m D. H. HILL UBIÎ;«y NOBTH Cy«0Lm)4 ST4TE C0LLC6E COLLECTIONS ENTOMOL06IC4L COLLECTION -"' o r- ^^ A This book must not be taken from the Library building. HISTOIRE NATURELLE DU J O R A T ET DE SES ENVIRONS. ■TOME P R E M I E R. HISTOIRE NATURELLE D U JORAT ET DE SES ENVIRONS; Et celle des trois Lacs DE NEUFCHATEL, MORAT ET BIENNE; Précédées d'un ESSAI fur le Climat, les ProduBions, le Commerce , les Amnaux de la partie du Pays de Vaud ou de la Suijfe Romande , qui entre dans le plan de cet Ouvrage. PAR M. LE C". G. DE RAZOUMOWSKY, Des Académies Royales des Sciences de Stokholm & de Turin ; Aflbcié libre Etranger de la Socie'té Agraire de Turin, & membre de la Société Phyfico-Médicale de Bafle , & de la Société de Phyfiquc de Zurich. TOME PREMIER. À LAUSANNE, Chez JEAN MOURER, Libraire. 1789- [i] AU LECTEUR BÉNÉVOLE. IjORsclu'en 1783 je contradai envers le Public l'engagement de travailler à une Hiftoire Naturelle du Jorat , je penfois alors ne devoir fous ce titre , m'occuper que de celle de nos environs; mais de- puis , ayant reconnu la nécellité d'étendre cette dénomination à une plus grande étendue de Pays, & m'étant convaincu que l'Hiftoire des quatre Lacs de Genève , de Neufchatel , de Morat & de Bienne, étoit intimement & nécelTairenient liée à celle des Pays adjacents dont je devois traiter , il m'a fallu auffi embralfer un plan plus vafte & entreprendre un travail plus pénible & plus compliqué , auquel je n'ai ceUé de me livrer avec toute l'ardeur dont je fuis capable pendant quatre ans entiers ; & cela, avec d'autant plus To'/ne I, a R H. HILt LIBRARY North Carolina State Collège II AU LECTEUR de zèle & de foins , qu'encouragé par tes fufFrages flatteurs du Public & l'invitation de Savants eftimables, il m'étoit impor- tant de leur prouver que je n'étois pas indigne de leur confiance; mais malgré mes efforts pour la mériter , des voyages indifpenfables , les orages d'une vie agitée , & des incidents innattendus, ont fouvent interrompus ou troublés ce travail ; & lorfque j'ai pu le fuivre fans obftacle, il ne m'a pas été poflîble d'empêcher , que la trace ineffaçable de tant de circonf- tances affligeantes ou défagréables n'in- fluât fur l'ordre de mes penfées & des faits que j'avois à rapporter, & ne fe fît fentir jufques dans leur rédadion ; auffi quand vers la fin de 1 786 je livrai prefque malgré moi mon Ouvrage divifé en quatre Mémoires à la Société des Sciences Phyfiques établie à Laufanne, j'étois loin de le croire complet, & ne donnai à chacun des Mémoires qui le compofoit que le titre d'Ejfai, qui en effet étoit le feul qui lui convint (a). (a) Cette Société ayant enfin égard à mes réclamations , vient de me rendre ces quatre È È N É F b t É. ni Un peu plus de calme & de tranquil-! îité , de nouvelles coiiries que je n'avois encore pu faire, des èbiervatidiis & des découvertes échappées dans iih tems , où j'étois diftrait des foins qu'exige la com- pofition par des idées d'un genre bien différent, m'ont mis enfin à ce que je crois à même, d'ajouter à mon Ouvi-agè le degré de jierfedion qui lui manquoit & même d'en former un corps d'ou- virage tout à fait nouveau, & totalement différent poui: le iiombre des faits, l'ex- pôfition de ces faits , & les théories qiii en découlent , de celui que je préfentai à la Société des Sciences Fhyfiques. Je n'avois d'abord longé à oifrir aii Public , qu^uil enfemble d'ôbfervàtions uiiiquetnènt relatives à la Minéralogie 6c à la Cofmolôgie de cette contrée. Maiis Effais que je n'eulfe vu qu'avec la plus grande peine imprimés tels qu'ils étoient dans le Volume qu'elle va incelfammenc putîlier, & elle a bien Voulu y fubftitaer un Mémoire Minéralogique de à/. .S^nrue. A cette époque, ■ la Préface qu'on lit ici étoit compofée depuis long-tems, & je n'ai pas cru y devoir rien changer. IV AU LECTEUR vers les derniers mois de I737j de nou- veaux incidents m'ayant entièrement jette hors de la carrière Minéralogique , & obligé de détendre mon efprit & mes penfées fur des objets d'un genre moins férieux , & de chercher des diftraclions dans un règne où je ne marchois encore qu'en chancelant; ce fut alors pour la première fois que je m'occupai des ani- maux de ce Pays, d'abord, comme je viens de le dire fans autre but que de me diftraire , bientôt aiguillonné par la curiofité de mieux connoître tout ce qui avoit rapport à ce Pays, à mefure que le nombre des découvertes en ce genre s'accumuloit dans ma mémoire , & bien- tôt par l'ambition de rendre mon travail plus complet , lorfque j'eus reconnu que par mes recherches adives & non interrompues , j'étois enfin parvenu à raffembler un nombre d'efpèces affez conlîdérable, pour ofer efpérer d'ajouter à cet Ouvrage un intérêt de plus , en l'enrichiffant de ces nouvelles découvertes relatives à la partie Zoologique qui lui manquoit alors. Je favois d'ailleurs que de toutes les parties de l'Hifloire B É ISI É r 0 L E. V Naturelle , toutes les branches de la Zoologie étoient celles que Ton avoit le moins cultivé & qui étoient les moins con- nues en ce Pays ; & c'étoit un motif de plus pour me faire enibralTer cette idée avec chaleur Mais que peut faire un feul homme en quatre ou cinq mois de tems ? (a) peu fans doute ! mais ce peu même eft quelque chofe de plus que rien ; ce peu elt au moins un pas pour quiconque fuivroit après moi la même carrière. Aufli, à la veille de re- noncer à l'efpoir de faire connoitre moi- même les richeiïes de ce Pays avec plus de détails , & refpeclant trop le Public (rt) Comme je n'ai conqu que fort tard le plan de ma Faune Vaudoife , ce n'eft en effet que dans l'efpace de quatre à cinq mois, favoir Septembre, Odobre de 1787, & Février, Mars & Avril de 1788 que j'ai recueilli la plus grande partie des matériaux nécelfaires à la confedion de cet Ouvrage, & que j'en ai entrepris la rcdacftion & achevé rexécutinn. Ce que jy ai ajouté depuis fe borne à peu de chofe & prefqu'entiérement aux efpèces comprifes dans le Supplément placé à la fia de ce premier Volume, • a ^ vr AU LECTEUR pour ne lui préfenter que de fimples Eflais fi il m'eût été poflîble de faire au- trement , malgré les peiqes & le travail qu'il m'a coûté , j'eulTe fans regret renoncé a cet Ouvrage & remis en d'autres mains les matériaux que j'avois entre les miennes, fi j'eufTe connu ici quelqu'un capable de le fuivre avec le même zèle , la même ardeur, le même defir d'être utile que moi. Le plan que je venois de concevoir me forçant à un autre ordre de chofes, je crus devoir en conféquence divifer mon travail en deux" parties ; la première , con- facrée prergu'en entier au règne animal avec quelques obfervations relatives au commerce & aux productions utiles de ce Pays ; la féconde , deftinée prefqu'en- tiérement aux obfervations Minéralogi- ques 8ç aux détails Cofmologiques ; & toutes les deux fous-divifées en autant de Sections que l'exigcoit l'étendue de la matière, chaque Secrion renfermant ou rhiftoire d'un diltridt déterminé ou celle d'ViWQ claffe d'animaux ; & je ne me fuis départi de cette méthode, que lorfque je n'ai pu abfolument faire autrement. — B É N É F 0 L E, vit J'ai fuivi dans la féconde partie de cet Ouvrage Tordre des faits & autant qu'il m'a été poffible celui des obfervations ; dans la première je me fuis conformé au fyftême du célèbre Chevalier Linné , & j'ai fuivi la dernière édition ou la treizième de fon Syfiema Natura , imprimé z'/^-S^ à Fienne en 1770. J'aurois pu à l'inftar d'autres Auteurs qui ont traité en nomenclateurs des animaux de leur pays ou des pays qu'ils vifitoient , en ranger les claflTes félon les méthodes peut-être plus complettes , de ceux qui dans ces fyltêmes n'ont em- bralfé qu'une ou quelques-unes de ces claffes , ou fe font bornés à une feule branche de Zoologie. Mais premièrement , quelque foitla perfedion de ces fyftêmes particuliers & les imperfections de celui de Linné , il me paroît qu'il faut toujours en revenir à ce dernier, comme le plus fimple , le plus clair, en un mot le meil- leur dans fon enfemble (a). Secondement, (rt) La Nature fans doute n'a qu'un feul fil pour nous mener aux vérités générales, &, ce fil échappera toujours à quiconque s'écar- tera de fa fimplicité. a 4 VIII AU LECTEUR je te Tavouerai cher Leâeur, cette dU verfité de méthodes dans un même ou- vrage , eût préienté une forte de bigar- rure qui répugnoit à mon efprit & qui peut-être eût déplu au tien. Cependant en me conformant comme je viens de le dire au fyftême de Linné , je n'ai pas prétendu m'en tenir unique- ment à une nomenclature fèche & fté- rile , qui feule eft d'une foibîe utiHté pour la fcience & fur-tout pour le Philofophe ; mon but j'en conviens ingénuement, a moins été de faire connoitre les animaux de ce Pays , de donner une notice fans intérêt de ceux qui étaient parvenus à ma connoiiïance, que d'intérelfer par les détails , d'a'guillonner la curiofité & l'adivité de ceux, qui dans le Pays que j'habite encore , mais que je vais quitter , pourroient en cultivant avec fuccès cette partie eipérer d'étendre nos connoiffances. C'ell: dans ce deffein qu'en tête de chaque Seêlion de ma première Partie ou au commencement de chaque claffe, même de quelques genres , j'ai placé un court çxjjQfç dçs caractères de ces clafles ou BENEVOLE. ix de ces genres , fouvent mêlé de quelques réflexions philofbphiques ; c'eft dans ce deiïein encore , qu'à la fynonimie de plufieurs efpèces fur lefquelles il exifte des doutes ou des erreurs, j'ai joint les difcuflions qui m'ont paru néceflaires ; & fi dans ces difcuffions j'ai combattu les opinions de quelques hommes juftement célèbres , je les prie de croire que le fiel de l'humeur n'a point conduit ma plume; je les prie de croire que l'amour de la vérité qui m'a guidé comme eux, ne fut jamais empoifonné par le delîr inconcevable de contredire & de blâmer les hommes fupérieurs , dont je reconnois avec plaifir la fupériorité. C'efl: à ce deffein enfin , qu'à la fuite de la fynonimie & des phrafes defcriptives des efpèces non fuflSfamment décrites ou peu connues , ou même entièrement nouvelles , nous avons placé des defcriptions auflî détaillées , auffi claires que nous l'avons pu. Après cet expofé juftificatif du plan de cet Ouvrage , il ne me relie plus , cher Ledeur , qu'à toucher encore un mot des moyens employés à fon exécution , X AU LECTEUR & des reflfources que j'ai eu pour fa confedion. Quant aux premiers , ils font les mêmes que ceux propres à tout ouvrage du même genre, fait par un étranger, qui s'il a pu acquérir quelques lumières par fes propres foins , a fouvent dû s'en rapporter aux rapports d'autrui : l'obfervation , les informations & les recherches de pure érudition. Le foin que j'ai apporté,, tant dans les informations que j'ai été obligé de prendre que dans les recherches faites par moi-même , m'affurent que fi mon travail n'eft pas auffi complet que je le délîrerois , il fera du moins auffi exad qu'on peut le fouhaiter, peut-être même à bien des égards reftera- t-il peu de chofe à faire; la portion du Pays de Vaud dont j'ai à traiter formant une contrée dont l'étendue eft affez bornée, & le nombre des faits & des efpèces que cette enceinte renferme, étant fans doute circonfcrit dans les mêmes limites; déjà cher Ledeur, je t'offre ici plus de cinq cent efpèces; heureux fi ce petit nombre que j'ai pu raffembler , peut après moi en engager d'autres à l'aug- menter ! BÉNÉVOLE. XI Qiiant aux reflburces qui m'étoient offertes pour mon travail, incomplettes en tout genre , elles n'ont pu fans doutç donner lieu qu'à un ouvrage imparfait. Peu de Bibliothèques & des Bibliothèques peu nombreufes ( a ) ; un petit nombrç de Cabinets & de Colledions d'Hiftoire Naturelle peu fournies (^)j les homme? les plus inftruits fur les objets les plus importants à favoir, occupés ailleurs ou difperfés par les circonftances (c); la (n) LMcadémie & la Société Littéraire polfèdcnt à Laufanne des Bibliothèques ou- vertes plusieurs fois la femaine au Public, & je leur dois en mon particulier l'hommage dç ma gratitude pour les fecours que j'en ai tiré. (Z») M. Defruines , ci-devant Colonel au Service de Hollande , poffède à Laufanne une çolledion intérelfante d'oifeaux & d'autres pbjets d'Hiftoire Naturelle. (c) Je dois ici à la vérité l'hommage dç dire combien la Ville de Laufanne, combien le Corps Littéiiire , à la formation duquel il a fi efficacement contribué, ont perdu dans la perfonne de M. Je Dodeur Verdeil, qui 3 cç qu'on m'affure ne revient plus en Suiîîe. XII AU LECTEUR plupart des livres que j'ai pu confulter je les poffede ou ai été obligé de me les procurer ; mais la fortune entière de l'homnie , joignant la plus grande richeflTe à la plus parfaite ftabilité de fes deftinées , ne fuflit plus aujourd'hui pour acheter tous les ouvrages , même les bons ouvrages qui paroiiï'ent ou qui ont paru. Ainlî , privés de ces avantages inappré- ciables que Ton ne trouve que dans les grandes Cités, les Villes Souveraines ou les vaftes fanduaires Académiques , nous avons été obligé de nous traîner en tâtonnant par nous-même , & prefque lans iecours , fur ce fol encore mobile en changeant , fur ces édifices encore non confolidés , qui vu le nombre des bons efprits dont ce Pays abonde , n'attendent à cet effet que la main du tems. Je ne ferai point ici à l'exemple de tant d'autres Auteurs , l'énumération pom- peufe des Ouvrages que j'ai été obligé de confulter ou de citer; & li l'érudition peut importer à quelqu'un lorfqu'il s'agit de faits & d'obfervations , plus que de BENEVOLE. xiii ledures & de compilations , on les trou- vera dans le corps de celui même que je publie, & c'efl: là qu'on n'a qu'à les cher- cher. J'ajouterai feulement, qu'un grand nombre de ces ouvrages me manque > parce qu'on ne peut tout avoir quand on ne peut tout acquérir ; & que c'eft fur Ja foi des Auteurs les plus dignes d'en être cru , tels que Linnétts , Fabricius , Pallas , Geoffroi, Lifier , Gualtiéri, &c. &c. que je les ai cité, & cité uniquement, afin que ceux qui poffèdent ces grands Ou- vrages , la plupart enrichis de planches & de gravures, puilfent s'ils le jugent à propos y recourir. Tel eft cher Ledeur le Livre que je t'offre, le plan que j'ai fuivi , les moyens & les reffources dont j'ai pu ufer. Il ne me refte plus avant d'entrer en matière, que de te prier d'apporter à fa lecture l'indulgence & la juftice que tu ne peux me refufer, & fur-tout de relire encore une fois avec attention cet écrit préli- minaire avant de prononcer. Trop de voix s'élèvent fouvent contre une pro- duction nouvelle; & quoique je n'aye Ttvf AU LECTEUR point la préfomption de penfer que le foible mérite de celle-ci m'attire les re- gards cruels de l'envie ou de la calom- nie Il eft par-tout des méchants qui nuifent par le plaifir inconcevable dé nuire, ou des Cabakurs fans jugement dont le bruit en impofe, qui liient mal ou critiquent fans lire Si de pareils hommes fe déchaînent contre moi, fi les traits envenimés de leur critique cherchent à m'accabler ; ami Ledeur , c'eft au tribunal de ton équité, que j'en appelle de leurs arrêts. Qu'il me foit permis encore avant de terminer cette Préface , de rendre à la Nature , à cette Nature impofante qui du fein de ma folitude frappe fans ceflTe mes regards , l'hommage que je lui dois & CQojpie homme fenfible & comme homme penfant ( a ) ! Qu'il me foie ( fl ) Cette Préface a été compofée à VernenSi maifoii de campagne fituée à une lieue de Laufanne , où l'on jouit d'un des plus beau point de vue qu'oiirent les environs de cette Ville. BÉNÉVOLE. XV permis de vous admirer encore , ô con- trée charmante! Coteaux délicieux! Beau Lac , qui répands un charme indicible & fur ces coteaux riants & fur ces mon- tagnes dont tu baignes le pied ! Monts de Savoie & du Vallais, dont les bafes verdoyantes , contraftent d'une manière fi pittorefque avec ces pointes déchirées, couvertes de neiges éternelles ! Vallée majeftueufe, dont les flancs efcarpés ne femblent s'ouvrir qu'à tegret pour laiflTer échapper le Rhône ! Que je puiflè du moins , avant de m' éloigner d'ici, avant de renoncer peut-être à jamais à ce fpedacle enchanteur , me profterner encore une fois ô Nature ! devant tes fubhmes beautés ; m'abandonner aux foibles expreffions des fentimens inex- primables , qu'elles ne ceflTent (fe me faire éprouver, & que lîx ans entiers de jouiffances & de contemplation n'ont pu épuifer ! Qull me foit permis aufîi de m'adref- fer encore à vous, vous feuls de qui je n'ai reçu qu'honnêteté & marques d'af- fedions ; acceptez ici les témoignages XVI AU LECTEUR, &c. publics de ma vive gratitude, & croyez qu'en quelque lieu du monde que le deftin dirige ou fixe mes pas , le fou- venir ne s'en effacera jamais de mon cœur ! ESSi^ HISTOIRE NATURELLE Du Jorat, de fes environs, & celle des trois lacs de Neufchâtel , Morat & Bienne. ESSAI Sur le climat i les produBions ^ le com- merce , les anhnaux , de cette partie du PayS'de-Faudi qui entre dans le plan de cet ouvrage. SECTION PREMIERE. Du climat ^ des produ&iom du Pays-de-Vaud* §. I. vJn Poète célèbre a chanté en beaux vers les bords fortunés du lac Léman ) des voyageurs de tout ordre ont parcouru , tra- verfé le Pays-de-Vaud dans toutes fortes dâ iens î tous les hommes qui ont vu cette con- trée délicieufe, ont éprouvés les fenfations que le charme de fa fituation doit faire naî- tre ; des Naturaliftes même l'ont viiîtée ei"i Tome I. A 2 Hijloire nattirelte difFérens temps , & cependant tout ce qui con- cerne ce pays (& fur- tout fon hiftoire na- turelle) ett à peine connu. — On conçoit qu'une vallée riante & finueufe, qui confine à des monts couverts de verdure & de bois, à des rochers pelés & brùlans , à ces mon- tagnes de neiges & de glaces qui réfléchiiTent les aquilons & le froid , doit receler dans fon fein une variété de produdions bien intéref- fante , & ces productions Ibnt prefque igno- rées.— Nous allons eflàyer de les faire con- noitre , & nous nous flattons que les hommes inftruitsdu Pays-de-Vaud voudront bien nous pardonner de leur avoir enlevé un foin , que fans doute ils euffent déjà pris eux-mêmes fî les fcicnces & les lettres étoient plus cultivées chez eux. EtentUie §. 2. Tout le pays que nous allons décrire & htuation ç{^ renfermé environ entre les 46° 21', & quedu Pays 46° f8 à f9 minutes de latitude feptentrio- dont on nalc , & environ entre le 4° 12' & les 4° 40 S'i^,,-!-^"^ minutes de longitude orientale à compter CGC OllVra- /Il T • ^ c 1 i* T'' ge. du méridien de Fans , de iorte que la ditie- rence entre ces deux points n'eft environ que de 29 minutes en latitude &; de 28 ou même moins en longitude. Si Ton ne confidéroit donc cette partie du Pays-de-Vaud que rela- tivement à fon étendue & fa fîtuation géo- graphique, on auroit fuis doute droit de con- clure que la température de fair, les influen- ces des faifons & leurs fuccefîîons , y doi- vent être à peu près par -tout les mêmes, & que par conféquent le climat doit y être pàr-todt doux & les productions celles des du Jorat &' de fes environs &'c. 5 pays tempérés. Mais Ci la nature n'a pas placé les diverfes portions de ce petit pays Tous des latitudes diverfes, elle en a varié les expufitions à l'infini , elle Ta environné ^ de hautes montagnes , elle lui a donné des vallées plus ou moins profondes , des bois épais, de grandes maifes d'eaux, des collines élevées qui tantôt en défendent l'entrée aux frimats glacés du Nord , & tantôt les laillcnt circuler librement , qui tantôt interceptent les rayons brûlans du Midi , Se tantôt les concentrent & les réfléchiifent avec plus d'é- nergie. Aulïï de ces divers accidens naturels, de toutes ces circonftances locales, il réfulte nécelfairement que dans un efpace peu con- fidérable, il exifte cependant une variété de climats très- grande. Mais ceci demande de plus grands détails. §. 5. Le climat de ce pays & fur-tout du Du climat Jorat, dans les environs des lacs, dans les '^^ «^'^ r^ys* plaines riantes & abritées femées qà & là , le long des pentes & des coteaux qui regar- dent le midi , effc fort chaud ; la végétation y eft belle & hâtive i les produdions en plu- fieurs endroits celles des co-ntrées fortunées fituées fous les latitudes les plus propices. Aux environs de Laufanne & de Genève par exemple , où l'on eft garanti des vents du Nord par les parties élevées du Jorat & le Jura , &: où les rayons du foleil font réfléchis par les eaux du lac & les rochers de Savoye , la chaleur eft telle , que les chàtaigners , novers , maronniers d'Inde , même le peuplier A 2 ■^ Hijîoire naturelle dltalie ( a^ &c. y viennent très-bien ; le plus ordinairement (b)^ „ le froment y épie & j fleurit au commencement de Juin & on le 3 coupe au milieu de Juillet. Le feigle monte , en tuyaux en Avril, épie à la fin du même mois ou au commencement de May, fleurit j à la fin de May, & on le coupe à la fin de 5 Juillet. Les avoines épient au milieu de 5 Juin , & on les coupe immédiatement après j les bleds à la fin de Juillet. La vigne com- j mence à pouffer & à pleurer à la fin de ,3 Février i elle eft en pleine fleur au milieu de Juin, & on vendange ordinairement au commencement d'Odobre. Les prés ver- diiîènt à la fin de Février ou au commen- cement de Mars ; on en fauche l'herbe les premiers jours de Juin , & le regain à la mi- Août. Près de Laufanne même on obferve que toutes les récoltes fe font environ quinze jours plus tôt au pied de la colline qu'à fon fommet. Au bord du lac, à Cour, les lau- riers crollfent en plein air ; lés melons , les figues , y mùriflènt vite & parfaitement ; les ananas même y viennent dans des ferres ordinaires , qu'on ne chauffe jamais. Au haut de la colHne , il vient à peine quelques noixj tous les figuiers y périifentj les pê- ches à plein vent ne parviennent jamais (û) Il faut convenir cependant que le peuplief d'Italie ne vient point auffi droit, aufli haut, aufïi beau ici que dans fon pays natal. {b) Car il eft des faifons où toutes les produc« tions font plus précoces. du Jorat^ de f es environs &c. f jj'à leur maturité ; il n'y a que les pommiers 35 & les poiriers dont les fruits puilîent meu- 35 rir ( a ) ", Il y a pourtant quelques can- tons élevés , mais refl'errés entre des rochers , qui jouiflent d'une température douce & tem- pérée ; tels font quelques vallons étroits , & entfautres les vallons riants au fond defquels coule Broyé , en deqà de Moudon & entre Moudon & Payerne. §. 4. Il n'en eft pas de même d'autres cantons élevés tels que le Chalet-à-Gobet , le Chalet de la ville &c. Les hauteurs au delTus de Froideville ( ^ ) , celles au delT'is de Ve- vey & du lac de Brai &ç. , dont le climat paffe pour être aiTez rude & d'autant plus froid , que d'un côté ces endroits font ouverts aux aquilons feptentrionaux , & de l'autre fortboi- fés ; ce qui eft caufe auffi que ces parties réunit- fent le double inconvénient des hyvers ri- goureux & des étés orageux i dans cette der- (a) Voyez Mc'm. de la Soc. des Sciences phyf, de Laufanne ann. 178?. page 224. On trouvera de plus grands détails fur cette ma- tière fournis par le même Auteur dans le même volume page 218-^22 incluf.'ement. Il feroit à fouhaiter qu'on eut dans toutes les villes du Pays- de-Vaud , des obfervations météorologiques telles que celles qui ont été faites jufqu'ici à Genève & à Laufanne, nous ne ferions pas réduit aujourd'hui à donner de fon climat un tableau imparfait , ua fimple apperqu fondé fur des rapports trop généraux. (6) On diroit que le nom même de cet endroit a été fuggéré à fes premiers habitants par la rigueur des faifons. A i 6 Hîjîoire naturelle niere faifon , les orages font fréquens & vio- lens , & le tonnerre y tombe fouvent. Des varia- §. j". Quoique généralement parlant, on tions dans «uifle regarder le climat du Pays - de - Vaud ture diicii- comme un des plus doux de l'Europe & même mat de ce un des plus fains de tous ceux fitués fous îeiîrs fn. ^^ "^ème parallèle , ce n'eft cependant pas fans fluencesfur raifon que l'on s'y plaint de fes variations, la fanté. de fes intempéries & de leurs effets, & il eft tout fimple de croire , que les influences op- pofées de changements auffi fubits , auffi peu gradués que ceux que l'on éprouve quelque- fois , provenant d'expofitions & de fituations auffi variées , fe mêlant , fe confondant en* femble , produifent ces fièvres bilieufes , ces maladies inflammatoires , de la fréquence defquelles les Médecins les plus habiles con- viennent eux-mêmes, fans parler des rhumes non moins fréquents & des accidents prove- nant de refroidifferaents & de ces paffages inattendus du chaud au froid ou du froid au chaud félon la faifon, que nous avons obfervés nous-mêmes prefque toutes les années depuis le tems que nous habitons ici. §. 6. Souvent par exemple la fin de Jan- vier & les commencemens de Février font fort beaux , même quelquefois fort chauds (a) i puis quand tout commence à pouffer & (a) Tel fut le mois de Février de 1786, dortt les commencemens furent pluvieux & humides; mais du 14 au 20 ou au 22 , le tems fut on ne peut pas plus beau , le ciel toujours net & pur, & l'air fcc & chaud, quoique le vent dominant fut celui du Jorat ^ de fes environs &V. 7 à croître , on voit fubitement revenir la neige & le froid i ce qui tait en particulier un mal infini à k végétation & fur-tout à la vigne, aux grains & aux noyers , dont la récolte eft alors perdue. On a vu de pareils retours de froids au commencement de Juin. Ces re- tours font fouvent inattendus , mais d'autres fois ils font connus & annoncés par le peuple fous le nom de rebiffes j il en eft même fur Icfquels on compte prefque toujours , comme par exemple les rebufes de la fin d'Avril, lorfque félon le payfan la fleur de l'épine noire commence à pouifer. Il eft rare pour- tant que les neiges qui tombent alors foient épailfes & reftent longtems fur terre , & fou- vent lorfqu'il foulBe un vent fec, que le tems eft doux & le foleil chaud , peu d'heures fulïifent pour les faire diiparoître entièrement & fécher le terrein. Une obfervation aifez conftante eft, que tant que les fommités vi- Hbles du Jura font couvertes de neiges, on de Nord qui dans cette faifon eft communément froid; il geloit à peine durant la nuit, & le terrein commenqoit à fe fécher ; pour peu qu'on fe donnât de mouvement , les habits d'hyver devenoient in- commodes ; la végétation avoit fait des progrès étonnants, tout étoit en boutons, même le cérifier; les oifeaux gazouilloient, déjà les abeilles fortoient de leurs ruches, & l'on voyoit voltiger de petits papillons jaunes & bleus de la famille des argus ; en un mot toute la nature animée commencoit à renaître & fembloit célébrer I2 retour du printems. Mais ce printems prématuré ne dura point & ne devoit point durer. A 4 '8 Hlftolre naturelle doit s'attendre à de femblables retours de froids. §. 7. Les faifons les plus faines & les plus uniformes dans ce pays comme par-tout ail- leur* , font l'été & rhy ver. Le printems & l'automne font fouvent très-pluvieux, ik par fois la pluye y tombe avec une abondance telle qu'on n'en a aucune idée dans les pays de plaine. C'eft ainfi que nous avons vus dans les premiers jours de Juin 1787, après une pareille pluye de moins d'une heure de durée, un fentier où nous avions palfé peu de moments auparavant & qui communément eft à fec, rempli jufqu'à la hauteur de près d'un pied d'eau qui çouroit avec la rapidité d'im torrent , entraînant avec elle tout ce qui fe trou voit le long de fon cours j plufieurs ravins offroient le même fpedacle , & des plaines entières en étoient couvertes au point d'olfrir l'afpecl d'un grand lac & de dérober $ à la vue les routes & les chemins dont elles étoient coupées, Prodiio §_ 8_ D'après ce qui a été dit ci-deifus , on r°y^! " s'attend fans doute que le bois , cette utile Bois, & importante production de la nature , ne doit point manquçr au Pays de-Vaud j elle y abonde. On en trouve en général dans tout l'intérieur du pays & de diiFérentcs ef. peces i celui qu'il produit le plus communé- '. ment cependant , parce que c'eft celui auquel fon fol ingrat convient le mieux , eft le piii & le fapin Pinits fyhejhis ^ pimis picea Limi. dont il y a des forêts très-confidérables , telles 5 que celles de Mcurand , Aifens , aux du Jorat ^ de fes environs ^e. 9 environs de Sainte Catherine , entre l'abbaye de Montheron & Froideville, près de Mou- don, les bois d'Oron &c. &c. On y trouve auffi nombre de bois de hêtre & de chêne , fur-tout le long de fes lizieres méridionales & occidentales , aux environs de Roveria & Savigny , au-delîbus de Froideville , prés de Berchier , près du Buron , de Corcelles , de Panthétéa , de Sugnens , de Vernens , de Cugi, près de Moudon & entre Moudon & Payerne. Entre ces deux dernières villes, on obferve que les hêtres occupent fur-tout les hauteurs au midi , & les fapins au nord du vallon. §. 9. Ces bois forment dans l'intérieur du pays des forêts lî épaiffes , qu'elles font tou- jours humides & boueufes dans les faifons les plus féches de l'année. Nous ne parlerons ici que fuccintement & autant que poflible pour ne rien onuctre, de leur utilité. §. 10. Le hêtre, le chêne, forment un De rntilit^ excellent bois de chauffage i le fapin & le j^Jj^^'^e'^ pin , fervent au même ufage , mais ils font Pays-de-. à cet égard d'une qualité bien inférieure aux Vaud. bois ci-delTus nommés & même peu eftimés. — Le fapin & le pin mêlé de hêtre ou foyard, de chêne & autres arbres durs , fervent en- core à faire du charbon aux ufages économi- ques & à ceux des forges & autres atteliers de ce genre ( a ). — Le fapin comme le chêne (û) On préfère dans les forges de ce pays le charbon du bois de marronier à tout autre ; mais le marronier elt rare & le charroi coûteux. îo Hifioire iiaUireîle font encore fort employés dans les bâtifles pour les boiferies, dans la menuiferie &c. , & l'on en débite une grande quantité de planches. — Quand on a abbatu & coupé un lapin , on l'écorce fur le champ & on vend l'écorce aux tanneurs (a) > quant à la réfine &' à la poix que fournit cet arbre important, il eft défendu d'en extraire d'un plan fur pied, parce que cela le gâte & l'épuife ; de forte qu'on n'en fabrique qu'en petite quantité dans c& pays. De l'ex- §. II. Tant d'avantages réunis, font que derbois"" l'exploitation des bois ne peut être que très- profitable à ceux qui l'entreprennent j aulïï a-t-on vu des gens , qui venus pauvres dans ce pays, fe font enrichis en fe livrant à ce genre d'induftrie ; nous ne citerons ici que le feul exemple d'un nommé Rachat ^ de la Vallée de Joux dans le Jura , qui s'étant établi dans un chalet des bois près de Montheron , a (a) Cette pratique d'employer l'écorce des ar- bres réfmeux à l'ufage des tanneurs connue depuis longtems en Suifle , vient feulement tout nouvel- lement d'être propofée en France, où l'on détrui- foit beaucoup de chênes à cet effet , ( Voyez les extraits des féances de la Soc. Roy. d'agriculture de Paris dans le trimejire d automne 1786 de fcs Mémoires. ) Ainfi cette nation fupérieure à fes voî- fins à tant d'autres égards, a pourtant des côtés plus foibles qu'eux. Grande leqon à ceux qui pen- fant qu'être éclairé c'eft tout favoir, exigent fou- vent beaucoup trop de la fcience, parce qu'ils en favent beaucoup trop peu eux-mêmes. au Jorat Sf de fes environs &c. 1 1 été dans ce cas ( a ). Cependant malgré ces avantages , on fe plaint beaucoup dans les villes du Pays-de-Vaud , fur-tout dans celles comme Laufanne où la confommation eft plus grande, de la rareté des bois «Se de ce que de jour en jour ils deviennent plus chers , & cette plainte qu'on peut en général regarder comme alfez fondée , n'eft pas une des moin- dres confidérations qui nous a engagé à faire des recherches & à nous étendre fur cet objet Il intéreflànt pour l'État. Nous avons reconnu en effet que les bois avoient fenfîblement renchéri dans l'efpace de dix ans , & cela dans une progreiîîon relative à la confomma- tion de leurs diverfes efpeces , & relative auflî fans doute au renchériffement non moins fenfible de toutes les denrées de première néceiîîté dans le màme période de tems (/>}. • (a) La manière dont ces gens trouvent à ga- gner dans ce genre de commerce , c'eft en mifant le bois , c'eft-à-dire en l'achetant fur pied & ven- dant enfuite ce même bois coupé Se devenu par- là plus cher à tant la toife félon l'efpece & la qualité de celui-ci , & quelquefois au double plus cher qu'il ne leur a coûté. (fc) Il y a trente ans que la toife de bois de fapin ou de chêne (bois dont l'ufage eft le plus général & le plus multiplié), fe vendoit ... de ... ^ L. i6 à L. 18. — Celle de foyard ou de hêtre, en- viron . . . L. îo, Aduellement la toife de fapîn bu de chêne fe vend . . . L. 24. ou environ. Celle de hêtre ou de foyard . . . L. î6. Il n'eft pas inutile d'obferver que la toife de bois de ce 'pays a neuf pieds de Berne de hauteur & autaat 12 Hijîoîre naturelle Il eft néanmoins vrai de dire , que les bois font plus rares aux environs des villes que dans l'intérieur du pays & feulement à la diftance de trois , deux , ou même une lieue de celles-ci, où aulîi les traces de la coignée deftrudive du bûcheron fe montrent bien moins fréquemment. On remarque en effet pour peu qu'on y ait voyagé avec un efprit d'obfervation , que tandis que les côtes ou les hauteurs éloignées des habitations ou des repaires humains , font toutes couvertes & ombragées de forêts touffues , les côtes & les hauteurs qui avoifînent celles-ci au contraire , ne font garnies que de bois clair-femés , ou offrent beaucoup de pentes nues & découver- tes , que l'on peut préfumer avec quelque fondement avoir été boifées comme le refte , avant que les hommes fe fuffent établis & multipliés dans ces cantons. D'où il réfulte, que quoique les bois fe déterriorent & fe détruifent certainement dans le Pays-de-Vaud, ce n'eft que bien lentement, prefqu'infenfî- blement , & feulement par endroits, de ma- nière que cette deftrudion beaucoup moins grande qu'on ne le croit communément, n'eft pour ainfî dire que locale , & feroit prefque nulle, fî les coupes en étoient réglées & di- rigées avec ordre & économie comme elles le font aujourd'hui chez les voifins des Suif- fes les Franqois (a). dans fes autres dîmenfions, & que chaque bûche doit avoir quatre & demi pieds de longueur. (a) Âinfi même en admettant la cherté des bois du Jorat & defes environs ^c. 1 5 §. 12. Le fol du Pays-de-Vaud Çi favorable Aitrespro- à la produdlion des bois de toutes efpeces p" '^jg^__^" qui croilfent en Europe , ne l'eft pas autant Vaiid. à des produdtions d'un autre genre, qui font cependant de première néceffité & font la richeffe des pays circonvoifins , telles que les Grains, ditîérentes efpeces de grains dont on eft obligé de tirer la plus grande partie de l'étranger & des cantons Allemands. Il y a pourtant quel- ques parties dont le terrein convient mieux à ce genre de culture & dont les grains font aifez renommés dans le pays , tels font les comme une vérité démontrée, on pourroit en don- ,^ ner toute autre raifon que celle de leur diminution, raifons puifees dans le hautement général de tous les prix, par une fuite naturelle de raugmentation de population & de befoins de toute efpece dan* un pays où les étrangers affluent de tous côtés; peut-être dans la pareffe même des habitants, qui aiment mieux en faire venir de loin que de fe don- ner la peine de couper celui qui eft près d'eux , & tel bois qui a paffé de mains en mains & vient de plufieurs lieues à la ronde , fe vend conféquemment plus cher. Nous fommes inftruits qu'on en importe annuellement beaucoup de Froideville, de Alon- theron , & de plus loin encfire à Lauf^nne , Mou- don & Payerne , & cependant ces villes ont de grands bois prefqu'à leurs portes & dans leurs dépen- dances : il en vient même à Laufanne beaucoup (fur-tout du hêtre qui fe vend en perche & que l'on eftime de meilleure qualité que celui du Jorat} de Vautre côté du lac des montagnes de S^voye. Cette facilite d'importations enrichit d'induftrieux étrangers aux dépens des nationnaux. 14 Hifioire natureïîe fertiles vallons arrofés par la Broyé , & les plaines graiTes voifines des lacs. Vigne. §. 1^. En revanche ce même terroir géné- ralement parlant graveleux & fablonneux , eft très-favorable à la culture de la vigne qui en effet forme une des principales occu- pations & un des principaux produits du peu- ple. L'on peut dire que le pays eft couvert de vignobles prefque par - tout où il n'eft point boifé & où l'on a pu placer un plan de vigne, & depuis l'extrémité orientale du lac de Genève jufqu'à fon extrémité occidentale, tous les coteaux riants compris entre Mon- treu, Vevey , Laufanne, & entre Morges & Nyon , en font recouverts avec profulion ; ' nous difons avec profufion , car les vignes occupent un terrein immenfe , elles s'éten- dent aux dépens des routes, des champs, des prés, & les habitants fenfés eux-mêmes trou- vent qu'il y en a trop ; le Gouvernement même auroit voulu en reculer les limites en certains endroits , tels que la route de Lau- sanne à Vevey pour l'amélioration des che- mins déteftables & qui fe gâtent de plus en plus & la commodité des charrois & des voya- geurs , mais le vigneron obftiné n'entend point raifon j diminuer le nombre de fes vi- gnes, c'eft diminuer la quantité de fon vin, &; lui ôter de fon vin , c'eft porter atteinte à ce vice Ci cher & fi commun à tous les pays de vignobles , l'ivrognerie , auquel les ivrognes tiennent prefqu'autant qu'à la vie. Ainfi cette raifon dont quelques hommes font fiers , eft d'un prix lî vil à d'autres yeux , du Jorat çff de fes environs ^c. i S' tju'oii aime mieux la noyer & l'endormir , que la conferver & en jouir. §. 14. Une autre produdion d'un rapport Pommes de moins brillant mais non d'une moindre im- ^'■'"'^ ' "" portance que l'on cultive ici , eft cette efpece ]^ç^ • de folamim qui produit cette racine il pré- cieufe dans l'économie, connue fous le nom impropre de pomme de terre , & dont il fe- roit à fouhaiter que l'on multipliât & étendît les ufages en en fabriquant de la farine & un pain moins coûteux que le pain de fro- ment (fur-tout dans un pays où les grains . font rares),, comme le confeille & l'enfeigne à fes concitoyens M. Parnmttier. Enfin une culture plus commune encore chez le peuple eft celle des raves , dont il n'y a prefque point de payfan cultivateur qui n'aie une planta- tion y cet utile végétal forme une de leurs principales nourritures & un des plats le plus ordinaire de leurs tables. Beaucoup de gens ont encore des plantations de tabac , & la culture de cette fale produdion trop généra- lement répandue aujourd'hui en Europe, oc- cupe encore plus de terrein qu'elle n'en mé- rite & qui pourroit être mieux employé («), §. If. Outre cela le Pays-de-Vaud produit encore d'aifez bons légumes , & comme on (a) Ce feroit une queftion digne d'être agitée par les Académies de favoir, fi l'ufage habituel du tabac , des liqueurs fortes, fpiritueufes & fermen- tefcibles, du cafv'é éic. & autres ftimulans forcés & échauffants, n'ont pas fait plus de mai à Ihumanité que la pefte & les autres épidémies ? I6 Hijîoire fiattireîle l'a déjà dit ci-deffus prefque toutes les erpecei d'arbres fruitiers qui peuvent venir en plein vent dans les climats tempérés de l'Europe , félon les diverfes expofitions. Mûriers. §. 16. On a même eflayé d'y naturalifer le mûrier , & d'y introduire des fabriques de foye , & quoique Colfonex où M. Gatilis a entrepris & fuivi un pareil travail avec une confiance vraiment louable & digne d'exciter l'émulation, ne fe trouve pas placé dans l'expofition la plus chaude & la plus favo* rable que l'on pourroit défirer, la culture du mûrier n'a pas laiiTé que d'y réuffir au-delà de ce qu'on auroit pu l'eTpérer , & une preuve de ce que peuvent les foins , la perfévérance & des attentions fuivies , même au défaut d'une bonne expofition, c'eft que la même cul- ture tentée par d'autres dans des parties plus méridionales du pays , n'a point profpéré C«). §. 17. Après avoir jette un coup d'œil fur le climat & les produdions utiles du Pays- de-Vaud, nous allons dire un mot de fou commerce. §. 18. (fl^ A la vérité cette culture du mûrier s'eft peu à peu introduite & étendue en Europe jufques fous des latitudes fort boréales vu la délicatefTe de cet arbre , & des pays très-froids tels que la PrufTe ; mais on fait auffi que cet arbre fouffre beaucoup dans ce climat, & les papiers publics nous ont ap- pris ce que la munificence du Roi a fait l'année pafTée pour le rétabliffement de cette culture déchue de- puis quelques années dans fes États par les mau- vaifes faifons & la rigueur des hyvers. du Jorat ^ defes envirùns ^c. 17 Ç. 18. Le commerce du Pays-de-^Vaud eft Commerce aufli peu étendu que fes prcdudions fufcep- v^ud^^''^^' tibles d'entrer dans le commerce font peu variées. On peut le diftinguer en extérieur ou d'exportation, & en intérieur ou d'impor- tation j le premier , n'eft guères qu'un com- merce de vins 8t de fromages , fur-tout les Conimerc© vins de la Vaud & de la Côte que produilént ''^^ ^""' les coteaux de ce nom fitués comme nous l'avons dit au deifus & dans les environs de Vevey & ceux de Nyon, les premiers au- delfus des rives orientales , & les féconds au- deflus des rives occidentales du lac de Genève. Ces vins lont allez eilimés & il s'en débite beaucoup dans les autres cantons de la Suilfe & chez les voifins •■, il en va cependant peu dans l'étranger , quoiqu'on prétende qu'il Ibp- porte aifez bien le tranfport même par mer , & cela apparemment parce que l'étranger pof- fede lui-même des vins plus précieux. §. 19. Mais le commerce le plus confidé- ^«nimerce rable & le plus lucratif, eft ians contredit î.gs. "'^ "" celui des fromages qu'on porte chez l'étran- ger , qui en échange importe en ce pays les grains & autres denrées qui lui manquent. Une partie de ces fromages fe fabrique dans le Jura, où les habitants du plat- pays eii- voyent leurs vaches pendant la belle fiifon, à caufe de la bonté des pâturages de ces mon- tagnes i mais la majeure partie pourtant s'en fabrique dans les montagnes de Gruyères («). (a) Nous comprenons le èommerce des fronia- Tome L B 18 Bijîoire naturelle C'eft dans les mois d'Odobre & de Novembre que ceux-ci defcendent en quantité des mon- tagnes. On les voiture au moyen des char- rois jufqu'à Vevey , & on les y embarque fur le lac jufqu'à Genève d'où ils vont plus ]oin à leurs deftinations. Il y a quatre gran- des barques employées communément à ce tranfport , & comme les charges font très- confidérables , on prétend que ces voyages leur rapportent chacun à chacune jufqu'à vingt- cinq Louis. — On compte que la charge or- dinaire des barques , eft de deux à quatre cent tonneaux , & la charge moyenne de chaque tonneau , de 2yo à 500 & jufqu'à ffo livres, & le nombre des voyages des barques dans la faifon de ces tranfports de trois pour cha- cune, ce qui foumis au calcul, donne ^600 tonneaux, ou 560000 livres de fromage, & même félon des informations ultérieures & plus précifes que nous avons pris , jufqu'à 2.0 à 50000 quintaux de fromage exportés annuellement hors Av\ pays. Quant aux pro- duits ils varient comme les poids & les qua- ges de Gruyères avec celui du Pays-de-Vaud, quoi- que le Gruyères proprement dit appartienne au canton de Fribourg , parce qu'on étend cette do- mination à des fromages & à des montagnes voi- fines de celles de Gruyères , mais appartenants déjà au Pays-de-Vaud , & parce que nous femmes inf- truits que plufieurs particuliers de ce; dernier même des environs de Laufanne , préfèrent d'envoyer leurs vaches fur les pâturages plus gras de ces montagnes que fur le Jura , quoique plus près d'ici. du Jorat ^ defes environs ^c. 19 iités fur lefquels il Viy a rien de réglé ni d'établi. De tous ces fromages la moindre quantité & la plus mauvaile qualité refte en Suiil'e , où il fe vend néanmoins ( à caufe de fa rareté) auiïi cher que le bon fromage dans l'étranger. La plus 'grande partie s'en exporte en France, en Hollande, en Allemagne, & quelque peu chez les alliés de la Suilfe & fur-tout en Vallais. §. 20. Après avoir tracé le tableau fuccinc du climat, des productions utiles & du com- merce du Pays de-Vaud , ce feroit peut-être ici le lieu de parler des mœurs de fes habi- tants & de leur induftrie j mais nous aimons mieux abandonner ce foin aux écrivains du pays, juges plus compécants qu'un étranger, qui pourroit être foupconné de partialité & de prévention j nous ne pouvons d'ailleurs nous dilîimuler , que le plus grand non^bre qui prononce toujours fur les apparences & fans fe donner la peine de rien approfondir, nous feroit un crime d'avoir écrit fur les habitants du fein de la folitude où l'on fait que nous avons toujours vécu , comme fi pour juger les hommes , il falloir fe tranfporter au mi- lieu de ces cercles bruyans & tumultueux où l'efprit foulfre enc -e plus que le corps 5 comme fi dans le long féjour que nous avons fait en ce pays , nous avions pu vivre en- tièrement indépendant de toutes relations , fans rien voir , fans rien entendre , fans rien retenir. B j» 20 Hifioire naturelle SECTION IL Des quadrupèdes du Pays-de-Faud. Confidéra- §. i . Ta r M I les animaux quadrupèdes minaim'"^" Pays-de- Vaud , il y a les animaux do- furiesqua- nieftiques qui font les mêmes que par toute drupédes l'Europe & afTez connus de tout le monde Vaud. ^' pour que nous croyons devoir nous difpcnfer d'en parler , & les animaux plus ou moins fauvages , auxquels nous allons proprement confacrer cette fecT;ion. Parmi ces derniers il en eft, qui comme de véritables fauvages habitent le fonds des bois & les lieux les plus retirés; d'autres ne vivant qu'aux bords des eaux , ne font la guerre qu'aux poiflbns , & iemblent par leurs mœurs & leurs habi- tudes , par l'odeur qu'ils répandent , par le goût de leur chair, & même par la confor- mation de quelques-unes de leurs parties , fe rapprocher de ces habitants des eaux dont ils font leur nourriture ; d'autres plus focia- bles , plus près de la civihfation & par là même peut-être plus deftrurteurs , s'appro- chent de nos demeures , s'y établilTent même, & dans tous les cas vivent à nos dépens; ce font de vrais brigands , des voleurs cruels qui font un dégât terrible dans nos balfes-cours & nos greniers. Plufieurs de ces animaux tels par exemple que le loup , le cerf, le du Jorat & defes ejtvirons &c, 21 chevreuil , peuvent être confidérés comme étrangers à ce pays , mais comme ils viennent tims nos plaines , qu'il y en a même qui s'a- vancent aflez dans l'ultérieur des terres, que peut-être il en eil comme nous le ferons voir plus bas qui n'ont pas toujours été étrangers à cette vallée , nous ne laiiierons . pas que d'en taire mention comme s'ils en étoient les habitants naturels , penfant d'ail- leurs, qu'en hiftoire naturelle il vaut mieux dire trop que pas alfcz. §.2. Nous croyons devoir avertir une fois Flan de r' 1 • cette zoolo» pour toutes , que nous avons penle devoir j^^ fuivre aulîi ftriétement que poïïible dans la confedion de notre Faune Vaudoife le fyftème de nomenclature zoologique du Chevalier Linné; quant aux autres détails relatifs à ce travail & fervant de juftification à la forme que nous avons adopté, confultez notre in- troduction. §. ^. En général, on ne doit s'attendre à trouver ici qu'une fimple indication des ef- peces , accompagnée feulement de quelques difculnons & éclairciiTemens fans defcriptions , parce que nous fuppofons ceux qui nous li- ront fuffifamment inftruits pour n'en avoir point befoin , renvoyant ceux qui ne feroient point dans ce cas aux ouvrages élémentaires des Méthodiltcs & des Nomenclateurs. Nous nous écarterons cependant un peu de cette règle (fur-tout dans les feclions liiivantes), lorfqus nous aurons des efpeces ou des variétés nouvelles ou peu connues à faire connoître. §.4. V E s P E R T I L I O M U R I N U s. Lin. Vksper- B 2 TILIO. 2Z Uiftoire naturelle I t?iCmvvi. fyji, jjaf. édit. h^.pat^. /{.J. n. 6.- — Vefpertiîioc Iburisconv j5^// ^y_ ^.^ Q>yi^ ^y_ 6^4. — Aldrov. or^ imme. . , ~' -^ ,.7 ;;//. /. pag. ^71. — "Âth. av ;. p. 9f. /. lOi. — R^i. quad. 5*4 j. ^c. — Velpertilio major. Brijfon. quad. 224. — La Chauve-loiiris com^ mune. Buffon hijt. 7iat. des quadrupèdes , tom. XVI. pag. 14S-166. pi. 16. La Chauve-fou- ris (^ui comme on fait ne vole que de nuit, fe tient pendant le jour cachée fous les toits & entre les tuiles des maifons. En hyver, les Chauvc-fouris s'établiHent dans les vieilles maifons ou dans les maifons de campagne non habitées ; on en a fouvent trouvé tapies derrière les volets des fenêtres d'un de me? voifins. On craint beaucoup ces animaux, & on fait tout ce que l'on peut pour les éloi- gner des habitations , parce qu'on prétend qu'ils y attirent les punailess mais il fe pour, roit bien que ce fut ici un de ces préjugés populaires défavorables à pluficurs animaux & favorables à quelques-uns. Opînhm §. j-. Les Chauve-fouris pafTent auilî pour «""^i^"!^-^""" vénimeufes ; M. de Buffon n'a rien dit de cpmmcine. cette propriété i il paroît cependant que cette opinion n'eft pas uniquement confinée en Suil3e , puifque Linné en fait mention ex- prelfe & pofiiive : Capitiir artlu Lapa calyci-. bus candefaciis ; de terra non evolat j venena- tiis i mais ne feroit-ce pas encore un préjugé qui auroit fon^ principe dans un fait très- connu ici, c'eft que quand on veut prendre ou tou, cher la Chauve-fouris commune, elle mord avec tant de violence & d'acharnement qu'pi\ a peine à lui faire lâcher prife 'i du Jorat &' defes environs ^c. 2 ? $.6. VeSPERTILIO FLRRUM EQUINUM. taChauve- Erxleb. Syjt. Regu. animal, p. i ,-., «^ v;. — La ^"jJ^^J"' Chauve- fouris fer de !nnce, Bajfoii. Hiji. Nat. des Qiiadrup. Tom. XVI. pag. lyz-iyf . — Le 4 Avril (1788.) on m'apporta des environs d'Eclépens , une petite chauve fouris fer de lance , qui n'avoit pas tout à fait deux pouces de longueur i elle fe rapportoit parfaitement à la defcription qu'en adonné Af. cTAnhntOfii elle étoit en delius d'un roux tirant un peu fur le gris, les bandes brunes dont parle M. d' Aiibenton n'écoient pas bien fenlibles i en delfous, elle étoit d'un roux fauve un peu pâle. — • Cet animal avait ét-é trouvé dans un creux de rocher (a). %. 7. Canis Lupus. Lin. ¥n. Suec. 6. — Canis. Syff. Nat. edit. Ij, p. fS , w°. 2.. Lupus izlow^. allior aiiB. — Le Loup , B/z/oh , Tom. XIV. p. 5" 5-96. Pi. I. — Le Loup peut être con- fidéré comme animal depaflage dans ce pays; il habite les bois du Jura & l'on fait qu'il ne defcend dans nos plainss que dans les hi- vers rigoureux, lorfque le froid & la famine le chaitant des m.ontagnes, le font courir en défefpéré & s'avanturer aifez avant dans le pays. On en a vu dans les forêts de Vernens, d'Alfens, de Cugi , de Froideville ■, &c. où ils périiTent quelquefois de fatigue & d'inani- tion. (a) On m'a a {Tu ré que toutes les autres efpèces de Chauve-fouris décrites par M. de Buffon , le trouvent aufli en ce pays. B 4 ^4 Hiftoire naturelle Us s'approcbent même quelquefois très-près (3es habitations, & l'hiver de 178^ il y en put un qui enleva mon chien fur le domaine nième & fi près de la maifon d\m de mes amis, qu'il n'eut que le tems de le tuer & de fe lauver, & lorlque les neiges furent fon- dues , je trouvai mon pauvre chien avec tous fes membres, mais le ventre ouvert & cou^ Conjciïii- veut de fon fang. Cependant les grandes fo^ res fur les fèts du Jouat leroient tout auffi propres à fer-» ^ri'.'^lc'^ vir de retraite a ces animaux que celles du Jura i aulii croyons- nous qu'ils etoient beau- coup plus communs en ce pays autrefois , Jor(qiie la population en étoit moins confidé,- rable , mais qu'à mefuve qu'elle s'elt accrue, ils y ont été ou en grande partie détruits, ou forcés de fuir dans le Jura. L'ufage mèmç où l'on eft ici de mettre la vie des Loups à prix («), femble favorifer cette idée, car ces fortes de primes ne s'accordent ^ueres que dans les pays où les animaux nuifibles abon- dent; peut-être même les plaines du Loup „aux environs de Laufanne, doivent-elles ori- ginairement leur nom aux Loups qui la fré- / Qiîçncoient jadis , joit qu'elles fuiknt alors couvertes en partie de bois ( comme un bou- quet de fapin allez conlidérable , à côté du jra[Kl.chemin , Iç ferqit penfer) , Ipitque non. Ce qu'il y a de certain du moins, c'eft que jnainteiiant ra£parition d'un Loup dans quei- '• {iP) L'Etat donne 10 écus pour chaque tête de ÎLoup. , ■ ■- ' "■•-' du Jorat & defes environs &c. 2Ç que canton de œ pays , eft un événement re- marquable. §. 8. CaNIS VulpES. Liu. F;;. SiieC]. Le Renard. Syfi- Nat. edit. i^ , p. ^9, ti*. 4. — Vulpes elUor aticior. — Le Renard. Biijfon , Hiji. des Qiuxd. Tom. XIV, 8°. /?. ioi-i^f. Pi. 2. Le Renard fe trouve dans prefque tous les bois du Jorat, mais fur-tout du côté de Ber- chier & de Sugnens où l'on en détruit beau- coup. — Ces Renards ont le pelage roux ; leur peau dans la faifon de la chaire qui eil vers la fin de l'automne & le commence- ment de rhiver, fe vend depuis vingt juf- qu'à trente batzs , & en été lorfqu'il arrive -d'en tuer ( ce que les chalfeurs ne font gueres , que lorfqu'ils y font néceffités par la crainte de fatiguer leurs chiens), elle ne vaut gueres plus de quatre à cinq batzs. §. 9. Felis Catus. Lin. Fn. Siiec. 9. Felis. Syji. Nat. edit. I^ , /). éi, n". 6. — Felis Jeu Le Chafc Catus Syheftris. JVngner, HiJl. Nat. Helvet.^^'^'"'^^' p. I7f. — Le Chat , le Chat fauvage , Bnfon , HiJl. Nat. des Qiiadrup. Tout, XI, 8°. p. 12 ^ I f , Pi. ï. — Le Chat fe trouve aflèz fré- quemment dans l'état fauvage dans les bois de Berchier & de Sugnens. Cet animal eft dit- on plus grand que le Chat domeftique , il a le poil plus grand, plus rude, félon les chalfeurs la queue plus longue & prefque comme celle du Renard . & le péla'je gris. — Ce que les chalfeurs m'ont rapportés au fujet de cet animal, eft allez conforme à ce qu'en ont écrit les Naturaliftes. Wagner dit en parlant du Chat fauvage du pays de Glatis : 26 Hifloire naturelle Majores hi [tint domejlicis Cînerei . . . ,feu ex grifeo îiigricantihus macidis pelles eorum cofjjiant: — En comparant les dimenfions du Chat fiiuvage & du Chat domeftique , don- nées par M. d'Aiibenton p. ^f-jy du vo- lume cité, on remarque en général que les parties du premier font plus développées , plus longues, & celles du dernier plus ra- maiîees & plus groiTes. te Lynx. §. lo. Felis LynX. Lin. Fn. Siiec. lO. — Syji. NaL édiî. i^, p. 62 , w°. 7. — Aldrov. âig. 90. — Jonji. Qiiad. 82, T. 71. — ■ Lynx Cervarius. Gefner. Qiiadr. 677. — Lynx, Lupus Cervarius. Wagner., Hijt. Nat. Helv. p. 178.- — Lynx, Loup Cervier, Chat Cer- vier. Bufon, Tom. XIX, h°. p. 40-76. Pi. 21. — Dans le courant de l'automne de 1786, un Savoyard m'apporta une peau de Lynx tué dans une grange, près d'un village aux environs de Genève. iVagner dit p. 179» qu'il a vu auflt des Lynxs qui avaient été pris dans un champ près de Zurich j ainiî il paraît que ces animaux quittent quelque- fois les montagnes froides comme nos Loups , pour fe rapprocher durant la rigueur de la faifon de l'hiver du climat plus doux de nos plaines & de nos habitations. — Celui dont nous vîmes la peau ne pouvoit être méconnu pour un vrai Lynx, par les pmceaux des oreilles Se la couleur du pelage. Cette peau étant fort endommagée, on ne put juger par- faitement de la grandeur de l'animal ; mais l'homme qui nous l'avoit apportée nous alTura qu'il étoit de la grandeur d'un Renard j il lap- du Jorat &' défis environs ^c. 27 peïloit Chat fauvage , k il nous dit que plu- iîeurs perfonnes s écaJit réunies pour l'atta- quer & le tuer, il iè défendit opiniâtrement & qu'on n'en put venir à bout qu'avec beau- coup de peine. §. 1 T. Comme Af. de Biijfon aiTure qu'on conje^u- ne voit point de Lynxs en France, ce qui res fur le» devroit pourtant arriver (fur- tout en Bour- ^^""' gogne rélidence ordinaire de ce grand Natu- ralifte) fi il y en avoit dans les hauteurs du Jura, & que d'un autre côté, nous fommes informés qu'il en exifte en petit nombre dans les Alpes du Faucigni & de la Savoie, nous croyons que c'eft de Savoie qu'eft venu ce Lynx tué aux environs de Genève. — Au refte, il nous femble que c'eft avec trop d'ex- tenfion que M. de Bitjfon a dit, que cet ani- mal ?ie f£ trouve point dans les contrées méri- dionales mais feulement dans les pays [epten- trionaux de l'ancien ^ du nouvemi conti- nent {a). Puifque le fait que nous venons de rapporter joint au témoignage de îVagner ^ prouvent qu'on en trouve aullî dans les cli- mats tempérés de l'Europe, & même dans Tes parties méridionales s'il faut en croire M. le chevalier Haviiilton , qui en a vu jufques fur la lifiere la plus méridionale des Apen- nins (^). ( û ) Voyez VHiJi. Nat. du Lynx , Toin. XIX. des anim, p. 49. ib ' Voyez une petite brochure publiée en An- glois en 1786 par cet auteur , fous le titre fui- vant: Quelques particularités fur Vétat aSluel du Mont-Vcfuvc avec la r dation dune courje dam 28 Hijîoîre naturelle MUSTE- §. li. MUSTELA LuTRA. Liu. ¥n. Stiec. 12. — Syjl Nat. edit. l}, p. 66 , n\ 2. ^ I A. La Loutre la province (TAbruzzo , ^ dun voyage dans Thk de Poiiza Ss^. Longtems après que cet article a été compofé ( le 2o Février de cette année 1788 ^ on m'apporta une peau de Lynx bien entière & bien confervee , & qui ne fembloit pas fort ancienne ; en effet l'a- nimal auquel elle appartenoit, avoit été tué dans le courant de l'automne dernière aux environs de Villeneuve , & venoit fans doute des montagnes du Gouvernement d'Aigle ou celles adjacentes du Vallais, où l'on alTure qu'il exifte des Lynxs. • Qj.ioiqu'il en foit , cet animal fembloit différer à bien des égards du Loup Cervier de Savoye dont nous avons parlé & de celui dont M. d'/liibenton nous a donné la defcription ; nous allons le dé- crire avec autant d'exaéiitude qu'on peut en atten- dre d'obfervations faites fur une peau. Cet ani- mal paroît avoir été de la grandeur d'un Renard, & la peau que nous avons eu entre les mains, peut avoir trois pieds trois pouces & demi du bout du mufeau un peu raccorni à l'extrémité de la queue. Tout le defTus de la tête , favoir : le nez , une partie des côtés de la face , le front , le fom- met entre les deux oreilles, & la bafe de celles-ci, la nuque; puis le defTus du cou , le milieu du dos, & près des quatre-cinquièmes de la longueur de la queue, font d'un fauve très -roux irrégulièrement mêlé de teintes plus brunes, fur-tout au fommet de la tête & le long de l'épine du dos. Tout le tour des mâchoires eft noir , formé de poils de cette couleur , avec de longues foyes rudes, blan- ches & brunes, à la mâchoire fupérieure vers l'an- gle qu'elle forme avec l'inférieure. Les parties inférieures des côtés de la face , offrent un mélange de teintes blanches; le tour des paupières eft noir, du Jorat ^ défis environs ç^c. Z9 aîlior. AuBor. — Loutre. Biiffon , Hijl. Naf. des Qtiad. Tom. XI^, p, 177-208. PL 11. — & ce noir eft bordé d'une bande aiTez large de poils blancs. Les oreilles fe terminent en pointe fort aiguë couronnée par un pinceau de poils noirs , dont les plus grands peuvent avoir 1 ? lignes de long, & parmi lefquels j'en ai obfervé quelques- uns de blancs ou de gris ; leur cavité ou conque eft garnie de poils blancs ; en deflus elles offrent d'a- bord une mince bordure fauve, environnant une large bordure noire, qui elle-même environne une grande tache blanche irrégulière. Les côtés du corps, font formés d'un mélange de poils d'un roux clair & blancs, dont les teintes fe confondent fin- guliérement; mais fur la face externe des pieds de devant, il y a de grandes taches d'un roux brun , qui vers le bas du pied deviennent plus petites & y forment comme des mouchetures. La fice externe des jambes au contraire, eft d'une teinte rouffe claire affez uniforme avec une bande blan- che dans le milieu. Le deffous de la mâchoire inférieure & la -gorge , eft blanc avec une tache brune noirâtre à peu près ronde aux deux côtés de cette partie blanche. Le deffous du cou & la partie antérieure de la poitrine entre les épaules,, eft mêlé de roux clair; mais la plus grande partie de cette dernière, tout le ventre & l'abdomen , font blancs prefque fans mélange , à l'exception des aines où le roux & le blanc font difpofés par ta- ches affez grandes , formant des mouchetures fort marquées. Enfin le deffous de la queue eft aufïi blanchâtre, excepté fon extrémité qui eft noire fur une longueur d'environ un pouce & demi. En comparant cette defcription avec celle de M. cTJu^ bcnton, on aura fans doute lieu de croire que le pelage du Lynx eft fujet à de grandes variétés » car ces deux individus ne fe reOemblent prefque 30 Hiftoire naturelle Dans ce pays Loutre ^ Rolia. — La Loutng a ] p- 67 , w°. 