cida- rites. Les Oursins ont une quantité prodigieuse de tentacules ou petites cornes tubuleuses, simples, terminées en suçoir, rétractiles, et qu'ils font sortir et rentrer à leur gré par les pores ou petits trous qu'on observe sar leur test. Ces trous sont disposés entre les piquants par rangées longitudinales, dou- bles ou triples, régulières ou irrégulières. Enfin ces rangées de trous vont depuis la facette de l'anus jusqu'à la bouche , en divergeant de tous côtés comme des rayons, forment des bandelettes régu- lières ou irrégnlières, et ces bandelettes, toujours au nombre de 10 et disposées par paires, constituent entre elles des compartiments allongés qu'on a nommés ambulacres, en les comparant à des allées de jardin. Plusieurs naturalistes ont confondu les bandelettes elles-mêmes avec les ambu'acres, tandis qu'elles n'en sont que les bordures. Ainsi, dans les Oursins et les Cidarites, il y a constamment 10 bandelettes Uîultiporcs et 5 ambulacres; mais dans les Oursins ils ne forment point d'allées régulières comme ceux des Cidarites. Ces ambulacres vont en s'élargissant, et ne se rétrécissent ensuite qu'en se rapprochant de la bouche. Les tentacules qui sortent par les trous des ban- delettes servent à l'animal à reconnaître ou sonder le terrain ; ils lui servent aussi à se fixer contre les corps, et peut-être à se déplacer (1). Outre les trous qui forment les bandelettes lon- gitudinales, on en observe cinq isolés qui bordent kl facette de l'anus. Peut-être que ces cinq trous donnent passage à des tubes rétractiles qui aspirent l'eau pour l'introduire dans l'organe respiratoire intérieur; on croit néanmoins que ces trous sont les orifices des cinq ovaires (2). Les tentacules qui sortent par les trous des ban- delettes peuvent s'allonger assez pour égaler ou même surpasser la longueur des épines, lorsque cette longueur n'est pas très-grande; mais dans les Oursins qui ont de grandes épines, comme dans l'Oursin mamelonné et l'Oursin trigonaire, il n'y a que les tentacules de la partie inférieure de l'animal qui puissent servir à le fixer; car toujours les épines de sa partie inférieure sont courtes, quoique celles des côtés et quelquefois du dos puissent être très- longues. C'est en partie par le moyen de leurs épines, sur- tout des inférieures, que les Oursins marchent ou se déplacent dans la mer. L'animal les meut à son gré, en tous sens, sur leur articulation. Aussi le mouve- ment deces animaux consiste-t-il à tourner sur eux- mêmes, en s'avaucanl néanmoins dans une direction quelconque; et, quoique ce moyen soit peu favorable à leur mouvement progressif, ce mouvement est encore assez prompt pour qu'il soit un peu difficile de les attraper. La bouche des Oursins offre, sous la forme d'une lanterne en cône renversé, un appared très-composé pour une opération utile à la d.gestion. Elle est en effet armée de ïi osselets dentiiormes et obliques, réunis en cercle à bOn entrée; et ces osselets, se divisant chacun po>lérieuremeiit en deux branches aplaties, forment un assemblage de 10 colonnes pla- tes et osseuses qui, jomtes 2 à 2, sont fortifiées par (0 [Entre les épines de l'Oursin se voient aussi des tentacules fins iion-rélrat'lilcs, mais terminés par une sorte de tenaille à 3 OU 4 branches, qui lui serveat également à se fixer aux plantes marines ; on les a décrits comme des Polypes parasites, sous le nom de PedicellairesA ^ . (3) Ou les nomme géucralement aiyouril'hui les pores génitaux. ly autres pièces, et vont former, dans Tinlérieur de ranimai, la base du cône que constitue cet assem- blage de pièces solides. Par le jeu de la membrane et des fibres muscu- laires qui environnent et enveloppent cet assem- blage, les pièces dentilormes qui sont à l'entrée de la bouche s'écartent ou se rapprochent toutes en- semble au gré de l'animal, et servent à écraser les pièces dures des corps dont il se nourrit. La bouche inférieure et centrale des Oursins communique immédiatement avec un intestin qui serpente dans la cavité du corps de l'animal, offre divers élargissements comme autant d'estomacs, et va se terminer à l'anus qui est vertical et opposé à la bouche. Le pourtour de la bouche et celui de Panus dans les Oursins, sont constitués par une peau molle susceptible de s'étendre et de se contracter, cl par là de resserrer ou d'agrandir l'ouverture. Ainsi, dans les individus desséchés qui ont perdu leurs parties molles et leurs épines, on voit à la place qu'occupait la bouche une ouverture orbiculaire, avec des lobes et des fissures : or, celte ouverture n'est point celle de la bouche, mais celle du lieu que la bouche et ses dépendances occupaient. On observe très-souvent de même une ouverture au sommet du test, qu'on ne doit encore regarder que comme le lieu où l'anus se trouvait. On voit dans l'intérieur des Oursins cinq grands lobes en massue, rouges, granifères, formant comme y grappes qui viennent se réunir à l'anus et en di- vergent comme des rayons. Ces lobes ont une chair mollasse, et sont remplis d'une multitude innom- brable de petits grains rouges que l'on prend pour des œufs. Ces mêmes lobes sont des espèces d'ovai- res, et ce sont ceux dont j'ai parlé ci-dessus. On sait que ces corps charnus sont très-bons à manger lorsqu'ds sont cuits, et qu'ils ont un goût approchant de celui de fÉcrevisse (1). Les Oursins sont communs sur les bords de la mer. Il y en a de noirs, de verdàtres, de rouges purpurins ou violets; mais ces couleurs s'altèrent après la mort de l'animal. On prétend que ces animaux présagent la tem- pête; car alors ils s'éloignent des bords et gagnent le fond. Pendant l'orage, ils se tiennent constam- ment attachés sur ditférents corps au fond de l'eau, par le moyen de leurs tentacules. Les espèces du genre de l'Oursin sont très-nom- breuses, mais fort difficiles à déterminer. Je regrette d'avoir été forcé de supprimer les notes descriptives de celles que je vais citer. ESPÈCES. Test orbiculaire dans son pourtour» 1. Oursin comestible. Echimis esculentus, Ech. hemisphœrico-gfobosus ; fascUs porosis îndîvîsîs , obsolète verrucosis ; spinis brevibus. Echinus esculentus. Lin. Gmcl. p. 3i63. (i) On les m^Pse le plus souvent crus eq Prcvence, OURSIN. ii25 (a) Ech. esculentut tuhglobosuf, sp'mit violacelt. Leske apud Klein, p. 74. tab. 38. f. 1. Encycl pi. i32. f. i. Seba.Mus. 3. lab. i». f. 8-9. (b) Idem, spinis albidis. (e) Idem, glohoso-elongatus, suhv'iolaceut. An Knorr. Délie, lab. D. f. i ? • Dcslonscti. Encycl méth. t. a. p. 588. • Desmoul. Échin. p. 278.' Agass. Prodr. 1. C Habite la Méditerranée, l'océan Atlantique, les côte» do l'île de France, etc. C'est plus particulièrement celte espèce que l'on mange; et quoiqu'elle soit assez com- mune, ses variétés rendent difficile ladéterminaliOQ de ses limites, 2. Oursin ventru. Echinus venlricosus. Ech. liemisphœrîco-elalus, venlricosus, granuVis séria" libus scaber; fasciis porosis, seriebus Iriplicibut divisis, ad interstitia verrucosis ;basi pidvinatâ. Cidaris tniliaris. Leske apud Klein, p. 11. tab. i. f. A-B« Encyci. pi. i32. f. 2-3. Echinus esculentus. Rumpb. Mus. tab. i3. f. B-C. • Cidaris esculenta. Leske. n» i. p. 74. pi. i. f. A-B. • Echinus esculentus. Lin. Gmel. p. 3 168. "Echinus orientalis esculeiilus. Seba. Mus. t. 3. pi. il. f. 4. A-B. 'Echinus venlricosus. Deslongch. Eucyci. t. a. p. 588. • Blainv. Dict. se. nat.t. 37. p. 91. • Agass. Prodr. 1. c. p. 286. • Desmoul. Echin. p. 286. Habite l'océan des grandes Indes. Cet Oursin devient grand, large, ventru, et est plutôt pulviné qu'aplati ea dessous. 3. Oursin granulaire. Echinus granularis» Ech. hemisphœrico-depressus , c/ranidis creherrîmîi, undique scaber; fasciis poroùs, individs, verrucosit et irre<]ularibus ; basi ptanulalâ. • Deslonfîcb. Encycl. méth t. 2. p. 588. • Echinus hemisphœricus. Lin. Gmel. p. 8170. • Cidaris hemisphœrica. Leske. p. 90. pi. a. f. E. • Echinus œquiluberculatus. Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 86. • Desmoul. Échin, p. 280, • Echinus ùrevispinosis. Risso. Hist. nat. Eur. Riér. t. 5. p. 277. Habile les côtes occidentales de France. Celui-ci sembla avoisiner YEchinus esculentus , mais il est hémisptié- rique, déprimé, plus éminemment granuleux, etc. [Ce n'est qu'avec doute que M. Desmoulins rapporte les synonymes cités ici, à l'espèce de Lamarck.] 4. Oursin flammule. Echinus virgalus. E, hemisphœrico-elatus , subvenlricosus , assulatus, violaceo-virgatus ; arearum média denudato; fasciit porosis, seriebus triplicibus divisis. Echinus flammeus. Gmel. p. 3178. • Cidaris flammea. Leske. n" 22. p. 148. pi. 10. f, A. • Encycl. méth. pi. 141. f. 3 [Echinus hura. Expl. pi.). • Echinus virgalus. Deslougch. Encycl. t. 2. p. 588, 'De>moul. Echin. p. î86. • Echinus inflatus (Var.) Blainv. Dict. se. nat. t. 37^ p. 9.. Habite... Cet Oursin me paraît particulier; il tient de l'Oursin ventru par ses bandelettes poreuses, et de YEchinm fardicw (Oursin enflé) par son parquelage. 824 HISTOIRE DES RADIAIRES. S. Oursin globiférme. Echinus globiformis, E. sphceroideus, assulalus, aurantius aut ruher, tuber- culis a/bis ocnlatus; fasciis porosis, subquadriporis . An £< h'mus sphœra ? Gmel. p. SiGg. * Echinomelra. Rondelet. De pisc I. i8. c. Sa. p. 58i. * Echinus marinus. Mart. Lisler. Conch. Angl. p. 169. p).3. f. 18. * Echinus globiformis. DesloDgch. Encycl. t. 2. p. 588. •Desmoul. Echin. p. 270. Habite les mers d'Europe. Cette espèce, assez jolie par les couleurs de son lest, semble tenir à l'Oursin comes- tible par ses rapports, et néanmoins en est bien dis- tincte. C, Oursin à hanùes. Echinus fasciatus. E. hemisphcericus, suhglobosus ; fasciis ambulacrorum quinqueporis indivisis; spinis tenuibus , albis, fas- ciatim disposais. * Echinus f'asciatus. Deslonjjch. Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echinid. p. 288. * Echinus ventricosus (var.) Blainv. Dict. se. nat. t. 87. p. 92. Habite sur les côtes de l'île de France. 7. Oursin calotte. Echimis pileolus, E, orbicularis, connexus, sublùs concavus, rubro et viridi albescente variecjatus ; fasciis sexporis ; serie- bus pbliquiilis ; spinis brevibus. Dcsiongch. Encycl. rnéth. t. 2. p. 589. * Blainv. Dict. se. nat. t. .^7. p. 90. * Agassiz. I. c. — Desmoul. 1. c. p. a8^. Habite les côtes de l'île de France. 8. Oursin melon de mcv. Echinus melo, E, globoso-conicus, atsidaliis, ex luteo et rubro varie- gatus et fasciatus ; fasciis porosis, angustis, flexuo- sis ; pororum paribus transvers'e binis. Echinomelra. Gualt. Ind. tab. 107. f. E (non B.) uin Knorr. Délie, tab. D il. f. 1.2? * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 589. • Blainv. Man. d'aclin. p. 226. pi. 20. f. 3. ■ Ris.so. Hist. nat. Eur. mérid. t. 5. p. 276. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. • Desmoulins. Ecbinid. p. 268. Habile la 31éditerranée. Cette espèce, qu'il paraît que l'on a confondue avec VEchirius sardicus, est la plus grande de toiiles celles que je connaisse, et l'une des . plus remarquables. 9. Oursin enQé. Echinus sardicus. E. orbicidaris, ventricosus, conoideui, assulalus, Ititeo- purpurascens ; fasciis porosis redis : pororum pari' bus transversè ternis. Cidaris sardica. Lcske apud Klein, p. i46. lab. 9. f. A. B. Encycl. n. i4i. f. i. 2. Scill. Corp. mar. tab. i3. f. i. * Mullor. Zoo!. Dan. Prodr. n" 28/|5. * Echinus inflalus. Blainv. Dict. se nat. t. 87. p. 91. * Echinus sardicus. l-in. Gmel. p. 3178. * Echinuf sardicus. Deslongch. Encycl. t. J. p. 589. * Risso. Hist. nat. Eur. mer. t. 5. p. 276. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. * Desmoul. Ecliinid. p. j.S^- Habile la Méditerranée. C<;t Oursin ne vient jamais de la taille du préccdcii', s'en écarte par sa forme générale, et en diffère en outre par les 10 fascies poreuses de «es ambulacres. 10. Oursin pointu. Echinus acutus. E. orbiciilato-conicus, subpijramidatus, assulalus, ex albo et rubro radiatitn fasciatus ; verlice subaculo ; areis bifariam verrucosis, •Deslongch. Encycl. t. 2. p. 589. • Blainv. Man. d'aitin. p. «27. • Desmoul. Echin. p. 270. Habite... Cet Oursin me paraît très-distinct ùeVEchinus melo et de V Echinus sardicus. 11. Oursin pentagone. Echinus pentagonus. E. globoso-depressiis , penlagonus , auranlio-fulvus ; fasciis porosis, seriebus triplicibus divisis, ad inler- stitia verrucosis ; spinis exiguis albidis. • Cidaris angulosa. Leske. n" /{. p. 92. pi. 2. f. F, • Echinus angulosus. var. a. Lin. Gmel. p. 3170. • Encycl. mélh. p. i33. f. 7. {Echinus obtusangulus. Expl. pi.) • Echinus pentagonus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. ôSg. • Blainv. Dict. se. nat, t. 37. p. gS. • Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. • Desmoul. Échinid. p. 288. Habite ' l'océan Indien, île Bourbon. — Belle et singulière espèce qui semble tenir aux précédentes par les rap- ports de sa forme. 12. Oursin obtusangle. Echinus obtusangulus, E. hemisphœricus, subpentagonus , subtùs concavus; ambulacrorum fasciis Irifariam porosis; areis su- pernè nudiuscutis. Cidaris angulosa. Leske ap. Klein, p. g», tab. 3. f, F l3> Encycl. pi. i33. f. 7. a. var. testa pentagonâ, depressiore, 3. var. minor, teslâorbiculari, multiradialâ. • Echinus obtusangulus. Deslongch. Enc. t. 2. p. 58g. • Echinus polyzonalis (var.) Blainv. Dict, se. nat. t. 87. p. 84. • Desmoul. Echinid. p. 276. Habite l'océan des grandes Indes. Les variétés 2 et 3 furent rapportées par MM. Pérou et Lesueur. • M. de Blainville regarde cette espèce comme une sim- ple variété de la suivante. 15. Oursin polyzonal. Echinus polyzonalis, E. hemisphœrica-depressus, subpenlagonu3,viridulus ; zonis albidis, Iransversis, radios porosos et albidot decussantibus ; pagina inferiore concavâ. Echinomelra... Gualt. Ind. lab. 107. f, M. D'Argenv. pi. 25. f. H. • Echinus (ntbetlo-roseus.) Seba. I\Ius. t. 3. pi. 11. f- 6. • Cidaris esculenta. var. n" 2. Leske. p. 81. • Echinus esculenlus. var. b. Lin. Gmel. p. 3169. • Echinus polt/zonalis. Deslongch. Enc. t. 2, p. 58g. • Desmoul Échinid. p. 276. Habite l'océan Indien. Espèce remarquable par sa forme et ses zones blanches sur un fond d'un vert jaunâtre, 14. Oursin macule. Echinus viaculatus. E. hemisphcerieus, albidus; maculis luleo-viridulis in zonas transversas dispositis; fasciis porosis, subver- rucosis. • Deslongch. Encycl. mélh. t. 2. p. Sgo. • Blainv. Dict. 5C. ual, t. 37. p. 87. OUilSlN. •Desmoul- Échin. p. 280. • Echinus esculenliis. var. c. Lin. Gtnel. p. 3i6g. •Seba. Mus. t. 3. pi. 11. f. 7. * Cidaris esni'enta. var. n" 3. Leske. p. 81. Habite... l'océan Indien? Cette espèce tient évidemment de très-près à l'Oursin polyzonal. IS. Oursin yariohke. Echinus variolaris, E. gfohoso-depressus, fusco-v'>rens , sublùf albido-ru- bellus ; areis majoribus , verrucis latis bifariam omatis. * Echinus chinensis e viridi flavus. t. 3. pi. ii.f. 10. • Cidaris diadema (Var. 1.) Leske. n" 6. p. 104. • Echinus variolaris. Deslongch. Encycl. t. 3. p. Sgo. • Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 90. • Agass. Prodr. échin. I. 0. p. 190. • Desmoul Echin. p. 284. Habite les mers australes. ^6. Oursin perlé. Echimis margaritaceus. E. hemisphcerico-depressus, assulatus, ruber, verrucis albis eleyanter ornalus; arearum majorum verrucis transversim fascialis. • Deslongch. Encycl. mélh l. 2. p. 58g, •Blainv. Man. d'actin. p. 227. * Desmoul. Echin. p. 270. * Echinus violoceus. Seba. Thés. t. 3. pi. it. f. 8. Habite... les mers australes? La figure t\e V Echinus 10- reumaticus (Klein et Leske. tab 10. f. D-E.) rend assez bien notre espèce; mais la description ne lui convient pas. 17. Oursin sculpté. Echinus sculptus. E. orbiculalus, conicus, cinereus ; fasciis lessulisque jmpresso-scu'ptis ; verrucis basi crenatis, circula gra- nuloso cinctis. Echinus loreumaticus. Gmel. p. 3i8o. • Encycl. méth. pi. 142. {Echinus serialis et E. elegans. Expl) * Echinus sculptus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. Sgo. • Cidnris lorfumatica. klein. Leske. p.i55. pi. lo.f.DE. • Echinus loreumaticus. Desmoul. Echin. p. 274. Habile l'océan Indien ? Comme cet Oursin est plutôt co- noïde qu'hémisphérique, je doute que ce soit ['Echinus loreumaticus. 18. Oursin piqueté. Echinus punctulaius. E. orbicularis, convexo-conoideus, assulatus, purpu- rascens; assulis punclulatis ; fasciis pororum colo- ratis,nudis, biporis; verrucis dorsalibus perpaucis. Echinus noili/brmis. Seba. Mus. 3. tab. 10. f. 10. a-b. An Rumph. Mus. tab. 14 f . A ? * Echinus punctulaius. Deslongch. Encycl. t. 2. p. Sgo. * Blainv. Dict. se. nal. t. 37. p. 75. * Arbaciapiinctulata. Gray. Zool.soc. Lond. i835. * Agass. Prodr. 1. c. p. 190. * Echinocidaris pu7iclu!ata.T)esmou\. Echin. p. 3o6. Habite l'océan des grandes Indes. Espèce jolie et fort remarqual)le, à laquelle il faut peut-être rapporter la variété du Cidaris puslulosaiSii Leske. tab. xi, f. D, Son test est petit, orbiculaire, un peu conoïde, d'un cendré rougeàtre, à 5 paires de bandelettes biporeuses, étroites et purpurines, et à aires inlersiiliales, parque- tées, finement piquetées ayant de chaque côté une seule rangée de lul)ercules. Vers la base de ces aires, les tubercules forment 4 et à la fin 6 rangées. Larg., 3 centimètres. 19. Oursin œuf. Echinus ovutn. E. elatus, oviformis, fragilissimus, luteo-viridulus ; assulis obsolelis; luberculis rariusculis , mini mi s , puncliformibus. * De-longch. Encycl. t. 2. p. Sgo. • Desmoul. Echin. p. 274. Habile... les mers de la Nouvelle-Hollande? Péron et Lesueur. 20. Oursin i)â\c. Echinus pallidus. E. globoso-depressus, cinereus, decem-radiatus ; fasciis porosis, sexporis, pallidè fidvis ; areis elongatissimè verrucosis : verrucis minimis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. Sgi. • Desmoul. Echin. p. 274. Habile... Larg., 34 millimètres; hauteur, 23. 21. Oursin subanguleux. Echinus subangulosus. E. hemisphopr co-depre.isus, subangulosus, riridulus ; fasciis porosis, indivisis, subverrucosis : pororum pa- ribus alterné porrectis. Cidaris angulosa , varietas minor. Leske apud Klein. p. 94. tab 3. f. A-B. Encycl. pi. i33. f. 5-6. Knorr. Délie tab. D. f. 4 5. Echinus indicus. Seba. Mus. t. 10. f. 20. • Echinus pentag07ius minor. Van Phelsum. p. 29. n" 28. • Echinus angu'osus. Var. b. Lin. Gmel. p. 3171, • El hinometra. Gualt i)l. 108. f. A. • Echiuus subangulosus. Deslongch. Encycl. t, 3. p. 591. • Blainv. Man. d'actin. p. 227. • Desmoul. Echin. p. 270. Habite... les mers des Indes orientales? 22. Oursin panaché. Echinus variegatus. E. orbicularis, hemisphcprico-globosus , assulatus ex viridi et albo variegatus ; pororum paribus ad lalera fasciarum alterne porrectis ; spinis viridibus. Cidaris variegata. Leske apud Klein, p. 149. tab. 10. f. B-C. Encycl. pi- ï4'. f- 4-5- Knorr. Délie, tab. D II. f. 3. • Echinus cœrulescens, flavo radiatus, Seba. Mus. t. 3. pi. 10. f. i3. • Echinus variegatus. Deslongch. Encycl. t, 2. p. 591. • Agass. Prodr. échin. 1. c. p. 190. •Desmoul. Echin. p. 276. a. Idem valdè depressus ; areis majoribus et minori- bus lineâ flexuosâ divisis {Echitius Blainvillii. Des- moul.). Echinometra compressa. Gualt. Ind. tab. 107. f. F- • Echinus variegatus. Lin. Gmel. p. 3179. • Echinus exravatus. Blainv. Man. d'actin. p. 327. Habile les côtes de Saint-Domingue. [M. Desmoulins, d'après M. de Blainville, fait une espèce distincte de la variété a de Lamarck ; mais il change le nom spécifique excavatus qui appartenait déjà à uns espèce fossile.] 23. Oursin bleuâtre. Echinus subcœrulens. E. orbicularis, globoso-depressus, assulatus, subcœru- leus ; fasciis porosis dénis albis : pororum sçriebus subtriplicibus. ' Cidaris escuknia, var. 11" 4- Leske. p. 82. bâ6 HlSTOmE DES RADÎAIRES. * Echînus eseulentus. var. d. Lii». Grael. p. 3 169. * Ech'nus subcœruleus. Deslongch. Encycl. t. 3. p. 591. * Blainv Dict. se. nat. t. 3-. p. 92. * DesmouK Echiniii.p. 288. Habite * les côtes occidentales d'Afrique, les mers aus- trales? Pérou et Lesueur. Jolie espèce rapprochée de la précédente par ses rapports, mais qui en est bien distinjjuée par sesambulacres et ses couleurs. 24. Oursin pustuleux. Echinus pustulosus. E. hemisphcericus, assulalus, albido-rubellus ; ambula- cris angustix; verrucarum seriebus (ransversis, versus marg'inem numéro increscentibus, Cidnris puslulosa. Lcske apud Klein, p. i5o. lab. XI. f. D. • Erh'mus puslufoxus. Lin. Gmel.p. 8179. •De^lon^Jch. Eiicycl. t. 2. p. Sgi. * Blainv. Dict. se. nat. t. 87 p. 75. * Echinocidaris puslulosa. Uesmoul. Kchio. p. 3o4 (l). • Arhacia puslulosa. Gray. Zool. soc. Lotid. i835. • Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. Habite les côtes du Pérou. Les figures A. B. C. de la pianciieXl de Klein appailieniieat probab'ement aussi à Pespèce dont il s'agit ici ; mais celle que je cite rend mieux Tindividu que j'ai sous les yeux. 25. Oursin négligé. Echinus neglechis. E. kemisphœrico-depressus , albidus vel flaveoliis; (asciis porosis , fltxuosis, b'iporis, verrucosis,- spinis albidis slriulis. An Cïdaris hemisphœrïca ? Lcske apud Klein, p. go. lab. 2. f. E. Encycl. pi. i33.f. 3. a. b. Klein et Le^ke. tab 38 f. 2, a. 2. a. 3. 2, /''ar. le.stâ /lavo-fulvâ. • Ec/iinus neyieclus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. .'>9i. • Echinus liuidus. Blainv. Dict. se. nat. t. 3;. p. 88 (2). * Desmoul. Échinid. p. 282. Habite Tocéan d'Europe, la Manche, près de Saint-Brieux. Cette espèce avoisine l'Oursin miliaire, et néanmoins en est distincte. 26. Oursin miliaire. Echinus miliaris. E. parvulus, hemispkœrico-depressus , assulatus, albo rubrorjue /àscialus ; f'asciis porosis, flexuosis, verru~ coiis ; spiuis albido-rubeilis. Cidaris miliaris saxatilis. Leske apud Klein, p. 82. tab. 2. f. A. B. C. D. et tab 38. f.2. 3. Encycl. tab. i33. f. 1.2. a. b. Seba. Mus. 3, t. 10. f. 1-4. * Echinus saxatilis. Muller. Zool. dan. Prod. p. 235. • Echinus saxalilis, depreisus elglobosus. Van Phelsum. p. 28. 29. • Echinomelra. Gualt. pi. 107. f. G. H. I. L, N. • Echinus miliaris. Lin. Gmel. p. 3169. * Deslongch Encycl. t. 2. p. 592. " Agassiz. Prod. Echin. I. c. p. 190. " Desmoul. Echinid. p. 270. Habite l'océan d'Europe. 27. Oursin rotulaire. Echinus rotularis» E, parvulus, hemîsphœrico-depressus; fascUsporosts, redis, biporis ,• tuberculis arearum majorum irregtt- laribus, transversè elongalis. Echinus rotularis. Lang. Lap. f. tab. 35, * Echinites toreuma tiens. Leske. n" 28. p. i56. pi. 44' f. 2. * Echinus sulcatus. Goldf. Petref. p. ia6. pi. 4o. f. 18. * Echnus rolularis. Deslongch. Enc. t. 2. p. 592. * Defr. Dict. se. nat. t. 87. p. 10 1. * Desmoul. Kehinid. p. 294. " Arbacia sulcala. Agassiz. Prodr. 1. c. p. aS. Habite... * Fossile du terrain jurassique des environs de Vendôme, de Toul, Bayreulh, Westphalie. 28. Oursin livide. Echinus lividus. E. keniisphcFrico-depressus ; fasciis porosîs, flextios'is i subverrucosis ; spmis acicularibus , longiusculis , striatis livido-fulvis. * Echnius miliaris. Var. b. Bnsteri el Echinus saxatilis. Lin^ Gmel. p. 8170 et p. 3171. * Cidaris saxatilis. Var. 2. Baslerî. Leske. p. 87-89. pl-49- * Echinus lividus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 592. * Agass. Prodr. I. c. p. 190. * E'hinus saxalilis. Tiederaann. Anatom. * Basler. Opusc. subsee. t. 3. p. m. pi. 11. f. 1-8. " Carduus marinus. Van Phelsum. p. 18. n° 16. * Echinus lividus et E. neglectus. Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 88. * Desmoul Echin. p. 282. Habile l'Océan et la Méditerranée, près de Marseille. (Lalande). — Cette espèce est fort commune, ne de- vient jamais aussi grande que l'Oursin comestible, et a des épines plus longues et aciculées. Son lest est orbi- culaire. 29. Oursin tubercule. Echinus tuberculatus. E. semi-glubosus, hasi planus ; /asciis porosis, verru- cosis, subsexporis ; arearum lintâ mediâ, impressâ, flexuosâ; tuberculis mamdlatis. * Deslongch. Encycl. t. 1. p. 592. * Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 90, * Desmoul. Echin. p. 284. •Habite les mers australes. 30. Oursin bigranulaire. Echinus bigranularis. E. hemisphœrico-depressus ; fasciis porosis, subnudis, quadriporis i tuberculoruin majorum seriebus undi- que binis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2, p. 592. * Desmoul. Ecliin. p. 290. Habite... Fossile... 51. Oursin sablé. Echinus arenatus. E. hemisphcericus ; fasciis porosis, subquadriporiti tuberculis mojoribus, perparvis : aliis arenulatis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. ôga. (1) Le genre Echinocidaris de M. Desmoulins est regardé î et punctulatus de Lamarck, qui sont en effet des Arbacia de par cet auteur lui-même comme synonyme du genre Arhacie, quoiqu'il ne contienne qu'une partie des mêmes espèces ; il dif- fère des Oursins par « sa bouciie énorme, penlagoiiale, à côtés « régulièrement et obtusénient sinueux, à angles non fissurés, « et par la largeur de ses aires ambulacraires qui est au moins ■ « triple de celle des autres aires,» Avec les Echinus pustulosus j M. Agassiz, M. Desmoulins comprend seulement \es Echinus lo- culalus, E.slfllotus, E. cequituberculatus el E. Du/'resnii de M. de RIainville. (Diet. se. nat. t. 37, p. 75-76.) (a) IVl. de Blainvilie et, après lui, M, Jjesmoulias oat réuni celle espèce àl'Oursialivide aoaS. OURSIN. Sâ7 • Destnoul. Echin. p. 29Î. Habite... Fossile... Le test est hémisphérique, un peu pentagone. Largeur, 3 centimètres. [2] Test ovale ou elliptique {"* Echinomeira) (1). 52. Oursin forte-épine. Echinus liicunter. L. E. hemhphœrko-ovalus ; basi pidvmalus ; verrucarum majorum adareas seriebus dupUcalis; spinis conico- subulalis. Cidaris liwunler. Leske apud Klein, p. 109. tab. 4. f. c-e-d-f. Encycl.pl. [34- f. S-^-y. Seba. Mus. 3. lab. 10, f. 16-18. et tab. Xi. f. M. Breyn. Échin. tab. i. f. 6. An Sloan. Jam. 2. t. 244- f- 1 ? Klein et Leske. tab. 20. f. A-B. a. yar. spinis a'bido-viridulis. • Echinomeira. Gualt. pi. 107. f. C. • Ec/vnus lucunter. Var. a. b. Lin. Gmel. p. SljG. • De.slongch. EncycL t. 2. p. 692. • Blainv. Dict. se. nal. t. 37. p. gS. • Echinomeira lucunter. Gray. Soc. looL Lond. • Blainv. Mau. d'adin. p. 225 (2). •Agass. Prodr. 1. c. p 189. • Desmoul. Éciiin. p. 260. Habile les mers de l'Inde, les côtes de l'île de France. 33. Oursin artichaut. Echinus atralus. E. hemïsphcprico-ovalis , depresms , violaeeo-nîger ; spinis dorsalibux imbricatis, brevissimis, oblusissimis; ad perii>hceriam subspalulatis. Echinus airains. Lin. Gmel. p. 3177, Cidaris viotacea. Leske apud Klein, p. 117. tab. 47- f. 1-2. Encycl. pi. i4o- f- i-4- Cidaris /'eneitrala. Klein et Leske* p. I17. tab. 4- f. A-B. D'Argenv. tab. »5. f. G. • Echinus niger. Rumph. p. 3i. n» 3. • Echinus airains. Deslongch. Encycl. t. S. p. Sgs. • Blainv. Dict. se. nat. t. 37. p. 96. 'Echinomeira alra. Blainv. Man. d'actin. p. îsS. pi. ao. f. I. •Agass. Prodr. 1. c. p. 189. • Desmoul. Echin. p. 2G2. • Ech. {Coloboceniroius) Leskii. Brandt. Prodr. Habite l'océan Indien. 34. Oursin mamelonné. Echinus mamillatus. E. hemisphœrico-ovalis; fasciis porosis , flexuosis ; areis verrucoso-mamillatis ; spinis periphœrice oblon- gis, crassis, subclavalis, apice siiblrigonis. Echinomeira... Rumph. Mus. t. i3. f. 1-2. Cidaris mamillala. Leske apud Klein, p. 121, tab. 6. tab. Z% {Spinœ) et lab. Sg. f. i. fincycl. pi. i38. (i) Cette seconde section des Oursins de Lamarck répond au genre E' hinomelra de MM. Gray, de Blainville, Agassiz et Desmoulins, qui ne diffère vcrilablemenl des Oursins propre- ment dits que par la forme du test, ovale et un peu arquée en dessous, el par les piquants généralement de forme sin[;ulière. M. Agassiz n'y admet, d'après M. de Blainville, que des itpèces vivantes. Eu outre des espèces de Lamarck, et des quatre espèces précédemment confondues avec \E. lucunter ; ce sont lei£. LvschenauKii, E. Maugei, E, Quoi/ii, E.pedifera, et Echinomeira onentalis. Seba. Mus, 3. tab. i3. f. i-a. * Echinus mamillalus. (Var. a. b.c.) Lin. Gmel. p. 3i75. * Dtsiongch. Encycl. t. 2. p. 693. * lîlainv. Dict. se. nal. t. 37. p. 97. • Echinomeira ovalis. Gualt. pi. 108. f. B. * Breyn. Eciiin. p. 56. pi. 1 . f. 5. • Echinomeira rubra. Van Fhelsum. p. 3o.n<>7-8. • Echinomeira mamillala. Blainv. Man. d'actin. p. aaS. • Ag.iss. Prodr. I. c. p. 189. • Desmoul. Échin. p. 26'j. • Ech. (Helerocentrotus) mamillalus. Brandt. Prodr. Habite l'océan des Indes orientales, la mer Rouge, etc. Très-belle espèce remarquable par ses baguettes digi- tiformes, el par les gros tubercules de son test. 3b. Oursin trigonaire. Echinus trigonarius, E, hemisphœrico-ovalis ; fasciis jwrvsis, flexuosis ; luberculis mamillalis ; spinis longis, Irigonis, sensim atlenualis, oblusis. Cidaris mamillala. far. 4. Leske apud Klein, p. 124' Seba. Mus. 3. tab. i3. f. 4. Argenv. pi. 25. f. A. Encycl. pi. sl^A.i.mala. * Echinomeira. Gualter. pi. loS. f. 6. * Van Pheisum p. 3o. n" 12. * Echinus mamdlatus. Var. e. Lin. Gmel. p. 8176. • Echinus trigonarius. Deslongch. t. 2. p. 593, * Blainv. Dict. se. nat. t. Sy. p. 98. " Echinomeira irigonaria. Blainv. Man. d'actin. p. aa3. • Desmoul. Echin. p. 266. * Agass. Prodr. I. c. p, 189. • Ech. {Helerocentrotus) trigonarius. Brandt, Prodr. 2. Idem ? miijor ; spinis pluribus longissimis , supernè atlenualo-subulatis (M. Desmoulius rapporte avec doute celte variété à son Echinomeira pugionifera.) Habite la mer du Sud, la Méditerranée? Quelque rap- port qu'ait cet Oursin avec le précédent, il en est constamment et facilement disiinct. •{• 36. Oursin excavé. Echinus excavatus, Leske. Klein, p. 93. tab. 44. f. 54. E. hemisphcerico-depressus, subpenlagonus, areis alu- laceis, omnibus bil'ariam verrucosis, Goldf. Petr p. 124. pi. 4° • f- t2. Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3171. Echinus Brongniarti. Defr. Dict. se. nat. t. 3;. p. 102. Fossile du terrain jurassique, Regcnsbourg, Souabe. t 37. Oursin rayé. Echinus lineatus. Goldf. Petr. p. 124. pi. 40. f. 11. E. hemisphcerico-depressus, suhassulalus, verrucis ma- 7nillaribus , areurum minorum bifari's, majorum qua- dri/'ariis, versus basim dupUcalis, circulo granulorum cinclis. Echinus lineatus. Agass. Prodr. 1. C. Desmoul. Echin. p. 292. Fossile du terrain jurassique, Ardennes, Bavière, Suisse. E. carinata. M. Desmoulins en compte encore plusieurs autres, la plupart inédites, et inscrit les E. lucunter, E. atrala, et E. mamUlata , comme se trouvant aussi à l'état fossi'e. (2I Suivant M. «le Blainville, dont l'opinion est adoptée par MM. Agassiz et Desmoulin^, on a confondu avec y Ech nus lu- cunter plusieurs espèces qui doivent élre distinguées sous les noms de Ecàinomelro. Ma(/i(¥i, E, acu/'«ra, E, oblonga, et E, lobata. »ii8 niSTOlilE DES RADIA IRES. t 38. Onrsin radié. Echinus radiatus, Hœningh. Goldfuss Petref. p. 1^4. pi. 40. f. 13. E. hemisphcpricus, assulotus, granulosiis; areîs omni- bus bif'aviam verrucosis; ninbulacris redis. Arbacia radiata, Agass. Protir. I. c. Fossile de la craie, Périgord, Cassis (Provence), West- phalie. t 39. Oursin nain. £'c/i2«Ms/?Ms///M^.Munst.GoIdf. Petref. p. V2X>. pi. 40. f. 14. IL. hemisphœricus, alutnceus; areis omnibus bifariam veiTucosis; ambu/acri.t suhflexuosis, Graleloup. Oursins fo«s. p. 83. Arbacia pusdla. Agass. Prodr. I. c. p. 190. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Dax, Weslphalie. t 40. Oursin chagriné. Echinus alutacens. Goldf. Petref. p. 12o. pi. 40. f. 13. E. hemisphœricus, (jranulosus; granulis seriatis quin- cuncialibus majoribus minoribusque alternis; ambu- lacris redis. Arbacia alulacea. Agass. Prodr. I. c. Fossile de la craie de Westplialie. — M. Grateloiip indique aussi cette espèce comme se trouvant dans le terrain tertiaire, à Oax. t 41. Oursin granuleux. Echinus granulosus. Munst. Goldf. Pelrcf. p. Iîi5. tab. 49. f. 5. £. hemisphœricus, çjraniilosus; cunbitu orbiculari; areis 7najortbus lineâ iinpressâ divisis; granulis œquaitbus transversim seriatis. Arbacia granulosa. Agass. Prodr. 1. c. — Fossiles du terrain crétacé de iNeufcliàiel, 1. c. p. 143. Echinus granulosus. Grateloup. Oursins foss. p. 82. Fossile de la craie, Dax, Bavière, Suisse. t 42. Oursin noduleux.£'c/i«ms«orfît/o^w5. Munst. Gold. Petref. p. 1215. pi. 40. f. 16. a. b. E. hemisphœricus, nodulosns; ambitu subpentagono ; areis majoribus liiieà impressâ divisis; nodulls œqua- libus seriatis, baseos crassioribus Arbacia nodulosa. Ajjass. Prodr. 1. c. Fossile du terrain jurassique, Bayreutli, Stolberg. t 45. Oursin hiéroglyphique. Echinus hieroglyphi- cus. Goldf. 1. c. p. 126. pi. 40. f. 17. E- hemisphœrico-deprcssus ; areis minoribus bifariam verrucosis, majoribus in dorso anali/plicis in margine et basi mamtlli/'eris. Bronn. Lell.aBa. p. 27g. lab. 17. f. 4. Bourg\iet. Petr. pi. 5i. f. 377. Knorr. Ptlr. pi. E. 11. f. 3. Arbacia hicroqli/phica. Agass. Prodr. cchin. 1, c. Echinus hierogh/phicits. Desmoul. Échin. p. 292. Fossile du terrain jurassi(iuc , Lorraine, Champagne, Bavière. t 44. Oursin de Miller. Z^c/tî'mts 7Jiî7/en. Defr. E. hemisphœrico-depressus,- verrucis arearum bifariis granulis in ambilu con/èrtis; areis majoribus tuber- cutorum seriebus binis marginalibus abbrevialis. Cidarites granulosus . Goldl. Petref. p. 122. pi. 40. f. 7. Echinus Milleri. Grateloup. Oursins foss. p. 8a. Dcsraoul. Écliin, p. «94. Siadema granulosum et Echinus Milleri. Agass. Prodr. l.c. Fossile de la craie, Dax, Montolieu, Normandie, Sain- ton^e, Périgord, Maestricht, Suisse, Westphalie, Oxford. [M. Desmoulins rapporte comme synonyme de cette espèce : 1° le Cidaris rupestris. Yar. Leske , n. 11, p. 12o; 2° comme établie d'après un noyau spalhique , le Cidaris asterizans. Klein. — Leske, n. 20, p. 141 , pi. 8 , f . E. — Echinus asterizans. Linn. Gmel. p. 5178. — Cidarites stel- lulifera. Encycl. mélh. , pi- 140 (Expl. pi.) — Agassiz. Prodr. \. c; 5" comme établi d'après un noyau siliceux , le Cidaris corollaris, Klein. — Leske, n. 20 , p. 141 , pi. 8, f. D E. — Echinus coronalis. Var. d. Lin. Gmel,, p. 3178; 4° enfin d'après des individus plus jeunes, les Discoïdes subuculus. Var. d. et Cidaris variolata. Sp. 2 de Klein, et VEchinites ovarius. Ltske, n. 7, p. lOo.] i" 43. Oursin cerclé. £'c/i/?mscfVciwa/MS. Lin. Gmel. p. 5174. E. hem.isphœrico-dppressus; verrucis in are'is elevatis ambulacrorum biserialis, arearum majorum quadri- seriatis; horum ambilu granidis conj'ertis cinclo. Cidarites variotaris. GoKlF. p. i53. pi. 4» f- 9- Echinus titberculatus. Defr. Dict. se. nal. t. 37. p. lOî. Cidarites arcinalus. Leske. n" 17. p. 119.pl. 45- f- 10, E'hinus circinatus. Desmoul. Echin p. 298. Fossile de la craie, Périgord, Saintouge, Martigues, Westphalie, Oxfordshire, Russie. t 46. Oursin de Buch.^c/tmMS^Mc/tu.Steininger. Mém. soc. géol. France, t. l.p. 549. pi. 21. f. 2. E. hemisphœricus ; ambulacris elevatis; areis majo- ribus, lineâ impressâ, à vertice ad os radianti, medio divisis ; lubercuUs omibus parvis œqualibus. Fossile du terrain tertiaire? Eifel. — Larg., 5 lignes el demie. t 47. Oursin collier. Echinus monilis. Defr. Dict. se. nat. t. 57. p. 100. Fossile des faluns de Touraine, Doué, Vedennes, Sicile. [M. Desmoulins ajoute au genre Oursin plusieurs espèces inédites des terrains tertiaires de la Gironde, et d'après Faujas (pi. 30. f. 9 — 11) trois espèces de ht craie de Maestricht. 11 cite aussi les doux espèces E. fenestratus et E. Droebachiensis , d'après Gmelin, et enfin, d'a- près MM. Defrance, Philips et autres, quelques espèces admises aussi par M. Agassiz. Nous indiqiions plus loin celles qui font partie du genre Salenia. — M. Dujardin (Mém. soc. géol., t. 2., p. 220) a décrit sous le nom (V Echinus turonensis une espèce bien distincte, de la craie de Touraine. — M. Brandt j dans son Prodrome des animaux CIDARITE. Sâ9 observés par Mer'cns (Acad. Pélersb. iSo'J), a indi- qué trois nouvelles espèces qu'il rapporte à autant de sous-genres établis par lui-même dans le genre Oursin, auquel il réunit les Échinomèlres, savoir : 1" un genre Strongylocentrotus , caractérisé par ses piquants subulés, qui ne diffèrent entre eux que par la grandeur. f 48. Echinus chlorocenlrotus. Supposé provenir de l'ile Sitcha, large de 12 à 18 lignes, subglobuleux, déprimé, vert ou vio- lacé, avec des épines courtes, vertes, dont la longueur varie d'une demi-ligne à 4 lignes. 2" Un sous-gcnre Heterocentrotus , qui a le corps transverse; les piquants entourant l'anus triangu- laires, tronques au sommet pour la plupart, les autres d'une forme différente, savoir : les latéraux plus grands, égalant en longueur le diamètre du corps; ceux qui entourent la bouche également grands, oblongs spatules ; enfin, des piquants très- petits, souvent tronqués, entourent la base des grands. t 49. Echinus carînatus. Brandt. — Lesson. — Blainville. Dict. se. nat., t. 57. — Echinometra carinata. Blainv. Man. d'actinol. Habite les côtes des îles Carolines. t SO. Echinus Postelsii. Des lies Bonin. Espèce établie seulement d'après un dessin. M. Brandt rapporte à ce même sous-genre les Echinus trigonarixis el E. luamillatus Lamk. 5° Un sous-gcnre Colohocentrotus, ayant les pi- quants de la région anale et des côlés du corps égaux, courts, amincis à la base, renflés, élargis au sommet, tronqués, anguleux et serres , et les piquants du bord latéral oblongs ou spatules, apla- tis , presque deux l'ois plus longs que les autres, et portés par des tubercules plus grands. t 51 . Echinus Mertensii. Des îles Bonin. M. Brandt rapporte également à ce sous-genre les Echinus Leskii (E. atiatifS Lamk.) — Echinus Quoji [Echinometra Qîaojz Blainville. Man. d'act.) — Echinus pedifer (Echinometra pedifera. Blam. Man. dact.) F. D. ciD&BiTE. (Cidarites.) Corps régulier, sphéroïde ou orbiculaire-déprimé, très-hérissé; à peau inlerne solide, testacée ou cruslacée, garnie de tubercules perlorés au sommet, sur lesquels s'articulent des épines mobiles, cadu- ques , dont les plus grandes sont bacilliformes. Cinq ambulacres comi)lets, qui s'étendent en rayonnant du sommet jusqu'à la bouche, et bordés chacun de deux bandes multipores, presque paral- lèles. Bouche inférieure, centrale, armée de cinq pièces osseuses, surcomposées postérieurement. Anus su- périeur vertical. Corpus rcgulare, sphœroideum aut orbiculato- depressu m , échinai issimum ^ cute interna solidây testaceâ vel crustaceâ , tuberculis apice foratis in~ struclâ. Spinœ mobiles, deciduœ, suprà tubercula articulalœ : majoribus bacciliformibus. Jmbulacra quina, compléta, è verlice ad os radiantia : simjulis fasciis multiporis binis siib- parallelis ma rgina ntibus. Os infenim , centrale, ossiculis quinque posticè s\i prà compositis armatum. Anus superusverticalis . Observations. Sans doute les Cidarites sont très-voisines des Oursins parleurs rapports. Comme eux, elles ont l'anus vertical, cinq ambrilacres complets el dix bandelettes multipores qui , deux à deux . bordent chaque ambulacrc. Ces Échiiiides néanmoins sont très-distinctes des Oursuis, non- seulement par leur aspect particulier, les caractè- res de leurs ambulacres et de leurs épines; mais en outre par une particularité très-remarquable de leur organisation. Ici , en effet , la nature emploie un moyen parti- culier et nouveau pour mouvoir les épines, souvent fort longues, dont ces animaux sont hérissés. Elle a percé de part en part le test et les gros tubercules solides dont il est chargé, ce qu'elle n'a fait nulle part dans les autres Échinides ; et, au moyen d'un cordonnet musculaire, qui traverse le test et le tu- bercule qui y correspond, elle exécute, avec ou sans l'aide de la peau, les mouvements dont ces épines doivent jouir. Ainsi les luljerculesdu test des Cidarites. surtout les principaux, étant constamment perforés, ce que l'inspection de leur sommet montre facilement, offrent une distinction tranchée qui les sépare des Oursins el de toutes les autres Echinides. Les Cidarites d'ailleurs se font toutes remarquer par leurs ambulacres plus étroits que ceux des Oursins, ()lus réguliers, plus semblables à des ailées de jardin; les bandelettes poreuses qui les bordent étant plus rapprochées et moins divergentes. Elles se font aussi remarquer par plusieurs sortes d'épi- nes : les unes grandes , soit bacillaires , tronquées au bout, soit en massue ou digiliformes ; les autres fort petites, tort nondjreuses , d'une forme ddïé- rente de celle des bacillaires, et qui recouvrent les ambulacres, ou qui souvent entourent la base des grandes épines , leur formant une collerette courte et vaginilorme. Enfin, aucune Cidarite connue n'a toutes ses épines aciculaircs, comme on le voit dans la pluparides Oursins et dans toutes les aulres JÉchinides. On dislingue parmi les Cidarites deux groupes particuliers , qui semblent deux familles assez re- marquables. Le premier embrasse les vrais Tttr- sso HISTOIRE DES RàDIAIHES. bans ; dans le second sont renfermés les Diadèmes. Les uns et les autres ont les tubercules du test per- forés , et néanmoins fournissent dans le genre deux sections bien distinctes. J'en vais citer les espèces qui me sont connues, et ailleurs j'en donnerai la description. [Le caractère de la perforation des tubercules du test des Cidarites, quoique assez général, n'a point l'importance que lui donne Lamarck, et surtout il n'a point la signification que noire auteur lui attribue. En effet, bien loin de servir au pas- sage d'un cordonnet musculaire, les trous des tu- bercules ne traversent pas entièrement le test, comme l'a bien remarqué M. de Blainville; et les piquants sont mus simplement par la peau qui revêt tout l'extérieur du test. La présence de plusieurs sortes de piquants est un caractère beaucoup plus important. Mais cependant on a dû diviser les Cida- rites de Lamarck en plusieurs genres, et ses deux sections ont dû d'abord constituer deux genres dis- tincts, le premier conservant le nom de Cidarite , et le second nommé Diadème par M. Gray qui, avec la seule espèce C. radiata, a formé en outre son genre Astropyga. M. Agassiz, en adoptant d'abord les genres de M. Gray , a annoncé dernièrement l'é- tablissement de quelques genres nouveaux aux dé- pens des Cidarites; mais il n'a point encore fait connaître leurs caractères. M. Goldfuss a conservé le genre de Lamarck tout entier, en l'augmentant même de plusieurs espèces qui doivent constituer le genre Salenia. "Voici comment M. Agassiz (Prodr. Echin. — Mem. soc. se. nat. Neufch. 1850) caractérise les Cidarites proprement dites : «i Ambulacres étroits, couverts de petits piquants « comprimés; aires interambulacraires larges, cha- « cune de leurs plaques n'étant surmontée que d'un « gros tubercule perforé portant un grand pi- « quant , et autour duquel il y en a plusieurs pe- u tils. i> M. Desmoulins , qui circonscrit ce genre de la même manière, le définit aussi à peu près de même, en ajoutant toutefois que l'anus est au moins aussi grand que la bouche, laquelle n'cbt jamais fissurée en son bord, conmie celle des Diadèmes. On voit d'après cela que ces auteurs n'ont point tenu compte des caractères donnés par Lamarck à ses Turbans, d'avoir les ambulacres oudés et le test subsphé- roïdo.3 F. D. (l) On a confondu avec l'espèce de Lamarck une autre espèce de la mer du ^o^d qui, comnii: le fail M. Ucsmoulins, doii être distinguée sous le nom de Cidariles pajjil'ala ({im lui avait tloDné flvDiinç (Briiish auim. p. 477); OMÏMchinm cidarif ESPÈCES. [1] Test enflé f subsphéroïde, à ambulacres ondes. Les plus petites épines en languettes; les unes distiques , recouvrant les ambulacres , les autres entourant la base des grandes épines, [Les Tdrea^s.] 1. Cidarite impériale. Cidarites imperialis {\). C. subglobosa, utrinque depressa; ambulacrh spinisque minoribus purpureo-violaceis; spviis majoribus cylin- draceis, iubvenlricosis, apice slriatis, albo annulalis. Echinomelra altéra digitata. Stba. Mus. 3. tab.i3. f. 3. [2] Varielas major? Seha. Mus. 3. tab. i3. f. 12. Cidaris papillala major Leslte ap. Klein, p. 126, t. 7. fig. A. Encycl.pl. i36. f. 8. Knorr. Délie, tab. D. f. 2. d'Argenv.pl. a5. fig. E. • Echinus cidaris. Van Lin. Syst. nat. p. 1108. • Cidarites imperialis, Deslongch. Encycl. t. 2. p. ig^. • Blainv. Dict. se. nal. t. 9. p. 199. — Man. d'actin. p. s3. • Agass. Prodr. I. c. — Desmoul. Echinid. p. 3i8. Habile la mer Rouje, la Méditerranée. Celte belle Éclii- nide a été confondue avec VEchinus mamitlalus , quoiqu'elle soit extrêmement différente, que son test soit orbiculaire , qu'elle soit de la division des vrais Turbans , et que conséquemment ses gros tubercules soient perforés. Son test, dépnurvù d'épines, existe de- puis longtemps dans les collections ; mais un exem- plaire complet, ayant toutes ses é^jines, se trouve dans celle du Muséum, 2. Cidarite pistiilaire. Cidarites pistillaris, C. subglobosa , utrinque depressa ; spinis majoribus fusiformi-subutatis , granulalo-asperis , collo-sutca- tis : apire obluso, Encycl. p. 187. Deslongch. Encycl. 2. p. 194. Agass. Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid. L c. Habite les côtes de l'île de France. M. Mathieu. Cette Cidarite, fort remarquable, montre combien l'on a eu tort de considérer tous les Turbans comme apparte- nant à une seule espèce. Les aspérités de ses grandes épines sont subsériales. 5. Cidarite porc-épic. Cidarites hystrix. C. subglobosa , utrinque depressa ; areis majoribut lineâ fl'xuosâ divisis ; spinis majorum tuberculorum longissimis , slriatis , ad séries quinalis. Echinometra. Gualt. Ind. tab. 108. fig. D. Cidaris papillala. Var. 3. Leske apud Klein, p. lag. t. 7. fig. B -C. Encycl. pi. i36. f. 6-7. Scilla Corp. mar. t. aa. Bonan. Recr. 2. p. 92. f. 17-18. — Favaa. Conch, pi, 56. f.CI. An cidaris ? Klein et Leske. t. 39. f. 3. • Cidaris papillala miner. Van Phelsum. p. 29. pi. 3. f. 1-3. • Echinometra circinala. Gualt. pi. 108. f. D. var. du Syst. nat. Lin. Gmelin, p. StyS, ou VEchinus cidaris var. de Sowerby (Bril. mus. pi. 44)» Cidaris papillala var., Ltske, pi. 7 f. B. Celle espèce est représentée (pi. i36f. 6-7J Uana fËncyclopédie (oélboUique, CIDARITE. bSî • Cîdartiei hystrix. Deslongch. t. a. p. 194. • Blainv. Dict. se. nat. t. 9. p. 199.— Man. d'actin. p. aSi. pi. 20. f. 5. • Bisso. Eur. mer. t. 5. p. 278. n" s8. • Agass. Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid. p. 820. Habite l'océan d'Europe, la Méditerranée. En général, le corps est petit proportionnellement à la longueur des grandes épines. Pour la figure de l'une d'elles, voyez Klein et Leske. t. 32, fig. L. 4. Cidarile bâtoDS-rudes. Cidarites baculosa. C. subglobosa , ulrhique depressa ; sptnis maj'or'ihus sublerel/bus , luberculalo-asperis , apice truncatis , collo guttatls : spinarum tuberculis inœqualissimis, • Deslongch. Encycl méth. t. 2. p. 195. • Agass. Prodr. Échin, I. c. — Desmoul. Écliin. 1. c. Habite les côtes de l'île Bourbon. Sonnerai. Le collet de ses grandes épines est laclieté de pourpre , et n'est point sillonné comme dans l'espèce n° 2. U. Cidarite bec-de-grue. Cidarites geranioides. C. globoso-df pressa ; sp'ims major'ibus fusi/bnni-subu- latis , mullangulis , subslriatis, ad séries novtnis. Echitiometra singularissima. Seba. .Mus, 3. t. 23. f. 8. Encycl. pi. i36. f. 1. * • Deslongch Encycl. t. a. p. 195. • Agass, Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid. 1. c. Habile les mers des Indes orientales. Les stries longitu- dinales de ses grandes é])ines sont lisses. 6. Cidarile tribuloide. Cidarite tribuloides, C. globoso-depressa ; spinis maj'oribus tereti-allenua-' tis, apice subpUcalis , obtusis , ad séries octonis. Echinomelra. Bumph. Mus. t. i3. f. 3-4- Cidaris pap. Var. Leske ap. Klein, t. 37. f. 3. Knorr délie, t. D. 1 1 1 . f . 5. • Echinus tribulus. Van Pheisum. p. 137. n" 34. • Echinomelra circînata. Gualt. pi. 108. f E. • Echinomelra minor {Amboinensis). Seba. Mus, t. 3. pi. i3. f. II. ■ Encycl. méth. pi. i36, f. 4-5. • Cidarites tribuloides, Deslongch. Encycl. t. 2. p. igS. • Blainv. Dict. se. nat. t. 9, p. 200. • Agass. Prod. Echin. I. c. • Desrnoul. Echinid. p. 322. [2] Eadem? major f spinis aliquot brevîbus, clavato- capitatis , circa verticem. Habite l'Océan indien. Elle n'est point rare dans les col- lections. Au Muséum , l'on voit un individu incomplet ayant sur le dos une épine courte , en massue ovale, qui tient encore. Les derniers tubercules correspon- dants sont à nu. Les autres épines sont comme dans l'espèce. 7. Cidarite porte-qaille. Cidarites metularia, C, globoso-depressa; spinis maj'oribus eylindricîs , granulatis , sublriinr.alis ; apice crenis coronato. Echinomelra muscosa amboinensis. Seba, Mus. 3. l, i3. f. 10, Encycl. pi. i34. f, 8. — Klein et Leske. t. 39. f. 4. • Echinus saxatilis. Var. b. Lin. Gmel. p, 3171. • Cidarites metularia. Deslongch. Encycl. t. a. p. igS. • Blainv. Man. d'actin, p, 232. • Agass. Prodr. écliin, I, c. p, 189, • Desmoul. Echinid, p. 334. [2] Eadem minor, spinis brevlorlbus. Seba, Mus. 3 t, i3. f, u. Habite l'océan des grandes Indes, les côtes de l'île de France, celles de Saint-Domingue. Elle est voisine de la précédente mais distincte. 8. Cidarite verticillée. Cidarites vertîcillata. C. globoso-depressa ; spinis maj'oribus ci/lindraceis , truncatis , subgranulatis , nodosis; angulis compres- sis, ad nodos verliciUalis. Encycl,. pi. i36. f. 2-3. — Favann. pi, 80. f. L. • Deslongih. Encycl. t. 2. p. 196. • Blainv. Dict. se. nat. t. 9, p. 200. • Agass. Prodr. Echin I. c. p. 189. • Desmoul. Echinid. p. 324. Habite... Cette Cidarite n'est pas une des moins singu- lières de son genre. Sa taille est médiocre. Ses grandes épines ne sont que des bâtonnets tri ou quadrinodu- laires, longs de 3 centimètres, offrant huit ou dix angles à chaque nœud. 9. Cidarite porle-trorapette. Cidarites tuharia. C, subglobosa ; spinis majoribus subviolaceis, lubercw lato-asperis , apice truncatis : dorsalibus aliquot brevioribus, apice dilalatis, subpeltal'is , tubœfor- mibus. • Deslongch, Encycl, t, 2. p. 196. • Agassiz. Prodr. I. c. — Desmoul. 1. c. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Je n'ai vu de cette espèce que le test et les épines séparées. Sou test présente, entre les deux rangs de gros tubercules qui séparent les ambulacres, des enfoncements singuliers et profonds. 10. Cidarile biépineuse. Cidarites bispinosa, C. subglobosa ; spinis maj'oribus albis , subulalis, tri- fariàm aculealis : dorsalibus aliquot apice subpel- tatis ; pellâ rubrâ, inœquali, margine serralâ, • Deslonch. Encycl. t, 2. I. c. • Agassiz. Prodr. I. c. — Desmoul. I. c. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Je n'ai vtt de cette espèce que des épines séparées. 11. Cidarile annulifère. Cidarites annuli fera. C. subglobosa: spinis maj'oribus longis, tereli-subulatis, asperulatis, albo purpureoque annulat'is t dorsalibus aliquot brevioribus, apice truncatis. • Deslongch. Encycl. t. 2, I. c. • Agassiz Prodr. 1. c. — Desmoul. I.c, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l'île des Kanguroos. Je n'ai vu encore de celle-ci que les épines séparées. L'existence de ces trois dernières espèces n'en est pas moins certaine. Nota. D'autres Cidarites, de la division des Turbans, ne m'étant connues que par des figures publiées, j'en supprime la citation. — M. Brandt, dans son Prodrome des animaux observés par Mertens (Acad. Pétersb.) , indique, d'après des dessins, une nouvelle espèce de Cidarite qu'il nomme , à la vérité, Cidarites dubia, et qu'il place dans son sous gtnre Phyllacanthus , avec les C. imperialis Lamk. n. 1. — C. hystrix L. n. 3.— C. geranioides L, n. S. -= Et C, pastUlaris L, n, 2, S52 HISTOIRE DES RADIAIRKS. [â] Test orbiculaire , déprimé. Ambiilacres droits. Les épines la plupart ou le plus souvent fistu- leuses. [Les Diadèmes]. 12. Cidarite grand-hérisson. Cidarites spînosîssîma. C. grandis, sphœroideo-depressa, spinosa setiferaque; spinis numerosissimis, prwlongis, tereti-subulatis, fis- tutosis , longitudinaiUer slriatis, scabris, fusco-vio- laceis. * Deslongch. Encycl. t. s. p. 3o8. * Diadema sphiosissiinum. Agassiz. Prod. échin, 1. c. p. 189. * Desmoul. Echinid. p. 3o8. Habite... Celle-ci lient aux deux suivantes par ses rap- ports; mais elle est beaucoup plus [jrande, iinieolore, et horriblement hérissée de longues épines. 13. Cidarite porte-chaume. Cidarites calamaria. C, sphceroideo-depressa , spinosa et se ti fera ; spinis gracilibus, terelibus, flstidosis, Iransversim striato- scabris, atbo et viridi-f'usco j'asciatis. Echinus calamarius. Pall. Spicil. zool, lo.p. 3i.t. 2. f. 4-8. Cidaris ca'amaris Leske apud Klein, p. n5. t. 45. f. i-4- Encycl. pi. i34- f- 9-n- * Echinus calamarius. Lin. Gmel. p. SiyS. * Cidarites calamaris. neslongch- Encycl. t. 2. p. 196. * Blainv. Man. d'actin p. ?.3i. * Diadema calamarium. Gray. — Agassiz. Prodr. 1. c. * Desmoul. Ecliinid. p. 3o8. Habite les mers de l'Inde Espèce remarquable et même élégante, par ses épines fisiuleuses, tronquées et anne- lées. Elle a, comme les avoisinantes , des soies fines, fragiles et verdàlres entre ses épines. 14. Cidarite subulaire. Cidarites subularis. C. sphœroideo-depressa, spinosa et seli fera; spinis gra- cilibus, tereli-subulatis , fistulosis, longitudinaiUer striato-scabris, atbo et fusco annulatis. * Deslongch. Encycl. t. 2. I. c. * Diadema subulare. Agass,iz. Prodr. I. c. * Desmoul. Echinid. p. 3o8. Hiibite les cô es de Tik; de France. Par son élégance et ses épines annelées, celte Cidarite semble lenir de très- près à la précédente; mais elle eu est tr,"is-dislincte. Ses épines non tronquées la rapprochent davantage de la Cidarite grand-hérisson, n" 12. 15. Cidarite diadème. Cidarite diadema. C, hemisphcerico-depressa ; ambulacris quinis, angus- lis medio bifanam verrucosis ,• spinis lorigis, selosis, subfislulosis, scabris. Echmomelra setosa. Leske apud Klein, p. 100. lab. 3y. f. 1.2. Encycl. pi. i33. f. 10. Knorr. Délie, lab. D III. f. i. a. Echinus diadema. Lin Gmel. p. 3173. (cxcepl. la 4= var.) * Echinometra setosa et Diaden.a Turcarum. Pvumph. pi. i3. n° 5. et pi. 14. f- B. * Cidarites diadema. Deslongch. t. 2. p. 197. (i) Le genre Astroptc* de M. Gray et de IM. Agassiz ne Contient que celle seule espèce j4 . rwliata; il est caractérisé par 8oa « lest déprimé , avec des ambulacres larges et conver- • Blainv. Dict. se. nat. t. 9. p. »oo. et Man. d'act. p. 23i. pi, 20. f. 6. • Diadema Turcarum. Desmoul. Echinid. p. 3o8. Habite l'océan des grandes Indes. Espèce distincte dont on n'a d'abord connu que le test dépourvu de ses épines. 16. Cidarite crénulaire. Cidarites crenularis. €• subglobosa ; tubercutis arearum majorum bifariîs, magnis, circà papiltam crejiulatis. Bourg. Pétrif. t. Sa. f. 344-347-348? • Echiniles globulalus. Schloth. Petref. p. 3i4. • Echiniles. Mart. Lister. Lap. p. 221. p!. 7. f. 21. • Parkins. Organ. rem. t. 3. pi. i. f. 6. • Cidarites crenularis. Deslongch. Enc. t. 2. p. 197. • Defr. Dict. se. nat. t. 9. p. 201. • Goldf. Petref. p. 122. pi. 40. f. 6. • Grateloup. Oursins foss. p. 85. • Agassiz. Prodr. echinid. Le. p. 189. • Roemer. Vcrstein. p. 25. • Diadema crenulare. Desmoul. Echin. p. 3i2, Habite... Fossile de la Suisse. • Fossile du terrain juras.'îique d'Allemagne et du terrain crétacé de France (Dax) et d'Angleterre. 17. Cidarite faux-diadème. Cidarites pseudo-dia- dema. C. hemisphcerico-depressa. ; fasciis porosis, redis, bi- paris ; seriebus tuberculorum majorum in areis omni- bus binis. Habite... Fossile de... [M. Desmoulins nomme Diadema Lamarckit une espèce qu'il soupçonne d'être l'analogue de celle-ci.] 18. Cidarite pulvinéc. Cidarites pultinata. C- orbicularis, convexo-depressa ; ambulacris quinque ad latera viridulis , stellam magnam siniulanlibus; fasciis porosis, flexuosis, hiporis, • Deslongch. Encycl. t. a. p. 197. • Diadema pulvinntum. Agassiz. Prodr, 1. c. p. 189, • Desmoul. Echinid. p 3i2. Habile... probablement les mers de l'Asie. Cette espèce paraît moyenne entre la précédente et celle qui suit. Largeur, un décimètre. 19. Cidarite rayonnée. Cidarites radiata. C. orbicularis , latissima, complanata , crassîuscula i areis ambularrorum elevato-costalis; fasciis porosis .Kubqixadriporis, Cidaris radiata. Leske apud Klein, p. ii6. tab.44>f- !• Selia. Mus. 3. tab. 14. f. 1. 2. Encyol. pi. i4o. f. 5. 6. • Echinus radiatus. Lin. Gmel. p. 3i84. • Cometa magna. Van Plielsum. p. 29. p. 36. • Cidarites radiata. Deslongch. Eiicycl. t. 2. p. r97. • Blainv. Dict. se. nat. t. 9. p. 200.— Man. d'actin. p. 292. pi. 20. f. 7. • Astropj/ga radiata. Gray. Zool. soc. Lond. i835 (i). • Agassiz. Prodr l.c.p i8g. • Diadema radiatum. Desmoul. Echin. p. 3i2. Habite les côtes de l'Asie. Espèce rare, grande, et d'au- o géant uniformément vers le sommet des plaques oviducale» 0 très-longues, lancéolées, et plusieurs rangées verticales de «piquants sur les aires inlcran)i)ulacraires. » CI DA RITE. 85» tant plus remarquable , qu'elle rappelle la figure des Astéries placentiformes. Son test est peu solide. Lar- geur, i3 à i4 centimètres. Espèces fossiles. t 1. Cidarite Irès-grande.OV/anVeswa^ewa.Munst. Goldf. Petref. p. 116. pi. 59. f. 1. C. subglobosa, noduUs, amhulacrorum biserialibus, ver- rucarum limbix approximatis, etliplicis, sitperftciali- bus; aculeis major}bus,subcijlindraceis, rugosis, muri- Calis ; ambutacris subreclis ; verrucis mamillanbus 8-10 in singulis seriebus; circttlo glenoideo radiato. Fossile du terrain jurassique, Bajreutli. f 2. Cidarite royale. Cidarites regalis. Goldf. Petref. p. 116. pi. 59. f. 2. C. subglobosa; ambulacris subnudis, verrucarum limbis approximatis orbicularibus , hemisphœricis ; ambula- cris redis; verrucis mamillaribus 8-9 in singulis serie- bus; circula glenoideo lœvi, Agass. Prodr. 1. c. Desmoul. Echin. p, SaS. Fossile de la craie , Maestricht, t 3. Cidarite de Bliimenbacli. Cidarites Blumen- bachii. Munst. Goldf. Pelref. p. 117. pi. 39. f. 3. C. depresso-glohosa ; nodulis ambulacrorum bis-bise- riatibus; verrucarum limbis elliplicis, approximatis, excavatis ; acideis majoribus,subcijlindraceis, granu- loso vel muricato-costatis ; ambulacris flexuosis; verrucis mamillaribus 6-7 in singulis seriebus ; cir- cula glenoideo radiato. Cidarites florigemma. Phill. Géol. York.p. 127. pi. m. f. 12. Cidaris elongata. nœmer. Verslein. d. Oolilh. Cidaris Blumenbachii et C. florigemma. Agassiz. Prodr, 1. c. Fossiledu lias; Lyme Régis (Angleterre), du terrain juras- sique, Verdun , Besançon, Suisse , Bavière. t 4. Cidarite noble. C/i/a/iVesMo&zYîs.Munst. Goldf. Petref. p. 117. pi. 39. f. 4. C. depresso-globosa ; nodulis ambulacrorum bis-trise~ rialibus ; verrucarum limbis suboibiculariims, super- fîcialibus , remotis; aculeis majorihus, longissimis, muricatis teretibus vel compressis vel angulosis; ambulacris flexuosis; verrucis mamillaribus 5-6 in singulis seriebus ; circula glenoideo radiato. Agass. Prodr. 1. c. Desmoul. Echin. 1, c. Cidarites imperialis. Calullo Saggio di zool. foss.? Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. f 5. Cidarite élégante. Cidarites elegans. Mûnst. Goldf. Petref. p. 118. pi. 59. f. S. C, depresso-globosa; nodulis ambulacrorum biseriali- bus; limbis verrucarum orbicularibus, superficialibus, remotiusculis, margine crenato cinctis ; aculeis sub- ctavatis,subcostato-muricatis, apice truncalo-echina- tis ; ambulacris flexuosis ; verrucis mamillaribus 5-Q in singulis seriebus; circula glenoideo radiato, DB LAMABCK. T. I, Agassiz. Prodr. 1. c. Desmoul. Echin. p. 33o. Bronn. Lelhaea. p. 278. Fossile du terrain jurassique, Bayreuth. t 6. Cidarite monilifèrc. Cidarites monitifeia, Goldf. Petref. p. 118. pi. 59. f. 6. C. depressa ; nodulis ambulacrorum bis triserialibus; verrucarum limbis ovalo-orbicularibus, subexcavatis, granulorum coronà cinctis ; ambulacris flexuosis ; verrucis mamillaribus li-6 in singulis seriebus; circula glenoideo lœvi. Knorr. Petr. t. 2. pl.E. II. 1^' espèce de Cidarite foss. Defr. Dict. se. nat. t. 9. Agass. Prosiz distingue principalement cette espèce de la précédente à laquelle elle ressemble beaucoup par ses aires ambulacraires de moitié plus étroites que les in- tcrambulacraires.l t 15. Diadème m&mchnné. Diadema mamillalnm, D. depressum; tuberculis arearum omnibus bif'ariis subœqualibus, numerosis , granulorum lineâ divisis. Agassiz. Prodr. écbin. I.c. — Desmoul. Echinid. p. 3: S. Cidaris mamillana. Rœmer. Verstein. Oo'ilb. p. 26. lab. II. f. I. Fossile du terrain jurassique de l'Allemagne septentrio* nale. Au nombre des Diadèmes fossiles , M. Agassiz compte aussi le CWam^/-«nîe D. Kleinii {Cidarites saxatilis Brongn. — Echinus saxatilis^ Parkins. Org. rem., t. iif, f. 4.). Le Diadema Lamarckii , qu'il croit être le même que le Cidarites pseiidodiadeiiia de Lamarck, et, enfin, quatre espèces non décrites. M. Leymerie a figuré dans les Mémoires de la société géologique de France, vol. m, pi. 24, f. 1-3-4, trois nouvelles espèces fossiles du terrain secondaire des environs de Lyon , qu'il nomme Diadema seriale , D, globulus et D. minimum. SALÉNiE. (Salenia.) Le genre Salenia, établi en I8ô5 (Proc. of the zool. soc. Lond.), par M. Gray, sendîle d'abord parfaitement caractérisé par les grandes plaques anguleuses et articulées entre elles qui entourent l'anus, et par la position un peu excentrique de l'anus, cependant on voit ce caractère diminuer peu à peu, dans des espèces qui se rapprochent de plus en plus des vrais Oursins et dont M. Agassiz a fini par former un genre distinct. M. Desmoulins a laissé les Salénies dans une section particulière de son genre Oursin, tout en reconnaissant que le genre de M. Gray mériterait d'être adopté. M. Goîdfuss les a laissées parmi ses Cidarites. M. Agassiz , adoptant d'abord le genre Salénie dans son Prodrome (Mém. soc. se. nat, Neufchâtel, p. 189) dit u qu'il ressemble au genre u Cidaris, par la disposition des plaques interam- « bulacraires, lesquelles ne portent qu'un gros pes, et surtout aux Hydres, par plusieurs considérations; et néanmoins, d'après ce qui a été observé sur leur organisation intérieure, il parait que ce sont réellement des Ra- diaires d'une famille parliculière qui avoisine celle di^s Holothuries. 11 suffît en effet de remarquer que leur corps n'est point gélatineux, et que leur intérieur offre des organes particuliers que l'on chercherait en vain dans les Hydres et même dans les autres Polypes, pour sentir que, malgré l'apparence, elles liemienl dasantage aux Radiaires fistulides qu'à aucune autre famille d'animaux. Quoique les Aclitiies soient fortement distinctes des Holothuries, elles ont néanmoins avec ces der- nières des rapports réels, puisque le célèbre Pallas a rangé parmi les Actinies une Holothurie véritable ( Holothuria doliolum). Les Actinies sont fixées, par l'aplatissement de leur base, sur les rochers , sur le sable ou sur d'au- tres corps marins, presque à fleur d'eau ; de manière que, par suite des oscillations de la surface des eaux, elles sont très-souvent exposées au contact de l'air : mais comme elles peuvent se déplacer et aller se fixer ailleurs, ce sont véritablement des animaux libres. Le corps de ces animaux est oblong, cylindracé, charnu, Irès-conlraclile , s'allonge sous la forme d'un siphon ou d'un tube, et se raccourcit dans ses contractions , de manière à prendre la forme d'un bulbe globuleux ou ovale. L'extrémité supé- rieure de ce corps est terminée par un aplatisse- ment orbiculaire, au centre duquel est la bouche de l'animal, et tout autour sont placés, sur un seul ou plusieurs rangs, des tentacules nombreux disposés en rayons. On dit que l'extrémité de ces tentacules est munie d'un pore qui agit comme une ventouse en saisissant une proie : on dit plus, on prétend que ces tentacules sont des prolongements fistuleux qui aspirent l'eau et la rejettent. La partie supérieure des Actinies, ainsi ornée de tentacules, a, lorsqu'elle est épanouie , l'apparence d'une (leur; ce qui a fait donner à ces animaux le nom (VAnéinonesdevier. Les anciens les nommaient Orties de vier fixes, pour les distinguer des Médu- ses, qu'ils appelaient Orties de mer lagahoiides. La rosette de tentacules de ces animaux imite d'autant plus une fleur dont les pétales seraient ouverts, qu'elle est en général brillante de diverses couleurs, et le plus souvent colorée de rou^e ou de pourpre, ou chargée de taches verdàtres sur un fond pourpré. Quelquefois celte rosette est parta- gée en lobes rayonnants et hérissés de petits tenta- cules. L'intérieur des Actinies offre un sac alimentaire fort large dont l'ouverture est supérieure et termi- nale. Ce sac, dont l'estomac très-ample occupe le fond, est tellement contractile, que quelquefois il sort presque en entier, en se renversant en dehors, ce qui a été aussi observé dans les Holothuries. Des muscles aplatis, longitudinaux et parallèles entou- rent le sac alimentaire. Plusieurs nodules ou gan- glions nerveux d'où partent des filets, sont placés au-dessous de l'estomac, et ont été vus par M. Spix. Le même savant a pareillement remarqué quatre corps particuliers qu'il nomme des ovaires, et qui sont formés de tuyaux cohérents remplis de petits grains. Ces corps sont situés entre l'estomac et les muscles, ayant chacun un canal qui se dirige en bas, se courbe, se réunit à d'autres, et vient aboutir par une issue commune dans la base de l'estomac. Uien de semblable assurément n'a été observé dans aucun polype. Les Actinies, non-seulement sont très-conlractiles, mais elles ont une faculté régénérative tout aussi grande que celle des Poljpes. Si l'on coupe une Actinie en différents morceaux, l'on prétend que chaque pièce vil séparément, se développe et forme autant d'Actinies nouvelles. Est-il bien certain que le succès de ces expériences ne soit pas conditionnel, comme celui des rayons que l'onciupe aux Astéries, etqiic l'on a vus vivre ensuite séparément et former une étoile entière? Lorsque le temps est doux, calme, et qu'il fait bdS HISTOIRE DES UADIÂIKES. du soleil, on voit dans les baies, les anses, les si- nuosités des rochers, et particulièrement dans les lieux où l'eau a peu de profondeur, les Actinies s'épanouir comme des fleurs à la surface des eaux. Mais au moindre sujet de trouble ou de danger pour l'animal, ces fleurs disparaissent subitement; l'Ac- tinie referme ses tentacules en les repliant sur sa Louche ; tout son corps se contracte promptement, se raccourcit d'une manière remarquable, et l'ex- trémité supérieure rentre et s'enfonce dans la masse raccourcie du corps comme dans un fourreau. Ce mouvement s'exécute avec beaucoup de célérilc, et s'observe tout à fait de même dans les Holothu- ries. On sait que ces animaux sont sensibles aux mi- pressions de la lumière, qu'ils en sont avantageuse- ment affeclés lorsqu'elle n'est pas trop forte, mais qu'ils en sont incommodés lorsqu'elle est trop vive. On a aussi remarqué, non-seulement qu'ils sont en- core sensibles au bruit, mais en outre qu'ils le sont à l'approche d'un corps qui ne les louche pas. Tous ces faits résultent de leur grande irritabilité, et ne sont nullement des preuves qu'ils éprouvent des sensations. Les Actinies font leur nourriture ordinaire de Chevrettes, de petits Crabes, et de Bîéduscs bien plus grosses qu'elles. Elles les saisissent avec leurs tentacules, les gardent dans leur estomac pendant dix ou douze heures, et rejettent ensuite par leur bouche les parties qu'elles n'ont pu digérer. Quel- quefois les grandis Actinies avalent les petites, ou les individus d'une plus petite espèce; mais, après les avoir gardés quelque temps dans leur estomac, elles les reiident en vie, n'ayant pu les digérer ni même les altérer. On peut se servir des Actinies en quelque sorte comme d'un baromètre, lorsqu'on est à portéo de les observer; car selon qu'elles sont plus ou moins épanouies ou contractées sans causes accidentelles, elles présagent un temps plus ou moins orageux, une mer plus ou moins agitée, ou bien un temps serein et une mer très-calme. On a observé que les indications que fournissent à cet égard les Actinies étaient presque aussi sûres que celles du baromè- tre, et qu'elles les devançaieiît dans bien des cas. Les Actinies ont , comme les hydres, la faculté de détacher leur base , de changer de lieu , et d'al- ler se (ixer ailleurs. Les Actinies se multiplient par des gemmes inter- nes qu'elles rcjeUenl par leur bouche, comme au- tant de petits vivants. Elles se reproduisent en outre quelquefois par des gemmes qui percent la- téralement le corps de leur mère , et d'autres fois par des dtcliiremenls naturels d'une partie des li- gaments de leur base, déchirements qui s'opèrent par la conlraclion de ces parties. Diiquemare, qui a découvert cette faculté des Actinies, les nmiii- pliait à son gré, en coupant avec un bistouri la base de ces animaux , ou quelques parties de cette base. D'après ces observations, on doit reconnaître que, dans les animaux très-imparfaits, la nature einploie, comme elle l'a fait dans les végétuux , plusieurs moyens dilTérents pour la reproduction et la multiplication de ces êtres. Mais dans les animaux plus parfaits, elle est réduite à l'emploi d'un seul moyen pour leur reproduction. Les Actinies n'ont pas de mauvaises qualités: on en mange certaines espèces dans le Levant, (lans l'Italie, et même sur les côtes de France qui bor- dent la Méditerranée. Leur chair est assez délicate, d'un goût et d'une odeur analogue à ceux des Crus- tacés. Elle peut offrir aux habitants des côtes une ressource dans des temps de disette. [Une appréciation plus juste de leurs caractères a dû faire passer les Actinies de la classe des Échi-" nodermes dans celle des Polypes, dont elles sont un des types les mieux connus. Leur histoire s'est enrichie de plusieurs faits importants ; cependant, au lieu de les élever dans la série animale, on les a , au contraire , fait descendre beaucoup. En effet, tout en reconnaissant qu'elles ne sont formées que d'une peau charnue qui, après avoir formé le disque ou la base et la surface extérieure , se replie en de- dans pour constituer une cavité digeslive incom- plète , on a reconnu aussi qu'elles sont'lout à fait dépourvues du système nerveux que Spix avait voulu y reconnaître, et d'un système circulatoire. La cavité digeslive , qu'on pourrait également ou aussi peu nommer bouche ou estomac , est un sac sans fond , qui ne se trouve fermé par en bas qu'en vertu de la contraction des parois , et qui peut se retourner presque complètement en dehors. Du disque servant de support à l'animal partent en rayonnant des cloisons membraneuses ou fibreu- ses qui se prolongent en montant à l'intérieur le long des parois de l'enveloppe extérieure , jusqu'au bord, qui est garni d'un ou de plusieurs rangs de tentacules. C'est entre ces cloisons et sur ces cloi- sons mêmes que se trouvent les ovaires , en forme de cordons minces intcsliniformes , repliés et con- tournés un grand nombre de fois, et garnis de cils vibratiles qui déterminent un mouvement conti- nuel dans la masse , ou un mouvement particulier de gyralion dans les parties détachées. Un mouvement de cils vibratiles a lieu aussi à la paroi intérieure des tentacules, et produit dans ces organes une circulation apparente. On peut suppo- ser que c'est par le moyen de ces cils que s'effectue la respiration. M. Wagner a annoncé récemment avoir trouvé entre les ovaires des testicules remplis de zoosper- mes chez les Actinies; mais on pourrait désirer quelques observations de plus sur ce sujet. Le genre Actinie, augmente d'un nombre consi- dérable d'espèces nouvelles et même de formes tout à fait inattendues, par suite des derniers voya- ges de circumnavigation, a dû former une famille à laquelle on a réuni mal à propos , suivant nous , le genre Lucernaire. M. Lcuckart , dans le Voyage de Ruppell en Afrique (182G), avait déjà créé lesgenres Thalassianthe et Piscosomc. M. Kapp, en 1829, i ACTINIE. 