6. — Martes , Gefn. Qiiad. i y i . -— Rai. Qiiad.ioo^ ^c. — Martes, Wagner, Hijî. Nat. Hclvet. p. 181. — La Marte, Bujfon, HiJl. Nat. des Qtiadnipedes , T. XIV. p. 244-25"6. PL 22. — Dans ce pays Mîltre , par corruption du mot Marte. — Ce joli petit animal eft aflez rare dans ce pays où il habite communément les bois de fapins les plus touf- fus , & s'établit fouvent par droit de conquête dans les nids d'écureuils. Sa peau fe vend qua- tre livres de SuiiTe ou quarante batzs. — — Wagner qui diftingue la Marte en Marte de incertitn- rochers ou de murailles , Stein-Marter , Marte ^ '""^1» des bois , Eufch-Marter , Martes abietum de LinndiiiS , Tbann-Marter ., Martes Fagoriim de Linndiîis , paroît comme Linné ne faire qu'une même efpèce de la Marte & de la Fouine , que nous féparerons cependant dans cette notice, vu que les gens les moins inftruits en hif- toire naturelle comme plufieurs Naturaliftes , font dans l'ufage de les diftinguer l'une de l'autre. — Néanmoins nous l'avouons, il ne nous paroît rien moins que prouvé que ces animaux ne foyent pas feulement deux va*. ^2 Hlfioire naturelle riétés dans la même efpece, & les raifons quef Opinion j^, [g Comte de Bnffon apporte contre cette de M. le ., ■ , <■' ^ i r ' ■ r Comte de identité, nous paroulent plus ipecieules que Bufon dif- concluantes. Les prmcipales félon lui, iont cutee. ]^ permanence des couleurs de la Fuine, qui devroient varier, iî elle ne différait de la Marte que comme un animal domeltique diffère d'un animal fauvage i la différence de grandeur & celle des habitudes naturelles. Mais ne voyons-nous pas parmi les Quadru- pèdes différents degrés de domefticité , & dès lors divers degrés d'influence de cet étati* Les variétés dans l'erpéce du Chat par exemple, ne font-elles pas bien moins nom- breufes que celles du Chien qui s'apprivoife davantage avec l'homme que le Châtia Dans d'autres efpèces encore plus éloignées par ca- radère de l'iiomme , le nombre des variétés fera encore plus reftreint j & enfin ces nuances de domerticité ne peuvent-elles pas s'affoiblir au point d'en rendre les influences prefque nulles '< — Quant à la différence de grandeurs, nous avons l'exemple du Chat ( Voyez ce qui a été dit ci-delfus de cet animal. ) & même celui de l'homme placé dans des circonltances propices au développement de la matière or- ganifée , nous avons dis - je des exemples irrécufables , que dans l'animal fauvage & libre , toutes les proportions & les dimenfions du corps font plus fortes & plus prononcées que dans l'animal réduit à la domellicité. — ■ La différence des mœurs ne nous femble pas prouver davantage; & nous voyons le Chat, le chien même devenus fauvages, comme le Hottentot du Jorat ^ defes environs ^c. 3 3 Hottentoc indocile , préférer les bois & la vie errante aux maifons & aux habitations plus commodes , que recherchent les hommes & Jes anuîiaux plus ou moins civiliiés, même jufqu'à un certain point Ja Fuine , & à ces douceurs d'une domefticité même peu con- trainte, qui ne compenfenc jamais la perte de la liberté. Pour s'aiiurer donc fi la Marte & Moyens d© la Fuine font de même eipece ou d'efpèces r'-'^onnoi- diiférentes, il auroit fallu appeler l'expérience Marte & la à fon aide plutôt que le raifonnement; il au- Fiiine l'onc rait fîdlu élever une Marte comme M. le '^^f^^l^^^^ Comte de Biijjon a élevé une Fuine Tom. ces diftinc- XIF, p. 21)", afin de reconnoître fi la pre- *"• miere eft fufceptible du même degré d'édu- cation que la dernière i & ce qui eût été plus décifif encore que cela , il auroit fallu s'aiiurer fi elles s'accouplent & produiient enfemble ; ce que l'on ignore encore, malgré les auto- rités à' Albert, de Gejher & de Rai. §. 14. M. MkKII^.S giitture albo, feu F-^^O- £a Fuine; ritm. Lin. — La Fuine. Biijfon, Tom. XI F, p. 212-24^. Pi. 18. — La Fuine ne femble prefl que différer de la Marte, que parce que chez elle le delfous du cou efi: blanc au lieu d'être jaune comme dans la Marte, & il femble que ce n'efl pas fans fondement que l'on a re- gardé ces animaux comme de même efpèce ( Voyez l'article précédent. ) — La Fuine habite auiîi les bois & dans des creux & des pieds d'arbres, mais elle s'approche auifi vo- lontiers des habitations & s'introduit même furtivement dans nos baifes-cours comme les Bellettes , Pucois, &c, & y caufe de même Tonii L C 54 Hiftoire naturelle de grands dégâts. — Sa peau, qui fornu d'afl'ez bonnes fourrures & dont on fait des manchons, fe vend 2 livres 10 fols & jufqu'à j livres de Suiife, de mènTe que celle du Putois. !,€ Putois. §. If. MUSTE.LA PuTORius. Im. Fn. Suec. 6. — Syjî. Nat. p. 67 , w°. 7. — Putorius, Gefner, Qiiadnip. 767. — Aldrov. tingv. 5^0. — Rai , Qiiadr. 1 99. — Brijjon , Quadr. 249 , ^c. — Putorius, Viverra. Wagner ., Hijl. Nat, Helvet.p. 182. — Putois. Biifou, Hiji. Nat, des Qiiadr. Tom. XV , p. 1-14. PL 2^. — • Dans ce pays Viîois, par corruption du mot Putois. — Le Putois félon Wagner & Lin- fiMu , habite de préférence les fouterreins , les antres de rochers, ou les caves taillées dans le roc. Dans ce pays , on le trouve aulïï dans les galetas & les granges des maifons. C'eft un dévaftateur terrible des baiTes cours & un larron très-dangereux. La Belet- §. 16. MusTELA Erminea. Lin. Fn. Suec, mi?e^*""' 17. — Syji. Nat. edit. 15, /;. 68 , n. 10. — Muftela Vulgaris. Gefn. ^ alior. Au&. — Muftela Alpina Candida. Wagn. Hift. Nat» Helvet. p. 180. — La Belette. Biiffbn, Tom. XV, p. ^f«f4. PL 29. — La Belette qui eft alfez connue, vit de rapine comme le Putois. La plupart des auteurs ont regardés la Belette & l'Hermine comme ne formant qu'une feule efpèce & M. de Biiffbn lui-même, tout en réparant ces deux animaux, femble encore tenir à cette unité d'efpèce par l'exprefllon (a). (a) Voici comme ce grand Philofophe commen- du Jorat è? defes environs ^c. 3 5^ Il y a plus, c'eft qu'en comparant la figure Opinion du Rofelet de cet auteur , qu'il regarde comme J^,;^^' j^ r Hermine d'été s'il eft permis de s'exprimer Bfjfo?» fur ainfi , avec celle de l'Hermine à robe d'hy ver ; *'^^!,'"i"^, & la hgure de cette dernière avec ceiie de Ja aifcutée. Belette commune , qui eft au deillis , nous trouvons des diiiërences Ci notables non feu- lement pour la taille , qui prife féparément nous paroit d'une petite conféquence , mais encore pour la forme du corps & le port, entre IHermine & le Roi'elet , que nous ne pouvons nous empêcher de regarder ces deux animaux comme formant deux efpèces vrai- ment diftindes ; tandis que les rapports dô tout genre entre l'Hermine & la Belette nous paroilient fi frappans & fi nombreux, que d'après les Êgures mêmes, nous ne faurions prefque voir aucune différence entr'eux. La différence des climats propres à ces deux animaux alléguée par M. de Biijfon formeroit fans doute une forte préfomption en faveur de fon opmion , s'il étoit en effet avéré que l'Her- mine du Nord ne fût pas la Belette même , qui dans les pays tempérés comme la Suilfe ne devenant entièrement blanche que dans les hyvers les plus rigoureux, & ne le devenant fans doute jamais dans les pays chauds ou ce fa defcription de l'Hermine : " La Belette à queue j, noire s'appelle Hermine & Rofelet , Hermine ,5 lorfqu'elle eft blanche , Rofelet lorfqu'elle eft 3j rouffe ou jaunâtre; quoique moins connue que 5, la Belerte ordinaire , &c. Hiji. Nat. des Quad. „ Tom.XV.p. 5î. ". C z 36 Hifloire naturelle méridionaux , doit paroître rarement foîu la forme d'Hermine ou de Belette blanche daiis les premiers , & jamais dans les derniers. — ïréjugé Cet animal répand une odeur infede & on le paysa^n fii- regarde même dans ce pays comme venimeux j kt de la mais peut-être en eft-il du venin de la belerte ÎSciette. comme de celui de la Chauve-Souris qui nous paroit pour le moins douteux ? (Voyez ci- deiTus l'article Chauve-Souris). Ursus. §. ly, Ursus MELES. Un. Fn. Suec. 20. — LeBlai- Syji. 7mt. p. 70. A°. 2. — Mêles Gefii. Quad, ''^^"- 686. — Taxus Alârov. digit. 264. — JimjL Qiiad. t. 64. ^ allior, — Taxus Melis M^a^'n. Hip. Nat. Hehet.p. 186. — Blaireau, failîbn, Buffon Hiji. Nat. des anim. tom. XIV. p. \-^. fl. 7. — Dans ce pays Tajjon par corruption du mot TailTon. — Cet animal fe trouve encore aflez fréquemment dans les bois du Jorat; fa peau fournit une fourrure peu eiiimée & qu'on n'employé guères que pour doubler les colliers des chevaux > elle fe vend jufqu'à 2 livres 8 fols. Talpa. §. 18. A. Talpa EUR ope a. Lin. Fn, ta Taupe. S^^<^' ^?- — ^yJ^' ^^^- P- 73- ^°- I- ~^ Talpa ■Gefn. Qtiad. 9^1. — ■■• Aldrov. Dig. 45". Rai Quad. 256. ^ allior. — La Taupe Bujfon Biji. Ni)t. des Quad. tom. XIV. p. 1 06. pi. 1 2. — Derbon dans ce pays. — Tout le monde connoit la Taupe. — M. le Comte de Btiffon dit que cet animal ne fe creufe guères qu'en teriein cultivé dont la terre eft toujours meuble & légère , mais nous avons vu un grand nombre de ces mottes de terres élevées par les Taupes au bas du bois de Vernand du Jorat ^ defes environs ç^c. 3 7 près de Lauraiine. II y a dans les villages de ce paj's des hommes uniquement occupés de la chaiïe de ces animaux (Se de tous autres dont rmduftrie à peu près femblable eft nui- lible à l'agriculteur nommés Tcnipiers , & qui ne font d'autre métier. C'eft choie finguliére Confufion apurement que l'on donne ici le nom de Derbaii ''*^ "°'"^' à la véritable Taupe, tandis que celui de Taupe s'applique indiftmctement à des animaux non feulement différents de celui dont ils ont iifurpé ce nom , mais même bien différents entr'eux , puilque d'après les defcriptions & relations circonllanciées qu'on nous en a fait, il paroit qu'on entend par-là tout le genre des Loirs, Mulots, Campagnols &cî!' §.19. i). T A L P â A L B A. fVagn. Hiji. Nat. La Taupe Hehet.p. i8f.— Taupe blanche. Biifon.Tom. blanche, cité fag. 11^. Je crois que Wagner ^{k. un àQ^ premiers qui ait fait mention de cet animal, quoique M. de Biijfon d'ailleurs fi fcrupuleux à rendre juftice à qui il appartient ne l'ait point cité. — La Taupe blanche, paroit être une variété de la Taupe commune. Ce n'eft que depuis un très -petit nombre d'années qu'on commence à en voir dans ce pays, & elle y eft fi rare, que fur cent individus de l'efpece commune , on en rencontre à peine un feul de blanc. On en a trouvé près du Rionzé & d'autres endroits des environs de Laufanne. — Cette Taupe n'eft pourtant pas entièrement blanche & elle a du roux fur la tète (fl). (û) Depuis que ceci a été écrit, (le 21 Mars G 3 38 Hiftoire naturelle SoREX. §. 20. s O R E X A R A N E U S. Syjî. Nut. LaMiifa- Edii. i^- p. 7-}-. }°. f- — Mus araneus. Gejh. raijine. Qiuxd. ^71. Aldrov. digit. 4^1. /. 442. Jo;;7/. Qiiiul. t. 66. — Riti 2^9. — Brijf. Qiiad. 178. — i)/^^ow Hiji. Nat. des Cjttad. tom, XV I. _p. 76. PL 10. La Mularaigne — en ce pays Moiifei. — Le peuple cmit généralement en ce pays comme en JL^rance, qu'une certaine ma- ladie des vaches eft due a Ja morlure de ce petit animal , qui dit-on s'attache a leurs mamelles i mais iV]. le Comte de Bnffbti traite avec raifon cette opinion de conte abiurde, en faifiint obferver que l'ouverture de fa bouche eft trop petite pour mordre. — Ce n'eft pas feu- lement comme les autres animaux de ce genre en terre que la Mufaraigne fe creufe fon trou , & Ton a trouvé chez moi une mère de cette efpèce avec quatre ou cinq petits , tous enfoncés dans le fumier. Erina- §. 21. Erinaceus europaeus. Lin. hî. <^^^s- Siiec. zz.—SyJl Nat. p.jj.n^.i .—Echimis ErU Le hérif- naceiis Terrejiris. Gefri. Qiiad. ^68. — RaiQiiad. 1788.) on m'a apporté une Taupe blanche, prife à Mallet , entre Cour & Vidy aux environs de Lau- fanne. Elle étoit en général d'un blanc fale tirant un peu fur le fauve, mais avec des reflets d'un blanc luftré félon le jour auquel on la préfentoit ; il y avoic pourtant un peu de roux dans la régioa de l'abdomen & fous la gorge, & quelques taches de même couleur fur la tête. ~- — Le bout du mu- feau & plus de la moitié inférieure des ongles étoient d'un rouge de fang. En général cette Taupe dans toutes fes dimenfions, etoit plus pe- tite que la Taupe noire commune. du Jorat çff defes environs ^c. 59 ÎJI. — Aldrov. dig. 45'9. ^c. — Wagn. Hiji. Nat. Hehet.p. 175". — LeHériflbn. Biiffbntom. XVI. p. J7-72. PI. 6. — Il doit y en avoir deux Deiixerpè* efpèces ou plutôt deux variétés félon le dire '^^l.^'^^- des chaffeurs ; l'une, à mufeau femblaJble à 'ij,^"^^^]^^,^ celui d'un cochon , & l'autre , à celui du chien , variétés & l'on ajoute qu'il n'y a qu'une de ces variétés P'^^fumees •/! dâiis cette propre à la chafTe des rats & des iouris. Quoi- efpèce. qu'il en Toit, cette opinion fur les deux efpèces d'hériiTons eft reçue par toute la Suiife, puif- que Wagner en parle j elle l'eft même en France ainfi que le dit M. de Bnffon, & il y a apparence même qu'elle l'eft dans toute l'Europe, ce qui paroîtroit prouver au moins qu'elle n'eft pas dénuée de tout fondement ; 8c cependant , l'illuftre auteur que nous venons de citer , femble penfer qu'elle ne doit fon ori- gine qu'aux aflertions de quelques auteurs , alfurémenc ignorés du peuple & des chafTeurs. §. 22. L E P u s T I M I D u s. Lin. Fn. Suec. Lepus. ^r Sxfi. Nat. edit. ij.p. 77. 7i\ I. Lepus. Le Lièvre, Allior.AiiBor. — Le Lièvre. Bu fon Hijl.Nat. des Qttad. tom. XIII. p. 1-72. PI. ^8. — Le Lièvre eft commun dans ce pays comme par-tout ailleurs, & il y en a dans tout le Jorat. §.25. Mus TERRE s TRI s. Lin. Faun. Mus. Suec. ; I. — SyJÎ. nat. p. 82. n\ 10. — Mus Le Campa. Agrcftis. Raj. Qimd. 2\%. — Le Campagnol, gnol. Biiffon HiJl. Nat. des Qiiad. tom. VIL p. 569. PL 47. — Le Campagnol varie beaucoup pour la grandeur & la couleur ; cependant il n'y en a pas de plus petit que 5 pouces de longueur, ni de plus grand de 4 pouces de longueur. — Pour la couleur, ils font ordinairement en deflus C 4 40 Hifloire naturelle d'un brun mêlé de fauve , & c'eft tantôt l'une tantôt l'autre de ces couleurs qui domine; 3a partie intérieure des poils eft d'un cendré obfcur. — En delTous , ils font d'un blanc mêlé de gris ou de cendré. — J'en ai vu une variété , dont le deifus étoit d'un cendré obfcur avec des teintes brunes & fauves comme femées par petits points , parce que ces teintes n'étoient formées que par quel- ques poils ainfi colorés feulement à leur pointe ou leur extrémité ; - — Le delîbus étoit entièrement d'un cendré clair. Le Rat §.24. M U S A M P H I B 1 U S. Lin. FaUlU ^'^''•- Suec. 52. — SyijL Nat. edit. i^.p. 82. n. 1 1 . — ■ Mus Aquaticus, Rattus aquaticus, Allior. AuEi. " — Rat d'eau. Bujfon Hiji. Nat. des Qiiad. tonu XV. p. 197. pi 45. — Rolla en ce pays. — - ConjeAu- Cet animal eft très-rare & habite aux mêmes Rat d''eau, ^"'^ï'oits que la Loutre. Nous fommes perfuadç qu'on le confond avec la Loutre fous le nom de Rolla , à çaufe de quelques reifemblances dans les mœurs & les habitudes. C'eft ainfî que juge le peuple & c'eft fur de pareils rap- ports qu'il impofe des noms ; aulïi le Natu- raliite prudent, doit-il fe défier des dénomi-- jiations & des opinions du vulgaire , & lorC- que malheureufement il n'eft favorifé ni par le tems, ni par les circonftances pour voir les objets par lui-même , il ne doit les préfenter que comme des faits douteux ou des pro- blèmes à réfoudre. §.25-. MusAvELLANARius. Lin. Fn, Siiec. ^f. Syjî, Nnt. edit. l^.p. 8^ n°. 14. — ' clvà^ Le Mufcardin. Buffon HiJi. Nat. des Quad. tom. du Jorat ^ defes environs &c. 41 XVI. p. 2 5'0. — En ce pays Drownian qui veut dire Dormeur, — Le Mufcardin de ce pays fe rapporte parfaitement à la defcription qu'en a donné AI. D' Aiibenton. C elt à jufte titre Mœurs & que ce joli petit animal que j'ai gardé pen- |}^^i^"^^^ dant quelque tems , eft appelle Dormeur en din. ce pays; il paroilfoit en général pareflTeux & peu adif & dormoit ou du moins reftoit im- mpbile replié fur lui-même pendant toute la journée , & ne fe réveilloit que quand on le manioit entre les mains & vers les neuf à dix heures du foir ; ou lorfqu'il n'étoit point occupé à manger , on le voyoit fort inquiet & fort agité, courant continuellement & fau- tant contre les parois de fa prifon comme pour chercher à s'échapper ; & pour exécuter ces fauts alfez confidérables pour la grandeur de l'animal , il prenoit une forte d'élan en fe dreifant d'abord fur fes pattes de derrière. Ce manège duroit ordinairement deux ou trois heures, & il y a lieu de croire que c'eft com- rnunément vers ce tems que dans l'état de liberté il eft accoutumé à ibrtir de fon trou pour aller chercher fa pâture. §. 26. Le Mufcardin s'apprivoife jufqu'à un certain point & fe lailfe toucher , prendre dans la main & careifer ; il fe nourrit de tioifettes , & quand elles manquent on peut lui donner de la graine de froment; mais en général ( du moins dans l'efclavage ) il mange peu & paroît toujours trifte. La manière dont il vuide les noifettes eft curieufe ; il ne Jes caffe point , mais il fait avec fes dents Uès-tranchaiites , un trou parfaitement rond 42 Hijïoire naturelle & précifément aflez grand pour y permettre rintrodudion de fon mufeau fort effilé, & en ronge enfuite la pulpe. le Mulot. §.27. Mus s Y L V A T I c u s. Linn. Fn, Sîiec. ^6. — Syji. Nat. p. 84. w°. 17. — Frt. Siiec. L p. II. n". ^o. — Raj. Qiiad. 218. — ■ Bîijfon Hiji. Nat. des Qtiadr. tom. XV. p. 166. tes Mulots/»/. 41. Le Mulot. — Le 14 Janvier de cette s'introdiii- année ( 1788) & les iours fuivants , on nous fejUqucl- . r ^ ■ j» . quefois apporta avec une louris commune d autres dans les auimaux plus grands & fort différents de la maifons. fouris, pris comme elle dans notre cuifine , Se que nous ne pûmes méconnoître fur-tout à la forme du mufeau , à leurs yeux gros & faillants, à leur poil roux en deffus & blanc en deiîbus , pour des Mulots, & en ayant pris & comparé les dimenfions avec celles qu'en a donné M. D'Aubenton , nous les avons trouvé fort femblables à celles du Mulot des champs Hz//. Nat. des Qitad. tom. cité p. 177. — Ce fait prouve non feulement qu'il y a des Mulots dans ce pays comme dans toute l'Eu- rope , mais encore que ces animaux s'intro- duifent quelquefois dans nos maifons , fans doute quand elles fe trouvent comme la nôtre voifine des lieux habités communément par eux tels que les champs & les bois , ce qui fait exception à la règle établie à cet égard par M. de Bitjfon. ScruRus. §, 28. S CI U R u s V U L G A R I S, Lin. Fn. L'Écu- Suec. 57. — - Syfl. Nat. p. 86. n°. \. — Raj. «■eu'l- Qiiad. 214. — Sciurus allior. An&or. — L'É- cureuil, Bujfon^ HiJi. Nat. des Qiiad. tom. XV. p. 72. pi. 52. — Ce joli petit animal eft bien du Jorat ^ defes environs ^c. 45 connu de tout ]e monde ; il habite aflez fré- qucminent les bois de fapin de ce pays. PFn- gner prétend qu'il y a aulîi des Écureuils blancs , nous ne fâchions pas qu'on en ait vu de pareils dans ce pays. §.29. Cervus elaphus. Lin. Fn. Cervus» Stiec. 40. SyjL Nat. édit. 1 5. />. 9^. n. ^. Le Cerf. Cervus , Gefn. ^ allior. AiiBor. — Cervus , Wctgn. Hifi. Nat. Helvet. p. 17^. — Le Cerf, Buffon Hijl Nnt. des aninu tow.XI. p. 8y- 189. pl.^. — Le Cerf eft proprement étranger à cette vallée ; il e(t habitant du Jura & ne quitte guères à ce que l'on prétend les hauteurs que pour palfer d'une montagne à l'autre , ce qui arrive dans les environs du mois de Mars, & il ne s'avance pas beaucoup dans l'intérieur du pays ; aulîî n'en voit-on communément que vers le pied du Jura le long de la li- zière occidentale du Jorat, aux environs de Bière , Monthérond &c. — On nous a pour- tant dit à Froideville en avoir vu aux envi- rons de ce village. — Selon IVagner les Cerfs Cerfs de de la Suiffe furpalTent de beaucoup le Cerf l'jj^^'jf » commun d'Allemagne par leur grandeur & defcription l'ampleur de leurs cornes. Si cette aflertion de Wagner eft fondée , n'en faut-il pas naturellement con- avoir beau- dure que les cerfs dont parle cet Auteur , coup de font d'une efpèce différente de celle des cerfs "PP^fts d'Allemagne , de France , & de nos cerfs du Renne. Pays-de-Vaud ? Il eft poiîible que dans quel- ques-unes des Alpes froides de la Suiffe , comme par exemple celles qui avoifinent les glaciers, il y ait encore des Rennes, Cervus tarandusjéin. qui autrefois fe tro^ivoient auiîi 44 Hiftoire naturelle comme l'on fait en France , lorfque ce pays étoit bien plus froid qu'il ne l'eft adluellemenc. te Che. §, 3 0. CeRVUS CAPREOLUS. Un. Vn. ^ Sxiec. 45. — Syjh Nat. édit. i;.p. 94. n". 6. — ■ Capra Capreolus , Dorcas. Gefn. Qiiad. 64. ^ allior. — Capreolus, Dorcas, feu Caprea. Wag. Hijl. Nat. Helv. p. 17^. — Le Chevreuil. Biif- fon Hijl. Nat. des Anim. tom. XII. p. 74-126. pi.:} 2. — Le Chevreuil paroit encore être étran- ger à cette Vallée & être venu comme le cerf & la biche du Jura où on en tue beaucoup. On ne le trouve que dans les bois taillis de la liziere occidentale du Jorat. — Il cft d'une agilité & d'une preftefle furprenantes ; lorf- qu'on le pourfuit on le voit gagner les ro- chers les plus efcarpés & grimpant avec ra- pidité, faire tout fon poffible pour fatiguer les chafTeurs , mais ceux-ci inlîruits par l'ex- périence qu'il revient conftamment à fon gite , l'y attendent & l'y furprennent. Sus. §. ^i. Sus SCROFA Lin. SyJ}. Nat. édit. Le San- "^3- P- ^^^- ^°' ^' ^per feu Sus Gefn. Qiiad. glier. 146. ^ allior. — Le Sanglier Bujfon Hiji. Nat^ des Anim. tom. IX. p. 148. ^ fuiv. pi. 14. Le Sanglier ne fe trouve dans ce pays que dans peu d'endroits & fur-tout dans les bois de Vuarens. Mais il eiï à remarquer que là même on ne les voit & les chaffe qu'en hy- ver ce qui doit faire croire qu'ils y vien- nent d'ailleurs. du Joraî ^ defes environs &c. 4f SECTION III. Des oifeaux du Pays - de - Faud. §. I. 1^0 us ferons par rapport aux ci- Confitféra- feaux la même remarque que nous avons faite tions preii- 7 / I Ti • fninaires par rapport aux quadrupèdes. Il y en a qui f^r les oi- îbnt oifeaux domeftiques , qui fervant à nos féaux au befoins & vivant toujours fur nos yeux , font y^ud.^^' bien connus de l'homme par-tout , aufîî n'en dirons-nous rien & ne nous occuperons ici que de ceux qui vivant plus ou moins dans ]'état fauvage , font moins à la portée de nos obfervations. — Ces derniers ont été diftin- gués par la nature même en grandes familles , qui ont des mœurs analogues & des carac- tères communs. §. 2. Il en eft comme les oifeaux de proye, Diftinftion qui ne vivent que de fang & de carnage ; ce naturelle ibnt les tyrans & les conquérants de Tair , en^i^^^"'' comme les lyons , les tigres & fouvent les lieurs fa- chefs des peuplades humaines, font les tyrans "lil^es. & les conquérants de la terre. Ils font en conféquence doués d'armes offeniîves & re- doutables, & un bec fort, ample, recourbé, tranchant & aigu , des ongles puilfantes & crochues , font de ces animaux la terreur du peuple ailé; & parmi ces tyrans, il en eft de nobles, de fiers, de courageux, de guerriers, qui ne combattent que pour vaincre , qui 46 Hifioire iiatureUe n'attaquent point fans déclarer la guerre , & qui ne vainquent qu'au péril de leur vie, & d'autres lâches & vils, qui ne s'attaquent qu'en forces & fouvent à plus foibles qu'eux ; ceux-ci nous retracent ces champions , ces braves Ci communs aujourd'hui , fi arrogants , fi hardis lorfqu'ils font foutenus , fi humbles , fi timides lorfqu'ils font au champ d'honneur comme on dit entre quatre yeux i — d'autres oifeaux plus paifibles, ne fe nourriifent que d'infedes & de vermilfeaux; — d'autres munis d'un bec conique (les oifeaux pulvérateurs), s'approchent de nos champs , de nos plaines , fe nourriifent de grains, font les ennemis de nos récoltes & de nos moiffons. Il en eft de plus innocents , qui vivent dans le fonds des bois, fe nourriifent de fruits, de glands &c. Quel- ques-uns font leur nourriture de poilfons & vivent aux bords des eaux. Plufieurs §. j. Parmi les oifeaux de ce pays, il en feaiîxVont ^^ encore qui trop pefans ou trop attachés étrangers à aux Heux de leur nailfance , reftent cohftam- cette val- ment dans la vallée ; d'autres qui ne peuvent y être confidérés que comme étrangers , vien- nent des montagnes voifines ou font oifeaux de palfage , & viennent de loin dans ces con- trées chercher un climat plus chaud ou plus tempéré que celui qu'ils ont quitté. §. 4. Il eft bien remarquable fans doute , que c'eft parmi les grandes efpeces d'animaux comme parmi les grands de l'efpece humaine, que fe trouve la plus grande imperfedion morale, des mœurs féroces ou corrompues, & les vertus mêmes fouillées par le vice j & du Jorat ^ defes environs &c. 47 parmi les efpéces moins relevées ou plus dé^ licates , comme parmi les hommes ignorés , que fe trouvent les vertus fociales les plus intérelFantes, les alFedions permanentes, la conftance en amour & l'attachement le plus vrai aux devoirs les plus facrés de la nature. — Sur les autres détails relatifs aux oifeaux , confultez les Ornithologiftes & fur-tout ce que nous avons de l'hiltoire des Oifeaux de Â/. de Buffon (a}. §. f. VULTUR PERCNOPTERUS, VultuR» Lin. Syjî. Nat. p. 12^. w°. 7. — Percnopterus Le Perc- feu Gypaëtos. Aldrov. Orn. I. 216. t. 217. noptère. 219. — Gefn. av. 199. ^ allior. — HaJJelqu. Falco montanus iEgyptiacus. A&. Stokb. I7f i. p. 196. — Vultur Leucocephalus. Brijfon. av. I. p. 46e. — Vultur Aquilina Albini. — Vultur fa- cer iEgyptius. Bell. av. no.t.i 11. — Le Perc- noptere , Biijfon Hifi. Nat. des Oifeaux , tom. I, p. 209. — On nous a alTuré qu'on en avoit vu dans ce pays ; l'efpéce fuivante eft plus commune. §.6. Vultur. Wagner Eijî. Nat. Heh. u grand p.ioj. — Le grand Vautour. Buffon Hiji. Nat. Vautour. ( a ) Nous ne pouvons ici nous empêcher de témoigner nos regrets, que les célèbres auteurs de l'Hiftoire naturelle des Quadrupèdes n'aient point continués à réunir leurs lumières pour la confedlioti & perfedlion de celle des oifeaux , dont l'organi- fation intérieure eft en général fi imparfaitement connue , & nous aient privés par là de la partie anatomique fi précieufe dans le travail qu'ils ont fait en commun. 48 Hifioîre naturelle des oifeaiix ^ tom. I. p. 221. pi. f. — Le Vau- tour de ce pays. — Le Vautour eft comme ou fait le plus lâche & le moins courageux des oifeaux de proye qui ne s'attaque guères qu'à plus foible que foi ; tout lui eft bon, & il n'eit point de charogne qu'il méprife , auffi y a-t-il Suiïc "don ^^^^ ^^ croire que tout ce que Wagner dit fVagiier. du Vautour de Suiife , doit fe rapporter à l'Ai- gle , même le paffage de Kircher qu'il rap- porte & que nous traduirons ici comme un morceau d'autant plus curieux, que les ob- fervations qu'il renferme font d'un témoin oculaire &inftruit: — Jean Baptijie Cyjatus ^ célèbre Mathématicien de notre Société, qui a décrit la Suilïe (dit le P. Kircher), s'étant tranfporté avec beaucoup de peine près du fommet de monts hériifés de rochers & très- efcarpés, y trouva un enfoncement en forme de bafiin , dans le centre duquel il y avoit un chêne & dans celui-ci un nid immenfe femblable aux nids que conftruifent les Cigo- gnes fous les toits des maifons , avec trois pouilins &c Les ailes de la mère qui fut furprife avoient douze pieds d'envergure , & on lui trouva fept pieds de l'extrémité du bec à celle de la queue j les plus longues pennes des ailes avoient une aulne de lon- gueur ; fous l'arbre , on ne voyoit qu'un amas de cadavres d'animaux dont il avoit fait la capture & qu'il avoit tranfporté à fon habi- tation. On y remarquoit des crânes d'enfants , de lièvres , de chiens , d'agneaux & de chè- vres , des os décharnés , & aufli une grande quantité du jorat & defes environs ^c. 49 qutiiltité de dépouilles de poiflbns j &c. tVcr- gmr i p. 109. (a) §.7. FaLCO eHRYSAETOS. LhlU. FaLco, Fn. Suec. f4. — Syfi. Nat. édit. i^. p^ I2f. Legrami n. ). — Aquila Germaiia. Gefn. av. 168.' — ^ Aigle ou Aquila chryfaëto3. KM. av. 6; w°. i. — ' ^/- ^o^lai. drov. orn. i. p. iii-iif. ^ «//or.— Aquila chryfaëtus feu Aquila aurea. Wagn. Hifi. nat. Behet. p, 192. — Le grand Aigle. Bufon, Hifi. Nat. des oifeaux j toni. I. p. IC7-1 19. Pi. I. Une perfonne très-digne de foi , nous a af- furé qu'on doit avoir vu un grand aigle ou aigle royal dans les environs de Laufanns dans le courant du mois de Décembre de l'année palfée ( 1787. ) } mais cet oifcau qu'on a vu dans nos environs dans cette faifon , ne feroit-il pas plutôt l'aigle commun ou noir? (b). §. 8. FaLCO MELANiEETUS Lhi- t'AigÎÊ? ;;^/, Aquila valeria de Gejher çf? d'autres Au- cammum tetirs , que l'on voit communément dans les ( a ) Peut-être a.ufli l'oifeau de Kircher eft-il le lemmer-Gayer dés Alpes. ■ (6) Il y a environ fix ou fept ans qu'on tua aux environs de Laufanné un oifeau prodigieux ^ dont les ailes étendues avoierit plus de einq pieds d'enverg'jre < dont les pieds étoient recouvertâ de plumes jufqu'aux tarfes , & qu'on prit pour un Aigle d'une efpece que perfonne ne pouvoit reconnoitréj mais ce caradlere des pieds couverts de plumes ap- partient plutôt au Vautour qu'à l'Aigle. Le chafîeur qui fut employé à porter cet oifeau, nous a afTure qu'il eut beaucoup de peine , parce qu'il étoit fort pefant- Toms t D f o Hijîoire naHirelle vallées & les plaines de la Suifle que l'aigle royal, témoin Wagner, qui rapporte que le 11 Décembre 1672 & le 2f Décembre 1676 , on en a pris au champ de Zurich. — Si l'on fait attention que ces deux époques de la cap- turc de ces deux aigles fe rapportent afle/, exadlement à celle de l'apparition de l'aigle que nous avons dit avoir été vu aux envi- rons de Laufanne, & fi l'on confidere que ( ces apparitions font très-rares , on aura droit fans doute de préfumer que ce ne font que les froids extrêmes de l'hyver des régions élevées des montagnes qu'ils habitent, qui chaflentces oifeaux robuftes dans nos plaines. Le Milan. §. 9. Falco MILVUS Lin. Syji. Nnt. édit. i^. p. 116. n. 12. — Milvus Gc[n. av. 610. — Aldrov. orn. ^92. t. 568. ^ alior. An&or. — Milvus regalis , Briff. av. 1. ^. 414. /. ^^ — Le Milan , fizf^ow Hiji. Nat. des oif. tom. I. p. 277-289. pL 7. §.10. Falco subbuteo Lhm. Syji. Naû.edit. 15. p. 127. w°. 14. — Subbuteo Rai. av. if. 71". 14. — Alb. av. i. p. 6. t. 6. — Le Hobe- Dendrofalco , Brijf. av. i. p. 57^. — Le Ho- leau. bereau Bitffon HijL Nat. des oif. tom. II. p. 4^- 47. pi. 5. — Sa proye la plus ordinaire félon M. Linnéîis, c'elt les alouettes. La Buîe. §. II. Falco buteo Lin. Fn. Suec. 60. — SyjL Nat. edit. 15. p. 127. n. if. — Buteo vulgaris Gefn. av. 46. ^ alior. AiiElor. — Buteo, Brijfon. av. i. p. 406. — La Bufe, Bujfon HiJl. Nnt. des oif. tom. I. p. 290. pi. 8. ' — La Bule reifemble beaucoup au Milan ex- c-epté qu'elle n'a pas la queue fourchue j elle du Jorat & de fes environs &c, f l habite les bois du Jorat. Elle fe nourrit de lézards, de grenouilles, & plus rarement de gibier, §. 12. FalcO TINNUNCULUS Lin. La Creflè. Syjt. Niït. edit, 13. p. i 27. h°. 16. — Tinnun- i^lle. culus feu Cenchiis , Gef. av. ^4 — Tinnun- culus Bi-ijf. av. 1. p. 593. — Frijlh. av. t. 84. 85". ^ alior. Ait&oy. — La Crelferelle , Buffbn Hift. Nat. des oif. tom. II. p. 48-5' f. pi 4. §. IJ. FaLCO GYRFALCO Linn. Fn. L'Autour. Siiec. 46. — Syjl. Nat. edit. i^.p. 1 ^o. w*. 27. ^ rt/ior. Au&or. — Morphaos , Bell. av. 94. — Accipiter, Wagner. HiJL Nat. Helv.p. 190. — L'autour, Biijjon. Hift. Nat. des oif. tom. I. p. 5 26-5' i)'. pi. 12. — ddus ce pays le Bon Oifeati. — L'Autour cft prefque plus commun en ce pays que le Vautour & eft plus redouté ; il caufe beaucoup de dégâts dans les colom- biers.— 11 n'y a prefque pas d'année, qu'on ne voie dans la belle faifon de petits garqons avec des nichées de trois ou quatre jeunes autours dans des paniers avec lefquels ils cou- rent le pays pour gagner quelque argent j & déjà ces jeunes oifeaux paroiifent féroces & farouches ; fi l'on tourne autour d'eux on les voit inquiets & agités , & Ci on les touche & les agace , on les voit relever leurs ailes , faire leurs efforts pour fe relever fur leurs jambes & menacer du bec. — Il paroît que du tems de Wagner on exportoit de Suilfe beau- coup d'autours dans l'étranger à l'uiage des fauconneries des Princes & des Grands. §. 14. Falco nisus Lin. Fn. Siiec. 68. L'Épe» — Syji. Nat. edit. 13. p. 150. n\ ]i. — Ac- ^'^^' D i fZ Hlftoire naturelle cipiter Fringillarius Gefn. av. fi. — Aldrov. oj'- nith. i.p. 544.^.^46.^47. — Bel/on av. 19. — Willugb. ont. fi. t. y. ^c. — Accipiter Brif- fan av. i. p. 510. — L'épervier, Biiffon Hifl. Nat. des oif. tom. I. p. 3 18-325'. pi il.- — Eu ce pays Criblette. — C'eft à ce que nous croyons l'Épervier que les chafleurs & le peu- ple nomment Criblette , ou peut-être prodi- gue-t-on ce nom à tous les oifeaux de proie plus petits que le Vautour & l'Autour qui font Hardiene leur capture des pigeons. — Quoiqu'il en foit, del'Épcr- cette Criblette caufe de grands dégâts dans les colombiers , & il ell fi hardi , qu'on l'a vu fondre fur un pigeon dans une cour pleine de monde , où il eut le tems de tuer fa proie avant qu'on put parvenir à la lui faire lâcher à force de cris. Strix. §. i)-. Strix bubo Lin. Syji. Nat. p. Le Grand- i?i. n". I. — Bubo Bell. Gefn. Aldrov. ^ Duc. alior. — Bubo Athenienfis , Alb. Edw. t. 7. tah. VI. — Bubo IVagn. HiJL Nat.Helv. p. 194. —Le Grand-Duc , Bujfon. Hiji. Nat. des oif. tom. IL p. 121-134. p/. 8. — en ce pays Dou- ble-Duc.— Cet oifcau de proye plus connu encore dans ce pays fous le nom générique de Duc av^ le moyen Duc , habite comme ce dernier le long de la liziere occidentale du Jorat, dans des trous de rochers & nommé- ment du côté d'OuIens & d'entre-Roches. Il ne vole & ne chaife que de nuit j le jour il fe tient tranquille dans fon nid comme tous ceux de ce genre connus fous le nom d'oi- Courage féaux de nuit. — Wagner rapporte une anec- dÙc?^" * dot^ 4"i prouve que le Grand-Duc n'eft pas du Jorcit & de fes environs Çf?c. f 3 moins courageux que l'Aigle. — En iéf4 die cet Auteur , on trouva aux environs de Zu- rich au milieu même du jour, un Aii^le & un Grand-Duc •■> ce dernier avoit renverfé fon ad- veriaire & tellement implanté ces griiîes dans fon corps , que celui-ci ne pouvant s'en dé> gager refta vaincu & fut trouvé mort; quant à l'oifeau de nuit , il fut pris vivant & vécut encore quelque tems chez le Docleur Zie- gler. — TVagjj. Hifi. Hat. Helvet. p. I9f. §. lé. Strix OTUS Liyî. Fn. Suec. 71. Moyen. —Syd. Naf. edit. i^.p.132. n\ 4.— Otus feu ^^^ Afio Bellon. av. zf . b. — Gefn. av.22^. — Frifcb. av. 7. 99. ^ alior. — Bubo Afio , Brijf. av. i. 486.- — Moyen Duc , Hibou , Bitfou Hijî. Naf. des oif. tom. 11. p. ijf-i jo. pi. 9. — Duc en ce pays. §. 17. Strix Aluco, Lin. Fn. Suec. Le Chat- 72. — Syji. Nat. edit, 1^. p. 152. n. 7. — Huant. Ulula, Gefn. av. 77^. Aldrov. ornith. i. p. f40. ^ alior. — Strix cinerea. Rai. av. 26. n". 5. — Nodua major, Frifch. av. t. 94. — Le Chat -huant, Bujfon. HiJI. Nat. des oif. tom. II. p. 16^-167. pi. II. — Le Chat-huant appartient au genre des Chouettes de M. de Bujfon qui fe diftingue de celui des Hiboux, en ce qu'il n'a point fur la tète ces deux ai- grettes de plumes femblables à des oreilles qu'on voit aux Hiboux. Cet oifeau nodurne habite dans les bois du lorat, & détruit à ce ^i?"î'°" '^® ,, '11 "^ , 1 J/. /^°- -12, & omnium alior Au&or. '^"^' Le Pic-verd. — C'eft un alTez bel oifeau ; il eft tout verd & a le fommet de la tète rouge, r— Il habite dans les bois & félon M. Lhu néus , les abeilles font fa nourriture favorite. §. ^I. SiTTA EuR0P5:A. S)]/}. Nat. édit. SiTTA. l^^ p- 177 » «°- 1- — Sitta Picus Cinereus. LeTorche- fjefn. av. y II. — AIdrov. orn. i , p. 8f2. T. pot. hh — Willa^y^ orn. 98, r. 55. -^ Rai y 6o Hlfloîre naturelle av. 47. — Brijf. av. 5 , p. f 88 , T. l^.f. J.' — Faim. Siiec. I, p. 69, n". 182. — Le ' DiflPcrence Torchepot. -^— Notre Torchepot paroît être de notre y^g variété de celui décrit par Linné ^ & Torchepot . . . n • avec celui pourroit peut-être même conmtuer une nou- de'crit par vellc efpèce. Il en diffère eirentiellement » Linne. parce qu'il n'a pas comme lui le deiFous du corps blanc & la région des Hypocondres & les cuifles rougeâtres. — Tout le deflus de la tète, du cou & du corps , eft d'un beau cendré bleuâtre ou gris ardoifé, avec une raie noire bordée de blanc de la largeur du bec , qui prenant naifïiince à l'origine de celui- ci , fe prolonge obliquement vers la nuque en paflant fur les yeux. — Sa queue & Tes aîles font formées de pennes de même cou- leur , feulement les bords extérieurs des der- nières font un peu bordés de blanc j du rcfté il n'y a point de taches rouges fur les ailes & la queue. — Le delTous du cou , la poitrine , le ventre , la région inférieure de l'abdomen , font par-tout d'un jaune fauve, — Les pieds font jaunes, l'ongle de derrière beaucoup plus long que les autres. — Le bec noir , eft droit ; la mendibule fupérieure , de bien peu plus longue que l'inférieure. — Sa langue blanche, dure, aifez platte vers fa bafe , fil- lonnée dans fon milieu , fourchue à fon ex- trémité, a la fingulière propriété de fe retirer tellement au fond du gofier après la mort de Toifcau , que fans un peu d'attention on pour- roit croire qu'il n'en a point. Du refte notre Torchepot reifemble tout-à-fait aux autres Pics, ayant de même la queue courte, les du Jorat ^ de fes environs ^c. 61 ailes prefqu'auiri longues que la queue , étant aulîi bas monté fur lès jambes fort reculées en arrière. C'eft fans contredit une des plus petites efpèces de ce genre. 11 eft à. peu-près de h grandeur du Moineau-franc , mais plus gros & plus large. Il eft fort commun dans les bois de ce pays, où on le trouve pi- quant les arbres , comme tous les Pics , pour chercher fous leur écorçe les larves d'infedes dont il le nourrit. — Le Torchepot fe nour- rit aulîî de noix qu'il perce avec fon bec. C'eft dans des trous d'arbres qu'il fe conftruit un nid qu'il enduit d'argille , & chante pen- dant la nuit. — LimMiis. §. 52. Alcedo Ispida. Lin. Syfi. Nat. edit. Alcedo. 13,/?. 179,7/°. 5. — Ifpida. Gefii. av. jji. Raj. flx;. 48, n^. i. — Olm. av. 99, ^ allior. — Ifpida indica Minor. Edwards rec. d'Oif. part, i , Tab. XXL — Akyon. Âldrov. av. j , p. 497. — Le Martin-Pécheur. — Le Martin- C'eft aulfi un aflez bel oifeau. Il eft bleu eii^"^^»'^- deflus, fauve en deiTousj il a le bec noir & les pieds rouges. Il habite aux bords des eaux poiflbnneufes de ce pays & fe nourrit de poiifons, & c'eft à tort que M. Linnéus femble lui afligner exclufivement les côtes maritimes pour féjour habituel. §. 5^ Upupa Epops. Lin. Fn. Suec. lof. Upupa. — Syjl. Nat. p. 1 8^ , n. i. — Upupa allior. auBor. — La Huppe. — La Huppe eft re- La Huppe, marquable par la variété & la beauté de fon plumage. Elle vit dans les bois & fe nourrit d'infedes. §. j4. Certhia Familiaris. Un, F«. Suec. Ck»thia: 62 Hijloire naturelle 106. — Syjl. Nat. édît. i^ , f. 184, ;A i. — Certhia. Allior. AuBor. — M. Linnéus. Faim, LeGrim- Suec. I , w". 215 , décrit Je Grimpereau comme pereau. gj.jg ^ taché de noir & de blanc en delfiis , blanchâtre en delTous, & jaunâtre fur le croupion. Il femble que le Grimpereau de ce pays diifère un peu de celui de Suède. — La mendibule fupérieure du bec eft d'url noir plombé , & Tinférieure blanche. Le deflus de la tète, les tempes, la nuque, le dos, les côtés, préfentent un fonds brun fauve ta- ché de blanc. Qiioique ces parties foyent couvertes de petites plumes à barbes molles & prefque Janugineufes, grifes fur la plus grande partie de leur longueur, & qu'il n'y ait de brun, enveloppant en quelque forte une pointe blanche que vers le fommet, néanmoins comme ces plumes fe trouvent en recouvrement les unes des autres de ma- hière qu'il n'y a que l'extrémité qui en paroît au dehors, le gris de ces plumes ne fe fait appercevojr qu'en les retournant. Le delfus du croupion eft également d'un roux fauve, & les taches blanches, des pennes des plumes rémiges , dontl'enfemble forment deux bandes, ont auflî une teinte de roux j au - deffus des yeux il y a une ligne blanche arquée, qui s'étend de l'origine du bec a la nuque ; la gorge , la poitrine & le ventre , font fort blancs. — Ce joli petit oileau qui court le long des arbres , fe nourrit d'œufs & de larves ' d'infedes. — Selon M. Linnéus , il pond vingt œufs. iNAs. §. ^ j-, Anas QuERauEDULA. Z/«. Ttt. Suec. du Jorat & de fes environs ^c. 6 J 128. — Syji. Nat. edit. i^ ,p. 20^ , w^ J2. — Kernell. Aldrov. oryiit. 4 , /?. 210. — Gefn. av, 107. — — Querquedula. Brijf. av. 6, p. 427, T. 593 / 12. — Bofchas. Bellonii. La LaCercelle. Sarcelle , la Cercelle. — Cet oifeau qui vit de poiiTons , eft plus petit que le canard au- quel d'ailleurs il relTemble beaucoup. Ses ailes lont ornées de taches vertes , il a une ligne blanche au-defTus des yeux , & le bec & les pieds font noirâtres. — 11 habite les marais & dans le voifinage des eaux douces. §. 56. An AS BOSCHAS. Lin. Fii. Siiec. 151. Le Canard Syji. Nat. edit. 15, p. 20 f, ?A 40. fauvage. Anas fera Torquata Minor. Gefn. av. 11^, T. 114, ^ allior. — Bofchas Major. Willugb. orn. 284, T. 72. — Alb. av. 2, ^. 89, T. 100. — Anas Fera, feu Sylveftris. Wagn. Hiji. Mat. Htlvet.p. 191. — Le Canard fau- vage. — Le Canard fauvage habite auilî les marais , les bords des rivières & des lacs de ce pays, & il ne diifere prefque du Canard do- melHque , que parce qu'il eft plus petit. Selon M. Linnéus fes pontes font copieufes ; il commence à pondre lorfque l'hépatique com- mence à fleurir , & il fe nourrit de grenouilles , coufins, &c. — Cet oifeau femble différer Variétés^ un peu de celui de Suède décrit par Lwwe , '^^'î^ If 'P*' par les couleurs. Il a la tête & le cou d un nard fau- verd bleuâtre luftré, un collier blanc, & vage. au delfous de ce collier la poitrine & le dos d'un roux brun j le ventre & les côtés à plumes mi-partie blanches & brunes , ces cou- leurs difpofées en forme de ftries fines , on- dées -y la queue & la région du croupion noirs , é4 Hifioire naturelle avec les pennes lattérales blanches. — • Les pennes fupérieures des' ailes de même couleur que l'abdomen , le refte de Taile brune, avec une large bande violette au milieu bordée d'une raie noire & d'une raie blanche. — Il y a une variété qui n'a de bleu qu'en-deffus ; le deflbus de la tète & du cou, & la poi- trine , font entièrement blancs. — Le mâle fe diliingue de fa femelle par le bout de fa queue un peu recoquillée. GoLYM- §. 57. GoLYMBus Cristatus. Limi. Fn, . *^^- Suec. I f I Syil Nat. edit. i^ , p. 222 , w°. 7- — Colymbus Major Criftatus f. Cornutus. Gefn. av. 1^^. - — Aldrov. Orn. ^ ^p. 2)^ ,T. aff. — mil. Orn. 2^7, f. 61. - — Colym- bus Cornutus. Brijf. av. 6, p. /^<^ ., T. S y f- i* ta Grèbe à — Grèbe , Grèbe à fraife. — En ce pays ^ fraife. Grèbe. — On trouve cette Grèbe affez rare- ment le long du lac de Genève , du côté de Villeneuve, Moutru & ailleurs, & on en ex- porte beaucoup de peaux dans l'étranger , fur- tout en Angleterre.— —Ce bel & utile oifeail paroit être à peu-près de la grandeur d'un Ca- nard ; il eft d'un noir tirant un peu fur le gris en defllis, le long du cou & du dos , & d'un fauve mêlé de teintes brunes & noires fur les côtés & fur-tout au-delfus de la région du croupion. — En-delfous , il eft d'un beau fclane de neige luftré & onde , avec de légères teintes fauves fur la poitrine. • — Du fommec de la tète toute noire en-deiTus, il part une forte de huppe divifée en deux, formée de plumes rabaiifées & pendantes fur le cou, comme coupées à leur extrémité, longues, molles. (îii Jorat ^ defes environs &c. 6^ molles, & comme foyeufes , de même qu'uiiô efpèce de fraife en forme de double crêtô qui environne le delFous & les côtés du cou , recouvre environ le tiers de fa longueur, & prend fon origine au-delfous des tempeis &• de la gorge, où les longues plumes noires de cette fingulière erpèce de fraife font recou- vertes par d'autres plus courtes, d'un fauve l)run ou d'une teinte roufîe. — Les ailes font blanches à leur bafe , & les pennes qui les compofent d'un gris noir, à l'exception d'une grande tache blanche ptefque triangulaire & bifarquéc (comme l'obferve très-bien M. Lin- néits) qui en occupe a-peu- près le centre^ — Le bec e(t noirâtre fur la plus grande partie de la longueur , & blanchâtre à la pointe; les mendibules faites en forme de gouttières font dentelées ou plutôt crcneléég à leurs bords , & l'inférieure beaucoup plus courte que la fupérieure. — Par la forme &' la couleur plombée de fes pieds , & par foii port, cet oifeau reifemble parfaitenient à l'el- pèce fuivante. — Je puis appliquer à celle-ci ce que AI. Linnéiis dit ôq la cent vingt-unième de ià Fiume Suédoife , ou le Colyaibus Artiu eus de fon Syftenia Natur2e: J\\i vu imepeaii prépayés de cet oifeau oh Pinfertion des plumes préfentoit le fpe&acle agréable de petits tubes percés de pores à leurs extrémités ^ difpofés en quiuquonce comme les arbres d'aune caniph'-- gne. Cette peau efl très- tenace 'i^ forme une fourruVe épuijfe qu'on euip!(>ye à faire des maft-' cbons ^ à doubler despelijjesr — Les belles foui** ' fures de Grèbes fe vendent iufqu'H un lokiis; - Tvm. L ^ E 66 Hifioire naturelle Le petit §. ^8. CoLYMBUS AURITUS. Lin. Syfi. Nat, Plaiigeon. ^j^-^_ 1 5 , ;?. 222 , w°. 8. — Colymbus Minor. Aldrov. orn. ^, p. 2^6. — Colymbus Cor- nu tus Minor feu fluviatilis. Brijf. av. 6 , p. fO & S9- — Colymbus Parvus. Bell. av. 38. — • Mergus parvus Fluviatilis. Gefn. av. 141. — Colymbus Fodiceps minor. Williigb. orn. 2f 8 , T. èi. — Sloan. jam. 2 , p. 322 , T. 271 ,/ i. — Marfgl. Dan. 82, T. 39. — Raj. av, I2f. — La Foulque Huppée. Edwards. Re- cueil de divers Oif. quatrième Partie , Planche LXXXVII. — Le petit Plongeon. — Poule d'eau dans ce pays. — La defcription de Linné i Faun. Suecic. i.p. ^')^n. 125, convient 'parfaitement à cet oifeau. — " Caput fupra ni- 3j gricans , Gula fub oculis & colli initio alba. 3, Collum & Pedlus antice ferruginea. Dorfum jjfufcum. Cauda nulla Pedes tetradadlyli : n Tibi^ pojiice duplicaio ferratd:. "A cette def- cription, j'ajouterai les obfervations fuivantes : — 1°. Que dans notre Plongeon, la couleur roufTe du cou & de la poitrine tire fur le fauve î 2". qu'il y a auffi un peu de roux fur les côtés, comme dans la Foulque huppée di* Edwards. — 5°. Que l'extrémité du ventre & le bas des cuiifes font du même brun que le deffus du corps , & que tout le duvet du veotre même, entre cette partie brune & la poitrine où le fternum eft mêlé de quelques plumes grifeside manière que l'oifeau vu du côté du ventre, à une certaine dillance, pa- roît d'un blanc fale , tandis que de près il eft d'un beau blanc de neige onde. Mais toutes ces différences font trop légères pour former dti Jorat ^ de fis environs ^c. 67 des notes caradériftiques diftindives de l'ef- pècc à laquelle nous rapportons cet oifeau, d'autant plus qu'elles peuvent fort bien dé- pendre des ditiërences de lexe , l^''■àgQ , & de plufieurs circoi;ftances étrangères qui peuvent influer lur Ton plumage. — 4°. Mais uwq autre d'tîerence bien plus elFentielle entre notre petit Plongeon & le Colymbus Auriius de Linné , ou la Foulque huppée à'Edvcarcls , c'eft que la nôtre n'a point de huppe fur la tète comme Poifeau reprélenté par Edwards j néanmoins il faut remarquer : — f °. Que la defcription de Linné rapportée ci-delTus , ne fait non plus aucune mention d'une femblable huppe, or c'eût été une négligence impar- donnable d'en omettre toute mention , fi cet oifeau en avoit eu une j négligence que l'on ne peut raifonnablement pas iuppofer dansuii Naturalifte auflî exad que Linné. — 6°. Qu'en conféquence , cet auteur a eu tort de rappor- ter cet oifeau non huppé au même numéro que fon Colymbus auritus. Ce petit Plongeon fe trouve principalement du côté d'Orbe & de Bavoye ou TOrbe, le Talent, la Venoge & les eaux marécagcufes interméoi lires, lui fourniilent amplement du poilfon & autres ani- maux aquatiques dont il fe nourrit {a). (a) Rien fans contredit de plus remarquable dans cet oifeau, que la fingulière conformation de fes pieds qui reff^mblent plus à des nageoires qu'à des pieds , & femblenc en effet avoir été deftiné$ par la Nature plutôt à nager qu'à marcher. Je doute même que ce plongeon puiifc rtiler longteais de E 2, 6S Hijîoire naturelle Ardea. §. 59, Ardea Ciconia. Lin. Fn. Suec. 162* LaCigo- — Syifl. Nat. edit. 15, p. 255", n. 7. — l^-' Ciconia fimpliciter dida. Ciconia Alba allior. Aii&or. — La Cigogne. — ■ C'eft un grand & bel oifeau blanc j les pennes des ailes font noires & le bec , les pieds , les ongles & la peau même rouges. ■ — La Cigogne niche fur les toits des maifons. 11 règne ici , comme bout fans fe fatiguer , vu la minceur & le peu de folidité des os de ces parties, dont la confiflence tient beaucoup plus de celle du cartilage que de l'os. Le Tarfe eft formé de trois doigts réunis par une membrane mais feulement fur une partie de leur longueur, au contraire des genre» des Canards, Cercelles, &c. dont les doigts en en- tier font réunis par une membrane & dont la con- formation aufli à tous autres égards eft bien diffé- rente que dans ce Plongeon. Cette partie des pieds compofée des doigts réunis & formant le tarfe, eft non feulement très-longue mais plus longue même que la jambe ou le tibia. Chaque doigt eft com- pofé de trois articles ou phalanges , qui en petit me paroifTent avoir beaucoup de rapports avec cel- les des pieds du Phoque. Les deux premières pha- langes font très-longues, la troifième eft très-courte & diffère des autres par la forme étant mince , applatie , comme comprimée vers le bout où elle eft arrondie. Ces doigts font terminés par des on- gles plats & que M. Edvards compare avec affez de jufteffe aux ongles d'un homme. Outre ces trois doigts réunis, il y en a encore un quatrième en- tièrement libre qui ne tient point au tarfe, & ne peut être d'aucune utilité , qui eft attaché à la jambe même au moyen d'un tendon. La chair qui recou- vre ces jambes & ces pieds peu épaiffe eft Qgale* ment fort tendineufe. du Jorat^ defes environs ^c. 69 prefque par-toat ailleurs en Europe chez leCaufedeU peuple, une forte de vénération pour cet ^'°"^"*'°" oifeau , qui fait qu'on refpede fa vie , & cela, po^. les ^ parce qu'il détruit une grande quantité de Cigognes, îerpents , de lézards, de crapauds , & de rep- tiles en général. C'eftlbr-tout du côté de Cha- vornai qu'on a vu des Cigognes , elles font rares dans ce pays. — La Cigogne eft ré- putée oifeau de paiTage & elle nous vient d'Egypte; cependant on nous a alTuré qu'il en ett qui reftent dans le pays toute l'année. §. 40. ArDEA CiNEREA. Lin. Syjl. Nat. p. Le Grand- 256, M°. 11. Ardea. Gefyi. av. 207. — - Héron cen- Aldrov. orn. ^ ,p. ^6^. — BrijT. av. f , ^. 592, ^^^' T. ^4. — Ardea Cinerea Major. Bell. av. 42. Marfïgi Dan. f , /?. 8 , T. 2. — Alb. av. ■^ t p. ji ^ T. 78. — Le grand Héron cendré. — C'eft un bel oifeau qui habite' les marais du côté d'Orbe. Le Héron a le derrière de la tète noir, le dos bleuâtre , le ventre blanc, & la poitrine ornée de taches noires oblongues. §. 41. Ardea Stellaris. Lin. Fn. SuecUBuiot/ 1 64. — Syll. Nat. edit. 15 , /). 2^9, n. 2 1 . Ardea Stellaris Minor, Bell. av. 42. — Gefn. flx;. ^14, r. 2if , ^ allior. A11&. — Ardea Botaurus. Brijf.av. f ,/;. 444 , T. ^7 yf. i. — Botaurus, Butio, Ardea Stellaris. IVagn. Hijî. Mat. Helvet. p. 1 94. — Le Butor. — En ce pays B^uf de Marais. — Le Butor fe trouve le long des fions, aux environs deLaufanne; il eft bien connu par le fingulicr bruit fenv blable au mugiifement du Bœuf qu'il fait entendre lorfqu'il a le bec plongé dans l'eau. È 3 70 tliftoire naturelle Il a le fommet de la tète noir , il eft rou^e taché de briia en-deilus & d'un* couleur plus pâle orné de tacheb oblongues également brunes en defltnis j la mendibule inférieure du bec eft verdàtre, les pieds & les ailes font aiiiTi verds. SCOLO- §. 42. SCOLOPAX RUSTICOLA. Lin. Fn. ^^^'- Suec. 170. Sy[i. Nat. edit. 1 ^ , />. 245 , «^ 6. LaBécafle Gallinula Rullica. Gefv. av. 477. Scolô- pax leu Perdix RuRica. Gefn. nv. y02. — Md. orn. 8, Z'- 47 1 , T. 47 ^ — Scolopax. Bell, av. 272 , ^ allior. Aii&or. — Gallinago feu Rufticula major, GalHna Ruftica. IVagn. Hrjî. Nat. Helvet. p, 198. — La Bécafle. ■ — La Bécalfe ne refte point dans ce pays , elle y arrive en automne & y refte juiqu'à ce que l'hiver l'en chaiTe, & elle revient de nouveau Tcmsdu au mois de Mars. On obferve que ce paflage C'^^n-^/" n'a lieu qu'à la nuit tombante ou à la pointe du jour , & cette circonltance jomte a ce que ces oifeaux paflent très-rapidement & fans fe repofer , en rend la chaife fort difficile. — On prétend qu'ils ne volent jamais par gran- des troupes , mais une à une , ou deux à deux , & rarement à trois (a). La Bécaffi- §. 4?. ScOLOPAX GaLLINAGO- LitJ. Syjl. "^' Kat. edit. i^, p. 244, n°. 7. — - Gallinago (û) Les Bécafles pafTent communément ici du 20 au }o de M.irs, mais cette année ( 1788.) ex- traordinaire à bien des égards , l'a été encore par l'anticipation fur l'époque ordinaire de ce paffage, puifqu'on en a déji vu dès le iç de Février & on m'en apporta une qui fut tuée le 26 du même mois. du Jorat ^ defcs environs ^c. yv Minor. Allior. Aii&or. — La Bécafîîne. — En ce pays Chevrelle. — Elle habite les lieux marécageux. §. 44. Tringa Vanellus. Lhi. Sy/l. Nat. Tringa; edit. 15, p. ^48, n°. 2. — Capella feu Va- LeVan- nelJus Allior. Ati&or. — Le Vanneau. — "^*"- Le Vanneau eft aflez rare dans ce pays; il habite principalement les marais du côté d'Orbe. Cet oiieau renommé comme on fait' par l'excellence de fes œufs, a le bec noir, les pieds rouges , le croupion verd. On pré- tend qu'il hiverne en Egypte. §. 4f. Charadrius Pluvialis. Lirt. Syfl. Chara- Nat. p. 25-4, n°. 7. — Pluvialis viridis. Mult. »^ius. au&or. — Pluvialis Aurea. Brijf.av. f, p. 4; , Le Pluvier T. IV J. I. — Pluvialis. Gefn. av. 714, ^<5"'''''- Aldrov. orn. ^ , p. yiS , T. ^ i. — Le Plu- vier verd ou Pluvier doré. — Cet oifeau doit fon nom aux taches d'un jaune doré, parfe- riées fur un fonds gris dont fa poitrine eft ornée; fon corps en-delTus eft noir, parfemé de taches vertes ; fon ventre eft blanc , & les pieds & le bec noirs. 11 eft environ de la grofleur d'une Colombe. On prétend que les Singulier Pluviers font fins & défiants, & que s'ils ap- ^"^;if„'''' perçoivent un objet qui leur faife ombrage , aorés. ' ou que quelque danger les menace , on les voit tous courir à un même endroit comme 'à wxi rendez-vous de fureté, & fe raifembler en troupes, comme s'ils fe croyoient plus forts étant ainfî raifemblés. Ces oifeaux habitent les marais du côté d'Orbe, & on nousaaifuré qu'il y en avoit auiîi une autre efpèce plus grande que notre Pluvier doré, mais ne la E 4 y2 Hlfioire naturelle connniiTant pas , nous n'en pouvons rien dire. FuLiCA. §. 46. FuLîCA FusCA. Lin. Syft. Nat. edit. L- Poule ^hp; -51 i ""• I- — Gallinula Minor. Brijf. feau, ai;, fo, p. 6. — - Rallus Italorum. Gefn. av. ^92. — Rai. av, ii6. — Aldrov. orn. J, f. 98. — yVilliigb.orn. 2^8. — LaPoule d'eau véritable. — Cet oifeau habite, comme les précédents aux bords des eaux poilîbnneufes. Il a les doigts des pieds longs & féparés , le devant de la tête jaunâtre, les tempes blan- ches, le corps en-dell"us d'un brun verdàtre, & en-deflbus cendré & blanc onde. Rallu.^. §. 4y. Rallus Crex. Lin. Fn. Suec. 194. Le Râle ^- SyjL Nat. edit. i^,p. 26i,«°. I. — Orty- Teireftre.. gometra. Afitlt. Au^or. — Crex. Gejn- av. ^62. — Alh-ov. orn. ^, p. 428. — Rallus Geniftarum T Ortygometra. ErijJ". av. f , p. 15-9, T. I ^ , / 2. — Râle terreftre. — Roi des Cailles ; nom fous lequel il eft fort connu dans ce pays, & qu'on lui a donné parce qu'on prétend que lors des émigrations / des Cailles, cet oifeau leur fert de conduc- Kaifon an teur. — On a obfervédit M. de Buffon , " que ?P^-!"S'^^"' 5> des Oifeaux voyageurs tels que le Râle ter- mer le Raie >? feftre, accompagnoient les Cailles, & que TciH-en-re „ l'oifcau de proie ne manquoit pas d'en attra- Jv ^i des ^ t ^1 • ' 1 1 > ' Cailles. « P^** 9"<^l'-iu ""6 a leur arrivée ; de la on a pre- jj tendu qu'elles (les Cailles) avoient de bon- M nés raiibns pour fe choifir un guide ou chef ,5 d'une autre efpèce que l'on a appelle Roi des 55 Cailles , & cela parce que la première arri- .55 vante devant être h proie de l'oifeau carnaf. ► 5» fier , elles tâchoient de détourner ce malheuv ,3 fur une tête étrangers. " Biji. Nah des Qifs du Jorat 65? defes environs ^c. 73 Tom. IV. p. 101. Mais il y a lieu de croire que cet accompagnement e{t purement fortuit, & que le tems des migrations du Raie ter- reftre ou Roi des Cailles arrivant à la même époque que celui de ces derniers oifeaux , ces voyageurs d'efpèces diiférentes, allant aux mêmes endroits, partent enfemble ou fe ren- contrent fur leur route , & vont alors de com- pagnie. — Le Râle terreftre fréquente les marais i il court auffi parmi les gramens, vit de vers de terre, conftruit fon nid dans les champs, & fait entendre le foir & la nuit un cri femblable au nom qu'on lui donne , à caufe de ce cri crex^ crex. ■ — • La femelle pond feize œufs félon M. Linnéus , & fes petits font vêtus de plumes dès leur naiflance. §. 48. Rallus Aquaticus. Lin. Syjl. Nat. Le RâU edif. 15 ,/>. 262 , 71°. 2. — Rallus Aquaticus. '^'^^"• Mtdt. allior. AiiBor. — Gallinula Sericea. Willugb. orn. 25 f. — Raj. av. 114. — Gal- linula Chloropus. Marfigl. Dan. f , p. 68 , T. ^2. — Gallinula Semethounte. Gefn. av, 5" 17. — Le Râle d'eau. — Le Râle d'eau. — Le Râle d'eau fréquente les marais de l'Orbe. Ses ailes font grifes avec des taches brunes , & la région des hypocondres effc ornée de taches blanches i fes paupières font rouges, fes pieds verdâtres & la bafe du bec en-def- fous fauve. — Dans les individus tués qu'on Variétés nous a apportés, la mendibule inférieure du ''^"^/ï^f' -, • j r 01 . j . ce du Raie pec varie du rauve au rouge & les pieds du d'eau. verd au jaune. Sont- ce ici des variétés réelles dans l'efpéce, ou feulement des variétés de fexe ? 74 Hifioire naturelle Otis. §. 49. Otis Tarda. Lin. Fn. Suec. 19^. — L'Outarde. Syjl. Nat. edît. I^ , f. 264, n°. I. Tarda. Miilt. Au&or. — Otis feu Tarda Avis. Aldrov. oru. 2, p. ^Sy T. 89. — Gefn. av. 484. — ■ Raj. av. 5 8. — Brijf. av. f, p. 1 8. — Edwardsy Rec.d'Oif. Tom. 7, Tab. XLI. — L'Outarde. Bufon. Tom. 111 p. fé, PL i. — L'hiver de 1785" , célèbre à jamais par la quantité de neige qui tomba en ce pays, M. le capitaine de Sciiijfure tua non loin du lac de Genève , entre Laufanne & Morges , une Outarde qui le trouve adueliemenc ainfi que la plupart des oifeaux que nous avons fait connoitre, Tems où chez M. le colonel Defriiines à Laufanne. On l'on voit gj^ ^,QJj. g^^^ m^g ^ Berne dans l'incéreffinte CI es l_/U* tardes lians colledion d'oifeaux de M, le miniftre Sprini- lePays-cle-^//^ tuéc dans le même temps. — Ce n'eft guères que dans de pareilles faifons que l'on voit (& encore en très-petite quantité) des Outardes dans le Pays de Vaud. Teteao. §. fo. Tetrao Bonasia. Lin. Syft. Nat. La Gfli- T- ^7S ■> ^^''' ?' — Lagopus Bonafia. BriJf. av. notte. 1 •, p. 191. — Gallina Corylorum. Ce/w. av. 2.29. — Rai. av. j'f, ^ allior. — Gallina Corylorum. Wagn. Hift. Nat. Helvet. p. 197. — Gelinotte. Bufon. Hifi. Nat. des Gif. Tom. III y p. 3^6-^48. PI. 7. — En ce pays, Ge~ mllotte. — La Gelinotte fe plaît parmi les coudriers & les fapins. La Perdrix §. j-i. TeTRAO PeRDIX. Lin. Fn. SueC. 20f. gnfe. ^^^^ j^^^^ ^^.^^ 1:;, p. 276, 7l\ I?. Perdix Cinerea. Allior. Au&or. — La Perdrix grife. Bufon. Hijl. Nat. des Oif. Tom. IV, p. 169-188. — La Perdrix habite & niche du Jorat ^ defes environs &c. 7f lîans ]a campagne dans les haies , & dans les endroits où'il y a de la mouiTe. Selon M. Linné, elle paiïe l'hiver dans des creux formés dans la neige & ouverts des deuxcôtési mais M. de Bnfon paroit douter de la vérité de ce fait. §. s 2. TeTRAO CotURNIX. Lin. Fn. Siiec. La Caill^ ao6. — SyjK Nat. edit. i^ , p- 27S , n°. 20. — Coturnix , Gefn. av. ^Sh — Aldrov. orn. 3 , /?. 1 fo , r. I n » ^ ^^^^or. — Perdix Co- turnix. Brif. av. I , p. 247. — Tetrao Ifrae- litarum. Hi^ffelqu. it. l'j^ , n. 44. — - La Caille. Bufon. Hiji. Nat. des Oif. Tom. IV, p. 259-278 , PI. 7. — La Caille eft oifeau de palïcige; elle arrive dans ce pays au pnntems & Ton prétend qu'elle niche & pond dans les champs, & elle repart en automne. §. f 5. COLUMBA PaLUMBUS. Lm. 5>7?.JSr(:i/. COLUM- edit. 15 , p. 282. 72°. 19. — Paiumbus Torqua- tus. Allior. AuEior. — Pigeon -Ramier, le Le Ramier. Ramier. Bujfon. Hifi. Naû. des Oif. Tom. IV, p. 561-J71 , P/. If. — Les Ramiers habitent les bois de ce pays ; ils volent de compagnie (rt). §. f4. COLUMBA TURTUR, Lin. SyJL la Tour- Nat. edit. \^. p- 284. n'*. 52. — Turtur , a/ior. t^relle. AiiBor. — La Tourterelle , Bujfon Hifi. Nat. des Oif. tom. IV. p. ^82-592. pi 16. — La Tourterelle comme le ramier eft habitante des bois, comme lui c'eft un oifeau de paiTage , (fl) On connoît aufli dans ce pays le Bizet au- tre Pigeon fauvage plus petit que le Ramier , & qui fe rapproche beaucoup plus de notre Pigeon domeftique que le Ramier , avec lequel beaucoup d'auteurs l'ont confondu comme M. Linnéus. 7^ ^ Hifiolre jmturelk comme lui eli-e vole de compagnie & par trou- pes. Qiii ne connoîc les amours des Tourte- relles («) ? qui ne connoit leurs tendres fol- licitudes pour leurs petits i De tout tems cet oifeau a, été regardé comme le fymbole de la conftance en amour , comme le chien celui de la .conftanqe en amitié (/>). Alauda. §. ff. Alauda ar ven sis, L/w. Fyi. Snec. 204. — Syji. Nat. p. 287. n°. 1. — Alau- L'Alonette da non criftata , Gefn. av. 78. — Aldrov. orn. 2. commune. ^^ g^^^ ^^ 84f .— Alauda vulgaris , Will. orn. 149. t. 40. — Rai av. 69.;;°. i. — BriJJ'. av. ^. T' 33S- & alior. — Alauda cœîipeta , Klein Af. 71. — Alauda arvorum ,Fnyc/).ax'. ^.t. if. f. I. — L'Alouette commune. — -Linné dit que cet oifeau vit de fruits , d'infedles , de four- mis. Elle eft étrangère à ce pays où elle ne fait que palfer en automne. LcCuge- §, yg. Alauda arbo ke a , Lin. SyJI. Nat. p. 287. n". j. — Alauda arborea , omn. alior. Aît&or. — Le Cugelier , Topog. d'Olivet ^ f.Ji. — -Alouette des bois,- — en ce pays Roh~ lette. — C'eft la plus petite efpèce d'alouette de ce pays ; elle ne vole que par troupes & ne niche que dans les bois. Elle fe diftingue par un cercle blanc qui lui ceint la tète ; les pennes de fa queue font brunes , il n'y a qu'une raye blanche oblique fur la moitié fu- ( a) Voyez l'hiftoire curieufe de ces amours dans l'ouvrage de M. de Buffon. {b) On eft étonné de voir M. Lînncus afïï- gner exclufivenient les Indes pour patrie à la Tour- terelle. du Jorat^ défis environs &c. 77 péneure de la première penne & une tâche cunéiforme de même couleur fur la féconde , troifieme & quatrième. §. f7. StU.KNUS vu LG a ri s, i^'"- Stcrnus. SyJ}. Nat. édit. 15. p. 290.7/°. i. — Sturnus l.'Étour- omn. alior. Aii&or. — L'Étourneau ou San- "'^^"• qonnet, Bujjbn Hijf, Nat. des Oif. tom. V. p. 241. pi. I S' — L'Étourneau eft alfez connu; il conftruit fon nid dans des vieux troncs de chênes creux où il fe nourrit d'infedes & de vers de terre. §. y 8. Sturnus cinclus. Lin. Syjî. te Merfe Nat. édit. i;. p. 2^o.n°. 5". — Turdus aquati- J'eau. eus, Gefn. av. foi. — Merula aquatica , AU drov. orn. 2. p. i8f. Tah. 486. — Raj. av.GG. n. 7. — Alb. av. 2. p. 56. T. ^9. — Brijf. av. f. p. 2f2. — Le Merle d'eau. — Motacilla pec- tore albo corpore nigro , Faun. Siiec. n. 216. On nous a décrit cet oifeau que nous n'avons point vu comme ayant le corps noir & des plumes jaunes aux ailes. Ainfi il y auroit de la diiférence entre notre Merle d'eau & celui décrit par M. Linnéiis i il n'y en a d'ailleurs aucune pour les mœurs & les habitudes , & le Merle d'eau de ce pays habite également aux environs des rivières & des eaux eii général , où il fe nourrit d'infedes aqua- tiques. §. f9. Turdus viscivorus, Lm. Turdus. Syft. Nat. p. 291. n°. i. — Turdus vifcivorus^a Draine, major, Raj. av. 64. n°. i. — IVillugb. orn. 1^7. — Turdus vifcivorus maximus , Frifch. av. T. 25". — Turdus major, Brijf. av. 2. p. 200. — Turdus , Olin. T. zj, — GroiTe 78 Hifloire naturelle Grive de Guy. . . . La Draine , Euffbn font. V, p. 409-414. pi. 19. /. I. — Ses pieds font bruns-jaunâtres. LaLitorne. §. 60. TURDUS PILARIS, Lht. Fn. Suvc. 215". — Syfl. Nat. p. 291. n". 2. allier. Au&or. — La Litorne , Bujfon Hifr. Nat. des Oif. Tom. V. p' 417-422. pi. 19. /. 2. — ■ Dans ce pays les deux efpeces fe nomment Redace & Keilon , mais nous ne favons préci- fément auxquelles d'elles en particulier cha- cun de ces noms appartient. — On nomme aufîî dans ce pays la Draine Tcha - tcha de Ion cri, comme dans quelques provinces de France, & l'efpece dont il s'agit pieds-noirs ^ parce qu'elle le diftingue des autres Grives par fes pieds qui font en eflet de cette cou- leur.— Elle eft ainfî que la précédente de la groiTeur du Merle , & c'eft de toutes les Gri- ves celle dont la chair eft la plus recherchée & qui fe vend le plus cher. La Grive. §. 61. TuRDUS MUSICUS, Lin. Syjl, Nat. édit. ij. p. 292. n. 4. — Turdus ordi- narius, Alb. av. i. p. 5^-54. T. 9 H- — Tur- dus MefTanus, Olin. av. 25". — La Grive, Buffon Hifl. des Oif. Tom. V. p. ?8é.;J9f. — en ce pays la Vendagette. — La Vendagette ou la Grive proprement dite eft la plus pe- tite de toutes , & le diftingue fur - tout de toutes les autres par fes pieds rouges. — Tou- tes les Grives s'étabJiffent dans les bois, fur les arbres fruitiers & les fapins , & font oi- feaux de paffage. — Cependant on m'a apporté des individus de toutes les trois elpeces dont 011 vient de parler, en hyver à la fin de du Jorat ^ de^es environs ^c. 79 Janvier. C'eft dans cette vallée, principa- Endroitsoù letnent le long de la liziere occidentale du p?;"c[p"ief Jorat qu'on les trouve. ment les §. 62. TURDUS MeRULA , Lin. Fil. Sliec. Grives. r> ,) xr I- ^ o Le Merle. 210. — SyjL Nctî. edit. i^. p. 2^ S- ^^ • 22. Merula oninhim alior. AiiBor. — Le Merle , Btiffon Hijl. Kat. des Oif T. VL p. 1--12. fl. I. — Les Merles habicent les bois de ce pays, c'eft un oifeau bien connu; il e II: Tuf. ceptible d'éducation & d'apprendre à parler & chanter divers airs comme l'étourneau. La couleur de la femelle eft beaucoup plus claire que celle du mâle , & tirant un peu fur le gris , & fon bec eft noir au lieu d'être jaune comme dans le mâle. §. 6)^ LoxiA PYRRHULA, Lin. Fn.^oxiA. Siiec. 225-. — Syjl NiU.p. ^co. n°. ^.—Ku^^'^''^^'''^' bicilla f. Pyrrhula alior. Âii&or. — Le Bou- vreuil ou Pivoine. — Le Pivoine habite Jcs bois & fe nourrit du fruit du forbier. — Ou . diftingue la femelle en ce qu'elle n'eft que d'un roux foible en-deffous. — Le Pivoine mâle a le dellus de la tète , la nuque & le cou au-delfous du bec noirs. Les tempes , la plus grande partie du cou , le ventre, font d'un rouge vif; le delTus du cou gris-bleuâtre, le dos gris-brun , la queue noire fur-tout en deflus , avec une teinte de pourpre. La ré- gion de l'abdomen tant en-delfus qu'en def- fous, eft couverte d'un duvet tres-blauc; le bec eft noir, conique , fort court, épais; lu mendibule fupérieure déborde & recouvre des deux côtés l'inférieure , & toutes les deux lelon LÀnnéus font mobiles 3 les orifices des 8o Hijîoire naturelle narines font entourés de foyes fines ; à la partie antérieure des ailes , il y a une bande tranfverfe bleuâtre avec une teinte de gris & de fauve. Le Bouvreuil eft plus rare dans ce pays que le Pinçon. Une obfervation allez finguliere que cet oifeau m'a olfert cet hy ver ( 1788), eft que tant que le tems a été doux, tous les Pivoines qu'on m'a apporté étoient des femelles, & que du moment que la faifon a commencé à devenir rigoureufe ( vers le milieu du Janvier), ce n'a plus été que des mâles. Dans cette faifon , ces oifeaux fem- blent chercher les lieux découverts tels que les chemins & le voifinage des habitations. le Verdier §.64. LoXIA CHLORIS, Linn. Faim* 27. — Chloris Mulf. alior. AuÙor.—h\i\i\i'i f. Florus Gefrieri. — Le Verdier des hayes. — Les couleurs de cet oifeau font fu jettes à de légères variétés; du refte le Verdier de ce pays fe rapporte parfaitement à la defcription de celui de Suéde de Linnéus Fu. Suec. n°. 202. f. 76. — Son nom franqois défigne alîez qu'il fe plaît dans les hayes, & il eft affcz com- mun dans ce pays. Sa chair n'eft pas mau- vaife à manger. Fkingil- §. éf. Fringilla cœlebs, Linn. u'Finqon. ^yfi' ^'^^' ^^^'^- ^^ P- ^^^' ^'^' ^ ^''""• Suec. 1. p. 76. w°. 199. Tab. 2. — Fringilla, Gefn.av. ^87. — Brijf. av. 3. p. 148. & alior. — Le Pinqon. — Le plumage du Pinqon eft fujet à variétés. — Nous croyons auflî qu'on doit trouver dans ce pays le Pinçon de mon- tagne puifqu'on le voit même dans des val- lées lîu Jorat & defes éJivirom &c. 8 1 lées plus mériciionales que celle-ci (voyez VEffai fur la Topographie d'Olivet publiée pat la Société d'Orléans ) ; néanmoins il eft certain que s'il s'y trouve il doit y être foït rare , & cet hyver (de 1787 à 1788) que nous faifions nos recherches , nous n'en avons pu voir ; peut-être ne quitte-t-il les montagnes que dans des hyvers plus rudes que celui-ci , qui à la vérité julqu'a l'époque où nous écri- vons ceci (le 12 Janvier) a été & continue à être d'une douceur extraordinaire (a). §. €G. FrINGILLA CARDUELIS, Le Châf- Lin. Fn. Sttec. 2^6. Syji. Nat. edit. i^.donnerct. p. p8. n°. 7. — Carduelis omn. allior. Auc- tor. — Le Chardonneret.-^Ce joli oifeau bien connu par-tout, fe conftruit quelquefois fon (a) Les figures que donne Aï. Linnc'us des deux efpèces de Pinqons mentionnées paroiffent être de grandeur naturelle , & cependant en comparant notre Pinqon commun avec ces figures, nous l'a- vons toujours trouvé de la groflTeur de la içS'"*^ efpèce de fa Faune Suedoifc quoique par les cou- leurs il femble fe rapprocher davantage de là içç™*-'. Au refte nous l'avons déjà dit, les couleurs de cet oifeau varient & l'on a vu par notre defcription , que les bandes & rayes blanches des pennes des ailes qui diftinguent l'une de ces efpèces de l'autre ielon le célèbre Naturalise Suédois , offrent un mélange de teintes jaunes ou plutôt fauves. Nous demandons en conféquence de ces faits , s'il y a des notes caraclériftiques encntiellemenE diftindives entre le Pinçon commun & le Pinqon de montagne , & fi ce font véritablement deu34 oifeaux différents. Tome I. F 82 Hljloire natter elle nid fur .les arbres , près des maifons. Selon Limiéus il fe plait parmi les genévriers. Se- lon M. le Comte de Btijfon > les Chardonne- rets fe mêlent & s'accouplent avec les tarins & les ferins. Htft. Nat. des Oif. tom. I. f. XXXIII. Le Canari. §. 67. FrINGILLA CANARIA , Lin. In. Suec. 207. — Syji. Nat. edit. l^.p. ^21. w*. 25. — Canaria , Gefn. av. 240. — Aldrov. orn. 2. ^.414. T. 81 f. — Pafler Canarienfis , fere omn. alior. Au&or. — Le Canari. — On fait que le climat naturel du Canari ei\ celui des ifles du même nom ou ifles fortunées , & qu'il ne fait que paifer dans nos contrées plus fep- tentrionalesj auflî ne le voit-on ici que fort rarement, la Linotte §. 68. Fringilla Linaria. Lin. Fn. Suec. 4« vignes, ^^^j^ ^yji^ Nat. p. J22. n. 29. — Linaria rubra. Omn. Alior. Au&or. — Petite Linotte rouge ou Linotte des vignes. — En ce pays Ortollan ? — Nous croyons que c'eft l'oifeau nommé Ortollan dans ce pays, & qui ne fe trouve que parmi les vignes du côté des Monts de Cully & dans les environs de Vevey. Le Moi- §. 69. Fringilla Domestica. Lin. Syfi. "''"• Nat. p. ?2^ n. 56. — Paffer Domefticus. Omn. alior. Au&or. — Le Moineau. Biijfon. Hijl. Nat. des Ois. Tom. VL p. 208. — 221. P/. 10./ t. MoTA- §. 70. M0TACILLA LUSCINIA. Lin. Syjl. CILLA. j^^j^_ ^^-^^ 13- p. 528. n°. I. — Lufcinia alior. Le Roffi- Au&or. — Le Roffignol. — Le Rolîignol anime im\. gc embellit par fon chant la folitude des bois. Qui ne eonn©it cet oifeau , qui ne s'eft plu du Jorat & defes environs ç^c. S î à entendre & à écouter fa mélodieufe voix dans les belles foirées & les belles nuits de Printefhs! — Les anciens dont on admire toujours l'imagination vive & brillante , ajoutoient un charme de plus aux chants de cet oifeau , par l'ingénieufe & touchante fable de Philomèle & Prognéej c'étoit une fenfible & tendre fœur , qui fans ceiTe appel- loit une fœur malheureufe. Cet aimable hôte des bois ell fait pour la liberté i renfermé dans une cage , c'eft le plus défagréable des pri^ fonniers j il renverfe , il répand , il fàlit tout ce qu'on lui donne. On le nourrit d'œufs de fourmis , de Scarabés & infedes auxquels on arrache les pattes & les aîles , & de viande hachée. §.71. MOTACILLA AlBA. Lin. Fn. Suec. Le Hochf* 2^2. — - Syjl, Nat. p. ^51; n\ 11. Motacilla . 89» K^ ^40: — 1°. en ce qu'elle cfî; • plus petite ;— ^2°. que la raye qui s'étend de- , puis l'origine du bec à la nuque , & la bande colorée qui entoure le cou en forme de fraile , . font d'un bleu fi foncé que ce n'efl: qu'avec . quelqu'attention qu'on parvient à voir qu'el- ^'JeS; ne font pas^ noires i — 5°. Les pennes de la queue font entièrement bleues fans mé- lange de blanc ;■' — 4^ La tète de cet oifeau .-,„ .1 eft couronnée d'une efpèce de petite huppe '• formée de plumes plus longues que les au- tres, bleues à extrémités blanches, qui for- , ment une ligne tranfyerf\le de cette couleur comme ,1a huppe de la. Mélange huppée i du . refte le deifus du corps., le ventre , & les pieds, font -exactement de même que dans la .Méfange bleue commune. Cet oiicau que nous avo^is fait repréfenter /^.. i. ne feroit-il pas un fruit des amours d'un mâle d.e Tefpèce , de la Méfange huppée, & d'une femelle de . celle de la Méfange bleue ? — -Nous croyons - que la Méfange noire Parus MterLiwL — & _ la Méfange huppée Parus crijîatus, L?k. doivent également fe trouver dans le Pays-de-Vaud , mais nous ne les avons pas rencontre., ta xMéfan-. §. y^. p a RU S P A L U S T R is.—SyJî'.. Nat. fais "^" fi/'/, ij..i>. ?4T.'?r. 8.-— Parus paluftris Ge/î/. av. 642. Aldrov.- qrn, 2. f. 72,2, — rR(*j- av. 75.w°.j. — Bri/JT j.j>i yfy<~— Cette.Méfange qui n'eft pas hjpn, commune,., eft une des moins jolies de ce genre. Elle a" Ja tète noire, le dos cendré , les fempes blanches ainfi que le ventre ; elle habite non Ieuler]q,en£| les Uç.^lX ^marécageux, mais îiuiH les boi^s. -;-;,. t c,j:,,iy. du Jorat çf? defes environs ç^c. 89 §. 80. Parus caudatu s. — Syift.Nat. u Mc'ran- ediL 15. p, ^^2. n°. II. — Fu. Snec. i. p. 90. g^^^'^lo"S"<^ ji°. 345. T. I. — Parus caudatus Gefu. av. 642. — Aldrov. orn. 1. p. 71 f. T. 716. — VilL orn. 176. T. 45. — Zv^y. av. 74. ?;°. 8. — Alh. av. 2. p. j^. T. S7- f' I- — La Méfange à longue queue. — Ce charmant petit oifeau n'ell guères plus gros qu'un roitelet. La fi- gure citée qu'en donne Linné eft fort bonne. — U a toute la tète , la poitrine , le ventre blancs, un peu de roux fur les côtés, & davantage • aux environs du croupion. Les plumes fur le dos fines & molles , reiTemblent prefqu'à du poil & recouvcnt en partie les ailes.— Elles font brun-noir fur le cou. U y a auflî une raye noire irrégulière qui fe prolonge liir le milieu du dos; le refte eft roux mêlé de blanc. — Les pennes inférieures ou les plus longues des ailes font noires , & les plus courtes brunes à bords blancs , le bord infé- rieur plus large que le fupérieur. — La queue plus longue que le corps , & finguliérement cunéiforme, eft formée de quatre rangs de pennes, le premier le plus long, compofé de fix plumes noires dont les deux extérieures très-légérement bordées de blanc en dehors ; les trois autres rangs inférieurs qui vont tou- jours en diminuant de longueur, ne font formés chacun que de deux pennes , dont toute la moitié intérieure eft blanche & pref- que. toute la moitié extérieure brune.- — Le bec très-court eft brun. — Les plumes de tout le duvet blanchâtre dont nous avons parlé, ne font cependant de cette couleur qu'à leur 90 Hifloire naturelle extrémité & noires fur tout le refte de leur Mœurs de longueur (a) — La Mé fange à longue queue i^i!!il?,"^^ *^'^^^ pas extrêmement rare en ce pays, & il paroit que c'eft un oifeau fort fociable , qui aime à fe raifembler en troupes j on en a vu dans le bois de Crilîîer aux environs de Lau- fanne , toujours en nombre fur des chênes. §. 8i. HiRUNDO RUSTICA, Lin. Syjî. Nat. edit. i^. p. 545 n. i. — Hirundo do- ra eftica , Gefn. av. f 48. — Aldrov. ortiitb. 2. p. éf8. T. GGz.—Alb. av. i. p. 4^ T. 4f. ^ alior. — Hirondelles domeftiques, Hirondel- a longue queue. HlRUDO. L'Hiron- delle do- meûique. (a) La Méfange à longue queue n'eft pas le feul oifeau qui nous ait fourni cette obfervation; nous l'avons répétée fur nombre d'autres , parmi lef- quels nous ne citerons que ceux dont les couleurs extérieures étant les plus vives , contraftent d'une manière d'autant plus frappante avec celles de la portion intérieure de leurs plumes, tels que les Pie-Gtiéches , le Chardonneret, le Pic gris ou Tor- chepot , toutes les efpèces de Méfanges dont le ventre eft ou d'un blanc ou d'un jaune éclatant ou fauve, & nous ofons prefque aflurer que tous les oifeaux de petite ou de moyenne taille fauf un petit nombre d'exceptions , font dans le même cas. Ainfi fous l'enveloppe le plus féduifant, qui charme nos fens & réfléchit à nos yeux les plus belles eou- leurs, ces oifeaux font environnés de teintes plus obfcures, plus uniformément répandues, qui ne femblent deftinées qu'à abforber les rayons du fo- leil , & à concentrer la chaleur autour de ces peti- tes & frêles machines, qui en ont fi befoin; & ici comme ailleurs , la nature en réunifiant l'agréable à l'utile, fe montre toujours plus fage que l'art, qui trop fouvent facrifie l'utile à l'agréable. du Jorat ^ de Je s environs &c. 9 1 les. Bu fort, Hift. Mat des Oif. Tom. i. p. — Les Hirondelles font connues de tout le monde ; elles nichent fous les toits & dans les cheminées des maifons. Elles font oifeaux de paffage , quittent ce pays en automne , & reviennent au printems; elles palTent dit-on tout l'intervalle entre ces deux faifons au Sénégal. — -Quand l'Hirondelle vole bas en rafant la terre, on prétend que c'eft figne de pluye. §.82. HiRUNDO URBICA, Lin. FfJ. I-e petît Suec. 271. — Syjl. Nat. edit. i^. p. ^44. n\ 3. M"*»°«t- ' — Hirundo agreftis ruftica , Willugb. onr, Ij-f. — Raj. av. 71. n°. 2. — Frifcb. av. ^. T. 17./. 2. ^ allior. — Petit Martinet. — Il habite fous les toits comme la précédente , comme elle il quitte le pays en automne , & revient avec la belle faifon & les beaux jours qu'elle annonce. — Il y a apparence que l'on trouve en ce pays les autres efpèces d'Hi- rondelles ou de Martinets qui fe trouvent par toute l'Europe , mais nous ne les connoif- fons pas. §. 8^ CaPRIMULGUS EUROPJEUS, CAPïtr- Lin. Fn. Suec. 274. Syfl. Naf. edit. ij. mulgus. p. ^46. n". I. — Caprimulgus allior. Aii&or. i^ Tête- — Tète - Chèvre , — Crapaud - volant ou En- Chèvre, goulevent. - — Selon il/. Linnéus, cet oifeau conftruit fon nid dans des trous de rochers; il ne vole guères que de nuit , & fe nourrit de phalènes 8c d'autres infedes nodurnes. M. Edyvards a trouvé dans l'eftomac d'un oifeau de cette efpèce, des reftes de Taupe- Grillon , GrillO' Talpa Linnei, 92 tlifloire naturelle SE C T I O N IV. Des Amphybies ^ Reptiles , çff des Poiffo'ds du Pays-de-Faud. Confitîéra- §, 1. 1^ OÙs réuiiiroiis fous cette feule & ^jJJ^g-^Jj '' même Sedion , tout ce que nous avons à ftrr lôs Am- dire des Amphybies & des PoiiTons , faute phybics & d'obfei'vatioiis fufïifantes & aifez nombreufes lel ^^ ^' Po^'*^ pouvoir -domier à chacune de ces claf- ifes -une feétion particuhère d'une certaine ,étendue." . ■ ,-,; . , .. §. 2. M. Umiéiis a compris. dans la clafTe :des Amphybies'& des Reptiles ou animaux rampaiîs , beaucoup d'animaux qui ne font .ni reptiles' ni amphybies y pJufîeurs efpèces de cette claiTe , non feulement vivent fur .terre comme tous les animaux terreftres , mai.ç ils n'entrent même jamais dans l'eau & dès ..TH«i.'.0 -lors doivent: être rayés du nombre des am- .2'jDJij'. phybies i .d'autres efpèces & même le genpe .^-r „-r entier des- Lézards , non feulement ne ram- peut ponu comme les vers & les ierpens., mais font de véritables quadrupèdes, qui ont ;qV'atre p^eds avec lefquelsils peuvent mar- ;çher & même courir très-leftementi il n'y a .donc à proprement parler dans cette clalTe , .q^u'un feul genre, celui des Serpens qui puilTe .être réputq vraiment compofé de Reptiles , les Grenouilles mêmes ne peuvent être confidu- .'J'IV.. (h Jorat ^ defes environs ^c, 9 5 récs tout au plus que comme formant le chaînon qui lie les quadrupèdes aux reptiles. Les grenouilles comme les lézards ont quatre pieds , & fi le plus grand nombre des elpèces de ce genre femblc plutôc Hiuter que mar- cher , & les plus groflès d'entr'elles telles que le crapaud plutôt encore ramper que làuter, c'ell moins par l'incapacité entière des extré- mités à exercer cette fondion , que par l'é- norme difproportion que la Nature a mife entre ces extrémités & le tronc ou le corps de ces animaux , dont la malle eft telle , qu'elle ne peut être mue qu'en (oulagcant les agens moteurs du poids qui les prellc , c'eft-à-dire , en le foulevant & le portant en avant à di- verfes repriies & donnant ainfi aux jambes le tenis & la facilité de fe tirer de delfous elle, c'eft-à- dire encore , par des foubrefauts réitérés dont l'enfemble forme des faiits pro- grejjljs. Cette manière de marcher irrégulière & lourde , n'eft comme on le voit ni celle des Quadrupèdes ni celle des Reptiles, & ne peut appartenir qu'à des êtres informes comme les grenouilles , des êtres auxquels on peut appliquer à bien des égards ce que M. àe Buffbn dit des chauve-fouris , & les regarder en quelque forte plutôt comme des jeux de la Nature , comme des produits du caprice & de la bizarrerie , que comme des efpèces Métamor- faites pour figurer & jouer un rôle parmi les P^o^es & efpèces vraiment organifées. m^us%Ae §. ;. Parmi les Amphybies il en eft qui fubiHem' fubiffent des métamorphofes avant d'acquérir î':^^'"i\''i'' degré de développement neceflaire pour en Reptiles. 94 Hijîoire naturelle faire des animaux parfaits dans leurs efpé* ces; telles font les grenouilles , certains lé- zards &c. qui pafTent par l'état de Têtards avant d'arriver à celui de Grenouilles ou l'état de larves molles & incomplettes avant d'arriver à l'état de Lézards &c. D'autres au contraire ne fubiifent point de métamorphofes & font dès en naiflant des Lézards parfaits. La plu- part font ovipares, d'autres produifent des petits vivants -, les uns vivent dans les lieux humides ou dans l'eau , d'autres dans des lieux fecs. La plupart changent de peau plu- fieurs fois dans leur vie , & quelques-uns plufieurs fois dans un mois. Ce changement ou dépouillement eft communément total j nous avons pourtant obfervés à cet égard une flngulière exception. — Ayant renfermé dans un long vafe cylindrique de verre bien tranfparent une grenouille aquatique Rana temporaria avec de l'eau , je fus fort fur- pris de voir au bout de deux jours de capti- vité nager dans celle-ci , deux pellicules min- ces & parfaitement tranfparentes , lefquelles ayant examiné attentivement , je reconnus évidemment être les dépouilles des pattes de devant de cet animal , comprenant le bras & le carpe avec fes doigts auxquels on diftin- guoit encore parfaitement l'empreinte des tu- bercules & des puftules qui s'obfervent fur ces doigts (voyez notre defcription de cette grenouille ) & dans le fonds du vafe fous la grenouille , je vis celles des extrémités pofté- rieures comprenant la jambe proprement dite , & le tatfe avec fes doigts, tandis que les du Jorat & defes environs &c. 9f avant-bras , les cuifles , & tout le corps , n'a- voient point changé de peau. §. 4. M. Linuéus divife les Amphybies en Plan de Amphyhia Reptilia ,• ce font les Tortues , 'i^"^ P*"^'^® Grenouilles , & Lézards.* — Amphyhia ferpen- ^PauntFaw tes i ce font tous les ferpens , & Amphyhia àoif s. riantes i qui renfermant des poiffons pour la plupart marins , font entièrement étran- gers à cet ouvrage. Dans le premier genre il y a celui des tortues, qui étant inconnu dans ce pays, nous eft encore entièrement étranger , ainiî nous nous bornerons ici aux Grenouilles , Lézards , & Serpens , Se parmi ceux - ci nous nous bornerons encore aux feules efpèces qui jufqu'ici foient parvenues à notre connoiliance j d'autres obfervateurs après nous , en découvriront peut-être d'au- tres qui nous ont échappées , & augmenteront ainiî la maffe des connoiifances 2oologiques relatives à ce pays (a). (a) M. Vittenbach Miniftre du Saint Evangile & habile Naturalifte à Berne , nous a fait parvenir par une lettre dattée du i g Janvier de cette année, la lifte fuivante des reptiles & amphibies de la Suifle venus à fa connoiflance , & que nous rapporterons parce qu'elle fait mention de quelques-uns que nous n'avons encore pu trouver dans nos environ». Raoa Bufo. Lacerta Agilis. Bombina. Vulgaris. Rubeta. Aquatica. Temporaria, Paluftris. Efculenta. Salanjandra, Ârborea. ^6 ^ Hijîolre naturelle De la na- §. ^. La Grenouille Rana a le corps GreVoiUl- nialfif, la tète enfoncée dans celui-ci ou plu- ies, tôt terminant le corps , le port du corps obli- que au plan de polition, parce que n'étant ni d'éi;ale grofTeur ni d'égale pefanteur lur toute fa longueur , il doit néceiiairement plus incliner dans un fens que dans l'autre comme lui levier mal {ufpendu. C'eft auili l'animal qui paroit doué des fens les plus grolliers , les plus obtus , de la vie la plus dure , & qui a le moins de befoin de cet élément confer- vateur de la vie & de Texiftence £uis lequel aucun des êtres animés qui peuplent l'univers ne pourroient fubfittcr (a). — Voici les c{- pèces que nous connoiifons dans ce genre. Amphybia §. 6. Rana bufo. — R. CoYpore ventYJcofo Reptilia. ^evriicofo luridofufcoque. L in. SyjL Nat. /?. 5 H- Rana. ,;°. ^. — Rubeta phrynum , Gefn. pifc. 807. Le Cra- Bufo feu Rubeta, j^^y. Omdriip. 2)2. — Le paud. Crapaud commun. La Cépède. HiJI. Nat. des Qiiadr. ovip. Tom. 1. p. f 68. — Ce reptile hideux habite parmi les ruines & les vieuîS mursi il fe nourrit dinfedes & fért lui- même (a) On a des exemples de Grenouilles renfer- mées très -hermétiquement par la nature ou par l'art, entre des bancs de rochers ou de pierres, & qui femblent y avoir vécu des fiècles , & en- ont été retirées encore vivantes. Un de mes voifins ( M. van Berche/n) en fainmt exploiter une car- rière de pierre à bâtir près de fa maifon , a aulU trouvé une Grenouille encore vivante dans la mufle du rocher. du Jorat Cs? defes environs ^c. 97 même de pâture à plufieurs animaux tels que rhérilfon , la buze , &c. Le venin du Cra- paud rélîde à ce que l'on prétend dans les puftules laiteufes dont fon corps eft parfemé i mais cette opinion eft - elle bien avérée , & n'eft-elle pas née de l'horreur qu'infpire cet animal ? §. 7. RaNA BOMBIN a. R. Corpore LeCrapaii^ verrucofo , abdomine albido nigro-raaculato ^^^ niafais4 plica gulari. Fn. Snec.iJY' — 'Syji- Nat. edit. i ^. f. ^f f. w°. 6. — La Tonnante. La Cépêde. HijL Naf. des Qîiadr. ovipares, T. 1. p- S y S- P^' 97. (a). — Vulgairement Crapaud des ma- rais , — en ce pays Bo. — Par fà forme cette Grenouille reffemble aifez à un Crapaud , mais elle eft beaucoup plus petite , puifqu'elle n'eft qu'un peu plus grande que la Raine. En-defi lus , elle eft d'un gris de limon avec de grolTes verrues comme le Crapaud & des verrues plus petites fort rapprochées j en dclfous , elle eft d'un jaune orangé avec de grolfes ta- ches irregulières noires en forme de veines. — Elle a quatre doigts féparés aux pieds dei devant , & cinq palmés aux pieds de derrière. — Ses yeux font faillants comme ceux de la grenouille aquatique , & le caradere diftinc- tif de cette efpèce , eft d'avoir un pli tranf- verfal fous la gorge. — Cette Grenouille eft (a) Cette figure d'ailleurs très. bonne, paroîfc avoir été deffinée d'après un individu gâté, & doné le pli tranfverfal de deflbus la gorge a été déchiré eu oblitéré. Tome 1. G 98 Hlftolf'e naturelle aiTez commune dans les fofles , les mares , & toutes les eaux ftagnantes, & eft une des dernières à paroître. — C'eft dans les derniers jours d'Avril & au commencement de Mai qu'on l'a vu cette année. La Gre- §. g. RaNA TEMPORARI A. R. Dor- valîé ou ^^ planiuiculo fubangulato , Fw. Suec. 278. — commune. Syji' Nat. édit.l^ , p. 3 f7 , w^ 14- — Rana palmis tetradactylis fiiîis , plantis pentadac- tylis palmatis : pollice longiore , Fn. Suec. i. p. 94. n°. 2fo. — Rana aquatica , Raj. Qtmd. 247. — Rana zc^udiiK-à ^ Jonjt. Quad. 150. — Rana aquatica innoxia , Gefn. Ovip, 46. — aqiiat. 80 f. — Rana fimpliciter didla , alior. Aiidor. — La Roufle. La Cépède Hijî. Nat, des Qiiadriip. ovip. T. i. p. ^28. — La Gre- nouille vafte ou commune. l'efpèce de B R. T. viridis [iibtiis lutea. la Gre- C — R, T. viridis ftibtus rubra. nouille vaf- j) — j^^ j ^^^^ ^^^^.^^ £ljg ^^^ en-deffus d'un roux plus ou moins foncé & tirant fur le jaune , avec de petits points noirs & des taches allongées de même couleur fur les deux lignes élevées qui régnent de chaque coté du dos , & a cinq à fix taches entre ces deux lignes , & des bandes tranfverfales fur les cuiffes claires &; plombées. — Les membranes plattes orbiculaires , qui recouvrent les orifi- ces des oreilles , font d'un rouge brun avec un enfoncement circulaire qui offre une tache rouge au milieu d'un cercle d'un jaune d'or foible. — La face interne des jambes & des pieds , elt également rouge & claitfemée de du Jorat ^ de fes environs ^c. 99 petites puftules élevées jaunes. — Le deflbus de la tète & du cou , la poitrine & le ventre, Ibnt encore d'un fonds rouge femé de petites taches rondes , & fur les côtés de grandes taches irrégulières jaunes , ainfi que la région de l'anus , recouvertes encore de puftules. — ■ Enfin la région inférieure de l'abdomen , & le revers des cuifTes , font blancs i — l'iris des yeux eft d'un verd doré. — Cette variété rouge ne nous paroît qu'une variété de fexe , du moins nous l'avons vue accouplée avec les grenouilles vertes. — Les caradtères diftindifs de cette efpèce font: 1°. deux doigts de la main plus courts que les deux autres. — 2°. Le dos applati , & deux lignes pâles , élevées fur les côtés & qui s'étendent du bout du mu- feau à l'anus en paifant au deffus des yeux. — 3°. Des bandes tranfverfales noirâtres ou de couleur plombée fur les cuilTes & les jam- bes.— Quant aux couleurs ( fur - tout des trois premières variétés), elles varient prodi- gieufement; il y en a d'un verd foncé, d'un verd d'olives ou jaunâtre ; il y en a de ta- chées & fans taches en-delTus i les couleurs des jeunes en général font plus vives & leurs taches plus régulières ; nous en avons vu d'un verd d'herbe avec des taches noires agréa- blement difpofées en rangées longitudina- les j il y en a qui n'ont de rugofités ou de petites puftules blanches que lur les cuiiTes & fur les jambes , & d'autres fur tout le corps. §. 9. Selon M. Valmont de Bomare ( DiS}. Saifon .le d'HiJi. Nat. art. Grenouille) les grenouilles^"^'''""'"'* G z ïoo Hifioire îiaUtrelk aquatiques s'accouplent au mois de Juin ; mais il y a apparence que les climats influent beaucoup fur cette époque, & qu'elle fera plus ou moins hâtive félon qu'il fera plus ou moins chaud j on les vit accouplées cette année 1788 déjà avant la mi-Février, & les ayant furpris dans cet ade, je pus remar- quer que la femelle eft plus grolfe que le mâle (rt). — C'eft à la même époque qu'on apperqoit au pouce des pieds de devant , cette grolfe excroillance charnue noire, que Linné avoit pris pour les parties de la génération du mâle, &. qui ne lui fert qu'à ferrer plus étroitement fa femelle dépourvue de cette excroilfance i mais ce qui eft commun aux deux fexes , ce font des tubérofîtés ou de groifes verrues aux extrémités de chacune des phalanges de tous les doigts des pieds, dont (fl) Selon l'Abbc Spallanzanî ^ la durée de Tac- couplcmenc a un rapport diredl avec la chaleur de i'atmorphète. Si elle eft forte , l'accouplement linit au bout de quatre ou cinq jours ; mais fi l'air eft froid , il dure pendant huit ou neuf jours , & même pendant dix ; Expériences fur la génération , jr7. 7. Nous avons reconnus que ce terme peut s'étendre bien plus loin , & nous avons gardé des grenouilles accouplées depuis le 14 Février jufqu'au 22 Mars , tenis où le balïin où je les tenois , fe trouva rempli d'œufs ; ce qui prouve en confirma- tion des obfervations de MAI. Swamnierdam , Rœ- Jel & Spaltanzani , & contre le fentiment de JVal- iifnieri, que les grenouilles accouchent aufli bien dans l'efclavage que dans l'état de liberté. du Jorat ^ de fes environs &c. loi les Auteurs n'ont pas parlé, de forte qu'au premier coup d'œil on feroit tenté de regar- der les grenouilles dans cet état comme des efpèces nouvelles. §. lO. RaNA ESCULENTA. R. cor- La Gre- pore angulato , dorfo tranfverfe gibbo , ab- nouille domine marginato. Fn. Suec. 2rj^. — ^^y/, commune. Nat. edit. 19. p. 9^7. n. if. — Rœf. Rmu T. fi. T. 15. F/>z<^fj aquatica.— -Rana Gib- bofa , Gefn. Pifc. 809. — La Grenouille com- mune , La Cepéde Hiji. Nat. des Qiiad. Ovip. T. i. p. fo^ — La Grenouille commune eft verte en-dclTus & blanche en deifous , elle a le corps plus effilé & mieux proportionné que la Grenouille vafte •■> on la trouve à-peu-près dans le même tems , & aflez volontiers dans les prés humides ou marécageux. §. II. RaNA arbore a. R. Corpore La Raine. Lxvi: fubtus pundis contiguis tuberculato* pedibus fîliîs, unguibus orbiculato di'atatis, Fn. Snec. — Syjl. Nat. p. ^^7. n. iG.- — Rana viridis , Fn. Siiec. i. p. 94. n, 2f2. — Ranun- culus viridis, Jonfl. Qiiad. 15^. — Rana ar- borea f. Ranuculus viridis, Rai. Qi'.nd. 25" i. — Ranunculus viridis , Gefn. Pifc. to%. — La Raine verte ou commune , La Cépêde Hift* Nat. des Qiiad. Ovip. T. i. p. S^O. Vtdgai- rement Grenouille d'arbre, Raine, Grenouille de St. Martin ou GraiiTet — Ce font ces pe- tites Grenouilles vertes que l'on voit fauter dans rherbe des prés & dans les bois humides. On les appelle Grenouilles d'arbres , parce qu'elles ont la faculté de grimper fur les arbres & de fe cramponner aux feuilles , au G 3 102 Hiftoire naturelle moyen des verrues vifqueufes & gluantes qu'elles ont aux extrémités des doigts, & Grenouilles de St. Martin , parce que c'eft vers la St. Martin qu'elles commencent à fe faire voir. Les Lézards, Lacerta. Lacer- §. 12. Le Lézard a le corps dégagé, les ■^^^ yeux vifs , la tète triangulaire & aifez fem- De lanatu- blable à celle du ferpent , la queue longue, zartlr ^^' cilindrique , anguleufe ou applatie , & qui femble lui fervir comme de gouvernail ou d'aviron. — Il eft ou couvert d'écaillés (la plupart des Lézards terreftres), ou dé- nué,de ces mêmes écailles ( tout le genre des Salamandres) j il eft ou ovipare (la plupart des Lézards proprement dits & les Salaman- dres aquatiques), ou vivipare (la Salaman- dre terreftre & peut-être quelques efpèces de Lézards ) (a). — Ceux qui habitent fur terre, fe logent de préférence dans les trous de murs expofés aux rayons du midi , ou entre des tas de pierres j en été , on les voit auilî courir volontiers dans les hayes & les lieux ombragés. — Ces petits animaux font prompts , agiles , & paroiiTent fins & dé- liants. Ils ont au refte la vie (^) & l'ouie (a) On en voit un exemple dans les Mémoires de la Société Phyfico-Médicale de Basle , Aâa Hel- vet. Tom. JX. p. -^-i. PL i. {b) Sc'ba doit avoir gardé des Lézards en vie pendant fix mois , & nous avons confervés vivante du Jorat & de fes environs ^c. 105 dure (c) , les fens aflez obtus comme les autres reptiles , & néanmoins ils femblent fe rapprocher déjà plus qu'eux du degré de per- fection animale. — Ils fe nourrilfent d'infec- tes , & fervent eux-mêmes de pâture aux Ci- gognes , Hérons , & autres oileaux. §. 1?. Lacerta AGiLi s. — L. Cauda P^}'^, va- • • 1 1 1 • r 1 r • • 1 "êtes dans verticiUata longiulcula Iquamis acutis, col- l'^fp^pe ^jy lari fubtus fquamis conftrudo , F«. Suec. 284. Lacerta — SyjLNat. edit. 15. p. ^6;. n. if.— Lacerta ^S'iis. Cauda Tereti longa verticiUata fquamis acu- tis pedibus pentadadylis unguiculatis , ^yjï. Nat. 3 b. n°. 6. §. 14. — A./^. 2. let. a. b. Lacerta VeJox, Le Le'zati Pallas Itin. — Le Lézard brun , Edivardi Rec. ^"^' d'Oif. VIV"^ Part. Tab. 2. — Le Lézard gris des Franqois . D'Atibenion^ Encydop. Méthod. — Valmont de Boniare DiB. d Hiji. Nat. art. Lézard. — La Cépède HiJl. Nat. des Qiiadriip. Ovip. T. I. p. 298. ^ fur 'tout jo8. — Ce Lé- zard a cinq pouces neuf lignes de longueur du bout du mufeau à l'extrémité de la queue. & fans nourriture une Salamandre aquatique pen- dant deux mois. (c) Les orifices placés aux deux côtés du cou derrière la tête chez certaines efpèces de Lézards, font réputés par la plupart des Naturaliftes comme les oreilles de ces animaux. Ce qu'il y a de cer- tain pour nous, c'eft qu'ayant frappé maintefois & de différentes manières des vafes de verre dans lef- quels nous gardions des Lézards, ces animaux nous ont paru tout aufli infenfibles à ces divers bruits que G la Nature les eût deftinés à n'entendre abfo- lument rien. G 4 104 Hijîoire naturelle ■ — Sa tête eft alfez effilée en comparaifon de la variété fuivante , applatie en delîbs & à peu près triangulaire , & recouverte de gran- des écailles irréguliéres qui vont en dimi- nuant de grandeur vers le fommet du triangle ou la pointe du mufeau j les côtés en font recouverts de rangées d'écaillés larges & pref- ■que carrées. — Le corps prefque quarré , elt appJati en-delîus , ou il eft formé d'une grande quantité de bandes minces de très - petites écailles rondes & convexes (a), & en def- fous , encre le cou & la queue , de vingt-cinq à vingt-fix bandes tranfverfes d'écaillés quar- rées larges , qui par leurs difpofitions relpec- tives forment encore enfemble cinq à lix bandes longituduiales , coupant les premières à angles droits. — La queue etl au moins deux fois plus longue que le corps , cilindrique , terminée en pointe , compofée d'environ 80 à 84 anneaux , formés d'écaillés oblongues, difpofées de manière à préfenter des filions, de forte qu'elle paroit un peu cannelée. — - Variétés Ce Lézard varie prodigieufement pour les dans les couleurs > les uns ont tout le deJÎus du corps coiileius ,, , , ,. , , . '^ dii Lézard d un Cendre verdatre avec des taches noires gris-. arquées , irrégulières fur le dos , mais qui fe réunirent vers les côtés en forme de cer-P clés très-rapprochés dont l'enfemble préfente (a) Ces écailles à la grandeur près , font fem- blables à celles du Lézard verd , qui félon M. le Comte de la Cépède font hexagones. Hijî, Nat. dt'$ ^ladru^). Ovip. p. ^12. du Jorat & dcfes environs &c. lOf comme un ouvrage à réfeau. — Les écailles des côtés de Ja tece font blanches avec un bord noir j celles du ventre blanches avec un bord jaune , & une tache noire irrégu- liére dans la partie jaune i la face interne des cuilfes & des jambes , & le deflbus de la queue, font entièrement jaunes; les côtés de la queue à compter de fa bafe ou de fon origine, font joliment marqués de lignes noires fémi - cir- culaires qui enveloppent une tache blanche. ' — D'autres étoient en-deiîus d'un gris tirant fort fur le roux , dont les taches très-foncées & marquées fur le dos , jouoient très-agréa* blement fur ce fonds qui avoit du verd aux côtés de la tète , & tout le deflbus du corps blanc. — D'autres moins bien marqués fur les côtés , étoient prefqu'entièrement jaunes en delîous. — D'autres enfin , fort roux en delfus, à peine marqués fur le dos, avoient auiri le ventre roux j mais les caradères de cetie variété qui paroiflent les moins varia- bles & que nous avons retrouvé plus ou moins bien prononcés dans tous les individus font les deux fuivans: — i°. Des taches rondes d'un bleu de turquoife fur les côtés du ven- tre ; — 2°. & des taches noires arquées avec une aire blanche au centre fituées aux côtés de la queue. — On trouve ce Lézard le long des murs des vignes à Éclépens & à Ouchi , aux environs de Laufanne. §. 1 f. — B. /ig'. ^ ^ 4. lei. a ^ b. Lacerta Le Lézard viridis fie prop. did. Fn. Siiec i. p. ^87. ^^'^''•' n. I3f2. — Lacerta viridis, Lacerta viridis fçre onm. Aii^. — Le Lézard verd , La Cépède Ï06 Hîfioire naturelle Hiji. Nat. des Qiiad. Ovip. Tom. L p. 909. ^ fur-tout J16. P/. 20. — Les Lézards de cette variété ont fept pouces trois lignes de lon- gueur & même davantage , la queue environ deux fois plus longue que le corps, la tète & le corps afTez gros — ^Leurs écailles confor- mées &: difpofées de même que dans la va- riété précédente ; celles de l'abdomen for- ment de même fix bandes longitudinales au nombre de vingt - huit pour chaque bande , i & celles de la queue allongées , arrondies à leurs extrémités poftérieures, & plus longues & cunéiformes à l'origine de la queue , for- mant environ 80 à 82 anneaux, au nombre de 24 à 2 5" pour chaque anneau. — Par leurs couleurs qui font fort belles & fort variées , ils fe rapprochent à ce qu'il paroît beaucoup d'un Lézard vert qui félon M. le Comte de la Cépède fe trouve aux environs de Paris. dans^îe" ~ — ^^'^ ""^ ^"'- ^^^ côtés dii corps & la face couleiirsdu externe des jambes de devant , d'un verd Lézard d'herbe taché de noir , avec deux bandes lon- gitudinales , qui fe prolongent depuis les yeux jufques fur les côtés de la queue où elles dé génèrent en taches ifolées ; fur le milieu du dos & le long de la queue , règne une bande brune, interrompue, formée d'une férié de larges taches coupées de trois lignes blanches fituées l'une au milieu , & deux fur les co- tés de ces taches. — Les parties intermédiaires entre la bande brune du dos & les deux la- térales , font d'un gris cendré. — Le ventre eft d'un blanc verdàtre , orné de lignes noi- res, bordées de blanc. — Le delTous de la du Jorat Ç5? de fes environs &c. 1 07 queue , couleur de chair avec une bordure blanche à l'extrémité de chaque anneau, & çà & là des taches noires. — D'autres que l'on poLirroit nommer Lézards Léopards , Lacer- Lézards rus Pardiis, Jig. 4. font d'un gris cendré en- ^^''J?^^'^^' delFus , avec une férié longitudinale de taches blanches , linéaires , bordées de brun ou de noir fur le milieu du dos , qui fur une partie de la longueur de la queue , dégénèrent en aflez larges taches noires, bordées de lignes blanches ; — parallèlement à cette bande , il y a de chaque côté de celle- ci , fur le dos & fur les côtés , trois à quatre fériés com- pofées de petites taches ifolées , arrondies , ou un peu triangulaires , comme celles du Léo- pard , formées elles-mêmes d'un cercle brun environnant une aire blanche , compofée de trois à quatre écailles difpofées fouvent en rofe , & ces taches fe trouvent aulîi fur la face externe des jambes. — Sur les côtés de la queue, il règne une alfez large bande blan- che bordée de brun. — Enfin tout le dellbus de la tète & du corps , la face interne des jambes de devant & la moitié de la face in- terne des jambes de derrière , font d'un jaune orangé pale ; l'autre moitié de la face in- terne des jambes de derrière , & le deifous de la queue , irrégulièrement femé de petites taches brunes font couleur de chair. — D'au- tres enfin , qui fe trouvent plus rarement le long des hayes , ont la queue feule agréa- blement variée de brun , de blanc , & de cendré j le corps dï d'un beau verd d'herbe , & les écailles du ventre bordées de blanc & Io8 Hiftoire naturelle ornées de petites taches noires. — Ces variétés ont été trouvées , Ja première , près d'Ouchi , & le Lézard Léopard aifez commimcment clans les bois de Vernens aux environs de Lau- ianne. Une circonftance qui leur eft parti- culière , c'eft que prefque tous les individus qui les compofent , font nifedés d'un nombre prodigieux de vers , qui paroiflent être des larves d'une efpèce particulière d'œftre , d(jnc nous n'avons jamais pu obtenir la métamor- phofe complette. §. 1 6. Les Lézards de notre variété B , ou les Lézards verts , étant conftamment plus mafîifs dans leurs proportions & moins agiles que ceux de la variété A, ou les Lézards gris , peut-être que d'autres en eufîent fait avec M. le Comte de la Cépède deux efpèces diftinciles j mais les caraélères regardés & donnés comme fpécifiques par Limié leur étant communs, nous avons mieux aimé n'en faire avec ce dernier Auteur que deux variétés , renfermant elles-mêmes plufieurs fous- varié- tés, jufqu'à ce que des expériences qui leules peuvent être décifives en pareilles matières , prouvent fi ces animaux s'unilfent & produi- Caraâèrcs fent eufemble ou non. — Les notes caraclé- diftinclifs nftiques de cette efpèce, & dont la réunion pèce. ^^ diltingue de toutes les autres , font : l^ Un demi-collier faillant fous le cou {voyez Jig: 2" ^ fig' 3' l^ii- ^•)r> comporé de fept à neuf grandes écailles qui dans la variété A. font quarrées , & cunéiformes dans la variété B- — 2.°. Un cordon de tubercules calleux le long de la face interne des cuilft^s portérieures. du Jorat ^ defes environs &c. I09 §. 17. LaCERTA VULGARIS. L. Le Lézard Cauda tereti mediucri pedibus ungiiîculatis , commua, palmis tetradadyJis , dorlo linea duplici tufca. Fn. Suec. 285. — Syfl. Nat. p. 570. n". 42. (a). — Laceita vulgaris , Raj. Qiiad. 16^. — Le Lézard commun, Topog. d^Olivet. p. 7^. — Nous ne coiinoiirons cette efpèce que par fa larve que nous avons vu au fonds du baffin de la fontaine de notre jardin dans l'été de 178e. §. 18. LaCERTA PALUSTRIS. L. La Sala- Cauda Lanceolata mediocri , pedibus muticis, ma "'ire a- palmis tetradaclylis , Lin. Fn. Suec. 281. — Syi'}. NiU. p. ^70. n°. 44. — Salamandra ale- pidota verrucofd , Gronov. Muf. 2. p. 77. 71°. p. — Fu. Suec. 1. p. 9f. 72°. 2f6. — Sala- mandra aquatica , Rnj. Qjiad. 27^.- — Sala- mandre aquatique, Topog. d^Olivet. p. 74. — ■ Salamandre à queue platte , D'Aiibsnton En- cyclopéd. Aféthod. — La Cépède Hijl. Nat. des Qiiad. Ovip. T. L p. ^7i. Pi. 51. (b). A. Siibtus luîea. — Cette variété a un peu Deux va- moins de trois pouces de lonsueur. Tout \]^\.^^. ^^^l" ^ t> 1 clpece de la Salaman- dre aquati- (a) Toutes les fois que nous citons la Fauna cius. Suecica à la fuite des phrafes de cet ouvrage adop- tées par Linné dans fon Syjlema Natura , c'efl: la dernière édition de cet ouvrage dont il s'agit , mais toutes les fois que nous le citons feul ou que nous empruntons fes defcriptions , c'efl: de la pre- mière édition , la feule que nous ayions pu nous procurer , dont nous entendons parler. (6) Les figures de cette planche ne font pas bonnes & ne paroiffent pas avoir été deflinées d'a- près nature. 1 1 o Hiftoire naturelle ]e deflus de fon corps , eft d'un verd d'olf- ves irrégulièrement veiné de bleu-noirâtre , & comme chagriné ou pariemé de papilles faillantes depuis l'extrémité de la tète jufqu'au de-là de l'origine de la queue. — Le long de l'épine du dos, règne une efpèce de crête membraneufe , qui fe termine à la queue & forme à ce que l'on prétend le caradére diC tinclif du mâle (a). — Tout le delTous du corps & de la queue eft d'un jaune orangé. — Le tour de la mâchoire inférieure, & le bord inférieur de la queue, les côtés du ven- tre ti de la poitrine , & la face interne des jambes , font ornés de taches noires du mi- lieu defquelles s'élèvent de toutes petites puf- tules blanches. B. Siibtiis ignea. — Certc variété très-belle , a trois pouces & demi de longueur. — Elle eft bleuâtre & même d'un aflez beau bleu de ciel en-deflus , avec du noir difpofé quelquefois en forme de cercles qui enveloppent une por- tion orbiculaire de ce fonds bleu , fur-tout fur les côtés de la queue. — Le long des cô- tés du corps & de la poitrine , & fur un fonds d'un blanc jaunâtre femé de groifes ta- ches noires irrégulières très - marquées , il règne encore une bande bleue. — Tout le def- (fl) Cette crête que l'on obferve aux mâles de toutes les Salamandres aquatiques & dans l'efpèce fuivante comme dans celle dont il s'agit ici, n'eft point réellement dentelée comme on la reprefente & la décrit , mais elle paroit ainfi à caufe des plis qu'elle forme. du Jorat ^ de fes environs &c. 1 1 1 fous du corps efl; d'un beau rouge couleur de feu i la région de l'anus très-faillante , eil couverte de grandes taches noires. — Il faut obferver que les couleurs que nous venons de décrire ne font feniîbles que dans Feau , hors de cet élément , cet animal paroît tout à fait brun en-deflus comme le décrit Linnéiis & d'autres Naturalilles. — Cette Salamandre a une efpèce de cri ou de croaflement fem- blable à celui de la grenouille, mais fi foible qu'il faut bien prêter l'oreille pour l'enten- dre; elle fait entendre plus fréquemment un petit bruit femblable à un grincement de dents , fur-tout lorlqu'elle eft hors de Feau. — Les caradères diltindifs de Fefpèce font : Caraftères — 1°. d'avoir quatre doigts feulement aux [[é^i'e^^ç^ pieds de devant , & cinq à ceux de derrière , tous féparés & dénués d'ongles. — 2°. Une queue large fur toute fa longueur , lancéolée de la bafe au fommet ou à fa pointe , & platte ou comprimée verticalement. §. 19. LaCERTA PARADOX a. S. H E L- La Sala- V E T I c A. — L. Cauda lanceolata mediocri , '^'^}]^^^ palmis tetradadylis fiffis , plantis pentadadylis palmatis. — La Salamandre Suilfe./i^. f. (a). — Une autre Salamandre que j'ai trouvé avec les précédentes & qui n'eft pas abfolument rare quoique beaucoup moins commune qu'elles , a des caradères équivoques qui femblent la rapprocher de la grenouille exotique nommée Rana paradoxa par Limié (b) , & c'ell en (a) Cette figure eft celle d'un mâle. (6) Cet Auteur avoit même d'abord pris cette lî'Z Hifîoire natitrette conféquence des rapports qu'elle femble avoir avec cette grenouille , que nous lui avons impofé le même nom , & celui de Salamandre Siiijje , parce que nous ne fâchions pas qu'on l'ait obfervé en Europe nulle part ailleurs Defcrip- qu'en ce pays. — Elle a deux pouces & demi tion de la ^q longueur i — eft d'un verd d'olives brun •SV/ziTe, non- ^vec des taches plus obicures en delius, & veileefpè- une bande d'un blanc-jaunâtre parfeméde ra- ^^' ches noires & de petites puftules blanches fur les côtés du corps, de la poitrine, & du cou. — En dellbus , elle eft blanchâtre avec une bande jaunâtre au milieu du ventre , & quelques petites taches noires çà & là; la région de l'anus, eft d'un bleu noirâtre; — la queue platte comme celle de la Salamandre aquatique commune , eft blanche à fes bords , jaunâtre dans le milieu, avec deux rangs de taches noires un de chaque côté de la partie jaune. Cette Salamandre a de commun avec î'efpèce précédente , d'avoir cinq doigts aux pieds de derrière, & quatre à ceux de devant, & une queue lancéolée , platte , & comprimée verticalement, mais les caradères fpécifiques qui l'en diftinguent & dont plufieurs la rap- prochent de la Grenouille vafte ou commu- ,?rî"^?i''" ne , font : i°. La conformation de fes pieds diftmCTirs * , de refpèce. "® Grenouille pour un Lézard , qu'il décrit ainfi dans la fixième édition de fon Syjiema Natura p. ?6. n°. 2. Lacerta Cauda ancipiti , palmis tctradaâylis fijjîs ,plantis pentadacîylis palmatis , abdomim vcn^ tricofo. du Jorat 6s? de^es environs &c. 1 1 5 de derrière , dont les cinq doigts font palmés ou réunis par une membrane. — 2°. La con- formation de fa queue , terminée à fa pointe par un bout cilindrique, mince comme un fil, proéminent d'environ trois lignes hors de fa partie platte & lancéolée. — 5°. Le corps an- guleux, le dos applati & deux lignes élevées & {aillantes, qui comme dans la Grenouille vafte prenant leur origine à l'extrémité du mufeau paifent deifus les yeux, & fe prolon- gent des deux côtés du dos jufqu'à l'origine de la queue. — -4°. Une raye nuire , qui com-- menqant de chaque côté au bout du mufeau , traverfe les yeux & va finir au cou. — Qiiant à la forme de la tète , des yeux , & fes habi- tudes , cette efpèce reffemble aflez parfaite- ment à la précédente , & vers le milieu de Mars 1788. nous avons commencé à voir aifez fréquemment l'une & l'autre dans le baffin de notre fontaine de Vernens , où fans doute leurs œufs a voient été entraînés par l'eau cou- rante j ce qui contredit ce qu'avance M. de la Cépêde au fujet de la Salamandre aquatique p. 474. de fon ouvrage cité qu'on ne la ren- contre prefque jamais dans les eaux courantes. LesSerpens. Serpentes. §. 20. Les Serpens peuvent être confîdérés Delanatu comme les mattadors de cette claife ; il femble ""^ ^" ^^^* que c'eft eux qui lui ont donné fon nom , ce ibnt eux qui font les vrais reptiles , qui privés des organes du mouvement font obligés de ramper & de fe traiiier à terre , & l'oa Tome I. H 114 HijUaire naturelle eft étonné en voyant avec quelle célérité & quelle promptitude ils exécutent cette manœu- vre. • — Leur corps ed long , effilé, à peu prés d'égale grolfeur par-tout , afin qu'il puifTe en mouvoir toutes les parties avec une égale faci- ]ité. Il eft armé d'écaillés , à l'abri defquelles il rafe la terre & fe glifle entre les rochers fans fe blefler. — Ces écailles font fi artiftement arrangées &; enlacées, qu'il peut fe plier, fe replier , s'étendre , & fe porter en toutes fortes de fens & de diredions, fans en être incom- modé. — Audi le Serpent quoique reptile dans toute la rigueur du terme, quoique privé des parties qui donnent aux quadrupèdes tant d'avantages fur les autres animaux , paroît néanmoins fort fupérieur à tous égards à la Grenouille, qui comme nous l'avons fait voir eft un vrai quadrupède, & cette fupériorité, qui dans toutes les efpèces animées fe marque par la puiifance & le droit du plus fort , eft telle , que la Grenouille ne peut échapper aux pourfuites du reptile agile, ne peut réfifter à îes attaques , & devient conftamment fa proye. Quelques Serpents font amphybies, le plus grand nombre ne vivent que fur terre & comme les autres animaux de cette clalfe dans des fentes de vieux murs , entre des tas de- pierres, dans des cavernes & des lieux humides. — Outre les Grenouilles & même les Lézards dont ils fe nourrilfent , ils mangent aufTi des infedes. §. 21. Les Lides Orientales qui produifent prefque tous les grands animaux du monde connus, produifent aulii les Serpents les plus du Jorat çf? de fes environs Êfc îif rilonftrueujt; mais dans nos climats tempérés ( & même nos climats les plus chauds dé l'Europe ) (a) , ces reptiles n'atteignent guères au-delà de trois pieds de longueur, & cepen- dant, il n'eft prefque point de pays où l'on Des Seiv ne falfe mention d'hiftoires de Serpents d'une ps"^ monr- grolTeur & d'une grandeur prodigieufes , & ieur"ainer il y a lieu de croire que ces Serpents ne font que des individus monftrueux tels , qu'on en voit quelquefois dans toutes les efpèces , dont le développement extraordinaire eft: forti des limites prefcrites par la nature (b). §.22. COLUBER BeRUS. Liu. Syjî. CoLUBÊR; Nat. éd. i^. p. 577. n". 18^. — Fn. Suec. La Vipère I. n. 260. — - Vipera Anglica fufca, dorfo «^'Europe, linea undulata nigricante confpicua. Pet. Miif. D^"^ ^a- 17. n\ loj. — La Vipère. [5';|,f- A. Cinereiiî. — Le fonds de fa couleur eft la Vipère un gris cendré. d'Europe.- (a) Nous en jugeons par les dimenfions de plu- fieurs Serpents de la province de Languedoc en France que nous avons été à même de prendre & comparer avec celles des Serpents de ce pays. (/?) JVagner., Hiji. Nat. Helvét. p. 241 , rap- porte aulTi l'hiftoire d'un Serpent qui s'attachoit- conftamment aux mammelles d'une vache , & en- Icvoit à fon maître une portion du lait qu'elle au- roit dû lui fournir , & nous avons retrouvé dans ce pays qui n'a aucune communication direde avec celui où IVagner écrivoit , les mêmes hiltoires ; ce qui pourroic au moins induire à croire , que certaines efpèces de Serpents font en effet très- friandes de luic, & aiment à s'en régaler iorfqu'el- les peuvent en trouver. 1 1 6 Hljloire naturelle B. Fulvus. — Le fonds de fa couleur eft d'un fauve tirant fur le roux. Cette variété eft beaucoup plus rare que la précédente. Tou- tes les deux ont le deflbus du ventre d'un aïoir mal prononcé ou tirant fur le bleu de l'acier, avec des bordures blanches & quel- quefois des taches de même couleur fur les bords des anneaux. — Les Vipères de ce pays , moins eftimées des pharmaciens nationnaux que celles des pays chauds , font plus petites que celles que l'on fait venir affez communé- ment de Montpellier ou de Savoye, & leurs couleurs font aulîî moins vives. Sur le fonds de couleur gris cendré ou fauve de ces Ser- pents , on ne voit fouvent que de groffes taches noires, allongées tranfverfalement , alternes, & rarement réunies par un trait oblique & préfentant alors une bande contiiiue en forme de zigzags , bande au contraire très-marquée dans celles du Languedoc. Sur la tête, il y a plufieurs taches noires , dont les dernières pla- cées à fon fommet linéaires , affez grandes & larges, & difpofées en forme d'^'' incomplet, dont l'ouverture regarde le corps ; outre cela, il y a une large raye noire qui depuis le bout du mufeau s'étend jufqu'à l'origine du cou , en palfant fur les yeux , qui à caufe de cela font moitié noirs moitié roux. — - Les Vipères Variétés offrent de grandes variétés de grandeurs, & dans la pour le nombre des écailles qui forment les fc^"nombrê ^""^^"^ *^" ventre ou le deffous delà queue, iks écailles, dont Linné a fait un caradère Ipécifîque , & ces variétés ne dépendent point de l'âge mais du Jorat ^ de fes environs ^c. 1 17 plutôt du climat (a). — Les notes caradé- riftiques de cette efpèce font , d'avoir : — i". Caraftèrw h tète platce & comme écrafée , triangulaire , ,'^'J^Ï'^x'*'* très-large vers fon fommet, & terminée en pointe moufle. — 2°. les yeux gros & enfon- cés.