859 dans un travail importanl sur les Polypes , et sur les Actinies en particulier, fit mieux connaître les rapports de ces animaux , dont il décrit 23 espèces. Cuvier, dans la dernière édition du Règne animal, les plaça dans le premier ordre de ses Polypes. M. de Blainville, dans l'article Zoophyte du Dic- tionnaire des sciences naturelles, 1830, lequel parut séparément en 1834, comme manuel d'actinologie, présenta le premier une classification plus complète de la famille des Actinies, dans laquelle il créa les genres nouveaux Actinolobe et Actinocère, en même temps qu'il admit les genres de M. Leuckart, le genre Moschate de M. Renieri , le genre Aclinecte de M. Lesueur , les genres Aclinodcndre et Acti- nérie de MM. Quoy et Gaimard, et le genre Mélridie de M. Oken. Son genre Actinie , quoique beaucoup réduit par la séparation de ces genres, contient en- core 1)7 espèces citées d'après différents auteurs, et cependant il ne connaissait point alors celles qu'ont publiées depuis MM. Ehrenberg, Lesson , Brandt, etc. Les deux premiers genres de M. de Blainville (Moschate et Actinecte) contiennent des esj)èces flottant librement dans les eaux, et diffèrent principalement par la forme, qui est très-allongée pour les Bioschates, et presque globuleuse pour les Actineclcs. Son troisième genre, Discosome, est caractérisé par sa forme très-déprimée et ses tenta- cules très-courts et formés de petits tubercules. Les 4°, b«, 6^ et 7« genres , Actinodendre, Mélri- die, Thalassianlhe et Aclineria ont des tentacules ramifiés ou pinnés ; mais ils se distinguent parce que ces tentacules sont très-grands, peu nombreux, à rameaux alternes, en massue granuleuse chez les Actinodendres ; ils sont plus nombreux, plus petits, ramifiés et pinnés chez les Thalassianthes ; ils sont très-fins et comme lanugineux , réunis en masses fusiformcs chez l'Actinerie; enfin ils sont seulement en partie pinnés chez les Métridies. Les Actinolubes sont caractérisés par la forme lobée de leur disque supérieur qui est couvert de tentacules courts; les Aclinocères ont le corps cylindrique, allongé, élargi aux deux extrémités, et un seul rang de tentacules. Les Actinies proprement dites , enfin , comprennent toutes les espèces qui ne ren- trent point dans quelqu'un des autres genres , c'est-à-dire ayant le corps cylindrique assez court , et les tentacules simples, nombreux et sur plusieurs rangs. -- M. Ehrenberg (i834) a public dans les Mé- moires de l'académie de Berlin pour 1852 une clas- sification desPolypesanthozoaires,dont la première famille est celle des AcrirJiNES, faisant partie des Zoocoraux polyactiniés ou à plus de 12 rayons, et caractérisée ainsi : « Corps entièrement mou , sub- coriace , libre, rampant el nageant , non adhérent au sol, solitaire, ovipare ou vivipare, rarement gemmipare, ne se divisant jamais spontanément, n Une première division ne présente pas de suçoirs sur le disque. I. — S'il n'y a point non plus de pores latéraux, et si tous les tentacules sont simples (perforés?), oblongs ou filiformes, on a le genre Actime, qui se partage en quatre sous-genres, suivant la grandeur relative des tentacules, savoir : 1° les A. isacmaea, dont tous les tentacules sont égaux , et qui forment eux-mêmes deux tribus : celles qui ont des tenta- cules très-nombreux et très-petits (répondant au genre Discosoma Leuckart), et celles dont les tentacules sont grands et moins nombreux (les Urticina); 2° les A. enlacinaea, dont les tentacules les plus intérieurs sont les plus forts , et dont les extérieurs deviennent plus petits près du bord; Z° les A. mesacmaea , dont les tentacules moyens sont les plus forts , les internes et les externes étant plus petits ; mais suivant l'auteur, on ne connaît pas encore d'espèces de ce sous-genre ; 4» les J. ecfac- vmea, dont les tentacules externes sont les plus forts. II. — Si les tentacules sont tous ou en partie di- visés ou palmés en même temps que les pores laté- raux maiiqiienl, on a le genre Metridiim d'Oken , qui répond aux Actinéries de Quoy et Gaimard. III. — Si tous les tentacules sont arborescents , les inférieurs étant les plus forts avec des pinnules en massue creusées d'une fossette au sommet , on a le genre Megalactis , qui est également dépourvu de pores latéraux. IV. — Si les tentacules moyens sont seuls arbo- rescents et plus forts , tandis que les tentacules externes et internes sont simplement pectines et plus petits, on a le genre Thalassiaintue de Leuc- kart , adnîis avec doute par M. Ebrenbcrg. V. — S'il y a des pores latéraux donnant accès et sortie à l'eau, les tentacules n'étant pas percés?, on a le genre Cuibrina. — Une deuxième division présente des suçoirs particuliers sur le disque. YI. — Si les tentacules sont simples, portant latéralement des groupes de vésicules qui les font paraître rameux , on a le genre Acti?(odeivduo!v. VII. — Si les tentacules externes et internes sont composés, pectines et plus petits, tandis que les tentacules moyens sont plus forts, surcomposés et chargés de vésicules ou suçoirs au sommet , on a le genre Epicladia. VIII. — Enfin, si les tentacules en partie simples, en partie multifides, sont entremêlés de groupes distincts de suçoirs, on a le genre IlErERODAciYU. — M. Brandt , dans le Prodrome des animaux observés parMerleas (Mém, acad. St. Pélersbourg) 810 HISTOIRE DES RADIÂIRES. a donné beaucoup plus d'extension au système de M. Ehrenberg,en considérant comme deux familles distinctes, sous les noms d'Actinines et de Cribri- nacées d'une part les quatre premiers genres, et d'autre part le genre Cribrina, et en donnant des dénominations particulières aux genres qu'il établit d'après le nombre des rangées de tentacules, et qu'il subdivise ensuite, comme le fait M. Ehrenberg pour ses Actinies, d'après la grandeur relative des diverses rangées de tentacules. 11 a aussi employé un autre caractère pour diviser les Cribrinacées, en distinguant celles qui ont les tentacules en séries rayonnantes. — M. Lesson , dans la Zoologie du Voyage de la Coquille , divise les Actinies en huit tribus , dont les trois premières ont l'enveloppe extérieure dure et subcarlilagiiieuse ; ce sont : 1° Les A. holothuriées , comprenant les genres j4ctinecte ou MinyaSf Sarcophinanthe (1), Lucer- nai're, MoschaU',? et Âctineria? 2" Les A. coiticifères. 5° Les À. zounthaires. Les cinq autres tribus ont l'enveloppe extérieure molle et charnue ; ce sont : 4. Les j4. multifides, comprenant les genres Acti- fiodendron, Meln'dium, Thalassianthus. 8. Les A. sarcodermes, polzr le seul ^quvq Actî- nia, divisé en deux races: les vraies Actinies , et les Actinocères. 6. Les A. discosomes , pour le genre Discosoma. 7. Les A. en ventotises, pour le genre Lagena. 8. Les A. euménides , pour le genre Eumenïdes (E. ophiseocoma. — Voy. Coq., pi. 1, fig. i , p. 81). Nous pensons que les divisions basées sur le nom- bre et sur la giandeur relative des tentacules ne peuvent èlrc solidement établies, puisque ces orga- nes sont essentiellement variables aux diverses épo- ques du développement des Actinies. Il n'en est pas de même de la présence des pores latéraux ou des suçoirs, qui ont pu servir à caractériser conve- nablement des genres. On a également trouvé de bons caractères dans les tentacules pinnés, ou pec- tines et arborescents ; mais la forme plus ou moins allongée , le contour plus ou moins lobé, sont aussi des caractères liès-variables. On sera donc réduit pendant longtemps encore à laisser dans le genre Actinie un grand nombre d'espèces en attendant que de nouveaux caractères aient été découverts. Quant à la perforation des tentacules, que M. llapp (i) m. I.psson rapporte à son {',c.nre Sarco/>/iinanl/iu^ de\.\x espèces, tliiiii la prcmiôre S. Sei-lum, ayant en dehors des tenla- rulos p,dn!i''i t'I à riiilcriniir dos Iciitauiiles vcjii'uhuix en nias sue ))ouiTail, '•uivanl iM. F.lireri1)(.'r;j, conslilucr un gjnre voisin v,v/. ,,<■ ...jj^..........^ ^ très-déprimé, circulaire, très-mince, élîrgi en disque à ses deux 1 Irès-pctils el très-nombreux 33. Actinie adhérente. Actinia (entacmaea) adiiœ- rens. H. et Ehrenb. 1. c. p. 34. A. depressior, exlùs glabra, expansa sesquipedalis , contracta 6 pollicaris; tentaculis raris , subacutis, lotir/issiiiiis Ci p. longis), triplici aut quadriiplici série, crassilie i 1^2-2 linearum; papillarum série marginali nullâ. Color pallii flavicans, tenlaculorum g laucus , arece disci sanguineus , aliis lotus flavescens; areœ radiis et tenlaculorum, apice virentium, fasciis fuscis. Habite la mer Rouge. j 54. Actinie hélianthe. /Jc/m/a (entacmaea) he- lianthus. H. et Ehrenb. 1. c. p. 5a. A. depressior, ex:ùs glabra, expansa, semipedalis , tenlaculorum breviorum, gracitiorum (4 /'"• /«^O» oblusissimorum, série triplici ; pallium intense et pal- lidè roseo-variegatum; tentaculis albidis, f'usco-an- extrémilés, et pourvu dans toute sa surface buccale d'une quan- tité de petits tubercules disposés en rayons, avec la bouche Irès-pctile cl très-mamelonnée au centre. » M. Ehrcnberg, qui l'a oljscrvé vivant, i)rétend que c'est une Actinie proprement dite, à coips lagéniforme et proléiforme, avec des tentacules F. D. au HISTOIRE DEâ RADIAIRES. nulalh; disco medio Icevi brunneo, linels lalis, a Ibis, radiatim varieis, auranliacis, allernan- tibus; leiilaculis lœtè virenliùus muUiserialis conf'er- tis, exlremilate rubrîs. Habite le golfe de Naples où on la prend rarement dans les filets. t 43. Actinie de Cariis. Jctinia Cari. Délie Chiaje, t. 2. lab. XVII. f. 2. A. Icevissima, caslanea; tntt'is orbicularibus, paral- lelis, fusci-coloris, œquè ac tenlaculis corpore bre- vioribus, triseriaiis subulatisque; luberculis albis pedunculatis , circà interiorem disci superioris lim- butn posilis (Délie Chiaje). — M. Lesueur, pendant son séjour en Amérique, a fait connaître dans les Transactions de racadémie des sciences naturelles de Philadelphie , beaucoup d'espèces d'Actinies observées par lui sur les côtes des Etats-Unis ou dans les Antilles, et qu'on peut croire nouvelles ; plusieurs appartiennent au genre Cribrine ; nous citons ici quelques-unes des vraies Actinies. t 4S>. Actinie hyaline. Jctinia hyalina. Lesueur. Trans. Acad. nat. se. Philad. 1. 1.1817. p. 170. A, hijalina, mollis, longiludînaliter lineala; tenlaculis corpore longioribus , rubris, annitlalim verrucosis. Habite l'océan Atlantique, sur les fucus. t 46. Actinie rave. Actinia rapiformis. Lesueur. I. c. A. carnosa , conlractione admodùin mulabilis, et scppiùs nap'formis ; tenlaculis brevibus, cylindricis, a-qualibus, in quadruplici série dispositis. Habite sur les côtes des Etals-Unis. Enfoncée dans le sable. 47. Actinie bordéet -<^cfm/o marginata, Lesueur. 1. c. A, tenlaculis brevibus, cequalibus, 8-9 serïebus, dispo- sitis in disco plicalo lo-n lobalo. Habite la baie de Boston, dans les cavités des rochers, entre les fucus. — La couleur du disque est celle de la terre de Sienne brûlée ; le diamètre est d'un pouce et demi. t 48. Actinie soleW. Actinia solifera. Lesueur. \. c. p. 173. A. valdè elongala, ci/lindrica, contraclilis , mollis, toTigitudinalitcr striala, rubescens ; ore lato , pi calo , fasciâ flavâ diiplici ornalo; lentacula longissima, incfqualia, acuta, versus marginem paido minora, in 5 aut 6 seriebus disposita, maculis albis semispira- libus ornala. Habite les cotes de la Guadeloupe sur de vieilles coquilles. — Long. 4 pouces; larg., 9 à lo lignes. t 49, Actinie annelée. Actinia annukUa. Lesueur. Le. A. diaphana tubulosa, longa, è conlrocdone polympr- pha ; tenlaculis in S-Q circuits dttposîlîs, albis, 6-8 versics cenlrum longissimis, cœleris versus marginem minoribus. Habite les côtes des Barbades entre les madrépores. — Long., 2 à 3 pouces; largeur, 2 à 3 lignes. — MM. Quoy et Gaimard ont fait connaître dans le Voyage de l'Astrolabe un grand nombre d'Acti- nies qu'on peut bien croire entièrement nouvelles en raison de la différence du lieu d'habitation ; ce sont : t 30. Actinie magnifique. Actinia magnifica. Quoy et Gaim. Voy. Astrol. Zooph. p. 140. pi. 9. f. 1. A. maxima, ovalis ; margine basique dilalalis ; cor- pore splendidè rubro ; tenlaculis cylindricis, obtusis, apice rubicundis . Habite près de l'île Vanikoro. — Larg., 738 pouces. t bî. Actinie aurore. Actinia aurora. Quoy et Gaim. 1. c. p. 141. pi. 12. f. 1-3. A. cylindrica, basî aurantiaca, longitrorsùm substriaia; tentaculisnodosis, luteo-roseis, duodecim intùs limbum dispersls; ore subflavo, radiato. Var. tenlaculis virescentibus apice roseis; disco viridi lineato. Habite les côtes de la Nouvelle-Irtande. — Larg. , 3 pou- ces. t 32. Actinie violette. Actinia amethystina, Quoy et Gaim. I. c. p. 140. pi. 12. f. 3. A. cylindrica , medio constricta ; basi virescente , vîo- laceo punclaio ; tenlaculis numerosissimis , brevibus, obtusis, violaceis ; ore citrino. Habite les côtes delà Nouvelle-Irlande. — Larg., 2 pou- ces. f 33. Actinie à globules. Actinia globulosa. Quoy et Gaim. 1. c. p. 145. p. 9. f. 4. A. minima, hemisplicerica, rosea, striala; tenlaculis albis, apice globosis ; ore prominenti, subrubro. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. — a à 3 lignes. C'est probablement un jeune individu d'une autre espèce. t 34. Actinie brun-rouge. Actinia fusco-riibra. Quoy et Gaim. 1. c.l44. pi. 11. f. 7. A' cylindrica, basi Iransversim slriata, granulosa , rubro-jusiescenle ; lentaculis gracilibus, roseis, sub- rubro annulalis; disco strialo, maculis albis senis 7iolato ; ore rubro, cceruleo circumdalo . Var. corpore lutescenle longiludînaliter sanguineo- lineato, basi punctalo. Habite près d'Amboine. — Larg, 18 lignes, hauteur 3 pou- ces. f 33. Actinie piquetée. Actinia punctulata. Quoy et Gaim. p. 14j. pi. 12. f. 8 9. A. parva, ci/lindracea, f'usco-violacea , striata, albo- pwiciala; tenlaculis virescentibus, annulatis ; ore viridi. Habite sur les côtes de Vaii Dietnen,— Haut., a pouces. »46 HISTOIRE DES RADUmES. f se. Acllnie pélagicnnc. .4ctinia pelagica. Quoy etGaim. 1. c. p. 146. pi. 11. f. 10. A. m'inlma, cordiformii, siihflava; tenlaculis inœqua- libus. long'tS, fhsco punclatis;ore vtolaceo circutndalo. Habile l'océan Atlantique, sur des fucus.— Larjj. l\h.5 \\q. étendu. Les auteurs soupçonnent eux-mêmes que ce pourrait bien n'être que le jeune âge d'une autre Actinie. f 87. Actinie vase. Actinia vas. Quoy et Gaim. 1. c. p. 147. pi. 12. f. 6. A.cylindrica, venlricosa, lonc/'ilrorsùm trayisversimque fusco striata ; ditco basique auranliacis; tenlaculis minimis, obtusis , fusco et viridi varieyalis, Ha])ile près de Vanikoro. — Larg. i8 lijjnes. f S8. Aclinie rouge et blanche, ^c^m/a rît6ro-a/6fl. Quoy et Gaim, 1. c. p. 148. pi. 10. f. S. A. minima cylindrica , alba ; lentacidis auranliacis, pnululùm lonçj's , iiniseriafi.f. Habite au cap de Bonne-Espérance. — Larjj. 4 à 5 lignes. ■j- y9. Actinie de Dorey. Actlnia doreensis. Quoy et Gaim. 1. c. p. 149. pi. 12. f. 7. A. ct/tindrica, basi aurea; viargine luteo punclalo; tenlaculis raris , corpore lonyioribus , crassis , subre- clinatis, fuscis apice flavis; ore albido. Habile les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Haut., plus de 2 pouces. f 60. Actinie azur. Actinia cœrulea. Quoy et Gaim. l.c.p. 137. pi. 9. f. 2. A. maxima ; basi cijlindrica , limbo valdè dilalata et undulala , gibbosa, luberculala , fulva; tentacuUs minimis, numerosis, apicc cœruleis ; ore luteo. Habite près de Vanikoro. — Larg., 7 à 8 pouces. •J- 61. Actinie vcrdâtre. Jctinia virescens. Quoy et Gaim. I. c. p. 1138. pi. 9. f. ô. A. parva , basi cylindrica, rosea , rubro striata ; disco dilatalo, undulalo, desnper subrubro, striata, tenla- culis minimis, numerosis, luleo-virescentibus. Habite près de Vanikoro. t 62. Aclinie de Tonga. Jctinia Tungana, Quoy et Gaim. I, c. p. 163. A. parva, conica, alba, striata, rubro et fusco macu- lata ; tentacuUs minimis, subflavis, basi fuscis. Habile près des îles îles Amis. — Haut. 1 pouce. f 6ô. Actinie striée, -r^c/mm s^/va/a. Quoy et Gaim. 1. c. p. 164. A. parva, cylindrica , elongata , pallida , cœrulea, subrubro-striata; tenlaculis tiumerosis, acutis, flavi- canlibus ; ore lulescenle. Habite les cotes de la Nouvelle-Zélande.— Haut. 6 lignes. t 64. Actinie mamillaire. Actinia mamillaris, Quoy et Gaim. I. c. p. 164. A. parva, rosea , luberculis subatireis ordinatis tecta ; basi subtùs rosacea, rubro radiala; tenlaculis brevi- bus cinereis , apice rubenlibus. Habite près de l'île de l'Ascension. ~ Haut., 18 ligne». f 63. Actinie à petits tentacules. Jctîn'a parviten» ticulatà. Quoy et Gaim. I. c. p. 16S. A, vasiformis, basi candida ; disco palulo, undulalo, margine glanduloso ; tenlaculis numerosis , brevibus , truncatis, luleo-virescenlibus ; ore roseo-violaceo. Actinia brevilenlaculala. Blain.Man. d'actin. Habite les côtes de la Nouvelle-Irlande. — Larg. , s pou- ces. t 66. Actinie des Papous. Actinia papiiana, Quoy et Gaim. 1. c. p. 163. A. corbiformis, basi candida , flammis luteis ornata; disco margine undulalo, viridi, albo punctato ; tenlaculis brevibus, acutis, basi crassis, luleo et viO' laceo variegalis ; ore rubenle, margine viridi. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Haut., plus de 2 pouces. t 67. Actinie cannelée. Jctinia strigata. Quoy et Gaim. 1. c. p. 1G6. A. cylindrica, virescenle , longiludinaliter plicala; limbo denliculalo; tenlaculis conicis, luteis, viridi maculalis ; ore flavo virirlique variegalo. Haijite près de lile de France. — Haut., 2 pouces. — MM. Quoy et Gaimard ont aussi décrit deux très-petites Actinies A. clavus de la Nouvelle-Hol- lande, et A. gracilis de l'île de France, qui sont au moins douteuses; la première est irès-probable- ment un jeune âge; l'autre, épaisse seulement del/2 ligne et longue de 4 lignes, devrait peut-être former le type d'un nouveau genre. — On en pourrait dire autant de l'espèce établie par M. Sars sous le nom û^ Actinia proliféra, pour un petit Zoophytc des cotcsdeNorwcge, à corps allongé cylindrique, rougeâtre , prolifère à sa base, long de 1 l/:2 ligne, épais de 1/2 ligne, et pourvu de 16 tentacules filiformes non rélractiles de la longueur du corps (Beskrivelser. ov. Polyp. 183o. p. 11. tab. 2. f. 6). — M. Lesson, dans le Voyage de la Coquille, a dé- crit et figuré les espèces suivantes : 1° A. sanctœ Catherinœ (I. c. f. 5) ; 2° A. peruviana (p. 7b. f. 5); 3° A. novœ Hfberniœ (p. 77. pi. 3. f. 1) ; 4° A. bi- .co/or (p. 78. pi. 3. f. 3); b" A. vagans (p. 80. pi. 5. f. 7); 6° A. nivea{p. 81. pi. 3. f. 8), rapportées par M. Elirenbcrg à la tribu des Isacmaeœ, les A. Stœ-Hclenœ (p. 74. pi. 2. f. 1), cl Eumenides ophiseocoma (p. 81. pi. 1. f. 1), qui sont des En- tacmaea; VA. chilensis{p. 76. pi. 2. f. li), qui est une Entacmaea; V Actinia p/c/a (p. 80, pi. 3. f. 6), qui, selon le même auteur, pourrait être le type d'un nouveau genre qu'on nommerait Anactis ; et enfin les A. capcnsis (p. 76. pi. 2. f. 4), el A. dubia (p. 77. pi. 2. f. 6), et trois espèces appartenant au genre Cribrine. CRIBRINF, Î547 •{• CBiEBiNE. (Cribrina.) Le genre Cribrina, établi par M, Ehrcnberg, comprend les Actinies pourvues de pores latéraux par lesquels elles peuvent aspirer l'eau ou faire jail- lir au dehors l'eau dont elles sont remplies. Au moyen de ces mêmes ouvertures, elles peuvent aussi retenir à leur surface des fragments de coquilles , de petites pierres et d'autres corps étrangers qui leur forment une sorte d'enveloppe protectrice. Les Cribrines peuventctre conservées longtemps vivantes dans l'eau de mer, mais à mesure que cette eau s'altère, on les voit changer de forme, s'allonger quelquefois d'une manière extraordinaire, et res- sembler alors à ce que M. Renieri a décrit sous le nom de Moschate (1), ou bien gonfler leur pied de manière à ressembler aux Aclinectes ou Miniades. M.Ehrenberg inscrit dans son genre Cribrina les espèces suivantes : 1. Cribrine verruqueuse. Cribrina verrucosa {Ac- tinia. La m. n° 20. ) C, cylindr'tco-conica , luleola, basi rubra, exlùs ver- rucarum jjorosarum ser'iebus longi tudinalibua ; crebris insignis; lenlaculis albidis, obscuriùs fascialis. Elir, Corail, p. ^0. Habite les côtes de l'Angleterre et de la Méditerranée. 2. Cribrine coriace. Cribrina coriacea ( Actinîa. Lam. n° 8.) C. ci/ltndr'ico-conica , obscure rubra aut viridi varia; disco tentaculisque cœrulescentibus , rubro variis ; palito poroso. Ehr. I. c. 5. Cribrine épuisée. Cribrina effœla ( Actinia. Lam. n° 7). C, conico-cijlindr'ica, cinerascens , fusco-adspersa aut tceniata ; pororum fasciâ prope bas'in ; lentaculis albicantibus , rubro sublilissiniè adspersis. Ehr. I. c. 4. Cribrine polype. Cribrina polypus ( Actinia, Lam. n^H). 15. Cribrine ^\\x\x\tVLi,c. Cribrina phimosa {Actinia. n° 22). 6. Cribrine marguerite. Cribrina bellis ( Actinia Lam. n° 18). 7. Cribrine filiforme. Cribrina fîliformis. C. tenella, de?isè viridis, supernè poris înslructa ex quibis dissilit aqua ; lentaculis ionyis, fiUformibus, dilutè viridibus. (i) Le {jenre Moschate, proposé par M. Renieri, a été adopté par M. de Blainville, qui le caraclcrise ainsi : « Corps cylindre- conique, allongé, atténué à rexlrémilé non buccale, élargi en une sorte de disque à raulre. liouche assez pelile, linéaire , transverse, au milieu de tentacules de deux sortes, le rang ex- terne bien plus long que rinlerne. » Cet auteur (Man. d'aclin ) a représenté pi. 48, fig.i, l'espèce qui lui sert de \.-^[iii,Moschata rhododaclyla de la Méditerranée et «le la mer Adriatique. 11 Actinia pdifôrmis. Rapp, Ueber. die Poljpcn, p. 5;. tab. 111. f. 2. 3. Habite les côtes de Norvvège près de Bergen. 8. Cribrine diaphane. Cribrina diaphana. C. flavo-rubescens, subdiaphana , decussatim tenuiier s/riala ; poris înslructa ex quibus dissilit aqua ; lentaculis brevibus, cowcis, flavescentibns. Rapp. Actinia nudata. Martens, Voyage à Venise. H, p. 525. Actinia diaphana Rapp. I. c. p. 07. Habite la mer Adriatique à Venise. 9. Cribrine nianleléc. Cribrina palliata. Ehr. Co- rallenth. p. 41. j4. mollis , complanata , alba , purpureo-maculata, aperluram testarian molluscorum univalvium, si à pogiiris habitantw. imtar annnli plus minufve com- pleti , cinijens , duci irregulatis marg'me elonqato , lenmss'imo , uhi testœ adglutinalur, molli, sed in parte libéra , /,rmiore subcorntà ,• ore inj'ero , sub paijuri abdomine silo, Icntaculorum brevium seriebus quatuor inslructo. (OUo.) Médusa palliata. Boiiatlscb. Zooph. t. 11. f. r. Jlclmia carciniopados. Otto. Act. nat. cur. t. II. p. 288. lab. [\0. Actinia carciniopados. Rapp. Ueber die Polyp, p. 58, Actinia picta. Risso. Eur. niérid. t. V. p. 2S6. Actinia parasita. Dugès. Ann. se. nat. t. VI. i836. p. 93? Habite la Méiliterranée à Naples. — Elle est constamment fixée sur des coquilles habitées par des Pagures. 10. Cribrine glanduleuse. Cribrina glandulosa, Ehr. Corallcnlh. 1. c. A. parva , subct/lindrica , disco orbiculari sordide flavescens, glandulis mullis rubris, seriebus longitu- dinalibus dispositis , obsila; lentaculis pluribus bre- vibus, crassis. Actinia glandulosa. Otto. Act. nat. curios. t. II. p. 298, Habite la Méiliterranée près de Nice. — C'est peut-être unev;iriété de l'Actinie ridée (n» 8), quoique l'auteur prélentle s'être assuré du contraire. M. Gravenhorst {Tergestina. p. 141) décrit, sous le nom d'Actinie changeante, une espèce qui a aussi les plus grands rapports avec l'Actinie ridée, n" 5, et avec les Actinie veuve, n° 6, A. cavernate, n° 16 et A. glanduleuse n° 20; lesquelles doivent, probablement être réunies en une seule espèce de Cribrine : 11. Cribrine changeante. Cribrina niulabilis. A. brunnea aut picea, albo-punctata, punctis sœpiùs seriatim dispositis, rariùs in lineas con/luentibus ; ajoute aussi, pag. 3i8, que cet animal, presque vermiforme, ressemble un peu à une Holothurie, et vil flottant et libre dans la mei', et qu il est couvert d'un grand nombre de corps adhé- rents. C'est ainsi du muins qu'il l'a vu conservé dans l'alcool à Turin. On ne peut s'empêcher d'apiès cela de penser que c'est l'Actinie pédoncuiée {Cribrina bellis) ou quelque espèce voi- sine qui a servi à l'établissement de ce genre. Telle est aussi l'opinion l. 48. f. 2. Habile les mers d'Amcriquc, près des Barbades. 2. Actinecte outre-mer. Actinecta ultra marina. Lesueur. 1. c. f. 4-7. A- exquuitè cœrulea, 0.0-costata , lubercuUs longUudi' naliler serialis, quasi moniliformibus, inslruclai Un- taculis brevibus. Mhu/as ci/anea. Cuvier. Rè{jne an'itn. V édit. t. it . p. s4. — 2-^ édit. l. m. p. 241. pi. XV. f. 8. Habile l'océan Atlantique, au 36" lat. 3. Actinecte jaune. Actinecta flava. Lesueur. I. c. f. 8-9. A. cidar'iformls, flava; d'isco albo, conîco, apieerubes- cente ; sulcis numerosis et angustts ; tubercidh suc- tor'iis ; lentaculis longiusculis , diaphanïs, aperiis- Habite l'océan Atlantique, au 34° lai. S. 4. Actinecte tuberculeuse. Actinecta tuberculosa. Quoy et Gaim. Astrolabe, p. 139. pi. 11. f. 3-6. A. iurriculata, mollis, subrubra, tubercuUs ovalibus, slriatis , ordinatis , ornata ; lentaculis brevibu t sub- luleis ; are rubenli. Habite le détroit de Bass. — Diam., 2 à 6 pouces. K. Actinecte verte. Actinecta viridula. Quoy et Gaitu. Astrolabe, p. 161. pi. 13. f. 15-21. A- discoidea aul elongata, viridi, coslala; costis fu- bcrculalis , lenlaculatis ; basiradialâ, aeriferâ ; ore plicato. Habite lejjrand Océan, entre la Nouvelle-Zélande et les iles des Amis. f ACTiNÉRiE. (Aclineria.) Le genre Actinérie a été établi par MiM. Quoy et Gaimard pour des Actiniaires à corps court cylin- drique, pourvu dans tout son disque supérieur de tentacules très-petits, villeux, lanugineux, rami- fiés et réunis en petites masses fusifurmes et radiai- res. Il correspond au genre Metriditim établi par M. Oken pour VActinia plumosa de Millier , qui ce- pendant n'en a point les caractères et doit rester dans le genre Cribrina, M. de Blainville conserve les deux genres en même temps; M. Ehrenberg adopte le nom Metridium pour l'espèce de i\lM. Quoy et Gaimard , et pour une autre espèce que lui- même a observée avec iM. Hemprich dans la mer Rouge, et cependant il en exclut celle qui a servi de type à M. Oken. 1, Actinérie rhodoslome. Actineria rhodostoma, A. 3-4 pollicaris , depressior ; pallia cinerascenle carneo ; disco olivaceo; ore roseo; lentaculis flavo- brunneis, in disco sparsis palmaiis ; jnarc/inatibus simplicibus, brevibus (3 lin. longis). H. et Elir. Metridium rhodoslomum. Elirenb. Corallcnthiere. p. 89. Habite la mer Rouge, près de Tor. — Elle se contracte leoteoient. TÎIALASSIANTHE. U^ 2. Actînérie villeuse. ^cli'nen'a villosa. Quoy et Gaimard. Voy. Astrol. Zooph. p.lbG. pi. f. 1-2. A. maxima , cijlinilrica, Iransversim plicata, griseo- vofacea; tenlaculis brevibus, ovato-planis, desuper villo.sh, înfrà tuberculatis. Habile prés de l'Ile de Tonga. — Lar(j,,4 à 5 pouces. •f ACTiNODENDBC. {Jclînodendron.) Ce genre, bien distinct des autres Acliniaires , a été établi par MM. Quoy et Gaimard, qui lui don- nent pour caractère d'avoir des tentacules arbores- cents disposés sur un ou sur deux rangs autour du disque buccal. Ces tentacules très-longs présentent, sur toute leur longueur, des masses alternes de tubercules granuleux. M. Ehrenbergafail connaître une nouvelle espèce d'Actinodendre beaucoup plus petite de la mer Rouge, et en même temps il a in- diqué des caractères génériques un peu différents : suivant lui, les tentacules sont simples, mais munis de vésicules latérales fasciculées qui les font parai- Ire fameux ; peut-être devra-t-oa diviser plus lard ce genre mieux connu, 1. Aclinodendre arborescente, Actinodendron ar- boreum, A' maximum ; corpore subcylindrico , brevl, margtne undulalo , vireseenli , basi /'usco-maculaio ; disco lulesceti/e , lunulis radiatis fuscis nolalo ; tentacuUs longisiimis, crassis , ramosis, tuberculatis ^ longitror- tum striatis. Blainvilie, Man. d'actin. p. 330. Habilcles côtes de la ^Ollvelle-Guinée•— Haut., plus d'un pied. L'eau qu'elle absoHie acquiert la propriété de produire une sensation de brûlure sur la peau. 2. Aclinodendre alcyonoïdc. Actinodendron alcyo- noideum. Quoy et Gaim, Aslr. p, lû^. pi. 10. f. 1-2. A. maximum, cylindricum, basi longiirorsum, rubes- cente slnaluin; disco viridi, punclis viridibus nolato; tentaculis /onyi.t, crassis, répandis, transversim striatis , ramulis lateralibus racemosis, viridibus. Habite près de Tile de Tonga. — Larg., plus d'un pied. 3. Aclinodendre calmar. Actinodendron loligo. Hemprich et Ehrenberg ( Mém. acad. Berlin. 1852). A. sesquipollicare , depressius ; pallia albido ; tenta- culis violaceis , simplicibus : série duplici aut Irip/ici, externâ validiore ,- iutùs paleUis sucloriis fascicu- latim sparsis, /lavis imtructi*. Habile la mer Rouge. f THALASSiANTHE. (Thalassianthus.) Le genre Thalassianthe , admis par Cuyier (Règ. I>B tlUARCKt T. I. anim. t. lu. p. 293) et par M. de Blainvilie (Man. d'actin. p. 321) d'après M. Leuckart qui l'a établi dans le Voyjige de Ruppell, a beaucoup de rapports avec les Actinodendres; cependant ses tentacules, au lieu d'avoir des rameaux renflés et tuberculeux, sont beaucoup plus courts et plus nombreux, et sont divisés en rameaux pinnés. Thalassianthe astre. Thalassianthus aster, Leuckart Ruppell's Reise. t. 1. f. 5. Blainv. Man. d'actin. p. 33i, pi. 49, fig. 1, Habite la mer Rouge. M. Ehrenberg admet ce genre avec restriction efi soupçonnant qu'd aurait été établi sur un échantil- lon mal conservé de son genre Epicladia, lequel, établi aussi sur une espèce de la mer Rouge, est caraclérisé par les suçoirs dont son disque est pourvu et par ses tentacules composés, dont les internes et les externes sont plus petits, pectines, eldont les intermédiaires plus forts sont surcompo- sés et portent en dehors des vésicules au sommet. Voici comment MM. Hemprich et Ehrenberg ca- ractérisent l'espèce qui leur sert de type. Epicladie à tentacules carrés. Epicladia quadran- gula, £. trîpollicarts, depressior, cinerascent; disco violaceo, multiradialo ; tentaculis miiwribus et majorum ra- mulis violaceis; quadrup'ici tenlaculorum sérier mediis duabus bicompositis externa et intima sim- plicibus, singulis his quadrangulis , quater pectinatist Rami tenlaculorum medii majores , dorso apice 8-1 1 vesicas ovatas faveolatas consociatas gerunt (Ehrenb. Coralentli. p. 4a), Habite la mer Rouge. Les mêmes auteurs ont établi le genre Hétéro- dactyle avec une autre espèce de la mer Rouge que M. Ehrenberg (1. c.) dédie à M. Hemprich. Ce genre est caractérisé par des amas distincts de vési- cules servant de suçoirs, entremêlées avec des ten- tacules de deux sortes, les uns simples, les autres raultiCdcs. Hétérodactyle de Hemprich. Heterodactyla Hem- prichii. H. pedalis , depressior; disco brevîssîmè cirrhoso-ten- taculato; pallio iliscoque flavo-carneis,punctis rubris, sublilissimè adsperiis, tentaculis lœlh flavis, albis aut brunneis, vesicularum purpurearum acervis mar- ginalibus. (Ehren. 1. c. p. Sg.) — C'est aussi dans le voisinage des Thalassîanthes que doit être placé le genre Mégalactis des mêmes auteurs, caractérisé par ses tentacules tous arbores- cents, et dont les internes sont plus forts, avec leurs rameaux ou pinnules en massue et creusés d'une fossette à l'extrémité. La seule espèce obser- zn ;so lilSTOîaK DES r.AL>iAiRl£S. véc vit dans la mer Rouge; elle est nommée par M. Ehrenberg (I. c. p. 59) : Mégalaclis de Hemprich. Megalactis Hemprichii. M. subpedalis, Jepressior; pallio albido; d'isco laterit'io et liiifreo nebuloxo; tenlaculis curneis , /'nilicu/osh, validissimis 20, ilecem internis validioribus, ramulis clavalis apice [oveoialis. Hoz.OTai7BiE. (Hololhuria.) Corps libre, cylindrique, épais, mollasse, trcs- conlraclilc, à peau coriace, le plus souvent papil- leusc. Bouche terminale, entourée de tentacules divisés latéralement, subrameux ou pinnés. S dents cal- caires à la bouche. Anus à rexlrémilé postérieure. Corpus Uhernnij cflindricutn, crassnm , molle, percontractile; cute coriaceâ, sœpiiis papillosâ. Os terminale, tenlaculis lateraliter incisis, sub- ramosis, mit pinnatis ciiictum. Dentés 3 calcarii ad orem. Anus in extremitate posleriori. Observatioivs. Les Holothuries sont des Radiaîres libres, qu'on trouve conimuDémenl sur les bords de la mer, parmi les ordures qu'elle rejelte. Elles sont constituées par un corps cylindracé, ép;iis, mol- lasse, ayant une peau un peu dure ou coriace, mo- Jjile, plus ou moins hérissée de tubercules ou pa- pilles , que l'animal lait rentrer ou sortir comme à son gré. Outre ces papilles, on observe dans certaines espèces des tubes rétradiles que l'Holothurie lait aussi sortir ou rentrer dans certaines circonstances, qui paraissent aspirer Peau, et qui lui servent comme autant de suçoirs pour s'attacher aux corps marins, lorsque l'animal a besoin de se fixer mo- mentanément. D'autres, qui manquent de ces tu- bes, ont des irous autour de la bouche qui y parais- sent suppléer, linfiu, plusieurs espèces ont leurs papilles (Ji>posées par rangées longitudinales , et rappellent encore, par ce caractère, les anibulacrcs des Oursins. Les Hûloihuries n'ont de parties rayonnantes que les lenlaciiles qui sont autour de leur bouche; car les organes iniérieurs de ces animaux ne paraissent nullement offrir cette disposition des parlies qui caractérise les autres lladianes. Sous ce rapport, elles sont plus près de la linnte de la classe que les Actinies rnèines. (>ependant, beaucoup parmi elles présentent sur leur peau des tubercules et des tubes contractiles, comme la plupart des lladiaires échi- nodcrmes. Le Corps de l'Holothurie est perforé aux deux bouts : il présente à son extrémité antérieure un aplatissement dont le centre est occupé par la bou- che. Celle-ci, qui est armée de cinq dents calcaires, est entourée circulairement de tentacules divisés ou incisés latéralement, rameux, pinués ou dentés, Irès-variés selon les espèces. L'ouverture postérieure du corps, non-seuleraent donne issue aux excréments, mais en outre lance souvent l'eau qui se trouvait dans le corps, et qui en sort comme d'un siphon. Les Holothuries sont très-contractiles : elles font rentrer facilement et complélement tous leurs or- ganes extérieurs, tels que leurs tentacules, leur bouche même, leurs pajiilles et leurs tubes aspiia- loires. Ces animaux changent tellement de figure parées contractions, qu'ils ne sont plus rcconnais- sables, et ne présentent que des masses informes. Gemmipares internes, il parait qu'ils rejettent des gemmules déjà en partie développés; ce qui, ayant été observé, a fait dire que ces animaux étaient vivipares, [La division établie par Lamarck dans le genre Holothurie de Linné, en Holothuries proprement dites et en Fistulaires, d'après la forme rameuse ou pellée des tentacules, ne peut être conservée; mais cependant la nécessité de diviser un genre si nom- breux s'est fait sentir depuis, longtemps, et l'on a dû chercher pour ces animaux des caraclères dis- linctifs qu'on a trouvés dans la présence et la dispo- sition des pieds, dans les organes respiratoires, dans la forme générale du corps et dans le degré de consistance des téguments, etc. Déjà précédemment xJ, Oken avait séparé des Holothuries les genres Thjoney Subunculus et Psolus. Cuvier,dans le Fiègne animal, proposa de diviser les Holothuries en six tribus, pour lesquelles il ne proposa point de noms génériques; mais qui répon- dent aux genres Psolus ^ CuvieriUj tiololhiiria , Cucumaria ei. ThyOtUi ce sont : 1° celles dont tous les pieds sont situes aans le miiieu du dessous du corps qui forme un disque plus mou ; 2° celles dont la face inférieure est lout-à fait plate et molle, garnie d'une imlnité de pieds, et la face supérieure bombée, soutenue même par des écailles osseuses; 5° celles dont le corps est cartilagineux , aplati ho- rizontalement, tranchant aux bords; la bouche et les pieds à la face inférieure ; 4° celles dont le corps est cjlindrique , diversement hérissé en dessus et tout garni de pieds en dessous ; 5° celles dont les pieds sont distribués on cinq séries; 6" celles dont le corps est également garni de pieds tout autour. — M. de Blainville, dans l'article Zoophy tes du Dic- tionnaire des sciences naturelles, et dans son Manuel d'actinologie , a adopté les cinq genres suivants : 1. Cuvieria à corps aplati, avec suçoirs (pieds) en dessous. 2. Holothuria à corps subprisraatique, à suçoirs inférieurs. 3. Thfone à corps fusiforme, à suçoirs épars. 4. Fislularia à corps vermiforme, à tentacules pinnés. Î5. Cucumaria à corps subpentagoual , à suçoirs ambuiacriformes* HOLOTHURIE. ISi — EschschoKz avait créé deux nouveaux genres, Chirodata el Synapta, et M. Goldfuss avait changé en celui de Pentacta le nom de Cucuman'a. — M. G. F. Jaeger(1833), dans une disscrlalion sur les Holothuries , créa encore trois genres nou- veaux : Mûl/eria, Bohadschia et Trepang, et divisa delà manière suivante la famille des Holothuries, à laquelle il réunit les Minjas que nous avons con- sidérées comme des Actinies (Voy. pag. 548), et en donnant le nom de sous- genres aux divisions princi- pales , et le nom de tribus aux genres. !•' sous-genre Cxjcumaria, présentant plus que les autres une forme radiaire. !'« tribu. Minjras. 2" tribu. Pentacta, à corps cylindrique ou ovale- allongé; pieds disposés en {j-G rangées longitudina- les; tentacules pinnés ou rameux. II« sous-genre ïiEDEnAKHU , sans organes respi- ratoires, et dont le corps cylindrique ne montre aucune différence entre le dos el le ventre. l"" tribu. Synaptttf à corps vermiforme, avec une peau mince et des lenlacales grands, le plus souvent pinnatifides. 2« tribu. Chirodota, â corps vermiforme, avec la pean un peu plus épaisse que celle des Synapta, pourvus de verrues ou de pieds trèa-peu nombreux. Tentacules un peu allongés, digités à l'exlrémité. Ill" sous-genre. Holothcria, avec des organes respiratoires , un dos et un ventre distincts. 1™ tribu. Mulleria, à dos convexe, ventre plane et peau coriace, avec 20 tentacules peltés , disposés en un double cercle, et l'anus armé de cinq dents servant à l'insertion des muscles longitudinaux. 2" tribu. Bohadschia^ différant des Mûileria par la forme raj onnée de l'anus. 3" tribu. Cuvieria, ayant le corps plane en des- sous, mou et muni de pieds innombrables, elle dos convexe et armé d'écailles osseuses. 4" tribu. Psolus, ayant le dos convexe, dur, le ventre plane, et des tentacules non pelles; et sus- ceptible de relever en rampant les deux extrémités du corps. b« tribu. Holothuriaf à corps subcylindrique, arrondi aux extrémités, avec la bouche un peu in- férieure et Panus rond; vingt tentacules pelles, assez courts, alternes sur deux rangs. Des pieds tubuleux , rétracliles , terminés par un disque con- cave , très-nombreux à la face inférieure et épars Sur le dos. 6" tribu. Trepang, à corps subcylindrique , avec la bouche antérieure, entourée de 10-20 tentacules peltés. M. Jaeger lui-même considère ce dernier genre comme douteux. — M. Àgassiz , dans son prodrome des Ëcbino- dermes (Menu Ncurchâlel , 18:6, cl Ann. des Se. nat. 2" série , t. 7 , p. 2157 ) , ajoute aux genres de M. Jaeger le genre Thyone de M. Oken , lequel , dit-il , ne diffère des Chirodota qu'en ce que tout le corps est couvert de papilles rétracliles. Voici l'ordre dans lequel il dispose tes genres: 1. Syn- apta, 2. Chirodota, 3. Thyone, 4. Trepang, b. Hololhuria, G. Miilleria, 7. Bohadschia, 8. Cu- vieria, 9. Psolus, 10. Pentacta, 11. Minyas. — MM. Quoy et Gaimard, en décrivant un grand nombre d'Holothuries nouvelles dans le Voyage de l'Astrolabe, ont voulu rétablir le genre Fistidaire; mais ils lui ont donné une signification toute con- traire de celle que lui donnait Lamarck. — M. Brandi enfin , dans le Prodromus descrip' tionis animaliuni à Merlensi obs. 1835, a pré- senté une nouvelle classification beaucoup plus détaillée que toutes les précédentes, el comprenant dix-sept genres, subdivisés p ur la plupart en sous- genres, désignés les uns et les autres par des noms qu'on trouvera souvent bien difficiles à retenir. D'après la présence ou l'absence des pieds, il forme d'abord deux divisions principales, les Pédi-' culées et les Apodes. Suivant que les pieds sont bu ne sont pas semblables, il divise ainsi les Pédi- culées, A. Les Homoiopodes, ayant tous les pieds égaux. a) Les Dendropneumones , ayant des organes respiratoires arborescents, libres ou soudés. ' Celles qui ont les pieds disposés en cinq ran- gées longitudinales, le corps cylindrique, aminci aux deux extrémités {Pentacta, Cucumaria). 1" genre. Cladodactyla. Organes respiratoires libres, tentacules pinnés el rameux. 2« genre. Dactylota. Organes respiratoires li- bres , tentacules digités ou pinnatifides, ou simple- ment pinnés. 3^ genre. Aspidochir. Organes respiratoires fixés par un mésentère, lenlacules peltés. •* Celles qui ont les pieds épars sans ordre sur tout le corps. 4« genre. Sporadipcs. Corps cylindrique, égal, arrondi aux deux extrémités; 20 tentacules pelles. *** Celles qui ont des pieds à la face inférieure seulement, laquelle est plane el présente trois ran- gées de ces pieds , les tentacules étant rameux, 5^ genre. Psolcs, à peau molle ridée. 6' genre. Cuvieria. Peau recouverte en dessus d'écailles calcaires imbriquées. b) Les Àpneumones, sans organes respiratoires. 7» genre. OrrcmoLABEs. Corps très-allongé, cylin- drique, muni de crochets sur toute sa surface; pieds très-développés, occupant cinq bandes paral- lèles, également écartées, tentacules oblongs li* néaires, Ô5' m HISTOIRE DES RADïAIRES. B. Les Héléropûdes, ayant deux sortes de pieds, les uns cylindriques, dilatés au soninict, sortant j);ir des pores situés à la face inférieure seulement, les autres sur le dos en forme de tubes sortant du sommet d'autant de papilles coniques; organes res- piratoires arborescents. * Celles à pieds de la face ventrale en séries. S" genre. Sncnoprs. Pieds de la face ventrale en trois rangées; disques terminaux des tentacules | circulaires et également fendus au bord. 8" genre. Dii'loperideris. Pieds ca ciiiq doubles rangées alternes à la partie antéricuie t:t moyenne (le la face ventrale, mais sans ordre à la partie pos- térieure. *' Colles dont tous les piids sont épars ; à tenta- culos pelles. 10" genre. KoLOTncRiA. Corps ou allongé ou cy- lindrique, ou à ventre plus ou moiiis plane; anus rond , inerme. 1 î ^ genre. Robabschia. Même forme ; anus inerme eu cloilc. i-l" genre. Mulleria. Même forme; anus arme de cinq dents , servant à l'inserlion des muscles longi- tudinaux. 13" genre. Trepaivg. Corps cylindrique ; 6-8 ten- tacules peiiés. ** Tentacules rameux. 1 4» genre. Cladolabes. Corps allongé , convexe , r.ticulé et verruqueux en dessus, plane en dessous; îjO tentacules. II. Les Holothuries apodes ou sans pieds se par- tagent en deux sections, suivant la présence ou l'ab- sence des organes respiratoires. ^. Les Pneumophores, ayant des organes respi- ratoires. la" genre. Liosoma. Corps cylindrique, convexe, peu allongé; 12 tentacules pelles; organes respira- toires à cinq divisions subarborescentes. 10" genre. Chiridota. Corps glabre, cylindrique, vernii forme ; IS-SO tentacules cylindriques à la base et termines par un disque glabre pourvu de tenta- cules plus petits. Point d'organe respiratoire fa- meux ; mais à sa place des corpuscules cylindriques Kidinairemcnt divisés au sommet, et fixés au nié- 5entcre. JJ. Les Apneumones, sans organes respiratoires. 17" genre. Sy^apta. Corps allongé , vcrmil'orme, pourvu à sa surface de petits hameçons pour se (ixcr. Tentacules simplement pinnés. (i) I.o {;i:nre ?iIolpadie de Cuvkr , à en ju{jcr d'après les ci-aaiiiilluiis conserves ;iu caliinet d'analomic comparée du Mu- R'.uiii, dilïcro pcul-éirc eticort' moins des [lul«>lhurics que ne l'a •'!>• M. Jîiainviile, le premier, tnr nous avons pciue à croire qu'il Il _i j t y;\> d.-. raMfjôii de pi' d'i, eomnio eli' z Iv» P»nta<:itt. >- M. Blainville, dans un supplément (1836) à son Manuel d'actinologie, profitant des travaux de M. Jacgcr et de M. Brandt, a perfectionné de la ma- nière suivante sa classification des Holothuries , en continuante donner aux pieds le nom de suçoirs. A. Les H. vermiformes (G. Fisiularia) dont le corps est allongé, mou, vermiforrae, à suçoirs tentaculaires fort petits ou même nuls, comprenant comme sous-genres les Synapta et Chirodota Eschsch. , et ie G. Oncinolabes Brandt. 15. Les H. ascidiformes (G. Psolus) dont le corps est au contraire court , coriace , convexe en dessus, aplati en dessous, avec les orifices supérieurs plutôt que terminaux {Cuvieria — Psolus), C. Les Holothuries ordinaires ou Veretilliformes (G. Holothuria). dont le corps est assez allongé, assez mou, subiylindrique, et couvert partout de suçoirs tentaculiformes, dont les inférieurs sont les plus longs (comprenant comme sous-genres \qs Holothu- ria, Bohadschia, Mïilieria). D. Les Holothuries, dont le corps est plus ou moins allongé, les suçoirs tentaculaires inL;rieurs plus longs que les supérieurs, et disposés par séries longitudinales en nombre détermine {Stichopus Brandt. — Diploperideris Brandt). E. Les H. cucurniformcs, dont le corps est assez peu allongé, plus ou moins fusiforme, pentagonal, avec les suçoirs tentaculiformes formant cinq am- bulacres, un sur chaque angle [Liosoma — Clado- dactylus — Davtylola Brandi.) F. Les A. siponculiforfnes, ayant le corps plus ou moins brusquement atténué en arrière, de forme pentagonale assez peu prononcée , sans ambulacres ni suçoirs? et dont les tentacules sont simples, courts, cylindriques, comme dans les Actinies {Molpadia Cuvier) {1). F. D. ESPÈCES. 1. Holothurie feuillce. Holothuria frondosa, B- tentacuUs frondosis, corpore Icev'i. 0. Fabric. Faun. Groenl. p. 353. Gunntr- Act. Stock. 1767. pi. IV. f. i-». Encycl. pl.85. f. 7-8. • Linn. Gaael. Syst. nat p. 3i38. n* i. ' JPentacla. Al)ild2, Zool. dan. cvui. i.a.etcxsif. • Cuvier. Rèiî-anim. »« éd. t, ui. p. a^o. ■ Blainv. Man. d'acliii. p. 19a. • Fenlacta {'rundosa.Jaeser. DeHoIolli.p. |3. Habite la mer du Nord. — Long,, I pied. [Cuvier donne à celte espèce cloq rangées de pledi ou Outre l'espèce citée par Cuvier, Molpadia hoîolhurïo'ides, qui vit dans l'océan Atlantique, on en c. iinaît une de la Médi« terrance, Molpadia mutcutus. Ki«so, Sur. Mérid. l.f. p.»93. '«• F. 1). HOl.OTHI'RIE. S»? papilles; M. Je Blainville la place dans sa première division, ce qui ferait supposer qu'elle n'a de pieds qu'en dessous, mais il exprime lui-m^me un doute à ce sujet. M. Jaeger en fait une Penlacl pur M. Jacjjer qui le place dans sa division (sniis-jcnre) «les linlolluirifs ayant un dos €t un ventre dislincls, et le caractérise ain^i : • Dos convexe dur; ventre plane; tentacules ra me ux ou simples, non peltés ; houclie etanu- un peu relevés pendant que l'animal l'anipe. » M. Biandt le dislioffiie des Ciiveria par sa peau molle, rurjueusc!. et lui assigne également des pieds disposés fa trois ranf;ées à la faee ventrale. Avec le Psolus pantapus, ee genre comprend aussi : Psolus append'iculahis. .Fseger. 1. c. p. 2!. Corpuf ovat'iin, pait'ulum depressum; cuti.f cor'iaren in vnlre piano; pedex liibu/oxi m (res dixpos'ti liii^ax. Teviaciila brevia. vix Irifurcata , duodecim. Anus appendice Itctus. Eolothuria appendicnlata. BlaÏDV. Dict, se. nat. t. 21. p. 317. Habile à l'île de France. Jaeger place aussi dans ee genre \'Holothuria timama de Lesson (C 5, no t, no 4, n» 10 et n» 6 de Lamarck , il faut ajouter ; A. Espèces pentagones. 6. Pentacla crocea. Jaeger. — Holothuria. Lesson. cent. zool. p. 153. lab. 52. Cladodacljla. Brandi, l. c. Habite aux îles Malouines. 7. Pentacla Diquemarii. Jnegop. — Hololhuna Cns . — La Fleurilarde. Dicquemarc. Jouru. puys. !778. oct. pi. 1. f. 1, — Cladodacljla? Brandi. Corpus suhlelrarjonum, duplex tuberculorum séries in anyulis duobus in/'erioribus. Decc/n teniacula ramosa, quorum duo inferiora breviora sunt. Habile la Alanchc. B. Espèces cyllndi-iques, 8. Pentacla teniacula. Jaescv.]. c. — Forster. — Blainv. Dict. se. nat. t. 21. p. 318. 9. Pentacla lœvis. Jaeger. — Holothuria. 0. Fabr. Faun. Groen. n. 545. — Daclylota. Biandt. Habite la mer du Nord. JO, Penlacta minuta. Jaeger. — Holothuria. 0, Fabr. I. c, n, 546, "^ Dact/lota Biandt. • Cuvieria phanlapus. Johnslon. Mag. of nat. hist. i836. p. 4:i.f. 86. • Pso'us. Okcn. — Ftolus pantapus. Jaeger. I. c. p. ?. • Psolus pantapus. Brandi. Prodr. 1. c. Habile la mer du Nord. — Les pieds de son disque ven- tral sont sur trois rangées. L'enveloppe est presque écailleuse. ô. Holothurie pentacte. Holothuria pentacla (â). B, tentaculis dénis pinnati/idis ; corpore quiiujueja- riam verrucoso. Mull. Zool, dan. t. 3i.f. Bett. 108. f. l-'j. Encycl. p! 86. f. 5. • Linn. Gmel Sy^t. nat. p. 3 139. n" 8. • Blainv, Man. d'aclin. p. ig'i. • /'e«/ac/rt/;en;ac/e.f. Jaeger de Hololli. p. 12. • Cladodaclijla penlacles ? Braudt. Prodr. 1. c. 11. Pentacla pelluc'ida. Jaeger. — ^o/o//wWrt. Mtiller. Zool. Dan. pi. 135. f. 1. — Daclytota. Brandi. Corpus elof/ualiim , in exlremitatd)us pitu'uhnn aile- nuaium , nrxafjonnm , album, pellucidum; teniacula partia, 11 deniiculata. Habile la mer du Nord. 12. P. {Cladodactyla) miniala. Brandt. Prodr. Habite l'Ile Sitcha. — Long., 6 pouces. 13. P. (Cladodacljrla) nigricans. Brandi. Prodr. Du même lieu. — Long., 3 pouces. 14. P. [Cladodaclxla) albida. Biandt. Prodr. Du même lieu. — Long., 4 pouces. On peut encore rapporter ici, comme plus on moins douteuses, les espèces suivantes : — Uololhur'a Gccrt- neri. Blainv. Dict. se. nat. t. 21. p. 31, S, — Holothuria Montagui. Fleming. Bril, anim. p. 482. n. 1 i. — Holo- thuria ISeittii. Fleming. 1. c.p. 483. n. 12. — Holothuria dissimilis. Fleming. 1. c. n. 13. -— Hololhurincucuviis. Hisso. Eur. raéri.l. t. 5. p. "201. — lilaiuv. Fjuu. Franc, pi. 1. f. 2. .Mm. d'acl. \.\. 13. fig. 4. M. DrileCl.isje, dans le 3'^' volume de ses Mémoires, décrit, sou.< le nom iXHo'othuria tflriiijuelra, une es|i(i:e ((111 iloil ap- parlenir à celle même division des Cucuniaria ; mais le iiomlii-e des rangées de ses pieds el des tentacules qui les supporient, s il n'esl pas le résultat d'une nionstruosilé, devrail la disiin- guer de toutes ses congénères. Elle a i\\\ tentacules ramifiés. Le genre Axpidochir de M. Rrandt, placé avec les Pentacla, dans la division des Pentaslwhœ (H. à cinq rangées longitudi- nales tiuianl seul une section caractérisée par des pieds nombreux, épars sans ordre sur tout le corps. Le Sporadipus a le corps cylindrique, égal arrondi aux extrémités, avec ao tentacules pelles. Il contient deux espèces : i°Sp. ualensisi\e l'Ile d'Ualan, long de 6 pouces ayant les tentacules engainés à leur base, et a" Sp. macuiatu ties île» Boniu, dont les tentacules ne sont ipoint engajoés, e y554 HISTOiaE DES UADIAIRBS 4. Holothurie barillet. Holothuria dol.olum. H. lenlaculis lùparlitis, villosogramdatisi corpore pen- tagono. quinquefariam papilloso, Avtiua doliolum. f'all. Mise. zool. t. 9. el t. 10. Eocyd. pi. 86. f. 6-7-8. • Délie Chiaje. Mem. sugl. an. s, verl. 3. p- 71 tah. 35. f. 8. • blainv. Man. d'aelin. p. igS. • l'entacta doliolum. Jaeger. 1. c. p. i». • Cladodactyla? Brancit. Prodr. I. c. Habile la MéJilerranée. [M. «le Blainville classe celle espèce avec celles dont Lamarck a fait son genre Fislulaire.] !5. Holothurie fuseau. Holothuria fttsus. JJ. tenlaculi» dénis; corpore fusiform'i, lomenloso. Miill. Zool. dan. p. .35. t. 10. f. 5-6. . Encycl. pi. 87.f. 5-6. • Linn. Gmel. Sysl. nat. p. 3i4i- n» l3. • Blainv. Mail, d'aelin. p. igS. • Délie Chiaje. Mem. sujl. an. s. vert. 3. p. 71. (ab. 35. f. II. Habile la mer du Nord, la Manche, la Méditerranée. [Les lentaciiles sont rameuset le corps est hérisse de pa- pilles et non colonneux comme l'indique la phrase de Lamarck. M. Utile Chiaje a Iroiivé dans rimérieur du corps de cette Holothurie un Helminthe qu'il nomme Tcehia ecliinorhi/nca , mais qui ne paraît nullement appartenir au genre Taenia.] F. D. 6. Holothurie inhérente. Holothuria inhœrens. H. lenlaculis duodenis; corpore papilloso, texfariam linealo. Mull. Zool, dan. p. 35. l. 3i. f. 1-7. Encycl. pi. 87. f. 1-4- • Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3i4i. n"> 14. • Délie Chiaje. Mem. sugl.an. s. vert. 3. p. 69. • Blainv. Man. d'actin. p. igS. • Chirodotn inlicerens. Eschscholiz. Zool. atlas. • Pentacta inhœrens. Jae{jer. 1. c. p. i3. • Dactylotn inhœrens. Brandt. Prodr. 1. C. Habite l'Océan et la Médilerrance. 7. Holothurie glutineuse. Holothuria (jliitinosa{\)> H. lenlaculis duodenis, pinnato-denlalis ; corpore pa- pilLis minimis, glulinosis undiguè iecio. Fiilularia reciprocans, Forsk. iEgypt. p. lai. t. 38. fis- A. Encycl. pi. 87. f. 7. • Hotolhuria reciprocans, Blainv. Man. d'aelin. p. 194. ' Si/napta reciprocans. iaeQer.he Hololhuriis. p. i5. nui est long d'un pied, de couleur de chair, avec des taches pourpres mcgales. _ , ,. . M Brandt pense que YHololhnrie péruvienne de M. Lesson (Cent. zool. pi. 45) doit éire rapportée à ce genre. F. D. (1) Celte espèce el la suivante, par leur forme mcrilent bien le nomdeZ''/.s/u/a»;rt quo leur donne M. i. _ _ F-D- (ï) Le genre C((i"er'a créé par Péron, a ele caraeierise ainsi par Olivier (Hcgne animal, f édit. t. m p- 23o) « Face infé- rieure tout à fait plate et molle, garnie d'une infinité de pieds et avant la face supérieure bombée, soutenue par de» écaille» 8. Holothurie à bandes. Holothuria viltata. H- lenlaculis duodenis, pinnalo-dentalis ; corpore molli laxo, villis alf>is, fusco-punctalis vario. Fnln'aria villata. Forsk. jEjypt. p. 121. t. 37. fig. E-F. Encycl. pi. 87. f. 8-9. •Linn. Gmel. Syst. nat. p.3i4i. n» 19. • Blainv. Man. d'actin. p. 194.pl- i3. f.3. • Sijnapta viltata. Jaeger. De Holoth. p. 14. 9. Holothurie écailleuse. flo/of/twm squamata{% H. lenlaculis adonis subramosis ; corpore suprà tcabro, sublùs molli. Mull. Zool. dan. t. 10. f. 1-3. Encycl. pi. 87. t. lo-ia. Linn. Gmeh Syst. nat. p. 3i4(. n" JI. • Cuvirr. Règn. au. 2« éd. t. m. p. aSg. — Psolus Oken. • Blainv. Man. d'actin. p. 192, • Cuvieria sçuamala. Jaeger. 1. G. p. ao. La face inférieure seule est garnie d'une iufiailé de pieds. 10. Holothurie pinceau. Holothuria penicillus. H. lenlaculis racemosis oclo; corpore osseo,penlagono. Mull. Zool. dan. i. p. 36. n» n. t. 10. f. 4' Encycl. pi. 86. f. 4. • Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3i4i- n» 11. • Délie Chiaje. Mem. an. s. vert. 3. p. ;o. tab. 35. f. i-3. • Pe?itacla penicillus. Jacgcr. I. c. p. i3. Habite la Méditerranée à Naples; la mer du Nord. [M. lie Blainville avait soupçonné, avec raison (Dict. se. nat. 60), que l'espèce de MuHer avait été établie sur l'appareil buccal d'une Holothurie. !\1. Délie Chiaje a confirmé cette opinion en observant l'animal entier du- quel provenait cet appareil dentaire; conséquemment il a dû modifier la caractéristique de Lamarck de cetta manière. « H. lenlaculis duodenis frondosii incequa- libus, corport papillis tubulosis, »] riSTOiAiBC (Fislularia). — * Suite du genre HoLotHCaiB. Corps libre, cylindrique, mollasse, à peau coriace, Irès-souvent rude, papilleuse. Bouche terminale, entourée de tentacules dilatés en plate.iu au sommet : à plateau divisé ou denté. Anus à Textrémité postérieure. Corpus leberum, cylindricum , molle : cute CO' riaceâ , sœpius asperâ papillosâ. Os terminale, tentaculis apice ditatato-peltatis osseuses, et percée sur l'avant d'un orifice étoile qui est la bou- che, et d'où sortent les tentacules; et sur l'arrière d'un trou rond qui est I anus. • Ce genre contient, avec la Cuvieria squa- matu, une deuxième espèce qui n'est connue que par la figure qu'en a donnée Cuvier (Règn. anim. pi. i5, fig. 9); elle a été r.ipportée par Pérou des mers australes, el se distingue par son enveloppe toute pierreuse. M. Brandt a fait connaître une nou- velle espèce de Pîle Sitcha, dans son Prodrome. 2. Cuvieria sUchaensîs. Brandt. Dorsum minialum. Tentacula 10 purpurea, Abdomen a/6frf«fft.— Long., 18 lignes. F. V. HOLOTaURili. cinctiim; peltâ ientactilorum divisa, mciso-de?i- tatâ. Anus in exiremitate posteriori. Observations. î.es Fistniaires, quoique en gt-iic- ral plus tuberculeuses ou i>a|tilleuses à l'exlorieur que les Hoîothurics , paraisseut néaiifuoi.'is n'en diiïércr que par ia lorme particulière des tentacules qui entourent leur bouche. Mais cetle différence est très-remarquable, et m'a paru suffisante pour les dislinguer comme consliluaul un genre à pari ; les llolothuries conimes étant déjà nouibreuses. [Le genre Fistuluire de Lamarck doit être entiè- rement refondu avec son genre Holothurie, pour èlre soumis au mode de division que nous avons indique; les espèces suivantes sont donc Ja suite du genre Holothurie.] ESPÈCES. l.|[Fistula!re [f Holothurie] élégante. Ftstularia [f xJûloihuria] elegans, l'\ ttntaculis viginti apîee pjllsio-divisU ; corpcrs pa- pil/ofO. Uololhuria degavs. Mulî.Zool. dan. 1. 1. f. i-3. Fncycl. pi. 86. f. 9-10. • Lin. Gmtl. Syst. r at. p. 3i38, n» lo. • IJofoihuria tr.mulc. GuDDur. N. mém. acaJ, Stockh. 1790. pi. IV. f. 3. • JJo/oi/turia eteyatis, Blainv. Man. cl'act. p. 192. • Hololhuria elegans. Jaeger. D*; hoIo'Ji. p. 33. • Uololhuria elegans. tS.-G. ïhtlenoia.) Brandt. ProJr. l.c. Habite la mer du Kord. 2. Fistulaire [f ILjlothurie] tubuîeuse. FisUilaria [f Holothuria ] iubulosa. F. letitaculis vù/itili apice peltalo-divîsis ; corpore prœloncjo, suprà papilloso, sublùf tubulis retracli- Itbus, Holothuria tremula, L. Soland. et Eli. t. 8. Encycl. p. 86. f. iï Forsk. .«gypt. t. Z^.fig. A. • Bohaiisch. Aninj. mar. p. 75.pl. 6-8. • Lin. Gmel. Syst, nat. p. 3i38. n» 3. *TiecIeman. Anal. (1er Rohrcn hololh. i8i6. • Cuvicr. r>cg. anim. 2^ éile l'archipel des îles des Amis, — Long-, t pied. •f 7. Holothurie impudique. //o/o fus- cescenle albutis ; in ditco pallidè j'uscescenlibus. Habite aux îles Booia (océan Pacifique). Long. S à 9 pouces. t 16. Holothurie tigre. Hololhuria [Microthele) tigrls. Brandi. I. c. ff, oblonga suprà convexa, luleo-ochracea slriisquc Iransver.^it nigris, lœnias interruptas exkibtntibus , punctisque minoribus f'uscescenlibus signala f sublùs plana albida; pedibus nigricante-albidis, disco luic.i- cetitibus ; lateribus incisis ; ore anoque j'uscescenli- bus ; lentaculis olivaceis. Habite les îles Uleai tiaiis l'archipel des Carolines. — Lonfj. i5 pouces, larg. 4 pouces, t 17. Holothurie sordide. Hololhuria {Microthele) sordida. Brandi. 1. c. H. fusco-vigra, in abdomine pallidior; lalerilms 3-4 ^"6- sinualis, in tegumenlis valdè incrassalis ; dorso pe- dibus parvis tentacidijormibus obsesso ; pedibus nigri- canli''us, disco albo. Habile à l'Ile Lugunor dans rarchipel des Carolines. ■>— Long. I pied; larg. 3-4 pouces. t 18. Holothurie éthiopienne. Holothurîa {Micro- thele) jEthiops. Brandi. I. c. H. cylindrica, ulrinque parumper altenuatajota nigro- fusca, excepta pedum disco albo. Fedes dorsales acuti, frequenlissimi, papillis acuminatis simi/es. Habile à 1 île d'Ualan. — Long, i pied, larjj. s à 3 pouces. t 19. Holothurie alliée. Hololhuria {Microthele) afjTinis, Brandt. 1. c. Habite l'île d'Ualan. — Long, i pied, larg. i à a pouces. — Celle espèce, très- voisine de la prccédenle, endifiëre par un certain reflet bleu violet, et par la forme de ses tentacules, dont les digitations extérieures sont plus longues que les intérieures. t 20. Holothurie ananas. //o/o^/iMr/o fl«c«GS.Qaoy elGaimard. Aslrolab. Zool. p. 110. pi. 6. 1. 1-3. JI. corpore maxime, subparallelipedo , desuper fb- liaceo, rufo, sublùs rubro, huustellis irroralo; tenta- cutis 20, crassif, necapice ciliatis. Habite à la ^ouvelle-l^lande. — Long, i pieds. — C'est à ce genre aussi que peuvent être rap- portées avec plus ou moins de certitude les espèces suivantes ; t 21. Holothurie bandelette. Holothurîa fasciola. Quoy et Gaim. Astrol. p. 130, Habite à la Nouvelle-Irlande. — Long, i à a pieds. t 22. Holothurie fauve. Holothurîa fulva. Quoy et Gaim. 1. c. p. 13ë. Habite à la Nouvelle-Hollande. — Long, i pied. •{• 23, Holothurie terre de Sienne. Holothuria sub" rubra. Quoy et Gaim. I. c. p. 136. Habile à l'île de France. —Long. 12 à i5 pouces. V 24. Holothurie deRadack. //o/o//mr/a /?arandt. I. c. Holothuria. Q. cl G. I. c. Habite à l'île de France. — Long. G à 7 pouces. f EOHADSCBIE. (Bobadscbla.) Ce genre, établi comme le précédent par M. Jae- ger, diffère aussi peu ou même encore moios des vraies Hololburies , car son seul caractère distinctif est dans la forme de Tanus radié ou en étoile à cinq branches, mais sans dents. Il est présumable qu'un nouvel examen, surtout d'après les animaux vi- vants, réduirait à un moindre nombre les cinq espèces décrites par .1, Jaeger, d'après des objets conservés dans ralcool et venaut tous du même lieu. 1. Eohadschîe marbrée. Eohadschia marmorata, Jaeger. De ïlololh. p. 18, Habile près de l'île Célèbes. — Long. 4 à 6 pouces. 2. Bohadschie ocellée. ^o/ espèces de Stichopus et un Diploperideris, d'après les observations de Mertens. Il a ensuite reporté lui-même à son premier genre sept des Holothuries décrites par M.^l.Quoy et Gai- mard , dans le Voyage de l'Astrolabe. 1. Slichopuschloronotus, Brandi, de l'ile Lugunor. 2, Stichopus cirenascens, Br. , des îles Bonin, 5. Stichopus leucospilota^ Br., de l'île Ualan. i, Stichopus fîammeus. Br., Holothuria. Quoy et Gairaard, I. c p. 117, pi. 6. f. 5 6. S- corpore parallelipipedo , luteo , virescente, suprâ flammis nigris noluto ; siibtùs tubulis violaceis serie- bus triplicatis ; tentaculis 20, tenuiter aptcè race- moiis. Habite l'île de Vanikoro. 5. Stichopus luteus. Br. Holothuria. Quoy et Gaim, 1. c. p. 130. 6. Stichopus tuherculosus, B. Holothuria. Quoy et Gaim. I. c. p. 151. 7. Stichopus nnituberculatus. Br. Holothuria. Q. et G. I. c. p. 131. 8. Stichopus albofasciutus. Br. Holothuria. Q. et G. 1. c. p. 132. 9. Stichopus lucifugus. Br. Holothuria, Q. et G. 1. c. p. 134. 10. Stichopus pentagonus. Br. Holothuria, Q. et G. . 1. p. 13S. Dans le genre Diploperideris , les pieds ne sont en rangées régulières qu'à la partie antérieure, ils sont épars sans ordre à la partie postérieure. Les tentacules sont beaucoup plu5 divisés que ceux des ^60 HISTOIRE UJiS BADIAlllES. Stîchopus , entourés à leur base par des prolonge- ments particuliers. La seule espèce connue a été décrite par M. Brandt, sous le nom de Diploperide^ ris sitchaensiSé t SSNAPTC. (Synapta.) Le genre .S>-«a/;fe , établi par Eschscholtz, a été adopté par M. Jaeger, qui en fait une tribu de son sous-gcnre Tiedemannia, qui comprend les espèces privées d'organes respiratoires cl à corps cylindri- que, sans distinction de dos et de ventre. Celte tribu est un véritable genre caractérisé par une forme très-allongée, vernn'forme, avec une peau ciéiicale et des tentacules grands, ordinairement f innatifides. Au lieu de pieds, les Syuaptcs ont leur surlace couverte de petites pointes inorganiques, recourbées en hameçon. Aussi , Eschschoiiz avail-il caractérisé ces animaux par leur singulière faculté <]'adhércr aux corps étrangers, à la manière des îêtcs de bardane. M. Brandt adopte également ce genre, mais il aperçoit dans la forme des tentacules, dans l'absence des éminences verticillées à la sur- face de la peau , des motifs pour séparer plusieurs des espèces de M. Jaeger, dans des genres, ou au moins dans des sous-genres particuliers qu'il nom- merait Tiedemannia, Rernodia et Beselia ; il veut, en outre, rapporter à son genre Oncinolabes VHolo- thuria maculata dEschschollz , que cet auleur lui- même axait placée dans son genre Synapta. M. de Blainvilie, d'accord avec M. Quoy, laisse lesSjnaptes dans ses Fistulaires î M. Leuckart avait donné le nom de Tiedemannia à l'espèce de la mer Bouge. 1. Synapte océanienne. Synapta oceanica. Jaeger. DeHololh. p. 14, S. inlesiin'fbrmis, cutis tenulspelliici(la;vitlis sex mem- àrunotii, lomjUuiiinalibus, tnler quas jacent inflatio- nes œqnaUs , m/mciricœ , tubercuUformes. Ore in étrangers, mais ne pro- duisant qu'une fail)le urtication sur la main. M. Brandt propose d'en faire un genre ou sous-genre particulier, sous le nom de Reynodia. 8. Synaple de Dorey. Sjnapta Doreyana {Fistu- laria). Quoy cl Gairu, Aslrol, p. l!24. pi. 7. f. 11-12. S- lonyhs'ima , mollit, translucida f dorso luteo-vîridi bilineato ; tuberculis quaternis seriebus rugosis / ten- laculis qiiindenis longh et albis. Synapta. Brandi. I. c. Habite les cotes de la Nouvelle-Guinée. — Tentacules uni- formément pinnés. Elle a quelque rapport avec 1"//. oceanica. 9. Synapte piquetée. Synapta punclulata {Fishi- laria). Quoy et Gaim. Aslrol. p. 125. pi. 7. f. 13-14. Synapta coipore vermiformis , molli, papilloso, luieo- virescen/e , punclis nigris irroralo ; tenlaculis qnin- denis , fusco reticulatis, Synapta. Brandt. 1. c. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée,— Long, ipieds. Très-fragile; tentacules pinnés. — C'est bien encore au ^am^ Synaple que. parais- sent devoir êlre rapporlées les deux espèces sui- vantes : t 10, Synapte hydriforme. Synapta hydriformîs {Hulothuria). I^csueur. Acad. se. rial. Phi- ladelphie. G. p. 10. n. 7. H. vermiformis , rubra albo-macufatai teniacuUs la flaccidis, pinnaiis; pinnularum paribus sex aul septem. Habite les côtes de la Guadeloupe. ~ Long, a pouces. — Elle est couverte de très-pttils tubercules faisant l'of- • fice de suçoirs pour la fixer aux divers corps marins. f 11. Synapte verte. Synapta viridis {Holothuria)» Lesueur. I, c. p. 1G2. n. 8. H. vermiformis , viridis; lentaculis la, è quibus octo integris, lorigis ; 6-7 pinnularum paribus munilis, quatuor verô obsque pinnulis. Habile Saint-Thomas, aux Antilles. — Long. 2 pouces. — Elle est couverte , suivant M. Lesueur, de petits tuber- cules, au moyen desquels elle s'attache aux corps ma- rins; probablement qu'il y a des petites écninences en hameçons comme aux autres Synaplcs. -f CBiROooTE. (Cbirodola.) Le genre Chirodote, très-voisin des Synaptes^ et faisant partie comme eux des Fislulaires de M. Quoy et de M. de Blainville, a été établi par Eschschollz et adopté par M. Jaeger el par M. Brandt. 11 est ca- ractérisé ainsi: v Corps cylindrique vermiformc, sans distinction de dos et de ventre; peau mince, quoique plus épaisse que celle des vSynaples, sans pieds; tentacules allongés, cylindriques à la base, peltés et digitôs à l'extrémité. Point d'organe res- piratoire arborescent, mais à sa place, des corps cylindriques plus ou moins divisés au sommet et fixés au mésentère. U Chirodote pourpre. Chfrodota purpurea, Jaeger. I. c. C. ex'imiè purpurea, octodecim Uneas longa, tenuis , cylindrica , IcFvissima, vatdè contractais ; teiitaculif lO in dnplici série, externis loiigioribus , omnibus petaloideis , prof'undè sex laciràatis , pallidè roseis. Holothuria purpurea. Lesson. Cent. zool. p. i55. pi. 5a. f. 2. Chirodota purpurea. Brandt. Prodr. I. c. Habite près des îles Malouincs. 2. Chirodote lombric. Chirodota lombricus. Eschsch. Zool. Atlas. H. n. t. x. f. 4. C. pallidè carnea, vermiformis, •} poil, longa, 3 lin, crassa, lineis quinque punctisque sparsis, albidis, ornala, Tentaculis n /issis, ruinis subcequalibus, Chirodota luiubr.cus. Jaeger. 1. c. Brandt. 1. c. Habite près des Iles Radack. Z, Chirodote verruqueuse, Chirodota verrucosa. Eschschollz. Zool, Atl. II. ii. t. x. f. 4. C. très po'lices longa, vermiformis , cuti paulum pel- lucida, undique verruc/s rubris adhœrentibus obsita. în verntcarum interval/it puncta a'bida. Tentacula novemfida; ramo apicali cœteris longiore, Chirodota verrueosa. Jaejer. I. c. Brandi. 1. c. Habite les côtes N.-O. d'Amérique , à l'île iiitcha. 4. Chirodote discolore, Chirodota discolor. Esch- schollz. I. c. f. 2, C. quinque potlices longa, digili minimi crassitie. Cor- pus petluciilum, roseum , quinque lineatum , wgro punclatum. Tentacula duodecim majora , tria mi- nora , apice duodecimfida , lacinice terminâtes cce- teris long/ores. Cutis non adhceretis , diaphana , maculis 6 longUudmahbus roseis. Chirodota discolor. Jaeger. I. c, Brandt. I. c. Habite... 5. Chirodote roussâtrc.C/t?Vof/o/a rufescens, Brandt. Prod. Acad. Pétersb. 1835. p, 259. C. è fuscente-carnea , punctis minimis nigricantibus el striis transversis sat insignibus obsetsa; tetilaculis fuscentibus i maculis 5 longitudinal/bus extrinsecut striarum formant prcebentibus , inter quas impres- siones plurimœ , eminentiœque subquadratœ for- mantur. Habite l'océaD Pacifique du Nord. Tentacules pinnés seulement à l'extrémité, qui est élar- gie- 6. Chirodote brune. Chirodota fusca {Fislularia). Quoy et Gaim. Aslrol. p. 126. pi. 8. f. 1-4. C. corpore graciU , elongato i lirLC. (Priapulus.) Corps allongé , cylindracé , nu , annelé transver- salement, à extrémité antérieure glandiforme, pres- que en massue, striée longitudinalement, rétrac- tile. Bouche terminale, orbiculaire, munie de dents cornées à son orifice. Anus à rextrémité posté- rieure. Un filament papillifère sortant près de Tanus. Corpus elongatum, cylindraceum, nudum,trans- versim annula tum; anticâ parte glandiformi, sub- clavatâ , longitudinaliter striatây retraclili. Os terminale, orbiculaluin , denticulis corneis orificio armatum. jinus posticè terminalis. Fila- mentum papilliferum, propè anum prodiens. Observations. Le Priapule a été rapporte au genre de l'Holothurie; mais il n'en a point le ca- ractère. 11 n'y tient plus que par les petites deuts qui sont à l'orifice de sa bouche. C'est un corps oblong, cylindracé, mon, trans- parent , rétréci près de sa partie antérieure. Celle-ci ressemble à un gland un peu en massue, muni de stries longitudinales. Elle est terminée par une bouche orbiculaire, dépourvue de tentacules, et est rétraciile. Depuis le gland. lecorps de l'animal est cylindri- que, va en s'épaississant postérieurement, et paraît aimelé en travers. L'anus est à l'extrémité posté- rieure de ce corps, et tout auprès sort un long fila- ment, hérissé de papillos oblongues qui , proba- blement, aspirent l'eau pour la respiration de l'animal, [M. Bars, qui a observé récemment le Priapule sur la côte de Norwège , a reconnu combien cet animal est voisin des Siponcles ; comme eux en effet il a une trompe munie de papilles disposées en quinconce. M. Sars est porté à considérer leur ap- pendice caudiforme comme un organe respira- toire.] ESPÈCE. 1. Priapule à queue. Priapulus caudatus» Holothuria priapus. Lin. Mull, Zool. dan. 3. p. 37.1. 96. fiy. inf. Amœn. Acad.[\.'^^ j55. Habite les fonds vaseux de l'Océan boréal. Il a 3 à 6 pou- ces de longueur. sirotrctE. (SipuDculus.) Corps allongé, cylindracé, nu, se rétrécissant postérieurement avec un renflement terminal ; et ayant antérieurement un col étroit, cylindrique, court et tronqué. Bouche orbiculaire, terminant le col. Une trompe cylindrique, finement papilleuse à l'extérieur, ré- tractile, sortant de la bouche. Anus latéral, placé vers l'extrémité antérieure. Corpus elongatum, cfU'ndraceum, nudum, posticè sensim attenuatum : extremitate tumescente } anticè collo brevi, cxUndrico, angusto truncatoqiie. Os orbiculare, collum terminans. Proboscis cy- lindrica, extiis papillis tenuissimis obsita, retraC' tilis, ex are protrudit. Anus lateralis, versus extr^ mitatem anticam situs, ODSERTATiorrs. Les Siponcles paraissent avoir en- core quelques rapports avec les autres Fistulides, et particulièremenfavec les Holothuries ; mais ces rap- ports sont presque hypothétiques , et les animaux dont il s'agit n'offrent plus rien qui rappelle les Badiaires. Il y a longtemps que les Siponcles ont été ob- servés; car Rondelet en a décrit et figuré deux espèces. BONFJ.LIK. «83 On rencontre ces animaux sur les côles , parmi les ordures amoncelées et rejetées par les eaux de la mer, ou dans le sable. On dit qu'ils vivent de terre mêlée de détritus d'animaux et de végétant. Leur canal irileslinal , parvenu à l'exlrémilé pos- térieure, revient sur lui même, s'entortillant en lire-bourre, et se termine à l'anus, qui est à la base de la trompe, [Cuvier, dans son Règne animal, a donné les dé- tails suivants sur Torganisalion des Siponcles : « De nombreux vaisseaux paraissent unir l'intestin à l'enveloppe extérieure, et ii y a de plus, le long d'un des côtés, un Qlet qui pourrait être nerveux. Deux longues bourses, situées en avant , ont leurs orifi- ces extérieurs un peu au-dessous de l'anus, et l'on Toit quelquefois inlérieureaunt, près de ce dernier orifice, un paquet de vaisseaux branchus qui pour- rait appartenir à la respiration, n M. Delle Chiaje (Mem. an. s. vert.) prend les cccx longues bourses pour des organes respiralcirci , il itjdique des œufs disséminés à la suriace de l'intestin, des masses analogues à des foies, adhérenies à l'intcslin, et des filets qu'il croit nervecz; ii décrit {îartkuiière- nient avec soin l'appareil circuialoire. Plus récem- ment (Miilier's Archiv. 1857), Si. Grube a donné une anatomie plus complète da Siponcle. M. Brandt prend !e bijiûnole pour type de sa fa- mille des Siponcu lacées répondant en partie à l'or- dre des Échinodermes sans pic>^s Cife Cuvier, et de- vant comprendre les genres i'riapaie et Boncllie. M.deBlainviile reporte ces animaux avec les vers.] ESPÊG2S. î, Siponcle nu. Sipunculus nudm, S- ep'iderme slrialâ. Gmel. p. 3094. Syrinx. Boliadsch. Anim. inar. p. 93. t. 7. f. 6-7, * Si/r'inx lesiellulus.^a£men\»e. Précis, p. 32. * Sipunculus balanaphorus. Délie Chiaje. Mem. anioi. 8. vert. t. 1.1= part. p. 22. pi. i . Habite les mers d'turope sur les côtes,— Long. 6 à8 pou- ces. 2* Siponcle iyk\\\([\ié, Sipunculus saccalus, S. epiderme laxâ. Gmel. p. 3og5. JHereis sacculo induta. L. AoDœn. Acad.4. p. 454- t» 3. f. 5. (2) /'ar. luiubrlcus palloides, Pall.Spicll.zooI. 10. p. la, t. I. f. 8. Habile les mers de l'Inde et celles de l'Amérique. [Cuvier dit que cette e>pèce tst établie sur un individu de Siponcle nu où lepiderme s'est détaché. M. Delle Chiaje adopte entièrement cette opinion.] 3. Siponcle comestible. Sipunculus edulis. S. aîbido-carneus, cylindricus, stdiœqualif ;exlremitate poslicd subclavalà: anlicâ ddalatâ, papdloaâ. Lambricus edults. Pallas. Spicil. Zool. 10. p. 10. t. i. f.7. Habite l'océan des grandes Indes, daws le sable des côles. On le mange, [Cuvier déclare n'avoîr pu voir en ffuoi cette espèce dif- fère du Siponcle nu de nos côtes; de sorte que, suivant lui , les trois espèces de Lamarck se réduiraient à une seule ; mais en même temps il indique deux petites es- pèces, Sipunculus la'vis et Sipunruluf verruco.uif , qui percent les pierres et se lof^cnt dans leurs cavités. 11 parle aussi dans une note d'une espèce à épiderine velu, et d'une autre à peau toule coriace, qui ne sont pas citées dans les auteurs, et il ajoute que la mer des Indes en produit une de 2 pieds de long. M. Delle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertè- bres de la Méditerranée, décrit l'espèce suivante qu'il croit bien différente du .S", verrucosus de Cuvier.] F. D. t 4. Siponcle échinorhynqne. Sipunculus echi- norliynchus, Delle Chiaje. 1. 1. p. 153. tab. 10. fig. 8-11. S. proboscide mamillari , zonîs parallelis tenu'dsr fimbriatis , rigidisque exornalâ ; ore tenlaculis car- tdaç/ineis, uricinatis, in orbem digeslis ; caudâ sub- globosâ, aperturâ bUabialâ prœdilâ. — Long. 5 pou- ces. f M. Brandt, dans son Prodrome des animaux observés par Mertens (Acad. Pêtersb. 183o), a fait connaître , d'après ce naturaliste , les deux espèces suivantes, et en indique une troisième coinme dou- teuse sous le nom de Sipunculus ambiguus. t S. SipondQ de'^OTÎoW. Sipunculus norfolcensis, Brandt* Corpus elongalum , è nigricante fuscum , cîrcUcr quadrî-poHicare , verruc'is salis parvis, sparsis , in toto corpore cequalibus obsessum. Des côtes sablonneuses de l'île de Norfolk. t 6. Siponcle à bandelettes. 5î>wMCM/Ms/'asc/o/a^MS. Brandt. Corpus elongalum , circiter a lin. i/a longum, anticè fiiscesceni et in dorso f'asciis nonnutlis Iransvenis , è nigricante fusais notatuin , poslicè è nigricante fuscum, verrucis subrelculalim positis , in anleriore corporis parle minonbus teclum. Habite à l'île d'Ualan dans l'archipel des Carolines. f BOKEUiE. (Bonellla.) Le genre BonelUe a été établi par M. Rolando potif un animal très-mou et vivant dans la vase ou le sable au fond de la mer. Cuvier l'a caractérisé plus exactement en lui attribuant un corps ovale ter- miné par l'anus, et une trompe formée par une lame repliée, susceptible d'un extrême allongement et fourchue à son extrémité, l/inlcstin est très-long, plusieurs fois replié ; près de l'anus sont deux orga- nes ramifiés servant peut-être à la respiration. Les œufs sont contenus dans un sac oblong, flottant à l'intérieur et s'ouvrant près de la base de la trompe. M. J&olando , qui avait pris la trompe pour une d64 niSTOIRB DES TUNICIERS. queue et l'anus pour une bouche , a décrit aussi un syslèine vasculnire composé d'un grand nombre de vaisseaux très-fins et de trois troncs longitudinaux, l'un fixé sur lintcstin dans sa moitié antérieure, les deux autres parallèles entre eux et situés très-près de l'autre, à la face interne de lenveloppe muscu- laire. Ce genre doit naturellement être placé à côté des Siponcles, î, Bonellie verte. 5oweWa viridis. Rolande. Mém. Acad. Turin t. xxvi. p. 531. tab. xiv. xt. B. viridis, corpore cpquali Icevi ; proboscide longâ, complanalâi laciniis membranaceis; margine interno obscuriori , untluliilo , lobalo. Habite la Méditerranée, sur les cotes de Sardaigne, A Gênes, à Toulon. Nous avons vu retirer, par un péctieur de coquillages, dans la rade de Toulon, avec des souches de Zostère, d'une profondeur de deux brasses, un animal que nous supposons être la Bonellie verte. Sa longueur totale, avec la trompe, était presque de deux pieds. 2. Bonellie brunâtre. Bonellia fuUginosa. Rolande. 1. c. p. yl52. tab. xv. f. 4. B. corpore pusiformi lubercu/alo ; proboscide et laciniis terelibus apicibus subgiobosis. Habite les côtes de Sardaigue. — Long. 5 à 6 pouces. Peur compléter l'énumération des Echinodermes sans pieds , il faut dire quelques mots des divers genres adnns par Cuvier dans cet ordre. [>ous avons déjà vu plus haut que les Myniades sont de vérita- bles Actinies (pag. i548) ; nous avons placé, d'après M. de Blainville , les Molpadies avec les Holothu- ries. Nous devons dire qu'il n'existe aucune trace du genre Lithoderme , ni dans la coilcclion d'anato- mie comparée du Muséum, ni ailleurs, à moins que ce ne soit quelque Siponcle envelepjié d'un étui de sable agglutiné. Les genres Tlialassème j Echiure et Sternaspis reporlés par M. de Blain- ville avec les Annéiidcs ou Chétopodcs, forment pour il. Brandt, une 2« famille à côté des Sipon- culacées; Cuvier , d'ailleurs, dans la dernière édi- tion du Règne animal, dit avoir reconnu, d'après un nouvel examen , que c'est avec les Echinoder- mes qu'ils doivent être classés. Les Thalassèines ont le corps ovale ou oblong, et la trompe en forme de lame repliée ou de cuil- leron, mais non fourchue; leur canal intestinal est semblable à celui de la Bonellie; ils ont deux cro- chets placés très en avant. On en compte deux espèces que Cuvier croit devoir être réunies ; 1" Thalassema ISeptuni. Gaertner {Lumbricus tha- lassema. Pallas, Spicil. zool. fasc. x, tab. 1. f. 6). 2" Thalassema mutatorium. Montagu. Transact. linn. XI , V. :26. Les Échlures ne diffèrent des Thalassèmes que par deux rangées desoicsroides qu'ils ont en outre à l'extrémité postérieure. Pallas (Miscell. zool. xi, 16) en a fait connailre une espèce {Lumbricus echtU' rus), assez commune sur nos côtes où les pêcheurs l'emploient comme appât. M. Brandt a fait connaître, d'après Mertens, une nouvelle espèce d'Echiure qu'il caractérise ainsi : 2. Echiurut sitchaensis. Brandt. Prod. (Acad. Pé- lersb. 1835. p. 262.) Corpus circiler tripollicare oblongum, è suhbrunneo olivoczum , obscurius punctalum et transversim stria- tum, Proboscis latiuscula , carnea , transversim purpureo sfriata , apice emnrginata. Vnguiculi an- terioris corpori» partis et spinulce posterioris lutea. Habite les côtes de Tile Sitcha. Le genre Sternaspis j très-voisin des EchiureS, est caractérisé par un disque un peu corné, en- touré de cils qu'on voit sous la partie antérieure. Il a été établi par M. Otto (Act. nai. cur. t. x. p. 61D. pi. 50) sur un ver de la Méditerranée déjà indiqué par Ranzani sous le nom de Thalassema scutatum. Le Sternaspis ihalassemoides est long de 2 pou- ces, gros comme le petit doigt; obtus aux deux extrémités, assez consistant, transversalement strié, ayant les téguments épais et solides comme ceux des Siponcles et des Thalassèmes. F, D» i*»»^ G^ÛASSE QUATRIÈME. ixs TnniciÊRS. (Tunicata.) Animaux gélatineux ou coriaces, biforés, bilu- niqués , quelquefois isolés, ou rassemblés en grou- pes , plus souvent réunis plusieurs ensemble et formant une masse commune. Le corps oblong, irrégulier, comme divisé inté* ricurement en plusieurs cavités, point de tête; point de sens distincts ; point de parties paires sem- blables au dehors. Quelques tubercules et filets in- ternes présumés nerveux; des fibres musculaires; desvaisseaux apparents; le tube alimentaire ouvert aux 2 bouts; des amas de gemmules enveloppés et intérieurs , soit solitaires, soit géminés , ressem- blant à des ovaires. j4nimalia gelatinosa vel coriacea, biforata, hî^ tunicata, inlerdùni distincta vel subaggregatUy sœpiùs pluribus conjunctim coalita , massamque communem sistentia. Sub tunicâ ester nâ, corpus oblongum, irregu- lare, cavitatibus pluribus intùs subdivisum. Caput TUNICIERS. 556» tmllum; sefisus spéciales iiulll disfincti ; partes siviiles per paria extùs r.iillœ. Tiihercula fUameti- taque aliquot interna, pro nervis desmnpta. Fi- hrillœ viusculares ; vascula conspicua ; inhus alimentariiis utrâqne extremitate foratus. Gem- inularum internarum acervi solitarii vel geminati, inembranâ vesiculosâ vestiti, ovaria simulantes. Observatioivs. D'après les observations et les dc- coiiverles récentes des zoolof:i;istes , je me vois obligé d'établir dans la classification des animaux une nouvelle coupe, dont le rang, dans la série unique et simple que nous sommes forcés d'em- ployer, ne me paraît pas pouvoir être assigné sans rompre des rapports importants, c'est-à-dire, sans écarter les animaux qui constituent cette coupe, de ceux dont ils paraissent se rapprocher davan- tage par leurs rapports, J"ai donné la raison de cette difficulté dans le supplément (p. 111) qui ter- mine l'Introduction à cet ouvrage. I^a nature, en eff'et , paraît avoir formé au moins deux séries distinctes dans sa production des animaux; et, pour nos expositions, nous ne pouvons faire usage que d'une série unique, très-simple et générale, qui ne saurait conserver à tous les animaux leurs rapports avec les avoisinanfs. Ainsi, la coupe dont il est maintenant question, peut être ici bien pla- cée, quant au degré de composition de l'organisa- tion qui est propre aux animaux qu'elle embrasse; mais elle ne saurait lêlre quant aux rapports des animaux de cette coupe, soit avec ceux qui précè- dent , soit avec ceux qui suivent. Les animaux dont il s'agit, et auxquels je donne le nom classique de Tuniciers , sont ceux que l'on a récemment reconnus avoir des rapports avec les Ascidies et lesBiphores, par leur organisation inté- rieure. Or, ayant déjà considéré ces derniers comme appartenant à la classe des Mollusques, ceux que Ion vient de découvrir et qui y tiennent par le plan de leur organisation, quoique moins développé, ont été jugés devoir être pareillement des Mollusques. On doit donc être maintenant fort étonné de voir que des animaux que l'on avait considérés comme des Polypes, se trouvent actuellement liés par des rapports à certains autres que l'on a jusqu'à présent rangés parmi les Mollusques. C'est toujours par trop de précipitation dans nos jugements que nous nous exposons à l'erreur: et, en effet, il me semble que l'on s'est trop bâté de ranger les Ascidies et les Biphores parmi les Mol- lusques, puisqu'on l'a fait longtemps avant davoir étudié l'orgamsalion intérieure de ces animaux , et que ce que l'on en sait maintenant est très-posté- rieur à celte détermination. Si , comme je le pense , il est possible de contes- ter ce rang aux Tuniciers les plus perfectionnés, tels que ceux que je viens de citer, on sera auto- risé bien plus encore à le contester pour les autres Tuniciers, ceux-ci étant des animaux en général très-petits, Irèles, réunis en corps commun, et paraissant en quelque sorte former des animaux composés. Les uns el les autres d'ailleurs ont un mode d'organisation si particulier, qu'on ne saurait convenablement les rapporter à aucune des classes déjà établies dans le règne auquel ils appartiennent. 1>E LAKAUCK. T. It On sait qu'à mesure que l'on examine attenlive- incMt l'organisation intérieure de ceux des animaux qui n'avaient pas encore été étudiés sous ce rapport, on en découvre quelquefois dont le rang , d'après des apparences externes , avait été mal assigné dans nos distributions générales. Parmi plusieurs autres, je citerai les Annélides , que l'on confondait avec les vers, cotnme en offrant un exemple remarqua- ble. Or , les Tuniciers réunis sont aussi dans ce cas des Annélides. Ces animaux que l'on prenait pour des Polypes, parce qu'ils sont réunis et qu'ils sont en général gélatineux et très-petits, offrent dans leur organisation intérieure , maintenant mieux connue, des rapports évidents avec celle des Asci- dies, et néanmoins en sont très-distincts et même assez éloignés sous des considérations importantes. M3L Lesueur et Desmarest, pour les Pyrosomes, et ensuite M. Savigny, pour les prétendus Alcyons appartenant à mes lîotryllides , nous ont fait con- naître tout ce qui s'aperçoit dans l'organisation intérieure de ces singuliers animaux, el ils leur ont attribué de grands rapports avec les Biphores et les Ascidies. Il résulte au moins des observations de ces naturalistes, que les Bolryllides ne sont point des Polypes , et que les Pyrosomes ne peuvent être des Radiaires. Or, les rapports de ces différents animaux avec les Ascidies et les Biphores, conjoin- tement à ce que l'on sait de l'organisation de ces derniers, autorisent très-fort à penser , selon moi, qu'aucun de ces animaux n'appartient à la classe des Mollusques. Sans doute ce qui a été aperçu , relativement au nombre, à la forme et à l'état des parties intérieures des animaux dont il s'agit, présente des faits posi- tifs , qui enrichissent la science; mais la détermi- nation des fonctions que l'on attribue aux parties observées de ces animaux , me parait devoir atten- dre du temps la confirmation dont elle peut être susceptible. A cet égard, je crois que l'étude de la nature, partout comparée dans ses produits, et que la considération de ce qu'elle peut faire dans cha- que cas particulier, pourront seules nous aider à prononcer sans erreur sur la validité de ces déter- minations. Ce qui me semble dès à présent certain , comme je lai dit, c'est que mes Botryllides et quelques autres Alcyons géiatiiieux, ne sont point des Poly- pes; qu'ils en diffèrent par une organisation plus avancée; que ces animaux sont biforés, c'est-à-dire qu'ils ont le tubealimentaire ouvert aux deux bouts, qu'ils offrent quelques parties comme des vaisseaux, quelques tubercules et tiiels, probablement ner- veux, qui peuvent donner le mouvement à des fibres musculaires , et que vraisemblablement ils possèdent des organes respiratoires. Mais ce que, dans plusieurs de ces animaux, M. Savigny nomme leur Polypier , ne me parait pas en offrir le carac- tère. En effet, j'ai montré dans mes leçons, d'après l'exposition des pièces , que le vrai Polypier des Polypes qui en sont munis, est un corps parfaite- ment inorganique, dont l'étendue s'augmente par des appositions externes de matières excrétées propres à sa formation', et que ce corps est tout à fait étranger aux animaux qu'il rcnierme. Or, d'après les observations mêmes de M. Savigny, 5C IÎ6G IliSTOIRE DES TONîCIF.nS. ceux ilo5 prétendus Alcyons qu'il a observés, et qui p;ir leur réunion forniont un corps commun, sou- vent avec une pulpe interposée ou enveloppante, n'offrent point dans celle pulpe un corps réellement inorganique, non vivant et étranger aux animaux. Ce corps n'a donc du Polypier qu'une fausse appa- rence. On a dit que les animaux gélatineux dont i! s'agit étaient très-voisins des Ascidies par leurs rapports, et par suite qu'ils étaient des Mollusques. Quils aient cfTeclivement des rapports avec les Ascidies, cela me parait aussi très-probable, et de là j'ai cru devoir les réunir tous dans la même coupe : mais qu'ils soient des Mollusques, je ne saurais l'admet- tre; je doute même que les Ascidies et les Bipliores en soient réellement, surtout deiuiis que je crois apercevoir des rapports cuire ces animaux, les Bolryllides et les Pyrosomes. Si je refuse d'admeitre que ces animaux , même les Ascidies et les Biphores, soient des Mollusques, voici les motifs sur lesquels je me foiule. Je ne reganle pas comme Mollusques les ani- maux dont il s'agit : 1° Parce que leur manière d'être, l'état fixé de la plupart, celui de leurs parties intérieures, en un mot, leur forme singulière, me paraissent fort étrangers à ce que l'on observe dans les vrais Mol- lusques; aucun d'eux n'oifrant de parties essentiel- lement paires et symétriques; 2° Parce que leur détermination de Mollusques porte sur des attribulions de lonclions à des parties souvent difficiles à distinguer, et que l'on ne juge qu'hypolhéliquement; atuibutions dont le fonde- ment ne pourrait être prouvé; 5" Parce qu'eti considérant quelques dilatations successives et irrégulières du corps et du tube ali- mentaire de ces animaux, dilatations qui forment des cavités particulières superposées, dont l'anté- rieure, supposée branchiale, a pour orifice au dehors celui qui sert d'entrée aux aliments , tandis que la bouche véritable se trouve, dit-on, située au fond de cette cavilé antérieure; on voit, dans ces ob- jets, une disposition de parties dont on ne tiouvepas un seul exemple dans les vrais Mollusques, même dans les Acéphales, ceux-ci d'ailleurs ayant leurs branchies autrement disposées et conlorniées; 4° Parce qu'il est inusité, dans les plans suivis par la nature, de placer des branchies dans le canal alimentaire même, et que d'ailleurs un treil- lis de nervures qui se croisent à angles droits, for- mant des mailles quadrangula res , pourrait èlre plutôt le résultat de fibres nmscidaires propres à coniracter, dans sa loiigueur et sa largeur, la cavité prétendue branchiale, que celui de vais- seaux véritablement respiratoires; tout vaisseau ne quittant une direclion droite que par une cour- bure (1); 5° Parce que de véritables branchies ne s'obser- veul ciaireujenl que parmi celles des Oiganisations (i) L'opinion que Lamarck combat ici ne peut plus élre con- tesléi-anjourd'liui. (ïjivea observations encore inédites de M. Milne Edwards prouvent cjue les Boirylles, de mérue «jue les autres Ascidies, (int uoe véritable circutaiioq. animales où la circulation est établie ; que dans les animaux dont il s'agit, rien n'y est moins |)rouvé que l'existence d'une véritable circulation, quoiqu'il y ait des vaisseaux nombreux; qu'enfin l'admellre dans les animalcules des Botrylles , des l'yroso- mes , etc. , serait réellement ridicule (-2) ; 6° Parce qu'enfin l'on ne peut y montrer positi- menl l'exislence d'un cerveau, d'un cœur, d'un ve foie, d'organes fécondateurs, et qu'à ces égards on est réduit à des conjectures, à des suppositions tout à fait arbitraires. Il se pourrait que les Ascidies et les Biphores, qu'à tort, selon moi, fou a placés dans la classe des lUollusques, fussent assez écartés des Botrylles et des Pyrosomes , par une organisation plus déve- loppée, quoique formée presque sur le même plan. On trouve assurément la même chose dans les autres classes d'animaux les plus généralement reconnues; et cependant chacune de ces classes offre, dans la composition de l'organisation des animaux qu'elle embrasse, des limites qu'on ne saurait contester. Dans tous les insectes, les sexes sont non-seulement déterminables, mais bien déter- minés; néanmoins ils ne jouissent pas encore d'une véritable circulation. Or, comment donner aux Tuniciers, en qui des sexes ne sont nullement connus ni probables, pas même l'hermaphrodi- lisme (ô) , un rang supérieur aux insectes? Quelque différence qu'il y ait, soit dans la forme, soit dans la disposition des organes, entre les Ascidies, qui sont les Tuniciers les |j1us développés, et les Holothuries, qui sont des Radiaires fistulides, peut-on dire que l'organisation des premières soit de beaucoup supérieure en composition à celle des secondes? l'our faire une pareille assertion, il faut employer nécessairement des attributions arbitrai- res qu'on ne saurait prouver. Outre que la complication des organes intérieurs de l'Ascidie n'est guère plus grande que celle des organes de l'Holothurie, quel contraste peut-on trouver entre la peau coriace, souvent tuberculeuse et très-contractile de l'un et de l'autre de ces ani- maux , sinon que, dans l'Ascidie, la tunique est double, et l'extérieure séparée de rintéric-ure ; tandis que, dans IHololhurie, l'on n'observe qu'une seule tunique, résultant peut-être de la réunion des deux? Si l'Holothurie a des tentacules rayonnants autour de ia bouoiie, M. Luvier n'en a-t-il pas ob-ervé d'analogues dans les Ascidies, quoique presque toujours cachés dans l'orifice par lequel l'eau et les aliments pénètrent. « Quoi qu'il en soit, dit ce savant, celte cavité branchiale a un col ou un tube d'introduction, plus étroit qu'elle-même, et dans lequel le tissu respi- ratoire ne s'étend point. 11 est garni d'une rangée de filaments charnus, ou de tentacules irès-lins , qui servent sans doute à l'animal pour l'avertir dis objets nuisibles qui pourraient se présenter et qu'il (3) M. Milne Edwards vient de constater rexistence d'un organe mâle situé auprès de l'ovaire, chez plusieurs Ascidie» composées. TIJNÎCIFRS. saî doit repousser. 11 n'est pas impossible qu'en certai- nes occasions les Ascidies renver.'cnt assez celori- fice de leurs branchies, pour que ces tentacules paraissent au dehors... Il y en a même qui en ont deux rangées.» Mémoires d^i Muséum, \i)\.'i^ p. 19. Les Biphores ont aussi des tentacnles courts, rayonnants et très-fins, cachés dans l'orifice de leur véritable bouche. Sans poursuivre plus loin ces analogies frap- pantes , je dirai seulement que ce qui me parait le plus clair dans tout ceci . c'est que les Ascidies , Jes Biphores, les Bolryllides et les Pyrosomes , appartiennent à une cotipe particulière que je crois devoir être classique, p;irce que le plan singulier d'organisation des animaux que cette coupe em- brasse, est, quoique plus ou moins varié selon les genres et les races, fort difierent des autres plans d'organisation qui caractérisent les animaux des autres classes d'invertébrés. Cette coupe classique , qui comprend mes Tuni- ci'ers , me parait inférieure à celle des Insectes, relativement au degré de perfectionnement de l'or- ganisation des animaux qu'elle embrasse. Et, comme nous sommes forcés de lui assigner un rang dans la distribution générale et simple des animaux que nous em|)Iojons, elle avoisinera nécessaire- ment, soit avant , soit après, celle des Vers, avec laquelle cependant elle ne parait se lier par aucun rapport. Si, dans sa production des animaux, la nature a formé plusieurs séries différentes, con)me j'en suis persuadé, il est évident que, de quelque manière que nous nous y p: enions , jamais nous ne parvien- drons à conserver la liaison des rapports entre les animaux de (outes les classes dans la série générale et simple dont nous devons faire usage. Nous pour- rons seulement, ayant égard au degré de complica- tion et de ptrléclionnemenl de chaque organisation considérée dans l'eiiScmble de ses parties, former une séiie de masses en rapport avec les periéction- nements. Je partage les Tuniciers en deux ordres, savoir ; en Tuniciers reunis et en Tuniciers libres. Le pre- mier de ces ordres compi end les Botryllaires ou les Ascidiensles plus imparlails ; tandis que le second, peut-être fort écarte du premier par l'organisation plus développée des races , doit dans noire marche venir après. Je remarque ensuite que les Tuniciers réunis paraissent tiier leur origine des Polypes, en provenir directement, et cuniinuer la série des ani- maux articulés ; tandis que les Tuniciers libres ou Ascidiens francs, probablement originaires des pre- miers , semblent conduire aux Acéphales ou Con- chiléres par certains rapports , comme ces derniers se rappruchcnl des vrais Mollusques, quoique les uns ei les autres suienl éminemment distincts entre eux par des caractères importants de leur organi- satien. Ainsi se montre la série des animaux inarticulés, commençant par les Inlusuires, se continuant par les Polypes, les Tuniciers, les Aceph.iles, et se teruiinanl avec les Mollusques, donl les derniers ordres sont les (.'.ephalopoues et les Héléropodes. Mais cette série de lormation ne saurait èlie con- servée sans mélange dans notre distribution en série simple des animaux; car, après les Polypes, nous sommes obligés de placer tes Radiaires qui, quoique formant un rameau latéral, en provien- nent évidemment. Ayant fait voir que, quoique la nature, dans sa production des animaux . n'ait pu tendre qu'à la lbrm;ilion d'une seule série, les circonstances dans lesquelles elle a eu à opérer l'ont réellement for- cée à en produire au moins deux; il ne me resic plus qu'une considération importante à exposer relativement aux Tuniciers réunis ou Botryllaires; la voici : Par leur petitesse et leur réunion en une masse commune, ces êtres semblent former des animaux véritablement composés, comme beaucoup de Po- lypes; mais ils offrent une différence très-grande, qui change la nature de celte composition. En effet, malgré leur réunion en une masse commune, malgré les systèmes particuliers que composent entre eux, dans la même masse, les individus de certaines races par leur position ; chaque individu étant muni d'une bouche et d'un anus , ce qu'il digère lui profite suffisamment pour rendre sa vie indépendante. C'est donc un animal particulier, qui ne participe point essentiellement à une vie commune à tous les autres, et qui ne lient à d'au- tres que par une simple adhérence ; les individus ne communiquant ensemble que par une cavité centrale dont l'usage paraît élrc étranger à leur nutrition. En attendant de nouvelles lumières relativement aux animaux singuliers dont il est ici question, voici l'analyse des 14 genres qui paraissent pou- voir se rapporter à celle coupe ou classe particu- lière. DIVISION DES TUNICIERS. Ordre P"". — tuniciers réums od botbtllaires. Animaux agglomérés, toujours réunis, consti- tuant une masse commune par leur réunion, pa- raissant communiquer entre eux. (1) Animaux fixés sur les corps marins. * Point de systèmes particuliers, formés par la ilispositioa des animaux dans la masse commune qu'ils habitent. (a) Un seul oscule ( la bouche ou l'anus) apparent an dehors pour chaque animal. Aplidium. Eucœlium. Synoicum. (b) Deux oscules (la bouche et l'anus) apparents au dehors pour chaque animal. Sigiliina. Distomus. •* Animaux formant des systèmes parliculiers sépares, p«r leur disposition dans la masse commune qu'ils habitent. (a) Animaux disposés en plusieurs cercles concentriqutt , , occupant la masse commune. Diazonia. 86» BS8 HISTOIRE DES TUNICIERS. (b) Animaux formant des sj/sCemes particuliers épars , et disposés dans chaque st/stéme autour d'une cavité centrale. rolyclinum. Polycyclus. Botryllus. (2) Jnmanx flollant avec leur niasse commune dans le sein des eaux. Pyrosoma. OkURE II. — TC:SICIERS LIBRES OL ASCID1E?JS. Animaux désunis, soit isolés, soit rassemblés en groupes, sans communicalion iiilcrnc, et ne lor- inant pas esscnlieliemcnl une masse commune. Salpa. Ascidia. P>ipapillaria. Ma m maria. [Les Mémoires de M. Savigny, que liamarck avait connus manuscrits lors de la publication de son ouvrage, et qui lui avaient fourni l'occasion d'adopter plusieurs genres nouveaux, ont paru depuis 1816 et ont fait connaître en détail la classi- fication proposée par cet auteur pour la classe des Tunicicrs qu'il veut nommer classe des Ascidies, et qu'il caraclérise par la présence d'une double enveloppe, un lest organisé, mou, plus ou moins coriace, portant deux ouvertures et un manteau for- manl une tunique intérieure dans laquelle se trouve incluse une cavité membraneuse tapissée en tout ou en partie par les branchies. M. Savigny partage cette classe en deux ordres : 1" Les Téthydes, dont la tunique (manteau) n'adhère au lest que par les deux orifices , et dont les branchies égales et larges occupent les deux parois latérales de la cavité respiratoire. Elles ont en outre rorifice branchial garni en dedans d'un anneau membraneux et dentelé, ou d'un cercle de filets. "2" Les Tn.M.iDES , dont la tunique adhère de tou- tes paris à l'enveloppe, et dont les branchies inc- jî.iles, étroites, consistent en deux feuillets atla- tliés à la paroi antérieure et .î la paroi postérieure de la cavilé respiratoire. Leur orifice branchial est garni à son entrée d'une valvule. L'ordredcs Tétli/dessc composcdedeux familles: l". Les Téthvbes, qui ont le corps lîxé, les ori- fices non opposés , ne communiquant point entre eux par la cavité des branchies; la cavité bran- chiale ouverte à la seule extrémité supérieure, dont l'entrée est garnie de filets tcnlaculaires, et les branchies réunies d'un coté. A. Les Téthyes siinples. a. — Orifices à quatre rayons. 1. Genre Boitent a. Corps pèôiculé. 2. G. C/H^/i/a. Corps sessile. b. Orifices à plus de quatre rayons ou sans rayons distincts. o. G. Phallusia. Corps sessile. 4. G. Clavellîna. Corps pédicule. R. Les Téthyes composées ou agrégées. c— Orifices ayant tous deux six rayons réguliers. !î. G. Diazona. Corps sessile, orbiculaire; ani- maux formant un seul groupe ou système. 6. G. Distoma. Corps sessile, polymorphe; plu- sieurs systèmes. 7. G. 6'/V7?7/ma, Corps péliculé, conique, vertical; un seul système. d^ — Orifice branchial ayant seul six rayons ré- guliers. 8. G. Synolcum. Corps pédicule, cylindrique, ver- tical ; un seul système. 9. G. Aplklium. Corps sessile, polymorphe; sys- tèmes sans cavités centrales. 10. G. Polyclinum. Corps sessile, polymorphe; systèmes avec cavités centrales. M. G. Didemnuiii. Corps sessile, fongueux, in- crustant; systèmes sans cavités centrales, e. _ Orifices dépourvus tous deux de rayons. 12. G. Eiicœliutn. Corps incrustant ; systèmes sans cavités centrales. 13. Botryllus. Corps incrustant ; systèmes pourvus de cavités centrales. 2" Famille , les Lucies , qui ont le corps nottant ; les orifices diamétralement opposés, et communi- quant ensemble par la cavité des branchies; la ca- vilé branchiale ouverte aux deux extrémités; l'en- Iroe supérieure dépourvue de filets tcnlaculaires, mais précédée par un anneau dentelé ; les branchies séparées. A. Les Lucies simples (non observées). B. Les Lucies composées. 14. G. Pyrosoma. Corps en tube fermé par un bout, un seul système. M. Macleay, dans un mémoire sur les Ascidies {Linnean Transact. , t. 14. p. 560), a adopté les genres de M. Savigny , et en a ajouté deux aulres , savoir : le G. Cystingîa, très-voisin du G. Bot- tenia, et le G. Lcndrodon, qui est plutôt un sous- genre des Cynthia ou Ascidies propres. M. Lister {Philosoph. Transact. 1834. p. 378) a fait connaître aussi , sous le nom de Perophora, un nouveau genre d'Ascidies, intermédiaire entre les Ascidies simples et les Ascidies composées. M. de Blainville, dans son Manuel de Malaco- logie, place les Tuniciers dans son type des 3Lala- cozoaires ou Mollusques , et en forme le quatrième ordre (les Hétérobranches) de sa troisième classe (ks \céphalopliorPP>. PULilUNLLLK. S69 Cet ordre se divise ensuite eu deux familles, les ydscidiens et les Salpiens, et comprend tous les genres des auteurs prccéïlents et , de plus , le genre Pynta de Jlolina. Cuvier, de même, avait piacé antérieurement les Tuniciers dans la quatrième classe de sa grande division des Mollusques, et en avait fait le deuxième ordre de cette classe, les nommant Acéphales sans coquilles; il les divise en deux familles, les 6Vwt- ples, comprenant les genres lîiphore et Ascidie, et les Jgiéijés, comprenant les genres Botrylle, Pyro- some, et Polyciinum. Rejetant ainsi tous les genres établis par M. Savigny et par M. Macleay , comme fondes sur des caractères en partie analoiniques , il parait bien certain, pourtant, que de tels ani- maux ne peuvent être distingués que par des carac- tères pris de leur structure intérieure; et, d'un autre côté, les observations les pins récentes ten- dent à les éloigner réellement du type des Mollus- ques. 31ais , dans l'état actuel de la science . et en attendant de nouveaux travaux , il n'est guère pos- sible ll(iillin ) Animaux biforés, agrégés, fort petits, vivant dans !in corps Cdnimun, convexe, charnu, fixé et n'of- frant |.oii:î par leur disposition plusieurs sysièmes p.irlicuiicr.'^. Six tentacules à la bouche. Anus non apparent au dehors. Animalia biforaia, aggregata, perparva, corpus commune, convexuni, carnosum fixumque habi- lantia ,• systeinatibus pluribus specialibus eorum (Jisposilione iiullis. Os tentaculis sex ; anus externe inconspicuus. Observatioivs. Le genre Jplidium, établi par M. Savigny, et auquel j'ai donné en français le nom de Pulmonelle, porte sur l'observation' d'une es- pèce que l'on avait rangée parmi les Alcyons. î$70 HlbTUlilE DtS TUMCIERS. Les pclils animaus qui coiisliluent ce griire ha- Ijilentdaiis une masse clianiue,deiiii-carlilagincu3e, convexe, fixée sur les corps marins, et dont la superlicic est chargée de Irès-potils mamelons cpars. Le sommet de chaque mamelon présente une ouverlure dont les bords sont fendus en six dents disposées en étoile. Dans l'épaisseur de cette masse commune, les petits animaux dont il s'agit sont allongés, disposés parallèlement les utis à côté des autres, et séparés par des cloisons minces. La bouche de chaque ani- malcule est munie de six tentacules, et aljuutit à l'ouverture du mamelon. Leur corps subit deux renflements inégaux, qui le divisent en deux cavi- tés distinctes, dont l'antérieure a été nommée ttio- rachique,etrinrérieureabdonnnale. Le tube alimen- taire, aj)rès avoir percé le Tond de cette dernière, se courbe, remonte, et vient se terminer par un anus, avant d'avoir atteint la surface du corps com- mun. Une seule vessije gemmifère termine inférieure- ment le corps de raninialculc. [M. Savigny attribue aux Jplidiiini un corps commun, sessile, gélatineux ou cartilagineux, com- posé de systèmes très-nombreux, peu saillants, annulaires, subelliptiqueS) qui n'ont point de cavité centrale, mais qui ont une circonscription visible. Les animaux sont placés sur un seul rang, au nombre de 3 à 23, à des dislances égales de leur centre ou axe commun. L'oriiice branchial seul est divisé en six rayons; l'abdomen infé- rieur et sessile est de la grandeur du thorax, et un seul ovaire sessile est attaché sous le fond de la cavité abdominale et se prolonge en dessous perpen- diculairement. Ce genre est divisé en deux tribus : la première, dont les animaux, sin)plement oblongs, ont 1 ovaire plus court que le corps {A. lohatum. — J. ficus. — J. iremulum) -^ la deuxième, dont les animaux filiformes ont l'ovaire beaucoup plus long que le corps {A. effusum. — ,-/. gibbosuLum. — A. calicu- laiuin). Le nom de Pulmonelle en français n'a point été adopté, et l'on doit nommer ces animaux Aplides. F. 1).] ESPÈCES. 1. Pulmonelle sublobée (* Aplide figue). Aplidium sublobalum (*T. ficus). A'cjjonium pulmonaria.Mém. du Mus. vol. i. p. i6. n"3. Alcyonium pulmonaria. Solanil. et Ellis, p. 175. n^ 2. Alcjjonium ficus. Lin. Ellis, coral. l. X'i.fig. b. B-D. Apliilium ficus. Savigny. (' Aléin. p. i83. pi. III. f. 4.) Habile l'océan Européen, la Manclie. • Celte c-pèce, qui tloit conserver le nom A'' A. fujue de mtr^ est en masses arrondies d'un vert d'olive foncé, dans lesquelles les petits animaux se tnoutrent comme des grains jaunâtres^ t 2, Apiide lobe. Aplidium lobatum. Savigny. Mem. p. 4 et 182. pi. m. f. 4. et pi. xvi. f. 1. f)ellc Cliiaje. Mcm. t. 3. 90-97. tal>. 36. f. 20. Hisso. Eiir. mer. t 4- P- S'S- Habile la MédiUrranée et le golfe de Suez. Elle est en niasses liorizonlales épaisses , d'un gris cendré, relevé de gibbosités ou de lobes saillants, inégaux. Les orifices sonl jaunâtres; les animalcules de celte couleur sont longs de 1 1/2 lig , ovaire compris. •{- 3. .Aplide tremblant. Aplidium tremulum. Sa- vigny. Mém. p. 184. pi. XVI. f. 2. Habite le golfe de S«ez. Elle forme une masse large de I à 2 pouces un peu convexe, non lobée, molle, dcmi-tran>parcnte, blaniliàlre, dans laquelle se voient Il s animaux d'un jaune ferrugineux. t 4. Aplide étalé. ^/.»/?'. pi. IV. f. 1. et pi. xvir. f. 2. Habite les mers d'Europe, en masse demi-cartilagineuse , verticale conique, obluseau sommet, lisse, demi-trans- parente, de couleur jaunâtre changcaat en vert d'eau. f 7. Aplide cérébriforme. Aplidium cerebriforme, QuoyetGaiin. Astrol. zool. 3. p. C-2j. pi. 72. f. 16-17. A- tnembranaceum, rectum, crasstm, sicuC cerebruin convotutum, viridi-violaceum ; osculis in seriebus la- teralibus posilis. Habite les cotes australes de la Nouvelle-Hollande. f 8. Aplide pédoncule. Aplidium pedmiculalum. Quoy et Gaim, p. 620. pi. 92. f. 18-19. A. ovatum , griseo-violaceum, longe pediculalum ; osculis nurnerosissiinis, luleis, linealis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-HollanJe. •j- 9. Aplide orange. Aplidium areolatum. Délie Chiaje. Mém. t. 3. p. 9 1-97. tab. 32. fig. 14-16. A. corpore gelalinoso orbiculari-rubro , punctis roseo- f'uscis biserialis areolato. Habite la Méditerranée. [M. Johnson a décrit comme nouvelles, dans le Magazine ofnat. history, 1834, p. 1j-16. fig. 4-5, deux espèces de Pulinonelles qu'il ï\oi\\n\Q Aplidium fallax et Aplidium nutans, La première forme des SVN'JIOLE. ;j;i masses siihglobulciisc?, gclalirieuses, d'un jaune de miel clair, marquées à la surface de peliles taches blanches cl brunes; Tautrc forme de petites masses piriformes, partant d'une base commuîic el longue de 10 lignes euNiron, lisses, gélatineuses, translu- cides, d'un jaurie-paiile teinté de brun, avec de peliles taches allongées, blanchâtres. l\ D.] EVCÈLE. (Euca?liiin}.) Animaux biforés, agrégés, vivant dans une masse communcélendue en croule, fongueuse ou subgéla- lineuse, parsemée de mamelons à sa surface, et n'offranl point par leur disposition plusieurs sys- tèmes particuliers. Une seule ouverture apparente au dehors. Vessie genimifère unique, latérale. Jnimalta bifotala, aggregata , corpus commune fungosum vel .mbgelafiiiGstim , in crmiavi exlen- sum , superficie niainillis cuhpersum habilcmtia : Sfsteiiiatihus pluribus eorum dispositioiie niiUis. Foramen unicuiii, externe plus niinusve perspi- cuum. Vesica gemmifera, lateralis, nnica. Je réunis sous le noni d'Eucèle, V EucœUnm cl le Didemnnm de M. Savigny, quoique les animaux qui en sont le sujet puissent être dislingués par quelques parliculariiés de leur disposition dans le corps commun quMIs habitent. Dans les Eucèles, le corijs cominan s'étend comme utie croule sur les corps marins. Celle croûte, dont la surface est blaiichf, pré^'ule de pelils mamelons soit épars, soit disposés presque en quinconce. Leur sommet est perte par une ouverture tantôt bien apparente el dont les bords sont fendus à six rayons, cl tantôt à peine apparente. Les animalcules des Eucèles ont aussi le corps divisé en deux reidlements inégaux , qui forment deux cavités distinctes. La partie postérieure de leur tube alimentaire remonte après sa sortie du retdlemeiit inféi ieur, et va se terminer à l'anus, soil à côté du premier rcnnemenl, sans paraître au de- hors, soil en alleignanl la surlace du corps com- mun. La vessie gemmifère de ces animalcules est latérale. [On peut avec raison réunir les genres Eucœlimn etZ)ù/ew)/.'î F. D.] ESPÈCES. 1. Synoïque simple. Synoicum turgens. S. slirpibus plurihus simplicibits, cylindricis, carnoiO- sluposis ; osculis ad apicem orbiculalim disposilis. Si/noicum lunjens. l'iiijtps. Voyage, p. 20a. tal). 12. f. 3. Lesueiir et Desmarcst. ÎSouv. Ijiill. des se. (' Soc. pliilom. i8i5.) Alct/onium si/uoicum. Gmcl. p. 38iG. ♦ Savigny. Mém. p. 43 et ibo. pi. 111. f. 3. et pi. XV. Habile sur les côtes ilu Spilzlierg. — Grandeur tolale, 12 à i5 lignes. Individuelle, 8 à 9 lignes. S. Synoïque? orangé. Synoicum? aurantiacum. S. slirpibus ramosis, cylindricis, carnoto-sluposis ,■ «tculis (olilariis, Urminalibus. Teleslo. Lamouroux. Nouv. bull. des se. p. i85. (* Soc. philomat. 181 a. et Hist. des polypiers flexibles, p. a3î. pi. vu, fig 6.) Lam. Extr. du cours, etc p. 24. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. Ses rameaux offrent à l'extrémité des plis longitudinaux, à peu près comme dans l'espèce précédente. 3. Synoïque? T^èXd^^iqViC. Synoicum? pelagicum. S. slirpibus ramosissimis , cylindricis, subslriatis , viri'hilis. Alcyonium pelagicum. Bosc. Hist. des vers. 3. p. j3i. pi. 3o. f. 6-7. Habite l'océan Atlantique, sur des fucus. SIGILLINE. (Sigillina.) Animaux biforés, formant par leur réunion un corps commun, gélatineux, allongé-conique, sub- pédiculé, parsemé de tubercules. Plusieurs de ces cônes souvent rapprochés et groupés. Point de sys- tèmes particuliers, distincts entre eux, formés par la disposition des animaux. Les tubercules de la surface munis de 2 pores : l'un pour la bouche, l'au- tre pour l'anus. Six tentacules à la bouche; six dents à l'anus; un seul paquet de gemmes, pédicellé, inférieur. Ànimalia biforata, corpus commune gelatinosum, elongato-conicuin , subpediculatum , tuberculis ad- spersum sistenlia. Coni plures sœpè conferti, subag- gregatl. Anivialium dispositione systematu specialia nulla. Tubercula bipora ori anoque inservientia. Os fentaculis sex ; anus sexdentalus , getnma- rum acervus unicus , pcdicellatus , inferus. Observatio:^s. La Sigilline, qui ne nous est con- nue que par un mémoire de i\l. Savigny, parait consister en des cônes allongés, gélatineux, transpa- rents, supportés et fixés par des pédicules, enfin souvent ra[iprochés et groupés plusieurs ensemble. Leur surface est jjar-icmée de tui)ercules ou man)e- lons ovales, colorés par les animaux qu'on aper- çoit à travers, et pourvus chacun de deux oscnles fendus en six parties. L'oscule inférieur ou le plus éloigné du sommet du cône, est le plus grand, et sert pour la bouche; l'autre fournit une issue pour l'anus. I>e corps et le tube alimentaire forment, par leurs dilatations, plusieurs cavités distinctes. Après ses divers renflemenls, le tube intestinal se courbe, remonte obliquement et va se terminer à l'anus. On ne connaît encore de ce genre que l'es- pèce suivante. ESPÈCE. Sigilline australe. Sigillina australis. Sigillina. Savigny. (' mém. p. 40, 61 et 179. pi. m. f. a et pi. XIV.) Habite 6ur !a cèle suJ-ouest de la tSouvclle-Hollande, DIAZONE. vingt brasses de profondeur dans la mer. — (Lon{j. totale 4 à 8 pouces; long, des animaux 3 lig , non com- pris l'ovaire.) DISTOME. (Distomus.) Animaux biforés, séparés, vivant dans une masse subcoriace, étendue en croûte, et chargée de ver- rues éparses. Deux oscules sur chaque verrue, bordés de 0 dents. Jnimalia biforata, segregata, massant crusta- cram, subcoriaceam, superficie lerrucis adspersam hobilantia. Ferrucœ biforatœj foraminibus margine sexden- talis. OBSERVATiorrs. Quoique les animaux du Distome ne soient pas encore connus, je me crois obligé de nicnlionner ici ce genre établi par Gsertner, ne dou- tant point qu'il n'appartienne à la coupe des lio- tryllides. Les verrues dont est parsemée la masse crustacée ile la Manciie, les tôles d'Angleterre, sur des corps marins. — I! forme une croule gélatineuse demi-trans- parente, teinte de glauque et de cendré clair, et garnie de tuiles marginaux d'un jaune ferrugineux. Les ani- maux groupés par 10-20 sont variés de jaune et de roux et ont l'orifice Ijrauchial ))lanc entouré d'un cercle de larges taches ferrugineuses ; la ligne radiale est bordée de cette même couleur. 2. Botrylle congloméré. Botryllus conglomeratiis. B. animalculorurn stellis composilis, solitariis. Botrijllus conylomeratus. Pall. Spicileg. zool. 10. p. Sg. t. 4. f. 6. a-A. Alcijonium conglomeratum. Gnicl. p. 38iG. • Bruguiére. Encycl. met. n» a. • Savi;;ny. Mém. p. 204. Hal)ile l'océan des côtes d'Angleterre : il diffère beau- coup du précédent, n'offre qu'une étoile sur ch.Tque base, et celle étoile se compose de plusieurs rangée» d'animalcules divergents. 4- 5. Botrylle doré. Botryllus gemmcus. Saviguy. Mém. p. 198. pi. XX. f. 3. Animalculis oval'is, aureo colore infecth', pinnatis; ano slellif'oriiii. Délie r.hiaje, .Mém. t. 3. p. gS. tal). 36. f, 5. Habile la Méditerranée et la Manche. — Il forme une croule gélatineuse mince, un peu cendrée à tubes mar- ginaux jaunâtres; les individus, longs d'un tiers de ligne, sont d'un gris fauve ou duré, avec les orifices et la ligne radiale bordés de taches blanchâtres. t 4. Botrylle rosacé. Botryllus rosaceus. Savigny. Mém. p. 198. pi. XX. f. 3. Animalculorurn utriculis rosaceis, sitie ordine di(jestis; osculo riifescente. Délie Chiaje. Mém. t. 3. pi. gS. tab. 36. f. 8. Hal)ite la Wédilerrance , le golfe de Suez. — Il forme une croule mince demi-caililagineuje , hyaline, fournie de lulii's vasculiiiies roux, n unes el trcs-presiés ; les a:ii- niiiux, longs d'une demi-ligno et groupés par 78, sont d'un i)run vineux tans lathe, avec l'orifice branchial rou^sàtrc. f iî. Botrylle de Leach. Co;rr//»5 Leac/i/. Savigny. :»iém. p. 199. pi. IV. f. G. pi. xx. f. 4. Animalculis ovatis, concentricè dispositis, Jiigro-ru- be/lis, ore anoi/ue manjihalis. Habile la ,Médilerranée. — Il forme une croûte gélati- neuse un peu épaisse, hyaline, avec une teinte de rouge violet, garnie d'une infinité de tubes vasculaires de couleur fauve. Les animaux longs de trois quarts de ligne et réunis par lo-ia 25, ont les sommités clavi- fyrmcs, variées dg fauve et de blanc. L'orifice bran- PYROSOME. 877 chial blanc, entoure d'un collier fauve, cerclé do blanc, et ligne radiale aussi bordée de blanc, t 6. Bolrylle cilié. 5o^r7//Msci7m^«s. Délie Chiaje. Mém. t. 3. p. 94. lab. 36. f. 17. Vtrtculis rubr'u, alils minoribus circumdatis. Délie Chiaje. Mém. t. 3. p. 94. tab. 36 f. 14. i5. 18. Habite la Méditerranée. f 7. Botrylle neigeux. Botryllus niveus. Délie Chiaje. Mcm. t. 3. p. 94. lab. 36. f. 18. Animaleulorum utr'iculis ovalis, ore amplo prcedil'is ac masiâ gelalinosâ albescenlibus. Habite la Méditerranée. f 8. Bolrylle nain. Botryllus minutus. Savigny. Mém. p. 204. B. ineruslâ tenuissimâ gelat'mosâ expansus, fusco-c'me- reus ; an'tmalculis 3-5 coalitis, fulig'mosis, rubig'mo- sisve; osculis lineâque radiali albis. Habite les mers d'Europe. — Diamètre total 4 à 6 lignes, grandeur individuelle i/6 ligne. t 9. Botrylle en grappe. Botryllus ramosus. Quoy et Gaim. Aslrol. Zool. t. 3. p. 6£0. pi. 9^, f. 78. B. ovatiis, pediculatus, carnosus, ruber; racemis plu- rimis simul ; animalibus radiantibus. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. PTROSOME. ( Pyrosoma. ) Animaux bilbrés. agrégés, formant parleur réu- nion une masse commune libre, floUanle, gélati- neuse, cylindrique, creuse, fermée à une exlrémilé, ouverte et tronquée à l'autre, et extérieurement chargée de tubercules. Ouvertures orales des animaux à l'extérieur de la niasse commune; les anus s'ouvrant à la paroi interne de la cavité de celle masse. Deux vessies gemmileres opposées et latérales. Jnimalia biforata, aygregala, massam coinmu- nem libérant natantetn, gelatinosam , cylindricam , cavam, unâ extremitate clansnui, altéra truncatam, et hianlem, exiùs tuberculis obsitam sistentia. Animalium aperlurœ orales externœ. Jni ad parieiem internam cavitatis commutiis aperientes. resicœ duœ internœ latérales, opposilœ, gemmi- ferœ. Observatioîïs. Qui se serait douté que le Pyro- some, observé d'abord par i^IM. Péron et Lesueur dans la mer Atlantique, lut un assemblage de petits animaux agrégés ! On le prit donc alors pour un seul animal. El en elîel, sa forme générale le rap- prochant jusqu'à un certain point de celle des Béroés, je pensai de même et le plaçai dans la classe des flad l'a ires. Ce fut M. Lesueur qui, le premier, découvrit Terreur, et qui reconnut que chacun des tubercules qui hérissent la surface extérieure du Pyrosome, appartenait à un animal particulier. Ensuite, les observations de M. Savigny sur dif- férents animauxque l'on rangeait parmi les Alcyons et sur le Pyrosome même . nous apprirent que tous ces animaux étaient du même ordre : ils appartien- nent touselTeclivemcnt à nos Botryllides. Maintenant, il n'est plus question que de décider, d'après des motifs non arbitraires, si ror;;anisation réelle de ces animaux exige lenr réunion avec les Mollusques, comme le pensent MM. Cuvier, Savigny, Lesueur et Desmarest. On a vu que je nepailage nullement celle opinion. Ainsi, les Pyrosomes offrent chacun un assem- blage de petits animaux très-singuliers, sous la forme d'un cylindre creux, fermé à une exlrémilé, tronqué et ouvert à l'autre, et hérissé en dehors par une mulliliide de tubercules tantôt disposés par anneaux, et lantôl irrégulièrement. Quoique leur masse commune soit gélalineuse et transparente, les tubercules de sa surface exté- rieure ïont plus fermes que le reste de sa substance. Néanmoins, ils sont diaphanes, brillants et polis. Au sommet de chaque tubercule se trouve l'oscule où aboutit la bouche de l'aninudcule. et quelque- fois cet oscule offre d'un coté une pièce lancéolée qui le dépasse. Disposés horizontalement dans la mer, les Pyro- somes y paraissent exécuter de légers mouvements qui les déjilaccnl. On les y rencontre souvent par bandes composées d'une innombrable quantité d'in- dividus. Par leur grande phosphorescence, ils font la nuit paraître la mer comme embrasée dans les espaces qu'ils occupent. Et en effet, rien n'est plus remar- quable que l'éclat lumineux et les couleurs brillan- tes qu'offrent alors ces masses flollantes. Mais leurs couleurs varient instantanément, et passent rapi- dement d'un rouge vif à l'aurore, à l'orangé, au verdàlre et au bleu d'azur, d'une manière vraiment admirable. ESPÈCES. 1. Pyrosome atlantique. Pyrosoma atlantica. P. tuberculis irregulnribus, confertis, ap'ice muticis. Pjjrosoma. Pérou et Lesueur. Voyage, p. 48S. tab. 3o. f. I. Annak s du Mus. v. 4- p. 44o- * Savigny. Mém. p. 209. Habite la mer Atlantique équatoriale. 2. Pyrosome élégant. Pyrosoma elegans. P. suhconica, gramdala ; fasctis Cuberculos'u, trans- versis; tuberculis nudis, annulatis. Pyrosoma elegans. Lesueur. ÎSouv. bull. des se. vol. 3. p. 283. ' Savigny. Mém. p. 206. Habite dans la Méditerranée. Espèce plus petite que les deux autres. — Long. i5 lignes. 3. Pyrosome géant. Pyrosoma gigantea. p. grandis, subci/lindrica ; tuberculis itiœqualibus , •conjcrti/i, inordinalis! apice laticeotaiis. S7P> HISTOIRE DKS TUMCIERS. Ttjroaoma rj'ujanUa. Lesueur. ihivi. el Voyage, pi. jié- nullième. ' Savigny. Mém. p. .Oa. 207. pi. iv. f. 7. et pi. xxii. xxm. Habite la Méditi rrance. Les animalcules .sont déprimés ; leur oscille extérieur se trouve à la base de la pièce lancéolée qui surmonte le tubercule. [M. de Blainville ajoute aux genres précc'dcnls d'Ascidies agrégées, le genre Pvure (Paîtra) qu'il caractérise ainsi, d'après Molina. et Corps pyriformc, avec deux petites trom- pes courtes, contenu dans une loge parliculière formée par son enveloppe extérieure, el constituant, par sa réunion avec dix ou douze individus sem- blables, une espèce de ruche coriace diversiforme (sans aucune ouverture extérieure). Ce genre ne comprend qu'une seule espèce : Pyure de Molina, Pyura Molinœ (Manuel de Malacologie, p. 585.) » F. D.] ORDRE DEUXIÈME. TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS. ylnimaux désunis, soit isolés , soit rassemblés en groupes, sans comviunxation interne, et ne for- mant point essentiellement uns masse commune. II s'agit ici des vrais Ascidiens, c'est-à-dire, d'a- nimaux non essenlielletnent réunis en une masse commune, comme dans les ïuniciers bolryiluires; d'animaux qui offrent une tunique externe et sac- cilbrme, laquelle contient le corps de l'animal, el qui a deux ouvertures, dont l'une sert à l'entrée de l'eau pour l'organe respiratoire et les aliments, tandis que l'autre sert [)our I anus. C'est sans doute par la comparaison de cette tu- nique externe des Ascidiens avec les deux lobes réunis en devant du manteau des Myes, des Solens et des Pliolades qu'on a trouvé de l'analogie entre ces Mollusques acéphales et les Ascidiens, quoique l'organisation intérieure de ces derniers soit fort différente de celle des premiers. En effet, la divi- sion intérieure du corps, la i'orme et la situation du système respiratoire, enfin le caractère du sys- tème nerveux, ne sont point du tout les mêmes dans les Ascidiens , que dans les Mollusques acéphales cités. D'ailleurs, dans l'orifice de la bouche des Acéphales, il n'y a jamais de tentacules en rayons. On ne saurait douter, comme je l'ai dit, qu'il n'y ail des rapports entre les Ascidiens bolryllaires et les Ascidiens francs ; mais ces rapports ne peuvent être qu'éloignés : on en sent assez la raison, Kl, s'il est déjà très-difficile, peul-ètrc même impossible de constater qu'il y ait une véritable circulation dans les vrais Ascidiens, il l'est bien davantage de le faire à l'égard des Bolryllaires (1). Je dis plus, les Biphores que l'on réunit dans le même groupe avec les Ascidies, ne sauraient y tenir par des rapports si prochains, car leur organe respiratoire et la dis- position intérieure de leurs parties sont fort diffé- rents. Persuadé que le système des sensations n'a pas encore lieu dans ces animaux, et qu'il en est de même à l'égard de celui de la fécondation sexuelle, je les laisse dans le rang qui leur est ici provisoire- ment assigne, et je me hâ!e de passer à l'exposition de leurs genres. BiPHORE. ( Salpa.) Corps libre, nageant, oblong, un peu aplati sur les côtés, gélatineux, transparent, traversé intérieu- rement par une cavité longitudinale ouverte aux deux extrémités. L'une des ouvertures extérieures plus grandes, rétuse , sub-bilabiée, munie d'une valvule; l'autre un peu saillante, arrondie, nue. La bouche s'ouvrant dans la cavité intérieure près d'une de ces ouvertures ; l'anus aboutissant dans la même cavité près de l'ouverture opposée. Corpus libernm , natans, oblongnm , ad lalera planulatmn, (jelatinosum, pelluciduni, inlùs cavi- tate lonyiludinali ulrâque extremitale apertâ per' cursuvi. Aperturarum externarum una tnajor, retusa , suhbilabiata, valvulifera; altéra prominula, rotun- data, tiuda. Os in cavitate interna versus unam extremi- taiem aperiens , anus propè altérant in eâdem cavitate. Observations. Les Biphores ont sans doute des rapports avec les Ascidies, mais ces rapporls me paraissent bien moins prochains qu'on ne le pense. En effet, indépendamment de leur étal libre, géla- tineux et transparent, la membrane qui entoure la cavité intérieure qui traverse leur corps d'une ex- trémité à l'autre, me parait à peine pouvoir être considérée comme une tunique intérieure; puisque le canal intestinal et autres viscères S(jiit situés hors de cette cavité, dans l'espace qui sépare celte mem- brane de la peau ou tunique externe. Quant à celle cavité longitudinale intérieure, elle ne contient, dit-on, que l'organe respiratoire qui (i) y^^^i la note i de la page 566. RiniOilE, .79 est, selon M. Cuvier, une Lrônchie allongée, assez ctroile, qui traverse oljliqiument le grand vide in- terne que constitue cette cavité. La brnnchie dont il est question est formée d'une double menibrane. par un repli de la tunique inté- rieure, et son bord supérieur est garni d'une infi- nité de petits vaisseaux transverses et parallèles. Ainsi, la forme et la disposition de l'organe respi- ratoire des Biphores auraient très-peu d'analogie avec ce que l'on regarde comme organe de la respi- ration dans les Asciilies. Le corps des Biphores présente une ouverture à chacune de ses extrémités, ce sont celles qui ter- minent sa cavité intérieure. L'une, plus grande, réluse et comme bilabiée, est munie d'une valvule semilunaire; il paraît que c'est celle qui aspire l'eau. 3J. Cuvier la regarde comme l'ouverture postérieure, et c'est près d'elle que s'ouvre, dans la cavité inté- rieure, l'anus assez large qui termine l'intestin. L'autre ouverture, plus régidière, arrondie, un peu saillante, sans valvule, est, dit-on, celle par où l'eau jadiit lorsque l'animal se contracte. M. Cuvier la considère comme l'antérieure, et c'est près d'elle qu'aboutit dans la cavité interne, l'ouverture ronde à bords plissés, que ce savant regarde comme la vérilabie bouche de lanimal. Il s'ensuivrait que c'est par l'ouverture postérieure, voisine de l'arms, que sintroduit l'eau qui apporte les aliments et fournit à la respiration, et que c'est par l'antérieure que sort celle eau, de manière que la résistance que lui oppose le liquide qu'habite le Biphore, le forcerait de ne pouvoir se déplacer qu'en reculant. Je préfère l'opinion de ceux qui ont regardé l'ou- verture bilabiée comme l'antérieure : dès lors, l'ou- verture interne qui l'avoisine, sera la bouche, en- trée d'un tube intestinal assez simple qui va en grossissant, arrive près de l'autre extrémité à un anus à bord plissé , et près duquel un appendice en cul-de-sac que M. Cuvier prend pour l'estomac, sera un cœcum. M. Pérou ayant eu connaissance, peu de temps avant sa mort, du fliémoire de M. Cuvier sur ks Biphores (Annales du JVluseuu) , vol. 4, p. 560), m'assura que ce savant s'élait trompé sur la virilable buuthe de ces animaux. Selon M. Cuvier, le cœur du Biphore est mince, en (orme de fuseau, et situé au côlé gauche. Il est enveloppé dans Sun péricarde, et si transparent qu'on a beaucoup de peine à l'apercevoir. Deux paquets allongés, intérieurs et contenant de petits grains, paraissent être deux ovaires. Je supprime la citation de bien d'autres particu- larités; je dirai seulemenl que je vois dans une des planches du Voyage uu capilaine Krusenstern, parmi quelques déldils sur (tes Biphoies, des ten- tacules rayonnants représentés, qui n'indiqiieiit point que te soient des Mollusques. Les Biphores nagent librement dans la mer ; mais par de peins suçoirs latéraux, ils ont la laculle de s'attacher q^iClquefuis à des corps solides, et plus Souvent les uns à côté des autres, nageant alors un grand nombre ensemble, en formant, par leur réu- nion, des guirlandes, elc. On les trouve sur les côtes de France, d'Lspagne, d'Ilalie, eldans les mers des pays chauds. La plupart répandent la nuii une lu- nuère phusphurii^ue, comme beaucoup de Kadiai- res, [M. de Chamisso, dans son mémoire sur les Salpa (1819), a pris, comme Lamarck, l'ouverture bilabiée pour celle qui correspond à la bouche ; mais Cuvier, dans la dernière édition de son Règne a;/^'- ?;mniSôO), p. 163, persiste dans son opinion sur l'organisation de ces animaux, qui, dit-il, se meu- vent en faisant entrer l'eau par l'ouverture posté- rieure, et la faisant sortir par l'extrémilé antérieure, par conséquent en reculant, et qui d'ailleurs nagent toujours le dos en bas. Quant à l'association des Biphores, que Lamarck supposait opérée par de petits suçoirs latéraux , on n'est point d'accord sur la manière dont elle se produit et sur sa signification. M. de Chamisso prétend que des Biphores , sortis de leur mère en longues chaînes, produisent des individus isolés peu nombreux et d'une forme assez différente, les- quels, à leur tour, ne peuvent produire que des gé- nérations d'individus agrégés en longues chaînes, de telle sorte qu'il y aurait une succession alterna- tive de généralions dissemblables, les unes de Biphores solitaires, les .autres de Biphores agrégés. Cuvier, sans adopter entièrement cette opinion , reconnaît comme certain que l'on observe , dans quelques espèces, de petits individus adhérents dans l'intérieur des grands par une sorte de petit suçoir particulier et d'une forme différente de ceux qui les contiennent. Les viscères principaux et le foie , qui est for- tement coloré, forment près de la bouche une niasse pelotonnée que l'on désigne par le nom de nucléus. La circulation , observée d'abord par Kull et Vanhasselt , puis par MM. Quoy et Gaimard, est très-singulière; le courant change périodiquement de direction. Du reste il paraîtrait, d'après les recherches encore inédiles de M. iVlilne Edwards, qu'il en est de même chez tous les Tuniciers.F. D.] ESPÈCES. 1. Biphore birostré. Salpa maxima. S. corpore ulroque apice appendiculo, roslrato. Salpa maxima. Forsk. jEgypt. p. lu. n» 3o. et le, t. 35. A. a. Encycl. pi. 74- f- '-5. Shaw. Misceil. vol. 7. lab. zS?.. 'Chamisso. De .Salpa 1819. p. iS. Habite la WéJilerranée et la mer Atlantique. 2. Biphore pinné. Salpa pinnata. S. corpore oblovgo,iublriquelroJ'aieis aliçnol coforalis notalo ; crislâ liorsali trii/uelro-pi/rami/lulâ. Salpa phmata. Forsk. /Ejypt. p. 1 13. n» 3i. et le. t. 35. fig. B. b. 1-2. Encycl. pi. 7:^. f. 6-8. • Délie Chiaje. Mém. t. 4. lab. 63 f. 7-8. 'Chamisso. Ile Salpa. 1819. p. 8 fig. i. * Qiioy et Gaim. Voy. Astrolabe. Zool. moll. p. 5So. pi. 83. f. 12. Habile la Mccliterrunée. Le corps oflFre deu» lignes lîor. 880 HISTOIRE DE9 TUNICIERS. sales, l'une jaune etl'aulre blanche, et de cliaque côté, »ur le ventre, une li;;ne violetlc. Il en existe une va- riété à lignes latérales interrompues (Encycl. f. 7). 5. Biphore démocratique. Salpa democratica. S. punclafa, fasciata,- aculets pone oclo. Salpa democratica. Forsk. /Egypt. p. ii3. etic. lab. 36. fifj.G. Encycl. pi. 74- f- 9- •Délie Chiaje. Mém. s. an. s. vert. 3. p. 63. tab. 47 f. i4-i5. Habite la Méditerranée, près de l'île Maiorque ( ' et à Naples). Deux soies à la queue. 