— ;°. la bouche très- fendue, & la mâ- choire fupérieure garnie de chaque côté d'un feul rang de petites dents , & d'une grofTe dent creufe , mobile & ifolée, qui donne paf- fage au venin. — 4°. le cou beaucoup plus mince que le corps. §. 25. Les Vipères ne fe trouvent guères ^*^^"^^ * dans ce pays que le long de la lizière occi- desV^pèrM. dentale du Pays-de- Vaud , au pied du Jura, & fur-tout aux environs de Baume fitué entre Yverdun & Mathoud, où il exifte même une vipèrière ; elles paflent leur hyver dans les lieux les plus chauds expofés au midi, fur- tout au pied des montagnes & entre les pierres , (a) Voici le tableau des dimenfions comparées des Vipères de différents pays : De Suède félon Du Pays-de. Des environs de Linnéus. Vaud. Montpellier. Longueur Longueur i pied Longueur i pied ç pouces 5 lig. 4 pouces I pied 10 2 pieds 6 pou- pouces 4 lig. ces. Ecailles abdo- Ecailles abdomi- Ecailles abdomi- minales 144 a nales içi-içç. nales 141-1^6* 146. Ecailles fubcau- Ecailles fubcau- Ecailles fubcau-. dales J9. dales 79-90. & dales 74-9Ç. même loi. H ^ 118 Hifioire naturelle & fur-tout à ce qu'on nous a afTuré , dans les endroits où il y a de la pierre à chaux. Elles entrent en amour dès qu'elles quittent leurs trous , c'eft-à-dire , dès que le foleij commence à être alFez fort pour réchauffer Tair, & elles pondent & dépofent leurs œufs dansplufieurs endroits, au nombre de 8 à lo vers la fin d'Août, & laiffent aux rayons bienfaifants du foieil, le foin de les faire éclorre. . La Vipère §• 24. COLUBER ChERSEA. Fit. Stiec. ïoiige. 280, Syft. Nat. edit. i^.p. ^77. ?;^ 1 84. — ' Fn. Suec. i. n°. 261. — Vipère rouge, — La Vipère rouge que nous nommons ainfî pouF la dilHnguer de l'Afpic , n'en eft peut-être qu'u- ne variété. Elle eft plus petite que TAlpic, n'ayant qu'un pied cinq pouces quatre lignes de longueur , &; environ un pouce trois lignes de plus grande circonférence («); elle n'en ^iifére , que parce qu'elle eft pins petite, & n'a point aux deux cotés du fommet de la tête , ces deux protubérences faillantes que l'on voit à l'Afpic & qu'il a la faculté de gon- fler ainfî que tout fon corps quand il eft en colère i fes yeux font aufîî plus petits , & les cotés de la tète dénués de cette bande noire pu brune qu'on trouve à l'Afpic & à toutes' (û) La Vipère rouge des environs de Mont- pellier a i pied ; pouces de longueur, du moins îe feul individu que nous ayons vu ; il y a appa- rence qu'il y en a de plus grandes que celles de (/// Joràt çff de ^es environs çffc. 1 19 les Vipères. — Au refte , elle cft comme l'Af- pic d'un roux de rouille en dcflus , avec une bande de taches d'un brun extrêmement pâle le long du dos, telle que. celle. qui règne ie long du dos des Vipères. — . Le delfous, eft rc/ux pointillé de brun , avec une bordure d'un blanc bleuâtre à chaque anneau. — Les anneaux du ventre ou les écailles abdomina- les dans le feul individu que nous ayons pu avoir, font au nombre de iff & les fubcau- dales environ au nombre de 7 j-(tî ). Du refte , ■ les notes caractériftiques de cette efpèce font Caratflères les mêmes que celles de la nrécédente, à cela ^P^"^?."^" près , que proportions gardées , ie corps de roii<-e. la Vipère rouge eft plus gros, & qu'il e(î p!us gros (comme l'Arpic) aux environs de l'anus que par-tout ailleurs. Il paroit que le grand hinnè lui-même a vu les rapports qu'il y avoit entre la Vipère rouge & la Vipère commune , puifqu'il l'a rangé immédiatement après celle- ci , & cependant M. D'aitbeiiron ( Voyez le Di&. d'HiJl. Mat. de M. Vahnont de Bomare art. Afpic. 3 décrit rAfpic , qui n'en ditfère que par la grandeur, comme une couleuvre qui ne peut être regardée comme vénimcufe, puifqu'elle eft félon lui privée des réfervoirs propres à fikr<;r le venin ; d'où il réfulte que i'Afpic de M. Uaubentou, n'eft pas le véri- table. — La Vipère rouge fe trouve comme (A) La Vipère rooç^e des environs de Montpel- lier que nous avons vu, avoit aulH 1^5 écailles ab- dominales & 71 écailles fubcaudaies. 114 T20 Hiftoire nUturelle les Vipères communes du coté de Baume. §. if. CoLUBER Natrix. Un. Fn. Suec. Le Serpent 288. Syji. Naf. p. ^8o. n". x^o. Fn. d'eau. ^iicQ^ 1, ;,°. 2.<;cf. — Natrix Torquata ex c3Eruleo, nigro & albo varia. Miif. Peirop. i. p. 475'. — Natrix Torquata. Wagn. Hijî. Nat. Helvet. p. 244. — Le Serpent à Collier. Daubenton Encycîop. Méthod. — Couleuvre ferpentine , Serpent d'eau , Anguille de baye- ou Charbonnier, Serpenta collier. Topog. d^O- livet p. 74. — Ce Serpent eft en delFus d'un gris obfcur ou noirâtre , avec des taches noires oblongues fur les côtés j autour du cou & à fon origine , il y a une efpèce de collier d'un jaune fauve , formé par deux taches preC- que de la forme de demi croiifants, dont la plus grande largeur eft d'environ deux lignes & dont les pointes qui fe regardent fans fe toucher viennent aboutir derrière la tête. — Le deffous de fon corps eft blanc , avec une large bande bleuâtre dans le milieu } fes yeux aflez gros , font d'un bleu de Turquoife. — L'individu que nous avons vu , avoit un pied neuf pouces & demi de longueur i les anneaux du ventre ou fes larges écailles abdominales, étoient au nombre de 170 & les fubcaudales HabiHides environ au nombre de 1^9. ■ — Le Serpent f coUi?r!"* d'eau eft plus difficile à attraper que la Vipère , & pour peu qu'on le touche il fe met en co- lère & manifefte fa fureur par des fifflemens affez femblables à ceux d'un homme qui fifBe- Caraaères roit entre fes dents; il eft amphybie & vit diftinftifs également fur terre & dans l'eau. — Les notes e pece. caj-^j^té^-jf^-iques ^ç qq^-^q efpèce font les mêmes du Jorat ^ defes environs &c. 1 21 que celles de la Couleuvre ordinaire, à cela près qu'elle a le corps plus effilé, & la tète plus arrondie quoique plus grolTe que le corps; du refte l'organifation de fa bouche eft exade- fnent la même, & elle eft privée des deux dents vénimeufes des efpèces précédentes; aulïî , quoique fa morfure paife pour dange- reufe , nous doutons fort qu'elle foit mor- telle. — On trouve cette efpèce comme les précédentes & auffi rarement que la Vipère rouge du côté de Baume, & elle dépofe fes œufs dans le fumier ou dans des troncs creux d'arbres pourris. §. 26. COLUBER VULGARIS. CouleUVre La Coulcti- commune. — On trouve cette Couleuvre alfez "^•'^ <^'""" communément parmi les buiifons & dans les bois du Jorat. Quand elle a fait toute fa crue elle a trois pieds de longueur & plus de 170 anneaux fous le ventre. Ces anneaux font d'un bleu obfcur fâle, tacheté de taches de couleur cendrée. — Elle dépofe fes œufs en été comme l'cfpèce précédente dans des endroits chauds furtout dans du fumier où elle les abandonne , & les laiffe éclorre d'eux-mêmes j ils fe trou- vent attachés enfemble à ce qu'on nous a afluré au nombre de 42 & plus; chaque œuf eft de la groffeur d'un gros œuf d'oifeau, il n'a point de coque & n'eft enveloppé que d'une membrane blanche , mince comme du papier, qui fe déchire facilement. — Dès h fortie de celui-ci , le petit ferpent eft plein de force, d'agilité , & de vie ; il court avec prompti- tude , a fouvent déjà plus d'un demi pied d€ longueur, & fes couleurs font plus claires toyantc Ï22 Hljhire naturelk que celles du ferpent forme. A en croire le peuple , la Couleuvre de ce pays elt véni- nieufe , & lorfqu'elle mord , la partie attaquée enfle bientôt & 11 Ton n'y apporte prompte- ment remède l'animal ou l'homme mordu en Cataftères meurt. — Les notes caradériftiques de cette dïlf Cou- ^^P^c^ ^^"t : i^ la tète plus groile que le corps , leuvrecom- mais moins régulière & moins platte que celle mune. .Je la Vipère. — 2°. deux rangées parallèles de dents petites , aiguës, & ferrées , de chaque coté de la mâchoire fupérieure , & une feule rangée pareille de chaque coté de la niàchoire inférieure, .i^f"^" §• ^7- CoLUBER VERSICOLOR. — La Cha- toyante, fig. 6. let. a ^ b. — Cette petite Couleuvre qui me paroit former une efpèce Defcription nouvelle entièrement dilîérente de toutes celles tolante"' ^^'^crites par Linné ^ a jufqu'a un pied & demi Couleuvre de longueur , & eft un peu plus groile qu'une nouvelle, groife plume à écrire. — Elle eft luifante comme fi elle étoit huilée , d'un gris cendre en deiTus, avec une bande brune formée de lignes minces , tranfverfales, en zigzags , fur- tout dans la partie antérieure du corps recou- » vert de petites écailles rondes oblongues un peu convexes ; — en deflbus , les larges ban- des écailleufes de l'abdomen au nombre de Ij'é — 161 , & les écailles alternes de la queue environ au nombre de 115 font d'un rouge un peu brun avec une bordure d'un blanc bleuâtre à l'extrémité poftérieure de chaque bande , & des taches blanches de chaque coté. ' — Toutes ces bandes & ces écailles , même cel- les du dos mais moins fenfiblementjfontcha- du Jorat & defes environs &c. 125 toyantes au grand jour ou à la lumière & ortrent des reflets bleus qui font un très-bel etfet. — La tète eft blanche en deflbus avec quelques lignes rougeâtres , grife en deflus avec une figure brune de double feuille , dont les deux branches larges font écartées en forme d'V fort évafé dont la pointe ou le fommet fe- roit lîtué entre les deux yeux , fur lefquels pafle une bande brune fituée le long des cotés de celle-ci comme chez la Vipère. — Les yeux font petits , vifs, noirs, avec l'iris rouge. ' — Cette Couleuvre que l'on a trouvé près des moulins au-deflbus du château , à Prelly & à la Naz aux environs de Laufanne , dans des foifés humides ou près des eaux , par l'organifa- ' tien de fa bouche & de fes rnâchoires, ne diffère point de la Couleuvre commune & ne paroît pas plus venimeufe , puifque des Sala- mandres aquatiques que je lui ai fait mordre, n'ont éprouvé aucun accident fâcheux à la fuite de cette morfure, — Mais les caraclères Caraclères diltindifs de cette efpèce font : i°. une tète aifez «^'ftinj^tifs reffemblante à celle de la Vipère , allez platte , à ' bouche très-fendue & lèvres fupérieures proé- minentes.— 5°. trois profondes ftries ou plutôt trois profonds filions longitudinaux, fitués fous la mâchoire inférieure} deux lattéraux, & un mitoyen. ( voyez la fig. 6 let. b. ) §. 28. Anguis Fragilis. — Fn. Suec. Anguis. 289. Syft. Nat. edit. 15. p. 592. W°. 270. L'Aveugle ■ — r- Fn. Suec. 1. n". 25" 8. — Csecilia Anglica ouAnvoyç. cinerea , fquamis parvis , mollibus compadlis. Fet. Muf. 17. n°. 10. — Caecilia Typhlos Graecis. Gefn. Serp. 60. — Ca:cilia Aldrov, 124 Hifioire naturelle Serp. 24^. — Caecilia. IVagn. Hijî. Nat. HeU vet. p. ^42. (a). — L'Orvet. Daiibenton. Eficydop. Méthod. — Aveugle ôu Anvoye. — en ce pays le Borgne. — L'Aveugle ou Anvoye a un pied deux pouces neuf lignes de longueur, & difïere des autres Serpents comme tout le genre des Anguis, en ce qu'il eft entièrement couvert de petites écailles quarrées, & par fa tête arrondie & prefque cilindrique à peine plus grolTe que le corps. — Par fes quatre rangs de dents à la mâ- choire fupérieure, il fe rapproche du genre des Couleuvres. — Sa couleur aflez uniforme , eft un brun luifant à l'exception de deux rayes étroites tirant fur le fauve , fur les cotés du dos, deux autres pareilles fur les cotés de l'ab- domen , & une noire le long de celui-ci. — D'autres Anvoyes , font prefqu'entièrement brunes en deffus , & tirant fur le fauve en deflbus. Ces différences de couleurs font-elles des variétés conftantes, ou des variétés de Caraftères fexes OU d'âges ? — Les notes caradérifti- ?e"l'Ari-" <î"^^ ^^ ^^"^ efpèce font: — 1°. d'avoir les voye. yeux extrêmement petits , ce qui lui a valu le nom d'aveugle de la part du Vulgaire, com- munément mauvais,oblervateur & qui l'en a cru tout-à-fait dépourvu. — 1". & d'être fra- gile comme du verre lorfqu'on le frappe, pro- priété ,. qui lui a mérité fon nom latin. — Ce ( G ) Nous doutons fort qiie le Caecilia de TFa- gner foitle Caecilia des autres auteurs, & l'Aveugle des François , quoiqu'il lui applique le nom Alle- mand qui ne peut convenir qu'à celui-ci. du Jurât ^ de fes environs ^c. 12^ reptile fe trouve très- fréquemment en ce pays, furtout aux bords des bois ; & non-feulement nous n'avons jamais ouï dire qu'il fut veni- meux, mais c'eft même une opinion aflez gé- néralement reque que c'eft un animal débon- naire & innocent , qui ne fait jamais aucun mal. Les Poissons. — Pisces. §. 2.9. Nous ne ferons mention ici que des PoilFons du lac de Genève, nous réfervant à parler de ceux des autres Lacs dont l'Hiftoire Naturelle entre dans le plan de cet ouvrage , lorfque nous en traiterons. — Les Poiflbns habitant un élément au fonds duquel il eft diffi- cile à l'œil de l'obfervateur de pénétrer , tout ce que l'on peut i'qavoir de cette claiTe d'êtres eft fort obfcur, & tout ce qu'on en peut dire fe borne prefqu'uniquement à leur nomen- clature. §. ^o. MuRJENA Anguilla. — M. Ma- Mur.ïjja. xilla inferiore longiore , corpore unicolore. L'Anguille. Lin. Syjl. Nat. edit. l^.p. 426. n. 4. — L'An- guille. — Il y a environ trente ou quarante ans qu'on n'a vu d'Anguilles dans le lac de Ge- nève ; à cette époque on en pécha une , ce qui doit faire préfumer que ce poiflbn y vient quel- quefois d'ailleurs. — Félix Malleoliis dans foa Traité de fexorcifme , rapporte félon Wagner , que St. Guillaume Évêque de Laufanne s'étant fâché contre les Anguilles, les excommunia & les expulfa du grand lac. Wagn. Hiji. Nat. Helvet. p. 49. — Quoiqu'il en foit de cett« Hiftoire & de l'efficacité de cette excommu- 4z6 Hifioire îiâtUreîîé nication , il eft certain qu'aujourd'hui il n'y â rien de plus rare que des Anguilles dans ce lac. f'ifc.Jugu- §. ^i. Gadus Lota. — G. Dipterygius lares. cirratus , Maxillis aequalibus. Lin. Fn. Siiec. Gadus. jlf. S^jî. Nat. p. 440 n°. 14* — Art. Spec, La Lotte. lO?- Muftela. M^agyi. Hifi. Nat, Helvet. p. 214. — La Lotte. — La Lotte e(l un poiiTon fort eftimé, fraye en Janvier, Février & Mars dans le plus profond du lac, & c'eft la faifon de la pêche la plus abondante de ce poiflbn. Pifc. Tho- §• 3^- CoTTUS GoBio- — C. Laevis , capite racici. fpinis duabus. Syji. Nat. p. 4f 2. n°. G. — Gron, CoTTus. Mu^. 2. n. i6é. — ^ Arted. 48. — 76 — 82. — Le Chabot. Chabot ou tête d'âne. Topogr. âOlivet p. 77. ' — DiB. d' hifi. Nat. Tom. 2. p. ^01. — 'en ce pays Chafot & Chajjbt le long du lac de Neuf-chatel. — Il habite dans les fonds pier- reux & fablonneux, où il fe creufe uneefpèce de nid, y dépofe fes œufs , & perd plutôt la vie que d'abandonner celui-ci. Linn. Perça. §• 5;. Perca FluVIATILIS. — Pr pinnis La Perche, dorfalibus diftindis : fecunda radiis XVL Fw. ' Suec. 552. — Syjl. Nat. p. 481. n. I*— Art. Syn. 66. Gen. 59. Sp. 74. — Gron. Muf. i. w". 96. — Percula , Perca mini ma. Wagn. Hifl. Nat. Helvet. p. 21 f. — La Perche fraye au mois de May & fe pêche prefqu'en toute fai- fon & en toute profondeur. — Sa chair accom- modée avec le perfil eft réputée fort fainel Linn. — Voyez la defcription de la Perche du Lac de Genève dans le DiB. d'HiJl. Nat. de M. Valmont de Boware. Tom. 6. p. joo*: du Jorai ^ de fcs environs ^c. 1 2T f. ^4. CoBiTis TiENiA. — C. Cirris 6. Cobitis. Spina fubocuJari, Fn. Suec. 542. — S}JL Nat. edit. I). />. 499. n". ^. — Arfed. Gen. 2. Syn. ^. Spec. 4. — Groi. Miif. i. 11°. f. — en ce pays Groiimelliette. — Ce petit Poilîbii eît de la longueur d'un doigt, & marqué de taches bru- mes fur un fonds blanc , à tout blanc fous le ventre. — il a lîx barbillons ou cirres ; quatre en devant plus petiteç & deux pofté- rieures plus grandes, toutes Çix rougeâtresà leur partie antérieure. — A une certaine dif- tance des yeux^ il y a une pointe aiguë, blan^ che , & qui m'a paru fimple. — En hy ver cette efpèce fe tient dans des trous entre les pierres; en été elle aime la furface de l'eau ; elle n'ha- bite d'ailleurs pas dans le lac , mais dans les petites rivières qui s'y jettent & à leurs embou- chures entre Culli & Vevey. On pèche beau- coup de Groumelliettes du côté de Vevey avec des Millecmitons , qui font de petites perches Mille-Can- autrement dites perchettes , & les pécheurs en ''^"^• débitent une grande quantité tant des uns que des autres qui dit-on font délicieux à manger. - — Ce font ces petits poilfons que l'on voit fourmiller autour de foi quand on fe baigne dans le lac , & ce font les mêmes encore avec d'autres jeunes poiffons de diverfes efpèces , que l'on vend dans les villes du Pays-de-Vaud & crie dans les rues fous le nom de Viva. — On employé encore cette efpèce dans ce Singulief pays pour détruire les Courtiliêres autrement "jj.^.^ ^l dites Taupe-Grillons , & pour cela on les hache nfa 'Vn oe en pièces, les mêle avec du mauvais tabac , pays- & fur le tout on verfe de l'eau qui fait fer- menter & putréiîer le mélange. mœurs. J28 Hijloire naturelle Pifces Ab- §. ^ f . Salmo Fario. — S. macuUs rubris , liominales. nnaxilla iiiFeriore iublongiore. -4r^. Gen. la. Salmo. Syri.2^. Spec. f i. — Syji. Nat. pag. f 09. n°. 4. La Truite — Fn. Snec.p. 1 16. n. ^08. — Trutta Magna , Saumon- Xrutta Salmonata , Aurata, Salmo Lacuftris, HCC Sario vel Fario. Wagn. Hijl. Nat. Helvet. p. 2.19. — Truite, Truite Saumonnée. Di&. î>êehe àed'HiJh Nat. Tonu 9. p. 1^2. — La Truite & JT^*^ ' ^^^y^ ^^"^ ^^ courant de Novembre & Dé- cembre j la pèche de ce poiflbn commence à être abondante au mois de Septembre. Elle fe nourrit de petits poiiTons & femble aimer la furface de l'eau où on la voit bondir fort haut. Les pécheurs remarquent les endroits où ces poifTons fe jouent ainlî à la furface de cet élément & les environnent de filets. — On prétend que fi on n'a pas foin de ména- ger la Truite en la tirant hors de l'eau elle meurt fur le champ , & ceux qui veulent trou- ver des raifons à tout, aifurent que c'eft un poifTon colérique & que c'eft de rage qu'il meurt. — Wagner nous apprend que les Ge- nevois exportent beaucoup de Truites à Lyon où elles font fort recherchées, & il ajoute qu'en i66j, on en prit une à Genève du poids de 62 livres qui fut envoyée à Amfter- dam. — Des pécheurs expérimentés & intel- ligents nous ont parlé auffi d'une petite efpèce de Saumon qui doit fe trouver dans le lac, mais nous ne le- connoiifons pas aifez parti- culièrement pour ofer en parler. Ne font-ce peut-être pas les Salmuli de Wagner HiJl. Nat. Helvet. p. a 1 7. pro venus de Saumons qui ont remont» du Jorat çff de fis environs ^c. 120 ti^monté le Rhône & dégénéré de grandeur dans je lac? §. ^6. Salmo Umbla. — S. Lineis latcra- r/Omof?» libus furfum rccurvis cauda bifurca. Syjt. Nnt. Chevalier. p. fii. n° II. — art. Gen. ij. Syn. 2). — Ombre - Chevalier. — L'Ombre - Chevalier fraye en Janvier & Février , & c'eft le tems de la pêche de ce poilîon ; on en pèche aufïï mais moins abondamment en Août, Septembre & Octobre. L'Ombre - Chevalier habite les profondeurs du lac & jamais les bords. §. 57. Salmo THYMALLUs. — S.Maxilla fuperiore longiore pinna dorfi radiis 2^. Syjî* Nat. p. 5-12. 11°. 17. — Gron. Miij] 2. fi". 162* — Thymallus , Umbra , UmbeJJa , Afchia. Wcign. Hiji. Nixt. Helvei. _p. 219. Ce poif- fon efl: aufïi très-eftimé; il fraye au mois de Maii il pèfe communément deux ou trois livres, mais Wagner alfure en avoir vu de plus gros ; le même auteur prétend que le corps grailfeux de ce poiîfon eft un bon re- mède contre les brûlures & les ophtalmies. §. ;j8. Esox Lucius. — E. Roftio depreii'o Le Bi©^^ fubxquali. SyjL Nat. p. fiô n. y. — Rond. ches. pijc. 2. p. 188. — Gefji. pijc. f 00. — art. Syn. 26. Gen. 10, Spec. f^. — Le Brochet. — Le Brochet eft le plus voracc des Poidbns, & on peut le regarder comme le V^ autour des eaux. 11 fait la guerre à tous les autres PoiiTbns moins Vnncffédîf puiifants que lui, même à ceux de fon efpècc Hrochct. plus foibles, (Se fes appétits font li gloutons , que fouvent il s'étouffe faute d'avoir mefurc la groffeur de fa proye à la capacité de fou œfophage. Souvent après qu'il s'eft raffafla: Tutn. I. I I50 Hijloirû naturelle ainfi outre mefurc, il refte tout gonflé à la furtace de l'eau & fait de vains efforts pour s'y enfoncer j dans cet état on peut le pren- dre à la main, & fi on vient à le percer à l'endroit où eli fitiiéela vcficule aérienne, il s'en dégage avec bruit une quantité prodi- gieufe d'air (a). Ce fait femble prouver que l'air que renferme cette véiicule , loin d'être deftiné à être le véhicule de la digeftion ou à accélérer l'adc de la fermentation des ma- tières nutritives comme l'ont cru quelques au- teurs, ell au contraire un produit de cette fer- mentation , 8c Cl l'on foumettoit ce produit à l'appareil pneuniatochymique, il y a bien apparence qu'on lui trouveroit une qualité ga- 2eufe , & non point celle d'un air pur ou au moins femblable à l'air atmofphérique , tel qu'il le fiudroit pour être l'agent d'une dé- compofition putride. — La pèche du Brochet fe fait prefqu'en toute faifon & à toute pro- fondeur ; l'on remarque cependant que c'elt parmi les joncs & les rofeaux qu'il fe plaît & fraye au mois de Mai. On croit que le Bro- chet comme la Truite peuvent vivre jufqu'à cent ans. CypRi- §• )9- Cyprînus Carpio. — C. Pinnaani NUS. radiis 9 , cirris 4 , pinna: dorfalis radio fecundo La Carpe. poLtice ferrato. Fii. Suec. ^^9. Sy/i. Nat. p. 5'25". w". 2. — Carpio, Carpus. Wagn. Hiji. Nat. Helvct. p. 21,'. — La Carpe. — La Carpe fraye en Mai & Juin j elle pélè le plus ]__ («) La même chofe arrive à la Truite. du Joral ^ defes envirojîs &c. 1 3 I communément Jufqu'à 24 livres. Oeil encore un de ces poilîons auxquels on accorde une longue vie. §. 40. Cyprinus Gobio. — C. Pinna ani LeGoujon. radiis 1 1 , cirris 2. — Muf. ad Fr. 2. p. 107. Syjh Nat. p. Vangeron. — Il fraye au mois de Mai près des bords. Il elf encore alfez eftimé en friture ; mais on s'en ierc encore plus comme d'ammorce i 2 132 Hiftoire jmtiirellc pour prendre le Brochet que pour mangef. LeGanlon. §. 44. CyprïNUS RuTiLUS. — C. Pinna ani radiis 12. rubicunda. lu. Siiec. 972. — Syjl Nat. p. ^29. î°. 16. — Art. Syn. 10. Gen. 5. Spec. 10. — - Gardon. Top. cTOlivet, p. 77. — en ce pays la Koffe, la Rotte le Jong des bords du lac de Neufchatel. §. 4f . Cyprinus Nasus. — C. Pinna ani radiis 14 , roftro prominente. Art. Syn. G. Gen. 5-. — Syji. Nat. p. f^o. ji°. 21* — En ce pays la Naze. Nazos aux bords du Inc de Neufcha- Dela pèche tel. — Il paroit que la quantité du poilfon a du Poifîbn beaucoup diminué dans le lac de Genève, «lans le lac t j -^ .. '..' 1 1 •' > r de Genève, puîlque dernièrement on a ete oblige a Lau- fanne de défendre de pêcher le menu poilloii pour lui donner le tems de fe repeupler. — En général , on obferve que les pèches font plus belles & plus abondantes du coté de la Savoye & du Genevois , & où les eaux font plus profondes , & furtout à Coppet où eft le plus grand entrepôt des pêcheurs que de celui de SwilTe ; auffi outre le poilTon que l'on prend en ce dernier pays, les Savoyards y en im- portent encore beaucoup. — Outre les poi^. Ions que nous venons de nommer , félon M. de Saulfure voy. dans les Alpes. T. l. p. 16. On pêche encore les fuivants fort eftimés : — Le Fera, que cet auteur rapporte à la des- cription de la p. 18) de Wyllugby. La Platte que cet auteur rapporte au Salmo- Lavaieriis de Lhuié (n). ia) Il paroît que c'eft le Saimo Lavarctus dont Jll. de SaiiJJhre a voulu parler. du Jorat ^ defes environs ^c. 135 » m Il 11 I I ——————— —«^—^■—iw——i SECTION V. Des ÏJifeêies du Pays-de-P'atid. §. I. Ir ARMi les diverfes produdions dont la nature a embelli cette contrée , il n'eu eft point fans contredit de plus riches, de plus nombreufes, de plus variées que les In- fedes , qui offrent plulîeurs efpèces & variétés nouvelles ou remarquables , quelques ci'pèces des pays les plus chauds & quelques-unes des pays froids félon les exportions des lieux. — De toutes les branches d'hiltoirc Naturelle -il en eft peu fur lefquelles on ait autant écrit , il n'en eft point fur lefquelles on ait écrit d'une manière plus fatisfaifante , & un Réaiuniir en France, uw de Geer en Suède, un Sivam- merdam en Hollande, & plufieurs autres après eux , femblent à peine avoir lailîé de quoi glaner dans ce vafte champ. Qtie ceux qui veulent apprendre à connoitre & étudier ces petits animaux moins méprifables qu'ils ne le paroilfent au commun des hommes , remon- tent s'ils le veulent à ces pures fources de la fcience ; quant à nous , déjà forcés par le genre du^travail que nous nous fommes prefcrits, à entrer dans des détails alfez étendus dans le cours de notre Enthomologie Vaudoife , nous allons entrer ea matière, remettant ce que I 5 154 Hiftoire naturelle nous aurions à rapporter d'obfervations Se de vues nouvelles fur les mœurs & l'inftind des Infedes que nous avons pu étudier, à leurs articles refpedifs , ou aux notes qui accom- pagneront cette partie de notre travail. Insecta §. 2. SCARABiEUS LUNARIS. S. exfcutel- Coi.Eop- ]atus, thorace bicorni : intermedio obtufo bi- fido , capitis cornu eredo , clypeo emargi- ^i&ls' ^^3^0- ^^' '^''^^- ^79- ^!>ll^' ^^^' ^^^^' ^h P- j^^.N°. 10. — Raj.inf.p. lo^. — Frifcb.Germ. 4. Tab. 7. — Roef. inf. Vol. 2. TaL B. jig. 2. — Fabricius. Syji. Etithom. p. 22. n°. 86. — • C. Fuesl. Inf. Helvet. p. i. n°. 2. — Copris LcBoufier I. Le Boufier Capucin. Geoff. Hijl. des Inf. Capucin, r. 1. ^. g g. — Cet infede n'eit pas bien commun ici. §. 5. SCARABiEUS MeLEAGRIS. S. ScU- tellatus , Thorace inermi, capite mucronibus duobus. — Ce petit fcarabé paroît avoir le plus d'analogie avec l'infedle exotique nommé Le Scarsbé par lÀnnè Sçarabcms Àfaiirus. Il eft plus large Méléagre que long & fort ramaiTé ; fon ventre & les ta!ie fem- P^^tes font d'un verd doré , fes étuis mois bhb'ie à un & fléxibles font jaunes un peu dorés aufli Scarabé étant VUS de près, parfemés de petites taches *^''^"^* brunes irréguliéres & de points enfoncés dif. pofés en ftries , qui ne fo diftinguent qu'à la Loupe j le long de la future règne une jolie bande dorée bien prononcée. Le corcelet & ]a tète font aufli couleur de cuivre doré jaune , tirant fur le verd. — Sur le derrière de la tète , contre le corcelet, il y a une petite proè'- minence en forme de cafque , fur laquelle s'élè- vent deux arrêtes failiantes eu forme de crêtes du Jorat Ç5 dcfes envh'ons ^c. 13^ tranrverfales, dont celle qui cft poflérieure eft recouibéc un peu en avant & plus rele- vée que Tautre, §. 4. ScARABiEUS FosoR. — S. Scutella- nus, thorace incrmi fubretufo, capite tuber- culis tribus: medio fubcornuto. Fn. Suec. V04. mée '^^'' • — ^>y/. NaL p. )-48. 11°. J I. — Fahric. 'Syfl. Erit. p. 14. w°. 47. — Fnesl. Inf. Helv. p. 1. 71°. 9. — La Tète armée. Geof. T. i. p. 82, n°. 20. — Ce Scarabé félon M. Geojjroi habite dans les bou2es. §. r SCARABiEUS StERCORARIUS. ' S. Scutellatus muticus ater glaber , elytris Sul- tatis , capite rhombeo : vertice prominulo. Le Grand Fn. Siiec. ^88. — Syft. NaL eâit. vj. p. f fo. Piil"'^'^'^- n°. 42. — Life. mut. l'J. f. 4. — Frifth. înf. 4. Tab. 13. / 6. Fnesl. Inf. Hthet. p. 2. n. If. — • Le Grand Pillulaire. Geoff. Hijl. des Inf. T. I. p. 7f. r°. 9. — Nous avons une variété du double plus petite que le PiUu- Variété laire décrit par M. Geofroi , les filions de 'K"4''|y" fes étuis font auili moins profonds & moins Grand Pil- prononcés ; eft-ce une variété conliante dans lnl^iie. refpèce, ou provenant d'un développement encore imparfait? Les couleurs de cette petite variété font plus vives. §. 6. SCARABiEUsHORTICOLA. S. ScU- Le petit tellatus muticus , capite thoraceque c?erulyeo Hanneton fubpilofo, elytris grifei s , pedibus aigris. Fn. vert. '^ Siiec. 391. — Syji. Nat.p. 5-^4. ;/°. ^9. — Lifl. app. %. n. 3. — Pet. Gnz. T. 22-/9. — Fnesl. lus. Helv. p. 2. n°. 22. — Geof. T. I. p. 76. n°. 8. Le petit Haïuieton à corcelet vert. — Ce Scarabé offre dans ce pays des rà- I4 1 5 (5 • Hijîoire natw'eîîe riétcs de grandeurs & de couleurs. ÇHiant à ces dernières, voici celles que nous avons : — Trois va- 1°. A tète & corceiet d'un vert dore s-ictcs iiaiis ^ ]g (jeifous du corps d'un vert plus foncé 1 elpece du . ^ , ^ . ^ . petit Han, ain» Que les pattes , mais non noir, jictoiiàcor- 2°. A tète noire, corceiet corps & pat- celetvat. ^gg ^ ^,^j^ ^Yqu. foncé luifant tirant liir le violet. 5°. A tête, corceiet, corps & pattes, d'un bleu foncé luifant , tirant fur le violet. Les deux dernières font plus velues que la prelnière, furtout aux pattes & aux côtés du corps qui font garnis de poils ferrés d'un gris un peu fauve. Le delTus des Elytres dans toutes les trois eft hériiîé de petits poils noirs, clairfemés, qui fe di(Hnguent à peme à la lou- pe. La tige des antennes eft d'un roux fauve, & le bout en feuillets bronzé. Cet infede habite dans les bouzes. jç Han- §. 7- SCARABiEUsMELOLONTHA. ScUtel- «ctou. latus Muticus teitaceus , Thorace villofo , cauda inflexa, incifuris abdominis albis. Faim. Snec. 592. — Syji. Nat.p. jj^. n. 60. — Melo- lontha vulgaris. Fabric. Syft. Eutom.f. 22 n°. z. — FnesL Inf. Helvef. p. 2. n. 24. — Tout le monde 'connoit le Hanneton tant par l'in- commodité qu'il caufe , par fon vol lourd & pefant à ceux qui fe promènent dans la cam- pagne dans les belles foirées du printemps , que par les dommages qu'il caufe aux arbres en détruifant les feuilles & les fruits, & ceux plus grands encore que caufe aux racines des plantes & des arbres fa larve connue fous le nom de Ver blmç ou M^}u du Jurât & defcs envirotis ^c. 157 §. S.SCARABiEUsSOLSTlTIALIS. S. ScU- Le petit tellatus mutîcus tclbceus , thorace villoib, ^^""<^'"" . , ,,. ,. 1 • -1 11 • " automne, elyrris luteo palliais : liiieis tribus albis pa- laljellis. Fil. Suec. 595. — SyjL Nat. p. f ^4. n. 61. — Pet. Gaz. Tab. 22 f. 9. — Melolon- tlia Solftitialis. Fabric. SyjL Enthom. p. ^;. fi°. j. — Fiiesl. Inf. Helvet. p. 2. n. 2^, Le petit Hanneton d'automne. Geoff'.T. i. p. 74. ;/'. 7. — • Cet infede fe fait voir vers le. commencement de l'automne. §. 9. SCARABiEUS FaSCIATUS. S. Scutel- La livrée latus muticus niger tomentofo-flavus , elytris ""'^' fafciis duabusluteis coadunatis. Fn. Suec. ^95". SyjL Naf. e^^it. 13. p. SS^- n°.yo. — Mouf. inf. 161. /. 6. — Trichiiis fafciatus. Fabric. Sxjt Enthom. p. 40. n. i . — Fnesl. Inf. Helvet. p. j. n°. ^o. — La livrée d'Ancre. Goff. T. I. p. 80. }i°. lé. — Il paroit qu'il y a deux va- riétés dans cette efpéce: — 1°. L'une, qui Deux va- eft celle de Linnéns à deux bandes réunies. ^,'^^^^ ''^"^ — 2°. L'autre, qui eft celle de Fabricius , \^ i\^^.^g de Geojfroi, & la notre , à trois bandes noires. A' Ancre. La couleur des poils de celle que nous avons elt un fauve roux, celle des étuis d'un fauve plus clair & velouté, & les bandes font d'un noir luifant. §. 10. ScarABJEUS AurATUS. — S. Scutella- L'Emerau- tus muticus auratus , fegmento abdominis pri- ''"^^* mo lateribus unidentato , clypeo planiufculo. Fn. Suec. 400. — Syji. Nat. edit. i ^.^. f 5-7. n. 78. — Frifch Germ. v. 12. p. 2^. T. J.f. i — Roes inf. vol. 2. T. 2. f. 6. — Fabric. Syji. Entboui. p. 45. n''. 4- Cetonia aurata. — Fuesl. Inf Hehet. p. J. n. p. — Geoff. Hiji. des 138 Hifîoire itaturelle Inf. T. I. p. 7^. 71°. f. — L'Emeraudine. — Ce beau Scarabé ii'eft pas rare en ce pays i il varie un peu de grandeurs. LucANus. §. II, LucANUS Cervus. — L. Scutella- Le Grand- tus : maxillis exfertis apice bilurcatis latere Cerf-vo- unidentatis. Fn. Suec. 40^. — SylL Mat. eâit. ''"^- i^.p. SJ9. n. I. — Àloitff. Inf. 148. — Joujl inf. t. 14./ I. 2. — Fuest. Inf H eh et. p. 5. n. ^9. — Geojf. Hijl. Nat. des Inf Tom. i. p. di. Platycerus i. — ■ Le Grand- Cerf- volant. — Ce bel infede eft très-rare dans nos en- virons , & il varie beaucoup de grandeurs. Le feul que nous polTédons & qui a été pris fur un chêne, eft encore plus grand que ce- lui dont M. Geojfroi a donné la figure , car il a 26 lignes de longueur; mais nous en Natnre des avons VU auiii d'environ 20, 18, 16 lignes. Cerf ^'^" — ^^^ cornes du Cerf- volant reflemblent îaat. beaucoup au bois du Cerf pour la forme , mais elles en différent efTentiellement & pour leur ufage & pour leur fubftance , car ce font de véritables pinces, qui fervent à l'ani- mal à fiifir fa proye ; & quelques grandes, quelques pefantes qu'elles doivent paroitre , la nature au contraire les a fait Ç\ légères & néanmoins fî fortes , qu'on a lieu d'être étonné que ces deux propriétés fe trouvent réunies enfemble. La fubftance de ces cor- nes qui ont une certaine demie tranfparence au grand jour, paroit être moyenne entre celle de la corne & de la plume dont elle a même l'odeur quand on la brûle. Elles font prefque creufes intérieurement , & feule- ment revêtues d'une partie fpoiigicufe rare. dji Jorat çfif defes environs ^c. 1 39 tendre & membraneufeî comme celle qui rem- plit la bafe des plumes des oifeaux , mais la partie folide, moins élartique que la plume & caflante plutôt comme un os, eft compo- fée de deux lames , l'une brune extérieure , l'autre jaunâtre plus mince intérieure. §. 12. B. SCARAB^US. Maxillis lunatis La Grande- prominentibus dentatis , thorace inermi. Fn. Biche. Suec. 558. (ficniiua.') Rœjèl. inf. 2. Tnb. 5". / 8. — Placycerus 2. La Grande Biche. Geoff. Hiji. NaL des Inf. T. i, p. 69. — - La Grande Biche varie beaucoup en grandeur dans ce pays ; celle dont ÀL Geoffroi a donné les dimenlions , eft une des plus grandes , niais il y en a des variétés plus petites. — • Il eft fingulier qu'on ne Toit pas d'accord fur Incerti- ]e fexe de cet infede , & que tandis que MM. tj^'^^ja'" ^ Rœfel^ Lwnéus, & Fabrichis , le regardent giche. comme la Femelle du Cerf- volants M. Geojfroi afTure au contraire que c'eft une efpèce par- ticulière ; la première opinion a à la vérité des autorités refpedables & le plus grand nombre en fa Faveur, mai« la féconde d'un autre coté paroitavoir l'expérience en fa faveur, puifque M. Geoffroi doit avoir vu des mâles & des femelles grandes Biches accouplés enfemble. §. I^ LUCANUS CaRABOÏDES. La Che- L. Scutellatus c?erulefcens , maxillis lunula- vrette. tis , thorace marginato. Fn. Siiec. 407. — • Syji. Nat. edit. 15. p. fél. n. 7. Scluf. ic. tab. 6.f. 8. — Fttesl. Inf. Helvet. p. 4. n°. 42. Geoff HiJÎ. des Inf. T. i. p. 6^. Pla- tycerus 4. — La Chevrette bleue. — Nous avons trouvé dans la collcdion remife à la 140 Hijîoire imturclle Société de Laufanne par M. le Docîeiir Verâeil ci-devant préfident de cette Société, une Che- vrette qui difï'erc de celle décrite par M. Geof- Trois va-froi^ en ce qu'elle eft tout à fait noire. Nous Vcl^^' '^^T ^'^'^^^^ P'^s ^^^ néanmoins en devoir faire une la Chevret- efpèce différente , & en ne la regardant (impié- té bleue, ment que comme variété , il y en auroit donc trois dans cette efpèce : 1°. La Chevrette bleue de M. Geof- froi. 2". La Chevrette verte en deflus , fau- ve-brun en deflbus, du même auteur. 3°. La Chevrette toute noire dont on vient de parler. Le Der- §. T4. DeRMESTES LaRDARIUS. D. meiU tlu Niger, Elytris antice cinereis. Fii. Siiec. ^oS. — Syjî. Uat. edit. i;. /?. f éi. w°. i. — Goed. Inf. 1. r. 41. — Frifch. Inf. 6. T. 9. — Mer inf. 2. T. ^^. — Fiiesl. Ins. Helvet. p. 4. n\ 4J. — GeofF. W/i. des Inf T. i. p. loi. n. 5". Le Dermelte du Lard. — Nous polTé- dons une variété de cet infede, qui peut être confidérée comme faifant la nuance du Der- mefle du Lard décrit par M. Geojfroi à celui qu'il a nommé Dermette effacé. — Peut-être même qu'il conviendroit de regarder le Der- mefte du Lard de MM. Linné ^ Geojfroi , celui que nouspoifédons,& leDermefte elfacé, comme trois variétés de la même efpèce. Mon D. du Lard , ett brun au lieu d'être noir com- me le Dermefte effacé, la bande tranfverfale de la partie antérieure des Elytres elt fauve , & la raye tranfverfale de fix points qui la traverfe brune. La grandeur de cet infcâe du Jorat & de fis envirojis &c. 1 4 1 eft la même que celle du Dermefte du Lard de Geojfroi. §. 1)'. Ptinus Pectinicornis. — p. Fuf- Ptinus. eus , aiitennis luteis pedinatis. Syjî. Nat. edit. La Pana- I^. p. J"6f. 7;°. I. — Fuesl. Inf. Hdvet. p. 4. che-jaune. n\ 60. — Geojf. Hijl. des Inf. T. i. p. 6y. Pcilinus 2. La Panache jaune. §. lé. HiSTER UnICOLOR. — H. tOtUS Hister. ater, elytris fubdriatis. Fu. Suec. 440. ■ — ■ L'Efcarbot Syjl. Nat. p. ^67. n. ^ — A^. Upf. 17^6. noir. n\ 10. — Snliz. hif. T. 2. / 8. 9. — Fuesl. ins. Helvet. p. j". n. G'è. — Geojf. Hijl. des Inf. T. I. p. 94. Fi i. fg- 4. Attelabus i. — L'Efcarbot noir. Reynier. §. 17 Gyrinus Natator. — G. Subf- Gvrinus. triatus. — Syft. Nat. edit. 1 ^. p. 5-67. n. i. Le Tour- • — Dytifcus ovatus glaber , antennis capite niq"ct. brevioribus obtufis. Fn. Suec. 779. — Pulex aquaticus Merr. pin. 20;. — Scarab^sus A fub- rotundus ècaeruleo viridisfplcndente undique tinclus. Raj. ins. 89. n°. 9. — Roes. app. i. p. I9f. / 51. — Geof. Hijl. des Inf T. ï. p. 194. Pl-S'f' h «°- ^- — Le Tourniquet. — Reynier. — Cetinfede félon M. Lz;i;;énj n'ha- bite que dans les eaux Lacuftres. §. 18. Sylpha atrata. — S. Atra, ely- Sylpha. tris fubpundatis: lineis elevatis tribus Ixvi- LeBouclLr bus, clypeo antice intègre. Fn. Suec.^^l. — "«ir. SyjL Ncit. edit. 1^. p. 5-71. w°. 12. — Raj. in», p. 84. n". 5^, — Fuesl. Inf. Helvet. p. 6. n. 82. Geoff. T. \.p. ii'8. Peltis I. — • Le Bouclier noir à trois rayes & Corcelet lifle. §. 19. CocciNELLA — 2. — Punclata. C. Cocct- Coleopcris rubris : pundis nigris duobus. Fn. nella. 142 Hijîoire naturelle^ Suec. 471. — Syjl. Nat. p. f8o. w". 7. — Réaum. itis. 5. T. ^i- / 18. — Frifch. ins. ta Cocci-4. ^. I. r. I./ 4. Geojj-. Hijl. Nat. des J'i';;;"Se /„y: T. i.p. 520. î/°. I. — La Coccinelle points rouge à deux points noirs. — Elle habite fur noirs. les arbres & s'introduit quelquefois dans les maifons j nous en avons trouvé entre des livres. La Cûccî- §. 20. COCCINELLA f. Puildlata. > nelle rouge Q Coleoptris fanguineis: punclis nigris quin- pohits. que. Fn. Suec. 474. — Syfl. Nat. p. ySo.w".' 1 1. — Geof. HiJJ. Nat. des hif. T. i. p. i^jo. n\ 2. — La Coccinelle rouge à cinq points. La Cocci- §. 21, CocciNELLA — 6, — Pundata. — C. polîfts? ^'^ Coleoptris fulvis ; pundis nigris fex. — • Syjl. Nat. edit. i^. p. 5" 80. n. 12. — Coccin. 6, pim&ata Coleoptris rubris , in fore Jiirpiis ho- loj'ch. reperta à D. Reynier. La Cocci- ^ 2.Z. CocciNELLA — j. — Pundata. poims! ^^ ^' Coleoptris rubris : pundis nigris feptem. Faim. Suec. 477. — Syjl Nat. p. f 81. w". if. Frifch. ins. 4.. p. i . T. l. f. 4. — Gaed. ins. 2. p. f8. T. 18. — Réaim. ius. 9. T. 51. /. 1 8. — Merian. Eur. 24. / II. — Geof. Hiji. des hif. T. I. p. 521. n°. ^. pi. 6. f. i. — La Coccinelle rouge à fept points noirs. — • Variétés Nous avons une variété de cette Coccinelle dans l'ef- q^ii diffère de celle de MM. Linné ^ Geof- pCCC (le 13, ,. . o i~* fi • • J Coccinelle P'o^ -' — I • Ln ce que Ion ne voit point de rouge à fept points blancs fur fa tète, mais bien un petit noirs* bouquet de poils qui la termine. — 2°. Qiis, fes étuis ne font pas routes, mais fauves ou plutôt couleur de noifettcs. — 5°. Q.ue Je ^oint noir de la bafe des étuis commini du Jorat ^ de fes environs &c. 1 4 3 à tous deux, forme une petite raye qui fe prolonge en bordant la future jufqu'au cor- celet. — 4°, Qj-fenfin , les étuis de cette jolie Coccinelle examinés à la loupe, préfen- tent des veines irrégulièrement difpofées , qui aii'edent des formes femblables aux plus belles herborifations que l'on voit fur les agathes. §. 2^. CocciNELLA — 16. — Pundata. — j^ C^j.^;^ Goleoptris Havis : pundis nigris trcdecim : nelle à fd- fribus infimis connexis. Lin. l\mn. Suec. 48^. ^^ points. — Syji. Nat. edit. l^. p. 5'82. n. 22. — ■ Fnesl. Inf. Helvet. p. 7. n". lOf. — Notre Coccinelle à lé points, diffère de celle dé- crite par Liwié, en ce que fes étuis font rou- ges au lieu d'être jaunes & les points dont ils font ornés prefque quarrés. Outre cela, il y a vers la bafe du corcelet , quatre taches oblongues difpofées en rofe, avec une autre au milieu & quatre taches prefque rondes en devant du corcelet. §. 24. CocciNELLA 22.— Pundata. La Coccî- C. Coleoptris flavis : pundis nigris viginti "f''*;^,^^ duobus. Fn. Suec. 486. — Syji. Nat. p. ^82. points! n. 16. — Geojf. T. i. p. 529. n°. 17. — ■ Fuesl. Inf. Helvet. p. 7. n. 10'/. — Cette Coc- cinelle eft fans contredit une des plus petites de ce genre. §. 2). CocciNELLA CONGLOMERATA. La Cocci- C. Coleoptris flavefcentibus : pundis nigris "^1'^^ ^ ■"..•• r f> . r ,7 points COîi- plurimis contJguis. Fn. Suec. 490. — SyjL fondus. NiU. p. 789- n". 51. — R. §. 26. CocciNELLA — 4. — Puftulata. — • u Cocc;- C. Coleoptris nigris : pundis rubris quatuor: ueileàqua-- 144 Hifioire îiaturelk tpe piiftn- interioribus longioribus. Fii. Stiec. f OO. --- ^ l«- Syjl Nnt. p. ^8f. n. 4;. — JD. R. La Cocci- §.27. COCCINELLA 6. Puftulata. C. relie à fix Coleoptds iiigris , pundis rubris fex. Fn. Siiec. puftules. ^QQ_ _y^,^^_ j^^^^ ^g^^ ^.^ ^^^ Reynier. Chrvso- §• -8. ChRYSOMELA GOETTINGENSIS/^. MELA. 7. — C. ovata atra, pcdibus violaceis. Fn. La Chryfo- Suec. foô. — Syjî. Nat. edit. i^.p.<)%G. w". 4.— GœtUn^ie ^^^f' "^^- ^- ^^^^'' ^ ^- ^ ^^^"^' M- Helvet. '"^"^'Z». 7. ii°. 121.' — Notre Chryfomèle qui me paroît être la même que celle de Limjé eft ians contredit une des plus belles de ce genre. Elle a non feulement les pieds , mais tout le deflbus du corps & même les cotés des étuis , d'un violet tirant fur le bleu. La for- me de fa tète, reflemble beaucoup à celle du Scarabi&HS Stercorarius ou grand Pillulaire , & tout le deflus de fes étuis , de fon corce- let , de fa tête , & tout le deiîbus de fon corps , font piqués de petits points enfoncés fort rap- prochés qu'on ne diftingue qu'à la Loupe , de manière qu'à l'œil nud elle paroît lilfe & fans luifanten deflus, & fimplement luifante en defl"ous. Le corps eft très-bombé ou con- vexe, les étuis épais font joints, & il n'y a entr'eux qu'une commiifure peu profonde j ils embrafient les cotés du corps , & ont à peu près la forme d'un demi traîneau de Lap- pon. Les broifes du bout des pieds font fau- ves, fort prononcées , & ornent fingulièremenc ce bel infede qui a dix lignes de longueur quoiqu'il paroiâe moins long à caufe de la grande convexité. — Cette Chryfomèle a été attrapée dans mon jardin de Vernand. ^ $. 29. du Jorat ^ de fe$ environs ^c> 1 4 f §. 29. ChRYSOMELA AeNEA. C. OVata Le petit Viridis nidda, abdomine poftice ferrugineo.F». VeitubUu. ^uec. ) 10. Syji. Kat. edit. 1 5. p. y 87. w°. 8. fiiesl. Inf. Helvet. p.^.n°. 124. — Geof, Hi/i. des liif. T. i.p. 261. }f. 12. Petit Vertu- bleu. — Cette jolie Chryfomèle fe trouve félon iV/. Linnéus fur l'Aulne & félon Aï. Geof- Jroi fur les plantes labiées j c'eft fur la Man- the Mantha Rotiindi-folia Lin. qu'elle habite en ce pays. Sa couleur tire encore plus fur le bleu de l'acier recuit que fur le vorti cet jnfede varie un peu en grandeur , & on trouve avec lui fur la nlème plante la Chryfomèle dorée n". 1 1 de Geojfroi plus petite que la précédente. -^^— Ces deux efpeces m'ont été données par M. Reynier. §. 50. Chrysomela Cerealis. -^ C. ovata aurata , thor.îce lineis tribus , Coleoptrifque quinque caèruleis. SyJi. Nat. p. y 8 8. «°. 17. — M. Reynier. — Selon Linné habite les parties auitrales de TEurûpe. §. 51. Chrysomela Fastuosa. — • C. ovata aurata, Coleoptris lineis tribus caeru- Iseis. SyjL Nat. p. y88. w°. ï8.- — M. R. §. 52. Chrysomela Speciosa. — C. ovata Viridi-fericea , elytris lineis duabus aureis. Syjl Nat. p. y 88. 72°. 19. — D. R. §. 55. CHRYsOMtLA VuLGATIbSiMA. ' C. oblongo-ovata-C'derulea, antennis baiî fer-* Jrugineis. Fn. Siiec. 517. — SyjL Nat. p. fS^a n\ 22. §. 54. Chrysomela Polygonl — C U Cn»- ovata cserula, thorace femonbus aiioque rufis. "'■^' SyjL Na(. p. ^89. n". Z4f. — Geojf. Hiji.det Tome L . IC 14^ Hijîoire naturelle Inf. T. l. p. 242. Crioceris 4. — à D. Rey~ nier vifa ut. C. cerealis, faftuofa, fpeciofa. ta Chryfo- ^^. Chrysomela Populi. — C. ovata , Peuplier" t^orace caerLilefcente i eiytris rubris apice ni- gris. Fn. Snec. fi^. — Sy/i. Nat. edit. ij./». f90. n°. 50. — Fn. Suec. i. n". 428. — Merlan. inj. 14. 7\ 27. — Alb. inf. 65. f. C. — Fuesl. Inf. Hehet. p: 8. 71°. 140. — Geof. Hijî. des Jnf T. I. p. 2$ G. n. 1. — La Grande Chry- fomèle rouge à corcelet bleu. — Les étuis de la Chryfomèle du Peuplier que nous con- noiflbns, font fauves ou plutôt couleur de noifettes. Elle fe rapporte prefqu'en tout à la defcription de Linné. Fatina Suecica edit. de 1746 , citée ci-deffu;. — Ce naturalifte foup- çonne que les variétés de couleurs du rougé au jaune , font ici des variétés de fexe. §. 36. Chrysomela Boleti. — C. ovata nigra , eiytris falciis tribus flavis répandis. Fn. Suec. )%j. Syji. Nat. p. fc)!. n". j6. — ■- — Dermeftes aterniteas, eiytris nigris, faf- ciis duabus flavis undulatis. Uddm. Diff. 4. T. i- f- 3' — Scop. carn. 247. Coccinella faf- data. — Geof. HiJl. des Inf T. l. p. ^57. t. G. f. 3. Diaperis. — à D. R. vifa. §. 57. Chrysomela Sanguinolenta. — C. ovata nigra, eiytris margine fangui- neis. Fn. Suec. ^29. S^jL Nat. p. y^i. n'*. 58. — D. R. La Chfyfo- ç ^g ChRYSOMELA MeRDIGERA. — C. ob- inelc rouge , -' , i • i ■ du Lys, & longa rubra , tnorace cyiindrico utrnique im- félon Geof. preflb. Fn. Suec. fé^. — SyJi. Nat. edit. i j. {ère'mig^P- ^99- «°- 97-~ Merian. inf. -ji. — Réaim. duLys. inf. j. T. 17./ 1. 2.— Fabric. SyJi. Entho- du Jorat ^ de fes environs ^c. 1 47 mol. p. 120. w°. 10. Crioceris merdigera, — Fîtes L bif. Helv. p. 9. «°. 16). — Geoff. Hijt des Inf. T. i. p. 2;^. N"» i. Crioceris rubra. — - Le Criocère rouge du Lys. — Cet in- fede qui habite fur les plantes lyliacées , ne nous a pas paru fort commun ici. §. 39. ChRYSOMELA CerVINA. C. ob- La CliryfA- longa lîvida , thorace poftice tranfvcrfo. F//. ^'M. i^^^ Siiec. f7)-. Syjl. Nat. edit. i^. p. 602. w". G,offroi la II)'. — Fubric. Syjh Eut. p. 1 16. n°. i. CifteJa Ciilèie fati- Cervina. — Geojf. Hijl. des Inf. T.i.p.iiG. "'"• Ciftela I. — La Ciftele fatinée. — Nous ne Doutes fur rapportons cet infede Ibus le numéro de ^^ Chryfo- Limiéiis que fur la foi de M, Fabriciits, car ^'^^^'^ nous fommes au refte très -portés à douter que fa Ciftela Cervina, & la Ciftele n°. i. de M. Geofi'oi, foit le même inlecte que la Chryfomela Cervina de Linné. — Nous avons trouvé ce joli petit infec1;e fur un poirier dans notre verger. §. 40. CURCULIO CAMPANULiE. ~ C. CùRCU- Longiroftris niger ovatus , e'iytris itnatis, Syji. ^^'^• Nat. p. 607. n. 7. - — D.R. §. 41. CURCULIO AEaUATUS. ■— C. Loiî- giroftris seneus , elytris rubris , roftro nigro elongato. Syji. Nat. p. 607. n. 9. — D. Reyn. §. 42. CURCULIoLoNiCERiE. C. Lou- ^e Charett- giroftris ruber , corpgre globofo , roftro ab- v^e.feiSk* domineque nigro maculato. — Nous avons trouvé ce joli petit Charenfon fur des feuil- les de chèvre-feuille ; il eft prefque globu- leux & entièrement rouge excepté fa tète ou trompe , l'extrémité de l'abdomen vers l'anus ^ & quelques taches fur le delfous du corps K 3. 148 Hifloire naturelle près de l'origine des jambes qui font noires. Le Charen- §. 4^. CuRCULIO. 4. MaculatUS. tre ^taches^- Longiroftris nigricans , coleoptris maculis blanches quatuoi' albidis. — Fn. Siiec. 600. — Syji' fur les 2^„f^ p^ 609. tl\ 29. D. R. §. 44. CuRcuLio Germanus. — C. Lon- Le Charen- giroftris, femoribus fubdentatis , corpore ovato " ' nigro pundis teftaceis adfperfo. .5^'//. Nat. edit. 13. p. 615. n°. f8. — C. Longiroftris femoribus dentatis, ater, thorace utrinque punâis duobus teftaceis. Fabric. Syjî. Entom. p. 159. w*. 67. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 10 n*. 199. Der GeJb punclierte. — Geoff. Hiji. des Inf- T. i. p. 292. n'*. ^f. — Le Charenfon Deux va- Tigré. — Ce beau Charenfon que nous avons riétés tlans.jj,! ^^ parfaitement le même que celui décrit Charenfon par AL Geofi-oi } mais notre Chnrenfon & celui tiiiré. de cet auteur, femblent une variété différente de celle de MAI. Linné ^ Fahricius , qui a des taches rouges au lieu des taches fauves qu'a la notre. Le Charen- §. 4f . CURCULIO CoRONATUS. C. ni- fon à corce- ggj. apterus , thorace utrinque pundo dupHci né. "" ° ' fulvo , bafi pilis fulvis coronata. — Le Cha- renfon à corcelet couronné. — Geoffl Hiji. des Inf. T. i. /?. 291. n. ^4. — C'eft avec le précédent une des plus grandes efpèces qu* nous ayons. §. 46. CURCULIO SCROPHULARIiE. C. Longiroftris fubglobofus , Coleoptris maculis duabus atris dorfalibus. Fn. Suec. 6oj. — SyjL Nat. p. 614. n". 61 — Réaum. inf. J. f. 2. f. 12. — Geof. Hiji. des Inf T. I. p, 296. ti'. 44. — D. R, du Jorat ^ de Jes environs &c. 149 §. 47. CURCULIO. S' PundatUS. Le Charen- C. Longiroftris , femoribus dentatis , elytris foi? ^ cinq futura alba maculifque duabus. Fn. Siiec. 618. P°'"^^' — Syfi. Nat. p. 614. n. 64. — Dom. Reyn. a^tela- §. 48. AtTELABUS CuRCULIONOÏDES. BUS. A. niger, thorace elytrifque rubris. Syji. Nat. L'Efcarbot- p. 619. «". ^. D. R. Charenfoiî. §.49. AttelabusApiarius. — A. Cxrulef- cens , elytris rubris , fafciis tribus nigris. Lin. S^ji. Nat. p. 610. n. 10. Sivantm. bibl. T. iG. L'Efcarbot / ^. — Réaiim. inf. 6. t. 8. /. 10. — Fiiesl. Inf. ^^es Ruches Helvet. p. II. n\ 224. — Geof. T.i.p. ^04. T. '" '^^'''"• f. /. 4. C/erîiJ I. — 11 parolt que cet iufede eft ^g cierou fujct à variétés j celle décrite par M. Geoffl-oi, i- ^^ Gef- diffère de celle de M. Linuéiis , eu ce que tout [^^JJ.'j^["jf * ce qui eft rouge dans cette dernière eft bleu noir dans l'autre, & ce qui eft rouge dans celle- ci eft bleu dans celle-là. — La notre diffère de celle de Lirmé , en ce que le deflus de fou corps fous les étuis eft d'un rouge de laque. Elle eft remarquable aufïî par un appendice en forme de croiifant à l'extrémité du ventre, dont les deux cornes applaties embralfent l'a- nus. — Les rayes des étuis font toutes d'un noir tirant fur le bleu. Cet infede a été trouvé le dernier jour d'Avril ( 1788. ) dans notre jardin où il y avoit des ruches d'abeilles. §. fo. Cerambyx Nebulosus antennis Ceram- longioribus, Thorace fpinofo , elytris fafti- ^^'^• giatis punclis fifciifque nigris. Fn. Suec. 6yo. Le Capri- -- SyJi. Nat. p. 617. n\ 29. — Fueslm. Inf. 27^^^"'' Helvet. p. 12. n. zzG. — Notre Capricorne ne paroît différer de celui de Linné que parce que fes antennes font allez courtes , n'ayant K j IfO Hifîoîre naturelle à peu près que la longueur de la tête & du corcelet pris enfemble, & alfez groiTes. Les étuis font plus étroits à leur extrémité que dans leur partie antérieure comme dans les leptures, & les taches & les lignes noires font difpofées fur un fonds fauve brun. •te Capri- §-fI- CÇRAMBYX MOSCHATUS. corne vert C. Thorace fpinofo , elytris obtufis viridibus J^r^'^^"^ '^^ nitentibus , femoribus muticis , antennis me- diocribus. Fn. Stiec. 6^2. — Syji. Nat. edit, l^. p. 627. m'. ^4. — jiioïiff. inf. i^v/ "^^' — - Lifi. Loq. 584. w°. 1 1. ScarabsEUS fuaviter olens. — Frifchinf. l^, T. 11. — Fabric, Syjl, Eutom. p. 16^. n". 7. — Fuesl. InfeB. Helvet, p. \z. n". 227. — Geof. HijL des Inf. Tont, I. p. 205. w®. f. — Le Capricorne vert à odeur de rofe. — Cet infede a la fingulière propriété de répandre une odeur agréable & foporifére qu'il perd avec la vie. Lijler. — ^ Ses antennes & fes pieds varient du bleu au brun. Fabriciiis. — - C'eft fans contredit un des beaux infedes de ce pays. Le Capri- §. ^Z. CeRAMBYX TeXTOR. C. Tho- corne noir j.gj,g fpinofo, elytris obtufis convexis atris pundatis, antennis mediocribus. fn. Suec, 6^6,' — Syjl. Naf. edit, i^- P- ^^9- ^^°- 4^ — Fabric. Syjl. Enthom. p, 171. rr. 5*. Lamia Textor. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 12. n°. 254. - — Geof Hiji. des Inf T. i. p. 201. n\ 3. •■- — Le Capricorne noir chagriné. içRCaprîr §• f ^ Cehambyx Cerdo. — ^ C Thorace* cornes fpinofo rugofo nudo , corpore nigro , anten- "°'^*' nis longis : articulis quatuor primis clavatis. SyJi. Nat. edit. 13. p. 629, n", ^9. — Fabric, du Jorat & defes envirms &c. i ç i Syjl. Enthont. p. 167. n. 14. Cerambyx Ccrdo. . — Fitesl. Inf. Helvet. p. 12. n°. 2^2. — Geof.'HiJi. des Inf. T. \. p. 200 ^201. }io<. I çfj' 2. — Le grand & le petit Capricorne noir. — Je doute fort que le Cerambyx Cerdo Doutes fur de Linnéus foit le même que le Cerdo de l'efpèce du Fiih-icius , quoique ce dernier ait adopté 1^ ,^yi^""'^"^ nom du premier comme fynonime du fieii. Au refte j'avoue que je ne vois d'autre dif- férence entre notre grand Capricorne noir que nous avows ici , & le petit Capricorne noir numéro 2. de Geojfroi , que pour la gran- deur & un peu pour la couleur , ie grand étant plutôt brun que noir , & le bout de fes étuis plus mince & demi tranfparent étant encore plus clair que le rcfte. — Je n'ai pu diftinguer même à la loupe les pointes de l'an- gle intérieur & les appendices du bout des étuis que M. Geojfroi attribue au grand Capricorne noir , & dont il a fait une note fpécifique , d'où j'infère que ce caradère n'en eft qu'un de variété, comme un autre non moins fin- gulier dont aucun auteur n'a parlé , & qui également n'eft pas fenfible dans tous les in- dividus. Ce caradère confifte , en ce que les étuis font tellement joints & comme foudés vers leur bafe, que l'infede ne peut les écar- ter fur une partie de leur longueur. — Il y a Trois va- donc trois variétés dans cette efpèce : '^'^^"^'* ^,^"s , o r. • . '^ . o cette eipi» 1 . Capricorne noir , avec pointes & ce. appendices au bout des étuis, n. i de M. GeaffroL 2°. Capricorne noir , fans pointes 8c K 4 If 2 Hijîoire natureîle fans appendices au bout des étuis, dç MM. Linné ^ Fabricms. ?°. Capricorne noir, à étuis réunis à leur bafe. — Les antennes ^c les jambes des petites va, riétés naturellement noires, paroifFent blan^ ches ou argentées fous certains afpeds , à caufe du fin duvet de cette couleur dont ces parties (ont garnies. Le Capri- §. 5-4. CeRAMBYX ReTICULATUS. — - C, eonie réti- Xhorace fpinofo tuberculato, coleoptris hir- tis , punccis cavis lingulariter intertextis ipar^ fis : antennis longis ba(i albis apice nigris, • — Je n'ai trouvé décrit nulle part ce char^ mant inleéte qui me paroit Fort rare & fem-- ble approcher le plus*du Ceramhyx Hifpidits (le Fabricius ou Capricorne à étuis dentelés de Geoffroi par fes couleurs. Tout fon corps tant en deiibs qu'en deffous & même les pattes, font femés de gros points enfoncés nombreux , quelquefois allongés , & tellement rapprochés qu'ils relfemblent aux mailles d'une bourfe de poche & donnent à tout l'animal une ap-. parence réticulée. — Le corcelet a aux deux cotés une pointe aiguë, & en deifus plusieurs tubercules en forme de puftules placés irré-, guliérement. Sa couleur eft nébuleufe & for- suée d'un mélange confus de brun & de blane. — Au milieu des étuis il y a une bande tranf. verfe d'un fauve blanchâtre , & au delîus une bande brune plus large dans fon milieu qu'à fes extrémités , enfuite il y a une tache brune en forme de triangle irrégulier dont le fommeÇ touche la bande brune dont je viens de parley , du Jorat & de fes environs ^c. 1 f 3 & la bafe & les cotés font entourés de fauve blanchâtre comme la bande du milieu des étuis j immédiatement au delfous de cette der- nière & contre elle , il y a une bande brune dont la couleur diminue infendblement d'in- tenfité jufqu'à la pointe des étuisi & au milieu de cette couleur plus pale il y a une tache ronde fore brune. Outre ces couleurs , chaque étui eft entouré d'une bordure faillante & tra- verfé de deux futures longitudinales tachetées alternativement de blanc & de brun. — Les anneaux des antennes beaucoup plus longues que le corps, font blanchâtres vers leur bafe, noirs vers leurs fommets. — Le deffous du corps eft gris ainfi que les cuilfes, qui offrent cela de particulier qu'elles font dentelées com- me celles de plufieurs efpèces de Charenfons, ' — Les tibias & les tarfes , font alternative- ment bruns & blancs comme les antennes. Toutes ces couleurs font produites par des poils ou un duvet très-fin dont tout le corps de l'infedle eft recouvert. — Sa ftature & grandeur font à peu près celles de la Lepture arlequine de M. Geojfroî. §. n- Leptura Aquatica. — L. deau- leptura. rata , antennis nigris , femoribus pofticis den- ^g Lepture tatis. Lin, Fn. Sttec. 6-j'j. — Syji. Nat. edit. aquatique. 13. p. 657. n°. I. — Ftiesl. Inf. Helvet. p. 14. 7Î-. 269. — Geof. Hijl. des Inf. Tom. i. p, 229. n". 1 2. — Le Stencore doré. — C'eft la variété verte du Stencore doré de M. Geoffroi que nous connoiifons. — Cet infede a été trouvé dans notre jardin de Vernens, au bord de l'e^u, les premiers jours de Maû Îf4 Hijîoire naturelle La Leptnre §. ^6. Leptura rubra. — L. iiigra, tho- rouge. j-açe elytris tibiifque purpureis. Fn. Suec. ^co. — Syji. Nut. edit. 1 5. p. 63 8. m°. 5. — Frifch. Inf. 12. ^ ^. k. 6. f. 6. — Fn. Siiec. 1. p. 167. M% foi. -y— Geo]f? Hifl. des Inf. T. \.p. 22^. w°. ^. • — • Le Stencore à genoux noirs. — Nous avons une variété du Stencore à ge- noux noirs de M. Geoffroi a étuis d'un gris d'ardoife foncé & les antennes tout à tait noires,' & une autre qu'on a dans ce pays a les étuis entièrement fauves , il n'y a de brun qu'un peu fur les cotés. — Cette efpèce de M. Geoffroi paroît être la même que le numéro foi cité du Faiina Suecica que l'on y foup- çonne être une variété du numéro foo, qui fe rapporte à la Leptura Rubra du Syfiema Nature. C'eft fans doute parce que dans la fuite M. Linnéiis a entièrement adopté cette idée , qu'il n'a point fait un numéro à part de notre Lupture à étuis jaunes dans fon Syf- tema Nature , mais du moins il auroit dû en Trois va- avertir. Cette efpèce renferme donc trois va- riétés dans ri 'f 'c • refpèce de""^'" _ ^ x , . 1 .. , la Lepture I • Lepture a etuis rouges de Linne. ronge ou 2°. Lepture ( ou Stencore ) à étuis fÔrfr jaunes de Geoffroi. ^ Geqfroi. f. Notre Lepture à etuis noirs ou ardoifés. — - Au refte cette efpèce comme toutes celles qui offrent plufieurs variétés de couleurs , peuvent fervir à prouver que toute dénomi- nation fondée fur ce caradère des couleurs eft très-fautive. §. f7. Leptura Testacea. — L. nigra. du Jorat^ de fes environs ^c. Tff clytris teftaceis , tibiis rufis , Thorace poftice rotuiidato. F;/. Suec. é8o. — Syji. Nat.p. 658. n. f. — D. Reynier. §. fS. Leptura Arcuata. — L. Thorace globofo nigro , elytris fafciis linearibus fla- vis : tribus retrorfum arcuatis , pedibus ferru- gineis. Fn. Suec. 6^6. — Syji. Nat. p. 6^8. 7i°. 21. — Frifch. inf. 12. T. ^.ic. 4. /.' i. — D. Reynier. §. S3' Leptura Mystica. — L. Thorace LaLepture globofo tomentofo, elytris fufco cinereis an- ^'"'^'1"'"^' tice rufis : fafciis linearibus arcuatis lataque canis. Fn. Suec. 695. — Syji. Nat. edit. 1^. p. 6^9. n". 1 8. — Callidium myfticum. Fabric. Syji. Enthom. p. 194. n°. ^4. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 14. M°. 28 ^ Geof. Hiji. des Inf. T. I. /?. 217. n". 15". — La lepture ar- lequine. §. 60. Leptura rustica. — L. Thorace La Lepture globofo tementofo , elytris cinereis : fafciis bhnJhes. linearibus albidis undatis Fn. Suec. 692. — Syji. Nat. p. 639. n. 17. — Fabric. Syji. En~ thom. p. 19,'. w". 28. Callidium rufticum. — Fuesl. Inf Helvet. p. 14. n\ 282. Geoff. Jii/i. des Inf T. i.p. 21^. n\ 12. — La Lep- ture à rayes blanches. — Le Callidium Ru fin- °^^"„^J"- cum de Fabricius ou la Lepture à rayes blan- Sans'pefpL ches de Geojfroi , & la Leptura ruftica de ce de la ^ Linné, femblent former deux variétés tlif^- j!,?es"wan- tindes dans la même efpèce , puifque le fonds ches,, de la couleur des étuis de la dernière eft gris dans celle du dernier, & noir dans celles des premiers. C'eft aulfi celle que Ton a en ce pays. If 6 Hijîoire naturelle La Leptiire §. 6i.Leptura arietis. — L.Thorace gib- % trois ban- ^Qfo nigro , elytds nigns : fafciis flavis : fe- ' cunda antrorfum arcuata , pedibus ferrugineis Fm. Suec. 695". Syfi. Mat. edit. l^.p. 640. n\ 13. — Pet. gaz. T. 65. /. 6. — Frifck inf. 12. T. 3. ic. 5-. / 9. — Liji. mut. T, 51./. I. — Fabric. Syji. Enthom. p. 19^.7/". 27. CalHdium arietis. — Fiiesl. Inf. Helvet. p, 1 4. n. 28e. — Gfojf: f/(//. des Inf. T. I . p. 2 1 4. w°. II. — La Lepture à trois bandes dorées. Lampy- §. 62. Lampyris Noctiluca. — L. ob- ^^^' longa fufca, Clypeo cinereo. Fn. Suec. 699. Le Ver lui- ^^^. j^cit. edit. ij. /?. 64 ^ n. I. Jowy^. * inf T. 16. / 2. — Mouf inf 109. / 12. Fnesî. Inf Helvet. p. If. m°. 297. Geof. Hiji. des Inf T. l. p. 167. ^ 168. Titb. 2. / 7. — Lampyris i & 2. — Le ver Varie'te's luifant. — Le Ver luifant que l'on a dans ce"du Ver'^^ pays n'eft entièrement brun qu'en delFus, luifant. ttiais en deflbus les trois premiers anneaux du corps font en partie rouges , & cette cou- leur difparoit après la mort; alors il paroit brun par tout excepté les trois derniers an- neaux qui font feulement plus pâles. — Il diffère encore de la féconde efpèce de M. Geoffroi que cet auteur regarde avec raifon comme une variété de la première : — 1*. en ce qu'il a les antennes courtes. — 2*. en ce "^ que ce n'eft pas feulement dans le milieu du corcelet qu'on apperqoit ici l'élévation lon- gitudinale dont il parle, mais tout le long du milieu du dos (a). Cette élévation s'affaiife (a) Per dorfutn linea admodutn exilis & parura du Jorat & de fes environs &c. 1 5*7 après la mort de l'infede, & au lieu d'une arrête faiilante en forme de dos d'âne qu'elle prélentoit de fon vivant, elle offre au con- traire alors un profond enfoncement ( « ). §.6^. LampyrisSanguinea. — L. nigra, thoracis lateribus elytrifque fanguineis Fn, Suec. 704. — Syfi. Nat. edit. i}.p. 646. n\ 17. — Frifch. ins. 12. T. 5. ic. 7. / 2. — Geof. Hijl, des Inf. Tom. \. p. 168. Lampyris 5. §. 64. Lampyris anomala. — L. Magna, Capite elongatae , antennis antennulifque cor- nuformis donata, nigro rubro alboque varie- gata. — Jonfi. p. 11^ ^ lif. T. 16. f. 2. Singulière — Cet Infede par les plis lattéraux du corps , Ver^'^Lî- par la forme du corcelet, reflemble parfaite- fant. Voyez ment au Ver luifantiilen diffère tout à fait ^" ^* ^^^" candicansà capite ad caudam ufque decurrit. Jonjf. Inf. p. xiç. nota que par la tête Jonjïon entend l'Écuiïbn du corcelet. ( fl ) Le corps de l'infede eft formé de membra- nes fi minces en cet endroit, qu'au grand jour & placé entre l'œil & la lumière il paroît demi tranf- parent fur toute l'étendue de cette arrête longitu- dinale. Si le long de celle-ci on fait gliffer légère- ment la pointe d'une épingle , la membrane fe fend, & il en fort une afTez grande quantité de matière jaunâtre , vifqueufe, & très-gluante, qui fe féche promptement, colle & prend très facilement & très- fortement contre toutes fortes de fubftances les plus unies , les mieux polies , les plus luifantes , telles que le verre & la porcelaine; il n'eft- pas douteux que cette matière ne formât une excellente colle, qui pourroit être utile dans les arts , fi l'on pouvoir fe procurer une quantité de ces infedes aflez grande pour en préparer des quantités fuffifantes. Îf8 Bifloîre naturelle cription & par la tête. — Nous ne pouvons mieux faire la figure pour le faire connoître que de rapporter la Tom. \. defcription de Jonjion dont nous avons recon- des Mém. nu Fexaditude. Capitulum nigrum quatuor tld" %"^' ^^^^'^^ tanquàm corniculis limacis inftar muni- Fhyf. de ^^u"^- Collo albo , quod ad libitum modo Laufanne. exerebat , modo contrahebat , pr-jefertim la-. ^2-/i?-S' eeflîtum fub primae incifurae lamellam tan- quàm galeam caput contigentem. Compac- tum enim eft fegmentis duodecim (a), fibi mutuo imbricatim fuccedentibus , ac fe fub- euntibus ]aminarum inftar dorfo sequalibus, ac compreflis nigris , qu3e tamen fîngula ad latera punélo utrique notata purpureo Sa tête noire, écailleufe, eft douée de deux antennes & de deux anteniiules plus pe- tites, toutes quatre recourbées en forme de cornes de bœuf} la tète termine une efpèce de long cou , compofé de deux anneaux al- ternativement noirs & blancs i le corps eft noir en deffus avec une tache rouge de cha- que coté fur chaque anneau j le delîbus varie, il y a une variété dont le ventre eft blanc avec deux rayes noires lattérales & une au milieu & une autre dont tout le deflbus eft irrégulièrement varié de brun de rouge & de blanc. Les deux derniers anneaux feule- ment font phofphoriques , & leur lueur eft foible. Cet inlede eft très-rare, & fur vingt à trente individus de Telpèce commune , on (a ) Nous n'avons trouvé que dix anneaux aux individus que nous connoiffons. du Jorat ^ défis environs ^c. I f9 en trouve à peine un ou deux de celle que nous venons de décrire qui eft aulfi plus vive que les autres. — Ne feroit ce point ici une larve de ver luifant f* ( «) (a) Ayant fait un très-grand nombre d'obferva- tions & d'expériences fur le phofphorifnie des vers luifants, nous croyons foire plaifir à nos ieileurs de leur en préfenterle réfultat dans une note. i°. Le phofphorirme des vers luifants réfide communément dans les trois derniers anneaux ou plus rarement les deux derniers anneaux jaunâtres de leur corps. 2°, Cette lueur elt uniformément étendue fut ces annejjx ou beaucoup moins fouvent elle fe préfente fous forme de 2, }, 4, ç points lumi- neux , & cela également chez les femelles comme chez les mâles quoiqu'en aient dit quelques Natu- raliftes. ^°. Quand il n'y a que deux points lu- mineux ils fe trouvent placés à l'extrémité du der- nier anneau aux deux cotés de l'anus. Quand il y en a trois ils forment le triangle .^ Quand il V en a quatre ils repréfentent enfemble un quatre LJ & enfin quand il y en a cinq, le cinquième fe trouve placé au milieu des quatre difpofés en quarré comme ci-deffus |-* Tant que l'Infeéte eft plein de vie tous ces derniers anneaux font phof- phoriques, mais à mefure que fes forces & fa vie s'éteignent on voit cette lueur abandonner fuccef- fivement un des anneaux, puis un autre, puis enfin le troifième ou un des points lumineux, puis ua autre , & ainfi de fuite. C'eft communément l'an- neau mitoyen qui luit le dernier. ç°. Si l'on pique avec une épingle un des anneaux phofpho- riques, il nous a paru alT'ez conftamment que 'la lueur fe concentroit à l'endroit piqué. • 6°. Si on laifle mourir un ver luifant, fa lueur s'éteint avec luij mais fi on l'écrafe au moment où il luic avec I^o Hifloire naturelle Cantha- §. éf. Cantharis Fusca. — — C. Tho- *is. face marginato rubro macula nigra , elytris La Cantha- fufcis. Fn. Suec. 700. Sy/i. Nat. edit. I^. ridenoire. ^ ^^^^ ,^0 ^_ jf,.,y^j, ^-^^^ ^^ j ^^ ,-^^ ^, /. f . — Fabric. Syjl. Enthom. p. 205". w°. i. Fuesl. Inf. Helvet. p. if, n. ?oi. — Geojf, Hiji. des Inf. T. i. p. 170. PL 2. / 8. Cicin- dela I. — Cicindele noire à corcelet maculé. — On a en ce pays deux variétés dans cette efpèce différentes de celles qu'ont fait con- noître MM. Linnéiis & Geoffroi i l'une diffère de cette dernière en ce que fes cuifles & fes jambes font entièrement noires , & l'autre , 1°. en ce qu'au lieu d'avoir une tache noire en devant du corcelet, elle a un cercle bruit qui entoure la protubérance de ce corcelet. — 2°. Que fes jambes antérieures font rou- geâtres en entier fans mélange d'autre couleur. — Ainfi cette efpèce renferme trois variétés: Troisvar. i". C. brune à étuis noirs; à tache ^^"le^îa^^' prefque ronde fur le devant du corce- Cantharis îet, à jambes rouges jufqu'aux cuilîes, & le plus de vivacité en ayant attention de ne pas en* dommager le fiège du phofphorifme ou les trois derniers anneaux du corps, cette lueur fe conferve même après fa mort pendant deux ou trois jours. On fait que dans plufieurs endroits le peuple eft dans l'ufage de s'éclairer pendant la nuit avec des mouches luifantes , nommées^. Lucioli par les Italiens, renfermées dans un vafe de verre; mais ces lumières vivantes ayant néceflairement le défa- vantage d'être très vacillantes , on pourroit leur fubftituer avec fuccès celle de nos vers luifants , fixtfC de la manière que nous venons de le dire. du Jorat^ de fes environs ^c. 16.1 & iKjires depuis les cuifles jufqu'au bout fufca ou la des pieds de GeoWroi. Cicimièie 4 /". 1 > '^ *' • •> ^ 1- noireacor- 2 . C. brune, a etuis noirs, a fàohQ ^ç^^^^^ç^^ prefque ronde fur le devant du corce- lé de Gtof^ let , à jambes & cuifles entièrement noires. •^'■"* 5°. C. brune» à étuis noirs, à cercle brun fur le corcelet , à jambes entière- ment rouges. Les étuis font ornés en deifus d'un duvet fin qu'on ne diftingue qu'à la loupe. — - Cette efpèce fe détruit elle-même. Fahricius. §. 66. CantharisLividA. ^^ C. Thoracô ttîarginato, tota teftacea. Fn. Suec. 'joi.-'-^ Syjh Nat. edit, i^.p. 647. ^;^ J. — - Raj. im» 84. n. 26.— Fuesl. Inf. Hehet. p. if. n\ ^02.— Geoff. Hifi^ des Inf. Tom. i. p. 171. Cicindela 2. Cicindele à corcelet rouge. §. 67. Elater Sanguineus. — E. Tho- ëlêatek. tace atro, elytris rubris, corpore nigro. Fw. Le Taupin Siiec. 7ji. '-^^ Syjii Nat^ edit, ïS- p> 6^4 ^A à étuis ton- 21. ~^— Fuesl. Inf. Helvet. p. 16. n". J22. -— - S^s. Geo§-. T. I. p. 131. Elater 2. -^-^ Le Taupin à étuis rouges. — ^ D. ReynieTi §. 68. Elater Nebulosus. — É. Thorace Le Tdupin prominentia duplici , elytris fulvo alboque nébuleiiK. vario , plantis rufis. -^ — Ce qui diftingue fur- tout ce Taupin de toutes les autres efpèces à couleurs nébuleufes , ce font deux petites bolfes placées vers la partie poftérieure du corcelet qui touche aux étuis. Il eft velu pai: tout le corps, mais furtcut furie deifus deJ la tète , du corcelet & des étuis i qui font couverts d'un poil court comme enlacé partie tlanchàtre partie fauve , femblable à la loup« Tome L L 152 Hijloire naturelle au plumage de certains oifeaux de proye, mais à l'œil nu , à certaines vieilles écorces de bouleaux. - — Cet ïnfede a les bouts des pieds rougeàtres, les nervures des ailes bru- nes , grofles & fortes. Il a environ fept lignes & demie de longueur. Le Taupin §. 69. ElATER PeCTINICORNIS. E. Tho- bruii cm- ^^^^ elytrifque aeneis , antennis maris pedi- natis. Fn. Snec. 741. — Syji. Nat. edit. 13- p- éff. «°. 52. Lijl. Loqii. 587. mut, T. 17. f. 14. Scarab?EUs nigro virefcens corniculis altero tantum verfu pedinatis. — Geoff. Hiji. des Inf. T. i. p. ij^ Elater 7. Le Taupin brun cuivreux. — Le notre eft à peine cui- vreux. Le Taupin §. yo. Elater Sulcatus. — E. niger , fiUonne. £iyj;ris mbris , profunde fulcatis. /|-. 7. — Cet ïnfede diffère de tous les Taupins à étuis rouges décrits par MM. Linnéus & Geof- froi & par la grandeur & par d'autres carac- tères encore plus elfentiels. Tout le delfous de fon corps , fes antennes joliment pedi- nées, fes jambes font noires ; fon corcelet eft brun avec des reflets rougeàtres à la lumière , produits par des poils de cette couleur j le long de chacun des étuis entièrement rouges, régnent deux ftries larges & élevées, qui lorfque les étuis font réunis , forment avec les rebords en forme de gouttières qui entou- rant ceux-ci , cinq larges & profonds filions qui ont fait donner à cet in fede le nom que nous lui avons impofé. Entre ces filions il y a des ftries fines réunies par des points creux, ce qui forme un très-joli ti^Tu. du Jorat ^ de fes environs ^c. 1 63 §.71. CiCINDELA CaMPESTRIS. C. vM- ClCINDB». dis , elytris punélis quinque albis. Lhi. Fn. ^^' Suec. -j^G.-^SyJi. Nat.p. 6^7. 7i\ l— fw- ^^^.^j.f * Suec. I. p. 178. »*. ^48. — Mouff. inf. 14^. bois. — Jonjl. inf. T. lé. — Fuesl, Inf. Helvet. p. 17. n\ ^5f. — Geof. Hifi. des Inf T. i.p. 1 5'4. n. 27. — Le Baprefte velours vert à douze points blancs. -■ — Cet Infede fans contre- dit un des plus beaux de ce pays, eft d'un verd un peu mât en deflus & d'un verd doré brillant en deirous. — Sa tète & fon corce- let font finement pointillés , & les bords du dernier ainfi que la face externe des cuifles, tirant fur le rouge cuivreux. — Les étuis fine- ment chagrinés , font ornés de cinq taches dilpofées comme dans l'Infede décrit par Linné , & leur extrémité eft jaune. — Cette Cicin- delle fe rapporte aifez exadement au Bupreftc Velours verd à douze points blancs de M. Geojfroi à la couleur des points près, qui dans la notre font jaunes. Ses mâchoires faillan- tes blanches , font munies à leur coté inté- rieur de dents noires. — Nous avons vu cette Cicindelle aifez communément dans les com- mencements de May dans les bois, où elle vole lourdement & fort bas , & fe laiife pren- dre facilement. §. 72. CiCINDELA HiBRIDA. — C. Sub- purpurafcens, elytris fafcia lunulifque dua- bus albis. Fn. Suec. 747. Syji. Nat. p. é5'7. fî". 2. — Scluff. elem. t. 45 . D. Reyn. §. 7j. DytiscusPiceus. — D. Antennis Dvtis- perfoliatis, corpore Igevi, Iterno carcinato pof- ^^^' tics fpinofo. Fn. Suec. 764. — Syji, Nat. edit. ^^ S"^"^ 164 Hiftoire naturelle Dytifque: 13. ^. 664. w^ I. — Frifch. Germ. T. 2. T. 6. "°"' -T Lyonet. Lejf. Tab. i. / If. 17. — Fabric. Syjl. Enthom. p. 228. n. i. Hydrophilus Piceus. — Inf. Hehet.p. 17. n\ 546 — Geof Hift. des Inf. T. i. p. 182. Hydrophilus i. — Le Grand Hydrophile. — Ce bel Infede qui ha- bite dans les eaux n'eft pas bien commun. Le Dytif- §. 74. DyTISCUS MaRGINALIS. D. que bordé, jiiger, thorace elytrorumque margine flavis. Faim. Suec. 769. — SyJi.Nat.p. é6f. n. 7. Liji. mut. T. f./ 2. Rœf. inf. 2. aquat. 2. p. 7.T.i.f. 9. — Fabric. Syjl. Enthom. p. 2^0. n. 5. — Fueslin. Inf. Helvet. p. 18. n". gfi. — Geof. HiJÎ. des Inf T. i. p. 186. n". 2. — Le Dytique noir à bordure. — Ce bel Lilede aquatique eft prefqu'aufïi rare que le précédent i nous ne l'avons trouvé qu'une iéule fois dans le baffin de notre fon- taine de Vernens. — Ses œufs fontoblongs, grands, blancs. Fabricius. Le Dytif- §. 75-. DyTISCUS SeMISTRIATUS. D. fiîlonné""'^"^^"^' elytris fulcis dimidiatis decem villo- fis. Fn. Suec. 772. — Syjl. Nat. p. 66 f. n\ 8.— .Faun. Suec. i. n. S^J. p. 182. Dyticus ely- tris ftnis viginti dimidiatis. — Rœf inf 2, aquat. i. T. i. / 10. — Geof. T. l. p. 187. n. 5. FI. ^. f. 2. — Le Dytique demi-fîl- Troisvar, lonné. - 11 y a trois variétés à nous con- dans l'efpè- j^ygg dans cette efpèce, qui toutes trois fe ccdiiDytiI- . . r ' T que demi- trouvent ICI. lillonné^ 1°. D. Demi fillonné , à étuis & cor- celet bordés de jaune ; delTous du corps & pattes jaunes de Geojfroi. 2". D. D. à étuis bordés de jaune , du Jorat & defes environs ^c. 1 6^ & le corcelet feulement fur les cotés *, delfous du corps & pattes jaunes. — D'un tiers plus petite que la précédente. 5°. D. D. à étuis & corcelet bordés de jaune , deifous du corps & pattes noi- res , beaucoup plus rare que les autres. — Nous avons trouvé aifez fréquemment le Dytifque demi fillonné dans le ballin de notre fontaine de Vernens. — MM. Linnéiis , Geof- fi'oiy Fahricius^ femblent tous d'accord, pour regarder cet infede comme la femelle du Dytif- cus marginalis. §. 76. DyTISCUS VeRSICOLOR. D. fuf- Le Dytif- cus margine coleoptrorum thoracifque flavo. ^"^ ^^^' — Geoff. Bifi.Jes Inf. T, ï. p. I8^ Dytif- 1°- îjl'tique eus I. Rœf. Inf. vol. 2. aqtiat. c. i. T. 2. bninàbor- — Ce petit Dytifque que nous plaçons ici Qg^^fj-j-Qj comme variété du Dytique brun à bordure de M. Geoffroi , en diifére : — 1°. par la gran- Variétés deur, qui eft de moitié moindre. — 2°. Par ^'g"^^, ^ P^j' trois ou quatre bandes plus claires que les que cha- étuis , qui fe trouvent fur chacun d'eux ou- t"y^"' «« tre les ilries formées par des points fuperfi- ae'GeoffroL ciels dont parle M. Geojfroi , bandes qui au grand jour produifent un certain chatoye- inent & des reflets de couleur différente du fonds fur lequel ils jouent, & qui nous ont engagés à lui donner le nom que nous lui avons impofé. — 3°. Parce qu'enfin l'obfe'r- vation la plus exade , ne fauroit faire décou- vrir à ce Dytifque les ftries tranfverfales dont parle cet auteur. — Lhméus & labrichts ont entièrement omis cette efpèce , dont la va- riété que nous venons de décrire mériteroifc L ? 166 Hijlioire naturelle peut-être d'en conftituer une diftinde de celle de M. Geoffï-oi. — Nous n'avons trouvé cet infede qu'une feule fois en faifant vui- der le bafîîn de notre fontaine. Le Dytif- §. -77. DyTISCUS AeNKUS. D. OVatUS, q»e ron- i^^j^j-yg niger , fupra fufco-aeneus. — Ce char- mant Infede trouvé avec îe précédent , & plus rare encore, a cinq lignes de longueur, & n'a jamais été décrit. Tout le deflbus de fon corps , fes pattes , fes yeux , font d'un beau noir luifantj mais en deifus fa tète, fon corcelet , fes élytres , préfentent un mélange de bleu azuré & de jaune cuivreux ou plu- tôt bronzé, chatoyant & par taches irrégu- lières, couleur que l'on ne peut mieux com- parer qu'à ces bronzes antiques auxquels le temps a donné cette efpèce de rouille impar- faite que l'on nomme armature. Les antennes feules font brunes. — Le deffous du corce- let ou le fternum, fe termine en devant en une efpèce de fourche comme dans l'efpèce précédente. — Il y a aufîî deux petits en- foncements en devant de la tète entre les yeux, & les deux étuis font ornés de deux lignes longitudinales ponduées , peu diftinc- tes. On diftingue à la loupe que tout le corps de ce joli Diftique eft orné de ftries très-fines , ferrées, ondées & croifées, tant en deffus qu'en deffous. Cahabus. §. yg, Carabus CORIACEUS. — C. Apte- Le Biipref- rus ater opacus, elytris pundis intricatis fub- te noir bha- r^gof^g^ 5'top. Cam. 26 f. — Syjl. Nat. edit. ^"°'' 15. /;. 668. 7t\ 1. — Sultz. inf. T. 6/ 44, — Fod. inf. 4$-, — FiiesL Inf. Hehet. p. 1^ du Jorat ^ de/es environs ^c. 1 67 *•. Jf9. — Geoff. Hijî. des Inf. T. i. p. 141* Bupreftis i. — Le Buprefte noir chagriné. §. 79. Carabus Granulatus. — C. ap- Le Bu- terus, elytris longitudinaliter convexe punc- ^^^^^, S*» tatis. Frt. Suée. 780. — Syji. Nat. p. 668. n\ z ' B. Carabus niger , elytris fubvirentibus convexe pundatis ftriatifque. Faurj. Suec. i. p. 171. M°. 5-12. V. Carabus purpurafcenti-niger , elytris con- vexe punélatis ftriatifque. Faim. Stiec. i. n". yi^. — Le Buprefte galonné. — Bupreftis totus violaceus , elytris convexe pundatis ftriatifque. GeojJ', wf. i. p. 14^. — -La variét» du Buprefte violet de cette efpèce eft plus grande , a le corps plus allongé que la variété verte , & eft aufîî plus belle. §. 80. Carabus HoRTENSis. — C.apterus, LeBupref-. clytris pundis aeneis excavatis triplici ferie. te des jar. Faim. Suec. 78^. — Syfi. Nat. p. 668. n\ ^ '^""- — Fuesl. Inf. Helveù.p. 18. m°. 5f9. — Nous Doute fur plaçons ici comme variété dans cette efpèce "otre Cara- un Buprefte que nous avons trouvé dans la ^^^ç^^ ^1~^ colledion de la fociété de Laufanne, & qui a beaucoup pourroit peut-être bien conftituer lui-même '^^"pp""^^ une efpèce diftinde. • — Cet Infede a de com- fe^e de inuii avec le Carabus Hortenfis de Linné ^ même d'avoir trois rangs de points creux fur chaque ^V^^^ ^j^J* étui formés de 10, 1 1 , & 12 points, & d'être Patagons., aptère ou privé d'ailes i mais il en diffère Î>ar les caradères fuivants : — i*. La cou- eurj tout le corps, les pieds, les antennes & le deifous du corcelet, font noirs. Le def. fus du corcelet qui eft comme chagriné & les étuis , font d'un verd doré un peu foncé L4 1.68 Hiftoire naturelle & mât. — Le tiflu i les étuis outre les points" dont on a parlé, font ornés d'une infinité de- ' ' ftries fines , ferrées , ondées , comme cren- nelées , qui fe confondent & leur donnent une apparence réticulée. — Ce Buprefte nous femble avoir beaucoup de rapports avec le Buprefte exotique de Fahric'ms^ qu'il a nom- mé Carabus retufus. Syft. Enthom.p. ii'j w°. 9, Le BiipreC §. gi. Carabus Auratus. — C. Apterus, fiUonné ^ ^^y^ns porcatis : ftriis fulcifque l3!vibus inau- ratis. F«. Snec. 78e. — Syft. Nat. edit 1 J. p. (>(i^. n. 7. — Geojf. HijL des Inf. Tom. i, p. 142. n°. 2. Pi. 2. f. f. — Le Buprefte doré Variété & fillonné à larges bandes. — Nous avons ''""^J^'^^^^' une variété de ce Buprefte d'un tiers plus pe- brcfte doré titc quc celui décrit par M. Geofroi , dans & fillonné. laquelle ce font les côtes renfermées entre les filions qui font dorées ou plutôt bron- zées, & le fonds des filions qui eft verd. Le fillon longitudinal qui règne au milieu du corcelet eft aufîî plus marqué dans cette va- riété, 8c ce corcelet eft relevé en bolTe plus Lîqiieur faillante dans fon milieu. — Cette efpèce eft; corroiive très-commuue, & une des plus puantes de pand, ce genre , & elle répand lorfqu'on la mutile ou récrafe au lieu de fang , une liqueur brune , d'une odeur encore plus défagréable que l'in- fede, & très-corrofive (a). (a) 11 y a plufieurs Infedes & furtout des Bupref- tes , qui quand on les écrafe ou les enfile fur un« épingle répandent une liqueur femblable & tellement corrofive, que fon contad rouille promptement !e métal. Il y en a au contraire beaucoup d'autres , qui du Jorat ^ defes environs &c. 1 69 ^. 82. CARABUsLEUCOPHTALMUS.-^C.ely- ^J^e BUj tris laevibus : ftriis obfoletis odo. Fw. Suec. 784. Jojr.^ — Syji. Nat. edit. 15. />. 668. w°. 4. — Liji. Loqu. ^90, — Geof. HîJI. des Inf. T.l.p. 146. w°. 7. — F«ej/. /w/: Hehet.p. 18. w°. ^60. §. 8^ Carabus Sycophanta. — C. au- reo-nitens , thorace caeruleo , elytris aureo vi- ridibus ftriatis , abdomine fubatro. SyJi. Ncit. p. 670. n". 12. — Réaiim. inf. 1. T. 37./ 18. — Geoff". T. I. p. 144. Bupreftis f. — Le Buprefte quarré couleur d'or. — D. R. §. 84. Carabus Spinipes. — C. piceus, thorace linca excavata longitudinali , mani- bus rpinofis. — Faim. Suec. 795. — Syjî. Nat. p. 671. w°. 20. — Dom. Reyn. §. 8f. Carabus Vulgaris. — C. Nigro- Le Bu- 3eneus , pedibus antennifque nigris. Lin. Fn. ^^^^'^ '^°™" Suec. 799. — Syjt. Nat. p. 672. n". 27. — *"" ' Fn. Suec. i. p. 174. n°. ^27. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 19. n°. 377. — Cet Infedte ne dijffère de celui décrit par Linné, que parce qu'il eft beaucoup plus grand i il a été trouvé dans les mêmes circonftances jettent une liqueur épaiffe ou plutôt une humeur vifqueufe, qui a beau- coup de rapports avec les fucs des végétaux, & qui en fe coagulant forme comme eux un corps folide, tranfparent, & fort reflemblant à une gomme ou à une réfine , & il nous a paru que c'eft furtout les infedtes qui vivent fur les plantes ou fe nourriffent de végétaux qui offrent cette obfervation. Quel- ques uns tels que la Taupe-Grillon ^ répandent danç les mêmes circonftances, une matière grife à peine fluide, femblable à de la boue, & qui quand elle eft delTéchée , reHemble en effet i de la teire. fyo Hifloire naturelle le long du cliemin près de Beau-Soleil , dans les derniers jours de Mars , & il ne nous pà- roît pas extrêmement commun dans ce pays. Le Bu- §. 86. Carabus Pulchellus. — BupreC çrefte à fis viridts , élytro fîngulo ftriis odo, pedi- &"brunr*^ bus elytrorumque àntica parte & margine fui- vis. — Geof Hifl. des Inf. T. i.p. 148. w°. I^ Jolie varié ■■- Le Buprefte à étuis verts & bruns. — Nous te dans l'ef- pp^^ jQj^g une jolie Variété de cette efpèce pecediiBu- r^ , , J • i- j xr • prefte à trouvee dans notre jardin de Vernens, qui étuis verts diffère de celle décrite par M. Geoffroi : — nuis, jo^ £j^ ^g qyg 1^ partie poftérieure des ely- tres eft plutôt bleue que verte. — 2°. Qiie la partie fauve des étuis laifle un efpace bleu des deux cotés de la future. — j°. Et qu'enfin , il y a quelques points enfoncés le long des bords extérieurs des étuis. Le Bupref- §. 87. Carabus Viridissimus. — Bupref. te verdet. |.jg totus viridis , thorace lato. Geo^.inf. i.p. If9. n". ?f. -— Le Buprefte verdet. Tene- §. 88. Tenebrio Mortisagus. — T. ap- BRio. têrus , thorace aequali , Coleoptris Isevibus mu- Le Te'ne'- cronatis. — Sy/i. Nat. edit. ï^. p. 676. m", if. l"Xg^!r- F«- &'«. n' m—Jonfl. inf. T H- ment. J. I. ?. — Frifch. inf. I^. /. 2f. — Fabric. Syfl. Enthom. p. 2f4. n". ^. Blaps mortifagâ. ^-^Fuesl. Inf. Helvet.p. 19. m*. ^92. — Geoffl Jiiji. des Inf. T. i. p. 3^6. n\ i. — Le Te- nebriort liife à prolongement. Meloe. §. 89. MéLOE PROSCARABiEUS. M. Ap- Le Prorca- terus , corpore violaceo. ■ — Lin. Fn. Stiec. "be'. 826. — Syfi. Hat. edit. 13. p. 679. «". I. — 6œd. inf 2. T. 42. — 'Frifch. inf 6. T. 6. / f . — Mouff'. inf 161, — Fuesl. Inf Helvet. du Joraf £«f defes environs ^c. iyi f. 20. n\ 99f. — Geof Hifl. des Inf. T. l. f. 577. ti". I. — Le Profcarabé. — Nous J'avoiis trouvé contre un mur de notre jar- din, le premier avril 1788. §. 90. MelOE VeSICATORIUS. — M. ala- U Meloe tus viridiffimus nitens , antennis nigris. — ^^s Véfica- Fri. Suec. 827. — Syji. Naf. edit. I^ p. 679- '^SrLlt vC. 9. — Moujf. inf. 144. — Raj. inf. 10 1. Mouche — Fabric. Syjl. enthom. p. iGo. n". i. -i-^^^» ^^"cantha- Vejicatoria. — Fiiesl. Inf Hehet. p. lO. n. ride des 397. Geof. Inf T. I. p. 541. Tab. 6. boutiques. /. f. Cantharisi. — La Cantharide des bou- tiques. — Cet Infede nous a paru aflez rare en ce pays. §. 91. Staphylinus Hîrtus. — S. Hir- staphy- futus niger , Thorace abdomineque poftice "nus. flavis. — Fn. Suec. 8^9. — Syjl. Nat. ^.68^. Le Staphy- n". i. — Geof. Hi). des Inf T. i. p. ^é^. ^J*"^""'- w°. 7. — Le Staphylin - Bourdon. — Notre Staphylin-Bourdon diffère un peu de celui de Geoffroi par les caradères fuivants: fes étuis ne font point entièrement recouverts de poils noirs, mais fa moitié inférieure l'eft de poils gris, ce qui fait que le deffus de fon corps offre des bandes de trois couleurs ; jaunes dorées, noires & grifesj en déffous, la tête & le corceletfont d'un noir bleuâtre, les pattes qui font chagrinées font d'un noir foncé, l'abdomen d'un beau bleu violet avec une bande de poils dorés à l'origine de l'avant- dernier anneau , & une tache prefque trian- gulaire de même couleur de chaque coté de l'anneau précédent. ^. 52. Staphylinus Murinus. •— S. pu* 173 Hiftoire naturelle befcens cinereus nigro-nebulofus. ¥n. Suecl 840. — Syji: Nat.p. 683. ^A 1. — Fuesl. Inf. Helvet.p. 21. 71°. 408. — Geojf. T. i.p. 562. n°, )". — Nous avons trouvé celui-ci dans la colledion de la fociété de Laufanne, en fort mauvais état ainfî que plufieurs autres. Le grand §. 9^ StaPHYLINUS MaXILLOSUS. — Staphirlin §, Pubefcens niger , fafciis cinereis , maxiliis longitudine capitis. Fn. Suec. 841. Syfl. Nat» edit. 15. p. G^^. n". J. — Lijl. Loqu. 591. — Gron. Zooph. 650. — Geof. Hiji. des Inf, T. i. p. 560. T. 'j. f. I. Staphylinus i. — Le grand Staphylin noir liiTe. — La Phrafe de M. Linnéus fe rapporte au Staphylin jeune , le Staphylin adulte eft tout noir. — Nous avons trouvé cette efpèce parmi les bruyères des hauteurs aux environs du lac de Neuf- chatel, mais nous favons qu'on l'a trouvé auflî ici. Le Staphy- §. 94. StAPHYLINUS ErYTROPTERUS. — S. lin à e'tuis ater, elytris pedibufque rufis. Fn. Suec. S'^2. Imml — SyJÎ. Nat. p. é8^ n. 4. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 2ï. n". ^11. Geoff. Hiji. des Inf T. ï. p. ^64. M*. 9. Le Staphylin à étuis cou- leur de rouille. — Notre Staphylin eft re- marquable par un colHer de poils d'un jaune doré, & d'une bordure de même couleur autour du corcelet. Le Staphy- §. 9f. Staphylinus Politus. — S. ni- iin bleu. gçj. ^ tj^orace elytrifque nigricantibus nitidis. Faun. Suec. 845. — Syjl. Nat. p. 68 ^ n". f. — Fuesl. Inf Helvet.p. 21. m*. 412. — Geoffl inf I. p. 51. n". 2. — Le StaphyHn bleu. Le Staphy- §. 96. StAPHYLINUS RiPARIUS. S. ru- du Jorat & de fis environs ç^c. -jy^ fus , elytris cseruleis , capite abdominirque lin touge à apice nigris. F«. Suec. ^6. — SyjL Nai. p. %\^l'^ 684. n\ 8. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 11. k°.- bleus. 415. — Geoff". inf. i. p. 569. n. il. — Le Staphylin rouge à tête noire & étuis bleus. ■ — Ce joli petit Staphylin diffère de celui Variété de M. Geojfroi , en ce que fes antennes ne ce"^,!'^^^^ font pas noires, mais de la couleur de fon phyiia rou- corps, & que fon corcelet n'a point d'enfon-S^.^ *^^ cemens. étuis bleus. §. 97. Staphylinus Lignorum. — S. fufcus , elytris futura abdomine pedibufque }f Staphy- £-n n 00 o /7 xr ^ lin des bois errugmeis. Fu. Suec. 848. — S)>ft. Nat. p. pourris. 684. n''. 10. — Nous avons trouvé cet In- fede dans un morceau de fapin pourri & hu- mide. 11 n'y a de brun ou noir que la tête & la partie poftérieure du corcelet ; celui-ci a en delTus trois élévations, dont les deux latérales obliques vont fe réunir en angle à fon fommet. §. 98. Staphylinus Obscurus. — S. l^ staphy- fufcus, antennis rufis. — C'eft ainfi que nous lin'obfcur. avons nommé un Staphylin à couleurs obf- cures. Ses antennes font d'un roux fauve i le deifus de fa tète & de fon corcelet , & fes étuis finement chagrinés , font d'un brun bronzé mal prononcé i l'abdomen & tout le deffous , font d'un noir un peu brun & ponc- tués j les pieds font de même couleur , & les Guiffes & les tibias de la première paire de jambes font plus gros & plus applatis que dans les autres. §. 99. FORFICULA AURICULARIA. F. FoMICU. elytris apice albis. Fn. ■ Huec. S 60, -^^ Syjl. ^a. 174 Hifioire naturelle te grand JNTa^. edit. IJ. p. 686. n, I. Frifch. inf, * f. 2. — F et. gaz. T. 74. / f. — JV/fr. m/I T. 30. — Geof. Hiji. des Inf, p. ^75-. n\ i. P/. 7. /. ^ . — Le grand Perce-oreille. te petit §. 100. FoRFicuLA MiNOR. — F. elytris ^^^!^^- teftaceis immaculatis. Fn. Suec. 861. — Syfl, ^^^ ^' Nat. p. 686. n. 2. — Fuesl. Inf. Helvet. p, 21. n". 420. — Geoff. inf i. p, ^76. n. 2, — Le petit Perce-oreille. — Le vrai carac^ tère de cette efpèce, celui qui la diftingue de la précédente, c'eil la lorme & le pore de fes pinces qui font fimples, fans appen^ dices intérieurs , toujours réunies , au con- traire de ceux de l'efpèce précédente toujours ouvertes , car du refte nous avons un de ces Perce-oreille prefqu'auffi grand que le For- ficula auricularia , & ayant comme lui la pointe des étuis blanche quoique d'un blanc moins prononcé. iNSECT. §. loi. Mantis Gigas. — M. Thorace ^^^"^T^- teretiufculo Icabro, elytris brevifîimis, pe- dibus fpinofîs. — Muf Lud. Ulr. 109. — • Mantis. ^^^ ^^^ ^ ^g^ „o ^ ^ ^ §. 102. Mantis Religiosa. — M. Tho- race Isevi fubcarinato, elytrifque viridibus immaculatis. Scop. carn. jij". — Syji. Nat, p. 690. n". S- — D. R. La Mante. §. 10^. MaNTIS OraTORIA. M. ThOr race laevi , elytris viridibus , alis macula nigra antice rufefçentibus. Muf Lud. Ulr. iif. '- Syft. Nat. p. 690. n\ 6. — Geof. i.p. J99,. n 8. /. 4. — D.R. Gkyllus. ^. 104. Gryuus Acheta Grlyllo- du Jorat^ de fes environs ^c. lyf Talpa. — G. A. Thorace rotundato, alis caudatis elytro longioribus , pedibus antiT cis palmatis tomentofis. Fn. Suec. 866. — ? Syji. Na(. edit. 1^. p. 695. n". 10. — Jonfl. inf. T. 12. i^. — Fahric. Syji. enthçm. p. 279, n". I. Acheta Gryllo-Talpa. — Fuçsl. Inf, Helvet. p. 22. n. 4^2. — Geoff. jnjl T. i. pt 387. n". I. PL 8. /. I. — La Courtillièrç ou le Taupe-Grillon. — Dans ce pays Jar-r dinière. — Je n'ai jamais pu par-vdlir à ob- Remarque ferver que deux petits yeux lilTes à cet Infeél*? a-ime" ob- outre fes deux gros yeux , quoique M. Geo f roi fervation parle de trois ; la âgrure même qu'il en ^L^^^-p^^f- j / r • f>-oi fur le donne ne tait voir en tout que quatre yeujc Xanpe- au lieu de cinq dont il eft fait mention dan§ Grillon. fa defcription. §. lOf. GrYLLUS. a. DoMESTICUS. 'Le Grilloa G. A. Thorace rotundato , alis caudatis elytro ^'y'"^*'" longioribus, pedibus fimplicibus , corpore glauco. Fyi. Suec. 868. — Syji. Nat. p. 694. , 72°. 12. — Geojf. inf. i. p. 589. n. %. — - Le Grillon. -s §. 106. Gryllus. a. Minutissimus. — ' G. A. Corpore fuperne fufco viridis, Tubtus pallidiore \ elytris alifque brevibus margiue flavefcente , antennis longioribus/^. 8. — Nous n'avons trouvé ce petit Infede qu'une Petit GriU feule fois dans l'herbe humide près de la fon, '°" ^*^'"' taine de notre jardin , & il a été un peu en^ ""' dommage en le prenant. Il a trois lignes de longueur fans compter les antennes & les deux appendices de la queue, -r— Ce petit Grillon reiTemble allez au Grillon Domeftique , & nous paroit auiE avoir beaucoup de rapports 176 Hifloire naturelle avec le Grjllus Minutus , ou V Acheta Mînuttis de MM. Linné & Fabricius. — Il eft brun verdâtre en defTus , & verd jaunâtre en defl fousifes étuis font plus courts que fes ailes, & les uns & les autres de moitié plus courts que le corps, & bordés de jaune. " — Ses an- tennes plus longues que fou corps , font for- mées de douze articles dont le fécond fort court & tous les autres très-allongés ; l'ab- domen compofé de neuf anneaux, eft comme coupé ou tronqué à fon extrémité , & terminé par deux appendices qui font affez larges à îeur'origine & plus pointus & recourbés vers ]a pointe comme chez le Grillon commun ou domeftique , bruns fur la plus grande partie de leur longueur qui eft la moitié de celle de rinfedle, & jaunâtres à leur bafe. — ' Les gros yeux de ce Grillon font très-marqués & bien apparents , mais il m'a été impofîîble de lui découvrir les petits yeux liifes , apparemment à caufe de leur extrême petitelfe. G. Tettigo- §. 107. GrYLLUS TeTTIGONIA VeRRU- nia-Cau- ciVORUS. — G. T. thoracc fubquadrato laevi , fminis. ^^s viridibus fufco maculatis j antennis feta- ceis longitudine corporis. Fn. Suec. 870. — re^le à''"'^" ^>7?. Nat. p, 698. w°. 3J. — Frifch. inf. 12. T. l. Sutêlis. ic. 2. f.l. — Jonjl. inf. T. 1 1. /. i. 2. j. — Rœf. inf. 2. T. 8. — Fabric. Syfl. enthom. p. 286. w°. 25. Locufta Verrucivora. — Futsl. Inf HeU vet.p. 22. n". 4^7. — Geof. inf T. i. p. 598. «*. 2. — La Sauterelle à coutelas. §. 108. Gryllus Tettigonia Fragilis. — G. T. corpore viridi , thorace capiteque flavis fufco lineatis, antennis pedibufque fra- giliirimis. du jorat & de fes efiviyoits $^c. î 77 giliffimis. fig. 9. — ■ J'ai d'abord héfité s'il Différences he fcdloit pas regarder cet Iiifede comme une ^."^i"^ ""^^ variété de la Locujia varia de Fa^fva/Lf 6|r//. Pj-àViJIv a Enthorn, p. 287^ w°i 24; avec laquelle il a la Locufta beaucoup de rapports , & uotammcnt celui ^i''"'^ ^^'^ de la grandeur; mais aynut reconuu en lexa- minantplus attentivement, qu'il poflede plu- iîeurs caradères dont F.ibrkiu^ ne parle point j & qu'il manque de quelques uns de ceux que cet auteur femble attribuer aU (îen , j'ai cru devoir en faire une nouvelle efpece, fous le nom de Grylliis Fragilis ^ à Gaule de la grande déHeatefle de ce joli Infcde. ^"^^ M Fahriciiis dit de fa Locujia varia ;, qa elle telTemble parfaitement au^; viridi/Jhnus dé Linné ou la Locujia viridijjima de cet au- teur; or les étuis &: les aîles de cette der- liière, dépafîent de beaucoup fon corps ; le^ étuis & les ailes de refpèce que nous décri- vons au contraire , ne dépalTent point fou eorpsi Ces étuis font auiîî plus minces à proportion de leur grandeur ^ d'une forme peu avahta- geufe au vol , & n'oifirent que peu de prifé • à l'air. -^— Rien de plus joli que les antsii-^ ries de cet InTede; elles font au moiits trois fois aufii longues que le corps ^ extrêmement minces ,«jaunes, avec de petits anneaux bruns de diftance en diltance, & Ç\ fragiles qu'il fuffit prefque de les toucher pour qu'elles fé ealfent, & quand cela arrive j on obf;rve com- munément que e'eft aux endroits des petite anneaux bruns.—— Tout le corps eft d'un beau Verd à 1 exception du delïus du venti^e . qui for- me un angle aigu , le long duquel tè^ne une Tome /, Al 178 Hifloire naturelle raye brune mince j le bout de la queue eft auiii brun, les yeux font jaunes, le deflus de la tète & du corcelet font jaunâtres tra- verfés dans leur milieu par une raye brune longitudniale, qui plus foncée en couleur fe prolonge aufîi lur la future des étuis mais îans aller jufqu'à leur extrémité. Au milieu de la longueur du corcelet, aux deux cotés de la raye brune, il y a deux lignes courtes ou fi Ton veut deux points allongés noirs. Les pattes & les cuiffes d'un blanc verdàtres font grêles, minces, délicates, & caflantes. • — Lorfqu'on faifit cet animal , il recourbe fon ventre & femble vouloir piquer avec fa queue faite en fabre afcendant. Du refte, il vole lourdement & fe laiife prendre facile- ment. On a attrapé l'individu fur lequel a été faite la defcriotion que l'on vient de lire, un jour d'été dans m.a cuifine, qui regarde un verger prefqu'attenant à un bois, & je le crois fort rare en ce pays. Gryllus §• IO9. GrYLLUS LoCUSTA C^RULESCENS. Locuita. Q L, Thorace fubcarinato, alis virefcenti- cserulseis : fafcia nigra. Miif. Liid. Vlr. 14$". Syjî. Nat. p. 700. lî". 44, — - D. R. §. no. Gryllus Locusta. Stridulus. — G. L. thorace lubcarinato , alis rubris ex- timo nigris nebulofis. Fn. Suec. 872. — Syjf. Nat. p. 701. 71°. 47. — D. R. §. III. Gryllus Locusta Cjerulans. — G. L. Thorace Iseviufculo, elycris paili- dis nigro maculacis, alis latere tenuiore cae- ■rulefcentibus. SyJI. Nat. p. 701. 48. — D. R, §. 112. Gryllus Locusta Rufus. — du Jorat Êf defes environs ^c. 1 79 G. L. Thorace cruciato , corpore rufo , ely- tris grifeis , antennis fubchivatis acutis. F«» • Sttec, 876. - — Syjh Hat. p. 70^. ii°> ^6. — • D. R. §. 11^ GrylLus LoCUSTA Grossus. ^— ' G. L. Fcmoribus fangiiineis , elytris viref- centi-iubrufis, antennis cilindricis. Fit. Siiec^ 877. — Syji. Nat, eAit. 13. p. 702. 71". )8. — Vahric. Syfi. Enthom. p. 295. «°* 28. —— Gryllus grolîus. - — Geoff. inf T. i. p. ^9^* PI. 8. / 2. Acrydium 4. ■ — Le Criquet cn- fanglanté. -— ^ Cette efpèce eft très-commune en ce pays. M. Fahicins lui aliigne de pré-^ férence les endroits fecs & fablonneux ; nous l'avons trouvé fouvenc dans notre jardin de Vernëns dans l'herbe humide près de notre fontaine. §. î 14. Gryllus Logusta Pedestris* *-^ — Gi L. Corpore livido incarnato aptero. Fn. Suec. 878.-— SyJi. NaL p\ yo^. n\ 60. — D. R. §. II fi CiCADA SANGUIKOLENTA. ^— C. ctcÀiJAA atra^ elytris maculis duabus fafciaque fangui- neis. Syfi, NaL p. 708. n°. 22. — D. R. §. 116. CiCADA Spumaria. — C. ftifca , elytris maculis binis aibis latetalibus fafcià duplici interrupta albida. Fn. Suec. 881. — • SyJl. Nat. p. 708. n°. 24. — jD. R. §. 117. CiCADA APTEHA. - — C. Aptersi âtra , elytris abbreviatis , tibiis antennifqus pallidis. Fn. Suec. 894. — - Syjl. Nat. edit. I^; Variété p. 710. n. j8. — La très petite Cigale que dans l'efpè-- nous avons ici fe rapporte parfaitement à la L^^ç'clf^il' defcription de Linné par fa "grandeur & le aptèf?,^ * M 2 l8o Hifioire naturelle défaut d'ailes î mais elle en diffère: — l^ Par la. couleur, qui ell plutôt vert obfcur que noire. — 2*. Par la bordure blanche qui règne autour de Tes étuis , en quoi elle reiTemble à la Cigale numéro 6^9 du Fauria Suecica. — Cet Iniede faute très-bien , & fe trouve en quantité vers le mois de feptembre avec la Sauterelle nommée G. Locujia GroJJits par Lhniéi & dont nous avons fait mention ci- delfus. $. 118. CiCADA ViRiDis. — • G. Elytris viridibus, capite flavo pundis nigris. Fn. Siiec. 896. — Syji. Hat. p. 7i I. n\ 46. — Geof inf p.^iy. H. s- — D. R. NECTA°' §. 119. NOTONECTA GlAUCA. N. Grifea , elytris grifeis marginc fufço punc- Punaifrà^ tatis api ce bifidis. Faun Suec. 90^. — Sy/i. avirons. Nat. edit. l^. p. 712. w°. I. Frifch. inf, G. p. 28. t. i^. — Rœf. mf. app. l. p. i6f. T. 27. — Pet. gaz. T. 'jz.f. f. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 24. n". 468. — Geof. inf. i. p. 476. n°. I. PI. 9./ 6. Notoneda capite luteo, elytris fufco croceoque variegatis , fcutello atro. — La grande Punaife à avirons. — La phrafe de Geoffrui convient plus exadement Denxvar, à cet infede que celle de Linné. — Il y a dans l'efpe- deux variétés diftindes de ces punaifes pour grande Pu- Ics couleurs : — 1°. L'uue eft celle fort bien naUe à avi- décrite par M. Geojfroi dont la tète eft jau- '^""^' nâtre, & dont la couleur jaune des étuis do- mine fur le brun ou la couleur de rouille, 2°. — La féconde a la tète verte , le brun des étuis domine fur le jaune, ce qui lui donne une teinte foncée j les jambes font auflî plus du Jorat & defes environs &c. 1 8 1 brunes, l^snatatoires plus velues , & les bords du ventre en deflbus garnis d'un duvet brun. Malgré des diiremblances fi frappantes , il n'y a pourtant entre ces deux Punaifes que variété de fexej celle à tète & corcelet verd, femble être le mâle de celle dont ces mêmes parties font jaunes. Vers les derniers jours Saifon de de feptembre 1787, je les ai trouvé conf- '^j^^^^^^'-J^^ tamment accouplés enfemble dans mon jar- manière din. — Durant l'accouplement, le corps de 'îo.'it eiies chacun des deux Infedes , dépaffe mutuelle- ^J^^S'^^" ' ment celui de l'autre ; chacun de cette ma- nière a les jambes de tout un coté & des cotés oppofés libres , & dans cette attitude elles nagenc dans l'eau en fe fervant de leurs nageoires avec autant d'agilité que fi elles étoient féparées. §. 120. NOTONECTA StRIATA. N. clv- 1-3 petite tris pallidisi lineolis tranfverfis undulatis ftria- a^'iJoJis. ^ tis. F«. Suec. 904. — Syft. Nat. edit. i^. p. 712. n". 2. — Pet. gaz. T. 72. /. 7. — Fmu. Suec. I. 7/*. 689. — Rœf. inf. app. I. p. 177. /. 29. — Fabric. Syfi. Enthont. p. 691. Sigara Itriata. — Fiiesl. Inf. Helvet. p. 24. w". 469. — Geojf. inf. I. p. 478. Pi. 9. / 7. Corixa i. — Nous avons trouvé cet Infede le fixieme novembre 1787, en faifant vuider le balTlii de notre fontaine ; c'eft précifément le même que celui dont parle Linné qui- eft beaucoup plus petit que la grande Punaife à avirons inultoties niinor ; elle n'a en effet guères plus de deux lignes & demie de longueur , c'eft- à-dire environ trois lignes de moins que la Corife de M. Geofroiy qui n'a qu'une ligne M 5 182- Hijloîre naturelle de moins que la grande Punaife à avirons.—" Du rcfte ce petit lufeé^e reflemble en tous points à celui de M. Geqffroi ^ excepté par un caractère dont cet auteur n'a rien dit j c'eft que fes ailes font d'une belle couleur bleue de djifolution de vitriol de cuivre délayée. '— • Il y a aufli une variété dont chaque étui ^ un petit bord blanc. — - Encore une note ca- radériftique de cette efpèce dont nous avions oublié de parler, c'eft la bifurcation bien mar-. . quée du dernier anneau du ventre , & la pe^ tite touffe de poils allongée qui termine les deux branches de cette bifurcation, C^Mçx, §. 121. CiwtEX Lectularius. — - C. Apte, rus. Fn. Suec. 909. — Syji. Nat. p. yij*. w% I. — ■ Moiiff. inf, 269. Cimex domeflicus. — ■ Geoff. inf. I, 4^4. Cimex I. — '- La Punaife des lits, — ^ La Punaife des lits ou domefti-. Moyens q^e n'eft que trop connue. On l'expulfe deg pulfe/Ta niaifons avec Fodeur du charbon, de l'huile Punaife de thérébeutine , de la Menthe des champs « des lits, ^e ig Myrrhe , du Géranium robertianum , fops,™^'^ de Tagaric , dé graine & herbe de chennevis , l'infufion de mine de plomb ou plombagine d'Europe, de ri]uile de tabac, l'huile & l'infu- fion d'hanneton, de Médufe , de la Punaife Depuis mouche , de fourmis rouges , &c. - — ^ Linnéus, ^"renEiî- — Cette efpèce efi;, originairement exotique, ropei & elle étoit à peine ^çonnue en Europe avant l'aniige 167.0, Linnéus, La Punaife §.122. CiMEX L1NEA.TU8. - — C, Scutel- gciainoife, jgj.jjg j-jigej. ^ thorace ^ineis quincjue ;, fcutello tribus luteis , abdoniine flavo puuétis ni^ gris. — Syfi, Nat. f- 716, n^ 6. — ^ Geojf. du Jorat &' de fus environs ^c. 1 8 ? inf. I. p. 468. n. 68. — La Punaife Siamoife. — D. R. — On a dans ce pays ]a même va- riété que celle aux environs de Paris, c'eft- à-dire celle à bandes ou rayes rouges. '^ §. 12^. CiMEX Marginatus. — C. Ob- longe ovatus griicus, thorace obtufe fpinofo, antennis medio rubris. Fh. Suec. 92^. — Syji. Nat, p. 71$. n". 28. — D. R. §. 124. CiMEX Baccarum. — c. Ovatus grifeus abdominis margine nigro maculaco. Fil. Suec. 928. — S}i/l. Naf. edit. i^. ^.721. n\ 4f . — Jonjî. Inf. T. 17. / 9- — D- R- §. I2f. CiMEX JUNIPERINUS. C. Sub- La Punaife rotundus viridis , fcutello concolore. Fn. Suec. ^^'^'^* 9jO. — Syji. Nat. edit l}. p. ^zi. w°. 48. • — Fuesl. Inf. Helvet.p. 2f. n°. 487. Geo§: Hiji. des Inf T. i. p. 464. n. €1, — La Pu* naife verte. — La Punaife verte aiîez corn- Denxvar. mune , oiFre deux variétés en ce pays i l'une '^^ns l'erpè- eft celle décrite par M. Geojfroi •■, l'autre plus "gife verte' grande, a les yeux réticulés d'un gris ver- dàtre, au lieu que la précédente les a noirs, & on ne lui diltingue point les petits yeux lifTes qu'a l'autre. Peut-être ne font-ce que des variétés de fexe ? * Nota , que l'on trouve en ce pays la Punaijh à fraife antique numéro 57 de M. Geoffroi^ qui paroi c avoir été omife par MM. Linnc'us & Fabri- cius, & une autre à corps large & applati, qui a beaucoup de rapports avec celle-là , & eft remar- quable par la groflTeur de fa trompe relativement à celle de fon corps, & qu'en conféquence nous avons nommés Cimex Roflratm. (Voyez la fig. 10 où elle ejR: repréfencée groflie au microfcope. ) M 4 1^4 Hijîoire naturelle l^ Piinaife §. ïlG. CiMEX PeRSONATUS. C. Roflr© Moiiche. arcuato, antennis apice capilaceis, çorpore ohlcngo fubvillcifo fulco. Fw. Suec. 942. — — Syjl NaL p. 724. 7i'. 64. — Trifch. inf. 10, T, 20, —r- Fahric Syft. Enthom. p. 7^0. n. 2» Reduvius Perfonatus. — r- Fuesl, Irtf: Helvçf, p, 16. n. 499. -^-^ Geoff. inf. I. p. 456. w^ 4, Efpècede-^La Puiiaife Mouche -—J'ai trouvé dans vers parti-, un individu de cette efpèce, une prodigieufe trouvée quantité de vers d'un genre particulier, de dan- la Pu- la groijeur d'un œuf de fourrai, oblongs, "?' - ^°"" avoïdes , tranfparents, d'un jaune rougeâtre, liiTes, fans anneaux, fans apparence d'yeux, de mûchoirjs, ni d'aucune organifation ài£- tinde ; un peu épointés à l'un de leurs bouts, & applatis à l'autre par lequel ils paroilfent tenir au corps de- l'Infede j cependant ils . ^, ^voient rongé tous les tégumens du ventre, -^ & l'incérieur au deifous de cette partie ron- gée mife ainfî à découvert ne lailfoit plus voif ^ucun veffeige d'inteftins ni de vifcères qui paroiffaient entièrement détruits, & eepen- ^l^nt encore, i'Infede. plein de vie quand nou^ l'avons pris , ne fembloit point Ibulfrir. — ^ l^a larve de cette efpèce détruit 1^ Punaif^ d.Qi'peftique — — F-bricius.. %. 127. CiMEX Qqthicus. — Ç. Anten^ nis apice capil aribus, corpore oblongo nigro, fcutello elytrorumque apicibus coccineis. Fn, Suée, 966. ^-^ SyJL Kit. p. 72e. n°. 7^. — p. r: ^a Punaife §. 128. CiMEX HyoSCIAMI-— C. Oblon» ^roF le ^"^ rubro nigroque varius , alis fufcis inim^- ÇhçvsUç^.. ÇW^^tiS- f^^ 4'(^C6. ^45.. ^=^ S^L, iVa/. (dif' i^. du Jorat ^ defes end§-ons ^c. 1 8 f p. 72e. n. 76. — Pet. Gaz, T.62. f. 1. — Geoff. inf. I. />. 441. M*. 12. — La Punaife rouge à croix de Chevalier, ' — - Je fuis fort Conjefture porté à croire que cette Punaife , le Cimex ^"^"J^' ''« equejiris ou la Punaife rouge à bandes noires ronge à & taches blanches de Geoffroi , la Punaife croix de rouge à Damier, & enfin les numéros 15 ^Chevalier, 15" du même auteur, ne font au fonds que des variétés d'une ièule & même efpèce j & je fonde mon opinion , fur le caradère prin- cipal de toutes ces efpèces & qui leur eft commun à toutes , e'eft-à-dire , d'avoir le corps &. les étuis routes variés de noir; les diC. femblances n'exiltent que dans la difpofîtion (îes taches. § 129. Cimex Equestris. - — C. Oblon- gus rubro nigroque varius , alis fufcis albo ma- çulatis. Fm. Suec. 946. — Syji. Nat. p. 726. n". 77. — Geojf. inf. p. 442. n". 14. — D. R. §. 1^0. Cimex Pini. — C. Oblongus ater, La Pnnaîre elytris fufcis macula rhombea nigra. Fn. Suec. ^^ ' 9^6. n". 96. -^— Geojf. inf. T. \.p. 449. n". 28. '-^— -J'ai une Punaife qui par le caradère de Doute fur la couleur des elytres, & la tache quarrée la P"."^'^^ qu'il y a fur chacun d'eux , fe rapporte par- " *"' Jfeitement à cette efpèce de Vnnéiis\ mais elle- en ditfère par la couleur du corps, qui eft d'un brun verd bronzé i d'ailleurs les étuis d'un brun fauve ont une tache plus pâle, au deifous de chaque tache noire & entre celle-ci & le fommet de chaque étui , ce fond brun eft femé de petits points noirs ; de forte que peut-être cette jolie punaife devroit çonf^ tùuçr une nouvellç efpèce. 1^6 Hifloîre naturelle La Punaire - §. I^I. CiMEX NaVICULA. C. AbdominS a corps en fùbcarinato, fupra coiicavo: fufcus, elytris tonne de r r i • r r - bateau. iulco niaculatis. — Je ne trouve cette elpece décrite nulle part. Elle rellemble pour la tète, le corcelet, & les antennes, à la pu- naife à pattes de Crabes de Geoffroi ; mais les pattes de devant ne font point conformées de même. Son corps eft d'un brun verdâtre , &'fes étuis tachés de brun; elle a deux épi- nes aux cuifles & appartient par conféquent à la famille des Spinipèdes de Linné. Son ca- radlère le plus (aillant & celui qui lui a fait donner fon nom, ell; celui de la forme de Tabdômen un peu enfoncé & concave en def- fus, & en dos d'âne ou comme carrené ea deiîôus comme une nacelle. — Ce n'eft pas que ce caradère ne foit pourtant encore mieux prononcé dans d'autres efpeces qui ont d'au- tres noms. La Punaife §. ij2v CiMEX LaCUSTRIS. C Linea- Kayade. j.jg fypj-g njger deprelTus , pedibus anticis bre- vifllmis. ¥n. Suec. 970. — ■ Syjl. Nat. edit. i^. f. 7^2. n°. 1 17. — Frifch. inf. 7. t, 20. — . Liji. mut. t. 5". / 4. — Fuesl. Inf. Helv. p. 2é. n. fif. — Geoff. Hijl des ïnf. T, l.p. 465. n°. ')^• — La Punaife Nayade. — Les étuis & le corcelet de notre Punaife Nayade, font d'un brun velouté. Son corcelet piano- convexe, offre dans fon milieu une élévation longitudinale linéaire, & fur les cotés deux, filions aflez profonds. Nous l'avons trouvé dans le balTin de notre jardin. La Punaife §• ^^J- CiMEX AaUATICUS. C. Apte. aquatique , lUs , corpore oblongo cilindrico , appendicis du Jorat çff defes environs &c. I87 lateralibus elj^triformis Jtg. ii. — J'av ois nouvelle d'abord donné à ce petit Infede le nom de ^^P^". Punaife des ruilTeaux , Cimex rivulorum , par- ce qu'il fe trouve dans les ruilTeaux de ce pays i mais ayant vu depuis que ce nom avoit déjà été impofé par M. Fabricius à une autre punaife aquatique découverte par M. le Fro- fejjeiir Hermaun en Alface , j'ai été obligé de changer ce nom en celui de Punaife aquati- que fort impropre 5 puifqu'il défigne une pro- priété commune à toutes les Punaifes qui ha- bitent le même élément. — Cet Infede n'a Cette ef- ni ailes, ni étuis, & l'efpèce eft bien déci- P^^^ f/^ dément aptère , puifque dans un très-grand m^nt^Aptè- nombre d'individus que j'ai vu, je n'ai pure&remar- en reconnoître un feul d'aîlé. Au lieu d'ely- {'"^J^^JIf'^ très, il a des deux cotés en deifus deux ap- nation, pendices membraneux , un peu rabattus fur le dos, plus étroits vers l'écuiTon , contre les cotés duquel ils vont s'appliquer comme des ailes ou des étuis à leur origine, & comme coupés à angles droits à leur extrémité pof- térieiire, où ils s'élèvent au deffus de l'anus qu'ils dépaflent un peu chez le mâle , au lieu au contraire que chez la femelle ils font dé- palfés par les derniers anneaux du corps. — Tout le deifus de Tlnfede ert noir; les an- neaux du ventre au nombre de fix , font ornés de fines ftries tranfverfales & de deux taches blanches , quàrrées, placées fur chacun d'eux , au deifous des appendices en forme de bouts d'elytres dont on a parlé. Ceux-ci demi trànfparents , font fauves, tachés de noir 4 rextrèmité 3'e chaque article j l'éçuf-. 188 Hijîoire naturelle fon court, ert finement pointillé & comme chagriné vers la bafe. — Le corcelet large, lin peu convexe , & légèrement bordé , eft auffi pointillé en partie , & a dans fon milieu une élévation longitudinale linéaire , de cha- que coté de laquelle , il y a une tache trian- gulaire enfoncée blanche , comme nacrée ; en deflbus , le corps eft fauve, un peu plus brun vers le milieu , & couvert d'un fin duvet, "à l'exception du dernier anneau qui eft noi- râtre & luifant. La tète, les yeux, les an- tennes , les pattes de devant, font à peu près comme dans la Punaife Nayade ; les cuiiTes poftérieures fur-tout chez les femelles, font plus grolTes que dans les autres efpèces de ce genre, & armées d'épines le long de leur MçBTirs & bord intérieur. — La femelle de cette jolie dc^la"??!! Pi^"3ife plus grande que le mâle, a trois lignes fiaife d'eau, de longueur, & je les ai vu accouplés en- femble vers la fin de Septembre 1787. — Du refte, ces petits Infedes font fort vifs , & courent avec beaucoup d'agilité fur la fur- face des eaux où on les voit communément raffemblés en fociété au deifus du courant , & qUfind celui-ci n'eft pas trop rapide, ils ont aiîez de force pour le remonter. Il eft remarquable que quoique l'eau foit leur élé- ment, leurs couleurs fe gâtent & s'altèrent au fonds de celle-ci. Aphis. §. 134. Aphis Cardui. — A. Cardui. Fn. Le Puceron Suec. 988. • — Syjl. Nat. edit. l^. p,JlS- «"• jl^J^Char- i y. — Yaun. Suec. i. p. 11%. n\ 7 14. — Ces Pucerons font d'un beau noir velouté, & l'on diroitun amas de lichens fî de tems en teras du Jorat & defes environs ^c. 1 89 on ne les voyoit remuer & marcher. Nous les avons trouvé près des ailTelles des tiges du chardon doré Carduus foljUtialis ^ &. Je long des tiges du chardon à bonnetiers. §. 1^)-. Aphis Fagi. — A. Fagi fylvati- ^^/^'^!- CJ- lanata. — Syji. Nat. p. 7^f. «^ 23. — [J," ''" *''* Réaum. inf. ^. /. iG, f. i. — Fiiesl. Inf. Hel- vet. p. 27. Jj". 5" 27. — Geoffl inf. i. p. 497. n". 2. — Le Puceron du hêtre. -— Ce Puce- ron très-commun dans les bois de ce pays , eft recouvert d'un duvet cotonneux d'un blanc bleuâtre. §. 1^6. Aphis Alni. — Le Puceron de TAulne. ■'; LePace- §. 157. Aphis Coryli. — Le Puceron du [^^J^^ Coudrier. — Les Pucerons de l'Aulne & du Coudrier font tout-à-fait femblables à ceux LePuce- du Hêtre, & comme on les trouve dans les^°"^". 1 . r 1 , r -r Coudrier, mêmes bois, iur des arbres louvent voiims, il fe pourroit bien que ce fut la même efpèce , qui pafle d'un arbre à l'autre , & change ain fi d'établiirement. — 11 ne manque aflli- rément pas d^autres efpèces de Pucerons en ce pays , mais ce font les feules que nous ayons obfervé. §. 158. Thrips JuNiPERiNA. — T. Elytris Thrips. niveis , corpore fufco. Fn. Suec. 1021. — Le Thrips Syfi. Nat. p. 74^. n. 4. — Geoff. Hijî. des k joints. Inf. T. I. p. 584. n\ 1. PI. 7. / 6. — Le Thrips à pointe. -^ J'ai trouvé cet Infede dans les premiers jours d'avril fur des livres. §. 139. * Papilio EauEs Machaon. — Insect, * La plupart des Infedtes que j'ai fait & ferai •onnokre , fe trouvent dans ma propre collediorï; IpO Hijloke naturelle tEPiDop- P. E. alis caudatis concoloribus flavis limfco TERA. fufco lunulis flavis , angulo ani fulvo. - — • Papilio F^' Suec. \o^i, -^ Syfi. Nat. edit. I^. p.J^O* EQ.UES. n°. J^. Jonjl. inf, T. f. 7. -^— Merian* Le gnnà Enrop. T. 94. i6^. - — Réaiim. t. 29./. i* ^le ]"7 à ^ r. 30. Fuesl. Inf. Belvet. p. 28. «*. Fenouil" m- — Geof Inf. Tom. 2. ;;. ^4. «°. 25. — Le grand Papillon à queue, du fenouil. Le Flam- §. 14O. PaPILIO EqUES PoDALlRIUS. — - ^^' P. E. alis caudatis fubconcoloribus flavefcen- tibus : fafciis nigricantibus geminatis j pofticiâ fubtus linea fanguinea. — Miif. Lud. JJlr» 208. — SyJ}> Nat. p. 7f I. n", ^6. - — Merian ctir. 165./. 44. — Réaum, inf i. t. 11. f j* 4. — Fuesl. Inf Helvet.p. 28. n'. $"44. — Geof* Hiji. des Inf T. 2. p. fô. n. 24. — Le Flam- bé. — M. Linnéiis aiîîgne pour patrie la plus ordinaire à ce Papillon, l'Europe Auftrale & l'Afrique Boréale. mais la plupart des Papillons tant de nuit que de jour, fe voyent dans celle de la Société de Lau- fanne, & ceux qui ne fe trouvent ni dans l'une nî dans l'autre, & qui ont été vus par M. Reynier {vit la foi de qui nous les rapportons, continueront tou- jours comme ci-delTus à être diftingués par les deux lettres D. R. Dominas Reynicr, ne voulant prendre fur nous que ce que nous avons vu nous-même. — — La portion la plus variée, la plus belle, la plus ri- che, la plus féconde de cette clafle d'animaux qui fait le fujet de cette fection , eft comme on va le voir celle des Papillons & Phalènes , mais malheu- reufement il en eft des animaux comme des hom- mes ; les plus beaux , les plus jolis , ne font pas tou- jours les plus intérelTants. du Jorat ^ defes environs ^c. I9 1 ' $. 141. Papilio Heliconii Apollo. P- Papilio H. alis obiongis integerrimis albis : polHcis H£lxco- ocellis fuprà quatuor, fubt-us fex baiique ru- bns. Fn. Sitec. 1052. — Syjl Nat. p. 7^-4. L' Apollon. n". fO. — De Geer Inf. I. /. 18. / 12. I^ Roef. Inf. 4. p. 29. T. 4./. i. 2. Fabric. Sy/i. Enthom. ./?. 465-. n°. 99. — Pap. Parnafîii Apollo. §. 142. Papilio Heliconii Crataegi. LeGazé. ' — P. H. Alis integerrimis rotundatis albis : veiiis nigris. — Fn. Suec. 10^4. — Syfi. Nat. tdit. 15. p. 7f8. n". 'ji. Merian. Fur op. 2. t. 5f. — Réaitni. inf. 2. t. 2. f. 9. 10. Fabric. Syji. Enthom. p. 466. n. 101. Pap. Parnalii Crataegi. — Fiiesl. Inf. Helvet. p, 2%. ri. 5-46. — GeoQ'. /«/ 2. 71. f3. — Le Çâzé. §. 14^ Papilio Danaus Brassicae. — Pap. Da- P. D. Alis integerrimis rotundatis albis : pri- naus. moribus maculis duabus apicibufque nigris , Le Grand major. — Fn. Suec. i o j. — SyJi. Nat. edit. i ^ . ^f^PJJ'"|"j f . 75-9. w°. 75". — Fabric. SyJi. Enthom. /?. 468. chou. n. no. P. D. C. BralHcae. — Geof. inf 2. 68. 40. — Le grand Papillon blanc du chou. §. 144. Papilio Danaus Rapae. — P. Le petit D. Alis integerrimis rotundatis : primoribus Papillon maculis duabus apicibufque nigris , minor. çj^^^*] ^" • — Fn. Snec. 10^6. — SyJi. Nat. p. 7^9. n^. 76. — Geoff'. inf 2. 69. fi. — Le petit Pa- pillon blanc du chou. §. 145-. Papilio Danaus Napi. — P. D. Le Papii- Alis integerrimis rotundatis albis : fubtus ve- Ion bl-anc nis dilatatovireicentibus. — Fn. Suec. ^o^^-Hn^ '* — SyJi. Nat. p. 760. »". 77. — - G^of. inf Î9^ Hifioire natufette a, 70. 42. '^— Le Papillon blanc veifté' éé vert. §. 146. Papilio Danaus Sinapîs. — • P* D. Alis integerrimis rotundatis albis imma- culatis: apicibusfufcefcentibus. Fw. Suec. iOj8< — Syfi. Nat. p. 760. n". 79* — ^ Fahrie. Syji* Ent. 470. 1 14. — P. D. C. Sinapis. Vkxaott. §. 147. PaPilio Danaùs Cardamines* — P. D* Alis integerrimis rotundatis albis i primoribus medio fulvis } pofticis fubtus viridi liebulofis. — Fw. Suec. 1059. — Syji, Nat. p, 761. w^ Sf- Êdw. Glamires. - — Geoff. inf A* 71. 44. — L'Aurore. Le SoticL §. 1^8. PaPILIO DaNAUS HYALE. — P* D. Alis integerrimis rotundatis flavis ; pofticel macula fulva, fubtus pundo fefquialtero ar-» genteo. Fn. Siiee. 1040. — Syji^ Nat, />. 764* n". lOO.—^Edtp. Rec, d'Oif.part. y. pi. XLlii* — Fuesl. Inf. Hehet. p. 29. }i°. f H- "^ G^ofi inf. z. 7f. 48. •" — Le Souci. — ^ Variétés A & B de cet auteur. U Citron. §. 149. Papilio ï3ANAt;s RAxMNI. —-p* D- Alis integerrmiis angulatis flavis î (îngulis puiiélo flavo ; fubtus ferrugineo. —^ Fn. Suec* 1042, ■^- Syji. Nat. p. 76 f* n". loé. — ^ Dé Geer inf, 1. t. if. / 8. 9. —^ Fahrk. Syjh Enthom. p, 478. «*. lyf.