4. Biphore mucroné. Salpa mucronata. ^ S. ore lalerali; mucrone liijaimo, interna, ad fronlem dextro, ad aniim sinislro; nucleo cœruleo , oblongo. Salpa mucronata. Forsk. ^gypt. p. ii4- et le. t. 36. %. D. Encycl. p. 74. f. 'O. Habite la Méditerranée, près d'Yviça. 5. Biphore ponctué. Salpa pimctata. S. ore sublerminali ; dorso rubro-punctato, pone mu- cronato ; ano porrecto. Salpa punctata. For>k. ^-gypt. p. 114. et le. t.35.fiij.C. Encycl. pi. 75. f. i. Habite la Méditerranée. 6. Biphore confédéré. Salpa confœderata. S. ore terminali ; dorso gibboso. Salpa confœderata. Forsk. /Egypt. p. ii5. et le. t. 36. fig. A.— a. Encycl. p. 7.'). f. 2-4. • Salpa octofbra ? Cuv. Mém. f. 7. • Savigny. Mém. tab. 24- f- '• • Salpa ferruginea. Chamisso. De Salpa. p. a3. f. 10. ' Salpa confœderata. Quoy. et Gaim. Astrol. p. 584. pi. 88. f. 6. Habile la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hol- lande. 7. Biphore fascié. Salpa fasciata. S. ovato-oblonga; ore terminali; abdomine fasciato; intestino fliformi, incurvo suprà nucleian. Salpa fasciata Forsk. ^Egypt. p. 1 15. et le. t. 36. fig. B. Encycl. pi. 7,'). f. 6. Habile la Méditerranée, à l'entrée de l'Archipel. 8. Biphore africain. i'aZ/ja africana. S. sublriquetra, transversè decem-striata ; ore termi- nali ; gibbo adbasim auctonucleis tribus. Salpa africana. Forsk. ^ILgypt. p. 1 16. et le. t. 86. fig. G. Encycl. j)!. 76. f. 7. Habile vers les côtes de Tunis. 9. Biphore social. Salpa polycratica. S. ore infrà apicem ; fronte caudâque truncatis. Salpa polycratica. Forsk. .dLgypt. p. 116. et le. t. 36. fis- F. Encycl. pi. 76. f. 5. Habite la Méditerranée. En .se réunissant, les individus forment de longs cordons. 10. Biphore zonaire. Salpa zonaria. S. oblongo-depressa ; vagina incarnalaiSOCCO tx albido hjfalino, zonis quinque luteia varia. Holothvria zonaria. Palias. Spicil. zool. 10. p. î6. t. u f. 17. a, b, c. Salpa. Encycl. p. 76. f. 8-io. * Linn. Gmel. p. 3i42. * Chamisso. De Salpa. p. 12. f. 3. Habite l'Océan, près de Pile Antigoa. i 11. Biphore à crête. Salpa cristata. S. corpore lateribus depressiusculo ; crîstâ dorsali brevi subquadralâ. Salpa cristata. Cuv. Annal, du mus. 4. p< 366. pi. 68. f. i-a. * Bagj/sa. Home. Lecl. on comp. anal. H. 63. Habite... Du Voyage de M!\l. Péron et Lesueur. M. CuTier pense que c'est le même animal que le troisième thalia de Brown {Holothuria denudata. Gmel.) 12. Biphore s\ih(t\tmtnx. Salpa TilesiiÇ^o^. n°33). S. corpore oblongo, spinulis cartilagineis instructo ; unâ extremitate siibtruncatâ. Salpa Tilesii. Cuv. Annal. 4. p. 375. pi. 68. f. 3-6. Habite... Les spinules sont placées sous le ventre et sur la protubérance dorsale. Ce Biphore répand la nuit une lueur phosphorique, ainsi que la plupart des au- tres espèces. 13. Biphore scutigère. Salpa scutigera. S. corpore mutico, extremitafibus subattenuato ; prO' minenlià dorsali cartilag'meâ, submedianâ. Salpa .scutigera. Cuv. Annal. 4. p. 377. pi. (iS. f. 4-5. Habite... Du Voyage de Péron et Lesueur. Plusieurs de ses bandelettes musculaires sont disposées en croix. * Cuvier suppose que c'est la même que Bosc (Hist. nat. vers. II, XX. 5) a nommée Salpa gibba. 14. Biphore oclofore. Salpa octofora. S. corpore obovato ; prominentiis oclo exiguis, perfo- ratis ; prominentiâ cartilagineâ, magnâ, hemisphce- ricû terminali. Sa'pa octofora. Cuv. Annales, 4- P- 379- tab. 68. f. 7. Habite... Du Voyage de Péron et Lesueur. 1!5. Biphore cylindrique. Salpa cylindrîca. S. corpore subœquali, extremilatibus retuso, ad latera depressiusculo. Salpa cijlindrica. Cuv. Annales 4. P- 375. pi. 68. f. 8—9. Habite .. Voyage de Péron et Lesueur. La plupart des bandelettes musculaires sont transversales. 16. Biphore fusiforme. Salpa fusi for mis. S. minor, corpore fusiformi; ore anoque ad superfî- ciem infimam. Salpa fusi jormis. Cuv. Annales 4- P- 382. pi. 68. f. il. Habite... Du Voyage de Péron et Lesueur. 17. Biphore thalide. Salpa thalia. S. corpore oblongo ; cristâ dorsali compressa, subqua- dralâ ; tineis lateralibus integris. Thalia n" 1 Brown. Jam. p. 384. t. 43- f- 3. Encycl. pi. 88. f. i. Holothuria thalia. Gme\. Habile l'Océan d'Amérique. 18. Biphore à queue. Salpa caudata. S. corpore oblongo, caudato ,• cristâ compressa ,• lineie lateribus interruptis. Thalia n° a. Brown. Jam. 384. t. 43- f- 4. BIPHORE. 881 Encycl. pi. 88. f. a, Hololhurla caudata. Gmel. Habite l'Océan ù'Amcrique. t 19. Biphore alliée. Salpa a/jfim's. Charaisso. De Salpa. p. 11. f. 2. âS". (solitaria) gelatinosa; traclu intesl'mali branchiœ iupertenso ; lineis violaceis nullis. — (gregata) Gela- tinosa, traclu intesl'niali laxè complicato, processu cuneiformi , longiludinali, infero anlico in circulum aggregatâ. Salpa pinnata? (var.) Quoy et Gaim. I. c. pi. 88. f. i4. i5. Habite l'océan Pacifique, près des îles Sandwich. — Long., 2 i;2 pouces. t 20. Biphore rude. Salpa aspera, Chamisso. I. c. p. 14. f. IV. S. (solitaria) cartilaginoso-gelalinosa, spinescenli-as- pera, nucleata , ostiis lerminalibus. — (gregata) Ostiis superis; appendicibus cucidlalis lerminalibus; carlilagine nucleum muniente ; dexlra à lalere spi- nescenli aspera. Habile l'océan Pacifique du nord, près des îles Kuriles. t 21. Biphore raboteux. Salpa ruminata, Chamisso. 1. c. p. 16. f. V. s. (solitaria) suprà gelatinosa, sublùs carlilaginea, septemcarinata ; carinis poslicè in spinis brevibus desinentibiis, mediâ eminenliori antè nucleum emar- ginatâ et bifurcatâ. — (gregata) Gelatinosa , nu- cleata, ostiis siiperis; appendicibus cucullatis lermi- nalibus corpus subcequantibus , poslico dextro. Quoy et Gaim. Voy. Astrol.Zool. 3. p. 673. pi. 87. f. i-5. Habite l'océan Atlantique, près des Açores. ■\ 22. Biphore engainé. Salpa vaginata, Chamisso. 1. c. p. 19. f. 7. s. (solitaria) molli.", vaginâ carlilaginea induta e car- tilaginibus constante longitudinalibus tribus telâ ge- latinosa connexis, superis lateralibus duabus, tertiâ inferâ nucleum muniente. Habite le délroll de la Sonde. — Lonjj., 2 pouces. f 23. Biphore bicorne. Salpa bîcornis, Chamisso. I. c. p. 20. f. 8. S. {gre^Ata) gelatinosa, utriculiformis, nucleata ; ap- pendicibus duabus à superâ facie posticis cornicula- tis; ostiis lerminalibus. Habite les mêmes lieux que la précédente, dont elle pourrait bien n'être que l'état d'agrégation. f 24. Biphore bleuâlrc. Salpa cœrulescens. Cham. 1. c. p. 22. I. IX. S. (solitaria) mollis, vaginâ sublùs carlilaginea indula; carlilagine nasiformi nucleum muniente ;ano sursùm relrorsum spectayite. Habite l'océan Atlantique équatorial. — M. de Chamisso conjecture que celte espèce, dans l'état d'agrégation, pourrait être la même que le Biphore démocratique. t 23. Biphore épineux. Salpa spinosa. OUo. Act. nat. curios. t. xi. p. 503. lab. 42. iS". subcompressa, ovalis, anticè coarclata, truncala, poslicè spinosa seu cornuta et in faciem (ransversam I)S LAUABCK. T. T. depressa ; spinis bînis longioribus redis, alits exte- riorlbus, oblique posilis minorihus ; quintâ el sexlâ deniquè inferioribus recurvis, sub ipso nucleo lûtes- cente , spince sex et margines spinulis minimis asperœ. Habite la Méditerranée. — Long., 2 lignes. t 26. Biphore azuré. Salpa cjattea. Delle Chiaje. Mera. sugl. an. s. vert. 5, p. 63. f. 12. S. ore bilabiatopersonaloque; corpore cylindrico, hi/a~ lino, ci/aneo, poslicè atlenuato t aperlurâ circulari, lateribus acelabulorum duplici série; nucleo hepa- tico et ovario in appendicem dextrorsum posilis, t 27. Biphore à trotnpe. iSa/joa /?ro6oscm//s. Reyn, Less. Cent. Zool. p. 95. pi. 53. f. 2. Habite l'océan Atlantique. — Long., i pouce. H est ca- ractérisé par la présence d'un long tentacule charnu au moyen duquel les individus se tiennent unis deux à deux. t 28. Biphore à côtes. 6'a//?acos/«/a. Quoy et Gaim. Voy. de l'Oranic. p. 504. pi. 73. f. 2. — Astrol. p. 570. pi. 86. f. 1-5. S. maxima, anticè rolundata, poslicè bicaudala, infrà canaliculala, gibbosa, paululum echinata, albo-vi~ ridi, tnaculata; vascuUs in seriebus quadratis dis- tinclis; oribus lerminalibus. Lessoii. Voy. Coquille Zool. p. 26g. pi. 6. f, r. Habite près de la Nouvelle-Zélande, t 29. Biphore tonneau. Sal2m doHum. Quoy et Gaim. I. c. p. 575.pl. 90. f. 1-8. iS". cylindrica, lœvi, medio inflata, hyalina, infrà sub- rubro unilineata; nucleo fusco; oribus lerminalibus f vasculis ramosis. Habite l'océan Atlantique au 3" lat. S. — Les auteurs pensent que c'est peut-être la même espèce nommée par Cuvier Salpa sculigera , quoiqu'elle n'ait pas la plaque cartilagineuse qui a valu son nom à celte der- nière. — Long., 2 pouces. t 30. Biphore fémoral. Salpa femoralis. Qaoy et Gaim. 1. c. p. 577. pi. 88. f. 1-5. i^. maxima, cylindrica, obtusa, poslicè bituberosa ; ore posteriori lubuloso ; spiraculis quaternis. Habite l'océan Atlantique au 23" lat. N. — Long., 6 à 7 pouces. t 31, Biphore cordiforme. 6'a//?a corbbosa; oriôus lerrrimalibus ; posteriori lubuloso vasculis cinclo. Habite l'océan Pacifique entre la Nouvelle-Zélande et les ilcs des Amis. f 34. Biphore tronqué. Salpa truncata, Quoy et Gaim. 1. c. p. 588. pi. 89. f. 8. S.parva, cylindracea, ulrivque truncata ; in frà punc- t's 12 cœruleis nolala; oribus terminalibus. Habite la rade d'Amboine. — Long., 2 pouces. •}■ 5y. Biphore à ligne bleue. 6'a//7a ccer-M/ea. Q. et G. 1. c. p. 589. pi. 89. f. 20-24. S. mînîma, ulrïnque rostrata, cœruleo bi-lineata; vas- culis fasciatis ; oribus non terminalibus. Habite l'océan Allaniique au So" lat. S. — Lonç., 8 lignes. Ces animaux sont réunis en série simple par leurs rostres. f 36. Biphore à facette. Salpa munotoma. Q. et G. l.c. p. 591. pi. 89. f. IMî. iS". subquadrala, prismalica, runc'mala; anlicè unila- tusculala, posticè sculata; nucleo minime et auran- tiaco. Q. et G. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Long., la à 18 lijnes. f 57. Biphore pyramidal. Salpa pyramidalis. Q. et G. 1. c. p. 593. p!. 89. f. 15.-18. S. m'nima, ovata, ulroqae apice prismatica, posticè pj/ramidalis, acuta, cœrulescens ; spiracuUs octonis- Habite près du cap de Donne-Espérance. — bong. , 4 à 5 li;;nes. f 08. Biphore muilitenlacuié. Salpa multitentacu- lata.Q. etG.p. 596. pi. 89. f . 19. S. parva, cylindrica, postifc Icr.gissimè bicaudata , antice capillata ; appendicibus gracilibus, apice tu- berculosis ; oribus terminalibus. Habile les mtrs de la Nouvelle - Irlande. — Long, du corps, I pouce. Cette espèce est très-remarquable à cause des six filaments qu'elle porte en avant et de ses deux filaments postérieurs longs de 3 à 4 pouces. t 39. Biphore nucléal. Salpa nucleata. Q. et G. 1. c. p. 587. pi. 89. f. 9.-10. S. parva, ovato-cylindrîca, antice obtusa, posticè sub- truncata; nucleo elongato, desuper salienle; oribus oppositis; postico ierminali. Habile la rade d'Amboine. — Long., i pouce. •f B&BILLST. (DûlioîUni.) M.\I. Quoy et Gaimard ont établi dans la Zoologie de l'AsltoIabe ( t. 3. p. 599), pour des animaux voisins des Biphores, le genre Doliolum, dont les caractères sont d'avoir la forme d'un petit tonneau ouvert aux deux extrémités, l'antérieure un peu saillante; des cercles en relief à l'extérieur ; uno branchie interne divisée en deux branches , ayant le cœur près de leur réunion et un vaisseau dorsal. Le même nom avait été donné par M. Oito à un genre mal à propos éiabli sur un Biphore mutilé, par un crustacé du genre Phronyme,qui en fait son habitation. î. Barillet denliculé. Doliohim denUculatum, Q. etG. 1. c. pl.89. f. 25-28. B. corpore minimo, hyalino, cylindrico-ovato, suh- truncato, in utroque apice perjbrato, antice crenu- lato ; circuUs octonis salientibus. Habite la rade d'Amboine, les côtes de Vanikoro. — Lon- gueur, 2 lignes. 2. Barillet? à queae. Doliolum? caudatum. Q. eu G. 1. c. p. 89. f. 29-30. D. corpore cylindrico, elongato, octonis circulis cinclo, posticè caudalo ; oribus terminalibus. Habite la rade d'Amboine. — Long., 8 à lo 'ignés. — C'est avec doute qu'il est rapporté à ce genre. ASCIDIE. (Ascidia.) Corps bituniqué, flxé par sa base sur les corps marins. Tunique extérieure subcoriace, formant un sac irrégulier, ovale ou cylindracé, terminé par deux ouvertures inégales, dont l'une est moins élevée que l'autre. Tunique intérieure ou propre, contenant les par- lies du corps, ne remplissant point la cavité entière du sac, et n'adhérant à ce sac que par deux extré- mités tubuleuses qui viennent s'unir aux bords de ses deux ouvertures. Corpus bilunicatum , corporibus inarinis basi ofjixum. Tunica exterior subcoriacea , sacculum irregu- larem ovatuni vel cylindraceum, s^ipeniè foravii- nibus duobus inœqualibus aperlum efformans : foramine altero humiliore. Tunica interior vel propria, corporis partes re- condens, cavitatem inlcgram saccull non implens, ad margines foraminum succuli exlremitalibus duobus tubulosis tanlùm adhœrens. Observatioivs. Les ascidies sont des animaux singuliers, subcoriaccs, fixés par leur base sur les ASClDiE. 583 corps marins, ordinairement rassemblés en groupes plus ou moins considérables. Elles ont peu de ré- gularité dans leur forme, et offrent deux ouvertures arrondies, nues, inégales, situées dans leur partie supérieure, el dont l'une est presque toujours un peu moins élevée que l'autre. Linné leur trouva de l'analogie avec les animaux des coquilles bivalves, et depuis, tous les zoologis- tes les ont considérées comme des Mollusques. 11 a bien fallu dès lors s'ciïorcer de leur trouver un cœur, des vaisseaux artériels et veineux, en un mot une véritable circulation ; il a fallu de même leur trouver un cerveau, un foie, etc. D'après les observations anatomiques faites ré- cemment par M. Cuvier sur les Ascidies, observa- lions dont l'extrait se trouve inséré dans le Ballelin des sciences (année 18115, p. 10), je vois dans l'or- ganisation de ces animaux si peu d'anulogie avec celle des Mollusques à coquille Ijivalve, et même si peu de preuves qu'ils soient réellement des Mollus- ques, que je doule très-fort du rang qu'on leur a assigné dans récîieile générale. Des deux ouvertures du sac de VJscidie, la plus élevée, en général, offrant l'orifice externe d'un tube qui aboutit à une cavité antérieure Ireiilissée, que l'on dit être branchiale, el n'étant point la bou- che de l'animal, quoique l'eau qui y entre apporte les aliments dont cet animal se nourrit; enfin la véritable bouche se trouvant située au (bnd même de celte cavité antérieure, quel rapport peut-il se trouver entre un pareil mode d'orgai.isaLion, et celui d'un Mollusque à coquille bivalve, dont les branchies, hors du trajet de l'eau qui apporte les aliments, sont placées entre le raanieau et le corps. M. Cuvier, pour confirmer l'analogie indiquée par Jjinné, compare l'enveloppe ou la tunique de VJscidie, à la coquille d'un Mollusque acéphale. Or, quel rapport peuL-il apercevoir entre cette tu- nique, véritable produit de l'organisation, qu'il voit même vasculeuse en sa face interne, et une coquille quelconque, corps parfaitement inorgani- que, uniquement formé de matières exsudées du corps de l'animal? Quoique fort différentes des Holothuries, les Ascidies néanmoins me paraissent en être bien plus rapprochées, sous dillérents rapports, que des Mol- lusques ; je me fortifiai dans cette opinion, lors- que j'eus connaissance des belles observations de MM. Savigny, Lesueur et Desmarest, sur les rap- ports des Botryllides et des Pyrosomes avec les Ascidies, et surtout lorsque M. Cuvier nous eut (i) Le genre Phallus/a, de M. Savifjny, est caractérisé ainsi: « Corps sessile, à envelo|)|)e gélolineuse ou cariilagineuse, ori- fice brancliial s'ouvrant d'oi-ilinaire en liuit à neuf rayons; l'anal en six. — Sac l>rancl)ial non plissé, |)arvetiant au tond ou presque au fond de la (unique, surmonté d'un cercle de fi- lets lentaculaires toujours simples ; les mailles du tissu respira- toire pourvues à cliaque an[jle de bourses en forme de papilles. Abdomen plus ou moins latéral. Foie nul. Une côte cylindrique s'étendant du pylore à l'anus. Ovaire unique situé dans l'ab- domen. » Ce genre auquel il serait diffici'e de rapporter avec certi- tude les espèces décrites par les auleurs, elqiii d'ailleurs ren- ferme des types assez différents, forme trois tribus ; savoir : i. Les Ph. Pi/rénes, qui ont la tunique droite, le sac bran- chial droit de )â longueur de la tunique ne dépassant que peu appris que dans l'orifice clroil qui sert d'entrée à la cavité dite branchiale des Ascidies, il y avait une ou deux rangées de tentacules très-fins et eu rayons. Le sac ou la tunique externe de VAncidie doit être musculeux, puisquen effet il se dilate et se coq- tracte comme au gré de l'animai. Sa cavité inté- rieure, plus vaste que ne l'exige le corps qui y est contenu, se remplit d'eau dans l'intervalle vide, et celte eau est évacuée, à ce qu'on prétend, par les contractions que l'animal fait subir au sac qui l'en- veloppe; on dit même qu'elle sort à la fois par les deux ouvertures de ce sac. Néanmoins, M. Cuvier ne croit pas que celte eau puisse sortir par ces ou- vertures.- Selon les déterminations du savant que je viens de citer, l'estomac et le canal intestinal se trouvent enveloppés par la masse du foie. Les Ascidies vivent dans la mer. On les trouve ordinairement à peu de distance des cotes, fixées, soit sur des rochers, soit sur des coquillages ou des piaules marines. On en connaît plus de trente es- pèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes, que je divise eu trois sections. ESPÈCES. * Corps sessile , court ou peu alloîigé. 1. Ascidie cannelée. Ascidia pltusca. A' ovalii, lawhiscula, ; sacculo tenui semi-peltucido , suhcartdagineo ; mamillis osculorum slrialis. Ascidia phusca. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 29, pi. i. f. 7-9 et pi. ?.. f. 2. An alci/onium phusca t Forsk. /Ejypt. p. 129. n' 83, et le. t. 2-j. fîjj. D. (" Ces figures représentent une autre espèce.) • Wiilier. Zoût. dan. ta!), xv. f. i-.t. • Cinlhia ntslica, Risso. Eur. mér. t. iv. p. 274. • Ascidia pliusca. Délie Cliiaje. t. 3. p. 197. pi. 46. f. 2. • PhaLluaia sulcata. Savigny. Mém. p. 102. 114. 162. pi. g.f. 2(,). Habite la mer Rouje , la Méditerranée. L'Ascidie que Forska! prit pour un Alcyon, habite la Médiierrance, près de Constantinople et de Srayrne-" elle est rouge et se mange dans ces pays. 2. Ascidie mamillaire. Ascidia mamillaris. A- sessills, brcvis, albidci; corpore difformt suhparal- lelipipedo, sei/s moUibus adsperso : aperlwarum pa- pillis hemispkcericis. ou point les viscères de l'abdomen ; l'estomac non retourné et non appliqué à l'intestin. 1. Phallusia sidcaia {Ascidia. Lamk, n. 1). 2. Phallusia nigra. Savig. Mém. p. 102. 163. pi. n, f. 2. pL IX. f. 1. De la mer Rouge. — Long., 2 à 3 pouces. 3. Phallusia arabica. Sav. I. c. p. 102. 164. De la mer Rouge. — Long., 10 à la lignes. 4. Phallusia turcica, Sav. 1. c. p. 102. 165. pi. x. f. 1, De la mer Rouge. — Long., 2 pouces. II. Les Ph. simples qui ont la tunique rcfioiissée à sa base et retenue par ce repli à une arête intérieure de l'enveloppe, 57* S84 HISTOIRE DES TUNICIERS. Jschlia mamUlaris. Pall. Spici!. zool. lo. p. 24. t. i. f. i5. Encycl. pi. 62. F. i. Briig. Dict. no i . * Lin. Gme!. Syst. nal. p. 3127. Habite les côtes d'Ansjlcierre. 5. Ascidie rustique. Jschlia ruslica. L. A. scabra, ferrug'inea ; aperturis hicarnalis. Lin. Ail Asc'uiia rustica? Muli. ZooL dan. i. p. il\. t. i.''). f. 1-5. Encycl. pi. 62. f. 7-9. Tethija. Ronclel. Fisc. 3. p. 87 B. A. f. i. Habite les mers d'Europe. Toutes ces Ascidies ne me pa- raissent que des vaiiélés les unes des autres. 4. Ascidie coquillièrc. Ascidia conchilcga. A. compressa, frustulis testarum veslita; saccido albo, in cœrulcum transeunte. IMuil. Zool. dan. p. tp.. lab. 34. f, 4-6. Kncycl. pL 62. f. i i-i3. B. Ascidia conchilega. Rruj. Dict. n»8. Habile les côtes de la Noruèsc, et la var. B, celles du cap de bonne-Espérance. y. Ascidie piquante. ^Iscidia echinata. A. hemisphœrica, hispîda ; oscuHs coccirieis, hianlibus, Mull. Zool. dan. prodr. n" 2722. Ascidia. n" 7. Bruj. Dict. Ilcibite l'océan Scplenlrional. G. Ascidie ampoule, Ascidia ampnlla. A. ovala, lomenlosa ; orificiis lubulosis, marglne punc- latis. le sac lirancliial de la lonj^iicur de la tunique, se recourbant po'.ir ))éiiétrer dans le rcj>li lie celte tunique, et dépassant scn- siiJenienl les viscères de l'abdomen ; rcslomac retourné et ap- pliqué sur la masse des intestins. 5. Pliallus'ia monachus {Ascidia. Lamk. n. 11). G. P liallu s ta mamïllata{ Ascidia. Lamk. n. 12). III. Les Fh. Clones ayant la tunique droite, le sac branchial osés ou simples ; mailles ilu sac branchial sans papilles. Ab- domen latéral. » Les Cynttiics sont ainsi divisées : A. Ci/jtl/iies normales ayant plus de buit plis au sac branchial, des (entacules composés et un foie distinct. I. Cyn'iiiia. — Ayant des réticulations continues au sac bran- chial. 1. Cynllita niomus. Sav. Mém. p. 90. 143. pi. 1. f. 2. pi. VI. f. 1. Habite le golfe de Suez. — Long, i à 2 pouces. 2. Cyntida microcosinus. — {Ascidia. Lamk. n. 9.) 3. Cxntlila pantex. Sav. 1. c. p. 90. liG. pi. vi. f. 5. Habite la mer Ilougc, — Lonj. i à % ponces. Ascidium. Bast. Opusc. subs. p. 84- t. 10. f. 5, a, b, c, d. Ascidia ampulla. Brug. Dict. lo. Encycl. pi. 63. f. i-3. Habite les mers d'Europe. 7. Ascidie prune. Ascidia prunum. A. ovala, lœvis, hyalina ; sacculo albo; aperlurarum. altéra lalerali. Mull. Zool. dan. i. p. 42. lab. 34. f. i-3. Encycl.pl. 66. f. i-3. Brug. Dict. n" 32. • Dolle Chiajc. Mém. t. 3. p. 197. tab. 45. f. rS. Habite les mers de la Norwcge et la mer Glaciale. Ses ouvertures offrent huit stries rayonnantes. 8. Ascidie parallélogramme. Ascidia parallelo- gramma. A. candida, convexa, hyalina ; sacculo reticidalo- lidescente ,- aperlurarum lalerali. Mull. Zool. dan. 2. p. 11. t. 49. f. t-3. Encycî. p|. 64. f. 8-ïo. Brug. no 24- Habite les mers du Danemark, de la Suède. 9. Ascidie petit-monde. Ascidia microcosmus. A. subovala, irreyularis; sacculo valdè coriaceo , exlùs riigoso ; osculis mamillatis , limbo radialim sir ia lis. Ascidia microcosmus. Cuv. Mcm. du Mus. t, a. p. 24- pi. I. f. 1-26. • Ascidia microcosmus. Garus. Act. nat. cur. t. 10. pi. 36-37. • Ascidia microcosmus. Gravenliorst. Tergestina. p. 89. • Ci/nthia microcosmus. Savigny. .Mém. p. 90-77-i44' )d. 2. f. I. [>l. VI (1). Microcosmus rcdi. Opusc. 3. pi. 22. Menlula marina informis. Plane. Conch. p. ïog. app. lab. 7. Ascidia sulcala. Coqueb. Bull, des se. i avril 1797. 4. C/nthia gangelion. S.iv. 1. c. p. 90. 147. Habile le golfe de Suez. — Long. 18 lignes. 5. Cynthia papillota. — {Ascidia. Lam. n. 3.) 6. Cynthia claudicans. Sav. p. 90. 150. pi. 11. f. 1. Habile les côles de France. — Très-commune sur les huî- tres.— Long., 6 à 12 lignes; sonenveloppe assez épaisse et opaque est d'un roux grisâtre, couverte d'un poil ras. 7. Cynlhiapupa. Sav. p. 90. 151. pi. v, f. 2. Habite le golfe de Suez. — Long. 6 lignes. II. CoEsiRA. Sav. Ayant les réticulations du sac branchial in- terrompues. 8. Cynthia Dlone. Sav. p. 93. 153. pi. vu. f. 1. Ascidia quadridenlata. Forsk. Icon. rec. nat. t. 27. f. E. Habite la mer Rouge. —Long. 12 à i5 lig. B. Ci/nlhies anormales , ayant seulement huit plis au sac branchial, des leniacutes simples, et n'ayant pas de foie. ill. Styci.a. y^yant les réticulations continues, une côte cylin- drique élcndue ao. Mentula marina. Redi. Oj)u^c. 3. t. 21. f. 6. Tethijum. Bohadsch. tab. 10. f. 4. Encycl. pi. Q:<. f. 3. Brug. Dicl. u" 27. • Aàcidia virescens. Brug. Encyrl. ii» 21. pi. 64- f- 4"~^- ''Phallusia {ciona) inteslinalis. Savigny. Mém. p. 107. ii5. 169. pi. II. f. I. • Ascidia inteslinalis. Risso. Eur. mer. t. 4- P- zjS. • Délie Cbiaje. Mém. t. 3. p. 186. tab. 45. f. i5. Habite les mers d'Euiope. Elle olfre diverses variélés : les unes des mers du Nord, d'autres de la Manche, et d'au- tres de la Méditerranée. [M. Savigny ne cite que l' Ascidia virescens de Bruguière pour i-yi'.onymc de cette espèce, et regarde Y Ascidia cajiina de Miilkr et de Bruguière comme une espèce distincte.] 17. Ascidie ridée. Ascidia comujata. {* A. inles^ tinalis). A. elong.'ita, glabra ; sacculo cinereo ; fasciis albis, Mull. Zool. ùnn. 2. lab. 79. f. 3—4. Encycl. pi. 63. f. 7—8. Brug, n» 16. Habite les côtes de la Norwège. [Cuvicr tt M. Savigny réunissent cette espèce à la pré- cédente.] *** Corps pédicule ou rétréci en pédicule infé- rieurement. 18. Ascidie Iép<;diformc. Ascidia lepadiformis. A. clavain, hijaiina; apice suhquadrangu'ari ; stipile itndulalo. Brug. Dict. 1.» 19. Aicidia lepadiformis. Mull. Zool. dan. 2. lab. "jr). f. 5. Eiicycl. pi. 63. f-'. 10. plus de 2 pouces n'a pas, après la mort, 4 Hjnos d'é- paisseur. n. Crnthla clnerea. Sav. p. 98. IGO. liubite le golfe de Suez — Long. 1 pouce. — Elle est fi\ée SIU' les COCjuillOiJi'S. V. DENDRonov. Mac l.e.iy. Ayant un oviire uiiii|ue du côté gauche, ramifié et situé entre le sac branchial et le manteau, 15. Cxnthia {JJendrodoa) g/andarin. Mac Leay. Linn, Trans. p. i. pi. iO. p. 5 37, t58G iîLSTÛlRE DES TUNICIERS. • Claveliiia lepadifurm'is. Savijjny. Mém. p. i lo- 174 (1). Hiibite les côtes de la Norvvcjje. 19. Ascidie massue. Ascidia clatata. A. elongata, infernè slipitata, in clavam ohlongnm supernè incrassata ; aperturis ad apicem approxi- mal'is. Jxcidla clavala. Pall. Spicil. zool. 10. p. 25. t. i. f. 16. Encycl. pi. 63. f. II. Briig. n» 18. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 33. pi. 2. f. 9. 10. • Clavelina borealis. Savijny. Mcm. p. 109. 116. 172. pi. i.f.3. Habite les mers du Nord. [L'Ascidie décrite par Pallas est plus rennée au son;met et amincie plus insensiblement vers le bas. Sa couleur est rouge vif, tandis que l'autre est d'un blanc teint de vert Ijleuàtre.] 20. AscitJie pédonculée.//sciV/;*rt/;erfMMCM/«/a (voyez Rollcnic, p. 587). A.pedunculo longo, varie curvo ; corpore ovalo-elon- galo ; aperturis laliralibus remol'is. Aicidia clavala. Sliaw. Miscel. vol. 5. tab. i54- • f^orlicelia 5o//en/. Lin. Mant. p. 552. • Bo!tenta fus'tfbrmis. Savigny. p. 89. i^i. • Boltenia f'usi/brmii. Mac Leay. Linn. ïrans. i^. p. 553. Habile l'océan Boréal. Cette espèce est très-différente de celle qui précède, et même de la suivante dont néan- moins elle se rapproche davantage. 21. Ascidie globifère. Ascidia ylobifera (voyez Boltenie, p. y87). A. pedunculo longo, varié curvo, scabro ; corpore sub- globoso ; aperturis dislanlibus, quadri/ldis. Animal plante. Edwards. Av. tab. 356. Asciilia pedunculata. Siiaw. Miscel. vol. 7. lab. 289. f^orlicella ovifera. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1019. Encycl. pi. 63. f. 12-1.4. Ascidia pedunculata. Bru(j. Dict. n° 12. non Gmelini. • Boltenia ovifera. Savigny. Mém. p. i4o. pi. i. • Mac Leay Lin. Irans. t. 14. p. 535. Habite l'océan Âméricaia et BoréaL 22. Ascidie globulaire. Ascidia globularis. A. ovali-sphcerica , semipellucida ; aperturis ad su- perum verlicem binis, distanlibus ; pedunculo brevis- simo. Ascidia globularis. Pallas. It. 3. p. 709. n" 57. Nov. act. Pelrop. 2. p. 247. t. 7. f. 89. 4o. Habite les côtes s.'jbloaaeuses et vaseuses de l'océan Glacial. I 2.3. Ascidie dorée. yJscidia aurata. Quoy et Gaim. Aslrool. zoi. t. 3. p. 604. pi. 91. f. 3. A. ovalo-oblonga, compressa, lœvis, aurata, violaceo tr'ilineala; aperturà branckiali, term'nali; altéra média quadr'tuberculosà. Habite le port Dorcy (Nouvelle-Guinée). — Largeur, a 1/2 pouces ; hauteur, 19 lignes. (i) Le genre Claveline établi par M. Savigny pour cette es- pèce et la suivante, e.>.t caractérisé ainsi : « Cor()s pédicule par ia base, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse. Orifice bran- chial dépourvu de rayons; l'anal de même. Sac branchial non plissé, très-court, et n'arrivant pas au milieu de la tunique, ■\ 24. Ascidie aurore. Ascidia aurora. (^>uoy et Gaim. I. c. p. 6O0. pi. 91. f. 12-13. A. glahosa, rubesccns, viotareo-viltala; aperturis elon- gf^tis, g ua ternis ; f'oliis clausis. Habite les côtes australes de !a Nouvelle-Hollande. — Gros-.eur d'un petit œuf. •j- 2^. Ascidie réticulée. Ascidia reticulata. Quoy et Gaim. I. c. p. 606. pi. 91. f. 17-18. A. mhiima, globulosa, diapliana, alba, rubro delica- tis'simè reticulata ; aperturis salientibus, quadratis, rubro marginatis punctatisque. Habite le port du Roi-George, à la Nouvelle-Hollande. — Grosseur d'une balle. f 26. Ascidie tuyau. ^sc/f/mfït&w/î^s.Q. et G. 1. c. p. G07. pi. 91. f. 14-16. Habile au port Western (Nouvelle-Hollande). — Elle est de la grosseur d'une balle et n'est point fixée ; ses ori- fices sont prolongés en tuyau rétractile. t 27. Ascidie teinturière. Ascidia iinctor. Q. et G. 1. c. p. 608. pi. 91. f. 1-2. Habite les côtes de la Nouvelie-IIoilande. — Longueur, 2 pouces. Elle est également libre et colore fortement la peau en jaune. t 28. Ascidie bouche-rose. Ascidia er/thros-oma. Q. elG. 1. c. p. 009. pi. 91. f. 4-3. Habile le.? côtes de la Nouvelle-Zélande. — Elle est grosse comme le poing. t 29. Ascidie bouche violette. Ascidia janfhino- sloma.().etG. I. c. p. 6l0.pl. 91. f. 6-7. Du même lieu. — Long., 2 pouces. ■f 30. Ascidie bleue. Ascidia cœnilea. Q. et G. 1. c. p. 011. pi. 91. f. 8-9. Du même lieu. — Long., 18 à 24 lignes. t 31. Ascidie diaphane. Ascidia diaphanea. Q. et G.I. c. p. 612. pi. 91. f. 10-11. Habite les côtes de Van-Diemen. — Long., i pouce. •J- 32. Ascidie sablonneuse. Ascidia sabulosa. Q. et G. ]. c. p. 615. pi. 91. f. 19-22. Habite le port Western (Nouvelle-Hollande). — Grosseur d'un petit œuf de poule. f 53. Ascidie marron d'Inde. Ascidia spinosa, Q. et G. I. c. p. 6lu. pi. 92. f. 1. Habite le port du Roi-George (Nouvelle-Hollande).— Long., 2 pouces. surmonté de filets tcntaculaires simples ; les mailles du tissu res- piratoire dépourvus de papilles. — Abdomen totalement inté- riiuir. Foie nul ou peu distinct des parois de l'intestin, point de côte s'étendant du pylore à l'anus. — Uvairc unique compris dans l'inlestiii. » IVJLTEIU!-. 587 t 54. Ascidie (Cytilliie) verruqucuso. Jscidia [Cyn- thia)verrucosa. Lcss. Cent. zool. p. 151. pi. y.>. Hal)iie aux îles Maloiiines. — El'e est I.Trje de lo lignes, arrondie, gluluilcii^e, d'un blanc rosé satiné, et cou- verte de mamelons coniques, serrés et cristallins. t 55. Ascidie (Cyiilhie) sociale. Àscidia {Cynthla) (jregarla. Lesson. Cent. zool. p. 157. pi. 55. f. 5. Hai)ite aux îles Malouines. — Elle est ovoïde, de la gros- seur d'un OBuf; son envelop|)c est consistante, dia- phane, d'un blanc lacté, laissant, voir par transparence les intestins; les osculcs sont fcnilus en crois, colorés en jaune et enlour(:sde <|ua!re manielous. Elle vit en groupes souvent très-nombreux. t 56. Ascidie? cîavigère. ^-/sCiV//fl? c/rtr/^era. Otlo. Act. nat. curios. t. x. p. 28:2. lab. 38. Animalciiluiu ascidioides, oscid'n binis ; corpusjjloho- sum, hi/alinum, alb'ulum, supcrnèma(jif duriuscidum, coriaceum, rugonmi, subj'uscum, hi processus duos exiens, quorum sujjcr'.or hrcuis, crassu", papilloplor- mis ; ore è latere perforai m' ; aller è kiiere cmissus, longus, clavcitus, cfiio termina ti instruclus ; lubercu- luin parvuin ad basi.-i procexsàs clavat'i. Habite la Méditerranée. — De I.1 grosseur d'un pois. M. Otto, en rapportant nveciloiitc cette espèce au ^ewc Ascidie, émet l'opinion qu'elle pourrait peut-être foi- mer un nouveau genre à côté des genres Mammaire et Bipapillaire, qui sont également douteux. f CTSTiNGiE. (Cystingia.) Test coriace fixé par le sommet à un très-court pédoncule, qui est silué dans la même ligne que les deux orifices qui sont à peine saillants ; orifice branchial quadrifide et latéral, orifice anal irrégu- lier et terminal ; sac branchial membraneux, indis- tinctement réticulé et divisé par des plis longitudi- naux. Tentacules composés à l'oritice branchial. Canal intestinal latéral. Estomac très-large, s'éten- dant dans presque toute la longueur du corps. Deux ovaires composés d'oeufs globulaires disposés en grappes libres de chaque côté du corps. Ce genre, établi par M. Mac Leay, est très-voisin des Boltenies, et peut-être devrait-on y rapporter la Eollenie gousse de M. Lesson, qui a le pédon- cule court comme l'espèce suivante qui sert de type: Cystingie de Griffith. Cjrst'ngia GriffUii. Mac Leay. Linnean Trans. 14. p. 642. pi. xix. C. ovalo-glohosa, c'meracea, glnbra, semt-pellucida ,pe- dunculo vix longîtudine corporis. Habite les mers polaires. f BOÏ.TENÎE. (Ooltei)ia.) Corps pédicule par le sommet, à lest coriace; orifice branchial fendu en quatre rayons; Tinlesti- na! de même. Sac branchial plissé longitudinalement, surmonté d'un cercle de filets tentaculaires composés ; mail- les du tissu respiratoire dépourvues de bourses ou de papilles; abdomen latéral ; foie nul; ovaire mul- tiple. C'est ainsi que M.Savigny a caractérisé le genre Boltenie créé par lui et admis depuis par M. Mac Leay et par M. Lesson, mais laissé avec les Ascidies par Cuvier. Ce genre comprend deux espèces nou- velles avec les Ascidies n°^ 20 et 21 de Lamarck, qui sont caractérisées plus exactement ainsi : 1 . Boltenie oviCère. Bollenia ovifera. Savigny. Mém« p. 88. 140. pi. 1. f. 1 {Àscidia. Lamk. n. 21). B. mur'mft, scabra vel potius /tirsuta; corpore ovalo; or//!ciis V'X prominentibus; pedunculo sublalerali. 2. Eoitenie lusilorme. Bollenia fusiformis. Savigny. 1. c. p. 89. 141 {Jscidfa. n. 20. Lamk.). £. obscure ru fa, vix scabra; corpore clovgato, ovato ; ori fiais pronimentibus; pedunculo terminali. 5. Boltenie rénilornie. Bollenia renifonnis. Mac Leay. Linn. Trans. t. 14. p. 536. pi. xviii. B.obscura, scabrhiscula; corpore subreniform'i ; orîfi- ciis Siibprominentibus; pedunculo terminali. Ascidia globifera. Cap. Sabine. App. to Parry's voyage, n" X. Ascidia clavata. Fabr. Faun. groenl. u" 323. — Mull. Zool. dan. Prodr. 2740. Habite les mers de l'Amérique septentrionale. 4. Boltenie gousse. Bollenia legumen. Less. Cent. zool. p. 149. pi. 55. f. 1. Haijite aux îles Ma'ouines. — Elle a la forme d'une gousse A'Ilymoiœa coarbarii ; le test est dur, coriace, très- résistant, coloré en rou;;e terne, et souvent recouvert de petits fucus; le pédicule est court, dilaté à l'extré- milé. 5. Boltenie australe. Bollenia auslralis. B. ovota,tuberosa, subpUcata, aurantiaca ; aperturis praminenlibiis , plkalis. Ascidia auslralis. Quoy et Gaim. Astrol.Zool. 3. p. 616. pi. 92. f. 2-3. Habite les côtes de la IVouvelle-Hollande. — Longueur du corps, i8 lignes; du pédoncule, a à 3 pouces. 6. Boltenie épineuse. Bollenia spinifcra. B. ovaro-glaboia , echinata , rubcscens ; aperluris proxiinit. Ascidia spinosa. Quoy et Gaim. 1. c. p. Qi-j. pi. g^. f. V Du mémo lieu. — Elle est deux fois plus petite. I b88 HISTOIRE DES VERS. BiPAPittAiBE, (BipapUlaria.) Corps libre, nu, ovale-globuleux, terminé en queue postérieurement, ayant à son extrcmilé su- périeure deux papilles coniques, égales, perforées et tenlaculifcres. Trois Icntacuies à chaque oscuie. Corpus liberum, nuduni, ovato globosnm, posticè caudatuni : extremitate siipen'oie bipapilloso. Pa- pillœ conicœ œqualcs, apice forcJœ, tenlaculiferœ. Tentacula tria utroque osculo. Observations. Nous avons trouvé dans les notes manuscrites que nous a communiquées Pcron , la description et la figure de l'animal dont il s'agit ici. Ne l'ayant point nommé, nous lui assignons le nom de Bipapillaire, à cause des deux papilles coniques qui terminent son exlrémiié antérieure ou supé- rieure. Chaque papille est terminée par un oscuie, d'où l'animal fait sortir, comme à son gré, trois tentacules sétacés, roides, un peu courts, dont il se sert pour saisir sa proie et la sucer. Son corps est membraneux, un peu dur et résistant au tact. Il se termine postérieurement en queue de rai, ten- dineuse et contractile. J.cs deux oscuics de la Bipapillaire nous parais- sent analogues aux deux ouvertures des Ascidies ; mais ils sont ieniaculcs, et raniiiial parait libre, (^lu'ils se réunissent en un seul oscuie lermina!, dé- pourvu de tentacules, alors on aura un corps ana- logue aux 31ammaires. ESPÈCE. 1. Bipapillaire australe. BipapUlaria australis. B. corpore albido-roseo, fjlabro; caitdâ mur'mâ, lendi- nosâ . Habite la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande, près de la baie du Géograplie. mAmsiAiBE. (Mammaria.) Corps libre, nu, ovale ou subglobuleux, terminé au sommet par une seule ouverture. Point de ten- tacule à l'oscule. Corpus liberum, nudnin, ovale aut subglohosum: aperturâ unicâ ad apicem. Tentacula milla. OnsERVATio's. L'organisation des Maîmnaires n'est pas encore bien connue ; en sorte que, ne pou- vant les classer que provisoirement , on crut pou- voir les ranger dans le voisinage des Ascidies. Si leur corps a une double enveloppe, peut-être que les deux ouvertures que l'on supposerait à l'inté- (0 I.c plan de la nouvelle pn!)lication du présent ouvrage exigeant la ri'imprcssion liUcralc dn lexle de Lamarck, nous avons à chaque pas rencontré des diflîcuKés qui ont entravé le libre diivcloppemenl des ohsprvalions faites de nos jours sur cetle classe des animaux, dont Lamarck ne s'est pas occupé snccialciuciil. Eu couiéqucnce, nous nous sommes bc-iné à don- rieure, viennent aboutir à l'oscule unique qui ter- mine supérieurement l'extérieure. Sans doute des observations ultérieures sont nécessaires pour nous éclairer à cet égard; m;iis quelle que soit l'organi- sation de ces animaux, il est déjà plus que pro- bable quelle est très-inférieure à celle des vrais Mollusques. Les Mammaires paraissent libres et se déplacent vaguement dans les eaux sans pouvoir nager vé- ritablement dans leur sein. Ou en désigne trois espèces. ESPÈCES. 1. Mammaire blanche. Mammaria mamilla. M. conico-venlricosa, alba. Mull. Zool.dan. Prodr. 2718. Gmel. p. 3i35. Habite la mer de Norwèjje. 2. Mammaire bigarrée. Mammaria varia. IH. ovala, albo et purpureo varia. Mull. Zool. dan, Prodr. 2719. Olufs. It. Isl. 900. Gmel. n" 2. Habite l'océan Septentrional. 5. Mammaire globule. Mammaria globulus. M. globosa, einerea, libéra. 0. Fabric. Fauna Groenl. p. ?>i^. n" 1 15. Gmtl. [1. 3i30. Habite les côtes (Ui Groenland. Elle est gélatineuse, glo- buleuse, lisse, d'une ligne et demie île diamètre. Pour ce genre, voyez Eucycl. pi. 66. f. 4. CLASSE CINQUIÈME 0). lES VEHS. (Vermes.) Animaux à corps mou, allongé, nu dans presque tous, sans tête, sans yeux, et sans pattes. Bouche constituée par un ou plusieurs suçoirs : point de tentacules. Organisation : un tube ou sac alimentaire; des pores extérieurs respirant l'eau ; génération gemrai- pare dans les uns, subovipare dans les autres. Dans tous , point de cerveau , point de moelle longitudi- nale noueuse, point de sens particuliers, point de vaisseaux pour la circulation. /inimalia inollia, elongata, in plurimis nuda , acephala, cœca, apoda. ncr d'abord les citations de la nouvelle littérature de l'Helmin- lliologie, science cultivée avec tant de succès à l'étranger, et à diriger en passant l'attention de nos lectcurssur les découvertes les p'ius importantes relatives à cetle brandie de l'histoire na- turelle. NORDMAN!». HISTOIRE DES VERS. 389 Os suctorîo unico aut tmiltîplici ; tentacuUs nnllîs. Orgmiisatio: tubiisaut saccusalimentarius; porl externi aquani spirantes; generatio in aliis gem- iiifpara, in alteris subooipara. Innulli encephalutn^ medulla longitudinalls nodosa , sensus spéciales , rasa circulationis (1). Observations. La classe des Vers présente un groupe d'animaux singuliers, nombreux, très-sim- ples dans leur forme générale, fortdifTérenls de ceux que nous ont offerts les classes précédentes, et qui ne paraissent nullement se lier avec eux par de vé- ritables rapports. Ainsi, c'est sans conséquence que nous plaçons celte cljsse au 5" rang dans notre dis- tribution générale des animaux; car ce rang n'est {loint le sien dans l'ordre de la nature. Mais notre distribution étant nécessairement unique et simple, et en cela , contraire à l'ordre que la nature a éié forcée de suivre dans ses productions, il ne nous a pas été possible d'assigner aux Vers un rang plus convenable : on en verra dans l'instant la raison. Ici, les animaux ont le corps allongé, peu con- tractile quoique fort mou, quelquefois un peu roide ou élastique, très-simple en ;iénéral dans sa forme, et presque sans parties extérieures. Leur bouche, uniquement suçante, ne se borne plus à laisser en- trer les aliments; niais elle exerce une action par- ticulière qui les y force. Comme les Vers ne se nourrissent que d'aliments liquides, leur bouche n'a aucune proie à saisir. Or, dans toutes les races, cetie bouche constitue un ou plusieurs suçoirs dont les dilatations et les contrac- tions alternatives obligent les pariicules du liquide étranger et pressé à s'introduire successivement dans l'organe digestif de l'animal. Aussi la bouche des vers consisie en un ou plusieurs suçoirs simples, laiitôl courts et sans saillie, tantôt allongés en trompe plus ou moins rétractile, et ceitc bouche est con- stamment nue, c'est-à-dire non environnée de ten- tacules; car quelquefois elle est accompagnée de crochets (2). Après avoir parcouru les Infusoires, les Polypes, les Radiaires et les Tuniciers, on rencontre dous notre distribution générale des animaux un hiatus évident, un défaut de liaison dans la série des rap- ports qui doivent exister au moins entre les masses; en sorte que les Vers qui vietment ensuite parais- sent hors de rang, et s'y trouvent effectivement. Les Vers n'ont [)oini une organisation univoquc, c'est-à-dire formée sur un plan particulier déler- (i) La classification e( la dingnose îles T^ers, telle que La- niarck. I ctaljlit ici, est insuffisante, et n'a point éié ailoptée par les nalnraiislcs, cet aiiteiii- ayant compris dans sa classe des Vers des anim;'uv par Irnp hétérogènes: oliservalion qui a déjà été faite par Rudolplii [Ènlozoorum Si/nopiis, |>. &oj). km^-i dernicrement on a séparé des Vers les Èpizoaires, «|ui sont des Crustacés. Mais quelles que soient les resirictions <|ue nous por- tons sur le nombre des êtres ^i diversement organisés, qui peu- vent cire compris dans le groupe des Vers intestinaux, il est démontré, par des recherclies récemment faites, que leur or- ganisation est loin d'être aussi simple que Lamarck se l'était figuré. N. (s) En parlant, dans cet article, d'une boucliç composée de suçoirs, Lamarck a eu eu vue les organes pppelés par d'autres minable ; conséquemment , leur organisation n'est point particulière aux animaux de leur classe , et ne saurait être caractérisée d'une manière générale. Bien différents en cela des animaux de chacune des autres classes, ils offrent entre les uns et les autres une différence considérable dans le plan , l'état et la composition de leur organisation. Néanmoins ceux d'entre eux qui ont l'organisation la plus avan- cée ont celte organisation bien moins composée ou perfectionnée que celle des animaux des classes sui- vantes. Ainsi , quoiqu'il y ait une différence très- considérable entre le plan et l'élat de l'organisation des Hydalides, comparativemeni à l'organisation des Cucullans, des Strongles, etc., ces derniers ce- pendant sont des animaux plus imparfaits que les insectes et que tous les animaux des classes qui viennent ensuite. 11 résulte de cette considération que, quoique les vers dont l'organisation est la plus avancée dans sa composition soient à cet égard forl inférieurs aux insectes ; néanmoins les diffcrences dans l'étal et la composition de l'organisaiion des diiïercnls Vers sont si grandes qu'il y a lieu de croire que les plus imparfaiis d'entre eux sont réellement le produit de générations spontanées. Dans ce cas, la classe des Vers commencerait une série particulière, comme celle des Infusoires en commence une autre; et de part et d'autre la nature formerait des générations directes à rentrée de ces séries. Il y aurait donc pour la formation des animaux deux séries distinctes, dont l'une, commençant par les Infusoires, amènerait les Polypes, les Radiaires, les Tuniciers, les Acéphales, les Mollusques ; tandis que l'autre, commençant par les Vers, amènerait les Èpizoaires, les Insectes et autres animaux arti- culés, et se terminerait par les Cirrhipèdes. Ainsi, les Vers don! il s'agit maintenant commen- cent, selon nous, la série qui doit amener les ani- maux articulés, et nous avons du les placer au 'o" rang, afin de ne point interrompre cette série naturelle jusqu'à son terme (3). La nature ne nous présente dans les Vers aucun exemple de celte disposition rayonnante des parties soit internes, soit externes, qu'elle a si éminemment employée dans les Radiaires. Ce ne sont plus des animaux rayonnes, et désormais nous n'en rencon- trerons nulle part. bientôt iious allons trouver le mode de parties paires symétriques qui est essentiel à ta forme des animaux les plus parfaits, et que la nature n'a pu commencer qu'en élablissant celui des articulations. Enfin, dansquelquesVers, la nature semble avoir venloitses ; mais qui, n''étant pas perforés à leur fond, ne peu- vent point servira la préhension des aliments. C'esf la sup|)0si- lion erronée que nous signalons, qui a donné origine aux dé- nominations si peu convenables de l'olyslonia, Fenta.stoma , D.'s/oma, Amplihloma, etc. N. (3) Sur les rapports qui existent entre les Vers intestinaux et les autres classes des animaux, voyez : Rudolphi, Entozoor. liist. niilur. vol. ), cap. 3, p. 189. Blainvilte, ttict. des sciences naturelles, t. ivu, pag. Sag. Leuckart, Versuch einer Eintheilung der Helminlhen. Hei- delherg, 18A7., S. Millier, Eloge historique de Rudolphi. Mémoires de l'Aca- démie de Berlin, i^Sy, p. aà. N. 59) HISTOIRE DES VERS. préparé des moyens pour former une lèle à l'ani- mnl; mais nous allons voir qu'il n"y a encore ici aucune partie qui mérite véritablement ce nom. La tèle, dans tout animal qui eu est pourvu, est une partie du corps essentiellemenl destinée à être le siège de quelque sens particulier; à renfermer le cerveau et le foyer du sentimeni ; elle n'est nulle- iiient caractérisée par la seule présence d'un renfle- ment quelconque d'une partie du corps animal. L'organisation de l'homme, qui est la plus per- fectionnée, et d'après laquelle on doit se régler pour juger toutes les autres, montre que la tète est l'u- nique siège des sens particuliers, et qu'elle contient constamment le loyer où se rapportent les sensa- tions. Ainsi, tout animal qui n'a point de centre de rap- port pour les sensations, et qui n'oiïre aucun sens particulier ou isolé, n'a point de tète. Dans les Insectes, en qui la léte est déjà parfaite- ment reconnaissable , on remarque au moins un sens particulier qui est celui de la vue; et le nœud médullaire ou le ganglion bilobéqui termine anté- rieurement la n)oelle longitudinale de ces animaux oil're l'ébauche d'un cerveau, quoique iori imparfait encore, etconlienl par conséquenl le centre parti- culier où se rapportent les sensations. Mais dans les Vers, où aucun sens isolé n'existe, et où aucun vestige de cerveau n'est reconnaissable, il n'y a véritablement point de léte (1). Si, dans les Tœnia , l'exirémité antérieure du corps ollre un petit renneuient, ce sont les ouver- tures des quatre suçoirs qui y donnent lieu; ce ren- fiement terminal nepeuldoncêtre considéréconime une tête, puisqu'il nesl le siège d'aucun sens parti- culier, ni le foyer du sentiment. C'est un abus très-nuisible aux progrès de nos connaissances physiologiques, que d'attribuer aux (i) Des traces d'yeux se trouvent dans le Gyrodacti/ius au- riculalus, Nordm , dans|)Iu>ieiirsCercaires; dans [eFolystoma intecjerrinmm ; dans les jeunes - la circula- tion. Parmi les vers intestinaux dont le système nerveux a éié soumis à un examen réitéré, nous citerons avant tout le genre Linijualula ou i'eniastoma. Comparez a ce sujet : Cuvier. Kèjjne animal, vol. ui. p. 254- Nordmattn. Mikrogiapli. lirjlr., n p. il\i. Mirain. liée, sur l'anat. du Fcnlastoma /cenioides, Méra. des Curieux de la nal. de lionn., t. xvii, 2'^ partie, el Armales dos scii.-nees iialurellcs, 2" série, t. vi. p. i3J. Dicsing. Mono^'ra|diie du genre Penlanloma. Annales du Slusée de Vienne, vol. i, secl. i. p- i3. Melilis a observé el décrit des nerfs dans le Disloma kepa- liciiin el lanceolatum i Diesing, ilans VAmphistoma yiyan- teitiii; Ëopnui, dans l'Amphhtoma sublriquetrum ; Laure;- , dans VJwp/usloma comcum ; [Sordniann, dans le Diplozoon puraduxum ; Otto, dan» le i>lroyujulus; Clopumeul du i'elrarhyncims. HISTOIRE DES VERS. 591 leurs parties, ef que si parmi eux quelques-uns pos- sèdent des filets nerveux, ces nerls ne servenL qu'à l'excitation d'un système musculaire ébauche (1). Ils paraissenl respirer par des espèces de stig- mates ; mais s'ils oui des trachées , elles ne peu- vent être qu'aquitères, car ils vivent conlinuelle- incnt soit dans l'eau , soi! dans Iluimidilé. Aussi . après leur cxlraclion des lieux qu'ils habitent, ne peut-on les conserver quelque temps vivants que dans l'eau (2). Très-distingués des Insectes et des Jnnélides par une organisation beaucoup moins avancée dans sa composition, on ne peut, par aucun motif raison- nable, les confondre avec les Radiaires, et encore moins les Poljpes; car ils ne se lient par aucun rap- port,ni avec les uns ni avec les autres. Leus l'orme gé- nérale, leur bouche toujours en suçoir, leur défaut de tentacules, les deux issues du canal alimentaire de la plupart, enfin la nécessité où ils sonl tous de ne prendre que des aliments liquides, tout indique qu'ils constituent un groupe que l'on devra peut- être diviser, mais qu'il faut isoler, parce qu'il lire son origine d'une source tout à fait particulière (3). La connaissance des Vers est encore très-peu avancée, et Fou n'a guère de certain sur ceux qui ont été observés, que quelques détails sur leur forme particulière et extérieure. Ce n'est pas ce- pendant que l'étude de cette partie de l'histoire na- turelle soii plus dépourvue d'intérêt et otTre moins de considérations utiles que celle des autres par- ties; mais la dilFicullé de bien observer ces ani- maux, le peu d'instants que l'on a pour les examiner dans l'état vivant, la rareté des occasions que Ton a de revoir les espèces observées et de les comparer entre elles, l'imperfectioa de nos collections à leur égard, enfin le petit nombre d'ouvrages vraiment instructifs sur cette partie de la zoologie, sont, comme le remarque r.ruguière, les causes princi- pales qui retardent nos connaissances de ces ani- maux. Que l'on ajoute à ces causes, ceiie prévention si générale qui réduit l'intérêt de l'élude des animaux imparfaits, à la stérile connaissance de leur exis- tence, de leur grand nombre, de leurs caractères extérieurs, et de leur nomenclature, alors on sen- tira pourquoi nos connaissances des Vers sont si peu avancées. Si l'on a eu tort de n'attacher à l'étude des Vers qu'un intérêt médiocre, ce tort devient plus grand encore lorsque l'on considère que le plus grand nombre des vers observes sont ceux qui vivent dans l'intérieur des autres animaux , dans le corps même de l'homme, et quils y causent souvent des désordres et des maux que nous puurrioiis di- minuer ou prévenir si nous connaissions mieux ces animaux parasites. Ainsi, outre que l'on connaît quelques vers externes vivant dans les eaux ou dans la terre hu- mide, il y a des vers, et en très-grand nombre, qui naissent et vivent constamment, les uns dans le corps de Thounne, les autres dans celui de diffé- rents animaux, et que Ton ne trouve jamais hors d'eux. On a donné à ces vers parasites internes le nom de Vers inlestins. Comme Tétude de ces vers intestins est non-seu- lemeiit curieuse, mais même fort in)portantc, je vais présenter quelques-unes des considérations qui les concernent, et ce qu'il y a de mieux coimu à leur égard. DES TEUS INTESTINS. On sait que l'on trouve dans le corps de différents animaux, des vers de diverses sortes, qui y nais- sent, s'y développent, s'y multiplient , et que l'on ne rencontre jamais ailleurs, (-es vers sont extrême- ment nombreux dans la nature, et l'on a remarque qu'il nest presque aucun anima) qui n'en nourrisse une ou plusieurs espèces. Il y en a non-seulement dans le canal alimen- taire des animaux , mais encore dans le tissu cellu- laire, dans le parenchyme des viscères les mieux revêtus, et jusque dans les vaisseaux (4). On est fort embarrassé lorsqu'on cherche à se rendre compte de la véritable origine de ces ani- maux. Se sont-ils introduits du dehors dans le corps des animaux où ils vivent? Si cela était, on en rencon- trerait quelquefois hors du corps de ces animaux. Cependant les observations des naturalistes s'ac- cordent assez sur ce point, savoir que presque tous les vers dont il s'agit ne se rencontrent jamais hors du corps des animaux. En effet, depuis tant de siècles que l'on observe, on n'a pu découvrir nidle part ailleurs que dans le corps des animaux les espèces de vers intestins bien con- statées. Ni la terre, ni les eaux , ni l'intérieur des plantes ne nous offrent leurs véritables ana'ogues. Personne n'a jamais rencontré ailleurs que dans un corps animal, soit un Tœnia, soit une Ascaride, etc. Ces considérations ont porté à croire que les Fers, ou du moins que certains d'entre eux, sont innés dans les animaux qui en sont munis. Ces vers innés, ou dus à des générations sponta- nées, se sont diversifies avec le temps, en se répan- dantdans différents lieux du corps de l'animal qu'ils habitent, et les individus de leurs espèces conti- nuent de s'y reproduire à l'aide de gennnules ovi- lormes que des fluides de l'animal habité iranspor- ient dans les lieux où ils peuvent se développer , et même qu'ils traiismeltent aux nouveaux individus produits par la génération. Voilà cequ'on est main- (i) Comp. la note 3, p. 589. (2j Les Nématoïdes qui vivent dans les insectes ou dans leurs larves, et qui peuvent subsister des mois entiers en dehors des animaux qui leur avaient servi de demeure, foni exception à celte règle. N. (3) Je connais comme existant dans les larves de qutlqucs IN'évroplères des Entozoaires (ie genre Phaiiojjkne) avec un point roujje en toime d'un œil et avec des prolongements sem- blables à des antennes, M. Diesing a, en outre, décrit plu»ieurs genres dont les lèles sont également pourvues de prolonge- ments à formes \ari6es {Anci/racani/iiii-, Heleiocheilus). N. (4) Une foule de vers inlestinaux qui ne vivent que dans les humeurs intérieures des yeux d autres animaux, et jusque dans la substance du crislallin, sont indiqués et décrits dans Mtkro- (jraph. Beyiraye, par A. Nordmann, Berlin, i83a, et Annales des Sciences naturelles, t. xxx. ]\. 5592 HISTOIRE DES VERS. tenant antoriséà croire, et ce que pensent effecti- vement les observateurs les plus éclairés. Ce qui semble clayer ce sentiment, ce n'est pas seulement lu pullulaiion singulière des vers intes- tins dans certains animaux, tandis que d'autres de la même espèce en paraissenl iout à fait exempts; mais c'est qu'on a trouvé de ces vers dans des en- fants nouvellement nés, et même dans des fœtus, jroù viennent donc ces vers, s'ils ne sont pas le produit, les uns d'une génération spontanée, les autres de gemmules transmises par la voie de la fécondation et par la communication entre les ani- maux habités, dans les nouveaux individus qu'ils reproduisent ? Tous les Vers intestins ne sont point le résultat d'une génération spontanée; car ceux que la na- ture a su produire immédiatement, ont reçu d'elle, avec la vie. la faculté de se reproduire eux-mêmes par un mode de génération approprié à leur état. En effet, parmi ceux-là . les uns se multiplient par des gemmules internes que l'on prend pour des œufs, et les autres, plus avancés en organisation , paraissent se multiplier par une génération réelle- menl sexuelle. Si les observations de Rudolphi sont fondées, comme il y a apparence, ce serait effectivemcnl dans les V^ers que la nature aurait commencé l'établisse- ment de la génération sexuelle, celle des ovipares. 5iais, ce qui est évident pour moi , c'est que cette génération ne s'étend point et ne saurait s'étendre h tous les Vers. Les différences dans l'état de l'or- ganisation des animaux de celte classe comparés entre eux , sont trop grandes pour que l'on puisse leur attribuer à tous, les organes propres à une pa- reille génération. Aussi ce n'est guère que dans les ^'ers du second ordre de la classe (dans les f^ers riijidules) que l'on a pu trouver des organes qui per- nieltcni la supposition d'un système de fécondation établi dans ces animaux. Encore n'est-on pas assuré qu'il n'y ail pas ici un mode particulier et moyen mtrc la génération des gemmipares internes et celle des vrais ovipares. Au reste, si les corpuscules que l'on prend pour des œufs dans certains Vers en sont réellemenl , ils doivefit renfermer un embryon qui ri'en peut sortir qu'après qu'ils se seront ouverts ou déchirés; une lécoiidalion sexuelle leur aura été nécessaire pour mettre leur embryon en élatderecevoir la vie ; enfin, si celle fécondalioa a eu lieu, l'observation pourra constater si ces prétendus œufs se déchircnl ou senlr'ouvrenl pour laisser sortir de leur intérieur un embryon vivant. Tout œuf, en effet, soit animal, soit vegclal (comme les véritables graines) est assu- jetti à cette nécessité; tandis que les gemmules ovi- iormes ne font que s'étendre et prendre peu à peu la forme du nouvel individu(l). Il ne faut pas prendre pour des Fers intestins les larves de certains insecles, telles que celles des Oestres, qui vivent dans le corps de quelques ani- maux pendant un temps limité, et qui n'y sont nées (i) Comparez : Riulolph'i, Entozoorum synopsis, sectio ana- tomico-phijsiolo(j}ca, p. f);©. iN. que parce que les insectes parfaits de ces espèces y avaient introduit leurs œufs. On ne doit pas non plus confondre avec les Vers intestins, d'autres pe- tits animaux réellement externes, et qu'on pourrait rencontrer dans l'intérieur d'animaux plus grands, dans lesquels ils auraient été introduits soit par la voie des aliments, soil d'une autre manière. Ce qu'il y a de très-positif, c'est qu'il existe dans l'intérieur d'un grand nombre d'animaux différents, et dans l'homme même, des Vers intestins qui, les uns s'y forment, les autres y naissent, et tous y vi- vent, s'y multipliant plus ou moins, sans qu'aucun de ces vers se montre et puisse vivre ailleurs. On sait que les Fers intestins incommodent et souvent affectent cruellement les animaux dans les- quels ils vivent ; qu'ilsirriientet quelquefois môme allèrent leurs organes intérieurs; qu'ils les affaiblis- sent et les font continuellement dépérir, en consu- mant leur substance, et les sucs les plus utiles de leur corps; enfin qu'ils leur occasionnent des ma- ladies d'autant plus dangereuses, que très-souvent la cause de ces maladies est méconnue. Les uns et les autres tourmentent plus ou moins les animaux, chacun à leur manière, selon qu'ils sont plus ou moins multipliés, et surtout suivant les lieux plus ou moins sensibles qu'ils occupent, qu'ils irritent, qu'ils allèrent. Par lesaffeclions qu'ils c'ausent, ces vers parasites produisent en général des coliques, des convulsions, des assoupissements, le vertige, la tristesse, le dé- périssement, divers autres accidents ou maladies dangereuses, enfin la consomption et la mort. Ce n'est , comme je l'ai déjà dit , qu'en étudiant bien le caractère et les habitudes de ces Vers , les lieiix particuliers qu'ils habitent, les affections et les maux qu'ils occasionnent, enfin les signes indi- cateurs des maladies qu'ils produisent, qu'on pourra trouver le moyen d'empêcher leur trop grande mul- liplicatiori. et parvenir à les détruire, au moins en grande partie. Cette vue intéresse notre propre con- servalion, ainsi que celle des animaux qui nous sont utiles. Quoique les V^ers intestins habitent , selon leur genre et leurs espèces, dans différentes parties du corps des animaux plus parfaits qu'eux, c'est plus particulièrement dans le canal intestinal qu'on en trouve le plus : parce qu'ils y vivent des substances alimentaires qui y séjournent. Ils s'y mulliplie- raierst infiniment, si l'écoulement de la bile n'en faisait conlinueilemenl périr; car les substances amères leur sont nuisibles. D'ailleurs une grande partie de ces Vers se trouve souvent entraînée au dehors par les évacuations naturelles. Je remarquerai en passant que si des Arachniiles, telles que les Milles de la gale {Acanis scabiei), pullulent et se multiplient avec tant de facilité dans les pustules purulentes de la gale, qu'elles semblent cire la cause même qui propage la maladie, qui nous assure que plusieurs autres maladies , surtout les contagieuses, ne sont pas dues à des Vers in- testins extrêmement petits, qu'un état particulier du corps (les animaux qu'ils habitent fait développer et multiplier en abondance? OnasDuteimelcombaitu cette idée dansdifférents ouvrages, mais sans moyens sulfisanls, de part et d'autre, pour fixer solidcmenU'opiniou à cet égard. HISTOIRE DES VERS. S93 En altendant de nouvelles lumières sur cet objet, occupons-nous de l'élude des Vers dont l'existence n'est point équivoque; déterminons leurs caractères, ceux de leurs genres, de leurs familles; enfin, re- cherchons par l'observation les lieux qu'ils htibi- tent, les affections qu'ils causent, et les signes des maladies qu'ils occasionnent. L'intérêt qu'inspire réellement l'étude des Vers intestins, el qui a porté les zoologistes à les consi- dérer séparément, m'a entraîné à partager d'abord la classe des Vers, d'après la considération des lieux qu'ils habitent; ce qui m'a fourni deux ordres: celui des Vers intestins, et celui des Vers externes. Cependant, ce moyen de distinction est à peu près sans valeur, surtout lorsqu'il est isolé, c'est- à-dire lorsqu'il n'est point accompagné de quelque caractère emprunté de l'animal même, car on ne peut disconvenir que l'étal d'organisation qui con- stitue le caractère classique d'un Ver ne puisse se rencontrer aussi bien dans des Vers extérieurs que dans ceux qui ne vivent que dans l'intérieur du corps des autres animaux. Je crois donc devoir faire disparaître ce défaut qui choque le principe, dans le choix des caractères à employer j et je vois que je le puis sans déranger ma distribution générale des Vers, et sans changer le rang que j'ai trouvé convenable d'assigner aux différents genres de ces animaux. Les occasions de voir et d'examiner moi-même beaucoupde Vers m'ayanlmanquéj'ai peu de choses nouvelles à présenter à leur égard, et je ne puis qu'essayer de disposer, dans un ordre convenable, les Vers qui paraissent avoir été les mieux observés, ainsi que les pricipaux de leurs genres. En conséquence , je divise la classe des vers en trois ordres; savoir : 1° Les Vers mollasses; 2° Les Vers rigidules 50 Les Vers hispideS; l ? Corps nu. Corps hérissé ou subcilié. DIVISION DES VERS. Ordre I^''. — vers mollasses. Ils sont nus, dune consistance molle, sans roi- deur apparente, diversiformes, et la plupart irré- guliers. Jre Sectioiv. — Les Vésiculaires. Leur corps est vésiculaire, ou se termine pos- térieurement par une vessie, ou adhère à la vessie qui le contient. Bicorne. Cénure. Hydalide. Échinocoque. Hydaligère. (i) Règne animal, l. III. (2) Letu'bucli lier Nalurjjesctiichte, 181. '). (3j De vegctalivis et animalis corporibus in corporibus ani- matis reperiundis, Bcrol., ibi6. (4) OictioDDairedcs Sciences nalur. t. ivii, article Vers, 1828. 11° SECTiopf. — Les Planulaires. Leur corps est toujours aplati. Taenia. Linguatule. Boiryocéphale, Polystome. Tricuspidairc. Fasciole. Ligule. III« Section. — LesHéléromorphes. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylin- dracé et souvent difforme. Monostome. Massette. Amphîstome. Tenlaculaire. Géroflé. Sagittule. Tétragule. Ordre II®. — vers rigidules. Ils ont un peuderoideur qui les rend presqueélas- liques,elsont nus, cylindracés, filiformes, laplupart réguliers. Porocéphale. Trichure. Échinorhynque. Ascaride. Strongle. Hamulaire. Cucullan. Liorhynque. Fissule. Filairc. Oxyure. Dragoneau, e/c. Ordre III^ — vers hispîdes. Ils ont le corps garni de soies latérales ou de spi- nules. Naïde, Stylaire. Tubifex. [Cette classification des vers, proposée par La- marck, doit être entièrement rcjelée, non-seule- ment parce que, comme nous l'avons dit plus haut, sa classe renferme des animaux hétérogènes et jus- qu'à des corps inanimés; mais encore parce qu'il a tantôt jeté dans des sections et des ordres différents des genres qui se toucheritde très-près, lanlôténu- méré deux à trois fois les mêmes genres sous des noms différents, comme nous allons le voir àl'énu- môraliondcs groupes. Une aulic classification a été tentée par MM. Cu- vier (1), Oken (2) , Olfers (3), Blainvillc (4), Leuc- karl(5), Nitzsch (6), et tout récemment par AI. Bur- mcister ; mais nous croyons devoir préférer à toutes les autres, du moins provisoirement, et en y appor- tant quelques modifications, le principe de classi- (5) Leuckart, Versucti einer EinUïcilung der Helminlhen. HeiJelberg, 1827. (6) Mtzsch , dans ses cours d'histoire naturelle faits à l'uni- versité (le Halle. B9î HISTOIRK DES VERS. ficalion proposé por Zecicr et Goczc, qui , les pre- miers, irilroduisirent dans leurs écrits les cinq ordres : Fermes tereles j F. uncinati , V. suctorii , V. tœniœfornies et F. vesiculares. Les dénominations latines furent changées plus tard par M. Rudolphi en noms grecs : Nematidea, jicantocephala, Trevtatoda, Cestoideaci Cfstica. Au reste, on sait que Rudolphi n'a compris dans celle classification que les Entozoaires proprement dits, groupe qu'il considère lui-même plutôt comme une faune que comme une classe bien circon- scrite. N.] ORDRE PREMIER. VERS MOLLASSES. Us sont nus, d'une consistance molle, sans roi- deur apparente, diversi/'ormes,et la plupart irrégu- liers . Les Fers offrent très-peu de parties différentes à l'extérieur; en sorte que les coupes que l'on doit former pour diviser primaircment leur classe , ne peuvent être que médiocrement caractérisées. Ceux en effet de cet ordre sont sans doute diversifiés dans leurs espèces et dans leurs genres ; mais l'ordre qui les embrasse ne se distingue guère que par une réunion de considérations qui semble les lier tous ensemble. Les Fers /«osasses sont effectivement d'une con- sistance molle, sans roideur distincte, et ont cela de particulier, qu'ils varient plus dans leur forme générale que les vers rigidules ou du second ordre, et qu'ils sont en général irréguliers. Les uns et les autres sont nus à l'extérieur. C'est dans cet ordre que l'on trouve les Vers les plus imparfaits, ceux dont l'organisation paraît moins avancée, moins composée que dans beaucoup de Radiaires. Je divise les Vers de cet ordre en trois sections ; savoir : 1^^ Section. — Les Vers vésiculaires. II« Sectioiv. — JiCS Vers planulaires. 111° Section.— Les Vers hétéromorphes. PREMIÈRE SECTION. VERS VÉSICULAIRES. Leur corps est vésiculaire , ou se termine posté' ricurement par une vessie , ou adhère à une vessie kysleuse qui le renferme. Les Fers vésiculaires sont probablement les plus imparfaits de tous les Vers, c'est-à-dire , ceux dont l'organisation est la plus simple, la moins avancée dans sa composition et son perfectionnement. On n'a pu encore distinguer en eux aucun organe inté- rieur, et on ne leur connaît qu'une ou plusieurs ouvertures au moyen desquelles ils pompent les ma- tières dont ils se nourrissent; mais sans anus. Et , comme leur corps n'offre point d'intestin percepti- ble, il semble qu'il ne soit lui-même qu'un sac in- testinal vivant isolément. Il n'est pas même certain que tous ces Vers aient réellement une bouche. Ces Vers sont vraisemblablement geminipares in- ternes. C'est sans doute par celte raison que les Cénures et les Échinocoques deM. Rudolphi ont of- fert aux observateurs plusieurs Vers renfermés dans une vessie commune. Il paraît même qu'il y en a qui sont contenus presque indéfiniment les uns dans les autres. On n'a encore établi qu'un petit norabrede genres parmi ces Vers, et il y a lieu de croire qu'on n'en connaîi que les plus grands el les moins imparfaits. [ La première section, celle des Fers vésiculaires de Lamarck, correspond exactement à l'ordre des Cystica, Rud., à cela près que ce dernier savant y ajoute encore le genre Jnthocephalus ( Floriceps Cuv.), et n'admet pas la séparation entre les Hyda- ligères et les Cysticerques. M. de Blainville au con- traire suit l'opinion de Lamarck. Les Vers vésiculaires , qui pourraient fort bien être réunis dans un seul et même ordre avec les Ccsloïdes, sont des Vers intestinaux dont l'organi- sation se trouve dans un degré de développement très-bas , car, jusqu'à présent , aucun organe inté- rieur ne leur a été reconnu avec certitude. Il est vrai que M. Tschudi pense avoir trouvé des œufs dans le Cysticercus fasciolaris, mais nous ne pou- vons pas admettre celle opinion, rejetée également par M. Siebold. De semblables corps transparents, ronds ou oblongs, se trouvent dans beaucoup de Cestoides et de Trématodes, qui sont dépourvus de parties sexuelles. Nous citons comme exemple quel- ques espèces de Tetrarliynchus , de Cryptostonmm et le genre Diploslomum, que nous avons examinés de nouveau. Quant à la propagation des Vers vési- culaires , qui a lieu par le moyen de gemmes, nous ne connaissons jusqu'à présent que ce que M. Sie- bold a publié dernièrement sur le Cœnurus cere- bralis, VEchinococcus hominis et VE. veterinoruni. Il résulte de ces observations, que la séparation des Ilydatides vidcs,appelées aussi Jcephalocystes, d'a- vec les Échinocoques, proposée par M. Tschudi, ne HYDATint;. peut poinl êlrc approuvée, les premières n'clant, à ce qu'il paraît, qu'un degré moins apparent du développemeni des derniers. Voyez, pour les Vers vésiculaircs: Siebold, Déccloppement des Entozoalres. Physio- logie de M. Burdach. m. p, 52. Tschudi,i)/e Blaseniouermer. Ein nionographis- cher Fersuch; Fribourg. 