— ^ Fmw/. /«/ Hel^ *uet. p. 29. w°. Tfy-"^ ^^O/P ^'«/^ a- 74- 47' - — Le Citron, triftan. §, 1^0. PaPILIO DaNAUS HtPERAÏîTÛS* -"^ p. D. alis integerrimis fufcis ; fubtus pri- mbribus ocellis tribus \ pofticis duobus tri- bufque. Fn. Suec. 104^. — Syji. Nat. p. 768. n. 127. — Geo^. inf, 2, 47. 14.—- Triftan* du Jorat ^ de fes envirom ^c. I^^ §. ifi. Papilio Nymphalis Io. — P. N. Pap. Alis angulato-deiitatis fulvis nigro-macuiads : ^ympha- fîngulis fubtus ocello caeruko. — Fn. Suec. ^^^' 1048. — SyJ}. ^lat. p. 769. n\ i;i. — ■ F^. ,„Your"" Suec. p. 2^4. «^ 776. Oculis Pavonis. — JoyjJL inf.^o. Tab. f. — Gaed. inf. i. T. i. Mer i an Eur. i. T. 26. — iJ^aww. ;>//: i. T. 2S. f. 12. — Roej: inf. 1. Papil. i. T. ;. Ftiesl. Inf. Helvei. p. 29. n°. ^5-7. — Geof. inf 2. 56. 2. — Le Paon du jour ou l'œil de Paon. §. ip. Papilio Nymphalis Maera. — Le Satyre. P. N. Alis fubtientatis fufcis ; utriuque pri- moribus fefquiocelloj pofticis ocellis fuprà tribus. Fn. Suec. 1049. — SyjL Nat. p. 771. n\ 141. — Geof. inf 2. f o. 19. — Le Satyre. §. I5■^ Papilio Nymphalis xMegera. — P. N. Alis fubdentatis luteis fufco fafciatis : utrinque primoribus refquiocello j pofticis fu- prà quinis. — SyJ}. Nat. p. 771. n\ 142. — D. R. ^ §. if4- Papilio Nymphalis Aegeria. tiicîs. — P. N. Alis dentatis fufcis luteo macula- tis, utrinque primoribus ocello i pofticis fu- prà tribus. Syji. Nat. p. 771. n\ 14;. — Réaum. inf i. Tab. 27./. 16. 17. — Geof, inj. 2. 48. i^. — Tircis. §. irf. Papilio Nymphalis Ligea. — • P. N. Abs fubdentatis fufcis fafcia rufa : utrin- que primoribus ocellis quatuor , pofticis tribus. Fn. Suec. lOfO. — Syji. Nat. p. 772. n. 144. — Nojlra caret macuîis la&eis. §. if6. Papilio Nymphalis Galatea. r n • P. N. Alis dentatis aibo nigroque variis, û/uii ""'' Tom. L N 194 Hijîoire naturelle fubtus primoribus ocello unico , pofticis quin- que oblbletis. - — Syjl. Nat, p. 'j'ji. ;/°. 147. Roe[. inf. 5. app. i. /. ^7. /. i. 2. Fuesl. bîf. Helvet.f. 29. m°. fé2. — Geoff". inf. 2. 74. 46. — Le Demi-Deuil. — Se trouve aulli dans l'Europe Auftrale. §. 1^7. Papilio Nymphalis Semble. — p. N. Mis dentatis fulvo nigroque nebulofis : primoribus utrinque oceliis duobus ; pofticis Aiprà unico. — Fn.Suec, lOfi. — Syji. Nat, p. 772. n. 148. — D. R. Le Silène. §. If 8. PaPILIO NyMPHALIS HeRMIONE. - p. N. Mis dentatis lufcis fafcia pallida : primoribus ocello i pofticis fuprà pundo. — Syfl. Nat. p, 77^. n". 149. — Pet. Gaz. 12. t. 7. / f. — Roef. inf. ^ p. 27. T. H- f- f • ^- Geojf. inf 2. 46. 1^. — Le Silène. §. if9. P. N. Phaedra. — P. N. Mis den- tatis fuicis concoloribus : primoribus oceilis duobus. — Miif L. U. 280. — SyJi. Nat. p. 775. n". ifo. — D. R. §. 160. P. N. JUKTINA. — P. N. Mis fub- dentatis fufcis : primoribus fuprà litura flava ocello utrinque unico. — Fn. Suec. iOf2. — Syji. Nat. p. 774. «°. ISS- — - G^off. inf 2. 49. 17. — Le Corydon. — D. R. La Belle §. 161. P. N. Cardui. — P. N. AHs den- Dame. t^tis fulvis albo nigroque variegatis ; pofticis utrinque oceilis quatuor fjepius caecis. — Fn. Suec. 10)4. — S}j}. Nat. p. 774. n°. 15-7. — Fn. Suec. i. p. n. 778. Bella Dona. — Merian. Enr. t. né. t. If. — Gaed. inf ^. t. A. — Geoff inf z, 41. 7. — La i3elle Dame. du Jorat çff de fer environs &c. 1 9 f $. 162. P. N. Iris. — P. N. A lis fubden- Le Mars, tatis fubtus gTifeis ; fafcia utrinque alba in- tevriipta; potHcis fiipra uni occllads. Syji. Nat. p. 77f . n\ lél. Rœf inf. ^. T. 42. ^ 4 ^ 3i. / 6. — E)bric. Syji. Eut. p. yoi, 11°. 248. • — Fuesl. liif. Helvet. p. 29. n". -^70. — Geoff. inf. 2. 61, 29. — Le Mars — H y a des va- riétés brunes opiques, où le bleu ne paroit point i & celles même dans lerquelles ce bleu exifte , ne Je manifeftent qu'an grand jour, autrement elles paroilfent également brunes. §. itoj. P. N. AntiopA. • — P. N. Alis an- Le Mono, gulatis nigris limbo aibiao. Fn. Siiec. lOfé. Syjt. Mat. p. 776. u. 16)-. — fn. Suec. i.p. n". 772. Morio. — Jonji. inf. 7". 9. il. — Roef. inf. i. p. i. t. i. — De Geer inf. 1. t, 21. f. 8. 9. — Fiiesl. Inf Helvet. p. 30. n". f72. — Geujf. inf z. :?f. i. — Le Morio. §. 164. P. N. POLYCHLOROS. — - P. N. Lf grande Alis angu'atis fulvis nigro maculatis ; primo- ■'■'*'^"^' ribus fupra pundis quatuornigris. — Fn. Suec. lOf 7. — SyjL N.it. p. 777 n°. 166. — Geof. inf. 2. 57. ^. — La Grande Tortue. — - D R. §. 165-. P. N. Urtïc^- — P. N. Alis anivula- U petite tis fulvis nigro-maculatis : primoribus fupra '^°'^'^"** pundis tribus nigris, — Fn. Snec. lOfS. — • SyJt. Nat. p. 777. n°. i6y. — Goed. inf i. f. 21. — Réaum. inf. 1. 1. 26- / 6. 7. — FiicsL Jnf Helvet. p. 30. n". y 74. — Geojf inf. a. ^7. 4. — La petite Tortue. §. 166. P. N. C. Album. — P. N. Aîis an- Le (îamma gulatis fulvis nigro-maculatis-, pofticis fubtus "" î\«^^ft C. AIbo notatis. Fn. Sriec. lOf 9. — Syjl Nat. '^ ^"**^'' p. 778. n. 16b. — Fuesl. Inf Helvet. p. 50. N z 1^6 Hifioire naturelle n". S7S' — Geof. inf. 2. 38. f. — Le Gam- ma ou Robert le Diable. LeVul- §. 167. PaPILIO NyMPHALIS AtALANÏA. cain. — p^ ]vj^ ^jis dentatis nigris aibo maculatisj fafcia communi purpurea , primoribus utrin- que pofticis marginali. — Fn. Suec. loéo. — Syjl Nat. p. 779. w^ I7f. — Jonji. inf. T. 7. /. 6. 7. — Merian. Eur, 91. — Réaum. inf. I. T. 10. /. 8. 9. — Goed. inf i. t. iG. — Roes. inf i . Papil. i. t. G. — De Geer. inf i. t. 22. /. 5". — Fnesl. Inf. Helvet. p. 50. n. f 76. — Genff. inf 2. 40. 6. — Le Vulcain. Le Deuil. §• 168. P. N. SlBlLLA. — P. N. Alis deii- tatis fufcis concoloribus fafcia alba j fubtus lutefceiuibus. AL L. U. 505. — Syji. Nat, p. 781. n°. 186. — Fabric. Syjl Enthom. p. 5" 12. n°. 294. — Fmw/. Inf Helvet. p. 50. w°. f77' — Geoff. inf 2. 73. 4)-. — Le Deuil. LeDamier. §. 169. P. N. CiNXIA. P. N. Alis dentatis fulvis nigro-maculatis \ fubtus fafciis tribus exalbido flavis. — Fn. Siiec. loéj. — Syjl, Mat. p. 784. H°. 205-. Fuesl. Inf Helvet. p. 50. n. f 84. — Geoff. inf 2. 45". 12. — Le Damier. §. 170. P. N. Paphia. — P. N. Alis den- tatis luteo nigro-maculatis : fubtus lineis ar- genteis traniverfis. Fn. Suec. 1064. — Syjl, Nat. p. 78 f. n. 209. — Fuesl. Inf Helvet, p. 50. n". 5'86. Le grand §• 171. P. N. Aglaja. — P. N. AHs den- nacré, tatis flavis njgro-maculatis j fubtus maculis 21 argenteis. — Fn. Suec. 1065". — Syjl. Nat. /?. 78) . w°. 2U. — Fuesl. bif Helvet. p. 50. n", J87. — Geo^. 1. 4a. 9. — Le grand Nacré. du Jorat ^ de Jes environs ^c. 197 §. 172. P. N. Lathonia. — P. N. Alis dentatis liiteis nigro niaculatis : fubtus ma- ciilis 5^7 argenteis. Fn. Suec. 1068. — Syji. Nat. p. 78 e. M°. 21^. — Fuesl înf. H eh et. />• 51- w^ 5-89. — Geof. inf. 2. 4^. 10. — Le petit Nacré. §. I7^ PaPILIO PlEBEJUS BeTULJE. Pap.Ple- p. p. Alis fubcaudatis fufcisj primoribus ma- ^^J^^. cuJa reniformi fulva , iubtus luteis fafcia fulva. Le Porte- Fn. Suce. 1070. — Syjl. Nat. p. 78). ;r. TuTeau? 220. — Roef. inf. 1. p. 2. t. 6. — Fuesl. Inf. Helvet. p. ^i. n\ f9i. — Geojf. 2. f8. 27. — Le Porte-queue fauve à deux bandes blan- ches. — Il y a une variété de ce Papillon toute brune avec une queue très-courte. §. 174. Papilio Plebeji Pruni. — P. P. Alis fubcaudatis fupra fufcis; pofticis fub- tus fafcia marginali fulva nigro pundata. Fn, Suec. IC71. — Syjl. Nat. p. 7^S. n. 221. — D. R. §. 175-. P. P. QUERCUS. P. P. Alis fub- Le Poite- caudatis fupra caeruleis j fubtus cinereis linea llTne!^^ alba, pundo ani gemino fulvo. — Fn. Suec. 1072. — SyJi. Nat. p. 788. n\ 222. — Roef inf I. pap. 2. t. 9. Geojf inf 2. ^7- ^6. — Le Porte-queue bleu a une bande blanche. §. 17e. P. P. Arion. — P. P. Alis ecau- datis: fupra fufcis difco caeruleo maculis atris; fubtus canis pundis ocellaribus. Fn. Suec. 1075-. Syf. Nat. p. 789. m\ 250. Fuesl. Inf. Helvet. p. ^i. wV $-96. §. 177. P. P. Argus. — P. P. Alis ecaudatis L'Argw caeruleisrpofticisfubtusHmboferrugineo.-ocel-^^^"' lis caeruleo-argenteis. Fn. Suec. 1074. — Roef Ni 198 Hifloire naturelle hif. app. I. /. 57. / j. 4. — Fuesl. Inf. BeU •vet. p. :}\. n. ^97. Geo^. inf. 2. 61. 30. — L'Argus bleu. §. 178. B. P. Idas. — Mis ecaudatis cae- ruîeis : polticis falcia terminait oceIla;i ; fub- tus pupillis cxruleo argenteis. — Geoff. T. 2. 65. ^z. — L'Argus brua femelle de l'Argus bleu. Liniiéuî. §. 179. P. P. Argiolus. — p. p. Alis ecau- datis : fupra caeruleis margine nigris, fubtus caerulefcentibus pundlis nigris difperfis. F«. Sitec. IC76. — Svji. Nat. p. 790. w°. 254. §. 180. P. P. RuBi — p. p. Alis dentato- fubcaudatis , fupra fufcis , fubtus viridibus. — Fil. Suec. 1077. — Syji. Nat. p. 791. n. 237. — D. R. Procris. §. igi. P. P. Pamphilus. — P. P. Alis in- tegerrimis flavis : fubtus primoribus ocello ; pofticis cincreis fafcia ocellifque quatuor obli- teratis. Fn. Suec. 1044. — 5)y/, Nat. p. 791. ri". 239. — Geoff". inf. 2. y 3. 21. — Procris, le Bronzé, §. 182. P. P. ViRGAUREiE. — P.P. Alisfub- angulatis fui vis margine fufco , pun(flis atris fparfis. f;/. Snec. 1079. — Syji. Nat.p.j^j, n". 2f j. -^ — • Fuesl. Inf Helvet. p. 32. n. 606. — Gef^ff- inf 2. éf. 5 f. - — Le Bronzé. — On le voit fréquemment dans les prés en automne. La Bande §. 183. P. P. COMMA. — P. P. Alis inte- noiie. gerrimis divaricatis fulvis : pundis albis lineo- laque ni ra. Fn. Suec. loHo. — Sy/L Nnf. p. 795. n". 2f6. — Genff. inf 2. 66, 37. — ^-L.a bande noire. le Plein- §. 184. P. P. iV'ALVJE. — P. P. Alis den- Chant. ticulatis divaricatis nigris albo maculatis. Fw du Jorat & de Je s envir ons &c. 199 Suec. 1081. — Syji. Nat.p. 79 f. n\ 267. — Koef. inf. 1. papil. 2. t. 10. Geoff. tnf. 2. 67. j8. — Le PJein-Chant. §. i8f. P. P. Tages. — P. P. Mis den- ticulatis divaricatis fufcis obfolete albo punc- tatis. hi. Suec. 1082. — Syfl. Hat. p. 79 j". n\ 268. — D. R. §. 186. Sphinx OcelLATA : S. Alis Sphinx. répandis: pofticis oceliatis. ¥n. Suec. 108^. Le Demi- — Syfi. Hat. p. 796. n. i. — Jonjl. inf.^^on. T. 8. / ^o. — Roes. inf. i.T.i. CkjT. i. Fap. noB. — Goed. inf. ^. p. 2f . / o. — Alerian. inf 2. T. 87. — Fabric. Syji. Enthom. p. ^^6, ri'. I. — Fuesl. Inf Helvet. p. ^2. n. eu. — Geoff. inf 2. 79. i. — Le Demi-Paon. §. 187. Sphinx Populi. — S. Alis den- Le Sphynx tatis reverfis pofticis bafi ferrugineis : anticis t^" Peu- pundo albo. ¥n. Suec. 1084. — Syji. Hat. ^^'^''^ p. 797. 11°. 2. Geoff. inf 2. p. 81. Ji". 3. — Le Sphynx à ailes dentelées. " — D. R. §. 188. Sphinx Tilije. — S. Mis an- ^ç Sphynx gulatis virefcenti nebulofis faturatius fubfaf- duTilleuL ciatisi pofticis fupra luteo teftaceis. Fn. Suec. I08f. — Syji. Hat. p. 797. n. 3. — Fïtesl. Inf. Helvet. p. 52. n°. 61^. — Geoff. inf 2. 80. 2. — Le Sphinx du Tilleul. §. 189. Sphinx Convolvuli. — S. Mis Le Sphynx integris ; pofticis nigro fafciatis margine pof- à comes de tico albo pundatis , abdomine rubro cingulis " ' atris. Syji. Hat. p. 798. m°. 6. — Réaum. inf I. t. \-^. f %. Fuesl. Inf Helvet. p. 52. n". 614. — Geoff. inf 2. 86. 9. — Le Sphinjc à cornes de bœuf. — Le fond de la couleur des ailes eft gris avec des bandes noirâtres. N 4 200 Hîjîoîre naturelle Le Sphinx §. 190. SpHINX LiGUSTRI. — "S. AIÎS in- du iroène. teg^js : pofticis incarnatis fafciis nigris, abdo- mine rubro cingulis nigris. — F«. Suec. 1087. — Syjl. Nat. p. 799. n\ 8. — Geof inf. 2. 84. 7. — Le Sphinx du Troène. — D. R. Le Sphinx §. 191. SpHiNX Atropos. — S. AHs in- R tête lie tegris : pofticis luteis fafciis fufcis , abdomine luteo cingulis nigris. — Amoen. Acad. ^. p. 921. — Syjl. Nat. p. 799. n". 9. — Roef. inf. ^ r. I. 2. Pap. m&. — Alh. inf T. 6. Réamn. inf. i. T. 14. / 2. — Fahric. Syji. Ent. p. n9.^ n\ il. — Geof 2. 8f, 8. — Le Sphinx à tète de mort. te Sphynx 192. SPHiNX Elpenor. — AHs integris de la Vigne, virefcentibus : fafciis purpureis variis ; pofticis rubrisbafi atris. Fn. Suec. 1089. — Syfi. Nat. p. 801. n. 17.—^ Mérian. inf 2. /. ^^- f- 7^. — Roef inf i. phal. i. f. 4. — De Geer, inf 1. 1. 9./ 8. 9. — Fuesl. Inf Helvet.p. p. w°. 618. — Geoff. inf 2. 86. 10. — Le Sphinx de la vigne. - — Les antennes font rouges en def- fus; fur Je corps, le corcelet & les cotés, le rouge eft par places, de forte que Finfede en paroît comme enfanglanté. — Le fonds de la couleur eft un verd d'olives tirant fur le fauve. Le M or 0- §. 19^. ShINX StELLATARUM. — S. Ab- Spiunx. (Jomine barbato lateribus albo nigroque variis , alis pofticis ferrugineis. Fn. Suec. 1091. — - SyJi. Nat. p. 80^. n. 27. — Geojf. inf 2. 8 j* 6. PL 11. f S' — Le Moro Sphinx. Le Sphinx- §. 154. SpHINX FiLIPENDULiE. S. AIÎS *'^* fupcrioribus cyaneis : pundis fex rubris : in- ferioribus rubris immaculatis. Fn. Suec. 1097. — SyJi. Naf. p. 8of . n. ^4. — Jonjî. inf du Jorat ^ de fes environs ^c. 2ol t.'J.f. J. — Moiif. inf. ^66. f. 97. — Merian. Etirop. 2. T. 17./. 67. — Roef.hif. i.phal. 2. T. f7. — Réaiim. inf. i. t. 12. / 14. 17. FuesL Inf. Heîvet. p. 5^. n. 616. Geoff ;■«/ 2. 88. 15. — Le 5'phinx-Bélier. — Outre Phifieurs les variétés décrites par M. Geoffroi , il y a vanetes 1 P • uEIlS CCttw encore les iuivnntes : efpèce. 1°. Le Sphinx Bélier à aîlesverd d'oli- ves, taches rouges entourées de blanc. z". Le S. B. à ailes vert d'olives brun , taches rouges entourées de blanc , dont quatre rangées par paires fe touchent par leurs bords , & deux placées entre celles-ci & ifolées , & anneau rouge au- tour du ventre. s". Le S. B. à ailes d'un verd olivâ- tre , avec taches rouges toutes rangées par paires. 4^ S. B. à ailes fupérieures d'un bleu azuré , avec taches rouges rangées par paires , & anneau couleur de feu autour du ventre. — Cette dernière variété a auiîi tout le corps d'un bleu azuré bril- lant. §. 195*. Phaljena AttacusPavonia. — Phal/e- P. Attacus pedinocornis elinguis alis rotun- datis grifeo-nebulofis fubfafciatis : ocello nie- ^^J^^'^s"* titanue fubfeneftrato. Fn. Siiec. 1099. — Syji. Nat.p. 810. 77°. 7. — Merian. Europ. 1. 15. 25. Le petit & Jonji. inf t. 8. / 7. Réaim. inf t. Jf grand f o. ^ t. 47. 48. 49. — Fiiesl. Inf Helvet. ^^°"- p. ^^ n°. 651. — Geojf. inf 2. p. loi. ^ 100. K°. 5. £î? I. — Le petit & le grand Paon. La Feuille- morte. 202 Hijîoire naturelle §. 19^. PHALiENA AtTACUsTaU. P. att. pedinicornis elinguis, alis tcftaceis : ocellis fubviolaceo pupilla haftata alba. Fn. Suec. iioo. — Sy/i. Nat. p. 811. n°. 8. Bombyx* ^' ^9^" ^^HALiENA BoMBYX QUERCIFOLIA. — P. Bombyx elinguis , alis reverfis femi- tecftis dentatis , ferrugineis margine poftice nigris. — Fti. Suec. 11 10. — Syji. Nat. edit. 13. p. 812. w'. 18. — Mérian. Etirop. 1. t. 17. — Frifck inf. 5. /. i. / ^ — Roef. inf. I. phal. 2. /. 41. — Réaum. inf. 2. t. 2^, Fabric. Syjî. Enthom. p. 5'él. w°. 19. — Bombyx Quercifolia. — Geoff. inf. 2. iio. li. — La Feuille-morte. LaPhalène §. 198. PHALiENA BoMBYX PiNI. P. B. du Pm. Elinguis alis reverfis grifeis : ftrigis duabus ci- iiereis ; pundlo albo triaiigulari. — Fn. Suec. 1 1 04. — Syjl. Nat. p. 814. «**. 24. Le Minime §. 1^5. PnALiENA BoMBYX QUERCUS. — a an e. p^ ^ Elinguis alis reverfis ferrugineis : fafcia flava pundoque albo. — Fn. Suec. 1106. — SyJî. Nai. p. 8 14. «°. 25-. — Geof. inf 2. 1 1 1 . 1^. — Le Minime à bande. §. 200. PHALiENA Bombyx Catax. — P. B. Elinguis alis reverfis flavis unicoloribus pundo albido. — Fn. Suec. 1108. — SyjK Nat. p. 8 If. w°. 27. La Lunule. §. 2OI. PHALiENA BOMBYX BUCEPHALA. — B. P. Subelinguis , alis fubreverfis cine- reis : ftrigis duabus ferrugineis maculaque terminali magna flava. — Fn. Suec. 1 1 1 f. • — SyJi. Nat. p. 816. n". 51. — De Geer. inf 1. t. 13. f. 14. — 19. — Geof, inf 2. 123, 28. — La Lunule. du Jorat & de fes envîrom ^c. 2oj $. 202. PHALiENA BoMBYX NeUSTRIA. P. B. Elinguis , alis reverlîs : fafcia felquial- terai fubtus unica. — Syji. Nat. p. 818. n". 3).- D. R. ^ ^ §. 205. PHALiENA Bombyx CaIA. P. l'Ecaïlle B. elinguis, alis deflexis fuCcis : rivulis albis i JJ|j.'j^j;5 J" inferioribus piirpureis nigro pundatis. Fw. ne. Suec. 1 1^ I. — Syji. Nat. p. 819. «*. 58. — Mérian Europ. i. t. f. ^ léo. — Geof. inj. 2. 108. 8. — L'Ecaillé Martre ou lïè- rilTonne. §. 204. PHALiENA Bombyx PlANTAGI- La Phalène Uis. — p. B. — Elinguis, alis deflexis atris: chmee. rivulis flavisi inferioribus rubro maculatis. — f«. Siiec. 11^2. — Syjl. Nat. edit. i j . /?. 820. «'. 42. — Fuesl. Inf. Helvet. p. ^S- ""• 6f8. — Geof.inJ. 1. i4f. 74. — La Phalène chinée. — Nous croyons qu'il faut rappor- ter ic! la Phalène que nous allons décrire, qui fcmble diiférer de celle de MVL Linnéiis & Geoffroi par une nuance fingulière dans la difpofition des couleurs, ici le jaune do- minant fur le noir & formant le fonds , & ]e noir relTerré formant feulement des bandes & des taches. — Phalène à corps rougeâtre, ailes jaunes, deux larges bandes noires preC- que triangulaires réunies à leurs extrémités; vers le bas de l'aile une grolfe tache noire ifolée en triangle , & une bande & quelques taches noires le long de fon bord inférieur. Les bandes noires lailTcnt un petit bord jaune en forme de galon qui règne tout le long du bord intérieur. Vers le bas de chaque aîlc inférieure , il y a une feule tache noire ob- 204 Hijîoîre naturelle longue en forme de bande tranfverfe, & elle eft entourée d'une mince bordure jaune. LeZig.zag. §. 20f. PHALiENA BOMBYX DiSPAR. P. B. Elinguis, alis deflexis : maculis grifeo fuicoque nebuloiîs j fœminis albidis lituris nigris. — Syjl. Nat. p. 821. w°. 44. — Geoffl tuf. 2. 112. 14. — Le Zig-zag. Le Double §. 206. PHALiENA BoMBYX CiERULEO- Oméga. Cephala. — P. B. Elinguis criftata , alis deflexis grifeis : ftigmatibus albidis coadunatis. Fn. Suec. 11 17. — Geoff. inf. 2. 122. 27. — Le Double Oméga. — D. R. te Coffus. §. 207. Phaljena Bombyx Cossus. — - P. B. Elinguis, alis deflexis nebulofis ; tho- race poftice fafcia atra, antennis lamellatis. — Fn. Siiec. 1 1 14. — Syji. Nat. p. 827. w*. 6^. — Geoff. inf. 2. 102. 4. — Le Coflus. — D. R. La Phalène §. 208. PhALJENA BoMBYX LUBRICIPEDA. Tigre. — p_ g^ Spirilinguis, alis deflexis albidis : pundlis nigris, abdomineque quinquefariam nigro-pundato. — Fn. Suec. 11^8. — Sy/i. Ncit. p. 829. w*. 69. — Réaum. inf. 2. t. i. / 7. — 9. — Fiiesl. Inf Helvet. p. ^6. n°. 6^î. — Geoff. inf. 2. 118. 21. — La Phalène- Tigre.- ^nfEiSr ^. 209. Phal^na Bombyx Russula. — tée. P- B. Spirilinguis i alis deflexis luteis margine fanguineo lunulaque fufca ; inferioribus fubtus immaculatis. — Syji. Nat. p.S^o. n.^i. — ■ Geo^. T. 2. 129. 59. — La Bordure enfan- glantée. — D. R. §. 210. pHALiENA Bombyx Rufina. — P. B. Spirilinguis alis deprelfis rufis : fafciis du Jorat & defes environs ^c. 20f fufcefcentibus : poftica latiore , fubtus rufef- centibus. — SyJ(. Nat. p. S^o. n°. "jz. — D. R. §. 211. PHALiENA NOCTUA AeSCULI. — Phalje- P. N. Elinguis Isevis nivea , aiitennis Thorace ^^ ^oo.- brevioribus, alis puiidis numerofis cseruleo- nigris , thorace fenis. — Fw. Suec. 1 1 fo. — Syji. Rat. p. 85 ^ rf. 85. — D. R. ' §. 212. PHALiENA NoCTUA NUPTA. LaLitenée P. N. Spirilinguis criftata , alis cinerafcenti- "^""se- bus i inferioribus rubris : fafciis nigris ; abdo- mine cano fubtus albo. — Roef. inf. 4. t. i f. — Geojf. hif. 2. I fo. 82, — La Likenée rouge. §. 213. PHALiENA NoCTUA SpONSA. P. N. Spirilinguis criftata ; alis grifeis : in- ferioribus fanguineis : fafciis duabus nigris abdomine undique cinereo. — D. R. §. 214. PHALiENA NoCTUA PrONUBA. La Phalène P. N. Spirilinguis criftata , alis incumbenti- ^^''°"' bus grifeis; inferioribus luteis fafcia atra fub- marginali. Fn. Suec. 1167. — Syfi. Hat. p. 842. n. 121. — Mér. Eur. t. 49. — Geojf, inf. 2. 146. 76. — La Phalène Hibou. §. 21). PHALiENA NoCTUA FrAXINI. p. N. Spirilinguis crifliata , alis dentatis cine- reo nebulofis; inferioribus fupra nigris fafcia cxrulefcente, — Fn. Suec. i i6f. — Syji Nat. p. 84^ n. I2f. — D. R. §. 216. PHALiENA NoCTUA ChRYSITIS. — P. N. Spirilinguis crifi:ata , alis deBexis : fuperioribus crichalceis fafcia grifea. — • Fn. Suec. II 69. — SyJi. Nat. p. 845. n°. 126. — D. R. §. 217. PHALiÇNA NoCTUA GaMMA. 20(5 Hifloire naturelle P. N. Spirilinguis criftat'a,alis deflexis: fupe- rioribus fufcis & aureo infcriptis. Fn. Siiec, 1 171. — Syji. Nat. p. 843. n°. iij- — D. R. Le Pfi. §. 218. PHALiENA NOCTUA Pbl. P. N. Spirilinguis criftata , alis deflexis canis : fupe- rioribus charaderibus nigris. — F//. Suec. Il 81. — Syjl. Nat. p. 846. n. 15 f. — Mé- rîan, Eiir, 3. t. 42. — Réaum. inf. 1. 1. 42. / f. 6. — Fiiesl. Inf.Hehet. p. 58. n\ 721. — Geof inf. 2. if f. 9^- — Le Pfi- §. 219. PHALiENA NoCTUA APRILINA. — P. N. Spirilinguis cridata, alis deflexis: fperioribus virentibus maculis variis atris : poftice pundis trigonis. — Fn. Siiec. 1178. — SyJi. Ni^t. p 847- "°- 1)8. §. 220. PHALiENA NOCTUA LeUCOMELAS. — P. N. Spirilinguis crilhta , alis nigricante nebulofis macula alba: inteiioribus ancice ni- veis. — Fn. Suec. 1 184. — SyJi. Nat. p. 8)6. w^ 185. — D. R. Phal«. §. ^21- PHALiENA GeOMETRA SaMBU- KA Geo- caria. — P. G. Subfeticornis , alis caudato WETRA. ap„uiaiis flavefccntibus lineis duabus j pofti- LaSoiifFréecis" apicibus b\pundatis. — Fn. Suec. 1222. à queue. _ ^^^,^ ^^^^ ^ ^^O ^o ^^^^ _ j^^.f i^f^ I. phal. ?. /. é.— Geof inf. 138. 58. La Souffrée à queue. La Mou- §. 222. PHALitNA GeOMETRA GrOSSULA- chetée. riata. — P- G Seiicornis , alis albis macu- lis rotundatis nigris; anticis fttigis luteis. Fn. Suec. 1261. — Sylt. Nat. p. 867. n. 242- — Jonji. inf 84. >î'. lO- ^- 6. — l^/ïv rf^. /i'Oi/: ;?ar^. 6. P/. XCXVIL — Geof inf Z. 1 j7. j6. — La Mouchetée. du Jorat ^ de fes envirojis &c. 1 20 §. 225. Phaljena Geometra Stralis- TATA. — P. G. Sedcornis , alis pallidisfub- fafciatis : anterioribus pundis tribus nigris. Fu. Snec. 1200. — Syjî. Nat. p. 87 ^ n. 276. — Geojf. inf. 2. 142. 66. — La Phalène grife, à lignes brunes, & point noir, §. 224. PHALiENA TORTRIX PrASINANA. Phal^e- — P. T. Alis fuperioris viridibus : ftrigis ^^ ^^^' duabus obliquis flavis margine poftico anten- nis pedibufque fulvis. Fu. Snec. 1^06. — verteàban! Syji. Naf. p. 87f. w°. 28 f. — Réaum. hif.dç. t. 39./ 15. 14. — Fabric. SyJî. Enthom. p. 64)". n. ^. — Pyralis Prafinana. — Geoff". inj. 2. 172. 124. — La chappe verte à bande. §. 225". Outre les Papillons que nous ve- nons de faire connoître , on a encore les fui- vants que nous plaqons enfemble quoique de genres diiférents , parce qu'ils n'ont été décrits que par M. Geojfmi. Largus Myope. — Hiji des Inf. T. 2. p. 64. n. ^^. Le Sphinx du Tithymale. — HiJl. des Inf. T. 2. p. 87. n". II. (a) La Phalène- Agathe. — HiJI. des Inf. p. 124. n°. ^o. La Gri faille. — Hifl. des Inf T. 2. p. 134. n\ ji. La Phalène Panthère. — HiJi. des Inf T. .2. p. 140. n\ éi. (û) Sphinx Euphorbidi. Fabric. Syfl. Enthom. p. Ç41. n°. 17. Nota : ou le Sphinx Eupkorb. de Fabricius n'eft pas le même que celui de Linné ^ ou fi c'e(t celui de Linné ^ il n'eft pas le même que celui de Geoffroi auquel cet auteur l'a rapporté. 208 Hifioire naturelle La Brocatelle d'or. — Hijî, des Inf. p. 143. ;A 68. Les quatre Omicrons./>. 144. 71°. 71. (a) L'Omicron nébuleux. — ■ Hiji, des Inf. T. 2. p. if7. n\ 95. (b) L'Albâtre. — p. 168. 71". iif. Le Toupet à pointes, — Hiji. des Inf. T. 2. p. 168. n\ 116. (O La Chappe noire en fautoir. — Hiji, des Inf. T. 2. p. 170. n". 120. §. 22G. (a) Je ne fais fi le notre eft bien le même que celui de M. Gcoffioi. Il n'a point de bande noire au deflus des o; ces o font d'un noir très-clair, & le bas des ailes très-découpé & comme déchiqueté & frangé. {b) Noéïita Chi. Fabric. Syji. Enthom. p. 61^. 71°. loç. Nota: que le Nocîua Clii. de Fabricius cft évidemment le mémelnfetle que le C/ii de Linné auquel il applique même la phrafe de ce dernier au- teur; or il eft bien aifé de fe convaincre que la P. N. Chi. de Linnc\ n'eft pas l'Omicron nébuleux de Geoffroi en comparant les defcriptions de ces au- teurs. Au refte il faut convenir qu'il n'y a point de travail plus ingrat que d'étudier , dénominer , & clafler toutes ces Phalènes à couleurs nébuleufes & indéterminées, & point d'erreurs inexcufables, au milieu de ce cahos , de ce labyrinthe impénétrable, où le fil d'Arachné fe rompt & fe perd. Néanmoins ces erreurs de nommenclature ont un très-grand in- convénient, c'eft de donner à ceux qui confrontent laborieufement les auteurs pour ne pas fe tromper eux-mêmes, une peine que ces efpèces ne méritent pas. (c) Celui que nous connoiffbns, eft varié de brun de fuie & de brun plus clair tirant fur le cendré en forme d'ondes uu de bandes irrégulières. du Jorat ^ defes environs ^c. 209 §. 226. LiBELLULA FlAVEOLA. L. Aiis INSECT. bafi Juteis. — Fu. Suec. 1450. Syll Nat. -p. Neurop- 901. 77 . 2. Eoej. inj. 2. aqu. 2. T. f. /. t 4. fuels. Unf. Hehst. p. 44. n\ 774. — la. Geof Hijh des htf T. 2. p. 22f. n\ 7. PI. l-éi^o- i^. / I. — L'EÎéonore. nore. §. 227. LiBELLULA Grandis. — L. Mis La Julie. glaucefceiKibus , thoracis Jineis quatuor flavis. %/. Naf. editi^.p. ^o^.îi\ 9. Roef. iuf — 2. aquat. 2. ?. 4. / 14. — Réainn. inf. 6. t. Z^- f- 3' — Fah'ic. Syifi. Enthuni. Aeshna grandis, p. 424. n\ 2. — • FuesL hif. Helvet. p. 44. n\ 860. — Geojf. HijL des 'hif T. 2. p. 227. u°. 11. — La Julie. — Les couleurs variétés du corps joliment varices , périifent avec i'in- dans les iede. Fubridus. — Il paroit que les couleurs ^"^'''"7 'l^ de cette^Demoifelle varient beaucoup. 11 fem- ce'qui'fe" ble auih que c'eft de l'Infecte mort que M. terniiïcnt Geojfroi a entendu parler, en difant que fes ^fjf^' f„^, yeux ctoient bruns ; chez Tanimal vivant, ils me celles * lont d'un gris verdâtre tachés de brun, cha- ''<^ '« ^""i- toyants & jouant aiièz bien la pierre connue ^'^"''^* ibus le nom d'œil de Chat. §. 228. LiBELLULA FORCIPATA. Tho- La Caro- race nigro characleribus variis irlaveicentibus ^^"e* cauda unguiculata. — Fn. Suec. 1469. — Syfl. Nat. p. ^o;. n''. II. — Faim. Suec. i. 2^1. n . 771. - — L. Thorace luteo-vireicente: lineis nigris , abdomine nigncante : charade- ribus flavis. — Réaum. inf. 4. /. 10./ 4. -— Fabric. Syjl Enthnm p. 4.24. n. i. — Aeshna Forcipata. — Geof. inf. 2. p. 228. n". i?. — - La Caroline, — Celle ci nous paroît autant Sujette à variétés que la précédente , & fes cou- Tome L O 210 Hifloire naturelle leurs s'oblitèrent de même après fa mort. L'Ulri- §. 229. LiBELLULA ViRGO. — L. Alis erec- •i"^' tis colora tis. Fn. Siiec. 1470. — Syft. Hat. p. 904. n°. 20. — a. Faim. Suec. p. 228. n. 7f 9. L. Corpore fericeo nitido , alis inaurato fufci>s, macula nigra. — Geoffl Hiji. des Inf T. 2. p. 221. Libeliula i. — La Louife. — v. Libel- lula corpore viridi cseruleo ; alis fubfufcis : pundo marginal! albo. — Fawi. Suec. i. p» 228. n". 7 fi. — FiiesL Inf. Helvet. p. 44. w'. 862. — Geof. Hifl. des Inf. T. 2. p. 222. Libeliula 2. — L'Ulrique. §. 2?0. LiBELLULA PUELLA. L. AHs eredis hyalinis. Fn. Suec. 147 1. — Syji. Nat. p. 905-. n". 21. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 44. n". 863. — Geoff, inf 2. p. 222. 3, — L'Amélie. — D. R. Epheme- §. 231. Epheiviera DiPTERA. — ' E. cauda ^^' bifeta, alis duabus, cofta raarginali fufca ci- L'Ephe- nereo maculata. — Fn. Suec. 1477. Syjl. Nat. tère! ^^" T' 907- "°' I ^' — On diroit au premier coup d'œil une Tipule. Les Ephémères ne manquent pas en ce pays. Phriga- §. 252. Phryganea bicaudata. — P. cau- ^^^' da bifeta, alis venofo reticulutis. Fn. Suec. 1489. La Phri- — Syjl. Nat. p. 908. w°. r. — Réaum. inf 3. 227.-229. — Fuesl. hif Helvet. p. 45". n". 872. — Fahric. Syft. Enthom. p. jof. n". 2. SembJis bi- caudata. — ■ Geoff. Inf 2. p. 23 1. PI. 13. / 2. Perla i. — La Perle brune à raies jaunes. — ■ Cet infede n'eft pas rare dans nos environs; Wagner en donne inie longue defcriptioii , dans laquelle il n'a rien oublié. du Jorat ^ defes euDîrons ^c. 2 1 1 §. 2^^. Phryganea Striata. — p. ni- La Phrîga- era, aJis tefiaceis. nervofo ftriatls. Fn. Suec. "^ ''? *^^"- o o ,J -v r . O o r> - ^S"r fauve. 1485. — ^[^y/. Nat.p. 908. M )-. - — Reaum. inf. ^. t. \^. f. 8. 9. II. — FiiesL Inf. Helvet. p. 4f. w°. 87f. Gfo//: Ki//. des Inf. t. 2. />. 246. M°. I. P/. 15./ 5". — La Phrigane de couleur fauve. §. 2^4. Hemerobius Laurifolijefor- HêMEëO- Mis. — H. lureus : alis Lauriloliseformis, i^^us. albis, maculis fufcis rhombeis. — Nous L'Héme- avons cru devoir rapporter aux hémérobes "^^ *^^"'^" ^ ■ r rL .. ' r ^ le de lau- cet mlecte que nous avons trouve fort en- jjçi.^ dommage dans le Cabinet de la Société de Laufànne. Il lemble tenir le milieu entre les Phryganes & les hémérobes, & a le plus de rapports avec Vhémérobms fex-piinBaîus de Linné ^ w*. 12. , ou la Phrygane à ailes ponEîuées n*. 10. de GeOjfroi. — Tout Ton corps eft jaune î fes ailes qui ont plus du double de la longueur de celui ci font blanches, diaphanes, à ner- vures agréablement réticulées, ovales, époin- tées à leur fommet» & découpées en feuille de laurier. 11 y a une groiîe nervure à leur côté inférieur, le long de laquelle font difpofées plufieurs taches brunes , quarrées ; outre cela il y a une grande tache vers le côté fupé- rieur. — ^ Cet hémérobe porte fes ailes rele* vées en toit. §. 25 f. Hemerobius PHALiENoïDEs. ■ — ■ L'Héme- H. Teftaceus, alis bail mucronans , poftice robePhalè- txcifis. ¥n. Suec, 1^08. Syjl Naf. p. 912. n\ f. "'''''^- — D. R. §. 2^6. MyRMELEON FoRMICARIUM. • — MvEME- M. alis macula alba marginali poltica. Syji, ^^^^' O 2 "212 Hifioire naturelle Le Four- ^rt?. f. 914. w*. J. Réaiiw. hif. 4. /. 14. tni-Lion. y: i8. 19. — Fwey/. /w/ Helvet. p. 46. «°. 889. Geof. Hijl. des Inf. t. 2. p. 2f g- PI- H- / I. Formica-Leo. — Le Fourmi-lion. — La larve de cet infede qui fe nourrit de fourrais , eft devenue célèbre par les obferva- tions curieufes de MM. de Réaiimur & Bonnet. Panor- §. 237. Panorpa Communis. — P. alis ^^' aequalibus nigro maculatis. Fn. Suec. Ifi6. pion 'coïn- inf. 9. p. 29. /. 14./ 1. — Réaum. inf. 4. t. 8. miine. f. 9. Fnbric. Syji. Entom. p. 513. n. I. — ■ FuesL Inf Helv.p. 46. n\ 891. — (?fo^ H//?. des Inf t. 2. p. 260. Pi. 14. / 2. Panorpâ. ■ — La Mouche- fcorpion. — Elle vit de ra- pine & fe nourrit fur-tout de Diptères. — Fa- brtcius. Nous avons vu auffi ce fingulier infedle fur des feuilles de coudrier, faire fa pâture de petites tipules. §. 2^8. Panorpa Germanica. — P. alis aqualibus hyalinis apice fufcis. Syft. Nat. edit. i^.p. 91 f. n". 2. — Ftiesl. Inf. Heh, p. 46. 71°. 89^ Cynips. §. 259. Cynips Quercus folii. — C. nigra , thorace lineato , pedibus grifeis , fe- moribus fubtus nigris. — Fn. Suec. 1 fzi. — Syjl. Nat. ^ 918. n. f. — D. R. §. 240. Cynips Salicis Strobili. — C. atra , thoracis tergo vireicente. Fn. Suec. 1^2. SyJi. Nat. edit. 1 5. /?. 91 9. ji". 1 f . — D. R. Ten- §.241. Tenthredo Enodis. — T. an- THREDO. tennis clavato filiformibus exarticulatis laevi- du Jorat ^ dcfes environs ^c. 2,1 5 -^ l)us , corpore atro-caerulefcente. — Syfi. Nat- edit. \}. p. 922. n. II. §. 242. Tentredo Rustica. — T. an- La Mou- tennis fubclavatis, abdomine nigro : cingulis c'ne à fcie tribus flavis : pofticis duobus interruptis. — baSs jau- Fn. Siiec. 1^45. — Syjl. Nat. f. 92^. }°. lé. nés. — FiiesL hif. Helvet. f. 47. n. 914. — Geof Hijl. des luf. t. 2. p. zi^.n. Ii. PL 14./. )-, — La mouche à Icie a quatre bandes jaunes. — Il y a deux variétés dans cette efpèce : Deux var. Celle décrite par Geojfroi , dont les pattes font ^J",^ ""^ de couleur fauve brune i & celle décrite par JJnnéiis , dont les pattes font jaunes avec- du nbirj nous ne connoilfons en ce pays que cette dernière , dont les pattes font d'un jaune orange. §. 24^. TeNTHREDO MeSOMELA. T. La mou- Antennis feptemnodiis, abdomine fubflavo : ^he à fcie à dorfo nigro arcubus flavefcentibus. — Fn. ^^^ ^^"' Snec. 1 f 49. —Sy/i.Nat. edit. i^. p. 924, n°. 22. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 48. w°. 918. Cette efpèce a beaucoup de rapports auffi avec la mouche à fcie bedaiide du fmde de M. Geof- ■._ froi, inf. t. 2, p. 281. w°. 20. — Les arcs jaunes qui coupent le noir du delfus des an- neaux de l'abdomen , fe joignent un peu obli- " qucment à la partie jaune du delfus, de forte que la partie noire préfente la forme de pla- ques femiorbiculaires. — Les ailes fupérieures font un peu brunes , & leur côté extérieur épais a une veine brune terminée par une tache de même couleur. — Les cuiflcs & les pattes font d'un jaune mêlé de verd en-deifous, & noires en deifus. — Pour la dirpofitioii des O 3 214 Hijloîre naturdle taches du corcelet & de la tète , elle reflemble Variété tout-à fait à la bedaiide du [aide. — 11 y a une dans cette autre variété plus petite ; la tète eft iaune , les eipece. , ' • j j ■' • ' yeux gris , les arcs jaunes du dos moms pro- noncés, quelques taches fafranées fur le cor- celet, les pattes toutes jaunes à l'exception des tarfes en partie noirs. — Les ailes avec une teinte jaunâtre, le bord extérieur plus épais Conjec- & plus jaune. — Ces derniers caractères ap- fu[et * ^°" partenant particulièrement à la mouche à fcie de la rofe Tenthredo Rofac, Lw. SyjL Nat* n°. ^o. qui fans doute exifte dans nos envi- rons quoique nous ne l'ayons pas encore vu , n'induifent-ils pas naturellement à pcnfer , que la mouche à fcie de la roje & celle à arcs jaunes ou Tenthredo mefomela , s'unifTent , produifent enfemble, & donnent une race î)atarde qui formeroit la variété que nous ve- nons de décrire. ICHNEU- §. 244. ICHNEUMON RaPTORIUS. J. *^°^' Scutello flavicante thorace immaculato , ab- dominis fegmento fecundo tertioque luteis , reliquis apice albis. — Fw. Suec. lyy^. — ■ Syji. Nat. p. 9JO. n". 2. — D. R. §. 245". ICHNEUMON PeRSUASORIUS. J. fcutello albo, thorace maculato , abdomine atro, fegmentis omnibus utriufque punclis duobus albis. — Fw. Suec. 1^95. — Syjl- Nat. p. 9 p. n". 16. — D. R. L'Ichneu- §• 246. IcHNEUMON CoMITATOR. J. mon noir à ater totus , antennis fafcia alba. — F«. Suec. rriax )6°o. ~ Réaum. Jnf. 6. t. z^.f. ..^4. — P.- antennes, bric. Syji. Enthom. p. j^j. « . 54. — ^ fuesl. Inf. Helvet. p, 49. n°, 549. — Geoff, Hijl. des du Jorat ^ defes environs &c, 2 1 f hîf. t. 2. p. ^58. n°. ^9. — L'Ichiieumon noir à anneaux blancs aux antennes. — Il y a trois Trois var. variétés dans cette efpèce *. ^^"^ ""® 1°. Variété à corps entièrement noir, qui eft le vrai Comitator de Lhmé. 2". Variété à taches blanches à la pointe du corcelet. C'eft le Numéro 40 de Geojfroi & celle que nous connoifFons. 5*. Variété à taches blanches à la pointe du corcelet & à l'origine des cuiiTes. Ceft refpèce 59 de M. Geoffroi. §. 247. ICHNEUMON RUTILATOR. — I. COt- pore nigro imniaculato, antennis fubtus, ab- domine pedibufque quatuor antérioribus fer- rugineis. Fn. Suec. 1607. — Syji. Nat.f. 954. n\ 50 — D.R, §. 248. ICHNEUMON MaNIFESTATOR. ; L'Ichneu I. Corpore atro immacuhto , abdomine feffili "„ " yç^ç cylindrico, pedibus rufis. — Fn. Suec. iéo8. Syji. Nat. edit. i^.p. 9)4. n. 52. — Réaum. iiif. é. T. 29. /lé. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 49. n. 9^6. — Geof. Hijl. des Inf. p. J25. n. f. — L'Ichneumon à longue queue. — Cette belle efpèce nous a été donnée par M. Reynier. §. 249. TCHNEUMON LUTEUS. 1. LutCUS , L'Ichneii- thorace ftriato , abdomine falcato. — Fn. Suec. ^°'^ '^""c 1628. Syjt. Nat. edit. 15. p. 957. n. ff. — fiucil.-. Gaed. inf. 2. t. 97. — Fabric. Syjl. Entbom- p. 541. n°. 7f. — Fuesl. Inf Helvet. p. 49. n. 964. — Geojf. Hijh des Inf T. 2. p. ^^o. n. 21. — L'Ichneumon jaune à ventre eu faucille. §. 2f0. ICHNEUMON PrOSTIGATOR. O 4 2j5 Hifioire naturelle I. Niger abdomine ferrugineo. :pedolonigro, pedibus rufis. — - Fahric. Syji. Enthom. p. 354. n\ 99. Geof. Hijt. des' Inf T. 2. p. ^41. n". 46. — L'ichneiimon noir à ventre & jambes fauves, & anneau bîanc aux antennes. L'Ichneu- §. 25- 1- TCHNEUMON TrICOLOR. I. ni- "îit"es"'fa\i^ ger, pedibus rufis fronte flava. — Geof. Hiji. v'es & de- '^^l l^'f' T. 2. p. ^26. w°. lo. — icHneumoii vaut de la noir à pattes fauves & devant de la tète jaune. tête jaune. ^ ^^^^ ICHNEUMON SULCATUS. 1. Ful- L'Ichneu- vus, fegmentis tranfverfe-iulcatis. — Excepté ng'^ quelques taches noires a pemes lenlibJes iur le corcelet , cet Ichneumon eft entièrement d'un jaune fauve, même les ailes. Son carac- tère fpécifique, eft d'avoir le bord des an- neaux de Tabdomcn renflé en forme de bour- relet, & de manière à repréfenter dans leur enPemble des filions tranfverfes, larges , & profonds. Sphex. §. 2f5. Sphex Sabulosa. — S. Nigra, L'Ichneu- hirta , abdominis petiolo biarticulato ; feg- mon noir à mento fecuiido tertioque ferrugineis. — Fn. iTJnï".' Snec. 1648. — Syjl. Nat. edit. 15. /?. 941. n\ vant& à I.—— Frifch. hif. 2. t. I. f, 6. 7. — - tahric, longpédi- syji Enthomol p. ^46. n\ i. — Fiiesl, Inf. Helvef. p. fO. n". 972. Geoff. Hiji. des Inf. T- 2. p. 949. Ichneumon 65. — L'Ichneu- mon noir à ventre fauve en devant & à long pédicule. — MM. Linnéus & Fabricuis difent que cet Infede a les ailes de moitié plus cour- tes que le corps; M. Gfo/)-o/ dit fimplemenc qu'il les a plus courtes; celui que nous con- noilToiis dans ce pays , les a preiqu'auiîi lon- gues que le corps. du Jorat £# defes environs ^c. 21 7 §. 2f4. Sphex GiBBA. — S. Nigra, ab- domine ferrugineo apice fiifco , alis piimo- ribus apice iiigricaiitibus. F«. ^«fc. léfS. — Syjl. Nat. edit. \^. p. ^^G. n. ,-5. — D. 2v. §. 2ff. Vespa Crabro. — \^. Thorace vespa. nigro antice rufo immaculato , abdominis in- LaGuépe- cifuris pundo nigro duplici contiguo. — Frelon. F«. Suec. 1670. — 5^7?. Hat. edit. 1^. p. 948. n. ^ — Réainn. T. 6. Tab. 18./ i. — ■ Fiiesl. Inf. Helvet. p. fi. n. 98 f. — Geof. . Biji. des Inf. T. 2. p. 568. n. I. — La Guèpe- Frélon. — La Guèpe-Frélon eft la plus grofle des Guêpes. — EUe habite dans les creux d'ar- bres ou leurs racines ; & dévore les abeilles. Linnéits. — C'eft aulFi de toutes les Guêpes; celle dont la piquure eft la plus vénimeufe. La Guêpe §. 2)6. Vespa Vulgaris. — V. Thorace «^o'"""""^- utrinque lineola interrupta, fcutello quadri- maculato , abdominis incifuris pundis nigris diftindis. — Fn. Suec. 1671. — Syji. Naf. edit. 13. p' 949. n". 4. — Réqum. inf. 6. t. 17. f. 7. 8. • Fuesl. Inf. Helvet. p. p. n. 986. Geof. Hifi. des Inf. T. 2. p. 569. n. 2. — La Guêpe commune. — La Guêpe commune eft très-fujette à variété. — Elle s^'tablit fréquemment fous les toits, détruit les mouches, & enlève le miel des abeilles. Liiuiéiis. §.2^7. Vespa Pari ETU M. — Vefpa nigra, thorace lineola pundifqiîe duobus (cutello bi- piindato , abdomine fafciis quinque ; prima remotiiîîma. — Fn. Suec. 1675. ^ 1679. — Syjh Niît. p. <:r49. w". 6. — Roef Vefp. t- 7. / 8. — Geof. inf 1. 976. 9. — Les pattes fout jaunes & les cuiiTes noires dans la nôtre} 218 Hijîoire naturelle & tous les anneaux font bordés de jaune en delïus, de manière à préfenter fix bandes de cette couleur au lieu de cinq. §. 2f8. Vespa Muraria. — V. nigra, thorace maculis duabus ferrugineis abdominis fafciis quatuor flavis : prima remotilîîma. — Fn. Siiec. 1674. — Syjl. Nat. edit. i^. p- 9fO. n°. 8. — Frifch. irif. 9. p. 24. /. 12. f, 8. 9. — Fahric. Syjl. Enthom. p. 368. w". 27. • — Fiiesl. Inf. Helvet. /?. 5" 1 . w°. 990. — Cette Guêpe établit fon domicile contre les murs. §. 25-9. Apis Longicornis. — A. Anten- nis fiJiformibus longitudine corporis hirfuti Apis, fulvique, Fn. Suec, 1684. — • Syji. Nat. VAhe'ûle ï edii. i^.p.i^^. n". I. Stvamm. hibl. T, longues an- 26. /. 6. — Fuesl. Inf. Helvet. p. ji. ri. 997. ^"nes. g,^^^ Kijï.àes Inf. T. 2. p. 4^- n\ lO. — L'Abeille à longues antennes. — Cette fingulière Abeille très bien décrite par M. Geof- froi , nous paroît rare en ce pays ; fes anten- nes noires & luifantes reiremblent en petic à des cornes torfes. §. 260. Apis Centuncularis. — A. Ni- gra, ventre lana fulva. Fn. Suec. 1687. — L'Abeille SyJi. Nat. edit. 1^. p. 2^. n°. 4. Réaum. charpentiè- ,w; ^^ jq r ^.^ p^^^^i jr^ Helvet. re a ventre ■' on /f jt ■ r velu & p. 'CI. n. 998. — Geof inf 2. 410. f. — roux en L'Abeille Charpentière à ventre velu & roux '^'^''"'' en delTous. §.261. Apis Retusa. — A. nigra fubhirta , abdominis bafi retufa, tibiis pofticis extus lanatis. — Fn. Suec. 1689. — ^}!fi' ^^^- P' 9^4. u 8. — D. R. du Jorat ^ defes environs &c. 2 T 9 §. 262. Apis Bicornis. — A. Fronte bi- L'Abeille corni , capite nigro , abdomine hirfuto. — cornue. Fn. Siiec. 1691. Syfl. Nat. edit. i^. p. 95-4. «". 10. — Faiin. Stiec. i. p. 50^. n. 1008. — Fuesl. Inf. Helvet. p. fi. n. ïooo. — Cette fingulière efpèce relTembleroit aflez à l'Abeille commune , C\ ce n'étoit qu'elle e(l plus ramaflee , que proportion gardée, fa tête & fon corcelet paroilFent plus larges que fou corps. Toutes fes jambes font couvertes de poils roux , fes ailes font brunes. 11 n'y a que la partie inférieure de l'abdomen qui foit aulîi recouverte de poils roux, le delfus elt nujluifant, & d'un rouge cuivreux, en quoi cet Infecte fe rapproche extrêmement de Vef- pèce 6 de M. Geoffroi nommée par cet auteur, abeille fauve à ventre cuivreux, qui je n'en doute point, doit fe trouver ici comme aux environs de Paris quoique je ne l'aie pas en- core vu. Cette Abeille eft remarquable par les deux petites pointes ou cornes un peu re- courbées qu'elle a en devant des mâchoires. Si dont on ne comprend pas trop l'ufage ; font-cç des armes offenfives , ou des inftru- ments de l'induftrie de cette efpècei §. 265. Apis Mellifica.. — A. Pubef- L'AbeiUc ccns,thorace fubgrifeo , abdomine fufco, ti- ilomefti- biis pofticis ciliatis : intus tranfverfe ftriatis. ^^^' — Fil. Suec. 1697. Syji. Nat. edit. i^. p. 9)'<'. n". 22. — Jojiji. inf. i. T. z. Fabric. SyjL Ent, p. ^8^ n. ^o. — Fîtes l. Inf HeL \.et. p. <;z. n". ico8. — Geoff. inf 2. 407. I. — L'Abeille domeftique ou des ruches. — Ce précieux infecte elt connu de tout le mon- 220 Hijloire naturelle de 5c fur-tout des gens de la campagne j il a cependant fes ennemis comme tous les êtres dévoués au bien & à l'utilité ; & c'eft fur- tout à la préferver de ces ennemis , que l'é- conome doit mettre toute fon attention. ( rt) §. 264. Apis Manicata. — A. Nigra, pedibus anticis hirfutiiîîmis, abdomine macu- lis flavis lateralibus, ano tridentato. — Fn. Sitec. 1701. — SyJ}. Nat. p. 9^8. n. 28.- — Geof Hi/i. des bif. 2. 408. 5. — L'Abeille à cinq crochets. — D. R. L'Abeille §. 26f. iVpisRuFA. — A. Fufca , abdomine maqonne à rufefcente fronte albo. Fn. Siiec. 1690. — poils roux, c, n >r ^ T » r. » S^l/i. Mat. edtt. l^.p. 9^4. n. 9. Biiesl. Inf. Helvet. p. fi. n. 999. Geoff. Hifl. des hif. T. 2. p. 409. n. 4. — L'Abeille mâ- chonne à poils roux. r L'Abeille §• 266. Apis Trifasciata. — A. Nigra, àtrois ban- Tlioracis abdominifque bafi flavis, ano fulvo. Geoff. Hiji. des Inf. T. 2. p. 417. ?z*. 25. L'Abeille noire à couronne du corcelet & haut du ventre citron , & l'extrémité du ventre fauve. L'Abeille g^ ^g^ ^pj5 F0SORIA. — A. nigra, tho- corcelet race hiriuto tulvo , abdomine glabro mciiuris roux & al bis. — Geoff. HiJi. des Inf. T. 2. p. 4.11. ia) On a beaucoup perfedionné la forme des ruches- dans ces derniers tems , on l'a rendue plus avantageufe relativement aux commodités intérieu- res & aux influences extérieures, maison n'a pu encore parvenir à en écarter les teignes qui s'y introduifent & produifent encore quelquefois des dégâts deftrudeurs. du Jorat ^ defes environs &c. 221 n". 7- — L'Abeille mineufe à corcelet roux & velu. §. 208. Apis Pilipes. — A. Grifea, pedi- ^ L'Abeille bus intermediis fafcicuiato-pilofis. — Fabric. ^^^^"Ses Syji. Enthom, p. 28 J. w°. 28. — Geoff. K//?. du milieu. ^es Inf. T. 2. p. 412. n". 9. — L'Abeille grife à lèvre jaune & à houppes aux pattes du milieu. §. 269. Apis Violacea. — A. Hirfuta L'Abeille atra, alis caerulefceiitibus. Syfi. Nat. edit. 15. perce-bois. p. 95'9. rf. 58. — Réaiim. hif.J>. t. f. /. i. 2. • — Fiiesl. Inf. Helv. p.^i.n°. 1015. — Geof. Hiji. des Inf. T. 2. p. 41e. w". 19. — L'Abeille Perce-bois. §. 270. Apis Terrestris. — A. Hirfuta L'Abeiiie nigra, thoracis fîngulo flavo , ano albo. — En. terreftre.. Siiec. 2709. — Syjî. Nat. p. 960. «'. 41. — Moiiff'. inf. 5*2. — Goed. inf 2. T. 46. — Réimm. inf 6. T. ^. f. l. — Frifcb. inf 9. T. 13. / I. — Geof Hifl. des Inf T. 2. w'. 26. — Fiiesî. Inf Helvet. p. 5*2. «°. loi 4. §. 271. Apis Hortorum. — A. Hirfuta L'Abeille nigra, thorace abdomiueque antice flavo , ano des jardins, albo. — Fn. Sitec. 17 10. — SyJi. Nat. edit, 1$. p. 960. w°. 42. — Fiiesl. Inf Helvet. p. 5-2. «°. 10 If. — Geojf. Hiji. des Inf T. 2. p. 418. Ji". 24. — L'Abeille à couronne du cor- celet & haut du ventre citron «Se l'extrémité du ventre blanche. — C'eft une des plus grof. fes abeilles bourdons de ce pays-ci; on la voit fréquemment fur les fleurs des jardins pendant le mois de mai. §. 27^ Apis Pratorum. — A. Hirfuta L'Abeille nigra , thorace antice flavo , ano rubro. — bourdon Fn.Suec, 171 1. — Syji. Nat. edit, 13./^. 960. ''"P"** 22Z Hifioîre naturelle M°. 4^. — Fuesl. Inf.Helvet. p. f2. «*. 10 1^. — Geof. HijL des hf. T. i. p. 417. n". 22. — L'Abeille noire à couronne du corcelec citron , & extrémité du ventre fauve. L'Abeille §• ^7?- Apis Lapidaria. — A. Hirfuta atra, noire & ano fulvo. — Fn. Sîtec. 170^. — SyJL Naf, ^^"^^' edit. 1^. p. 960. n". 44. — Réaum. inf. 6. T, 1.4. — Geof Hiji. des Inf. T. 1. p. 4.17. n\ 21. — L'Abeille noire avec les derniers an- neaux du ventre fauves. L'Abeille 274. Apis MuscoRUM. — A. Hirfuta fulvo , bourdon abdomine flavo. — Fn. Suec. 17 14. — Syji. des nioul- ,^ ,. ^ ^ ^ t» > • r fes. ^^t. edit. i^.p. 960. w*. 46. — Reaiim. inj. d.t.i.f. 5.4. — Fiiesl Inf. Helvet. p. f 2. n\ 1019. — Geof. Hifl. des Inf T. z. p. 419- n". 28. — L'Abeille fauve à ventre jaune & Varie'té extrémité fauve. — J'ai une abeille qui pa- ckns cette j-q^j- être une variété de celle décrite par M. ^ ^"^* Geofroi ,• elle en diffère , i'. par un bouquet de poils d'un jaune fauve en devant de la tête. — 2". en ce que le poil de fon corps eft d'un fauve clair. L'Abeille §• 2.7S- APis Hypnorum. — A. Hirfuta de lamouf-fulva, abdomiuis fafcia nigra, ano albo. — fehypnum. ^^ ^^^^^^ ^^^^ ^^^^ ^^^^ ^j-^^ j ^^ p ^^ç,^ M*. 47. — Fn. Stiec. i. n". 1018. — Réaum. inf 6. r. 4. / I. — Fuesl. Inf Helvet. p. 5-2. n\ 1020. — Geof HiJl. des Inf T. 2. />. 418. w". 2f» — L'Abeille à couronne & extrémité du corcelet , & haut du ventre citron , & l'ex- trémité du ventre blanche. — Outre la variété décrite par M. Geofroi , nous en avons une qui fe rapproche davantage de celle de Linné. — *- Sa tête & fes antennes font noires, le du Jorat ^ defes environs ^c. 225 corcelet couvert de poils roux, & l'abdomen de poils noirs excepté fes deux derniers an- neaux qui font blancs. — On obferve dans cette variété & celle de l'efpèce fuivante que nous allons faire connoitre , deux petites cal- lojQtés charnues & un peu velues, rouges chez Tune, jaunes chez l'autre, fituées en dehors de l'extrémité inférieur du fécond article des jambes, près de leur articulation avec le troi- fîème. — Ces calloiîtés paroiiTent bien dif- férentes des petites broifes dont le coté inté- rieur des cuiâès des abeilles-mulets eft garni, & par leur pofition ne peuvent ferviraux mê- mes ufages. §. 276. Apis Ruderata. — A. Hirfuta, atra , thorace flavo , fafcia atra , abdomine aii- tice flavo , ano albo. — Fabric. Syji. Enthom. p. 580. n°. 7. — " La tête, les antennes, les pattes, le milieu du corcelet, & le deflbus du corps de cette abeille à l'exception de quel- ques petits poils blancs aux bords des anneaux du ventre, font noirs; mais en deffus tout le tour du corcelet eft garni de poils d'un jaune fauve , mêlé de blanc, & tout le corps de poils blancs mêlés d'un peu de fauve. §. 277. Apis Alba. — A. Alba ano rufef- L'Abeille cente. — Le corcelet de cette abeille eft couvert thnché! de poils blanchâtres , & les trois derniers an- neaux du ventre de poils rougeâtres mêlés de poils plus clairs fauves ; les autres anneaux font clairfemés de fins poils blancs. §. 278. Formica Rufa. — F. Thorace formica. comprelfo toto ferrugineo , capite abdomine- j^^ pourmi que nigris. — Fn. Suec, 1721. — - Syji. Naf. rouffe. 224 Hijloire naturelle p, 962. M^ 9. — Fah'ic, Syji. Enthom. p. J9T.' w°. 4. — Fuesl Inf. H eh et. p. f2. n. 1026. Cfo/f! Hi/? des Inf. />. 428. w^ 4. — La Fourmi brune, à corcelet fauve. — Ces fourmis des plusgroiTes qui Te trouvent dans ce pays, ont la tête & l'abdomen noirs, mais le corcelet qui eft allongé , eft rouge & a un étrangle- ment très-fenfible vers le milieu de fa lon- gueur ; à la partie antérieure & fupérieure de cet étranglement, & vers le milieu de cette portion du corcelet , fe trouve une tache plus Grandes brune que le refte. — Ces fourmis habitent y^"""^"*'"'!' fréquemment les bois du Jorat, & fe conftrui- te eipècefe ^^^^ ^^^ fourmilières prefqu'en pains de fucre, conftruit. qui ont jufqu'à trois pieds de hauteur, com- pofées d'un mélange de feuilles & de peti- tes tiges de fapins ou de brins d'herbes & de terre, (a) La fourmi §. 279. FoRMiCA FuscA. — F. Cinereo- Lruue. fufca , tibiis pallidis. Fn. Siiec. l'jii. — SyJi. Nnt. edit. 15. p. 96^. w'. 4. Fuesl. Inf. Helvet. p. 5" 2. n". 1 027. — Geojf. Hijl. des Inf. T. 2.p. 428. il". ;. — La fourmi toute brune. — Cette fourmi eft aifez grolfe, d'un brun rougeâtre , luifante, demie tranfparente. — Nous l'avons trouvé fur les mêmes char- dons fur lefquels nous avons auflî trouvé les (a) C'eft fur. tout aux environs d'Eftavayer dans le canton de Fribourg que nous avons obferve de ces grandes fourmillières. Il eft remarquable que celles que fe conftruifent quelquefois ces petits ani- maux hors des bois , ne font jamais auffi grandes. du Jorat & de fes environs , ^c. 22 f les pucerons noirs que nous avons décrits. ( Voyez le genre des pucerons , §. 1)4-) §.280. Formica Nigra. — F. Tota ni- La Fossmi gra nitida , tibiis cinerafcentibus. — Fu. "'^"^^* Siiec. 172;. — Syjl. Nat. edit. 15. /?. 965. 7;°. 5". — Fabric. Syji. Enîhom. p. 592. n°. G, ' — Fuesl. Inf. Helvet. p. î'2. n°. 1028. Geof Hiji. des hif. T. 2. p. 429. n\ 6. — La Fourmi toute noire. — Nous avons trou- vé cette eipéce avec les mêmes pucerons que la précédente. §. 281. Formica Barbata. — F. Media ni- it Fonrmi tida, clioracc atenuato longo binodi , appendicis ''^^""^' 2. filiformibus lub capice donata. Fig. il. — ■ Cette Fourmi de taille moyenne, eft remar- quable furtout par deux appendices filifor- mes placés en dcJlbus de la tète , & fembla- bles à ces appendices charnus attachés à la mâchoire inférieure de plufieurs efpéces de poiirons. Sa tète e{t groiTe, armée de fortes pinces , & fes yeux font grands & faillants» • — Ses antennes coudées par le milieu comme dans toutes les efpéces de ce genre, font fort longues & formées d'un grand nombre d'ar- ticles. — Le corcelet allongé , fort mince , elt divifé en deux portions globuleufes eu forme de nœuds avec un tubercule qui s'ap- puie fur le nœud antérieur. — ■ Le corps ovoï- de , arrondi ,eftcompofé de cinq articles d'un gris foncé coupé de bandes tran.fverfes blanchâ- tres minces. En général tout l'infede couvert de quelques poils , eft d'un gris luifint à l'ex- ception des mâchoires entièrement rougeâ- tres , des pieds de même couleur fur la moi- Tome I. . P ^26 HifloB'e Naturelle tié inférieure de leur longueur , & des anten- nes rougeâtres aulfi en delFous du coude qu'el- les forment , & variées de rouge & de noir en-deifus. — Les jambes Ibnt allez longues dans cette efpèce, & les antérieures ont une épine à l'extrémité du tibia. — Cette fuur- mi a deux lignes de lojigueur (a)i nous Fourmil- l'avons trouvé dans un pré avoifinant notre jfières conf- verger de Vernens , où elle avoit conftruit cett^efpè- ""^ petite fourmilière de plus d'un demi ce. pied de diamètre & d'environ demi pied de profondeur , contre & entre de grofles pier- res avec de la terre, dans laquelle ellalfor- moit une fociété très-peu nombreufe qui fe difperfa dès que j'eus ébranlé les fondemens de l'édifice. Oestrus. §, 2S2. Oestrus Bovis. — Oeft. Mis ma- L'Oeftre cuiatis thorace iiavo , fafcia fufca, abdomine «les bœufs, fiavo apice nigro — Fn. Siiec. 1750. — Syjl, Mat. ediî. i^. p. 969. n°. i. — Reaum. inf. 4. /. 5 6. ^8 — i'nesL Inf. Hehtt. p. H- ^°* 10 j 4. — Geof Héji. des Inf. T. 2. p. 456. n", 9. — L'Oettre des Bœufs. TipuLA. §.28,'. T pilaKivosa. — T. Alishyali- La Ticiiie "^is : rivulis Fuîcis maculaque nivea. — Fw. à ai'.^s'pa- Siiec. 17^8. — Syjl. Nat. edit. i;,p. 971. m°- 2. nacnées..... , ^^^^^^^^ ^^^j^ ^ ^p^ y; j^g^ '^^^^^/^ ;^y; Uehet. p. )5. n. 10,^6. — Geo^. Hiji. des Inf T. 2. p. ) ^4. n°. 2. ' — La Tipule à ailes panachées, la Tipule §^ .g. TiPULA Crocata. — T. Alis ma- Variée. (a) 11 s'agit ici des fourmis non ailées ou des fourmis ouvrières. du Jorat S? defes environs ^c. 227 Gula fiifca, abdomiiie atro fafciis fulvis. — ■ f«. Stiec. 1759. — Syji. Nat. edit. i^. p* 97.1. n°. 4. — Fiiesl. hif. Helvet. p. fj* n", . 1058. — G^of HiJÎ. des Inf. T. 2. p. SSh n". 1. PI. 19. /. I. — La Tipuie variée de brun de jaune & de noir. §. 28 f. TiPULA Oleracea. — T. Alis tatiptile hyalinis cofta marginali fufca. Fn. Suec. 1740. à bords des — ' Frifcb. inf. 4. /. 12. — FitesL Inf. Hdvet. aîl"'^'»"^* p. n- «°- 1059. — Geof Hifi, des Inf T. 2. p. fff. n°. 3.—— La Tipuie à bords des ailes bruns. §. 286. TiPULA CORNICINA. — T, Alis hyalinis pundo margniali fufco , abdomine flavo lineis tribus fulcis. -^ — Fn. Suec. 1747* Syjl. Nat. edit. 13. p. 972. w*. 12. FuesL Inf. Helvet. p. fj. n. 1044. — Geoff. Hifi. des Inf T. 2. p. ^fé. n\ 5-. — La Ti- puie jaune à points noirs , rangés en trois bandes furie ventre. — Celle que nous avons , a conformément à la phrafe de Linné un point marginal fur les ailes j celle que décrit M* Geojfroi n'en a points d'où il réfulte qu'il y a deux variétés dans cette efpèce. §. 287. TiPULA AtratA. T. Alis glau- LaTipda ois pundo marginal! corporeque atro , abdo- ^^'"^• niinis fegmento primo pedibufque rufis. — - Fn. Suec. 1749. — SyJi. Nat. edit. i^i p* 972. w°. 14. — FuesL Inf Helvet. p. f^. n* 1046. §. 288. TiPULA OCELLARIS. T. Alis albidis : maculis ocellaribus nigricantibus plu- rimis. — Fn. Suec. I7n- — " ^yj^- ^^^- p- 973« n". 17. — FïiesL Inf Helvet. p- Sy- «°. 1048» P Z 228 Hilioire Naturelle ■ — Les taches arrondies, irrégulières, font fi rapprochées , qu'elles femblent au premier . coup d'œil former des veines. Le corcelec de cette Tipule eft noir, coupé de bandes lon- gitudinales blanches, La Tipule §, 289. TiPULA FlAVESCENS. T. AHs jaune. immaculatis , corpore flavo, dorfo fufco. — • Fn. Siiec. I7fj. — Syft. Nat. edit. 13- p. 97 3- ri. 19. §. 290. TiPULA EccLiPsis. — T. Mis ■hyalinis pundis 2. marginalibus nigris & al- bis contiguis. — Outre une tache noirâtre fur chacune des ailes de cette Tipule, il y en a derrière une autre blanche, allongée, •tranfparente, femblable à celle qui fe trouve fur les ailes de la Tipula liinata de Linné, ■embralfant en partie la tache noire. — Mal- heureufement l'Infcde a été mutilé , de forte qu'il ne me refte du tronc que le corcelet jaune , fupporté par les pattes de même cou- leur. §. 291. Tipula Febrilis. — T. Atra ob- longa hirta, aiis nigricantibus. Fn. Suec. 1768. ■ — Syfi. Nat. edit. 13. p. 976. m°. 44. Geof inf, f 70. — Bilio 2. — D. R. La Tipule §. 292. TiPULA ViLLOSA. T. Nigro velue. fulvoque varia, oblonga, hirrutiffima. — Cette efpèce que je n'ai trouvé décrite nulle part, eft velue par-tout même fur les pattes où il y a de grands poils noirs , & d'autres plus ferrés , plus petits , fauves. — Son cor- celet fort convexe eft noir, avec deux bandes longitudinales & une autre tranfverfale qui coupe les deux premières à angles droits de du Jorat & de fes environs ^c. 229 couleur fauve. — Les anneaux du corps font noirs , avec une bande de poils fauves de chaque coté; des poils ferrés de même cou- leur faillent des deux cotés du ventre. — Enfin, les cuilfes & tarfes font noirs, & la moitié fupéuieure des jambes d'un fauve brun ' — Les pieds de devant font plus courts que les autres. — Le ventre fe termine en pointe dans l'individu que j'ai vu , & je foupqonne que c'eft une femelle. §. 29;. MuscA MoRio. — M. Antennis Musca; fîlatis fubulatis , corpore hirto atro, alis di- midiato nigris. — Fn. Suec. 1784. — Syjï. Nat. ^.981. Jt". 9. — Geof. HiJÎ. des Inf.' T. 2. p. 495. Mufca 2. — D. R. §. 294. Musca Florea. — M. Antennis fetariis tomentofa , thorace fafciis duabus in^equalibus nigris, abdomine quatuor luteis iubabruptis. — Fn. Suec. 1796. — Syft. Nat.- p. 984. w^ 29. — D. R. §. 29f. Musca Arbustorum. — M. An- tennis fetariis tomentofa , thorace grifeo , ab- domine fubfufco : fegmento primo fecundo- que latere ferrugineis. — Fn. Siiec. 1798. — ■ Syjl Nnt. p. 984. n. 31. — D.R. §.296. Musca Tenax. — M. Antennis La MoucTie fetariis tomentofa, thorace grifeo, abdomine ^^^ °'^"^^* fubfufco unicolore , tibiis pofticis comprefTo- gibbis. — Fn. Suec. 1799. — Syfi. Nat. edif.-, 15. p. 984. n°. 32. — Svp animer, bibl. t. 58.^ /. 9. — Réaum. inf. 4. t. 20. / 7. — Goed, inf. I. /. 2. — Fiiesl. Inf. Helvet. p. 5*4. n°. 1077.- — Geoffl Hiji. des Inf Tom. 2. p. 5-20. n". fz. — • La Mouche apiforme. — Cette Pi 23^ Hiftoîre iiaHirelk Mouche varie de graïKieur, & il y en a qui égalent la taille des Bourdons de moyenne grofleur. §,297. MuscA Vespiformis. — M. An- tennis ietariis nuda, thorace maculis, abdo- mine cingulis fex flavis, pedibus anticis ni- gris. ■ — h)j. Siiec. 181 1. — Syjl, Nat.p. 986. n\ 44. — D. R. §. 298. MuscA Glaucia. — M. Antennis fetariis fubtcmentofa , thorace immaculato , fcutello glauco, abdomine cingulis tribus aU bidis interruptis. — Fw. Suec. 1815. — Syji, Nat. p. 986. w". 47. — D. R. §. 299. MuscA Pellucens.' — M. An- tennis plumatis pilolà nigra, abdomiiiis feg-- rnento primo albo pellucido. — Fw. Sitec. 1826. — SyJL Nat. edit. i^. ;?. 989. n. 62. <■ — Fiiesl. Inf. Helvet. p. f f. w". 1095-. — ' Geof Hijl. des Inf. T. 2, p. ^40. PL 18./ 5. Voliicella I. - — La Volucelle à ventre blanc çn devant. §. 500. MuscaHirsutissima. — M. An- tennis plumatis pilofa nigra , capite antice fla- vo , ano , fulvo. — ^ Cette belle & groffe mou- che qui comme la précédente appartient à la quatrième famille des mouches de Linné ( P/7o- fa plttmata ) & au genre des Volucelles de M. Geoffroi inj. T. 2. p. ^40 reiremble tel, Jement à V Abeille-Bourdon à extrémité du ven-, tre fauve i Apis lapidaria Linn. qu'il n'ell: pas poffible de ne pas s'y tromper au premier coup d'œil. — - Ses yeux font bruns ; le de- vant de la tête & même cette partie faite eii bec côni(jue qui fert de gaine à la trompe , du Jorat ^ de fes environs ^c. 2 5 1 font hérifles de poils d'un jaune orangé, — Tout l'Infecte e(l fort velu. Le corcelet , le premier anneau de l'abdomen , & la moitié antérieure du fécond font noirs; & la moitié poftérieure de ce dernier , & toute la région de l'anus furtout en deifus , d'un roux fauve. Les pattes noires font peu velues , & le poil latéral des antennes fait en plumet comme dans toutes les eipèces de cette famille , pré- fente la figure d'un petit panache bien pro- noncé qui feul feroit reconnoitre celle-ci. — Nous aurions cru volontiers que cet Infedle ell la Mufca bombylans de Linné que cet au- teur décrit ainfi : Mufca anteunis pliiuiatis ta- tnentofa nigra abdomine hirjuio pojlice rtifo , fi cette Mouche de Linné eut été placée dans le Syjiema Nature dans la même famille que la Mufca felîucens , fimille à laquelle il faut certainement rapporter celle que nous venons de décrire ici. §. ^oi.MuscaMeridiana. — M. Anteu- nis plumatis piloia nigra, fronte aurata, alis bafi luteis. — Fn. Sitec. 1 827. — Syji. Nat, p. 989. n°, é^. Fuesl. InJ. Helvet. p. ff. w°. 1096. — Cette mouche eft d'environ un tiers plus petite que la Mufca pellucens de Linné ou la Vniucelle n°. I. de Geoff'roi.—^ Je l'ai trouvé dans mon jardin , les premiers jours de Mai. §. 502. Musc A Caesar. — M. Antcnnis plumatis pilofa viridi nitens pedibus nigris. — Fn. Suec. 1828. — Syli. Mat. edit. l^. p. 989. H°. 64. — Mer. Eurnp. i. T. 49. — ■ Réaum. inf 4. A 8. / I. — t. 19. /. 8. — P4 2^2 Hiftoire Naturelle Fuesl. Inf. Jielvet. f. f f. n. 1097. — Geof. JiijL des Inf. T. 2. f. y 22. n. S h — La Mouche dorée commune. §. 50^. MUSCA VOMITORIA. M. All- tennis plumatis pilofa, thorace iiigro, abdo- iiiine c'jeruleo nitente. — Fn. Stiec. i88i. — Syji. Hat. edit. 15. p. 989. w°. 67. — Gaed. inf. V. t. f 5. — Reinim. inf 4. t. 19. / 8. Fabric. Syfl. Enthom. p. 776. n", l j. — f/rw/. hifHelvèt. p. S S' >^''- l m- — ^^^#^ ^^^fl' des Inf T. 2. p. ^1^. n. f9. — La Mou- che bleue de la viande. — Les Mouches bleues de la viande varient en grandeur; les plus grandes égalent la grolFeur des mouches api- formes ( yV/n/cii tenax) les plus petites. — Trois individus de cette efpéce, confument le cadavre d'un cheval auOi promptement qu'un Lion. Linnéus. §. 504. MuscA Carnaria. — M. Anteii- nis plumatis pilofà nigra, thorace lineis pal- lidioribus , abdomine nitidulo teflellato , ocu- lis rubris. — ' Fn. Suec. 18^2. — Syfl. Naf, f. 990. n\ 68. — Jonfl. inf T. 8. 0. z. f. lé. — Fmsl Inf Hehet. p. f f . w°. iioi. — Geof. inf 2. y 27. 6f. — La grande Mou- che à extrémité du ventre rougeâtre. — Elle diffère de la M. domejliqiie , parce que fou anus eft rougç. — Elle a encore cela de par- ticuHcr qu'elle eft vivipare. — Geojfroi. — J'en ai trouvé à Laufanne d'environ cinq lignes & demie de longueur. §. 505-. MuscaDobiestica. — M. Anten- jiis plumatis piloià nigra, thorace lineis f. obroletisj abdomine nitidulo teirdato : oculis du Jorat ^ de jes environs ^c. 23^ fufcis. Fn. Siiec. 185;^. — Syjl. Nat. p. 990. tj°. ^19, — Fuesl. Inj'. Helvet. p. SS- "°- 1102. — Geof. Hiji. des Inf. T. 2. p. f28. n. 66. ' — La Mouche commune. — Cette efpèce fi commune dans nos maifons en été , eft beaucoup plus petite que la précédente^ . §. ^06. MuscaSepulchralis. — M. An- tennis plumatis piiofanigra abdomine atroni- îidulo: fuprà glaberrimo. En. Snec. i8^f. — Syfi. Nat. p. 991. n. 7^. — Statura muf- cae domeftic'c€ , fed tota atra i alter fexus fêta non pilola. Liyi. — D. R. §. J07. MuscA Fera. — M. Antennis fe- tariis pilofa nigra , abdominis Jateribus tefta- ceis diaphanis : — Fn. Siiec. 18 je. — Syjl. Nat. p. 991. n. 74. — D. R. . §. jo8. MuSCA ROTUNDATA. — M. An- tennis fetariis pilofa, thorace fublineato , ab- domine fubrotundo flavo : maculis iongitudi- iialibus fufcis confertis. — Fn. Snec. 18^8. • — Syjl. Nat. p. 991. ii\ 76. — D. R. §. ^09. MuscA Tremula. — M. Anten- nis fetariis pilofa atra nitens , alarum bali , fquama lateribufque ferrugineis. — D. R. §. 510. MuscA Radicum. — M. Anten- nis ferariis pilolk , abdomine cinereo : linea dorfali cinguliique quatuor nigris. — Fn. Siiec. 18^9. — Syft. Nat. p. 992. w°.79. — D. R. §. 511. Tabanus Bovinus. — T. Oculis Taba- yirefcentibus, abdominis dorfo maculis albis nus. trigonis Jongitudinalibus. — Fn. Snec. 1882. Le Taon S^i/l. Nat. eAit. i^.p. 1000. n. 4. — - Jonji. '^" ''*"^'- inf. T. 8. t. 2. /. 22. — Réaiim. inf. 4, /. 17. /. 8. — Fueil. Inf. Helvet. p. f6. n". 1150. 2?4 Hifloire naturelle ' — Geof. Hij}. des Lif. T. 2. p. 45-9. w*. I.' — Le Taon à ventre jaunâtre & taches trian- gulaires blanches. — Ceft cette grofle efpèce de Taon , qui en été , incommode fî cruelle- ment les Bœufs & les Chevaux. Le Taon §• > 1 2- TabANUS AuTUMNALIS. — T. AHs d'automne, hyalinis , abdomine fulco ordine triplici al- bido maculofo. — Fn. Siiec. 1885. — Syfi. Nat. eâit. i^. p. looo. ji". y. — Fuesl Jnf. Hehet. />. 5" 6. 11°. 1151. — Les trois bandes du dos formées de taches triangulaires font d'un gris fauve i les cotés du ventre parti- culièrement fous les aîles font jaunes , le deC- fous du ventre eft gris dans Çà partie moyen- ne, mais en général il elt d'une teinte mêlée de gris & de fauve. te Taon §. ^I^. TaBANUS PlUVIALIS. T. OcU- ^ç^j^'p?*"""" lis fafciis quaternis undatis alis fufcopunda- quées de tis. — Fn. Suec. 1887. Syji. Mat. p. 1001. if. blanc. lé». Fuesl. hif. Hehet. p. fé. n". 1 1 H- Geof. Inf. 2. 461. f. — Le Taon à ailes bru- nes piquées de blanc. Le Taon §. ^14. TaBANUS SiNGULARIS. — T. OcU- nomme le jjg fufcis, abdomine nigrefcente ordine tri- plici albido maculofo , rodro palpis cavis pe- dunculatis. — La tète de ce Taon n'eft pref- que formée que de fes deux gros yeux bruns, qui fe touchent tellement que lintervalle com- munément velu qui exifte dans les autres ef- pèces de ce genre, & dans lequel fe trouvent Singulière placés les petits yeux liifes , manque abfolu- conforma- ^lent ici ainfi que ces petits yeux. — Cette tête de^ cet- P^'^'^i'^u'^'^ité n'eft pas la feule qu'offre cette te efpèce. tète. Si on la regarde par deifous , on eft du Jorat & de fes environs, C5?c. 2 5 f tout étonné de ne point voir les dents aiguës qui accompagnent Ja trompe des Taons, & l'on cft d'abord tenté de croire que quel- qu'accident les a enlevé à l'infede; mais (î on examine cette partie attentivement & fur- tout avec le fecours d'une loupe, on recon- noit bientôt aux deux cotés de cette trompe deux petits corps blancs, ovoïdes, durs, un peu moins gros qu'une tête d'épingle ordi- naire. — Si on foulève légèrement ces petits corps avec le bout effilé de qiielqu'inftru- liient , on voit qu'ils fe termment à l'un de leurs bouts en une pointe brune, tiennent par l'autre à un pédicule court, velu, qui fe meut du haut en bas, & fe logent dans une rainure oblongue dont la cavité les re- (;oit exadement. Ces efpèces de petites dents pédicu'ées font creufes intérieurement. — De plus , la trompe de cet Iniécle au lieu d'être droite & prefque perpendiculaire au plan de pofition , elt couchée parallèlement à ce plan ou horizontalement comme dans les Mou- ches azyles. — Le corcelet de cette efpèce eft noirâtre , peu velu , avec que'ques bandes lon- gitudinales grifes peu marquées; fon ventre en delfus eft encore moins velu que le cor- celet , noir , avec trois bandes de taches blan- ches irrégulièrement triangulaires. Tout le delfous ( ïiirtout de la tête & du corcelet) , eft couvert de poils fins ou plutôt d'une laine gris-blanchâtre. — A l'origine des antennes, il y a des poils de même couleur , & les anten- nes elles-mêmes font noires. — Les cuiffes & les tarfes font d'un, gris noirâtre, & les 255 Hifioire Naturelle jambes en parties fauves. — Le ventre de cette efpèce eft conique, très-effilé, & terminé en pointe vers le bout. CuLEx. §. 5 1 f. CuLEX PiPiENS. — C. Cinereus , ab- Le Coiifin domine annulis tufcis odo. — Fn. Suec. 18^0. commun. — Syjî. Nat. edit. i^. p. 1002. n". i. Réatim. iyif. 4. /. 4^. 44. — Fuesl. Inf. Hel- vet. p. SI' n. Ilj7. Geoff. Hiji. des Inf. T. 2. p. S79' PI' 19. / 4. — Le Coufiii commun. CoNops. §, ^lé, CoNOPs Calcitrans. — C. An- Le Stomo- tennis fubplumatis cinerea glabra ovata. — • ^^' Fn. Suec. 1900. — SyJL Nat. edit. i^./>. 1004. w°. z. — Ftîbric. Syji. Entbom. p. 798. n. 5. Stomoxis Calcitrans. — Fuesl. Inf. Helvet. p. J7. n\ 1140. — Geof Hijl. des Inf. T. 2. p. 5" ^9. PL 18. /. 2. Stomoxys i. — Le Stomoxe. BoMBY- §. 517. BoMBYLius Major. — B. Alis tios. dimidiato nigris. Fn. Suec. 1918. — Syjh Le Bichon. Hat. edit. l^. p. 1009. n". I. Mouff. inf. 64./ f. — Genjf. inf 2.46e. Afilus i. Le Bichon. — JD. K. LeBomby- §. ^ig, BOMBYLIUS MedIUS. B. AHs le moyen. £^{^^.y pundatis , corpore flavefcente poftice albo. Fn. Suec. 19 19. — • Syjl. Nat. p. 1009. n*. 2. — D. R. Le petit §. JI9. BOMBYLIUS MlNOR. — B AHs im- Bembyle. maculatis. — Fn. Suec. 1920. — SyJi. Nat, p. 1009. n". 4. — Reaum. inf 4. ^ 8. / 1 1- 15. — D. R. LeBomby- §• ^20. BOMBYLIUS AtER, — B. AHsbafi le noir, femi-nigris atra , abdomine albo maculato. Syjh Nat. edit 15. p. 1010. n°. j". — Fabric» du Jorctt & defes environs ^c. 2 37 Eyfl. Enthom. p. 80^. n". 5". — Le notre dif- Variétés fére un peu de celui de Limmis. — Il n'a point ''j}",^ ^^^'^ de taches au milieu du dos, & celles qu'il ^^"''" a fur les cotés , font comme formées d'écail- lés placées irrégulièrement. — Ses ailes font brunes fur la moitié de leur longueur de- puis leur bafe , & fur la moitié de leur plus petite largeur depuis leur coté extérieur, le refte eft fans couleur. — Son aiguillon hori- zontal & qui dépaife la tète comme dans les autres efpèces de ce genre , eft en grande partie caché par la barbe que cet Infede a en devant de la tête. §. ^21. HippoBoscA Equina. — H. Mis Hippo- obtufis , thorace albo variegato, pedibus te- ^'*^^'^" tradadylis. — Fn. Suec. 1921. — Syjl. Nat. La Mouche edit. 13' p' 10 10. w°. I. — Réaiim. inf. G. t. 48. Sidtz. inf. t. 21. f, l^i. — Fuesl. Inf, Helvet. p. y8. n". iif^. — Geof. Hijl. des Jnf T. 2. p. f47. PL 18. /. é. Hippobofca I. — La Mouche à Chien. §. ^22. Lepisma Saccharina. — L. Squa- Lepisma. jnofa, cauda tripHci. Fn. Suec. 192^. — Syjl. LaForbici- iSTfl/. edit. 1^. p. 1012. w°. I. — Aldrow. inf. neplatte. 570. t. 2. f. f. — Sidtz. inf. t. 22. /. 142. • — Fuesl. Inf Helvet. p. f 9. n*. 1 160. — Geoff. Hiji. des Inf T. 22. p. 613. PI. 20. / 3. n. I. — La Forbicine platte. — Les pattes & les antennes de cet Infede, font jaunâtres. • — La Forbicine qui a fait toute fa crue eft d'un bleu plombé, mais les jeunes Forbici- nes font d'une couleur plus claire & tirant fur celle de l'argent. On les voit très-fré- Mœurs de quçmmeut en ce pays dans les trous des murs ^1"^ ^^**" 238 Hifioire naturelle & des fentes des chaffis de fenêtres ; en hy* ver elles fe tiennent cachées & peut-être font engourdies comme beaucoup d'autres efpèces d'Infedes. — ' Elles ne font point camalfiè- res, & quoique molles & délicates elles ont la vie très-dure i nous en avons gardé quatre dans le même vafe vivantes & fans nourri- ture pendant quinze jours. — Nous n'avons jamais vu ici la féconde efpèce de Forbicine de M. Geoffroi non plus que la Lepifma lineatct de Fabriciiis i que cet auteur dit habiter eu Suifle. §. ?2 5. Nous pafTerons fous filence la nom- breufe clalfe des puces & des poux dont cha- que animal a le fien , & dont rénumération feroit aiilfi faitidieufe qu'inutile j nous nous contenterons de faire mention d'une feule efpèce, que nous avons trouvé conftamment dans les pores d'une pierre calcaire jaune du Jura, pores qui jadis remplis par des Cochli- tes d'une petitefle extrême , n'ont guères qu'un tiers de ligne de diamètre & dans lefquels cependant notre petit pou ell à fon aife. — • Ce petit Infecle a le corps allongé & effilé, la tète groife , les antennes fines , filiformes , prefque de la longueur du corps & très-mo- biles. — Six jambes alfez longues, les an- neaux du ventre garnis de petits poils rares & roides. Il eft entièrement blanc excepté. les yeux fort faillants qui femblent deux pe- tits points noirs fur le derrière de la tète,5t. il eft fi tranfparent , que Ton diftingue les objets fur lefquels il marche au travers de fon corps. 11 marche avec beaucoup d'agilité du Jorat ^ de fes environs ^c. 259 & femble craindre le grand jour. — Peut- être cependant ctt-ce ici une variété du pou du bois , Ternies puljatorius Lhmei . car quoi- que j'aye toujours obfervé ce petit animal dans des trous de pierres, il faut néanmoins remarquer que c'eft dans celles de mon ca- binet i il faudroit s'aliurcr 11 on les trouve auflî dans les trous de rochers. §. 524. Quant aux Tiques, Acarm , nous ne ferons mention que du petit nombre d~e(l pèces que nous avons vu j il n'cft pas dou- teux qu'on ne doive auilî trouver ici la plu- part des au!:res efpèces. §. )"2f. AcARUb PUÏORII. A. Globofo ACARUS. ovatus albus , macula bafeos fufca, pedi- ^ ^. 1 c X -j u ' La Tique bus ruhs. — Le corps ovoïde, allonge , ar- ^es Putois. rondi comme un œuf, d'un blanc de cire , avec trois filions longitudinaux en deflus , une tache ronde brune en devant i la trom- pe courte compofée de trois pièces , & rou- ge comme les jambes , qui paroilfent compo- rées de fixa fept articles. — Point d'anten- nes fenfibles. — Cette Tique , une des plus groiîes de ce genre , & qui peut avoir plus d'une ligne de longueur , a été trouvée en quantité, fur le corps d'un jeune Putois tué le fix Février 1788. §. ^26. AcARUsSiRO. — A. Lateribus fub- Le Ciron lob?.ris, pedibus quatuor pofticis longuEmis , ''^ fr^'*»»- femoribus capiteque fcriugmeis, abdomine ^^' fetofo. — ¥n. Suec. 13^75-. — Syit- N^it. edit. 15. p. 1024.. w". ir Geijjf. inf. 2. 622. 3. — Le C'ron du fromage, §. 327. ACAKUsHOLOiliRlCEUS. A. Ab- La Tiqu* 240 Hlfîoîre imtiireïïe ronge fati- domine fanguineo deprefTo tomentofo poftice née temf. retufo j terreftris. — Fn. Stiec 1979. — Syjf. Nat. p. 102^. n". 22. — Geof. Hift. des hif, T. 2. p. 624. n. 7. — Cet Infede eft remar- quable par la beauté de Ta couleur ; nous l'avons trouvé fur des feuilles d'épinards. LaMitte §. ^28. ACARUS COLEOTRATORUM. A. tère?^'''^' Ruf"s,ano albicante. Fn. Suec. 197^ — Syji. Nat. p. 1026. 71°. 27. — Geof. vif. z. 61^, 4. — La Mitte des Coléoptères. — Cet In- fede eft entièrement roux excepté les pieds qui font noirs; il tourmente cruellement les Coléoptères, & nous en avons vu attachés au ventre, à la tête, & aux cuiffes de notre Cantharif fiifca. ( Voyez ci-deiius les Coléop* tères, §. 6f. ) Phalan- §. 329. Phalangium. — 10 — Macu- GiuM. LATUM. — P. Abdomineelliptico, deprelfo; Le Fau- maculis 10. albis. — fg. i^. — Le corps de niacùV° cet Infede environ cinq fois plus petit que le Faucheur décrit par M. Geoffroi. P. opilio Lin. eft de forme elliptique ou ovale, allon- gé , un peu comprimé , compofé de neuf ^Qg- mens ou anneaux , dont deux femblent ap- partenir au corcelet , & fept à l'abdomen > les pinces en forme de pinces de pattes de crabes dont là tète eft armée, font très-mar- quées. ( rt ) — Ses yeux alfez gros & fuppor- tés par une efpèce de court pédicule , ne font point (a) 11 eft fingulier que cette particularité dont MM. Li)}cr & Fûbricius ont fait à très-jufte titre un caradlère générique , ayc échappé à MM. LinnéUs & Geoffroi. du Jorat ^ defes environs &c, 241 point réparés par cette crête longue & aiguë • qu'on obferve dans le faucheur de M. Geoffroi , (a) mais fe touchent & font comme réunis. — Ses jambes dont les articulations font très-prononcées , font noires , longues, fines , furtout vers leurs extrémités. L'abdomen eft blanc en deifous, en delfus le fonds de fa couleur tire fur le roux j il y a au milieu & l'ur les cinq premiers anneaux feulement, une large bande brune, ovale, entourée d'une mince bordure jaune , qui elle-même eft irré- gulièrement bordée de brun. — Sur la bandé brune , il y a dix points blancs , ronds , dif. pofés en deux rangées longitudinales de cinq chacune. — Outre ces dix points , il y en a aulîî d'autres nfàis moins marqués j enfin , fur le fonds roux , il y a encore quelques taches blanches irrégulières. — Nous avons trouvé fréquemment cette Phalange dans le courant d'Odobre 1787, dans le bois de Vernand. — Ne feroit-ce pas à cette efpèce qu'il fau- J^^onte fur droit rappporter l'Araignée numéro ^7. de gg.^ ^^^' Lijier , Araneiis exigiius è candido nigroqiie 'varius , Jtve maculatiis , infigniter crijlatus fylvicola ? §. ^50. Aranea Diadema. — A. Abdo-ARANEA. mine fubglobofo , rubro fufco : cruce albo- L'arai- pundata. Fn. Stiec. 1995. — ^^fl- ^'^^' ^^•'^- S"^^ ^ i^.p. 10^0. n\ i.— Jonjl iiif. T. 18./. 17. ^^ P=^' 19.20. — Liji. aran. f. 2. — Clerck. aran. 2,$. t. I./ 4. f. — Frifch. inf. 7. t. 4. Fiu (a) Voyez la defcription du jFûwc/^ewr .fl"//î. 'Nat. des Inf. T. 2. p. 627., Toms J, ^ Q. Oca.'i, »' 242 ' Hifloire Naturelle hric. Syjl. Enthoni. p. 4^4. n. i^. — Vue st. Jnf. Helvet. p. éo. n". I 1 5^0. GtOjf. Hiji. des Inf. T. 2. p. 647. n. 10. — L'Araignée à croix papale. — Cette Araignée cil une des plus grolTes & des plus belles de ce pays. Elle varie néanmoins beaucoup quant à la grandeur; elle varie auiE dans fes couleurs, & tantôt la croix qu'elle porte fur le dos eft toute blanche , & tantôt le blanc elt nuancé de jaune, de fauve, ou de brun. — Elle cons- truit en été dans les jardins, des toiles à bord anguleux d'une grandeur prodigieufe. — Clerck obferve que VAran. Dîadema chan- ge de couleurs avec l'âge, qu'elle chan^^e de peau trois fois , & que certains Ichneumons dépofent leurs œufs dans fon corps. — Clerck. Arum p. 2f. (a) l'araignée §.5^1. Aranea Picta. — A. Livido-rufa, a feuille abdominis pidura foliacea nigra , luteo inter- féra, pedum annulis nieris. — Geoff. inf. 2» Oculis f \ ^ ^ •' (a) Une grofTe Araignée de cette efpèce , après avoir été enfilée pendant trois jours au bout d'une • épingle , vivoit encore & étoit auffi ardente à la proye que (i elle n'eut eu au milieu des fouffrances mêmes , d'autres befoins que celui de la faim; un infeéte qui lui fut préfenté, fut faifi & fucé avidement. Ainfi le genre des Araignées paroît plus féroce & plus dur parmi les Infeétes que celui des Lions & des Tigres parmi les grands animaux ; ainfi chez les Infedes voraces. le fentiment de la faim eft le pre- mier de tous, & l'emporte fur celui des douleurs; tandis que chtz les grands animaux carnalliers, les douleurs & même la feule crainte, fembient étein- dre entièrement le fentiment des befoins phyfiques. du Jorat ^ de fes environs , êfc. 24^ p. 647. w^ 9. r. 21. / 2. — L772. Aran.f. i» — L'Araignée à feuille coupée. §.,'^2. ARANb^ 5 LiNEATA. — V^JJJ,., A. Abdomine ovato albido : lineis tribus Ion- fi-Mies'. "^"^ gitudinalibus punclorum nigricantium. F«. Oculis *:;*, Suec. 2001. 6^>yi. iViT^. edif. ij.p. lO^i. ?/°. 10. — Cette Araignée varie en grandeur & en couleurs; il y en a une variété dont le fonds de la couleur eft fauve parlémé de poils gris. — Nous l'avons trouvé dans des fentes de murs de la maifon que nous habitons. — ' Cette Araignée eft très-agile & très-promptô dans tous l'es mouvemens. Ça) (û) Une Araignée de cette efpèce, fut gardée pendant plus de quinze jours vivante fans nourri- ture. Redi affure avoir gardé de même fans nour^ riture un Infede de ce genre pendant plus de fix mois. Voici un fait bien digne de l'attention du! philofophe obfervateur & qui prouve à quel point î'efclavage peut changer les mœurs des Infedes lea plus féroces. Ayant enfermé notre Jîranca-'i-Li-i neata dans un verre à boire dont elle ne pouvoic fortir, nous remarquâmes que dans les commence- ments de fa priibn el'e efî'aya de fe filer une toile; mais bientôt abandonnant entièrement cette occu- pation, elle fe tint conftamment fixée contre les pa- rois du verre; quelquefois tournant avec vitelTe au- tour de fa circonférence intérieure comme pour chercher une iffue dans le bas du verre, d*autreS , fois prenant un élan en ligne droite & cherchant à grimper à fon orifice. Après un jeune de quinze jours au bout duquel terne flnfede étoit encore très-vigoureux, il étoit à croire fans doute qu'il feroic prefTé du befoin de la faim & s'empareroit avec avidité de la proyc qu'on lui préfenteroit. On jetta Q. :fc 244 Hljloire Naturelle L'Arrai- §. ^^^. Aranea Pulchra. — A. Media ^"/g'^j"°,Jg[_ maxillofa, corpore ovato oblongo , thorace le. Ocii- lis oo donc dans fa prifon une Furbicine ( Lcpifma Jac- charina ) vivante , & l'Araignée n'y fit aucune atten- tion ; dans une demeure fi étroite, fi circonfcrite , qu'on ne pouvoit s'y promener fans décrire toujours le ménie cercle, la Forbicine fort allante paflbit Se repafibit fouvent près de l'Araignée immobile, elle fe familiarifa même au point de pafler entre fes jambes, fous fon corps, même fous cette arme for- midable que dans d'autres circonftances elle n'eut point ofé approcher impunément, fans que l'Arai- gnée fe dérangeât autrement que d'écarter la For- bicine avec quelques coups de pattes quand elle en étoit trop importunée , ou en lui appuyant pen- dant quelques inftans fes antennes fur le corps; elle la pourfuivit même une fois a{re2 vivement, mais fans lui faire de mal & le plus fouvent elle lui cé- doit la place. On jetta dans le même verre une mouche qu'on avoit mutilée en lui arrachant les ailes & quelques pattes; cet Infeéte plus turbulent que la Forbicine, accrochoit fouvent l'Araignée & l'in- commodoit beaucoup; mais loin de s'en venger, elle fuyoit d'un autre coté & ce ne fut qu'après des importunités réitérées qu'elle tua la mouche qu'en remuant un peu le verre on lui fit lâcher fans qu'elle l'ait touchée depuis. Des obfervations de M, Bonnet fur V Aranea faccat a femblent prouver aufli l'influence de i'efclavage fur cette efpèce. Des faits allégués par Lijier p. 44. ^ 87- de la traJuciion allemande de fon Traité des Araignées confirment la même chofe relativement à d'autres efpèces, mais d'un autre coté un grand nombre d'obfervations rapportées par le même LiJler & un fait configné dans une note de fon f(;avant éditeur M. Goctz. p. 87. femblent prouver au contraire la nullité de cette influence fur beaucoup d'autres du Jorat & defes environs &c. 24^ villofo, pilis albis i abdomine pcdibufque ni- gris , fafciis flavis pulchcrrimis ornatis. ~ Jg. 14. — Jouru. de Pbyf Av. 1787- T. 1. p. ^72. — Cette belle Araignée fe trouve dans plufieurs endroits aux environs de Laufanne, mais furtout du coté de Chamblande & tou- jours dans les endroits chands. On nous aflure qu'on l'a aulîî trouvé dans les hayes & les builfons du gouvernement d'Aigle , le long des pentes méridionales des montagnes de ce gouvernement. §. ^54. Aranea Depressa. — ' A. Thorace L'Araî- nigro minute, abdomine depreiTo, fuprà al- g"t-'cpiatte. bido pundis excavatis notato , ambitu fufco , Oculis^ooâ pedibus 4. anticis geniculatis. — C'eft une des petites efpèces de ce genre. — Elle a le corcelet très - petit , prefqu'orbiculaire , con- vexe & finement pointillé , noir ; — les pin- ces brunes très-petites, & les yeux noirs quoi- qu'alFez gros , tellement ferrés , qu'on a peine à dilHnguer leur forme. — Ses pattes d'un brun fauve- font tranfparentes, avec des ta- ches plus foncées &, des poils noirs j les qua- tre antérieures font remarquables par un ren- flement en forme de genou à la première ar- ticulation , & une efpèce d'appendice qui em- brafle la partie fupérieure du fécond article. -^ — Les antennes font de mêmç couleur, gar- Araignées. Ainfi il y a parmi les Infectes quant à leurs mœurs & liabitudes, aufli peu de rapports feulement entre efpèces différentes, qu'il y en a parmi les grands animaux entre des genres éloignés & totalement différents, 0.3 S4<5 Hifioire Naturelle nies aufîî de poils. — Le corps eft rond , gros » prefque globuleux, mais applati en deiFus, d'un blanc jaunâtre , avec huit taches enfoncées difpoiées en deux lignes parallèles au milieu du dos, & quelques autres moins diftindes. Il eft entouré d'une large bande brune, irré- gulière, comme ftriée, & découpée à fa cir- çonfére'Hce intérieure, & toute parfemée de petits filions creux, tortueux, ou de petits trous irrégulièrement allongés , & entrouverte vers la bafe de l'abdomen , où cet entredeux eft rempli par une tache blanche chagrinée en deiîbus ; il y a au milieu une bande brune longi- tudinale, enveloppant une tache blanche di vilée en trois parties par des filions tranfverlaux, dont la dernière entoure la filière, & celle du milieu a un point creux dans fon centre, — Tout le corps eft garni d'un duvet à peine fenfible à l'œil nud. — Cette Araignée n'a été trouvée qu'une feule fois parmi le bois de notre bûcher. Ocu^ §• ^^r AraneaFimbriata. — A. Abdo- Ik l^olmine oblongo nigro : linea utrinque laterali alba, pedibus fufcis. — Fw. Sueç. 2012. — - SyjL Nat. edit. i^.p. 10J4. w^ 2^.' — Fabric* Syji. Enthom. p. 437. n°. 30. — > Geof. Hiji. des hif. T. z. p. éso: n". 15-. — L'Araignée cendrée à trois lignes blanches fur le corce^ let. — M. Linnéus donne cette Araignée com^ me aquatique & courant fur les eaux , MM. Geoffroi & tabricius difent qu'elle habite les Jieux marécageux & les prés j nous l'avons trouvé dans la niaifon aux privés , qui à la Vçrité regardent 141; pré. — Cet infecte ainiï du Jorat çf? defes environs ç^c. 247 que les fuivaius , n'eft guères plus gros qu'une mouche. §. i ;6. Aranea Saccata.— a. Abdomine ovato t'errugmeo-fufco, Fii. Sitec.ion. — Syji. ^pculis- M^.t. p. io?é. M°. 40. — Liji. Aran. f. 28. oSSo Fabric. Syjl. Enthom. p. 4^7. n". 28. — Nous avons vu aux environs d'P^ftavayer cmtoii de Fnbourg , au milieu d'herbes humides incruttées de tuf, une variété noire marquée de petites taches blanches lemblables à des puftules ; le petit fac aux œufs qu'elle traî- noit après elle étoit auliî très-blanc. §.^^7. Aranea Palustris. — A abdomine oblongo irebuloio liiieis latcralibus albis. — Oculls- Fn. Suec. 2021. — Syji. Nat. edit. i;.p. 109 6. \ooi n. 41. — Fw. Suec. i. p. 1219. — Celle-ci fe trouve fréquemment dans l'herbe humide des bois ; quelquefois les lignes du corcelec font jaunes. Sa couleur toujours nébuleufe varie beaucoup. C'eft un fond brun, ou fauve taché de couleur plus claire , ou un fonds gris ou couleur de fouris , coupé de taches blanches irrégulières, & ces couleurs font formées par un duvet très-fin. — Nous avons, trouvé les plus iolies variétés de cette efpèce aux environs d'Eftavayer. §. ^^8. Aranea Nigro-Fasciata. — A. fulva nigro falciata. — Elle ie trouve encore OciiHs— . dans les bois avec les précédentes, — Son corcelet ell orné d'une ligne noire longitu- dinale , & de trois ou quatre tranfverfales de même couleur de chaque côté, qui viennent aboutir à la première. — Le ventre fauve, a ea-deiFus des bandes noirâtres , tranfverfes, 0.4 0° Oo o 0 248 Hifloire Naturelle ÎRterrompues au milieu , & en-deflbus deux bandes longitudinales jaunes, avec une troi- fième noire au milieu. Des yeux placés eu quarré, les deux fupérieures font jaunes & les autres noirs. jÉcrevfffe*. §• 5 59- Cancer AsTACus. — C. macrou- nis, thorace laevi , rottro lateribus dentato : bafî utrinque dente unico. — Fn. Suec. 2054. Syji. Nat. edit. iS-p- lOfi. n". 6^. — Roes. Inf. app. I. T. 5-4. s S' — Jof^A exfang. T. 4. /. 1. — Wagner. Hift. Nat. Helvet. p. 221. ia). — Fuesl. Inf. Helvet. p. 61. n°. 1212,.— labric. Syji. Ent. p. ^î^. n°. 2. Aftacus fluvia- tilis. — Geof. Hifi. des Inf. T. 2. p. 667. ii\ i. L'EcreviiTe. -^- Les EcreviiTes les plus répu- tées dans le Pays de Vaud font celles du Lac de Brai , & aux environs de Laulànne celles de la Mèbre. -' — On peut les nourrir à la maifon avec du foie de Bœuf; on les con- ferve alTez long-tems en vie dans des feuilles d'ortie arrofées de vinaigre. — Linnéus. La Cfc- §. ^40. Cancer Pulex. — C. macrourus vetre des articularis , manibus quatuor adadylis pedi- ruitieaux. ^^^ decem. Fn. Suec. 2041. — Syfi. Nat. edit. 15, p. lOf f. n. 81. — Raj. ins. 44. Pulex fluviatilis. — Bajt. fubs. 2. />. ^ i. /. 5. / 7. Pdlex marinus. — Fabric. Sy/l. Enthom. p. 418. n. 2. Gammarus Pulex. — Pallas Mifcell, Zoolog. p. 190. n. I. Onifcus Pulex. — FuesL Inf Helvet. p. 61, n°. 12 15. — Geojf. Hiji. des (à) ïragner afTure qu'on trouve en SuifTe des Êcréviffes naturçllement rouges & d'autres bleues. du Jorat ^ defes environs ^c. 249 Jnf. t. 2. p. 667. FI. 21. f. 6. — La Crevette des ruifleaux. — Cette Crevette qui eft rougeâtre , eft plus petite que celle des en- virons de Paris décrite par M. Geoffroiy elle eft fort commune dans tous les ruifleaux de ce pays , & nous l'avons trouvé auiîi aiTez fréquemment dans le baflin de notre fontaine de Vernand. §. ^41. Cancer Spinosus. — C. macrou- La Cre- rus articularis , manibus quatuor adadlylis , vette épi- pedibus longis antennifque pinnatis. — Les "^"*^' antennes de cette Crevette font blanches , arti- culées fur toute leur longueur , avec une lon- gue & grofle épine à l'extrémité de chaque ar- ticle , & de chaque côté de petits poils fenfi- bles feulement à la loupe ou au microfcope ; les quatre antennes moyennes, font plus cour- tes & beaucoup plus grolfes que les extérieures. — Les jambes également blanches, contraftent avec la couleur du corps , font au nombre de 14, dont 7 tournées contre la partie antérieure du corps & fept autres retournées en arriére offrent les mêmes épines & les mêmes poils lattéraux que les antennes , & font en corn- paraifon de la grandeur de l'animal plus lon- gues que celles du Cancer Pitlex. Les écailles qui recouvrent les cuilfes des quatre premières paires font amples & fullantes , & les cuiifes des jambes poftérieures larges , comprimées , & traverfées dans leur milieu par une nervure. — La queue eft terminée par deux appendices fort longs , fubdivifés ou bifurques à leurs extré- mités écartées en forme de queue d'écrevilfes, & garnis de longs poils lattéraux comme les 2f o Hiftoîre Naturelle jambes & les* antennes , avec de longs appen- dices ou faulîes jambes de chaque coté. — Le corps compofé de treize anneaux outre la tète, eft ou brun , ou gris cendré opaque. — Cette efpèce eft plus grande que la précédente , & a 5 à 6 lignes de longueur, elle eft aulH beau- coup plus rare ; nous l'avons cependant vu en grande quantité dans le bafîîn de la foniaine des plaines du Loup près de Laufanne , où elle fe tient fréquemment attachée contre le bois à moitié décompo;é ik pourri de celui-ci. —Deux des jambes poftérieures de cet inlede font dans une agitation perpétuelle , & il les remue avec plus ou moins de viteiîe . félon qu'il veut nager fur le coté , fur le dos , ou fur le ventre ou [on fécvit. la Cre- §. 542. Cancer SïAGNALis. C. macrourus vette des r < ' . ., > ^ p- 11 foUes ou articularis , manibus adaclvlis , pedibus paten- desmares. tibus, cauda cyhndrica bîfida. Fn. Siiec. 204^. — Syjl. NcU. édit. 15. p. iOf6. n. 87. — Fabric. Syji. Eittbom. p. 419, ?;°. f. Gammarus Stagnalis. — ■ Nous croyons l'avoir trouvé une fois dans le baiiin de notre jardin de Ver- nand , & nous Ibmmes fort portés à regarder cet infede avec M. Linnéus , comme une larve d'éphémère. Mono- §. 2 .^. MoNOCULUS Pediculus. — M. Le Mo- Antennis dichotomis , cauda reBexa. — Fn. nocle à Siiec. 2048. — Syfl. Nat. edit. i^. p. icf8. queue re-^^o_ ^ — p^i^yj^^ Syft. Enthom. p. 29 f, n\ f. trouiiee. ^^^^ j^.j^^ ^^^ ^^^ ^^ ^^ ^ ^^^ ^^o_ ^^ Le Monocle à queue retroulfée. — Ce Mono- cle eft le plus petit de tous ceux que l'on a ici i il paroit verdâtre à la loupe , & nous l'a- du Jorat ^ de fes environs ^c. 2f l vous trouvé ainfi que les fuivans dans Je bafîîa de la fontaine de notre jardin de Vernand. — Vers les derniers jours de Septembre 1787, i'obfervai en devant de la queue de ces ani- maux deux petits paquets d'œufs parfaitement ronds. — Il elt aifé de reconnoitre cette ef- comment pèce de la fuivante par fa démarche, s'il eft on peut re- permis de s'exprimer ainfi ; plus grolTe qu'elle '^°.""°.f,%e à proportion de la grandeur, & à queue re- tie la fui- courbée comme une proue , elle n'avance ja- vante dans mais que par petits fauts ik par balancements ^^"' femblables à peu près à ceux d'un vailleau i l'autre au contraire plus allongée , «Se à queue droite, ne va jamais qu'en ligne direde, & perce l'eau avec la rapidité d'une flèche dans l'air. §. ^44. MONOCULUS QUADRICORNIS. Le Mo- M. Antennis Q_uaternis , cauda reda bifida. "o^e à — Fu. Stiec. ^049. — Syjl. Nat. edit. i^'^Z f. lOfS. n°. 6. — Baker, micr. t. 9. / 12. Leuvenh. arc. 142. / l. De Geer. a&. Stokh. 1747. T. 6.f. 2. — Fahric. Syji. Enthom. p. 29 f. n°. 6. Fuesl. Inf. Hehet. p. 61. n°. 12 If. — Geof Hift. des Inf. T. 2. p. 6^6. n" 3. — Le Monocle à queue fourchue. — ■ Ce Monocle moins commun que le précédent, paroit blanc à l'œil nud & d'un blanc rou- geâtre à la loupe. — C'eft auffi vers la fin de -Septembre que nous avons vu cet infede comme Je précédent chargé de àtuyi paquets oblongs , blancs, remplis d'œufs ou peut-être même de fœtus vivants. Lorl'que ceux-ci font près d'édorre , les grams qui compofent ces paquets paroiiîent plus gros , plus Taillants , 2f2 Hifloire Naturelle les paquets eux-mêmes plus allongés , plus flafques , & bleuâtres i ils ne fe fou tiennent plus d'eux-mêmes , & une des deftinations fa queue. ' ^^^ ^\et.s de la queue, femble être de fervir à cette époque de points d'appuis à chacun d'eux. — Les jeunes Monocles, femblent de 4)etits points qui fautent & voyagent dans l'eau 5 ils employent environ 17 jours pour faire toute leur crue , & fî chez les infedes comme chez les autres animaux , la durée de la vie efl: d'environ fept fois celle de la croif- fance , il s'enfuivroit que la durée de la vie de nos Monocles feroit à peu près de 119 jours ou quatre mois. — Nous avons gardé des Monocles dans un vafe plein d'eau & fans nourriture apparente pendant plufieurs femai- nes ; nous n'avons jamais pu parvenir à les voir accouplés , quoique durant ce tems nous les ayons vus chargés de petits paquets d'œufs dont il a été parlé ci-delfus à deux différentes fois (a). te Mo- §. ^4^-. MONOCULUS CONCHACEUS. ïSille^on- ^- Antennis Capillaribus multiplicibus , tefta gue.j bivalvi. — Fn. Stiec. 20 fo. — Syji. Nat. edit. 19. p. I0f9. n". 7. — Fabric. Syjh Enthom, p. ISS' »"' 7' Geof. Hift. des Inf. t. 2. p. 6f7. «*. 4. — Le Monocle à coquille lon- gue. — Ce Monocle plus grand que les ef- (a) Nous avons étudié particulièrement ce curieux petit Infedte qui nous a fourni nombre d'obferva- tions intéreffantes, & nous regrettons que les li- mites de cet ouvrage ne nous permettent pas de les rapporter. du Jorat ^ de fes environs &c. 2 f 5 pèces précédentes , ne remplit qu'en partie fa coquille convexe des deux cotés , & il y eft fi parfaitement renfermé , que quand il ne marche point , il ne paroît aucune de fes par- ties en dehors ; mais quand il marche ou nage , il agite fes antennes & fait fortir un bout de fes pieds. — Cette coquille entièrement tranfparente , &. qui laifle diftinguer l'infede dedans , eft ou tougeâtre ou grife félon le jour fous lequel elle fe préfente , & femble avoir une fente dont les lèvres font très-rapprochées du coté du ventre. — Les antennes de cet infedle fort grandes , s'élèvent comme des panaches formés à leur bafe de deux tiges , qui fe fub- divifent vers le milieu de leur longueur en trois ou quatre filets ou même plus , mais on n'a pu exadement en compter le nombre à caufe de leur fineife & de l'extrême vivacité de ces infedes. — Ces petits animaux s'ac- couplent dans le commencement de Novem- bre , & en cet état ils continuent de nager avec beaucoup de vivacité. Ils fe joignent par l'en- Accouple- droit de la partie poftérieure du ventre où cette eCpèce leur coquille en s'écartant laifle le plus d'où- 'le Mono- verture , de manière qu'ils ne fe touchent que cleobfetvé. par la moitié inférieure du corps , & forment enfemble un petit angle fur tout le refte de leur longueur. On remarque dans cette circonfl tai^ce , que l'un des deux fexes eft plus petit que l'autre , & l'analogie porte à croire que c'cft le mâle. — J'obferverai aufîi que quoi- Conjee» que je n'aye point vu d'œufs ni d'ovaires aux fS/ °" Monocles à coquilles , je les ai cependant vu fe multiplier beaucoup chez moi & dans le 2f 4 Hijîoire Naturelle vafe où je les gardois ; ce qui m'iiîduit à peu- fer que ces infedes font vivipares , & pro- duiient des petits vivants. — Ce petit animal s'attache fbuvent à la queue & aux poiJs des larves des éphémères qu'il inquiette beau- coup. — L'eau rend la vie aux Monocles morts & delféchés. Linnéus. (a) Oniscus. §. ^46. Oniscus Asellus. — O. Ovalis, porte ordï^^'-''^^ obtufa , ftylis fîmplicibus. Fn. Suec. mire. 20)" 8. S^jL Nc\t. édit. l^.p. IO61. w°. 14. — Fabrk. Syji. Enthom. p. 299. n. 18. — Fiiesl. Inf. Helvet. p. 62. n°. 1217. — Geoff, Hifi. des Inf. T. 2. p. 670. n\ 2. Fi 11. F. l. — Le Cloporte ordinaire. î'i ^Ar" ^' ^'^'^" C'Niscus Armadillo. — O. Ova- madillc. ^ïs , cauda obtula intégra. F;/. Suec. 205'9. — ■ Syfi. Nat. edit. i^. p. 1062. «^ if. - — Raj. inf. 42. Afellns Lîvidus. — Fabrk. Syfi. Enthom» p. 299. n°. 19. — Fuesl. Inf Helvet. p. 62. n\ 12 18. — Geofi^. Hifi. des Inf p. 670. ;/. i. • — Le Cloporte armadille. — Les écailles de ce CJoporte font noires , plus minces vers leurs bords où elles font ornées d'une bor- Dureté ^^^^ jaune. • — ■ Les antennes font noires , Açi écailles avec quelques taches blanchesi & les jambes de cette ef- j^j-jj- ^^ff^ alternativement noires & blanches. V^^^' — Qiiand cet infede eft contradlé & roulé fur lui-nième , on caffe plutôt fes anneaux que de le redrelTer. — Il a été trouvé dans le bois de Vernand , dans du fapin pourri & humide. (a) Cette expérience ne nous a point réuffi. du Jorat 65? defes environs &c. 2f f §. ^48. Scolopendre FoRFicATA. — S. Scolo- Pedibus utrinque XV^. Fn. Suec. 2064. — '' ^ Scolo- Syji. Hat. edit. l^- p. 1062. n". ^. Raj. pendre à ifif. 4f. — Moiiff. Inf. 199. — Fiiesl. /«/^ JJ^J' ^°"'^- Helvet. p. 61. n°. izii. — Geoffl Hiji. des'' "^* Jnf. T. 1. p. 674./?. 674. PL 11. f. 5. 71°. I. — La Scolopendre à trente pattes. — Cet in- fede , aliez commun ici , varie un peu de gr.indeur. §. 549. SCOLOPENDRA ElECTRICA. S. La Scolo- Pedibus utrinque LXX. — Fn. Suec. 2o6f . ^^£011- Syjt. Nat. edit. i ,\ p. loéj. n. 8. — F«. que. Suec. I.p. 261. n". 1261. — Raj. Inf. 45-. Frifch. Inf. 11. T. 8./. i. — Fnesl. Inf HeU vet. p. 61. n°. 1222. — Geoff". Hiji. des Inf T. 2. p. 67e. n°. 4. — I>a Scolopendre à cent ,, ,, , .. .. /- ^. c 1 j '^' Variétés quarante pattes. — Cette Scolopendre a ete ^^^^ ^^^^^ trouvée dans mes papiers roulée fur elle-même efpèce pour comme un Terpent ; elle n'a que r^ ïambes de 'f "omi^re 1 ' • n j r- •/ f y Jesjamoes. chaque cote comme celle de trijch , & environ cinq lignes de longueur. Elle n'étoit pas du tout phofphorique pendant la nuit. — Je remarquerai que par lès antennes , cette ef. pèce tient plus de la Jule que de la Scolo- pendre. §. 3 fO. JULUS COMPLANATUS. J. Pc- JULUS. dibus utrinque XXX. Corpore planiulculo. Y ^^}^ ^ r a ^o o>r.j- 60 pattes. tn. Suec. 2068. — Syi/t. Nat. edit. li.p. loéf. n". 4. — Pod. inf 127. — Fiiesl, Inf Helvet. p. 62. n. 1224. Genf. Hi,'L des Inf. T. 2. p. 675-. n°. ^. La Scolopendre à foixnnte pattes. — Jule Terrcttre à ;o pieds de chaque coté , à anneaux du corps au nom- 2^6 Hifioire Naturelle bre de 17 cannelés &; crennelés ; — à antennes grenées & coudées , dont le dernier article le plus gros , d'un gris jaunâtre. — Cette Jule a cinq lignes de longueur , & a été trouvée fous des pierres. SECTION du Jorat ^ de fes environs ^c. 2f 7 SECTION VI. Renfermant les animaux reptiles compris par Linné fous le novi de Vers ^ Verraes, que Pan trouve dans le Pays de Vaiid. §. i.iN ous avons cru devoir deftiner aux Confide- Vers de ce pays Fermes Linnaei y une Sedion rations pré- à part. Preniieiement , parce que nous euf- î.'"^'"^'''^?. lions cramt de donner une étendue trop con- ^^g y^^^^ fidérable à la Section précédente , en y rap- portant encore toutes les obfervations rela- tives aux animaux dont nous allons traiter; fecondement , parce que ces animaux formant une clalle réellement diuinde de celle des in- fedes proprement dits , tant par leur orga- nifation que par leurs habitudes naturelles , ne peuvent non plus être raifonnablement confondus avec eux & compris fous la même divifion. §. 2. Cette clafTe forme le dernier degré de Delana- l'organifation animale , & c'eft dans fon fein \^F^ ''" ^: que la Nature lemble avoir placée les chai- compoient 7ions interînédiaires , qui lient en quelque forte cette dafle. le Règne animal au Règne minéral d'un coté, & au végétal de l'autre. — Aulîi plufieurs des êtres qui la compofcnt , reftent prefque conftamment attachés ou fixés à la terre comme les végétaux & les pierres j ou Ci ils font iuC- ceptibies d'un mouvement progrefllf ou de Tome I. R / SfS Hifioire Raturelle translation , ce mouvement eft fi lent , fi hv- fenfible , qu'à peine peut-il être compté pour quelque chofe. En général , ce font fans con- tredit d'après les idées que nous nous faifons communément de la perfedion , les plus im- parfaits de tous les êtres animés , puifqu'ils font privés de la plupart des organes prin- cipes des fens & du fentiment , & que tota- lement deftitués de tête proprement dite , d'o- reilles , de nez, la plupart d'yeux & de pieds, ils ne paroiffent deftinés qu'à ramper avec peine fur la furface de la terre , & à traîner une exiftence moyenne entre la vie & la vé- gétation. Divifion §. ^. On diftingue ces finguliers animaux Stt^'paitie ^^^ inteftins , Intejiina , qui habitent dans le de notre Hmon des eaux. — ( Les dragonneaux , ) dans Faune Vau-]a terre (les vers de terre) , les cadavres des "^' poiffons, &c. En Animaux mous ou Mollufques libres , Mollufca , dont le genre prefqu'entier étant habitant des mers eft étranger à cet ouvrage. En Animaux couverts d'une coquille pier- reufe & caicinable , ou Teftacés Tejîacea , qui appartiennent également au genre des Mollufl ques , & habitent également à la furface de la terre & dans le fein des eaux. En Lytophytes mollufques , ou animaux compofés , fixés au fond des Mers, & par conféquent encore entièrement étrangers à cet ouvrage , comme les Mollufques libres ou pro- prement dites ci-defTus mentionnées. En Zoophytes , Zoophyta , Animalcules compol'és comme les végétaux , radiés , doués du Jorat & defes environs ^c. 2f 9 d'une tige qui fe divife & multiplie en ra- meaux ou branches , couronnés de petites fleurs animées , dont le grand nombre habite dans la mer , mais dont plufieurs efpèces auiîî font habitantes des eaux douces courantes ou ftagnarttes. Nous connoiflbns dans cette claiTe les elpèces fuivantes : §. 4. GoRDius Aquaticus. — G. Pallidus Gosetùsf, extremitatibus nisfris. -^ — Fn. Siiec. 2068. — cr,>„L^i/*^ Syjc. Net. edit. i^.p. 1075". w°. [. — Fu. Siiec. 1. p. 56^. n°. I26f. — - Gef?i, aqu. 465. Vitu- Jus aquaticus. — Jonji. inf. T. i^. — Aldrow* hif. 720. T. 76f. -^ — Seta feu vitulus aquati- cus. — C'eft le Dragonneau , le Draconcule , ou Crinon des François. — M. Limiéits allure que M. Rimiuinn a confirmé ce que l'on dit des effets pernicieux de la morfure de ces vers. •—Peut-être ces eiïéts font-ils plus communs en Suède qu'ailleurs , parce que cette efpèce Ceffe ef- de Vers s'y rencontre plus fréquemment ; P^*;^ ^^J^ dans ce pays nous pouvons aflurer qu'on ne connoît point cette maladie , & que peu de gens connoiflent le gordin qui y exiffe ce- pendant , mais femble fort rare. — Dcpuisî fix ans que nous fommes ici , nous ne Pa- vons vu que deux à trois fois vers la fin du Printems de l'année paifée , dans le balfin de la fontaine de notre jardin , nageant dans l'eau avec agilité à la manière des Serpens & for- tant quelquefois de cet élément pour s'enfon- cer dans l'herbe des bords. — ■ On prétend que les portions de ce ver mutilé jettées dans l'eau , leproduifent .autant de vers parfaits. Lr>;«é'7//, 26o ' Hifloire Naturelle §. f. LuMBRicus Terrfstris. — L. Tri- fariam letrorfum aculeatus. — Fw. Suec. LuMBRr-207J. — Syjf. Nai. édit. l^. p. 1076. n". I. Le Ver de ^"- '^"^^- ^- P- ?^4- "°- I-7I- Lumbri- terre. cus laevis. — Raj. inf. ^ 2. L. terreftris. Major. — L. minor. — Rhed. exper. quart. T". I y. £ I, — Il y a deux variétés de vers de terre , la grande & la petite. — Ces animaux Seconde habitent dans la terre végétale dont ils fe cettreljè! "ourriflent & qu'ils rendent par l'anus fous ce. forme de boyaux diverfement contournés eu fpirales. — Ils détruifent les racines des plan- tes & fortent la nuit de la terre pour s'accou- pler. — On les expulfe avec la fuie & le vin ; les Taupes , les HérilTons , les Poules , le Raie terreftre , les déterrent & s'en nourrif- fent. — Linnéus. — Le Ver de terre n'eft nulle part plus commun en ce pays , que dans les Où on la hauteurs froides , ftériles , fablonneufes & trouve le inhabitées , & il y a des endroits tels que le plus VOlon- ' -in oTf '\ tiers. pays entre froide ville & Hermenges , ou il fe trouve en Ci grande abondance , que le ter- rein à la furface eil entièrement jonché de fes excréments , qui varient de couleur félon la couleur de la terre dont s'elt nourri cet animal. — M. Bonnet a prouvé que le ver de terre coupé en morceaux fe reproduit j & le célèbre SpaUanz>ani a confirmé ce fait ; mais Delà re- cette reprodudion femble exiger certaines cir- desVers°de conftances qui ont échappées jufqu'à préfent, terre miiti- & fur un grand nombre d'expériences , il en eft lés. peu qui ayent été couronnées d'un plein fuccèrj §. 6. Fasciola Hepatica. — F. Ovata. Fn, Suec. zo'js. — Linax ovatus lividus mar- du Jorat çf? defes environs ^c. z6l gine acuto. Amoeit. Acad. 2. p. 86 , i8f , 186. — Syji. Nai. edit. 13. p. 1075-. n". i. — Roef. app. 1. p. 199. T. 92. /. f. — La Sang- Fasciô- fue , — limace des François. ■ — La Sangfue ^\ c ^■ n ^ ■ -, • i i La Sang- limace elt plus petite qu une graine de melon , fue-limace, ovoïde , plus amincie dans la partie antérieure où eft l'orifice de la bouche uiî peu proémi- nent j au milieu eft une tache blanche , oblon- gue , de laquelle s'étend vers les deux extré- mités une plus pâle ; du coté du ventre , il y a une autre ouverture. Lwnéiis. — La Sang- fue-limace Te trouve dans les ruiiTeaux & les fontaines de ce pays. — Dans le courant de l'Eté de 1784, une perfonne qui demeuroit chez moi s'étant baignée dans le ballîn du jet d'eau de mon jardin, il s'en attacha une à la plan- te de fes pieds qu'on eut bien de la peine à en arracher, & l'endroit où elle avoit été attachée, fut fenlible par une rougeur & une petite dé- mangeaifon qui durèrent un peu de tems. §. 7. Fasciola Cornuta. ' — F. continua fubrugofa , roftro retradili , aculeis reclinatis muricato } poftice cornuta. Fig, XV. Let. a, h , c. Ça) — Cette efpèce a beaucoup de rap- port avec la Fafciola barbaîa de Lbmé , que M. La Sangw Fiillcis a rangé parmi les Taenias fous le nom fiie-limace de r^cH/a /-/iî£'J7/6-iï, & elle n'en diffère prelque (a) Les deux premières figures repréfentent cet animal contracté , tel qu'il elt dans l'état de repos vu du coté du dos en a. & de celui du ventre ea Z). ; & la troifième figure ou la let. c. aufTi du coté du ventre, mais étendu & tel qu'on le voit quand il marche ou fe meut en divers fens. Z62 Hifioire Naturelle que parla granùeur, & le caradère des deux petites cornes au-delfus de l'anus qui en forme îa note fpécifique ; aufîi ai-je prefqu'entiére- ment adopté la phrafe de cet Auteur. — Cette Sangfue-limace a près de quatre lignes de lon- gueur ; elle eft ovoïde , comprimée & appla- tie en-deflbus. — Sa bouche rentrée dans fou corps & qui ne paroît prefque point quand elle efl; en repos & contradée , s'allonge & îe montre en dehors loriqu'elle marche & fe remue ; alors fon corps qui auparavant étoit arrondi aux deux bouts, paroît un peu plus aigu^ vers le bout antérieur. ( Voy. la lettre c. ) Cette touche ou trompe , eft couronnée à fon extré- mité de petites cornes ou pointes noires très- fines & à peine fenfibles à l'œil nud j elle fert à l'animal à s'attacher contre les corps folides ou ceux qu'elle veut fuccer comme la bouche de la Sangfue(a), & fon ouverture placée du coté du ventre eft allongée , alfez étroite, & bordée d'une ligne noire. — Un peu en deqà de l'anus , fur le dos , s'élèvent deux cornes cilindriques , très - petites , charnues, fort rapprochées , brunes au bout & aflez fem- blables aux cornes des limaces (^h) dont d'ail- leurs elles diffèrent par leur fituation & fins doute par leurs ufages. ( Voy. lajig. lett. a.) (a) Nous avons obfervé au fond de cette bou^ che une efpèce de corps de pompe ou de pifton , qui fans doute fait l'office de fucqoir , & ell dans un rnouvement continuel. (b) Le nom de Tentacules donné aux cornes de h l^imacç ne leur convient en aucune manière j du Jorat ^ de fes environs ^c. 261 — Outre la bouche , il y a un petit pore ou une ouverture ronde à la partie inférieure poftérieure de l'abdomen qui eft rouge , tan- dis que tout le rcfte de l'animal eft blanc. — Tout le corps de celui-ci en delTus eft inégal & raboteux. Lorfqu'il eft contradé il paroît tout couvert de ftries tranfverfales en forme de filions comme le préfente la figure lettre a & ^. II y a outre cela trois filions longitudi- naux & deux rayes Lùteufes & opaques. Il y a auflî trois filions moins marqués eu delibus. — Les cotés font un peu frangés comme dans les limaces , & crennelés & parfemés de petites rugofités ou points élevés en forme de puftules , qui fe trouvent auffi en moindre quantité lur le dos , les tégumens extérieurs du ventre fur- tout , font fi minces, qu'ils permettent de voir les parties intérieures, dont la plus apparente eft un vifcère mince divifé en plufieurs portions globuleufes , Vifcères ou peut-être une fuite de vifcères appondus ^^ cet aui' les uns aux autres. ( Voy. let. b ^ c.) — ™^ * Qj-ioique cet animal marche le plus fouvent en avant qu'en arrière , je l'ai cependant vu plufieurs fois marcher aufil à reculons. — Je l'ai trouvé le 10 Février 1788 entre Romanel & Vernand , dans une mare pleine d'eau , ces cornes différant totalement des tentacules & par leur organifation & par leurs ufages, les unes devant être confidérées comme àzs ticux pédicules s'il eft permis de s'exprimer ainfi, les autres des efpèces de bras fervant aux animiux qui en font doués à faifir & à arrêter leur proie. R 4 2^4 Hifloîre Naturelle attaché à un morceau de glace & prefqu'eii- gourdi — Elle a vécu chez moi près de quinze jours fans nourriture, & eft reliée collée après fa mort à la même place où elle s'étoit attachée pendant fa vie. — Elle fe fixe fortement con- tre les corps au moyen d'une matière vif- queufe & gluante qui lui fort de fa bouche ; mais l'eau la décolle , & femble diiToudre cette matière. ^S^^n'. ^' ^' ïlï^UI^O MeDICINALIS. H. Dé- file lies bon- prelfa nigricans , fupra lineis âavis fex : inter- tiijues. mediis nigro arcuatis , fubtus cinerea nigro maculata. — Fn. Suec. 2079. — Syji. Nat. çdit, l^. p. 1079. u". 2. Raj. inf. 5. Hiriido Meâicinalis. — Gefn. Pifc. 425'. T. 425-. Hi- rudo Major & varia. — La San^fue des bou- Seconde tiqucs. ■ — On a deux variétés dans cette ef- cette^ efpè- P^^^ ' ^°' ^^ grande Sangfue des Boutiques , çç, Hiriido Medkinalis major , qui quand elle eft étendue paroît avoir plus d'un demi pied de longueur ; c'eft celles qu'on employé dans les hémorroïdes , qu'on applique aux jambes , &c. — 2". La petite Sangfue des Boutiques , J-iirudo Medicimlis minor , qui quand elle eft étendue s'amincit au point de n'avoir que la groffeur d'une corde moyenne , & quelque chofe de plus que deux pouces & demi de iong ; c'eft celle qu'on emploie dans les maux de dents , d'yeux , &c. qu'on applique fur les gencives, la langue {a). Quant aux {a) Nous nous fommes afluré que ce font ici deujç variétés gonflantes & nullement produites par la du Jorat & defes environs ^c. 26f couleurs de ces deux variétés elles (ont les mêmes. — Cette efpèce eft un vrai pro- Variations thée pour les couleurs; en général elle ne '^^"f ^^^, / . COI) leurs (te paroit brune comme la décrivent les auteurs cette ei^è- que hors de l'eau, ou lorfqu'elle eft ramatîée ce. ou contradée , ou lors qu'on la voit dans un endroit mal éclairé ; mais elle paroît aulîî bleuâtre Tous certains afpeds , 6^ au grand jour & fur-tout aux lumières lorfqu'elle eft plus ou moins étendue & développée, le fond de fa couleur eft d'un verd d'olives , avec Cik. raies longitudinales jaunes , dont quatre font Jèmées de points noirs. — On peut garder les Moyen de Sangfues dans l'eau commune , mais elles fe conrener coniérvent beaucoup mieux & plus vigou- ["^^ '"^"°* reufes & plus vives comme nous l'avons re- connu nous-même dans une diifolution de fucre ou de l'eau fucrée; on nous a aifuré en avoir gardé de cette manière une année en- tière fans aucune nourriture, en ayant feule- ment foin en hiver de les tenir dans une chambre chaude ou de leur donner de l'eau tiède , car quoique les Sangfues foient de mauvais baromètres & de mauvais ther- différence d'âge , en en confervant pendant long- tems des unes & des autres. Les gens de l'art favent que l'application des Sangfues a été plus d'une fois funeile aux patients, faute d'avoir pris de bonnes précautions pour que cet animal très- gliflant n'échappe pas. La meilleure manière de prévenir les accidents & de fixer Ja Sangfue, eft d'envelopper le doigt appliqué contre !a partie pof- térieure lîe fon corps, d'un filet ou d'une gaze dans les mailies de laquelle elle refte engagée. 266 Hijîoire Naturelle momètres (a) , il eft néanmoins vrai qu'elles font fenfibles à la chaleur qui leur rend la vie & la fanté, & au froid qui fçmble les Moyen de engourdir. — Quoique le fel foit mortel aux pmir °i"eur Saugfues , OU peut Cependant fe fervir avec mieux faire fuccès d'une difTolution de fel pour les af- prendre le foiblir & purger, & leur faire mieux pren- "^' dre le fang après les avoir lailfé repofer quel- que tems ; pour cela il fuffit de les plonger pen- dant quelques inftants dans l'eau falée où l'on prétend qu'elles pourroient vivre 24 heures entières avant de périr. — La Sangfue des Boutiques fe trouve principalement aux en- virons de Coifonex près de Luiferi ; aulli dans les foifés aux environs du Lac de Ge- nève, près de Vidi, Puilli, & ailleurs. ta Sang- §. c), HiRUDO SaNGUISUGA. — H. de- rmie. pj-gjf^ f^f^a : margine laterali flavo. Fn. Siiec. 2078. — Syjt. Nat. edit. i). p. 1079. ji°. J. — Nous n'avons point vu cette efpèce , mais nous foupqonnons d'après ce qu'on nous a dit d'une certaine Sangfue rouife qui prétend- on s'attache de préférence aux Vaches, que c'eft ici qu'on doit la rapporter. La Sang- §. 10. HiRUDO Stagnalis. — H. deprelTa uenoire. j.,jgj.a ^ gb^Jomine fubcinereo, Fn. Suec. 2081. Syji. Nat. edit. i^. p. 1079. ji". f. — La Sangfue noire , qui dit-on s'attache de pré- férence au Chevaux. LaL^mâ- §• n-LiMAX Ater. — L. ater. Fn. Suec, ce noire. 2088. SyJi. Nat. edit. 13. p. 1081. W°. I. (û) Voyez le DiSÎ. d'Hift. Nat. de Valmont de Bomare^ à l'article Sangfue. du Jorcit ^ defes environs &c. 267 ■ — Fanfî. Sîiec. I. p. jôf. n. 1276. —^ Gefn. Aqnat. 2f4. Cochlea nuda 5. tota nigra. — Limax tota nigra. Aldr. inf. 702. — La Li- mace noire eft prefque cilindriqiie , & ion extrémité poftériciire fe termine en-deiFus en arrête aiguë comme la carène d'un vailLeauj en-deflbus, la partie piattc , blanche, ou le ventre eft beaucoup plus mince que dans refpècc rouile & même les autres efpèces, à l'exception de la fuivante ; elle cil d'ail- DifFéren- leurs beaucoup plus agile, marche ou rampe ^"jj^^*^ J|J2 avecalFez de célérité, & fait fe retourner très- tre cette e(- promptemenc lorlbu'on la couche furie dos ; P^'Çe& celle leu que la Lnnace roulie n avance qu avec j-oufle. lenteur , & eft pareifeufe à fe relever lorf- qu'on la renverfe. — Cette efpèce que AI. Li)niéus dit li commune en Suède eft: une dés plus rares de ce pays, elle en eft; auiîi la plus grande. — je ne l'ai jamais vu que dans les bois 5 pendant les mois d'Avril & de Mai. §. 12. Limax Fasciatus. — L. aterfaf- taLjma- ^. ciatusj fafciis quinque albefcentes a Clypeo ^^^^ ^j^j^J"' ad anum. — Cette Limace eft noire avec cinq ches. bandes blanchâtres en-deifus , qui s'étendent depuis l'éculfon jufqu'à l'extrémité de la queue; cn-deffous elle eft blanche. — Cette Limace Lieux où eft un peu moins grande que la précédente , ^'°" tiop'^ prelqu'aufti rare , & fe trouve dans la même faifon dans les bois & les jardins voifins des bois. — On peut d'ailleurs appliquer fans réftridlion à cette efpèce tout ce que nous avons dit de la précédente relativement à fa conformation 8c fes habitudes. Ls Limace ^. 15. L13IAX RuFUS. — L. Subrufus. — ^°^^^^' ce. 268 Hljîoire Naturelle Fn. Suec. 2089. — Syfi. Nat. eâit. i^.p.lo%l. Seconde «°. ^. — Lijl. Angl. app. 6. T. 1. f. I. Li- vanation ^^^^ magna colore rufo. Aldrov. Inf. 702. — dans cette r- f. ^ x o ' efpèce. -fw- -JW^^^- I- P- 505-. «. 1277. A. Rufiis. — Cette Limace eft d'un jaune roux ou de rouille de fer. Sa tète depuis l'origine des cornes jufqu'à récuflbn Clypeus ell veinée de brun ou de noir. — L'écuifoii eft comme chagriné , & l'abdomen ou la par- tie la plus longue du corps , eft formée en- deffiis d'élévations oblongues, difpo fées pres- que régulièrement, entre lefquelles il y a des enfoncements ou futures dilpofées de mê- me & traveriées auffi de quelques veines peu marquées d'une couleur foncée. — Les cor- nes font parfemées comme le corps de petite» élévations coupées de futures, mêlées de roux & de noir jufques vers leur fommet terminé par un gros bouton noir , qui comme on le fait aujourd'hui eft l'œil de l'animal. — L'eC pèce de fraife ou la frange qui borde toute la circonférence inférieure du corps , eft aullî Lieux où ornée de veines noires. — M. Linnéiis dit l'on ren- ^^^^ ^q^ Syjiema Natures , que la Limace rouife première habite au pied des montagnes, & dans fa variété. Faima Suecica, qu'elle elt rare en Suède; la variété que nous venons de décrire eft au contraire très-commune en ce pays ; on la trouve par-tout, dans les champs, les prés, ^ les bois, les grands chemins, &c. Ton'rer" ^- Nigrefcens. — Celle-ci eft plus rare : on contre la la trouve quelquefois dans les bois , mais féconde fur tout le loug des haies dans les endroits vanete. j^^ ^^^^ chauds & les parties les pluS méri- du Jorat ^ de fes environs &c. 269 dionales des environs de Laufanne. — Elle eft d'un brun roux tirant prefque fur le noir , & fes cornes & la partie antérieure de récuflbn fout d'une couleur encore plus fon- cée que le reftei mais la frange qui envi- ronne le bas du corps eft toujours de cou- leur ronfle. — Si ce n'étoit la forme du corps, cette variété brune relfemble tellement à la Limace noire, qu'au premier coup d'œil on la prendroit pour elle ; mais cette efpèce en général eft beaucoup plus large & plus platte. §. 14. LiMAX LUTEUS. L. totUS Luteus. La Limace -— Cette Limace eft entièrement jaune à l'ex- jaune, ception d'une frange de couleur roufle qui environne la partie inférieure du corps. — Ce n'eft peut-être qu'une variété d'âge de l'efpèce précédente ; nous n'avons jamais trou- vé que de petites Limaces jaunes, & dans les mêmes endroits que la Limace roufle. §. I^. LiMAX MaXIMUS. L. Cinereus LaLîmace maculatus. — Frt. Suec. 2090. — Syji. Nat. cendrée & edit. \^. p. 1081. 7î\ 4. Lifi. Angl. npp. i. tachetée. T. 1. f. 2. — Top. d'Olivet.p. 100. — La Limace cendrée & tachetée. — D. R. §. 16. LiMAX AgRESTIS. L. Cinereus La petite immaculatus. Syjl. Nat, edit. 1^. p. 1082. w°. Limace 6. — ¥aun. Suec. i.p. ^66. w°. 1279. — Lift. ""'^"^• yingl- 150. — Top. d'Oliv. — La Limace cen- drée fans taches. — En ce pays Qiiatron. — Cette efpèce eft grife mais non tout a fait d'une feule couleur, car elle eft légèrement mar- quée de quelques taches & veines noirâtres, vix macidatiim dit Linné. — Cette Limace eft à peu près de la grofleur d'une graine 270 Hifloire Naturelle d'haricot quand elle eft contradée , mats elle varie beaucoup de grandeur quand elle eft étendue, & a alors jufqu'à i^ lignes de lon- gueur. Elle eft fort effilée j & prefque géla- tineufe, & pour peu qu'on la preiTe, il exhude de tout fon corps une humeur vifqueufe & Lieux ou Jaiteufe. — ■ On trouve cette efpèce dans les contre cette jardins , les vergers j dans les feuilles de lai- . efpèce. tues , de choux, &c. Il y a des années où elle eft Cl abondante, qu'elle détruit tous les lé- gumes. — J'en ai trouvé auffi fous des pierres. ivivA. §. 