1857, avec pi. Pour VEchinococcus Iwviini^ , voyez : Joli. Mûller, Jrchiv far Anaiomie], etc. 1836, p. 107, et les Mémoires de la Société des naluralsites de Berlin. 1836, p. 17. N.] BICOBHE. (Ditracbyceros.) Corps ovale, comprimé, contenu dans une tuni- que transparente, ayant à son extrémité antérieure deux cornes longues, hérissées de filaments. Corpus ovatitm , compressuni, tunicâ hyalinâ vesiitnm; parle anteriore cornihus duobiis longis filisque asperis insiructâ. Observations. Ch. Suitzer, professeur de Stras- bourg, a publié la description du Bicorne dans une dissertation dont ce Ver csi l'objet. Ce même Ver a été obtenu, à la suite de l'état maladif et d'une dou- leur fixe, vers l'iiypocondre gauche d'une femme qui rendit, après de forts purgatifs, un nombre pro- digieux de ces animalcules. La longueur de ce Ver , y comprenant les deux cornes, est d'environ six millimètres : le corps seul n'a pas la moitié de cette longueur. Comme la bouche de cet animal n'a point été ob- servée , on peut présumer que ses deux cornes sont deux suçoirs. ESPÈCE. Bicorne hérissé. Dilrachyceros rudis. Sultz. Sieeras rudis. Rudolph. Enloz. hist. 3. 9. 253. • Dilrachyceros. Laennec. Mém. sur les Vers vésiculai- rcs. p. 89. pi. 4- f. 3io. • Blainv. Dict. des se. nat. pi. 45. f. 4- Habite les intestins de l'homme. Les languedes filamen- teuses dont ses cornes sont hérissées lui servent à se fixer entre les replis de la membrane villeuse des in- testins, et dans la mucosité dont ils sont enduits. • Ce corps, qui ne présente nulle trace d'organisation et qui n'a pas clé soigneusement examiné, doit élre rayé du catalogue des vers intestinaux, f^oy. Rudolph. Synopsis Entozaorum, p. i84- N. HTDATIDE. (Hj'dalis.) Vessie externe et kysleuse, contenant un Ver li- bre, presque toujours solitaire. Corps vésiculcax, ampullrcé, plein d'eau, se ré- trécissant antérieurement en un cou grêle, ayant à son sommet 4 suçoirs et une couronne de crochets. Fesica exlertia, kfslosa, ferè semper vermem so- litarinm focens. Corpus vesiculosum, ampullaceum , aquâ refer- tnm, in colluin gracilem anticè attcmtalum; ap'ce osculis 4 suclorlls, et coronâ terminali uncinosâ, Obseuvations. Les Hydatides, ainsi que les autres Vers plus ou moins vésiculeux qui ont quatre su- çoirs, ont été confondues avec les Tœnia par Lin- naeus. Ces différents Vers ont en effet des rapports avec les Tœnia- mais, outre qu'ils en sont distin- gués par leur forme, ils le sont aussi par les lieux particuliers de leur habitation : car ils vivent dans le parenchyme même des viscères ou dans l'épais- seur des membranes, y étant plus ou moins enfon- cés, et non dans le canal intestinal, comme lesT^œ/i/a. On en trouve dans le foie, dans le cerveau, et dans les autres viscères de l'homme et des animaux. Ils sont renfermés dans un kyste vésiculeux auquel ils ont donné lieu par leur présence, et la plupart pré- sentent des vessies qui font partie de leur corps, et qui sont pleines d'une liqueur limpide. On les a longtemps considérés comme de simples dépôts lym- phatiques, et non comme des Vers. Parmi ces différentes sortes de Vers à kyste vési- culeux, W,% Hydatides constituent un genre parti- culier, remarquable par la forme du Ver lui-même. Le corps du Vers est très-vésiculeux , renflé , pres- que globuleux , plein d'eau , et se rétrécit anlérica- remeui en un cou grêle, rétractile. Ce cou se termine par un peliL renflement muni de quatre suçoirs et couronné de crochets. La trop grande abondance des Hydatides dans les animaux leur cause souvent des maladies graves. Dans l'homme, elles sont peu communes. En géné- ral, elles sont superficielles, et médiocrement enga- gées dans les viscères qui en contiennent. Nota. Je conserve le nom que j'ai donné à ce genre, parce quej'ai, le premier, séparé des T'œn/rt, sous ce nom , tous les Vers à kyste vésiculeux, et qui ont quaire suçoirs. Depuis, on a divisé ce genre en plusieurs autres. ESPÈCES. 1. Hydatide %\oh\x\(dnie. Hydatis globosa. H, subglobosa; collo lenui teretiuscido,rugoso, relrac- lili, corpore breviore. Tœnia hydal'ujena. Pallas. El. zooph. p. 4' 3. Miscell. zool. fasc. i3. p. 57. tab. la. f. i — 11. Ennycl. pi. 39. f. 1-5. ex Goez. Cyslicercus tenuicollis. Rudolph. Entez. 3. p. aao. * Synopsis. Rud. p. i8o. • Dremser. Jean. cdit. lat. tab. 17. fij. 10 et n. • Deioncli. Encyclop. mélhod. Vers. p. ?.4o. * Cyslicercus linealus. Laennec. Mém. sur les Vers vési- cuîaires. in-4- Paris. i8o4- pL i et 2. Habite dans le péritoine et dans la plèvre des ruminants, du porc ; etc. Son corps vésiculeux, blanc el transpa- rent, acquiert la grosseur d'une noix ou d'une pomme médiocre. ë9ê HISTOIRE DES VERS. 2. Hydalide pisiforme. Hydatîs pisiformis. H. subcjlobosa ; coUo tereli, rugoso , corporis longltu- dine. Hydatigena pisiformis. Goez. Nat. t. i8. A. f. i-3. Encycl. p. 89. f. 6-8. Ci/slicercus pisiformis. Rudolph. Entoz. 3. p. 224. •Synops. p. 181. •Delonch. Op. cit. p. 2/11. • Blainv. Dict. des se. nat. t. 67. p. 601. Habite dans le foie du lièvre, du lapin, quelquefois de la souris. Cette liydratide est beaucoup moins grosse que la précédente. Nola. On a observé dans l'intérieur de ce ver quantité de petits déjà formés, ayant chacun leur vessie propre, et dans ces petits on en a aperçu d'autres. Ainsi voilà des individus contenus les uns dans les autres, sans terme connu! HïD&TiGÈRE. ( Hydaligera.) Vessie externe et kysleuse , contenant un Ver li- bre, presque toujours solitaire. Corps allongé, aplati, ridé transversalement, ayant postérieurement une vessie caudale, pleine d'eau, plus courte que le reste du corps , et se ter- minant antérieurement par un renflement muni de 4 suçoirs et d'une couronne de crochets. Fesica externa, kjstosa, ferè semper vermem so- litarium fovens. Corpus elongatum, depressiim , transversini ru- gosum, invesicam caudalem, aquâ refertani et cor- pore breviorem, posticè teiminatum : apice osculis 4 suctoriis, coronâque terminait uncinosâ armato. Observations. Sans doute les Hrdaligères dont il s'agit ici pourraient être réunies dans le même genre avec les Hydalides, comme l'a fait Rudolphi dans ses Cxsticerc%isMn\?> les //r^/o^/^/è/cs se rapprochent beaucoup plus des Tœnia; leur corps allongé, aplati, très-ridé IransvevsalemenL, et la pelilesse de leur vessie caudale, oiïrenldes différences si considéra- bles comparativement à la forme particulière des Hydatides,queje crois nécessaire de les en séparer. ESPÈCES. 1. Hydaligcre laeniacée. Hydaligera fasciolaris. H. corpore elongalo depresso; vcslcâ caudali exiguâ subglobosâ. Tcenia vesicularis fasciolala. Gocz. Nat. i. 18. B. f. io-i4- tab. 19. f. 1-14. Encycl. pi. 39. f. 11-17. Cysticercus fasciolaris. Rudolpii. 3. p. 2i8. t. xi. f. i. • Rud. Synops. p. 179. • Brems. Icon. tab. 17. f. S-g. • Desloncti. Encycl. Vers. p. 239. • Blainv. Dict. des se. nal. t. 57. p. 600. pi. 44- f- 4- Habite dans le foie des rongeurs, du rat, de la souris, etc. Elle est blanche et a jusqu'à sept pouces de lonjjueur. a. Hydatigère chalumeau. Hydaligera fistularis. H. corpore elongato, cylindraeeo, retrorsùm incres- cenle, ant'icè tanlùm rugoso; vesicâ caudali nullâ. Cysiwercus fislidaris. Rudolph. Entoz. 4- P- 218, t. XI. f. 2. • Rud. Synops. p. 180. • Deslonch. loc. cit. Habite dans le péritoine du cheval. 3. Hydatigère lailcéolée. Hydaligera cellulosa. B. corpore cylindrico, rugoso , antrorsùm decrescenie; vesicâ caudali, ellipticà, Iransversâ. Cysticercus cellulosus. Rudolph. Entoz. 3. p. 226. • Fvud. Synops, p. 179. Tœnia cellulosa. Gmel.p. SoSg. • Cysticercus finnus. Laexinec.of.c\i.\>. 46.pl. a.f. 8-i5. Habite dans la membrane celluleuse des muscles dans l'homme, le singe, etc. • Ajoutez : •j- 4. Cysticercus longlcoUis. R. Synops. p. 180. Brcmscr. Icon. tab. 17. fig. 12-17. t K. Cysticercus crispus. Pi. Synopt. p. 180. Brem. Icon. lab. 17. fig. 18-21. f 6. Cysticercus cordatus. Tschudi. Die Blasen- Avuermer, 1837. p. 159. pi. Habite le Mustela pu- lorius. [M. Lcsauvage a établi, sous le nom d'AcRosxoME, un nouveau genre de Vers vésiculaires dont le corps est aussi terminé par une vessie caudale et dont Textrémilé antérieure ne présente aucun renflement et se termine par une ouverture transversale. Voyez Annales des sciences naturelles, t. 18, p. 333. N.] cÉNiTBC. (Cœnurus). Vessie externe, mince, kysleuse , remplie d'eau, contenant plusieurs A'ers groupés, adhérents. Corps allongé, déprimé, un peu ridé , terminé antérieurement par un renflement muni de 4 su- çoirs et d'une couronne de crochets. Fesica externa, tenuis, kyslosa, aquâ referta, continens vernies inlercoaclos , adhœrentes. Corpore elongato, depresso , rugoso, apice termi- nalo osculis 4 suctoriis, coronâque terininali uncinosâ armato. Observations. Les Cénures n'offrent point des Vers libres cl solitaires dans la vessie kysleuse qui les contient, comme ceux des Hydalides et des Hy- datigèrcs. Elles présentent au conlraire des Vers sociaux, plus ou moins nombreux, et qui semblent adhérer les uns aux autres, et à leur vessie com- mtme. Ces vers sont dans le même cas que les Échino- coques, et, comme l'a fait Zecler, on pourrait les réunir dans le même genre. Mais les Cénures sont des Vers allongés, lundis que les Échinocoques sont TyENIA. 897 des Vers suhglobulcux ou turbines, exlrèmcmenl pcJils, subgraniforriics. Les Cétiures se Irouvcnl fréquemment dans le cerveau des moulons, leur causent une maladie connue sous le nom de /oMra/s; cette maladie en etdève un grand nombre cbaque année. ESPÈCE. 1. Cénure cérébrale. Cœnurus cerebralis. Q. C, corpore sublereli, tenuissimè granu^ato , rétracta rugante, vesicâcommiini posticè ad h œ rente. Tcenia vesicutaris. Goez. Nalurg. t. 20. f. 1-8. Encycl. pi. 40. f. 1-8. Cœnurus cerebralis. Rudolph. 3. p. 343. tab. xi. f. 3. A-E. • Brem. Icon. Tab. 18. f. 1-2, • Dcsioncb. Encycl. méth. Vers. p. 186. • Blainv. op. cit. p. 6o3. pi. 44. f. 7. TcPTiia cerebralis. Gmel. • Palycephalus cerebralis. Laennec. op. cit. p. 81. Habite dans le cerveau des moutons. Les vers étendus ont jusqu'à 2 lignes de longueur. Ils adhèrent au fond d'une vessie kysteuse de la grosseur d'un œuf de pigeon ou un peu plus. ÉcniNOCOQUE. (Echinococcus.) Vessie externe, kysteuse, pleine d'eau, contenant des Vers très-petits, arénulacés, adhérents à sa sur- face interne. Corps subglobuleux ou turbiné, b'sse, à sommet muni de 4 suçoirs et couronné de crochets. Vesica externa, kystoaa, aquâ repleta, continens vernies minimos, arenulaceos, superficiel internœ adhœrentes. Corpus subglohosum mit turbînatum, lœve; apice suctoriis 4, et coronâ uncinosâ instructo. Observations. Les Échinocoques sont, comme les Cénures, des Vers sociaux, el composent ensem- ble le genre Dolycéphale de Zeder, Néanmoins, ou- tre que les Echinocoques sont extrêmement petits, leur corps renflé, plus large supérieurement que vers sa base, les distingue leilement des Cénures, que Rudolphi a cru devoir les en séparer. Ces Vers, qu'on n"a peut-être observés qu'avant leur développement complet, adhèrent à la surface interne de la vessie qui les contient, et s'y montrent comme de très-petits grains de sable. Les Échinocoques se trouvent, dit-on, dans l'homme (probablement dans son foie), dans les viscères abdominaux du singe, dans les poumons des moutons et des veaux. ESPÈCES. 1. Echinocoque de l'homme. Echinococcus honii- nis. R. Eck. corpore pj/ri/br mi ; uncorum coronA simplic't. Polycephalus hwnanus. Zeder. Maturg, p. 43i. t- 4- f.7— 8. SB LAMARCK. T. I, Ech'mO'-ocous hommîs. Ruiîol[)h. Ento«. 3. p. 247. 'Deloncli. Encycl. p. agS. * (llainv. Dict. des se. nat. pi. 45- f. 1-3. Habite dans le cerveau de rhomine. 2. Echinocoque du singe. Echinococcus simiœ. R« Eck. corpore puncliformi varia. Echinococcus simiœ. Rudolph. Entoz. 3. p. aSo. * Delongcli. loc. cit. Habite dans les viscères du singe Macaque; on l'a aussi (rouvédans le Magot. Echinocoque des vétérinaires. Echinococcus ve- terinortim. R. Ech. corpore sublurbinala. Echinococcus velerinorum. Rudolph. Enloz. 3, p. 25i. t. II. f. 5— 7. * Brem. Icon. Tab. 18. f5g. 3— 13. Tcenia socialis granulosa. Gocz.JialurQ. t. 20. f. 9— 14. Encycl. pi. 4o. f. 9—14. * Ech. velerinorum. Delonch. loc. cit. * Blainv Dict. des se. nat. t. 5;. p. 604. Habite dans les viscères des moutons, des Veaux, du dro- madaire, du porc, etc. 5. DEUXIÈME SECTION. VERS PLANULAIRES. Corps mou aplati. Après les Vers vésiculaires, les Vers planulaires paraissent être les plus imparfaits de la classe. Leur organisation est encore peu avancée dans sa compo- sition; et il est probable que tous sont encore des gemmipares internes. 11 y en a parmi eux, qui parais- sent être des animaux composés, adhérents les uns aux autres, el vivant en commun : ce sont ceux qui sont articulés. Ces vers sont généralement aplatis, plus ou moins allongés, à corps mou, quelquefois éminemment contraciiles. Dans quelques-uns de ceux qui sont inarticulés, l'anus est délerminable. T£i7iAi (Taenia.) Corps mou , très-long, aplati , articulé, terminé anlérieurement par un petit renflemenlcéphaloïde. Renflement terminal muni de 4 oscules ou su- çoirs latéraux. Corpus molle , longissimum, depressum, arlicu- lafum, anticè nodulo cephaloideo terminalutn. Nodulus terminons f osculis quatuor suctoriis et lateralibua. 58 898 IlN-TOlUr: i;FS VKRS. OESERVATrcNS. l'armi les ia- crorhyncha, le T. lilerata, le T. ocellata, le T. peciinata, le T. porosa, le T. scollcina, le T. sly- losa, le T. angulata et autres. Les articulations du corps commencent à se for- mer quelque temps après que l'embryon a quitté l'enveloppe de l'œuf, tandis que les premières tra- ces des ventouses qui entourent le rostre se dessi- nent plus tôt. 11 se pourrait bien que le petit ver décrit sous le nom de Gryporhynchus pusiUiis (Nordmann Jlikr.Beylr.I. p. 101.pl. vm. fig. 6-10) des intestins de la tanche, ne fut autre chose que le jeune d'un Ccstoïde , peut-être d'un Taenia. Pour les Cestoïdes voyez : Délie Chiajc Sulla Tœnia umana armata. Mem. sulla ston'a e notomia degli animait senza verlebie di Napoli. t. 1. p. 139 (Naples, 1823). Schmalz , Tabulœ anatofuiam Entozoorum illu- strantes. Dresdae, 1851. Mehiis, dans l'Isis, 1831. R. Owen, Description of a neio species of Tape- worm, Tœnia lamelligera. Transactions of the Zoo- log. Society. 1333. v. 1. p. 31S. Pour le développement surtout, Siebold dans la physiologie de Burdach. p. 51. seq. N.] ESPECES. §. Renflement capituUforme dépourvu de crochets. (A) Point de trompe rctractiîe. • Ahjselm'inlhus. Zctier. Biainv. ex parle. 1. Taenia des moutons. Tœnia expansa. R. T. capite obluso; collo niillo; arliculis anlicis brevis- simis ; reliquis tubquadratis, foraminibus margina- libus oppnsitis. Rudo'pli. Enioz vol. 8. p. 77. Tœnia ov'nin. Gme!. Encycl- pi. 45. f. i-:». • Tœnia expansa. Deionch. Encycl. tnélh. p. 714. • Âlj/selminlhus expansus. Biainv. Haliite dans les inteslins des oioulons et surtout de» agneaux. 2. Taenia dentelé. Tœnia dcntictilata. R. T. capite tetragono, collo mdlo, articuUs brevissimis , foraminibus maryinalibus oppositis, lemniscis, demi- formibus. Fudol|)!i. En(oz. vol. 3. p. 79. • Dcloncli. loc. cit. • Tœnia ovina bovis. Carlisle. Trans. lia. soc. vol. a. pt. 25. f. i5-i6. Habile dans les bœufs, les vaclics. les veaux. C'est la var. 2. du Tœnia ovina de Gmel. 3. Taenia pectine. Tœnia pectinata. G. T. capite obluso; collo arliculisque brevissimis, fora-" minibus marginalibus, papillofis, oppositis, I\u(loIpli. Entoz. vol. 3. p. 82. Tœnia pectinata, Goczii. Encycl. pi. 44- f- 7-11. Grael. p. 307,'). • Delonth. loc. cit. • Brems. Icon. lali. i4- f. 5-6. • Aljjselminlhus peclinalus. Bîainv. Ilaliiic dans les lièvres, les lapins, etc. 4. Taenia lancéolé. Tœnia lanceolata. G. T. capite subgloloso.co'lo articu'isque brevissimis: pos^' licorum angulis ?,oiiosif. Riidolph. Entoz. vol 3. p. 84. Tanin lanceolata. Gooz. Nalurg. t. 39. f. 3-iï. Encycl. pi. 45. f. 15-2'). Gmel. p. 3o;5. • Rucl. Synops. p. 1 45-488. • Deionch. loc. cit. Habite dans les intestins des oies. 5. Taenia plissé. Tœnia plicata. U. T. capile tetragono, corpori lUrinque incumbente; eollo articulisque brevissimis : horum angulis laleralibus aciitis. Rudolj)ti. Entoz. p. 87. ' • brems. Icon. lab. i5. f. i. • Deionch. op. cil. p. 715. • Biainv. Dict. des se. nat. pi. 44 f- '• Tœnia equina. Gmel. t^ail. et Chamb. Encycl. pi. 43. f. i3-i4. Habite dans l'estomac et les inteslins grêles des chevaux. 6. Tœnia pcrfolié. Tœnia perfoliala. G. T. capile tclragoho , poslicè ulrinçue hilobo; collo nulle i articulis perfoliatif. Budolpb. Enioz. 3. p. H9. 58» 600 HISTOIRE DES VERS. Tctnia perfoUata. Gocz. Naturj p. 3:)3. lah. 2fi. f. ii-i3,- • Crcms. Icon. (ab. il"), f. a-4. Pallas. IS. nord, Bevlr. I-. i. p. 71. laS. 3. f. 2(-a4. Sub tœnia equina. F.ncycl. pi. 43- f. 6-12. • Dclonch. loc. cil. Habite dans le cœciim et le colon Ju clieval, 7. TcCnia (lu phoque. Tœiii'a anthocephala. R. T. cap'ite siiblelra(jono, loh'is angularlbus anlrorsùin em'menlibus aciito; collo arliculnque brevissim.s. P.udûlph Enloz. 3. p. pi. ' Riul. Synops. p. i/|6. • D^'Ionth. loc. cit. Tnrniaphocce. Gmcl. p. 807.3. H.ibitcclans le rectum du phoque barbu. 8. TcCiiia perlé. Ttenia perlata. G. T. cap'ite Iftragotw; coUo lonçfiusculo; articulis subcu- nenlis : poslicis medio nodo.ûs. Hudo'ph F.ritoz. ."i. p. 95. Tœnia perlata. Goez. iSatur;j. p. io3. tab. Ss. B. f. 17-21. F.ncycl. pi. 48 f. 5-ii. • Delonch. op. cit. p. 716. • Vovez Creplin, Novœ obscrvalioncs de Enlozois. p. i33. Haliile dans les intestins de la l)use. 9. Tœnia crénelé. Tœnia crenata. G. T. cap'ite heinisphœrtco, anlicè tio lu'o aitcto; collo lon- yissimos articulis Iransversis, obtusis, Fiudolph. Enloz. 3. p. 97. Tœnia crenata. Gocz. Naturg. p. 39r). tab. 3i. B. f. 14-.5. • [Uid. Synops. p. i46-49». F.ncycl. pi. 47. f- 3-4- • [tclonch. loc. cit. Habile dans les intestins de la pie. 10. Tœnia du chien. Tœnia cucumen'na. Bl. T. capite anlrorsùm atlenualo, obtuso ; collo breti, coulinuo; arlhuloriiin elUpiicoruin/'oraminibus niar- (f'inaf'ibus oppositis. Fludolph. Enloz. 3. p. 100. Tœnia canina. Lin. Wajjl. apud Goi-Z. Naturjj. p. 3a4- lab. a3. f. D. E. Encycl. pi. 4'- f- ai-ï'- Tœnia cucumerina. Bloch. Abli. p. 17. tab. f». F, 6-7. • [Uid. Synops. p. 147. ' Delonch. op. cit. p. 717. Habite les intestins grêles du chien. On le rencontre quelquefois avec le Taenia dente. Etc. (B) Une trompe rélraclile. * Hall/sis. Blainv. II. Tœnia culycinaire. Tœnia calycina. R. T. osculis rostellisque apice concavis; collo nullo; arli- cuHs anlicis brcvis.tiinis : reliquis subquadratis, de- pressis; majoruin margine pellucido crenidalo. P>u(iol|)h. Enloz. vol. 3. p. ii5. Hai)ile les intestins d'un silure. 13. Taenia petites bouches. Tœnia osculala. G. T. osculs rostellisque apice concavis; parte anticâ capillari; articulis qiirtdrnlis plonis; marijine majo- riirit inteijerrimo. Rudo'ph. Enloz. vol. 3. pnfje i iC. Tœnia osculata, Gocz. Naturg. t. 33. f. 9 lo. Encycl. pi. 49. f. 4 et :>. * Delonoh. p. 720. Tœnia alternans. Goeï. Ibid. t. 33. f. n-i4. Encycl. pi. 49. f. 6à9. Habile dans... 15. Tœnia sphérophore. Tœnia sphœrophora. R. T. capiteohcordalo; roUello maxiino, apice subglohoso; colla longo capillari; art'culis anlicis brevissimif^ insequentibus subquadratis, poslicis elongatis. Rudolph. Enloz. p. 119. ' Rud. Synops. p. i5i-498. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins de... * Numen'ius arcuata. 14. Tœnia variable. Tœnia variabilis. R. T. capite subrotutido;rostello exiguo, obtuso; collo bre' vissimo; articulis variis, moniliformibus, infundibuli- formibus, cyathiformibus et oblongis. Rudolph. Entoz p. 120. * Rud. Synops. p. i5i-498. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins grêles de...* F'anellus crîstatus, Scolopax, Triga et Glareola. 115. Tœnia de rhirondcllc. Tœnia cyathiformis. F. T. capite siibcordato, œquali ; rostetlo obtuso; collo brevissimo ; articulis anlicis brevissimis, reliquis ci/al/ii/brinibus, Rudolph. Entoz. vol. 3. p. 122. Tœnia c;/athiformis. Frœlich. Nalurg. »5. p. 55. t. 3. f. 1-3.' •Rud. Synops. p. iSa-Sca-Gga. • Deloncii. p. 721. Tœnia hirund'mis, Gmel. p. 0072. Habite les intestins de rhironJelle. 16. Tœnia iiifundibuliforme. Tœnia infundibuli' formis. G. r. capile subrotiindo; rostello ci/lindrico, obtuso; collo bre vissimo ; articulis prioribus brevissimis, reliquit infundibuliformibus. Rudolph. Entoz. p. 123. Tœnia infundibuliformis. Goez. NaUirg. p. 336. t. 3i. A. f. ï-6. • Rud. Synops. p. i52-5o3-70i. Encycl. pi. 46. f. 4-9. • Delonch. loc. cil. Habite les intestins du faisan, de l'outarde, du canard, etc. 17. Tœnia de l'outarde. Tœnia villosa. BI. T. capite subrolundo; rostello oblongo; collo brevis- simo; articulis prioribus brevissimis, insequentibus longiuscuUs, reliquis infundibuli/brmibus ; marginis poslerioris angulo altero pvotraclo. Rudolph. Enloz. 3. p. i?6. Tœnia villosa. Bloch. Abh. p. i a. t. a. f. 5-q. Encycl. pi. 44- f- *'^- * Brems. Icon. tab. i5. f. 9-i3. * Delonch. p. 722, * Blainv. Dict. des se. nat. pi. 44' f- »• * Hah/sis villosa. Blainv. Dict. des se. nat. vers. p. SgS. Tœnia tardœ. Gmel. 8077. Habile les intestin» de l'outarde, E»c. BOTIIVOCL'PHALE. 601 §5. Benflivientcupiluliforwe armé de crochets. • Ttrnia. Blainv. 18. Tœnia cucurbitain. Tœnia solium. L. T. capile sithhem'i^pha'rico, ditcrelo; roslelfo obluso; collo aniror.'ùm ir.crescente ; arliculis arilicis bre- vissimis, imequenlibus subquadralis, relic/uis oblon- ijis , omnibus oblusiuscutis ; foraminibus marghmli- bus vag'e alternis. Rudolph. Enloz. p. 160. Tœnia solium. Lin. Gmel. p. S064. • Tœnia solium. Rud. Synops. p. i62-52ï. • Delonch. op. cit. p. 730. • Blainv. Dict. des se. nat. t. T);. p. GgS pi. 43. f. i. • Délie Chinje. An. sans vericl). t. i. pi. xi cl xit. Tœnia cucurbilina. l'ail. Elcnch. zooph. et n. nord. Beylr, I. i.p. 46. t. a, f. 4-9. Encvd. pi. 40. f. i5-22. et pl.4i.f. i.'i. Vulfj. le ver solitaire. Habite les intestins de l'homme. Sa lonjjncur ordinaire est de <|ualrc à dix pieds, et on en a vu quelquefois de beauioup plus longs. On le dit plus commun en Hol- lande et en Saxe qu'ailleurs. Il est blanc, presque car- tilagineux, à articles oblonjjs, carres, cngainés les uns dans les autres, et qui, séparés par quelque ruplurc, ressemblent en quelque sorte à des semences decourge. Ce ver cause des maux cruels et quelquefois la niorl ; il est (rès-diflficile à exj.ulser. On emploie pour cet objet la poudre de la racine du poli/podimn filix-mas. et deux heures après l'on donne un purjalif un peu fort. 19. Tœnia bordé. Tœnia marginnta. Baisch. T. capile subrolundo, discrelo; roslello obluso ; co'lo piano , cequali ; arliculis anlicis brevissimis , inse- quenlibus subquadralis, poHicis oblongis, angulis ob- lusis; foraminibus marginalibus vag'e alternis. Rudolph. Entoz. p. i63. Tœnia caleni/'ormis. Gocz. Nalurg. tab. sa. f. i-5. Encycl. pi. 41. f. 10-14. Gmel. p. 3o66. • Tœnia marginala. Rud. Synops. p. i63-.')23. • Delonch. p. 731. Habite les Intestins du loup. 20. Tœnia delà marte. Tœnia inlermedia. R. T. capile subhemisphœrico ; roslello crassissimo ; collo piano , œquali ; articulif anlicis brevissimis, mediis subcunealis, poslicè aculis, reliquis ob'ong s ; fora- minibus marginalibus vage ullernis. Rudolph. Enloz. 3. p. 168. Tœnia musleUv. Gmel. p. 3o68. • Tfinia inlermedia. Puni. Synops. p. i6.î. • Dcloncli. loc. cil. Hahilc les intestins de la marte. 21. Tœnia dente. Tœnia serrala. G. T. capile subhemisphœrico; roslei'o obluso i collo œquali piano ; arlicuhs anlicis brevissimis, reli- quis iubcunealis, postc'e ulriuque aculis; foramini- bus marginalibus, vagè allernis. Rudolph. Entoz. 3. p. 169. Tœnia serrala. Gocz. Nalurg. p. 33^. tab. u'i. II. f. AD. • Rud. Syncp'!. p. i63. • Delonch. loc. cit. IJpbile dans les intcsiins grèîce du chien. Il a dcus è quatre pieds de long. 2iJ. Tœnia large léle. Tœnia crassiceps. R. T. capile subcuneiformi ; roslello obluso; co'lo sub lU Icnualo; arliculis anOcis brevissimis, reliques tub' quadralis obtusis ; foraminibus marginalibus vayà alternis. Rudolph. Entoz. 3. p. 173. * Rud Synops. p. i63. Hall/sis crassiceps. Zeder. Naturg. p. 3G4. n^ôt. Habile les intestins grêles du loup. Etc. Voyez dans V Enlozoorum historia naluralis de Rii- dolphi la suite des espèces décrites, et celles que pour abréger j'ai omise*, n'ayant point d'observations nou- velles à présenter sur ces animaux. [ Rudûlplii pense que le genre Fimbriaria, établi par Frœlich et admis par M. de Blainvillc, ne re- pose que sur une monstruosité. Il faut placer ici : Le Fimbriaria (Tœnia) milrala. Frœlich Nalur- lorscher v. 29. p. 13. tab. 1, fig. 4-6. Et le Fimbriaria (Tœnia) maliens, Bremscr. Icon. lab. 115. fig. 17-1. Le genre Halysis de Zeder et 31. de Blainville, que ce derniers avant compose des espèces de 'i'œm'as dont la (été est pourvue d'une trompe rélractile et inerme, ne peut point èlrc adopté, parla raison, mentionnée plus haut , que ces crochets se trouvent dans les jeunes individus, mais que les adulies les perdent. N.] BOTRTOCÉPnALE. ( Botrvoccphalus. ) Corps mou, allongé, aplati, articulé. Uenlle- ment céphaloïde subtélragone , oblus, muni de deu.\ fossellcs opposées et latérales. Fossettes nues ou armées de suçoirs saillants et par paires. Corpus iiio'le, elongaluin, dejnessum, articula- futn. ISodulus cephaloidcHs suhletrogonus, obtusus; foveis duabus ad lalera oppositis. Foveœ nudœ, vel suctoriis in fila por redis et gc- minatis arinalœ. GcsERVATioNs, Les Botryocéphales , que Zeder avait <;éjà disliiigiiés sous le nom de Rlixlis, res- semblent Ijeaucoup aux 'l'œnias, avec lesquels plu- sieurs naluralisles les conrondaicnt ; mai.>;, au lieu d'avoir qualre ouvertures latérales au rcnlloment de leur extrémité antérieure, ils n'en otlVenl quu (.'eu.\, ou deux fossettes, qui sont OjiposéLS Tune à i'.iiil.'e. Tantôt ces deux ouverlures ou fossetles oppusées sont nues, cl tan.ôt il en nait des suçoirs lililormes, saillants et par paires , et qui so;il quLlqut.iois hé- rissés de crochets. C'est ordin;'ircmcnt dans les poissons que l'on COi IIISTOIHK DLS ViJlS. trouve les HotrjOLcphaki; mais une espôcc vit datis le corps fie Thoirime, et a clé corilondue parmi Us 'Jaenias. (Observulion de M. Bremser,) ESPÈCES. §. Fossettes nues ou inermes. • Dibolhrii Paid. 1. nolryocéphale de l'homme. Sofr/ocephains ho- niinis. B. capile obluso ; collo nuHo ; arl'iculis aulich- brevis- iimis, relif/uis subcjuadralh ; osculo in la 1ère piano s'infjuli segmenti, mediaiio. Tcenia lala. Ruiiolpli. Eritoz. vol. 3. p. 70. Tivnia Dulyaris, Ta-nia lala, et Tœma lene'Ia. Gmel. ex fUldolpll. • Dolliivoccphalus lalus. Brem. R. • J.ciitkarl. Wonojr. [i. [fi. • iJeloiuii. Eiicjcl. p. 143. • Blainv. Dict. des se. nat. pi. 47- f- i- Habite «lans les inlesiins de l'homme. Il aequiert une grande longueur, et a jusqu'à dix et même viii.jt pieds eu davantajje. Dans sa partie large, il a trois à six lignes de largeur. On prétend qu'il est plus commiin en Russie et en Suisse qu'ailleurs. Oo réussit à l'expulser avec de l'huile de ricin. • Des notices relatives à la distribution géographique de cette espèce se trouvent dans MeJiziui-che Zri- tung, 1837, n" 32. p. i58. 2. Botryocéphale de l'anguille. Botryocephalns cla- vi'ceps. R. B. capite oh!ongo; foveis marginalibus ; collo nullo; » arliculis anterioribus brevissimis, mediis oblor,gis, reliquis subquatlratis ; marrj'ine poslico luiiiulo. Rudolph. Entoz. 3. p. 37. Tœnia anguillo', Gmel.p. 3078. Goez. Naturg. p. 4i4- '«'>• 33. f. 6-8. Encycl. pi. 49- f- i-3- Hht/lis clav'iceps. Zed. ^'aturg. p. »93. * Bolrijocephalus claviceps. Leuck. Monogr. p. 49- t. II. f. »8. • Deloneh. op. cit. p. i4.'»- Habite les intestins de l'anguille. S. Botryocéphale du saumon. Botryocephalns pro- boscideus. B. capite foveisque marg'malibtis oblongis ; collo millo; corpore deprenso, mcdio sutcato ; arliculis brevissi- mis, arilrorsùm allenualis. Hudolph. Entoz. 3. p. .39. Tixnia salmo)iis.Gnw\. p 3o8o. Goez. Naturg. lab. 3'|. f. 1-2. Encycl. pi. 49- f- 10-11. * Bolri/occphahis proboicideus. Leuck. Monogr. p. 38. lab. I f. 14. • Deloncb. p. i45. Habite les intestins du saumon. 4. Botryocéphale ridé. Botryocephalns rugosus. S. B. crtpita subsagi/ttio; foveis laleralibus oblongin ; collo nullo ; corpore depresso, média sulcalo, arli- culis brevistimii, inœqualibui, Rudolph. Entoz. 3. p. 4»- Taenia riiijo>a. Gintl p 3078. Goez. Naturg. 33. f. i 5. Encyt-I. pL 48. f. 20-18. • Boirj/ocephalus rugosus. Deluneh. op. cit. p. i46. Habile les appendice-; du pylore du Gadits lolœ et du G. inusUlœ. Etc. • Ajoutez : * B.pUcatus. Rud. Syiiops, p. 13G. Brems. Icon. tab. 15. ng. 1-2. Habite les intestins de X'p/iias gladiuf. ' B- truncatus. Leuck. Monog. p. 3". t. i. f. i3. * B. rectangnlus. R. Synops. p. 158. Brems. Icon. lab. 1''. fig. 3-8 Leuck. Monogr. p. 44. I. 2. Habite les intestins de Cyprinusbarbttt. §§. Fossettes années de suçoirs saillants. i" Rhgnchobolhrii. P.ud. 8. Botryocéphale à suçoirs hérissés. Bolryocepha- lus corollaius. R. B. capite depresso; foveis marginalibw!; rostris qua~ tiior letragonis aculeatis; corporis ]>laui oblongis . for:jin'oihfulnim pi/thon/s. Duvcrnoy. L'Insliltit, i835. p. ?9«. On doit encore placer à la suite du genre niiyn- chobothritim. les trois genres suivants : j Genre DiBOTiiRïORnïRQUE. Dlbothryorliynchus. Bl. Corps assez court, sacciforme, comprime, con- tinu ou non articulé, lerminé en arrière par un petit tubercule éreelile perforé, et en avant par un renflement cé[)haliciue considérable, cunéifore pourvu d'une fossette considérable sur les deux faces les plus larges, et d'une trompe arrondie, hé- rissée de crochcls à l'extrémité de chacune. ESPÈCE. Dibolh.yyoïhynchus Lepidopteri. Blainv. Bremser. Vers de Ihomnie. Append. pi. 2. iig. 8. Dic- tionn. 1. cit. p. o89. f Genre anteocéphale. Anlhocepludus Ruil. (Fioch cej;!. Cuv.). Corps mou, un peu aliongé, déprimé, partage eu trois parties. Un reniîement céplialidien pourvu de qnalre loîigs tentacules rctracliles, garnis de crochets et de dc'j\ larges foîsellcs aariculiformcs. 604 HISTOIRE DES VERS, Une sorte de Ihorax ou d'abdomen cylindrique, plus ou moins allongé, cl enfin un renflement cys- toïde terminal, dans lequel les deux autres peuvent rentrer. Contenu, sans adhérence, dans un kyste vési- culairc. C'est ainsi que M. de Blainvillc caractérise ce genre, que Rudolphi a eu tort de ranger parmi les Cysliques. ESPÈCES. 1. Anthocephalus elongatus. Rud. Synops. p. 177, 557, 709. — Botr. pahdus. Leuck. Monogr. p. 50. — Floriceps elongatus. Blainv. Dict. des se. nat. t. 87. p. 393. 2. Anihoceplialns graciUs. Rud. Synops. p. 178. o40. — Floriceps gmcilis, Blainv. loc. cit. 3. Jnthocephalus macroiirus. Tkad. Synops.]^, Î78. 542. 714. Brems. Icon. tab. 17. fig. 1-2. f Genre gtbirorhynqde. Gymnorhynchus. Rud. Corps déprimé, continu ou sans traces d'articu- lations, composé de trois parties : une moyenne, subglobuleuse , prolongée en arrière par une sorte de queue très-longue, et en avant par une partie en forme de col ridé. Rendement céphaiique pourvu de deux fossoUes latérales, bipartites et de quatre tentacules papilleux. ESPÈCE. Gymnorhynchus reptans. Rudolphi. Synops. p. 129. 444. 688. Rrcmscr. Icon. lab. ii.f. ii-i3. Ulainv. Dict. des se. nat. t. Ct-j. p. Sgo. Scolex ffigas. Cuv. Kèçne animal. C'est ici qu'il faudrait insérer le genre '2'etra- rhync/ius, mais comme Lamarck l'a placé dans la troisième section, celle des vers héléromorphcs, nous reviendrons plus tard sur ce sujet. N.] Observatioiv.?. Les Tri'cuspidafres paraissent émi- nemnient distinguées des 'J'senia par leur bouche unique, subterminale el à deux lèvres, et particu- lièrement par les quatre aiguillons tricuspides qui l'accompagnent. Elles ont d'ailleurs leur corps pres- que sans articulations, mais seulement ridé dans sa partie postérieure. Ces vers vivent dans les poissons; ils paraissent rares : on n'en connaît encore qu'une espèce. ESPÈCE. 1. Tricuspidaire noduleuse. Tricuspklaria nodu- losa. R. T. corpore posticè laliore , planiore , subarliculato; capite anticè truncalo. Trkuspidaria. Rudolph. Entoz. tab. \x. f. 6-i i. et vol. 3. p. 3?.. Tœnia nodulosa Gmel. p. 8072. Tcenianodulosa. Gocz. Nalurg. p. 418. t. 34. f- 3-6. Encycl. p!. 49 f- i2-i5. • Triœnophorus nodutosus. R. Synops, p. i35. Mantiss. p. 467. • Bremser. Icon. tab. 12. f. 4-16. • Blainv. Dict. des se. nat. t. 67. p. SgG. • Bolrjjocephalus Iricuspis. Leuck. Monojr. p. 5,'5. • Voyez Creplin. Observationes. p. 79. et Mehlis dans risis. i83i. p. 190. Habite dans la perche, etc. [Dans le voisinage des genres précédents el avant le genre Ligula, doit être classé le genre Schizoce- phalus de Creplin : ce sont le Bolryocephalus so- Itdus et le B. nodosus qui y trouvent place ; le der- nier, provenant des intestins des oiseaux piscivores, n'est qu'un degré supérieur dans le développement du B. solidus. Voyez à ce sujet : Creplin. Novae observationes de Entozois, cl i\lehlis, dans l'Isis, 1831, p. 192. Un semblable mode de développement graduel a lieu aussi dans le genre Ligula. N.] TBiCPSPiDAiRE, (Triciispidaiia.) Corps mou, allongé, aplati, subarticulé posté- rieurement. Bouche subterniinale, bilabiée, armée de chaque côté de deux aiguillons tricuspides. Corpus molle, elungalum , depressum , posticè subarticulaluin. Os subtcrminale , hilahiatum , xtlrinqne aculeis binis tricuspidatis armalum. tiGDLE. (bigula). Corps allongé, aplati, linéaire, inarticulé, quel- quefois traversé longitudinalement par un sillon, un peu obtus aux extrémités. Corpus elongatum , depressum, lineare, conti- nuum, inlerdùm sulco longitudinali extiis exara- tum, utrinque suboblusuin. Os anusque non distincla. Observatfons. La seule Ligule que je connaisse est la première espèce ici citée. Elle ressemble à un Tœnia sans articulations et sans renflement ni bou- che apparents. Son corps linéaire, aplati et égal comme un petit ruban, offre de chaque côté un sil- lon qui le travciscdans toute sa longueur. On en connaît néanmoins d'autres espèces qui manquent de ce sillon, et qui, malgré les particula- LINGDATOLE. 60S rites qu'elles offrent, paraissent pouvoir être rap- portées au ménic genre. Ce qu'il y a de s ngiilier à l'égard de certains de ces vers, qu'on a trouvés dans les poissons, c'est 1" leur grosseur assez considérable rei;itivement à celle du poisson; 2° leur situation, le Ver élafil hors du canal intestinal, et occupant l'étendue du poisson depuis la tète jusqu'à la queue, en traver- sant toutes ses parties. On prétend que les Ligules des poissons ne s'y trouvent qu'en automne et en hiver, qu'elles les quittent en perçant leur dos et leur ventre, et qu'elles périssent dès qu'elles sont dehors. Il y a aussi des JJguks qui vivent dans les oi- seaux. ESPÈCES. [dans les POISSOIVS.] 1. Ligule perforante. Ligula contortrix. R, L. plana, linearis, aiiticè rolimdata, poslicè allenuata; su'co utriuxque lateris medio lanyitudinali ; margi- nibiis hinc indè crcnatis, Piutlolpli. Enloz. 3. p. iS. Ligula piscitim. Blocli. Abh. p. s. Fasciola abilominalis. Goez. Naturjj. p. 189. lab. 16. 7-9. Ligula abdominalis. Zeii. Naluig. p. 265. Gmei. p. 3o43. • Ligula simplicissima. Rud. Syiiops. p. i34. • Bremser. Icon. lab. 12. f. i-3. • Blainv. Uict. des se. nat. t. 5y. p. 611. pi. 46. f. 5. Habile la cavilé abdominale de divers cyprins, perçant les inteslins cl autres parties inlérieures des poissons qui en sonl altaqués. On la trouve dans le Ci/prinus vangero du lac de Genève. 2. Ligule bandelette. Ligula cinguliim. R. L. plana, depressa, Iransversiin rugosa, antich emar- ginala; apice po.slico roUmdato; sufco longiludinali medio, anlè cautlam evanescenle, Rudolph. Enloz. 3. p. 20. Fasciola intesliyialis. Lin. Fasciola abdominalis. Goez. Naturjj. p. 187. t. 16. f. 4-G. Ligula bramce. Zed. Nalurg. p. 2Ô3. Babile la cavité abilomiiiale de la brème. On l'a regardée comme une variété de la précédente. 3. Ligule gladiée. Licjulci constr ingens. R. L. depressa, anceps, anlicè rotundaia, poslicè allc- nuala ; lineis longitudinalibus ulrinque pluribus, ir- regularibus. Rudolph. Enloz. 3. p. as. Ligula carassii. Zed. Nalurjj. p. 262. Hai)ile la cavité abdominale de... 4. Ligule acuminée. Ligula acîiminata. R. (1). L. linearis, ulrinque ncuniinaia : acumine allero lon- giore, obluso. Rudolph. Enloz. 3. p. 24. IJgula pelromiizonlis. Zed. Naturff. p. 264. Habite la cavité abdominale de la lamproie. (1) [Les quatre p.=pècrs énumérées ei-dc^stis ne sonl que des synonymes de la première ; il est très-proiioi)lo que le nombre des e.sjièces suivantes doil éjalemcnl être réduit. N.] d. Ligule de la truite. Ligula nodulosa. R. L. linearis, lineâ totius corporis punclis exaralà; ap-. ppndicis caudalis opice noduloso. Rudolph. Enloz. 3. p. 17. Ligula Irullcp. Zci\. Naturij. p. 264. * Ligula nodosa. Rud. Synops. p. i38. Habite la cavité abdominale de la truite saumonée. [dans les oiseaux.] 6. Ligule du faucon. Ligula uniserialis. R. lab. ix, f. 1. L. parte anlicâ rugoxâ, crassiusculâ; corpore reliquo retrorsùtn allenualo ; ovariorum série soUlario re- gulari. Rudolph. Enloz. 3. p. la. • BremscT. Icon. lab. 11. f. 20-21. Habile les intestins d'un faucon fauve. 7. Ligule de la mouette. Ligula allernans. R. tab. IX. f. 2-3. L. parle anlicâ rugosâ, crassiusculâ, reliquâ relrorsùm atlenualà, ovariorum série dupUci alternante . Rudolph. Entoz. 3. p. i3. Habite le larus Iridactylus. 8. Ligule lisse. Ligula internipta. R. tab. ix. f. 4. L. anlicè cra\siiiscula, poslicè allenuala, ulrinque tœvis et oblusiuscida; ovariis opposilis in/erruplis. Rudolph. Enloz. 3. p. ifi. Ligula aviuin. Blocli. Abh. p. l\. Habile les intestins du Colijmbus auritus. 9. Ligule de la cicogne. Ligula sparsa. R. L. parte anticâ compressa, crassiusculâ ; corpore de- pres.fo,subœquol', lœvi; caudâ apice lenuissimài ova- riorum série diiplici irregulari. Rudolph. Entoz. 3. p. 16. Habite les intestins de cigogne. Etc. [L'être énigmatique que BL Diesinga décrit sous le nom de Thysanosoma actinoides, et pour lequel il propose d'établir un ordre à part, placé entre les Trématodes et les Ccsloïdes, nous semble provi- soirement pouvoir être comparé au Leucocfilori- dium paradoxuin de M. Carus; c'est là aussi l'opi- nion de M. Wicgmann. Quant au nom de cet ordre, Crespadosomala , il a déjà été employé pour un genre de Myriapodes. Le Thysanosoma actinoides fut trouvé par M. Diesing dans le rectum d'un Cervus dichoto- 7)ius {Voy, Mediz. Jahrbucher von StiiTt. vol. VH. p. lOy). N.] KiNGnATCLC (Linguatula.) * Fentasloina. Rud. ex parle. Corps mou, allongé, aplati, rétréci postérieure- ment. Bouche : 4 à 6 ouvertures simples, en dcs- soi]s, près de l'exlréraitc antérieure. Anus... 606 lilSTOlllE hï3 VERi. Corpus molle, elonyaium , depresisuin , postitè angustatum. Os multiplex : aperlurœ i ad 6, simplices, sub- iùs et anticè. Anus... Observatioîvs. Les Lingtiatulcs , quoique fort r-ipprochées du Polyslonje par leurs r;ipporls, en (loiveiil être distinguées, car ce sont des vers intes- liiis, et leurs suçoirs ou vcnlouses qui conslituenl leur bouche multiple, sont simples el non bilocu- laires et biperforés comme dans le l'ulystome. Ces vers sont mous, allonges, aplatis, rétrécis postérieurement, et ont, un peu au-dessous de leur extrémité antérieure, quatre à six ouvertures ou suçoirs, quelquefois rétraeliles. On les trouve dans les viscères et dans d'autres parties des mammifères, des oiseaux et même de rhoiume. Zeder (p. 2"0), et ensuite lludolphi (2. p. 441 ), ont changé leur nom en celui de Polysloma; mais nous croyons devoir leur conserver celui de Lin- guatule, Ai. Delaruche ayant établi, sous le nom de Pulyslome, un genre do Vers extérieurs qui doit en être distingué. [Ce que Lamarck dit de la bouche multiple du Linguatula, a été, comme Ton sait, rectifié depuis longtemps; il en est de même des prétendues six bouches du Polfstoma. Lamarck, ainsi que plu- sieurs anciens naturalistes, a constammciit regardé l'exliémilé postérieure de ranimai comme l'anté- rieure, et vice versa. M. Diesing a publié tout récemment une Jîîono- graphie du genre Linguatula (nom préférable à celui de Penlastoma. llud.), i^a"S laquelle il décrit onze espèces, en ajoutant quelques détails relatifs à ranatoniie de la Linguatula proboscidea et iœnioi- des. Le fait que les deux sexes de ce genre sont sé- parés, a induit i\l. Cuvicr à l'éloigner des Trémalo- des et à le ranger parmi les Nématoïdes. Mais M. Diesing a jugé convenable, à cause de la grande différence que présente la structure tant extérieure qu'intérieure de ce genre, den former un groupe séparé, auquel il a donné le nom ù" Acanthotheca, et qu'il considère comme un ordre placé entre les Nématoïdes et les 'Iréniatodes. C'est \\. Valentin qui a observé dans les œufs de Linguatula lœnioides la \csiculc et la tache pro- ligèrcs. Consultez sur le genre Linguatula: Cuvier, Règi'.e aiumal, vol. m, p. 2o4. Aordmann, Mikrogr. Bcyliœge, vol. ii, p. 141. Diesing. .Monographie du f^anvii Pcntaslouia. An- nales du .Musée de Vienne, Ifcôj. vol. i, secl. 1, p. 15, pi. i-iv. R. Otven. On the analomy of Linguatula tœnioi- des. Transacl. of the zool. soc. ISôT). i, p. 253. yalentin. Reperlorium, 1857, ii, i, p. loi). N.] ESi'ÈCiiS. 1. Linguatule dentelée. Linguatula serrata, Fr. L. plana, elliplico-.ipaliilala, posticè decrescens, sub- serrulatn ; poris qànque mh ap'icc tnnnlim pos'Uis. Lingiifitula serrata. Frœiich. NalurForch. 3^. p. i48. tab. /|. f. i4-i5. Polijstoma .(erratum. Z(,d. Natisr^. p. î3o. Rudolph. Enloz. 2. p. 449- • Pentasloma xerraliim. R. Syn. • Diesiiifj. Monogr. tab. 3. f. i4-i'). ' Lim/ualula serrata. Biaiav. Diol. des se. nat. t. 67. p. 532. Hal)ile dans les poumons du lièvre. 2. Linguatule denliculée. Linguatula denticulata. Rud. Hod. L. oblonija, depressa, poxlicè decrescens, transversîm dense denlicu'ala ,■ poris quinque lunatim posilis. Riulolpli. Enloz. ?.. p. 447. sul> Poli/stoma denticulatunt. tal). XII. f. 7. Tœnia cnprina. Gmel. p 3069. Halijsis caprin-i. Zed. Naliirg. p. 3;». • Pentasloma denthulalum. Rud. Syn. • Diesinj Monogr. lai). 3. f. 9-1 3. • Linçjuatiifa denticulata. Biainv. loc. cit. • Telracjidun raviœ. Bosc. el Lani. Ual)itc dans la chèvre, à !a surface du foie. 3. Linguatule de la grenouille. Linguatula inte- gerrima. Fr. L. depressa, ob'onc/a, posticè ohlasa ; poris sex anticis aqgregotis, uncinis {luobus internieiliis. Riulolpli. Entoz. 2. p. 45i- Sub Po'i/stoma integerrimum. lab. VI. f. 1-6. Linijualula integerrima . Frœlicli. Naturf. 25. p. io3. Fasciola umimdnla. Gmel. p. 3o56. Habite dans!» vessii; urinaire de la grenouille. 4. Linguatule des ovaires. Linguatula pinguicola. L. depressa, oblonga, anticè truncata, posticè acumi- nata; poris sex anlicis lunainn posUis. Ruilo!ph. Enloz. 2. p. 455 Sub Pot}/ >loina pinguicola. Pohjstoma pinguicola. Zed. Nalurj. p. 23o. Habile dans la graisse de l'ovaire humain. 5. Liiigualule des veines. Linguatula venarum. L. depressa, tanceolata, poris antici, sex. Ructoiph. Enloz. 2. p. 456. Sub Poli/sloma venarum. Habite dans la veine libiale antérieure de l'Iiommu. M. iUidolplii pense que c'est une l'Ianaire; ce serait plulôl, selon moi, une Fasciole, si on ne lui allribuait six oscules. Ainsi son genre exige de nouvelles obser- vations. [• Remarque : Les trois dernières espèces ne sont pis ici à leur place, elles aj.parliennenl au genre Poly- sloma. ] 6. Linguatule tœnioïde. Linguatula tœnioides. L. depressa, oblonga, posticè anguslala, Iransversè pticata, margine crenala ; ports quinque lunaliia posilis. Poli/sloma tœnioidea. Rudolp. Ent. 2. p. 4i'- lab. 12. f. 8-12. Tœnia lancéolé. Chabcrl. Malad. vcrm. p 39-41. • Pentasloma ta'nioldes. R. Syn. poLî^l(JM^;. tG7 • Die^inJ. Mono;;!-, p. 16. t«b. 111. I'. i-5. • Linyuatula lancrolata. Biainv. Dict. des se. nat. t. ^t"] . p. .032. Habile tians les sinus fronlaux liu cheval et du chien. • Ajoutez : •f 4. Linguatula suhlriqtietra. Pentasloma suhfri- quelrum. DicsiDg. Moiiograpli. p. 17. lai). 3. fig. 6-8. Habile la gueule de C/mmpsa sclevops. Waglcr. t y. Linguatula oxycepliala. Peut. OTycephalum. _ Diesing. Pent. o.rxcephalunt. lluil. Syriops. append. p. G87. Diesing. Monogr. p. 20. tab. 3. fig. 16-23. Habite dans les poumons de Crocodilus acittus, etc. f 6. Linguatula subcxlindrica. Pent. subcylindri- ■ cum. Diesing. 3Ionogr. tab. 5. fig. 24-36. t 7. Linguatula proboscidea. Pentast. probosci- deum. Rud. Diesing. Monogr. p. 21. lab. 3. fig. 57-41. lab. 4. fig. 1-10. Est le Poroce- phalus crolali de BI. de Humboldt. •\ 8. Linguatula mimilifonnis. Peut, nioniliforme. Diesing. Monogr. lab. 4. fig. 11-13. •j- 9. Linguatula megastoina^ Pent. inegastoinuin. Diesing. I. c. fig. 14-18. t 10. Linguatula gracilis. Pent. gracile. Diesing. I. c. fig. 19-23. Habile les intestins de divers poissons en Amérique mé- ridionale. t !!• Linguatula furcocerca. Pent. furcocercum. Diesing. 1. c. fig. 24-32. FOLïSTOAiE. (Polysloma.) Corps allonge, aplali , mou, sans articulations; un étranglemont nu dessous de l'extrémité anté- rieure; la postérieure terminée en pointe. Bouche : six fossettes biioculaires et biperforées, disposées en une rangée Iransvcrse ï^ous lextrémilé antérieure. Anus prés de rcxtréi.'iilé postérieure et en dessous. Corpua elongatum, dep)cssuni, iiifrà exlreaiita- tem anteriorem coantatum , posticè aculuin, molle absque articulationibiis . Os : acelabula sucioria sex, bilocnlaria, biperfo- rata, infrà extreniilatein anferiGietn posila. Anus subiùs, versus exlremitateviposterioreni. Observations. Le genre Polystome, dérouvert et publié par M. Delaroche, appartietit probablement à la classe des Vers, et parait devoir être placé entre les Linguatules cl les Fascioles. Il prouve, dans ce cas, que la classe des Vers ne doit pas se bori;er a ne comprendre que les vers intestins, mais qu'elle doit aussi embrasser ceux qui, par l'impertcction de leur organisation, peuvent se ranger sous le caractère de celle classe, quoiqu'ils soient extérieurs. La bouche du Polystome parait multiple comme celle (le la Liîigiiatule; elle se compose de six ven- touses divisées chacune en deux cavités par une cloison, et le l'ond île chaiiue cavilé offre une ou- verture que l'on peut regarder comme une bouche. Ainsi le Polyslome a douze bouches qui s'ouvrent dans le lond de six fossettes ou ventouses. Il s'al- longe et se contracte à la manière des Sangsues et des Fascioles. [Les vers dont la conformatioti présente plus ou moins d'analogie avec celle des Polystomes font aussi partie de l'ordre des Trematoda de Rudolphi, et constiluent une foule d'espèces d'une configura- tion très-remarquable, que MM. de Blainville et Burmeisler cul déjà réunies en une famille séparée des autres Trcinatodes. C'est la famille Polycotyla Biainv. Plectobotlirii Rurm. La plupart de ces êtres séjournent de préférence à l'exlérieur des animaux, nolaminent à la surface des branchies de différents poissons; pour pouvoir s'y accrocher, ils ont la partie postérieure du corps armée d'organes préhenseurs d'une espèce parti- culière , valvuliformes , d'apparence très-variée et d'une slructure compliquée; ces organes ne res- scmbletit qu'en partie à des vctouses. Toutes les espèces connues jusqu'à ce jour sont hermaphrodites. Les orifices des organes de la gé- néralion se trouvent chez la plupart dans la partie antérieure du corps, lion loin de la bouche (1). Nous trouvons à la plupart de ces espèces, sinon à tou- tes, aux deux côtés de la bouche, uiie ventouse ronde ou oblongue; dans la cavité de l'œsophage on dislingue un corps d'une forme particulière ressemblant à une langue; le canal digestif est très-ramifié, dépourvu d'anus , et tout le corps est parcouru par un double filet vasculaire, dans le- quel a lieu une circulation de satig bien visible, double et accompagnée d'un mouvement vibralile. Quelques espèces ont des traces d'yeux, et la sur- face du corps parsemée de taches bigarrées, ou bien teinte d'une couleur intense, il en est qui ne semblent se nourrir que de sang. i eurs œufs sont diversiformes : ceux de VHexa- cot/le elegans sont oblongs, poinlus aux extrémités, et se terminent en deux lils longs et tortillés; d'autres ont à la place de ces filets de courts diver- licules. N.] (i) Je suis induit par l'analogie à croire aujourd'hui que !e Diplozoon parndoxum no tait probablement pas exception à cette règ'e, com;ne cela m'a paru il y a sept ans. N. 608 HISTOIRE DES VERS. On ne connaît encore qu'une espèce qui est la suivante : ESPÈCE. 1. Polystome du thon. Polystoma thynni, Delaroche. Noiiv. bullet. des se. vol. a. n"> 4^- P- ^/'^ pi. 2. f. 3 a. 1). c. * Hexacotijle thynni. Blainv. Dict. des se. nat. t. Gj. p. 571. pi. 27, f. I. * Poh/stoma dupUcalum. Riid. Syn. p. ij5-436. * Delonch. Encycl. p. 65o. Il vit sur les l)ranchies du Ihon, auxquelles il se f\xe à l'aide lie ses ventouses. Il est de couleur grise et de la loi)[;ueur de deux centimètres. Ce ver est mou, n'a ni articulations ni tentacules. Son extrémité antérieure est arrondie, et dans le milieu son corps est élargi, presque en fuseau. [Ici doivent prendre place les genres suivants : •f Le genre heteracantbcs. Diesing. Corpus compressum, elongafum, anticè ailenva- tum, apice emaiginatum ; ore granuloso. BoUiria duo antica in utroque corporis latere. Linibus cau- dalis hamulis dimorphis stipalus. C'est ainsi que M. Diesing caractérise ce genre, qui a déjà été signalé, quoique iniparfaitcrnent, par Aliiidgaard et que nous n'avons pas eu occasion d'examiner nous inènie. Au reste, nous nictloiis en doute qu'il existe une différence spécifique entre les deux espèces ici énumérées. ESPÈCES. 1. Hcteracanthus pedatus. D. H- corpore lanceolato, flexuoso, posticè pedato, pede anticè atlcwialo, relro calcaralo obtiiso ; bolhriis or- bicularibus parallelis, /oni/itudinaliter /issis. Diesing. Acta. acad. Luopold. nat. cur. vol. xvut. p. 3io. pi. 17. f. 1-2. u4xine bellones. Ahild. Skrivter af natu, liist. Se'skahet. B. 3. h. 2. ]i. 59. pi. 6. f. 3 — Oken. Lehrbuch. tah. 10. Habite sur lus branchies d'Iùox be'one. 2. Heteracanthus sagittatus. D. JI. corpore lanceolato, posticè saçjittato ; bothriis orbi- culanbus, parallelis, lonyitudiitaliler /Issis. Diesing. op. cit. p. 3i3. pi. 17. f. 10-12. Habite ibid. •}■ Le genic diplozoon. Kordm. Corps en forme de croix , au bord des cxlréniités postérieures de chaque côté, deux lames dont cha- cune supporte quatre organes jjréhenseurs. Esp. Diplozoon parodoxum. Nurdin, Nordm. Mikrogr. Beytrag. Berlin. 183:2. i. p. !56. pi. 55-6. et Ann. des se. nat. t. 30. pi. 20. Ce ver est le seul animal double coimu jusqu'à ce jour, il est pourvu de deux têtes et de deux extré- mités postérieures, qui se lient au milieu. Décou- vert sur les branchies des Cfprinus , Brama, Btieca et Nasus. •f Le genre octobothbidbi. Leuckart. Pourvu, à la partie postérieure et élargie du corps, de huit organes préhenseurs en forme de valvules. 1. Octobothrium lanceolalum. Leuck. Leuckart Brèves animaliuin quorumdam descriplionet, Heiilelberg. 1828. 3/a30crrte.j a/oi(3e. Hermann. Naturfosclier. v. 17. 178a. Oclostoma alosœ, kulin. Mém. du Mus. d'bist. nat. Paris. i83o. Habite sur les branchies de différ. dupées. 2. Octobothrium scoi>d)ri. Octostoma scombri, Kuhn. I. c. Nord. 1. cit. p. 78. pi. 7. 3. Octobothrium merlangi. Octostoma merlangi. Kuhn. I. c. Nord. 1. cit. p. 78. pi. 7. Cette fi;;ure est incomplète; elle ne montre pas les deux ventouses qui se trouvent près de la bouche; l'orifice sexuel, situé ilans la partie supérieure du cou, est en- touré d'une couronne de petits crochets. 4. Octobothrium beloues. Cyclocotyla bellones. Otto. Acta Acad. liCopold. nat. cur. xi pars. a. pi. xti. i. 2. f Le genre HEX&.C0TïtB. Delaroche. La partie postérieure du corps est pourvue de six organes préhenseurs, qui consistent en valvules armées à l'intérieur de crochets opposés. 1. Hexacofyle elegans. Nordm. Partie antérieure du corps étroite, allongée; par- lie postérieure en forme de rosette, composée de sept lobes ou pédoncules, dont six supportent cha- cun un organe préhenseur. Le septième pédoncule, CL'Iui du milieu, armé de deux grands et de deux petits crochets. Se trouve mentionne dans les IFiener Anna- len. I. p. 82, sous le nom de Diklibolhrium crassi- catidatum. Habite les branchies d'Jcipenser slellalut^ ASPIDOGASTER. 609 2. Hexacotyle thynni. Delaroche. Bullet. de la soc. philom, Poli/stoma ikj/nni. Rud. Syn. I25et436, Cilé déjà pnr Lamarck. p. 608. 5. Hexacotfle ocellatum. Polyst. ocellatum. Rud. Habite le palais du Testudo orbiculata. Peut-êlre faul-il placer ici le Poli/stoma midas. Kuhl et Van Hasselt. Bullet. des se. natur. de Férussac. 1824- '• ^^ P- 3io. 4. Hexacotyle lampridis. Sars. Habite les branchies de Lampris gullahts. "J- Le genre hexabothriithi. Nordm, Pourvu, à la partie postérieure du corps, de six ventouses, dont chacune est armée d'un crochet simple, Hexabothrhim appendiculatum. Polystoma appen- clicvlatum. Kuh. Mordm. I. cit. pi. v. f. 6-7. Habite sur les branchies du Squalus catuhis. Je suis incertain s'il faut placer ici le Polystoma întegerrimum. M. Blainville a créé pour cette es- pèce et pour le Polystoma pinguicola le genre Hexa- ihiridium (Dicl. des se. nat. t. S7. p. 571). f Le genre nECTOCOTVtE. Cuv. La face inférieure du corps est toute garnie de suçoirs rangés par paires et au nombre de soixante ou de cent. 1. Hectocotyle octopcdis. Cuv., à cent quatre ven- touses. Cuvier. Annal, des se. nat. t. xviii.pl. 11. 2. Hectocotyle argonautu S. Cuv., à soixante et dix ventouses. Trichocephntus acicutaris. Délie Chiaje. Wt'tn. part. 11. pi. 16. r. 1-2. ■{• Le genre aspidocottlcs. Diesing. Corpore elongato , depresso, anticè attetmato, nudo , posticè peltato aut suborbi'culari limbo re- flexili, acetabulis suctoriis niinierosis obsesso; ore orbiculari ,tert}iinal.i ; cirrho simplici, cotiico, in an- ticâ et ventrali corporis parte prominente. Jspidocotylus mutabilis. Diesing. Ann. du Mus. de Vienne, vol. 2. sect. 2. p. 254. tab. 15. iig. 20-23. Habite les intestins d'une nouvelle espèce de Cataphrac- tut dans l'Amériqne méridionale. f Le ccnre NOTOCOTïtPS. Diesing. Corporê oblongo-ovalo, depressiusculo, anticè pa- rù>n altenualo, posticè rotundaloj ore terminait or' biculari, acetabulis suctoriis dorsalihus numerosis, série triplici longitudinaUj cirrho longo spirali ventrali. Notocotylus triserialis. Diesing. op. cit. p. 234. tab. 115. fig. 23-23. Fasciola veiTucosa. F rœVich. ^a[\}rf. 2'|. p. 112. lab 4- f. 5-7. ' Fasciola anseris. Gmel. Syst. naliir. Monostoma verrucoium. Zed. Rud. Syn. p. S'i et 344- Habite dans les intestins des Anser , Anas , Jxallus , Futica, etc. \ Le genre capsala. Bosc. Leur corps est un disque large et plat; à sa face inférieure, en arrière, se trouve une grande ven- touse carlilngiiieuse et pédonculéc. De chaque côté de la bouche est une ventouse latérale. 1. Capsala sangiiinea. Tristoma coccinenm. Cuv. Rud. Syn. p. 123. Rrtm. Icon. tab. 10. fig. 12-13. Diesing. Monogr. du genre Trisloiiia. Nova aeta Acad. Leopold. XVIII. pi. Habite les branchies de Xiphias, etc. 2. Capsala macnlata. Tristonmm tnaciilatum. R. Syn. p. 123. lab. 1. fig. 9-10. Diesing. op. cit. 3. Capsala elongata, Tristoma elongatum. Nilsch. Nitschia elegans. Baer. Nov. Act.acad. Leopold. vol. xiri. pars. II.])!. Ss.f. i-5. — Diesing. op. cit. 4. Capsala tubipora. Tristoma lubiporum, Diesing. op. cit. 5. Capsala papillosa. Tristoma papillosum. Dies. acta Acad. Lcop. vol. xviii. pars 1. p. 513. tab. 17. fig. 13-16. L'extrémité imlérieure du corps a deux lobes saillants , tels que nous en voyons aussi chez le Diploslomum et quelques Holoslomes. Habite les branchies de Xiphias gladius. f Le genre aspidogasteb. liaer. Forme un groupe à part; ce sont de petits vers qui ont sous le ventre une grande lame creusée de plusieurs rangées de fossettes. 1. Aspidogaster conchicola. Paer. Acad. Leop. Natur. cur. xui. pars 11. pi. xxviii. Parasite sur plusieurs espèce» de moules. (iiO HISTOIRE DES VERS. 2. Jspiclogaêlei linuiccidcs. L'icsiug. Nous lenons à mi^Ure ici le iliafjnose de celle espèce, iloiil M. I)it:siii{j a iloiinc une itescriplion, mais dans un ouvrage où peu de iecleurs iront la chercher. permis sub quiele iy3 — 2"' longus, i]'.\ — 1/3"' latus, hrnc convexus, iUinc p'anuf ; coUo c//tn-er\aiit à la foi> de bi/uche et d'anus, et situé à la face intérieure du corps ; cette ouverture donne |)assage à une sorte de trompe ou Miçoir, cl eoninuiriiqne avec le tube intesti- nal, qui est oïdinairciuenl (;ai'ni dt- < œciinis ramifiés très noin- ))reux. Quelquefois il existi une Ixjui he et un anus distincts et terminaux (Vo^ezà ce sujet les reclitrches île Uugès, insérées dan» les Annales des sciences naturelles, l. i5, p. zSg). (a) On a con>lalé, «hczun gr.ind nombie île l'Ianariées, l'existence d'un appareil vasculaire lrès-aiialo(jue à celui de i;ertaincs Hirudinées (Voyca au sujet de la circulation chez ces Observatioi^s, Je ne crois pas (jue les Planaires soient des Annélides, quoiqu'elles paraissent avoir des rapports avec les sangsues. Elles en ont de plus grands avec les Fascioles , et probablement leiir organisation n'est pas plus composée que celle des Vers les plus perfeclioiinés. Cependant on prétend que plusieurs espèces sont munies d'yeux : on leur a observé du moins des points noirs en nombre et distribution variables, et ces points ont été regardés comme des yeux. Sans doute on leur suppose en même temps des nerfs 0|)tiques , aboutissant à un cerveau, condition exi- gée pour que ces points soient des yeux. Ces attri- butions de fonctions à des parties très peu con- nues, ne me paraissent point former une objection contre l'opitiion de placer les Planaires dans la classs dos Vers. On ne distingue ordinairement les Planaires des Fast:ioles que parce que les premières sont des Vers extérieurs, vivant librement dans les eaux; néan- moins leur bouche, non terminale, les caractérise jusqu'à un certain point. Les Planaires n'ont point le corps véritablement annelé; il est gélatineux, contractile, presque tou- jours simple, rarement divisé ou muni de lobes, et en général dépourvu d'orgaties particuliers, sail- lants à l'extérieur. La bouche, quoique placée quelquefois très-près du bord antérieur, n'est point véritablement ter- minale ; elle est , ainsi que l'anus ., sous le ventre de l'ainmal, variant dans sa position selon les espè- ces (I). Les intestins des Planaires ne consistent qu'en un canal plus ou moins long, des côtés duquel partent Souvent des rameaux quelquefois très-nombreux. Si, comme cela est probable, les Planaires n'ont pas un système de circulation {-2), elles n'ont point de branchies (5). Il parait même qu'on ne leur con- naît point de sexe (4); les amas île corpuscules ovi- foriiies qu'on voit en elles ne seraient donc que des gemmes amoncelés qui servent à les multiplier. Les Planaires habitent dans les étangs, les fossés aquatiques, les ruisseaux cl même dans la mer, se tenant dans les sinuosités des rives. On en connaît un grand nombre d'espèces, dont nous allons citer quelques-unes. ESPÈCES. §. Points oculiformes nuls. 1. Planaire des étangs. Planaria slagnalia. PL ovala, fiisca, anterius patliila. Fasciola staynalis. Mull, Verra, a. p. 53. n" 178. Habite les élanjjs. animaux, Dujjès. Ann. des se. nal. t. xv. — Ehrenberg. Syin- boiœ phtjsi(a',e\.c.) (.1) Le lorps lie ces animaux est garni de cils vibratiles qui déternuneiil des courants dans l'eau ambiante, et qui parais- sent servir à la repiration (Voyez Uugès, loc. cit., elc.J (4) Les l^lanaires sont androjjyues ; mais quoique pourvus des organes de l'un et de l'autre sexe , un indiviilu ne peut se fécoiuler lui-mcme (,V»yez sur ce sujet et sur la reproduction de ces animaux, Uiigès. Annal, des se. uat. t. xv, et t. xxi, p. 86. — Uesmoulins, Actes de la Société linnéenne de Bor- deaux, juin iS3<>. — Ehrenber{j, loc. cit., etc.). PLANAIRE. {■M 2. l'Ianaire noire. Planaria lugra. PI. oblonga, vigra, anleriùs Iruncata. Fasciolaniijra.MM. Vcrm. ■>.. p. 54- Planaria n'igra. Miill. Zool. dan. 3. p. 48- *• 'OQ- f. i-4- • Diigrs. Ann. des se. nat. t. xv. p. i4>- etc. * Poh/sicUs nigra? Ehrenberg. Synihoiae phjsicîe. Habile les ruisseaux, les étangs. 3. Planaire mollasse. Planaria flaca'da. PI. elongala, brunnea ; lineâ lalerali Iransvershqiie albis. Fasc'iola flaccida. Mull. Hist. verm. 2. p. 5;. Planaria flaccida. Mull.Zool. dan. p. 3i. lab. 64. f. 3-4. Habile les anses des côtes de la INorwègc, parmi les co- quillages. Etc. §§. Un seul point oculi forme. 4. Planaire glauque. Planaria glauca. PI. shbelongata, cinerea, iridè alba. pascio'a glauca. !\!ull. Hi»t. vcrm. 2. p. 60. Habite dans les eaux. 3. Planaire rayée. Planaria lineata. PI. elongala, anl'icè atlenuata, suprà convexa; lineâ longituibriali pallidà. Fasciola lineata. Mull. Hist. verm. 2. p. 60. Habite les bords de la mer Baltique. 6. Planaire ignée. Planaria rutilans. PI. linearis, anlrorsùm acttlè atlenuaUi; oculo irgro. Planaria rudlans. Mull. Zool. dan. 3. p. 49. t. 109. f. 1 0- 1 1 . • Monoceiis rutilans. Ehrenberg. Synib. phys. Habile la nier Baltique entre les fucus. Corps rouge et brillant. §§§. Deux points oculi formes. 7. Planaire brune. Planaria fusca. PI. fusca, nigro-venosa, oblongo lanceolala, anleriùs truncala, poslerius acula. Fasciola fusca. Pall. Spicil. zool. 10. p. ai. lab. i. f. i3. a. b. Habile les eaux stagnanles de l'Europe, parmi les plantes aquatiques. 8. Planaire lactée. Planaria lactea. PI. depressa, oblonga, alba, anleriùs truncala. Mull. Zool. dan. 3. p. 47- tab. 109. f. i-a. • Dugès. op. cit. p. i44' • Blainv. Dicl. des se. nat. t. 5;. p. SjS. Habile les eaux des marais. 9. Planaire hideuse. Planaria torva. PI. depressa, oblonga, cinerea vel nigra, sublùs albida ; iridè alba. Mull. Zool. dan. 3. p. 48. lab. 109. f. 5-6. Habile les étangs, les ruisseaux d'Europe, Etc. • Dugès a constaté que celte Planaire ne diCFcre pas spé- cifiquement de la Planaria fusca, Voyez Aan. des se, Dat. t. 91. p. 81. 5^^")^. Trois points ocxilifcrmes ou davantage. 10. Planaire verte. Planaria gesserensis. PI. elovgntn, viridis ponè capntrufa. Mull. Zoo! dnn. 2. lab. 6'|. f. 5-8. * Tricelis gesserensis ? Ehrcnberg. Symb. phys. Habite les côtes de la mer du Nord. 11. Planaire bleuâtre. Planaria rnarmorata. PI. oblonga, pallida. Mull. Zool. dan. 3. p. 43. fab. 106. f. s. * Te Iracelis rnarmorata. Ehrcnberg op. cit. Habile les fossés aquatiques. Rare. 12. Planaire tronquée. Planaria triincata. PL pallidè rubens, antrorsitm latè truncala. posteriùs aculiusrula. Mull. Zool. dan. 3. p. 43. lab. 106. f. i. * T'ortex truncala. Ehrenb. Symb. phy«. Habite... 13. Planaire Irémellée. Planaria tremellaris, PI. plana, membranacea, lulea ; margine sinuato. Mull. Hisl. verm. 2. p. 72. et Zool. dan. i. lab. 32. f. 12, * Dugès. Ana. des se. nat. t. i5. p. i44- Habite la mer Baltique. 14. Planaire rubanée. Planaria vittata. PL elliptiia, planulala, dorso viltala ; margimbus undalo lobatis. Acl. Sue. Linn. vol. xi. p. 25. lab. 5. f. 3. Habile... les côtes d'AiiijIeterrc. [Les Planaires ont élé dans ces dernières années le sujet de recherches nombreuses; leur structure intérieure a été étudiée par Baer (Beilraege zur Kenntniss der Niederihiere. Nova acta phys. med. acad. caes, Leop. nalur. curiosum. t. 13, p. 690.), et surtout par Dugès (Ann. des se. n.nt., l. 15 et 21); on en connaît maintenant de formes très-variées et on a élé conduilainsi à les subdiviser en plusieurs genres. M. Ehrcnberg, qui s'est occupé d'une manière spéciale de la classification de ces animaux dans son grand ouvrage intitulé : Symholœ physicœ, a proposé de séparer les Planaires, les INaïs et plusieurs autres animaux vermilormes de la di- vision des Vers , et d'en former une classe p.irticu- lière sous le nom de Turbellaria. A'oici les caractères qu'il assigne à ce groupe : Animalia evertebrata apoda, rariùs caudala, rc- pentia, natandi aut parùm aut non perila, nnda ont setosa, sœpè selis retractilibus vibrantia ; sysia mate nerveo, ubi obser ratio non déficit, apertv no- doso, insertorum nerins œmuloj ocellorum vestigiis creberrimis, pigmento sœpiùs nigricante; tubo in- testinali distinclo , aut siinplici cum aperturâ du- plici; mandibulis nullis ; excordia vasis discreiis, humorwn pellucidormn viotu dislincto sine vaso- rum undu/atione, tarins vase dorsali et abdominalif en HISTOIRE DES VERS. monilibus flaiiicanlibus; brancîu'ts nullis, seu res- pira'.ionis organis spccialihiis nunquam instruclis; distinclè androgyna aut sexii discreta ; ovipara et sponlè dividiia, mucuni copiosè excernentia. Celte classe est divisée en deux ordres , neuf fa- milles et trente et un genres, de la manière suivante : ORDO I. DENDROCŒLA. Tubus cibariiis, ranwsus, arbusculiformis ^ oris npertura unica, apertura analis discreta nulla. Familia I. Planariea. a. Ocellis nullis, a*. Ecornia. Gen. Typhloplana. Ehr. {Planaria grisea, fulva^ viridata. MuUer.) a" Coriïuta. Gen. Planoceros. P. Gaimardi? b. Oeellata. b* Ocellis sessilibus. •{• Ocello unico. Gen. MoNOCELis. Ehr. (Planaria rntilans. Muller.) ■fi" Ocellis duobus. Gen. Planaria. [Plan, laclea? torvaf tentaculata, Muller.) ttt Ocellis tribus. Gen. Tricelis. Eh. {P. glesserensis. Muller.) •{•f TT Ocellis quatuor. Gen. Tetracelis. Eh. {PL marmorcda. Muller.) "!"*}■•{- il Ocellorum pluriinorum série frontali. Gen. PoLYCELis. Eh. {PL nigra et PL brunnea. Muller.) h" Ocellis le)itaculis suffullis. Gen. Stylochus. Ehr. {St. suesensis. Ehr. Symb. Phytozoa. lab. v. fig. 5.) ORDO II. RHABDOCŒLA. Intestino simplici, cylindrico aut cordco , aper- tura oris hinc aut illinc terminato. SeCtiO I. ABIPUISTEBEA. Nec oris nec ani apertura terminali, sed utrâque aut inferâ aut superâ. Familia II. Vorticiiva. ( Corpore ciliis vibrante, ut plurimum lereti, ) a. Ocellis duobus. Gen. TuRBELLA. Eh. {Derostoma platurus. Dugès. Ann. des se. nat. t. 115. p. 142. pi. 4. fig. 7.) b. Ocellis quatuor. Gen, VoRTEx. Ehr. {Planaria truncata. Muller.) Familia ÎÎI. LEPtoHANEA. {Corpore Planariarum membranaceo, tubo cibario simplici.) a. Ocellorum acervo unico dorsalï antico. Gen. EuRYLEPTA. Eh. {E. prœtexta. Ehr. E, flavo- marginata. Ehr.) b. Ocellorum pluriinorum acervis quatuor. Gen. Leptoplaiva. Ehr. {L. hyalina. Ehr. op. cit. pi. o. fig. 6.) Sectio II. MONOSTEREA. Oris anive apertura terminali, A.Setis uncinisque denudata. a" Ore terminali, ano infero. j Corpore tereti fili/ormi elastico. Familia IV. Gordiea. (Cœca.) Gen. GoRDiDS. ■{■•f Corpore proteo, molli, leretiusculo. Familia V. Micrur^a. • Ocellis sex, utrinque ternis. Gen. DisoRus. Ebr, (D. viridis. Ehr. op. cit. tab. v. fig. 4.) •' Ocellis decem, utrinque quinis. Gen. Micrcra. Ehr. {M. fasciolata, Ehr. op. cit. tab. IV. fig. 4.) *** Ocellorum multomm série re/lexâ, longîtudinali , duplici, Gen. Polystemma. Ehr. {P. adriaticum, Ehr. op. cit. lab. IV. fig. 1.) a* a* Ano terminait, ore infero. Familia VI. Chilophorina. {Corpore teretiusculo , cœco.) Gen. Derostoma. Dugès. {D. leucops. Dug. Ann. des se. nat. t. 13. f. 141. pi. 4. fig. 4.) aa. Setosa (barbata) aut uncinosa. Familia VII. Naidiwa. Ore infero, ano terminali. {Corpore articulato, setis uncinisve barbafo , va- soruin motu distincto, sponlè dividuo.) •f Coeca. ■\* Labio siiperiore, pariimper produclo, parùm va^ riabili, nec ddatato. Gen. CHiELOGASTER. Baer. •f** Labio superiore longiùs produrto, dilalaio, ocreo {corpore vesiculit rubri» vartegato). TASCIÔLE. m Cen. jEoLosoMA. Ehr. (/E. Hempricîdî. Ehr. op. cit. tab. V. fig. 2.) •^"* Labio superiore in proboscidem styliformem lon- gissimèproduclo et angustalo, molli {barbato), Gen. Pristina. Ehr. {Pr. longiseta. Eh. P. înœqua- lis. Eh.) *J"{" Ocellis duobus instrucla. * Proboscide frontali angustatâ, valdè produclâ, molli {nec barbalâ). Gen. Styiaria. {S. proboscidea.) •' Labio superiore producto, brevt, crasso; proboscide nullâ. Gen, Nais. {N, elînguîs. Muller.) Sectio III. AMPHIPORIRA» Ore anoque oppositis, terminal ibus. a. Jperturâ genitali discretâ nullâ {aut nondum oh- servatâ.) Farailia VIII. Gtratricina. ( Corpore tereti. ) •f Cœca. Gen. Orthostoma. Ehr. {O.pellucidum, Ehr. op. cit. tab. V. fig. 1.) "^-f Ocellis duobus. Gen. Gyratrix. Ehr. •J-|-|- Ocellis quatuor. Gen. Tetrastemma. Ehr. (T. flavidum. Ehr. op. cit. tab. V. fig. 3.) i'i'i'i" Ocellis sex (bisternis.) Gen. Prostoma. Dugès. (P. clepsînoides. Dug. Ann. des se. nat. t. Ib. p. 140. pi. 4. fig. 1.) "ti'ti'i" Ocellorum muUorum série transversâ, semi- circulari, frontali. Gen. Hemicyclia. Ehr. {H. albicans. Ehr.) i'i't'H'i" Ocellorum plurimorum fasciis fronlalibut ac longitudinalibus duabus, Gen. Ommatoplea. Ehr. (O. tœniata. Ehr. op. cit. tab. IV. fig. 3.) •{••f-fT'f'f'î" Ocellorum plurimorum fasciis fronlalibut ac longitudinalibus quatuor (anticè convergentibus). Gen. Amphiporcs. Ehr. {A. albicans. Ehr. op. cit. tab. IV. fig. 2.) aa. Aperturâ genitali discretâ anticâ. Familia IX. Nemertiwa. {Corpus filiforme, sœpè depressum, molles nec pro- teum.) * Cœca. Gen. Nemertes. Cuvier. (A'. Hemprichii. Ehr. iV. nigro-fuscus. Ehr.) *• Ocellorum subvicenorum série frontali, transversâ, curvâ, simplice. Gen. NoTOGYMncs. {Notospermusdrepanensis, Husch. Isis. 1830. p. 681.) N. DS tAUABCK. T. T. f AUcioiE. (fascîola.) [Disloma. Zeder, p. 209. Rudolph. 2. p. 359.] Corps mou , oblong , aplati , quelquefois cylin- dracé, muni de deux pores écartés : l'un antérieur, sublerminal; Taulre ventral, situé en dessous ou sur le côté. Bouche: pore antérieur. Anus : pore ventral. Corpus molle, oblongum, depressum , interdùm teretiusciilum ; poris duobus remotis : altéra antico sublerminali ; altero ventrali, laterali aut infero» Os : porus anticus, Jnus : parus venfralis. Observations. Les Fasc/'ofe5 ont de si grands rap- ports avec les Planaires, qu'oa ne saurait douter que les unes et les autres n'appartiennent réellement à la même classe. Quoique l'on aperçoive des vais- seaux à rinléreur des Fascioles, un système de cir- culation n'y est nullement constaté ni plus probable dans ces animaux que dans les Amphistomes, les Monostomes , etc., etc. Cependant toutes les Fascioles, ainsi que les Vers que je viens de citer, ne vivent que dans l'intérieur des animaux ; tandis que les Planaires, que leurs rapports ne permettent pas d'écarter des Fascioles, des Amp'iiistomes , etc., n'habitent que dans les eaui. Cette difïercBce d'habitation n'en entraîne donc pas nécessairement une assez grande dans l'organisation pour devenir classique. Elle amène seulement des particularités propres à caractériser les genres. Des observations ultérieures à l'égard de l'organi- sation de CcS mêmes animaux nous apprendront positivement s'il faut les rapporter tous à la classe des Annélides, ce qui ne paraît pas vraisemblable ; ou s'il faut les placer parmi les Vers, comme je le fais maintenant. Il me paraît inconvenable de changer le nom de Fasciola déjà donné par Linné à ces animaux, pour leur donner celui de Distoma, parce qu'ils oflrent deux ouvertures ou pores à l'extérieur; comme si les Planaires, les Amphistomes et d'autres n'étaient pas dans le même cas. Il est évident qu'ils n'ont point deux bouches, et que leur pore ventral ne peut être que l'anus. Ces Vers sont très-contractiles, s'allongent, s'a- mincissent et se raccourcissent facilement. Sous ce rapport seul, ils tiennent aux sangsues; mais ils paraissent en différer beaucoup par leur organi- sation. On en connaît un grand nombre d'espèces. ( La famille suivante des Trématodes, dont M. de Blainville forme un ordre séparé, celui des Porocé- phaléSf et dont Lamarck détache fort mal à propos les genres Monoftoma et Amphistoma, pour les transporter dans sa troisième section , Vers héléro- morphes, comprend une infinité d'animalcules, tan- tôt d'une organisation extrêmement simple, tantôt d'une structure très-compliquée, mais qui, malgré cette diversité , et à travers toutes les modifications de leur structure intérieure, conservent un carac- S9 614 HISTOIRE DES VERS. tère commun à tous, c'est-à-dire des ventouses plus ou moins développées, au nombre &nne à trois. C'est d'après le nombre , la forme et la position de ces organes, qu'on a essayé de subdiviser cette fa- mille en groupes et en genres. Dans les formes les plus développées et les plus compliquées, l'appareil de la digeslion se compose d'une bouche, d'une dilatation de tube alimentaire, l'œsophage ou pharynx , et du canal inleslinal fourchu et parfuis ramifié, sans anus proprement dit. • Autrefois on attribuait à la ventouse postérieure ou inférieure (pore ventral et postérieur, chez La- marck) les fondions de l'anus. Cette opinion, re- çue encore par Lamarck, n'a guère besoin aujour- d'hui d'une réfutation. Dans plusieurs genresde la famille desTrématodes, le canal digestif est en rapport avec un double sys- tème de vaisseaux, dont l'un est fermé el donl l'autre, pourvu d'un réservoir plus ou moins élargi et appelé par quelques helmiiilhoiogisles Cistema chyli, com- munique avec le dehors par le moyen du foramen caudale ou dorsale, par lequel a lieu une sécré- tion (1). Quant à l'appareil de la génération , les espèces les plus développées sont toutes hermaphrodites, et les organes mâles et femelles, souvent très-compli- qués, sont si intimement liés qu'il faut admel're comme indubitable, du moins dans un certain nom- bre d'espèces, la fécondation propre. Dans plusieurs espèces, les ovules sont déjà fé- condés dans l'utérus, par le contact de la liqueur spermalique. On prétend que, dansquelques espèces, l'oviducte et le pénis n'ont qu'un seul el même ori- fice; mais il est certain que, dans la plupart des es- pèces, ces orifices sont séparés. C'est ce qu'on a constaté dans les Disloma hepaticum, D. lanceola- ium, D. clavigerum, D. lima, D. Gvatum, D. glo- biponim, D. cirrhigerum, D. amphistoina, D. sub- triquetrum, et le Monostonia niutabile. M. IN itzsch (-2) croit avoir trouvé VHolostonmm serpens, dans l'acte (i) Les opinions diffèrent sur la fonction de ce système vas- culaii'c, qui a clé déc il el discute par : Mivzier. Transactions ofttie Liiin Soc. vol. p. 187. Budolphi. Entoz. Hi,->t. nal. n, p. 3«7. Synopsis, p. SSq, 371, FrœlUh. Nalurforscher, St. 29, p. 56. Crfplin, Ol.scrvatidnes de Eniozois, Gryphia;. i8j5, p. 56. SSardo. Itans ZeilscliriH fur die organ. Pliy^iit par Hcusin- ger, Kisenach, 1^27, I, p. 6S. Buer. Acla AcaJ. Leopold. nat. cur. vol. xiii, p. 536, 56i, 61 1. Mfhlis. Observationes de Dislom. hepatico el lanceolalo. Goettirifj, 1825. Cre/jlin. ISovse ol).servaliones de Enlozois. Griptiise; i83i. p. 626^. ' ' Baër. Zeitsclirifl fiir die orçan. Phys. par Husinger, i, p. 68, el II, p. 197, se(/. fiithlis, daa» hsis, j 83 1, p. 179. (Trèa-ampletnent Irailé.) d'unaccouplement.réciproqueetM. Miescher(3) cite une observation non moins positive, faite sur le Monostonia b/jugum. La plupart des Vers, appartenant à cette famille, pondent leurs œufs, de forme très-dilTérente, avant que l'embryon soit complètement formé. Des excep- tionsontlieu chez plusieurs espèces ; ainsi l'embryon se développe déjà dans l'utérus chez les Distoma tiodulosum, D. Cflindraceuni , D. sygnoides, D. hians , D. rosaceum, D. tereticolle, D, perlalum, ainsi que chez les Monostoma ftavuni et M. mutabile, dont le dernier cstmême vivipare. ()!iand lembryon est mûr, la partie supérieure de la coque de l'œuf crève el s'ouvre comme un opercule, donnant pas- sage à l'embryon qui, à l'aide des cils dont il est couvert, nage avec vivacité dans le liquide am- biant (4). Les jeunes du Monostoma flarum, du M. mutabile , du Distoma hepaticum el du Z?. no- dulosum portent à la partie antérieure du corps une tache très-distincie, en forme d'un œil, dont la cou- leur est, chez la dernière espèce, d'un bleu intense. On ignore encore le nombre el la nature des méta- morphoses que doit subir le jeune animal , avatit d'arriver à la forme des vieux. Des jetmesdu Mo- nostoma mutabile, observés par M. Siebold, conte- naient tous un Ver d'une forme particulière, n'ayant aucun rapport avec la forme de l'animal mère, mais ressemblant au kyste de quelques Cercaires. Nous croyons pouvoir inférer par analogie, que ce Ver renfermé dans les jeimes , se transforme effective- ment en un kyste, duquel, sous les conditions favo- rables, se développe à la fin le Monostome. Celle famille de Trématodes embrasse, d'un au- tre côté, des formes dont l'organisation est beaucoup plus simple, el auxquelles on ne trouve point d'or- ganes sexuels. M. de Siebold compte, parmi ces Tré- matodes agatnes , les genres Diplostomum , Ilis- trionella , Cercaria , le Distoma duplicatum et Bucephalus poljniorphus de M. Bai r ; il fatit y com- prendre également les Holoslomum culicola ei bre- vicaudatum, Nordm.; enfin, une quanliié depara- Laiirer. Disquisitiones analoraicœ de Ampiiistomo conico. Grypliiac, i8'3i. p. 4, ii-i.t. JSorUmann. Miltrogr. Beilr. 1, p. 36-39, 4^. 69, 98. 11, p. 75. Siebold dans tes Arcliiv. dc\A icgmann. ;, p 56,69. R Uwen. Anatomy of Di.stoma clavaiuni. Tiaiisaclions of the zoûloj;. Society iii3;"), p. 383. Sitbold. op. cil 1S37. Livr. 6, p. aôa. Op. cit. i83^, iivr. 6, p 3oo. (a) Nilzsch. dans l'Encyclopédie de Ersch et Gruber, «ir, i8i9,p.399el4oi, (3) Miticher. Beschreibun{j des Monoslomum b'juyum. Base!, i838, p. 17, sef/, (4) Voyez ^orllnlallll. Mikrojjr. Berlin, i832, Beitr. ii, p. 239, l\]ciili> dans l'Isis, i83i, p. 171, 190. Sicbdld, ilans les Arcliiv de Wiegmann, i835, p. 67, se(j. — Tiurdaih, Traité île jjlti/fioloi/ie, l. 3, p. 58. Dujardiu. Aua. du* science* uaiur. s* série, tome 8, p. 3o3. rXSCIOLE» 613 sites de certains insectes, qui ont encore besoin d'être mieux examinés. N.] ESPÈCES. §. InermeSj sans papilles et sans piquants, (A) Corps aplati. 1. Fasciole hépatique. Fasc;*o/a /(cy^atoa, F. obovala, plana ; collo subconico. brevîssimo ; ports orbicularibus : ventral i majore. Fasiiola hepatira. Lin. Dixloma hrpaticum. Riid. Eiitoz. 2. p. 35a. Eiicycl. pi. 79. f. i-n. * Voyez Metilis: Observât, anatom. de Bistomale hepa- tico et lanceotalo Goetlinjj. iSaS, in-fol. * Delonch Encycl. p. a'>». * Fasciola hepatica. Blainv. Dict. des se. nat. t. 57. p. 58.^. pl.4i.f. j. Habite dans la vésicule du fiel de l'homme, dans le foie des moutons et autres herbivores, et leur cause l'hy- dropisie ascife. En s'amincissant, elle pénètre dans les canaux biliaires et mèaie dans des vaisseaux fort étroits. 2. Fasciole de l'anguille. Fasciola anguillœ. F. depressinscula, subovata , crenala, poslice emar- ginala; pori anl'ici marg'me tumido, venlralis ma- joris recto. Rudolph sub D'isl. polijm. Disloma poli/morphum. Rud. Entez, a. p. 363. * Rud. Synops. p 369. Disloma anguillcp. Zeder Natiirg. p. jj». Fasciola anguillœ, Gmel. p. 3o56. Habite dans les intestins de l'anguille. 5. Fasciole globifère. Fasciola globifera. F. depre.f.iiusciila, oblonga; collo hinc excavalo ; poris orbicularibus, venlrali majore, Rud, sub Distoma. Disloma ylobi/erum. Rud. Entoz. a. p. 364» * Disloma globiporum. Rud. Syn. p. 96. * Delonch. op. cit. p. a6i, * Voyez Burmeister dans les Archiv. de Wiegmann. i835. p. 187. et les Observations de Siebold. loc. cit. i836. p. ÎI7. * Comparez Ehrenbcrg : Mémoires de l'Académie de Berlin. 1S37. p. 167, Fasciola bramce. .Mull. Zool. dan. t. 3o. f. 6. Encycl. pi. 79. f. 19. Gmel. p. .3o58. n" 38. Habite dans les carpes, la perche fluviatile, etc. 4. Fasciole de l'églefin. Fasciola œglefini. F. depressinscula, linearis ; collo conico, conlînuo; poris orbicularibus : venlrali majore. Rud. sub Distoma. Disloma simplex. Rud. Entoz. 2. p, 370. * Rud. Synops. p. 97. Fasciola agle/ini. Mull. Zool. dan. tab. 3o. f. 4- Encycl. pi. 79. f. i5. Gmel. p. 3o56. Habite le» intestins du gade églefin. I. Fasciole de la blenne. Fasciola blennii. F. oblonga, planai collo conico, divergente,' porit glo' botis; venlrali majore. Rnd, sub Disloma. Distoma divergens. Rud. Entoz. 1. p. 371. * Rud. Syn. p. 97-372. Fascio'a blennii. Mull. Zool. dan. t. 3o. f, 5. Encycl. pi. 79. f. i6-i8. Fasciola blennii. Gmel. p. 3o57. Habite les intestins de la blenne. 6. Fasciole long-cou. Fasciola longicollis. F. depressa, linearis, subcrenata; collo leretî ; poril globosis .- anlico majore. Rud. sub Disl. Disloma tereticolle, Rud. Entoz. a. p. 879. * Brems. Icon. tab. g. f. 5-6. * Rud. Syn. p. 102, * Blainv. op. cit. p. 585. * Delonch. op. cit p. 268. Fasciola lucii. Mull. Zool. dan. tab. 3o. f. 7. et lab. 78. f . 6 8 Encycl. pi. 79. f. 20-î3. Fascio'a longicollis. Bloch. Abh. p. 6. Habite l'estomac du brochet, etc. 7. Fasciole de l'ériox. Fasciola eriocis. F. depressa, oblonga, utrinque obtusa; poris mediO' cribus, œqualibus. Rud. sub Disl. D'sloma /ij/alinum.Kud. Entoï. a. p. 389. * Rud. Syn. p. io5. * Deloncli. op. cit. p. 271. Fasciola eriocis. Mull. Zool. dan. tab. 7a. f. 4-7. Encycl. pi. 80. f. 3-4. Habile les intestins de la salmone ériox. * Ajoutez : * Dislomum rosaceum. Nordm. Mikrogr. Beitr. i. p. 3a. pi. 8 f. i-5et II. et Ann.desSc nat. t. 3o. pi. 18. fig. 5. * Dislomum perlalum. Nordm. ibid. p. 88. pi. 9. et Ann. des Se. nat, t. 3o. pi. i8, fig. 6, (B) Corps cylindracé. 8. Fasciole cylindracée. Fasciola cylindracea, F. teres; coVo conico crassiore; poris orbicularibus .• venlrali majore. Rud. sub Disl. Distoma cylindraceum. Rud. Entoz. a. p. SgS. ' Rud. Syn. p. 106, * Delonch. op cit. p. 272. Zed. Nachir. p. 188. t. 4. f. 4-6. et Naturg. p. aij. Habite les poumons de la grenouille. 9. Fasciole du cottus. Fasciola scorpii. F. leres, utrinque decrescens; poris globosis : venlrali majore. Ruil. sub Disl. Disloma granulum. Rud. Entoz. a. p. 394. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola scorpii. Mull. Zool. dan. t. 3o, f. i. Encycl. pi. 79 f. 12. Habite les intestins du Cotlus scorpius. 10. Fasciole du saumon. Fasciola varica. F. teres; collo corpori œquali, divergente, anlè apîeem per/brato; poris globosis : venlrali majore. Rud. sub Disl. Disloma varicum. Rud. Entoz. a. p. 396. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola varica. Mull. Zool. dan. t. 7s. f, 98-u. Encycl. pl.8o. f. 5-8. Habite l'estomac du saumon. Etc. 616 HISTOIRE DES VERS. §§.■ Espèces armées soit de papilles , soie de pi- quants, 11, Fasciole noduleuse. Fascîola nodulosa. F. teres, ovaia; collo tenuiore brevioreque } poro antico nodiiUs sex c'mcto. Rud. sub Dist. Disloma 7iodulosum. Rud. Enloï. s. p, 4'0. *Brems.lcon. tab. x. f. i-3. • Delonch. op. cit. p. 278. • Nordmann. Mikrogr. Beytr. 11. p. i3(). • Creplin. Nov. observationes. p. 54-79. Fasc'wla percœ cernuœ. Mull. Zool. dan. t. 3o. f. 3. Encycl. pi. 79. f. i3. Fasciola lucîopercœ. Gmel. p. 3o57. Habile dans différentes perches. 12. Fasciole de la truite. Fasciola laureala. F. oblonga, depressiuscula; poro antico lobis sex œqua- libus c'mcto. Rud. sub Dist. Disloma laurealum. Rud. Enloz. 2. p. 4i3. •Rud. Syn. p. ii3-4i3. • Pelonch. op. cit. p. 278. • Blainv. Dict. des Se. nat. pi. 41. fi;?. 5, Fasciola farionis. Mull, Zool. dan. t. 72. f. i-3. Encycl. p. 80. f. 1-2. Habite les intestins de la truite, de... 13. Fasciole trigonocéphale. Fasciola trigonoce- phala. F. depressiuscula, cblonga ; collo antrorsùm allenuato; capile trigono echinis cincto, posticèque vagè obsilo. Rud. sub Dist. Disloma Irigonocephalum. Rud, Entoz. a. p. 4i5. • Rud. Syn. p. 114. • Delonch. op. cit. p. 279. Planaria pulorii. Goeiz. ISaturg. p. 176. lab. 14. f- 7-8. et Planariamelis. tab. 14. f. 9-10. Habite les intestins du putois et du blaireau. Etc. ' Ajoutez : ' Fasciola echinaïa. Disloma echinaium. Zeder. Echi~ nosloma echinaium. Rud. Syn. p. ii5. Brems. Icon. tab. X. f. 4-5. Voyez Creplin et Mehlis De distomorum aculeis décidais, dansl'Isis. i83i. p. 187. • Fasciola ferox. Echinosioma feroT\ RuJ. Syn. p. 1 16. Brems. Icon. ibid. f. 6-1 1. slance et rirrcgularilé, dans leur forme générale, conslituent les seuls caractères distinctifs de la section qui les embrasse. Ces Vers, encore peu avancés dans la composition de leur organisation, sont mollasses, les uns aplatis, les autres cylindra- cés; il y en a qui sont renflés en quelque partie de leur longueur, et on en trouve qui sont munis d'ap- pendices singuliers et divers, plus ou moins sail- lants. Je rapporte à cette troisième section les sept genres qui suivent. TROISIÈME SECTION. VERS HÉTÉROMORPHES. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylindracé, souvent irrégulier ou difforme. Les rers hètéromorphes forment à peine une coupe distincte de celle des Vers planulaires. Ce- pendant, il sont en général moins allongés, plus irréguliers, plus difformes; en sorte que l'incon- BOIfOSTOBtE. (MoDOstoma. ) [Zeder, p. 188. Rudolpb. 2. p. 335.] Corps mou, allongé, polymorphe, aplati ou cy- lindracé. Une seule ouverture terminale ou subterminale, constituant la bouche. Point d'anus. Corpus molle, elongatum, polymorphum, depres- sum vel teretiusculuni. Porus unicus, terminalis aut suhinferus, orem referens; ano nullo. Observations. Les Monostomes sont des Vers très-voisins des Fascioles par leurs rapports; mais leur corps ne présente qu'une seule ouverture, et intérieurement on n'aperçoit dans plusieurs aucune sorte d'intestins. Ces Vers singuliers ont le corps allongé, mou, polymorphe ; en sorte que les uns sont aplatis , les autres sont cylindracés, et il y en a qui ont la boii- che latérale, placée un peu au-dessous de l'extré- mité antérieure, tandis que d'autres ont leur bouche tout à fait terminale. Plusieurs ont à l'extrémité antérieure un renflement céphaloïde. Les Monostomes vivent dans le ventre et dans les intestins de la taupe, de plusieurs oiseaux et de différents poissons. Rudolphi en a déterminé quinze espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes : ESPÈCES. ^, Bouche sub inférieure. * Hyposloma. R. 1. Monoslome du gastérole. Monostoma caryophyl- linunt. M. capile obluso; ore amplissimo, rhomboidali; corporît depressi apice postico acutiusculo. Rud. Ent. 2. p. 325. tab. 9. f. 5. Monosloma caryophyllinum. Zed. Naturg. p. 189, n» 5. • Rud. Syn. p. Sa. • Brems. Icon, tab. 8. f. i-a. • Delonch. Encycl. p. 55i. • Blainv. Dict. des Se. nat. pi. 41. %. 4, • Hyposloma carryophyll. Ejusdem op. cit.l. 57. p. 58i. Habite dans le gaslérote cpineui> AllPHiSTOME. «17 fi. Monostome grêle. Monostoma gracile. M. capile obtusiusculo ; ore ovali ; corporîs depressï apice poslico aculo. Rud.Ent. t. 3. p.3a6. •Rud. Syn. p. 8a. • Delonch. loc. cit. Acharius in vet. ac. Nya handl. 1780. tab. a. f. 8-9, Habite dans l'abdomen de l'éperlan. 5. Monostome du cyprin. Monostoma cochleari- forme. M. capite obluso, discreto ; ore ovali; corpore tere- tiusculo. Rud. Ent. a. p. 3a6. • Rud. Syn. p. 82. " Delonch. op. cit. p. 53a. Feslucaria ci/prinacea. Schrank. Naturhist. aufs. p. 334. tab. 5. f. 18-20. Habite dans les intestins du cyprin barbu. §§. Bouche terminale. ' Monostoma. R. 4. Monostome crénulé. Monostoma crenulatum. M. ore crenulato; corpore teretiusculo , anlrorsùm gracilesctnte, post'icè obluso. Rud. Ent. 2. p. 328. • Delonch. loc. cit. Ha])ite dans le Motacilla phœnicurus, le rossignol de muraille. 5. Monostome de la taupe. Monostoma ocreatum. M. ore orbiculari; corpore teretiusculo, longissîmo ; caudâ divaricatâ. Rud. Ent. 2. p. 829. • Rud. Syn. p. 88. • Brems. Icon. tab. 8. f. lo-ir. • Delonch. op. cit. p. 558. Fasciola ocreata. Goelze. Naturg. p. 18a. tab. i5. f. 6-7. Cucullanus ocreatus. Grael. p. 3o5i. Habite les intestins de la taupe. 6. Monostome de l'oie. Monostoma verrucosum. M. ore orbiculari ; corpore oblongo-ovato, depressius- culo, subtùs verrucoso. Rud. Ent. a. p. 33i. •Rud. Syn. p. 84 et 34^, • Delonch. loc. cit. • Blainv. Dict des Se. nat. t. 57. p. 582. Fasciola verrucosa. Frœlich. Naturf. 34. p. lia. tab.4. f. 5-7. Habite dans l'oie domestique. Etc. • Ajoutez : •}■ 7. Monostoma foliacemn. I\ud. Syn. 85. lîrem- ser. Icon. Tab. 8. f. 5-7. •f 8. Motiosloma lineare. Rud. Syn. 83. Bremser. Icon. ibidem, f. 8. 9. •{• 9. Monostoma ellipticum. Rud. Synops. p. 84. Bremser. Icon. ibid. f. 12-14. I 10. Monostoma faba. Brems. Schmalz. Tabulas snatom, Ento^oorum illustr, Dresd. et Lips. 1831. Synonym. M. bijugum, par M. Mies- cher, Basel. 1858. Voyez Creplin, sur le même sujet, dans les Archiv. de "Wiegmann. 1839. p. 1, Tab. 1. f. 1. 2. AMPHiSTOHE. (Âtnphistoma.) [Zeder, p. 198. Rudolph. a. p. 340.) Corps mou, cylindracé, un peu irrégulier. Deux ouvertures solitaires et terminales : l'une antérieure, pour la bouche; l'autre postérieure, pour l'anus. Corpus molle, cxlindraceum, subir regulare. Ponts anticus et posticus solitarii, terminales, orem et anum referentes. Observations. Les Jmphistomes sont encore des Vers très-rapprochés des Fascioles par leurs rap- ports ; mais ils ont le corps cylindracé, au lieu de l'avoir aplati, l'anus à l'exlrémilé postérieure, et ils sont en général plus irréguliers. Plusieurs ont à l'exlrémilé antérieure un renflement céphaloïde, quelquefois difforme. On les trouve dans les intestins de plusieurs mam- miléres et de différents oiseaux. On en connaît onze espèces. ESPÈCES. §. Renflement céphaloïde séparé par un étrangle- ment. * Holoslomum. Nitzsch. 1. Amphistome grosse-téte. Amphistoma macro- cephalum. A. poro capilis subglobosi, inagno ; labio lobato ; eau- dali exiguo crenalo ; corpore teretiusculo incurva. Rud. Ent. t. 3. p. 340. Fasciola... Goetze. Naturg. p. 174. tab. 14. f- 4-6. Fasciola strigis, Gmel. p. 3o55. •Rud. Syn. p. 88-354. • Brems. Icon. lab. 8. f. 17-33. • Holoslomum variabile. Nitzsch. Dans Allgemeinc Encycl. von Ersch et Gruber. m. p. 397. Habite les intestins des hiboux, etc. 2. Amphistome strié. Amphistoma striatuin. A. poro capitis subglobosi bilobo ; corpore depressius- culo ; caudœ apice truncato, slrialo. Rud. Ent. p. 343. • Amphistoma macrocephalum. Rud. Syn. p. 88. Habite l'intesliu jréle du milan. 3. Amphistome cornu. Amphistoma cornutum. A. poro capilis hemisphœrici, muUilobato; corporel crenalo, hinc convexo, poslicè truncato. Rud. Ent. p. 343. tab. 5. f. 4-7. ' Rud. Syn. p. 90. tjahite tlaqs l'intestii} moyen du pluvier àofè, 618 HISTOIRE DES VERS, 4. Amphislome erratique. Jmphîstoma erraticum. A. poro capUis maximi, camparvformis subloba to ; corpore hinc convexo, illinc concavo : apice poslico exciso. Rud. •Rud.Syn. p. 89-356. Habite l'abdomen el les intestins d'une mouette du Nord. §§. Renflement céphaloïde non séparé du corps. 5. Amphistonie du héron. Aniphistoma cornu. A. corpore lereli, anlrorsùm incrassalo ; poro anlico maxime, subhiteyerrimo: postici margine lobato. Rud. Ent p. 3^6. * Rud. Syn. p. 89-357. Distoma cornu. Zeder. Naturg. p. 21 S. n° 3o. Goetze apud Zederum in hujus Nachtr. p. 181 . lab. 1 1 . f . i-3. Habite dans les intestins du héron. 6. Amphistome des grenouilles. Aniphîstoma sub- clavatum. A. corpore obconico ; poro antico atnpUssïmo : postico exhjuo, utroque iniegerrimo. Rud. Ent. p. 348. Ptanaria subclavata. Goetze. Naturg;. tab. i5. f. s-3. Amph'ist. subclavata. Zeder. Naturj. p. 198. tab. 3. f. 3. * Bremser. Icon. tab. 8. f. 3o-3i. Fafciula rance. Gmel. p. 3o55. * Diplodiscus subclavalus. Diesing. Monogr. p, a53. pi. 24. f- 19-24- Habite dans différentes grenouilles. 7. Amphislome conique. Arnphisloma conîciim. A. corpore lereli, anlrorsùm increscfnte ; poro anlico moj'ore : poslico minimo { ulroque iniegerrimo. Rud. Ent. 2. p. 349. * Rud. Syn. p. 91-360. Fasciola elaphi. Gmel. p. 3o54. Monost.conicum.Zf:<ïeT. Naiurg. p. 188. * Amuhistomum conicum. Nlizsch. Encycl. de Ersch. et Gruber. m. p. SgS. Hitlle. 1819. * Voyez la Monographie excellente de M. Laurer, de Amphislomo coiuco avec pi. Gryph. i83o, etc. * Diesing. Mo.iojraphie d< s geiifes Amjiliistome et Dipio- disque. Ann. île Vieime. vol. i. p. 246. pi. 23. f. 1-4. Habile dans rcslomaedu bœuf, du cerf. Etc. [Le genre Jmphisto7na, le! que Lamarck l'a établi, se divise actueliemenl, comme nous l'avons indiqué dans la liste des synonymes, en trois gen- res différents, savoir : •}• Le genre bolostohuh, Niizsch. Qui comprend la première subdivision des Am- phistitnies et plusieurs Fascioles ou Dislomes, dont la partie antérieure du corps est très-concave, de façon à servir, plus ou moins tout cniièrc, de ven- touse, suivant les ditréreiices dans la forme de la bouche et de la partie antérieure cl creuse du corps. W. Niizsch divise les espèces de ce genre en IJolo- Stotnnin proprement dit, et en Crrp/oslQimun. Le genre Hoiostomum, en général, comprend, outre les espèces d'Amphislomes déjà citées, les sui- vantes : 1. Hoiostomum spatula, Mehlis. Isis 1831, p. ITiî. 2. Hoiostomum alatum. Distoma alatum. Rud. Synops. p. 11:2. 412. 3. Hoiostomum excacatum. Disloma excavatum. Rud. Synops. lOJ. 402. 4. Hoiostomum spathaceum. Distoma spalhaceum. Rud. Syn. 403. 5. Hoiostomum spatulatum. Disloma spatula tum. Rud. Syn. p. 403. Rremser. Icon. lab. 9. fig. 13-16. 6. Hoiostomum serpens. Amphisloma serpens. Rud. Syn. p. 393. figuré par Schmalz. Tab. anal. Enloz. iilustr. (1). 7. Hoiostomum culicola. Nord. IVIicrogr. Beilr. 1. p. 49. pi. 4. fig. 14. Fait partie de la subdi- vision Cr^ptostomumj etc. f Le genre auphistoha.. Diesing, M. Diesing a publié dernièrement une monogra- phie, dans laquelle, outre les quatre espèces con- nues, il a décrit et (iguré quatorze espèces nou- velles; des observations analomiqucs détaillées ajoutent à la valeur de son ouvrage. ESPÈCES. 1. Amphistoma gi'ganteum. Diesing. Annales du muséum de Vienne, vol. 1. sect. 2. pi. 23. fig. 5-6. 2. Amphistoma hirudo. Dies. op. cit. fig. 10-12, 3. Amphistoma cflindn'cum.D. op. cit. fig. 13-1 S. 4. Amphistoma ferrum equinum. D. op. cil. fig. 16-18. U. Amphistoma megacotyle. D. op. cit. f. 19. 20. 6. Amphistoma lunalum. D. op. cit. f. 21. 22. 7. Amphistoma oxxcephalum. D. op. cit. pi. xxiv, f. 1-8. 8. Amphistoma attenuatum. D. op. cil. f. 9-12. 9. Amphistomd asperum. D. op. cit. livrais. 2. p. 256. pi. XX. 1. 14-16. 10. Amphistotna pxriforme. D. op. cit. f. 17. 18. 11. Amphistoma fabaceum. D. op. cit. f. 19-23. (r) Voyez Niizsch. Encycl. par MM. Erôch et Gruber, article Anij>hitiomum. CERCARIA, 619 12. jémphisloma grande. D. op. cit. f. 24-26. 13. Jmplnsloma emarginattim. D. op. cit. p. 237. Toutes CCS espèces ont été découvcrles, par M. Nallerer, dans les intestins de difforenis mnm- niifires, oiseaux, reptiles et poissons de l'Améri- que du Sud. f DIPÎ.ODISCDS. Diesing. Corpus molle, tereliusculum vel compressum. Os terminale. Acetabnlum suctorium, terminale aut latérale, vayinans (?) aperturam genitalem disci- fornievi, prolractilem. M. Diesing place ici deux espèces comprises au- trefois dans le gaure Jtiipliisfoma, savoir : 1. le Diplodiscus subclavaius , déjà cité n° 6, et 2. le Diplodiscus unguiculatus. Diesing. op. cit. pi. XXV. f. 2a-27. Habite les intestins du Trllon lacustris. Il faut encore placer ici : f Le genre dipiostomcm. Noi^îm, Quelques-uns ont le corps plat, d'autres l'ont cy- lindrique; ils sont pourvus d'une bouche, de deux ventouses attachées à la partie inférieure du corps, et d'un appendice en forme de bourse à la partie poslérieiîre. Ces Vers sont tout petits, mais très-agiles; ils furent découverts dans les différentes parties inté- rieures des yeux de plusieurs espèces de poissons (1). ESPÈCES. 1. Diplostomum volvens. Nordm. Mikrog. Beitr. I. p. 28. pi. 1. f. 1-3. pi. 2 et 5. f. 1-4. pi. 4. f. 6. et Ann. des Se. nat. t. 50. pi. 18. f. 1. et pi. 19. f. 1. 2. Diplostomum clavatum. Nordm. op. cit. pi. 3. f. b-8. 10. pi. 4. f. S. et Ann. des Se. nat. t. 30. pi. 18. f. 5. Il faut encore compter au nombre des Tréma- todes dépourvues d'organes de la génération, le £)«- stoma duplicalum et le Bucephalus polymorphus, que 31. de Baër a très-soigneusement examinés, et enfin : (i) M. Gcschciilt a donne, dans Zeitschrift fliv ophlhal- . mnhgie de M. AiDmon. Diesilr, i833, t. 3, p- /joS, une éim- niéraiion complèlc des iinUizoaires trouves jusqu'à jirésent dans l'.s yeux des animaux vivauls. f Le genre gercabia. Nitzscti. La partie antérieure comme dans un petit Di- stome, pourvu à la marge antérieure d'une ventouse buccale, derrière laquelle se trouve une autre pe- tite ventouse; au bord postérieur du corps, un ap- pendice en foriDc de queue qui se détache aisé- ment. La chute de cette queue parait être un acte vital. Outre ces organes, on observe encore un petit œsophage, qui conduit dans un canal inlesti- nal fourchu et terminé en cul-de-sac; enfin, un vais- seau fourchu qui , à l'extrémité opposée à la bou- che, communique avec uneouvertured'oùa lieu une sécrétion. Nous avons déjà fait menlion de l'existence d'un pareil vaisseau dans le reste des Trémalodes. Nous empruntons l'histoire du développement des Cercaires aux travaux de 3L\L Bojanus, Nilzsch, B;iër et Siebold. Les Cercaires naissent et se développent de spo- res dont la formation a lieu dans des sporocystes toutes spéciales. Ces sporocystes possèdent quel- quefois une espèce de vie indépendante; il eti est même qui ont une bouche et un canal intestinal; leur forme varie suivant l'espèce de (Cercaires qu'ils rcnfermen!. Dès que les Cercaires sont sorties des sporocystes, elles s'empressent de se débarrasser de leurs queues et d'entourer leur corps d'une en- veloppe; quelq ;es c pèccs exsudent de leur inté- rieur la masse nécessaire pour former cette enve- loppe ; d'autres, telles que la Cercaria armata, la produisent par une mue. Nous ne savons pas ce que deviennent ensuite les Cercaires transformées ainsi en chrysalides. Des phénomènes analogues, non moins remar- quables, ont lieu chez le Disfoma duplicatum et le Bucephalus polymorphus, auxquels il faut encore joindre le Leucochloridium paradoxum de M. Ca- rus. Ce singulier parasite, si remarquable par la bigarrure de ses couleurs, et dans lequel se déve- loppent les Distomes, nafl, suivant M. Carus, de la substance du Succinea amphibia. Nous connaissons jusqu'à présent plusieurs es- pèces de Cercaires. M. Ehrenberg en a séparé quel- ques-unes avec trois points oculiformes, pour en former le genre Histrionella (2). C'est le cas de la Cercaria ephemera. Parmi les autres espèces, nous ne citons que les Cercaria armata ^ furcata et echinata. Tous ces animaux, ainsi que le Distoma dupli- catum et le Bucephalus polymorphus , sont des Voyez : les Notices de M. Froriep. vol. Sg, p. 53, et les Arcliiv. de M. \\ iegmanii, i, livr. 3. p. Sfg. (2) ijyml)t)!x pliysiiae, Animalta everleOrata. 020 HISTOIRE DE3 VERS, parasites de différentes espèces de Mollusques, et se trouvent le plus fréquemment dans la substance des reins et du foie de plusieurs Planorbis, Lym- nœus et Paludina. Les Cercaires nous conduisent graduellement aux Cephalozoa (1) Ehrenb., division des Zoosper- mes , que nous ne croyons pas devoir réunir aux Vers intestinaux. Nous ne sommes pas bien fixé sur la place que doit occuper dans la classe des Sntozoaires le genre Gregan'na, de l'eslomac et des intestins de dKTé- rents Coléoptères et Orthoptères, et que M. Léon Dufour a décrits. Toutefois nous serions disposé , aveccelauteur, de les ranger parmi les Trématodes. Le corps de ces petits parasites est, dans les indi- vidus adultes, séparé par un faible étrengismcnt en une partie antérieure et une postérieure, et semble être dépourvu d'intestins et d'oaveriure buccale et anale. Il est vrai que M. Léon Dufour leur attribue une sorte de museau rélractila pourvu d'une ouverture buccale; mais M. de Siebold pré- tend qu'il n'y existe rien de semblable. M. Léon Dufour a indiqué six espèces et en a donné la diagnose, savoir ; 1. Gregarina sphœrulosa, Dufour, Annales des sciences naturelles, seconde série, t. 7. p. 10. pUl. f. 4. Habite dans les intestins du taupe-grillon. 2. Gregarina soror. 1. cf. 5. ^ Habite dans les intestins du Phijmala crassipes, 3. Gregarina ovata. 1. c. f. 6. Vit dans le ventricule du Gri/llus campeslrts, etc. 4. Gregarina conica. 1. c. f. 7. Habite dans les intestins de différents Coléoptères, î>. Gregarina hyalocephala. 1. cf. 8. Habite le Tr'idactylus variegalus. 6. Gregarina oblonga. 1. c. f. 9. Habite ÏOEdipoda migralina et le Gryllus campeslris. Il paraît que la fameuse Needhamia expulsoria, de la vésicule spcrmatique des Sepia, décrite avec soin, mais dans l'état mort, par M. Carus, ne peut être rangée provisoirement dans aucun des ordres existants d'Entozoaires. N.] ciBorti. (Caryophyllseus.) Corps mou, aplati, allongé, rétréci poslérieure- ({) Opus cU^tuQi et Dio lofu^ioastliiçrcbeD, p. \H: ment, à son extrémité antérieure dilatée, frangée, pétaliforme, contractile. Bouche labiée, peu apparente. Anus postérieur, terminal» Corpus molle, depressum, elongatum, posticè at~ tenuatum ; anticâ extremitate dilatafâ, fimbriatâ, petaliformif contractili. Os labiatum, rarà conspicuum. Anus terminalis, posticus. Observations. L'extrémité antérieure du Géroflé est remarquable par les formes variées qu'elle prend dans ses mouvements. Elle est ordinairernent dilatée en spatule, et aussi crispée que le pétale d'un œillet. C'est par celte extrémité que l'animal s'attache aux parois des intestins des poissons en qui il habite ; et la bouche qui s'y trouve ne de- vient apparente que lorsque le Ver contracte sa frange antérieure. On ne connaît encore qu'une espèce de ce genre, savoir : ESPÈCE. 1. Géroflé des poissons. Caryophyllœus piscium. Fasciola fimbrlata. Goetze. Naturg. tab. i5. f. 4-5. Tcenia laticeps. Pall. N. nord. Beytr. p. loG. n" i6. tab. 3. f. 33. Caryophyllœus cyprinorum. Zeder. Naturg. p. a5a. tab. 3. f. 5-6. Caryophyllœus mulabilis. Rud. Ent. 3. p. 9. * Rud. Syn. p. 127-441. * Nordmann. Mikr. Beyt. 11. p. 75. Nota. •Brems. Icon. tab. xi. f. 1-8. * Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 553. pi. 41. fig. ir. Caryophyllœus piscium. Gmel. p. 3o52. Habite dans les intestins des poissons d'eau douce, des cyprins, de la carpe, de la tanche, etc. Sa vie est fort tenace. [G. Cuvier range le genre Caryophyllœus parmi les Trématodes ; M. de Blainville en fait une famille séparée , les Protéocéphalés de son troisième ordre Proboscéphalés, et Rudolphi commence par ce genre Caryopliyllœus l'ordre des Cesloïdes. Quant à sa structure intérieure, ce groupe se distingue esscn- liellemcnt des autres Cesloïdes, en ce que les organes de la génération ne sont pas mulliples. Lamarck a tort de lui attribuer un anus, N.] TEifTA.CDi.AiBE. (Tetrarhyiîchus. ) Corps sacciforme, oblong, un peu en massue, obtus antérieurement , rétréci ou atténué dans sa partie postérieure. Quatre suçoirs proboscidiformes et rétractiles à l'extrémité antérieure. Anus postérieur, terminal. Corpus sacciforme, oblongum, subclavatum, un^ tiçè obtusum, postich adGnuatmnt MASSEÏTË. mi Suctorîa quatuor, proboscidt formes retractilesque in extremitate anticâ. Amis posticus, terminalls. Observations. Quelques naturalistes ont confondu les Vers de ce genre avec les Échinorhynques, parce que leurs suçoirs proboscidiformes sont quelque- fois hérissés de crochets. Bosc , qui en a observé une espèce, en a constitué un genre particulier, sous le nom de Tentaculaire, les suçoirs dans leur saillie imitant des tentacules; et le docteur Rudolph en a développé les caractères dans son genre Te- trarhynchus . Les Tentaculaires ont le corps oblong, subcylin- drique, en massue ondée, très-contractile. Ces Vers sont en général fort petits, se trouvent dans l'eslo- raac, les intestins et le foie des poissons. [Les genre Tetrarhynchus , auquel Lamarck at- tribue à tort un anus, fait également partie des Ces- loïdes de Rudolphi , comme nous l'avons dit plus haut, et se rattache immédiatement aux genres An- ihocephalus et Rhynchobothrium.ChezM. Leuckart, ce genre correspond à la subdivision de Bothri'oce- ]jhalus « corpore inarticulato, capile armato tenla- culato. j) Bremser est d'avis que les espèces de Tetrarhynchus sont des Bolhriocéphales non déve- loppés. Je crois celte opinion fondée, du moins par rapport à quelques-unes de ces espèces. Un faible commencement d'articulation est visible dans le Te- trarhynchus macrobothrius. C'est de cette espèce que Bosc a fait le genre Tentacularia, qui ne peut pas être adopté. N.] ESPÈCES. 1. Tentaculaire appendiculée. Tetrarhynchus ap- pendiculatus. T. proboscldibus simpUcibus ; corpore clavato, potlicè truncato, appendiculalo. Rud. Ent. 2. p. 3i8, tab. 7. f. lo-ia, •Rud. Syn. p. (81-454. Echinorhi/nchus quadriroslris. Goetze. Naturg. tab. i3. f. 3-5. Encycl.pl. 38. f. 23. A-B-C. Habite dans le foie du saumon. 2. Tentaculaire de Bosc. Tetrarhynchus papillosus. T. prohoschiibus papdtâ lerntinatis ; corpore oblongo, posticè obluso. Rud. Ent. a. p. 330. Tentacularia. Bosc. Biillet. des se. phil. n" 2. lab. f. i. et Hist. nat. Vers. 2. p. ii-i3. pi. xi. f. 2-3. • Brems. Icon. tab. xi. f. 16-19. • Tentacularia coryphenœ. Blainville. Dict, des Se. nat. t. 57. p. 591. • Tentacularia papillosus. Ejusd. op. cit. pi. 46. fig. 2, • Tetrarhynchus macrobothrius . Rud. Syn. p. i3i- 453-689. Habite sur le foie de la dorade. Son corps est onde, strié longitudinalement. Ses suçoirs ne sont pas hérissés de crochets. Zeder en fait un Échinorhynque. • Ajoutez : rj- 5t Tetrarhynchus dîscophorus, Rud. Brems. IcQq, m, f. M, Î3, BSASSCTTE* (SCOleX.) Corps gélatineux, allongé, un peu déprimé, en massue antérieurement , pointu à l'extrémité pos- térieure, contractile. Bouche terminale, orbiculée, entourée de 4 oreil- lettes plicatiles, polymorphes, subperforées. Corpus gelatinosum , elongatum , subdepressum, anticè clavatum f posticè acuniinatunij contractile. Os terminale, orbiculatuni, auriculis quatuor plicatilibus, polymorphis, subperforatis cinctum. Observations. Les Massettes sont des Vers extrê- mement petits, gélatineux, très-contractiles, et que l'on doit distinguer des Tentaculaires ou Tétrarhyn- ques , si, comme on l'a dit , ils ont une bouche ter- minale, distincte des quatre oreillettes qui l'entou- rent. Ces oreillettes, qui paraissent des suçoirs particuliers, communiquant avec l'intérieur de la bouche, sont plicatiles, polymorphes, tantôt allon- gées et rabattues, et tantôt relevées et raccourcies. Lorsque le Ver est allongé, son corps est lisse, presque linéaire, et toujours en massue antérieure- ment ; mais lorsqu'il est contracté, il offre des rides transverses. Sa partie postérieure est toujours atté- j nuée en pointe. Il n'y a dans les Massettes ni su- ' çoirs ni trompe armés de crochets, comme dans les Echinorhynques; néanmoins on doute maintenant de l'existence de ce genre, et l'on présume qu'il n'est dû qu'à l'observation d'individus très-jeunes, probablement du genre de l'Echinorhynque. [ G. Cuvier a rangé le genre Scolex dans la troi- sième famille, Ténioïdes, de ses Intestinaux paren- chymateux. M. Blainville le place dans la troisième famille, Anarhynques, de son deuxième ordre Poro- céphales. Rudolphi, enfin, le figure entre les genres Caryophyllœus et Gyninorhynchus , dans l'ordre des Cestoidea. Personne ne croit plus aujourd'hui que le Scolex n'est qu'une forme imparfaitement développée d'Echinorhynque. Il y a plus de proba- bilité que ces petits Vers problématiques se méta- morphosent en Bolhriocéphales. Jlais cette conjec- ture a besoin d'être appuyée par des observations directes qui restent encore à faire. Les points rou- ges en forme d'yeux ne se trouvent pas à tous les individus, el dans l'intérieur du corps on peut dis- tinguer cinq à six canaux longitudinaux, dont les deux latéraux sont tortueux. N,] ESPÈCE. 1. Massette microcospique, Scolex pleuronectia. Se. opaca, capite auriculis qualernis. Mull. Zooi. dan. p. i!\. tab. 58. Encycl. pi. 38. f. 24. Scolex pleuronectis. Gmel. p. 3o42. * Scolex polymorphus. Rud. Syn. p. ia3-44>« • Brems. Icon. tab.xi. f. 9-10. • Blainville. Dict. des Se. nat. pi. 46. fig. 1. * Scolex auriculalus.MuW. Zcol. dap. t. a. p. a4- tab. 53. f. |-»J, «âS HISTOlilE DES VERS. * Blainviile. op. cit. t. 7. p. 606, Habile les inleslins de divers poissons, surtout des Pleu- ronectes. TÉTRAGCLE. (Tctragulus.) Corps allongé, claviforme, un peu aplati, annelé transversalement; à anneaux étroits, bordés infé- rieurcment d'épines courtes. Bouche inférieure, située un peu au-dessous de l'extrémité la plus large, et accomj)agnée de chaque coté de deux crochets mobiles. Anus terminal, pos- térieur. Corpus elongafum, claviforme, snbdepressum , transversiin annulalum ; annulis angusiis, mar- gine inferiore spinis brevibiis citiatis. Os sublàs et infrà latiorem exlreniifalem, utro- qiie latere hamulis duobus mobilibus annatuin. ^nus ferminalis, posticus. Observations. I.e Tétragule, publié par Bosc, est un nouveau genre de Vers qui parait se rapprocher un peu des Masseltes et des Échinorhynqiies, quoi- qu'il en soit très-distinct. Son corps est allongé, assez épais, élargi en massue antérieuremesit, va en se rétrécissant vers sa partie postérieure, et a environ trois millimètres de longueur. H est mou, blanc, et oivisé transversalement par environ qua- tre-vingts anneaux étroits, dont le bord inléneur est cilié par des épines courtes. Sa bouche, située inférienrement au-dessous de l'extrémité la plus large, est ronde, grande et ac- compagnée de chaque cùlé de deux crochets cornés, transparents, niobi.es de haut en bas. Jl n'y a encore qu'une espèce connue, qui est la suivante : ESPÈCE. 1. Télragule du cavia. Tetrugulus caviœ. Bosc. Noiiv. liuilel. des sc.nal. n" 44 f- i.a-b-c-d. * Fenlaxloma denl'iculatum. Riul. * Tétrntjule de bosc. Biaiiiville. Dict. des Se. nat. pi. 27. fig. 6. Il vit dans le poumon du cochon dinde {cavia porcellus). [Il faut entièrement supprimer le genre Tetra- gulus,(\\x\ est identique au A?//^»a/w/aFrœhl., Pen- tastoma Rud., ci qui se trouve déjà énuméré plus haut, dans la i2« section, Vers planxlaires , sous le nom de Lingualula dcnliculata, page 606. u°2.] SAGiTTtLE. (Sagiltula.) Corps mou,oblong, un peu déprimé, terminé antérieurement par un renUcment pyramidal , hé- rissé eu dessus de pointes dirigées eu arrière. Deux appendices opposés et cruciformes â la partie posté rieure du corps. Un suçoir en trompe rétractile, inséré en dessus sous le sommet du renllement pyramidal. Corpus molle, oblongum, subdepressiiin; capitula terminait pyramidato, supernè relrorsùm aculealo; parle corporis posleriore appendicibus duabus'op' positis cruriformibus. Proboscis relracli/isunica, sub apice capitulipy- ramidatl supernè inserta. Observations. Il parait que ce n'est encore que d'après une seule observation que l'on a l'idée de celte singulière sorle de Vers; et c'est du corps hu- main que x^. Basliani l'a obtenue, à l'aide d'une évacuation par les selles, dans une cardialgie ver- mineuse. On peut voir dans les actes de l'Académie de Sienne ( tome vi, p. 241 ), l'histoire de la Sagittule, que M. Basliani nomme animal bipède, (ie Ver sciiible avoisiucr par quelques rapports les Échino- rhynques. ESPÈCE. 1. Sagittule de l'homme. Sagiltula. hominis. Basliani. Acad. seniens. act. 6. p. î^'- p'- 6. f. 3-4. Habite dans le canal intestinal de l'iiomme. [Doit être supprime, n'élant pas un ver intestinal, maïs un fiagnient d'une arête de poisson. Voyez Rudolphi , Entozooruin Hht. Nat. i. p. 169. Lamarck devait au moins citer ce passage.] ORDRE DEUXIÈME. VERS RIGIDULES. Leur corps a tin peu de roideur qui le rend preS' que élastique; ils sont nus, cylindriques, filiformes^ la plupart réguliers. Les Vers rigidules , dont le docteur Rudolphi compose son premier ordre {En/ozoa nematoidea, vol. ^. p. 5j), sont cylindriques, filiformes, nus, et en général moins imparfaits en organisation que ceux de l'ordre précédent. Leur forme cylindrique et assez égaie 00 rigulièrc eût pu servir seule à ca- ractériser l'ordre qui les comprend, si, parmi les llétéromorphes, qui font partie des Vers mollasses, l'on ne trouvait des espèces à corps subcylindrique. L'espèce de roideur qui rend leur corps presque élastique doit donc être employée, concurremment avec la considération de leur forme générale, à ca- ractériser le second ordre dont il s'agit ici. Le canal intestinal de ces Vers est complet, c'est- à-dire, ouvert aux deux extrémités, quoique, dans les espèces à corps très-grêle, l'anus, la bauche ECHINORHYNQUE. 625 même, soient quelquefois difficiles à apercevoir, à cause de la transparence des parties et de la peti- tesse de ces ouveriures. C'est parmi les Vers de cet ordre que l'on croit avoir trouvé des organes véritablement sexuels, en attribuant à certaines parties singulières, des fonc- tions qui paraissent vraisemblables. Si l'on ne s'est point fait illusion à cet égard, ce serait ici que la nature aurait commencé l'établissement d'un nou- veau système de génération, celui qui, pour opérer la production d'un nouvel individu , exige le con- cours de deux sortes d'organes, les uns fécondateurs et les autres propres à former des corpuscules que la fécondation seule peut rendre capables de vivre. Parmi les Vers rigidules, comme parmi les mol- lasses, les uns ne se trouvent jamais que dans l'in- térieur du corps des autres animaux ; mais d'autres se rencontrent ailleurs, et sont des Vers externes, qye l'état de leur organisation force de rapporter à cette classe. Voici les genres qui appartiennent à cet ordre. ÉCHinoBoiiTQDS. ( Echinorhynchus. ) Corps allongé, subcylindriqiie , sacciforme. Trompe terminale, solitaire, rétractile, hérissée de crochets recourbés. Corpus elongatum, cylmdracenm , sacciforme. Proboscis terminalis, solitaria , retracUlis, aculeis aduncis echinata. Observations. \jÇ,% Échinorhxnques cox\?,ii[ueni un geme tort remarquable par le caractère singulier de leur trompe. Elle est terminale, solitaire, rétractile, et hérissée de crochets recourbes, soit disposés par rangées nombreuses, soit placés sur un seul rang. Le corps de ces Vers est ailongé, cylindracé, sacci- forme, quelquefois un peu déprimé, et légèrement atténué dans sa partie postérieure. On le voit tantôt lisse, tantôt muni de rides Iransveises, plus ou moins apparentes. L'anus n'est pas connu. On trouve les Échinorhynques dans les intestins et les autres viscères de i)eaucuujj d'animaux verté- brés; mais jusqu'à présent on n'en a pas encore obseï vé dans le corps (ie I homme. Ces Vers impianlent leur trompe dans les mem- branes ou la substance des viscères, s'y fixenl par leurs piquants crochus, et y demeurent fortement attaches, souvent pendant toute leur vie. [Le genre ÉchinorhxnchuSy si riche en espèces, forme à lui seul l'ordre des Acanlhocephala de llu- dolphi. M. Mehiis a cru et M. Duvernoy a répété tout récenimcnl que dans ces Vers il se trouve à la pointe de la trompe une ouverture qui leur sert de bouche; celle opinion a besoin d'èirc confirmée. Les sexes sont toujours séparés , et les parties sexuelles très-compliquées ; les ovaires ne sont point attachés et (lotteiil librement dans la cavité du corps. Un changeiiienl de forme très-considérable, suivant l'àgc de l'individu, a lieu dans plusieurs espèces. Le genre Hœruca, Gmel., adopté par Cuvicr, a besoin d'être soumis à des recherches ultérieures. Touchant les Acanthocéphales, voyez : Weslrumb. De AcanthocephaUs. Nilzsch. Encylop. par MM. Ersch et Gruber^ article Acanlhocephala. Cloquet. Analortiie des Fers infest/naux y 1824 ( Ech in 0 rhyiich u s g i(/a s ) . Creplin et Mehiis. Ohserimtiones de Jcantlioce- phalis. Isis, iSôl, p. 16G. seqq. hicbold. Traité de Physiologie , par Burdach, Paris, 1838, t. ô, p. 45. Burovv. Echinorhynchi strumosi anat. Regio- mont, Î8'6. Siebold. Jrchiv. de ïFiegmann. 1857, livre 6, p. 258, seqq.l ESPÈCES. §. Le cou et le corps inennes {sans piquants). 1. Échinorhynque du cochon. Ecliinorhynchus gigas. Ecli. probosci'ie suhglohosâ, collo brev't, vag'mafo; cor- pore longissimo, ci/lindrico, po^lice <(ecrescenle, Bud. Ent. 3. p. iôi. t. 3. 1''. i5. Eifiinorhijvcliu.t gigai. Bloch. Abliandl. p. 26. t. 7. f. 1-8. * Brerris. icoii. lali. fi. f. 1-4. ' Rud. Syn. p. 63. 3io. ' Cioqiiet. Anatomie de l'Ecliinorliynque géant, tab. 5-8. • Blainv. ttict. des se. nat. l. 57. p 55i. * Dt'slonciiamps. Eiicycl Vers. p. 3o2. Goelze. Naïuifj. p. i43-i5o. tab. 10. f. 1-6. Encycl. pi. 37. f. 2-7. Habile les intestins (tes cochons, surtout de ceux que l'oa tient enfermés pour les engraisser. 2. Échinorhynque du cyprin. £'c/»'«oM7/îc//7<* tu- be rosus, Ech. probosc'ule subt/'obo^â, ap'ice aculeis redis re- flexisque coronatâ ; collo vagmalo, brevissiino; cor- pore ohtonijo, EchîHOrht/nchus riili'i. Mull. Zool. dan. u.p. 27. tai).6i. f 1-8. Gmel. p. 3o.'io. n" 45. Ec/i. luberosus. Zfd. Niilurgf. p. i63. Rud. Ent. 2. p. 257. • Delonjcii. op. cit. p. 3o3. Habite les inieslins du Cijprinus rutilas. 11 n'a qu'une ranjée de pi(|uaiits. 3. Echinorhynque du cobite. Echinorhynchus cla- viceps. Ec/i. proboscide subglobo^â; collo subnullo ; corpora cijlmdrivo, annor^ùm decrescenle, Rud. Elit. 2. p. 258. Ecliin. cobdis barbalidœ. Goetze. Nalurg. p. i5S. t. xit. f- 7-9- Ech'n- cobUidis, Guiel. p. 3o48. u" 33. aâ4 HISTOIRE DES VERS. ' Delonch. op. cit. p. 3o4. Habile les intestins du cobite barbu. 4. Échinorhynque de l'anguille. Echinorh/nchus globulosus. Ech. proboscîde ovali, brevîore collo vaginato; cor- pore oblongo. Rud. Ent. 2. p. aSg. •Rud. Syn.p. 65. 3x3. • Brems. Icon. lab. 6. f. 5-6. • Delonch. )oo. cit. Ech. anguillœ. Mull. Zool. dan. il. p. 33. tab. 69. f. 4-6. Encycl. pl.SS.f. 16-18, Habite les intestins de l'anguille. •o. Échinorhynque strié. Echinorh/nclms striatus, Ech. probosckle conicâ ; collo breviss'imo ; corpore lon- gitudinaliler slriato, passim conslriclo. Rud. Ent. 2. p. 263. Echin. striatus. Goetze. Naturg. p. l5a. tab. 11. f. 6-7, • Rud.Syn. p. 74. 329. Encycl. pi. Sy. f. i3-i4- Echinorhtjncus ardeœ, Gmel. 3o46, Habite dans la grue cendrée. 6. Échinorhynque de l'ésoce. Echînorhynchus an- gustatus. Ech. proboscîde cijlindricâ, Iruncalâ; collo breviss'imo; corpore antrorsùm angustato. Rud. Ent. 2. p. 266. •Rud.Syn. p. 68, 3i8. Echînorhynchus lucii. Mull. Zool. dan. tab. 37. f. 4-6. Encycl. pi'. 38. f. 3-5. Habite les intestins de résoce. §§. Le cou ou le corps armé de piquants, 7. Échinorhynque de la macreuse. Echinorhj-nchus miniitus. Ech. proboscîde cylindrîcâ ; collo tereti, nudo; vaginâ striatâ; corporis parte anticâ subovatâ , aculealâ, poslicè ovali, inermi. Rud. Ent. 2. p. 295. • Echinorynchus versicolor. Rud. Syn. p. 74. Echin. minutus coccineus. Goetze. Naturg. p. 164. lab. i3. f. 6-7. Encycl. pi. 38. f. i. A-B. Echin. anatis. Gmel. p. 3o45. et Echin. merulce. p. 3o46. Habite les intestins du canard brun (de la macreuse), etc. 8. Échinorhynque du phoque. Echitiorhyïichus strutHOSus. Ech. proboscîde cylindricâ, Iransversâ ; collo nullo; corporis parte anticâ subglobosâ, acideatâ : posticâ tereti, inermi. Rud. Ent. 2. p. 293. tab. 4- f- 3. Echin. strumosus. Zedcr. Naturg. p. i58. n° 28. • Rud. Syn. p. 73. • Voyez Burow, Echinorhynchi slrumosi anatome, Re- giom. 1837. Habite les intestins du phoque. 9. Échinorhynque du cànard. Echinorh/nchus con- stn'ctus. Ech. proboscîde subclavatâ ; collo conico , nudo; cor- pore oblongo, bis ol)iier çomlricfo, a,n(icè aculealâ. Rud. Ent. 2. p. 296, Echin. anatis boschadîi domest. Goelre. Naturg. p. i63, tab. i3. f. 6-7. Echin. boschadis. Gmel. p. 3o45. • Echin. versicolor. Rud, Syn. p. 74. Habite les intestins du canard sauvage. Etc. roBOciPHALS. (Porocephalus.) Corps cylindrique, inarticulé, presque en mas- sue; à extrémité antérieure variant irrégulière- ment par ses contractions. Trompe terminale, contractile. Cinq crochets ré- tractiles, cachés sous la trompe dans des fossettes. Corpus teres , inarticulatum , subclavatum ; an- ticâ extreniitale contractionibus varié deformatâ. Proboscis terminalisj contractilis. Aculei quin- que adtincif retractiles , in foveis sub proboscîde latentes. Observations. Le Porocéphale est un nouveau genre de Vers établi par M. de Humboldt, dans le Recueil de ses Observations de Zoologie, d'après l'espèce qu'il a trouvée dans un serpent d'Amérique. Par ses rapports , ce Ver semble se rapprocher des Échinorhynques; mais les caractères de sa trompe et les crochets contractiles qui sont au-dessous, le distinguent éminemment. ESPÈCE. 1. Porocéphale du crotale. Porocephalus crotali. p. subclavatus, flavescens ; proboscîde lacteâ, prce- morsâ,- aculeîs quinque fuscescenlîbus. Humboldt. Obs. de zool. pi. 26. * Porocephalus crotali. Humboldt. Rec. d'obs. de zool. fasc. 5 et 6. n" xiii. p. 298-304. tab. 24. * Echînorhynchus crotali. Humboldt. Ans. d. nat. i. auf. p. 162. • Distoma crotalî. Humboldt. 1. cit. p. 227. • Polysloma proboscideum. Rudolphi, Mag. naturf. Freunde. vt. p. 106. • Pentastoma proboscideum, Rud. Syn. p. i24-434« * Brems. Icon. tab. x. f. 24-24. ' Diesing. Monogr. p. 21. lab. 3. f. 37-41. tab. iv. f, t-io. Habile dans un serpent d'Amérique. [Le genre Porocephalus doit être supprimé, et il esta noter que l'espèce type se trouve déjà mentionnée plus haut sous le nom de Linguatula proboscidea.] l.iOBHiNQirE. (Liorhynchus.) Corps allongé, cylindrique, rigidule. Bouche terminale, obtuse, donnant issue à un suçoir tubuleux, simple et rétraclile. Corpus elongatum, teres, rigidiusculum. Os terminale, oblusum, haustellum tubulosun^ evalvem et rçtraçtilem emiftçns, ANCYRACAΫTHU9. 62U Observatiotis. Les Liorhynqnes ressemblent un peu aux Ascarides par leur aspect; néanmoins, par leur trompe terminale, ils paraissent se rapprocher des Échinorhynques et du Porocéphale. Ce sont des Vers cylindriques , grêles, atténués tantôt antérieu- rement, tantôt postérieurement, à queue ordinaire- ment pointue. Leur bouche consiste en un petit tube proboscidiforme , mutique, que l'animal fait sortir de son extrémité antérieure , ou y rentrer comme à son gré. On n'en connaît encore que trois espèces , qui se trouvent dans deux Mammilères et dans un Poisson. ESPÈCES. 1. Liorhynque du blaireau. Liorhynchus fruncatus. L. tubulo elabîato ; corpore utrinque subattenualo , lœvî ; caudâ acutissimâ. Fud. Ent. a. p. 247« • Rud. Syn. p. 62. • Delonch. Encycl. Vers. p. 496. • Blainv. Dict. se. nat. t. 67. p. 548. Habite les intestins du blaireau. 2. Liorhynque du phoque. Liorhynchus gracî- lescens. L. tubulo elabialo; corpore retrorsùm allenualo, Icevi; caudâ acutâ. Rud. Ent. a. p. 248. • Rud. Syn. p. 62, Ascaris lubifera. Mull. Zool. dan. j i . p. 46. tab. 74- f* 2« Encycl. p. 32. f. 8. 'Ech'morhynchus tubifer. Gmel. p. 3o44- Habite dans restomac du phoque barbu. 3. Liorhynque de l'anguille. Liorhynchus denticur- latus, L. tubulo lab'iato ; corpore antrorsùm attenualo; colla crenato {serialim) denticulalo. Rud. Ent. 2. p. 249. tab. xii. f. i-a. • Rud. Syn. p. 62-307. • Brems. Icon. tab. 5. f. 19-23. • Blainv. op. cit. pi. 3o. f. 9. Cochlus inermis. Zed. Naturg. p. 5o. tab. i, f. 6. Habite dans l'estomac et le cœur de l'anguille. [Ici nous commençons enfin l'ordre des Nématoï- des, Rud,, par le genre Liorhynchus, auquel se rat- tachent les genres suivants, décrits dernièrement, et pour la première fois, par M. Diesing. N'ayant pas observé nous-même ces nouveaux genres, nous en empruntons la caractéristique à M. Diesing. f Genre cbeisacanthcs. Diesiog. Corpus iereSf elasticum, posticè attenuatum^ sptnulis palmatis, 2-!5 dentatis in anticâ corporis parte armatum, simplicibus et mox evanescentibus in média. Caput subylobosunij depressiusculum, spintilis simplicibus obsessum. Os terminale , bi- valve, nudum. Cauda maris spiraliêf apice exca,- vata, utroque ta f ère processibus tribus brevissimis obtusis costata. Spiculum conicum, elongatuni, sim- plex. 1. Cheiracanthus robustus. Diesing. Annales du Musée de Vienne. 1859. vol. 2. part. 2. p. 22. pi. 14. f. 1-7. r Gnathostoma spinigerum. Owen. the London aniE Edinburgh philosoph. Mag. third séries, n» 65. 1837- Suppl. p. IÎ9. Habile restomac de plusieurs espèces de felis. 2. Cheiracanthus gracilis. Diesing. 1. c. pi. 14. f. 8-11. Vit dans le canal intestinal du Sudis gigas. Ce genre , ainsi que les suivants , présente dans- son organisation plusieurs rapports avec l'Échino- rhynque ; ce sont principalement les quatre corps oblongs, creux, attachés à la partie céphalique et terminés en cul-de-sac, qui méritent de fixer notre attention. M. Owen considère les quatre corps ana- logues de Gnathostoma comme un appareil sali- vaire; mais on peut aussi, suivant M. Diesing, les comparer aux Lemnisques des Acanthocéphalés, et aux appendices ou vésicules ovales dont M. Tiède- mann a démontré l'existence dans les Holothuries. f Genre i,ECAnocEFHAi.rs. Diesing. Corpus teres, elasticum, titrâque extremitaie î'ïï- crassatum, anticè obtusatum, posticè acwminatumj spinulis simplicibus annulatim corpus cingentibus. Caput obtuse subtriqtietrum, discretum, patellœ- forme ^ ore trilabiato. Maris cauda indexa, unci- nata, spiculo duplici : feminœ recta, subulata. Lecanocephalus spinulosus. Diesing. 1. c. pi. 14.. f. 12-20. Habite dans l'estomac du Sudis gigas. f Genre anctbacanthds. Diesing. Corpus teres, elasticum, titrâque extremitate af- tenuatum. Os terminale, orbiculare , armatum spi- nulis pinnatifidis quatuor, cruciatim dispositis. Cauda maris inflexa, spiculum duplex. Feminœ cauda recta, apice acuminata. Ancyracanthus pinnatifidus. Diesing. 1. c. p. 227» pi. 14. f. 21-27. Vit dans les intestins du Podocnemis expansa. Wagler. C'est un genre bien remarquable et dont l'organisation diffère sur plusieurs points de celle des autres Ncma- (♦ïdes, 6^6 HISTOIRE DK3 VERS. f Genre EETEBOCHEILUS. Diesing, Corpus ieres, elaslicum, iitrâque exiremitate at- tent;atw)i • capite siibtriquetro , acuminato , trila- bioto; fabiis d'versi'formibus, duobus oppositis con- cavis, œqualibvs, apice truncatis, tertio laterali laifore fongioreque convexiiisculo, Ihnbo rotundato. Collitm brève, tunicâ tecfum noremph'cafâ; tribus plic's loix/ioribus, vah'dioribus,anticè latioribus,re- liquisintermediis binis brevioribiis^limbo undulnto. Ccaida maris suhrecta, acuminata; spiculo duplici, nlroque margine membranaceo {hinc alato). Cauda feminœ subulala, recta. « Heterocheilus tunicatiis. Diesing. I. c. pi. IS. f. 1-8. Se rapproche le plus du genre Cucullanus. Vil dans l'es- tomac dune nouveilii espèce de Minalus (Manalus exunguis, Nalterer), dans l'Amérique du Sud. N.J STBONGLE. ( Strongylus. ) Corps allongé, cylindrique, atténué postérieure- ment; à queue terminée par une bourse subslylifère dans les tnàles, très simple dans les femelles. Bouche orbiculaire, grande, subciliée ou papil- leuse, terminant l'exlréniilé antérieure. Corpus elongalum, teres , posticè aitenuatum^ cauda in bursam substyliferam in maribus termi nata; infeniineis simplicissima. Os orbicitlare, magnum, ciliis aut papillis cinc- tum, extremitatem anticam terminatis. Observatioi^s. Les Strongles sont des Vers très- singuliers en ce qu'ils paraissent posséder des sexes disimcls, sur des individus différents. Dans les au- tres genresavoisinants. tels que lesCucullans, les As- carides, etc., les sexes semblent se niontrer encore, mais sont plus hypothétiques. Les Strongles se- raient donc les Vers connus les plus perfectionnés, c'est-à-dire les plus avancés en organisation. Ces Vers sont, en général, lisses, blanchâtres ou un peu rougeàtres, presque point atténués vers leur extrémité antérieure, et assez transparents pour lais- ser voir leurs organes intérieurs à travers leur peau. La bourse qui termine la queue des mâles est plus ou tnoins fissile, substyiilére, souvent oblique. On trouve des Strongles dans l'homme, plusieurs mainmiléres et quelques oiseaux. Ils vivent dans Toesophage, les intestins, et dans les reins. ESPÈCES. §. Bouclie ciliée ou dentée. 1, Slrongle des chevaux. Strongylus armalus. S. capite globoso, truncalo ; ore aculeis redis dens'it armato ; àursà maris irilobàf caudà feminœ obtu- tiutvulâ. Rud. Ent. 2. p. 204. • Rud. Syn. p. 3o. • Brems. Icon. tal). 3. f. lo-i5. • Blainv Dii;t. se. nat. Vers. pi. sg. f. i5. * Delonch. Encycl. Vers. p. 700. 'Leh'ond. Quelques maiériaux pour servir à l'histoire de." Pilaires et des Strongles, in-S", Paris, i836. p. 3i. pi. 4. f. I. Slrotigyius equinus. Mull. Zool. dan, 11. p. a. tab. 4*. f. 1-12 Encycl. pi. 36. f. 7-15. Slrongi/lus equinus. Gmel. p. 3o43. Habite dans l'estomac et les gros intestins des chevaux. 2. Strongle des porcs. Strongylus dentatus. S. cap'te otituto , denlibus anticin recurvis obsilo ; corpore alato; bursâ maris Irilobâ ; caudâ j'émince subu'ata. Rud. Ent. 2. p. 209. ' Rud Syn. p 3i. * SclerO'toma dentalum. Blainv. Dict. des se. nat. t. 67. p. 545. Habite dans le colon et le cœcum des cochons. Ajoutez : f Strongylus hypostomus. Rud. Synops. p. 35. Bremser. Icon. tab. 4. f. 1-4. Mehlis, dans l'Isis. 1831. p. 78. tab. 2. f. g-9. §§. Bouche entourée de papilles» 3. Strongle des reins. Strongylus gigas, S. capite obluso, ore papillis ptaniuscuHs sex cineto; bursâ maris truncalâ intégra { caudà feminœ roi tuniiata. Rud. Ent. 2. p. 210. * Rud. Syn. p. 3i-^6o. • Blainv. op cit. pi. 59. f. 18. Ascaris renalis. Ascaris visceralis et sub ascaride lum- bricoi'te, in Gmelino. p. 3o3o-3o32, Encycl. pi. 3o. f. 4- Habite dans les reins de l'homme et de plusieurs mam- mifères, rarement dans les autres viscères et le lube intestinal. Celte espèce est fort grande et a été con- fondue avec r.Vscaride lombrical, 4. Strongle papiWeux. Strongylus papillosus. S. capite obluso, papillis sex conicis cineto ; ore orbi- cufari amplisiimo; corpore crenato ; bursâ maris intégra obliqua, caudà feminœ obtusâ. Rud. Ent. 2. p. 2i4- tab. 3. f. 11-12. * Rud. Synops. p. 3i-a6i. Strongi/lus papillosus. Zed. Naturj. p. 92. Habite dans l'ce>ophage de différents oiseaux. Ses papille* sont coniques, niobdes, presque tentaculiformes. Etc. f Genre stepbarords. Diesing. Corpus teres , elasticum , anticè magis atténua' tuni. Apertura oris ampla, suborbicularis, obsolète sexdentata, denlibus duobus oppositis validioribus. Cauda maris recta, laciniis quinque coronala, viembranâ junctis. Spiculum terminale simplex, * conulis tribus interceptiim, prominulum, Foninot ASCARIDE. C27 cauda inflexa , obliisa, apice rosira fa, n! roque la- tere processuhus oblusis notala. Stephanurus iJeiitafus, Diesing. Annales du Musée de Vienne. 1859. ii. p. 252. pi. 1S5. fig. 9 19. Trouvé par M. Pialterer dans une Tariété du Sus scrofa. CDCctiAN. (Cucullanus.) Corps allongé, cylindrique, oblus à son extrémité antérieure, atténué postérieurement. Bouche terminale, située sous un capuchon strié. Corpus elongatum, teres, ariticè obtusum, posticè atlenuatum. Os terminale, cuciillo striato obtecfum. Observations. Les CucuUans , que le docteur Rudolph écarte des Strongles, en p.iraicsent voisins par leurs rapports; aussi parail-il que Rruguière a voulu les réunir dans le même genre. Néanmoins, leur bouche, située sous un capuchon membraneux, les en distingue émiiictnmenl. S'ils ont dos sexes véritables, ce qui me paraît encore hypothétique, les mâles n'ont point de bourse à leur extrémité postérieure, comme dans les Strongles. I-es Cucullans paraissent vivre particulièrement dans l'estomac et les intestins des poissons. On n'en connaît encore qu'un petit nombre d'espèces (1). [Nous savons depuis longtemps que les sexes dos Cucullanus sont séparés, et que les femelles sont vivipares. N. ] ESPÈCES. 1. Cucullan de la perche. Ctwullanus elegans. C. cap'He ohluso; cucullo globoso, posticè uncinalo; caut/â maris ulrinque alalâ. . Rud Ent. 2. p. 102. lai). 3. f. i-3. et f. 5-7. * Rud. Synops. p. 19-230. • Brem'i. Ii-on. lab. 2. f. 10-14. Cucullanus percœ. Gopize. lab. ix. B. f. A-B. 4-9- • Blainv. Dict. se. nat. Vers. pi. 3o. f. i3. Encycl. pi. 36. f. 6. Cucullanus lacus Iris, percœ, (uciopercce, cernuee. Gme\. p. 3o5i. Habite dans les perches. 2. Cucullan des gades. Cucullanus foveolatus. C. copite ohluso , sublùs foveolalo; cucullo globoso, mulico. Riul. Ent. 2. p. 109. * Rud. Synops. p. 21-233. Cucullanus marinus. Muil. Zool. dan. i. p. 5o. tab. 38. f. i-ii. (i) Les Strnngles sont souvent surpris dans l'acte de l'arcou- plenicnt, et c'est d'un pareil ciiu|ile que M Siobold avait < ru pouvoir faire un nouvel animal doul)le, qu'il appela Si/nga- Encyrl. pi. 35. f. io-i5. Cucullanus marinus, cirraliis, mulicus. Gmel. p. 3o52. Habite les intestins des gades ou morues. IMuller repré- ■ sente un individu comme vivipare, offrant de jeunes vers encore adhérents commodes bourgeons développés et cirrtieux. 5. Cucullan de la truite. Cucullanus globosus. C. filiformis, infrà capul globosum potticè tubercula- tus ; collogracili, longiusculo. Rud. Ent. 2. p. 1 1. * Rud. Synops p. 20. Goclze. Nalurg p i33. Cucullanus lacustris, farionis, Gmel. p. 3o5i. n" 6. Cucullanus trultce. Fabric. in dansk. Sehk. Skrivt. 11 1. p. 3o. tab. 3. f. 9-n. Haliite dans la truite. 4. Cucullan de l'anguille. Cucullanus coronatus. C. cap'He ohluso : aculeis tribus brevissimis, anticis; cu- cullo globoso. Rud. Ent. 2. p. ii3. * Cucullonus elegans. Rud. Cucullanus. Goetze Nalurg. p. i3o. tab. ix. A. f. 1-2. Encycl. pi. 36. f. 3-4- Cucullanus lacustris, et C. anguillce. Gmel. p. 3o5i , Hal)ite les intestins de l'anguille. Etc. mut Irachealis. Mais celte erreur ne tarda pas k être dccou- I mann. 1837, i, p. 60. ASCARIDE. (Ascaris.) Corps allongé, cylindrique, très-souvent atténué aux deux bouts, ayant trois valvules à l'extrémité antérieure. Bouche terminale, petite, recouverte par lei val- vules. Corpus elongatum , teres , utrinque sœpius atte- nuatuDi; exlremilale ant/câ trivalvi. Os terminale, exiyuum, valvulis rotundatis ob- teclum. Oeservatioivs. Les Ascarides, que l'on doit ré- duire aux espèces qui ofTrenl à leur extrémité ati- térieure trois valvules en trètle qui cachent la bouche, sont des Vers Irès-nombrcux en espèces, quelquefois en individus, et souvent fort nuisibles. Ces Vers sont cylindriques, en général atténués aux deux bouts, quelquel'ois fort grands, d'autres fois grêles et irès-petiis. Les trois tubercules ou valvules arrondies qui se trouvent à leur exiréinilé aiiléneure, paraissent leur servir connue de lèvres pour les aider à se flxer et à pomper leur nourri- ture. Ils vivent ordinairement en grand nom.jrtï et comme par troupes, dans les inlestiiis et l'cslomac des animaux vertébrés, ei même de l'Iionime. On peut dire que, après les Tœnia, ce sont les plus communs et les plus nuisibles. verte et rectifiée par M. Nalhusius, et M. Siebold en convint, de sorte que le D plozoon paradoxnm reste toujours le ■.eul animal double qu'un coanaii.se. Voyez les Arctiiv. de M. Wiej- m KISTOÎRTB DES VERS» V On prétend que ces Vers sont munis d'organes sexuels et qu'ils ont les sexes sépares sur des indi- vidus différents. Je n'en citerai que peu d'espèces, parmi lesquel- les je n'en indiquerai qu'une seule comme se trou- vant dans l'homme, Vydscaris vernticularis devant être rapporté au genre Oxyure, selon l'observation deM.Breraser. [Le genre Ascaris est un des genres les plus dif- ficiles , surtout pour la détermination de ses nom- breuses espèces. Mehlis, ayant bien compris cela, a essayé de le subdiviser en plusieurs groupes natu- rels. Comparez Mehlis dans l'Isis, 1831, p. 91. N.] ESPÈCES. §. Corps atténué aux deux extrémités. î. Ascaride lombricoïde. Ascaris lunibrîcoides. L. A. corpore ulr'inque sulcato ; caudâ obtusîusculâ, Rud. Ent. 2. p. 124' • Rud. Synops. p. 37-267. • Breins. Icon. tab. 7. f. lo-ii. • Cloquet. Anatomie des vers intestinaux, p. 1-61. pi. l-iT. • Delonchamps. Encyclop. Vers. p. 87. • Blainvilie. Dict. des se. nat. t. 67. 54i. pi. 87. fig. 17, Ascaris lubr. Bloch. tab. 8. f. 4-6 [equï). Ascaris gigas. Goetze. Naturg. p. 62-72. tab. i. f. i-3, {equï). Ascaris gigas. a. equï. b. hominis. c. suis. d. vituli. Habite les intestins grêles de l'homme, du bœuf, du che- val, de l'àne, du cochon. Elle est longue de six pouces à un pied, d'une couleur blanchâtre ou d'un rouge pâle, et paraît lisse. On la chasse avec des purgatifs et l'huile empyreumatique de Chabert. 