17. Mya Pictorum. — M. TeftaoVa- taMoiilef-^^ cardinis dente primario crenulato , late- '""" '' rali longitudinali : alterius duplicato. — F«. Siiec. 2129. — Syji. Nat. edit. I^. p. 11 12. n°. 28. — Lijl. app. T. i./. 4. — Le têt der cette Moule eft fort épais i la dent de la char- nière n'eft pas toujours crennelée , quelque- fois elle eft divifée en deux pointes. Elle eft brunâtre en dehors, ftriée tranfverfalement ou dans le fens de fa longueur qui eft d'un pouce 9 lignes , fouvent auiîi plus petite. — Rieti de plus commun que cette Coquille aux bords des Lacs de la Suiffe & dans le Pays de Vaud en particulier. L'on voit quelquefois dans fon intérieur, des petites élévations en forme de perles , mais moins grofles & moins fouvent que dans l'efpèce coflfjue fous le nom de grande Moule d'étang, "î^"-^,^^- §. 18. Tellina PisiFORMis. — T. Tefta LaTellme r 1 ■, -i r , • ■ ut Pififorme. fubjjlobofa licvi, mtus mcarnata , oblique fubftriata : ftriis antice angulo acuto reflexis. F;/. Siiec. 2,1^7. — SyJL Naf. edit. 13. p. du Jorat £5? defes environs &c. 27 1 1120. 71". 69. — GunU. Inâ. Conch. T. 7. /. B. C. — Cette Coquille que nous avons ici , ditîère un peu de celle décrite par Lbinéus , & femble en être une variété. — Elle eft de la grandeur de la lettre B. citée de Gualtieriy il y en aauiTi de plus petites. Elle ell mince, fragile , opaque , ou tranfparente , blanche ceinte de raies noires. — 11 nous parole que fa place feroit plutôt parmi les cœurs que parmi les tellines. §. 19. Tellina Cornea. — T. Gîobofa, La Cam» glabra cornei coloris : fulco tranfverfali. Fn. fe"i,x" " Suec. 2158. — Syjl. Nat. edit. 15. p. 11 20. fi\ 72. — Liji. Angl app. 22. T. I. / 5". Geojf. Traité des Coquillages pag. ij^. n°. i. — La Came des ruifleaux. — Petite Came à têt mince , blanche , fragile , tranfparente. ' — La plus petite que nous ayons vu avoit ^ lignes de largeur. On trouve cette efpèce dans le Lac de Genève où elle a fans doute été entraînée par les torrents & les ruiffeaux qui s'y rendent. §. 20. Mytulus Anatinus. — M. Tefta mytu- ovali compreiiiufcula fragililîîma margine lus. membranaceo , natibus decorticatis. Fn. Suec. m J'ufrdes 2 1 f8. — Syfl. Nat. edit. 13. p. 11 f o. n°. 2f 8. étangs, — Gualt. Ind. Conch. T. 7. / E. — Lifl. An^l. app. 30. T. i. f. 2. — ■ Geof. Trait, des Coq. PL 3. p. 159. n. I. — La grande Moule des étangs. — On trouve cette Moule dans le Lac de Genève de la longueur d'un pouce z lignes jufqu'à 2 pouces 5 lignes , & dans celui de Brai où elle a jufqu'à 4 \ pouces de longueur i elle eft entièrement deftituée dç 272 Hlfioîre Naturelle dents. On la trouve aulli quelquefois foflile dans le Jorat (a). §. 21. (a) C'eft la même Coquille dont M. Geoffroi a fait deux efpèces diftindes fous les noms de Moule dctong , qui aux environs de Paris a jufqu'à 6 pouces I de long , & de Moule des rivières qui eft un peu plus grande que notre Mytulus anatinus du Lac de Genève. Le 17 Février de cette année ( 1788) ayant ouvert avec précaution plufieurs de nos grands Moules du Lac de Genève, j'en trouvai une dont les ovaires étoient tout remplis de petits grains placés les uns fur, à côté, & à la file des autres comme des grains enfilés d'un chapelet, na- geant dans une humeur brunâtre prefque gélati- reufe. Un paquet de ces petits corps réunis par l'humeur gluante dont on vient de parler, étendu fur une carte & examinés avec une forte loupe , ni'ofFritun amas de très-petites Coquilles bivalves, minces, jaunes, tranfparentes, moins groffes que la graine de Coquelicot, dont plufieurs étoient ou- vertes. Ces Coquilles ne reflemblent point dans cet état à ce qu'elles doivent être un jour; elles font prefque triangulaires, comme tronquées à leur fom- met ou l'endroit de la charnière , & en pointe moufle ou arrondie vers leur bafe. On diftingue déjà dans leur intérieur les vertiges de l'animal (^ Afcidia Linnai) ^ fous la forme d'un petit point faillan" fur un rudiment de pellicule adhérent au têt. M. Geoffroi Trait, des Coq. p. i^g. aflure pourtant que la Moule d'étang eft ovipare. Je iuis loin de fufpedter l'exaditude des obfervations de cet habile Naturalifte, mais comme je fuis audi fur des miennes, il faut ce me femble conclure de cette diverfité dans nos deux manières de voir, une diverfité bien fingulière dans la génération d'une même efpèce, diverfité qui contredit toutes les idées reçues à cet égard. du Jorat ^ dùfes environs ^c. 273 §. 21. Hélix Planoubis. — H. Tefta Heli^^. fubcarinata umbilicata plana : fupra concava , ^J;^^^ i''^' apertura oblique ovata utrinque acuta. Fn. {pirales à Suec. 2176. Syji. Nat. edit. l^. p. 1242. ^nête. 71°. 661. — Lift. Conch. 2. T. 1^8. /. 42. — Angl, 145-. J". 2./! 27. — Gualt. Ind. Coficbyl. T. 4./ E. E. — Geof Trait, des Coq. Pi. ^ p. 90. ?2°.'4. — Le Planorbe à quatre fpirales à arrête. Cette Coquille elt ou tranfparente de couleur de corne , ou de fuccin , ou de fardoine; ou opaque blanche ou grife i elle eft beaucoup plus petite que celle décrite & figurée par M. Geojfroi. — — On trouve très- fou vent ce Planorbis follile & plus raremenc fa pétrification dans le Jorat comme nous le verrons dans la féconde partie de cet ou- vrage. §. 22. Hélix Vortex. — H. Tefta cari- L^ Pia- nata : lupra concava , apertura ovali plana. J-^JiI.alcs â Fn. Suec. 2172. — Syjl. Nat. edit. i}.p. 1243. anéte. 7i\ 667. — Lijl. Angl. I4f . T. 2. f. 28. — Gualt. Ind. Conch. T. 4. f. G. G. — Geof Trait, des Coq. Pi. ^.p. 9^. — Planorbis )". — Le Planorbe à fix fpirales à arrête. — • Ce petit Planorbe de couleur de corne, eft tranfparent & orné de Itries qui traverfenc les fpirales obliquement. §, 2?. Hélix Lacustris. — H. T. Cari- te Pu- nata plana : anfradibus quinque. — Ce Pla- ^^"'■^H^J' ^^ norbe à arrête de couleur de corne, à f ipi- arîéte. raies finement ftriées tranfv^erfalement , & ne fe trouve pomt a ce qu'il paroît aux environs de Paris , puifque M. Geojfroi n'en fait point mention. Tome 1, S- 374 Hîjhire Naturelle Lf i^ettt §. 24.. Hélix Spirorbis. — H. Tefta Planorbe a ^ • m • 1 c --i-i 5 fpirales "trinque concava plana aJbida antrachbus rondes. quinque teretibus. Fn. Suec. 21^0. — - SyjL Niit. édît. 1^ p. 1244. n". 072. — G^'ojj: Trnit. des Coq. PL ^.p. î^y. — Planorbis 2. — Le petit Planorbe à •: fpirales ronde- — Ce Planorbis ai 11 fi que les précédents fe trouve dans le Lcic :1e Genève. le Vigne- §. 25. HeLIX FoMATlA — H Teftn um- bilicata fubovata obtufa décolore, apertura fubrotundo-lunata. — Fn. Suec. laS^. — Syjh Mat. edit. l^. p. 1244. n. 677. — Lijt. AngL III. T. 1. f. I. — Gualt. ind. Conch. T i. /. A. D'Argenv. Cnnch. T. ^1. f. \. — • Geojf. Trait, des Coq. PL 2. p. 2^. — Co- chlea I. — Le Vigneron. - — Coquille ter- reftre. tejartli- §. 26. Helix Lucorum. — H. Tefta im- ''^""* perforata fubrotunda laevi fafciyta , apertura c oblonga fufca. S^ijt. Nat. edit. ; 9. p. 1247. ?A 692. — LiJL AngL p. \\^. T. z.f. 2. — Gualt. hid. Conch. T. i / C. — Geof Trait. des Coq, PL 2. p. 27. Cochlea 2. — Le J.ir- dinier. — Ce Limaçon eft très- commun dans les jardins & même dar-s la campagne: Nous croyons que les taches brun-^s dont parie M. Geoffroi ., ne font autre chofe que les bandes brunes de la coquille ufées & décolorées par parties par le frott'iTif^nt. [LaLivrée. §• 27. Helix Nemoralis. — H. Tefta imperforata lubrorundii laevi diaphiuia falcia- ta , apertura iubrotundo-lunata. Fn. Suec. 21 86. Syft. Nat. edit. ].p. 1247. ""• "^y ^- lijl, An^l. 116. T.2.f. i. — Conch. T. 1. du Jorat ê? de fes environs ^c. îâ7f w*. f5. — Gitalû. lud. Conch. T. i./. P. -^ Geojf. Trait, des Coq. Pi. 2. p. ,19. Cochlea ^i •^ — La Livrée. — M. GeortVoi donne neuf à dix lignes de largeur à cette jolie coquille ^ nous en avons vu qui n'avoient que quatre! à cinq lignes de largeur. On la trouve alfez volontiers dans les bois & les jardins attachée aux feuilles des arbres. §. 28. Hélix Nitida. -^ Cochlea tefta I-^ Lit^ utrinque convexa , fubtus perforata , cornea , ^"'■^' pellucida , nitida , quinque fpirarum. Geo^. Trait, des Coq. Pi. 2. p. j6. n°. 7. — -Argsnv^ part. I. T. 2'S.f. 4. — La luiiante de Geofroi, — - Cette coquille habite dans les'iardir.s & les bois , & s'attache fréquemment aux feuilles des arbres. — On trouve Ibuvent dans le grès des environs de Laufanne le noyau de cette coquille , dont le tet mince 4. n". 2^ [. Spongia tluviatilis. — • Cette 'oonge le trouve dans le lac de Genève. Lieux où ___ Qjand les eaux font balîes, on voit dans contreVtte ^^^ anics qu'il forme près d'Ouchi toutes les çf|îècc, pierres & les cailloux roulés de fes bords in- cruftés de ces éponges qui préfentent des croû- tes plus ou moins épaiiies, vertes , informes, çompofécs de fibres irrégulièrement enlacées, qui jauniifent en fe féchant. îiïDBA. §. 59. HiDRA ViRiDis. ' — H. T?entaculis Le Poly- fy)3(jej^js brevioribus. Syji. N^t. edit. i^. p. f? ycî^'- i^20. îA I. — Faiin. Stiec. i. p. 567. ji°. 128^. — Leimenh. A&. Angl. Vol. 2^. M^ 28^. art, 4. — Roefel. înf. S- polyp. H i T. 88 , 89. — - Trembl. Métn.fur les Poiyp. p. ^ ^ 22. Pl. i.f. I ^c? 2.PalLElench. ZoQphyt. p. -^i.n.l. Hydra YiniTima. — Qiiand ce polype eft contradé , |1 ell d'un verd foncé prelque noirâtre , & à'yn bçaQ yert ^uaiid ii çft étendu, rr-r Qi\ dfi Jorat £cf de fes environs ^c. 279. voit par les obierv tions que M. TrembUii a confignédans ics Mémoires fur les Polypes d'eau j^ç^^^^i^ douce; que Ta féconde & troifième efpèce de pas le nour- Polypes I-Ii'lra fufca & Hidra i^rifeu Lmmiei , fi^ de mo- r -n^ j HT 1 - J ■ noclescom- ie nournfleut de Monocles , tant de ceux qui ^^ jgg ^^^ font doués d'une coquille p. lOf , que de ceux très efpè- qui en ion' privés . & que Cft Auteur appelle ^^' des Pucerons, p. 92. — Nous avons long- tems gardé te feul Polype verd que nous ayons trouvé dans le baiîin de la fontaine de notre jardin de Vernand dans un même verre avec des Monocles à coquille & des larves d'une efpèce de Neuroptère ; il n'a feulement jamais elfayé de toucher aux larves i quant aux Monocles , nous l'avons vu maintefois en arrêter au moyen de fes bras ou tentacules , puis les porter à fa bouche , puis enfuite les rejetter conftamment fans feulement les avoir fait entrer dedans, r— Du refte , non - feulement ces Monocles étoient arrêtés fur le champ , lorfque par ha^ fard ils s'enlacoient dans les tentacules du Po- lype j mais il fuJ-fîfoit même qu'une de ces ten-. tacules touchât feulement les longues antennes du Monocle qui fe colloiejit , & fe chitfon- noicnt aulîitôt , pour que celui-ci tombât fans mouvement au fond du vafe ou il reftoit dans, cet état pendant quelque temps , & jufqu'à ce qu'il ait pu défunir & décoller fes antennes.. S 4 SSo Hljloire Naturelle SUPPLÉMENT 4 h Zoologie Faiidoife , contenant les Animaux découverts depuis que cette première partie de notre Ouvrage a été livrée à IHmprejJlon, CLU A D R U P È P E S. •g ^iè^;:^!^^:^ — î). t'ORElL- V ESPERTILIO AuRITUS. Lîiu Syjl. Nat. édîu t-A^, i^. p. ^'^, n°. f. — Vefpertilio minor. Erifs, Qiiad. 22e.-— Vefp, auribus majoribus. Frifch, av. T. 10 j. -— Edwards. Recc. d'Ois. Part. VI. PL XCFI. Vefpertilio Anglicanus auribus majoribus. - — Vefp. Auritus. Erxleb. Syji. Keg. Anim. p. 141. n^. \,- — L'Oreillar. Bnffl Hijt. Nat. des Qiiad. T. XVI. p. \SS > 167, 176. PI. XVII. —M. Ei'xlehen donne deux pouces de longueur à cet animal i celui que îious avons vu fe rapporte parfaitement pour les dimenfionsà l'individu décrit par M. iVÂu- henton. (Voyez le volurne cité de M. de Buf- fori,) & il a de même un pouce huit lignes feulement de longueur. — U eft en dcfîus d'un gris brun avec quelques bandes noirâ^ du Jorat ^ defes environs ^c. 2S I très , & en delîbus d'un blanc fiile ou tirant fur le gris j les poils de fon corps font fort longs , & la moitié inférieure de chaque poil eft noir. — En été , ces animaux volent la nuit aux environs des villages, & lorfqu'ils voycnt de la lumière & trouvent des fenê- tres ouvertes , ils s'introduifent dans les maifons. Rana Ecaudata. — R. Ventricofa , ju- l-e Cra- gulo prominulo , ano attenuato. — Le Cra- |^^"j * jç\ paud à bout de queue. — Le 4 Septembre queue. ( 17S8 ) , je trouvai près des rochers des envi- rons de Crilher , dans un folle fec , un petit crapaud qui quoique jeune avoit toutes fcs parties allez bien développées pour qu'on put croire qu'il n'étoit pas loin d'avoir fait toute £1 crue. Ce petit animal reflembleroit aflez à la Calamité (a) , s'il n'avoit fous la gorge un gonflement ou une poche ronde qui le rap- proche du Goëtreux , Rana Vmtrico[a Lin- 3hd , & quelques autres caractères qui peut- être appartiennent auili à cette dernière efpèce qui n'a été pour ainfi dire que défignée , & que les Auteurs qui en ont parlé paroilfent n'avoir pas vu ; & il cft à croire que ce Cra- paud habite non-feulement les Indes qu'on lui a aiîîçné pour patrie , mais aulfi les climats chauds ti, tempérés de l'Europe. — Ce Cra- paud a le ventre alfez gros , les yeux vifs , noirs , petits , environnés d'un cercle d'un (û) Voyez Daubent on Encydop. Méthod, & Lau- nntini Spécimen Medicum. 2^Z Hifioire Naturelle jaune d'or & qu'il gonfle toutes les fois qu'il femeten colère, ce qui lui arrive aiiez fou vent. — Il ellen delfus d un gris de limon mélangé irrégulièrement de roux , qui devient plus vif lorique l'animal eft en adlu-n ou en courroux, & {emé tant fur le corps que fur la tète , le toui* de la lèvre fupérieure & les ïambes , de taches brunes rondes ou allongées avec wwq bordure blanche qui n'eft bien ienfib'e que lorfque l'a- nimal eft en repos , dans lequel cas aulîi la teinte générale de fon corps tire plus fur le verd. — Outre cela , il y a une raye fail- lante fur le milieu & une de chaque coté du dos un peu dentelée , toutes trois jaunâtres. ■^— En delfous , il eft entièrement blanc, clair- femé de taches plus foncées à peine fenfibles, qui peut-être le deviennent davantage à me- liire que fanimal avance en âge, & recouvert de pérîtes puftules ou points laillants très rap- prochés , qui font relfembler la peau de fou ventre au galuchat. — Sur le dos , il y a à peine quelques verrues. — Tous les doigts des pieds de (levant font féparés , en quoi il diifere du Goëtreux dont les deux extérieurs, félon M. le Comte de la Cépèâe , font réunis ; il y en a quatre à chacun bruns à leurs extré- mités , où ils font terminés par une membrane arrondie ou obtufe , dure approchant comme la corne. — A la plante des pieds à forigine du tarfe , il y a un tubercule calleux & dur. — Les pieds de derrière font palmés ; les doigts au nombre de cinq font terminés par une membrane dure , pareille à celle des pieds de devant , & il y a à la plante des pieds deux du Jorat^ defes environs ^c. ^85 tabercules calleux durs & un peu allongés. • — Tous ces caractères rapprochent ce Cra- paud de la calamité & du brun Trt) ; mais les notes caractéiilbques de l'el'péce font : — • \°. Un goëtre ou une poche ronde fous la gorge bien marquée en tout tems , mais fur- tout lorlque Tanimal eft en colère. — ^°. Le dos terminé en angle vers l'anus , & la région du coccis faillante comme un bout de queue, ce qui m'a engagé à lui donner le nom que je lui ai impolé. — - Ce petit Crapaud e(t plus ViF & plus agile que la plupart de ceux du même genre , & il tient toujours fes pieds de devant fort en dedans. — Ses couleurs s'altèrent après fa mort & fur-tout dans l'ef- prit de vin. Lacerta Salamandra. — L. Caudate- l-a 'Sah- ^•1 ,., 1 j maiulreter- reti brevi , peaibus muticis , palmis tetradac- j-efl-^e^ tylis , corpoie porofo nudo. Lhm. Syji. Nat. (dit. i^. p. ^71. w^ 47. — Salamandraterref- triis. Aldrotv. Ouc.â. 641. — Rai. Qiiadr. 275. - — Salamandra. Gefrier Qiiad. 80. — Le Sourd. Dintbejiton . Encyclop. Méihod. — Salamandre terrePire. La Ccpêde Hijl. Nat. des Qtiad. Ovip. T. \.p. 45" r PL XXXIV. — Cette efpèce a environ fix pouces de longueur , & telle qu'on îa décrit communément; noire, avec des ta- ches oblongues d'un jaune doré qui lui ont fait donner le nom de ftellion par quelques auteurs. — Sur les cotés du dos , il y a une (û) Voyez Daubmton Ena/clop. Mcthod. & Lau- rentini ^pcanicn JJcdiçum, Ç'eft la Rana Ridi^u^da 284 Hlfioire Naturelle rangée d'aflez gros tubercules percés de pîu. fieurs pores , & des pores placés par aires 'c long de répine du dos. — Le tour de la mâ- choire inférieure , & la gorge & les cotés de la tète , (ont également jaunes. — Les cotes de la tête vers la nuque , préfentent comme dans le Crapaud , une ibrte de tubérofités per- cés de porcs plus grands & plus ieniibles que pai coût ailleurs , & que j'ai i ccoanu être com- pofés d'amas de glandes. — Les notes ca- ractériftiques de !a Salamandre terrettre , font: — i". D'avoir quatre doigts ieulement aux pieds de devant ik cinq à ceux de derrière tous réparés iSc dénués d'ongles. — i. Et une queue ronde & prefque cilindrique. — La Salamandre terreftre fe trouve près de Lau- fanne fi rarement , que j'ai douté qu'elle y exillat. S E R P E N S. t'Afpîe. COLUBER AsPIS. Linn. Syfl. Nat. edit. TJ. p. 578. «°. 1^2. — L'A!pic. — L'Afpic peut être confidéré comme une efpece très-voiline de la Vipère , & lur-tout de la Vipère rouge, (Voyez ci-deiïus Sed. IV. §. 24. ) & n'en diffère nullement p r l'organifation de fes par- ties intérieures , & fur-tout celle de fa bouche , qui dénote que ce Serpent doit être placé au rang de ceux de ce genr^ qui font venimeux j feulement , il m'a paru que les dents étoient en moindre quantité & moins ferrées que celles de la Vipère. — Le fonds de fa cou- leur eft un roux pointillé de brun ou de noir du Jorat ^ de fes envîrom ^c. 28f en Jeiï^)as , & dans ce pays il tire un peu plus {'m le brun, v« ell auiii plus petit que celui que l'on trouve dans les Provinces Mé- ridioiniales de France — 11 a au fommetde la tête deux tach s noires i»régulières , & fur les cotés de celle-ci une bande brune qui palîe fur les yeux. — Tout le long du dos . il y a une bande femblable à celle de la Vipère (Sed IV. §. 2 2 p. 1 16. j , mais moins bien prononcée , & qui quelquefois dégénère en larges taches tranfverfîiles. — L Afpic de ce pays a environ < pied 8 pouces i '. 'ignés de longueur du bout du mufeau à i'exrrèmité de la queue. & > pouce lo lignes de plus grande circoiférence \ nous lui avons trouvé les de- mi inneaux du ventre ou Tes larges écailles abdominales au nombre de t f f , ^ les écailles alternes fubcaudales au nombre de 69. Ainfil ce Serpent , qui a déjà de grands rapports avec refpèce que nous avons nommé Vipère j-of/j"e, s'en ra -proche encore quelquefois par le nombre des écailles abdominales (Sed:. IV. §. 24. p. 119 ){ci)- — Les notes caradérif- tiques de cette efpèce , font d'avoir : 1°. Aux deux cotés de la partie poft rieure de la tète , deux protubérences d'autant plus marquées & plus faïUantes que l'animal eft p;us irrité — 1". La ré:ion du bas du ven- tre Si. les envir ns de lanus plus gros que le refte du corps, ce qui e(t co nmun à i'Af. pic & à la Vipère rouge. — ^". La faculté (a) Nous réunirons ici d on en a d'environ treize lignes de longueur depuis l'extrémité antérieure de la tète jufqu'à celle des étuis. * — Il faut obferver , que c'eft par erreur que IdM. Linné Se Fcbricins ont cité comme Sy- nonyme de leur Gryllus Stridulus le Criquet 11°. 4, 8j; la figure de AL Geoffroy , qui fe rap- porte au Locufta grofllis de Linné , erreur prQuvée par la phrafe même de M. Geojfroi que rapporte Fabricius ^ & qui appartient au Criquet à ailes rouges de cet Auteur. Il faut remarquer encore , que dans ce pays -ci ce Grillet ( fur-tout la première variété ) , ne fe Upuve ç^m dau^ les endroits les plus chauds. dî( Jorat ^ de fes environs ^c. 29 f tandis que le Gryllus grolTus fe trouve par- tout. G. L. ViRiDULUS. — G. L. Thoracecru- te CrN ciato , corpore fupra viridi , elytrorum mar- ^l^^^' '^^^^' ginealbido. Fn.Suec. 874. — Syjl. Nat. edit. i^. p. 702. n°. 5'4. — Le Criquet vert. — Il parole fort rare ; on en a trouvé un indi- vidu à peu près à la même époque que les précédents tout près de Laulanne. Sa llature eft celle du Criquet n°. 4. de Geoffroi j & il "brunit après fa mort. CiMEX ApTERUS. C. OblongUS rubro La Punaî- nigroque varius , elytris rubris pundis duo- ^^ Aptère. bus nigris. S}iJi. Na(. edit. i ^. p. 727. n. 78. — Scop. Carn. 570. — Fiiesl. luf. Helvet. p. 26. w^ f 04. — Geof Hijl. des Inf. T. L p. 440. n". II. LaPunaife rouge des jardins. — AI. Geqffroi ne dit rien du cercle noir qui fe trouve à l'extrémité des étuis de cet In- fedte , & que M. Limietis a fort bien obfervé , ce qui me fait croire qu'il y a deux varié- tés pour les couleurs dans cette efpèce. — On trouve cette Punaife par grands tas dans les jardins , & fur-tout au pied des pê- chers dans le commencement de Juin j le plus grand nombre n'ont pas même d'écuis , mais à leur place deux taches noires en forme de Croillants , qui fe touchent , & fous ceux-ci jious n'en avons rencontré aucune qui ai6 des ailes. — Notre efpèce a une odeur de Pu- naife foible à la véiité , mais aifez mar- quée , quoique M. Geoffroi n'en aye poind trouvé de défagréable à celle des environs de Paris. T4 296 Hifloire Naturelle La Pnnai- CiMEX BaRBICORNIS. — • C. TotUS lîiger,' fe Mouche- j-Qf{-v.Q arcuato , corpore oblongo , Antennis . barbatis. — Reduvius niger, thorace abdo- minifque bafi olivaceis. Fabric. Syji. Entbom', p. 970. n". 5. — Cette Punaife toute noire, lie diiîère prefque de la Punaife mouche, qu'en ce qu'elle eft plus étroite & plus allongée , & par fes antennes barbues. — Les principaux traits de la defcription de Fabricius que nous allons copier , lui conviennent parfaitement : ' — " Punaife à trompe courte un peu ren- sj flée dans fa partie moyenne du coté inté- j, rieur; antennes à quatre articles noires bar- 35 bues ou garnies de poils fur toute leur lon- 5j gueur & de chaque coté dans l'un des deux s, fexes. — A corcelet orné en deifus & dans 55 fon milieu d'une figure en forme de croix jj creufe ; écuffon marginé ou à cotés relevés „ & ailes noires. — A abdomen obtus, pieds 55 noirs comme tout le refte du corps & tarfes 5? bruns. „ Fabricius. — J'ajouterai à cette defcription , que l'écuiTon de cette efpèce eft plus étroit & plus allongé que celui de la Pu- naife Mouche commune , & que la figure en forme de croix creufe que l'on obferve fur fon corcelet, eft formée par deux profonds niions quife croifent à angles droits à peu près dans la partie moyenne de celui-ci. — L'Au- teur ci-deffus cité , a affigné pour patrie à cette efpèee , la province de Sierra-Leona en Afri- que ; nous l'avons trouvé plufieurs fois à Lau- fanne dans les chambres , dans le courant du ^^Jj'"" mois de Juin. Tremble. APHis PoPUl.1. "^ A. Populi tremulx fO' du Jorat ^ defes environs ^c. 297 ïîorum. Fn. Stiec. 996. — Syjl. Naf. eâit. i ^ f. 7^6. n. 27. — Le Puceron du Tremble. — Dans les premiers jours du mois de Sep- tembre, j'ai trouvé fur le Tremble aux-extrê- mités des jeunes tiges, entre les aillèlles des folioles, quantité d'efpèces de galles ou excroif- fauces charnues , roulées en forme de cornets & quelques-unes entièrement fermées , rem- plies de Pucerons. Ces Pucerons font verts à yeux noirs , fort allongés , & recouverts d'une efpèce de cotton blanc. — Cet Infecte n'eft . peut-être qu'une variété du Puceron du Peu- plier noir. Geojf. Inf. L p. 497. n°. 1 1 . Sphinx Atropos. — S. Mis integris : ^LeSphinx pofticis luteis fafciis fufcis , abdomine luteo ^^^jf ^ cingulis nigris. Lhi. SyJL Nat. edit. 13. p. 799. 71°. 9. — Caputmortuum Amoenit. Acaâ. 5. p. ^21. — Réatan. hif. i çf? 2. /. 14./ 2. ^5* t. 24. — Fabric.Syft. Enthom.p.^^^. ?i°. 1 1. — Ftiesl. Jnf. Hehet. p. ^2. n. 616. — Geof. HijL des Jnf. T. 2. p. 8f. n".- 8. Le Sphinx à tête de mort. — On trouve cette efpèce vers la fiil d'Août, & quoique pas commune, elle n'eft pourtant pas bien rare. Comme je ne l'ai ja- mais vu à Vernens , je préfume qu'elle fe plaît préférablement près de la ville 8c dans les cli- mats les plus chauds de fcs environs. — Selon Tahrichts ^ l'Atropos habite le plus communé- ment l'Europe auftrale & l'Egypte. — Sa larve, que l'on trouve fur les feuilles de la pomme de terre dont elle fe nourrit , eft une grofle & belle Chenille qui a environ cinq lignes delongueur, le dernier an.ieau du corps muni d'une el'pèce d'appendice en forme de queue; 298 Hifioire Naturelle au-delTus , fur ce dernier anneau , une corne recourbée en arrière , dure , & toute recou- verte de petits grains faillans. Cette corne & la tête jaunes, tout le refte de l'animal d'un verd tendre ou verd d'eau avec des rayes bleuâ- tres bordées de jaune , obliques , qui fe réu- iiifleiit toutes fur le dos , où elles forment au- tant d'angles. Ces Chenilles ne fe filent point de coque pour fe transformer ; mais vers la fin de Juillet ou au commencement d'Août, elles s'enfoncent en terre lorfqu'elles en ont ( car nous en avons vu fe transformer fans terre que nous avions négligé exprès de leur donner), & y font un trou fort profond & fort fpacieux , en la pétrilfant & la durcilfint autour d'elles au moyen d'une liqueur qu'elles favent préparer. — Leur Chryfaîide eft d'un brun de bois de fer , & noire fur les ftig- mates. LeSphinx Sphinx EuPHORBiiE. — Alis integris ''"al ^^^^^" fu^cis vitta fuperioribus pallida ; inferioribus rubra. Lin. Fn. Siiec. 1086. — Syji. Nat. p, 802. 7î°. 19. — Fabric. SyJi. Enthom. p. 5'4i. n°. 17. — Fnesl. Inf. Helvet. p. ^1. n". 620. Geof Hiji. des Inf. T. 2. p. 87. n\ II. Le Sphinx du Tythimale. — Ce beau Sphinx fe rapporte parfaitement à la defcription de MM. Geofroi & Fabricms , & ne femble point être le même que celui de Linné , quoique cet Auteur lui ait adapté toutes les citations & les fynonimes qui appartiennent au vrai Sphinx du Tythimale. — Nous avons nourri des chenilles de cette efpèce , & nous les avons vu comme celles de l'efpèce précé- du Jorat ^ defes environs ^c. 299 dente , fe transformer en Chryfalide , dont l'animal parfait eft forti le 27. Juillet , fans que la Chenille fè foit préalablement filée une coque. M GfOjT^oi donne pourtant pour caractère diftindlif de ce genre , que la Che- nille fe û\e une coque pour fe transformer. r. 2. p 76. Ephemera Lutea. — E.. Cauda trifeta l'Éphé- corpore luteo , alis hyalinis reticulatis. Sy/L ï^ère jau- NiU. edit. i^. p. 906. w°. 2. — Fabric. Syfi. "^' Enthom. p. ^oj. n. 2. — Fiiesl. Infi. Helvet. p. 4f. n. 86j-. — Geoff. Hiji. des Inf. T. 2. p. 258. n°. 2. Ephémère à trois filets & ailes réticulées. — Cette Ephémère a été très- commune au mois de Juin de cette année ( 1788) aux environs de Laufanne, & dans les eaux les plus pures on trouvoit fa larve, qu'il falloit prendre garde de ne pas avaler en les buvant. Ephemera Alba. — E. Cauda trifeta alis ^L'Épbé- albis , corpore albo. — Cette très - petite 'Jjfg'^ Ephémère , qui fe trouve près de Laufanne dans la même faifon que la précédente , n'a qu'une ligne de longueur , mais les trois filets de fa queue font bien cinq fois auiîi longs que tout l'in fecle. Tenthredo Viridis. — T. Antennis LaMou- feptem nodiis i corpore viridi , abdomine fu- che-a-fcie- pra fufco. T}u Siiec. 15"5'4. — ^^7?. Ncit. p.^ 924. n°. 27. — Fabric. Syjl. Enthom. p. 520. n. 14. Fuesl. inf. Helveù. p. 48. n°. ^zi. — Geof. tlijl. des Inf. T. 1. p. 271. n". i. La Lettre hébraïque verte. — La Mouche à fcie verte, — Cet Infede trouvé tout près 300 Hijloirè Naturelle de Laufaiine dans le courant de Juillet , pa- roîtairez rare dans les environs de cette ville, la petite Vespa Gallica. — V. Thorace utrinque Guêpe. lineola-, dorfo fexmaculato , abdominis inci- Airis flavis : fecunda bimaculata. Lin. Syjl. Nut. edit. i^'p- 949- w°- 7- — Ftieslin Inf. Helvet. p. ^i. n". 989. — La petite Guêpe. — Le 26 Août de cette année ( 1788 ) , j'ai vu dans ma chambre où je dinois beaucoup de guêpes d'une même efpèce. Elles étoient environ d'un tiers plus petites que la Guêpe commune ordinaire , à laquelle elles reflem- blent beaucoup & femblent être une variété de la Vefpa Gallica de Linné. — Les antennes & le corcelet font noirs. — Il y a une ligne jaune oblique de chaque coté du corcelet ; — un point jaune au-deffus & au-deflbus de chaque aile; — deux rangs de taches jaunes tranfverfdlement allongées fur TécuiTon , au nombre de trois pour chacun , dont la der- nière à peu prés en forme d'équerre i — une rangée longitudinale de fix taches noires fur le milieu du dos , avec deux points noirs ronds de chaque coté d'une pareille tache fur ' le fécond & le troifième anneau du ventre ,• — le refte du ventre ainfî que les pieds jau- nes. — Les cuifles & la partie platte du pre- inier fegment de l'abdomen noires. -^— Cette efpèce félon Linné, habite principalement dans l'Europe Audrale. La Four- FoRMicA NiTiDA. — F. nigra ; Antennis mi luitaii- pe(jii3ufque flavis. — Fourmi noire à an- tennes & pattes jaunes. — Geoffl Hiji. des Inf. T. 2. p. 427. n. 2. — Cette Fourmi à du Jorat & de fes environs ^c. 301 l'exception de quelques petits poils blancs à l'extrémité des anneaux du corps , eft toute noire & luifante , fur -tout l'abdomen i les antennes & fes pattes font jaunes. — Je n'ai trouvé qu'un mâle le if Juin dans mes chambres. TaBANUS AuTUMNALIS. T. Alis hya- Le Taon linis , abdomine fufco ordine triplici albido d'automae,. maculofo. Fn. Siiec. 1885. — Syji. Naû. edit. l^. p. 1000. n°. f. — Fîtes l. Inf. Helvet. p. fé. 11°. 1151. — Ce Taon que j'ai trouvé près de Berchier , diffère des autres , princi- palement par trois rangs longitudinaux de ta- ches blanchâtres fur un fond brun , qui ré- gnent le long de fon dos. TaBANUS TaRANDINUS. T. Oculis LeTaoa viridibus , abdominis fegmentis margine lu- *1" Nord, teis , pedibus rufis. Lin. Faim. Susc. 1884. SyJi. Nat. p. 1000. 11°. 7. — On trouve du coté de Vernens, endroit élevé à une lieue de Laufanne , un Taon qui par les an- neaux noirs bordés de jaune de fon ventre , les jambes d'un brun tirant fur le roux , & fa tète verte , a de grands rapports avec l'ef. pèce que Lhnié a dciigné fous ce nom , & à -qui il affigne pour patrie les Provinces les plus feptentrionnales de la Suède. Phalangium Opilio. — P. Abdomiiie Le Fau- ovato : fubtus albo. — Fn. Suec. 1992. — cheur. Syji. Nat. edit. i^. p. 1027. n". 2. — • Lijl. Aran. — Fnesl. hif. Helvet. pag. Go. n". 1187. — Geof. HijL des Inf. T. 2. p. 629. Le Faucheur. — • C'eft la plus grande de toutes les efpèces de Faucheurs j il a le veii- 302, Hiftoire Naturelle tre auflî plus arrondi , & prcfque globuleux & de couleur foncée en deifas i ^ femble rapprocher ce genre de celui des araignées , comme le fuivant , lemble rapprocher ce même genre de celui des Crabes. Le Fati- PhAL\NGIUM CoRNUTUM. P. Abdo- cheur cor- mirpe deprelïb , roftro bicorni , palpis pedifor- ""• mibus. Lin. Syjl. Nat. edit. i^. p. 1028. 11°. ^. ■^ — P. Abdomine deprelfo , maxilla conica afcendente , palpis pediformibus. Fabric. SyJL Enthom. p. 44.0. n. ^. — Fnesl. Inf. Helvet. p. 60. ii°. 1188. — Le Faucheur cornu. — Faucheur à ventre comprimé , mâchoires d'un blanc tirant fur le fauve terminées en deffous en forme de pinces de Crabes , & formées chacune de deux pièces coudées en haut,' dont l'une prolongée en forme de corne co- nique , aiguë , & un peu relevée obliquement en devant de la tète ; ^. antennes en forme de pieds . mais plus courtes que ces derniers; ' — jambes très-longues & très-muices ; ' — les yeux fupportés par une efpece de pédicule & prefque réanis. — Il y a deux variétés dans cette efpèce : Le Faucheur cornu d'un gris cendré. Le Faucheur cornu brun en deiTus comme l'efpèce précédente , & blanc en deffous. On trouve fréquemment cet Infede dans les prés , les champs , & fur les blocs de pierre ifolés recouverts de moufles , que l'on trouve répajidu par-tout à la furface du Jo- rat. — Au refte cette efpèce comme la pré- cédente , font beaucoup moins communes en du Jorat ^ de fes environs ^c. 305 ce pays que la Phalange ou le Faucheur à dix points que j'ai décrits ailleurs Sed. f. §. 529. PHaLANGIUM CaNCROÏDES. P. Abdo- Le Scor- mine obovato deprelfo , chelis îsevibus : di- P'o/i-^"ai- gitis pilofis. Lin. Fn. Siiec. 1968. — Syji. Nat. edit. i^.p. 1028. w°. 4. — Roef. fiipp, t. 64. — Scorpio Cancroïdcs. Fdbric. Syji. Entbom. p. 400. n°. 7. — Fi'.esl. Inf. Helvet. p. éo. n. 1 189. — Geoff. HijL des Inf, T. 2. p. 618. Chelifer I. — Le Scorpion arraignée. — „ 11 habite dans les lieux obfcurs & étouf- 35 fés , marche à reculons , & fe nourtit de j, rhemerobius pulfatorius & de différentes ef. 35 pèces de tiques. Fabriciiis, — 11 a été trou- 33 vé chez moi à Laufanne dans le courant de Juillet , fur des linges. -^ — C'eft à jufte titre que M. Fabricius range ce fingulier In- fecte qui paroît rare dans ce pays , parmi les Scorpions. Aranea Bipunctata. — A. Abdomine L'Amî- globofo atro j pundis duobus excavatis. £,»;. gnfeadeux Fn. Siiec. 1997. — Syfi. Nat. edit. i^.p. lo^i. cî'èux! jt". 6. — Fuesl. Inf. Helvet. p. 60. n. 1195. — Cette Arraignée a été trouvée dans les chambres vers la fin d'i\oût. Elle eft d'un noir brun un peu luifant tirant fur le bronze antique, légèrement velue j. le corps allongé , & en deflus vers l'extrémité du ventre deux points enfoncés , réunis par un creux trant verfal un peu moins profond. Aranea Domestica. — A. Abdomine L'ArraU ovato fufco i maculis nigris quinque fubcon- S"^„^. ^°' tiguis anterioribus majoribus. Lz«. Syjt. Nat. ^. 10^ I. n\ 9. — Lijt. di-an.f. 17. — FiiesL 304 Hijîoire Naturelle hif. Belvet. p. éo. n. 1196. — L'Arraignée Domeftique. - — Cette Arraignée ne paroîc pas plus commune en ce pays qu'en Angle- terre , où Lijier dit qu'elle eft très - rare , quoiqu'en d'autres pays on la rencontre fré- quemment. L'Arrai- Aranea Montana. — A. Abdomine Montaïie *^^^^° ^^^^ maculis cinereis. Lin. SyJL Nat, * " edit. 13. p. 10^2. n°. 17. — Fn. Suec. i. n". 1242. — Araneus Cinereus. Lit. Aran. pi. I. jîg. 6. p. 101. de la tradu&. Allem. Geof. Hifl. des Inf. T. 2. p. 649. n". ij. L'Arraignée à feuille découpée & déchiquetée. L'Arrai- AranEA Lutea. A. Flava j abdomi- gnéejaune. ^ig apice macula cordata atra. Fn. Suec. i. p. ^5" 6. n°. 1259. — Je ne vois dans le fyC tème de la Nature de Linné ni dans le fyf- tème enthomologique de Fahricius , rien qui fe rapporte à cet Infede. — Cette petite Ar- raignée qui eft delà grandeur d'une mouche, eft entièrement jaune à l'exception d'une grande tache noire à l'anus , qui repréfcnte une efpèce de triangle tronqué à fon fummet. — Je l'ai trouvé fur une fenêtre traînant foit fil. après foi , & fe lailîànt tomber le long de celui-ci lorfqu'on la touche , & auiîi liir des feuilles d'une elJDèce de Clématite. L'Écre- Cancer Virescens. ' — C. Macrotirus viffe cte ri- antennis pofticis bifidis , virefcens , thorace viere verte, -j^^^ ^ roftro porredlo , (ubulato, bideatato , iupra ferrato. — Cette Écrcviife a de grands rapports avec l'Écrevilfe de rivière bleue. AJiaciu CaeVidefcens de Fabricius Syji. Enthom. p. 414. 7A y. — Elle eft de même grandeur - & du Jorat & defes eiwîrons &c. ^Of & même forme que l'ÉcreviiTe communes, d'eau douce, & par tout d'un verd d'Olives, excepté quelquefois à l'origine des pattes , à leurs jointures, & le delTous du dernier ar- ticle de celles de devant qui font rouges j elle rougit d'ailleurs en entier au feu comme celle qui eft noire. — Cette efpéce verte s fe trouve dans la plupart des eaux courantes des environs de Laufanne & dans le Lac d© Brai » où elle eft d'un goût exquis. Fin du premier Fohime, Tome I, V c 307 ) TABLE Des Matières pour le premier Volume. SECTION PREMIÈRE. Du climat ^ des produHions du Pays- dC'Vaud. pagt i* i-«TENDUE & fituation géographique du pays donc on traite dans cet Ouvrage, page 2. Du Climac de ce pays, page ?. Variations dans la tempé- rature du Climat de ce pays & leurs ihfluences fuf la fanté. pagt: 6. Produdions du pays, page 8* Bois. Ibid. -^ — De l'utilité des bois dans le Pays-de-Vaud. page 9. • De l'exploitation des ho\s. page 10. Autres produdions du Pays-de- Vaud. page ij. Grains. Ibid. Vigne, p. 14, - — Pommes de terre, page iç. - — Raves. Ibid, • — Et tabac. Ibid. Mûriers, j:?. 16. Com- merce du Pays-de-Vaud. page 17. Commerce des Vins. Ibid. - — ■ Commerce des Fromages. Ibid. SECTION IL Des Quadrupèdes du Pays-de- Vaud. . . . pag. 20. C, 'Onfidérations préliminaires fur les Quadrupèdes du Pays-de-Vaud. page 20. *— Plan de cette Zoe- V 2, 308 TABLE Jogie. page 21. La Chauve-Souris commune. page 22. Opinion vulgaire fur la Chauve-Souris commune. Ibid. La Chauve -Souris fer de iance. page z\. Le Loup. Ibid. Conjedures fut les Loups de ce pays, page 24. Le Renard. page 2 s. Le Chat fauvage. Ibid. Le Lynx. page 26. Conjedures fur les Lynx, page 27. Lynx des montagnes du gouvernement d'Ai- gle, page 28 &? fiti'^- riote 6. La Loutre, page 28- Kufe & chaffe de la Loutre, page ;o. La Marte, page ji. Incertitudes au fujet de la Marte. Ibid. Opinion de M. le Comte de Bvffon ôi\{cutct. page 12. Moyens de recon- noître fi la Marte & la Fuine font réellement deux efpèces diftinétes./jf/^e 33. La Fuine. Ibid. Le Putois, page 34. La Belette & l'Hermine. Ibid. Opinion de M. le Comte de Buffon au fujet de l'Hermine & de la Belette, difcutée. /). 3 c. - Préjugé au fujet de la Belette dans ce pays. page 36. Le Blaireau ou TaiflTon. Ibid. La Taupe. Ibid. Confufion de noms, page 37. La Taupe blanche. Ibid. La Taupe noire. Note de la page 38. La Mufaraigne. page 38. Le Hériffon. Ibid. Deux efpèces d'Hériflbns , ou plutôt deux variétés prefumées dans cette efpèce. page 39. Le Lièvre. Ibid. Le Campagnol. Ibid. Le Rat d'eau, page 40. Conjedlure au fujet du Rat d'eau. Ibid. — Le Mufcardin. Ibid. Mœurs & habitudes du Mufcardin. p. 41. Le Mulot, page 42. Les Mulots s'inrroduifent quelquefois dans les maifons. Ibid. L'Ecureuil. ibid. Le Cerf, page 43. Cerfs de Suiffe qui félon la defcription de IFagner doivent avoir beau- coup de rapport avec le Renne. Ibid. Le Che- vreuil, page 44. — "- Le iiangJier. ibid. DES MATIERES. 309 SECTION III. Des O'ifeaux du Pays-de-Vaud. , . . page <^^, V_>Onfidérations préliminaires fur les Oifeaux du Pays-de-Vaud. page 4^. DKlindtion naturelle des Oifeaux en plufieurs familles. Ibid. Plufieurs de ces Oifeaux fonc étrangers à cette vallée, p. 45. ■ Le Perc-Noptère. page 47. Le grand Vau- tour. Ibid. Vautour de 'Suiffe félon Wagner. page. 48. Le grand Aigle, ou Aigle xo^cà, page 49. L'Aigle commun. Ibid. Le Milan./?, ço. Le Hobereau. Ibid. La Bufe. Ibid. La Crefferelle. page 91. L'Autour. Ibid. L'E- ■pervier, Ibid. Hardiefle de l'Epervier. page ç2. • Le Grand Duc. Ibid. Courage du Grarid Duc, Ibid. Moyen Duc, ou Hibou, page ç;. ■ Le Chat-Huant. Ibid. Opinion de M. le. Comte de Buffon fur le Chat-Huant, difcutée. Ibidé L'Effraye, page <;<;. La Pie-Grièche grife, Ibid. 11 y a quelques différences entre la Pie- Grièche grife de ce pays & celle de Suède. Ibid, La Pie-Grièche roufle, page ç6. Le Cor- beau, page Ç7. Le Geai. Ibid. Le CafTe- Noix. Ibid. La Pie. page ç8. • — Le Loriot. Ibid. Le Coucou, Ibid. Le Torcol. Ibid. Prévoyance prétendue du Torcol. page 59. — ■ Le Pic noir. Ibid. Le Pic verd. Ibid. Le Torchepot. Ibid. Différence de notre Torche- pot avec celui décrit par Linné, page 60. La JMartin Pécheur, page 61, La Huppe. Ibid. Le Grimpereau. p. 62. La Cercelle. p. 6j. Le Canard fauvage, Ibid. Variétés dana Verpèce du Canard fauvage. Ibid. La Graibe à fraife. page 64. Le petit Plongeon, page 66. •— La Cigogne, page 68- Caufe de la véné- 3IO TABLE ration du peuple pour les Cigognes^^jc^e 6^. — — Le grand Héron cendré. Ibid. Le Butor. Ibid. • — La Bécafîe. page 70. Tems du paflage de? BécafTes. Ibid. La Bécaiïîne. Ibid. Le Van- neau./;(7^c 71.. Le Pluvier verd. Ibid. Sin- gulier inftinél des Pluviers dores. Ibid. La Poule d'eau, page 72. Le Râle terreftre. Ibid. ' Raifon du projugé qui a fait nommer le Râle terreftre Roi des Cai/lei. Ibid. Le Râle d'eau. page 73. ■ — Variétés dans l'efpèce du Râ!e d'eau. Jbid. • L'Outarde. /7û,çc 74. Tems où l'on voit des Outardes dans le Pays-de-Vaud. Ibid. — ■ jLa Gelinotte. Ibid. La Perdrix grife. Ibid. • J,a Caille, page 7^. Le Ramier. Ibid. ■- — La Tourterelle. Ibid. L'Alouette commune, j:;. 76. ' Le Cugelier. Ibid. • — L'Etourneau. page 77. ■: — - Le Merle d'eau. Ibid. La Draine. Ibid. La Litorne. page 78. La Grive. Ibid. En- droits où l'on trouve principalement les Grives. j). 79, Le Merle. Ibid. Le Pivoine. Ibid. Le Verdier des hayes. page 8o- Le Pin- qon. Ibid. Le Chardonneret, page g'* Le Ccinzri page 82. La Linotte des vignes. Ibid. '. le Moineau. Ibid. le RofiTignol. Ibid. ■ le Hochequeue. p. 8?. le Hochequeue jaune./;. 84. — Variétés dans l'efpèce du Hochequeue jaune. Ib le Rouge queue, Ib. le Rouge gorge. Ibid. le Roitelet commun, p. 8^- le Roitelet ne peut voler ni haut ni loin. Ibid. le Roitelet huppé. page 86. Singulière maladie du Roitelet huppé, Jbid. -- — la grolTe Mefange, page 87- - — In- fluence de l'hyver fur les couleurs des Méfanges. Jbid. -■ — la Mefange bleue. Jbid. Variété remar- quable dans Tefpèce de la Mefange bleue. Jbid. — ■ la Méfiinge de marais, page ^S' la Mefange à longue queue, page 89. Mœurs de la Mélange ^ longue queue, po^c 90. l'Hirondelle domefti- que. Ibid. le Petit Martinet, page 91, U Tçtç-Çhêvrç. Ibici. -^ LES MATIÈRES. 511 SECTION IV. Des Amphybies ^ Reptiles , 8? des PoiJJom du Pays • de - Vaud. , . . . . page 92. V_>Onfidérations préliminaires fur les Amphybies & les Reptiles, page 92. Métamorphofes & changemens que fubiflent les Amphybies & les Reptiles, page 95. Plan de cette partie de notre Faune Vaadoife. page 9v De la nature des Grenouilles, page 96. le Crapaud. Ihid. le Crapaud des marais, page 97. la Gre- nouille valte ou commune, page 98. Quatr« variétés dans l'efpèce de la Grenouille vafte. Ibid. ' — Saifon de fes amours, page 99. la Gre- nouille commune, page loi. la Raine. Ibid. De la nature des lézards, page. 102. Deux variétés dans l'erpèce du Lacerta agiVis. page 105. • le lézard gris. ibid. -— Variétés dans les cou- leurs du lézard gris, page 104. le lézard vert. page loî. Variétés dans les couleurs du lé. fard vcrd. page 106. léfards léopards, p. 107. C^raétères diftindlifs de cette efpèce. p. log, • — le lézard commun, page 109. la Salaman- dre aquatique. Ibid. Deux variétés dansrefpèce ' de la Salamandre aquatique. Ibid. Caradtères diftinctifs de l'efpèce. page m. la Salamandre Suiffe. Ibid. Defcription de la Salamandro Suijfc , nouvelle efpèce. page 112. Caraélères diltinctifs de l'efpèce. Ibid. LesSerpens page 115. De la nature des Serpens. page iij. —Des Serpens monftrueux pour leur Và\l\e. page iiç. ■ la Vipcre d'Europe. Ib. — Deux variétés dans l'efpèce de la Vipère d'Europe. Ib. — Variétés dans la graa- V4 312 TABLE deur & le nombre des écailles, page ii6. Ca- radères diftindifs Je l'efpèce. page 1 1 7. Mœurs & habitudes des Vippres. Ibid. ■■ — - la Vipère rouge. page ri 8- Caractères fpécifiques de la Vipère rouge. pQge 119. le Serpent d'eau, page 120, "—Habitudes du Serpent à collier. Ibid. Ca- radères diftir.difs de l'erpèce. Ibid. la Cou- leuvre commune, page 121. Caradères fpécifiques de la Couleuvre commune. /?i2^c 122. la Cha- toyante, îbid. - — Defcription de la Chatoyante. Couleuvre nouvelle. Ibid. Caradères diftindifs de refpèce. page 12?, l'Aveugle ou Anvoye. ibid. Caradères fpécifiques de l'Anvoye , page 594.. . Lps Poissons page 12c, L'Anguille, page 12c. la Lotte, page 126. f — le Chabot. Ibid. ' la Perche. Ibid. Grou- méliette. page 127. Mille-Cantons. Ibid. Singulier ufage du Cobitis Ta:nia en ce pays. Ibid. • la Truite faumonnée. page 128. Pêche de la Truite & de fes moeurs. Ibid. POmbre che- valier, page 129. le Brochet. Ibid. Vora- cité du Brochet. Ibid. la Carpe, page ijo. — > le Goujon, page iji. la Tanche. Ibid, le Meunier. Ibid. le Vangeron. Ibid. le Gar- don, page IÎ2. De la pêche du Poiflbn dans I9 lac de Genève. Ibid. SECTION V. Vos Infères du Pays-dc- Vaud. . . . page i } î , A-i E Boufier capucin, page i^- le Scarabé Mélcagre ou la Pintade , femblaljle à un Scarabé d'Afrique. Ibid. la Tête armée, page in- ' \t gr^nd Pillulaire. Ibid. -^ Variété dans l'efpèce Dt:S MATIERES. 51? du grand Pillulaire. Ibid. le petit Hanneton à corcelet vert. Ibid. — Trois variétés dans l'efpèce du petit Hanneton à corcelet vert, p. 156. le Hanneton. Ib. le petit Hanneton d'Automne, p. JJ7. la Livrée d'Ancre. Ib. Deux variétés dans l'efpèce de la Livrée d Ancre. Ibid. l'Eme- raudine. Ibid. le grand Cerf-Volant, p. 138. ' Nature des cornes du Cerf-Volant. Ibid. la grande Biche, page i^g. Incertitudes fur la grande Biche. Ibid. la Chevrette. Ibid. Trois variétés dans l'efpèce de la Chevrette bleue. page i+o. le Dermefte du lard. Ibid. la Panache jaune, pa^e 141. l'Efcarbot noir. Ibid. ie Tourniquet. Ibid. le Bouclier noir. Ibid. la Coccinelle rouge à deux points noirs, page J4.2. la Coccinelle rouge à cinq points. Ibid. la Coccinelle à fix points. Ibid. — - la Cocci- nelle à fept points. Ibid. Variétés dans l'efpèce de la Coccinelle rouge à fept points noirs. Ibid. la Coccinelle à feize points, page 14.;. la Coccinelle à vingt-deux points. Ibid. la Cocci- nelle à points confondus. Ibid. la Coccinelle à quatre puftules. page 144.. la Coccinelle à fix pullules, ibid. la Chryfomèle de Gœttingue. ib. ——le petit Vertu bleu, page i4<;. le Criocère. Jbid. la Chryfomèle du Peuplier, po^e 146. la Chryfomèle rouge du lys , & félon Geoffroi le Criocère rouge du lys. ibid. la Chryfomèle fa- tinée , & félon Geoffroi la Ciftèle fatinée. p. 147, Doutes fur la Chryfomèle fatinée. ibid. le Çharenfon du Chevre-feuille. z7)ic?. le Charenfon à quatre taches blanches fur les étuis, page 148- ie Charenfon tigré, ihid. Deux variétés dans l'efpèce du Charenfon tigré, ibid. le Charenfon à corcelet couronné, ibid. le Charenfon à cinq points, page 149. l'Efcarbot-Charenfon. ibid. l'Efcarbot des ruches ou Cleron. ibid. le Çleron I. de Geoffroi , fujet à variétés, ibid le Capricorne nénnleux. ihid. le Capricorne vert 3 odeur de rofe. page 150. — le Capricorne 514 TABLE noir chagriné, ibïd, les Capricornes noîrs. ibid. Doutes fur refpèce du Capricorne noir. p. içi. Trois variétés dans cette efpèce. ibid. le Ca- piicorne réticulé, po^c i<;2. la Lepture aquati- que, page is;. la Lepture rouge, page i';4. Trois variétés dans refpèce de la Lepture rouge , ou Stencore doré de Geoffroi. ibid. la Lepture arlequine. /;. isç. — la Lepture à rayes blanches, ibid. Deux variétés préfumées dans l'efpèce de la Lepture à rayes blanches, ibid. la Lepture à trois bandes dorées, page içd. — ' le Ver luifant. ibid. Variétés dans l'efpèce du Ver luifant. ibid. Singulière efpèce de Ver lui- fant./)t7^e 1^7. Voyez-en la defcription & la figure dans le Tome 2 des Jlc'/n. de la Sotic'té des Sciences P/n/Jiques de Laufanne. PI. 2. fig. ç - 8. ~ — La Cantharide nouQ. page 160. ^ Trois variétés dans l'efpèce de la Cantharis fufca ou la Cicindèle noire à corcelet maculé de Geoffroi. ibid. le Taupin à étuis ïOMgzs. page 161. le Taupin nébuleux. ibid. le Taupin brun cuivreux, page 162. ■ le Taupin fillonné. ibid. la Cicindelle des bois. p. i6î. — le grand Dytifque noir. ibid. — le Dytif- que bordé, page 164. le Dytifque demi fillon- né. Ibid. Trois variétés dans l'efpèce du Dy- tifque demi fillonné. ibid. le Dytifque chatoyant. ou le Dytifque brun à bordure de Geoffroi. p. i6ç. Variétés dans l'efpèce de Dytifque chatoyant ou Dytifque I de Geoffroi. ibid. le Dytifque bronzé, page 166. • le Buprefte noir chagriné. ibid. le Buprefte galonné. /7<.7^^dr 167. le Bu- prefte des jardins, ibid. Doute fur notre Cara- bus Hortenfis qui a beaucoup de rapports avec un Infedte de même genre de la côte des Patagons. ibid. le Buprefte doré & fùlonné. page 168. ■ Variété dans l'efpèce du Buprefte doré & fillonné. ibid. liqueur corrofive qu'elle répand. ibid. le Buprefte tout noir, page 169. le Buprefte commun, ibid. le Buprefte à étuis verts & bruns, page iio. Jolie variété dans. DES 3IATIERES. 5K l'efpèce du Buprefte à étuis verts & bruns, ibld. le Buprefte vert. ibid. le Ténébrion liiïe à prolongement, ibid. le Profcarabé. ibid. le Meloë des véficatoires , vulgairement Moirche can- tharide , ou Cintharide des boutiques, y^a^e 171. le Staphylin-Bourdon. ibid. le grand Sta- phylin noir lifle. page 172, le Staphylin à étuis couleur de rouille, ibid. le Staphylin bleu. Ib. ' le Staphylin rouge à tête noire & étuis bleus. ibid. Variété dans l'efpèce du Staphylin rouge à tête noire & étuis h\t\is. page 17;. le Sta- phylin des bois pourris, ibid. le Staphylin obfcur. ibid. le grand Perce-Oreille, page 174.. le petit Perce-Oreille, ibid. la Mante, ib. la Courtillière ou le Taupe-Grillon, ibid. ■ Remarque au fujet d'une obfervation de M. Geof- fioi fur le Taupe-Grillon, page 17c. le Grillon domeftique, ibid. Petit Grillon fort rare. ibid. • la Sauterelle à coutelas, page 176. Dilîé. rences entre notre Gryllus T. Fragilis & la Loculla varia de Fabricius. page 177. Gryllus Locufta page 178. Cicîida. page 179. Variété dans l'efpèce de la petite Cigale aptère, ibid. la grande Punaife à avirons, page igo. Deux va- riétés dans l'erpèce de la grande Punaife à avirons. ibid. Saifon de leur accouplement & manière dont elles fe joignent, page 181. la petite Pu- naife à avirons, ibid. la Punaife des lits ou domefti- que. page 182. Moyens pour l'expulfer des lits des maifons. ibid. Depuis quand elle eft connue en Europe, ibid. la Punaife Sciamoife. ibid. la Punaife vctte. page ig?. Deux variétés dans refpèce de la Punaife verte, ibid. la Pu- naife mouche, page i84- Efpece de vers particu- liers trouvée dans la Punaife Mouche, ibid. la Punaife rouge à croix de Chevalier, ibid. Conjecture fur cette Punaife. page i8v la Punaife du Pin. ibid. Doute fur la Punaife du Pin. ibiil. la Punaife à corps en forme de ba- teau. 2?ûge 186. — la Punaife Nayade. ibid, - — 516 TABLE la Punaife aquatique , nouvelle efpèce. ibid. Cette efpèce eft parfaitement aptère & remarqua- ble par fa conformation, page i87- Mœurs & habitudes de la Punaife d'eau, page igS. le Puceron des Chardons, ibid. le Puceron du Hêtre, page i89- le Puceron de l'Aulne, ibid. le Puceron du Coudrier, ibid. le Thrips à pointe, ibid. le grand Papillon à queue du Fe- nouil, page 190. le Flambé, ibid. l'Apollon. page 191. le Gazé. ibui. le grand Papillon blanc du chou. ibid. le petit Papillon blanc du chou. ibid. le Papillon blanc veiné de vert. ibid. Papilio ^xn'^.^xs. page 192. l'Aurore. ibid. ; le Souci, ibid. le Citron, ibid. Triftan. ibid. le Paon du jour, page 19?. k Satyre, ibid. Papilio Megera. ibid. Tircis. ibid. Papilio Ligea. ibid. le demi -Deuil. ibid. Papilio femèle. page 194. le Silène, ibid. Ph^dra. ibid. le Corydon. ibid.' la belle Dame. ibid. le Mars, page 19c. le Morio. ibid. la grande Tortue, ibid. la petite Tor- tue, ibid. le Gamma ou Robert le Diable, ibid. le Vulcain. page 196. - — le Deuil, ibid. le Damier, ibid. Paphia. ibid. — le grand Na- cré, ibid. — — le petit Nacré. §. 172. page 197. ■ le Porte -queue du Bouleau, ibid. Papilio Pruni. ibid. le Porte -queue du Chêne, ibid. ■ Arion. §. 176. ibid. l'Argus bleu. ibid. • l'Argus brun, femelle de l'Argus bleu. §. ii2>. page 198. Argiolus. §. 179. ibid. Rubi. §. iHo. ibid. Procris. ibid. le Bronzé, ibid. la Bande noire, ibid. le Plein-Chant, ibid. • Tages. §. i8î. page 199. le Demi-Paon. ibid. le Sphynx du Peuplier, ibid. le Sphinx du Tilleul, ibid. le Sphynx à cornes de bœuf. ibid. le Sphynx du Troène, page 200. le Sphynx à tête de mort. ibid. le Sphynx de la vigne, ibid, le Moro Sphynx. ibid. le Sphynx Bélier, ibid. Pluiîeurs variétés dans cette efpèce. page 301. le petit & le grand DES MATIÈRES. 517 Paon. ibid. Phalœna Tau. §. 196. pagt 202. la Feuille-morce. ibid. la Phalène du Pin. ibid. le Minime à bande, ibid. Phalaena Catax. §. 200. ibid. la Lunule, ibid. Pha- JcEna Neuftiia. §. 202. page 20}. i'Ecaille Alar- tre ou HcrifTonne. ibid. la Phalène chinée. //;. — — le Zig-Zag. page 204. le double Oméga. ibid. le Coffus. ibid. la Phalène Tijjre. ib. la Bordure enfanglantée. ibid. Phal^ena Rufina, §. 210. ibid. Phaisna Aefculi. §. 211. p. 20v 1a Likenée rouge, ibid. Phala^na fponfa. §. 2n. ibid. la Phalène Hibou, ibid. Pha- IcCna Fraxini. §. 21 ç. ibid. Phalasna chriiîtis. §. 2ié. ibid. Phalaena Gamma. §. 217. ibid. le Pfi. page 206. Phalœna Aprilina. §. 219. ibid. Phalaena Leucomelas. Ç. 220. ibid. — — U Souffrée à queue, ibid. la Phalène grife , à li- gnes brunes , & point noir. §. 22?. page 207. 7"/. B. 11 y a une erreur dans l'indication de ce folio , qui eft numéroté 120 au lieu de 207. -r— la Chappe verte à bande, oa^ge 207. l'Eleonore. page 209. la Julie, ibid. Variétés dans les couleurs de cette efpèce qui fe ternident après fa mort , comme celles de la fuivante. ibid. la Ca- roline, ibid. rUlrique page 210. l'Amélie. §. 2?o. ibid. l'Ephémère Diptère, ibid. la Phrigane à double queue, ibid. la Phrîgane de couleur fauve, page 211. THémerobe feuille de Laurier, ibid. l'Hémerobe phalènoïde. ibid. la Fourmi -Lion, page 212. la Mouche- Scorpion commune, ibid. Panopra Germanica. §. 2^8. ibid. Cynips Folii. §. 2^9. ibid. Cynips ftrobili. §. 24.0. ibid. Penthredo Enodis. §. 241 ibid. la Mouche à fcie à quatre bandes jaunes, p. 21?. Deux variétés dans cette efpèce. ibid. la Mouche à fcie à arcs jaunes, ibid. Variété dans cette efpèce. page 214. Conjedure à fon fujec. ibid. Ichneumon Raptorius. §. 244. ibid. • Ichneumon Perfuaforius. § 249, ibid. l'Ichneu- mon noir à anneaux blancs aux antennes, ibid. — ^ 5ï8 TABLE Trois variétés dans cette efpèce. page 21^. -— Ichneumon Rutilator. §. 247. ibid. l'Ichneu- mon à longue queue, ibid. l'ichneumon jaune à ventre en faucille, ibid. l'ichneumon noir à ventre & jambes fauves , & anneau blanc aux an- tennes./;a^e 216. l'ichneumon noir à pattes fauves & devant de la tête jaune, ib. l'ichneu- mon noir à ventre fauve en devant & à long pé- dicule, ibid. Sphex Gibba. §. 2^4. page 217. la Guépe-Frêlon. ibid. la Guêpe commune. ibid. Vefpa Parietum. §. 2<;7. ibid. Vefpa Mura- ria. §. 2ç8. pùge 218. l'Abeille a longues an- tennes, ibid. l'Abeille charpentière à ventre velu & roux en-de(Tous. ibid. Apis retufa. §. 261. ibid. TAbeille cornue, page 219. l'Abeille domeftique. ibid. l'Abeille à cinq cro- chets. §. 264. page 220. l'Abeille maqonne à poils roux. ibid. l'Abeille à trois bandes, ibid. ' l'Abeille mineufe à corcelet roux & velu, ibid, l'Abeille à houppes aux pattes du milieu, page 221. l'Abeille perce-bois. ibid. l'Abeille terreftre. ibid. l'Abeille des jardins, ibid. ■ l'Abeiile-Bourdon des prés. ibid. l'Abeille noire & fauve, page 222. l'Abeiile-Bourdon des mouffes. ibid. Variété dans cette efpèce. ibid. • l'Abeille de la moufie hypnum. ibid. Apis ruderata. §. 276. page 22;. l'Abeiile-Bourdon blanche, ibid. la Fourmi rouffe, ibid. • Grandes fourmillières que cette efpèce fe conftruit. page 224. la Fourmi brune, ibid. la Four- mi noire, page 22c. la Fourmi barbue, ibid. Fourmillières conftruites par cette efpèce. page 226. l'œftre des Bœufs, ibid. la Ti- pule à ailes panachées, ibid. la Tipule variée. ia Tipule à bords des ailes bruns, page 227. la Tipule jaune à points noirs , rangés er» trois bandes fur le ventre. §. 286. ibid. - — la Tipule noire, ibid. Tipula ocellaris. §. 288- ibid. la Tipule jaune, page 228. Tipula çcclipfis. §. 290. ibid. Tipula febrilis. §. 291. DES MATIÈKES. 319 ibid. la Tipule velue, ihid. -— Mufca morio. §. 29Î. pogc 229. IMufca florea. §. 294.. ibid. IMufca arbuftoriim. §. 295. ibid. la Mouche apiforme. ibid. Mufca velpifcirmis. §. 297. p. 2JO. Mufca glaucia. §. 298. ibid. la Volu- celle à ventre blanc en d&0NSIDÉRATI0NS préliminaires fur la clafle des Vers, page 2^7. De la nature des animaux qui compofent cette clafTc. ibid. Divifion & plan de cette partie de notre Faune Vaudoife. p. 2ç8. le Dragonneau. page 2Ç9. Cette efpèce fort rare ici. ibid. le Ver de terre, page 260. « — Seconde variation dans cette efpèce. ibid — — Où on la trouve le plus volontiers, ibid. — De la reprodudlion des Vers de terre mutiles, ibid. -->— la Sangfue-limace. page 261. — la Sangfue-limace cornue, ibid. - — Vifcères de cet animal. /;. 26?. — la Sangfue des boutiques, page 264. -— Seconde variation dans cette efpèce. ibid. — Variation dans les couleurs de cette efpèce. page 26c. — - Moyen de conferver les Sangfues. ibid, — Moyen de les afFoiblir DES MATIÈRES. 521 affoiblîr pour leur mieux faire prendre le fang. page 266 la Sangfue brune, ibid. — la Sangfue noire. ibid. — la Limace noire, ibid — Différences efTen- tielles entre cette efpèce & celle de la limace roufle. page 267. — la limace à cinq bandes blanches. ibid. — lieux où l'on trouve cette efpèce. ibid. — - la limace rouffe. — Seconde variation dans cette- efpèce. page 268 lieux où Ton rencontre la première variété, ibid. — lieux où l'on rencontre ïa féconde variété, ibid. — la limace jaune, p. 269. — la limace cendrée & tachetée, ibid. — la petite limace cendrée, ibid. — lieux où l'on rencontre ceite efpèce. page 270. — la Moule commune. ibid. — - la Telline pififorme. ibid. — la Came des ïuifleaux. page 271. — la grande Moule des étangs. ibid. — le Planorbe à quatre fpi raies à arrête, page 27; — le Planorbe à fix fpirales à arrête, ibid. — le Planorbe à cinq fpirales à arrête, ibid. — le petit Planorbe à cinq fpirales rondes, page 274. — le Vigneron, ibid. — le Jardinier, ibid. — la livrée. ibid. — la luifante. po^c 27c. — le grand Buccin, ibid. — le petit Buccin, page 276. — Petit Buccin à quatre fpirales opage ou tranfparent , blanc, ib. — le Radix ou Buccin ventru, ibid. — Buccin évafé. ibid. -— la Nérite des rivières, page 277. — la Nérite fragile, ibid. — la Nompareille. ibid. — Hélix feptem fpiralis. page 278. — Eponge flu- ^iatile. ibid. — lieux où l'on rencontre cette ef- pèce. ibid. ' — le Polype verd. ibid. — Ne paroit •pas fe nourrir de Monocles , comme les autres ef- -çèces. pû^e 279, — Tome h K 322 T A B L E, &c. SUPPLÉMENT J la Zoologie VaudoiJc\ contenant les animaux dt' couverts depuis que cette première partie de notre Ouvrage a cié livrée à l'iniprejjîon. p. 280. Q.UADRUPEDES. J-i'Oreillar. page 280. — le Crapaud à bout-. de-queue. page 2%i la Salamandre terreftre. page 28J. — S E R P E N S. L'Afpic, page 284. — le Serpent d'eau, p. 285. — la Couleuvre, page 288. — INSECTES. L'Hanneton Printanier. page 289 la Chryfo- nièle à douze points, p. 290. — la Chryfomèle barbareique. ibid. — le Charenfon pyriforme. p. 291. .-- Cicinclèle des bois. ibid. -— le Meunier, p. 292. — le Criquet à ailes bleues & noires, page 29^. --.- le Criquet à ailes rouges & noires, ibid le Criquet verd. page 29c. — la Punaife aptère, ibid. — la Punaife mouche noire, page 296. — le Puce- ron du Tremble, ibid. — le Sphinx à tête de more. p. 297. — le Spinx du Tythimale. page 298 l'Ephémère jaune, page 299. — l'Ephémère blan- che, ibid. — la Mouche à fcie verte, ibid. - — la petite Guêpe, page ^oo. — la Fourmi luifante. ib. — le Taon d'Automne, page ^oi. — le Taon du Nord. ibid. —- le Faucheur, ibid. ■ — le Faucheur çorno. page Î02. --le Scorpion-Arraignée. j;?. ^o;. .. — l'Arraignée à deux points creux, ibid. — l'Arrai- gncc domeltique. ibid. — l'Arraignée de montagne. page 504., — l'Arraignée jaune, ibid. --- l'EcrevilTe cje rivière vcvce.'ibid. — Fin (te la Table du premier Volume, INSERT FOLDOUT HERE _ VAX.-:)-