3. Ascaride des poules. Ascaris vesicularis. A. lineâcorporis taterali tenuissimâ; caudâ utriusque sexûs reflexâ, in maribus utrinque membranâ basi connivenle alalâ, Rud. Ent. 2. p. 129. • Rud. Synops. p. 38-268. • Delonch. op. cit. p, 88. Ascaris papillosa. Bloch. Abhandl. p. 3a. tab. 9. f. 1-6. Encycl. pi. 32. f. 24-29. ^.scaw/>a;7i//o*a.Gmel.p.3o34.n°4oetn''»4i.4»'43-44- Habite les intestins des poules, de l'outarde, du faisan. 5. Ascaride acuminée. Ascaris acuminata. A. membranâ laterali tenui; caudâ acuminata. Rud. Ent. 3. p. i36. • Rnd. Syn. p. 46. • Delonch. op. cit. p. 9a. Ascaris subulala. Goetze. Naturg. p. loo. lab. 4- f- 4-9- Ascaris ranœ. Gmel. p. 3o35. Habite les intestins des grenouilles. 4. Ascaride du chien. Ascaris marginata. A. membranâ capitis ulrinque semi-lanceolalâ; caudâ vix conspieuâ. Rud. Ent. a. p. i38. • Rud. Syn. p. !^^. • Brems. Icon. tab. 4. f. •'• • Delonch. op. cit. p. gS. Aicarit. Bloch. tab. 8. f. t-$. Encycl. pi. 3o. f. 7-9. Ascaris canis. Gmel. p. 3o3o. Habite les intestins grêles du chien. {5. Ascaride du chat. Ascaris myslax. A. membranâ capilis utrinque semîovalA; caudâ lineari. Rud. Ent. î. p. ï[\0. • Rud. Syn. p. 42-276» • Brems. Icon. tab. 4- f. aS. • Delonch. op. cit. p. 94- Ascaris felis. Goelze. Naturg. p. 79. tab. i. f. 5. et f. 9-i3. Encycl. pi. 3i. f. 7-ia, Ascaris felis. Gmel. p. 3o3i. Habite les intestins grêles du chat. 6. Ascaride aiguille. Ascaris acus. A. membranâ laterali capitis caudœque subtùs plantus- culorum lineari .• corporis tenuissimâ. Rud. Ent. p. 149. •Rud. Syn. p. 43. • Delonch. op. cit. p. 97. ^^car/VacM^. Bloch. Eingew. etNaturf. iv. p. 544- Ascaris acus. Gmel. p. 3o37. Fusaria acus. Zeder. Nalurg. p. 104. tab. 11. f. i-3. Habite les intestins des ésoces. ^§. Corps plus épais à une de ses extrémités. 7. Ascaride du pigeon. Ascaris maculosa. A. membranâ laterali capitis utrinque semi-ellipticâ : corporis evanidâ; caudâ oblusâ cum acumine, Rudolph. Ent. 3. p. i58. tab. i. f. i4-i6. • Rud. Syn. p. 45. • Brems. Icon. tab. 4- f- 35-28. Ascaris. Goetze. Naturg. p. 84. tab. i. f. 6. Encycl. pi. 3o. f. 10. Asc. columbœ. Ascaris columbce. Gmel. p. 3o34. Habite les intestins du pigeon grosse-gorge. 8. Ascaride du lagopède. Ascaris compar. A. capilis valvulis latiusculis ; caudâ maris obliqué truncatâ, alalâ, femince rectâ obtusîusculâ. Rud. Ent. 2. p. 161. •Rud. Syn. p. 46-282. • Delonch. op. cit. p. lOO. Ascaris compar. Schrank. Bayers. p. 90-9'». Ascaris tetraonis. Gme\. 3o34. Fusaria compar et Fusaria tetraonis. Zeder. Naturg. p. iio et 1 20. Habite le gros intestin delà gelinotte. 9. Ascaride de la taupe. Ascaris incisa. A. capite obtuso; corpore crenato; caudœ acumine brevî conico. Rud. Ent. 2. p. i63. • Rud. Syn. p. 46. ■ Delonch. op. cit. p. lot. Cucullanus talpœ. Goetze, Naturg. p. i3ff. lab. 6, f. 7-8. Encycl. pl.36.f. i-a. Habite dans la taupe. 10. Ascaride du gade. Ascaris clavata. A. capitis tenuioris membranâ lineari; corpore toto retrorsùm incrassato; caudâ oblusâ, mucronatâ Rud. Eut. t. p. i83. tRICIiUKF:. 629 • Rm!. Syn. p. Ô1-59Î. Ascaris (jaiiu Miill. Z"ol. i!an. proiîr. v.* ïfJgî. clZool. dan. 1 1. p. 47. tal>. 7^. f. 6. Encycl pi. 32 f. ifi lO. Hah'le l'esloniac du Gadus barbalus. Elc. FisscLE. ( Fissula. ) Corps allongf", cylindrique, allénué poslérieure- nionl, à cxlrémilô aiilérieure bifide. Bouclie terminale, bilabice. Anus prèsde l'exlré- milé de la queue. Corpus efotif/atufH , teres, poslicè attenuatum; anticâ extretnitate bifidâ. Os terminale, bilabiattim. Anus propè apicem cavdœ. Observations. Je crois êlre le premier qui ait scnli la nocessiié de sép;irer des Asrjir des. le Vor que MvUer a nommé ascaris hifida. JVn ai lormé un $ienre piirlicuiicr dans mes leçons, sous le non» de Fissule. Ce genre fut ensuite recotuiu. mais di versement nommé par les ;iuleurs. En eflet, quel- que« armées après, \i. Fischer l'étaldil sous la dé- nominalion de Cystidicola, d'après une nouvelle espèce qu'il fit coiin;!Îire; enfin, le docleur Rudol- i)hi, reconn;iissaiit aussi le même genre, lui assigna le nom û'Ophiosloma, les Fissn/es n'ont pointa l'exlrémilé aniérieure, coMime les Ascaridis, trois valvules qui c.chenl la bouche; mais, à cette exlréniilé qui esi bilide, elles onVenl deux esjièccs de lè\res, souvcnl inégales, p'utôl lalér.des que verticales. Leur corps est al- longé, cylindrique, allénué poslérieurcmenl, irans- parenl. cl quclquelois comme crénelé et irréguiier près de la queue, qui est siniple et pointue. On n'en counail encore qu'un pelil nombre d'es- pèces. ESPÈCES. 1. Fissule des chauves-souris. Fissula mucronata. F. ant'Cà ex/remi/ate o' tu.â; tabiis o'qualibiis t caudâ [j'ernina^) oblutà, mucronaui. Ophiastoma mucionalum. Rud. Eut. a, p. 117. tal). 3. f. i3-i4. •Hud. Syn. p. 61. • Deloiichanips. Encyclop. vers. p. t)"-^. • Blainville. DiCt. des se. nat. t. 67. p. S^o. pi, 3o. fig 8. Haliiie les intestins de la ehauve-souris oreillard. 2. Fissule du phoque. Fissula phocœ. F. antuâ exlremilale ob/inâ; lahiis inœqualibus; caudâ jeinniœ oblusâ, maris murronatâ. Ophio>toina dispar. Rud. Ent. a. p. 119. •Ruil. Syii. p. 61. Ascaris bfi.la. Mull. Zool. dan. il. p. 4;. tab. 74. f. 3. mas. et f. 1 lemina. Encycl. pi. Z->.. f. gel 10. mas. Habite les intesliiis des phoques. • lu LAHAIICK. T. I, 3. Fissule cyslidicolc. Fissula cystidicola, F. Uthits nfqualibus aculiuscutis ; caudâ laiiuscu!à depressâ. Cystidicola Fischer. Bibl. n" ?.6'>. cum ic. Fissula ci/slidicola. Syst. des anim. sans vert. p. 339. Fissula cj/stiilicola. Rose Hist. nat. des vers. 2. p 37. Opliioyloma ci/\tidicolit. Riid2 HISTOIRE DES VERS. 0AMCLAIRE. (Kamularia.) Corps allongé, cyliîidracé. presque égal, rigidule. Bouche au-dessous de rexlrémilé aniéricure, d'où sorlenl deux suçoirs fililormes el lentaculaires. Corpus doiigatjnn , cylindraceum , snhœquale , riyiihiium. Os ni/là apicem anlicam, undè hauslella lîuo fll>'fonii>a tentaculifonniaque proin/nent. Observations. T>e genre des Hciitmlaires, établi nou\ell('nienl par Rmlolphi, me parail êlre le même que celui que j'ai nommé Crinonûnwi mo:i Système des animaux sans vertèbres, d'après les observa- lions de Chaherl ; miis les dcu\ suçoir*; fililormes el prol)ai)lcmeiit rélracliles des Hamulaires, ne lu- rent poini observés dans les Crinons. Ce qui fail ici une difficulté ;'. cet égard, c'est que les deux suçoirs des Hamulaires sont rajiprochésà leur bise, et scmblmt partir du même piint ou de la même ouverture. Au resic, les Ibimulaircs res- semblent tellement aux Filaircs par leur forme, qu'on est leiilé de douter i:e fiiomme. 2. Hamulaire du collurion. Hamularia cylitidrica. H. leres^ cpqualis, ulrinque ohlvsa. Riidolpli. Eiitoz. 2. p. 83. l II f. 6. Linyiialida bdingiâs. Srlirank. Samml. p. a3i. lai). II A-B. Tcntncularia ci/lindrica. Zedcr. Naliirjj. p. 45. lab. i. f. 2. ' Filaria collurionis pulmonalis , spec, dubia. Rud. Synops. Maiil. p. 217. Hal>ilc dans l'ccorciieur ou le Lanius cotlurîo. 5. Hamulaire de la poule. Hatnularia nodulosa. n. sub/ùf plana; ore papilloso. Riidulpli. liiiloz. 2. p. 84. Gordius yadinœ. (ioelze. Nalurg. p. 126. (al). 7. B. f. 8-10. • Trirhoioma (ongicollr , Riid Syn. p. i^. Fiicycl. pi. 29. f. 'r*5. Filaria gallmce. Gniel. p. 3o4o. Habite les intestins de la poule. FiLAiBE. (Filaria.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse, souvent fort long, rigidule. Bouche terminale, orbiculaire, Irès-petile. Corpus teres , filiforme, subœquale , lœvigatum, sœpè loiigissimuni, rigidiusculum. Os terminale, orbtculare , minimum. OBSERVATtoîss. Lcs Filaires sont les Vers les plus simpbs à lextérieur; el en elîet , ce sont ceux qui sont les plus difficiles à caractériser dans leurs es- pèces. On pourrait les coiilondre avec les Dragon- neaux, auxquels ils ressemblent beaucoup; mais comme on ne les trouve jamais ;iilleurs que dans le corps des animaux, cette différence a paru suffire pour les en distinguer. Dans quelques espèces, le corps est légèrement altéimé à riine ou à l'autre de ses exlréinilcs; mais en général il est assez égal d'un bout à l'aulre. Ces Vers se tiennent plutôt dans le tissu cellulaire et les membranes, que dans le canal intestinal. On en trouve d.ms rhomme , les mainmilères, les oi- seaux, les poissons, les insectes, etc. [Sur le développement des Filaires et des Néma- toïdts en général, voyez le mémoire souvent cité de Th.Siebold. La vésicule dePurkinje avec la tache pro- ligère paraitse retrouver dans tous les œufs des Né- matoïiies. Une autre découverte non moins intéres- sante, laite par Th. de Siebold et que nous avons constatée, est celle des sillons dans la masse vitel- line des œufs de plusieurs Némaloïdes. Comparez Burdach, Traité de physiologie considérée comme science d'observation. Paris 1838, m. p. 62.) N.] ESPÈCES. 1. Filairc de 3Iédine. Filaria medinensis. F. longissima, margine oris tumido, caudœ aeumlnê infl'XO. Rudol( h. Enloz. 2. p. .'»5. GoniiuM medinensis. (imol. Encycl. pi. ag. f. 3. Fdaria medmenùs. Grnel. p. 3o59. • Rud. Synops. p. 3-:'(ir>. * VoYf-Z Jacobson. Nouv. ann. du Mus. t. 3. p. 80, et Aiin. des se. nal. 2= série, t. 1. p. 320. Habile dans le tis^u rcllulaire subculané de l'homme, principaltnunt dans les jambes, les pieds, ele., et ne se trouve ainsi que dans les pays chauds de l'Asie, de rAfrique et de l'Amérique. Ce Ver est-il né oîi on l'ob- serve, ou s'y csl-il introduit.' cela paraît encore dou- teux; aussi a-t-on varié sur son genre. On en a vu qui av;iient deux pieds ou xo. TlUCUi^A SPiaALlS, 635 Rudolpli. Enloz. ».p. 57. tab. 1. f. 1. • Ruil. Syn. p. 3-2o8. • Br<'nis. Icon. tab. 1 . f. i-5. Habite dans la cavité abdomina'e du sinjje capucin. 3, Filaire de la corneille. Fila n'a attenuata. F. utr'mque oblusa, poslicè aUenuata. Rudolph. Eiiloz. î. p. 58. ■ " Bud Syn. p. '4-2^. • Brems. Icon I. cit. f. ti-7. Fijaria cornicis. Gmel. p. So^o. Hai)ite dans l'abdomen et les poumons de la corneille manlelée. i. Filaire du gobion. Filaria ovata. F. corpore antrorsùm allenualo, cap'ite ovato, caudâ rolundatâ. Rudol|)li. Eiitoz. 2. p. 60. • Riul. Syn. p. 60. Gordius pisoum. Goeize. Naturg. p. ia6. tab. 8. f. i-3. Encycl. pi. 29. f. 7-9. Aicari.i fjob'onis. Orne!, p. 8037. Habile autour du foie du cyprin gobion. 8. Filaire du hareng. Filaria capsutaria. F. ore orbicularimarginalo, caudâ obtusà cumacumhie. Budolph. En oz. 2. p. 61 , • Bud. *»ynops. p 5-ai3. Gord'us murniits. Lin, Gordius liare'Kjuin. Blocli. Abîiandl. p. 33. t. 8. f. 7-10. Capsutaria Imlecis. Zed. Naclilr. tab. 4- f- 1-6. et Naturg. lab. I. f. 7. Habite l'abdomen du barcnu, entre les viscère». 6. Filaire du cheval. Filaria papillosa. F. ore orbiculari col loque papillosis ; caudâ incurvalâ. Budolph. Enloz. a. p. 62. • Bud. Synops. p. 6-21 3. • Brems. Iron. tab. 1. f. 8-1 1. • Nonim. IVlikroi;. Btylr, 1 . p. 11. Gordius equinus. Abdjjaard in zool. dan. 3. p. 49- t. 109. f. 12. a-c. Habile dans rabdomcn du cheval et quelquefois dans sa poitrine [et dans les yeux]. 7. Filaire du rollier. Filaria coronata. F. capite nodulis tribus coronato ; corpore tubceqiiaU, uirinque obluso. Rudolpli. Enloz. 2. p. 65. • Bud. Synops. p. 6. Ascaris... Gotize Naliirj. p. 90. la!). 3. f. 5. Encycl. pi. 3o. f. ia-14. Ascaris coracia'. Gmel. p. 3o33. Habile dans le rollier, entre les muscles du cou. 8. Filaire acumiiiée. Filaria acuminala. capite quadrinodi ; caudâoblmâ cum acuniine recto , Butlulph. Enloz. 2 p. 66. Buil. Synops. p. 6. Gordius larvarum Goeize. Naturg. tab. 8. f. /|-6. Encycl pi. 29. f. 10- 18. Fdoria lepidoplerorum. Gmel. p. 3o|i 7. Habile la larve de la tiocuitlle fiancée. 9. Filaire du faucheux. Filaria phalangii. l', corpore filiforme, subcetjual' ; ors inconspicuo. Habite dans le Plialangium cortiulum. Trouvée par M. I.aireille qui, sur le vivant, n'a pu voir sa bouche Ce Ver a environ cinq pouces de longueur. Etc. t Genre tbopisubus. Dicsing. Corpus teres, elasticmn, ulrâque extremllale at-^ tenuatum. Os orbicularey nudum. Génitale viasculiim sitn- pleX; supra aperturam caudœ carinalœ protusuvi. T. paradoxus. Dicsing. Jledecin. Jahrbucher des OEsler. Si. p. 83. Aichiv. de Wiegtnaiin, 18du. livr. 3. |). 337. Vit dans la cliair du C'ithartes urubu. Ce qu'il y a di' rem^irqiiable dans ce genre, c'est !a grando différence des sexes, el le liaul dfjjré tle développe- ment des muscles cutanés de la femelle. f Genre odo^vtobius. Roussel de Vauzème. Odontobius ceti. Ann. des se. nat. zool. 1. p. 323. Vit par•;l^ile entre les fanons des baleines. Ces Vers ont une longueur de deux lignes, le bout de la queue pointue est roulé en spirale, et la boiiclie entourée de plusieurs piquants de substance cornée. [Un accord, du moins en ce qui concerne la structure des parties sexuelles de la fomelie, a lieu entre les Filaria, el le genre remarquable et vivipare f SPBiERUL&BIA. Décrit par iM. Léon Dufour. An. des sciences natur. 2" série, vol. 7. 1857. pi. 2. pi. l. A. fig. 8. Sphœrutaria Bombi. Touie la surface du corps coti- verle de granulations sphéroïdales. On compte encore parmi les NémaloïJes plusieurs petits Vers qui sont entièrement dépourvus d'orga- nes sexuels. Agame parait être la f TBICOINA SFIBALIS. Owcn, Découverte récemment dans rinléricur des mus- cles de l'homme. Voyez : Description of a micro- scopic Entozooninfcsling the muscles of the humait body, by iWcliard Owcn. Transactions of the Zoo- lofj. Soc. 183j. vol. 1. p. 3Ij. Thomas Hodgkin , Lectures on the morbid anat. of the serons and mucous nie/nbratics. Lond. 183G. Les notices d§ Froriep. n" 103y. p. l>. fig. 4-7, 634 HISTOIRE DES VERS. Un animal semblable à la Trichina spiralis, dé- pourvu des organes de la génération, se trouve dé- crit par 31. Siebold. Archiv. de Wiegmann. 1838. livr. 4. p. 312. Ce Ver est toujours renfermé dans un kyste et demeure sous le péritoine de divers mammifères et oiseaux, et du Lacerta agiiis. N.] DBAGONNEAIT. (GordiuS.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse. Bouche... Anus... Corpus teres, filiforme, œquale, lœve. Os... Anus... Observations. Probablement les Dragonnmux ne sont que des Pilaires; car des différences d'ha- bitation n'équivalent pas à celles de l'organisation, et ne sauraient offrir un caractère véritablement générique. Ce n'est donc que pour me conformer à l'usage que je sépare les Dragonneaux des Filaires, et pour faire sentir que le caractère même de la classe des Vers ne doit rien emprunter des lieux d'habitation de ces animaux. Les Dragonneaux ont le corps filiforme , grêle , nu, glabre ou lisse, presque égal dans toute sa lon- gueur, et en général transparent. La plupart n'of- frent nulle apparence de bouche ni d'anus, sans doute à cause de la petitesse de ces ouvertures qui, d'ailleurs, sont dans un état de contraction lorsqu'on observe ces animaux. On trouve les Dragonneaux dans les eaux vives, dans la vase ou le sable humide. Cus Vers se con- tournent ou se replient dans l'eau comme de petits serpents. Je n'en citerai que deux espèces. ESPÈCES. 1. Dragonneau des sources. Gordlus aquatmis. G. fdiformls, longissimus, paUldus ; unû exlremUale subbi/idâ, • Voyez les observations sur l'Anatomie de Gordîus aquat'icus, par Siebold, dans les Arctiiv. de Wieg- mann. i8.8. livr. 4- P- 302. Gordius açualicus. Lin. Gmel. p. 3u82, Encycl. pi. sg. f. i. Habile dans les sources, les fontaines, les ruisseaux. Je l'ai vu ayant une de ses extrémités comme Ijifide Gela est-il constant? S. Dragonneau à bande. Gordhis cinctus, G. albus; dorso cmguloque anlico griseîs. Olh. fabr. Fauna Groenl. p. ajo. f. 3. Encycl. pi- 29. f- a. Habite la mer du Groenland, enfoncé dans le sable. Long., 4 lignes. • Ajoutez : 'Dragonneau de Claix, et P. de Kisset, Cbarvet. Nou- velles Annales du Muséum, t. 3. p. 38. ORDRE TROISlÈiME. VERS HISPiDES. Ils ont le corps garni de soies latérales oic de spinules. Sous cette coupe, je réunis des animaux vcvmifor- mes,dont l'organisation me paraît Irop peu compo- sée pour que l'on puisse les rapporter à la classe des Annélides. Il est plus que probable que ces animaux ne possèdent point un système de circulation (I); qu'ils n'ont point de véritables branchies, point de sens réels; et qu'ils ne sont pas même ovipares, mais seulement gemmipares internes. Les Vershispides connus ne sont pas encore nom- breux, et aucun d'eux ne vit dans l'intérieur des au- tres animaux. Les cils ou les spinules latérales de leur corps présentent une particularité assez étrange, relativement au corps nu de tous les autres Vers, pour que l'on ne puisse douter de la convenance du rang que j'assigne à ces animaux. Cependant, d'après ce que l'on a pu savoir de l'état de leur in- térieur, je crois que ce rang devra être conservé. Voici les trois genres queje rapporte à cet ordre. [Ces animaux ne peuvent rester dans la classe des Helminthes ou Vers intestinaux et doivent être ran- gés à la suite des Annélides. M. Ehrcnberg en place la plupart dans sa division des Turbellaria à côté des Planaires, comme nous l'avons déjà dit. N.] NAïDE. (Nais.) Corps rampant, long, linéaire, Iranspru-ent, aplati; ayant le plus souvent sur les côtés des soies rares, simples ou par faisceaux. Bouche terminale. Point de tentacules. Corpus repens, longurn, lineare, pdlucidum, de- pressimt; setis raris, simplicibus aut fasciculatis, ad latera sœpius hispidum. Os terminale^ tentaculis nullis. Observations. Il me paraît impossible que les Naïdes puissent avoir l'organisation assez composée pour appartenir à la classe des Annélides; d'autant plus qu'on en peut multiplier les individus en les coupant transversalement. Ainsi, ce sont des f^ers dont le corps est fort al- longé, linéaire, aplati, transparent ou demi-traus- (1) Voyez sur la circulation dans ces animaux le mémoire déjà cité de Dugès, inséré dans les Ann. des se nat. t. i5. TUBlfEX. 631Î parent, et en général garni de cils latéraux, rares, soit simples, soit fascicules. Les iVaï(/es vivent la plupart dans les eaux douces, sur les bords des ruisseaux, dans les fontaines, les étangs, etc. Elles se tiennent sous les pierres, dans la vase, dans des trous, quelquefois accrochées aux plantes aquatiques. La transparence de leur corps laisse facilement apercevoir l'intestin de l'animal dans toute sa lon- gueur. Ces Vers vivent des infusoires qui sont fort abondants dans les eaux douces. On prétend qu'il y en a qui ont des yeux : on a pu se faire illusion à cet égard, en prenant des points particuliers pour l'organe de la vue, avant d'avoir constate l'existence d'un système nerveux capable d'y donner lieu. La bouche de ces animaux n'est tantôt qu'une simple fente, tantôt qu'un trou accompagné de deux lèvres. Ceux qui ont une trompe doivent être distingués et sont d'un autre genre. [La structure intérieure des Nais a été étudiée avec soinpar A.Dugcs(^«n. des sciences nat. 1. 1!5); voyez aussi à ce sujet les observations de Gruit- huisen. Les limites de ce genre ont été tracées par M. Ehrenbergde la manière déjà indiquée p. 613. N.] Craignant les mauvaises associations, je ne citerai que trois espèces parmi les plus connues. ESPÈCES. 1 . Naïde vermiculaire. Nais vermicularis, N. setis lateralibus fasctculatis; ore hinc barbato. Nais vermicularis. Gmel. p. 3 120. Roes. Ins. 3. p. 578. lab. 93. f. 1-7. Encycl. pi. 52. f. 1-7. • Blainv. Dict. des se. nat. t. Sj. p. l\^'^. Habite sous le Lemma ou la lentille, dans les étangs, etc. 2. Naïde serpentine. Nais serpentina. N. selis lateralibus nuUis; collari Iriplicï nigro. Nais serpentina. Gmel. p. 3i2i. Roes. Ins. 3. p. 667. tab. 92. Encycl. pi. Sa. f. 1-2. • Blainv. loc. cit. Habile les étangs d'Europe, s'entortillant autour des ra- cines de la lenticule. 3. Naïde littorale. Nais littoralis. N. setis lateralibus nullis; soUlarîls, gemlnalis, fasct- culatis, varia. Mull.Zool.dan. 2. lab. 80. f. 1-8. Encycl. p. 64. f. 4-'o. • Blainv. loc. cit. pi. 23. f. i. Habite les rivages sablonneux que l'eau de mer recouvre. Etc. Extrémité antérieure bifide , offrant une tiompo styliforme, saillante. Anus terminal. Corpus repensj lineare, pelliicidum, setis latera • libus hispidum. Extremitas anterior bifida ; prohoscîde poirectâf stylïformi. Anus terminalis. Observations. Il me semble convenable de séparer des Naïdes le Ver qui constitue le type de ce genre , sa bouche offrant une trompe styliforme. qui lui donne un caractère particulier remnrquablo. On en découvrira probablement quelques autres qui confirmeront la convenance de cette séparation. [Ce genre a été adopté par M. Ehrenbcrg (voy. p. 613 ), mais ne l'a pas été par la plupart des zoo- logistes.] ESPECE. 1. Stylaire des étangs. Stylnriapaludosa. S. setis lateralibus solitariis. Nereis lacuslris. Lin. Syst. nat. éd. i3. a. p. ioS5. Nais proboscidea. Gmel. p. 3i2i. Jlull. Zool. dan. prodr. 2649. Encycl. pi. 53. f. 5-8. Roes. ins. 3. t. 78. f. 16-17 et t. 79. f. I. • Blainv. Dict. des se. nat. t. 67. p. 498. pi. 23. f. 3. • Ehrenb. Symb. phys. Habite dans les eaux stagnantes des marais, des étangs. STTI.AIRE. (Stylaria.) Corps rampant, linéaire, transparent, muni de soies latérales, TITBIFEX. ( Tubifex.) Corps filiforme , transparent , annelé ou subarti- culé, muni de spinules latérales, vivant dans ua tube. Bouche et anus aux extrénntés. Corpus filiforme y pellucidiim, annulatum vel subarticulatum spimilis ialeralibus. Os anusque ad extremilati's. Observations. .Te réunis ici des animaux que l'on a rapportés au genres des I^onibrics., probablement parce qu'ils ont des spinules latérales. Mais ce que l'on sait de leur organisation inlérieure, indique que ce sont réellement des Vers, et non des Anne- lides. Il parait que c'est avec les Naïdes qu'ils ont le plus de rapports. Les Tuhifex vivent dans des tubes , les uns en partie enloncés dans la vase au fond des ruisseaux, des étangs , etc. , les autres enfonces dans le sable sous les eaux marines. ESPÈCES. 1. Tubifex des ruisseaux. Tubifex rioulorutn, T. rufescens, bifariam acufeatus; tiibulis verticalibut. Lumbricus tubifex. Mull. Zool. dan. 3. p. 4. tab. S/j. f. 1-3. Encycl. p!. 34. f. 4. Bonnet. Vers d'eau doucu. t. 3. f. 9-10, Treoibley. Hisl. des Polyp. t. 7. f. 2. C36 HIS'IOIRE DES VERS. • Tub'fpx r'ivulonim. Blainv. Dict. îles se nat. t. 67. p. i!i97. pi. ?4 f- 5. Habile le f nd des ruisseaux, des étangs, etc. Sesspinulcs l.ilcrales soni rrtraeliles 2. Tu bifex marin. Tuhifex inar'mus. T. nllnis; macula sejmentorum dorsali rubrâ ; artîculls dislanlibiis. L'nihr'ici'S tiib cola. l\lull. Zoo), dan. a. lab. 75. Encycl. pi. "5, f. 1-2. • Riainv. lue. cil. pi. 34- f. '• Hal'ii<' 'e furid saldoiineux de la mer. aux sinuosités des rivagt's. Les deux sj)inules de chaque articulation sont très-petites. lES ipizOATRES. (Epizoaries. ) Animaux à corps mou ou subcruslacé. divcrsi- forme: à tête imlétiso. comme ('baiichoe; à forme symclriqiie commençante; cl ayant souvent des apperiflices divers, inarticulés, tenant lieu de pâlies. Rouche en suçoir, souvent armée de crochets ou accompagnée de lenlacules. Sysième nerveux, org^iue respiratoire et sexes inconnus. Corpus molle rel suhcrtislaceriw, drersi forme; cajiite obsolelo seii (hibio. Pcdes nulli ; sœ/ è /amen appendicihus varit's, inarh'culatls. Forma sytne- tr.ca partibus parilibiis inchoaia. Os suctorians, subfentacnlatum, vel uncini's armalum. Orgaiia sensibilitatis, respirationis, fœ- cundationïsque ignota. OcsEUVATioNs. Soiis !a dénomination (VÉp/zoafres, je réunis quelques genrt s d'animaux ctnius dont le ran;4 parmi les aulres n'a [las encoieélé posilive- nienl assigné, et qui. par leurs rapf)orls semblent avoisiiier les Fers et les Insectes, sans pouvoir (aire partie so:l des uns, soit des antres. (!es am'maux, joints à beaucoup d'aulres qui sont encore à découvrir ei qui exislenl probablement, indiquent rexislence d'une série particulière dont, lin Jour peut élre . on pourra former une nouvelle cla^-se, e! qui vrais( mbl.iblcrucrit remjtlira le \idc assez grand qui se lruu\e entre les Vers et les In- sc( tes. Des observations ultérieures décideront à cet égaid. En attendant, je nie borne à insliluor provi- soirement celte cnu[ie avec le petit nombre de gen- res que je vais citer. De même que ceux des Vers qui vivent constam- ment dans l'intérieur d( s autres animaux sont des parasit-s inienics;dc même aussi bs Épizoaires dont il est ici question, sont des parasites exlerncs ; car les uns et les autres sont des suceurs qui vivent aux dépens des aulrcsanimaiix. La plupart de ceux dont il .s'agit ici s'allachenl aux ouïes des po.Ssons, el en sucent le sang. I,es lipizoah'es sont les premiers animaux qui ûffient celte 47 /«é/r/c' du cnrps par des p. irlies paires pppusées cl scuiblublcs doul ics auiiiiaux des classes suivantes nous montrent on si grand emploi; sy- métrie, en effet, qui est complètement exécuiée dans les Insectes, les Arachnides, les «.rustacés. qui se retrouve même dans les .Annélides, malgré la forme défavorable de leurcor|)S. et qui est générale p.iur tous les animaux vertébrés; symétrie enfin qui. dans la série des animaux inarticulés, ne com- mence à paraître que dans les Acéphales. Quoique Torganisation des Épizoaires ne soit p;is encore bien connue, on ne saurait dnuler, d'a- près ce que l'on en saii déjà, qu'elle ne soit un peu plus avaniée que celle des Virs; car plusieurs ont des appendices extérieurs, des (larlies paires, des tentacules, des étranglements ou de taux segments du Corps analogues à ceux des insectes. Ce(.endanl il est vraisemidable qu'ils sont inférieurs en orga- nisation aux Insectes, iniisquon ne leur comiail ni pattes ariiculées, ni trachées, ni branchies, etc. Je ne lais de celte [telile coupe provisoire qu'une simple indication; car ebe ne moii.e p;is encore d'éireéiiumérec parmi les autres classes d'animaux. Vo.ci, quani à présent, les genres qui me parais- sciit la londer. [On sait aujourd'hui d'une manière bien positive que les Kpizoaires de Lamarck, au lieu d'apjjartenir à la classe des Vers, sont de véritables C-rustacés, qui dans leur jeuncâge ne dilfèrenl pas des (>yclops nouveau-nés, mais qui, lorsqu'ils deviennent para- sites, se déforment en grandissant, et n'acquièrent pas tous les appeiidiccs dont les Crustacés ordinaires siinl pourvus. ( Voyez à ce sujet Desmarcsl, Consid. sur les Cruslacés, p. 343; .M. Nurdmann, Mikro- yraplusche Beylrage, t. "l, etc.) L'anatomie do ces animaux a été éluiJiée aussi par M. NorJmana [op. cil.) et ^\Y (jvnxi. (Editib. journ. of science, vol. 7, p. 147). Enfin la classilii:atiun des ijcrnéeiis a occupé successivement M. de Blainvillo {Dict. des se. nat., t. 26. p. 112); M. Nurdmann {op. cii.); M. B'^irmclshT (Ijesclireibung einiijer ncueii oder weiniyer beschannten Schmarolzerki ebze ; acta acad. Caes. Leup. (larol. nai. cur. vol. 17. p. 271). AT. Kroyer, etc. {Xalurhislorisk Tidsfkrlf, 1. 1. 1830), et quelques aulrcs naturalistes. 31. Burmeister place les Leriiéens dans l'ordre des Crustacés Siphonoslomes de Lalreille et les ré- partit en deux familles, savoir : 1° Les Penelliives ( /'e/p. Ur. tlixnni. Tuv. — Br. hnpud/ca. Nordm. — Er, bspinosa. Nurdm. bb. Céohalolliorax court, arrondi ou cordiforme; des mes crochets tiluées immédiatement en avant des bras. bb' Bras lr^s■lon5s et minces. ? .i^fbdoinen alioujé et nvn arjiaijé. Genre LERitÉoMDE. Blainv. Nordm. Esp. L. elongata. Nordm. L. Dahnannii. Retzias, Nurdm. L. Brongniarti. Blainv. •• Abdomen circulaire et articulé. Genre Achthere. Nordm. Esp. A, percarum. Nordm. bb" Bras courts et épais; abdomen non articulé et garni d'éminenccs verruqueuses. Genre Basaniste. Nordra. Esp. Lernea huconi's, La m. n<* 4. BBB. Point d'organes de fixation en forme de bras. bbf>. Des tentacules de deux ou trois articles point formée» de pattes articulées armées de crochets; une paire de mâchoires el deux pa'pes. Genre Cbondracanthe. Cuv. Nordm. —Jnops. Oken. — Entomode. I.amarck. — Lernentoma. Blainv. Esp. Ch. Iriglœ. Nordm. Ch. cornutus. Nordm. Ch. tuberculata. Nordm. Chrondracanthus zei. Lamartk. n° 1. bbb" Des tentacules à six articles; un œil sur le sommet de la léte ; trois paires de pinces articulées derrière la bouche, qui est conique. Genre Lernanthrope. Blainv. Epacthes. Nordm. Esp. L. musia. Blainv. L. pupa. Blainv. E. para- doxus. Nordm. N.] CHORORAC&NTBE. (Chondracanthus.) Corps ovale, inarliculé, rétréci antérieurement, couvert en dessus d'épines cartilagineuses. Point d'yeux. r.ouclie en suçoir, siluée au-dessous de l'exlrémilé anlérieure, armée de deux crochtls en pince et ac- compagnée de deux tenacules courts. Deux ovaires saillants en dehors, cachés entre les épines postérieures. Corpus ovatum, inarticnlattim , anticè angusta- tnm, suprà spinis cartilagineis obtectum. Oculi nulli. Os infrù extremitatem unticam, suctorians, un- chiis diiobus forfioalis tcntacuUsque diiobus breci- bus armatum. Ocan'a duo ex le ma ^ inter spinas posteriores re- çoit dila. Obsekvatioîts. — Le genre Chondracanthe a été déc(iu\trl el publié par H. De/aroclie, d'après une espèce qu'il a observée sur les branchies du poisson Saint Pierre (Zens fuber L.). Il le distingue des Limées, dniii d tst très-voisin par ses rapports, |iar ses tenlaciiies non en (orme de l)r.is. par sot\ corps court, ovale. char^'eU'e|)iues çariila^i^euscgf 638 HISTOIRE DES VERS. ESPÈCE. 1. Chondracanthe épineux. Chondracanthus zel. Delaroclie. Nouv. bull. des se. t. 2. n» 44- P- 270. pi. 3. f. 2. a II. • Giiérin. Icon. zooph. pi. 9. f. 9. • Burmeister. op. cit. p. 325. Lernacantha Delaroch'iana. Blaiav. Dict. des se. nat. t. 26. p. 126. Habite dans la Mcditerranc'e. Ses épines antérieures sont courtes et crochues ; les postérieures sont droites, lon- gues et rameuses. • Ajoulez : • Chondracanthus Iriglce. Nordm. op. cit. p. 116. • Lernenloma Iriglce. Blainv. Dict. des se. nat. t, 26. p. 125. • Chondracanthus tuberciUalus, Nordm. op. cit. p. 118. • Chondracanthus crassîcornis. Kroyer. loc. cit. p. 2o3. pi. II. f. 10. Etc. LEENÉE. (Lcrnaea.) Corps mou, oblong, cylindracé, quelquefois ren- flé et irrcgulier, dépourvu de bras. Bouche en suçoir , rétractile , située sous le som- met de l'extrémité antérieure. Deux ou trois tenta- cules simples ou rameux, quelquefois aucun. Deux sacs externes, pendants à l'extrémité postérieure. Anus terminal. Corpus molle, oblongum, terethisculum, quando- gue inflatnm et trregulare brachiis destitutum. Os sucton'ans, rétractile sub apice anticali. Ten- tacula duo seu très , siniplicia aut ramosa , quan- doque nulla. Sacculi duo posti'cales, exlerni, jjenduli. Anus terminalis. Oeservatiofîs. Parmi les animaux divers qui sont parasites extérieurs des poissons et suceurs comme les Vers, les Ler nées, di\n%i que les Enlomodcs, sont singulièrement remarquables par la forme bizarre de leur corps; aussi lesa-l-on réufiis dans le même genre, ces animaux se rapprochant effectivement par de grands rapports. J'ai cru néanmoins devoir les distinguer, et ici je ne donne le nom de Lernée qu'à ceux de ces mêmes animaux qui manquent entièrement de bras. Ainsi les Lernées sont des animaux suceurs, à corps mollasse, oblong, subcylindrique , quelque- fois renne, ayant des tentacules ou des espèces de cornes pour s'accrocher, et manquant latéralement de bras inarticulés, symétriques, ou de fausses pattes. Ils ont tous postérieurement deux sacs pen- dants, qui ressemblent à des ovaires et contiennent des gemmules oviformes. Ces animaux s'aLfacIient soit aux branchies, soit aux lèvres, soit à la base des nageoires des poissons, et y vivent en suçant leur sang. Us y restent sus- pendus et immobiles. ESPÈCES. î. Lernée branchiale. Lernœa branchîalis. L. corpore fusiformi-cylindr'ico, flexuoso; tentaqulU tribus ramosis. Mull.Zool. dan. 3, lab. 118. f. 4. Gmel. p. 3i44. Encycl. pi. 78. f. 2. • Lernceocera branchîalis, Blainv. Dict. des se, nat. t. 26. p. ii6. • Nordm. op. cit. p. i3o. Lernea branchîalis. Burmeister. op. cit. p. Sig. Habite les mers du Nord, et se trouve sur les branchies des morues. Les habitants du Groenland la mangent. 2. Lernée cyprinacée. Lernœa cxprinacea. L. corpore obclavalo ; thorace cylindrico bifurco; ten- taculis apice lunatis. Lin. fauna. suec. lab. fec. 2100. Gmel. p. 3i44. Encycl. pi. 78. f. 6. • Lernceocera ct/prinacea. Blainv. op. cit. p, 118. 'Burm.eister. loc. cit. pi. 14. f- 1-2-3. Habite dans le Nord, sur le corps de la carpe carissin, qu'elle rend tacheté de rouge par ses morsures. 5. Lernée aselline. Lernœa asellina. L. corpore lunato ; thorace cordato. L. faun. suce. 2101. Iter Wgoth. 171. t. 3. f. 4. Gmel. p. 3i45. ^w Encycl. pi. 78. f. 11. • Lernentoma asellina. Blainv. Dict. des se. nat. t. »6, p. 125. Habite sur les branchies du gade de la mer du Nord, 4. Lernée de l'hucon. Lernœa huconis. L. corpore nodoso; lenlaculis duobus ; ovarlo duplici posteriùs adnalo. • Schrank. it. bavar. p. 99. t. 2. f. A-D. • Basanïsles huconis. Nordm. op. cit. p. 87, ' Burmeister, op. cit. p. 325. Habite sur les branchies de la Salmone hucon. 5. Lernée clavulée. Lernœa clavata. L. corpore cylindrico, subsinuato, triplicato infrà apicein rostri. Mull.Zool. dan. i. p. 33. t. 33.J. i. Encycl. pi. 78. f. 3-4. Habite sur les branchies et les nageoires de la perche de Norwège. 6. Lernée uncinée, Lernœa uncinata. L. corpore subcordalo, rostro simpUci, curvo ; are terminali. Mull. Zool. dan. i. p. 33. lab. 33. f. 2, Encycl. pi. 78. f. 7. • Anchorella uncinata. Cuv. Nordm. op, cit. p. 102. pi. 8. f. 8-12. et pi. 10. f. 1-5, • Burmeister. op. cit. p. 3a4. • Clavella uncinata. Oken. • Lernœomyzon uncinata. Blainv. Dict. des se. nat. t. »6. p. 122. Habite sur les branchies et les nageoires des gades de la mer voisine du Groenland. 7. Lernée noueuse. Lernœa nodosa. L. corpore quadrato, tuberculis serialls ad margines serralo; serrulce dentibus anterioribus brachia bre- vlssïma simulantiOus. ENTOMODE. 639 Lernœa nodosa. Mull. Zool. dan. i. p. 4o. t. 33. f. 5. Encycl. pi. 78. f. 10. • Lernentoma nodosa. Blainv. op. cit. p. laS. Habite sur l'entrée de la l)oiiche de la perche de Norwège. Elle a, outre les dents marginales du corps, une rangée de tubercules sur le dos. 8. Lernce pectorale. Lernœa pectoralîs. L, capile orbîculato, hemisphœrico ; abdomînls obcor- dali papHlâ lerminali Iruncalà, MuII, Zool. dan. 1. p. 41. t. 33. f. 7. Encycl. pi. 78. f. 12. * Lepeophteirus pecloralis. Nordm. Habite sur les nageoires pectorales des pleuronectcs et de I eglefin. Etc. ENTOMODE. (Entomoda.) Corps mou ou un peu dur, oblong, subdéprimé, ayant latéralement des bras symétriques, inarti- culés. Bouche en suçoir, située sous le sommet de l'ex- trcmilé antérieure. Point de tentacules; quelquefois deux cornes anticales. Deux sacs externes, pendants à l'extrémité posté- rieure. Anus terminal. Corpus molle vel duriusculum , oblong mn , sub- depressum ; brachiis lateralibus symetricis f inarti- culatis. Os suctorians, sub apice extremîtatis anterîoris. Tentacula nulla; interdùni corni'cula anticalia duo. Sacculi duo externi, ad extremitatem posticam penduli. Anus lermînalts. ÛBSERyATioivs. Les Enloviodes tiennent sans doute de très-près aux Leriiées par leurs rapports; néan- moins, j'ai pensé qu'il était convenable de les dis- tinguer et d'en former un genre particulier, parce qu'offrant déjà sur les côtés des bras symétriques, ou de fausses pattes, ils paraissaient plus avancés en orgafiisalion. En effet, quoique leurs bras ne soient point encore articulés, ils semblent déjà an- noncer le voisinage des Insectes : on en observe un à trois paires. Le corps des Entomodes est un peu dur, et sou- vent diversement déprimé; il parait divisé, et offrir, mieux encore que celui des Lernées, mu corselet distinct de l'abdumen. L'on voit aussi à son extré- mité postérieure deux petits sacs externes, allongés, pendants, que l'on prend pour des ovaires, et qui paraissent contenir des corps reproductifs (1). ESPÈCES. 1. Enloniode du saumon. Entomoda salinonea. E. corpore obovato, thorace obcordalo ; brachiis duobus linearibus approximalis, Lerneea salinonea. L. fau. suec. 2102. Gmcl. p. 3i44» Mu!l. Zool. dan. prodr. ?.744- Grisl. Act. Stock. ijSi. tab. 6. f. i — 5. pedicidus sal- monis. Encycl. pi. 78. f. 13-17? • Lerneopoda salmonea. Blainv. op. cit. p. 127. Habite sur les branchies des saumons. 2. Entomode cornu. Entomoda cornufa, E. corpore oblongo ; brachiis quatuor redis emargina- tis ; capile subovalo. Lernœa coriiuia. Mull. Zool. dan. i. p. 40. t. 33. f. 6. • Chondracanlhus cornutus. Cuv. " Nordm. op. cit. p. m. • Anops cornutus. Oken. • Lernentoma cornuta. Blainv. op. cit. p. 126. Encycl. pi. 78. f. I. Habite sur les pleuronectcs /7/a/ewa et llngualula. 3. Entomode du gobion. Entotnoda gobina. E. corpore rhoinboîdali ; brachiis duobus anlerioribus totidemque posterioribus nodosis ; cornubus duobus arielinis. Lernœa gobina. Mull. Zool. dan. i. p. 39, t. 33. f. 3. Encycl.pl. 78. f. 8. Habite sur les branchies du Cottus gobio. m 4. Entomode rayonné. Entomoda radiata. E. corpore quadralo depresso; brachiis ulrinque tri- bus; cornubus quatuor rertis. Lernœa radiata. Mull. Zool. dan. i. p. 39. t. 33, f. 4. Encycl. pi. 78. f. 9. Habite sur les angles de la bouche du Cori/phœna ru- pestris. Etc. Ici se terminent les Animaux apalliiques, c'est'- à'dire, cette première partie des animaux sans ver- tèbres qui embrasse les animaux encore dépourvus du sentiment^ et qui n'ont aucun sens particulier. (i) [Ce sont des sacs ovifères. E.] DEUXIÈME PARTIE. ANIMAUX SENSIBLES. Forme symétrique par des parties patres et opposées, qui sont bisériales lorsqu'elles se répètent. Les or- ganes du mouvement attachés sous la peau. Un cerveau, et le plus souvent une masse médullaire allongée en cordon noueux , et qui x communique. Quelques sens distincts. Ces animaux sentent , mais n'obtiennent de leurs sensations que de simples perceptions des objets, dont quelques-unes, très-répétées , deviennent conscr cables. Par la dénominalion d'animaux sensibles, je n'entends pas caractériser ces animaux d'une ma- nière propre à les faire reconnailre, et à les distin- guer facilement de ceux qui composent les quatre premières classes du règne animal ; je veux seule- ment indiquer en eux la possession d'une faculté éminente que les animaux compris dans la première partie ne sauraient posséder; ce que je crois avoir suffisamment établi dans l'Introduction de cet ou- vrage. Mais, sous le nom général que j'assigne aux ani- maux de cette seconde partie, j'expose les caractères essentiels et très-apparents qui les distinguent; dès lors tout embarras cesse, les difficultés se trou- vent éclaircics, et les, animaux sensibles sont nette- ment distingués des animaux apathiques (p. 1 19). En efîet, ici commence, à l'égard des animaux, un ordre de choses très différent de celui qu'on a (i) [Une exception à cette règle est offerte par les pucerons pendant la plus jjrande partie de la saison chaude, car les fe- melles produisent alors des petits sans le concours du mâle; mais, même chez ces animaux la fécondation est nécessaire à la cooservatiou de la race, car elle est indispensable pour les vu dans ceux des quatre classes précédentes. L'or- ganisation a fait de grands progrès dans sa compo- sition, et le système nerveux , éminemment accru et dorénavant parfaitement détenninable dans ses parties, est déjà suffisamment composé pour con- stituer ccl appareil d'organes essentiel à la produc- tion du sentiment. Aussi nous allons trouver quel- ques sens distincts, surtout des yeux ; et désormais nous devons en trouver dans tous les animaux des classes qui vont suivre : en sorte que si quelqu'un des sens déjà formés vient à manquer dans certains animaux de ces classes, nous pourrons regarder ce défaut comme le résultat d'un avortemenl; car les causes en seront effectivement délerminables. Ici encore, cette forme symétrique par des par- ties paires et opposées se montre d'une manière re- marquable, et l'on sait que cette même forme entre dans le plan des amrnaux les plus parfaits. Ici enfin , la génération sexuelle est évidemment et définitivement établie. La reproduction ne s'opère plus par des gemmes externes ou internes qui peu- vent se passer de fécondation ; mais par des corps qui contiennent un embryon, que la fécondation seule peut rendre propre à posséder la vie (1). Quoique tous les animaux de cette deuxième partie jouissent de la faculté de sentir, et possèdent ce sentiment intérieur dont les émotions peuvent faire agir, l'appareil nerveux qui leur donne cette faculté n'est pas encore assez composé pour leur Œufs qui sont pondus en automne et qui sont destinés à donner naissance à des jeunes, l'année suivante, lorsque tous ceux des général ions précédentes auront été détruits par le froid. I.e» Oajihnies, les Cypris et les Apus peiiTent aussi se riproduire pendant plusieurs générations sans le concours du mâle. E.] 642 ANIMAUX SENSIBLES. donner celle d'cxcculcr des opérations entre des idées, d'en obtenir des idées complexes, en un mot, d'exécuter des actes d'intelligence qui leur permet- tent de varier leurs actions. Ainsi, les animaux dont il est ici question sont à la vérité sensibles, mais ne sont intelligents dans aucun degré (1). Tout animal qui jouit de la faculté de sentir, pos- sède dès lors ce sentiment iniérieur qui lui donne la conscience de son existence et de toutes ses per- ceptions , et en acquiert aussitôt une tendance à sa conservation, qui l'expose à ressentir différents be- soins. Comme le sentiment intérieur qu'il possède résulte d'une correspondance générale de toutes les parties de son système nerveux et du fluide subtil ^contenu dans ces parties, aucun mouvement ne peut être excité dans la moindre portion de ce fluide, sans que la masse entière du même fluide ne parti- cipe à cette agitation. De là se forme la sensation, par les voies que j'ai exposées ailleurs (-2). Mais le sentiment iniérieur dont il s'agit ici n'est point une sensation ; c'est un sentiment très-obscur, un ensemble inflniment excitable de parties divisées qui communiquent ensemble, que tout besoin res- senti peut émouvoir, qui agit dès lors immédiate- ment, et qui a la puissance, dans l'instant même, de faire agir l'individu si cela est nécessaire. Ainsi, le sentiment intérieur résidant dans l'en- semble du système organique des sensations, et toutes les parties de ce système se réunissant à un foyer commun, c'est dans ce foyer que se produit Yémotion que le sentiment en question peut éprou- ver , et c'est là aussi que réside sa puissance de faire agir, 11 suffit pour cela que le sentiment intérieur soit ému par un besoin quelconque ; alors il met en action, dans l'instant, les parties qui doivent se mouvoir pour satisfaire à ce besoin , et cela s'exé- cute, sans que ces déterminations que nous nom- mons actes de volonté y soient nécessaires. On a donné le nom (Tinstinct à cette cause qui fait agir immédiatement les animaux que des be- soins émeuvent, sans en concevoir la nature. On l'a considérée comme un flambeau qui avait la faculté de les éclairer sur les actions à exécuter, et l'on a remarqué qu'elle ne les trompait jamais. Il n'y a cependant là ni lumières, ni nécessité d'en avoir : car celle cause, uniqueuicnt mécanique, se trouvant, comme les autres, parfaitement en rapport avec les efl"ets produits, l'action amenée par elle-même n'est jamais fausse : le besoin ressenti émeut \e sentiment (i) [Celle conclusion ne nous paraît pas en accord avec di- vers fails observés clicz les Insectes. En eCFet plusieurs de ces animaux stroljlent, dansefMr;'or^a;j'Vai/o/2ffe* Cirrhipèdes, Pàvis, i835, in-4», fîg.), etc. Quelques Arachnides acquièrent aussi par les progrès de l'âge tine nouvelle paire de pattes.] Il 646 ANIMAUX SENSIBLES. dans le cours de leur vie à un éfal particulier très- prononcé, qu'on nomme leur état parfait, et dans lequel seul ils peuvent se reproduire,/) moins qu'une cause d'avorlenient de parties n'interrompe cet or- dre de choses dans quelques-uns d'entre eux. Maintenant, si, au caractère de subir des méta- morphoses ou d'acquérir de nouvelles sortes de pariies, l'on réunit la consiiléralion du défaut de système particulier pour la circulation dans ces animaux, on aura dans celte réunion un caractère disiinclif et exclusif pour les Insectes , caractère qui ne rencontre aucune véritable exception, qui n'offre aucun exemple dans les autres animaux, et qui, circonscrivanl nettement la classe des Insectes, montre que, malgré leur diversité, le système gé- néral de leur organisation leur est tout à fait par- ticulier. Qu'il y ait des transitions des Insectes à des ani- maux des classes avoisinanles, par la considération de certaines parties qui se transforment les unes dans les autres, ou dont le nombre des unes aug- mente aux dépens de celui des autres, ou enfin dont certaines de ces parties sont supprimées par des avortements constants; ces faits sont intéressants à remarquer, parce qu'ils nous éclairent sur les moyens qu'em[)loie la naiureen variant ses opéra- tions suivant les circonstances; mais ils n'affai- blissent nullement les caractères distinclifs que je viens d'exposer et qui circonscrivent éminemment les Insectes. Le fait suivant prouve incontestablement le fon- dement de ce que je viens d'avancer. Les Insectes, dans l'état de larve, c'est-à-dire dans leur éiat imparfait, offrent entre eux une si grande diversité, souvent même si peu de rapports, qu'alors les uns n'ont point de pattes, d'autres en ont six, d'autres en ont huit, d'autres douze, d'autres seize, d'autres enfin en ont vingt-deux. Les uns alors ont des antennes et des yeuxj les autres en sont totalement dépourvus. Cependant, parvenus à leur état parfait, tous les Insectes, sans exception, ont des caractères com- muns, invariables et qui leur sont propres; ils ont tous : Six pattes articulées (ni plus ni moins); Deux antennes et deux yeux à la tète. Or, si tous les Insectes généralement ont dans leur étal parfait des caractères communs et inva- (i) [Les Arachnides qui respirent au moyen de trachées, tels que les Fauclieurs, manquent aussi d'uii appareil circulatoire; mais ne sul)isseni p«s «le métamorphoses, et sont pourvus de quatre paire» de patie«.] fi. riabics; si, après avoir offert, dans leur étal de larve, de si grandes différences dans le nombre de leurs pattes, dans la présence ou l'absence des yeux et des anietmcs. tous se trouvent avoir en dernier lieu six pattes articulées, et à la tète deux yeux et deux antennes, c'est une preuve évidente qu'ils consti- tuent un groupe naturel , et conséquemment une classe qui est tellement particulière, qu'en y réu- nissant d'autres animaux, comme les Arachnides et les Crustacés, l'on détruit aussitôt le caractère général et naturel qui les distinguait. Parmi les animaux sans vertèbres, ce n'est effec- tivement qu'après les Insectes que le -lombre des pattes peut être porté au delà de six, devenir même indéfini , et que celui des antennes peut être doublé. Ainsi les Insectes sont les seuls animaux articulés qui, manquant de circulation (I), ne naissent point Sous la forme ou avec toutes les sortes de pariies qu'ils ont dans l'état parfait : voilà leur défini- tion (^2). Cette détermination des caractères essentiels des Insectes, el des limites qui distinguent celte classe d'animaux des aut es classes qui en sont voisines, me parait à l'épreuve du temps et des lumières, parce qu'elle est indiquée par la nature même qui , par un système particuiierd'organisalion, a en quel- que sorte détaché de la série des animaux articulés, cette classe d animaux singuliers. J'ai dû présenter cette discussion à l'attention des naturalistes, parce qu'il importe de fixer nos idées sur les vrais c;iractères des Insectes; parce qu'il est nécessaire que l'on sache que la définition que j'ai exposée a été longtemps examinée et soumise aux conséquences des lumières acquises sur les In- sectes et sur les autres animaux sans vertèbres; et qu'elle est fondée sur des motifs que tout naluralisle sera toujours forcé de considérer. Maintenant que nous connaissons ce que c'est qu'un Insecte, que nous avons déterminé les limites de la classe nombreuse que composent ces animaux singuliers, et que nous savons que les Insectes sont des animaux articulés, qui ne naissent point avec toutes les parties qu'ils doivent avoir; qu'ils en ac- quièrent de nouvelles sortes; que parvenus à leur état parfait, ils ont tous six paties articulées, deux anlennes et deux yeux à la télé; qu'enlin ils respi- rent tous par des stigmates et des trachées, et que dans leurs ditléreuts elals ils n'ont ni cœur, ni ar- (2) [Ainsi que nous l'avons dtjà dit. la division naturelle de» Insectes u'est pas aussi nettement limitée que le voudrait notre aiiieiir, et il n'est jjuère possible d"eu exclure ceitauis liexa* podes qui ue tubisi^enl pas de métamorphoses.] £• INSECTES. m& tèrcs, ni veines (î); nous allons nous occuper parli- culièrement de ce qu'il y a de plus inlércssaiit à considérer à leur é^^ard. Aux jeux de la plu[)art des hommes, les Insectes (dit Olivier) ne sont que dos êtres vils, remarquables seulemeni par leur niultiplicilé, et le plus souvent par leur iniporlunilê , leurs dégàls, leur petitesse, et pour lesquels on conçoit en général du mépris et quelquefois du dégoût. Ce sont, au contraire, pour ceux qui en font une étude particulière, des êtres 'r^ léressants, qu'on ne saurait trop observer; pa., 'je, sous un vo- lume plus petit qua celui de beau jp d'autres ani- maux , ils préï-entent , soit par les particuhirités de leur organisation et de leurs métamorphoses, soit par leurs mœurs, leurs habitudes et les manœuvres admirables de la plupart d'entre eux, des faits sin- guliers, propres à exciter en nous le désir de les connaître. Relativement à leurs habitudes, les uns marchent comme les qu;)drupèdes; d'autres volent comme les oiseaux; quelques uns nagent et vivent dans les eaux comme les poissons; enfin, il y en a qui sautent ou se traînent comme les reptiles. Supériorilé des mouvements dans les Insectes, sur ceux de presque toux les autres animaux. Ce qui est bien digne de remarque, c'est que les Insectes doivent à leur système de OTO«î'e;^(ew; toute la supériorilé d'action qu'on leur connaît, et qui les rend si intéressants à observer; supériorité qui leur donne sur les autres animaux sans vertèbres, de grands avantages dont ceux-ci ne sauraient jouir. Leur système de sensibilité est encore fort impar- fait, comme je le montrerai tout à l'heure; mais leur système de mouvement a toute la perfection qui peut être obtenue sans le secours d'un squelette intérieur. En effet, leur peau cornée les prive sans doute du sens général un toucher, en sorte que la nature fut obligée de p-irticulariser ce sens en eux, en le réduisant aux extiémités antérieures des antennes et des palpes; extrémilts qui offrent, dans cette par- tie de la peau, des points lelkment amincis et déli- cats, qu'ils y obtiennent un tact très-fin, en un mot, (i) [Il est exact de dire que les Insectes n'ont ni artères ni veines ; mais il paraît indubitable que leur vaisseau dorsal n'est autre cfioîe qu'une espèce de cœur tubiforme. La struc- ture de cet organe, chez le lianneion, a été étudiée avec soin par M. Strauss (Voyez son Analomie comparée des anitnaux arlieulét).} E. la sensation des objets lonchcs. Mais celle peau cornée ayant juste la solidité qui donne aux mus- cles de bons points d'appui, et étant rompue de distance en distance en articulations assez nom- breuses, donne un haut degré de perfection à leur système de mouvement, et facilite la célérité et la diversité des actions , selon la modification que ce système a reçue dans chaque race. Si l'on examine la forme générale des Insectes, la première considération qui nous frappe, c'est sans doute celle que tout ici est articulé; savoir : les pattes, les antennes, les palpes, le corps même de l'animal; et Ton ne peut qu'être surpris de trou- ver tout à coup un mode si nouveau, et en môme temps si employé, puisqu'il s'étend non-seulement à tous les Insectes, mais aussi aux Arachnides et aux Crusiacés. Ce mode ensuite se retrouve encore dans les Annélides et les Cirrhipèdes, mais en s'y anéantissatit g.aduellement ou par |)artics. Si, dans les Insectes, la supériorité et surtout la vivacité des mouvements sont dues, d'une part, à la solidité de la peau qui fournit aux muscles des points d'appui suffisants, et de l'autre part, aux parties rompues en articulations mobiles, pour- quoi, demandera-l-on, ce mode, étant pareillement employé dans les Crustacés, ne donne-t-il pas à ces derniers une égale vivacité de mouvement? A cela je réponds que, dans les Crusiacés qui, eu général, vivent habituellement dans l'eau, la célérité des mouvements éiait moins Jiécessaire que leur force, et qu'elle eut d'ailleurs été gênée par la den- sité du fluide environnant (2). Aussi, dans ces nou- velles circonstances, la nature a considérablement épaissi et solidifie la peau dj tous ceux des Crusta- cés qui avaient plus besoin d'un grand emploi de forces que d'une célérité de mouvements. iMais les Insectes qui vivent presque générale- ment dans l'air, et à qui la logcreié du corps et la vivacité des mouvements pouvaient être avanta- geuses, nous présentent, à raison des habitudes de leurs races, l'emploi plus ou moins complet des moyens qui peuvent facilHer leur légèreté et leurs mouvements. Ceux, en tffet, qui sont les plus vifs et les plus alertes, n'ont précisément dans l'épais- seur CL la solidité de leur peau, que le degré suffi- sant pour l'affermissement des attaches musculai- res, et qui nuit le moins à la légèreté de leur corps. (a) [La force dcvsloppée par un Insecte qui »ole dans un milit u aussi rare que l'air, doit être au contraire beaucoup plus coiisidérabie que celle di)nl un animal de même volume, un Cl ustacé ( ar exemple, aurait besoin pour se soutenir et se mouvoir dans l'eau dont la pesanteur spécifique ne s'éloigne que de peu de celle de son corps.] E. 4r 648 ANIMAUX SENSIBLES. Ainsi, les besoins, à raison des liabiturles que les circonstances ont fait prendre à chaque race d'In- sectes, ont décidé Tépaisseiir et la solidité de la peau, ainsi que le nombre plus ou moins grand des articulations des parties de ces animaux. Jetons maintenant un coup d'oeil rapide sur les principaux traits de l'organisation intérieure des Insectes, et sur les transformations singulières que la plupart de ces animaux subissent. Traits principaux de Vorganîsatîon intérieure des Insectes, Sans doute, on ne connaît pas encore parfaitement toutes les particularités qui concernent l'organisa- tion intérieure des Insectes; mais, outre ce que nous avaient déjà appris à cet égard les recherches des Sicanwierdatn, des Malpighi, des Lyonnet (1), etc., l'analomie comparée a fait depuis trente ans des progrès si remarquables, que ce que l'on sait main- tenant d'une manière positive sur l'organisation de» Insectes, est plus que suffisant pour confirmer les caractères essentiels de celte organisation et le rang que j'ai assigné à ces animaux (2). Ne devant pas exposer ici les détails de tout ce qui est maintenant bien connu à l'égard de l'orga- nisation des Insectes, mais renvoyer aux sources mêmes dans lesquelles on peut puiser ces détails, je me bornerai à citer quelques-uns des traits prin- cipaux qui caractérisent l'organisation des animaux dont il s'agit. Organes dti mouvement des Insectes. On sait que ce qui affermit le corps des Insectes lî'cst dû qu'à la consistance plus ou moins dure ou coriace des téguments de ces animaux, qu'à la na- (i) Recherches sur l'analomie et les métamorphoses de dif- férentes espèces d'Insectes, Paris, i83a, a vol. 10-4°, fiff. (a) F'oyez, relativement aux difFérenIs traits de l'organisa- tion des Insectes, ce qu'en a exposé G. Cuvier dans son Ana- tomie comparée. Depuis la publication de cet ouvrage la science s'est enri- chie iil pour saisir la cause mè;ne des méiamoi phoses générales. Dans tout Lisecte qui subit une métamorphose générale^ l'état moyen de l'animal entre celui qu'il Obtient en naissant et celui où il p.n'vient ea dernier lieu, est un état d'immobilité, durant lequel l'animal ne prend aucune nourriture et semble presque uiorl: j'en parlerai en traitant de la chr/satiUe» 6j6 AiNlMÂUX SEiNSlBLES. La métamorphose partielle est celle de l'Insccle qui, dans le cours de sa vie, ne subit point ou presque point de mutation dans sa forme générale, mais seulement acquiert à l'extérieur de nouvelles sortes de parties. 11 conserve, dans son dernier étal, les parties qu'il avait en naissant; et lorsque son accroissement est sur le point de se terminer, il en obtient de nouvelles qu'il n'avait pas d'abord. Celte métamorphose est la plus petite, mais c'en est une, puisque l'animal possède, dans son dernier âge, des parties qu'il n'avait pas dans le premier. Ici, au moins pour les Insectes que j'ai observés, je remarque le contraire de ce qui a lieu dans ceux qui sont assujettis à la métamorphose générale. Les Insectes qui ne subissent qu'une métamorphose partielle n'ont pas, dans leur premier état, une manière de se nourrir différente de celle du dernier, et ne prennent point alors une autre sorte de nour- riture. Je vois aussi que la larve de ces Insectes est munie d'yeux à réseau et d'une peau cornée ou co- riace, comme l'Insecte parfait, ou avec très-peu de différence. Enfin, dans tout Insecte qui ne subit qu'une méifa- morphose partielle, l'état moyen de l'animal, entre celui qu'il obtient en naissant et celui où il parvient en dernier lieu , est toujours un état d'activité, du- rant lequel l'animal cherche et prend de la nourri- ture, comme avant et après. J'en parlerai en traitant de la nymphe. Tous les Insectes se montrant dans différents âges, soit sous des formes diverses , soit avec diffé- rentes sortes de parties, on distingue dans chacun d'eux trois états différents, savoir : leur premier état, leur état moyen et celui qu'ils obtiennent en dernier lieu. On a donné à ces divers états les noms suivants : Celui de larve aux Insectes qui sont dans leur premier état; Celui de chrysalide ou de nymphe à ceux qui sont dans leur état moyen ; Celui (Yinsecte parfait à ceux qui sont parvenus à leur dernier état. Examinons ces trois sortes d'états des Insectes ; l'intérêt qu'inspire la connaissance de ces animaux nous porte à exposer quelques détails à cet égard, Prem,ier état des Insectes, Le premier état des Insectes étant celui qu'ils of- frent après leur naissance, c'est-à-dire dès qu'ils sont sortis de l'œuf, il est à propos de dire un mol des œufs de ces animaux avant de parler de la larve qui doit en sortir. L'œuf [ovnm) est la première voie de génération que la nature cnij)loic , lorsqu'elle est parvenue à établir la fécondation sexuelle. Or, comme elle a donné l'existence à un grand nombre d'animaux, avant d'avoir pu former des organes fécondateurs et fécondables, il s'en faut de beaucoup que tous les animaux soient ovipares. Aussi, c'est faute d'avoir étudié les animaux imparfaits des trois premières classes que l'on a dit : Omne vivum ex ovo; car les divisions de parties, les gemmes ou bourgeons, en un mot, les corpuscules reproductifs des Infusoiresy des Polypes, des Radiaires, et même de la plupart des yers, ne contiennent point un embryon qui ait exigé des organes fécondateurs pour devenir propre à recevoir la vie. iV.ais, depuis les Insectes jusqu'aux Oiseaux in- clusivement, tous les animaux sont ovipares. Les œufs des Insectes, ainsi que ceux des ani- maux à sang froid n'ont pas besoin d'incubation pour éclore; la chaleur seule de l'atmosphère suffit pour exciter les premiers mouvements de l'embryon et pour le faire éclore , soit plus tôt, soit plus tard , selon qu'elle a atteint le degré nécessaire. La forme des œufs des Insectes varie dans les différentes espèces; ils sont globuleux, ovales, al- longés, linéaires, lisses, luisants, argentés ou dorés, quelquefois bleuâtres, quelquefois hérissés de poils. Enfin, ils sont composés d'un liquide interne, sub- stance alimentaire propre à la nourriture et au développement de l'embryon qui y est contenu , et d'une enveloppe externe, constituée par une tu- nique ou pellicule assez épaisse, ferme, élastique, quelquefois même dure, et qui paraît inorganique (1). Indépendamment de leur enveloppe ou tunique propre, la plupart de ces œufs sont recouverts ou entourés d'autres parties qui les défendent, solides injures de l'air, soit des oiseaux ou des autres ani- maux qui les détruiraient. Les uns sont cachés sous des espèces de poils serrés que l'Insecte portait au bout du ventre et qu'il a détachés dans le temps de la ponte; les autres sont cachés sous une matière blanchâtre; et d'autres sont enfermés dans les al- véoles que les Insectes ont formés. Les Cynips déposent leurs œufs dans une galle produite par l'extravasation des sucs de la plante que l'Insecte a piquée; les Boucliers, les Dcrmesles déposent les leurs dans les cadavres des animaux; des Ichneu- mons, à l'aide de leur tarière , enfoncent les leurs dans le corps des chenilles; les Cousins les rassem- blent et en forment une masse qui , sous la forme d'une nacelle, voguent sur la surface des eaux; quelques-uns sont portés au bout de très-longs (i) [Voyez pour plus de délails sur la slruclure des œufs lo CraiiJ travail que M. tléroid publie suf la çéacralion des Iq- sectes.] E» INSECTES. 657 poils ; d'autres sont caches dans des feuilles roulées ; d'autres sous une matière gluante , etc. Il est utile de bien connaître les endroits où ces œufs sont placés, et comment la plupart sont cachés, afin de s'appliquer à détruire les espèces les plus nuisibles. La larve, La larve {lana) est le premier état des Insectes, c'est-à-dire celui dans lequel ils se trouvent après leur sortie de l'œuf. La forme des larves varie beau- coup ; on leur a donné tantôt le nom de ver (t'e/mes), tantôt celui de larve {larva), qui signifie masque, et tantôt celui de chenille {eruca), nom que l'on a con- sacré à la larve des Lépidoptères. Parmi les larves des Insectes, les unes ont des pattes, et les autres en sont entièrement dépourvues, ce qui fait ressembler celles-ci à des Vers. Celles qui sont munies de pattes en ont six ou un nombre plus considérable; mais il n'y a que les six pattes qui répondent à celles que doit avoir l'Insecte parfait, qui soient articulées, dures et onguiculées; les autres sont molles, sans articulations, sans on- gles, et ne sont que de fausses pattes. Parmi les larves qui ont des pattes, celles des Coléoptères ont la peau molle, excepté sur la lête qui est dure et écaillcuse : ces larves vivant la plu- part en rongeant le bois , il leur fallait des mandi- bules plus fortes et des points d'appui plus solides aux muscles qui doivent les mouvoir. Mais les larves de presque tous les Lépidoptères ont la peau molle partout. Quant aux larves qui n'ont point de pattes, comme celles des Diptères et d'un grand nombre des Hyménoptères, elles ont aussi la peau molle partout. Toutes les larves qui n'ont rien de la forme que doit avoir l'Insecte parfait sont tout à fait sans yeux, ou n'ont que des yeux lisses. C'est sous la forme de larve que l'insecte prend tout son accroissement. Aussi la larve est-elle ordi- nairement très-vorace , et elle grossit d'autant plus promptement que sa nourriture est plus abondante. Mais avant de subir sa première transformation, elle change plusieurs fois de peau. La mue est un changement de peau auquel les larves de tous les Insectes sont assujetties. Elle ne fait point partie de la métamorphose, et n'est effec- tivement point particulière aux Insectes. C'est tou- jours une espècede maladie, ou du moins une crise ; aussi la larve s'y prépare par une abstinence totale. En effet non-seulement elle ne mange pas, mais elle reste presque immobile; ses couleurs deviennent pâles et livides ; elle parait malade et elle doit l'ê- tre, puisque souvent elle y périt. Quelques jours après sa dernière mue, la larve subit une transfor- mation et passe à l'état de nymphe ou de chrysa- lide. On croit que les larves de la plupart des Di- ptères et de plusieurs Hyménoptères ne subissent aucune mue avant leur première transformation. Second état des Insectes» On a donné le nom de nymphe ou de chrysalide aux Insectes parvenus à leur second état; et l'on a considéré cet état sous le seul rapport du change- ment qu'éprouvent ces animaux dans cette circon- stance, quelque différence qu'ils offrent alors entre eux. Leur forme , en effet , varie dans ce second état, au moins autant que dans le premier. Toutes les larves jouissent de la faculté d'un mouvement progressif, toutes prennent des aliments et acquièrent tout l'accroissement dont elles sont susceptibles. Il n'en est pas de même de tous les Insectes parvenus à leur second état; car, si les uns ressemblent encore beaucoup à la larve, courent et mangent comme elle, et offrent seulement des: parties qu'elle ne possédait pas; les autres, tantôt cachés dans une coque opaque qui n'a point la forme d'un animal, tantôt recouverts par une pelli- cule mince, tantôt même à nu, restent immobiles et ne prennent plus d'aliments. Ces derniers ne ressemblent alors ni à la larve dont ils proviennent, ni à rinsecle parfait qui doit en sortir. Enfin, beaucoup d'entre eux paraissent dans un état de mort. Relativement à leur forme et à leur état, on a divisé les nymphes ou les chrysalides en quatre sortes différentes; mais je crois qu'il convient de réduire ces divisions, et de distinguer les Insectes parvenus à leur second état, en trois sortes princi- pales, savoir : l" En chrysalide; 2" En momie; 3° En nymphe. Les deux premières sortes appartiennent à la métamorphose générale, et la troisième résulte de la métamorphose partielle. Je nomme chrysalide tout Insecte qui, parvenu à son second état , est alors tout à fait inaclif, ne prend plus de nourriture, et se trouve enfermé dans une coque non transparente, qui le cache en- tièrement. Cette coque, ovale ou ovalaire , ne pré- sente point l'apparence d'un animal, elle n'offre point de bouche, point d'yeux, point d'antennes, point de pattes, et l'animal qui y est contenu s'y trouve dans un état singulier de resserrement sur lui-raèrae. Ainsi, la chrysalide ^ constamment im- 638 ANIMAUX SENSIBLES. mobile si on no la touche po'nt, est très-différcnle de la larve, et ne ressemble pas encore à l'Insecle parfait. (Quoique les chrysalides paraissent dans un état de mort, elles soiil néanmoins bien vivantes et ont besoin de respirer. Toutes efffclivemenl soni pour- vues de sligmalcs, et l'air leur est si nécessaire que, dès qu'on les en prive, elles périssent bientôt. I.a forme des stigm;iles des chrysalides est quelquefois singulière : au lieu d'élre à Qiur de la peau, figurés comme des points enfoncés ou comme des espèces de boulotniières . ces stigmates sont quelquefois placés à I extrémité de cerlaines élévations, et res- semblent à dos cornets, à de petites cornes, ou à des filets lubuleux. Comme les chrysalides présentent plusieurs va- riations remarquables , j'en distingue de deux sor- los, savoir : La chrysalide à reliefs; La clir}salidc en barillet. La chrysalide à TQ\\eh{chry salis signala) offre un corps ovale ou ovaieoblong, pointu à une extré- mité, obtus à Taulre, cl dans lequel l'animal s'est enfi rmé. r,e corps, n'étant point transparent, ne laisse pas voir les parties déjà formées de l'Insecte parfait, mais en présente plusieurs qui s'y montrent en relief. Il est subanguleux, constitue la coque de celte chrysalide, et, en général , il est étranger à la peau de l'animal. Celle sorie de chrysalide est celle des Lé/n'doptères. Dans les papillons, elle est nue et attachée à quelque mur ou à quelque tronc d'arbre, soit par un fil qui l'entoure comme une ceinture, soit par quelques fils fixés à sa partie postérieure et par lesquels elle est suspendue. Dans la plupart des phalènes ou papillons de nuit, elle est enveloppée dans un cocon de soie d'un tissu plus ou moins serré. Enfin, dans les Sphinx, elle se trouve dans le sein de la terre ou à sa surface, en'ourée de dif- férents débris liés ensemble par quelques lils. La chrysalide en barillet {chrysalis dolioloides) présente un cor|)S un peu dur, ovalaire, en général subcerclé par les restes des anneaux , et sur lequel les parties que doit avoir l'Insecte (iarlail ne for- ment aucun relief. (]e corps constitue la coque de celle { hrysalide , cl se trouve toujours fortné par la peau même de l'animal. En effet, la lat ve qui y doime lieu ne quitte point sa peau lorsqu'elle subit sa transformation ; on dit même qu'elle n'est point généralement assujellie à la mue; mais, lorsqu'elle se translbrme, se raccourcissant alors successive- ment, sa peau se durcit par degrés, el fifiii par former la coque qui contient l'animal. Lorsque riosecle veut en sortir, il uuvre à la parlie supé* rieure de sa coque, une espèce do porte en forme de calotle qui , souvent, se divise en d. ux parlics. Telle est la chrysalide des Diptères ou du moins du plus grand nombre, car celle des Cousins offre quelques différences dans sa forme. Je nomme momelites cornes mobiles, plus ou moins longues, articulées, placées au devant de la tête ; 9° Deux yeux à réseau, situés sur les côtés de la tête; 10° Enfin, des organes sexuels ne pouvant opérer qu'une seule fécondation dans le cours de la vie. La réunion de ces dix caractères donnant une idée exacte de tous les Insectes en général , nous allons définir leurs différentes pariies extérieures, celles surtout qui servent à caractériser leurs or- dres, leurs genres et même leurs espèces. On distingue dans l'Insecte parfait quatre parties principales, qui sont la tête, le tronc ou le corselet, l'abdomen et les membres, La tête. C'est, dans les Insectes comme dans tous les ani- maux qui en sont munis, la partie antérieure du corps, celle qui contient essentiellement le cerveau, 42 662 ANIMAUX SENSIBLES. celle qui est le siège des sens particuliers, enfin celle qui rassemble les premiers instruments qui servent à prendre ou à modifier les aliments. Elle est, dans les Insectes, ovale ou trigone, petite en proportion du reste du corps, et portée sur un pivot court, sur lequel elle se meut médiocrement. On y observe la bouche , les yeux, les antennes, le front et le vertex : voici quelques détails sur ces objets. La bouche. La bouche, ofFrant un indice de la manière de vivre et des habitudes des animaux dont il s'agit, présente des caractères dont la considération est très-importante, soit pour la détermination des rapports, soit pour la distinction des ordres et des familles parmi eux. C'est pourquoi nous allons en- trer dans quelques détails pour faire connaître les parties qui la composent ou qui en sont dépendan- tes , et le plan particulier d'après lequel la nature paraît l'avoir instituée. Indépendamment de ce que beaucoup d'Insectes, dans l'état de larve, présentent une bouche fort dif- férente dans ses parties et ses fonctions , de celle qu'ils acquièrent en parvenant à l'état parfait, on remarque, en considérant généralement les Insec- tes, qu'à peu près une moitié de ces nombreux ani- maux ne se nourrissent, dans l'état parfait, que d'aliments liquides, qu'ils ont alors des parties ap- propriées à cet usage, et sont uniquement des suceurs; tandis que ceux de l'autre moitié sont des broyeurs qui rongent des matières solides ou con- crètes, ayant à leur bouche des instruments propres à celte fonction. Qui n'eût pensé, d'après cette ob- servation, que la bouche des premiers devait être établie sur un plan très-difTérent de celui de la bouche des seconds ! Cependant il n'en est point ainsi : un seul plan d'organisation paraît appartenir à la classe entière des Insectes, et même à leur bouche ; mais là, comme ailleurs, ce plan ne fut établi que graduel- lement. Non-seulcmcnt il est modiûé selon les be- soins dans les différents Insectes , mais tous n'ont point à leur bouche toutes les parties qui , malgré leurs modifications, appartiennent à ce plan. Sans doute, la nature, selon les circonstances, approprie les parties aux besoins, sans changer ses plans ; elle agrandit ou allonge les unes, atténue ou raccourcit les autres suivant leur emploi; et par- vient, à travers toutes ces variations, à exécuter les plans tracés par ses lois. Mais avant tout, elle ne forme que successivement pour chacun d'eux, les parties qui doivent les compléter. liC plan de la bouche des Insectes, parvenus à l'état parfait, consiste dans l'établissement de six sortes de parties que la nature forme successive- ment, et qui constituent des instruments qu'elle emploie et approprie aux besoins de ces animaux. Ces six sortes de parties, qui ont été considérées, d'après leur forme et leurs usages, dans les Insectes les plus perfectionnés, tels que les broyeurs, sont les suivantes : 1" Une lèvre inférieure; 2° Des mâchoires ; 3° Des palpes labiales; 4° Des palpes maxillaires ; b" Des mandibules ; 6° Une lèvre supérieure. Dans les Insectes broyeurs, ces six sortes de par- ties se reconnaissent très-bien, soit qu'elles s'y trou- vent toutes, soit que quelques-unes d'entre elles manquent ou soient imperceptibles par avortement; mais, dans la plupart des Insectes suceurs, on ne trouve dans la bouche de ces animaux que des piè- ces qui y correspondent, qui sont appropriées à un aulre emploi, et que la nature devra modifier pour les amener à leur dernière destination. Il y a donc un plan unique d'instruments pour composer la bouche de tout Insecte parvenu à l'état parfait. Mais ces instruments , dans les premiers Insectes, tels que les suceurs, ne sont que des piè- ces préparées pour devenir par la suite propres à composer la bouchedes Insectes broyeurs. Etcomrae la nature les a formés successivement, on ne les trouve pas tous à la fois dans la bouche des premiers Insectes. En effet, les ayant ici présentés dans l'ordre de leur formation, on peut voir que dans les aptères, premier ordre des Insectes , la bouche de ces su- ceurs ne présente que deux sortes de pièces, savoir: les deux valves de la trompe, qui sont des éléments pour former une lèvre inférieure, et les deux pièces du suçoir, qui en sont d'autres pour constituer des mâchoires. En vain chercherait-on, dans ces Insec- tes, des pièces qui soient correspondantes aux man- dibules , on n'en trouverait point. Peut-être néan- moins que les palpes labiales sont déjà ébauchées dans les deux écailles qui se trouvent à la base de la trompe de ces Aptères. Dans les premiers Diptères, c'est la même chose que dans les Aptères ; il n'y a d'autres pièces que celles qui correspondent à une lèvre inférieure et à des mâchoires. Effectivement, dans la prenaière famille [les Coriaces'], les deux valves du bec, non encore réunies, correspondent à une lè^'J^ infé- rieure; et les deux soies distinctes «u réunies du suçoir correspondent aux mâoJioires. Les deux valves dont je viens de parler se trou- INSECTES. eG5 vent réunies dans les Diptères de la seconde famille, tels que les Muscides, et y constituent la trompe univalve de leur bouche, trompe qui correspond à une lèvre inférieure. Souvent même les deux pal- pes labiales se montrent à la base de cette trompe ; mais le suçoir de ces Insectes n'est encore que de deux soies distinctes ou réunies, et ne représente que des mâchoires. Ce n'est donc que dans les Syr- phi'es que l'on commence à trouver des pièces qui peuvent correspondre à des mandibules. Nous manquerions encore des preuves propres à établir les développements successifs de cette unité de plan pour la bouche des Insectes, si M. Savigny, par ses observations singulièrement délicates , ne nous les avait récemment fournies (1). Ce natura- liste, d'une sagacité et d'une patience extraordi- naires dans l'observation, a prouvé que, dans les Lépidoptères, où l'on ne connaissait guère que la langue spirale et bilamellaire qui , dans leur état parfait, constituent leur suçoir, il y avait réelle- ment deux lèvres (une supérieure et une inférieure), deux mandibules, deux mâchoires et quatre palpes, dont deux maxillaires et deux labiales. Mais, dans ces Insectes parfaits, la nature n'ayant besoin que d'établir un suçoir, n'emploie que les deux mâchoi- res qu'elle développe et allonge en lames linéaires, et laisse sans usage presque toutes les autres par- tics. Ainsi , à l'exception des deux palpes labiales qui étaient déjà connues, quoique la nature de leur support ne le fût point, toutes les autres parties observées dans la bouche de ces Insectes par M. Sa- vifjny, sont restées sans usage, sans développement et d'une petitesse extrême , qui les avait fait échap- per à nos observations. Les deux petites palpes maxillaires néanmoins avaient déjà été aperçues par Latreille dans quelques Lépidoptères nocturnes; mais on doit à M. Savigny de nous avoir montré qu'elles existent dans toutes les races de l'ordre. En- fui, par une comparaison suivie des parties déliées de la bouche des Diptères avec celles de la bouche des Insectes broyeurs, dans l'état parfait, M. .JaK/^Hj^ nous a fait voir entre elles une analogie si marquée, qu'on ne saurait douter maintenant de cette confor- mité de plan pour la bouche de tous les Insectes, quoique ce plan n'ait pu recevoir son exécution complète que dans la bouche des espèces qui com- posent les derniers ordres de la classe. Ce n'est, en effet, que dans les Hyménoptères, que les mandibules commencent à exécuter leurs fonctions naturelles ; et cependant la plupart de ces Insectes offrent encore , dans leur état parfait, une (i) [Le beau travail de M. Savigny sur la théorie de la bou- che des animaux articulés, a été public dans le premier fasci- espèce de suçoir. Mais dans les Insectes des ordres suivants, les mâchoires sont raccourcies, le suçoir n'existe plus, ces animaux ne sont plus que des broyeurs , et le plan général de leur bouche a reçu son exécution complète. La nature, en donnant l'existence aux premiers Insectes, n'ayant pu d'abord leur donner, dans l'état parfait, la faculté de prendre des aliments solides, mais seulement celle de pomper des liquides, on sent qu'elle a dû débuter par en faire des suceurs. Par la suite, son plan d'organisation pour les Insec- tes ayant reçu plus de développement, ses moyens se sont accrus, et elle a pu amener les Insectes par- faits à prendre des aliments solides et à être des broyeurs. Il ne lui a point fallu , pour cela, insti- tuer de nouvelles sortes de parties dans la bouche, mais seulement modifier celles qui existaient, et les approprier à de nouveaux usages. Ainsi , la bouche des Insectes , parvenus à l'état parfait, présente six sortes de parties essentielles, plus ou moins distinctes, lesquelles, malgré la dif- férence de leurs fonctions, appartiennent à un plan uniforme, et sont toutes appropriées aux diverses manières de se nourrir des animaux qui les possè- dent. Ces parties ne se trouvent point toutes à la fois, dans tous les Insectes , et elles n'y sont jamais mé- langées avec d'autres. Elles ne sont pas toujours reconnaissables, tant elles varient dans leur forme et leur grandeur. Maintenant, donnons une définition succincte de chacune de ces parties, au moins de celles connues généralement des entomologistes , et considérons- les successivement, dans l'état de leur dernière destination : 1° La lèvre inférieure {labiiim inferitis) est une pièce transversale, mobile, coriace ou membra- neuse, souvent échancrée, velue ou ciliée à son bord antérieur, terminant inférieurement la bouche, et se mouvant de haut en bas ou de bas en haut. Elle sert à la déglutition par ses mouvements , et donne naissance aux palpes labiales. Cette pièce s'appuie sur le menton de l'animal , et ce menton est une pièce dure, non mobile, qui ne fait point partie de la bouche. Dans la plupart des Insectes suceurs, cette lèvre est représentée, d'abord par deux valves distinctes, ensuite par deux valves réu- nies formant , soit une trompe inarticulée, soit un bec articulé. 2° Les mâchoires (rnaxillœ) sont deux pièces minces, presque membraneuses, quelquefois un cule de ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres. Paris, i8i6. In-S», fig.] E. 42» C6i ANIMAUX SENSIBLES. peu coriaces, presque toujours ciliées en leur bord interne, et terminées en général par des dentelures assez solides. On les trouve au-dessus de la lèvre inférieure , et au-dessous des mandibules, lorsque celles-ci existent. Leur mouvement s'exécute laté- ralement, et leur consistance est toujours moins solide que celle des mandibules. Elles donnent naissance aux palpes maxillaires. Dans les Insectes suceurs, les mâchoires sont représentées par des soies ou des lames étroites qui forment ou concou- rent à former le suçoir. 5° Les palpes labiales {palpî labiales) sont au nombre de deux seulement : ce sont des fllets ar- ticulés, mobiles, et qui ressemblent à de petites antennes. Elles ont leur attache aux parties latérales de la lèvre inférieure. On les voit facilement dans la bouche de tous les Insectes broyeurs , et néan- moins ces parties existent dans cclie de presque tous les autres Insectes. Ces palpes sont les premières que la nature forme. Elles paraissent déjà exister dans les Jptères. On les reconnaît très-bien dans les 3Iuscides où les palpes maxillaires ne se montrent pas encore. Elles n'ont guère plus de deux à cinq articles. 4° Les palpes maxillaires {palpî maxillares) sont au nombre de deux ou de quatre, en sorte que dans la bouche d'un Insecte il n'y a jamais plus de six palpes. Ce sont aussi de petits filets articulés et mo- biles 5 mais ceux-ci ont leur attache à la partie ex- térieure des mâchoires. Leurs articles sont pareil- lement au nombre de deux à cinq, rarement de six. On les aperçoit aisément dans la bouche des In- sectes broyeurs, et même on les reconnaît encore dans celle des Lépidoptères ; mais dans un grand nombre d'Insectes suceurs , il ne peut y avoir que quelques soies du suçoir qui puissent les représen- ter. D'ailleurs, comme la nature les forme posté- rieurement aux palpes labiales , il y a apparence que les premières mâchoires formées ou représen- tées, sont encore sans palpes. L'usage des palpes, ainsi que celui des antennes, n'est pas encore bien connu. Ces parties cepen- dant semblent destinées à palper et reconnaître les aliments , comme les antennes à l'égard des corps extérieurs. On peut même penser que les palpes tiennent lieu de l'organe du goût, comme les an- tennes suppléent au sens du loucher, en le particu- larisant à l'exlrémilé de ces filets de la tète. 5° Les mandibules {mandibulœ) , désignées dans quelques ouvrages sous le nom de mâchoires supé- rieures , sont deux pièces dures, fortes, cornées, aiguës, tranchantes ou dentées , placées à la partie latérale et supérieure de la bouche, immédiatement au-dessus des mâchoires et au-dessous de la lèvre supérieure. Elles se meuvent latéralement comme les mâchoires, et ont toujours une consistance plus solide. Elles sont bien apparentes ou reconnaissa- bles dans les Insectes qui prennent des aliments solides; elles sont même plus ou moins fortes, selon la dureté des aliments que prennent ces Insectes : en effet, ceux qui rongent le bois ont les mandi- bules beaucoup plus fortes que ceux qui se nour- rissent de feuilles, et ceux qui vivent de rapine les ont plus allongées et plus saillantes que les autres. Quoique les mandibules soient en général bien apparentes dans les Insectes broyeurs , on les re- trouve dans les Hyménoptères qui ne sont que des demi-suceurs , et on les aperçoit encore dans les Lépidoptères ; mais elles y sont très-petites et sans usage. Elles ne sont plus reconnaissables dans les autres Insectes suceurs, et elles n'y sont représen- tées que par certaines pièces du suçoir; mais non dans tous, car la nature les a formées postérieure- ment aux mâchoires. 6° La lèvre supérieure {labrmn vel labimn siipe- rius) est une pièce transversale, membraneuse ou coriace, mince, mobile, placée à la partie antérieure et supérieure de la tête, au-dessus de la bouche à laquelle elle appartient. Celte pièce recouvre en tout ou en partie les mandibules , surtout lorsque la bouche est fermée, se trouvant immédiatement au-dessus d'elles. Formées postérieurement aux autres parties de la bouche , du moins selon les apparences, ce n'est guère que dans les Hémiptères qu'elle commence à se montrer. On l'y aperçoit facilement, ainsi que dans beaucoup d'Orthoptères et de Coléoptères. Elle varie pour la grandeur, selon ses usages et les habitudes des races, de manière que, même dans les Coléoptères où elle devrait être toujours appa- rente, elle est si courte dans plusieurs qu'elle pa- raît tout à fait nulle. Cette pièce se meut de haut en bas , comme la lèvre se meut de bas en haut. 11 ne faut pas la confondre avec le chaperon qui est une pièce immobile de la têle. Telles sont les six sortes de parties qui composent en général la bouche des Insectes parvenus à l'état parfait ; parties que je viens de caractériser d'après l'état où on les observe dans la bouche des Insectes broyeurs, mais qui, dans la plupart des suceurs, sont déjà représentées par des pièces préparées pour y donner lieu ; parties enfin que je viens d'ex- poser dans l'ordre de leur formation. Quant aux galettes (galeœ), ces parties ne sont point générales, mais particulières à certains Insec- tes broyeurs. Ce sont deux pièces plates, membra- neuses, inarticulées, placées à la partie externe des mâchoires des Orthoptères, et qui recouvrent pres- que entièrement la bouche de ces Insectes. Elles INSECTES. 6615 sont insérées au dos des mâchoires , enire celles-ci et les palpes n)axillaires. Les galettes diffèrent peu de la pièce extérieure des mâchoires de beaucoup de Coléoptères ; elles sont seulement plus grandes et plus minces. Ayant exposé la définition des pièces qui compo- sent en général la bouche des Insectes , il me reste à faire celle de certains termes employés dans les ouvrages d'entomologie, pour désigner les différen- tes formes de la bouche des Insectes suceurs ; celte bouche, différemment conformée selon les ordres de ces suceurs, ayant reçu les noms suivants : La trompe. Le bec. La langue. La trompe {proboscis) est le nom qu'on donne à la bouche des Diptères ou du moins de la plupart. Elle se compose d'une gaîne qui renferme un su- çoir. La gaîne est une pièce allongée, un peu' char- nue, subcylindrique, inarticulée, droite ou coudée, quelquefois rétractile et souvent divisée en deux lèvres à son extrémité. En dessus, cette gatne est creusée en une gouttière quelquefois fermée, pour recevoir ou contenir le suçoir. Celui-ci consiste, soit en deux, soit en quatre, soit en cinq ou six soies très-déliées. La gaîne qui contient ce suçoir est une partie préparée pour former la lèvre in- férieure des Insectes broyeurs , et les soies du suçoir en sont d'autres qui doivent constituer des mâchoires, des mandibules et quelquefois les palpes maxillaires. Le bec (rostrum) est le nom que l'on donne à la bouche des //éHi?/9^ères. La bouche de ces Insectes su- ceurs se compose encore d'une gaîne qui est la pièce la plus apparente , et d'un suçoir qui, dans l'inaction, s'y trouve renfermé; mais ici la gaîne est articulée et a une forme particulière. C'est une pièce mobile, allongée, terminéeen pointe, diviséeen deux ou trois articles, et creusée antérieurement ou supérieure- ment en une gouttière pour recevoir le suçoir. Cette gaîne, articulée et en forme de bec, est abaissée vers la poitrine, lorsque l'Insecte ne prend point d'aliment; c'est encore une partie préparée pour former ailleurs une lèvre inférieure. Quant au suçoir, il consiste en quatre soies très-déliées, dont souvent deux paraissent réunies, et que l'Insecte introduit dans le corps des autres animaux ou dans le tissu des plantes pour en pomper les sucs. Les quatre soies du suçoir sont destinées à devenir ail- leurs des mâchoires et des mandibules. Ici , elles sont contenues dans la gouttière de la gaîne, par le moyen d'une lèvre supérieure qui se montre dans ces Insectes pour la première fois, et qui , chez eux, est une pièce triangulaire et pointue. La langue enûn{lmgua) est le nom très-impropre employé dans les ouvrages d'entomologie, pour désigner la bouche des Lépidoptères. C'est , dans ces Insectes suceurs, une partie grêle , filiforme ou sétacéc, plus ou moins longue, composée de la réu- nion de deux lames étroites , et qui est roulée en spirale lorsque l'Insecte n'en fait pas usage. Cette partie grêle, qui est placée entre les deux palpes labiales, constitue le seul instrument employé de la bouche des Lépidoptères. C'est un suçoir nu, c'est- à-dire dépourvu de gaîne et destiné à pomper les sucs mielleux dont ces Insectes, parvenus à l'étal parfait, se nourrissent, ou au moins ceux qui pren- nent encore de la nourriture. Les deux lames qui composent cet instrument sont linéaires, convexes en dehors, concaves en dedans, finement dentelées sur les bords, et, par leur réunion, forment un, cylindre creux qui con- stitue le suçoir dont il s'agit. Ces lames ne sont pas des mâchoires , mais sont , comme les deux pre- mières soies de la trompe et du bec, des pièces pré- parées pour former ailleurs des mâchoires. Aussi leur support ofTre-t-il déjà deux petites palpes maxil- laires, reconnaissables malgré leur petitesse. Ainsi, ce qu'on nomme la langue dans les Lépidoptères, n'est qu'un suçoir nu ; parce que la nature, sur le point de changer les fonctions de la bouche des Insectes, a ici cessé de donner une gaîne au suçoir; et les pièces de ce suçoir, sur le point d'être trans- formées en mâchoires, sont déjà moins fines que dans les Aptères, les Diptères et les Hémiptères. Dans les Hyménoptères, les entomologistes don- nent encore le nom de langue (ou de promuscide) à * la réunion des deux mâchoires avec la lèvre infé- rieure qu'elles embrassent, pour former une espèce de suçoir. Conclusioti. Il résulte de l'exposé de ces détails, que le nature n'a formé la bouche des Insectes que sur un seul plan qu'elle a successivement établi ; mais que, ne pouvant instituer d'abord que dessw- çeurs , elle a allongé et atténué les pièces qui en- traient dans ce plan, afin de les approprier aux fonctions qu'elles devaient remplir; qu'ensuite ses moyens s'élant graduellement accrus , elle a peu à peu modifié ces différentes pièces , les a raccour- cies, élargies, et les a fortifiées selon leur emploi, de manière qu'avec les mêmes parties de ce plan, elle a fini par instituer la bouche des Insectes broyeurs qui paraît si différente de celle des su- ceurs. L'ordre dans lequel je viens de présenter ces dé- tails, ainsi que celui que j'emploie dans ma distri- bution générale des Insectes, me paraissent les seuls qui puissent donner une idée juste et claire des variations de la bouche des différents Insectes, 666 ANIMAUX SENSIBLES. de l'ordre de ces variations, des vrais rapports entre ces nombreux animaux, enfin de la marche des opérations de la nature en les produisant. Nota. On a donné improprement le nom de su- çoir aux pièces essentielles de la trompe des Di- ptères, du bec des Hémiptères et de la langue des Lépidoptères. Ce nom présente une fausse idée de la manière dont les sucs sont portés à la bouche et dans l'estomac. En effet, ce n'est point par une vé- ritable succion que les Insectes suceurs retirent le suc des plantes ou le sang des animaux qu'ils piquent, car ils ne peuvent aspirer l'air par leur bouche , mais seulement par leurs stigmates , qui sont placés aux parties latérales de leur corps. Ce- pendant, puisque ces Insectes pompent réellement les sucs dont il s'agit à l'aide de leur suçoir, on sent qu'ils peuvent suppléer la succion par un moyen mécanique, et c'est sans doute pour cela que leur suçoir est formé de plusieurs pièces. Ainsi les filets du suçoir étant retirés de leur gaîne, et introduits ensemble dans la peau d'un animal ou dans le tissu d'une plante, se séparent et s'écartent un peu à leur extrémité pour permettre au liquide extravasé de se présenter à l'ouverture qu'ils y for- ment. Alors leurs extrémités se recourbent sous la petite masse de liquide qu'ils forcent d'entrer, et par une suite de rétrécissements successifs, ils forment une ondulation courante, au moyen de laquelle le liquide est porté de l'extrémité à la base du suçoir et de là dans l'estomac. La trompe ou langue bilamellaire des papillons n'agit que par le même mécanisme. • Reprenons maintenant la suite de la description des parliesprincipalesque l'on distinguée l'extérieur des Insectes. Les yeux. Tous les insectes ont, dansl'état parfait, deux yeux placés à la partie antérieure et latérale de la tête. Ces yeux sont composés , c'est-à-dire semblent formés d'une réunion de petits yeux lisses et simples, groupés ensemble, en deux masses séparées. Ils paraissent taillés à facettes ou former chacun un joli réseau. Les yeux des Insectes sont nus, sans paupière, sans iris, convexes, sessiles , immobiles et recou- verts d'une substance cornée , luisante et transpa- rente. Outre les deux yeux dont je viens de parler , on distingue très-bien avec une simple loupe, dans la plupart des Insectes, tels que les Hémiptères , les Diptères, etc., deux ou trois points luisants et con- vexes, placés à la partie supérieure de la (èle, qui représentent des espèces de petits yeux, et que les naturalistes ont eu effet nommés petits yeux lisses. On n'a pas encore de preuves certaines que ces points luisants soient de véritables yeux. Ils sont ordinairement placés en triangle , sur la partie su- périeure et un peu postérieure de la tête. Les Co- léoptères en sont dépourvus. Les antennes. Les antennes (antennœ) sont des espèces de cor- nes mobiles , non rétractiles , articulées , plus ou moins longues, diversement conformées, et qui naissent de la partie antérieure et latérale de la tête. Tous les Insectes parvenus à l'état parfait sont munis (Vanfennes et en ont constamment et uni- quement deux. Si l'on examine la structure des antennes, on verra que ces petites cornes mobiles sont composées d'un nombre variable d'articulations ou de petites pièccs'jointes bout à bout l'une à l'autre, qui com- muniquent ensemble intérieurement par une cavité commune que traverse le nerf qui y aboutit, et que ces articulations sont revêtues à l'extérieur d'une peau coriace plus ou moins dure. Il paraît que les antennes sont les principaux organes du tact des Insectes, et que ces parties leur servent à tâter les corps qui pourraient se trouver devant eux et leur nuire, suppléant en cela au peu de perfection de l'organe de la vue de ces animaux. Les antennes semblent avoir de grands rapports avec les tentacules des Mollusques, comme les cor- nes des Limaçons et des animaux à coquille uni- valve ; mais les antennes des Insectes sont articu- lées, c'est-à-dire composées d'un nombre plus ou moins grand d'articles ou pièces distinctes, tandis que les tentacules ou cornes des Limaçons et des autres Mollusques sont d'une seule pièce. D'ailleurs les tentacules sont, en général, rétractiles et les antennes ne le sont jamais. Les antennes des Insectes ressemblent , à beau- coup d'égards, aux palpes des mêmes animaux. Mais les premières s'insèrent sur la tête et hors de la bouche, au lieu que les secondes sont réellement des parties de la bouche des Insectes ou qui en sont dépendantes , d'après leur insertion constante et vraisemblablement d'après leur usage. Le sens général du toucher devant être fort émoussé et peut-être nul dans les Insectes à cause de leur peau cornée , j'ai pensé que les antennes pouvaient particulariser ce sens en le réduisant au point qui termine chacune d'elles, et où probable- ment leur peau est très-amincie et amollie. Cepen- darit , comme tous les Insectes ne portent pas constamment leurs antennes en avant lorsqu'ils marchent, au lieu de voir que cela peut tenir à des INSECTES. 667 habitudes particulières qui les en dispensent, on a soupçonné qu'elles ne servaient point à tàter les corps et qu'elles pouvaient être l'organe de l'odorat. Il y aurait plus lieu de croire, avec M. Duméril, que le sens de l'odorat est placé à l'entrée des tra- chées, dans les stigmates, au moins dans ceux qui sont antérieurs. Au reste, quel que soit l'usage des antennes, il paraît qu'elles ne sont pas absolument nécessaires à la vie de l'animal ; puisque , si on les coupe ou s'il les perd par une cause quelconque, il ne paraît pas beaucoup souffrir de leur privation. Les antennes ont souvent des formes singulières et bizarres : quelques-unes sont figurées en peigne, ou en aigrettes , ou en plumes , ou en panache , Celles des mâles diffèrent souvent beaucoup de celles des femelles , et c'est principalement dans les pre- miers qu'elles sont souvent moins simples. On peut regarder les antennes comme une des parties extérieures des Insectes les plus propres à l'ournir de bons caractères distinctifs, après celles de la bouche; car elles présentent des différences remarquables et peu sujettes à varier. Le front. C'est la partie antérieure et supérieure de la tête, celle qui occupe l'espace qui se trouve entre les yeux et la bouche. Celte partie a reçu, dans les Scarabées, le nom de chaperon (clypeus), à cause de sa forme. On sait que, dans ces Insectes , cette pièce s'avance au-dessus de la bouche , et souvent ladébordeen formant une espècedo bouclier aplati. Il ne faut pas confondre le chaperon avec la lèvre supérieure, puisque le premier est fixe et fait partie de la tète, tandis que la lèvre supérieure est une pièce mobile qui appartient à la bouche. Le verfex. C'est la partie tout à fait supérieure ou verticale de la tête, le lieu où se trouvent ordinairement les petits yeux lisses. Le tronc (î). Le tronc est cette partie moyenne de l'Insecte (i) [Lamarck désigne sous le nom de tronc le thorax des In- sectes, partie qui se compose de trois anneaux que Ton désigne généralement aujourd'hui sous les noms de prolhorax, de inê- solhorax et de mètaîhorax. Chacun de ces anneaux porte une paire de pattes et peut être considéré comme étant formé de deux anneaux l'un tergal, l'autre sternal, composés à leur tour de pièces médianes ut latérales, tantôt bien distinctes, tantôt parfait qui est terminée antérieurement [)ar la tête et postérieurement par l'abdomen. 11 comprend le corselet , la poitrine; Vécusson et le sternum. Il est la seule partie qui porte les pieds dans les Insectes parfaits , et qui soutienne les or- ganes servant au vol. On a donné le nom de corselet à la partie supé- rieure et dorsale du tronc, celle qui se trouve entre la tête et l'abdomen. Elle domine la poitrine où s'attachent les pattes. Le corselet est une pièce très-remarquable dans les Coléoptères, les Ortho- ptères et la plupart des Hémiptères. Il fournit d'ex- cellents caractères pour la distinction des espèces et quelquefois des genres, d'après la considération de sa forme, de sa substance, de sa surface et de ses côtés. Quant à la poitrine, elle se divise en deux par- ties ; l'une antérieure qui donne attache à la pre- mière paire de pattes ; et l'autre postérieure qui soutient les deux autres paires. Cette poitrine est la partie du tronc que domine le corselet. On donne le nom A'écusson à une petite pièce triangulaire qui, dans la plupart des Insectes à étuis, se trouve sur le dos, au milieu du bord postérieur du corselet, entre les deux élytres. L'écusson se distingue facilement dans presque tous les Coléoptères^ sa consistance est la même que celle des élytres. Il est quelquefois si grand dans les punaises qu'il cache entièrement les ailes et qu'il recouvre tout le ventre. On a aussi donné le nom d'écusson à la partie postérieure du corselet ûc^ Hyménoptères , des Dt- ptères, etc., quoique ces Insectes, qui n'ont point d'élytres, n'aient pas non plus cette pièce écailleuse et particulière qui porte le nom d'écusson dans les Coléojitères, On désigne sous le nom de sternum, la portion du milieu de la poitrine postérieure, celle qui se trouve entre les dernières paires de pattes. Cette pièce est quelquefois ternninéc en arrière, en une pointe plus ou moins longue et aiguë, comme dans les Dytiques, et en devant, en une pointe mousse assez avancée , comme dans la plupart des Cétoines (2), des Buprestes, etc. On a encore varié dans la détermination de la partie que l'on doit considérer comme le sternum des Insectes; car il y a des auteurs qui donnent ce confondues ensemble. L'étude de ces parties a été singulière- ment facilitée par le travail de M. Audouin que nous avons déjà cité et auquel nous renverrons le lecteur pour plus de détails. (Voyez Annales des sciences naturelles, t. !.)] E. (2) [Voyez Monographie des cétoines et genres voisins, par MM. H. Gory cl A. Pen lieron, Taris, i833 , in-8», fig.l E. G68 ANI3IAUX SENSIBLES. nom à la portion des deux parties de la poitrine qui est intermédiaire aux pattes, c'est-à-dire, qui est située longitudinalcment entre les six pattes. Cependant toutes les fois que la partie intermé- diaire et longitudinale de la poitrine offre quelque protubérance ou quelque pièce particulière sail- lante en avant ou en arrière , c'est toujours une pièce située dans l'intervalle qui sépare les quatre pattes postérieures, ou qui ne s'avance que médio- crement entre les deux pattes antérieures. L'abdomen. Vabdonien, ou le ventre, vient immédiatement après le tronc, c'est-à-dire, après le corselet et la poitrine, termine le corps postérieurement, et se trouve souvent caché sous les ailes de l'Insecte. 11 contient la plupart des viscères , et dans l'Insecte parfait, il ne porte jamais les pattes. Il est composé d'anneaux ou de segments transverses, dont le nom- bre varie. On voit de chaque côté de ces segments de petites ouvertures nommées stigmates, et il s'en trouve aussi sur les parties latérales de la poitrine. Uamis, qui est ordinairement placé à sa partie postérieure, renferme, dans presque tous les Insec- tes, les parties de la génération. L'abdomen est souvent terminé par des filets en forme de queue , ou par des appendices , ou enfin par un aiguillon quelquefois rétraclile et caché dans l'extrémité de celte partie du corps. Cette queue ou ces appendices ne sont presque jamais communs aux deux sexes. Ces parties servent tantôt , à la femelle, soit de tarière pour percer le bois ou le corps des animaux afin d'y déposer ses œufs, soit d'arme pour attaquer et se défendre , et tantôt , au mâle, de pince, pour accrocher sa femelle et facili- ter l'accouplement. Dans presque tous les Coléoptères , l'abdomen a six anneaux ou segments ; il en a six ou sept dans les Ichneumons, les Abeilles, etc.; et huit ou neuf dans les Libellules. Les membres ou organes locomoteurs des Insectes. On divise les membres des Insectes en pattes et en ailes : les premières servent à la locomotion sur les corps, et les secondes à celle dans l'air. Les pattes. Quelles que soient les habitudes des Insectes, des pattes, organes de locomotion sur les corps, leur sont nécessaires, pourvu qu'ils ne soient pas fixés. Aussi , tous les Insectes parfaits ont six pattes composées de plusieurs pièces articulées. Les principales pièces qu'on remarque aux pattes des Insectes, sont la hanche, la cuisse, U jambe et le tarse. La hanche est la pièce qui unit la patte au corps : elle est ordinairement très-courte, mais toujours assez distincte. La cuisse forme la seconde et principale pièce de la patte. Elle est renflée dans quelques espèces d'insectes, et renferme des muscles assez forts pour faire exécuter un saut considérable à la plupart de ces animaux. LRjam.be est la pièce qui suit et qui tient à la cuisse. Sa forme est ordinairement cylindrique, et souvent elle est armée de poils roides , de piquants ou de dentelures aiguës. Enfin le tarse termine la jambe , et est composé de plusieurs pièces articulées les unes sur les au- tres. On y remarque une, ou deux, ou trois, ou quatre, ou cinq divisions qu'on nomme articles, et jamais un nombre plus considérable. Ces articles ne variant jamais dans leur nombre, et se trouvant constamment en même quantité dans tous les Co- léoptères ûe la même famille, fournissent un bon caractère pour la division de cet ordre , le plus nombreux de tous en sections et en genres. Le dernier article des tarses est armé de deux ou de quatre crochets menus, mais très-forts. Indé- pendamment de ces crochets, on aperçoit encore sous les tarses de la plupart des Insectes, des espè- ces de poils courts et très-serrés, que Geoffroy a comparés à de petites brosses ou pelotes spongieu- ses, qui soutiennent l'Insecte et l'aident à se cram- ponner sur les corps, même sur ceux qui nous pa- raissent lisses et polis. Les ailes. Ces organes locomoteurs dans l'air ne servent qu'aux Insectes dont les habitudes ne les dispensent point du vol. Or, comme ces organes sont dans le plan d'organisation de tout Insecte parfait, depuis les Z)2>;è/es jusqu'aux Coléoptères inclusivement, tous ceux de ces Insectes qui ont besoin de voler, acquièrent des ailes dans leur der- nier âge ; tandis que ces ailes avortent plus ou moins complètement dans les Insectes de presque toutes les familles, lorsque les habitudes qu'ils ont prises les soustraient au besoin de vol. Les organes dont il s'agit sont attachés à la par- tie postérieure et latérale du corselet, et sont au nombre de deux ou de quatre. Les ailes sont mem- braneuses, sèches, élastiques, et parsemées de vei- nes qui forment quelquefois un joli réseau. Les supérieures, lorsqu'il y en a quatre, sont, ou sim- plement membraneuses, comme les inférieures, ou plus ou moins coriaces et différentes de celles-ci. On leur a donné le nom d'élflres, qui signifie étui, lorsqu'elles ont de la consistance, qu'elles sont plus coriaces ou plus cornées, qu'elles ne servent point à voler, et qu'elles font l'office d'étuis, en recou- vrant et renfermant , avant l'action du vol, les ailes propres à cette action. INSECTES. 669 Les élytres sont durs , coriaces , et presque tou- jours opaques dans les Coléoptères : ils sont demi- membraneux dans les Hémiptères et dans les Or- thoptères. Dans les Pucerons et quelques Cigales, les élytres sont peu différents des ailes. Ce sont, en effet, des parties vivantes et organisées qui, plus ou moins durcies, servent plus ou moins au vol. Les cuillerons et les balanciers sont des parties saillantes qui semblent tenir quelque chose des or- ganes du vol , et que l'on n'observe que dans les Diptères. Les cuillerons (squamœ) sont deux pièces con- vexes d'un côté, concaves de l'autre, qui ressem- blent à de petites écailles ayant la forme de cuillers. Ces cuillerons sont placés un peu au-dessous de l'origine ou de l'attache des ailes , un de chaque côté. Ce ne sont peut-être que des ailes ébauchées ou commençantes, les Insectes ailés devant en avoir naturellement quatre, quelles que soient la forme, la grandeur et la consistance de leurs ailes. Au reste, les cuillerons manquent dans certaines espèces, tandis que les autres du même ordre en sont munies. Les balanciers {haltères) sont de petits filets mo- biles, très-menus, plus ou moins allongés, et ter- minés par une espèce de bouton arrondi. Ils sont placés sous les cuillerons dans les espèces qui en sont pourvues, ou se trouvent à nu dans celles qui n'ont point de cuillerons. Passons maintenant à la distribution des Insec- tes, et aux divisions qu'il est nécessaire d'établir parmi eux. Distribution des Insectes. Jusqu'ici, nous nous sommes occupé des Insec- tes en général , de leur définition, de leur organisa- tion , de leurs singulières métamorphoses , de la source de leurs habitudes, enfin de leurs parties extérieures. Maintenant il s'agit de les distribuer, de les divi- ser pour en faciliter l'étude, en un mot de les dis- tinguer les uns des autres. Les Insectes y si nombreux, si diversifiés dans leurs caractères, si élégants même et si variés dans leurs couleurs, enfin si singuliers dans leurs actions habituelles , ont tellement intéressé sous ces diffé- rents rapports, que, de tous les animaux, ce sont ceux qui ont été le plus observés, le plus étudiés, et sur lesquels les travaux des naturalistes se sont le plus exercés. Cependant , jusqu'à ce jour on a toujours varié dans la manière de les distribuer, de les diviser, d'établir leurs genres, et par conséquent dans les méthodes qui ont clé successivement pro- posées pour les faire connaître et faciliter leur étude. A la vérité, nos idées sont à peu près fixées main- tenant sur le caractère général et essentiel des In~ sectes, et sur le rang qu'il faut leur assigner parmi les autres classes du règne animal ; mais cela ne suffît pas. Il faut encore établir parmi eux l'ordre le plus conforme à la loi des rapports , et à celle du perfectionnement croissant de l'organisation ; en- suite, sans intervertir cet ordre, il faut diviser et sous-diviser leur série de manière qu'à l'aide d'une méthode en quelque sorte simple et fondée sur des caractères faciles à saisir, l'on puisse arriver pres- que sans obstacle jusqu'aux espèces. Tel est le problème à résoudre pour toutes les parties de l'histoire naturelle ; et, dans les Insectes, c'est celui qui exige le plus de mesure et de discer- nement dans l'emploi des considérations, et qui par là même présente le plus de difficultés. A l'égard des Insectes, il paraît que les entoinolo ■ (jistes se sont en général plus occupés de l'art d'ac- croître et d'étendre les distinctions, que de l'impor- tance de conserver à la méthode la clarté et la facilité qui peuvent seules la rendre utile, et sur- tout de celle de conserver à la série, la plus grande conformité avec le plan des opérations de la na- ture. Ceux qui, dans l'art des distinctions, se sont oc- cupés de la formation des genres, n'ont eu presqu»; aucun égard à ce qu'exige la philosophie de la science, et ne se sont nullement mis en peine de s'assujettir à aucune règle, ni à mettre de la mesure dans leur travail. Ils n'ont vu que de petites divi- sions à multiplier tant qu'ils en trouveraient la possibilité , et qu'une immense nomenclature à étendre. Cet abus de l'une des plus importantes parties de l'art, ne cessera probablement que lors- que la science sera tellement encombrée qu'il ne sera plus possible d'y pénétrer, et qu'il faudra con- sacrer sa vie entière à étudier la stérile nomencla- ture des objets. Parmi les Insectes, la détermination des ordres n'a pas heureusement subi autant d'écarts inconsi- dérés que la formation des genres ; mais on n'est point d'accord sur les principes qui doivent diriger dans cette détermination. Dans les premières distributions, les divisions qui forment les ordres ont été fondées sur la consi- dération des ailes, soit quant à leur présence, leur nombre et les caractères qu'elles offrent, soit quant à leur absence. Ainsi les caractères si importants de la bouche ne furent imllement considérés et cé- dèrent leur prééminence aux organes si variables de la locomotion dans l'air. Les combinaisons arbitraires que cette considé- 670 ANIMAUX SENSIBLES. ration a permises , ont donné lieu à différents sys- tèmes de distribution à l'égard des Insectes, dans lesquels la loi des rapports fut évidemment compro- mise. En effet, Linné, dans sa distribution des Insectes, fonda, uniquement sur la considération des ailes , le caractère de presque tous les ordres. Il en établit sept, qu'il distribua de la manière suivante ; sa- voir: 1. Les Coléoptères; 2. Les Hémiptères; 3. Les Lépidoptères ; 4. Les Névroptères ; 5. Les Hyménoptères ; 6. Les Diptères ; 7. Les Aptères. Dans cette distribution , les Insectes suceurs , qui ne prennent que des aliments liquides, sont mélangés parmi les Insectes broyeurs dont les habi- tudes sont très-différentes ; les Orthoptères sont confondus avec les Hémiptères malgré les différen- ces de leur bouche; enfin, les Aptères embrassent les Arachnides et les Crustacés, ce qui a été imité par presque tous les auteurs qui ont écrit depuis. Je ne développerai point ce système, ni ceux des auteurs les plus célèbres en entomologie, parce que ces systèmes sont bien connus. Je vais donc passer de suite à la méthode que j'emploie dans cet ou- vrage. Méthode employée dans cet ouvrage. La méthode dont il est ici question est la même que celle que je me suis formée depuis longtemps, et que je suis constamment dans mes cours , parce qu'elle me paraît la plus convenable, et qu'elle con- serve mieux qu'aucune autre les rapports généraux entre les Insectes. Je la suivrai dans un sens inverse de celui dans lequel elle a d'abord été présentée; parce que, pour me conformer à l'ordre de la nature, je dois parcourir l'échelle animale en avançant du plus simple au plus composé. Avant d'exposer le principe qui m'a guidé dans la disposition des ordres , il convient de présenter les considérations suivantes. Les ordres des Insectes , considérés chacun par- ticulièrement, sont très-naturels , c'est-à-dire, em- brassent des animaux convenablement rapprochés d'après leurs rapports ; aussi ces ordres ont-ils niaintenant l'assentiment de tous les entomologis- tes. En effet, -aucun entomologiste ne pense à dé- truire l'ordre, soit des Diptères, soit des Lépidoptè- res, etc. ; et ce n'est que dans la disposition de ces ordres entre eux que l'opinion des naturalistes offre des variations arbitraires. Puisque, comme je l'ai dit, la cause de ces varia- tions d'opinion réside dans la question de savoir si la considération de la métamorphose doit l'empor- ter en valeur sur celle des parties de la bouche des Insectes, examinons s'il y a des moyens de résoudre cette question sans arbitraire et sans employer le prestige de l'autorité. Je remarque d'abord que les ordres reconnus parmi les Insectes sont naturels, et que le caractère le plus général de chaque ordre, celui qui est le moins susceptible de changer de nature, malgré ses modifications dans les espèces, doit être consi- déré comme le plus important , puisque c'est celui qui change le moins et qui caractérise le mieux cet ordre. Or, il est évident que, dans les Insectes, les ca- ractères tirés des parties de la bouche ne changent point de nature dans les ordres, quoiqu'ils y offrent diverses modifications selon les genres. Assurément , la même chose n'a point lieu à l'é- gard des caractères empruntés de la métamorphose ; car, non-seulement la métamorphose des Insectes change de nature dans le cours de leur classe, mais, en outre, elle en change encore dans le cours de plusieurs ordres, même des plus naturels. Dans les Diptères, la famille des Tipulaires, qui comprend les Cousins, etc., est fort différente, par la métamorphose, de celle des Muscides, etc. Dans les Névroptères , les différences dans la métamor- phose sont plus grandes encore entre les Insectes de plusieurs familles, comme le prouve la méta- morphose des Libellules comparée à celle des Myr- méléons , ei celle des /féméroôms comparés entre eux. Il y en a même de ti'ès-remarquables dans les Hyménoptères. Puisqu'il en est ainsi ; puisque la métamorphose est variable, même dans les ordres qui sont des as- semblages très-naturels ; puisque enfin les caractè- res généraux tirés des parties de la bouche ne sont point dans le même cas, et que nous verrons que ces parties présentent une gradation et une nuance presque insensibles dans leur changement de na- ture , ce qui s'accorde avec l'ordre dans lequel la nature procède; j'en ai conclu, contre l'opinion de de Geer, d'Ollivier et même de Latreille, que pour caractériser les ordres et les disposer entre eux, la considération des parties de la bouche devait avoir une grande prééminence sur celle de la métamor- phose. Ainsi dans ma méthode, les Insectes sont distri- bués en huit ordres qui sont presque les mêmes que ceux d'Ollivieret de Latreille; mais ces ordres sont caractérisés et rangés d'après la considération INSECTES. 671 des parties de la bouche, en sorte qu'ici (et je le pense pour la première fois ) le caractère tiré des ailes n'est joint à celui de la bouche que comme auxiliaire. Il est en effet nécessaire de n'employer la consi- dération des ailes que comme secondaire ; car l'on sait que, dans tous les ordres, les ailes des Insectes sont sujettes à divers avorlements. Or, comme ces avortements sont plus fréquents et surtout plus complets que ceux qui s'observent dans les parties de la bouche, le caractère des ailes est donc moins certain. D'après ces considérations , dont il sera difficile de contester la valeur et le fondement , la distribu- tion des Insectes que je vais présenter n'offrira , dans les quatre premiers ordres , que des Insectes suceurs, que ceux qui ne prennent que des aliments liquides , et qui les prennent à l'aide d'un suçoir, tantôt muni d'une gaine, tantôt tout à fait nu. Or, j'observe que c'est imiter la nature et se con- former à sa marche, que de commencer la classe par les Insectes suceurs, car cette classe, venant après celle des Fers ou des Épizoaires , qui sont pareillement des suceurs, les mutations sont moins grandes et la transition est évidemment plus natu- relle. Mais si la première moitié des Insectes n'offre que des animaux suceurs, que ceux qui, à la ma- nière des fers et des Éjnzoaires, ne vivent que de liquides, nous verrons que la seconde moitié des Insectes (surtout ceux des trois derniers ordres) nous présentera des animaux plus avancés en moyens, capables de prendre des aliments solides, en un mot, des animaux broyeurs ou rongeurs, et qui ont des mâchoires appropriées à cet usage. Nous remarquerons même que c'est vers le milieu de la série des Insectes que se présentent les pre- mières mandibules utiles, c'est-à-dire les premières mâchoires coupantes ou broyantes qu'on ait ren- contrées dans le règne animal , en remontant la cliaîne que forment les animaux. D'après cet exposé, l'on voit que les premiers In- sectes broyeurs ( les Hyménoptères) présentent des animaux en partie broyeurs et en partie suceurs , puisqu'ils ont déjà des mandibules broyantes , et qu'ils offrent, en outre , une espèce de trompe for- mée par des mâchoires encore allongées qui se réunissent avec la lèvre inférieure. Ainsi, depuis les Diptères jusqu'aux Hyméno- ptères inclusivement, les mâchoires, très-allongées, souvent même sétacées et méconnaissables, con- courent à la formation du suçoir ; mais elles com- mencent à se raccourcir dans les Hyménoptères, et après, on les reconnaît facilement pour ce qu'elles sont. Les Hyménoptères , placés vers le milieu de la classe, présentent donc une transition naturelle des Insectes suceurs aux Insectes broyeurs. Voici l'exposé des huit ordres qui partagent la classe des Insectes, et qui , parleur disposition, les distribuent conformément à la marche delanaturc. DISTRIBUTION ET DIVISION DES INSECTES [^] INSECTES SUCEURS. Leiir bouche offre un stiçoir muni ou dépourvu do gaine. Ordre I". — Les Aptères. Bec bivalve, à pièces articulées, servant de gaine à un suçoir. Jamais d'ailes ni de balanciers dans les deux sexes. Ordre 1I«. — Les Diptères. Deux valves labiales ou une seule sans articula- tion ; imitant, soit un bec à pièces rapprochées ou écartées, soit une trompe , et servant de gaîne à un suçoir. Deux ailes découvertes, nues , membraneuses , veinées ou plissées. Deux balanciers dans la plu- part. Ordre III^. — Les Hémiptères. Bec univalve, aigu , articulé, recourbé sous la poitrine, servant de gaîne à un suçoir. Deux ailes croisées sous des élytres mous, demi- membraneux, quelquefois transparents comme les ailes. Ordre IV°. Les Lépidoptères. Suçoir nu , de deux pièces, imitant une trompe filiforme, roulée en spirale dans l'inaction. Quatre ailes membraneuses, recouvertes d'une poussière écailleuse, peu adhérente. [£] INSECTES BROYEURS. Leur bouche offre des mandibules utiles , broyantes ou coupantes. Ordre V«. — Les Hyménoptères. Deux mandibules broyantes ou coupantes, et une espèce de trompe formée de la réunion de plu sieurs pièces. Quatre ailes nues, membraneuses, veinées, quel- quefois plissées, inégales. ■^ 672 ANIMAUX SENSIBLES. Ordre VI°. Les Névroptères. Deux mandibules et deux mâchoires pour pren- dre et modifier des aliments concrets. Quatre ailes nues, membraneuses, réticulées. Ordre VU". — Les Orthoptères. Deux mandibules, deux mâchoires, et dans la plupart deux galettes. Deux ailes droites plus ou moins plissées longi- ludinalement, et recouvertes par des élylres mous, presque membraneux. Ordre VIII". — Les Coléoptères. Deux mandibules et deux mâchoires. Deux ailes plus ou moins plissées, pliées trans- versalement , et cachées sous des élylres durs et coriaces. Telle est, selon moi , la distribution la plus con- venable qu'il faut établir parmi les différents or- dres des Insectes. J'y tiens fortement, parce qu'elle est conforme à la marche de la nature, qu'elle montre les modifications graduelles des instru- ments de la bouche pour transformer les Insectes suceurs en Insectes rongeurs ou broyeurs, et qu'elle conserve, mieux qu'aucune autre , les rapports re- lativement à la manière de vivre et de se nourrir de ces animaux. Maintenant je vais passer successivement à l'ex- posilion de chaque ordre des familles que les ordres embrassent, des genres les plus importants qui se rapportent à ces familles , et sous chaque genre je citerai seulement quelques espèces pour exemple. Mais pour pénétrer avec sûreté dans les détails qui concernent ces différentes sortes de divisions , j'ai senti que je devais consulter et mettre partout à contribution les savants ouvrages de M. Latreille. J'ai effectivement admis dans chaque ordre ses principales divisions, et j'ai pareillement admis un grand nombre des genres quil a institués. Partout ici l'on trouvera les coupes formées par Latreille, ainsi que les caractères qu'il leur a assi- gnés; et lorsque, pour ménager les divisions géné- riques et la multiplicité des noms, j'ai réuni dans mes genres plusieurs des siens, mes cadres néan- moins lui appartiennent ; en sorte qu'en divisant ces cadres, quels qu'ils soient, il sera toujours fa cile d'y retrouver les divisions et les coupes géné- riques qu'il a établies. Dans les changements que j'ai faits à cet égard , je n'ai eu pour but que celui de simplifier la mé- thode et de la rendre d'un usage plus facile. Frn DD tome premier. ^'^ TABLE V DES 3IATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. Pages. Avertissement sur cette nobvelle édition. . 5 Avertissement de lamarck 7 INTRODUCTION 11 PREailÈRE PARTIE. — Des caractères essentiels des animaux , comparés à ceux des autres corps de notre globe 18 Chapitre /e»'. — Des corps inorganiques , soit so- lides ou concrets , soit fluides , en qui le phé- nomène de la vie ne saurait se reproduire, et des caractères essentiels de ces corps. . . .10 Chapitre II. — Des corps vivants et de leurs ca- ractères essentiels .25 Chapitre III. — Des caractères essentiels des vé- gétaux û2 Chapitre IF. — Des animaux en général, et de leurs caractères essentiels 59 DEUXIÈME PARTIE. — De l'existence d'une pro- gression dans la composition de l'organisation des animaux, ainsi que dans le nombre et l'émi- nence des facultés qu'ils en obtiennent. . . 43 TROISIÈME PARTIE. — Des moyens employés par la nature pour instituer la vie animale dans un corps, composer ensuite progressivement l'or- ganisation dans différents animaux, et établir en eux divers organes particuliers , qui leur donnent des facultés en rapport avec leurs or- ganes QUATRIÈME PARTIE. — Des facultés observées dans les animaux, et toutes considérées comme des phénomènes uniquement organiques. CINQUIÈME PARTIE. —Des penchanls, soit des animaux sensibles, soit de l'homme même, con- sidérés dans leur source, et comme phénomènes de l'organisation "8 SIXIÈME PARTIE. — De la nature ou de la puis- sance, en quelque sorte mécanique, qui a donné l'existence aux animaux et qui les a faits né- cessairement ce qu'ils sont 00 SEPTIÈME PARTIE. — De la distribution géné- rale des animaux, de ses divisions et des prin- cipes sur lesquels ces objets doivent être fondés. 100 55 66 Pages. Supplément à la distribution générale des ani- maux , concernant l'ordre réel de formation relatif à ces êtres 111 Histoire naturelle des animaux sans vertèbres. 1 17 PREMIÈRE PARTIE. — Animaux apathiques. . 119 Classe première.— LES INFUSOiRES. Infusoria. 120 Ordre premier, infusoires nus. . . . 150 Monade. Monas. ib. Volvoce. Volvox ' .131 Protée. Proteus. 133 Enchélide. Enchelis 154 Vibrion. Fibrio. 155 Gone. Goniuni. 137 Cyclide. Cfclidium 158 Paramèce. Paramecium 139 Kolpode. Kolpoda ib. Bursaire. Bursaria 141 Ordre detixième. infusoires appendiculés. . ib. Tricode. Trichoda 142 Oxitrique. Oxitricha 145 Kérone. iiero/?a. 146 Cercaire. Cercar'a 147 Furcocerque. Furcocerca 149 Classe seconde. — POLYPES. Polypi. . . 150 Ordre premier, polypes ciliés. . . . 155 Vieratiles. 158 Ratule. Rat tulits 159 Tricocerque. Trichocerca ib. Vaginicole. Faginicola 160 ROTIFÈRES. ib. Folliculine. Folliculina 161 Brachion. Brachionus ib. Ynvcu\d\v&. Furciilaria 164 Urcéolaire. Urceolaria 166 Vorticelle. Forticella. 169 ForticeUide. Vorticellida 172 Tubicolaire. Tnbicolaria ib. Lacinukiire. Lacinularia 173 Flosculaire. Floscularia ib. Stéphanocère. Stephanoceros ib. Ordre deuxième, polypes nus. . . . 174 # 674 TABLE DES MATIÈRES. Hydre. Hydra. . Corine. Co?7«e. . Pédicellaire. PeiUcellaria. Zoanlhe. Zoantha. . Ordre troisième. Polypes a polypier POLY'PIERS FLCVIATILES. Difflugie. Difflugia. . Cristatelle. Cristatella. Spongille. Spongilla. . Alcyonelle. Alcyonella. Polypiers vagipîiformes. Plumatelle. Plumatella. Tubulaire. Tuhularia. Corniilaire. Cornularia. Campanulaire. Campanularia . Siliculaire. Silicularia. Sertulaire. Serkdaria. Antennulaiie. Antennularia Cjmodocée. Cyraodocea. Plumulaire. Plunmlaria. Sérialaire. Serialaria. Dédale. Dcdalsea. Tulipaire. Liriozoa. . Cellaire. Cellaria. folliculaire . Yincularia. Intricaire. Intricaria. Anguinaire. Anguinaria. Dichotomaire. Dichotomaria Tibiane. Tibiana. Acétabule. Acetabulum. Polyphyse. Polyphysa. Polypiers a réseau. Flustre. Flustra. Escharine. Escharina. Elzérine. Elzerina. . Phéruse. Pheruza. Tubiilipore. TubuliiJOra. Obélie. Obelia. . Discopore. Discopora. Cellépore. Cellepora. . Bérénice. Berenicea . Spirophore. Spirophora. Eschare. Eschara. Adéone. Adeona. Rétépore. Retepora. . Lichénopore. Lichenopora. Alvéolite. Alvéolites. . Pélagie. Pelagia. Apseudésie. Apseudesia. Ocellaire. Ocellaria. . Dactylopore. Dactylopora. Polylripe. Polytripa . Faginopore. Vaginopora. Conipore. Conipora. . Ferticillopore. Verticillopora Polypiers foraminés. . Ovulite. Ovulites. Lunulite. Lunulites. . Orbulite. Orbulites. . Dislichopore. Distichopora. Pages. 174 176 177 178 ib. 188 ib. 189 190 191 192 194 ib. 19G ib. 199 ib. 20G ib. 207 211 212 ib. 21Ô 219 ib. ib. 220 22Ô 224 225 ib. 226 2Ô2 2Ô6 ib. ib. 248 ib. 241 244 245 ib. 248 249 232 ib. 253 254 ib. ib. 255 ib. 256 ib. ib. 257 ib. 258 259 )ore. Millcpora. Cériopore. Ceriopoi'a. Ptistidopore. Pustulopora Chrysaore. Chrysaora. Tilésie. Tilesia. Hétéropore. Heteropora. Théonée. Theone. Favosite. Favosites. . Catéiiipore. Catenipora. Aulopot'e. Aulopora. . Tubipore. Tnbipora. . Sy ringopore . Syringopora Microsolène. Microsolena Polypiers lamellifères. SlyWwQ. ' Stylina. Sarciniile. Sarcinula. Columnaire. Columnaria. Caryophyllie. Caryo])hyllia. Turbinolie. Turbinolia. Tiirbinolopse . Turbinolopsis . Cyclolite. Cyclolites. . Montlivaltie. Montlivaltia Fongle. Fongia. Pavone. Pavonia. Agarlce. Agaricia. Bléandrine. Meandrina. Dictiiophyllie . Dictuophyllia . Monticulaire. Monticularia. Échinopore. Echinopora. Explanaiie. Explanaria. Astrée. Astrea. . Thamnastérie. Thamnasteria. Cyathophylle . Cyathophyllum. Strombodes. Strombodes. . Branchastrée. Braiichastrea. Porlle. Po rites. . Pocillopore. Pocillopora. Madrépore. Madrepora. Sériatopore. Seriatopora. Oculine. Oculina. Coscinopore. Coscinopora Polypiers cokticifères. Corail. Corallium. Mélite. Melitœa, Isis. Isis. . Antipate. Antipathes . Gorgone. Gorgonia. . Coralline. Corallina. . Polypiers foraminés. Pinceau. Penicillus . FIai)ellaire. Flabellaria. Éponge. Spongia. Achillée. Achilleum. . Scyphie. Scypliia. f'entrictdite. Venir iculites. Manon. Manon. . Alcyoncelle. Alcyoncellura. Téthie. Tethya. . Géodie. Geodia. . Alcyon. Alcyon. . TABLE DES MATIÈRES. . 678 t Pages. Trafjos. Tragos 371 Famille des Béroïdes 412 Chénendopore. Chenendopora. . 37-2 Béroé. Beroe. 415 Lfmnoiée. Lymnorea. ib. Médée. Medea. . . . , 414 Myrtnécie. Myrmeciura. ib. Pandore. Pandora. . 415 Eucléc. Eudea ib. NoetiUique. Noctiluca. ib. Siphom'e. Siphonia. . ,. . 373 Lucernaire. Lticernaria. . 416 lérée. lerea ib. Famille des Diphyides. 418 Hallirhoé. Hallirhoa .... ib. Eiidoxie. Eudoxia. . 419 Hippcdimc. Hippaliinus. 374 Ersée. Ersœa ib. Cnémidie. Cnemidiura. ib. Aglaisma. Aglaisma . ib. Ordre (pmtrième. Polypes tibifères 375 Abyle. Abyle. ib. SnihèliG. Aiithelia. 57G Nacelle. Cymba. 420 Clavulaire. Clavularia. ib. Diphye. Dipliyes. ib. Sympodie. Sympodium. ib. Famille des Physsopho rides. . 422 Xénie. Xenia 377 Ilippopode. Ilippopodius. . 423 Aramothce. Ammothea. 378 Pliyssophore. Physsophora. 424 Alcyonide. Alcyonidia. ib. Rliizophyse. Rhizophysa. . 425 Lobulaire. Lobularia. 379 Epibnlie. Epibulia. . . 426 Ordre cinquièvie. Polypes flottants 380 Agalma. Agalma. . ib. Vérétille. Feretillum. . . 581 Athorybie. Athorybia . . 427 Funiculine. Funiculina. . 382 Pliysalie. Physalia. . . ib. Pennatule. Pennatula. 383 Rataire. Ralaria. . 430 Rénille. Renilla. .... 584 Vélelle. Velella . . 431 Virgulaire. Firgularia. ib. Porpite. Porpita. 435 Encrine. Encrimis. . 385 Radiaires médusaires. 434 Phftocrine. Phytocrinus. . 387 Division des Radiaires médusairei >■ 436 Encrinite. Enerinites. ib. Eudore. Eudora. 441 Pentacrinile. Pentacrinites. ib. Phorcynie. Phorcynia. 442 Apiocrinite. Apiocrinites. . 389 Carybdée. Carybdea. . ib. Eiigéniacriniie. Eugeniacrinites. ib. Équorée. /Equorea. . 443 Solanocrinite. Solanocrinites. . 390 Foi'éolie. Foveolia. 444 Potériocrinite. Poteriocriniles. . ib. Mésonème. Mesonema. ib. Platycrinite. Plalycrinites. 391 Polyxénie. Polyxenia. 445 Cyathocrinite. Cyatliocrinites. . ib. Egine. Jîgina 446 Caryocrinile. Caryocrinites. 392 Cunine. Ciuiina. . ib. Aclinocrinite. Actinocrinites. ib. Eurybie. Eiirybia. ib. Mélocrinite. Melocrinites. . 593 Stomobrachium . . ib. Scyphocrinite. Scyphocrinites. . ib. Éginopside. Jïginopsis. 447 Rhodocrinite. Rhodocriniles. 394 Callirhoé. Callirhoe. . ib. Gilbertsocrinite . Gilbertsocriiiitcs. ib. Orythie. Orythla. 448 Cupressocrinite. Cupressocrinites. ib. Géryonie. Geryonia. . 449 Encalyptocrinite. Encalyptocrinites . 595 Proboscidactyle 450 Marsupite. Marsiipites, ib. Hippocrene. ib. Ombellulaire. Omhellularia. ib. Dianée. Dianœa. . ib. Classe troisième. — LES RADIAIPxES Ô90 Lymnorée .... ib. Radiaires mollasses. 599 El rené .... 451 Division des Radiaires mollasses. 401 Linuche .... 452 Radiaires anomales. . 403 Mélicerle. Melicertura. . ib. Stéphanomie. Stephanomia. 404 Aglaure. Aglaura. . 453 Famille des Callianirides . 407 Thaumantias. Thaumantias . 454 Geste. Cestum ib. Océanie. Oceania. . ib. Cydippe. Cydippe. 408 Tima 455 Callianire. Callianira. . 409 Cytaeis ib. Famille des Mnémiides. . . 410 Circe. .... . ib. Eucharis. Eucharis. . . 411 Conis. ib. Mnémie. Mnemia. . ib. Pélagie. Pelagia. 456 Calymne. Calymna. . . 412 Éphyre. Ephyra. . ib. Alcynoé. Alcynoe. . ib. Obélie. Obelia. . 457 Axiotime. Axiolima. . . ib. Cassiopée. Cassiopea. . ib. Ocyroé. Ocyroe . ib. Aurélie. Aurélia. . 458 # 676 TABLE DES MATIÈRES. Sthénonie. Sthenonia. Phacellophore . Phacellopliora . Céphée. Cephea . Rhizostomkles. Rhizostoraa, Cyanée. Cyanea. Chr/saore. Chrysaora. PiADJAlRES ÉCHINODERMES. Division des Radiaires échinodermes. Stellérides . Comatule. Comatula . Comaster . Holope. Holopus. Eiiryale. Eurjale. Ophiure. Ophiura. Astérie. Jslerias. Scutastéries ou Platastéries. Oreillers. . Échinides. . Division des Echinides. Spatangues. Clfpéastres. Cida rites. . Scutelie. Scutella- Echinarachniiis. Clypéaslre. Clypeaster. Echinolampe . Échinolampas Fibulaire. Fibularia. . Échinonée. Echinoneus. Galérite. Galeriies. Discoïde. Discoidea. . Ananchite. Jnanchytes. Spatauijue. Spatangtis. Holasler. Holaster. . Aniphidetus. Br issus. Micraster. Cassidule. Cassidulus. Nucléolite. i\ucleolites. Collf rites. . Clfpeus. Disaster. . Catopygus. Pyrina. . Pygaster. . Oursin. Echinus. Echinocidaris. . Cidarite. Cidarites. Astropyga. Diadème. . Salénie. Salenia. FiSTULIDES. Actinie. Actiiiia, Actinolobe. Discosome. Cribrine. Cribrina. . Moscliate. . Actinecte. Actinecta. . Actinérie. Actineria. . Actinodendre. Actlnodendron. llialassianthe, Thalassianthus. Pages . 460 ib. 461 462 îb. 464 465 466 407 469 472 ib. ib. ATS 478 481 ib. 489 490 492 ib. ib. 493 496 , 497 499 502 503 504 507 ib. , 509 514 515 ib. ib. . 516 . 517 , îb. . 519 , 520 . ib. ib. . 521 . ib. , 520 . 529 . 532 . 534 . 535 . 530 . 537 . 542 . 543 . 547 . ib. . 548 . ib. . 549 . ib. Holothurie. Holotlmria. Molpadie Psolus Pentacta Cîivieria. . . . . Fistulaire, Fistularia. Mullérie. Mulleria. . Boliadschie. Bohadschia. . Trepang. Trepang. . Cladolabes. Stichopus. Cril)ina. Synapte. Synapta. Cliirodote. Chirodota. Priapule. Priapulus . Siponcle. Sipunculus. Bonellie. Bonellia. Classe qcatrièiie.— LES TUNICIERS Division des Tuniciers. TCIVICIERS RÉDNIS OU BOTRYLLAIRES Agrégés Pulmonelle. Aplidium. Eucèle. Eucœlium. . Synoïque. Synoicuni . Sigilline. Sigillina. Dislome. Distomus. . Diazone. Diazona. Astrole. Polycliniim . Polycline Polycycle. Polycyclus. Botrylle. Botryllus. . Pyrosome. Pyrosoma. Pyîire. Pyura. TdIVICIERS libres ou ASCIDIEiXS. Biphore. Salpa. Barillet. Doliohini. Ascidie. Ascidia. Phallusia .... CynUiia Claveline Cystingie. Cystingia. . Bollénie. Boltenia. Bipapillaire. Bipapillaria. . Mammaire. Mauiviaria. Classe ciinqcième. — LES VERS VERS INTESTINS. Division des Vers. Ordre premier, vers mollasses VERS VÉSICULAIRES. Bicorne. Ditrachjceros. Hydatide. Ilydatis. Hydatigère. Hydatigera. . Cysticercns, Acrostome. Cénure. Cœnurus. Echinocoque. Echinococcus . VERS PLANULAIRES. Tœnia. Tœnia. . Fimbriaria. Ilalysis Botryocéphale. Botryocephalus Tunicata. Fermes TABLE DES MATIÈRES. 677 l'aijcs. /iOfhn'die. Bothridiiini . 605 Dibothrjorhrnque. DiI)othryorhynchus. . ih. Anthrocéphale. Anthrocephalus. ib. Gymiiorhyiique. Gyinnorhynchus. . 604 Tricuspidaire. Tricuspidaria. . . ib. Scfiizocephalus ib. Ligule. Ligula . ih. Linguatule. Linguatula . 605 Polystome. Polystoma 607 Heteracanthus 608 Diplozoon ib. Octobothriurn ib. Hexacotyle ih. Hexabotrium 609 Hectocotyle ib. Jspidocotxius ib. iSotocolylus ib. Capsula. . ib. Aspidogaster ib. Gyrodactylus 610 Planaire. Planaria ib. Turbellaria 611 Dendrocœla. ...... 612 Ehabdocœla ib. Fasciole. Fasciola 615 Trématodes ib. VERS HETÉROMORPHES . . . . . ■ 616 Vionosiom&. Monostoma ih. Amphistome 617 Uolostomum . . 618 j4mpfus(oma. . . . Ib. Diplodiscus 619 Diplostomum ib. Cer caria ib. Cephalozoa. ....... 620 Gregarma. ih. Gôroflé. Catjophyllœus ib. Tentaculaire. Tetrarhynchus. . ib. Tclrarhynchus. 621 Massette. Scolex ib. Tc'tragule. Tetragulus 622 Sagittule. Sagittula ib. Ordre deuxième, vers rigidules. . ib. Ecliinorhynque. Echinorhynchus. 623 Porocéphale. Porocephalus. 624 Liorhynque. Liorhyuchus .... ib. Cheiracanthus 625 Lecanocephalus. ih. Ancyracantlms. ib. Heterocheilus. 626 Strongle. Strongylus ib. Stephanurus ih. Cucullan. Cucullanus ' . 627 Ascaride, ascaris. .... ib. Fissule. Fissula 629 Tricliure. Tricephala ib. Trichosoma 650 l'âge». Physaloptera. Spiroptera. 0\yuTe.Oxyurus. Amblyura Anguillula. Phanoglene. Hamulaire. Hamularia. Filaire. Filaria. Tropisurus . . . - . Odontobius. Sphœrularia. Trichina spiralis. Dragonneau. Gordius. Ordre troisième, vers hispides Naïde. Nais. Stylaire. Stylaria. Tubifex. Tubifex. LES ÉPIZOAIRES. Epizoariœ. Chondracanthe. Condracanthus. Lernée. Lernœa. Entoraode. Entomoda. DEUXIÈME PARTIE. — Animaux sensibles. Classe sixième. — LES INSECTES. Supériorité des mouvements dans les inspctes sur ceux de presque tous les autres animaux Traits principaux de l'organisation intérieure des insectes Organes du mouvement des insectes. . Respiration des insectes Système nerveux des insectes. Facultés que donne aux insectes leur système ner veux. . . Du fluide principal des insectes. . Vaisseau dorsal des insectes. Organes sécrétoires des insectes. Sexe des insectes Métamorphoses des insectes. Premier état des insectes La larve Second état des insectes Troisième état des insectes. Sur la cause des métamorphoses des insectes. Des caractères généraux et extérieurs des in sectes. La tête. La bouche. . Les yeux. . Les antennes. Le front. Le vertex. . Le tronc. . L'abdomen. Les membres ou organes sectes. ... Distribution des insectes. Méthode employée dans cet ouvrage. Distribution et division des insectes. locomoteurs des in 630 ib. ib. 631 ib. ib. 632 ib. 633 ib. ib. ib. 634 ib. ib. 635 ib. 636 637 638 639 641 645 647 648 ib. ib. 650 651 652 655 ib. 654 655 656 657 /*. 659 /*. 661 ib. 662 666 ib. 667 ib- ib. 668 ib. 669 670 671 FlPr DE LA TABLE DU TOME PREMIER. DE L\MAROK. T. I. jfff^^^'r^^^Trf^^ y^.~.uiy.^mm> '^t'^ié^di *^, J •# '' .si >J>:^* 'P^^ M^$'y^ j * ^ € t ¥ -'Jf V-*- M >i% II •<^> ^ fs ^ « • L«â'-r